Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII 9782503540306, 2503540309

Cet ouvrage est le fruit d'un travail entrepris au dâebut de l'annâee 2007, soutenu par l'idâee de mettre

207 77 4MB

French Pages 462 [464] Year 2011

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD PDF FILE

Recommend Papers

Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII
 9782503540306, 2503540309

  • 0 0 0
  • Like this paper and download? You can publish your own PDF file online for free in a few minutes! Sign Up
File loading please wait...
Citation preview

TRACTATULI EXCERPTA ET FRAGMENTA DE MUSICA S. XI et XII

ARTEM (Atelier de Recherches sur les Textes Médiévaux) 14 Collection dirigée par Cédric Giraud et Benoît-Michel Tock

TRACTATULI EXCERPTA ET FRAGMENTA DE MUSICA S. XI et XII

Éditées par Christian Meyer & Shin Nishimagi

F

© 2011, Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. D/2011/0095/75 ISDN 978-2-503-54030-6 Printed on acid-free paper

Sommaire

AVANT-PROPOS

9

INTRODUCTION

11

ÉDITION DES TEXTES Aiunt periti (ChrM/ShN) Cantus qui legitime est factus (ChrM/ShN) Diapason quid est ? (ShN) Dicitur quoque tonus (ShN) Efficitur (ShN) Etsi solis litteris (ChrM/ShN) Finales sunt quatuor (ShN) Formulae tonorum (ShN) Formulas quas vobis (ChrM) Has voces (ShN) His septenis (ChrM) In defectionibus (ChrM) Iugiter domine (ShN) Littere designantes directim nervos secundum Boetium (ShN) Omnes autenti (ShN) De tonis I « Omnes toni greca nomina habent... » (ChrM/ShN) Primus adest protus (ChrM/ShN) Proslambanomenos (ShN) Protus finit in lychanos ypaton (ShN) Quae putamus (ShN) Quamvis mille modis (ShN)

27  31  33  37  40  40  43  46  48  50  52 53  54  55  56  57  61  65  69  74  75

5

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Qui cupias (ShN) Sex namque sunt coniunctiones (ShN) Sicut signa et menses (ShN) De tonis II « Tonos consistere in musica... » (ShN) Tonus est legitimum spatium (ShN) Tonus est sonus vocis armonicae (ShN) Unusquisque sonus (ShN)

 79  80  82  83  85  86  86

Autun, Bibliothèque municipale, 46 (olim 40 B) (ChrM, ShN) Avranches, Bibliothèque municipale, Ms. 237 (ShN) Barcelona, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42 (ChrM) Berlin, Staatsbibliothek Preußischer Kulturbeseitz, Ms. lat. qu. 106 (ShN) Brugge, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80 (ChrM) Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172 (ShN) Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 490 (458) (ChrM) Cambridge, Trinity College Library, O.3.42 (ShN) Cambridge, Trinity College Libaray, R.15.22 (ChrM, ShN) Chartres, Médiathèque municipale, Ms. 130 (390) (ShN) Cologny, Bibliothèque Dr. Martin Bodmer, Ms. 77 (ChrM, ShN) Firenze, Biblioteca Nazionale, Conv. Soprr. F III 565 (ChrM) Karlsruhe, Badische Landesbibliothek, K 505 (ChrM, ShN) Leiden, Uuniversiteitsbibliotheek, B.P.L. 194 (ShN) Leipzig, Universitätsbibliothek, 79 (ChrM) London, British Library, Add. 10335 (ChrM, ShN) London, British Library, Harley 3199 (ChrM) Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig XII 5 (Phillipps 12145) (ShN) Milano, Biblioteca Ambrosiana, M. 17 sup. (ChrM, ShN) Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, 318 (ChrM) Montpellier, Bibliothèque universitaire, Section Médecine, H 384 (ShN) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14649 (ChrM) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14781 (ShN) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14836 (ShN) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965a (ShN) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 23496 (ShN) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 23577 (ShN) München, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13) (ChrM) Oxford, Bodleian Library, Bodley 613 (ChrM) Oxford, Corpus Christi College, 283 (ChrM, ShN) Oxford, St. John’s College, 150 (ShN)

 87  93  95

6

 102  106  123  134  137  138  140  141  145  172  173  175  177  178  187  191  207  256  266  268  268  269  272  272  273  304  312  315

Sommaire

Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 3713 (ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 7210 (ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 7211 (ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 7461 (ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 8674 (ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 10509 (ChrM, ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 12958 (ShN) Paris, Bibliothèque nationale de France, Nouv. acq. lat. 456 (ShN) Praha, Národní knihovna (dríve Universitní knihovna), XIX.C.26 (ChrM) Praha, Prazkéo hradu, knihovna metropolitní kapituly, Ms. A CLXXIII (279) (ChrM) Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 1424 (ShN) Roma, Biblioteca Vallicelliana, B. 81 (ChrM, ShN) Trier, Bistumsarchiv, Hs. Nr. 6 (Abt. 95) (ChrM, ShN) Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 2502 (ShN) Wolfenbüttel, Herzog-August Bibliothek, Cod. Guelf. 334 Gud. Lat. 8° (cat. 4641) (ShN) Wolfenbüttel, Herzog-August Bibliothek, Cod. Guelf. 1050 Helmst. (cat. 1152) (ShN) Zürich, Zentralbibliothek, Car. C. 176 (ShN)

 316  321  322  328  329  331  334  334  336  337  340  341  347  349  351  352  354

NOTES EXPLICATIVES ET CRITIQUES (ChrM)

 357

BIBLIOGRAPHIE (ShN) Sources Études

 433 440

TABLES (ShN) Manuscrits Textes théoriques et formules mnémoniques Chants cités dans les traités

 447  449  454

7

Avant-Propos

Cet ouvrage est le fruit d’un travail entrepris au début de l’année 2007, soutenu par l’idée de mettre à la disposition des chercheurs un ensemble de petits traités et extraits sur la musique conservés dans les sources manuscrites des xie et xiie siècles susceptible de préciser l’histoire des théories de la musique au cours de ces deux siècles et leurs implications pour la pratique du chant liturgique. A ce titre, tous ces textes sont indissociables des “grands” traités de musique de l’ère carolingienne jusqu’au xiie siècle – la Musica enchiriadis, le Dialogus de musica, les écrits de Guy d’Arezzo, la préface à l’antiphonaire de Bernon ou encore la Musica de Jean d’Afflighem – dont la diffusion fut considérable et qui ont largement contribué à façonner la théorie du chant liturgique du Moyen Age. Cet ensemble composite de textes doit être lu et restitué dans la perspective des événements majeurs qui s’opèrent au tournant des xie et xiie siècle et qui affectent la codification et la normalisation des répertoires du chant liturgique. Pour l’histoire du chant liturgique, l’évènement majeur fut incontestablement celui du mouvement de réforme qui se déploie dans l’église depuis le milieu du xie siècle. Pour l’histoire du répertoire, cet évènement est indissociable de la diffusion progressive de la technique de notation sur lignes qui soumet désormais la codification des mélodies à l’échelle des sons héritée de l’enseignement du De institutione musica de Boèce. La rencontre de ces évènements explique en grande partie l’ampleur des discussions théoriques autour des questions de la modalité dont bon nombre de ces textes se font l’écho. L’établissement des textes a été réalisé en étroite collaboration entre les deux éditeurs de ce volume et les leçons retenues ont souvent fait l’objet de 9

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

longues discussions et de multiples échanges de courrier électronique. Tous les textes ont ainsi fait l’objet d’une double lecture. L’établissement des textes et leur commentaire ont fait, par ailleurs, l’objet de nombreuses consultations. Nous tenons ici en particulier à remercier, pour leur aide et leurs conseils éclairés Dr. Michael Bernhard (München, Bayerische Akademie der Wissenschaften – Lexicon musicum Latinum), Marie-Noël Colette (Paris, École Pratique des Hautes Études), Michel Huglo et Jean-François Wicker (Lannion, Institut universitaire de Technologie). Nous remercions par ailleurs M. le Professeur Paolo de Paolis (Université de Cassino) de l’aide qu’il nous a apportée pour l’étude de l’important manuscrit du Mont-Cassin, et Mme Alicia Scarcez (Bruxelles) qui a eu l’obligeance de réaliser une photographie du manuscrit du Grand Séminaire de Bruges. Nous tenons enfin à exprimer notre vive gratitude à Cédric Giraud (Université de Nancy 2) et Benoît Tock (Université de Strasbourg) qui ont bien voulu accueillir cet ouvrage dans leur Collection. Nous remercions tout particulièrement Cédric Giraud qui a relu avec vigilance toutes ces pages et dont diverses remarques ont contribué au lissage final de l’établissement de certains textes. Christian Meyer, Shin Nishimagi Février 2011

10

Introduction

Depuis la parution, en 1784, des Scriptores ecclesiastici de musica de l’abbé Martin Gerbert, les historiens de la musique disposent des principaux traités de musique composés entre la fin du ixe et le début du xiie siècle. Ces écrits, de la Musica disciplina d’Aurélien de Réôme à la Musica de Jean d’Afflighem, sont aussi les textes fondateurs des principes, à la fois théoriques et pratiques de l’organisation du chant liturgique de l’Occident médiéval. Plusieurs traités – qui depuis lors ont tous fait l’objet d’éditions critiques – ont marqué cette période à la fois par l’ampleur de leur diffusion et leur rayonnement intellectuel : les traités d’Aurélien et de Hucbald de Saint-Amand, la Musica et la Scolica enchiriadis aujourd’hui attribuée à Hoger, abbé de Werden († 906), l’Alia musica, le Dialogus de musica rédigé en Italie du Nord autour de l’An mil, puis les opuscules de Guy d’Arezzo des années 1020, le Prologus in tonarium de Bernon de la même époque, enfin le traité de musique et le tonaire de Jean d’Afflighem du début du xiie siècle. Cet effort éditorial qui a fait de l’ars musica l’un des domaines de la culture scientifique et artistique du Moyen Age les mieux explorés, a laissé dans l’ombre, chemin faisant, bon nombre de documents transmis par les sources des xie et xiie siècles. Certains d’entre eux – mesures du monocorde, des tuyaux d’orgue ou des carillons – ont déjà été recueillis et édités dans le cadre d’études monographiques1 consacrées aux échelles qui ont permis tout à la fois de codifier les règles de composition et d’organisation du chant 1

Meyer, Mensura ; Sachs, Mensura ; Smits v. W., Cymbala.

11

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

liturgique et d’assurer la transmission de ce vaste répertoire à travers les siècles. Mais bien d’autres textes ne sont signalés ou connus à ce jour que par des entrées de catalogue  2. Nous les avons réunis ici – de manière presque exhaustive – dans l’idée que ce corpus contribuera à éclairer la diffusion et la réception de certains textes et de certaines théories, à révéler quelques traditions d’enseignement au rayonnement local ou régional, et à préciser les modes d’enseignement des règles du chant liturgique, en particulier celles de la psalmodie antiphonée ou du chant responsorial. A quelques exceptions près, nous avons délibérément écarté de notre collecte les tonaires qui représentent un gigantesque corpus dont l’édition et l’analyse posent des problèmes spécifiques  3. Nous avons toutefois retenu, en raison de leurs importantes rubriques théoriques, deux tonaires du Sud ou du Sud-Ouest de la France (London, Harley 3199 ; Montpellier, Bibl. Inter-univ. H. 384, f. 113r-115v) ainsi que le bref traité-tonaire du ms. Oxford, Corpus Christi Coll. 283 qui complète le tonaire dit de Seligenstadt édité naguère par Michael Bernhard d’après un fragment conservé à la bibliothèque de Darmstadt. Le tonaire du manuscrit de Prague (Praha, Knihovna metropolitní kapituly, Ms. A CLXXIII) est édité ici en raison de son introduction théorique sur la distinction entre authentes et plagaux. Les textes réunis dans ce volume sont extraits d’une cinquantaine de manuscrits d’origines diverses qui s’ordonnent, pour certains d’entre eux, autour de quelques foyers. On notera avant tout la prépondérance de la péninsule italienne, en particulier la Toscane et l’Italie centrale romanobénéventaine, avec un groupe de manuscrits contenant de vastes compilations puisant souvent à des sources communes  4. Le manuscrit le plus important de ce groupe, à la fois au plan historique et par son ampleur, est la compilation du codex 318 de Monte Cassino qui rassemble en quelque trois cent pages la plupart des textes en circulation au cours de la seconde moitié du xie siècle dans la zone romano-bénéventaine où il fut copié à l’usage du prieuré Santa Maria di Albaneta, une fondation proche de l’abbaye du MontCassin  5. L’ouvrage se distingue par sa conception rigoureuse d’un exposé à 2

Les sources manuscrites des traités de musique du Moyen Age ont fait l’objet d’un recensement systématique publié dans le cadre du Répertoire International des Sources Musicales (Série B III) : The Theory of Music from the Carolingian Era up to 1400 (München, 1961-2003), 6 vol. Catalogue abrégé en ligne sur le portail du Lexicon musicum Latinum à l’adresse : http://www. lml.badw-muenchen.de/info/index.htm 3 Pour un aperçu des sources, voir la liste des tonaires, traités et manuscrits liturgiques portant des indications tonales dans Huglo, Tonaires, p. 453-460. 4 Monte Cassino, Bibl. Abbaziale, Cod. 318 ; Firenze, Bibl. Medicea Laurenziana, Conv. Soppr. F III 565 ; Genève/Cologny, Bibl. Bodmer, 77 ; Paris, BnF, Lat. 7461 ; Roma, Bibl. Vallicelliana, B. 81. 5 Sur ce manuscrit, voir RISM B III,6 p. 527-536 et Rusconi, Montecassino 318.

12

Introduction

la fois systématique et encyclopédique de l’ars musica dans une perspective ecclésiologique, voire théologique. Le second est la compilation du manuscrit de Florence, Conv. Soppr. F.III.565, copiée vers la fin du xie siècle. Cette compilation, aux contours plus lâches, s’apparente au corpus précédent par quelques textes en concordance et des positions doctrinales communes. A cet ensemble représentatif de la culture musicale et des méthodes pédagogiques répandues dans les contrées d’Italie centrale dans les premiers temps de la diffusion de l’enseignement et des théories guidoniennes, il convient d’associer les compilations des manuscrits de Rome, Bibl. Vallicelliana B 81 (Italie centrale, XIe s.) et de Cologny, Bibl. M. Bodmer 77 (Toscane, xiie s.) dont on trouvera ici l’ensemble des traités jusqu’à présent inédits. Le Sud et le Sud-Ouest de la France sont représentés par quelques textes qui témoignent de la réception des écrits et de l’enseignement de Guy d’Arezzo et quelques tonaires apparentés par leurs rubriques théoriques  6. Plusieurs sources illustrent l’histoire de l’enseignement et de la théorie de la musique à la fin du xie et au xiie siècle dans le Nord, ou le Nord-Ouest de la France 7. La plus ancienne (Milan, Bibl. Ambr., M. 17 sup.), sans doute originaire du diocèse de Laon, pourrait avoir été un temps la propriété du collège de Laon de l’université de Paris 8. Ce volume formé autour de 1100 s’ordonne autour de textes fondamentaux pour l’étude et l’enseignement du chant liturgique (Guy d’Arezzo, Prologus in tonarium de Bernon, le traité anonyme « Cantus qui legitime est factus » et des extraits du Dialogus de musica) et de textes à caractère plus mathématique traitant de la mesure des tuyaux d’orgue, des carillons ou du monocorde. La collection de traités réunis dans le ms. 172 de Cambrai témoigne de la réception de l’enseignement guidonien dans le Nord de la France au xiie siècle, mais également de traditions d’enseignement du Sud de la France 9. Les manuscrits ici réunis provenant de l’espace mosano-rhénan et des 6

Autun, Bibl. mun., Ms. 46 ; London, Brit. Libr., Harley 3199 ; Montpellier, Bibl. Interuniv., Fac. de Médecine, H 384 ; Oxford, St. John’s College, 150 ; Paris, BnF, Lat. 3713, Lat 7211 et Nouv. acq. lat. 456. 7 Brugge, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80 ; Cambrai, Médiathèque mun., Ms. 172, Ms. 490 ; Milano, Bibl. Ambr., M. 17 sup. 8 Selon une observation de Shin Nishimagi, « Les gloses sur les chapitres XV et XVI du Micrologus de Guy d’Arezzo dans Milano, Biblioteca ambrosiana, M. 17 sup. (début du xiie s.) », Bulletin of the Institute for Mediterranean Studies, 7 (March 2009), p. 81-96. Sur le collège de Laon, voir Cécile Fabris, Étudier et vivre à Paris au Moyen Âge. Le collège de Laon (XIVeXVe siècles) (Paris, 2005 ; Mémoires et Documents de l’École des Chartes, 81). 9 Shin Nishimagi, Les modalités de l’enseignement musical au Moyen Âge. Le traité DE MODIS. Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172 (XIIe siècle), Thèse de l’École Pratique des Hautes Études. Section des Sciences Historiques et Philologiques, novembre 2005. Id. « L’origine du tonaire principal du De modis (Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172, fin du xiie s.) », in : Papers read at the 13th Meeting of the IMS Study Group Cantus Planus. Niederaltacih/Germany, 2006, Aug. 29-Sept. 4 (Budapest, 2009), p. 491-501.

13

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

régions au Nord des Alpes 10 ne livrent – à quelques rares exceptions près – que des “miettes” de théorie musicale, et ce, peut-être, en raison de l’existence, dans ces régions, d’une culture livresque ordonnée, plus fortement qu’ailleurs, autour de quelques autorités, comme la Musica enchiriadis, les écrits de Bernon, le corpus guidonien et le Dialogus de musica, ou, au xiie siècle, la Musica de Jean d’Afflighem. Les sources provenant de l’espace germanique se distinguent en revanchent par leurs nombreux abrégés servant à la mémorisation des éléments fondamentaux de la psalmodie et de la modalité. Il convient enfin de signaler trois ensembles de textes qui illustrent la réception, en Angleterre, de traditions d’enseignement continentales de la Normandie ou du Nord de la France 11. Ce corpus s’organise autour de quelques lignes de force : les rudiments de l’enseignement dispensé par le chantre ou le maître de grammaire, les problèmes de l’organisation du chant liturgique dans le cadre de la psalmodie antiphonée ou du chant responsorial, enfin le rappel sporadique de certains éléments de la théorie de l’échelle des sons ou des “mathématiques musicales”. On notera à cet égard que ces textes – à quelques rares exceptions près – ne livrent aucun exposé ni discussion des fondements mathématiques du système musical hérité de Boèce. L’essentiel du commentaire du De institutione musica est en effet dispersé dans le volumineux corpus de gloses édité par M. Bernhard et C. M. Bower 12. Les textes réunis dans ce volume composent donc plutôt une collection de “relevés d’apprentis” qui témoignent de l’influence de la culture savante qui s’écrit, elle-même génératrice de nouveaux ensembles textuels tissés à partir de bribes recueillies dans les textes canoniques et les traditions d’enseignements oraux, qu’une série d’exposés, rigoureux et argumentés, des fondements de l’ars musica. L’enseignement oral est présent à divers titres. Il semble affleurer dans bien des écrits où l’expression grammaticale demeure parfois approximative et la syntaxe hésitante, et où l’on discerne parfois en filigrane des bribes des Etymologies isidoriennes, du Dialogus de musica ou des écrits de Guy d’Arezzo. Mais il est surtout perceptible dans les formules mnémotechniques associant 10

Berlin, Staatsbibl. Preussischer Kulturbesitz, Ms. lat. qu. 106 ; Leiden, B.P.L. 194 ; Paris, BnF, Lat. 7211 ; Praha, Narodni knihovna, XIX.C.26 ; Karlsruhe, Badische Landesbibl., K 505 ; Leipzig, Universitätsbibl., 79 ; München, Bayerische Staatsbibl., Clm 14649, 14781, 14836, 14965, 23496, 23577 ; München, UB, 8° Cod. ms. 375. 11 Cambridge, Trinity College Library, R.15.22 ; Los Angeles, Ms. Ludwig XII 5 (Phillipps 12145) ; Oxford, Bodl. Libr., Bodley 613 ; Oxford, Corpus Christi College, 283. 12 Glossa maior in institutionem musicam Boethii (München 1993-1996 ; Bayerische Akademie der Wissenschaften. Veröffentlichungen der Musikhistorischen Kommission, 9-11).

14

Introduction

un contenu doctrinal à un énoncé musical ayant valeur d’exemple. Ces formules abordent divers aspects du chant liturgique, à la fois pratiques et théoriques. La mélodie « Tribus constans intervallis... » (Paris BnF, Lat. 7211, f. 71v-72r) notée sous forme de diagramme est destinée à familiariser l’élève avec les divers aspects des tétracordes et des pentacordes, tandis que « Quamvis mille modis... » guide le chantre dans la réalisation des huit intervalles du chant, de la seconde mineure à la sixte majeure 13. Des formules très répandues comme « Pater in filio... » (ici Cambrai 172, f. 18vb), « Primus et sextus sic mediantur... » (ibid., f. 18vb) ou encore « Primi toni melodiam... » (Berlin 106, f. 183r-v) résument les intonations de la psalmodie simple. « Normula rite tono primo... » (Berlin 106, f. 182r-v) et « Ter protus inclinat...  » (ibid., f. 182v-183r) consignent respectivement les formules des Gloria patri des antiennes d’introït et des répons. Diverses mélodies ont également été imaginées pour formuler des contenus plus théoriques : caractéristiques modales (Protus finit in lycanos ypaton..., Qui cupias...), critères permettant de distinguer entre authentes et plagaux (« Perpendas etiam cum vitat cantio... », Leipzig, Universitätsbibl., 79, f. 123v-124r). La plupart de ces formules connurent une très large diffusion et survivront jusqu’à l’aube des temps modernes, notamment dans l’espace germanique. D’autres en revanche ne sont connues que par quelques témoins isolés, comme cette recommandation aux notateurs (« Qui celeriter et proficue... », Karlsruhe, K 505, f. 41v-42r) dont l’usage didactique semble bien improbable. Si les textes issus de l’enseignement du Dialogus de musica ou du corpus guidonien sont aisément reconnaissables aux extraits cités ou aux concepts utilisés par les rédacteurs, d’autres le sont moins. Il s’agit, par exemple, de quelques textes qui semblent apparentés à l’enseignement de l’abbé Odon d’Arezzo (fin du xe s.), auteur d’un tonaire dont on trouvera ici le prologue (Formulas quas vobis) 14. Ces textes sont réunis dans les premiers chapitres de la compilation du manuscrit Monte Cassino Cod. 318 qui est aussi l’une des sources majeures de ce tonaire avec son prologue et, en outre, l’unique témoin de l’attribution à l’abbé arétin 15. On retrouve en effet au fil de ces pages le ton de l’admonestation, parfois moralisante, cette même vénération pour saint Grégoire, ou encore l’exhortation à déterminer le ton d’un chant par

13 Voir encore « Laudans canto Deo meo... » (Cambrai, Médiathèque mun., Ms. 172, f. 18va), « Argumentum tale dedit nobis benivolus Guido... » (Wien, Österreichische Nationalbibl., Cod. 2502, f. 27r), « Tonus intensus tonus remissus... (ibid., f. 27r-v) et les intervalles notés dans Cambrai, Ms. 172, f. 18va et London, Brit. Libr., Add. 10335, f. 11r. 14 Cette attribution repose sur deux indices : la rubrique qui, dans le manuscrit 318 du MontCassin, introduit ce prologue et le témoignage indirect d’un bref traité dialogué sur les tons (DMA.A.I, p. 26 et 27 ; sur ce texte voir Huglo, Tonaires, p. 223, 230-231). Selon Brockett, Tonarius (p. 2) l’abbé Odon ne serait l’auteur que du prologue. 15 p. 6-7 et 7-10 de ce manuscrit.

15

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

sa finale et non par sa formule initiale, principe d’analyse modale qui sera adopté par l’auteur du Dialogus de musica 16. Le manuscrit du Mont-Cassin contient également un ensemble de textes à la fois apparentés par leur terminologie et qui semblent refléter un enseignement influencé par les théories du chant byzantin : – « Similares possumus... » (p. 20-23), description du neume « serenimpha... in super et in subtus... » (17-18) et théorie des sept organa. – « Quot sunt aedificia musicorum? VII. Quae ? Toni, symphoniae, cordae, neumae, scemata, metra, organa... » (p. 48-49). – « Autentus protus... » (p. 52-53), cf. « loquimur de differentiis tonorum quomodo (...) per tonorum nomina vel vocum aut metrorum seu symphoniarum vel organorum atque cordarum vel scematarum. » (17). – Traité sur les tons (p. 121-124) ; cf. « Prima differentia, tonus dorius et autentus protus, vox odax, metrum vero lychanos hypaton, organum anoton, simphonia varietas proti, corda vero scembs, ubi primum tonum incipiens, et scemata D. » etc. –  « Quot sunt divisiones musicae artis... » (p. 214-215).

Plusieurs textes réunis dans la compilation du manuscrit de Florence (Conv. Soppr. F III 565) semblent également issus d’un enseignement commun visant à réduire le nombre des différences psalmodiques : –  « Nam imperiti... » (f. 93r). –  « Hec autem regula... » (f. 95r-v) qui commente l’enseignement de Iugiter domine... –  « Quinque sunt consonantiae musycae... » (f. 99v-100v).

A la suite, et dans l’esprit de l’Epistola de Réginon et du Dialogus de musica, de nombreux textes recueillis ici témoignent d’une volonté de réformer le chant liturgique et d’en régler la transmission. Cet élan qui participe peutêtre de la vaste entreprise de réforme de l’église initiée sous Léon IX (10491054) et poursuivie par Grégoire VII (1073-1085), est soutenue au cours de la seconde moitié du xie siècle par la diffusion du Dialogus de musica, des écrits de Guy d’Arezzo et de Bernon et s’appuie en particulier sur deux outils : l’usage du monocorde et la notation sur ligne décrite par Guy dans la préface à un antiphonaire noté selon ce principe. Cette réforme s’exerce dans plusieurs directions. Elle vise tout d’abord à régler le problème de l’identité modale des chants. Cette préoccupation est présente dans un grand nombre de textes ici réunis, même si les exposés divergent selon qu’ils adoptent une attitude plus descriptive, en évoquant par exemple la formule échématique  17 du ton en question  18, ou plus normative, en définissant plus ou moins strictement les échelles dans lesquelles sont tenus d’évoluer les chants en fonction de leur appartenance à tel ou tel

16

Voir notre commentaire p. 361-362. Intégralement notées dans Monte Cassino, Cod. 318, p. 237-243 (avec les syllabes de solmisation de la série tri, pro, de, nos... ) et dans Paris, BnF, Lat. 7211, f. 71v-72r (avec la notation alphabétique de Boèce). 18 Primus adest protus ; Monte Cassino, Cod. 318, p. 237-243. 17

16

Introduction

mode 19. Un problème fréquemment abordé est celui de l’ambiguïté modale de certains chants, qu’il s’agisse de chants que l’on hésite à attribuer à l’authente ou au plagal du ton de la finale  20, ou de chants réputés divagants, commençant dans un ton et finissant dans un autre. Cette difficulté de classement, déjà soulevée par Réginon, est évoquée dans le Dialogus de musica, puis par Bernon, enfin dans deux chapitres du traité de Jean d’Afflighem 21. Cette préoccupation est présente ici dans deux groupes de textes, ceux d’une part qui tentent de résoudre ces difficultés de classement en créant de nouvelles catégories dites modes “paraptères” 22, et ceux qui tentent d’expliquer les modifications infligées aux mélodies au fil de la tradition 23. Quelques textes s’apparentent par un usage particulier de la nomenclature des noms topiques des tons de transposition (dorius, phrygius... etc.) en relation avec les huit tons de l’octoechos. A la suite de l’Alia musica, la tradition médiévale s’accorde en effet très largement à affecter au ton authente le générique “dorien”, “phrygien” etc., et la forme “hypo-” au plagal. Quelques traités toutefois associent aux huit tons de l’octoechos la terminologie gréco-latine dans l’ordre du tableau des tons de transposition de Boèce  24. Nous avons retrouvé par ailleurs cette correspondance identifiée par M. Huglo dans le tonaire dit de Liège (Ton. Lugd.) et quelques autres sources  25. On la retrouvera ici sous la forme d’une simple liste, à la suite d’un extrait du prologue au tonaire de Liège (London, Harley 3199, f. 70v). Elle était aussi connue dans la tradition d’enseignement méridionale dont est issu le traité-tonaire « Quid est tonus ? » (Montpellier H 384, f. 113r-115v). C’est du moins ce que suggère l’expression « in finali voce ipofrigii » (37) pour désigner la finale du second mode. Les mêmes associations se retrouvent dans les rubriques du tonaire joint au Graduel de Narbonne (Paris, BnF Lat. 780, f. 122v-130v, non édité dans le présent volume) et accréditent l’hypothèse d’une tradition d’enseignement spécifique diffusée dans le Sud de la France. Elle est également présente dans deux autres textes qui relèvent semble-

19 Formulae tonorum ; Leiden, Rijksuniversiteit, B.P.L., 194, f. 44rb ; Los Angeles, Ludwig XII 5, f. 37r-38r ; Oxford, Bodl. Libr., Bodl. 613, f. 40v-42v ; Paris, BnF, Lat. 3713, f. 39v-40r, 40r-41r. 20 Berlin, Staatsbibl. Preussischer Kulturbesitz, Ms. lat. qu. 106, f. 185v. 21 Ioh. Cotto mus., chapitres XIV et XV (CSM 1, p. 101-113). 22 Voir Sunt et alii ex istis, Tonus est sonus vocis armonicae (cant. Quid est cant.), Tonus qui est ? (Monte Cassino, 318, p. 46). 23 Firenze, Bibl. Medicea Laurenziana, Conv. Soppr. F III 565, f. 32v, 95v ; Monte Cassino, Cod. 318, p. 236-237 ; Oxford, Bibl. Bodl., Bodl. 613, f. 40v-42v (cf. 32-36), 42v-46r ; Roma, Bibl. Vallicelliana, B 81, f. 75r-76r (extraits remaniés de Bernon) 24 De institutione musica, IV, ch. 15. 25 Huglo, Tonaires, p. 382.

17

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

t-il d’une tentative, encore mal identifiée, d’établir un parallèle entre les tons de transposition gréco-latins et ceux de l’octoechos. Cette théorie est développée dans un abrégé à vocation peut-être mnémotechnique, « Proslambanomenos... », qui décrit le mécanisme des tons de transposition, tout en associant à chaque ton des formules mélodiques censées illustrer les caractéristiques modales des tons de l’octoechos dans l’ordre des finales D E F G. L’autre est le bref traité « Est prima species ypodorii... » (Paris, BnF, Lat. 3713, f. 39v-40r) qui caractérise chaque ton de transposition par quatre « aspects » dont la signification demeure encore obscure. Mais il semble bien que l’on puisse prêter à l’auteur de ce texte l’intention de décrire à l’aide de ces « aspects » – tétracordes ou pentacordes, ascendants ou descendants –, les échelles caractéristiques des tons de l’octoechos. On notera par ailleurs que la théorie qui sous-tend cet exposé se retrouve encore sous la plume de l’auteur du long et curieux traité copié à la suite du De institutione musica de Boèce dans un manuscrit conservé aujourd’hui à la Bibliothèque du Grand Séminaire de Bruges 26. La référence à saint Grégoire pour son œuvre liturgique, apparaît pour la première fois dans les traités de musique autour de l’an mil, dans le grand traité de musique attribué à Odon (et non dans le Dialogus de musica) qui, à la suite du Prologue du graduel « Gregorius praesul » 27 et de Jean Diacre 28, place l’antiphonaire sous l’autorité de ce pape. Dans le Micrologus, Guy d’Arezzo attribue l’importance du tritus (C ou F) dans la diaphonie à une hypothétique prédilection de saint Grégoire pour ce degré 29 et place également, dans l’Epistola, les sept degrés de l’échelle sous son autorité  30. L’au26

Éd. ci-dessous, p. 106-122, voir en particulier 118, 121. Tropi Graduales. Tropen des Missale im Mittelalter (Leipzig, 1906 ; Analecta Hymnica, éd. Cl. Blume, G. M. Dresves), t. 49, p. 21-24, et Bruno Stäblein, « Gregorius Praesul, der Prolog zum römischen Antiphonale. Buchwerbung im Mittelalter », in : Musik und Verlag. Karl Vötterle zum 65. Geburtstag, hrsg. von Richard Baum und Wolfgang Rehm (Kassel, 1968), p. 537-561. 28 Iohannes Diaconus [* vers 824 + a. 882], Liber de ecclesia Lateranensi... PL 78, 1389B. L’autorité de saint Grégoire sur le chant et la liturgie est également affirmée dans une lettre du pape Léon IV à un abbé Honoratus inconnu par ailleurs. Cette lettre rédigée vers 850-854 exalte en particulier la « dulcedo Gregoriani carminis » (éd. MGH, Ep. 5. Ep. karolini aevi, 3, p. 603-604). Aurélien de Réômé (fin du ixe s.) ne cite saint Grégoire que pour son œuvre littéraire, notamment les Moralia. 29 « Cum ergo tritus adeo diaphoniae obtineat principatum ut aptissimum supra caeteros obtineat locum, videmus eum a Gregorio non immerito plus caeteris vocibus adamatum. Ei enim multa melorum principia et plurimas repercussiones dedit, ut saepe si de eius cantu triti .F. et .C. subtrahas, prope medietatem tulisse videaris. » (Guido micr. XVIII, 46-49, p. 207-208). 30 Saint Grégoire est encore cité à deux reprises dans les Regulae : « sed Gregorio non placet patri haec lascivia » (v. 68 – il s’agit du si bémol) et « ... contra tertia et sexta frequentantur saepius | Cuius rei mihi testis sanctus est Gregorius » (161-162, sur l’importance du tritus). 27

18

Introduction

torité du pape Grégoire sera définitivement consacrée au nord des Alpes sous la plume de Guillaume d’Hirsau (avant 1069) et dans l’abrégé de Frutolf (avant 1103) où apparaît pour la première fois l’expression « cantus gregorianus »  31. Dans les textes ici réunis, la référence à saint Grégoire revient avec insistance dans la compilation du Mont-Cassin. Ces pages évoquent longuement les circonstances dans lesquelles saint Grégoire aurait composé l’antiphonaire sous la dictée du Saint Esprit, et retracent l’histoire de sa diffusion. Pour cela le compilateur a largement puisé dans la Vita Gregorii de Jean Diacre, mais aussi dans des textes que nous n’avons pu identifier. Ce sont en particulier ceux qui rapportent la vision de saint Grégoire et l’inspiration divine qui l’aurait guidé dans la composition de l’antiphonaire  32. On peut ajouter que cette vénération pour saint Grégoire pourrait être le fait d’une tradition d’enseignement locale, peut-être arétine, si l’on accepte de rapprocher ces chapitres de la préface du prologue du tonaire d’Odon d’Arezzo (« Formulas quas vobis... »). Depuis la plus haute antiquité, les pouvoirs de la musique et le caractère des chants et de leur organisation modale sont des thèmes récurrents de la théorie de la musique  33. Ces questions, sommairement évoquées dans les premiers chapitres du De institutione musica, n’ont guère préoccupé les théoriciens de l’époque carolingienne, mais reviennent en force au xie siècle, en particulier chez Guy d’Arezzo qui leur consacre un bref chapitre du Micrologus dans lequel les figures du médecin Asclépiade ou de David sont convoquées pour illustrer les vertus thérapeutiques de soudains changements de mode, dans le chant ou dans la musique instrumentale. Ces explications, qui viennent après un exposé des principes “solfégiques” du chant liturgique, introduisent l’art de la composition présenté dans les chapitres suivants et auxquels elle servent, en quelque sorte, de fondement philosophique. On retrouvera cette même préoccupation dans la compilation du manuscrit du Mont-Cassin, dans une série de chapitres presque consécutifs. Selon l’auteur du bref Argumentum de tonora in musica (p. 62-63, éd. p. 225), les noms génériques des tropes dénotent la prédilection de tel peuple pour tel mode, et le plaisir que l’on prend aux chants – ou l’effet que les chants sont susceptibles d’exercer – varie d’un individu à l’autre, à la manière du plaisir que l’on peut prendre à tel ou tel met. L’auteur de la compilation fait suivre deux exemples tirés de l’antiquité : l’histoire, également rapportée par Boèce, de l’adolescent enivré que Pythagore parvient à calmer en demandant au joueur de flûte

31 « certissimis gregoriani cantus exemplis probamus » (Willeh. Hirs. 17 [c.16],8 ; cf. Frut. brev. 8, p. 62) ; « in gregorianis quibusdam cantibus... » (Frut. brev. 8, p. 61) ; « in gregoriano cantu » (Willeh. Hirs. 22 [c.21], 2 = Frut. brev. 10, p. 64). 32 Monte Cassino, Cod. 318, p. 10-17. 33 Abert, Ethos, 1889 ; Darmstädter, Ethos, 1996 ; Schlager, Ars cantandi, p. 251-254, passim.

19

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

d’abandonner le mode phrygien pour moduler en hypodorien (De Archites Pythagorus, p. 63-64, éd. p. 225) ; et l’histoire du convive qui agresse un hôte d’Empédocle, sous prétexte qu’il avait fait condamner son père par ses accusations et dont la fureur est soudainement apaisée par un chant entonné dans un « ton spondaïque ». Ces principes trouvent ensuite leur application dans le chapitre suivant consacré aux caractères des huit tons de l’octoechos (p. 65-66, éd. p. 226-227) et dans un dernier chapitre (De tribus generibus, p. 66, éd. p. 227) qui associe aux trois divisions du tétracorde (diatonique, chromatique et enharmonique) un caractère respectivement masculin, féminin et angélique. Les théoriciens de la musique ont prêté, tout au long du Moyen Age, divers caractères aux tons de l’octoechos. Si la genèse de cette typologie et son histoire ne sont pas encore clairement établies, on notera cependant que les premiers essais apparaissent au cours du xie siècle. La Musica de Hermannus Contractus (avant 1054) semble en livrer l’un des premiers témoins, quoique l’interprétation en demeure délicate, car l’ordre des noms des tropes ne correspond ni à la nomenclature issue de l’Alia Musica, ni à celle du tableau des tons de transposition de la Musique de Boèce 34. Plusieurs textes du xie siècle versent ici de nouvelles pièces à ce dossier et témoignent de la préoccupation des théoriciens à définir le caractère des modes, peut-être moins à des fins de composition que de révision des mélodies du chant liturgique 35. L’approche philosophico-mathématique, principalement nourrie par la lecture du De institutione musica mais aussi des commentaires de Macrobe sur le Songe de Scipion et de Calcidius sur le Timée, n’a guère laissé de trace dans la littérature musicale des xie et xiie siècles. Elle est pour ainsi dire inexistante dans les textes odoniens, presque absente dans les écrits de Guy d’Arezzo, et insignifiante dans les traités composés dans l’espace rhénan et germanique (Bernon, Hermannus Contractus, Guillaume d’Hirsau, Jean d’Afflighem...). Par ailleurs, l’essentiel de l’approche mathématique de l’échelle des sons est concentré dans les nombreux petits traités consacrés à la mesure du monocorde ou des tuyaux d’orgue. Quelques textes toutefois retiennent ici l’attention. Il y a tout d’abord les Dicta sur le demi-ton du maître Simon (Cambrai, Médiathèque mun., Ms. 490), qui développe une démonstration de l’impossibilité de diviser le ton en deux parties égales et que le demi-ton diatonique, qui entre dans la formation de l’octave, est nécessairement le plus petit. De même, la collection de traités du manuscrit Milan M. 17. sup. composée dans le Nord de la France, peut-être à Laon au début du xiie s., contient une copie du De semitonio de Raoul de Laon († entre 34

Voir tableau, p. 426. « Primus tonus dicitur... mobilis... » (p. 272), « Dictus est autem dorius (p. 226-227 MC, p. 65-66), « Ter protus... » (p. 103-104), « Primus tonus... » (p. 318), « Primus ut iste sonus... » (p. 176-177).

35

20

Introduction

1131 et 1133) 36 suivie d’une autre démonstration concernant le rapport du demi-ton et de plusieurs gloses précisant les rapports des subdivisions les plus fines du ton, notamment celle du quart de ton (diaschisma). Dans la copie d’Oxford (Corpus Christi Coll. 283), le traité de Raoul de Laon est également précédé d’une brève note démontrant que le demi-ton diatonique est inférieur à la moitié du ton. Enfin, l’Aforismus artis musicae qui, dans le manuscrit de Barcelone (Ripoll 42), est encadré par une copie du De harmonica institutione de Hucbald et une recension particulière de l’Alia musica, livre un exposé complet de la construction mathématique de l’échelle des sons. En revanche les considérations sur la musica mundana ou sur la musique des sphères sont pour ainsi dire absentes des traités rédigés au cours des xie et xiie siècles. Le topos des gammes stellaires est volontiers exposé sous forme de diagrammes dont on trouvera ici un exemple accompagné de commentaires qui témoignent d’une lecture attentive des Commentaires de Macrobe 37. La plupart des textes réunis dans ce volume sont des abrégés ou parfois de simples aides-mémoire. Les exposés plus développés sont rares : ils sont principalement réservés au commentaire du tonaire et à la construction mathématique de l’échelle des sons. Un texte, en revanche, retiendra ici l’attention par l’ampleur de ses développements et l’originalité du propos. Il est copié, sans transition, à la suite d’une copie de la Musique de Boèce dans le ms. Bruges, Grand séminaire, Fonds Duinen/Doest 110/80. L’héritage de Boèce y tient une place centrale et l’ambition de l’auteur semble avoir été d’associer une réflexion approfondie sur l’organisation de la musique polyphonique de son temps (l’organum en particulier) à une théorie de la modalité qui vise à rendre compte de l’identité modale à partir des segments d’échelle de structure tétra- ou pentachordale. L’introduction, nourrie de considérations cosmologiques recueillies chez Calcidius et Pline, situe résolument l’ouvrage dans une approche philosophico-théologique plus large que l’on retrouve également dans les spéculations arithmologiques qui fondent l’ordre immuable de la précession des consonances selon leur éloignement de l’unité. Ces considérations reposant sur le vieux socle platonico-pythagoricien de la théorie de l’Âme du Monde croisent, par ailleurs, des jugements plus esthétiques sur les pratiques de composition musicale qui évoquent indéniablement les mélismes de l’organum fleuri (modulationes currentes ou occurrentes) destinés à moduler un univers consonantique forgé dans le genre diatonique. L’auteur délivre ainsi une description assez fine des phénomènes d’assonance des sons au sein de la trame mélodique dans leur relations complexes à l’ordre consonantique régissant la structure harmonique de l’organum. A bien des endroits l’établissement du texte demeure problématique en dépit d’un manuscrit particulièrement net qui ne présente guère de dif36 37

Peden, Exercises, p. 385-397. München, Universitätsbibl., 8° Cod. ms. 375, f. 41v.

21

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

ficultés de lecture. La difficulté tient en partie à des négligences ou des incertitudes d’un copiste peut-être peu averti de la matière musicale, mais surtout au style très élaboré de l’auteur, qui bouleverse bien souvent l’ordre des mots de la phrase latine 38. Lors de la préparation de cet ouvrage, nous avions envisagé une réédition de l’Anonyme Pannain, à laquelle avons toutefois renoncé en raison de la longueur de ce texte. Il s’agit d’un traité anonyme parvenu par deux témoins fragmentaires qui ont chacun fait l’objet d’une édition séparée  39. Il s’agit en l’occurrence d’un ambitieux traité composé au xiie siècle et qui s’inscrit dans la lignée de la tradition d’enseignement guidonienne et surtout de la Musica de Jean d’Afflighem dans laquelle l’auteur a largement puisé. L’ouvrage est divisé en deux parties précédées d’un prologue qui fait l’éloge d’une ars musica destinée à guider le musicien soucieux de discerner les erreurs de la tradition et les corriger, mais aussi de composer de nouveaux chants. La première partie traite de la structure de l’échelle des sons, des dix intervalles mélodiques compris entre l’unisson et la sixte majeure (triton compris), des consonances et de leur hiérarchie. Les références à Boèce sont nombreuses, mais approximatives – de nombreuses citations s’avèrent au demeurant inexactes et certaines attributions fautives  40.  Bien des développements – comme la question de savoir si la quarte redoublée à l’octave doit être admise ou non au rang des consonances – dénotent un auteur attentif aux questions centrales de la théorie “spéculative” de la musique. La seconde partie est un vaste exposé sur les tons qui fait de nombreux emprunts à Jean d’Afflighem. Le tonaire – dont la fin, à partir du cinquième ton, est malheureusement perdue – retient l’attention, notamment par ses formules mélodiques composées pour illustrer les caractéristiques de chaque ton et les centons d’antiennes qui semblent avoir été choisies et assemblées de sorte à favoriser leur mémorisation. Principes d’édition Nous avons réuni en tête de ce volume les textes dont on possède plusieurs témoins. Il s’agit d’un ensemble de vingt-sept petits traités abordant principalement des questions relatives à la théorie de la modalité. Pour le reste, les textes sont publiés dans l’ordre des lieux de conservation des manuscrits 38

On comparera à cet égard le bref passage qui nous est parvenu par ailleurs par la compilation du Ms. Cambrai Médiathèque mun., 172 (cf. p. 123). 39 Napoli, Bibl. naz., Ms. VIII.D.12, f. 1r-7r ; London, Brit. Libr., Egerton 2888, f. 27r-39r ; Guido Pannain, « Liber musicae. Un teorico anonimo del XIV secolo », Rivista di Musicologia Italiana, 27 (1920), p. 409-40 [éd. du ms. de Naples], et Marius Schneider, Geschichte der Mehrstimmigkeit (Tutzing, 1969), t. II, p. 106-118 [éd. du ms. de Londres].- Le texte préparé pour le présent volume sera mis en ligne sur le serveur HAL du Centre pour la Communication Scientifique directe (CCSD) : http://hal.archives-ouvertes.fr 40 Notamment toutes les thèses attribuées à Aristoxène.

22

Introduction

et, secondairement, dans l’ordre dans lequel ils apparaissent dans le manuscrit en question. L’édition reproduit l’orthographe du manuscrit. Les chiffres ont généralement fait l’objet d’une reproduction diplomatique et la notation alphabétique guidonienne a été uniformisée sur le modèles suivant : Γ, A... G, a b/j c... g, a b h c d. La ponctuation a été adaptée à l’usage moderne. Chaque édition porte la signature de l’éditeur responsable de l’établissement du texte. La double signature a été apposée aux textes établis en étroite collaboration. Les notes explicatives et critiques ont été rejetées à la fin de ce volume. Ces dernières n’ont pas l’ambition de livrer un commentaire suivi du texte, mais de rassembler les données factuelles et d’éclairer tel ou tel point de l’exposé ou de souligner les éventuelles difficultés de compréhension. Symboles utilisés dans l’édition des textes [ ] suppression de l’éditeur < > ajouts de l’éditeur passages corrompus † † *** ou lacunes mots ou syllabes illisibles ou indéchiffrables †...† Abréviations de l’apparat critique al. m. alia manu abr. abbreviat, -atum add. addidit cod. codex, codice corr. correxit des. desinit dext. dexter, -tra, -trum dub. lectio dubia inf. inferior gl. glossa inc. incipit interl. interlinea, -linearis marg. margine om. omisit s.n. sine nota sin. sinister, -tra, -trum suprascr. suprascriptum tit. titulus Chr. M.

23

ÉDITION DES TEXTES

Aiunt periti artis musicae 1 

Aiunt periti artis musicae quod primo sint inventae quattuor cordae, 2  id est .D. et .E., .F. et .G. in quibus fundaverunt IIIIor tonos, primum videlicet, tercium, quintum et septimum. 3 Vocantur autem hi principales et finales : 4  principales propter principalitatem, finales quoniam et ipsi et alii toni in illis terminantur. 5  Est autem proprie primi toni ascendere de .D. gravi in .d. acutum, id est diapente et diatessaron. 6  Si vero res exigit, usque ad acutum .f. scandere poterit. 7 Sciendum est tamen quod non semper in seipso inchoabit. 8 Incipit autem in seipso, ut ant. Ecce nomen domini. 9 Incipit in .C. per licenciam, ut ant. Ductus est Ihesus. 10  Incipit in .E. per licentiam, ut ant. Traditor autem. 11  Incipit in .F., ut ant. Volo pater. 12 Incipit in .G., ut ant. . 13 Incipit in .a. acutum, ut ant. Facti sumus sicut consolati. 14 Non autem licet eum altius inchoare quam in suo diapente. 15 Est autem suum diapente a .D. gravi usque ad .a. acutum in quo habet tonum et semitonium duosque tonos. 16  Ex .a. vero est suum diatessaron usque in .d. acutum in quo habet semitonium et duos tonos. 17 Si autem quaeritur quomodo ascendat C2

O1

ad primam licentiam, respondetur quia hoc sepe in cantu invenitur, ad secundam vero rarius. Veruntamen ascendit in responsorio Factum est dum tolleret. Sciendum est autem quod sine dubium in seipso terminatur, hoc est in .D.

super suum diapason multociens in .e. acutam et aliquando in .f. acutam, ut in responsorio Factum est dum tolleret, in seipso, id est in .D. explicit, quamvis pro arbitrio voluntatis melodiae, quidam cantus in .a. acutum, scilicet in fine ipsius diapente, terminentur.

C2 O1

Cambridge, Trinity College Library, R.15.22 (cat. 944), f. 139r-140r Oxford, Bodleian Library, Bodley 613 (S.C. 2141), f. 38r-40r

De finalibus VIIIto tonorum et de[a]scensione et ascensione eorum et inceptione tit. C2 De natura principii et finis VIIIto tonorum tit. O1 || 1 Aiunt] ut aiunt C2 | quod om. C2 || 2 .F. et .G.] .F. .G. C2 | primum videlicet] videlicet primum C2 || 3 autem hi] enim C2 || 4 illis] illos C2 || 5 autem] enim C2 | proprie om. C2 | .d. acutum] acutum .d. C2 || 6 vero] autem C2 | acutum om. C2 || 7 inchoabit] inchoaverit C2 || 8 autem om. C2 | ut om. O1 | ant. om. C2 || 9 incipit om. C2 | ant. om. C2 || 10 Incipit-ant.] In .E. ut C2 || 11 incipit om. C2 | ant. om. C2 || 12 In .G. si invenitur cantus, bene poterit inchoare C2 || 13 in] autem in C2 | ant. om. C2 | sicut consolati om. C2 || 14 non autem] sed non C2 || 15 est-diapente add. marg. C2 | a .D. gravi] ex .D. C2 | acutum om. C2 | et om. C2 || 16 .a.] acuto suprascr. O1 | in om. C2 | acutum om. C2 | et om. O1 || 17 autem om. C2

27

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

18 

Item unam licentiam habet 18 Porro habet licentiam unam sub se, id est .C. sub se, id est in .C. terminandi. 19  Primus igitur tonus continet sub se secundum tonum, quem non concedit tot cordas ascendere quot ipse. 20 Licet autem illi ascendere usque ad diapente primi toni ultraque semitonium tantum. 21 Sed quod ei denegatur superius conceditur inferius. 22  Ergo dat ei diatessaron sub se primus tonus, hoc est tonum, semitonium et tonum, unamque licentiam. 23 Igitur secundus tonus in seipso incipit, id est in .D., ut ant. Iuste et pie vivamus. 24 Incipit in .E., ut ant. Ante luciferum genitus. 25 Incipit in .F., ut ant. Genuit puerpera regem. 26  Incipit in .C., ut ant. Crucem sanctam subiit. 27  Incipit in .B. ut . 28  Incipit in .A., ut ant. Repleti sunt omnes. 29 Descendit usque ad .Γ. in offertorio Veritas mea. 30 Notandum est autem quod sunt quidam cantus in quibus primus tonus descendit totam descensionem secundi toni, et hoc propter melodiam vindicat quod secundo concesserat, et hoc fit in responsoriis Cornelius centurio et Sint lumbi vestri. C2

O1

31 

31 

Constat †...† sine dubio primum et secundum tonum terminare in una corda, id est in .D. 32 .b. autem rotundum in primo secundoque tono sepius cantat. Nam .j. vero rare licet.

Terminant autem primus et secundus tonus in una corda, id est in .D. gravi. 32  Porro .b. rotundum in his duobus tonis, id est primo et secundo, sepius cantat, .j. vero quadratum aliquando. 33  Tercius tonus ascendit ab .E. gravi usque in .e. acutam sursumque unam licentiam habet, id est semitonium. 34  Descendit unum tonum per licenciam, hoc est in .D. grave. 35 Ascensus eius ordinatur hoc modo : suum diapente est ab .E. gravi usque ad .j. quadratum, quod constat ex semitonio et tribus tonis. 36 Suum diatessaron est a .j. quadrato usque ad .e. acutum, quod constat semitonio duobusque tonis. 37  Incipit in seipso, id est in .E. gravi, ut ant. Dum complerentur dies Pentecostes. 38  Incipit in .F., ut ant. Iesu 19 primus igitur] igitur primus C2 | tonum om. C2 | quot ipse] per quot ipse scandit C2 || 20 autem] enim C2 | illi] id est secundo tono suprascr. O1 || 21 denegatur] denegat C2 denegetur ante corr. O1 || 22 primus tonus om. C2 || 23 Igitur-ant.] Incipit secundus tonus in se ut C2 | vivamus om. C2 || 24 Incipit-ant.] In .E. ut C2 | genitus om. C2 || 25 incipit-ant.] In .F. ut C2 | regem om. C2 || 26 Incipit-ant.] In .C. ut C2 | subiit om. C2 || 27 Si cantus invenitur in .B. bene licet inchoare C2 || 28 Incipit-ant.] In .A. ut C2 | omnes om. C2 || 29 usque-mea] in offerendo Veritas mea usque ad .Γ. C2 || 30 est autem] vero C2 | primusdescendit] descendit primus tonus C2 | et hoc] sibi C2 | melodiam] pulchritudinem C2 id est pulcherrimum sonum suprascr. O1 | vindicat-fit] sicut est O1 | Cornelius centurio et om. C2 || 33 Tercius-habet] Igitur tercius tonus qui explicit in .e. hic ascendit ab .F. [dub.] gravi in .e. accutum sursumque unam C2 || 34 unum] autem unum C2 | tonum] cum  [dub.] uno tono suprascr. O1 | licentiam] licitum C2 | grave om. C2 || 35 Ascensus-ordinatur] ordinatur ascensus eius C2 | gravi om. C2 | ad om. C2 | ex om. O1 || 36 a] ab O1 | acutum om. C2 | duobusque] duobus O1 || 37 in] autem in C2 | id est-gravi om. C2 | ant. om. C2 | dies Pentecostes om. C2 || 38 Incipit om. C2 | ant. om. C2 | domini gratia om. C2

28

Aiunt periti artis musicae

Christi domini gratia. 39 Incipit in .G., ut ant. Homo quidam fecit cenam. 40 Incipit autem super suum diapente, quod nullus alius tonus facit, hoc est in .c. acuto, ut ant. Domine mi rex da mihi. O1 41 

Sciendum autem quod in suo diapente non cum aliis vocibus valeat mutari. 42 Poterit tamen plane in suo diapente, si cantus invenitur, inchoare. 43  Dominatur quarto tono, quem non permittit ascendere quantum ascendit ipse. 44 Dat autem illi diatessaron sub se, id est duos tonos et semitonium. 45  Quartus tonus in quodam cantu descendit usque ad .Γ., ut est ant. Corde et voce simul. 46 Incipit in seipso, id est in .E. gravi, ut Vigilate animo. 47 Incipit in F, ut Tria sunt munera. 48  Incipit in .G., ut ant. In mandatis eius volet. 49  Incipit in .D. gravi, ut ant. Rubum quem viderat. 50 Incipit in .C. gravi, ut ant. Bethleem non es minima. C2

O1

51 

Ex .E. enim est ascensus eius usque 51  Ascendit usque ad .c. acutum et .c. accutum et non superius. 52  Ter- non ultra. 52 Huic tercius tonus sepe cius tonus quarto sepe detrahit quod retrahit quod ei concessit. ei concesserat. 53  Quintus tonus ex gravi .F. usque ad acutum .f. ascendendo graditur, hoc est diapente et diatessaron, quod vocatur diapason et ultra unum tonum per licentiam. 54 Suum diapente est ab .F. gravi usque ad .c. acutum in quo habet duos tonos, semitonium et tonum. 55 Suum diatessaron est a .C. usque ad .F. in quo scandit duobus tonis et semitonio. 56 Incipit autem in se, ut ant. Bene omnia fecit. 57 Incipit in .G., ut ant. Placentes deo facti. 58 Incipit in .A. gravi, ut ant. In sole posuit. 59 Incipit in .c. acuto, ut ant. Celi aperti sunt super eum. C2

O1

60 

Per totum diapente incipere qui- 60  Porro potest incipere per totum verit si locus fuerit. suum diapente si cantus fuerit. 61  Descendit semitonium sub se per licenciam. 39 Incipit om. C2 | ant. om. C2 | fecit cenam om. C2 || 40 autem super] super suprascr. C2 per O1 | tonus om. C2 | acuto om. C2 | ant om. C2 | da mihi om. C2 || 41 non] nisi O1 || 43 dominatur] dominatur hic C2 | ascendere-ipse] ad ascensum suum pervenire C2 || 44 dat] sed dat C2 | autem om. C2 || 45 Quartus-tonus] descendit vero quartus tonus in quodam cantu C2 | ant. om. C2 | simul om. C2 || 46 id-gravi om. C2 || 47 Incipit om. C2 || 48 Incipit om. C2 | ant. om. C2 | eius volet om. C2 || 49 Incipit-ant.] In .D. C2 | ant. om. C2 || 50 Incipitant.] In .C. ut C2 | non es minima om. C2 || 53 Quintus-.F.] Post hos ordinatur quintus tonus qui ex .F. gravi C2 | acutum .f.] .f. acutum C2 | per licentiam om. C2 || 54 ab] ex C2 | ad om. C2 | acutum] accutum C2 | in-tonum] quod constat duobus tonis, semitonio et tono C2 || 55 a .C.-.F.] ex .c. accutum usque .F. C2 || 56 se] I. in .F. suprascr. O1 | ant. om. C2 | fecit om. C2 || 57 Incipit-ant.] In .G. ut C2 | facti om. C2 || 58 Incipit-ant.] In .A. ut C2 || 59 Incipitant.] In .c. ut C2 | super eum om. C2

29

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

62 

Huic subiacet sextus tonus, qui ascendit ab .F. gravi usque ad acutum .c. sursumque unam habet licentiam. 63 Est eius ascensus duo toni, semitonium iterumque duo toni. 64 Dat illi quintus tonus sub se diatessaron, id est semitonium duosque tonos et semitonium per licenciam. 65 Incipit autem in se, ut ant. Nesciens mater. 66  Incipit sub se in .E., ut ant. Ammirabile est nomen. 67 Sepe autem quintus tonus tollit ei quod concesserat. C2

O1

68 

De VIIto vero tono haec est ratio. 68 Septimus tonus de gravi .G. ascenTransit de gravi .G. in acutum .g., dit in acutum .g., quod est diapente quod est diapente et diathesseron, id et diatessaron, id est diapason. est diapason. 69  Suum igitur diapente est a .G. gravi usque ad acutum .d. in quo habet duos tonos, semitonium et tonum. 70 Suum diatessaron est a .d. acuto usque in acutum .g. in quo habet tonum, semitonium et tonum. 71 Incipit autem in se, id est in .G., ut ant. Concede nobis hominem. 72  Incipit in .j. quadrato, ut ant. Quid me queritis. 73 Incipit in .c. acuto, ut ant. Benedicta a filio. 74 Incipit in .d. acuto, ut ant. Proprio filio suo. 75 Ascendit unam licentiam, descenditque aliam. C2

O1

76

 Hic possidet sub se VIIIvum tonum, 76  Huic subiectus est octavus tonus, quem permittit ascendere a .G. gravi qui ascendit a .G. gravi usque ad .d. usque ad .d. acutum sursumque acutum sursumque unam habet unam licentiam. licentiam. 77  Incipit autem in se, id est in .G., ut ant. Suscepimus deus. 78  Incipit in .F. gravi, ut ant. Nato domino angelorum. 79 Incipit in .D. gravi, ut ant. In medio et in circuitu. 80 Incipit in .C. gravi, ut ant. Da pacem domine. 81 Incipit in .a. acuto, ut ant. Ab oriente. 82 Incipit in .c. acuto, ut Magnus sanctus Paulus. 83  Notandum autem quod omnes minores toni in suo diatessaron possunt incipere, duasque licentias in altiori cantu scandere. C2

O1

84 

84 

[Deest hoc :] Primus tonus incipit suum seculorum in .a., secundus in .F.,

Post haec scribendae sunt differentiae omnium tonorum, ut primi toni

62 ab] ex C2 | unam-licentiam] unam licenciam C2 unam habet licentiam O1 || 63 eius ascensus] enim ascensus eius C2 | iterumque duo] duoque C2 || 64 dat-sub] dat enim illi C2 | diatessaron] diathessaron C2 || 65 autem-ant.] in seipso ut C2 || 66 incipit-nomen] Sub se in .E. ut O admirabile C2 || 67 Aliquando vero sibi tollit quod gratis concessit C2 || 69 igitur om. C2 | a .G.-.d.] de gravi .G. in acutum .d. C2 || 70 a] ex C2 | quo-tonum] quo constat tono semitonio et tono C2 || 71 autem-ant] in seipso ut C2 | G] gravi suprascr. O1 | hominem om. C2 || 72 incipit om. C2 | ant. om. C2 || 73 incipit-ant.] in .c. acuto ut C2 || 74 incipit-ant.] in .d. ut C2 | suo om. C2 || 76 ad om. C2 || 77 autem-ant.] in semet ut C2 | G] gravi suprascr. O1 || 78 Incipit-ant.] In .F. ut C2 | angelorum om. C2 || 79 gravi-ant.] ut C2 || 80 Incipit-ant.] In .C. ut C2 || 81 Incipit-ant.] In .a. ut C2 || 82 Incipit om. C2 || 83-84 scandere. Primus...] scandere. Deest SS. (suit l’échelle des sons éditée ci-dessous, p. 139) SS. Hoc Primus... C2

30

Cantus qui legitime est factus

Primum querite regnum dei  ; secundi toni, ut De Syon exibit et cetera.

tertius in .c., quartus in .a., quintus in .c., sextus in .a., septimus in .d. acuto, octavus in .c. acuto. 85  Igitur in primo tono hoc modo vox intensa reperitur, ut in hoc alleluia Surrexit dominus et occurens, remissa vero, ut in hoc R. Inter natos mulierum non surrexit. 86  In secundo intenditur hoc modo, R. Stirps Iesse. 87 In tercio igitur intenditur hoc modo, ut in hac A. Ante diem : « pasce sciens ». 88 In septimo sicut in hac A. Anima mea : «  custodes murorum filie  ». 89  In octavo sic intenditur, in officio Ad te levavi : « meus in te confido ». 90 De quarto tono, quinto, sexto nil tale invenitur.

[ChrM/ShN] 85 intensa ] suprascr. id est ultra diapente C2 | 88 murorum] mororum C2

* *

*

Cantus qui legitime est factus C2 Mi2

P8



Cantus qui legitime est factus has 1  Cordae quaedam finales dicuntur debet tenere mensuras in ascendendo quia in eis omnis regularis cantus et descendendo. finitur. 2  Quarta corda secundum Boetium et 2  IIIIta corda secundum Boetium et quinta secundum Enchiriadon est quinta secundum Enchiriaden est finalis primi toni qui dicitur protus, finalis primi toni qui dicitur protus, et secundi qui dicitur plagis proti, id et secundi qui dicitur plaga proti, qui est iunior primi toni. 3 Quando plus est iunior primi toni. ascendit, cantus de primo tono supra 3  Quando plus ascenderit, cantus de finalem cordam tangit octavam, et primo tono tangit octavam cordam secundum quosdam nonam, sed hoc super finalem et secundum quosdam rarissime. 4  Descendit subtus autem rarissime tangit nonam. 4  Descendit Mi2 C2 P8

Milano, Biblioteca Ambrosiana, M. 17 sup., f. 39r-v Cambridge, Trinity College Library, R. 15.22. (cat. 944), f. 136v-137r Paris, BnF, lat. 10509, f. 64v-65r

2 Quarta corda] quartam cordam Mi2 C2 | quintam] quinta Mi2 C2 | Enchiriadon] Enchiriadem C2 | est finalis] sunt finales Mi2 C2 P8  || 4 subtus autem] autem subtus C2

31

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

usque ad terciam et rarissime ad quartam. 5  Secundus autem tonus ascendit supra finalem usque ad quintam et licenter usque ad sextam. 6  Et preter has tangit secundum Boetium illam cordam quae vocatur trite sinemenon, quae non invenitur in alio monocordo. 7  Descendit autem usque ad quartam et, secundum Enchiriadon usque ad quintam.

subtus a finali usque ad terciam et rarissime usque ad quartam. 5  Sed secundus autem tonus, qui est iunior, ascendit super finalem cordam usque ad quintam et raro tangit sextam, 6 et propter has tangit secundum Boetium trite sinemenon, que non invenitur in alio monocordo. 7  Descendit autem usque ad quartam, et in Enchiriadi usque ad quintam. Iuniores vero alii aliquando IIIIor raro quinque descendunt.

C2 Mi2 P8 8 

Similiter fit in aliis tonis. 9 Est autem finalis corda in tercio et quarto tono, secundum Boetium quinta, secundum Enchiriadon sexta. 10  In quinto et sexto, secundum Boetium sexta, et secundum Enchiriadon septima. 11  In septimo et octavo, secundum Boetium septima, et secundum Enchiriadon octava. [ChrM/ShN]

* *

*

5 tonus] tonus qui est iunior primi C2 | licenter usque ad] rarissime tangit C2 || 6 trite sinemenon] paramese C2 Mi2 P8 || 7 secundum om. C2 | Enchiriadon] Enchiriadem C2 || 8 fit in] facies de P8 || 9 Enchiriadon] Henchiriadem C2 Enchiriaden P8 || 10 et secundum] secundum P8 | Enchiriadon] Enchiriadem C2 Enchiriaden P8 || 11 et secundum] secundum P8 | Enchiriadon] Enchiriadem C2

32

Diapason quid est

Diapason quid est ? — 1 Diapason quid est ? — 2 Diapason est quaelibet vox gravis cum acuta resonans unice. — 3 Unde dicitur ? — 4 Diapason dicitur de omnibus. — 5 Quomodo de omnibus ? — 6 Quia in omnibus vocibus valet fieri, sive dicitur quod contineat omnes voces infra suam pronunciationem. — 7 Quomodo voces omnes diapason continet ? —  8  Quia cum septem sint voces graves et septem acutae, quam vocem ex gravibus recipit, eandem et de acutis, et idcirco septem infra ipsum conti-

Éd.  Gümpel, Spicilegium, p. 58 (d’après Bc) Bc Barcelona, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42, f. 5r C2 Cambridge, Trinity College Library, R. 15. 22 (cat. 944), f. 138r-v F1 Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 2v-3r F4 Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 1r-v Ge Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77 (Phillipps 18845), f. 74v-76r Le2 Leipzig, Universitätsbibliothek, 1492, f. 113r-v MC Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, Cod. 318, p. 42-44 Oj2 Oxford, St. John’s College Library, 188, f. 84v-85r Oba Oxford, Balliol College Library, 173A, f. 80v-81r R3 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 598, f. 114va-vb RV Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 84r-85v W4 Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, 1050 Helmsted (cat. 1152), f. 15r-v Wa Washington, Library of Congress, Music Division, ML 171 J 6 Case, f. 171r-v Cf. Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 92r-v, 100v-101v (éd. ci-dessous p. 163-164, 169-171). Incipit interrogatio tit Bc De septem consonantiis tit. F1 XIII. De interogatione et responsione diapason tit MC Interrogatio tit. Oba R3 D et M Bc Ge R3 Wa M et D RV Interrogatio responsio MC Oba C2 L F1 F4 MC Oj2 W4 om. 1-41 om. W4 || 3-63 R3 et RV omittunt litteras initiales M et D 1 Diapason] suprascr. id est VIII MC | 2 add. marg. Diapason fit in omnibus Oba | Diapason] id est VIII suprascr. MC | est] autem est Ge | quaelibet] id est quelicumque suprascr. MC | cum] cum cum Ge et Le2 | acuta] acuto MC | resonans] resonat Ge resonant Le2 Oj2 | unice] unicae Ge || 4 Diapason quot modis [dub.] add. marg Oba | Diapason dicitur om. Ge Le2 dicitur F4 | Diapason-omnibus] De omnibus diapason dicitur Oj2 | Diapason] id est VIII suprascr. MC || 5 de omnibus om. Ge Oba de de omnibus Le2 || 6 valet fieri] valeat fieri Bc R3 fieri valet Ge Le2 id est viget suprascr. MC | dicitur om. Oba | quod] eoquod F1 F4 || 6-8 infra suam-sint voces om. Bc || 7 Quomodo] Quomo Wa | voces omnes] omnes voces F1 F4 Le2 omnes voces ante corr. R3 | omnes-continet] continet omnes voces diapason Le2 | diapason om. RV suprascr. id est VIII. MC || 8 Quia] Quid Oj2 | cum om. Ge | septem sint] septem sunt Ge MC Oba sint septem C2 .4. sint Oj2 | sint om. F1 F4 | graves om. Le2 | septem acutae] acutae septem Oba .4. acute Oj2 | quam vocem] qua voce Wa quam voces MC | ex gravibus] de gravibus ante corr. RV | de acutis] acutis ante corr. F1 F4 | idcirco] iccirco Bc C2 id est ideo gl. MC | septem3] octo Ge .4. Oj2 | om. Le2 R3 | ipsum] seipsum F1 F4

33

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

nentur voces. 9 Verbi gratia sicut in diebus, primus et octavus similes sunt, ita in diapason. — 10 Quibus modis dissimilibus constat ? — 11 Septem. — 12 Quomodo ? — 13 Quia diximus septem dissimiles voces, in quibus omnibus fieri valet. — 14 Diapente quid est ? — 15 Vox quaelibet alicui voci coniuncta a se differenti quinto loco. — 16 Quot modis fieri valet ? — 17 Quatuor dissimilibus. — 18 Primus modus qualis est ? — 19 Cum fit per continuum ditonum, semitonium et tonum, et fit talis in tertia et septima voce. — 20 Secundus quomodo ? —  21  Cum extruitur per tonum, semitonium et ditonum, ut in prima et quarta voce. — 22 Tertius quomodo ? — 23 Cum fit per semitonium et tres continuos tonos, ut est in quinta voce. — 24 Quartus quomodo ? — 25 Cum fit tribus continuis tonis et semitonio, ut in voce sexta. — 26 Diatessaron quid est ? 9 sicut] sicut enim Ge | octavus] octaus F4 | similes sunt] sunt similes F1 F4 | sunt] sint Oj2 | in2 om. Wa | diapason] id est VIII suprascr. MC || 10 Quibus] Quot Le2 vel quot suprascr. C2 | modis] id est causis suprascr. MC || 13 Quia] Quod RV | diximus] dissimus F4 | septem] .4. Oj2 | omnibus] omnibus omnes Bc omnino C2 om. Ge | valet] id est viget suprascr. MC || 14 diapente] XIIII. Interogatione et responsione diapente. diapente MC Dyapason Oj2 Diapent RV | id est disposite, id est V. suprascr. MC || 15 coniuncta] est adiuncta Oj2 | differenti] id est distincti divisi suprascr. MC || 16 Quot modis sunt diapente add. marg. Oba | Quot] Quod Ge R3 RV Quare Oj2 | modis] id est ordinis suprascr. MC | valet] id est viget suprascr. MC || 18 Primus] .I. add. marg. Bc | modus] id est tonos suprascr. MC || 19 continuum] id est coniunctum gl. MC | ditonum] diptonum Ge dittonum F4 id est duobus sonis suprascr. MC | semitonium] semitonum F4 Oj2 semiditonum ante corr. F4 om. MC | tonum] semiditonum MC id est medium sonum et sonum suprascr. MC | talis] tale MC talis ut F1 F4 | tertia-voce] tertia voce et septima C2 Oba Oj2 tertia voce et .VI. Le2 | septima] VI. Le2 octava Wa || 20 Secundus] .II. add. marg. Bc | modus suprascr. C2 | quomodo] quomodo est C2 Le2 Oba Oj2 || 21 extruitur] fit Ge instruitur F1 F4 id est construitur dub. suprascr. MC | tonum] id est sonum gl. MC | semitonium] et semitonium MC RV id est medium sonum suprascr. MC | ditonum] diptonum Ge id est duobus sonis suprascr. MC | ut] fit F1 | in om. Bc R3 || 22-23 Tertius quomodo-quinta voce add. marg. F4 || 22 Tertius add. marg. III. Bc | quomodo] quomodo est C2 Le2 Oba Oj2 || 23 semitonium] id. est medium sonum suprascr. MC | continuos] id est coniunctos suprascr. MC | tonos om. MC || 24 Quartus] .IIII. marg. Bc | quomodo] quomodo est C2 Le2 Oba || 25 fit] sit F1 F4 MC | tribus] per tres Ge om. MC | continuis] id est coniunctis suprascr. MC | tonis] tonos Ge id est sonis suprascr. MC | semitonio] similiter Oj2 semitonium RV id est medium sonis suprascr. MC | ut om. Oj2 ut est Le2 | voce sexta] sexta voce Ge Le2 Oba.IIII. add. marg. Bc || 26 Diatessaron] XV. De interogatione et responsione diatessaron. Diatessaron MC Diatesseron Bc RV | id est quartus voce suprascr. MC

34

Diapason quid est

—  27  Pronuntiatio quae constat ex gravi et acuto, differentibus a se quarto loco. — 28 Quibus modis dicitur diatessaron ? — 29 Tribus. — 30 Quibus ? — 31 Cum fit ditono et semitonio, ut in tertia et sexta. 32 Secundus cum fit per tonum, semitonium et tonum. 33  Tertius, cum fit per semitonium et continuum ditonum. — 34 Ditonus quid est ? — 35 Spatium quod constat ex duobus tonis. — 36 Quot modis fit ? — 37 Tantum duobus. — 38 Semiditonus quid est ? —  39  Spatium quod sumitur legitimam magnitudinem toni et residuum equalium partium. — 40 Quibus modis constat ? — 41 Duobus. — 42 Tonus quid est ?

27 Pronuntiatio] est add. MC | quae] qui ante corr. F1 | acuto] acuta MC | differentibus] diferentibus Bc differenti Ge id est dif/// suprascr. MC | a se om. Oba | loco om. Ge || 28 Dyatesseron fit quibus modis add. marg. Oba | Quibus] D. Quibus D. Quibus Ge | modis] id est tonis suprascr. MC | dicitur diatessaron om. Ge | diatessaron] diatesseron Bc RV gl. id est VIII MC || 31 Diatessaron fit quibus modis add. marg. Oba | fit] sit Oj2 RV | ditono] diptonus Ge ditonum RV dictono F4 id est duos soni suprascr. MC | semitonio] semitonium RV id est medium sono suprascr. MC | ut-sexta om. C2 Le2 Oba Oj2 | tercia] tercia et quarta Bc | sexta] sexta voce RV Wa sexta et septima voce Bc septima voce Ge septima R3 || 32 Secundussemitonium om. Le2 Oj2 | Secundus cum] D. Secundus ? M. Cum Wa | fit] sit MC RV | per tonum] tono C2 Oba per tono Ge MC id est sonus suprascr. MC | semitonium] semitonio C2 et semitonium MC RV | et semitonio Oba | id est medium sonus suprascr. MC | et tonum] et tono C2 F1 F4 Ge Le2 Oba Oj2 et tonus MC | tonum2] id est sonus suprascr. MC || 33 Tertius cum] D. Tertius [dub.] M. Cum Wa | fit] sit Oj2 RV | semitonium] id est medium tonum suprascr. MC | continuum] cotinuum Bc id est coniunctum suprascr. MC | ditonum] dittonum F4 tonum Ge id est duobus sonis suprascr. MC || 34 Quid est ditonus  ? add. marg. Oba | Ditonus-est ?] Quid est ditonus ? Wa | Ditonus] Diptonus Ge Dittonus F4 id est duobus sonis suprasccr. MC || 35 quod] que Ge Oj2 RV qui F1 quod] quod diatoni (id est duo soni suprascr.) MC | tonis] id est sonis suprascr. MC || 36 Quot] Quod Ge R3 | modis] id est naturis dub. suprascr. MC || 37 Tantum om. Ge | Tantum duobus] Duobus tantum F1 F4 || 38 Quid est semiditonus ? add. marg. Oba | Semiditonus] Semidiptonus Ge id est sonus et medium sonus suprascr. MC | est] constat MC || 39 sumitur] sumit C2 Oba Oj2 summitur F4 id est tollitur suprascr. MC | legitimam] legitimum Ge legitima F1 F4 | secundum legitimam Le2 | magnitudinem] magnitudine F1 F4 Oj2 | toni] id est soni suprascr. MC | partium] spatium MC || 40 Quibus] Quot C2 Le2 Oba Oj2 Quis RV | modis] id est tonis suprascr. MC | constat] dicitur Ge || 42 Quid est tonus ? add. 1marg. Oba | Tonus] id est sonis suprascr. MC

35

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

— 43 Tonus est spatii legitima magnitudo distans a sono in sonum. — 44 Unde dicitur ? — 45 Ab intonando vel ab augendo. — 46 Quot modis fieri valet ? — 47 Tribus. — 48 Quibus ? —  49  Cum a trito inchoans tenditur in tetrardum vel a tetrardo in protum seu a proto in deuterum. — 50 Semitonium quid est ? — 51 Residuum quod sumitur ex equalibus partibus. — 52 Unde dicitur ? — 53 Non quod sit medius tonus, sed quod non sit plenus tonus. — 54 Quot modis fit ? — 55 Tantum uno. Ceptus in deutero finitur in trito. — 56 Quot species accidunt unicuique motui ? — 57 Duae. — 58 Quae ? — 59 Copulativa et disiunctiva. — 60 Quae est copulativa ?

43 Cf. Mus. Ench. IX (Schmid, p. 21, ll.7-8). 43 Quid est tonus add. marg. Oba | Tonus est om. F1 F4 Ge Oba id est sonus suprascr. MC | spacii legitima magnitudo] legitima spacii magnitudo C2 Oba spatia legitima magnitudo F1 F4 Ge legitima magnitudo spacii Le2 legitima] legittima Oj2 | distans] id est separens suprascr. MC | a sono] a tono C2 uno sono ut ab sono Ge a semitonio W4 | in sonum] uno sono C2 Oba uno tono Oj2 secundum sonum MC secundo sono W4 VIo sono Le2 VI. Sonum RV || 44 Unde] id est a quo suprascr. MC | dicitur] tonus ? add. W4 || 45 intonando] id est sonando suprascr. MC | vel ab augendo] vel augendo C2 Oba Oj2 W4 om. Le2 id est adiungendo suprascr. MC || 46-49 Quot-deuterum om. W4 || 46 Quot modis fit tonus. 3bus. add. marg. Oba | Quot] Quibus Ge | modis] id est tonis suprascr. MC | valet] id est viget suprascr. MC || 49 a trito] trito (id est tertio suprascr.) MC | inchoans] inquoans Bc incoans F4 om. Ge id est incipiens suprascr. MC | tenditur] extenditur Ge | tetrardum] id est quartus suprascr. MC | tetrardo] id est quarto suprascr. MC | protum] id est primus suprascr. MC | seu] sive Ge vel Oba | a proto] ab proto Ge id est primo suprascr. MC | deuterum] deutero F1 || 50 Quot modis fit semitonium add. marg. Oba | Semitonium] id est medium sonum suprascr. MC || 51 sumitur] id est tollitur suprascr. MC | ex] ab C2 Oba Oj2 haec Le2 RV vel W4 | equalibus] equalis MC || 52-53 Unde-plenus tonus om. Le2 || 53 Non-sed om. C2 Oba W4 quod] quia Ge om. Wa | sit medius-quod non om. Ge MC Oj2 RV | tonus1] id est sonus suprascr. MC | non sit] sit non W4 | plenus] plenus vel medius Ge | tonus2] tonis ante corr. Oba om. Wa || 54 Quot modis] Quod modis Ge W4 Quomodo C2 MC Oba Oj2 || 55 Semitonium fit tamen uno modo add. marg. Oba | Tantum uno] Uno tantum F1 F4 Le2 | Ceptus] Sceptus Ge Le2 id est inchoatus suprascr. MC | deutero] deptero (id est secundo suprascr.) MC deuterus Wa | trito] id est tertio suprascr. MC || 56 Quot] Quod Ge W4 | species] id est generes suprascr. MC | accidunt] acidunt Ge accidit RV id est //iunt suprascr. MC | motui] id est sonui ? suprascr. MC || 57 Duae] Deue Oj2 || 59 Copulativa] gl. id est coniunctiva MC | et om. Le2 W4

36

Diapason quid est

— 61 Quae una pronuntiatione gravem et acutam coniungit vocem. — 62 Disiunctiva quae est ? —  63  Quae non solum gravem acutamque disiungit, sed etiam unam eandemque principio et fine distinctionum, partium atque sillabarum disiungit. [ShN] 61 una pronuntiatione] una pronuntiacionem MC unam pronuntiationem RV in unam pronunciacionem Ge | et om. W4 | acutam] acutamque Ge accutam MC | coniungit] coniungnit Ge || 62 quae] quid Ge || 63 acutamque] et acutam W4 | disiungit1] disiungnit Ge | sed] set ante corr. R3 | unam eandemque] uno eodemque Ge una eademque MC unam eademque Le2 RV | fine] fin Bc fines MC R3 Wa finem RV | distinctionum] distinctionem C2 id est divisionum suprascr. MC | partium] spacium MC | atque] adque Ge et C2 om. Oj2 | sillabarum] sillabarumque Oj2 silabarum RV silibarum F4 | disiungit2 om. Bc R3 Wa disiungnit Ge disiuncgit MC

* *

*

Dicitur quoque tonus Gu Mal P8 1 

Dicitur quoque tonus unaquaeque species diapason. 2 Sunt autem octo toni huiusmodi. 3 Primus tonus qui et autentus prothus dicitur, id est auctorizatus vel principalis primus. 4 Secundus tonus qui plagis prothi dicitur, id est lateralis vel subiugalis primi. 5 Tercius tonus qui autentus deuterus vocatur, id est auctorizatus vel principalis secundus. 6 Quartus tonus qui plagis deuteri cognominatur, id est subiugalis vel lateralis secundi. 7  Quintus tonus qui autentus tritus appellatur, id est auctorizatus vel principalis tercius. 8  Sextus tonus qui plagis triti nominatur, id est lateralis vel subiugalis tercii. 9  Septimus tonus qui prothus tetrardus dicitur, id est auctorizatus vel principalis quartus. 10 Octavus tonus qui plagis tetrardi nuncupatur, id est lateralis vel subiugalis quarti. 11  Differunt autem quod unusquisque autentus totum diapason a finali suo sumit in acuto. 12 Plagis vero a finali suo diatessaron descendit et diapente ascendit. 13 Sed tamen per licentiam a modernis 13, 21-23 La Fage, Essais, p. 72 (cf. COMPIL. Paris. II) || 31 Boeth. mus. I, 20 (Friedlein, p. 206, l. 6-7) || 32-33 Boeth. mus. I, 20 (p. 206, l. 1-6) Gu Mal P8

Gent, Universiteitsbibliotheek, 70, f. 62r-v Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig XII 5 (Phillipps, 12145), f. 39r-v Paris, BnF, lat. 10509, f. 59v-60v

3 prothus] protus P8 | auctorizatus] autorizatus Mal P8 || 4 prothi] proti P8 || 5 vocatur] denotatur Gu | auctorizatus] autorizatus Mal P8 || 6 cognominatur] cogminatur ante corr. P8 | subiugalis vel lateralis] lateralis vel subiugalis Gu P8 || 7 auctorizatus] autorizatus Mal P8 || 9 prothus] protus P8 | auctorizatus] autorizatus Mal P8 || 10 quarti] quartus P8 || 11 differunt] differtur Gu differt Mal | autentus] prothus Gu Mal P8 | totum om. Gu || 12 a finalis suo diatessaron] diatessaron a finali suo Gu P8 || 13 prothus] protus P8

37

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

concessam, quisque prothus et quisque plagis supra integrum diapason unam cordam assumit tam in acuto quam in gravi et plerumque duas. 14  Finales cordae sunt quattuor in monocordo : lychanos ypaton, ypate meson, parypate meson, lychanos meson. 15 Finales ideo dicuntur quod quivis cantus post quamlibet ascensionem vel descensionem in aliquo eorum debet accipere ultimam finem, Mal P8

Gu

quamvis quidam cantus aliis in locis raro tamen finire inveniuntur, 16 quod quidam inventorum impericia, quidam vero cantorum vicio, quidam autem musicali licentia fieri asserunt. 17  Prothus et plaga prothi in .D. finiuntur, deuterus et plaga deuteri in .E., tritus et plaga triti in .F., tetrardus et plaga tetrardi in .G. 18 Prothus facit Seculorum amen in .a., secundus in .F., tertius in .c., quartus in .a., quintus in .c., sextus in .a., septimus in .d., octavus in .c. 19  Predicte quatuor corde idcirco fines tonorum optinent, quia si inferius finales ponerentur, secundus tonus quintam ad quam descendit cordam non haberet. 20  Si autem superius assumerentur, septimus tonus nonam ad quam plerumque descendit cordam non haberet.

17 

Primus et secundus tonus in lychanos ypaton, tercius et quartus in ypate meson, quintus et sextus in paripate meson, septimus et octavus in lychanos meson.

19 

Iccirco autem hoc in loco sumuntur finales, quoniam si inferius a lychanos ypaton sumerentur, secundus tonus non haberet quintam a finali ad quam ex iure suo descenderet. 20 Si autem superius, septimus tonus non haberet eam quam supra suum diapason plerunque assumit cordam. Mal P8 Gu 21

 Inchoant autem prothi in ipso finali et in eo quem habent inferius a finali vel supra finalem usque ad quintam cordam, plages vero in ipso finali et in quarta inferiori, quod in responsoriis secundi toni sepius evenit, et etiam in quarta superiori, quod in antiphonis octavi toni frequentius occurrit, 22 cuius antiphonae etiam in quinta a finali inferius inchoant, ut haec antiphona Sapientia clamitat in plateis. 23  Quartus vero et sextus aut in finali aut in ea quae proxima est finali crebrius initium faciunt. Mal P8

14 cordae sunt quattuor] quattuor cordae sunt Gu P8 | monocordo] monochordo, id est Gu | lychanos ypaton] .D. lychanos ypaton Gu | lychanos] licanos ante corr. P8 | ypate meson] .E. ypate meson Gu | parypate meson] .F. parypate meson Gu | lychanos meson] .G. lychanos meson Gu || 15 ideo] idcirco Gu iccirco P8 | accipere] habere Gu | ultimam om. Gu ultimum P8 || 17 tonus om. P8 | lychanos] licanos ante corr. P8 | ypate] pate ante corr. P8 | lychanos] licanos P8 || 18 .a.1] .D. Gu || 21 prothi] proti P8 || 22 in plateis om. P8

38

Diapason quid est

24 

Ubicunque in monocordo, preter eos qui dicti sunt finales tonorum, positio cuiuscunque toni occurrerit, potest cantus finire. 25  Et eius toni dicitur esse cantus qui in eo finit, cuius positionem tenet, ut primus tonus in lychanos meson et mese. 26 Ea quippe positio monocordi est a lychanos meson per tetracordum sinemenon usque ad paraneten yperboleon, quae est a lychanos ypaton per tetracordum diezeugmenon usque paranete diezeugmenon, et a mese per tetracordum diezeugmenon usque neten yperboleon, quae est a lychanos ypaton per tetracordum sinemenon usque ad paraneten diezeugmenon. 27 Ita considerandum est in reliquis. 28 At qui omnium tonorum positionem continuatim vult attendere, non alio in loco quam superius dictum est, poterit invenire finales eorum. 29  Dividitur vero monocordum per quinque tetracorda : ypaton, hoc est principale, meson, hoc est medium, sinemenon, hoc est coniunctum, diezeugmenon, hoc est disiunctum, yperboleon, hoc est excellens. 30  Prius quippe quam hoc instrumentum quod monocordum vocatur esset repertum, habebant quoddam instrumentum ad canendum quod tetracordum vocabant, ideo quia non nisi quattuor cordae in eo erant, nec adhuc plus adinvenerant. Mal 31 

Cuius quadricordi Mercurius dicitur inventor. 32 Idque usque ad Orpheum duravit, ut primus quidem nervus ac quartus diapason consonantiam resonarent, medii vero ad se invicem adque extremos diapente et diatessaron ac tonum. 33 Nil vero in eis erat inconsonum ad imitationem scilicet mundanae musicae, quae ex quattuor elementis constat. [ShN]

* *

*

24 cuiuscunque] cuiusque P8 | occurerit] occurrit P8 || 26 sinemenon] sinemmenon P8 | est2 om. P8 | diezeugmenon] diezegmenon ante corr. P8 | usque2] usque ad P8 | est3 om. P8 | lychanos] licanos ante corr. P8 | paraneten] paranete Mal || 27 est om. P8 || 28 attendere] adtendere P8 | invenire finales eorum] eorum finales invenire P8 || 29 diezeugmenon] diezugnon ante corr. P8 || 30 habebant] habebat ante corr. Mal | vocabant] vocant P8

39

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Efficitur 1 

Efficitur quinis simphonia sescupla ptongis. Post epitrita sonos gaudet retinere quaternos. 3  Diplasiam iunctae, quae reddunt dulciter ambae. 4  Addita diplasiae triplam format diapente. 5  Constans ter quinis, post quas est quadrupla ptongis 6  Quae bis emioliam bis habet necnon epitritam. 7  Has, moneo, discas, qui musicus esse peroptas. 2 

[ShN] Éd. H. Hagen, Carmina medii aevi maximam partem inedita ex bibliothecis Helveticis collecta (Bern, 1877 [repr. Hildesheim, 1975]), p. 147 [d’après Be]. Be P1 P2

Bern, Burgerbibliothek, Cod. 134, f. 2r Paris, BnF, lat. 740, f. 2vb Paris, BnF, lat. 3713, f. 41v

Versus de ensonantiis musicae artis tit. P1 De consonanciis armonicae discipline tit. P2 1 | sescupla] sexculpla Be | ptongis] Tongis ante corr. Be || 4 Addita-diapente] ... .... v . .. Addita diplasiae triplam format diapente P1 diplasiae] triplasiae Be dipplasiae P2 || 5 ter quinis ] quidenis P1 | quas suprascr. Be | ptongis] Tongis ante corr. Be || 6 emioliam] hemioliam P1 || 7 peroptas] perobeas Be || 7 peroptas] Pandit enarmonias series tum tertia cordas / Cromaticumque genus si vindicat ordo secundus / Prima dyatonicis resonant tetracorda Camenis add. Be

* *

*

Etsi solis his litteris F1 Br F2 F4 Mi1 1 

In hac enim figura omnes modos et sonos et pene omnia que dicta sunt poteris contemplare. 2. .E. et .a. in depositione .C. et .G. in elevatione .D. et .G. in depositione

Br F1 F2 F4 Ge Mi1

Bruxelles, Bibliothèque royale, II 4141, f. 67v-68r Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 67v-68r Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Ashburnham 1051, f. 69v-70r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 73r-74r Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77, f. 28r-v (Hoc modo scias...) Milano, Biblioteca Ambrosiana, D. 5 inf., f. 17vb-18ra

1 enim] autem Mi1 | modos] modos et cantus 2 De quadam figura utilissima ad cognoscendum tonum tit. F2 | elevatione] eleum Mi1 | autentus protus I d II - III h IV plagis deuteri om. Br Mi1 | III .j. IV ] III .b. .j. IV F2

40

Etsi solis his litteris

in utroque in utroque in utroque

.C. et .F. .B. et .E. .A. et .D.

autentus protus autentus tritus autentus deuterus autentus protus autentus tetrardus autentus tritus autentus deuterus autentus protus autentus tritus autentus deuterus autentus protus autentus tetrardus autentus tritus autentus deuterus autentus protus autentus tritus autentus deuterus autentus protus autentus tetrardus

I .d. II V .c. VI III .h. IV I .a. II VII .g. VIII V .f. VI III .e. IV I .d. II V .c. VI III .j. IV I .a. II VII .G. VIII V .F. VI III .E. IV I .D. II V .C. VI III .B. IV I .A. II VII .Γ. VIII

plagis proti plagis triti plagis deuteri plagis proti plagis tetrardi plagis triti plagis deuteri plagis proti plagis triti plagis deuteri plagis ptori plagis tetrardi plagis triti plagis deuteri plagis proti plagis triti plagis deuteri plagis ptori plagis tetrardi

F1 Br F2 F4 Mi1

Ge





Etsi solis his litteris notare quis vellet antiphonarium, ad discendum pueris optimum esset, 4  quia enim neume tantum sunt in usu, ita eas dispone cum litteris monocordi ut prediximus, et tantumdem valent.

Etsi solis his litteris notare quis vellet, optimum esset antiphonarium addiscendum pueris. 4  Quia neume ita usu habere debet quisque, ita eas cum litteris monocordi dispone, et tantumdem valent.

3-9 cf. Iac. Theat. 36 (Guarneri Galuzzi, Theatinus, p. 43) 3 Et si solis...] Hoc modo scias omnes melodias per istos sonos currere. Stude itaque qualiter in solo auditu intelligas in quibus locis versatur cantus quilibet. Et si solis... Ge | Et] Ac Mi1 | solis] supradictis solis F2 | his] hiis Br F2 Mi1 | vellet] velit Br || 4 Quia] qui Br | enim] autem Br Mi1 | neume] neumis Br | in usu] usi Br | dispone] disponat Br | monocordi-prediximus om. Br

41

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII





Nam qui litteras et neumas in usu habet, et per litteras neumas et per neumas litteras recognoscit, 6  et si necdum perfecte neumas cognoscit, eos sonos quos neumam habuerit, in monocordo tangat, et sicut ab ipso audierit, proferat, 7  illud enim certissime sapias, quia quamvis benefactae neumae, si nullam habeant litteram, tales sunt quasi domus que nullam habet ianuam, aut turrem que nullam habet scalam.

Nam qui litteras in usu abet, ita ut per litteras neumas, et per neumas litteras cognoscat, 6  et si nondum perfecte neumas cognoscit, eos sonos quo neuma abuerit, in monocordo tangat, et ut ab ipso audierit, proferat. 7  Illud autem scias certissime, quia quamvis bene factas neumas , si nullam abent litteram, talis potest †infra teipsum abere qualis† domus qui nullam abet ianuam, aut turris quae nullam abet scalam, cum alta nimis fuerit. 8  Sunt enim littere quasi verba loquencium, note vero quasi signa mutorum, 9  et nihil valet sine supradicta adiunctione litterarum. 10  Explicit instrumentum neumarum.



Sunt enim litterae quasi verba loquentium, note enim quasi signa mutorum 9  et nichil omnino valent sine supradicta adiuncione litterarum vel colorum.

[ChrM/ShN]

* *

*

5 per neumas litteras] neumas per litteras Br || 6 neumam] neuma Br F2 Mi1 | tangat] tangatur Br || 7 enim] autem Br Mi1 | certissime sapias] sapias certissime Mi1 | habeant] habent Mi1 | quasi] quales Mi1 | habet] habent Mi1 | turrem] turris Br Mi1 || 8 enim2] autem Br Mi1 | quasi] sunt quasi Br || 9 litterarum vel om. Mi1 | vel colorum om. Br | colorum] Explicit tertius litteris Guidonis add. Br

42

Finales sunt quattuor

Finales sunt quattuor 1 

Finales sunt quattuor, quorum primus est is qui a proslambanomenos, id est a prima corda, quartus in ordine est. 2 Secundus qui huic in acutum est proximus. 3 Deinde reliquos duos ex ordine sumes. 4 In acutis quoque finales sunt quattuor. /5 Dorius enim qui est autenticus protus, et frigius qui est autenticus deuterus, lidius quoque qui est autenticus tritus, ac mixolidius qui est autenticus tetrardus, finalem habent etiam in acutis quintam a suo in gravibus finali. 6  Plages vero eorum non nisi in gravibus finire queunt. 7  Finales autem ideo dicuntur, quod omnis cantus post discursiones suas ad horum aliquem iure semper in fine revertitur. 8 Non temere autem finales ab hac quam dixi corda incipiunt, quia si inferius primam finalem acciperemus, secundus tonus inferius a finali suo quartam cordam non haberet, ad quam ex iure suo descendere posset. 9  Sin autem superius primum finalem poneremus, septimus tonus nonam cordam non haberet ad quam iure suo ascenderet. 10  His ita positis, de tonis dicendum esse arbitramur. 11 Toni sunt octo. 12 Est autem composicio octo cordarum, quinque tonos et duo semitonia continens. 13  Sunt autem species diapason. 14  Numera ergo a primo finali in acutum octo cordas. 15 Hae omnes simul compositae tonum unum faciunt. 16 Rursus a secundo finali in acutum totidem componas, et ecce rursus tonum habebis. 17  Coniunge totidem a tercio, item alias a quarto, alias iterum species toni 1-9, 10, 26-27, 33-38, 39-42, 43-45 éd. La Fage, Essais, p. 75-76 (d’après P8) C2 Mal Mi2 O1 P8 R4

Cambridge, Trinity College Library, R. 15. 22 (cat. 944), f. 137r-138r Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig XII 5 (Phillipps, 12145), f. 39v-40r Milano, Biblioteca Ambrosiana, M. 17 sup., f. 39v (fragm.: 1-16) Oxford, Bodleian Library, Bodley 613, f. 44r-v, 46r-v (12-31, 39-45) Paris, BnF, lat. 10509, f. 66r-67v Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 1146, f. 51v-52v (11-45)

Qui monocordi regulam et tonorum diversitates querit certius pervidere, non spernat informari et hac compendiosa prescriptione tit. C2 Mi2 [cf. O1, f. 42v]. 1-10 deest O1 R4 1 Finales] Finales cordae in monocordo] Mal | quorum om. C2 | is] his P8 iis Mal || 2 qui om. C2 | acutum] acuto Mal | est proximus] proximus est C2 Mi2 || 3 ex] in Mi2 || 4-6 om. C2 Mi2 || 5 protus] prothus Mal | finalem] finales Mal | a suo in gravibus finali] in gravibus a suo finali Mal || 6 queunt] queuunt Mal || 7 ideo om. C2 Mi2 | quod] eo quod C2 Mi2 | semper om. C2 | in fine om. C2 Mi2 | revertitur] revertatur C2 Mi2 || 8 si] suprascr. C2 | primam] primum C2 Mi2 | acciperemus] accipemus suprascr. C2 | a finali suo] a suo finali C2 Mi2 | cordam om. C2 | descendere posset] descenderet C2 Mal Mi2 || 9 iure] ex iure Mi2 om. P8 | ascenderet] descenderet C2 Mal || 10 His-arbitramur om. C2 Mi2 || 11 Toni-octo om. O1 || 12 Est autem] Tonus est O1 | compositio] compositio toni C2 || 13 Sunt-diapason om. O1 | autem om. O1 P8 | diapason] diapon ante corr. C2 | diapason .7. R4 || 14 a primo finali] primo a finali Mi2 | in] id est in .d. O1 | octo cordas] cordas octo C2 Mi2 O1 .7. cordas R4 || 15 tonum unum] unum tonum C2 tonum primum R4 | faciunt] id est primum add. O1 || 16 a

43

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

videre poteris. 18 Sed ea positio, quam a primo finali instituimus tonus primus nominatur, quam a secundo tercius tonus, quam a tercio quintus, quam a quarto septimus. 19 Hi quattuor proti vel autenti vocantur. 20  Habet autem horum quisque suum plagium et quasi discipulum, quos totidem necesse est esse et cordas octo quenque in se continere. 21 Ex his ille qui primo tono subiacere dicitur, a prima corda, quae est proslambanomenos, suum octocordum incipit, et secundus tonus nominatur. 22  Plagis ille qui tercio, ab ea corda suae positionis exordium accipit, quae proxima primae adiacet, et quartus tonus nuncupatur. 23 Plagis ille qui quinto, ordinem suum ab ea sortitur, quae tertia a prima discedit. 24 Plagis ultimus, qui est septimi toni, ab ea proficiscitur, quae quarto a prima abest loco. 25 Et horum duorum plagis prior tonus sextus, alter octavus nominatur. 26 Sed octavus iste, quia eandem dispositionem habet quam habuit primus, in multis auctoribus huius institutionis velut inutilis et superfluus est dampnatus. 27  Est tamen inter eos haec differentia habenda quod primus tonus cordas numerare a finali incipit, octavus infra finalem suum a tercia.

secundo finali in acutum] a finali secundo id est .E. O1 | in acutum] in acutum tonum C2 in acutis R4 | totidem] idem C2 | componas] compone O1 R4 | et ecce-unum faciunt] deest Mi2 | tonum] tonum unum Mal Mi2 O1 alium tonum C2 | habebis] faciunt Mal Mi2 id est tercium add. O1 || 17 Coniunge] Annumera O1 | tercio] secundo finali C2 tercio finali id est .F. O1 | item] iterum O1 | alias1] alias et C2 alios P8 | quarto] quattuor C2 quarto id est .G. O1 | alias2] et alias O1 | iterum] totidem R4 | toni videre] videre toni ante corr. C2 17-45 deest Mi2 18 ea] eam poteris C2 | positio] compositionem C2 compositio O1 | tonus primus] primum tonum C2 | nominatur] nominare C2 vocatur O1 | tercius tonus] tertius O1 tercium C2 | quintus] quintum C2 | septimus] septimum C2 || 19 Hi] Hii R4 | proti] prothi Mal Mi2 | prothi vel om. C2 O1 | autenti] autentice O1 | vocantur] dicuntur O1 || 20 plagium] plagim Mal P8 plagin C2 O1 plagalem R4 | necesse est esse] esse necesse est C2 | esse et om. O1 | octo] pari iure C2 O1 | quenque] quas R4 | continere] id est octo O1 || 21 his] hiis P8 R4 iis Mal | ille om. R4 | primo] a primo Mi2 Mal | subiacere dicitur] subiacet O1 | corda] corde R4 | proslambanomenos] id est .A. suprascr. O1 | incipit om. R4 | et] qui et Mal Mi2 | nominatur] dicitur C2 || 22 tercio] subiacet add. C2 servit O1 | suae] quae C2 | positionis] compositionis interum C2 compositionis O1 | accipit] cipit ante corr. C2 | proximae primae] primae proxima O1 proximo prime R4 | adiacet] id est .B. suprascr. O1 | nuncupatur] nominatur C2 O1 R4 || 23 Plagis om. O1 | ordinem] subest ordinem O1 | discedit] descendit C2 R4 id est .C. suprascr. O1 hic sextus tonus vocatur add. O1 et sextus tonus dicitur R4 || 24 ultimus] ille ultimus Mal Mi2 | est septimi toni] et octavus qui et octavus C2 est octavus tonus O1 est septimus R4 | proficiscitur] profisciscitur ante corr. P8 proficissitur R4 | quarto a prima] a prima quarto R4 | prima] primo C2 O1 | loco] id est .D. inter lineas O1 || 25 Et-nominatur om. O1 | horum-alter om. R4 | horum duorum om. C2 | tonus sextus] sextus tonus C2 | octavus] octavus tonus R4 || 26 quia] qui C2 O1 | habuit om. C2 et O1 | in multis] a multis C2 O1 | auctoribus] autoribus ante corr. Mal actoribus P8 | auctoribus-institutionis] huius institutionis auctoribus O1 | velut] velud P8 | inutilis et om. O1 | dampnatus] damnatus C2 repudiatus O1 || 27 tamen] autem C2 | inter eos haec] haec inter eos O1 | quod om. P8 | cordas] cordas cordas suas C2 cordas suas O1 | a finali incipit] incipit a finali suo C2 a suo finali (suprascr. id

44

Finales sunt quattuor

28 

His ita cognitis, cantus qui in dispositione cordarum quam habet primus cursum moderatur, esse primi toni videtur. 29  Idem in ceteris valet. 30  Non tamen necesse est cantum omnem qui sit huius toni, per omnes cordas illius generis discurrere. 31  Sepe quattuor de toto octocordo, sepe quinque, sepe tres ex libito auctoris desumit circa quas discursionem suam temperet. 32 Nec tamen minus inesse tono reputatur quod natura habet, si modo libuisset auctori per omnes cordas discurrendi. 33  Potest autem quivis autentus a finali suo ad octavam cordam ascendere. 34  Ultra ascendere vel infra finalem descendere nulla ratione debet, si naturam sequi velit. 35 Nam cantus quivis alicuius erit toni, quem tonum tantum octo cordarum esse inter omnes constat. 36 Assumunt autem omnes autentici per licentiam in ascensione unam, in descensione unam, sepe etiam duas. 37 Omnis autem plagis a finali suo usque ad quintam legitime ascendere potest, per licenciam autem ad sextam. 38 Descendere potest a finali ad quartam. 39  Elevationes autem et depositiones in cantu non temere fieri debent. 40 Licet eas fieri per semitonium, aut per tonum, aut per semitonium et tonum, aut per duos tonos et semitonium, quod est diatessaron, aut per tres tonos et semitonium, quod est diapente. 41  Invenitur etiam in cantu depositio ad quattuor tonos et semitonium, ut in eo introitu Ad te levavi, in eo loco « deus meus in te ». 42 Ultra non licet. est .D.) numerare incipit O1 | a tercia] vel quarta corda. Sunt (Sed O1) et aliae rationes diversitatis eorum. add. C2 O1 || 28 His] Hiis R4 | ita] autem O1 | in om. C2 | cordarum om. R4 | primus cursum] primus tonus cursum suum C2 O1 | esse] eum esse Mal | esse-videtur] primi toni esse dinoscitur C2 O1 || 29 Idem] id est O1 Item R4 || 30 cantum omnem] omnem cantum O1 | qui] quis O1 | huius] huius vel huius C2 O1 | toni] modi Mal R4 | discurere] inquirendo discurere O1 || 31 Sepe-desumit] Sepe enim sex sepe quinque sepe quattuor cordas de toto octo cordo desinit (sumuntur O1) ex libito auctoris C2 O1 | libito] libitu R4 | auctoris] autoris R4 | desumit] sumit Mi2Mal sumuntur R4 | circa] citra Mal P8 per C2 O1 | quas om. R4 | discursionem suam] suam discursionem C2 idem cantus suam discursionem O1 | temperet] temperat O1 | temperet] nec ascendens ultra, nec descendens infra add. C2 O1 || 32 tono om. C2 | reputatur] reputetur Mal | quod] qui R4 | natura] naturam C2 R4 | habet om. C2 32-38 deest O1 32 libuisset] licet C2 | discurrendi] discurrere Mal || 34 finalem om. C2 R4 | ratione] ratio P8 | debet-velit om. C2 | velit] velis R4 || 35 erit toni] toni erit R4 | tantum octo cordarum esse] octo tantum esse cordarum C2 || 36 autem] tamen C2 R4 | autentici] autenti P8 | licentiam] licensiam R4 | ascensione] assentionem R4 | unam1] unam cordam C2 | descensione] descentione R4 | etiam om. C2 et R4 || 37 plagis] suprascr. C2 | quintam] quintam cordam C2 | ascendere potest] potest ascendere R4 || 38 potest om. C2 || 40 eas fieri] fieri eas C2 | aut1] et O1 | per semitonium, aut per tonum aut om. R4 | per tonum] tonum C2 | per semitonium et tonum] per tonum et semitonium O1 | diatessaron] consonantiam add. C2 consonantia add. O1 | diapente] dipente R4 || 41 etiam] et R4 | cantu] acutis R4 | et-introitu om. C2 | in eo] in hoc O1 eo R4 | in te] in te confi. O1 in te confide R4 || 42 licet] Eam etiam depositionem ad quattuor tonos et sic rarissime invenies add. C2 Eam etiam depositionem ad tercium tonum et semitonium rarissime invenies O1

45

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

43 

Inceptiones autem cantuum in autentis fieri licet vel in ipso finali, vel in superioribus proximis quattuor, vel in inferiori uno. 44 Plagis autem cantum incipit vel in ipso finali, vel in inferioribus proximis duobus, vel superioribus proximis duobus. 45  Fines autem omnium in horum quattuor aliquam revertuntur. [ShN] 43 autentis] autenticis O1 | vel in superioribus proximis quattuor om. R4 | proximis quattuor] septem C2 | in4] suprascr. C2 om. R4 | inferiori] inferioribus C2 O1 P8 | uno] una R4 || 44 cantum incipit] tantum incipit O1 incipit tantum C2 incipi R4 | finali] fine R4 | in2] suprascr. C2 | vel in inferioribus-proximis duobus] vel in superiotibus proximis duobus, vel in inferioribus proximis duobus O1 | inferioribus] inferioribus uno ante corr. R4 | vel superioribus-duobus om. R4 || 45 Fines] Finales C2 Finis O1 P8 | aliquam] aliquem C2 aliquem finem R4 | revertuntur] revertetur Mi2 P8 revertitur Mal revertentur vel in .D. vel in .E. vel in .F. vel in .G. diatonicus quod in arte musica reperitur primum propter cantandi aptitudine hic mensurandum est medium R4 Nomina tonorum. Primus tonus dicitur dorius. Secundus ypodorius. Tertius frigius. Quartus ypofrigius. Quintus lidius. Sextus ypolidius. Septimus mixolidius. Octavus ypermixolidius. add. C2

* *

*

Formulae tonorum 1

/Sint ubi, disce locum, septem discrimina vocum.

2

/Ad quartam vocem primus statuit sibi sedem. /Tercia vox subsit, vox altera quarta supersit, 4 /Ut sonet intense diatesseron et diapente. 5 /.C. .D. .E. .F. .G. .a. .j. .c. .d. 3

6

/Accipit et sedem residetque secundus ibidem. /Cui tonat intensum diapente sonatque remissum. 8 /Adde super primam, si vis procedere nonam. 9 /.Γ. .A. .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. 7

10

/Tercius in vocem quintam statuit sibi sedem. /Quartaque vox subsit, vox altera quinta supersit,

11

Ro L Wn3

Rochester, Eastman School of Music, Sibley Musical Library, MS 92 1200 (olim Admont 494), f. 6v-9v (éd. GS 1, p. 259-263, notes en bas de page). Leiden, Universiteitbiblioteek, B.P.L. 194, f. 45r-v. Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 2502, f. 24r-v.

Formule modorum tit. Ro | Formulae tonorum tit. L (post 33) 1 deest Ro Wn3 || 2 Formula primi modi dub. tit. Ro || 3-4 ut sonet... diapente tercia vox... supersit] ante corr. L || 4 Ut] t L || 5 .C.-.d.] ante 2 Wn3 | .j.] ante corr. .b. Ro || 6 Formula secundi modi tit. Ro || 7 tonat] sonat Ro || 9 .Γ.-.b.] ante 6 Wn3 | .D.] add. L | .F.] add. Ro || 10 Formula tercii modi tit. Ro

46

Formulae tonorum

12

/Ut sonet intense diatesseron et diapente. 13 /.D. .E. .F. .G. .a. .j. .c. .d. .e.

14

/Quartus ab hac sede primam descendit adusque. /Cui sonat intensum diatesseron atque remissum. 16 /Quamlibet ex nonis decimamque super sociabis. 17 /.A. .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .j. .c. 15

18

/Ad sextam vocem quintus statuit sibi sedem. /Nullaque vox subsit, vox altera sexta supersit, 20 /Ut sonet intense diatesseron et diapente. 21 /.F. .G. .a. .b. .c. .d. .e. .f. 19

22

/Accipit et sedem residendo sextus ibidem. /Cui sonat intensum diatesseron atque remissum. 24 /His super adde tonum, faciens procedere cursum. 25 /.C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. .c. [.d.] 23

26

/Septimus imparilem numero statuit sibi sedem. /Sextaque vox subsit, vox septima summa supersit, 28 /Ut sonet intense diatessseron et diapente. 29 /.F. .G. .a. .j. .c. .d. .e. .f. .g. 27

30

/Accipit et sedem residens octavus ibidem. /Cui tonat intensum diapente sonatque remissum. 32 /Et super adde tonum, faciens procedere cursum. 33 /.C. .D. .E. .F. .G. .a. .j. .c. .d. .e. 31

[ShN]

* *

*

13 .D.-.e.] ante 10 Wn3 || 14 Formula quarti modi dub. tit. Ro | Quartus ] Qurtus ante corr. Wn3 || 17 .A.-.c.] ante 14 Wn3 | .j.] .b. Ro || 18 Formula quinti modi tit. Ro || 21 .F.-.f.] ante 18 Wn3 || 22 Formula sexti modi tit. Ro || 24 faciens] facies L | cursum] cantum Wn3 || 25 .C.-.d.] ante 22 Wn3 | .C.-.G. om. Ro || 26 Formula septimi modi tit. Ro | imparilem] inparilem Ro Wn3 || 30 Formula octavi modi tit. Ro || 32 faciens] facies Ro L || 33 .C.-.d.] ante 30 Wn3 | .j.] .b. Ro | .e. om. L Wn3

47

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Formulas quas vobis MC



In-ci-pit for-mu-las su-per to-nos qua-li-ter u-nus-quis-que can-tor

in aec-cle-si-a a-ge-re de- be-ret Glo-ri-a. e u o u a

e

Ge F1 MC Pi 2 

Formulas quas vobis ad cantandum scribere procuravi, qualiter omnis cantor ecclesiae tenere debeat tonum antiphonarum, officiorum seu communionum, vel qualicumque cantu adire poterit, summo cum studio legere studeat, qui arcem magisterii in ecclesia tenere voluerit in cantu. 3 Admoneo autem omnes cantores, praecipue tamen eos qui in ecclesia maiores preesse videntur, ut cotidie subditis suis haec exempla subtilius subministrent, nequando antiphonae in aecclesia inceperint, scrupulum generent in incipientia psalmi, et per diversas incipiant evagari. 4  Studiositatem autem quicumque habere voluerit in cantu, cotidie perlegat has formulas et differentias quas in se habent. 5  Et quando voluerit antiphonam in ecclesia incipere, non teneat introitum eius, sed ad finem quantocius currat. 6 Et in cuius tono eam invenerit, in ipsius tono incipiat psalmum, quia sunt plerique in aecclesia, ex quorum numero multos conspexi, qui propter arrogantiam se anteponunt ceteris, et faciunt suum tonum, et dicunt quod talis tonus fit et talis diffeEd. GS 1, p. 248a-249a (d’après MC). F1 Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F.III.565, f. 82v-83r Ge Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77, f. 106r-v (1-12, fragment) MC Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, Cod. 318, p. 126-127 Pi Piacenza, Archivio Capitolare, 65, f. 3r-v 1  Item tonora per ordinem cum suis differentiis, quos habemus honorifice emendatos et patefactos a domno Obdone religioso abbate qui fuit peritus in arte musica. CV. tit. MC || 2 formulas] formula F1 | cantandum] cantum Pi | procuravi] curavi Ge | qualicumque-adire] qualiscumque cantus audire Ge | qualicumque cantu] qualecumque cantum MC | cantu] cantuum Pi | adire] audire F1 Pi | poterit] potuerit F1 | summo cum] cum summo F1 | arcem] arce MC || 3 admoneo] ammoneo F1 MC Pi | omnes cantores] omnibus cantoribus F1 | maiores] maiore F1 | maiores-aecclesia om. Pi | cotidie] cottidie Ge | subtilius om. Ge | in aecclesia om. Ge | scrupulum] ne scrupulum Pi | in incipientia psalmi] in incipiendos psalmos Pi | diversas] diversa MC Pi || 4 Studiositatem] studiositas F1 studium Pi | habere] abere Ge | cotidie] cottidie Ge | et differentias-habent] cum suis differenciis in se habitis Ge cum suas differentias in se habentia F1 cum suis differentiis in se consistentibus Pi || 5 Et quando] ut quando Ge | quando autem F1 | antiphonam in ecclesia] in ecclesia antiphonam Ge Pi | quantocius] quantius F1 quam totius Pi || 6 in cuius tono] ad cuius tonum Ge | in cuius] in quem Pi | tono1] tonum F1 Pi | in om. Pi | ipsius] ipso Ge | tono2] sono MC | psalmum] psalmus Pi | ex] ut Pi | conspexi] conspexit Ge | propter arrogantiam] per ignoranciam Ge | anteponunt] ponunt Pi | quod] quia Ge | fit] sit Ge F1 | differencia] differencie Ge  om. F1

48

Formulas quas vobis

rencia, et ipsi per omnia fallunt. 7 Et hoc non faciunt pro alia causa, nisi ut magistri appareant ante alios. 8  Isti tales plus damnationem sibi exinde acquirunt, quam mercedem, quia beatus papa Gregorius non inertiam se sectatus fuisse dixit, quando cantum facere studuit, sed ad incredulorum animos demulcendos hoc fecit ad laudem conditoris nostri. 9  Nullus denique putet quod omnes antiphonae in suo principio se conveniant cum initio psalmi. Ge MC Pi

F1

10 

Maiorem autem partem antiphonarum in fine volunt sibi incipere psalmum,

10 

MC (Ge) F1

Pi

Plures autem antiphonarum in finem volunt sibi incipere psalmum ad introitum. Sed valde considerandum est ut non de alio tono finem faciant in antiphona, nisi unde recsicut an. O beatum pontificem, quam tissime sit, sicut antiphona O beatum multi faciunt de secundo tono, sed pontificem, quam multi faciunt de fallunt, cum sit de primo et de sep- secundo tono, sed fallunt cum sit de tima differentia. primo tono et de VIIma differentia. 11  Sic et aliae multae antiphonae quae in formulis praescriptae sunt. 12 Unde praecipio omnibus cantoribus, qui huic arti praesunt, ut VIIIo tonos, quos in figura VIIIo beatitudinum exposuimus, studiosissime custodiant, quia si hoc fecerint, non erit illis hic labor incassum, sed valde proficuum. 13 Et est in singulis eorum differentiis valde utilis ratio ei qui sensum potuerit capere. Nunc de differentiis singulorum dicamus tonorum (F1) Habent in singulis eorum differencie iste (Ge) 14 

Habet autem primus tonus Xm differentias,

14 

Habet autem primus tonus differentias novem.

MC Pi | et ipsi] sed ipsi F1 | fallunt] falluntur || 7 magistri] magistros F1 | alios] illos MC || 8 Isti] Hi Pi | damnationem] damnatione MC Pi dampnatione F1 dampnacionis Ge | exinde om. Ge | acquirunt] adquirunt Ge Pi | mercedem] mercedis Ge | papa Gregorius] Gregorius papa Ge | sectatus] sectatum Pi | studuit] studuerit F1 | incredulorum] credulorum F1 MC Pi | nostri] nostris F1 || 9 antiphonae] antiphonas Pi || 10 maiorem autem partem] maiores autem partes Ge Pi | antiphonarum] antiphanarum Pi | in fine] in finem Ge | in fine volunt sibi] in sui fine volunt Pi | fallunt] falluntur Pi | sit] fit MC | quam multi faciunt de] quod multi faciunt eam de F1 || 11 Sic-sunt] Sic et aliae multae prescriptae sunt in formula Pi | antiphonae om. F1 Ge | quae-sunt] quae in formula non sunt scripte F1 quae in formulis scripte non sunt Ge || 12 huic] huhic MC | tonos] toni F1 Pi | custodiant] custodiatur F1 custodiantur Pi | fecerint] fecerit F1 | non-incassum] illis labor incassum F1 | sed valde proficuum] sed inde valde proficient Pi || 13 et est-ratio] et sunt in quibusdam eorum differentiae valde utiles ei Pi et est in singulis eorum differentias vale utilis F1 | et est-capere] et sunt in singulis eorum differencie valde utiles quarum sensum poterunt capere Ge | ei om. MC || 14 autem] enim F1 | Xm differentias... des. Ge | secundus enim tonus unam] secundus tonus. F1

49

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Secundus tonus differentiis caret. 15  Tercius autem tonus differentiis constare videtur quattuor. 16  Quartus vero tonus septem differentiis iubetur finiri. 17  Quintus enim pro sola antiphona 17 Quintus autem a quo differat non in duabus videtur esse constrictus. habet. 18  Sextus enim in sola differentia 18  Sextus vero tonus termino uno signatus esse dinoscitur. signatus esse dignoscitur 19  Septimum autem differentiis VIIm 19 Septimus autem tonus conscriptus conscriptum esse monstramus. esse monstratur differentiis sex. 20  Octavum vero in VI differentiis 20  Octavum vero tonum differentiis finiri censuimus. censuimus finiri quinque. 21  Septimus vel octavus fine videntur esse concordes, sed principio illorum discordes, unde multum volunt habere studium, qui illorum antiphonas sine vitio incipere voluerint. 22  Aliquando enim, ut supra delibatum est, in suo initio se concordant cum psalmo, plures autem in suo fine incipiende sunt. secundus enim tonus unam. 15  Tertius vero tonus Ve differentiis constare videtur. 16  Quartus vero VIIII finiri iubetur.

[ChrM] 15 tertius-tonus] tertium enim tonum F1 | differentiis] differentias MC || 16 Quartum enim tonum in differentiis VIIIIem precipimus autem finiri F1 || 17 quintus enim] quintum autem F1 | constrictus] constrictum F1 constructus MC || 18 sextus enim] sextum autem F1 | signatus] signatum F1 || 19 differentiis] differentias F1 | monstramus] monstratur F1 || 20 octavum] octavus MC | differentiis] differentias F1 || 21 septimus vel octavus] sed septimum vel octavum finem F1 sed septimus vel octavus in Pi | esse om. Pi | sed-discordes] sed principium illorum discordes F1 sed in principio discordes sunt Pi | multum] multo F1 | habere studium] habere studio F1 haberi studio Pi | antiphonas] antiphonis F1 antiphonae MC | voluerint] voluerit F1 || 22 Aliquando-deliberatum est] Aliquante autem antiphone Pi | aliquando-sunt] Aliquante autem in suo finem incipiende sunt F1 incipiende sunt] seq. : Incipit toni primi cum X differentiis grece dicitur autentus protus... MC Illi denique tres toni id est secundus, quintus et sextus. Incipiunt toni qui honorifice et mendat et patefacti sunt a donno religioso Odone abbate qui fuit peritus in arte musica. Autenticus protus... Pi

* *

*

Has voces Mal

P2





Has voces breviter subtiliterque per lineas et spacia notamus brevissimis Mal P2

Has voces ita breviter subtiliterque per lineas et per spatia notamus bre-

Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig XII 5, f. 36v-37r. Paris, BnF, lat. 3713, f. 38v-39r.

50

Has voces

punctis elevando et deponendo, ita ut, si frequentativo usu exercuerit aliquis, plane et leniter poterit omnem cantum secundum regulas notatum sine magistro indubitanter proferre et per monocordi melodiam sine errore cantare. 2  Et post paucorum mensium tempus exercitatus, ablata corda solo visu, omnia tali modo notata per seipsum cantare valebit et etiam indicare aliis. 3  Vox prima, quae proslambanomenos dicitur, id est .Γ., in linea ponitur. 4  Secunda vero dicitur ypate ypaton, id est .G., similiter in linea, quia inter eas quaedam vox sepe resonat per .H., quae in spacio ponitur, et per necessitatem sumimus illam in pluribus cantibus, ut in responsorio hoc Sancta et inmaculata, eo loco «  non poterant ». 5 Parypate ypaton autem, quae notatur per .A., semper in spacio ponitur, 6 .B. autem in linea, .C. in spacio, .D. in linea, .E. in spatio, .F. in linea, 7 .H. in spatio, .G. linea — quamvis numquam invenies illas simul resonare —, 8 .A. autem in spacio, .B. in linea, ut in gravibus ita in acutis, 9 sicut in hac antiphona ostenditur, quae ideo facta est, ut per eam ostendantur voces et notae et etiam coniunctiones : 10 

vissimis punctis elevando et deponendo, ita ut mirifice, si frequentativo usu exercuerit aliquis, plane et leviter poterit omnem cantum secundum regulas notatum sine aliquo magistro indubitanter proferre et per monacorde melodiam sine errore cantare. 2  Et post paucorum mensium tempus exercitatus, ablata corda, omnem cantum per seipsum non solum valebit cantare, sed etiam aliis indicare. 3  Prima vox, quae prolambamenos dicitur, in linea ponitur. 4  Secunda in spatio



et tercia,



quarta autem in linea, quinta in spatio, sexta in linea, septima in spatio, octava in linea, 7/rotunda et quadrata in spatio — quamvis numquam invenies illas simul resonare — 8  decima vero in linea, undecima in spatio, ut in gravibus ita in acutis, 9  sicut in hac antiphona ostenditur, quae ideo facta est, ut per eam non solum ostendantur voces et notae, verum etiam coniunctiones : 10 Ter tria iunctorum...

Diapente et diatessaron simphoniae...

[ShN]

* *

*

2 Ps.-Odo dial., p. 252-253 || 10 Cf. Bernhard, Clavis Gerberti, p. 24-31 (sigle Ml) Mal ; GS 2, p. 149-152b (d’après Wien, ÖNB, Cod. 51) P2. 2 exercitatus] exercitatum P2 || 3 Vox] ox Mal || 8 undecima] duodecima P2

51

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

His septenis 1 

His septenis monocordum designamus litteris, Sed adiectis ibi graecis bis, novenas dicimus. 3  Quarum quattuor sunt graves totidem gravissime. 4  Et assumpto .b. rotundo sunt acute IIIIor, 5  Totidemque sibi suas tenent acutissimas, 6  Velut graves vindicarunt quattuor gravissimas. 7  Nam si nescis quae sunt graves quaeque sunt gravissimae, 8  Aut si nescis que acute sunt vel acutissime, 9  Totum simul monocordum per tetrardos divide : 10  Nam a gamma usque ad .D. computa gravissimas, 11  Et a .D. ad .a. acutum graves volo teneas. 12  Ab eadem .a. acutas nominabis litteras 13  Usque venies ad .d., tunc dic acutissimas. 14  Usque numerus te ducat ad .α. grecam litteram. 15  Nam grecarum litterarum, que in fine remanent 16  Nomina, si nuncupari vis, excellentissimas 17  Dices, quia non latinos retinent caracteres 18  Ideo quod sibi nomen cum superioribus 19  Non sumpserunt, sed semotim sibi nomen vendicant. 2 

[ChrM]

* *

F1 P2

*

Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 29v+28r Paris, BnF, Lat. 3713, f. 38r-v

1 his] bis F1 | monocordum] monocordam P2 || 2 novenas] VIIII P2 || 6 vindicarunt] vendicarunt P2 || 7 graves] gra F1 | sunt gravissimae] gravissime sunt P2 || 9 monocordum] monocordam P2 || 13 venies] venias P2 | dic] dices P2 || 14 .α.] a F1 g P2 | grecam] greca F1 || 17 caracteres] caractaras F1 || 19 semotim] semotum P2

52

In defectionibus

In defectionibus 1 

In defectionibus huiusmodi solet necessario synemenon in superioribus aliquando suffragari, ita nonnumquam videtur refragari. 2  In his dumtaxat cantibus qui in inferioribus per synemenon decurrunt, cuius vicem in superioribus supplere nequeunt, sed et hoc aliquando, non semper. 3 Hoc vero in talibus est observandum, ut si cantus a finali incipiat quarto loco, ibi a finali totus hic ordiatur a quarto sociali. 4  Oportet eciam et illud considerare ut, cum in omnibus subiugalibus tonis ascensus usque in diapente et ultra suppetat, protus quoque usque in nonum sonum in talibus ascendere valeat. 5 Et tres alii autentici, tercius videlicet, quintus et septimus in locum regulariter sibi ordinatum deficientibus nervis minus proveniant, quod doctus cantor, quociens id racio exposcit, inferius redeat, ut per octava loca voces resumat, quas in superioribus non invenerat. 6  Hoc tamen interim breviter notandum est quod omnis principalis sonus, sive ille sit autentici cuiuslibet, sive plagis eius, semper a finali suo in quem regulariter desinit incipiat. 7 

Notandum vero est quod quinto semper loco, superioribus cum inferioribus finalibus quedam talis concordia est, ut aliqua mela in eis quasi regulariter inveniantur finire, velut hoc responsorium : Factum est dum tolleret, quod quidem regulariter incipiens, extra regulam ultra nonum in decimum sonum ascendens, nequaquam terminat in lichanos ypaton finali .D., sed in mese .a. eius sociali. 8 Hoc ergo socialitatis fedus optinent lichanos ypaton .D. cum mese .a. ypate meson, .E. cum paramese .j., paripate meson .F. cum trite diezeumenon .c., lichanos meson .G. cum paranete diezeugmenon .d. éd. La Fage, Essais, p. 87-89 (RV) 1-3 Berno prol. IX 43-46 || 4-6 ibid., IX 48-50 || 6 ibid., X 1 || 7 ibid., IX 10-11 || 8 ibid., IX 14 F1 F3 F4 P6 P7 RV

Firenze, Biblioteca Nazionale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 32v (= 9-16), 73v (= 1-6, 8) Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX. 48, f. 50v-51r (= 9-16) Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 33v (= 9-16), 80r-v (= 1-6, 8) Paris, BnF, lat. 7369, f. 71r (= 1-6, 8) Paris, BnF, lat. 7461, f. 25r-v Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 75r-76r

De defectionibus tit. F1 | De cantibus qui (que cod.) super modum intendunt vel remittuntur tit. RV 1 synemenon] simenon P7 | suffragari] oppitulare suprascr. RV | refragari] id est resistere add. F1 F4 adversari suprascr. RV || 2 dumtaxat] omnino sine dubio suprascr. RV | in1 om. RV | per synemenon-superioribus om. F1 F4 | et om. F1 F4 P6 || 3 si om. P7 | loco] locho F4 | totus] toto F1 F4 P6 P7 | ordiatur] ordinatur RV || 4 protus] propterea RV | sonum om. P7 RV || 5 Et om. F1 | autentici] autenti F1 | exposcit] expossit RV | redeat] reddeat P6 | per octava] per apta RV || 6 est om. P7 RV || 7 om. P6 | tolleret] tolleret dominus P7 | .D. om. P7 || 7-8 non reperiuntur in F1 || 8 Hoc ergo om. F1 F4 P6 | .D. om. F1 F4 P6 | .a. om. F1 F4 P6 | .E. om.

53

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII



Hinc est eciam quod multi ignorant in qua corda plerosque cantus incipere debeant, quos in quattuor finalibus finiri minime reperiuntur. 10  Sicut est, verbi gratia, antiphona Domine qui operati sunt iusticiam in sexto modo, que nisi in trite diezeumenon inicium habeat, regulariter nullo modo cantabitur, sicut et antiphona Et alias oves. 11 Similiter antiphona Ante me non est formatus, in lichanos ipaton .D., que primi modi est, quam multi autumant de quarto, sed falluntur. 12 Itemque de eodem Ex quo facta est, in quarto namque modo eadem varietas est. 13  Nam ut ex pluribus aliquas ad medium deducamus, antiphonas Ad te domine levavi et Ex Egipto nisi in mese .a. inceperis, ordinem suum per tonos et semitonios tenere nullatenus valebit. 14  Vide etiam has antiphonas que in hunc modum decurrunt, id est Benedicta tu et ceteras huic similes : illarum omnium gloria in paranete diezeumenon incipienda est, et finalis vox in mese .a. nihilominus terminanda, set et inicium earum in lichanos meson sumendum. 15 Verum communio Beatus servus in nonam primam quam nos .b. rotundam vocitamus inchoanda est, si eam recte cantare velis, et in mese .a. consumanda, aliter enim nusquam regulariter invenies. 16  Sic et de reliquis considerandum est. [ChrM] F1 F4 P6 | .j. om. F1 F4 P6 | .F. om. F1 F4 P6 | .c. om. F1 F4 P6 | lichanos meson-diezeugmenon .d. om. RV | .G. om. F1 F4 P6 | .d. om. F1 F4 P6 | diezeugmenon .d.] Hoc socialitatis, videlicet fedus ad quintam uniuscuiusque intendit cordam. Diapente diatessaron symphonia ... add. F1 F4 P6 || 9 Hinc-quod om. F1 F3 F4 | cantus] cautus ante corr. RV | debeant] debeat ante corr. RV || 10 trite diezeumenon] .c. suprascr. RV | oves] ovis F3 oves habeo et multe alie F1 F4 oves habeo P7 || 11-14 om. F3 || 11 similiter antiphona om. F1 F4 | formatus] formatus deus F1 F4 || 11-12 in lichanos-de eodem om. F1 F4 || 12-14 in quarto-sumendum] et ? Ex Egypto quod multi autumant de quarto esse sed falluntur F1 F4 || 12 edoem] eodem sono ant. P7 | modo] modu dub. RV || 13 Egipto] Egipto vocavi P7 || 14 has] as RV | et ceteras huic similes] A. Sicut mirra, A. Expectabo dominum et cetera omnes similes P7 | diezeumenon] diezumenon (.d. suprascr.) RV diezeugmenon P7 | meson] .G. suprascr. RV meson .G. P7 || 15 verum om. F3 | quam-vocitamus om. F1 F3 F4 | inchoanda] inchoandum ante corr. F1 incoandum F4 | eam] ea tum FA F4 | recte] repte F4 | .a. om. F1 F3 F4 | consumanda] consumanda necessitate (necessita F4) cogente F1 F3 F4 || 16 est om. F3 RV

* * * Iugiter domine nobis adsit sanctus RV MC F1 F4 F1

F-G-a FF-E-D F-E-D 1  Iu-gi-ter

a-G-F a-G G-F FFGa-aaGFaGF D-EE-F FEE-DEFEDEF D-E-F D-E EF-F FE-DEFDEF do-mi-ne no-bis ad-sit sanc-tus

F4

Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F.III.535, f. 95r (en notation alphabétique selon le système A-G) Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 106r (copie de F1).

Ge MC RV

Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77, f. 57v (non noté) Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, Cod. 318, p. 184 Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 85v-86r (neumes sur portée d’une ligne)

54

Littere designantes directim nervos secundum Boetium



Haec itaque symphonia recipit sex voces in initio, fine sive medio loco : tres depositiones tresque elevationes, et quidem in his vocibus depositione sic canitur :

RV MC F1 F4

a-G-F

F- G- a F-G F- EEE-D D-E-F F- E-D F-E 3  Iu-gi-ter do-mi-ne no-bis

Ga-G EEE-D E-D ad-sit

aGGF-FFFGaFGa DEF-FFEDFED DEF-FEDFED sanc-tus



Quibus si cytharae addatur vox, videbis miromodo non dicam binis dissimilitudinibus, set etiam septem duplicatis resonabunt, hoc modo : RV MC F1 F4

GF-EDF F-a-F-Ga GF-EDF FGDF a-G-F G-EDF a-F-G-a FGEF 5  Spi-ri-tus sem-per vi-vi-fi-cat qui



Haec ad primam pertinet particulam, quam si velis per omnes commutare voces, necesse erit ut quot sunt voces tot videantur et symphonie. 7 Ceterum in secunda particula cantabunt, ita : F1 F4 8 

D-E-F E-GFGaF Spi-ri-tus sem-per

D-F-E-D FEGF vi-vi-fi-cat qui

[ShN] 1 De simphoniis VI voces recipiunt. XX tit. MC || 2 in1 om. F1 F4 Ge MC | sive] sine Ge MC | depositiones] depositione MC RV | elevationes] elevatione RV | quidem] est add. RV | vocibus] qui vocibus MC | depositione] depositiones F1 || 3 De citharae. XXI. tit. MC | sanctus om. Ge || 4 si om. MC | cytharae] cithara F1 cythara F4 | binis] in his Ge | dissimilitudinibus] dessimilitudinibus Ge | set] sed Ge MC RV | septem] septe RV | duplicatis] dupplicatis Ge || 5 De primis particule. XXII. tit. MC | Spiritus-qui om. Ge || 6-8 om. RV || 6 ad primam] prima F1 F4 MC | pertinet particulam] particula pertinet MC | quot sunt] quot Spiritus semper vivificat qui sunt Ge | tot] centum intonat MC | symphonie] symphonias Ge || 7 Ceterum in om. MC | particula om. Ge || 8 Spiritus-qui] s. n. MC

* *

*

Littere designantes directim nervos secundum Boetium P4 P5

Bc

Littere sinemenarum Nete .V. Paranete .T.

Littere designantes directim nervos .A. Proslambanomenos

Cf. Chailley, Alia musica, p. 180-181 ; Bernhard, Dulce ingenium, p. 47 ; Phillips, Notationen, p. 549-554 ; Atkinson, Nexus, p. 74-75, 184. Bc P4 P5

Barcelona, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42, f. 69r-v Paris, BnF, lat. 7211, f. 57r-58r Paris, BnF, lat. 7212, f. 41v-42v

Nete .V.] Nete .Y. P4 P5

55

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Trite .Q. Mese .O.

.B. Hypate hypaton .C. Parhypate hypaton .E. Licanos hypaton .H. Hypate meson .I. Parhypate meson .M. Lichanos meson .O. Mese .X. Paramese .Y. Trite diezeugmenon .CC. Paranete diezeugmenon .DD. Nete diezeugmenon .FF. Trite hyperboleon .NN. Paranete hyperboleon .II. Nete hyperboleon

.II. Nete hyperboleon .NN. Paranete hyperboleon .FF. Trite hyperboleon .DD. Nete diezeugmenon .CC. Paranete diezeugmenon .Y. Trite diezeugmenon .X. Parameses .O. Mese .M. Lichanos meson .I. Parhypate meson .H. Hypate meson .E. Lichanos hypaton .C. Parhypate hypaton .B. Hypate hypaton .A. Proslambanomenos Littere designantes directim nervos secundum Boetium

[ShN] II. Nete hyperboleon om. P4 || .E.] .F. P5

* *

*

Omnes autenti 1

/Omnes autenti quinto loco a se principia seu fines distinctionum mittunt, deuterus vero sexto loco. 2/Plagae vero aliae quarto aliae tertio loco : plagis

Éd. Gümpel, Spicilegium, p. 58 [d’après Bc]. R3 Bc C2 Gu Ge Le2 Oj2 RV Wa

Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 598, f. 114rb-va Barcelona, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42, f. 5r Cambridge, Trinity College Library, R. 15. 22 (cat. 944), f. 138r-v Gent, Universiteitsbibliotheek, 70, f. 61rb Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77 (Phillipps 18845), f. 73r-v Leipzig, Universitätsbibliothek, 1492, f. 113r Oxford, St. John’s College Library, 188, f. 84v Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 83v-84r Washington, Library of Congress, Music Division, ML 171 J 6 Case, f. 170v-171r

D. Guidonis musica. Bc De tonis et quid sit diapason diapente diatesseron et quid sit tonus. tit. Wa 1 Omnes autenti] Omnis autentus Le2 | distinctionum] distinctiones Gu RV | mittunt] mitunt Wa | deuterus] deuteros RV | vero om. Ge || 2 quarto-loco] quarto loco alie tertio Le2

56

Omnes autenti

proti et plagis triti tercio loco, plagis deuteri et tetrardi quarto. 3  Cum autem unusquisque sonus duos tropos contineat, id est autenticum et plagalem, non possunt discerni nisi per diapason et diapente. 4  Autenti siquidem diapason super se continent, tonum sub se. 5  Plagae autem in utroque latere diapente continentur. 6  Excipitur quod autentus tritus et autentus deuterus sub se recipiunt aliquando duas aliquando ternas voces, interdum quartas. 7  Sed hoc addendum quod autenti non tantum unum diapason intendendo recipiunt, quae octo vocibus constat, sed etiam usque ad nonam decimamve progrediunt. 8Ac propterea et plagis licebit usque ad sextam semet intendere. 9  Deponendo autem semitonium sibi subpositum plagae autem autenti vix aut numquam transcendunt nisi proti plagis et tetrardi. 10 Deuterus vero autentus usque ad subpositum semitonium et tritus deponuntur. [ShN] | proti] prothi Gu propti Wa | deuteri] deutri Le2 | tetrardi] plagis tetrardi Ge | quarto] quarto loco Le2 || 3 Cum] Cuius Oj2 | autem] hoc Gu om. Oj2 | unusquisque] ante corr. u unusquisque Oj2 | sonus om. C2 | tropos] tropus RV | autenticum] autentum C2 Gu Oj2 | plagalem] qui add. Gu || 4 continent] continent continent Oj2 continunt RV om. Ge || 5 continentur] continent C2 Gu Le2 Oj2 || 6 Excipitur] Excepto R3 | Excipitur quod] Excipiturque Gu Wa | autentus tritus] autenticus tritus R3 | autentus deuterus ] autenticus deuterus R3 | sub se] et sub se Gu | recipiunt] recipit Ge | recipiunt aliquando] aliquando recipiunt Wa | aliquando duas om. Le2 | interdum] aliquando interdum RV || 7 Sed] Sic Oj2 | hoc] hec R3 | addendum] attendum C2 attendendum est Gu dum adtendum est Ge attendendum Le2 adtendendum Oj2 RV | autenti] autunti Oj2 | quae] quod C2 Gu Ge Oj2 | octo vocibus] vocibus octo Le2 | etiam] et C2 etiamve Ge | usque ad] ad Bc usque C2 | nonam] nonun R3 | decimamve] vel decimam Gu decimam Le2 RV om. Ge | progrediunt] progrediuntur C2 Gu Le2 Oj2 | progrediunt] Sed etiam ad decimam usque in multis acutissimis invenitur add. Ge || 8 Ac] At Oj2 Wa | et om. Le2 | licebit] habebit licenciam Le2 | ad om. C2 || 9 autem1] aut Le2 | semitonium] semen Le2 | subpositum] suppositum Bc C2 Ge Le2 ponunt Gu | autem2] aut RV Wa om. Bc Le2 | numquam] unumquam Gu nuncquam Oj2 | proti] prothi Gu proto RV propti Wa | proti plagis] plagis proti Le2 | tetrardi] ante corr. tetrahdi Bc || 10 vero] autem Ge aut Le2 | autentus] attentus Le2 | subpositum] suppositum Bc C2 Ge Gu Le2 Oj2 | deponuntur] deponitur Gu Le2 deponuntur similiter Ge

* *

*

Mi2 (f. 15r) F1 F4 1 

Omnes toni greca nomina habent. 2 Sunt autem quatuor numero, habentes

F1 F4 Mi2

Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 81v-82r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 91r-92r Milano, Biblioteca Ambrosiana, M. 17 sup., f. 15r-v (deuxième copiste) et 49v-50r (copiste principal)

Item de tonis tit. F1 Tractatus item de tonis tit. F4 1 om. F1 F4 || 2 sunt-numero] sunt enim toni numero quatuor F1 F4 | appendices] appen-

57

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

singuli appendices, qui simul ducti octo efficiunt. 3  Cavendum est cantori ne pro uno alium incurrat tonum, quia sunt quidam toni, quorum versus usque ad quintam sillabam ante ultimam simili ratione currit. 4 Nam omnis tonus sepe in quinta sillaba deprehenditur. 5 Sunt autem toni quibus adhibenda est cautela, primus id est atque tertius, secundus atque octavus, quod melius ostendimus in formula subposita. 6 Isti duo, id est primus et tertius, currunt simul usque ad quintam sillabam ante novissimam, 7 nisi quod primus plenius excelsiusque pergit, tertius vero aspere et cito et cum quadam superbia. 8 At contra secundus atque octavus qualiter incedant, simili ratione subicimus. Mi2 (f. 15r-v)

F1 F4





Sane quidem diximus eos greca nomina habere. 10  Quod verum et dignum est. Eadem nomina qualiter interpretata sunt, audiamus. 11  Dicitur autem primus illorum autentus prothus, quod sonat in latinum auctoritas prima. 12  Prothos enim apud grecos, primus apud latinos. 13 Iunior eiusdem ab illo nomen accepit. 14  Dicitur vero sic : plaga prothi, quasi iunior prothi. 15 At vero autentus deuterus dicitur auctoritas secunda, namque deuteros secundus interpretatur. 16 Plaga autem deuteri, id est lateralis eiusdem, unde et nos plagas, id est latera mundi vocamus. 17  Plaga deuteri, hec est plaga secundi toni. | 18 Qui et in ordine dicitur tertius, 19 similiter autem autentus tritus, id est auctoritas tercia, id est tertius tonus magister, qui est in ordine quintus. 20 Tritus vero tertius

Alia. Sane diximus [qui] eos greca habere nomina, qualiter ea interpretata sint subiungamus.

11 

Dicitur enim primus illorum autentus protus, quod sonat in latinum autoritas prima. 13 

Iunior enim eiusdem plaga proti, id est pars, vel iunior proti nuncupatur. 15  Autentus quoque deuterus auctoritas secunda dicitur. 16 

Plaga enim deuteri, id est lateralis eiusdem,

17 

qui et plaga secundi toni, qui in ordine quartus est, sicut et ipse tertius in ordine. 19  Similiter autentus tritus, id est auctoritas tertia, hic est tertius magister, et in ordine quintus.

18 

tidices Mi2 singulos add. F1 F4 | octo efficiunt] fiunt octo F1 F4 || 3 est] autem add. F1 F4 | uno] uno tono F1 F4 | tonum om. F1 F4 | simili] simul F1 F4 || 4 sepe] semper F1 F4 | quinta sillaba] quintam sillaba F1 F4 quintam sillabam Mi2 || 5 toni om. F1 F4 | id est om. F1 F4 | atque2] et F1 F4 | subposita] supposita. Gloria. IIa F1 F4 || 6 id est-tertius om. F1 F4 | currunt] currit Mi2 | simul om. Mi2 || 7 quod om. Mi2 | plenius] lenius Mi2 | excelsiusque] exelsiusque Mi2 | superbia] superbiam F1 F4 || 8 at] ad F1 F4 | subicimus om. F1 || 10 et] est || 16 deuteri] lateris Mi2 || 17 toni om. F4 || 18 ordine] hordine F1

58

Omnes autenti

vocatur. 21 Plaga autem triti, ipse tertius tonus iunior, qui est in ordine sextus, 22  et habet quandam societatem cum autento protho. 23  Porro autem tetrardus, qui est quartus tonus, non quartus in ordine, nam illum locum sibi vendicat plaga deuteri, id est secundi magistri iunior, qui est in ordine tertius. 24 Sed quia si ponantur quatuor magistri per se, erit tertius tonus secundus, et qui est quintus tertius. 25 Et qui est septimus erit quartus, qui tretrardus, 26  quia quod nos dicimus quatuor, grece dicunt tetra. 27 Unde tetrardus dicitur quartus, magister subaudis.

21 

Plaga vero eius sextus, videlicet ter in ordine, habet quandam societatem cum autento proto. 23  Porro autentus tetrardus ipse est quartus tonus, non in ordine, quia quartum et locum sibi vindicat plaga deuteri.

Mi2 (f. 49v-50r)

F1

28 

Nona dicitur a greco nus, noe flatus, ane sursum, inde dicitur nona noe ane quasi sensus flatum ad altum ducens, oe vel ais  : interiectiones exhortatoriae, quasi dicatur sursum agite, que interiectiones apud nos

sunt eya et caetera. 29  Illa greca nomina, que tonos indicant singulos, nil aliud significant nisi affectus quosdam sive gaudentium seu flentium sive etiam vagantium infantium, qui interdum soli positi, aut currentes naturali levitate que in illa aetate est, dum aliud nesciunt, ea proferrunt que ipsi nesciunt saltando cantantes. Quod etiam plerumque et formosiores aetate faciunt, mobilitati

29 

Illa vero verba, que tonos indicant singulos, nil aliud indicant nisi affectus quemque sive gaudentium, sive flentium, sive etiam vagantium infantum, qui interdum soli positi currentes naturali levitate ut illius etatis mos est, dum aliud nesciunt, ea profere que sunt, ipsi saltando cantantes, quod etiam plerumque et fortiores etate faciunt, mobilitati opera dantes.

29-31 cf. Walt. Odingt. (CSM 14, p. 103, 23). 23 locum] loci Mi2 || 29 mos] moris F1 F4 | profere] proferre F4

59

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

opera dantes. 30  Hoc etenim grecus quidam sapiens est professus a quodam latinorum requisitus quid significarent talia verba, id est noe ane ae ane, 31 et dixit quia essent apud illos affectus quidam, ut diximus, sive dolentium, sive arantium seu etiam angariantium, ad levandum itineris laborem.

30 

Mi2 (f. 15v)

F1 F4

33 

33 

Hoc etiam et quidam grecus sapiens professus est a quodam latinorum requisitus quod significarent talia verba noeane et cetera, 31  dixit quia essent apud illos affectus quidam, sive dolentium, sive arantium, aut etiam angariantium, ad levandum itineris laborem. 32  Apud nos none dicitur quod est nois, id est sensus, noe dicitur flatus, ane dicitur sursum. Inde dicitur Noanoeane, id est sensus ducens flatum ad superiora.

Illud scribimus quod, si fuerit introitus de duobus tonis compositus, sicut sunt multi, ex illo magis intonandus est unde fuerit eius initium.

Illud etiam adiciendum , ut si fuerit introitus de duobus tonis compositus, sicut sunt multi, ex illo magis intonandus est unde initium sumit, quia videlicet necesse erit ab initio repeti, ut intonatio capiti conveniat introitus. 34 At contra responsoria, quia non a capite repetuntur sed a fine, de quo tono fuerint finita, eidem tono versus aptabitur. 35  Antiphone vero sive communiones, prout cantori melius visum fuerit, intonabuntur.

34 

At contra responsoria, quia non a capite, sed in fine repetuntur, de quo enim tono fuerint finita eidem versus aptabitur.

[ChrM/ShN]

* *

*

32 Apud] Appud F4 | nois] nus F4 || 33 repeti] repetit F1 F4 || 34 sed] set F4 || 35 intonabuntur] intonabitur F1 F4

60

Omnes autenti

Primus adest protus 1 



Primus adest protus autenticus arte sonorus. 3 Noannoeane. Qui autenticus protus dicitur, V sonos habet, qui sic appellantur : 5 primus sonus, primus emmitonius, medius sonus, ultimus emitonius, ultimus sonus, 6 qui ita designantur per quinque digitos leve palme, ut ab auriculari digito incipiat I sonus, et a medico primus emmitonius, ab impudico autem medius sonus, ab indice vero ultimus emitonius, a pollice quoque ultimus sonus. 7 Tonus vero I qui, ut prefati sumus, dicitur autenticus protus, 8 ab ultimo sono suo incipit, et finitur in Io, 9  sic soni ipsi conprobantur, ut ab ultimo sono suo sonare incipiant, ac per singulos humilius et gressius, quasi per gradus, usque ad primum descendant, 10  itemque versa vice a primo usque ad ultimum altius et gracilius sonando recurrant. 11  Et omnia quae huic tono pertinent, ex his quinque sonis incipiunt, et in primo sono illorum finiuntur. 4 

F1 F4 Ge1 Ge2 M5 P4 RV

Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 31r-v + 30r-v Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 34r-36r Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77 1. f. 72r (Primus adest protus...) (vers : 2, 14, 21, 28, 35, 42, 50, 56) 2. f. 102v (5-11 /Primus sonus... et in primo/), f. 104r-v (44-48 /tonus autem sextus... in illo/) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 23577, f. 81r-v (1-11) Paris, BnF, lat. 7211, f. 105r (vers : 2, 14, 21, 28, 35, 42, 50, 56) Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 91r-93v

1 Autentus protus, hoc est auctoralis primus. Plaga protus, id est adiacens et obliquus primus. Paracter, id est circumequaliter. Autenticus deuterus, id est auctoralis secundus F1 F4 | De tonis (om. M5 Ditonus RV). Tonus est totius constitutionis (institutionis M5) armonice differentia (differentiae M5) et quantitas quae in vocis ascensione (asensione RV) et (vel M5) descensione consistit. Autentus (autenticus M5) protus hoc est auctoralis primus. Plagis proti (protus M5) id est adiacens et obliquus primus. Paracter (Karacter RV) primum (om. M5) id est (om. RV) circumequalis. Autenticus deuterus, id est auctoralis secundus (autenticus-secundus om. RV) M5 RV || 2 De tonis tit. P4 || 3 noannoeane] nonannoeane M5 RV || 4 habet] habere F1 || 5 sonus1] sonus et Ge2 | emmitonius] semitonius F1 emitonius Ge2 hemitonio M5 emitonius ante corr. RV | medius-sonus] medius ultimus semitonius ultimus sonus M5 ultimus F1 RV | emitonius] emitonius et Ge2 || 6 qui om. Ge2 | primus om. Ge2 | emmitonius] semitonius F1 emitonius Ge2 hemitonius M5 | ab impudico-medius sonus om. Ge2 (add. ab alia manu) | emitonius] semitonius F1 M5 | pollice] policae RV | sonus3 om. F1 | ultimus sonus suivi d’un cryptogramme imitant des caractères grecs : i t * e per s * n c * * dub. Ge2 || 7 qui-protus om. Ge2 | dicitur om. M5 || 8 incipit] hoc est ab (+ blanc de c. 5 car.) add. F1 | in Io] id est in (+ blanc de c. 5 car.) add. F1 || 9 sic soni ipsi cryptographié en caractères grecs Ge2) | sic] sicque F1 M5 | sonare om. M5 | et om. M5 | gressius] grossius F1 crassius G2 crossius M5 cressius RV | gradus] gradibus Ge2 RV || 10 itemque cryptographié en caractères grecs Ge2) || 11 et omnia quae] que autem omnia Ge2 | huic tono] ad hunc tonum M5 | incipiunt] incipitur F1 | finiuntur] finitur F1

61

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

12 

Gloria primi toni incipit a medio eius sono, id est et finitur in primo. Plagis proti 14  Sustinet hic plagam iam dicta corpore totam. 15 Noeagis. 16  Qui secundus dicitur, plagi protus nominatur, quasi a primo suo autentici proti incipit, qui sibi ultimus et in eodem iterum recurrens finitur. 17 Et ipse equaliter quinque sonos habet quasi a primo suo autentici proti incipientes, ac humilius et grossius gradatim usque ad primum descendentes et iterum a primo altius et gracilius usque ad ultimum ascendentes. 18  Et huic tono quecumque pertinent a quinque sonis, id est et a medio sono, id est a et a semitonio, id est a autentici proti incipiunt et finiuntur. 19  Gloria secundi toni incipit ab ultimo eius sono, id est et finitur iterum in eo. 20  Autentus deuterus. 21  Deuterus tertius trino modulamine cesus. 22 Noeoeane. 23  Tertius quoque qui dicitur, autentus deuterus nominatur. 24 Hic autem ut alii duo precedentes quinque sonos habet, qui similiter grossius et humilius descendunt et rursum altius et gracilius recurrunt. 25 Hic etiam tonorum a suo Vo sono ultimo incipit, id est a , et in suo primo humili finitur, id est in . Et omnia que huic tono pertinent ab eis quinque sonis incipiunt, id est a , et in suo primo sono humili finiuntur. 26  Gloria tertii toni incipit a medio eius sono, id est a , et finitur in primo, id est . 27  plagis deuteri. 13 

28 Comm. ton. II 4,2 (DMA.A.I, p. 59) ante 12 Gloria sicut erat ae. Gaudete Secunda. Giu ea ae Suscepimus. Tertia Adest. Seculorum ae. Lex domini. In proto implendis. In prima diff. Dominus dabat [sic]. De antiphonis euouae. Ecce nomen domini. Canite tuba. O quantus luctus. Domine non sum. Ultima diff. Reges terre RV || 12 id est om. RV || 13 om. RV || 14 hic] en P4 | plagam] plaga Ge1 | dicta] dicti P4 | totam] tota Ge1 || 15 Noeagis] noeiais RV om. P4 || 16 iterum] iter RV || 17 humilius] umilis F4 RV | et] ac RV | grossius] crossius RV | primum] prima RV || 18 pertinent om. RV | a quinque] ad quinque F4 | id est om. RV | id est a1 om. RV | a2 RV | et finiuntur] et in suo unde incipiunt finiuntur RV || ante 19 Gloria Sicut erat ae. Dominus dixit. In com. Euouae. Hierusalem. Gicu ea ae. Iuste et pie. Invit. Christus natus est nobis. RV | id est om. RV || 19 toni] soni F1 || 20 om. RV | Deuterus] depterus F1 || 21 tertius] ternus P4 | trino] trina ante corr. Ge1 | modulamine] modulatione Ge1 RV || 22 Noeoeane om. F4 P4 noioeane RV || 23 autentus] autenticus RV || 24 ut] et  F1 RV | grossius] crossius RV | descendunt] descendit RV | rursum] rursus F4 | recurrunt] recurrit dub. RV || 25 tonorum] tonus RV | id est a om. RV | primo] primo sono RV | id est in om. RV | id est a om. RV || ante 26 Gloria tertii] In off. Gloria euouae. Confessio. Secunda diff. Dum clamarem. In complendis. Beatus servus. In ant. Hodie Christus natus est. II. Orietur diebus. III. Accipiens. IIII. Vivo ego. V. Malos malos [sic]. VI. Quando natus est. VII. Placebo domino. In R. Angelus domini. Angelus domini locutus Invit. All. All. RV || 26 id est a om. RV | id est] id est Γ RV || 27 om. RV | deuteri] depteri F1

62

Omnes autenti

28 

Deuteri plagam quartus suscepit obesam. 29 Noeagis. Qui dicitur quartus, plagi deuterus nominatur, et hic similiter quinque sonos habet descendentes ab ultimo ad primum et recurrentes ad eundem. 31  Hic a primo suo semitonio incipit et in eo finitur. 32  Omnia vero que huic tono pertinent ab eis quinque sonis incipiunt, atque in primo semitonio finiuntur. 33  Gloria quarti toni incipit ab ultimo eius sono et finitur in primo semitonio suo . 34  Autentus tritus 35  Quintus ecce tonus tritus ratione vocatur. 36 Noeoeane. 37  Quintus qui dicitur, autenticus tritus nominatur et hic equaliter Ve sonos habet descendentes et ascendentes sicut supradicti. 38  Hic vero tonus a suo ultimo sono sonare incipit, et in suo primo sono finitur. 39  Omnia que ei pertinent a suis quinque sonis , et in primo eius sono finiuntur, excepta gloria que a primo sono suo incipit et finitur in medio. 40  Gloria quinti toni incipit in primo sono eius et finitur in medio 41  plagis triti. 42  Colligit henplagas prefati sexti et altas. 43 Noeagis. 44  Sextus qui dicitur plagi triti, et hic equaliter quinque sonos habet descendentes et ascendentes sicut supradicti. 45 Hic in medio suo sono incipit sonare et finitur in ultimo. 46 Et omnia que ei pertinent a suis quinque sonis incipiunt, et in ultimo eius sono finiuntur. 47 Sed indiget aliquando duobus sonis proximis ultra ultimum, sicut et secundus tonus qualiter prefati sumus. 48  Gloria sexti toni incipit de ultimo et finitur iterum in illo. 49  Autentus tetrardus. 50  Septimus est tropicus tetra de nomine dictus. 51 Noeoeane. 30 

35 ibid. I 5,2 (p. 68) ; II 5,2 (p. 69) || 42 ibid. I 6,5 (p. 72) || 50 ibid. I 7,2 et II 7,3 (p. 77) 28 deuteri plagam] deuterus plaga Ge1 RV | suscepit] suspendit P4 | obesam] obesan Ge1 || 29 Noeagis] Noeais RV om. P4 || 30 deuterus] deuteri RV || 31 semitonio] emitonio RV || 32 huic] huhic RV | eis] eius F1 RV | incipiunt] incipiuntur RV | semitonio] emitonio RV || ante 33 I. Off Sacerdotes tui II. Diff. Reminiscere. III. Diff. Prope esto. In compl. Vidimus stellam. In ant. Ecce veniet. II. Diff. Querite dominum III. Omnis terra. IIII. Rubum. V. Elevamini. VI. Nisi diligenter. VII. In flore mater. VIII. Omnes autem vos fratres. Invit. Regem precursoris. RV || 33 semitonio] emitonio RV || 34 om. RV || 35 ecce] et ecce P4 | tonus] modus Ge1 | vocatur] vocatus Ge1 || 36 om. P4 RV || 37 qui om. RV | autenticus] autentus RV | ascendentes] rescendentes RV || 38 sono om. RV || 38-39 et in suo primo... quinque sonis om. F1 Ge2 || 39 eius om. RV || ante 40 Circumdederunt. In ant. Montes et omnes. Invit. Dominum deum nostrum. RV || 41 om. RV || 42 henplagas] enplagas Ge1 P4 RV | sexti] sextus P4 | sexti et altas] sextus et altus F4 G1 RV || 43 noeagis] noeis G1 P4 RV || 44 sextus-equaliter] tonus autem sextus equaliter Ge2 | triti] nominatur add. RV | sicut supradicti] videlicet dub. supra non dicti F4 | sicut om. F1 Ge2 || 45 Hic om. Ge2 | et-ultimo] et in ultimo finitur Ge2 RV || 46 pertinent] pertinet Ge2 | incipiunt] incipit Ge2 | ultimo] ultimis G2 | sono om. G2 RV | finiuntur] finitur Ge2 || 47 sumus] noeane add. Ge2 || ante 48 In off. Hodie scietis. In ant. Odie intacta virgo. Invit. Ave [me] Maria. RV || 48 in illo] illo Ge2 || 49-51 om. Ge2 || 50 est om Ge1 | tetra de] tetradi Ge1 tetrardus P4 RV || 51 noeoeane]

63

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

52 

Septimus qui dicitur, autenticus tetrardus nominatur, et hic similiter quinque sonos habet descendentes et ascendentes ut prefati sumus, 53 et omnia que huic tono pertinent a suis quinque sonis incipiunt, et in primo eius sono finiuntur. 54  Gloria septimi toni incipit 55  Plagis tetrardi 56  Verbere sub cuius ogdoalis fulget alumpnis. 57 Noeagis. 58  Octavus qui dicitur, plaga tetrardus nominatur, et hic equaliter quinque sonos habet descendentes ascendentesque sicut supra prefati sumus, sed incipit sonare quasi a primo sono autentici tetrardi. 59  Descenditque gradatim per quinque sonos et ascendit iterum ad suum sonum unde cepit. 60 Et omnia que huic tono pertinent a suis quinque sonis incipiunt et in ultimo finiuntur. 61  Indiget enim aliquando quattuor sonis sibi proximis ultra sonum suum ultimum. 62  Gloria octavi toni incipit de ultimo eius sono et finitur iterum in illo. [ChrM/ShN]

* *

*

noneeane RV om. P4 || 52 septimus-similiter] septimus tonus similiter Ge2 | tetrardus om. RV || 53 et1 om. Ge2 | huic] uic RV | incipiunt] incipitur Ge2 | in primo] primo Ge2 | finiuntur] finitur. Noioeane Ge2 || 54-56 om. Ge2 || ante 54 In off. Oculi mei. Communio. Dicite pusillanimes. In ant. Omnes scitientes. Hierusalem. Facta est. Invit. Venite exultemus. RV || 54 Gloria-incipit] V RV || 55 om. RV || 56 sub cuius] su eius dub. RV sub eius Ge1 | alumpnis] alumnus P4 alumpnus RV || 57 noeagis] noeais RV om. P4 || 58 octavus-equaliter] octavus tonus equaliter Ge2 | plaga] plagi RV | ascendentesque] et ascendentes Ge2 om. RV | sicutincipit] sicut superiores incipit Ge2 | sonare] sonari Ge2 | autentici] autenti Ge2 || 60 et omnia] omnia Ge2 | pertinent... incipiunt... finiuntur] pertinet... incipit... finitur Ge2 || 61 enim] autem Ge2 | quattuor sonis sibi proximis] quattuor scribi proximis Ge2 | sonis om. RV | proximis] proximus  dub. RV | proximis ultra] proximi sunt F4 | ultimum] ultimum. Noeane Ge2 || ante 62 In off. Ad te levavi. Ad comp. Video celos. In an. In illa die. II. diff. Hodie scietis. III. diff. Et respicientes. IIII. diff. Hodie cele. V. Dominus dixit. VI. Zelus domus. VII. Deus deorum. VIII. Nos qui vivimus. Invit. Adoremus dominum. RV | 62 iterum om. Ge2

64

Proslambanomenos

Proslambanomenos

I. 1

Pros-lan-ba-no-me-nos, hy-pa-te hy-pa-ton, pa-ri-pa-te hy-pa-ton,

2

li-ca-nos hy-pa-ton, hy-pa-te me-son,

3

pa-ri-pa-te me-son, li-ca-nos me-son, me-se cer-tis al-ter-nan-tes

4

mo-du-lis di-a-pa-son i-po-do-ri-cam

5

e-pi-tri-tis

ac sex-qual-te-ris per-so-nant.

II. 1

Ho-rum dis-po-si-ci-o-ne so-no-rum

2

hi-po-fri-gi-am mo-du-la-ti-o-nem pa-ri-ter

3

e-po-do-i-ca sub in-ten-si-o-ne per-so-nant mo-du-lis

Ed. Ton. Gratianop. (Becker, Guigo, p. 46-48). Ca G

Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172, f. 12ra, 13rb, 13va, 14ra-b, 14va-b, 15ra, 15rb-va, 16ra-b Grenoble, Bibliothèque municipale, Ms. 467 (cat. 124), f. 17r-18r (Ton. Gratianop.)

I. In hac antiphona invenies naturam primi toni, in secundam naturam secundi, in terciam vero naturam tercii et sic de ceteris tit. G Natura primi modi est in hac antiphona tit. Ca || 1 Proslanabanomenos] Prolanbanosmenos G | hypate hypaton] ypate ypaton Ca | paripate hypaton om. Ca || 2 licanos hypaton] lycanos ypaton Ca | hypete meson] ypate meson Ca || 3 licanos meson om. Ca | mese] messe G | certis (c-j) Ca || 5 epitritis (F-G-a-GF) Ca | sexqualteris] sex quaternis Ca | personant (F-F-D) Ca II. II. G Natura secundi toni est in hac antiphona tit. Ca || 1 Horum (A-D) || 2 hipofrigiam] yphrigiam (A-CC-D-D) Ca || 3 epodoica] epodoicam G | sub (D) Ca | personant (G-F-G) Ca | modulis (E-D-D) Ca

65

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

4

5

e-pi-tri-tis ac sex-qual-te-ris,

di-a-pa-son per-cur-ren-ti-bus 6

to-nis a su-a

se-de se-mi-to-ni-is.

III. 1

Hy-po-li-di-am mo-du-lan-di spe-ci-em, y-po-fri-gi-o

2

e-poc-do-i-ca in-ten-si-o-ne te-nu-a-to,

3

Ar-mo-ni-ca tra-dit in-sti-tu-ti-o,

4

a-cu-ti-o-ri

5

con-so-nan-ti-a-rum or-di-ne.

om-ni-um e-xur-ge-re

IIII. 1

In-con-ci-na ne-que na-ta

mo-du-lis a-po-to-me

2

a-bun-dan-ti dum de-cres-cit

in-mi-nu-ta co-ma-te,

con-so-nan-ti-a-rum mo-dis

al-ter-nan-te se-ri-e

3

4 epytritis (C-C-C) Ca | ac (DE) Ca | sexqualteris] sesqualteris Ca || 6 tonis om. Ca | semitoniis (D-D-D-C-D) III. II. tit. G In hac antiphona natura tercii toni est. Ca || 1 Hypolidiam] Ypolidiam Ca Hypodoriam G | speciem] specie G | ypofrigio] ypofrigia G || 2 epocdoica] ypodoica Ca || 3 tradit (c-j) Ca | institutio (c-d-c-j-a) Ca  || 4 omnium] hominum G exurgere] insurgere (c-dcj-j) Ca || 5 ordine] ordinem G ordine (G-FE-E) Ca IIII. IIII. tit. G || 1 apotome] apothome Ca apotomae G || 2 abundanti] habundanti G abundante ante corr. Ca | decrescit (B-D-C) Ca | inminuta] imminuta Ca || 3 modis (E-E) Ca | alternante] (E-D-E-C) Ca alternantes G

66

Proslambanomenos

4

do-ri-um con-cin-ne du-cit

sub in-ten-so li-ma-te,

5

hu-ius mo-di mo-du-lan-do

di-a-pa-son li-ma-te.

V. 1

Fri-gi-i al-te-ri-ta-tes

con-so-nan-ter do-ri-o

2

mo-du-lan-tur e-poc-do-a

si fi-at in-ten-ti-o.

3

U-tri-us-que sub te-tra-cor-dis

cur-ren-te di-a-pa-son,

4

nunc in-ten-sa, nunc re-mis-sa,

si-bi di-a-tes-sa-ron

5

con-cin-nan-te di-a-pen-te

si-mul di-a-to-ni-co.

VI. 1

Ly-di-am qui mo-du-la-ri

dis-po-nit sym-pho-ni-am,

2

phri-gi-i sub e-poc-do-o

tem-pe-ret ar-mo-ni-am,

3

sic-que pre-ce-den-tem ver-tet,

al-te-ret me-lo-di-am

4 concinne] concinae Ca | sub intenso limate (G F-E-D C-D-D) V. V. tit. G Natura quinti modi invenietur in hac antiphona. Ca || 1 Frigii] Phrigii G (cc-aa) Ca | alteritates] alternantes (a-G-aG-F) Ca | consonanter] consonantur G | dorio (a-G-D) Ca || 2 epocdoa] epodoa Ca | fiat] fiet Ca | intentio] intensio Ca || 3 sub tetracordis] subtra cordis (e-d d-c) G || 4 remissa (e-d-c) Ca | diatessaron (d-d-d-d-c) Ca || 5 concinante (d-f-d-c) Ca | simul (F-a) Ca | diatonico] diatonicon (a-G-F-F-F) Ca VI. VI. tit. G Natura sexti modi est in hac antiphona. Ca || 1 modulari] modularis G | symphoniam (C-F-G-F) Ca || 2 sub epocdoo] epodoam (G-a-GF-F) Ca | temperet armoniam (F-G-a b-GF-a-a) Ca || 3 precedentem vertet] procedentem vertens (D-C-D-D FF-D) Ca | melodiam (F-G-F-F)

67

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

4

di-a-pa-son, et mu-tan-do

spe-ci-em sex-qual-te-ram

5

si-mul su-is ob-se-quen-do

so-nis sex-qui-ter-ci-am.

VII. 1

My-so-li-di-us in-ten-so

so-lo se-mi-to-ni-o

2

al-ter-na-tim ex af-fi-ni

sus-ci-ta-tur li-di-o :

3

mo-du-lan-do du-pli-for-mam

or-di-ne sub sep-ti-mo

4

ver-si-les sub al-ter-nan-te

vi-ces sex-qui-ter-ci-o,

5

qua-dri-for-mam dis-cur-ren-te,

si-mul e-mi-o- li- o.

VIII. 1

Hi-per-mi-xo-li-di-us in

i-pso di-a-to-ni-co

2

sub in-ten-so al-te-ra-tur

e-poc-do-i mo-du-lo.

3

Ta-li vo-cum ra-ti-o-nem

dis-tin-guen-te nu-me-ro,

4 mutando] mittando G | sexqualteram (F-G-F-F) Ca || 5 sexquiterciam] sesquiterciam (D-C-FG-F-F) Ca VII.  VII. tit. G Natura septimi modi reperietur in hac antiphona. Ca || 1 Mysolidius] Lisolidius Ca | semitonio (a-G-j-a-G) || 2 alternatim] alteratum (G-G-j-c) Ca | lidio (ef-fe-e) Ca || 3 modulando dupliformam (ed-ed-d-c d-j-a-G) Ca | sub septimo] septimo (c-de-e) Ca || 4 versiles (d-f-e) Ca | vices (e-f) Ca | sexquitercio] sesquitercio (e-c-de-ed-d) || 5 quadriformam] (d-c-c-a) Ca quadri formis G | discurrente] discurrente (a-c-j-a) Ca | simul emiolio (a-G j-G-a-a-G) Ca VIII.  VIII. tit. G In hac antiphona invenitur natura octavi modi. Ca || 2 alteratur (G-a-ja-G) Ca | epocdoi] epodoi (a-j-a-G) Ca | modulo (F-G-G) Ca || 3 vocum rationem] Udovin rationem (j-c-d c-j-G-G) Ca | distinguente (a-c-a-G) Ca | numero] in mero Ca

68

Protus finit in lycanos ypaton

4

per-cur-ren-te di-a-pa-son

a-re-am sex-qual-te-ro

5

te-tra-cor-do ac tri-for-mi

si-mul sex-qui-ter-ci-o. [ShN]

4 percurrente (c-j-a-G) Ca | sexqualtero] sesqualtero Ca || 5 simul (a-c) Ca | sexquitercio] sesquitercio Ca

* *

*

Protus finit in lycanos ypaton Mü Erf W2

D D

F-CD-D C-CD-D

Ba



Pro-tus fi-nit in

Mü Erf W2

ly-ca-nos y-pa-ton .D.

GF-Gabcb-a a-G GF-Gaaca-a a-G

a-c-d-c

Ba 2 

et as-cen-dit

Mü Erf W2

d c

a-b-G-F a-b-G-F

us-que in pa-ra-ne-te di-e-zeug-me-non .d.,

a-G-E-F

D-D-C D-D-C

Ba 3 

et

re-mit-ti-tur in par-y-pa-te y-pa-ton .C.,

Ed. Meyer, Tonartenlehre, p. 181, Ex. 15 [d’après W2]. Ba Erf Mü W2

Bamberg, Staatsbibliothek, Lit. 160, f. 23r-v Erfurt, Wissenschaftliche Allgemeinbibliothek, 8° 93, f. 41r-42r München, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375, f. 39v-40r Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, 334 Gud. Lat. 8°, 129r-131r

Item de tonis tit. Erf 1 Protus] Prothus Erf | .D. om. W2 || 2 in] ad W2 | paranete] paranate Ba | diezeugmenon] dyezeumenon Ba | .d. om. W2 || 3 et] sed W2 | .C. om. W2

69

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Mü Erf W2

aG-G C

D-C-F F-D-E

E

E-FD-D-C

Ba 4 

sed su-um a-men in ly-ca-nos me-son .G. con-sum-ma-re so-let.

Mü Erf W2

F-DC-C F-DC-C

FE-D

C-D-D-C-D-A C-D-D-C-D-A

Ba



Pla-gis pro-ti

Mü Erf W2

des-cen-dit in pros-lam-ba-no-me-nos .A.,

D-FFG-F D-F-GaG

a

Ba 6 

et as-cen-dit



di-a-tes-se-ron in-fra fi-na-lem ob-ti-nens.

in me-se .a. di-a-pen-te su-pra,

Mü Erf W2

Ba Mü Erf W2

a-F E

G-a-E

Ba



Mü Erf W2

Deu-te-rus fi-nit in

c-c

d

c-c

y-pa-te me-son .E.,

c-c-c-d-e

Ba 9 

scan-dit ad ne-te di-e-zeug-me-non .e.,

4 .G. om. W2 | consummare] consumare Ba || 5 proti] prothi Erf | .A. om. W2 || 6-7 diapente supra diatesseron] suprascr. diapason Ba || 7 diatesseron] diathessaron Erf | obtinens] optinens Erf Mü retinens W2 || 8 .E. om. W2 || 9 ad] in W2 | diezeugmenon] diezeumenon Ba | .e. om. W2

70

Protus finit in lycanos ypaton

Mü Erf W2

c-j c-cG

dc

a-cj-G a-ca-GF

E

Ba 10 

Mü Erf W2

ad le-vam des-cen-dens in ly-ca-nos y-pa-ton .D., a

EF-G a-GF

D-F-D-C

D

FE-E-E

Ba 11 

in ly-ca-nos me-son .G. a-men res-pi-ce-re nos ad-mo-net.

Mü Erf W2

C-D-F-F C-D-F-F

F-F-E-D E-G-F-E

F F-E-D-F GE E-E-C-D

Ba 12 Pla-gis de-u-te-ri Mü Erf W2

E

EG-GaG-G EF-Ga-G FF-GaG-G G

re-mit-ti-tur in par-y-pa-te y-pa-ton .C.,

a-G-a-jcj

Ba 13 

Mü Erf W2

sed in-ten-sus a-G-E a-G-E

in pa-ra-me-se .j.,

F-G-E E-E-D

F-D DC

C-D-E-E C-D-F-E

Ba 14 

Mü Erf W2

li-mi-tem cor-da-rum sep-tem non trans-gre-di-tur.

ca

c-a-F-G a-b-F-G

a-F

Ba

15 

Tri-tus fi-nit in pa-ri-pa-te me-son .F.,

10 .D. om. W2 || 11 .G. om. W2 || 12 .C.] .B. Ba om. W2 || 13 intensus] ascendit W2 || 14 transgreditur] transgraditur W2 || 15 .F. om. W2

71

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Mü Erf W2

a

c-f-d in-ten-sus b-cdc-c-c

c-d

f-d

f-c-d-f-f d-c-d-e-e

Ba 16 

sed in-ten-di-tur us-que ad tri-te y-per-bo-le-on .f.,

Mü Erf W2

b-c-b-a b-c-b-a a-c-b-a

a-F a-F ca-a

G-a-b G-F-G a-F-G

c-a-a b-F-F

li-ne-am

fi-na-lis

Ba 17 

nec re-mit-ti-tur in-fra

Mü Erf W2

ca-a F-a

G-a-G-F G-aba-G-F

b-F

Ba 18 

Mü Erf W2

in me-se .a. A-men ri-te de-ter-mi-nans. F-G

a-G F-G-F D F-G-F-F FGGF-F F-G-F-D D-D-A-C re-mit-ti-tur

E-D-C D-A-A

Ba

19 

Pla-gis tri-ti

Mü Erf F-G-a W2 D D-FGF-F sed

re-mis-sus in par-y-pa-te G G-F F usque ad

b-a

y-pa-ton .C.,

b-c-a-b-c a-a-a-c-c

Ba 20 

Mü Erf W2

as-cen-dit in b-a-G-b b-b-G-b

tri-te di-e-zeug-me-non .c., G-FF GF-F

Ba 21 

syn-ne-me-non .b. cre-bro mol-li vo-ce re-so-nans.

16 sed] set Mü et W2 | ad] in Erf Mü | trite] nate Ba | .f. om. W2 || 17 finalis] finalem W2 || 18 .a. om. W2 || 19 parypate] parytepate (F-E-E-D-F) Ba | .C. om. W2 || 20 trite diezeugmenon] nete diezeumenon Ba | .c. om. Ba W2 || 21 .b. om. W2 suprascr. .D. Erf

72

Protus finit in lycanos ypaton

Mü Erf W2

G-jcd-d

Ba 22 Te-trar-dus fi-nit in ly-ca-nos Mü Erf W2

me-son .G.,

d e-d e-d-e-g-g jc-ded-d e-d us-que ad tri-te

Ba 23 

sed in-ten-sus in pa-ra-ne-te y-per-bo-le-on .g.,

Mü Erf W2

d-e-d c-dc-c

c-G c-G

a

c-j-a-a d-c-j-G

Ba 24 

Mü Erf W2

des-cen-dit us-que in par-y-pa-te me-son .F., cj c-d-d-c c

d-G d-G

e-d-e-g-g

Ba 25 

in

pa-ra-ne-te

di-e-zeug-me-non .d. A-men su-um de-fi-ni-ens.

Mü Erf E-GaG-G W2 GEFD-D E-GaG-G

a-G-F-E G-a-G-E

G-D-C

G-C

Ba

26 

Mü Erf W2

Pla-gis

te-trar-di re-mit-ti-tur se-pe in par-y-pa-te y-pa-ton .C.,

EF-GaG-G EF-GaG-G a-G G us-que ad

F-G-a-c-d c-c-c-d-d

Ba 27 

sed in-ten-sus

in

pa-ra-ne-te di-e-zeug-me-non .d.

22 .G. om. W2 || 23 sed] set Mü Erf et W2 | .g. om. W2 || 24 .F. om. W2 || 25 diezeugmenon] diezeumenon Ba | .d. om. Ba W2 || 26 .C. om. W2 || 27 sed] set Mü | intensus] ascendit W2 | diezeugmenon] yperboleon Ba | .d. om. Ba W2

73

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Mü Erf

c-d-d-G

W2

c-a-c-aG

a-d-d-G

a-G gra-vi a-G sua-vi

Ba 28 

u-tro-bi-que di-a-pen-te su-a-vi con-so-nat mu-si-ca. [ShN]

28 suavi] (a-G) Ba gravi (a-G) W2 || consonat] consonans W2

* * * Quae putamus non tam significantia esse 1 

Autenticus protus, id est auctoritas prima. Plagis protus, filius primi autentici. 3  Sic et autenticus deuterus, auctoritas secunda. 4  Plagis deuterus, filius secundi. 5  Autenticus tritus, auctoritas tercia. 6  Plagis tritus, filius tercii. 7  Autenticus tetrardus, auctoritas quarta. 8  Plagis tetrardus, filius quarti. 9  Quorum, ut quidam aiunt, inicia tonorum sunt haec : 10  Nonam noe ane Noe agis 11  Noioe ane Noe agis 12  Noioe ane Noe agis 13  Noioe ane Noe agis 14  Quae putamus non tam significantia esse verba quam syllabas modulationi attributas. 15  Sonus quarumcumque vocum generale est nomen. 16  Tonus est spacii legitima magnitudo a sono in sonum. 17  Armonia est diversarum vocum apta coadunatio. 18 Symphonia est vocum disparium inter se dulcis concentus. 19 Diaphonia vocum disiunctio sonat, quam nos organum vocamus. 20/Cum disiuncte ab invicem voces et concorditer dissonant et dissonanter concordant. 2 

[ShN] 14 Mus. ench., VIII (Schmid, p. 20, l. 51-52) || 15 Ibid., IX (p. 21, l. 6) || 16 Ibid., IX (p. 21, l. 7-8) || 17, IX (p. 20, l. 3) || 18 Ibid., X (p. 23, l. 5-6) || 19-20 Guido micr., cap. XVIII (CSM 4, p. 196-197, 2-3) B Pi

Berlin, Staatsbibliothek Preußischer Kulturbesitz, Ms. lat. oct. 265, f. 1r Piacenza, Archivio Capitolare, 65, f. 3rb

2 primi] prime Pi || 10-13 om. Pi || 14 non tam] totam Pi || 15 Sonus] Tonus B || 18 concordant] Nonam noe ane. Noe agis. Noiorane. Noe agis. Noioe ane. Noe agis. Noioe ane. Noe agis add. Pi || 19-20 om. Pi ||

74

Quae putamus non tam significantia esse

* *

*

Quamvis mille modis P3 Mü Erf R2 Ka

E-CDE GaG-D FED-E ED-CDE GaaGaF-D CDFE-E ED-CDE FEFE-D CDFD-D EED-CDE GaG-D CDFD-E

ac-jaG-a-FE ac-jaG-aG-EDE ajcja-G-GF-DEDE acjaG-EDE-D

DC DE-E DC DFE-E DC DFD-D DC DF-E

Wn2 1

Quam-vis mil-

P3 Mü Erf R2 Ka

G-F

le mo-dis E-D FE-D FE-DF FE-D

a G G G

tro-pi va-ri-

en-tur

D-F-G-a-G-F a-G-a-GFED-ED-E a-F-a-G-FED-FE a-E-a-GFED-FE-D

in o- dis, GF-E CDFE-E CDFD-D CDFD-E

Wn2 2

Oc-to mo-dis tan-tum fit con-ti-nu-a- ti-o

P3 Mü Erf R2 Ka

c D c E

jaG-a-j cja-G F-E-D c-jaG-a GaaG-ED-E jaG-a-a E-FGFED-E c-jaG-a FGGF-ED-F

vo-cum,

F-G-aGF-GF-E DC-D-GFE-DE-E D-D-G-FE-E DC-D-GFE-DE-E

Wn2 3

Ut se-ri- es ho-rum de-pro-mit

ver-si-cu-lo-rum.

Éd. Iac. Leod. spec. VI, cxiii, 3 (CS 2, p. 380-381 ; CSM 3 / 6, p. 314 [P3]). Erf Ka Mü P3 R2 Wn1 Wn2 Z

Erfurt, Wissenschaftliche Allgemeinbibliothek, 8° 93, f. 39r-v Karlsruhe, Badische Landesbibliothek, K 505, f. 46v-47r München, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375, f. 42v Paris, BnF, lat. 7207, f. 272v-273r (= IAC. LEOD. spec.). Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 1346, f. 16r-v (1-8) Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 507, f. 41va (non noté) Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 787, f. 59v-60r Zwettl, Stiftsbibliothek, Cod. 328, f. 164r (13-16 [fragm.]) München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 24809, f. 169v-170r (non collationné [illisible])

De musica tit. Wn1 1-12 om. Z || 1 varientur] variantur Erf Mü || 2 modis] modo R2 | tantum] primum P3 | ante vocum] ante corr. Ut feries Wn2 || 3 Ut] Et R2

75

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

P3

G-a

Mü Erf R2 Ka

Ga-G G-a

G-a-G se-qui-tur aG-aG-FE-E aG-FE-F-E aG-aG-FE-E

F

E-D

GD-F-E

E

Ea-aGa Ea-FaGa Ea-aFa

DC-GF-j DC-GF-E DC-GF-E

ED

Wn2 4

P3

Quan-do .c. .j. so-ci-a-tur F E-D- C Quod mi-ni-um plu-ri-um E-D-FE G-j E-D-E D Gac-j E-D-ED D Gac-j

Mü Erf R2 Ka

in can-tu ,

lym-ma vo-ca-tur.

G- a- c

jaG-a-G

a-G

F-GF-E

ca-G-a cj-G-a ca-G-a

FE-E-F a-FE-D aG-FE-D

FF-DC D-GF-E E-C D-GE-E E-C D-GF-E

Wn2 5

P3 Erf Mü R2 Ka

Mi-ni-mum quod clim-ma du-o-rum co-gnos-cas es-se D-E-F

F ED ED E ED

FE-DEF-E FE-D-D FE-DE-E

so-no-rum.

G-a-a-G C-D-E-E C-D-E-E C-CD-D-D C-D-E-E

Wn2 6

P3 Mü Erf R2 Ka

Ap-te for-ma-tur to-nus, .F. .G. dum G-E-F-E-D

G-G-E-F-D G-a-GFG-a-E Ga-a-GFG-GE Ga-a-GF-G-aE

so-ci- a- tur. a a a a

c-G-F-G-a cj-G-aG-FE-E c-G-aG-FE-E ca-G-aG-FE-E

Wn2 7

Se-mi-di-to-nus in-ve-ni-e-tur,

.F. .D.

si con-

ti-nu-e- tur.

4 .c. .j. om. P3 | sociatur] sociantur Erf | in om. R2 | lymma] lima Ka R1 suprascr. semitonium Ka || 5 Minimum] Minutum R2 | climma] clinna R2 | duorum om. P3 | cognoscas] agnoscas R2 || 6 tonus (D-C)] (C-C) Wn2 | .F. .G. om. P3 | sociatur] tonus add. Ka || 7 Semiditonus invenietur om. P3 (cum notis) | invenietur] invenitur (G-a-GFG-aE) Erf R2 | .F. .D. om. P3.

76

Quae putamus non tam significantia esse

P3 Mü Erf R2 Ka

a-F-G-F-E D-F-F-E-E a

Wn2 8

.G. .j. qua-dra-ta fit di-to-nus as-so-ci- a- ta.

P3 Mü Erf Ka

F-C-F-a-E E-a-G-FE-D E-a-a-GF-E

G-D-Ga cG-aE FE-E Ga-cj-j ca-GaF ED-C Ga-cj-j ca-GaE

GE-E F-C D-GD-E ED-C D-GF-E ED-C E-GF-E

Wn2 9

Dy-a-tes-se-ron il-lud ha-be-tur u-bi

P3 Mü Erf Ka

D-D-aGFE-D E-D-FD-D E-D-FE-E

D-a-a-D

.G. .D. iun-cta vi-de-tur. aGF-GF-E

Wn2 10

Si quis a-da-pta-bit

P3

Cc si cE

Mü Erf Ka

.G. .C., dy-a-pen-te so-na-bit.

j-G iun-gas aG-a-E-EDE-E ja-G-aG-EDE-E

E-c-j

a

E-c-a

G

b-D-baGa-b

Wn2 11

.E. .c. sic con-ve-ni-en-te cum lym-ma-te fit dy-a-pen-te.

P3 Mü Erf Ka

a a

G-a-G DE-FE-D EF-aGG-E

a-j

c j j

j-a C D-jcj D-cj

C-a-GF-ED G-C-FE-E G-D-FE-E

Wn2 12

.a. .C. iun-gen-te

si-bi fit

to-nus et dy-a-pen-te.

8 .j. quadrata (j a-c-j)] (c a-c-c) Wn2 | associata] ditonus add. Ka || 9-16 om. R2 || 9 Dyatesseron] Dyathessaron Erf Diatessaron P3 | illud om. P3 | .G. (G)] (F) Wn2 | videtur] diatesseron add. Ka || 10 .G. .C. om. P3 (cum notis) | dyapente (G-a-D-a)] (G-a-F-a) Wn2 | sonabit] dyapente add. Ka || 11 .E. .c. om. P3 (cum notis) | sic P3 om. Wn1 | dyapente (G-FEDE-E)] (G-F-EDE-//) Wn2 | diapente] semitonium et dyapente add. Ka || 12 .a. .C. om. P3 (cum notis) | dyapente] tonus et dyapente add. Ka

77

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

P3

D C Tam via D C D C

Mü Erf Ka

D-E si-bi D-D DC-D

G-F-E D si-mi-li fit, FE-E F-E

G a-G cum cu-pit ED-F-D-C ED-E-D-C

a-G-F-G-a as-so-ti-a-ri D-F-E-E D-F-E-E

Wn2 Z 13

P3

Si quod gra-ma pa-ri si-bi con-ti-ge-rit so-ci-a-ri D Ut F F

Erf Mü Ka

C Cc si cum E-D-F E-D-F E-D-F

c-C gra-vis D-G DC-G DC-G

c-cj-a-G a-da-pte-tur E-DC G a-a-FE E-DD G a-a-FE E-ED G aG-a-FE

a-j-c a-cu-te DE-E-E E-E-E DE-E-E

Wn2 Z 14

P3 Mü Erf Ka

Ut li-te-ra G-D-F E-D-E E-D-EF

ma-gna mi-nu-te gra-vis et iun-ga-tur EDC-Ga-cj aG-aj-a-G D-Ga-cjc aG-a-FE-E ED-G-Ga aG-aG-FE-E

D-a D-a ED-Ga

a-cu-te.

FE-DE-E

Wn2 Z 15

P3 Mü Erf Ka Z

Ma-xi-ma pton-go-rum dis-tan-ti-a d

D-d-cjaG-F

E-D

iun-cta du-o-rum, j-c j-c j-c

cj-ja-GF-ED

CD-FGa GF-GFE CD-Ga FE-E CD-Ga GF-E CGa-ac

Wn2 16

Hoc di-a-pa-son

e-rit , vo-ces-que pa-res i- ta

que-rit. [ShN]

* *

*

13 om. Z | Si-sociari] post 15 Erf Ka Mü P3 | Si quod] Quod si Wn1|| 14 et] si Wn1 || 15 distantia iuncta] ante corr. sunt (cjc) intervalla Ka || 16 Hoc] Haec Wn1 Tunc P3 | diapason] ante corr. cj-ja-GF-ED Ka

78

Qui cupias

Qui cupias

1

/Qui cu-pi-as pris-cum mo-du-lan-di nos-ce-re ni-sum

2

/Huc ve-ni-as. Nam cer-ta ti-bi pa-tet hic a-na-lo-gi-a.

3

/Oc-to to-nis to-tum cons-tat per-pen-de-re can-tum,

4

/No-mi-ne ma-io-rum dis-tinc-tis at-que mi-no-rum.

5

/Qua-tu-or hos ner-vi dis-cer-nunt le-ge ca-nen-di,

6

/Sin-gu-lus ut

va-ri-os te-ne-at

si-mul or-di-ne bi-nos :

7

/Pri-mum ma-io-rum ly-cha-nos y-pa-ton-que mi-no-rum,

8

/Post si-mul am-bo-rum y-pa-te me-son-que se-cun-dum.

9

/Or-do hic qu-am pos-cat, me-son pa-ri-pa-te nos-cat.

10

/Quar-tum et e-o-run-dem ly-cha-nos me-son pro-bet i-dem.

Ed. Vivell, Breviarium, p. 62-63 (d’après B et M3, non noté) Br Bruxelles, Bibliothèque royale, II 4141, f. 18r (non noté) M3 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965b, f. 19v (non noté) M4 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 19421, f. 15v (non noté) Wn2 Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 787, f. 61r (neumé) W1 Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, 72 Gud. Lat. 2°, f. 50r (non noté) 2 venias nam] ades in W1 | patet hic] hic patet Br M3 M4 W1 Vivell || 3 totum constat] constat totum M4 || 6 Singulus] Singulis Br Singulos Wn2 ante corr. W1 | teneat] teneant Wn2 || 7 ypatonque] hypatonque Br || 8 ypate] hypate Br | mesonque] meseque Vivell || 9 hic] hinc M3 M4 W1 Vivell | quam] quem M3 M4 W1 | paripate] parhypate Br M3 M4 || 10 lychanos] lichanos Br

79

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

11

/Quod lo-quor est ta-le, sit ut hec con-cor-di-a fi-ne.

12

/Qua-tu-or est

no- nus ma-io-rum a-scen-si-o

ner-vus

13

/Et quin-tus to-ti-dem sex-tus quo-que ra-ro mi-no-rum.

14

/Om-ni-bus in-mix-tus si- mul est de-scen-si-o quin-tus.

15

/Is-ta pro-bat men-te cir-cans spe-cies di-a-pen-te.

16

/Gnarus quas cordi figit tactor monochordi. [ShN]

12 Quatuor] Quattuor M4 W1 | nonus] tonus Br || 13 quintus] ante corr. quintus est Wn2 || 15 circans] circa Wn2 || 16 quas] qua Br Wn2 | cordi] chordi Wn2 | tactor] tractor Br Wn2

* *

*

Sex namque sunt coniunctiones 1

/Sex namque sunt coniunctiones istarum vocum, per quas omnis regularis cantus discurrit tam elevando quam deponendo. 2/Prima vocum coniunctio est, cum illae duae voces iunguntur, inter quas unus est semitonius, ut ab .E. in .F. 3/Quae consonantia omnibus contractior est, ut in prima elevatio

1-13 Cf. Ps.-Odo dial., cap. V (GS 1, p. 255-256). 3-8 transcription des exemples musicaux, ci-dessous, p. 367. Mal Ks Lo

Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig, XII 5, f. 37r (non noté) Kassel, Universitätsbibliothek, Landesbibliothek und Murhardsche Bibliothek, 4° Mss. Math. 1, f. 18v-19r (1-8) London, British Library, Lansdowne 763, f. 70v-71r

ante 1 De .6. coniunccionibus vocum Lo 1 namque] nanque Mal | cantus discurrit] discurrit cantus Ks Lo || 2 vocum-est] vocum est coniunctio Ks est coniunccio vocum Lo | unus-semitonius] unum semitonium Ks unus semitonus est Lo | ab-.F.] a .C. in .D. Mal || 3 contractior] contrarior Mal contriorum Ks | in om. Ks Lo | Te deum] cum notis EFGFE DF-E Ks EFGFE DE-E Lo | depositio-est] In deposicione vero ita Ks In deposicione sic Lo | depositio] eposicio Mal | Habitabit] Habitabit in tabernaculo cum notis F-D-?-E D E-F-G-F-E Ks cum notis FE-D-F-E Lo

80

Sex namque sunt coniunctiones

huius antiphonae Te deum, depositio talis est Habitabit. 4/Secunda vero est, cum inter duas voces unus est tonus, ut ab .C. in .D., elevando ita Nonne cor, deponendo ita Angelus domini. 5/Tercia vero est, cum inter duas voces tonus et semitonius differentiam faciunt, ut ab .D. in .F., elevando ita Iohannes, deponendo ita Omnis terra. 6/Quarta vero est, cum inter vocem et vocem duo sunt toni, ut ab .F. in .a., elevando ita Adhuc multa, deponendo ita Pectora nostra. 7/Quinta fit per diatessaron, ut ab .A. in .D., elevando ita Et valde mane, deponendo ita Omnes. 8/Sexta autem fit per diapente, ut ab .D. in .a., ut est Primum querite, deponendo ita Isti sunt. 9/Aliae regulares vocum coniunctiones nusquam recipiuntur. 10 /Sciendum ergo est quod sine indubia cognitione istarum coniunctionum et vocum et omnium praedictarum regularum, 11/non potest ullus cantor percipere de aliquo cantu certam inceptionem vel certam finem, neque omnino cuius modi sit cantus autenticus an plagalis. 12 /Autenticus tunc appellatur cantus, cum elevatur super finalem suam, 13 /quia unusquisque cantus autenticus habet vim vel licentiam ascendendi usque in nonam vel in decimam vocem, 14/et descendendi subter finalem suum usque in terciam vel in quartam vocem, 15/sed tamen raro invenitur

4 vero] vox Mal | est tonus] tonus est Ks | unus om. Lo | ab-.D.] ab .A. in .B. Mal | elevando ita] In elevatione ut Ks In elevacione sic Lo | Nonne cor] Nonne cor nostrum cum notis C-D E E-D Ks Nonne cum notis C-CD Lo | deponendo ita] In depositione ita Ks In deposicione sic Lo | Angelus domini] cum notis BC-D-E FE-C-CB Ks || 5 semitonius] semitonium Ks semitonus Lo | faciunt] faciunt faciunt Ks | ab-.F.] a .B. in .D. Mal | elevando ita] hoc modo in elevatione Ks In elevacione sic Lo | Iohannes] Iohannes autem cum notis D-D-F D-Dc Ks | D-D-F D-D Lo | deponendo ita] In depositione ut Ks In deposicione sit Lo | Omnis terra] cum notis F-D F-ED Ks F-D F-CED Lo || 6 ab-.a.] a .D. in .F. Mal | elevando ita] in elevatione ita Ks In elevacione sic Lo | Adhuc multa] Ad huc cum notis Fa cc Lo Ecce factus est cum notis D-F a-aG F Ks | deponendo ita] In depositione Ks In deposicione sic Lo | Pectora nostra] cum notis aGG-F-ac ccd-c Lo Solvite templum hoc cum notis F-D-F a-b-a Ks || 7 fit-diatessaron] per diatessaron fit Ks Lo | ab-.D.] a .E. in .A. Mal ab .g. acuta in .c. acutam Lo | elevando ita] Elevatio talis Ks Elevacio est talis Lo | Et-mane] Consurge consurge cum notis D-G-F F-Cd-D Ks Quomodo cum notis G-Gcj-c Lo | deponendo ita] Depositio talis est Ks In deposicione sic ut hic Lo | Omnes] Secundum autem cum notis aD-G-a a-F Ks Secundum Lo || 8 autem om. Lo | fit- diapente] per diapente fit Ks Lo | ab-.a.] a .B. in .F. Mal | ut est] est Mal ut est in elevatione Ks Elevacio talis est Lo | Primum querite] primum querite regnum cum notis Dac-a G-E-EF G-FD Ks cum notis D-ab-a a-G-EF Lo | deponendo ita] In deposione ita Ks Deposicio talis est Lo | Isti sunt] Isti sunt sancti cum notis F-C D Dab-a Lo Iustus germinabit cum notis aG-FEEFE DFD-D-DFD F Ks || 9-26 om. Ks || ante 10 De dubia agnicione autentorum sive plagalium Lo || 10 est om. Lo | quod] quia Lo | omnium] omni Lo || 11 certam finem] certum finem Lo | cuius] huius Lo | sit-plagalis] sit an autentus sit cantus an plagalis Lo || 12 Autenticus] Autentus Lo | super] supra Lo || 13 cantus om. Lo | autenticus] autentus Lo | habet- licentiam] vim vel licenciam habet Lo | in nonam vel om. Lo || 14 descendendi] descendere Lo | finalem] finem Lo

81

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

descendere nisi una voce. 16/Plagalis dicitur cantus, quando plane et graviter cantat, 17/quia non habet vim ascendendi nisi tantum modo usque in quintam vel sextam vocem. 18/Simili modo vero usque ad sextam vocem descendere videtur. [ShN] 16 Plagalis] vero add. Lo | cantus om. Lo || 17 vel sextam om. Lo | ad] in Lo

* *

*

Sicut signa et menses A De autenticis et plagalibus 1  Sicut signa et menses, ita se habent autentici et plagales. 2  Sicut quodlibet signum in medio mensis sumit principium, sic quilibet autentus in sui lateralis medietate certissime scitur inchoare. 3 Sed plagales econtrario in medietate finiunt autentorum, sicut menses in medio signorum.

B 1 

Sicut signa et menses, ita se habent autentici et plagales. 2 Nam signum in medio sui mensis sumit terminum, ita econtrario mensis in medio signi sumit inicium, et quamvis pariter nec terminentur nec inchoent, tamen non mensis sine signo, nec signum sine mense. 3 Eadem ratione potest illuc conprehendere  : 4  sicut quemlibet autenticum in medio sui plagalis constat iniciari, ita rursum plagalem in medio sui autentici patet terminari.



Mediatrices plagalium .D. .E. .F. .G. Mediatrices autentorum .a. .j. .c. .d. [ShN]

1-3 Cf. Ps.-Osbern. (DMA.A.Xa, p. 33, 65-67). A M3 Brg O3 R4 B L

München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965b, f. 72rb. Brugge, Stedelijke Openbare Bibliotheek, Ms. 528, f. 56r (marg.) Oxford, Bodleian Library, Rawl. C. 270, f. 6v-7r Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 1146, f. 13v-14r Leiden, Universiteitsbiblioteek, B.P.L. 194, f. 44ra

Tit. om. Brg O3 1 autentici] autenti O3 R4 | plagales] plagalis L || 2 Sicut] etenim add. O3 R4 | lateralis] plagalis O3 R4 | sine signo] sine signum L || 3 Sed om. O3 R4 | in om. R4 | signorum] amen add. Brg || 4 mediatrices-.d.] notatur per hanc figuram ascensus et descensus atque medietas uniuscuiusque autenti seu plagalis per διαπαςων M3 om. Brg

82

Sicut signa et menses



Tonos consistere in musica certum est, per quos omnis modulacio quasi quodam glutino sibi adherere videtur. 2 Est autem tonus minima pars musice, regula tamen, sicut minima grammatice pars littera, minima pars aritmetice unitas. 3 Et quomodo litteris oracio, unitatibus acervus multiplicatus consurgit numerorum, eo modo et sonituum tonorumque linea omnis cantilena moderatur. 4 Difinitur autem ita : tonus est constitutionis armonicae differentia, et quantitas, que in vocis accentu sive tenore consistit. 5  Nomina autem eorum apud nos usitata ex auctoritate atque ordine sumpsere principia. 6 Nam quod IIIIor eorum autentici vocantur ad principium eorum refertur sonum, eo quod aliis eorum IIIIor quasi quidam ducatus et magisterium ab eis prebeatur. 7 Unde et primi altiores, secundi vero inferiores. 8  Autenticum greca lingua est, nos auctorem sive magistrum dicimus. 9 Unde et libros antiquissimos et firmissimos autenticos vocamus, utpote qui pro sui firmitate aliis possint auctoritatem magisteriumque prebere. 10  Primus autem eorum protus vocatur, quod nomen apud nos primum significat. 11  Unde et protomartirem Abel in lege veteri, in nova autem Stephanum dicimus primos martires. 12  Secundus autem deuterus. 13  Deuterosis enim greca secundacio sive recapitulacio vocatur. 14 Inde et deuteronomium, id est secunda lex vel legislatio, nominatur. 15 Tercius tritus dicitur qui similiter, eoquod sit tercius in ordine, triti nuncupatur nomine. 16 Quartus tetrardus qui in eodem quo et ceteri modo ab ordine sui vocabulum sumpsit, quia videlicet quartum principatus locum obtinuerit. 17 Tetra enim apud Grecos 1-21 Aurelian. VIII (CSM 21, p. 78-79, 1-21). 4 Cf. Cassiod. inst., II, v, 8 (Mynors, p. 145, l. 20-21) Bc P41 P42

Barcelona, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42, f. 69v-70r Paris, BnF, lat. 7211, f. 17r-v Paris, BnF, lat. 7211, f. 146ra-va

Tit. om. P41 P42 || 1 Tonos] Thonos P42 Diximus etiam tonos P41 | certum est om. P41 | adherere] aderere Bc || 2 tonus] thonus | regula tamen] regulatim P42 | grammatice pars] gramatice pars Bc pars gramaticae P41 pars grammatica P42 | aritmetice] arithmeticae P41 P42 || 3 acervus] accervus P41 | consurgit numerorum] numerorum consurgit et regitur P41 consurgit in numerum P42 | eo modo] eodem modo P42 | sonituum] sonitum P41 sonitu P42 | tonorumque] thonorum et P42 | cantilena] quantilena P42 || 4 difinitur] divinitur P41 diffinitur P42 | tonus] thoniss P42 | est om. P42 || 5 principia] principalia P41 principium P42 || 6 Nam quod om. P42 | eorum] enim P42 | autentici] authentici P41 autentici id est auctorales P42 | vocantur-sonum om. P42 | refertur] refert P41 | sonum om. P41 | eorum3 om. P42 | quidam ducatus] quoddam ducatum Bc P42 quidam ducas P41 | ab eis om. P42 | prebeatur] prebeant P42 || 7-9 om. P42 || 8 Autenticum] Authenticum P41 | nos] nos autem P41 || 9 autenticos] authenticos P41 || 10 autem om. P42 | quod-significat] id est primus P42 || 11 om. P42 | protomartirem] prothomartirem P41 || 12 autem om. P42 || 13 Deuterosis-greca] Grece deuterosis P42 | greca] greca lingua P41 | vocatur] dicitur P42 || 14 et om. P42 | id est om. P42 | nominatur om. P42 || 15 qui similiter om. P42 | sit tercius] tercius sit P41 P42 | triti] ideoque tritus P42 || 16 tetrardus] ante corr. terharchius P41 | in om. P41 | qui-obtinuerit om. P42 |

83

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

quattuor dicitur. 18  Unde et nomen dei tetragramaton eoquod IIIIor literis ascribi dicitur. 19 Inde et tetrarchia, id est quarta pars regni. 20  Plagi autem eis coniuncti dicuntur IIIIor, quod nomen significare dicitur pars, sive inferiores eorum. 21 Quia scilicet quasi quedam partes sunt eorum, dum ab eis ex toto non recedunt, et inferiores quia sonus eorum pressior quam superiorum deprehenditur. 22 

Sunt et alii ex istis, qui videntur istis inferiores VI, scilicet in ipsis revertuntur suis sonitibus de magistris habere videntur, et finem de iunioribus. 23  Sunt autem nomina eorum his vocabulis greca lingua ypoiastius, id est medius protus, ypoeolius, id est lateralis proti, ypolidius autem iunior est laterali proti, 24  iastius autem id est medius deuterus, aeolius autem id est lateralis deuteri, yperdorius eiusdem medius tritus. 25  Et habent proprios sonos in antiphonis tantummodo. 26 

Diatesseron simphonia est, quae constat ratione epitrita et fit ex sonis IIII, unde et nomen accepit. 27  Diapente vero que constat ex racione emiolia et fit ex sonitibus V, unde etiam nomen accepit. 28  Tercia diapason est, que etiam diocto dicitur, constat ex racione diaplasia, id est dupla ; fit autem per sonitus VIII, unde nomen accepit sive diocto seu diapason, quia apud veteres cythare ex VIII cordis constabant. 29  Diapason autem dicta est quasi ex omnibus sonitibus constans. 30 Constat autem omnis 22-25 Éd. La Fage, Essais, p. 193 [P42] ; L. Gushee, The Musica disciplina of Aurelian of Réôme : a critical text and commentary (volumes I and II), Ph. D. diss., Yale University, 1963, p. 233234. Cf. Cassiod. inst., II, v, 8 (p. 145-147) ; Aurelian. VI (p. 75-76, 29-43) || 26-29 Cassiod. inst., II, v, 7 (p. 145, l. 5-13) ceteri] certi Bc P42 | obtinuerit] optinuerit P41 || 17 enim apud grecos] grece P42 | dicitur] dicuntur P41 dicitur latine P42 || 18 Unde] inde P42 | nomen dei om. P42 | eoquod] quod P42 | literis] litteris P42 | ascribi dicitur] adscribi dicitur P41 scribitur P42 || 19 Inde om. P42 | tetrarchia] tetrharchia P41 | id est quarta] IIII Bc || 20 Plagi] Plagis P42 | IIIIor] omnes IIIIor P41 | quod-sive om. P42 | inferiores eorum] eorum inferiores P42 || 21 scilicet om. P42 | inferiores quia sonus eorum] inferiores eorum quia sonum eorum P42 || 22 et] autem et P41 | istis2] illis P41 | scilicet in ipsis revertuntur] qui reum tentes in ipsis P42 | sonitibus] sonnibus P41 sonnibus post corr. P42 | finem] fine P41 | de iunioribus] dei iuniores P41 || 23 Sunt] Vocantur P42 | autem om. P41 | nomina-lingua om. P42 | ypoiastius] ypoiastus P41 ypoastus Bc P42 | medius] mod. P41 | ypoeolius] ypolidius P42 | iunior] iuniorem P4 | laterali] latera vel P42 || 24 iastius] iadius P42 | autem id est1 om. P42 | medius] mod. P41 | aeolius] apolius Bc P41 apolis P42 | autem2] vero P41 om. P42 | id est2 om. P42 | lateralis] pd. add. P41 | yperdorius] hyperdorius P41 ypodorius Bc P42 | eiusdem] est id est P41 || 25 proprios sonos] propriis sonis P41 26 Diatesseron] Diathessaron P41 | sonis] sonitibus P41 omnis P42 | et2 om. P41 | accepit] accipit P41 || 27 ex1 om. Bc P42 | sonitibus] sonis P42 | unde-accepit om. P42 | accepit] accipit P41 || 28 Tercia-est] Tercia symphonia est diapason P42 | diaplasia] diplasia P41 | id est] hoc est P41 | unde-quia om. P42 | unde] unde et P41 | accepit] accipit P41 | quia] qua P41 | cythare] cytare P42

84

Tonus est legitimum spatium

musica non, ut quidam dicunt, ex quinque tonis integris et uno semitonio, sed simphoniis VI, sonitibus XV, tonis vero VIII. 31  Simphoniam autem dicimus temperamentum sonorum vel convenientiam gravis cum acuto, acutique cum presso. 32 Vocantur autem diapente prima, diatesseron IIa, tercia diapason, quarta diapason simul et diatesseron, quinta diapason simul et diapente, sexta bis diapason. 33  Quarta, diapason simul et diatesseron simphonia est, que constat ex racione quam habet XXIIIIor numerus ad VIII ; fit autem per sonitus XI. 34 Quinta, diapason simphonia est simul et diapente, que constat ex racione tripla ; fit autem per sonitus XII. 35  Sexta autem bis diapason, id est dupla diapason, simphonia est que constat ex racione tetraplasia, fit autem per sonitus XV. [ShN] 30-32 Aurelian. VI (p. 71, 7-9). 31-32 Cf. Cassiod. inst., II, v, 7 (p. 144, l. 21 - p. 145, l. 5) || 33-35 Cassiod. inst., II, v, 7-8 (p. 145, l. 14-17). 30 autem om. P42 | non-dicunt] ut quidam dicunt non P42 | tonis] thonis P42 | semitonio] semithonio P42 | vero om. P42 || 31 Simphoniam] Symphonia P42 | autem dicimus] est P42 | temperamentum] tempheramentum P42 | vel] id est P41 | convenientiam] convenientia P42 || 32 Vocantur] Vocatur P42 | diatesseron] diatessaron P41 | tercia diapason] diapason III P42 | diatesseron2] diathessaron P41 || 33 Quarta-diatesseron om. P42 | diatesseron] diathessaron P41 | VIII] octavum numerum P41 || 34 Quinta-XII om. P41 | simphonia-diapente] simul et diapente symphonia est P42 | XII] XI Bc P42 || 35 autem1 om. P41 | bis om. P41 P42 | tetraplasia] tetrapasia Bc P42 | XV] XII Bc P41 P42 || 35 sonitus XV] Tonus est totius constitutionis armonicae differencia et quantitas quam vocis aetentu sive tenore consistit. add. P41

* *

*

Tonus est legitimum spatium 1 

Tonus est legitimum acuminis vel gravitatis spatium inter sonum ac sonum veluti inter cordam et cordam. 2 Limata, id est semitonia. [ShN]

* *

*

Scol. Ench., I, 86-89 (Schmid, p. 65). B P7

Berlin, Staatsbibliothek, Preußischer Kulturbesitz, lat. oct. 265, f. 24v Paris, BnF, lat. 7461, f. 26r

1 acuminis] accuminis B | ac] et B || 2 Limata] Limmita B

85

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Tonus est sonus vocis armonicae 1 

Tonus est sonus vocis armonicae, id est vox modulata. Tonora sunt XII : autentos quatuor, plagi quatuor, mesi quatuor. 3  Autenticus protus est senior primus. 4  Plagis proti, lateralis primi, id est adiacens primi. 5 Mesi proti, medius primi. 6 Similiter secundus et tercius et quartus. 7  Autentus protus, id est senior vel auctor primus, ideo dicitur quasi ab eo diriventur eius plagi et mesi. 8 Similiter secundus et tercius et quartus. 2 

[ShN] Ed. Wagner, Trattato, c. 483 [d’après R1] ; Huglo, Tonaires, p. 36 [d’après W4]. W4 Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, Helmsted 1050, f. 16v R1 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 235, f. 39v 1 armonice] armoenice W4 || 2 Tonora] Toni R1 | autentos] autenti R1 | plagi quatuor] plagi W4 || 3 Autenticus] Autentis W4 | senior primus] princeps vel senior princeps R1 || 4 Plagis proti] Plagis protu W4 Plagi proti R1 || 5 proti] protu W4 protus R1 || 6 secundus] secundi W4 | et1 om. R1 || 7 Autentus] Autenticus R1 | senior vel om. R1 | ideo] Primus ideo R1 | eius] alii R1 | mesi] medi W4

* *

*

Unusquisque sonus 1 

Unusquisque sonus autentus a suo finali usque in VIIIIum sonum ascendit. Descendit autem in sibi vicinum et aliquando in semitonium. 3 Plagis autem in quartum descendens, usque in quintum ascendit. 2 

[ShN] C2 Oba

Cambridge, Trinity College Library, R.15.22 (cat. 944), f. 139r Oxford, Balliol College Library, 173A, f. 80v

1 sonum] suum C2

86

AUTUN, Bibliothèque municipale, S 46

AUTUN, Bibliothèque municipale, S 46 (olim 40 B) Fin xiie-début xiiie s. Origine : Sud-Ouest de la France. 1r-64r Boethius, De institutione musica (Boeth. mus.).- 64v Note sur le calcul.- Quam pulcra es et quam decora... (neumes aquitains)

65r Formule des tons psalmodiques (neumes aquitains) Pa-ter in

Se-cu-lo-rum a-men.

Fi-li-us

Se-cu-lo-rum a-men.

Pa-ter in

Se-cu-lo-rum a-men.

Fi-li-us

Se-cu-lo-rum a-men.

Pa-ter in

Se-cu-lo-rum a-men.

Fi-li-us

Se-cu-lo-rum a-men.

in Se-cu-lo-rum a-men.

Fi-li-us

Se-cu-lo-rum a-men.

Pa-ter

Cf. Huglo, Tonaires, p. 391 ; Bernhard/Bower, Glossa, vol. 3, p. 388, etc.

65r « Octo toni consistunt in musica... » (Guido micr., VII, 4-11).- 65r « De monocorde. Qui vero monocorda... » (Guido ep. ; Pesce, p. 478-480).- 65r « Constitutiones et moduli vocis prime... » (Guido reg., p. 124).- 65r-v « Ter tria iunctorum... » (Hermann. Vers.).65v « Subiecta tabula gamma guidonum inprimis affigae... » (Guido micr. III,2-12)

65v L’échelle des sons 1  Sicut in omni scriptura viginti et due litere sunt, in omni cantu septem tantum habemus voces. 2 Nam sicut sunt septem dies in ebdomada, ita sunt septem voces in musica. 3 Alie voce que super septem iunguntur eodem sunt et per omnia similiter canunt in ullo dissimiles nisique alcius dupliciter sonant. 4  Ideoque septem dicimus graves. 5  Septem vero voccamus accutas, septem autem literas dupliciter set dissimiliter dessignantur hoc modo : 6

/.A.

7

/.B.

8

/.C.

9

/.D.

10

/.E.

Proslambanomenos tonus Ipate ypaton semitonus Paripate ipaton tonus Licanos ypaton tonus Hypaton meson semitonus

Hic finit I et II < Hic finit> III et IIII

1-5 Guido ep. (Pesce, Guido, p. 476-478, ll. 164-171) 1 litere] ante corr. literas || 8 tonus] ton | post tonus] D. tonus ante corr. || 10 Hypaton] ipa

87

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

11

/.F.

12

/.G.

13

/.a.     .b. 14 /.K. 15

/.c.

16

/.d.

17

/.e.

18

/.f.

19

/.g.

20

/.B.

Paripaton meson tonus Licanos meson tonus Mese tonus Paramese semitonus Trite diezeumenon tonus Paranete diezeugmenon tonus Nete diezeumenon semitonus Trite yperboleon tonus Paranete yperboleon tonus Nete yperboleon semitonus

< Hic finit> V et VI < Hic finit> VII et VIII

.Γ. .A. .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. .c. .d. .e. .f. .g. .a. .b. .c. .d. Inter cantores et musicus magna est distancia. 23  .A. et .D. concordant in elevacione. 24  Alme rector mores nobis da sacratos. 25  .a. et .E. concordant in depositione. 21  22 

[ShN] 22 Guido reg. (DMA. A. IV, p. 95, l. 1; Pesce, Guido, p. 330, l. 8) || 23-25 Guido ep. (p. 474). 11 Paripaton] Paripaton Paton || 16 Paranete diezeugmenon om. 65v « Inter cantores et musicus magna et distancia » (Guido reg., v. 1).- 65v « .A. et .D. concordant in elevatione. Aleme rector mores... » (Guido ep. ; Pesce, p. 474)

66r Définition des intervalles — 1 Tonus quare dicitur ? — 2  Tonus dicitur a pleno sono vel a tonando, id est sonando, et vocatur sexquioctavus. — 3 Semitonus quare dicitur ? — 4 Id est non plenus tonus. 5 Semis enim dicitur non plenus, quia non dicitur a semis, sed semis videtur esse non plenus. — 6 Ditonus quare dicitur ?

2 a tonando] ad tonando || 5-6 Quia-dicitur] Ditonus quare dicitur, quia plenus, non dicitur semis, sed semis videtur esse non plenus

88

AUTUN, Bibliothèque municipale, S 46

— 7 Ideo quia duo toni simul in unum pronunciantur. — 8 Quomodo ? — 9 Ut ab .C. in .E. vel ab .F. in .a. acutum. — 10 Semiditonus quare dicitur ? — 11 Quia tonus et semitonus simul in unum pronunciantur, et ideo non est plenus, sed semis. 12  Ideo quia non est plenus ditonus, ut ab .A. in .C. vel ab .D. in .F. — 13 Diatessaron quare dicitur ? — 14 De quatuor. — 15 Quarum ? — 16 Quia retinet quatuor sonos, et totum monocordum dividit per quatuor, et gravis vox eius quatuor habet spatia et acuta tria, et vocatur sexquitercius. — 17 Diapente quare dicitur ? — 18 Quia tenet quinque voces, et totum monocordum dividit per tres partes, et vocatur sesquialter, et gravis vox eius tria habet spatia et accuta duo. — 19 Diapason quid est vel quare dicitur ? — 20 Dicitur de omnibus et tenet omnes voces. 21 A quacumque enim voce incipiat cantus †...†, si ad octavam vocem pervenerit, diapason est. 22 Voces enim sunt septem. 23 Ergo quomodo pronuncies cantum, octavo sursum vel deorsum explesti. 24 Et haec diapason habet in se diapente et diatessaron et omnes minores consonantias, et propter hoc vocatur de omnibus. 25 Et vocatur duplus, eo quod dividit monocordum duobus passibus. 26  Et omnes consonantie retinent unam speciem minus quam sint soni. 27 Diapason habet sicut diximus octo voces sed tantummodo septem species, hoc est quinque tonos et duos semitonos. 28 Diapente habet vero quinque sonos et quatuor habet species, hoc est tres tonos et unum semitonum. 29 Diatessaron quatuor habet voces, et tres tantum species, id est duos tonos et unum semitonum. 30  Et relique semper similiter retinent unam speciem minus quam sint voces. [ChrM/ShN] 7 unum] hunum || 11 unum] hunum | est] add. supra lineam | sed] add. supra lineam || 12 ab .D.] ad .D. || 16 quia-per quatuor] quia tonum monocordum divdit per quatuor et retinet quatuor sonos | acuta tria] accutatia | vocatur] voccatur || 18 quia] qui | totum] tonum | tres partes] tertiam partem | vocatur] voccatur | sesquialter] sesqualiter | tria] tercia || 21 cantus †...†] cantum †qdoitum† (compositum ?) | octavam vocem] VIIIvo || 24 haec] hanc || 25 eo quod] eo quid || 28 unum] hunum post corr. || 30 retinent] retinet | quam] quia

66r Définitions : VOX, CANTUS Alia — 1 Quid est vox ? — 2 Vox est aer qui sentitur solo auditu. 2 Donatus, Ars mai. I, 1 (Keil, 366 ; Holtz, p. 603).

89

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

— 3 Vox quomodo fit ? —  4  Cum pulmo plenus fuerit et adtracto aere, aperto ore cum quodam crepitu faucium deinter itur, et quantum ictum fuerit, maior aut minuta sentitur. 5 Aliter numquam fit vox. — 6 Unde accepit nomen ? —  7 A verbo quod est boo, id est cogo. 8 Inde boare dicimus enim cantare, et boatum cantus dicitur. 9 Et omnis vox aut articulata est aut confusa. — 10 Quae est vox articulata ? —  11 Vox est quae recte potest convenire cum terminibus armonie aut elevatione vel depositione. 12 Confusa vero est quae dura et inflexibilis manet, vel eciam mollitis est, que discurrens ineptum sed audienda. — 13 Cantus inde accepit nomen ? — 14 A numero centum. — 15 Quomodo ? — 16 Quia antiqui non minus centum personis volebant fieri cantum in circo, et inde boatum vocaverunt cantum unum, et nos centum dicimus. 17 Articuli sive termini vocis, ut melius inveniuntur, quoddam instrumentum musice factum fuit, quod monocordum vocatur, ubi perfecte discernuntur. [ChrM/ShN] 4 quodam] quiusdam | faucium] fauce | fuerit maior] fuerit et adtracto maior ante corr. | minuta] minutum || 5 numquam] numpquam || 7 quod] quid || 8 boare] boarum | boatum] boare || 11 quae] qui || 12 quae om. | sed] red || 16 non minus] nominus || 16 unum] hunum || 17 termini] termi | ut] ubi | quoddam] quidam | factum om. | vocatur] voccatur | ubi] ibi

66r

66r-v ACCESSUS a la musique (théorie) — 1 Quid est musica ? — 2 Scientia recte canendi et regula veraciter modulandi. — 3 Unde dicta est musica ? — 4 A musis. — 5 Que sunt musae ? — 6  Muse dicte sunt a verbo greco quod est apo tu musoicum, id est adquirendum, quia cum ipsi sancti qui querebant carmina et modulationem vocis , 7 vel a moysi, id est ab aqua vocata est musica, quia nec aqua nec musica potest †agnissime motionem, ut non ad idraulica dicitur†, vel a motione, quia aqua semper movetur. 8 Sive etiam ab ipsis musis accepit nomen, sine quibus non potest esse bonum. 3 dicta] diccta || 5 musae] musis || 6 quod] que || 7 vocata] voccata | ut non dub. | aqua] qui | movetur] metuetur || 8 ipsis] ipssis | quibus non] quam

90

AUTUN, Bibliothèque municipale, S 46

— 9 Que sunt ipse ? 66v —  10  In Remigio novem muse dicuntur filie Iouis | et Iunonis secundum fabulam et sic nominantur : duo labia, pulsus quatuor dentium, plectrum lingue, cavitas guturis, inflatio pulmonis. 11 Sine his nec vox sonat nec verba integriter formantur. 12 †Tam satis sunt ostensu, inestimo, cum musica dicatur.† — 13 Quis eam primus invenit ? —  14  Quidam prudentissimus philosophus ex sonitu malleorum scienciam eius collegit et regulariter distrincxit. 15 Nam ante diluvium Iubal quidam, filius Lamec de stirpe Caym, cum suis concepit canere tibiis et organo. 16 Et post diluvium multa instrumenta fiebant et multitudo magna canencium. 17  Set ceca erant, et †nulli certi† sunt hominibus constricta. — 18 Et quomodo a malleorum sonitu est inventa ? — 19 Cum predictus philosophus iuxta quamdam fabricam transsiret, in qua quinque mallei super unam incudem feriebant ad sonum eorundem consistens est miratus consonantie malleorum. 20 Existimans vere quod in viribus trahentium malleos esset suavitas eorum, adpropinquans mutavit malleos in manibus ferientium, et eorum soni suavitas permanssit. 21 Prospexit ergo in pondere malleorum esse musicae scienciam. 22 Abstracto quinto, quia dissonus erat, a ceteris ponderavit quatuor et miro modo nutu dei unus ex malleis

— 23 Nescio quibus ponderibus. — 24 Pondus XII, alius VIIII, alius VIII, alius quartus sex. 25 Ex his colligatis fecit monocordum solum modo quatuor karacteribus, videlicet .A. .D. .E. .a. 26  In quibus diatessaron et diapente et diapason monstrantur hoc modo : nam sic .A. habet XII, .D. et VIIII, .E. videlicet VIII, .a. .VI. habent. 27  Pariterque .A. in XII habet IIIIam partem a .D., ad .E. habet III partem, ad .a. habet mediam partem. [ChrM/ShN]

10-11 Remig. Aut. I, 3, 6 ; I, 19, 11 (Lutz, p. 67, l. 17-18 ; 101, l. 27-31) || 16-17 (multa... caeca erant) Guido micr. XX (CSM 4, p. 228, 2) 10 dicuntur] dicunt | secundum] secundam | nominantur] nominatur dub. | cavitas guturis] cavitum gutura dub. || 17 ceca] coca | hominibus] ominibus || 19 iuxta quamdam] iustam quidam | qua] quacumque | incudem] cudem | feriebant] fiebant | malleorum] malle || 20 quod] quid | esset] essent | adpropinquans] adproprians || 21 scienciam] cientiam || 22 quinto] quinque | quia om. | dissonus] dissonis | a ceteris] Accentus || 24 alius1] altius | alius2] altius | alius3] altius || 25 his] is | colligatis] colligenus || 26 .E.] .K|| 27 Pariterque] Paterque | IIIIam] III | ad .a. habet] .a. habet ad

91

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

66v Accessus à la musique (pratique) Secundum Dialogum — 1 Quid est musica ? — 2  Veraciter canendi sciencia, et facilis lenisque ad canendi perfectionem via. — 3 Quomodo ? — 4  Sicut magister omnes literas ostendit primum in tabula, et musicus omnes cantilene voces in monocordo insinuat. — 5 Quale est illuc monocordum ? — 6 Lignum longum quadratum in modum sicut capse et intus est cavum in modum cytare, super quod posita corda sonat, 7 cuius [diversitates] sonitu varietates vocum leviter agnoscis, facile conprehendis. — 8 Quomodo ponitur ipsa corda ? — 9 Per mediam capssam in medium linea ab utraque parte punctus ponitur [eorum]. — 10 Quid est monocordum ? — 11 Quoddam musicum genus per quod cantus instruitur. — 12 Quid est cantus ? — 13 Modulatio vocum. — 14 Quomodo est modulatio vocum ? — 15 Quia modulat vocem.

— 16 Tetracordum interpretatur quatuor. — 17 Quomodo ? — 18 Quia tetra grece, latine quatuor dicuntur. — 19 Quis eam primus composuit ? — 20 Papa Gregorius dictante angelo, et alique plures multi. — 21 Musica quot voces retinet ? — 22 Septem. — 23 Quomodo ? — 24 Quia sicut septem sunt dies in ebdomada et sunt septem dona spiritus sancti, et sunt septem lampadas ardentes, ita sunt septem voces in musica. — 25 Diapason quot tonos retinet in se ? — 26 Quinque tonos et duo semitonia, que sunt voces octo, intervalla septem. — 27 Vox hominis quibus modis constat ? — 28 Duobus. 1-11 Ps.-Odo dial., p. 252a 2 Veraciter] coveraciter | facilis] facilius | perfectionem] perfectiomem || 5 illuc] illut || 6 Lignum] Lingnum || 7 leviter] leuitur | facile] fatile || 8 ipsa] ipssatile || 11 Quoddam] Quodam || 14 Quomodo] Quid || 20 Gregorius] grecorum | dictante] ditante || 21 quot] quod || 25 quot] quod ante corr. || 26 duo semitonia] duobus semitoniis | que sunt] quod | octo] septem | intervalla] intervalles

92

AVRANCHES, Bibliothèque municipale, Ms. 237

— 29 Que ? — 30 Natura et sciencia. — 31 Benignitas vocis quibus modis constat ? — 32 Tres. — 33 Que ? — 34 Claritate, suavitate, firmitate. 35 Clara ut sublimis efficiatur, firma usu, suavis observantia, cibi et potus ac Veneris continentia. [ChrM/ShN] 35 Cf. Fortunatianus, Ars rhetorica, lib. 3, cap. 15 (éd. C. Halm, 1863), p. 130. 31 Benignitas] Benitas

66v Définitions des sons Item consonantie. 1  Prima, id est vox monocordi, requirenda. 2  Prima quid est ? 3  Prima vox est suavis, subtilis et spissa, clara atque accuta /// vel tenuis. 4  Secunda perspicua vox est, que longius protrahitur, ita ut omnem implens locum continue sicut clangor turbarum. 5  Tercia vox est que non spiritus est, qualis infantium aut mulierum aut egrotantium. [ChrM/ShN] 3-5 Isid. etym. III, xx, 10 : cf. Walt. Odingt. II, x, 17-19 (CSM 14, p. 71). 1 Prima] Rima | monocordi] monocordum || 2 Prima] Rima || 3 Prima] Rima || 4 protrahitur] protraitur || 5 aut egrotantium dub.

* *

*

AVRANCHES, Bibliothèque municipale, Ms. 237 xiie s. Origine : abbaye du Mont Saint-Michel. 1-76 Boethius, De institutione musica (boeth. mus.).

76r Finales, ambitus des modes et tons psalmodiques 1  Quatuor sunt tonorum fines : finales littere .D. .E. .F. .G. 2 In .D. primus et secundus finitur, tertius et quartus in .E., quintus et sextus in .F., septimus et octavus in .G. 3  Primus sub finali sua tamen descendit una corda, atque dumtaxat ascendit ad octavam, pro necessitate vero ad nonam. 4 Secundus descendit ad quintam, quaequidem in monocordo Boetii quarta est et eadem prima, et itidem ascendit ad quintam, et pro necessitate ad sextam. 5 Tercius una corda descendit, quantumque primus ascendit, quartus per omnia sicut secundus, quintus 4 quintam1] quintum | Boetii] Boetiei

93

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

quantum primus, sextus quantum secundus, septimus quantum tercius, octavus quantum quartus. 6  Ab hoc si vis scire principia, haec tibi sit regula : primus et quintus et septimus incipiunt seculorum amen a quinta corda supra finalem suam, et secundum quod ipsa differentia cuiusque toni exigit, supra vel infra finalem sui toni cantum incipias. 7  Tercius itaque cum primo, quinto, septimo in omnibus nisi in seculorum amen concordat. 8 Illi enim a quinta supra finalem, tercius vero a sexta incipit. 9 Secundus item et sextus in omnibus finales sunt, quartus et octavus similiter. Speties diatessaron in graviorem. tonus

tonus tonus

s. Prima s. tonus s. tonus

Secunda tonus

Tertia

Species diapente tonus

tonus tonus

s. s. s.

tonus tonus tonus tonus

Prima tonus tonus tonus

Secunda tonus tonus

Tercia s.

Quarta

76v ton. ton. s. ton. ton. s. ton. s. ton. ton.

s. ton. ton. s. ton. ton. s. ton. s. s.

ton. ton. ton. ton. ton.

ton. ton. ton. ton. ton.

s. s. s. s. s. s.

ton. ton. ton. ton. ton. ton. ton.

Prima ton. ton. ton. ton. ton. ton.

Secunda ton. Tertia ton. s. Quarta ton. s. ton. Quinta ton. s. ton. ton. Sexta ton. s. ton. ton. s. Septima

ton. ton. ton. ton. ton. ton.

ton. Prima ton. s. Secunda ton. s. ton. Tertia ton. s. ton. ton. Quarta ton. s. ton. ton. s. Quinta ton. s. ton. ton. s. ton. Sexta ton. s. ton. ton. s. ton. ton. Septima Octava quae est eadem quam prima s. ton. ton. s. ton. ton. ton.

Speties in quibus prosmelodos annumeratur. ton.

s. ton. s. ton. ton.

ton. ton. ton. ton.

s. s. s. s. s.

ton. ton. ton. ton. ton. ton.

ton. ton. ton. ton. ton. ton. ton.

ton. ton. ton. ton. ton. ton. ton.

94

s. s. s. s. s. s.

ton. ton. ton. ton. ton.

ton. ton. ton. ton.

s. s. ton. s. ton.

ton.

BARCELONA, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42

M. to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

s.

to.

to.

M.

[ShN]

* *

*

BARCELONA, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42 i. 1018 et 1046 et additions du début du xiie s. Origine : abbaye Santa Maria de Ripoll. 1r Frontispice.- 1v-4r Oliva, Breviarium de musica (Oliva).- 4v Vita Philippi apostoli (fragment, d’une autre main).- 5r Oliva, « Maiores tropos veteres... » (Vers. Maiores tropos).- 5r-v Addiions du xiie s.  : «  Omnes autenti...  » (Mod. Omnes authenti) (éd. p. 56-57) ; « D. Diapason qui est... » (Interv. Diapason) (éd. p. 33-37) ; « Diapente et diatesseron... » (éd. Bernhard, Clavis Gerberti, p.24-32) ; « Ecce modus primus... (éd. Gümpel Spicilegium, p. 57) ; 5v diagrammes.- 6r Classification de la musique.- 6v-38v + 42r Boethius, De institutione musica (Boeth. mus.).- 39r-41v + 43r-45v Musica enchiriadis (Mus. ench.).45v-57v Scolica enchiradis (Scol. ench.).- 57v-58r Commemoratio brevis de tonis et psalmis modulandis (Comm. Br.).- 58r-v Mesure de monocorde (Mon. Super unum).- 58v Tractatus de modis (Mod. Ecce modorum).- 59r-64r Hucbaldus elnonensis, De harmonica institutione (Hucbald.).- 64r-v Mesure de monocorde (Mon. In primo).

64v-66v Traité sur la structure mathématique de l’échelle des sons 1  Incipit aforismus artis musicae. 2 ic breviter de musicis modulationibus disputaturi, illud non irrationabiliter premonstrandum putavimus quomodo numerus epogdous aeque divisionis non capiat latera. 3 Summatur ergo ad illius rei dilucidationem VIII et VIIII prime unitatis numeros. 4 Sed quia ad id comprobandum interposita media unitas non sufficit, binarius supradictos replicans id demonstrabit, dum bis VIII XVI et bis VIIII XVIII exibebit. 5  Inter quos XVII naturaliter inclusus demonstrat quod in aequa non dividatur tonus. 6 Nam ut VIIII habet VIII et eius octavam partem, que est unitas, ita XVIII XVI et eius octavam, que est binarius. 7  Sed medius terminus, qui est XVII, prioris habet sextamdecimam partem, id est XVI,

3 illius] unius | numeros] numeris | 4 XVI] X.VI

95

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

tercius vero, id est XVIII, secundi, id est XVII, septimam decimam. 8 Igitur medius terminus eisdem partibus nec superat minorem nec superatur a maiore. 9  Quod si fieret, aequalem cuiuslibet toni divisionem poneret. 10  Ideoque quia hi numeri superparticularis sunt generis, que pars habet minoris numeri vocabulum, maioris optinet corporis suplementum. 11 Et que vocitamine ampliatur superparticularitatis minoratur termino premonstrate quantitatis. 12  Unde in supradictis numeris maior est sextadecima pars in minori numero, minor VII decima in maiori. 13  Eiusdem rationis comprobamus certitudinem per supradictorum rursus numerorum duplicationem, nam multiplicati bis XVI XXXumII, et bis XVII XXXumIIII et bis XVIII XXXumVI procreantur. 14 Quidem disponantur in ordine XXXumII, XXXumIIII, XXXumVI. 15 Nam inter extremos est sesquioctava proportio quia maior totum minorem et eius octavam continet, que est IIIIor. 16 Medius vero numerus, qui est XXXIIII, demonstrat quod tonus in aequa non dividitur, dum primum XXXaII scilicet tricesima secunda sui parte superat, a tercioque XIIIaIIII superatur. 17 Maior est namque cuiuslibet corporis XXXaII pars quam XXXaIIII. 18 Unde quia semper tonus per inequalia dividitur, tonusque in superparticulari specie ponitur, species autem superparticularis continue quantitatis naturam in dividendo sortitur, maior sit prima pars divisi toni voceturque apotomen, minor vero secunda quam semitonium appellare placeat. 19 Que simul iuncta, apotome scilicet et semitonium, integrum tonum perficiunt talique ordine totum monocordi regularis constitutionem conficiunt. 20 Unde ut duo semitonia simul iuncta tonum non perficiunt, et ut duo apotome tonum supervadunt uno comate, sic duo semitonia minus sunt a tono uno comate. 21  Et ut tria comata unum non perficiunt semitonium, sic IIIIor supervadunt. 22 Quarum rerum constitutionem in inferioribus multiplicata divisaque numerorum certitudo patefaciet, 65r quae ut actenus cur epogdous in aequa non dividetur | premonstravit, sic modo semitonium non esse integram medietatem toni explicabit. 23 Ad cuius rei comprobandam scientiam statuantur numeri inter quos primos perfecta continuaque diatesseron texitur modulationis proportio talis  : CXCII, CCXVI, CCXLIII, CCLVI. 24 Quorum numerorum inter se requiratur habitudo ut qualiter inter hos diatesseron constet, notum fiat in requirenti animo. 25  Primus namque ad sequentem sesquioctavam optinet proportionem, quia habet eum totum et eius octavam, id est XXIIII, nam oties XXIIII sunt CXCII. 26 Et quia omnis epogdoi consonantia inter sesquioctavam proportionem continetur, contineturque inter hos primos numeros, qui numerus primum octies ductus proferet, hic idem novies multiplicatus secundum restituet, ut novies XXIIIIor CCXVI. 27 Et que habitudo est inter duos primos, eadem inter secundum et tercium, sesquioctava scilicet secundum quippe intra se concludit, sibique eius octavam partem superponit, que est XXVII. 28 Nam ut oties XXVII sunt CCXVI, sic novies XXVII CCXLIII. 22 dividetur] dividentur || 26 CCXVI] CCVI

96

BARCELONA, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42

29 

Predictis igitur numeris qui geminas sesquioctavas conducunt, restant continui duo extremi, inter quos epitrita parvitas contexitur. 30 Sic namque omnis diatesseron IIIIor vocibus tribusque spatiis concluditur, geminisque tonis et semitonio struitur. 31  Et quia in superioribus inter tres numeros geminos comprobavimus epogdoi sonos, qui in aequa non dividerentur, superiores innotuerunt numeri. 32 Nunc restat promissa explicatio, que demonstrabit quod semitonium non sit integra toni medietas, quia, ut diximus, geminatum non implet tonum ex integra. 33 Nam inter superiores numeros, qui numerus est in differentia, si ocies noviesque multiplicetur, numeros qui sesquioctavam proportionem continent, producit. 34  Similiter differentia, quae inter eos est, qui semitonii servant consonantiam, si ocies multiplicata, medietatem integram primi perficeret, tunc semitonium integra toni diceretur medietas. 35  Est namque inter extremos XIII differentia, que oties multiplicata medietatem primi, qui est CCXLIII, non restituit. 36 Oties enim XIII sunt CIIIIor, qui numerus XVII ʖ minor est ab integra medietate CCorumXLIII, que CXXI ʖ. 37  Et rursus si novies multiplicetur hec differentia, tamen nec illius integram medietatem explebit, ut novies XIII sunt CXVII, minus rursus ab illius medietate IIIIor ʖ. 38 Quantumque hec differentia multiplicata per octonarium et novenarium, qui sesquioctavam proportionem continent, ad integram illius numeri medietatem non pervenit, tantum minus esse omne semitonium ab integra toni medietate notum scienti manebit. 39 Unde sicut tonus in aequa non dividitur, sic duo semitonia minora sunt uno comate a toni perfectione. 40  Expositis differentiis horum numerorum ad seinvicem et inter quos toni proportio consisteret semitoniique consonantia resonaret, nunc videamus duo altrinsecus positi quam inter se habitudinem retineant, ut integre diatesseron consonantiae nobis ad presens per numeros clarescant, cuius voces per bissenas divisiones tota regularis monocordi constitutio aperiet. 41 Extremi namque numeri ad seinvicem sesquiterciam speciem conferunt, dum maior totum minorem intra se continet et per ipsius insuper tertiam partem semetipsum adimplet. 42  Habet enim CCLVI CXCII numerum et eius tertiam partem, que est LXIIII, ter namque LXIIII CXCII, quater autem LXIIII CCLVI. 43  Hi autem extremi numeri, quia tot numeros intra se concludunt, qui geminos toni modulos uniusque semitonii consonantiam resonant, quod, quia integra medietas toni non esset, comprobavimus, minus semitonium appellamus, iccirco integrum diatesseron demonstrant. 44  Quibus numeris rursus constitutis additoque sesqualtero primi, diapente construitur, quod Ve constat vocibus, quatuorque intervallis, extremique ad sibi vicinum sesquioctavam optinet, ut constet diapente tribus tonis unoque semitonio, CCLXXXaVIII habent CCLVI et eorum octavam, que est XXXII. 45  Quod 29 epitrita] emiolia || 31 qui in] quivis nisi dub. || 35 CCXLIII] CCXLIIII || 36 CXXI.S] CXXL.S || 42 CXCII] CXII

97

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

65v

ipse CCL|XXXumVIII ultimus ad primum, id est a CXCII, superparticularis secundam speciem continet, que dicitur sesqualtera, habet namque eum totum eiusque medietatem, que est XCVI. 46  Reliqui vero in medio constituti, quas diximus in diatesseron proportiones continent, sicque inter extremos id est in CXCII et CCLXXXVIII diapente texitur consonantia, que novies in regulari cernitur monocordo, subtractis tantum IIII nervis, hypate hypaton et paripate meson et paramese et trite hiperboleon, inter quas cur integrum non sit diapente, sequenti videbimus ratione. 47 Nunc interim prius dicamus inter quas cordas collocaverint musici consonantias diapente pretitulantes pro vocabulis fidium ordinatim nomina litterarum. 48  Ab .A. namque usque .E. primum sit diapente, inter quas concluduntur tres toni cum minore semitonio, quamvis hoc diapente intendendo vel remittendo vel raro vel nusquam in cantus reperiatur sono. 49  Secundum autem esset ab .B. ad .F. si duo semitonia tonum perficerent aut si unum semitonium inter has cordas esset. 50 Inter quas perfectum non constat diapente, quia uno minoratur comate cum semitonii privatione, ideo relinquitur .B.F., et secundum perficiet diapente et integrum .C.G., terciumque .D.H., quartum vero .E.I., quintum .F.K., sextum .G.L., septimum .H.M. 51 Octavum autem perficeret I.N. nisi inter has ratio caderet, quae est dicta inter .B.F. 52 Set dum semitonio et comate ad perficiendum diapente decurtentur, relicuntur hae rursus ab hoc theoremate. 53 Sed hoc solitarium prae ceteris .I., id est paramese, ./. trite sinenmenon retinet, ut inter eas apotome consonantia resonet. 54  Relictis igitur .I. et .N., perficiunt octavum diapente .K.O., nonum autem L. P. 55 Sic igitur novies in tota constitutione monocordi diapente inveniuntur sonoritates, sicut bissene diatesseron divisiones. 56  Pro quibus geminis musice artis consonantiis hanc figuram subiecimus, signantes inter numeros prout valemus consonantiarum modulos. fig. deest 57  His de diatesseron consonantia, que dicitur in aritmetica proporcio sesquitertia, et de diapente que dicitur sesqualtera dictis, qualiter diapason texatur consonantia videamus. 58  Diapason que dicitur consonantia volenti quibusdam dilucidare numerorum collationibus, predicti numeri ad id demonstrandum se suggerunt, quia omnis diapason ex predictis duabus consonantiis construitur, ut demonstrat naturalis sesquitercie et sesqualtere rata ordinatio quam in minoribus numeris secunde unitatis statuimus. 59  Quia duplicem in numeris secunde unitatis habitudinem, et diapason in consonantiis statuere volumus, sitque primus XII et post hunc eius sesqualter XVIII, scilicet huiusque sesquitercius, id est XXIIII. 60 Altrinsecus autem positi duplicem demonstrant proportionis habitudinem ad seinvicem comparati. 61  Est enim XXIIII ad XII duplus, et sic duplex proportionis vel 46 CCLXXXVIII] CCLXXXVIIII || 49 aut] et || 51 I.N.] L.N. || 53 ./. ] vel || 58 suggerunt] suggerit | secunde unitatis sub rasura

98

BARCELONA, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42

consonatie paritas texitur, ut figura subiecta demontrat, hinc proportiones inde consonantias pandens. fig. deest 62  Estque hic animadvertendum quod ut semper prius ponitur prima species superparticularitatis, id est sesqualtera, deinde secunda, id est sesquitercia, ut prima constituatur multiplicitatis, que est dupla, ita in consonantiis prius diapente et post diatesseron, ut perficiant intregrum diapason. 63 Quod quia 66r comprobare volumus, per diatesseron tamen prius positam et per dia|pente statuimus. 64 Cum ergo diatesseron duobus tonis et uno semitonio, et diapente tribus et uno constet semitonio, diapason Ve tonis duobusque componitur semitonis. 65  Ergo statuantur numeri qui supra in diatesseron sunt compositi et perquirantur totidem qui integrum diapente restituant, extremusque ad primum comparetur. 66 Inter quos si dupla fuerit proportio, tunc rectus perfectusque diapason ordo, cuius voces sunt VIII spatiaque VII, cuius constitutionem octupliciter cernere quis potest in monocordo. 67  Ad quam demontrandam pro vocabulis cordarum, ut supra in diapente, ponamus formas litterarum. 68 Sitque primum diapason ab .A. ad .H., secundum ab .B. ad .I., tercium ab .C. ad .K., quartum ab .D. ad .L., quintum ab .E. ad .M., sextum ab .F. ad .N., septimum ab .G. ad .O., octavum ab .H. ad .P., id est a mese in nete hiperboleon. 69 Inter quas cordas semper clauduntur Ve toni duoque semitonia. 70 Que simul iuncta si perficerent integrum tonum, tunc impleret diapason consonantias VI tonorum. 71 Que quia uno comate minus sit a sex tonis sequens sententia explanabit. 72  Hic interim videamus quod ex omni diapason uno subtracto nervo, remanet diatesseron geminato numero. 73  His dictis ne pigeat rursus numeros differentiasque diatesseron et diapente rescribere, ut videamus qualiter haec constituant diapason, ponanturque numeri qui sunt positi in ipsis consonantiis, ut certum fiat inter quos toni semitoniique maneat consonantia  : CXCII, CCXVI, CCXLIII, CCLVI, CCLXXXVIII. 74 Est namque primus ad sequentem subsesquioctavus, secundus ad tertium similiter, unde dicuntur gemini esse toni, tertius autem ad quartum †subemiolius†, quia talem habitudinem servat, ut si eorum differentia oties vel novies multiplicetur tamen integram primi medietatem non restituat, si vero decies, transcendat. 75 Sit ergo inter primum et secundum XXIIII differentia, et inter secundum et tertium XXVII. 76 Inter quos iccirco toni ponitur consonantia quia integra cernitur superparticularis proportio sesquioctava. 77  Quarum utrarumque differentiarum quantitas oties ducta primum restituit, novies vero secundum, ut oties XXIIII CXCII, novies XXIIII CCXVI, oties XXVII CCXVI, novies XXVII CCXLIII. 78 Inter tercium autem et quartum numerum sunt XIII, que differentia cur semitonium inter eos constituat, super ratio probat. 79 Sed ad demonstrandum diapason, necesse est ut explanationem diatesseron sequatur explanatio diapente, qui quod tribus tonis unoque semitonio perficitur, tres sequioctavos nume73 semitoniique] semitonumque dub.

99

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

ros et inter quos semitonium regulariter consistat investigari oportet. 80  Sumamus igitur sesquioctavum extremi diatesseron, qui est CCLVI, is est CCLXXXVIII. 81 Estque inter eos differentia XXXII, que octies ducta primum perficit, novies vero secundum, octies namque XXXII CCLVI, novies autem CCLXXXVIII. 82  Huius rursus sesquioctavum perquirentibus, CCCXXIIII ocurrit, qui habet CCLXXXVIII et eius octavam, que est XXXumVI. 83 Quae proportio efficit tonum. 84  Sicque in diapente duabus sesquioctavis inventis, restat nunc ad perficiendum eum, una sesquioctava cum semitonio. 85 Unde predicti primi, qui est CCCXXIIII, sesquioctavum requiramus. 86 Cuius dum XL et ʖ octavam invenimus, eamque ipsi superponimus, CCCXLIIII et ʖ exire videmus. 87  Rursusque inter hos sesquioctava proporcio collocatur. 88 Restat nunc sola semitonii demonstratio. Perquiratur igitur talis numerus, qui oties vel novies ductus medietatem primi, id est CCCLXIIII ʖ, non perficiat, decies vero transcendere. 89  Qui superponatur illi summe quod dum factum fuerit, inter eos ratio semitonii constabit. 90  Haec differentia sit XVIIII et ʖ, que dum super CCCLXIIII ʖ ponitur. 91  Procreantur CCCLXXXIIII, qui ante se positum totum complectitur, et XVIIII et ʖ insuper. 92  Que differentia oties ducta, medietatem primi, que est CLXXXII ʘ non perficit. 93 Nam XVIIII ʖ oties 66v ducti CLII faciunt, relicta octuplicatione ʖ que nimium presenti | dilucidationi manet laboriosa. 94  Qui numerus ad medietatem CCCLXIIII ʖ non pervenit. 95  Si vero rursus novies multiplicetur predicta differentia, fient CLXXV, qui rursus ad illam medietatem non perveniunt. 96  Sunt namque numeri VI et ʘ. 97 Replicata vero decies eadem differentia perficit CLXXXXV vincitque †senario† integram medietatem. 98 Notandumque est quia ut in octuplicatione differentie ʖ relinquitur, sic et in nonu[multi] plicatione et in decuplicatione relinquitur. 99  Nam quia geminos diatesseron diapenteque ternos cum duobus semitoniis demonstravimus tonos, et quia diapason ex diatesseron et diapente diximus fieri, inter hos denuo numeros videamus diapason, nec pigeat earumdem consonantiarum figuram retexere, ut videamus qualiter hae duae terciam speciem que est diapason valeant construere. 100 Ex prime igitur [et secunde] unitatis id notificemus proportionalitate VI, VIIII, XII. Inter primum enim et secundum sesquialtera, et inter secundum et tertium sesquitertia est comparatio. 101  Hoc idem statuamus inter numeros secunde unitatis : XXIIII, XXXVI, XLVIII. 102 Primus enim ad sibi vicinum subsesqualter, secundus vero ad tertium subsesquitercius. 103  Que species sic ordinant numeros, ut semper primus ad tertium sit duplus, harumque specierum prima diapente, secunda diatesseron, tertia diapason 81 octies ducta] quoties ducta | octies namque] novies namque || 85 CCCXXIIII] CCCXXXIIII || 96 numeri] minus dub. | VI] XI || 97 CLXXXXV] CLXXXVIII || 100 proportionalitate] proportinalitate || 101 XXIIII] XXXIIII

100

BARCELONA, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42

dicitur in musico theoremate. 104  Cuius proportionis consequencia est in numeris terciae unitatis, que consequencias predictas ordinat, id est CXCII et CCLVI et CCCLXXXIIII. 105 Primus namque ad sequentem in subsesquitercia proportione, tercius ad secundum in sesqualtera collocatur, primus autem ad tercium in duplici. 106 Statuantur ergo divisim harum differenciarum formule, et subponatur diapason formatum a diatesseron et diapente. [ChrM] 66v-68v A prima specie diapason... (éd. Gümpel, Nova expositio, p.  129-143).- 68v « Primus tropus habet tetracorda iiia... » (Mod. Ecce modorum [version II]).- 68v-69r « De armonica consideracione Boetius ita disseruit... » (Alia musica, traité principal, cf. éd. Chailley, p. 99-100 [§ 151-152]).- 69r « A sexta specie diapason... » (extrait de la Nova expositio de l’Alia musica, cf. Chailley, p. 191-192 [§ 122-125] et 194-196 [§ 150153]).- 69r-v Tableau du système de notation de la Nova Expositio (éd. p. 55-56).- 69v70r De tonis. « Tonos consistere in musica... Sunt et alii ex istis... (cf. éd. p. 83-85) » (cf. Aurelian., p. 78-79).

70r Traité sur les consonances 1  Diatessaron simphonia est que constat ratione epitrita, et fit ex sonis IIII, unde est nomen accepit. 2 Diapente vero, que constat racione emiolia et fit ex sonitibus V unde etiam nomen accepit. 3  Tercia diapason est que etiam diocto dicitur. Constat ex racione diaplasia, id est dupla. Fit autem per sonitus VIII unde nomen accepit sive diocto seu diapason, quia apud veteres cythare ex VIII cordis constabant. 4 Diapason autem dicta est quasi ex omnibus sonitibus constans. 5 Constat autem omnis musica nisi ut quidam dicunt ex Ve tonis integris et uno semitonio, sed simphoniis VI, sonitibus XV, tonis vero VIII. 6  Simphoniam autem dicimus temperamentum sonorum vel convenientiam gravis cum acuto acutique cum presso. 7  Vocantur autem diapente prima, diatessaron IIa, tercia diapason, quarta diapason simul et diatesseron, quinta diapason simul et diapente, sexta bis diapason. 8  Quarta diapason simul et diatesseron simphonia est que constat ex racione quam habet XXIIIIor numerus ad VIII. Fit autem per sonitus XI. 9 Quinta diapason simul et diapente simphonia est que constat ex ratione tetraplasia. Fit autem per sonitus XII. [ChrM]

1-3 Cassiod. II.v.7 (Mynors, p. 145, l. 5-13) || 4-6 Aurelian. VI : « Constat autem omnis musica simphoniis sex, sonitibus quindecim, tenoribus octo » (CSM 21, p. 72) ; Simphoniam autem dicimus temperamentum sonorum, id est convenientiam gravis cum acuto, acutique cum presso. (ibid. ; cf. Cassiod. II.v.7) || 7-9 Cassiod. II.v.7 (p. 145, l. 13-17) 8 et] est || 9 simul et diapente simphonia est] simphonia est simul et diapente | tetraplasia] tetrapasia

101

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

70r-v Mesure de monocorde (Mon. Si vis metiri).- 70v Additions de la fin du xie s. : « Sed qui tocius regule... » et « A secundo tono secundi tetrachordi... » (éd. Gümpel Spicilegium, p. 60-61).- 70v Mesure de monocorde (mon. Enquiriadis).- 71r Isidorus hispalensis, Etymologiae, II.1-4.- 71v-108v Cicero, De inventione (glosé et accompagné du commentaire de Grillius).- 108v-110v Isidorus hispalensis, Etymologiae, II.15, II.7, II.6, II.29, II.16.- 111r-113v Priscianus, Praeexercitamina.

* *

*

BERLIN, Staatsbibliothek zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Ms. lat. qu. 106 Seconde moitié du xie s. (f. 157-169) et xiie s. Provenance : Maria Laach. I. 1r-100v Collection de traités sur les sacrements.- II. 101r-124v Traités et règles de de comput.- III. 125r-156v Traité de l’abaque.- IV. 157r-169r Willehelmus hirsaugiensis, Musica (Willeh. Hirs.).- 169v Tableau dépliant du grand système parfait.- V. 170r-178v Theogerus mettensis, Musica (Theog. Mett.).- 179r R/ Simile est enim... V/ Media autem nocte... ; R/ Salve nobilis vira Iesse... V/ Odor tuus (notés).- 179r185 Tonaire inédit.

182r-v GLORIA PATRI des antiennes d’introït Formulae ad regendos introitus. aq e u o u a e 1  Nor-mu-la ri-te to-no pri-mo da-tur is- ta.

Me-men- to.

e e u o u a e 2  Se-que se-cun-dus a- git ta-li gra-vi-ta-te.

Ci-ba- vit.

i 3 

Ter-ti- us haut te-ne-re

e u o u a e me-at is- to cal-le.

Ti-me-

te.

oh e u o u a e 4  Ta-li-bus i-re so-nis quar-tus vult mol-li-ter.

Om-nis.

vb e u o u a e 5  Hoc mo-du-lo be-ne se quin-tus mons-trat to-nus.

Ec-ce.

Cf. Anon. Lovan. (CS2, p. 492) Formula-introitus om. Lovan. || 1 Normula] Formula Lovan. || 2 gravitate] ratione Lovan. || 3 hauc] hanc Lovan. | meat] me at Lovan. | isto] ista Lovan. || 4 sonis] modis Lovan.

102

BERLIN, Staatsbibliothek zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Ms. lat. qu. 106

h e u o u a e 6  Ri-te-que sex-te po-tes cog-nos-ci ta-li-ter.

Om-

nes.

yh 7 

e u o u a e fru-i- tur sta-ti-o- ne.

Sep-ti-mus hac prop-ri-e

Ve-ni-te. ω

eu o u a e no- tat oc-ta-vum.



Is-ta-que for-ma cer-te



Hac dis-cer-nun-tur nor- ma que-cum-que ca-nun-tur.

Iu-bi-la- te.

182v

[ShN] 5 Hoc-tonus] Quintum cognosce quoniam sic intonat Lovan. || 6 sexte] sextus Lovan. | potes] potest Lovan. | cognosci] discerni Lovan. || 8 certe] cate || 9 om. Lovan.

182v Différences psalmodiques des introïts Item. 1 



Ter-ti-us ut Vo-cem, Ti-bi.





Pri-mus ut Ex-ur-ge, Ro-ra-te.

Quin-tus ut Ec-ce de-us,

Se-cun-dus ut Ec-ce. Quar-tus Nunc sci-o vel Nos.

Do-mi-ne in tu-a.

Sex-tus ut Es-to.

Sep-ti-mus his A- qua, Ne. Le-ta-bi-tur ul-ti-mus Ad te. [ShN]

182v-183r GLORIA PATRI des repons Formulae ad regenda responsum. 1 

Ter

pro-tus inc-li- nat et se mo-du-lan-do fa-

Cf. Huglo, Tonaires, p. 280-281.

103

ti-

gat.

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII



Sub-



Ter- ci- us in

ta-li fluc- tu de-bet



Quar-tus

dul-ci- so- nis can-tum dis-cri- mi-nat



Quin-tus

se-qui-tur-que sta- tim pla-gis mo-du-lan- do gra- da- tim.

per

sal-

va-ri- a-

ri. o-

tum gau-det de-du- ce-re can-

dis. tum.

183r 6 



At

sex-tus sur-sum fes-ti-

Sep- ti- mus



Oc-ta-vus

nat ten-de-re

e- xur-gens ca- dit al-tis

i-

fu-nem qua-si du- cens ten-

cur-

ma perdit

sum. ur-gens.

ad un-

gu- em. [ShN]

183r Formules des versets de répons nocturnes

1

Ec-ce mo- dus

pri-mus.

2

Ac-ci-pi-tur

tri-tus sic.

3

Quin-tus ad-est is-te est.

4

Sep-ti-mus ar-mo- ni-um te-net hanc.

Sic nos-ci-tur at-que se-cun-dus. Quar-tus et is-te Sex-tus sic

pro-ba-tur.

cer-ni-tur Oc-ta-

vus

Es-se. et

is-tam. [ShN]

Cf. Huglo, Tonaires, p. 426.

183r-v Formule des tons psalmodiques 1

Pri-mi to-ni me-lo-di-am psal-las in di-rec-tum

104

BERLIN, Staatsbibliothek zu Berlin, Preußischer Kulturbesitz, Ms. lat. qu. 106

183v

2

Se-cun-dum au-tem in me-di-o sic va-ri-a-bis.

3

Ter-ci-um in me-di-o

4

Quar-tus in pri-mis gra-da-tim as-cen-dit, sed tan-dem | de al-to ca-dit.

5

Quin-tus to-nus in al-tum va-dit, sed al-ti-us

6

Sex-tus i-tem ut pri-mus im-po-ni-tur, sed a-li-ter de-po-ni-tur.

7

Sep-ti-mus quar-tum in me-di-o res-pi-cit, sed in fi-ne des-pi-cit.

8

Oc-ta-vus quin-to res-pon-dens ta-li

sus-pen-de et in fi-ne pre-ci-pi-ta.

ca-dit.

te-no-re con-clu-di-tur. [ShN]

184v-185r « Prudens iustus continens... » (Ed. G. G. Meersseman, « Seneca, maestro di spiritualità nei suoi opuscoli apocrifi dal XII al XV secolo », Italia medioevale e umanistica, 16 (1973), p.43-135, part. p. 134-135 [texte seul]. 185r Tableau de neumes (Neum. Eptaphonus)

185v Règles de transposition des chants 1  Quid sit transpositio. 2  Quoniam plurimi cantus in gravibus decurrere non valent propter deficientiam ditoni vel semitoniorum, in acutis necessario transponendi sunt in affines, ubi .b. pro .K. ponitur, contra eos qui affirmant omnem cantum in tetrachordo finalium incipi debere vel finiri. 3  De gemina tranpositione. 4  Geminam transpositionem dicimus esse quia cantus aliquis in proprio finali nec incipitur nec finitur, sed propter deficientiam ditoni vel semitoniorum in superquinta terminatur, ascendentes illuc gemina transpositione, ut videri potest in graduali Haec dies quam fecit. 5 Hunc cantum omnino transpositum dicimus, quia in proprio finali nec incipitur, nec finitur. 6  Est vero cantus alius qui in proprio finali incipitur, ut vides in responsorio Terribilis, qui tantum acuitur propter lasciviam quorumdam, quod non recurrit ad finalem proprium, sed in equivoca terminatur. 7 Hunc cantum dicimus sine necessi2 pro om. | finiri] finiri ascendentes illuc gemina transpositione || 4 ascendentes-transpositione om.

105

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

tate transpositum, non tamen ex toto, quia in proprio finali incipitur. 8 Omnis cantus prothi et plagae eius in .a. transponatur, quia eiusdem modi est. 9  De naturali cantu. 10  Cantus, qui a finali suo super diapente elevabitur, ut antiphona Ecce nomen, nec aliquid inferius habet preter vicinum tonum, autenticus iudicabitur. 11 Si autem ad diapente tantum pervenerit, et sub finali non remittitur, quia diapente amborum est commune, cantus quoque communis sit, ita tamen ut alteri eorum tribuatur cuius et frequentior usus habentur, ut antiphona A seculo non est, antiphona Oblatus est quia ipse. 12  Item alia. 13  Nam qui a finali suo in superquintam elevatur, ut antiphona Abraham pater, antiphona Ecce tu pulchra, et deponitur plus tono sive semitono sive ditono sive semiditono, sive diatesseron sive alterum diapente, plagalis erit. 14  Si vero ad diapente non pervenerit, ut antiphona Auxilium meum, sed infra diatesseron versatur, hic pro sui parvitate subiugali solet ascribi. 15  Item quicumque cantus a finali suo super diapente etiam diatesseron conscenderit quantumcumque remittatur, auctenticus erit. 16  Alia. 17  Prenotantur huic tono ceterisque tonis multociens cantus, qui secundum regulam plagales sunt propter eufoniam, ut introitus De ventre, et plagalibus cantus, qui secundum regulam autentici iudicantur, ut antiphona O Christi pietas. [ShN]

* *

*

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80 Fin du xiie s. Origine : Normandie ? Provenance : Abbaye cistercienne Ter Duyn. 1r Epitaphium Boetii. « Cum malus ille sapor... » 1r-59r Boethius, De institutione musica (Boeth. mus.)

59v- 69r 1  Musica est divisio vocum varietatum et modulatio. 2 Musicam censet Plato exorbitantes animas a via recta vocare demum ad simphoniam veterem. 3  Optima porro simphonia est in moribus nostris iusticia, virtutum omnium principalis, per quam cetere quoque virtutes suum munus atque opus exequuntur, ut ratio quidem dux sit. 4  Vigor vero intimus qui est iracundie 60r similis auxiliatorem se ra|tioni volens prebeat, porro hec provenire sine modulatione non possunt. 5 Modulatio demum sine simphonia nulla sit, ipsa sim2-7 Calc., 267 1 varietatum] varietates || 3 optima] obtima || 4 provenire] prevenire || 5 modulatio] modulatione | sine] sive

106

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

phonia sequatur musicam. 6  Procul dubio musica exornat animam rationabiliter, ad antiquam naturam revocans, et efficiens talem demum qualem in initio deus opifex eam fecerat. 7  Tota porro musica in voce et auditu et sonis posita est. 8  Prior proportio toni fit inter VIII et VIIII et prior proportio semitonii minoris fit inter X et VII et X et VIII, videlicet semitonium maius, quod est apotomes, fit inter XVI et XVII. 9  Maior enim proportio est inter XVI et XVII quam inter XVII et XVIII. 10  Est vox sursum tendens in modum flame vel spiculi in intensione, in remissione, lenitate atque aliqua tarditate per singula descendit.

11 

Saturnus, qui et Phaeton minor ceteris ab hominibus videtur propter nimiam longinquitatem, qui non ante XXX annis cursum suum explet. Et est ei color candidus in pallore compositus. 12 Iovis autem est vicinior omnibus Saturno. 13  Est clara vero magnaque, et per XII annos cursum suum perlustrat. 14 Mars non tante magnitudinis est sicut Iovis, sed maior apparet quam Phaeton. Est ei color rubeus vel igneus, et in duobus annis cursum suum implet. 15 Mercurius, qui et rutilus est, maior supradictis omnibus et clarior. Modo ante solem, modo post solem apparere consueta est, CCCXXXIX 60v diebus ambitum zodiaci perlustrans. 16 Venus que et vesper necnon | et lucifer dicitur, iam omnibus dictis planetis maior. Et est candido colore, valdeque splendens, CCCXLVIII diebus signiferum cursu suo complens. 10 cf. Comm. Boeth. II (Hochadel, p. 222,31) || 11-16 cf. Libellus Annalis [a. 793], LXVI, éd. Kerstin Springsfeld, Alkuins Einfluß auf die Komputistik zur Zeit Karls des Großen (Stuttgart, 2002 ; Sudhoffs Archiv. Beiheft 48), p. 370-371 6 talem] tale || 11 phaeton] feton | hominibus] omnibus || 14 phaeton] pheton || 15 rutilus] rutulus

107

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

17 

Inter celum et terram certis discreta spaciis VII sidera pendent, que ab incessu vocamus errantia, cum errent nulla minus illis. 18 Quorum summum Saturni sidus, ideoque minimum videri, et maximo ambire circulo a trigesimo anno ad brevissima sedis sue principia regredi certum est. 19 Inde inferiorem Iovis circulum, vero motu celeriori duodenis circumagi annis. 20  Tercium martis sidus igne ardens solis vicinitate, binis fere annis converti. 21  Tum solis meatum esse parcium quidem CCCLX, sed ut observatio umbrarum eius redeat ad notas, quinos annis dies addici superque quartam partem diei. 22 Quam ob causam quinto anno unus intercalaris dies additur, ut temporum ratio solis itineri congruat. 23 Infra solem ambit ingens sidus appellatum Veneris, alterno meatu vagum signiferi circuitum peragit CCC et IIo de quinquagenis diebus, a Sole nunquam absistens partibus, VI atque XL longius. 24  Simili ratione, sed nequaquam magnitudine aut vi, proximum illi Mercurii inferiore circulo fertur VIIII diebus otiore ambitu, modo ante solis exortum, modo post occasum splendens, nunquam ab eo XXIIbus partibus remotior. 25 Ideo et peculiaris horum siderum ratio est neque communis cum supradictis. 26  Nam he et IIII parte celi a sole abesse, et tercia, et adversa soli sepe cernuntur. 27  Sed omnium admirationem vincit novissimum sidus, terris familiarissimum, lune, crescens semper senescens, modo curvata in cornua facie, modo equa portione divisa, modo sinuata in orbem, maculosa eademque subito prenitens, immensa orbe pleno, ac repente nulla, alias pernox, alias sera et parte diei solis lucem adiuvans, deficiens et in defectu tamen conspicua, iam vero humilis et excelsa, et ne id quidem uno modo, sed alias admota celo, alias contigua montibus, nunc in aquilonem elata, nunc in austros deiecta. 28  Proxima ergo cardini, ideo que minimo ambitu, vicenis diebus septenisque et tercia diei parte peragit spacia eadem, que Saturni sidus altissimum XXX, ut dictum est, annis. 29  Dein morata in coitu solis biduo, cum tardissime, a XXX luce ad easdem vices exit. 30  Intervalla eorum a terra multi indagare temptarunt, et solem abesse a luna undeviginti partes, quantam lunam ipsam a terra prodiderunt. 31 Sed Pitagoras, vir sagacis animi, a terra ad lunam CXXVI milia stadiorum collegit, ad solem ab ea duplum, inde ad XII signa triplicatum. 32 Interdum 61r ex musica ratione appel|lat tonum quantum absit a terra luna, ab ea ad Mercurium dimidium spacii, hoc est semitonium, et ab eo ad Venerem tantumdem, a quo ad solem sescuplum, id est tria semitonia, a sole ad Martem 18 Plinius Hist. nat. 32 || 20-23 (... meatu vagum) ibid. 34-36 || 23-29 (signiferi circuitum...) ibid. 38-44 || 30-33 ibid. 83-84 18 minimum] nimirum | ambire] abire || 19 motu celeriori] metu sceleriorem || 21 annis] annos || 22 unus intercalaris] kalaris || 23 vagum] vagam || 24 otiore] oriore || 25 peculiaris] speculiaris || 26 cernuntur] terminatur || 27 prenitens] premitens | immensa] universa | pernox] per nos | sera] seras | in defectu] indefecta || 28 vicenis] incenis | eadem que] eademque || 31 animi] anni ? | CXXVI] CXXV || 32 ex] et

108

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

tonum, id est quantum ad lunam a terra, ab eo ad Iovem dimidium, et ab eo ad Saturnum tantumdem spatii, inde ad signiferum sescuplum. 33 Ita VII tonis effici quam diapason armoniam vocant. 34  tres autem quas supra solem diximus sitas, occultantur meantes cum eo, exoriuntur vero matutino discedentes partibus nunquam amplius undenis. Postea radiorum eius contactu reguntur et in triquetro a partibus CXX stationes matutinas faciunt, que et prime vocantur, mox in adverso partibus CLXXX exortus vespertinos. Iterumque in CXX partibus ab alio latere appropinquantes, stationes vespertinas, quas et secundas vocant, donec assecutus [sol] in partibus duodenis occultet illas, qui vespertini occasus appellantur. 35  Martis stella est propius, etiam ex quadrato sentit radios, a XC partibus ab utroque exortu, eadem stacionalis senis mensibus moratur in signis, alioqui bimenstris, cum cetere utraque stacione quaternos menses non impleant. 36  Inferiores autem II occultantur in coitu vespertino simili modo, relicte que a sole totidem in partibus faciunt exortus matutinos, ad quos longissimis distantie sue metis solem insequuntur adepte que occasu matutino conduntur ac pretereunt. 37 Mox eodem intervallo vespere exoriuntur usque ad quos diximus terminos. 38  Ab his retrogradiuntur ad solem et occasu vespertino delitescunt. 39 Veneris stella stationes II, matutinam vespertinamque, ab utroque exortu facit a longissimis distancie sue finibus, Mercurii stationum breviori momento quam ut deprehendi possint. 40  Cuius ratio privatim reddenda est. Percusse in qua diximus parte ex triangulo solis radio inhibentur rectum agere cursum et ignea vi levantur in sublime. Hoc non protinus intelligi potest visu nostro, ideoque existimantur stare, unde et nomen accepit stacio. 41 Progreditur deinde eiusdem radii violentia et retroire cogit vapore percussas. 42  Multo id magis in vespertino earum exortu, toto sole adverso cum in summas absidas expelluntur, minime que cernuntur, quoniam altissime absunt, et minimo feruntur motu, tanto minore, cum hoc in altissimis absidum evenit signis. 43 Apsides autem dicuntur circuli earum greco vocabulo. 44 Sunt autem hii sui cuique earum aliique quam mundo, quia terra inter vertices duos, quos apellaverunt polos, et signiferum centrum mundi esse videtur. 45 Ideoque unamquamque absidum a primo centro exurgere necesse est. 61v 46  Quapropter diversos habent orbes motusque dissimiles, quoniam | interiores absidas constat breviores esse. 47 Igitur a terre centro absides altissime 34-39 ibid. 60-61 || 40-42 ibid. 69-70 || 46-49 ibid. 63-64 34 discedentes] discedente sole || 35 a XC] CXC | alioqui bimenstris] aliquibus menstris || 36 insequuntur] insecantur | adepte que] adepteque | conduntur] creduntur || 38 vespertino] matutino | delitescunt] delitiscunt || 39 stationum] stationes || 41 progreditur] progredit || 42 expelluntur] expellunt | minime que] minimique | et minimo] vel minimo et nimio | cum hoc] cura hoc || 44 quia] quam

109

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

sunt Saturno in scorpione, Iovi in virgine, Marti in leone, soli in geminis, Veneri in sagittario, Mercurio in capricorno, mediis eorumdem signorum partibus, et econtrario, id est signis contrariis, ad terre centrum humillime atque proxime. 48  Sic fit ut tardius moveri et minores videantur, cum altissimo ambitu feruntur. 49  Cum vero terre appropinquaverunt maiores esse et celerius ferri, non qui accelerent tardentve naturales motus, qui certi ac singuli sunt illis, sed quia deductas a summa abside lineas coartari ad centrum necesse est sicut in rotis radios, ut subiecta figura demonstrat. 50  Cur autem magnitudines suas et colores mutant, et eaedem ad septentrionem accedant abeuntque ad austrum latitudo signiferi et obliquitas facit per hunc enim ille feruntur, nec aliud habitatur in terris, quam quod illi subiacet, reliqua a polis scalent. 51  Veneris tantum stella excedit eum binis partibus. Luna per totam latitudinem eius vagatur. (13 lineae vacuae) 52  Omnium superius diapason specierum ordine suas per modulationes disposito, de diatesseron ac diapente, tono tum quoque ac lima[tum] super ratione disserere, qua scilicet alternatione singulas ipsarum percurant species diapason. 53 Quamvis enim diapason constituatur quiddam totum minoribus eisdem consonantiis quasi suis quibusdam partibus, ac per hoc partium ex natura minores eedem consonantie ipsa videantur diapason antiquiores, tamen ut reliquas pretereamus que suppetunt approbationes, priorem eis esse diapason, qua omnis ordo consonantiarum texitur. 54 Ipsa patet numerorum 62r ex ratione, qua diapason antiquior est in dupla quidem, diapente sex|qualtera, diatesseron sesquitercia, epogdoum sesquioctava in proportione, semitonium vero toni tocius integra medietate, schismate, id est dimidio commatis, esse in minuciis ostendit. 55  Et quia omnis sicut numerorum ordo ab unitate, ita omnis multiplicium quantitas primitiva fluit ex simplicitate, qualiter omnis numerus ampliori patet dissolutioni partium quanto ab unitate prima est distantior, ita multiplicitatis omnis species quanto a simplicitate recedit tanto deteriorem diminutionem accipit. 56 Omnis autem perfecta est simplicitas, omnis vero multiplicitas imperfecta. 57 Quare omnem simplicitatem multiplicitate omni priorem esse necesse est. Omne enim perfectum imperfecto prius esse necesse est. 58  Que autem multiplicium simplicitati propinquiora sunt quoniam minus imperfecta sunt, tanto sibi sunt priora quanto simplicitati magis sunt affinia, 59  ut in numeris binarius tanto quidem minus est dividuus quanto magis est unitati proximus, ternarius vero et quaternarius ac deinceps numeri

50 (magnitudines... austrum) ibid. 62 || 50 (per hunc...)-51 ibid. 66 50 mutant] mutent | et eaedem] ut eadem | septentionem] septentriones | abeuntque] habeantque | quod] quidem || 51 vagatur] vagantur || 52 ordine] ordines || 54 antiquior est] antiquiores | schismate] erismate | commatis] commate

110

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

ideo dissolutiores et sibi sunt ulteriores quoniam prima sunt ab unitate remotiores. 60  Igitur qui diapason in dupla, diapente sexqualtera, diatesseron epitrita, tonus epogdoa, limma semitonii minoris in proportione consistit, immutabilis est ordo consonantiarum, eas sibi invicem priores esse que simplicitati sunt propinquiores, ulteriores vero que simplicitate ab ipsa distantiores. 61  Quocirca numerorum quoque secundum dispositionem pro binario dupli ad rationem in consonantiis diapason primam, pro ternario diapente tripli vice secundam, diatessaron pro quaternario quadrupli terciam, toni pro novenario sesquioctavam rationem quartam, cuius vero non nisi in maioribus numeris invenitur comparatio necessarius ordo semitonii proportionem quintam ponit. 62  Prima quidem est habitudo in CXCII, CCXVI, CCXLIII, CCLVI, consistit integris et minimis numeris. Primus numerus ad posterium diatesseron constituit consonantiam. 63  Idem vero primus ad secundum, et secundus ad tertium geminos efficiunt tonos. 64 Constat igitur spatium quod relinquitur ex CCXLIII ad CCLVI, in quibus minimis numeris semitonii forma consistit. 65  Unde consonantiarum exsequentibus ordinem, primum est diapason ipsarum singularitate propria species distinguere, posterius vero sequentibus de ceteris serietenus continuare. 66 Quare et numero et ordine et suapte modulandi qualitate omnium distinctis diapason speciebus proximum est ut de reliquis perspiciamus. Quarum ordo et numerus est diapente et diatessaron, tonus, semitonium. 67  Harum itaque consonantiarum proportionibus cum 62v omnis diapason | species disponatur, nichilominus quoque et omnis singularum modulatio et singularis omnium diversitas earum consistit alterationibus. 68 Omnis enim armonici distinctio corporis nichil aliud est singulas diapason per species rata quatuor harum et varia dispositio consonantiarum. 69  Unde fit ut quamcumque cuiuspiam diapason modulationem percurreris, ad sue diapason speciem aut consonam aut emelissonam aut unisonam inveneris. 70 Et consonarum quidem IIII sunt modi : primus cum simphonia ipsa ac diapente consonantiam in gravi, secundus dum in acuta, tercius quando ad diatesseron tunc in gravi, quartus dum eidem in acuto consonuerit. 71  Emmeles sonorum autem vocum IIII etiam sunt modi : alius enim est per casum vocis emmeles sonus tono in gravi, alius quando in accuto redditur, alius vero quando semitonio in gravi, alius quando ipsi in acuto consonat semitonio. 72  Unissone vero voces duobus tantum sibi differunt modis  : quando videlicet superiorum secundum aliquem modum vox voci in gravi

60 limma] limina dub. || 65 ex sequentibus dub. || 70  secundus] secunda | tercius] tercia | quartus] quarta || 71 sonorum] sonarum | tono] sono || 72 in sono] insono | quando2] quoniam (abr. qm)

111

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

vel acuto consonat in sono, et quando acumen et gravitas sibi opponuntur qualiter etiam in his omnibus modis armonica fiat oppositio. 73  Est enim armonica vocum oppositio secundum rationem consonantiarum, quando aut diapente aut diatesseron ad modulationem ipsius gravis vox simphoniae in eadem consonantia emiolia vel epitrita modulatione voci acute, vel acuta gravi opponitur. 74  Eisdem etiam in consonantiis alia et similis quidem secundum uniconsonantiam est oppositio, quando vox eadem, consonantia in eadem, acute vel gravi, sesqualtera tandem aut sexquitercia oppositione resonat voci. 75 Harum nichilominus ad similitudinem, qui ipsarum tenet rationem, aliam partim quidem similem, partim dissimilem, in emilissonis, id est in tonis et semitoniis, inveniet oppositionem. 76 Quidem enim illa oppositionum ratio habet in emiolia et epitrita proportione, hec epogdoica atque semitonica tenet habitudine, nec quicquam in eis apparet diversum, nisi quod solum ipsa ex diversitate contigit proportionum. 77 Pluribus autem prosecutis superius, modos non magis quam plures aut alias esse consonantias ac voces armonicas, musice artis docet institucio. 78 Qui vero preter istos integras modi fiunt per consonantias, non armonici fines modulorum verum quedam sunt principia simphoniarum, 79 quoniam aliud est precedentis finem modulationis sequentis simphonie principio finali assonare ratione, aliud 63r tocius ordinem consonantie commo|dulantis simphonie principio accommodare. 80  Nulla quidem musice habet institucio pericie integra cuiuslibet consonantie vel intensione vel remissione currentes modulationes duci, et quod tocius in continuatione modulationis non habent, in ipso oportet finem habere. 81  Que enim corpus armonicum per diapason insuper aut diapente aut diatesseron modulando simphonie percurrunt, plurimum aut toni aut semitonii clauduntur per assonantiam, aut si tocius consonantie textum finalem habuerint, eius eiusmodi oportebit, ut ipsi ponere silentium videatur modulationi potius quam hiatum modulationis alterius expectationi, et currentes quidem modulationes nullo proprio clauduntur fine, verum simphoniis occurrentibus aut consonare vel assonare vel unisonare disponuntur. 82  Currentes vero sunt, que nulla simphoniarum mora tardantur, occurrentesque ad modulationis positionem aliqua consonantiarum inmorantes dilatione ipsis currentibus aliquando aut preponuntur aut interponuntur aut apponuntur. 83 Quare currentium exitus modulationum ad hoc maxime sunt, ut occurrencium principiis aut consonando aut assonando aut insonando

82 cf. Comm. Guid. 58, p. 161 || 83 cf. Cambrai, Ms. 172, f. 12ra (p. 123,1) 74 tandem] tadem || 75 ipsarum] ipsarum harum | aliam partim] aliam partem || 76 nisi quod] nisi quidem dub. || 77 pluribus] pluris || 79 principio] principium || 80 currentes] curentes | oportet] oportere || 81 armonicum] armo totum | hiatum] iatum | occurrentibus] occurtentibus || 82 positionem] positionum || 83 occurrentium] occurtentium |

112

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

accomodentur. 84  Quas vero toto non habent in corpore, si integris consonantiarum modulationibus exeunt, ociosum potius quam artificiale est, dum appositive modulationes ille nichil aliud afferant quam aliqua finium utriuslibet consonantiarum sub intensione vel remissione, quadam mollicie ductum. 85 Autentica vero musice institucionis severitas ea probat maxime artis ipsi rationi convenire, que sicut virtutum constantie supra statum nec austeritate animi irritant, ita infra molliciei corpore solvant. 86  Quoniam quidem musice ipsius potencie naturalis efficatia est animorum motus quoslibet ducere in affectus virtutibus obsequentes facultatem et humano satis oportunam arbitrio eis tantum ut species exequi censuerunt, quibus partibus rationis ordo et virtutes in animo coleret, et vitia extirparet. 87  Vide et vigila : priores, cum utpote animorum corruptores illos, qui aliquot voces musice prioris severitati adiecerunt, multi culpaverunt asperitate musice sobrietati omnem abdicantes molliciem, hunc etiam genus enarmo63v nicum inter tria prestare arbitrati sunt genera, quoniam pre ceteris | amplius modestie severitatis accedens, celestis ordinem musice solum servare deprehenditur. 88 Ipso quoque in diatonico genere quicumque viri severitatis modulati sunt, omnem mollium vitantes modorum lasciviam, modulandi gravitate severitati maxime studuerunt. 89 Quare dum currentes ab hoc maxime disposite modulationes sint, ut nichil toto in ducto suo nisi quidem severitatis est, personeret, eo tantum in equalitatis fluunt tenore, ut aliquantula elevatione ac positione occurrentium ipsis commodulentur simphoniarum speciebus, finem vero habeant occurrencium principiis aut consonare aut assonare aut insonare. 90  Et consonare quidem proprie est, voces duas suavi simul concordia sonare, 91  quod diapason ac diapente et diatesseron extremis solum vocibus sortiri probantur. 92 Nam medias earum percurrere voces, simphonizare potius quam consonare est, quoniam nulla mediarum sibi consonat affini. Verum propriis singillatim alternando motibus, totum consonantie ipsius intervallum non consonando, sed tantum sibi complent assonando. 93 Assonare est enim vocem ad vocem non simul sed relativa quadam toni aut semitonii affinitate sonare. Sonant etiam extreme extremis consonantiarum voces, sed ita ut etiam consonent. Emelissone autem voces ita sibi sonant, ut nullatenus consonare possint. Quare extremarum ad rationem vocum et maxime ac proprie dicuntur consonantiae ille vero affinium ad rationem assonantie. 94 Que autem eisdem referuntur vocibus, equisonantie aut vocantur insonantiae, et solius quidem diapason equissonantia est. Reliquarum vero aut consonare, aut assonare, aut erit uni eidemque voci insonare. 95 Que cum musice sobrietatis ita severita90-94 ibid. f. 12ra-b (p. 123, 2-12) accomodentur] accommodentur || 84 afferant] afferat || 87 aliquot dub. | hunc] hinc || 88 lasciviam] lacunam || 91 extremis solum vocibus] extreme solum voci || 92 alternando] alterando || 94 eidemque] eodemque || 95 severitatis] severitate

113

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

tis esse oporteat, ordo exigit rationis severam currentium gravitatem aut occurrentium simphoniarum solummodo aut consonando aut assonando aut insonando exire principia. 96  †Centum enim loci† medias consonantiarum voces mollicie quadam percurrere, nichil similius est quam gravis matrone sanctimoniam scenicos ad motus inclinare, ut nichil verius quam divini parcam ordinis modestiam superfluis pregravare, que tanta in quibusque rerum utitur aptitudine, ut in singulis sicut nichil imperfectum reliquerit, ita nichil otiosum addiderit. 97  Quocirca dum gravis currentium severitas eius inter omnes modulationes sit auctoritatis, ut ipsarum pro religione sentenciarum minima modulandi 64r ducantur alteracione, quam etiam in toto sui cursus tenore ser|vant, severa nichilominus nisi parcitate occurrencium ad capita exire vitant. 98  Cum enim ad formandos animorum affectus armonice facultatis nata sit potentia, eiusdem quoque esse orationes probantur efficientie, neque rerum universitate adhuc quicquam his invenitur efficatius. 99  Unde quotiens ad excitandam morum severitatem religione quelibet modulantur orationes, iccirco minima atque ipsa severa quidem distinguntur vocum alteratione, ut dum ipsarum virtus sentenciarum ad evocandos mores sibi sola sufficiat, †...† a multa temperetur varietate modulacionis, ne si plurimum animus voluptate dulcedinis armonice trahatur sancte aut aures devotionis mitiorum habeantur, ut vero neutra utriusque utilitatis desit iocunditas decurso morose orationis psallentio, non lascivia ac scenica verum succincte severitatis occurrit simphonia, quatinus quam sancte virtus excitavit orationis, sequens accendat orationem religiose delectacio modulationis. 100 Cum igitur hac de ratione, ipsa divini oracula misterii divina quadam modestia, severam in omnibus parcitatem nullius sunt reverentiae, qui propter quam eorum exigit gravitas, mollem insuper et vacantem aliquam eis adhibent modulationem, dum ipse eis sponte obsequatur ordo musice facultatis, et severos in percurrendo exibeat modos et in exeundo sufficientes ad certissimos, qui otiosam omnem propter molliciem occurrencium ita concinant ad principia simphoniarum, et parcam in se commendent sobrietatem, et nullam superfluis suo relinquant in ordine loci oportunitatem. 101 Sed humane lascivia devagationis, ut de laboris strenuitate ad segnitiem, ita de severitate proclivis ad molliciem, ipsos cuiusdam parcitatis divine modos auditum solummodo mulcentibus superfluis inmiscere non abstinuit, nec alios verum alienos oponere quantum oportuerat minime canit. 102 Eius autem modi sunt quos superfluos deputamus, id est ex supradictis apparere possunt. Tamen ut manifestius appareant, non pigeat singulis omnium in speciebus diapason ipsarum percurrere ordinem differentiarum, quatinus ex severis et veris quidem normis superfluarum innotescat mollicies. 103 Et quando veras superius persecuta ratio constituit, quae 96 +...+ (ceterum eum loci ?) dub.| otiosum] occiosum || 99 †....†] unus ? (nimis ? minus ?) | habeantur] habeatur | delectacio] deletacio || 100 otiosam] occiosam || 102 differentiarum] differarum ? | normis] ab normis || 103 quae] quem

114

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

per consonantiam aut assonantiam aut insonantiam fiunt, ideo quod sobria solis in eis mo|dulandi invenitur simplicitas, enarmonico quoque in genere pre ceteris divini cuiusdam ordinis eminet severitas, ut non solum tono diatonico, sed etiam enarmonico assonantia fiat diatono. 104  Sunt autem secundum ordinem consonantiarum disposite ita ut que per diapente consonantiam fiunt, prime, que per diatesseron, secunde, in emelis sonis, que per ditonum, tercie, que per tonum, quarte, que per semitonium, V, que per unisonantiam, sexte exeant. 105  Et hypodorius quidem propriis simphoniarum modulationibus tot ac talibus modis currentibus occurrit. 106  Proprias singulis diapason distinctis per species, apparet communem et unam omnes singularitatibus suis conficere diapason, verum illi que singule habent ordini appositam. 107 Quas enim musicus tradit ordo regularis vocum dispositio inchoans a diatessaron, remittendo subditam per diapente totam continuat et complet diapason. 108  Communi vero ipsarum omnium in diapason obliquo atque opposito disponuntur ordine, quoniam regularis singularum dispositio vocum, diatessaron habendo primam, diapente posteriorem, ab acumine unaquaque diapason descendit in gravitatem. 109 Omnium autem diapason communis diapente a gravitate incipiens primam per diatesseron, ac sequentem intendendo per diapente in acumen ascendit.  110 Ut enim quam musice series dispositionis, tam superiores singularum habent diapason modulationes, essent, qualis ypodorius ypophrigio tam remissione gravior toni eiusdem itidem intensione ipsum positus est ypofrigium superiorem habere, ita ypophrigius ipse ypolidio inferior eundem tono superiorem invenitur habere ypolidium. 111  Porro dorius semitonii intensione eodem acutior hypolidio, diatesseron ipsius claudit proportionem. 112 Item a dorio frigius tono intensus qualiter dorium tono remisso inferiorem, ita lidium tono intenso habet superiorem. Lidio quoque semitonii habitudine mixolidius acutior, sed permixolidium toni sortitur acutiorem. 113 Quapropter harum etiam sub intensione vocum diapente expleta consonantia, ipsarum octo diapason species continuam proporcionalitatis unius convenientes in diapason, ordinem dispositionis armonice vocum efficiunt oppositum. 114  Cum ergo singulis octo ipsarum in speciebus diapason omnium sub dispositione vocum musicarum bisdiapason ex ratione tetracorda quinque, et voces inveniuntur XVI, non diversitate nominum sed diversa positione sono65r rum | sub quadragenario ipsis numerus tetracordis vocibus autem sub centeno viceno octono summa texatur. 115 Si vero ipsarum dispositione bis diapason inspiciatur, qualiter nunc coniuncte nunc disiuncte suos per gradus alie

64v

104-105 Paris, BnF, lat. 7185, f. 117v (éd. en préparation par Shin Nishimagi) 104 que1] queque || 107 inchoans] incoans || 109 intendendo] intondendo || 113 oppositum] oppositus || 115 nunc2] nuc | seriis e tocius] serius (seri9) etocius

115

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

recedant aliis, alie succedant aliis nominibus tantum voces, †XC III XVI sonis† XXIII esse deprehenduntur seriis e tocius ordinis. 116 Nam VIII ipse diapason propriis singule districte tetracordis, eorumdem diversitate enumerata in quadragenarium surgunt, voces quoque singularum, singillatim si accipiuntur, octonarii quidem planitiem solam duplicant, sedenarii vero dimidiant. 117  Octonararii quidem superficies est in LXIIII, qui numerus duplicatus CXXVIII et consumat, et sedenarii planitiem dimidiat. 118 Sedenarii quidem superficies est CCLVI, cuius dimidium CXXVIII. Quidem si vocum ipsarum nomina videamus, XVIII sunt ; si vero excipiamus sonos, X et VI inveniuntur. 119  Sicut autem qualiter singulas per diapason, alie recedentes, alie stantes, alie succedentes sint, inspiciamus, unius in ordine dispositionis vocum nervi XXIII continuantur. 120 Sunt enim recedentes VII, stantes VIIII, suos per gradus succendentes ut re(17 lineae vacuae) cedentes nichilominus VII. Et stantes quidem dicimus, que ab inferioris id est hypodorii dispositionis mese, ad superioris id est ypermixolidii proslam65v banomenon, | mediarum per singulas bisdiapason lineariter ascendentes, item ab eiusdem mese ypermixolidii ad hypodorii nethe yperboleon linea continua descendentes, medias stantes, singulos vero per gradus succedentes, ulteriores, posteriores vero suis non minus habent in gradibus recedentes. 121 In ipsis autem bisdiapason speciebus voces singularum duobus modis nunc coniuncte nunc disiuncte fluunt, quoniam aliud est quidem partim omnes suos per gradus dispositiones sibi nunc recedunt nunc succedunt nunc simul continuantur, aliud quidem alie aliis ipsa modulandi qualitate nunc recedunt, nunc accedunt, nunc succedunt. 122 Omnibus autem his in tribus modis per augmentum et diminutionem fit diversitas : 123  magis enim et minus alie aliis, aut accedunt, aut recedunt, aut succedunt. 124  Ypophrigius quidem, quoniam ypodorio propinquior intensione acuminis est, tanto minus illi recedit, quanto magis vicina modulandi qualitate accedit, et naturalis quadam ordine affinitatis eidem succedit. 125 Simili namque nature ratione, ipsa invicem elementa sibi succedunt, ut quoniam elementum aque terreno elemento pre ceteris eorumdem communicat, participio qualitatum illi et natura succedit proximum, et succedit loco et secundum. 126 In reliquis etiam elementorum eundem ipsum haberi liquet ordinem. 127  Ypolidius vero, quia iam tercius ab ypodorio recedit, iam minus ypophrigio modulandi habitudine ipsi ypodorio accedit, ypophrigio quoque cuius ipsi differentia recedit toni eiusdem communione. 128 Ut etiam totam hoc continuari ordine ostendat diapason, eadem ratione dorius ab ypodorio quartus ut solo semitonio inferiori communicat 129 ypolidio, ita et illi proximus accedit et primus 117 consumat] consumant || 118 XVIII] xij.iii. || 119 Sicut] Sunt || 121 modis] modi || 122 augmentum] aucmentum || 124 naturalis... affinitatis] naturali... affinis || 125 aque] atque | eorumdem] earumdem

116

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

succedit. 130 Nichilominus sequens frigius, quoniam a dorio toni sola quantitate recedit superior et assonat illi proximus, et succedit continui sed succedit, et proximus accedit. 131 Nichilominus lidius quoque phrigio succedens, qualiter ab eo minus recedit, ita illi tono acutior magis accedit. 132  Cui mixolidius semitonio intensior, sicut eodem solo ipsi recedit, ita illi proximus magis accedit, et necessario succedit. 133  Supremus vero atque inferiorum omnium acutissimus ypermixolidius, mixolidio toni superior intensione, utpote sola ab eo recedens proportione toni eiusdem. 134  Octo modulandi species iccirco toni dicuntur, quoniam eorum numerus et ordo plurimum intensione vel remissione fiat vocis emmeles. 66r 135 Tropi vero ideo vocantur quia sibi tripharia convertuntur racione, quoniam et per intensionem superiores, et per remissionem sibi inveniuntur inferiores. 136  Alio quoque modo sibi conversim componuntur, quia eorum omnis ordo vel a gravibus incipiens, singulis acuendo distinctionibus et per diatesseron ac diapente ascendens, ypodorium gravissimum, ypermixolidium vero acutissimum habet, vel ab acumine exordiens, ypodorium maxime acuit, ypermixolidium autem maxime gravat. 137 Preter hec quoque appellantur tropi, eo quod omnis per eos conversio fiat modulationum, quia nichil aliud est troporum sive tonorum conversio diversio quam ipsarum diapason tot per modos variatio. 138  Unde etiam non solum tropos ac tonos verum quoque modos eosdem vocaverunt. 139  Et quoniam superior ratio iccirco musicarum ordinem vocum et congruere et componi elementariam deprehendit armoniam, quia utriusque forma dispositionis eadem sibi proporcionalitatis accedit concordia, ipsius vero intensionis et remissionis aliquatinus colore dissentiunt. 140 Ipsis etiam in tropis alia invenitur oppositio utrique illi oppositioni partim recedens. 141 In illis enim proportionalitas utraque sibi omnis consonat, preter quam diversitatem sibi opponuntur spatiorum, que vero in tropis sit oppositio proportionalitatis sue, parte altera superioribus consentit, altera dissentit. 142 Nam superior utraque, et elementaria et vocalis dispositio inequalitatis a supremis descendens ad mediam, diatesseron priorem et diapente posteriorem habet, a media vero ad infimam vergens gravitatem, nichilominus diatesseron precedentem, sequentem vero et ultimam continet diapente. 143 In tropis autem intensionis per ascensum ita sit singulorum continua progressio, ut proximus et secundus et tercius acutioribus sibi distent tonis, quartus vero differat semitonio ab inferioribus, diatesseron claudente consonantiam. 144  Sequentes autem, phrigius et lidius, singulis non minus sese tonis superantes mixolidii cum semitonio aliam sibi diatesseron intendunt. 145  Quibus supremi et omnium acutissimi tono accedente ypermixolidii conclusa diapente, huiusmodi totam cludit acuendo diapason. 146 Est autem oppositio hec superiori137 modos] modo || 139 ordinem] ordina | componi] opponi || 140 utrique] ntrique | oppositioni] opositioni || 141 opponuntur] oppununtur || 142 elementaria] elementario | inequalitatis] in equalitatis

117

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

bus in hoc dissimilis, quoniam utraque superior, illa acuminis, hec lenitatis in parte, huius per oppositionem inferiorem diapente, diatesseron vero superiorem habet. Utraque vero oppositio eadem est in eo similis, quoniam sicut illa ita et hec superioris gravitatis in parte diatesseron, in inferiori vero diapente ordinatur. 147 Ypodorius quidem mese acutissimam habens, ipsa a mese inferioribus alterutra vocibus cui secundus recedit hypophrigius, huic inferior 66v hypolidius | et ita posteriori gravium in ordine sibi et recedunt, et ulteriori acuminis in serie succedunt. 148 Et quia non solum mutua acumini sed etiam propria hec recessio et successio esse deprehenditur singularum, qualiter autem sibi mutuo succedant, quoniam superiora continent prosequendum restat, quo singuli ordine succedere armonico inveniantur in corpore. 149  Ac primum quidem quo tocius eiusdem corporis a loco successionis huius ordinatur series ideo considerandum est quoniam dum eorum quisque musica eadem in dispositione IIII habet species, ipsarum primo specierum inspiciendus et tractandus est ordo, quatinus earum cognita ratione, et singulorum locacitas et certa notari possit comprehensione et manifesta teneri certitudine. 150 Meminisse vero hic oportet vocale corpus sperice esse quantitatis. Omnis autem spera suum medium centrum habet, et musicarum quidem vocum in ordine mese sicut tocius ipsius dispositionis ita et gravitatis media est et acuminis. 151  Ipsorum autem ratio troporum, quia nec minus quam voces ipse circularis circulus est, consequitur eciam ut qualiter in circulo et spera, punctus medium ac principium est, ita mese, vocum media cum sit eadem, quoque eorum sit principium, quibus omnium series distinguitur modulationum. 152  Quocirca singulorum dum sint IIII species, primus in eis est, qui mesem ipsam prime suarum speciei summam et secunde principium habet. 153 Ypodorius autem prime suarum speciei mesem summam et eandem sequentis habet primam. 154  Omnis enim species ypodorii ea ducitur diapente, que tono ac semitonio et continuis duobus distinguitur tonis. 155  Quare prima ipsius est species, que licanen ypaton primam, mesen vero summam habet. Secunda vero que mesen eandem primam et nete diezeumenon habet supremam. 156 Tercia quoque hypodorii species est prolambanomenon gravissimam ypathe meson sibi acutissimam habens. 157 Quarta vero paranete diezeumenon infimam, nethe yperboleon supremam habet. (5 lineae vacuae) 67r 158  Que omnes quidem species, licet proportionis eiusdem uniformes sint ratione, tamen sibi diversitate gravitatis opponuntur et acuminis. 159  Nam 155-157 Paris, BnF, lat. 3713, f. 39v (p. 317, 1-4) 146 utraque] utrique dub. | illa] ille || 147 mesen] mese | †....†] ar...um || 148 acumini dub. | armonico] armonio || 149 suum] sui || 152 secunde] sedem ? || 153 summam] sumam || 154 distinguitur] distinguntur || 155 primam mesen] unam mesen || 157 supremam] suppremam || 158 sint] sine

118

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

medie prima et secunda sibi emiolia gravitatis et acuminis opponuntur consonantia. 160 Harum vero prima per diapason quarte, secunda quoque opponitur tercie, tercia vero et quarta duplari et epitrita consonantur habitudine. 161  Cum igitur hoc sibi opponantur modo omnes ypodorii constituciones, patet insuper omnes que sunt in eo modulationes huiusmodi per diapente duci oportere, et consonantie huius quemdam colorem omni eius in simphonia conspicuum enitere. 162  Omnes vero modulationum eius constituciones, aut maxime aut medie sunt, aut minime. 163  Et maxime quidem sunt que diplasia et sesquialtera proportione fiunt 164 sive enim a prima, sive a tercia constituciones ordinantur specie. Qualiter maxime oppositiones dupla atque emiolia sibi consonant habitudine, ita nec maxime constituciones protensius tripla ascendunt inequalitate. 165 Medie vero constituciones sunt que per diapason maxime, minimeque per diapente communem omnium quidem mensuram fiunt. 166 Ipsa enim diapente, quia omnem ipsius ypodorii constituit modulationem, omnes eius simphonias ducit, et qualiter iam in superioribus comprehensum, certis earum principia differentiis distinguens clauditur. Huius autem modi est diapente, que supra quidem ostensa est, remissa ex diatessaron et tono consistere. 167  Sive enim per diapente intensam ac remissam, seu per diatesseron intensam aut remissam, sive per ditonum aut tonum intensos ac remissos, ipsius ypodorii sibi modulationes differant, primordialis diapente gradibus et distinguntur et clauduntur. 168  Huius autem diapente si fiat in prima specie remissio a mese, ad licanos ipaton remissionis ipsius descendet continuatio. 169 Omnis autem modulatio ypodorica diapente huius consonantiam omnem sui sedem habet exordii. 170  Licet enim tercia primam precedet, et secunda sequatur et quarta, musice tamen ordo rationis ideo ab hoc omnem ypodoricam ordine postulat modulationem, quia si modulandi ipsa qualitas inferiori, id est tercia in specie descendere postulet, vacuus et facilis modulanti pateat descensus, si autem ascendere libeat, triplasiam usque in multiplicitatem vacet ascensus. 171 Ipsa modulandi facilis erit via, si exordiendi ac diducendi certa ratio innotescat. 67v 172 Cum ipso ypodorio primam dicte superius diapente speciem modulandi primordia continere oporteat, videndum est quis ipsorum naturalis sit ordo principiorum, et nature quidem ordo prima esse docet modulationum exordia, que vocum surgunt ab inferiore consonantiarum. 173  Vocum enim omnium ordinem a silentio surgere, et naturale et manifestum est. Quare prime voces sunt que a silentio incipiunt, ultime que in silentium desinunt. 174  Graves autem a silentio surgunt, acute vero in silentium tandem supre159 emiolia] emolia || 162 omnes] omnis | sunt] sint || 163 diplasia] displosia | sesquialtera] sex altera || 164 emiolia] emialia || 165 minimeque] nunc que || 166 est] sunt || 167 intensam1] intonsam || 168 a mese] ad mese | licanos ipaton] dicanosipaton || 170 primam] ipsam | ab hoc omnem ypodoricam ordini] ab hac omnem ypodorica ordini || 172 quis] qui | inferiore] inferiora

119

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

mum post acumen evanescunt. Quies enim et silentium et gravitas sese necessario consequuntur. Quare voces tanto sunt priores, quanto graviores sunt. 175 Quocirca in omni consonantia vocum illas necesse est esse priores, que fuerunt graviores, ergo et modulationum primordia necesse est esse prima quecumque suis in consonantiis primis ingrediuntur a vocibus. 176 Quocirca in ypodorio prima sunt modulandi principia que primordialis diapente prima surgunt a voce, que vero a suprema descendunt ultima, media quibuslibet inchoant a mediis. 177 Quare modulantis singula expectant arbitrium, quod ipsorum omnium tocius fieri proponat modulationis exordium. 178  Hac vero abnormi forsitan aberrans devagatione alius cuiuslibet deviet tropi in ordinem ipsius toto inductu simphonie reciprocantis sese cuiusque serienti diapente observare meminerit, que dum uniformiter singulis diapente procedat in speciebus rite obsequentem nec errare nec falli †sunt†, utrum indeflexa quadam norme ipsius via sive ascendit sive modulando descendat, eum ducit, ut pede inoffenso possit discurrere et abducentes quoslibet errores cavere. 179 Totum quidem tropi ipsius ordinem sola de qua agitur diapente regit, cuius omnis ascensio et descensio eius ipsius est diapente reciprocatio. 180  Hypophrigius autem sicut opposita in dispositione huic tono superior, ita ipsi in ista tono succedat inferior, partim illi superiori diapente accedit, partim vero diatessaron colore recedit. 181 Hypodorius enim totus adeo diapente illius versatur in consonantia, ut si quando singulariter eandem personet diatesseron, quia ipsam continet diapente, hypophrigius ex arbitrio esse videatur, at contra ipse ypophrigius, ex arbitrio modulantis si diapente superiorem interdum habeat, ea in parte ypodorii faciem habere non falso iudicetur. 182 Quoniam quidem sola toni illius proportione differunt, quo in positione †comis† utriusque diapason superior vel inferior diapente mese 68r proximo propriam superat diatesseron, | ipsius momento ypophrigii totum ordinem vel gravari constat vel acui. 183  Et quoniam tanta sibi accedunt affinitate, ut licet hic maxime dicte superius diapente consonantia, ille diatesseron subiecte plurimum ordine duci postulet, tamen iste suam maxime diapente, ille suam precipue vindicat diatesseron. 184 Que siquidem diatesseron, quia propter semitonium quod habet medium, reliquarum mollissima est diatesseron specierum. 185 Ypophrygium perite modulantes, ypodorii diapente plerumque adhibita, mediocri asperitate ipsius molliciem eius temperant. 186  Eodemque modo ypodorium modulantes, ut ipsius molliant austeritatem, interdum ypophrigii diatesseron ammiscent, in utroque illud poetarum imitando, qui iambici nimiam celeritatem metri aliquantula spondei remorati sunt tarditate, et spondei moras iam eius intra174 consequuntur] consequitur || 177 quod dub. || 178 Hac] He | abnormi] ab normi | aberrans] ab errans | que dum] quedum | nec errare] et errare ante corr. | inoffenso] in offenso || 180 succedat] succedant || 181 ipsam] ipsa || 182 proportione] proportionum || 183 vindicat] iudicat || 184 quod] quidem dub. || 186 iambici] et ambici

120

BRUGGE, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80

verunt celeritate. 187  Vocum autem musicarum in ordine, sicut diapente ypodorice ita diatesseron ypophrigie species inveniuntur IIIIor, due quidem acutarum et due gravium. (8 lineae vacuae) 188  Quarum si relinquatur ordo, ypodorica ex diapente facilis erit inveniri. Nam sublato ypodorica ex diapente tonorum acutissimo diatesseron ypofrigia relinquitur. 189 Unde inferiori in diapason harum due in superiori autem due relique inveniuntur, quarum scilicet ordo illarum ex ordine facile disnoscatur. 190  Modulationum vero ipsius principia eadem fere omnia ipsa clauduntur prima in diatesseron. 191  Qualiter in hypodorio, ita etiam in hypofrigio, simphonie cuiuslibet principium etiam inferiori a prima diatesseron inchoat, quod tamen habet modulantis arbitrium an huiusmodi principia ime ipsius prime diatessaron vel summe attribuat, tanta se ad utrumque habent concordia. 192 Reliqua vero vel ab ima eadem vel superiori ab aliqua ordinentur. 193  Omnem autem huiuscemodi simphonie ordinem maxime suam duci oportet per diatesseron, preterquam severitatis gratia, ut superius docetur, interdum eius decent molliciem asperare et mediocri ascensione acuere. 68v 194 Hypolidius sicut in ea diapason que acuendo priorem diatesseron, diapente vero habet posteriorem, ypophrigium tono inferiorem, ita inferiori in ordine eiusdem habet tono superiorem. 195 Huius autem sedes et qua discurrit meta est diapente continuos tres habens tonos et semitonium, cuius prima est species a paripate meson ad trite diezeumenon, secunda a trite sinemenon ad paripate meson, tercia a trite sinemenon ad trite yperboleon, quarta ab eadem trite yperboleon ad paripate ypaton. (8 lineae vacuae) 196  Verissimo quidem ac primo musice rationis ducimur ordine proslambanomenos atque ypathe ypaton mediam veterum dispositioni vocem invenire potius quam addere, qui trite sinemenon sibi diapason per oppositionem quadam quasi necessitate exigit. 197  Et qualiter trite sinemenon ad mesen semitonio, ad paranete sinemenon tono consonat, ita et hec ad paripate ypaton sese tono ad proslambanomenon habet semitonio. 198  Unde rationis ipsius ex ordine, tonis duobus his manifestis, et absoluta IIII inveniuntur pentacorda et ypolidica diapente, ut reliquorum etiam troporum IIII armonica ordinantur in serie, ne cogemur in acuta diapason duas coniunctas continuare voces, dum musica ipsa ratio ostendit nichilominus vocum sinece diapason gravem toto habere in loco quoto et acutam ipsa in diapason labetur. 199 Nam qualiter paramese trite sinemenon suo claudit in spacio, que, s. 187-189 Paris, BnF, lat. 7185, f. 118r || 195 (cuius prima...) Paris, BnF, lat. 3713, f. 39v (p. 317, 9-12) 195 a trite sinemenon1] a trite diezeumenon | a trite sinemenon2] a paranete sinemenon || 196 quam] qui || 199 suo claudit] sua claudit

121

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

trite sinemenon, ad mese semitonio, ad trite diezeumenon tono personat, ita ypate ypaton suo vocem habere in intervallo deprehenditur, que uti iam dictum est, ad parhypate hypaton personat tonum ad prolambanomenon semitonium. 200  Quocirca ipsius quoque tetracordi sinemenes diesim fieri idem exigit ordo musice rationis et nete sinemenon ad trite diezeumenon adiungere, 69r ut sit tonus inter trite sinemenon et paranete sinemenon acutarum, | in fine triten vero sinemenon uno gravium in ordine ad paripate ypaton personare tonum, ad proslambanomenon semitonium. 201  Quod veteres quidem non ignorasse verum potius arbitror ideo transisse, quoniam media quelibet vox eo loco nec facile deprehenditur nec quantum relique armonico necessaria videtur in corpore. 202 Sed diligentius intuentibus eandem gravitatis hac in parte vicem hanc liquebit obtinere, quam superiori acuminis in ordine eam quam paranete sinemenon diximus certum est habere. 203 Quanto suplemento utique hanc vocem musicus ordo postulet, dum plerisque pateat locis, in hoc maxime apparet, quia neque ypolidius neque ypermixolidius singulares reliquorum species nisi harum sede vocum equare vel numero vel ordine potest. (2 lineae vacuae) 204  Fortassis autem videatur abnorme, quod omnium series notarum suas voces habent continuas, ut proprias singulas paranetas sibi et tritas continent. 205  Sola vero sinemenon earum dieresin non solummodo in suas non continuet, sed etiam triten propriam infima gravitatis in parte per diapason oppositam paraneti sue habeat. 206  Verum si ratio sinemenes ipsius attendatur, aliter sinemene esse non posset, nisi aliis coniungi haberet. 207  Quare dum altera pars eius tono parameses ita coniungatur, ut ad mesen semitonio, ad nete sinemenon vel ad trite diezeumenon sese tono habeatur. [ChrM] 69r-70r « Boetius vir eruditissimus... ». Ed. Meyer, Mensura monocordi, p. 232-234. 69r-70r Mesure de monocorde. « Boethius vir eruditissimus... » (Mon. Boethius).- 70v71r Diagrammes d’harmonie (71v blanc).- 72r Tableau de l’octave supérieure du grand système parfait.- Liste de dépenses (11 entrées).

* *

*

| parypate hypaton] pateypaton || 200 tonus inter trite sinemenon] totus intensoionem menon | vero sinemenon] vero sinemenon uno | personare] personore || 201 arbitror] arbiter | loco] loci || 202 parte] parce || 203 utique] uterque  dub. || 204 quod] quia | tritas] trictas || 205 in parte] in parce

122

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172 Dernier tiers du xiie siècle (après 1165). Origine : Nord de la France (diocèse de Cambrai). Provenance : Chapitre de la Cathédrale de Cambrai. 1v-7r Calendrier à l’usage du diocèse de Cambrai avec des additions d’obits ; cf. J.-L. Lemaître, Répertoire des documents nécrologiques français, vol. 2 (Paris, 1980 ; Recueil des historiens de la France, Obituaires, 7 / 2), p. 794-795, n° 1840. 7v-10v Comput daté de 1165. 11r-16r Tonaire avec des extraits du Dialogus de musica (Ps.-Odo dial.). Cf. Shin Nishimagi, « Le tonaire principal du De modis (Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172, f. 11r-16r) (xiie s.) », Revue de Musicologie, 97 (2011) [à paraître]. 12r Proslambanomenos ypate ypaton (éd. p. 65)

12r-v Définition de classes d’intervalles 1  Sciendum est autem quod currentes modulationes debent exire principiis occurrentium symphoniarum, aut consonando aut assonando aut insonando. 2  Consonare quidem est proprie duas voces suavi simul concordia sonare, quod diapason ac diapente ac diatessaron extremae solum voces sortiri probantur. 3 Nam medias eorum percurrere voces potius est symphonizare quam consonare, quoniam nulla mediarum sibi consonat affini. 4 Verum singillatim alternando motibus ipsius totum consonantiae intervallum, non consonando sed tantum sibi complent assonando. 5  Assonare enim est vocem ad vocem non simul, sed quadam relativa affinitate toni aut semitonii sonare. 6 Sonant etiam extremae extremis voces consonantiarum, sed ita ut etiam consonent. 7 Emmelisonae autem voces ita sibi 12v sonant, ut nullatenus consonare possint. 8 Quare | ad rationem extremarum vocum et maxime et proprie dicuntur consonantiae. 9 Ille vero ad rationem affinium dicuntur assonare. 10  Quae autem eisdem referuntur vocibus, equisonantiae vel insonantiae vocantur, et solius quidem diapason est equisonantia. 11 Reliquarum est aut consonare aut assonare aut erit uni eidemque voci insonare. 12  His tribus modis, scilicet consonantia aut assonantia aut insonantia, currentes modulationes debent exire ad principia occurrentium symphoniarum. [ShN] 13r Horum dispositione sonorum (éd. p. 65-66) 13v Ypolidiam modulandi speciem (éd. p. 66) 14r In concina neque nata modulis (éd. p. 66-67) 14v Frigii alternantes consonanter (éd. p. 67) 15r Lydiam qui modulari disponit (éd. p. 67-68) 15r-v Misolidius intenso solo semitonio (éd. p. 68) 16r Hypermixolidius in ipso diatonico (éd. p. 68-69) 1 cf. Brugge Ms. 110/80 (éd. p. 112, 83) || 2-12 Brugge Ms. 110/80 (éd. p. 113, 90-94) 11 reliquarum] reliquorum

123

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

16r-v Boethius, De institutione musica, I. viii (exc.) (Friedlein, p. 195, l. 1-8)

16v-17r Traité dialogué sur les intervalles — 1 Auctoritate phylosophorum septem sunt discrimina vocum. — 2 Quomodo ? — 3 Sicuti per VII dies volvitur omnis mundus, ita per VII voces volvitur omnis cantus. 4 Ex quibus VII vocibus conficiuntur sex consonantiae. 5  — Quae ? — 6 Tonus, semitonus, semiditonus, ditonus, diatessaron, diapente. 7 Diapason, hoc est de omnibus, quia continet in se omnes voces et omnes consonantias. — 8 Tonus unde constat ? — 9 Ex duabus vocibus. — 10 Quae sunt illae voces ? — 11 Ut re. — 12 Semitonium unde constat ? — 13 Ex duabus vocibus, sed non sunt perfectae. — 14 Quae sunt ? — 15 Mi fa in ascendendo, fa mi in descendendo. — 16 Ditonus unde constat ? — 17 Ex duobus tonis. — 18 Semiditonus unde ? — 19 Ex tono et semitonio. — 20 Dyatessaron unde ? — 21 Ex duobus tonis et semitonio. — 22 Dyapente unde ? — 23 Ex tribus tonis et semitonio. — 24 Dyapason unde constat ? — 25 Ex V tonis et duobus semitoniis. — 26 Quid est tonus ? — 27 Legitimum spacium duarum vocum. — 28 Unde dicitur ? — 29 Ab intonando. — 30 Quare ? — 31 Quia ibi intonantur voces. — 32 Quid est semitonium ? — 33 Minimum spacium duarum vocum. 1 Vergil, Aeneid., VI, 646 ; cf. Mus. Ench. XI (Schmid, p. 33, l. 26-28) ; Guido micr., V (CSM 4, p. 112, 17), etc. || 3 Guido micr., V (p. 108, 7) || 26-59 Cf. Lib. Argum. (Smits van Waesberghe, Expositiones, p. 25-26) ; Anon. La Fage III (La Fage, Essais, p. 244), etc. || 26-27 Cf. Mus. Ench. IX (p. 21, l. 7-8) ; Schol. Ench., I (p. 65, l. 86-89) ; Amerus, 18 (CSM 25, p. 78, 4), etc. || 28-31 Cf. Guido micr. VI (p. 116, 15) ; Guido Dion. (Van de Klundert, p. 5, l. 26-28) ; Compil. Ticin. (Amelli, p. 25)

124

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172

— 34 Unde dicitur ? — 35 A tono. — 36 Quare ? — 37 Quia semitonus non plenus. — 38 Unde componitur ? — 39 Ex semo et tono, non ex semis, quod est dimidius. — 40 Ditonus unde dicitur ? — 41 A tono. — 42 Quomodo ? — 43 Geminatus tonus fit ditonus. — 44 Semiditonus unde dicitur ? — 45 A ditono. — 46 Quare ? — 47 Quia semiditonus non plenus. — 48 Unde componitur ? 17r — 49 Ex | semo et ditono. — 50 Dyatessaron unde dicitur ? — 51 De quatuor. — 52 Quare ? — 53 Quia quatuor voces habet et tria intervalla. — 54 Diapente unde dicitur ? — 55 De quinque. — 56 Quare ? — 57 Quia V voces habet in se et IIII intervalla. 58 Dia id est de, pente id est quinque. — 59  — 60 Dia id est de, pan id est totum. — 61 Quid est musica ? — 62 Musica est motus vocum sex modi diversi inter se consonantiae. 63  Musica est ars subministrans copiam perite canendi. 64  — Musica quid interpretatur ? — 65 Aquaticus sonus. [ShN]

17r-v Abrégé sur les huit modes 1  Primus tonus facit suum diapason de .D. in .d. ; et facit principia et distinctiones de .D. in .a. ; et ascendit ad nonam vel ad decimam, in .e., vel in .f. licentia magistri ; et descendit tonum sub fine in .C. gravi naturaliter, licentia magistri usque in .Γ. ; et assumit suum Gloria in .F. et suum seculo37 Mus. Ench. cap. IX (p. 21, l. 16-17) ; Scol. Ench., I (p. 65, l. 89) || 62 Cf. Guido micr., XVI (p. 178-185) || 63 Cf. Ps.-Odo, dial. (GS 1, p. 252a) || 65 Cf. Remig. Aut. (Lutz, II, p. 126, l. 2-3 [286.17]).

125

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

rum in .a. ; et potest incipere in .C. vel in .D. vel in .E. vel in .F. vel in .G. vel in .a. ; et utitur .b. ; et desinit in .D. 2  Secundus modus facit suum diapason ab .A. in .a. ; et facit principia et distinctiones de .D. in .G. ; et ascendit usque ad sextam vocem in .b. ; et si ter utitur .b. et .a., quod non redeat ad finem in .D., primi erit modi ; et descendit diapente sub fine in .Γ. naturaliter ; et assumit suum Gloria in .C. et suum seculorum in .F. ; et potest incipere in .Γ. vel in .B. vel .C. vel .D. vel .E. vel .F. ; et utitur .b. ; et desinit in .D. 3  Tercius modus facit suum diapason ab .E. in .e. ; et facit principia et distinctiones ab .E. in .K., et aliquando in .c., quod est irregulare — tercius modus, qui habuit prope finem tres tonos, potius vadit insiliendo quam gradiendo — ; et ascendit usque ad terciam decimam .f. vel ad quartam decimam .g. licentia magistri ; et descendit quendam tonum sub fine in .D. naturaliter, licentia magistri usque in .A. gravi ; et sumit suum Gloria in .G. et suum seculorum in .c. ; et potest incipere in .D., .E., .F., .G., .a., .K., .c. ; et utitur .K. ; et desinit in .E. vel in .K. 4  Quartus modus facit suum diapason a .B. in .K. ; et facit principia et distinctiones ab .E. in .a. ; et ascendit usque in .c. ; et si ter utitur .c. et .K., quod non redeat ad finem, tercii erit modi ; et descendit sub fine diapente in .A. naturaliter ; et assumit suum Gloria et suum seculorum in .a. ; et potest incipere in .A., .B., .C., .D., .E., .F., .G., .a. ; et utitur .K., et desinit in .E. 5  Quintus modus facit suum diapason ab .F. in .f. ; et facit principia et distinctiones ab .F. in .c. ; et ascendit ad quartam decimam .g. vel ad quintam decimam .a. licentia magistri ; et descendit semitonium quendam sub fine in .E. naturaliter, licentia magistri usque in .B. ; et sumit suum Gloria in .F. et suum seculorum in .c. ; et potest incipere in .F., .G., .a., .b., .c., .d. ; et utitur .b. ; et desinit in .F. 6  Sextus modus facit suum diapason a .C. in .c. ; et facit principia et distinctiones ab .F. in .b. rotundo ; — 7 Quare non facit ? — 8 .b. rotundum non est de septem regularibus vocibus, nec ibi incipit cantus nec finitur ; et si ibi incipit, necessario fit. — 9 Quare ? — 10 Propter inequalitatem tonorum et semitoniorum. 11 Propterea habet concordiam cum .b. rotundo, quia nequit habere concordiam cum .K. — 12 Quare ? —  13  Tritono differente. 14  Ubi enim duo toni et semitonium fuerint, 17v diatessaron | erit ; et ubicunque tres toni et semitonium fuerint, diapente erit. 15  Et ut verius dicam, quia .F. ante semitonio caruit, nec in primo 3 qui habuit-gradiendo: cf. Ps.-Odo dial. (GS 1, p. 260a [13], l. 14-16) || 13 Cf. Guido micr. VIII (CSM 4, p. 124, 10-12). 2 incipere] incipire ante corr. || 3 utitur] uitur || 4 a .B. in .K.] a .b. in .b. | .K.2] .b. | et suum] et et suum | .K.3] .b. || 5 licentia magistri om. | .F.] .b. ante corr.

126

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172

nec in successu post se respexit, scilicet non habuit in .B. gravem diapente, nec in .K. quadratam diatessaron propter duritatem tritoni. 6bis  et ascendit usque ad sextam vocem in .d. ; et si ter utitur .d. et .c., quod non redeat ad finem in .F., erit quinti modi ; et descendit ad quintam vocem sub fine in .B. naturaliter ; et sumit suum Gloria in .F. et suum seculorum in .a. ; et potest incipere in .B., in .C., .D., .E., .F., .G., in .a. ; et utitur .b. ; et desinit in .F. 16  Septimus modus facit suum diapason a .G. in .g. ; et facit principia et distinctiones a .G. in .d. ; et ascendit ad quintam decimam .a., vel ad sextam decimam .b. licentia magistri ; et descendit quendam tonum sub fine in .F. naturaliter, licentia magistri sub fine in .C. ; et assumit suum Gloria in .G. et suum seculorum in .d. ; et potest incipere in .F., .G., .a., .K., .c., .d. ; et utitur .K. ; et desinit in .G. 17  Octavus modus facit suum diapason de .D. in .d. ; et facit principia et distinctiones de .G. in .c. ; et ascendit ad sextam vocem usque in .e. ; et si ter utitur .e. et .d., quod non redeat ad finem in .G., erit septimi modi ; et descendit sub fine diapente in .C. naturaliter ; et assumit suum Gloria in .G. et suum seculorum in .c. ; et potest incipere in .C., in .D., .E., .F., .G., .a., .K., .c. ; et utitur .K. ; et desinit in .G. [ShN] 17 sextam] VI | in .C.1] deest | post. .K. .c.] .d. ante corr. 17v Guido aretinus, Micrologus (GUIDO micr., exc. ; CSM 4, p. 80).

17v-18r Abrégé versifié sur les huit modes 1  In .D. finitur primus modus atque secundus. 2  Est .E. finalis triti simul atque tetrardi. 3  Quintus in .F. finem facit, et sextus per eandem. 4  Septimus atque sequens in .G. capiunt sibi finem. 5  Ergo modus sub se primus deponitur in .C., 6  .B. quoque, si sit opus, sed non est semper in usu. 7  Incedens ad .d. sursum conscendit acutum. 8  Ergo tonos et semitonos modus hic habet istos : 9  .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. K. .c. .d. 10  .C. .D. principia sunt cuius, .E. .F. quoque .G. .a. Deuterus usque .Γ. retro descendit ad imam. Denique .b. mollis sibimet datur insilienti, 13  Ut per subiectam demonstratur tibi formam : 11  12 

1-91 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 1346, f. 3v-5 (R2) 1 In] ‹I›n | modus] tonus R2 || 3 Quintus] ‹Q›uintus C || 5 Ergo] ‹E›rgo C || 6 sed] set R2 | conscendit] concendit R2 || 7 Incedens] ‹I›ncedens C || 10 .C.-.a.] Cuius principia sunt .C. .D. quatuor .F. .a. R2 || 11 imam] ima R2 || 12 sibimet] illi R2

127

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

14 

.Γ. .A. .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b.

15 

Cui gravis .A. .C. .D. .E. primordia dant vel .F. et .G.

16 

Sunt igitur cantus quidam, de quibus dubitatur Cuius sint moduli, vel primi vel lateralis : 18  Qui neque subtus .C. descendunt, .b. neque molle 19  Supra contingunt, infra sed semper habentur. 20  Quorum non dubia discretio creditur ista : 21  Si vice plus gemina, scandendo, non repetunt .a., 22  Sed currunt semper per voces inferiores, 23  Quas, supradixi, noscuntur adesse secundi. 24  Sed si principium dat eis .a. ter repetitum, 25  Esse modi primi non debent post dubitari. 17 

26 

Tercius inde tono post se deponitur uno, Hinc ascendit ad .e., faciendo duo diapente. 28  Clarius ut videas, tibi formula scribitur ista : 29  .D. .E. .F. .G. .a. .K. .c. .d. .e. 30  Cuius .E. .F. et .G. vel .a. sunt exordia vel .c. 27 

31 

Quartus ad .A. premitur quae vocum prima notatur, Hinc ad .c. sursum tendit, faciens decacordum. 33  Hae litterulae modus hic quas continet in se : | 18r 34 .A. .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .K. .c. 35  .A. .C. .D. principia sunt cuius .E. .F. quoque .G. .a. 32 

36 

Ergo velut primi distinctio necne secundi, Sic quoque sit triti nichilominus atque tetrardi. 38  Cantus ambigui quoniam versantur in ipsis, 39  Qui non descendunt post .D., nec rursus acutum 40  .d. quoque contingunt, quod sic est noscere certum. 41  In .c. principium decimam, si forte capescunt, 42  Quadratum .K. magis retinentes, hos fore triti 43  Ne dubites, aliter quarti cognoscere debes. 37 

44 

Quintus ad octavam scandit dumtaxat acutam, Continuans in se diatessaron et diapente. 46  Ut tibi subiecta quam cernis formula monstrat : 45 

13 post subiectam] .D. R2 || 14 .Γ. om. R2 || 15 .E. om. R2 || 16 quibus] quis C R2 || 17 moduli] mobile R2 || 18 Qui] Que R2 | .B. neque] autve .B. R2 || 20 discretio] discrecio R2 || 21 repetunt] repetent R2 || 23 noscuntur] noscantur | adesse] et esse R2 || 24 dat] dant R2 | eis .a. ter] .A. eum R2 || 27 duo] vero R2 || 28 formula] forma R2 || 33 Hae-se om. R2 || 35 .A. .C.] ac R2 || 36 velut] velud R2 || 37 sit] fit R2 || 38 versantur] versatur R2 || 40 quod] que R2 || 42 hos] hoc R2 || 43 cognoscere] connoscere R2 || 44 octavam] octavum R2 | dumtaxat acutam] sonum per acutum R2 || 45 diatessaron] diatesseron R2

128

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172

47 

.F. .G. .a. .b. .c. .d. .e. .f. .F. gravis huicque sua finalis principium, 49  .G. .a. cui tribuunt .c. .d. primordia tantum. 48 

50 

Subter habet sextus .C., .d. super, utpote primus, Hunc sed finalis discernit .F. atque .b. mollis. 52  Litterulas forma descripsi cuius in ista : 53  .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. .c. .d. 51 

54 

Ne dubites et in his cantus dubios retinere Qui post .F. nunquam gradiuntur rursus acutam, 56  .G. non contingunt. Haec est discretio quorum : 57  Principium si .c. dat eis aut undecimam .d. 58  Sepe petunt, quinti, reliquos cognoscito sexti. 55 

59 

Septimus .F. sub se tangit, supra retinens .g., Fit primo similis, si detur .b. sibi mollis. 61  Vendicat ergo sibi voces ego quas tibi scripsi : 62  .F. .G. .a. .K. .c. .d. .e. .f. .g. 63  Principium .G. .a. .c. cui dant nichilominus et .d. 60 

64 

Hinc modus octavus uno diapente gravatur. Rursus tinnit in .e. quae vox est sexta super se. 66  Iste modus voces has in se continet omnes : 67  .C. .D. .E. .F. .G. .a. .K. .c. .d. .e. 68  Cui .D. vel .F. et .G. vel .a. dant exordia vel .c. 65 

69  70 

Sunt igitur dubii quidam cantus et in istis Quos veluti reliquos poteris cognoscere certos.

71 

Ergo modi possunt autenti scandere sursum Semper ad octavas, flecti non amplius una, 73  Ad denas quamvis hos ire necesse coegit. 74  Atque modus primus ad .B. perraro gravetur. 75  Et quintus post se nunquam conceditur ire. 76  Gaudent plagales senas intendere voces 77  Atque premi retro debent quintas adeundo. 78  Sed sextus pre se non scandens in diapente, 79  Infra cedendo premitur diatessaron uno. 72 

48 principium] qui add. R2 || 50 sextus om. R2 || 51 sed] set R2 | .F. om. R2 || 54 dubites] dubitas R2 | retinere] retineri R2 | retineri cod. || 55 nunquam] unde R2 || 57 undecimam .d.] undetimam .D. R2 || 58 cognoscito] connoscere R2 || 61 sibi om. R2 || 63 cui dant] caudant C || 64 Hinc] Hic R2 || 65 tinnit] finit R2 || 68 Cui] Cur R2 || 69 dubii] varii R2 || 70 cognoscere] connoscere R2 || 72 una] yma R2 || 73 ire] ine R2 || 74 Atque] Adque | .B.] .Γ. R2 || 75 Et] At R2 || 77 Atque] Adque R2 | premi-quintas] primo retur debes quintam R2 || 78 pre] post R2 || 79 diatessaron] diatesseron R2

129

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

80 

Quatuor affines finalibus affore voces, Est nulli dubium cognoscenti monocordum. 82  Nam sicut .D. vel .E. finales sunt vel .F. et .G., 83  Sic reliquae fieri possunt omnes monocordi. 84  Cuiuscunque modi formam nam quaeque tenebit. 85  Quelibet .A. primi speciem regit atque secundi. 86  Triti vel quarti valet et .B. finis haberi. 87  Tercia .C. quinti finem sextique tenebit. 88  Septimus atque gammam finalem pro .G. receptat. 81 

89 

Sed cuicumque modo dederis .b. molle, caveto, Ne des quadratum. Quadrato prospice rursum 91  Ne iungas molle, quia non probat usus utrumque. 90 

[ShN] 80 affore] afore R2 || 83 reliquae] reliqui R2 || 85 .A. primi] a primis R2 | atque] adque R2 || 86 valet et .B. vult] et .B. vult R2 || 88 atque] adque R2 | pro] .F. R2 | receptat] receptas R2 || 89 Sed cuicumque modo] Si tantum modo R2 | dederis] deberis R2 || 90 rursum] sursum R2 18rb « Ut queant laxis... ».- 18rb « Rota modo arte personemus musica. » (Bernhard, Cambridger Lieder, p. 145).

18va Exemples d’intervalles Tonus. Semitonium.

Ditonus. Dyatessaron.

Semiditonus. Dyapente.

Dyapason [ShN]

18va Exemples d’invervalles 1  Forma toni Lau-dans, can-to de-o me-o sim-plo to-no. Can-tans, lau-do de-um me-um. 2 

Forma semitonii Ihe-su bo-ne, dul-cis, ius-te, se-mi-to-ni-o ti- bi ge-mo.

130

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172



Forma semiditoni Au-di ser-vos cla-man-tes hu-mi-les ad te sem-per, do-mi-ne, dul-ci-ter per se-mi-di-to-num.



Forma ditoni Iu-bi-lo do-mi-no, du-plo so-no, re-so-nans di-to-num, re-for-mans i-te-rum.



Forma diatessaron Om-ni-po-tens do-mi-na-tor ce-li, ter-rae, mi-se-re-re mi-se-ri-ae, cle-mens, nos-trae. Per di-a-tes-sa-ron pre-ca-mur te, be-ne-dic-te.



Forma diapente Be-ne-di-ca-mus per di-a-pen-te re-gi nos-tro, et iu-bi-le-mus dul-ci iu-bi-lo pa-tri sum-mo. San-cti-fi-ca-tor, san-cti-fi-ca nos,

sanc-te de-us,

au-xi- li- a- tor et mi-se-ri-cors, Ihe-su for-tis. 7 

Forma septime vocis Vo-ces sep-tem con-so-nan-ti-a-rum vel sim-pho-ni-a-rum. [ShN]

18va Echelles modales Ar-chos.

De-u-te-ros.

Tri-tos.

Te-trar-dos. [ShN]

131

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

18vb Formules des tons psalmodiques 1 

Pri-mus et sex-tus



Se-cun-dus et oc-ta-vus sic me-di-an-tur, oc-ta-vus sic fi-ni-tur.



Ter-ci-us sic me-di-a-tur



Quar-tus sic me-di-a-tur et sic fi-ni-tur.



Quin-tus sic me-di-a-tur et sic fi-ni-tur.



Sep- ti-mus sic me-di-a-tur et sic fi-ni-tur.

sic me-di-an-tur, sex-tus sic fi- ni-tur.

et sic fi-ni-tur.



Notandum est quod, licet secundum cum octavo principium et medietatem habere dixerimus, quemadmodum primum cum sexto, eundem locum sibi vendicat secundus quem octavus, quia secundus in .C., octavus in .G. [ShN]

18vb Formules des tons psalmodiques 1

Pa-ter in

fi- li- o,

fi-li-us

in pa-tre, spi-ri-tus sanc-tus

ab u-tro-que pro-ce-dens. 2 

Glo-ri-a

in-di-vi- du-ae tri- ni- ta-ti

per cun-cta

se-cu-la

se-cu-lo-rum a- men. 3

Pa-ter in

fi-li- o,

ab u- tro-que

fi-li-us

in pa-tre,

spi-ri-tus

sanc-tus

pro-ce-dens. [ShN]

132

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 172

18vb Différences psalmodiques des introïts De differentiis in officiis 1 

Pri-mus ut Ex-ur-ge,



Ter-ci-us ut Vo-cem, Ti-bi



Quin-tus ut Ec-ce de-us, Do-mi-ne in tu-a.



Se-pti-mus his A- qua, Ne. Le-ta- bi- tur ul-ti-mus

Ro-ra-te et Lex.

Se-cun-dus ut Ec-ce.

et De-us.

Quar-tus Nunc sci- o Sex-tus ut

vel Nos.

E-sto. Lux.

et

[ShN] Cf. Huglo, Tonaires, p. 280-281. 2 Nos] Vos

19ra Formules mnémoniques pour l’intonation des mélodies des versets de répons De octo modis nocturnalium responsoriorum 1 

Ec-ce mo- dus pri-mus



Ac-ci-pi-tur





tri-tus sic.

Quin-tus ad-est i-

ste.

sic no-sci-tur at-que se-cun-dus. Quar-tus et Sex-tus sic

i-

ste pro-ba-tur.

cer-ni-tur

Sep-ti-mus ar- mo-ni-am te-net hanc. Oc-ta-

es-se.

vus et i- stam. [ShN]

Cf. Huglo, Tonaires, p. 426. 4 tenet] ante corr. tenent 19ra Guido aretinus, Regulae rythmicae (Guido reg., exc.).- 19ra-24rb 48 prosules notées (éd. CT 11).- 24r-73v Grégoire le Grand, Regula pastoralis.- 73v-93v (pseudo-) Bernard, De quinque verbis Domini in cruce.

* *

*

133

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 490 xiie s. Provenance : abbaye du Saint-Sépulcre de Cambrai. Recueil factice. 1r Séquence « Eya summe sator carmina... » ; 1v Beatus es Symon... (neumes messins).- 2r-109r Hexameron et autres opuscules de saint Ambroise.- 112v Spiritus gratuletur matris... (neumes messins sur portée de quatre lignes).

110v-112r Dicta magistri Symonis de semitonio platonico 111r

111ra



Hanc minorem formulam ideo descripsimus ut in hoc epitrito verba platonica poneremus, hec scilicet « ut ad perfectam cumulatamque complexionem deesset aliquid epitrito, tantum scilicet quantum interest inter CCXLIII et CCLVI ». 2 Cum enim in omni duplo, id est diapason, sit sesquitertius et sesqualter, qui in arithmetica grece epitritus et hemiolius dicuntur, in musica autem diatessaron et diapente, 3 in priori parte superscripte diapason, id est in diatessaron, duos tonos et semitonium per integros numeros complevimus. 4 In sequenti autem parte eiusdem diapason, id est diapente, per integros numeros procedere nequivimus, sed continuitatis duobus tonis, in tertio tono necesse fuit semis apponere, et in semitonio iterum semissem necessitas coegit exprimere.

1 Calc. 110 (Waszink, p. 92, l. 6-8) (formula minor) XVIIII] XXVIIII | CXCII] CXCVI (descriptio maior) DCCLXVIII] DCCXLVII

134

CAMBRAI, Médiathèque municipale, Ms. 490



Hanc autem maiorem diligenti lectori idoneum duximus descriptionem, ut hinc sumpto initio, in ceteris continuare tonos, id est sesquioctavos vel epogdoos, facilius possit et verius. 6  Nichil enim obscurum posuimus ; sed illam priorem diapason cum omnibus interioribus suis, scilicet tonis et semitoniis et differentiis, integre duplicavimus, ut scilicet semisses que erant ibi in tono et semitonio et differentia duplicate integras redderent unitates. 7 Et sic toni et semitonia sine minutiis in integris numeris invenirentur, ut patet in maiori descriptione. 111rb 8 Sed quia in diapason, id est in duplo, diatessaron et dia|pente invenisti, et in diatessaron duos tonos et semitonium, et in diapente tres tonos et semitonium, volunt quidam inferre ergo in diapason sex toni sunt. 9 Nos autem e diverso inferimus, ergo in diapason non ideo sex toni sunt, sed quinque toni et duo semitonia minora, que perfectum tonum reddere nequeunt. 10 Ad hoc autem necessario probandum licet labili et difficili tamen indissolubili utemur argumento. 11  Continuandi enim sunt sex toni in quibus maiore extremitate ad minorem collata considerandum erit utrum rotunde duplam, id est diapason, an maiorem an minorem habeant proportionem. 12 Si enim rotunde dupla fuerit, tunc manifestum erit duo illa semitonia, que in superiori diapason cum quinque tonis posuimus, non fuisse maiora vel minora semitonia, sed rotunde semitonia. 13 Si vero sex tonorum, vel epogdoorum, vel sesquioctavorum, quos ad hoc probandum continuandos esse diximus, maior terminus ad minorem comparatus, minor fuerit scilicet quam duplus, 14  tunc clare liquet duo predicta semitonia esse maiora, que sex tonorum continuationem in diapason excedere coegissent. 15  Si autem sex tonorum continuatorum maior extremitas ad minorem comparata fuerit plus quam dupla, tunc liquido constat duo premissa semitonia esse minora, que ipsa in diapason, id est in duplo, usque ad continuationem sexti toni ascendere non valuerunt. 16  Sed quia sex tonos facile continuare non possumus, ad huius laboris patrocinium arithmetice artis regulam, ut hoc sine fallacia compleamus, necessitate proponimus. 17 Est autem talis : omnes multiplices quoto loco ab uni111va tate discesserint, tot eiusdem | generis superparticulares continuos antecedunt, scilicet dupli sesqualteros, tripli sesquitertios, quadrupli sesquiquartos, quincupli sesquiquintos, sexcupli sesquisextos, septupli sesquiseptimos, octupli sesquioctavos, propter quos hoc totum incepimus. 18  Ergo sextus octuplus, quia sexto loco ab unitate discedit, super se sex continuos sesquioctavos, id est tonos, habebit, ut subiecta descriptio monstrat :

5 descriptionem] describendam |

135

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

19 

Vides igitur quod in descripta formula sex octuplos ab unitate descripsimus, et unusquisque quoto loco ab unitate discessit secundum verissimam premissam regulam, tot continuos tonos supra se habet, ut scilicet VIII ab unitate primus octuplus supra se unum tantum tonum, id est sesquioctavum, habeat, id est novem. 20  Nam novem continent in se VIII et eius octavam partem, id est unitatem. 21 Hec est enim descriptio omnium sesquioctavorum, ut minorem numerum totum in se contineat et eius, id est minoris, octavam partem. 22  Et hec est ubique omnino omnium tonorum habitudo, sive in magnis, sive in parvis numeris, sive integris, sive in minutiis, sive in vocibus, sive in cordis longius vel brevius positis, vel equalibus, sed per graviora vel leviora pondera extensis, novem erga octo proportionis. 23  Secundus autem octuplus, id est LXIIII, duos supra se tonos habet. 24 Nec hoc confuse intelligas, quod uterque ad ipsum sit tonus, quod esse non posset. 25 Sed LXXII 111vb ad LXIIII tonus, | et ad LXXII LXXXI est tonus, id est sesquioctavus : continet enim eum totum et eius octavam partem et ita in ceteris omnibus, sicut in singulis formulis considerare poteris. 26 Sextus vero octuplus, id est CCLXII.CXLIIII, super se habet sex tonos continuatos, non iterum omnes ad se, sed alternatim unusquisque maior ad minorem usque ad ultimum, id est, DXXXI.CCCCXLI. 27  Comparati ergo in ordine sex tonorum, maior numerus, id est ultimus, ad minorem, id est primum, scilicet DXXXI. CCCCXLI ad CCLXII.CXLIIII, multo maior invenitur quam duplus. 28  Excedit scilicet in VII.CLIII. (descriptio) CCCCXLII.CCCLXVIII] CCCCXLII.CCCLXVII | DXXIIII.CCLXXXVIII] DCXIIII.CCLXXXVIII

136

CAMBRIDGE, Trinity College Library, O. 3. 42

29 

Vides ergo quomodo sex continuatis tonis maior extremorum habitudo quam duplus in ipsis inveniatur, et quod integer tonus multo maior sit quam duo semitonia, que in diapason inveniuntur. 30 Ne vero inde dubites, ex latere posuimus integram diapason, scilicet DXXIIII.CCLXXXVIII ad CCLXII. CXLIIII. 31 Posuimus et medias consonantias, id est diatessaron et diapente 112ra | a maiori extremitate semitonium et inde duos tonos subiunximus. 32 Ecce completa est diatessaron, et inde iterum semitonium ad CCCLXXIII.CCXLVIII, id est ad quartum numerum maioris figure, in qua sex toni continuati sunt, subiunximus, et postea restant tres continuati toni sequentes. 33  Probavimus ergo ex premissis duo semitonia, que in diatessaron et diapente, id est diapason, ponuntur, non posse perficere tonum, et ideo ex necessitate minora esse. 34 Et quia certa differentia minoris semitonii a philosophis latinis nescio si comprehensa, tamen scripto manifestata non fuerit. 35  Ne alicui ulterius laborandum sit, certis proportionibus comprehendere laboravimus, una scilicet in augmento, altera in detrimento. 36 Est enim in augmento sesquivigesimaseptima et insuper octogesimam primam minoris et terciam partem octogesime prime continens. 37 In diminutione autem ista est sesquioctavadecima, excepta minoris vigesima septima parte. 38  Et ut nulla difficultas minus intelligentibus remaneat, in uno probemus semitonio et sic deinceps per omnia semitonia ratio currens hanc eandem habitudinem inevitabiliter manifestet. 39 Videamus igitur illud platonicum semitonium, quod est inter CCLVI et CCXLIII. 40 Continet enim maior numerus totum minorem et eius vigesimam septimam partem, id est VIIII, et insuper eiusdem octogesimam primam, id est III, et istius octogesime prime terciam, id est unitatem, que insimul iuncta VIIII et III et I tredecim reddunt. 41 Et hoc dicitur in augmento, quia plus continet. 42 In diminutione vero ista semitonii proportio est sesquioctavadecima, excepta minoris vigesima septima parte. 43  Continent enim CCLVI intra se CCXLIII et eorum octavam decimam 112rb partem, id est | XIII, nisi quia VIIII remanent ad comprehendendum, qui sunt minoris numeri vigesima septima pars. 44 Et ideo dicitur per diminutionem, quia non plene totum continet in sesquioctavadecima proportione. 45  Illa autem per augmentum dicitur, quia totum continet in sesquivigesima septima proportione et etiam plus, ut supra dictum est. [ChrM] 39 inter CCLVI] inter ducem CCLVI || 43 VIIII] XVIIII ante corr.

* *

*

CAMBRIDGE, Trinity College Library, O. 3. 42 (cat. 1214) Fin du xiie s. Provenance : abbaye cistercienne de Byland (Yorkshire). 1r-70v Palladius, Opus agriculturae.- 70v-82r De architectura (73v-74r Mesure de tuyaux d’orgue [Fist. Cuprum pur.]).

137

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

82r Définition des consonances structurelles de l’organum 1  De arte organizandi. 2  — Omne organum debet esse cum cantore vel a diatessaron vel a diapente vel a diapason vel supra. Dia in dialectica duo. Dia in musica, id est de. 3  — Quid est diatessaron ? 4  — Dia, de, tessaron, id est quatuor. Inde diatessaron, id est que constat ex quatuor vocibus. 5  — Quomodo ex quatuor vocibus ? 6  — Ex duobus tonis et semitonio. Diapente, id est de quinque vocibus constans. 7  — Quomodo ? 8  — Ex tribus tonis et semitonio. 9  — Diapason, id est de octo vocibus. Pason, id est totum. 10  — Quomodo ex octo vocibus ? 11  — Ex quinque tonis et duobus semitoniis. Quarta vox facit diatessaron, sed non omnis quarta. Quinta vox facit diapente, sed non omnis quinta. Octava vox facit diapason, sed non omnis octava. [ShN] 2 cantore] cantaore || 11 non2 om. 82r-100v Martianus Capella, De nuptiis Philologiae et Mercurii, VI (exc.)

* *

*

CAMBRIDGE, Trinity College Library, R.15.22 (cat. 944) 1130-1160. Origine anglaise. Provenance : Canterbury, Christ-Church. 5r-101v Boethius, De institutione musica (Boeth. mus.).- 102r-117r Guido aretinus, Micrologus (Guido micr.).- 117r-121v Guido aretinus, Regulae rythmicae (Guido reg.).121v « Clio gesta canens... » (éd. K. Schenkl, D. Magni Ausonii opuscula, Berlin, 1883 [Mgh, Auctorum antiquissimorum V / 2], p. 251-252).- 121v-123r Guido aretinus, (Guido prol.).- 123r-124r Guido aretinus, (Guido ep.) (début, suite au f. 131v).- 124r « Alme rector mores nobis... » (Guido ep. [exc.], Pesce, p. 474-475).- 124r-v « F Proslambanomenos id est acquisitus... » (Tableau du grand système parfait).- 124v-126v Berno, Prologus in tonarium (Berno prol.).- 126v-129r Mesure de tuyaux d’orgue (Fist. Prima fist. I; Fist. Inter quascumque; Fist. Longissimam; Fist. Mensuram et; Fist. Primam fist. IV; Fist. Si fistulae I; 129 Fist. Fistulae si).- 129r-131r Scolica enchiriadis (exc.) « At dabis nec racionem quare per alias regiones voces ita sint consone... » « ...ad invivem resonant tonum. » « D. Qua ratione voces consone vel inconsone has aut… » « … in elevatione ac summissione. » (Scol. ench. ; Schmid, p. 106-113, 123-124).- 131r-v Mesures de cloches (Cymb. Quicumque vult  ; 131v Cymb. Sonitum).- 131v-134v Guido aretinus, (Guido ep.) (suite).- 134v Traité d’organum versifié (Vers. Quisquis velis).- 134v-136v Mesures de monocorde (Mon. Prima corda; Mon. Prius dividenda; Mon. Studiosis; Mon. Totam tabulam).- 136v-137r « Cantus qui legitime

138

CAMBRIDGE, Trinity College Library, R.15.22

est factus... » (éd. p. 31-32).- 137r-138r « Qui monocordi regulam et tonorum diversitates... » (éd. p. 43-46)

138r Nomenclature des tons (tradition de l’ALIA MUSICA) Nomina tonorum Primus tonus dicitur dorius, secundus ypodorius, tercius frigius, quartus ypofrigius, quintus lidius, sextus ypolidius, septimus mixolidius, octavus ypermixolidius. 138r « Omnes autenti... » (Mod. Omnes authenti) (éd. p. 56-57).- 138r-v « Diapason quid est... » (Interv. Diapason) (éd. p. 33-37).- 138v « Quinque tetracorda sunt monocordi... » (cf. Dicitur quoque tonus [éd. p. 39, 29]).

138v Nomenclature des tons principaux Nomina quatuor principalium tonorum Archos. Deuteros. Tritos. Tetrardos. 138v-139r « Nomina cordarum .XVI. secundum Bo. Proslambanomenos id est iuxta adquisitus... » (tableau du grand système parfait) (cf. f. 124r-v).- 139r « Unusquisque sonus autenticus a suo finali... » (éd. p. 86).- 139r-140r « Aiunt periti artis musicae... » (éd. p. 27-31).

140r Échelle des sons A B K C D E F G a b K c d e f g B r s s r s r s r s r r s r s r s r Γs HsGsAt Bt C sD t E tF sH s G s A t B t C s D t E t F r s r s r s r s r s r s r s r s r marg. :

B

G

F

D1

B

r s r s r s r s r

Boetius XV cordas, alter XIIII. Per has solas superiores litteras notant secundum monochordum Boe [ChrM/ShN] ligne 1 B>a || 1 D] B

* *

*

139

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

CHARTRES, Médiathèque municipale, Ms. 130 (390) Détruit en 1944 (reproduction intégrale conservée à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, Paris). xie s. (ixe et xe s., RISM B III,1). Origine inconnue. Provenance : abbaye Saint-Père de Chartres. 1r-9v Musica enchiriadis (Mus. ench.).- 9v-28r Scolica enchiradis (Scol. ench.).- 28r-29r Mesure de monocorde (Mon. Super unum).- 29r-v Ps.-Bernelinus, « Prima species diatessaron... » (Ps.-Bernel. spec.).- 29v Mesure de monocorde (Mon. Dimidium.).29v-31r « Veniamus ergo ad musicam... » (Cassiod. inst. II,v).- 31v-34r Isidore de Séville, Etymologiae, III, i-ix (fragm.) : « Mathematica latine dicitur doctrinalis scientia ... Ergo et dispares inter se atque diversi sunt et singuli quique finiti.» (Lindsay, III, i-ix).- 34v-49v Cassiodore, Institutiones, II : « Cassiodori senatoris secularium litterarum liber secundus incipit. Praefatio. Superior liber, Domino prestante, completus ... » « ... esse breves quos prius aestimavimus longiores. » (Mynors, p. 89-163).

49v Abrégé sur l’ambitus des modes 1  Quattuor principales, qui autenti dicuntur, suum diapason a finali suo ad cantum componendum regula constringente custodiant, et si necessitas poscat, unum tonum sub finali suo proximum interveniente licentia, et si suum diapason transcendunt vel tono vel semitonio, hoc neque regula neque licentia, sed usu quodam. 2  Secundum Enchiriadem autem †unusquisque suum discipulum† descendere valet. 3  Differentias vero suas, in quibus sunt formanda principia cantilenae, infra suum diapente et unam cordam finalibus proximam interveniente licentia diligenter observant. 4  Subiugalium autem unusquisque suum diapente regula instante nequaquam a finali suo transcendat, et tamen si necessitas poscat, vel tonum vel semitonium proximum quadam licentia continet. 5  Inferius vero a finali suum diatesseron non descendat. 6  Secundum Enchiriadem autem a finali suo ad quintum sonum descendit. 7  Differentias autem, in quibus sunt formanda principia cantilenae, infra suum diatesseron et ultra diatesseron differentiam in duabus cordis observant, scilicet omnino in sex cordis sicut autentici. [ShN] 2 Cf. Scol. ench. I (Schmid, p. 85, l. 370-371) || 6 ibid. (p. 85, l. 366-367). 1 tono ] tonum || 2 Enchiriadem] Enchiriadim || 3 formanda] formandae | suum] superius suprascr. | observant] observent ante corr. autentici suprascr. || 4 nequaquam] nequaque | continet] contineat ante corr. || 6 sonum descendit] sonum (descendit suprascr.) || 7 diatesseron1] inferius suprascr. | observant] subiugales suprascr.

50r-v (add.) Alleluias à deux voix : Alleluia. Dies sanctificatus..., Alleluia. Multifarie olim Deus..., Alleluia. Video celos apertos..., Alleluia. , Alleluia. V. Pascha nostrum. V. Epulemur in azimis..., Alleluia. (Schlager, Alleluia-Melodien, 1965, p. 257).- 50v (add.) O beata Maria

140

COLOGNY, Fondation Martin Bodmer, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77

quis tibi.- 50v (add. en 1362) chace à deux voix sans texte. « C’est une choce qui se chante à II, et le fit frere Jehan Le Buef d’Abeville, en Pontieu, l’an MCCCLX et II ». (cf. RISM B IV 1, p. 267).

* *

*

COLOGNY, Fondation Martin Bodmer, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77 (Phillipps 18845) xiie s. Origine : Toscane. Fac-similé en ligne : e-codices. Virtual Manuscript Library of Switzerland. 1r-27v Guido Aretinus, Micrologus (Guido micr. exc.).- 28r-v « (27v) Incipit coniunctio vocum. (28r) Hoc modo scias omnes melodias... » (= Et solis his litteris, éd. p. 40-42)

28v Exercice (?) 1  Experimentacio vocum Ga

FD

EFG



Seformazes aientan



Trepetit equatrugran



Duremolson Duremolson



Duremolson Seformazes

G aF E F G F G b aG F G bc c

a

FG c d

b aG b G [ChrM]

28v-33r Guido Aretinus, (Guido prol.).- 33r Guido Aretinus, (Guido ep., exc.).- 33r-47r Guido Aretinus, (Guido ep.).- 47v-49v De matrimonio tractaturis videndum est...- 50r-56v+57r-v Guido Aretinus, Regulae rythmicae (Guido reg.).- 56v-57r Vers. Quisquis velis.- 57v «  Iugiter domine nobis adsit…  » (éd. p. 54-55).- 58r-71v Tonaire (lacunaire ; fait suite aux f. 109r-112v).- 72r « Primus adest protus… » (éd. p. 61-64).- 72r-73r Guido Aretinus, Regulae rythmicae (Guido reg. [Epilogus]).- 73r-v « Omnes autenti quinto loco... » (éd. p. 56-57).- 73v-75r « D. Diapason quid est ? » (éd. p. 33-37).- 75r-78v Incipit metrum rithmicum. Ars humanas... (VERS. Ars humanas)

141

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

79r-v Échelles modales (fragment) 1  incipit deuteri proprietas N g f e d c K b a G F E D C

t t s t t t s s t t t s t t

Nete yperboleon Paranete yperbo. Trite yperboleon Nete diezeuc. Paranete dieze. Trite diezeuc. Paramese [die.] Trite synemenon* Mese Lychanos meson Parhipate meson Hypate meson Lychanos ypa Paripate ypaton

* paramese die. cod. 2 

Deuterus 3  Fractis saltibus delectat omnibus Elegit humiliora 79v



incipit triti proprietas f e d c K b a G F E D C

s t t s s t t t s t t

Nete diezeuc. Paranete dieze. Trite diezeuc. Paramese [d.] Trite synemenon* Mese Lychanos meson Parhypate meson Hypate meson Lychanos ypaton Paripate ypaton

* Paramese die. cod. 5 

Tritus 6  Garrulitatem magis placet suavitatem magis probat [ChrM] 3, 6 cf. Guido micr. XIV (CSM 4, p. 159, 5, 6) 3 humiliora dub. 80r-v « Lychanos meson .G. (suprascr. id est Saturnus), id est tertia mediarum. Deinde mese ...» Reg. Prum. (exc.) (Bernhard, Clavis Gerberti, p. 61-62, 17-24).- 80v «Tonus

142

COLOGNY, Fondation Martin Bodmer, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77

est legitimam acuminis vel gravitatis spacium inter sonum et sonum veluti cordam et cordam. [C]Limata id est semitonia.» Scol. Ench. I (exc.) (Schmid, p. 65, 86-89).

80v Nomenclature des tons (Nomina tonorum secundum Boecium) 80v

N O M I N A

T O N O R U M

tonus

tonus

tonus

tonus

I

II

III

IIII

Dorius

Ypodorius

Friccius

Ypofricius

primus

plagis e

tertius

plaga eius

tonus

tonus

tonus

tonus

V

VI

VII

VIII

Lydius Quintus

Ypolidius Plaga eius

Mixolidius Septimus

Ypermixolidius Plaga eius

S E C U N D U M B O E C I U M

(à droite du tableau :) Correspondance entre les planètes et les notes A spera celesta G saturnus F iovis E mars D sol C venus B mercurius A luna Γ terra [ChrM] 81r « G. Nete hyperboleon Y/ .A. Paranete hyperboleon IV... » (nomenclature du grand système parfait).- 81r-v « Origo autem musice hinc processit. Gymnasio... » (Guido micr., exc.).- 81v « Gliscunt corda... » (Guido reg., exc.).- 81v-82r « Naturaliter matrem esse omnium… » (Bernhard, Lobgedicht, p. 29).- 82r-102r Ps.-Odo, (Ps.-Odo dial.).

98v-99r Interpolation sur l’ambitus des modes 1  Omnes itaque autentici modi ad octavam .a. vel nonam .b. a suo finali 99r regulariter ascendunt, ad decimam .c. | vero tardius propter decacordum davitici psalterii. 2  Plaga denique ad quintam regulariter ascendunt et ad 1 omnes] omnis

143

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

quintam remittuntur. 3 Ad sextam autem intendere videntur, licet non auctoritate, et auctentici remittuntur tono uno tantum, nisi quando rarissime autenticam elevacionem et plagalem deposicionem possidere noscuntur. 4  Quod, quotiens fit, considerari oportet, nisi quisque modus vocem aliquam repetit, in ea poni neccesse est. [ShN] 4 nisi] ubi | ea] eo 102r « Primus sonus et primus emitonius. Medius sonus… » (f. 103r coupé).- 104r-v «  tonus autem sextus equaliter... » (Primus adest protus, éd. p. 61-64).- 104v « Isti sunt toni qui modulamine... dicamus » (cf. Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 30v, éd. p. 146).

105r-v Nature et production du son et de la voix (fragment) 1  stulis et in organalibus fistulis facile probari potest, 2  si adtendas quomodo ipsis cordarum filis sub arte sint relegatis nuper ab nobis tribus in monocordo vel ab antiquis statuentes et nos servantes 3 actenus in cytharis modo plectro percusse, modo digitorum pulse mulciant delectabiliter auditu aurium. 4  Nam ydron grece aqua dicitur latine, inde Moyses dicitur aquaticus eo quod ab aqua fuit ablatus. 5  Secundum fabulam, nove filie fuerunt Iovis et Iunonis. 6 Hoc ideo fingitur quia humane vocis officia novem sunt. 7  Fit enim vox a plectro lingue, appulsu quattuor dencium, repercussione duorum labrorum, concavacio gutturis, adiutorio pulmonis, qui in morem follis in se aerem accipit et remittit. 8  Et ictus aeris quem plectrum lingue in ore efficit, vox formatur 105v adinstar | virge in aere ab aliquo percusse.  9  Quoniam si fortiter percussus fuerit aer, magnum sonum reddit, si exigue, modice resonat. 10  Secundum igitur mensuram percussionis sonus efficitur vocis. [ShN] 1 cf. Ioh. Cicon. mus., I,7 (Ellsworth, p. 66, l. 8) || 3 ...tensibilia sunt cordarum fila sub arte religata, quae ammoto plectro percussa mulcient aurium delectabiliter sensum... (Cassiod. inst., II,v,6 [Mynors, p. 144, l. 15-17]) || 5 cf. Remig. Aut. I, 3. 6 (Lutz, p. 67, l. 17-18) || 6-7 novem sunt... cf. Remig. Aut. I, 19. 11 (p. 101, l. 27-31) || 9-10 cf. Ioh. Cicon. mus., I,9 (p. 68, l. 13-15). 1 organalibus] cordarum dub. || 3 percusse... pulse] percussu... pulsu (dub.) || 6 fingitur] finguntur || 8 ictus] hictus | quem plectrum] quam plectro | ore] hore 106r-v « Formulas quas vobis... » (éd. p. 48-50).- (107r-108v manquent).- 109r-112v Ps.-Guido aretinus, De modorum formulis et tonarius (fragment) Inc. « /earumdem. De affinitatibus... » (Ps.-Guido form. ; CSM 37, p. 46-106).

* *

*

144

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565 [F1] Fin du xie s. Origine : Italie centrale. Provenant du couvent des Dominicains Santa Maria Novella de Florence. 2r Antienne de procession pour la fête de la Dédicace avec une notation neumatique sur lignes d’Italie centrale. Attolite porta principes...- 2v-3r « Diapason qui est... » (Interv. Diapason) (éd. p. 33-37).- 3r-4r Illustration à la plume : personification de la Musique (3r), un moine agenouillé (3v) en regard d’un Christ en majesté (4r). Mélodie solfégique : Domine qui tecum habitant magnis letis collaudant (neumes italiens sur lignes). Cf. Smits van Waesberghe, Musikerziehung, p. 59, 177, Abb. 9, 108.- 4v-6r « Aurea personet lira clara modulamina… » Ed. La Fage, Essais, p. 275-278 [d’après ce ms.] ; B. Gillingham, Secular Medieval Latin Song : An Anthology (Ottawa, 1993 ; Wissenschaftliche Abhandlungen, LX/1), p. 1-13) [édition comparée : ce ms. et Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, 586 et Cambridge, University Library, Gg. V. 35].- 6r-23r Guido Aretinus, Micrologus (Guido micr.).- 23r-26v+29r-v Id., Regulae rythmicae (Guido reg.).- 29v+28r « Bis septenis monocordum designamus litteris… » (éd. p. 52).- 28v+27r « Est tonus in numeris… » (DMA.A.IV, p. 128-133).- 27v Versus de precepta diaphonie (Vers. Quisquis velis).

27v+32r Vers sur le si bémol de la seconde octave 1  Item versus de prima nona. 2  In hoc cantu iam digesto .b. rotundum fiximus. 3  Quem qui abolere cupit arrogans decernitur. 4  Cui tot patres faverunt celitus in cantibus 5  Quamvis dubium cantoris geratur in littera 32r 6 Semitonii tonique declarat facundiam. 7  Igitur contentiose non est nostrum agere. 8  Si quis hec nobiscum firmat, concordat Italie 9  Ceu nonnullos inscienter nos scimus depromere. [ChrM] F2 F4

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Ashburnham 1051, f. 60rb Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 32v-33r

1 om. F2 | versus] versi F1 F4 | nona] nonam F1 || 2 rodundum] rotundo F1 F4 || 3 qui] cum F2 || 5 dubium] dubius F4 | littera] linea F1 F2 F4 || 6 semitonii tonique] semitonique F4 | facundiam] facundia F1 F2 F4 || 9 inscienter] inscientes F4 32r-v Guido aretinus, Micrologus (Guido micr. [exc. : CSM 4, p. 184-185]).- 32v « Multi enim ignorant... », cf. Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 75r-76r « De cantibus qui super modum... » (cf. In defectionibus, éd. p. 53-54 [9-16]).- 32v « Accentus acutus factus est sic... » (Neum. Accentus).- 31r « Percussionalia sunt… » (Cassiod. inst. [exc.]).- 31r-v + 30r-v « Autentus protus... Primus adest protus autenticus arte sonorum… » (cf. Roma, Biblioteca Vallicelliana, B. 81, f. 91r-93v  ; Primus adest protus, éd. p. 61-64).

145

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

30v Définition du son et du chant 1  Isti sunt igitur soni qui modulamine apte et cum ratione componuntur. Constat autem omnis modulatio ex gravitate soni vel acumine. Gravitas dicitur que modica quadam emissione mollescit. Acumen vero, quod in aciem tenuatam gracilis erecte modulationis extenditur. 2 Nunc de prima voce velut sonitus totius parentela dicamus. Omnis vox in duo genera dividitur continuum atque divisum. Continuum est velut iuge colloquium, divisum, quod in modulatione servamus. Est et medium quod in utrumque permixtum ac neque alterius frequenti divisione preciditur. 3 Sonus quippe aput nos tanti est loci quanti in geometricis signum, in arithmeticis singulum. Ptongus enim sonos dicimus. Verum tongus dicitur vocis modulatio particula una intentione producta. Est autem intentio quam diximus, thesis, in qua consistit ac perseverat sonus. 4 Itaque hec virtus ptongi docebis quid vel acuminis exeramus vel levis remittamus. Verum ex illis alia faciant, alia patiuntur. Faciunt intentio vel remissio. Patiuntur acumen et gravitas. 5 Fit autem soni gravitas cum ex intimo quidam spiritus trahitur. Acumen vero ex superficie oris emittitur. [ChrM] 1 Mart. Cap., 931-932 (Willis, p. 358, l. 10-13) || 2 ibid., 936-937 (p. 360, l.15 – 361, l. 2) || 3 ibid., 939 (p. 361, l. 10-13) || 4 ibid., 939-940 (p. 361, l. 16 – 362 l. 3) || 5 ibid., 940 (p. 362 l. 5-6) F4 Ge RV

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 35v-36r Cologny, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. 77 (Phillipps 18845), f. 104v (fragment 1-2) Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81, f. 93v-94r

1 Isti sunt igitur] isti igitur sunt Ge  igitur isti sunt RV | modulamine] modulatione RV | componuntur] componunt RV Ge | ex] et RV | que modica] que in modica Ge | modica] modicam RV | emissione] emissionem RV | tenuatam] tenuatum RV || 2 sonitus om. Ge | Omnis vox] Vox est aer hictus auditu sensibilis quantum in ipso est. Omnis vox... Ge | divisum continuum] divisum sicquod continuum Ge | iuge] iugiter Ge id est cotidie suprascr. RV | divisum-servamus...] divisum in modulacione serv Ge | medium] medius F4 | permixtum] permixtus F4 | preciditur] predicitur F1 F4 RV || 3 sonus] semus F1 F4 | aput nos tanti] tanti apud nos RV | signum in arithmeticis om. F1 F4 | singulum] signum RV | tongus] ptongus F4 | in qua] in qua vox RV || 4 docebis] docebit ? F4 | docet RV | exeramus om. F1 F4 exaremus RV | levis om. | faciant] fatiunt RV 33r Gudinus luxoviensis (Gudinus de Luxeuil), Versus, « Actenus tetendit lira… » (cf. DMA.A.IV, p. 40) suivi d’un diagramme circulaire.- 33v Guido aretinus, Regulae rythmicae (Guido reg. [exc.]).- 33v-43v Ps.-Odo, Dialogus de musica (PS.-Odo dial.)

146

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

43v Nomenclature du grand systeme parfait Incipit numerum cordarum A I Proslambanomenos II F B III Ypate ypaton IIII G C V Parypate ypaton VI A D I Lichanos ypaton II B E III Ypate meson IIII C F V Parypate meson VI D G VII Lychanos meson VII E a I Mese II f b III Trite sinemenon IIII g c V Paranete sinemenon VI a d I Nete sinemenon II b K III Paramese IIII g c V Trite diezeumenon VI a d I Paranete diezeumenon II b e III Nete diezeumenon IIII c f V Trite yperboleon VI d g VII Paranete yperboleon VIII e B I Nete yperboleon II f [ChrM] F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 47v-48r

Parypate ypaton post Ypate meson F4 | l. 8 VIII E] VII E ante corr. || l. 18 II ill. 43v-44r « Prima species diatessaron... » (Ps.-Bernel. spec. 1-15).- 44v-58r Ps.-Odo: (Ps.-Odo mus.).- 58r Illustration à la plume représentant Guy d’Arezzo (?), légendée « Simphoniacus id est cantor musicus ».- 58r-60v Guido aretinus, (Guido prol.).- 60v-67r Guido aretinus, (Guido ep.).- 67r-68r « In hac enim figura... Etsi solis his litteris... » (cf. éd. p. 40-42).68r-69r « His itaque perspectis paucissima… » (éd. Leach, Guido, p. 87-91).

69r Tableau synoptique de la notation guidonienne et de la notation dasiane

    

  

   

   



  

   

   



  



 

147



  

   

  





 

 

   

  

   



C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

His utitur notis secundum enchiridion, litteris enim secundum communem usum, licet alii alis habeant. [ChrM] F3 F4

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX. 48, f. 55v Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 75r-v

His-habent om. F3 || his] has F1 F4 | litteris] litteras F1 F4 | communem] commune F1 F4 69r Exemples de notations : a. « Rex celi domine... liberare malis » (notation dasianne et guidonienne ; cf. Mus. Ench., VII, Schmid, p. 12). b. « Ego sum via, veritas, et vita alleluia alleluia » (notation dasiane ; cf. CAO 2602). c. « Vacat hoc tempore potentibus opprimere, privatis perdere, miseris flere » (not. dasiane ; cf. Berno ton., Epilog, Rausch, p. 115).

69r-v Définitions du son 1  De definitione vocis secundum Boetium. 69v 2 Prius igitur quid vox sit definiendum est. Hoc enim perspicuo et manifesto omnis libri patefiet intentio. 3 Vox est aeris per linguam percussio, que per quasdam gutturis partes, que arterie vocantur, ab animali profertur. 4  Sunt enim quidam alii soni, qui eodem perficiuntur flatu, quos lingua non percutit, ut est tuscis. 5 Hec enim flatu fit quodam per arterias ullis subiacet elementis, scribi enim nullo modo potest. 6  Quocirca vox hec non dicitur sed tantum sonus. 7  Illa quoque potest esse definitio vocis, ut eam dicamus sonum esse cum quadam imaginatione significandi. 8 Vox namque cum emittitur, significationis alicuius causa profertur. 9 Tuscis vero cum sonus sit, nullius significationis causa subripit potius quam profertur. 10 Quare quoniam noster flatus ita sese habet, ut si ita percutiat quod formari poscit, ut eum lingua percutiat, vox est. 11 Si ita percutiat ut terminato quodam et circumscripto sono, vox exeat, locutio fit que grece dicitur lexis. 12  Locutio enim est articulata vox. 13  Unde efficitur vox. 14 Fit enim vox plectro lingue a pulsu quattuor dentium repercussione duorum labrorum, concavo gutturis, adiutorio pulmonis, qui velut follis aerem in se accipit et remittit. 2-12 Boethius, Commentarium in librum Aristotelis Peri Hermeneias, ed. K. Meiser (Leipzig, 1880), t. II, p. 4-5 || 14 Remigius Autissiodorensis, In Artem Donati minorem commentum, c. 25 (Fox, p. 17, l. 15 - p. 18, l. 2) F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 75v-76r

1 definitione] difinitione F1 || 2 quid] que F1 || 3 linguam] lingua F1 F4 || 4 sunt] si F1 F4 || 5 flatu] flatus F1 || 7 potest] poscit F1 F4 | definitio] diffinitio F4 | imaginatione] maginatione F1 F4 || 11 dicitur] dicitus F1 F4 || 14 duorum] duum F4

148

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

15 

Item quid sit vox secundum philosophos. 16  Vox est aer ictus sensibilis auditu, quantum in ipso est. 17 Omnis enim vox aut articulata est aut confusa. 18  Articulata est que litteris comprehendi potest, confusa est que scribi non potest. [ChrM] 16-18 Donatus, Ars maior, I, 1 (Keil, 367,4 ; Holtz, p. 603).

69v-70r Nomenclature du grand système parfait 1  De nominibus vocum secundum Boetium. 70r 2 XV B Netea hiperboleon 3 XIIII g Paranete hyperboleon 4 XIII f Trite hyperboleon 5 XII e Nete diezeumenon 6 XI d Paranete diezeumenon 7 X c Trite diezeumenon 8 VIIII K Paramese Nete sinemenon. Eandem paranete 9 XI d diezeumenon 10 X c Paraneteb sinemenon. Eandem trite diezeumenon 11 VIII b Tritec sinemenon 12 VIII a Mese. Eandem quod archosc 13 VII G Licanos meson 14 VI F Parhypate meson 15 V E Hypate meson 16 IIII D Lychanos hypaton. Archos 17 III C Parhypate ypaton 18 II B Hypate ypaton 19 I A Proslambanomenos vel promelodos

ε Λ

e Θ

I M P C F B Γ

gloss. a. ultima, b. iuxta, c. id est tercia, d. id est princeps 6-8 Tetracordum disiunctarum (marg.) || 9-11 Tetracordum coniunctum (marg.) F3 F4 P6

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX. 48, f. 52r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 76r Paris, BnF, lat. 7369, f. 67r-v

5 diezeumenon] diezeugmenon P6 || 6 diezeumenon] diezeugmenon P6 || 7 Trite diezeumenon om. F4 | diezeumenon] diezeugmenon P6 || 9 diezeumenon] diezeugmenon P6 | paranete] trite F4 || 10 diezeumenon] diezeugmenon P6 || 12 quod] quam F4 quae P6 || 16 Lychanos] Lycanos P6 || 17 ypaton] hypaton P6 || 18 ypaton] hypaton P6

149

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

Γ

20

Epogdous tonus id est superoctonarium eo quod per novem dividitur, et adiunctum vel auctum a modernis vocatur. 21  Note per singulas voces. A B C D E F G a b K c d e f g Γ 22 

B

F

C

P

M

I

Θ

Π

B

ε

P PMI P P FB P P M I P P F B Angelorum pastor bone manus meas ad hoc doce

P P MII MPB P PM I I M M P ut quod resonat in voce non discordet meo corde. 23

Exempli gratia ita canimus. [ChrM]

20 auctum] acutum || 21 Note-voces om. P6 || 22 Angelorum-corde] s.n. F4 || 23 Exemplicanimus om. P6 70r-71r Item nominibus vocum... Proslambanomenos... (cf. Reg. Prum. [exc.], Bernhard, Clavis Gerberti, p. 60-62, 6-24).

71r Liste des consonances Quinque sunt consonantia musice. Diatessaron. Diapente. Diapason. Diapason diapente. Bisdiapason. [ChrM] F3

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX. 48, f. 52r

71r-v Traité sur les proportions 1  Incipit de sex proportionibus, id est de sexquioctava, de sexquitertia, de sexquialtera, de dupla, tripla, quadrupla, secundum dicta Boetii. 2  Sesquioctava proportio est quando maior numerus habet in se totum minorem et eius minoris octavam partem, ut novem comparati ad octo. 3  Habet enim novenarius numerus totum octonarium in se et eius octavam partem, id est unitatem. 4 Et in hac quidem proportione ponitur tonus. 5 Inde fit ut quando querimus constituere tonum in monocordum, semper per novem aut octo spatia totum dividamus monocordum, per novem quidem si ab inferiori, per octo vero si a superiori loco dividere incipiamus. F3 F4 P6

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX.48, f. 52r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 77r-78r Paris, BnF, lat. 7369, 68r-v

1 om. F4 P6 || 2 sesquioctava] sexquioctava F4 P6 | totum] tonum F1 || 3 in se om. F4 || 4 proportione om. F4 || 5 aut] ad P6 | dividamus] dividimus F3 | per2] et F4

150

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565



De sesquitertia diatessaron. Duas harum, id est diatessaron diapente in frequenti usu tenemus, tertia[m], id est diapason, raro utimur. Ceteras in nostris cantilenis non adhibemus. 7  Sesquitertia proportio est cum maior numerus habet in se totum minorem et eius tertiam partem, ut IIIIor comparati ad tres. 8 Habent enim IIIIor totos tres in se, et eorum tertiam id est unitatem. 9 Et in hac proportione ponitur diatessaron. 10 Propterea fit ut totum spatium monocordi per IIIIor aut tres dividamus, per IIIIor ab inferiori, per tria a superiori. 11  Diapente que est sesqualtera. 12  Sesqualtera proportio est dum maior numerus habet in se totum minorem et eius alteram partem, id est medietatem, ut tres comparati ad duo. 13 Habet 71v namque | ternarius numerus totum binarium in se et eius medietatem. 14 Et in hac proportione ponitur diapente. 15  Et si querimus hanc in monocordo constituere, dividimus per tria aut duo spatia, per tria ab inferiori, per duo a superiori. 16  Diapason que est dupla. 17  Dupla proportio est in qua maior numerus bis continet minorem, ut duo comparati ad unum, et in hac proportione ponitur diapason. 18  Inde fit ut diapason ad finem currat duobus spatiis. 19  Que est tripla diapason diapente. 20  Tripla proportio est quando maior numerus ter continet minorem, ut tres collati ad unitatem. 21 Et in hac proportione ponitur consonantia illa que ex duabus composita, 22 nominatur diapason diapente et protenditur ad finem tribus spatiis. 23  Bis diapason que est quadrupla. 24  Quadrupla vero proportio est quando maior numerus quater continet minorem in se, ut IIIIor adsimilati ad unum. 25  In hac vero proportione ponitur ea consonantia cui vocabulum est bisdiapason. 26 Et currit ad finem quattuor spatiis. [ChrM] 6 (duas... adhibemus) cf. Ton. Lugd. (Bernhard, p. 90, 2) || 24-25 Ioh. Cicon. prop. XVIII (Ellsworth, p. 430). 6 om. F4 P6 | tertiam] tertia F1 || 7 Sesquitertia] Sexquitertia F4 P6 || 8 totos] tonos F1 || 10 a superiori] ad superiorem F1 F4 || 11 om. F4 P6 | que est] que et F1 || 12 sesqualtera] sexqualtera P6 | proportio est] proportione F4 | dum] cum F3 | habet] habet habet F4 | totum] tonum F1 | medietatem] medietates F4 || 15 hanc] hac F4 | a superiori] ad superiori F1 F4 || 16 om. F4 P6 | que est] que et F1 || 17 et om. F1 F4 | diapason] diapasson P6 || 18 diapason] diapasson P6 || 19 om. F4 P6 | que est] que et F1 | Dyapason dyapente que et tripla F3 || 20 ter om. F1 F4 | unitatem] unitates F4 || 22 diapason] diapasson P6 | protenditur] proceditur P6 || 23 om. F4 P6 | que est] que et F1 || 24 quater] qualiter F1 F4 | minorem] minore F1 | 25 bisdiapason] bisdiapasson P6 71v-72v Mesure de monocorde (Mon. In primis divide);

151

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

72v Genres de la division du tétracorde 1  Enarmonium dicitur quod est magis coaptatum et quod cantatur in omnibus tetracordis per diesin et diesin et ditonum. 2  Chromaticum. Chroma, id est color, eo quod in alium transit colorem. 3  Diatonicum idcirco quod duos habeat tonos, tertioque loco possideat semitonium. 4  Diesis. Semitonii dimidium, ut est ab una voce ad alteram in medio illarum fiat divisio. 5  Limmata. Hec sunt semitonia. 6  Emiolia, id est ex semis et toto. [ChrM] 1 Boeth. mus., I,xxi (Friedlein, p. 213.14-16) || 2 cf. Boeth. mus., I,xxi : « Tractum est autem hoc vocabulum, ut diceretur chroma, a superficiebus, quae cum permutantur, in alium transeunt colorem » (p. 213.12-14) || 4 (Semitonii dimidium) Boeth. mus., I,xxi (p. 213.1719) || 6 Reg. Prum. XI,3 (Bernhard, p. 56) F3 F4 P6

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX.48, f. 52v-53r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 79r Paris, BnF, lat. 7369, f. 70r

1 et quod] eo quod P6 | diesin et diesin] diesim et diesim F3 P6 || 2 chromaticum] chromaticus F4 | Chromaticum. Chroma] Cromaticum. Croma P6 || 5 limmata] limata F3 || 6 emiolia] emiolio F3 P6 | toto] tono F1 F3 F4

72v-73r Échelle du grand système parfait 1  .A. Immobilis, quia in tribus generibus nullatenus variatur. 2  .B. Simili modo immobilis eo quod in tribus generibus est consimilis. 3  .C. Nec in totum mobilis nec in totum immobilis pro eo quod in duobus generibus uniformis est, sed in tercio minime. 73r 4  .D. Per omnia mobilis, quia per omnia tria genera variatur. 5  .E. Immobilis sicut et hypate ypaton, incedit autem in tribus. 6 .F. Nec in totum mobilis nec in totum immobilis, sicut parhypate ypaton. 7  .G. Mobilis per omnia sicut lichanos hypaton. 8  .a. Immobilis sicut et proslambanomenos. F3 F4 P6

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX.48, f. 53r-v Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 79r-v Paris, BnF, lat. 7369, f. 70r-v

1 immobilis] inmobilis P6 || 2 simili modo] similitudo P6 | immobilis] inmobilis P6 | consimilis] similis P6 || 3 immobilis] inmobilis P6 | est om. F1 F4 || 5 immobilis] immobolis F1 P6 | hypate] .B. suprascr. F3 P6 | autem] enim F3 || 6 immobilis] inmobilis P6 | ypaton] hypaton C F3 P6 || 7 lichanos hypaton] lycanos hypaton .D. P6 | hypaton] hypaton .D. F3 || 8 immobilis] inmobilis P6 | proslambanomenos] proslambanomenon .A. F3 P6

152

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565



.b.



.K.

11 

.c.

12 

.c.

13 

†Eandemque† paranete diezeumenon mobilis per omnia sicut et lichanos hypaton. Immobilis sicut et hypaton meson. Nec in totum mobilis nec in totum inmobilis sicut et parhypate meson. Mobilis sicut et lichanos meson. Immobilis sicut et mese, ad quam ipsa reddit duplicem sonum, scilicet diapason. [ChrM]

9 immobilis] inmobilis P6 | meson] meson .F. F3 P6 || 10 immobilis] inmobilis P6 | hypaton] .B. suprascr. F3 P6 || 11 mobilis] immobilis F1 inmobilis P6 | semitonium] per semitonium P6 || 12 diezeumenon] diezeugmenon P6 | hypaton] hypaton .C. F3 P6 || 14 diezeumenon] diezeugmenon P6 | lichanos] licanos P6 || 15 immobilis] inmobilis P6 | hypaton meson] hypate meson .E. F3 P6 || 16 meson] hypaton F1 F4 meson .F. F3 P6 || 17 meson] meson .G. F3 P6 || 18 immobilis] inmobilis P6 | mese] mese .a. P6 | diapason] diapasson P6

73r nomenclature des tons ou modes 1  Primus tonus vel modus vocatur dorius, id est primus. 2  Secundus eius plaga nominatur ypodorius. 3  Tertius nuncupatur frigius. 4  Quartus eius pars ypofrygius. 5  Quintus cognominatur lidius. 6  Sextus eius particula vocitatur ypolidius. 7  Septimus acclamatur mixolidius. 8  Octavus subiugalis eius dicitur ypermixolidius [ChrM]

F3 F4 P6

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX.48, f. 53r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 79v Paris, BnF, lat. 7369, f. 70v

2 nominatur] notatur aut nominatur F3 | ypodorius] hypodorius (suprascr. id est sub) P6 | ypodorius] ypodorius id est sub F3 || 4 ypofrigius] hypofrigius P6 || 6 ypolidius] hypolidius P6

153

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

73r Definition des chevalets fixes du monocorde 1  Interrogatio. 2  Emisperium quid est ? 3  Responsum. Emisperia sunt duo capitella, que ex utraque parte monocordi cordam tenent. 4 Que alio nomine vocantur magade. [ChrM] F3 F4 P2 P6

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX.48, f. 53v Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 79v-80r Paris, BnF, lat. 3713, f. 38r Paris, BnF, lat. 7369, f. 70v

1 om. F1 F3 F4 P6 || 3 Responsum om. F1 F3 F4 | monocordi] monacorde P2 73r-v « Nona dicitur a greco quod est nus… ».- 73v « De defectio cordarum. In defectionibus... » (Cant. In defect. = Berno prol. 9-10 ; éd. p. 53 1-6).73v-74r « Diapente… » (Bernhard, Clavis Gerberti, 1, p. 26-30).- 74r-v « Quinque sunt tetracorda... » (Hucbald. 37-38).- 74v-75r « Prima species diatessaron... » (Ps.-Bernel. spec. [1-15]).

75r Tableau des finales 1  Lychanos ypaton. Dorius et ypodorius 2  Hypate meson. Frigius et ypofrigius 3  Parhypate meson. Lydius et ypolidius 4  Lychanos meson. Mixolidius et ypermixolidius [ChrM] F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 81v-82r 75r-v « Primus quidem tonus... » (Ton. Lugd. 71-75).- 75v-76r « Semitonium vero dictum... » (Hucbald. 19-20).

76r Tableau comparatif de notations (Hucbald, notation A-P) Γ B F C P M I Θ Π ε A

B

C

D

E

F

G

H

I K

L

M N

O

P [ChrM]

F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 82v

F1 : Θ/I, Π/K, ε/L... etc. ; ultimum signum seriei Hucbaldi sine correlatione in serie A-P. 76r Nete yperboleon itaque habet iota extensum sic... (GS 1, p. 118 ; Chartier, Hucbald, p. 198).- 76r « Preposite... mixte » (Guido micr. XVI,22).

154

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

76r-v Note sur les distances entre les planètes A B C D E F G a 1  A luna ad solem sunt toni II, id est miliaria XXX et m. CCL, 2  CXXVI 76v stadii | a terra ad lunam. Ab ea ad solem dupl CCLII. [ChrM] 1 cf. A terra ad lunam... (B) (comm. p. 385-386).- 2 Pline, Hist. nat. (comm. ibid.) F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 83r

G a om. F4 | A luna] Ad lunam et F4 | CCLII] CCXL.XII F1 F4 76v « De numeris musicis. Numeros autem... » (Isid. etym. [exc.]).- 76v-77r « Item de proportionibus octo tonorum. Primus tonus... » (Alia Mus. [exc.])

77r Définitions des nombres en rapport 1  Maiores ergo numeri vocantur duces et minores comites, eo quod concomittentur, id est sequantur, vel etiam eo quod sint suppositi maioribus. 2  Placuit etiam minores numeros cum additamento vocari, utpote subsesqualter, ut IIo ad tres. Subsequitur tertius, ut IIIs ad quattuor, sic et reliqui. 3  Et maiores absque ullo additamento vocamus, ut sesqualter IIIs ad IIo, sesquitertius IIIIor ad IIIs, et reliqui ad eundem modum. [ChrM] 1 maiores... comites cf. Boeth. arith. I, 24 (Friedlein, p. 49.27-50.1). F3 F4 MC

Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX. 48, f. 58r Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 84r Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, Cod. 318, p. 120

1 maiores] maiore | concomittentur] eos comitentur F4 || 2 subsesqualter] subsexqualiter F4 77r-v « Rithmus et laus musyce. Natura matre omnium... » (éd. Bernhard, Lobgedicht, p. 29).- 77v-81r Isid. etym. (exc.).- 81v-82r (éd. p. 57-60).- 82r-v « Item transmutatio tonorum. De proto deutero fiet... » (Scol. Ench. ; Schmid, p. 77-79, 210228).- 82v-84r « Formula quas vobis... » (éd. p. 48-50).

84r-87v Traité sur l’échelle des sons 1  De consonantia musyce. 2  Musyce consonantiae sunt tres, videlicet diatessaron, diapente ac diapason. 3  Duas harum, id est diatessaron et diapente, in frequentiori usu tenemus. 4  Tertia, id est diapason raro utimur. Ceteras in nostris cantilenis non | 84v adhibemus.

3-4 Ton. Lugd. 2 F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 94v-98r

155

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII



De vocibus et intervallis eius. Igitur diatessaron habet quidem vocum quattuor, quia quattuor cordarum est et trium intervallorum. 7  Constat enim ex duobus tonis et semitonio minore. 8  Diapente vero vocum est quinque, quia quinque cordarum est, intervallorum quattuor. 9 Constat enim ex tribus tonis et minore semitonio. 10  Diapason vero vocum est octo et intervallorum septem, pro eo quod iungitur cum diatessaron et diapente per potestatem †de quinque principalia tetracorda. 11  Quia unusquisque tetracordum habet in se arsis et thesis, id est elevatio et depositio, et sunt omnia principalia tetracorda mobiles per omnia.† Constat enim iste diapason ex quinque tonis et duobus semitoniis. 12  Hae ergo IIIs principales consonantiae, diatessaron videlicet, diapente ac diapason, in decem et septem cordis per tetracorda et pentacorda et octocorda apte distinguntur. Nam omne quidem tetracordum resonat consonantia diatessaron. 13  De semitoniis. 14  Semitonia vero duo sunt, est enim maius et minor. 15 Dicitur enim semitonium non quod dimidius sit tonus, sed quia non sit perfecte tonus, id est qui non impleant tonum. 16  De principalibus tetracordis. .D. 17  Quinque sunt enim principalia tetracorda, videlicet lychanos ypaton, et .G. .c. .c. .f. lychanos meson, et paranete synemenon, trite diezeumenon, et trite yperboleon. 18 Hec sunt enim quarta et septima corda, decima, et decima, et tertia decima corda. 19  Iste sunt principalia tetracorda. 20  Ingrediuntur et regrediuntur per diatessaron et diapente ac diapason, aliquando per unam consonantiam ali85r quando per duas. | 21  Quando per unam, resonat consonantiam diatessaron. 22  Quando vero per duas, concrepat consonantiam diapente. 23 Quando vero complectuntur intra se diatessaron et diapente, faciunt consonantiam diapason. 24  Semper enim diatessaron superatur a diapente, quia iungitur cum ipsa. 25  De genere melorum. 26  Melorum quidem genera sunt tria, videlicet diatonum, croma, et henarmonium. 27 Sed diatonum durius et naturalius est ceteris, id est plus utilior quam croma et enarmonium, quia ditonum firmissimus et virilis est. 28 Croma vero mollissimus et feminilis est. 29  Enarmonium hoc dissonus insuper et 6 

6-7 cf. ibid. 3 || 8-9 ibid. 6 || 12 ibid. 12 || 26-31 ibid. 11-12 5 vocibus] vocum F1 F4 | intervallis] intervalla F1 intervallorum F4 || 7 minore] maiore F1 F4 || 12 omne] omnem F1 | consonantia] consonantiam F4 || 14 semitonia] semitoni F1 F4 || 15 tonum] tonus F1 || 16 de principalia tetracordia F1 F4 || 17 sunt enim] enim sunt F4 | 18 sunt enim] enim sunt F4 || 27 virilis est] virilem F1 F4 || 28 feminilis est] feminilem F1 F4

156

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

inutilis est. 30 Unde quasi repudiatis aliis, diatonum usitatius habetur. 31 Dicitur autem diatonum quod in omni tetracordum per tonum ac tonum semitoniumque progrediatur. 32  De speciebus eorum. 33  Consonantia vero diatessaron tres species habet, id est figuras : 34 primam videlicet, quae per tonum ac tonum semitoniumque progreditur  ; 35  secunda vero, quae per tonum, semitonium tonumque modulatur ; 36  tertia quoque, quae per tonum ac tonum semitoniumque canitur. 37  Diapente autem consonantia distinguitur per pentacorda, que .A. et ipsa habet IIIIor species. 38 Et prima quidem progreditur per tonum, .C. semitonium, tonum ac tonum ; secunda per tonum ac tonum, semitonium et .D. tonum ; tertia per tonum, semitonium, tonum ac tonum ; quarta per .E. semitonium et IIIs continuos tonos. 39  Diapason quoque consonantia distinguitur per octo corda. 40 Constat enim, ut dictum est, ex quinque tonis et duobus semitoniis minoribus, continens videlicet in se diatessaron ac diapente. 41 Habet enim et ipsa septem species 85v | ex diatesseron tria, ex diapente vero IIIIor. 42 Si iungatur tria et IIIIor septem fiunt. Idcirco VIItem species habet. 43  Que quoniam in raro usu habentur, brevitatis causa a nobis pretermittuntur. 44  De nominibus cordarum. 45  Cordarum nomina sunt decem et octo, sed septimadecima et octavadecima raro utimur et quasi repudiate sunt apud nos, quia in monocordo non ordinamus, quia non †tinemus† gratia cantilene, nisi quando ultra legitimum modum cantus evagari perhibetur. .A. .B. 46  Prima autem corda vocatur proslambanomenos, secunda ypate ypaton, .C. .D. .E. tertia parypate ypaton, quarta lychanos ypaton, quinta ypate meson, sexta .F. .G. .a. .b. parypate meson, septima lychanos meson, octava mese, nona trite .c. .d. sinemenon, decima paranete sinemenon, undecima nete sinemenon, .e. .f. .g. 33-43 cf. ibid. 13-24 32 speciebus] species F1 F4 || 33 figuras] figure F1 F4 || 34 quae] qua F1 F4 || 35 quae] qua F1 F4 || 36 quae] qua F1 F4 || 38 tonum .D.] tonum F4 | semitonium .E.] semitonium F4 || 40 minoribus] gravissimis F1 F4 || 41 vero] duo F4 || 44 nominibus] nomina F1 F4 || 45 nomina] num (cum abbr.) F1 nomin... F4 | ultra] una F4

157

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

duodecima paramese, tertiadecima trite diezeumenon, quarta xa paranete .a. .I. diezeumenon, quinta xa nete diezeumenon, sexta xa trite iperboleon, septima .D. .E. xa paranete yperboleon, octava decima nete yperboleon. 47  De positione et distinctione cordarum. 48  Cordae distinguntur per tetracorda et pentacorda et octocorda et per tribus generibus melorum. Hec sunt diatonum, croma et enarmonium. 49  Igitur a prima, que est proslambanomenos .A., omnium gravissima incipiamus, quia ipsa duplici ratione immobilis, vel quia scilicet fundamentum est reliquarum vocum, vel quia in tribus generibus melorum, diatonico vide86r licet, cromatico et enarmonio, sono | et nomine permanet uniformis. 50  Ad quam optinet toni proportionem sequens ypate ypaton, .B. et ipsa similiter duplici ex causa immobilis, vel quia scilicet in tribus generibus est consimilis, vel quia prima procedente ad tertiam sequentem sine hac non potest cantilena intendi, neque a tertia sequente ad primam sine hac remitti. 51  Tertia namque sequens post has est parhypate ipaton .C. 52  nec in totum mobilis, nec in totum inmobilis, quia in diatonico quidem et cromatico genere uniformis habetur, in enarmonio vero variatur. 53  Et rursus a precedente secunda ad sequentem IIIItam sine hac tertia potest cantus intendi, vel a quarta consequente ad secundam precedentem sine hac remitti. 54 Est itaque semitonium differentia inter ypate ypaton et parypate ypaton. 55  Post has itaque consequitur quarta lychanos ypaton .D. mobilis per omnia, quia videlicet in tribus generibus variatur, et ab inferioribus ad superiora vel a superioribus ad inferiora, sicut hoc facilis patet in intensione vel remissione modulandi via. 56  Est enim tonus inter parypate ypaton et lichanos ypaton. 57  A prima igitur proslambanomenos ad quartam lychanos ypaton intenditur consonantia diatesseron, et ab eadem quarta ad primam per tonum, semitonium et tonum remittitur. 58  Quinta dehinc subsequitur ypate meson .E. immobilis per omnia sicut et ypate ypaton, tono quidem distans a lychanos ypaton, ad ypate ypaton autem resonans consonantiam diatessaron, ad proslambanomenon quoque symphoniam diapente, sive intendatur cantilena sive remittatur.

49-76 ibid. 26-44 46 .C.- .d. om. F4 | paranete] sinemnon add. F4 || 47 distinctione] disiunctione F4 || 48 cordae distinguntur] positione et distincione cordarum distinguntur F1 F4 || 50 similiter] similis F4 | tertiam] tertia F1 a tertia F4 | hac1] hanc F4 | ad primam] a primam F1 F4 | remitti] remittit F1 F4 || 52 variatur] variantur F1 F4 || 53 ad sequentem] a sequentem F1 F4 | precedentem] precedente F1 F4 || 55 sicut hoc] sine hac F1 F4 | intensione] intentione F1 intenctione F4 || 57 intendatur... remittatur] intendantur.. remittantur F1 F4

158

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

59 

Deinde sexto loco ponitur | parypate meson .F. nec in totum mobilis, nec in totum immobilis, sicut parypate ypaton. 60  Et ipsa quoque semitonio differt ad ypate meson, sed ad parypate ypaton optinet symphoniam diatesseron intensam vel remissam. 61  Septimo denique ordine succedit lychanos meson .G. per omnia mobilis, sicut et lychanos ypaton, 62  que a parypate meson quidem tono distat, 63  ad lychanos ypaton diatessaron resonat, 64 ad parypate ypaton vero diapente concrepat. 65  Octavo deinde loco collocatur mese .a., que est media superiorum et inferiorum. 66 Immobilis est ipsa, sicut proslambanomenos, quia nec a superioribus vocibus ad inferiores est pervius descensus, nec ab inferioribus ad superiores sine hac facilis patet ascensus. 67  Et hec rursus a lychanos meson distat tono. 68  Ad ypate meson vero facit consonantiam diatessaron, ad lychanos ypaton autem diapente, ad proslambanomenos quoque resonat diapason. 69  Ubi aperte datur intellegi quod supra dictum est : diatesseron et diapente in diapason contineri. 70 Nam a mese in ypate meson invenitur remissa diatesseron, et a ypate meson in proslambanomenos diapente remissa. 71 Itemque diapente remissa a mese in lychanos ypaton, et ab eadem in proslambanomenos remissa diatessaron. 72 Conversimque a proslambanomenos in lychanos ypaton intensa diatessaron, et ab eadem in mese intensa diapente. 73 Rursusque a proslambanomenos in ypate meson intensa diapente et ab eadem in mese intensa 87r diatessaron. 74  A mese igitur | in proslambanomenos est remissa diapason, et conversim a proslambanomenos in mese intensa diapason. 75  Deinde sequuntur duo tetracorda, partim sinemenon, partim diezeumenon. 76  Sed sinemenon tetracordum coniungitur cum mese per semitonium, quod est inter mese et trite sinemenon. Ton. Lugd. 77  Diezeumenon autem tetracordum 45 Diezeugmenon autem tetrachordisiungitur a paranete sinemenon et dum disiungitur a mese per tonum, paranete diezeumenon. qui est inter mese et paramese 78  Unde et illud appellatur sinemenon, id est coniunctarum, istud vero diezeumenon, id est disiunctarum.

86v

77-90 cf. ibid. 45-55 58 per] per per F4 || 59 parypate] ypate F1 F4 || 60 ad ypate meson] ad parypate meson F1 F4 | symphoniam] a... symphonia F1 F4 || 61 ordine] ordinem F1 F4 || 62 tono] semitonio F1 F4 || 64 om. F4 | ad] a F1 || 66 est ipsa] et ipsa F1 F4 | inferiores est pervius] inferiores superius F1 F4 | facilis] facile F4 || 68 ad lychanos] a lychanos F1 F4 | ad3] a F1 F4 || 69 intellegi] intelligi F4 | est om. F4 || 72 intensa] intenssa F4 | et] e F1 F4 || 75 sequuntur] secuntur F4 | diezeumenon] zeumenon F1 F4 || 76 coniungitur] cogniungitur F4 | cum om. F4 | inter] in F1 F4 || 78 disiunctarum] iunctarum F1 F4

159

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

79 

Si igitur a mese, que est octava, intendas tonum (semitonium Ton. Lugd.), occurrat nona, trite sinemenon, nec enim in totum mobilis, nec in totum immobilis, faciens ad parypate meson consonantiam diatessaron. Ton. Lugd. 80  A qua si rursus intendatur semi- 48 A qua... intendatur tonium, occurrat decima paranete tonus... sinemenon, mobilis per omnia, et facit diapente per semitonium ... facit diatessaron ad lychanos meson per tonum, semitonium et tonum. IIIs continuos tonos. 81 

A parypate ypaton vero resonat diapason consonantiam. Post hanc quoque intenso tono sequitur nete sinemenon undecima, que ad mese quidem resonat consonantiam diatessaron, ad lychanos meson vero diapente. 83  Si autem a mese quis intendat tonum, occurrat †duodecima† paramese, que relicto tetracordo sinemenon quasi post mesen videtur esse nona, 84  sed hoc aptato comprobatur esse duodecima. 85  Est autem immobilis et ipsa sicut et ypate ypaton, ad quam videlicet ipsa facit consonantiam diapason. Ton. Lugd. 86  Hec eadem quoque paramese ad 52 Haec eadem... mese quidem remittit consonantiam ad hypate meson... diapente per duos tonos et unum ... diapente per tres tonos continuos semitonium et tonum, 87  sed a trite et semitonium, sed ad parhypate sinemenon non valet remittere dia- meson non valet ... tessaron. 82 

87v

88 

Unde et remota videtur a tetracordo meson, et omnibus modis est contraria trite sinemenon, adeo, ut si utralibet harum in cantu proferatur, altera nullatenus inferatur. Ton. Lugd. 89  Ab eadem igitur paramese intenso 54 ... intenso semitonio... tono consequitur tertia decima trite diezeumenon, nec in totum mobilis, nec in totum immobilis, sicut et parypate meson, ad quam hec ipsa ... sicut et parypate hypaton... facit consonantiam diapason.

79 est om. F1 F4 | nec enim] necnon F1 F4 | ad] a F1 F4 | consonantiam] consonantia F1 F4 || 82 post-consonantiam om. F4 | undecima] undecimam F1 || 83 post] pro F1 F4 | nona] nonam F1 F4 || 85 ypate ypaton] ypate meson F1 F4 || 88 meson] menon F1 F4 || 89 nec in totum immobilis om. F4 | consonantiam] consonantia F1 F4

160

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

90 

Et est ea ipsa consona trite diezeumenon, nomine tantum discrepans ab ea, et quod a mese ad hanc fit intensio per tonum ac tonum et semitonium, ab illa vero per semitonium et tonum

55 

Et est ea ipsa consona paranete synemmenon... ... intensio per tonum et semitonium, ad illam vero... [ChrM]

90 consona] consonantia F1 F4 | intensio] intentio F1 F4 87v-90v « Quinque sunt consonantiae musyce... » Ton. Lugd. (exc.)

90v-91r Modes : finales et ambitus 1  Ex autem octo tonis quattuor dicuntur magistri et IIIIor discipuli. 2  Quia magister semper superest discipulo, et discipulus subest magistro, ita et sunt tropi. 3 Primus et tertius, quintus et septimus autenti vocantur. Secundus et quartus, sextus et octavus plagi numerantur. 4  Igitur vero divisi sunt, quia mixti non conveniebantur acutis cum gravibus et gravibus cum acutis. Quia autentici acuti sunt et plagi graves, ideo quod in nomina sunt separati, ita et in cantu. 5 In incipientibus enim sunt dissimiles, sed in fine similes adeo, ut in quarta voce primus et secundus finem faciat, in quinta vero voce tertius 91r et quartus, in sexta autem quintus et sextus, | in septima enim voce septimus et octavus. 6  Autentici autem ascendunt octo voces, licet non regulariter ad nonam et Xmam, sed non descendunt sub finali sua nisi unam tantum vocem regulariter, et non regulariter usque ad proximam sequentem. 7  Excepit autentus tritus qui non sub finali vadit, sed tantum in finali sua semper consistit. 8  Plage vero ascendunt non regulariter usque nonam vocem, et sub finali usque in proxima voce, 9  aliquando vero quinta sub finali, et quinta super finalem suam. [ChrM] F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 101r-v

1 ex] ex his F4 | tonis] toni F1 F4 || 3 Secundus et quartus sextus et octavus plagi numerantur F1 marg. | autenti] autentici F4 || 5 incipientibus] incipientia F1 F4 | quarta voce] quartam vocem F1 F4 || 6 ad nonam] nona F1 F4 | finali] finalis F1 F4 | proximam sequentem] primam F1 F4 || 7 finali... finali] finalis... finalis F1 F4 || 8 finali] finalis F1 F4 | proxima voce] prima vocem F1 F4 || 9 finali] finalis F1 F4 | finalem suam] finalis sua F1 F4

91r Le nombre de sons en théorie et en pratique 1  Voces autem et corde in musyca decem et octo consistunt. 2 Sed musyci in cantu et in monocordo non amplius quam quindecim elegerunt, ut bis diapason resonat, que dicitur quadrupla. [ChrM] F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 101v

161

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

91r-92r Notation alphabétique, intervalles et finales 1  Nunc de litteris, quas in cantu et in monocordo ponimus pro pneumis et vocibus, quot sunt dicamus. 2  Sunt autem septem littere in cantu, ut septem dies in ebdomada, ita autem replicantur, ut dies in anno. 3 Prime vero que graves dicuntur, tonse scribende sunt. 4 Secunde scilicet que secuntur, in morem litterarum minorum supponantur. 5 In monocordo autem secundum antiquos vel secundum beatissimum Gregorium quindecim scribebantur. 6 Sed moderni adiungunt gamma, que est grecum .G., et .b. cum quadrata .K., que ponuntur in nonam vocem. Et post omnes voces ponunt alias duplicatas litteras quattuor. 7  Que omnes iuncte simul faciunt viginti et una hoc modo : Γ A B C D E F G a b Kc d e f g a CIDE 8  Modo vero ubicumque in cantu inveneris litteram appositam, acutam vel gravem, ipsius cordam et vocem pro certo scias esse. 9 Hoc si sepius medita91v beris, invenies qualiter se in cantu discriminent voces, quia nulla | vox in cantu elevatur amplius quam a secunda in tertia et in quarta usque in quintam. 10 Et quando salit a prima in tertia, dimittis secundam, et cum salit a secunda in quarta, dimittis tertiam, et cum a tertia salit in quinta, dimittis quartam, ita in ascensione et in descensione. 11 At vero cum salit a prima in quarta, dimittis secundam et tertiam. 12  Similiter cum a prima in quinta salit, dimittis IIam, IIIam, IIIIam et pergis in quinta. 13  In isto modo poteris in sursum et in iusum ire per omnes cantus. 14  Quamvis omnis cantus vocibus et modis fiat, vox tamen que cantum terminat, optinet principatum. 15 Incepto autem cantu, quod sequitur ignoras, finito vero, quod precesserit, vides. Itaque finalis vox est quam melius intuemur. 16  Deinde si eiusdem cantui versum aut psalmum aut aliquid velis subiungere, ad finalem vocem permaxime opus est coaptare. 17  Quamvis enim in prima voce sit tonus primus et secundus, in secunda tertius et quartus, in tertia quintus et sextus in gravibus, et in acutis in octava voce tonus primus et secundus, in nona IIa tertius et quartus, in decima quintus et sextus, tamen omnes cantus primi et secundi toni debent finiri in quarta voce, tertius et quartus in quinta, quintus et sextus in sexta, septimus et octavus in voce septima. 14 Guid. micr. XI (CSM 4, p. 139, 2) || 15-16 Guid. micr. XI (p. 144-145, 14-16) F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 101v-102v

2 ebdomada] ebdomoda F4 || 4 litterarum minorum supponantur] litteris minoribus supponatur F1 F4 || 5 antiquos] antiqui F1 F4 || 6 adiungunt] adiuncta F1 F4 | .G.] .Γ. F4 | et .b.] et adiuncta .b. F1 F4 | alias duplicatas litteras] alie duplicate littere F1 F4 || 8 appositamvocem] apposita acuta vel gravis ipsius corda et voce F1 F4 || 9 vox] voce F1 F4 || 10 tertiam] tertia F1 F4 || 13 sursum] susum F1 F4 | iusum] iosum F1 F4 | omnes] omnis F1 F4 || 14 cantum] cantu F1 F4 || 15 quod] quid F4 | quam] quod F1 F4 || 16 aliquid] aliquis F1 F4 || 17 in gravibus-quinta quintus et sextus om. F4 | in octava voce] in octavam vocem F1 | in nona] in nonam F1 | omnes] omnis F1 | quarta voce] quarta vocem F1

162

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

18 

Est autem semitonium minus inter IIam et IIIam vocem. 19  Est et aliud semitonium minus inter quintam et sextam vocem. 20  Est autem tertium semitonium inter nonam IIam et decimam vocem, quod acutum dicitur [i. maiorem]. 21 Est vero et quartum semitonium minorem inter duodecimam et tredecimam vocem. 22  Si vis scire cuius cantus, †cuius modus, cuiusque vocum, cuiusque symphonia, cuiusque pars et cuius elevationem vel depositionem† iter vel regressus fuerit, considera vocem sextam in qua tonsa .F. semper invenies, et 92r decimam in qua .c. | parvam semper inquiris, quomodo cantu in ipsarum vocum †se triturat†, ut duo puncti coaequatim garrulent, aut tria puncta vel IIIIor, aliquando insimul quinque garrulent, ut facit in offertorio Precatus est Moyses ita : . .. ... ter ram 23  Ex cuius consideratione et finali voce poteris statim agnoscere utrum autenticus an plagalis sit cantus. [ChrM] 18 semitonium minus] semit. minorem F1 F4 || 19 aliud semitonium minus] alius semit. minorem F1 F4 || 20 quod] que F1 || 20-21 quod acutum-vocem om. F4 || 21 duodecimam et tredecimam] undecimam et duodecimam F1 || 22 . .. ... (supra « terram ») om. F4 || 23 utrum-cantus] autentici an plagalis sit cantu F1 F4

92r-v Traité sur les intervalles 1  Tonus est acuta enuntiatio vocis, que in vocis accentu vel tenore consistit. 2  Semitonium dicitur non quod dimidius sit tonus, sed quod non sit perfecte tonus. 3  Ditonus quid est ? Spatium quod constat ex duobus tonis. 4  Quot modis fit ? IIbus tantum ut a .C. in .E. . 5  Semiditonus quid est ? Spatium quod sumitur legitimam magnitudinem toni et residuum equalium partium. 6  Quibus modis constat ? IIbus, ut ab .A. in .C. vel a .D. in .F. 7  Diatesseron quid est ? Pronuntiatio que constat ex gravi et acuto differentibus a se quarto loco. 8 Quibus modis dicitur ? Tribus. 9 Quibus ? Cum fit ditonus et semitonium, ut ab tertia in sextam 10  Diapente quid est ? Vox quelibet alicui voci coniuncta a se differenti quinto loco. 11  Quot modis fieri valet ? Quattuor dissimilibus. 12  Primus modus 1 Isid. etym. III,xx,7 || 2 Ton. Lugd. pr. (Bernhard, p. 91, 5) || 3-26 cf. Interv. Diapason, passim F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 102v-103v

7 acuto] acuta F1 F4 || 9 ditonus] dictonus F4 | semitonium] semiditonus F1 semidictonus F4 | ab-sextam] in tertia et sexta F1 F4 || 10 quelibet] quilibet F1 F4 | coniuncta] cognunta F4 || 11 modis] modus F4

163

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

qualis est ? Cum fit per continuum ditonum et semitonium et tonum, et fit talis ut a tertia in septima voce. 13 Secundus quomodo ? Cum extruitur per tonum, semitonium et IIos tonos, ut a prima in quinta. .E.F. 14 

Tertium quomodo ? Cum fit per semitonium et tres tonos continuos [et semitonium maiore]. 15  Diapason quid est ? Diapason est quelibet vox gravis cum acuta resonans unice. 16 Unde dicitur diapason ? Dicitur de omnibus. 17 Quomodo de omnibus ? Quia in omnibus vocibus valet fieri. 18  Sive dicitur quod contineat omnes voces infra suam pronuntiationem. Quomodo voces omnes diapason 92v continet ? 19  Quia cum septem sint voces graves | et septem acute, quam vocem ex gravibus recipit eandem et acutis, et idcirco septem infra ipsum continentur voces. 20 Verbi gratia, sicut in diebus primus et octavus similis sunt, ita in diapason. 21  Quibus modis similibus constat ? Septem. 22  Quomodo ? Quia dixi septem dissimiles voces in quibus modis fieri valet. 23  Quot species accidunt unicuique motui ? Due. 24  Que ? Copulativa et disiunctiva. 25 Que est copulativa ? Que una pronuntiatione gravem et acutam coniungit vocem. 26  Disiunctiva, quid est ? Que non solum gravem acutamque disiungit, sed etiam unam eadem quod principio et fine distinctionum partium atque syllabarum disiungit. [ChrM] 12 ditonum et semitonium] ditonus et semiditonus F1 F4 || 14 tertius] tertium F1 F4 || 25 una pronuntiatione] unam pronuntiationem F1 F4

92v Définitions (le chant et les parties de la musique) 1  Cantus est inflexio vocis suavis. 2  Voces enim in hominibus sunt novem : suaves, subtiles, pingues, acutae, durae, asperae, cecae, vinolentes, perfecte. 3  Perfecta vox est alta, suavis et clara : alta ut sublimis sufficiat, clara ut audientium aures adimpleat, suavis autem ut animos audientium blandiat. 4  Si quid vero ex his defuerit, vox perfecta non est. 5  Igitur vox est proprie hominum sive animantium, 6 sonitus autem insensibilium rerum que sonitum emittunt. 7  Musica dirivatur a musa, et musa ab aqua. 8  Musycae partes sunt tres : armonica, rithmica, metrica. 9  Nam ratio musyce in voce consistit, cuius partes sunt : symphonia, euphonia, diastema, diesis, tonus, cantus, arsis et thesis, id est elevatio et depositio. cf. Isid. etym. III, 15, 17, 18, 19, 20. F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 103v

2 cecae] ceche F4 | vinolentes] vinolente F1 vinole F4 || 4 quid] quis F1 F4 || 7 dirivatur] derivatue F4

164

FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

10 

Armonica est per modulationem vocis humane. 11 Organica est per flatum et modulationem digitorum. 12 Ritmica est in cordis et in pulsione digitorum. 13 Sine musyca nempe nulla disciplina potest esse perfecta. [ChrM] 92v-93r « Igitur ad cantum redigitur omne quod dicitur » (Guido micr. c. XVII tit.).

93r Traité sur les différences psalmodiques 1  Nam imperiti quippe cantores tot faciunt differentias tonorum quot sunt et antiphone eorum. 2 Nam alii dicunt sic, et alii sic, alii faciunt differentias in primo tropo tredecim aut duodecim, alii decem aut novem. 3  Sic et in omnibus tropis diversas faciunt differentias. 4  Oportet autem ut secundum regulam fulciantur hoc modo : autentici vero perhibentur suas habere differentias modorum, similiter et plage subesse ipsorum. 5 Autentus protus et autentus tetrardus per quinque voces incipiunt cantus. 6  Autentus deuterus et autentus tritus per trium vocum incipiunt suos ipsos. 7  Plagis proti et plagis triti per quattuor voces incipiunt garriri. 8  Plagis deuteri et tetrarchi per sex voces incipiunt usus cantandi. 9  Oportet enim esse, ut autentici in sua firmitate permaneant, ut quot habent incipientias tot habeant differentias, 10 plage vero non in sua firmitate, sed, ut regula docet, semper subesse quam superesse debeant, id est non in tot differentias quot incipientias faciunt, sed secundum regulam suffulciantur hoc modo : 11 autentus protus et tetrardus in quinque differentias terminantur  ; 12  autentus tritus et deuterus in tribus differentiis esse noscuntur  ; 13  plagis proti et triti in una differentia sunt prefiniti ; 14  plagis deuteri et tetrardi in quattuor differentiis sunt facti. 15  Ideo in istis diffinivimus differentias, pro eo quod autentus protus et tetrarchus per diapente aptus faciat cantus, 16 autentus deuterus et tritus per trium vocum saltus faciat prolixus, 17  ita et omnes plage per diatessaron incipiunt cantare. [ChrM] F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 104r-v

1 quot] quod F1 || 3 omnibus tropis] omnes tropi F1 F4 || 4 oportet] opportet F4 || 6 ipsos] ipsius F1 F4 || 9 oportet] opportet F4 | quot] quod F1 || 10 sua] suarum F1 F4 | quot] quas F1 F4 || 14 tetrardi] tetrarchi F1 || 15 differentias] differentiis F1 F4 | aptus] apris F4 93r-94v « Ab hac disciplina... » Aurelian. (XX,exc.) (CSM 21, p. 129-131, 1-24).

94v Les autorités de la théorie de la musique 1  Si quis autem huius artis instrumenta omnia plenius velit scire, legat musyca Pytagore et Platonis et Boetii et sanctissimi patris Gregorii, qui F4

Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 105v

1 Platonis] Platoni F1

165

C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

elucidavit omnia in sancta ecclesia. 2  Post hos legat Obdo sanctissimus et Guido luculentissimus, qui restauraverunt huius artis scientiam, quae iam confusa erat per malorum hominum incuria. 3 Vuido fecit suum libellum nomine Micrologus. 4 Obdo vero suum fecit nomine Henchiridion mirissimum. [ChrM] 94v-95r « Erant enim antiquitus... qui erat dissonus a reliquis » (Guido micr. XX,1-6) « Alios ponderavit suo pondere quod nescio, tantamque in eorum dinumerationem et proportionem versavit scientia, ut primitus ipse monocordum induxisse refertur in orbem. ».- 95r « Iugiter domine… » (éd. p. 54-55).

95r-v Note sur le nombre de différences psalmodiques 1  Hanc autem regulam a me iam dictam non brevitatis sed consuetudine antiquorum magistrorum tenui. 2 Tamen regulariter possum sub brevitate has explicare ut fastidium auferam a cantoribus, et sufficiant in ecclesia

  • usu omnis cantilene cantandi. 3  Quia scriptum est, ut omnia superfluentia fastidia generant, unde facimus, ut primus et septimus in quinque differentiis terminamus. 4 Secundus et sextus in unam differentiam facimus. 5  Tertius et quintus in tres differentiis terminantur. 6  Quartus et 95v octavus | in quattuor differentiis prenotamus. 7  Quia ubique differentias similes †miseris simul regulariter possumus†. 8  Indissimiles vero maneant immobiles, ut non misceantur. 9  Hec prorsus regula satis magisque brevis est, et si aliquis memorie velit eam commendare, certius facere potest. [ChrM] F4

    Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 106r-v

    1 Hanc-dictam] hec autem regula a me iam dicta F1 F4 | consuetudine] consuetudo F1 F4 || 2 tamen dub. F1 F4 | has] as F4 || 7 differentias] diff. (cum abr.) F1 F4 || 9 certius] certius dub. F1 citius F4

    95v Remarque sur les antiennes du quatrième ton transposé 1  Hic adnotandum est quod secundum quosdam diligentius perspicientes, multe antiphone quarti modi maximeque omnes que in duabus formulis subscribuntur, debent finiri in voce prima. 2  Que vox quamvis deponatur duobus tonis ad similitudinem IIIIti modi, tamen propter elevationem certissime secundi est modi. 3  Antiqui autem propter solam depositionem posuerunt eas in quarto. 4  Illorum tamen discipuli, si diligenter adtendas, per omnia cantant eas de 1-2 Ps.-Guido form., p. 78 F12 F4

    Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 105r-v Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 106v

    1 que] quod F1 | prima] prime F12

    166

    FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

    secundo, sed propter similitudinem psalmi, informant eas in IIIIto. 5  Que informatio quamvis minus vera, tamen multu usu videtur idonea. 6  Nichil vero nocet si eundem psalmum IIIIti modi in his antiphonis propter frequentem usum etiam in secundo modo cantemus ita : G

    a

    c

    cd dd

    Be- ne-dic- ta tu aa

    G

    a

    cd d

    Post par-tum vir-go 7  Qui vero eas secundum vulgarem usum voluerit informare suo loco in IIIIo modo, inveniet ita : E G Ga

    aa

    Be-ne-dic-ta

    D

    tu [ChrM]

    4 similitudinem] dissimilitudinem F4 || 6 antiphonis] antyphonis F12 | ita] ad hunc modum Gloria evovae. Benedicta tu in mulieribus et benedictus fructus ventris tuis. Post partum virgo virginis permansisti dei genitrix intercede pro nobis (cum notis) F12 || 7 vero... vulgarem] vulgarem vero F12 | ita om. F12 | benedicta tu om. F12 96r-v « Summae sanctitatis merito... » (Notker Balbulus, Epistola ad Liuthardum episcopum ; cf. Wolfram von den Steinen, Notker der Dichter und seine geistige Welt [Bern, 1948], vol. 2, p. 8-10).- 96v « Hic poterit sollers signatum… » (éd. La Fage, Essais, p. 286-287).- 97r « Aetherium dulci laudantes… » (éd. La Fage, Essais, p. 287-288).- 97r-v « Clio gesta canens… » (éd. K. Schenkl, D. Magni Ausonii opuscula, Berlin, 1883 [Mgh, Auctorum antiquissimorum V / 2], p. 251-252).- 97v « Clio historiam scripsit... » (cf. Sedulius Scottus, Tractatus in Donati Artem minorem éd. B Löfstedt [Turnhout, 1977 ; CCCM 40C], p. 18, 14-17).- 97v-98r « Diximus namque novem... » (Aurelian.VIII, exc. ; CSM 21, p. 78-79).- 98r-99v « Ab hac disciplina... » (Aurelian. XX, exc. ; CSM 21, p. 129-131).

    99v Définitions de l’harmonie 1  Armonia conveniens et apta rerum omnium conmissa conexio. 2 Armonia est cum fistule organi per ordine copulate legitime tenent gratiam cantilene, cordarumque aptam servat concordiam. [ChrM] Ambrosius Mediolanensis, Expositio evangelii secundum Lucam (éd. M. Adriaen, 1957  ; CCSL XIV), 8, 24.- Cf. Vocab. mus. (ci-dessous Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, Cod. 318, p. 298-300, 3) ; Monte Cassiono, Cod. 318, p. 68-69 (MC). 1 apta-conmissa] apta omnium rerum †...† commissa MC

    99v

    99v-100v Traité sur les modes 1  Quinque sunt consonantiae musycae, videlicet diatessaron, diapente, ac diapason et bis diapason. 2 Igitur et quinque sunt principalia tetracorda. Ex quarum scilicet consonantiarum et tetracordarum F4

    Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652, f. 111r-112r

    2 tetracordarum] tetracorda F4 |

    167

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    sumuntur voces per quas cantamus †per quintum Xmum gradum†. 3 De quarum vocum partes damus ad unumquemque tropum. 4  Partes vero colligimus in numeris et modis. 5  Modus quippe attinet ad quantitatem tonorum, numerus nempe in numeratione vocum. 6  De quarum nunc quinque differentiis damus : 7  Primi et septimi per voces pentateuci, 8  Tertii et quinti per voces vero tripti, 9  Secundi et sexti per voces monadelchi, 100r 10 Quarti et octavi per voces | tetraptati. 11  Quapropter primus et tertius, quintus et septimus pro suorum vigore vocantur autenticos. 12 Secundus et sextus, quartus et octavus denique plagi vocamus. 13  Igitur namque omnium partium tonorum in incipientia vocum suarum †undecimus† in numeris scriptum demonstramus. 14 At cum dividuntur per unumquemque tonum, fiunt omnes XXXta et octo vocum. 15  Ad primum et sextum, septimum et octavum, unicuique partes per penta vocum damus. 16  Ad secundum et quintum tropum, unicuique partes damus per tetra vocum. 17 Tertius tropus dumtaxat per tripta vocum partem †sibi triturando† aptat. 18 Quartus namque tonus per partes epta vocum finit suum sonum. 19  Primus nempe et secundus in IIIIta voce semper finiuntur. 20  Tertius scilicet et quartus quinta voce terminant cantu. 21 Quintus et sextus sexta voce semper habent exitum. 22 Septimum et octavum in septima voce semper demonstramus. 23  Adhuc cantus inter tonos et tonos separare oportet demonstrare. 24  Cantus quippe IIIIor plagarum ab autenticis ita separamus. 25  Primus ita : Ecce nomen domini. 26  Secundus ita : Virgo verbo concepit. 27  Tertius. Quando natus est. 28  Quartus. Omnis terra. 29  Quintus. aurietis aquas. 30  Sextus. Aspiciebam. 31  Septimus. Urbs fortitudinis. 32  Octavus. Ingresso Zacharia. 33  Primum querimus laudem patris, qui nos creavit [deleret], 34  Secundo filio eius, qui nos redemit, 35  Tertio spiritui sancto, qui nos vivificat et gubernat, 36  Quarto Christi incarnatione qui homo factus est ut nos reconciliaret, sumuntur] sumitur F1 F4 | quas] quos F1 F4 || 4 numeris et modis] numerus et modus F1 F4 || 5 quantitatem tonorum] quantitatis tonum F1 F4 || 6 nunc om. F4 || 13 numeris] numerus F1 F4 || 14 et octo] et septem F1 F4 || 17 tripta] tricta F4 || 21 exitum] textu F1 F4 || 22 septimum] septimus F1 F4 || 24 autenticis] autenticos F1 F4 || 25-32 cum neumis F1 F4 || 30 Aspiciebam] Aspicebam F4 || 35 gubernat] cubernat F4 || 36 incarnatione] incarnatio F1 F4

    168

    FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

    100v

    37 

    Quinto

    38 

    Sexto

    39 

    Septimo

    40 

    Octavo

    pro eo quod vitulus factus est moriendo, nostram mortem , pro eo quod leo factus est resurgendo, ut nos de potestate diaboli eriperet ; pro eo quod aquila factus est in celum ascendendo, ut nos ad celestia regna invitaret ; singulariter ad unam deitatem. [ChrM]

    37 quinto] quintus F1 || 39 ad] a F4 100v Table de neumes bénéventins (Neum. Accentus).

    100v-101v Traité sur les consonances et les intervalles 1  de consonantiis musice Musicorum consonantie sunt septem, videlicet tonus, semitonium, ditonus, semiditonus, diatesseron, diapente ac diapason. 2 Duas arum, id est diatesseron et diapente, in frequentiori usu tenemus, tertia, s. diapason, raro utimur. 3 Super has nominatas species in nostris cantilenis non adhibemus. 4  de tonis, sonis vel tropis 5  Tonus est idem quod et sonus et quod et tropus, et est totius constitutionis armonice differentia et quantitas, que in vocis accentu sive tenore consistit. 6  Item. Est enim tonus minima pars musyce regula tamen sicut minima pars arithmeticae unitas. Et quomodo litteris oratio, unitatibus acervus numerorum multiplicatus consurgit et regitur, eodem modo et sonituum tono101r rumque linea omnis cantilena modu|latur et moderatur. 7 Et est tonus spacii legitima mannitudo distans a sono in sonum. 8 Unde dicitur ? Ab intonando vel ab augendo. 9 Quot modis fieri valet ? Tribus. 10 Quibus ? Cum a trito .F. inchoans tenditur in tetrardo .G. vel a tetrardo in protum .A. seu a proto in deuterum. 11  de semitoniis 12  Semitonium quid est ? Semitonia vero duo sunt. Est enim maius et minus residuum quod sumitur ex inequalibus partibus. 13  Unde dicitur ? Dicitur autem semitonius non quod dimidium sit tonus, set quia non sit perfecte tonus, id est non plenus tonus. 14 Quot modis fit ? Tantum uno. Ceptus in deutero, finitur in primo. 2-3 cf. Ton. Lugd. (Bernhard, p. 90, 2) || 5 (tonus est tocius...) Cassiod. inst. II,v,8 (Mynors, p. 145, l. 20-21) ; Aurelian. VIII (CSM 21, p. 78, 4) || 6 Aurelian. VIII (CSM 21, p. 78, 2-3) || 7 Mus. ench. 9,7 (passim) || 7-10 Interv. Diapason || 13-14, 16-17, 20-21 Interv. Diapason 1 consonantiis] consonantie | septem] septe | semitonium] semitonius || 4 tonis-tropis] tonus sonus vel tropus || 6 numerorum] numeri || 7 sono in] sonobis || 10 inchoans] incoas || 12 semitonia] semitonii | inequalibus] equalibus

    169

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    15 

    de ditono Ditonus quid est ? Spatium quod constat ex duobus tonis. 17 Quot modis sit ? Duobus tantum. 16 

    E

    DE

    E D

    D ED

    C DE

    E

    E

    18 

    Ser-vi- te do-mi-no in ti- mo-re. 19  de semiditono 20  Semiditonus quid est ? Spatium quod sumitur legitimam mannitudinem toni et residium equalium partium. 21 Quibus modis constat ? Duobus. F

    E

    F

    E

    D

    E

    D D E

    D

    F

    E

    D

    D

    22 

    De-le do-mi-ne de-us i- ni-qui- ta-tem me-am. 23  de diatesseron 24  Diatesseron quid est ? Pronuntiatio que constat ex gravi et acuta differentibus a se quarto loco. 25 Igitur diatesseron habet quidem vocum IIIIor quia quattuor cordarum est et tria intervallorum. 26  Constat autem ex duobus tonis et semitonio minore. 27  Quibus modis dicitur ? Tribus. 28  Quibus ? Cum fit ditonus et semitonium, ut inter IIIa et VIa. DD E D EF G FE D 29 

    D

    E

    D

    F

    D E F

    GD

    FE

    Iu-ste et pi- e vi- va-mus ex-pec-tan-tes be-a-tam spem

    E

    D

    F

    E

    E

    EF D

    et ad-ven-tum do-mi-ni. 30  de diapente 101v 31  Diapente quid est ? Vox quaelibet alicui voci coniuncta a se differenti quinto loco. 32  Diapente vocum est V, quia V cordarum est, intervallorum IIIIor. 33  Constat ex tribus tonis et minore semitonio. 34  Quot modis fieri valet ? IIIIor dissimilibus. 35  Primus modus qualis est ? Cum fit per continuum ditonum et semitonium et tonum, et fit talis in tertia et VIIa voce Secundus quomodo ? Cum extruitur per tonum, semitonium et II tonos, ut in prima et IIIIa voce. 36 Tercius quomodo ? Cum fit per semitonium et IIIs continuos tonos et semitonium minore. 37 Quartus quomodo ? Cum fit continuis tonis et semitonio, ut in voce VIa et XIIIa. D D

    a

    G

    a

    G

    a

    F

    a EFG

    a D aGFED F E

    D

    D D

    a

    G

    38 

    Di-a-pen-te. Sum-me pa-ter ser-vis tu-is mi- se-re-re. Di-a-pen-te 39  de diapason 40  Diapason quid est ? Diapason est quelibet vox gravis cum acuta resonans unice. 41  Diapason vero vocum est octo et intervallorum VIItem. 42  Pro eo quod iungitur cum diatessaron et diapente per potestatem de quinque principalia tetracorda quia unusquisque tetracordum habet in se arsim et thesim, 22 CAO 2144 || 24, 31 Interv. Diapason || 32 CAO 3531 || 34-37, 40, 45-48 Interv. Diapason 15 ditono] ditonus || 19 semiditono] semiditonus || 21 quibus] quis || 26 minore] maiore || 28 semitonium] semiditonus || 31 quaelibet] quilibet || 33 semitonio] semitonium || 35 et II tonos] et iii ton. || 37 quartus] quarto | semitonio] semitonium | XIIIa] IIIa

    170

    FIRENZE, Biblioteca Nazionale Centrale, Conv. Soppr. F. III. 565

    id est elevationem et depositionem. 43 Et sunt omnia principalia tetracorda immobilia per omnia. 44  Constat autem iste diapason ex quinque tonis et duobus semitoniis. 45  Quot species accidunt unicuique motui ? Due. 46  Que ? Copulativa et disiunctiva. 47 Que est copulativa ? Que una[m] pronuntiatio[nem] gravem et acutam coniungit vocem. 48 Disiunctiva que est ? Que non solum gravem acutamque disiungit, sed etiam unam eidemque principio et fine distinctionum partium atque sillabarum disiungit. 49  Hae ergo VIItem principales consonantie : tonus videlicet, semitonium, ditonus, semiditonus, diatesseron, diapente ac diapason, in Xcem et VIItem cordis per tetrachorda et pentacorda et octocorda apte distinguuntur. 50 Nam omne quidem tetracordum resonat consonantia diatesseron. a

    51

    G

    a

    D aGFED

    D

    Di-a-pen-te

    E D

    D

    A

    A E

    Di-a-tes-sa-ron

    DF

    Ga

    Di-a- pa- son [ChrM]

    43 immobilia] imobiles || 49 tonus] tono 101v-102r « Ab ea rursum intenso tono... intenso tono» (ton. lugd. [fragment 56-65]).

    102r Mélodie solfégique (mélodie « Ut queant laxis... ») tri

    de pro nos pro

    Tri-num et te nos de

    ude pro tri

    de

    pro

    pro

    pro

    tri

    pro

    de de

    num Pro no- bis mi- se-ris.

    pro

    nos

    te ad

    te nos

    pro pro

    De- um pre-ce- mur Nos pu-ris men- ti- bus tra de de nos te

    Te ad

    pro

    ob-se-cra- mus te

    nos te ad ad te nos pro tri de

    pro

    Ad pre- in- ten- de do- mi-ne nos-tras [ChrM] Ed. Smits van Waesberghe, School, p. 81 (éd. d’après Paris, BnF, lat. 7211, f. 99v et London, BL, Add. 10355, f. 13r). preces] pre F1 102r-112v «  Primus igitur hypodorius...  » (Tonaire de l’abbé Odon).- 113r-114v Fragment d’un catalogue de la bibliothèque du couvent dominicain de Santa Maria Novella.

    171

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    KARLSRUHE, Badische Landesbibliothek, K 505 xiie-xiiie s. Origine : Bamberg, abbaye bénédictine Saint-Michel. I. 1r-35r Iohannes dictus Cotto sive Affligemensis, De musica (Ioh. Cott. mus.).- 35r-40v Id., Tonarius (Ioh. Cott. ton.).- II. 41r «  ... unicam (?) quadratam omnium intensione vocum... continuare assuescat » (sur les intervalles)

    41v-42r De l’usage de la notation sur lignes 41v

    Qui ce-le- ri- ter et pro-fi- cu-e ad ca-nen-dum mu-si-ce in-tro- du-

    ci cu- pis, pri-mum que vel quot sil-la- be cu-i-que vo-ci

    at- tri-bu-te sint di-li-gen-ter con-si-

    de- ret. De-in- de que vo-

    ces in li- ne-a vel spa- ci- o con- sti- tu- te sint ni-chil-o- mi-

    nus a- ni- mad-ver-te.

    te vo-cum va-ri-a

    Ter-ci-us can-ti- o- nis la-bor est ne

    dis-po-si-ti-o du-cat in er- ro-rem. Quam

    ut de-vi-ta-re pos-sis .F. mi-ni-o .c. cro- co si- gna-

    tas de- ser-va. Per has e-nim du-as a- li-

    42r

    e no-te re-gun-tur

    e-is-que de lo-co mo- tis ce-te- re pa-ri-ter mo-ven-tur. [ChrM/ShN] cf. Ioh. Cott. mus. XXI (CSM 1, p. 141, 54-63) 42r-45r Ton. Vatic. (Donato, p. 193-227).- 45r-46r « Talibus antiphone discriminibus variant se.... ».- 46r Tableau des neumes (Neum. Eptaphonus).- 46v-47r « Quamvis mille modis tropi varientur... » (éd. p. 75-78).-47v Tableau des neumes (Neum. Eptaphonus).47v-48r Hermannus Contractus, « Ter terni sunt modi » (Hermann. mod.).

    172

    LEIDEN, Universiteitsbibliotheek, B.P.L. 194

    LEIDEN, Universiteitsbibliotheek, B.P.L. 194 xiie s. Origine : Liège. 1r Main de solmisation.- 1v-22v Guido Aretinus, Micrologus (Guido micr.).11r+17r+15r+15v «  Sunt omnes numeri...  » (éd. ci-dessous).- 14r-v «  Thesis iungitur arsis…  » (Mot. Omnis cantus).- 15v «  Nona dicitur a greco nus…  ».- 15v-16r « Quinque tetracorda… » (cf. Dicitur quoque tonus [éd. p. 39, 29]).

    11r

    17r

    15r 15v

    11r+17r+15r+15v Traité sur les nombres harmoniques et les consonances 1  Sunt omnes numeri sex : epitritus, emiolius, duplaris, triplaris, quadruplaris, epogdous. 2  Est epitritus, cum de duobus numeris maior habet totum minorem et insuper eius terciam partem, ut sunt IIII ad III 3  Nam in IIII sunt III et tercia pars trium, id est quartus, et hic numerus vocatur epitritus. 4  De quo nascitur simphonia quae appellatur dyatesseron. 5 Emiolius est, cum de duobus numeris maior habet totum minorem et insuper eius medietatem, ut sunt III ad II. 6 Nam in tribus sunt II et media pars eorum, id est unus. 7  Ex quo nascitur simphonia quae appellatur diapente. 8  Duplaris numerus est, cum de duobus numeris minor bis in maiore numeratur, ut sunt IIII ad II. 9 Et ex hoc nascitur sim|phonia cui nomen est dyapason. 10 Triplaris autem est, cum de duobus numeris minor ter in maiore numeratur, ut sunt III ad I. 11 Et ex hoc procedit simphonia quae dicitur diapason kediapente. 12 Quadruplaris est cum de duobus numeris minor quater in maiore numeratur, ut sunt IIII ad I. 13 Qui | numerus facit simphoniam quam dicitur bisdiapason. 14  Epogdous est qui inter se habet mi|norem et insuper eius octavam partem, ut VIIII ad VIII, quia in VIIII sunt VIII et insuper octava pars eorum, id est unus. 15 Hic numerus sonum parit quem musici tonum vocaverunt. 16  Sunt igitur simphoniae sex : diatesseron, diapente, diapason, diapason kediapente, bisdiapason, epogdous. 17  Sed hic numerus simphoniarum ad musicam pertinet quam vel flatus humanus intendere potest vel capere humanus auditus. 18 Simphonia diatesseron constat ex duobus tonis et semitonio, et fit ex epitrito. 19  Diapente autem ex tribus tonis et semitonio, et fit de emiolio. 20 Diapason constat ex quinque tonis et duobus semitoniis minoribus, et fit ex duplari. 21  Dyapason kediapente ex octo tonis et tribus semitoniis minoribus, et fit de triplari. 22  Bisdiapason continet tonos decem et quatuor semitonia minora. 23 Epogdous continet tonum. [ShN]

    1-15, 16-22 Macrob. 2,1,14-21, 24 (Willis, p. 97, l. 25-p. 98, l. 20 ; p. 99, l. 4-18).- cf. Meyer, Macrobe, p. 103-107. 1 epogdous] epodous || 17 quam] quem

    173

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    16r Nomenclature (incomplète) du grand système parfait 1 /Haec autem nomina cordarum : 2 /.A. Proslambanomenos, id est adquisitus. 3 /.B. Hypate hypaton, id est principalis principalium. 4 .C. Paripate hypaton, id est iuxta hypate hypaton. 5 /.D. Lycanos hypaton, id est digitus quem nos indicem vocamus, greci a lingendo lycanon vocant. 6 /.E. Hypate meson, id est principalis mediarum. 7 /.F. Parypate meson. 8 /.G. Lycanos meson. 9 / .a. Mese, media. 10 /.b. Trite sinemenon, tercia coniunctarum. 11 /.K. Paramese. 12 /.c. Trite diezeugmenon, id est tercia disiunctarum. 13 /.d. Paranete diezeugmenon, id est 14 / Nete diezeugmenon. [ShN] 22v-39v Ps.-Odo, (Ps.-Odo dial.).- 39v-41r Aribo, De musica (Aribo) (exc.).- 41v Mesure de monocorde (Mon. A dextra parte).- 41v-42r Mesure de cloches (Cymb. Si vis).- 42r Mesure de tuyaux d’orgue (Fist. Si fistulae I).- 42r-43v Isidorus Hispalensis, Etymologiarum libri XX (Isid. etym., exc.).- 43v «  Dyapente diatesseron sinphonia et intensae... » (neumé ; éd. Bernhard, Clavis Gerberti, 1, p. 26-31 [sigle Le]).- 43v Hermannus Contractus, «  Ter terni sunt modi  » (neumé) (Hermann. mod.).

    43v Transcription solfégique de la mélodie « Dyapente et diatesseron symphonia » (neumé) La. sol. la. re. la. sol. fa. mi. re. mi. fa. sol. la. re. < Dy- a-

    pen- te

    >

    sol. fa. sol. sol. re. sol. fa. mi. re. mi. fa. sol. sol. fa. re. ut. sol. sol. < di- a- tes- se- ron

    sin-

    ut. re. mi. fa., sol. fa. mi. re. < et

    in- ten- se

    ac re- mis- se

    pho-ni- a

    >

    ut. sol. re., ut. fa. sol. la. la. pa- ri- ter con-so- nan- ti- a >

    sol. la. la. sol. fa. mi. re. sol. sol. fa. mi. re. mi. fa. sol. < dy- a- pa-son

    >

    re. mi. fa. sol. la. re. sol. fa. mi. re. ut. sol. < mo- du- la- ti- o

    ne con- so- na

    sem-per

    ca-nunt.> [ShN]

    43v Mélodie solfégique (neumée) Sol. fa. re. sol. la. re. fa. fa. re. fa. sol. la. sol. fa. mi. re. ut. sol. [ShN]

    174

    LEIPZIG, Universitätsbibliothek, 79

    44ra « Sicut signa… » (éd. p. 82)

    44rb Critères de distinction des autentes et des plagaux selon l’ambitus 1  Nam qui infra finalem plus tono remittitur, nisi intenso diapente distendatur et diatesseron, subiugali, non autentico, est asscribendus, ut antiphona Assumpsit Ihesus. 2  Omnis cantus diapente a finali intensus et infra finalem aut minime aut solummodo tono remissus, autentico est asscribendus, ut antiphonae Volo pater, Angelus domini. 3  Necnon annotandum quia sicut litterarum elementis numeris sermonum series digeritur, ita tocius armoniae concentus rationabili sonorum quantitate promatur, 4 et sicut omne quod legimus octo partibus explanatur, ita omne quod cantamus octo tonis, quatuor autenticis quatuorque plagalibus distinguitur, singuli eorum continentes in se regulam octo vocum, quod est diapason in specie diversa. 5  Licet adiecta licentia quilibet cantus possit spatiosior fieri. [ShN] 3 (litterarum... promatur) Berno prol. 1,9 1 remittitur] remitititur | diapente] diapason 44v Diagramme des correspondances entre la nomenclature du grand système parfait, la notation alphabétique A-G et les hexacordes de solmisation.- 45r-v «  Sint ubi disce locum septem discrimina vocum ad quartam vocem primus statuit… » (éd. p. 46-47).45v « Prudens iustus continens... » (neumé). Éd. G. G. Meersseman, « Seneca, maestro di spiritualità nei suoi opuscoli apocrifi dal XII al XV secolo », Italia medioevale e umanistica, 16 (1973), p. 43-135, part. p. 134-135.

    * *

    *

    LEIPZIG, Universitätsbibliothek, 79 Début du xiie s. Origine  : Thuringe  ? Provenance  : abbaye cistercienne de Porta (Pforte, fondée en 1137 dans le lignage de Morimond), puis abbaye cistercienne d’Altzelle (fondée en 1175). Évangile selon saint Matthieu, glosé.- 96r Hermannus Contractus « Ter terni sunt modi » (Hermann. mod.).- 96r-v Hermannus Contractus (Hermann. vers.).- 97r-113v Iohannes dictus Cotto sive Affligemensis, De musica (Ioh. Cott. mus.).- 114r-120r Id., Tonarius (Ioh. Cott. ton.).- 120-123v « Musica est motus vocum... » (ton. Vat.)

    123v-124r Caractéristiques du plagal et de l’authente du protus Per-pen-das e- ti-am cum vi- tat can-ti-o

    175

    quin-tam

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Su-pra fi-na-lem mo-du-lum no-tat es-se pla-ga-lem. Si- ve pe-tens quin-tam pau-la-tim scan-dit ad

    il-lam

    Nec re-qui-e- scit i-bi sub-dit se ri- te pla- ga-li. Pau-sat ut in quin-tam ca-nor et qua-si

    pa-sci- tur il-la

    Quod tunc au-ten- ti sit no- ti-fi- cat sa-pi- en-ti. Quam-vis in me-di- o pe-tat al- ta pla- ga- lis o- ri-go

    124r

    Or- tus et au-ten-ti se mi-sce-at

    i- ma pe-

    ten-ti

    De-bet prin-ci- pi- o ser-vi-re si- bi to-nus a-pto. Hac di- scer-nun-tur nor-ma quae-cum-que ca-nun-tur. [ChrM]

    124r-v Caractère des modes 1  Primus ut iste sonus tonus est tibi vociferandus

    A

    cf . Anon. Ratisb. (Göllner, p. 79-80, 81, 83, 85, 87, 89, 91, 93) ; Ton. Vatic. XII, 3-10 (Donato, p. 197, 200-201, 206, 211, 214, 218, 223-224, 228-229). Erf Le1 M1 M2 O2 R2 W3

    Erfurt, Wissenschaftliche Allgemeinbibliothek, CA 8° 93, f. 82v-83v (noté) Leipzig, Universitätsbibliothek, 79 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 4387, f. 45r (noté) München, Bayerische Staatsbiblliothek, Clm 5539, f. 10v, 12r, 13v, 15v, 17v, 19v, 21v, 23v (noté) (= Anon. Ratisb.) Oxford, Bodleian Library, Lat. liturg. b. 7, f. 103r (non collationné ; en grande partie illisible) Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 1346, f. 9r, 10r, 11r, 12r, 12v-13r, 13v, 14v, 15v (noté) (= Ton. Vatic.) Wolfenbüttel, Herzog-August Bibliothek, 696 Helmst., f. 142r-155r (cf. 151v-152r, noté) (= Trad. Holl. XVII)

    1 tonus] sonus Le1 thonus M1 | est tibi om. Erf | tibi] ibi W3 om. R2 | vociferandus] notificandus M1

    176

    LONDON, British Library, Add. 10335



    En dulcedo tonum submurmurat ista secundum Tercius hac specie tonus ampullatur aperte 4  Quartus in hunc morem descensus servat honorem 124v 5 Hoc clamore tonus tibi quintus erit retinendus. 6  In gravitate tonum dulci succine sextum 7  Septimus hanc legem sequitur per vocis acumen. 8  Octavus proprias humilis satis exigit odas. 3 

    E I O

    [ChrM] 2 En] Si M1 Hinc M2 | tonum] totum W3 || 3 om. W3 | ampullatur] appellatur M1 R2 est modulatus M2 || 4 om. W3 | morem] modum Erf M1 R2 | descensus] descendens M1 || 5 om. W3 | Hoc clamore] Hac tonore M1 | clamore] canore Erf R2 | retinendus] retinandus M1 || 6 om. W3 | dulci] dya dulci M1 clio dulci R2 aio dulcis M2 || 7 om. W3 | acumen] acutum M2 || 8 om. W3 | proprias] pronas Erf M2 R2 | exigit odas] exiit horas R2 124v-125r Hermannus Contractus (?), Explicatio litterarum et signorum (Hermann. expl.)

    * *

    *

    LONDON, British Library, Add. 10335 Fin du xie, début xiie s. Origine : Italie du Nord. 1r-10v Guido Aretinus, Micrologus (fragm.) (Guido micr.) 11r Guido Aretinus, (fragm.) (Guido prol.)

    11r Exemples d’intervalles (ton, demi-ton, tierces) Tonus.

    Semitonius.

    Ditonus. Semiditonus. [ShN]

    11r Diapente et diatesseron (neumes sur lignes : Bernhard, Clavis Gerberti I, p. 26-31 [non collationné]).- 11r-14v Guido Aretinus, (exc.) (Guido ep.).14v Guido Aretinus, Regulae rythmicae (exc.) (Guido reg.).- 14v-15r Ps.-Odo, Prologus in antiphonarium (Prologus in Dialogum de musica) (Ps.-Odo prol.).- 15v-22v Ps.-Odo, (Ps.-Odo dial.).- 22v-30r Tonaire (CSM 37, p. 76-128 [sigle L]).

    30v Description de l’échelle guidonienne .Γ. tonus .A. tonus .B. semitonum .C. tonus .D. tonus .E. semitonum .G. tonus .a. tonus .K. semitonum .c. tonus .d. tonus .e. semitonum .f. tonus .g. tonus .B. tonus .I. . 6 Quid enim est quod musica non delectet, cum etiam sibilum quaedam animalia aut instigat aut mitigat ? [ChrM] Unde supra de blandimenta cantilenae. XLVI tit. 1 infantibus] infantis | taceant et quiescant] taceat et quiescat || 2 aurigarius] aurigabulum (i. gubernator curruum suprascr.) || 3 viventibus dub. | quia compago || 4 beneficiis] beneficis | soni] sonus || 5 evolvitur] evolbitur 68 «  Item versibus VIII musarum. XLVII.  » (Ausonius, Idyllium, XX  ; et Sedulius Scottus, Tractatus in Donati Artem minorem C682, p. 18, 14-17).- 68-69 « De armonia. XLVIII. » (définitions de l’harmonie, cf. Firenze, Biblioteca Nazionale, Conv. Soppr. F. III. 565, f. 99v).- 69 «  De tonis enunciatio acute vocis. XLVIII.  » (Isid. etym. III,xx,7-8).- 69 « Item de nomina vocum. L. » (Ibid., xx,10-14).- 70-90 c. LI-LXXVIIII (Mus. ench.).- 90-91 « De genere musis. LXXX »

    91-92 Abrégé sur les tons Table de monocorde His poterit sollers... (cf. Bautier/Gilles, Odorannus, p. 213-214) 91



    I. Primus dorius qui grece inscribitur autentus protus, id est magister vel

    cf. Ton. Lugd., (Bernhard, p. 98-99, 116-117, 126-127, 138-139, 150-151, 160-161, 168169, 178-179). Monocordo Boetii cum scematibus (dub.) et autentis. LXXXI tit.

    229

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    princeps primus, principium suae simphoniae sumit a μεσε et finitur in λυχανοσ υπατων. 2  II. Secundus tropus ypodorius, qui grece inscribitur plagis proti, id est particularis vel lateralis primi. 3  Is suae principium vel finem simphoniae mittit in λυχανοσ υπατων. 92 4  III. Tertius tropus phrygius, qui grece inscribitur autentus depterus, | id est magister vel princeps secundus, principalem suae vocem simphoniae oritur a λυχανωσ μεσων et finitur in uπατε μεσων. 5  IIII. Quartus tropus ypofrigius, qui grece inscribitur plagis deuterus, id est pars secundi, id est depteri, principium et finem suae simphoniae mitit in finem tercii in uπατε μεσων. 6  V. Quintus tropus lidius, qui grece pretitulatur autenticus tritus, id est magister vel princeps tercius, modulationem suae simphoniae orditur a τριτε διεζευμενον et claudit in παρυπατε μεσων. 7  VI. Sextus tropus ypolidius, qui grece pretitulatur plagis triti, id est pars triti, principium et finem suae simphoniae mittit in fine quinti in παρυπατε μεσων. 8  VII. Septimus tropus mixolydius, qui grece prenotatur autentus tetrardus, id est magister IIIIs, principium suae simphoniae incipit in παρανετε διεζευ− μενον et finitur in λυχανοσ μεσων. 9  VIII. Octavus tropus ypermixolidius, qui grece inscribitur plagis tetrardi particularis vel lateralis quarti, principium et finem suae simphoniae claudit in finem septimi in λυχανοσ μεσων. [ChrM] 4 principalem suae vocem] principales suae vocis || 6 orditur] oritur || 7 in fine] in finem || 8 suae] sive 92-111 « Constitutio monocordi Boetii in quindecim cordis. LXXXII » (Berno prol.).112-116 « De auctoritate chordarum. LXXXIII » (Reg. Prum. [exc.])

    116-117 Nomenclature du grand système parfait i Proslambanomenos  apud Romanos dicitur acquisitus. hoc est principalis principalium. ii Ypate ypaton iii

    Parypate ypaton

    id est subprincipalis principalium.

    Lychanos ypaton enarmonios Lychanos ypaton chromatice iiii

    Lychanos ypaton diatonos

    v

    Ypate meson

    id est principalis.

    id est principalis mediarum.

    De VIIIo tonis et modi IIIIor per quos omne genus modulationis regitur et gubernatur.

    230

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    vi

    Parypate meson

    quod est subprincipalis mediarum.

    Lychanos meson enarmonios Lychanos meson chromatice vii

    Lychanos meson diatonos

    viii

    Mese

    viiii

    Trite synegmenon

    id est mediarum extenta.

    hoc est media. id est tertia coniuctarum.

    Paranete sinegmenon enarmonicos Paranete sinegmenon chromatice x

    Paranete sinegmenon diatonos

    xi

    Nete sinemenon

    xii

    Paramese

    xiii

    Trite diezeugmenon

    hoc est coniunctarum extenta.

    id est ultima coniunctarum.

    id est prope media. id est tertia divisarum.

    Paranete diezeugmenon enarmonios Paranete diezeugmenon chromatice 117

    xiiii

    Paranete diezeugmenon diatonos

    id est divisarum extenta.

    xv xvi

    Nete diezeugmenon id est ultima divisarum. Trite yperboleon id est tertia excellentium. Paranete yperboleon enarmonicos Paranete yperboleon chromatice

    xvii

    Paranete yperboleon diatonos

    xviii

    Paranete yperboleon

    id est excellentium extenta.

    id est ultima excellentium. [ChrM]

    Soni vero sunt per singulos quoque toni numero XVIII o quorum primus est προσλαμβανο LXXXIIII tit.

    231

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    117 « De accentis vel nomina note. LXXXV » (Neum. Prima)

    mixtae

    interposita

    partim sup[er]positae, id est posite, partimque appositae

    supposita preposita

    supposita et preposita

    117-118 Théorie des mouvements des sons (I) 1  Igitur arsi et thesi omnis neuma formatur | preter simplices. 2 Hec autem coniunctio, id est qua arsis iungitur thesi et thesis arsi, tum fit ex similibus, ut diatessaron et diapente, tum ex dissimilibus, ut tonus, semitonium, ditonus, semiditonus. 3  Dissimilitudo autem erit altera si, ex predictis motibus, alius ab altero plures paucioresve habeat voces, verbi gratia : 4 sit quilibet diatessaron qui continuetur per voces quartae, 5 ut a .D. in .G., inter quas sonet etiam .E. et .F., cui alter respondeat diatessaron, qui simplex fiat, id est duas tantum voces habeat, 6 aut magis coniunctae sunt, id est qui nullas voces intermittit sed omnes per ordines recipit, 7 vel magis disiunctae sunt, id est qui intermitit medias voces, et eas nunquam per ordinem recipit. 8 Motus motui tum erit prepositus, id est quando unus motus vel quilibet alius motus est sursum positus, †cui inferioribus alius motus responde, 9 et est suppositus preposito†. Quibus ex causis preponenda sunt exempla :

    preposita – supposita

    118

    [ChrM]

    Ed. Coussemaker, Histoire, p. 175. 1-2 cf. Guido micr. XVI,10,12-13 (CSM 4, p. 180) || 3 (...voces) ibid. XVI,14 (p. 180-181) De coniunctione arsi et thesi omnis neumae. LXXXVI tit. 6 coniunctae sunt] coniuncta.s. | qui] quae || 7 disiunctae] disiuncta | qui] quae | nunquam] nuquam || 8 unus motus] unus tonus (i. sonus suprascr.) || 9 exempla] excempla

    232

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    118-119 Critères de distinction entre authente et plagal 1  Prima et secunda constitutio propria in plagibus, quarta propria in autentis, tercia vero communis quorumdam plagarum et autentorum. 2  Unde si in fine alicuius cantus qui sit plagalis, fuerit quarta constitutio, penitus demenda est, et proprie constitutiones ibi ponantur. 3  Quapropter omnis autentus maiori finitur constitutione et plaga minori, sed haec non adeo custoditur. 4 Unde et quaedam confusio immitis fit cantibus in quibus autem supradictae regulae caveantur. Clare discerni poterunt utrum sit 119 au|tentus vel plagalis. 5 In omnibus autentis fiunt IIIIor constitutiones legaliter. 6 Porro in plagali proto et trito prima et secunda habentur. 7 In plagali autem deutero et tetrardo quarta constitutio habetur cum secunda et prima. 8  Unde si aliqua de plagis maiorem constitutionem habuerit quam supra scribitur, in autenticum modum vertetur, aut ipsa constitutio minorabitur. [ChrM] De prima constitutione. LXXXVII tit. 1 autentorum] autentum || 2 demenda] demendanda || 4 immitis] inmitis || 5 fiunt] fit | constitutiones] constituo || 8 constitutio] constituo

    119-120 Sur l’engendrement des rapports superpartiels 1  Si duo quilibet numeri ad seinvicem comparentur, et cupis nosse in qua proportione habeantur, sume differentiam eorumdem, et cum ipsa differentia ipsorum proportionem repperies. 2  Differentia autem quid sit, primo videamus. 3 Differentia est numerus qui intercadit inter maiorem et minorem. Verbi gratia supponatur exemplum. 4  Sint VIs et IIIIor, binarius enim eorum differentia est. 5 Siquidem senarius, qui est maior numerus, vero habet amplius de IIIIor, qui est minor numerus, nisi duo. 6  Ideo binarius est eorum differentia. 7  Igitur si duo comparantur numeri, eorum differentia proportionem quam inquiris tibi taliter dabit. 8  Vide quotiens differentia ex minori numero integer poterit detrahi. 9 Si ergo bis differentia ex minori numero trahitur, vocabitur sexqualteram, ut sunt VIs ad IIIIor. 10 Si autem IIIs minor numerus habuerit differentiam, dicetur sesquitercia, si quater sexquiquartam, si quinquies sexquiquintam, si sexies sexquisextam, et sic usque ad infinitum pertenditur. 11  Verbi gratia †sex quos grece, latine dicitur omne† sesqualtera proportio est quotiens aliquis numerus continet in se totum minorem numerum et eius 120 medietatem. In qua consistit simphonia diapente. 12 Sexqui|tercius est quo-

    De duobus numeri invicem comparenur. LXXXVIII tit. 1 proportionem] proportiones || 2 quid] qui || 3 intercadit inter] intercadit intercadit inter || 7 proportionem quam] proportiones quas || 8 poterit detrahi] posuit detrai || 9 trahitur] traitur || 10 sesquitercia] VIsquiterciam | sexquisextam] sexquia || 11 sesqualters proportio] sesqualteram proportior

    233

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    tiens maior numerus continet in se totum minorem numerum et eius terciam partem, in qua consistit simphonia diatesseron. [ChrM] 10-12 (pertenditur... sexqui)

    II sexqualtera

    III

    sexquitertia IIII sexquiquartus V sexquiquintus

    12 (tercius... diatessaron)

    VI sexquisextus VII sexquiseptimus VIII sexquioctavus VIII 12 totum] tantum cum diatesseron | eius] qui 120 « De maiores numeri et minores. LXXXIX » 120-121 « De unusquisque sonus duos tropos habet. C » (Mod. Omnes authenti)

    121 Théorie des mouvements des sons (II) 1  Due species accidunt unicuique motui, copulativa et disiunctiva. 2  Copulativa est quae unam pronunciationem gravem acutamque coniungit vocem, disiunctiva est quae non solum gravem et acutam disiungit, 3 sed etiam unam eandemque principio et fine distinctionum, partium atque sillabarum disiungit.

    1-3 Interv. Diapason, p. 39 (éd. ci-dessus p. 33-37) II species unicuique motui accidunt CI tit. 1 copulativa] copulativas || 3 unam eandemque] una eademque

    234

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    a

    Metrum cordarum nomina Sesquitercia

    Diapente [D-a]

    Sesqualtera

    E

    Diatessaron [E-a]

    Sesquioctavus [D-E]

    Diapente [A-E]

    Sesqualtera

    D

    Diapason [A-a]

    Sesquitercia A

    Diatessaron [A-D]

    [ChrM]

    121-124 Traité sur les tons 1  Primus. Prima differentia, tonus dorius et autentus protus, vox odax, metrum vero lychanos hypaton, organum anoton, simphonia varietas proti, corda vero scembs, ubi primum tonum incipiens, et scemata D. 2 Loquimur quomodo quemque differentias per singulas ascendunt et descendunt tonando cum vocibus. 3 Prima differentia inchoat in quarta corda, quae vocatur scembs, et serenando ascendit in VIIIIa quae dicitur kaphe, et serenando descendet usque ad IIIam, quae dicitur re, et repausa ubi incipit. Incipit cantus : Ed. GS1, p. 249b-250b. De octo tonora per ordinem. CII tit. 3 inchoat] inch(...)o || quae1-3] qui | ascendit] ascendet

    235

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII



    122 5 

    Pri-mum quae-ri- te re-gnum de-i.

    Finit primus, incipit secundus.



    II. Secunda vero differentia tonus ypoiastius, et plagis proti, vox odax, metrum vero lichanos ypaton, organum ysaton, symphonia varietas plagis proti, corda vero scembs, et scemata D. 7 Secunda differentia inchoat in IIIIa corda, quae vocatur scembs, et ascendit in VIa corda, quae dicitur neth, et descendit ad primam, quae vocatur buc, et repausa ubi incipit. Cantus : 8 



    Se-cun-dum au-tem si-mi-le est hu-ic.

    Finit secundus, incipit tertius.

    10 

    III. Tertia igitur differentia tonus eolius, semitonius et autentus depterus, vox iubilo, metrum vero ypate meson, organum chamilon. Simphonia varietas depteri, corda vero caphe, et scemata b. 11 Tertia differentia inchoat in VIIIIa corda, quae vocatur caphe, et ascendet ad XI cordam, quae dicitur suggesse, et descendet usque in IIII, quae dicitur scembs, et repausa in scemata E. Item cantus : 12 

    13 

    Ter- ti-a di-es est, quod haec fa-cta sunt.

    Finit tertius, incipit quartus.

    14 

    IIII. Quarta sumitur autem differentia, tonus eantus et plagis depteri, vox iubilo, metrum vero ypate meson, organum salpicon, symphonia varietas plagis depteri, corda vero caemar, et scemata E. 15 Quarta autem differentia sumitur in Va corda, quae dicitur caemar, et ascendit ad VIIam, quae vocatur uciche, et descendit ad IIIam, quae dicitur re, et rep ubi incipit. Item cantus : 16 

    17 

    123

    Quar-ta vi-gi-li- a ve-nit ad e-os.

    Finit quartus, incipit quintus.

    18 

    V. Quinta igitur differentia sumitur tonus parmenus, et autentus | tritus, vox vero excelsa, metrum vero parypate meson, organum cuphos, symphonia varietas triti, corda vero asel, et scemata A. 19  Quinta vero initiatur ad VIIIa corda, quae vocatur asel, et ascendens ad XIa, quae dicitur sucgesse, 7 quae1-3] qui || 8 secundum] secundus || 11 quae1-3] qui || 15 quae1-3] qui || 19 initiatur] imitatur | quae1-3] qui

    236

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    et descendens in VIa, quae dicitur neth, et rep in scem F. Cantus : 8 20 

    Quin-que pru-den-tes in-tra-ve- runt ad nu-pti-as.

    8

    21 

    Finit quintus, incipit sextus.

    22 

    VI. Sexta ergo differentia tonus epyniceus semitonius, et plagis triti, vox excelsa, metrum vero parypate meson, organum bubos, symphonia varietas plagis triti, corda vero neth, et scem F. 23  Sexta igitur exoritur a VIa corda, quae dicitur neth, et ascendit usque ad VIIIa, quae nominatur asel, et descendit usque in IIIa, quae dicitur re, et repausa in scem F. Cantus : 24 

    25 

    Sex-ta ho-ra se-dit su-per pu-te-um.

    Finit sextus, incipit septimus.

    26 

    VII. Septima enim differentia tonus adonta, et autentus tetrardus, vox stridentis, et metrum lychanos meson, organum strigon, simphonia varietas tetrardi, corda vero sucgesse, et scemata d. 27  Septima enim distat ad XIam cordam, quae vocat sucgesse, et ascendit ad XIIa, quae dicitur nar, et descendit in VIIa, quae dicitur uciche, et rep in scem G. Cantus : 8 28 

    Se-ptem sunt spi-ri-tus an-te thro-num de-i.

    8

    29 

    Finit septimus, incipit octavus.

    30 

    VIII. Octava vero differentia inchoat tonus theticon, et plagis tetrardi, vox stridentis, metrum vero lychanos meson, organum fonicon, symphonia varietas plagis tetrardi, corda autem neth, et scemata F. 31 Octava vero distat in VIa corda, quae vocatur neth, et ascendit ad XIa, quae dicitur sucgesse, et descendit in VIa ubi incipit, et rep in scem G. Cantus : 8

    124

    32 

    Oc-to sunt be-a- ti-tu-di-nes. [ChrM]

    23 quae1-3] qui || 26-27 et scemata-sucgesse om. GS || 27 quae1-3] qui | uciche] uiche GS || 31 quae1-2] qui

    237

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    124-125 Échelles des chants transposés 1  I.  Primus in ordine tonus, id est autenticus protus, secundum acutam divisionem a secundo .E., id est nete diezeugmenon, usque ad primam .G., id est lychanos meson per senas cordas sua mela orditur. 2 Ascendit ad IIIm .A., descendit ad primum .E., id est ypatemeson. 3  Finitur in secundo .A., id est mese. 4  Secunda divisio. 5  II. Secundus in ordine tonus, id est plaga proti, secundum acutam divisionem a secundo .C., id est trite diezeugmenon, usque ad primum .E., id est ypate meson, per senas cordas sua mela orditur. 6 Ascendit ad secundum .E., id est nete diezeugmenon, descendit ad primum .D., id est lychanos ypaton, ut in versu Dirige me in veritate potest probari. 7 Finitur in secundo .A., id est mese. 8  Tercia divisio 9  III. Tercius in ordine tonus, id est autentus depterus, secundum acutam divisionem a secundo .G., id est a paranete yperboleon, usque ad .K. quadratum, id est paramese, per senas cordas sua mela orditur. 10 Ascendit ad IIIm .I., descendit ad primum .F., id est parypate meson. 11 Finitur in .K. quadrato, id est paramesen. 12  Quarta divisio 13  IIII. Quartus in ordine tonus, id est plaga depterus, secundum acutam divisionem a secundo .E., id est nete diezeugmenon, usque ad primum .G., id est lychanos meson, per senas cordas sua mela orditur. 14 Ascendit ad IIIm .I., descendit ad primum .E., id est ypate meson. 15 Finitur in .K. quadrato, id est paramese. 16  Quinta divisio 17  V. Quintus in ordine tonus, id est autentus tritus, secundum acutam divi125 sionem a secundo .G., id est paranete yperbole|on, usque ad secundam .C. id est trite diezeugmenon per quinas cordas sua mela orditur. 18 Ascendit ad IIIm .B., descendit ad primum .G., id est lichanos meson. 19 Finitur in secundo .C., id est trite diezeugmenon. 20  Sexta divisio 21  VI. Sextus in ordine tonus, id est plaga triti, secundum acutam divisionem a secundo .E., id est nete diezeugmenon, usque ad primum .G., id est lychanos meson, per senas cordas sua mela orditur. 22 Ascendit ad IIIm .I., descendit ad primum .F., id est parypate meson. 23  Finitur in secundo .C. id est trite diezeugmenon. 24  Septima divisio

    De acuta divisione (divisionis cod.) VIIIo autenticorum. CIII tit. 4 divisio] division  dub. || 7 in] a || 9 quadratum] quadratam || 8, 12, 16, 20, 24, 28 divisio] divisionis  dub. (divisiones ?)

    238

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    25 

    VII. Septimus in ordine tonus, id est autentus tetrardus, secundum acutam divisionem a IIIo .B., id est nete yperboleon, usque ad secundum .D., id est paranete diezeugmenon, per quinas cordas sua mela orditur. 26 Ascendit ad IIIm .E. abens unam cordam minus hic quam in gravi divisione, descendit ad secundam .a., id est mese. 27  Finitur in secundo .D., id est paranete diezeugmenon. 28  Octava divisio 29  VIII. Octavus in ordine tonus, id est plaga tetrardi, secundum acutam divisionem a secundo .G., id est paranete yperboleon, usque ad primum .G., id est lychanos meson 30 Finitur in IIo .D., id est paranete diezeumenon. 31  De gravibus dimisimus, sed tamen per hunc ordinem requirendum est. [ChrM] 26 divisione] divisiones  dub. 125-126 «  Item versi eiusdem acutae divisionis. CIIII. Incipit primus. Indicis a summo... » (Vers. Indicis).- 126-127 « Item tonora per ordinem cum suis differentiis quos habemus emendatos... » (Formulas quas vobis... éd. p. 48-50).- 127-156 « Incipiunt toni... » (Odo Aretinus, Tonarius).- 156-184 « In nomine summe et individue trinitatis. Hic incipit michrologus...  » (Guido micr.).- 185 « De symphoniis sex voces recipiunt. XX. Iugiter domine...  », éd. p.  54-55.- 185 «  De citharae. XXI. Iugiter domine... », éd. ibid.- 185 « De primis particule. XXII. Hec prima particula... », éd. ibid.- 185-193 « De imperitis cantoribus. XXIII » (Guido prol., Guido ep.).

    193-194 Abrégé sur la notation guidonienne 1 Parvulis parvitatis meae vestrae karitatis, fratres karissimi, aliquid insinuare desidero, sed rogo recolite vocem apostoli qui dixit  : karitas omnia vincit. 2 Cum me indoctum et inertem videtis, nolite in ore cacinno prorumpere, sed karitatem quam vobis ostendere desidero, adtendite. 3  Cum autem unusquisque vestrum, fratres karissimi, species troporum sive I, II, III, IIII, et usque ad VIIIum invenire desideras, in hoc exemplo dili194 genter vobis apertius demonstrabo. 4  Si in linea | que inferius est, venerit littera .F. vicina superius ponatur .A., et .F. dimittatur, sed tamen mineum prenotetur. 5 Et si superius in linea .F. gravis venerit, dimittatur sed mineum prenotetur linea, et vicina inferius ponatur .D. 6  Et si extra lineam superius .F. venerit littera, dimittatur sed coloretur, et vicina linea inferius ponatur .C. 7 Mineum in .F. per lineam quando in gravem, quando in acutam, .f. infra lineam, croceum in acutam .c. per lineam et gravem infra .

    De brevi regula Guidonis XXIIII tit. 2 prorumpere] prorumpite || 3 species] speciei | invenire] inveniuntur || 4 dimittatur] dimitatur || 5 gravis] gravem | dimittatur] dimitatur || 6 dimittatur] dimitatur ante corr.

    239

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    I < III V I III V II I III V I III V II> A B C D E F G a b c d e f g II III [ChrM] 194-195 « Itam versis ex omnibus musicae artis » (Guido reg. [appendix]) 195-206 « Item versibus ex alio metro. CCXXXVIIII » (Guido reg.) 206-207 « De elevatione et depositione omnium sonorum. XXVI » (Trad. Guid. II)

    207-208 Ambitus des échelles modales 1  Primus tonus ascendit usque ad octavam. Sub suam finalem vocem non descendit nisi usque ad .C. 2  II. Secundus descendit usque ad .Γ., ascendit usque ad .K. 3  III. Tertius ascendit usque ad .e. acutum, descendit usque ad .D. 4  IIII. Quartus ascendit usque ad .c. acutum, descendit usque ad .C. 5  V. Quintus ascendit usque ad .g. acutum. Sub suam finalem vocem non 208 descendit. Et quando incipit in .c. acutum, si oportunum fuerit, | ascendit usque ad .B. acuta desuper. 6  VI. Sextus ascendit usque ad .d. acutam, descendit usque ad .B. gravem quando eius cantu incipit in .c. 7  VII. Septimus ascendit usque ad .a. acutum et si oportunum fuerit, usque ad .E. desuper, descendit usque ad .F. 8  VIII. Octavus descendit usque ad .C., ascendit usque ad .e. [ChrM]

    De ascensione et descensione cantuum XXVII tit. 5 oportunum] oportum || 7 oportunum] oportum

    240

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    208-214 C. XXVII-XXVIII (Ps.-Guid. form.)

    214-215 Éléments constitutifs des tons (?) 1  Quot sunt divisiones musicae artis ? 215 2 Nonaginta et VI. 3  Quae ? 4  Octo toni duplicati fiunt XVIm, octo symphoniae duplicatae fiunt XVIm. 5 Octo sunt neumae, duplicatae fiunt XVIm. 6 Octo sunt scemata, duplicata fiunt XVIm. 7 Octo sunt metra, duplicata fiunt XVIm. 8  Organi non est reciprocatio sicut et istorum. Septimum aedificium est, sed non est divisio ex utroque procedens ad compositionem earumdem, sed non dividitur ab ipsis, quia non queunt ab invicem separari. 9 Cantus sine organo stare potest, organum sine cantu minime constat, proinde in divisione non numeratus est. [ChrM]

    Ed. La Fage, Essais, p. 401. De divisionibus musice artis. XXXVIIII tit. 1 quot] quod ante corr. || 6 duplicata] duplicatae || 7 metra] metri || 8 istorum] isti | septimum] VIIm || 9 cantus] cantum

    215 Les sept vertus de la musique 1  Quot sunt claves musicae artis ? Septem. 2  Quae ? 3  Prima : quanto plus voces in altum resonantur, tanto plus promptiorem spiritum efficiunt. 4  Secunda : omnis bona operatio per musicam invenitur, quia si per clavem musicalem districti, per armonicos rithmos intus venarum pulsibus et contractione nervorum commovemur ad bona faciendum. 5  Tertia : ut medullis cordis cum spiritu sancto agamus gemitibus inenarrabilibus pro culpis quae fecimus. 6  Quarta : ut interior homo noster conveniat secum hominem deum Ihesum Christum, dominum nostrum. Éd. La Fage, Essais, p. 400. 5 Rom. 8:26 (sed ipse Spiritus postulat pro nobis gemitibus inenarrabilibus) et supra p. 10-17, 20 (éd. p. 213) De clavibus (claves cod.) musicae artis. XL tit. 3 voces] vocem | efficiunt] efficitur || 4 omnis bona operatio] omnem bonam operationem | musicalem] musicaem | nervorum] nerborum

    241

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    7

     Quinta : ut in oratione mens concordet voci nostrae.  Sexta : ut in sanctitate serviamus domino. 9  Septima : ut serviamus deo in timore. 8

    [ChrM] 7 Benedictus, Regula XIX De disciplina psallendi (et sic stemus ad psallendum ut mens nostra concordet voci nostrae) || 8 cf. ant. CAO 3285 || 9 Ps. 2:11 (servite domino in timore)

    215-216 Remarques sur le groupement des sons dans la composition et la notation musicale 1  Vos cantores, qui vultis scire vias neumarum et vultis inquirere artem musicorum, videte quomodo dividantur neumarum cordae, et quomodo pergunt per aequalitatem, quoniam omnes neumae aequaliter pergunt, sed 216 tamen †melodia cantorum† ponunt  2  qualiter brevis , | qualiter longa , qualiter una corda

    , qualiter duo

    , qualiter IIIs

    , qualiter

    IIIIor , qualiter quinque , qualiter sex .  3  Etenim in una neuma syllabarum litterae non pergunt plus quam sex cordis, aut Vque vel IIIIor seu usque ad unam. 4  Sunt aliae quae se dividunt in multis partibus : pergunt in VIIm cordis, aut VIIIo, aut plus. 5  Alii autem dicunt : usque ad XIm. Et nos firmiter tenere debemus usque ad VIIIo, quia differentiae tonorum sunt VIIIo, et propter hoc verax est quod debent in VIIIo cordis pergere neumae. 6  Haec ratio numquam fallitur. 7 Si vis scire qualiter dividantur neumarum cordae, inquirere per tonos incipientia antiphonarum, vel communionum aut responsoriorum : 8 omnibus incipientiis eorum et finibus una sola differentia est. [ChrM] 216-218 « De mensura monochordi secundum (et cod.) novam institutionem Gwidonis. XLII  » (Mon. Si mon.).- 218-236 «  Item utillimum de musica breviarium. XLIII  » (Ps.-Odo dial.).

    Ed. La Fage, Essais, p. 400-401. De ammonitione (agnitione, La Fage) neumarum. XLI tit. 1 artem] ars | videte] videat | cordae] cordium || 2 duo] dua || 3 neuma syllabarum litterae] neuma nomine in una sillabarum littera nominum | cordis] cordibus | unam] una || 4 aliae quae] alii qui | cordis] cordibus || 5 verax-neumae] veraces esse debent VIIIo cordarum pergere neumis || 7 cordae] cordium | per tonos] pertonibus | incipientia] incipientiae | 8 omnibus incipientiis] omnia incipientia

    242

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    236-237 A propos des chants irréguliers (deux extraits de l’Epistola de armonica institutione de Réginon de Prüm) 1  Quoniam pauci sunt, qui maiorum et difficiliorum memoriam operum pleniter absque libris possint retinere, quarumdam exerptiones artium [an] manualibus haberetur idcirco libellis, ne totis expertes iocunditatis minus imperiti sint vel saltem rebus necessariis. 2  Quapropter scripturus aliquid de musicae artis institutione, pauca de tonorum divisionibus vel differentiis, quae frequenter fieri solent, ut decens et conveniens sit concinentia, sicut a maioribus traditae, et ut ipsa armonicae disciplinae nos instituit experientia, distinctis ordinibus inserere curabimus. 3  Oportet igitur scire peritum cantorem, quos non omnis tonorum consonantia in quibusdam antiphonis facile cognoscitur. 4 Sunt namque quaedam antiphonae, quas nothas, id est degeneres et non legitimas appellamus, quae ab uno tono incipiunt, alterius in medio, et in tertio finiuntur. 5 Sed ut evidentior ratio clarescat, nonnullas exempli causa hoc in loco inserimus : ant. Ante me non est formatus, ant. Ex quo facta est, ant. Ex Egypto vocavi, ant. Ad te domine levavi, ant. Syon renovaberis, ant. O mors, ant. Vade iam et noli, 6 et 237 vide si non pre|dictae he antiphonae a VIIo tono incipiunt et quaedam in primo, aliae in IIIIo finiuntur tono. 7  Similiter antiphonae Ne reminiscaris domine, ant. Tulit ergo a tertio tono inchoant, sed IIIIo finiuntur. 8 Item ant. Quare detraxisti, ant. Multa quidem, a IIIo tono incipiunt, sed VIo finiuntur. 9  Ant. Et respicientes a tertio incipit, sed VIIIbo finitur. 10  Ant. Quod uni ex minimis a VIIo incipit, sed primo finitur et multa similia his. 11 Verum non solum antiphonae his ambiguitatibus tonorum permixte sunt, sed etiam nonnulli introitus ab uno incipiunt tono, sed in alio finiuntur, 12 sicut introitus Deus in adiutorium ab octavo incipit tono, sed VIIo finitur. 13  Similiter Accipite iocunditatem et Deus dum egredereris ab VIIIbo incipiunt, sed IIIIo finiuntur. 14  Iudica domine nocentes a IIIIo incipiente sed VIIo finitur. 15  Victricem manum a IIIo incipit, sed octavo finitur. 16 Eduxit dominus a IIIIo incipit, sed VIIIvo finitur. 17  Ecce oculi domini a IIIo incipit, sed IIIIo finitur. 18  Loquetur dominus a IIIo incipit, sed IIIIo finitur. 19 Iustus non contrahabitur incipit a IIo sed finitur primo, et his similia. 20 Illud autem summopere prudens cantor observare debet, ut semper magis principium antiphonae, introitus, vel communionis in toni sonoritate, quam finem. 21  Et econtra in responsoriis magis consideret finem et exitum in toni consonantia, quam initium. [ChrM]

    1-2 Reg. Prum. I (Bernhard, p. 39, 3 [sigle Mc]) || 3-21 Ibid. II (p. 40-42, 1-33) Item utillimum de musica breviarium. XLIIII tit. 4 degeneres] degenerationes || 5 renovaberis] renovaveris

    243

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    237-243 Traité sur les tons 1  Incipit primum. I. Prima edictio a lichanos ypaton incipitur et protendit, ut suum exemplum, usque in summitatem minimi, in paramese in nona karactera, et ad principium in suae terminationis, claudit in IIIIa caractera in radicem inpudici. 2 Qui tonus vocatur dorius, quod grece 238 scribitur auten|tus protus, latine magister vel princeps primum. 3 Nomina digitorum : pollex, index, inpudicus, medicus, minimum. 4  Item cantus autentus protus. 5

    Pri-mum que-ri- te re- gnum de-i.



    Primum omnium inquirat tropus primus, qui dorius est, grece scribitur autentus protus, qui latine princeps vel primus dicitur. 7 Et eius species seu simphonia †ubi† sumit, id est in octava caractera, cuius corda vocatur mese, hoc est in primo flexu sub summitatem minimi, qui est auricularium, et claudit finem suum in lychanos ypaton, qui est quarta caractera. 8

    Nonannoeais.



    Finit primus. Incipit secundus. 10  II. Secundus autem simile est huic, ideo quia minime potest a magistro discerni, qui est primus. 11 Propter hoc dicitur similis et adiutus quasi suffultus, quia usus est ut semper minimus inferius, maior vero superius . 12  Et hic dicitur semitoniusa, quia cum in radice impudici inchoatur in IIIIa karactera, et deponit in prima in proslambanosmenos, et ascendit ut suum exemplum, usque ad VIm caractera in parypate meson, id est in medium primi. 13  Cuius tropus nominatur ypodorius, qui grece inscribitur plagis proti, id est particularis vel lateralis primi, et ibi finit, id est in supradicta quarta caractera. 14 Incipit cantus plagis proti : 15

    Se-cun-dus au-tem si-mi-le est hu-ic.

    16 

    Secundus tropus ypodorius, qui grece inscribitur plagis proti vel particularis vel lateralis primi, principium vel finem suae symphoniae mittit in lychanos ypaton, id est in supradicta quarta caractera.

    a

    id est medius sonus |

    De VIIIo tonora per ordinem, id est autenti vel plagales. XLV tit. 1 ut suum exemplum] cum suo exemplo || 2 Qui] cuius || 3 pollex index] polles indes | inpudicus] pudicus || 6 qui dorius] que dorius || 8 nonannoeais] nonannoeans || 10 similis] simile || 11 usus] usum || 12 hic] hoc | ut] cum || 13 in-caractera] supradictae quartae caracterae || 16 principium-symphoniae] in sue principium vel finem symphoniae | supradictacaractera] supradictae quartae caracterae

    244

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    17

    Noeagis. Finit secundus. Incipit tertius. 239 19 III. Tertius vero cum austerus est, incipit in summitate minimi | in nona caractera, id est in symphonia diapente, et deponit in lichanos ypaton, et ascendit, ut suum exemplum, in summitate inpudici, et repausat in quinta caractera, in radice medici, in ypate meson. 20 Qui tropus dicitur frigius, qui grece inscribitur autentus depterus, id est magister vel princeps secundus. 21  Item cantus autentus depterus. 18 

    22

    Ter-ci-a di- es est quod hec fa-cta sunt.

    23 

    Tercia vero species sive tropus, qui frigius nominatur, qui grece scribitur autentus depterus, latine magister vel princeps secundus, principalem suam vocem oritur a lychanos meson ubi est symphonia diapente, qui est VIIa caractera, hoc est in iunctura super radicem minimi iuxta mesen, et clau finem suum in radice medici, in quinta caractera cuius corda vocatur ypate meson. 24

    Noeoeane.

    25 

    Finit tercius, incipit quartus. 26  IIII. Quartus vero, cum humilis a tertio est, dicitur semiditonumb. 27  Inchoat in radice medici in supradicta quinta corda, et protendit ut suum exemplum usque in lychanos meson, id est in VIIa caractera, in iunctura super radicem minimi, iuxta mesen. 28 Cuius finis et caput terminatur in finem tertii in quinta scemata. 29  Qui tonus dicitur ypofrygius, qui grece inscribitur plagis depteri, id est pars secundi depteri. 30  Incipit cantus plagis depteri. 31

    Quar-ta vi-gi-li-a ve-nit ad e- os

    32 

    Quarta igitur species vel tropus, qui ypofrigius est, grece scribitur plagis depteri, latine pars secundi depteri. 33 Principium et finem suae symphoni240 ae mittit in finem tertii in supradicta quin|ta karactera.

    b

    id est duobus medii soni

    19 austerus] austeris | summitate] summitatem | ut] cum | repausat] repausa || 20 Qui] cuius || 23 qui frigius] quae frigius | latine] latinae | iunctura] iuncturam || 26 a tertio] a tertium || 27 ut] cum | radicem] radix || 28 qui tonus] cuius tonus

    245

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    34

    Noeagis.

    35 

    Finit quartus. Incipit quintus. 36  V. Quintus igitur, qui quinque prudentes figuratus est, initium sumit in mesen, qui est pondus et statera, pensat aequaliter inferiorum et superiorum , ubi est octava caractera, et ascendit, ut suum exemplum, usque in summitate inpudici, et finem ponit in parypate meson in radice minimi. 37  Qui tropus vocatur lidius, grece pretitulatur autentus tritus, id est magister vel princeps tercius. 38  Item cantus autentus tritus. 8

    39

    Quin-que pru-den-tes in-tra-ve-runt ad nu-pti-as 8

    40 

    Quinta autem species sive tropus, qui lidius est, grece pretitulatur autentus tritus, id est magister vel princeps totius modulacionis sive simphonie. 41  Oritur a corda que trite diezeumenon vocitata est, id est in summitate medici iuxta minimum, et clauditur in parypate meson, id est in radice minimi in sexta caractera. 8 42

    Noeane

    43 

    Finit quintus, incipit VIus. 44  VI. Sextus autem, qui dulcatus atque humilis omnibus videtur, qui sexta hora super puteum sedisse dicitur, hic inchoat in radice minimi in parypate meson, in VIIIa scandit, et deponit in parypate ypaton in IIIa corda. 45 Cuius tanta est humilitas cum suum exemplum ascendit in primo flexu sub sumitate minimi, prope parte plenum, et dicitur emiolium. 46 Ibi finit ubi incipit. 47  Qui tropus vocatur ypolidius, qui grece pretitulatur plagis triti, id est pars tercii. 48 Incipit cantus plagis triti. 49

    241

    Sex-ta ho-ra se-dit su-per pu-te-um.

    50 

    Sexta ergo species sive tropus ypolidius, qui grece prenotatur plagis triti, id est pars tertii, principium et finem suum terminat in finem quinti, hoc est in corda, que nominatur parypate meson, in radice minimi in supradicta sexta caractera. 36 (pondus et statera) Prov. 16:11 36 ut] cum || 37 Qui] cuius || 39 prudentes] prudententes || 41 a corda-diezeumenon] a trite diezeumenon cuius corda || 44 VIIIa] VIa || 46 ubi incipit] ubi et caput || 47 Qui] cuius || 50 supradicta sexta] supradictae sextae

    246

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    51

    Noeagis

    52 

    Finit sextus, incipit septimus. 53  VII. Septimus certe qui spiritus VIIm ante dei thronum dicitur esse, super omnes habundat gratia, quia VII sunt beatitudines, et VII sunt dona per quae omnes regenerantur gratia baptismi, et VII sigillis signatus, quem nemo aperit neque solvit, nisi ipse qui opifex omnium est. 54  Istius origo est in summitate medici, in decima caractera, qui est in trite diezeumenon, et protendit in summitate indici, ut suum exemplum, in XIIIa scemata in plenum tonum, in trite yperboleon †ubi sex sunt qui octavae proportionis sunt†, et finem terminat in lychanos meson, in iunctura iuxta mesen. 55 Qui tropus dicitur myxolidius, qui grece prenotatur autentus tetrardus, et ideo tetrardus, quia summum est quartum tetrarcha grece, latine IIIIa dicitur. 56 Item cantus autenticus tetrardus. 8 58

    Se-ptem sunt spi-ri-tus an-te thro-num de-i.

    8

    59 

    Septima certe species atque tropus mixolidius, qui prenotatur grece autentus tetrardus, latine magister quartus, incipit a paranete diezeumenon corda, cuius symphonia diapente, id est in summitate inpudici, et finitur in 242 lychanos meson, in primo flexu super radicem minimi iuxta | mesen, hoc est in VIIa caractera. 8 60

    Noeane

    61 

    Finit VIIus. Incipit VIIIus. 62  VIII. Octavus vero, qui VIIIo beatitudines esse dicitur, ab Ptolomeo rege compositum, quasi novicius esse videtur, qui adhuc octavam beatitudinem, quod est secundum adventum, omnes expectant, et hoc ad requiem beatorum, unde VIIIo beatitudines. 63  Ideo VIIm dicuntur parte proponere, et non solum VII tantum †sed ad† VIIIo, sicut scriptum est totum pro parte et pars pro toto, et ideo octavus non pretermittendus fuit. 64  Cuius particula suum principium capiat in parypate meson, qui est minimi radix, 53 (spiritus septem...) Apoc. 1:4, 3:7, 5:1 53 gratia1] gratiam | per quae] per quem | sigillis signatus] sigilla signatae | quem] quia || 54 origo] originem | ut] cum | XIIIa] XIIa | proportionis] proportiones || 55 Qui] cuius || 59 species] specie || 62 Ptolomeo] optolomeo | octavam beatitudinem] octava beatitudines | secundum] secundo || 63 pars pro toto] parte pro totum || 64 suum] seu | minimi] minime | in defectu dub. ] indefectus | radicem] radix

    247

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    et terminat in defectu septimi, in lychanos meson, in iunctura super radicem minimi, in parte mese sinistra. 65  Qui tropus notatur ypermixolidius, qui grece inscribitur plagis tetrardi, id est particularis vel lateralis quarti, cuius particula magnam acquirit gratiam, cum prima sive secunda seu tertia, et usque in VIIa laudes recipiunt singulas, tantum octava pars iam ad maximam ascendit gratiam, quae est beatorum requies, ubi pars pro toto ponitur. 66  Sicut officialis ordo, quem sancta aecclesia cotidie septiformis reddit, et non solum VIIum sed octavum reddidit debitum, ita et VIIm figurae seu caracterae atque scematae sunt, quia totum quod ad laudem aecclesiae dei pertinet in ipsis VIIm figuris invenitur, est et octava vero, cuius figura ita signamur , 67 hoc est, qui bini utraque parte pacificantur quasi dominum eternum, qui utraque confirmat suam sanctam aecclesiam, qui ad principium et usque ad suam incarnationem fuerit patriarchis, prophetis et perfectis fidelibus, et ad suam sanctam resurrectionem primam, 68 quod ipse 243 est primitiae dormientium, et usque ad secundum eius adventum gu|bernat et regit totam suam sanctam plebem, ubi inventi fuerunt apostoli, sancti martyres, confessores, et sanctae virgines et omnes beatorum animae et promiscui sexus. 69 Incipit cantus plagis tetrardi. 8 70

    O-cto sunt be-a-ti-tu-di-nes.

    71 

    Octava vero species vel tropus ypermixolidius, qui grece scribitur plagis tetrardi, latine particularis vel lateralis quarti, principium et finem claudit in fine septimi, id est in lychanos meson iuxta mesen, in supradicta VIIa caractera in simphonia diapente. 8 72

    Noeais [ChrM]

    68 (quod... dormientium) Corinth. 15:20 65 Qui] cuius | gratiam] gratia | pars] parte | quae] quod | pars pro toto] parte pro totum || 66 quem] quae | VIIum] VIIm | quia totum] qui totam | ecclesiae] ecclesiam | pertinet] pertinent | invenitur] invenient || 67 bini] vini | pacificantur] pacificatur | patriarchis prophetis] patriarchae prophete || 68 secundum] secundo | adventum] adventu | totam suam sanctam plebem] tota sua sancta plebs | martyres] martyri || 71 species] specie | in fine] in finem

    248

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    243 Nom des sons dans l’ordre alphabétique Nomina cordarum per alfabetum. i ii iii iiii Arcturiosa. Benuriosartica. Curillaiza. Demorithinaria. v vi vii viii viiii Eneremonica. Forthibriosa. Gerbiniriosa. Haecrutila. Irtula. x xi xii xiii xiiii XV Keriorica. Lathoriosa. Merinica. Nolphegia. Ospotela. Penurifinita. [ChrM] 243-244 «  Item Tonora per voces. Primum querite... Secundus autem...  » (mélodies notées avec les syllabes de la solmisation guidonienne).- 244-245 « Item versi Gregori, Ambrosii, Karoli, Pauli de cantu romano vel ambrosiano. XLVI » (éd. La Fage, Essais, p. 401-402 ; A. Rusconi, « L’Ordalia della croce per il primato del “Cantus Romanus” sull’ “Ambrosianus” nel Cod. 318 di Montecassino  », Musica e storia, 13/1 (2005), p. 5-24).- 245-285 « De tonora et differentiis quomodo ex ipsis regitur omnis cantus in musicae artis. XLVII  » (tonaire romano-bénéventin inédit  ; cf. Brunner, Monte Cassino 318, p. 128-133, passim).

    285-289 L’ethos du chantre (II) 1  Studendum summopere est cantoribus, ne donum sibi divinitus conlatum vitiis fedent, sed potius illud humilitate, castitate et sobrietate, et ceteris sanctarum virtutum ornamentis exornent, quorum melodia animos populi circumstantis ad memoriam amoremque caelestium non solum sublimitate verborum sed etiam suavitate sonorum que dicuntur, erigat. 2  Cantores 286 autem, sicut traditum est a sanctis patribus | et voce et arte preclarum illustremque esse oportet, ita ut oblectamenta dulcedinis animos incitetur audientium et cetera. 3  Cantores itaque non propter donum sibi conlatum se ceteris superbiendo preferant, sed humiliter socios exhibeant. 4 Et providendum est illis quantum temperate quandoque submisse divinum agatur officium. 5  Scilicet ut secundum numerum clericorum et officii qualitatem et temporis prolixitatem cantum protendant et voces moderentur ceterorum. 6  Sonum etiam vocalium litterarum bene atque ornate perstrepant. 7 His vero, qui huius artis minus capaces sunt, donec erudiantur, melius eis convenit, ut sileant quam cantare volendo quod nesciunt, aliorum voces conpellant. 8  Psalmi namque in secula non cursim et excelsis atque inordinatis seu intemperatis vocibus, sed plane ac dilucide et cum conpunctione cordis recitentur ut et recitantium mens illorum dulcedine pasca[n]tur et 1-10 Concilium Aquisgranense (a. 816) cap. CXXXVII (MGH, Conc. II/1, p. 414) De humilitate cantorum (cantoribus cod.) qualis debet esse in aecclesia vel alicubi concilia sanctorum. XLVIII tit. 3 se ceteris] secuntur cunctis || 4 illis] illi | submisse] sublimius sed || 5 prolixitatem] prolixitate || 6 bene] bone || 7 sileant] sileat

    249

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    audientium aures illorum pronunciatione demulceantur quoniam quamvis cantilenae sonus in aliis officiis excelsa soleat edi voce, in recitandis tamen psalmis huiuscemodi vitanda est vox. 9 Constituantur interea seniores fratres, probabilioris scilicet vitae, qui tempore statuto vicissim cum cantorum scola sint, ne hi, qui discere debent, aut otio vacent aut inanibus et supervacuis fabulis instent. 10 Si vero cantores superbi extiterint et artem, quam divinitus adiuti didicerint, aliis insinuare rennuerint, graviter ac severe iudicentur, 287 ut emendati atque correpti talen|tum sibi a Deo conlatum aliis erogare procurent. 11  Tales ad cantandum in ecclesia constituantur, qui non superbe sed humiliter debitas domino laudes persolvant ac melodiae et doctos demulceant et minus doctos erudiant. 12 Canere et psallere et laudare dominum magis animo quam voce debemus, hoc est quippe quod dicitur per Paulum apostolum : cantantes et psallentes in cordibus vestris domino. 13 Audiant quippe haec adolescentuli, audiant hi, quibus psallendi in aecclesia officium est, deo non voce sed corde cantandum, nec in tragoedorum modum guttur et fauces  dulci modulamine colliniendas, ut in ecclesia theatrales moduli audiantur et cantica, sed in timore, in opere, in scientia scripturarum. 14  Sic cantet servus Christi, ut non vox canentis, sed verba placent quae canuntur. Et qui sic in aecclesia cantare student, ut extra modulum exeat vocis , ut ea quae dicunt, non intellegantur, certe plus sibi in dampnatione vel in blasphemia potens est computari quam in laudatione dei. Unde precipimus : qui ita egerit, sub anathema sit. [Concilia sanctorum patrum.] 15  Ut maledictus homo, qui neglegenter opus dei facit. Sed ex toto corde et ex tota mente tua dirige deum quod in aecclesia psallere et canere licet, nisi magis cum corde quam in voce, quia qui de voce sua gaudet, gaudium suum nequam est. [Hieronimus.] 16  Canite, psallite et laudate deum magis in animo quam in voce cantantes et psallentes in cordibus vestris domino. 17  Audiant omnes adolescentuli, audiant stulti, ne de domo dei, plateas, iocos †vallinari† impendunt, magis 288 quam ad gloriam | sed guttur eorum dulcia modulamina ponat, 18 ut hi, qui in aecclesia theatralibus vocibus stari licet, ut salis in alimento, in corde ponant non in aure vocem, quia dominus auditor est cordis et non vocis. 11 Ibid. cap. CXXXIII (MGH, Conc. II/1, p. 409) || 12-14 Hieronymus, Commentatorium in Epistolam ad Ephesios Libri tres. III, 5, 652D. PL XXVI, col. 528CD.- (cantantes... domino) Eph. 5:19 || 15 Hieronymus, Tractatus lix in psalmos (G. Morin, 1958), p. 107, l. 32 || 16 (cantantes... domino) Eph. 5:19 || 18 (dominus... vocis) cf. Tertullianus, De oratione (PL I, 1175A) 9 otio] otia || 10 artem] arte || 11 superbe] superbae || 13 modum] moduli | colliniendas] coluendas || 14 servus] seruu || 15 facit] licet | voce sua] vocem suam || 16 canite-laudate] canere et psallere et laudare | cantantes psallentes] cantantibus psallentibus || 17 iocos] iochos | dulcia] dulci || 18 cui-vocibus] qui in aecclesia theatrali nabibus (i. scenis vocibus gl.) | in alimento] salimento | ponant] ponat | aure] aurem

    250

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    19 

    Sed verba, quae leguntur itaque dicuntur, facere permittitur, quia qui de voce gaudet, non est ita. Sit simile ut maligni spiritus qui esset in Saul. 20  Ipse qui de domus dei scenophegia cantationes platearum fecerit, magis persecutendum est, ut magis cum timore psallere et laudare deum debemus. 21  Sicut David, cum tribulor, a timore tuo deus exaudi me, et inclina aurem tuam ad me in quacumque die tribulor. 22  Ita cum timore et †spiritualis† animo, ymnis et psalmis et canticis laudare nos oportet deum. 23  Ciprianus dixit cum disciplina canere et psallere nos oportet, cogitemus nos sub consuetudini stare sicut publicanus, quia non sum dignus levari oculos meos ad celum, sed tantum deus propitius esto mihi peccatori. Phariseus exaltando, ille plorando gratias accepit, ille poena. 24  Ita cogitemus, ut †sacrificari conventi sacerdoti divina† deum adimpleri nos oportet in cordis et organo. Ibidem dicitur : cor contritum et humiliatum nos oportet, ut in gutturi tuo super mel et favum ori meo, quia deum ubique cum timore clamare nos oportet magis in corde quam in voce. 25  Augustinus de se confidenter eloquitur in libro Confessionum  : melodia voluptates aurium tenacius me implicaverant propter simphoniam et subiugaverant, sed ita resoluit et liberavit me, et adimplevit mentem meam. 289 26 Nunc modo insonuit turbidentiam vocis et tu|borum strepentium, timorem domini nequaquam paenitens. 27  Ita confidenter confirmo, ut omnes qui notari cantari licet, quasi non cantantur, quia non cantari, sed dominum clamari in timore cordis et in eloquia tua, in suavi et artificiosa voce cantantur, fateor aliquantulum acquiesco. 28 Cum totis sanctis et iustis in domino gaudere in ore et in corde, sed vocis gloria †neque rearis, tantummodo stabilem dicendo consilium meum†, ut cum timore canatur, ut omnes qui cantent, quasi ita non cantarentur. [ChrM] 21 cf. Ps. 101:3 || 23 (deus-peccatori) Luc 18:13 || 24 (cor contritum et humiliatum) Ps. 50:19.- (super.. ori meo) Ps. 118:103 || 25 (voluptates... liberavit me) Conf. X, 33 || 27-28 (in suavi... acquiesco) ibid. 19 voce gaudet] vocem gaudent | maligni] malignorum || 20 Ipse] ipsi | cantationes] cantationis | persecutendum] perscrutendum || 21 ad me] a me | die om. || 24 humiliatum] humiliari | oportet] oporportet | favum] fabum | deum] deus | clamare] clamari || 25 Augustinus] Agustinus | voluptates-simphoniam] voluntatem aurium tenacium me inplicavit propter simphonia || 26 tuborum strepentium] tubis screpitentium | timorem] timoris | paenitens] paenitene || 27 omnes] omnis || 28 cum] dum | in ore] in opere | omnes] omnis 289-291 « De sene sanctissimo Pambo. XLVIIII  » (éd. Bernhard, Clavis Gerberti, 1, p. 1-3).- 291-292 « O Roma nobilis... » (éd. Gillingham, SecularMedieval Latin Song : an Anthology [Ottawa, 1994], p. 57-59) et main de solmisation [p. 291] (Smits v. Waesberghe, Musikerziehung, p.  127, Abb. 61).- 292 «  Trinum et unum...  », cf. Smits v. W., Vita, p.  101.- 292-297 «  Dominica secunda post adventum domini usquequo ponitur antiphona de feria... » (Ordinaire).

    251

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    298-300 glossaire. 1  Armonia est modulatio vocis vel competens coniunctio, vel ex multis vocabulis apta modulatio, aut concordia plurimorum sonorum. 2  Armonia est conveniens et apta rerum omnium dicitur commissa conexio. 3 Armonia est cum fistulae organi per ordinem copulatae, legitime tenent gratiam cantilenae cordarumque aptum servat ordo concordia. 4  Bucinor cantor. 5  Calamaula canna de qua canitur. 6 Calamaularius ipse qui de canna canit. 7  Calami casia. 8  Casia calami. 9 Calamos grece, latine canna. 10  Calamus arundo in sudibus. Sudes sunt fustes utraque parte accuti. 11  Clangoris vociferationis. 12  Concentus multorum canentium compositae. Concentus simul in unum cantus. 13 Concentor qui consonat, qui non consonat nec concinet nec concentor erit. 14 Chorus est plurimarum vocum ad suavitatis modum temperata collectio. 15  Cymbalum est eris sonitus vel crepitus ferri. 16  Cythara apud veteres cytharae ex VIIIo cordis constabant. 17 Fistula tibia vel folium calamum aromatum. 18 Fistulor fibulator. 19  Fidis cythara. 20 Fidiculae cordae. 21  †Fidicula† cytharedus. 22  Fidis corda cytharae. 23  Fidicula [et] fidicen cythara. 24  Iubilate cantate. 25  Lyra genus cytharae, dicta apo tu lirin, id est varietate carminum. 26  Unde poete lyrici dicuntur, quod diversos sonos efficit, vel sonum cantionum tuarum non auditum.

    1 cf. Isid. etym. III, xx, 2 || 2-3 Ambrosius, Expositio evangelii secundum Lucam, VIII, iii (CCSL 14, p. 299, l. 24-28) || 13 Isid. etym. VII, xii, 28 ; cf. Hrabanus Maurus, De rerum naturis, IV, v (PL 111, col. 93A) || 14 Cassiodorus, Expositio psalmorum, CL, iv (CCSL 98, p. 1328, l. 93-94) ; cf. Hrabanus Maurus, De rerum naturis, V, ix (PL 111, col. 128D) || 15 cf. Isid. etym. 8,11,26 || 16 Cassiod. inst. II, v, 7 (p. 145, l. 11-12) || 21 cf. Isid. etym. III, xxii, 4 || 25 Isid. etym. 3, xxii, 8 ; 8, vii,4 || 26 cf. Isid. etym. III, xxii, 8 9 Calamos] calamus || 15 crepitus] crepitiis || 16 Cythara] Cytho || 18 fibulator] fibilor

    252

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    27

     Musica a musis per dirivationem apo tu moys appellata est. 28 Moys grece, latine aqua significat eo quod per eam querebatur virtus carminum et vocis modulationes, quia veraciter canendi scientia[m] et facilis ad perfectionem canendi via[m] omnis generis musicorum . 29  Musicorum genera sunt 299 tria : percussionales, ten|sibiles, inflatiles. 30  Percussionales sunt acitabula enea et argentea, vel alia que metallo rigore percussa, reddunt cum suavitate tinnitum. 31 Tensibiles sunt cordarum fila sub arte religata, quae ammodum plectro percussa, id est in ascensu vel descensu, in gravitate vel acumine, delectabiliter sensum reddunt, 32 in quibus sunt species cytharum diversarum. 33 Inflatiles sunt que spiritu reflante complete, in sonum vocis animantur, ut sunt tubae, calami, organi, pandyria, et cetera huiusmodi. 34 Melodia dulce cantum vel suavitas vocis. 35  Melos dulcis sonus. 36  Melopse dulcissime. 37  Monocordum lignum longum quadratum in modum cassae et intus cavum in modum cythare, super quem posita corda sonat, cuius sonitu varietates vocum facile comprehendis. 38  Nablum psalterium. 39  Organum est quasi turris quedam diversis fistulis fabricata, quibus flatu folium vox copiosissima destinatur, 40 et ut eam modulatio decora componat, quibusdam ligneis ab interiori parte constituitur, 41  quasi disciplinabiliter magistrorum digiti reprimentes, grandisonam efficiunt et suavissimam cantilenam. 42  Organum vocabulum est omnium vasorum musicorum. His tamen quibus folles adhibentur alio nomine appellantur. 43  Organarius qui agatur organum. 44  Organum unius musae proprie nomen est, sed generaliter omnia musicorum vasa, id est tuba, calami, fistulae, cythara, psalterium et caetera. 45  Psalterium genus musicorum in modum Δ littere factum, et ipse est artis quae vulgo canticum dicitur, quod Ebrei decacordon usi sunt propter numerum decalogi legis. 46 Psaltem cytharistam psallentem, qui pulsaret, ut per hoc excitatus esset spiritus eius. 47 Psaltes psalmicen. 27 cf. Isid. etym. III. xv, 1 || 28 (veraciter.. via) Ps.-Odo dial. (GS1, p. 252a) || 29-32 Cassiod. inst. II,v, 4 (p. 144, l. 11-17) || 33 Isid. etym. III, xxi, 1 || 37 Ps.-Odo dial. (GS1, p. 252a) || 38 cf. Hrabanus Maurus, De rerum naturis, XVIII, iv (PL 111, col. 498A) ; cf. Ps.-Hier. ep. (Hammerstein, p. 127) || 39-41 Cassiodorus, Expositio psalmorum, CL, iv (CCSL 98, p. 1328, l. 98-104 || 42 Isid. etym. III, xxi, 2 || 43-44 cf. Beda, De orthographia (Keil, p. 282, l. 4-8) || 45 cf. Isid. etym. III, xxii, 7 28 modulationes] modulationis || 31 quae] quem || 37 sonitu] sonitus || 39 flatu] flatum || 41 grandisonam] grandisonum || 42 adhibentur] debentur || 45 Δ om. | decacordon] decacorda

    253

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    48

    Psalmista psalat. Psaltria cantatrix. 50 Plaudite gaudete. 51 Pandyria omnium generis musicorum in se factum 52 Simphonia genus musicae artis est enim lignum concavum ex parte utraque extensa. 53 Sistrum genus musicae artis. 54  Stipha canna. 55 Sambucus saltator. 56 Sambucista qui in cythara rustica canit. 57  Sambuce genus citharae rustice et simph in musicis. 58  Tuba bucinum. 59  Tubicinor tuba cano vel sono 60  Tubicines qui tuba canunt 300 61 Tibicen 62  Tibia si*** 63  Tibia *a**** 64  Tibia quasi tube sunt **gitatione et species ***** 65  Tibites tra**nes 66  Tibicines aves concinentes et qui tibia canunt. 67  Timpanum est quasi duobus modis solis capitibus supra eas tensi corii sonora resultatio, quod musici disciplinabiliter supra percutientes geminata resonatio modulantur. 68  Timpanum dicitur quod medium si. 69  Timpanum est extentus de pelle vel corio efficitur. 70  Timpanistria iuvencula sunt quae cum timpanis cantant. 71  Tintinabulum a sono sicut balatus ovium. 72  Musica appelata est apo tu mason, id est a querendo, quod per eam vis carminum et vocis modulatio queritur. 73  Musicae partes sunt tres armonica, rithmica, metrica. 74 Armonica est que decernit in sonis acutum et grave. 75  Rithmica est que requirit incursione verborum, utrum bene sonus an male cohereat. 76  Metrica est, quae mensura diversorum metrorum probabili ratione cognoscit, ut verbi gratia heroici, iambici et cetera. 49 

    52 Isid. etym. III, xxii, 14 || 57 cf. Isid. etym. III, xxi, 7 || 61 cf. Isid. etym. III, xxi, 5 || 67 Cassiodorus, Expositio psalmorum CL, iv (CCSL 98, p. 1328, l. 89-92) || 68 Isid. etym. III, xxii, 9 || 69 cf. Isid. etym. III, xxii, 9 || 72 Isid. etym. III, xv, 1 || 73-76 Isid. etym. III, xviii 67 solis capitibus] solus captivus | sonora resultatio] resolutio resonare | resonatio] resolutione || 70 quae] qui || 71 balatus] valatus || 73 Musicae partes] Musae arte | tres] iijus

    254

    MONTE CASSINO, Biblioteca Abbaziale, 318

    77 

    Materies cantilenarum triformem esse cernit. 78  Prima est armonia, quae ex vocum cantibus constat. 79 Secunda organica, quae ex flatu constat. 80 Tertia rithmica, quae ex pulsu digitorum sonum recipit. 81 Nam a voce editur sonus, sicut per fauces, aut a flatu sicut per tu[r]bam, aut a pulsu sicut per cytharam. 82 Prima divisio musice armoniaca dicitur, id est modulatio vocis. 83  Armonica enim est concordantia plurimorum sonorum. 84  Vox est aer spiritu verberatus, unde et verba sunt nuncupata. 85  Euphonia est suavitas vocis, hec et melos dicitur a suavitate et melle. 86  Tuba a tyrrenis inventa, unde dicitur Tyrreneque tube mugire per equora clangor. 87  Tibias excogitata in Frigia fertur. 88  Calamus nomen est proprium arboris a calando, id est vocando voces vocatur. 89  Organum vocabulum est generale vasorum omnium musicorum, cui autem folles debentur alio nomine nuncupantur. 90  Cordas autem dictas a corde, quia sicut pulsus est cordis in pectore, ita pulsus corde in cythara. Has Mercurius excogitavit. 91  Cymbala grece balemantia dicuntur, ergo cymbala dicta quia simul percutiuntur. 92  Tragedia gentilium fabulae vel carmina poetarum. 93  Tragoedi quia est is in canendo premium hyrcus qui grece tragos dicitur. 94  Sistrum ab inventore erat vocatum qui Isis regina Egyptiorum invenisse dicitur. 95  Arithmetica disciplina numerorum, qui a grece numerum rithmum vocant. 96  Arithmeticus id est numerarius. Éditions  : La Fage, Essais, p.  404-407  ; Santosuosso, Vocabularium, p.  65-78  ; Rusconi, Montecassino 318, p. 138-141. [ChrM]

    77-81 Isid. etym. III, xix || 82 Isid. etym. III, xx, 1 || 84 Isid. etym. III, xx, 2 || 85 Isid. etym. III, xx, 4 || 86-87 Isid. etym. III, xxi, 3-4 ; cf. Vergilius, Aen.VIII, 526 887 Isid. etym. III, xxi, 5 || 89 Isid. etym. III, xxi, 2 || 90 Isid. etym. III, xxii, 6 || 91 cf. Isid. etym. III, xxii, 11 || 94 cf. Isid. etym. III, xxii, 12 || 95 cf. Isid. etym. III, i, 1 77 materies] materiis | triformem] triformis || 78 cantibus] cunctibus || 81 fauces] fauceps | cytharam] cythorum || 90 dictas] dicatas | Has] Hoc

    255

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    MONTPELLIER, Bibliothèque interuniversitaire, Section Médecine, H 384 Manuscrit composite de la fin du xie s. et de la première moitié du xiie s. (pour les f. 113126). Origine : Sud de la France. I. 1r-56v Iulius Valerius, Gesta Alexandri.- II. 57r-112r Collection de traités de mathématiques.- III. 113r-126v Collection d’opuscules relatif à la musique (d’une même main).

    113r-116r Traite-tonaire de l’antiphonaire — 1/Quid est tonus ? — 2/Regula que de omni cantu in fine diiudicat. 3/Nam nisi finem scieris, non poteris cognoscere ubi cantus debeat incipere vel quantum debeat elevari vel deponi. — 4/Tonus unde constat ? — 5/Ex duabus coniunctis vocibus. — 6/Primus tonus quid est ? — 7/Determinacio quarte vocis .D., habens elevacionem potestate usque ad eandem litteram undecimam .d. — 8/Quot principia habet ? — 9/Quatuor. — 10/Que ? — 11/Octavam .a., sextam .F., quartam .D., terciam .C. — 12/Quot differencias habet ? — 13/Decem. — 14/Da exemplum illius differencie que oritur ab octava .a. — 15/Facti sumus (a-) — Gloria seculorum amen (F-Ga-a a-a-G-F G-a) per unisonantiam in mese vel in .a. 16/Hoc est istud seculorum, sic debet duci per voces, quod in eadem voce finiatur, in qua et haec antiphona initium habet. — 17/Da exemplum trium differencie que oriuntur a sexta .F. — 18/Lazarus (F-), Apertis tesauris (F-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F GG-aG) per casum vocis emmeles in paripathe meson vel in .F. 19/Secunda differencia : Reges Tarsis (F-E), Vidimus (F-) — Gloria seculorum amen (a-aG-F G-Ga) per ditonum remissum in paripate meson. 20/Tercia differencia : Speciosus (F-), Christi virgo (F-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F G-GFED) per semiditonum intensum in paripate meson. 21 /In quarta .D. quatuor differencie habentur. 22/Prima differencia : Ecce nomen domini (D-), De quinque panibus (D-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F Ga-GF) per semiditonum remissum in lycanos ipaton. 23/Secunda differencia est 2-3 Ps.-Odo dial. (GS 1, p. 257b) || 4-5 Cf. Lib. argum. (Smits van Waesberghe, p. 25) 2 diiudicat] di iudicat || 3 cognoscere] congnoscere || 14 differencie] in marg. octava] VIIIvo || 17 sexta] VIto || 18 emmeles] gl. interl id est gradatim || 20 paripate meson] paripat m.s. || 21 quarta] IVto || 22 Prima-lycanos ipaton] post 23 Secunda-lycanos ipaton | ipaton om.

    256

    MONTPELLIER, Bibliothèque interuniversitaire, Section Médecine, H 384

    Maiorem karitatem (D-), Levate (D-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F G-GG) per remissam diatessaron in lycanos ipaton. 24/Tercia differencia : Leva Ierusalem (D-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F Ga-Ga) per remissam diapente in lycanos ipaton. 25/Quarta differencia : Euge (D-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F aGFE-D) per unisonantiam in finali voce ypodori, id est primi toni. 26 /In tercio .C. sunt due differencie. 27/Prima : Erunt prava (C-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F Ga-G) per remissum pentacordum in paripate ypaton. 28 /Secunda : Ductus est Iesus (C-) — Gloria seculorum amen (a-a-G-F G-FEDE). 113v — 29/Secundus tonus quid est ? — 30/Determinatio quarte vocis .D., non habens elevationem usque ad undecimam .d. — 31/Quot principia habet ? — 32/Quinque. — 33/Que ? — 34/Sextam .F., quartam .D., terciam .C., primam .A. et .Γ. 35 /Nullam habet differenciam, quia licet ipsa principia sint diversa, tamen uno modo intonantur. 36/Illa differencia que oritur a sexta .F., ut Genuit puerpera (F-), intonatur per semiditonum intensum in paripate meson vel in sexta .F. : Gloria seculorum amen (C-D-CF F-F-F-E C-D). 37 Illa que oritur a quarto .D., ut Consurge consurge (D-), Sanctitate quoque (D-) — Gloria seculorum amen (F-F-F-E C-D), per unisonantiam in finali voce ipofrigii. 38 /Illa differencia que oritur a tercia .C., ut Cumque ascendisset Iudas (C-) — Gloria seculorum amen (C-D), per tonum remissum in paripate ipaton. 39 /Antiphone habentes initium in prima .A. vel in .Γ. vix reperiuntur, et si reperiantur, eodem funguntur seculorum quo et predicte. — 40/Quomodo differt primus tonus a secundo, cum eandem finalem vocem uterque tonus habeat, videlicet quarta .D., et quedam communia principia in .D. ? — 41/Elevatione et deposicione. — 42/Qua elevatione vel qua deposicione ? — 43/Nam primus tonus habet decimam .c., undecimam .d., quas non habet secundus ; secundus habet .Γ., primam .A., secundam .B., terciam .C., quas non habet primus. — 44/Quid fiet de illis cantibus non habentibus hanc elevationem vel hanc deposicionem ?

    40-45 cf. Ps.-Odo dial. (p. 260a) 24 ipaton om. || 26 sunt suprascr. || 27 per remissum] gl. interl. similiter intonantur due initia per remissum dub. || 36 vel] .F. || 37 F-F-F-E] F-F | ipofrigii] gl. interl. id est secundi toni || 39 funguntur] fungutur

    257

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    — 45/Hec discretio, quia si non ascendunt usque ad octavam .a., certissime secundi toni erunt, et si ascendunt et alicui differenciarum primi toni conveniunt, primi toni erunt. — 46/Tercius tonus quid est ? — 47/Determinatio ypate meson vel quinte vocis .E., habens elevacionem potestate usque ad eandem litteram duodecimam .e. — 48/Quot principia habet ? — 49/Tria : quintam .E., septimam .G., decimam .c. 50 /In quinta .E., due differencie habentur. 51/Prima differencia est, ut Beatus vir (E-), que intonatur Gloria seculorum amen (G-ac-c c-c-cK-aK a-Ga) per remissum tetracordum in finali voce ypolidii, id est tercii toni. 52/Eodem modo intonantur habentes inicium in trite diezeumenon vel in .c. per semiditonum intensum in trite diezeumenon. 53/Secunda differencia : Ecce concipies (E-) — Seculorum amen (c-c-cK-aK aGG-E) per unisonantiam in eadem voce. 54 /In septima .G. sunt quatuor differencia. 55/Prima differencia : Ego sum pastor bonus (G-) — Seculorum amen (c-c-c-a c-K) per ditonum remissum in licanos meson vel in septima .G. 56/Secunda differencia : Et respicientes (G-) — Seculorum amen (c-c-c-a c-Ka) per tonum remissum in eadem voce. 57/ Tercia differencia : Domine probasti me (G-) — Seculorum amen (c-a-c-K a-G) | 114r per unisonantiam in eadem voce. 58/Quarta differencia : Malos male perdet (G-) — Seculorum amen (c-c-c-KaK a-G) per unisonanciam in eadem voce. — 59/Quartus tonus quid est ? — 60 Determinatio ypate meson vel quinte vocis .E., non habens elevationem potestate usque ad eandem litteram duodecimam .e. — 61/Quot principia habet ? — 62/Sex : octavam .a., septimam .G., sextam .F., quintam .E., quartam .D., terciam .C. 63 /Ille antiphone que habent inicium in tercia .C., intonantur per epogdoum remissum in paripate ypaton vel tercia .C, ut Ne reminiscaris (C-) — Gloria seculorum amen (aG-Ga-a a-G-aK-a GFE-DD). 64/Incipientes in .D. intonantur per semiditonum remissum in lichanos ypaton, ut Germinabit (D-) — Seculorum amen (a-G-aK-a GF-EF). 65/In .E. sunt due differencie. 66/Prima differencia intonatur per unisonantiam in finali voce dorii, id est quarti toni, ut Sancta Maria (E-) — amen (GF-E). 67/Secunda differencia : Fidelia (E-) — Seculorum amen (G-a) per remissam diathessaron in ypate meson vel in .E. 68/ Que in .F. intonantur per intensum limma in paripate meson : Seculorum amen (a-Kc-a-Ka G-FE). 69/Que incipiunt in .G. vel in .a. uno modo intonantur, ut In mandatis (G-) — Seculorum amen (a-a-a-a a-G), per unisonantiam in licha45 erunt2] etunt ante corr. || 46 Tercius] Tercie ante corr. || 51 tetracordum] ttrachordum ante corr. (gl. interl. id est diatessaron) || 53 aGGE] a GGG ante corr. || 56 remissum] remissim || 63 in tercia] iii || 66 amen (GF-E)] suprascr. || 67 .E.] .C. ante corr. || 68 limma] gl. interl. id est semitonium paripate] pariparipate | meson] meson hoc est semitonium ante corr.

    258

    MONTPELLIER, Bibliothèque interuniversitaire, Section Médecine, H 384

    nos meson ; In prole mater (a-) — Seculorum amen (c-a-a-a a-G) per tonum intensum in mese vel in .a. 70 /Sunt queque irregulares antiphone que dicuntur, quarti toni licet in finali voce non terminentur, ut Benedicta tu (G-), que intonatur per ditonum remissum in licanos meson : Seculorum amen (d-c-d-e c-aK) ; Post partum virgo (K-) — Seculorum amen (d-c-d-e c-a) per tonum intensum in paramese vel in .K. quadrato. — 71/Quomodo differt tercius tonus a quarto ? — 72/Elevacione et deposicione. — 73/Qua elevatione vel qua deposicione ? — 74/Nam tercius habet undecimam .d., duodecimam .e., quas non habet quartus ; et quartus habet primam .A., secundam .B., terciam .C., quas non habet tercius. —  75/Quid fiet de illis cantibus non habentibus hanc elevacionem vel hanc deposicionem ? — 76 Hec discretio, quia si non ascendunt usque ad decimam .c., certissime quarti toni erunt, et si ascendunt et alicui differenciarum tercii toni conveniunt, tercii toni erunt. — 77/Quintus tonus quid est ? — 78/Determinatio paripate meson vel sexte vocis .F., habens elevacionem potestate usque ad eandem litteram terciam decimam .f. — 79/Quot principia habet ? — 80/Tres : decimam .c., octavam .a., sextam .F. — 81/Quot differencias habet ? — 82/Nullam. 83/Quia omnes antiphone quinti toni uno modo intonantur. 114v 84/Que habent inicium in .c., ut Non in solo pane (c-), intonantur per semiditonum intensum in trite diezeumenon vel in .c. : Gloria seculorum amen (F-a-c c-c-d-K c-a). 85/Que incipiunt in .a., ut In conspectu (a-), in tono per unisonantiam in mese vel in .a. : Seculorum amen (c-c-d-K c-a). 86/Que in .F., ut Bene omnia (F-), per ditonum remissum in paripate meson vel in .F. : Seculorum amen (c-c-d-K c-a). — 87/Sextus tonus quid est ? —  88/Determinacio paripate meson vel sexte vocis .F., non habens elevacionem potestate usque ad eandem litteram terciam decimam .f. — 89/Quot principia habet ? — 90/Tres : sextam .F., quartam .D., terciam .C. — 91/Quot differencias habet ? —  92/Nullam. 93/Quia licet ipsa principia inter se differant, tamen in uno Seculorum conveniunt. 71-76 ibid. (p. 261a-b) 69 meson] ypaton ante corr. || 70 (G-)] (C-) ante corr. || 78 sexte] VIIte || 86 paripate] pariparipate ante corr. || 90 terciam] suprascr. || 93 tamen] tamen suprascr.

    259

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    94

    /Que incipiunt in .F. intonantur per unisonantiam in paripate meson vel in F. : Gloria seculorum amen (FG-a-a a-a-FG-a G-F), sive Pro eo quod non (F-), Diffusa est (D-), Qui manducat (C-). 95/Egestas quippe antiphonarum amovit nos apponere exempla communionum. 115v — 96/Quomodo differt quintus tonus a sexto ? — 97/Elevacione et deposicione. — 98/Qua elevacione vel qua deposicione ? — 99/Nam quintus tonus habet duodecimam .e., terciam deciamam .f., quas non habet sextus ; et sextus habet secundam .B., terciam .C., quas non habet quintus. — 100/Quid fiet de illis cantibus non habentibus hanc elevacionem vel hanc deposicionem ? — 101/Hec discrecio, quia si non ascendunt usque ad decimam .d., certissime sexti toni erunt, et si ascendunt et alicui differencie quinti toni conveniunt, quinti toni erunt. 114v — 102/Septimus tonus quid est ? — 103/Determinacio licanos meson vel septime vocis, .G., habens elevacionem potestate usque ad eanden litteram quartam decimam .g. — 104/Quot principia habet ? — 105/Quinque. — 106/Que ? — 107/Undecimam .d., decimam .c., novam .K., octavam .a. et septimam .G. — 108/Quot differencias habet ? — 109/Sex. — 110/Quas ? —  111/Videlicet ipsa principia que inter se et a se differunt, et tamen in licanos meson vel finali voce .G. conveniunt. — 112/Da exemplum illius differencie que oritur ab undecima .d. — 113/Surge aquilo (d-) — Gloria seculorum amen (cK-cd-d d-d-e-d cK-c) per tonum intensum in paranete diezeumenon vel undecima .d. — 114/Da exemplum illius differencie que oritur in decima voce. — 115/Clamaverunt (c-) — Seculorum amen (d-d-e-d cd-c) per unisonantiam in trite diezeumenon vel .c. — 116/Da exemplum illius differencie que oritur .a. nona voce .K. — 117/Stella ista (K-) — Seculorum amen (c-dc) per remissum limma in paramese vel in .K. — 118/Da exemplum illius differencie que oritur a octava voce .a.

    96-101 ibid. (p. 262) 94 paripate] pariparipate ante corr. || 95 amovit] amonuit ante corr. || 96-101 Quomodo-tonnus erunt] post 148 septimi toni erunt cum signo °|| 103 .G.] suprascr. | .g.] .G. ante corr. .F. post corr. || 113 cK-c] cK-e || .d.] .a. ante corr.

    260

    MONTPELLIER, Bibliothèque interuniversitaire, Section Médecine, H 384

    — 119 Cum ieiunatis nolite (a-) — Seculorum amen (c-K) per casum vocis emmeles in mese vel in .a. — 120/Da exemplum duarum differenciarum que oriuntur a septima voce .G. — 121/Angelus (G-) — Seculorum amen (c-d). 122/Sic omnes ascendentes in principio per diapente intonantur per remissum emiolium in licanos meson vel in .G. 123/Alia differencia : Concede nobis (G-) — Seculorum amen (d-d-e-d c-Kaa) per epogdoum remissum in licanos meson vel in .G. — 124/Octavus tonus quid est ? 115r —  125/Determinacio licanos meson vel septime vocis .G., | non habens elevacionem potestate usque ad eandem litteram quartam decimam .g. — 126/Quot principia habet ? — 127/Sex. — 128/Que ? —  129/Decimam .c., octavam .a., septimam .G., sextam .F., quartam .D., terciam .C. — 130/Quot differencias habet ? — 131/Quinque. — 132/Quas ? — 133/Videlicet ipsa principia que inter se et a se ipsis differunt, et tamen in licanos meson vel finali voce .G. conveniunt. — 134/Da exemplum trium differenciarum que oriuntur a decima voce .c. —  135/Beatus venter (c-), Ecce ancilla, Domus — Seculorum amen (c-c-K-a c-d) per epogdoum remissum in trite diezeumenon ; Factus est (c-) — Seculorum amen (d-c) per unisonanciam in trite diezeumenon vel in .c. 136/Hec similis dicitur, et similes huius alius : De profundis (c-) — Seculorum amen (a-Ga) per semiditonum intensum eadem in trite diezeumenon vel in .c. 137/Hec disgregata vocatur, et pares . —  138/Da exemplum illius differencie que oritur ab octava voce .a. vel a septima voce .G. — 139/Completi sunt (a-) per epogdoum intensum in octava voce tocius armonie ; Vespere autem (G) — Seculorum amen (c-c-K -c a-G) per unisonanciam in secunda voce pentacordi. — 140/Da exemplum illius differencie que oritur a sexta .F. — 141/Missus est Gabriel (F-) — Seculorum amen (a-GaG) per epogdoum reflexum in .F. — 142/Da exemplum illius diffencie que oritur a quarta .D. vel a tercia .C.

    120 .G.] suprascr || 122 emiolium] gl. interl .id est diapente || 123 Concede] Concedo || 135 est] suprascr. | vel in] suprascr. || 136 De profundis] Dominus dixit ad me suprascr. | vel in .c.] suprascr. || 139 pentacordi] gl. interl. id est diapente || 142 .C.] .t.

    261

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    —  143/Martires domini (D-) — amen (F-ED) per unisonanciam in licanos ipaton ; Nos qui vivimus (C-) — amen (F-ED) per epogdoum remissum in tercio sono tocius melodie. 115v — 144/Quomodo differt septimus ab octavo ? — 145/Elevacione et deposicione. — 146 Nam septimus tonus habet terciam decimam .f. et quartam decimam .g., quas non habet octavus ; et octavus habet terciam .C., quartam .D. et quintam .E., quas non habet septimus. —  147  Quid fiet de illis cantibus non habentibus hanc elevacionem neque hanc deposicionem ? —  148  Hec discrecio, quia si non ascendunt usque ad duodecimam .e., certissime octavi toni erunt, et si ascendunt et alicui differencii septimi toni conveniunt, septimi toni erunt. 149 /Primus tonus officiorum differencias habet quinque. 150/Illa que habent inicium in mese, ut Lex domini (a-), intonantur per unisonantiam in eadem voce : Gloria seculorum amen (F-G-a a-aca-G-F FG-a). 151/Illa que in .F., ut Misereris (F-), intonantur per epogdoum remissum in eadem voce : Seculorum amen (a-aca-G-F Ga-aGG). 152/Que in .D., ut Exsurge (D-), per unisonanciam in finali voce ipodorii : Seculorum amen (FFE-D). 153/Que in principio elevantur per diapente, ut Statuit (Da-), in tono per emiolium remissum in eadem voce : Seculorum amen (FE-FGGa). 154/Que in .C., ut Gaudeamus (C-), intonantur per remissum epitritum in eadem voce : amen (FFE-DCDF). 155 /Exemplum de responsoriis : Inter natos (D-) — V. Fuit homo (a-). 156 Secundus tonus officiorum nullam habet differenciam, quia omnia officia secundi toni uno modo intonantur. 157 /Exemplum de responsoriis : Sancta et inmaculata — V. Benedicta tu. 158 /Tercius tonus officiorum duas habet differencias. 159/Que habent inicium in .E., ut Si iniquitates, intonantur per remissam diatesaron in ipate meson : Seculorum amen. 160/Que in .G., ut Omnia que fecisti, intonantur per unisonantiam in licanos meson : Seculorum amen. 161 /Exemplum de responsoriis : Salvatorem — V. Sobrie. 162 /Quartus tonus officiorum duas habet differencias. 163/Que habent principium in .D., ut In voluntate, intonantur per semiditonum remissum in eadem voce : Seculorum amen. 164/Que in .F., ut Omnis terra, per unisonantiam in paripate meson : Seculorum amen. 165/Que in .E., ut Sicut oculi, per remissum limma in eadem : Seculorum amen. 166/Exemplum de responsoriis : Deus qui sedes — V. Tibi enim derelictus.

    144-148 ibid. (p. 263a-b) 143 amen (F-ED)1+2] suprascr. || 146 .D.] .d. ante corr. || 148 ad] a ante corr. || 152 .D.] .d. ante corr. || 153 post voce] que in .D. ut ante corr. || 154 amen (FFE-DCDF) suprascr. || 157 ante sancta] Salit ante corr. || 159 .E.] .e. ante corr. | ut Si iniquitates suprascr. | ipate] id est pate

    262

    MONTPELLIER, Bibliothèque interuniversitaire, Section Médecine, H 384

    — 167/Quintus tonus quot differencias officiorum habet ? — 168/Duas. — 169/Da exemplum. 116r — 170/Ecce deus — Seculorum amen per semiditonum intensum in paripate meson, Miserere — Gloria seculorum amen per unisonanciam in meson, vel Circumdederunt me (F-) — Seculorum amen per epogdoum remissum in paripate meson. 171 /Exemplum de responsoriis : Ecce iam (E-) — V. Pater per sesquitercium intensum in trite diezeumenon vel in .c. — 172/Sextus tonus quot differencias officiorum habet ? — 173/Nullam. — 174/Quare ? — 175/Quia omnia officia sexti toni in uno modo intonantur. — 176/Da exemplum. — 177/Os iusti — Seculorum amen per unisonanciam in paripate meson ; Hodie scietis per semiditonium remissum in licanos ypaton ; Quasi modo per remissam diatesaron in paripate ypaton. 178 /Exemplum de responsoriis : Aspiciebam — V. Potestas per unisonanciam in tercia voce ipsius consonancie. — 179/Septimus tonus quot differencias officiorum habet ? — 180/Nullam. — 181/Quare ? — 182/Quia omnia officia septimi toni uno modo intonantur. — 183/Da exemplum. — 184/Deus in adiutorium per intensum diapente in paramese diezeumenon ; alium Puer natus est — Seculorum amen per unisonanciam in secunda voce pentecordi. 185 /Exemplum de responsoriis : Angelus ad — V. Invenies per sesquitercium intensum in paranete diezeumenon. — 186/Octavus tonus quot differencias habet officiorum ? — 187/Nullam. — 188/Quare ? — 189/Quia licet ipsa principia inter se differant, tamen in uno Seculorum conveniunt. — 190/Da exemplum. — 191/Ad te levavi per unisonantiam in finali voce ipermixolidi ; alium officium Spiritus domini — Seculorum amen per remissum sexquitercium in licanos ypaton. 192 /Exemplum de responsoriis : A dextris est mihi — V. Conserva me per epitritum intensum in trite diezeumenon. [ShN] 167 quot] quod || 179 officiorum suprascr. || 192 responsoriis] responsorum

    263

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    115r (au bas du feuillet) Nomenclature du grand système parfait 1 /Proslambanemenos, id est adquisita vox vel fundamentum harum vocum sequencium. 2 /Hypate ypaton, id est principalis principalium, id est vocum sequencium. 3 /Paripate ipaton, id est vox posita iusta principalem principalium : par in grece, latine iuxta, ipate, principalis. 4 /Licanos ypaton, id est digitus principalis, quia in hoc digito est prima informacio tonorum. 5 /Hypate meson, id est principalis media : mese in grece, latine media. 6 /Paripate meson, id est iuxta principalem mediam. 7 /Licanos meson, id est digitus medius, quasi vox posita in medio illarum, ex quibus diapente primi toni consistit. 8 /Mese, id est media, quia est media utriusque diapason in inferiore et superiore. 9 /Paramese, id est iuxta mediam. 10 /Trite diezeumenon, id est tercia disiunctarum : diezeumene grece, latine disiuncta. 11 /Paranete diezeumenon, id est iuxta terciam disiunctarum. 12 /Nete diezeumenon, id est ultima disiunctarum. 13 /Trite iperloboleon, id est tercia excellentium : iperbole , 

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    pro .C., .G. pro .D., .a. pro .E., .b. pro .F., .c. pro .G., .d. pro .a. et in mese (a) desinit. Alio modo ponitur .G. pro .C., .a. pro .D., .K. pro .E., .c. pro .F., .d. pro .G., .e. pro .a. et in paramese terminatur. 105 Omnis cantus IIIIi modi incipiens in .C. et desinens in .a. per .b., et incipiens in .D. et desinens in .a. per .b., et incipiens in .E. et desinens in .a. per .b. molle, transformatus cantus est. 30r 106 Omnis cantus quarti modi incipiens in ypate meson (E), quomodocumque varietur in elevatione seu in depositione, ut sunt he : 107 A. Qui venturus est (E), A. Sed Gregorio (E D-C-D-E), ymnus Conditor alme siderum (E-C-E). a G a c G FE 108 

    Principalis sonus est : e u o u a e 109  Excipiuntur feriales antiphone, ut sunt he : A. Fidelia omnia (E-), A. Speret Israhel (E-). 110  Item in .F., quomodocumque varietur in depositione, principalis sonus est, ut A. Laudabo (F-), A. Plantaverat (F-), A. Omnis terra (F-D). 111  Septem habet differentias quarum prima regit antiphonas a paripate ypaton assidue intendentes, ut sunt he : A. Bethlem non es (C-), A. Frange (C-) a G a c GF EFD

    euoua e E G a

    a

    a

    a

    a

    K

    a

    G

    a

    a

    a

    a a G

    a

    c GF EFD

    112 

    Ps. Be-a-tus vir qui ti-met do-mi-num in man-da-tis e-ius vo-let ni- mis. 113  Differentia IIa regit antiphonas a lycanos ypaton (D) semper ascendentes, ut in his patet exemplis : A. Innuebant (D-), A. Rubum quem viderat (D-) : a G a c GF EF

    euou a e Differentia IIIa regit antiphonas in lycanos ypaton (D), hoc est in prima finalium exordium habentes, tono et tono ascendentes hoc modo : A. Si quis sitit (D), A. Benedicta tu (D-) : 114 

    a G a K G EG

    euouae Quarta differentia regit antiphonas in .G., in depositione, ut sunt he : A. scendit fumus (G-), A. Iusti autem (G-F), etiam in ypate meson (E), ut A. Rorate celi (E-). 115 

    a Ga KGE

    euouae Differentia Va recipit antiphonas in lycanos meson (G), tono ascendentes, ut sunt he : A. O mors (G), A. Factus sum (G-) : 116 

    a G a K G Ga

    euouae

    105 cantus quarti] cantus IIII (IIII suprascr.)

    281

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    117 

    Item Va differentia regit cantum in mese (a), gradatim in depositione, ut exemplum ymnus Deus tuorum (a-a). 118 Item Va differentia recipit antiphonas a mese (a) tono cadentem, iterumque tono ascendentem, ut hanc A. Nisi diligenter (a-a a-G-K-G). 119  Differentia VIa feriales antiphonas recipit in ypate meson et in licanos meson (G), ut in his patet exemplis : A. Fidelia omnia (E-), A. In mandatis (G) : aaKaaGG

    euouae Differentia VIIa regit antiphonas feriales in ypate meson (E), ut sunt he : A. Et omnis mans (E), A. Speret Israhel (E-) :

    120 

    a a aG a a

    euouae D

    a

    GFGaGaGEFE

    121 

    R/ Locutus est dominus. V/ Vi-dens 122  In evangelium E

    G Ga

    aG GK K ac a a a

    a

    aG

    a ac

    GF

    E

    Glo-ri-a pa-tri et fi- li-o et spi-ri- tu-i san-cto. 123  Introitus Nunc scio (F) : aG Ga

    a

    a

    a

    a

    a

    a

    aG GK Ka

    ac

    a

    aG Ga a

    a a

    a

    a

    124 

    Ps. Con-fi- te-mi-ni do-mi-no quo-ni- am bo-nus quo-ni- am in se-cu-lum

    a

    a

    a

    a

    aF Ga GF F

    mi-se-ri-cor-di- a e- ius. 125  Introitus Resurrexi (D). Introitus Misericordia (D). a a aF Ga  GF EGEFG

    euo u a e 126  de quinto tono 127  Autenctus tritus, id est tercius autentus, hoc modo designatur : .F. .G. .a. .b. .K. .c. .d. .e. .f., hoc est a finali suo diapason.128  Regulariter VIIIIque Xque licenter assumit. 129  Autentus tritus simpliciter quintus nominatur.130 Huic nulla infra finalem descensio attributa est, non aliam ob causam 30v nisi quod semitonii inperfectio competen | fieri descensum prohibet.131 Quinti toni speciale euouae (c-c-d-b c-a) recipiunt antiphonas a paripate meson (F) inchoantes in intensione quomodocumque varientur, ut sunt he : A. Bene omnia (F-), A. Vox clamantis (F), A. Paganorum (F) : c c d b c aGGF

    euouae Unam habet differentiam que regit antiphonas in mese (a) inchoantes et in trite diezeugemnon, ut in his patet exemplis :

    132 

    119 (Differentia... ypate meson) Ioh. Cotto ton. XXV, 37 (p. 180) || 120-130 Ioh. Cotto mus. XII, 12-13 (p. 92) 126 quinto] V || 131 recipiunt] recipit | varientur] varietur

    282

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    c c d b c a

    euouae F

    a c

    c

    c

    c

    c

    d

    c

    b

    c

    c

    c

    c c c

    d

    b

    c aaG

    133  

    Ps. Be-a-tus vir qui ti-met do-mi-num in man-da-tis e-ius vo-let ni-mis. 134  A. Montes et omnes (aG-F), A. Ponent domino (c-c c-K-a). F

    c cd cc a b a

    135 

    R/ Misit dominus V/ Mi-sit 136   In evangelio gloria F

    a c

    c

    c

    c d c b c

    c

    d c b c

    a

    Glo-ri-a pa-tri et fi-li-o et spi-ri-tu-i san-cto. 137  Introitus Circumdederunt me (G-) : c c d b c aGaGFG

    euouae F

    a c

    c

    c

    c

    c

    c

    c

    c

    d

    d

    c

    a

    c

    c

    c c

    c

    c

    138 

    Ps. Con-fi-te-mi-ni do-mi-no quo-ni-am bo-nus quo-ni-am in se-cu-lum

    c

    c c d

    c b c a

    mi-se-ri-cor-di-a e-ius. 139  Differentia in mese (a) et in trite diezeugmenon (c), ut in his patet exemplis : introitus Exaudi deus orat (a), introitus Ecce deus (c-) : c c d bc a

    euouae Quintus modus quinque principia habet : .F., .G., .a., .b., .c., sed in .G. et .b. rarissima exempla reperies.141  Quintus modus constat ex IIIa specie naturali diapente inferius, vel ex IIIIa specie formali diapente inferius, et ex IIIa specie naturali diatessaron superius. 142  Quintus modus transponitur uno modo  : .c. ponitur pro .F., .e. pro .a., .g. pro .c., et in .c. desinit.143 Omnis cantus Vi modi incipiens in .F. et desinens in .c., vel incipiens in .a. et desinens in .c., vel incipiens in .c. et desinens in .F., vel incipiens in .f. et desinens in .F., transformatus est. 144  de sexto tono 145  Incipit VIus modus, qui grece dicitur plagis triti, id est pars tercii autenti. Nam in eadem voce finitur in qua et quintus. 146 Modulus plagis triti constat ex secunda specie naturali diatessaron inferius, et ex secunda specie naturali diatesseron cum prima specie semiditoni, vel cum secunda specie semiditoni superius, vel ex IIa specie naturali diapente superius cum semitonio. 147 Modulus imperfectus : .E. .F. .G. .a. .b. 148 Cantus qui ad diapente non pervenit nec inferius diatessaron habet, hic pro sui parvitate subiugali ascribetur. 149 Sexti toni principale 140 

    139 ut in] ut sunt in ante corr. || 143 incipiens in .c. et desinens in .F.] incipiens in .c. et desinens in .g.

    283

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    a a F Ga

    GF

    euou ae regit omnium diversitates principiorum nisi in ferialibus antiphonis. 150  Notandum est quod plurima pars VIi toni in paripate meson (F) incipit. 151  Sextus modus VI principia habet, .C., .D., .E., .F., .G., .a. : in .C., ut R/ Christe fili dei (C-), in .D., ut A. Si ego verus (D), in .E., ut A. O quam metuendus (E), in .F., ut A. Nesciens mater (F-), in .G., ut A. Iusti autem (G), in .a., ut a

    ba GF

    A. Cor-ra- sit

    GF DC DF F

    u- ni- ver-sas :

    a a F Ga G F

    eu ou ae F G a

    a

    a

    b

    a

    a

    G

    F

    a

    a

    a

    a a

    a

    F Ga G F

    152 

    Ps. Be-a-tus vir qui ti-met do-mi-num in man-da-tis e-ius vo-let ni-mis. 31r 153  Una est in ferialibus | antiphonis huic modo differentia huiusmodi : A. Benedictus (F), A. Benedixit (F) : a a F Ga G FG

    euo u ae c c c cb

    G

    c cdf

    f

    fefeded

    154 

    R/ I-te in or-bem V/ In no- mi-ne 155  Hoc responsorium in affinibus posuimus quoniam in suo cursu deficit. 156  In evangelio F

    Ga a Gb a

    a a aG Ga

    a

    a

    a

    F Ga

    G F

    Glo-ri- a pa-tri et fi-li- o et spi-ri- tu-i san-cto 157  Introitus In medio (D), introitus Esto michi (F-). F G FD F GF F

    eu o ua e FG GF Ga a 158 

    F

    a a

    a

    a

    b

    a

    a G

    F

    G

    a

    a

    a ac G

    F

    Ps. Con-fi- te-mi-ni do-mi-no quo-ni-am bo-nus quo-ni-am in se-cu-lum F F

    G FD F GF F

    mi-se-ri-cor-di- a e- ius. 159  Sextus modus uno modo transponitur : G. ponitur pro .C., .a. pro .D., .K. pro .E., .c. pro .F., .d. pro .G., .e. pro .a. et in .c. desinit. 160 Omnis cantus VIi toni incipiens in .C. seu in .D. vel in .E. vel in .F. et desinens in .c. transformatus est. 161  Item omnis cantus VI toni incipiens in .e. vel in .d. vel in .c. vel in .b. et desinens in .F. transformatus est. 162 Plagis proti et triti ad tercias sua principia intendunt, et plagis deuteri vel autenti tetrardi ad quartas sua principia intendunt.163 Omnes autenti preter deuterum ad quintas sua principia intendunt.164 Solus autentus deuterus ad sextam, quod est 155 Ioh. Cotto ton. XXVI, 13-14 (p. 187) 151 ut A. Iusti] ut A. R/ Iusti || 162 plagis deuteri] plagis autenti deuteri

    284

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    semitonium cum diapente, suum principium intendit.165  Notandum est quod sicut superius ostendimus, aliqui cantus sunt qui in proprio cursu deficiunt, sed in affinibus absque inpedimento decurrunt.166  Sunt item aliqui cantus qui nec in proprio cursu nec in affinibus cantari possunt.167 De quibus tale preceptum damus, ut ad proprium cursum corrigantur.168  Sciendum est quod quicquid viciose canitur, aut in principio aut in medio aut in fine pervertitur.169 In principio quippe cantus interdum depravatur cum vel in propria nota non inchoatur vel in sua nota inchoatus, per incompositam proferentis vocem, nimium deprimitur aut elevatur.170  In medio quoque vel in fine per incongruum elevationis vel depositionis sonum cantus plerumque corrumpitur. 171  de septimo tono 172  Autentus tetrardus, id est autor quartus, hoc modo depingitur : .F. .G. .a. .b. .K. .c. .d. .e. .f. .g.173  VIIIque Xque licencialiter assumit.174  Notandum est quod omnis autentus preter deuterum a finali suo in depositione terciam vel quartam cordam licencialiter assumit.175 Omnis cantus VIIi modi incipiens in lycanos meson (G), in intensione quomodocumque varietur, nisi 31v saliat per diapente, ut A. Veterem hominem (Gd-d-d), | principalis sonus est, ut in his patet exemplis : A. Dum preliaretur, A. Ingresso Zacharie (G) : d d de d c Kca

    eu ouae G 176 

    d

    d

    d d

    defed cdc cc

    R/ Ductus est Ihesus in desertum V/ Et cum ie-iu- nas- set. K

    c d

    d

    d

    d

    d

    c

    d

    c

    d

    d

    d

    d d d

    de d c Kca

    177 

    Ps. Be-a-tus vir qui ti-met do-mi-num in man-da-tis e-ius vo-let ni-mis. 178  Modulus autem tetrardi constat ex IIIa specie naturali diapente inferius, vel ex IIIIa specie formali diapente inferius et ex IIIIa specie naturali diapente superius, hoc est per primam nonam, et per .K. et per b molle. 179  Autentus tetrardus IIIIor differentias habet quarum prima regit antiphonas a lycanos meson (G) per diapente surgentes, ut sunt he  : A. Veterem hominem (G), A. Caput draconis (G) : d d e d dc d

    euoua e Differentia IIa regit antiphonas a paramese (K) per ditonum cadentes, ut he : A. Redemptionem (K-), A. Mirificavit (K-) :

    180 

    d de d c K

    euouae

    165 Ioh. Cotto mus. XXII, 26 (p. 147) || 166-167 ibid. XXII, 29-30 (p. 148) || 168-170 ibid. XXII, 5-7 (p. 142-143) || 179 (a lycanos meson... surgentes) Ioh. Cotto ton. XXVII, 1 (p. 189) 178 nonam] notam

    285

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    181 

    Differentia IIIa regit antiphonas a paramese (K) gradatim surgentes et a trite diezeugmenon (c) semitonio vel semiditono cadentes iterumque surgentes, ut he : A. Ecce iam veniet (c-c c-a c-), A. Stella ista (cK-), A. Quo progrederis (K c-d-e-d), A. Dives ille (Kc ded-d) : d d e d c dc

    euouae Differentia IIIIa recipit antiphonas a paranete diezeugmenon (d) semiditono cadentes, statimque surgentes, ut he : A. Homo natus (dKde-d), A. Tanto pondere (d-d d-d-K), A. Sit nomen domini (d K-c d-) : 182 

    d d e d c Kc

    eu ouae In evangelio

    183 

    cd d de e

    K

    e e ed de d d

    de

    d d

    c

    Kc

    Glo-ri-a pa-tri et fi- li- o et spi-ri- tu-i san-cto 184  Quartus modus sex principia habet : .F., .G., .a., .K., .c., .d., sed in .F. et in .a. rarissima exempla reperies. F

    d

    ddefed

    cdcc

    185 

    R/ Memento mei V/ Tres e nim 186  Introitus. Audivit dominus (G-). Introitus. Puer natus (G-) : d de fe dc ccK aG

    eu ou a e cK 187 

    d

    cd d

    d

    d

    d

    d

    d

    de e

    e

    ed

    de

    dK cd

    d

    d d

    d

    d

    Ps. Con-fi- te-mi-ni do-mi-no quo-ni-am bo-nus quo-ni-am in se-cu-lum d d defe d c ccKaG

    mi-se-ri-cor- di-a e- ius. 188  Finalis tetrardi affinitatem non habet ideo delicti venia caret.189 Oportet namque, ut qui vicarium habere non potest, ipse suum officium per se convenienter amministret.190  Si ergo aliquociens in cantu tetrardi ulla evenit aberratio, dicimus eam procedere ex cantorum inscicia et corrigendam esse musicorum pericia.191  In cantu predictorum modorum scilicet proti, deuteri, triti, quociens opus fuerit haut incongrue affines posuimus.192  Omnis cantus VIIi toni incipiens in .G., ut R/ Ductus est Ihesus (G) et desinens in .c. transformatus est. 193  Item omnis cantus VIIi toni incipiens in .g. et desinens in .G. transformatus est. 194  de octavo tono 32r 195 Incipit octavus modus, qui grece dicitur plagis tetrardi, id est pars quarti autenti. 196  Nam in eadem voce finitur in qua et VIIus. 197  Modulus plagis tetrardi constat ex IIIIa specie naturali diapente inferius, et ex IIIIa specie naturali diapente superius vel ex prima specie formali diapente superius, et 188-191 Ioh. Cotto mus. XIV, 11-14 (p. 102) 190 aberratio] eaberratio

    286

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    hoc modo figuratur  : .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. .K. .c. .d.198  VIIIIque decimamque assumit et semper in .G. desinit, nisi sit transformatus cantus. 199  Octavus modus septem principia habet : .C., .D., .E., .F., .G., .a., .c. 200  Octavi modi principale : c c K c a G

    e uouae recipit antiphonas in lycanos meson (G) quomodo varientur in depositione seu in elevatione, etiam in mese (a) in depositione, ut in his patet exemplis : A. Istorum est (G-), A. Dum ortus (G), A. Scitote (a-), A. Ab oriente (a). c cK c a G

    euouae G a

    c

    c

    c

    c

    c

    d

    c

    a

    c

    c

    c

    c c c

    K

    c

    a

    G

    201 

    Ps. Be-a-tus vir qui ti-met do-mi-num in man-da-tis e-ius vo-let ni-mis. 202  Differentia prima quamvis barbara ac rara, in primis ponitur. 203  Que regit antiphonas a paripate ypaton (C) ascendentes gratatim, ut sunt he : A. Sapiencia clamitat (C-), A. Nos qui vivimus (C). G G F D FE D

    e uoua e ac a a a 204 

    F

    a a

    a

    a

    a G

    F

    a

    a

    a

    c

    G G

    F D

    Ps. In e-xi-tu Is-ra-hel de E-gy-pto do-mus Ia-cob de po-pu-lo F

    EFD

    bar-ba- ro. 205  Item prima differentia regit antiphonas in lycanos ypaton (D) tono cadentes, ut sunt he : A. Angeli domini (D-), A. Martyres domini (D-). ac a

    a a

    a a

    a

    a a a

    a

    206 

    Ps. Be-ne-di-ci-te o-mni-a o-pe-ra d et cetera. 207  Omnis cantus VIIIi modi incipiens in .D. et in .E. et in .F. in elevatione secunda differentia est, ut in his patet exemplis : A. Dixit dominus mulieri (D-), A. Hodie celesti sponso (E-), A. Nato domino (F-). c c K c a GaG

    euo ua e Differentia IIIa recipit antiphonas in trite diezeugmenon (c) in depositione quomodocumque varientur, excipiuntur feriales antiphone  : A. Deo nostro (c-K c-a), A. In eternum (c d-), ut in his patet exemplis : A. Deus meus eripe me (c-c c-), A. Hoc est preceptum (c) : 208 

    c c K c a Ga

    euouae Differentia IIIIa regit antiphonas in trite diezeugmenon (c) semitonio cadentes statimque surgentes etiam per tonum ascendentes, ut sunt he : A. Veniet fortior (c-), A. Reges videbunt (c-c-c-), A. Erat autem (c-c).

    209 

    c c a c cd c

    euoua e

    287

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    210 

    Differentia Va regit antiphonas feriales tantum in .c. minuto in depositione, ut sunt he A. Deo nostro (c K c a), A. In eternum (c). G

    cK cdccccaG

    211 

    R/ Fuit homo V/ Fu-it 212  In evvangelio G

    a Gc cK cd

    d cd

    c c c

    c

    c K cK

    aG

    G

    Glo-ri-a pa-tri et fi- li-o et spi- ri-tu-i san-cto. 213  Introitus Iubilate deo (G-). Introitus Invocavit me (a-) : c ccK Ga cK aG G 214 

    eu o u a e

    215 

    Ps. Con-fi- te- mi-ni do-mi-no quo-ni-am bo-nus quo|ni-am in

    G

    32v

    c

    c

    c

    aG Gc c

    c

    c

    c

    c

    c

    cK cd

    d cd

    c

    ca

    ac c

    c

    c c ccK Ga cK aG G

    se-cu-lum mi-se-ri-cor-di- a e- ius 216  Differentia prima incipit in .C. et in .D., ut in his patet exemplis Gr. Dilexisti (C-), Introitus. Domine ne elonge (D-) : c ccK Ga cK aG GaDDDFG

    eu o u a

    e [ChrM/ShN]

    210 in .c. minuto add. interlin.

    32v-33r Théorie des intervalles 1  Tonus nullam habet speciem, nullam enim habet diversitatem. 2  Sic nec semitonium. 3  Semiditonus IIas species habet. 4 Prior constat ex IIa gravium et IIIIta, hoc est ex tono et semitonio. 5 Secunda constat ex IIIa gravium et prima finalium, hoc est ex semitonio et tono. 6 Sic inveniuntur species semiditoni in gravibus per .K., in finalibus per propriam notam, in acutis per .b. et per .K., in superacutis per propriam notam, in excellentibus per .C. et per .I. Quot sunt proportiones in semiditono ? 7 Una tantum et nichil super est. 8  Ditonus nullam habet speciem. Quot proportiones habet ? Unam tantum et nichil super est. 9  Diatesseron IIIes species habet. 10  Prima constat ex IIda gravium et prima finalium, hoc est tono et semitonio et tono. 11 Secunda constat ex IIIa gravium et IIda finalium, hoc est ex semitonio et duobus tonis. 12  Tercia constat ex IIIIta gravium et IIIa finalium, hoc est ex duobus tonis et semitonio. 13 Quot proportiones habet ? Unam tantum, et super est tonus vel semitonio. 14  Diapente IIIIor species habet. 15  Prima constat ex tono et semitonio et duobus tonis. In quo loco ? In secunda gravium et IIa finalium. Quot proportiones ? Due. Que ? Semiditonus et dytonus. 16  Secunda species constat ex IIda finalium et IIda acutarum, hoc est ex semitonio et tribus tonis. Et sciendum quod in omni diapente due proportiones, scilicet ditonus et semiditonus, vel semiditonus et ditonus. 17 Tercia species constat ex tribus 288

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    tonis et semitonio. In quo loco ? In IIIa finalium et IIIa acutarum. 18 Quarta species constat ex duobus tonis et semitonio et tono. In quo loco ? In IIIIa finalium et IIIIa acutarum. Cuius toni ? Octavi. Quare ? Quia a finali illius nichil ascendit. 19  Tonus cum diapente tres species habet. Prima constat ex prima finalium et IIa acutarum. Hoc est ex tono et semitonio et tribus tonis. 20  Secunda constat ex tribus tonis et semitonio et tono. In quo loco ? In IIIa finalium et IIIIa acutarum. 21  Tercia species constat ex duobus tonis et semitonio et duobus tonis. In quo loco ? In IIIIa finalium et Va acutarum. 22 Notandum diligenter quod quando dicimus tonum cum diapente unus modus significatur, quando tonus et diapente duo modi enunciantur. 33r 23 Tonus cum diapen|te IIIes diversitates habet, scilicet mi re et sol fa et la ut. 24  Semitonium cum diapente tres species habet. 25 Prima constat ex tono et semitonio et duobus tonis et semitonio. In quo loco ? In IIa gravium et IIIa finalium. Quot proportiones ? Due. Que ? Semiditonus et ditonus et super est semitonium. 26  Secunda species constat ex semitonio et tribus tonis et semitonio. In quo loco ? In IIa finalium et IIIa acutarum. 27  Tercia species constat ex IIIa gravium et IIIIa finalium, hoc est ex semitonio et duobus tonis et semitonio et tono. 28  Dyapason VII species habet. 29 Prima constat ex tono et semitonio et duobus tonis et semitonio et duobus tonis. In quo loco ? In IIa gravium et prima acutarum. Quot proportiones ? Tres. Que ? Semiditonus et ditonus et semiditonus, et super est tonus. 30 Secunda species constat ex semitonio et duobus tonis et semitonio et tribus tonis. In quo loco ? In IIIa gravium et IIa acutarum. Quot proportiones ? Tres. Que ? Secunda species semiditoni et prima species semiditonus et ditonus, et super est tonus. 31  Tercia species constat ex duobus tonis et semitonio et tribus tonis et semitonio. In quo loco ? In IIIIta gravium et IIIa acutarum. 32  Notandum est quod in omni dyapason sunt tres proportiones et super est tonus vel semitonium. 33 Quarta species constat ex tono et semitonio et tribus tonis et semitonio et tono. In quo loco  ? In prima finalium et IIIIa acutarum. 34  Quinta species constat ex semitonio et tribus tonis et semitonio et duobus tonis. In quo loco ? In IIda finalium et Vta acutarum. 35 Sexta species constat ex tribus tonis et semitonio et duobus tonis et semitonio. In quo loco ? In IIIa finalium et sexta acutarum. 36  Septima species constat ex duobus tonis et semitonio et duobus tonis et semitonio et tono. In quo loco ? In IIIIa finalium et septima acutarum. [ChrM] 33r Hermannus Contractus, (Hermann. vers.).- 33v34v « Quisquis velis camenarum melodiis canere » (Vers. Quisquis velis).- 34v Traité de mesure de cloches (Cymb. Quicumque vult).- 35r-37v Iohannes dictus Cotto sive Affligemensis, Tonarius (Ioh. Cott. ton. ; non collationné).- 37v-39r Tonaire « Musica 27 ex IIIa-finalium] ex IIa finalium et IIIa acutarum || 29 loco] loquo

    289

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    est motus vocum...  » (Ton. Vat.).- 39r-v «  Cognita gradatim...  » (cf. Wagner, ThomasArchiv, p. 136 [Leipzig, Universitätsbibliothek, St. Thomas 391, f. 6v-7r] ; Colmar, Bibl. mun., Ms. 445 [cat. 226], f. 130v-131r).- 39v-40r Traité sur les modes « Protus finit in lichanos ypaton... » (Mod. Protus finit ; éd. p. 69-74).- 40r-v Hermannus Contractus (?), Explicatio litterarum et signorum (Hermann. expl.).- 40v-41r De tonis. Unus deus est trinitas. Gloria. II. Duo testamenta sunt...- Pater in filio filius in pater.- 41r R/ Benedicens ergo deus Noe ait... V/ Hoc erit signum... (notation neumatique sur ligne avec notation intervallique).- 41r Explication des signes de la notation intervallique « E notat equales ptongos s semitonales... » (Trad. Hermann. II).

    41v-42r Considérations sur la musique du monde

    Saturnus XXVII

    Iupiter VIII

    Mars VIIII

    Mercurius IIII

    Venus III

    Sol II Luna I

    290

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    Diapason kai diapente Diapason Diapason kai diapente Diapason Bisdiapason Diapason kai diapente

    (Saturnus-Mars) (Iupiter-Mercurius) (Mars-Venus) (Mercurius-Sol) (Mercurius-Luna) (Venus-Luna)

    triplum duplus triplus duplus quadruplus duplus



    Archimedes ordinem planetarum cum distancia earum per numerum stadiorum dicitur deprehendisse, scilicet distanciam lune a superficie terre, et distanciam lune a mercurio, mercurii a venere, veneris a sole, solis a marte, martis a ioue, saturni ad ipsum celum stelliferum. 2 Sed hoc tantum a Platonicis est repudiatum, quia nec dupla nec tripla servans intervalla. 3  Et statuerunt hoc esse credendum, ut quantum spacium est a terre usque ad lunam, duplum intantum sit a terra usque ad solem. 4 Quantumque est a terra ad solem, triplum sit a terra ad venerem. 5  Quantum est a terra ad venerem, quater tantum est a terra ad mercurium. Quantum est a terra ad mercurium, novies tantum est a terra ad martem. 6 Quantum est a terra ad martem, occies intantum sit a terra ad iovem. 7 Quantumcumque est a terra ad iovem vicies septies est a terra usque stellam saturni. Et hoc ipsum Porphirius in libris suis insinuat. 8  Illud intervallum quod est inter terram et lunam bis reperitur inter terram et solem. 9  Item id intervallum quod semel reperitur inter terram et lunam sexcies reperitur inter solem ad venerem. 10  Item illud spacium quod semel est a terra ad lunam XXIIII vicibus reperitur inter venerem et mercurium. 11  Item illa distancia que est inter terram et lunam CCXVI reperitur inter mercurium et martem. 12 Item illud intervallum quod est inter terram et lunam millesies DCCXXVIII est inter martem et iovem. 13  Item illus spacium quod est a terra ad lunam XLVI milies et DCLVI inter iovem et saturnum reperitur. 14  Hec sunt vocabula numerorum, que habentur in proporcione : epitritus, hemiolius, duplaris, triplaris, quadruplaris, epodous. 15  Epitritus numerus est cum de duobus numeris maior habet minorem totum in se et insuper eius terciam partem, ut IIII ad tria. 16 Nam in IIII sunt tria et tercia pars trium, et hic numerus dicitur epitritus, qui in simphonia dicitur dyatesseron. 17  Hemiolius est ut tria ad duo, et sonat idem quod dyapente. 18  Duplaris est ut IIII ad duo, et sonat idem quod dyapason. 19  Triplaris est ut III ad unum, et sona idem quod dyapason kai diapente. 1-7, 24, 25-26 cf. Macrob. (Eyssenhardt, p. 584, 534, 572) 10 venerem post corr. | 13 DCLVI] D minus IIII

    291

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    20 

    Quadruplaris est ubi IIIIor ad unum et sonat id quod bisdiapason. Epodous est ut IX ad VIII et his numeris tonus dicitur. 22  Semitonium tanto est tono minor quanto hii numeri a se distant CCXLIII et CCLVI. 23  Nota quod bis bini bis sunt VIII, ter terni ter sunt XXVII, ex quibus numeris proporcio colligitur omnis. (marg. dext.) 24 Natura celestium circulorum est per quos planete currunt incorporalis linea, que ita mente concipitur, ut sola longitudine censeatur, nec latum habere possit. (marg. inf.) 25  Dicit Cicero quod ex ipso circomductu orbium, qui celo in contrarium feruntur necesse est sonum fieri, quia percussus aer ipso interventu ictus, 26  et de se fragores emittit ipsa cogente natura, ut in sonum desinat duorum corporum violenta collisio. 27  Sed hic sonus aut dulcis, aut ineptus, aut asperus est, qui est eternus et divinus, qui est supra lunarem globum. 28 Et constat in celum nichil turbidum, vel inconditum, vel tumultuarium pervenire. 29  Sed omnia divinis legibus et rata racione procedunt. 30 Unde ille sonus nec ineptus nec asperus est, sed musicus et dulcis, nec talem sonum nostris auribus possumus capere. 31  Sicut deum nostris oculis non possumus intueri, is qui celestibus meruit secretis interesse, illum hunc sonum audire musicum est necesse. 32Sicut etiam visus vincitur sole, sicut auditus obturatur tanto fragore. 21 

    33

    VI Sesquitercius reddit diatesseron epitritus VIII reddit tonum epodous VIIII reddit diatessaron epitritus XII diatesaron epitritus XVI tonus epodous XVIII diatesseron epitritus XXIIII diatesseron epitritus XXXII tonus epodous XXXVI diatesseron epitritus XLVIII. 31 (qui celestibus... interesse) ibid. (p. 588) 27 qui est dub.

    292

    Emiolius reddit diapente VIIII epitritus diatesseron XII emiolius diapente XVIII emiolius diapente XXVII epitritus diatesseron XXXVI emiolius diapente LIIII emiolius diapente LXXXI epitritus diatesseron XVIII emiolius diapente CLXII.

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    34 

    I II IIII VIII

    III VIIII XXVII

    42r

    (détail)

    293

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    35 

    Istud totum est primum intervallum magne animae CXCII XXIIII, octava pars epodous 37 CCXVI XXVII, pars VIII epodous 38 CCXLIII VI pars, id est XIII semitonium epitritus cui deest XIII. Iste est sesquitercius ad primum quia continet 39 CCLVI eum totum et eius tertiam partem octava pars : XXXII epodous 40 CCLXXXVIII octava pars : XXXVI epodous 41 CCCXXIIII octava pars: XL epodous 42 CCCLXIIII S qui superhabundat †tantum XX cum octava† semitonium 43 CCCLXXXIIII pars XLV (marg. sin.) 44 Spere IX sunt, quorum VIII moventur, IXa vero scilicet terra immobilis est. 45  Sed illarum VIII specierum VII sunt que sonum ex volubilitate conficiunt. 46 Prima illa spera que celum appellatur, semper volvitur ab oriente in occidente. 47 Ille vero VII quas vagas esse dicimus, ab occidente volvuntur ad orientem, quod probatur per ordinem signorum quibus zodiacum distinctum videmus, quorum ordo talis est ab oriente in occidentem. 48  Sumamus exordium in uno, scilicet aries, piscis, aquarius, capricornus, sagitarius, scorpius, libra, virgo, leo, cancer, gemini, taurus. 49  Sed cum in marcie sol dicitur esse in ariete, et postea est in tauro, postea in geminis, hinc in cancro et sic per ordinem ab ocidente in orientem, 50  per hoc patet quod planete volvuntur ab occidente ad orientem. (marg. dext.) 51  Item quanto queque spera celerior tanto in sono acucior, et quanto in cursu pigrior tanto in sono gravior, quia nihil aliud est sonus quam percussio aeris, quod est videri in virga per quam, 52  dum percutis aera, si ictus vehemens et grandis est, acutum dat sonum. 53 Si autem ictus erit laxus et modicus, gravem profert sonum. 54  Similiter in tensione cordarum probari potest. Sic et superiores orbes dum altitudine sua grandiore impetu volvuntur, accuciore etiam sono utuntur. 55  Similiter tibiis in propiore et ampliore foramine alcior est sonus quam in remoto et arcto, et racio huius est quia forcio est spiritus ubi incipit quam ubi desinit. 36

    39 XXXII] XXXVI || 39 quia continet... partem] et eius tertiam partem quia continet eum tonum || 40 XXXVI] XL || 41 CCCXXIIII] CCCXXXIIII || XL ] XLVI || 42 CCCLXIIII S] CCCXLIIII || 47 vagas] vagos || 54 orbes] id est circuli suprascr. || 55 arcto] arto

    294

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    56 

    Nota quod suprema saturni stella zodiacum XXX annis peragitur, sol medius I anno, luna infima uno mense, sed non integro. 57 Item tantum est inter saturnum et solem quantum est inter I et XXX, et tantum est inter solem et lunam quantum inter XII et unum stella iovis XII annis. 58  Spera vero martis tantum recessit ab hiis, ut cursum suum perficiat biennio. 59 Sed sol, venus et mercurius uno anno perficiunt cursus suos. 60 Unde dissensio est inter philosophos de ordine horum trium planetarum. Ratio Caldeorum, Archimedis et Ciceronis affirmat solem in medio planetarum †latactum†, et servant hunc ordinem : scilicet luna, mercurius, venus et sol, mars, iove, saturnus. 61 Plato vero Egipicios, omnium philosophie disciplinarum parentes, secutus est, qui ita solem inter lunam et venerem et postea mercurium . 62 In aliis vero tribus superioribus nulla dissensio propter manifestam distanciam neque de luna, cum nihil habet lucis de se nisi id recipit de sole. 63 Constat ergo quod sub sole ponitur luna. Simile videtur de aliis duobus, si sub sole ponerentur. 64 Scilicet in purissimo aere locantur ubi nichil sine luce estimatur. [ChrM] 56-57 ibid. (p. 550) || 61 ibid. (p. 547) || 63-64 ibid. (p. 548) 60 s. luna] s. cin oia ? (cin cia ?) || 61 postea] post 42v «  Quamvis mille modis tropi...  » (éd. p.  75-78).- 43r-53r Guido Aretinus, Micrologus (Guido micr.).- 53r-57v Id. , Regulae rythmicae (Guido reg.).- 57v-59r Id., (Guido prol.).- 59r-64v Id., (Guido ep.).- 64v Traité de déchant (Disc. Si cantus equ.).- 64v «  Epitritus est ille numerus... » (Sachs K.-J., Tradition, p. 244-245).- 65r-71v Dialogus de musica (Ps.-Odo dial.)

    71v-76r Introduction à la musique et à la théorie des modes 1  Quid est musica ? 2 Musica nichil est aliud quam congrua vocum modulatio et veraciter canendi sciencia et facilis via ad perfectionem canendi. 3 Quare congrua dicis ? 4 Ut ydiotarum compesceremus errorem qui quelibet sonum esse musicum stulte autumant. 5 Nam indiscretum sonum sicut est risus vel gemitus hominum et latratus canum aut rugitus leonum, musica nequaquam recipit. 6 Indiscretus ergo sonus est in quo nulla consonantia discerni potest. 7  Quare dicitur consonancie ? 8 Consonanciae dicuntur vel quia in cantu saepius consonant, id est simul sonant, vel certe quod sonant, id est quibusdam proportionibus nate invicem se continent. 9 Unde sex consonancie dicuntur La notation alphabétique suscrite dans le manuscrit a été reproduite entre parenthèses à la suite du mot. 2 Ioh. Cott. mus. IV,9 (CSM 1, p. 58) || 4 ibid. IV,9 (p. 58) || 5 ibid. IV,5+8 (p. 57-58) || 6 ibid. IV,5 || 8 ibid. VIII,2-3 (p. 67)

    295

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    praeter diapason ? 10 Nonnulli etiam diapason consonanciam vocant vel propter proporcionem que dicitur dupla, 11  vel quia prima et octava consonam reddunt modulationem, vel etiam quia ex consonanciis constat. 12 Duo autem qui restant, scilicet tonus cum diapente et semitonium cum diapente, quia raro in cantu consonant, id est simul sonant, vel etiam quia nullam recipiunt monocordi divisionem, non consonantiae sed intervalla vocantur. 13  Unde dicitur musica ? Musica, ut quidam volunt, a musa dicitur quod instrumentum est quoddam omnium vim atque modum in se continet. 14  Humano siquidem inflatur spiritu ut tibia, manu temperatur ut fiala, folle concitatur ut organa. 15  Unde et a greco, quod est mesa, id est media, musa dicitur. 16  Dicunt etiam quidam musicam a musis nomen accepisse pro eo quod ipse apud antiquos in hac arte perfecte crederentur, et ab eis modulandi peritia quereretur. 17 Alii musicam quasi modusicam, id est a modulatione, dictam existimant. Alii musicam quasi moysicam ab aqua, quam moys, appellatam oppinantur. Alii musicam quasi mundicam a mundi, id est celi cantu, dictam putant. 18  Unde quidam dicit : obloquitur numeris VII discrimina vocum. 19 Sciendum quoque quod octo sunt toni vel modi, ad imitationem videlicet octo partium orationis. 20 Congruum quippe videtur, ut sicut octo partibus continetur omne quod dicitur, sic moderetur modis octo omne quod canitur. 21 Sed cum nunc octo sunt, quondam dumtaxat quattuor erant, ad similitudinem 72r fortasse | quattuor temporum. Sicut enim saecula variantur quattuor temporibus, sic quattuor modis distinguitur omnis cantus. 22  Modi a moderando sive a modulando vocati sunt, quia videlicet per eos cantus moderatur, id est regitur, vel modulatur, id est componitur. 23 Sane quod nunc octo sunt modi, cum quondam non essent nisi quattuor, de hac re sic est senciendum. 24 Qui primitus de musica scripserunt, natura vocum diligenter considerata, prout tunc vires ingenium prebuit, omne modulandi varietatem in quatuor distinxerunt modos, unde et quatuor tantum finales habentur : .D. .E. .F. .G. 25 .D. quidem finalis est primi et secundi, .E. tercii et quarti, .F. quinti et sexti, .G. VIIi et VIIIi. 26  Moderni autem priorum inventa subtilius examinantes, considerabant armoniam modorum confusam esse ac dissonam. 27 Videbant namque cantum eiusdem modi nunc in gravibus principium habere et circa ipsas vagari, nunc in acutis inchoari et ibidem maxime commorari. 28 Hanc igitur dissonanciam volentes avertere, unumquemque modum in duos partiti sunt, ut videlicet ille canendi modus qui in acutis versaretur, autentus, id est auctoralis, sive 10-11 ibid. IX,12 (p. 74) || 12 ibid. VIII,2+15 (p. 67, 69 ; cf. guido micr. VI,18) || 13-15 ibid. III,1-5 (p. 54) || 16 ibid. III,7 (p. 55) || 17 ibid. III,9-10 (p. 55) || 18 ibid. IX,3 (p. 72) || 19-21 ibid. X,1-4 (p. 76) || 22 ibid. X,7 (p. 77) || 23-24 ibid. X,30-31 (p. 80) || 26-31 ibid. X,32-36 (p. 80-81) 14 fiala] fiiala || 17 ab aqua] ab ab aqua

    296

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    principalis vocaretur ; qui vero magis in gravibus moram faceret, plagis vel plagalis vel collateralis seu subiugalis diceretur. 29 Distinguntur autem sic : autentus protus apud Latinos cantores primus tonus vocatur ; plagis proti secundus, autentus deuterus tertius, plagis deuteri quartus, autentus tritus id est quintus, plagis triti sextus, autentus tetrardus id est septimus, plagis tetrardi id est octavus. 30 Interpretatur autem protus primus, deuterus secundus, tritus tertius, tetrardus quartus. Autentus vero auctoralis grece sonat. 31  Autoritatem namque ipsi αυθενθιαν vocant. Plagis autem quasi parcialis vel collateralis exponi potest. Dicimus enim in illa plaga, id est in illo latere sive in illa parte. 32 His ita digestis, iam nunc tempus est ut de regulari sive licenti omnium modorum cursu regulas demus. 33 Cum igitur de cursu modorum dicturi sumus, quid cursum vocemus, primitus discuciendum est. 34  Cursum modorum sive tonorum dicimus legem qua sub certa regula coherent, scilicet quantum quisque ascendere vel descendere debeat. 35 Omnes itaque autenti a finali suo ad octavam, quod est dyapason, regulariter ascendunt, licenter ad nonam vel decimam. 36 Licentiam autem a regula idcirco secrevimus, ut sciatur quia ille voces perraro contingende, que per licenciam conceduntur. 37 Quod enim quis per regulam habet, quasi ex debito habet, ideoque liberius eo frui potest. 38 Quae autem per licentiam possidentur, ea tamquam per gratiam possessa humilius atque prudencius sunt tractanda. 39 Descendunt autem a finali ad proximam ubi nonnullam eis licenciam a quibus peritis musicis concessam reperi. 40  Excipitur autentus tritus, qui simpliciter quintus nominatur. 41 Huic raro infra finalem descensio attributa 72v est, non ali|am ob causam nisi quod semitonii imperfectio competentem fieri descensum non permittit. Plagales autem omnes a finali usque ad quintam, quod est diapente, et licenter sextam assumunt. 42 Nec est mirandum quod plagales semper in inferioribus morari debent et perraro a finali ad quintam ascendere. 43 Nam et Odo huius artis experitissimus, et a Wuidone in fine tractatus sui comprobatus, cantum qui a finali ascendens quintam ter vel quater repercutit autento deputat. 44  Unde et haec antiphona : Ecce tu pulchra es quamquam in cursum secundi toni decidat, tamen quia superius quintam a finali sepius reverberat, primo tono deputatur. 45 Item responsorium Deus omnium exauditor est quia in superioribus frequentius versatur, quamvis in unctione ad .A. capitale descendat, primo tamen tono ascribitur : quod ideo fit ut honor principibus conservetur. 46 Dominus namque sive magister non tantum in propria potestatem habet, sed etiam in ea quae sunt subditi 32 ibid. XI,31 (p. 90) || 33-34 ibid. XII,1-2 (p. 91) || 35-47 ibid. XII,8-22 (p. 92-93) 29 tetrardus] tretrardus || 31  αυτηεντιαν] ordo

    αυτηεντεν

    297

    || 38 prudencius] pruducius || 43 Odo]

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    eius. 47 Subdito autem sufficere debet si a magistro sibi concessus humiliter ut liceat, nedum ad ea que sunt prelati sui temerarie se proripiat. 48  De intensione autem et remissione modorum sic est animadvertendum : autentis omnibus licet suum principium a finali ad quintam intendere, et ad eam que sub finali proxima est remittere. 49 Solus autem autentus deuterus, id est tertius, istam legem transgreditur : ad sextam namque plerumque principium suum intendit, ut in hac antiphona Tertia dies est. 50 Subiugalibus vero licet principia sua, ad quartas intendere et ad quintas interdum remittere. 51 Observandum etiam de diapente, ut in melodia subiugalium a finali nunquam ad superiores saliat, diatesseron vero supra et infra libere fiat. 52 Quarti tamen cantus per diapente competencius quam per diatessaron cadit et resurgit. 53 Nec mirum cum et magistri huius armonia sepius et melius ad sextam quam ad quintam intendatur et remittatur. 54  Monocordum quare dicitur ? Monos siquidem unus vel solus grece dicitur, unde monacus dictus est, quod solus ac singularis esse debeat. Itaque sicut decacordum a decem cordis et octocordum ab octo, sic monocordum ab una corda est appellatum. 55 Ad hoc autem instrumentum istud perutile est, ut cantus, de quo dubitatur verusne sit an falsus, in eo probetur. Pueris quoque sive adolescentibus ad musicam aspirantibus adibeatur, ad id, quod discere volunt, ipso sono duce facilius contingant. 56  Quomodo ? 57  Litteras monocordi, sicut per eas cantilena decurrens, ante occulos pone : ut si nondum vim ipsarum litterarum plene cognoscens, secundum easdem litteras percuciens cordam ab ignorante magistro mirifice audias et discas. 58  D. Vere inquam mirabilem magistrum mihi dedisti, qui a me factus me 73r doceat, meque docens | nil sapiat. Immo propter sapientiam et obedientiam sui eum maxime amplector ; cantabit enim mihi dum voluero, et nunquam de mei sensus tarditate commotus verberibus vel iniuriis cruciabit. 59  M. Bonus magister est, sed diligentem auditorem requirit. 60 D. In quibus est maxime diligentia observanda ? 61  M. In coniunctionibus vocum, que consonantias faciunt diversas, ut sicut sunt diverse ac differentes, ita dissimiliter unamquamque earum prevaleas pronuntiare. 62  D. Quod sunt differentie, precor, edissere et ostende communibus exemplis. 63  M. Sex sunt tam in depositione quam in elevatione. Prima coniunctio est vocum, cum ille due voces iunguntur inter quas unum est semitonium, ut a quinta .E. in sextam .F., que consonancia omnibus contractior est, ut prima 48-50 ibid. XII,33-38 (p. 95) || 51-53 ibid. XIX,9-11 (p. 121) || 54-55 ibid. VII,3-6 (p. 65) || 56-70 Ps.-Odo dial. (GS1, p. 255a.30-256a.25) 49 deuterus] duterus

    298

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    elevacione huius antiphone : Exultate (E-F-G-F) in depositione vero per reciprocationem ita : Te Deum. 64  Secunda vero est, cum inter duas voces est tonus, ut a tertia .C. in quartam .D. in elevatione ita : Clamant (CD-D). In depositione vero sic : Angelus (D-CE-F). 65 Tertia vero inter duas voces tonus et semitonium differenciam faciunt, ut inter quartam .D. et sextam .F. hoc modo in elevacione : Iohannes autem (D-D-F D-) in depositione ita : In lege (E F-D). 66  Quarta vero est, cum inter vocem et vocem duo sunt toni, ut a sexta .F. in octavam .a., in elevatione ita : Adhuc multa (Fa-cc) in depositione hoc modo : Ecce Maria (a-F ac-c-c). 67 Quinta fit per diatessaron, ut a prima .A. in IIII .D. hoc modo in elevatione : Omnes patriarche (A-DD), depositio vero huiusmodi est : Secundum (DA-CC-). 68 Sexta autem per diapente, ut a quarta .D. in octavam .a., ut est : Primum que (Da-ba). In depositione, ut a VIIa .G. in terciam .C. hoc modo : Canite tuba (G-C-D D-a). 69 Alie regulares coniunctiones vocum nusquam repperiuntur. 70  In maximum saepe errorem vulgares cantores labuntur, quia vim toni et semitonii, aliarumque consonantiarum minime perpendunt. Id enim unusquisque eorum eligit, quod primum auribus placuerit, vel quod facilius ad discendum pronuntiandumve provenerit, fitque magnus error in multis cantibus, cuius modi sint. 71  Forma autenti proti est primi magistri, scilicet primi toni. Primus tonus finitur in voce quarta .D. proceditque in undecimam, in qua est eadem littera .d. per tonos ac semitonia ita : post finem primus tonus occurrit, deinde semitonium, et duo toni ac iterum semitonium, et duo toni. 72  Deponitur vero a fine ad vocem tertiam .C. tono uno, hoc modo : 73v C D E | F G a K c d. 73  Qui autem decacordum volunt facere, adiciunt vocem secundam .B. Sed non est in usu, ut ad eam deponatur primus tonus. 74 Incipit autem cantus eiusdem modi in .C. ut : O quantus luctus. Sepius autem in .D. quando principium concordat cum fine, Ecce nomen domini, in .E. quoque Gaudete, in .F. Canite tuba, in .G. quoque, in .a. etiam, ut Veniet dominus. 75  Secundus autem tonus similiter desinit in eandem vocem .D. et ascendit cum eo usque ad IXam primam .b. ad decimam vero .c. vel XIam .d. non pervenit. 76 Deponitur autem a fine tono et semitonio et tono usque ad primam .A. Aliquando autem, sed raro, et alio tono usque ad .Γ. , et fiunt corde X hoc modo : 77  Formula plagalis proti, id est subiugalis primi magistri, scilicet secundi toni : Γ A B C D E F G a b.

    71-135 ibid. (GS1, p. 259b.11-263b.23) 75 similiter] ante corr. similiter similiter

    299

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Habet itaque secundus .Γ. et primam .A. et secundam .B., quas non habet primus  : et primus habet Xam .c. et XIam .d., quas non habet secundus. 79  Sunt autem horum cantus, qui ad .Γ. et primam .A. et IIam .B. non deponuntur, et ad Xam .c. vel XIam non eleventur, de quibus dubium est, an primi an secundi toni sint quorum ista discretio est. 80  Ad VIIIam et IXam primam .b. si non ascendunt, certissime de tono secundo sunt. 81  Erunt itaque VIIIa .a. et IXa .b. utriusque communes, ad quas dum cantus ascendit, si diu in eis permaneat, sive tertio vel quarto eas repercutiat, aut in octava incipiat, modi erit primi. 82  Si autem in inferioribus incipiat, et secundum quantitatem antiphone rarissime ad illas ascendat, secundi erit modi. Alioquin iuxta formularum varietates vel differentias discernetur. 83  Principia autem secundi toni sunt in .Γ. ut Educ de carcere, in .A. De ore leonis, in .C. Nonne cor nostrum, in .D. Ecce in nubibus celi, in .E. Ecce Maria, in .F. Quem vidistis, in .G. vel in .b. rarissima exempla repperies. 84 D. De primi et secundi discretione sufficit. Ad reliqua properandum est. 85  M. Tertius modus in quinta voce finitur, id est in .E. littera. Proceditque uno diapason usque ad eandem .e. acutam per tonos et semitonia ita : primo semitonium, deinde tres tonos ac semitonium et duos tonos. 86  Deponitur vero a fine ad quartam .D. tono, hoc modo : 87  Formula autem deuteri, id est secundi magistri, scilicet tercii toni : D E F G a b c d e. 88  Sane secundam nonam .K. ideo adamavit tercius, quia ad eius finem diapente est : maxime autem ideo, quia ad acutissimam eius, id est .e. diatessaron reddit. 89 Quia autem prope finem tres habet tonos, in depositione vel ascensione pocius vadit in saliendo quam gradiendo. 90  Usitata autem eius principia sunt hec : in .E. ut Quando natus es, in .F. ut Nunc scio, vel in 74r .G. ut Multa quidem | in .c. ut Tertia dies est. 91  Quartus autem modus, quia planus est, non prope fecit finem tres tonos, ideoque IXam primam .b. assumsit, ascenditque ad Xam .c., habens post finem semitonium et duos tonos, deinde semitonium et tonum. 92 Deponitur vero a fine duobus tonis ad tertiam .C., plerumque autem ad secundam .B. et primam .A. acuto semitonio et tono : quia ad suum finem IIa .B. diatessaron, et prima .A. diapente consonanciam reddit, fiuntque voces decem per tonos ac semitonia incedentes hoc modo : 93  Formula plagalis deuteri scilicet quarti toni : A B C D E F G a K c. 94  Principia eiusdem inveniuntur in .C. ut Homo erat, in .D. ut Secus decursus, in .E. Gaude Maria, in .F. Iudea et Ierusalem, in .G. O mors, in .a. In mandatis. 95  Discernitur autem quartus a tertio, quia quartus habet primam .A. et secundam .B. et tertiam .C. quas non habet tercius, et tertius habet XIam .d. 78 

    78 XI] I X || 79 XI] I X | an primi] in primi || 85 in quintam vocem ... litteram ante corr. | semitonium] se semitonium || 89 saliendo] siliendo

    300

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    et XIIam .e. quas non habet quartus. 96 Quod si aliqua antiphona neque has tertii, neque illas habet quarti, sed in Xa .c. incipiat vel IIam IXam .K. amplius diligat, tertii erit modi. 97  Alias in quarto ponetur, si eius formule differentias imitetur. 98 Volunt autem quidam quarto modo ad similitudinem tertii secundam IXam .K. tribuere, eoquod sit diapente ad finem eius nulla consonantia sit. 99 Sed nos magis communem usum secuti sumus. Invenimus praeterea in difficilioribus cantibus iungi tertio modo et IIIam .C. vocem ut sit decacordum ; quod tamen cum rarissime fiat, abusivum esse non dubito. 100  Neque enim a tertia .C. in duodecimam .e. ter diatessaron secundum praedictam decacordi regulam invenitur. 101  D. Cum multi sint grammatici, et vix aut nunquam veraces inveniantur libri, maxime dum sepe in eorum emendatione laboretur  ; musici autem perpauci et per multa iam tempora antiphonaria emendata non sunt  : non igitur mirum est si in multis locis falsitas inveniatur. 102  Tantum precor, regulam et communem usum exsequere  : quae enim rarissime fiunt, nullius artis solet regula approbare. 103  M. Quintus modus in VIa .F. terminatur, et acutissima eius tertia decima .F. eadem littera figuratur, cumque sexta .F. ad primam IXam .b. diatesseron, et prima IXa .b. ad tertiam Xam .f. diapente reddat, in quinto vel sexto prima nona .b. valebit. 104 Habebit ergo per ordinem duos tonos et semitonium, ac deinde tonos tres et ultimum semitonium octo vocibus, ita : 105  Formula autenti triti, id est tercii magister, scilicet V toni : F G a b c d e f. 106  Usitata eius principia sunt haec : in .F. ut Haurietis aquas, in .G. Non vos 74v relinquam, in .a. Quinque prudentes, in .c. Ecce dominus veniet. 107  Nam | quia tonum ante finem non habuit, nec in principio nec in cessu post se respexit. 108  Sextus autem graditur usque ad XIam .d. sed deponitur a communi fine semitonio et duobus tonis ad terciam .C. hoc modo : 109  Formula plagalis triti, id est subiugalis tercii magistri scilicet sexti toni : C D E F G a b c d. 110  Et sicut quintus habet duodecimam .e. et tertiam decimam .f. quas non habet sextus, ita sextus habet tertiam .C., quartam .D., et quintam .E., quas non habet quintus, nisi quod aliquando quintus miscetur sexto, declinans in quartam .D. et ita fit decacordum. 111  Sed hoc inveniri raro, maxime in antiphonis, contingit. Quorum est ista discrecio : cum nec deposicio sexti .E., nec tota elevatio quinti ad .F., si in Xam .c. incipiat, vel in undecimam .d. ascendat et eam iuxta quantitatem sepe repercuciat, quintus erit modus. 112  Si autem non ascendat nisi ad IXam .b., dicetur sextus. Sive per principia discernetur. Vix enim sextus nisi in suo fine incipit, ut Verbum caro, aut in voce quarta .D., ut Si ego verus Christi.

    101 sunt] sint || 102 exsequere] exsequare || 106 quinque] quinta

    301

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    113 

    D. Utilia immo et necessaria probantur ad praesentis erroris exprobationem de modis que dicta sunt. Unde sicut ceperas de VIImo et VIIIvo tono cupientem me audire non differas. 114  M. Septimus modus in voce VIIa .G. terminatur, cuius acutissima est quarta decima .g. quae cum fine eodem caractere denotatur. 115 Hic assumit nonam secundam.K., ut habeat duos tonos post finem, post quos semitonium et duos tonos ac iterum semitonium et unum tonum. Deponitur vero a fine tono uno, hoc modo : 116  Forma autenti tetrardi, id est quarti magistri, scilicet septimi toni : F G a b c d e f g. 117  Quodsi decacordum placeat facere uno semitonio, adhuc depone a fine ad Vam .E. non tamen hoc frequenter invenies. 118 Notandum est autem, quodsi ei nona prima .b. concedatur, nichil restat, nisi ut duodecima .e. ad eam diatesseron fiat, et ad semitonium contrahatur, eritque per omnia primus, quia habebit tonum et semitonium, ac deinde duos tonos et semitonium et duos iterum tonos, et deponitur a fine tono uno, sicut in primo dictum est, et non erit septimus, sed primus. 119  Non enim, ut stultissimi cantores putant, gravitate vel acumine unus modus ab illo discrepabit. 120 Nichil enim impedit, quemcunque modum volueris, si acute vel graviter decantaveris, sed tonorum ac semitoniorum, quibus et alie consonancie fiunt, diversa posi75r tio diversos ab invicem ac diff|erentes modos constituit. 121 Iterumque si una tantum voce deprivata finiatur in octava .a., rursus fit per omnia primus. Habebit enim a fine tonum et semitonium et duos tonos et reliqua quae sunt primi. 122  Principia eius sunt haec : in .F. vix exempla repperies, in .G. ut Assumta est, in .a. raro invenies Domus mea, in .K., ut Dixit dominus, in .c. Benedicta filia, in .d. Sit nomen domini. 123  Octavus autem modus procedit cum septimo usque ad XIIam .e. Deponitur autem ad tertiam .C. tono et semitonio et duobus tonis, et fit decacordum hoc modo : 124  Formula plagalis tetrardi, id est subiugalis quarti magistri, scilicet VIIIi toni : C D E F G a b c d e. 125  Supra diximus huius decacordum ter diatesseron non habere, ideoque non recipit facile utraque, id est acutissimam .e., et gravissimam .C. eius simul in uno eodemque cantu, ut quibusdam placet. 126  Perspicuum autem est, quod VIIIus tonus in depositione a fine per omnia est secundus. 127 Quod si ei in elevatione prima IXa .b. daretur, ut haberet tonum et semitonium, et duos tonos a fine, etiam in elevatione permaneret secundus. 128 Sed deridenda inercium cantorum scurilitas est, quia de modorum diversitate nil sentit, sed id solum sequitur, quod aliquo modo aures delinire videtur, sicut qui castrimarie deserviunt, per falsam enim dulcedinem veram sobrietatis regu115 ac] hac | unum] .i. || 118 nona prima] nona (.i. suprascr.) || 119 stultissimi] cultissimi

    302

    MÜNCHEN, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim. 13)

    lam fallunt. 129 Invenitur praeterea, cum octavus ad .D. quartam descendens, tertiam Xam .f., que iure septimi est, appetat, ac si regulare decacordum tanta praesumptione, licet raro, restituat. 130  Principia eius sunt haec : in .C. ut Dum venerit et Ecce ancilla, in .D. ut Virgines domini, in .F. Hodie Maria, in .a. Completi sunt. 131 Differt vero octavus a septimo, quia octavus habet terciam .C., quartam .D., quintam .E., quod non habet septimus. Et septimus habet tertiam decimam .f. et quartam decimam .g., quas non habet octavus. 132  Sane in his cantibus, qui inter octavi deposicionem et septimi elevacionem medii sunt, ut in reliquis quoque modis dictum est, secundum formularum varietates in quo tono maneant, discernentur. 133  Per ipsas enim varietates uniuscuiusque principia liquide pervidebis. 134  D. Dum vix paucos cantus his regulis contraire invenio, eorum paucitatem, et ut ita dicam, furtivam singularitatem a praesumptoribus viciatisque cantoribus factam esse non dubito. 135  Regula est enim uniuscuiusque artis commune mandatum, quae utique singularia sunt, secundum artificialem regulam non consistunt. 75v 136  Sicut autem octo sunt toni, ita et octo eorundem | sunt tenores. Tenor autem a teneo, sicut nitor a niteo, et a splendeo splendor dicitur. 137  Et tenores quidem in musica vocamus, ubi prima sillaba saeculorum amen cuiuslibet toni incipitur. 138 Quasi enim claves modulationis tenent, et ad cantum cognoscendum nobis aditum dant. Nam nisi scieris finem, non poteris cognoscere ubi incipi vel quantum elevari vel deponi debeat cantus. 139 Sed finis cognitio est cantus sed et moram ultime vocis Wuido tenorem vocat. 140  Notandum est autem, quod sicut fines octo tonorum in quattuor notis, que ob id etiam finales dicuntur, dispositi sunt, sic octo tenoribus, videlicet tonorum aptitudinibus note quattuor attribute sunt, sed diverso modo. 141  Semper enim duorum troporum finis ad unam respicit, itemque duorum ad unam, et sic per caetera. In tenoribus vero non ita est. 142  Nam nunc quidem unus in una, nunc vero tres in una considerantur. Est autem in .F. tenor secundi toni, in .a. acuta primi, quarti, sexti. In .c. tertii, quinti, octavi, in .d. septimi. 143 Nec incongrue tenor secundi et septimi singularia sibi loca vendicaverunt, quoniam iste secundus in qua maxime descendit, et septimus prae caeteris omnibus ascendit. Sunt autem proprie, ut supradiximus, tonorum quattuor finales iste : .D., .E., .F., .G. 144 .D. quidem finalis est primi et secundi. .E. tertii et quarti, .F. quinti et sexti, .G. septimi et octavi. 145 Ideo autem proprie dicimus, quia et alias finales interdum cantus sibi usurpant. 146 Quod, quomodo et cur eveniat, in sequenti annuente Deo sufficienter demonstrabimus.

    136-155 Ioh. Cott. mus. XI,1-24 (p. 82-85) 131 septimo] VII | quia] quod || 134 regulis] regularis || 135 regulam] regularem

    303

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    147 

    Sciendum autem quod tota vis cantus ad finales respicit. 148  Nam ubicumque cantus incipiatur et quomodocumque varietur, semper ei modo adiudicandus est, in cuius finali cessaverit. 149  Unde et istud R. Preparate corda vestra, licet cursum proti habere videatur, tamen quia in .E. finali exit, legitime deutero attribuitur. 150 Item istud R. Factum est silentium, quamvis 76r inceptionem habeat similem responsoriorum septimi toni, ut sunt R. Mis|sus est Gabriel, R. Lapides torrentis, R. Ductus est Iesus, tamen finis istud primo addicat. 151 Nec incongrue hoc musicorum providentie visum est, uti modorum considerationem fini attribuerent, cum in gerendis rebus sola finis consideratio sapientes ab incautis secernat, teste Boetio, qui ait : rerum exitus prudentia metitur. 152 Sicut ergo rerum actio ad finem respicit, sic cantuum modulatio non inconvenienter ad finem tendit. Unde hodieque vulgare proverbium est : Omnis laus in fine canitur. 153 Sed cum iam de tenoribus modorum atque finalibus aliquid dictum est, nihil obest, si etiam de cuiuslibet toni, ubi sit incipiendum, lectorem certificemus. 154 Secundi ergo toni gloria in .C. gravi incipit, quarti in .E. finali, primi, quinti, sexti in .F., tertii, octavi in .G., septimi in .d. acuta. 155 Nunc de singulis, id est de tenoribus finalibus et gloria tonorum, subdamus exempla. [ChrM] 151 gerendis] grandis 76r « Primi toni melodiam... » (cum notis).- 76r Mesures de tuyaux d’orgues (Fist. Si fistulae I; Fist. Octavam partem).- 76v Primi toni melodiam psallas in directum... (cf. Huglo, Tonaires, p. 479, passim).- 76v Mesure du monocorde (Mon. A labro).- 76v Nomenclature versifiée des neumes (Neum. Eptaphonus).

    * *

    *

    OXFORD, Bodleian Library, Bodley 613 (S.C. 2141) c. 1100-1150. Origine : Angleterre. Recueil factice. 33r-35v Isidorus Hispalensis, Etymologiarum libri XX (Isid. etym. [exc.]).- 35v-38r Guido Aretinus, Micrologus, II-VII (Guido micr. [exc.]).- 38r Table des neumes (Neum. Punctus).- 38r-40r « Ut aiunt periti artis musicae quod primo... » (éd. p. 27-31).

    40v-42v Traité sur les modes 1  Cantus legitime factus, qui etiam dicitur accuratus, has debet mensuras tenere in inceptione, ascensione et descensione. 2  Primus tonus orditur sua mela per senas cordas, id est a .C. grave, quod est parypate ypaton, usque ad .a. acutum quod dicitur mese. Quocumque autem incipiatur in aliqua ex sex predictis, finis tamen et distinctiones cantus in

    304

    OXFORD, Bodleian Library, Bodley 613

    .D. grave, id est lichanos ypaton, erit, quia ipso est prima finalis. 3  Ascendit quoque in canendo regulariter usque ad suum diapason, id est .d. acutum, quod est paranete diezeugmenon, et aliquando una corda superius, hoc est .e., quod dicitur nete diezeugmenon, et hoc raro, nisi quando cantus evagatur propter longitudinem. 4  Descendit idem tonus regulariter ultra finalem una voce. Excipitur quoque quod aliquando causa dulcedinis utitur descensione sui subiugalis, scilicet .A. grave, quae dicitur proslambanomenos, et hoc licet, sed regulare non est. 5  Secundus vero tonus per V cordas incipit, id est ab .A. grave usque ad .F., id est parhypate meson. Non autem incipit in .B., quod est hypate ypaton, quia est ignobilis, ut †Gregorius† ait. 6  Incipi autem potest in .G., quod dicitur lichanos meson quia est diatessaron eius, sed hoc raro, cum diatessaron consideratur in inferioribus, diapente vero in superioribus et etiam haec vox scilicet .G. magis pertinet ad VIIm et VIIIm tonum quam ad primum vel secundum. 7  Ascendit idem plagalis proti in canendo regulariter usque ad .K. quadratum, id est paramese, descendit inferius a finali secundum Boecium per diatessaron, secundum Widonem per diapente. 8  Nota etiam de hoc tono quod ubicumque incipiat, finis tamen cantus semper in .D. ut 41r primus tonus terminat, excepto cum in .a. acutum, quod est mese, in|ceperit, tunc finis cantus in eodem terminabit, et hoc ideo quia cromatico genere non utuntur, quo antiqui utebantur, et eciam hac de causa in suum diapason, id est .d. acuto potest finiri, dum in mese inceperit ut dixi. Sed haec omnia sunt licita, non autem regularia vel accurata. 9  Tercius tonus incipit tantum a .c. acuto, quod est trite diezeugmenon, usque ad .E. grave, id est ypate meson. Non autem incipit in .K. quadrato vel .b. rotundo, quod vocatur synemenon. Et nota quod incipit hic tonus ultra diapente una voce, quod nulli alii conceditur agere, quia nulla concordia est, sed ista concessum est soli propter suae vocis rigorem. 10 Ascendit ad suum diapason, descendit ad .C. grave et ita vadit per decacordum, quod regulare omnium tonorum cum discretione consideratum, ut auctorales accipiant supra, plagales vero infra per diatessaron et aliquando per diapente, ut secundus et octavus. 11  Nunquam hic autentus deuterus vel plagalis eius ad .B. grave regulariter descendunt, sed tamen qui vellet, posset eos facere descendere usque ad grave .A. secundum regulam cuiusdam, qui subiugales a finalibus vult descendere per diapente, et auctorales cum licentia suorum subiugalium uti descensione, subiugalesque suorum maiorum frui ascensione. Sed hoc confusum videtur esse, non bene regulare. 12  Quartus tonus orditur per VII cordas a .C. grave usque ad .c. acutum secundum quosdam, quidam nolunt, cum non sit suum, sed sui actoralis, quoniam ultra diatessaron non incipit superius aliquis subiugalis. 13  Finis autem istius et sui auctoris semper est in .E. grave, quocumque incipiant, excepto quod et incipit et finitur aliquando in diatessaron suum supra finalem suam, quod nulli tonorum regulariter praeter isti licet nisi in diapente. 305

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Sed haec mese et diapentica est ad primum tonum et secundum, et diatesserica est ad quartum, et ideo quod fieri | deberet in .K. quadrato fit in mese in isto tono. 14 Ascendit idem plaga deuteri usque ad .K. quadratum, descendit, ut dixi, ad .C. grave, sed et amplior descensio posset esse. 15  Quintus tonus per IIII inchoat cordas, id est ab .F. grave usque ad .c. acutum, hoc est trite diezeugmenon, non autem incipit in .K. quadro. Finis eius semper est in .F. grave. 16 Ascendit ad diapente et duas cordas superius ex necessitate unam vero recto iure. Ultra finalem quippe nunquam descendit propter imperfectionem semitonii. 17  Frequentius autem .b. rotundo utitur cum aliis tonis ipse eiusque plagalis, quia causa eorum inventus per diatesseron iungitur eis, quoniam .K. quadrato a se differente tritono non potuit condonari cum illo. 18  Sextus tonus per easdem incipit per quas et actoralis suus, et ut quidam musici volunt ad diatesseron inferius, id est .C. grave, quo eciam sepe in canendo vult descendere. 19 Ascendit regulariter, ut suus actoralis, descendit ad parypate ypaton ut dixi. 20  Finis eius est in .F. grave principaliter, et in .c. acutum quando incipit et finit secundaliter in diapente, scilicet est quando inchoat in .b. rotundo, et tunc finem facit in eo quia eius est diatesseron, vel in .c. supradicto. 21  Causa evagationis quoque in diapason licet finire. Sed ubi est evagatio, non ibi est regulae alicuius certitudo. 22  Septimus tonus orditur aut in .F. aut in .G. aut in .a. acutum sed raro, aut in .c. acuto, aut in .d. eius diapentico. 23 Ascendit autem, quia virilis est, in .B. superacutum, id est nete yperboleon, descendit ultra finalem una voce, quod est decacordum. 24  Finis eius et sui plagalis in .G. grave semper est. Nec rectius eo aliquis tonus incedit ullo modo, nec quicquam, ut quidam alii, mutuat a suo plagali, quia quod habet proprium, sufficit sibi. 25  Octavus tonus incipit in lichanos ypaton, id est .D., ad diatesseron inferius, 42r et ideo non | incipit in diapente superius et inchoat in .F., id est paripate meson, aut in .G. suo finali, quod est lichanos meson, aut in .c. acutum, id est trite diezeugmenon, rarissime vero in .a. acuto videlicet mese. 26 Ascendit cantando regulariter ad diapente et una voce superius, id est nete diezeugmenon, descendit ad diatesseron inferius, et cui libuerit una voce plus. 27  Hucusque certas mensuras inceptionis, ascensionis, descensionis, cantus in uno quoque tono subcincte digessi, regularia, propria et licita per ordinem exposui, nunc generalia et communia eorundem tonorum praelibabo quo cantoribus et musicis nil sit dubium in canendi studio. 28  Omnis tonus autenticus regulariter per suum diapason cantando currit et una corda superius et una inferius, ut decacordum sit, et infra totum suum diapente secundum quod moralitas erit prout vult incipit, et una corda inferius, excepto trito, id est quinto tono, quia finali inferius non incipit, nec descendit, ut superius dixi, propter imperfectionem semitonii. Sed nec ipse nec aliquis

    41v

    13 diatessarica est] diatessarica E

    306

    OXFORD, Bodleian Library, Bodley 613

    tonorum in .B. grave vel quadrato habent inicium. 29 Omnis vero subiugalis regulariter per suum diapente cantando incedit, et una corda superius, et diatesseron inferius, et eciam quidam diapente, ut secundus et VIII, et ita complent decachordum. 30 Necessario secundus et quartus et sextus in afinalibus acutis et incipiunt ac finiunt, in confinio videlicet duorum diapason. 31 Alias vero quo dat se moralitas, nullus subiugalis superius aut inferius minus quam in duabus vocibus a finali inchoat. Et in tercia si fuerit, raro id erit. 32  Sciendum quoque de quibusdam antiphonis est unde quidam contendunt cantores diverse eas intonantes, quid quibusdam magistris musicis inde pla42v cuerit, cum compositio earum recte | modulata duorum tonorum sit, quarundam primi et tercii toni, ut est Cum audisset Iob et Cum inducerent, quarundam tercii et sexti, ut est Gloriosi principes terrae et aliae. 33 Quae antiphonae appellantur nothae, id est mixtae, eo quod habeant partem alterius. 34  Et hae in aecclesia cum pronuntiantur, intonari debet psalmus ad eas secundum tonum de quo principium orditur, et hoc propter concinnentiam, dum vero cantatur finis sit illius toni in quo habet clausulam. 35  Et ita nulla erit variatio, quia non debet dici diversa talis cantus positio, cum ipsi musici cantum facere volentes moralem, hanc secundum verba in his antiphonis posuere diversitatem. 36  Aliter, si hoc non observaretur, nullus cantus accuratus haberetur. 37 Equidem cantum componere non est, ut quidam inscii faciunt, nenias agitare, cum in hac operatione sancti spiritus utendum sit invocatione, et etiam omnis musicalis simphonia caelesti quadam compaginetur armonia, ut quondam Pytagoras de malleis percepit, qui per eandem armoniam in ratione numerorum musicae versari scientiam cognovit, nec in eo donum sancti spiritus defuit. [ChrM]

    42v-46v Traité sur les irrégularités modales et la classification des chants (d’après Réginon de Prüm et Bernon) 1 

    Qui modorum regulam diversitatesque tonorum quaerit certius pervidere, non spernat informari hac compendiosa praescriptione. 2  Oportet primum peritum cantorem scire quod non omnis tonorum consonantia in quibusdam antiphonis facile cognoscitur. 3  Sunt namque quaedam antiphonae, quas nothas, id est degeneres et non legitime appellamus, quae ab uno tono incipiunt et in alio finiuntur. 4 Sed ut evidentior ratio clareat, nonnullas exempli causa hoc in loco inserimus : ant. Ante me non est, ant. Ex quo facta est vox, 43r ant. Ex Egypto, ant. Ad te domine, ant. Syon renovaberis, ant. O mors. | 5  Hae antiphonae a septimo videntur incipere tono, et quaedam in primo, quaedam in quarto finiuntur. Similiter antiphonae Ne reminiscaris, Tulit ergo, Nemo te condemnavit, Tanto tempore. 6 Multa quidem et multae his similes a tertio tono videntur incipere, sed sexto finiuntur. 7 Item ant. Et respicientes a tertio inci2-13 Reg. Prum. II,1-28 (Bernhard, p. 40-42)

    307

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    pit, sed tamen octavo finitur. Quod uni ex minimis ant. Ipsi vero, ant. Iste puer, ant. Cognoverunt omnes a septimo incipiunt sed primo finiuntur. 8  Econtra Ipse praeibit a primo incipit, sed septimo finitur. Ant. Sic benedicam te a septimo incipit, sed secundo clauditur. Ant. Venite benedicti ab octavo incipit sed septimo clauditur, et multa his similia, quae agnosci poterit cantoris peritia. 9 Verum non solum antiphonae his ambiguitatibus et dubietatibus tonorum permixtae sunt, sed etiam nonnulli introitus ab uno incipiunt tono, sed alio finiuntur, siquidem introitus Of. Deus in adiutorium ab octavo incipit tono, sed apud aliquantos finitur in septimo. 10 Similiter ant. Miserere mei domine, Of. Exaudi domine a tercio incipiunt tono sed clauduntur primo. 11 Of. Accipite iocunditatem et Deus dum egredereris, cum ab octavo incipiunt tono, finiuntur quarto. 12 Repleatur, Caritas dei, Sacerdotes tui, Ecce oculi domini . Iudica domine nocentes a quarto incipit sed septimo finitur. Of. Victricem manum tuam a tercio incipit, octavo finitur. 13  Of. Eduxit dominus a quarto incipit, sed septimo finitur. 14 Iustus non conturbabitur, Iustus ut palma incipiunt a secundo sed finiuntur primo. 15  In gradalibus autem similiter invenitur mutatio. In quibus id perpendendum est, quod aliqui in suis corporibus unius videntur esse toni, in suis vero versibus alteri. 16  Nam Gr. Universi qui te, Gloriosus deus secundi sunt toni, sed in suis versibus transeunt in primo. Speciosus forma, Exurge domine a tercio 43v incipiunt sed finiuntur secundo. | Qui sedes domine a secundo incipit et septimo finitur. Tu es deus, Tibi domine a quarto incipiunt, tertio finiuntur. Domine prevenisti eum, Gr. Benedicta a quarto incipiunt, primo finiuntur. Gr. Tenuisti a septimo incipit, quarto finitur. 17 Autenticus autem tritus, id est quintus tonus, tanta familiaritate suo plagi, id est VI tono, iungitur, ut omnes pene gradales autentici in plagi suo incipiantur, ut est Protector noster et huic similis quorum versus in quinto tono redeunt. 18  Illud vero summopere prudens cantor observare debet, ut semper magis principium antiphonae, introitus vel communionis attendat in toni sonoritate, quam finem. 19  Et econtra in responsoriis magis consideret finem et exitum in toni consonantia, quam initium. 20  Inveniuntur vero in naturali musica, id est in cantilena, quae in divinis laudibus modulatur, quattuor principales toni, qui ita greco vocabulo nuncupantur : autenticus prothus, autenticus deuterus, autenticus tritus, autenticus tetrardus. 21 Ex quorum fontibus alii quatuor manant, qui ita vocantur : plaga prothi, plaga deuteri, plaga triti, plaga tetrardi. 22 Nam ab autentico protho nascitur vel dirivatur plaga prothi. Sic et a ceteris tribus exordium sumunt reliqui tres, suntque, ut ita dicam, eorum membra. 23 Possunt autem ita interpretari : autenticus prothus, id est auctoritas prima, subauditur, in naturali musica. 24  Autenticus deuterus, auctoritas secunda. 25  Autenticus tritus, auctoritas tertia. 26 Autenticus tetrardus, auctoritas quarta. 27 Plaga prothi, id est pars vel discipulus primi toni, sic et de aliis usque ad octavum. In quibus octo tonis non solum omnis 44r armonia spiritalis | disciplinae, verum omnis cantilena continetur atque comprehenditur. 28 Sed multi audiunt tonum et fortassis nesciunt quid sit tonus, aut quare dicatur. 29  Tonus est compositio octo cordarum, quinque tonos et duo semitonia continens. 30 Numera ergo a primo finali, id est in .d. acutum, cordas octo. Hae omnes simul compositae tonum unum faciunt, id est primum. 31  Rursus a finali secundo, id est .E., totidem compone, et ecce rursus tonum unum habebis, id est tercium. 32 Annumera totidem a tercio finali, id est .F., iterum alias a quarto, id est .G., et alias iterum species toni videre poteris. 33  Sed ea compositio quam a primo finali instituimus, tonus primus vocatur, quam a secundo tercius, quam a tercio quintus, quam a quarto septimus. 34  Hi quattuor autentice dicuntur. Habet autem horum quisque suum plagin et quasi discipulum, quos totidem necesse est cordas pari iure quinque in se continere, id est octo. 35 Ex his ille, qui primo tono subiacet, a prima corda, quae est proslambanomenos, suum octocordum incipit, et secundus tonus nominatur. 36  Plagis ille, qui tercio servit, ab ea corda suae composicionis exordium accipit, quae primae proxima adiacet (id est .B. suprascr.) et quartus tonus nominatur. 37 Ille, qui quinto subest, ordinem suum ab ea sortitur, quae tercia a prima discedit, id est .C.. 38  Hic sextus tonus vocatur. Plagis ultimus, qui est octavus tonus, ab ea proficiscitur, quae quarto a primo abest loco, id est .D.. 39  Sed octavus iste, qui eandem dispositionem habet quam et primus, a multis huius institutionis auctoribus velut superfluus est repudiatus. 40  Est tamen haec inter eos differentia habenda, quod primus tonus cordas suas a suo finali, id est .D. numerare incipit, octavus infra finalem suum a tercia vel quarta corda. Sed et aliae rationes diversitatis eorum . 44v 41  His autem | cognitis, cantus qui in dispositione cordarum quam habet primus tonus, cursum suum moderatur, primi toni esse dinoscitur, idem in ceteris valet. 42  Non tamen necesse est, omnem cantum, quis sit huius vel huius toni, per omnes cordas illius generis inquirendo discurrere. 43  Sepe enim sex, sepe quinque, sepe quatuor cordas de toto octocordo sumuntur ex libito auctoris, per quas idem cantus suam discursionem temperat, nec ascendens ultra nec descendens infra. 44  Talis itaque ordo super his nobis est servandum : 45  si quis cantus a suo finali ad diapente non pertingit, nec diatesseron inferius habet, pro sui brevitate vel imperfectione solemus eum subiugali designare. 46  Verbi gratia, inter prothum et eius subiugalem, Dominus deus, Iuste et pie vivamus, Spiritus 29-43 cf. Finales sunt quattuor (éd. p. 43-45, 12-31) || 44-46 Berno prol. VII, 4-6 (Rausch, p. 49) 37 discedit] id est .C. suprascr. || 38 abest loco] id est .D. suprascr. || 40 finali] id est .D. suprascr. || 41 idem] id est

    309

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    domini et his similes plagae prothi consignamus. 47  Sic et in reliquis. 48  Si vero ad diapente quidem pervenit et nec ultra tendit, nec inferius diatessaron habet, quia diapente commune est amborum, cantus quoque communis sit, ita dumtaxat ut eorum alteri tribuatur cuius frequentius melodia utitur. 49  Ecce has antiphonas Biduo vivens, Psallite deo nostro, Tunc assumpsit ad prothum canimus. 50 Has vero, quae simili modo incipiunt et in eundem locum ascendunt ac descendunt, ut est ant. O domine salvum me fac, Oblatus est, quia huiusmodi cantus medii vocantur, ad subiugalem eius canimus. 51  Si vero ultra diapente aliquid superius ascendit nec inferius diatessaron habet, cantus ille autenticus erit, quia frequentius quam ut exemplo indigeat evenire solet. 52  Sin autem inferius diatessaron habuerit, subiugalis erit, ut in hac 45r antiphona : In spiritu humilitatis, nam in eo loco : sic fiat, diapente | tono supergreditur. 53  Sed quia inferius diatesseron habet, subiugalis, ut supra diximus, erit. Sic de multis dictum accipe. 54 Vel certe si utrumque, et supra diapente et infra diatesseron invenitur habere, autentico magis debet aptari. Quanquam haec regula partim cantorum inscitia partim usu iam inveterato constet omnino in multis vitiata, ut in cotidianis antiphonis, quae inveniuntur compositae ex psalmis et aliis cantionibus. 55  Quod quidem ad regulam aliquo modo possit corrigi, si molita consuetudo ab ore cantorum ullo modo posset evelli, ut ex paucis superpositis liquebit exemplis : ant. Petrus autem, Medicinam carnalem, quae cum sint primi toni, et per suum diastema vel sistema semper ad finalem primi toni recurrant, in ea sillaba ab aecclesia apud quosdam incipit a recto deviare et in quartum tonum declinare. 56  Item antiphonae Et respicientes, Pastor bonus, cum sint magis tercii toni, apud plerosque minus regulariter sortiuntur finem octavi, quae taliter poterit corrigi, si in fine ipsarum antiphonarum, ubi canendum est alleluia, a prima sillaba, 57 id est al-, hoc modo convertant alleluia. 58 Interdum eciam miro modo evenit, ut unum idemque hoc et illo tono congruenter cantari possit, ut sunt hae antiphonae Gloriosi principes, Nemo te, quae tam sexto quam etiam octavo tono reguntur et finiuntur. 59 Quas nonnulli magis tercio tono volunt committere. Item R. Genti peccatrici tam triti quam tetrardi sono regitur. 60 Unde versum eiusdem responsorii ab aliis ad modum istius, ab aliis ad illius canitur. 61 Antiphonae quae uniformiter ab O incipiunt, ut O sapientia et huic similes velut in quodam bivio inter prothum et eius pla45v gin consistunt | eo quod tonum diapente in omnibus supergrediantur. 62 Diatessaron vero in quibusdam inferius habeant, in quibusdam vero minime, 48-50 ibid. VII, 16-22 (p. 50) || 51 ibid. VII, 24 (p. 51) || 52-53 (...erit) ibid. VII, 28-31 (p. 51) || 54 ibid. VII, 32-33 (p. 51) || 55-56 ibid. VII, 34-42 (p. 52-53) || 58-62 ibid. VIII, 1-15 (p. 53-55) 49 prothum] id est primum tonum suprascr. || 50 medii] remedii | subiugalem] id est ad II 1/3 >1/4 , etc... ou encore : 2/1 > 3/2 > 4/3, etc...).- 59 La divisibilité des multiples s’accroît à raison de leur éloignement de l’unité.- 62-63 243 et 256 sont les premiers entiers permettant d’exprimer le rapport du demi-ton.- 68 « armonici corporis », cf. 81.- 70 Selon le principe de la diaphonie à la quinte inférieure ou supérieure (modes 1 et 2), ou à la quarte inférieure ou supérieure (modes 3 et 4). Voir Mus. Ench., ch. XIII-XIV et ci-dessous 73.- 71 « Modi emmeles » (intervalles mélodiques), cf. Boèce, De inst. mus. V,11 : « Emmelis autem sunt, quaecunque 374

    Notes explicatives et critiques

    consonae quidem non sunt, possunt aptari tamen recte ad melos, ut sunt hae quae consonantias iungunt » (Friedlein, p. 361, l. 12-15). Ces modes déterminent quatre types de consonances « mélodiques » : au ton supérieur ou inférieur (modes 1 et 2), au demi-ton inférieur ou supérieur (modes 2 et 3).- 72 Sur les relations à l’unisson (voir encore ci-dessous 74).- 75-76 Dans la diaphonie à la quarte ou à la quinte, il est parfois nécessaire, pour maintenir le strict parallélisme, de modifier le cours de la mélodie d’un intervalle mélodique (ton ou demi-ton) pour éviter le triton ou la quinte diminuée.78-79 L’auteur distingue ici l’ordre des solutions mélodiques (aliud est... finem modulationis... assonare...) de celui des agencements harmoniques (aliud tocius... accomodare). (78 il faut comprendre : « Qui modi vero preter istos fiunt per integras consonantias... »). 80 « currentes modulationes » : successions de sons dans un ordre mélodique ; cf. Cambrai, B.M., Ms. 172, f. 12r-v (ci-dessus, p. 123, 1). Dans le Tonaire du ms. de Cambrai, dans les rubriques théoriques du 7e mode, l’expression désigne le Seculorum amen (cf. Shin Nishimagi, « Le tonaire principal du De modis... », à paraître, voir commentaire à 52-53).- 81 « simphoniis occurrentibus » (voir aussi 89, 95) : il s’agit sans doute des formules ou des notes de transition qui, dans la pratique de l’organum, conduisent vers un point de convergence de la polyphonie (voir la notion d’occursus dans les explications de Guy d’Arezzo sur les principes de l’organum, Micrologus, XVIII, en particulier 25-39).- « aut consonare... disponuntur » : cf. « Sciendum est autem quod currentes modulationes debent exire principiis occurentium symphoniarum aut consonando aut assonando aut insonando » (Cambrai, B.M., Ms. 172, f. 12r (ci-dessus, p. 123, 1).- 82-83 Les « currentes », sorte de “notes de passage”, se distinguent des « occurentes » qui surviennent en fin de phrase ou de mélodie (« ad modulationis positionem »), et qui, combinées ou apposées au début ou à la fin des currentes, contribuent à l’épanouissement des consonances.- « preponuntur aut interponuntur aut apponuntur » : sur ces combinaisons voir Comm. Guid. 58, p. 161.- Au xiiie s. « currentes » désigne des notes de passage de durée indéterminée (cf. LmL I, c. 741, 47sqq.).87 A la suite de Macrobe, la tradition médiévale rapporte que le genre harmonique est réputé avoir disparu en raison de sa trop grande difficulté (cf. p. ex. Ioh. Cotto, mus., IV,10, éd. CSM 1, p. 58 ; selon une autre tradition il aurait été écarté en raison de sa trop grande douceur, cf. Quaest. mus. 1,24 p. 64) ; une autre enfin lui prête un caractère tempéré : « Enharmonium autem – quod ex utrisque his modeste compactum temperatumque sit – nomen accepit ab harmonia, quae est diversarum rerum concordabilis convenientia. Hoc genus quasi medietatis locum possidet, ut nec durum, nec molle sit, sed, ex utrisque compositum, dulcescit » (Ps.-Berno mon., p. 43). Selon Macrobe, le genre diatonique est celui de la théorie platonicienne de la musique des sphères : « unde finem de hac tractatus parte faciemus, adiecto uno quod scitu dignum putamus, quia cum sint melodiae musicae 375

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    tria genera, enarmonium, diatonum et chromaticum, primum quidem propter nimiam sui difficultatem ab usu recessit, tertium vero est infame mollitie; unde medium id est diatonum mundanae musicae doctrina Platonis adscribitur » (Macrob. 2,4,13). Mais il faut conserver ici la leçon « enharmonicum » (87), en accord avec l’idée exposée plus loin (103) selon laquelle le genre enharmonique, plus que tout autre, est l’expression d’un ordre divin. 90-95 cf. Cambrai, Ms. 172, f. 12r-v [1]2-12 (dans ce volume, p. 123). Brugge

    Cambrai 172 Sciendum est autem quod currentes modulationes debent exire principiis occurrentium symphoniarum aut consonando aut assonando aut insonando. 2  Consonare quidem est proprie duas voces suavi simul concordia sonare, quod diapason ac diapente ac diatessaron extremae solum voces sortiri probantur. 3  Nam medias eorum percurrere voces potius est symphonizare quam consonare, quoniam nulla mediarum sibi consonat affini. 4  Verum singillatim alternando motibus ipsius totum consonantiae intervallum non consonando, sed tantum sibi complent assonando. 5  Assonare enim est vocem ad vocem non simul, sed quadam relativa affinitate toni aut semitonii sonare. 6  Sonant etiam extremae extremis voces consonantiarum, sed ita ut etiam consonent. 7  Emmelisonae autem voces ita sibi sonant, ut nullatenus consonare possint. 8  Quare ad rationem extremarum vocum et maxime et proprie dicuntur consonantiae. 9  Ille vero ad rationem affinium dicuntur assonare. 10  Quae autem eisdem referuntur vocibus, equisonantiae vel insonantiae vocantur, et solius quidem diapason est equisonantia. 11  Reliquorum est aut consonare aut assonare aut erit uni eidemque voci insonare. 12  His tribus modis, scilicet consonantia aut assonantia aut insonantia, currentes modulationes debent exire ad principia occurrentium symphoniarum. 1 

    90 

    Et consonare quidem proprie est, voces duas suavi simul concordia sonare, 91 quod diapason ac diapente et diatesseron extremis solum vocibus sortiri probantur. 92  Nam medias earum percurrere voces, simphonizare potius quam consonare est, quoniam nulla mediarum sibi consonat affini. Verum propriis singillatim alternando motibus, totum consonantie ipsius intervallum non consonando, sed tantum sibi complent assonando. 93  Assonare est enim vocem ad vocem non simul sed relativa quadam toni aut semitonii affinitate sonare. Sonant etiam extreme extremis consonantiarum voces, sed ita ut etiam consonent. Emelissone autem voces ita sibi sonant, ut nullatenus consonare possint. Quare extremarum ad rationem vocum et maxime ac proprie dicuntur consonantiae ille vero affinium ad rationem assonantie. 94  Que autem eisdem referuntur vocibus equisonantie aut vocantur insonantiae, et solius quidem diapason equissonantia est. Reliquarum vero aut consonare, aut assonare, aut erit uni eidemque voci insonare. 95  Que cum musice sobrietatis ita severitatis esse oporteat, ordo exigit rationis severam currentium gravitatem aut occurrentium simphoniarum solummodo aut consonando aut assonando aut insonando exire principia.

    376

    Notes explicatives et critiques

    Selon ces explications, la consonance est l’émission simultanée de deux sons à la quarte, à la quinte ou à l’octave. « Symphonizare » désigne à la fois la rencontre fortuite et passagère de deux sons selon un rapport d’intervalle non consonant et la succession de notes visant à combler l’intervalle entre deux consonances successives (« assonare »). La consonance d’octave est une fusion en un seul de deux sons identiques par “équisonance”.- 103 “diatono” (incorrectement ?) pour « ditono ». (cf. LmL, I, c. 955). Le genre enharmonique subdivise le tétracorde en un diton et deux diesis résultant de la scission du demi-ton. Le diton et la diesis sont, comme le ton et le demi-ton du genre diatonique, les intervalles structurels du genre enharmonique.- 104-105 Ce passage est à rapprocher des explications du tonaire cartusien (dit de Grenoble, première moitié du xiie s.) concernant les différences psalmodiques  :  «  Ordinem et numerum predictarum informationum, si quis requirat, secundum magistri Hirlandi, autenticae personae, auctoritatem ita inveniet. Sunt autem secundum ordinem consonantiarum informationes dispositae. Ita, que per diapente consonantiam fiunt, prime, quae per diatessaron, secunde, in emmelis sonis, quae per ditonum, terciae, quae per tonum, quarte, quae per semiditonum, quintae, quae per unisonantiam, sexte exeunt. » (Ton. Gratianop. p. 49 et LmL, I col. 258-259). 106-113 Explication des tons de transposition (cf. Boèce, De inst. mus., IV, 17). Les tons de transposition se déploient selon une échelle d’une octave (« communis diapason » [108]). « diapason obliquo atque opposito » (108) fait référence au diagramme en forme d’aile du De inst. mus.- 114 L’ensemble des tons de transposition comptent 5 × 8 = 40 tétracordes et 16 × 8 = 128 sons.- 115 « XXIII » : ce sont les 16 sons de la double octave plus les 7 sons obtenus par transposition (cf. Boèce, De inst. mus., IV, 16 tabl. II, et ci-dessous 120-121).- « aliis nominibus », voir 118 ci-dessous.- 116-118 cf. 114.82 = 64 ; 64 × 2 = 128 = 162/2.- 118 Les « nomina vocum » (cf. Boèce, I, 22 ou encore IV, 16) désignant les différents degrés des cinq tétracordes du grand système parfait (plus le proslambanomenos) sont au nombre de 18.- Mais il n’y a que 16 sons (« X et VI inveniuntur... »)  car les sons de la paranète et de la nète du tétracorde des conjointes sont identiques à ceux de la trite et de la paranète du tétracorde des disjointes. 119-147 Ces considérations s’éclairent à la lumière du tableau des tons de transposition, Boèce, De inst. mus., IV, 16 tabl. II) dont la copie semble à avoir été prévue au f. 65r.- 119 « per diapason » : per diap (par ailleurs, « diapason » est généralement abrégé diaps + tilde ; « diapente » diapt + tilde).- 120-121 « recedentes », « stantes », « succedentes » :

    377

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    hypermixolydien mixolydien lydien phyrgien A

    A A B A B C A B C D

    B C D E

    A B C D E F

    A B C D E F G

    A B C B (...)

    D

    E

    F

    K

    C D E F G a B

    (...) (...) (...) (...) (...) b Kc

    d

    e

    f

    G a b/K b/ c d c e d f e g f B g g

    c d e f g B

    d e f g B

    e f g B f g B g B B dorien hypolydien hypophyrigien hypodorien

    « recedendes VII » « stantes VIIII » « succedentes VII » “Stantes” : de la mèse de la rangée inférieure (.a. de l’hypodorien) au proslambanomenos de la rangée supérieure (.A. de l’hypermixolydien) et, en descendant, à partir de la mèse de l’hypermixolydien (.a.) à la nete hyperboleon de l’hypodorien (.aa.). (121).- 124-125 Le degré d’affinité entre les modes est fonction du degré de transposition de la double-octave, à la manière dont s’apparentent les éléments premiers de la nature.- 124-133 Récapitulation des degrés de transposition : hypodorien < ton < hypophrygien < ton < hypolydien < demi-ton < dorien < ton < phrygien < ton < lydien < demi-ton < mixolydien < ton < hypermixolydien.- 134 «  vocis emmeles », c’est-à-dire par ton ou par demi-ton (cf. ci-dessus 71).- 135-138 1. Chaque double-octave peut être transposée vers l’aigu ou vers le grave ; 2. L’hypodorien et l’hypermixolydien représentent les transpositions extrêmes de la structure fondamentale de la double octave ; 3. Cf. Ioh. Cotto mus. p.  77  : «  Tropi a convenienti conversione dicti  ; quomodocumque enim cantus in medio varietur, ad finalem semper per tropos id est tonos convenienter convertitur » ; Theog. Mett., 19,2 (GS2, p. 190) : « Tropus autem dicitur a Graeco tropos, quod interpretatur conversus, vel conversio, eo quod quisque tropus convertat se a caeteris tropis ad suas regulas et ad proprias figuras vel modos... » (cf. aussi Ps. Guido corr., p. 51a).- 139 « ...accedit concordia, ipsius... » : le manuscrit ponctue « ...accedit, concordia ipsius... ». Dissentiunt : sous-entendu « tropi ».- 142 Soit : B-e, e-a, a-E, E-A.- 143-145 La transposition : hypodorien ton hypophrygien ton hypolydien demi-ton dorien, détermine un tétracorde ascendant de forme T T S.- Le dorien, le phrygien, le lydien et le mixolydien s’ordonnent selon le même tétracorde (T T S). L’hypermixolydien est obtenu par transposition au ton supérieur, c’est-à-dire à l’octave du premier trope.- 145-146 Examen comparé de la structure des octaves du grand système parfait (« elementaris et vocalis dispositio ») et de l’échelle des tons de transposition (« in tropis ») : l’octave du grand système parfait possède la quarte à l’aigu (T T S desc.), la quinte au grave (T T S T desc.) ; l’octave de l’échelle de transposition possède au contraire la quarte au grave (T T S asc.) et la quinte à l’aigu (T T S T asc.).378

    Notes explicatives et critiques

    147 Ces explications demeurent difficiles. Elles semblent inspirées par le tableau des tons de transposition qui conduit à développer à partir de la mèse de l’hypodorien (.a.) une échelle d’une octave descendante aboutissant au proslambanomenos de l’hypermixolydien (.A.). L’idée de « recessio » et de « successio » recouvre celle du paradoxe d’une échelle descendante de l’aigu au grave (dans l’axe vertical, mais paradoxalement ascendant, du tableau de transposition, à la perpendiculaire de la mese de l’hypodorien) générée par un mécanisme de transposition selon une progression ascendante (dans la dimension horizontale de ce même tableau). 150-151 La question de la sphéricité du son et de l’espace sonore n’a guère été développée avant le début du xive siècle (voir par ex. Ioh. Mur. not. 2,3,2). 154-157 L’hypodorien se caractérise par l’aspect de quinte par ton, demi-ton et deux tons (T S T T asc.) qui structure l’échelle en (1) D-a, (2) a-e, (3) A-E, (4) d-B. A D E a d e B 1

    4

    3

    2

    158-160 Rapports de consonance entre les quatre positions de cet aspect de quinte : les deux quintes centrales sont en relation de quinte ; la première et la quatrième, la troisième et la seconde sont en rapport d’octave ; la troisième et la quatrième sont en rapport de quarte redoublée à l’octave.- 161 « constitutiones » : il faut comprendre « species ».- 162-166 Les structures des mélodies se caractérisent par leur ambitus : les plus grandes atteignent tout au plus la quinte redoublée à l’octave ; les moyennes ne dépassent pas l’octave ; les plus petites atteignent la quinte.- 173 cf. Boèce, De inst. mus., I,27 : « Hic igitur Tullius Terram quasi silentium ponit, scilicet inmobilem. Post hanc qui proximus a silentio est, dat Lunae gravissimum sonum, ut sit Luna proslambanomenos, Mercurius hypate hypaton. » (Friedlein, p. 219.1922).- 180 « in opposita dispositione », i. selon l’échelle de transposition des tons.- 186-187 Sur l’analogie entre les mètres et les aspects de quarte ou de quinte, voir Aribon (Aribo, p. 25-26 : « Quod oppositio specierum ad similitudinem fiat metricorum pedum »).- 188 « inveniri » : sous entendu la quarte hypophrygienne.- 190 « principia » : intonations des antiennes.- 195 Les quintes (T T T S) de l’hypolydien : F-c ; Bb (soit b à l’octave inf.)-F ; b-f ; f-D (soit .C. à la double octave sup.).- 196-199 De la nécessité de la construction d’un demi-ton entre le proslambanomenos (.A.) et l’hypate hypaton (.B.) à l’octave inférieure de la trite synemmenon (.b.).- 198 « hypolidica diapente », i. T T T S (voir 195) ; « troporum IIII », i. les quatre quintes constitutives de chacun des autres tropes ; « sinece » : « omnis vox aut συνεκησ est, quae continua, aut διαστηματικη, quae dicitur cum intervallo 379

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    suspensa » (Boeth. mus. I,12, p. 199 3-4).- 202 Analogie entre la paranète synemmenon (.c.) et la parypate hypaton (.C.).- 204 L’idée d’une construction de deux tons successifs (paranète et trite) au bas de chaque degré de l’échelle conduirait à une “chromatisation” de l’échelle.- 207 Les lettres de « habeat » (dernier mot de ce paragraphe) sont espacées de sorte à occuper le reste de la ligne. Après un espace d’une ligne, le même copiste a copié la mesure de monocorde « Boetius vir eruditissimus » (Mon. Boetius) connue par deux autres témoins. Cambrai, Bibliothèque municipale, Ms. 172 ƒ f. 12r-v.- 1-4 « currentes modulationes » : notes de passage du contre-chant (déchant) ou de la voix organale (organum) : consonner (« consonare ») : à l’octave, à la quarte ou à la quinte ; « symphonizare » : désigne le fait, pour le contre-chant ou la voix organale, d’évoluer sur d’autres degrés que les précédents (à la seconde, la tierce, etc.).- 5 L’“assonance” définit une classe comprenant le ton et le demi-ton.- 7 « Emmelisonae » : « Potest enim distantium sibique dissimilium vocum differentia deprehendi, in quibus, qui iuncti efficere melos possunt, εμμελεισ dicuntur, εκμελεισ autem, quibus iunctis melos effici non potest » (Boethius, De inst. mus, V,6, éd. Friedlein, p. 357.8-11 ; voir aussi ibid. V,12) ; « Emmeles autem sunt quaecumque consonae quidem non sunt recte tamen ad melos aptari possunt, ut tonus et ceterae intervallorum species » (Interv. Ex omni [s. xi-xii], 21).- 10 « equisonantiae » : « aequisonae quidem sunt diapason ac bis diapason, quoniam earum temperamento mixturaque unus ac simplex quodammodo efficitur sonus » (Boethius, De inst. mus., V, 12, éd. Friedlein, p. 362.10-12) ; « Equisonae sunt quae simul pulsatae unum ex duobus atque simplicem sonum efficiunt, ut est diapason eaque duplicata quae est bis diapason » (Interv. Ex omni [s. xi-xii], 19). ƒ f. 16v-17r.- 1-25 Liste des intervalles : ton, demi-ton, tierces majeure et mineure, quarte, quinte, octave.- 26-65 Définition et étymologies.- 62 « Musica est motus... » : semble corrompu ; il faut peut-être comprendre « musica est motus vocum sex modis diversis inter se consonantium ». ƒ f. 17r-v octave modale principia et distinctiones limite sup. limite inf. Degré initial du Gloria patri des introits teneure psalmodique initiales des antiennes finale

    I D-d DEF Ga e (f) C (Γ) F

    II III A-a E-e DEFG EFGa K (c) b f (g) Γ D (A) C G

    IV B-K EFGa

    V VI F-f C-c FGaKc FGaK

    VII VIII G-g D-d GaKcd GaKcd

    c A a

    g (a) E (B) F

    d B F

    a (I) F (C) G

    e C G

    a

    F

    c

    a

    c

    a

    d

    c

    CDEF Ga utitur b D

    ΓBCD EF utitur b D

    DEFG aKc utitur K E ou K

    ABCD EFGa utitur K E

    FGab cd utitur b F

    BCDE FGa utitur b F

    FGaK cd utitur K G

    CDEF GaKc utitur K G

    380

    Notes explicatives et critiques

    2 passim « principia et distinctiones » : « Sciendum est, quod omnes autenti faciunt principia et distinctiones usque ad diapente super finem excepto deutero, qui aliquando facit principia in .c., quod est irregulare. Plagae vero faciunt principia et distinctiones usque ad diatessaron super finem excepto plaga triti, id est sextus tonus, qui non facit principia et distinctiones in .K. » (Ton. Gratianop. p. 48).- Distinctio, ici au sens de note finale ou initiale d’un segment mélodique (LmL « Distinctio » B.3, col. 1058).- 7-15 Ce passage est à l’évidence une interpolation sur l’usage des degrés .b.PV.K. en relation avec la finale du sixième empruntées à un traité dialogué inconnu par ailleurs. ƒ f. 17v-18r

    Finales (1-4) ambitus principia / exordia

    I (5-10) D (B) C – d CDEF Ga

    II (11-15) D Γ–b ACDE FG

    III (26-30) E D–e EFGac

    IV (31-35) E A–c ACDE FGa

    V (44-49) F F–f FGacd

    VI (50-53) F C–d

    VII (59-63) G F–g Gacd

    VIII (64-68) G C–e DFGac

    ƒ f. 18va (1) Laudans... tono... : ton Ihesu bone... semitonio... demi-ton Audi servos... semiditonum. tierce mineure Iubilo domino... ditonum... tierce majeure Omnipotens dominator... per diatessaron... quarte Benedicamus per diapente... quinte Sanctificator... octave (.D.-.d.) ƒ f. 18va (2) « Archos... » : ces échelles modales correspondant à une quinte ascendante à partir de la finale, plus un ton (deuterus), un demi-ton (tritus) ou une tierce mineure (tetrardus) au dessous de la finale. ƒ f. 18vb Voir, ci-dessus, le commentaire à Autun 46, f. 65r. ƒ f. 19ra Voir Huglo, Tonaires, p. 256, 320, 419, 426. Cambrai, Bibliothèque municipale, Ms. B 490 1-7 192 216 243 256 288 324 364+1/2 384 T T S T T T S × 2 = 384 432 486 512 576 648 729 768 8 « volunt quidam inferre ». Cette thèse réfutée par Boèce (De inst. mus., II,31) a été recueillie dans la tradition médiévale à travers Macrobe (cf. Meyer, Macrobe).- 11-15 Il convient de vérifier si l’intervalle constitué par une série continue de six tons est égal, supérieur ou inférieur à une octave.

    381

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Tableau des puissances de 8 et de 9 et de leurs produits. 1

    8 9

    64 72 81

    512 576 648 729

    4.096 4.608 5.184 5.832 6.561

    32.768 36.864 41.472 46.656 52.488 59.049

    262.144 294.912 331.776 373.248 419.904 472.392 531.441

    393.216 442.368 496.664 524.288

    22 « equalibus sed per... », i. des cordes de longueur égale mais dont la tension est modifiée par des poids plus ou moins lourds.- 24-28 531.441:262.144 = intervalle composé de six tons. Or 531.441 < 524.288 (i. 262.144 × 2, l’octave). Différence : 7.153.- 34 Boèce décrit cependant un instrument à six cordes imaginé par Ptolémée pour démontrer que l’octave est inférieure à une série continue de six tons (cf. De inst. mus. V, 14). Ce chapitre pourrait d’ailleurs avoir inspiré l’auteur du présent traité. 39-41 Soit 13 la différence entre 256 et 243 : 243 + 9 soit 243/27 + 3 soit (243/27)/3 + 1 soit {(243/27)/3}/3 = 256 42 19/18 = (256 – 243/27) / (243 – 243/27). 43 243/18 = 13+1/2 ; 243/27 = 9.- 44 Conclusion : 256/243 < 19/18. La différence est de 1/486, soit (1/2)/243. 45 256/243 > 28/27. Le demi-ton (256/243) est compris entre 28/27et 19/18. Cambridge, Trinity College Library, O.3.42 (cat. 1214) 1 « omne organum » : toute voix organale.- 3-11 Description de la quarte, de la quinte et de l’octave.- 11 « sed non omnis... » : .F. n’admet pas de quarte ascendante et .B. n’admet pas de quinte ascendante. Cambridge, Trinity College Library, R.15.22 (944) ƒ f. 138r.- Même liste dans Oxford, St. John’s College 188, f. 86v. Liste type. ƒ f. 138v.- Cf. Mus. Ench. 1,17 ; Scol. ench. 1,36 ; Inch. Uchub., passim. Voir LmL I, col. 121-122 (art. archoos).- Ci-dessus Ms. Cambrai 172, f. 18va. ƒ f. 140r.- Échelle des sons. Ligne 1 : notation alphabétique de la tradition du Dialogus de musica. Ligne 3 : notation alphabétique A-a-f correspondant à une « échelle en ut » (.A. = .C. de la notation guidonienne), complétée au grave par .Γ., .H. et .G. (trois demi-tons) ; les lettres s et t désignent respectivement le demi-ton et le ton.

    382

    Notes explicatives et critiques

    Lignes 2 et 4 : les lettres r et s (pour « regula » et « spatium ») renvoient à la notation sur lignes. Chartres, Bibliothèque municipale, Ms. 130 1-2, 4-6 Ambitus des authentes et des plagaux.- 2 Selon la Musica enchiriadis (V) : « ... in hoc tamen differunt, quod minoribus tonis minora in elevando sunt spacia, et inferior quisque tonus non nisi ad quintum usque sonum a finali sono ascendit, sed et hoc raro » (éd. p. 9) ; glose : « Unusquique tonus autentus a suo finali in nonum usque sonum ascendit, descendit autem in sibi vicinum et aliquando ad tertium. Plagis autem usque in quartum descendens ad quintum ascendit » (éd. ibid.). Selon Frutolf, Breviarium : « Invenitur tamen in cantibus antiquis authenti cantus per diatessaron a finali descendens, quod non est adeo mirandum, nec tamen imitandum vel in usum trahendum (...) quia constat, ut supra diximus, magistrum et discipulum apud veteres communem descensum in quartam vel quintam chordam habuisse. » (8, p. 62).- 3 et 7 Ambitus au-dessus de la finale dans lequel évolue la « différence psalmodique » préparant la réintonation de l’antienne (« principia cantilenae ») : quinte (plus, exceptionnellement, une note) pour les authentes, quarte (plus, exceptionnellement une ou deux notes) pour les plagaux. Cologny, Bibliothèque Dr. Martin Bodmer, Ms. 77 (Phillipps 18845) http://www.e-codices.unifr.ch/de/cb/0077/001r ƒ f. 79r-v.- Au recto : échelle du deuterus (troisième et quatrième modes).Verso : échelle du tritus (quatrième et cinquième modes). Les lignes de chaque tableau portent respectivement une notation diagrammatique des formules échématiques des deuterus authente et plagal et des tritus authente et plagal. Cette disposition linéaire du texte (noeane, etc.) est inspirée des notations de la Musica enchiriadis (cf. Phillips, Notationen, p. 314-321). Chaque diagramme est accompagné d’une double série de notations : - notation alphabétique guidonienne ; - notation mixte associant des caractères de la notation dasiane (lichanos hypaton – lichanos meson, soit les degrés des finales) et de la notation alphabétique pseudo-grecque de Hucbald (paranete diezeugmenon – nete hyperboleon) ; les trois caractères correspondant respectivement (1.) à la mese, (2.) à la trite synemmenon et à la paramese et (3.) à la trite diezeugmenon ne proviennent d’aucun de ces deux systèmes de notation. Firenze, Biblioteca Nazionale, Conv. Soppr. F III 565 ƒ f. 27v + 32r.- Vers sur l’utilisation du si bémol (prima nona) dans un chant, et du signe du bémol (b rotundum) dans la notation musicale. ƒ f. 30v.- Centon d’extraits remaniés tirés du De nuptiis Philologiae et Mercurii de Martianus Capella. Définition du son : le son/chant et l’émission vocale.

    383

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    ƒ f. 43v.- Nomenclature du grand système parfait. Notation alphabétique du Dialogus de musica (à gauche) ; notation alphabétique dite “instrumentale” (.A. = .C.) (à droite). Finales et relations d’affinité des modes authentes et plagaux. ƒ f. 67-v.- Ce petit tableau et sa légende sont copiés, sans transition, à la suite de l’Epistola ad Michaelem de Guy d’Arezzo. Il récapitule la théorie les affinités modales des degrés de l’échelle des sons (cf. Guido micr. VIII, et plus particulièrement le diagramme éd. p. 129). ƒ f. 67v.- Ce tableau est copié, sans transition, à la suite du précédent. Échelle de Guy d’Arezzo, avec sa notation alphabétique. Finales et relations d’affinités des modes authentes et plagaux. ƒ f. 69r.- Présentation synoptique de la notation alphabétique du Dialogus de musica et de la notation dasiane. Les signes placés au-dessus des lettres .A., .D. et .d. correspondent aux mêmes sons. La série des signes de la ligne inférieure est incomplète et les signes associés aux lettres .A., .B., .C., .e., .f., .g. et .B. – et pour autant que leur identification soit sûre – ne correspondent pas toujours aux sons de l’échelle du Dialogus de musica désignés pas ces lettres. Ainsi les deux derniers signes de la ligne sont ceux des deux degrés du demi-tétracorde placé au-dessus du tétracorde des excellentes (« iacentes proti et deuteri », cf. Mus. ench. ch. II, éd. Schmid, p. 7). ƒ f. 69r-v.- Définitions du son d’après Boèce et Donat. ƒ f. 69v-70r.- 1 Nomenclature du grand système parfait. Notation alphabétique et numérotation des sons selon le Dialogus de musica (double-octave A-B augmentée du Gamma). Notation grecque de Hucbald (col. dr.). Sur cette notation hybride qui associe des signes de la notation vocale et de la notation instrumentale de Boèce, voir Phillips, Notationen, p. 329-333.- 2 Notation de l’échelle diatonique de la double octave à l’aide de la notation alphabétique du Dialogus de musica et de la notation de Hucbald. 22 Exercice de lecture : An-ge-lo-rum pa-stor bo- ne

    ma-nus

    me-as ad hoc do-ce

      ut quod re-so- nat in vo-ce

    non di-scor-det me-o cor-de.

    ƒ f. 71r-v.- Proportions structurelles de l’échelles des sons et de la division du monocorde : 9/8 (ton), 4/3 (quarte), 3/2 (quinte), 2/1 (octave), 3/1 (quinte redoublée à l’octave), 4/1 (double octave).- 5, 10, 15 « ab inferiori » / « a superiori ». Ces indications font référence à la division ascendante (à partir du degré grave de l’intervalle selon la méthode du Dialogus de musica ou de Guy d’Arezzo) ou descendante de la corde (à partir du degré aigu, selon la méthode de Boèce). 384

    Notes explicatives et critiques

    ƒ f. 72v.- Définition des genres de la division du tétracorde et des subdivisions du ton. ƒ f. 72v-73r.- Sur la mobililité des degrés de l’échelle du grand système parfait dans les genres diatonique, chromatique ou enharmonique, voir Boèce, De inst. mus., I,21 et IIII,13 : les degrés extrêmes du tétracorde sont immobiles, le second degré (en descendant) occupe une position différente dans chacun des genres (« mobilis per omnia »), le troisième degré (en descendant) ne change de position que dans le genre enharmonique.- 9 Trite synemmenon.- 10 Paramese ; de la paramese (.K.) à la parypate meson (.F.) il y a un triton.- 11 Paranete synemmenon : deuxième degré du tétracorde descendant .d. .c. .b. .a. ; donc non pas « immobilis per omnia », mais bien « mobilis per omnia » ; premier degré du tétracorde descendant .c. .b. .a. .g. (lichanos meson).- 13 Nete synemmenon.- 14 Paranete diezeugmenon.. ƒ f. 73r (1).- Noms topiques des modes de l’octoechos dans la tradition de l’Alia musica (cf. Tableau ci-dessous p. 426). ƒ f. 73r (2).- Cf. Boèce, De inst. mus. IV, 18 : « Sit regula diligenter extensa .AD. Cui duo semispheria, quas magadas Graeci vocant, insuper apponantur it, ut ab ea, quae est .E. curvatura, ad id quod est .B. deducta linea rectos circum se angulos efficiat... » (éd. Friedlein, p. 348, l. 8-11). « In relictis vero spatiis duo capitella locantur, quae ita chorda super lineam suspensam teneant, ut tanta sit chorda inter utraque capitella, quanta et linea, quae et sub chorda » (Ps.-Odo dial., p. 252b). ƒ f. 75r.- Finales et noms topiques des modes de l’octoechos dans la tradition de l’Alia musica (cf. Tableau ci-dessous p. 426). ƒ f. 76r.- Notation pseudo-grecque de Hucbald (cf. f. 69v) au-dessus de la notation A-H-P. Sur la notation A-H-P utilisée par Odorannnus de Sens (985-1046) et dans la mouvance des réformes de Guillaume de Volpiano, voir Phillips, Notationen, p. 560-572. ƒ f. 76r-v.- Note sur les distances entre les planètes. 2 De la lune au soleil : 2 tons ou 31250 stades (soit 2 × 15625 stades ; 15625 stades correspondent à un ton et 7812 ½ stades au demi-ton). Ces valeurs sont également connues d’un auteur d’un traité de comput rédigé en 809 à Aix-la-Chapelle : « [A] A terra ad lunam tonum esse pronuntiant, quod est centum viginti quinque milium stadiorum spatium, et ideo aestimant miliaria esse quindecim milia sescenta viginti quinque. Inter lunam et Mercurium semitonium pronuntiant, hoc est medietas praedictae mensurae; inde ad Venerem similiter, inde ad solem tria semitonia, inde ad Martem tonum, inde ad Iovem semitonium, inde ad Saturnum semitonium, et ab eo ad Signiferum tria semitonia. [B] Tonus habet, ut dictum est, miliaria quindecim milia sescenta viginti quinque. Semitonium vero habet miliaria septem milia octingenta duodecim et semissem. A luna ad solem sunt toni duo, id est miliaria triginta milia et mille ducenta quinquaginta [cf. F1]. Inde ad Saturnum sunt toni duo, id est totidem miliaria, inde ad signiferum toni duo et semissis, id est miliaria triginta 385

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    novem milia sexaginta duo et semissis. Sunt in summa, quae continentur in his septem tonis, stadia octingenta septuaginta quinque milia, id est miliaria centum novem milia et trecenta septuaginta quinque. » (Arno Borst, Schriften zur Komputistik im Frankenreich von 721 bis 818 [Hannover, 2006 ; Monumenta Germaniae Historica : Quellen zur Geistesgeschichte des Mittelalters, 21,1-3], vol. 3 : p. 1280-1281).- 3 Distance de la terre à la lune (126000 stades) et de la lune au soleil (252000 stades) selon Pline : « Intervalla quoque siderum a terra multi indagare temptarunt, et solem abesse a luna undeviginti partes quantam lunam ipsam a terra prodiderunt. Pythagoras vero, vir sagacis animi, a terra ad lunam CXXVI stadiorum esse collegit, ad solem ab ea duplum, inde ad duodecim signa triplicatum [cf. F1], in qua sententia et Gallus Sulpicius fuit noster. » (Pline, Hist. nat., II,83). ƒ f. 77r.- Note sur le vocabulaire des rapports superparticuliers. ƒ f. 84r-87v.- Compilation formée d’extraits remaniés de la Ratio breviter excerpta de musica cum tonario (GS 1, p. 338-342 ; Ton. Lugd.).- 1-4 Les trois consonances principales (de l’organum parallèle) : quarte, quinte, octave.3-4 cf. ci-dessus, f. 71r-v 6.- 5-12 Les intervalles mélodiques du tétracorde, du pentacorde et de l’octocorde.- 12 « decem et septem » : le grand système parfait ne comporte que 16 degrés (ou 18 si l’on compte des degrés communs des tetracordes conjoints et disjoints [.c., .d.]). Le dix-septième pourrait être ici le .Γ. ajouté au grave. « decem et octo ». selon Ton. Lugd., 8.- 13-15 Définition des demi-tons.- 16-24 Selon la théorie antique, les cinq tétracordes sont B-e, e-K, d-a (synemmenon), a-E, E-B. Les cinq tétracordes dont il est ici question semblent être les cinq tétracordes descendants formés à partir de .D. (.D. .C. .B. .A.), .G. (.G. .F. .E. .D.), .c. (.c. .b. .a. .G.), .c. (.c. .K. .a. .G.) et .f. (.f. .e. .d. .c.).- 25-31 Les genres de la division du tétracorde.- 32-43 Les aspects de quarte, de quinte, et d’octave. La description des aspects de quarte et de quinte est erronée : le premier et le troisième aspect de quarte sont identiques (TTS), de même le premier et le troisième aspect de quinte (TSTT). Il manque les aspects STT (B-E, p. ex.) et STTT (E-K).- 44-46 La notation atypique e-E à partir de la paramèse est encore attestée par Wien, ÖNB, cod. 55, f. 167v et 207v (cf. Bernhard, Tonsystem, p. 14 [= fac-sim. du f. 167v], 13 et 15-16).- 47-90 Description analytique du grand système parfait (à rapprocher du tableau ci-dessus, f. 72v-73r).- A partir de 77 le texte semble irrémédiablement altéré ; pour éclairer ces passages nous avons disposé en regard les leçons de la Ratio breviter excerpta de musica (Bernhard, Clavis Gerberti I, p. 90 sqq. = Ton. Lugd.). La copie de F1 (et F4) est au demeurant incomplète : dans Ton. Lugd. le texte se poursuit par l’examen, ici omis, des degrés de la seconde octave du grand système parfait (paranete diezeugmenon... paranete hyperboleon) (cf. Ton. Lugd. 56-68).

    386

    Notes explicatives et critiques

    ƒ f. 90v-91r.- 1-5 Nomenclature des modes.- 6-9 Ambitus des modes autour de leur finale. A rapprocher des explications de Guy d’Arezzo, Micrologus, XIII, 16-22. ƒ f. 91r.- Les dix-huit degrés du grand système parfait ; les quinze degrés de la double-octave (sans le tétracorde des conjointes), soit : .A. .B. .C. .D. .E. .F. .G., .a. .K. .c. .d. .e. .f. .g..B.. La remarque : « ut bis diapason resonat » ne se comprend que si l’on identifie l’échelle du grand système parfait à une échelle A-dd (voir ci-dessus, f. 85v). ƒ f. 91r-92r.- 2-7 L’échelle dite ici des Modernes est celle de Guy d’Arezzo (cf. Guid. micr. II,11).- « tonse » (?) voir également ci-dessous [22] « in qua tonsa .F. ».- 8-13 Résumé de la théorie des « constitutions » exposée dans les Regulae de Guy d’Arezzo (cf. Guido reg. 208 sqq.).- 17 Théorie des affinités modales (cf. Ps.-Odo Dial. [GS1, p. 264] et Guido prol. p. 74) : I III V I III V VII I III V .A. .B. .C. .D. .E. .F. .G. .a. .K. .c. II IV VI II IV VI VIII II IV VI 22-23 Dans ce passage passablement corrompu, il semble qu’il soit question d’un critère permettant de décider si une mélodie doit être classée à l’authente ou au plagal du ton imposé par la finale. Ce critère semble être l’insistance avec laquelle la mélodie affirme le degré supérieur du demi-ton (en l’occurrence .F. ou .c.). L’offertoire cité en exemple (Precatus est...) est classé par Bernon au septième mode :

    ... qui-bus iu-ra-sti da-re ter-ram...

    ƒ f. 92r-v.- Ce texte est une recension singulière du traité sur les intervalles Interv. Diapason (voir, dans ce volume, Diapason quid est ?, p. 33-37).3 Ces deux espèces se situent au sein d’un hexacorde  ; à rapprocher des explications du Metrologus : « Ditonus est quaedam vox, quae habet in se duos plenos tonos (...) sicut ut-mi, mi-ut, fa-la, la-fa (...) » (Metrol., p. 74). ƒ f. 92v.- Centon de définitions de la voix et de la musique extraites des Étymologies d’Isidore de Séville. ƒ f. 93r.- Sur le nombre des différences psalmodiques. Tons notes initiales (5-8) différences (11-14) 5 5 1er et 7e 3 3 3e et 5e 4 1 2e et 6e 6 4 4e et 8e Ces indications coïncident (partiellement pour les notes initiales et intégralement pour les différences) avec les commentaires du tonaire des f. 102r-112v (voir ci-dessous). Même nombre de différences dans « Hec autem regula... » 387

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    (ci-dessous, f. 95r-v) et « Quinque sunt consonantiae musycae... » (ci-dessous, f. 99v-100r).- Les observations sont extraites des rubriques du tonaire des f. 102r-112v concernant les différences psalmodiques : 1er ton : « Habet autem iste tropus in antiphonis suis differentias set secundum musyce artis non debet abere nisi quinque differentias » (f. 102r-v) ; 2e  ton : « Iste tropus in antiphonis suis unam habet differentiam sed tamen triphariam habet incipientiam » (f. 104v) ; 3e  ton : « Sed iusta disciplina musyce artis in tres differentias iubemus finiri et unaquaque differentia singula in se habet incipientia » (f. 105v) ; 4e ton : « Iste tropus in antiphonis suis secundum formulam suprascripta nonas habet differentias, sed tamen regulariter et naturaliter quattuor differentias habere debet, et tante incipientie » (f. 106v) ; 5e ton : « Iste tropus in antiphonis suis tria habet differentias, et habet in se triphariam incipientiam » (f. 106v) ; 6e ton : « Iste tropus in antyphonis suis unam habet differentiam, et unam in se incipientiam » (f. 108r) ; 7e ton : « Iste tropus in antiphonis suius VIItem habet differentias. Sed tamen secundum regulam in quinque differentiis iubemur finiri » (f. 108r) ; 8e ton : « Iste tropus in suis antiphonis sex habet differentias. Sed tantum regulariter, i. secundum regulam, in quatuor diffentiis finitur » (f. 108v). ƒ f. 94v.- Liste d’autorités en matière de théorie de la musique.- 1 On ne connaît aucun écrit de saint Grégoire sur la musique.- 2-4 « Obdo » : peutêtre l’abbé Odon d’Arezzo qualifié ailleurs de religiosus (ou religiosissimus) abbas (cf. Huglo, Tonaires, p. 231) quoique l’« Henrichidion » attribué à cet auteur pourrait désigner la Musica enchiriadis, ou, plus vraisemblablement, le Dialogus de musica souvent attribué à un certain Odon (cf. par ex. Napoli, Bibl. Naz., VIII.D.14, f. 1v « In Christi nomine incipit henchiridion liber qui fuit compositus a Domno Oddone abba qui fuit peritus in arte musica... » [xiie s., Sud-Ouest de la France]). ƒ f. 95r-v.- Sur le nombre des différences psalmodiques. Voir ci-dessus, f. 93r et plus loin f. 99v-100r. ƒ  f. 95v.- Ces explications concernent les antiennes du quatrième ton à finale transposée. Elles figurent également dans le tonaire des f. 102r-112v (cf. 105r-v, sous la rubrique du second ton).- 1 « in duabus formulis » : c’est-à-dire dans deux modes (« formula » désigne ici dans la tradition de la terminologie du Dialogus de musica les échelles modales).- 2 « que vox » : .a. possède la même descente que .E. (aGF, EDC), mais sa montée (aKc) est celle du second mode (DEF). ƒ f. 99v-100r.- 1-2 Cinq consonances et cinq tétracordes.- 2 Ex quarum... tetracordarum] Ex quibus scilicet consonantiis et tetracordis (?).- « per quintum decimum gradum » : la double-octave du grand système parfait (sans la nète synemmenon) compte quinze degrés.- 3 Chaque trope n’occupe qu’une partie de l’échelle des sons (?).- 4-5 « in numeris et modis » : les rythmes et les mélodies, voir p. ex. Quintilien, Inst. orat., IX, 4, § 13 : « Quod si numeris 388

    Notes explicatives et critiques

    ac modis inest quaedam tacita vis, in oratione ea vehementissima... »  (L. Radermacher / V. Buchheit, Teubner, 1971, p. 199, l. 2) ; « Germanam et gemellam dicit arithmeticam et armoniam quoniam ex numeris et modis, id est tonis, tota musica conficitur » (Remig. aut., 490,10).- 7-10 Sur cette théorie du nombre des différences pour chaque mode, voir dans ce même manuscrit, ci-dessus f. 93r et 95r-v.- 13-18 « penta vocum » (15), « tetra vocum » (16), « tripta vocum » (17), « epta vocum » : par analogie avec « pentacordum », « tetracordum », « tricordum », « heptacordum » ; il s’agit des notes initiales dans chaque mode : cinq notes pour les 1er, 6e, 7e, et 8e, quatre pour les 2e et 5e,, trois pour le 3e et sept pour le 4e mode (soit un ensemble de 38 notes, cf. 14) ; « sibi triturando » (17) cf supra « se triturat » (cf. f. 91r-92r # 22).- 19-22 Les finales des tons.- 23-32 Les incipits des diverses antiennes et du répons « Aspiciebam » portent une notation neumatique italienne avec des indications agogiques (celeriter,  morose) et des indications de hauteur (octava, undecima, etc.).- 33-40 Texte composé pour recevoir des mélodies-types (ici sans notation).- 37 cf. « Ille ergo perfidus iudaeae populus mortalem vidit; sed quod morte sua nostram mortem destrueret, minime attendit. » (Gregorius Magnus, Moralia in Iob XVIII, 34, P.L. 76, col. 67C).- 37-39 cf. « Totum ergo simul nobis est, qui et nascendo homo, et moriendo vitulus, et resurgendo leo, et ad coelos ascendendo aquila factus est » (Gregorius Magnus, Homiliarum in Ezechielem prophetam libri duo, PL 76, col. 815B-C). ƒ f. 100v-101v.- 38 « Summe pater... ». Cet exemple semble emprunté à l’Epistola ad Michaelem de Guy d’Arezzo (cf. éd. Pesce, Guido, p. 474 et Appendix C, p. 558-560 ; voir aussi Smits v. W., Vita, p. 91). ƒ f. 102r Trinum et u- num

    pro nobis miseris

    Nos puris mentibus

    Te obsecramus

    De-um precemur

    Ad preces in-ten-de domine nostras.

    Sur cette mélodie solfégique (également utilisée pour l’hymne « Ut queant laxis... ») voir Smits v. W., Vita, p. 101-102 et Smits v. W., School, p. 81. Karlsruhe, Badische Landesbibliothek, K 505, 41v-42r Cette explication des principes et des avantages de la notation guidonienne est à rapprocher d’un long passage du traité de Jean d’Afflighem consacré au « neumandi modus... a Guidone inventus » (Ioh. Cott. mus., XXI ; CSM 1, p. 141, 54-63 [en italiques les passages en concordance]) : « Per hunc itaque modum quisquis celeriter et proficue ad canendum musice introduci desiderat, tribus insudandum laboris esse sciat. Primus quippe labor est, ut quae vel quot syllabae cuique voci attributae sint, diligenter consideretur. Deinde nihilominus studendum est, ut quae voces in linea vel spatio constitutae sint, 389

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    recte perpendatur. Tertius autem labor cantionis est, ne cantorem vocum varia dispositio ducat in errorem, qui hoc modo facile evitari poterit, si diligentius animadvertatur, quod .F. unaquaeque minio, et .C. unaquaeque croco signatur. Secundum quinque semitonia in quinque locis colores disponuntur. Quidam tamen si color desit, pro minio punctum in principio lineae ponunt. Idcirco autem has duas, scilicet .F. et .C., vel etiam colores quibus signantur, tantopere observari praecipimus, quoniam per eas aliae notae reguntur, eisque de loco motis caeterae pariter moventur. Sed si his neumis colores vel notae non aderunt, tales sunt neumae qualis puteus sine fune. » Leiden, Bibliotheek der Rijksuniversiteit, B.P.L. 194 ƒ f. 11r+17r+15r+15v.- Centon d’extraits de Macrobe sur les consonances. Pour les autres témoins de cet abrégé, voir Meyer, Macrobe.- 21 et 22 : le nombre des tons et des demi-tons a été remanié en accord avec Boèce : diapason kai diapente : 8 tons et trois demi-tons (Macrobe : 9 tons et un demiton) ; bisdiapason : 10 tons et quatre demi-tons (Macrobe : 12 tons). ƒ f. 43v.- Voir Bernhard, Clavis Gerberti, 1, p. 26-31. ƒ f. 44rb.- 1-2 Même règle dans le Tonaire de Reichenau (Ton. Aug., p. 85) : « Omnis igitur cantus diapente a finali intensus, et infra finalem aut minime aut solummodo tonum remissus, autentico est ascribendus, ut antiphone: Volo pater primi toni, Angelus domini nuntiauit primi toni. Nam qui infra finalem plus tono remittitur, nisi intenso diapente intendatur et diatesseron, subiugali, non autentico ascribitur, ut uides in antiphonis: Audistis quia dicta septimi toni, Pater iuste quarti toni, Genuit puerpera secundi toni ».- 4 « octo partibus » allusion à l’enseignement de la grammaire selon Donat ; « octo igitur sunt modi, ut octo partes orationis et octo formae beatitudinis... » (Guido micr. XIII,2, CSM 4, p. 150). Leipzig, Universitätsbibliothek, 79 Notation messine sur quatre lignes avec influence d’une notation (française) à points liés. Clefs .D., .F., .a., .c., .e. ƒ f. 123v-124r.- D’après la finale de la mélodie, les présentes règles régissant la distinction entre authente et plagal concernent le protus. 1-4 Lorsqu’un chant évite la quinte supérieure de la finale, il est plagal, de même lorsqu’il s’élève à la quinte mais sans s’y attarder.- 5-6 L’authente s’attarde à la quinte de la finale.- 7-9 En dépit de ces fluctuations, la mélodie doit se conformer au début à l’intonation qui lui est propre : on reconnaît sur « quamvis in medio » la mélodie de l’antienne-type Secundum autem (2e mode) et sur « ortus autenti se misceat » celle de l’antienne-type « Primum querite... » (1er mode). ƒ f. 124r-v.- Chacun de ces huit vers caractérisant les modes de l’octoechos est copié sous une portée de quatre lignes destinée à recevoir une mélodie qui n’a pas été notée. Pour ces mélodies, voir par ex. Anon. Ratisb. (not. carrée sur 4 lignes).

    390

    Notes explicatives et critiques

    London, British Library, Add. 10335 ƒ f. 30v.- A rapprocher de l’exposé sur les intervalles du Liber argumentorum. (Lib. argum., 49-52, Smits van Waesberghe, p. 23-24). London, British Library, Harley 3199 ƒ f. 70v.- Noms topiques des modes dans la tradition de l’Alia musica (voir Tableau ci-dessous, p. 426). ƒ f. 74r-79r.- L’analyse des tons est organisée en fonction des formules initiales des chants et non des différences psalmodiques.- Dans ce traité, comme dans le Tonaire de Nevers (Ton. Niv. [s. xii]), le Tonaire de Montpellier (Montpellier H 384, f. 113r-116r) ou la Practica artis musice d’Amerus (Amerus [1271]), le terme « differentia » désigne un groupe ou un sous-groupe de chants d’un même mode qui s’apparentent par leur incipit mélodique (cf. LmL, I, col 279-280 [Differentia, I.B]).- Les exemples cités dans ce tonaire ont été repris dans le tableau synoptique p. 427-431.- 4-23 Premier ton. Initiales .a. (1 différence), .F. (3 différences.), .D. (4 différences) et .C. (1 différence).- Introïts (« officia ») : .a. (1 diff.), .F. (1 diff.), .D. (« quae faciunt diapente », l’introit Statuit commence par un intervalle de quinte [Daba...]). 14 La différence principale est une différence commune, ou par défaut.- 24-40 Deuxième ton. Initiales .Γ., .A., .C., .D., .F. pour une seule et même différence.- Introïts : une seule différence.- 41-56 Troisième ton. Initiales .E. et .c. (2 différences), .G. (4 différences).- Introïts : 2 différences.- 57-76 Quatrième ton. Initiales .C. (1 différence), .D. (1 différence), .E. et .F. (une même différence), .G. et .a. ou .E. (une même différence), .E. (2 différences irrégulières). - 68 La lacune () pourrait être comblée par la leçon du Tonaire de Nevers : « vel ab octava voce que tamen quandoque capit exordium in .E. faciendo semitonium in ascensum » (Ton. Niv., p. 123).- 71 Introïts : 2 différences.- 77-86 Cinquième ton. Initiales F, a, c. Un seul Saeculorum amen.Introïts : 2 différences.- 87-102 Sixième ton. Initiales .C. .D. .E. .F. Un seul Saeculorum amen.- Introïts : un seul Saeculorum amen.- 103-118 Septième ton. Initiales .a. .K. .c. .d. (chacune une différence propre) et .G. (2 différences).Introïts : un seul Saeculorum amen.- 119-134 Huitième ton. Initiales .C. et .D. (1 différence), .F. , .G. et .a. (1 différence), .c. (2 différences). Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig XII 5, f. 37r-38r ƒ f. 35r.- Sur cette formule résumant les intonations des huit psalmodies simples, voir ci-dessus Autun, Bibl. Mun., Ms. 46, f. 65r. ƒ f. 37r-38r Notation du traité : Γ GA B C DE F H G A B (notation guidonienne) A B C D E F G a b K c d e f g BCDE 12 Pater in. Filio... cf. Huglo, Tonaires, p. 391, passim.- 19 Au-delà de la quinte D-a on chante K ou b. Ce degré mobile est appellé par la suite « vox communis ».- 25-27 Extraits remaniés du Dialogus de musica : « Distinctiones 391

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    quoque, id est loca, in quibus repausamus in cantu, et in quibus cantum dividimus (...) Ad eum denique modum magis cantus pertinet, ad quem suae distinctiones amplius currunt. Nam et principia saepius et decentius in eadem voce, quae cantum terminat, inveniuntur » (Ps.-Odo Dial., p. 257-258).- 40 « per quam » : c’est-à-dire .a. (ici noté .F.), la teneure psalmodique (de même en 46, 49, 54, 57).- Les éléments 9-12, 14-15, 28, 30-57 servent de rubriques théoriques au tonaire London, Brit. Libr., Ms. Lansdowne 763, f. 71r-87r. I

    II

    III

    IV

    V

    VI

    VII

    VIII

    inceptiones C D E F A B C D C D E F C D E F F G a b D E F G a G a K c d C D E F (not. guid.) G a EF GaKc Ga ou K c GaKc

    Milano, Biblioteca Ambrosiana, M. 17. sup. ƒ f. 40r.- 3-4 Ces explications semblent extraites d’une description de l’orgue hydraulique. Sur cet instrument voir Jean Perrot, L’Orgue de ses origines hellénistiques à la fin du XIIIe siècle (Paris, 1965) ; voir aussi Philippe Fleury, La mécanique de Vitruve (Caen, 1993) et du même « L’orgue hydraulique antique », Schedae, 2005 (http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/preprints/preprint0022005.pdf).- 6 cf. « ... omnis vero sonus constet in pulsu, pulsus vero omnis ex motu sit... » (Boeth. mus. II,20 ; Friedlein p. 253.11-12). ƒ f. 40r-41r.- Ce texte doit être complété par une classification des consonances en simples et composées (cf. « ut supra diximus », en 6 et en 20). Cette classification se retrouve encore dans la Musica manualis rédigée après 1220 : « Simplices namque coniunctiones sunt : semitonium, tonus, et ditonus. Compositae reliquae omnes, licet enim semitonium vel tonus ex duabus fiant vocibus, non tamen in illas dividuntur. Si enim constare dicantur ex voce et voce, vel ex sono et sono, nihil erit dictum, quia non fit compositio nisi de diversis, et hoc constat ex anima et corpore. » (Mus. Man. 32 ; CSM 28, p. 95,6-8). Est dit simple ce qui est nécessairement formé de deux parties identiques (à savoir le ton et la tierce majeure ou diton ; cf. ci-dessous 20-22 : « simplex dicitur... quia non habet diversas partes »). Est dit composé ce qui est formé de deux parties différentes (la tierce mineure, etc.).- 25 Deux “parties principales” constitutives d’un tout sont nécessairement différentes et irréductibles l’une à l’autre. « Anima... », cf. Aristote, De anima, II,2, 414a21. ƒ f. 41r.- 2-5 Classification (inconnue par ailleurs) des modes de production du son. 4 « nolula » : « ... sex esse instrumentorum genera, quibus pulsatur : squilla, cymbalum, nola ; nolula uel duplula, campana, signa. Squilla pulsatur in triclinio, id est in refectorio, cymbalum in claustro, nola in choro, nolula uel duplula in horologio, campana in campanili, signa in turribus. » (Iohannes Belethus, Summa de ecclesiasticis officiis, éd. H. Douteil (Turnhout, 1976 ; CCCM, 41A), p. 156, l. 4-8.- 6-8 d’après Rémi d’Auxerre : « Novem autem secundum fabulam fuerunt Musae, filiae Iovis et Iunonis. Revera novem sunt officia humanae vocis. Fit enim vox humana plectro linguae a 392

    Notes explicatives et critiques

    pulsu quattuor dentium repercussione duorum labrorum in modum cymbalorum cavo gutturis et adiutorio pulmonis, qui in modum follis aerem recipit et remittit » (Remigii Autissiodorensis in artem Donati minorem commentum, éd. W. Fox [Leipzig, 1902], p. 17 l. 13 – 18 l. 2). ƒ f. 41r-v.- 6-13 « Differentia » ici au sens d’incipit mélodique (cf. LmL, I, col 279-280 [Differentia, I.B.]). Les antiennes « Lazarus amicus noster... » et « Reges tharsis... » commencent en effet sur .F., la première par un mouvement ascendant, la seconde par un mouvement descendant ; « principia cantus differunt inter se et a seipsis » cf. Ton. Nivern. [s. xii], p. 121 : « ipsa principia que inter se et a seipsis differunt... », etc. La même expression encore plus tard dans les Quatuor principalia (Quat. princ., éd. CS4, p. 235). ƒ f. 42r-44v.- La présente division de la musique en harmonia (théorie de la modalité) et symphonia (théorie des aspects ou espèces de la quarte, de la quinte et de l’octave) est inconnue par ailleurs.- 4 « adunatio » : cf. « Est enim harmonia dissimilium inequalium que rerum adunatio » (Iohannes Scotus Eriugena, Expositiones in hierarchiam caelestem, c. 9, l. 162) et Mus. ench. IX (Schmid, p.  20, l. 3  : «  Armonia est diversarum vocum apta coadunatio »  (même définition in Inch. Uchub 1 [Schmid, p. 187, l. 1]).10-19 Species n’est pas employé ici au sens des espèces de Boèce, mais désigne respectivement les quartes et quintes descendantes autour des quatre finales selon la théorie des octaves modales. Cf. Aribo, De musica (i. 1068-1078), « De quatuor speciebus diatesseron... » (Aribo, CSM 2, p. 26, 15-17) et l’auteur des Quaestiones in musica [c. 1100] : « Quae virtus quaeve perfectio quaternarii sit numeri, ut eius dispositione tota fere armonia videatur constitui, cum et principaliter quatuor tantum sint tetracorda, quatuor species diatessaron, quatuor diapente, quatuor diapason et ad summam quatuor tantum sint modi secundum naturam et constitutionem antiquorum.  » (Quaest. mus., Steglich, p. 27, [14], l. 12-21).- 20-21 « per oppositum..., per contrarium... » : à rapprocher des explications du De musica d’Aribon (Aribo, p. 25).- 26-27 Double construction de l’octave D-d : D-G + G-d et D-a + a-d.- 32 Principe selon lequel les échelles authentes se composent par quinte et quarte, les plagaux par quarte et quinte autour de la finale (voir également 32-40).- 42 « ... coherentiam duarum vocum... » cette définition est encore attestée plus tard : Trad. Garl. plan. V 152 [xiii/2] ; Contr. Volentibus I [xive] (CS3, p. 24a) ; Gob. Pers. [1417] (Müller, p. 184a) ; Anon. Carthus. cap. 15 [xve] (Lebedev, p. 84, 14).- « novem passus... » renvoie à la division du monocorde. 44-72 1us modus 2us modus 3us modus 4us modus

    ambitus (C)-D-d A-D-a (K, c) D-E-e (f, g) C-E-a (?)

    initiales C, D, E, F, G, a G, A, C, D, E, F E, F, G, c C, D, E, F, G, a

    393

    ton psalmodique F-a C-F Gac a

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    5us modus 6us modus 7us modus 8us modus

    F-f (g) C-F-c (d) F-G-g (B) C-G-d (e)

    F, a, K, c C, D, E, F, a G, a, K, c, d C, D, F, G, a, c

    Fac FGa cKdfe Gac

    46 passim distinctio : cadences médianes (cf. LmL I, distinctio II.2, col. 1057). ƒ f. 50r.- « qui fit... de modo in modum » est un complément d’explication qui résume les quatre aspects de modulation : « per genus... per systema... per tonum... per modulationem... » que Martianus Capella énonce à la suite de la définition « Transitus... soni ». ƒ f. 50r-52v.- 1 « Liber » : le Commentaire de Macrobe sur le Songe de Scipion (« ... tonus in duas dividi medietates recusat, sed semitonium vocitaverunt sonum tono minorem, quem tam parvo distare a tono deprehensum est quandum hi duo numeri inter se distant, id est ducenta quadraginta tria et ducenta quinquaginta sex » Macrob. 2,1,22).- 8-15 Abrégé sur les rapports multiples et superparticuliers.- 16-35 Construction du tétracorde 192:216:243:256 démontrant que 256:243 est le rapport du demi-ton (cf. Boeth. mus. III,28).- 34-39 Il est démontré que 256:243 représente le demi-ton le plus petit.- 35 243/8 = 30+ 1/3+1/24 ; 30+1/3+ 1/24/2 = 15+1/6+1/48.42 256 = 243 + 243/19 + (243/19)/81 + {(243/19)/81}/3.- 43 « in digitos », et à l’aide des entiers : cf. glose d (192 × 19 = 3648 ; 256 × 19 = 4864 ; 243 × 19 = 4627 ; etc.).- 44 Rapport de la tierce mineure 256:216 (sur les rapports de la tierce majeure et du triton, voir gloses h et i.) : 256 = 216 + 216/6 + (216/6)/9. Les gloses h, i et l prolongent ces calculs pour les comma, scisma et diascisma : - gl. h : 81 – 64 = 17 = 64/4 + (64/16)/4. - gl. i : 729 – 512 = 217 = {(512/8) × 3} + {(512/8)/4} + {(512/8)/4}/2 + [{(512/8)/4}/2]/8. Soit 192 + 16 + 8 + 1. - gl. l : Le comma est la différence entre l’apotome et le demi-ton diatonique (semitonium minus). Il est exprimé ici sous la forme de la différence entre six tons et une octave, à la suite de Boeth. mus. III,4, p. 276, l. 10-13. 2-3 531.441 = 524.288 + 4.096 (i. 524.288/128) + 2.048 (i. 4096/2) + 512 (i. 2048/4) + 384 (i. 512/4 × 3) + 64 (i. 512/4/2) + 48 (i. 64/8 × 6) + 1 (i. 8/8). 4+6 On notera au préalable que le schisma et le diaschisma (moitié du comma et du demi-ton diatonique, cf. boeth. mus. III,8) échappent au calcul antique et médiéval. Ils correspondent respectivement à √531441/524288 et √256/243. Les calculs qui suivent reposent sur l’algorithme suivant : √a/b ≈ a / a+ ((b – a)/2). « Dans le rapport du schisma on multiplie par 2 le plus petit terme du comma [524.288] auquel on ajoute la différence (entre les termes du rapport du comma) [7.153] ; 4.096 sera alors 1/256e du plus petit des deux termes. Les autres seront dénommées comme ci-dessus » - Soit : 1.048.576/1.055.729 ; différence 7153 ; 1.048.576 = 4096 × 256 (4096 étant la « pars principalis » de la décomposition de 7153, cf. supra). 5+7 « Dans le rapport du diaschisma on multiplie par 2 le plus petit terme du demi-ton diatonique [243], auquel on ajoute la différence (entre les termes du rapport du demi-ton) [13] ; 38 sera alors la partie principale... »

    394

    Notes explicatives et critiques

    486/499 ; différence 13 ; 38 étant la « partie principale », le terme inférieur sera 9234 (soit 243 × 38) et le terme supérieur 9481 (soit 249.5 × 38). 8 Terme supérieur du rapport du schisma : 524288 + 35761/2 = 5278641/2, 9 Terme supérieur du rapport du diaschisma : 243 + 61/2 = 2491/2.

    45-46 Calcul de l’élévation ou de l’abaissement d’un demi-ton diatonique. Soit x + x/27 + (x/27)/3 + {(x/27)/3}/3 = y : y/x observent un rapport correspondant à un demi-ton diatonique. ƒ f. 52v-53r.- 1-3 Extraits remaniés de saint Augustin, De musica : « D. Ita est quidem : sed quia video modulari a modo esse dictum, cum in omnibus bene factis modus servandus sit, et multa etiam in canendo ac saltando quamvis delectent, vilissima sint (...) » (August., I,2,2) ; « M. Ergo modulatio non incongrue dicitur movendi quaedam peritia, vel certe qua fit ut bene aliquid moveatur. Non enim possumus dicere bene moveri aliquid, si modum non servat. » (ibid.).- 5-11 Définition du son inspirée de Boèce De Inst. mus. I,8 et révisée en fonction de la classification suivante : generalis specialis animalis non animalis

    11-16 Construction et commentaire d’une définition de la musique.- 11 « musica est motus vocum ». Cette définition apparaît dans la tradition des commentaires des écrits de Guy d’Arezzo : « Musica est motus vocum et est in quantitate quia consistit in numeris » (Mot. Musica est [a. 1070], éd. p. 154) ; « scientia modulandi veraciter » : adapté de la définition augustinienne : « M. Musica est scientia bene modulandi... » (August., I,2,2).- 14 cf. August. I,4,6 : « M. Quisquis igitur ratione uti non potest, arte non utitur. D. Et hoc concedo. M. Censesne muta animalia, quae etiam irrationalia dicuntur, uti posse ratione ? D. Nullo modo. M. Aut igitur picas et psittacos et corvos rationalia esse dicturus es animalia, aut imitationem nomine artis temere vocasti. Videmus enim has aves et multa canere ac sonare quodam humano usu, et nonnisi imitando facere: nisi tu aliter credis. ».17-19 Étymologie de « musique » ; 17 « aqua et spiritus » : la dérivation courante est « aqua et scientia » (cf. par ex. Anon. Emmeram. [1279], p. 66 : « Et dicitur a moys, quod est aqua, et icos, scientia, quasi scientia inventa iuxta aquas »). Pour la présente dérivation, voir aussi : « vel moys aquas ycos spiritus. Musica ergo spiritus aquaticus » (Cashel, G. P. A. Bolton Library, Ms. 1 [s. xiii] p. 60 ; sur ce ms. voir RISM B III, 6, p. 423 ; transcription par Charles Burnett et Michael W. Lundell [http://www.chmtl. indiana.edu/tml/13th/ANOTRAC_MCBOLT1.html]) ƒ f. 54v.- 1-2 Calcul du rapport de l’apothome (2187:2048) (1944 : 2048 : 2187 : 2304).- 3-4 (2048/8)/2 (soit 128) est inférieur à 2187-2048 (soit 139).- 7-8 2187-2048 = 139 = 128 + 8 + 3 ; à savoir (9-10) : 2187 = 2048 + (2048/16) + (2048:16)/16 + 3/8.

    395

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    ƒ f. 55r.- Ce diagramme représente l’échelle de l’octave inférieure du grand système parfait (proslambanomenos – mese). Les rapports ont été recalculés à partir du nombre 288 dans un ordre décroissant : 288

    256 T

    1. Les nombres 192, 216, 243, 256, 288 sont les cinq premiers nombres du troisième diagramme de l’Âme du monde dans le commentaire de Calcidius (cf. Waszink, Timaeus, p. 98). 2. Factorisations : 256 = 32 × 8 ; 243 = 41/2 × 6 × 9 ; 216 = 4 × 9 × 6 ; 192 = 8 × 24 = 3 × 16 × 4 ; 1821/4 = 3 × 603/4  = (31/3+1/24) × 9 × 6 ; 192 = 221/4 × 8 = 3 × 9 × 6 ; 144 = 18 × 8 = 21/4 × 16 × 4. 3. Réduction des nombres de la série 288 ... 144 a des valeurs comprises entre 2 et 1 et 4 et 2 2 4 35/9 (= 1/2 + 1/24 + 1/72) 17/9 (= 3/4 + 1/36) 33/8 (= 1/3 + 1/24) 111/16 (= 2/3 + 1/48) 3 11/2 22/3 11/3 117/64 (= 1/4 + 1/72 + 1/576) 217/32 (= 1/2 + 1/36 + 1/288) 21/4 11/8 1 2 ƒ f. 55v-56r.- 6 « ... musica » : généralement dite “harmonica” (cf. 15). Monte-Cassino, Biblioteca Abbaziale, 318 ƒ p. 6-7.- 1 « pristine vocis » : « Quam accipiens, mutatis prius vestibus in ecclesiam ingreditur, orationi incumbit, deinde cum summa veneratione aquam sumit et sumendo pristine vocis officium mox ad integrum recuperat, loquitur atque non iam manibus innuit, sed ex ordine, quae viderat, verbis enarrat et deo gratias pleno ore, plena voce laetus proclamat » (Iotsaldus, Vita Odilonis, MGH, SS rer. Germ. 68, Lib. II, cap. 26, p. 241 lin. 9). ƒ p. 7-10.- 3 « qui arce... videntur » cf. Odo Aret. rec. 1.- 4 cf. Formulas quas vobis, p. 48, 3.- 5-9 Fragment corrompu d’un prologue à un tonaire. Cf. « Nullus denique putet, quod omnes antiphonae in suo principio se conveniant cum initio psalmi ; maiorem autem partem antiphonarum in fine volunt sibi incipere psalmum, sicut antiphona : O beatum pontificem, quam multi faciunt de secundo tono ; sed fallunt, cum fit de primo, et de septima differentia. » (Odo Aret., éd. GS1, p.  249a)  ; «  Illud autem sumopere prudens cantor observare debet, ut semper magis principium antyphonae, introitus vel communionis adtendat in toni sonoritate, quam finem ; et econtra in responsoriis magis consideret finem et exitum in toni consonantia, quam initium. » (Reg. Prum. II,33 ; éd. Bernhard, Clavis Gerberti, p. 42).396

    Notes explicatives et critiques

    13 †per animos... habet† : il faut peut-être comprendre « per animi cecitatem aurem directam non habet ».- « mellifluae... quassatum » : lire « mellifluae voces saginent cor quassatum » ? - 14 « ut... cotidie... », cf. Formulas quas vobis, p. 48, 4.- 17 « quod... lotum est » : lire « qui... lotus est » ? - 20 « ad homicidium... fuisset » : lire « ad homicidium et perditionem ipse inclinatus fuisset » ? ƒ p. 10-17.- 4 « dragmae », i. dragma grece latine faber (!) (glose interlinéaire). δραγμα : gerbe de tiges de blé.- 14 « culpibus » : porte la glose « i. flosculis » ; « super manu » : lire « super caput » ? - 21 « paratagris » (voir encore plus loin 20-25,13) M. Huglo (communication personnelle) suggère une latinisation de παραταξισ, dans l’idée de comparer les chantres à une armée en rang de bataille.- 24-27 D’un côté du chœur : trois clercs de part et d’autre du chœur et le maître au milieu ; une rangée de prêtres, sur la première marche, plus bas (dorsum pour deorsum), prosternés en direction du choeur ; les diacres sur la seconde marche, plus bas (iterum antea stando ?), face au maître, et alignés comme les prêtres ; devant les diacres, sur le pavement, sont alignés les exorcistes et les acolytes, les lecteurs et les ostiaires. De l’autre côté : l’évêque ou l’abbé, prosterné, préside l’ensemble des chœurs (super choros). Sur ce passage voir les commentaire de Kienle, Dirigieren, 1889, p. 164, Vollaerts, Proportions, 1960, p. 226-228.- 28-39 Cf. Fedelle, Accenti, p. 14-16.- 30 « misit ad eos duo... » à rapprocher de la légende rapportée dans la Vita Gregorii (cf. ci-dessous, p. 17-20, 14 sqq.). ƒ p. 17-20.- Extraits de la Vita Gregorii de Jean le Diacre, composée à la demande du pape Jean VIII (872-882) (PL 75, col. 90C-92A.- 6-9 Voir Levy, Old Roman Chant, II, p. 186.- 10 Mission de saint Augustin de Canterbury en 596. Voir Beda, Historia Ecclesiastica gentis Anglorum, I, 25, passim.- 11-12 Théodore de Tarse (602-690) est consacré archevêque de Canterbury en 668 par le pape Vitalien (657-672). Cf. Beda, Historia Ecclesiastica gentis Anglorum, IV, 1-2, passim.- 14-18, 23 Sur ces événements voir Levy, Old Roman Chant, II, p. 187.- 17 « Adriano tunc episcopo », le futur pape Adrien Ier (772795).- 20 « duos... cantores » : selon Ekkehard IV, Casus S. Galli, c. 3 (MGH, SS 2, p. 102), le pape Adrian aurait envoyé à Charlemagne en 790, à sa demande, deux chantres romains, Petrus et Romanus.- 25-28 Extraits de la lettre IX,12 de 598 à l’évêque Jean de Syracuse (PL 77, col. 955-958) : « Cui cum dicerem : Quas consuetudines eius sequimur ? respondit : quia Alleluia dici ad missas extra Pentecostes tempora fecistis ; quia subdiaconos spoliatos procedere, quia Kirie eleison dici, quia orationem dominicam... fuerat tradita » (955C-956B) ; 29 « stultus... contempnat » (cf. ibid. 958A). ƒ p. 20-23.- 13 « quasi acies pugnatorum, paratagris ordinant... », cf. supra 10-17, 21.- 14 cf. supra 10-17, 26-27.- 16-17 Voir également plus loin p. 121-124, passim. - « serenimpha » : « In classical Latin, vocalis nympha, or merely nympha can mean ‘echo’ in a particular context. Hence, serenympha is probably serena nympha, i.e. ‘clear echo’. Such a melodic formula was sung at 397

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    the end of an antiphon as an echo, in order to show the mode and to prepare the intonation of the following psalm. » (Vollaerts, Proportions, p. 227). Voir encore : « Proinde fratrum domino decantant voce serena ita ut diximus » (21.13), « serena voce extendens per quinque neuma » (22.15), « et serenando ascendet » (121.3). « Serenimpha » figure également dans la Tabula italica 1 (éd. Bernhardt, Neumennamen, p. 82).- 17 (« sricanos... ») Ces vocables se retrouvent plus loin dans le traité sur les tons des p. 121-124 pour caractériser respectivement les organa des huit tons. Selon une conjecture d’Otto Gombosi, cette série de termes – et dans l’ordre dans lequel elle apparaît dans ce traité – serait empruntée à une nomenclature byzantine attestée par l’auteur de l’Hagiopolites (cf. Gombosi, Tonartenlehre, II [Acta Musicologica, 12] p. 26 sqq., et n. 52) : « per VII organa » sricanos cuphos bubos chamilon anaton salpicon fonicon

    Monte-Cassino 318, p. 121124 (éd. ici p. 235-239) septième ton (strigon) cinquième ton sixième ton troisième ton premier ton (anoton) quatrième ton huitième ton deuxième ton (ysaton)

    caractéristiques tonales byzantines (d’après Gombosi) mixolydien phrygien (de κυφοσ ?) lydien hypolydien (de χαμιλοτησ ?) hypodorien (de ευτονια ?) dorien ? hypophrygien

    ƒ p. 25.- 1 (... gallina pullos...) cf. 11.4. ƒ p. 46.- Ce chapitre est l’une des deux versions d’un texte sur les huit modes de l’octoechos et les quatre modes intermédiaires (paraptères) (Mod. Volunt autem, éd. Huglo, Tonaires, p. 80-81). L’autre version figure dans la copie du manuscrit de Leipzig de l’Epistola de Réginon (Leipzig, Universitätsbibliothek, Rep. I. 93, f. 35r-36v). La notion de mode paraptère semble avoir été conçue comme un instrument de classification d’antiennes irrégulières (voir Atkinson, Parapteres, 1982, passim). Selon la définition donnée dans un autre traité consacré à ces modes (De modis, Mod. Autenticus), il s’agit de modes illustrés par de brèves antiennes (« in antiphonis minutis »), notamment les antiennes du psautier (« de psalmis ») « qui ne finissent pas comme elles commencent » (« qui non finiunt ita ut inchoant ») : « le premier tient du second ton (« contingit tonum secundum ») et s’enchaîne au verset (« intrat in versum ») comme le second ton, et finit comme le premier (ex. Miserere mei Deus et a delicto). Le deuxième tient du quatrième ton et s’achève au même endroit (« et ibi finit ») (ex. Quia mirabilia, Sede a dextris meis, Speret Israel, Omnis terra). Le troisième paraptère tient du septième ton et finit comme le quatrième ton (ex. Benedicta tu, Rorate caeli desuper, Erit enim magnus). Le quatrième tient du huitième ton mais ne s’élève pas dans un registre aigu (« sed non ascendit in altam vocem »), reste dans un registre moyen (« mediocris »), et s’achève sur cette note moyenne (« in ipsam ») (ex. Nos qui vivimus, In ecclesiis, Martyres Domini, Angeli Domini, Virgines Domini) ».- 3 « Nos qui vivi398

    Notes explicatives et critiques

    mus » : au quatrième paraptère dans Mod. Volunt autem ; généralement classée en huitième mode (Aurélien, Commemoratio brevis ; cf. Atkinson, Parapteres, table II).- 7 Crucem tuam : du septième mode dans le tonaire de Réginon et citée au titre des antiennes du 4e mode commençant sur la mèse (.a.) dans Ton. Lugd., 4,33.- 10 Et respicientes (CAO 2718) : cité par Réginon à titre d’exemple des antiennes qui commencent en troisième mode et finissent en huitième (cf. Epistola, I, 18).- 13 O mors (CAO 4045) chez Réginon dans une série d’exemples d’antiennes qui commencent en septième mode et finissent en premier ou en quatrième.- Resurrexit. Nunc : ces pièces n’apparaissent dans aucun traité (cf. Atkinson, Parapteres, table II). « Resurrexi(t ?) » : peut-être l’antienne d’introït Resurrrexi et adhuc... généralement classée au quatrième mode. Nunc : peut-être l’antienne d’introït Nunc scio vere classée tantôt au troisième, tantôt au quatrième mode (cf. Huglo, Tonaires, p. 407). ƒ p. 46-47.- 1-4 Subdivion des tropes fondamentaux (protus, deuterus, etc.) en trois catégories : authente, plagal, médian (mesa, mesi, medius).- 4 « ideo... quarti » : il faut sans doute comprendre « ideo dicuntur quasi ab eo derivati semper plagi et medii... ».- 5-6 Règle (mnémotechnique ?) concernant les différences psalmodiques. Cette règle repose, semble-t-il, sur le parallélisme entre l’intonation des Gloria patri des répons et le Saeculorum amen de la psalmodie. ƒ p. 48-49.- 1 Voir aussi plus loin la Declaratio nomina tonorum (p. 52-53) et le traité sur les tons des p. 121-124.- 2-3. A. de La Fage commente ce passage ainsi : « on compte huit tons, c’est-à-dire huit modes, mais on n’en pratique que sept, puisque le premier et le huitième sont également pris sur l’échelle de Ré en ré. Il donne ensuite l’une des formules de la quarte qui doublée et triplée offre en effet l’étendue des huit modes pour la psalmodie : ut ré mi fa – sol la si ut – re mi fa sol. On pourrait encore interpréter ce passage autrement, mais l’explication que je propose est la plus simple. » (p. 400). Il faut rectifier l’interprétation de La Fage en disant « fa dièse » au troisième tétracorde. Cette interprétation suggère alors, à l’arrière-plan de cette construction, l’échelle de la Musica enchiriadis.- 4 Pour les allégories numériques, voir aussi le chapitre suivant.- 8 Cette liste (sans doute incomplète) est à rappocher des noms de neumes de la Tabula italica 1 (= Neum. Prima, éd. Bernhard, Überlieferung, p. 81-82) : accentus (acutus, gravis), percussionalis (brevis, longa), circumflexa, musa (muta ?), volubilis, sirenimpha (in suptus, in supra), etc.- 6-11 Symphoniae, cordae : cf. plus loin, le traité sur les tons MC, p. 121-124 ; 9 les « scemata » sont les lettres de l’aphabet ou, le cas échéant, les signes de la notation dasiane dessinés sur le monocorde (syn. caractera, ci-dessous MC, p. 237-243, voir en particulier 37, 43) ; 10-11 metra, organa : cf. ci-dessous MC, p. 121-124. ƒ p. 49-50.- 2-3 Le son est d’autant plus grave que la portion de corde vibrante est plus longue, et inversement.- « symphonia », i. rapports fondamentaux de la mesure du monocorde (quarte, quinte ou octave).- 5-7 La 399

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    mese (.a., au milieu de la corde) est le double de la nete hyperboleon (.B., au quart de la corde). Le proslambanomenos (.A., corde entière) est le double de la mese et le quadruple de la nete hyperboleon.- 8-13 36 = 12 (=24/2) + 8 (=24/3) + 6 (=24/4) + 4 (=24/6), + 3 (=24/8) + 2 (24/12) + 1 (24/24).- 24  vieillards de l’Apocalype, 12 apôtres, 4 évangélistes, 3 et 1 la Trinité et Dieu.- Le tableau s’apparente à la figure sur laquelle s’achève le Prologus in antiphonarium de Guy d’Arezzo (DMA.A.III, p. 74), à cette différence cependant que les lettres sont disposées ici en forme de spirale qui évoque sensiblement la disposition des lettres sur la main de solmisation. ƒ p. 51-52.- « In decacordum », une échelle de dix sons, dans la tradition du Dialogus de musica. ƒ p. 52-53.- 2-8 Nomenclature des authentes et des plagaux.- 9-11 Explication des formules echématiques ; « Nonannoeane » : pour les authentes ; « Noeais » est la formule-type des plagaux ; « semitonii » est ici impropre et tient à l’ambiguité du terme tonus.- 12 « senior », voir aussi ci-dessus MC, p. 46-47 et Cant. Quid est cant. [Xe s.] c. 483.- 15 Au sens d’une mélodie permettant de distinguer les authentes des plagaux ? (cf. LmL c. 982, Differentia, IV).- 17 « minutias » : il ne peut s’agir des fractions de l’unité ; peut-être « minutas » ? (lettres significatives ?).- « pergunt per tonorum... scematarum » : voir ci-dessus « Quot sunt aedificia musicorum » (MC, p. 48-49, éd. p. 221). ƒ p. 62-63.- 1 Par référence aux huit parties de la grammaire de Donat : « Igitur octo sunt modi, ut octo partes orationis et octo formae beatitudinis... » (Guido micr. XIII, 2).- 2 « non sunt nisi VII tropi ». par assimilation aux sept aspects de l’octave. Voir encore plus haut, De aedificiis musicorum (3-5).- 4-7 Sur le caractère des modes, voir aussi Guido micr. XIV. La comparaison avec le goût (6) est inconnue par ailleurs. ƒ p. 64-65.- A l’arrière-plan de ce récit, il y a, semble-t-il, l’anecdote rapportée par Jamblique selon laquelle Empédocle aurait, par un chant, apaisé la colère d’un jeune homme qui s’apprêtait à assassiner le juge Anchitès qui avait condamné à mort son père (cf. Jamblique, Vie pythagorique 113 in: J. P. Dumont, éd., Les Présocratiques (Paris, 1988), p. 330-331). L’intervention de Diogène (4-5) ne figure pas dans ce récit. Il y a peut-être, sur ce point, confusion avec l’anecdote rapportée par Boèce selon laquelle Pythagore aurait apaisé un adolescent de Taormina décidé à mettre le feu à la demeure d’un rival (« Cui enim est illud ignotum, quod Pythagoras ebrium adulescentem Tauromenitanum subphrygii modi sono incitatum spondeo succinente reddiderit mitiorem et sui compotem » (I, 1 ; éd. Friedlein, p. 184-185, à rapprocher de « spondeumque tonum canere cepit » [4]). L’ensemble de ce chapitre semble être une compilation extraite d’une lettre ou d’un traité épistolaire (cf. 7 « ... tibi dulcissime fili... », cf. aussi p. 67-68, 193-194). ƒ p. 65-66.- Caractère des modes. Voir aussi la recension de ce texte chez Ugolino d’Orvieto (Ugol Urb. Lib. I, cap. xlvii ; éd. p. 84-85).- 2 « in 400

    Notes explicatives et critiques

    Prisciano » : chez Priscien cependant cette caractéristique est rapportée aux Éoliens : « ponitur pro e longa, ut scaena pro σκηνή, et pro a, ut Aesculapius pro Ἀσκληπιός, in quo Aeolis sequimur : illi enim νύμφαις pro νύμφας et φαῖσιν pro φασίν dicunt. Invenitur tamen haec diphthongus in media dictione correpta tunc, quando compositae dictionis antecedentis in fine est sequente vocali, ut ‘praeustus’. Virgilius in VII. : Stipitibus duris agitur sudibus ve praeustis. » (Institutiones grammaticae ; éd. Hertz/Keil, I, p. 38).- 12 « paschalis tropus » : à rapprocher (?) du « tonus paschalis » sur lequel voir Alberto Turco, Il canto gregoriano. II. Toni e modi (Roma, 1991), p. 123-127 ; « ut diximus », cf. ci-dessus, « Argumentum de tonora in musica » (3). ƒ p. 66.- Les trois genres de la division du tétracorde : analogie avec les trois genres des grammairiens (masc., fém., neutre). Sur la douceur du genre enharmonique, voir ci-dessus Brugge Ms. 110/80, f. 63r-v (éd. p. 113). ƒ p. 66-67.- Exposé sur les six consonances fondamentales du système pythagoricien : ton (9/8), quarte (4/3), quinte (3/2), octave (2), double octave (4) et quinte redoublée à l’octave (3). ƒ p. 67.- « secundum Priscianum... » cf. « Unde si uelimus cum ueritate contemplari, ut diximus, non plus decem et octo literas in Latino sermone habemus, hoc est sedecim antiquas Graecorum et f et x postea additas, et eas quoque ab eisdem sumptas... » (Institutiones grammaticae ; éd. Hertz/Keil, I, p. 12).- Les dix-huit « cordes » correspondent à la nomenclature des cinq tétracordes du grand système parfait (voir encore ci-dessous MC p. 116-117) cf. aussi Firenze, Biblioteca Nazionale, Conv. Soppr. F III 565, f. 43v, 69v70r (éd. p. 147, 149-150).- 2 « in extensionem sive in remissionem » : sous le rapport des tons de transposition ou des genres de la division du tétracorde (diatonique, enharmonique, chromatique) ? ƒ p. 67 Grand système parfait MC (B) nete hyperboleon XVI (g) paranete hyperboleon XV (f) trite hyperboleon XIIII (e) nete diezeugmenon om. (d) paranete diezeugmenon nete synemmenon XI, XIII (c) trite diezeugmenon paranete synemmenon X (h) paramese VIIII (b) trite synemmenon XII (a) mese mese VIII ƒ p. 67-68.- Chapitre composite. 1-4 Note sur les formules échématiques (cf. aussi MC, p. 52-53).- 4 cf. « Nam quod serpentes putantur audire et intellegere verba incantatorum, ut incantantibus de suis cavernis prosiliant, non quidem eorum verba intellegunt, sed permittente Deo, ut a suis latebris exeant, vi carminis coguntur a diabolo » (Remigius Autissiodorensis, Expositio 401

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    super Genesim, s. 9 p.C., éd. Edwards B. Van Name, CCCM 136, l. 1197).5-6 Ce bref passage sur les effets du son et de la musique semble extrait d’une lettre (cf. « Putasne fili... », cf. aussi p. 64-65, 193-194). ƒ  p. 91-92.- Cette description des tons correspond sensiblement aux rubriques de Ton. Lugd., mais la série des noms topiques est celle de l’Alia musica. I Dorius

    initiale de la a formule échématique (symphonia) finale de la for-D mule

    II Hypod.

    III Phryg.

    IV V Hypophr. Lydius

    VI Hypol.

    VII VIII Mixolyd. Hypomix.

    D

    G

    E

    c

    F

    d

    G

    D

    E

    E

    F

    F

    G

    G

    ƒ p. 116-117.- La traduction latine des degrés du grand système parfait (« acquisitus, principalis, subprincipalis... » etc.) est empruntée à Martianus Capella (Mart. Cap., éd. Dick, p. 495 sqq.). Les symboles de notation sont ceux du tableau du grand système parfait dans les trois genres selon Boèce (Boeth. mus. IIII,4). ƒ p. 117-118.- Ces explications sur les mouvements mélodiques s’inscrivent dans la tradition des commentaires de la théorie des articulations entre les sons développée par Guy d’Arezzo au chapitre XVI du Micrologus. ƒ p. 118-119.- Le terme constitutio désigne ici un segment de l’échelle diatonique (cf. LmL « constitutio (2a) », col. 689). Sur ces quatre constitutiones, voir Guid. reg. 211-213 et le tableau de la p. 124. Selon cette théorie, la première se compose de deux sons à un ton d’intervalle ; la seconde de deux ou trois sons compris dans un intervalle de tierce mineure ; la troisième de deux, trois ou quatre sons dans un intervalle de quarte ; la quatrième de deux, trois, quatre ou cinq sons dans un intervalle de quinte. Distribution des constitutions (compte-tenu que les authentes possèdent – legaliter [5] – toutes les constitutions) : tons constitutio 1a (2M) 2a (3m) 3a (quarte) 4a (quinte)

    I

    II

    + propria + propria communis propria

    III

    IV

    + propria + propria communis propria +

    V

    VI

    + propria + propria communis propria

    VII

    VIII

    propria propria communis propria + + +

    La manière dont ces “constitutions” sont utilisées pour décider du caractère plagal ou authente d’un chant n’est pas explicitée. Il s’agit peut-être de l’ambitus de part et d’autre de la finale (cf. « si in fine alicuius cantus... » [2] ou « si aliqua » [8], sous entendu “finale”). ƒ p. 119-120.- Définition des rapports superparticuliers et de leur progression. A rapprocher de Boèce, De arithm. I, 24. 402

    Notes explicatives et critiques

    ƒ p. 121.- Le tableau – sans relation, semble-t-il, avec le texte qui précède – illustre les subdivisions de l’octave par quartes et quintes. Ce type de diagramme s’apparente à des représentations plus complexes comme celles qui illustrent les explications de Guy d’Arezzo sur les relations d’affinités (cf. Guido micr., VI,32, voir p.  129). ƒ p. 121-124.- Voir également ci-dessus p. 16-17, passim.- Les antiennestypes sont notées à l’aide de la série de syllabes solmisation tri – pro – de – nos – te – ad (sur ce système, en stricte correspondance avec le système ut – re – mi..., voir Smits v. W., Guido, p. 101-102). Les rubriques décrivent successivement les caractéristiques du ton (tonus, vox, metrum, organum, symphonia, corda, scemata). L’initiale, l’ambitus et la finale qui suivent sont respectivement ceux de l’antienne-type (la mélodie notée à la suite de ces rubriques présentent toutefois quelques légères variantes par rapport à l’ambitus décrit dans la rubrique). tonus dorius autentus protus .D., .K. .C., .D. tonus hypoiastius plagis proti .D., .F.- .A., .D. eolius semitonius authentus deuterus .K. .d.- .D., .E. tonus eantus plagis deuteri .E., .G.- .C., .E. tonus parmenus autentus tritus .a., .d.- .F., .F. tonus epyniceus semitonius plagis triti .F. – .a. – .C. – .F. tonus adonta autentus tetrardus .d., .e.- .G., .G. tonus theticon plagis tetrardi .F., .d.- .F., .G.

    vox audax (odax) audax (odax) iubilo

    metrum lychanos hypaton (.D.) lichanos hypaton (.D.) ypate meson (.E.)

    organum anoton

    symphonia varietas proti

    corda scemata scembs (.D.) .D.

    ysaton

    varietas plagis proti

    scembs (.D.) .D.

    chamilon varietas deuteri caphe (.K.)

    .K.

    iubilo

    ypate salpicon meson (.E.)

    varietas deuteri caemar (.E.) .E.

    excelsa

    parypate cuphos meson (.F.)

    varietas triti

    asel (.a.)

    .a.

    excelsa

    parypate bubos meson (.F.)

    varietas plagis triti

    neth (.F.)

    .F.

    stridentis lychanos strigon meson (.G.)

    varietas tetrardi sucgesse (.d.) .d.

    stridentis lychanos fonicon meson (.G.)

    varietas plagis tetrardi

    neth (.F.)

    .F.

    Tableau récapitulatif des noms des cordes (d’après les indications données dans les différentes rubriques) XII .e. nar XI .d. suggesse (sucgesse) X .c. VIIII .b. caphe (kaphe) VIII .a. asel VII .G. uciche VI .F. neth

    403

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    V IV III II I

    .E. .D . .C. .B. .A.

    caemar scembs re buc

    Remarques : 1. Les dénominations (première colonne du tableau ci-dessous) : les termes hypoiastius et eolius sont empruntés à la nomenclature grecque (aristoxénienne) relayée par Cassiodore et Martianus Capella.- eantus : et non « cantus » (Gerbert, etc.).- parmenus : du grec παραμενω  ? (rester, se maintenir...) - epiniceus : du grec επινικειοσ ? (cf. LmL II, 29) pour qualifier un mode propre aux chants de victoire ? - theticon : du grec θετικον ou θητικον ? Ces termes semblent se rapporter au caractère du mode ou à son origine ethnique.- Les lettres (.D., .a.-.C., .D., etc.) désignent respectivement l’initiale, l’ambitus et la finale des antiennes-types reproduites à la fin de chaque rubrique. 2. « vox » : on ignore la signification de ces adjectifs (modes d’émission vocale ou registres vocaux ?). 3. « metrum » : degré de la finale des modes selon la terminologie du grand système parfait. 4. « organum ». Les termes classés sous cette rubrique possèdent une connotation instrumentale ; selon les conjectures d’O. Gombosi, l’ordre des termes (anoton, ysaton...) correspond au classement byzantin des modes ecclésiastiques (hypodorien, hypophrygien, hypolydien, dorien, phrygien...) également observé par d’autres témoins latins (cf. Gombosi, Tonartenlehre, II, p. 27-28, et ci-dessous...). 5-6. « corda » / « schema : respectivement le nom et la lettre du degré initial de l’antienne-type (cf. ci-dessus [1.]). L’origine des noms buc, re..., etc. demeure énigmatique. Curt Sachs (Sachs, Orient, p. 61) avait cru reconnaître dans ces vocables des mots sémitiques légèrement déformés, en particulier scembs (« soleil » en arabe – à rapprocher de shemesh en hébreu). Voir encore Owen Wright, « Music in Islamic Splain », in : The legacy of Muslim Spain, ed. by Salma Khadra Jayyusi (Leiden, 1992), p. 555-582 : « the set of chordae... among which we find the evidently Arabic-derived scembs, caemar, and nar. While some of the other termes may also reasonably be considered of Arabic origin it must, however, be conceded that no model is hnown for the set as a whole : ist precise origin, and hence the significance of Arab musical cosmology as an influence, is unclear. » (p. 565). On peut ajouter à l’hypothèse sémitique, que certains de ces termes évoquent des noms de lettres de l’alphabet hébraïque, comme caphe (kaf ou khaf, qof ?), neth (beth ou veth, heth ?) ou scembs (samech ?). ƒ p. 124-125.- Description des échelles des huit tons autour des finales transposées à la quinte supérieure (a K c d). 404

    Notes explicatives et critiques

    degré-limite initiales (et finale) des chants degré-limite inférieur supérieur E G a Kcde B

    Protus authente Protus plagal D EFG a Kc e K cdef g I Deuterus F authente I Deuterus pla- E Ga K cde gal Tritus G c def g B authente Tritus plagal F G a K c d e I Tetrardus a d ef gB E authente GaKc d ef g

    Tetrardus pla- gal 6 « Dirige me in veritate », verset du R/ Ad te Domine levavi animam meam... (CAO 6026C) ; verset attesté dans Benevento, Bibl. Cap., B 19, f. 174r et Monte-Cassino, Cod. 542, f. 54r (cf. @ Cantus). ƒ p. 193-194.- Principes de la notation diastématique décrite par Guy d’Arezzo dans le Prologus in antiphonarium : jaune pour l’interligne .C. ou la ligne .c., rouge pour la ligne .F. ou l’interligne .f. Le diagramme oppose les notes en rapport d’octave. Nous avons restitué entre la numérotation des tons conformément au diagramme des Regulae de Guy d’Arezzo (cf. Guido reg., p. 112). Ces lignes semblent extraites d’un traité épistolaire (cf. « ... fratres karissimi... », 1 et 3 ; cf aussi ci-dessus p. 64-65, 67-68). ƒ p. 207-208 I II III IV V VI VII VIII C-(D)-d Γ-(D)-K D-(E)-e C-(E)-c F-(F)-g B-(F)-d F-(G)-B C-(G)-e c-B c- (E) 1 « usque ad octavam » : sous-entendu « supra suam finalem ». ƒ p. 214-215.- Ce paragraphe demeure obscur quoique les catégories en question (toni, symphoniae, cordae, etc.) se rattachent à des théories développées dans d’autres sections de cette compilation (cf., p. 48-49, 121-124).- 2-7 96 = 6 x 16, soit : 8 toni × 2, 8 symphoniae × 2, 8 cordae × 2; 8 neumae × 2, 8 schemata × 2, 8 metra × 2.- 8 « septimum aedificium », cf. supra p. 48-49 1.- « reciprocatio » : en mouvement inversé ou rétrograde : cf. « Prima vocum coniunctio est, cum illae duae voces iunguntur, inter quas unum est semitonium... ut prima elevatio huius antiphonae : « Haec est quae nescivit ». In depositione vero per reciprocationem ita : « Vidimus stellam » (Ps.-Odo dial., p. 255b).- 9 cantus/organum, ici au sens des parties du chant en polyphonie.

    405

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    ƒ p. 215.- Remarques sur les effets spirituels de la musique (les sons aigus favorisent la vivacité de l’esprit ; les rythmes harmonieux nous poussent à de bonnes actions...) et sur la spiritualité du chantre. ƒ p. 215-216.- A rapprocher de Guy d’Arezzo, Micrologus, ch. XV « De commoda vel componenda modulatione » et XVI « De multiplici varietate sonorum et neumarum ». 1 « vias » se comprend mal : plutôt « divisiones » ou « distinctiones » ? (cf. plus loin [1 et 7] « dividantur neumarum cordae » et Guido, micr. XV 48 : « ...ut in unum terminentur partes et distinctiones neumarum atque verborum... »). ƒ p. 236-237.- La présente compilation contient plus haut (p. 112-115) d’autres extraits de l’Epistola de Réginon de Prüm.- 1-2 Ce paragraphe remplace le premier chapitre de l’Epistola dans trois autres témoins du texte : Montpellier, Bibl. Inter-univ., Faculté de Médecine, H 159 ; Metz, Bibl. mun. 494 ; Venezia, Bibl. Naz. Marciana, Ms. lat. 497 (cf. Bernhard, Clavis Gerberti 1, p. 39). ƒ p. 237-243.- La numérotation des degrés de l’échelle suit l’usage du Dialogus de musica (A = Ia), mais la main de solmisation (cf. « in summitatem minimi... in radicem impudici... » etc.) est bien celle de l’échelle guidonienne (Γ, A... etc.). Sur les antiennes-types (ici « exemplum », cf. 12, 19 etc.), voir Guido micr. XI, 10 (Tertia dies..., p. 141, 142-143) ; XIII, 6 (Primum quaerite... , p. 151, 152-153) ; XIX, 18 sqq. (Sexta hora..., p. 212, 224-225) ; Ioh. Cotto mus., ch. XI (éd. p. 86, 87-89).- « species seu simphonia » (7, 32, etc.), « species seu (atque) tropus » (50, 59) désigne ici la formule échématique.- Les exemples musicaux sont notés à l’aide des syllabes de solmisation an chi tho gen mi lux (cf. Smits van W., Guido, p. 104). Ici, à titre d’exemple, la notation de l’antienne-type du premier mode :

    I II III IV V VI VII VIII

    formule tonale (en accord avec l’antienne-type) D ... K ... D D ... F ... D K ... d ... E E ... G ... E a ...d ... F F ... a ... C ... F c ... e (ou f)... G F ... G

    formule échématique (species, symphonia) a ... D D ... D G ... E E ... E c ... F F ... F d ... G G ... G

    406

    appellation

    semitonius semiditonum emiolium

    Notes explicatives et critiques

    54-55 Le texte semble ici corrompu : « summitate indici » c’est .e., or : « XIII scemata... trite yperboleon » correspond à .f. Mais la précision « in plenum tonum » plaide en faveur de .e.- †ubi... sunt†  : comprendre « qui in sesquioctava proportione sunt  »  ? - 55 «  Tetrardus quoque apud nos quartus appellatur, sicut et tetrarchias dicimus quatuor reg(ni) partes  » (Aurelian. 8 p. 137) ; « Tetrardus id est quartus. Nam in evangelio tetrarcha quarta pars regni esse memoratur » (Comm. ton., p. 77).- 59 « corda... diapente » la note initiale (.d.) est à la quinte de la finale (.G.).- 63 †sed ad† : comprendre « sed etiam » ?. ƒ p. 243.- Cette nomenclature d’une échelle de 15 sons (.A.- .B.; double octave du grand système parfait dans le genre diatonique, sans la trite synemmenon) demeure énigmatique. On notera que les noms suivent l’ordre alphabétique et s’ordonnent ainsi selon la notation alphabétique A-P. ƒ p. 285-289.- 18 « theatrali navibus... » il faut peut-être comprendre : « ... ut hi, qui in aecclesia thetralibus vocibus (sonis) stari licet... » - 23 cf. « Sit autem orantibus sermo et precatio cum disciplina, quietem contiens et pudorem. Cogitemus nos sub conspectu Dei stare... » (Cyprianus Carthaginensis, Liber de oratione dominica (PL 4, 521B). Montpellier, Bibliothèque muniversitaire, Section Médecine, H 384 ƒ f. 113r-116r.- La notation alphabétique suscrite a été reproduite, entre parenthèses, à la suite des incipits.- Pour les initiales (principia) et les différences, voir le tableau synoptique des p. 427-431.- 7, etc. « determinatio » (entrée absente du LmL) : le sens précis qu’il convient de donner ici à ce terme demeure obscur (même emploi dans Ton. Nivern. et London, Brit. Libr., Harley 3199, ci-dessus, p. 178-186).- 15 « per unisonantiam... » et tout au long de ce traité, il faut comprendre : intona(n)tur per... (le sujet sous-entendu est l’antienne ou les antiennes citées en exemple ; pour l’emploi de ce verbe voir plus loin, 36, 51, etc.). L’intervalle en question se situe entre la dernière note du Saeculorum amen et la première de l’antienne.- 18, 119 « per casum vocis emmeles » : soit une seconde majeure descendante.- 37 et 66 Les expressions « in finali voce ipofrigii » et « in finali voce dorii » relèvent de la série B des noms topiques (cf. tableau p. 426).- 70 Les antiennes Benedicta tu et Post partum sont généralement classées au quatrième ton (cf. p. ex. Rausch, Bern, « Tonare im Vergleich » [p. 159-187], p. 163 et 179) bien qu’elles finissent en septième mode (voir aussi Huglo, Tonaires, p. 64-65). L’auteur de la Nova expositio de l’Alia musica [xe s.] l’assigne au septième ton mais en la classant au quatrième “en raison de sa fin altérée” : « Et de hac differentia sunt omnes antiphonae quas vitio finis in quarto ponimus, ut Benedicta tu » (éd. Chailley, § 147 [p. 193]). Dans la tradition d’enseignement de la Musica enchiriadis, l’auteur de la Commemoratio brevis [c. 900] classe cette antienne au deuxième mode en précisant qu’elle alterne avec une psalmodie d’un autre mode : « quae secundo deputandae sunt tono, quae per duos 407

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    diversos modos alternatim valent inter choros cantari, ut suo modo unus chorus suum versum pronuntiat et alter alio modo respondeat » (Comm. Brev., p. 163-164).- 136-137 « similis » / « disgregata » : à rapprocher des mouvements mélodiques que le Tonaire de Nevers qualifie de « voces laterales », « (voces) disgregatas » (cf. Ton. Nivern., p. 125 ; Paris, BnF, Nouv. acq. lat. 1235, f. 145v [http://www.lml.badw-muenchen.de/info/pa1235. pdf]).- 149 sqq. Classement des introits de la messe et des répons de matine : Dans le tableau récapitulatif ci-dessous, la première lettre est la désinence du Saeculorum amen, la seconde l’initiale de l’antienne d’introït : (différence | initiale)

    I a|a G|F D|D a | Da F|C

    II -

    III a|E G|G

    IV F|D F|F F|E

    V D|F a|a G|F

    VI F|F F|C

    VII E|K G|G

    VIII G|G G|D

    140, 184 « secunda vox pentacordi » : .G. (du pentacorde .F.-.c. ou .a.-.D. ?) ƒ  f. 115r (1).- 4 informatio désigne ici plutôt la finale que la différence psalmodique (sur ce dernier sens, voir LmL, col. 258-259). ƒ f. 115r (2).- Ces nomina tonorum correspondent à l’ordre ascendant des tons de transposition selon Boèce. ƒ f. 122r (1).- 9-12 Les six manières dont il est possible de former un intervalle mélodique (cf. Guido micr., ch. 4 « Quod sex modis sibi invicem voces iungantur »). ƒ f. 123r-v.- Explication de la distinction entre authentes et plagaux. Ambitus des authentes et des plagaux. Ambitus autour de la finale (7, 10). Degrés initiaux des antiennes (8, 11-12). Degré initial du Gloria patri des introits des tons authentes (9) et plagaux (13-14). Finales (15). Ambitus Initiales (7, 10) (8, 11-12) Protus 1er ton C-D-f D, E, F, G, a 2e ton Γ-D-K D, E, F euterus 3e ton D-E-g C, D, E, F, G, a, K, c 4e ton A-E-c E, F, G, a, K Tritus 5e ton E-F-a F, G, a, K, c 6e ton B*-F-d F, G, a Tetrardus 7e ton F-G-I G, a, K, c, d 8e ton C-G-e G, a, K, c, d * Le problème de l’absence d’une quinte juste au bas de la évoqué.

    408

    Gloria patri Finales (9, 13-14) (15) F D C D G E a E F F F F G G G G finale du 6e mode (.F.) n’est pas

    Notes explicatives et critiques

    München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14649 1. Selon les légendes qui encadrent le diagramme, il s’agirait d’une représentation schématique d’un instrument à cordes, en l’occurrence une lyre, d’une hauteur de deux pieds et demi et d’un pied et demi de large. La notation alphabétique et la longueur des lignes horizontales sensées représenter les cordes invitent à lire, de bas en haut, une échelle ascendante de vingt-et-un sons couvrant une tessiture de trois octaves. La série des symboles correspondant aux tons et aux demi-tons (T, S) suggèrent une échelle commençant sur B (B C D E...). Les ligatures en bout de ligne suggèrent une construction par trois heptacordes disjoints, formés chacun d’un tétracorde de type S T T et d’un tricorde (T T) disjoints. Il est impossible de rapporter ces ligatures à la série des intervalles (S, T, etc.), car une octave de type .B.-.B. n’admet qu’une division ascendante par quarte et quinte et non par quinte et quarte (comme le suggèrent les deux octaves supérieures du diagramme). En revanche, les points situés à droite des lignes (cf. fac-sim.) invitent plutôt à considérer que le diagramme représente un instrument non de vingt-et-une, mais de vingt-trois cordes (cf. des deux lignes/cordes inférieures du diagramme). Toutes ces confusions pourraient être résolues par l’adjonction d’un ton (T) au bas de l’échelle. On obtiendrait alors une échelle de trois octaves et d’un ton correspondant à la série alphabétique .A. .B. .C..., soit l’échelle du grand système prolongé à l’aigu par sept notes. Rapportées aux intervalles (S et T), les ligatures imposent alors une subdivision régulière de l’octave en une quinte et une quarte ascendantes. 2. Les quatre diagrammes dessinés dans la moité inférieure du feuillet représentent respectivement les octaves modales des authentes et des plagaux autour de leurs finales communes :

    409

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    f # e d c

    e d c 

    K a G F E D finales

    g f# e d c

     a G F E D

    C Bb A Γ

    K a G F E finales

    K a G F E D

    C Bb A

    K a G F finales

    c

    a g f# e d c

    K a G F E D

    K K a a G finales G F E D

    C Bb

    d c

    C

    München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14781 ƒ f. 179v.- Division de la musique en harmonique (vocale), organale (produite par des instruments à vent) et rythmique (produite par des instruments à percussion) inspirée d’Isidore de Séville : « De triformi Musicae divisione. Ad omnem autem sonum, quae materies cantilenarum est, triformem constat esse naturam. Prima est harmonica, quae ex vocum cantibus constat. Secunda organica, quae ex flatu consistit. Tertia rythmica, quae pulsu digitorum numeros recipit » (Isid. etym. 3,19,1). München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14836 ƒ f. 124v (2).- Définition à rapprocher de : « Armonia est consonantia et coadunatio vocum » (Remig. aut. 494, 20) ; « Armonia est diversarum vocum apta coadunatio » (Mus. ench. 9,3 ; Inch. Uchub. 1). München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965a ƒ f. 7v.- L’adverbe « organice » se rapporte ici à l’instrument de musique (l’orgue) et non à l’organum et désigne la forme inversée des intervalles ; « ordinaliter » renvoie à la forme correcte, normale, telle qu’elle est prescrite (c'est-à-dire non renversée) de l’intervalle en question. ordinaliter 6M 3m 6m 3M 4 5 organice 3m 6M 3M 3m 5 4 Ce bref traité s’éclaire à la lumière de l’orgue primitif ou des jeux de cloches dont l’étendue était limitée à une octave diatonique, généralement en « ut ». L’utilisation de tels instruments exigeait par conséquent la transposition, par inversion, des sons situés au grave ou à l’aide de cette échelle de huit notes (.C.-b K.) . Voir Sowa, Intervallumkehrung, p. 223-225. ƒ f. 30r-v.- 1-3 1er ton : quinte T S T T + quarte T S T, finale .D. Aucun chant authente (à l’exception du deuterus [3e ton]) ne peut commencer au410

    Notes explicatives et critiques

    delà ou en-deça de la quinte supérieure ou inférieure à la finale.- 4 Degré initial le plus élevé des chants plagaux : .F. (2e), .a. (4e), .a. (6e), .c. (8e) ; on remarquera que ces degrés-limite correspondent respectivement aux teneures psalmodiques de ces même modes (ou à l’intonation du Saeculorum amen).- 5-6 Intonation des Saeculorum amen du premier ton sur .F. et nombre des différences selon les types de chant.- 7-8 Examen des antiennes introduites par la première différence psalmodique et commençant sur .D. (ex. Ecce nomen domini, Iohannes autem cum audisset, Vos amici mei estis), .F. (ex. Canite tuba), et .C. (ex. Mulieres sedentes). Les incipits des antiennes portent une notation neumatique allemande sans lignes. München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 23496 Cette nomenclature est à rapprocher des caractères des modes consignés dans la Musica de Hermannus Contractus (avant 1054 ; cf. Hermann. mus. p. 65) et dans le Breviarium de Frutolf (début du xiie s. ; cf. Frut. Brev., p. 160). DORIUS hypodorius PHRYGIUS hypophrygius LYDIUS hypolydius MIXOLYDIUS hypomixolydius

    Hermann. mus.* gravis vel nobilis [5] suavis [1] incitatus vel saltans [6] modestus vel morosus [2] voluptuosus [7] lamentabilis [3] garrulus [8] iocundus vel exultans [4]

    Primus tonus... mobilis gravis incitabilis flebilis voluptuosus luctuosus alacer decorus

    Frut. Brev. nobilis flebilis incitabilis modestus et gravis iucundus voluptuosus laetus et hilaris suavis et dulcis

    * Liste dressée dans l’ordre suivant : hypodorius, ypophyrigius, ypolydius, hypomixolidius, dorius, phrygius, lydius, mixolydius.- Sur les caractères des modes voir aussi Schlager, Ars cantandi, p. 252, 273 sqq. et l’étude de Jacques Chailley, « Les huit tons de la musique et l’ethos des modes aux chapiteaux de Cluny », Acta musicologica, 57 (1985), p. 73-94.

    München, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 (Cim 13) ƒ  f. 2r-v.- Ce texte est précédé d’une mesure ascendante d’une série de cloches correspondant à l’échelle .C. .D. .E. .F. .G. .a. .b. .K. .c. Cf. Sachs, Mensura, p. 48.- 1 Sur la mesure de l’octocorde, voir Meyer, Mensura, p. 204 (« Mensura octochordi. In superiori linea... »). L’octocorde présente une échelle en ut, identique à celle de l’organistrum et de certaines séries de tuyaux d’orgue. notation du traité : A B C D E F (h) G a b notation guidonienne : C D E F G a (b) K c d (utilisée dans les commentaires ci-dessous) 2 (et 8) Teneures psalmodiques : .a. (1, 4, 6), .F. (2), .c. (3, 5, 8) et .d. (7).- 4 La disposition des tons et des demi-tons sur l’octocorde est différente de celle du monocorde (de l’échelle boethienne ou guidonienne), mais s’apparente à celle des orgues.- 5 « L’échelle s’étend de la parhypate hypaton (.C.) à l’octave supérieure de l’hypate hypaton (« hypate hypaton suprema »), à savoir .K., omission faite de la note correspondant à la trite synemmon (« derelicta que 411

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    per sinemenon habetur »), à savoir .b. », soit : .C. .D. .E. .F. .G. .a. .K.- 7-8 Sur l’octocorde, les teneures psalmodiques des premier, quatrième et sixième tons (.a.) correspondent à .F., celle du deuxième (.F.) à .D., celles des troisième, cinquième et huitième (.c.) à .a., et celle du septième (.d.) à .b. (cf. aussi plus haut, # 2).- 9-10 La première corde (à gauche, et la plus courte) est à l’unisson de celle qui vient après la plus longue (« post longissimam dextrorsum ») (.c. est à la l’octave supérieure de .C.) « car il faut que l’on puisse, sur l’octocorde, chanter de la même manière, dans la première ou la seconde octave, de part et d’autre  » («  in utraque manus... ex utraque parte  »).- 11-12 L’Alleluia Angelus domini (ambitus .C.-.c.) permet de vérifier si les deux octaves présentent bien la même disposition des tons et des demi-tons :

    GR, p. 245. 13 « quia... » : il faut comprendre par là que le synemmenon est principalement utilisé dans la première octave (.C.-.c.) et beaucoup plus rarement dans la seconde. Et c’est la raison pour laquelle « nous touchons (accordons à l’octave ?) la corde la plus longue avec la plus courte » (ce point demeure obscur).- 14-15 La corde suivante (« secunda post illam octavo loco ») (.c.) concorde avec (est à l’octave de) la première, la troisième avec la seconde... etc., la huitième avec la septième : C D E F G a b K c d e f g B I 1 2 3 4 5 6 7 2 3 4 5 6 7 8 16-19 Divisions du tétracorde. Ces derniers paragraphes sont sans rapport immédiat avec l’exposé de l’octocorde.- 16, 18 et 19 cf. Frut. brev. XI ; Bernhard, Überlieferung, p. 66 § 57-59 (et Mon. Si regularis). ƒ f. 27v-32v.- 2-5 Prologue à rapprocher du texte du tonaire « Musica est motus vocum » (Ton. Vat. [dans la recension du ms. Rome, Bibl. Apost. Vat., Pal. lat. 1344, 7v-16v]).- 5 « transformati » : selon la définition des 412

    Notes explicatives et critiques

    Quaestiones in musica [c. 1100], est dit “transformé” un chant dont les caractéristiques modales ont été modifiées, au point que le mode auquel ce chant semble appartenir n’est pas réellement le sien (« Transformatus modus dicitur, qui trans formam propriae qualitatis in formam convertitur alterius proprietatis, ita ut melodia plerumque magis videatur eius esse modi, cuius non est, quam eius, cuius est », Quaest. mus., p. 50-51 ; sur les types de transformation, voir encore Anon. Lips. et Sowa, Transformation, p. 42-64). Les chants transformés (la première lettre est l’initiale, la seconde la finale) : I (48) II (79) III (109) D – d Γ – a E – a (par b) d–D A–a E–e D–a e–E G–D E–K D–G

    IV (117) C – a (par b) D – a (par b) E – a (par b)

    V (165) F–c a–c c–F f–F

    VI (186-187) VII (224-225) VIII e–F G–c d–F g–G c–F b–F

    6-27 Premier ton. .A.-.f., finale .D.- 10 « sonus » désigne ici la formule du Saeculorum amen (cf. 27, 120, 122, 201).- 12 Le texte emprunté à Jean d’Afflighem annonce six antiennes, mais une septième (25) a été ajoutée par l’auteur de la compilation.- 23 (et ailleurs) la rubrique « in evangelio » ou « in evangelium » annonce le ton de la psalmodie solennelle du Magnificat et du Benedictus. La remarque qui précède (« secundum nos... ») suggère que l’auteur de ce traité suivait, pour le tonaire proprement dit (en tous cas pour le classement des différences), un modèle en désaccord à cet endroit avec l’usage local. 28 Finales régulières et finales transposées.- 29-30 Initiales régulières et transposées du premier ton. Finale transposée sur .a. – 31-32 Nomenclature des tons : autentes et plagaux.- 33 Définition de l’échelle-type (modulus) du premier ton ; sur la distinction naturalis/formalis, voir Comm. Guid. [i. 10701100] (p. 108) : « Et notandum quod species diatessaron alia naturalis, alia formalis, quia prima species eius ex prima gravium [.A.] et prima finalium [.D.] colligitur. Secunda species ex secunda gravium [.B.] et secunda finalium [.E.] et sic de ceteris per ordinem. Formalis autem est, quando aliunde undecumque sumitur, quia formam et similitudinem retinet naturalis. » (voir aussi Anon. Lips. [c. 1075], p. 155) - 34 Définition du « chant principal ».- 35 Ambitus du premier ton.- 36-37 Transpositions du premier ton : à la quinte supérieure (« ut supra », cf. 30), à l’octave supérieure.- 38-39 Définition des notes parentes (affines voces), cf. LmL I, 68-70.- 40 La transposition d’un chant est nécessaire lorsqu’il dépasse l’ambitus de l’échelle-type d’une ou de plusieurs notes (ton, demi-ton, tierce mineure ou majeure).42-43 Ambitus des chants réguliers et irréguliers du premier ton. 44-70 Deuxième ton. 51 Stans retro Maria secus pedes (cf. Klosterneuburg Cod. 589, 1012, 1018, pour l’office de sainte Marie-Madeleine).- 60-65 Règles générales de l’ambitus des plagaux.- 66-70 Initiales régulières, finale. Transposition : 413

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Γ A C D F 1. D E G a c finale .a. 2. G a c d f finale .d. 71-97 Troisième ton.  78 Moneo te prudens... = Guido Reg., v. 92  (éd. DMA.A.IV, p. 106).- 83 Idque facit notum... = Guido Reg., Appendix, v. 5 (éd. p. 129) ; Pium deum exorate = Guido Reg., v. 243 (éd. p. 127).- 95 Unde duo simul est inconnue par ailleurs. « Simul » est peut-être une mauvaise lecture de « signum », cf. « Unde duo signum... », Guido Reg., Appendix, v. 37 (éd. p. 133).- 90-92 Règle générale de l’ambitus des authentes ; ambitus du troisième ton.- 93-94 Règles de transposition ; « et semper per b molle »  i. par l’hexacorde par bémol sur .F. D E F G a K c degrés transposés 1. G a b c d e f finale .a. 2. a K c d e - g finale .K. 3. d e f g finale .e. 95-96 cf. ci-dessus 38.- 97 Les chants transformés. 98-125 Quatrième ton. 104 CDEFGa degrés transposés 1. F G a b c d finale .a. 2. G a Kc d e finale .K. 106 Sed Gregorio... = Guido Reg., v. 68  (éd. DMA.A.IV, p. 65).- Conditor alme siderum : hymne de vêpres du temps de l’Avent (AH 51, n° 47). Voir la mélodie Stäblein, Hymnenmelodien, n° 23 (versions 4 et 5  : hymnaires de Klosterneuburg et de Kempten).- 117 Deus tuorum militum... Hymne pour le commun d’un martyr (AH 51, n° 114). Voir mélodie Stäblein, Hymnenmelodien, n° 52 (dont Klosterneuburg, Kempten, versions 3 et 4). 126-143 Cinquitième ton. 143 FGaKc degrés transposés c - e-g finale .c. 144-170 Sixième ton. 159 CDEFGa degrés transposés Ga K c de finale .c. 162-164 Règle des teneures psalmodiques (ici principia) protus aut. à la quinte de la finale protus pl. à la tierce de la finale deuterus aut. à la sixte de la finale deuterus pl. à la quarte de la finale tritus aut. à la quinte de la finale tritus pl. à la tierce de la finale tetrardus aut. à la quinte de la finale tetrardus pl. à la quarte de la finale initiales initiales transposées

    414

    Notes explicatives et critiques

    165-170 Définition des chants corrompus qui doivent être corrigés. 171-193 Septième ton. 188 « finalis tetrardi affinitatem non habet » : le septième ton n’admet pas de transposition. 192 sur le R/ Ductus est (CAO 6529, 1er dim. de Carême) voir aussi les remarques de Jean d’Afflighem (Cott. mus. XI, 17-18 et XV, 11-12) qui classe ce répons au 1er mode. Selon Jean d’Afflighem la “transformation” viendrait de la transposition sur .c. du passage « dic ut lapides... » qui devrait être entonné sur .F. : K = Klosterneuburg Cod. 1011, f. 170v ; P = Antiphonaire des Dominicaines de Poissy (Melbourne, State Libr. of Victoria, RARES F 096. 1 R66A, f. 83r) ; x cf. Jean d’Afflighem « ut in R/ Ductus est Iesus in desertum, cum enim dic ut lapides in trite dezeugemenon sit incipiendum, ipsi illud in trite hyperboleon incipiunt » (XV,12). K8

    si fi-li-us de- i es

    dic ut la-pi- des

    i-

    sti pa-nes

    fi-

    ant.

    V/ Et...

    si fi-li-us de- i es

    dic ut la-

    pi-des i-

    sti pa-nes

    fi-

    ant.

    V/ Et...

    P8

    x8

    194-216 Huitième ton. Le traité semble inachevé : il manque les remarques finales concernant les chants “transformés”. ƒ f. 32v-33r.- Le concept d’aspect ou de forme (species, et ici aussi diversitas) des intervalles est emprunté à Boèce. Dans le prolongement des commentaires guidoniens, son usage est étendu ici à la tierce mineure, et aux sixtes majeure et mineure. Dans les explications qui suivent, le terme de proportio désigne indifféremment les tierces majeure ou mineure constitutives d’un intervalle. Ici, graves = .Γ.-.C., finales = .D.-.G., acutae = .a.-.g.- 3-7 Tierces mineures : .A.-.C., .B.-.D. Sur ces aspects voir aussi Lib. Spec., p.  35.- 8 La tierce majeure ne possède pas d’espèces (cf. aussi Lib. Spec., p. 34).- 9-12 Quartes : A-.D., .B.-.E., .C.-.F.- 15-18 Quintes : .A.-.E., .E.-.K., .F.-.c., .G.-.d.- 18-23 Sixtes majeures : .D.-.K., .F.-.d., .G.-.e.- mi-re désigne l’intervalle descendant .K.-.D. (b.fa.K.mi – D.solre), sol-fa pour .d.-.F. (d.lasolre – F.faut) ; la-ut pour .e.-.G. (e.lami – G.solreut) et tous les hexacordes, quelle que soit leur position.- 24-27 Sixte mineure : .A.-.F., .E.-.c. En 27 il faudrait, par exemple : « Ex tertia gravium et quarta finalium... » (.B.-.G.).- 28-35 Octaves : .A.-.a., .B.-.K., C.-.c., .D.-.d., .E.-.e., .F.-.f., .G.-.g. ƒ f. 41v-42r.- 3-7 Distances des planètes à la terre : Terre-Lune (1), Soleil (1 × 2), Vénus (2 × 3), Mercure (6 × 4), Mars (24 × 9 = 216), Jupiter (216 × 8 = 1728), Saturne (1728 × 8 = 46656). Cf. aussi 8-13.- 14-21 Définition des proportions fondamentales du système pythagoricien : 4:3 (quarte), 3:2 (quinte), 2:1 (octave), 3:1 (douzième), 4:1 (double-octave), 8:9 (ton).- 22 Demi-ton : 256:243.- 24 Définition des orbes célestes.- 42 †...† la différence attendue ici est « xviiii et semis ».

    415

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    ƒ f. 71v-76r.- 1-12 Définitions : la musique à la fois chant et science ; les consonances.- 13-17 Étymologies.- 21-25 Définition générale de l’octoechos et étymologies : tons et modes.- 26-28 Authentes et plagaux : origine de cette distinction et nomenclature.- 33-53 Ambitus des modes (cursus modorum) : régles générales, exceptions ; tournures caractéristiques.- 54-57 Le monocorde : instrument pour l’enseignement et l’apprentissage des chants.61-69 Les six intervalles mélodiques (coniunctiones) : demi-ton, ton, tierces mineure et majeure, quarte et quinte. 67 Sur l’antienne « Omnes patriarchae », voir Huglo, Dialogue, p. 157- 160.- 72-135 Commentaire des tons (texte du Dialogus de musica).- 136-155 Teneures psalmodiques et finales. Oxford, Bodleian Library, Bodley 613 ƒ f. 40v-42v.- 1-30 Commentaire des tons : initiales, finales, ambitus I II III IV V VI VII VIII initiales C D E F A C D E E F G C D E F F G a c (C) F G F G a c d D F G Ga F (G) ac Gac ac c (B) ambitus (A) C – a Γ, A – K (A) C - e (...) C - K F – e (f) C – c F–B (C) D – e (e)

    5 « est ignobilis » : « .B. sola inter omnes voces a se ipsa media nec sursum diapente intendit, nec deorsum diatesseron remittit ; unde a quibusdam ignobilis vocatur, unde etiam nec in ordine suo deuteri saeculorum amen recipit » (Hermann. mus., éd. Ellinwood, p. 53/GS 2, p. 143b) ou chez Guy d’Arezzo : « inter alias secunda vox iacet ignobilis » (Guido reg. v. 160).- 7 « secundum Boecium... secundum Widonem ». Cette limitation inférieure de l’ambitus s’explique par l’échelle. Dans l’échelle de Boèce, la note la plus grave (.A.) est à la quarte inférieure de la finale, dans celle de Guy d’Arezzo elle est à la quinte (.Γ.).- 11 «  secundum regulam cuiusdam  »  : selon l’enseignement de la Musica enchiriadis (cf. ch. V) les plagaux peuvent descendre jusqu’à la quinte inférieure de la finale.- 28-31 Récapitulation sur les ambitus respectifs des authentes et des plagaux.- 32-33 Ambiguités modales. Les antiennes Cum audisset Iob et Cum inducerent sont généralement classées au premier mode. Elles le sont au troisième chez Réginon. Gloriosi principes est classé au 3e mode chez Réginon et dans le De modorum formulis, au 6e chez Odoranus de Sens et Frutolf. L’ambiguitié modale de cette antienne est également signalée par Bernon, Prol. VIII,2.- «  quae antiphonae appellantur nothae » : cf. « Sunt namque quaedam antiphonae quas nothas, id est degeneres et non legittimas, appellamus, quae ab uno tono incipiunt, alterius sunt in medio, et in tertio finiuntur » (Reg. Prum. 2,2), et dans la Commemoratio brevis, dans la tradition d’enseignement de la Musica enchiriadis : «  Sunt quaedam notae, ad quas psalmi proprio modo non aptantur, quae conferendo magis insinuari possunt » (p. 175, l. 287-288 ; puis Anon. Wolf, p. 201, Berno prol. 11,1).- 34 sqq. Le ton psalmodique s’accordera au ton suggéré par le début de l’antienne par souci d’euphonie (« propter concinentiam ») au moment de la réintonation de l’antienne. 416

    Notes explicatives et critiques

    ƒ f. 42v-46v.- 33 « pari iure quinque » : les cinq notes communes aux authentes et aux plagaux.- 63-64 Exemples propres à la présente recension du texte de Bernon : R/ Tu es Petrus (CAO 7788, 7e mode), R/ Beata Agatha (CAO 6160, 1er mode), ant. Inito consilio (2e mode, finale sur .a., cf. p. ex. Paris, BnF, Nouv. acq. lat. 1412 [ant. cist.], f. 41r), ant. Ave rex noster (1er mode, transposé sur .a. dans Worcester, Cathedral, Music Library, F. 160, f. 104v), ant. de proc. Collegerunt (1er mode ; ibid., f. 105r finale .G. [avec bémol]), ant. de proc. Cum appropinquaret (1er mode ; ibid., f. 104r finale .G. [avec bémol]).- 64 La lettre suscrite .k. (= .c.) est empruntée à la notation A-P. ƒ f. 46r-v.- 2 Finales.- 3-6 Ambitus ; les (voces) terminales sont les notes extrêmes de l’ambitus.- 7-9 Les intervalles mélodiques vont du demi-ton à la quinte, rarement la sixte majeure et plus rarement encore la sixte mineure.- 8 « depositio... et semitonium », en l’occurrence la sixte majeure descendante sur « -us in »  (cf. GR, p. 1) :

    9 « ad tercium tonum et semitonium » : le troisième ton de la quinte plus un demi-ton, soit la sixte mineure.- 10-11 Degrés initiaux. Oxford, Corpus Christi College, 283 ƒ f. 2v.- Les rubriques et les exemples sont ceux du tonaire dit de Seligenstadt (fragment interrompu au début du quatrième ton édité par Michael Bernhard d’après le manuscrit 3314/15 de la Universitäts- und Landesbibliothek Darmstadt [Ton. Seligenst.]).- Sur les différences dites “pérégrines” (cf. 7, 30, voir Bernhard, Seligenstadt, p. 116-121). Toutes les antiennes citées en exemple portent une notation neumatique allemande qu’il convient, selon Marie-Noël Colette (communication personnelle), de rapprocher des manuscrits suivants : Bruxelles, Bibl. Royale, Ms. 2034 (Sacramentaire de Stavelot, xiie s. [Pal. mus. II-III, pl. 121]) ; Modena, Bibl. univ., s. c. (Graduel allemand, xie-xiie s. [Pal. mus. II-III, pl. 118] ; London, Br. Libr., Add. 24680 (Graduel allemand, xiie s. [Pal. mus. II-III, pl. 123]). ƒ f. 3v (1).- Bien que 243 n’admette pas de huitième entier (273 est une valeur approchée inférieure), le raisonnement tient : 273-256 = 17, or 17 est supérieur à 13 (soit 256-243). ƒ f. 3v (2).- 2 « in tribus... in quattuor passibus » fait référence à la division du monocorde. Oxford, St. John’s College, 150 ƒ f. 24r (2).- « Forma » : structure intervallique des échelles modales (cf. LmL II, 101 : Forma, 2). L’auteur distingue trois formes : la douzième (octave 417

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    plus quinte, la plus grande), l’octave (forme moyenne), la quarte ou la quinte (la plus petite). Une “mélodie” d’un ambitus inférieur à une quarte ne peut être caractérisée modalement et ne saurait être considérée comme un chant (6). Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 3713 ƒ f. 39v-40r.- Description de segments structurels (pentacordes, tétracordes) des échelles modales. 1a

    2a

    3a

    4a

    1-4 Ypodorius 5-8 Ypophrygius 9-12 Ypolydius

    D-a D-A F-c

    a-e G-D Bb-F

    A-E d-a b-f

    d-B g-d f-D

    13-16 Dorius

    C-G

    (b-F)

    (f-C)

    G-K-d c-e-g

    g-E

    degrés “stables”

    TSTT asc. TST desc. TTTS asc. (1, 2, 3, 4), STT desc. (2) TTST asc.

    A, D, a, d D, G, d, g F, b, f

    TTST asc. (1, 4), TTTS asc. (2, 3) TSTT asc. (1, 3, 4), TST desc. (2) TTST asc. (3), TSTT desc. (1, 3, 4) STT desc. (1), TTTS asc. (2, 3, 4)

    C, F, c, f

    C, G, c, g

    (g-D)

    17-20 Phrigius

    C-G

    F-c

    f-D

    c-g

    (f-C)

    21-24 Lidius

    A-E

    d-a

    a-e

    D-a

    25-28 Mixolidius

    Eg

    g-c

    G-d

    C-G

    F-c

    b-f

    f-D

    (D-g)

    29-33 Ypermixolidius

    b-F

    (f-C)

    A, D, a, d C, G, c, g F, b, f

    L’anomalie des onzièmes descendantes (.f.-.C. et .g.-.D.) ou ascendante (.D..g.) s’explique par la référence à la double-octave de l’échelle du grand système parfait et à la terminologie greco-latine. Nous faisons l’hypothèse d’une transposition (ici non explicitée) à la double octave supérieure des parhypate (.C.) et lichanos (.D.) hypaton pour la construction des degrés « hors échelle » .D. et .E.- La théorie sous-jacente à cet exposé semble également avoir inspiré l’Anonymus de musica du manuscrit de Bruges (Brugge, Stadsbibliotheek, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80 ; cf. ci-dessus p. 118 154-157 sur les pentacordes du protus). ƒ f. 40r-41r.- 1-3 Détermination de la finale des modes par rapport à la « ligne tonale » (remicha) : à la tierce inférieure de la ligne pour les 1er, 3e, 5e et 7e modes (lignes .F., .G., .a., .b.) ; sur la ligne pour les 2e, 6e et 8e (lignes .D., .F., .G.) ; à la seconde inférieure de la ligne pour le 4e mode (ligne .D.). Cette « ligne tonale », variable selon les modes correspond à un usage aquitain ; elle est matérialisée, par exemple, dans le graduel de Saint-Yrieix provenant de Saint-Martial de Limoges (cf. Nishimagi, Libellus, p. 316-317).4-5 Ambitus des autentes et des plagaux.- 6-12 Vocabulaire des tons. Signification de la nomenclature greco-latine.- 13-36 Analyse des tons : finales, ambitus, degrés initiaux (principia).

    418

    Notes explicatives et critiques

    I

    II

    III

    ambitus C-D-d Γ- D-K D- E-e initiales C D E F A C D F E G G (a)

    IV

    V

    A- E-c CDE FG

    F-f C-F-d F G (a) c D F

    VI

    VII

    VIII

    'G-H C-G-e GaKcd CDFG ac

    15 « secundum Guidonem... » : il s’agit en réalité du Dialogus de musica qui donne deux exemples de mélodies commençant sur .a. (cf. app. des sources).25 « sicut quidam » : selon le Dialogus de musica « Volunt autem quidam quarto modo ad similitudinem tertii secundam nonam .K. tribuere, eoquod sit diapente ad finem eius : prima vero nona .b. ad finem eius nulla consonantia sit. Sed nos magis communem usum secuti sumus. » (GS, p. 261). Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 7210 Abrégé de Boèce, De inst. mus. IIII, 12-13.- 1 Les degrés parfaitement stables du grand système parfait : .A., .B., .E., .a., .K., .d., .e., .B. (premiers et derniers degrés des tétracordes constitutifs de l’échelle).- 2 Degrés identiques dans les genres diatonique et chromatique : .C., .F., .b., .c. (syn.), .f.- 3 Degrés différents dans les trois genres : .D., .G., .c. (syn.), .c. (diez.), .g. Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 7211 ƒ f. 71v-72r.- 1-3 Mélodies-type des aspects de quarte : 1 à rapprocher de la mélodie « Symphonia dicta et lenice diatesseron... » (successivement T T S, T S T et S T T descendants ; éd. Bernhard, Clavis Gerberti 1, p. 21).- 4-5 Deux mélodies-type des aspects de quinte : 4 cf. « Consonantia dicta sesqualtera... » ( T T S T descendant ; éd. ibid., p. 22-23 ; 5 cf. « Gravior prima pars secunda dyapente... » (T S T T descendant ; éd. ibid., p. 23).- 6 Pentacorde ascendant a-e, T S T T. ƒ f. 148v-149r.- Ces sept formules sont copiées à la suite d’un tonaire, et portent une numérotation originale de I à VII. La notation alphabétique a-ll – également utilisée tout au long du tonaire – est celle du De institutione musica de Boèce : A B C D E F G a K c d e f g B a

    b

    c

    e

    h

    i

    m o

    x

    y

    cc dd ff

    kk ll

    La signification de ces formules nous échappe encore, mais elles semblent servir à décrire des aspects de quarte et de quinte : S T T (I et II), T T S (III), T S T (IV) ; T T S T (V), T S T T (VI), S T T T (VII). On notera cependant que l’aspect T T T S (F-c) ascendant est omis. 148v I III

    II 149r IV

    419

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    V 8

    VI 8

    VII 8

    Les diagrammes sont suivis des formules échématiques et des antiennes types (Primum quaerite..., etc.) dans les huit tons (149ra-149v) portant une notation neumatique aquitaine. Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 7461 Extraits remaniés de l’Epistola de harmonica institutione de Réginon de Prüm. Notation guidonienne (.A.-.a., .b., .K., .c.) ajoutée par l’auteur de la compilation. Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 8674 1 Nomenclature du grand système parfait, notation alphabétique de Boèce et nomenclature des tons de transposition d’après Cassiodore (Cassiod. inst., II,v,8). Ce tableau est à rapprocher des diagrammes formés à partir de la nomenclature des quinze tons rapportée par Martianus Capella (cf. Meyer, Métaphore). 2-3 Gammes stellaires d’après Boèce, De inst. mus., I,27 (Friedlein, p. 219 l. 7-11 et 21-25). Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 10509 ƒ f. 60v-61v.- La notation des degrés du grand système parfait est atypique. Elle semble refléter un usage dérivé de la notation A-P dite de Guillaume de Volpiano. Les trois derniers signes sont empruntés à la notation guidonienne. Notation du traité Notation guidonienne

    ABCDEFGH

    I N K L ABCDEFG a b K c

    O P CDE M d e f g B

    ƒ f. 65r.- Structure de la double-octave selon les quatre proportions fondamentales de la division du monocorde (ton, quarte, quinte et octave).

    420

    Notes explicatives et critiques

    ƒ f. 67v-68v Pa 10509

    Boèce Proslamb Ypate ypaton Paripate ypaton Lichanos ypaton Ypate meson Paripate meson Lichanos meson Mese Trite synemmenon Paramese Trite diezeugmenon (= paranete synemenon) Paranete diez. (= nete synemenon) Nete diezeugmenon Trite hyperboleon Paranete hyperboleon Nete hyperboleon

    A B C D E F G a b K c d e f g

    I

    II

    III IV V

    VI VII VIII

    4a | | | |

    4a | | | 5a

    5a | | |

    5a | | |

    6e | |

    6e | |

    | | 8a

    

    | | | 8a

    5a | | | | 8a

    | 5a

    7a |

    7a |

    | | | | | 8a

    | | 5a

    B

    3-4 ... emendatus... / obliquus emendatus : cf. Mod. Volunt autem (éd. Huglo, Tonaires, p. 80, 81).- 5-6 antiquus particularis / obliquus particularis : cf. ibid, p. 81. (Les mêmes appellations dans le tonaire de Réginon de la recension du manuscrit de Leipzig, Universitätsbibliothek, lat. 169, f. 34v, 35v ; cf. éd. Le Roux, Regino.) Paris, Bibliothèque nationale de France, Lat. 12958 1 « in capitulo de additione vocum », cf. Boèce, De inst. mus., I, 20. Échelle du grand système parfait (sans le tétracorde des conjointes). Paris, Bibliothèque nationale de France, Nouv. acq. lat. 456 1-4 Nomenclature des tropes avec mention des finales (.D., .E., .F., .G.).- 5 Essai de notation des formules échématiques (?).- 6-7 Transcription diplomatique : « In nomine patris + et ω sanitas. Ia et filii Ihesu Christi Adonay. IIa et spiritus sancti paracliti IIIe. ». La signification et la présence de ce texte à cet endroit demeurent obscures de même que la signification des abréviations « i. m. », « i. f. » (col. de gauche) et « f s ac p » . Les mentions « secundus, quartus... » de la colonne de droite se rapportent aux finales des plagaux (2e, 4e, 6e, 7e modes) et les teneures des authentes (a, c, d respectivement des 1er, 5e et 7e) – la teneure psalmodique du 3e ton n’est pas la mese (a), mais la trite diezeugmenon (c). Praha, Národní knihovna (dríve Universitní knihovna), XIX.C.26 Commentaire à rapprocher de la nomenclature du ms. München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965a, f. 39v.

    421

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Praha, Prazkéo hradu, knihovna metropolitní kapituly, Ms. A CLXXIII (279) Les italiques de notre édition signalent les textes ou les incipits portant une notation neumatique. 1 La finale indique le ton ; l’initiale de l’antienne préside au choix de la différence. 2-4 Répartition des tons par authentes et plagaux. 5 « uno finiantur modo » : le septième et le huitième ton ont une finale commune, comme les autres (« et inter alios »), que l’autente rejoint par un mouvement descendant, le plagal par un mouvement ascendant. Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81 ƒ f. 86v.- Abrégé sur les consonances. Proportions structurelles de l’échelles des sons et de la division du monocorde : 1 Octave : 2:1, 4:2, 8:4, 12:6.- 2 Quinte : 3:2, 6:4.- 3 Quarte : 4:3, 8:6.- 4 Ton : 9:8, 18:16. ƒ f. 86v.- Il faut sans doute comprendre : l’échelle du tetrardus (septième et huitième modes) a la propriété de régir son propre mode d’un bout à l’autre (iugiter – authente et plagal confondus), mais également d’accueillir le plagal du tritus (sixième mode), de la même manière que le deuterus (échelle des troisième et quatrième modes) accueille les débuts et les fins de phrase dans le mode le plus proche.- « principia et fines distinctionum » : cf. Guido micr. XIII, 11, p. 154-155. ƒ f. 86v-87r.- 4 Dans le texte d’Isidore de Séville « confictum » se rapporte à un « sonus », ici absent. ƒ f. 93v-94r.- « Ac per hoc anomala... » est copié sans transition à la suite, mais sans rapport avec ce qui précède. L’adjectif « anomala » est utilisé par ailleurs pour qualifier des éléments irréguliers, chants ou différences psalmodiques (cf. Frut. ton. p. 146 ; Ps.-Guido form. ton. 3,5 : « Habet autem multas antiphonas quae anomales esse videntur. Ex quibus aliae videntur plagae tetrardi, aliae vero plagae triti. Ratione ergo non modica hic opus est ut possint rectissime quaeque antiphonae propriis aptare modi authentis aut plagis, nec alio permutentur... » ; Mus. man. 51,26). Il s’agit des introits Populus Sion (7e), Deus in loco (5e) et Deus in adiutorium (7e), de la communion Magna est gloria (4e) et de l’antienne Ne reminiscaris. Sur cette antienne, cf. Reg. Prum. : « Similiter antyphonae : Ne reminiscaris, Tulit ergo paraclitus, a tertio tono inchoant, sed quarto finiuntur » (II,13-14). ƒ f. 128r-129v.- Toutes les rubriques de ce traité se retrouvent dans le tonaire de Firenze, Bibl. Naz., Conv. Soppr. F III 565, f. 102r-112v et certaines d’entre-elles dans Ps.-Guido form. (cf. CSM 37 ; CS 2, p. 81-109) (voir apparat critique).- 16 Le troisième ton préconise l’intonation à la sixte (« supersexta ») et non à la quinte de la finale (.c. et non .K.) car .K. est en dissonance (« discordabat ») avec .F. (« proxima videlicet supersecunda ad finem »).- 17 cf. Guido reg. 112 sqq.

    422

    Notes explicatives et critiques

    « Namque prima vox et quarta primum modum exhibent at secundum dat secunda atque quinta pariter , tertia collata sextae saepe cantat eadem. Quartum modum his adiungit singularis septima, quae tamen in elevando sonat sicut tertia, descendendo sibi quartam perhibet sororculam est praeterea cum prima valde quinta similis » 40-43 Cette remarque concernant le neuma de l’antienne-type « Quinque prudentes » demande à être examinée à la lumière d’une étude critique de la tradition de l’ensemble de ces formules.- 46 Au sixième mode : contrairement à .F. (finale régulière), .C. (« in voce tertia ») admet une quarte supérieure («  superquata  »).- Le texte s’achève à la huitième ligne du f. 129v (dernier f. d’un fascicule numéroté « 8us »). Le reste de la page est blanc. Au f. 130r (l. 1-2) on lit : « Explicit formule tonorum in antiphonis. Incipit in R/ps. autentus protus » suivi immédiatement des Regulae de Guy d’Arezzo (« Musicorum et cantorum magna est distancia... »). Trier, Bistumsarchiv, Hs. Nr. 6 (Abt. 95) ƒ f. 92r-v.- 6 « Quilismata... » : cf. « Hae antiphonae licet a finali incipiant, tamen quia per quilismata, quae nos gradatas neumas dicimus, magis gutturis quam cordarum vel alicuius instrumenti officio modulantur... » (Berno ton. p. 79b).- 7 « coloratum » : cf. « Chromaticum vero, quasi coloratum dicitur » (Ps.-Berno mon. pr. 2,7, [43]) ; « Chromaticum vero genus quasi coloratum dicitur » (Frut. brev. 11, p. 86 ; Quaest. mus. 1,25, p. 68).- « optime coaptatum » : cf. « Enarmonium magis coaptatum... » (Anon. Bernh. 2,79) ; « Enharmonicum autem dicitur optime coaptatum » (Frut. brev. 11, p. 86 ; Quaest. mus. 1,25, p. 68).- 11-15 Voir Cassiod. inst. 2,5,6. ƒ f. 100r.- 1-3 Aspects de l’octave : .a.-.A., etc. jusqu’à .g.-.G.- 5-8 Aspects de la quarte et de la quinte : 1 2 3 4 TST TTS STT quarte G-D a-E c-G T TST T TTT STT T TST T quinte a-D K-E c-F d-G Wien, Österreichische National-Bibliothek Cod. 2502 ƒ f. 24v.- Rapports de l’octave, de la quinte et de la quarte. ƒ f. 27r.- Intervalles dans l’hexacorde naturel .C.-.a. ƒ f. 27r-v.- Intervalles dans l’hexacorde naturel .C.-.a. avec octave .D.-.d.

    423

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    ƒ f. 28r

    Pri-mum stu-de vo-ces in-ten-sas re-mis-sas di-no-sce-re

    mu-ta-ti-o-nes mo-du-lan-do con-si-de-ra-re

    con-so-nan-ti-a-rum

    di-gres-si-o-nes va-ri-a-re

    de pri-ma gra-vi-um ad ul-ti-mam su-per-ex-cel-len-ti-um a-scen-de-re

    nec pri-mum mo-du-lan-do

    de-fi-ce-re

    quo-us-que ad gam-ma que-as com-pe-ten-ter de-scen-de-re

    Wolfenbüttel, Herzog-August Bibliothek 334 Gud. Lat. 8° (cat. 4641) Nomina chordarum. Nomenclature du grand système parfait selon Boèce avec mention des teneures psalmodiques (.F., .a., .c. et .d.). 11 «  Synemenon coniunctum », cf. plus loin 20-22.- 23 Construction d’un degré à l’octave inférieure de la trite synemmenon (notée .B. ou .S.). Zürich, Zentralbibliothek, Car. C. 176 III.6 « medium semitonium » : expression encore attestée chez Ps.-Odo mus., p. 269a.

    424

    Annexes

    426

    1

    secundus / plagis proti (Vrf) quartus / plagis deuteri (Vrf) VI primus tercius V VII VIII

    Glossa Maior, IIII,16 Pb V2 Aut Vrf

    Ed. Meyer, Macrobe, p. 95.

    Hypolidius Dorius Phrygius Lydius Mixolydius Hypermixolydius

    Hypophrygius

    Hypodorius

    G VIII

    DI D II E III E IV FV F VI G VII

    VI V IIII III II I

    VII

    VIII

    Bc

    B C (Boèce, De inst. mus., IV 15-16) Alia Musica voir ci-dessous* München, BSB London, Brit. Libr. Hermann. mus., p. 63, nomenclature type de la Clm 14965a, Harley 3199, f. 64 (a. 1054) 70v* théorie médiévale f. 30r1 DORIUS Hypodorius ypodorius hypodorius hypodorius hypodorius Hypophrygius ypofrigius hypofrigius hypophrygius PHRYGIUS Hypolidius hypolydia hypolidius hypolydius hypophrygius Dorius dorius dorius hypomixolydius LYDIUS Phrygius phrigius phrigius dorius hypolydius Lydius lydius lidius frigius MIXOLYDIUS Mixolydius myxolydius mixolidius vel lydius (hyperdoricus) hyperdorius mixolydius hypermixolydius Hypermixolydius hypermixolydius hypermixolidius (iastius, hypoiastius, eolius) * Ton. Lugd. (Mü, Mn) Ton. Gratianop. et Proslambanomenos... (Cambrai, Ms. 172 ; éd. p. 65) Montpellier, Fac. de Méd., H 384, f. 113r-115v Paris, BnF, Lat. 3713, f. 39v-40r Paris, BnF, Lat. 780

    A

    D

    E

    Dorius hypoiaistius aeolius -

    Lydius Hypolydius Phrygius Hypophrygius Dorius Hypodorius Mixolydius Hypomixolydius

    Ton. Lugd. (Br, Pr) Monte- Cassino 318, p. 121124

    I. TABLEAU DES NOMS TOPIQUES DES MODES

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Ut non delinquam Facti summus Habitare 1. Lazarus amicus Hic est vir qui non est Estote fortes Adiutorium nostrum Fundamenta 2. Reges Tharsis Volo pater

    3. Christi virgo Speciosus forma 4. Ecce nomen

    5. Levate capita

    1. Lazarus Apertis thesauris

    2. Reges Tharsis Vidimus

    3. Speciosus Christi virgo

    4. Ecce nomen domini De quinque panibus

    5. Maiorem karitatem Levate

    E|F

    F|F

    D |F

    D|F

    G|D

    London Harley 3199, f. 74r-79r (éd. p. 178-186)

    Facti sumus

    Montpellier 384, f. 113r-116r (éd. p. 256263)

    |a

    I

    Désinence du Saeculorum amen et initiale de l’antienne

    II. EXEMPLES DES TONAIRES

    *

    - Reges Tharsis vidimus Circumdantes Volo pater - Christi virgo Speciosus Longum enim - Ecce nomen domini Tu es pastor ovium Hoc est testimonium In tua paciencia Dabit ei dominus - Levate capita Ecce in nubibus celi In pacientia vestra Deus a Libano veniet

    Ite dicite Iohanni Ut non delinquam Exi cito in plateas Cesar dixit ad Ypolitum - Lazarus Domine non sum dignus Apertis thesauris suis Pulchra es et decora

    Ton. Niv. Paris, BnF Nouv. acq. lat. 1235, f. 141v-146r

    Annexes

    427

    10. Ductus est Iesus

    G |C

    428

    a|E

    III.

    D|C A Γ

    E|F D|D

    1. Beatus vir

    1. Beatus vir Qui de terra est

    «  Quem vidistis pastores, Ancilla Christi sum, Iuste deus, Refulsit sol in clipeos, Educ de carcere »

    9. Amavit eum dominus O quantus luctus

    9. Erunt prava

    G|C

    Genuit puerpera Consurge consurge Sanctitate quoque Cumque ascendisset Iudas -

    8. Euge serve bone

    8. Euge

    D|D

    II

    7. Leva Hierusalem Ave Maria

    7. Leva Ierusalem

    a|D

    - Beatus vir Unum opus Inter natos mulierum Quando natus Qui de terra Valerius igitur Copiose caritatis

    Clamant clamant -

    Quem vidistis pastores O sapiencia que

    - Ave Maria Traditor autem Canite tuba Leva Hierusalem Quid hic statis Mulieres - Euge serve bone Pater manifestavi Consublevasset Fulgebunt iusti Similabo eum - Amavit eum dominus Postulavi patrem Filie Hierusalem Sint lumbi vestri O quantus luctus

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    4. Et respicientes

    5. Domine probasti me

    6. Malos male perdet

    -

    a|G

    G|G

    G|G

    c

    2. In mandatis

    -

    3. Sancta Maria

    4. Fidelia

    5. Germinabit

    6. Ne reminiscaris

    Benedicta tu (G) Post partum (K)

    G|G

    ?|F

    E| E

    a|E

    F|D

    D|C

    K|G a|K

    G|a

    1. In prole mater

    3. Ego sum pastor bonus

    K|G

    IV

    2. Ecce concipies

    E|E

    429 5. Benedicta tu 6. Post partum virgo

    1. Ne reminiscaris

    2. Rubum quem videat

    3. Lauda Hierusalem Sancta Maria succure

    4. In mandatis Fidelia Ante thorum -

    6. Surge et in aeternum Dum repente Homo quidam -

    5. Quoniam in aeternum

    3. Ego sum Salva nos Gregem tuum 4. Et respicientes

    2. Haec est quae nesciunt

    - Fidelia Ante me non est Ex quo facta est - Rubum quem Innuebant Germinabit Appenderunt Dum ante presidem Domine suscipe Dixit dominus - Benedicta tu (G) - Post partum (K)

    - Auro virginum Sancta Maria In ferventis

    - In mandatis In prole

    -

    - Et respicientes Si diligistis - Quoniam in eternum Omnia quecumque Domine probasti - Surge et in eternum Malos male

    - Hec est que nescivit Laudibus - Ego sum Te semper idem esse

    Annexes

    Bene omnia

    a|F

    (manque)

    Diffusa est

    Qui manducat

    ?|E

    F|D

    F|C

    430

    1. Surge aquilo

    2. Clamaverunt

    3. Stella ista 4. Cum ieiunatis nolite

    5. Angelus 6. Concede nobis

    c|d

    c|c

    c|K K|a

    d|G a|G

    VII.

    Pro eo quod non

    ?|a F|F

    VI.

    Non in solo pane In conspectu

    a|c a|a

    V.

    3. Stella ista 4. Helena Exortum est 5. Urbs fortitudinis 6. Hierusalem respice

    2. Loquebantur

    1. Adiuvabit eam

    « Benedictus dominus deus, diffusa est, Qui manducat »

    « Elevamini, in concspectu angelorum, Paganorum »

    - Sicut letantium Adiuvabit eam - Loquebantur Confortatus est - Dixit dominus - Helena Constantini Exortum est - Urbs fortitudinis Veterem Caput Baptista - Ioseph fili

    Laudes deo Gaudent in celis Virgo Christo

    Proprio filio In conspectu angelorum Montes et omnes Vox clamantis Paganorum multitudo

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    1. Beatus venter Ecce ancilla, Domus

    2. Factus est 3. De profundis

    4. Completi sunt

    4. Vespere autem

    5. Missus est Gabriel

    6. Martires Domini

    6. Nos qui vivimus

    d|c

    c|c a|c

    G|a

    G|G

    G|F

    D|D

    D|C

    VIII

    5. Nos qui vivimus, Martyres domini

    3. Vespere autem sabbati, In illa die, O per omnia

    2. Dominus dixit

    1. Factus est repente

    - Veritas de terra Zelus domus Factus est Confirma Euntes ibant - Dominus dixit De profundis Deo nostro - Apertum est Vespere Angelus enim In illa die Dum ortus - Missus est Ego sum Zachee - Dixit dominus Martires domini Angeli domini Nos qui vivimus

    Annexes

    431

    Bibliographie

    Abréviations AH AM AMS CAO CCCM CCSL CS CT CSM DMA GS

    LmL MSD LU MMMA

    Analecta hymnica medii aevi, éd. Cl. Blume, G. M. Dreves, et al., 55 vols. (Leipzig, 1886-1922 / repr. Frankfurt a. M., 1961). Antiphonale monasticum pro diurnis horis... (Paris, Tournai, 1934, réimpr. 1963). René-Jean Hesbert (éd.), Antiphonale missarum sextuplex (Bruxelles, 1935). Id. (éd.), Corpus antiphonalium officii, 6 vols. (Roma, 1963-1979). Corpus Christianorum, Continuatio mediaevalis Corpus Christianorum, Series Latina. Charles Edmond Henri de Coussemaker (éd.), Scriptorum de musica medii aevi, 4 vols. (Paris, 1867 / repr. Hildesheim, 1988). Corpus troporum (Stockholm, 1975- ; Acta Universitatis Stockholmiensis). Corpus scriptorum de musica, 42 vol. (Rome, American Institute of Musicology, 1950-1975 ; Neuhausen, 1976-2002 ; Middleton, 2009-). Joseph Smits van Waesberghe (éd.), Divitiae musicae artis, 10 vols. (Buren, 1975-1988). Martin Gerbert (éd.), Scriptores ecclesiastici de musica sacra potissimum ex variis Italiae, Galliae & Germaniae codicibus manuscriptis collecti et nunc primum publica luce donati, 3 vols. (Sankt Blasien, 1784 / repr. Hildesheim, 1990). Michael Bernhard (éd.), Lexicon musicum latinum medii aevi (München, 1992-). Musicological Studies and Documents (American Institute of Musicology, 1951-). Liber usualis. Monumenta monodica medii aevi, 13 vol. (Kassel, 1956-).

    433

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    PL RISM VMK VMM

    J. P. Migne (éd.), Patrologiae cursus completus  : series latina, 221 vols. (Paris, 1844-1979). Répertoire International des Sources Musicales. Bayerische Akademie der Wissenschaften. Veröffentlichungen der Musikhistorischen Kommission. Veröffentlichungen mittelalterlicher Musikhandschriften. I. SOURCES

    Les sigles sont empruntés au Lexicon musicum Latinum Medii Aevi (München, 1992-).

    Adalb. – Adalboldus Ultraiectensis (?) (Buren, 1981 ; DMA A.II). Alia Mus. – Chailley , Alia musica. Ambrosius, Expositio evangelii secundum Lucam, éd. M. Adriaen (Turnhout, 1957 ; CCSL 14). Amerus – Cesarino Ruini (éd.), Ameri practica artis musice (1271) (1977 ; CSM 25). Anon. Bernhard – Michael Bernhard (éd.), Anonymi saeculi decimi vel undecimi tractatus de musica Dulce ingenium musicae (München, 1987 ; VMK 6). Anon. Carthus. – Sergej Lebedev (éd.), Cuiusdam Cartusiensis monachi tractatus de musica plana (Tutzing, 2000 ; Musica mediaevalis Europae occidentalis, 3). Anon. Cist. I – Francisco J. Guentner (éd., trad.), Epistola S. Bernardi de revisione cantus Cisterciensis et tractatus scriptus ab auctore incerto Cisterciense (1974 ; CSM 24). Anon. Emmeram – Jeremy Yudkin (éd. trad.), De musica mensurata. The Anonymous of St. Emmeram. Complete Critical Edition, Translation, and Commentary (Bloomington, 1990). Anon. La Fage I – Albert Seay, «  An Anonymous Treatise from St. Martial  », Annalecta Musicologica, 5 (1957), p. 13-42. Anon. La Fage III – La Fage, Essais, p. 241-248. Anon. Lips. – Sowa, Transformation, p. 154-160. Anon. Prag. – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 224-232. Anon. Ratisb. – Marie Louise Göllner (éd.), The Manuscript Cod. lat. 5539 of the Bavarian State Library (Stuttgart, 1993 ; MSD 43). Anon. Wolf. – Johannes Wolf, « Ein anonymer Musiktraktat des 11. bis 12. Jahrhunderts », Vierteljahrschrift für Musikwissesnchaft, 9 (1893), p. 194-226. Aribo – Joseph Smits van Waesberghe (éd.), Aribonis de musica (1951 ; CSM 2). August. – G. Finaert, F.-J. Thonnard (éd., trad.), Œuvres de saint Augustin. La musique (Bruges, 1947 ; Bibliothèque Augustinienne, 1/VII, IV). Aurelian. – Lawrence A. Gushee (éd.), Aureliani Reomensis Musica disciplina (1975 ; CSM 21). Beda, De orthographia, éd. H. Keil, Scriptores de orthographia (Leipzig, 1880 ; Grammatici Latini, t. 7). Bernard d’Utrecht, Commentum in Theodolum : éd. R. B. C. Hygens, Accesus ad auctores. Bernard d’Utrecht, Conrad d’Hirsau (Leiden, 1970), p. 55-69. Berno prol. – Rausch, Bern, p. 31-68. Berno ton. – Ibid., p. 75-115.

    434

    Bibliographie

    Boeth. mus. – Gottfried Friedlein (éd.), Anicii Manlii Torquati Severini Boetii de institutione arithmetica libri duo. De institutione musica libri quinque (Leipzig, 1867). Boethius, Commentarii in librum Aristotelis Περὶ έρμνείας, éd. K. Meister (Leipzig, 1880). Calc. – Waszink, Timaeus. Cant. In defect. – La Fage, Essais, p. 87-88. Cant. Quid est cant. – Wagner, Trattato. Cassiod. inst. – R. A. B. Mynors (éd.), Cassiodori senatoris institutiones (Oxford 1937, 3 1963). Cassiodorus, Expositio psalmorum, éd. M. Adriaen (Turnhout, 1958 ; CCSL 97-98). Comm. Boeth. II – Matthias Hochadel (éd.), Commentum Oxoniense in musicam Boethii. Eine Quelle zur Musiktheorie an der spätmittelalterlichen Universität (München, 2002 ; VMK 16). Comm. Br. – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 157-178. Comm. Guid. – Smits v. W., Expositiones, p. 99-172. Comm. Ton. – , De numero tonorum litterae episcopi A. ad coepiscopum E. missae ac commentum super tonos episcopi E. (ad 1000) (Buren, 1975 ; DMA A.I). Compl. Paris. I – La Fage, Essais, p. 191-193 (partim) Compl. Paris. II – Ibid., p. 72-78 Compl. Ticin. – Michael Bernhard, Die Thomas von Aquin zugeschriebenen Musiktraktate. (München, 2006 ; VMK 18), p. 17-50. Contr. Volentibus – CS3, p. 12a-13b (recensio 3) ; 23a-27b (recensio 1) ; KlausJürgen Sachs, Der Contrapunctus im 14. und 15. Jahrhundert. Untersuchungen zum Terminus, zur Lehre und zu den Quellen (Wiesbaden, 1974), p. 170-173 (recensio 2). Cymb. Arbitror – Smits v. W., Cymbala, p. 41-42. Cymb. Primum cymb. – Ibid., p. 53. Cymb. Quicumque vult – Ibid., p. 54-55. Cymb. Sonitum – Ibid., p. 39. Cymb. Si vis – Ibid., p.44 Cymb. Si volueris – Ibid., p. 37-38. Disc. Quicumque I – Michael Bernhard, « Ein weiterer Text zur KlangschrittLehre », in : M. Bernhard (éd.), Quellen und Studien zur Musiktheorie des Mittelalters, 1 (München, 1990 ; VMK 8), p. 68. Disc. Si cantus equ. – Klaus-Jürgen Sachs, « Zur Tradition der Klangschritt-Lehre. Die Texte mit der Formel ‘Si cantus ascendit...’ und ihre Verwandten », Archiv für Musikwissenschaft, 28 (1971), p. 244-245. Donatus, Ars maior, éd. Heinrich Keil (Leipzig, 1864 ; Grammatici latini, IV [réimpr. 1961]) ; L. Holtz, Donat et la tradition de l’enseignement grammatical (Paris, 1981). Fist. Cuprum pur. – Sachs, Mensura, p. 56-58. Fist. Fistulae si – Ibid., p. 48-49. Fist. Inter quascumque – Ibid., p. 52-53. Fist. Longissimam – Ibid., p. 97-112. Fist. Mensuram et – Ibid., p. 93-95. Fist. Octavam partem – Ibid., p. 131. Fist. Prima fist. I – Ibid., p. 99-113.

    435

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Fist. Prima fist. II – Ibid., p. 59. Fist. Prima fist. III – Ibid., p. 55. Fist. Primam ad votum – Ibid., p. 82-83. Fist. Primam fist. IV – Ibid., p. 116-125. Fist. Si fistulae I – Ibid., p. 50-51. Frut. brev. – Vivell, Breviarium. Gloss. Boeth. mus. – Bernhard/Bower, Glossa. Gob. Pers. – Hermann Müller, « Der Tractatus musicae scientiae des Gobelinus Person », Kirchenmusikalisches Jahrbuch, 20 (1907), p. 180-196. Guido micr. – Smits van Waesberghe, Guido. Guido ep. – Pesce, Guido, p. 438-530. Guido reg. – , Guidonis Aretini Regulae rhythmicae (Buren, 1985 ; DMA A.IV)  ; Pesce, Guido, p. 328-403. Guido prol. – , Guidonis Prologus in antiphonarium (Buren, 1975 ; DMA A.III) ; Pesce, Guido, p. 406-435. Guido Aug. – Claire Maître, La réforme cistercienne du plain-chant. Étude d’un traité théorique (Brecht, 1995). Hermann. expl. – GS2, p. 149. Hermann. mod. – Ibid., p. 150-153. Hermann. mus. – Leonard Ellinwood (éd.), Musica Hermanni Contracti (Rochester 1952 ; Eastman School of Music Studies, 2) ; GS2, p. 124-149a. Hermann. vers. – GS2, p. 149-152. Hieronymus, Tractatus lix in psalmos, éd. G. Morin (Turnhout, 1958 ; CCSL 78). Hrabanus Maurus, De rerum naturis (PL 111). Hucbald. – Chartier, Hucbald. Iac. Leod. spec. – Roger Bragard (éd.), Jacobi Leodiensis speculum musicae, 7 vol. (1955-1973 ; CSM 3). Iac. Theat. – Angiolamaria Guarneri Galuzzi, Il De partitione licterarum monocordi di Jacobus Theatinus (Cremona, 1975 ; Instituta et Monumenta Serie II : Instituta, 4). Inch. Uchub. – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 187-205. Interv. Diapason – Gümpel, Spicilegium, p. 58-59. Interv. Ex omni – Christian Meyer, «  Aus der Werkstatt des Kompilators. Bemerkungen zu zwei musiktheoretischen Schriften des 11. Jahrhunderts », in : Michael Bernhard (éd.), Quellen und Studien zur Musiktheorie des Mittelalters, 2 (München, 1997 ; VMK 13), p. 10-12. Interv. Regula – Bernhard/Bower, Glossa, p. 398-399. Ioh. Cicon. mus. – Oliver B. Ellsworth (éd. et trad.), Johannes Ciconia. Nova musica and De Proportionibus (Lincoln-London, 1994 ; Greek and Latin Music Theory, 9). p. 42-410. Ioh. Cicon. prop. – Id., ibid. p. 412-446. Ioh. Cott. mus. – Joseph Smits van Waesberghe (éd.), Johannis Affligemensis de musica cum tonario (1950 ; CSM 1), p. 44-162. Ioh. Cott. ton. – Id., Ibid., p. 163-200. Ioh. Mur. not. – Ulrich Michels (éd.), Joh. de Muris notitia artis musicae et compendium musicae practicae. Petrus de S. Dionysio. Tractatus de musica (1972  ; CSM 17), p. 47-107.

    436

    Bibliographie

    Isid. etym. – W. M. Lindsay, Isidori Hispalensis episcopi etymologiarum sive originum libri XX (Oxford, 1911), 2 vol. Lib. Argum. – Smits v. W., Expositiones, p. 13-30. Lib. Spec. – Ibid., p. 31-58. Macrob. – James Willis (éd.), Macrobius. Commentarii in Somnium Scipionis (Leipzig, 1963). Mart. Cap. – Id., Martianus Capella (Leipzig, 1983). Metrol. – Smits v. W., Expositiones, p. 67-92. Mod. Autent. prot. – Alexander Rausch, « Die Handschrift München, Clm 14477 als musiktheoretische Quelle », Musik in Bayern, 49 (1994), 19-24. Mod. Autenticus – Terence Bailey, « De modis musicis : A New Edition and Explanation », Kirchenmusikalisches Jahrbuch, 61-62 (1977-78), p. 50-54. Mod. Ecce modorum – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 182-184. Mod. Omnes authenti – Gümpel, Spicilegium, p. 58. Mod. Protus finit – Heinrich Sowa, « Zur Handschrift Clm 9921 », Acta musicologica, 5 (1933), p. 107-108. Mod. Volunt autem – Huglo, Tonaires, p. 80-81. Mon. A dextra parte – Meyer Chr., Mensura, p. 59. Mon. A gamma – Ibid., p. 138. Mon. A labro – Ibid., p. 209. Mon. Boethius – Ibid., p. 232-234. Mon. Dimidium – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 79. Mon. Divide gamma – Meyer Chr., Mensura, p. 141. Mon. Enquiriadis – Schmid H., Musica enchiriadis, Mensura IV, p. 239. Mon. Hoc mon. – Meyer Chr., Mensura, p.  204. Mon. In primis divide – Ibid., p. 5-7. Mon. In primo – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 83-84. Mon. In superiori – Meyer Chr., Mensura, p. 204. Mon. Magadis – Ibid., p. 13-14. Mon. Mensurus – Ibid., p. 66. Mon. Mon. compos. – Ibid., p. 67-69. Mon. Mon. divisurus – Ibid., p. 39-43. Mon. Mon. ench. – Schmid H., Musica enchiriadis, Mensura II, p. 236-237. Mon. Mon. secundum – Meyer Chr., Mensura, p. 36. Mon. Partire gamma – Ibid., p. 140. Mon. Prima corda – Schmid H., Musica enchiriadis, Mensura Ia et Ib (recensio 1 et 2), p. 233-235. Mon. Primum dividas – Meyer Chr., Mensura, p. 60. Mon. Primum divide – Ibid., p. 24-25. Mon. Prius dividenda – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 191-192. Mon. Qui desideras – Meyer Chr., Mensura, p. 91-92. Mon. Si mon. – Ibid., p. 27-28. Mon. Si regularis – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 195-197. Mon. Si vis metiri – Meyer Chr., Mensura, p. 8-10. Mon. Si volueris – Ibid., p. 231. Mon. Studiosis – Ibid., p. 22-23. Mon. Super unum – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 179-181.

    437

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Mon. Totam tabulam – Meyer Chr., Mensura, p. 11-12. Mot. Omnis cantus – Joseph Smits van Waesberghe, Muziekgeschiedenis der Middeleeuwen. Nederlandsche Muziekhistorische en Muziekpaedagogische Studien, 2. vol. (Tilburg, 1927-1939, 1939-1942), t. I, p. 185-187. Mus. ench. – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 1-59. Mus. Man. – Cecily Sweeney (éd.), Johannis Wylde musica manualis cum tonale (1982 ; CSM 28). Neum. Accentus – Bernhard, Neumennamen, p. 83. Neum. Eptaphonus – Ibid., p. 42. Neum. Prima – Ibid., p. 82. Neum. Punctum – Ibid., p. 65-67. Neum. Punctus – Ibid., p. 55. Neum. Scandicus – Ibid., p. 52. Notker Balbulus, Epistola ad Liuthardum episcopum (cf. Wolfram von den Steinen, Notker der Dichter und seine geistige Welt [Bern, 1948], vol. 2, p. 8-10 ; Andreas Haug, « Re-Reading Notker’s Preface », in : Quomodo cantabimus canticum. Studies in Honor of Edward H. Roesner, éd. D. B. Cutter et. al. (Middleton, Wisc., 2008), p. 65-80, part. p. 77-78. Odo Aret. – recensio I : GS1, p. 248-249 ; recensio II : = Ps.-Guido form. Oliva – Karl-Werner Gümpel, « Das ‘Breviarium de musica’ und die ‘Versus monocordi’ des Mönchs Oliba von Ripoll », in : Michael Bernhard (ed.), Quellen und Studien zur Musiktheorie des Mittelalters, III (München, 2001 ; VMK 15), p. 110118. Org. Mediol. – Hans Heinrich Eggebrecht (éd.), Ad organum faciendum (Mainz 1970 ; Neue Studien zur Musikwissenschaft, 3), p. 45-49, 111-115. Org. Montep. – Id., Ibid., p. 187-188. Organistr. Omnes – Meyer Chr., Mensura, p. 207. Organistr. Volens – Ibid., p. 206 (recensio I et II). Plinius maior (Caius Plinius Secundus), Naturalis historia, éd. L. Ian / C. Mayhoff (Leipzig, 1892-1909). Prop. Est autem – , Codex Oxoniensis Bibl. Bodl. Rawl. C 270 (Buren, 1979-1980 ; DMA A.Xb), p. 39-41. Prop. Prop. est duarum – Ibid., p. 35-36. Prop. Prop. est rerum – Ibid., p. 37. Ps.-Bernel. interv. – Sachs, Mensura, p. 178-179. Ps.-Bernel. spec. – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 80-81. Ps.-Berno mon. – , Bernonis Augiensis abbatis de arte musica disputationes traditae (Buren, 1978-1979 ; DMA A.VIa). Ps.-Guido form. Clyde W. Brockett (ed.), Anonymi de modorum formulis et tonarius (1997 ; CSM 37). Ps.-Hier. ep. – Reinhold Hammerstein, « Instrumenta Hieronymi », Archiv für Musikwissenschaft, 16 (1959), p. 117-134. Ps.-Odo dial. – GS1, p. 252-264. Ps.-Odo mus. – Ibid., p. 265-283. Ps.-Osbern – , Codex Oxoniensis Bibl. Bodl. Rawl. C 270 (Buren, 1979-1980 ; DMA A.Xa), p. 26-38.

    438

    Bibliographie

    Quaest. Mus – Rudolf Steglich, Die Quaestiones in musica. Ein Choraltraktat des zentralen Mittelalter und ihr mutmaßlicher Verfasser Rudolf von St. Trond (Leipzig, 1911, réimpr. Wiesbaden 1970). Reg. Prum. – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 39-73. Remig. Aut. – Cora E. Lutz (éd.), Remigii Autissiodorensis commentum in Martianum Capellam (Leiden, 1962-1965), 2 vol. Remigius Autissiodorensis, In artem Donati minorem commentum, éd. W. Fox (Leipzig, 1902). Scol. Ench. – Schmid H., Musica enchiriadis, p. 60-156. Theog. Mett. – Fabian Lochner, Dietger (Theogerus) of Metz and his Musica (Diss. Notre Dame, 1995) ; GS2, p. 183-196. Ton. Aug. – Sowa, Transformation, p. 81-154. Ton. Gratianop. – Becker, Guigo. Ton. Lugd. – Bernhard, Clavis Gerberti, p. 90-189. Ton. Vatic. – Giuseppe Donato, Gli elementi costitutivi dei tonari (Messina, 1978), p. 189-229. Trad. Garl. plan. V – Christian Meyer (éd.), Musica plana Johannis de Garlandia (Baden-Baden-Bouxwiller, 1998  ; Collection d’études musicologiques / Sammlung musikwissenschaftlicher Abhandlungen, 91), p. 63-97. Trad. Guid. – Albert Seay, « Guglielmo Roffredi’s Summa musicae artis », Musica Disciplina, 24 (1970), p. 71-77. Trad. Hermann. II – , Codex Oxoniensis Bibl. Bodl. Rawl. C 270 (Buren, 1979-1980 ; DMA A.Xb), p. 48-51. Udalsc. – Ph. Jaffé, « Des Abtes Udaskalk von St. Ulrich in Augsburg Registrum Tonorum », Archiv für die Geschichte des Bisthums Augsburg, 2 (1859), p. 69-78 (partim). Ugol. Urb. – Albert Seay (éd.), Ugolini Urbevetani declaratio musicae disciplinae, 3 vol. (1959-1962 ; CSM 7). Vers. Ars humanas – CS2, p. 110-114b. Vers. Indicis – Tilden A. Russell, « A Poetic Key to a Pre-Guidonian Palm and the ‘Echemata’ », Journal of the American Musicological Society, 34 (1981), p. 110. Vers. Quisquis velis – , Codex Oxoniensis Bibl. Bodl. Rawl. C 270 (Buren, 1979-1980 ; DMA A.Xb), p. 33-34. Vocab Mus. – Angelo Rusconi, « Il cod. 318 di Montecassino: Note sulla struttura e sul contenuto », in : Michael Bernhard (éd.), Quellen und Studien zur Musiktheorie des Mittelalters III, (München, 2001 ; VMK 15), p. 138-141. Walt. Odingt. – Frederick F. Hammond (éd.), Walteri Odington summa de speculatione musicae (1970 ; CSM 14). Willeh. Hirs. – Denis Harbinson (éd.), Willehelmi Hirsaugensis musica (1975 ; CSM 23).

    439

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    II. ÉTUDES Abert, Ethos Amelli, Monachordum Atkinson, Nexus Atkinson, Parapteres Bailey, Intonatio formulas Bautier/Gilles, Odorannus Becker, Guigo Bernhard, Cambridger Lieder

    Bernhard, Clavis Gerberti Bernhard, Dulce ingenium Bernhard, Lobgedicht

    Bernhard, Neumennamen

    Bernhard, Tonsystem

    Bernhard, Überlieferung

    Hermann Abert, Die Lehre vom Ethos in der griechischen Musik (Leipzig, 1899). Ambrogio M. Amelli, «  Monachordum ex omni genere musicorum (Ex Cod. Cas. n. 318 p. 51) », Miscellanea Cassinese, 1 (1897), tab. Charles M. Atkinson, The Critical Nexus. Tone-System, Mode, and Notation in Early Medieval Music (Oxford, 2009 ; AMS Studies in Music). Id., « The Parapteres: nothi or not ? », Musical Quarterly, 68 (1982), p. 32-59. Terence Bailey, The Intonation Formulas of Western Chant (Toronto, 1974). Robert-Henri Bautier, Monique Gilles (éd.), Odorannus de Sens. Opera omnia (Paris, 1972  ; Sources d'histoire médiévale, 4). Hansjakob Becker, Das Tonale Guigos I. (München 1975 ; Münchner Beiträge zur Mediävistik und Renaissance-Forschung, 23). Michael Bernhard, « Parallelüberlieferungen zu vier Cambridger Liedern », in : Tradition und Wertung. Festschrift Franz Brunhölzl zum 65. Geburtstag, éd. G. Bent, F. Rädle, G. Silagi (Sigmaringen, 1989), p. 141-145. Id., Clavis Gerberti, vol. 1 (München, 1989 ; VMK, 7). Id. (éd.), Anonymi saeculi decimi vel undecimi tractatus de musica Dulce ingenium musicae (München, 1987 ; VMK, 6). Id., « Ein Lobgedicht auf die Musik aus dem 12. Jahrhundert », in : Festschrift für Horst Leuchtmann zum 65. Geburtstag, éd. S. Hörner, B. Schmid (Tutzing, 1993), p. 27-33. Id., « Die Überlieferung der Neumennamen im lateinischen Mittelalter », in : Quellen und Studien zur Musiktheorie des Mittelalters, vol. 2, éd. M. Bernhard (München, 1997 ; VMK, 13), p. 13-91. Id., « Traditionen im mittelalterlichen Tonsystem », in : Altes im Neuen. Festschrift Theodor Göllner zum 65. Geburtstag (Tutzing, 1995 ; Münchner Veröffentlichungen zur Musikgeschichte, 51), p. 11-23. Id., «  Überlieferung und Fortleben der antiken lateinischen Musiktheorie im Mittelalter », in : Rezeption des antiken Fachs im Mittelalter, éd. Fr. Zaminer (Darmstadt, 1990 ; Geschichte der Musiktheorie, 3), p. 1-35.

    440

    Bibliographie

    Bernhard/Bower, Glossa Bragard, Boethiana

    Brockett, Tonarius Chailley, Alia musica

    Chartier, Hucbald

    Curtze, Handschrift

    Darmstädter, Ethos

    Fedele, Accenti

    Gombosi, Tonartenlehre

    Guarneri Galuzzi, Theatinus

    Michael Berhnard, Calvin M. Bower (éd.), Glossa maior in institutionem musicam Boethii (München, 1993, 1994, 1996 ; VMK, 9-12). Roger Bragard, « Boethiana. Études sur le De institutione musica de Boèce », in : Hommage à Charles van den Borren (Anvers, 1945), p. 84-139. Arno Borst, Schriften zur Komputistik im Frankenreich von 721 bis 811 (Hannover, 2006 ; Monumenta Germaniae Historica. Quellen zur Geistesgechichte des Mittelalters, 3). Clyde W. Brockett (éd.), Anonymi de modorum formulis et tonarius (Neuhausen, 1997 ; CSM 37). Jacques Chailley (éd.), Alia musica. Traité de musique du IXe siècle. Édition critique commentée avec une introduction sur l’origine de la nomenclature modale pseudo-grecque au Moyen Age (Paris, 1965 ; Publications de l’Institut de Musicologie de l’Université de Paris, 6). Yves Chartier, L'œuvre musicale d'Hucbald de SaintAmand. Les compositions et le traité de musique (SaintLaurent, 1995  ; Cahier d'études médiévales, Cahier spécial, 5). Maximilian Curtze, « Die Handschrift n° 14836 der königlichen Hof- und Staatsbibliothek zu München », in : Abhandlungen zur Geschichte der Mathematik. Supplement zur Zeitschrift für Mathematik und Physik, 17. Heft (Leipzig, 1895), p. 75-142. Beatrix Darmstädter, Das präscholastische Ethos in patristisch-musikphilosophischem Kontext (Tutzing 1996 ; Musica mediaevalis Europae occidentalis, 1). Cécile Fabris, Étudier et vivre à Paris au Moyen Âge. Le collège de Laon (XIVe-XVe siècles) (Paris, 2005  ; Mémoires et Documents de l’École des Chartes, 81). Pietro Fedele, « Accenti d’italianità in Montecassino nel medioevo », Bullettino dell’ Istituto Storico Italiano e Archivio Muratoriano, 47 (1932), p. 1-16. Philippe Fleury, La mécanique de Vitruve (Caen, 1993). Philippe Fleury, « L'orgue hydraulique antique », Schedae, 1 (2005), p. 7-16. Bryan Gillingham, Secular Medieval Latin Song : An Anthology (Ottawa, 1993 ; Wissenschaftliche Abhandlungen, 60 / 1). Otto Gombosi, «  Studien zur Tonartenlehre des frühen Mittelalters », Acta Musicologica, 10 (1938), p. 149-174 ; 11 (1939), p. 128-135 ; 12 (1940), p. 21- 52. Angiolamaria Guarneri Galuzzi, Il De partitione licterarum monocordi di Jacobus Theatinus (Cre-

    441

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Gümpel, Nova expositio Gümpel, Spicilegium Gushee, Musica disciplina

    Huglo, Dialogue Huglo, Tonaires Kienle, Dirigieren La Fage, Essais Le Roux, Regino Leach, Guido Levy, Old Roman Chant II

    Meyer, Boèce Meyer, Macrobe

    mona, 1975 ; Instituta et Monumenta Serie II : Instituta vol. 4). Karl-Werner Gümpel, « Die Nova expositio der Handschrift Ripoll 42. Text und Kommentar », Miscellània Litúrgica Catalana, 15 (2007), p. 125-186. Id., « Spicilegium Rivipullense », Archiv für Musikwissenschaft, 35 (1978), p. 58-61. Lawrence Gushee, The Musica disciplina of Aurelian of Réôme : a critical text and commentary (volumes I and II), Ph.D. diss. Yale University, 1963. Hermann Hagen (éd.), Carmina medii aevi maximam partem inedita ex bibliothecis Helveticis collecta (Bern, 1877 ; repr. Hildesheim, 1975). Michel Huglo, « Exercitia vocum », in : Laborare fratres in unum. Festschrift Laszlo Dobszay zum 60. Geburtstag, éd. D. Hiley, J. Szendrei (Hildesheim, 1995  ; Spolia Berolinensia, Berliner Beiträge zur Mediävistik, 7), p. 117-123 [repr. in : M. Huglo, La théorie de la musique antique et médiévale (Aldershot, 2005 ; Variorum Collected Studies, CS 822)]. Id., « L'auteur du “Dialogue sur la musique” attribué à Odon », Revue de Musicologie, 55 (1969), p. 121171. Id., Les Tonaires. Inventaire, Analyse, Comparaison (Paris 1971 ; Publications de la Société française de musicologie, III,2). Ambrosius Kienle, « Notizen über das Dirigieren mittelalterlicher Gesangschöre », Vierteljahresschrift für Musikwissenschaft, 1 (1885), p. 158-169. Adrien de La Fage, Essais de diphthérographie musicale (Paris 1864 ; repr. Amsterdam, 1964). Mary P. Le Roux, The De harmonica institutione and Tonarius of Regino of Prüm (Diss., The Catholic University of America, Washington D. C., 1965). Mark A. Leach, « His ita perspectis. A Practical Supplement to Guido of Arezzo’s Pedagogical Method », The Journal of Musicology, 8 (1990), p. 82-101. Kenneth Levy, « A New Look at Old Roman Chant - II », Early Music History, 20 (2001), p. 173-197. Gilles Gérard Meersseman, «  Seneca, maestro di spiritualità nei suoi opuscoli apocrifi dal XII al XV secolo », Italia medioevale e umanistica, 16 (1973), p. 43-135. Christian Meyer (trad.), Boèce - Traité de la musique (Turnhout, 2004). Id., « La théorie des symphoniae selon Macrobe et sa diffusion », Scriptorium, 53 (1999), p. 82-107.

    442

    Bibliographie

    Id., Mensura monochordi. La division du monocorde (IXeXVe siècles) (Paris, 1996 ; Publications de la Société française de Musicologie, II, 15). Meyer, Notations intervalliques Id., « Un nouveau témoin des notations intervalliques. Reims Ms. 258 (C. 151), f. 190v », Revue de Musicologie, 95 (2009), p. 525-536. Meyer, Tonartenlehre Id., « Die Tonartenlehre im Mittelalter », in : Die Lehre vom einstimmigen liturgischen Gesang, éd. Th. Ertelt, Fr. Zaminer (Darmstadt, 2000 ; Geschichte der Musiktheorie, 4), p. 135-215. Nishimagi, Gloses Shin Nishimagi, « Les gloses sur les chapitres XV et XVI du Micrologus de Guy d’Arezzo dans Milano, Biblioteca ambrosiana, M. 17 sup. (début du xiie s.) », Bulletin of the Institute for Mediterranean Studies, 7 (2009), p. 81-96. Nishimagi, Libellus Id., « Origine d’un libellus de traités de musique de Saint-Martial de Limoges : Paris, BnF, lat. 3713, fol. 30-44 (xiie siècle) », in : Parva pro munera. Études de littérature latine tardantique et médiévale offertes à François Dolbeau par ses élèves, éd. M. Goullet (Turnhout, 2009) p. 305-318. Nishimagi, Tonaire Cambrai 172 Id., «  L’origine du tonaire principal du De modis (Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172, fin du xiie s.) », in : Papers read at the 13th Meeting of the IMS Study Group Cantus Planus. Niederaltaich/Germany, 2006, Aug. 29-Sept. 4 (Budapest, 2009), p. 491-501. Peden, Exercises Alison M. Peden, « De semitonio : Some Medieval Exercises in Arithmetic », Studi medievali, 35 (1994), p. 367-403. Guido Pannain, « Liber musicae. Un teorico anonimo del XIV secolo », Rivista di Musicologia Italiana, 27 (1920), p. 409-440. Jean Perrot, L'Orgue de ses origines hellénistiques à la fin du XIIIe siècle (Paris, 1965). Pesce, Guido Dolores Pesce (éd., trad.), Guido d’Arezzo’s Regule rithmice, Prologus in Antiphonarium, and Epistola ad Michahelem. A Critical Text and Translation (Ottawa 1999 ; Wissenschaftliche Abhandlungen, 73). Phillips, Notationen Nancy Phillips, « Notationen und Notationslehren von Boethius bis zum 12. Jahrhundert », in : Die Lehre vom einstimmigen liturgischen Gesang, éd. Th. Ertelt, Fr. Zaminer (Darmstadt, 2000 ; Geschichte der Musiktheorie, 4), p. 293-623. Pizzani, Rapport Ubaldo Pizzani, « Du rapport entre le De musica de S. Augustin et le De institutione musica de Boèce », in : Boèce ou la chaîne des savoirs. Actes du colloque international de la fondation Singer-Polignac, Paris 8-12 Meyer, Mensura

    443

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    juin 1999, éd. Alain Galonnier, (Louvain-ParisDudley, 2003), p. 357-377. Rausch, Bern Alexander Rausch, Die Musiktraktate des Abtes Bern von Reichenau (Tutzing 1999  ; Musica mediaevalis Europae occidentalis, 5). Rusconi, Montecassino 318 Angelo Rusconi, « Il cod. 318 di Montecassino : Note sulla struttura e sul contenuto », in : Quellen und Studien zur Musiktheorie des Mittelalters, III, éd. Michael Bernhard (München, 2001 ; VMK, 15), p. 121-144. Russel, Poem Tilden A. Russell, « A Carolingian Riddle Poem », Mittellateinisches Jahrbuch, 17 (1982), p. 39-45. Sachs, Mensura Klaus-Jürgen Sachs, Mensura fistularum. Die Mensurierung der Orgelpfeifen im Mittelalter (Stuttgart, 1970 ; Murrhardt, 1980 ; Schriftenreihe der WalckerStiftung für orgelwissenschaftliche Forschung, 2-3). Sachs, Tradition Id., «  Zur Tradition der Klangschritt-Lehre. Die Texte mit der Formel “Si cantus ascendit ...” und ihre Verwandten », Archiv für Musikwissenschaft, 28 (1971), p. 233-270. Sachs, Orient Curt Sachs, « The Orient and Western Music », in : The Asian Legacy and American Life, éd. A. E. Christy (New York, 1945), p. 56-69. Santosuosso, Avranches 236, 237 Alma Santosuosso (éd.), Avranches, Bibliothèque municipale, 236, 237. Music Theory in Mediaeval Normandy, vol. 1, Boethius' De institutione musica (Ottawa, 1999 ; VMM, 24/1). Santosuosso, Firenze F.III.565 Id. (éd.), Firenze, Biblioteca Nazionale Centrale, Conventi Soppressi, F.III.565 (Ottawa, 1994 ; VMM, 19). Santosuosso, Paris 7211 Id. (éd.), Paris Bibliothèque Nationale fonds latin 7211 (Ottawa, 1991 ; VMM, 18). Santosuosso, Paris 10509 Id. (éd.), Paris Bibliothèque Nationale fonds latin 10509 (Ottawa, 2003 ; VMM, 24/2). Santosuosso, Vocabularium A. Santosuosso, « The first dictionary of music : the Vocabularium musicum of ms Monte Cassino 318 », in : Music in Medieval Europe. Studies in Honour of Bryan Gillingham, éd. T. Bailey, A. Santosuosso (Aldershot, 2007), p. 65-78. Schlager, Ars cantandi Karlheinz Schlager, «  Ars cantandi - ars componendi. Texte und Kommentare zum Vortrag und zur Fügung des mittelalterlichen Chorals  », in  : Die Lehre vom einstimmigen liturgischen Gesang, éd. Th. Ertelt, Fr. Zaminer (Darmstadt, 2000 ; Geschichte der Musiktheorie, 4), p. 217-292. Schlager, Alleluia-Melodien Karl-Heinz Schlager, Thematischer Katalog der ältesten Alleluia-Melodien aus Handschriften des 10. und 11.

    444

    Bibliographie

    Schmid H., Musica enchiriadis Schneider M., Geschichte Smits v. W., Cymbala Smits v. W., Guido Smits v. W., Expositiones Smits v. W., Musikerziehung Smits v. W., School Smits v. W., Vita Sowa, Intervallumkehrung Sowa, Transformation Sowa, 9921

    Stäblein, Hymnenmelodien

    Vivell, Breviarium Vollaerts, Proportions Wagner, Thomas Archiv

    Jahrhunderts, ausgenommen das ambrosianische, altrömische und alt-spanische Repertoire (München, 1965). Hans Schmid (éd.), Musica et scolica enchiriadis (München, 1981; VMK, 3). Marius Schneider, Geschichte der Mehrstimmigkeit (Tutzing, 1969). Joseph Smits van Waesberghe (éd.), Cymbala (Bells in the Middle Ages) (Roma, 1951; MSD 1). Id. (éd.), Guidonis Aretini micrologus ([s.l.], 1955 ; CSM 4). Id. (éd.), Expositiones in micrologum Guidonis Aretini (Amsterdam, 1957 ; Musicologica Medii Aevi, 1). Id., Musikerziehung. Lehre und Theorie der Musik im Mittelalter (Leipzig, 1969 ; Musikgeschichte in Bildern, III/3). Id., School en muziek in de middeleeuwen. De Muziekdidactiek van de vroege middeleeuwen (Amsterdam, 1949). Id., De musico-paedagogico et theoretico Guidone Aretino eiusque vita et moribus (Firenze, 1953). Heinrich Sowa, « Intervallumkehrung um 1050 », Zeitschrift für Musikwissenschaft, 15 (1932-33), p. 223-225. Id., Quellen zur Transformation der Antiphonen. Tonarund Rhythmusstudien (Kassel, 1935). Id., « Zur Handschrift Clm 9921 », Acta musicologica, 5 (1933), p. 60-65, 107-225. Kerstin Springsfeld, Alkuins Einfluß auf die Komputistik zur Zeit Karls des Großen (Stuttgart, 2002  ; Sudhoffs Archiv. Beiheft, 48). Bruno Stäblein (éd.), Hymnen, I. Die mittelalterlichen Hymnenmelodien des Abendlandes (Kassel, 1956  ; MMMA, 1). Id., « Gregorius Praesul, der Prolog zum römischen Antiphonale. Buchwerbung im Mittelalter », in : Musik und Verlag. Karl Vötterle zum 65. Geburtstag, éd. R. Baum, W. Rehm (Kassel, 1968), p. 537-561. Alberto Turco, Il canto gregoriano. Toni e modi (Roma, 1996). Coelestin Vivell (éd.), Frutolfi breviarium de musica et tonarius (Wien, 1919 ; Akademie der Wissenschaften in Wien, 188). Jan W. Vollaerts, Rhythmic proportions in Early Medieval Ecclesiastical Chant (Leiden, 1958). Id., « Aus dem St. Thomas-Archiv zu Leipzig », Zeitschrift für Musikwissenschaft, 12 (1929-30), p. 65-72, 129-137.

    445

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Wagner, Trattato Waszink, Timaeus

    Peter Wagner, « Un piccolo trattato sul canto ecclesiastico in un manoscritto del secolo X-XI », Rassegna Gregoriana, 3 (1904), col. 481-484. Jan H. Waszink (éd.), Timaeus a Calcidio translatus commentarioque instructus (London-Leiden 1962 ; R. Klibansky [éd], Plato Latinus 4, Corpus Platonicum Medii Aevi). Wolfram von den Steinen, Notker der Dichter und seine geistige Welt (Bern, 1948). Owen Wright, « Music in Islamic Spain » in : The legacy of Muslim Spain, éd. S. K. Jayyusi (Leiden, 1992 ; Handbuch der Orientalistik. Erste Abteilung. Der nahe und mittlere Osten), p. 555-582.

    446

    Table des manuscrits

    Bc Ba B Be Brg Br Ca C1 C2 Ge Erf F1 F2 F3 F4 Gu G Ka Ks L Le1 Le2

    Autun, Bibliothèque municipale, S 46 (40B)    Avranches, Bibliothèque municipale, Ms. 237 Barcelona, Arxiu de la Corona d’Aragó, Ripoll 42 Bamberg, Staatsbibliothek, Lit. 160 Berlin, Staatsbibliothek, Preußischer Kulturbesitz, Ms. lat. qu. 106 Berlin, Staatsbibliothek, Preußischer Kulturbesitz, Ms. lat. oct. 265 Bern, Burgerbibliothek, Cod. 134 Brugge, Grootseminarie, Fonds Duinen/Doest Ms. 110/80 Brugge, Stedelijke Openbare Bibliotheek, Ms. 528 Bruxelles, Bibliothèque royale, II 4141 Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 172 Cambrai, Médiathèque municipale, Ms. 490 Cambridge, Trinity College Library, O. 3. 42 (cat. 1214) Cambridge, Trinity College Library, R. 15. 22 (cat. 944) Chartres, Médiathèque municipale, Ms. 130 (390) Cologny, Fondation Martin Bodmer, Bibliotheca Bodmeriana, Cod. Bodmer 77 (Phillipps 18845) Erfurt, Wissenschaftliche Allgemeinbibliothek, 8° 93 Firenze, Biblioteca Nationale Centrale, Conv. Soppr. F.III.535 Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Ashburnham 1051 Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana, Plut. XXIX. 48 Firenze, Biblioteca Riccardiana, 652 Gent, Universiteitsbibliotheek, 70 Grenoble, Bibliothèque municipale, Ms. 467 (cat. 124) Karlsruhe, Badische Landesbibliothek, K 505 Kassel, Universitätsbibliothek, Landesbibliothek und Murhardsche Bibliothek, 4° Ms. Math. 1 Leiden, Universiteitsbibliotheek, B.P.L. 194 Leipzig, Universitätsbibliothek, 79 Leipzig, Universitätsbibliothek, 1492

    447

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Lo Mal Mi1 Mi2 MC M1 M2

    M3 M4 M5 Mü Oba O1 O2 O3 Oj1 Oj2 P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 Pi Ro R1 R2 R3 R4 R5 RV Wa

    London, British Library, Add. 10335 London, British Library, Harley 3199 London, British Library, Lansdowne 763 Los Angeles, The J. Paul Getty Museum, The Getty Center, Ms. Ludwig XII 5 (Phillipps, 12145) Milano, Biblioteca Ambrosiana, D. 5 inf. Milano, Biblioteca Ambrosiana, M. 17 sup. Monte Cassino, Biblioteca Abbaziale, Cod. 318 Montpellier, Bibliothèque interuniversitaire, Section Médecine, H 384 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 4387 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 5539 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14649 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14836 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965a München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 14965b München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 19421 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 23496 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 23577 München, Bayerische Staatsbibliothek, Clm 24809 München, Universitätsbibliothek, 8° Cod. ms. 375 Oxford, Balliol College Library, 173A Oxford, Bodleian Library, Bodley 613 Oxford, Bodleian Library, Lat. liturg. b. 7 Oxford, Bodleian Library, Rawl. C. 270 Oxford, Corpus Christi College, 283 Oxford, St. John’s College Library, 150 Oxford, St. John’s College Library, 188 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 740 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 3713 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7207 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7210 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7211 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7212 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7369 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 7461 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 8674 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 10509 Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 12958 Paris, Bibliothèque nationale de France, nouv. acq. lat. 459 Piacenza, Archivio Capitolare, 65 Praha, Národní knihovna (dríve Universitní knihovna), XIX.C.26 Praha, Prazkéo hradu, knihovna metropolitní kapituly, Ms. A CLXXIII (279) Rochester, Eastman School of Music, Sibley Musical Library, MS 92 1200 (olim Admont 494) Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 235 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 1346 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 598 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 1146 Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Reg. lat. 1424 Roma, Biblioteca Vallicelliana, B 81 Trier, Bistumsarchiv, Hs. Nr. 6 (Abt. 95) Washington, Library of Congress, Music Division, ML 171 J 6 Case

    448

    Table des manuscrits

    Wn1 Wn2 Wn3 W1 W2 W3 W4 Z

    Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 507 Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 787 Wien, Österreichische Nationalbibliothek, Cod. 2502 Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, 72 Gud. Lat. 2° Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, 334 Gud. Lat. 8° Wolfenbüttel, Herzog-August Bibliothek, 696 Helmst. Wolfenbüttel, Herzog-August-Bibliothek, Guelf. 1050 Helmsted (cat. 1152) Zürich, Zentralbibliothek, Car. C. 176 Zwettl, Stiftsbibliothek, Cod. 328 textes théoriques et formules mnémoniques

    ... fistulis et in organalibus fistulis    Cologny 77 105r ... quondam fiebat    Milano M. 17 sup. 40r A. Immobilis quia in tribus generibus      Firenze F III 565 72v A luna ad solem    Firenze F III 565 76r Ac per hoc anomala    Roma Vallicelliana B. 81 94r 15 Ad finem binis diapason    Wien 2502 24v Ad indicium primi toni    Roma Vallicelliana B. 81 128r Ad iudicium primi toni    Oxford St. John’s 150 24r Ad quartam vocem primus statuit    Formulae 2 Aforismus artis musicae    Barcelona 42 64v Aiunt periti artis muscae    Aiunt Alme rector mores nobis    Autun 46 65v 24 Angelorum pastor bone    Firenze F III 565 70r 22 Archimedes ordinem planetarum    München Univ. 375 41v Archos. Deuteros. Tritos. Tetrardos    Cambrai 172 18v ; Cambridge R. 15. 22 138v Arcturiosa. Benuriosartica. Curillaiza    Montecassino 318 243 Argumentum tale dedit nobis    Wien 2502 27r Armo grece    München 14836 124v Armonia conveniens et apta rerum    Firenze F III 565 99v Armonia est modulatio vocis    Montecassino 318 298 Armonicarum vocum aliae sunt    Oxford Bodley 613 46r Auctoritate phylosophorum septem sunt discrimina    Cambrai 172 16v Audi servos clamantes humiles    Cambrai 172 18va 3 Autenticus protus id est auctoritas prima      Quae putamus 1

    Autentus prothus semper finitur      Los Angeles XII 5 37r Autentus protus, hoc est auctoritate primi toni    Montecassino 318 52 Autentus protus, id est auctoritate primus    Paris, nal. 456 190v Beatissimus namque Gregorius    Montecassino 318 10 Benedicamus per diapente regi nostro    Cambrai 172 18va 6 Cantus est inflexio vocis suavis    Firenze F III 565 92v Cantus legitime factus     Oxford Bodley 613 40v Cantus qui legitime est factus    Cantus qui Cordae quaedam finales     Cantus qui 1 Cuius quadricordi Mercurius    Dicitur 31 Deinde in domo domini    Montecassino 318 17 Diapason in dupla proportione    Roma Vallicelliana B. 81 86v Diapason quid est?    Diapason Diapason septem species habet    Trier Nr. 6 100r Diapente currit ad finem monocordi    Oxford Corpus 283 2v Diapente et diatessaron et diatonon    Paris lat. 3713 42v Diapente remissa continue intenditur    Vatican Reg. lat. 1424 2r Diapente, diatesseron symphonia    Has voces 10 ; Leiden 194 43v Diatessaron et diapente et diatonon    Paris lat. 3713 42v Diatessaron simphonia est    Barcelona 42 70r Diatesseron etiam consonantiam    Wolfenbüttel 1050 Helmst. 15r Diatesseron, id est ex .IIII.     Zürich C. 176 188r

    449

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Diatonicum vocatur eo quod per duos tonos    Paris lat. 10509 68r Dic mihi quot formae sunt      Oxford St. John’s 150 24r Dicitur quoque tonus    Dicitur Dicta magistri Symonis de semitonio platonico    Cambrai 490 110v Dictus est autem dorius tonus    Montecassino 318 65 Due species accidunt    Montecassino 318 121 Ecce modus primus    Berlin 106 183r Cambrai 172 19ra Efficitur quinis simphonia    Efficitur Elevationes autem et depositiones    Finales sunt 39 Emisperium qui est ?     Firenze F III 565 73r Enarmonicum genus melorum    Zürich C. 176 188r Enarmonium dicitur    Firenze F III 565 72v Est autem compositio octo    Finales sunt 12 Est prima speties ypodorii    Paris lat. 3713 39v Ethimologie supradictorum nominum    Trier Nr. 6 92r Etsi solis his litteris notare    Etsi solis Ex autem octo tonis    Firenze F III 565 90v Ex vocum constat armoenica prima boatu      München 14781 179v Finales cordae sunt quattuor    Dicitur 14 Finales sunt quattuor    Finales sunt Formulae tonorum    Formulae Formulas quas vobis ad cantandum    Formulas Frigii alteritates consonanter dorio    Proslambanomenos V Gamma. A modernis inventa    Wolfenbüttel 334 Gud. 97v Gregorius praesul meritis     Montecassino 318 7 Haec itaque symphonia recipit      Iugiter domine 2 Hanc autem regulam    Firenze F III 565 95r Hanc minorem formulam    Cambrai 490 111r Has voces (ita) breviter     Has voces Hic adnotandum est    Firenze F III 565 95v Hic breviter de musicis modulationibus      Barcelona 42 64v Hipermixolidius in ipso diatonico    Proslambanomenos VIII

    His poterit sollers    Montecassino 318 91 His septenis monocordum designamus    His septenis Hoc modo scias omnes melodias    Etsi solis 3n Hoc significat quod aecclesia cohortat      Montecassino 318 25 Horum disposicione sonorum    Proslambanomenos II Hypolidiam modulandi speciem    Proslambanomenos III Iam vero dicendum fore arbitror    Montecassino 318 66 Igitur arsi et thesi omnis neuma formatur    Montecassino 318 117 Igitur isti sunt soni    Roma Vallicelliana B. 81 93v Ihesu bone dulcis iuste semitonio    Cambrai 172 18va 2 Illa vero verba    Omnes toni 29 Illud etiam adiciendum est    Omnes toni 33 Illud scribimus quod si fuerit introitus      Omnes toni 33 In .D. finitur primus modus    Cambrai 172 17v In decacordum possumus    Montecassino 318 51 In hac enim figura omnes modos      Etsi solis 1 In hoc cantu iam digesto .b.     Firenze F III 565 27v In ordine quarta vocibus discrepat    Paris lat. 7211 71v 5 Inchoant autem prothi    Dicitur 21 Incipit formulas super tonos    Formulas 1 Inconcina neque nata modulis     Proslambanomenos IIII Intentio Boetii est    Milano M. 17 sup. 52v 1 Isti sunt igitur soni    Firenze F III 565 30v Item tonora per ordinem    Formulas 1n Iubilo domino duplo sono resonans ditonum      Cambrai 172 18va 4 Iugiter domine nobis adsit sanctus      Iugiter domine Laudans canto deo meo simplo tono    Cambrai 172 18va 1 Liber dicit quod semitonium    Milano M. 17 sup. 50r Lira dicitur apo ty lyrin     München 14649 1r

    450

    Table des manuscrits

    Omnes toni greca nomina habet    Omnes Littere designantes directim nervos    Littere toni designantes Lychanos ypaton. Dorius et ypodorius      Omnipotens dominator celi    Cambrai 172 18va 5 Firenze F III 565 75r Lydiam qui modulari disponit symphoniam      Omnis vox in duo genera dividitur    Milano M. 17 sup. 47v Proslambanomenos VI Maiores ergo numeri vocantur duces      Parvulis parvitatis meae vestrae karitatis      Montecassino 318 193 Firenze F III 565 77r Pater in Filio    Autun 46 65r Cambrai 172 Melodiae vero    Montecassino 318 67 18vb Los Angeles 35v ; 37r 12 Monocordum dicitur eo quod omnes    Los Perpendas etiam cum vitat cantio    Leipzig 79 Angeles XII 5 36r 123v Multae diffinitiones musicae    Milano M. 17 Philosophi illi quos musicos vocant    Milano sup. 42r M. 17 sup. 52v Musica alia flatilis alia pulsatilis    Milano Poetarum et musicorum artes    MontecasM. 17 sup. 41r 2 sino 318 7 Musica est divisio vocum varietatum    BrugPreponuntur, supponuntur, interponuntur    ge 110/80 Roma Vallicelliana B. 81 86r Musica est peritia modulationis sono    Roma Prima differentia, tonus dorius    MontecasVallicelliana B. 81 86v 2 Musicorum consonantie sunt septem      sino 318 121 Prima edictio a lichanos ypaton    MontecasFirenze F III 565 100v sino 318 237 Musyce consonantiae sunt tres      Firenze Prima et secunda constitutio propria    MonF III 565 84r tecassino 318 118 Mysolidius intenso solo semitonio    ProslambaPrima id est vox monocordi    Autun 46 66v nomenos VII Primi toni melodiam psallas    Berlin 106 183r Nam imperiti quippe cantores      Firenze Primi toni prima differentia     Oxford CorF III 565 93r pus 283 2v Nam qui infra finalem    Leiden 194 44rb Primum quaerite regnum dei    Aiunt 84 ; Sex Nonannoeane spiritus homini    Montecasnamque 8 ; London Harley 3199 74r sino 318 47 4 ; Los Angeles XII 5 37v 14 ; MonNomina cordarum per alfabetum    Montecassino 318 122 4 ; 238 4 ; München tecassino 318 243 Univ. 375 73r 68 ; Praha A CLXXIII Nona dicitur a greco    Omnes toni 28 178r 6 ; Roma Vallicelliana B81 128r 1 Nonannoeane eays sicuti    Montecassino Primum stude voces    Wien 2502 28r 318 67 Primus adest protus autenticus arte sonorus    Normula rite tono primo    Berlin 106 182r Primus adest Notum sit quibusque tonorum normam      Primus dorius qui grece inscribitur    MonPraha A CLXXIII 178r tecassino 318 91 Nunc de litteris    Firenze F III 565 91r Primus et sextus sic mediantur    Cambrai 172 Nunc vero ordo postulat    Montecassino 18vb 318 67 Primus in ordine tonus    Montecassino 318 Octo sunt beatitudines    London Harley 3199 124 78v 120 ; Los Angeles XII 5 38r 57 ; Primus tonus ascendit usque ad octavam      Montecassino 318 124 32  ; 243 70  ; Montecassino 318 207 Praha A CLXXIII 179r 13 ; Roma ValPrimus tonus dicitur dorius    Cambridge licelliana B81 129v 64 R. 15. 22 138r Omne organum debet esse      Cambridge Primus tonus dicitur vel vocatur    München O. 3. 42 82r 23496 9r Omnes autenti quinto loco    Omnes autenPrimus tonus et tercius    Paris lat. 3713 40r ti Primus tonus facit suum diapason    Cambrai Omnes itaque autentici modi    Cologny 77 172 17r 98v

    451

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Que est prima consonancia ?    Montpellier Primus tonus inchoat in quarta corda    Paris H 384 122r lat. 10509 67v Primus tonus incipit suum seculorum      Quemadmodum sesqualterum      Oxford Corpus 283 3v Aiunt 84 Primus tonus vel modus vocatur dorius      Qui autenticus protus dicitur      Primus adest 4 Firenze F III 565 73r Qui celeriter et proficue    Karlsruhe K 505 41v Primus tonus vocatur hypodorius    London Qui cupias priscum modulandi    Qui cupias Harley 3199 70v Primus tonus, qui inscribitur autentus protus    Qui modorum regulam    Oxford Bodley 613 42v München 14965a 30r Quibus modis fiat musica    Milano M. 17 Primus ut Exurge    Berlin 106 182v Cambrai sup. 41r 172 18vb Quicquid est organice semiditonus    MünPrimus ut iste sonus tonus    Leipzig 79 124r chen 14965a 7v Primus, quartus et sextus tonus incipiunt    Quid autem inde dicendum est ?    MonMünchen Univ. 375 2r tecassino 318 64 Prius igitur quid vox sit    Firenze F III 565 Quid est musica ? Musica nichil    München 69r Univ. 375 71v Proportio est duorum terminorum    Milano Quid est musica ? Scientia    Autun 46 66r M. 17 sup. 55v Quid est musica ? Veraciter canendi    Autun Proportio habitudo vel comparatio vel simi46 66v litudo    Trier Nr. 6 92r Proslambanemenos, id est adquisita vox      Quid est musicus ?    Milano M. 17 sup. 41r 2 Montpellier H 384 115r Quid est tonus ? Regula    Montpellier H Proslambanomenos .A. interpretatur acqui384 113r situs    Paris lat. 7461 25v Proslambanomenos adquisitus dicitur      Quid est vox ?    Autun 46 66r Quid sit transpositio    Berlin 106 185v Praha XIX.C.26 36r Quinque prudentes intraverunt ad nuptias    LonProslambanomenos vel promelodos    Mondon Harley 3199 77r 78 ; Los Angeles tecassino 318 67 XII 5 37v 48 ; Montecassino 318 123 Proslambanomenos, hypate hipaton    Paris 20 ; 240 39 ; München Univ. 375 74r lat. 7210 68 106  ; Praha A CLXXIII 178v 10  ; Proslambanomenos, quae ab aliquibus      Roma Vallicelliana B81 129r 39 42 Paris lat. 10509 65r Quinque sunt consonantiae musice DiatessaProslanbanomenos, hypate hypaton    Proslamron    Firenze F III 565 71r banomenos Quinque sunt consonantiae musycae videliProtus finit in lycanos ypaton    Protus finit cet    Firenze F III 565 99v Quae putamus non tam significantia    Quae Quis recte debeat appelari musicus    Milano putamus M. 17 sup. 41r Quamvis mille modis tropi    Quamvis mille Quisquis studiosus omnium cantuum tonos    modis München Univ. 375 27v Quantis cordis antiqui musici usi sunt      Quoniam pauci sunt    Montecassino 318 Paris lat. 12958 55r 236 Quarta vigilia venit ad eos    London Harley Quoniam plurimi cantus    Berlin 106 185v 3199 76v 58 ; Los Angeles XII 5 37v Quot sint consonantiae    Milano M. 17 sup. 41 ; Montecassino 318 122 16 ; 239 31 ; 40r 2 Praha A CLXXIII 178v 9 ; Roma ValQuot sunt aedificia musicorum ?    Monlicelliana B81 129r 27 tecassino 318 48 Quattuor principales    Chartres 130 Quot sunt claves musicae artis ?    MontecasQuatuor modis monocordi corda      Monsino 318 215 tecassino 318 49 Quot sunt consonantiae ?    Milano M. 17 Quatuor sunt tonorum fines    Avranches sup. 40r 4 237 76r

    452

    Table des manuscrits

    Quot sunt divisiones musicae artis ?    Montecassino 318 214 Sane (quidem) diximus eos greca    Omnes toni 9 Sciendum est autem quod currentes modulationes    Cambrai 172 12r Sciendum inprimis est, quod sicuti grammatica     Montecassino 318 62 Secunda primae dissosciatur    Paris lat. 7211 71v 2 Secundum autem simile est huic    Sex namque 7n ; London Harley 3199 75r 25 ; Los Angeles XII 5 37v 30 ; Montecassino 318 122 8 ; 238 15 ; München Univ. 375 73r 67 ; Praha A CLXXIII 178v 7 ; Roma Vallicelliana B81 128r 6 Seformazes aientan    Cologny 77 28v Septem sunt spiritus ante thronum dei    London Harley 3199 78r 104 ; Los Angeles XII 5 37r 53 ; Montecassino 318 123 28 ; 241 58 ; Praha A CLXXIII 178v 12 ; Roma Vallicelliana B81 129v 50 Sesquioctava proportio est    Firenze F III 565 71r Sex namque sunt coniunctiones      Sex namque Sexquioctava proporcio est     Montpellier H 384 122r Sexta hora sedit super puteum    London Harley 3199 77v 88 ; Los Angeles XII 5 37v 49 ; Montecassino 318 123 24 ; 240 49 ; Praha A CLXXIII 178v 11 ; Roma Vallicelliana B81 129r 45, 129v 47 Si duo quilibet numeri    Montecassino 318 119 Si quis autem huius artis    Firenze F III 565 94v Si vis scire proportionem maioris semitonii    Milano M. 17 sup. 54v Si vis videre si XXXLIII    Oxford Corpus 283 3v Sicut in omni scriptura viginti    Autun 46 65v Sicut signa et menses    Sicut signa Similare possumus hoc in avibus      Montecassino 318 20 Simphonie prima species diapente     Paris lat. 7211 71v 4 Sint ubi disce locum septem discrimina vocum    Formulae 1 Spiritus semper vivificat qui    Iugiter domine 5

    Studendum summopere est    Montecassino 318 285 Studiositatem peritiae musicae artis     Montecassino 318 6 Sunt et alii ex istis    Tonos consistere 22 Sunt omnes numeri sex    Leiden 194 11r Tantamque summam quantitatis includit      Oxford Corpus 283 3r Ter protus inclinat    Berlin 106 182v Ter tria iunctorum    Has voces 10 Tercia ternis nec est dispar    Paris lat. 7211 71v 3 Tertia dies est quod haec facta sunt    London Harley 3199 75v 42 ; Los Angeles XII 5 37v 38 ; Montecassino 318 122 12 ; 239 22 ; München Univ. 375 72v 49, 74r 90  ; Praha A CLXXIII 178v 8  ; Roma Vallicelliana B81 128v 14 Tetracordum est cordarum    Milano M. 17 sup. 61r Tetrardus hanc habet vim    Roma Vallicelliana B. 81 86v Toni igitur universaliter efficiuntur    Montpellier H 384 123r Toni sunt octo    Finales sunt 11 Tonos consistere in musica cerum est    Tonos consistere Tonus dualem significationem habet    London Harley 3199 74r Tonus est aucta enuntiatio vocis    Firenze F III 565 92r Tonus est sonus vocis armonicae    Tonus est sonus Tonus est spacium duarum cordarum    Paris lat. 3713 38v Tonus est vocis armoniae    Montecassino 318 46 Tonus intensus tonus remissus    Wien 2502 27r Tonus nullam habet speciem    München Univ. 375 32v Tonus quare dicitur ?    Autun 46 66r Tonus quid est ? Tonus    Montecassino 318 46 Tonus. Ditonus. Semiditonus    Cambrai 172 18va Tonus. Semitonius. Ditonus.       London Add. 10335 11r Tonus. Semitonus. Ditonus. Semiditonus      Los Angeles XII 5 35v Transitus est alienatio vocis    Milano M. 17 sup. 50r

    453

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Tres symphoniae sunt in musicis    München 23577 78v Tribus constans intervallis    Paris lat. 7211 71v 1 Trium et unum pro nobis miseris    Firenze F III 565 102r Ubicunque in monocordo    Dicitur 24 Unusquisque sonus autentus    Unusquique sonus Ut queant laxis     München 14836 124v

    Voces autem et corde in musica decem      Firenze F III 565 91r Voces quas in monacorda    Paris lat. 3713 38v Voces septem consonantiarum    Cambrai 172 18va 7 Vos cantores qui vultis scire    Montecassino 318 215 Ypodorius, ypofrigius, ypolidius    Montpellier H 384 115r

    chants cités à titre d’exemple Chants de L’office (antiennes, Répons, Hymnes) Antiennes Pour les pseudo-antiennes marquées * voir le commentaire p. 412-415. Inv. Adoremus dominum   Primus adest 62n Inv. Adoremus regem Lo 3199 77r 72 Inv. Christus natus est nobis   Primus adest 19n ; Lo 3199 77r 72 Inv. Dominum deum nostrum   Primus adest 40n Inv. Ecce venit rex   Lo 3199 77r 72 Inv. Preocupemus   Lo 3199 78v 118 Inv. Regem apostolorum   Lo 3199 76r 56 Inv. Regem cui omnia vivunt   Lo 3199 77v 98 Inv. Regem precursoris   Primus adest 33n Inv. Surrexit dominus   Lo 3199 77v 86, 98 Inv. Tu es pastor ovium   Lo 3199 75r 23 Inv. Venite adoremus regem   Lo 3199 77r 72 Inv. Venite exultemus   Primus adest 54n Inv. Venite populi   Lo 3199 75v 35 A seculo non est   Ber 106 185v 11 A viro iniquo    Pra 279 178v 9 Ab oriente    Aiunt periti 81 ; Mü Univ 375 32r 200 ; Pra 279 179r 13 Abraham pater   Ber 106 185v 13 Accipiens   Primus adest 26n ; OxCCc 283 2v 13 Accipiens Symeon   Mü Univ 375 29r 81 Ad te domine levavi   In defectionibus 13 ; MC 318 236 5 ; OxBodl 613 42v 4 ; Pra 279 178v 9 ; Ro B 81 129r 31 Adest   Primus adest 12n Adhuc multa   Sex namque 6 ; Mü Univ 375 73r 66 ; Wo 1050 16v 5 Adiutorium nostrum   Lo 3199 74v 11 Adiuvabit eam   Lo 3199 78r 110

    Adonay domine deus   Mü Univ 375 29r 78 Adorna   OxCCc 283 2v 31 Agatha sancta    Pra 279 179r 12 Ait Petrus   Mü Univ 375 28v 51 Alliga    OxCCc 283 2v 5 Amavit eum dominus   Lo 3199 75r 15 ; Pra 279 179r 12 Ammirabile est nomen   Aiunt periti 66 ; Pra 279 178r 6 Ancilla Christi sum   Lo 3199 75v 31 Angeli domini    Mü Univ 375 32r 205  ; OxCCc 283 2v 31 ; Pra 279 179r 13 Angelus   Mo H 384 114v 121 ; Mü Univ 375 73r 64 Angelus domini    Sex namque 4 ; Leiden 194 44rb 2 ; Ro B 81 129r 25 Anima mea   Aiunt periti 88 Ante diem   Aiunt periti 87 Ante luciferum genitur   Aiunt periti 24 Ante me non est formatus   In defectionibus 11 ; MC 318 236 5 ; OxBodl 613 42v 4. Pra 279 178r 6 Ante thorum   Lo 3199 76v 68 ; OxBodl 613 46r 70 ; OxCCc 283 2v 17 Antequam convenirent   Pra 279 178r 6 Apertis thesauris    Mo H 384 113r 18  ; OxCCc 283 2v 5 Apertum est   OxCCc 283 2v 31 Appropinquabat   OxCCc 283 2v 1 Argentum   OxCCc 283 2v 26 Ascendente Ihesu    Pra 279 178v 11 Ascendit fumus   Mü Univ 375 30r 115 Assumpsit Ihesus   Leiden 194 44rb 1 Assumpta est    Mü Univ 375 75r 122  ; OxCCc 283 2v 25 ; Wo 1050 16v 7 Auxilium meum   Ber 106 185v 14 Ave Maria   Primus adest 48n ; Lo 3199 74v 12 ; OxCCc 283 2v 1 ; Pra 279 178r 6

    454

    Table des manuscrits

    Ave rex noster   OxBodl 613 45v 63 Beata Agatha    Pra 279 179r 12 Beatus venter   Mo H 384 115r 135 Beatus vir   Lo 3199 76r 48, 52 ; Mo H 384 113v 51 ; Pra 279 178v 8 Bene omnia fecit   Aiunt periti 56 ; Mo H 384 114v 86 ; Mü Univ 375 30v 131 Benedicta a filio    Aiunt periti 73 Benedicta filia   Mü Univ 375 75r 122 Benedicta sit   Pra 279 178v 11 Benedicta   OxCCc 283 2v 17 Benedicta tu   In defectionibus 14 ; Fir 565 95v 6 ; Lo 3199 76v 69 ; Mo H 384 114r 70 ; Mü Univ 375 30r 114 ; OxBodl 613 45v 67 ; Pra 279 178v 9 Benedicta tu in mulieribus  Ro B 81 128r 6, 12 Benedictum   Ro B 81 128v 13 Benedictus   Mü Univ 375 31r 153 Benedictus dominus deus   Lo 3199 77v 94 Benedixit    Mü Univ 375 31r 153 ; OxCCc 283 2v 23 ; Pra 279 178v 11 Bethleem non es minima    Aiunt periti 50 ; Mü Univ 375 30r 111 ; Pra 279 178v 9 Biduo vivens   OxBodl 613 44v 49 ; OxCCc 283 2v 1, 7 ; Pra 279 178r 6 Canite tuba    Primus adest 12n ; Mü 14965a 30v 10 ; Mü Univ 375 73r 68, 73v 74 ; OxCCc 283 2v 1 ; Pra 279 178r 6 Cantate domino    Pra 279 179r 12 Caput draconis   Mü Univ 375 31v 179 Celi aperti sunt super eum   Aiunt periti 59 Christi virgo   Lo 3199 74v 11 ; Mo H 384 113r 20 ; Pra 279 178r 6 Cito euntes    Pra 279 179r 12 Clamant   Mü Univ 375 73r 64 Clamaverunt   Mo H 384 114v 115 Cognoverunt omnes    OxBodl 613 43r 7 Cognovit   Pra 279 178v 8 Cognovit autem   Mü Univ 375 29r 81 Collegerunt   OxBodl 613 45v 63 Collocet    Pra 279 179r 13 Colupna es    OxCCc 283 2v 1 Completi sunt    Mo H 384 115r 139 ; Mü Univ 375 75r 130 Concede nobis   Mo H 384 114v 123 Concede nobis hominem   Aiunt periti 71 Consolamini    Mü Univ 375 28v 51, 53 ; OxCCc 283 2v 9 Constantes   Mü Univ 375 28v 51

    Consurge consurge   Sex namque 7n ; Mo H 384 113v 37 Convocatis   Pra 279 178r 6 Corde et voce simul   Aiunt periti 45 Corrasit universas    Mü Univ 375 30v 151 Crastina erit    Pra 279 179r 13 Credimus Christum    Pra 279 178v 7 Crucem sanctam subiit   Aiunt periti 26 Crucem tuam   MC 318 46 7 Cum appropinquaret   OxBodl 613 45v 63 Cum audisset Iob   OxBodl 613 42v 32 Cum autem descendisset    Pra 279 179r 13 Cum ieiunatis nolite   Mo H 384 114v 119 Cum inducerent   OxBodl 613 42v 32 Cum... voir encore Dum... Cumque ascendisset Iudas   Mo H 384 113v 38 ; Pra 279 178v 7 Da pacem domine    Aiunt periti 80 Dabit illi dominus   Pra 279 178r 6 De profundis clamavi   Lo 3199 79r 133 ; Mo H 384 115r 136 De quinque panibus   Mo H 384 113r 22 De Sion   OxCCc 283 2v 8 ; Pra 279 178v 7 De Syon exibit   Aiunt periti 84 Dele domine deus iniquitatem    Fir 565 101r 22 Deo nostro   Mü Univ 375 32r 208, 210 Deus deorum   Primus adest 62n Deus meus eripe me   Mü Univ 375 32r 208 Diffusa est   Lo 3199 77v 94 ; Mo H 384 114v 94 ; Mü Univ 375 27v 16 ; Pra 279 178r 6 Disrupisti domine   OxCCc 283 2v 25 ; Pra 279 179r 12 Dives ille    Mü Univ 375 31v 181 Dixit dominus    Mü Univ 375 75r 122 ; Pra 279 179r 12 ; Ro B 81 129r 56 Dixit dominus mulieri    Mü Univ 375 32r 207 Domine mi rex da mihi   Aiunt periti 40 Domine non habeo    Pra 279 179r 12 ; Ro B 81 129v 57 Domine non sum   Primus adest 12n Domine nonne   Pra 279 178v 8 Domine probasti me   Mo H 384 113v 57 Domine puer meus   Pra 279 178r 6 Domine qui operati    In defectionibus 10 Domine si hic   Mü Univ 375 27v 17 Domine spes sanctorum   Pra 279 178v 8 Dominus   OxCCc 283 2v 4 Dominus deus   OxBodl 613 44v 46

    455

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Dominus dixit   Primus adest 19n ; Lo 3199 78v 126 Dominus quidem   Mü Univ 375 27v 16 Dominus veniet   Pra 279 178r 6 Domus   Mo H 384 115r 135 Domus mea   OxCCc 283 2v 3 Ductus est Iesus   Aiunt periti 9 ; Mo H 384 113r 28 Dum... voir encore Cum... Dum complerentur dies Pentecostes   Aiunt periti 37 Dum ortus   Mü Univ 375 32r 200 Dum preliaretur   Mü Univ 375 31v 175 Dum repente   Lo 3199 76r 50 Dum venerit   Mü Univ 375 75r 130 Ecce ancilla   Mo H 384 115r 135 ; Mü Univ 375 75r 130 Ecce apparebit    Pra 279 179r 12 Ecce completa    Pra 279 179r 13 Ecce concipies   Mo H 384 113v 53 Ecce dominus   OxCCc 283 2v 13 Ecce dominus noster   Ro B 81 129r 22 Ecce dominus veniet   Mü Univ 375 74r 106 ; Pra 279 178v 10 Ecce factus est   Sex namque 6n Ecce iam veniet   Mü Univ 375 31v 181 Ecce in nubibus celi   Mü Univ 375 73v 83 Ecce Maria   Mü Univ 375 73r 66, 83 ; Ro B 81 129r 42 Ecce mitto angelum    Pra 279 179r 12 Ecce nomen   Ber 106 185v 10 ; Lo 3199 74v 12 ; OxCCc 283 2v 1 ; Pra 279 178r 6 ; Wo 1050 16v 1 Ecce nomen domini    Aiunt periti 8 ; Primus adest 12n ; Fir 565 100r 25 ; Mo H 384 113r 22 ; Mü 14965a 30v 7 ; Mü Univ 375 27v 8, 73v 74 Ecce nunc    Pra 279 179r 13 Ecce tu pulchra es   Ber 106 185v 13 ; Mü Univ 375 72v 44 Ecce veniet   Primus adest 33n Ecce vere   Pra 279 178r 6 Ego principium    Ro B 81 129r 70 Ego sum   Lo 3199 76r 49 Ego sum pastor bonus    Mo H 384 113v 55 Egypto vocavi   MC 318 236 5 Elevamini   Primus adest 33n ; Lo 3199 77r 84 ; Pra 279 178v 10 Erat autem   Mü Univ 375 32r 209 Erumpant montes    Pra 279 179r 12 Erunt Pra 279va   Mo H 384 113r 27 Estote fortes   Lo 3199 74v 11

    Et alias oves    In defectionibus 10 Et introeuntes   Ro B 81 129r 25 Et omnis mansuetudinis   Mü Univ 375 30r 120 Et respicientes    Primus adest 62n ; Lo 3199 76r 49 ; MC 318 46 10, 237 9 ; Mo H 384 113v 56 ; OxBodl 613 43r 7, 45r 56 Et valde mane   Sex namque 7 Euge    Lo 3199 76r 51 ; Mo H 384 113r 25 Euge serve bone   Lo 3199 74v 13 51 ; Pra 279 178r 6 Evigila voir Vigilia Ex Egypto    In defectionibus 13 ; MC 318 236 5  ; OxBodl 613 42v 4, 46r 70  ; OxCCc 283 2v 19 ; Pra 279 178v 9 ; Ro B 81 129r 32 Ex quo facta est vox    In defectionibus 12 ; MC 318 236 5 ; OxBodl 613 42v 4 ; Pra 279 178r 6 Exiit qui seminat   OxCCc 283 2v 27 Exivi a patre   OxCCc 283 2v 16 Exortum est   Lo 3199 78r 113 Experimentacio vocum   Cologny 77 28v Exultate   Mü Univ 375 73r 63 Exurge   Pra 279 178r 6 Fac benigne   OxCCc 283 2v 12, 14 Facta est   Primus adest 54n Facti sumus   Aiunt periti 13 ; Lo 3199 74v 10 ; Mo H 384 113r 15 Factus est   Mo H 384 115r 135 Factus est repente   Lo 3199 78v 126 Factus sum    Mü Univ 375 30r 116 ; OxBodl 613 45v 67 ; Ro B 81 129r 34 Fidelia omnia   Lo 3199 76v 68 ; Mo H 384 114r 67 ; Mü Univ 375 30r 109, 119 ; Pra 279 178v 9 Fontes et omnia   OxCCc 283 2v 2 Frange esurienti    Mü Univ 375 30r 111 ; Pra 279 178v 9 Fratres confortamini   Pra 279 178v 7 Fundamenta   Lo 3199 74v 11 Gaude Maria   Mü Univ 375 74r 94 ; OxCCc 283 2v 15 Genuit puerpera regem   Aiunt periti 25 ; Mo H 384 113v 36 Germinabit    Mo H 384 114r 64 Gloriosi    Wo 1050 16v 6 Gloriosi principes terrae    OxBodl 613 42v 32 ; 45r 58 Gregem tuum    Lo 3199 76r 49 Habitabit   Sex namque 3 Habitare   Lo 3199 74v 10

    456

    Table des manuscrits

    Haec est quae nescivit   Lo 3199 76r 48 ; Pra 279 178v 8 Haurietis aquas   Fir 565 100r 29 ; Mü Univ 375 74r 106 Helena    Lo 3199 78r 113 Hi sunt qui cum   Mü Univ 375 27v 15 Hic est vir qui non est   Lo 3199 74v 11 Hic vir discipiens    Wo 1050 16v 8 Hierusalem    Primus adest 54n  ; Ro B 81 129r 52 Hierusalem respice   Lo 3199 78r 114 ; Pra 279 179r 12 Hoc est preceptum   Mü Univ 375 32r 208 Hodie beata   Ro B 81 129v 65 Hodie celestes   Primus adest 62n Hodie celesti sponso    Mü Univ 375 32r 207 ; Pra 279 179r 13 Hodie Christus natus est   Primus adest 26n ; OxCCc 283 2v 23 ; Pra 279 178r 6 Hodie intacta virgo   Primus adest 48n Hodie Maria   Mü Univ 375 75r 130 Hodie scietis   Primus adest 62n ; OxCCc 283 2v 33 ; Pra 279 179r 13 Homo erat   Mü Univ 375 74r 94 Homo natus   Mü Univ 375 31v 182 Homo quidam (cf. aussi Quidam homo)   Lo 3199 76r 50 ; Ro B 81 129r 23 Homo quidam fecit cenam    Aiunt periti 39 ; Pra 279 178v 8 Idque facit notum*   Mü Univ 375 29r 83 Iesu Christi domini gratia   Aiunt periti 38 Ille homo   Ro B 81 128v 15 Immutemur    OxBodl 613 46r 73 In conspectu angelorum,    Lo 3199 77r 84 ; Mo H 384 114v 85 In domum domini    Ro B 81 129r 33 In eternum    Mü Univ 375 32r 208, 210 In flore mater   Primus adest 33n In illa die   Primus adest 62n ; Lo 3199 78v 127 In lege   Mü Univ 375 73r 65 In mandatis   Aiunt periti 48 ; Lo 3199 76v 68 ; Mo H 384 114r 69 ; Mü Univ 375 30r 119, 74r 94 ; Pra 279 178v 9 In medio et in circuitu   Aiunt periti 79 In omnem terram   OxCCc 283 2v 8 In prole mater   Mo H 384 114r 69 In sole posuit   Aiunt periti 58 ; OxCCc 283 2v 22 ; Pra 279 178v 10 In spiritu humilitatis   OxBodl 613 44v 52 In tribulatione    Ro B 81 129r 51

    Ingresso Zacharie   Fir 565 100r 32 ; Mü Univ 375 31v 175 Innuebant   Mü Univ 375 30r 113 ; OxCCc 283 2v 16 ; Pra 279 178v 9 Insignes preconiis   Pra 279 179r 13 Inter natos   Lo 3199 76r 48 ; Pra 279 178v 8 ; Ro B 81 128v 15 Iohannes   Sex namque 5 Iohannes autem   Mü Univ 375 73r 65 Iohannes autem cum audisset   Mü 14965a 30v 8 Ioseph fili David   Lo 3199 79r 133 ; Ro B 81 129r 54 Ipse Pra 279eibit (precedet)    OxBodl 613 43r 8 ; OxCCc 283 2v 26 Ipsi soli    Mü Univ 375 27v 9, 28r 21 ; Pra 279 178r 6 Ipsi vero   OxBodl 613 43r 7 Ista est speciosa    Mü Univ 375 29r 85 Iste cognovit   OxCCc 283 2v 18 ; Pra 279 178v 9 Iste puer   OxBodl 613 43r 7 Iste sanctus   Pra 279 178r 6 Isti sunt duae   Pra 279 178r 6 Isti sunt sancti   Sex namque 8 Istorum est   Mü Univ 375 32r 200 Ite dicite   Pra 279 178r 6 Iudea et Ierusalem   Mü Univ 375 74r 94 ; OxCCc 283 2v 31 Iuravit dominus    Pra 279 179r 12 Iuste deus   Lo 3199 75v 31 Iuste et pie vivamus     Aiunt periti 23  ; Primus adest 19n ; Fir 565 101r 29 ; OxBodl 613 44v 46 ; Pra 279 178v 7 Iusti autem   Mü Univ 375 30r 115, 30v 151 ; Pra 279 178v 9 Iustus cor suum    Wo 1050 16v 3 Lauda Hierusalem   Lo 3199 76v 66 ; Ro B 81 129r 37 Laudabo   Mü Univ 375 30r 110 Lazarus amicus    Lo 3199 74v 11  ; Mi M 17sup 41v 13 ; Mo H 384 113r 18 ; Mü Univ 375 27v 17 ; OxCCc 283 2v 4 Leva Hierusalem   Lo 3199 74v 12 ; Mo H 384 113r 24 Levate capita vestra   Lo 3199 74v 12 ; Mo H 384 113r 23 Libera nos    Pra 279 178v 11 Loquebantur    Lo 3199 78r 111 ; OxCCc 283 2v 27, 30 ; Pra 279 179r 12 Lux de luce   Pra 279 179r 13 Lux orta est   Pra 279 178r 6

    457

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Magi    Pra 279 179r 13 Magnificat   Ro B 81 129v 71 Magnus sanctus Paulus    Aiunt periti 82 ; Pra 279 179r 13 Maiorem karitatem    Mo H 384 113r 23 Malos male perdet   Primus adest 26n ; Mo H 384 114r 58 ; Pra 279 178v 8 Maria et flumina    Ro B 81 129r 30 Martires domini    Lo 3199 78v 128 ; Mo H 384 115r 143 ; Mü Univ 375 32r 205 ; Pra 279 179r 13 Medicinam carnalem   OxBodl 613 45r 53 Mentem   Pra 279 178v 9 Mirificavit dominus    Mü Univ 375 31v 180 ; OxCCc 283 2v 27  ; Pra 279 179r 12 Miserere mei deus   Mü Univ 375 27v 19 Miserere mei domine   OxBodl 613 43r 10 Misit dominus   OxCCc 283 2v 28 ; Pra 279 179r 12 Misso Herodes   OxCCc 283 2v 1 Missus est    Pra 279 179r 13 Missus est Gabriel   Mo H 384 115r 141 Mittens dominus   OxCCc 283 2v 8 Moneo te prudens*   Mü Univ 375 29r 78 Montes et omnes   Primus adest 40n ; Mü Univ 375 30v 134 Mulieres sedentes    Mü 14965a 30v 11 ; Mü Univ 375 27v 14 Multa quidem   MC 318 237 8 ; Mü Univ 375 73v 90 Nato domino   Aiunt periti 78 ; Mü Univ 375 32r 207 ; OxCCc 283 2v 32 Ne reminiscaris domine   Lo 3199 76v 64 ; MC 318 237 7  ; Mo H 384 114r 63  ; OxBodl 613 43r 5 ; Ro B 81 94r 15 Nemo te condemnavit   OxBodl 613 43r 5, 45r 58 Nesciens mater   Aiunt periti 65 ; Mü Univ 375 30v 151 ; OxCCc 283 2v 24 ; Pra 279 178v 11 Nisi diligenter    Primus adest 33n  ; Mü Univ 375 30r 118 ; OxCCc 283 2v 19 ; Pra 279 178v 9 Nobilissimis (corr : Nobilissimus)    Mü Univ 375 27v 8 Nolite solliciti    Pra 279 179r 13 Non in solo pane   Mo H 384 114v 84 Nonne cor nostrum   Sex namque 4 ; Mü Univ 375 73v 83 Nonne deo    Ro B 81 129r 25 Nos qui vivimus    Primus adest 62n ; Lo 3199 78v 128 ; MC 318 46 4 ; Mo H 384

    115r 143 ; Mü Univ 375 32r 203 ; Pra 279 179r 13 ; Ro B 81 129v 67 Nos scientes   OxCCc 283 2v 16 ; Pra 279 178v 9 Nunc   MC 318 46 13 Nuptiae    Pra 279 179r 13 O beatum pontificem   Formulas 10 ; OxCCc 283 2v 7 ; Pra 279 178r 6 O Christi pietas   Ber 106 185v 17 O crux gloriosa   Ro B 81 129v 61 O domine salvum me fac   OxBodl 613 44v 50 O Emmanuel   Mü Univ 375 28v 54 O mors    MC 318 46 13, 236 5 ; Mü Univ 375 30r 116, 74r 94 ; OxBodl 613 42v 4, 45v 67 ; OxCCc 283 2v 19 ; Pra 279 178v 9 ; Ro B 81 129r 37 O per omnia   Lo 3199 78v 127 O quam metuendus   Mü Univ 375 30v 151 O quantus luctus   Primus adest 12n ; Lo 3199 75r 15 ; Mü Univ 375 73v 74 ; Pra 279 178r 6 O sapientia    OxBodl 613 45r 61 ; Pra 279 178v 7 ; Ro B 81 128r 6 ; Wo 1050 16v 2 Oblatus est   OxBodl 613 44v 50 Oblatus est quia ipse    Ber 106 185v 11 Omnes   Sex namque 7 Omnes angeli eius   Pra 279 178v 10 Omnes autem vos fratres   Primus adest 33n ; Ro B 81 129r 35 Omnes patriarche   Mü Univ 375 73r 67 Omnes sicientes   Primus adest 54n ; OxCCc 283 2v 29 ; Pra 279 179r 12 Omnia   OxCCc 283 2v 12, 14 Omnia quecumque   Mü Univ 375 29r 82, 84 Omnis homo primum   Mü Univ 375 29r 84 Omnis terra    Primus adest 33n  ; Sex namque 5 ; Fir 565 100r 28 ; Mü Univ 375 30r 110 Omnis vallis    Pra 279 178v 10 Orante sancta Lucia    Ro B 81 129v 55 Orietur in diebus   Primus adest 26n Paganorum   Lo 3199 77r 84 ; Mü Univ 375 30v 131 ; Pra 279 178v 10 Pastor bonus   OxBodl 613 45r 56 Pectora nostra   Sex namque 6 Petre amas me   Ro B 81 129r 35 Petrus autem   OxBodl 613 45r 55 Pium deum exorate*   Mü Univ 375 29r 83 Placebo domino   Primus adest 26n Placentes deo facti   Aiunt periti 57

    458

    Table des manuscrits

    Plantaverat    Mü Univ 375 30r 110 Ponent domino   Mü Univ 375 30v 134 Post partum virgo   Fir 565 95v 6 ; Lo 3199 76v 69 ; Mo H 384 114r 70 ; Ro B 81 128v 13 Postulavi   Mü Univ 375 27v 14 Posuerunt   OxCCc 283 2v 2 Precursor    Pra 279 179r 12 Pro eo quod non    Mo H 384 114v 94 Proprio filio suo   Aiunt periti 74 Psallite deo nostro   OxBodl 613 44v 49 Pudore bono   Mü Univ 375 29r 78 Puer Ihesus   Pra 279 178v 11 Pulchra es   Mü Univ 375 27v 16 ; OxCCc 283 2v 5 Quando natus est   Primus adest 26n ; Fir 565 100r 27  ; Mü Univ 375 73v 90  ; OxCCc 283 2v 11 Quare detraxisti   MC 318 237 8 Quem vidistis pastores,    Lo 3199 75v 31 ; Mü Univ 375 73v 83 ; Ro B 81 128r 6 Querentes   Pra 279 178v 8 Querite dominum   Primus adest 33n ; Pra 279 178v 9 Qui de terra est   Lo 3199 76r 48 ; Pra 279 178v 8 ; Ro B 81 129r 24 Qui manducat   Lo 3199 77v 94 ; Mo H 384 114v 94 Qui venturus est   Mü Univ 375 30r 107 Quid me queritis   Aiunt periti 72 Quidam homo (cf. aussi Homo quidam)   Mü Univ 375 29r 81 Quis es tu   OxCCc 283 2v 29 Quo progrederis    Mü Univ 375 31v 181 Quod uni ex minimis    MC 318 237 10 Quod uni   Pra 279 178r 6 Quomodo    Sex namque 7n Quoniam in aeternum   Lo 3199 76r 50 ; Mü Univ 375 29r 81, 84 Recordare   OxCCc 283 2v 27 Reddet deus   Pra 279 178v 8 Redemptionem   Mü Univ 375 31v 180 Refulsit sol in clipeos   Lo 3199 75v 31 Reges terrae   Primus adest 12n ; OxCCc 283 2v 6 ; Pra 279 178r 6 Reges Tharsis   Lo 3199 74v 11 ; Mi M 17sup 41v 13 ; Mo H 384 113r 19 ; Mü Univ 375 27v 18 Reges videbunt   Mü Univ 375 32r 209 Reliquit eum   Pra 279 178v 8 Repleti sunt omnes   Aiunt periti 28 ; Ro B 81 129v 71

    Resurrexit   MC 318 46 13 Rorate celi   Mü Univ 375 30r 115 Rubum quem viderat    Aiunt periti 49  ; Primus adest 33n ; Lo 3199 76v 65 ; Mü Univ 375 30r 113; Pra 279 178v 9 Salva nos   Lo 3199 76r 49 Sancta Maria   Mo H 384 114r 66 Sancta Maria succurre   Lo 3199 76v 66 Sanctitate quoque    Mo H 384 113v 37 Sapientia clamitat in plateis   Dicitur quoque 22 ; Mü Univ 375 32r 203 Scitote   Mü Univ 375 32r 200 ; Pra 279 179r 13 Secus decursus   Mü Univ 375 74r 94 ; Ro B 81 129r 29 Sed Gregorio*   Mü Univ 375 30r 107 Senex puerum   OxCCc 283 2v 1 ; Pra 279 178r 6 Servite domino in timore   Fir 565 101r 18 Si diligitis me   Pra 279 178v 8 Si ego   OxCCc 283 2v 23 Si ego verus Christi   Mü Univ 375 30v 151, 74v 112 Si in digito   Pra 279 178v 8 Si quis sitit   Mü Univ 375 30r 114 Si vere fratres    Ro B 81 129v 55 Sic benedicam te    OxBodl 613 43r 8 Sic eum volo manere   Ro B 81 128v 15, 129r 20 Sic veniet   OxCCc 283 2v 16 Sicut fuit Ionas   Pra 279 178v 9 Sicut lilium   OxCCc 283 2v 8 Simon    Ro B 81 129v 35 Sion..., cf. Syon... Sit nomen domini   Mü Univ 375 31v 182, 75r 122 Solvite templum hoc    Sex namque 6n  ; OxCCc 283 2v 21 Speciosus   Lo 3199 74v 11 ; Mü Univ 375 27v 21 ; Mo H 384 113r 20 ; OxCCc 283 2v 1, 7 ; Pra 279 178r 6 Speret Israhel   Mü Univ 375 30r 109, 120 Spiritus domini    OxBodl 613 44v 46 Spiritus sanctus   Ro B 81 129v 66 Stabunt iusti   OxCCc 283 2v 31 ; Pra 279 179r 13 Stans retro   Mü Univ 375 28v 51 Stella ista   Lo 3199 78r 112 ; Mo H 384 114v 117 ; Mü Univ 375 31v 181 ; Pra 279 179r 12 ; Wo 1050 16v 7 Sub tuam protectionem   Pra 279 178v 9 Summa ingenuitas   Ro B 81 129v 68

    459

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Summe pater servis* Fir 565 101v 38 Surge aquilo   Mo H 384 114v 113 Surge et in aeternum   Lo 3199 76r 50 Suscepimus deus   Aiunt periti 77 Syon   OxBodl 613 45v 67 Syon renovaberis   MC 318 236 5 ; OxBodl 613 42v 4 ; Ro B 81 129r 34 Tanto pondere   Mü Univ 375 31v 182 Tanto tempore   OxBodl 613 43r 5 Te deum   Sex namque 3 Te iure laudant   Pra 279 178v 10 Te semper idem   Mü Univ 375 29r 81 Tetradius   Pra 279 179r 12 Tota pulchra es   OxCCc 283 2v 15 Traditor autem   Aiunt periti 10 ; Mü Univ 375 27v 9 Tria sunt munera   Aiunt periti 47 Tu Bethlem    OxCCc 283 2v 12  ; Ro B 81 129r 21 Tu es qui venturus   Pra 279 179r 12 Tulit ergo    MC 318 237 7 ; OxBodl 613 43r 5 Tunc assumpsit    OxBodl 613 44v 49 Unde duo simul*   Mü Univ 375 29r 84 Unum opus feci    Mü Univ 375 29r 85  ; OxCCc 283 2v 13 ; Pra 279 178v 8 Urbs fortitudinis   Fir 565 100r 31 ; Lo 3199 78r 114 ; Pra 279 179r 12 Ut non delinquam   Lo 3199 74v 10 Vade iam et noli   MC 318 236 5 ; OxBodl 613 45v 67 ; Pra 279 178v 9 Valerianus    Pra 279 179r 12 Veni domine   Pra 279 178v 9 Veni sancte spiritus    MC 318 25 3 Veniet    Pra 279 178r 6 ; 179r 13 Veniet dominus    Mü Univ 375 73v 74  ; OxCCc 283 2v 6 Veniet fortior    Mü Univ 375 32r 209  ; OxCCc 283 2v 10, 34 Venite benedicti    OxBodl 613 43r 8 Verbum caro   Mü Univ 375 74v 112 Verbum caro factum est    Ro B 81 129v 48 Veritas de terra    Ro B 81 129v 69 Vespere autem   Mo H 384 115r 139 Vespere autem sabbati   Lo 3199 78v 127 Veterem hominem   Mü Univ 375 31r 175 ; 31v 179 ; OxCCc 283 2v 26 ; Pra 279 179r 12 Vidi aquam   Lo 3199 79r 134 Vidi dominum   Mü Univ 375 27v 19 ; Pra 279 178r 6 Vidimus   Mo H 384 113r 19

    Vigilate animo   Aiunt periti 46 ; Pra 279 178v 9 Vigilia    Wo 1050 16v 4 Virgines domini   Mü Univ 375 75r 130 Virgo dei   OxCCc 283 2v 3 Virgo gloriosa   Pra 279 178v 7 Virgo verbo concepit   Fir 565 100r 26 Vivo ego   Primus adest 26n ; Mü Univ 375 29r 85, 29v 91 ; OxCCc 283 2v 13 ; Pra 279 178v 8 Volo pater   Aiunt periti 11 ; Leiden 194 44rb 2 ; Lo 3199 74v 11 ; Mü Univ 375 27v 18 ; Pra 279 178r 6 Vos amici   Mü 14965a 30v 9 ; Mü Univ 375 27v 8, 15 ; Pra 279 178r 6 Vox clamantis    Mü Univ 375 30v 131  ; OxCCc 283 2v 20 ; Pra 279 178v 10 Vox de celis   Pra 279 178v 9 ; Ro B 81 129r 28 Zelus domus   Primus adest 62n Répons A dextris est mihi V/ Conserva me   Lo 3199 79r 134 ; Mo H 384 116r 192 Ad te domine levavi V/ Dirige me in veritate   MC 318 124 6 Alieni V/ Ego veniam    Pra 279 179r 21 Angelus ad V/ Invenies    Mo H 384 116r 185 Angelus domini    Primus adest 26n  ; Lo 3199 77v 86 (V/ Ecce Pra 279ecedit vos) Angelus domini locutus    Primus adest 26n Aspiciebam   Fir 565 100r 30 ; Lo 3199 77v 98 (V/ Potestas) ; Mo H 384 116r 178 (V/ Potestas) ; Pra 279 179r 19 (V/ Ecce dominator) Aspiciens V/ Quique    Pra 279 179r 20 Ave Maria V/ Quomodo fiet   Lo 3199 78v 118 Beata Agathe   OxBodl 613 45v 63 Christe fili dei   Mü Univ 375 30v 151 Civitas   Mü Univ 375 27v 20 Collegerunt (cf. antiennes) Cornelius centurio   Aiunt periti 30 Cum appropinquaret (cf. antiennes) De ore leonis   Mü Univ 375 73v 83 Deus omnium exauditor   Mü Univ 375 72v 45 Deus qui sedes V/ Tibi enim derelictus   Lo 3199 77r 72 ; Mo H 384 115v 166

    460

    Table des manuscrits

    Ductus est Ihesus in desertum V/ Et cum ieiunasset    Mü Univ 375 31v 176, 192 ; 76r 150 Dum complerentur V/ Repleti sunt    Mü Univ 375 29r 79 Dum iret Iacob   Ro B 81 129v 59 Ecce iam V/ Pater   Mo H 384 116r 171 Ecce virgo V/ Tollite portas    Pra 279 179r 16 Educ de carcere   Lo 3199 75v 31 ; Mü Univ 375 73v 83 Factum est dum tolleret   In defectionibus 7 ; Aiunt periti 17 Factum est silentium   Mü Univ 375 75v 150 Fuit homo V/ Fuit    Mü Univ 375 32r 211 Genti peccatrici    OxBodl 613 45r 59 Inito consilio   OxBodl 613 45v 63 Inter natos mulierum V/ Fuit homo    Aiunt periti 85 ; Lo 3199 75r 23 ; Mo H 384 115v 155 Ite in orbem V/ In nomine   Mü Univ 375 31r 154 Lapides torrentis   Mü Univ 375 76r 150 Letentur V/ Ecce dominator   Mü Univ 375 28v 52 ; Pra 279 179r 15 Locutus est dominus V/ Videns   Mü Univ 375 30r 121 Memento mei V/ Tres enim    Mü Univ 375 31v 185 Misit dominus V/ Misit    Mü Univ 375 30v 135 Missus est Gabriel   Mü Univ 375 75v 150 Obsecro domine V/ A solis ortu    Pra 279 179r 18 Preparate corda vestra   Mü Univ 375 75v 149 Quadam die V/ Mox illis   Lo 3199 76r 56 Salvatorem V/ Sobrie   Lo 3199 76r 56 ; Mo H 384 115v 161 Sancta et inmaculata V/ Benedicta tu   Has voces 4 ; Lo 3199 75v 35 ; Mo H 384 115v 157 Sint lumbi vestri   Aiunt periti 30 Stirps Iesse    Aiunt periti 86 Suscipe verbum V/ Ave Maria    Pra 279 179r 17 Terribilis est   Ber 106 185v 6 ; OxBodl 613 45v 63 Tria sunt munera V/ Reges Tharsis    Pra 279 179r 14 Tu es Petrus   OxBodl 613 45v 63

    Hymnes A solis ortus    Wo 1050 16v 5 Conditor alme siderum   Mü Univ 375 30r 107 Deus tuorum   Mü Univ 375 30r 117 Veni creator    Wo 1050 16v 7 Chants de la Messe Introït Nunc scio   Mü Univ 375 30r 123 Accipite iocunditatem   MC 318 237 13 ; OxBodl 613 43r 11 Ad te levavi    Aiunt periti 89 ; Finales 41 ; Primus adest 62n ; Lo 3199 79r 134 ; Mo H 384 116r 191 ; OxBodl 613 46v 8 ; Wo 1050 16v 8 Audivit dominus   Mü Univ 375 31v 186 Benedicite   Lo 3199 76r 55 Benedicta sit sancta trinitas   Lo 3199 79r 134 Caritas dei   OxBodl 613 43r 12 Circumdederunt me   Primus adest 40n ; Lo 3199 77v 86 ; Mo H 384 116r 170 ; Mü Univ 375 30v 137 Confessio   Primus adest 26n De ventre matris   Ber 106 185v 17 ; Lo 3199 75r 21 Deus dum egredereris    MC 318 237 13  ; OxBodl 613 43r 11 Deus in adiutorium   Lo 3199 78v 118 ; MC 318 237 12  ; Mo H 384 116r 184  ; OxBodl 613 42v 9 ; Ro B 81 94r 15 Deus in loco   Ro B 81 94r 15 Dicit dominus   Mü Univ 375 28r 24 Dispersit   Lo 3199 76r 55 Domine in tua    Wo 1050 16v 5 Domine ne elonge   Mü Univ 375 32v 216 Dominus dixit   Primus adest 19n Dominus secus   Mü Univ 375 28r 24 Dum clamarem    Primus adest 26n ; Wo 1050 16v 3 Dum sanctificatus   Mü Univ 375 29v 87 Ecce advenit    Mü Univ 375 28v 57 Ecce deus   Mo H 384 116r 170 ; Mü Univ 375 30v 139 Ecce oculi domini    MC 318 237 17 ; OxBodl 613 43r 12 Eduxit dominus   MC 318 237 16 ; OxBodl 613 43r 13 Ego autem sicut oliva   Lo 3199 76r 55 Esto michi   Mü Univ 375 31r 157 Exaudi deus orat   Mü Univ 375 30v 139 Exaudi domine    OxBodl 613 43r 10

    461

    C. Meyer & S. Nishimagi, Tractatuli, excerpta et fragmenta de musica s. XI et XII

    Exsurge    Mo H 384 115v 152 Gaudeamus    Mo H 384 115v 154 ; Mü Univ 375 28r 26 Gaudete in domino   Primus adest 12n ; Mü Univ 375 28r 24 ; 73v 74 ; Wo 1050 16v 1 Hodie scietis   Primus adest 48n ; Mo H 384 116r 177 In medio aecclesiae   Lo 3199 77v 98 ; Mü Univ 375 31r 157 ; Wo 1050 16v 6 In voluntate   Mo H 384 115v 163 Invocavit me   Mü Univ 375 32r 213 Iubilate deo   Mü Univ 375 32r 213 Iudica domine nocentes    MC 318 237 14 ; OxBodl 613 43r 12 Iustus non contrahabitur   MC 318 237 19 ; OxBodl 613 43r 14 Iustus ut palma   OxBodl 613 43r 14 Lex domini   Primus adest 12n ; Lo 3199 75r 18 ; Mo H 384 115v 150 ; Mü Univ 375 28r 27 Loquetur dominus    MC 318 237 18 Miserere    Mo H 384 116r 170 Misereris omnium   Lo 3199 75r 19 ; Mo H 384 115v 151 Misericordia   Mü Univ 375 30r 125 Nunc scio   Mü Univ 375 73v 90 Oculi mei   Primus adest 54n Omnia que fecisti   Mo H 384 115v 160 ; Mü Univ 375 29v 89 Omnis terra    Mo H 384 115v 164 Os iusti   Mo H 384 116r 177 Populus Syon   Ro B 81 94r 15 Prope esto domine    Primus adest 33n ; Wo 1050 16v 4 Puer natus est   Lo 3199 78v 118 ; Mo H 384 116r 184 ; Mü Univ 375 31v 186 ; Wo 1050 16v 7 Quasi modo    Mo H 384 116r 177 Reminiscere   Primus adest 33n ; Lo 3199 77r 72 Repleatur   OxBodl 613 43r 12 Resurrexi et adhuc   Lo 3199 77r 72 ; Mü Univ 375 30r 125 Sacerdotes tui   Primus adest 33n ; OxBodl 613 43r 12 Sapienciam   Mü Univ 375 28r 27 Si iniquitates   Mo H 384 115v 159 Sicut oculi   Mo H 384 115v 165 Spiritus domini   Mo H 384 116r 191 Statuit   Lo 3199 75r 20 ; Mo H 384 115v 153

    Suscepimus   Primus adest 12n Terribilis est locus iste   Lo 3199 75v 35 Veni et ostende nobis   Lo 3199 75v 35 ; Wo 1050 16v 2 Verba mea   Lo 3199 77v 86 Victricem manum   MC 318 237 15 ; OxBodl 613 43r 12 Graduels Benedicta    OxBodl 613 43v 16 Dilexisti    Mü Univ 375 32v 216 Domine prevenisti eum   OxBodl 613 43v 16 Exurge domine    OxBodl 613 43r 16 Gloriosus deus    OxBodl 613 43r 16 Haec dies quam fecit   Ber 106 185v 4 Protector noster    OxBodl 613 42v 17 Qui sedes domine   OxBodl 613 43v 16 Speciosus forma   OxBodl 613 43r 16 Tenuisti    OxBodl 613 42v 16 Tibi domine    OxBodl 613 43v 16 Tu es deus   OxBodl 613 43v 16 Universi qui te   OxBodl 613 43r 16 Alleluias All. Angelus domini   Mü Univ 375 2r 12 All. Surrexit dominus et occurens    Aiunt periti 85 All. Iustus germinabit   Sex namque 8n offertoires Constitues   OxCCc 283 2v 11 Precatus est Moyses   Fir 565 92r 22 Veritas mea   Aiunt periti 29 Communions Beatus servus   In defectionibus 15 ; Primus adest 26n De fructu operum   OxBodl 613 46r 73 Dicite pusillanimes   Primus adest 54n Dominus dabat (= Dominus dabit)   Primus adest 12n Domus mea   Mü Univ 375 75r 122 Hierusalem   Primus adest 19n Magna est gloria   Ro B 81 94r 15 Non vos relinquam   Mü Univ 375 74r 106 Video celos   Primus adest 62n Vidimus stellam   Primus adest 33n Divers Te Deum laudamus    Wo 1050 16v 3 Te Deum   Mü Univ 375 73r 63

    462