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French Pages 501 [529]
L’ORIENT EST SON JARDIN HOMMAGE À RÉMY BOUCHARLAT
textes réunis par Sébastien GONDET et Ernie HAERINCK
PEETERS
ACTA IRANICA
ACTA IRANICA 58
L’ORIENT EST SON JARDIN HOMMAGE À RÉMY BOUCHARLAT
textes réunis par Sébastien GONDET et Ernie HAERINCK
PEETERS LEUVEN - PARIS - BRISTOL, CT
2018
A catalogue record for this book is available from the Library of Congress.
ISBN 978-90-429-3450-4 eISBN 978-90-429-3804-5 © 2018byPeeters,Bondgenotenlaan153,3000Leuven All rights reserved. No part of this book may be reproduced or translatedinanyform,byprint,photoprint,microfilm,microfiche oranyothermeanswithoutwrittenpermissionfromthepublisher. PRINTED IN BELGIUM
D/2018/0602/124
SOMMAIRE .
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IX
Bibliographie de Rémy Boucharlat .
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XIII
AURENCHE Olivier A l’âghâ i-mohandes bozorg .
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XXI
MOUTON Michel Boucharlat au pays de l’or noir .
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XXIII
ASKARI CHAVERDI Alireza Tang-e Bolaghi: A rural and industrial area of the Parse and Pasargadae territories during the Achaemenid Period . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Avant-propos des éditeurs .
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ATAYI Mohammad T. Tang-e Bolaghi: an Achaemenid royal hunting ground .
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11
BASELLO Gian Pietro Old Persian on clay .
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BENDEZU-SARMIENTO Julio & JAFARI Mohammad Javad Sassanian burials in the Tang-i Bulaghi valley: an archaeo-anthropological approach (Fars, Iran)
43
BRIANT Pierre L’approvisionnement de l’armée macédonienne : Alexandre le Grand et l’organisation logistique de l’empire achéménide. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
CALLIERI Pierfrancesco A bronze trumpet from Persepolis .
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71
CARTER Elizabeth Parthian pottery from well 508 in the Ville Royale I sounding at Susa .
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CAUBET Annie Rhyton et œuf d’autruche .
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CHAGNY Bernard-Noël & HESSE Albert Un cerf-volant (et autres engins aériens) pour Pasargades .
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CHEVALIER Nicole Pascal Coste et Pasargades .
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CURTIS John More figurines from Susa .
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DAUCÉ Noëmi Lions, taureaux et griffons : quelques observations sur le bestiaire achéménide d’après les archives de Suse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 DE SCHACHT Tijs Unfinished business? Traces of apparent discontinuity in the Pasargadae countryside .
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VI
SOMMAIRE
EMAMI Mohammadamin Achaemenid bronze! Quid est? Archaeometallurgical investigations on some bronze artefacts from Persepolis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 FRANCFORT Henri-Paul Bases de colonne campaniformes d’Asie centrale
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. 167
GHASEMI Parsa & GYSELEN Rika, avec la collaboration de NORUZI Reza & REZAEI Azizallah Bulles administratives sassanides trouvées à Tole Qaleh Seyfabad (Fārs) . . . . . .
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GONDET Sébastien Villes achéménides de Perse : essai de définition
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HAERINCK Ernie Unpublished objects from Susa (SW-Iran) to be attributed to the Achaemenid to the Sasanid period . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 HELWING Barbara & SEYEDIN Mojgan Achaemenid occupation in Tang-e Bolaghi. Some thoughts based on work at site TB 73 and beyond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 225 INVERNIZZI Antonio A polyvalent image of Tyche on a Parthian coin .
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KERVRAN Monique, avec la collaboration de RENEL Hélène La mosquée de l’Apadana de Suse (VIIe siècle) . . .
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LHUILLIER Johanna Central Asia during the Achaemenid period in archaeological perspective.
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MARTINEZ-SÈVE Laurianne Vie religieuse et imaginaire des habitants de la Bactriane hellénistique, une contribution .
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MEHR KIAN Jafar & MESSINA Vito Mountainous sanctuaries of ancient Elymais. Preliminary results of the research conducted by the Iranian-Italian joint expedition in Khuzestan . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293 MINARDI Michele, BETTS Alison, GRENET Frantz, KHASHIMOV Stanislav & KHODZHANIYAZOV Ghairat A new Chorasmian wall painting from Akchakhan-kala . . . . . . . . . . . . .
. 305
MOHAMMADKHANI Kourosh Une ville achéménide à l’est d’Iran. Nouvelles recherches à Dahaneh-e Gholaman, Sistan-Iran .
. 325
MOUSAVI Ali Medieval Iranians and ancient monuments in Fars: a survey of the epigraphic evidence .
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. 341
MOUTON Michel Regional centres in the desert fringes of South Arabia in antiquity: two different models.
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NAGEL Alexander Painters’ workshops in the Ancient Near East: a reassessment .
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NUNN Astrid Iconographie royale au Levant achéménide
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. 389
SAJJADI Seyed Mansur Seyed & ZEHBARI Zohreh Dahaneh-ye Qolaman: building number 15 .
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SOMMAIRE
VII
SANGARI Esmaeil Quelques remarques sur différents types de mariage d’après les sources textuelles sassanides et post-sassanides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 415 SIMPSON St John Death in Mesopotamia: archaeological evidence for funerary ritual and burial practice during the Sasanian period . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425 STOLPER Matthew W. Atossa re-enters: Cyrus’s other daughter in Persepolis Fortification Texts.
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STRONACH David Notes on Nineveh, Babylon and the Hanging Gardens .
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. 467
TUPLIN Christopher Paradise revisited .
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AVANT-PROPOS DES ÉDITEURS La réalisation de ce volume en hommage à Rémy Boucharlat s’est déroulée en plusieurs étapes. Sa genèse remonte à novembre 2013 où, à l’occasion de la conférence annuelle de l’ASOR qui avait lieu cette année-là à Baltimore, nous nous sommes retrouvés à plusieurs archéologues français autour de quelques beignets de crabe et d’une bouteille de vin américain. Alors que le « départ » à la retraite de Rémy, qui approchait alors à grand pas, était évoqué, Annie Caubet a amicalement, mais fermement, suggéré qu’à cette occasion nous lancions la publication d’un volume saluant sa déjà longue et prolifique carrière qui reste encore à enrichir de ses nombreux travaux en cours. La décision finale de publier ce recueil d’articles a été définitivement prise au cours du printemps suivant à Gand, un haut lieu de l’iranologie, une ville à laquelle Rémy est très attachée puisqu’il y a passé une bonne partie de sa vie de thésard à arpenter les rayons de la fabuleuse bibliothèque d’archéologie orientale de l’université. La maison d’édition Peeters a par la suite très rapidement accepté de prendre en charge la publication de ce volume dans la série ActaIranica ce dont nous souhaiterions la remercier très vivement. Toutefois le plus dur restait à faire : mener à bien le travail d’édition de ce volume. A la suite de nos premiers courriels d’appel à contribution, nous n’avons reçu que des réponses enthousiastes de la part de tous les auteurs pressentis, témoignant en cela de leur grande estime et amitié pour Rémy. Nous tenons donc ici à remercier très chaleureusement tous les auteurs ici présents d’avoir accepté de prendre part à ce volume. Finalement tous n’ont pas pu être au rendez-vous de la publication de cet ouvrage pour des raisons tout à fait indépendantes de leur volonté. Nous tenons cependant à les associer ici à cet hommage dont ils sauront certainement gratifier Rémy d’une autre manière que par l’exercice formel de la rédaction d’un article scientifique. Ensuite vint le temps de la lecture, de la correction et de la mise en page des différentes versions des textes au fil d’échanges très enrichissants avec les différents auteurs. Le résultat est à la hauteur de nos attentes, de l’esprit dans lequel nous souhaitions publier ce volume et des efforts de tous : une somme de trente-six articles rédigés par des spécialistes d’horizons très diverses et portant sur les nombreuses thématiques et régions sur lesquelles Rémy a travaillé. Quelle autre façon d’exprimer notre considération pour son travail que de porter à sa connaissance une série d’articles présentant des données inédites et des pistes de réflexions nouvelles, parfois porteuses de débats (par exemple les différentes interprétations concernant l’occupation achéménide de la vallée du Tang-e Bolaghi dans le Fars), sur lesquelles il ne manquera certainement pas de poser son regard critique ? Finalement une des tâches les plus difficiles du travail de publication de ce volume aura été de lui trouver un titre. En effet lorsque l’on se penche sur la carrière de Rémy, il n’est pas aisé de la résumer en quelques mots bien choisis tant les champs thématiques et géographiques de ses recherches sont vastes ce dont témoignent la richesse de la liste de ses publications ainsi que la diversité des sujets abordés dans les contributions regroupées ici. Après de nombreuses hésitations, L’Orient est son jardin nous est finalement apparu comme une évidence. L’espace géographique que recouvre ici le terme Orient ne se limite bien entendu pas au seul « Orient classique » (Anatolie, Levant, Mésopotamie, Egypte). Prenant le relais d’une longue lignée d’archéologues portant leurs regards vers l’est, Rémy a participé à repousser les frontières de l’Orient. Il est désormais démontré que les civilisations qui se sont succédées sur la Péninsule arabique, les haut-plateaux du Zagros, les pourtours du Golfe persique et l’Asie centrale méridionale ont joué un grand rôle dans les dynamiques socioéconomiques et politiques d’un large ensemble que l’on regroupe souvent sous le terme « d’Orient ancien ». Cette définition se justifie d’autant plus pour les périodes sur lesquelles s’est concentré l’intérêt de Rémy, le millénaire qui s’étend de l’Achéménide jusqu’au Sassanide, où de grands ensembles politiques unissaient des territoires pouvant s’étendre de l’Indus à l’Egée, du Caucase au Nil. Ne pouvant être partout, ses recherches se concentrent toutefois en et autour de l’Iran : le Monde Iranien et sa « sphère d’influence » des deux côtés du Golfe Persique. Michel Mouton, dans son amical texte d’introduction, nous narre le parcours de Rémy dans
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AVANT-PROPOS DES ÉDITEURS
les Emirats. Il faut y ajouter un fort intérêt pour l’Asie centrale dont témoigne son implication, ces vingt dernières années, dans les fouilles d’Ulug Depe au Turkménistan. Toutefois, comme le souligne Olivier Aurenche fort justement, l’Iran constitue la seconde patrie de Rémy comme le prouve le nombre des contributions traitant de l’histoire de ce pays dans ce volume. Le nombre de terrains et de thématiques qu’il y a défrichés, de collaborations et d’amitiés qu’il y a nouées ont créé des liens indéfectibles avec l’Iran, qui par les malheureux hasards de la géopolitique se sont quelques peu distendus ces dernières années. Plus que pour la seule archéologie, ce sont un intérêt et une curiosité pour l’ensemble des aspects de la culture iranienne au sens large qui ont animé Rémy au fil de son parcours, ceci dans la droite ligne des grands iranologues du passé. Cette passion de l’Iran est née dans les années 1970 au cours de ses nombreux séjours lors des campagnes de fouilles à Suse ou Tureng Tepe ainsi qu’à l’occasion de ses recherches doctorales sur l’archéologie sassanide dans le sudouest du pays qu’il a longuement parcouru. Elle s’est ensuite renforcée et largement ouverte à d’autres domaines des sciences humaines, lorsqu’il a assuré la direction de l’IFRI au cours des années 1990 et ensuite. Lorsqu’il parle de cette « seconde » période iranienne, plus que le retour à ses premières amours archéologiques, ce qu’il évoque le plus volontiers ce sont ses enrichissantes collaborations avec des chercheurs d’autres disciplines (ethnologues, linguistes, politologues, géographes…) fréquentant les murs de l’institut. Cet aspect de sa vie scientifique n’apparaît pas dans ce volume qui reste centré sur les sciences historiques, mais nombreux sont ceux en-dehors de ces domaines à devoir beaucoup à Rémy dans l’avancement de leurs recherches et avec lesquels il a tissé de solides amitiés. Cette curiosité envers l’ensemble des autres disciplines de l’iranologie nous permet d’évoquer ici une des grandes qualités de Rémy et un des moteurs de sa démarche d’archéologue : son esprit d’ouverture. L’ensemble de ses travaux, les différentes orientations qu’il leur a données, témoigne de sa volonté de ne pas rester cantonné à une seule discipline et une seule approche. Ses réflexions se nourrissent des travaux de l’ensemble des chercheurs participant à l’étude des anciens empires perses, que ce soit sur le terrain, sur les textes ou dans des musées, avec lesquels il échange constamment. Pour relever les défis posés à l’archéologie iranienne, il ouvre largement les portes des projets de recherches qu’il conçoit avec des chercheurs développant des méthodes de terrain novatrices voire expérimentales. La diversité des contributeurs, de leur spécialité et de leur origine, réunis à l’occasion de ce volume témoigne de la richesse des collaborations qu’il a su construire et, en retour, de l’estime de ces collègues pour quelqu’un qui a toujours encouragé le travail collectif. Les nombreuses charges qu’il a assumées, à Lyon et en Iran, sont là pour en témoigner. Outre un organisateur, cet esprit d’ouverture a également fait de Rémy un passeur. Il a tout d’abord toujours pris soin d’ouvrir les portes de sa passion pour l’histoire de l’Iran au grand public par les voyages qu’il a accompagnés ainsi que les innombrables conférences qu’il a données. Surtout il a cherché à transmettre ses connaissances, sa démarche et surtout son envie aux générations d’archéologues et d’historiens qui le suivent comme le prouvent le nombre de jeunes collègues qui ont contribué à ce volume. Avec Rémy, nous sommes bien loin de l’expression « après moi le déluge » et il a toujours encouragé, laissé leur chance et poussé nombre de jeunes chercheurs à développer leurs recherches en leur assurant des conditions de travail optimales et stimulantes. Par exemple il fallait un certain goût du risque pour accepter d’encadrer la thèse d’un jeune étudiant, à peine archéologue et ignorant à peu près tout de l’archéologie orientale, sur un site aussi prestigieux que Persépolis… Pour conclure, revenons au titre de cet ouvrage et au terme de « jardin » que nous avons choisi, certes pour le jeu de mot, mais aussi comme allusion à son parcours scientifique. Tout d’abord, en examinant l’ensemble de sa carrière jusqu’à présent, le jardin pourrait jouer le rôle de fil conducteur, depuis ses premières fouilles à Suse sur le complexe du Chaour, en passant par les réseaux d’irrigation des Emirats jusqu’au programme tout à fait novateur sur le parc/paradis de Pasargades. Au sens figuré, il permet aussi d’évoquer la flânerie, au sens noble du terme, à travers un dédale de thématiques. Rémy a étudié des questions aussi variées, et très étroitement liées, que les pratiques funéraires, l’architecture palatiale, l’aménagement des territoires, les monuments religieux... le tout sur près d’un millénaire d’histoire. Enfin le mot jardin nous renvoie bien entendu à la fameuse conclusion du Candide de Voltaire, « il faut cultiver notre jardin », tant Rémy a labouré, et continue à le faire, les champs de l’archéologie de manière à ajouter, à sa manière, de nombreuses pierres à l’édifice de nos connaissances historiques sur le Monde iranien antique. Il s’agit d’un édifice fragile
AVANT-PROPOS DES ÉDITEURS
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que nous nous devons de consolider de jour en jour en ces temps trop souvent marqués par l’amnésie et l’ignorance, ceci surtout lorsqu’il s’agit de l’Iran. SG et EH, Lyon et Gand, août 2016 Addenda : au cours de l’automne 2016, le 5 octobre, nous apprenions la triste nouvelle du décès du professeurErnieHaerinck.Iln’estpasicilelieuderédigerunlonghommagemaisjesouhaiteraisjusteexprimerleplaisiretl’honneurd’avoircoéditéavecluicevolume,malheureusementledernierquiparaitrasous sonnom.Rétrospectivement,etcen’estpassansunecertaineémotionquejelementionne,l’undesultimes actes de la grande carrière d’Ernie Haerinck aura été de déposer, fin août 2016, le manuscrit du présent volume.Aucoursdessemainessuivantes,ilafaitpartàsonentouragecombienlaparutiondecethommage étaitimportantepourlui.Celivre,àl’éditionduquelilauraœuvréjusqu’aubout,constituedoncletémoin, posthume,detoutel’indéfectibleetprofondeamitiéqu’ilportaitàRémy.CherErnie,mercipourtout. SG,Lyon,décembre2017
BIBLIOGRAPHIE DE RÉMY BOUCHARLAT PUBLICATIONS
SUR L’IRAN ANCIEN
Monographiesetouvragescollectifs 1984 Arabie orientale, Mésopotamie et Iran méridional de l’âge du Fer au début de la période islamique, Paris. (avec J.F. SALLES) 1987 FouillesdeTurengTepesousladirectiondeJ.Deshayes.Vol.1Lespériodessassanidesetislamiques, Paris. (avec O. LECOMTE) 2005 L’archéologiedel’empireachéménide : nouvellesrecherches,(= Persika 6), Paris. (avec P. BRIANT) 2009 Tang-BulaghiReports, (= Arta 2009.001 to 2009.006). [en ligne] disponible sur (avec H. FAZELI NASHLI) 2011 Tombes d’époque parthe (Chantier Ville des Artisans), (= Mémoires de la Délégation archéologique française en Iran 35), Leiden-Boston. (avec E. HAERINCK) Articles 1974 La fouille du palais du Chaour à Suse en 1970 et 1971, CahiersdelaDAFI, 2: 61-167. (avec A. LABROUSSE) 1977 La forteresse sassanide de Tureng Tepe, in:J. Deshayes (ed.), LePlateauiranienetl’Asiecentraledes originesàlaconquêteislamique, Paris: 329-342. 1979 Le monument rupestre de Qadamgah (Fars). Essai d’interprétation, IranicaAntiqua, 14: 153-166. 1980 Le Palais d’Artaxerxès II sur la rive droite du Chaour à Suse, CahiersdelaDAFI, 2: 21-135. (avec A. LABROUSSE) 1980 Reconnaissance d’ensemble du Palais du Chaour par la méthode des résistivités électriques, Cahiersde laDAFI, 10: 137-144. (avec A. HESSE & S. RENIMEL) 1980 Une sucrerie d’époque islamique sur la rive droite du Chaour, CahiersdelaDAFI, 10: 155-237. (avec M. KERVRAN & A. LABROUSSE) 1984 Monuments religieux de la Perse achéménide : état des questions, in: G. Roux (ed.), Templesetsanctuaires, (= Travaux de la Maison de l’Orient 7): 119-135. 1985 ChaharTaq et temple du feu sasanide : quelques remarques, in:J.-L. Huot, M. Yon & Y. Calvet (eds.), Del’IndusauxBalkans.RecueilàlamémoiredeJ.Deshayes, Paris: 461-478. 1985 Suse marché agricole ou relais du grand commerce. Suse et la Susiane à l’époque des grands empires, Paléorient, 11(2): 71-81. 1987 Suse à l’époque sasanide, Mesopotamia, 22: 357-366. 1987 Les niveaux post-achéménides de l’Apadana et de la Ville Royale à Suse, Cahiers de la DAFI, 15: 145-311. (avec J. PERROT & D. LADIRAY) 1987 Fragments architecturaux de type achéménide. Découvertes fortuites dans la ville de Shoush, 19761979, CahiersdelaDAFI, 15: 313-327. (avec H. SHAHIDI).
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BIBLIOGRAPHIE DE RÉMY BOUCHARLAT
XV
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SUR L’EST DE LA
PÉNINSULE
ARABIQUE
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SUR L’ASIE CENTRALE
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A L’ÂGHÂ I-MOHANDES BOZORG Olivier AURENCHE (Laboratoire Archéorient, Lyon)
Pour nous, tout a commencé en 1969 à Tureng Tappeh, à la suite de l’enseignement reçu à Lyon auprès de notre maître commun Jean Deshayes, pionnier en France de l’archéologie orientale. Premier contact de Rémy avec l’Iran du nord, au terme d’un voyage inédit à l’époque, en voiture depuis la France, à bord d’un véhicule qui, d’ailleurs ne survécut pas au voyage de retour...Pendant que l’essentiel de la recherche se passait dans des sondages profonds, relativement abrités du soleil, Rémy trônait en plein cagnard au sommet de la haute terrasse de briques, dans des niveaux “récents“, islamiques et sassanides. Mais il avait déjà réussi à s’introduire dans une autre mission française en Iran, à l’autre bout du pays, à Suse, pour y fouiller, cette fois-ci, un palais achéménide. C’était un véritable exploit, car il n’existait pas alors, dans la communauté archéologique française, de méthodes de fouilles plus opposées, ni de directeurs de missions plus dissemblables que Jean Perrot et Jean Deshayes...C’est dans cette double expérience d’une dizaine d’années que Rémy a dû forger son goût légendaire pour la diplomatie. Dès 1980, il publiait le résultat de ses fouilles à Suse, et en 1987, celui de son travail à Tureng Tappeh. Il en avait profité pour entrer au CNRS en 1974, et soutenir une thèse en 1978. Désormais, à part la parenthèse “golfique“, ses recherches porteront alternativement sur l’Iran achéménide et sassanide (voir liste des publications). Pourquoi le Golfe ? C’est qu’en 1980, à la suite de la révolution khomeiniste, l’Iran se ferme à toute recherche menée sur son sol par des archéologues étrangers. Rémy se réfugie alors, comme d’autres, sur les rives arabes du Golfe persique dont on commençait à explorer le passé. C’est une autre aventure que retrace Michel Mouton dans les pages qui suivent. L’exil, fructueux, donne aussi lieu à plusieurs publications. Rémy, privé d’Iran, tâte alors de l’administration en France de 1991 à 1994 en succédant à Paul Sanlaville à la tête du GREMMO, l’une des équipes de la Maison de l’Orient, à Lyon, la seule qui travaillait alors sur la préhistoire, l’Antiquité et la période contemporaine. Mais l’appel de l’Iran est le plus fort. Dès qu’il le peut, en 1994, il revient à Téhéran, mais avec une autre casquette, celle de Directeur de l’Institut Français de recherches en Iran, l’IFRI. Cette fonction est sujette à de multiples péripéties dont le Ministère des Affaires Etrangères français et l’Etat iranien ont seuls le secret : avec des interruptions, il est tantôt, selon les fluctuations des relations diplomatiques, “directeur intérimaire“, “mis à disposition“, “faisant fonction de“, etc. Depuis le mise en sommeil des activités de l’institut, il est toujours membre de son conseil scientifique. Aux dernières nouvelles, il est maintenant carrément interdit d’entrée dans le pays.... Pendant ses différents séjours, il s’est efforcé d’introduire et de pratiquer des méthodes “scientifiques“ de prospection (voir les contributions de B.N. Chagny et A. Hesse, et de S. Gondet), et, dans le même temps, de faciliter le séjour en France de jeunes chercheurs iraniens pour s’y former. Cette politique de formation, dont témoignent de nombreuses contributions dans ce volume, est probablement le meilleur gage d’avenir pour le pays. L’obstination mise par Rémy à les accueillir en France force l’admiration. Réciproquement, si l’on ose dire, il organise inlassablement pour des associations, dont les Amis de la Maison de l’Orient en 1998, des voyages de découverte dans sa seconde patrie dont il connaît tous les détours. Malgré ces nombreuses activités, Rémy trouve encore le temps de diriger la Maison de l’Orient de 2007 à 2010, après en avoir longtemps, depuis 1999, animé le Service des Publications. Il est toujours co-directeur de la revue Studia Iranica. Ce dévouement au service public, qui n’est pas si fréquent chez les chercheurs familiers de terrains éloignés, mérite d’être souligné. Contre vents et marées, Rémy s’est efforcé de maintenir entre l’Iran et la France des liens privilégiés dont le présent ouvrage porte le meilleur témoignage. Olivier Aurenche 29 juillet 2016
BOUCHARLAT AU PAYS DE L’OR NOIR Michel MOUTON (CEFAS / CNRS)
Le courrier d’Ernie Haerinck et de Sébastien Gondet nous demandant de participer à un volume d’hommage me parvient alors que je viens tout juste de prendre de nouvelles fonctions qui m’éloignent durablement des études de terrain personnelles. Je veux pourtant rendre hommage à Rémy Boucharlat pour son travail aux Emirats Arabes Unis, et le remercier de m’avoir mis sur les rails de l’archéologie, de m’avoir «montrer la voie» de meilleure manière que l’aurait fait Chang, le malheureux chinois qui a perdu la raison dans Le Lotusbleu. Evoquer le travail de Rémy aux Emirats c’est pour moi le souvenir de ma découverte de cette région qui deviendra le terrain de toute une vie de recherches. Et de découvertes. Certains font sans doute des choix de carrière mûrement réfléchis, commandés par des affinités, leurs sensibilités culturelles, peut-être aussi en fonction des créneaux de recrutement favorables. L’orientation de mes travaux a été décidée en très haut lieu, puisqu’elle est le résultat de la Révolution Islamique en Iran et de l’invasion de l’Afghanistan par l’Union Soviétique. Ces événements combinés ont entraîné les archéologues qui travaillaient dans ces pays à chercher de nouveaux terrains. A partir de la fin des années 1970 plusieurs projets ont ainsi porté sur l’Arabie, et plus particulièrement sur les émirats pétroliers qui offraient d’excellentes conditions de travail. Rémy Boucharlat, jusqu’alors engagé sur les fouilles de Tureng Tépé et de Suse (le seul, je crois, à travailler à la fois avec les deux équipes françaises engagées en Iran…), s’est ainsi lancé sur un projet dans l’émirat d’Abu Dhabi en compagnie de Serge Cleuziou. Philippe Guillemin, alors patron de la Sous-Direction de l’Archéologie et des Sciences Sociales au Ministère des Affaires Etrangères, dans son partage des territoires archéologiques, avait attribué à Serge Cleuziou les Emirats Arabes Unis. Tout était à faire ou presque. Les archéologues danois qui travaillaient à Bahrein dans les 1950 et 1960, étaient venus y mener des fouilles à Umm an-Nar et à Hili ; Béatrice de Cardi avait effectué quelques explorations dans les émirats du nord ; et au lendemain de l’indépendance, en 1973 et 1974, une mission iraquienne dirigée par T. Madhloom et R. al-Qaisy avait partiellement exploré les bâtiments les plus visibles des principaux sites supposés «hellénistiques» à Sharjah, Dubaï et Umm al-Quwaiyn. Serge Cleuziou a choisi de reprendre les fouilles à Hili et proposé à Rémy Boucharlat d’explorer le site de Rumeilah dont la surface était jonchée d’une céramique qui rappelait fortement les industries de l’Age du Fer iranien. Les fouilles y ont débuté en 1982, année de la tournée de Ph. Guillemin sur les missions du Golfe à son retour de l’inauguration du Centre Français d’Etudes Yéménites de Sanaa. Fort de mon expérience presque orientale à Chypre, sur le site de Khirokitia, et de ma très grande assiduité étudiante dans le bric-àbrac de la salle de travail de l’ERA 10 du CNRS, qui jouxtait la bibliothèque d’archéologie orientale à l’Institut d’Archéologie et d’Histoire de l’Art de l’université de Paris I, rue Michelet, et bien que je me spécialisais alors sur l’Amérique précolombienne, j’ai été enrôlé dans l’équipe de Rumeilah en 1983. Rémy Boucharlat était déjà secondé sur cette fouille par Pierre Lombard, qui préparait sa thèse de doctorat sur cet Age du Fer qui sortait tout chaud des sables de la péninsule d’Oman ; Paul Garzcinski, architecte au CNRS, nous accompagnait, ainsi que divers autres étudiants qui participaient aux opérations sur l’Age du Bronze. Une équipe assez nombreuse, pour six semaines de fouilles sur le piémont occidental des montagnes d’Oman. Mon premier contact avec la moiteur de l’Orient fabuleux et millénaire fut à l’aéroport d’Abou Dhabi, moderne interprétation des tentes nomades par des architectes français pionniers de l’explosion immobilière
XXIV
M. MOUTON
des pays du Golfe. Serrés dans un des premiers modèles de Toyota Land-Cruiser qui ont séduit toute l’Arabie bédouine, nous avons franchi le dernier erg du Rub al-Khali qui sépare les villes de la côte de l’oasis d’al-Aïn par une petite route encombrée, traversée de bolides rugissants, lancés à toute allure par des gamins hilares. Le taux de mortalité au volant à cette époque était extrêmement élevé. Comment ne pas être séduit par l’archéologie du Golfe, lorsqu’on a connu les rudes conditions des chantiers de l’archéologie préventive en France ! La pluie, la boue, les frimas, le vacarme permanent des pelles mécaniques, les mains gelées n’en pouvant plus de tenir la truelle, les fiches d’enregistrement interminables et tout juste bonnes à remplir des kilomètres de rayons d’archives, tout cela n’était plus qu’un souvenir : logés dans un hôtel très chic, où nos repas à la carte étaient servis par un personnel indien nonchalant, où les fenêtres de nos chambres s’ouvraient sur un décor de dunes magnifiques, très «Arabian Adventure», qui s’étendaient au-delà d’un canal vénitien bordé de lampadaires aux ferrures dorées, sans doute commandés chez un fournisseur londonien (je ne me souviens plus si ce magnifique canal pour promenades en gondole était rempli d’eau ou pas…). Soleil splendide chaque jour, fouille dans le sable chaud, comme à la plage en vacances quand nous étions gamins, et puis des ouvriers qui creusaient, ramassaient les déblais, poussaient les brouettes (oui, oui, oui!). Nous, nous n’avions qu’à dégager avec soin les endroits les plus délicats, à ramasser le matériel qu’il nous revenait de classer et de décrire l’après-midi («Quelle chance de faire de l’archéologie, comme vous devez toucher de beaux objets»…..) dans les jardins intérieurs d’un vieux fort en pisé. Rémy Boucharlat était celui qui nous offrait ce monde merveilleux, peuplé de dromadaires et traversé du vol bleuté des rolliers d’Inde (Coracias benghalensis), dans des conditions de travail que même un syndicaliste français n’aurait su refuser. Vous comprendrez qu’à partir de ce jour, je me suis attaché à lui, trouvant qu’il était le meilleur patron du monde et l’archéologie de la péninsule d’Oman la plus intéressante qui soit. Depuis, les années ont passé. Nos corps fatigués ne pourraient plus tenir le rythme de travail et de franche détente un peu potache que nous vivions dans ces missions. Les très longues soirées aux discussions pâteuses, sous les incomparables ciels étoilés du désert, les lentes randonnées en voiture au plus profond des vallées des montagnes d’Oman, les ballades dans la fraîcheur des palmeraies bruissant de l’eau des qanâts, les interminables rigolades sur les manies ou impairs des uns et de autres, entre celle qui prétendait que les émiriennes avaient la spécificité de manger en articulant la mâchoire inférieure en raison du masque qu’elles portaient, et l’étudiante si sérieuse qui guettait avec un briquet les tirs collectifs des petomanes du soir. Les nuits étaient courtes et bien arrosées malgré les préceptes d’un Islam rigoureux. Pourtant, chaque matin nous faisions l’appel sur nos chantiers à l’heure où blanchit la campagne, après la longue traversée de l’oasis, rond-point après rond-point, tournant à droite à la cafetière, à gauche à la clock-tower, tout droit jusqu’au brûle-parfum en béton bariolé. Dans la pâleur du jour naissant nous longions d’interminables prés, très verts et noyés dans une brume d’humidité qui montait de la luzerne arrosée au goutte-à-goutte, où ruminaient les vaches normandes d’une ferme laitière. Quel exotisme ! Le chantier le plus lointain était celui de Burckardt Vogt, une tombe du IIIe millénaire dans un secteur dunaire que le plan d’urbanisme avait consacré à un parc d’attraction. Tirés au cordeau au milieu des dunes, des alignements de lampadaires dans leur emballage plastique indiquaient le tracé des rues futures (mais n’allaient-ils pas être tous brisés, renversés par les machines lors de l’aménagement des sols ?). Tout le matériel archéologique de cette fouille est marqué DLA : DisneyLAnd. Après les longues matinées sur le chantier, où le soleil et la chaleur ont rapidement perdu de leur charme pour devenir écrasants, nous rentrions travailler sur le matériel l’après-midi. Il ne s’agissait pas simplement de mettre le produit de nos fouilles dans des caisses, mais de le décrire, de l’enregistrer, de l’étudier, de le dessiner, de le photographier : par principe nous devions disposer de toute l’information nécessaire à sa publication en quittant le pays. Rémy nous imposait de faire chaque année tout le travail de post-fouille, un événement quelconque en France ou dans la région où nous travaillions pouvant mettre fin au programme et empêcher tout retour pour une saison d’étude. Encore aujourd’hui j’impose cette règle très prudente à toutes les opérations de terrain. Il fallait donc achever le travail quoi qu’il arrive, et les journées se prolongeaient de plus en plus tard dans la soirée au fur et à mesure que la saison avançait et que la date du départ approchait. Inutile de vous décrire le niveau d’agitation extrême des derniers jours. Alors que chaque minute était précieuse pour l’étude du matériel archéologique, il fallait encore s’assurer que toute la paperasse, et en particulier les visas
BOUCHARLAT AU PAYS DE L’OR NOIR
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de sortie du territoire, étaient en règle. Excuse ou obligation, c’est à ces moments dans lesquels l’aide de Rémy aurait été si utile, qu’il disparaissait en cravate dans les administrations, sous prétexte de régler toutes ces choses nécessaires à notre départ. Affalé dans les habituels sofas des bureaux orientaux, encadré par les magnifiques faucons des responsables locaux, il sirotait du thé, bavardait des récentes parties de chasse au Pakistan ou ailleurs, tandis que nous travaillions à la chaîne pour boucler dans les temps…. Une simple pensée pour tous nos camarades travaillant dans les chantiers TGV du nord de la France ou le creusement d’un parking à Belfort nous faisaient oublier ces privilèges du patronat. Ravalant donc mes plaintes, j’ai su me montrer travailleur, disposé à tous les sacrifices (ou presque..) pour rester à jouer dans le sable. En deux mots un étudiant dévoué et efficace. Et Rémy m’a gardé dans son équipe. A Abu Dhabi, nous avons achevé la fouille de Rumeilah, puis à l’appel de SA Sheikh Sultan bin Mohammed al Qassimi, émir de Sharjah, nous sommes allés prospecter cet émirat. En 1986 nous avons commencé des fouilles programmées à Mleiha. Deux ans plus tard, nous ouvrions aussi un chantier à ed-Dur, dans le cadre d’une mission internationale dont l’équipe française était dirigée par Olivier Lecomte, l’équipe belge par Ernie Haerinck, l’équipe danoise par Dan Potts, et Carl Phillips représentait le Royaume Uni. A partir de là, Rémy est devenu extrêmement mobile, fonçant inlassablement en voiture sur les routes (il surgissait même parfois en hélicoptère ou en avion de tourisme ! pour prendre des photos aériennes), entre Mleiha, ed-Dur, entre les différentes prospections en cours, sur la côte et sur les piémonts des montagnes d’Oman, et bien évidemment les innombrables administrations et entreprises qui servaient du thé en ville pour accompagner la délivrance d’un papier, un petit don pour la science ou du matériel nécessaire à nos travaux. Pendant ce temps, j’assurais la permanence à Mleiha, imitant mon patron dans une agitation circulaire de moindre portée puisque je tournais comme un diable sur les trois ou quatre chantiers que nous avions ouvert sur le kilomètre carré de la zone archéologique à explorer. L’équipe s’était agrandie, incluant Anne Benoist, qui se spécialisera sur l’Age du Fer omanais, Monique Drieux qui montera plus tard Terra Viva, une des meilleures sociétés de restauration en France, Vincent Bernard, «condottieri» de l’archéologie orientale. Malgré des journées de travail interminables, nous allions parfois en ville le soir (80 km à travers le désert) en quête de quelques verres dans les salons d’expatriés ou sur le pont des navires de la flotte française en mouillage. Ou bien nous organisions dans la maison de fouille de bruyantes soirées qui réunissaient les diverses équipes archéologiques opérant aux Emirats, dont certaines, mémorables, se rappellent à encore à notre souvenir dans les mélodies graves des chants religieux tibétains. Te souviens-tu Rémy, des vapeurs de la tortue pourrie mijotée par Abel Prieur pour en extraire son squelette ? De cette pipe partagée avec Claire Hardy-Guilbert, toujours partante pour un petit narghilé ? Du meeting aérien de William Christophe dans le ciel de Mleiha devant tous les ouvriers ébahis? Sur la base des fouilles de Mleiha et d’ed-Dur, nous construisions les séquences de la culture matérielle de l’antiquité de la péninsule d’Oman, nous établissions la chronologie des périodes dites hellénistique et parthe et nous écrivions peu à peu cinq siècles d’histoire des Emirats Arabes Unis. Je passais alors une bonne partie de l’année sur place, travaillant dans les deux missions archéologiques françaises, mais aussi pour la direction des antiquités de Sharjah. Il me fallait rester au moins six mois pour conserver mon visa de résident. Ce sésame m’évitait les tracasseries répétées pour l’obtention des visas d’entrée et de sortie du territoire. Une fois, Rémy et moi nous sommes présentés sans visa de sortie à l’aéroport de Sharjah, le chef des douanes devant simplement téléphoner au palais pour obtenir verbalement l’autorisation de notre départ (heureuse époque…). Malheureusement, un conseil extraordinaire avait appelé l’émir auprès de SA Sheikh Zayed al Nayan à Abu Dhabi, et aucun de ses conseillers n’osait le déranger. Le Boeing 747 d’Air France en provenance de Pékin a dû attendre quatre heures sur le tarmac les hôtes de l’émir que nous étions avant d’obtenir enfin l’autorisation de décoller… sans nous. Pour notre peine, nous avons été invités par SA Sheikh Sultan à prolonger notre séjour d’une semaine dans un grand hôtel très confortable, avec une voiture à notre disposition. J’étais devenu un véritable mercenaire sur les fouilles du Golfe, avec seulement un DEA en poche, certes d’archéologie orientale grâce au soutien de Jean-Louis Huot alors directeur de l’UFR d’Archéologie et d’Histoire de l’Art à l’Université de Paris 1. Mes études oubliées, je me tannais au soleil dans l’enthousiasme des
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M. MOUTON
découvertes archéologiques sans cesse renouvelées, passant d’un chantier l’autre sans plus me préoccuper d’avancées académiques. Alors, en 1989, Rémy Boucharlat et Olivier Lecomte m’ont assis devant une bonne bouteille, chez Joel Suire, complice de ce guet-apens duquel je suis sorti en promettant de préparer une thèse de doctorat et d’envisager sérieusement une carrière dans l’archéologie. La bouteille a certainement été un élément décisif. La thèse soutenue en 1992, j’ai été rapidement recruté au CNRS, à la Maison de l’Orient. Ainsi, non content de m’avoir fait découvrir les merveilles de l’Orient, Rémy, avec la complicité d’Olivier Lecomte, m’a mis sur la voie de cette institution qui permet à quelques heureux élus de consacrer une vie entière à leur passion. Il a même réussi à faire de moi un lyonnais, pour quelque temps. Et ce n’est pas tout. En 1991, Rémy s’est à nouveau tourné vers l’autre rive du Golfe où la situation devenait favorable à la relance de projets archéologiques en Iran. Assuré que je m’étais engagé sérieusement dans la rédaction d’une thèse, il m’a pris par la main, emmené au Ministère des Affaires Etrangères, que je découvrais, une cravate mal nouée autour du cou, pour présenter à Yves Saint-Geours son successeur à la direction de la Mission archéologique française à Sharjah. Il s’en tirait bien, le bougre, toutes les publications restaient à faire, la direction de l’archéologie à Sharjah changeait, les émiriens commençaient à discutailler les modalités de financement. Mais j’étais content. Rémy est donc parti à la direction de l’Institut Français de Recherches en Iran. Retour aux amours anciennes. Alors que précisément je m’installais à Lyon, dans sa ville, dans son équipe, et même chez lui avant de trouver un appartement. Pour lui commençait un nouveau chapitre de ses travaux sur la rive iranienne du golfe Arabo-Persique qu’il revient à d’autres de raconter, et pour moi une vie de chercheur consacrée à la rive arabe du Golfe, où trente ans plus tard je viens de m’installer en poste. Merci Rémy.
TANG-E BOLAGHI: A RURAL AND INDUSTRIAL AREA OF THE PARSE AND PASARGADAE TERRITORIES DURING THE ACHAEMENID PERIOD Alireza ASKARI CHAVERDI (Shiraz University)
Abstract: Tang-e Bolaghi is a wide valley between Parse and Pasargadae where the Sivand River runs. Concerning the nature of archaeological settlements and their location, our 2004-2007 surveys and salvage excavations demonstrated that the majority of the settlements are located on the alluvial terraces covering the lower part of the slopes of the mountains. We discovered several pottery kilns, remains of other manufacturing and/or food production activities along with supposed halmarish storage buildings where large jars were revealed. Most of these sites date back to the Achaemenid era. These results indicate that this valley was an important region of the state territorial control for food and craft production. Keywords: Tang-e Bolaghi, valley, agriculture, rural, Achaemenid.
Tang-e Bolaghi is a vast valley through which the Polvar River flows. This valley is located between Pasargadae and Persepolis (Fig. 1). Many travelers have taken this route and its importance has been emphasized in Fars historical-geographical texts. Probably its appropriate situation is one of the main reasons of the significance of this historical passage: before Islam, its closeness to Pasargadae and easy access to Persepolis; and during the Islamic period, the possibility to reach the cities of Estakhr and Shiraz from the north. In Tang-e Bolaghi there are carving works on rocks, waterways as well as long lines of stone blocks along the Polvar River. Some researchers (Stronach 1978: 166-167; Yamauchi & Nishiyama 2008: 177-188) emphasize the presence of a road in Tang-e Bolaghi corresponding to these stone lines and carving works. Undoubtedly, the situation of this valley is highly suitable from different aspects: it is close to Pasargadae and makes easier access to Marvdasht and Persepolis; it is well-watered by the Polvar River; the plant coverage, such as the pistachio tree and mountain almond, is dense; and large fertile agricultural lands are available. The Bolaghi valley was one of the most suitable regions interesting nomads during the summer as well as sedentary people for a long time. During the Achaemenid time, Tang-e Bolaghi was located in the realm of the ideological and political origins of the Persian Achaemenid Empire between the two capital cities of Parse and Pasargadae. Therefore, most of the settlements identified in this valley belong to the Achaemenid and Post-Achaemenid periods which do represent the most extensive occupation in Tang-e Bolaghi. Thus understanding the function of Tang-e Bolaghi is of great importance from the cultural-geographical point of view of the territorial management of Parse and Pasargadae territories. GEOARCHAEOLOGICAL CONSIDERATIONS
ON SETTLEMENT PATTERNS IN THE
DASHT-E BOLAGHI PLAIN
From a geomorphological perspective, the flat plain west of the Tang-e Bolaghi Valley (Dasht-e Bolaghi on Fig. 2) is not able to reveal dense settlements because most of them have probably been covered by sediments1. The sedimentary filling in this area is 17 m thick, consisting mainly of fine sediments deposited quite recently during the early and middle Holocene (Rigot 2010: 57). Also this plain has been intensively farmed 1
Unpublished report of H. Askari Chaverdi “The Geomorphological Study of Tang-e Bolaghi in the Domain of Sivand River”.
2
A. ASKARI CHAVERDI
Fig. 1: Location of the Tang-e Bolaghi Valley between Parse and Pasargadae (from Yamauchi & Nishiyama 2008: 170-Fig. 11.1).
during modern times. As a matter of fact only one prehistoric settlement was found in the center of the plain (Site No. 131; Fig. 2). Because of the regular ploughings and to a lesser extent the flood deposits, this settlement was leveled and quite deep under the surface: a large part of it was only revealed through geophysical magnetic surveys2. Aside from this geomorphological explanation, the low number of sites found could also mean that maybe the western flood plain was not suitable for settlements, taking into account the environmental settings. Therefore most of the settlements found in the Tang-e Bolaghi are located higher on the foothills of the Tang-e Bolaghi3 along the narrow eastern valley and around the western Dasht-e Bolaghi plain. The reasons for this particular settlement pattern are both geomorphological and environmental. Concerning the Dasht-e Bolaghi, on the surrounding mountain slopes, the settlements found on the top layer of the alluvial fans (Fig. 2) date back from the Bakun period (5000 BC) to the Islamic period (AD 636) (Atai & Boucharlat 2009; Helwing & Seyedin 2009). It suggests limited morphogenetic activity on the mountain slopes during the middle and late Holocene as prehistoric archaeological deposits are shallow (Rigot 2010: 58). According to archaeological and 2
Pers. com. Barbara Helwing and Mozhgan Seyedin. Unpublished report of the German-Iranian Archaeological Joint Mission under the direction of Barbara Helwing and Mozhgan Seyedin (ICAR, Tehran). 3
TANG-E BOLAGHI DURING THE ACHAEMENID PERIOD
3
Fig. 2: Location of the Achaemenid sites in the Tang-e Bolaghi Valley (adapted from Tsuneki 2008: 6-Fig.1.3).
geomorphological researches (Helwing, Makki, Seyedin 2010; Rigot 2010), the natural factors affecting the settlement patterns were numerous in the Bolaghi Valley: sun insolation angle, drainage system, availability of freshwater, and aggradation of valley bottoms. Thus the lower parts of the slopes along the northern edge of the Dasht-e Bolaghi plain are more suitable for settlements (Helwing, Makki, Seyedin 2010: 238). For the prehistoric times, 10 pottery kilns (on site 73 and 131) and various other archeological finds (on sites 73, 91, 119, 131, 132 and 133) have been found along the northern slopes of this plain. These data show presence of small, permanent farming communities engaged in subsistence agriculture and there is no evidence for seasonality or pattern mobility (ibid.: 240). Later, during the Achaemenid period, the same pattern would have continued while the Tang-e Bolaghi Valley is reoccupied in relation with the foundation of the two new capitals nearby. SITE NO. 76:
AN
ACHAEMENID
RURAL SETTLEMENT
Despite the excavation limited to small parts of site No. 76, located to the southwest end of the Tang-e Bolaghi valley (Fig. 2), the data obtained are sufficient for understanding an example of rural settlement from the Achaemenid period that continued to be in use during the Post-Achaemenid4. The position of site No. 76 in the foothill between the steep slope of the mountain and the farm lands shows that its settlers chose this location to exploit the uttermost extent of fertile fields. To secure the farming they would have irrigated the fields by using the water channel branching from the waterway system running along the Tang-e Bolaghi5. 4
The two sites No. 76 and 77 were excavated under the direction of Alireza Askari Chaverdi & Pierfrancesco Callieri (Bologna University) in the framework of rescue excavations by the Cultural Heritage Organization of the Sivand dam in Tang-e Bolaghi. They were excavated for three seasons (Askari & Callieri 2009). The reports on these excavations are available in the Iranian Centre for Archaeological Research in Tehran. 5 The presence of a waterway system in Tang-e Bolaghi, sometimes interpreted as a pathway (Stronach 1978; Atayi in the same volume), has been demonstrated by the French-Iranian Joint Mission (Boucharlat com. pers. and Atai & Boucharlat 2009: Figs. 16, 17, 18). Sections of these waterways are located in the W and NW of site No. 76.
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A. ASKARI CHAVERDI
The excavation of trench no. 3 in this site (Fig. 3) revealed a relatively large house and inside of which were large storage vessels dating back to the Achaemenid period6. The discovery of stone weights for weaving, the presence of some grain grinding stone tools, and the existence of bases of cylindrical columns which were reused as millstones in the upper layers, indicate that the daily housework tasks of a rural settlement were present in this house. One of the most striking discoveries is an ostracon which shows administrative control over some of the production activities7. This issue reminds us of the sophisticated Achaemenid administrative management system described in Elamite documents from the Persepolis archives (Uchitel 1997: 137-144). The quality of the infrastructures made of large rubble stones without mortar shows that this building most probably does not belong to a rich aristocratic sedentary settlement. However the presence of some adornments and ornaments besides bronze arrowheads and broken fragments of marble vessels indicate that the settlers of this area had a reasonably good level of life. The architectural technique used in site 76 also needs comprehensive studies to better reconstruct this type of building and to date its arrival and the duration of its use in Fars. This has been attempted for the western Iranian provinces where it has been observed amongst other in Luristan. In this region they are dated to the Iron Age with possible roots down to the late Bronze Age (Thrane 2001: 122). SITE NO. 77:
A FORTIFIED WAREHOUSE
?
The results of excavations in site No. 77 allow us to present a good picture of how the building was built (Fig. 2). The architectural structure brought to light is made of rubble stones that are probably the basement for walls made of mud-brick or pisé. It is linear shaping at a 90 degree angle and measures 23 m in length and 1 m in width (Fig. 4). This wall is embedded directly in the soil without a foundation bed beneath8. Against both sides of these stone wall structures thin but compact layers of fine clay have been found. These layers are probably the result of the erosion of mud-brick and clay wall structures (Askari Chaverdi & Callieri 2009). The potteries brought to light from the main settlement stage of this site and also those coming from the erosion layers are of great importance interpreting the site. Large fragments of big orange jars of good quality have been found without erosion, proving that they are at their original place. These potteries are comparable to stage five of trench no. 3 in site No. 76. Also they are comparable to potteries from Persepolis and other Achaemenid sites excavated in the Tang-e Bolaghi valley (Asadi & Kaim 2009). Therefore, it seems that the stone basement architectural technique belongs to the Achaemenid period. It is similar to the existent structures of the constructions found in the trench No. 3 of site No. 76 as well as those of site No. 739, another excavated site of the Tang-e Bolaghi area (Fig. 5). Although in site no. 73 the architectural structure with regular buttresses seems to demonstrate a richer construction, the architectural technique is similar since the walls were built by using large rubble blocks placed in two parallel rows, the space in-between being filled by smaller pebble stones. According to the finding of tulip bowls fragments from site No. 73 as well as other potsherds, site No. 73 should be also Achaemenid (Helwing & Seyedin 2009). Thus sites No. 73 and 77 could be considered as early examples of basement structures with double rows of rubble stones. According to my opinion this technique appeared during the Achaemenid period. Our information on the function of site No. 77 taking into account the four earliest stages of occupation for the excavated building is limited. The big fragments of storage vessels show that a part of this sizeable structure was used as a warehouse. At that point the Elamite administrative texts of Persepolis (Persepolis Fortification and Treasury archives) can help to interpret this building because they inform us about the farming management in Persia during the Achaemenid period (Uchitel 1997: 137-144). More particularly some of 6
Unpublished excavation reports of sites No. 76 & 77 in Tang-e Bolaghi (ICAR, Tehran) and Askari Chaverdi & Callieri 2016. ibid. 8 The absence of the exterior enclosed architectural structure in the E & S parts are probably due to modern levelling linked to farming activities. 9 Site No. 73 excavated under the direction of Mozhgan Seyedin and Barbara Helwing has revealed some material belonging to the Achaemenid period (Helwing & Seyedin 2009). 7
TANG-E BOLAGHI DURING THE ACHAEMENID PERIOD
Fig. 3: Plan of Site No. 76, a large rural settlement of the Achaemenid Period (Iranian-Italian project in Tang-e Bolaghi).
Fig. 4: Achaemenid architectural structures from Site No. 77 (Iranian-Italian project in Tang-e Bolaghi).
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A. ASKARI CHAVERDI
Fig. 5: Achaemenid architectural structures from Site No. 73 (from Helwing & Seyedin 2009: 3-Fig.1).
these tablets refer to buildings which had been used as fortified warehouses for stocking and supplying cereals. These types of buildings are mentioned under the Elamite term “halmarrish” and with the derived name “dida” in Old Persian (Giovinazzo 2007). On Site No. 77 we brought to light an enclosed building and fragments of large storage jars. In addition this site was located next to the rural settlement site No. 76, probably a small farm. Thus we could reasonably suggest that the function of site No. 77 can correspond to these mentioned fortified warehouses (Callieri 2007: 20). I would like to stress that William Sumner had already used the comparative approach between archaeological data from his extensive surveys over the Marvdasht plain with place names listed in the archives of Persepolis for suggesting the function of some of the Achaemenid remains he found (Sumner 1986: 26-27). THE ACHAEMENID
SETTLEMENT NETWORK IN THE
TANG-E BOLAGHI VALLEY
Our excavation results on sites No. 76 and 77 help to give a more accurate picture of the Achaemenid rural landscape in the Tang-e Bolaghi valley, together with site No. 7310 (Helwing & Seyedin 2009) and site No. 6411, that corresponds to a building with Achaemenid stone basements (Asadi & Kaim 2009). The superficy of these Achaemenid settlements is limited, and their function is certainly linked to farming the surrounding fields: they are most probably rural settlements. These three sites present comparable architectural 10
Site No. 73 was excavated by the German-Iranian Joint Mission under the direction of Barbara Helwing and Mozhgan Seyedin. This site is located in the northwest part of Tang-e Bolaghi Valley. Cf. supra n. 3. 11 Site No. 64 was excavated by the Polish-Iranian Joint Mission under the direction of Ahmad Ali Asadi and Barbara Kaim. The site is located in the west part of Tang-e Bolaghi River border.
TANG-E BOLAGHI DURING THE ACHAEMENID PERIOD
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Fig. 6: Plan of an Achaemenid building from Site No. 64 (from Asadi & Kaim 2009: 4-Fig. 4).
structures, remains of massive buildings, which probably shaped together a network of warehouses for farming products along the Tang-e Bulaghi Valley. This Achaemenid settlement pattern in the Tang-e Bolaghi has to be understood in relation to the cities of Parse and Pasargadae founded nearby by the Great Kings. Hence, the question whether Tang-e Bolaghi can act as a center during the Achaemenid period for producing agricultural services, and maybe industrial ones, must still be under debate. On the other hand, Tang-e Bolaghi would have supplied only a small part of the producing agricultural, industrial, and food products needed by large cities such as Parse and Pasargadae. However the Achaemenid settlement pattern of this region is a window on how these territories were managed by the administration. Besides this farming function, the valley needs to be considered in relation to the earlier and later settlement patterns of prehistoric, historic and Islamic periods. According to the preliminary reports of the international preventive archaeological missions, the studied sites (No. 34, 64, 84, 88, 85) have revealed: prehistoric pottery workshops, farming estates, Achaemenid-Sassanid workshops for the processing of agricultural products12, an iron workshop from the Islamic period13, and hunting places14. These activities were supplied with water thanks to extended waterworks networks and with wood thanks to a vegetation cover probably denser than today. These preliminary results of the excavations and surveys indicate that for a long time Tang-e 12 One of the workshops for processing food in site No. 64 has been under discussion in relation to the Sassanid period (cf. unpublished report of Polish-Iranian Archaeological Joint Mission by Ahmad Ali Asadi & Barbara Kaim). 13 Cf. unpublished study and excavation report about Tang-e Bolaghi sites in the Islamic period which was carried out in the framework of activities of the German-Iranian Joint Mission under the direction of Mohammad Taghi Ataie, Ernest Pernicka, Kourosh Mohammadkhani & Amin Emami (archive of the Archaeological Institute & the Research Foundation of Parse-Pasargadae). 14 The problem of Tang-e Bolaghi as a hunting place has been presented by Mohammad Taghi Atayi based on the position of the site of kiosk No. 34 in this valley. This hypothesis may be considered significant if hunting is stated as a way to gain food, but not exclusively as a hobby.
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A. ASKARI CHAVERDI
Fig. 7: Aerial view of rock-cut waterways of 250 m in length in Tang-e Bolaghi (Parse-Pasargadae Research Foundation archives).
Bolaghi was a suitable region for food production and to a lesser extent processing craft activities. Taking into consideration the long history, the Achaemenid period is responsible for one of greatest developments of the valley, especially since it is the supposed building period of the irrigation networks15 (Atai & Boucharlat 2009) (Fig. 7).
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15 For the first time, it was Remy Boucharlat who supposed the presence of an irrigation system in the Tang-e Bolaghi by reconsidering long rock-cut remains often interpreted as sections of road. This issue has been specially identified by soundings across this waterway (French-Iranian Joint Archaeological Mission report, ICAR - Tehran).
TANG-E BOLAGHI DURING THE ACHAEMENID PERIOD
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GIOVINAZZO, G., 2007. L’halmarrish (EA)/dida (VP), est-elle vraiment une forteresse?, 6thEuropeanConferenceofIranianStudies.Vienna,September18-22,2007,InstituteofIranianStudiesoftheAustrian AcademyofSciences, Wiesbaden. HELWING, B. & SEYEDIN, M., 2009. The Achaemenid Period Occupation at Tang-i Bolagi site 73, ARTA, 2009.006, 7 p. HELWING B., MAKKI M. & SEYEDIN M., 2010. Prehistoric Settlement Patterns in Darre-ye Bolaghi, Fars, Iran: Results of Archaeological and Geoarchaeological Fieldwork, in: P. Matthiae, F. Pinnock, L. Nigro & N. Marchetti (eds.), Proceedingsofthe6thInternationalCongressoftheArchaeologyoftheAncient NearEast,5-10May2009,‘Sapienza’,UniversitàdiRoma, Vol. 2, Wiesbaden: 233-246. UCHITEL, A., 1997. Persian Paradise: Agricultural Texts in the Fortification Archive, Iranica Antiqua, 32: 137-144. RIGOT, J.-B., 2010. Dynamics of the Poulvar River and morphological history of the Tang-i Bulaghi Plain (Fars, Iran) during the Holocene. First result, Geomorphologie:relief,processus,environment,no. 1: 57-72. STRONACH, D., 1978. Pasargadae:areportontheexcavationsconductedbytheBritishinstituteofPersian studiesfrom1961to1963, Oxford. SUMNER, W.M., 1986. Achaemenid Settlement in the Persepolis Plain, AmericanJournalofArchaeology, 90: 3-31. THRANE, H., 2001. ExcavationsatTepeGuraninLuristan.TheBronzeandIronAgePeriods, Moesgaard. TSUNEKI, A., 2008. Introduction, in:A. Tsuneki & M. Zeidi (eds.),Tang-eBolaghi:theIran-JapanArchaeologicalProjectfortheSivandDamsalvageArea, Tehran-Tsukuba: 3-16. YAMAUCHI, K. & NISHIYAMA, S., 2008. Archaeological Survey in the Bolagi Valley and its vicinity, in: A. Tsuneki & M. Zeidi (eds.),Tang-eBolaghi:theIran-JapanArchaeologicalProjectfortheSivand DamsalvageArea, Tehran-Tsukuba: 169-252.
TANG-E BOLAGHI: AN ACHAEMENID ROYAL HUNTING GROUND Mohammad T. ATAYI (Institut für Vorderasiatische Archäologie, Ludwig-Maximilians-Universität München)
Abstract: In the extensive archaeological survey undertaken in 2004 at the beginning of the Sivand Dam Rescue Project, 129 sites were identified. These include nomadic camps, rock-shelters and caves, graveyards, cairns, industrial sites, habitation mounds, rock-cut canals, and stone walls. The main sites in the Tang-e Bolaghi that date to the Achaemenid period are two columned buildings, rock-cut canals and rough stone walls on both banks of the Polvar River. In this paper the geographical situation and the features of these Achaemenid sites are described and their dating and possible functions are discussed. According to the settlement pattern, Tang-e Bolaghi could be a hunting ground containing two distinct areas: apardis with water-courses that was enclosed by raw stone walls and aghorogh or hunting game reserve that was limited by the surrounding mountain slopes. Each part contained a pavilion that could have been used by the King, his courtiers or local rulers. Keywords: Tang-e Bolaghi, hunting ground, pardis, ghorogh, pavilion, Achaemenid period. INTRODUCTION
As the Sivand Dam project was near completion, the threat of flooding of archaeological remains in Tang-e Bolaghi initiated rescue archaeological fieldwork by several international teams. In summer 2004, intensive archaeological surveys were carried out in Tang-e Bolaghi, leading to the discovery of 129 sites1, including nomadic camps, rock-shelters and caves, graveyards, cairns, industrial operations, habitation mounds, large scale rock-cut sections, and stone walls (Atayi 2004c). Among these findings, few remains were assigned to the Achaemenid period: two mounds, linear rock-cut sections and stone walls on both banks of the Polvar River. In this paper, these sites and their locations within the Tang-e Bolaghi landscape will be considered. The date of the sites and features will be discussed; finally the nature of the Achaemenid occupation in the Tang-e Bolaghi will be examined. A Persian version of this paper was published in 2006 (Atayi 2006), which was based on the data from the survey. Since then, our knowledge of the settlement history of the Tang-e Bolaghi has significantly increased owing to 16 excavation campaigns at different sites in the valley that were carried out by several joint Iranian and foreign archaeological expeditions. Therefore, an updated paper is presented here which takes into account the new evidence that has come to light. When I started archaeological survey in Tang-e Bolaghi in June 2004, Rémy Boucharlat had undertaken an exploration of nearby Pasargadae (Boucharlat & Benech 2002a, b; Boucharlat 2007, 2009, 2011). At the same time we carried out a fruitful collaboration during three seasons of rescue archaeological fieldwork at Tang-e Bolaghi. Like the earlier version, I dedicate this paper to Rémy, who has devoted his life to studying the archaeology and history of ancient Iran.
1 Later, the Iranian-Japanese Joint Team found a Neolithic site and registered it as TB-130 and the Iranian-German joint team found three additional sites: TB-131, a levelled mound with 5th millennium painted buff sherds, and two flat sites, TB-132 with Elamite potsherds and TB-133 with Banesh sherds (I am grateful to Mr. M. Karami for this information).
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ACHAEMENID SITES
IN THE
TANG-E BOLAGHI VALLEY
Networks of linear features parallel to the river “Longstonewalls”(TB-01): On the both banks of the river over a distance of several kilometres starting at the north-eastern entrance of the valley from the plain of Pasargadae, remains of stone alignments are visible. They are mostly situated at the edge of the valley on the foot of the mountains and are known locally as the “Rāh-e Shāhi” meaning Royal Road. On the right or north side of the river, nine separate sections of this feature were identified. The last part of this construction lies beyond Poze-ye Sorkh (Red Promontory), but on the left side of the river one can follow sections of the construction almost as far as the modern dam of Sivand at the south-western end of the valley (Fig. 1). These sections extend over a distance of about 9.5 km and it seems that originally they were part of a single stone wall construction, parts of which have, over the last two and a half millennia, been destroyed by floods and landslides and more recently by roads constructed for the building of the modern dam. The wall was built out of large rough stones on each side with smaller unworked stones filling the core. Mortar was not used to build the wall. The wall is approximately 2 m wide. In most cases, only the lower course of the stones was preserved, but sometimes two to five courses were preserved (Fig. 2), and in one place on the slope of the mountain on the left side of the river, the remains of the construction exceptionally survived to a height of 2.2 m (Figs. 1 & 3). Rock-cutsections(TB-02): In Tang-e Bolaghi, on both sides of the river, some cuttings were carved along the outcrops at the foothill base. On the right side of the river 12 sections of rock-cuttings were identified. The first and longest section of rock-cuttings is known locally as Dokhtar Bor and is about 250 m long and over 10 m high in places along its inner side (Atayi 2006: fig. 7; Atayi & Boucharlat 2009: fig. 14). The narrowest and widest parts are 1.2 and 2 m respectively (with an average width of 1.8 m). The carving of Dokhtar Bor was finished, while the other sections were left unfinished, as is shown by the half-extracted blocks left in situ at the base of some rock-cut trenches (Atayi 2006: figs. 8-9; Atayi & Boucharlat 2009: fig. 15). On the left bank of the river a total of 18 separate sections of rock-cuttings are distinguishable. The narrowest section is only 60 cm wide, while the widest section is 180 cm, with the average width being 80 cm. The carving of all sections along the left bank was finished (Fig. 4; Atayi 2006: figs. 10-12). Dating: The dating of these long linear features is not easy because there is no datable related surface cultural material such as potsherds. The dating of TB-02 must be based on the stone cutting techniques. As is clear from the evidence of the cuttings on the right bank of the river, first narrow channels were dug around a big block. Then the block was separated from the bedrock. We do not know quarries and huge stone works before the Achaemenid period in the particular central Fars region. These techniques of stone cutting could have been introduced from the Achaemenid period (Tilia 1968: 76, Shahbazi 1976: 75, Shahbazi 2011: 223-224, Kleiss 1993: 94-100). The dating of TB-01, the rough stone wall constructions, seems easier. These constructions could not be dated later than the post-Achaemenid period, since 14 kherftkhanehs (cairns)2 were built directly on top of the construction on the right bank of the river (Atayi & Boucharlat 2009: fig. 19). On the opposite side, five kherft khanehs were built just beside or on the wall using stones taken from the wall (Atayi 2006: fig. 14). Such burials maybe date to the post-Achaemenid period (Stronach 1978: 167, fig. 115: 8, Jafari 2006a, 2006b). From this view, TB-01 could not have been erected after the post-Achaemenid period and therefore the construction must be dated to the Achaemenid or pre-Achaemenid period. Furthermore for the Elamite periods only two settlements — TB-133 (with Banesh sherds) and TB-132 (with material from the 2nd millennium BC) (Helwing et al. 2010: 240) — have been found in the valley. Thus a construction during this time could be excluded and it has probably been built around the Achaemenid period.
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These kherftkhanehs are individual tombs, with a burial chamber in the centre and a heap of unworked stones placed over it.
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Fig. 1: Map of the Bolaghi valley, between Pasargadae and the Kamin Plain, and Achaemenid sites mentioned.
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Fig. 2: A section of the rough stone wall after excavation (Photo: R. Dehghan).
Fig. 3: Oblique aerial view from the west of a part of the rough stone wall. The wall runs beyond the fields (the centre of the picture) and across the slope of the mountain (top left).
TANG-E BOLAGHI: AN ACHAEMENID ROYAL HUNTING GROUND
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Fig. 4: A vertical aerial view of a finished section of a rock-cut channel on the left bank of the river.
Walls perpendicular to the river At Tang-e Tirandaz (the archer’s gorge), mountains have cliffs more than 100 m high. Here on the left bank of the river, the remains of two walls (TB-24 and TB-41) perpendicular to the river almost 1 km from each other ran between the cliffs (see Atayi 2006: fig. 13). The walls were built from unworked stones (between 10 and 30 cm in size) set in clay mortar and were about 40 m long, 2 m wide and of unknown height. The volume of stones collapsed from the walls is substantial, so it seems that they may originally have been of an important height (perhaps as much as 2 m). The northern wall (TB-24) at some time after the survey was partly levelled by the local farmers. These walls on the east bank runing down towards the river were built on either side of site TB-34, creating a closed area. It is probable that these walls were linked to site TB-34, therefore dating them depends on the dating of site TB-34 which is Achaemenid, taking into account the results of the excavation (Atayi & Boucharlat 2009).
Settlements TB-34: Between these walls, very close to the vertical side of Kochkak mountain, a settlement was registered. Half of the mound was badly destroyed by bulldozer and looters had dug some deep holes into it. The low mound (less than 2 m high) probably did not originally cover more than 1 ha in area and it may have been built on an artificial platform (see Atayi 2006: fig. 21; Atayi & Boucharlat 2009: figs. 2-4). Some diagnostic sherds, such as tulip bowls, large storage ware with raised parallel horizontal ribs on the body and fragments of pilgrim flasks, were collected from the surface of the site (Atayi 2006: fig. 1). These sherds are similar of those Achaemenid reported from Persepolis and Pasargadae.
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TB-85: This settlement is located on the valley floor within sight of Bolaghi-ye Bozorg mountain. It is a square low mound (less than 0.5 m high) of about 1 ha. An Islamic cemetery, present on the site, is dated to the Safavid Period onward. Apart from many Sassanian and Achaemenian diagnostic sherds (see Atayi 2006: fig. 2), some architectural stone elements (column bases and tori) of this period were scattered on the site or re-used in the construction of the graves. Two different types of evidence make a dating of the site possible: surface sherds and architectural stone elements. Many fragments of tulip bowls were scattered on the site. They usually have a red/orange fine to medium paste and are well-fired (Atayi 2006: 60, fig. 2). Parallels are known from Achaemenid sites in Iran. The architectural stone elements, such as square column bases and round tori, are characteristic of the Achaemenid period (Fig. 5). These elements were carved from both light and grey limestone.
Concerning the supposed other Achaemenid settlements in the Tang-e Bolaghi During the rescue excavations at Tang-e Bolaghi, several sites including TB-64 (Kaim et al. 2007; Asadi & Kaim 2009), TB-73 (Helwing and Seyedin 2009), TB-75 (see below), TB-76 and TB-77 (Askari Chaverdi & Callieri 2006; Askari Chaverdi & Callieri 2007; Askari Chaverdi & Callieri 2009), have been dated by their excavators to the Achaemenid period. Based on preliminary reports and personal observation, the abovementioned sites could hardly be attributed to the Achaemenid period. From my viewpoint, most of the artifacts coming from these sites probably date to the post-Achaemenid period. In addition these supposed Achaemenid occupations in the Tang-e Bolaghi have thin deposits and wall foundations without evidence of collapsed superstructures and some remaining floors were found. These observations suggest that they were the temporary residences of post-Achaemenid nomadic groups and not permanent Achaemenid settlements. To demonstrate my counter view, I choose the site TB-75, since the Iran-Japan joint team published the final report of their excavations (Tsuneki & Zeidi 2008). The excavations revealed 6 cultural layers: layer 1 was assigned to the Islamic era; layer 2 to the Achaemenid/post-Achaemenid period; layers 3-4 to the ProtoNeolithic period; the two lowest layers, layers 5-6, to the Epipalaeolithic period. The most characteristic artifacts coming from the Layer 2 of that site and discussed by the excavators are ribbed pithos sherds (Adachi 2008: fig. 7.1.1, 3, 5-8: Pl.7.4), a fragment of a pilgrim flask (Adachi 2008: fig. 7.2.10) and a tanged trilobate arrowhead (Adachi 2008: fig. 7.3.1). As noted by the authors, the storage jars with parallel horizontal ribs and the pilgrim flasks were produced both in the Achaemenid and in the early post-Achaemenid periods (Stronach 1978: fig. 121: 10, fig. 115: 1-8, note 7). Concerning the trilobated arrowhead it should be mentioned that in the Achaemenid period most of such objects were made from bronze and not from iron and that similar long iron trilobated arrowheads have been dated, in Qasr-e Abu Nasr, from post-Achaemenid to Sasanian periods (Whitcomb 1985: 168, fig. 63: w, x). On the contrary, no such long iron arrowheads have been found in Persepolis (Schmidt 1957: Pl. 76, Atayi 2004a: figs. 114-115) and in Pasargadae (Stronach 1978: fig. 94). Finally a fragment of a fish plate and a bronze spatula were found on the surface of the site and in Layer 1 of Trench C respectively (Adachi 2008: figs. 7.2.1 and 7.3.4) and both objects are dated to the post-Achaemenid period onward (Adachi 2008: 127). In my opinion, there are more arguments to identify the artifacts gathered in TB-75 coming from the later occupation layers as post-Achaemenid objects. Also given the thin deposit layers of that period (20-30 cm), this cave should have sheltered groups of nomads. Given the state of uncertainty concerning the exact dating and in absence of the final reports of the excavations, I decided to not consider the above-mentioned sites in my proposed reconstruction of the Achaemenid settlement pattern of the Tang-e Bolaghi valley which follows. This view will need to be reconsidered when the publications are available.
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Fig. 5: Photographs and drawings of the architectural stone elements from TB-85. A1, B1: fragment of a torus carved from light limestone with a toothed tool; upper part diameter 42 cm, lower part diameter 41 cm, total diameter 46 cm, thickness 12.5 cm. A2, B2: fragment of a torus carved from light limestone with a toothed tool; upper part diameter 47 cm, lower part diameter 45 cm, total diameter 53.5 cm, thickness 12.5 cm. A3, B3: fragment of a square column base carved from light limestone with a toothed tool; 6 mm shallow depression in the centre of the base, diameter of the central depression 48 cm; thickness of the base 12 cm. A4, B4: fragment of a square column base carved from light limestone with a toothed tool; lower square part is 62 × 62 × 13 cm and the diameter of the upper central rounded disc is 50 cm. A5, B5: fragment of rounded base carved from grey limestone with a toothed tool; height 26 cm, lower part diameter 35 cm, upper part diameter 28 cm. A6: fragment of a rectangular (?) flat stone object with a raised edge and part of a small projection spout on one side; length 70 cm, width (broken): ?? cm; thickness 11 cm. B6: a reconstruction of the broken column base A3 and B3.
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ACHAEMENID SETTLEMENT PATTERN
IN
TANG-E BOLAGHI
Nature of the long stone construction “Rāh-e Shāhi” and of the rock-cut channels The main Achaemenid remains in Tang-e Bolaghi are the large long stone linear constructions and the rock-cut channels. Identifying their nature is necessary in order to understand the Achaemenid settlement pattern in Tang-e Bolaghi. A study of the map of Tang-e Bolaghi (Fig. 1) shows that both run at the foot of the mountains, following parallel to the river about 15 m higher than the river bed. Three functions have been suggested for these features: roads, canals, and enclosure walls. Japanese archaeologists recognised road sections and canal network on both banks (Yamauchi & Nishiyama 2008: 184-197, figs: 11.5-11.13). As I will demonstrate later, I agree with this proposed reconstruction for the right bank. Nevertheless, on the left bank, I believe the rock-cut sections are pathways because the average width of the rock-cut channels of the river is 80 cm and this is too narrow for a road. R. Boucharlat (2009: 60 also 2014: 30) suggested that these are separate sections of a large irrigation network built on both banks that was “able to irrigate the fields comprised between the canals and the river”. According to this proposal the stone linear constructions and rock-cut channels were parts of two systems, one for each bank: water flows through the rock-cut ‘canals’ and built channels on top of the walls. Boucharlat summarized his opinion on the features as “these walls are closely related to the rock-cut sections, and they are the base of channels that have disappeared [...] they represent a huge investment for conducting water along the gorge and the small valley” (Boucharlat 2014: 30). However this reconstruction is problematic for the right bank. Personally I suggest reconstructing the two features running parallel to each other, as it can be seen for a short section located north of TB-24. According to my observation and despite the difficulty to locate the entire course of the long stone wall because of destructions, I am convinced that the two features are parallel along the right bank of the river. Only at one point is there a rock-cut channel in line with a section of the stone construction (Fig. 6; Atayi 2006: fig. 17).
Fig. 6: A photograph of the place where the rough stone wall and the rock-cut channel are aligned on the right bank of the river.
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At this place, the channel bed and present surface of the stone linear construction are at the same level. Given the quantity of stone in this area, for a part probably collapsed from the construction, it would have been originally higher than today and water could not have flowed into a putative channel built on top. Based on the Boucharlat reconstruction, the Iranian-French joint expedition opened five trenches on different parts of the long rough stone construction (Atayi & Boucharlat 2009). The excavations showed that the construction, when on a sedimentary flat land, consisted of a trapezoid shape foundation containing white flecked chips in packed reddish brown soil (Atayi & Boucharlat 2009: fig. 17: L. 0009) and when it was at the foot of the mountain was directly built on the hard natural earth (Atayi & Boucharlat 2009: fig. 17: L. 0005). It might be underlined that no evidence for the lining of any water channels was discovered. Indeed we did not observe even one piece of saruj(a very hard mortar often used in Iranian architecture), lime, gypsum, or packed clay mortar in the trenches or along the 9.5 km long stone construction. Then for me, the linear construction on the left bank is linked to the long wall also observed on the right bank that for some part was built on the mountain slope 50 m above the river level (Fig. 3), that is to say much higher than the rock-cut canal section. I suggest that a long linear stone construction runs continuously along the valley slopes and encloses the valley. Here are the remains of a very long wall, more or less 2 m wide at the base and at least 2.2 m high, as observed in its best preserved sections (Figs. 2-3; Atayi 2006: fig. 19). On the two banks, the rock-cut sections are undoubtedly canal remains given their width. But this project was only finished on the left bank because the connexions between the built sections can be seen on the field whereas on the right bank where they are absent. On the right bank the main part of the sections of rock-cut channels possibly belonged to an unfinished canal system. The sole exception could be the first and longest part of the rock-cut courses (Dokhtar Bor). It is, as Stronach observed, “just enough for a laden pack animal to pass safely through” (Stronach 1978: 166, pl. 142a). Dokhtar Bor was probably cut in the reign of Cyrus the Great, to transport the light limestone blocks from the Tomb-e Karam quarries (Sami 1959: 30-31) to Pasargadae, located 25 km to the northeast, through the difficult terrain at the north end of the valley, situated further from the river beyond the long stone construction (Fig. 7).
Fig. 7: An unfinished section of rock-cutting on the right bank of the river (black arrows). The remains of the rough stone wall are close beyond the modern road and parallel to this rock cut section.
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For the left bank my hypothesis concerning the canal (plain blue line on Fig. 1) is the following. After we closed the trenches on the rough stone wall, we opened one test trench on what seemed to be the remains of a clay canal. The excavation yielded a clay-lined canal that was formed from packed reddish brown soil with white flecked chips (section in Fig. 8). However further comparison is needed, to be drawn for the final publication of our project, between the topographical level of the nearby rock-cut section and this clay layer in order to asses this hypothesis.
Fig. 8: Section drawing of a trench across the clay canal opened between the two parts of the rock-cut canal.
In sum the rock-cut sections (except for Dokhtar-bor) are canal remains. For the left bank, the water for this canal could have been supplied from an ancient spring (location on Fig. 1) noticed by the Iranian-Japanese joint team outside of the Bolaghi valley (Yamauchi & Nishiyama 2008: 195, fig: 11.7). Running parallel to these canals, the remains of the linear stone constructions would be neither canals nor roads but, on both banks, a continuous wall that enclosed the entire Tang-e Bolaghi valley (Fig. 1).
Royal pavilions and/or residences along the valley Based on the archaeological evidence, there was an area within the Tang-e Bolaghi in the eastern half of the Bolaghi Valley enclosed by a stone wall. A canal transported the water on the left bank of the river and irrigated pleasant places. In 2006, the Joint Iranian-French Expedition undertook the excavation of the site of TB-34. Our excavations were done over two seasons and unearthed a small aristocratic pavilion, measuring 24.6 m from east to west and 19 m from north to south. The building (half of the northern part of the site had been previously
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destroyed) consisted of two porticos on the eastern and western sides and a series of parallel rooms in the central part (Atayi & Boucharlat 2009: figs. 5-6; Boucharlat 2014: fig. 3.5). The western portico was badly damaged but we could identify a series of four grey limestone slabs in situ that served as foundations for column bases (Atayi & Boucharlat 2009: figs. 8-9). No column base was found insitu but in disturbed soil one bell-shaped column base with floral decorations and its torus were separately discovered (Atayi & Boucharlat 2009: fig. 11). On the eastern portico two two-stepped plinths with tori in situ were unearthed (Atayi & Boucharlat 2009: fig. 10; Boucharlat 2011: fig. 8; Boucharlat 2014: fig. 3.6). All the column bases were made from black limestone. Based on the existence of bell-shaped column bases and flat chisels marks on them, the pavilion may be dated to the beginning of the reign of Darius I (Atayi & Boucharlat 2009: 6-16). Concerning the function of site TB-34, I have suggested that it might have been a pavilion and not a permanently inhabited settlement because of the nature of the architectural remains brought to light and also because of its location (Atayi 2006: 64). It is located at the foot of the high perpendicular cliffs of Kouchkak mountain and in the narrowest part of the valley: the place chosen appears dangerous (floods, rock falls) for permanent occupation; there are very few arable fields around the site. A hint for considering this place as a poor value settlement location is that the site was occupied only in the Achaemenid period and then abandoned. Moreover the site probably has a specific value as two separate stone walls perpendicular to the river (Fig. 1) have been built to the north and to the south probably to protect TB-34. Beyond TB-34 the valley widens and forms a small plain that was surrounded by mountains. In the northeastern part of the plain there was probably an Achaemenid columned building as demonstrated by initial fieldwalking surveys (TB-85). The Iranian-French Joint Expedition opened 32 test trenches on the site (Atayi & Boucharlat 2009: 4-5). The construction of Sassanian workshops and later Islamic graves (16th-20th cent. AD) destroyed most of the earlier Achaemenid layers. However the combined presence of Achaemenid pottery sherds and architectural stone blocks (Fig. 5) shows that there was a building, probably important, on the site at that period. The carved stone elements are of white or grey stones and correspond to: fragments of two tori (Fig. 5: A1+B1, A2+B2); two square bases, one with marks showing that a cylindrical torus had been placed on it (Fig. 5: A3+B3) and the other with a cylindrical upper part (Fig. 5: A4+B4); a cylindrical base (Fig. 5: A5+B5); part of a shallow basin or altar (Fig. 5: A6). These pieces were worked with toothed chisel tools and so can be dated to the later part of the reign of Darius I or later. The fragment of the rectangular altar or shallow basin has a raised edge and part of a small projection spout on one side. It is similar to the altars or basins found in front of the supposed tomb of Artaxerxes III at Persepolis (Sami 1959: 219, 256-257 and figure in page 256), in the Building B of the southern district of Persepolis (Tadjvidi 1976: 106) and on the sill of the window with two post-Achaemenid reliefs in the Fratadara Temple (Schmidt 1953, fig. 17: A and B). Since there are several different kinds of bases at TB-85, there would have been a columned building with several halls or porticos each with different column bases as well as several columned buildings in or near TB-85. A similar complete grey limestone torus carved with a toothed tool was found directly on virgin soil in site TB-913. The excavators suggested that “its re-usage dated to the post-Achaemenid period” (Seyedin & Helwing 2007: 85, figs. 27a-b). Furthermore, in 2009 the officials of the site protection and preservation department of the ICHTO confiscated a complete torus that should come from the Dasht-e Bal narrow plain, located a dozen of kilometers downstream to the end of the Bolaghi valley. The torus was made from grey limestone and worked with toothed tools. The size4 and shape of both of these complete tori are very close to one found in TB-85 (torus A2 & B2 in fig. 5) and it is probable that they originally came from TB-85.
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The author is grateful to the Iranian-German Joint Expedition for having allowed him to examine the torus. The measurements of the torus from TB-91 are: outer diameter 55 cm, diameter of the upper part 46 cm, diameter of the lower part 45 cm and the thickness 13 cm. The measurements of the confiscated torus are: outer diameter 53.5 cm, diameter of the upper and lower parts 45 cm and the thickness 14 cm. 4
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Fig. 9: The Bolaghi Valley at the Achaemenid period, suggested reconstruction.
ROYAL PARDIS AND
GHOROGH
Based on the remains described above two separate areas can be identified in Tang-e Bolaghi: first a pardis, i.e. a walled area with a water-course and an aristocratic residence (TB-34); second a ghorogh, an open area limited by the surrounding mountain slopes with another aristocratic residence (TB-85). This specific settlement pattern could be assigned to a hunting ground containing two distinct areas.
A pardis in the northeast part of the valley Middle Persian Pardiscorresponds to Old Persian *paridaida, Avestan paridaezaand Greek paradeisos. The word is of Iranian origin and the etymological meaning is enclosure (Tuplin 1996: 93, Tavernier 2007: 446). Most scholars now share the opinion that the meaning of the Elamite term of partetašin the Persepolis corresponds to the Old Persian paridaida5. Based on the Persepolis tablets “partetaš, as an administrative term, denoted primarily a production and storage unit” (Henkelman 2008: 433). Nevertheless the Persepolis tablets mentioned several different aspects of the paradises and Henkelman suggests that the meaning of partetaš “should be modified to encompass (at least as a possibility) craft-, livestock- and cultic functions” (Henkelman 2008: 429; see also Tuplin 1996: 178-182). 5
See Tuplin in the same volume.
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As Tuplin (1996: 92-131) has discussed, there is much information in classical texts on the paradeisos (for example in Xenophon, Oeconomicus 4.21 and Anabasis I.ii.7f; Plutarch, AlcibiadesXXIV 4). Theparadeisos was watered by streams and was often built inside or next to a royal/satrapal residence and could be a hunting park and/or a botanical garden. If the presence of wall around the paradeisos is not described in the ancient texts, I suggest that a surrounding wall was necessary to prevent animals escaping and to protect the cultivated species. For me the northeast part of the Tang-e Bolaghi valley could fit with the description of paradises described by the Greek authors: a rich pavilion (TB-34) has been built inside a walled protected area (walls TB-2, TB-24, TB-41) that is watered by a canal (TB-1).
A pardis for hunting It must be stressed that hunting played an important role in the Achaemenian culture. According to Xenophon, Cyrus the Great thought that hunting was “the best training in military science and also the truest in horsemanship” (Xenophon, Cyropaedia VIII: i. 34-36). Also a famous cylinder seal depicts a lion hunt from a chariot by Darius I (Merrillees 2005: 52-53, Pl. VII: 16). This seal echoes the DNb inscription in that Darius described himself as “trained am I both with hands and with feet. As a horseman I am a good horseman. As a bowman I am a good bowman both afoot and on horseback. As a spearman I am a good spearman both afoot and on horseback” (Kent 1950: 140). I suggest that the Bolaghi pardis is a hunting park because of comparisons with later examples. The walled area in Tang-e Bolaghi could be compared to the enclosed areas carved on the right and left walls of the greater arch at Tagh-e Bostan in Kermanshah Province showing scenes of boar and deer hunting. These could also correspond to the walled area just in front of Tagh-e Bostan documented by Schmidt (1940: pl. 96) in an air photograph. In addition two walled areas have been reported near Bisotun both from the Sassanian period (Kleiss 1996: 99-113; Mohammadi Ghasriān 2009/2010: 20-24). For the Safavid period, Adam Olearius described his observations on Shāh Safi hunting in 1637 in Isfahan. He was guided into a great park with “a great number of hawks, and three leopards … but very few dogs … The Persians call it Hazartzirib [Hezar Jarib], that is, a place where a thousand bushels of wheat may be sown. It was compassed with a very high wall and divided into three partitions” and in each part wild animals were kept for hunting (Olearius 1662: 281-284; for the HezarJarib see also Honarfar 1975). Although there is no written evidence on the hunting ground in Tang-e Bolaghi, it is possible that the memory of it was reflected on the ceramic ware, for me dated post-Achaemenid, that has been found at the TB-64 site. The shoulder of the vessel is decorated in relief and shows a scene of a lion hunt (Asadi & Kaim 2009: 12-18, figs. 11-17; Asadi & Kaim 2012/2013: 103-110).
The whole Tang-e Bolaghi seen as a ghorogh If hunting was done in enclosed parks (in pardis), it was also done in the open country (in ghorogh). To illustrate this fact, Xenophon depicts Cyrus the Great who insistently asked to hunt out in the wild (Xenophon, Cyropaedia 1.4.11). Ghoroghhas two meanings 1- a flat land6 and 2- a region that only special people were allowed to enter (Anvari 2007: 5522). The proposal that there was a ghoroghin Tang-e Bolaghi is linked to the archaeological evidence obtained from TB-85. TB-85 was more probably the remains of a simple, small pavilion in the ghoroghwhere the king and his courtiers could rest and relax. Comparison of the architectural stone elements of sites TB-85 and TB-34 shows in fact that the building TB-85 was simpler than the one at TB-34. For later periods, considering the possibility that the Iranian royal hunting customs remained permanent through the ages, the existence of a 6
Dehkhoda Online .
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simple residence for the king’s harem with a view over the hunting ground of Shāh Abbas is attested by Pietro Della Valle (1645: 278-279). In support of this theory that this area was a ghoroghor open country hunting reserve is the possible presence of several fortified settlements to secure and control the access to the area. For example the site of Rahmatabad is situated just outside of the valley southwestern end. Based on the following archaeological evidence, I have suggested that the site would have been a small fortress dating to the Achaemenid period that controlled the southern entrance of the Bolaghi valley (Atayi 2006: 66). Excavation unearthed a section of several meters of curvilinear large mud-brick walls (Azizi Kharanaghi et al. 2014: 8-13, figs. 9-10) that for me was probably the remains of a tower. Moreover, the ruins of a small Achaemenid watch tower overlook the southern entrance of Tang-e Bolaghi (Zeidi et al. 2007: 31, fig. 15, Yamauchi & Nishiyama 2008: 203, fig. 11.18; pl. 11.56-57). In sum, based on the archaeological evidence, I suggest that Tang-e Bolaghi would have been a hunting ground. The narrowest part of the valley belonged to a royal paradise enclosed by a stone wall. Through this paradise flows the Polvar River and fresh water from a spring was supplied by a canal partly rock-cut and built of packed clay for the other parts. At the narrowest part of the park a small and rich pavilion was built. Beyond the pardis, a small flat plain is surrounded by mountains. Another small pavilion was erected in this open country and this part of the valley would have been the ghorogh controlled by a network of small fortresses. ACKNOWLEDGMENTS I express my sincere thanks to the late Dr. M. Azarnoush, former director of Iranian Centre for Archaeological research and Dr. M.H. Talebian, director of Parsa-Pasargad Research Foundation for supporting my survey of the Bolaghi valley. I also thank to my colleagues in Persepolis and Pasargadae. Finally, I also wish to thank Dr. M. Roaf who read the draft of this paper with a critical eye and made useful suggestions while editing my English writing.
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OLD PERSIAN ON CLAY* Gian Pietro BASELLO (Tuscia University, Viterbo | “L’Orientale” University, Naples)
Abstract: The discovery of the Old Persian administrative tablet (Fort. 1208-101) in 2006 prompted this brief review of the Old Persian documents on clay. Beside the administrative tablet from Persepolis, which remains unique, some Achaemenid royal inscriptions were written on clay tablets and cylinders. Among them, the most conspicuous is the oversized clay tablet (Sb 2789) bearing an exemplar of the Old Persian inscription DSf. A reassessment of the internal report (1912) and the published account (1947) written by Mecquenem, even if discordant, may shed some new light on its archaeological context, which would be decisive to understand if Sb 2789 represents a foundation document or a master text to be copied on stone. Keywords: Achaemenid royal inscription, Old Persian, DSf, Susa, foundation document.
The context of an epigraphic find is often underestimated in face of the fascinating effect of writing and of the written message. Sometimes the context is perceived as superseded by the content of the text, even if the original setting of an inscription, just like its material support, recounts an important part of the message, a part which is unknowingly taken for granted in the text itself.1 Sometimes the context is neglected failing to manage the complexity of the archaeological record. When discussing the Achaemenid epigraphic evidence from Shush/Susa, it is usual to quote the second sentence from the following passage written by the French epigraphist father Vincent Scheil (1858-1940)2 in 1929: lesfragmentsdestablettesdemarbresesontprésentésdisséminéssurtouslespointsdelaruine,Apadana,Acropole,Villeroyale,Donjon,etc.Ilsembledoncoiseuxdevouloirindiquerpourchacund’euxlelieuprécisdesa provenance.3
In this case it was the high number and the apparent dispersion of the epigraphic finds to shift attention away from the context. * It is a pleasure to acknowledge the help of the scholar honoured in this volume, Rémy Boucharlat, who put at my disposal his knowledge of Susa and the related bibliography. Adriano V. Rossi (“L’Orientale” University, Naples) has kindly read a draft of this paper providing corrections and advice, as always. The subject treated here has been developed in the meetings of the DARIOSH Project, directed by Adriano V. Rossi, with Ela Filippone (Tuscia University) and Grazia Giovinazzo (“L’Orientale” University). Thanks are due to the editors, Ernie Haerinck and Sébastien Gondet, for their help during all the editorial process. Noëmi Daucé has helped in accessing the AdS materials. The following Achaemenid royal inscriptions have been collated in the framework of the DARIOSH Project, partially funded by the Italian Ministry of Education under PRIN contract 2009JHSEE7: CMc (with the support of the Parsa-Pasargadae Research Foundation and thanks to Hassan Rahsaz); DSf 1 = Sb 2789; DSab; A3Pa (with the support of the Parsa-Pasargadae Research Foundation). The referencing system of the Achaemenid royal inscriptions follows Schmitt 2009: 7-32, ‘Liste der Achaimenideninschriften’; after a slash (‘/’), an abbreviation corresponding to the language is added when needed: OP = Old Persian; AE = (Achaemenid) Elamite; AB = (Achaemenid) Babylonian. The numbering of DSe and DSf fragments follows Steve 1987, nos. 28-29.The referencing system of the rooms and courts in the Palace of Darius (I) at Susa follows the plans in Ladiray 2010: 210-215, figs. 213-217. 1 As today one can easily distinguish a bottle of water from one of detergent just looking at the shape, the material, and the colour of the container, without reading the label. 2 Biographical notes in André-Salvini 1997 and Nasiri-Moghaddam 2006. I owe to the kindness of Jean-Claude Muller (personal communication, September 22, 2014; information excerpted from Koenigsmacker :monvillageetMetrichsonannexe(lesfamillesreconstituées de 1681 à 1938)) the genealogical reconstruction of five Scheil generations living in Kœnigsmacker (Lorraine) until Jean Scheil, son of Pierre (1823-1908) ‘tisserand en lin, manœuvre et journalier’, entered the Dominican order in 1881 taking the name of Vincent. His grandfather, Nicolas Scheil (1749-1825), was a ‘cordier’ and this explains the Latin epithet for his house, ‘« Funaria » dicta’, in the poem quoted in the obituary Roques 1940: 373. An obituary appeared also on the newspaper LaCroix, 62, no. 17777 (January 9, 1941), p. 3, signed ‘L.-H. V.’ (available in Gallica, ). 3 Scheil 1929: 4. Quoted, e.g., in Vallat 2010: 302.
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Several fragmentary Achaemenid inscriptions were found also later during the excavations led by Roman Ghirshman (1895-1979) in the ‘chantier’ Ville Royale A (1946-1966). Their findspots are usually provided by Marie-Joseph Steve (1911-2001)4 in MDP53,5 often in a system of reference defined by a ‘couche’ and a ‘locus’, and can be crosschecked in the ‘Inventaire des textes’ published by Steve, Hermann Gasche & Léon De Meyer in 1980.6 Limiting the inquiry to the well-documented Ville Royale A (VR A), Achaemenid inscriptions were found in several layers (VR A XIV, XIII, XII, XI, IX, and VI) dated from the 17th to the 1st century BCE.7 The spots range from the north-eastern to the north-western limits of the excavated area, ca. 0.6 ha wide. Unfortunately the Achaemenid period, which should be attested in layer VR A VIII, is nearly unrepresented.8 In some cases, out-of-context finds in earlier layers have been explained in connection to later pits,9 while re-use has been invoked to explain finds in later layers10 but, in general, the layer recorded for the various finds ‘n’implique nullement qu’elles appartiennent à la couche en question’.11 Even leaving aside the dating, the knowledge of layers and loci is not enough to associate findspots to archaeological features or architectonical structures. So we know that clay cylinder,12 clay tablet,13 and stone table14 fragments were found in the area of the ‘enceinte achéménide’ on the north-eastern limit of Ville Royale A,15 but it is not possible to state if they were found in the masonry of the ‘enceinte’ except perhaps in one instance.16 Paradoxically, the resulting picture is not much different from the one programmatically stated in the above-quoted Scheil’s words, because the raw context data is not meaningful without a practical knowledge and a prolonged acquaintance with the site. It is as if archaeologists and epigraphists were speaking two different languages. From the point of view of an epigraphist, this perception changes when an archaeologist is able to explain the context transmitting also his knowledge of the site, as Rémy Boucharlat has done in many articles, lectures, and meetings. An example is provided by the section ‘Visite de Suse’ on the website
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Biographical notes in Gasche 2001, Spycket 2001, and Vallat 2002. Steve 1987. 6 Steve & al. 1980: 119-133, Annexe 3. 7 See Steve & al. 2002-2003, cols. 396-397, for a brief introduction to the layers and their dating. 8 Steve & al. 2002-2003, col. 396. 9 E.g. the clay tablet fragment DSf 10 (Steve & al. 1980: 121, A.3.1.3). 10 E.g. the column bases with inscription DSg (Steve 1987: 78). 11 Steve & al. 1980: 119. 12 DSf 0025 (TS A/XI 49): ‘chantier A de la «Ville royale», couche XI, loc.55 … Recueillli à proximité du secteur où l’on mettra au jour une partie de l’enceinte achéménide’ (Steve 1987: 73); ‘28.3.1956 (10e camp.). Locus 55 … L’emplacement précis, dans le locus 55, a été probablement mal observé. On notera, dans le locus 55, la présence d’un four et d’une installation en briques cuites, tous les deux intrusifs en A IX (Journal II, 43)’ (Steve & al. 1980: 121, A.3.1.3, TS.IX.49 [sic, instead of TS.XI.49]); locus ‘055’ in the plan in Steve & al. 1980, fig. 8. 13 DSf 11 (TS A/XIII 72): ‘dans le secteur N-E du chantier A de Suse, au cours du dégagement du rempart achéménide, côté nord’ (Steve 1987: 67); ‘A XV, en 910 × 1080’ (Steve 1987: 67, fn. 175); ‘14.2.1964 (18e camp.). Chantier «Rempart Nord de le Ville Royale»’ (Steve & al. 1980: 129, A.3.5.3, TS.XIII.72). See also the findspot of DSf 13 below. DSf 13 (TS A/XII 100): ‘Comme DSf 11 … provient des parages de l’enceinte achéménide, à l’Est du chantier A: il se trouvait précisément dans le gravier qui encaisse le mur’ (Steve 1987: 68); ‘26.2.1963 (17e camp.) … trouvé dans la chemise de gravier des remparts extérieurs (passage des wagonnets)’ (Steve & al. 1980: 128, A.3.4.3, TS.XII.100). The ‘gravier’ in Steve 1987: 68, should be the ‘chemise de gravier derrière l’enceinte achéménide’ in Gasche 1973, plan 5 (see also the section in Ghirshman 1965: 20, fig. 22: ‘chemise de gravier’). It should be the fragment found ‘près du mur d’enceinte’ in Ghirshman 1964: 10. 14 DSf 011 (TS A/XI 25): ‘Chantier A, couche XI, loc. 52’ (Steve 1987: 71); ‘8.12.1962 (17e camp.). Fosse 7 (Parthe-Hellénistique)’ (Steve & al. 1980: 125, A.3.3.2, TS.XI.25); locus ‘052’ in the plan in Steve & al. 1980, fig. 8. 15 On the ‘enceinte’, see Ghirshman 1965: 6 and 20-21, figs. 22-23; also Perrot 2010c: 136. 16 The only epigraphic exemplar whose findspot is explicitly related to the ‘enceinte’ seems to be the baked tablet fragment DSf 13 (TS A/XII 100), as explained in the footnote 13 above. This correlation would be relevant because the referent of DSe (Steve 1987, no. 28) seems to be the fortification wall (Old Persian didā- in DSe/OP:46 and [48]; Akkadian birtu in DSe/AB:33 and 35; the corresponding Elamite passage is lost) but Adriano V. Rossi rightly warns to be careful in recognizing only one didā- in Susa (the toponym is restored in the passage) and in interpreting it exclusively as a fortification (Rossi 2010; the relevant passage is quoted in Rossi 2010: 213; see also Rossi 2003: 689-690, fn. 22, and Root 2010: 187-190). Another Susa wall, whose Achaemenid dating has been recently reassessed by Boucharlat, is the ‘mur d’enceinte’ of the Acropolis (Boucharlat 2010: 376, ‘La date de la muraille et son abandon’). Comparative evidence is provided by the Cyrus Cylinder, where the city wall of Babylon, named Imgur-Enlil (line 38), is mentioned; few lines below, the discovery of an inscription of Ashurbanipal is related, perhaps in the masonry of the wall (line 43), but other architectonic features are mentioned in the middle, which is partially damaged; even in the case that the discovery was fictional, the embedding of inscriptions in the masonry of a city wall is highly plausible. On the findspots of cylinders in Mesopotamia, see Ellis 1968: 110-113. 5
OLD PERSIAN ON CLAY
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Achemenet,17 entirely structured and mainly written by Boucharlat, where the epigraphic finds are clearly connected (with all their related issues) to the topographical and architectonical features. It is not only a matter of providing an excavation spot, but also and especially to provide meaning towards the understanding of functions as much as possible. In this way the archaeological and epigraphic evidence or, better, the contextual and textual data, do not remain disjointed pieces but converge in an integrated study of the past. THE OLD PERSIAN
ADMINISTRATIVE TABLET FROM
PERSEPOLIS (FORT. 1208-101)
In June 2006, Matthew W. Stolper was looking at the twelve unpublished Persepolis Fortification tablets kept in the excavation box no. 1208 in his office at the Oriental Institute of the University of Chicago. As he remarked, tablet Fort. 1208-101, ‘seen at arm’s length and among other tablets’, is not distinctive, having the same shape (‘a tongue-shaped tag, fitting easily into the palm of a hand’) and size (ca. 4.4 × 4.0 × 1.8 cm) of many other Elamite tablets of Hallock’s categories A-S.18 The tablet had been touched by many hands since its discovery in 1933 at Takht-e Jamshid/Persepolis,19 however none had recognized what Stolper saw in June 2006: a script entirely different from the ordinary Elamite cuneiform generally used in the Persepolis tablets. Nevertheless, Stolper knew that script: he had just found the only extant administrative document in Old Persian. The joint publication with Jan Tavernier in 2007, just one year after the discovery, arose a great interest among Old Persian scholars worldwide. It arose also a crucial and still unanswered question: as Stolper and Tavernier put it, was it the tip of the iceberg or the isolated diversion of a scribe in the framework of a diffused literacy?20 The Old Persian tablet is not the only non-Elamite document among the Fortification tablets: a bit less than a twentieth of the documents are Aramaic monolingual tablets,21 while it seems that the Persepolis administration accepted “expense accounts” in different languages, including Greek (Fort. 1771) and possibly Phrygian (A. 29797).22 Another peculiarity of Fort. 1208-101 is its being one of the rare Old Persian texts not mentioning the king, the others being two private seal inscriptions.23 However, Fort. 1208-101 was not a private document but a product of the royal administration, just as the private seals were probably used by members of the ruling class or, at least, by individuals who wanted to emphasize their acquaintance with the royal family. THE OLD PERSIAN
TABLET FROM THE
PALACE
OF
DARIUS
AT
SUSA (SB 2789)
Fort. 1208-101 is the only known administrative document in Old Persian, but not the only extant Old Persian text on clay.24 While most of the extant Achaemenid royal inscriptions were engraved on rock or stone, some were painted on glazed bricks, and few exemplars impressed on clay have been found.25 17
, available online since 2015, November 2. Boucharlat had already structured the ‘visite’ and written a draft of all the accompanying texts in late 2013, when I was asked to help with the description of the Achaemenid royal inscriptions, maintaining in several cases his original wording. 18 Stolper & Tavernier 2007: 11; size given on p. 12 (width × height × thickness). For a reassessment of Hallock’s categories, see the comments interspersed in Azzoni & Stolper 2015: 9-12, including footnotes. 19 On the discovery and archaeological context of the Persepolis Fortification tablets, see Basello in press 2, with further references. 20 Stolper & Tavernier 2007: 16. 21 Jones & Stolper 2008: 43; a similar proportion can be deduced from Henkelman 2013: 531 (‘preserved tablets and fragments with Elamite cuneiform stem from 15,000 or more original documents’) and 532 (‘some 800 monolingual Aramaic texts on clay tablets’). 22 Stolper & Tavernier 2007: 3-5, with further references. 23 BM 89133: Schmitt 1981: 37-38, ‘Sa’; Merrillees 2005: 74, no. 74 (with a slightly different reading on lines 7-8 by Rüdiger Schmitt). BM 89210: Schmitt 1981: 38-39, ‘Sb’; not included in Merrillees 2005 being ‘recut on an Early Dynasty seal’ (Merrillees 2005: 139, §V.8). The fragment of stone table TJM 3282, recently studied in the Takht-e Jamshid/Persepolis Museum by Ela Filippone and notable for the mention of Parnaka (side, line 3: f-r-n-k), the head of the Persepolis administration, also bears the name of king Darius (I). 24 Stolper & Tavernier 2007: 8-9. 25 Royal inscriptions on artefacts in stone, metal, and blue composition are also known.
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G.P. BASELLO
As a writing carrier for royal inscriptions, clay is well known from the cuneiform world in the shape of bricks26 and cylinders.27 Royal inscriptions were written also on clay tablets, but tablets were not written directly for the display of power, which is one of the main concerns for the committee of a royal inscription. Another fundamental concern was the writing of the name of the king,28 i.e. the preservation of its memory, and in some cases this was done concealing the inscription in a foundation deposit or inside a wall,29 as we will see later. Coming back to the Achaemenid royal inscriptions, the following ones are attested on clay:30 CB2a, better known as the Cyrus Cylinder, in Babylonian on a barrel cylinder, now known also from two small tablet fragments;31 CWa from Uruk (Warka) and CUa from Ur, both stamped in Babylonian on the upper or lower surface of some bricks;32 DSa, DSb, DSk, and DSl on bricks from Susa, stamped in Old Persian on the upper or lower surface (DSb) and on the side face (DSa, DSk, and DSl).33 The following Achaemenid royal inscriptions, mainly known from stone exemplars, were also written on clay: in Babylonian we have two exemplars of DSe (DSe 002 and DSe 003) and two of DSf (DSf 0025 and DSf 0026) on cylinder fragments, whose immediate cognate is the Cyrus Cylinder from Babylon, then a tablet fragment (DSf 0027)34; in Elamite we have a cylinder fragment of DSf (DSf 09) and a tablet fragment of DSz (DSz 03)35; in Old Persian we have some tablet fragments of DSf (DSf 9?, DSf 10-13),36 nothing in comparison to Sb 2789 (DSf 1), the masterpiece of its class, an oversized clay tablet (26.5 × 22.5 × 2.5 cm) partially restored from rejoined fragments, preserving most of the Old Persian text of inscription DSf.37 Sb 2789 is often reproduced in print38 and is permanently exhibited at the Louvre.39 It was found during the excavations led by Jacques de Morgan (1857-1924) at Susa in 1911 or 1912. According to a later essay (1947) on the ‘palais achéménide de Suse’ by Roland de Mecquenem (1877-1957),40 who succeeded Morgan as director of the Délégation en Perse (renamed in Mission Archéologique de Susiane) together with Vincent Scheil in 1912 but was working at Susa since 1903, the discovery is reported as follows: 26 Mesopotamia: see, e.g., Walker 1981 and Sass & Marzahn 2010: 19-39, ‘The royal cuneiform impressions’. Elam: see, e.g., MalbranLabat 1995: 151-164, ‘Les briques’. The coincidence of the usual writing and building material was surely a lucky chance, even if the preparation of tablets and bricks required two rather different production chains and skills. 27 Mesopotamia: see, e.g., Ellis 1968: 108-144, ‘Cones, Cylinders, and Prisms’, and Studevent-Hickman 2006. 28 One of the terms used in Akkadian to refer to a royal inscription is mušarû, a loanword from Sumerian MU.SARA ‘written name’ (Seminara 2004: 547 and 568). 29 It is perhaps noteworthy that Elamite royal inscriptions were handwritten on the side face of the brick, i.e. the visible one, and stamped mainly on the upper or lower surface, usually hidden into the masonry (Basello 2013b: 9-10). 30 The fragment of clay tablet found at Gherla (Transylvania, Romania) may be added to the following list (see Schmitt 2009: 10, s.v. DGa, with references). 31 The Cyrus Cylinder (BM 90920) has been the object of several publications in the last years, as a consequence of the discovery of the new fragments (Finkel 2013) and of its tour in Iran ([anonymous] 2010) and USA (Curtis 2013). See also Basello 2013a, with further references. The two fragments (BM 47134 and BM 47176, from a same large tablet even if ‘non-joining and widely separated’) are published by Irving Finkel in Finkel 2013: 129-135, ‘Appendix’, and presented also in Curtis 2013: 44-45, nos. 2-3. Note that in Finkel 2013: 19, caption to fig. 9, the two fragments are inverted: BM 47176 is one-sided, BM 47134 is two-sided. 32 Schaudig 2001: 548-549, K1.1 (CWa) and K1.2 (CUa). An exemplar of CUa (BM 118362) is reproduced and briefly presented in Curtis 2013: 46-47, no. 4. 33 Schmitt 2009: 121-122 (DSa and DSb) and 137-138 (DSk and DSl); see also 13-15, s.v., with further references (Schmitt described the carriers of DSa and DSb as ‘Verblendziegeln’ and those of DSk and DSl simply as ‘Ziegel’). According to Scheil 1929: 48, DSb was stamped (on the upper or lower surface) together with one exemplar of DSa, DSk, and DSl (on the side face). A third exemplar of DSa (Sb 15567), showing a misaligned double impression, is exhibited at the Louvre, Aile Sully, Iran, l’empire perse achéménide : Persépolis et Suse, Salle 15 (former Salle 14). See also the detailed treatment of DSa and DSb in Schweiger 1998, vol. 2: 277-287. 34 Steve 1987: 60-61 (DSe 002 and DSa 003) and 73 (DSf 0025 and 0026); Vallat 1983 (DSf 0027). 35 Steve 1987: 70 (DSf 09) and 82 (DSz 03). The sequence ‘AŠ AŠ’ in Steve’s transliteration of DSf 09 corresponds to the personal classifier HAL, used in stead of DIŠ as it is usual in the Elamite tablets from Persepolis. 36 Steve 1987: 65-68 (DSf 9-13). 37 Scheil 1929: 16-21 and pls. VIII-IX. 38 E.g. M.W. Stolper in Harper & al. 1992: 271, catalogue and fig. no. 190; André-Salvini 1997: 121, fig. 99; J. Curtis & Sh. Razmjou in Curtis & Tallis 2005: 56, catalogue and fig. no. 1; Vallat 2010: 302, fig. 328. 39 Aile Sully, Iran, l’empire perse achéménide : Persépolis et Suse, Salle 15 (former Salle 14). Related page on the Louvre website: . 40 Some autobiographical notes in Mecquenem 1980: 5-16. See also AdS, Biographie, , and Martinez-Sève 2004.
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une de ces tablettes [with the inscription DSf], portant le texte vieux-perse, mesurait 0 m.,265 sur 0 m.,22 et fut trouvée en 1911, sous une grosse pierre de seuil de l’Apadana. D’autres fragments furent trouvés sur la Ville Royale.41
Unfortunately this reference to the archaeological context is rather meagre and reminds the above-quoted words of Scheil, which indeed were immediately preceded by a useful remark on Sb 2789 findspot: Miseàpartlagrandetablettedutexteperse,quiaététrouvéeensonlieunaturel,l’Apadana,—lesfragmentsdes tablettesdemarbresesontprésentésdisséminéssurtouslespointsdelaruine,Apadana,Acropole,Villeroyale, Donjon,etc.42
In Scheil’s terminology, Apadana points to what we are used to call today the Palace of Darius (I). The tablet itself was instrumental in confirming the attribution of the palace to Darius I (521-486 BCE), as already suggested by the late Achaemenid inscription A2Sa of Artaxerxes II (404-359 BCE),43 even if DSf does not use the word Apadana (apadāna- in A2Sa/OP:4, used as a loanword in the Elamite and Babylonian versions) but hadiš (DSf/OP 1:22).44 Adriano V. Rossi, in a seminal contribution published in 2003, emphasized the dangerous relationships — methodologically speaking — between a text like DSf and its referent(s).45 As Rossi pointed out, we do not know how many ‘palaces of Darius’ there were in Susa,46 so in what follows ‘Palace of Darius’ is used as a general reference to the architectonic complex built on the Apadana mound. It is tempting to understand ‘son lieu naturel’ as a foundation deposit in the Palace of Darius.47 The mere fact that a good part of the original tablet is preserved suggests that it was interred on purpose. This interpretation seems to be ruled out by Mecquenem who, immediately before the above-quoted passage, reported: D’aprèslesdocumentsanaloguestrouvésàPersépolis,noussavonsquecestablesétaiententerréesauxanglesdes édifices dans les fondations.48 A Suse, nous n’avons jamais trouvé une de ces pierres en place ; nous en avons trouvédesfragmentssurl’Apadana,maisdavantageendiverspointsdelaVilleRoyale.49
Anyway, the fact that no stone table was found in place does not mean that there were no foundation deposits. In the same essay, Mecquenem reported the discovery of ‘une petite case en briques de champ’ which was found empty in the middle of Court C1 (‘Cour de l’Ouest’); another one was found in the middle of Court C2.50 Later, during the excavations led by Jean Perrot (1920-2012) from 1969 to 1979, other foundation cases, also empty (or, maybe, emptied), were found in correspondence to some doors on Court C1.51 Moreover, the 1911 campaign revealed ‘deux curieux dépôts de fondation’, one of sealed bullae and one of 41
Mecquenem 1947: 91. Scheil 1929: 4. 43 The trilingual inscription A2Sa (Steve 1987, no. 35) was found during the first excavations of William Kennett Loftus in 1850-1852, engraved on four column bases, the central ones in the first two rows towards the northern portico, in the great hypostyle hall of the Palace of Darius at Susa. The focus of the inscription is the restoration of ‘this Apadana’ that ‘Darius (I), my [= of Artaxerxes II] ancestor, made’ (the Old Persian termapaniyāka-, here translated as ‘ancestor’, is discussed in Rossi 1995). From this passage, the entire architectural complex and the related tell in Susa have been named Apadana, the palace itself has been called ‘of Darius’, and the Old Persian term apadānahas been applied to other palaces with a columned hall (like the Apadana of Persepolis) by modern scholars. Four fragmentary exemplars of A2Sa were found in close vicinity to the hypostyle hall during the excavations led by Roman Ghirshman in 1958-1963 (Steve 1987: 88). 44 On the different terms used to name the referent of the inscription, see Rossi 2003. 45 Rossi 2003. 46 Rossi 2003: 689, 691, and passim. 47 See, e.g., J. Curtis & Sh. Razmjou in Curtis & Tallis 2005: 56: ‘Susa, Palace of Darius, uncovered insitu buried under a threshold in the southern area of the palace’. Cf. Root 2010: 179, criticizing Curtis and Razmjou: ‘None of the exemplars of DSf, including Louvre Sb 2789, was found in situ’. It has to be noted that, while not mentioning the southern area of the palace, Mecquenem’s statement that Sb 2789 was found under a threshold (Mecquenem 1947: 1) could be interpreted either as a deliberate (as in Curtis and Razmjou’s description) or a chance burying (as implied by Root’s statement), even if it seems likely that he had in mind a primary deposition. 48 The reference is to the findspots of the silver and gold plaques bearing the inscription DPh in the so-called Apadana of Persepolis, discovered by Friedrich Krefter (1898-1995) in 1933 (Mousavi 2012: 172-178 and figs. 8.10-19). 49 Mecquenem 1947: 91. 50 Mecquenem 1947: 12 and 22, fig. 13.3 (Court C1); 11 (Court C2). See also Ladiray 2010: 176, ‘Les cases de fondation’, and Mousavi 2012: 178, fn. 65 (read ‘fig. 13/3’ instead of ‘fig. 13/1’). 51 Perrot & Ladiray 1972: 20, ‘Cases de fondation’; Ladiray 2010: 176. Photos in Perrot & Ladiray 1972: 40, pl. III.1-2 (Doorway 840); 41, pl. IV.2 (Doorway 880); 49, pl. XII.1 (Passage 795); Ladiray 2010: 176, figs. 154-155 (upper photo: perhaps to the east of Passage 768, close to Wall 774). See also Mousavi 2012: 178-179, fn. 65. 42
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Egyptian amulets.52 In this instance, the objects do not seem to be found in brick cases but the circumstances of the finds led Mecquenem and Pézard to describe them as foundation deposits, i.e. documents (in a broad sense, including objects that were distinctive, i.e. that conveyed some sort of message) purportedly, ritually, and symbolically interred during the construction of a building. So, in my opinion, the interpretation of Sb 2789 as a foundation document remains possible, especially if one goes back to Mecquenem’s words where its findspot is described as ‘sous une grosse pierre de seuil’ i.e. ‘under a stone threshold’.53 Considering its size and regular writing, the alternative would be that Sb 2789 was a master text used by the royal chancellery to produce exemplars of the inscription DSf on stone, glazed bricks, and also clay cylinders. In this case, its original location would have been some archival storeroom of the royal chancellery. However, it seems preferably to consider ‘sous une grosse pierre de seuil’ as the indication of a primary deposition in the framework of foundation deposit (in a broad meaning, i.e. not necessarily inside a foundation case), even if it was not explicitly recognized as such. In the last years, Rémy Boucharlat committed himself, besides the actual archaeological activities on the field in Iran, to an archival digging, promoting and directing the online publication of the Archives de Suse (1912-1939) of Mecquenem. Thanks to this resource, one can browse the internal reports that Mecquenem, as director of the mission, filed yearly to the Ministère de l’Instruction Publique. In the first one (Paris, Archives Nationales, F/17/17255),54 addressed to Morgan (who was still in charge) and related to 1912, the discovery of Sb 2789 is briefly but interestingly referred to: LedéblaiementdupalaisdeDariusfutactivementpoussé ;maislesconstructionss’étendirentbeaucoupplusvers l’Estqu’iln’avaitétéprévudèsledébut,etlagrandedistanceàlaquelleilfallutporterlesdéblaisralentittropce travailpourqu’ilfutpossibledeleterminer. Ilfutdéblayéàcôtédugrandparvisdécouverten1911,undeuxièmeparvisdallédegrandesbriquesetbordéde salles.Ilrestesurtoutdupalaisdespavagesintérieursexécutésenbétonrecouvertd’ocrerouge,maislestravaux enprofondeurontretrouvépresquepartoutlesfondationsenbriquescuitesdesmursenterrecrue ;égalementont misàjourdegrossespierres,sansdoutefondationsdecolonnes. Prèsdel’unedecespierresilfuttrouvéunegrandetabletted’écritureperse,aunomdeDarius.55
According to this report, the tablet was found near a great stone in the floor, considered by Mecquenem as a base for a column. However, stones in the floor were not used only as column bases: several stone bases were found in the Palace of Darius, serving to support statues, poles, and, perhaps, the throne and the royal bed.56 Note also that ‘près d’une grosse pierre’ in the 1912 report became ‘sous une grosse pierre de seuil’ in the 1947 essay. This could be due to a wrong recollection or an afterthought. It seems also that the tablet was found during the campaign to which the report is devoted, i.e. the 1912 campaign started on January 8 and ended on March 28 employing 1300 workers,57 instead of 1911 as related in the 1947 essay.58 52
Mecquenem & Pézard 1911: 55-56. In Pézard & Pottier 1926: 92, ‘pierre de seuil’ is used in reference to what is called elsewhere a ‘crapaudine’ (in French), i.e. a stone set at the foot of a doorjamb with a hemispheric cavity where the pivot of a door rotates into. This would be interesting since pivot stones were used in Mesopotamia and also Elam (e.g. EKI 48a, EKI 48b, and EKI 65: ‘Türangelsteine’ of Shilhak-Inshushinak I and HutelutushInshushinak; Henkelman 2010: 494, §1.4: three unpublished ‘stone door-sockets’ of Shilhak-Inshushinak I) as text carriers for royal inscriptions. The bricks with the above-mentioned inscription CUa of Cyrus were found ‘in a gateway in the north-east wall of the inner enclosure’ of Ur and ‘had been used to build a box against the south-east door-jamb for the pivot-stone on which the gate turned’ (Curtis 2013: 47). However, in Mecquenem 1947: 22, fig. 13.2, ‘Seuil de porte’ is used as caption to the drawing of a stone slab without a curvilinear shape possibly representing a hemispheric cavity; conversely, ‘Crapaudine en bronze’ is used as caption for fig. 13.5. Anyway, we cannot ignore that Perrot rendered the passage in the 1912 report as ‘à proximité d’un bloc support de crapaudine de porte’ (Perrot 2010b: 254, endnote 47). I would like to thank François Desset for linguistic help in French usage. 54 Report ‘au ministère des Affaires étrangères’ in Perrot 2010b: 254, endnote 47; ‘Archives Nationale F17 17246 in Steve & al. 20022003, col. 394, ‘Les travaux de 1912’. 55 AdS, Rapport de 1912, . 56 Ladiray 2010: 166, ‘Pierre de seuil et autres éléments d’infrastructure’, and 171, ‘Autres pierres de fondation’. 57 AdS, Rapport de 1912, . The 1912 date is supported also by the lacking of references to the discovery of Sb 2789 in the preliminary report of the 1910-1911 campaign in Mecquenem & Pézard 1911; see, e.g., Mecquenem & Pézard 1911: 55, where clay tablets are not mentioned at all: ‘Le palais de Darius, comme en 1910, a fourni une nombreuse série d’inscriptions sur bases et supports de colonnes, briques et stèles de calcaire gris’. Steve & al. 2002-2003, col. 394, ‘Les travaux de 1912’, and Perrot 2010b: 254, endnote 47, follow the 1912 date mentioning the evidence of the 1912 report. 58 Mecquenem 1947: 91 (quoted above). 53
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The palace plan attached to the report (Pl. 1) shows clearly the area excavated at that time.59 Unfortunately, there is no indication of stone bases as in later plans. Notwithstanding this, starting from the assumption that no stone base was removed or discovered there in the meantime, we can check the 1912 excavated area on the later plans where the extant stone bases are marked with a specific pattern labelled as ‘Bases de colonnes et en calcaire’ or ‘Pierres – Bases de colonnes’.60 The exemplars are not many: three stone bases are aligned along the east wall of Room 75161 and one is in the doorway of Room 842.62 Room 751 was considered then as an entrance to the palace on the southern side, while now it has been clarified that the room was close, being the last and relatively smaller room in a series of three rooms whose entrance was on the court C1. Room 751 is now generally considered as the ‘chambre du roi’,63 i.e. one of the focal points of the palace, as the discovery of stone foundation tables in 1972 has shown.64 The foundation tables, one in Babylonian (DSaa) and one in Elamite (DSz), were found below the walls to the east (DSaa, Wall 770) and west (DSz, Wall 769) of Doorway 766, leading to Room 751 from Room 752, and bear inscriptions similar to DSf. The foundation tables were intentionally buried as permanent records of the building activities of king Darius, probably as part of a ritual ceremony when the construction started. The stone base in the doorway of Room 842 is described as ‘un seuil en pierre, calcaire gris, soigneusement poli et fait de plusieurs morceaux ou réparé’ in the 1947 essay by Mecquenem.65 Room 842 is immediately to the east of Room 751, sharing a wall with it, a wall which is thinner than others due to a niche occupied by the three stone bases mentioned above. It is connected to Room 751 through Room 752. If one can trust the stone bases drawn in the plans and the 1947 essay, Sb 2789 was probably found below the threshold of Room 842, described in the same way (‘pierre de seuil’) of its findspot in Mecquenem’s essay. If this chain of suppositions is correct, Sb 2789 could represent the Old Persian text which was paired with the Elamite and Babylonian stone tables DSz and DSaa, suggesting that all these three inscriptions were buried as part of the same ritual event and conceived to complete each other, both for the language and the content.66 In this hypothesis, a direct relationship between DSz, DSaa, and Sb 2789 would be assured by their findspots, which would be in a sort of sequence: at both sides of Doorway 766 and under the threshold of Room 842, which is immediately to the west of Doorway 766, probably part of the same functional sector of the building. It would remain in the folds of microhistory why Sb 2789 was written on clay while the DSz and DSaa on stone. In this case, the differences in the three texts should be explained. In the view developed in the framework of the DARIOSH Project,67 it is quite clear that the chancellery had several modules to be used to compose what we call today a royal inscription. These modules could be combined following a predefined order to suit the needs of the moment, especially considering the available space.68 The many variants in the combination of the modules attested in the Achaemenid royal inscriptions assure, in my opinion, that the king was not directly involved in the process of composition. The king could be consulted in some major cases, like the text of an inscription like Bisotun or in the thematic sections of more articulated inscriptions like DSf, but surely was not the author of the text, which was a literary product, made by specialized scribes. The mere fact 59
AdS, Rapport de 1912, plan no. 2, . Respectively Mecquenem 1922, pl. II = Chevalier 2010: 103, fig. 70; Mecquenem 1947: 8-9, plan I = Chevalier 2010: 104-105, fig. 71. 61 Drawing in Mecquenem 1947: 22, fig. 13.1 = Chevalier 2010: 170, fig. 146. Photo no. 10 in the album PalaisdeDariusIeràSuse, 1913 by Maurice Pillet published in Ladiray 2010: 170, fig. 145 (the point of view of the photo is marked on the related plan published in Chevalier 2010: 99, fig. 64). See also Ladiray 2010: 171, ‘Autres pierres de fondation’. 62 The doorway is labelled ‘p30’ in Mecquenem 1947: 8-9, plan I = Chevalier 2010: 104-105, fig. 71. 63 Ladiray 2010: 218, ‘Les « salles d’apparat »’; Perrot 2010b: 245, ‘L’appartement royal’. 64 Perrot & Ladiray 1972: 20, ‘Tables de fondation’; 36, fig. 13 (plan; the findspots are marked by two small black squares to the east and west of Doorway 766; see also the plan in Ladiray 2010: 214-215, fig. 217); 51, pl. XIV.1-2 (photos). See also Perrot 2010b: 244, fig. 256. 65 Mecquenem 1947: 23. The stone base is drawn in Mecquenem 1947: 22, fig. 13.2. 66 See also the treatment of variations, versions, and ‘same content, different text’ in Neo-Babylonian royal inscriptions in Da Riva 2008: 49-57, §§4.3-4. 67 See, e.g., Filippone in press a: 159-160, and in press b. 68 See, e.g., the comparative evidence of the Middle Elamite royal inscription EKI 44 in Basello 2012: 15-16. 60
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that these modules remain more or less the same from one Achaemenid king to the other, is another proof that the king had no role in the composition. Every time something was built or restored, there was an office in the chancellery that was requested to draft the related inscription. Considering the usual shortcomings of a bureaucratic apparatus, it would not be surprising if a text prepared for a building was used for another one without changes or only with minor ones. Some inscriptions required more interactions between the architects and the scribes, e.g. the inscriptions on glazed bricks, while others, e.g. the inscriptions on clay bricks, especially if stamped, could be prepared in a rather independent way by the chancellery. What matters was the systematic choice of using writing and three different languages as a mean to display power. However, one has to admit that several details were not drawn in the plans and therefore it is likely that other stone bases were found but not marked. Moreover, considering the peculiarity of the threshold of Room 842, Mecquenem would have explicitly mentioned it in connection to Sb 2789. Finally, this area of the palace was discovered before the 1912 campaign69 and, as explained above, it seems more likely that Sb 2789 was found in that year and not before. In the 1912 report, Mecquenem mentioned the discovery of Sb 2789 in connection to the discovery of ‘grosses pierres’ in the ‘deuxième parvis dallé de grandes briques et bordé de salles’ discovered in that year. If one looks at the plan attached to the 1912 report (Pl. 1), the ‘parvis’ is the Court C2. It seems more likely that Sb 2789 was found in the vicinity of one of the doorways around the Court C2 or in the rooms around the same court. Having interpreted the area to the south of the Court C2 as the chancellery,70 Perrot remarked that Sb 2789 came from this same area referring to the 1912 report.71 As we have seen, the 1912 report is not so detailed, so Sb 2789 could have been found also in the opposite area with respect to the Court C2. A further hypothesis, which will remain no more likely than the others discussed above, could be advanced. Mecquenem was quite confident in interpreting the ‘grosses pierres’ as ‘fondations de colonnes’ in the 1912 report. Maybe Sb 2789 was found where Mecquenem thought that there were columns, even if the subsequent researches rejected this interpretation. In his ‘essai de restitution’, he reconstructed a hypostyle hall in the Court F,72 which is separated by the Court C2 only by a narrow corridor. In the excavation plan attached to the 1912 report, this area is blank and therefore would be unexcavated. Anyway, two long corridors in ‘sol bétonné’ (Corridors 370 and 872) were excavated to the west and south of Court F, while the rooms on the east (Rooms 357 and 358) were also drawn in the plan. Therefore it seems possible that Sb 2789 was buried in this court which, similarly to Courts C1 and C2, could have foundation deposits in its middle or in correspondence to some of its doors. PALAEOGRAPHICAL REMARKS At a first look, the forms of the Old Persian signs on Sb 2789 are the same of the other royal inscriptions on stone. The following features do not seem to be peculiar or relevant: the sign mu (e.g. on line 50) is written with three horizontal wedges to the left of the angular wedge (cf. the two occurrences with four horizontal wedges in DSab/OP:2); the horizontal and vertical wedges in the upper part of the sign vi (e.g. on line 30) do not cross, as it is usual, and the horizontal wedge precedes the vertical one; the diagonal wedge used as word divider occupies the full height of the line. More remarkable is the sequence of three vertical wedges with the lowered middle one, occurring in signs m and t. In most of the occurrences the left and right wedges are raised, with the lower end touching the tip of the head of the lowered middle wedge (Pl. 2); sometimes the left and right wedges are impressed for nearly the entire height of the line, but very close to the middle wedge. The resulting form, excluding the first one or two horizontal wedges, is the same of the Elamite (and Akkadian) sign šá, which, in turn, has also a graphic variant corresponding to the standard Old Persian rendering of the 69
As can be seen in Mecquenem 1910, plan = Chevalier 2010: 95, fig. 60. Ladiray 2010: 220; Perrot 2010b: 246, ‘La chancellerie’. 71 Perrot 2010b: 254, endnote 47. 72 Mecquenem 1947: 24-25, plan II = Chevalier 2010: 106-107, fig. 72. On the interpretation of this area, see Perrot 2010b: 248-249, ‘Le quartier nord-ouest de la Résidence’. 70
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three vertical wedge sequence (attested, e.g., in CMc/AE).73 This is not, in my opinion, an intentional graphic variant but a differentiation due to the kind of material support. In the Old Persian administrative tablet, the signs are easily recognizable for anyone having experience of the Old Persian royal inscriptions. Anyway, there is a peculiar feature that makes them rather different from the ones on the Sb 2789: the horizontal wedges are systematically shifted towards the upper half of the line (Pl. 3). See, for example, the groups of three horizontal wedges, one above the other, in the signs r and v; the same is true for the two horizontal wedges composing t and k, and for the single one composing y, m, tu, and g. This feature is known also from some royal inscriptions (e.g. the exemplars of A3Pa of Artaxerxes III) but only as a tendency, not in such a coherent way. In the administrative tablet, also the angle wedges composing signs u, y, and g have the vertex raised, becoming very similar to the diagonal wedges and being actually impressed nearly in the same way.74 At the same time, the signs are carefully written and spaced, and the whole appearance is rather different from the Elamite tablets crowded with signs. Are we facing a fully developed Old Persian handwriting (as opposed to the regular monumental script) or not? It is difficult to answer. If one answers affirmatively, this would be one among many other Old Persian tablets unfortunately lost. Otherwise, this would be an unique item, maybe a learned exercise. It is difficult to figure out the circumstances of the writing of the tablet, since it is sealed on the reverse as the other Fortification tablets and its content seems to be a regular administrative record.75 How many people were able to write, read, or file similar tablets? How could it be used in a standard administrative process? These and other questions will remain unsolved until such Old Persian administrative record will remain a unique item against the mass of Achaemenid political inscriptions. CONCLUSIONS It is not possible to write about writing without dealing with language. Similarly, we cannot talk about language without dealing with the people who spoke it. The extant documentation offers only a part of their daily or extraordinary concerns, but much more data has to be studied and discussed. On one hand, royal inscriptions show the royal propaganda, the strategies set up by the chancellery to gain and maintain consensus. On the other one, the tablets call on the scene of history (our history) high officials, travellers, animal tenders, stone masons, and thousands of other individuals and groups working for or collaborating with the administration. They spoke many languages and many languages were written down at Susa and Persepolis, either occasionally or systematically. It is not easy to understand the resulting picture in each of its details. It reminds me of a painting by Pieter Brueghel the Younger (1564 or 1565-1636) that I saw in the Ghent Museum voor Schone Kunsten in December 2009 after one of the most relevant conferences about Elam.76 The painting represents the office of a village lawyer around 1621, but it could also depict one of the administrative offices at Persepolis or surroundings ca. 500 BC: just replace the bundles of papers with heaps of tablets. People came in those offices after a long journey or a full workday. Maybe their faces were tired and their eyes bewildered in front of the architectural power exhibited at Persepolis, even if seen only from the distance. Notwithstanding its disorder, that office was expression of the royal power. It existed because there was a power keeping so many people and peoples together, giving or trying to give them a (subordinated) identity and a place to stay. Finally, Brueghel’s painting reminds us of the complexity and idiosyncrasies of such a bureaucratic system. Since then, many things have changed. Knowledge has accumulated in an incredible way. Then and today, language and writing are no more perfect than before. Languages, writing supports, and writing implements have changed, but even
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Steve 1992: 140-141, no. 597. Basello 2013b: 6. 75 Sealing: Stolper & Tavernier 2007: 13. Administrative record: Stolper & Tavernier 2007: 16. 76 Pieter Brueghel the Younger, TheVillageLawyer, painted in 1621, Museum voor Schone Kunsten, Ghent, Belgium. The proceedings of the conference are published in De Graef & Tavernier 2013. 74
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today I am writing putting in sequence one word after another and one character after another. So Rémy Boucharlat, as a polyhistoric archaeologist, has faced for all his career a double task: to make order in the archaeological record and in the life of ancient individuals, providing the archaeological data with meaning and function.
Sigla AdS: EKI:
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G.P. BASELLO
Pl. 1: Plan no. 2 attached to the 1912 excavation report addressed to Jacques de Morgan by Roland de Mecquenem (Paris, Archives Nationales, F/17/17255; published with permission).
Pl. 2: Example of Old Persian cuneiform writing from Sb 2789, line 47 (reverse), with the signs : m-r-t-i-y-a : composing the word ‘men’ (computer aided design by Gian Pietro Basello). Black: contours of sign depressions; grey: contact lines of the edges of the stylus.
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Pl. 3: Example of Old Persian cuneiform signs from the obverse of the administrative tablet Fort. 1208-101 (computer aided design by Gian Pietro Basello).
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SASSANIAN BURIALS IN THE TANG-I BULAGHI VALLEY: AN ARCHAEO-ANTHROPOLOGICAL APPROACH (FARS, IRAN) Julio BENDEZU-SARMIENTO1 & Mohammad Javad JAFARI2 ( CNRS, Head of Délégation Archéologique Française en Afghanistan – Kabul; 2 Iranian Center for Heritage and Tourism Organization, Northern Khorasan Province) 1
Abstract: Upon the construction of the great Sivand Dam (near the prestigious site of Pasargadae), an archaeological survey followed by rescue excavations took place between 2005 and 2007 in the Pulvar River Valley (Tang-i Bulaghi plain), on a 17 km long route. At the request of the Iranian authorities, several joint international teams — Iranian-Italian, German, Polish, and French — worked for several months on sites previously identified by local teams during ICHTO surveys (Iran Cultural Heritage and Tourism Organization). In this article, we will present the preliminary results of the excavation of a few representative tombs from Necropolis T-88, dated to the Sassanian period. Keywords: Sassanian period, burials, anthropology, Iran, mortuary practices, Zoroastrianism.
The French-Iranian team led by R. Boucharlat and M. Atayi worked on a set of sites requiring an evaluation and a rescue study, prior to the flooding of this area of the Tang-i Bulaghi Valley. Preliminary results showed a significant occupation of the valley, dating at least from the Achaemenid to the contemporary periods, with farms, agricultural warehouses, a pavilion, canals, necropolises, and burial caves (Atai & Boucharlat 2006a, 2006b, 2009). In this context Rémy Boucharlat invited us to collaborate in this ambitious project, specifically for the excavation and study of two burial sites named N° TB-85 and N° TB-88, an invitation that we accepted with great pleasure. Below, we will discuss three representative tombs from necropolis TB-88, as TB-85 consists of a Muslim necropolis from the XVIIth century.2 THE NECROPOLIS TB-88 This necropolis was located on a steep alluvial fan situated against the north cliff of the mountain at the bottom of the valley. Its measurements were about 500 m east-west for more than 1 km north-south (Fig. 1, 2). Situated at an altitude between 2000 and 2500 m, the discovered funerary structures were quite close to each other, forming several groups that followed the edge of the cliffs. These groups presented different orientations, according to different axes: north/south, northeast/southwest, and northwest/southeast. The funerary monuments, oval or circular in shape (1.5 to 5 m in diameter), consisted at first glance of a ring of 4 to 9, or even 10 large juxtaposed stones. In some cases, smaller stones were gathered inside the ring. A general view to the south of the mountain (Fig. 1) shows that the necropolis is shaped like a “V” with graves arranged on the side of the hill, which was confirmed by topographic survey of the burial area (Fig. 2).
1
These pages are dedicated, with all my warm gratitude and friendship, to Rémy Boucharlat, who trusted me by inviting me to work together with him in 2005, when he was director of the Institut Français de Recherche en Iran. I could not ask for more, and after our first joint work in Turkmenistan in 2001, he helped me discover Iran — in particular the Fars region — with great enthusiasm, kindness, and the deep knowledge he always managed to pass down to the young generations. The authors would like to thank Catherine Heim, Briana Feston Brunet and Johanna Lhuillier for their help for assistance in editing the English version of this article. 2 The complete, detailed results of the French-Iranian Mission, including archaeo-anthropological data, will soon be published under the direction of the supervisors.
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Fig. 1: Topographic plan (schematic) of the necropolis TB-88 (drawing by P. Lebouteiller).
Fig. 2: The TB-88 necropolis, a view to the south.
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Work on this necropolis helped to identify 136 graves, separated in two main groups due to the collapse of the alluvial cone. Nevertheless, it is clear that many of the structures, particularly in the central area of the necropolis, were buried by ancient alluvium, therefore remaining invisible. This perhaps explains why these areas appear devoid of burials in the topographic survey (Fig. 1, 2). Thus, in our opinion, the total number of structures of TB-88 could far exceed 200 structures. Hundreds of the same types of funerary structures were present throughout the Tang-i Bulaghi Valley. The Iranian-German and Iranian-Polish teams had already excavated a few, including TB-65 and TB-122, none of them displaying preserved traces of graves, or burial pits. During the first millennium, in Fars and Kerman regions, in the South-east of Iran, and further in the southern areas of Middle East, in Pakistan and Oman, thousands of structures were recorded, though these were larger size, and most of them unexcavated (Boucharlat 1989; Lamberg Karlovsky & Fitz 1987; Lamberg Karlovsky & Humphries 1968; Stein 1936; Whitcomb 1985). In the few tombs of this type that were excavated in these regions, though human bones were found in several, no complete skeletons were discovered, leading some of the archaeologists to interpret them as secondary or fractional burials (Frye 1973; Lamberg Karlovsky & Fitz 1987; Stein 1936). During our excavations of necropolis TB-88, we studied seven funerary structures (1, 2, 21, 27, 38, 39, 40), most of them without any human bones insitu. In this note we will present three of them (1, 38 and 40). In general, the decision to excavate these tombs was based on their geographical location within the necropolis, as well as the good state of preservation of the surface graves, which includes the ring, and the stones placed inside. In addition, these graves were located rather on the outskirts of the necropolis, while the center seemed to have been more disturbed by old alluvial deposits and recent looting3. For the uppermost graves, the extent of cover by the alluvial deposit, particularly on the eastern side, was also taken into account, as it could indicate the preservation of an intact burial, not disturbed by erosion or man. As most of these structures did not exceed 3 m in diameter, we mainly used a decapage method, opening areas of 4 × 4 m, oriented north-south/east-west, thus allowing an easy expansion of the grid if necessary. This method allowed us to proceed with profiling and inventory of surface stones (drawings and photographs) layer by layer, before reaching the original occupation layers. This approach—which has already been demonstrated as effective in Soviet archaeology during the excavation of stone tumuli (kurgans)— aimed to identify the structure, internal architecture, and its associated material, before a systematic removal of layers in spits. BURIAL NO. 1 Structure 1 was quite visible on the surface (Fig. 3.1). Removing the surface layer revealed a layer of humus, superimposed with a layer of gravel at least 15 cm thick. The oval-shaped construction (2.5 × 2 m) was made of twenty stones laid flat or on edge (Fig. 3.2), and the collection of a few of the smaller stones showed that the biggest ones were actually placed at the centre of the structure (Fig. 3.5). Under the surface (Fig. 3.3, 3.4), the burial pit was dug into a sandy-gravelly soil, which made it difficult to identify the limits. Indeed, because the pit was filled with the same soil as the one in which it is was created, the whole of the pit had seeped out, giving it a homogeneous texture. The rectangular pit with rounded edges (1.2 × 0.60 m long for 0.65 m deep) was oriented northeast/southwest. The individual buried in the grave was in a right lateral decubitus position, legs bent, and head facing southwest (Fig. 3.4). The left arm was flexed, with the hand placed under the skull. The head was raised against the southwest wall of the pit. The jaw was articulated with the craniofacial block, and with all the cervical vertebrae. The rib cage had kept its volume, and the left shoulder blade was placed obliquely, as was the related humerus. The right hand, in supination, was lying under the left knee, the latter lifted against the southeast wall, like the right knee. The pelvis was connected with the legs and the elements of the feet. These taphonomic observations indicate that a body was placed in a blocked space, as confirmed by the position of 3
This valley has been for a long time very popular with families from Shiraz and its surroundings (like the modern village of Pasargadae), which came there to spend the weekend, and who, according to local people, systematically looted the cemeteries.
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Fig. 3: Structure No. 1. 1: Structure No. 1 before the excavation (view to the south). 2: Plan of the cairn. 3: The grave during the excavation. 4: The ring plan of the cairn and the Adult grave. 5: Section of Structure No. 1.
the skull and cervical vertebrae, knees, and feet pressed against the northeast wall. As the pit was relatively narrow compared to the whole body, gravity would have affected it in different way in an “empty” space. The anthropological analysis shows a skeleton in very poor condition, due to moisture and soil acidity. It is that of a tall adult, possibly a female4, of an estimated height between 1.71 and 1.76 m (Olivier 1963). The wear on the upper and lower teeth was limited to the enamel, and the molars seem to have been the most worn, 4
The condition of the hipbone and its analysis only enabled a partial assessment of the anthropological gender (Bruzek 2002).
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Fig. 4: Structure No. 38. 1: Structure No. 38 before the excavation (view to the north). 2: Plan of the cairn. 3: Structure No. 38 during the excavation (view to the north). 4: The six rectangular compartments into the cairn.
especially those of the mandible. Among the molars, three displayed cavities, along with an upper premolar. No hypoplasia of tooth enamel or cribraorbitalia was detected. The vertebrae displayed marked osteoarthritis in the lumbar, thoracic, and cervical. Mild osteoarthritis was also detected at the wrists. All these anthropological elements indicate an adult over 35-40 years. During the decapage of the surface and of the burial pit, several non-diagnostic potsherds were found. Finally, two stone beads, in poor condition, were discovered close to the neck of the individual, perhaps elements of a dress or jewellery belonging to the deceased. BURIAL NO. 38 Structure No. 38 is an almost-circular lithic building, consisting of a main ring (4.8 × 4.3 m) of about twenty stones laid flat, of various shapes and sizes (Fig. 4.1). This ring enclosed other stones, with the largest gathered in its northwest inner part (Fig. 4.2). Due to its bigger size and more complex organisation, this tomb can be distinguished from those excavated elsewhere in the necropolis.
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Dismantling the stones, by removing successive layers (Fig. 4.3), shed some light on the existence of a compartmentalized architecture featuring an east-west orientation. Indeed, there is a short central wall 60 cm thick (maximum) oriented east-west, and two perpendicular walls oriented north-south, roughly 40 cm thick. Starting from the central wall, the perpendicular walls separated the structure in six more or less rectangular compartments, all of different sizes, three to the north and three to the south (Fig. 4.4). At the centre of the tomb, a triangular structure made of juxtaposed stones appeared to have acted as a wedge, holding in place a pole or wooden beam, whose function remains unclear (Fig. 4.4), perhaps to display a flag or decorative element. Archaeological material was found in the A, B, and D compartments (Fig. 4.4). There were three bone beads, two of them small and simple, just over 1 cm in diameter and 0.4-0.5 cm thick with large perforations, and the third one, 1.5 cm in diameter and about 2 cm long, was engraved with ten lozenges framed by two circles around the perforation. There was also a bronze pendant or earring piece, consisting of a ring featuring a stem decorated with four rings and four biconical beads with circular sections, and finally, a rectangular blade folded at its extremity. Some human elements (possibly belonging to two individuals) were divided between the compartments A and B (Fig. 4.4). The anthropological material, completely dispersed, comprised a fragment of a first proximal metatarsus belonging to an adult, and six teeth of a subject whose age was estimated between 8 to 13 years (Moorrees etal. 1963). BURIAL NO. 40 This oval tomb (3.3 × 3.1 m) was the most upstream from the alluvial cone. It was almost entirely buried by colluvium, and only a few stones remained on the surface. During the first decapage, we found a group of stones in the centre of the structure, as well as a few non-diagnostic potsherds. The exposed layers showed a stony, clay sediment, and human bone remains appeared only 25 cm below the surface (Fig. 5.1, 5.2). In quantitative terms, the skeleton was only partially in place: in very poor condition, only a large section of the long bones remained, specifically from the lower part of the body, with all their epiphyses well fused, indicating a person over 21 years old (Birkner 1980). The subject, head facing northeast (Fig. 5.3), was in right lateral decubitus, with the right arm in supination, and flexed legs. The feet were no longer in place. The left arm was lying along the body, hand missing. Carpal elements of the right hand were found near the right knee, and other phalanges, completely disconnected, were found close to the area where the feet should have been. Some parts of the hand were near the right elbow (first metacarpal). As for the chest, all the ribs were lying flat. Elements from the skull were situated against the northeast wall (fragment of the mandible and a few teeth). These indices could let us assume that the head was resting on its right side. Regarding the archaeological material, it is the richest burial excavated in the necropolis. Under the skull fragments (Fig. 5.3, 5.4), we found the bronze blade of a sickle or a knife, a large part of the tip broken (the blade was preserved on 15 cm), a bronze bay leaf shaped arrowhead was sitting near the right knee, among the elements of the disconnected right hand (Fig. 5.3, 5.5), an iron pin was place next to the gluteal muscles (Fig. 5.3, 5.5), and a fragmented vessel was discovered close to the area where the feet would have been. Finally, the right wrist of the individual was adorned with an oval iron bangle (Fig. 5.3, 5.6). The anthropology study shows an adult subject, whose stature can be estimated between 1.69 and 1.71 m (Olivier 1963). Under the craniofacial block, some teeth without enamel hypoplasia were preserved. They displayed a wear limited to the enamel, especially marked on the molars. Traces of animal bites were noted on several limb bones, at the diaphysis femur, left tibia, and left ulna (proximal portion of the diaphysis). These clues show that the burial, without a burial pit, was originally incompletely covered by some lithic elements, thus only partially protecting the body from scavengers. They probably managed to find their way to the lower part of the body, where the concentration of stones was smaller (Fig. 5.1).
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Fig. 5: Structure No. 40. 1: Plan of the cairn. 2: The grave during the excavation. 3: The skeleton during the excavation. 4: Bronze blade of a sickle or a knife. 5: Bronze bay leaf-shaped arrowhead and an iron pin. 6: Oval iron bangle.
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In any case, these traces indicate a very old disturbance of the tomb probably contemporary of the burial, if we consider that the muscles and flesh of the lower limbs were still in place. The conservation of the rest of the burial can probably be explained by the colluvium that quickly covered the remaining structure, thus protecting the upper body. CHRONOLOGICAL
ELEMENTS AND POSSIBLE INTERPRETATIONS
Burials 1 and 40 were sampled for dating (Boucharlatetal.2011), and the results of the analysis placed the two structures between 294 and 560 BC, during the Sassanian period.5 This long occupation (over 250 years) explains the significant number of graves, and a certain evolution of mortuary practices, that we can perceive through the diversity of decay modes (in sealed spaces), of the primary and secondary deposits, and of the types and sizes of the funerary constructions.6 During the Sassanian rule, Zoroastrianism became the state religion in Iran and beyond, in the Orient and in Central Asia (Grenet 2015). The official practice required the dead no longer be buried, but to be exposed, as their impure bodies could sully the Earth. Burial became prohibited, and the deceased were placed in dakhma where they could be defleshed by birds of prey or other scavengers. Only bones (or what remained of them) were then buried, with or without ossuary (as it is already the case in Tang-i Bulaghi), directly in caves or other cavities (Boucharlat 1991; Boucharlat & Haerinck, 2011; Grenet 1984; Huff 2004). However, this does not seem to be a standard in the valley we studied, where the presence of surface and ground burials attest to the coexistence of other practices. Sassanian graves in the ground are rare, but they do exist throughout the empire (Frey 1973; Grenet 1984; Kutterer etal. 2015; Trümpelmann 1984) together with other funerary practices (Boucharlat 1991). Moreover, as pointed by F. Grenet (1989) multiple archaeological data and even Zoroastrian texts indicate that part of the population refused to follow the Zoroastrian precepts, and resisted this change in burial practices (Boucharlat 1989, 1991). Sanctions were provided against those who transgressed the law, and were apparently applied by the Sassanian authorities.7 A close chronological comparison, on the site of Tal-i Malyan, the work of J.-M. Balcer (1978) shows several Parthian-Sassanian tombs of adults, their heads positioned northeast. The graves, marked by stones (slabs) of rather small sizes, are not very large and are oriented northeast/southwest. Only the size of burial No. 1 is given (1.2 × 0.8 m), but from the photograph illustrating the publication, it does not appear very deep. Ceramics and silver coins were among the archaeological material found in all these tombs. Thanks to the perfect preservation of grave No. 1, at least in the picture displayed in the publication (ibid.: Pl. 1a), we can assume decay in a sealed space, most of the bones perfectly connected, including those deemed labile (hands and feet). The body was in left lateral decubitus with bent members, arms crossed above the chest, and head lifted against the wall of the pit. In the second tomb, iron artefacts accompanied the deceased, alongside a ceramic (ibid.: Fig. 8 and Pl. IIg), which is very similar8 to the one we found in grave No. 27 TB-88. The author dates this ensemble from the end of the second century BC. In the larger cairns of Qasr-i Abu Nasr published by R. Frye (1973), although there is no complete grave, the systematic presence of vessels used for liquid is reported. At Damba Koh in Makran, and Damban near Fanuch, vessels contained traces of food (Stein 1937). These examples show that it was customary to put personal items and food near the dead to symbolize their post-mortem survival.
5 TB88-1: Lab. n° Lyon - 7433 (GrA). Date BP 1580 ± 35. Calibrated Date 410-560 AD. TB88-40: Lab. n° Lyon - 7434 (GrA). Date BP 1735 ± 35. Calibrated Date 294-397 AD. 6 Also in Tang-i Bulaghi Valley, D. Stronach (1978) opened a cairn from the first century BC showing the long use of the valley as a burial area. 7 “Forexample,unlikethesinofcremation,whichmeantdesecrationofthefire,thesinofburialwasnotpunishablebydeath:InVd. 3.36-42onlycorporalpunishmentswereprescribed,dependingontheelapsedtimebetweenintermentandexhumation;inpractice,these punishmentswereconvertibleintofines.Althoughthesinwastheoreticallyirremissibleaftertwoyears,itcouldstillbeclearedifcommitted onbadadviceandrepented.Thelandonwhichagravehadbeendugbecamepureagainafterfiftyyears(Vd.5.14).”(Grenet 1989). 8 By its similar craftsmanship, its shape (handled pitcher with flat base) and decoration (incised parallel lines on the body).
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Another element of interest among the graves of Tal-i Malyan site is the presence of coins placed under the skull or into the hands of buried individuals.9 This is a Greek custom, according to which a coin had to be put in the mouth or in the hands of the dead, for them to pay Charon to cross the river Styx. We did not discover any coins on our site. However, we can assume that the people of Tang-i Bulaghi paid their passage “to the other world” with other objects such as tools, like the sickle discovered under the head of the individual in structure No. 40, or the arrowhead that could have ended up in his right-hand palm. What appears to be clear is that the perpetuation of Hellenistic burial customs, centuries after the end of the Greek domination in eastern and western Iran, seems a very plausible hypothesis (Grenet 1989). The ideas sometimes change faster than the practices, and the permanence of a rite remains linked to reinterpretations. Finally, we observed that most of our funeral structures present only a few scattered human bones, in the best case accompanied by a few potsherds, as seen in the burial 38. No burial pit was found despite our surveys (except for burial N°1), and it is difficult to believe that looting, even extreme, can destroy or completely erase the buried bodies. This would require a wide opening in the structure, which would have been visible during the excavation. Soil acidity can also not be an explanation, as anthropological elements exist nonetheless. To explain this phenomenon we have to look to the ancient funerary practices themselves. In this case, we have a vivid example of the adaptation of local burial practices among the people of Tang-i Bulaghi, where burial was a prominent practice, to new religious norms imposed during the Sassanian period. The archaeological data show that the majority of the population did not respect Zoroastrian orthodoxy. Faced with an imposed edict—which erased the creation of the tomb itself, as well as its significance as a place of reverence and memory, its role as a territory marker, and as a familial and collective space—the population of the Tang-i Bulaghi Valley appears to have resisted, not only by continuing to bury bodies in the ground as we have already seen, but also by building complex and collective structures like tomb No. 38. Going from purely archaeological data to the original burial data is not always easy (Bocquentin et al. 2010). Our excavated example remains too reduced to try to identify recurrences and correlations between the different characteristics from the cemetery to the grave. However, we can proceed on the assumption, as we mentioned above, that the burials allowed the community not only to process the phenomenon of death, but also to reaffirm its cohesion and sustainability, shaken by the disappearance of one of its members (Thomas 1980). There is significant historical or ethnographic evidence showing that burial practices, whose structure resembles a ritual, are the result of highly codified common behaviours, marked with obligations and interdictions (Hertz 1907; Thomas 1985). In this highly hypothetical framework, it is possible to explain the funerary structures of the necropolis TB-88, including those without burial pits, as individual and collective dakhma types, where the bodies were buried, but also left on the surface to allow full or partial excarnation. If this is so, the question remains whether it was intentional or not. It could well be the case in the region of Tepe Yahya, as suggested by Lamberg Karlovsky and Fitz (1987: fig. 11). There, on the top of a mountain, a wall enclosed two large cairns without any archaeological material, while outside the wall, the slopes are covered with hundreds of cairns. According to archaeologists, the enclosed part represented an ideal dakhma, and the surrounding cairns some astodans (ossuaries). Consequently, some cairns may have become Zoroastrian monuments. This assumption is plausible, but currently unverifiable. Finally, the density of graves in the organisation of this Tang-i Bulaghi necropolis, and the homogeneity in the shapes and sizes of buildings and burial groups, are recurring elements that suggest some funeral standards were established thanks to the family and/or community appropriation of the burials, and were preserved with factual architectural identification.
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The authors think that originally, the piece was probably placed in the mouth, as is likely the case with other Parthian-Sassanian tombs in Iran, Afghanistan and Central Asia (Hansman & Stronach 1970; Grenet 1984).
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J. BENDEZU-SARMIENTO AND M.J. JAFARI
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L’APPROVISIONNEMENT DE L’ARMÉE MACÉDONIENNE : ALEXANDRE LE GRAND ET L’ORGANISATION LOGISTIQUE DE L’EMPIRE ACHÉMÉNIDE1 Pierre BRIANT (Collège de France)
Abstract: One of the main problems raised by Alexander’s successes in conquering the Achaemenid empire is that of the provisioning of his army on a daily basis. Neglected for long, the issue has been studied by D. Engels in a book published in 1978 (AlexandertheGreatandtheLogisticsoftheMacedonianarmy). Quite correctly he established a link between the provisioning of the army and the agricultural capacities of the countries and regions that the Macedonian army passed through. But he forgot to take in account another aspect of the agricultural capacities, i.e. the reserves of grain and other commodities accessible in storagebuildings from one year to another one. Conversely the paper introduces this important aspect thanks to the information provided by written documentation (classical sources and mainly Elamite, Aramaic, and Babylonian texts) and by recent archaeological research. In brief, Alexander used the advantages offered by Achaemenid Imperial logistics. Keywords: Alexander, logistics, storage, provisioning, Persepolis, Bactra, Achaemenid road-system. ARCHÉOLOGIE
ET HISTOIRE
C’est avec un immense plaisir que j’offre à Rémy cette modeste contribution à un thème autour duquel nous avons si souvent échangé avec un profit que je pense avoir été mutuel — celui des rapports entre le travail et la réflexion des archéologues et ceux des historiens. Certes, cette distinction n’est que partiellement opératoire car les archéologues se préoccupent d’histoire (et aiment à introduire des références à des textes anciens), et les historiens ne sont pas indifférents aux résultats offerts par les archéologues, et beaucoup d’entre eux savent ce qu’ils doivent à leur participation à des prospections sur le terrain (y compris, pour ce qui me concerne, même brièvement dans le Fārs en compagnie de Rémy et de son équipe). Au demeurant nos interrogations convergent fréquemment, comme le montrent (entre autres exemples) notre collaboration très étroite dans la conception, l’organisation et la publication du colloque L’archéologiedel’empireachéménide (Paris, Collège de France, 21-22 novembre 2003 ; voir Briant & Boucharlat (eds.) 2005), ou encore les interventions croisées de ceux que Rémy aime à appeler les ‘historiens des textes’ et celles des archéologues autour du thème des qanāts (Briant (ed.) 2001 ; Briant 2002: 526-529), ou plus exactement, du système des galeries de captage, pour adopter une formulation beaucoup plus adaptée qu’il a lui–même promue (voir Boucharlat 2001a, en particulier p. 157-159). Dans le même temps, nos pratiques quotidiennes restent fort éloignées les unes des autres, et, concernant l’histoire de l’empire achéménide, qui nous rassemble depuis si longtemps, la complémentarité si recherchée entre documentation textuelle et documentation archéologique ne se vérifie qu’exceptionnellement ; l’image qui se dégage des textes (et/ou de l’iconographie) est généralement singulièrement différente de celle qui se dégage des fouilles et des prospections (voir Briant 2015)— avant que parfois une découverte archéologique ou textuelle majeure vienne réorienter le dialogue entre l’archéologue et l’historien, comme ce fut récemment le cas avec la Bactriane-Sogdiane achéménide2. Certes l’exemple reste unique, 1 Reprise largement modifiée et complétée du texte d’une conférence présentée à Berkeley le 17 novembre 2014 dans le cadre des PritchettLectures sous le titre suivant: « Provisioning the Macedonian army : Alexander the Great and Achaemenid imperial logistics ». 2 Cf. Briant 2009: 148-151 avec la bibliographie antérieure et ci-après § AlexandreetlesréservessatrapiquesdeBactriane.
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P. BRIANT
mais, depuis une vingtaine d’années en particulier, la multiplicité et la diversité des découvertes documentaires d’un bout à l’autre de l’empire ont créé les conditions d’une nouvelle approche de l’histoire achéménide, qu’elle soit abordée par des épigraphistes, par des archéologues ou par des historiens3. On sera peut-être surpris que j’introduise une telle problématique en ouverture d’une contribution organisée autour de la conquête de l’empire achéménide par l’armée d’Alexandre, puisque l’histoire de cette très brève conquête n’est pas lisible sur le terrain par l’archéologue, du moins pas dans le court terme (334-323)4. Le titre donné à ma contribution oriente plutôt vers un thème qui m’est cher depuis longtemps, celui du rapport entre les récits grecs et les realia achéménides dans leurs diversités régionales. J’en ai traité déjà de manière exhaustive en commentant la description qu’a donnée Polybe de ce que nous appelons ‘galeries drainantes souterraines’ (Briant 2001), et en débusquant la réalité babylonienne qui se cache derrière le mot katarraktai utilisé par les auteurs classiques pour désigner ce qu’ils suggèrent avoir été des barrages permanents édifiés par les Perses en travers du Tigre puis détruits par Alexandre : on doit y voir au contraire, selon moi, des barrages légers et temporaires disposés en travers du cours du Tigre au moment des basses eaux et démontés lors de l’arrivée de la crue (Briant 2006b ; 2008 ; 2010: 89-93 ; 2012: 330-344) ; c’est une démarche comparable que j’avais introduite dans une étude sur le ‘brigands du Zagros’, même si, en ce cas, le dialogue s’est ouvert préférentiellement avec les anthropologues, plus qu’avec les archéologues5. Dans le cas traité ici, fort heureusement, les sources proprement achéménides sont suffisamment abondantes et informatives pour prendre une place décisive dans un dossier qui a été trop souvent réduit aux sources gréco-latines. L’APPROVISIONNEMENT
DE L’ARMÉE MACÉDONIENNE
:
SOURCES ET PROBLÈMES
Le problème abordé ici est celui de l’approvisionnement des troupes d’Alexandre au cours de leurs déplacements presque ininterrompus entre 334 et 323. Dans la première partie de son livre TheGreekStateatWar (1971), W. Kendrick Pritchett a consacré son chapitre 2 à cette question envisagée dans le cadre des armées grecques de l’époque classique (“Provisioning”, p. 30-52). Il y insistait en introduction sur l’absence d’études portant sur ce chapitre pourtant important, voire décisif de la guerre6. Mis à part quelques remarques relatives à l’armée de Philippe II, Pritchett lui-même n’a traité nulle part en détail de la logistique des armées d’Alexandre. Même s’il évoque l’expédition athénienne en Sicile ou la campagne d’Agésilas en Asie mineure occidentale, le cas d’une armée opérant très loin de ses bases, en particulier loin de ses bases maritimes, n’entrait pas dans le cadre de son étude. Du côté du Proche-Orient, l’étude récente de J. Marriott et de K. Radner (2015) sur la Huitième campagne de Sargon vient offrir des éléments de comparaison intéressants, mais elle ne peut pas suppléer à une réflexion spécifique sur la logistique macédonienne au cours de la campagne contre l’empire perse. D’une certaine manière, Montesquieu, au milieu du XVIIIe siècle, avait été le premier à considérer la question, et à y apporter sa propre réponse (voir Briant 2006a ; 2012a). Dans L’espritdeslois(1748 ; 1757), il consacra plusieurs chapitres à Alexandre. Dans le cours du Livre X (« Des Lois dans le rapport qu’elles ont avec la force offensive »), il opposait la stratégie pleine de raison d’Alexandre à la folie de l’expédition menée par Charles XII de Suède en Pologne et en Russie. Parlant d’Alexandre, il soulignait que, « non seulement son projet était sage, mais qu’il fut sagement exécuté » (§14). En effet — poursuit-il — « l’empire perse était cultivé par la nation du monde la plus industrieuse, et qui travaillait les terres par principe de religion, fertile 3
Voir ma mise au point Briant (2016), et mon bilan partiel sur l’Asie mineure et l’Anatolie (Briant 2015), ainsi que l’Avant-Propos à mon recueil d’articles traduits en anglais (sous-presse). 4 En dépit de l’interprétation mise en avant à plusieurs reprises par T. Bakır (1995: 378), je reste très réservé sur la mise en évidence d’une couche de cendres qui daterait de la prise violente de Daskyleion par Parménion après la bataille du Granique. Plus récemment, L.M. Swertshkow (2009) a proposé que le fort de Fort Kurgansol, dans l’actuel Ouzbékistan, a été entièrement remodelé au moment précis de la conquête macédonienne de la région, soit en 328 ; mais, à mon sens, les arguments céramologiques, sans l’exclure, ne permettent pas de fixer une date aussi précise. 5 Briant 1976 avec l’intervention de J.P. Digard (1976), et Briant 1982b. 6 « The provisioning of the soldiers was an important element in Greek, as in all, warfare. […] Although the matter of logistics is of such great importance, very little has been written on the subject » (Pritchett 1971: 30).
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et abondant en toutes choses — [ce qui] donnait à un ennemi toutes sortes de facilités pour y subsister » (§13). Pourquoi ? Sans qu’il ait lui-même indiqué de renvoi d’un chapitre à l’autre, l’explication vient plus loin au cours du Livre XVIII consacré au sujet suivant : DesLoisdanslerapportqu’ellesontaveclanatureduterrain. Il y réintroduit les Perses, plus précisément dans le chapitre 7, intitulé : Desouvragesdeshommes. En citant et en paraphrasant une des traduction alors disponibles du passage déjà évoqué de Polybe (X.28), Montesquieu, qui avait lu aussi les voyages du Chevalier Chardin, considère que les Perses, « au temps où ils étaient les maîtres de l’Asie », avaient fait en sorte d’amener « l’eau de fontaine » pour favoriser la mise en culture des sols, de telle façon que « aujourd’hui, sans savoir d’où elle peut venir, on la trouve dans ses champs et dans ses jardins ». Les Perses font donc partie de « ces nations industrieuses qui font des biens qui ne finissent pas mêmes avec elles » : autrement dit, les travaux d’irrigation menés par les Perses de l’Antiquité sont toujours utiles aux Perses d’aujourd’hui. Par opposition, Charles XII de Suède n’avait pas compris que, dans une expédition aussi lointaine (contre la Pologne), « la Suède ressemblait à un fleuve dont on coupait les eaux dans sa source, pendant qu’on les détournait de son cours », alors que « son principal ennemi [Pierre le Grand] se fortifiait contre lui » (X.13). Même si on doit saluer comme il se doit la première introduction des ‘galeries drainantes achéménides’ dans la littérature ‘historique’, l’explication de Montesquieu, à nos yeux, relève d’une double confusion : celle, d’abord, qui utilise indifféremment les termes ‘Perse’ ‘Iran’ et ‘Empire achéménide’ ; celle aussi (très commune au XVIIIe siècle) qui projette sur l’Antiquité une image idyllique des Guèbres zoroastriens de la Perse islamique. En dépit de la découverte de galeries drainantes souterraines dans l’oasis égyptienne de Kharga, nous savons bien que tous les territoires de l’empire n’étaient pas irrigués ainsi (cf. Briant 2002). Il n’empêche : ce faisant, Montesquieu rappelait fort opportunément à quel point les préparatifs logistiques faits par le général en chef conditionnent le succès ou l’échec d’une expédition menée loin de ses bases territoriales, mais aussi à quel point une expédition de ce genre a besoin d’avoir accès aux ressources des pays conquis ou devant être conquis. Tel est bien la question que je voudrais aborder ici à partir de l’exemple des opérations militaires menées par Alexandre dans l’empire achéménide. Si l’on en juge d’après la stratégie attribuée aux Perses par les auteurs anciens, la situation d’Alexandre dans les pays achéménides présentait un danger comparable à celui qu’encourut l’armée de Charles XII en Pologne. Selon les comptes rendus grecs et latins, en effet, les Perses auraient pensé à plusieurs reprises à mener une politique de la terre brulée face à l’avancée d’Alexandre. Selon Arrien (I.12.9), ce fut l’une des options défendues lors du conseil de guerre qui se tint au printemps 334 à Zéleia, en Phrygie Hellespontique, où se concertèrent les satrapes et les chefs militaires, sous la présidence d’Arsitès, satrape de Phrygie Hellespontique. Memnon de Rhodes aurait proposé « de se porter en avant et de détruire les fourrages, en les faisant fouler aux pieds par la cavalerie, incendier les récoltes sur pied et ne pas même épargner les cités ellesmêmes ; Alexandre ne resterait pas dans le pays s’il manquait de ravitaillement (aporiatôn épitedeiôn) ». Un an et demi plus tard, Quinte-Curce, qui la juge avec sévérité, attribue la même idée à Arsamès, en charge de la Cilicie : « Il se rappela les conseils de Memnon au début de la guerre et décida, trop tard, d’exécuter un plan qui, plus tôt, eût été salutaire ; par le fer et le feu, il dévaste la Cilicie, afin de faire le vide devant l’ennemi ; tout ce qui peut servir, il le détruit, résolu à laisser stérile et dénudé un sol qu’il était incapable de défendre ». Quinte-Curce estime qu’il aurait été plus intelligent de défendre les hauteurs, et, en conséquence, il émet un jugement sans appel contre Arsamès, « ravageur d’une terre qu’il devait protéger des ravages (populatorterraequamapopulationibusvindicaredebebat) » (III.3.3-5). Selon le même Quinte-Curce (IV.9.8), la même stratégie fut mise en œuvre par Darius face à l’avance de l’armée macédonienne vers le Tigre. Considérant qu’Alexandre ne pouvait compter que sur le pillage des campagnes alors que lui-même pouvait recevoir du ravitaillement par voie fluviale et par voie terrestre depuis Babylone, « il donna six mille soldats à Mazday (Mazaios) pour empêcher l’ennemi de passer le fleuve ; il le chargea aussi de dévaster et de de brûler la région où Alexandre devait s’engager ; il espérait en effet triompher par la famine d’un ennemi qui ne possédait que le produit de ses pillages ». Quelques années plus tard (329), Bessos est dit avoir appliqué la même tactique face au même ennemi : « Il ravage la région située au pied du Mont Caucase, dans l’idée d’empêcher Alexandre d’aller plus avant, en faisant le désert dans le territoire qui le séparait d‘Alexandre, et en lui rendant le ravitaillement impossible » (Arrien III.19.1).
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Le caractère répétitif de la mesure envisagée n’implique pas qu’il s’agisse purement et simplement d’une explication stéréotypée et inventée post eventum. Après tout, l’on pourrait comprendre aisément que, pour interdire à l’armée ennemie d’entretenir sa force de cavalerie ainsi que les nombreux animaux de traits qui l’accompagnaient, les Perses aient voulu interdire aux Macédoniens l’accès au fourrage. Force est néanmoins de constater que le motif permet à la propagande macédonienne de dénoncer les ennemis perses, réduits à adopter une stratégie désespérée, par laquelle, selon le discours prêté à Alexandre devant ses généraux avant la bataille de Gaugamèles, « les Perses étaient démoralisés : la meilleure preuve en était qu’ils incendiaient des villes et des champs à eux, avouant ainsi que tout ce qu’il n’aurait pas détruit appartenait à l‘ennemi » (Quinte-Curce IV.14.2). Force est de constater également que le contenu de nombre de délibérations reconstituées par les auteurs anciens à l’intérieur même du camp achéménide est suspect7, et que ces tentatives ne furent jamais couronnées de succès : à aucun moment, la progression d’Alexandre ne fut entravée durablement, ni en Cilicie, ni en Mésopotamie, ni en Bactriane ; mis à part quelques épisodes particulièrement dramatiques (dans lesquels l’opposition achéménide n’entrait pour rien, par exemple en Gédrosie), Alexandre trouva toujours de quoi nourrir son armée8. Au total, les pensées prêtées à l’État-major sont donc fort peu informatives sur les réalités de la situation stratégique macédonienne. Ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, que les réalités du ravitaillement ne se rappelèrent pas journellement à l’État-major de l’armée d’invasion. Le problème est que, non seulement les sources anciennes ne donnent aucun renseignement sur ce qu’étaient les plans d’Alexandre au début de la campagne, mais encore qu’elles sont presque muettes sur ses préparatifs logistiques — si l’on excepte quelques renseignements contradictoires sur ses ressources financières9. Nous connaissons approximativement le nombre de soldats en 334 (autour de trente-cinq mille), et nous pouvons estimer que le nombre de bouches à nourrir devait être beaucoup plus élevé (sans doute autour de 70000 personnes lors du débarquement ; peut-être 100000, voire plus encore, dans les dernières étapes de la campagne) ; aux soldats proprement dits, il convient en effet d’ajouter les valets d’armée, les marchands, les artisans, mais aussi les compagnes et les enfants des soldats, sans oublier les animaux : animaux de selle (essentiellement les chevaux), mais aussi animaux de bât (ânes, mules, chameaux). Sur tous ces problèmes, les sources littéraires grecques et romaines anciennes ne sont évidemment pas totalement muettes, mais leurs informations apparaissent essentiellement sous forme de mentions isolées et accidentelles. L’on sait par exemple que, selon Arrien (III.7.8), Alexandre destitua Arimnas, le satrape de Syrie, « parce que celui-ci lui fit l’effet d’avoir manqué d’énergie dans la tâche qui lui avait été confiée, à savoir préparer pour l’armée la marche vers l’intérieur » — ce par quoi l’on comprend généralement que le satrape avait été chargé (entre autres choses) de rassembler du ravitaillement10. Nous apprenons aussi par plusieurs passages de l’Indikè d’Arrien que, dans certains cas du moins, le roi avait le souci de disposer des stocks, là où les troupes en marche pourraient trouver du ravitaillement: par exemple sur la côte perse, où les marins de la flotte « trouvèrent de gros stocks de blé, constitués sur l’ordre du roi » (Arrien, Indikè 38.8). Il ne fait aucun doute qu’au cours de la campagne, les troupes trouvèrent du ravitaillement sur place. Après le passage de l’Euphrate, par exemple, Arrien note que l’on « trouva du fourrage vert, pour les chevaux, des vivres produits par la région » (Arrien, III.7.3). Il ne fait pas de doute non plus que, dans les cas d’urgence, les soldats ont pris vivres et fourrage sur le plat-pays. Mais le recours au pillage ne fut certainement pas universel ni permanent, et cette méthode de prélèvement et la redistribution subséquente étaient elles-mêmes dûment organisées et régulées par le chef d’armée11. Selon quels processus productifs et administratifs les stocks étaient-ils donc constitués, voire préparés à l’avance ? C’est ce que les textes ne disent pas. Les épisodes et anecdotes relevés ici et là ne nous apprennent pratiquement rien sur les voies et moyens adoptés par Alexandre pour prévoir le ravitaillement régulier de son armée de combattants et de non-combattants. En 7
Sur le conseil de guerre de Zéleia, voir mon analyse dans Briant 1996: 838-843 ; les analyses que j’ai menées antérieurement (voir Briant 1982a: 462-369) mériteraient une nouvelle mise en perspective. 8 Contra Holt 1993 qui, à partir de l’examen du seul cas bactrien (mais voir ci-dessous § AlexandreetlesréservessatrapiquesenBactriane), estime que la décision de Bessos d’interdire à Alexandre tout accès au ravitaillement fut sage et efficace (p. 588-589). 9 Voir point de la question chez G. Le Rider (2003): 103-122. 10 Mais voir Bosworth 1980: 285. 11 Voir par exemple Briant 1982a: 56-62.
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raison probablement des lacunes informatives, certainement aussi en raison d’une tendance à réduire l’expédition aux pensées et aux actions d’éclat de son chef charismatique, cet aspect de la conquête n’a pas souvent été traité12. Or, il est évidemment essentiel de comprendre comment une ville ambulante de cette taille a pu se nourrir et subsister en traversant des régions d’une diversité écologique marquée. LE LIVRE
DE
DONALD ENGELS (1978)
ET SON INFLUENCE
Le sujet fut traité en 1978 par un chercheur américain, Donald W. Engels, dans un livre spécialisé (AlexandertheGreatandtheLogisticsoftheMacedonianarmy). J’en résumerai l’approche en quelques mots. Partant de l’observation (fondée sur un grand nombre de lectures d’ouvrages de voyageurs et de militaires) selon laquelle le transport des denrées sur de longues distances était impossible à réaliser par voie de terre, l’auteur propose de considérer que la stratégie d’Alexandre et le choix des routes furent en grande partie déterminés par les capacités productives de telle ou telle région, et par le calendrier agricole : selon lui, l’armée devait nécessairement traverser les régions au moment des récoltes et des moissons, ou juste après ces opérations. À cette fin, il suit de près l’armée dans ses déplacements depuis le débarquement en Asie mineure en 334 jusqu’au retour en Perse en 325. Il insiste également sur un autre point, décisif, à savoir que le principe même d’une telle stratégie, et sa réussite, supposaient que soit mis en place un service d’information très efficace, qui lui apporte régulièrement des informations détaillées sur les pays, leurs populations, et leurs ressources — un sujet auquel il consacra ultérieurement une étude spécialisée (Engels 1980). Le livre fut accueilli par les spécialistes de manière à la fois favorable dans l’ensemble et contrastée dans le détail. Chacun s’entendit pour admettre que l’auteur avait ouvert une voie neuve (ce qui n’est pas si fréquent dans un secteur aussi encombré que celui de l’histoire d’Alexandre). Dans le NewYorkReviewofBooks du 20 décembre 1979, Ernst Badian jugea même qu’il s’agissait là tout simplement du « travail le plus important sur Alexandre le Grand paru depuis longtemps13 ». Le titre donné au compte rendu (« Alexander’s mules ») voulait indiquer qu’au lieu de se limiter à une histoire centrée sur les hauts faits d’un héros, l’ouvrage d’Engels conduit le lecteur à réfléchir sur les conditions matérielles qui ont permis le succès de l’armée macédonienne : jusqu’au livre d’Engels — écrit Badian — « les mules et le fourrage n’étaient pas des sujets appropriés pour les historiens d’Alexandre14 ». Et l’auteur de ce compte-rendu concluait élogieusement de la manière suivante : « Voilà un livre qui donnera à penser au lecteur. On ne peut pas en dire de même de beaucoup de livres sur Alexandre15 ». De son côté, George Cawkwell (1980: 244) souligna que « ce livre mérite d’attirer l’attention de tous les historiens de l’Antiquité. Il est évidemment très facile de suivre en esprit les déplacements des armées, comme des points disposés sur les cartes, et d’oublier les facteurs qui imposent limites et retards16 ». En même temps, tout en soulignant l’intérêt du livre, nombre de recenseurs jugèrent que le traitement des sources anciennes était souvent contestable, et que le mode de calcul très sophistiqué utilisé par l’auteur pour évaluer les capacités de transport ou le montant des rations journalières (hommes et bêtes) méritait d’être revu avec la plus extrême attention critique : « Le livre doit être consulté avec prudence », écrivit A.M. Devine (1979)17 ; — « La difficulté est de séparer le grain de la balle18 », commenta de son côté Nicholas Hammond (1980) dans un compte rendu particulièrement critique. La renommée du livre est toujours visible dans les milieux professionnels de l’armée américaine19. Du côté des historiens de l’Antiquité, 12
On verra les pages de Berve I (1926): 181-182 (« Die Verpflegung »), qui témoignent de la pauvreté de notre information. « The most important work on Alexander the Great to appear in a long time ». 14 « Mules and fodder were not an appropriate subject for Alexander historians ». 15 « This is a book that will set the reader thinking. There are not many books on Alexander the Great that do ». 16 « This book deserves the attention of all ancient historians. It is all too easy in the mind to move armies like pencil-points across maps, and forget the factors which limit and delay ». 17 « The book should be consulted with caution ». 18 « The difficulty is to separate the grain from the chaff ». 19 On le trouve par exemple dans le Catalogue de la bibliothèque du Pentagone (PentagonLibraryCatalogue). Je précise que la première fois que j’ai visité le site, en octobre 2014, le livre d’Engels était particulièrement distingué, puisque il était cité en numéro 1 de ThePentagonLibrary’sProfessionalReadingListCollection, dans la catégorie ‘Logistics’. (Le lien n’est plus actif en septembre 2015). 13
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l’ouvrage d’Engels est fréquemment cité dans les bibliographies de livres sur Alexandre, mais sans y être analysé avec précision. Par ailleurs, il a donné lieu à deux études spécialisées, l’une, par F.L. Holt (1993), sur la logistique (ou plutôt, selon l’auteur, l’absence de tout plan logistique) au cours de l’expédition en Bactriane, l’autre, par A. Simonetta Agostinetti (2002), qui suit à nouveau le parcours d’Alexandre pas à pas, comme l’avait fait Engels, sans apporter beaucoup de nouveauté. Si nombre de ces études paraissent décevantes, c’est, à mon sens, parce que, pour émettre un jugement fondé sur les mesures et les calculs d’Alexandre et de ses services, il convient de prendre en compte les réalités documentaires achéménides, celles en particulier qui permettent d’évaluer les capacités productives des différentes régions de l’empire de Darius, auxquelles Alexandre a pu avoir accès. C’est là un axe de recherches qu’avait parfaitement identifié Engels, puisque, à ses yeux, « le ravitaillement d’Alexandre dépendait de la géographie humaine et physique de la région » (p. 22), et que les difficultés climatiques ou topographiques constituaient le meilleur atout de Darius et le pire handicap pour Alexandre (p. 121). En d’autres termes, l’étude menée par Engels impliquait que, pour chaque région traversée par l’armée macédonienne, un exposé soit fait sur les ressources agricoles qu’elles pouvaient offrir à l’envahisseur, et l’étude aurait dû, logiquement, offrir une série d’analyses de géographie économique sur les grandes régions considérées, soit successivement (pour reprendre le plan de l’auteur) : « Greece and Turkey » (ch. 2) – « Syria, Lebanon, Israel, Egypt and Iraq » (ch. 3) – « Iran and Afghanistan » (ch. 4) – « Uzbekistan, Tadzhikistan, Turkmenistan, Pakistan and Southern Iran » (ch. 5). En l’état de la documentation disponible et de la problématique historique mise en œuvre dans le cours des années ’70 du siècle dernier, c’était un défi scientifique impressionnant. Comment juger du résultat ? Avant de discuter au fond certains développements de D. Engels, je voudrais à mon tour porter à son crédit le caractère pionnier de sa démarche, quand on la replace dans le contexte des études sur Alexandre le Grand au cours des années 70 du XXe siècle. Non seulement parce que, comme E. Badian et d’autres l’ont souligné, Engels a abordé un aspect de l’histoire de la conquête qui n’avait jamais été traité jusqu’alors, mais, plus encore, parce qu’il a tenté, tout au long de son livre, de croiser les sources d’information. D’une part, il a été sensible à l’apport des sources archéologiques, qu’il a confrontées (même parfois maladroitement) aux sources classiques. D’autre part, il connaît l’existence du livre de R.T. Hallock qui, publié en 1969 à Chicago, constituait alors, après celui de G.G. Cameron (1948), une publication pionnière sur les tablettes de Persépolis. Pour parler en litote, ce n’était pas si fréquent alors parmi les classicistes ou/et chez les historiens de formation classique20 : à la date où il préparait son PhD, les historiens d’Alexandre (sauf exception21) ne connaissaient pas l’existence de la documentation de Persépolis, ou en tout cas ne l’utilisaient pas. Malheureusement, Engels renvoie en une seule occurrence au livre de Hallock — mais non point pour reconstituer les ressources agricoles de la Perse lorsqu’Alexandre y parvient, mais simplement à propos du nom de Kandahar (p. 94, n. 98). Autant dire que lui ont échappé des informations absolument décisives pour son propos22. C’est dans ce contexte qu’au début des années 80, j’avais commencé d’écrire une sorte de review-article, que j’avais intitulé comme suit : « Alexandre et la conquête de l’empire achéménide : logistique, géographie et politique ». Certainement pris par d’autres tâches, je ne l’ai jamais publié ; il est resté depuis lors inachevé et inédit dans l’un de mes dossiers. J’en ai introduit certains arguments sous forme préliminaire et résumée, d’abord en 1986 dans un article sur la logistique, puis, plus récemment, dans les dernières pages d’Alexander the Great and his empire (2010a: 180-182). J’y soulignais que, pour être parfaitement convaincante, la démonstration d’Engels aurait dû s’appuyer sur une connaissance aussi précise que possible de la géographie économique et humaine de l’empire achéménide, ce qui, à mon avis, n’était pas toujours le cas. Trente-cinq ans plus tard, la lacune est encore plus visible, en raison des nouvelles documentations mises au jour et publiées depuis lors, qui donnent des informations de première main sur les réalités économiques et écologiques. A ce titre, une relecture ‘achéménide’ du livre peut être fructueuse23. Dans ce cadre, je voudrais essentiellement présenter des observations critiques sur un point, à savoir que, contrairement à ce que postule 20
On verra surtout l’étude pionnière de D.M. Lewis 1977. Voir mes propres études datées de 1976-1977 dans Briant 1982a: 202-213, 331-356. 22 Il est dommage que l’auteur n’ait pas consulté la synthèse préliminaire publiée par le même R.T. Hallock en 1972. 23 Voir aussi Gabrielli 2006: 54 sq.: en s’appuyant sur les informations tirées des tablettes de Persépolis, il conteste le mode de calcul d’Engels concernant les rations de chevaux. 21
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Engels, les ressources disponibles au fur et à mesure de la conquête ne sont pas réductibles aux récoltes de l’année : on ne doit pas oublier en effet les énormes capacités de stockage (produits alimentaires et matériaux pour les armes), le plus souvent organisées et administrées par les autorités impériales achéménides, comme on peut déjà le voir par exemple en lisant l’Anabase de Xénophon (Briant 1986: 37-38). À mon avis, l’existence de magasins et de stocks permet de nuancer considérablement le caractère universel de ce que l’auteur désigne sous l’expression de preharvesthunger, à savoir (selon ses mots) : « Avant les récoltes, l’apport calorique d’un individu tombe sous la quantité nécessaire pour la simple survie physique, et la masse corporelle moyenne diminue également d’une manière brutale. Les populations qui vivent dans une telle situation ont rarement assez de réserves alors disponibles pour se nourrir, encore moins pour ravitailler une armée, même si elles sont contraintes de le faire » (p. 27)24. Concernant certains des pays achéménides à l’époque d’Alexandre, les choses, à mon avis, ne sont pas si simples. De manière à ne pas surcharger mon discours, et de manière aussi à éviter les généralisations abusives, je prendrai deux exemples régionaux : la Perse proprement dite, et la Bactriane. PRÉLÈVEMENTS-STOCKAGE-REDISTRIBUTION
EN
PERSE
ACHÉMÉNIDE
Prenons d’abord le cas de la Perse. Au cours de son chapitre 4 (p. 71-79), Engels traite du long séjour de quatre mois d’Alexandre et de son armée en Perse, de janvier à mai 330. Comme il le remarque en note (p. 74, n. 15) en renvoyant à l’article bien connu d’Eugen Borza (1972), « il existe un grand nombre de théories, qui cherchent à analyser les raisons pour lesquelles Alexandre est resté si longtemps à Persépolis »25. Depuis lors, l’activité interprétative n’a pas diminué. Inutile d’en faire l’inventaire ici, car aucune étude n’a repris la discussion telle qu’elle a été introduite par Engels26. Rappelons donc que, selon cet auteur, l’explication de ce très long séjour est, d’abord, d’ordre technique : en effet, selon lui, il était impossible à Alexandre de prendre la route plus tôt, — d’une part en raison des conditions climatiques (routes impraticables en plein hiver) ; — d’autre part, et surtout, en raison « du manque d’approvisionnements disponibles en Perse en vue du trajet vers Ecbatane long de 514 miles ». Pour fonder son assertion, Engels utilise différents arguments, que j’explicite, avant d’en faire une lecture critique : 1 — L’auteur renvoie à plusieurs reprises à un passage d’Hérodote (IX.122), selon lequel « la Perse était de médiocre étendue, et le sol rocailleux »; 2 — Selon lui, on constate ce qu’il appelle « la minceur des ressources agricoles dans la région à l’époque achéménide27 » : à ce point l’auteur renvoie à la dissertation de W. Sumner de 1972. Il lui emprunte plus particulièrement l’une des observations qui ont particulièrement surpris W. Sumner lui-même, à savoir la faiblesse de l’occupation du sol à l’époque achéménide (p. 265-266) : « Une des découvertes les plus surprenantes à l’issue de la prospection est la nature du schéma de l’implantation achéménide (Phase VII). Il est tout à fait étonnant qu’au moment de l’épanouissement de l’empire perse, il y avait seulement vingt-quatre petites installations rassemblées autour de Persépolis, et […] environ un quart de la vallée était occupée par des installations [sédentaires] » (p. 265-266)28.
3 — L’existence de « cités » telles que Persépolis et Pasargades ne doit pas « conduire à la conclusion erronée que la région était capable de subvenir aux besoins d’une population importante » (p. 75-76) ; en fait — poursuit l’auteur — « on doit se souvenir qu’à l’exception de leurs garnisons, ces sites restaient inhabités 24 « Before harvest time, the individual’s caloric intake drops below the quantity needed for physical maintenance, and the average body weight also declines sharply. Populations living under these conditions seldom have enough surplus available at such times to feed themselves, let alone to supply an army, even if compelled to do so ». 25 « There have been many theories analyzing why Alexander remained so long at Persepolis ». 26 À l’exception des remarques critiques de Badian 1994 (voir ci-dessous note 43). 27 « The slender agricultural resources of the region during the Achaemenid era ». 28 « One of the most surprising discoveries of the survey was the nature of the Achaemenian (Phase VII) settlement pattern. Is is quite astonishing that during the height of the Persian empire there were only twenty- four little settlements clustered around the city at Persepolis, […and] only about one quarter of the valley was occupied by settlements ».
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pour la plus grande partie de l’année29 »; à ce point, Engels renvoie à l’article fameux d’Arthur Upham Pope (1957), qui faisait de Persépolis une « cité rituelle », c’est-à-dire habitée par le roi et la cour pendant une courte période, en fonction d’un calendrier défini par des normes religieuses et sacrificielles. Chacun des arguments avancés me paraît contestable : 1 — Tout d’abord Hérodote (IX.122) : sous forme de conclusion qui exprime une morale politique, le passage d’Hérodote reprend un élément de la ‘légende de Cyrus’, qu’Hérodote a largement présentée au Livre I. Selon l’historien d’Halicarnasse, Cyrus veut rappeler aux Perses une vérité d’évidence, à savoir qu’ « un pays mou fait toujours des hommes mous, car une même terre ne saurait donner à la fois des moissons splendides et des hommes capables de se battre ». Les Perses choisirent de suivre l’avis de Cyrus, « et préférèrent vivre sur un sol ingrat et commander, plutôt que d’ensemencer des plaines fertiles et subir le joug d’autrui ». Scandé par une série de stéréotypes culturels30, le passage n’a évidemment rien n’a rien à voir avec une quelconque description géographique précise, et l’on s’étonne même qu’il ait pu être utilisé aussi naïvement en ce sens par Engels. Si l’on veut recourir aux sources classiques, il convient plutôt de lire Quinte-Curce (V.4.6), qui évoque (à la suite de Néarque31) « une plaine, de sol fertile, peuplée de bourgs et de villes nombreuses » (vicis atque urbibus frequens), ou Diodore de Sicile, dont les informations remontent sans nul doute à un témoin oculaire de l’époque des diadoques (Hiéronymos de Kardia) : à cette date (317), la Perse est décrite comme « comportant des vallons ombreux, à peu de distance les uns des autres, des paradis aux plantations variée, ainsi que des taillis naturels d’arbres de toutes espèces et des eaux vives, [sans compter] une grande quantité de petit bétail de toute sorte ». S’il en était besoin, la conclusion du passage de Diodore vient contredire la logique d’Hérodote, puisque non seulement la Perse a une agriculture prospère, mais « elle est habitée par les plus belliqueux des Perses » (XIX.21.2-3). Il en était évidemment de même quelques années plus tôt, à l’arrivée d’Alexandre. 2 — Par ailleurs, l’autorité de l’étude de Pope était en grande partie déjà mise à mal, lorsque Engels l’utilisa dans son livre. Ni Persépolis ni sa région environnante n’étaient vides d’habitants, bien au contraire. Engels (qui, en l’occurrence a pris l’information à la source) a adopté trop littéralement certaines des conclusions du survey de W. Sumner, sans se préoccuper des réserves que l’auteur formulait sur ses propres interprétations. Sumner proposait en effet d’expliquer ce qui lui paraissait « étonnant » par le recours à la théorie de rapports évolutifs entre nomades et sédentaires. Mais, tout aussitôt, il précisait que « tout ceci évidemment est extrêmement spéculatif, et ne peut même pas acquérir le statut d’une hypothèse tant qu’une documentation additionnelle n’aura pas été intégrée32 » (p. 267). De même repoussait-il lui-même l’hypothèse d’une répartition des sols entre culture du blé (sédentaires) et élevage (nomades). Il précise qu’une « telle explication semble totalement non satisfaisante, mais aucune autre ne vient à l’esprit, sauf à admettre que la prospection a échoué dans la recherche d’installations achéménides » ; et il appelait à mener à l’avenir « d’autres travaux sur le terrain33 » (p. 268-269). W. Sumner est d’ailleurs revenu sur le sujet dans un article publié en 1986 ; il y a mis en évidence la densité de l’occupation humaine dans le pays perse, et la diversité des productions agricoles et pastorales. Présentés comme « tentative and suggestive rather than conclusive » (Sumner 1986: 31), les résultats de son enquête ont été confirmés et précisés dans les nombreux travaux consacrés depuis lors aux tablettes de Persépolis. Menés depuis les années ’70 du siècle dernier, dans la continuité du premier travail de Sumner, les 29 « […] to the mistaken conclusion that the region was capable of supporting a large population. [Actually] one must remember that except for their garrisons, these sites were uninhabited for the greater part of the year ». 30 Réitérés par Arrien (V.4.5) sur le modèle d’Hérodote. 31 Voir Arrien, Indika §40 : « C’est une région à herbages, avec des prairies bien irriguées, et qui produit beaucoup de raisins, ainsi que toutes sortes d’autres fruits, sauf l’olive ; elle est couverte de paradis de toutes sortes, sillonnée de fleuves dont l’eau est pure, riche en lacs, et convenant aussi bien à toutes sortes d’oiseaux qui vivent près des fleuves et des lacs qu’aux chevaux, offrant des pâturages pour toutes les autres bêtes de somme; elle est abondamment boisée, et riche en gibier ». 32 « All of this is, of course, highly speculative and cannot assume even the status of a hypothesis until additional evidence becomes available ». 33 « This explanation seems entirely unsatisfactory but no alternative comes to mind except the possibility that the survey failed in some systematic way to discover the Achaemenian settlements. […] It is just possible that there may be Achaemenian sites on hills at the valley edge which were not located and this possibility should be investigated by further field work ».
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fouilles et prospections ont montré que l’occupation humaine n’était pas réduite à la terrasse, mais qu’il existait un grand nombre de palais et de résidences dans la plaine de Marv Dasht34. Les récentes fouilles de sauvetage conduites dans le Tang-i Bulaghi ont mis en évidence l’existence d’une série d’installations agricoles achéménides aux portes de Pasargades35. Les plus récentes prospections ont confirmé cette image, à Pasargades (Benech, Boucharlat, Gondet 2012) et à Persépolis (Boucharlat, de Schacht, Gondet 2012). Ajoutons à cela que, contrairement à une image imposée par un usage trop littéral des sources classiques, la présence de la cour et de l’administration royale à Persépolis n’était pas réduite à une courte période dans l’année36. Bref, chacun s’entend aujourd’hui pour considérer que l’on ne doit plus parler de « capitales vides »37. 3 — Si W. Sumner a pu présenter alors une analyse aussi riche, c’est qu’il a croisé différentes sources : non seulement les résultats de son survey archéologique, mais aussi les sources classiques, et, plus encore, les tablettes élamites de Persépolis. En voie de publication dans leur totalité, ces archives (textes et sceaux associés) représentent aujourd’hui la source fondamentale pour connaître la géographie et l’histoire de la Perse à la période achéménide38. Or, même sans aller dans tous les détails, il est aisé de montrer, à partir de cette documentation, qu’à l’époque de Darius Ier et de ses successeurs, les campagnes perses étaient bien cultivées, et les productions y étaient variées : céréales, vin, fruits, nombreux élevages de gros et de petit bétail (chameaux, chevaux, ânes, bovins, ovins, caprins, etc.)39. À travers la documentation persépolitaine, il est également aisé de montrer que les champs étaient cultivés et les troupeaux étaient maintenus grâce à la présence de plusieurs milliers de travailleurs, qualifiés génériquement de kurtash. Ils venaient de tous les pays de l’empire (de la vallée de l’Indus à la Phrygie), et ils y travaillaient tout au long de l’année, dans les campagnes, dans les ateliers et sur les chantiers de construction ; le berger qui guide Alexandre aux Portes Persiques est caractérisé comme issu de l’union entre un Lycien déporté de son pays et une femme du pays (perse ?). Il est donc ni plus ni moins un kurtash parmi bien d’autres. Par ailleurs, ces kurtash étaient également nombreux dans des ateliers de transformation (travail de la laine, des peaux, des métaux, de la pierre, etc.), installés dans de nombreux points hauts du plat-pays. Les prélèvements de l’administration sur les récoltes et sur les troupeaux étaient stockés dans ce que les textes anciens nomment ‘trésoreries’ (kapnuški), qui se confondaient le plus souvent avec les points fortifiés: ce que les textes élamites désignent sous le terme halmarrish (dida en vieuxperse). Dans chaque trésorerie, on compte plusieurs magasins spécialisés, qui, chaque année, doivent faire un bilan des entrées et des sorties40. Par exemple, au lieu-dit Dutash, en l’année 497, près de 110000 litres de grains [environ 61 tonnes] ont été distribués par l’administration (PF 1958), en grande partie sous forme de rations à des groupes de travailleurs, mais aussi à des animaux (chevaux en particulier) ; ou encore à Hadaran, en 493, les rations de grains distribuées se montent à un total 14 tonnes. Pour toute sorte de raisons convergentes, il y a toute raison de penser que ce système a duré tout au long de la dynastie achéménide, et qu’il était encore en place lors de l’arrivée d’Alexandre41. En arrivant en Perse au tout début de 330, Alexandre ne parvenait donc pas dans une région vide d’habitants et de ressources. Pour des raisons aisées à comprendre, les sources classiques ne parlent que des trésors métalliques des Grands rois dont Alexandre s’empara à Persépolis et à Pasargades, et qu’il fit convoyer vers Ecbatane en rassemblant d’immenses quantités d’animaux porteurs, sous forme d’ordres de réquisitions qui, eux-mêmes, supposent l’existence de considérables réserves animales entre Persépolis et Suse. Mais Alexandre était autant intéressé par les stocks de produits agricoles, sur lesquels veillaient ceux que les textes 34
Sur l’histoire des fouilles et des prospections jusqu’en 1979, on verra Mousavi 2012 (p. 193-213 pour la période 1939-1979). Voir les articles publiés par les archéologues dans ARTA 2009.001 et les cinq articles qui suivent (002-006). 36 Voir Tuplin 1998, à partir de l’examen des tablettes de Persépolis et de l’analyse préliminaire (inédite) conduite par D.M. Lewis avant sa mort ; voir depuis lors Briant 2010b. 37 Sur cette problématique, voir Boucharlat 2001b, et les publications successives du même auteur. 38 Voir Briant 1996: 434-487, 962-972 ; Henkelman 2008: 65-179 ; Briant, Henkelman, Stolper (eds.) 2008. 39 Sur l’élevage des chevaux et des ânes, outre Gabrielli 2006, voir récemment Azzoni & Dusinberre 2014. 40 Sur les magasins et la gestion des surplus à Persépolis et en Égypte, voir Briant 1996: 461-471 ; voir aussi Aperghis 1999, Henkelman 2008: 136 sq., et Fischer & Stolper 2015 sur les comptes et comptables. 41 Sur ce point, on verra mes remarques préliminaires dans un article de 1979 = Briant 1982a: 329 ; voir également Briant 1996: 107-108 (suivi et précisé par Henkelman 2008: 431-433), Briant 2009: 164-168, Henkelman 2011: 115-118. 35
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persépolitains appellent les chefs des magasins et les gardes des forteresses. C’est à mon avis ce qui explique que, peu après son arrivée, il décida de mener une expédition en Perse même, malgré les conditions dues à l’hiver, que décrit Quinte-Curce sous une prose pittoresque (V.6. 12-20). Laissant à Persépolis la plus grande partie de l’armée et les bagages, il prit avec lui une troupe réduite, et, selon Diodore de Sicile (XVII.73.1), « il parcourut les villes (poleis) de Perside (kata tèn Persida), soumettant les unes de vive force, et ralliant les autres par sa mansuétude ». Ce que Diodore désigne sous le terme de poleis, ce sont certainement les trésoreries fortifiées, où se situaient les stocks de produits alimentaires et de matières premières (Briant 1982b: 142143, 202-203 ; 1996: 440-442, 870-871). L’existence de cette organisation des ressources agricoles invite à douter de la conclusion d’Engels, à savoir que, si Alexandre a attendu mai-juin pour quitter la Perse, c’est parce que son calendrier était lié à celui des récoltes, qui ne pouvaient pas se faire avant fin mai ou début juin. C’est là faire la part belle à une forme de déterminisme écologique, ou, si l’on préfère, aux causes purement techniques, en rejetant de fait toute explication de type politique (en particulier les rapports avec les Perses de Perse, ou les nouvelles venues d’Ecbatane et de Darius42), que l’auteur évoque à peine, sauf pour y opposer le calendrier agricole43. Si l’armée d’Alexandre a pu subvenir à ses besoins pendant quatre mois dans les environs immédiats de Persépolis, c’est, à mon sens, que les services d’approvisionnement ont eu accès aux magasins de l’administration, selon les mêmes règles comptables qui prévalaient du temps des Grands rois44 — magasins où étaient stockées et maintenues des réserves, et non pas seulement les restes des moissons de l’année 33145. Certes, aucun magasin ni aucun silo n’a été découvert à Persépolis46, et l’on ne peut évidemment tenter aucune évaluation statistique sur leur contenance47; mais, d’une part, des bâtiments mis au jour récemment dans le Tang-e Bolaghi, près de Pasargades, ont été identifiés comme pouvant servir de réserves et de silos (Asadi-Kaim 2009: 9 [très fermement]; Askari Chaverdi & Callieri 2009), et, d’autre part, la documentation textuelle ne laisse aucun doute sur leur existence, non seulement sur la terrasse et ses abords, mais aussi dans le plat-pays, et elle offre des renseignements chiffrés sur les stocks conservés dans telle année, dans tel magasin. ALEXANDRE
ET LES RÉSERVES SATRAPIQUES DE
BACTRIANE
Mon deuxième exemple se situe en Bactriane-Sogdiane, traité par Engels dans la suite du chapitre 4. L’auteur connaît bien la littérature archéologique disponible à cette date, et il sait donc que l’agriculture irriguée était florissante lorsqu’Alexandre et son armée opèrent en Bactriane-Sogdiane entre 329 et 327 (voir p. 89-90, 97, 100). Les publications documentaires faites depuis la publication du livre ont apporté beaucoup de neuf. D’une part, les fouilles françaises menées en Afghanistan ont apporté des précisions nouvelles très importantes sur la chronologie et sur l’ampleur des travaux d’irrigation menés dans la région. Par ailleurs, la publication récente de documents araméens sur peaux et sur bois provenant d’Afghanistan (Naveh & Shaked 2012) vient nourrir aujourd’hui les problèmes traités par Engels. Certains de ces documents, à mon sens,
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Sur ces points, voir Briant 1996: 869-871, 884-885. Voir là-dessus les critiques de Badian 1994 (2012: 353-354) qui, bien qu’ayant jugé très positivement le livre d’Engels (Badian 1979), estime que « l’approche purement géographique et logistique ne marche pas, dans ce cas précis », car Alexandre a donné des preuves de sa capacité à lancer des opérations en plein hiver. Badian, pour autant, n’évoque pas les questions de ravitaillement. 44 On a une très belle illustration de la continuité des pratiques administratives achéménides dans un épisode raconté par Plutarque à propos de l’utilisation par Eumène des réserves de chevaux dans un haras d’Éolide : voir Briant 1982a: 58, n. 4 ; 209 ; d’une manière plus globale, Briant 2009: 165-166. 45 Engels (p.78), au contraire, postule que le produit des récoltes de l’année 331 avait été mobilisé entièrement pour nourrir l’armée d’Ariobarzanès. Une telle hypothèse est évidemment liée au postulat de l’auteur sur le caractère dépeuplé du pays perse. 46 En revanche, les fouilles de Nush-e Jan en Médie ont permis la mise au jour de magasins, sans que l’on puisse déterminer la nature des produits que l’on y conservait : cf. Stronach & Roaf 2007: 142-143 ; 127 (« Ceremonial sites in Iran in the first millenium BC are notorious for the lack of any visible provision for the requirements of normal residence »). 47 Le seul point de référence est l’estimation faite par Petrie du silo de Tell Jemmeh dans la région de Gaza: ses réserves de grains et de fèves auraient pu subvenir à l’alimentation de 70 000 hommes pendant deux mois (Oren 1998: 82, n. 13 avec références). 43
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permettent à nouveau de mettre en doute le lien quelque peu mécanique postulé par l’auteur entre la chronologie des déplacements de l’armée et celle des récoltes48. D’une manière générale, la documentation araméenne permet désormais de disposer de sources proprement achéménides sur l’organisation et l’administration de la Bactriane-Sogdiane, dans la période qui s’étend entre le règne d’Artaxerxès III et celui d’Alexandre, y compris le règne de Darius III (les reconnaissances de dettes écrites sur bois sont toutes datées de son règne). Outre les échanges de lettres entre les différents échelons de la satrapie (Catégories A and B), le recueil contient des « listes de produits et des étiquettes» (Cat. C). Dans cette liste, je choisis de citer les documents C1 et C4, qui constituent des listes de produits délivrés par l’administration à différents bénéficiaires : C1 — Le document est daté de l’an 1 d’Artaxerxès, probablement Artaxerxès III49. Quoi qu’il en soit, nous avons ici un document comparable dans sa fonction aux documents de Persépolis : dans une station sur la route (Maithanaka : non localisée), Bayasa et sa caravane reçoivent des rations sous forme d’animaux (chevaux ; bovins, ânes ; moutons ; oies ; poulets ; bovins), et de produits alimentaires (farines de différentes qualités, des préparations à base d’orge ; épices ; fromages ; huile ; vinaigre ; petit lait ; vin), également un produit de première nécessité tel que l’huile d’éclairage ; un certain nombre de prestations (lignes 37-50) sont expressément destinées à des sacrifices. Le vocabulaire atteste qu’il s’agit bien là de distributions de rations « pour la route ». C4 — L’autre document est particulièrement intéressant, car il est daté du règne d’Alexandre. Je ne m’étendrai pas ici sur le débat en cours concernant la date julienne correspondante50. L’important est d’observer que le système de prélèvements-stockage-redistribution est parfaitement opératoire, et qu’il ne change pas entre Darius III et Alexandre. Il s’agit à nouveau de distributions de rations, faites par un grand nombre d’administrateurs de différents statuts dans des endroits différents ; composées ici essentiellement de grains (orge ; millet), elles sont distribuées non pas à des voyageurs, mais à des travailleurs, dont le statut était sans doute comparable à celui des kurtash de Persépolis. Au demeurant, les correspondances terminologiques et fonctionnelles entre les documents araméens de Bactriane et les tablettes de Persépolis sont nombreuses et frappantes51. Un détail important à noter, avant de quitter la Bactriane. Dans le premier document (C1), parmi les produits distribués, figure le fourrage : 100 artabes soit l’équivalent de 3000 litres ; dans un autre document (C3), le fourrage est également prévu pour les chameaux. On voit donc que, comme dans les tablettes de Persépolis, les animaux reçoivent des rations alimentaires. Cette habitude est confirmée par un document araméen d’Egypte bien connu, qui prévoit que les voyageurs officiels recevront des rations de fourrage pour leurs animaux de traits : « fourrage : en fonction du nombre des chevaux » (Briant 1996: 377, 380-381). La constitution de réserves stratégiques de fourrage par les satrapes est attestée également par Diodore de Sicile (XVI.41.5) parlant de la révolte de Sidon. Sans poursuivre plus en détail le commentaire de ces textes, une conclusion s’impose : en Bactriane comme à Persépolis, l’administration avait à sa disposition un grand nombre de magasins et de silos, où étaient stockés, enregistrés et administrés les produits provenant des prélèvements faits sur le plat-pays ; comme à Persépolis, l’administration devait enregistrer avec une grande exactitude les entrées et les sorties : ce que le Pseudo-Aristote (II.3), parlant de l’économie royale (oikonomia basilikè), appelle ta eisagôgima et ta
48 J’ai traité cette documentation de manière préliminaire dans Briant 2009: 148-151, à laquelle je renvoie pour les références précises ; voir aussi Briant 2010a: 178-182. 49 En raison de l’identité du bénéficiaire (ligne 51 : ProvisionstoBayasa), les éditeurs ont pensé dans un premier temps qu’il s’agit de Bessos/Artaxerxès V, alors qu’il faisait retraite devant Alexandre « de Bactres à Varnu » ; Bessos serait nommé d’après son nom propre, mais aussi selon son nom de règne (Artaxerxes) — une superposition fort peu vraisemblable dans le même document ; voir maintenant l’Afterworddes éditeurs (2012 : 259), qui estiment que Bessos, dans le document, est le satrape sous le règne d’Artaxerxès III. 50 Voir ma discussion dans Briant 2010a: 179-180 et n. 72 51 Outre Briant 2009, voir Henkelman 2008: 108, 128,150, 212 ; l’observation vient nourrir la réflexion sur l’existence de règlements administratifs communs dans plusieurs satrapies de l’empire, dès lors en particulier qu’il s’agit des magasins et de redistribution : voir Briant 1996: 461 sq. « Les tablettes de Persépolis et l’administration impériale » ; les textes araméens de Bactriane peuvent être aussi être mis en parallèle avec les textes araméens d’Égypte (ibid. 462-466).
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exagôgima : il s’agit des entrées et des sorties de produits qui, envoyés par les satrapes, étaient stockés dans les magasins royaux (Briant 1996 : 466-468, 968). C’est tout ce système qu’Alexandre eut à sa disposition en entrant en Bactriane, comme il en avait bénéficié en Perse, et, à coup sûr, dans d’autres pays de l’empire devenu le sien52. MAGASINS SUR
LES ROUTES DE L’EMPIRE
Avant de conclure, je voudrais revenir sur une interprétation d’Engels concernant la longue halte d’Alexandre à Persépolis, car elle engage une discussion qui dépasse singulièrement le cas de la Perse et de la Bactriane. Selon lui, si Alexandre n’a pas quitté plus tôt Persépolis, c’est à la fois pour des raisons climatiques (faire la route en plein hiver était difficilement envisageable), et pour des raisons logistiques, qu’il expose ainsi : « L’armée macédonienne avait besoin de magasins [pleins] de ravitaillement le long de la route, si elle avait à marcher vers le Nord, vers Ecbatane53 »; selon l’auteur, ces magasins ne pouvaient être remplis qu’à partir des récoltes faites en Perse à partir de mai-juin 33054. Mais, fort curieusement, l’auteur ne tient aucun compte d’une autre réalité fondamentale de la logistique impériale achéménide : c’est que les grandes routes achéménides étaient pourvues de nombreux magasins, où les voyageurs munis d’une autorisation et les troupes en déplacement pouvaient se procurer des rations. Le système est parfaitement connu, grâce en particulier grâce aux tablettes de Persépolis, auxquelles on doit joindre un célèbre document araméen d’Égypte déjà évoqué. Je n’ai pas l’intention de revenir sur un aspect de la logistique impériale, à la discussion duquel j’ai souvent contribué55, si ce n’est pour remarquer que les documents araméens de Bactriane montrent que les réglementations étaient toujours en vigueur à l’arrivée d’Alexandre. En atteste également un des stratagèmes financiers que l’on trouve dans les Economiques du Pseudo-Aristote (2.2.38), qui précise qu’Antimène « donna ordre aux satrapes de mettre à niveau (anaplēroun) les magasins situés le long des voies royales (toustethesaurousparatashodoustasbasilikas), en conformité avec une loi du pays (katatonnomontonteschōras) ». Je n’expliquerai pas à nouveau en détail ce texte bien connu56, si ce n’est pour observer que, dans les dernières années du règne d’Alexandre, les réglementations de la période achéménide étaient toujours en vigueur, et que l’une d’entre elles prévoyait les conditions du maintien du niveau des réserves dans les magasins situés au long des routes royales. Or, si l’on considère la carte des campagnes des campagnes d’Alexandre, il est clair que, dans l’ensemble sinon dans chaque détail, les itinéraires macédoniens correspondent au trajet des grandes routes royales, bordées de centaines de magasins, au point que les itinéraires d’Alexandre sont presque superposables au tracé des grandes voies royales inter-satrapiques de l’époque achéménide. Ou, dans certains cas, le tracé de certaines voies royales peut être reconstitué en postulant qu’Alexandre a suivi les traces de ses prédécesseurs perses, car c’était le moyen pour lui d’avoir accès aux réserves des magasins royaux. L’une des conditions du succès de l’expédition projetée était en effet de « s’approprier l’espace stratégique achéménide, ou, en d’autres termes, reprendre à son profit les mesures logistiques que le pouvoir perse a mises en place pour assurer sa pérennité » (Briant 1996: 385). Contrairement à ce qu’affirme Engels (p. 121), l’espace achéménide n’était donc point tout simplement «the Persian king’s most formidable weapon ». Sur ce point, Alexandre était certainement parfaitement informé. Sous une forme anecdotique, c’est bien ce qu’exprime Plutarque, en évoquant le séjour à Pella d’ambassadeurs venus du Grand Roi, auxquels le jeune prince « posaient des questions, cherchant à connaître la longueur des trajets, et la manière de voyager vers les pays d’en-haut » (Alex. 5.2). Même très
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Sur la distribution de rations, y compris de rations de voyages en Babylonie, voir Jankovič 2008. « The Macedonian forces needed magazines of supplies along the route if they were to proceed north to Ecbatana » (p. 76). 54 La terminologie utilisée par l’auteur montre que, dans son esprit, il ne s’agit pas de magasins de l’administration. 55 Voir en dernier lieu Briant 2010b et 2012b ; également 2016 §.3.6. StorageDepotsandRoads.J’ajoute en passant que, selon l’hypothèse des fouilleurs, un des bâtiments dégagés dans le Tang-e Bulaghi pourrait être une station sur la route (Asadi-Kaim 2009: 10). 56 Voir Briant 2009: 165-166 avec références. 53
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anecdotique et allusive, c’est à peu près la seule référence que l’on ait à la réflexion logistique sur la campagne militaire qui était alors en préparation sous l’autorité de Philippe. Après tout, on connaissait aussi en Macédoine l’utilisation des silos et des réserves de grains pour l’armée57. UN BREF
BILAN
Comme je l’ai annoncé au début de mon exposé, mon objectif n’était certainement pas de démolir le travail de Donald W. Engels. Bien au contraire : comme les premiers recenseurs, je suis convaincu qu’il a représenté un progrès très notable, car il était/est fondé sur une méthode saine et pleine d’avenir, à savoir croiser les sources archéologiques et écrites, et utiliser les ressources tirés des récits de voyage et des travaux de géographie historique. C’est sur cette base, en suivant pas à pas la progression d’Alexandre, que l’auteur a tenté de reconstituer ce qu’il appelle la paléoécologie de l’empire de Darius, dans ses diversités régionales. La méthode reste aujourd’hui parfaitement adaptée à la question posée, celle du ravitaillement d’Alexandre, car celui-ci dépendait des capacités nourricières des régions traversées. L’erreur d’Engels (fort compréhensible dans le contexte cognitif des années 70) a été de ne pas prendre en compte le fait qu’il existait, avant Alexandre, une organisation logistique impériale achéménide très élaborée58, et que c’est en en tirant profit que le roi macédonien a pu remporter un succès, qui n’a pas tenu simplement à son coup d’œil sur le champ de bataille. Aux stocks de produits alimentaires, il convient de joindre d’ailleurs les haras royaux, grâce auxquels Alexandre a pu trouver ses chevaux de remonte59 — comme le fit Eumène en 322 dans les haras de l’Ida60. Certes, l’existence d’une logistique impériale achéménide ne répond pas à tous les problèmes posés par le ravitaillement au jour le jour de l’immense « cité ambulante » peuplée des soldats et des non-combattants. Mais, ce que je voulais souligner avant tout, c’est que l’on ne peut pas répondre à la question sans en tenir compte avec le plus grand soin, tout simplement parce que, en ce cas comme en tant d’autres, étudier les modalités de la conquête macédonienne ne se conçoit pas sans son inscription dans l’espace-temps achéménide61.
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A BRONZE TRUMPET FROM PERSEPOLIS1 Pierfrancesco CALLIERI (University of Bologna) With an Appendix by Maria Letizia AMADORI and Gianluca POLDI A note on the composition of the trumpet in the Persepolis Museum
Abstract: In the 1950s A. Sami carried out excavation of part of the rooms facing the so-called Southern Tomb on the slope of the Kuh-e Rahmat, dominating the Persepolis Terrace. In those days, albeit outside the excavated areas, the discovery of a bronze trumpet in a nearly complete state was reported. Apart from a brief mention by Sami, the trumpet, preserved in the Persepolis Museum in an extremely poor state, appears to be still unpublished2. In 2015 within the frame of the activities of the joint Iranian-Italian archaeological mission in Fars, a campaign of X-ray Fluorescence spectrometry (XRF) measurements was carried out using portable equipment. The trumpet was measured and the elements of its alloys evidenced; these analytical data, compared to those of other bronze objects of the Iranian Iron Age, confirm the possibility that the trumpet is an original Achaemenid musical instrument. Comparison with other wind instruments of the Ancient Near East has also been carried out and a probable function of the trumpet proposed, also on the basis of the find context. Keywords: trumpet, Achaemenid, music, Persepolis, archaeometry.
Between 1955 and 1956 A. Sami directed diggings around the two rock-cut tombs at Persepolis, to which he applied the now disused attributions to Artaxerxes II for the Northern tomb and Artaxerxes III for the Southern tomb. In these activities the structures built in front of the two tombs were exposed3. The methodology of these works was somewhat imprecise, and Sami honestly entitled the chapter of the report dedicated to these works “Xâkbardâri-ye atrâf-e do ârâmgâh-e Ardashir-e dovvom va sevvom”, i.e. “earth removal around the two tombs of Artaxerxes II and III” (Sami 1338/1959: 218 ff.). In Sami’s report, associated with the brief chapter dedicated to this excavation is also a chapter dedicated to a bronze trumpet which was found nearby. In fact, from this text we learn only that a long trumpet in metal (Fig. 1) was found above the Southern grave4, and unfortunately no more precise information is given on the context in which the trumpet was found. Sami explained the function of the instrument as having to do with war (Sami 1959: 263). Mr. Hassan Rahsaz, who was in charge of conservation activities at Persepolis from 1979 to 2011, has kindly passed on to me some information which fills in the blank in Sami’s report and accounts for the very general terms of his description5. The trumpet was not found in the excavation areas: it was Mr. Mehdi Khani,
1
I wish to thank Mr. ‘Ali Akbar Sadeghi, Inner Director of Takht-e Jamshid, for permission to study and publish the trumpet, and Prof. Maria Letizia Amadori (DISBeF, University of Urbino, Italy) and Dr. Gianluca Poldi (CAV, University of Bergamo, Italy) for having contributed to the study. I also wish to thank Prof. Donatella Restani of the Department of Cultural Heritage, University of Bologna, for her many indications and specialized bibliography in organology and musicology. 2 A photo of the trumpet is available on the web at and . 3 These have been the object of a detailed study by Sh. Razmjou and M. Roaf, who stressed the presence of stone implements of an evident ritual function (Razmjou & Roaf 2013). 4 “darbâlâ-yeârâmgâh-eArdashir-esevvomsheipur-eboland-efelezibedastâmad” (Sami 1338/1959: 263). 5 I thank Mr. Rahsaz for this precious information which has also led interpretation in the right direction.
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Fig. 1: The trumpet in the original state of preservation (after Sami 1959).
Fig. 2: The trumpet in its present state (Photo S. Ridolfi).
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Fig. 3: The trumpet in A. Sami’s drawing (after Sami 1959).
the cook when Sami was in charge of excavations, who found it on the slope of the Kuh-e Rahmat half-way between the tombs and the fortifications, while he was walking in this area after the rains. Given the considerable importance of the find as one of the few extant elements offering evidence on the music of Iran in the Achaemenid period, I would like to dedicate this brief ‘musical’ note to Rémy Boucharlat as a token of deep esteem and friendship, suggesting we might imagine the bright sound of the trumpet celebrating Rémy’s birthday. The trumpet has long lain on wooden supports in a showcase in the latest arrangement of exhibits in the Persepolis Museum. When the Museum was closed for renovation the trumpet has found temporary accommodation on one of the shelves in the Museum’s store-room, where I could study it. The trumpet (Fig. 2), which was fashioned in bronze in one single piece by hammering, has a long shaft now slightly bent although, as the original photo confirms, it was once straight: the shaft also appears slightly oval in section, perhaps due to compression during the time it lay in the archaeological deposit. The shaft terminates abruptly at one end and, unlike the drawing published by A. Sami (Fig. 3), shows no sign of the metal having been broken: the end of the shaft as we see it now (Fig. 4) is probably as it always has been. The shaft end was also meant for insertion of a separate mouthpiece as in the Greek salpinx and the Roman tuba, where the mouthpiece could be either in bronze or in bone or ivory: in our case, the mouthpiece was in iron (Fig. 5)6. 6 The iron mouthpiece was presented by the staff in charge of the store-room during a survey of XFR measurements carried out in 2015 by Dr. Gianluca Poldi with a portable Oxford Instruments XRF spectrometer. Unfortunately it was impossible for the present author to examine and take measurements of this mouthpiece, which from the photographs taken by Dr. Poldi seems indeed to be pertinent to the trumpet.
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Fig. 4: The narrow end of the shaft (Photo G. Poldi).
At the opposite end, the shaft flares out rather sharply in a wide terminal bell (Fig. 6). The bell shows a thickened rim, which was obtained by folding the bronze sheet and again hammering on the outer side of the bell end with a flared and rounded profile. From a taxonomical point of view, the trumpet belongs to the type of natural trumpets with tubular shaft, end-blown (Sarkissian 2001: 823). The dimensions are7: total length: c. 108 cm; shaft: length c. 74 cm, outer diameter c. 6.4 cm at the points where the bell begins8; bell: length c. 34 cm, max. outer diameter c. 50 cm; thickened rim: length c. 1.3 cm; thickness of sheet: c. 0.6 cm, at rim c. 1.2 cm. The trumpet is extremely corroded and fragile. The poor state of preservation has probably been worsened by the fact that the corroded bronze shaft and part of the bell had been filled with gypsum in a misguided attempt at conservation, aiming to reinforce the artefact but in practice increasing corrosion. Also the iron mouthpiece is extremely corroded9. Even though the XRF measurements which were carried out on the trumpet do not allow for a quantitative interpretation (see ‘Appendix’), they nevertheless show that the trumpet is composed of stannic bronze, in 7 During the 2014 study, the staff in charge of the store-room refused to move the trumpet for fear that it might break into pieces. It has therefore not been possible to take precise measurement of the bore diameter at the end used for blowing, with or without separate mouthpiece. 8 The bore inner diameter should measure c. 5 cm. For comparative information, the Roman tuba was 120-140 cm long and had a conical bore, only slightly flared (Ziolkowski 2002). 9 The iron shows evident traces of layering which suggest that the object is not recent. I thank Dr M.A. Emami for this information.
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Fig. 5: The separate mouthpiece (Photo G. Poldi).
which tin has the function of lowering the melting temperature and increasing the hardness of the final metalwork. The scarcity of analytical results for bronzes of the Achaemenid period has been stressed (Pigott 1990: 464; see Emami, this volume). The average proportion of tin-bronze composition during the Iron Age of Iran corresponds to c. 5.5% (Pigott 1990: 462; Oudbashi et al. 2013: 157), whereas bronzes with a tin percentage inferior to 10% are very rare in Islamic Iran (Allan 1990: 471). The measure width of the inner bore, c. 5 cm, suggests that the sound should be rather deep. Using the formula proposed by B. Lawergren (2003: 88), the fundamental resonance frequency would be 78 Hz, corresponding to D# of the 2nd octave10. At the same time, the marked flare of the bell suggests in this case a bright tone11. However we must also bear in mind that the dimensions and form of the possible separate mouthpiece would have influenced its sound and ease in its emission, in the combined use of tongue and lips (Alexandrescu 2010: 135-138)12. 10 For the sake of comparison, a modern trombone in E2 has a resonance of 82 Hz. The formula is “f = c /(4 L), where f, c and L are frequency, speed of sound in air (ca. 340 m/S at room temperature), and pipe length. The formula applies to a tube open at one end and closed at the other. This condition pertains to trumpets because the lips nearly close the rear end” (Lawergren 2003: 88, fn. 59). 11 I must thank Mr Hassan Rahsaz for informing me that according to a video by Mr. Ansari, in charge of organising the ceremony for the 2500th anniversary of the Persian monarchy in 1971, the trumpet was taken as a model for replicas to be used in the ceremony. In one of the videos of the celebration available on the web we see, in fact, among the various instruments of the band accompanying the parade two rows of trumpets very similar to the trumpet in the Persepolis Museum, in two different sizes to which correspond different pitches on the sound track. 12 Three different types of mouthpieces are documented for the Roman tuba (Alexandrescu 2010: 135-138).
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Fig. 6: The bell (Photo S. Ridolfi).
Information on Iranian music and musical instruments of the Achaemenid period is indeed extremely scanty (Lawergren 2001: 528). Music is absent from the Achaemenid reliefs from Susa and Persepolis, and only one of the seal impressions from the Persepolis Fortifications and Treasury, the largest repertory of Persian imagery, represents a scene with musical instruments13. The role of trumpet player (‘Posaunenbläser’) had been identified by W. Hinz and H. Koch in the Elamite word qa-ši-ik-ki.ba-ak-ki-ra, but this interpretation has been rejected on solid ground by W. Henkelman, who has rightly translated the term as ‘lance-guard ‘or ‘lance-bearer’ (Henkelman 2002). We can derive more information on trumpets from adjoining cultures. I will mention only briefly the short so-called ‘Oxus Trumpets’, recovered in protohistoric excavations in Eastern Iran and recently found in larger numbers on the market of antiques from Northern Afghanistan: in various metals, with an average length of 10 cm they are much shorter than the later trumpets and are likely to have been used in hunting given the possibility to reproduce the sounds of animal in their high pitch (Lawergren 2002, 2003)14. Two longer trumpets, one in silver, the other in bronze, were found in Egypt in the Tutankhamon tomb (14th century BC), both with golden insertions and in perfect condition. The silver trumpet has a length of 58.2 cm, while the bronze trumpet is 50.5 cm long; they had no detachable mouthpieces (Hickmann 1946; Tarr 1984: 642). In 1933 they were played with the lips applied directly to the narrow end and only one note was obtained, but six years later the addition of a modern mouthpiece made it possible to produce many notes (Farmer 1962b: 300; Lawergren 2003: 78)15. 13
I wish to thank Mark Garrison for this advance news from an article in preparation on the mentioned item. The symbolic function mentioned in the Zoroastrian texts for the horn of Yima and of the Shaosyant, who will call humanity on the day of resurrection, is linked to the use of the horn for calling herds (Duchesne-Guillemin 1979: 543). 15 Their sound, credited with the power of summoning war, has been recorded by BBC (Finn 2011). 14
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After representation in Early Dynastic times on a limestone fragment from Khafaja in the Oriental Institute Chicago (Rimmer 1969: 29, fig. 7), the trumpet reappears in Mesopotamia, in the Neo-Assyrian period, in a stone relief of king Sennacherib from Nineveh, in a scene where a pair of such trumpets are used in directing the hauling of a huge stone sculpture from the quarry (Rimmer 1969: 37, fig. 10; Tarr 1984: 642); an actual fragmentary instrument was reported in the British Museum (Rawlinson 1885: pl. CXXX, III; Engel 1870: 61 ff.) even though it is not mentioned in a more recent catalogue (Rimmer 1969). Among the other music instruments which were used to command worship of the golden statue of the Babylonian king Nabucodonosor in the later BookofDaniel (Daniel, III.5, .7, .10, .15) is the qarnā: this Aramaic term, corresponding to the Hebrew qeren, despite the literal meaning of ‘horn’, can been translated with ‘trumpet’ (Farmer 1962a: 271) because it seems to refer not only to the animal horn, shofar, but to a metal instrument as well16. For ancient Israel, the main source is represented by Chapter X of the BookofNumbers, ‘The trumpets’: the Hebrew term used for this type of trumpet is ḥaṣoṣrah. In this chapter, the Lord speaks to Moses telling him: ‘Make two silver trumpets and make them from hammered metalwork. Use them for summoning the community and for breaking camp’ (Numbers, X. 2; cf. Ahrens 1998: 887). Besides pointing to the two main uses of these trumpets, the text is extremely useful because it shows that different types of sound had different meanings: ‘To gather the assembly, blow a long blast, not a series of short blasts’ (Numbers, X. 7). We see these two Israelitic trumpets, c. 1.5 m long, represented among the spolia being carried by Roman soldiers from the Temple of Jerusalem in one of the reliefs on the Arch of Titus in Rome, celebrating the conquest of Jerusalem in AD 70. In cultural anthropology, the capacity to bridge the gap between temporal and spiritual worlds is one of the functions of trumpets (Sarkissian 2001: 827), which were played mostly by men because they are played outside. However, the use they were most generally put to exploited the possibility of producing a series of sounds or a rhythmic pattern which functioned as ‘a signal, a means of carrying a message or an instruction from one person or persons to others often a great distance away’, not only in pastoral life (ibid.). For this reason, and in virtue of their association with power and status (Castaldi 2012: 27-28), trumpets have always been an essential part of military life (ibid.). Along with the function of summoning the community, the Hebrew BookofNumbers mentions the function of trumpets during war, which is also full of symbolic meaning: ‘When you go to war in your land against an enemy who is attacking you, you will blow short blasts with the trumpets so that you may be remembered by the Lord your God and be saved from your enemies’ (Numbers, X. 9). The hypothesis that the metal trumpets were used for signals in military contexts can be proposed on the basis of comparisons with other areas of the ancient world. In ancient Egypt, a long trumpet appears in military and processional scenes (Farmer 1962b: 299). In ancient Greece the salpinx wasused for signals (Ahrens 1998: 887)17. It was considered an Etruscan invention (Alexandrescu 2010: 34; Castaldi 2012: 21), had a long straight bronze tube of small diameter ending in a bell whose shape was variable and it was played with a bone mouthpiece (McKinnon 2001: 175). In fact the Etruscan salpinx had the same structure as the Greek one. The Etruscans used metal trumpets on various occasions, in navigation and in war, from funerary rites to religious ceremonies (Castaldi 2012: 27-28). In ancient Rome several musical instruments, particularly bronze wind instruments, found use in military life. The tuba, a long metal trumpet, longer than the Greek salpinx, besides being a symbol of political and military authority (Alexandrescu 2010: 35), had specific uses in military activities: it gave the signal for the attack and the retreat, and was also used for calling the sentinel change (Scott 1962: 459). Significantly, a considerable number of bronze tubae and their mouthpieces (Alexandrescu 2010: 123-138) have been found on sites of Roman camps in Britain and on the Rhine-Danube limes (Castaldi 2012: 103). Bronze aerophones were also used in various spectacles, particularly games, including gladiatorial contests, as shown by several late Roman mosaics (Alexandrescu 2010: 39-40; Castaldi 2012: 103).
16 17
I thank Professor Giovanni Garbini, formerly of the Sapienza University of Rome, for this information. The Greeks generally did not consider the salpinx as a proper ‘musical’ instrument (Holmes 2008: 249).
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A slightly different function is documented for the Sasanian period in Iran at Taq-e Bostan, where, in the deer hunting scene on the right wall of the Great Ivan (7th century AD?), a pair of trumpets with only slightly flaring bells sound the signal for the hunt (Tarr 1984: 642). A military function is recorded in the main epic poem of Persian literature, Ferdowsi’s Shâhnâme, where the long metal karnâ and the large bronze kettledrum announce many a battle (Sadies 1984: 361; Blum 2012: 588). In Islamic Iran the long metal karnâ was an essential component of the naqqâra-khâna or nawbat ensembles, performing at specific times of day as well as on the occasion of a military victory (Blum 2012: 589). The presumed context of provenance needs special attention. The trumpet, according to Mr. Rahsaz’ evidence, was found thanks to the action of rain, which evidently washed soil off the slope of the Kuh-e Rahmat. The fact that the trumpet was found mid-slope, above the Southern Grave and the Fortifications, associates the trumpet with the latter rather than the former: the trumpet could have been originally in one of the rooms of the Fortifications, subsequently lost on the slope where it was uncovered by rain. In this case, rather than linking it to rituals carried out in the rooms in front of the graves, it seems possible to connect it with communications for military purposes or for giving orders to the guards. This is one of the functions of natural trumpets more extensively recorded in various areas of the ancient world, from Egypt (Hickmann & Manniche 1996: 62) to Israel (Werner 1996: 84). Classical sources record the military use of trumpets in ancient Persia, both in battles and at campsites (Restani in press). It is worth noting the use of trumpets for communicating signals, specifically recorded by Quintus Curtius (III. 3): ‘The Persians had the custom of starting march after the rising of sun. When the day began, one trumpet gave the start signal from the king’s tent’18. Strabo (XV. 3. 18), moreover, also mentions the Persian use of a ‘bronze instrument’19 for waking up boys before dawn during their education. Despite the non-scientific circumstances of the find, on the evidence of the possible agreement between context and function within the Persepolis citadel, the quality of bronze shown by the analytical examination and the typological similarities with trumpets from other areas of the ancient world we may suggest that the trumpet from Persepolis does in fact represent one of the few actual specimens of Achaemenid musical instruments.
A
APPENDIX
PERSEPOLIS MUSEUM Maria Letizia AMADORI and Gianluca POLDI
NOTE ON THE COMPOSITION OF THE TRUMPET IN THE
In order to understand the composition of the alloy of the trumpet some non invasive measurements were carried outinsitu by Energy Dispersive X-Ray Fluorescence (EDXRF), using a handheld spectrometer*. This methodology allows to know the elemental composition of the investigated area up to a depth of some tens of micrometres in metals. Such a small depth of analyses implies that data can be strongly influenced by patinas and corrosion products, so XRF analyses of archaeological metal objects generally do not allow quantitative analysis, because of inhomogeneities in elemental composition of the examined volume. In alloys, for example, some metal ions can migrate towards the surface enriching it and conditioning the result. In this case, as in the trumpet, the patinas of which are evident, the best way to evaluate results is to consider the relative abundance of each element. 18
“Patrio more Persarum traditum est orto sole demum procedere. Die iam illustri, signum e tabernaculo regis bucina dabatur” (Quintus Curtius Rufus, III. 3). 19 Psyphōichalkou. * We used an Oxford Instruments XMet 8000 energy dispersive handheld spectrometer, with X-Flash SDD detector and 6 mm diameter spot, with a Rh target X-ray tube operating both at 8 kV, 50 μA and 40 kV, 8 μA. The first operating condition is particularly sensitive to light elements (from about Al), the second to heavier ones including Sn, Sb and Ba K-lines. Measurement time was 44 s at 8 kV and 16 s at 40 kV.
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In the attached table the data, expressed in counts per second (cps), are calculated on the net area of the first K-alpha peaks of the cited elements, except for lead (Pb), for which the L-alpha line was considered. Despite the patinas, we can state that the alloy is a tin bronze, made with copper (Cu) and tin (Sn), containing very small amounts, almost negligible, of zinc (Zn) and no lead (Pb) or arsenic (As). The presence of other elements like Ca, Sr, Fe, indeed low, can depend on dirt or residues of the soil environment in which the trumpet was buried, as well as on the restoration treatment that was carried out. The differences in the relative abundance of the detected elements in the various measures are due probably to the different degradation products (patinas) distributed on the surface and in the layers. XRF measure 1 2 3 4 5 6
description 10 cm from bell edge 40 cm from bell edge 30 cm from trumpet mouth 20 cm from trumpet mouth 3 cm from trumpet mouth 3 cm from trumpet mouth
Ca
Fe
Cu
Zn
Pb (L1)
Sn
Sr
63 160 50 70 119 208
93 147 90 153 53 169
8095 9455 4943 9750 8277 4802
20 25 13 23 21 16
1 6 1 2 1 6
113 117 33 150 91 339
48 74 16 20 55 23
Table:ED-XRFResultsonthetrumpedkeptinthePersepolisMuseum. Valuesexpressedincounts/second(cps). Bibliography AHRENS, C., 1998. Trompete, in: DieMusikinGeschichtundGegenwart, (= Sachteil 9), Kassel: 879-898. ALEXANDRESCU, C.-G., 2007. The Iconography of Wind Instruments in Ancient Rome: Cornu, Bucina, Tuba, and Lituus, MusicinArt, 32(1-2): 33-46. ———, 2010. BlasmusikerundStandartenträgerimrömischenHeer.UntersuchungenzurBenennung,FunktionundIkonographie, (= Imagines 1), Cluj-Napoca. ALLAN, J.W., 1990. Bronze ii. In Islamic Iran, in: EncyclopaediaIranica, vol. IV-5, London-New York: 471472. BLUM, S., 2012. Karnā, in: EncyclopaediaIranica, vol. XV-6: 588-590. CASTALDO, D., 2012. Musichedell’Italiaantica.Introduzioneall’archeologiamusicale, Bologna. DUCHESNE-GUILLEMIN, J., 1979. Cor de Yima et trompette d’Isrāfīl: de la cosmogonie mazdéenne à l’eschatologie musulmane, Comptesrendusdesséances,AcadémiedesInscriptionsetBelles-Lettres, 123(3): 539-549. EMAMI, M.A., this volume. Achaemenid Bronze! Quid est? Archaeometallurgical investigations on some bronze artefacts from Persepolis. ENGEL, C., 1870. TheMusicoftheMostAncientNations, London. FARMER, H.G., 1962a. La musica dell’antica Mesopotamia, in: E. Wellesz (ed.), Musica antica e orientale, (= Storia della musica, I), Milano: 253-280 (Italian translation of New Oxford History of Music, I. AncientandOrientalMusic, London 1957). FARMER, H.G., 1962b. La musica dell’antico Egitto, in: E. Wellesz (ed.), Musicaanticaeorientale, (= Storia della musica, I), Milano: 283-312 (Italian translation of NewOxfordHistoryofMusic, I. Ancientand OrientalMusic, London 1957). FINN, CH., 2011. Recreating the sound of Tutankhamun’s trumpets, BBCNews, . HENKELMAN, W., 2002. Exit der Posaunenbläser. On lance-guards and lance-bearers in the Persepolis Fortification archive, Arta, 2002.007. HICKMANN, H., 1946. Latrompettedansl’Égypteancienne (= Supplément aux AnnalesduServicedesAntiquitésdel’Égypte Cahier no. 1), Le Caire.
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PARTHIAN POTTERY FROM WELL 508 IN THE VILLE ROYALE I SOUNDING AT SUSA Elizabeth CARTER (University of California, Los Angeles)
Abstract: Pottery from well 508 in Ville Royale I at Susa is presented in detail. Comparisons with VR II, the Northern Sector of Susa and the Chaour excavations date this material to the Parthian Period. The homogenous nature of the deposit at the bottom of this very deep well likely indicates when it went out of use and mirrors the occupational hiatus noted by Boucharlat in other sectors of Susa at the end of the Parthian Period. Future researchers should use the wells as indirect indicators of the position and density of later occupations in the city. Keywords: Susa, Ville Royale I, pottery, Parthian Period.
Boucharlat’s (1985, 1987)1 careful examination of the past excavations at Susa and his work on the stratigraphy and ceramic sequence of the northern part of the city led him to place the post-Achaemenid expansion of the city in the Parthian Period from the middle of the first century BC until the beginning of the third century AD. This article utilizes his work and suggests a method that future researchers might be able to use to investigate the occupation density and/or periods of abandonment in Susa now lost by the very destructive large-scale excavations of the nineteenth and early twentieth centuries. The excavations in the Ville Royale I (VRI) at Susa were carried out in the framework of a larger project conceived of by Jean Perrot (1989) in the late nineteen sixties and seventies to establish a stratigraphic sequence for the site. The results of these stratigraphic control operations were used to construct a more precise ordering of the large quantities of material recovered from earlier work at Susa. VRI and II (Carter 1980; Miroschedji 1981; Miroschedji et al. 1987) focused on occupations dating from the third millennium BC through first millennium AD. The goal of the VRI excavation was to establish a sequence for the third millennium BC. The VRI sounding (Carter 1980) was made at the northwestern edge of Chantier I, which had been excavated by Roland de Mecquenem (1934, 1943). Mecquenem’s objective was to excavate a mound that he considered to be a “butte funéraire” or funerary mound that rose 16 m above the level of the Shaur River. A study of the old excavation reports indicated that third millennium BC materials were to be found at the far western edge of the original R. de Mecquenem trench (1934, fig. 47), beginning at the top of the “second step”.2 The section of the south side of the trench published by Mecquenem also indicated the presence of a Parthian occupation that he had excavated. But the lack of precision in the Mecquenem reports and the practice of dumping back fill on unexcavated portions of the site made it difficult to identify areas suitable for excavation and it was necessary to remove both intentional backfill and erosional fill washed into the old trench. After clearing the eroded face of the old excavation on the northern edge of the old trench near the northwest edge of Chantier I, we were able to identify a series of 14 levels adjacent to the interior corner of the Achaemenid city wall (Pl. 1, 2; Carter 1980: 12, 30, fig. 55). A test at the base of the old Mecquenem section in C 12 reached virgin soil and led to the identification of three more levels (Pl. 3).
1
I am delighted to have an opportunity to present the Parthian material from the Ville Royale I excavations in a volume that honors the many contributions of Rémy Boucharlat to Near Eastern archaeology. 2 Artificial levels of 8 m in depth and of approximately 60 m in length were used in Mecquenem’s work and the trenches were stepped-in in the manner of an open-pit mine as they went down.
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Study of the pottery dated the upper level to c. 2000 BC and the lowest layers left in the bottom of old Mecquenem trench to c. 2900-2800 BC. Subsequently the area at the base of the old trench was expanded and covered an area of 222 square meters. The pottery in these early layers (17, 18) indicated a date that appeared roughly contemporary with the nearby Acropole I sounding, levels 14A-13 (Pl. 4 and 5; Carter 1980: 20). The excavation season planned for 1978 in Ville Royale I never took place and thus the D 11 sounding was never completed nor was the study of the later pottery recovered from a series of wells, most of which appeared to date to the Parthian period and the study of the later materials had to be postponed.3 A total of eight wells or drains (Pl. 4) were excavated in VRI; four of these on the west side of the excavation went out of use in the Parthian period, two in the later Islamic period and one in the mid- and the other in the early third millennium BC. The wells at the base of the excavation were discovered in clearing away the material that had washed into the base of the old de Mecquenem trench and thus were quite disturbed, especially those on the eastern side of the excavation, however we did not finish their excavation at the time. A large and mostly Parthian assemblage came from locus 508 in D 11 (Pls. 2 and 5). The well was cleaned for a depth of around 4 m. It was slightly more than 1 m in diameter and cut through a wall, 505, level 3, an oven, locus 517, levels 5-6, periods VA-B (Carter 1980: fig. 37) and a kiln 523 and burial, locus 569 (Carter 1980: figs. 20, 23 and 37) in levels 7-12, Periods IVA and B in D 11. Despite this situation very little early material was in the well outside two disturbed loci near the top of our excavation. We were scrupulous about taking the well down before the other layers in the square. No indications of shoring were identified but the walls were coated with a thick coat of mud plaster. Although we never had a chance to reach virgin soil, it appears that it was not far away, likely about 1.5 m deeper, if we judge by the depth of virgin soil (3.48 m) recorded in the sounding in C 11. Of the 2035 sherds counted, 297 were considered diagnostic4 during the first triage. Of these 85 or 31% of the diagnostics were drawn. In this group only one sherd of third millennium BC date was identified. No later Elamite pottery was identified. The analysis and dating of the assemblage below is based on Boucharlat 1987 and relevant parallels are recorded in the catalogue: 1. Fine ware cups and bowls with straight (Pl. 5, 10) slightly sinuous (Pl. 5, 3-6) or carinated sides (Pl. 5, 1-2). Light green-buff, to light reddish brown these vessels have upright rims often slightly pinched on the interior. Rounded (Pl. 5, 8), tapered (Pl. 5, 4) or cut (Pl. 5, 7-8) rim forms are known. It is not surprising that hundreds of body sherds from these delicate vessels were in the well. Parallels are from VRII, Apadana Est, Ap. Ville Royale and particularly with the vessels found in the Parthian burials in the Ville des Artisans (Boucharlat & Haerinck 2011: 69 and Pls. 7, 14, 21, 27). In the Apadana Est they are concentrated in levels 5c through 5a (Boucharlat 1987: Table 17). 2. Common ware handled pitchers (Pl. 6, 5), in brown-buff ware with everted rims, corrugated lower bodies and high ring-base are represented by one complete example and a number of rim sherds. These vessels have everted necks and slightly thickened rims. They were most popular in the Apadana Est and Ap. Ville Royale, level 5c and are known from 5d to 5b, c. Also present in our assemblage are examples of pink ware with white slip noted by Boucharlat (1987: 185; cf. here Pl. 6, 6). 3. Lamps (Pl. 6, 8), two complete lamps common in the Parthian period were in the well. These are best known from the burials in the Ville des Artisans (Boucharlat & Haerinck 2011: 69). 4. Amphorae (Pl. 7, 1 and 4-6) like the cooking pots below have a long life and are known from Apadana Est level 5d though 4b-a and peaking in popularity in 4b-c, the same time as the cooking pots. The examples from the well are incomplete and without preserved handles. 5. Common ware low-necked jars or cooking pots (Pl. 8) with lug and basket handles are cooking pots and have a distinctly red color and often show traces of fire-blackening near the rim. Boucharlat (1987: 3
Recently Dr. Abbas Alizadeh has undertaken the reorganization of the Susa collections. I thank him for his assistance in this project; without his work our study would not have been possible. My thanks also go to Loghman Ahmadzadeh who drew and photographed the material that had been set aside for further study in Susa and is published here. I also wish to thank Sebastien Gondet for helping me gain access to the Susa archives and his editorial assistance. 4 Defined as rims, bases and decorated body sherds.
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Table 24; cf. fig. 8, 1-5) shows them first appearing in Apadana Est, level 5e-d and peaking in popularity during levels 4b-c. The tab-handled low-necked jars are less common and appear in Apadana Est 5d through 5a (Boucharlat 1987: Table 25). 6. Large jars, coated with bitumen (Pl. 9) appear in Apadana Est 5d, reach their peak popularity in 5b-c and are in use until level 4 (Boucharlat 1987: Table 25; cf. fig. 9, 2-6). They were also used for infant burials. Other coarse ware jars were also coated with bitumen. 7. Glazed wares (Pl. 10) were difficult to identify because their surface preservation was poor. It was also difficult to distinguish white glazed from degraded blue surfaces. Twenty-one of the eighty-six diagnostic sherds (24%) recorded were glazed. Yellow-glazed wares were sometimes distinguishable by a compact mineral tempered yellow-red ware with small white, black and red grits visible in the paste (Pl. 10, 4 and 5). Three bowl forms, with thickened-out-turned rims (Pl. 10, 3, 4 and 7) find close parallels in VR II, 4, and Apadana Est 5b,c. These likely date to Late Achaemenid or post-Achaemenid times. Also among the glazed materials are open forms, which are best represented in Ap. Est 5b-c (Pl. 10, 1). The closest parallels were with VRII level 3. Several sherds of fish plates (Pl. 10, 10) were also identified. The latest material found in well 508 belongs to the end of the Parthian Period, the data for the other wells is unfortunately less robust. Nonetheless it appears that in the area of VR I next to the Achaemenid city wall the wells, which had been constructed earlier, were allowed to fill up and went out of use at the end of the Parthian period. This reflects a diminution in settlement activity and likely mirrors, in a very indirect way, the gap in the sequence noted in VR II, the northern sectors of Susa and the Chaour (Boucharlat 1987: Table 28). To judge by the material discovered in 508 the wells were dug in Seleucid times, but since their original levels were not noted in earlier excavations, we cannot be certain. Trash in the well included several glazed bowls of late Achaemenid date (Pl. 10, 4-5 and 7) and a group of very abraded glazed bricks that we identified as Achaemenid. No Elamite material was found. Thus the most likely time for 508 to have been dug was in connection with a settlement that took place after the city wall was finished in this sector of the site. Well 532 in B10 was partially in the north balk. It, like 508, was approximately 1 m in diameter and was associated with a drain 533, 1.5 meter se. The drain was cut into a poorly preserved wall in level 17-18.5 Ten meters south of well 508, in B 11, well 538 was also 1 meter in diameter and dated to the Parthian Period, but was disturbed by the Mecquenem excavations. Well 542 in the balk between B11 and B12 remained mostly unexcavated, but likely of Parthian date. Well 596 at the north balk of B12, also 1 m in diameter, appears to date to the Parthian period as well. Wells 565 and 571 have later Islamic material as well as some Late Sasanian sherds. Finally two wells date to the third millennium BC: well 553 had material similar to that found in levels 5-6, VR I, Period V and well 567 contained material similar to that found in levels 12-14, VR I, Periods III-IV. Since our focus was on the third millennium BC in the VRI, the material from the other Parthian wells was excavated only as far as needed to facilitate the excavations of the third millennium levels. Had we realized at the time that these wells offered a window on the position and density of later occupations in the city, as well as on the changes in the water table, we would have excavated them all completely. Parallels with well 508 dated the material from the other Parthian wells, but we found it in much smaller quantities. The wells also offer a method to investigate periods of abandonment and indicate that the gap identified in the Susa sequence identified by Boucharlat (1987: Table 28) at the end of the Parthian and the beginning of the Sasanian period was likely mirrored in the area of VRI when the wells and the drain on the western side of the excavation were filled and ceased to function.
5 An anthropomorphic monkey figurine of Parthian date published in Carter 1980: fig. 56,1 was mistakenly placed in B12, 506 in the original publication. The find spot needs to be corrected to B 10, 532. A head of a similar figurine was found in VR II, level 1, cf. Miroschedji 1987: fig. 32,2.
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Pl. 1: Location of the Ville Royale I on the map of Susa.
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Pl. 2: Ville Royale I in 1973 showing the Achaemenid city wall on the left, the third millennium BC section at the edge of the old trench and Well 508 at the top of the archaeological deposit in D11.
Pl. 3: View of Mecquenem trench with the lower levels of the Ville Royale I, 1975 in the foreground.
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Pl. 4: Plan showing wells excavated in Ville Royale I.
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Pl.5:Finewarebowls. Pl. No.
VRI year
Catalogue No.
1
75
497.37
Open form, upright fine ware buff rim
2
75
522.16
3
75
442.13
Open form, shallow bowl, rounded upright rim Open form, deep bowl, upright rounded rim
4
75
605.14
5
75
605.24
6
75
402.7
7
75
402.9
8
75
497.24
9
75
472.36
10
72
199.11
11
75
509.10
Type
Open form, bowl, exterior thickened rounded rim
Ware
fine ware pinkish brown
fine ware light brownish-green
fine pinkish buff
Surface treatment self-slipped, exterior scraping, traces bitumen exterior, light wheel corrugations light greenish slip interior, exterior thin slip scraped off upper body self-slipped wheel corrugations interior and exterior
Temper
Comparanda
mineral, red, black Ville des Artisans, grits, very fine vaulted tomb 1, Boucharlat and Haerinck 2011, Pl. 7, GS603d mineral temper red Ap. E., 5d, and black grits Boucharlat 1987, fig. 61,3 heavy mineral temper, red and black grits
Ville des Artisans, vaulted tomb 1, Boucharlat and Haerinck 2011, Pl. 7, GS603h mineral, black and Susa, VRII, niveau red grit 2 b, Miroschedji et al. 1987, fig. 33,2
self-slip,wheel corrugations, interior and exterior Open form, deep fine pinkish-buff self-slipped, mineral, fine black bowl, pinched greenish buff, and red rounded rim wheel corrugations interior and exterior, traces bitumen interior and exterior Open form, common ware light self-slipped mineral temper red deep bowl, pinched greenish-yellow grits prominent rim Open form, deep common ware light self-slipped mineral temper bowl, tapered rim greenish- yellow
Ville des Artisans, vaulted tomb 1, Boucharlat and Haerinck 2011, Pl. 7, GS594c
Susa, Ap. E., 5c, Boucharlat 1987, fig. 67,4 VR II, 3A, Miroschedji et al. 1987, fig. 24,5, Ville des Artisans, vaulted tomb 1, Boucharlat and Haerinck 2011, Pl. 7, GS603h Open form, deep fine ware buff slip fired to mineral, fine black, VR.Ap., VR6A, bowl pinkish-buff light greenish buff red grits Boucharlat 1987, 58, 9 Open form, medium fine self-slipped, Ap. E., 5c, vertical‐ tapered exterior surface Boucharlat 1987, rim knife scraping and fig. 64,5, Ville des incision Artisans, vaulted tomb 2, Boucharlat and Haerinck 2011, Pl. 14, GS719c Open form, deep fine buff ware self-slipped, wheel very fine mineral Apadana E., level bowl corrugations temper 5c, Boucharlat interior and 1987, fig. 64,5 exterior Open form, deep fine pink-buff ware light yellow slip mineral, white, Ap. E., 5b-a, bowl with marked wheel black and pink Boucharlat 1987, upstanding tapered corrugations grits visible. some fig. 67,4 rim exploded calcite grits
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Pl. 5: Fine ware bowls.
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E. CARTER
Pl.6:Commonware,jarnecks,pitcherandlamp. Pl. No.
VRI year
Catalogue No.
1
75
497.25
2
75
605.39
3
75
509.5
4
75
509.12
5
75
633.1
6
75
497.11
7
73
279.2
8
72
184.1
Type Jar neck
Ware common ware, reddish brown
Surface treatment
self-slip, exterior, three grooves below rim Jar neck everted, common brownish self‐slip, four upright tapered rim red parallel grooves beneath rim, traces of bitumen Jar neck, collared common, brownish self‐slipped rim, triangular in red section Jar neck, direct common ware buff slip, patchy in rounded rim with brownish‐red spots groove below it Handled pitcher, common brownish corrugated body everted neck, band red rim Rim, jar‐neck, common thin cream slip, tapered rim pinkish‐ yellow incised lines below ware rim Rim, jar neck, common, buff yellow‐green slip, everted rounded groove below rim, rim interior brown-buff slightly darker than exterior lamp common, buff smoothed, smoke blackened
Temper
Comparanda
mineral, red, black Ap. E., 5d, and white calcite Boucharlat 1987, grits fig. 62,4 mineral black, VR II, 3A, white and red grits Miroschedji et al. 1987, fig. 27,14 mineral, black and VR II, 3A, red grits Miroschedji et al. 1987, fig. 27,11 mineral black and some red grits mineral
mineral
VR II, 3A, Miroschedji et al. 1987, fig. 27,11-12 Ap. E., 5d, Boucharlat 1987, fig. 62,4
mineral, fine black, red and white grits
mineral
Similar example in 508, 442.1, Ap. E., 5b‐a, Boucharlat 1987, fig. 71,10; Ville des Artisans, Vaulted tomb 2, Boucharlat and Haerinck 2011, Pl. 15, GS201
PARTHIAN POTTERY FROM WELL 508 IN THE VILLE ROYALE I SOUNDING AT SUSA
Pl. 6: Common ware, jar necks, pitcher and lamp.
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E. CARTER
Pl.7:High-neckedjarsoramphorae. Pl. No.
VRI year
Catalogue No.
1
75
509.3
2
72
184.13
3
72
4
Type
Ware
Jar neck, grooved‐top rim, two grooves below and one farther down on neck High-necked jar, thickened rim
common, reddish yellow
372.2
Jar shoulder with handle stubs at carination
common brownish-pink ware
72
184.9
High-necked jar, grooved collar, rounded rim
buff, mineral temper
5
75
509.28
common, olive brown
6
75
509.3
Jar neck, rounded rim, two grooves beneath rim Amphora neck, flattened-rounded rim, two grooves below rim, one at base of neck
common, pinkish‐buff
common ware, brownish‐buff
Surface treatment slipped, light greenish-buff, possibly a bit overfired
Temper mineral, black, white, red rather heavy
Comparanda
VR II, 3a, Miroschedji et al. 1987, fig. 28,10; Ap. E., 5c, Boucharlat 1987, fig. 68,8 light greenish‐ yel- mineral, prominent VR II 5A, low slip red grits Miroschedji et al. 1987, fig. 17,2 buff slip, overfired mineral, red black giving it a greenish fine grits tinge, incised lines at the base of handles and neck yellow glaze?, heavy mineral VR II, 3A, very abraded Miroschedji et al. 1987, fig. 28,10, not glazed self‐slip heavy mineral VR Ap. 5, black grits Boucharlat 1987, fig. 62,1 self‐slipped, mineral, rather VR Ap. 5c‐b, interior wheel heavy, black, red Boucharlat 1987, corrugations and calcite grits fig. 69,3
PARTHIAN POTTERY FROM WELL 508 IN THE VILLE ROYALE I SOUNDING AT SUSA
Pl. 7: High-necked jars or amphorae.
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E. CARTER
Pl.8:Commonwares,cookingpotsandlow-neckedjars. Pl. No.
VRI year
Catalogue No.
1
75
497.1
2
75
442.14
3
75
402.3
Cooking pot, vertical band rim, basket handle
coarse ware, reddish brown
4
75
442.15
Jar, low inward‐ leaning neck, handle fragment
coarse ware, red‐ orange
self‐slipped, wheel‐scoring on shoulder
5
75
442.5
coarse, reddish‐brown
orange‐red slip exterior
6
75
472.8
Jar, low‐necked grooved rim, handle fragment Jar, low‐necked, slightly in‐leaning thickened rim, applied handle
coarse, reddish yellow
exterior heavy mineral, wet‐smoothed, black, red white incised lines below grits neck
7
73
279.3
Type Cooking pot, in‐leaning neck, tapered rim, basket handle Cooking pot, basket handle
Ware
Surface treatment
Temper
Comparanda
coarse ware, reddish borwn
self‐slip, applied heavy mineral, handle on shoulder black, red and white grit
Ap. E., 5c, Boucharlat 1987, fig. 67,13
coarse ware, reddish brown
none, smoke blackened handle, interior wheel corrugations self‐slip, applied handle on shoulder, fire‐blackened exterior
VR II, 3A, Miroschedji et al. 1987, fig. 29,5
Jar neck with strap coarse, reddish handle yellow
yellow buff slip
mineral
heavy mineral, black, red and white grit
Palace of Artaxexes II, level 3. Boucharlat and Labrousse 1979, fig. 33.8 heavy mineral, red Palace of white and black Artaxerxes II, grits level 3. Boucharlat and Labrousse 1979, fig. 33.2,3; Ap. E., 5, Boucharlat 1987, fig. 71,16 mineral, heavy, Ap. E., 5b, orange, red, black Boucharlat 1987, and white grits fig. 71,16 VR II, 3a, Miroschedji, 1987, fig. 29,2; Ap. E., 5b, Boucharlat 1987, fig. 71,16 very heavy mineral see above temper, black, red and white grits
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Pl. 8: Common wares or cooking pots and low-necked jars.
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Pl.9:Largelow-neckedjarscoatedwithbitumen. Pl. No.
VRI year
Catalogue No.
1
75
472.4
Jar, thickened grooved band rim
coarse, reddish- brown
2
72
199.4
Low‐necked collared jar, thickened rim
coarse ware, light brownish red
3
72
199.7
4
75
402.1
5
75
442.2
6
75
633.2
Type
Ware
Surface treatment light‐brown slip exterior, interior coated with bitumen but was likely slipped as well
exterior light yellow slip, rim and interior bitumen coating Jar, collared and coarse ware coated with thickened bitumen interior overhanging rim and exterior Jar, thickened coarse pinkish buff yellow slip rounded rim ware, light brown exterior, interior core light pinkish brown, self‐slipped traces of bitumen on rim and interior Jar, low-necked coarse brownish exterior traces with shoulder ridge red buff‐yellow slip, interior and rim coated with bitumen
Jar in‐leaning thickened rim
coarse ware reddish buff
exterior slipped, buff, interior coated with bitumen, exterior traces of bitumen
Temper heavy mineral black, white and red grits
heavy mineral temper, black, white, and red
heavy mineral temper mineral plus chaff
Comparanda Palace of Artaxerxes II, level 3. Boucharlat and Labrousse 1979, fig. 33,5. A V.R. 5c‐5b, Boucharlat 1987, fig. 69,8 A.V.R. 5c or b, Boucharlat 1987, fig. 69,8
VR II, 5A, Miroschedji et al. 1987, fig. 16,7 VR II, 4, Miroschedji et al. 1987, fig. 16,10
mineral, black, VR II, 3A, white and red grits Miroschedji et al. 1987, fig. 30,3, Pl. VII,13; A VR 5c, 5b; Boucharlat 1987, fig. 69,7‐8 mineral red, black VR II 3A, and scattered white Miroschedji et al. grits 1987, fig. 30,2
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Pl. 9: Large low-necked jars coated with bitumen.
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Pl.10:Glazedwares. Pl. No.
VRI year
Catalogue No.
1
75
522.44
Open form, shallow bowl
coarse ware pinkish buff
2
75
497.30
Bottle neck
common, brown‐red
3
75
497.18
Open form bowl, flat base exterior, interior stepped
4
75
497.8
Small jar handle
common, brownish greenish‐buff slip, pink possible glazed interior, incised line below rim interior common yellow glaze
5
73
372.1
Base, low ring
6
72
186.6
7
72
184.10
8
75
497.36
Bowl, semi‐ common, carinated, rounded pink‐ buff rim
9
75
497.8
Open form, upright common indented band rim
10
75
472.26
Jar neck, indented band‐rim
11
73
361.2
Open form, fish plate
12
75
605.25
Bowl, grooved upright overhanging rim
Type
Ware
Surface treatment self‐slipped and glazed now abraded white but originally blue, interior traces bitumen glazed, abraded but originally blue
common ware, light pink
yellow glazed interior and exterior abraded Bowl, rounded rim common ware, buff abraded yellow? glaze, both surfaces Open form, upright common brown‐red blue glazed rounded rim partially preserved glazed interior and exterior, abraded but originally white or blue glazed, abraded, looks yellow originally
Temper
Comparanda
mineral, black, red Ap. E., 4, and white grit Boucharlat 1987, fig. 70,3
mineral, black and A.V.R. 5b, white grit Boucharlat 1987, fig. 70,8 mineral temper, VRA VI, locus 15, black and red grits Haerinck 1983, fig. 9,5
mineral temper
Susa, VR II, level 2, Miroschedji et al. 1987, fig. 33,8; Palace of Artaxexes II, level 3. Boucharlat and Labrousse 1979, Fig. 35.2
mineral, small red grits prominent heavy mineral, red and black grits predominant mineral
mineral, heavy black, red and white
VR II 4, Miroschedji et al. 1987, fig. 9,8 VR II, 4 sol, Miroschedji et al. 1987, fig. 9,11 VR II, 4, Miroschedjiet al. 1987, fig. 9,11
mineral, red, black VR II, 3A, and white grits Miroschedji et al. 1987, fig. 25,9 but with blue glaze medium interior and heavy mineral VRII, 3A, exterior blue glaze, black, red white Miroschedji et al. but very 1987, fig. 26,1 abraded common, ware buff blue glaze interior mineral VR Ap. VR6/A5, and exterior Boucharlat 1987, fig. 63,4 and 63,7 common light red bright blue glaze fine mineral, black VR II, 3A, abraded and grit Miroschedji et al. turning 1987, fig. 25,11 white on the interior
PARTHIAN POTTERY FROM WELL 508 IN THE VILLE ROYALE I SOUNDING AT SUSA
Pl. 10: Glazed wares.
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RHYTON ET ŒUF D’AUTRUCHE Annie CAUBET (Musée du Louvre)
Abstract: A group of funnel vases in faïence and ostrich egg-shell raises the question of the origin and circulation of these symbolic vessels. Keywords: ostrich eggs, Iran, Near East.
Les bonnes heures passées dans la compagnie fraternelle de Rémy sur les chantiers de Suse ou d’Ulug dépé me donnent l’audace de me risquer, malgré mon incompétence dans les domaines transiraniens, à livrer quelques réflexions que m’inspirent des objets de construction bizarre. Une enquête menée il y a bien des années sur l’usage artisanal qui était fait des coquilles d’œuf d’autruche au Proche-Orient antique1 m’avait conduite jusque dans la bibliographie des fouilles françaises en Afghanistan2. La fouille de Begram a livré en effet une coquille d’œuf d’autruche montée en vase, pourvue d’un petit col et d’une armature de cuivre, le tout ajusté sur une tête d’antilope également en bronze. Le dispositif obtenu par cet assemblage est une sorte d’entonnoir, ou rhyton, un type de récipient à usage rituel utilisé dans de nombreuses cultures3 (Fig. 1). Je ne m’étais pas appesantie à l’époque sur les nombreuses interrogations que devrait susciter cet objet, l’usage et la signification du rhyton, la valeur symbolique ajoutée de la coquille d’œuf d’autruche choisie comme récipient et surtout sur son lieu de fabrication. Depuis, mon intérêt s’étant tourné vers l’industrie des matières vitreuses et de la faïence, mon attention a été attirée par un groupe de rhytons en céramique glaçurée. La forme est le résultat d’une combinaison de parties superposées, dont une partie supérieure ovoïde ou globulaire reprend le motif de l’œuf. Ettinghausen, dans sa magistrale contribution au Survey de l’art iranien, fait en effet le rapprochement entre l’œuf d’autruche et la forme de certains rhytons iraniens zoomorphes, notant une : evolution from the ovoidshapewhichevidentlyhadritualisticsignificance.Thetypeseemstobeginwithanostricheggvessel followedbypotteryvesselsaccuratelyimitatingostricheggrecipients,withanappliedneckatoneendanda small“trickle”spoutattheother4. Et comme cette combinaison bizarre entre un bec verseur zoomorphe et un vase en forme d’œuf lui semble mériter un commentaire, il ajoute : Itmayberelevantthattheostrichis associatedwithdemonsinbothBabylonianandArabicmythology. Ettinghausen aborde ensuite un groupe de rhytons partho-sassanides en céramique glaçurée, qui se caractérisent par l’adjonction d’une tête humaine entre la cruche ovoïde et la corne animale, innovation qu’il attribue à l’époque parthe5. La forme générale reste celle de la corne à boire du rhyton gréco-perse, se terminant par une tête zoomorphe où se dissimule le petit orifice inférieur. L’ensemble est formé de trois parties. La partie supérieure est une cruche ou une amphore à deux anses dont la panse est ovoïde ou globulaire. Elle repose de façon plus ou moins harmonieuse sur une tête humaine en haut relief. Enfin le cou se prolonge dans la corne terminale en forme de protomé zoomorphe (Fig. 2). Plusieurs de ces rhytons portent sur la panse de 1
Caubet 1983 puis 1992. Hackin 1939: 33 et fig. 20 (sans l’œuf d’autruche) et Hackin 1954: 345 et fig. 358 : fouilles 1937, n° 176 (29). Selon Tissot 1985, il y avait plusieurs autres œufs d’autruche à Begram. Philippe Marquis (communication orale mai 2015) me signale des œufs d’autruche trouvés dans les niveaux Kouchan à Bactres. 3 Yon 1981 s.v. rhyton; Yon 1987 pour le Levant. Voir Ghirshman 1962 et Schlumberger 1971 pour l’usage du rython dans l’Orient parthe et sassanide, auquel on ajoutera un exemplaire en verre trouvé à Begram même, Hackin 1939: 28 n° 158 (9), pl. IV fig. 7 ; Cambon 2008: 174 n° 170. 4 Ettinghausen 1938: note 4 p. 659. 5 Ettinghausen 1938: pl. 185 A-D. 2
102
A. CAUBET
Fig. 1: Begram (d’après Hackin 1954: fig. 358).
Fig. 2: Rhyton glaçuré (Metropolitan Museum, New York).
la partie haute un décor en relief : ce peut être un buste masculin aux cheveux ramassés en deux masses globulaires qui encadrent le visage6. Ce personnage est coiffé d’une tiare conique et son cou est orné d’un pendentif en croissant, surmonté d’un petit disque (à moins qu’il ne s’agisse d’une petite barbe). Un autre motif d’applique représente un cavalier encadré de victoires ailées7. L’allure ainsi que les proportions entre le cavalier et le cheval évoquent l’art rupestre sassanide. Ou bien c’est un banqueteur couché qui est figuré8 : allongé sur une couche à dossier recourbé, il pose la main droite sur un genou relevé, son bras gauche accoudé au dossier du lit tient une coupe dans l’attitude familière aux reliefs funéraires de Palmyre9. Au centre de ces rhytons tripartites se trouve une tête féminine en ronde bosse. Le sujet est peut-être emprunté par les artistes iraniens à des productions romaines de verre moulé en forme de tête anthropomorphe10. La chevelure abondante est certainement significative, un indice de luxuriance : les joues sont ornées de longues mèches de cheveux enroulées « en anglaises »11 ou bien une épaisse masse de cheveux bouclés encadre le
6
Un exemplaire au British Museum: Ettinghausen 1938: 662 pl. 185 A et D. Un exemplaire est passé en vente, Christie’s Londres 15 avril 2007, n° 157. 7 Exemplaire de la collection Kelekian au Victoria and Albert Museum, Ettinghausen 1938: 662 pl. 185 B. 8 Un exemplaire passé en vente à Paris, Drouot, 27 mars 2011: 6-7 n° 7. Sur le motif du banquet en Iran, voir Dentzer 1992: 63-65. 9 Dentzer-Feydy, Teixidor 1993. 10 Opinion proposée par Ettinghausen 1938: 661 note 1. 11 Rhyton du British Museum, Ettinghausen 1938: pl. 185 A et D ; fragment de Nippur, Ettinghausen 1938: pl. 185 C.
RHYTON ET ŒUF D’AUTRUCHE
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Fig. 3: Rhyton d’argent de Dailaman (Cleveland Museum of Art).
visage et se noue en chignon sur la nuque12. Toutes portent un diadème ceignant le front, orné de médaillon ou de motifs floraux. Un exemplaire est couronné d’épis de blés13 ce qui n’est pas sans rappeler une lointaine ancêtre d’Asie centrale, la « déesse aux épis de blé » de Gonour14. Les commentateurs s’accordent à reconnaître une déesse dans cette image féminine, présidant au rituel qu’implique l’utilisation du rhyton. La tête animale qui constitue la partie finale de ces rhytons est plus ou moins stylisée, l’animal plus ou moins reconnaissable. Il s’agit souvent d’un caprin aux cornes annelées, probablement la chèvre aegagre, ou bouquetin, présent dans l’art figuré de l’Iran depuis la période chalcolithique15. Son association avec la divinité figurée sur la partie médiane du rhyton relève sans doute de l’ordre de la pensée symbolique. Un exemplaire porte des cornes digitées qui rappellent plutôt des bois de cervidés16. Ce groupe de rhytons tripartites en céramique glaçurée est relativement homogène sur le plan formel ; la période de production s’étale de la période parthe finale17 au début de l’ère sassanide18. L’origine géographique resterait à préciser dans l’immense domaine de culture partho-sassanide qui s’étend de la Mésopotamie centrale à l’Asie centrale, avec l’Iran pour cœur. Des analyses physico-chimiques des glaçures et de la pâte pourraient enrichir le dossier19. Un rhyton en argent doré, réputé provenir de Dailaman près de la Caspienne, offre de curieuses analogies avec ce groupe en faïence20. Il est composé de deux éléments seulement, la partie haute ovoïde est absente, la tête féminine est montée directement sur la partie terminale, ici une tête de buffle indien (Fig. 3). Une inscription en Pahlevi donne le poids d’argent « 50 ster 3 drahm », termes empruntés au Grec statère et drachme, 12 Sur les exemplaires suivants : collection Kelekian, Ettinghausen 1938: pl. 185 B ; Louvre inv. AO 31560, Demange 2001 ; Metropolitan Museum, New York; Aruz 2001 ; vente Paris 2011 cité supra note 8 ; Galerie Phoenix, Caubet et Bottini 2011: n° 99. 13 Vente Christie’s 2007 cité supra note 6. 14 Sarianidi 2005: 216-217, fig. 79, statuette composite de déesse aux épis provenant de la tombe royale chambre des morts n° 3200. 15 À Suse par exemple, Amiet 1966: 41, fig. 15, vers 3500 av. J.-C. 16 Christie’s 2007: cité note 6. 17 Fragment de Nippur, Ettinghausen 1938: 662, pl. 185 C. 18 Si l’on en juge par le relief au cavalier sur l’exemplaire Kelekian, Ettinghausen 1938: 662 pl. 185 B. 19 En comparant par exemple avec les résultats obtenus dans Bouquillon et alii 2007, sur le matériel parthe et sassanide de Suse au Louvre. 20 Musée d’art de Cleveland, Brunner 1978.
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A. CAUBET
selon un système de mesure resté en usage jusque vers 700 de notre ère. D’un point de vue stylistique, cette œuvre mêle des traits de l’Iran sassanide, comme les flots de rubans gravés près de l’inscription ; des éléments venus de l’Asie centrale bouddhique, notamment les yeux bridés et les lobes d’oreilles démesurément allongés par le poids des bijoux en forme d’étoile ; l’association d’une déesse et d’un buffle renvoie à l’Inde des Gupta et des Kouchans. La combinaison d’une tête féminine posée sur tête zoomorphe se retrouve sur un rhyton de terre cuite trouvé dans une jarre à Kuhna Masjid, près de Surkh Kotal21. La tête de la partie haute, coiffée d’une abondante chevelure aux boucles en escargot, est d’une physionomie centrasiatique, avec des sourcils redressés en V. La tête zoomorphe de l’embouchure est stylisée, avec des cornes spiralées. Ce vase, fabriqué dans un matériau relativement modeste, la terre cuite, a pu être créé non loin de son lieu de trouvaille, la Bactriane, alors que les pièces plus prestigieuses en métal précieux parcouraient parfois des distances immenses. Mais revenons à Begram, dont l’exploration a été tragiquement interrompue par la guerre et la mort héroïque des fouilleurs, et dont les trésors mis au jour sont de ce fait aussi célèbres que peu étudiés22. Le rhyton en œuf d’autruche monté est lui aussi en forme de corne et constitué de deux éléments (Fig. 1)23. Ici, c’est la tête féminine médiane qui est absente. La coquille, retenue par des bandes de cuivre, est directement fixée sur l’élément terminal en métal, qui figure une antilope aux cornes annelées24. Il existe de nombreuses espèces d’antilope, sur tous les continents, y compris l’Asie, et cet élément aide donc peu dans l’analyse de l’œuvre. La coquille d’œuf, en revanche, est plus repérable. Struthiocamelus, le plus grand oiseau connu, vit encore dans les steppes d’Afrique ; jusque dans les années 1960, une autruche syrienne (S.c. syriacus) vivait dans la steppe syro-arabe. La chasse de cet animal extrêmement véloce était appréciée dans l’antiquité et les souverains assyriens, par exemple, ne dédaignaient pas de se faire représenter affrontant l’animal à pied. La coquille, en raison de sa grande taille, a toujours fait l’objet d’une collecte symbolique associée aux croyances dans les forces de la fertilité et de l’au-delà25. Elle était souvent mise en valeur par un montage sur divers matériaux : de telles compositions ont été découvertes dans des cultures aussi éloignées dans le temps et l’espace qu’Our en pays de Sumer (vers 2500), Mari sur l’Euphrate (vers 1200), Ougarit sur le littoral syrien (vers 1250), Mycènes en Grèce (vers 1400) ou l’Étrurie en Italie (vers 625), pour ne citer que les plus spectaculaires26. La coquille y est souvent associée à d’autres matières précieuses, le lapis lazuli, l’ivoire, l’or, la faïence. La présence d’œufs d’autruche à Begram signale donc l’importation à longue distance d’un matériau à forte valeur symbolique. Un tel parcours de matières rares entre les confins de l’Inde et le Proche-Orient est bien connu pour les métaux précieux ou les pierres fines telles le lapis lazuli ou la cornaline; on sait que ce phénomène concernait aussi bien des espèces végétales27 que des produits d’origine animale. Par exemple, la Mésopotamie importait des défenses d’éléphant de l’Inde depuis l’âge du Bronze ancien28 et probablement aussi des éléphants vivants. Après la période perse achéménide, la possession d’éléphants vivants entrait dans la propagande d’Alexandre puis des souverains grecs qui lui ont succédés29. La présence, il est vrai exceptionnelle, d’ivoire de rhinocéros identifié à Alexandrie s’inscrit évidemment dans le même système de relation entre l’Inde, l’Asie centrale et la Méditerranée30. Les coquilles d’œuf d’autruche circulaient dans le sens inverse de celui de l’ivoire, de l’ouest vers l’est l’on verrait volontiers dans le rhyton de Begram l’œuvre d’un artiste travaillant dans un milieu gréco-parthe, peut-être en Syrie euphratéenne.
21
Schlumberger 1971: 3-7; Bernard 1964: 218 (mention). Tissot 1985. Voir Cambon 2008 pour une mise au point sur le site. 23 Hackin 1954: fig. 358, supra note 2. 24 Décrit comme bovidé dans le catalogue de Hackin 1939, supra note 2. 25 Finet 1982, Caubet 1983, Matoïan 2008. 26 Pour Mycènes, voir Sakellarakis 1990. Pour l’Italie, la cruche étrusque provenant des Marches, associe coquille d’œuf, bronze et ivoire d’éléphant : Aruz et al. 2014: 226 n° 11. Il existe des imitations en terre cuite de ces vases, au type dit d’Astarita : Rathje 1976. 27 Sur le sissoo, un arbre balsamique de l’Inde apprécié en Mésopotamie, voir Tengberg et al. 2008. 28 Caubet & Poplin 2010. 29 Sur les éléphants d’Alexandre et ses successeurs, voir Trinquier 2002, Schneider 2009 et Troncoso 2013. 30 Poplin et Rahimi 2006 identifient un objet d’Alexandrie d’Égypte en ivoire de rhinocéros : il s’agit bien d’ivoire provenant d’une dent, petite il est vrai, et non de l’appendice nasal, qui n’est pas en ivoire. 22
RHYTON ET ŒUF D’AUTRUCHE
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UN CERF-VOLANT (ET AUTRES ENGINS AÉRIENS) POUR PASARGADES Bernard-Noël CHAGNY1 & Albert HESSE2 ( Photocervoliste indépendant, 2ex-CNRS et Université Pierre et Marie Curie – Paris 6) 1
Abstract: In 1999, Rémy Boucharlat started an important program of archaeological survey at Pasargadae. Several methods where then implemented on the field (historical data, field walking, geophysical prospection, …) in order to improve the knowledge about already known and visible monuments and their surroundings as well as other potentially existing structures. Among these methods, aerial photography by kite, relatively new at that time, has been used. A series of some illustrative views of the area are presented in this paper together with a description of the particular conditions of their realization and some comments about the particular relationship between the archaeologist and the kite operator built on this occasion. Keywords: Iran, Pasargadae, aerial photography, kite. LE
PROJET
PASARGADES (A.H.)
C’est en septembre 1999 que Rémy Boucharlat m’a invité, ainsi que Pierre Briant et Christophe Benech, à le rejoindre pour constituer une équipe d’exploration préliminaire du site de Pasargades. Il s’agissait d’examiner ce qui pourrait être fait pour compléter l’important travail déjà réalisé par d’éminents prédécesseurs sur ce prestigieux site archéologique (Herzfeld 1929; Sami 1956; Stronach 1978). De nombreuses questions, toujours pas résolues, se posaient en effet dès le premier examen, même sommaire, des vestiges connus si monumentaux et cependant si isolés dans de grands espaces apparemment vides. Rassembler des moyens appropriés, éventuellement issus des derniers progrès technologiques de l’exploration archéologique, semblait absolument nécessaire pour progresser dans la connaissance du site. L’interprétation de ces nouvelles données devait évidemment s’appuyer sur une vérification attentive des traces et des vestiges connus, disparus ou encore visibles au sol, ainsi que de ceux qui auraient pu apparaître depuis les précédentes études. Ceci ne pouvait aller non plus sans le contrôle expert de l’archéologie et de l’histoire de la période achéménide telle qu’elle s’était trouvée renouvelée au cours des années précédentes (Boucharlat 1997). C’est à ces objectifs que tentait de répondre la composition de cette petite équipe alors opportunément réunie par Rémy Boucharlat. Dans un article ultérieur de présentation du programme envisagé pour 1999-2004, celui-ci proposait un partenariat qui concernait non seulement l’aspect patrimonial : « L’OrganisationduPatrimoinecultureldel’Iran(OCPI/MiraseFarhangi-eKeshvar-eIran),quiinstruitledossierdusitedePasargadespourleprésenteràl’Unescoenvuedesoninscriptionsurlalistedupatrimoinemondial,souhaite : -enrichirlesdonnéessurlesiteactuellementreconnu ; -endéfinirleslimites,danslamesuredupossible ; -reconnaître,au-delàdelazonearchéologiquedusiteachéménide,touslesvestigesanciensdelaplainedePasargades(environ12×8km)quidevrontêtreinventoriésetprotégés. » (Boucharlat & Benech 2002: 2)
Mais aussi l’aspect scientifique: « Lamissionarchéologiqueconjointepartduconstatquelesmonumentsaujourd’huivisiblessurlesitedonnent uneimagetrèsincomplèteoumêmeerronéedecequepouvaitêtrelacapitaledeCyrus ;elles’estdonnéepour objectiflareconnaissancedel’organisationdel’établissementparlerepéragedetoutestructureouaménagement quipermettaitsonfonctionnemententantqu’agglomérationetcapitaledel’Empire.Lestracesd’occupationdes périodes antérieures et postérieures à l’époque achéménide sont également prises en compte. » (Boucharlat & Benech 2002: 2)
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B.-N. CHAGNY ET A. HESSE
Parmi les moyens techniques nouveaux envisagés, la prospection géophysique (Scollar etal. 1990) était incontournable pour tenter de déceler la présence de vestiges enfouis plus ténus que les palais et autres constructions, non visibles en surface et qui auraient pu combler les «manques» d’informations intermédiaires. La méthode magnétique était sans conteste la plus adaptée, du fait de sa légèreté et de sa rapidité d’application, pour assurer une couverture assez étendue de ces grands espaces à explorer. C’est évidemment à Christophe Benech, acteur principal de cette exploration complétée par un peu de prospection électrique, qu’il appartenait de rendre compte de son succès (Boucharlat & Benech 2002; Benech etal. 2012). Par plusieurs expériences antérieures, dont une première en 1994 sur des sites soudanais (Hesse & Chagny, 1994), nous avions fait la preuve de l’intérêt pour la reconnaissance archéologique de surface de disposer de vues aériennes à basse altitude aussi bien en relevé planimétrique qu’en vues obliques. En ces temps «primitifs» où nous ne disposions ni de ballons captifs, ni d’ULM et encore moins de drones, le cerf-volant s’était avéré être un outil léger, discret et tout simplement facile à emporter sur un site archéologique lointain. Dans la perspective annoncée de la mission de Pasargades, il était donc logique que nous proposions son emploi à Rémy Boucharlat qui fut immédiatement séduit par l’idée de telle sorte que, très rapidement, Bernard-Noël Chagny rejoignit l’équipe constituée pour la réalisation de ce programme. La première expérience iranienne de ce type eut donc lieu en septembre 2001, la suivante en décembre 2003 avec un assortiment de matériel qui nous avait déjà donné toute satisfaction dans les opérations au Soudan avant 2000 et sur quelques autres sites archéologiques depuis : deux cerfs-volants de type Rokkaku de surfaces différentes (5,5 et 2 m²) afin de s’adapter à la puissance du vent, une nacelle photographique à suspendre sur le fil de retenue de l’engin utilisé, au sol une radiocommande du type de celle utilisée pour les modèles réduits d’avion, pour orienter l’appareil photographique, faire fonctionner le zoom et déclencher la prise de vue. On dispose également au sol d’un moniteur vidéo qui reçoit l’image de la caméra d’œilleton du reflex et permet de contrôler cadrage et instant de déclenchement (Chagny 1998). En dehors de cela, le vent est évidemment un élément fondamental pour le bon fonctionnement de cette technique. Or l’expérience a montré que, malgré nos consultations préliminaires à la mission, l’automne est une période absolument défavorable : le vent est rare, très faible et capricieux de telle sorte que, pendant les deux séjours, nous sommes restés de longs moments assez désœuvrés dans l’attente du bon vouloir d’Éole. Heureusement, lorsqu’il est possible d’opérer, la mise en œuvre est rapide et les clichés sont vite pris. Les résultats ont été très satisfaisants dès la mission de 2001 tout autant qu’en 2003, même si cette année-là tout le travail s’est concentré, avec succès, le dernier jour notre présence. Ce sont essentiellement des vues de ces deux missions qui sont présentées dans notre contribution à ce volume. Le temps passé à Pasargades n’était pas perdu pour autant en l’absence de vent puisque le programme prévoyait d’autres techniques de reconnaissance et cela m’a permis de participer à l’implantation topographique de la prospection géophysique et de pratiquer sur d’assez larges espaces une reconnaissance à vue des traces archéologiques visibles au sol : recherche de cairns (éventuelles sépultures) et autres monticules, de concentrations de matériel archéologique (certaines ayant disparu suite probablement à des aménagements agricoles), de graffiti rupestres pré- et/ou post-achéménides1, etc… Peu de résultats nouveaux ont été obtenus (le site avait déjà été bien exploré par nos prédécesseurs) mais un état des lieux a pu ainsi être fait et un relevé peut-être un peu plus rigoureux dressé.
1 Je souhaiterais ici souligner le fait que, en l’absence, à ma connaissance, d’un inventaire approprié avec au moins description, localisation et analyse typologique de ces gravures que l’on observe en abondance sur les rochers de la région, il n’est pas possible de rejeter apriori l’ancienneté de la totalité d’entre elles. Le fait qu’elles apparaissent aussi sur les monuments achéménides nous assure seulement que certaines ont été pratiquées après la construction de ceux-ci. Rien cependant n’interdit de penser qu’il puisse s’agir d’une pratique au moins contemporaine, voire plus ancienne et qui aurait perduré jusqu’à l’époque achéménide et sans doute après. Même s’il s’agit, pour l’essentiel, de représentations assez classiques d’animaux et de personnages, l’intérêt d’une étude approfondie de ces vestiges, qui méritent considération au même titre que tout autre témoignage culturel à quelque date qu’il appartienne, pourrait se trouver dans l’espoir d’identifier parmi eux la marque éventuelle de cultures plus anciennes dans la plaine de Pasargades.
UN CERF-VOLANT (ET AUTRES ENGINS AÉRIENS) POUR PASARGADES
LES VUES
AÉRIENNES
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(B.-N.C., A.H.)
Parmi toutes les vues qui ont été réalisées en ces occasions à Pasargades, nous en présentons ici un certain nombre qui permettent de se faire une idée de l’aspect de plusieurs monuments du site principal et de leur situation relative (Pl. 1-4). Une seule exception: celle de la Planche 4b; elle concerne un vestige quelque peu éloigné du centre du complexe construit qui constitue à proprement parler le site de Pasargades. Prise lors d’une mission postérieure à 2003 et avec un ballon captif, elle fait néanmoins partie intégrante des aménagements achéménides spectaculaires de l’espace considéré dans le cadre du projet. LE POINT
DE VUE DU PHOTOGRAPHE
(B.-N.C.)
Pour ma première mission archéologique (Soudan 1994) j’ai imaginé et conçu tout mon matériel de prise de vue aérienne sous cerf-volant. Puis il a très tôt fallu adapter, innover pour répondre aux souhaits des archéologues : reflex argentique, motorisation du zoom, retour vidéo (en fréquence télévision à l’époque) puis second écran pour cadrer à deux, télémétrie, etc. L’évolution des technologies et l’arrivée du numérique ont été d’un grand apport mais sur le terrain, on reste toujours bien seul pour assurer maintenance et réparation. Attendre… maître mot de l’aéro-photographie par cerf-volant. Attendre que le vent se lève ou se calme, que la poussière retombe, que les thermiques de milieu de journée disparaissent, que la lumière soit bonne… Durant ces moments, parfois fort longs, l’observation des conditions météorologiques occupe partiellement le temps. Lecture, aquarelle, courses alimentaires, bavardages… des amitiés se nouent. En 2001 et 2003 à Pasargades, le travail en cerf-volant s’est fait avec Albert Hesse, mais en 2004 c’est une mission photographique spécifique qui est mise en place pour travailler à Pasargades, Persépolis et Naqsh-e Rostam. Le cerf-volant est désormais complété par un ballon captif gonflé à l’hélium pour les journées non ventées. Ce dernier autorise des prises de vues, en particulier à très basse altitude, tout en étant plus facile à déplacer entre les colonnes de Persépolis qu’un cerf-volant avec son fil de retenue. La fragilité, la porosité et les difficultés de stabilisation des ballons sphériques en latex nous inciteront à utiliser pour la mission photographique de 2007 (environs de Persépolis) un gros ballon gélule de 5,5 m3 en thermo-plastique uréthane (TPU), plus résistant et transportable en camion. Lors de ces deux dernières missions, Rémy Boucharlat est présent en permanence sur le terrain, participant activement à la préparation du matériel (cerf-volant ou ballon), aux manœuvres du cerf-volant (décollage et atterrissage), aux déplacements du ballon et la récupération de la nacelle en fin de vol. Complètement confiant dans les capacités de Kourosh Mohammadkhani au maniement du cerf-volant ou du ballon, Rémy est à mes côtés pour diriger, grâce à son retour vidéo, les cadrages des photographies. Des conditions de rêve pour un aéro-photographe, suffisamment rares pour être ici mentionnées. Un travail de qualité ne peut en effet se faire qu’en étroite collaboration. La satisfaction d’une séance de prise de vue «sans casse» ne fait pas oublier certaines situations délicates : ballon tapant sur le camion lors d’une montée brutale de vent dans le Tang-i Bolaghi, trombe à Pasargades, cerf-volant nous traînant sur le sol à Naqsh-e Rostam, mais c’est ainsi que l’on construit aussi de belles et solides amitiés. Passion, quand tu nous tiens !
Bibliographie BENECH, C., BOUCHARLAT, R. & GONDET, S., 2012. Organisation et aménagement de l’espace à Pasargades : reconnaissances archéologiques de surface, 2003-2008, Arta 2012.003: 1-27. BOUCHARLAT, R., 1997. Camp royal et résidences achéménides, Topoi 7 (Suppl. 1): 217-228. BOUCHARLAT, R. & BENECH, C., 2002. Organisation et aménagement de l’espace à Pasargades : reconnaissances archéologiques de surface, 1999-2002, Arta 2002.001: 1-41.
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B.-N. CHAGNY ET A. HESSE
CHAGNY, B.N., 1998. La photographie aérienne sous cerf-volant, une technique performante avec la visée vidéo, Photo-interprétation2-3: 109-119, 132-140. HESSE, A. & CHAGNY, B.N., 1994. Relevé planimétrique de la surface du sol par photographie portée par un cerf-volant, Revued’Archéométrie18:5-11. HERZFELD, E., 1929. Bericht über die Ausgrabungen von Pasargadae 1928, ArchaeologischeMitteilungenaus Iran 1: 4-16. SAMI, A., 1956. Pasargadae,Shiraz. SCOLLAR, I., TABBAGH, A., HESSE, A. & HERZOG, I., 1990. Archeological Prospecting and Remote Sensing, Cambridge. STRONACH, D., 1978.Pasargadae, Oxford.
UN CERF-VOLANT (ET AUTRES ENGINS AÉRIENS) POUR PASARGADES
Pl. 1a: Cette vue générale oblique, vers le nord-ouest, situe le site de Pasargades dans son paysage de plaine entourée de montagnes. A gauche, non visibles, se trouvent le palais S et, plus loin, le tombeau de Cyrus; sur l’image, on distingue de gauche à droite le pavillon A, le palais P avec son réseau de canaux d’irrigation des jardins, et le Zendan-i Solaiman. Un peu plus loin, à droite, non visible, s’élève la forteresse du Tall-i Takht.
Pl. 1b: La photographie verticale à basse altitude du pavillon A montre les aptitudes de l’équipement à fournir un document planimétrique détaillé des structures archéologiques au sol.
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B.-N. CHAGNY ET A. HESSE
Pl. 2a: Au-delà du palais P et des canaux d’irrigation de ses jardins (partiellement visibles en bas du cliché et à droite), on distingue vers le nord-est le Zendan-i Solaiman et, à l’arrière-plan, la forteresse du Tall-i Takht qui domine le site sur une des collines qui entourent la plaine.
Pl. 2b: Du Zendan-i Solaiman (vue vers le sud-est), il ne reste qu’un côté solidement maintenu par un échafaudage métallique. En avant au sol, sous les blocs de pierre ruinés, on distingue une fondation appareillée (Rémy Boucharlat au premier plan): celle-ci jouxte une construction actuellement réduite à un monticule situé à l’arrière du monument et dont les prospections magnétique et électrique ont permis de préciser le plan.
UN CERF-VOLANT (ET AUTRES ENGINS AÉRIENS) POUR PASARGADES
Pl. 3a: Sur cette figure, la forteresse du Tall-i Takht (vue vers le nord-est) se détache sur l’arrière-plan des montagnes. On peut distinguer des éléments du plan intérieur et le détail du parement de pierre calcaire grise recouvrant un massif noyau de calcaire rougeâtre.
Pl. 3b: En arrière-plan du palais S, en direction du nord-ouest, on reconnait la route touristique moderne, le village d’Abolvardi et les cimes neigeuses des montagnes. Le tombeau de Cyrus, malheureusement encombré d’échafaudages de restauration à l’époque des survols, se situe encore à gauche en-dehors du cliché.
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B.-N. CHAGNY ET A. HESSE
Pl. 4a: Sur le site, B.-N. Chagny et R. Boucharlat préparent le petit cerf-volant Rokkaku de 2 m² prévu pour les vents forts.
Pl.4b: La vallée encaissée du Tang-i Bolaghi n’étant pas propice à l’utilisation du cerf-volant, un ballon captif (ombre visible sur le cliché) également préféré du fait de l’absence de vent, a permis de photographier le spectaculaire canal qui longe la rive droite du torrent. Dans le haut du cliché, les lignes de blocs, partiellement équarris mais encore solidaires du rocher, dessinent un tracé primitivement envisagé puis abandonné au profit de celui, probablement de moindre effort, qui est bien visible en dessous.
PASCAL COSTE ET PASARGADES Nicole CHEVALIER (Ex-ingénieur d’études au Département des Antiquités orientales – Musée du Louvre)
Abstract: In the mid-nineteenth century, the architect Pascal Coste surveyed the remains of the plain of Morġāb then those of Fasā. From his original drawings and his memories, the purpose is to state precisely the role of the French traveler who has contributed with the painter Eugène Flandin to the rediscovery of Pasargadae. Keywords: Coste (Pascal), Flandin (Eugène), XIXe cent. travellers, Pasargadae, Fasā, Tall-i Ẓuḥāk.
« A quoi aboutissent les querelles des peuples et les victoires des conquérants ? A des tombeaux que des voyageurs curieux viennent fouiller ;àdesdécombresquedespeintresetdesarchitectesviennent mesureretdessiner. » (Coste 1878 I: 309)
Le 6 octobre 1840, l’architecte Pascal Coste et le peintre Eugène Flandin arrivent devant les ruines de Madār-i Sulaimān, première étape de leur enquête archéologique dans le Fārs. A cette date, il y a près d’un an qu’ils ont quitté la France pour accompagner, à la demande de l’Académie royale des Beaux-Arts, l’ambassade conduite par le comte de Sercey auprès de Moḥammad Shah Qadjar. Partis de Toulon le 30 octobre 1839, c’est seulement le 10 juin 1840 que les voyageurs, investis par l’Académie d’une importante mission archéologique, quittent l’ambassade à Ispahan pour une première exploration. Hamādan, Kangāvar, Bīsutūn, Tāq-i Bustān, Sar-i Pul, … constituent les principales étapes de cette vaste excursion. Le 5 août, après deux mois de pérégrinations, ils sont de retour à Ispahan, épuisés et malades. Le 28 septembre, ils reprennent la route pour accomplir leur seconde exploration. Ils reviennent le 26 février 1841 après avoir sillonné le Fārs, poussé jusqu’à Būshīr et tenté vainement de pénétrer en Susiane. Désormais, ils doivent prendre le chemin du retour, sans argent, sans savoir comment s’en procurer, vendant tout ce qu’ils possédaient hormis leurs dessins. Le 4 février 1842, ils débarquent à Marseille. Ainsi pendant cinq mois, suivant scrupuleusement le programme de l’Académie, les voyageurs explorèrent le Fārs : notamment les ruines de la plaine de Morġāb puis celles de Fasā. A cette occasion Coste fit le relevé de ces différents vestiges dont l’identification avec l’antique Pasargades était encore discutée (Curzon 1892 II: 78-90). La publication officielle dont il partage l’honneur avec Flandin, sa relation de voyage et ses dessins permettent de préciser le rôle tenu par ce passionné de l’Orient dans la découverte de Pasargades1. A partir de ces seules sources et, volontairement, sans faire référence aux recherches et études qui se sont multipliées jusqu’à ce jour, c’est tout simplement l’activité d’un lointain prédécesseur que nous évoquons ici pour Rémy Boucharlat qui a consacré tant de son temps à l’étude de ce site.
1 Dans notre texte, nous abrégeons le titre de la publication officielle en Perseancienne, celui de la relation de Flandin en Voyage et les mémoires de Coste en Mémoires. Les archives de la mission en Perse sont conservées aux Archives du ministère des Affaires-étrangères : ADP 1 dos 9 ; CP Perse 19 et 20. Voir également le dossier d’Eugène Flandin aux Archives nationales : F17 2961.
116 CIRCONSTANCES DES
N. CHEVALIER RECHERCHES DE
COSTE
À
PASARGADES
Le village de Morġāb avec ses murailles défendues par un fort, ses jardins et ses nombreuses sources arrosant la plaine, rassemble tous les avantages pour retenir des voyageurs fatigués. Toutefois, informés de l’éloignement des ruines — contrairement à Charles Texier qui les précède de quelques mois2 —, Coste et Flandin préfèrent installer leur campement à Madār-i Sulaimān près du prétendu tombeau de la mère de Salomon. Il leur faut près d’une heure et demie de marche à travers une vaste plaine pour atteindre plusieurs groupes de ruines très éloignés les uns des autres. En découvrant le site Coste n’est certainement pas inquiet devant son ampleur, la dispersion et l’état des vestiges monumentaux ; à plus de cinquante ans ce provençal, professeur d’architecture et responsable d’importants chantiers à Marseille, est un homme expérimenté, habitué aux entreprises difficiles (Jacobi 1987: 6 ; Chevalier 1998: 35-39 ; Calmard 2001: 37-38 ; Chevalier 2009). Surtout il a beaucoup voyagé, le carnet et le crayon à la main, pratiquant avec talent le relevé des monuments ; un exercice auquel il a été formé dès sa jeunesse. Hors de France, certaines de ses expériences ont été formatrices. En Egypte, où ses fonctions d’architecte-ingénieur au service de Muhammad Alî le retiennent pendant près de dix années (1817-1827), il apprend à maîtriser les grands espaces et à vaincre les difficultés ; ainsi le percement du canal Mahmûdiyya, du Nil à Alexandrie qu’il conduit dans des conditions extrêmes. Surtout, ce séjour a révélé Coste aux orientalistes. Non seulement il a parcouru la vallée du Nil pour dessiner les antiquités pharaoniques mais encore, passionné par l’architecture islamique, il a visité la plupart des édifices religieux du Caire. La magnifique publication qu’il leur consacre, parue en 1839, l’année du départ de l’ambassade, l’a fait désigner à l’unanimité par l’Académie des Beaux-Arts comme architecte pour rejoindre la mission diplomatique afin de dessiner les monuments antiques de la Perse. Coste et Flandin ont eu peu de temps pour préparer leur enquête. Le 25 septembre 1839, ils sont choisis par l’Académie qui leur impose un programme précis ; un mois plus tard, ils embarquent sur le Véloce avec l’ambassade. A part quelques éclaircissements probablement obtenus auprès des orientalistes de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, ils ont juste le temps de se procurer quelques livres comme l’indique leur demande de subvention supplémentaire pour acquérir également tout un matériel de peinture et d’instruments de mathématique et de trigonométrie. Néanmoins au cours des sept mois pendant lesquels ils accompagnent l’ambassade jusqu’à Ispahan, ils peuvent se renseigner sur les choses de la Perse et se familiariser avec les récits des voyageurs britanniques qui avaient sillonné le pays dans la première moitié du XIXe siècle (Curzon 1892 II: 71 note 1 ; Curtis V.S. 2007: 166-173) ; spécialement avec celui de Robert Ker Porter qui fournissait pour Morġāb une description précise des monuments accompagnée par quelques-uns de ses beaux dessins. Un plan des ruines donnait une idée du site qu’ils devaient visiter (Ker Porter 1821 I: 484-509 ; Barnett 1972: 21-22, pl. IV-V). Plusieurs sources permettent de retracer l’activité de Coste à Morġāb puis à Fasā ; la plus immédiate est la somptueuse publication du VoyageenPerseparue entre 1843 et 1854 dont cinq des six volumes sont consacrés à la Perseancienne3. Si, comme pour tous les lieux étudiés, Flandin — aidé des notes techniques de Coste — se charge dans le premier volume de la description des monuments (Perse, texte: 31-35 Fasā, 156-163 Morġāb), c’est Coste qui exécute dans le premier tome de planches la totalité des dessins de Fasā (Perse, I: pl. 30) et dans le quatrième ceux de Morġāb (Perse, IV : pl. 194-197, 199-203). La seule exception concerne le génie ailé (Perse, IV: pl. 198), en vertu de la répartition des tâches voulue par l’Académie réservant à Flandin, l’artiste, le dessin des bas-reliefs et à Coste, l’architecte, le relevé des monuments. Enfin, de lui-même, il copie la totalité des inscriptions. La visite de ces sites est reprise dans leurs récits de voyage. Celui de Flandin est conçu comme une annexe de la publication officielle puisqu’il est prévu que les « vues pittoresques » feront l’objet du sixième volume — Perse moderne —, accompagné d’une relation du voyage et des recherches 2
Charles Texier séjourne sur le site du 12 au 14 janvier 1840. Le premier volume est réservé au « texte » ; les volumes 2 à 5 correspondent aux tomes I à IV dans lesquels sont regroupées les planches. Le sixième volume, consacré à la Persemoderne,rassemble les planches toutes réalisées par Flandin. Au cours de l’article nous renvoyons au texte de la publication sous la forme (Perse, texte: n° de page) ; pour les planches (Perse, n° du tome: n° de planche). 3
PASCAL COSTE ET PASARGADES
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des deux artistes. Dans son VoyageenPerse (1851), si Flandin ajoute parfois quelques précisions sur les sites visités, le plus souvent il reprend mot pour mot la publication officielle (Flandin 1851 II: 78-86 et 393-394 Morġāb ; 360-363 Fasā). Enfin, il revient brièvement sur Morġāb en préliminaire du copieux article sur Persépolis publié dans la RevuedesDeuxMondes (Flandin 1850 I: 118). Quant au récit de Coste, inséré dans ses Mémoiresd’unartiste,notesetsouvenirsdevoyage(1817-1877), il est resté confidentiel (Coste 1878 I: 274279 et 345-346 Morġāb ; 335-336 Fasā). Paru un an avant sa mort, il s’intègre dans une suite de souvenirs destinés à ses proches. Bien que tardive, sa relation est très précise ; Coste reprenant fidèlement un texte manuscrit : Itinéraire de l’Ambassade Française en Perse sous Mr le Comte de Sercey, et des Excursions scientifiquesdesdeuxArtistesattachésparcetteMission.ParMrPascalCoste,Architecte.Enfin, conservés dans les archives, il y a ses dessins exécutés sur place — souvent très proches de ceux présentés à l’Académie et de ceux publiés dans la Perseancienne —, et ses croquis techniques griffonnés sur de petites feuilles de la taille d’un calepin4. COSTE
À
MORĠĀB
Comme leurs prédécesseurs, Coste et Flandin séjournent brièvement dans la plaine de Morġāb. Arrivés le soir du 6 octobre 1840, ils repartent le 9 aux aurores : deux jours pour tout dessiner et mesurer. Le premier jour et le suivant, Coste commence le plan du site. Parmi les dessins réalisés — scrupuleusement légendés, signés etdatés —, deux concernent le repérage des monuments et leur position dans la topographie du lieu5. Comme le montre un croquis préalable puis un dessin soigneusement repris à l’encre (fig. 1), à partir du tombeau il place méticuleusement les monuments. Après avoir indiqué le « caravansérail ruiné », d’est en ouest, il place : le « Petit palais » avec le « Pilier au bas-relief et inscriptions » (Porte R), le « Grand palais » (Palais S), le « Pilier aux inscriptions » (Palais P), le « Bâtiment carré » (Zendān-i Solaimān) et l’ « Ancienne forteresse » (Tall-i Takht). Enfin, il inscrit les « ruines de l’ancienne Pasargadae » dans « un périmètre de 2.400 mètres de long sur 700 mètres de large » (Coste 1878 I: 274). Seuls les « Autels du feu » (Enceinte sacrée), repérés lors d’un second passage à Morġāb, sont absents du croquis préparatoire ; le plan du site, daté du 7 au 8 octobre 1840, a donc été complété (Fig. 1). Sur les croquis qu’il consacre à ces « Autels du feu », Coste fait un rapide schéma de leur localisation, précisant simplement dans ses légendes qu’ils sont « situés au nord et à 30 minutes de distance du tombeau de Mader i Soleiman ». Coste replace ensuite les « Ruines de l’ancienne Pasargadae dans le District de Morgaub » ; le village de Morġāb, les principaux éléments du relief, les cours d’eau, les routes sont indiqués (Perse, IV: pl. 194). Enfin de part et d’autre de la route Ispahan-Chiraz, il note l’existence à l’ouest, d’un village « abandonné » ou « ruiné » et, au nord-ouest de l’Enceinte sacré, d’une zone de « ruines », identifiées dans la publication officielle comme les « Ruines d’une ville » (Perse, IV: pl. 194). Coste dans son Itinéraire revient sur ces « Ruines de ville » (Ms 1128 fol. 38) ; d’ordinaire très prudent, il avance une hypothèse, non reprise dans ses Mémoires : « à 1100 met. au Nord Ouest de ces deux autels, sont des ruines formées de buttes de terre qui accusent l’emplacement d’une ancienne ville, probablement Pasargadae, et les ruines que nous venons de décrire, situées dans la plaine de Mader-i-Suleïman formaient l’enceinte consacrée aux palais et aux
4
Constitué de deux gros volumes illustrés de dessins, l’Itinéraire fut rédigé à une date non précisée, probablement peu de temps après son retour à Marseille. Au soir de sa vie, Coste remit ce manuscrit et ses dessins à la bibliothèque de sa ville. Ils sont conservés à la Bibliothèque municipale de Marseille sous les cotes MS 1127-28 pour l’Itinéraireet Ms 1136-37 pour les dessins relatifs à Pasargades et à Fasā. Les dessins présentés à l’Institut sont conservés à la Bibliothèque de l’Institut de France : Ms 1908, « Pascal Coste, Dessins originaux du voyage en Perse ». 5 Morġāb : références des dessins et renvois aux planches du tome IV de la Perseancienne. Plan du site : Ms 1128 fol. 32bis ; Ms 1137 fol. 1 = pl. 194, 2, 3d ; Palais S : Ms 1137 (fol. 3a, 3f, 7 = pl. 197) ; Porte R : Ms 1137 fol. 3e = pl. 197, 8, 9c ; Pilier isolé : Ms 1137 fol. 9a ; Inscriptions : Ms 1137 (fol. 8bis, 9a = pl. 199). Zendān-i Solaimān : Ms 1128, fol. 36bis ; 1136 fol. 9bis = pl. 200 ; Tall-i Takht: Ms 1137, fol. 3b, (3c, 5 = pl. 201), 6 = pl. 202 ; Tombeau de Cyrus : Ms 1128 fol. 33 bis, Ms 1137, fol. 4c, 4e, (10-14 = pl. 194-196) ; Caravansérail : Ms 1137, fol. 4d ; Enceinte sacrée : Ms 1137 fol. 4a, 4b, 15 = pl. 203.
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N. CHEVALIER
Fig. 1: Plan des ruines de la plaine de Morġāb = MS 1137 fol. 2.
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tombeaux »6. Enfin, ce premier jour, Coste copie toutes les inscriptions et dessine tous les monuments ; à l’exception du tombeau auquel il consacre le jour suivant. Pour les vestiges du Palais S, prudemment définis dans la Perseancienne comme ceux d’un « édifice qui a été ou un temple ou un palais » et dont « il n’y a pas de moyen d’y reconnaître assez de détails pour en déterminer complètement le plan et la distribution », dans ses Mémoires, Coste tranche pour les « ruines d’un grand palais dont il reste encore quelques fondations, suffisantes pour en déterminer le plan ». La planche 197 de la publication, montrant la vue générale des vestiges — la colonne et les trois piliers d’antes –, reprend fidèlement le dessin original. Elle est complétée par les croquis du « Plan général du grand Palais », des « Plans des piliers du Grand Palais » et de leurs « assises de fondations ». Seul le croquis de la restitution de la colonne n’est pas publié. Bien qu’observateur minutieux, à l’instar de ses prédécesseurs, Coste ne dit rien desbas-reliefs photographiés en 1878 par le géographe allemand Franz Stolze et décrits en 1881 par Marcel et Jane Dieulafoy (Stolze 1882: pl. 137 ; Dieulafoy M. 1884: 29-30 ; Dieulafoy J. 1887: 371-372). Reste toutefois la mention faite dans la légende accompagnant le « Plan général du grand palais » sur lequel il note « A, B, C Piliers avec bas-reliefs et inscriptions » (Ms 1137 fol. 3f). A l’est du « Grand Palais », Coste relève les « assises de fondations » d’un autre édifice (Porte R), distinguant sur son croquis celles en calcaire noir de celles en calcaire blanc. Il dessine également la section du « Pilier où se trouve le relief de la figure ailée ». Une fois repris, ces croquis prennent place dans la publication (Perse, IV: 197). Quant au relief du génie si, conformément aux consignes de l’Académie, c’est Flandin qui exécute avec talent le dessin publié (Perse, IV: pl. 198) ; de son côté Coste en fait un relevé, certes moins élégant, mais sur lequel il reporte soigneusement les dimensions de l’ensemble du vestige ainsi que l’inscription (Fig. 2). Contrairement à la plupart des voyageurs, notamment à Ker Porter (Ker Porter 1821 I: 492-494), Coste dans ses Mémoires est laconique : « bas-relief très peu saillant, représentant un personnage dont la tête porte une coiffure dans le genre égyptien, avec quatre ailes attachées à son corps : deux se dirigeant vers le haut et les deux autres vers le bas : il a une barbe courte ; sa robe est simple ». Toutefois, alors que sur son dessin rien n’est apparent, il précise que le génie « parait tenir de la main droite une fleur de lotus »7. Quant à la fonction du bâtiment, même si sur ses dessins originaux Coste le désigne comme un « Petit Palais », dans la Perse ancienne aucune identification n’est avancée. Dans ses Mémoires, Coste écrit que ces vestiges faisaient partie « d’un autre palais ou d’un temple » et suppose que « si c’était un temple, c’était probablement celui où l’on sacrait les rois de Perse, dans lequel les princes étaient tenus de quitter leur robe, pour se revêtir dans cette cérémonie de celle que portait Cyrus » (Coste 1878: 226-277). Enfin, dans une note insérée parmi ses dessins, il explique : « L’inscription gravée sur les piliers de Mourghâb, d’après Eug. Burnouf est ainsi conclue : ‘Ceci est Cyrus Roi, Achéménide’ inscription placée au-dessus du personnage représentant l’apothéose du grand Cyrus, à la mémoire duquel aura été élevé l’édifice dont ce beau fragment atteste la magnificence. Dans ce bas-relief, l’image du roi mortel est remplacée par celle d’un personnage aux ailes déployées, qui semble avoir déjà pris rang au nombre des Izeds ou de ces génies protecteurs » (Ms 1137 fol. 9c). Quant à l’ante portant une inscription, seul vestige alors reconnu du « Palais P », les voyageurs ne surent pas à quel bâtiment le rattacher. Dans leur publication commune, après avoir décrit le génie ailé, ils expliquent : « On trouve encore, à deux cent quatre-vingts mètres de cette sculpture, un autre pilier qui a dû servir d’ante au même monument. Il porte également une inscription de quatre lignes » (Perse, texte : 161). Toujours scrupuleux, Coste ne laisse pas ce vestige de côté, même si, à l’exception de l’inscription, il ne l’insère pas dans la publication. Aussi dessine-t-il l’élévation et le plan de ce « Pilier isolé » (Fig. 3), précisant dans ses Mémoires qu’il est « posé sur un sol plus élevé que celui de la plaine et couvert de débris de constructions » (Coste 1878 I: 277). Enfin, à une date inconnue, à partir des éléments épars relevés sur le site, Coste semble avoir tenté de reconstituer les plans du « Grand » et du « Petit » palais (Fig. 4). A propos des « Ruines à l’ouest » (Zendān-i Solaimān) et des « Ruines de la citadelle » (Tall-i Takht), Coste ajoute peu aux informations données dans la Perse ancienne ; toutefois, malgré l’état ruiné des deux monuments, il fournit des dessins précis, s’attachant particulièrement aux modes de construction (Coste 1878 6 7
Ces ruines correspondent probablement à des ruines d’époque islamique (Stronach 1978: fig. 3). Sur cette hypothèse cf. Stronach 1978: 50, note 41.
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Fig. 2: Relief du Génie ailé (Porte R) = MS 1137 fol. 8.
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Fig. 3: « Pilier isolé » (Palais P) = MS 1137 fol. 9a.
I: 277). Sans hésitation dans ses Mémoires, il identifie les premières avec celles d’un « édifice funéraire, semblable à celui que l’on voit encore, si bien conservé, à Nacki-i-Roustan », et note que « le tout est construit par assises de marbre blanc veiné. Les joints et les lits sont très biens taillés, les pierres posées sans mortier, mais reliées entre elles par des crampons à queue d’aronde dont on voit encore le refouillement aux assises détachées. » Pour les secondes, les voyageurs s’accordent dans leur publication pour voir dans cette « masse énorme de maçonnerie » ce qui « semble être le reste d’une fortification » mais jugent « difficile de se prononcer sur la nature du monument », même si par « sa position dominante, et son plan même, tout porte à penser qu’il est la base d’une citadelle », car « il ne faudrait pas, à ces seuls indices, décider cette question » (Perse, texte: 163). Cette construction, considérée par Coste dans ses Mémoires comme « la citadelle d’où les rois de Perse observaient les manœuvres de leur armée, placée sur toute la plaine de Pasargadae », retient toute son attention. Non seulement il donne une vue d’ensemble de la plateforme adossée à la colline en indiquant son environnement monumental, mais il y ajoute plusieurs croquis techniques — plan de l’édifice et détail des assises — et deux vues détaillées et soigneusement mesurées des façades sud-est et nord-ouest. Il accompagne également ses croquis d’une légende : « Il n’y a qu’un petit nombre de bossages terminés, tout le reste est ébauché, ils ont de 8 à 15 milli. de saillies, ceux terminés n’ont que 2 millimètres. Le parement extérieur de cette construction est en belle pierre blanche, calcaire dur. Les lits et les joints bien taillés, posés sans mortier. Le reste de la construction en pierre rousse, calcaire moins dur, posées (sic) aussi sans mortier de différentes dimensions » (MS 1137 fol.3c). Enfin, même s’il n’y fait pas allusion dans ses publications — à l’instar de Ker Porter — il copie une quinzaine de marques de tailleurs de pierre (Fig. 5 ; Ker Porter 1821 I: 486 ; Barnett 1972: pl. V). Le jour suivant Coste complète ses plans du site et surtout se consacre au tombeau de Madār-i Sulaimān. Contrairement à ses devanciers et à Dieulafoy (Dieulafoy M. 1884: 46-50), il ne disserte pas sur l’identification du monument ; en une phrase il évacue la question : « il est plus présumable que ce soit celui de Cyrus,
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Fig. 4: Plans esquissés à partir des vestiges du « Grand palais » (Palais S), à gauche, et du « Petit palais » (Porte R), à droite = MS 1137 fol. 6bis.
Fig. 5: Marques de tailleurs de pierre (Tall-i Takht) = MS 1137 fol. 3b.
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puisqu’il a quelque analogie avec la description qu’en donne Diodore de Sicile ». Non seulement il exécute le dessin des quatre faces du tombeau qu’il intègre — à l’exception de la face est et d’un second dessin de la face sud – dans la Perseancienne mais il complète ses planches avec toute une série de croquis techniques — plan et coupe du tombeau ; plan et coupe de la chambre sépulcrale ; coupe des corniches et détails de la porte (Perse, IV: pl. 194-196). Les Mémoires montrent que la plupart de ses observations sur le tombeau ont été reprises dans la Perse ancienne qui, en revanche, ne contient aucune planche sur les vestiges avoisinants (Perse, texte: 157-159). A leur sujet, il ne consacre que quelques lignes (Coste 1878 I: 275), montrant qu’il ne leur reconnaît ni antiquité — excepté les pierres réutilisées appartenant aux monuments voisins —, ni lien avec le tombeau comme le pensaient Texier puis Dieulafoy (Texier 1854 II: 155 pl. 82 ; Dieulafoy M. 1881: 45 pl. XVIII). Pour les ruines entourant la tombe, il indique simplement : « à l’extérieur, on avait construit une mosquée avec les restes des colonnes du palais dont on voit encore une grande partie debout ou renversées. Cette mosquée est totalement ruinée maintenant. Tout autour de ce monument sont des tombes en pierre tumulaires, avec des inscriptions cufiques et persanes faites avec les pierres des monuments antiques ». Rejetés en tant qu’antiquités ces vestiges, dont il fait un rapide croquis, ne sont pas reproduits dans la Perseancienne (fig. 6) ; en revanche la colonnade entourant la tombe de Cyrus apparaît sur une belle lithographie exécutée par Flandin dans la Persemoderne (Perse V: pl. 83). Quant aux ruines du caravansérail, jadis dessinées par le capitaine d’Arcy, compagnon de Ouseley (Ouseley 1821 II: pl. LI), Coste garde leur dessin dans ses cartons et les décrit rapidement : « A 66 mètres de distance vers le nord-ouest, a été construit à la même époque [que] la mosquée, un caravansérail et un medreseh (collège), avec les pierres des monuments antiques qu’on a retaillées sur une petite dimension. Ces deux établissements sont entièrement ruinés ; il n’existe plus que quelques pans de murs et quelques voûtes avec leurs arcs à ogives » (Fig. 7). Le matin du 9 octobre 1840, les voyageurs prennent le chemin de Persépolis sans se douter que cachés derrière une haute colline, se trouvent deux grands socles récemment repérés par Texier (Texier 1852 II: 156).
Fig. 6: Colonnes antiques et tombes musulmanes entourant le tombeau de Madār-i Sulaimān. Au nord, le caravansérail. Au loin les vestiges du « Grand palais » = MS 1137 fol. 4e.
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Fig. 7: Entrée du caravansérail et angle nord-est du tombeau = MS 1137 fol. 4d.
Aussi quatre mois plus tard, Coste constate qu’il n’en a pas fini avec les ruines de Morġāb comme l’attestent les dessins et divers croquis techniques datés du 17 février 1841. Dans ses Mémoires, contrairement à Flandin, Coste est muet sur les circonstances de cette découverte. Sur le chemin du retour après être repassés par Persépolis, le 16 février au soir, les voyageurs décident de rejoindre le caravansérail de Khaneh Kurgan, sans passer par Morġāb : « Notre route se dessinait sur la gauche, et nous traversâmes de suite la rivière. Nous marchions depuis peu de temps, quand nous aperçûmes, au pied d’une petite montagne, deux blocs blancs qui nous semblèrent être des socles ou des piédestaux, restes de quelque monument disparu. Ils avaient échappé à nos recherches lors de notre premier séjour dans cette localité » (Flandin 1851 II: 393). C’est donc incidemment que Coste a pu dessiner les « piédestaux ou soubassements d’autels du feu ». Deux points ont particulièrement retenu son attention : le fait que le socle nord soit évidé et l’absence d’un escalier, contrairement au socle sud. Dans la légende accompagnant ses croquis préparatoires, il note : « Deux autels du feu, refouillés dans des blocs de pierre calcaire dur, comme du marbre blanc, sur lesquels on place un trépied en bronze pour entretenir le feu sacré, pour le culte de Zoroastre » (Ms 1137 fol. 4b). Dans ses Mémoires, il insiste sur le fait qu’un des angles est brisé ce qui lui « permet de reconnaître que ce bloc a été refouillé antérieurement (à la carrière), pour faciliter le transport, en diminuant le poids, de manière qu’il ne reste que 40 cent. ». Il en déduit qu’il « est probable que le premier piédestal d’un seul bloc est également refouillé intérieurement pour en faciliter le transport et la mise en place » (Amiet 2012: fig. 2-3, 5). Surtout, à l’instar de Flandin, il s’interroge sur l’absence d’escalier ; l’un comme l’autre pense l’avoir trouvé au pied du tombeau de Cyrus où il aurait été transporté pour aider à en monter les degrés. Dans son Voyage, Flandin explique : « Nous l’y avions remarqué sans comprendre comment il y avait été placé, ni d’où il provenait, car il ne semblait pas avoir d’homogénéité avec cette construction ». Pour Coste cette réutilisation ne fait aucun doute « le bloc sur lequel on avait taillé les marches a été transporté au tombeau de Madār-i Sulaimān lorsqu’on construisit la mosquée. On le voit encore placé contre le premier socle » (Coste 1878 I: 278-279).
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Pour écarter les doutes sur l’identification de l’ancienne Pasargades et répondre ainsi au souhait de l’Académie, les voyageurs se rendent à Fasā où l’on avait indiqué jadis à Morier de magnifiques vestiges plus impressionnants que ceux de Persépolis (Morier 1812: 235). Bien que Ouseley n’ait pas trouvé les ruines espérées (Ouseley 1821 II: 92-93, 103-4), à Paris on avait signalé aux voyageurs que « des débris aussi imposants que ceux de Persépolis étaient amoncelés autour de Fessa » (Coste 1878 I: 335-336). Le 20 janvier 1841, ils arrivent à destination. Curieusement si la visite de Ouseley, en 1811, est régulièrement citée, celle de Coste et Flandin est parfois oubliée ; notamment par Aurel Stein qui effectue en 1933 la première grande enquête de la région (Stein 1936: 137-42). Une fois installés dans la citadelle ceinte d’un mur flanqué de tours rondes, les voyageurs découvrent une petite ville de près de 2000 maisons avec son bazar, ses jardins, ses dattiers, ses orangers et le « cyprès séculaire » décrit par Ouseley et indiqué par Coste à l’arrière-plan de son dessin de la citadelle8. La visite des environs, au cours de laquelle il dresse le plan du « District de Fessa » (Perse, I: pl. 30), est une déception. Dans un rapport adressé au ministre des Affaire étrangères Flandin, arrivé à Fasā fort malade, résume leur visite : « Nous vînmes à Fessa et nous ne vîmes rien ». Même constat pour Coste : « les ruines que nous étions venues chercher à Fessa n’existent pas ». Non sans malice, il raconte : « Un savant nous avait fait à Paris une longue description de ces ruines : à l’entendre, on aurait dit qu’il les avait soigneusement visitées. Il en désignait la position, les aspects. ‘Ici, au sud de Fessa, disait-il, je vous recommande un temple dont une colonne se tient encore debout par un effort d’équilibre vraiment miraculeux. Au nord, vous trouverez un Palais qui n’a presque pas souffert des injures du temps.’ Comment ne pas ajouter foi à de si brillantes promesses ? Hélas ! Toutes ces belles ruines n’existaient que dans la tête du savant. Nous ne vîmes qu’une butte de terre, et les ruines d’un Iman-zadeh à 3 kilomètres au sud de Fessa » (Ms 1128, fol. 98 ; Coste 1878 I: 335). Le 21 janvier, Coste et Flandin quittent « la ville aux mystifications archéologiques » ; toutefois pour « mettre en repos [leur] conscience de voyageur », ils vont au sud de Fasā explorer Tall-i Ẓuḥāk déjà visité par Ouseley (Flandin 1851 II: 360-362 ; Coste 1878 I: 335-336). Le tell indiqué par Coste sur son plan du district, a pour lui « réellement peu d’intérêt », aussi la légende qui accompagne son croquis du plan et du profil du site résume l’essentiel des informations techniques publiées (Perse, I: pl. 30). Il repère les traces d’une enceinte rectangulaire de 400 mètres, d’est en ouest, sur 354 mètres du nord au sud, avec un fossé d’environ vingt-cinq mètres. A l’intérieur de l’enceinte, il note la présence d’une « butte formée de terre » au contour irrégulier de 133 mètres de circuit sur 25 mètres environ de hauteur dont il fait un croquis (Perse, I: pl. 30). Il remarque également qu’elle est entourée d’un terrain accidenté couvert de débris de briques cuites et de cailloux et note la présence de « quelques vestiges de murs de maçonnerie en fondation, et d’autres construits en cailloux ». Enfin, à l’ouest et en dehors de l’enceinte, il signale un seul fragment de colonne de marbre gris veiné servant de seuil à la porte d’un Iman-zadeh ; un monument dont il ne restait qu’un fragment de la tombe en pierre calcaire, avec des inscriptions arabes, considéré par les habitants comme une antiquité (Fig. 8). Si Coste concède que ce tell peut correspondre à l’emplacement d’une petite ville ancienne ; il conclut dans ses Mémoires : « aucune inscription, aucun fragment de sculpture ne se trouve parmi les légers débris qui permettent de la classer à l’époque achéménide ou à celle des Sassanides. » Quelques jours après son retour, Coste rejoint Flandin à Paris pour présenter ses dessins devant les membres de l’Institut. A l’instar des bas-reliefs reproduits par son compagnon, ses relevés d’architecture, ses plans topographiques — entre autres de la plaine de Morġāb — et ses copies d’inscriptions sont salués par les architectes et les philologues pour leur précision (Anonyme 1842). En effet, si les monuments relevés par Coste étaient connus — à l’exception des « autels » repérés à la même époque par Texier – et pour la plupart plus ou moins habilement dessinés, son mérite est d’avoir précisément localisé et scrupuleusement relevé tout ce qui était alors visible, multipliant les croquis techniques et les données chiffrées. Certes, sa conscience et 8
Fasā : références des dessins et renvois aux planches du tome I de la Perseancienne. Citadelle : Ms 1128, fol. 98bisa. Tall-i Ẓuḥāk (Ms 1137, fol. 44, 45a, 45b, et Ms 1128, fol. 98bisb = pl. 30).
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Fig. 8: Fasā : plan et coupe de Tall-i Ẓuḥāk = MS 1137 fol. 45b.
son habilité ne doivent pas faire ignorer certaines erreurs, notamment dans ses relevés du tombeau de Cyrus et des autels de l’Enceinte sacrée (Stronach 1978: 8) ; toutefois on ne peut oublier que même assisté par Flandin, probablement initié par lui au relevé d’architecture au cours de leur voyage, Coste a accompli presque seul, en deux jours, le relevé des ruines de la plaine de Morġāb. Quant à la question de l’identification de Pasargades avec l’un des deux sites visités, elle est abordée dans la Perseancienne (Perse, texte: 156-157), sans être tranchée. A propos des ruines de la plaine de Morġāb, si leur antiquité est reconnue, les voyageurs jugent que « rien ne saurait prouver d’une manière certaine qu’elles sont bien celles qu’on y croit généralement voir » et que l’absence à Fasā de « monument digne d’attention » n’est « pas un argument suffisant pour déshériter cette localité de son antique célébrité ». Néanmoins dans le chapitre consacré à Fasā, Flandin reconnait qu’il lui est « impossible de comprendre comment on est arrivé à croire que là étaient les ruines de l’ancienne Passagarde, à moins que le nom de Passa, qui en forme la première partie, n’ait paru devoir en justifier la seconde. Mais encore faudrait-il que des débris importants, des ruines d’édifices, attestassent l’emplacement d’une ville » (Perse, texte: 28). De son côté Coste, dans ses Mémoires, exprime son intime conviction forgée sur le constat de ce qu’il a vu à Morġāb et n’a pas trouvé à Fasā. Dès son premier passage à Morġāb, il juge que « les ruines de l’ancienne Pasargadae sont d’une manière non douteuse situées dans le district de Morgauh, vers la plaine de Mader-i-Souleïman, à deux journées de Persépolis, vers le nord-est. » (Coste 1878 I: 274). Après sa visite de Fasā, sa conviction s’est renforcée : « Nul doute que l’ancienne Pasargadae doit être placée à Mader-i-Souleïman, puisque ces ruines (les seules que nous parcourûmes) sont de la même époque que celles de Persépolis
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et doivent avoir la même valeur archéologique » (Coste 1878 I: 345). Lors de la rédaction de la Perseancienne, Coste n’a donc pas fait prévaloir sa conviction — exprimée tardivement dans ses Mémoires— ; probablement conscient que la question était du ressort des orientalistes. En fait, à Pasargades comme pour tous les sites antiques qu’il visite en Orient, Pascal Coste adopte une attitude réservée qui a été souvent soulignée, notamment par ses contemporains. Ne prétendant ni au statut d’antiquaire, encore moins d’orientaliste, que ce soit par le dessin ou par l’écriture, Coste répugne à prendre position (Jasmin 1990: 135). Probablement conscient des limites de ses connaissances scientifiques, il se cantonne donc au domaine où il excelle : le relevé d’architecture. Ainsi, comme le souligne le grand architecte Viollet-Le-Duc : « Au rebours de beaucoup de nos explorateurs modernes qui prétendent tirer les plus vastes conséquences souvent de la découverte d’un fait de peu d’importance, M. Coste donne tout bonnement ses dessins au public avec une candeur digne de l’âge d’or. Parfois ces dessins, ces relevés, soulèveraient les questions les plus étendues, permettraient des théories pleines d’aperçus singuliers. N’attendez de M. Coste autre chose qu’une description simple, quelques dates, quelques faits historiques relatifs aux édifices qu’il fait graver... puis c’est tout. Il laisse au public le soin des déductions » (Viollet-Le-Duc 1867: 2).
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MORE FIGURINES FROM SUSA John CURTIS (Iran Heritage Foundation)
Abstract: This article concerns a group of 11 terracotta figurines from Susa in the Great North Museum in Newcastle. They were found by William Kennett Loftus at Susa in 1851. These distinctive figurines show naked women holding their breasts and date from the Middle Elamite period. They are part of a collection of about 200 similar figurines that were found in the south-west corner of the Ville Royale mound. 41 of these figurines are now in the British Museum, which sponsored the excavation, while Loftus donated 11 examples to the Literary and Philosophical Society of Newcastle upon Tyne. They have not been previously published. Keywords: Iran, Susa, Loftus, Figurines, Middle Elamite period.
This short note is dedicated to my friend Rémy Boucharlat whom it has been a privilege to know and from whom I have learnt much. For much of his professional life he has been involved with Susa and he has made many important contributions to our knowledge of the site, including writing two chapters in the monumental book on the Palace of Darius at Susa edited by Jean Perrot (2010). In 1995 he was kind enough to present a paper on Susa in the Achaemenid period at a seminar I organized in the British Museum in memory of Vladimir G. Lukonin (Boucharlat 1997). Although this note is about an earlier period at Susa, and it attempts to do little more than make a modest addition to the growing body of documentation about the site, I hope that Rémy will find something of interest here. The article focuses on a group of clay figurines from Susa that are now in the Discovery Museum in Newcastle upon Tyne; they are part of the collection of the Great North Museum: Hancock. They originally belonged to the Literary and Philosophical Society of Newcastle upon Tyne, to which they were donated by the Near Eastern archaeologist William Kennett Loftus (1820-1858). In 1849 Loftus was appointed as a geologist with the Turco-Persian Frontier Commission, which was set up to establish the border between the Ottoman Empire and Persia. Loftus also had archaeological ambitions which were encouraged by the British commissioner Lieutenant-Colonel W.F. Williams, and in early 1850 he was allowed to excavate for a month at Warka (ancient Uruk) now in Southern Iraq1. He also visited Sinkara (Larsa). After this, he proceeded to Susa where he arrived in May1850. On this occasion excavation was not possible but a plan was made of the ruins. In January 1851 Loftus returned to Susa with Lieutenant-Colonel Williams and other members of the British party and they were able to start excavations with the authority of a firman granted by Nasr ed-Din Shah. They were then called away on official business, but between February and April 1852 Loftus was able to excavate at Susa on behalf of the British Museum. As before, he had the assistance of the artist Henry Churchill. Although, as we shall see, Loftus made discoveries of great archaeological and historical importance at Susa, the Trustees of the British Museum were not impressed, and closed down the excavations. Loftus was then hired by the newly established Assyrian Excavation Fund to work again at Warka from January to April 1854, and at the Assyrian sites of Nimrud and Nineveh from October 1854 until March 1855. From 1856 until his death in 1858 he worked for the Geological Survey of India2. Although Loftus was not born in Newcastle, his father was a Newcastle man and from the age of about 5 years Loftus lived with his grandfather in Newcastle. He was a member of the Literary and Philosophical
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For an account of these excavations see Curtis 1979. For a brief account of Loftus’ life and career see Barnett 1987.
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Society from 1845 onwards and for the rest of his short life he collected botanical and geological specimens and a small number of antiquities for the Society3. To return to Susa, the importance of Loftus’ work has often been underestimated. On the conclusion of the excavations, Colonel Henry Rawlinson, the British Consul in Baghdad who had been authorized by the Trustees of the British Museum to oversee the excavations, wrote to the recently departed A. H. Layard that Loftus had “turned the mound of Susa topsy-turvy without finding much” (Barnett 1976: 8, n. 11), but this was a gross underestimation of his achievements. Considering the relatively short time that he worked there, and the limited resources at his disposal, he accomplished a great deal. Apart from making a complete plan of the ruins, he dug trenches in all the three main mounds of Susa and made some significant discoveries4. On the Apadana Mound (called by Loftus “Shushan the Palace”), he discovered the remains of the columned hall built by Darius and restored by Artaxerxes II and was able to make a reconstructed plan of the “apadana” that has stood the test of time remarkably well. To the south of the columned hall, in what we now know to have been part of the same palace but built in the Babylonian style, he found many pieces of the glazed brick decoration that characterized this building. Here he showed great presence of mind by compiling a chart of the fitters’ marks that were found on the top surfaces of the bricks (Loftus 1857: 397). Such marks were neglected by many later excavators, and it is only now that their true significance is starting to be recognized. Also on the Apadana Mound was found a hoard of Umayyad period coins in a small glazed pot. On the Acropolis Mound (called by him “The Citadel”) Loftus found a number of bricks with Elamite inscriptions and a large collection of fragments of alabaster vase inscribed with the name of Xerxes in Old Persian, Elamite, Babylonian and Egyptian. On the Ville Royale Mound (called by Loftus “the Great Platform”) he found column fragments and column bases, one of them with an inscription of Artaxerxes II. Although these architectural fragments had evidently been reused, and were in a secondary context, it is sometimes suggested there was a palace of Artaxerxes II in this area, but Rémy Boucharlat has argued convincingly that these pieces were probably from the palace built by Artaxerxes II on the west bank of the River Shaur, about 500 m to the west of the columned hall of Darius. Two of the column bases found by Loftus on the Ville Royale mound had inverted Greek inscriptions, one of them a memorial to Arreneides, son of Arreneides, governor of Susa, from his friend Pythagoras, son of Aristarchus. There were also found on this mound miscellaneous small objects mostly dating from the Hellenistic, Parthian, Sasanian and Islamic periods. Most interesting from our point of view here, however, is the large collection of terracotta figurines dating from the Middle Elamite period (c. 1500-1100 BC) that were found in Trench K in the south-west corner of the Ville Royale mound at a depth of c. 6.7 m. In his book TravelsandResearchesinChaldaeaandSusiana, Loftus (1857: 378-380) describes the discovery as follows: “In a trench (K on plan), twenty-two feet deep, at the south-west corner of the great platform, was discovered a collection of about two hundred terra-cotta figures, the greater number of which were nude representations of the goddess…The hands, as usual, hold the breasts, as emblems of fruitfulness; the features are very carefully moulded… the hair is clipped close to the forehead, like the modern fashion of the Persian women; and the head-dress is high and projecting, like the cap frequently worn by Jewish ladies in the east. The ears, neck, wrists and ankles are adorned with their appropriate ornaments. The features and head-dress are perfectly different from any found elsewhere. There was evidently a great demand for these statuettes, which were cast from several moulds, and it appeared as though the trench had descended into the image-maker’s store. In an adjoining trench (J on plan), was recovered one of the clay moulds in which the figures were cast5. There occurred also, in the same trench, other male and female figures, playing on instruments resembling the native zantúr, together with several primitive representations of domestic animals — the Indian bull, the sheep, and horse”.
3
For Loftus’ associations with Newcastle, see Harbottle 1973. For a description of the excavations, with references to Loftus’ own accounts of the work, see Curtis 1993. 5 But this mould is for making a figurine of a different type that shows a naked woman with hands clasped on her stomach; see Curtis 1993: Pl. 16a. 4
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There are now in the British Museum 41 examples, mostly more or less complete, of the very distinctive terracotta figurines showing naked women with their hands beneath their breasts (Curtis 1993: nos 8-48, Pls. 13a-15a). The figures are produced in a single piece mould and are flat at the back. They are all made with the head inclined slightly forwards, and generally the whole figure has a slight curvature. All the figures are very similar, but slight differences indicate they were made in a number of different moulds, seemingly 11 in all. They are all made from off-white or cream-colored clay, shading to light yellow, buff or pale brown. The clay seems to have fine grit inclusions. All the figurines show a naked woman with hands cupped beneath her breasts. The pubic triangle is greatly exaggerated, and there are often stretch marks on the belly, presumably indicative of childbirth. She wears a tall elaborate headdress with intricate decoration indicated by incised lines6. Around the neck is a tight-fitting double choker, or necklace, suspended from which is a small starshaped pendant. Between the breasts is a large squarish ornament represented by single horizontal ribs at top and bottom and around seven vertical ribs between them. The exact nature of this ornament is enigmatic. It is mounted on a sort of harness consisting of a plaited cord or chain that goes around the neck and under the breasts, and presumably crosses over at the back, although this is not shown on the backs of the figurines that are all quite flat. On each wrist the women wear three bangles, and single, thick bangles on each ankle. Marks above and below the knee are probably folds of skin rather than further bangles. Eleven further examples from this hoard of distinctive figurines were donated by Loftus to the Literary and Philosophical Society of Newcastle upon Tyne and are now in the Great North Museum: Hancock7 (Figs. 1-3). Only two of them are complete (nos 3, 8 below), but even these have both been repaired. All the others are incomplete, either with the head missing (no. 6 below) or with the feet and lower legs broken off. Most of the figures have been repaired at some stage. I am grateful to Andrew Parkin, the Keeper of Archaeology at the Great North Museum: Hancock, for allowing me to study these figurines and to make the following list8: 1. H241 (Fig. 1). Broken off at the knees. Repaired at the neck. Ht 12.5 cm. 2. H242 (Fig. 1). Broken off at the ankles. Repaired at the neck. Ht 14.8 cm. 3. H243 (Fig. 1). Complete. Repaired at the neck and the hips. Ht 15.1 cm. 4. H244 (Fig. 1). Broken off at the ankles. Repaired at the neck. Ht 15.2 cm. 5. H245 (Fig. 2). Broken off at the knees. No repairs. Ht 12.0 cm. 6. H246 (Fig. 2). Head broken off. Repaired at the knees. Ht 13.5 cm 7. H247 (Fig. 2). Broken off at the thighs. No repairs. Ht 11.5 cm. 8. H248 (Fig. 2). Complete. Repaired at the waist. Ht 16.1 cm. 9. H249 (Fig. 3). Broken off at the ankles. Repaired at the neck. Ht 14.8 cm. 10. H250 (Fig. 3). Feet broken off. No repairs. Ht 15.3 cm. 11. H251 (Fig. 3). Broken off above the ankles. Repaired beneath the breasts. Ht 14.1 cm. Many clay figurines of similar type showing naked women with elaborate hairstyles and accentuated pubic triangles and cupping their breasts have been found by the French mission to Susa. In her monumental volume on Les Figurines de Suse, Agnès Spycket lists about 200 figurines of this type, mostly now in the 6
Described by Agnès Spycket in Harper etal. 1992: 193 as “a braided tiara”. Other material at the Great North Museum: Hancock presented by Loftus and apparently from Susa includes a brick (?) with Elamite inscription and two terracotta figurines:H252. Terrcacotta figurine of a naked woman with rounded belly, prominent breasts and voluptuous thighs. Head and feet missing, ht 8.6 cm. Abraded and detail difficult to see, but possibly with hands clasped above the stomach (cf. Curtis 1993: Pls. 15c, 16a). This figurine is smoothed at the back, and produced in a one-piece mould. Pinkish clay, firing to buff on outer surface, with fine grit inclusions. H253. Top half only of terracotta figurine broken off at the waist, ht. 7.2 cm. Abraded and detail rather obscure, but possibly shows a figure holding a pipe to his mouth. This figurine is smoothed at the back, and produced in a one-piece mould. Cream-colored clay, with fine grit inclusions. There is also a small amount of material from Loftus’ excavations at Warka and some Babylonian bricks and tablets and a seal. Five Assyrian reliefs from the North-West Palace of Ashurnasirpal II at Nimrud were sold to the Los Angeles County Museum of Art in 1966. A small fragment of Assyrian relief remains at Newcastle. 8 I am also grateful to curator Jo Anderson who kindly looked after me when I studied the material on 28th September 2015. 7
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Fig. 1: Figurines from Susa in the Great North Museum: Hancock. From left H241, H242, H243, H244.
Fig. 2: Figurines from Susa in the Great North Museum: Hancock. From left H245, H247, H246, H248.
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Fig. 3: Figurines from Susa in the Great North Museum: Hancock. From left H249, H250, H251.
Louvre and nearly all from Susa itself, with just a handful from Choga Zanbil (Spycket 1992: 157-182, Pls. 112-130). The figurines derive from the excavations of Jacques de Morgan, Roland de Mecquenem and Roman Ghirshman. Spycket divides the figurines into four types: (i) with slender hips and simple “harness”; (ii) with slender hips and crossed over “harness”; (iii) with plump hips and shoulders and crossed-over “harness”; and (iv) steatopygous figurines. All the Loftus figurines, both those in the British Museum and those in Newcastle, belong to Spycket’s group (iii), i.e. figurines wearing crossed-over “harness”. About 75 figurines are included in this group. Selected Susa figurines in the Louvre have also been published in various other places, including in a seminar volume in memory of Vladimir Lukonin (Spycket 1995: Pls. 17-18), in the catalogue of the exhibition ‘The Royal City of Susa’ (Harper, Aruz & Tallon 1992: nos 132-3), and in the small booklet accompanying an exhibition at the Musée Fenaille in Rodez, France (Caubet & Martinez-Sève 2004: nos 49-50). One of the Susa figurines now in Tehran was illustrated in a small booklet published to accompany a small special exhibition about clay figurines in the National Museum in 2003 (Hatami & Rahimi Far 2003: no. 12). There are also examples of these Susa figurines in a number of other museums and collections, but not necessarily from the excavations of Loftus. For example, there are two clay figurines of this type in the F.D. Alpaiwalla Museum in Mumbai, India (Stewart 2013: nos 5-6). These were presumably collected by the Parsi scholar Dr Jamshedji Maneckji Unvala (1888-1961) who trained at the École du Louvre and worked with the French excavators at Susa. His archaeological collection is now housed in the Alpaiwalla Museum9. Other examples ascribed to Susa are in the Musées Royaux d’Art et d’Histoire in Brussels (Gubel & Overlaet 2007: nos 183-4). Figurines of this type have also been found in excavations at Haft Tepe, the Elamite site about 10 km from Susa (Negahban 1991: Pls. 25-26, nos 173-182). 9
There are also in the Alpaiwalla Museum and presumably from the same source three clay figurines showing lute players (Stewart 2013: no. 4). Again, they are likely to date from the Middle Elamite period (1500-1100 BC) and almost certainly derive from Susa.
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Fig. 4: Unprovenanced figurine from the Shefton Collection in the Great North Museum: Hancock. H257.
These figurines also appear in auction sales from time to time, for example in the Artcurial sale (Arts d’Orient) in Paris on 12th May 2015, lot nos 63-64. There is even an unprovenanced example (fig. 4) in the Great North Museum in Newcastle, collected by Brian Shefton10 (H257). The Shefton Collection was formerly in the Shefton Museum of Greek Art and Archaeology in the University of Newcastle upon Tyne and was incorporated in the Great North Museum in 2008. It remains to discuss the purpose of these figurines. Clearly they have some association with fertility and childbirth, but their exact meaning and purpose still eludes us. It may be significant that three of them, together with clay figurines of a lute player and a bed, were found in a jar burial with the bones of an infant or infants (Spycket 1992: fig. 9 on p. 170), but we need more evidence before drawing specific conclusions. Loftus assumed that the hoard he found was “the image-maker’s store”, in other words he had chanced upon the workshop in which the figurines were made, but it seems equally possible that he had encountered a small shrine, and that the figurines had been presented to the shrine perhaps by women anxious to ensure their fertility. However this may be, it still remains surprising that so many of these distinctive figurines should have been found in or near Susa. They were clearly an important element of everyday life in the 2nd millennium BC.
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Brian Shefton (1919-2012) was Professor of Greek Archaeology at the University of Newcastle.
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CAUBET, A. & MARTINEZ-SÈVE, L., 2004. Figuresd’Elam :TerresCuitesdeSuse(Iran), Rodez. CURTIS, J.E., 1993. William Kennet Loftus and his excavations at Susa, IranicaAntiqua, 28: 1-55. ———, 1997. Les fouilles de W.K. Loftus à Suse, in: N. Chevalier (ed.), UnemissionenPerse1897-1912, Paris: 36-45. GUBEL, E. & OVERLAET, B. (eds.), 2007. Trésorsdel’Antiquité :ProcheOrientetIrandeGilgameshàZenobie, Brussels. HARBOTTLE, S.T.L., 1973. W.K. Loftus: an archaeologist from Newcastle, ArchaeologiaAeliana, Fifth Series, vol. 1: 195-217. HARPER, P.O., ARUZ, J. & TALLON, F. (eds.), 1992. TheRoyalCityofSusa:AncientNearEasternTreasures intheLouvre, New York. HATAMI, A. & RAHIMI FAR, M., 2003. Exhibition of Clay Figurines and Human Heads from Ancient Iran, Tehran (in Persian and English). LOFTUS, W.K., 1857. TravelsandResearchesinChaldaeaandSusiana, London. NEGAHBAN, E.O., 1991. ExcavationsatHaftTepe,Iran, Philadelphia. PERROT, J. (ed.), 2010. Le Palais de Darius à Suse : une Résidence Royale sur la Route de Persepolis à Babylone, Paris. SPYCKET, A., 1992. LesFigurinesdeSuse,vol. 1, (= MDAI LII), Paris. ———, 1995. Kassite and Middle Elamite Sculpture, in: J.E. Curtis (ed.), Later Mesopotamia and Iran: TribesandEmpires1600-539BC, London: 25-32 STEWART, S. (ed.), 2013. TheEverlastingFlame:ZoroastrianisminHistoryandImagination, London.
LIONS, TAUREAUX ET GRIFFONS : QUELQUES OBSERVATIONS SUR LE BESTIAIRE ACHÉMÉNIDE D’APRÈS LES ARCHIVES DE SUSE Noëmi DAUCÉ (Agence France Muséums)
Abstract: While the recent excavations at Tol-i Ajori announce a promising renewal for the study of pre-Achaemenid architectural glazed decoration and their legacy in the Achaemenid Empire, the analysis of excavation archives should not be overlooked. Hence Roland de Mecquenem’s reports as Jean Perrot’s archives both enhance our understanding the iconographic repertory of ornamental bricks in Susa. Once again they question the links between Susa and Persepolis decoration choices as the conditions of their production throughout the two centuries of Achaemenid kingship in Susa. Keywords: Susa, Achaemenid, Bricks, Iconography.
Les campagnes de fouilles menées depuis 2011 sur le site de Tol-e Ajori dans les environs immédiats de Persépolis ont mis au jour un bâtiment monumental dont les parois étaient encore en partie recouvertes de briques à glaçure. Cette découverte exceptionnelle et les études en cours annoncent d’ores et déjà un renouvellement des problématiques liées à l’élaboration du décor architectural achéménide. Révélant la présence de motifs décoratifs et zoomorphes directement hérités des traditions néo-babyloniennes (Askari-Chaverdi, Callieri & Gondet, 2013: 27), elles offriront notamment l’opportunité de questionner à nouveau le jeu complexe d’influences qui irriguent les choix décoratifs achéménides, dans leurs aspects techniques et iconographiques. A Suse, l’étude des frises de motifs zoomorphes a souvent été délaissée au profit des représentations d’archers et de serviteurs, considérées comme l’incarnation aboutie d’un art proprement achéménide tandis que les premières reflèteraient une transcription presque littérale des précédents mésopotamiens. Cette contribution se propose cependant de souligner à nouveau l’originalité et la diversité du bestiaire achéménide susien, à travers l’étude de briques isolées, découvertes sur le tell du Donjon et dans le palais du Chaour. LA LUTTE
DU LION ET DU TAUREAU
Les publications de Marcel Dieulafoy et de Roland de Mecquenem ont longtemps constitué les principales sources documentaires pour l’étude des décors de briques susiens. En 2010, la publication en ligne des rapports que Roland de Mecquenem transmettait chaque année à son ministère de tutelle permit d’enrichir ce corpus et de compléter les publications, souvent synthétiques, du fouilleur1. Ces rapports, conservés aux Archives Nationales de France, affinent en effet la chronologie des chantiers qu’il dirigea comme la localisation de certaines de ses découvertes. Leur intérêt réside également dans les inventaires et l’abondante documentation iconographique (plans, croquis, photos) qui les accompagnent. Ainsi, le rapport de 1932 livre le cliché d’une brique, jusqu’alors connue par une illustration très sommaire (Mecquenem 1947: 83, Fig. 52). En 1929, la découverte fortuite de plusieurs rangées de jarres parthes, remployées comme éléments de fondations d’un bâtiment à péristyle, avait éveillé l’attention du fouilleur. La zone du Donjon, située à l’extrémité méridionale du tell de la Ville Royale, n’avait été jusqu’alors que superficiellement étudiée par quelques sondages de Loftus et de Dieulafoy. De 1929 à 1932, ce secteur concentra 1
Ces rapports sont accessibles à l’adresse suivante : .
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Fig. 1: Trois briques découvertes sur le chantier du Donjon. (Archives Nationales de France, F17/17257, Rapport de 1932, planche XXXI).
tous les efforts de la mission. Les différents bâtiments livrèrent des briques décoratives achéménides, le plus souvent en remploi dans les dallages. Pour la période concernée, les inventaires de la mission dénombrent environ cinq cents briques provenant du Donjon. La plupart d’entre elles reproduisent des motifs très classiques dans l’art achéménide: archers, griffons et motifs décoratifs. Elles proviennent en majorité d’un petit bâtiment de plan carré situé au sud-ouest du Donjon. Un ensemble s’en distingue cependant, découvert dans les dallages de ce que Mecquenem appelle les communs (Boucharlat 2013: 369). Fait exceptionnel, car les briques sont rarement individualisées dans les rapports de mission, trois d’entre elles sont suffisamment rares pour être mentionnées par le fouilleur et faire l’objet de clichés spécifiques (Fig. 1). Les deux premières sont des briques siliceuses sans glaçure, provenant d’une frise de serviteurs (Muscarella 1994: 236). La troisième est une brique en terre cuite2 à relief dont le chant de façade, grossièrement rectangulaire, ne paraît avoir conservé que sa face supérieure et le côté droit d’origine tandis que le côté gauche comme la face inférieure sont incomplets. Ses dimensions ne sont pas précisées par le fouilleur. Sur cette brique apparaît la tête stylisée d’un lion légèrement penché vers la droite. Phénomène inédit à Suse, l’animal est représenté de face3. Son regard est orienté en bas vers la gauche. Les yeux globuleux encadrent le mufle de l’animal, souligné d’une nervure à l’instar de son œil gauche. Entre chacun d’entre eux, placés selon une ligne légèrement oblique, des lacunes de forme circulaire suggèrent la présence de petites protubérances. Une partie de la patte droite repose sur une ligne oblique constituée de plusieurs rangées de bouclettes identiques à celles qui ornent l’encolure des taureaux de briques cuite. L’interprétation de R. de Mecquenem ne fait aucun doute : cette brique provient d’un panneau illustrant la scène, courante sur les reliefs persépolitains, du combat 2
Selon Mecquenem, le matériau est un « mortier rouge » (Mecquenem 1947: 82). C’est ainsi qu’il qualifie également les briques de terre cuites en relief formant les motifs de lions, de griffons et de taureaux passant. 3 Selon M. Garrison, ce motif pourrait être considéré comme une sorte de citation archaïsante, résurgence de traditions sumériennes ou akkadiennes.
LE BESTIAIRE ACHÉMÉNIDE D’APRÈS LES ARCHIVES DE SUSE
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entre un lion et un taureau4. A Persépolis, cette composition est attestée à de nombreuses reprises, sur les façades des escaliers donnant accès à l’Apadana (Schmidt 1953: Pl. 20), au Tripylon (Schmidt 1953: Pl. 66), au palais de Darius (Schmidt 1953: Pl. 132 et 153), à celui de Xerxès (Schmidt 1953: Pl. 159 et 161) comme enfin au palais H (Schmidt 1953: Pl. 203). Elle s’intègre dans des panneaux de forme triangulaire ou trapézoïdale placés sur les parois extérieures des escaliers (Apadana, Palais de Darius, Palais de Xerxès, Palais H) ou sur leurs parois intérieures (Tripylon). Dans ce dernier cas, la composition est plus contrainte : au lieu de prendre appui sur leurs pattes postérieures, le lion et le taureau sont représentés accroupis. La brique de Suse, isolée, ne permet pas de restituer la forme du panneau dans lequel elle s’intégrait. Cependant la récurrence de ce motif à Persépolis sur les façades d’escaliers comme la proximité des briques de serviteurs découvertes par R. de Mecquenem dans les « communs » du Donjon incitent à la considérer comme provenant d’un escalier décoré, démonté à une époque ultérieure. Dès ses premières campagnes de fouille, Marcel Dieulafoy avait souligné la présence de ce même motif, en briques à glaçure, à Suse « De-ci, de-là, soit à la citadelle, soit dans les maçonneries, j’ai encore découvert des lions passant, allongés, assis ou engagés dans un combat avec un taureau blanc aux sabots d’or » (Dieulafoy 1893: 280). La reproduction de cette composition sur différents types de supports, briques de terre cuite et briques siliceuses à glaçure, implique peut-être l’existence de deux escaliers, à moins que les deux techniques n’aient cohabité et aient été réparties sur les parois intérieures ou extérieures des rampes, également animées de défilés de serviteurs (Caubet 1994: 224). La brique publiée en 1932 rejoint donc le corpus de motifs « isolés » qui contraste avec l’abondante production des briques composant les frises d’animaux passants (en briques siliceuses ou en terre cuite) d’archers et de motifs décoratifs. Ce corpus comprend essentiellement des briques dont les choix techniques (briques siliceuses sans reliefs, briques siliceuses à relief mais sans glaçure) ou iconographiques (archers de petites dimensions, serviteurs et désormais, combat du lion et du taureau) suscitent de nombreuses interrogations. Leur rareté est-elle uniquement liée aux hasards de la conservation ou témoigne-t-elle d’aménagements postérieurs au grand chantier de Darius? UN NOUVEL ANIMAL
HYBRIDE À
SUSE ?
A partir de 1970, suite à la découverte fortuite de bases de colonnes achéménides dans un champ situé à l’ouest des tells susiens, plusieurs campagnes de fouilles dirigées par Rémy Boucharlat et Audran Labrousse mirent au jour un nouvel ensemble résidentiel, le palais du Chaour, daté du règne d’Artaxerxès II (Boucharlat & Labrousse 1972: 61-167). Outre les principes architecturaux inédits qu’elles révélaient, ces différentes campagnes apportèrent un nouvel éclairage sur la décoration architecturale d’époque achéménide avec notamment la découverte d’un ensemble exceptionnel de peintures murales figuratives dans la partie nord-ouest de la salle hypostyle (Boucharlat 2013: 390). Parallèlement, près de trois cents briques à glaçure achéménides furent découvertes dans des couches de destruction, dispersées dans l’ensemble des bâtiments du Chaour. D’après les différentes publications, cet ensemble comprenait à la fois des briques décoratives classiques (géométriques, végétales, archers, animaux passants) mais également quelques exemplaires plus rares. Ces briques sont conservées aujourd’hui à Suse, dans les réserves du musée, ou dans celles du château construit par Jacques de Morgan qui le surplombe. Cependant en raison de l’abondance des collections, il n’a pour l’instant pas été possible de les retrouver. Outre les publications, les archives de fouilles5 de la Délégation Archéologique Française en Iran (1968-1983) constituent donc les seules sources de documentation pour ce corpus. Une quarantaine de briques y font l’objet d’une description singulière, certaines ayant bénéficié de campagnes photographiques. Fragments de briques inscrites, décoratives, de frises d’archers ou de serviteurs, 4
Pour un résumé de ces différentes interprétations, voir Cool Root 2002: 201-203 et Garrison 2013: 14-15. Les archives de la mission de Suse dirigée par Jean Perrot de 1968 à 1979 sont conservées à la Maison de l’Archéologie et de l’Ethnologie (MAE) René Ginouvès sous la cote suivante : FR FRAEPMSHRG JP1-182/2/4-JP1-170/2/3. Je remercie R. Vallet, directeur de l’équipe VEPMO et E. Bellon, responsable du service des archives à la MAE, de m’avoir autorisé à consulter ce fonds dans le cadre de ces recherches. 5
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Fig. 2. Fragment « de tête de lion en brique émaillée », diapositive (JP115_6) et fiche-objet, (JP121_2), 1971. Archives de la Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès.
toutes se distinguent par leur format, leur iconographie ou leur style, des productions plus communes découvertes à proximité du palais de Darius. La campagne de 1971 exhume même un motif inédit dans l’angle nordest de la salle 389 du palais du Chaour. Publié dès 1972, il est considéré alors comme la tête stylisée d’un lion passant à gauche « d’un type inconnu par ailleurs jusqu’ici » (Boucharlat & Labrousse 1972: 83-84) (Fig. 2). Il s’agit d’une brique siliceuse sans relief et fragmentaire, mesurant 8 cm de haut et 19 de long. Elle est documentée à la fois par un cliché et un dessin qui diffèrent légèrement. Le second, réalisé après l’assemblage de deux fragments recollant, permet de restituer le motif sur une plus grande longueur. Si l’angle supérieur gauche de la brique est lacunaire, on reconnaît néanmoins la tête d’un animal passant à gauche, la gueule ouverte et menaçante. La base de l’oreille gauche et une partie de l’encolure sont également représentées. L’échelle de la représentation diffère des frises d’animaux susiens attestées depuis le XIXe siècle. Quel que soit le support considéré, briques siliceuses ou briques de terre cuite, les têtes des lions, griffons et taureaux qui animaient les murs du palais de Darius se déploient sur cinq rangées de briques. Ici l’œil, le mufle et la gueule de l’animal (le cliché dévoile l’emplacement de la canine inférieure) sont rassemblés sur un seul chant de façade. Ses dimensions étaient donc probablement réduites de moitié, de la même manière que les briques d’archers de petites dimensions retrouvées dans la partie nord-ouest du palais de Darius. Si les proportions de cet animal obéissaient aux mêmes conventions que les frises traditionnelles, la brique du Chaour proviendrait d’un panneau comportant sept assises de briques, mesurant approximativement soixante centimètres de haut. Cette brique appartient à la catégorie des briques siliceuses sans relief. Les différents motifs qui s’y combinent sont séparés par un système de cloisons en léger relief qui permettent d’apposer sur un même chant de façade des glaçures de couleur différente. Le tracé de ces cloisons, réalisé à l’aide d’une glaçure opacifiée,
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Fig. 3: Reconstitution d’un griffon cornu à Suse, Musée du Louvre. Département des Antiquités orientales (de droite à gauche et de haut en bas : Sb 19868, Sb20523, Sb19797, Sb 20472, Sb19890).
comprend de nombreuses irrégularités : anguleux, il présente des empâtements et semble avoir été réalisé à main levée. Or c’est justement l’extrême régularité de leurs motifs qui caractérise la majorité des panneaux décoratifs susiens. Dans le cas des motifs décoratifs d’encadrement (frises de rosettes, palmettes et chevrons) façonnés à grande échelle, cette régularité, soumise aux standards métrologiques en vigueur à l’époque de Darius, trahit d’ailleurs l’utilisation de poncifs par les différentes équipes d’artisans impliqués dans leur confection. Sur la brique du Chaour en revanche, le tracé arrondi de l’œil et les languettes rebondies qu’il surplombait sur les frises de lions, taureaux et griffons passants ne sont plus qu’un lointain souvenir. Cette brique provient donc probablement d’une composition unique, et non d’un motif reproduit à l’envi comme les frises moulées d’animaux passants du palais de Darius. Enfin d’un point de vue iconographique, cette brique se singularise également. Le dessin publié en 1972, qui reproduit l’angle supérieur droit de la brique, représente une partie de l’encolure qui trahit une attitude inédite au sein du bestiaire achéménide. Son inclinaison, très prononcée, indique un animal assis ou debout. Les languettes qui la surmontent, de même que celles qui encadrent la gueule de l’animal et s’enroulent, en un motif presque décoratif autour de la base de l’oreille, diffèrent également complètement du traitement de la crinière des lions passants. Qu’elle soit plus ou moins prononcée, celle-ci s’organise généralement en un réseau de mèches ourlées juxtaposées. Malgré sa singularité, ce motif n’est pas tout à fait inédit. En effet, au cours d’un inventaire exhaustif des briques de terre cuite réalisé au début des années 2000 dans les réserves du Louvre, certaines avaient été placées dans une catégorie sobrement intitulée « briques indéterminées », faute de réussir à les replacer au sein de panneaux déjà reconstitués. A l’issue de cet inventaire, l’examen de cinq d’entre elles6 avait cependant permis de mettre en évidence un nouveau motif (Fig. 3). Malgré l’aspect très lacunaire de la reconstitution, on reconnait la partie supérieure d’un animal hybride, aux dimensions semblables à celles des animaux passants, probablement un griffon à tête de lion ou de rapace7 comme ceux qui sont attestés dans les embrasures de portes de certains bâtiments persépolitains, dans le Tachara (Schmidt 1953: Pl. 145) notamment. Une étude approfondie du corpus précédemment mentionné permettrait sans doute de le compléter cependant l’absence de tout motif anthropomorphe au sein du corpus de briques de terre cuite du Louvre, ne permet cependant pas 6 Il s’agit des briques conservées au Département des Antiquités Orientales du musée du Louvre sous les numéros d’inventaire suivants : Sb 19797, Sb 19868 ; Sb 19890, Sb 20472 et Sb 20523. 7 Voir Alvarez Mon 2011: 349-354 sur la postérité de ce motif d’origine élamite dans l’iconographie achéménide.
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N. DAUCÉ
pour l’instant de proposer l’hypothèse d’un combat antithétique entre l’animal et un héros comme à Persépolis. Les publications de M. Dieulafoy, de R. de Mecquenem comme la contribution plus récente de S. Maras (Maras 2010: 211) évoquent plutôt l’existence d’animaux fantastiques assis ou allongés. La brique du Chaour, malgré sa singularité, semble donc reproduire un motif déjà attesté à Suse sur les reliefs de briques cuite. En revanche, ses caractéristiques stylistiques ne permettent pas de la rapprocher de la production, quasi industrielle (Daucé 2013: 312), des panneaux d’archers et d’animaux passants susiens. Son traitement stylistique, que l’on peut comparer à certaines briques d’archers (de petites dimensions) et serviteurs provenant aussi du Chaour, trahit plutôt une production ponctuelle, sans doute à distinguer de l’élaboration du décor architectural de briques susien attribué au règne de Darius Ier. Au terme de cette analyse, on peut sans doute suivre l’hypothèse de Rémy Boucharlat, mentionnant l’existence probable à Suse d’un atelier de fabrication de briques à glaçure en activité sous le règne d’Artaxerxès II (Boucharlat 2013: 390), un atelier dont les techniques de fabrication et l’apparente liberté dans le tracé des motif trouvent un écho dans les décors de briques achéménides du Perserbau à Babylone (Haerinck 1973: Pl. LVI).
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UNFINISHED BUSINESS? TRACES OF APPARENT DISCONTINUITY IN THE PASARGADAE COUNTRYSIDE Tijs DE SCHACHT (Ghent University)
Abstract: In recent years, survey programs and salvage excavations of predominantly rural settlement sites of Achaemenid date in the Tang-i Bolaghi and the attested find of several hydrological off-sites traces in the Pasargadae area, provide a substantial base for a new approach to the surroundings of the first palatial site of the Achaemenids. They hint at the economic impact and rural setting of the Achaemenid capital of Pasargadae within its wider hinterland, probably from the onset of its construction. Though results presented in this article are largely preliminary, an early evaluation of the available data discusses elements and possible logics behind the apparent unfinished character of many of the water-related features discovered so far. Keywords: Pasargadae, Tang-i Bolaghi, Dasht-i Morghab, Cyrus the Great, hydraulic landscape, dams, canals, technology, imperial investment. INTRODUCTION While Pasargadae was only a prime capital in the early days of the Achaemenid Empire, the political shift in focus to Persepolis does only limitedly or superficially transpire through our present day understanding of the site itself. Evidently, Darius’s investment at Pasargadae is at first glance rather limited. We know he was responsible for the completion of several buildings, sculptures and the installation of the Royal inscriptions positioning Cyrus to be an Achaemenian. Furthermore, the sizeable construction of a two-storied citadel on top of the unfinished Tall-i Takht stone platform, was Darius’s doing. Especially for the Tall-i Takht, occupation must have been considerable and prolonged. Yet, ever since the British excavations of the early 1960s, chronological challenges existed (Callieri 2004), and challengingly, the renewed Iranian-Italian fieldwork (Askari Chaverdi & Callieri 2007, 2010) has put into question the assumed continuous occupation throughout the Achaemenid period and into the Seleucid period, as proposed by Stronach (1978: 146). Recently, Askari Chaverdi & Callieri (2013: 705-706) published C14 results showing the citadel might have seen turmoil as early as the end of the 5th century. To what extent the lower grounds of Pasargadae saw a similar discontinuity is an open question, though we are to retain Classical testimonies of the Tomb of Cyrus within a presumably well-maintained garden, and of ongoing ceremonial practices (Arrian, Anab. VI.29,4-7, Strabo XV.3.7) and the presence of a treasury (Arrian, Anab. III.18,10 & Quintus Curtius V.6,10). This is in general line with the attestation of Pasargadae or Batrakataš in the Persepolis Fortification Archive (PFT) as a place of lan ceremony in a partetaš, of royal investiture, a treasury and the presence of active kurtaš(Henkelman 2008: 427-438). In the longuedurée, Boucharlat’s observation is still valid (2006: 462): “Onnoteraenfinque,siPasargadesn’apparaîtpasdanslesépisodesdeluttesdessuccesseursd’Alexandre,elleesttoujoursunétablissementactif,peut-êtremodeste,commelemontrentlesdonnéesarchéologiques,intégrédansleréseauéconomique[…]”. While overall, little is known how the site evolved in the 200 years that separated the construction of the site, the original lay-out of its gardens and the time of Classical testimonies, the joint Iranian-French project, instigated by Rémy Boucharlat in 1999, every increasingly reveals the overall lay-out and adds structural elements to the plan of the Pasargadae complex1. 1
For the results, see Boucharlat 2001, 2002, 2009, 2011, 2014a, 2014b, Benech et al. 2012, Boucharlat & Benech 2002.
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The image that gradually can be gathered for the site is that of a large, well organised and planned garden landscape, crisscrossed by stone-constructed and non-constructed canals, with a large water basin and several smaller areas of occupation that are added to the map by each on-going extension of the geomagnetic survey. These presumably built areas are primarily located south of the 2008-discovered water basin, northeast of Gate R; in the Zendan-i Solaiman area and in the Outer fortification and slopes of the Tall-i Takht. Overall, though no excavations have been carried out, much of these features might be considerably well preserved. With continued operations on site, more of these built areas of possible non-royal function are also to be expected and possibly, in the long run, this will probably provide chronological indications as well2. While interest in the Achaemenid Dasht-i Morghab has for nearly ninety years focussed on Pasargadae proper, the recent ‘discovery’ of its hinterlands has further added typological, functional and chronological variety. The importance of the salvage operations at Tang-i Bolaghi cannot be overstated (Fazeli 2009). Carried out from 2004 to 2007, the joint operations by internationals teams revealed a variety of Achaemenid and Post-Achaemenid settlement types including a pavilion (Atai & Boucharlat 2009, Boucharlat 2011, 2014a), a possible roadstation (Asadi & Kaim 2009), a large farm (Helwing & Seyedin 2009), a multi-period rural settlement and a possible granary (Askari Chaverdi & Callieri 2006, 2009). The site of Tepe Rahmatabad, showing an Achaemenid mudbrick-structure, just downstream of Tang-i Bolaghi might be added to the list (Azizi Kharanaghi et al. 2014: 8-12) and just as instrumental was the wider survey by the Iranian-Japanese team (Yamauchi & Nishiyama 2008). Very interestingly, the excavated sites highly attest late- and post-Achaemenid occupations. Just as promising, these sites were excavated at relatively close distance from one another, though they might still limitedly reflect the high variety and density of settlement traces in the area3. Beyond the site of Pasargadae and the rising number of Achaemenid sites known in the plain and in Tang-i Bolaghi in particular, this short article pinpoints three instances in the wider countryside of the site where elements of discontinuity are present or where, more precisely, we can focus on the unfinished character of constructions and investments. The data derives from a PhD research at Ghent University, nested in the Iranian-French program4. These small points of questioning and new detail might evenly point to the scale of the Pasargadae occupation sensulargo, and of evolutions of both short and long duration. Evidently, the survey is by any means inconclusive, but if anything, it wants to provide food for thought or basic material for interpretations that might adopt somewhat of a yekibud,yekinabud approach, as it was already courageously endeavoured for the Persepolis plain (Sumner 1986). DAMS
FOR
PASARGADAE
AND THE
SAD-I SHAHIDABAD – SAD-I DIDEGAN
INTERVALLEY CANAL
In the surrounding plain of Pasargadae, the joint Iranian-French program investigated five monumental dams, all located along the fringes of the plain. The dams were first reported on by W. Kleiss in the 1980s and 90s (Kleiss 1982, 1987, 1988, 1991, 1992, 2000, 2010), and while Kleiss listed ten dam structures in total, the fieldwork-program in 2004, 2008 and 2009 concluded five of these only showed natural landforms and damlike configurations. To the final list of five actual dams (Table 1, Fig. 1), two possibly smaller dams in the lower part of the Tang-i Bolaghi valley are to be added, as reported by the extensive joint Iranian-Japanese survey program (Yamauchi & Nishiyama 2008: 202). Overall, these dams acted as water control measures 2 For some preliminary chronological observations on the surface material encountered by the Iranian-French team at Pasargadae see Boucharlat and Benech (2002: 14, Boucharlat 2006) for the area southwest of Palace S and Boucharlat and Benech (2002: 29) for the Outer Fortification. 3 Other Achaemenid sites such as TB85 (Atai & Boucharlat 2009: 5) or known scatters could not be studied in more details, and we cannot but observe that by time restraints and the need to prioritise, the targeted sites first and foremost reflect many of the excavator’s interests in non-Achaemenid time periods. This is not an element of criticism rather than of critique. The high ‘yield’ of Achaemenid sites, both aimed for, or circumstantial might well indicate (the lower end of) the Achaemenid occupation and settlement diversity in the Tang-i Bolaghi are still open for future research. 4 I am highly indebted to Rémy Boucharlat, who back in November 2003 at Ghent, almost instantly invited me to join the 2004 season at Pasargadae and who, through the following years, fostered the research and provided the general framework for survey and documentation fieldwork in both the Pasargadae and Persepolis plain.
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TRACES OF APPARENT DISCONTINUITY IN THE PASARGADAE COUNTRYSIDE
rather than as clear, direct sources of irrigation water. None of the structures show a direct association with archaeological sites or with any clear and large areas of arable interest. They are found in isolated locations, in smaller dry bed valleys and must have acted as check dams, slowing down precipitation and meltwater runoff in winter- and springtime. Only at the site of Sad-i Shahidabad, did the dam in fact block the perennial flow of the Pulvar river. Table1:OverviewoftheAchaemeniddamsinthePasargadaeregion Name
Dimensions (length × width × height)
Catchment
Sad-i Shahidabad
700 × 50 × 15 m 4875 km2 (perennial river)
Sad-i Didegan
150 × 105 × 21 m 46 km2 (dry riverbed)
Sad-i Alafi 1
215 × 45 × 6 m
241 km2 (dry riverbed)
Sad-i Alafi 2 Sad-i Tang-i Saadatashahr
180 × 35 × 4 m 400 × 40 × 8 m
186 km2 (dry riverbed) 423 km2 (dry river bed)
Catchment elevation
Dating Evidence
2060 – 3853 m (early-) Achaemenid (excavated, C14) 2040 – 2442 m early-Achaemenid (architecture, C14) 1950 – 3228 m Achaemenid (C14, bone) 1950 – 3318 m Achaemenid (relative) 1856 – 2569 m Achaemenid (relative)
Canal traces Dam crown Dam base Disappeared No traces No traces
The dams display a generally similar construction fashion and three out of five show their crest to have been chosen locations for the construction of cairns. This indicates that by the post-Achaemenid period, the embankments were viewed as part of the landscape, as highly visible promontories and easy sources of construction material for these burials. On the basis of their ashlar canal infrastructure revealed in mapping and excavation, the two most northern dams are to be dated to the early-Achaemenid period, i.e. the main building phases at Pasargadae by Cyrus and Darius (546-500 BC). For the other dams, we can only establish a general Achaemenid date. Nonetheless, we are inclined to date these rather high and to see the dams as a general and overall attempt, at the level of the watershed of Pasargadae, of controlling water and torrent flow in particular. Of course, smaller use settings might have occurred but the hydrological logic would be that the four dams north of Pasargadae present a phased though overall attempt to halt and harness torrent flow and perennial flow. On the other hand, the fact that no dams show any clear siltation in the upstream basin, that all dams are broken and the fact that no additions, changes or repairs can be witnessed, all push to an inkling to estimate their livespan to have been quite short. Two dams, both located close by, within the plain of Safa Shahr (former Dehbid) allow for a closer look. Sad-i Shahidabad shows an ashlar canal infrastructure redundant with all characteristics of early architecture (Fig. 2) and a Cyrus-era construction date. The imposing canal or culvert shows fine anathyrosis, widely splayed dovetail clamps and no toothed chisel marks (Asadi et al. 2010, Boucharlat 2014b: 51-53). Sad-i Didegan on the other hand is located in a smaller dry river catchment. It has a similar, partly copy-cat, control infrastructure and culvert system but chronologically hints at a later date since it carries clamps of a more rectangular type and some minor instances of toothed chisel (for details see De Schacht et al. 2012). Dug in between the two dam construction sites, a massive intervalley canal presents a major attempt for an expanded watershed control, expanding the reservoir capacity of Sad-i Shahidabad. The system probably served to evacuate water from the limited sized reservoir of the Sad-i Shahidabad, located on the Pulvar-river, to a secondary dry river bed with good control properties and a strong dam at its base. Within the Sad-i Didegan-valley, the reservoir could possibly be as large as four to five times the capacity of Sad-i Shahidabad and would have meant a colossal expansion of the controllable flow of riverine water. This could be interpreted as a passive control measure, eliminating periods of flood, but at the same time, the high detail of water control that could be achieved through the six-sluiced culvert infrastructure at both damsites allowed for a fine-tuned control of delayed downstream discharge. Modelling has shown that with the release of water in periods of water need, presumably in the spring and summer season, a year-round base supply of water could be guaranteed.
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T. DE SCHACHT
Fig. 1: Map of the Pasargadae region and the highlighted case studies (1. Dry river bed, 2. Perennial river, 3. Limestone anticlines, 4. Achaemenid dams, 5. Achaemenid canals and possible canals (dashed) 6. Area of springs, north of Morghab).
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Fig. 2: Map and section views of the intervalley canal between Sad-i Shahidabad and Sad-i Didegan (A. longitudinal section; B. cross-section; C. Local map of the Sad-i Didegan and Sad-i Shahidabad remains. 1. Roads, 2. Perennial river, 3. Dry river beds, 4. Dam crest, 5. Sad-i Shahidabad spillway, 6. Inter-valley earthwork, 7. Cross-section of the inter-valley earthwork).
Though the canal-structure in between the dams in itself carries no clear dating elements, a contemporaneity with the two dam sites is evident and we assume the canal’s inception to be of the same date as Sad-i Didegan at least, or possibly slightly earlier5. Over a length of 900 m, the canal crosses the divide in between the two dam sites. The earthwork is up to 7.5 m deep and 100 m wide. Manifestly, the earthwork was unfinished (Fig. 2) and construction was only half way. Within this case, it is reasonable to link the abandonment to a possible dam failure for the site of Sad-i Shahidabad. Though Sad-i Shahidabad shows several traces of a clear functioning period (e.g. sinter build up 5
The imposing height of Sad-i Didegan can be seen as an indication the site was planned to be an addition to the Sad-i Shahidabad reservoir and not merely a small check dam for the modest upstream valley in which it is located.
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and water related deposits), we also assume it to have been rather short lived, given the absence of repairs, of major reinvestment, of reservoir siltation and of late C14 dates (still to be published). On the other hand — and though it is hardly persuasive — there is no clear indication to assume the intervalley canal was abandoned for reasons of labour shortage or for technological problems. The gently inverted V-shaped longitudinal profile of the earthwork would point to a gradual construction of the canal, without any obvious localised problem. With a total estimated volume of 250.000 m3 and a corresponding 80.000 mandays, the invested labour was already colossal and more than halfway. Thirdly, such larger canals were no technological novelty in irrigation history and earlier examples of large divide-crossing channels are known from the early seventh century BC in Assyria (for the Bandwai canal, see Oates 1968: 51, Pl. IVb, Ur 2005: 327) and from 14th century Elam where a 50 km long canal would have traversed the Susa plain and the Haft Tepe ridge to deliver water to Choga Zanbil’s “installationhydraulique” (Ghirshman 1968: 96-100). Though the presented open-minded reading of the dam sites and canal infrastructure ideally should await further confirmation6, it could imply that the large investments at the two damsites and the intervalley channel only reflect a short period of use, probably concentrated in the late sixth century BC. Only at the site of Sad-i Didegan might we assume a continued use, now solely in relation to the small-surfaced dry river bed drainage in which it is situated, and only to a fraction of the exploitation potential it was planned for (De Schacht et al. 2012: 105). In any case, the absence of renewed investment in any later period, Achaemenid or posterior, is an interesting observation. THE DJUDE DOKHTAR
CANAL
This impressive canal travelling the eastern piedmont of the Dasht-i Morghab plain is up to 26.6 km in length. The actual source of water for the canal is unknown and its most northern point is located on the east bank of the Pulvar river, opposite the present day village of Deh-i No. Quite likely, it connected to a smaller valley that drains east-west. In such a way, it might add to the measures of water control discussed earlier, seeing the dry river bed corresponds to one of largest eastern watersheds for the plain, 1808 square km in surface (for comparison see table 1). In 1988, Wolfram Kleiss (1991: 25-27, Taf. 4.2) surveyed a possible dam of unknown date, crossing the valley floor of the smaller dry bed in which the canal presumably has its take off position. His brief account describes an embankment-like feature, originally 1.5 m high and 100 m long. Though smaller field walls within this valley appear on the 1970s CORONA imagery, no traces of a clear dam are left in the field for further research. No traces of this structure remained in 2004, when we visited the valley. While Kleiss described the dam to consist of several boulder-walls with an earthen fill, the exact nature of this structure could not be confirmed. As noted by Kleiss, the site does not present the same dimensions or construction as the other dams in the area. To what extent this structure was indeed a clear dam, a head to the canal or merely a small scale check dam (‘band’) cannot be confirmed. But at the same time, his description might well point to the use or existence of structures of a smaller scale or even more perishable nature7 that slowed down ouadi flow or could have directed flow into canals. Alternatively, a more perennial water source might also have been searched for further upstream in the Dasht-i Morghab, with the Pulvar being a prime candidate. No evidence is however available. The Djude Dokhtar canal has a faint slope (0,05%) and to some surprise, it quite purposefully it seems, steers away from the arable alluvial plain in the direction of Sad-i Tang-i Sadaatshahr, an Achaemenid dam located to the southeast of the Pasargadae plain, along the present day route to Persepolis. At several locations, the Djude Dokhtar canal has a double trace, indicating it saw several phases or problems of gradient (or both). In its most southern section (Fig. 3), with the glacis grounds slowly rising, the canal is progressively more 6
It is uncertain however to what extend added research on site would provide more detailed chronological evidence. In any case, at both dams there is no C14 material that points to a clear late fifth century BC date and any earlier dates are encapsulated in the mid-first millennium BC radiocarbon ‘Hallstatt’ plateau (Reimer et al. 2013). This surely renders our understanding of the situation more difficult. 7 For historic descriptions of such non-permanent dam structures, see for instance 19th century descriptions of dams noted in the Persepolis Plain (Houtum-Schindler 1891: 288-289)
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Figure 3 – CORONA imagery (DS1110-1074DF034, May 2th 1970) of the Djude Dokhtar southern zone, near Sad-i Tang-i Sadaatshahr (1. Djude Dokhtar canal, 2. Sad-i tang-i Sadaatshahr dam, 3. Divide).
entrenched. It is some 5 m deep and 40 m wide, with imposing flanking upcasts along both sides. In total the configuration is 80-100 m wide (Yamauchi & Nishiyama 2008: 225-226). The canal was reprinted as an “Islamic Canal” by Stronach (1978: Fig. 3) but remote sensing images (CORONA) show it to have had a clear functional and chronological relation with a recently discovered Achaemenid site, Miyan Djade, located somewhat midway, on a large alluvial fan east of Kordshul8. Furthermore, the actual size of the structure fits other Achaemenid canals structures such as described above or in the Persepolis plain (Boucharlat et al. 2012: 272-274, a different reading is presented by Hartnell 2014: 200). 8
this large and enigmatic site is still under review by Zareh Kordshuli and Karemi and not yet published. The raised ridge pithoi fragments attested at the site might serve as clear Achaemenid indicators (Askari Chaverdi & Callieri 2012: 245).
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The canal however, did not function exclusively in relation to Miyan Djade but had a far longer path. It might indeed be interpreted as a source of water for the Dasht-i Morghab’s eastern piedmont, but it more logically is to be viewed as a drainage and evacuation bed, serving as a controllable catch-all for much of the Dahst-i Morghab eastern watersheds. Water however, was never evacuated beyond the boundary of Dasht-i Morghab plain watershed since the most peculiar element of the Djude Dokthar canal is its apparent abrupt end to the south of the plain, near the dam of Sad-i Tang-i Sadaatshahr. Both in the field and on available remote imagery, there is no clear continuation farther south and a Cretaceaous limestone ridge present a clear watershed boundary. Today this saddle, in between the Kuh-i Tirandaz to the west and a smaller 50 m high conic promontory to the east, is home to the Shiraz-Isfahan highway, but there is no clear indication of an earthwork that once travelled this barrier. Such an earthwork would have been pivotal to allow for the evacuation of water further downstream in the direction of Sadaatshahr and the surrounding Dasht-i Kamin (where possibly the water could be put to use). In theory, the combined use of a planned canal and the existing natural drainage of the Tang-i Sadaatshahr again reflects Assyrian practises. Overall, this brings us to question the functioning of the Djude Dokhtar canal (see fig. 3.3). Evidently, a more detailed mapping of the area is necessary since both the topographic maps and remote sensing data do not provide the necessary high resolution here. But for the time being, we conclude the canal could well appear to have been left unfinished in its most distal parts. Given it is well entrenched, it could not serve any immediate function for the direct surroundings area for that matter, an area rather unsuitable for intense cultivation. The canal might be yet another example of a general attempt to control the general watershed dynamics and to detour high though erratic fluxes into controllable and exploitable flow, thereby connecting watersheds, but it is the second time we observe a possible abandonment. In contrast to the first case study, the faint canal slope, its double traces and its clear entrenchment in the downstream section, might all be elements pointing to the way in which engineers struggled with setting out a clear path in a complex topographic setting, over this long path of more than 26 km. CANALS
IN THE
TANG-I BOLAGHI
A third and final area where we might investigate discontinuity is in the rock-cut and wall-constructed canals of the left and right bank of the Tang-i Bolaghi valley. Boucharlat has shown these structures to present the connected remains of two Achaemenid canal systems while other scholar interpreted the remains as roads, walls, hunting grounds,… (Atai & Boucharlat 2009, Boucharlat 2011, 2014a, following earlier identifications as canals by Herzfeld 1929, Kleiss 1991, Stronach 1978, Yamauchi & Nishiyama 2008). The evidence is compelling, though we can only discuss limited data, awaiting the final publication of the topographer’s work on the canals9. Where needed, the canals are rock cut while at other locations, the canal would have been laid out on a broad stone built foundation, crossing the alluvial grounds and colluvial piedmonts of the valley sides. At several instances, the rock cut traces are very narrow and only an interpretation as canal seems valid (Atai & Boucharlat 2009: 25). In total, the Iranian-French team could map 12 km of canal traces on the right bank and 17 km on the left bank of the river (Boucharlat 2011: 568). Consistently, the canals must have had a gradient of 1 to 2%. Overall, the left and right bank canals are at roughly the same elevation, though from some limited points where we could make additional measurements, in the narrow section of the gorge, it would appear the left bank is roughly 1 m higher than the right bank canal. For both the left bank and right bank canal conducts, many problems arise since their sourcing areas are still presently unknown. For the time being, their source can only hypothetically be proposed and the most likely candidates would be smaller springs located on the northern piedmont of the Kuh-i Bolaghi ridge, or more distant high-discharge sources. For the right bank canal, this might be as far as present day Morghab in the northeastern Dasht-i Morghab, where an area of abundant springs is situated (Fig. 1-6). 9
The topographic mapping of the Bolaghi canal stretches largely coincides with a mapping performed by the joint Iranian-Japanese team (Yamauchi & Nishiyama 2008), though the latter adopted highly varying interpretations of the possible elements of the canals.
TRACES OF APPARENT DISCONTINUITY IN THE PASARGADAE COUNTRYSIDE
151
In between the northern and southern part of the Pasargadae plain, the noted canal traces at Tol-i Gholam (Yamauchi & Nishiyama 2008: 204-209) might provide evidence of a once linked long-distance canal. For the left bank side, the water source could also be the actual Pulvar river with a possible canal head north of Kordshul. Apart from these issues of water supply, the general outlook of the left bank canal shows it was presumably finished and could thus well have related to excavated sites such as the Darius-dated pavilion at TB34 (Atai & Boucharlat 2009), and/or the village at TB76 and the large enclosure (granary?) TB77 (Askari Chaverdi & Callieri 2009, 2006). In none of the Bolaghi excavations, a structural link has been established between the canal system and the actual occupational sites, though the spatial association of sites and canal might well indicate a functional relation between the canal and the area, gardens and fields possibly associated with the sites of the Tang-i Bolaghi, especially for the left bank of the valley (Askari Chaverdi & Callieri 2009: 33). Especially on the southern side of the Bolaghi valley, possible off-takes have been noted, though we might also take into account the fragmented preservation of the canal, as well as the perishable nature of smaller offtakes, that possibly ‘erased’ the secondary network connected to the larger Bolaghi water network known today. In contrast to the left bank, there are clear traces of unfinished canal segments on the right bank of the river, somewhere midway, where the valley turns west and opens up (Atai & Boucharlat 2009: Fig. 15). Downstream, however, comparable wall-built canal segments can again be found, as far as TB64 (Asadi & Kaim 2009). This last piece of evidence would indicate the actual construction of the canal was carried out in a simultaneous and organised manner, using several work groups, or it could also indicate that the canal was used nonetheless. How it was supplied with water is unclear, though the final resulting map will show if in the area of the unfinished canal, a possible left to right bank aqueduct was theoretically possible or if any perishable constructions were present. Evidently, if multiple working groups were present, in Tang-i Bolaghi this would also have entailed questions of surveying and keeping with the correct gradient. Interestingly, similar problems of canal elevation and gradient were observed by the joint Iranian-French project at the rock cut canal on the Kuh-i Rahmat in the Persepolis plain (Gondet 2011: 356-359, Boucharlat et al. 2012: 276), located in the immediate surroundings of Istakhr. Here, on rock promontories of the northern Kuh-i Rahmat, as many as four different discontinuous channel cuts show a possible trial and error attempt to create the correct trace that would allow a successful passage of water farther in the direction of Persepolis. It would well indicate that in more challenging topographic settings, engineers struggled with keeping a clear gradient (on possible “Persian” tools of levelling, see Lewis 2001). CONCLUSION Throughout the short case-studies presented here, several observations are of interest. Though these are not to be linked or overinterpreted, they do show elements of scale and discontinuity, both on the level of the watershed, as well as in more localised settings. Whilst the latter two cases would need further study, it must be clear first and foremost, that within the Pasargadae surroundings there has been an unparalleled period of hydraulic investment, specifically in the Achaemenid period. Particularly in the case of dam infrastructure, multiple lines of evidence point to a single phased endeavour, to be dated rather high, possibly as early as Cyrus the Great. As a programmed line of dams, the infrastructure allowed for both water protection and supply. The case of the intervalley canal clearly attests these ambitions and serves as an example of the singled phased construction character. Much like the contemporary Pasargadae construction site, work was clearly monumental and would have asked for large workforces (De Schacht et al. 2012: 100). Conversely, we are particularly unaware of the details of the construction of the “program”, its political context and administrative and economic impact, nor of the reasons of the partial abandonment and the apparent absence of any programs of repairs or reconstruction. In any case, much of the programmed infrastructure was feasible and in the case of the intervalleycanal, reasons for the canal abandonment were likely to have been external, possibly induced by a calamity at the site of Sad-i Shahidabad.
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T. DE SCHACHT
In the smaller cases of Djude Dokthar and Tang-i Bolaghi, both elements of use and failure are present. Particular in the Tang-i Bolaghi, conditions for the construction of the canal must have been troublesome and cumbersome, possibly up to the point of failure. On the other hand, the two canal cases studies have no clear chronological anchors and only continued fieldwork on the sites that are spatially associated with the canal, will allow further contextualisation. As a final note, we conclude the works carried out are surely substantial and the unfinished parts are hardly to be called exceptionial. We have no traces of overall abandonment or labour shortage, elements possibly associated with (political) turmoil. Nor can we more securely align the construction of the water features with the general works at Pasargadae. On none of the ashlar remains of Sad-i Shahidabad or Didegan did we observe (Lydian) mason marks as observed on the Tall-i Takht or other large structures where multiple work groups were active. Such links have been established between Pasargadae and Persepolis (Stronach 1978: 21-22, Boardman 2000: 119), but the actual small scale of the studied dam’s canal infrastructure might have limited the number of workteams on site and eliminated the need for marking and organising the work on these small construction sites. On the other hand, we have but the slightest idea of the workforce at Pasargadae’s original construction sites and in a later period, the published material from the Persepolis Fortification archive only very limitedly tells us the number of kurtaš present in the area, roughly at around 500BC. Kurtaš groups as large as 280 individuals are reported receiving rations (Arfaee 2008), though we have no idea on ethnicity, possible artisanship or specialism, nor of the work assigned work to them. How, why and when such kurtaš might have contributed to the construction of water features is thus unclear. Both at the Djude Dokhtar and Tang-i Bolaghi, as well at Kuh-i Rahmat in the Persepolis plain, the difficulties of dealing with a complex topography and the exact problems of contouring a rock promontory are revealed. Though we have no indication on the mapping and planning tools used by engineers, it must clear from the record that the intended scale must have been particularly challenging. And whilst rock cut traces are known from Assyria, they do not present similar lengths or challenging topographic settings and non-rectinlinear conducts (Oates 1968: 46). We are further unaware to what extent tunnelling (Bagg 2004, Grewe 2008) technologies as known from the Levant was available for the Achaemenid engineers. More generally, we are blind as to which artisans/experts (Assyrians, Elamites, Greeks, Urartians,…?) ‘carried’ the possible water-related techniques into the Imperial heartland and how their work was organised. In absence of more detailed historic records and of further archaeological details, the political and imperial framework for much of these large water-related endeavours is thus far unknown. Nonetheless, if anything is clear from the presented record, it should be that many of the constructions were abandoned or left partly unfinished for reasons of technology, calamities and engineering, first and foremost. No clear evidence of political discontinuity speaks from the record. And in a broader sense, the occupation at Pasargadae proper and its countryside, including Tang-i Bolaghi, is not discontinuous but through continued research, it every increasingly shows a long term array of occupation to which the water-control network must have been related and might just as well developed progressively. The dams of Sad-i Shahidabad and Sad-i Didegan, linked by the intervalley canal, show a first massive investment and show the cleareast element of apparent and sudden discontinuity. Nonetheless, the system might partially have functioned for a longer period and changing conditions (f.i. precipitation changes) might also have altered the necessity of such elaborated large scale water control. On the other hand, the Tang-i Bolaghi system is of an unknown date though it surely related to the numerous sites in that area. It is unclear however if the system had a similar long term use as the long term occupation documented at the site with the longest chronology, TB76. For the Djude Dokhtar canal, the data is even more limited and the feature is still to be studied and dated in future research. But clearly, the waternetwork was evolving with both shorter term large constructions and possibly longer term smaller features.
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ACHAEMENID BRONZE! QUID EST? ARCHAEOMETALLURGICAL INVESTIGATIONS ON SOME BRONZE ARTEFACTS FROM PERSEPOLIS Mohammadamin EMAMI (Faculty of Conservation, Art University of Isfahan, Iran & Institut fuer Bau- und Werkstoffchemie, Universität Siegen, Germany)
Abstract: In this study, five bronze metallic pieces coming from recent excavations in the plain to the west of the Persepolis platform have been analysed for archaeometallurgical characterization and interpretation. These investigations focused also on characterization of alloying and metal manufacturing processes. The microstructure of related copper-tin alloy was investigated by analytical as well as optical microscopy methods. Chemical compositions of samples were determined by scanning electron microscopy coupled with energy dispersive spectroscopy (SEM-EDS). According to mineralogical-chemical analysis the metal pieces are identified as low tin bronze. Only two samples prove to have high tin content. It is also interesting to consider the amount of lead in these samples. Lead ratio is high with respect to metal extraction and casting technologies in the Achaemenid period at Persepolis. The microstructure of the samples varied from casting to hammer worked based on the electron microscopy analyses. These investigations reveal some new aspects of technology of bronze in a historic period of Iran as well as some interpretation about the development of metallurgy in this area. Keywords: archaeometallurgy, bronze, Achaemenid, characterization, petrology, Persepolis. INTRODUCTION Persepolis is one of the most important historical complexes in Iran. It consists of the “acropolis” and of the ancient city of Parsa. It was a royal residence of the Persian Empire during the Achaemenid dynasty (about 550-330 BC) (Fig. 1) (Sami 1967; Schmidt 1957). Nearly 90 years have passed since the beginning of archaeological excavations in Persepolis. Since 1930, the architectural remains of Persepolis have been consistently excavated or restored by several Iranian missions and international archaeological teams (Schmidt 1953; Mousavi 2012). Other investigations include descriptions of historical sources as well as archaeological surveys and topographical observations (Sumner 1986). Then throughout the nine decades of investigations at Persepolis, Pasargadae (Stronach 1978) and other Achaemenid remains, many historical questions came to the light from archaeological works. Nowadays archaeologists and particularly archaeometallurgists are much interested about the technological know-how during this period of time. Their strategy for analytical interpretation is based on new developments in the field of cultural heritage sciences (Maggetti 2006; Oudbashi et al. 2012; Janssens et al. 2000; Jones 2004) and provides a fresh look on the development of archaeometallurgical researches in Iran (Oudbashi et al. 2012). In 2008 and 2009, the Iranian-Italian Joint Archaeological Mission in Fars, directed by Alireza Askari Chaverdi and Pierfrancesco Callieri, carried out archaeological excavations in Persepolis West, an area west to the Persepolis terrace, where various remains from the Achaemenid and Post-Achaemenid settlement came to light (Benech et al. 2012; Askari Chaverdi & Callieri 2012). These finds consist of architectural remains and different kinds of artefacts: among them several metal and bronze objects. Investigations on this area are still continuing through pluri-disciplinary collaboration particularly by using analytical methods for metallic archaeological artefacts1. 1 I thank A. Askari Chaverdi and P. Callieri for the invitation to collaborate with the Iranian-Italian Joint Archaeological Mission in Fars in the field of archaeometry and particularly archaeometallurgy.
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M. EMAMI
Fig. 1: Persepolis Terrace in 2006, aerial view from north elongated (Photo by: M. Emami 2005, Archive of Parsa Pasargadae Research Foundation).
As a matter of fact, the history of copper metallurgy and copper alloys has been discussed several times (Levy & Shalev 1989; Thornton & Ehlers 2003; Eres et al. 2008; Humphris et al. 2009; Yoder et al. 2011; Emami & Bigham 2013). However the selective use and the amount of different inclusions such as tin (Sn) or lead (Pb) still question the metallurgical process. Many bronze objects in ancient Iran and its surroundings have been studied and they come mainly from several places in the periphery of the Iranian plateau. Intensive mineralogical and metallurgical studies have provided important evidence for understanding the metal technology in these regions (Wertime 1968; Fleming et al. 2006; Begemann et al. 2008; Roberts & Thornton 2014; Thornton 2014; Rzadkosz et al. 2015; Chirikure et al., 2015). In this frame the lack of investigation on the bronze objects dating back to the Achaemenid period coming from southern Iran is remarkable. Studies on the technology of craftsmen in this period have been started recently with an emphasis on identifying the metallurgy of copper objects from Persepolis. During the archaeological excavations that have been carried out to the west of the Persepolis Terrace since 2008, several metal objects have been found, some of which are corroded bronze arrowheads. Also collected were some widespread iron slag from the valley to the north of the Persepolis terrace (Emami 2015). Among these discoveries, several metal objects which came to light are made by copper and copper based alloy (mainly bronze). These pieces are totally corroded and a thin layer of green patina of copper carbonate covering their external surface led to the identification as bronzes (Emami & Bigham 2013). From a metallurgical point of view, the main questions concerning these bronze objects from Achaemenid and PostAchaemenid periods will focus on the characterization of their metallurgical nature and the identification of their chemical composition. Indeed, the microstructure of the objects may provide useful information about the composition of alloys (Jones 2004; Kaufman 2013).
ACHAEMENID BRONZE! QUID EST?
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METHODOLOGY Mineralogical-chemical analyses of metals were conducted by means of metallographic as well as polarization microscopy and environmental scanning electron microscopy (Emami & Trettin 2010). Mapping of the elements occurring in the objects sheds light on the manufacturing methods, the know-how about the raw material usage as well as geochemical aspect of corrosion process in the soil. The samples were examined by polarized light microscopy (an instrument from Olympus, XB 51 with AnalySIS Software) and high resolution scanning electron microscopy methods. Scanning electron microscopy was carried out with a TESCAN instrument, model VEGA II, with a RONTEC BSE detector in SEM-EDS laboratory of Razi Foundation, Tehran, Iran. PROBE DESCRIPTION The objects studied are to be classified as nail heads, small plates, grips, pins, edges, arrowheads, spits and one piece of ore (Fig. 2). The archaeological context of the investigated samples is listed in Table 1. Archaeological contextualization is mentioned based on the different archaeological layers within the metallic objects were found. The samples are belong to the excavation which was carried out in 2008 in Persepolis West. Table1:InvestigatedsampleswiththeirarchaeologicalindexfromPersepolisWest Sample
Archaeological Context
Function
728 775 778 938 938-2 749
14/10/08-PW-Tr.1-SU015, Ph. 32 01/10/08-PW-Tr.4-SU036, Ph. 43 19/10/08-PW-Tr.5-SU004, Ph. 14 06/10/08-PW-Tr.2-SU004, Ph. 15 06/10/08-PW-Tr.2-SU004, Ph. 16 28/10/08-PW-Tr.3-SU043, Ph. 37
Nail Split Nail head Nail Nail Handle
Macroscopically the objects on their external surface are strongly corroded. The layering of malachite (Cu2[(OH)2/CO3]), tenorite (Cu[4]O[4]) and cuprite (Cu2O) is clearly visible on the surface and is a typical corrosion effect of the bronze artefacts which are periodically exposed (Scott 1990; McNeil et al. 1990). Microscopic and metallographic investigations were carried out on polished surface of the unetched samples to visualize the metallic structure more precisely. In many cases the metallic cores of the samples are still visible. All of the samples show also a defoliation structure parallel to the real surface of the internal metallic core (Bertholon et al. 1998; Neff et al. 2004). DISCUSSION AND RESULTS EDX Point Chemical Analysis and Scanning Electron Microscopy Images The elements are detected by SEM-EDX (point analysis) and also as crystalline phases which were studied by polarization microscope. The point analyses of samples are shown in the Table 2. 2 3 4 5 6 7
The The The The The The
context context context context context context
relies on a C14 calibrated date of 480-380 BC. is likely to be Late to Post-Achaemenid. is likely to be Islamic, with residual Achaemenid material. is likely to be Islamic, with residual Achaemenid material. is likely to be Islamic, with residual Achaemenid material. relies on a C14 calibrated date of 400-50 BC.
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M. EMAMI
Table2:EDXpointanalysisoftheprobe’sstructurefromPersepolis Sample
Cu
Sn
Pb
Fe
728 775 778 938 938-2 749
99.77 98.92 99.95 93.24 31.97 85.15
0.17 0.11 0.05 4.94 1.14 14.05
— 0.97 — 1.82 66.90 0.80
0.07 — — — —
Analysed Area Metallic Core Metallic Core Metallic Core Area with bright points Bright grey dots High reflected phase
The chemical analysis shows different amount of copper (Cu), tin (Sn), lead (Pb) and iron (Fe) in the samples, which could also be linked to different chronology. Respecting the investigation strategy five of the samples have been selected for mineralogical-microscopical analysis. The ore piece (PW 776) will be discussed later. All of the samples analyses resulting from Scanning Electron Microscopy (SEM) and from Point Chemical Analysis in different spots are reported (Table 1 and Fig. 3). Cu is identified in all metallic cores with about 85-97 w% and Sn is estimated in a range of maximum 4.94 w%. For all investigated objects the metallic core consists of Cu α-phase which is visible in form of primary dendrites (Fig. 3: 728). Sn is the second element using in Cu-alloying process (except No. 775) and its ratio is very low. For this reason, the bronze from Persepolis may be classified as low tin bronze (< 1%). Indeed, due to the minor amount of metallic elements such as Pb, Sn, Ni and Zn, the chemical composition of the bronze objects from the south eastern Zagros (e.g. Haft-Tappeh) seems to be similar to the investigated
Fig. 2: Investigated objects which were dug up from the Persepolis West in 2008. The objects are classified as a nail head, a plate and spits.
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Bronze objects from Persepolis (Oudbashi et al. 2012). Cu α-phase appeared as dendrite structure within the texture and Sn is visible in a little amount in the interdendritic structure with highly reflected colour and anisotropy effect (Fig. 3: 749-1 & 749-2). This amount of tin in the metal may originate from the host rock. Therefore the Sn alloying ratio — after this kind of metallurgy — can be recognized as accidental metallurgy and not the result of a deliberate process (Bourgarit & Thomas 2011; Young 2014). Cu appears in different amount and is the main element in the bronze objects but the copper contains variable amounts of inclusions such as Sn and Pb. This alloy is very unusual because lead is not soluble in copper and forms nodules in the metallographic structure (Giumlia-Mair 2005). However Pb could be used because it facilitates the workability of the alloy by shaping or any other mechanical feature after smelting. Adding lead to the melt was done deliberately but the date of adding this element during the metallurgical process is unknown. Sn concentrated in all parts of the surface and the so called “inverse segregation” does not appear in the samples (Ingo et al. 2006). The phenomenon of tin sweat or inverse segregation was caused as a result of the broad cooling range of α + liquid phase of the copper/tin alloying system for alloys up to 25% tin, which was not found in Persepolis. This wide cooling range causes also differential composition of the α-bronze dendrites, which in turn leads to the enrichment of tin in the molten interdendritic bronze objects (Meeks 1986). In definite conditions during casting, this molten low-tin bronze can be stable within interdendritic layers forming a core which on cooling acquires an a+ δ eutectoid microstructure (Fig. 3: 728).
Fig. 3: SEM images with back scattered filter of the investigated samples with their ID-Number. 728: object with very good quality of copper core. Also a+ δ eutectoid microstructure is clearly visible. 749-1: metallic core of the objects with corrosion structure around the objects. 749-2: α+liquid phase composition of the metals. Bright dots are probably accumulations of lead. 775: one metallic object with corrosion products as layering effect around the core. 778: objects with metallic core and corrosion layers on the external side. 938: accumulation of lead as tiny droplets in the metallic core.
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The microscopic investigations illustrate also the distribution of Pb and Sn in the texture within the metallic core of metallic objects which can be interpreted from a technological point of view. It can be interpreted as mixed into the melt once it was smelt (Fig. 3: 938) (Baron et al. 2009). Many environmental effects actually lead to the process of bronze corrosion but the forming of patina on the surface may be defined as interaction of elements contained in the metal object with soil moisture and/or air humidity. Weathering and corrosion cause expansion effects to appear as layering structure and cracking or dislocations which are also visible in the objects from Persepolis (Fig. 3: 778 & 938). Properties of metallic minerals have deep influence on the dynamic of the corrosion process which starts from the external surface of metals, called real surface (Bertholon et al. 1998; Emami & Bigham 2013). With respect to the kinetic of reaction that progresses from the external part toward the internal zone of the metallic core, corrosion products may pseudomorphically replace the previously existing metallic structure (Fig. 3: 775 & 778) (Scott 1990; Schreiner et al. 1999; Eggert, 2010).
Mineralogical interpretation through polarization microscopy Metals from this site were extracted from Cu-sulphide bearing ores. The amount of lead is considered an intentional additive to make the metallurgical purposes easier. Cuprite and tenorite have been detected and easily distinguishable on thin sections according to their optical character (Fig. 4A). The existence of tenorite in the metallic copper proved the high pureness of the original copper ore used because of the stability diagram of log Cu+2 – pH (Fig. 4A) (McNeil et al. 1990). Morphologically the appearance of corrosion layers proves also the carbonatic milieu in which the objects were buried for a long time. Carbonatic milieu are also observed by means of rebuild of the typically Liesgang structure of the corroded surfaces (Fig. 4B) (Emami & Bigham 2013). The metallurgical process occurs as intergranular inclusion of Sn periodically dissolved which comes as δ – phases through the dendrites of Cu. Cu as α – Phase and Sn as δ – Phase shape together the dendrite structure (Fig. 4C). The tin-sweat effect is not observed. According to the increase of the size of Cu α-phase, the casting process was carried out in clayey crucibles. In the system Cu-Fe-Sn rich composition, the smelting temperature at the eutectic point is 960°-1200°C (Keesmann & Onorato 1999). In the case of the Persepolis bronze objects the ore which is used for the smelting process should have presented a Cu-enriched ore composition, namely chalcocite or covellite. Metallogenic paragenesis of chalcosite-covellite has been detected microscopically on some copper plates as well as slags found in one of the trenches (Fig. 2: PW 776). Chalcosite is defined through its bright blue-white colour and high anisotropic effect on thin sections under cross-polarized light microscopy (Fig. 4D). Chalcocite seems to be a common copper mineral extracted in this region. The investigations concerning the provenance of copper ore reservoirs go back to 2009 after geo-archaeological studies of reservoirs in the northern part of Shiraz province combined with GIS analyses that allow us to demonstrate the potential of this region for copper mining (Emami & Yaghmaei 2008). According to these observations the Jian outcrops of copper mine was probably the key location for the supply of copper raw materials. This mineralogic zone is located in the Bavanat province 210 km northwest of Persepolis and consists of different Cu- bearing paragenesis as chalcocite — chalcopyrite. The enrichment in chalcocite (chalcocite outcrops) is also found in hydrothermal copper orogeny near Persepolis, also called “Jian” (Emami & Yaghmaei 2008). The existence of domeykite (Cu3AS) in the samples which is a major As bearing copper complex with pale-blue colour and isotropic optical character can be explained by two theories: copper ores contain high As amounts and are transformed as domeykite during the smelting process (accidental metallurgy); experimental extractive metallurgy by means of choosing the As rich ores. However, due to the insufficiency of archaeological bronze objects from this province, the identification of the raw material resources is still open. Isotopic analyses on the slags as well as the ores from this metallogenic periphery are planned and will provide appropriate information about the provenance of bronze objects.
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Fig. 4: Thin section seen through polarization microscopy. 4A: Tenorite with monocline structure and dark colour encrusted by cuprite in red colour in the dark field microscopy. PW778-20x-2pol- dark field inclusive stability diagram of log Cu +2 – pH. It shows the rate of purity of copper with respect to the encrustation of corrosion products. 4B: Liesgang formation under carbonatic milieu. PW769-40x-2pol- dark field. 4C: α-Cu dendrite and δ-Sn phases are occurred via rapidly cooling of the alloy. PW749-10x-2pol. 4D: Chalcocite as raw copper sulphide used for metallurgical evidence. PW776-10x-2pol.
CONCLUSION
The excavations in Persepolis have been carried out to reveal the ancient Parse city which was probably built in the plain west of the Persepolis Terrace complex. Throughout archaeological excavations different remains and artefacts have been brought to light, dating from the Achaemenid through the PostAchaemenid periods. The metallic material is particularly interesting because metals objects have been found in parallel with metallurgical wastes such as slag, kiln wall and heap of refuse material from the smelting. The study of the metallic objects is based on the characterization of the petrological ore paragenesis and chemical composition. Three essential characteristics of the bronze objects are identified as follow: – Low amount of tin. – High amount of lead. – Copper originated from a hydrothermal ore paragenesis mainly chalcosite – covellite minerals.
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Investigated bronzes are characterized by a low tin Cu-Sn alloy. Also the Sn alloying part in the samples proves to have chemical variation due to their archaeological context. Another characteristic is the concentration of lead in all analysed parts of the samples that demonstrates lead addition to the melt throughout of extraction process. Finally the metallurgical process demonstrated copper casting and hammering by means of twinning structure in metal’s microstructure. The origin of this metal can be interpreted after our knowledge of Elamite metallurgy from the second half of the third millennium BC. Tin could have been brought to the region via the West through Kerman province as well as through Eastern part of Iranian plateau from Zagros orogeny zones. Due to the slight quantity of metallic phases such as Pb, Sn, Ni and Zn, the chemical composition of the bronze objects from the south eastern Zagros seems to be similar to the Bronze objects from Persepolis. There are also linguistic reasons which suggest that the source of early tin might have been from this area. As a matter of fact, the Greek name for tin, kassiteros, comes from ancient Elamite and is also found in Babylonian word kassi-tira (Giumlia-Mair 2003). This literary argumentation suggests a trans-Caucasian provenance for this metal. The origin of the copper used in these objects is eventually from sulphide rich ore (e.g. chalcocite and covellite bearing copper). As a matter of fact, Jian outcrops of copper mine were the key sources for copper raw materials. According to the formation of tenorite and cuprite in the earliest corrosion layers around the metallic core, the copper used for making these objects had to be very pure. Exfoliation appears as multiple thin corrosion layers following by the physical separation of the corrosion products from the real surface of the metallic core. Microscopically this phenomenon forms Liesgang structures that appeared after periodical accumulation of copper-oxide and carbonate in an oxidant and calcareous milieu. The high amount of lead could have caused some trouble for conservation because lead oxide would discolour the surface of objects. This kind of discoloration might be comparable to patina that is sometimes interpreted incorrectly as deposits on the surface. Therefore, the identification of such low-tin bronze in the Bonze or Iron Age, the abundance of this metal in some places or its absence in other places, can be an essential sign for the identification of trade routes. It is quite obvious that metalworkers living in an area in which the delivery of tin was somehow not guaranteed and would therefore would use it carefully.
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BASES DE COLONNE CAMPANIFORMES D’ASIE CENTRALE Henri-Paul FRANCFORT (CNRS UMR7041 ArScAn, équipe Asie centrale)
Abstract: Two stone bell shaped column basis are known from Central Asia, at Aï Khanoum (Bactriana, Afghanistan) and at Shakhrinau (Sogdiana, Tajikistan). The paper discusses the finds and their importance for the question of the Achaemenid Central Asia. Keywords: bell shaped column basis, Achaemenid architecture, Bactriana, Sogdiana. INTRODUCTION La base de colonne campaniforme, en forme de cloche (Glockenbasis, bell base), est un élément important de l’architecture achéménide qui l’utilise pour soutenir les colonnes supportant les toitures de salles hypostyles ou de propylées. Elle n’apparut toutefois pas avant le règne de Darius Ier (550-486 av. J.-C.), on le sait, dans les villes capitales, à Persépolis comme à Suse ; elle est absente de l’architecture de Pasargades qui fait usage de la base en tore reposant sur une plinthe à degrés. La base campaniforme, nous révèlent les recherches archéologiques, a été utilisée dans les monuments importants non seulement des capitales impériales, mais aussi dans ceux des satrapies. Si la base en tore connut un grand succès dans toute l’Asie, notamment en Asie centrale, même après la fin de l’empire achéménide, à l’époque hellénistique et même sous les Kouchans, il n’en va pas de même de la base campaniforme, dont l’usage tomba rapidement en désuétude. Sans prétention à l’exhaustivité, nous allons nous interroger sur un bref segment de l’histoire de cet élément de l’architecture monumentale perse, à partir de deux trouvailles centrasiatiques de bases campaniformes qui ont peu retenu l’attention jusqu’ici, effectuées l’une à Aï Khanoum (Bactriane, Afghanistan) et l’autre à Shakhinau [Shahr-i Nau] (Sogdiane, Tadjikistan). C’est un honneur et un plaisir pour moi de participer à la procession des tributaires et d’apporter cette petite contribution en hommage à Rémy Boucharlat, qui connaît parfaitement toute l’architecture achéménide, et bien plus encore. La forme « en cloche » de la base de colonne campaniforme, selon Wesenberg1 suivi par Boardman2, a été inspirée aux architectes et aux sculpteurs qui travaillaient pour la cour achéménide par celle de pieds d’objets métalliques, plus précisément d’hydries, d’amphores et de cratères, comme celui de Vix par exemple, datables du dernier quart du 6e siècle, sinon de plus tôt (entre 530 et 520). La reconstitution de cette transmission à partir de l’art grec prend en compte le profil de la base mais aussi la décoration de languettes triangulaires caractéristiques du type B des bases selon la classification de Wesenberg, analogue à celle qui rythme le support du cratère de Vix. Ainsi, l’on a pu proposer de suivre un transport de cratères archaïques grecs de Sparte où ils étaient manufacturés à Samos (un cratère envoyé à Crésus par Sparte et intercepté par les Samiens : Hdt, I, 70) puis à la Lydie, d’autant plus que Théodoros de Samos avait fondu vers le milieu du 6e siècle un bassin en or, peut-être semblable à celui de Vix, qui avait été envoyé à Persépolis où il était admiré dans les années suivantes ; un fragment d’un tel cratère grec a été également découvert à Persépolis (Boardman 2000: 136, fig. 4.8). En Grèce, le profil campaniforme de bases de colonne en calcaire découvertes à Delphes à la stoa des Athéniens, ou comme bases des colonnes supportant des tripodes dédiés par les Deinoménides, Gélon et Hiéron de Syracuse, reproduit aussi celui des pieds de bassins. P. Amandry s’est posé de son côté la question de savoir si Bion de Milet, auteur du trépied et de la statue de la Victoire en or consacrés par Gélon vainqueur à la bataille d’Himère (480 av. J.-C.), n’aurait pas introduit à Delphes ce type de base de colonne 1 2
Wesenberg 1971: 141-145, fig. 223 ; 279-306. Boardman 2000: 68-71, 139.
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après l’avoir vu en Asie mineure3. Quelle que soit son origine, et qui que fut son inventeur, la base de colonne campaniforme peut être considérée comme caractéristique de l’architecture achéménide à partir du règne de Darius Ier. Ce type de base est rarissime en Asie centrale. DEUX
BASES CAMPANIFORMES EN
ASIE
CENTRALE
: AÏ KHANOUM
ET
SHAKHRINAU
Des deux bases campaniformes centrasiatiques considérées ici, l’une est inédite, celle de Shakhrinau, qui est conservée sur un perron du musée d’archéologie de l’Institut d’Histoire, d’Archéologie et d’Ethnographie de l’Académie des Sciences du Tadjikistan à Douchambé, où nous avons pu la photographier et la dessiner, au mois de janvier 2011, avec l’aimable autorisation du directeur de cet établissement, M. S. Bobomullaev, que je remercie chaleureusement ici, et qui nous a libéralement autorisé à la publier (Figs. 1, 2). Cette base, en calcaire blanc, lisse mais assez usée par les intempéries, mesure 79 cm de diamètre à son lit de pose et 52 cm au lit d’attente ; elle est haute de 43,5 cm. Dépourvue de plinthe, selon l’usage achéménide le plus répandu, elle ne possède pas non plus le listel inférieur lisse pourtant courant sous la cloche qui est quasiment toujours ornée de feuilles ; son profil assez peu incurvé est arrondi au bas et, en sa partie haute, elle est moulurée en un tore très aplati (h = 4,5-5 cm) surmonté d’un talon de 0,5-1 cm destiné à recevoir le premier tambour ou le bas du fût. Cette forme est proche de quelques bases achéménides de Suse dépourvues de décor de feuilles et de listel inférieur4. Le site antique de Shakhrinau, lieu présumé de provenance de cette base, est situé à environ trente-cinq kilomètres à l’ouest de Douchambé, proche de Hissar, dans une vallée large et fertile peuplée depuis la Protohistoire (Tandyr Jul’, Kumsaj) s’ouvrant sur celles du Surkhan-Darya et du Kafirnigan et qui communique au nord avec Pendjikent dans la vallée du Zeravshan par la route de montagne de l’Iskandar Kul. Occupant une surface de 350 ha environ et ceint par un rempart de 70 tours, il n’a fait l’objet que de quelques travaux de recherche d’ampleur limitée, et aucune antiquité achéménide n’y a été signalée à ma connaissance, autre que notre base si elle est bien d’époque perse, nous y reviendrons5. En revanche, les monnaies qui en proviennent couvrent une période qui s’étend des Gréco-Bactriens, depuis Diodote qui proclama l’indépendance sous le règne du Séleucide Antiochos II, puis Euthydème II, Eucratide, Hélioclès, jusqu’aux Kouchans (Wima Kadphisès, Kanishka,Vasudeva)6. Par ailleurs, deux intéressants chapiteaux corinthiens en proviennent, qui nous sont parvenus en assez mauvais état, datés du 1er ou du 2e siècle (?)7 (Figs. 3, 4). De dimensions réduites (h : 22 cm ; 36 × 36 cm) ils présentent une corbeille de feuilles d’acanthe d’où (sur l’un des deux) un buste émerge. Ils sont ornés de protomés de lions ailés et cornus, sculptés à la place normalement prise par les volutes d’angle que surmonte l’abaque des chapiteaux pseudo-corinthiens hellénistiques de type syro-séleucide de la Bactriane8. Ces chapiteaux sont très singuliers parmi la soixantaine de chapiteaux en pierre que compte la Bactriane kouchane. En effet, non seulement leur lit de pose est très soigneusement mouluré d’astragales et leurs corbeilles d’acanthe à nervure lisse sont très fouillées, mais encore et surtout, les protomés de lion cornu ont bien gardé les caractères iconographiques de leurs modèles achéménides, ceux que l’on rencontre dans les arts mineurs tout comme sur des chapiteaux persépolitains monumentaux, où deux protomés sont adossés. Ce motif du lion cornu s’est propagé très loin dans l’Asie, en Bactriane et plus loin encore, dans les steppes et l’Altaï, même après la fin de l’empire achéménide, parfois jusqu’au 1er siècle, reproduisant les détails9 : présentation de la patte avant, rendu de la collerette, de la crinière, et de l’oreille, des trois rangs de plumes de l’aile recourbée en faucille et enfin de la corne torsadée repliée en crosse vers l’avant, ici débordant en hauteur sur l’abaque lisse. D’ailleurs à Shakhrinau, les avant-corps ne se fondent 3 4 5 6 7 8 9
Amandry 1987: 97. Wesenberg 1971: fig. 223-n°15, d’après de Mecquenem, Mém.Miss.Arch.enIran, XXX, 1947: 36, fig. 16. D’jakonov 1950 ; Davidovich 1956 ; Staviskij 1986: 278-279 avec bibliographie des travaux accomplis. Zejmal 1983; 1985. Mukhtarov 1968 ; Staviskij 1972 ; Stawiski 1979: 25, fig. 126-127 ; Staviskij 1986: fig. 3, 4, 33. Voir Bernard 1968 ; Bernard, Jarrige & Besenval 2002: 1404, n. 32. Voir Staviskij 1972 ; sur le lion cornu en Asie centrale : Francfort, Ligabue & Samashev 2000 ; Francfort 2011.
BASES DE COLONNE CAMPANIFORMES D’ASIE CENTRALE
Fig. 1: Base campaniforme de Shakhrinau (Tadjikistan), Musée archéologique de Douchambé. Dessin Benjamin Mutin.
Fig. 2: Base campaniforme de Shakhrinau (Tadjikistan), Musée archéologique de Douchambé. Cliché H.-P. Francfort, Mission Archéologique Française en Asie Centrale.
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H.-P. FRANCFORT
Fig. 3: Chapiteau de Shakhrinau (Tadjikistan), Musée National de Douchambé. D’après Staviskij 1972: 46, fig. 5.
Fig. 4: Chapiteau de Shakhrinau (Tadjikistan), Musée National de Douchambé. Cliché H.-P. Francfort, Mission Archéologique Française en Asie Centrale.
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pas totalement pour constituer un animal monocéphale à deux corps, comme ils le font à Cham Qala par exemple10. Ces détails sans équivalent font que ces deux pièces, pour le dire brièvement et sans prétendre pouvoir en donner une étude ici, peuvent être considérées comme des sortes de composites associant par juxtaposition les trois éléments suivants : a) le chapiteau hellénistique pseudo-corinthien bactrien d’origine syro-séleucide (Aï Khanoum, Saksanokhur, Bactres) ; b) l’adjonction dès l’époque hellénistique d’un buste émergeant des acanthes (Aï Khanoum en stuc, Séleucie du Tigre en terre cuite et plus tard Termez / Aïrtam et bien d’autres) ; c) le vieux chapiteau perse à animaux ou monstres adossés. Ils se distinguent ainsi nettement des compositions bien connues de chapiteaux de la région : 1) les schémas généraux des chapiteaux kouchans de Bactriane, plus chargés de décor notamment sur l’abaque (Surkh Kotal, Cham Qala, Kara Tépé, Tépé Zargaran à Bactres) ; 2) les chapiteaux Saka / indo-scythes du Swât (Butkara I) inspirés par d’autres types de chapiteaux hellénistiques de la Bactriane du 2e siècle, à Aï Khanoum encore (salle hypostyle du palais) ; 3) ceux, dits indo-perses ou indo-persépolitains, caractéristique de Inde depuis les Mauryas et reproduits plus tard dans l’art du Gandhâra. Ils mériteraient de retenir de nouveau notre attention pour tenter de déterminer non seulement l’origine précise des modèles iconographiques de ces lions cornus, mais aussi le mécanisme qui aboutit au schéma compositionnel des deux chapiteaux eux-mêmes, dans le contexte de l’art et de l’architecture de la Bactriane depuis les achéménides, mais surtout entre le 3e siècle av. J.-C. et le 1er siècle ap. J.-C., tels qu’ils pourraient avoir été mis en œuvre aussi à Shakhrinau. Enfin, il n’est pas sans importance de rappeler que selon certains chercheurs le site Shakhrinau, plutôt que Shahr-i Sabz près de Karshi en Ouzbékistan, pourrait être identifié à la ville ou au chef-lieu de la région de Nautaka, établissement de Sogdiane où Alexandre et son armée conquérante hivernèrent en 328-327, alors qu’ils menaient une longue et dure campagne pour mater le soulèvement de Spitaménès11. Nous ne discuterons pas ici ces questions d’identification de toponymes, mais des fouilles toutes récentes du Musée National du Tadjikistan ont confirmé, outre l’importance de la période kouchane, une forte présence hellénistique à Shakhrinau. Notre seconde base campaniforme a été découverte par l’équipe de P. Bernard dans le site hellénistique d’Aï-Khanoum, sous la colonnade du portique sud de la grande cour N°1 de l’ensemble nord du quartier administratif (ou palais) (Figs. 5-7)12. Renversée, elle servait de fondation à une base attico-asiatique qui soutenait les fûts de pierre et le chapiteau corinthien d’une haute colonne gréco-bactrienne13. Il s’agit donc d’un remploi. « Cette base a la forme d’une cloche très évasée adhérant au bas par un listel à une plinthe quadrangulaire (1,275 × 1,295 m. Hauteur 14 cm). Comme le prouvent ses bords grossièrement dressés, la plinthe n’était pas destinée à être vue. La hauteur totale, plinthe comprise, est de 62,5 cm, le diamètre du lit d’attente de 76,5 cm ». La hauteur de la base sans la plinthe est de 51,2 cm. Le tore supérieur, comme souvent, était taillé dans un bloc différent ; il n’a pas été retrouvé. Le contexte architectural permet de proposer pour ce remploi, la date d’érection de la colonnade, fixée par P. Bernard à la première moitié du 3e siècle av. J.-C. ou même plus précisément de 305-281, c’est-à-dire sous le règne de Séleucos Ier alors qu’Antiochos Ier était régent en Bactriane comme gouverneur des hautes satrapies14. De nouvelles réflexions en cours sur la date de la fondation du site ne remettent pas en cause ces conclusions15. S’il en va bien ainsi, notre base campaniforme, remployée à l’envers dans la fondation, est plus ancienne, elle peut être d’époque achéménide ou dater du règne d’Alexandre, sinon même de celui de Séleucos Ier, mais antérieurement aux grands programmes architecturaux du palais. P. Bernard penchait jadis pour la première hypothèse16. La période achéménide à Aï Khanoum est quasiment inconnue à l’issue des quinze années qu’ont duré les fouilles, ce qui ne signifie pas qu’elle soit absente. Tous les objets achéménides du site ont été découverts en contexte hellénistique et l’on ignore donc s’ils sont originaires d’un établissement pré-grec ou s’ils ont été apportés d’ailleurs au cours de la période grecque. Pourtant 10
Staviskij 1972 ; Dagens 1964: 38, pl. XXV. Par exemple : Quinte-Curce VIII, 2, 19 ; Arr. Anab. IV.18.1-3 ; pour une étude récente de la géographie historique de cette région : Rapin 2013. 12 Je remercie chaleureusement P. Bernard de m’avoir autorisé à reproduire ici le dessin et les photographies de sa publication. 13 Bernard & Le Berre 1973: 28-32, fig. 5, pl. 34a, b. 14 Bernard 1973: 104-109, note 9. 15 P. Bernard, « Préface », in : Lécuyot, Bernard, Francfort, Lyonnet & Martinez-Sève 2013: xii-xiv. 16 Bernard 1973: 120. 11
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Fig. 5: Base campaniforme d’Aï Khanoum (Afghanistan). Dessin M. Le Berre. D’après Bernard & le Berre, 1973: fig. 5.
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Fig. 6: Base campaniforme d’Aï Khanoum (Afghanistan) remployée in situ. Cliché P. Bernard. Voir Bernard & le Berre1973: pl. 34a.
Fig. 7: Base campaniforme d’Aï Khanoum (Afghanistan) remployée in situ. Cliché P. Bernard. Voir Bernard & le Berre 1973: pl. 34b.
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quelques indices nets donnent à penser que le site a dû être occupé à l’époque perse. Cinq assises de briques crues carrées de très grandes dimensions de 55 cm de côté, de couleur rouge à joints blancs, appartenant à une construction pré-grecque ou grecque très ancienne (appelée « maçonnerie 419 »), ont été repérées dans le chantier est des fouilles des remparts de la citadelle17. Non seulement ces dimensions de briques sont exceptionnelles à Aï Khanoum, où les modules hellénistiques ne dépassent pas 45 cm de côté, mais elles entrent bien dans le calibre de briques d’époque achéménide d’Asie centrale18. P. Leriche note aussi, citant les conclusions d’un rapport de J.-C. Gardin et B. Lyonnet du 3/8/1982 : L’analysedelacéramiquecontenuedansles couches antérieures à la construction du massif 419 semble confirmer l’hypothèse, puisque cette céramique appartiententièrement—commeaussicellequiprovientdel’usuredecemassif—àlapériodeachéménide. Toutefois,danslematérielissudecesbriqueselles-mêmesetduniveausituéimmédiatementau-dessous,la céramiquedominanteestdelamêmepériode,maisilsetrouvedanscelotquelquestessonsindubitablement « grecs », de sorte que, si ce lot est homogène, sa date serait à placer dans la transition « achéménide/ grecque »19. P. Leriche conclut que le secteur considéré de la citadelle du site avait été fortifié dès avant l’arrivée d’Alexandre et il ne doute pas de la présence d’un établissement achéménide20. D’autres indices proviennent d’autres parties du site. Ainsi les tessons de poterie trouvés dans le remblai de la terrasse de l’hérôon de Kinéas, le fondateur de la ville, sont parmi les plus anciens du site d’Aï Khanoum. Cette terrasse appartient à l’état n° 2 de construction de ce mausolée et par conséquent les tessons remblayés proviennent de l’époque du fonctionnement de l’état n°1 de ce téménos. Selon les études des céramiques de J.-C. Gardin et B. Lyonnet, ils appartiennent à une période de transition de l’évolution des formes de céramique, à la fin du 4e ou au début du 3e siècle21. Par ailleurs, les deux bases rectangulaires en pierre du pronaos distyle in antis de l’état n° 1, qui sont posées sur le stylobate formé par le mur de fondation, sont aussi des remplois, retaillées peut-être de bases plus anciennes, achéménides (?)22. Enfin, il est remarquable que les briques cuites de la maçonnerie de l’état n°1 qui murait le sarcophage en pierre de Kinéas soient très particulières : « Al’exceptiondequelques-unes d’entreelles,depetitetaille(37,5cm×37,5cm×6,5cm)cesbriquessontd’ungabaritexceptionnellement grand :53cm×49cm×9cm23 ». Ces briques cuites portent de plus une estampille en delta-oméga inscrit dans un cercle qui « seretrouvesurunesériedemonnaiesd’argentséleucidesdelaBactrianeoùildésigne le monétaire responsable de la frappe, [il] représente probablement sur les briques un magistrat chargé de contrôlerlaproductiond’unebriqueteriemunicipale »24. Ce monogramme est étroitement apparenté à celui des monnaies séleucides émises à Bactres (ou à Aï Khanoum ?) depuis la régence d’Antiochos sous Séleucos I, puis sous le règne d’Antiochos I lui-même25. Finalement rien, dans les vestiges du téménos de Kinéas, ne paraît remonter plus haut que l’époque de la séleucide en Bactriane et aucun remploi ne semble indiquer une origine à l’époque achéménide. Il en va de même des bases de colonne en tore sur plinthe à degrés de l’architecture monumentale, qu’elles proviennent du palais (propylée) ou du temple de la rue principale (aile sud du portique est de la cour) ou d’ailleurs, même si certaines ont été taillées au ciseau plat26. Certes, elles ne sont pas profilées au tour, alors que les bases attico-asiatiques ou de type éphésien le sont systématiquement27, mais cela ne suffit peut-être pas pour en faire systématiquement des fabrications d’époque perse ou des remplois extraits de monuments achéménides plutôt que des productions de la période hellénistique commençante, si bien qu’il il n’est pas possible de leur assigner avec certitude une date, même si elles sont remployées. Enfin, 17
Leriche 1986: 21-22, fig. 41. Id., Ibid., n. 1. 19 Id., Ibid., n. 2. 20 Id., 24, 71-72. 21 Lyonnet 2013: 146-147, fig. 2-4 ; 2013: 179-183, avec les renvois aux études antérieures et la mention d’une reprise de la question, sous presse, en russe : « Ellenicheskaja keramika izo Geroona Kineja v Aj Khanum (Afganistan) », in: Drevnie tsivilizatsii na Srednem Vostoke.Arkheologija,istorija,kul’tura.Konferentsijaposvjashchennoj80-letiju.G.V.Shishkinoj,23-25Avgusta2010, Moscou. [non vidi]. 22 Bernard 1973: 86. 23 Bernard 1973: 88, pl. 91 et 97. 24 Bernard 1973: 9. 25 Sur ce monogramme en Bactriane sous les Séleucides : Bernard 1985: 36-52 ; et maintenant pour la discussion sur l’attribution aux ateliers de Bactres ou d’Aï Khanoum de ces émissions séleucides : Bopearachchi 1999 ; 2004 ; Bernard, Jarrige & Besenval, 2002: 1411, n. 38-39. 26 Bernard 1973: 119-120. 27 Bernard, Jarrige & Besenval 2002: 1408, n. 36. 18
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la plinthe qui est taillée dans le même bloc et solidaire de notre base campaniforme, ce qui est inhabituel pour les bases achéménides, pourrait indiquer une date du début de l’époque hellénistique (?). Dans ce sens, on peut indiquer aussi que le profil de certains « petits socles » découverts en contexte gréco-bactrien dans le sanctuaire du temple « à redans » est proche de celui de bases de colonne campaniformes28. Néanmoins, rien n’interdit que la base campaniforme d’Aï Khanoum puisse remonter à la période achéménide, même si elle a été exécutée au ciseau à dents29, outil caractéristique des tailleurs de pierre grecs, car l’on sait que les artisans « ioniens » étaient nombreux sur les chantiers de construction des Perses. Les indices sont clairs pour une occupation achéménide du site, bien que le principal établissement local connu antérieur à Aï Khanoum n’en soit éloigné que d’un jet de pierre. Il s’agit de Kohna Qala, ville fortifiée à enceinte circulaire placée au bord du Pandj, d’où pourraient fort bien provenir certains remplois, car les constructions hellénistiques des faubourgs d’Aï Khanoum s’en approchent beaucoup30. Qu’en est-il des bases campaniformes trouvées ailleurs sur le territoire de l’empire, peuvent-elles nous aider à dater celles d’Asie centrale ? BASES
CAMPANIFORMES EN IRAN,
CAUCASE
ET
ASIE
Nous ne cherchons pas à produire un catalogue de ces bases, achéménides ou non. Des découvertes de bases campaniformes ont été faites sur de nombreux sites d’Iran et du Caucase, sans même parler de la Mésopotamie ou de l’Anatolie. Toutes indiquent apparemment une architecture de type plutôt monumental et des bâtiments de type pavillon ou palais31. De telles bases d’époque sassanide sont connues, peu nombreuses, mais elles ne peuvent pas être confondues avec nos bases centrasiatiques32. Aucun site centrasiatique n’a jusqu’ici livré de base campaniforme perse datée avec certitude ; nos deux bases sont les seules à ma connaissance. Pourtant, les bases en tore, elles, ne sont pas rares, comme nous l’avons vu à Aï Khanoum. Elles apparaissent bien dès la période achéménide comme par exemple en Chorasmie dans un palais à Kalaly-Gyr. L’on ne connaît pas non plus de base campaniforme d’époque hellénistique, ni en Asie centrale, ni Inde maurya, où pourtant les colonnes d’Asoka ont fait usage de supports de chapiteaux en bulbe à feuilles proche de la forme en cloche, inspirés par les hauts couronnements de colonnes et les entablements achéménides bien connus qui ont donné ensuite toutes les représentations dites indo-persépolitaines ou indo-perses. L’on ne recense pas plus d’utilisation architecturale ni de représentation de campaniformes à époque postérieure, comme dans l’art du Gandhâra, à la différence des bases en tore sur plinthe à degrés, abondantes dans l’architecture et dans les représentations, tout comme le sont les chapiteaux à animaux adossés d’inspiration achéménide ou les modénatures de type grec avec des colonnes ou des pilastres des trois ordres classiques à bases souvent dérivées de l’attico-asiatique. A Suse, l’on a pourtant relevé des bases copiées ou imitées des supports campaniformes achéménides, mais apparemment mal datables33. Près de Persépolis, au « temple des Fratarakas », des bases campaniformes sont probablement des remplois à l’époque hellénistique d’éléments achéménides34. Dans le Fars, à Tall-e Zahak, deux bases campaniforme remonteraient à l’époque achéménide tandis que d’autres, de forme très cylindrique, peuvent être d’époque achéménide tardive35 ou, d’après R. Boucharlat, « …des imitations post-achéménides […] même si l’hypothèse d’un art provincial ne peut être exclue »36. À Ikaros, 28
Francfort 1984: 82, pl. XXXVII , 29. Bernard 1973: 120. 30 Gardin 1998: 42 ; 44-45 ; 237-fig. 3.4 ; 239-fig. 3.5 ; Lecuyot & Martinez Sève 2013: 214. Sur l’époque achéménide en Bactriane et en Asie centrale, voir Francfort 2005 ; 2013 ; Bernard, Besenval & Marquis 2006 ; Besenval & Marquis 2009. 31 Boucharlat 2005: 262 ; 272-274 ; Babaev, Gagoshidse & Knauss 2006 ; Babaev & Knauss 2010 ; Babaev, Mehnert & Knauss 2009 ; Narimanov 1960 ; Boucharlat 2010 ; Perrot 2010, passim ; Schmidt 1953 passim pour les différentes formes de bases campaniformes de Suse et de Persépolis. Voir aussi Ristvet et al. 2012 concernant des trouvailles récentes, achéménides ou postérieures à Oğlanqala (Azerbaijan). Je remercie ici vivement Sébastien Gondet pour cette référence. 32 Huff 1989. 33 Boucharlat 2010: 444. 34 Callieri 2007: 56, 57-fig. 29. 35 Id., Ibid., 88, 89-fig. 51-52. 36 Boucharlat 2005: 234. 29
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(Failaka, Koweit), les bases de colonne in antis de l’entrée du temple d’époque hellénistique et soutenant des colonnes couronnées de chapiteaux ioniques, sont inspirées directement des campaniformes perses, surmontées comme elles d’un tore taillé séparément. Mais elles sont profondément entaillées de reliefs inspirés de feuilles et elles reposent sur une plinthe séparée qui apparemment était visible au-dessus du niveau du sol (à la différence de celle d’Aï Khanoum), ce qui s’écarte de l’usage perse, avec d’autres différences encore comme leur profil faiblement incurvé qui se rapproche du cylindre37. Rien ne permet donc de supposer que ce sont des remplois ; elles semblent bien avoir été taillées pour le temple hellénistique lui-même38. En somme, aucun trait technique ou stylistique dans la documentation disponible, tel que l’usage d’un type de ciseau particulier ou le tournage, si tant est qu’il ait été possible sur ce profil, ne permet d’ attribuer aux Perses plutôt qu’à leurs successeurs les bases campaniformes d’Aï Khanoum et de Shakhrinau. QUE POUVONS-NOUS
TIRER DE DONNÉES AUSSI TÉNUES ET ÉPARSES
?
Nos deux bases campaniformes centrasiatiques sont des éléments architecturaux importants mais qui demeurent isolés. Celle d’Aï Khanoum ne peut pas être directement reliée à un contexte achéménide sur le site même et, malgré la courbure d’allure très « achéménide » de la cloche, sa surface dressée au ciseau à dents et sa plinthe solidaire la mettent quelque peu en marge du corpus perse strictosensu. La « ville ronde » achéménide de Kohna Qala, proche et plus ancienne que le site hellénistique, n’a jamais été fouillée et n’apporte aucune donnée sur une éventuelle présence d’architecture monumentale pré-grecque. Par conséquent, même si la date achéménide ne peut être complètement exclue, je serais enclin à attribuer cette base à l’une des ou à la toute première phase d’occupation du site d’Aï Khanoum, peut-être pendant ou même avant le règne de Séleucos Ier, à un moment où les constructeurs et tailleurs de pierre formés à l’architecture grecque n’étaient pas encore arrivés en nombre sur le site pour construire dans le goût grec, comme cela se produisit ensuite quand cette base fut remployée retournée sous une colonnade corinthienne. Cette hypothèse est fragile, mais elle me semble préférable à celle, que nous ne pouvons cependant totalement écarter, qui verrait les premiers Grecs et les Séleucides récupérer des éléments architecturaux perses sur des bâtiments achéménides qu’ils auraient démembrés, à Aï Khanoum même ou ailleurs dans la proche région. Le cas de la base de Shakhrinau est différent. La morphologie de cette base, le profil de sa cloche, ne s’écartent nullement des usages connus dans le corpus achéménide, à ceci près qu’elle est dépourvue de décor de feuilles, mais elle n’est pas la seule comme nous l’avons vu. Sur ce site comme à Aï Khanoum aucun niveau achéménide et aucun vestige architectural perse n’ont été découverts en place, ce qui ne signifie pas qu’ils en sont absents. Là, il nous paraît plausible de supposer que cette base appartint à un bâtiment administratif perse précédant l’arrivée des Grecs, que le site soit identifiable au chef-lieu de Nautaka des textes ou non. Néanmoins, l’existence en Bactriane-Sogdiane de bases campaniformes, même de dimensions modestes si on les compare à celles des gigantesques monuments palatiaux de Suse ou de Persépolis, indique une présence achéménide importante. Les bases campaniformes sont plus difficiles à manufacturer que les bases en tore sur plinthe à degrés et seuls des tailleurs de pierre expérimentés peuvent les réaliser correctement, pour des édifices choisis, à l’intention des élites administratives impériales, dans le cadre d’un art aulique codifié. De futures recherches à Shakhrinau pourraient permettre de s’assurer de l’activité des Achéménides et de préciser celle des Grecs et de leurs successeurs sur ce site.
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BULLES ADMINISTRATIVES SASSANIDES TROUVÉES À TOLE QALEH SEYFABAD (FĀRS) Parsa GHASEMI1 & Rika GYSELEN2 avec la collaboration de Reza Noruzi et Azizallah Rezaei 1 ( Doctorant en archéologie, Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne; 2 Directeur de recherche émérite, CNRS, UMR 7528 « Mondes iranien et indien »)
Abstract: Administrative clay sealings discovered at Tole Qaleh Seyfabad (Fārs). Among the numerous clay sealings discovered at Tole Qaleh Seyfabad, several bear an impression of an administrative seal. Nine administrative seal impressions are presented here, of which four are from unpublished mowūh-offices of the Bišābuhr province. Keywords: Sasanian clay sealings, administrative seals, Tole Qaleh Seyfabad.
La carrière archéologique du récipiendaire de ce volume a commencé en Iran sur le site sassanide de Tureng Tepe où furent découvertes cinq bulles, dont quatre avec l’empreinte d’un sceau administratif (Gyselen 1987). Si ensuite les circonstances l’ont souvent amené à s’intéresser à des périodes plus anciennes, son intérêt pour l’époque sassanide ne s’est jamais démenti et nous a valu quelques beaux articles qui ont fait date (entre autres Boucharlat 1989 et 1991). Lors de ses nombreux séjours en Iran, Rémy Boucharlat a toujours manifesté un très vif intérêt pour les travaux des jeunes collègues archéologues iraniens, un attachement qui, une fois rentré en France, s’est concrétisé par le suivi de plusieurs thèses de doctorat en archéologie. Notre contribution à ce volume d’hommage se veut un clin d’œil aux activités du récipiendaire en présentant les sceaux administratifs qui figurent sur des bulles découvertes par un jeune archéologue iranien dans une fouille récente. Lors d’une saison de fouilles à l’automne 2014 sur le site de Tole Qaleh Seyfabad (TQS)1, situé à 7 km au sud-ouest de Kāzerūn, les fouilleurs ont découvert quelque trois cent soixante-dix bulles d’argile dont à peu près un cinquième porte l’empreinte d’un sceau administratif. Bien que de nombreuses empreintes soient peu lisibles, il ne fait aucun doute qu’on est en présence d’une archive de bulles qui apportera de nombreuses nouvelles données. Bien sûr il est prématuré de vouloir procéder à un examen approfondi — il faudrait attendre la poursuite des fouilles — ou une confrontation systématique avec d’autres archives, en particulier celle de Qasr-i Abu Nasr également situé dans le Fārs. L’archive de TQS comporte des bulles scellées par le šahrab (Fig. 1-1) et le driyōšānjādaggōwuddādwar « Défenseur et juge des pauvres » (Fig. 1-2)2 de la province de Bišābuhr. On y trouve aussi le sceau de l’āmārgar d’Ardašīr-xwarrah, Bišābuhr et Nēw-Darab (Fig. 1-3). Ces trois sceaux sont aussi attestés par des bulles trouvées dans les fouilles de Qasr-i Abu Nasr (Frye 1973, respectivement D.216, D.194 et D.191) et le même sceau du driyōšānjādaggōwuddādwar de la province de Bišābuhr a aussi été trouvé dans les fouilles de Bišābuhr (Curiel & Gyselen 1987: pl. V). Tous les autres sceaux administratifs qu’on a pu examiner et qui sont à peu près lisibles appartiennent à l’administration cantonale du mowūh « bureau des mages » (pour la notion, voir Gyselen 1989). L’autorité du mowūh s’inscrivait dans le secteur judiciaire et s’exerçait à un niveau cantonal. Son ‘bureau’ a dû comporter des personnes aux fonctions diverses : juge, scribe, etc. Toutefois jusqu’à présent, on n’a pas trouvé de sceaux officiels de juge ou de scribe à côté du sceau administratif de
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Dirigée par Parsa Ghasemi avec la collaboration de Reza Noruzi et Azizallah Rezaei de l’ICHHTO (Iranian Cultural Heritage, Handicraft and Tourism Organization) de la province du Fārs. 2 Grâce à une meilleure conservation de certaines empreintes sur des bulles de TQS, il a été possible de compléter quelques dessins de sceaux administratifs : 1-2, 1-3 et 1-9.
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mowūh. En revanche, de nombreux mages (mow) ont apposé leur sceau sur des bulles administratives de mowūh(Gyselen 1989: 137-139). Le sceau le plus attesté sur les bulles de TQS est celui du mowūh de Ābād-Šābuhr de la province de Bišābuhr. Quelques bulles avec ce même sceau sont apparues récemment (Askari Chaverdi & Cereti 2013, Barfi e.a. 2013) et le contenu du sceau a déjà été discuté (Gyselen dans Blet-Lemarquand, Gyselen 2014). Toutefois les trouvailles à TQS insitude très nombreuses bulles avec l’empreinte de ce sceau pourraient en modifier les conclusions. TQS a aussi fourni le nom de quatre autres cantons de la province de Bišābuhr pour laquelle n’étaient attestés jusqu’à présent que les cantons de Siyāg et Sartak (Gyselen 1989: 45). S’y ajoutent, outre le canton de Ābād-Šābuhr, ceux de Hišn, Kāzrūn, Negundarāspān3 et Yarēz. À l’exception du nom de Kāzrūn, les noms de ces cantons ne sont pas attestés par d’autres sources primaires, ni d’ailleurs par des sources historiographiques post-sassanides4 de telle sorte que la transcription de ces trois toponymes, proposée ici, reste à confirmer. Mais tel est le cas pour la plupart des noms de cantons qui ne sont pas connus par d’autres sources. Il ne faut pas s’étonner qu’on ait trouvé à TQS aussi des bulles portant une empreinte d’un sceau d’une administration qui n’appartient pas à la province de Bišābuhr, mais fait partie d’une province contiguë. On a pu constater ce phénomène à Qasr-i Abu Nasr dont l’archive comprend quelques rares sceaux de mowūh de Staxr, de Bišabuhr et de Garm-Kermān, trois provinces proches sinon contiguës. Pour le moment, TQS n’a livré qu’une empreinte de mowūh situé dans une autre province. Il s’agit de celui de Rawiyān de la province d’Ardašīr-xwarrah. Cette empreinte est particulièrement intéressante puisqu’elle provient d’un sceau-matrice déjà connu (Gyselen 2002: 62, 131; id. 2007: 92-93). Mais comme beaucoup de noms d’autres cantons, celui de Rāwiyān n’a pas pu être identifié ou localisé. Comme à TQS, un sceau administratif était majoritaire (27 bulles sur les 61 bulles administratives) à Qasr-i Abu Nasr : celui du mowūh de Šīrāz de la province d’Ardašīr-xwarrah. Cela avait contribué à identifier le site de Qasr-i Abu Nasr comme le Šīrāz sassanide, mais il y avait également beaucoup d’autres arguments pour considérer ce site comme une capitale cantonale. Pour le moment les fouilles à TQS se poursuivent et il faudra en attendre les résultats avant de décider si le site TQS était à l’époque sassanide tardive la capitale du canton de Ābād-Šābuhr ou bien si TQS n’était qu’un bourg parmi d’autres du canton de Ābād-Šābuhr. L’état actuel de la documentation semble plutôt appuyer cette deuxième hypothèse : Tole Qaleh Seyfabad n’a pas livré une aussi grande diversité de sceaux administratifs que l’archive de Qasr-i Abu Nasr, ni des sceaux de haut-dignitaire.
Tableau1.SceauxadministratifsattestésàToleQalehSeyfabad. Administration šahrab driyōšānjādaggōwuddādwar āmārgar mowūh mowūh mowūh mowūh mowūh mowūh
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Canton
Ābād-Šābuhr Hišn Kāzrūn Negundarāspān Yarēz Rawiyān
Province Bišābuhr Bišābuhr Ardašīr-xwarrah, Bišābuhr et Nēw-Darab Bišābuhr Bišābuhr Bišābuhr Bišābuhr Bišābuhr Ardašīr-xwarrah
Nombre de bulles 1 4 2 56 1 3 1 5 1
Nous remercions Philippe Gignoux pour la suggestion de la transcription du toponyme. Voir à ce propos : Schwarz 1896: 30-42 et Le Strange 1966: 262-268. On ne peut toutefois manquer de noter certaines analogies avec des toponymes mentionnés par les historiographes, ainsi en-Nūbendegān, Hašt ou encore Derīz (Schwarz 1896: 34-36). 4
BULLES ADMINISTRATIVES SASSANIDES TROUVÉES À TOLE QALEH SEYFABAD (FĀRS)
Fig.1:LessceauxadministratifsfigurantsurdesbullestrouvéesàToleQalehSeyfabad. 1
Au centre : BYŠ Sur le pourtour de 2h à 7h : byšhpwhly štlp, suivi de 10 annelets i.e. BYŠ,bišābuhršahrab oooooooooo « Šahrab de Bišābuhr » 0
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Au centre, sur deux lignes : 1. byšh 2. pwhly Sur le pourtour de 11h à 11h : dlgwš’ny y’tngwby W d’twbly i.e. bišābuhrdriyōšānjādaggōwuddādwar « Défenseur et juge des pauvres de Bišābuhr » Au centre, sur cinq lignes : 1. ’lthštl 2. GDH 3. W byš’pwhl 4. W nywdl’p 5. ’m’lkly i.e. ardašīr-xwarrahudbišābuhrudnēw-darābāmārgar « Āmārgar d’Ardašīr-xwarrah et Bišābuhr et Nēw-Darāb » Au centre, sur quatre lignes : 1. ’p’t 2. šhpw 3. hly 4. mgwh Sur le pourtour de 7h à 1h : byšhpwhly, suivi de 8 annelets i.e. ābād-šābuhrmowūh,bišābuhr oooooooo « Mowūh de Ābād-Šābuhr, Bišābuhr » Au centre, sur deux lignes : 1. hšny 2. mgwh Sur le pourtour de 3h à 9h : byšhpw[h]ly i.e. hišnmowūhbišābuhr « Mowūh de Hišn, Bišābuhr »
© R. Gyselen 2015, H. David del.
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Au centre, sur trois lignes : 1. k’c 2. [lwn]y 3. mgwh Sur le pourtour de 5h à 10h : byšhpwhly suivi de trois annelets i.e. kāzrūnmowūhbišābuhr ooo « Mowūh de Kazrūn, Bišābuhr » Au centre, sur trois lignes : 1. ngndl 2. ’sp’n 3. mgwh Sur le pourtour de 1h à 8h : byšhpwhly suivi de quatre annelets (de 7h à 5h) et de quatre annelets (4h à 2h) i.e. negundarāspānmowūhbišābuhr oooo oooo « Mowūh de Negundarāspān, Bišābuhr »
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Au centre, sur deux lignes : 1. ylyc 2. mgwh Sur le pourtour de 7h à 1h : byšhpwhly suivi de 8 annelets i.e. yarēzmowūhbišābuhr oooooooo « Mowūh de Yarēz, Bišābuhr » 0
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© R. Gyselen 2015, H. David del.
Au centre, sur deux lignes : 1. lwbgy’n 2. mgwh Sur le pourtour de 7h à 12h : ’lthštlGDH suivi de 6 annelets i.e. rawīgānmowūhardašīr-xwarrah oooooo « Mowūh de Rawigān, Ardašīr-xwarrah »
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© R. Gyselen 2015, H. David del.
Ces sceaux permettent de formuler quelques observations, en particulier concernant la province de Bišābuhr et ses cantons. Désormais sept cantons sont attestés pour la province de Bišābuhr : Ābād-Šābuhr, Hišn, Kāzrūn, Negundarāspān, Sartak, Siyāg et Yarēz. À l’exception de celui de Kāzrūn, aucun canton n’a pour le moment pu être identifié. La ville de Bišābuhr, capitale de la province du même nom, a été fondée par Šābuhr Ier sous le nom de Bay-Šābuhr (bgšhpwhl) « le seigneur Šābuhr » (voir à ce propos aussi Cereti dans Askari Chaverdi & Cereti 2013). Cette graphie bgš est reconnaissable sur des monnaies et des sceaux administratifs, bien que, surtout dans le monnayage, il y ait une tendance à noter la graphie sous la forme byš et la ville (et la province) est traditionnellement désignée par le nom de Bišābuhr5. En ce qui concerne la ville de Bišābuhr, on s’attendrait à la trouver dans la sigillographie administrative sous la forme Bišābuhr-šahrestān « capitale provinciale de Bišābuhr ». Mais jusqu’à présent, on n’en possède aucune trace. Mais ceci peut être évidemment dû au hasard des découvertes. Nous avions avancé l’hypothèse qu’à l’époque islamique l’indication du statut de capitale provinciale — du moins dans le Fārs — ne se faisait peut-être plus par l’adjonction du terme šahrestān au nom de la ville, mais par l’expression ābād qui se place devant le toponyme (Blet-Lemarquand & Gyselen 2014). Si cette hypothèse s’avérait exacte, le canton de Ābād-Šābuhr pourrait être celui de la capitale de la province de Bišābuhr. Reste à savoir s’il s’agit de la ville de Bišābuhr. En faveur de cette hypothèse plaide l’usage du nom Šābuhr qui reflète la forme arabe du toponyme Sābūr qu’on trouve sur une monnaie arabo-sassanide de cuivre datée de l’an 80 de l’Hégire (= 699 de l’ère chrétienne) (Curiel & Gyselen 1987: no. 77, 78, 79). À cette même époque appartient un type monétaire arabo-sassanide de cuivre qui porte le nom de Kāzrūn en moyen-perse (Gyselen 2009: 220, type 35a, 35abis). Bien que ce type monétaire ne comporte aucune légende en arabe, on sait par l’agencement de la monnaie qu’elle ne peut être antérieure à la réforme monétaire omeyyade (Gyselen 2009: On the morphology of the Arab-Sasanian copper coinage : 41-51). D’une manière générale, les matériaux sigillographiques ne permettent pas d’avancer une date pour l’archive. Tout au plus sait-on qu’elle ne peut être antérieure au VIe siècle puisque c’est à cette époque que sont 5
Beaucoup d’auteurs contemporains utilisent d’autres termes pour désigner Bayšābuhr ou Bišābuhr. Ce sont des termes mentionnés dans des sources secondaires, mais non attestés dans des sources primaires sassanides (Bayšābuhr ou Bišābuhr) et arabo-sassanides (Sābūr ou Šābūr attesté en arabe dans des sources numismatiques (Curiel & Gyselen 1987)). Toutes les autres dénominations sont anachroniques. Ainsi Weh-Šābuhr qui figure dans le Šahrestānīhā-yeĒrānšahr (Markwart 1931: 19, § 43) est utilisé par Barfi, e.a. 2013. Outre cet emploi inadapté du toponyme quand on traite de l’époque sassanide, cet article comporte de très nombreuses erreurs, en particulier dans la translittération et la transcription des inscriptions sigillographiques. Un autre terme couramment utilisé est Shāpūr Khurrah (Le Strange 1969: 262). Ce nom non plus n’est d’époque sassanide. S’il s’agit de Šābuhr-xwarrah « la gloire de Šābuhr », cette formation a dû s’inspirer d’autres noms de lieu sassanides dans le Fārs comme Ardašīr-xwarrah ou Kawād-xwarrah, sauf il en réalité il s’agit d’une confusion avec le terme kūra qui désigne une circonscription administrative à l’intérieur d’une province. Pourquoi utiliser des termes inappropriés alors qu’existent les termes correspondant à l’usage au cours de l’époque sassanide ?
BULLES ADMINISTRATIVES SASSANIDES TROUVÉES À TOLE QALEH SEYFABAD (FĀRS)
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créés les sceaux administratifs purement épigraphiques. En revanche elle pourrait être postérieure à la chute de la dynastie sassanide. En effet, il est plus que probable que les sceaux administratifs aient continué à être utilisés au-delà de sa chute. Lors de leur occupation de l’empire sassanide, les Arabes n’ont pas d’emblée éliminé les structures administratives — il fallait bien continuer à administrer le pays et gérer les affaires judiciaires dans la société iranienne. Plus occupés par la conquête des pays à l’est et nord-est de l’empire sassanide que par l’établissement de nouveaux cadres administratifs dans les territoires conquis, les Arabes ont laissé l’administration entre les mains des cadres administratifs iraniens, et entre les mains du clergé zoroastrien, chrétien ou juif en ce qui concerne les affaires judiciaires locales. Ce ne sera que vers 76H / 695 A.D. — plus d’un demi-siècle après le début de la conquête — que la dynastie omeyyade procédera à une réforme administrative et que le moyen-perse devra céder la place à l’arabe comme langue administrative. Mais le moyen-perse reste encore usité pour les inscriptions comme en témoignent plusieurs séries monétaires arabo-sassanides de cuivre frappées dans des ateliers du Fārs6 (Gyselen 2009: passim). Il est impossible de savoir si la réforme administrative omeyyade a éliminé d’emblée les administrations locales comme celle du mowūh ou si celles-ci ont encore continué à fonctionner pendant quelque temps. Chronologiquement cette archive de bulles pourrait se situer entre 500 et 700 de l’ère chrétienne. Divers examens sur d’autres objets trouvés dans le même contexte archéologique sont en cours. Ils permettront probablement de déterminer avec plus de précision l’époque de l’archive qui, à notre avis, est plutôt de date tardive. Un des problèmes majeurs qui reste posé est l’identification des cantons d’une province. D’un côté on possède, grâce à la sigillographie sassanide, parfois une longue liste de noms de cantons, et de l’autre beaucoup de noms de villes et de bourgs mentionnés dans les textes historiographiques arabes et persans. Malheureusement, il est rare de retrouver dans ces derniers le toponyme qui figure sur les sceaux administratifs, c’està-dire le nom de lieu qui avait cours à l’époque sassanide. C’est aussi le cas pour les noms de cantons attestés pour la province de Bišābuhr. On peut évidemment espérer que de nouvelles études des sources historiographiques arabes et persanes nous fassent découvrir quelques équivalences, mais il est certain que ce sera surtout la découverte de nouvelles archives de bulles à travers la province sassanide de Bišābuhr qui permettront de reconstituer la trame des cantons.
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VILLES ACHÉMÉNIDES DE PERSE : ESSAI DE DÉFINITION Sébastien GONDET (CNRS, UMR 5133 Archéorient/Maison de l’Orient et de la Méditerranée)
Abstract: In the frame of his archaeological works carried out in Iran, Rémy Boucharlat provided seminal contributions to our understanding of the Achaemenid royal foundations of Pasargadae and Persepolis. During the 2000’s, the restart of fieldwork on these sites using innovative methodological solutions was based on large-scale surveys beyond the royal palaces complexes. The new results obtained have shed light on the layout of these sites that were real cities as it has been firmly demonstrated by analyses of written sources and former archaeological data. A comprehensive view of these recent data allows us to suggest a draft reconstruction of the cities layouts. Pasargadae and Persepolis provide us with two comparable examples of how the Achaemenid Persians planned cities: they were designed as much open urban landscapes formed with several divided settled places sheltering residents and activities of the city, distributed over hundreds of hectares and encompassed by green areas. Compared to the “classic” Mesopotamian cities, the Persian cases were new types of cities characterized by the central place of gardens and parks as well as by the absence of a single populated and densely built core protected by ramparts. Characteristics shared with the Persian cities, that finally we describe as diffuse, are present in some sites scattered over the whole Empire suggesting that this new way of thinking the urban landscapes could have served as model. The thoughts presented here are the starting point of further projects concerning more accurate definitions and analyzes of these particular cityscapes. Keywords: Pasargadae, Persepolis, Achaemenid, city, archaeology, survey, urban planning, cityscape, garden, diffuse urbanism.
En Iran, Rémy Boucharlat a d’ores et déjà apporté une contribution déterminante à l’étude archéologique des grandes fondations royales achéménides1 : à Suse tout d’abord, de 1970 à 1979, au sein de la Délégation Archéologique Française en Iran dirigée alors par Jean Perrot ; à Pasargades et à Persépolis ensuite, de 1999 à 2009, dans le cadre de la mission conjointe irano-française « Shiraz » qu’il a créée et codirigée2. Le principal fil conducteur de ses travaux est de s’interroger sur le décalage manifeste entre la nature urbaine de ces sites et des données archéologiques très majoritairement limitées à leurs seules composantes monumentales. Amorcée d’abord sur Suse (Boucharlat 1985 ; 1990), sa réflexion s’étend ensuite aux sites de Pasargades et de Persépolis (Boucharlat 1997 ; 2003a) dont les plans seront progressivement enrichis grâce aux résultats obtenus par la mission « Shiraz » (Boucharlat 2002, 2003b ; Boucharlat & Benech 2002 ; Boucharlat, De Schacht & Gondet 2011 ; Benech, Boucharlat & Gondet 2012). Ces données lui permettent de formuler de nouvelles hypothèses concernant l’organisation de Pasargades (Boucharlat 2009, 2011, 2014a, 2014b ; Boucharlat & Benech 2014) et de procéder à des analyses comparées des grandes fondations royales (Boucharlat 2001, 2007, 1 « Fondation royale » sert ici, et dans la suite de cet article, à désigner Pasargades et Persépolis, des créations d’époque achéménide. Le terme choisit est volontairement neutre quant à la fonction de ces sites, une question qui sera abordée par la suite. Elle met en avant deux caractéristiques importantes pour cet essai de définition axé sur la morphologie urbaine. Il s’agit de fondations, c’est-à-dire de villes nouvelles, qui se sont développées sur des terrains vierges ou des espaces profondément remodelés suivant un plan neuf. L’existence de vastes complexes monumentaux dévolus aux Grands Rois démontre que ces villes perses se sont développées par la volonté du monarque suivant un plan préconçu, un plan que l’on pourra dès lors qualifié d’achéménide. 2 Mission en collaboration avec l’Iranian Cultural Heritage and Tourism Organization (ICHTO), l’Iranian Centre for Archaeological Research (ICAR) et la Parsa-PasargadaeResearchFoundation (PPRF) et soutenue par le Ministère des Affaires Etrangères français. Après une période d’interruption des activités de coopération entre la France et l’Iran de 2009 à 2014, la mission « Shiraz » a repris ses activités en 2015 sur le site de Pasargades dans le cadre d’un nouvel accord-cadre pluriannuel de coopération irano-française et sous la direction conjointe de Kourosh Mohammadkhani (ICAR, Shahid Beheshti University de Téhéran) et de l’A.
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2010a). Les travaux récents de Rémy Boucharlat en Iran s’appuient sur une réflexion construite très en amont et s’inscrivent dans une approche holistique de l’analyse de ces sites. Dans le cadre de recherches archéologiques trop longtemps cantonnées à l’étude des monuments, l’originalité de sa démarche réside d’abord dans un renouvellement des objectifs et un élargissement des échelles d’étude. Rémy Boucharlat a démontré que cette stratégie est la seule à même de définir les villes achéménides (étendues, structure des tissus urbains et des réseaux, statut et fonction des espaces) qui ne ressemblent en rien aux autres exemples connus dans l’Orient ancien et doivent donc être appréhendés suivant une méthodologie adaptée basée sur les prospections. Après plus de dix années de recherches de terrain à Pasargades et à Persépolis, il s’agit ici de proposer un bilan d’étape concernant l’organisation de ces sites ainsi qu’une ébauche de définition d’un « modèle » urbain achéménide grâce à une mise en parallèle des données sur les deux sites. Surtout, et comme Rémy Boucharlat l’a toujours fait dans ses publications, cet article est l’occasion de proposer de nouvelles pistes de recherche et de réflexions qui, dans le futur, nous permettraient de préciser nos connaissances sur la ville achéménide. LA VILLE
ACHÉMÉNIDE A-T-ELLE EXISTÉ3
?
Si l’on considère le fait urbain à l’échelle de l’Orient ancien, la Perse, le sud de l’Iran actuel, n’est pas considérée comme un foyer majeur d’urbanisation comme peuvent l’être la Mésopotamie et le Levant4. En outre, sur la longue durée, la période achéménide n’est jamais considérée comme une phase importante de développement urbain comme peuvent l’être l’âge du Bronze auparavant ou la période hellénistique par la suite. La ville achéménide n’est que rarement intégrée aux synthèses et réflexions sur le continuum urbain oriental et reste peu traitée par les spécialistes de la Perse antique et plus généralement de ceux de l’Orient ancien. Au-delà du centre de l’Empire, on ne connait en effet que très peu de villes fondées à l’époque achéménide5. En outre, durant cette période, les grands centres administratifs et économiques préexistants continuent à fonctionner sans que l’archéologie ne perçoive de profonds changements dans les cultures matérielles ou dans leur plan6. Enfin Pasargades et Persépolis, les grands sites achéménides par excellence, n’ont pendant longtemps pas été considérés comme des fondations urbaines. Les fouilles sur ces sites ont essentiellement mis au jour des grands complexes monumentaux achéménides auxquels ne peuvent pas se restreindre les villes. Les données archéologiques sur l’occupation
3 Cette interrogation fait modestement écho à celle de Pierre Briant en introduction de son Histoiredel’Empireperse (1996: 9) et aux réflexions de Briant & Boucharlat 2005 sur l’Empire insaisissable par les archéologues. 4 Shahbazi 2012: 123 « […] in Iran, lack of large rivers and the presence of numerous mountains favored regionalism, and tribes rather than cities dominated the various settlement in the Iranian Plateau. ». Cette citation illustre l’idée assez répandue d’une spécificité iranienne qui situerait le Plateau en-dehors ou à la marge des grands foyers d’urbanisation. La thèse exposée demanderait à être discutée plus précisément, en particulier l’idée d’un déterminisme géographique expliquant en grande partie l’organisation socio-politique de l’Iran ancien. 5 Les sources grecques évoquent quelques villes ou résidences royales fondées à l’époque achéménide, telle que Cyropolis à l’est de l’Empire dont aucune trace n’a été retrouvée jusqu’à présent (P’yankov 1993). Concernant l’archéologie, Dahaneh-e Gholaman, située dans la province du Sistan iranien, est le seul site fondé à l’époque achéménide pour lequel on dispose de suffisamment de données (Scerrato 1966 ; Genito 2010) pour la qualifier de ville. Dans le Caucase, à Karačamirli, malgré la découverte de plusieurs grands bâtiments de style achéménide et d’autres implantations satellites (Knauss, Gagosidse & Babaev 2013), la nature urbaine de ce site resterait à démontrer. 6 Sur certains grands sites, l’occupation achéménide est toutefois difficile à étudier car les niveaux perses sont souvent recouverts par d’épais dépôts postérieurs : voir Sardes (Dusinberre 2003), capitale de la Lydie, ou Ecbatane (Boucharlat 2012), capitale de la Médie. Pour d’autres sites, le dossier de l’impact achéménide serait peut-être à reprendre car des études récentes ont mis en évidence des changements non-négligeables surtout dans l’architecture monumentale. Voir par exemple Babylone où l’organisation de la ville ne connait que quelques changements mineurs à l’époque achéménide (Haerinck 1997: 28), la construction de l’édifice perse attribué à Artaxerxés II à côté du palais sud de Babylone constituant la seule construction achéménide connue (Haerinck 1973). Une analyse récente du plan de la partie occidentale du palais par Gasche (2010) suggère cependant d’importantes transformations de l’espace palatial effectuées par les achéménides. D’autres exemples viennent de la « périphérie » de l’Empire. Sur deux sites situés dans l’ancienne Urartu, Khatchadourian 2013 propose de faire remonter à l’époque achéménide la construction de grandes salles hypostyles.
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achéménide aux alentours sont longtemps restées très lacunaires et peu ou mal prises en compte7. En outre, dans le paysage actuel, aucun tepe ou reste de rempart ne marque clairement l’emplacement et les limites des villes. Les fondations royales achéménides de Perse constituent donc des cas particuliers par rapport aux grandes cités mésopotamiennes dont la nature urbaine n’a jamais été remise en cause malgré des stratégies de fouilles similaires axées sur une archéologie monumentale (Düring 2014: 7571). Les palais royaux mésopotamiens, centres névralgiques de la ville, sont en effet situés sur de vastes tells souvent délimités par les vestiges d’imposantes fortifications. De plus, l’étendue de la documentation épigraphique mise au jour nous informe précisément sur le fonctionnement et les activités quotidiennes de ces cités. Or le débat sur la nature urbaine des fondations royales de Perse est aussi né de l’absence de textes mentionnant et décrivant ces villes. Les discussions sur ce thème se sont surtout concentrées sur le cas de Persépolis. Tout d’abord, il faut souligner que la publication des archives administratives des Fortifications, bien que découvertes entre 1933 et 1934, n’ont commencé qu’assez tardivement (Hallock 1969) et est toujours en cours (Azzoni & Stolper 2015). De ce fait, les réflexions des historiens et des archéologues se sont longtemps construites uniquement sur la base des écrits des auteurs antiques. Or les textes grecs antérieurs à la conquête d’Alexandre n’évoquent jamais Persépolis (Mousavi 2012: 51), ce mutisme étant avant tout lié à la focalisation des sources classiques sur la partie occidentale de l’Empire ainsi qu’à une acceptation trop étroite du terme grec utilisé pour Perse désignant suivant les circonstances la province mais aussi le peuple ou la ville (Parsa) (Root 2015: 11-12 et n. 36). Persépolis paraissant inconnue des grecs, certains ont donc suggéré qu’elle ne constituait pas un centre de pouvoir, une ville, d’importance8 (Frye 1962: 101). Beaucoup se sont donc interrogés sur les raisons de la fondation de Persépolis par Darius. Elle aurait constitué un site à part, réduit à ses seules fonctions symboliques, non pas une ville mais plutôt une sorte de sanctuaire9. Cette théorie est le résultat de la réduction du site à la seule terrasse qui pour certains aurait servi avant tout de décors à des cérémonies et rituels impériaux dont les bas-reliefs de la procession des peuples de l’Empire seraient l’illustration. Parallèlement, pour Pasargades, les doutes sur sa nature urbaine découlent plutôt de la configuration du site. Avec ses monuments répartis sur plusieurs centaines d’hectares apparemment vides, il ne pouvait pas correspondre à une ville. A la suite d’Herzfeld (1935: 28), on a souvent comparé Pasargades à un campement de nomades servant de cadre pour accueillir le camp royal (Boucharlat & Benech 2002: 3). Cette vision de Persépolis et de Pasargades réduits à de majestueux décors à valeur symbolique a été profondément modifiée par l’apport de nouvelles données épigraphiques et archéologiques qui ont enrichi notre compréhension de la fonction et de la morphologie de ces sites. LES VILLES PERSES
ACHÉMÉNIDES
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DÉFINITIONS PRÉLIMINAIRES
Les travaux récents sur les sources textuelles ainsi que les données archéologiques préexistantes aux recherches entreprises dans les années 2000 à Pasargades et Persépolis permettent de constater que ces sites constituent le cadre de processus d’urbanisation. La vérification et la caractérisation sur le terrain de cette urbanisation a constitué le postulat de départ à la reprise des recherches sur les grandes fondations royales de 7 Alors que l’exploration scientifique de ces sites a commencé à partir du 19e s., ce n’est qu’à la fin des années 1970 et au début des années 1980 que sont publiés des plans larges et complets de l’occupation achéménide : pour Pasargades voir Stronach 1965: 10, fig. 1 puis Stronach 1978: 9, fig. 4 ; pour Persépolis voir Kleiss & Calmeyer 1975: 81, Abb. 1 et surtout Kleiss 1980: Abb. 9 ; pour Suse voir Perrot 1981: Pl. 36 puis Perrot 1985: 68, fig. 1. L’évolution des plans de Pasargades et de Persépolis dans les publications d’Ernst Herzfeld illustre leur réduction à leurs composantes monumentales (voire en constitue l’origine). Alors qu’au début de ses travaux en Perse, il publie des cartes topographiques intégrant l’ensemble des vestiges archéologiques de Pasargades (Herzfeld 1929-30a: Karte 1) et de Persépolis (Herzfeld 1929-30b: Carte 1, dans cet article Persépolis est clairement considérée comme une « ville »), dans son livre IranandtheAncientNearEast (1941: 223, fig. 328) aucun plan de Pasargades n’est publié et pour Persépolis seul celui de la Terrasse. 8 Inversement à Suse la richesse des témoignages des auteurs grecs sur la ville prouvait aux yeux des historiens qu’elle constituait un centre de pouvoir achéménide important bien que les fouilles sur les tells n’aient révélé que très peu d’éléments de la ville associée au Palais de Darius, cf. Boucharlat 1990: 156. 9 Voir Mousavi 2012: 52-55 pour une synthèse sur les différentes hypothèses concernant la fonction rituelle de Persépolis et Wiesehöfer 2015 pour une mise au point sur l’absence de cérémonies impériales annuelles pour Nowruz à Persépolis. Cette interprétation du site reste encore très présente comme en témoigne Razmjou 2010.
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Perse. Alors que la nature urbaine de Pasargades et de Persépolis restent encore débattue, quels sont les indices concrets de cette urbanisation ? Avant de les exposer, il semble nécessaire de préciser le sens du terme urbanisation. Le Dictionnairedelagéographie (Lévy & Lussault 2013) en propose la définition suivante : « Processus de concentration de la population et des activités dans des agglomérations de caractère urbain ». Cette définition renvoie donc à celle d’urbain : « Ensemble des géotypes sociétaux caractérisés par le couplage de la densité et de la diversité ». Donc, d’un point de vue spatial et sociologique, l’urbanisation se caractérise par l’association de deux phénomènes : densification/concentration de l’occupation et de la population ; diversification des espaces et de la société.
Les diverses fonctions des fondations royales Les raisons de la fondation de Pasargades, par Cyrus, puis de Persépolis, par Darius sont multiples. Sur ce thème, les réinterprétations des sources classiques et surtout les avancées dans la traduction et l’analyse des archives de Persépolis ont apporté un éclairage essentiel. Ces travaux démontrent que les fonctions de ces deux sites étaient multiples et que leur fondation obéit à des logiques tout autant symboliques qu’administratives. Pasargades et Persépolis n’ont tout d’abord jamais constitué des capitales rassemblant en un seul point, dans un palais, l’ensemble des institutions impériales comme ce fut le cas à Ninive ou à Babylone auparavant. Ceci est lié au fonctionnement même de l’Etat achéménide défini par Briant (1988, 2010: 32-34) comme un étatitinérant. La gestion des territoires conquis était assurée par le Roi et sa cour lors de leurs déplacements entre les différentes résidences royales temporaires10 parmi lesquelles on retrouve les grands centres symboliques, politiques et économiques de l’Empire (Suse, Ecbatane et Babylone ainsi que Pasargades et Persépolis) qui étaient visités plus régulièrement (Briant 1988: 253 ; Boucharlat 1997, 2007: 454-456, 2010a: 422 ; Henkelman 2012: 939-940). Fondées au cœur de la région d’origine de la dynastie achéménide, Pasargades et Persépolis possédaient toutefois une place à part dans l’idéologie impériale. Ils constituaient de hauts-lieux dynastiques11 qui accueillaient les tombes royales ainsi que de majestueux édifices symboles de la puissance des Grands Rois et de l’unité de l’Empire (Briant 1996: 183-184, Brosius 2007: 46 ; Kuhrt 2007: 470, Henkelman 2012: 947 ; Root 2015: 3-4) et qui abritaient des célébrations et des rites impériaux, parmi eux très probablement les cérémonies de couronnement ainsi que de grands festins (Brosius 2007 ; Henkelman 2008, 2011). La construction de ces complexes monumentaux a demandé d’énormes moyens en matériaux enrôlant pour des chantiers de longue haleine de nombreux artisans venant de tout l’Empire (Henkelman 2013: 534). Si ce formidable effort de construction s’explique par le poids symbolique de Pasargades et de Persépolis, leur fondation répond aussi à la nécessité d’aménager le territoire perse12 qui semble dépourvu de ville importante au moment de l’avènement de l’Empire13. Cette réorganisation territoriale était d’autant plus nécessaire que les données archéologiques tendraient à démontrer une décroissance de l’occupation sédentaire au cours de la première moitié du Ier millénaire14. Or le territoire perse est riche et varié et sa mise en valeur a dû constituer un préalable aux conquêtes achéménides. Bien que situé dans un environnement semi-aride et monta10 A Pasargades et à Persépolis, comme le note Boucharlat 2010a: 434-435, les bâtiments des résidences royales n’ont pas été clairement identifiés. À Persépolis, la fonction de la plupart des bâtiments de la Terrasse est encore débattue comme le démontre la synthèse de Razmjou 2010: 232-242. D’après le plan de certains des bâtiments mis au jour, le secteur fouillé par A. Tadjvidi (1976) au sud de la Terrasse pourrait par contre avoir abrité une partie de la résidence royale (Boucharlat 2010a: 435). 11 Un terme introduit par Boucharlat 1997: 220 pour désigner Pasargades. 12 Si désormais plus personne ne réduit Pasargades ou Persépolis à leurs seules fonctions symboliques, elles demeurent pour beaucoup primordiales pour expliquer leur fondation, cf. par exemple Mousavi 2012: 51-56 et Root 2015: 14. D’autres comme Kuhrt 2007: 469-471 ou Henkelman 2012: 940-950 placent les fonctions symboliques sur le même plan que les autres. Pour Wiesehöfer 2015: 21, le site doit avant tout être considéré comme une résidence royale. 13 Comme l’indique Potts 2015: 310 ; le site de Tol-e Malyan, l’ancienne Anshan, était certainement abandonné dès la période néoélamite. Pour l’époque achéménide, d’après Sumner 1986: 11, seuls quelques tessons ont été retrouvés en surface. Plus récemment Abdi 2001 a publié des éléments remployés d’architecture achéménide mis au jour lors de travaux agricoles. Enfin, d’après Henkelman 2008: 348-n.817, Anshan est citée dans les archives des Fortifications mais le toponyme pourrait désigner le site ou la région. A l’époque achéménide, Anshan aurait donc perdu son rôle de centre régional majeur. 14 Cf. Abdi & Atayi 2014 sur l’occupation de la Perse au cours de la première moitié du Ier millénaire.
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gnard, il abrite un grand nombre de vallées fertiles et bien arrosées qui présentent un fort potentiel agricole. A cela s’ajoute une variété de climats et de terroirs, depuis les hauts reliefs du Zagros central jusqu’au Golfe Persique, qui permet une diversification des cultures. La mise en valeur à large échelle du territoire perse a été démontrée récemment par une série d’études paléobotaniques prouvant un développement de l’arboriculture coïncidant avec l’avènement des Achéménides (Djamali et al. 2011 ; Djamali et al. 2016). Plus localement, dans les plaines de Pasargades et de Persépolis, de grandes infrastructures hydrauliques (Sumner 1986: 13-17, De Schacht et al. 2012 ; Wilkinson et al. 2012: 165-167 ; Boucharlat, De Schacht, Gondet 2012: 269-280) ont alimenté en eau un réseau d’implantations agricoles souvent difficile à restituer sur le terrain (Boucharlat 2003a; voir toutefois Boucharlat & Fazeli 2009 (eds.)) mais attesté par les archives de Persépolis (Briant 1996: 456-460 ; Henkelman 2008: 121). Pour assurer l’aménagement et l’exploitation de l’espace perse, les rois avaient besoin d’une capitale régionale, et probablement d’autres centres satellites, abritant l’administration en charge de la gestion quotidienne de la province de Perse (Boucharlat 2007: 455-456). Grâce aux archives retrouvées à Persépolis, on sait que la gestion de la province était supervisée par des fonctionnaires basés à Parsa, le nom en vieux perse de la ville. Auparavant, ils devaient probablement résider à Pasargades qui, après la fondation de Persépolis, a probablement gardé la charge de la gestion de son territoire proche. Bien que se limitant à des registres comptables (Briant 1996: 434-462 ; Henkelman 2008: 65-179), les archives des Fortifications constituent les témoins directs de la vie quotidienne de la capitale provinciale où résidait une population permanente et cosmopolite aux activités variées enrichie d’un flux constant de personnes de passage qui atteignait son maximum lors des visites du Grand Roi. Outre les fonctionnaires, les textes citent des membres du clergé, des artisans, des soldats et des travailleurs15, œuvrant sous la supervision de l’administration. Elles attestent donc de la présence d’un ensemble d’activités interconnectées que l’on retrouve généralement dans les centres urbains. Beaucoup des personnes citées habitant à Persépolis, les archives démontrent aussi la fonction résidentielle de la ville. Toutefois, elles ne nous éclairent que sur le versant administré de l’économie persépolitaine qui devait aussi être alimentée par une économie « privée » animée par des agents présents sur place16. Les créations de Pasargades et de Persépolis obéissent donc à plusieurs logiques complémentaires : à l’échelle impériale, ils correspondent à de hauts-lieux dynastiques et à des résidences royales aux complexes monumentaux sans cesse en chantier ; à l’échelle provinciale, ils constituent les centres économiques et administratifs abritant une population permanente suffisamment nombreuse et variée pour assurer les activités quotidiennes de la capitale. Les différents groupes, résidant à Pasargades et Persépolis et de composition sociologique très diverse, interagissaient à l’intérieur de réseaux relationnels complexes et formaient ce que l’on pourrait appeler une société urbaine qui « faisait ville ».
De vastes espaces urbanisés A Pasargades et à Persépolis, la traduction archéologique sur le terrain d’une réalité urbaine prouvée par les sources textuelles et censée se matérialiser par une concentration et une diversification de la population est longtemps restée difficile à vérifier du fait d’un manque de données. L’attention des archéologues s’est concentrée sur les complexes monumentaux alors que les vestiges de ces villes sont à rechercher au-delà. Cette proposition s’appuie sur une vision élargie de l’occupation achéménide issue des résultats de travaux conduits avant 1979. A partir des années 1960, les recherches archéologiques à Pasargades et Persépolis se sont 15 Plus de 20000 travailleurs dépendants de l’administration(kurtaš) sont mentionnés sur une période de 15 ans (Briant 1996: 449). Ils sont issus de 27 origines ethniques différentes (Henkelman 2013: 538). 16 L’économie privée reste très méconnue. Dans les archives de Persépolis, il y est fait mention de manière allusive via le versement de taxes depuis des domaines agricoles privés (Briant 1996: 455-456) ainsi que via une distinction entre agent officiel et personne ordinaire (privée ?) parmi les tributaires (Tuplin 2008). L’économie administrée joue cependant un rôle central comme le note Henkelman 2013: 529 : « Although it would certainly be wrong to assume that the institution known as the “Persepolis economy” comprised the entirety of manpower, livestock, arable land, and productive activities in the Achaemenid heartland, it must have been a major if not the predominant entity.»
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progressivement détachées des monuments et ouvertes à des approches plus spatiales. Les résultats de fouilles extensives et de prospections suggèrent l’existence de vastes espaces urbanisés et permettent d’en proposer une ébauche de restitution qui a servi de point de départ aux programmes de recherches actuels. Pour Pasargades, les fouilles dirigées par David Stronach (1978) au début des années 1960 ont surtout concerné les aménagements situés au-delà des palais, ces derniers ayant été déjà en grande partie mis au jour par Ernst Herzfeld puis Ali Sami (ibid.: 5-7 ; Boucharlat 2014b: 29-42). Elles ont permis de démontrer l’ampleur du projet conçu pour cette première capitale perse17 (Stronach 1978: fig. 3, 9-fig. 4). Ce projet est tout à fait original car il est centré non pas sur les palais mais sur le jardin royal dont le plan est connu grâce au dégagement de son réseau de canaux en pierre (ibid.: 108-fig. 48). La plupart des monuments (palais S et P, pavillons et porte R) s’organisaient autour de ce jardin qui structurait le paysage et les circulations dans le secteur royal (Stronach 1989, 1990, 1994). En outre, le site s’étendait bien au-delà. Vers le nord-est, la plateforme du Tol-e Takht, formait une vaste citadelle au sommet d’une colline. Derrière se développait une seconde enceinte polygonale délimitant une surface de 20 ha révélée lors de prospections aériennes (Schmidt 1940: 18-19) et datée par Stronach (1978: 159-160) de l’époque achéménide. En direction du nord-ouest, le site de Pasargades est délimité par l’énigmatique SacredPrecinct (ibid.: 138-145). Enfin la tombe de Cyrus démontre une extension du site en direction du sud-ouest. Ces constructions délimitent une surface minimum aménagée de près de 300 ha suffisante pour avoir abrité la ville (Boucharlat 2007: 463 ; Benech, Boucharlat, Gondet 2012: 2). Les palais et le jardin royal se situent presque à équidistance, c’est-à-dire à plus ou moins 1,5 km, de l’extrémité nord des fortifications, de la SacredPrecinctet de la tombe de Cyrus et constituent le point central du site. Si les recherches de Stronach ont permis de démontrer l’originalité du plan de Pasargades et de l’enrichir, l’urbanisation reste difficile à prouver du fait de la très faible concentration des constructions. Mis en rapport à la quasi-absence d’occupations dans la plaine alentours, il faut cependant nuancer cette faible densité du bâti puisque l’ensemble des constructions achéménides connues sont contenues, et en quelque sorte se concentrent, dans l’espace de 300 ha défini ci-dessus. Ce plan très lâche amène cependant beaucoup de chercheurs à partager cette vision du site proposée par Herzfeld (1929-30a: 6) : « Nous n’avons pas devant nous un établissement urbain fermé, et pas non plus une ville sans mur d’enceinte, mais bien plutôt des groupes de constructions isolés et dispersés dans la plaine sur une grande surface. »18. A Persépolis, le regroupement sur la Terrasse d’une grande partie des édifices royaux donne une impression de plus forte concentration qui contraste avec le plan du secteur royal de Pasargades (Boucharlat 2007: 456). Il ne s’agit toutefois que d’une partie de la ville dont les limites nous sont données, comme à Pasargades, par l’ensemble des réalisations royales achéménides connues aux alentours. La Terrasse, Takht-e Jamshid, et la Nécropole royale, Naqsh-e Rostam située 6 km plus au nord, marquent l’échelle à laquelle a été conçue et s’est développée Persépolis (Kuhrt 2007: 470 ; Boucharlat 2007: 463). En effet, la présence des tombes d’Artaxerxés II et III à l’est de la terrasse, celle-ci devenant à son tour nécropole, démontre symboliquement et concrètement l’association de ces deux secteurs ainsi qu’une perception large de l’espace persépolitain par les souverains. A l’intérieur de cet espace, on relève plusieurs secteurs d’occupation achéménide révélés par les prospections de William Sumner (1972) et les travaux de Giuseppe et Ann Britt Tilia (1978). Ces données ont nourri un article majeur de Sumner (1986) où, dans le cadre d’une étude de l’occupation achéménide à l’échelle de la plaine, il propose une restitution tout à fait neuve de la ville de Persépolis et suggère l’existence d’un vaste espace urbanisé dépassant très largement les limites de la seule terrasse19. Selon lui, les secteurs de PersepolisWest et de Firuzi, situés respectivement à 1 km et 3 km de la Terrasse, constituent les restes de la ville qui s’étendait vers l’ouest (ibid.: 8-9, 8-Ill. 4, 28-29). Il suggère de plus une différenciation fonctionnelle de l’occupation entre ces deux secteurs. Persepolis West, un ensemble de tepes couvrant 25 ha, correspondrait pour lui à la Matezziš des tablettes, un centre urbain actif où résideraient nombre des travailleurs œuvrant à 17 Une échelle déjà perceptible à travers les plans publiés par P. Costes (cf. article de Nicole Chevalier dans ce même volume) et par Herzfeld 1929-30a: Karte 1. 18 Traduction de l’Allemand réalisée avec l’aide de Sylvie Müller-Celka que l’A. tient à remercier vivement. 19 Herzfeld 1929-30b: 31-35 a cependant été le premier à proposer une vision large de la ville de Persépolis mais il restreindra ensuite ses travaux et ses réflexions à la seule Terrasse de même que Schmidt 1953 par la suite. Plus tard, Stolper 1984: 307 a également proposé une restitution de la ville proche de celle de Sumner 1986 en se basant sur une version préliminaire de cet article.
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Fig. 1: L’urbanisation à Persépolis démontrée par la concentration des indices d’occupation achéménide entre la Terrasse et Naqsh-e Rostam par rapport à une distribution assez dispersée des installations (rurales ?) dans la plaine.
Persépolis20. Firuzi rassemble, sur une très vaste surface de 600 ha, une dizaine de riches constructions présentant des éléments d’architecture en pierre (Tilia 1978: 73-91) ainsi que quelques tepes et correspondrait au secteur résidentiel aristocratique de Persépolis. Cet essai de restitution ne prend pas en compte les alentours immédiats de la Terrasse dont les fouilles iraniennes des années 1970 (Tadjvidi 1976 ; Mousavi 2012: 206213) ont permis de préciser la morphologie. Elles ont mis au jour le plan d’ensemble du complexe monumental qui jouxte la terrasse au sud (Mousavi 1999) ainsi qu’une partie du système de fortifications des pentes du Kuh-e Rahmat vers l’est (Mousavi 1992). L’ensemble formait un vaste quartier royal de 50 ha21. La carte de l’occupation achéménide est à compléter par les deux monuments (possible tombe et palais) de Dasht-e Gohar situés à 3,5 km au nord de la terrasse (Tilia 1978: 73 ; Bessac & Boucharlat 2010) et le long du Kuh-e Rahmat par de nombreuses traces de carrières et vestiges de canaux (Kleiss 1976, 1993, 1994). La mise en commun de ces données sur une carte de l’occupation achéménide à l’échelle de la plaine (Sumner 1986: 7-Ill. 3 ; Fig. 1) démontre très nettement une plus grande concentration des indices d’occupation achéménide à l’intérieur de 20
La localisation de Matezziš à proximité de Parsa semble démontrée par l’archive des Fortifications (Arfaee 2008: 23-28). Cette localité aurait de plus préexisté à la fondation de Persépolis. Reste toutefois la question de la distinction souvent effectuée (Wiesehöfer 2015 par exemple) entre Parsa, les palais, et Matezziš, la ville. Tout d’abord, Parsa est beaucoup plus citée dans les tablettes (Sumner 1986: 21-Table 2) et c’est d’abord elle qui concentre une grande partie de l’activité de la capitale. En outre les archives suggèrent que les deux toponymes sont interchangeables (Arfaee 2008: 27) et Sumner désigne à plusieurs reprises la ville sous le terme double de PersépolisMatezziš (ibid.: 25, 28). Matezziš était donc probablement complètement intégrée à l’agglomération persépolitaine (Koch 1990: 29 ; Henkelman 2008: 210), les scribes de Persépolis continuant peut-être à utiliser ce toponyme pour, en quelque sorte, désigner un quartier de la ville. 21 Wolfram Kleiss a été le premier à publier un plan complet du secteur incluant le sud de la terrasse (cf. supra n. 7) ainsi que les nombreux aménagements présents sur les pentes du Kuh-e Rahmat (Kleiss 1992).
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l’espace délimité par la terrasse et Naqsh-e Rostam, espace que nous avons par ailleurs proposé d’appeler la zoned’occupationdePersépolis22 (Boucharlat, De Schacht & Gondet 2012 ; Gondet 2011). Cette concentration s’accompagne d’une diversification de l’occupation avec l’existence de secteurs habités à côté des édifices royaux et des tombes. Le processus d’urbanisation paraît donc plus évident à caractériser à Persépolis qu’à Pasargades. Pasargades et Persépolis doivent donc être considérées sous un angle nouveau et, comme l’a suggéré Jean-Louis Huot (2004: 212), leur plan est en « […] rupture avec la notion de ville […] ». Elles se développent à l’intérieur de vastes espaces urbanisés de plusieurs centaines d’hectares, certes en grande partie non construits, mais où l’on peut déceler des phénomènes de concentration et de diversification de l’occupation par comparaison avec des territoires ruraux attenants peu densément occupés. Toutefois, ce processus d’urbanisation reste à ce stade très imparfaitement défini et il manque de nombreux éléments pour procéder à une restitution plus précise de ces villes. Du fait de l’interruption des recherches archéologiques entre les années 1980 et 1990, ce travail de définition de l’espace des fondations royales de Perse est resté à un stade embryonnaire.
Vers une redéfinition de la ville achéménide Durant les années 1980-1990, la question de la définition de la ville achéménide a été abordée de manière détaillée par Rémy Boucharlat. Construites sur une synthèse des données archéologiques disponibles et surtout sur une comparaison entre eux des plans des grandes fondations royales, ses publications développent une réflexion d’ensemble tout à fait neuve sur la ville achéménide et sur les moyens de l’étudier. Cette réflexion est d’abord née des travaux entrepris et des résultats obtenus à Suse. La fouille du palais d’Artaxerxés II, ou Palais du Chaour, situé dans la plaine à 500 m à l’ouest des tells de la Ville royale constitue une première étape dans l’étude de l’« à-côté » des grands complexes monumentaux achéménides (Boucharlat 2010b: 385-409). Cette fouille a également donné lieu à des expérimentations méthodologiques et la mise en œuvre d’une des premières prospections géophysiques menées en Iran (Hesse 1979), méthodes qui jouent désormais un rôle important pour la restitution des villes achéménides de Perse. Parallèlement, des dizaines d’années de fouilles sur les différents tells de Suse n’ont mis au jour que très peu d’éléments de la ville populaire qui devait exister à côté du complexe monumental de Darius (Boucharlat 1985, 1990). Or ce constat et le résultat des fouilles du Chahour permettent de suggérer une première restitution de la morphologie de la Suse achéménide : « […] la ville n’était pas densément construite à l’époque achéménide; cela n’exclut pas la présence temporaire ou permanente d’une population nombreuse, dont une partie vivait des activités liées à la cour, hors du complexe palatial, l’autre indépendamment de celles-ci peut-être dans la ville, plus surement à l’extérieur de Suse. »23 (ibid.: 161). En 1997 paraît un article important (Boucharlat 1997) qui pose les fondements d’une réflexion globale sur « l’urbanisme des capitales » (ibid.: 217). Cette publication met en parallèle les plans complets de Pasargades, Suse et Persépolis connus à la date de sa parution24. Cette comparaison n’avait apriori jamais été tentée, les sites étant jusqu’alors traités de manière séparée dans les publications plus anciennes et leur plan le plus souvent limité à leurs seules composantes monumentales. Ainsi l’analyse de Boucharlat (ibid.: 223) établit pour chacune des villes l’existence d’une caractéristique commune : la faible densité de construction et l’impression de vide renvoyée par leurs plans. En lien avec l’existence d’un pouvoir achéménide itinérant (Briant 1988), ces vastes espaces vides à proximité des complexes royaux pourraient servir à accueillir la ville de tentes royale, véritable capitaleitinérante, lors de ses haltes dans les grandes résidences de l’Empire. Cette impression de vide est toutefois à nuancer car « II reste que Suse comme Persepolis devaient posséder une 22 Equivalent à la RoyalArea définie par Boucharlat 2003a: 264-265. Il est intéressant de souligner que la politique iranienne de conservation et de mise en valeur du site de Persépolis est également conçue à cette échelle, cette vaste Buffezone étant considérée comme Thecity ofParsa par Talebian 2008: 182. 23 Une hypothèse d’organisation urbaine à « deux niveaux » suggérée auparavant par Perrot 1985. 24 Pour Persépolis, les données de Sumner 1986 ne sont pas prises en compte dans cet article mais le seront dans Boucharlat 2003a: 263, 265, 265-n. 3
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ville permanente, peut-être loin hors de l’enceinte de la ville royale. » (Boucharlat 1997: 223). L’organisation de ces trois sites illustrent une vision de la ville commune : elles sont conçues sur plusieurs dizaines voire centaines d’hectares peu densément construits où des espaces vides sont ménagés pour accueillir la cour itinérante et/ou, comme à Pasargades, des jardins à côté desquels des espaces bâtis, encore à découvrir, devaient abriter la population permanente. Sur la base de ces observations, les recherches sur les fondations royales s’orienteront désormais vers une exploration à large échelle des espaces « périphériques ». Les grands complexes palatiaux achéménides ne constituent que la partie visible de plus vastes organisations dont la définition nécessite un élargissement de l’enquête archéologique. Du point de vue méthodologique, l’étude de l’organisation spatiale sur de telles surfaces ne peut pas se faire par la seule ouverture de fouilles et doit s’appuyer prioritairement sur la mise en œuvre de méthodes de prospection complémentaires (Boucharlat 2001: 121 ; Boucharlat 2002: 279 ; Boucharlat & Benech 2002: 9-14). C’est ainsi qu’au tournant des années 2000 un nouveau programme de recherche a été lancé à Pasargades avec l’objectif suivant : « […] it [Pasargadae] may provide the best example of spatial organisation of an Achaemenid royal city. When Pasargadae is better understood, Susa and Persepolis may be regarded anew. » (Boucharlat 2001: 121). PAYSAGES URBAINS
DE
PASARGADES
ET DE
PERSÉPOLIS
Ville et parc de Pasargades De 1999 à 2009, le programme de recherche à Pasargades a profondément renouvelé notre vision du site (Fig. 2). Les nouvelles découvertes ont été principalement obtenues grâce à la méthode de prospection géophysique dite magnétique associée à des prospections aériennes sous cerf-volant et des relevés topographiques. Les prospections magnétiques, pilotées par Christophe Benech, ont permis de couvrir près de 45 ha répartis sur plusieurs secteurs, essentiellement dans et autour du jardin royal ainsi que dans le secteur fortifié au nord-est du Tol-e Takht. Ce travail de cartographie a abouti à de nouvelles hypothèses de restitution du plan d’organisation de Pasargades détaillées dans plusieurs publications dont les lignes suivantes proposent une synthèse ainsi qu’une relecture (premiers résultats et présentation du projet : Boucharlat 2001, 2002 ; Boucharlat & Benech 2002 — synthèse de l’ensemble des résultats : Benech, Boucharlat & Gondet 2012 ; Boucharlat 2014b — résultats autour du Zendan-e Solaiman : Boucharlat 2003b — sur le jardin et le parc de Pasargades : Boucharlat 2009, 2011 ; Boucharlat & Benech 2014). Les prospections ont tout d’abord permis d’assoir le jardin comme l’élément central et structurant du paysage urbain de Pasargades. Le jardin royal, connu grâce aux travaux de Stronach, constituait le cœur d’un beaucoup plus vaste parc qui s’étendait vers le nord jusqu’aux pentes du Tol-e Takht et vers le sud-est dans la plaine (Fig. 3). La mise en évidence d’un réseau orthogonal de canaux ou de fossés creusés, d’orientation identique à ceux en pierre, au nord-est du Palais P suggère un aménagement de cet espace. Le parc englobait donc la tour du Zendan-e Soleiman et les aménagements (un bâtiment et une cour) découverts en arrière au cours des prospections. Vers le sud-est, le parc intégrait un vaste bassin trapézoïdal de 1,5 ha qui longeait le jardin royal et le palais S. Le pont fouillé par D. Stronach (1978: 113-115) enjambait cette pièce d’eau, il permettait l’accès au jardin royal et aux palais depuis la porte R qui marquait l’entrée dans le secteur royal. La rive sud-est de ce bassin était certainement aménagée, les cartes révélant l’existence d’un réseau de fossés ou canaux dessinant des parcelles, peut-être des jardins, qui pouvaient intégrer la porte R. Les grandes constructions monumentales dans la plaine, déjà connues ou révélées par les prospections, étaient donc intégrées à un vaste parc, ou secteur, royal de 20 ha. Les prospections ont également mis en évidence deux secteurs construits séparés l’un de l’autre (Boucharlat & Benech 2002: 39 ; Benech, Boucharlat & Gondet 2012: 31-34). Le premier, situé à l’est du bassin, est marqué sur la carte géophysique par une zone plus magnétique. Elle s’étend au-delà des aménagements repérés le long du bassin et à plus de 100 m au nord-est de la porte R. A l’intérieur, le plan des constructions est difficile à préciser en raison du nivellement des vestiges provoqué par l’exploitation agricole du site avant sa
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Fig. 2: Carte des différents vestiges délimitant la zone urbanisée de Pasargades enrichie des résultats (en rouge) des prospections magnétiques.
protection. La présence de sédiments plus magnétiques produits par les activités humaines ou provenant de l’érosion des bâtiments a toutefois permis d’en repérer l’existence. En 2015, à l’occasion de la reprise de travaux sur le site, nous avons procédé à des ramassages systématiques des tessons de céramique en surface le long de la berge sud-est du bassin. Les résultats obtenus, encore en cours d’analyse, confirment l’image obtenue grâce à la géophysique. Les concentrations de céramiques, de types comparables à celles qualifiées d’achéménide/post-achéménide par Stronach (1978: 183-185), sont très faibles le long des berges et augmentent fortement vers le nord-est à l’emplacement des sols plus magnétiques. Le secteur était donc bien occupé et construit à l’époque achéménide/post-achéménide. L’autre secteur construit de Pasargades s’inscrit à l’intérieur de l’espace fortifié de 24 ha au nord-est du Tol-e Takht. Il a été mis en évidence dès les premières campagnes de prospection et décrit dans plusieurs publications (voir surtout Benech, Boucharlat & Gondet 2012: 23-26). Un bâti assez dense a été détecté sur les pentes des collines au nord du Tol-e Takht. Il est constitué de grands édifices, de fonction encore indéterminée, formés d’enfilades de pièces rectangulaires25. Ce secteur est 25
Voir les évolutions de Boucharlat quant à sa réflexion sur le secteur au nord-est Tol-e Takht. Dans Boucharlat 2007: 459 et Boucharlat 2011: 566 il abrite des habitations et diverses activités ; dans Benech, Boucharlat & Gondet 2012: 30 et Boucharlat 2014b: 48 les grands bâtiments détectés ne pouvaient pas avoir une fonction résidentiel mais constituaient plutôt des garnisons ou des bâtiments de stockage.
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Fig. 3: Proposition de restitution de l’occupation achéménide/post-achéménide entre le secteur royal de Pasargades et la colline du Tol-e Takht (repris et adapté de Benech, Boucharlat, Gondet 2012: 29-Fig. 15).
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toutefois le seul à avoir été fortifié ce qui lui confère un statut spécifique dans le schéma d’organisation de la ville et surtout le différencie du secteur construit à l’est du bassin qui lui paraît ouvert. Ces résultats ont permis de définir plusieurs caractéristiques originales du plan de Pasargades. Tout d’abord le parc constituait l’élément central du paysage urbain : allées, canaux et fossés ainsi que le bassin structuraient l’organisation de l’espace. Il est certain qu’il intégrait l’ensemble des grands édifices de la plaine entre le Palais S et le Zendan-e Soleiman. Il devait aussi s’étendre bien au-delà, très certainement en direction du nord-est où aucun bâtiment n’a été mis au jour dans la plaine entre le complexe du Zendan-e Soleiman et les collines du Tol-e Takht et de Tol-e Sangin qui, comme les collines situées plus à l’ouest, devaient constituer des limites naturelles à son extension. En direction du sud-ouest, d’après les témoignages des auteurs grecs, la tombe de Cyrus était située dans un paradis (Boucharlat 2009: 55-56) et il est de ce fait tout à fait probable que le parc s’étendait jusque-là, soit à 1,5 km du palais P et du jardin royal. Enfin, il faut rappeler l’existence d’indices d’extension du parc au-delà de la berge orientale jusqu’à la porte R. Comme le constate Boucharlat (2011: 465; 2014b: 47-48) le bassin possèderait dès lors une place centrale dans le plan d’organisation du parc et en constituerait en quelque sorte une pièce maîtresse. Ce parc rassemblant différents jardins et/ou plantations et dans lequel se répartissaient les édifices royaux et peut-être d’autres éléments de la ville pourrait correspondre au paradis ou partetaš de Pasargades connus d’après les textes26 (Boucharlat 2009, 2011 ; Boucharlat & Benech 2014 ; Henkelman 2008: 429-440). L’analyse des cartes démontre que le bassin marquait aussi une séparation entre le secteur royal et le secteur construit est. Cette observation met en évidence une autre des caractéristiques du plan de Pasargades : la nette distinction spatiale entre l’espace royal et ceux réservés au reste de la population qui devait habiter dans les deux secteurs plus densément construits détectés en prospection. Le secteur fortifié nord-est et la citadelle étaient séparés du secteur royal par les collines puis une surface non-construite correspondant à la partie nord-est du parc. Le secteur est, quant à lui, était isolé des constructions royales par le bassin et les aménagements en rive sud-est. Cet isolement du secteur royal n’était donc pas matérialisé par la présence d’une enceinte construite. Bien que le bassin et peut-être des haies végétales aient marqué les limites du secteur royal, c’est avant tout l’éloignement des autres secteurs qui marque une distinction entre l’espace du Roi et le reste de la ville. L’occupation à Pasargades n’est donc pas concentrée en un seul bloc compact mais se répartit en plusieurs secteurs bien différenciés distribués sur les 300 ha que mesure la zone urbanisée définie plus haut. Cette nucléarisation de l’occupation laisse de vastes espaces urbanisés où, en l’absence de données archéologiques (pour le moment seuls 45 ha du site ont été prospectés), on ne peut qu’imaginer la nature et la morphologie de l’occupation. Entre et à l’intérieur des secteurs d’occupation, on pourrait restituer l’existence d’espaces paysagers et/ou cultivés, prolongeant le parc, qui intégreraient l’ensemble des éléments constitutifs de la ville. Plus largement, cette morphologie pose la question de l’extension de la zone urbanisée de Pasargades et de la localisation, à l’intérieur, d’autres secteurs construits qui ne se limitaient probablement pas aux deux définis plus haut. Des données récentes ont mis en évidence l’existence d’autres implantations achéménides au-delà de la zone urbanisée dont la surface de 300 ha doit être considérée comme un minimum. La découverte par les archéologues du Centre de Recherche de Pasargades de céramiques datées de l’époque achéménide ainsi que d’éléments d’architecture en pierre à 1,5 km au nord-est du Palais P, à l’est de la colline du Tol-e Takht, suggèreraient une extension du secteur construit est. L’endroit se situe en-dehors de la zone protégée dans des champs cultivés et, comme nous l’avons constaté lors des prospections magnétiques au-delà de la barrière de protection, les labours répétés ont probablement fait disparaitre une grande partie des niveaux archéologiques (Benech, Boucharlat & Gondet 2012: 26-27). En direction du nord, des prospections pédestres irano-japonaises, conduites sur les piedmonts situés au nord de Pasargades, ont révélé plusieurs sites achéménides dans ce secteur (Yamauchi & Nishiyama 2008: 206-211, fig. 11-21 à 11-23). Ces données ont été vérifiées pour partie en 2015 et l’existence d’un site achéménide de 2,5 ha au minimum a été confirmée. Il est situé à 2 km au nord de la SacredPrecinct, une distance à comparer aux 3 km qui séparent la tombe de Cyrus 26
En prenant en compte toutes les incertitudes et la complexité qui entourent la définition de ces paradis/partetaš. Voir contribution de Christopher Tuplin dans le même volume.
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avec l’extrémité nord du secteur fortifié. Donc l’éloignement ne peut pas l’exclure apriori de l’espace urbanisé. Seule une meilleure détermination de la nature de l’occupation sur ce site, donc de sa fonction, permettrait de le rattacher à la ville ou à son territoire. Ces remarques démontrent en outre qu’il sera difficile, voire vain, de chercher à délimiter précisément la ville. Sa morphologie, où parcs et jardins mais aussi vergers et parcelles cultivées dominent le paysage, se caractérise par une intégration des sphères de l’urbain et du rural dans un seul et même projet d’aménagement et de mise en valeur de la plaine de Pasargades. Pour conclure, cette organisation multipolaire sans continuité des surfaces construites oblige à s’interroger sur la dynamique de développement de la ville. La contemporanéité de l’occupation entre les différents secteurs reste à démontrer plus rigoureusement, plus particulièrement pour le secteur nord-est alors que l’on sait que la citadelle du Tol-e Takht a été occupée bien au-delà de la période achéménide, jusqu’au 2e s. av. J.-C. puis aux périodes islamiques. En outre une meilleure définition de la chronologie des occupations à l’intérieur de la période achéménide permettrait de déterminer si le projet urbain de Pasargades a été entièrement préconçu ou s’il a évolué et été mis en œuvre progressivement sous le règne des successeurs de Cyrus. Cependant, cette problématique interroge notre capacité à dater précisément les occupations à l’intérieur de la seconde moitié du Ier millénaire à partir des seuls artefacts visibles en surface, en particulier de la céramique alors qu’aucune typochronologie précise n’a été publiée pour la région du Fars. En 2006-2007, une mission iranoitalienne a ainsi ouvert deux tranchées sur le Tol-e Takht afin de réétudier et de préciser la séquence chronologique proposée par Stronach par des datations absolues. Les résultats obtenus dans la tranchée principale (Askari Chaverdi & Callieri 2010) ont permis tout d’abord de confirmer une occupation de la citadelle dépassant la période achéménide. Surtout, les datations ont démontré l’existence de plusieurs phases d’occupation à l’intérieur de l’époque achéménide, suivant un scénario très différent de celui proposé par Stronach. Ces résultats restent limités à une seule tranchée située sur la citadelle mais, si le même scénario se répétait dans d’autres secteurs, ces phases pourraient témoigner d’évolutions dans la trajectoire de développement de la ville.
Persépolis : un projet plus ample de morphologie comparable Dans le cadre du programme de la mission Shiraz d’étude de l’occupation achéménide dans la plaine de Marvdasht (Gondet 2011), les prospections à Persépolis (2005-2008) ont intégré le projet iranien d’étude à large échelle et à long terme de la ville (Talebian 2008). Les données et réflexions de William Sumner (1986) ont constitué le point de départ de nos recherches à Persépolis qui se sont concentrées sur les secteurs de PersepolisWest et de Firuzi (fig. 4) en étendant nos investigations aux piémonts des reliefs qui délimitent l’espace urbanisé (ou zoned’occupation) dePersépolis. Les recherches sur le terrain ont été couplées à un travail de synthèse de la documentation cartographique ancienne. Les résultats obtenus (Boucharlat, De Schacht & Gondet 2012) ont incité l’équipe irano-italienne présente à Pasargades à démarrer, à partir de 2008, plusieurs campagnes de sondages de vérification des résultats obtenus au cours des prospections27 (Askari Chaverdi & Callieri 2012). Ce projet a accueilli un second programme de prospections28 (2012-2014) pour lequel la plupart des données rassemblées sont encore en cours de traitement et d’analyse. L’association étroite et fructueuse de prospections et de sondages ciblés a permis la constitution d’un jeu de données complémentaires concernant l’organisation spatiale de l’occupation puis l’identification et la datation précise des éléments détectés en prospection. Globalement, comme à Pasargades et en suivant une méthodologie comparable, c’est un plan acentré et multipolaire qui a été mis en évidence à Persépolis mais sur des surfaces beaucoup plus importantes. Le quartier royal et ses alentours ont surtout fait l’objet d’une synthèse cartographique des données anciennes support à une nouvelle analyse spatiale de son plan. Comparé au secteur royal de Pasargades, il est construit selon un plan différent. Le bâti est plus dense29 et le jardin n’en constitue pas l’élément central 27
Projet irano-italien « Parsa. From palaces to town » codirigée par Alireza Askari Chaverdi (Université de Shiraz) et Pierfrancesco Callieri (Université de Bologne). 28 Projet européen Marie Curie IEF SELOPerse (2012-2014) piloté par l’A., hébergé par l’Université de Bologne (Dipartimento Beni Culturali, Ravenne) et supervisé par Pierfrancesco Callieri. 29 Boucharlat 2007: 460 souligne toutefois qu’à la mort de Darius le quartier royal était peu densément construit.
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Fig. 4: Carte de l’occupation achéménide à Persépolis, localisation des différents secteurs d’occupation à l’intérieur de l’espace urbanisé (repris et adapté de Gondet 2015: 282-fig. 1).
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(Boucharlat & Benech 2014: 72). Toutefois, l’espace s’étendant depuis la Terrasse jusqu’au bloc de constructions au sud ainsi que les pentes du Kuh-e Rahmat est peu construit30 et pourrait avoir été aménagés de jardins et/ou de plantations31. En outre, le quartier royal ne se limitait peut-être pas aux installations connues sur et autour de la Terrasse. A 1 km plus au sud, à Persépolis Sud, un bâtiment hypostyle a été fouillé par Akbar Tadjvidi (1976: 14-15) et une base de colonne a été retrouvée sur un grand tepe de 8,2 ha aujourd’hui disparu (Tilia 1978: 80 ; Sumner 1986: 9). Au nord-ouest, le complexe du « Temple des Fratarakas » est à dater de l’époque hellénistique (Callieri 2008: 51-68) mais pourrait être à l’origine une création achéménide32 (Razmjou & Roaf 2013: 413-414). La présence de ces constructions monumentales pourrait donc conduire à repousser les limites du quartier royal et à reconsidérer l’hypothèse proposée par Ali Mousavi (1992, 1999) de la présence vers l’ouest de deux lignes de fortifications le séparant du reste de la ville. Le quartier royal de Persépolis présenterait dès lors quelques points communs avec le secteur/parc royal de Pasargades : des espaces libres, peut-être des jardins, existent entre les différents blocs de constructions ; le quartier royal s’étendait peut-être au-delà de la terrasse et du complexe sud, tous deux densément construits, suivant un plan assez lâche ; ses limites ne seraient pas marquées par une enceinte mais par un éloignement des autres éléments de la ville. Cette dernière hypothèse est à considérer à partir des résultats obtenus dans le secteur de Persepolis West. Les prospections à l’ouest du quartier royal33 se sont concentrées sur le secteur de PersepolisWest où les différents tepes publiés par Sumner ont aujourd’hui disparu à cause de travaux agricoles récents. Les prospections magnétiques ont néanmoins réussi à mettre en évidence un réseau de longues anomalies linéaires qui dessinent un parcellaire orthogonal composé de cellules irrégulières (Boucharlat, De Schacht & Gondet 2012: 133-138, fig. 5). Les sondages irano-italiens ont démontré que ces anomalies correspondent à des fossés, drains ou canaux, datés par C14 de l’époque achéménide (Askari Chaverdi & Callieri 2012: 236-237). Dans ce secteur, ces fossés constituent les seuls vestiges de l’occupation achéménide. Toutefois, comme nous l’avions déjà constaté pour Pasargades, certaines zones se caractérisent par des sols plus magnétiques et pourraient correspondre à d’anciens espaces construits (Gondet & Thiesson 2013). Parallèlement, les cartes de densité de la céramique de surface ont montré une bonne corrélation spatiale entre ces sols magnétiques et les plus fortes concentrations de tessons de type achéménide/post-achéménide. Du fait des destructions, la nature de l’occupation à l’intérieur de ces surfaces bâties est bien entendu difficile à déterminer. Certaines structures creusées en profondeur ont cependant subsisté et l’équipe irano-italienne a mis au jour un ancien four artisanal semi-enterré situé à 1,5 km à l’ouest de la Terrasse (Askari Chaverdi & Callieri 2012: 232-235). Les cartes magnétiques obtenues aux alentours prouvent l’existence d’une véritable zone artisanale dont l’activité était certainement liée au chantier de construction de la terrasse (Askari Chaverdi et al. 2016). Concernant les autres surfaces bâties, nous ne pouvons pour l’instant pas préciser leur fonction mais leur surface est suffisante (estimée à 17 ha, soit près de la moitié des 35 ha couverts en géophysique) pour avoir abrité une grande partie des habitants de la ville et de leurs activités. La carte de synthèse de l’occupation achéménide à l’ouest du quartier royal permet de constater d’une part que les aménagements détectés dépassent largement les limites de Persepolis West et s’étendent en direction du quartier royal, d’autre part que les surfaces bâties sont séparées les unes des autres par des espaces laissées libres. Structuré par un vaste parcellaire de même orientation que les constructions du quartier royal, il s’agit d’un paysage en mosaïque composé d’une alternance d’espaces bâtis et non-bâtis, peut-être des parcs ou des jardins. Ces aménagements déterminent un des secteurs d’occupation commune de la ville que nous avons décidé de nommer Persépolis Nord-Ouest. Les quelques cartes obtenues 30
Les installations du Jubilé de 1971 ont profondément endommagé les niveaux archéologiques autour de la Terrasse. Comme l’ont montré les prospections magnétiques iraniennes autour de la terrasse (Talebian 2008: 183-185), ces travaux ont probablement détruit une grande partie des traces d’aménagements dans ce secteur. 31 Voir Mousavi 2012: 209 signalant l’existence le long du parement sud de la Terrasse de fossés ou de canaux dont des traces auraient été mis au jour au cours des fouilles iraniennes des années 1960-1970. Plus largement les fouilles dirigées par Tadjvidi ont mis au jour des éléments de systèmes d’évacuation/adduction d’eau à l’échelle du quartier royal qui a pu aussi servir à irriguer des jardins. 32 En 2013 et 2014, des prospections magnétiques dans des champs situés à 200 m au nord du complexe du Frataraka ont probablement révélé l’existence d’un second ensemble monumental. Ces données sont en cours d’analyse et feront l’objet d’une publication en cours de préparation. 33 Conduites successivement par le Centre de Recherche de Persépolis, la mission irano-française et la mission irano-italienne.
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Fig. 5: Carte de l’occupation achéménide dans le secteur de Persépolis Nord-Ouest obtenue à partir de l’analyse des données de prospection magnétique couplée à une étude des types et de la densité des céramiques présentes en surface.
au niveau de ce qui pourrait être la zone de contact entre le quartier royal et ce secteur de Persépolis NordOuest ne permettent pas de distinguer de limite bien marquée. Cette zone est difficile à étudier en raison des installations modernes autour de la Terrasse. Toutefois, au nord-ouest du quartier royal, l’espace paraît très peu bâti. La transition et la séparation entre le quartier royal et le reste de la ville étaient certainement marquées par des espaces vides probablement aménagés de parcs et de jardins irrigués par le réseau de fossés/ canaux mis en évidence par les prospections puis par les fouilles34. Firuzi constitue le second secteur sur lequel se sont concentrées les recherches archéologiques à Persépolis depuis 2005. La réévaluation des données publiées par Sumner et les premières prospections ont tout d’abord conduit à scinder Firuzi en deux secteurs distincts. Le premier, Firuzi Sud, rassemblait une vingtaine de tepes peu élevés, mesurant au maximum 3,5 ha, répartis sur près de 75 ha et présentant en surface des concentrations de tessons achéménides/post-achéménides (Firuzi1-3 dans Sumner 1986: 8). Tous les tepes de Firuzi Sud ont aujourd’hui disparu mais par analogie avec l’exemple de Persépolis Nord-Ouest il devait s’agir d’un second secteur d’occupation commune, les tepes correspondant à d’anciens bâtiments en brique crue. Le 34
Le long du Kuh-e Rahmat nous avons également procédé au relevé du canal (Fig. 4) qui approvisionnait probablement la ville, donc le secteur de Persépolis Nord-Ouest, en eau de bonne qualité (Boucharlat, De Schacht & Gondet 2012: 150-153).
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second secteur, Bagh-e Firuzi, regroupe onze sites répartis sur près de 150 ha l’est du village de Firuzi : 9 présentent en surface des restes d’architecture en pierre ou en brique cuite ; 2 sont des tepes (Firuzi 4-11, ibid.: 8-9 ; Tilia 1978). Le secteur de Bagh-e Firuzi présente donc une occupation de toute autre nature que Firuzi Sud et suivant un plan d’organisation très différent. Le bâti est ici très espacé, de grands édifices bien construits, de caractère monumental, sont répartis sur une très grande surface. La zone sud-est de Bagh-e Firuzi est actuellement en cours d’étude sous l’égide de la mission irano-italienne et deux bâtiments proches, Firuzi 5 et Tol-e Ajori, ont été fouillés (Askari Chaverdi, Callieri & Gondet 2013 ; Askari Chaverdi, Callieri & Matin 2014). Les vestiges mis au jour à Firuzi 5 correspondraient à ceux d’un grand bâtiment hypostyle, très détruit, de près de 5000 m². A Tol-e Ajori, les prospections puis les fouilles, toujours en cours, ont mis au jour une construction originale dont la décoration et le plan copient ceux de la porte d’Ishtar à Babylone. Surtout, d’après les techniques et décors architecturaux mis au jour à Tol-e Ajori (ibid.), ces fouilles suggèrent une construction de ces bâtiments avant celle de la Terrasse. Enfin, les prospections géophysiques dans les champs situés entre et au-delà des deux édifices ont révélé de grandes anomalies linéaires parallèles qui devaient être de larges fossés et démontrent un aménagement des espaces laissés non construits entre les bâtiments. Ces données nous obligent à reconsidérer complètement les hypothèses formulées par Sumner concernant la nature et le statut de l’occupation dans ce secteur. Tout d’abord, ces sites ne semblent pas correspondre à des résidences. Il s’agirait plutôt de constructions de prestige à usage royal et/ou aristocratique ou de fonction symbolique. Ensuite, il semble tout à fait envisageable que l’histoire de l’occupation à Bagh-e Firuzi soit assez différente du reste de la ville. Ceci semble confirmé par une analyse du plan du secteur qui permet de mettre en évidence une autre organisation que le reste de Persépolis. A Bagh-e Firuzi, les bâtiments et les fossés présentent une orientation en décalage de 65° vers l’est par rapport aux aménagements des secteurs du quartier royal et de Persépolis Nord-Ouest. On constate donc l’existence de deux projets obéissant à des logiques distinctes d’organisation de l’espace. Ils témoignent peut-être de différents stades de développement de la ville, un scénario qu’il reste encore à préciser grâce aux fouilles en cours. Autour de Firuzi, le plan d’organisation présente néanmoins des points communs avec les autres secteurs de Persépolis, ainsi qu’avec Pasargades : faible densité du bâti, aménagement des espace libres entre les bâtiments, nette séparation entre l’occupation commune à Firuzi Sud et celle plus prestigieuse, royale et/ou aristocratique, à Bagh-e Firuzi. Pour conclure, la carte de l’occupation achéménide entre la Terrasse et Naqsh-e Rostam doit être complétée par les nombreuses traces de carrières relevées sur les pentes des montagnes Kuh-e Rahmat, au nord de la Terrasse, et Kuh-e Hussein, à l’est de Naqsh-e Rostam (Gondet 2015). Approvisionnant les grands chantiers de la ville en pierre, elles participent à la mise en évidence de l’importance et de la diversité des activités artisanales qu’abritait la ville car les carrières constituent le premier maillon d’une chaîne opératoire enrôlant de nombreux artisans de divers corps de métier. L’URBANISME
ACHÉMÉNIDE
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UN BILAN
Morphologie des villes achéménides de Perse Pasargades et Persépolis constituent des villes au plan particulier dont les caractéristiques morphologiques communes, mises en avant par les travaux récents, sont les suivantes : – Elles correspondent à des projets urbains très vastes de plusieurs kilomètres carrés. La distance qui sépare les complexes monumentaux et les tombes, marqueurs de l’empreinte royale dans le paysage, démontre l’échelle à laquelle le pouvoir a conçu le développement de ces villes. – Ces espaces présentent les indices d’une urbanisation. Ils abritent une population suffisamment nombreuse et variée pour assurer les diverses fonctions de ces villes. Comparée aux vastes plaines intermontagneuses aux alentours, les territoires ruraux de ces villes, l’occupation achéménide y est plus dense. – Cette urbanisation n’a pas pris la forme habituelle de centres densément construits. Les plans d’urbanisme sont acentrés et multipolaires, organisés en plusieurs secteurs bâtis séparés les uns des autres. De ce fait les limites entre la ville, l’espace urbain, et son territoire, l’espace rural, sont difficiles à tracer.
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– L’occupation à l’intérieur de ces secteurs est différenciée : certains, d’occupation royale/aristocratique, regroupent les édifices monumentaux ; les autres, d’occupation commune, abritent les activités quotidiennes de la ville ainsi que l’habitat. Cette distinction se reflète dans la nature les vestiges que l’on peut retrouver sur le terrain. Les constructions communes sont uniquement en brique crue. Elles laissent dans le paysage des groupes de petits tepes très fragiles qui n’ont pas résisté à l’intensification de l’agriculture. A leur emplacement subsistent uniquement des sols plus magnétiques associés à des concentrations de céramiques. En partie construit en pierre ou en brique cuite, le bâti monumental a mieux résisté et a laissé une empreinte plus durable dans le paysage et les grands édifices qui le composent constituent les marqueurs encore visibles de ces villes. – Cette différentiation est aussi spatiale. Les secteurs royaux/aristocratiques ne sont pas physiquement séparés des secteurs d’occupation commune par des murs ou des remparts mais par des zones « vides » certainement aménagées de parcs, de jardins ou de pièces d’eau comme à Pasargades. – Les prospections géophysiques ont permis d’obtenir le plan d’organisation de plusieurs de ces secteurs. Les fossés, structures creusées encore en partie préservées des arasements liés aux labours, dessinent l’existence de parcellaires. Ils prouvent un aménagement et une mise en valeur des terrains à large échelle. A l’intérieur, l’occupation est en mosaïque constituée d’un entrecroisement d’espaces construits et non-construits. De ce fait, la densité du bâti à l’intérieur des secteurs paraît généralement assez faible (exceptions faites du quartier royal de Persépolis et du secteur construit nord-est à Pasargades). – La nature précise de l’occupation à l’intérieur de ces secteurs est très difficile à déterminer. On sait que l’interprétation de la fonction des grands édifices achéménides reste très discutée. Pour les secteurs d’occupation commune, les données permettant de préciser la nature des activités qui s’y déroulaient sont rares. Les fouilles récentes ont toutefois apporté quelques données permettant de préciser la fonction de certaines constructions. A Persépolis, un « quartier » artisanal a été mis en évidence à Persépolis Nord-Ouest et il a été prouvé qu’une partie des édifices de Bagh-e Firuzi constituaient des constructions de prestige. – Les surfaces non-construites, à l’intérieur et entre les secteurs d’occupation, constituent l’élément dominant de ces paysages urbains. Ils correspondaient très certainement à des jardins, des parcs ou des parcelles cultivées et/ou abritaient des constructions temporaires et légères (le camp royal par exemple). Les réseaux de canaux ou de fossés qui parcourent ces espaces constituent pour l’instant les seules preuves de leur aménagement.
Perspectives pour une meilleure caractérisation des villes achéménides de Perse Sous l’impulsion des programmes portés par Rémy Boucharlat à Pasargades puis à Persépolis, la recherche archéologique sur les fondations royales de Perse s’est écartée des seuls monuments. Grâce aux résultats obtenus, on ne peut désormais plus parler de « capitales vides » lorsque sont évoquées les cas de Pasargades et de Persépolis35. Il reste cependant de nombreuses pistes à explorer pour mieux les définir et les comprendre. Dans un article évoquant les recherches sur les grands centres royaux achéménides, Boucharlat (2013: 523) dresse le constat suivant : « The investigation of human settlement and urbanization around these royal residences remains a major archaeological concern. ». En conclusion d’une autre publication, dédiée à Pasargades, il détaille plusieurs pistes pour mieux comprendre son paysage urbain (Boucharlat 2014: 53-57 ; voir aussi Benech, Boucharlat, Gondet 2012: 33-35) qui rejoignent les grands axes actuels des politiques de recherches et de conservation sur le site (Talebian 2014). Il plaide pour une poursuite des recherches pluridisciplinaires tout en intégrant de nouvelles approches : nouvelles techniques géophysiques, topographie de précision par relevés terrestres ou photogrammétrie aérienne… Surtout il met en avant la nécessité d’entreprendre des recherches multiscalaires car seule une enquête coordonnée menée sur l’ensemble des échelles d’étude permettra de compléter les restitutions des paysages urbains achéménides.
35
Cf. article de Pierre Briant dans le même volume.
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A l’échelle régionale, le développement urbain de Pasargades et Persépolis a provoqué une transformation profonde de leurs territoires dont les modes d’occupation doivent être mieux compris pour arriver à une meilleure définition des processus et formes d’urbanisation. Ces travaux s’intéressent d’abord aux modes de mise en valeur et de production agricole ainsi qu’à la question de l’exploitation des ressources naturelles. Les processus d’urbanisation achéménides ne peuvent être définis qu’en comparaison avec l’occupation dans leur territoire attenant. Enfin c’est probablement à l’échelle du territoire que doivent être recherchées les vestiges, s’ils existent, des pratiques funéraires achéménides. Nécropoles et/ou cimetières non-royaux constituent les grands absents des paysages urbains perses36. C’est également vers la grande échelle que devront se porter les recherches futures et la mise en œuvre d’un programme d’ouverture de sondages ciblés. Les prospections permettent la construction de stratégies de fouilles raisonnées seules à même d’apporter des réponses précises quant à la nature de l’occupation dans les différents secteurs repérés. Surtout ces sondages permettront d’aborder la question de la chronologie. Pour le moment, les restitutions proposées restent figées et pourraient faire penser à la réalisation en des temps très courts de projets entièrement préconçus. Or, comme le démontrent les données récentes obtenues à Persépolis dans le secteur de Bagh-e Firuzi, il s’agit de paysages urbains dynamiques. L’empreinte royale est certes forte et les espaces délimités par les grandes réalisations monumentales ont été profondément transformés dans le cadre des projets conçus par le pouvoir. Néanmoins, les différents secteurs qui forment ces villes ont pu préexister à la construction des grands complexes monumentaux, connaître ensuite des trajectoires de développement différentes et continuer à être occupés après la période achéménide. Pour conclure, les recherches sur ces villes doivent s’orienter vers encore plus de pluridisciplinarité. L’étude de l’impact de leur fondation sur leur environnement a été initiée par des travaux en géoarchéologie (De Schacht et al. 2012 ; Rigot 2010). Elle doit être poursuivie en s’ouvrant à un ensemble plus vaste de sciences environnementales appliquées à l’étude des paysages urbains (Hall et al. 2014). Une des interrogations majeure concernant la morphologie des villes achéménides correspond à la nature de l’occupation dans les espaces non-bâtis qui constituent la majeure partie des espaces urbanisés. Fossés et canaux sont pour le moment les seuls témoins directs de leur aménagement. Une restitution de l’occupation des espaces nonconstruits passera donc nécessairement par une étude des données indirectes grâce, par exemple, à une étude paléobotanique des archives sédimentaires. Comme l’ont démontré de récentes études sur des centres perses situés hors d’Iran (Langgut et al. 2013 ; Agut-Labordère & Newton 2013), palynologie, carpologie, anthracologie constituent des disciplines à même de restituer la végétation des jardins et des parcs qui dominaient les paysages urbains achéménides.
Vers la définition d’un modèle d’urbanisme achéménide ? La ville achéménide constitue un cas particulier, en « rupture », par rapport aux différentes formes urbaines connues dans l’Orient ancien. Les grands sites mésopotamiens, considérés comme les villes par excellence, se caractérisent par l’existence de remparts délimitant un tissu urbain dense intégrant l’ensemble des composantes de la ville autour du palais, centre du pouvoir administrant la cité et son territoire. Pour l’époque, Pasargades et Persépolis constituent donc un nouveau modèle de « ville paradis » marqué par une ample ouverture de l’espace urbain et la prédominance des espaces paysagers non-construits, modèle qui connaîtra un succès durable dans le Monde iranien comme le démontre le plan de certaines grandes cités sassanides ou celui de l’Isfahan safavide. Cette morphologie particulière pourrait puiser ses racines dans les évolutions que connaissent les grandes cités mésopotamiennes au cours de la première moitié du Ier millénaire où les parcs et les jardins prennent une importance croissante (Stronach 1990 ; Tuplin 199637: 80-88 ; Besnier 2000 ; Novak 2004). Comme pour l’architecture achéménide, s’inspirant d’influences multiples pour créer un 36 Voir la récente synthèse sur les pratiques funéraires préislamiques publiée par Farjamirad 2015 constatant la rareté des données pour l’époque achéménide. 37 Voir article de Christopher Tuplin dans le même volume.
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style nouveau, l’urbanisme achéménide constituerait l’aboutissement d’évolutions préexistantes pour donner naissance à un modèle inédit de ville. L’emploi du terme modèle n’est pas neutre puisqu’il suggère la reproduction de certaines de ces caractéristiques sur d’autres sites. Il serait bien entendu vain de rechercher dans l’Empire des répliques à l’identique de Pasargades et Persépolis. Il s’agirait plutôt de détecter dans les villes préexistantes et en partie remodelées ou les fondations nouvelles l’expression de certains des principes directeurs de l’urbanisme des grandes fondations royales. Au centre de l’Empire tout d’abord, en Perse, plusieurs palais ou pavillons achéménides sont connus à Farmeshgan et Borazjan, au sud de la province, ainsi qu’à l’ouest dans la plaine de Mamasani (Boucharlat 2005). La fonction de ces constructions reste énigmatique en raison de leur isolement. Peut-être faudrait-il les considérer avant tout comme des marqueurs de la mainmise achéménide sur les territoires et des vestiges encore visibles de centres de pouvoir locaux adoptant le plan très ouvert observé à Pasargades et Persépolis. L’examen de cette hypothèse nécessitera la mise en œuvre de programmes de recherches construits sur le modèle de ceux développés dans les grandes fondations royales38. En Elam, il faudrait peut-être considérer l’occupation achéménide de Suse sous un jour nouveau. La rareté des données sur les tells, en-dehors du Palais de Darius, pourrait témoigner d’une reconfiguration de la ville et d’une expansion dans la plaine suivant un plan ouvert qui n’aurait laissé que peu de traces dans le paysage actuel. Un développement de la ville au-delà des tells constitue en outre une hypothèse émise par Jean Perrot (1985: 67) et Rémy Boucharlat (1990: 161). La réflexion sur la ville achéménide devra également s’étendre à d’autres régions plus éloignées où des données récentes suggèrent l’émergence de nouvelles manières de concevoir la ville s’inspirant peut-être des modèles de Perse. A l’échelle de l’Empire. Lori Khatchadourian (2012: 969-972) liste ainsi un ensemble de sites, des centres de pouvoir régionaux pour la plupart, où la période achéménide se traduirait par la construction ou la transformation d’édifices dont la monumentalité et, pour certains, l’intégration d’éléments d’architecture achéménide symboliseraient la mainmise du pouvoir local et central sur le territoire. Parmi les découvertes récentes, certaines correspondent à la mise au jour de sites présentant des similitudes frappantes avec les plans de Pasargades et Persépolis. Les résultats de fouilles et de prospections obtenus dans le Caucase sur le site de Karačamirli (Knauss, Gagosidse, Babaev 2013) démontrent que l’occupation achéménide se répartit sur plus de 100 ha suivant un plan très ouvert qui intègre un grand palais de style achéménide entouré d’un jardin. A l’est de l’Empire, des prospections à Dahaneh-e Gholaman, site du Sistan qui abrite certainement les vestiges de l’ancienne capitale de la satrapie de Drangiane, ont révélé l’existence d’une construction de plan achéménide, proche de celui des palais de Pasargades, située à 1,5 km au sud du reste de la ville qui elle se distingue pour la région par l’absence de rempart (Mohammadkhani 2012). Nous ne pouvons donc que partager cette proposition de Khatchadourian (2012: 970) : « […] a shared research approach certainly provides a common ground for our understanding of these provincial centers. ». Nous plaidons également pour une étude et des analyses coordonnées du fait urbain à l’échelle de l’Empire. Ce n’est qu’à cette condition que pourra être démontrée cette proposition de Josef Wiesehöfer (2009: 78) « […] the Achaemenids contributed significantly to the process of urbanization in the Ancient Near East by promoting satrapal capitals as regional centers […] », une opinion plutôt en opposition avec l’idée répandue d’une urbanisation à l’arrêt au cours de la période achéménide. Pour conclure, des exemples bien caractérisés de paysages urbains comparables à ceux de Pasargades et Persépolis sont issus de travaux d’archéologues ou d’urbanistes. Ces chercheurs ont construit un champ lexical et mis en place des outils analytiques (Fisher & Creekmore 2014) qui pourront nous aider à décrire la ville achéménide par des comparaisons interrégionales et diachroniques. Parmi ces différents exemples on peut relever ceux de villes mésoaméricaines à la densité de bâti assez faible (ibid.: 10) ou encore ceux des fondations urbaines des empires mongols (Rogers, Ulambayar & Gallon 2005). Comme le note 38 Le site de Qaleh Kali/Jinjan a été en partie fouillé par une équipe irano-australienne dans le cadre d’un programme d’étude régionale de la plaine de Mamasani. Les prospections publiées par Zeidi, Mc Call & Khosrowzadeh 2006 ont été menées sur une dizaine de jours et orientées vers la reconnaissance des tepes ou des autres vestiges bien visibles dans le paysage. 15 autres sites d’occupation achéménide répartis dans la plaine ont été repérés. Comme à Pasargades et Persépolis, des prospections plus systématiques autour du site de Qaleh Kali pourraient éventuellement révéler une occupation achéménide plus dense comparée à celle de la plaine ainsi que des aménagements comparables à ceux des fondations royales.
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Margaret Cool Root (2015: 13, 48-n. 44), la définition de la ville achéménide doit aussi se nourrir des travaux des géographes sur la multiplicité des formes urbaines. Il existe par exemple des études portant sur des formes d’urbanisations dispersées et acentrées qualifiées de diffuses (Grosjean 2010) qui présentent des points communs avec les exemples perses et dont les résultats de l’analyse géographique pourraient aider à mieux définir les villes achéménides. Le terme diffus39 semble par ailleurs particulièrement approprié pour qualifier les paysages urbains très ouverts de Pasargades et de Persépolis où ville baignée de verdure et campagne devaient étroitement fusionner dans un même projet d’aménagement à large échelle du territoire.
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39
Il a été également employé par Root 2015: 13 pour qualifier le plan d’organisation de Persépolis.
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UNPUBLISHED OBJECTS FROM SUSA (SW-IRAN) TO BE ATTRIBUTED TO THE ACHAEMENID TO THE SASANID PERIOD Ernie HAERINCK (†) (Ghent University)
Abstract: In this contribution several unpublished objects excavated at Susa by Roman Ghirshman are presented. These objects are made of stone, Egyptian blue, ivory, terracotta, bronze or are mother-of-pearl oyster shells. They are to be dated from the Achaemenid to the Sasanid period. A plain earth burial with quite a number of finds, such as alabastra, is equally presented. Keywords: Susa, unpublished excavated objects, Achaemenid, Seleucid, Parthian, Sasanid.
More than 40 years elapsed since I first met Rémy who became a cherished friend and highly appreciated colleague with a great sense of humour. Indeed, it was in 1972 when I met Rémy at Susa while he was excavating the site of the Achaemenid palace at the Chaour. From the onset it was clear that we shared a common interest in the late pre-Islamic periods of Iran, particularly the periods from the Achaemenid to the Sasanid period. Since then we had countless contacts, whether by letter or later by mail and phone. Moreover, both of us had the intention not only to concentrate on monumental architecture, but more particularly to pay attention to the rather badly known, or better to say unknown aspects of the material cultures of these periods. In the early 70’s I had started my PhD project on the ceramics of the Parthian period in Iran, while Remy had started his PhD project on the Sasanid period in S-Iran. Rémy was the main source for my research attempting to build up a chronology for the ceramics of Southwest-Iran since he had well stratified information from the Chaour at hand. This information was essential and crucial, particularly to enable me to try to handle all the material in the storeroom of the “Château” at Susa where I spend days and days drawing and sorting complete pottery vessels and sherds. Later on, in 1986 we started also a common excavation project at the vast coastal site of ed-Dur, in the Emirate of Umm al-Qaiwain, U.A.E., on the Arabian shores of the Persian Gulf and where the heydays are to be dated in the late 1st c. BC-early 2nd c. AD. Recently, in 2011, we published also together a book on the tombs of the Parthian period at Susa (see further). I dedicate these pages to my close and good friend Rémy, not without mentioning his charming wife Elizabeth, who often must have seen him packing his luggage for a long visit, stay or research project in Iran, Turkmenistan, Bahrain or the UAE. The objects I do present here are the result of the excavations of yet another great French scholar, i.e. Roman Ghirshman, who excavated for years at Susa. Although Ghirshman was a prolific publisher, there is still some of his excavated material that remains unpublished. In the mid 90’s, Hermann Gasche presented me notes and drawings from Ghirshman’s excavations at the “Ville des Artisans”. Since this was a major French excavation I did not want to act “cavalier seul” and to attract the annoyance and anger or even the hate of the French colleagues. I consulted straightaway Rémy and we agreed to publish together a volume on these excavations. It lasted until 2011 for this volume to be realised in the “Mémoires de la Délégation Archéologique en Iran, Mission de Susiane” (= MDP Tome XXXV, 2011). However, soon we concluded it would not be an easy task and it took us indeed years of communication, meetings, discussions and a lot of headache before we decided it was publishable and that no more information was to be extracted from Ghirshman’s files. These files consisted of his daily (at times difficult to read, illegible or confusing with changing numbering systems or changing denominations of sites/areas) handwritten excavation journal, a few typed notes, drawings and
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some plans and sketches, which, however, most often were difficult or even impossible to be linked to his field notes. All this information, obtained during numerous field seasons, with the help of some hundred labourers, resulted in a mass of material that was imprecise and lacking specific locations or stratigraphy. Due to the absence of precise, detailed information only broad outlines were to be recognised and objects were more or less to be attributed to a specific period. Fine-tuning was impossible. Often, Rémy and I were left with only frustration since it all remained a quite blurred picture that we were able to trace. How it may be, Ghirshman’s documents provided some objects that can quite confidently/reliably be attributed to a particular period. In these few pages I present some of these objects testifying of the enormous richness and potential of Susa. These excavated objects presented here merit to be known to the scholarly world, even if the present whereabouts of most items remain unknown to me. Previously several other scholars, particularly curators at museums, have published material from older excavations at this major site (e.g. Curtis 1993; Amiet 1990, 2001). To these ones we add now some stone objects, some bronzes, shells and other items that where excavated by R. Ghirshman, in the late 40’s/early 50’s of the previous century. By doing so some of these might help to identify objects in museum collections, whether the Louvre or the Iran National Museum. Most of the objects presented here were found at “Chantier Ville de Artisans 2, b” (= VdA 2,b), or better known as the “Village perse-achéménide” (see Stève, Vallat & Gasche 2002/2003: 396-398; Boucharlat & Haerinck 2011: 14, Fig. 1 = map with location of different areas, 21-22, 28-35). Other objects come from VdA 9 (at the southeastern extremity of the “Ville des Artisans”), or from “Ville Royale” Chantier A, A IV or A 3 / A III). We provide here as much information as possible as was written, in French, by R. Ghirshman in his excavation journal or on the drawings.
Fig. 1: Susa. Plan of the site and location of different areas excavated by R. Ghirshman (after Boucharlat & Haerinck 2011: 14, fig. 1).
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Stone vessel, vessels made of Egyptian blue, pendants, seals & shells (Pl. 1) The stone vessel made of black stone (Pl. 1 n° 1) is undoubtedly of the Achaemenid period and is to be attributed to Xerxes I. The hard stone indicates an Egyptian origin. The shape as well as the partially preserved bilingual (Akkadian and Egyptian hieroglyphic) Xerxes inscription finds exact parallels in Persepolis (Schmidt 1957: 89, Pl. 51 n° 1-2, Pl. 52 n° 1-2, Pl. 58 n° 6-7). This fragment of royal tableware belonged probably to a footed dish. Several identical pieces excavated at Susa are kept in the Louvre and have already been published by P. Amiet (1990: 220 n° 3-7). One has an identical shape but equally an identical but partially preserved bilingual inscription (Amiet 1990: 217 n° 3, 223 n° 3 = Inv. n° Sb 547). The text in Akkadian reads as “Great King” while only half of the last two signs of the royal title of Xerxes in hieroglyphic Egyptian is preserved. The two dish fragments made of Egyptian blue (Pl. 1 n° 2-3) are equally likely to be attributed to the Achaemenid period. The object GS 2522 (= Pl. 1 n° 3) has already been published by P. Amiet (1990: 219, 222 n° 28). The green glazed pottery bead of a lion’s head belongs probably also to the Achaemenid period. The animal’s face is very much the same as on a gold bracelet found in the bronze, oval-shaped bathtub burial at Susa (de Morgan 1905: 44, fig. 71) or on the bronze weight, equally from Susa (Lampre 1905: 171, Colour Plate). The frit sphinx shaped pendant shows the Egyptian Amon ram. A comparable amulet was equally found in the same bronze bathtub burial at Susa (de Morgan 1905: 55, fig. 84). Egyptian or Egyptian-inspired amulets and beads are quite common during the Achaemenid period (e.g. Ghirshman 1954: 36-37, Pl. XVII, LIII; Caubet 2010: 23-25) but they are sometimes also to be found in Seleuco-Parthian contexts. On the cylinder seal of the triumphant royal hero, made of greyish stone, the king grasps two ramping lions (Pl. 1 n° 7). The theme is common in Achaemenid glyptic (Garrison & Cool Root 2001: 92-121). A black stone pyramidal pendant stamp seal (Pl. 1 n° 8) with decoration on its five sides and with a perforation through its top is likely to be considered as an import from the Arabian side of the Persian Gulf. Several seals of this type, which are to be attributed to the Iron Age, are most often rather crudely decorated, usually only on their flat base. They are found in Northeast-Arabia (e.g. on Bahrain, Lombard 1999: 137, n° 183-187) as well as in Southeast-Arabia (e.g. Boucharlat & Lombard 1985: 61-62, Pl. 66 n° 5-9; Stevens 1992: 173-176; Potts 1990: 388-389, fig. 44; Lombard 1998). Large mother-of-pearl oyster shells (Pl. 1 n° 9-10) from the rich pearl oyster banks in the Persian Gulf (Carter 2005) are not uncommon in the Seleucid and Parthian periods. Not only the pearls were traded as observed by Classical authors, but also the shells themselves were used, particularly for the production of mother-of-pearl inlays (cfr. the finds at Shami; see also Simpson 1997). These large shells are sometimes also associated to tombs (e.g. at Susa: tomb 1Z2; see further Pl. 5: the head of the dead woman rested on the inside of the oyster shell; or at ed-Dur, UAE, Haerinck 2001: 8). Shells with a decoration similar to Pl. 1 n° 10 were also found at Qasr-i Abu Nasr (Whitcomb 1985: 197). One shows the dotted outline of an animal, while the other one has a simple geometrical decoration on the rim. Pl. 1 n° 1: N 276: fragment de coupe en marbre noir; restes d’inscription en cunéiforme et en hiéroglyphes (prob. Xerxès). Diam. 14,2 cm; haut approx. 3,1 cm. VdA. Sous la N.P. Niveau 6; profondeur 5,50 m. (2ième campagne 1947-1948). (Excavation Journal: p. 38, 25 Janvier 1948/53e jour: 107 ouvriers et 2 chefs d’équipes): Ch. VdA. – Nécropole Parthe: Venons de terminer ce chantier après avoir atteint aujourd’hui, dans la partie la plus profonde, à côté des jarres dont le sol est à 8 m plusieurs fragments de céramique rouge; à côté, vers 6 m de prof. un fragment de petite coupe en marbre noir avec inscription en cunéiforme et cartouche égyptien probablement de Xerxes. Pl. 1 n° 2: N 2523: fragment d’une petite coupe plate en pâte de lapis lazuli. Tenon à trois éléments; omphalos marqué. VdA 9. (achéménide). (Janvier 1952). Pl. 1 n° 3: N 2522: fragment d’une petite coupe à versoir bridé en pâte de lapis. VdA 9. (achéménide). (29.12.1951). Pl. 1 n° 4: N 205: tête de lion en terre vert-bleu vernissée. Applique d’une boîte? Achéménide? Sous sol niveau 2. (6 Janvier 1952).
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Pl. 1 n° 5: N 2633: petit oiseau en pierre verte; travail très fin. VdA 9 / Déblais N 2. Achéménide. (Janvier 1952). Pl. 1 n° 6: N 2540: pendeloque en fritte représentant un bélier couché, une belière d’attache sur le dos. Tête très expressive laissant penser à un rapprochement avec le travail égyptien. Peut dater de l’époque achéménide. VdA 9 / deblais du N inférieur. (4 janvier 1952). Pl. 1 n° 7: N 371: cylindre pierre grise représentant un roi avec une tiare sur la tête domptant deux lions. Chantier A: niveau 3. (3 mars 1948). 2ème campagne 1947-1948: Excavation journal, p. 44: 3 mars 1948, 84e jour. 72 ouvriers et 2 chefs d’équipes. Ch. A. Nous touchons de près à la partie Nord du chantier. La masse de déblais sort un vase émaillé à décor en relief. De la partie centrale que nous approfondons sous presqu’à la racine des murs du Niveau 3 – un cylindre achéménide. Sur la pente Est de la Ville Royale une trouvaille fortuite : une statuette en bronze représentant un lutteur. » Pl. 1 n° 8: N 818: cachet en pierre grise forme pyramidale; gravure sur les cinq faces. Chantier A IV / couche supérieure; chambre 21. (18 janvier 1950). Pl. 1 n° 9: N 1105: deux fragments de coquilles de nacre avec décor incisé et en pointillé. VdA 2,b / Tombes parthes. (Campagne 1949/1950). Pl. 1 n° 10: N 2700: coquille, bordure gravée. VdA 9 / G 2. (30 janvier 1952).
Stone sculpture, terracotta wall decoration & an Indian ivory (Pl. 2) The documentation in Ghirshman’s files includes some fragments of stone sculpture, a glazed wall decoration (?) and a small fragment of an ivory decorative element. Several sculptures or fragments thereof of the Seleucid and Parthian periods were excavated during the numerous French expeditions at Susa. Pierre Amiet (2001) has already published these stored in the Louvre. This means that the pieces we are presenting here are likely to be stored at the National Museum of Iran at Tehran or are eventually still present in the large storage rooms at Susa. Pl. 2 n° 1, made of a fine white marble and showing some toes of a right foot could as well be a western import and in view of its find circumstances below the so called “nécropole parthe” at the “Ville des Artisans” and in a level containing Greek pottery, black on red, and a Greek inscription is likely to be attributed to the Seleucid period. Since precise indications on stratigraphy are lacking for the marble fist on Pl. 2 n° 2 no specific dating can be given for that piece, except a general attribution to the Seleucid or Parthian period. The unfinished small stone capital (Pl. 2 n° 3) of barely 14 cm height, made of a yellowish marble presents the bust of a figure, with what could be wings on the shoulder (an Eros or Nikè figure?) (see also Messina 2007: 115, from Seleucia). It may be simply intended to be acanthus or vine leafs as often shown on Corinthian-style capitals. A blue glazed pottery fragment (Pl. 2 n° 4) was maybe part of a mural decoration likely representing Heracles’ mace. The Greek god was a very often represented deity in sculpture in the Greco-Parthian world (e.g. at Hatra, Seleucia, Bisutun, Shimbar, Masdjid-i Sulaiman …). A tiny fragment of an ivory sculpture (part of a box?) (Pl. 2 n° 5) was found in Tomb 45, sarcophagus 4, of the “nécropole parthe de la Ville des Artisans” which contained also 5 beads (4 garnets and 1 carnelian), one slender alabaster flask with flat base, a bronze and iron needle, two tubular bone objects with dense decoration of horizontal ridges (likely kohl containers), a bone spindle whorl, as well as a pilgrim flask with broad square shoulders. The tiny ivory fragment originates likely in the Indian subcontinent. It shows a standing man with turban, folded on his forehead in an upright position in a specific way as seen on e.g. Ghandaran sculpture (Bischof 2009: 411). Indian ivories reached Central Asia and the Gulf of Oman (Jasim 2006: 230-232; Potts 2011) and even the Roman world, as is shown by the ivory object found at Pompeï/Herculaneum (d’Ancona 1950; Koshelenko 2007: 102 n° 2). Tomb 45 and thus also the ivory is likely to be dated in the 1st c. AD or the first half of the 2nd c. AD when maritime trade between East and West, through different possible routes, whether over sea or over land peaked and had its heydays. Pl. 2 n° 1: N 243 : fragment de statue en marbre blanc, représentant trois doigts de pied droit. VdA. Sous la N.P. Niveau 5; profondeur 6 m. (17 janvier 1948).
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Excavation Journal: p. 36 : 17 janvier 1948. 46e jour. 99 ouvriers et 2 chefs d’équipe. Ch. VdA. Nécropole parthe: Dans les pièces où nous gagnons en profondeur et où nous atteignons environ 4m-4m50, commencent à paraître des tessons de céramique grecque, noire sur rouge brique, un fragment d’inscription grecque sur marbre trouvée il y a deux jours il faut ajouter un fragment de statue en beau marbre (trois doigts du pied droit). Il est net pour moi que nous dépassons en profondeur la nécropole parthe et nous arrivons à une installation antérieure, qui, chronologiquement doit être hellénistique. Pl. 2 n° 2: N 2631: main d’une statue en marbre. VdA 9 / N2. (Janvier 1952). Pl. 2 n° 3: N 2642: partie d’un petit chapiteau en marbre jaune sculpté. Travail non terminée. Devait représenter le buste d’un personnage peut-être ailé. H 14 cm. VdA 9 / C 2. (24 janvier 1952). Pl. 2 n° 4: N 310: décoration murale? en terre vernissée bleue. Massue d’Héraclès? VdA 2 / sous Islam 2. S (?). (3 février 1948). Pl. 2 n° 5: N 1002: fragment de coffret (?) en ivoire sculpté. Sarcophage 4 (tombe A45). Chantier VdA/2,b. (27 mars 1950).
Bronze objects: a ladle, decorative elements, statuettes and a fork (Pl. 3) Pl. 3 n° 1 is a ladle of which the tradition of using them in wine-sets is due to western influence that was borrowed from Egypt (Moorey 1980). Ladles are present from the Iron Age onwards in different cultures. They are sometimes found in Parthian contexts as well. This was, for example, the case at the mainly 1st c. AD site of ed-Dur in the Emirate of Umm al-Qaiwain, UAE, where they belong to a three-part wine set, including a strainer and a spouted bowl (Potts 1989: fig. 13 n° 4; Haerinck 2001: Pl. 89a, Pl. 93 n° 25, Pl. 94 n° 28 & Pl. Pl. 95 n° 31, Pl. 117-120; Mouton 2008: fig. 88-90). They occur at other sites in Southeast-Arabia as well such as at Dibba in Sharjah Emirate on the northern coast of the Gulf of Oman (Jasim 2006: fig. 55: 7-8) or at al-Rustaq, in Oman: Yule 2001: Taf. 533 n° 3, Taf. 534 n° 6 and Taf. 568c) or in Northeast-Arabia at Bahrain (Salman & Andersen 2009: 100, fig. 170). Examples are present in South-Arabia at Hajar am-Dhaybiyya (Breton & Bafaqih 1993: Pl. 28, fig. 87-88), at Taxila in Pakistan (Marshall 1985: Pl. 175), at Masdjid-i Solaiman (Ghirshman 1976: 84, Pl. CIII, 58: G.MIS 262), at Nippur (Muscarella 1988: 313-314, n° 438) and Assur (Andrae & Lenzen 1933: 96, Pl. 46:g). However, these ladles do have in general a handle of which the top is bend and often decorated with a stylised animal head. The top of the ladle from Susa, on the contrary shows a loop as terminal. Another example of this type was also excavated at Mleiha in Sharjah Emirate in a late 1st c. BC/1st c. AD context (Haerinck & Overlaet 2011: 57, ill. top left), at Shakhoura on Bahrain (Mearaj 2007: Pl. 17) and at Qasr-i Abu Nasr (Upton 1934: 19, fig. 32, top; Whitcomb 1985: 165, fig. 61, S). An identical ladle is shown on a statue of a man in Iranian dress from Palmyra (Tanabe 1986: 474, Ill. 448). The objects Pl. 3 n° 2 showing an acanthus leaf and Pl. 3 n° 3 a vine leaf are without doubt bronzes in Classical tradition. These pieces likely decorated (wooden?) boxes, furniture or incense burners as found at several Parthian period sites like at Hatra in Iraq or at Qaryat al-Fau, in Saudi Arabia or Masdjid-i Solaiman in Southwest-Iran. Pl. 3 n° 4 represents a nude female with one hand on the hip and the other hand in upright position to support the circular mirror of Parthian date. Other excavated examples were also found at Susa (de Mecquenem, 1934: 222f, fig. 6-9; Boucharlat & Haerinck 2011: Pl. 16, Tombe voûtée 2) and at Masdjid-i Solaiman (Ghirshman 1976: 82, Pl. CIV-4 & 14, Pl. 42 GMIS 234, Pl. 57: GMIS 306, 235 & 253). These might represent local productions since no other examples were found so far anywhere else. A tiny, delicate female figurine draped in a peplos and with a very long ponytail remains of unknown function (Pl. 3 n° 5). At the lower end of the more or less rectangular blade-shaped lower part there were traces of lead to be observed, as noted by Ghirshman. The lead likely indicates it was mounted or inserted into a socle. A bronze statuette of a man clad in a Greek chlamys was found on the slope of the “Ville Royale” (Pl. 3 n° 6; a photograph of this object was recently published in Anonymous 2011: 90 n° 455 = the photo is reproduced here, but wrongly stated in the exhibition catalogue as coming from Nahavand). Ghirshman suggested
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it to be a statuette of a rider. He observed that the “surface lisse entre les jambes indiquant que la figurine était placé sur un cheval”. Several quite similar examples, but of better quality, were found at e.g. Herculaneum (Italy) (Borrielo 2009: 240, Kat. N° 1), or Begram (Afghanistan) (Wheeler 1954; Kunckel 1984). Another statuette is kept in the British Museum (Higgs 2009: 342, Kat n° 220). It is commonly suggested that these statuettes represent Alexander the Great, but whether this is indeed the case for the Susa example must remain unanswered. Finally, a nicely produced fork with two tines and the end of the handle terminating in an animal head (Pl. 3 n° 7) is of Sasanid date and has comparisons at Qasr-i Abu Nasr, Niniveh and Merv (Simpson 2003: 362-363, fig. 3). As StJ. Simpson observes “their size suggests they have been used for help in cutting or serving rather than eating”. Pl. 3 n° 1: N 613: louche en bronze se terminant par un anneau de préhension. L. 20 cm. VdA 2,b / N.P. Se trouvait dans l’une des très grandes jarres cylindriques qui se trouvaient accumulées, mélangées en vrac avec les briques cuites au milieu du chantier, entre les tombes. (4 février 1949). Pl. 3 n° 2: N 321: pied de brule-parfum (?) en bronze. VdA 2 / profondeur 1,50 m; sur mur de briques crues. (2ième campagne 1947-1948). Excavation Journal, p. 40; 9e fevrier / 65e jour / 115 ouvriers et 2 chefs d’équipe. Ch. VdA 2 – Nous rasons de nouveau la surface. Pas d’Islam, sauf tessons à facettes du Niveau 3. Avec cela un beau bronze romain (?) – pied bifide ailé d’un brûle-parfum ou table – je le classe I-IIe s. A.D.; à côté un dé comme de notre temps peinture rouge et un fragment de recipient en terre cuite jaune, décor en relief semblable à nos stucs de Chapour. Cette couche, sans habitations me paraît être ide. Pl. 3 n° 3: N 800: applique-charnière en forme de feuille de vigne. Chantier VdA 2,b. Bronze. -2,85 m. Tombe A36. (7 janvier 1950). Pl. 3 n° 4: N 2723: manche de miroir en forme de femme nue en pose de cariatide. VdA 9 / G 4. (7 février 1952). Pl. 3 n° 5: N 796: statuette en bronze représentant une femme enveloppée dans un peplos; longue tresse descendant plus bas que la taille. Traces de plomb - 3,80 m. Chantier VdA 2,b. Nécropole parthe. Tombe A39. -3.80 m. Couche séleucide? (15 janvier 1950). Pl. 3 n° 6: N 354: cavalier en bronze; torse nu drapé d’une écharpe qui passe autour des reins et est fixé sur l’épaule gauche par une boucle ronde; pieds chaussées. Cheveux formant une rangée de bouclettes au dessus du front sont maintenu par un bourrelet à incisions. Figure imberbe; pose de combat. Main droite manque; la main gauche ne fait distinguer que la pose des autres doigts qui ne sont pas marqués. Pied gauche manque. L’écharpe descend de l’épaule gauche, couvre la moitié du dos et les fesses revient en avant et passant sous l’ abdomen et remonte sous le bras vers l’épaule et la broche. Surface lisse entre les jambes indiquant que la figurine était placée sur un cheval. Sur la pente du tell de la Ville Royale, face aux déblais du Chantier VdA 1. 2ème campagne 1947-1948: Excavation journal, p. 44: 3 mars 1948, 84e jour. 72 ouvriers et 2 chefs d’équipes. Ch. A. Nous touchons de près à la partie Nord du chantier. La masse de déblais sort un vase émaillé à décor en relief. De la partie centrale que nous approfondons sous presqu’à la racine des murs du Niveau 3 – un cylindre achéménide. Sur la pente Est de la Ville Royale une trouvaille fortuite: une statuette en bronze représentant un lutteur. Pl. 3 n° 7: N 640: fourchette en bronze; extrémité du manche en forme de tête d’animal. Long. 20,5 cm. Ch. A 3. Sassanide. (16 février 1949).
Tomb 1Z2 (VdA/2,b) (Pl. 4-5) Finally Ghirshman excavated also a plain earth burial and we were able to reconstruct its full content (Pl. 4 & 5). The burial contained a woman buried outstretched probably on wooden planks, as indicated by the presence of iron nails. A child (estimated 10 years old by R. Ghirshman) has been deposited equally in outstretched position, on top of the left part of her body in what seems to be a simultaneous burial. The tomb contained a circular bronze mirror with horizontal handle, several iron nails (?), several beads made of carnelian and glass (paste), as well as a large, undecorated oyster shell (see also Pl. 1 n° 9-10) on which rested her head. Moreover 6 alabastra were found, all concentrated above her head. They are all slender vessels with a broad rim and with a rounded bottom (compare e.g. to Finkel & Reade 2002: fig. 1-2, fig. 9-10; Lindemeyer & Martin 1993: Taf. 47 n° 413, Taf. 48 n° 417), except one with a flat base. All vessels do have a rather pronounced rim (compare to Aï Khanoum, Guillaume & Rougeulle 1987: Pl. III n° 15-20).
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The strap or horizontal-handled mirror is a rare find in the second half of the 1st millennium BC (Lerner 1996). The tomb had been cut into the mud brick walls of houses of Ghirshman’s Ville des Artisans level IV, level in which he found e.g. sherds of Greek black glazed vessels. This tomb is likely to be attributed somewhere in the Seleucid period and to be dated in the 3rd/mid 2nd c. BC, and maybe more to the end of this period. Cahier de fouilles, p. 82: 29 mars 1950 / 98e jour: 85 ouvriers et un chef d’équipe (Quatrième campagne 1949-1950). “Unetombeenpleineterreaparudsleniveau4=Zdslachambre1/2.C’étaitunefemmeenterréeavecunenfant d’unedizained’années.Richemobilierfunéraire:6alabastrons,1miroirbronze,colliers.Souslesosavonstrouvé destigesdeferquitraversaientlesplanchesenbois”. Cahier de fouilles, p. 82: 30 mars 1950 / 99e jour: 85 ouvriers et un chef d’équipe. « CettetombeenpleineterreétaittailléedanslesbriquescruesdesmursdesmaisonsduNiveauIV.Lamorteétait enterrée sur une civière en bois, probablement. Il faut croire que c’est une des plus anciennes tombes de cette nécropolepartho-séleucide. » Mobilier de la tombe : Pl. 4 n° 2: N 996: collier de perles; 62 perles de pâte de verre jaune; 11 cornalines. Pl. 4 n° 3: N 997: clous en fer, section carrée. Traversaient les planches en bois dont les restes furent trouvés sous les têtes et les ossements (non conservés). Pl. 5 n° 1: N 995: mirroir en bronze; poignée horizontale (diam. 17,3 cm). Pl. 5 n° 2: N 998: coquille d’huître sur laquelle fut posée la tête de l’adulte. Pl. 5 n° 3: N 990: alabastron, col cassé et retaillé anciennement (haut. 17 cm). Pl. 5 n° 4: N 992: alabastron, pierre blanche. Deux stries circulaires (H. 18 cm). Pl. 5 n° 5: N 993: alabastron, deux stries circulaires, lèvre incomplète (H. 16 cm). Pl. 5 n° 6: N 994: alabastron, lèvre restaurée, pierre jaunâtre (H. 16,7 cm). Pl. 5 n° 7: N 991: alabastron, col incomplet; pierre jaunâtre; deux lignes circulaires (H. 21,5 cm). Pl. 5 n° 8: N 989: alabastron, fond droit, lèvre cassée (H. 25 cm).
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Pl. 1: Excavated objects from Susa: n° 1 stone vessel; n° 2-3: vessels made of Egyptian blue; n° 4: glazed pottery head of a lion; n° 5: duck of green stone; n° 6: ram of frit; n° 7: cylinder seal of grey stone; n° 8: stamp seal of black stone; n° 9-10: decorated mother-of pearl oyster shells.
UNPUBLISHED OBJECTS FROM SUSA
Pl. 2: Excavated objects from Susa. n° 1-2: Fragments of stone sculptures; n° 3: unfinished small stone capital; n° 4: blue glazed terracotta fragment; n° 5: ivory sculpture.
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Pl. 3: Excavated bronze objects from Susa. n°1: ladle, n° 2-3: decorative elements of furniture; n° 4: handle of a mirror; n° 5-6: statuettes; n° 7: fork.
UNPUBLISHED OBJECTS FROM SUSA
Pl. 4: View of excavated tomb 1Z2 at Susa and grave goods (n° 2: beads and n° 3: iron nails) from Tomb 1Z2 at Susa.
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Pl. 5: Other objects from tomb 1Z2 at Susa (n° 1: bronze mirror; n° 2: oyster shell; n° 3-8. alabastra).
ACHAEMENID OCCUPATION IN TANG-E BOLAGHI. SOME THOUGHTS BASED ON WORK AT SITE TB 73 AND BEYOND Barbara HELWING1 & Mojgan SEYEDIN2 ( The University of Sydney, Department of Archaeology; 2 Former member of Iranian Centre for Archaeological Research) 1
Abstract: Rescue excavations in 2006 in the Bolaghi Valley in Fars, Iran, yielded remains of an Achaemenid building in site TB 73 that are presented with plans and find materials. Noteworthy are a number of fine quality stone vessel fragments that find counterparts in Pasargadae and Persepolis; these objects are interpreted as indicators for the presence of high status officials at the site, at least occasionally. This adds a new facet to the interpretation of the Bolaghi valley Achaemenid occupation as mainly a rural retreat and place of agricultural production. Keywords: Iran, Achaemenid, Bolaghi, stone vessel.
The flooding of the Bolaghi Valley, located a few kilometers downstream from the Achaemenid capital of Pasargadae in Fars, Iran, by the Sivand Dam in 2008 marks the end of a first exemplary international archaeological rescue project in Iran. For the first time, in 2004 the Iranian Center for Archaeological Research had invited foreign teams to support a large scale rescue work before the flooding of the dam. Six teams responded to that call, and binational joint missions ensued that investigated select aspects of the archaeology of Bolaghi Valley from prehistoric times to historical periods. These rescue efforts, undertaken under heavy time constraints during two or three field seasons in 2005-2007, opened a window onto the development of a circumscribed landscape in ancient times at an augmented scale of detail.1 For the Achaemenid period, there emerged evidence for an organized landscape in the neighborhood of Pasargadae. As recently described by Rémy Boucharlat,2 there existed buildings related to the collecting, storing and possibly re-distribution of agricultural products. With archaeological data being still somewhat meagre, he referred to new evidence hopefully emerging from the study of the administrative texts in the Persepolis Fortification Archive to further elude the function of these buildings. Here, I wish to add some further little tokens of material evidence to the picture of Achaemenid Bolaghi that derives from the research of the Joint Iranian-German team to Bolaghi.3 Once the Polvar River has passed Pasargadae in the Morghab Plain, it continues its course through the secluded Bolaghi Valley southwards, entering the valley through a narrow gorge 2 km downstream from Pasargadae and leaving it through an equally narrow gorge — the emplacement of the modern Sivand Dam — 12 km further on (Fig. 1). Between the two gorges, the river follows first a narrow valley over a few kilometers; there, it is paralleled by a rock-cut feature, variously interpreted as remains of a “Royal Road” or as an ancient irrigation canal. Further downstream, the valley opens onto a small fertile plain, whose name was reported by A. Stein in 1936 as “Maidan-e Qunquri”.4 The Bolaghi valley appears like a protected natural garden zone: a rich soil suited for cultivation forms the valley floor, wild pistachio trees cover the surrounding slopes, and wild boar roam the valley. A second important aspect of the Bolaghi valley is its location in the immediate vicinity of the royal seat. The fact that the valley occupies the shortest way to the second eminent Achaemenid site in Fars, Persepolis, marks the Bolaghi valley out as an ancient crossroad that saw the passage
1 2 3 4
Fazeli Nashli 2009. Boucharlat 2014. Helwing & Seyedin 2007; Seyedin & Helwing 1390; Helwing et al. 2010; Helwing & Seyedin 2009. Stein 1936: 220.
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Fig. 1: Map of the Bolaghi Valley in Fars, Iran, based on Google Earth image from 8 september 2006. Indicated are all places notable in relation with the Achaemenid occupation and two sites that may hypothetically be linked through secondary (91) or undatable (131) remains.
of messengers and marchands, soldiers and emissaries. Checkpoints, way-stations or rest houses may therefore be expected there. Lastly, the restraint access to the valley facilitated its safeguarding. The Bolaghi rescue work has allowed to document a number of constructions and buildings of the Achaemenid period that must have functioned in relation with the administrative center at Pasargadae, as already described.5 On the left side of the river, a finely-fitted pavilion at site TB34, excavated by R. Boucharlat and M. T. Atayi,6 may have functioned as a resting place or a hunting pavilion7. Further downstream follow a rural village at TB 76 and an enclosure at TB 778 that may have been a collective storage place.9 On the right embankment of the river, two more buildings were partly uncovered at TB 6410 and TB 73.11 Above TB 73, inside the cave TB 75 was a layer with Achaemenid material documented as well.12 One more site must have existed in the vicinity, between TB 64 and TB 73, where at the location labelled TB 85 fragments of column bases were documented13 and from where a column base14 re-used in the historical village at TB 91 (Fig. 2) may have come, but no related site could be determined then.15 Despite the finely made column bases at TB 34, the architecture documented at the other sites in the Bolaghi valley can be summarized as rather crude, made from roughly dressed natural stones, and most probably only serving as a substruction to upper walls made of mudbrick and not preserved. A second feature shared by the Bolaghi Achaemenid sites is that they 5
Boucharlat 2014. Atayi & Boucharlat 2009. 7 See Atayi in the same volume. 8 Askari Chaverdi & Callieri 2009. 9 Boucharlat 2014: 33. 10 Asadi & Kaim 2009. 11 Helwing & Seyedin 2009. 12 Adachi & Zeidi 2009. 13 Atayi & Boucharlat 2009: 4–5. 14 Helwing & Seyedin 2007: fig. 27 a–b. 15 We will return to the question of possible origin of the torus further below. 6
ACHAEMENID OCCUPATION IN TANG-E BOLAGHI
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Fig. 2: Site TB 91; Achaemenid torus in secondary find situation; left, in the background, the edge of a prehistoric pottery kiln is visible.
yielded only very limited amounts of finds, probably due to the fact that the upper parts of buildings were not preserved: no floors or occupation levels were observed. Excavations at site TB 73 were conducted by our Iranian-German team in 2006. According to the labor division of the Bolaghi rescue teams, we were responsible for the documentation of 5th millennium BCE sites, locally labelled Bakun period. As the Achaemenid constructions at TB 73 were so evident and, obviously, overlay the prehistoric levels, we documented these remains as well.16 Before excavation, topographic mapping and a magnetometry prospection were carried out,17 which were towards the end of the season complemented by aerial photography.18 Together, these pre-excavation documentations indicate a complex site (Fig. 3). The modern road runs across the site. Some modern buildings are still standing and some pits with cobble walls are residues of temporary camps that are probably related to the nomads who use the valley as an intermediary grazing ground in late spring. An older (Achaemenid) occupation with architectural residues is in some parts also still visible at the surface. A gravel fan has descended from the slope above, following the valley that comes down from the Hajji Bahram cave, site TB 75. The gravel fan must be comparatively recent, as it covers some historical features as indicated on the magnetic mapping (Fig. 4a, b). The magnetometry mapping reveals some features that are related to the Achaemenid occupation: one is a linear anomaly that descends from the slope above the site and then runs parallel to it. Systematic augering along this anomaly confirmed the interpretation of this feature as residues of an ancient water canal that probably supplied fresh water from a spring uphill to the site. The gravel fan covered some sections of this feature and would hence possibly have interrupted the fresh water supply. Less than 20 m south of the canal, and hence slope-down lay the residues of stone constructions immediately under the surface. These appear equally clearly visible in the magnetic mapping and form a complex that extended over at least 60 m, and possibly even over 100 m in NW-SE-direction. The northern outer wall runs parallel to the water canal. All anomalies relating to walls were clearly aligned within a rectilinear geometry, making it most likely that all visible parts belonged to one larger complex. As the original surface collection in 2004 had already identified Achaemenid pottery, we assumed that these walls were related to an Achaemenid building, a hypothesis confirmed by the subsequent excavations. 16
Helwing & Seyedin 2009. Pooria Saaedi of the Parsa Pasargadae Research Foundation was responsible for the topography, Baoquan Song from the University of Bochum together with two of his students carried out the magnetometry at site TB 73. 18 The Parsa Pasargadae Research Foundation generously sponsored a helicopter flight over the Bolaghi Valley, Baoquan Song was responsible for the photography. 17
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Fig. 3: Site TB 73, aerial photograph (photograph by B. Song). The road crosses directly over the site. Note the gravel fan descending the valley that has covered some of the Achaemenid constructions. Two archaeological trenches are visible on the left: square E 26 above the road, and J20 below it; in J20 the Achaemenid wall is already visible right at surface level.
Four 9 × 9 m squares were opened within the limits of the rectilinear anomalies, to obtain a clearer view of this structure (squares G25, H21, I20 & J20; see Fig. 5). All four squares yielded walls that corresponded to the magnetic anomalies. But because of the consistent alignment of the walls, it was all the more surprising to detect in the excavated squares that this seemingly homogenous construction was built in a highly heterogenous way, using a number of different construction techniques at the same time.19 In square G25, the wall was oriented towards the outside and was enforced with exterior buttresses spaced at equal intervals of about 2 m each (Fig. 6).The excavated part of the wall aligns with a negative magnetic linear feature that continues for at least 20, but possibly 60 m eastwards; it is partly obscured by the gravel fan. The buttresses on the outer facade recall a wall with similar buttresses at TB 77:20 that wall ended in an acute angle, and may have been part of an enclosure around an open space that is interpreted as a fortified grain depot.21 The TB 73 buttressed wall, however, fully aligns with the anomalies that connect the architecture in square G25 with the walls in the other three excavated squares. A number of linear anomalies are set at a right angle to the long northern wall in extension of the G25 buttressed wall (Fig. 4b). The three squares H21, I20 and J20 were opened to control the nature of these lines and turned out to rightly correspond also to stone walls with a width of about 1 m to 1.2 m. They were constructed with two exterior shells made from crude limestone blocks, with an infill of smaller gravels. The J20 wall was the highest preserved and consisted of large upright slabs; the walls in H21 and I20 were more narrow and constructed from smaller materials. The irregular construction of the individual wall sections may be explained with the fact that these were indeed only substructions for upper walls made of mudbrick, as proposed previously by Rémy Boucharlat.22 In J20, a double alignment of stone slabs corresponds to a small 19 20 21 22
Described briefly in Helwing & Seyedin 2009. Askari Chaverdi & Callieri 2009: 27–30, fig. 32 (plan), 33–34. Askari Chaverdi & Callieri 2009: 33. Boucharlat 2014.
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Fig. 4: Site TB 73, magnetic prospection (mapping by B. Song). — above: magnetic map projected onto the topographic map of the site; — below: close-up, with excavated Achaemenid architecture projected into the squares and tentative interpretation of the magnetic anomalies; purple shadow indicates gravel cover.
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Fig. 5: Site TB 73, excavated squares with Achaemenid architecture.
water channel at the base of the wall (Fig. 7). Towards the south, downhill, the walls were badly eroded. All walls stood on natural gravels that seem not to have been leveled prior to construction. No real floor was preserved in any of the exposed parts of the building. In all likelihood, the exposed walls belong all to one larger building complex of at least 55 m length that was subdivided into at least two quadrangular units. Further negative anomalies that appear as white lines in the magnetometry mapping that parallel the documented walls to the east and the west could indicate that the original building was indeed even larger, and may have consisted altogether of four regular square units of some 25 m length each. Due to the bad state of preservation, not much material was documented in relation with this building that could provide a hint at its function. Fragments of storage jars with a corrugated wall, domestic pottery and fine ware occurred; two trilobe arrowheads (Fig. 8) correspond to types that are ubiquitous in contemporary sites in the whole region: trilobe points were found in the TB 75 cave23 above TB 73, in TB 76,24 but also in Pasargadae on the Tall-e Takht25 and in the garrison quarters and the treasury of Persepolis.26 Persepolis also yielded flat arrowheads,27 similar to the one found in TB 73 (Fig. 8). 23 24 25 26 27
One example of iron, cf. Adachi & Zeidi 2009: 5–6, fig. 3, 1. Askari Chaverdi & Callieri 2009: fig. 17. Stronach 1978: 180–181, Pl. 165 a. Schmidt 1957: Pl. 76, 4–5, 7, 9. Schmidt 1957: Pl. 76, 6.
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Fig. 6: Site TB 73, square G25, stone wall with outer buttresses.
Fig. 7: Site TB 73, square J20, canal constructed at the basis of the wall.
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Fig. 8: Site TB 73, bronze arrowheads.
Furthermore, several fragments of stone vessels were collected from the layers along the walls. Within the other Bolaghi sites, only TB 76 yielded an alabaster vessel fragment,28 which is interpreted by the excavators as an indication to the elevated standard of living in this house. The TB 73 stone vessel fragments correspond to well-known types of the Achaemenid period and are presented here in detail. No mineralogical determinations of the stones were possible, therefore the following description only presents the appearance of these objects. 1. One fragment of a massive egg-shaped vessel of fine, grey banded stone (limestone or schist); the outer but also the inner surface is well smoothed and polished (Fig. 9). Ovoid or egg-shaped vessels occur in Persepolis in the treasury,29 and are also noted from the excavations at Tall-e Takht in Pasargadae,30 where they were made from alabaster. The shape is derived from ovoid bottles (alabastron) that were common in Egypt, where they were usually produced from alabaster. The Bolaghi specimen seems to be made from a local stone. It differs from the Persepolis examples in its thick basis, which in the Egypt-derived vessels seems to be more finely carved out. Still, the vessel testifies to a fine craftsmanship on behalf of the local stone cutters. 2. The foot of a high-stemmed open vessel, as the preserved inner surface of the vessel is finely polished and flat. The material is greenish with black spots, likely a crystalline rock (Fig. 10). The fragment could have belonged to a plate, but also to a deep bowl such as the granite bowl with Xerxes inscription from Persepolis,31 which furthermore is made from a comparable material. In the Persepolis treasury, footed stone bowls were quite common and seem to have formed part of the royal table ware assemblage. Obviously, the Bolaghi 73 fragment bears no inscription, but the fine craftsmanship of the vessels directly recalls the Persepolis examples. 3. Two joining fragments of a wide flat plate of fine grey limestone, and a non-joining rim fragment (Fig. 11). The rim is projecting and flat-topped in the same way as stone plates from Persepolis are described. The preserved part of the body precludes a decision if the plate had originally been standing on a high foot. 28 29 30 31
Askari Chaverdi & Callieri 2009: 34. Schmidt 1957: Pl. 47, 2 = Pl. 48, 3 (blue composite material); Pl. 51, 3a–b = Pl. 52, 4, from spotted granite. Stronach 1978: 182, 229, fig. 99, 19–20. Schmidt 1957: 87, Pl. 51, 1.
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Fig. 9: Site TB 73, fragment of ovoid stone vessel.
Fig. 10: Site TB 73, foot of a stone vessel.
Fig. 11: Site TB 73, three fragments of a plate of fine grey stone.
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Fig. 12: Site TB 73, fragment of a crude limestone tripod vessel.
Flat plates are among the most common forms in the Persepolis treasury,32 and their form is said to indicate a possible Egyptian origin of the shape, if not of the vessels; the material from which the plate has been made seems close to the fine limestone of the Persepolis relief decoration. That stone comes most likely from a quarry in the neighborhood of Persepolis.33 We can hence speculate that the stone plate from TB 73 is a local production based on a material that was available in the province, rather than an import. Similar plates are also known from Susa,34 but most there are made from a different stone.35 4. A fragment of a crude bowl with three legs (one leg preserved); the surface is not smoothed and traces of working with a toothed chisel are visible (Fig. 12). A fragment of a basalt bowl of comparable shape has been found in the Persepolis treasury.36 Due to their find position in Persepolis, where also crude limestone mortars are recorded within the vicinity of the treasury, Schmidt assumed that also such crude vessels had a function in the royal kitchen, and that this particular bowl might have been used for grinding cereals or for the squeezing of fruits. The stone vessel fragments from TB 73 probably represent the remainder of an elaborate vessel set used in the Achaemenid building. With reference to the find situation in Persepolis, where stone vessels apparently complemented the representative table equipment stored in the royal treasury, it seems appropriate to interpret the TB 73 vessels also as parts of an elaborate set which could have been used, possibly only seldom and at special occasions, in the building at TB 73. If this hypothesis holds true, then it would be necessary to reconsider the function of this building to have been also a representative one. As a way-station on the road to Persepolis or an estate related to the central administration, TB 73 must have played (also) an official role in the Bolaghi Achaemenid landscape. This is even more feasible when we reconsider the question if there may have been a representative site in the vicinity. If we now return to the question where the torus discovered in secondary position at site TB 91 may come from, the bulldozed state of site TB 85 has already been mentioned. TB 85 is not the only site that was 32 33 34 35 36
Schmidt 1957: 87–88. Calmeyer 1990. Perrot 2010: 353–355 fig. 396; form is more complex than the Bolaghi example, but the material is comparable. Amiet 1990: nos 10, 11, of red marble. Schmidt 1957: 102–103, Pl. 80, 10 from treasury room 81.
ACHAEMENID OCCUPATION IN TANG-E BOLAGHI
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destroyed over the course of time in this part of the Bolaghi Valley. Aurel Stein, who travelled the valley in spring 1934 on his way from Pasargadae to Persepolis, observed a low mound located in the small plain downstream from the upper Bolaghi Gorge. This mound seems to have been littered with painted pottery and some historical material that he identified as early Islamic.37 When the Bolaghi rescue project began in 2005, no such mound was visible, and no traces of a settlement were identified in the plain during the primary survey.38 It was only after intensive fieldwalking & geomorphological surveying that finally one site with largely chalcolithic occupation (registered as TB 131) could be identified in the center of the small plain.39 After the successful identification of the place, the former existence of a mound in the center of the plain was also confirmed by local farmers. This mound had been entirely leveled to obtain fields several decades before. Subsequent excavation of the zone allowed to identify a large Bakun period site with burials and pottery kilns; there were furthermore some residues of later occupation of unclear date of which only some foundation trenches survived. While we cannot take it for granted that this later occupation may go back to the Achaemenid period, this finding give us at least some indication on the amount of information we are missing. Hence, there are some good reasons to assume that a settled site could also have existed in the plain that is not preserved today, and that may go back to Achaemenid times. Such a place might well have served as a center to the other Achaemenid sites, which were all located rather along the edge of the valley than in its center. Obviously, this is an entirely hypothetical line of thought that can, unfortunately, not anymore be tested against archaeological data. To conclude, the Bolaghi Valley rescue project has yielded a wealth of new information on the Achaemenid occupation of a rural landscape at a scale of density that is so far unknown in southern Iran. The importance of the Bolaghi Valley lies with both its strategic location and with its assumed role as a center of agricultural production to sustain the imperial center at Pasargadae. Furthermore, the pavilion at TB 34, the column bases at TB 95 but also the high quality inventory of a building like the one at TB 73 all indicate that also high officials made use of the place. Investigations in such landscapes as the Bolaghi Valley, although less spectacular than the palaces of the royal centers, hold a high potential to fill the textual evidence on the organisation of Achaemenid economy with life and reality.
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B. HELWING AND M. SEYEDIN
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A POLYVALENT IMAGE OF TYCHE ON A PARTHIAN COIN Antonio INVERNIZZI (University of Turin)
Abstract: A bronze coin struck in the Ecbatana mint during the reign of Vologeses I represents a female figure with a mural crown on her head. This ornament apparently identifies her as the City goddess Tyche. However, other features are unrelated to the iconography of the Greek goddess. The floral branch held in the left hand and the right arm bent on the left side of the breast are typical of a class of divine or half-divine beings dear to the popular religiosity of Parthian Mesopotamia and Iran. Keywords: Parthian coins, Parthian art, religious iconography in Parthian Iran, Tyche.
The reverse motif of a bronze coin of Vologeses I struck in the Ecbatana mint represents a goddess traditionally interpreted as Tyche (Sellwood 1980: 229, S70.15) (Fig. 1). The iconography of the figure is unique in the sovereign’s coinage, and unusual in the religious repertoire of Hellenistic origins adopted by Parthian coinage. In the recently published volume VII of the SyllogeNummorumParthicorum, the subject is explained as Tyche in Greek figural terms and the royal goddess Anahita/Nana in Iranian terms (Sinisi 2012a: 75-76, Type 6). That Greek Tyche was thought to have very tight relations with Nana is suggested by the unique representation of a Bearded Tyche in throne on the reverse of a Phtaates II’s tetradrachm (Sellwood 1980: 52, Series 17), who in the Parthian interpretation is very likely to correspond to the Babylonian Nana (Sinisi 2008: 235, fig. 2; Sinisi 2012: 46; Sinisi 2012a: 282, fig. 15.4; Invernizzi 2015), while the personality of Anahita is distinct from that of Nana.
Fig. 1: Bronze coin of Vologeses I, mint of Ecbatana.
The representation of Tyche on this Vologeses I’s coin has original features also in comparison with the iconographic variants of the Hellenistic repertoire. The goddess stands between two slender columns, which are probably an abbreviated substitute for an edicula and confirm the sacred character of the subject. She apparently has her hair gathered in a chignon at the nape, and wears the mural crown characteristic of so many Tyche images on Parthian coins. The head ornament is cursorily drown, for the small size of the coin does not allow any precision of details, but it intends to portray a mural crown, though a relation with alternative shapes could perhaps be taken into consideration, for Tyche in the West wears sometimes an indented diadem1 or a crown2, instead of the usual attributes of the mural crown and polos. 1 2
See for ex. the Caracalla coin, LIMC VIII: 122, n. 79, or the silver statuette from Regensburg, LIMC VIII: 130, n. 69. See for ex. the Antonine statue of the Museo Historico Municipal of Burriana, LIMC VIII: 128, n. 30.
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A. INVERNIZZI
A comparison with the goddess receiving the homage of a devotee in Iranian dress on the mould of the Museum für Islamische Kunst in Berlin (Ghirshman 1962: 107, fig. 123) is advanced in the SNP catalogue for the presentation of the divine image in an architectural frame3. In the Berlin scene, the edicula is represented entirely, while the shape of the head ornament differs, being something between the mural crown and the polos. Small reliefs found in Dura Europos portray the goddess and the worshipper of the Berlin mould separately4, and some of them reproduce with exactitude the goddess in the edicula (Downey 2003: 54, n. 7, fig. 6). The Durene goddess is interpreted as Atargatis in the final excavations report of the figurines, and the ornament on her head is defined a ribbedpolos. The denomination polosturrito has been chosen in the catalogue of an exhibition held in Turin (Bollati 2007: 176-177, n. 90). The divine headgear does generally not reflect precise personal connotations in the Parthian period, especially in the Syro-Mesopotamian regions. A god can wear headgears of different shapes, different gods wear the same headgear5. It could perhaps even be questioned if the mural crown refers always to the City Tyche in a Greek sense, outside the official coins domain to which the figure on the Vologeses I’s goddess belongs. The Ecbatana goddess, however, shows other features that are exceptional for Tyche: she holds a floral attribute in her left hand, and lowers the arm in an attitude totally different from that of the goddess on more valuable coins, where she offers a floral crown to the king. The fact that the minting context of the Ecbatana bronze is not royal but municipal does not adequately explain the differences. It is very likely that the intimate nature of this goddess is Oriental and exclusively local, though she is portrayed with the mural crown of Greek Tyche. The mural crown that apparently qualifies her as a city goddess could possibly not refer specifically to the City as a civic and social institution following Greek mind, but simply express the devotion to a goddess particularly dear to the Ecbatana citizens and honour a cult with deep local roots. The true identity of the goddess is elusive, however, and her precise denomination remains in the vague. The main iconographic features of the coin motif point to functions generally unrelated to major divinities like Tyche or Nana, and closer to divine beings of a lower rank. The small floral branch held by the goddess — neither a crown nor a garland — differs from the Tyche attributes common in the Greek and Roman repertory illustrated in LIMC VIII — the cornucopia, the phiale and the rudder — that define the fertility/ fecundity and fortune goddess. However, the sealings of the Archives of Seleucia-on-the-Tigris show that Hellenistic Mesopotamia did considerably widen the iconography of Greek Tyche and her occurrences (Bollati 2003 and 2004a). Here, a considerable variety of new attributes, likely related to qualities of other goddesses, points to the properties newly acquired by Tyche. Among these motifs, we see Tyche with a cornucopia and a garland in her hands6 (Fig. 2), a subject also paralleled in Orchoi/Uruk (Lindström 2003: 104-105, n. 215.3-4, fig. 77, pl. 22) that foreshadows the goddess of the Arsacid tetradrachms who, beginning with Orodes II, offers the palm and the garland to the king in throne. On the Seleucia sealings, Tyche holds various attributes besides the horn of plenty. They are often difficult to identify, because the impressions are generally rather faint, but are likely to be floral and include a small branch of leaves7 (Fig. 3). On the coin, the small branch can obviously be a substitute for the cornucopia, and may have a similar symbolic function, though specified in relation to a concept of fertility more traditional for the local religion or religiosity. Analogous floral attributes are characteristic of a number of female figures in the glyptic art of Seleucid Babylonia. These figures are anonymous and common only because they are not clearly qualified by divine attributes specifically identifying them with a known personal name. They are not related to the circle of the 3
Sinisi 2012: 75-76. The mould, originally in the Sarre collection, is wrongly said to be from Assur. Downey 2003: 38-44, 50-52, n. 1-6, fig. 1-5 for the goddess; 67-75, n. 23-32, fig. 22-30 for the devotee. 5 The deities of the reliefs Hatra 1974: 184, n. 177 and 214, n. 201, for example, wear the same ribbed/grooved cylindrical polos/kalathos, which in the case of the god has a supplementary decoration. 6 Among the motifs of the Seleucia sealings, Sinisi 2012: 76 cites for comparison the female figure with a floral attribute in her hand, that is interpreted as Aphrodite and not as a common woman because of her nudity (Bollati 2004c: 81, 85, Af 52, pl. 35). However, Tyche offers more meaningful parallels in the Seleucia repertoire: see Bollati 2003: 82, n. S9-340, fig. 13; Bollati 2004a: 126-128, Tk 146, pl. 61. 7 The attribute held by Tyche on sealing n. S6-1699 (fig. 3) is described as a branch of leaves (ramoafoglie) in Bollati 2003: 81-82, fig. 17 (wrongly said to be n. S6-1697), and more prudently left uncertain in Bollati 2004a: 135, Tk 197, n. S.1699, pl. 63. However, it is most likely a floral attribute. 4
A POLYVALENT IMAGE OF TYCHE ON A PARTHIAN COIN
Fig. 2: Seleucia-on-the-Tigris: Tyche with a garland, sealing.
Fig. 3: Seleucia-on-the-Tigris: Tyche with a small branch, sealing.
Fig. 4: Seleucia-on-the-Tigris: female figure with a floral attribute, sealing.
Fig. 5: Female figure with a bud, Greco-Persian intaglio.
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great divinities of the “official” pantheon, but do probably belong to a generic cult domain, and reflect aspects of fertility and good wishes concepts responding especially to common popular sentiments. These figures, executed in a variety of styles, are the motif of a large number of Hellenistic sealings from the Seleucia-onthe-Tigris Archives8 (Fig. 4). From the iconographic point of view, they are likely to be an up-to-date version — probably a version redefined in its new precise meaning — of the female figures with a flower bud in their hands, a subject characteristic of the Achaemenid period and especially of Greek-Persian gems (Fig. 5). The gesture made by the figure on the Ecbatana coin of Vologeses I points to the same direction, to the domain of the popular pietas. The attitude of the left arm lowered, the right one bent, the right hand on the left side of the breast, does not find exact parallels in the, though vast, repertoire of Hellenistic Tyche. By contrast this pose, if singular for Tyche, is very common for female representations in Hellenistic statuary and choroplastic art. And, especially, it exactly corresponds to the gesture of a particular class of female figurines of terracotta or stone, very common in Parthian Greater Mesopotamia (Invernizzi 1973-74). These figures are enveloped in a mantle that covers their heads or leaves them bare, and have the right arm free or covered by the himation laid out on the left shoulder, a detail that the small size of the Ecbatana coin does not permit to ascertain, in spite of the faithful graphical SPN illustration. 8
Bollati 2004b: for example Of 66, n. S6-2365, Pl. 28; Of 139, n. S9-294, pl. 31; Of 98, n. S6-2715, pl. 30 (here Fig. 4); Of 122, S9-300, pl. 31. The execution of the attribute on Of 98 and Of 122 closely recalls that of the Ecbatana coin.
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A. INVERNIZZI
In Mesopotamia, these iconographical types do probably not represent figures of a generic lay nature, but are connected with a specific sphere of local religious values. They do not seem to portray common women, but a class of possibly divine or half-divine beings, perhaps individually nameless or designed with the name of the category, a name which is unknown to us. They are major protagonists of the sentiments of the popular pietas, perhaps as the heirs of the Ancient-Oriental interceding goddesses, as symbolic expressions of religious qualities connected with eternity and afterlife9. The goddess of the coin, too, in virtue of her gesture, could be included in this class of female figures enveloped in a mantle and standing with the right arm bent at the left breast, which constitutes one of the most common types of Seleucid-Parthian terracotta figurines. This subject is sometimes open to more precise specifications thanks to the addition of an attribute clarifying the intended quality or nature of the character. A clear example of this, in Seleucia-on-the-Tigris, is the figure enveloped in a mantle, with a high stephane on her head, on which a small Isiac symbol appears between two large bunches of hair10 (Fig. 6). This image, and the other Seleucian terracotta figurines with Isiac attributes can hardly be thought to represent the great goddess of Greek and Roman Egypt in person, because of the strong iconographic differences between the two classes. This image more likely portrays an intimately Mesopotamian goddess who has added to her own properties some of the qualities peculiar to Egyptian Isis, to whom she is consequently referred on the iconographic level by the addition of an Isiac basileion, perhaps simply to satisfy the desire of the individual faithful11.
Fig. 6: Seleucia-on-the-Tigris: figure in himation with Isiac ornament.
9 The not common human nature of these figures and their generic religious value are also suggested by the fact that sometimes figures of this type were laid in tombs as funerary furnishings. Like the reclining female figures, which are a typical grave goods item, they have a clear symbolic value in the funerary context. In Seleucia, also a marble statuette of a size larger than normal was found laid in a grave (Invernizzi 1973-74: 210-217, figs. 78-86). 10 Terratraiduefiumi 1985: 127 and 179, n. 119; Menegazzi 2014: 151, n. 3.G144, pl. 78. Cf. Menegazzi 2014: 151, n. 3.G145-149, pls. 78-79; 174-175, 3.P9-20, pls. 119-120. See also the heads with a high stephane decorated by a crown of analogous Isiac elements (Terra traiduefiumi 1985: 129 and 185, n. 137; Menegazzi 2014: 179, 3.P97-100, pl. 126). Also this head belonged to a figure with mantle, the right arm bent, the hand on the left breast, but seated. 11 Invernizzi 2003; LIMCSuppl.2009; Menegazzi 2014: 187-188, n. 4.G25-29, pl. 134; n. 4.S11-18, pl. 138.
A POLYVALENT IMAGE OF TYCHE ON A PARTHIAN COIN
241
In an analogous way, the real subject of the Vologeses I’s coin is probably not the Greek City Tyche in person, but a local goddess dear to the popular sensibility of the people of Ecbatana in the same sense as the terracotta figurines with himation, a local goddess who in the specific case has taken Tyche’s civic crown for giving special evidence to her close relation with the city housing her temple or cult and/or some of the qualities she was thought to share with the Greek goddess. It is not by chance that she appears on a coin of low value, struck to circulate essentially inloco.
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LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)1 Monique KERVRAN avec la collaboration d’Hélène RENEL (CNRS, UMR 8167 Orient & Méditerranée)
Abstract: Archaeological layers of Sasanian and Islamic periods were covering the floors of the Achaemenid Palace at Susa. They were not well preserved because the abandoned building for centuries was a quarry for bricks and coins and a pasture for herds of nomads. Consequently, these layers yielded valuable objects from time to time but did not provide remains of comprehensive buildings. In 1913 Maurice Pillet, a careful and gifted architect, was in charge of emptying the floor of the eastern courtyard of the Palace. He discovered a portion of a qibla wall covered with stucco decoration (VIIth cent.) as well as some structures of a mosque. Because of the two world wars, the discovery of the first mosque of Susa was forgotten. In 2000 Pillet’s family handed over to the Louvre Museum the photographs the architect did in Susa, including the plan where reminds of the mosque were drawn. These pictures were published some years later (2009). As a result, 103 years after the discovery of the mosque, it is possible to publish this important piece of the medieval history of Susa. Keywords: Iran, Susa, history, archaeology, VIIe-Xe centuries AD, mosque, Apadana, stucco decoration, Maurice Pillet. UNE MOSQUÉE TOMBÉE EN 1913
DANS L’OUBLI
:
LA MOSQUÉE MISE AU JOUR SUR L’APADANA PAR
MAURICE PILLET
Un mur de qibla sur l’Apadana de Suse En 1912, Roland de Mecquenem, membre de la Délégation en Perse depuis 1903, devenu directeur de la Mission archéologique de Susiane après le départ de Jacques de Morgan, invita l’architecte Maurice Pillet à venir à Suse pour surveiller la fin du déblaiement des sols et vérifier le plan du palais achéménide2. Cette mission a été relatée dans un ouvrage3 illustré par une centaine de photographies prises par M. Pillet au cours de son voyage entre Aden et Suse, puis durant son séjour à la mission archéologique de Suse. Ces photographies montrent les ruines massives des structures achéménides, les vestiges colossaux, bien que fragmentaires, des colonnes et des chapiteaux, les cohortes d’ouvriers évacuant les déblais dans des wagons de mines Decauville. Une photo, la seule de tout l’album4, montre un élément d’architecture étranger à ceux qui précèdent : elle représente la partie inférieure d’un mur orné de rinceaux de vigne et de grappes de raisins sculptés dans le stuc (Fig. 1a et b). Arasé quelques dizaines de cm au dessus de sa base, le mur laisse voir suffisamment de son décor pour qu’on l’analyse et qu’on en évalue la date. En marge de la plaque de verre représentant ce mur, on peut lire la légende suivante : « Ornement en plâtre sculpté Mosquée du Palais P13 104 10 25 ». La longueur du mur visible sur la photo peut être évaluée à 2,40 m, grâce à un double mètre pliant posé contre sa base. Sa hauteur conservée ne dépasse pas 20 à 30 cm. Au-dessus, le sommet de la couche détritique s’inclinant vers la droite de la photo, correspond à celui du tepe. Sous le sol de plâtre allant avec le mur revêtu de 1 Je remercie vivement Nicole Chevalier de m’avoir communiqué l’ouvrage qu’elle a consacré à la mission effectuée à Suse par Maurice Pillet en 1912-13, ainsi que les tirages des plaques photos du plan du Palais de l’Apadana que cet architecte a réalisé, sur lequel on peut voir les vestiges de la mosquée. 2 Mecquenem 1947: 3. 3 Chevalier 2009. 4 Ibid.: 308.
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M. KERVRAN
Fig. 1: a (en haut) – Le mur à décor de stuc sur l’Apadana (Photo de Maurice Pillet : P13/104/10/25) ; b (en bas) – Le décor de stuc (H. Renel).
stuc sculpté, on voit un deuxième sol, de même nature. Aucun indice ne permet de savoir à quelle hauteur ce mur et ces sols se trouvent par rapport au carrelage achéménide. Au-dessus du sol, la plinthe du mur est formée de deux listels encadrant un galon orné de rayures obliques. Au dessus commencent les panneaux décoratifs dont les cadres sont formés d’un galon perlé encadré de deux galons plats. De droite à gauche se succèdent cinq panneaux et l’angle d’un sixième. On ne connaît que la largeur de ces panneaux, leur partie supérieure ayant été arasée. Le premier panneau, à droite, mesure 40 cm tandis qu’on observe, pour les suivants, une alternance régulière de panneaux de 33 et de 64 cm.Or la limite droite du premier panneau semble former un angle rentrant vers l’intérieur de la berme : on pourrait voir dans ce décrochement l’indice d’un mihrab, hypothèse confortée par la largeur inusitée du premier panneau de droite qui pouvait avoir son pendant de l’autre côté de la niche. En effet, la partie du mur de qibla dans laquelle s’ouvre le mihrab, présente généralement un encadrement particulier destiné à le mettre en valeur.
LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)
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Fig. 2: Décor de vigne, maison à l’ouest de Ctesiphon (Kröger 1982: 138, n°2).
Cependant les mosquées du début de l’Islam étaient souvent dépourvues de mihrab : on n’en a trouvé ni dans l’ancienne (c. 700) ni dans la nouvelle mosquée (de quelques décennies plus tardive) de la Ville des Artisans à Suse. Cependant le mur de qibla de ces deux mosquées, construites l’une au-dessus de l’autre, était très détérioré et ne permettait de conclure ni à la disparition ni à l’absence de mihrab. En conséquence, ce qui peut apparaître, sur la photo du mur de la mosquée de l’Apadana, comme l’amorce d’une niche, peut aussi bien résulter d’un coup de pioche malheureux lors du déblaiement de la cour orientale du palais achéménide dans laquelle cette mosquée a été construite. Le décor du mur de qibla était gravé sur un enduit de plâtre dont le mur, en pisé ou en briques crues, était revêtu. Le thème décoratif développé sur les panneaux associe rameaux de vignes, feuilles et grappes de raisins, « motif signifiant richesse et puissance, dont le symbolisme royal et divin est très ancien »5. Après l’antiquité païenne et les débuts du christianisme, on le retrouve gravé — déjà un peu stylisé par rapport aux prototypes antiques — dans le décor de stuc des palais sassanides de Kish et des maisons de Ctésiphon (Fig. 2). Les caractéristiques du rendu de ce thème sont les vrilles bien marquées encerclant feuilles de vignes et grappes de raisin, aux grains bien formés. On retrouve de cette vigueur sur le mur de Suse, en particulier dans les premier, troisième et quatrième panneaux en partant de la droite, moins dans le cinquième, ce qui laisse supposer que plusieurs sculpteurs ont travaillé au décor de ce mur. Madâ’in est tombé aux mains des Arabes un an avant que Suse, en 18/638-9, ne subisse le même sort. Des artisans stucateurs enrôlés en Syrie, Iraq ou Iran peuvent avoir été requis pour décorer les premières mosquées des villes conquises, dans lesquelles ils sculptèrent les thèmes qui leur étaient familiers. Cette ressemblance entre les stucs sassanides et ceux de la mosquée de l’Apadana de Suse atteste leur proximité chronologique. Quelques décennies plus tard, l’art du stuc islamique s’est engagé dans la voie d’une stylisation des formes végétales dont tout réalisme avait disparu. Cette rapide transformation est visible dans les fragments de décors de stuc des mosquées de la Ville des Artisans dont aucun ne partage les caractéristiques du décor de la mosquée de l’Apadana, tous portant la marque des VIIIe-Xe siècles. 5
Dentzer-Feydy 1992: 78.
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M. KERVRAN
Fig. 3: Plan du palais de l’Apadana de Suse levé par Maurice Pillet en 1913.
Les vestiges de la mosquée sur le plan Pillet Le mur portant le décor de stuc et les restes de la mosquée à laquelle ce mur appartenait ont été localisés sur un seul plan : c’est le « Plan minute des fouilles à l’échelle de 0.01 », levé en 1913 par Maurice Pillet (Fig. 3). Ce plan est précieux, d’abord par la qualité du relevé. Il constitue aussi, grâce aux annotations, croquis et cotes de niveau qu’il porte, une sorte de journal de fouille des niveaux et vestiges tardifs mis au jour entre la surface du tepe et les sols du Palais achéménide, dans les zones déblayées par Pillet. Outre ce plan, l’architecte consignait ses observations dans un carnet de notes. Après son retour d’Iran en 1913, il utilisa le « plan minute » pour réaliser la très belle vue des « tells de Suse » à laquelle les courbes de niveaux et les ombres donnent un saisissant effet de relief. Ce document a été présenté, avec un ensemble d’aquarelles de Suse, au Salon des artistes français, au Grand Palais, au printemps 1914. L’ensemble valut à Pillet le prix Dejean attribué par la Société des architectes6. La vue des « tells de Suse » illustre également la plaquette que Pillet publia chez Geuthner en 1914 : « Le Palais de Darius 1er à Suse, Ve siècle avant J. C. ». Trente ans après son retour de Suse, Maurice Pillet pensa « sauver sa documentation scientifique en l’entreposant dans la maison familiale de Buchelay ». Elle y fut au contraire anéantie par l’armée d’occupation 6
Chevalier 2009: 269.
LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)
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allemande en 19427. Maurice Pillet avait pris la précaution, en 1913, à Suse ou après son retour en France, de faire des photographies du « plan minute » sur plaques de verre. A la différence de l’original du « Plan minute », ces photographies échappèrent à la destruction de 1942, mais restèrent inconnues jusqu’en 2002, date à laquelle la famille Pillet les remit au Département des antiquités orientales du musée du Louvre où elles sont conservées aujourd’hui. Ces photographies montrent la qualité du plan, le plus remarquable jamais fait du Palais de l’Apadana de Suse (dans l’état de dégagement où il était en 1913). Mais elles font cependant regretter la disparition du plan original : les photos ont parcellisé le plan, elles l’ont aussi réduit, rendant certaines annotations impossibles à lire. Après la perte de ses notes et de ses documents, rassemblant ses souvenirs, Pillet écrivait en 1942, à propos de son départ de Suse, en 1913: « Sans le savoir, je quittais ce jour là, définitivement, Suse. De ces fouilles, je rapportais pourtant, un document unique, le plan du palais de Darius 1er… »8. Ce fragment livre deux informations importantes : la première est que Pillet n’a pu, comme il le souhaitait, participer à la campagne suivante, celle de 1913-14. La seconde est qu’à l’issue de la campagne 1912-13, il était revenu en France avec le plan du palais de Darius qu’il avait réalisé, le « plan minute », dont aucun archéologue travaillant à Suse par la suite, ne semble avoir eu connaissance, pas plus que de la mosquée de l’Apadana et de son mur de qiblaque Maurice Pillet avait mis au jour : R. de Mecquenem les fit vraisemblablement « déblayer », après le départ de l’architecte qui n’eut plus l’occasion, après 1913 de faire connaître l’ensemble des résultats de sa mission à Suse. Dans l’ouvrage qu’elle a consacré à la mission Pillet, Nicole Chevalier évoque les relations qui existèrent entre l’architecte et R. de Mecquenem durant la mission de 1912-13 : « L’entente n’avait pas été parfaite entre le chef de la mission et ce jeune collaborateur qui, de par sa formation, avait trop bien perçu les lacunes engendrées par des travaux dirigés selon une méthode qui anéantissait souvent les fragiles vestiges d’architecture »9. Il s’agit sans doute de la minutie que Pillet avait apportée à mettre au jour et à relever les vestiges du moyen-âge qu’il avait rencontrés (ceux de la mosquée, en particulier), minutie qui, pour le directeur de la mission consumait du temps, mobilisait des ouvriers et retardait le déblaiement du palais. Ces griefs amenèrent Mecquenem à ne pas inviter Pillet à la campagne suivante, mais à lui proposer de poursuivre, à Paris, les relevés qu’il avait entamés à Suse. Il lui suffirait de compléter le plan du palais par ceux qui lui seraient rapportés par Mecquenem : proposition inacceptable, que Pillet n’accepta pas. Il était cependant difficile pour Mecquenem de justifier sa décision de se priver de la collaboration d’un architecte talentueux et le « prétexte qui fut avancé pour justifier auprès des autorités de tutelles sa mise à l’écart fut… les relations tendues entre Pillet et les ouvriers »10.
Déblaiement de la cour orientale du palais et mise en évidence de la mosquée par M. Pillet La partie du palais déblayée en 1913 sous son contrôle allait, d’après son plan, du sud de la cour orientale jusqu’à la limite de la salle hypostyle. M. Pillet a commencé ce déblaiement par le sud, sur une largeur d’environ 15 à 20 m et n’eut le temps que d’entamer le déblaiement du reste de la partie sud de la cour. Sur la partie restante il indiqua sur son plan : « non déblayée en 1913 » (Fig. 4). Le fond du plan Pillet étant trop sombre pour faire apparaître l’angle sud-ouest de la cour orientale j’ai agrandi et décalqué ce secteur (Fig. 4) en attribuant un numéro entre parenthèses à chacune des structures appartenant à la mosquée pour les désigner de façon claire et expliquer la fonction de chacune (Fig. 5a). Ce plan montre que les parties de la mosquée visibles en 1913 étaient bien minces mais assez bien réparties pour permettre une reconstitution minimale du monument. J’ai été aidée dans cet exercice par les comparaisons possibles entre la mosquée de l’Apadana et la mosquée ancienne de la Ville des Artisans, construite quelques décennies après celle de l’Apadana (Fig. 5b). Evidemment le carnet de notes de M. Pillet aurait apporté bien d’autres informations, aujourd’hui perdues. 7
Ibid.: 25. Ibid.: 167. 9 Ibid.: 168. 10 Ibid.: 167. 8
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M. KERVRAN
Fig. 4: Vestiges de la mosquée de l’Apadana : copie du plan de Maurice Pillet (M. Kervran).
Fig. 5: a (à gauche) – Mosquée de l’Apadana (M. Kervran) ; b (à droite) – Mosquée ancienne du tepe de la Ville des Artisans (Kervran, Rougeulle 1984: 17-fig. 5).
LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)
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Dans l’angle sud-ouest de la cour orientale, M. Pillet a tracé un cadre d’environ 7 m de côté à l’intérieur duquel il a écrit : « Ruines de Mosquée aux ornements sculptés sur plâtre » (Fig. 4), répétant la légende portée sur la plaque de verre représentant le décor de stuc. Cependant, M. Pillet n’a pas indiqué où se trouvait le mur décoré à l’intérieur du cadre : on peut supposer qu’il était à l’ouest du cadre, et qu’il avait une direction nordsud, ce qui est une direction fautive pour un mur de qibla à Suse. Mais les bâtisseurs de la mosquée ont dû se plier aux contraintes que leur imposait l’orientation des murs du palais achéménide (nord 16° à l’est du nord magnétique). Le sud aurait été une orientation plus fautive encore. Dans le cadre tracé par M. Pillet, une ligne pointillée (utilisée par l’architecte pour indiquer les parties provisoirement (?) préservées de déblaiement) est tracée, 1,50 m à l’est de la limite ouest de la cour et se prolonge au nord, hors du cadre. La façade sculptée du mur devait être à l’ouest (regardant l’est) de la bande préservée, le mur de qibla de la mosquée ayant, sans doute, repris le tracé du mur ouest de la cour. La berme doit représenter la hauteur de terre entre la base du mur sculpté et le carrelage achéménide, hauteur qu’on ne connaît pas. C’est une partie de cette berme qu’on voit au premier plan de la photo (Fig. 1a). Les autres vestiges de la mosquée ont été tout d’abord difficiles à identifier sur le plan Pillet car les structures islamiques ont été construites en briques cuites achéménides réutilisées : les unes et les autres se confondent avant que l’œil ne saisisse les irrégularités des briques de remploi des secondes. Les deux petites structures carrées, au nord du cadre (1) et (2) et les trois autres alignées le long de sa limite est, hors du cadre, (3) (4) (5), sont les bases des piliers destinés à supporter la toiture de la salle de prière (Fig. 4). A la Ville des Artisans les bases des piliers (mosquée ancienne) et des colonnes (mosquée nouvelle), ont en moyenne 2 m de côté ; elles n’ont pas plus de 1,20 m dans la mosquée de l’Apadana. Cette différence tient sans doute au fait que dans cette dernière mosquée, la toiture de la salle de prière, d’une surface moindre que celle des deux autres, était aussi plus légère, faite de poutres couvertes d’une toiture végétale, tandis que des voûtes couvraient les mosquées de la Ville des Artisans. Bien qu’aucune cote d’altitude ne soit lisible sur le plan Pillet, il semble que ces bases carrées en briques cuites descendaient sous le carrelage de la cour du palais, cassé en plusieurs endroits par leur aménagement. Les bases de piliers de la plus ancienne mosquée du tepe de la Ville des Artisans descendaient 0,50 à 0,70 m sous le sol de la mosquée. A l’est des bases de supports (5) et (6), le carrelage de la cour du palais est visible sur une largeur de 6 m, limite est de la première bande de déblaiement, clairement marquée par une ligne verticale, prolongée par une longue berme sud-nord (Fig. 4). Sans doute conscient que l’enlèvement des déblais était allé trop bas dans la première bande, celle de l’ouest, dans la bande suivante (à l’est), commencée elle aussi par le sud, M. Pillet a réduit l’épaisseur de la première couche enlevée, arrêtant le déblaiement au-dessus du carrelage achéménide. C’est ainsi qu’il a mis au jour la partie inférieure d’un mur est-ouest, muni de deux contreforts quadrangulaires (8) et (9). Une petite porte y est visible, à l’ouest du contrefort (8) ; on ne voit pas de carrelage à sa base, indice que le niveau achéménide n’a pas été atteint. La base du mur à contreforts rectangulaires devait reposer un peu au-dessus de ce carrelage. C’est pourquoi la partie ouest de ce mur a été enlevée par erreur avec la première bande de déblaiement, tandis que les bases de supports, qui descendaient sous le niveau du carrelage achéménide, avaient été préservées. Le mur à contreforts, qui est le mur latéral sud de la mosquée, est également construit en briques cuites de réemploi, ses deux contreforts quadrangulaires (8) et (9) étant espacés de 12 m. Si on prolonge vers l’ouest sa face externe disparue, on rencontre l’angle nord-est de la base (6), la distance entre cette base et le contrefort (8) étant aussi de 12 m. La base (6) est donc le troisième contrefort conservé du mur sud de la mosquée. La base du contrefort (6), comme celles des supports de la salle de prière, descendait sous le carrelage achéménide qui a été cassé. On peut supposer qu’il en allait de même des autres contreforts du mur, alors que le mur lui-même s’arrêtait au-dessus du carrelage achéménide. Il est à remarquer que dans les deux mosquées de la Ville des Artisans, construites quelques décennies plus tard, murs et contreforts étaient liés et fondés à la même profondeur. Pour résumer, les maçons qui ont construit la mosquée de l’Apadana cassèrent le carrelage achéménide pour fonder sous son niveau, les contreforts quadrangulaires du mur et les bases des piliers de la salle de prière. Ils construisirent dans la couche de terre qui recouvrait le carrelage les courtines reliées aux contreforts, assez espacés mais profondément fondés. La technique de construction et de couverture de cette mosquée évoque les techniques arabes des premiers temps de l’Islam.
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M. KERVRAN
Quelques décennies plus tard, dans l’ancienne mosquée du tepe de la ville des Artisans, les systèmes de constructions sont tout autres. Les structures carrées (1) (2) (3) (4?) et (5) (Fig. 4 et 5a) sont les supports des piliers de la salle de prière, que les ouvriers chargés du déblaiement de l’Apadana, en 1913, n’avaient pas de raison de détruire, le carrelage achéménide, à c.18 m ou, quand il n’existait plus, son niveau, constituant la limite verticale du déblaiement. Il manque cependant beaucoup de bases (Fig. 5a) dont les briques ont dû être pillées après l’abandon de la ville islamique de l’Apadana. Les supports (1), (2) et (3) montrent que la salle de prière de la mosquée de l’Apadana avait deux ou trois travées parallèles au mur de qibla : deux si ce dernier correspondait à la berme dessinée par M. Pillet, trois s’il correspondait au mur ouest de la cour du palais. La salle de prière avait 11 ou 12 m de profondeur, son sol était en plâtre, comme le montre la photo (Fig. 1a). Après évaluation de sa largeur (cf. infra) on peut estimer le nombre de ses nefs à 7 ou 8. La mosquée ancienne de la Ville des Artisans (Fig. 5b) en possède 8, celle de Damghan (Khorasan) 7, la nef médiane y étant plus large que les autres, innovation qui connaîtra un bel avenir. La base de support (7) a pu être celle d’un arc boutant venu contrebuter le contrefort (6) à l’endroit où l’extrémité du portique intérieur exerce une poussée latérale sur le mur de la mosquée (Fig. 4 et 5a). La partie du mur sud de la mosquée mise au jour par M. Pillet est de 31 m d’est en ouest. Il faut ajouter 10 m à l’ouest pour atteindre le mur de qibla (cette dernière portion du mur ayant sans doute été enlevée par erreur au début du déblaiement de la cour orientale), et 7 à 8 m à l’est, l’extrémité est du mur étant détruite : la longueur restituée du mur atteint 48 à 49 m. Or les murs latéraux de la première mosquée de la Ville des Artisans mesurent 48 m : les deux mosquées sont de longueur identique. Il a été possible d’évaluer la largeur de la mosquée de l’Apadana par comparaison avec plusieurs autres mosquées des débuts de l’islam. La plus ancienne mosquée de la Ville des Artisans mesure 48 m de long et 37,70 m de large (L/l = 1,27) ; la nouvelle mosquée du même site : 56,70 m de long et 46,50 m de large (L/l = 1,21) ; la mosquée de Damghan (autre mosquée de plan « arabe » en Iran) mesure 49 × 39 m (L/l = 1,25). En raison de ce rapport entre la longueur et la largeur de ces monuments, on peut évaluer, approximativement, la largeur de la mosquée de l’Apadana entre 36 et 40 m, et sa surface, encore plus approximativement, entre 1500 et 1700 m². A titre de comparaison, la surface de la mosquée ancienne de la Ville des Artisans, ainsi que celle de Damghan, ont une surface de 1810 à 1820 m², celle de Banbhore (Sindh) a 1450 m². La nouvelle mosquée de la Ville des Artisans a une surface de 2630 m², mais celle de Siraf, couvrant à l’origine 2400 m² eut, après son extension, 12200 m², surfaces comparable à celles des mosquées de Wasit, Raqqa et Isfahan aux mêmes époques. Le palais achéménide étant orienté 16° à l’est du nord magnétique, la mosquée, installée dans ses murs, est orientée 29° nord-ouest, fautive de 61°, l’orientation orthodoxe à Suse étant 45° sud-ouest. Quelques décennies plus tard, à la Ville des Artisans, à l’extrême fin du VIIe siècle ou au début du VIIIe, le mur de qibla de la première mosquée a été bien orienté au sud-ouest, tout comme la seconde. Ce tepe, très étendu, moins élevé et moins accidenté que les autres, avait fourni aux morts des nécropoles et aux vivants des ateliers, aux périodes parthe et sassanide. Il offrit aux musulmans la possibilité de bâtir leurs mosquées selon l’orientation prescrite : au sud-ouest, direction qui régit l’urbanisme de la nouvelle ville (Fig. 7). Sur le « Plan minute », à une trentaine de mètres au nord de la mosquée de l’Apadana, M. Pillet a de nouveau écrit, à l’est du passage menant à la salle hypostyle : « Ruines de mosquée ? » à côté d’un tracé sommaire (deux traits). Plus haut encore, il a désigné les restes d’une autre mosquée, également accompagnés d’un point d’interrogation. Les notes, impossibles à agrandir, sont illisibles à cet endroit. En raison des connaissances de M. Pillet dans le domaine de l’art et de l’architecture islamiques auxquels il s’était familiarisé auprès d’H. Saladin et H. Viollet — sa découverte de la mosquée de l’Apadana en est la preuve — on peut supposer qu’il avait des indices pour identifier ces vestiges comme islamiques, qu’il distinguait des vestiges nonislamiques : au nord de la mosquée, sous le niveau de son sol (disparu à cet endroit), il désigne un petit monument à abside, orienté au nord-est, comme un « martyrium chrétien ». A mon avis cependant, ce qu’il désigne comme deux mosquées pourraient plutôt être les restes de mausolées : mausolée de Conquérants, de Compagnons du Prophète ou autres figures importantes dans la connaissance des sciences de l’Islam. Ces monuments, destinés à fortifier la piété des Musulmans récemment convertis, fleurirent dans les villes des premiers siècles de l’Islam.
LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)
DERNIERS
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HABITATS SASSANIDES DE L’APADANA-EST AVANT LA CONQUÊTE ARABE
L’Apadana-Est à la fin de l’époque sassanide L’époque sassanide n’a laissé qu’une faible empreinte sur le site de Suse, les données archéologiques laissant penser que le déclin de la ville, accompagné d’une chute de sa population, a commencé dès le IVe siècle11 avec la destitution de Suse de son statut de capitale provinciale par Shapur II (309-379), au profit de Karkha de Ledan12. En 542 Suse est en effet mentionnée comme « un village situé non loin de Karkâ de Ledan »13. La fouille de l’Apadana-Est a livré un ultime témoignage de la vie de ce quartier à la veille de la conquête arabe. Construites sur les vestiges achéménides et sous les niveaux islamiques, à l’est et à l’ouest du mur ouest de la Porte de Darius, plusieurs maisons aux murs de pisé ont été mises au jour dans les carrés IM/15-1814. C’est le secteur où fut découverte la statue de Darius (carré K16), dont le socle reposait sous le niveau du sol achéménide, effondré à cet endroit à 17,75 m, et l’épaule (sommet conservé de la statue), à la base d’un mur du dernier habitat islamique (Xe siècle, à 19,80 m). Les sols des maisons de pisé se situaient entre 18,20 m (proches des sols achéménides) et 19,10 m (en raison de la pente ouest-est du tepe), leurs murs arasés vers 19,50/19,80 m. L’une de ces pièces (756)15 avait un puits à haute margelle, en épaisses briques cuites sassanides, complètes pour la plupart, liées au mortier de chaux. Ce puits était bien conservé et la brique qui en protégeait l’ouverture était en place. Un foyer, à l’ouest de la pièce, était entouré de morceaux de supports de jarres et de récipients d’argile claire, l’un d’eux de type onochoé, datable du VIe ou du début du VIIe siècle. La pièce donnait l’impression d’un abandon sans violence, avant son comblement. Très proche de cet habitat, un trésor monétaire contenu dans une petite jarre d’argile soigneusement bouchée, a été retrouvé quelques mètres au sud-ouest de la pièce 756, dans la pente. Il était composé de 1171 drachmes d’argent, frappées en majorité sous le règne de Khusrô II (591-628), la dernière frappe portant la date de 62716. Peut-être dissimulé « par crainte des désordres accompagnant la fin du règne de Khusrô II »17, ou par l’imminence de l’arrivée des armées arabes, ce trésor n’a pu être enterré avant 627, date de la dernière frappe. Il indique, comme l’état de la pièce 756, que ces maisons étaient habitées jusqu’à la conquête arabe, leurs habitants ne les quittant sans doute que lors du réaménagement du quartier.
La conquête de Suse par les armées musulmanes En 14 ou 16/635-7, l’armée musulmane écrasait celle de Yazdegird III à Qâdisiyya. Hormuzan, gouverneur duKhuzistan, avait partagé la défaite des généraux sassanides. Il tenta de lutter contre les incursions de Musulmans dans l’Ahwaz, puis de s’allier avec les tribus arabes Kulaïb ibn - Wâhil, malgré leurs empiètements fréquents sur le territoire persan. Ayant essuyé un refus, il se retrancha dans la forteresse de Suq-al Ahwaz, la mieux fortifiée de la province, mais en fut chassé par les armées musulmanes,celle de Basra renforcée par 5 000 hommes envoyés de Kufa par le Calife ’Umar. Ram Hormuz puis Shustar connurent le même sort. C’est alors qu’Hormuzan se porta à la défense de Suse.Armée démoralisée, manque d’empressement des communautés juive et chrétienne à défendre Suse, même si leur situation s’était améliorée dans les derniers siècles : plusieurs chroniqueurs ont conclu à une faible résistance de la ville : « Bâladhorî et Tabarî ne parlent pas de durs combats avec les habitants, ni d’une destruction de la ville par les troupes arabes comme le fait le géographe al-Mukaddasî »18. Ce n’est pas exactement ce qu’a écrit al-Mukaddasî. Connaissant bien la 11 12 13 14 15 16 17 18
Boucharlat 1987a: 360-65; 1987b: 235-36. Gyselen & Gasche 1994: 22-23. Jullien 2007: 97. Perrot & Ladiray 1974: 196. Kervran, Azarnoush, Hardy 1974: Pl. XI:2. Gyselen 1977: 61. Gyselen 1989: 71. Encyclopédie de l’Islam IX (1997) – Article Al-Sûs: 934-A.
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M. KERVRAN
configuration de Suse pour y avoir séjourné, dans la deuxième moitié du Xe siècle, et sans doute y avoir recueilli des traditions locales, il relata ainsi le siège que la ville avait subi, un peu plus de trois siècles auparavant : « The city used to have a fortress on a superb elevated position ; however the armies of ‘Umar waged war on them intensively, and they demolished the defences. »19. Il est difficile de dire aujourd’hui où la défense de la ville a été organisée mais le Donjon, dont les bords abrupts dominent la plaine de 20 m, semble le mieux correspondre à la description de Mukaddasî. Hormuzan a pu tenter de défendre Suse depuis cette position, mais les Musulmans l’ont détruite. La population de Suse, peu nombreuse, n’a pas résisté et n’a donc pas subi de représailles. La prise facile de Suse par l’armée arabo-musulmane eut pour conséquence l’établissement, dans cette ville bien située, au territoire immense et largement dépeuplée, d’un grand nombre de nouveaux habitants : une partie de ceux qui avaient participé à sa conquête (à Daybul, dans le Sindh, 4000 combattants ayant participé à la conquête furent établis dans la ville), des fractions tribales arabes vivant dans la région depuis des siècles, renforcées par de nouveaux apports auxquels la défaite des Perses à Qâdisiyya avaient ouvert la porte de l’Iran. Ces groupes vinrent s’agréger à la population locale, multiethnique et multiconfessionnelle, contribuant à son renouveau démographique et économique rapide. LA VILLE
ISLAMIQUE AMÉNAGÉE SUR L’APADANA
Développement de la ville Les nouveaux édiles issus de la conquête transformèrent rapidement les lambeaux de la ville sassanide en un projet urbain capable d’accueillir une population importante et largement islamisée. Ils choisirent l’Apadana pour établir, autour de la Grande mosquée, le centre de la ville. Outre celui d’offrir une vaste esplanade aménagée par les achéménides, l’avantage de ce choix était d’y trouver des matériaux de constructions à réutiliser (la mosquée a été construite, du moins la base de ses murs, en briques achéménides remployées), et peu de ruines à démolir puisque le palais achéménide n’avait pas été réoccupé, à part quelques établissements sassanides d’importance limitée semble-t-il. Un inconvénient au choix de l’Apadana était cependant la difficulté d’y accéder, le nord, l’ouest et le sud du tepe surplombant la plaine de 10 à 15 m. C’est à l’est que la Porte de Darius donnant accès au palais avait été construite, en partie appuyée sur le rempart. Mais au cours des siècles, l’érosion l’avait transformée en une pente instable et le souvenir même de cet accès avait été oblitéré par des habitations. Les dernières avant la conquête arabe avaient été les maisons de pisé de la période sassanide : celles du bas, à l’est, reposant au-dessus du sol achéménides, celles de l’ouest, sur des gradins plus élevés de près d’un mètre, comme le seront plus tard les maisons islamiques. Aucun axe permettant de franchir aisément la pente est de l’Apadana n’était visible. Un accès sud-nord aurait-il été aménagé depuis la place située au sud de l’Apadana et au nord-est de l’Acropole (alt. c. 7 à 8 m), le long du mur est de la terrasse du palais, grâce à une rampe ou un escalier en « pas d’âne » ? (Fig. 6). Cette zone déprimée était dégradée par l’érosion et les fouilles. J. Perrot a évoqué les questions sans réponse que pose ce secteur, en particulier “le mur de briques cuites qui n’est peut-être pas achéménide”20 comme l’a cru R. de Mecquenem : le mur de la mosquée de l’Apadana était aussi en briques achéménides, remployées. Entre la fin du XIXe et le milieu du XXe siècle, des vestiges d’installations islamiques ont été signalés en une trentaine de secteurs du Palais de l’Apadana ou, à l’extérieur, à sa proximité immédiate. Toutes ces installations étaient situées à l’est d’une ligne passant par la limite ouest de la salle hypostyle et celle de cour médiane du palais (Fig. 3). La ville islamique ne semble donc pas s’être développée — ou très peu — sur la partie ouest de la terrasse achéménide mais s’est au contraire étendue à l’est de cette ligne, tournée vers les lieux habités au moment de la conquête arabe, même faiblement : l’est de l’Apadana et la Ville Royale, parties du site où on a retrouvé la séquence continue sassanide-islamique, la seconde beaucoup mieux représentée que 19 20
al-Mudaddasi 1994: 163. Perrot 1974: 15.
LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)
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Fig. 6: Les vestiges islamiques au-dessus des vestiges achéménides, sur le chantier de l’Apadana-Est (M. Kervran).
la première. En 1885-6, Marcel Dieulafoy, lorsqu’il fouillait le palais, au sud et au sud-est de la salle hypostyle, a évoqué « l’inextricable lacis de murailles des derniers vestiges d’habitations très serrées et nombreuses s’appuyant sans intermédiaire sur les substructures achéménides »21. L’emplacement choisi pour édifier la première mosquée de Suse a été, sur le tepe de l’Apadana, la plus grande des trois cours des appartements royaux, celle de l’est dont la surface est d’à peu près 3500 m2. Elle offrait un espace assez vaste pour y construire, dans la moitié sud, la mosquée congrégationnelle de la nouvelle ville. Un hammam, très bien construit et plusieurs fois restauré, mis au jour en 197322 au sud-est de la salle hypostyle, se trouvait à une soixantaine de mètres au nord-ouest de la mosquée (Fig. 7). Ce bain a été utilisé jusqu’aux dernières décennies du Xe siècle, période vers laquelle s’amorce l’abandon du quartier de l’Apadana qui se transforme peu à peu en une nécropole. La ville se poursuivait sur la partie orientale du tepe de l’Apadana qui déclinait ensuite de 7 à 8 m jusqu’au fossé, les vestiges des maisons accrochés à sa pente. Trois niveaux d’habitations islamiques assez denses y furent mis au jour. Recouvrant les dernières occupations sassanides, elles dataient de la fin du VIIe siècle aux alentours du Xe siècle. Les deux derniers siècles (IXe et Xe) livrèrent les plus beaux types de céramiques que les potiers iraniens, inspirés par les modèles extrême-orientaux, parvenus à cette époque en Iran, avaient produit. Ces céramiques étaient associées à des maisons souvent spacieuses, pourvues de cours
21 22
Dieulafoy 1893: 420. Kervran & Renimel 1974: 253-266, pl. XXIII-XXVI.
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carrelées23. Lorsque nous avons fouillé ce quartier, de 1972 à 1976, il nous était difficile de comprendre pourquoi la population s’était entassée sur cette aire réduite et pentue, isolée sur la bordure orientale du tepe, alors qu’à l’est de l’Apadana, au-delà du fossé, la Ville Royale, où R. Ghirshman avait mis au jour la même séquence islamique qu’à l’Apadana, offrait beaucoup plus d’espace. Si nous nous sommes posés ces questions, c’est parce que dans ces années là on ne savait à peu prés rien de l’Apadana dans les premiers siècles de l’hégire. On ignorait en particulier l’existence de la Grande mosquée, certainement entourée des bâtiments administratifs et des marchés habituels aux villes islamiques : c’est à leur proximité que les habitants de l’Apadana Est souhaitaient habiter, malgré la pente et l’exigüité de cette partie du tepe. Il faut donc imaginer, du VIIIe au Xe siècle, le sommet de l’Apadana vers 22 m et sa pente est, entre 20 et 15 m, et plus bas, au-dessus du fossé, jusqu’à 11 m, couverts d’habitations. Pour assurer la stabilité des constructions sur la pente du tepe, des aménagements furent nécessaires.
Fig. 7: Principaux vestiges islamiques sur les tépés de Suse (H. Renel).
Les massifs de béton : fondations sassanides, passage reliant l’Apadana Est à la mosquée, soutènement des maisons islamiques ? Entre 1973 et 1976, une douzaine de massifs allongés, de 2.50 à 5 m de large, 6 à 7 m de long et 1,20 m à 1,60 m de hauteur, parfois accolés, d’autres fois bout à bout, ont été mis au jour à l’Apadana-Est, à l’ouest de la Porte de Darius (Fig. 6). Fortement compactés et moulés dans des cadres rigides, ou des fosses creusée à cette intention, à l’emplacement où leur fonction était requise, ces massifs étaient faits de terre prise 23
Kervran, Azarnoush, Hardy 1974: 23-29; Hardy-Guilbert 1984: 123-127.
LA MOSQUÉE DE L’APADANA DE SUSE (VIIe SIÈCLE)
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alentours d’où la présence, à l’intérieur, de graviers (provenant des radiers achéménides) et de tessons d’époques anciennes. D’orientation nord-sud, ces massifs étaient fondés sur le sol achéménide, vers 18 m et leurs sommets affleuraient entre 19 et 19,30 m. Ces massifs étaient au même horizon — même niveau de base, même niveau d’arasement — que les maisons aux murs de pisé situées à l’est. Deux des massifs (906 et 1041) étant tangents aux murs de ces maisons tandis qu’un troisième, le 944, avait tranché un des murs de pisé (897), apportant la preuve que les massifs de béton étaient postérieurs aux maisons : le plan et les coupes du secteur le montrent24, infirmant l’hypothèse formulée après leur mise au jour que les massifs avaient pu être les fondations d’un bâtiment sassanide inachevé. Difficilement soutenable en raison du délabrement de la ville de Suse à cette époque, l’hypothèse d’un tel projet architectural l’était encore moins si ces fondations avaient été réalisées entre c. 627 — date vraisemblable de l’abandon des maisons de pisé — et 639-640, date de la conquête de Suse par les troupes arabo- musulmanes. C’est donc après la conquête, lors de l’aménagement de la ville islamique de l’Apadana, que la construction des massifs de béton est intervenue. Ils faisaient partie d’un plan de soutènement de l’est de l’Apadana constitué de trois éléments: – sur la partie supérieure du tepe, six massifs de béton (1020 à 906), formant des barres de 13 à 14 m de longueur, ont été alignés parallèlement les uns aux autres sur une longueur de 26 m d’ouest en est, et sur une surface de 340 m2 (Fig. 6). – au sommet de la pente, à l’est, les deux derniers massifs 944 et 906 jouxtaient les maisons de pisé dont les pièces ont été comblées (230 m²). – un dernier massif de béton a été construit à l’est, dans le prolongement des maisons de pisé. Il était orienté dans le sens de la pente, d’ouest en est, et non du nord au sud comme les massifs du sommet. Il rajoutait 35 m² au sud du dispositif de soutènement mis en place à l’Apadana-Est, dont la longueur connue atteignait 50 m. Ce dernier massif était construit au-dessus du radié de fondation de la colonne sud-est de la porte de Darius.
Les habitats islamiques au dessus des ouvrages de soutènement Les premiers habitats islamiques ont recouvert ces structures, les barres de béton dont le sommet affleurait entre 19 et 19,30 m, et les maisons de pisé dont le niveau d’arasement déclinait d’ouest en est de 19,80 à 19,50 m. Les sols des maisons islamiques les plus anciennes se trouvaient à 19,6 m (sol 984), ceux du deuxième niveau à 19,85 m (sol 717) et ceux du troisième et dernier niveau à 20,05 m (sol 714). Le système de soutènement mis en place pour assurer la stabilité des niveaux d’habitations islamiques a rempli sa mission puisque les cours carrelées du dernier niveau, datant du IXe-Xe siècle (714, 718 et 732) présentaient encore une horizontalité presque parfaite, la plus grande en particulier, dont la surface était d’environ 100 m2, lorsqu’on les a mises au jour en 1972.
Retour sur les massifs ou barres de béton du sommet de l’Apadana Est Les six barres de bétons alignées à l’ouest de la Porte de Darius suscitent encore quelques questions. La première de ces barres, à l’est, prend appui sur le mur ouest de la Porte de Darius, la sixième et la dernière, à l’ouest, est à l’intérieur de la courbe des 20 m (Fig. 6). Les archéologues ont sans doute pensé qu’ils ne trouveraient pas de massif au-delà, en raison de la dépression à l’ouest. La longueur identique (13/14 m), le parallélisme rigoureux et le matériau particulièrement résistant dont ces barres sont faites, m’incitent à penser qu’elles ont pu avoir pour but, à l’origine, de constituer un solide et large passage reliant l’Apadana Est à l’Apadana, au moment où la mosquée était en construction. Le passage a-t-il existé, s’est-il dégradé à la longue, ou les archéologues les ont-ils détruit sans avoir compris leur fonction ? Les six massifs de l’est ont 24
Boucharlat 1987a: plan, 177-fig. 53; coupes, 157A, B et C.
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ultérieurement — au moment de l’urbanisation de l’Apadana-Est — été intégrés au dispositif mis en place pour stabiliser la pente est de l’Apadana, avec les maisons de pisé comblées de terre et le massif nord-sud terminal, qui assurait la double fonction de soutenir la pente et de stopper l’hémorragie de gravier des fondations de la Porte de Darius. On aurait aimé, il y a 103 ans, sur le site de Suse, tenter de répondre aux questions que nous nous posons, tandis que Maurice Pillet mettait au jour la Grande mosquée tout en déblayant la cour orientale du palais.
Bibliographie BOUCHARLAT, R., 1987a. Les niveaux post-achéménides à Suse, secteur nord. Fouilles de l’Apadana–Est et de la Ville Royale–Ouest (1973-1978), CahiersdelaDAFI, 15: 145-180. ———, 1987b. Suse à l’époque sasanide. Une capitale de province devenue ville de province, Mesopotamia, 22: 357-366. CHEVALIER, N., 2009. ChroniquedespremièresMissionsArchéologiquesFrançaisesàSused’aprèslesphotographiesetmémoiresdel’architecteMauricePillet(1912-1913), Louvain. DENTZER-FEYDY, J., 1992. Les linteaux à figures divines en Syrie méridionale, Revuearchéologique, 1: 65-102. DIEULAFOY, M.A., 1893. L’acropoledeSuse, Paris. GYSELEN, R., 1977. Trésor de monnaies sasanides trouvé à Suse, CahiersdelaDAFI, 7: 61-74. ———, 1989. Le trésor monétaire sassanide de Suse, DossierHistoireetArchéologie, 138: 71. GYSELEN, R. & GASCHE, H., 1994. Suse et Ivân-e-Kerkha, capitale provinciale d’Eran-Xwarrah-Sapur, Studia Iranica, 32(1): 19-35. HARDY-GUILBERT, C., 1984. Les niveaux islamiques du secteur Apadana-Ville Royale, Cahiers de la DAFI, 14: 121-235. JULLIEN, C., 2007. Contribution des actes des Martyrs Perses à la géographie historique et à l’administration de l’Empire Sassanide, ResOrientales, XVII: 97. KERVRAN, M., AZARNOUSH, M. & HARDY, C., 1974. Les niveaux islamiques du secteur oriental du tepe de l’Apadana, CahiersdelaDAFI, 4: 21-41. KERVRAN, M. & RENIMEL, S., 1974. Suse islamique : remarques préliminaires et perspectives, StudiaIranica, 3(2): 253- 266. KERVRAN, M. & ROUGEULLE, A., 1984. Recherches sur les niveaux islamiques de la Ville des Artisans : le bâtiment oriental, CahiersdelaDAFl, 14: 7-120. KRÖGER, J., 1982. SasanidischerStuckdecor, Mainz am Rhein. MECQUENEM, R. DE, 1947. Contribution à l’étude du palais achéménide de Suse, Mémoire de la Délégation FrançaiseenIran, 30: 1-119. MUQADDASI AL-, 1994. Thebestdivisionsforknowledgeoftheregions,atranslationofAhsanal-Taqasimfi Ma’rifatal-Aqalim, translated by A. Collins and B. Reading: 363. PERROT, J., 1974. Historique des recherches, CahiersdelaDAFI, 4: 15-20.
CENTRAL ASIA DURING THE ACHAEMENID PERIOD IN ARCHAEOLOGICAL PERSPECTIVE Johanna LHUILLIER (CNRS, UMR 5133 Archéorient/Maison de l’Orient et de la Méditerranée)
Abstract: The present contribution examines some recent archaeological discoveries in order to bring some elements towards the identification of the Achaemenid occupation period in the Central Asian provinces of the empire. It comes back on the chronology of the Middle and Late Iron Age, aiming to clarify the sometimes improper use of the label “Achaemenid” in Central Asia. To do so, we present the results of some recent work on the Yaz II-III pottery assemblage, in correlation with stratigraphic excavations, leading to the identification of some typo-morphological criteria allowing identifying the Late Iron Age/”Achaemenid” levels. A reassessment of the recent excavations shows a territorial reorganization before the arrival of the Achaemenids, since the Middle Iron Age. While the religious architecture shows evidence of a continuous evolution since the beginning of the Iron Age, the buildings properly attributed to the Achaemenid occupation period are limited to some fortified constructions (Cheshme-Shafa, Kyzyl Tepa, Bactrian circular sites). Altogether, these data reflect the appearance of some socio-political entities since the Middle Iron Age, which evolve by their own under the Persian Achaemenid control, whose traces are visible through the military control over the territory. Keywords: Achaemenid, architecture, Bactria, Central Asia, Iron Age, pottery, Yaz. INTRODUCTION At the beginning of the Late Iron Age (ca. 540 BCE), Cyrus II the Great conquered Central Asia and integrated it into the Achaemenid Empire, a domination clearly attested by some inscriptions in Iran.1 Some parchments and accounting wooden sticks have been recently discovered in northern Afghanistan, shedding a new light on the Achaemenid administration and the military control in the satrapy of Bactria on the eve of the Hellenistic conquest (Shaked 2004; Naveh & Shaked 2012; Hyland 2013), as do the Elamite tablets from Old Kandahar for southern Afghanistan, the satrapy of Arachosia (Fisher & Stolper 2015). However, the Achaemenid presence remains barely noticeable in Central Asia, which can be interpreted as a strategy of the Achaemenid power, since its control usually does not necessitate the replacement of the pre-existing structures (Briant 2002; Khatchadourian 2012). Both the settlement pattern and the material culture reveal a great continuity with the preceding period, and the excavations of Achaemenid sites and typical Achaemenid artefacts are still very limited, allowing a better characterization of the Achaemenid occupation. All these elements were well highlighted by Briant (1984), Lyonnet (1990), Genito (1998), Francfort (2005), and Rapin (in print), while Mokroborodov (2015) documented the history of research on this period in Central Asia and listed the main sites. Most of the problems underlined in these papers are still accurate: lack of publication dedicated to this period, inequality of the archaeological data due to the hugeness of the territory, scarcity of Achaemenid index fossils and textual sources, material uniformity leading to difficulty in identifying Achaemenid sites, and 1
The core area of the Central Asian provinces of the Empire corresponds to Bactria, an area formed by the northern part of Afghanistan to which can be added south-western Tajikistan and southern Uzbekistan. Other areas submitted to the Achaemenid control include Sogdiana, Parthia, Aria, Hyrcania, and Chorasmia. However, the borders of the Achaemenid satrapies in Central Asia are still not clearly defined, especially because they were subjected to changing contacts with the neighbouring nomadic or semi-nomadic tribes of the steppes zone. Thus, Chorasmia was integrated into the Empire during the 6th century BCE, but the Achaemenid control was already weakened during the 5th century, leading to the formation of the Antique — so-called Kangju — period (Helms et al. 2002: 7-9; Minardi 2015; Tolstov 1948: 13-26).
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Achaemenid layers covered by later levels which makes the excavations difficult. This paper will not develop these points once more but intends to focus on the archaeological data — especially those gathered in the past ten years — in order to identify the period of the Achaemenid domination, rather than the Achaemenid presence itself. A GLIMPSE ON CONFUSING CENTRAL ASIAN CHRONOLOGY First, it is necessary to come back to the chronology of Central Asia, since the use of inadequate denominations largely contributes to the confusion. Three groups of terms are commonly used to speak about the end of the second and the first millennia BCE, a period that corresponds to the Iron Age. It has been divided into three phases by V. M. Masson, whose work at Yaz-depe has been used until today as the reference for Central Asian Iron Age. Based on the stratigraphy and on the material culture, he identified three stages he named Yaz I, Yaz II, and Yaz III (Masson 1959: 29-34, 48). The Yaz III material assemblage largely extends the Yaz II material assemblage, from which it differs only by some minor morphological variants of the ceramics, like the orientation of the wall and the shape of lip of some vessels (Masson 1959: 41), making the purely material identification of these two assemblages extremely difficult. The method of excavation by jarus, i.e. some 50cm thick artificial layers (Masson 1959: fig. 8, 10), makes the stratigraphy and the distinction between Yaz II and Yaz III even more confusing. The date V. M. Masson attributed to these stages was comprised between 900 BCE and 350 BCE (Yaz I: 900-650; Yaz II: 650-450; Yaz III: 450-350). Even if a small part of Central Asian specialists still follows this chronology, most people (including V. M. Masson himself in his latest works, see Masson 2000) now agree on another, lower chronology, where these stages are comprised between the mid-second millennium BCE and the conquest of Central Asia by Alexander the Great. This new chronology is based on a refined stratigraphy, a better dating of the Bronze Age sites, and on numerous radiocarbon dates from various sites (see Lhuillier 2013: 208 for the Yaz I period; Lecomte 2013 for the Yaz II period). However, the radiocarbon dates are very scarce for the Yaz III period, and when they exist, they do not exactly match with the study of the material assemblages and the dendrochronological data (like for the Hellenistic period), a problem likely due to the “reservoir effect” — already noticed for marine and lacustrine waters — that may be accentuated in the mountainous areas by irrigation with water from the glaciers (see Heussner & Boroffka 2013: 182-184; Sverchkov et al. 2013: 63-67). This chrono-stratigrapical sequence is used as the basis for the chronological periodization of the Iron Age, thus divided into the Early Iron Age (corresponding to the Yaz I phase, ca. 1500/1400-1000 BCE), the Middle Iron Age (corresponding to the Yaz II phase, ca. 1000-540 BCE), and the Late Iron Age (corresponding to the Yaz III phase, ca. 550-330 BCE). While this periodization was at first based mainly on the material culture, a cultural value was gradually added, based on the main archaeological cultures of each period (the Handmade painted ware cultures for the Early Iron Age) or on the historical knowledge, the Late Iron Age being thus associated to the Achaemenid domination of Central Asia. In between, the Middle Iron Age is simply qualified of pre-Achaemenid. Yet, the material culture of the Yaz II and Yaz III periods is almost identical and the division is based first on the fact that the Achaemenids should have been in Central Asia approximatively during the Late Iron Age, although the political and administrative change does not correspond to any material transition. Sometimes, this confusion leads wrongly to the automatic labelling as “Achaemenid” of sites displaying Yaz II-Yaz III pottery, without any distinction from the material assemblage. Furthermore, the scarcity of Achaemenid elements from Iran, except the court production, has not allowed any accurate comparison until now. Indeed, as R. Boucharlat noticed “danslepaysoùl’onattenddestracesévidentesetnombreusesdelaprésenceachéménideoumême seulementdesactivitéshumainespendantlapériodedel’empireperse,lamoissonparaîtramaigre,décevante pour ceux qui travaillent loin de partie centrale de l’empire et qui en espéraient une riche documentation” (Boucharlat 2005: 221).
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After this short review it is easy to understand the discrepancy between the Yaz sequence, based on the material culture and which refers to cultural features — often themselves subject to discussions —, and a periodization which sometimes refers only to the chronology and sometimes is based mainly on historical data. These chronologies match only for the older phase, and the total correspondence of the Yaz III period with the Achaemenid period is far from being certain, even though there is no way in the current state of research to avoid this problem. We will thus preferably refer in this paper to the terms Yaz III when we will be speaking about the material culture, and to the Late Iron Age or the Achaemenid period when it will be about the chronology itself and when it is possible to identify some elements related to the Persian presence. IDENTIFYING THE ACHAEMENID OCCUPATION
PERIOD THROUGH THE LOCAL MATERIAL CULTURE
In this context identifying the material landmarks of the Achaemenid occupation period remains a challenge. Since the beginning of the Iron Age, Central Asia is characterized by the lack of any prestige goods, a fact probably linked with the replacement of burials by excarnation of the corpses. Until the Hellenistic period, mostly utilitarian objects are thus to be found, with the noticeable exception of some treasures including some Achaemenid artefacts (a list has been exhaustively made by Francfort 2005) like the treasures of the Oxus, Mir Zakah II, and Takht-e Sangin (Dalton 1964; Catalogue 2002; Litvinskij & Pichikjan 2000). Glyptic of the Late Iron Age, although scarce, reveals a Persian stylistic influence but it does not differ from the local tradition that appeared during the Middle Iron Age (Francfort 2013). We can nevertheless get some informative elements if we turn to the everyday artefacts, in particular the ceramics. Indeed, in this context it constitutes not only the majority of the archaeological data available, but it is also a good tracer of the cultural and socio-economic transformations of Central Asia. We have to consider both the Yaz II and the Yaz III periods together, since the distinction between the ceramic assemblages of these two periods is difficult, an approach that can give some first answers regarding the chronology and the organization of the society since the preAchaemenid period. At the regional scale, if we consider all the territory associated with Yaz II-Yaz III pottery, some common features appear that can be considered as good chronological indicators. Recent work on the Yaz II period in northern Bactria (Sverchkov & Boroffka 2008; 2016) and in the Kopet Dagh area (Lhuillier et al. 2013; 2015) allowed a better identification of the typical shapes, and conversely should help identify the Yaz III shapes. At Ulug-depe in the Kopet Dagh Piedmont, two ceramic complexes are attached to two successive stratigraphic phases. The Yaz IIA complex is characterized mainly by globular beak- or hook-rimmed jars, sometimes with a simple banded-rim (manzhet-rim). The cylindro-conical beakers are usually small with a low carination. They become larger during the Yaz IIB stage. The globular beak-rimmed jars are still present, together with jars with vertical walls and banded-rim, with more diverse lips. In general, the shapes are becoming more diverse. According to L. Sverchkov and N. Boroffka, the beak- or hook-rimmed jars are also characteristic of stage Yaz IIA at Bektepa, Kuchuk-tepe, Kyzylcha 6, and in the Denau area in northern Bactria, as well as Tillja II in southern Bactria, or El’ken III or Garry-Kjariz I in the foothills of Kopet Dagh. In all these regions, the Yaz IIB complex is mainly defined by the appearance of vertical banded-rimmed jars. Similarly, A. Askarov, V. Aminov and U. Rakhmanov (1978: 54-55) and Sh. Shajdullaev (2000: 89-96) observe very few bandedrims in the earliest stages of Kuchuk-tepe, in northern Bactria, corresponding to the Yaz II period. From the following stage on, corresponding approximately to the second part of the Yaz II period, there is a larger variety of banded rims. A similar pattern is observed in Margiana (Cattani & Genito 1998: 76). To conclude (Fig. 1), at the regional scale, jars with a banded-rim appear during the second stage of the Yaz II period but become more abundant in the Yaz III complex. They have usually vertical walls and there is a large variety of banded-rims. Their moulded base is joined to the wall by a bevelled and sometimes prominent joint (Fig. 1, 13-14). Beak-rimmed jars are characteristic of the Yaz II period (Fig. 1, 1-4), while small jars with everted, rounded lips are characteristic of the Yaz III period (Lyonnet 1997: 108-109). Some
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medium-sized jars have a massive everted, rounded or triangular rim (Fig. 1, 15). The cylindro-conical beakers have higher walls and a prominent, angular carination (Fig. 1, 23). Based on the identification of these shapes, some sites like Obishirtepa (Mokroborodov & Wu 2014: 89-91), Kyzyl-Tepe (Sverchkov etal. 2013), Gazimullah-Tepe and Kindyk-Tepe (Boroffka 2009) could recently be attributed with more precision to the Yaz III period. It is clear that the overall impression of homogeneity in the Yaz II-Yaz III complexes masks less noticeable differences that constitute the only useable information concerning the confusing chronology of the Central Asian Iron Age and in particular the Achaemenid period. We hope that a thorough, though tedious, analysis of the pottery from the “Yaz II-III” sites can allow discriminating the Yaz III occupation in the future and thus identify the Late Iron Age sites and the Achaemenid occupation period.
Fig. 1: Representative ceramics shapes during the Yaz II and the Yaz III periods (Yaz II: 1-2, 4, 9, 11. Bactra, Bala Hissar; 3, 6-8, 10. Ulug-depe; 5. Yaz-depe; 12. Bektepa – Yaz III: 13, 15-20, 22. Yaz-depe; 14, 21. Kindyktepa; 23, Bactra, Rempart Nord).
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RELIGIOUS LIFE AND FUNERARY PRACTICES Similarly, during the Achaemenid period, religious life bears witness to local evolutions of processes that started at the beginning of the Iron Age. Indeed, in the mid-second millennium BCE, a major social and ideological upheaval leads to the replacement of burials by excarnation, and thus to the disappearance of graves. No religious structures have been identified yet during this period — with the likely exception of the central room of the “citadel” of Tillja-Tepe (Sarianidi 1989) —, and the first ones, linked to Mazdeism or Zoroastrianism, appear with the Middle Iron Age. Excarnation left very few traces in Iron Age Central Asia, since the bones were usually not collected. The first ossuaries appeared during the 5th-4th c. BCE in Chorasmia, and only later in other Central Asian areas (Grenet 1989: 560). However, some scattered bones can be found in occupation layers and some of the bones were sometimes collected — with a memorial purpose or simply as refuse — in reused storage pits, often together with some animal bones (Bendezu-Sarmiento & Lhuillier 2015a). Rarely, some body parts or complete skeletons can be found, evidence of scarce burials contemporaneous to excarnation which remains the main practice (Bendezu-Sarmiento & Lhuillier 2015b). But since few sites or levels of sites precisely attributed to the Achaemenid period have been excavated, it remains extremely difficult to correlate some of these discoveries precisely to the Late Iron Age, rather than to the Middle Iron Age. Among the few well dated discoveries, let us first mention Bactra, where some human bones have been discovered at Tepe Zargaran in layers buried immediately under the Hellenistic levels, and thus likely attributed to the end of the Achaemenid period (Besenval, Marquis & Fouache 2009: 1021; Bendezu Sarmiento, Marquis & Lhuillier in print). They were found together with animal bones, and they were still partly in anatomical connexion. This discovery highlights the dubious comments Onesicritus made about Bactria at the time of the Hellenistic conquest and reported by Strabo (Geography, XI.11.3), “thatwhilethelandoutsidethe walls of the metropolis of the Bactrians looks clean, yet most of the land inside the walls is full of human bones;butthatAlexanderbrokeupthecustom” (see Boyce & Grenet 1991: 6-8 for further comments on this section). Other discoveries have been made in southern Uzbekistan. A. Sagdullaev reports the discovery of some human bones at Kyzyl-Tepa, and of a human skull near the neighbouring manor of Kyzylcha 1 (Sagdullaev 1990: 34). The new dating of the settlement (Sverchkov et al. 2013) allows us to consider, though with caution, these discoveries as related to the Late Iron Age. At Talashkan-Tepe, three graves have been found in one tower of the last occupation level, attributed to the Late Iron Age (Shajdullaev 2000: 52). However, two of them are dug into the wall of the tower, allowing a later date for these burials. At Kuchuk-Tepe a grave is attributed to the Kuchuk IV phase, thanks to two bronze arrowheads (Askarov & Al’baum 1979: 11, pl. 25, 1-2), which corresponds to the Late Iron Age, but the stratigraphy indicates it was dug after the site was abandoned, which also makes the date dubious. Lastly, a human skull was discovered in a pit attributed to the Achaemenid period at Sangir-tepe in Sogdiana (Rapin & Khasanov 2013: 51). This strong continuity in the funerary practices is paralleled by an evolution of the religious structures. Since the Middle Iron Age, open air rites were performed on mudbrick terraces like those found at PachmakTepe (Pidaev 1974: 33-35) and Pshak-Tepe (Askarov 1982), while the first temples appeared. At Koktepe, a fortified courtyard of the Middle Iron Age is replaced during the Late Iron Age by a high terrace 40m on each side and bordered by semi-circular towers. On the western side, a stairs led to the top. Traces of a foundation ritual consist of a fireplace and a group of eightoval pits, filled either with sand or with pebbles (Rapin 2007: 36-38). The recent discovery of an altar at Cheshme-Shafa (fig. 2, 1) may also indicate the continuation of open air rituals during the Achaemenid period, though this structure, interpreted as a fire altar, has not yet been totally studied. Located on a hill overlooking the lower town, it is a high stepped monolithic structure with a large flared foot that was buried in the floor; a circular cavity is dug at the centre of the upper flat surface (Besenval & Marquis 2008: 987-988). In the Tejen delta (Serakhs oasis), corresponding to Aria, the temple of Topaz Gala depe (Fig. 2, 2) is the oldest known yet for the Iron Age, dated to the Yaz II period (Wagner 2014). The rectangular building is
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comprised of four rooms: three small rooms in the eastern part of the building, and a larger one in the western part. A fireplace stands in its centre, bordered by some transverse walls, and some storage jars have been found that were used to collect ashes. The peripheral wall may have been reinforced by semi-circular towers, one of which has been identified. Among the temples attributed to the Achaemenid period, one is located at Sangir-tepe (Fig. 2, 3) in Sogdiana. It is built on the top of a platform, outside the fortified area (Rapin 2007: 39; Rapin & Khasanov 2013: 50-51, fig. 2, 2). A gentle slope led to a central courtyard which opened on the north to a central room and on both sides on two long lateral rooms. In the main room, a fireplace is interpreted as a fire altar. A series of pits have been filled respectively with sand, pebbles, ashes and animal bones, supposedly used for rituals of foundation. Later, during the Achaemenid period, the temple has been replaced by a terrace for open air cult. Here also, some pits were dug, one containing a human skull and the others ceramics. In Bactria, the temple of Kindyk-Tepe (Fig. 2, 4) is attributed to the end of the Achaemenid period (Boroffka 2009: 138-141; see also Mokroborodov, in print, for a corrected version of the plan). An entrance at the north-east led through a corridor to a large rectangular room, whose centre was occupied by a fireplace
Fig. 2: Late Iron Age religious structures: 1. Cheshme-Shafa (photo DAFA); 2. Topaz Gala Depe (after Wagner 2014: fig. 4); 3. Sangir-tepe (after Rapin & Khasanov 2013: fig. 2); 4. Kindyk-tepe (after Mokroborodov in print: fig. 6).
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bordered by four columns, interpreted as an altar. Two more fireplaces were located in north-western and north-eastern corners, while a gentle slope was found on the southern side. North of the building, communicating with this room, a narrow room contained eightround or oval pits filled respectively with white sand, pottery, slags, water, and ashes and charcoals. By the time of its abandonment at the end of the fourth century BCE, the temple was purposely filled with tamped down soil, which may be interpreted as a desecration process. As R. Boucharlat recently observed, numerous structures have improperly been labelled “fire temples” in Central Asia, starting during the Bronze Age, but saving ashes is a “convincingargument” to identify a fire temple (Boucharlat 2014: 10). Indeed, while the aforementioned temples differ very much by their architecture and planning, some common points include the central role of fire in the rituals performed and the collecting of symbolic elements (ashes mainly, but also pebbles, among others). Ashes are apparently stored first in reused jars (Middle Iron Age) and later in pits (Late Iron Age), in relation either to foundation rituals or to rituals performed in the temple itself. These rituals, as far as can be deduced from the limited data, seem to be related to Zoroastrianism. Indeed, it seems to have been common in Central Asia since at least the middle of the 6th century BCE (Grenet 2005). The recently discovered parchments from Bactria (Naveh & Shaked 2012) testify that Zorastrian beliefs were widespread in the area at the end of the Achaemenid period, and the golden votive plates discovered in the Oxus and Mir Zakah 2 treasures depict some Zoroastrian worshippers performing rituals, wearing mouth cloths, and holding the barsom. A REORGANISATION OF THE
TERRITORY BEFORE THE
ACHAEMENID PERIOD
In this process of gradual evolution, some territorial changes can be more precisely related to the end of the Early Iron Age. A simple look at the map of Central Asia during this period compared to that of Middle and Late Iron Age sites (compare for example Francfort 2005: fig. 1, and Lhuillier 2013: pl. I) shows that the northern part of the occupied territory is not overlapping, indicating a territorial restructuring during the Middle Iron Age well prior to the arrival of the Achaemenids. Considering the territorial and socio-economic organisation of Central Asia during this period is necessary in order to understand the transformations of the Achaemenid period. Indeed, in the northern part, corresponding to Sogdiana, Chach, and Fergana, the Yaz I culture evolves to some much localized cultures which have no common point with the Yaz II-Yaz III complexes. Recent work at Koktepe in Sogdiana helped to shed a new light on this period by identifying a specific handmade pottery, known as pinkish burnished ware (Lyonnet 2013: 264-266), due to its pink to dark purple colour, which includes both high quality bowls and cups as well as coarse storage jars and cooking pots. Those with lugs can be paralleled with the Saka culture cooking pots, which probably indicates an influence of the northern Central Asian cultures, underlining the intermediate position of Sogdiana. This ceramic is also used after the Achaemenid conquest, since it sometimes reproduces the wheel-made pottery (Lyonnet 2013: 265) that was introduced in Sogdiana during the end of the Middle Iron Age. More or less at the same time, two platforms are erected, and the city reaches about 100ha surrounded by a fortification wall (Rapin & Isamiddinov 2013: 128). It is difficult to correlate this change to the Achaemenid conquest since some pottery shapes have analogies already among the Yaz IIB complex (Lhuillier, in print). Contrariwise, the construction of the irrigation networks in the area, which was previously attributed to the Achaemenids, could also have happened much later since it seems to result from successive local initiatives and is not necessarily linked to a centralized power (Stride etal.2009). In Chorasmia, numerous fortified sites are erected between the 7th/6th and the 4th centuries BCE, replacing the settlements of the Tazabag’jab and then Amirabad cultures, with their tight cultural links to the Andronovo culture of the Bronze Age in the steppes. They are usually interpreted as fortresses built by an urban polity on the border with steppes populations, though Neagus Cleary (2013) recently questioned this territorial division in favour of greater mobility in Chorasmia itself. These sites are usually bordered by a double fortification wall with internal galleries, circular towers, and a barbican entrance (see Neagus-Cleary 2013: fig. 2 for a
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complete list of the sites). Pottery shapes from these sites can be paralleled with the Yaz II-Yaz III pottery, although they have often a red slip (Tolstov & Vorob’eva 1959). Some Achaemenid artefacts have been discovered on sites dated to the following period (4th-2nd centuries BCE), especially a plaster cast of a griffin’s head in the Persepolitan style and a rhyton with a protome of a horse from Kalaly-Gyr 1. Other Achaemenid or Achaemenid-like objects have been found further in kurgans of the Altai, also attributed to the period following the Achaemenid empire itself (Francfort 2007), testifying in both those regions to a late diffusion of the Achaemenid cultural influences among the local elites. In the southern part of Central Asia, the settled area remains the same as during the Early Iron Age, and some large construction works start at the beginning of the Middle Iron Age. Very few settlements of this period have been excavated but the ongoing excavation at Ulug-depe in Turkmenistan challenges the hypothesis of the Achaemenids as organizers of large-scale constructions. There, an urban settlement has been occupied between the 11th and the 7th centuries BCE (Lecomte 2013). Covering almost 6ha, it is made of two parts, an upper town with large buildings located on both sides of the main street, and a lower town, and it was surrounded by fortification walls. The upper part is dominated by a citadel 40m long on each side, where goods were stored; the discovery of sealings and bullae indicate that their management was centralized and controlled by a limited number of people (Lecomte 2004; Wu & Lecomte 2012). The lower town contains small buildings, probably houses, which are located along a network of parallel and perpendicular streets, testifying to a town planning prior to the building of the city. According to O. Lecomte, the closest analogies for the citadel are to be found in Iran, during the “Median” period. However, this architecture is associated with typical Middle Iron Age (Yaz II) ceramics, and thus was erected before the “Median” period, which is consistent with the radiocarbon dates. The discovery of two tankards in a deposit under one doorstep of the citadel led O. Lecomte to abandon the hypothesis of a final occupation of the citadel during the Achaemenid period, contrariwise to what the team previously thought (Boucharlat et al. 2005), since their closest analogies are to be found in the Sialk necropolis A (Lecomte 2013: 174-175). Quite surprisingly, the settlement seems to have been abandoned during the end of the Middle Iron Age, a fact that cannot yet be correlated to the Achaemenid conquest, though we can raise the question. Only a few potsherds can be compared to types labelled as Achaemenid in Iran, including some tulip bowls and some plates with horizontal lips going outwards, usually discovered in the levels following the abandonment of the Middle Iron Age city and not related to any architectural remains (Lhuillier, work in progress), a fact that can nevertheless confirm the observations made by Cattenat and Gardin (1977: 243) on the Kopet Dagh area as a zone of co-occurrence of Iranian and Central Asian pottery types. The association of Yaz II pottery with a particular type of architecture underlines the existence of localized sub-groups inside the larger areas which share the Yaz II-Yaz III complexes; the detailed comparison of the pottery from different synchronous sites seems to confirm this hypothesis (Lhuillier, in print). We believe the existence of such an urban settlement like Ulug-depe, the centralisation of the goods in the citadel, the singularity of the material culture in the northernmost areas, the existence of minor local and regional variations into the Yaz II and Yaz III pottery complexes, and at the same time the individuality of this Central Asian pottery complex evolving continuously from the Yaz II complex to the Yaz III complex, are some strong arguments to support the hypothesis of a territory controlled by some autonomous — but interacting — socio-political and cultural entities (polities?) during the pre-Achaemenid period and that are still active during the Achaemenid period. THE ACHAEMENID CONTROL
OVER TERRITORY
The Achaemenid conquest is not directly visible in the stratigraphy of Central Asian sites but if we draw a parallel between Koktepe and Ulug-depe we can observe some changing processes of material diffusion likely linked to the evolution of the cultural influences. The Achaemenid control over the Central Asian territory is more directly attested at a group of sites used as military fortresses and maybe also as socio-political centres, by a local and/or Persian authority.
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Fig. 3: Late Iron Age fortified sites: 1. Kyzyl-Tepe (after Sverchkov et al.2013: fig. 22); 2. Cheshme-Shafa (photo DAFA); 3. Altyn-Dilyar (after Kruglikova 2005: fig. 31, 2); 4. Site in the Bargah Dasht (after Besenval & Marquis 2008: fig. 10).
The ongoing excavations at Kyzyl-Tepa in southern Uzbekistan reveal that its citadel was erected during the Achaemenid period, a date based mainly on ceramics (Sverchkov et al. 2013), contradicting the results of previous work (Sagdullaev 1987). This building, the largest known nowadays in northern Bactria,2 is erected on the top of two natural hills; it is roughly a hexagonal building surrounded by a fortification wall and comprising a large courtyard bordered in the south-western part by some rooms (Fig. 3, 1). At the end of the Achaemenid period and during the Hellenistic period, it was replaced by a fortified lower town. Kyzyl-Tepa is surrounded by a group of thirteen small settlements, called “manors” (Sagdullaev 1987), a pattern of “centre-satellite” interpreted as a form of centralized management of the landscape and as a way to control the territory (Wu, in print). By its monumentality, its location in a core area of the Achaemenid Central Asian provinces and on the roads to other pre-Achaemenid/Achaemenid settlements of northern Bactria, Kyzyl-Tepa appears a major military, administrative and socio-political centre. 2 Southern Uzbekistan, together with south-western Tajikistan — in the area comprised between the Bajsun Mounds and the Vakhsh River —, is considered by many authors as part of the northern part of Bactria, but some consider it belongs to Sogdia (see for example Rapin 2013).
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On the other side of the Amu-Darya, two major sites controlled southern Bactria. First of all, Bactra is known to be the capital of the Achaemenid satrapy of Bactria. However, the site was founded earlier and ongoing research on the ceramics shows that the area of the Bala Hissar was occupied since the Early Iron Age. It is nevertheless during the Achaemenid period that the settled area extends, reaching the Tepe Zargaran, where no earlier occupation is attested yet (Lhuillier, work in progress for the DAFA; see Maxwell-Jones 2015 for a presentation of the main shapes of Bactra, but with a problem of chronological division between Yaz II and III, the ceramics being treated as a whole). These Achaemenid levels have not yet been excavated on a large area. At least in its northern part (Rempart Nord), the fortification wall seems to be built at the same period. The largest site of the area, Cheshme-Shafa, is located 20 km southwards (Besenval & Marquis 2008: 982-988; Besenval, Marquis & Fouache 2009: 1026-1030). Even if we cannot yet exclude the hypothesis that the site was settled since the pre-Achaemenid period, it is during the Achaemenid period that it became a major urban site. This large settlement is comprised of three main areas on both sides of the Bactra River: a lower town, located along the meanders of the river; an upper part on the right bank of the river, called Kafir Qal’a; and the Kuh-i Albruz, a hill on the left bank of the river. The lower town has only been partly excavated but a recent magnetic survey revealed some large buildings (S. Gondet, work in progress for the DAFA), which cannot be precisely dated without excavation. The fortification has been better studied and it appears as double fortification walls, with galleries in the centre made up of successive rooms. Ceramics from this area seems to belong to the Yaz III complex (J. Lhuillier, work in progress for the DAFA). Recent excavations by the DAFA led to the discovery of iron spear heads and clay swing bullets, confirming the military use of the fortress. Furthermore, an important fire preceded the abandonment of the lower town, maybe related to a military action. In the Kafir Qal’a, the double wall, which also contains an internal gallery, is built with mudbrick on the top of a stone glacis and includes some round towers (Fig. 3, 2). In the Kuh-i Albruz, similar double walls have been identified but not yet excavated. The use of these fortifications is common in Central Asia at sites attributed to the pre-Achaemenid/Achaemenid periods, and is attested in Bactria at Kutlug-Tepe and At-Chapar (Sarianidi 1977: 117-121, figs. 55-57). The extent of these fortifications lines, and the location of Cheshme-Shafa at a natural stronghold at crossing points as well as being on the road from the south to Bactra make it a key site for the Achaemenid administration to control its borders. Cheshme-Shafa was certainly the most impressive fortified site in the area, but it was not the only one. Indeed, the survey led by the DAFA in the Balkh oasis revealed the presence of a series of circular fortified structures with semi-circular towers (fig. 3, 3-4), like one in Bargah Dasht (Besenval & Marquis 2008: fig. 10), similar to Altin Dilyar Tepe 1 (Kruglikova 2005: 244-245, fig. 31, 2). This network of strongholds is correlated to an irrigation network between the Amu-Daria and Altin Dilyar, including newly built canals and what has been identified as an aqueduct, while some Bronze Age irrigation networks are still used (Fouache et al. 2012: 3423, 3425). However, the dating of these sites has been made on the basis of some Yaz II-III pottery, and it is thus difficult to confirm that they were built precisely during the Achaemenid period. This kind of circular fortresses, with double fortification walls and semi-circular towers, is very similar to a building discovered at Kohna Qala “Ville Ronde” close to Aï Khanoum in eastern Bactria, which was occupied before the Hellenistic period (Gardin 1998: 42, pl. IXb). Another similar site is Talashkan-Tepe in northern Bactria, which was built during the Late Iron Age according to the ceramics (attributed to the Kuchuk III-IV, i.e. Yaz III period) (Shajdullaev 2000: 50-67). These comparisons on both sides of the Amu-Darya could indicate that some circular fortified sites — acting as fortresses but also maybe hosting others activities — are built during the Achaemenid period in the satrapy of Bactria, providing a geographical coverage in order to integrate it into the core of the Empire. The control of the border areas was likely of importance too, though no similar fortified structures have yet been identified. Sogdians and/or Sakas are represented fighting the Persians on various seals, which for some of them likely depict historical events reported in written sources, especially the rebellions of Bactrians supported by Sogdians and Sakas (Wu 2010). In Sogdiana, as we already noticed, the expansion of Koktepe settlement and the erection of the fortification wall cannot be attributed directly to the Achaemenid period, due to some problems of correlation between the stratigraphy and the material complex (Rapin & Isamiddinov
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2013: 122-123). At the neighbouring site of Afrasiab, the large fortification wall is generally considered to have been built during the Achaemenid period, but according to the pottery that has been discovered in a foundation pit, it could also have been during the end of the Middle Iron Age (Grenet & Rakhmanov 2007), although the wall appears to have been restored and maintained during the Late Iron Age. Most of the remains of this period are still to be excavated at Afrasiab, buried deeply under later levels (Rapin & Isamiddinov 2013: 115-116). CONCLUSION Some recent discoveries confirm the reality of the Achaemenid power in Central Asia, but they are always limited to fortuitous findings (Aramaic texts, and treasures of the Oxus and Mir Zakah 2), or to monumental architectural remains, the understanding of which depends on the extent of the excavations, unfortunately still often limited, and on the good dating of the material culture, the only way to avoid the confusion between Middle and Late Iron Age. It is still difficult to identify structures directly linked to the Persians, especially since some recent works challenged the Achaemenid attribution of some large construction works. This is the case for the development of urban settlements, which actually started earlier as stated by the case of Ulug-depe; while the development of the irrigation networks started in many cases during the Bronze Age (Francfort & Lecomte 2002), or can result from a later, slow evolution (Stride et al. 2009). The Late Iron Age seems mainly characterized by some gradual evolutions: of the mortuary and religious practices, the pottery, and the glyptic. In the current state of research, the Persian presence itself is visible only through some fortresses likely hosting some military contingents and acting as administrative centres, located on some strategic points to control the territory. Following Cattenat and Gardin (1977), Askarov and Al’baum (1979), and Lyonnet (1990), we consider that these elements indicate the autonomous development of the local society, a part of which acted as a relay to the political and administrative Achaemenid power, under the Persian rule.
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VIE RELIGIEUSE ET IMAGINAIRE DES HABITANTS DE LA BACTRIANE HELLÉNISTIQUE, UNE CONTRIBUTION1 Laurianne MARTINEZ-SÈVE (Université Lille 3, UMR HALMA 8164)
Abstract: This article aims to discuss two hypothesis recently made by H.-P. Francfort : that the temples of Ai Khanoum and of Takht-i Sangin were both consecrated to the Oxus river god and that the best equivalent to this deity was the Greek Cybele. We will argue here that the personality of the Oxus deity was too complex for allowing the Greek inhabitants of Bactria to conceptualise it clearly. We will also show that neither sanctuaries were consecrated to Cybele, and that different rituals were celebrated in them. Keywords: Ai Khanoum, Takht-i Sangin, Oxus, Anahita, religion, cult of waters.
Cet article ne portera pas sur Suse, où j’ai toujours pris grand plaisir à suivre les traces pionnières de Rémy Boucharlat, mais sur la lointaine Bactriane. Il a comme point de départ une étude récente consacrée par Henri-Paul Francfort aux cultes de l’Oxus et aux sanctuaires de Takht-i Sangin et d’Aï Khanoum (Fig. 1, Francfort 2012)2. H.-P. Francfort y présente différentes hypothèses, toutes fort stimulantes, et invite à les discuter, ce que je me propose de faire. Mon objectif est moins de parvenir à des conclusions pleinement abouties que d’alimenter la réflexion. Le temple de Takht-i Sangin fut découvert dans les années 1970 et fouillé sous la direction de B.A. Litvinskij et I.R. Pičikjan (Fig. 2)3. Installé près de l’endroit où le Vakhsh et le Darya-i Panj mêlent leurs eaux pour former l’Amu-Darya, sur la rive droite du fleuve, il fut actif entre le IIIe siècle avant notre ère et les premiers siècles de notre ère. On interpréta d’abord l’édifice comme un temple du feu, mais il apparut vite qu’il abritait un culte d’une divinité fluviale, au moins à l’époque grecque, et qu’il fut fréquenté par les populations de toute la région. Trois inscriptions révèlent que l’Oxus, nom ancien de l’Amou Darya, y était vénéré4. Le sanctuaire d’Aï Khanoum constituait de son côté l’un des principaux lieux de culte de cette fondation séleucide et l’un de ses premiers ensembles monumentaux (Fig. 3) : des monnaies datent son état le plus ancien du règne d’Antiochos Ier, moment où la ville fut mise en chantier (Martinez-Sève 2010a: 201). Il resta en fonction pendant toute sa durée d’existence y compris après que les élites et la cour royale gréco-bactriennes abandonnèrent la ville vers 145 av. J.-C. Selon H.-P. Francfort (2012: 110), il subsista jusqu’à la fin du IIe siècle av. J.-C., ce qui est possible. Fouillé entre 1968 et 1973, il n’est pas entièrement publié mais a donné lieu à plusieurs études5. On a d’abord considéré qu’il était consacré à Zeus/Ahura Mazda, puis à Zeus/Mithra6. H.-P. Francfort (2012: 109) résume ainsi son propos: « WewillargueherethatbothtempleswereconsecratedtotheOxus(Vaxšu)deity,oneofthe,ifnotthemajordeityofancientBactria.Weshallhypothesize that its best equivalent choosen by Greek or Hellenized inhabitants of Bactria during the Hellenistic (or at
1 Je remercie vivement Paul Bernard (†), Henri-Paul Francfort, Frantz Grenet et Georges Rougemont pour leur relecture ainsi que pour leurs remarques avisées. Les observations qui suivent n’engagent que moi néanmoins. 2 H.-P. Francfort est revenu sur la question à l’occasion d’un séminaire organisé dans le cadre des enseignements de F. Grenet au collège de France (cf. F. Grenet, Histoire et cultures de l’Asie centrale préislamique, Annuaire du Collège de France 2013-2014: 524-525). 3 Litvinskij & Pičikjan 1994; Litvinskij & Pičikjan 2000; Litvinskij 2001; Litvinskij & Pičikjan, 2002; Litvinskij 2010. 4 Pour les inscriptions : Rougemont 2012: n° 95-96 bis, 196-199 et 274-276 et Ivantchik 2013. De manière plus générale sur les cultes: Litvinskij, Pičikjan & Vinogradov 1985; Bernard 1987; Bernard 1994; Litvinskij & Pičikjan 1995; Bernard 2015. 5 Notamment, pour les rapports préliminaires: Bernard 1969: 327-355; Bernard 1970: 317-347; Bernard 1971: 414-435; Bernard 1974: 295-298. Pour la publication du matériel: Francfort 1984. Voir aussi Martinez-Sève 2010a; Martinez-Sève 2013; Martinez-Sève 2014; Martinez-Sève à paraître. 6 Grenet 1991 ; Boyce & Grenet 1991: 169.
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least Graeco-Bactrian) period has been Cybele, the Meter Theon. This can be proposed in spite of obvious architectural difference: the Takht-i Sangin temple is more Greek in shape while the Ai Khanoum is more Oriental.WeshallproposethatVaxšuismorethanjustarivercourseandfinallywilltrytosetthishypothesis inalongueduréehistoricalperspective ». Si le premier point est présenté de manière ferme (la consécration des deux temples à l’Oxus), le second est plus hypothétique (l’assimilation à Cybèle). H.-P. Francfort estime d’ailleurs que les deux temples n’étaient pas nécessairement consacrés à Cybèle, mais à une divinité qui pouvait prendre ses traits7.
Fig. 1: Carte de l’Asie centrale hellénistique (L. Martinez-Sève).
LE
SANCTUAIRE DE
TAKHT-I SANGIN
ET SON CULTE
Les trois inscriptions mentionnées plus haut fournissent des indices incontestables de la célébration d’un culte de l’Oxus à Takht-i Sangin et du fait qu’il constituait un culte majeur du sanctuaire. Deux sont des dédicaces à l’Oxus. La plus ancienne fut gravée sur une petite base qui supportait la statuette miniature d’un silène de bronze jouant de l’aulos : Εὐχὴν | ἀνέθηκεν | Ἀτροσώκης | Ὄξωι / Ex-voto consacré par Atrosokès à l’Oxus8. La statuette a été datée des IIIe-IIe siècles av. J.-C.9. La seconde était gravée en négatif sur les 7
À plusieurs reprises dans l’article, il est néanmoins question du « culte de Cybèle », ce qui implique davantage que la seule réutilisation d’un motif iconographique. 8 Trad. Rougemont 2012: n° 95. 9 L’inscription est datée par G. Rougemont des trois premiers siècles av. J.-C. ou du début du Ier siècle ap. J.-C. (Rougemont 2012: 197). L’objet a été trouvé en compagnie de plusieurs autres dans une fosse creusée depuis un niveau ancien dans un couloir à l’arrière de la cella (fosse n° 4, couloir n° 2). Le contenu de la fosse suggère une date s’étendant entre les IVe et IIe siècles avant J.-C. (Litvinskij & Pičikjan 2000: 86-88, avec la liste des objets).
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Fig. 2: Takht-i Sangin, plan général du temple (G. Lecuyot, d’après Litvinskij & Pičikjan 2002: fig. 5).
morceaux d’un moule de terre crue utilisé pour fabriquer un grand chaudron de bronze : Εἰς Ὄξον κατὰ φραζύμενα ἀνέθεσε Ιρωμοις Νεμισκου μολρπαλρης χαλκίον ἐγ ταλάντων ἑπτά / à l’Oxus, Iromoïs fils deNemiskos/kès,molrpalrès,aconsacréunvasedebronzede7talentsconformémentauvœu (?)10. D’autres fragments de moule portaient deux inscriptions supplémentaires de même nature, mais très mal conservées (Ivantchik 2013: 130-134). Ils provenaient des vestiges d’un atelier installé dans le comblement d’un puits creusé dans la cour du sanctuaire devant la façade du temple, et qui s’enfonçait en profondeur sur au moins
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Rougemont 2012: n° 96 bis, 274-276 et Ivantchik 2013: 125-130 pour l’établissement du texte et la traduction. Les deux auteurs ne sont pas d’accord sur la traduction de κατὰ φραζύμενα, expression qui n’est pas attestée en grec. La proposition de A. Ivantchik a été retenue. Le terme de μολρπαλρης est formé à partir du mot bactrien molr qui signifie « sceau ». Le second élément est plus obscur, mais il est probable qu’était ici mentionné le titre de « garde des sceaux ».
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Fig. 3: Aï Khanoum, plan général du sanctuaire dans son dernier état (J.-C. Liger, A.B. Pimpaud).
12 m pour atteindre par un escalier la nappe phréatique11. Leur date est discutée : le courant du Ier siècle ap. J.-C. pour Georges Rougemont et Paul Bernard, que je suivrai, le troisième quart du IIe siècle avant J.-C. pour les fouilleurs12. La troisième inscription, plus ambiguë car incomplète, avait été inscrite sur un grand vase en pierre qui appartenait au mobilier du sanctuaire et dont plusieurs fragments avaient été remployés dans une canalisation13. Elle comportait deux mots séparés par un espace, ΥΟΞΟΙ et ΟΞ[---], difficiles à traduire et peut-être inscrits par deux personnes différentes. On y reconnaît le nom de l’Oxus, sans pouvoir préciser s’il s’agissait d’une dédicace ou d’une marque de propriété. La forme des lettres suggère une date pendant l’époque grecque. Malgré l’emploi dans la seconde inscription de l’accusatif εἰς Ὄξον à la place attendue du datif14, il ne fait aucun doute que les deux premiers textes étaient des dédicaces à l’Oxus, qui recevait un culte dans le sanctuaire. Si l’on en croit l’onomastique, c’était une divinité majeure dans la région15 et le sanctuaire devait constituer l’un de ses principaux lieux de culte.
11
Drujinina & Lindström 2013. Voir aussi Boroffka & Mei 2013. Rougemont 2012: 275-276 ; Bernard 2015: 63-66 contra Ivantchik 2013: 134-137 et Drujinina & Lindström 2013: 180-181. 13 Rougemont 2012: n° 96 ; Ivantchik 2013: 137-139. 14 Mais voir sur ce point les remarques de Ivantchik 2013: 127-128. 15 Shenkar 2014: 128-131. Cf. aussi Grenet 2005: 377 ; Naveh & Shaked 2012: 57-60 et pour des périodes plus récentes Sims-Williams 2000 et 2007 ; Abdullaev 2013: 170-172 (et 165-170 pour le maintien du caractère sacré du fleuve jusqu’à l’époque contemporaine). 12
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Problème de genre : Oxus/Vaxšu, divinité féminine ou masculine ? Pour que l’équivalence ou du moins l’association avec Cybèle soit possible, il faut que l’Oxus ait été conçu comme une divinité féminine16. L’Oxus, Vaxšu pour les Bactriens, n’est pas attesté(e) avant l’époque achéménide, mais s’apparente probablement à une divinité plus ancienne. H.-P. Francfort a montré que le panthéon bactrien paraît avoir été dominé pendant l’âge du Bronze par une déesse maîtresse des eaux, des animaux et du monde sauvage, garante de la fertilité végétale et animale, et représentée de manière anthropomorphe sous les traits d’une jeune femme parfois ailée17. L’écart chronologique est certes important, mais ce vieux fond bactrien n’a probablement pas disparu et Vaxšu pourrait avoir hérité de cette grande déesse. Il est vrai que l’Asie centrale connut de grands bouleversements à partir de la deuxième moitié du IIe millénaire av. J.-C. quand des populations iraniennes vinrent s’y installer, introduisant leurs croyances et leurs conceptions (Francfort 2005). À l’époque hellénistique, la culture locale était donc le produit d’une longue histoire de mélanges entre éléments iraniens et pré-iraniens. Or chez les Iraniens, les eaux relèvent en général du domaine de compétence de divinités féminines, notamment Anāhitā dont le nom originel pourrait avoir été le mot āp qui désigne justement l’eau18. Néanmoins, l’hypothèse que les Bactriens de l’époque hellénistique aient imaginé Vaxšu sous une forme féminine se heurte à une réelle difficulté linguistique dans la mesure où le thème Vaxšu est masculin19. S’ils concevaient l’existence d’un principe féminin des eaux, une association simple entre Vaxšuet une déesse féminine qui serait Cybèle paraît donc avoir été difficile pour eux. Elle le fut tout autant pour les Grecs. Il ne semble pas qu’ils aient naturellement conçu leurs fleuves sous une forme féminine. Le terme qui les désigne est potamos, de genre masculin, qu’ils soient des fleuves de grande dimension ou des rivières plus petites20. L’Oxus est ὁ Ὄξος ποταμός dans nos documents. Quand le terme potamos est omis, il est sous-entendu et Oxos est au masculin21. Habituellement, les fleuves grecs sont donc masculinisés, même si l’on connaît dans le Péloponnèse plusieurs cours d’eau qui portaient un nom féminin : la Phellia22, la Tiasa23, la Néda24, l’Éleisa25 et la Néméa26. À l’exception de la Néda, qui constituait l’un des fleuves majeurs du Péloponnèse et devait son nom à la nymphe arcadienne qui avait élevé Zeus, les autres étaient des rivières de faible importance. Mais même la Néda ne peut se comparer à l’Oxus-Amou Darya, qui faisait partie des fleuves les plus puissants du monde antique avec l’Euphrate, le Tigre ou encore le Nil, peu susceptibles d’être féminisés dans l’imaginaire grec. Tous les fleuves avaient un caractère potentiellement sacré pour les Grecs, qui les concevaient normalement comme des dieux mâles. Les représentations les plus anciennes les figuraient sous la forme d’un taureau plus ou moins humanisé. Cette iconographie est celle de l’Acheloos, qui coulait entre l’Étolie et l’Acarnanie, mais incarnait aussi le père de tous les fleuves dont il constituait l’archétype (Isler 1970, 1981). Elle était donc utilisée plus généralement et servait à représenter les autres fleuves aussi. Ce n’est qu’à partir du Ve siècle et surtout pendant l’époque hellénistique que les dieux
16
Francfort 2012: 126-131 en faveur de cette opinion. Francfort 2007: notamment 511-513. Voir aussi Francfort 2005: 281-285; Francfort 2009: 100-101; Francfort 2010: 80-82. 18 Le terme de « Anāhitā » n’est qu’un surnom. Kellens 2002-2003: 324-325; Francfort 2007: 515 (H.-P. Francfort estime néanmoins qu’Anāhitā n’a pas été confondue avec la grande déesse bactrienne); Shenkar 2014: 66-80. 19 Communication personnelle de Frantz Grenet. Ce dernier me précise également : Decepointdevue,ilconvientderejeterl’hypothèse d’Henri-PaulFrancfort(Francfort 2012: 130)voulantreconnaîtrelenomdeVaxšudansceluideladéessekouchaneARDOXŠO(Ardwaxš), que les iranistes, de manière bien argumentée, font remonter à l’avestique Rtiš vahvī « la Bonne Rti » = Aši, déesse de la Fortune, très logiquementfiguréecommeTychè.Enrevanche,uneassociationdévotionnelleavecunprincipeféminindesEauxesttoutàfaitpossible, maispourcedernierjenelimiteraispaslacandidatureàAnāhitā :ilyaaussiles« Eaux »engénéral,āpas(nominatiffém.pl.),àqui estdédiélejourdumoislorsduquelonréciteleYaštàAnāhitā. 20 Voir par exemple Arrien III, 23, 4 qui parle d’un petit fleuve pour désigner une rivière : κατεστρατοπέδευσε πρὸς ποταμῷ οὐ μεγάλῳ (il campa près d’une rivière, littéralement près d’un cours d’eau qui n’était pas grand). 21 Chez Strabon par exemple, ainsi XI, 8, 8 ou encore XI, 11, 5. 22 Pausanias III, 20, 3. Cette rivière se trouvait entre Thérapné et Amyclées, sur le territoire de Sparte. 23 Pausanias III, 18, 6. Entre Sparte et Amyclées. 24 Pausanias VIII, 38, 2; Strabon VIII, 3, 14; VIII, 3, 22; VIII, 3, 25; VIII, 3, 27. 25 Strabon VIII, 3, 4. À la frontière entre l’Élide et la Pisatide. 26 Strabon VIII, 6, 25. Entre la Sicyonie et la Corinthie. 17
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fleuves ont pris l’apparence d’un personnage masculin se tenant dans la position semi-allongée du banqueteur27. Nous possédons peu de preuves directes que les Grecs de Bactriane aient rendu un culte à l’Oxus28, mais son importance dans la vie agricole et symbolique des populations locales le rend probable, d’autant plus si Vaxšu dominait le panthéon bactrien. Un passage du VoyageautourduMonde de Denys le Périégète évoquait d’ailleurs l’Oxus sacré29. On sait aussi qu’ils fréquentaient le sanctuaire de Takht-i Sangin où étaient exposés les portraits de plusieurs membres de la dynastie gréco-bactrienne30. Même si l’on estime que Oxus/Vaxšu n’était pas un simple fleuve mais une divinité plus générale des eaux et de la fertilité, les conceptions traditionnelles grecques en matière de fleuves pourraient laisser penser que les Grecs de Bactriane eurent quelques difficultés à concevoir cette divinité sous une forme féminine. La réalité pouvait être plus complexe néanmoins. Les Grecs furent confrontés à ce genre de situation chaque fois qu’ils rencontrèrent des populations dont les divinités liées aux éléments du monde naturel n’avaient pas le même sexe que les divinités qui correspondaient chez eux à ces mêmes éléments. Si la Lune est la déesse grecque Séléné, elle est le dieu Nanna ou Sin chez les Mésopotamiens. L’un de ses lieux de culte célèbres se trouvait à Harran, ville voisine de Édesse et Nisibe et plus connue sous le nom de Carrhes où les forces de Crassus furent écrasées par le général parthe Suréna. Séleucos Ier y frappa monnaie (Houghton & Lorber 2002: 27-30) et dut y installer des colons ou des soldats en garnison. Nous ne savons pas comment ils conçurent le dieu Sin, mais un témoignage plus tardif suggère que cela n’allait pas de soi. Il s’agit d’un passage de l’Histoire Auguste relatif à la vie de Caracalla, qui vint à Carrhes en avril 217 lors de sa guerre contre les Parthes et y fut assassiné (VII, 3-5). L’auteur écrit que Caracalla voulait y adorer le dieu Lunus, et précise : « Etpuisquenousavonsfaitallusion audieuLunus,ilfautsavoirquelesgenslespluséruditsonttransmisunetradition—plusparticulièrement vivanteaujourd’huiencorechezleshabitantsdeCarrhes—selonlaquelleceluiquipensequ’ilfautattribuer àlalune [Luna] unnometunsexefémininesttoujourstenuenesclavageparlesfemmes;aucontrairecelui quicroitquec’estundieumâledominesonépouseetn’estjamaisvictimedesrusesféminines.C’estpourquoi,bienquelesGrecsetlesÉgyptiensappellentcedieudunomféminindeLuna,delamêmemanièreque lemot« êtrehumain »peutdésignerunefemme,danslacélébrationdeleursmystères,ilsemploientnéanmoinslenommasculindeLunus »31. Si les Grecs continuaient d’évoquer la Lune sous la forme féminine qui leur était habituelle, dans le cadre des célébrations cultuelles proprement dites ils préféraient s’adresser à la divinité sous sa forme locale masculine. C’est conforme avec ce que l’on sait par ailleurs de leur attitude à l’égard des dieux (Rudhardt 1992). Il était pour eux primordial de s’adresser à eux en se conformant aux lois sacrées qui définissaient les modalités du culte, que ces dieux aient été grecs ou étrangers. Ils célébraient donc les divinités étrangères selon les rites qui étaient en vigueur pour elles, seul moyen d’en obtenir en retour la protection. C’est donc à Sin qu’ils rendaient un culte à Carrhes32. Il leur était donc tout aussi possible de vénérer une déesse fluviale si celle-ci jouait un rôle majeur pour les populations locales.
27 Sur ces questions, voir Weiss 1984 et Imhoof-Blumer 1923. À l’époque hellénistique, le type du dieu fleuve assis sur un rocher et tenant un roseau à la main apparaît fréquemment sur les monnaies. 28 La consécration de la statuette de silène a été faite par un Iranien, Atrosokès. L’une des deux inscriptions très ruinées gravées sur un moule de chaudron mentionne peut-être un certain Stéphanos fils de Dionysodoros ([Στέ]φανος [Διον]υσοδ[ώpου]), mais elle date probablement du Ier siècle de notre ère (Ivantchik 2013: 132-133). Les noms d’Iromoïs et de Nemiskos, cités dans la dédicace conservée en totalité, étaient iraniens. 29 Vers 747 : γαῖα Σουγδιάς ἧς ἀνὰ μέσσον ἑλίσσεται ἱερὸς Ὤξος / la terre de Sogdiane, au milieu de laquelle serpente l’Oxus sacré (trad. C. Jacob). Mais il ne faut probablement pas accorder trop d’importance à ce qualificatif, attendu sous la plume d’un poète pour caractériser un grand fleuve. Il n’implique pas que Denys le Périégète ait eu connaissance d’un culte de l’Oxus. Je remercie Pierre Schneider pour cette suggestion. 30 Leur identification est discutée : Litvinskij 2010: 255-269, pl. 18-19 et dans cet ouvrage cf. l’annexe de A.S. Balaxvancev: 531-544. 31 Et quoniam dei Luni fecimus mentionem, sciendum doctissimis quibusque id memoriae traditum atque ita nunc quoque a Carrenis praecipuehaberi,utquiLunamfemineonomineacsexuputaveritnuncupandam,isaddictusmulieribussemperinserviat ;quiveromarem deumessecrediderit,isdomineturuxorinequeullasmuliebrespatiaturinsidias.Unde,quamvisGraecivelAegyptiieogenerequofeminam hominem, etiam Lunam deum dicant, mystice tamen Lunum dicunt. Trad. A. Chastagnol. Texte cité par Green 1996: 90-91 qui étudie les divinités de Harran et la survivance de leurs cultes sur la longue durée. 32 Il semble néanmoins que l’un des trois sanctuaires consacrés à la Lune à Carrhes l’ait été à une divinité féminine (Green 1996: 90).
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Comment représenter Oxus/Vaxšu ? Pour préciser la façon dont les Grecs s’imaginèrent l’Oxus, il nous faut examiner comment ils le représentèrent. Le plus souvent, ils semblent avoir choisi pour cela l’image traditionnelle du dieu fleuve, celle d’Acheloos33. Une bague-sceau en or du trésor de l’Oxus en fournit l’illustration34. Découvert dans les environs de Takht-i Sangin, ce trésor était selon toute vraisemblance constitué d’objets achéménides, mêlés à quelques pièces plus récentes rapportées après découverte. La bague portait le motif d’un taureau ailé androcéphale, surmonté d’une inscription en araméen qui se lit Whshw, c’est-à-dire Oxus. Près de l’animal un signe en forme de bucrane était disposé à l’horizontale ; il a été interprété comme le symbole du dieu35. Ce personnage est parfois identifié comme le taureau ailé Gopatshah, associé aux eaux dans un texte pehlevi du VIe siècle ap. J.-C.36. Mais Gopatshah n’est pas attesté par ailleurs en Asie centrale, et n’apparaît que tardivement en Iran37. On ne retiendra donc pas cette équivalence. Il paraît adapté pour l’Oxus puisque le taureau androcéphale est le type iconographique le plus répandu dans le monde grec avant l’époque hellénistique pour les dieux fleuves. Quelques taureaux androcéphales ailés d’époque archaïque et classique interprétés comme des Achéloos sont en outre attestés en Asie mineure et en Lycie38. L’Oxus apparaît aussi probablement sous la forme d’un taureau androcéphale sur un bronze frappé, probablement à Aï Khanoum, à l’époque de la corégence d’Antiochos39. L’image est celle d’une représentation traditionnelle d’Acheloos, l’avant-train fléchi et le genou gauche posé à terre40. Les rois séleucides eurent pour politique de favoriser les cultes locaux41 et ils contribuèrent vraisemblablement aussi au développement du sanctuaire de Takht-i Sangin. Il est donc compréhensible qu’ils aient choisi d’apposer une image de l’Oxus sur certaines de leurs monnaies de bronze. H.-P. Francfort et E.V. Rtveladze signalent d’autres représentations de taureaux androcéphales en Asie centrale, mais il n’est pas sûr que toutes puissent s’appliquer à l’Oxus42. Acheloos apparaît sur une autre des offrandes consacrées à Takht-i Sangin, mais l’image appartient à une tradition iconographique différente, celle de son combat contre Héraclès. La scène fut gravée à l’identique sur les deux faces d’une poignée d’épée en ivoire trouvée dans le même corridor que la statuette du silène, mais dans un niveau un peu plus récent43. La forme de la poignée rappelait celle d’un poisson, ce qui place la scène dans un univers aquatique, adapté au culte de l’Oxus. Héraclès est facilement identifiable par ses attributs, la peau de lion nouée sur la poitrine et la massue brandie de la main droite. Il est de face et triomphant, clouant au sol un personnage qu’il agrippe par les cheveux et dont il maintient le genou à terre avec son pied gauche. Ce personnage est barbu et pourvu d’oreilles zoomorphes que les fouilleurs ont interprétées comme des oreilles de bouc, mais qui sont plutôt des oreilles de taureau44. La scène évoque le combat qui opposa Héraclès à Achéloos, tous deux prétendants de Déjanire, la fille d’Oenée le roi de Calydon. Achéloos avait le don de se 33
D’après Shenkar 2014: 129-130, il apparaît aussi sous la forme d’un cheval, mais les attestations sont postérieures à la période grecque. Dalton 1905: n° 105, 103-105, pl. XV ; Curtis & Tallis 2005: n° 296 ; Abdullaev 2013: 172-73, fig. 3. 35 Litvinskij & Pičikjan 1995: 138-139; Litvinskij 2010: 183. 36 Par exemple Bernard 1987: 97, n. 55 ou Francfort 2012: 119. 37 Il n’est pas recensé dans Shenkar 2014. Contrairement à ce que l’on a pensé (notamment Rtveladze 1998 qui fournit une étude approfondie par ailleurs), Gopatshah ne peut pas être assimilé aux taureaux ailés achéménides (Potts 2002), au moins aux époques qui nous concernent. Or c’est sur cette association que repose l’identification des taureaux ailés d’Asie centrale comme des images de Gopatshah. 38 Isler 1981: 31 et n° 6 (gemme, 500 av. J.-C.), n° 14 (statère de Milet, milieu VIe siècle) n°18 et 19 (monnaies de dynastes lyciens, première moitié du Ve siècle). Le taureau marche ou se tient une ou les deux pattes avant fléchies. D’après H.P. Isler, les ailes marquent la divinité du personnage. 39 Houghton & Lorber 2002: n° 283A, 103, 105 ; Bopearachchi 2004: 358-361 ; Martinez-Sève 2010b: 7. Un seul exemplaire est actuellement connu, tandis que d’autres bronzes représentent un taureau à bosse passant ou agenouillé à l’avant, d’un type plus habituel. Il a été récemment publié par Kritt 2015: 99-109. 40 Nombreux exemples dans Isler 1981, datés d’époques différentes. Ce motif de l’Acheloos agenouillé remonte aux scènes qui illustraient son combat contre Héraclès. Ce dernier empoigne ses cornes et le contraint à baisser la tête (par exemple Isler 1981: n° 214-215 ; voir ci-dessous pour ce combat). 41 Ce choix relève d’une politique plus générale à l’égard des divinités locales (Martinez-Sève 2010b). 42 Rtevladze 1998: 299 ; Francfort 2012: 119. Certaines sont d’époque achéménide et représentent peut-être des taureaux androcéphales inspirés par l’art mésopotamien et élamite. Les Bactriens les comprenaient peut-être néanmoins comme des images de l’Oxus. 43 Litvinskij & Pičikjan 1995: 129-139; Litvinskij 2010: 180-183. 44 Pour des exemples tout à fait comparables cf. les images d’Achéloos dans Isler 1981. 34
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métamorphoser et se transforma en taureau, mais Héraclès lui arracha une corne et le vainquit. Dans ces scènes de combat, Acheloos est la plupart du temps représenté sous la forme d’un taureau plus ou moins humanisé et non comme un être humain, ce qui le rend plus facile à reconnaître45. La présence de cet objet parmi les offrandes du sanctuaire est justifiée par les connections multiples qui se dessinent entre l’Oxus et l’imaginaire grec relatif aux mondes aquatiques. Elle ne manque pas de surprendre néanmoins car Héraclès passait pour avoir délivré la terre grecque des monstres sauvages et dangereux qui la peuplaient. Il est le héros civilisateur, celui qui ordonne le monde, le rend habitable, notamment dans un contexte de colonisation46. C’est une des raisons qui expliquent sa popularité dans l’Orient hellénistique où il apparaissait comme le protecteur des colons grecs47. Cette image pouvait donc se lire comme une métaphore de la victoire du héros grec sur la barbarie bactrienne, voire du dieu grec Héraclès sur Vaxšu, la grande divinité locale. On ne sait pour quelle raison elle fut choisie par le commanditaire de l’objet. Ceux qui la voyaient ne la concevaient d’ailleurs pas tous de cette façon. Mais on ne peut exclure que certains lui aient donné ce sens. Ceci peut expliquer le choix d’humaniser fortement Acheloos en optant pour une iconographie peu habituelle, dont tous ceux qui ne maîtrisaient pas la langue des images grecques ne comprenaient pas le sens caché. Si l’iconographie d’Acheloos fut souvent utilisée pour représenter l’Oxus, au moins durant l’époque hellénistique, doit-on pour autant en conclure que le sanctuaire de Takht-i Sangin abritait une statue de culte en forme de taureau androcéphale ? Rien ne vient s’y opposer a priori, au moins pour les Grecs dont les conceptions religieuses et les légendes accordaient une grande place au zoomorphisme48. Mais aucun document ne vient à l’appui d’une telle hypothèse. La présence même d’une statue de culte est incertaine. La disposition de la cella, de forme carrée et pourvue de quatre colonnes centrales, n’était pas nécessairement des plus adaptées pour installer une grande statue de culte de type grec. Il restait néanmoins dans la pièce une base carrée, mesurant 2,50 m de côté environ pour une trentaine de centimètres de hauteur, construite près de l’angle nord-ouest de la pièce et reposant apparemment sur le sol vierge. Elle était formée de blocs de pierre soigneusement taillés à la grecque et était surmontée de deux supports de 80 cm de diamètre environ, interprétés comme des supports d’autels par les fouilleurs49. On ne peut exclure néanmoins que cette structure ait servi de base à une statue, au moins dans une première phase de l’existence du temple. On sait par ailleurs qu’une statue colossale en bronze, haute de 5 m environ, avait été érigée quelque part dans le sanctuaire. Il en subsistait l’empreinte des pieds sur deux blocs, maintenus l’un à l’autre avec du plâtre, et les restes de la coulée de plomb qui permit de la fixer50. La base fut trouvée dans la cour du sanctuaire, près de l’angle sud-est du portique qui donnait accès au temple. Une possibilité est d’en faire la statue colossale d’un dignitaire, placée près de l’entrée de l’édifice, en position honorifique51. Compte tenu de ses dimensions colossales, j’ai proposé ailleurs qu’il pouvait s’agir des restes d’une statue de culte, initialement érigée dans le temple, la base ayant été déplacée lors d’un remploi52. Dans ce cas, le personnage représenté ne prenait pas la forme d’un taureau, mais d’un personnage humain. Nous disposons de peu d’éléments pour reconstituer son apparence. On sait néanmoins que sur une monnaie en or kouchane de Huviška, Vaxšu fut représenté sous les traits d’un Poséidon tenant un poisson et probablement un trident53, autre indice de ce que les populations locales aient pu concevoir Vaxšu comme
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Isler 1981: n° 214-259, 32-34 (le n° 259 le représente sous une forme humaine, mais pas dans le contexte du combat). La bibliographie est riche sur cette question. Pour l’Occident, cf. par exemple Jourdain-Hannequin 1989. 47 Voir par exemple à Suse les nombreuses figurines de terre cuite qui le représentent (Martinez-Sève 2002: n° 110-139, 129-156, 704, 773-775). 48 Pour des exemples arcadiens, y compris de statues de culte, cf. Jost 2005. 49 Litvinskij & Pičikjan 2000: 65 ; Litvinskij & Pičikjan 2002: 22. 50 Litvinskij & Pičikjan 2000: 123 ; Litvinskij & Pičikjan 2002: 60-61 ; Drujinina et al. 2009: 63. 51 Bernard 2015: 67. Une statue de dignitaire de près de deux fois et demie la taille naturelle serait néanmoins très inhabituelle en contexte grec. P. Bernard note néanmoins que la technique employée pour la coulée de plomb, de forte épaisseur, n’est pas grecque ; il rapproche l’exécution de la statue de l’activité des bronziers qui fabriquèrent les grands chaudrons au Ier siècle ap. J.-C. 52 Martinez-Sève 2014: 251-252. Cette hypothèse reste néanmoins sujette à caution. Une des difficultés vient du fait que les publications du sanctuaire de Takht-i Sangin laissent place à beaucoup d’incertitude concernant la stratigraphie et l’aspect des différents vestiges. 53 Abdullaev 2013: 178 ; Shenkar 2014: 129, 384, pl. 19. Le nom du personnage est indiqué (OAXŠO), ce qui rend son identification certaine. 46
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une divinité masculine54. Si l’iconographie de Poséidon fut jugée la plus adaptée à l’époque kouchane pour rendre compte de l’apparence de Vaxšu, on peut supposer que l’association entre les deux divinités s’était déjà imposée à l’époque hellénistique, peut-être dans le sanctuaire de Takht-i Sangin lui-même. Les images utilisées pour représenter cette divinité s’inscrivent donc dans une tradition iconographique pleinement grecque.
Marsyas et la nature du culte de l’Oxus/Vaxšu La statuette miniature du silène, haute de 7 cm, est généralement interprétée comme une personnification de l’Oxus, dont elle donnerait une autre image55. Le personnage, nu et ventripotent, joue d’un aulos. Son nez camus, sa tête barbue et chauve au sommet du crâne permettent de l’identifier, et l’on y voit souvent une représentation de Marsyas qui avait défié Apollon en prétendant que son aulos était supérieur à la lyre. Vainqueur, Apollon le fit écorcher vif. Marsyas avait donné son nom à l’une des sources du Méandre, grand fleuve d’Asie mineure. Le Méandre aurait donc été assimilé à l’Oxus et l’image de Marsyas utilisée pour l’Oxus. Les représentations de Marsyas sont relativement nombreuses et font le plus souvent référence au défi lancé à Apollon. Les représentations de satyres ou de silènes jouant de l’aulos sont encore plus répandues néanmoins, et ne font pas systématiquement référence à Marsyas (Weis 1992). Le reconnaître ici n’est donc en rien évident comme G. Rougemont l’a déjà signalé (Rougemont 2012: 197-198). Cette identification s’appuie sur l’hypothèse que les Grecs avaient associé l’Oxus au Méandre à leur arrivée en Bactriane. Selon les fouilleurs russes, ils en auraient eu l’idée car les deux fleuves charriaient de l’or, mais P. Bernard a montré que cette proposition reposait sur une erreur (Bernard 1987: 104-105). Lui-même l’explique par l’installation en Bactriane de colons issus de la vallée du Méandre et de la région de Kélainai (Bernard 1987: 106-110). Parvenus en Bactriane, ils auraient reconnu en l’Oxus un équivalent du Méandre et transposé dans cette région un ensemble de références mythologiques et poétiques traditionnellement associées au Méandre. Kélainai est une ville de Phrygie refondée par Antiochos Ier sous le nom d’Apamée. Elle se trouvait justement à l’emplacement des sources du Méandre et du Marsyas. Selon le mythe, c’est là qu’eut lieu la joute entre Apollon et Marsyas, dont la peau avait été exposée dans la grotte d’où sourdait sa source56. L’émigration de colons depuis Magnésie du Méandre est assurée par des documents épigraphiques (Rougemont 2012: n° 53) et par Strabon (XII, 8, 14). Mais leur présence en Bactriane est établie moins fermement57. Il faudrait surtout qu’ils soient originaires d’Apamée-Kélainai pour expliquer cette association entre Marsyas et l’Oxus. Or la ville était située en Phrygie intérieure, loin à l’est de l’Ionie, à la limite des possessions séleucides qu’elle aidait à défendre. C’était une ancienne résidence royale achéménide, mais elle est probablement restée pendant la plus grande partie du IIIe siècle un centre militaire d’où peu d’individus émigrèrent58. L’image de Marsyas fut certes utilisée sur des monnaies pour symboliser un fleuve, mais ce sont précisément des monnaies d’Apamée-Kélainai et elles sont en outre de l’époque d’Hadrien59. Il est difficile de les invoquer en faveur d’une assimilation de Marsyas à l’Oxus, assimilation que pour ma part je ne retiendrai pas. La consécration d’une statuette de Marsyas à Takht-i Sangin était néanmoins justifiée pour son auteur, Atrosokès, probablement parce qu’elle était en rapport avec les rites que l’on célébrait dans le sanctuaire. Si l’on en croit le matériel encore conservé dans le temple, ces rites comportaient des cérémonies musicales, jouées au son de l’aulos. Parmi les offrandes, il restait en effet un important lot d’auloi, une quarantaine de sections au total (Litvinskij 2010: 424-453). Leur étude, conduite par A. Bélis et N. Berland, est en cours. 54
Un élément supplémentaire est fourni par le fait que le sanctuaire de Takht-i Sangin semble avoir abrité après l’époque hellénistique un culte syncrétique associant l’Oxus à Tištrya, dieu archer et maître de la pluie (Grenet 2005: 378). 55 Litvinskij, Pičikjan & Vinogradov 1985: 84-94; Bernard 1987; Litvinskij 2010: 184-204; Bernard 2015: 55-57. 56 Hérodote VII, 26; Xénophon, Anabase, I, 2, 7-8. 57 P. Bernard s’appuie sur le fait que le roi Euthydème I était originaire d’une Magnésie, probablement Magnésie du Méandre (Polybe XI, 34), et sur les bonnes relations que Séleucos Ier, sa femme Apama et leur fils Antiochos entretinrent avec les Milésiens. 58 Pour un aperçu global du site et une bibliographie complète : http://www-ausonius.u-bordeaux3.fr/axes/Kelainai/projet.html (page consultée le 01 juillet 2015). 59 Weis 1992: n° 7. Pour d’autres monnaies hellénistiques et romaines, cf. n° 2, 6, 12, 14, 69, 70, mais Marsyas n’y apparaît pas comme dieu fleuve. P. Bernard mentionne aussi trois rivières nommées Marsyas en Syrie du nord, point qui mériterait une recherche spécifique.
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Mais selon des conclusions préliminaires relayées par P. Bernard, ces auloi étaient des instruments de professionnel et de technique grecque (Bernard 2015: 58). Ils avaient probablement été consacrés dans le sanctuaire à l’issue d’une ou plusieurs de ces cérémonies. L’aulos était joué en Asie centrale où l’on connaît de nombreuses représentations de musiciens qui intervenaient dans des contextes profanes comme religieux60. Comme Marsyas passait à la fois pour l’inventeur de cet instrument et pour le patron des aulètes, on peut supposer que la petite statuette d’Atrosokès était là pour commémorer les rites célébrés dans le sanctuaire. Marsyas faisait l’offrande de sa musique à Vaxšu, comme l’a d’ailleurs supposé H.-P. Francfort (2012: 121). Mais estimant que Marsyas était proche de Cybèle, il fait de sa présence dans le sanctuaire un argument supplémentaire en faveur de l’association qu’il propose entre Cybèle et Vaxšu. Marsyas n’apparaît cependant que dans les attestations les plus tardives du mythe de Cybèle, plus particulièrement chez Diodore (III, 58) qui en donne deux versions. Il est dans la seconde et décrit comme le plus fidèle compagnon de Cybèle, celui qui inventa l’aulos pour reproduire les sons de la flûte de Pan, elle-même créée par la déesse. Cette version est présentée comme phrygienne et met en scène les personnages légendaires de cette région en fusionnant en un seul récit leurs mythes respectifs61. C’est ce qui explique ici leur association, peu attestée par ailleurs. Aux époques classique et hellénistique, Marsyas n’est en tout cas présent ni dans le cadre des cultes de Cybèle, ni dans la mythologie de la déesse. Aucune représentation ne les réunit clairement62. Le seul lien qu’il est possible d’établir entre eux est leur origine phrygienne (donc orientale) commune. Or les rites célébrés à Takht-Sangin rappelaient probablement aux Grecs ceux qui l’étaient pour leurs propres divinités orientales, notamment Cybèle. Dans le monde grec, l’aulos fut fréquemment utilisé avec la harpe et le tambourin pour honorer des divinités considérées comme orientales. Si l’on en croit Athénée, qui consacre une partie de son livre XIV du BanquetdesSophistes à ces instruments, le poète tragique athénien Diogène aurait écrit : « J’entendsd’autre part les vierges lydiennes et bactriennes, qui habitent près du fleuve Halys, célébrer la déesse du Tmôlos, Artémis,dansunboisombragédelauriers,pinçantlapectistriangulairedontlessonsserépondentenfrappant la magadis, là où, selon le nome perse, l’aulos étranger (ξενωθείς) accompagne les chœurs » (636 a-b)63. Ces vers n’évoquaient probablement pas des cérémonies précises, mais entraient en résonance avec l’imaginaire du public athénien de la fin du Ve siècle av. J.-C., date que l’on assigne à cet auteur peu connu : la déesse du Tmôlos, montagne de Lydie située au sud de Sardes, était perçue comme orientale et donc célébrée selon des rites étrangers qui accordaient une place importante à la musique. C’est ici Artémis, déesse principale de Sardes, également honorée à Hypaipa, de l’autre côté du Tmôlos, où elle portait le qualificatif de persique (Bernard 1987: 109, note 20). Diogène l’associait explicitement à une autre déesse du Tmôlos, Cybèle, qu’il évoquait dans les vers précédents64. Du reste, les deux déesses étaient vénérées ensemble à Sardes, où elles figurent côte à côte sur un relief du début du IVe siècle av. J.-C. (Roller 1999: 196, fig. 52). La musique jouait un rôle essentiel dans le culte de Cybèle qui se faisait au rythme du tambourin et au son de l’aulos. Ses fidèles jouaient en son honneur des compositions connues dès le Ve siècle av. J.-C. sous le nom
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Litvinskij 2010: 452 pour des références bibliographiques sur la représentation d’auloi en Asie centrale. Ce dernier évoque d’ailleurs aussi la joute avec Apollon. 62 Sur un relief du IIe s. av. J.-C., Cybèle est accompagnée par un petit acolyte qui joue de l’aulos, que l’on interprète parfois comme Marsyas (Simon 1997: n° 61). Il s’agit en réalité d’un prêtre ou d’un fidèle, comme on en trouve sur d’autres représentations de la déesse parfois très anciennes. Sur une statue de Boğazkoÿ datée du début du VIe siècle av. J.-C., elle est ainsi accompagnée de deux petits musiciens, dont un joueur d’aulos (Roller 1999: fig. 10; Simon 1997: n° 12). 63 Trad. P. Bernard légèrement modifiée (Bernard 1987: 109, note 20) ; Kλύω δὲ Λυδὰς Βακτρίας τε παρθένους / ποταμῷ παροίκους Ἅλυι Τμωλίαν θεὸν / δαφνόσκιον κατ᾽ ἄλσος Ἄρτεμιν σέβειν / ψαλμοῖς τριγώνων πηκτίδων τ᾽ ἀντιζύγοις / ὁλκοῖς κρεκούσας μάγαδιν, ἔνθα Περσικῷ / νόμῳ ξενωθεὶς αὐλὸς ὁμονοεῖ χοροῖς. 64 Athénée, XIV, 636 a : Καίτοι κλύω μὲν Ἀσιάδος μιτρηφόρους / Κυβέλας γυναῖκας, παῖδας ὀλβίων Φρυγῶν, / τυμπάνοισι καὶ ῥόμβοισι καὶ χαλκοκτύπων / βόμβοις βρεμούσας ἀντίχερσι κυμβάλων / σοφὴν θεῶν ὑμνῳδὸν ἰατρὸν θ᾽ ἅμα. Cependantj’entendsd’une partlesfemmesporteusesdemitredelaCybèled’Asie,fillesdelaPhrygiebienheureusequideleurspoucesfontretentir,avecdestambours, destambourinsetdesbruitsdecymbaleencuivre,unhymnedivinàlafoissageetbienfaisant (trad. S. Husson. La république de Diogène. Paris, 2011, 188). Les deux passages étaient étroitement liés par le κλύω μὲν Ἀσιάδος μιτρηφόρους Κυβέλας γυναῖκας / κλύω δὲ Λυδὰς Βακτρίας τε παρθένους (j’entends d’une part les femmes porteuses de mitres de la Cybèle d’Asie / j’entends d’autre part les vierges lydiennesetbactriennes). 61
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de « Nomes de la Déesse Mère » (Bélis 1986: 29-30). Elles étaient exécutées avec un type particulier d’aulos, dit phrygien et d’origine orientale, dont l’usage paraît avoir été principalement religieux. C’est probablement lui qui est qualifié d’étranger par Diogène. L’instrument avait une perce plus étroite que les auloi grecs et l’un des deux tubes était pourvu d’un appendice recourbé formant pavillon. Ces compositions musicales passaient elles aussi pour être d’origine phrygienne et lydienne si l’on en croit un autre passage d’Athénée qui cite le poète Télestès de Sélinonte (XIV, 625 e-626 a) : « Lesharmonies phrygistietlydisti,quisontd’originebarbare,sontvenuesàlaconnaissancedesGrecsparl’intermédiairedesPhrygiensetdesLydiensquiontémigré danslePéloponnèseavecPélops(…).C’estpareuxquelesGrecsontappriscesharmonies,cequifaitdire à Télestès de Sélinonte : les premiers à avoir chanté, auprès des cratères des Grecs, le nome phrygien en l’honneur de la mère de la montagne avec leurs auloi, furent les compagnons de Pélops ; et ils faisaient retentirunhymnelydien,enfrappantlescordesdeleurspectisauxsonsaigus »65. Il existait donc dans l’imaginaire des Grecs un ensemble de conceptions qui plaçaient en Phrygie et en Lydie l’origine des rites musicaux célébrés pour Cybèle, tout comme celle des auloi avec lesquels ils étaient joués. Ces régions symbolisaient l’Orient au moment où ces conceptions se forgèrent et la déesse elle-même en était issue. Si des rites similaires étaient célébrés pour Vaxšu, il n’est pas impossible que les Grecs de Bactriane l’aient conçu comme ils concevaient leurs propres divinités orientales, dont Cybèle si l’on estime avec H.-P. Francfort que Vaxšu fut une déesse, héritière de la grande déesse bactrienne. Leurs sphères de compétences respectives étaient cependant un peu différentes. Comme Vaxšu, Cybèle était une puissance qui agissait sur le monde sauvage et en assurait la maîtrise. Mais elle était une déesse des montagnes et non des rivières, et pas à proprement parler une déesse de la fertilité, compétence qu’elle acquit surtout après l’introduction de son culte à Rome en 204 av. J.-C. (Roller 1999: 280). Même s’ils la conçurent au féminin, il est peu probable que les Grecs se soient adressés à Vaxšu en la nommant Cybèle et en la confondant avec elle. Ils se livraient certes à l’exercice de l’interpretatio, Hérodote le premier, mais ils le faisaient surtout quand ils décrivaient des cultes étrangers et cherchaient à rendre compte des divinités auxquelles ces cultes s’adressaient. Dans le cadre des cultes proprement dit, il était préférable comme nous l’avons vu de s’adresser à une divinité selon les formes qui lui étaient habituelles. À Takht-i Sangin, ils venaient donc vénérer Vaxšu, par des rites qui ont pu leur rappeler ceux de Cybèle. Ces rites leur apparaissaient comme typiquement orientaux et étrangers, comme l’était aussi Cybèle qui était à la fois bien intégrée aux panthéons des cités grecques et perçue comme une déesse barbare et inquiétante (Roller 1999: 184-185). Il est probable qu’ils se représentaient de la même façon Vaxšu, qu’il s’agisse d’une déesse ou d’un dieu. Figurer cette divinité sous la forme d’un adversaire dompté par Héraclès revenait peut-être à montrer qu’il était possible de l’apprivoiser. On ne peut exclure qu’elle fut perçue sous une forme duelle, à la fois comme une entité masculine maître du fleuve et comme une entité féminine, maîtresse de la nature et de la fécondité, associée au principe féminin des āpas, les « Eaux » en général66. La personnalité de Vaxšu était d’autant plus ambiguë qu’il n’existait en Bactriane avant l’arrivée des Grecs aucune véritable tradition iconographique pour aider les Grecs à concevoir cette divinité de manière claire. Ces mêmes ambiguïtés pouvaient néanmoins se produire dans le monde grec comme le révèle l’image choisie par la cité de Phigalie à l’époque des Sévères pour représenter sur ses monnaies la déesse Néda : un homme assis sur un rocher, les jambes couvertes de l’himation, soit une image de dieu fleuve normale pour l’époque67.
65 Trad. A. Bélis. …τὴν δὲ Φρυγιστὶ καὶ τὴν Λυδιστὶ παρὰ τῶν βαρβάρων οὔσας γνωσθῆναι τοῖς Ἕλλησιν ἀπὸ τῶν σὺν Πέλοπι κατελθόντων εἰς τὴν Πελοπόννησον Φρυγῶν καὶ Λυδῶν… μαθεῖν οὖν τὰς ἁρμονίας ταύτας τοὺς Ἕλληνας παρὰ τούτων, διὸ καὶ Τελέστης ὁ Σελινούντιός φησιν πρῶτοι παρὰ κρατῆρας Ἑλλήνων ἐν αὐλοῖς συνοπαδοὶ Πέλοπος Ματρὸς ὀρείας Φρύγιον ἄεισαν νόμον τοὶ δ᾽ ὀξυφώνοις πηκτίδων ψαλμοῖς κρέκον Λύδιον ὕμνον. 66 Le même phénomène s’est d’ailleurs peut-être produit à Carrhes, où la Lune paraît avoir été incarnée par un principe à la fois masculin et féminin (Green 1996: 89). Cf. Schiltz 2015 pour des considérations similaires. 67 Jost 2014: 155. L’image est assez peu lisible, mais le détail de l’abdomen du personnage montre sans ambiguïté que c’est un homme dont le haut du corps est dénudé.
284 LES CULTES
L. MARTINEZ-SÈVE DU SANCTUAIRE D’AÏ
KHANOUM
Les divinités du sanctuaire S’il ne fait aucun doute que l’Oxus/Vaxšu était vénéré(e) à Takht-i Sangin, son identification dans le sanctuaire d’Aï Khanoum est plus incertaine. Selon H.-P. Francfort, elle en constituait néanmoins la divinité principale et y fut également associée à Cybèle. Il se fonde notamment sur la découverte dans le bâtiment d’une plaque en argent rehaussée d’or que l’on a pris l’habitude de nommer « plaque de Cybèle » (fig. 4). L’objet se trouvait dans une pièce annexe de la cella, dissimulé sous une jarre qui avait été enterrée dans la
Fig. 4 : Aï Khanoum, plaque en argent dite de Cybèle (photo Paul Bernard).
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pièce68. C’était une plaque circulaire en argent de 25 cm de diamètre, travaillée au repoussé et probablement arrachée d’une âme de bois sur laquelle elle avait été clouée. Cette offrande de prix avait été consacrée dans le sanctuaire, mais pas nécessairement dans le temple où elle avait été cachée, mais jamais récupérée. Sa position stratigraphique implique qu’elle avait été mise sous la jarre vers 145 av. J.-C., peu de temps après les événements qui entrainèrent le départ des élites grecques de la ville. Le décor représente une scène cultuelle, placée dans un environnement montagneux symbolisé par des rochers. La partie gauche est occupée par un char attelé à deux lions et conduit par une Niké vêtue d’un chiton. Elle véhicule une femme, coiffée d’un calathos et vêtue d’un himation et d’un chiton, qui se tient dans une position hiératique la main droite posée sur la poitrine. Un acolyte l’abrite d’un long parasol de forme dissymétrique en marchant à pied derrière le char. Les deux dames sont de face, mais la Niké a la tête tournée de profil pour regarder sa route. Elle se dirige vers un autel à degrés qui occupe la partie droite de la plaque, au sommet duquel se tient un prêtre qui célèbre un sacrifice sur un petit autel portatif. La scène est surplombée par un buste d’Hélios, associé à un croissant de lune et à une étoile. On reconnaît habituellement Cybèle, ou plutôt sa statue, accompagnée de deux de ses prêtres, les fameux Galles, dans une scène qui pourrait évoquer les processions au cours desquelles une image de la déesse était transportée. Comme l’ont montré P. Bernard et H.-P. Francfort, par son style comme par son iconographie la scène s’inscrit dans un courant artistique gréco-oriental. P. Bernard a même pensé que la plaque avait été gravée en Syrie du nord (Bernard 1970: 345-346), hypothèse désormais abandonnée après la découverte à Takht-i Sangin de fragments d’une ou plusieurs autres plaques semblables: un buste d’Hélios, une moitié de la roue d’un char, une patte de lion posant sur des rochers et un élément du harnachement d’un lion69. Ni Cybèle ni Nikè ne sont conservées. La représentation était en outre différente: l’aspect de la paroi montre que la plaque s’interrompait à proximité des lions, ce qui paraît exclure la présence de l’autel et du prêtre. Les analogies restent frappantes cependant et incitent à conclure que ces plaques ont été fabriquées en Bactriane et par le même artisan. Le fait qu’elles aient été consacrées à Takht-i Sangin comme à Aï Khanoum établit un lien entre ces deux sanctuaires. C’est un argument pour conclure qu’ils étaient tous les deux consacrés à la même divinité. Mais d’autres hypothèses sont possibles. Ces offrandes de prix ont pu être consacrées par une même personne parce que les deux sanctuaires abritaient deux des plus importants cultes du royaume gréco-bactrien. L’interprétation du personnage principal comme une Cybèle paraît s’imposer, mais mérite d’être réexaminée, car plusieurs éléments de la scène sont étrangers à l’iconographie de la déesse à l’époque où la plaque fut exécutée, le IIIe ou le début du IIe siècle avant J.-C. Aucun document n’établit l’existence des Galles avant la fin du IIIe siècle ou le début du IIe siècle avant J.-C. Ils étaient surtout associés au grand sanctuaire de Méter à Pessinonte et tiraient probablement leur nom des Galates qui contrôlaient cette région. Le sanctuaire de Pessinonte n’a pris de l’importance qu’à partir du IIe siècle, lorsque les rois attalides s’y intéressèrent, et ce n’est qu’à la basse époque hellénistique et surtout durant l’époque romaine que les Galles devinrent des figures populaires de la production littéraire et artistique liée à Cybèle70. Les représentations de Cybèle dans un char tiré par des lions sont aussi très rares avant l’époque romaine71. Il est probable qu’elles se répandirent alors parce qu’elles évoquaient la grande fête romaine des Megalensia, organisée chaque année du 4 au 10 avril en l’honneur de Cybèle. On y menait en procession la statue de la déesse, debout dans son char tiré par des lions. Il n’est pas certain que ces animaux aient été vivants. Il est plus vraisemblable d’imaginer que la statue était placée dans un modèle de char attelé à de faux animaux, l’ensemble étant porté en palanquin ou placé sur un véritable char. Au son des tambourins, des cymbales, des trompettes et des auloi phrygiens, la statue était accompagnée d’un cortège où figuraient les Galles avec des personnages costumés qui représentaient des 68
Bernard 1970: 339-347; Francfort 1984: 93-104; P. Bernard dans Cambon 2006: 266-267; Francfort 2012: 125. Litvinskij 2010: 219-229, fig. 29 et 33. Dans le corridor 6, 15 cm au-dessus du sol le plus ancien. 70 Lane 1996; Roller 1999: 229-232, 297-299. 71 Elles ne sont pas attestées avec certitude avant le milieu du IVe siècle depuis que l’on reconnaît Thémis sur le trésor de Siphnos à Delphes, grâce aux inscriptions qui y étaient gravées, et non plus Cybèle (Brinkmann 1985: 101, n° 17, fig. 65-66 et 93) ; si on élimine cette œuvre de la discussion, trois seulement sont antérieures à l’époque romaine impériale et aucune n’est de l’époque hellénistique (médaillon en or de la collection Statathos, plaque en argent d’Olynthe et guttus de Calène en Campanie). Pour ces représentations, voir Bernard 1970: 343 et Francfort 1984: 95, ainsi que Simon 1997: n° 74 (avec des symboles astraux); pour l’époque romaine, Simon 1997: n° 94-98, 104106, 765. 69
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Phrygiens et des Courètes. Lucrèce (Dererumnatura II, 601-660) et Ovide (Fastes IV, 179-221) donnent une description vivante de cette fête qui était l’une des principales du calendrier romain. Le culte de Cybèle a évolué après son introduction à Rome en 204 en perdant son caractère sauvage et déréglé (Summer 1997)72. Il était différent dans le monde grec où Cybèle était vénérée à l’occasion de Mystères et de rites à caractère orgiastique, comme Dionysos ou le Thrace Sabazios dont elle était proche et il n’était pas usuel de transporter sa statue dans un char (Roller 1999: 144-161). Son iconographie était aussi relativement bien fixée, la déesse étant le plus souvent représentée assise, accompagnée d’un lion et portant un tympanon73. Ce sont donc surtout des parallèles d’époque romaine qui permettent d’identifier Cybèle sur la plaque d’Aï Khanoum, ce qui est gênant même si cette plaque fut cachée dans le temple une cinquantaine d’années après l’arrivée de son culte à Rome. L’identification n’est pas nécessairement fausse cependant. La présence d’Hélios, de Séléné et de l’étoile n’est pas inattendue en relation avec Cybèle qui prend parfois un caractère astral (Simon 1997: n° 74). Diodore raconte ainsi que Cybèle était la mère d’Hélios et de Séléné. Ils trouvèrent la mort et furent placés au ciel parmi les étoiles par la population qui leur rendit un culte, ainsi qu’à Cybèle (III, 57). L’analyse de ces plaques d’argent demanderait donc à être approfondie. En attendant, il apparaît que leur présence dans les deux sanctuaires de Takht-i Sangin et d’Aï Khanoum soulève plus de questions qu’elle ne permet d’en résoudre. Il paraît plus prudent de ne pas les prendre en compte pour déterminer l’identité des divinités qui y étaient vénérées. On ne peut laisser de côté en revanche l’étude du contexte historique dans lequel le sanctuaire d’Aï Khanoum fut fondé, contexte peu favorable à l’institution d’un culte de Cybèle. Cet événement fut le résultat d’une décision prise par les rois séleucides qui avaient créé l’établissement et décidèrent d’en faire un centre important de leur pouvoir, une ville royale comme la qualifie lui-même H.-P. Francfort (Francfort 2012: 110). À l’époque de la fondation du sanctuaire, sous Antiochos Ier, le culte de Cybèle était largement diffusé dans le monde grec, mais sous des formes complexes (Roller 1999: 143-232). La déesse apparaissait comme une figure duelle, étrangère et célébrée dans le cadre de rites orgiastiques et secrets comme nous l’avons vu, mais aussi intégrée à l’univers de la polis et protectrice du fonctionnement des institutions74. Elle était une déesse syncrétique, dont la personnalité s’enrichissait de nombreuses associations avec d’autres divinités du panthéon grec, Déméter par exemple (Roller 1999: 169-177). Mais son culte était surtout populaire dans le cadre d’une pratique privée, ouverte à des catégories de la population comme les femmes ou les étrangers qui s’exprimaient peu sur la scène publique. Elle paraît donc peu susceptible d’avoir été choisie pour incarner le pouvoir des rois séleucides et occuper une place centrale dans la vie religieuse et officielle d’une de leurs colonies75. Les rois séleucides n’en firent jamais une déesse protectrice de leur pouvoir et de leur dynastie et ne semblent pas l’avoir privilégiée, sauf à Sardes où son sanctuaire était peut-être le lieu de conservation des documents qu’ils émettaient (Roller 1999: 196). C’est la conséquence de l’importance ancienne qu’elle avait dans cette ville et non d’une dévotion particulière à son égard. Les Attalides se comportèrent différemment puisque la déesse possédait plusieurs sanctuaires à Pergame. Ils firent aussi passer sous leur protection son sanctuaire de Pessinonte ce qui favorisa le développement de son culte (Roller 1999: 204-212). Elle occupait donc une place privilégiée au sein du panthéon attalide, ce qui n’est pas surprenant compte tenu de l’ancienneté de son culte dans le nord-ouest de l’Asie mineure. Mais elle ne passe pas pour une divinité protectrice de la dynastie attalide, probablement en raison des caractéristiques un peu particulières de son culte. Or l’acte de fonder un grand sanctuaire dans une ville royale était un geste éminemment politique. Il revenait à installer la divinité qui 72 Il en fut de même pour son mythe, qui doit beaucoup aux réélaborations poétiques d’Ovide(notamment dans les Fastes, IV, 247-372) et de Virgile dans l’Enéide, qui œuvrèrent pour incorporer la légende de Cybèle dans le passé mythique de Rome et contribuèrent à créer une image nouvelle de la déesse, perçue comme l’une des plus importantes de l’État romain (Roller 1999: 299-304). Il faut donc prendre garde à ne pas interpréter la Cybèle grecque à la lumière de ces sources romaines. Ce sont elles aussi qui associèrent Marsyas à Cybèle, à un moment où l’héritage anatolien de Rome inspirait les artistes. 73 Simon 1997: 764-765. 74 Dans plusieurs cités ioniennes, dont Athènes, les archives publiques étaient conservées dans le Métrôon ou temple de Méter (Roller 1999: 162-169). 75 En revanche, il est fort possible que Cybèle ait été vénérée dans le cadre de la pratique privée, peut-être en association avec Déméter dont le culte fut apparemment profondément enraciné. Cela pourrait expliquer qu’une partie de l’iconographie de Cybèle soit passée à Nana. Je remercie F. Grenet pour cette information.
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devait assurer la protection de la ville tout en marquant celle-ci de la présence royale. Les divinités choisies étaient donc celles qui étaient identifiées à la dynastie et en assuraient la légitimité, ce qui n’est pas le cas de Cybèle peu adaptée pour remplir une telle fonction. Le seul indice disponible pour préciser l’identité de la divinité à laquelle avait été consacré le temple d’Aï Khanoum est fourni par un fragment de sa statue de culte. Il n’en restait que quelques éléments, dont un pied chaussé d’une sandale. Celle-ci était décorée d’une palmette centrale flanquée de deux rosaces et de deux foudres dont un seul s’était conservé (Bernard 1969: fig. 15-16). C’est la présence de ce foudre qui permit à P. Bernard d’identifier la statue comme une statue de Zeus. H.-P. Francfort, pour qui la statue représentait Cybèle, estime que l’argument n’est pas déterminant car le foudre est traité davantage comme un motif décoratif que comme un attribut divin (Francfort 2012: 122). On peut douter que ce motif ait pu dans certains cas n’avoir qu’une fonction décorative. Il était très précisément associé à Zeus et servait à le symboliser ou à marquer un rapport étroit avec lui. Il paraît improbable que l’on ait pu le faire apparaître sur la statue de culte d’une divinité qui n’ait pas été Zeus ou du moins qui n’ait pas été représentée comme un Zeus. Or le choix d’un tel dieu pour siéger dans le temple d’Aï Khanoum est cohérent avec ce que l’on sait par ailleurs de la politique religieuse des Séleucides. Séleucos Ier se réclama du patronage de Zeus, le choisit à de nombreuses reprises comme type monétaire et fut assimilé à lui dans le cadre du culte royal. Il plaça sous sa protection la fondation des cités de la Tétrapole, celle de Séleucie du Tigre et probablement celle d’autres colonies76. Mais ce Zeus était plus complexe que le Zeus chef du panthéon grec. Il était très proche de grands dieux locaux avec lesquels il partageait les mêmes prérogatives, par exemple en Syrie Ba’al et Hadad, dieux du ciel et de la fertilité. L’iconographie de ces dieux sémitiques inspira d’ailleurs celle du Zeus trônant qui devint sous Alexandre le principal type de revers de ses monnaies d’argent et fut ensuite repris par Séleucos Ier (Wright 2012: 25-26). Il en fut probablement de même à Aï Khanoum. Le dieu qui se tenait dans le temple fut représenté sous les traits du Zeus patron de la dynastie, mais c’était surtout un grand dieu bactrien, lui aussi maître du ciel et de la fertilité. Il fut peut-être parfois nommé Bêl. Les archives du dernier satrape achéménide de Bactres font en effet allusion à un sacrifice célébré pour un dieu important désigné de cette façon (Naveh & Shaked 2012: C1, 37). Mais ce dieu n’était probablement pas reconnu localement comme un Bêl, terme induit par l’utilisation de l’araméen. Reprenant la proposition initiale de P. Bernard, M. Shenkar pense que c’était Ahura Mazda (Shenkar 2014: 61-62). Mithra peut constituer une alternative si l’on estime qu’il était plus important en Bactriane. Mais Vaxšu, sous une forme masculine, peut tout autant convenir, si l’on estime comme H.-P. Francfort qu’il était un dieu de la fertilité, des eaux pluviales, des nuages et de la foudre (Francfort 2012: 130), compétences qui sont aussi celles de Zeus77.
Cultes et rites célébrés dans le sanctuaire H.-P. Francfort donne d’autres arguments en faveur de la présence d’un culte de Vaxšu à Aï khanoum : la présence d’un mobilier cultuel particulier et le fait qu’on y ait pratiqué des rites liés à l’eau et à la fertilité. Le mobilier consistait en grands bassins de pierre ou de bronze contenant de l’eau pour des ablutions et des rites de purification78, et en petits socles de pierre, souvent sculptés en forme de base et interprétés comme des thymiateria (Francfort 2012: 112, fig. 2-3). Les bassins et les socles ont été trouvés à Aï Khanoum comme à Takht-i Sangin79, mais ne sont pas pour autant spécifiques d’un culte de Vaxšu. En contexte grec, on utilisait des vasques en pierre dans tous les sanctuaires pour contenir l’eau lustrale nécessaire aux purifications, quelle que soit la divinité à laquelle ils étaient consacrés. Les petits socles sont par ailleurs présents en de nombreux
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Martinez-Sève 2010b: 4 ; Wright 2012: 125-137 pour le culte de Zeus à Gerasa. L’association à Tištriya qui, selon F. Grenet (voir note 54), s’est produite à Takht-i Sangin en paraît d’autant plus justifiée. 78 Francfort 2012: 110, 125, fig. 2. Les chaudrons de bronze du sanctuaire de Takht-i Sangin avaient été consacrés dans le sanctuaire comme offrandes et n’avaient probablement pas la même fonction que ces vasques en pierre. 79 Des objets de ce type sont également attestés à Torbulok, site du Tadjikistan récemment fouillé où se trouvait un autre sanctuaire (Lindström 2014). 77
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autres sites de Bactriane, où Vaxšu ne fut pas toujours vénéré80. Une flûte ou un aulos se trouvait aussi parmi les offrandes consacrées à Aï Khanoum (Francfort 2012: 112, fig. 4), mais cet unique exemplaire ne paraît pas suffisant pour conclure que la musique jouait dans le culte un rôle aussi important qu’à Takht-i Sangin. La célébration d’un rite lié à l’eau et à la fertilité est un meilleur argument. Ce rite consistait en l’enfouissement de vases en position renversée, dans des petites fosses creusées à l’arrière du temple pour les recevoir. Ils contenaient un liquide qui avait laissé sur leurs parois des dépôts blanchâtres. H.-P. Francfort a montré que ce rite est attesté en Asie centrale depuis l’âge du bronze et qu’il était pratiqué près des rivières (Francfort 2012: 116-119). Il cite Strabon qui rapporte que les Iraniens honoraient l’Eau en se plaçant près d’un lac, d’une rivière ou d’une fontaine, creusaient une fosse dans laquelle ils sacrifiaient une victime animale et versaient sur le sol des libations d’huile mélangée à du lait et du miel81. Le rite d’Aï Khanoum était un peu différent, mais de même nature et correspondait à un culte apparenté. L’Avesta évoque aussi l’usage de sacrifier et d’offrir des libations en se tenant près d’une rivière, mais pour Anāhitā (Yasht 5, 108, 112). L’une des rivières mentionnées dans le texte est d’ailleurs la Vahvī Daityā, nom que l’on peut rapprocher du Vakh, l’Ochos des Grecs, fleuve que l’on identifie désormais comme le Dary-i Panj c’est-à-dire celui qui bordait Aï Khanoum82. H.-P. Francfort s’appuie aussi sur le fait que les deux sanctuaires étaient équipés d’installations hydrauliques, des canaux et des canalisations, qui permettaient de les approvisionner en eau, peut-être pour les rituels (Francfort 2012: 113). À Aï Khanoum, ces installations ont été surtout repérées au côté sud du sanctuaire où elles assuraient l’évacuation des eaux de ruissellement. Celles-ci étaient recueillies dans des canalisations qui se déversaient dans un canal à ciel ouvert. C’étaient donc des eaux souillées et inutilisables pour le culte, d’autant plus que les règles de pureté étaient draconiennes en contexte iranien. Il existait en revanche à Takht-i Sangin un impressionnant dispositif pour assurer l’approvisionnement en eau pure. Il n’était pas possible en effet d’utiliser telle quelle l’eau de l’Oxus qui était souillée et impropre à la consommation. Quinte Curce rapporte ainsi que parvenu sur les bords du fleuve, Alexandre fit creuser un puits pour obtenir de l’eau potable, car celle du fleuve, chargée en limon, était trouble et dangereuse à boire83. Le grand puits creusé devant la façade du temple de Takht-i Sangin permettait d’atteindre la nappe phréatique et d’obtenir des eaux utilisables pour les besoins du culte. Rien de tel n’avait été prévu à Aï Khanoum, où l’eau était amenée depuis la Kokcha par le canal principal qui traversait la ville en longeant la rue et n’était probablement pas reconnue comme pure. Il n’est donc pas assuré qu’ait été célébré à Aï Khanoum un culte de Vaxšu identique dans ses formes à celui qui l’était à Takht-i Sangin. En revanche, les vases enfouis derrière le temple pourraient suggérer qu’Anāhitā y était vénérée. Mais si l’on accepte l’hypothèse que la statue de culte du temple représentait un Zeus, ce n’est pas dans ce bâtiment que la déesse se tenait. Le sanctuaire comportait aussi un lieu de culte secondaire, prenant la forme d’une petite chapelle qui lui fut peut-être dédiée. L’édifice abritait dans son état final une grande statue de culte, dont il ne restait pratiquement aucun vestige, et qui était peut-être celle de la déesse. Le fait que les vases aient été enterrés à l’arrière du temple pourrait s’y opposer, mais on se trouvait là en bordure de la terrasse moyenne sur laquelle le sanctuaire avait été installé, face au fleuve, ce qui peut l’expliquer. Les informations disponibles nous laissent donc entrevoir certains éléments des rites pratiqués dans les deux sanctuaires de Takht-i Sangin et d’Aï Khanoum, sans être suffisamment explicites néanmoins pour permettre de cerner précisément la personnalité des divinités auxquelles ils étaient consacrés. C’était Vaxšu à 80
Pugačenkova 1996 qui conteste d’ailleurs que ces objets aient été des instruments de culte. Strabon, XV, 3, 14 : τῶι δ᾽ ὕδατι͵ ἐπὶ λίμνην ἢ ποταμὸν ἢ κρήνην ἐλθόντες͵ βόθρον ὀρύξαντες εἰς τοῦτον σφαγιάζονται͵ φυλαττόμενοι μή τι τοῦ πλησίον ὕδατος αἱμαχθείη͵ ὡς μιανοῦντες·εἶτ᾽ ἐπὶ μυρρίνην ἢ δάφνην διαθέντες τὰ κρέα ῥάβδοις λεπτοῖς ἐφάπτονται οἱ Μάγοι καὶ ἐπάιδουσιν͵ ἀποσπένδοντες ἔλαιον ὁμοῦ γάλακτι καὶ μέλιτι κεκραμένον οὐκ εἰς πῦρ οὐδ᾽ ὕδωρ͵ ἀλλ᾽ εἰς τοὔδαφος·τὰς δ᾽ ἐπωιδὰς ποιοῦνται πολὺν χρόνον ῥάβδων μυρικίνων λεπτῶν δέσμην κατέχοντες : pour l’Eau, ils se rendent près d’un lac, d’un fleuve ou d’une fontaine, creusent une fosse, dans laquelle ils égorgent des victimes, en prenant soin de ne pas faire couler du sang dans l’eau qui est à côté, ce qui la souillerait ; ensuite, les Mages disposent les viandes sur de la myrrhe et du laurier, ils les touchent avec des baguettes fines et font des incantations en versant des libations d’huile mêlée de lait et de miel, non pas dans le feu ni dans l’eau, mais sur le sol. Les incantations durent longtemps et ils tiennent un faisceau de fines baguettes de tamaris (trad. de l’A.). 82 Je remercie F. Grenet pour cette information. Pour l’identification de l’Ochos, cf. Grenet & Rapin 1998. 83 Quinte Curce, VII, 10, 13-14. L’armée macédonienne finit par trouver une source. Sur la question de l’impureté de l’Oxus, cf. aussi Grenet 2010: 180. Elle explique que le sanctuaire de Takht-i Sangin n’était pas reconnu pour la valeur curative de ses eaux. 81
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Takht-i Sangin et il est probable qu’on y célébrait en son honneur des cérémonies musicales comme on le faisait dans le monde grec pour des divinités comme Cybèle, mais également Dionysos ou Sabazios. Cela n’implique pas que Vaxšu ait été reconnu(e) comme Cybèle. La situation est encore moins assurée à Aï Khanoum. On fera l’hypothèse que les deux principaux cultes du sanctuaire furent célébrés pour un dieu qui se tenait dans le temple et dont la statue prenait l’apparence d’un Zeus, et pour une déesse qui évoquait Anāhitā et prenait place dans la chapelle. À eux deux, ils recouvraient différents aspects de Vaxšu et pouvaient même représenter cette divinité dont la personnalité était manifestement complexe. C’était à la fois un dieu fleuve, reproduit sous les formes d’un taureau androcéphale et éventuellement celles d’un Poséidon, mais dont la personnalité était aussi très proche de celle des déesses iraniennes des eaux fluviales et de la fécondité et qui leur fut peut-être parfois assimilé et enfin un dieu de la pluie et des phénomènes atmosphériques. Cette pluralité formelle ne doit pas étonner : les divinités étaient avant toute chose des forces à la puissance infinie que les hommes n’avaient pas les moyens de cerner précisément, même s’ils avaient l’habitude de les imaginer sous une forme anthropomorphe. Si les dieux olympiens étaient pour les Grecs familiers et relativement faciles à concevoir, il n’en allait pas de même pour toutes les autres entités divines auxquelles ils pouvaient être confrontés, aussi bien dans le monde grec lui-même que dans des territoires plus lointains et Vaxšu en faisait probablement partie.
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MOUNTAINOUS SANCTUARIES OF ANCIENT ELYMAIS. PRELIMINARY RESULTS OF THE RESEARCH CONDUCTED BY THE IRANIAN-ITALIAN JOINT EXPEDITION IN KHUZESTAN 1
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Jafar MEHR KIAN & Vito MESSINA 2 ( RICHT–ICAR; Università di Torino – Centro Scavi di Torino) 1
Abstract: Preliminary results of the surveys and excavations conducted in the highlands of Khuzestan (ancient Elymais) by theIranian-ItalianJointExpeditioninKhuzestan are here offered to Rémy Boucharlat for his constant support and help. These point to the existence of two mountainous sanctuaries in the region of the river Karun, at Kal-e Chendar and Qal-e Bardi, which can be compared for their features and importance to the well known terraces discovered at Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh, but still remained almost unexplored up to now. Both have been located on the ground and surveyed by our expedition with the purpose of creating a geo-referenced, multi-layer and multi-temporal system in which the data acquired on the ground could be integrated with satellite imagery and previous cartography. Keywords: Elymais, mountainous sanctuaries, Hellenistic and Parthian Iran.
Rémy Boucharlat was one of the first with whom the idea of creating a joint Iranian-Italian archaeological expedition working on ancient Elymais was shared, and one of the first who helped this project effectively. The Iranian-ItalianJointExpeditioninKhuzestan was created in 2008, and started research in the Izeh plain (at Hung-e Azhdar, Hung-e Kamalvand and Hung-e Yar-e Alivand) and the valley of Shami1. We, the codirectors of the expedition and co-authors of this article, are indebted and grateful to him for his constant support, encouragement and suggestions, and present here some of the preliminary results of the research conducted up to now, in remembrance of the beautiful moments spent together in Iran. One of the aims of the expedition is to explore the highlands of nowadays Khuzestan, an area corresponding to a great part of ancient Elymais that is still almost unknown to modern scholarship, despite its importance and the interest it raised among the first travellers who entered southwest Iran. It is the region in which a number of ancient rock carvings, dated from the Old-Elamite to the Parthian period, have been progressively recognized2, and the presence of very important and reputed sanctuaries reported by ancient Greek and Roman authors. One of the most famous occurrence is that concerning the temple of Bel at which Antiochus III met his death in 187 BC attempting to plunder its treasure (Strabo 16.1.18), while a further temple, that of ArtemisNanaia, is said to have been endangered by Antiochus IV, successor of the former (Polybius, 31.9). Also mentioned by some authors (Justin, 41.6.8) is a temple of Artemis, called ‘Azara’ by Strabo (16.1.18), which lays somewhere in Elymais and was plundered by a Parthian sovereign — Mithradates I, after his conquest of Susa, according to some scholars3. It was also the region where important capitals, not yet located on the ground, like Seleucia on the Edyphon4, were founded, and, for all these reasons, one of the areas in which the first explorations started since the mid of the 19th century: the ruins of ancient monumental structures, interpreted — and, in some cases, even identified in subsequent times — as sanctuaries, remained well visible in the 1
The expedition, supported by the Italian Ministry of Foreign Affairs and Fondazione CRT, operates within a Memorandum of Understanding signed between the Centro Scavi di Torino and the RICHT-ICAR. Other institutions involved in the project are the Polythecnic of Torino, the University of Torino and the Ayapir Cultural Heritage NGO. 2 Vanden Berghe & Schippmann 1985. 3 This is the common opinion in recent literature (see for instance Nodelman 1960: 87; Hansman 1978: 154; Harmatta 1981: 207), even if other scholars also consider a later time (in particular Nöldeke 1874: 192; Potts 1999: 394-395). 4 See in particular Hansman 1978.
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mountains that are still the homeland of the Bakhtiari people having been often considered as important clues for the identification of the Elymaean temples mentioned in ancient sources. As a matter of fact, the modern archaeological research, started about 50 years ago by the Délégation ArchéologiqueFrançaiseenIran further to an agreement with the NationalIranianOilCompany, confirmed that very important mountainous sanctuaries actually existed in the highlands of Khuzestan, and that they are characterized by monumental terraces, as the discoveries made at the very famous sites of Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh clearly attest; even if no evidences were found for identifying the latter with the sanctuaries mentioned above, what emerged from the study of the literary and archaeological records induced — and still induces — to postulate the existence of further monuments and cult places. This is true indeed, for the surveys and excavations conducted by our expedition allowed us to verify that Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh are not isolated examples of religious mountainous architecture of the Hellenistic and Parthian periods: similar terraces exist in the same region, at Kal-e Chendar (in the valley of Shami) and Qal-e Bardi (Fig. 1). These will be described below, after having resumed the features of the better known contexts of the former. The ruins of cult terraces made of huge undressed stones are still visible today at the northernmost limits of the modern town of Majid-e Sulayman (‘the Mosque of Sulayman’), in an area known as Ser Majid (‘the top of the mosque’), a hillock overlooking the modern houses about 1 km south of the Shahid Asyaee airport (Fig. 2). There, monumental terraces lay against a low crest, at an elevation of about 300 m above the sea level (asl). The site is about 1 km west of a stream’s bed, which roughly runs north-southward, following the
Fig. 1: Highlands of Khuzestan. Location of the known terrace-sanctuaries.
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Fig. 2: Ser Majid (Majid-e Sulayman). Plan and geo-referenced satellite image (Quickbird 2012 © GeoEye).
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terrain’s slope and receiving other smaller streams: it is unclear whether this stream, now exhausted, provided water to the site in ancient times. What can be seen of the site appears to have been built in a point where the surface was quite regular, for only further to the east the terrain begins to slope down to the stream’s bed. This could have provided space for the building of further structures in ancient times and, even if no other ruins are clearly distinguishable, their presence cannot be ruled out, given that the wide space extending east of the terraces, at their feet, deserves further investigations. In any case, the real extension of this ancient complex is unknown, for the presence of modern buildings hinders the reconnaissance of further remains, particularly to the south. The major monument is clearly distinguishable, however, and extends over an area of less than 2 ha, including six terraces of different size. The site raised the interest of modern scholars since the mid 19th century, when its existence was reported to Henry Rawlinson and its ruins visited by Austen Henry Layard5, and gained further attention at the beginning of the 20th century6, even if regular excavations were conducted at a much later time: it was Roman Ghirshman who started fieldwork there from 1967 to 1972, further to a first visit on the site in 1947, and after three campaigns at Bard-e Nechandeh (see below). By far, the widest terraces are those named by Ghirshman Terrace I and V, which develop along the same line east-westward. To the east, Terrace I offers to the visitors the most impressive and best preserved façade, which shows a retaining wall made of huge undressed stones and projections or buttresses at regular intervals, with a great stairway giving access to its top. Smaller stairways allow the visitor to reach the top even on the north and south sides. Four distinct construction and occupation phases were identified in the complex. The most ancient structure, dated to the Achaemenid period, is Terrace I, with its main stairway and buttressed façade, which served to support a small podium, undersized if compared to its extension, and located on its south-east corner for being possibly used for outdoor worship of fire7. Subsequently, the terrace was widened and the podium and south wall rebuilt in the Seleucid period, as the finding of terracotta figurines representing riders wearing the Macedonian kausia allowed Ghirshman to propose. In addition, a bronze plaque showing a female bust and a head recalling an image of Athena induced him to postulate even the existence of a cult devoted to Athena Hippia in this period8. To this phase should be also dated the construction of the small terraces II, III and IV, which articulated in a more complex way the north façade of the complex, buttressed as well, and Terrace V, which allowed to double the surface of Terrace I to the west and support multi-room buildings laying on stone foundations and having a layout much more elaborated than the podium: the so-called ‘Grand Temple’ — devoted to Athena (?) — and a further temple west of the former9. The best preserved structures of the last two buildings should be dated to the Parthian period, however, during the third structural phase of the complex, when a paved path connected the Grand Temple to the smaller temple, which, at least in this period, should be interpreted as a temple of Hercules for the finding of a statue, broken into pieces, representing the Greek hero strangling a lion10. The sanctuary remained in use up to the Sasanian time (fourth phase), when the two temples on Terrace V appear to have been slightly reduced in size, the small temple having been rebuilt over a platform (defined as Terrace VI)11. In any case, the monumentalisation of the site should be dated to the Hellenistic and Parthian periods, when all this array of stairways and terraces allowed a number of worshippers to access the sanctuary periodically. The site of Bard-e Nechandeh (the ‘fixed stone’) is located about 10 km northwest of Majid-e Sulayman as the crow flies, at an altitude of 680 m asl approximately, on a small plain at the feet of a low range running northwest-southeastward, which rises up to 710 m asl to the east, and a crest reaching almost the same altitude to the south (Fig. 3).
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Rawlinson 1839: 84-86; Layard 1846: 61-62. See for instance Siroux 1938: 157-159, and Stein 1940: 162-163. 7 Ghirshman 1976: 55-70. 8 Ghirshman 1976: 89. 9 Ghirshman 1976: 71-101. 10 Ghirshman 1976: 103-132. 11 Ghirshman 1976: 133-146. 6
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Fig. 3: Bard-e Nechandeh. Plan and geo-referenced satellite image (Quickbird 2014 © GeoEye).
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The bed of a seasonal river, now exhausted, follows the range and received water by streams flowing into it from the range itself; these, exhausted as well, are located to the east of the river, but a stream which flowed, to the west, more or less parallel to a modern road, roughly running east-westward in that point12. The area, appearing today very arid and desolate, must have been quite similar in the past times, notwithstanding the presence of these streams and the fact that the river Karun flows no more than 5 km to the east. Ancient ruins still visible on the ground — which can be seen south of the road — allow us to postulate that the complex extended at least for 17 ha, and was made of three parts: a small palace (or qala), built on a low hillock, two adjacent cult terraces, and a very small village. Excavation started there in 1964, under Ghirshman’s direction and lasted for three campaigns up to 196613, having been particularly focused on the monumental terraces. The qala (or castle), which lies immediately south of the road, is a building measuring about 30 m in length and 20 m in width, having a central hall or courtyard, rectangular in shape, surrounded by large rooms. Its emerging ruins, characterized by structures made of mud brick on stone and rubble foundations, have been dated to the (early) Islamic period, when the building appears to have been the (fortified ?) residence of a local governor; however, excavation revealed traces of more ancient phases of occupation of unclear type, dated to the Sasanian or Parthian periods14. The village, of which almost nothing is said in the excavation report, extends for 1 ha only, about 100 m to the north, being of unclear date15. The religious complex, laying about 200 m southeast of the qala, consisted of a lower and upper terrace16. Both have a rectangular layout with retaining walls, built in huge undressed stones, buttressed at regular intervals like at Ser Majid. The total length of the two terraces is about 157 m; the upper terrace appears to be the oldest structure for it revealed different constructional phases. The emerging structures, which testify to the period in which the site was monumentalised, are dated to the 1st-2nd century AD, however: in this period, the lower terrace was built against the north side of the upper for supporting a four-pillared room called ‘tetrastyle building’, and interpreted as a temple of Mithra and Anahita, which remained in use up to the 4th century. Only the upper terrace existed before the 1st century AD, having been re-built two times for being enlarged in length in the 2nd-1st century BC: it supported a small podium and annex having roughly the same size, which belong to the most ancient phase, dated from the Achaemenid to the early Hellenistic period on the basis of small findings, and interpreted as a cult place possibly including a fire altar. The terraces at Majid-e Sulayman and Bardeh Nechandeh reveal similarities in their building technique, buttressed façades and general setting, which starting from a basically quadrangular layout has been progressively monumentalised, even if, in their final setting, these are nothing but the monumental substructures of buildings or structures that, in the initial phase, appear undersized if compared to their extension. Two other important mountainous sanctuaries have been recognized in the area of the river Karun in modern times, at Kal-e Chendar and Qal-e Bardi, even if the information acquired was far from being exhaustive and, up to now, these remained no more than names to us. Both have been located on the ground and surveyed by our expedition in the last years — together with other areas — by the use of differential and nondifferential GPS receivers, with the purpose of creating a geo-referenced, multi-layer and multi-temporal system in which the data acquired on the ground could be integrated with satellite imagery and previous cartography17. These allowed us to derive enhanced maps of both sites and compare their general layout and main features with those already known at Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh, for both are terrace-sanctuaries as well.
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This is a modern road reaching, to the east, the Karum dam and, to the south-west, the modern town of Majid-e Sulayman. Ghirshman visited the site further to a brief mention made by J.M. Unvala (Unvala 1928: 89) and an account of A. Stein (Stein 1940: 160-161). 14 Ghirshman 1976: 9-11. 15 Ghirshman 1976: fig. 2. 16 Ghirshman 1976: 13-51. 17 Orography was particularly calibrated on the basis of 1:50,000 maps produced by the IranTopographicCenter in projection transverse Mercator format. All maps reproduced in these pages are elaborated by the authors. 13
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The most famous of them is in the valley of Shami, extending about 30 km north of the modern city of Izeh and 40 km east of Majid-e Sulayman; there, our expedition started survey and excavation in the area of the village of Kal-e Chendar (Fig. 4). This site was already investigated in 1936 by the famous explorer Marc Aurel Stein18 after the accidental discovery of a well known bronze statue portraying a Parthian nobleman19. Stein brought to light the remains of a small rectangular enclosure of unclear purpose, built on stone foundations, bronze and stone fragments of further sculptures — and, among others, the fragmentary head of a Seleucid ruler —, baked brick platforms, and stone bases, which appeared to be the support of ancient statues now lost. Both the structures and findings seem what remains of an ancient sanctuary, while the high quality of the sculpture’s fragments and statues indicate that this must have been one of the most reputed religious places of ancient Elymais, at least during the Hellenistic and Parthian periods. Despite the importance of these findings, no further research was carried out after Stein’s fieldwork terminated, for a small village was built in the area and both surveys and excavations appeared hindered by the presence of modern houses, to the extent that the site was never visited again and even the location of the area passed unknown up to few years ago. This was again located on the ground by our expedition only in 2012, on the basis of Stein’s unpublished photographs and other documents, which have been compared with the present landscape, and the analysis of satellite imagery20. In addition to what was noticed by Stein, it was possible to observe that the archaeological site extends for at least 50 ha on the west slope of a narrow valley, having the shape of a triangle and being apparently delimited on the north and south by the beds of two exhausted streams, flowing into a small river, named Rud-e Shami. The valley’s slope approximately ranges from 1040 to 920 m asl and is crossed by a modern road, parallel to the river’s course. To the south, a hillock rising up to 1070 m asl supports the remains of a very small fortress (qala), supposedly of the Islamic period, while a bigger qala on a low crest, of which few ruins remain, even guarded the site from further to the south. The surveyed slope revealed traces of ancient structures made in undressed stones that can be identified as monumental terraces progressively allowing the ascent to the upper terrace: the latter extends for about 4,600 m2, having an irregular quadrangular shape and overlooking the south stream. Its central part must correspond to the area investigated by Stein and, for this reason, we called it ‘Stein Terrace’. At least 3 subsequent terraces have been recognized, but the most impressive of the ancient structures is the south wall of the Stein Terrace, which appears to be more than 90 m long and, in some points, up to 3 m high. There, loose-on-surface ancient column drums and bases have been recognized, while ancient stone blocks of masonry have been re-used in the walls of modern houses. The latter findings are particularly important for they testify to the fact that a monumental building stood on the terrace’s top and confirm the preliminary results of Stein’s researches. It is noteworthy that even a number of tombs, located on the whole area surrounding the terraces, have been recognized (32 up to 2014). These are underground saddle-roofed chambers built in undressed stones, generally leaning against the gentile slope of the ground. Two seasons of excavation in selected areas of Kal-e Chendar (in 2013 and 2014) allowed us to bring to light the remains of an undressedstone platform on the Stein Terrace, which appears to have been laid as the foundation structure of the religious complex, a baked brick stepped altar, probably only one of the many altars of this type to be discovered on the site, and five tombs in different points of the surveyed area. Their layout is characterized by a single funerary chamber with low benches, as a rule; however the most impressive of them could be accessed by a stepped corridor and have secondary small chambers that appear to have been used for funerary rituals. The very high quality of the objects found in these chambers along with pottery that can be dated to the Parthian period still reveal clear reminiscences of the Hellenistic tradition and testify to the fact that these tombs were built for a wealthy plutocracy, well accustomed to the Greek culture. It is even noteworthy that no traces of settlement are clearly distinguishible on, and around, the surveyed site. It must be said that mountainous sites are very difficult to be distinguished by ground survey, especially if compared to the thousands of mounds (or tells) known in the lowlands of Susiana or Mesopotamia, but if the lacking of any kind of settlement will be 18 19 20
Stein 1940: 141-159. Kawami 1987: no. 8, pl. 11; Mathiesen 1992: 166-167 and related bibliography. Messina & Mehr Kian 2014: 65-77.
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Fig. 4: Kal-e Chendar. Plan and geo-referenced satellite image (WW2 2012 © GeoEye).
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confirmed in the future, the possibility that very important groups or families — if not the highest aristocracy of Elymais — decided to be buried there only because of the sanctuary’s importance should be taken into account attentively. The fact that the place was of great renown seems confirmed by the presence of more than one fortress, indeed, even if the latter need to be investigated thoroughly for better defining their chronology. Fortresses were built even on the mountain’s crest that gave — and still give — access to the valley from the west, on the way to the river Karun and the places where Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh are located. On a peak overlooking Kal-e Chendar, 2 km to the west, huge walls made in undressed stones still emerge from the present ground level, at an elevation of about 1709 m asl, and have been surveyed in 2013 in an area known as Bilevah or ‘Char Qala’ (the four fortresses): these are built in huge undressed stones, and appear to be related to one great fortress or, maybe, a complex of small fortresses strategically placed on a pivotal land route. Proceeding about 20 km to northwest, after having passed the mountains and crossed the Karun, a further sanctuary reveals features that are similar to those already described at Kal-e Chendar: this is on the site known as Qal-e Bardi (or Tall-e Badr), in the middle between Kal-e Chendar and the sanctuaries investigated by Ghirshman, being 18 km northeast of Bard-e Nechandeh. There, what remains of an ancient terrace overlooks the bed of an exhausted stream, which in ancient times received water by smaller streams, at an elevation of about 700 m asl (Fig. 5). Immediately to the south of the terrace, a hillock rises for about 20 m from the surrounding plain and supports the remains of an ancient qala. The site is almost unknown in scientific literature21 and was surveyed by our expedition in 2009. The qala extends for about 4,500 m2, having roughly the shape of a triangle with its foremost vertex to the northwest. What remains of its enceinte, towers and inner structures, the latter being characterized by a masonry of stones bound with mortar, plastered niches and, in some points, even still preserved arches and vaults, can be dated to the Qajar period. The terrace extends for more than 6,000 m2, as far as can be seen, having an irregular quadrangular shape and being roughly oriented northwest-southeast. Its best preserved structure is the northeast retaining wall, which still emerges from the present ground for about 2 m in some points. It is built in undressed stones of various size — but longer than 50 cm, as a rule —, having an oblong shape and laid on quite regular rows, with the exception of some points that seem the result of its restoration or rebuilding after partial collapses. The terrace’s southeast corner decayed in a way that is quite similar to that we also saw on the south wall of the Stein Terrace at Kal-e Chendar, with part of the filling, made of rubble and irregular stones, exposed and collapsed because of the pillaging of the façade’s stones (which are more regular and offered an easy-access material to be quarried). It appears that, like at Kal-e Chendar, and unlike the terraces of Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh, the retaining wall of the terrace at Qal-e Bardi was unbuttressed. Similarities with the sanctuary at Kal-e Chendar are even clear in the general topography of the site, however, which reveals the same three characteristics: (1) a monumental — and unbuttressed (?) — terrace, overlooking (2) a stream and guarded by (3) a qala built on a hillock. These features lead to distinguish two sub-categories when describing the known terrace-sanctuaries, and classify those surveyed — and only partially excavated — by our expedition into one group, and those excavated by Ghirshman into another: streams even flowed at Majid-e Sulayman and Bard-e Nechandeh, actually, but they are not so close to the terraces, while the presence of a small qala — of which the military nature is even questionable — is attested only at the latter site. This said, it must be also stressed that the presence of tombs at Kal-e Chendar remains a peculiar feature as far as we know, for they seem to testify that a monumental cemetery was placed in the same context of the sanctuary, at least at a given moment, and this is not attested elsewhere22. It is questionable whether the differences in the two groups should be related to 21
Only pictures showing a general view of the site were published by Keall 1971: 58 (fig. above and Ghirshman 1976: pls. CXXXICXXXIII). Nothing is said on the site itself. 22 Only a small cemetery dated to modern times is reported by Ghirshman at Majid-e Sulayman, which hindered his excavation (Ghirshman 1969: 484).
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Fig. 5: Qal-e Bardi. Plan and geo-referenced satellite image (Quickbird 2014 © GeoEye).
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spatial rather than chronological reasons, given that the exploration at Kal-e Chendar and Qal-e Bardi is at the beginnings, however all the four terrace-sanctuaries share at least one major feature: it appears that they were built with the purpose of being perfectly integrated into their natural landscape, indeed. The terraces’ retaining walls are adapted to the conformation of the ground, often regularizing the terrain’s slope, and are laid at the feet of low crests or hillocks so as to make the terraces as a continuation of the mountainous land. This can be clearly perceived while surveying the sites, but is even more evident when aerial photos of the sites themselves are examined23, to the extent that one is inclined to postulate a conceptual link between the terraces and the mountains onto which they still stand. In this, terrace-sanctuaries seem to have been coherently in line with the trend that can be observed for more ancient cult places, like the Neo-Elamite rock sanctuary at Kul-e Farah and sacred cave at Shkaft-e Salman24, about 30 km south of the Shami valley (today in the suburbs of Izeh), or even quite contemporaneous, like the open-air sanctuaries at Hung-e Azhdar25 (few km north of Izeh) and Tang-e Sarvak (the latter in the modern province of Kohgiluyeh va Boyer Ahmad)26, which would be all deprived of meaning out of their natural background, which is a mountainous background. In the end, the assumption that the concept of ‘the mountain’ played a pivotal role in the millenary culture and, therefore, religion of the people who lived in Elymais — and Elam, in previous times — is not only a logical inference, for it gains credibility when considering that a cult of the mountains should have existed far before the Hellenistic and Parthian periods. This is demonstrated by the occurrence of oronyms, preceded by the divine determinative, in epigraphic sources27, which testify that the mountains where the object — or the locus — of religious practices.
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A NEW CHORASMIAN WALL PAINTING FROM AKCHAKHAN-KALA Michele MINARDI1, Alison V.G. BETTS2, Frantz GRENET3, Stanislav KHASHIMOV4 & Ghairat KHODZHANIYAZOV5
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(1 Uni. Bordeaux, Ausonius UMR 5607, 33607 Pessac, France. This study has received financial support from the French State in the frame of the “Investments for the Future” programme IdEx Bordeaux, reference ANR-10-IDEX-03-02. 2 Department of Archaeology, University of Sydney. Excavation and conservation of this painting was funded by the Australian Research Council (DP0877805, DP130101268). 3 Collège de France, Paris. 4 Art Partenaire, Society for Art Conservation, Versailles, France. Research Institute of the Humanities, Academy of Sciences of Uzbekistan, Karakalpak Branch, Nukus)
Abstract: Akchakhan-kala, a major royal centre of Ancient Chorasmia, is now well known for its remarkable wall paintings. This paper discusses a wholly new form of image, that of a well-preserved and finely rendered recumbent ibex found in Area 10, the “Ceremonial Complex” of the site. Other recently discovered wall paintings in Area 10 are of clearly Zoroastrian character, and the ibex should now also be considered in this light. It is suggested that it may represent Verethraghna/Wahrām, the Avestan god of Victory. The image finds its best parallels in Achaemenid art, looking back to a much earlier artistic legacy. Keywords: Ancient Chorasmia, Akchakhan-kala, wall paintings, conservation, Achaemenid legacy, Avesta, Wahrām. INTRODUCTION The remarkable wall paintings from Akchakhan-kala are now quite well known from a series of publications, firstly on the series of “portraits” (Kidd 2011; Kidd et al. 2008; Yagodin et al. 2009; Kidd & Betts 2010; Kidd etal. 2012; Kidd & Baker-Brite 2015) and the “procession” (Kidd 2012), and most recently on the colossal figures of Avestan gods (Betts etal. 2015; Betts etal. 2017). The painting discussed here is completely different from all of these (Figs. 1 & 2). Although not fully preserved, it is large, covering around a square metre of plaster. In the technique of painting at Akchakhankala, the surfaces to be decorated were covered in a layer of mud plaster which was then overlaid with a 1-5 mm thick layer of gypsum plaster. The pigments comprised mainly charcoal and a variety of iron oxides, creating a palette dominated by reds, browns and yellows (Yagodin etal. 2009; Baker-Brite 2006). The painting shows the head and forequarters of a male horned animal in right profile. The horns rise thick and vertically from the top of the head then sweep back, narrowing rapidly to end in finely pointed flourishes. The back-turned ear is small and pointed, shown just behind the base of the horns. The eye is round with a circular black pupil and white sclera. The face is long and flat fronted; the nostril and small chin are clearly outlined. The area of the painting around the mouth is damaged and it is not clearly visible, but this seems to be closed. A long black beard is shown, falling from behind the chin right down the front of the chest. It is separated from the body of the animal by a thin stripe of white that follows its profile. The front legs are tightly bent and tucked up close to the body with the right front hoof visible. A faint patch of grey hints at the folded position of the back leg. The line of the belly can just be seen, defining the lower limit of the body;
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the line of the back is very clear, falling in an elegant curve from the back of the head and levelling out toward the hindquarters. The back half of the animal is not preserved beyond a line defining the curve of the haunches. By comparison with the paintings of the Avestan gods (Betts etal. 2015; Betts etal. 2017), the rendering of the animal is simple, a characteristic generally more comparable with that of the “portraits” (Yagodin etal. 2009). Some interpretations for the previously published paintings have been put forward. The “portraits”, and possibly also the “procession” (Kidd 2012), may relate to dynastic succession, while the “colossal figures” have been identified as Avestan deities (Betts et al. 2015; Betts et al. 2017). The significance of this new painting, of very different subject matter but still within the semantic of symbolism and religion, is discussed below.
Fig. 1: Akchakhan-kala Area 10: Ceremonial Complex. Wall painting showing a recumbent ibex. After full conservation treatment (KAE).
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Fig. 2: Tracing of the wall painting depicting the recumbent ibex (KAE).
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Fig. 3: Map of Central Asia showing the location of Akchakhan-kala.
AKCHAKHAN-KALA Ancient Chorasmia (Latin version of the Old Persian (H)uvārazmi used also in other forms, e.g. Khwarezm, Khwārazm, Khorezm) occupied the delta region of the Amu-dar’ya (Fig. 3). It rose from a prehistoric background linked closely to the Eurasian steppes to fall under Achaemenid control by the 6th century BCE. From then on, Chorasmia became a rich semi-independent region (Minardi 2015), with agricultural systems fed by large canals, watched over by an extensive series of massive fortresses (Tolstov 1948a; 1948b; 1962). Its contacts were primarily, but not exclusively, with the nomadic north, where the ethnic roots of its people almost certainly lay. After the events related to Alexander’s anabasis, Chorasmia began to look much more to the south, although remaining in relative isolation up until the 2nd century CE (Minardi 2015; 2016a; 2016b). The cultural influences of the Achaemenids became deeply imbued within Chorasmia, appearing in new religious practices, hydraulic engineering, architecture, and almost certainly in the public activities of its rulers. All of these can be seen at Akchakhan-kala (Yagodin etal. 2009; Betts etal. 2009; Kidd & Betts 2010; Betts etal. 2015; Minardi & Khozhaniyazov 2015; Minardi & Betts 2016; Minardi 2016c)1.
1 Akchakhan-kala is excavated by the Karakalpak-Australian Expedition (KAE) directed by Alison Betts (University of Sydney) and Gairatdin Khozhaniyazov (Research Institute of the Humanities of Karakalpak branch of Academy of Sciences of Uzbekistan). The project was initiated in 1995 by Vadim N. Yagodin who was co-director until 2015.
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Fig. 4: Akchakhan-kala: site plan (KAE).
Akchakhan-kala (Betts etal. 2009; Kidd & Betts 2010) is a massive fortified site founded around the end of the 3rd or early 2nd centuries BCE and abandoned in early “Kushan” times2, around the 2nd century CE (Fig. 4). 2
The Chorasmian chronology is based on the work of Tolstov’s Soviet era “Khorezm Expedition” (Tolstov 1948a; 1948b). It is almost wholly a relative chronology, relying on internal typological developments, primarily ceramic, supported in places by external parallels. It has since been revised in the light of new discoveries and more recent scholarship by Minardi (2015) who has reconsidered the chronological framework for Ancient Chorasmia and also revised the terminology. However, the original terminology is provisionally retained here to provide continuity with previous publications on the site.
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Shortly afterwards, the site was systematically robbed out for building materials and valuable ornaments. The site saw a partial re-occupation in “Kushan-Afrighid” times when a “donjon” (Area 11) was built among the standing ruins of the earlier site, dated, based on the ceramics, to the late 4th to 5th centuries CE. The original site of Akchakhan-kala comprised two massive enclosures, the smaller and earlier of which, the Upper Enclosure, contained at least three discrete areas of monumental architecture. The one in the north-west corner, Area 10: the Ceremonial Complex, has yielded the wall paintings so far recovered. The Ceremonial Complex consists of an elaborate, roughly square monumental building, the Central Building, surrounded by a series of walls, chambers and walkways. Between the Central Building and the western fortifications a large area of over 750 square metres has been opened up revealing a number of halls, chambers and passageways. It was in one of these, W1, that the painting discussed here was found (Fig. 5).
Fig. 5: Plan: Akchakhan-kala Area 10 (the Ceremonial Complex - KAE).
Three main stages of construction and use have been identified for the Ceremonial Complex, followed by a stage of abandonment and looting, then finally post-abandonment decay. The paintings are associated with Stage 3, the final and most elaborate construction phase of the complex. W1 is believed to have been constructed at the start of Stage 3 as part of a major programme of building and decoration. All the wall paintings in the Ceremonial Complex are associated with this activity. W1 is a chamber set against the inner wall of the fortifications, forming an elongated room a little over six metres wide. The length is uncertain as the northern part remains unexcavated. A row of column bases ran north-south
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along the main axis of the chamber, indicating that the chamber was roofed. The painting of the horned animal had fallen from one of the walls and was found strewn across the floor. While the painting was found in chamber W1, it lay with the painted surface face upwards, which presents a problem with regard to its original location. Analyses of the effects of the looting stage at the site on the wall paintings suggest that the removal of timber roof beams in many cases caused the collapse of the surrounding walls (Betts etal. 2017). The column bases in W1 must have supported a timber roof which would have been robbed out, along with the wooden columns that supported it. The action of this process is likely to have caused the walls to fall inwards into the chamber. If the painting had been on the wall of W1 it would most probably have fallen face down onto the floor, but this large painting was found face up, lying awkwardly on bricky debris that overlay the floor. This suggests that the painting came not from the chamber itself but from the other side of the wall, that is the west wall of the adjacent corridor, W2, with the animal facing north. The archaeological evidence is insufficient to fully understand the order of construction of walls and chambers in this part of the Ceremonial Complex. It is possible that the final plan resulted from the construction work undertaken in Stage 2 and the start of Stage 3, but it is also possible, indeed likely, that some walls date from later in Stage 3. The final plan shows W2 (with W5) as an angled dead end corridor. This seems a strange location for such an apparently important painting. Originally, W5 opened to the south into a large hypostyle hall, W10, which was blocked off at some point in Stage 3. It may be that this blocking wall dates slightly later than the start of Stage 3, and that the painting was placed at a northern exit point from the hall. CLEANING AND CONSERVATION The technique used to paint the ibex is unsurprisingly similar to that of the other fragments found at Akchakhan-kala. The ancient painter used for his work mineral pigments bound with fruit tree resin (Koshelenko and Lelekov 1972) which has now decayed entirely, leaving the pigment held only by the underlying gypsum plaster. A preparatory outline was cut into the plaster with a pointed tool. The use of this technique is especially visible on the neck of the animal. The paint was applied with a brush following the incisions. It is not clear if the outline of the whole painting was incised prior to painting; close examination suggests that this method was used for the body, but perhaps not for the horns. The colours used are five in total: red/brown, blue, grey, black and yellow. On the horns, there were two layers of paint: a black/grey base and a blue/grey surface coat. The body of the animal was painted in red/brown colour with some black lines. The painted area was outlined in black. On the white plaster background there are some yellow/red spots of unclear purpose. The painting was discovered in two large separate fragments but was in a good state of conservation considering this kind of painted plaster. The plaster base was cracked and misshapen as a result of its collapse from the wall to the ground and the subsequent activity of termites which are copious in the area. Over most of its surface the paint was in relatively good condition except for an abundance of crystallized salt residues. The fragment received a limited mechanical in-field cleaning because the risk of rapid appearance of salt crystals restricted this activity3. Exposure to the dry climatic conditions on site (~10% HR) encourages the speedy formation of salts that can irreversibly destroy the fragile painted layer and so the painting must be lifted from the ground as soon as possible. However, the excess clay on the painted surface was partially cleaned off. After this activity, Paraloid B72 dissolved in acetone (2, 5 & 10% solution) was applied on the painted surface to consolidate it. Gauze was then laid on the painting and fixed with methylcellulose (Tylose). This adhesive is water-based and does not require solvents to remove it. The painting was lifted using a long knife and was then transported to the conservation laboratory of the Institute of the Humanities in Nukus. The cleaning of the reverse of the plaster was carried out mechanically with the aid of various tools (scalpel, small wooden/bamboo stick, needle and cotton swab). Gauze was then fixed on the back with Paraloid B72 (dissolved in 15% acetone). A first backing mortar was applied, using a mixture of clay, sand and Acril 33 smoothed on with a spatula. This provided a strong support for the second 3
Field conservation was carried out by V.V. Yagodin.
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stage of the cleaning process of the painted surface. The painting was then turned over and the gauze on the surface of the paint was removed using humid cotton compresses. After the complete removal of the facing and its methylcellulose water soluble adhesive, the excess Paraloid B72 had to be dissolved and removed. A compress (10 cm × 10 cm) of Japanese tissue paper and sand saturated with solvent (Solvent 646) was applied on the painting. The compress was sealed with Melinex film in order to slow the rapid evaporation of the solvent. This type of compress absorbs the excess polymer on the painted surface before the final mechanical cleaning. After further removal of excess clay present on the surface of the painting, the colour layer was mechanically cleaned with demineralised water mixed with ethanol. In some spots pure ethanol was used instead. During the cleaning process some fragile flakes were consolidated with Paraloid B72 dissolved in acetone for a more rapid fixing. When the cleaning of the paint was completely finished, the colour layer was consolidated with Paraloid B72 (5% solution in Solvent 646). To reduce the numerous deformations/folds formed in the gauze these were cut with a scalpel and flattened out. The painting was then humidified using a water and ethanol mixture and placed under a press for a few hours. In some areas on the body of the ibex fragments of paint lay on top of each other. In these cases the different layers were separated mechanically using a scalpel and acetone was used for the regeneration of the polymer layer that held them together. The detached pieces were added to the area around the head where it is presumed they belonged. After the complete cleaning of the surface of the painting a second backing mortar (5 mm thick) was applied to stabilize the fragments. The composition of this further backing included desalted clay, sand and nylon fibres. To stabilize the backing mortar a synthetic adhesive was used (Acril 33, 5% solution in water). The gaps on the surface of the painting were then cleaned using ethanol and a scalpel to prepare the piece for the application of a thin in-filling mix/mortar. This was composed of desalted clay, chalk powder and Acril 33. The painting was then set onto a rectangular honeycomb aluminium board4 suitable for display. The adhesive was made of clay, sand (1/2) and Paraloid B44 (50% solution in Solvent 646 — Khashimov 2013: 110), selected for its strong mechanical resistance and to ensure the fully reversibility of the mounting process. The blank areas around the painting fragments were filled with a mastic made of clay, sand (1/2) and Acril 33 (5% solution in water). This was then finished with a dressing of clay, chalk and again Acril 33 (5% solution in water). The relative balance of clay and chalk was chosen after several tests for colour and texture. This dressing was applied all around the fragments of painted plaster and in the gaps in-between (Fig. 6). IDENTIFICATION OF THE ANIMAL There are at least three reasonably convincing possibilities for the identification of the horned animal: Saigatatarica, Ovisammoncycloceros or Caprasp.(sibirica/aegagrus)5. The highly distinctive Saigatatarica, the saiga antelope, is a native of the Ustyurt plateau to the north of Ancient Chorasmia, between the Aral and Caspian seas. The saiga is particularly remarkable for its prominent and elongated nose, shaped almost like a very short stubby trunk. It has fairly short, slightly forward curving ridged horns and the male has a short beard. Ovisammoncycloceros,the rare Ustyurt Sheep,is also native to the Ustyurt Plateau. The male is chestnut in colour, has long, thick, strongly curving ridged horns and a black beard or ruff extending down the chest. The wild goat or ibex, Caprasp.is not generally native to Ustyurt. The habitat of Capra aegagrusis in the mountainous regions of Iran, while that of Capra sibirica is further east in the western Himalayas, the Pamirs and the mountain ranges bordering Xinjiang. The male has long broadly curving ridged horns and a pronounced beard.
4 A honeycomb support successfully used for the conservation of all types of wall paintings recovered in archaeological contexts (see e.g. Ramirez Morales & Payueta Martínez 2008; Fray & Reutova 2013; Brajer 2002; Botticelli 1992; Nunes Pedroso 2012). 5 The authors are grateful to Marjan Mashkour for advice on identification of the animal asCaprasp.(sibirica/aegagrus).
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Fig. 6: The recumbent ibex before the final restoration.
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The saiga antelope is considered because of the apparently broad square end of the nose. However, in the painting the nose is not prominent and the horns cannot reasonably be compared.Ovisammoncycloceros is a serious contender, in particular because of the colour of its coat and its black beard or ruff. This differs from the beard of the ibex which is shorter and grows only on the chin. In general the two main differences between the wild sheep and the ibex are the beard and the horns, which in the sheep are shorter, thicker and more tightly curled. While we can exclude the saiga as too dissimilar, and given that the artist, if Chorasmian, is more likely to have been familiar with the Ustyurt Sheep, it seems most probable that he wished to portray an ibex, as commonly depicted in the Persian tradition, but produced a composite image based on personal knowledge and some imagination. Thus the painting seems to be a depiction of Capra(ibex)sibirica or, more probably, Capraaegagrus, also known as “wild goat” or “bezoar”6 in its Capra a. aegragus subspecies, and as “bearded goat” in its subspeciesCapraaegagrusturcmenica7. In Iran Capraaegagrusis also conventionally known as “ibex”8, the term commonly used to identify the long-horned bovidae recurrent in Persian arts and crafts9. It is argued here that due to the stylistic elements of Chorasmian wall painting, which point to a Persian/Achaemenid legacy, the animal represented should be seen as an ibex. In particular in this painting it is clear that the horns are stylised. They do not resemble those of any living animal, but they are certainly closer to those of Capraa. aegagrus(or turcmenica) which has scimitar-shaped horns that are also laterally compressed (Pidancier etal. 2006: 740), as well as a long beard that in the painting extends down the chest due to the recumbent position of the animal. It is very likely that the Chorasmian artists observed and used an object or a depiction of an ibex as “inspiration” for their work rather than a living creature. We might even speculate on the existence of cartoons with a style and an iconography with ancient ties in Achaemenid Persia. THE PERSIAN LEGACY The Chorasmian ibex in the painting is a static image represented in profile, seated, and with flexed rear and forelegs. The animal is passive, with a downward muzzle and back folded ears. This iconography is immediately comparable with Achaemenid objects such as rhyta (Fig. 7), bas-reliefs or even stone capitals from Susa and Persepolis representing different although similar herbivores (Fig. 8). The ibex lacks the common Achaemenid stilema of the rippled skin folds over its eyes but it is nevertheless close to the style of some Achaemenid rhyta such as the specimen held in the British Museum, possibly from Syria (Simpson 2005: 122, no. 120) the fragment of gold horse’s head from the Oxus Treasure and the ibex rhyton from the “Seven Brothers” kurgan; these latter both with a similar simpler “eyelash” (Dalton 1905: pl. II, no. 9; Shepherd 1961, fig. 5). In addition its eye is very close to that of a stone statue of ibex from Persepolis (Schmidt 1957: pl. 36 c — discussed infra) and the faded black lines on the muzzle of the painted ibex are reminiscent of the muscle representation on the muzzles of the bulls on Persepolitan capitals. The chin of the animal, separated from the body by a rounded protuberance, and its ear designed with a base composed by two rounded elements, is quite close to Persian antecedents. The nape of the neck is massive as in the Achaemenid comparanda noted above. Its nose is also characterized by a rounded protuberance but, unlike the Achaemenid examples, this element seems to have been simplified. The painting is simple in its design, principally characterized by contour lines and without many flourishes and details. The iconography of the ibex is clearly reminiscent of Achaemenid art and the painting also displays an echo of its style. This characteristic of the 1st century BCE to 1st century CE Chorasmian mural art has been already discussed with regard to the wall painting fragments depicting Avestan gods from the main
6 7 8 9
Cf. Wrobel 2007, s.v. no. 887 Capraa.aegagrusrendered in English as “bezoar ibex”. Or Capra a.blythi— Wrobel 2007, nos. 887-888 and 890; cf. Shackleton in Pidancier etal. 2006: 741. E.g. Potts 2004. E.g. Shepherd 1961; Simpson 2005: 125; Curtis 2012: 45, no. 36.
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Fig. 7: Achaemenid silver rhyton, Iran, 5th century BCE. The Metropolitan Museum of Art, Gift of Norbert Schimmel Trust, 1989. Accession Number: 1989.281.30 (www.metmuseum.org).
Fig. 8: Persepolis: bull-headed capital (photo M. Minardi).
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hypostyle hall of the Central Building in Akchakhan-kala Area 10 (Betts etal. 2015; 2017), and with the ibex is now confirmed. It might be supposed that Hellenistic rhyta or other post-Achaemenid objects stylistically comparable to their Persian models could have been the actual inspiration for such Achaemenid-inspired Chorasmian iconography10, but the details on the depictions of the Avestan gods (Betts etal.2015; 2017) underline the “archaic” character of the Chorasmian mural art of the period and it is fair to assume that the ibex lies on the same tracks. The absence of any naturalistic rendering of the animal — which instead bears Achaemenid formal traits — separates the Chorasmian ibex from other depictions of this or similar animals coming from the arts and crafts of the contemporary Hellenised East such as Parthia11. Ancient Chorasmia had a quite conservative culture up to the 2nd century CE, partially due to its geographic isolation, characterized by a strong local tradition originally ignited by the Persians (Minardi 2013; 2015). The complexity, dimensions and extent of the pictorial programme of the Ceremonial Complex presuppose organization and numerous hands at work simultaneously. These hands were very likely part of a workshop and traces of red lines beneath the black contours of some of the paintings might indicate the use of cartoons, a necessary device to sketch the works due to their dimensions and density. The Chorasmian ibex is so close to the iconography of Achaemenid objects and, on the other hand, so distant from a true representation that it might be inferred that the artists based their design on a cartoon, in its turn based on the observation of one of these objects, (e.g. a vessel?)12 rather than observing a real animal13. This may be the reason why the style of the ibex is close to an artistic form at least three centuries earlier and in a medium, wall painting, that apparently appeared in Chorasmia only in Central Asian Hellenistic times (Minardi 2015; see also Kidd 2011). Hence it seems confirmed that a strong Achaemenid legacy permeated the culture of Ancient Chorasmia, together with a move toward new techniques, iconographies and tastes, as for example demonstrated by the contemporary fully Hellenistic unbaked-clay modelled sculpture of a ketos unearthed within the same Ceremonial Complex (Minardi 2016a). The result is an original visual expression that will further develop after the 2nd century CE. The symbolic and religious connotation of the ibex in Achaemenid and post-Achaemenid Iran is unclear, although in the Avesta (Yašt14.25) the god of victoryVerethraghna/ Wahrām appears to Zarathushtra in various animal forms including that of a male ibex (von Gall 1986). Male ibexes appear in Persepolis on the window jambs of the Palace of Xerxes (Schmidt 1953, pl. 187). These animals, by contrast with the Chorasmian recumbent ibex, are lead by servants preceded by Persian attendants into side chambers. It has been hypothesised that these bas-reliefs are allusions to rituals involving the animals (Cool Root 2015: 28). Again in Persepolis two stone statues of standing ibexes were found at the entrance of the vestibule of the northeast tower of the Apadana (Schmidt 1957: 70, pl. 36 c). In Iran the ibex was an “animal of extraordinary social-religious meanings well before the arrival of the Persians” (Cool Root 2015: 28)14 and several seals on the Persepolis 10
The iconography of the crouching animal is still very rare in Ancient Chorasmia: apart from an enigmatic stone “capital” of uncertain provenance and dating held in Nukus (Manȳlov 1975), Chorasmian rhyta with animal protomai (since the 3rd century BCE) exceptionally show bent forelegs (e.g. Tolstov and Vaĭnberg 1967: fig. 46, no. 8). Cf. also the zoomorphic terminals (one preserved) of the torque depicting an ibex on an anthropomorphic ossuary from the vicinity of Koĭ-Krȳlgan-kala (Rapoport 1971: 70, 74-75 with fig. 32) with the same bent rear and forelegs although with a head facing the onlooker. 11 See for instance the toreutic rhyta published in Pfrommer 1993 (nos. 66 and 71 of the catalogue. Cf. also for example the ivory rhyta from Old Nisa with animal/fantastic creature protomai- Pappalardo 2010). Usually the forelegs of the protomai of these rhyta are outstretched and not bent as common in the Achaemenid representations of bovidae (including other objects such as furniture fittings, e.g. the copper alloy ibex held in the British Museum acc. no. 130674). In Ai-Khanoum a stone rhyton in shape of a bovidae with bent fore and hind legs was found and compared with Achaemenid objects (Francfort 1984: pl. XIV, no. 7/0.742) but ultimately considered expression of a local artistic concept developed before the Persian conquest (ib. 27). Considering the Chorasmian ibex, the Ai-Khanoum specimen could actually be similarly pointing toward a Persian legacy in Bactriana although its style is more distant from its possible Persian archetypes compared with the Chorasmian painting. 12 On the relations between Chorasmia and the Achaemenids, see Minardi 2015. Apparently the wall painting technique does not appear in the polity before the 3rd century BCE. Thus the Chorasmia artists created their models from traditional Persian-styled objects perhaps still in use (such is the case of the akinakes of the Avestan god from the Columned Hall of Akchakhan-kala — Betts etal. 2017). 13 Or being inspired by a Hellenistic culture — cf. the contemporary gold ibex from Tillya-tepe (Sarianidi 1985: figs. 112-120); cf. supra note 11. 14 On the representations of ibexes in Iran since prehistory, see Cool Root 2002 with lit.
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Fortification Tablets underline its presence into the realm of ritual practice (ib.) also explicitly in association with Zoroastrianism (Cool Root 2002: 192). Although the deer is the main and recurrent zoomorphic element within the material culture of the Eurasian steppes, the ibex also had its symbolic role. Decorations of saddle-covers from Kurgan 1 at Pazyryk (early 3rd century BCE) depict scenes of ibexes preyed on by fantastic animals (Rudenko 1970, pls. 169-170). Ibex horns, actually gilded wooden imitations (Rudenko 1960: pls. 38, 70; Francfort etal. 1998: fig. 2; Samashev etal. 2000: fig. 19), were used to decorate some of the masks worn by the horses which were sacrificed and buried in the Altai kurgans from the 5th century BCE within the same “Pazyryk Culture”. The main decorative element of the pointed Sakā hat of the Issyk “Golden Man” is a double protome of recumbent horses with ibex horns influenced by Achaemenid art (Akishev 1978: fig. 9). Recent excavations at the 5th century BCE Filippovka burial ground unearthed, among gold and silver Achaemenid objects, decorated vessels with ibexes (from Kurgan 4, Burial 4: Yablonsky 2010: figs. 18-19)15. Bactriana seems to have been an important centre for the transmission of Persian elements toward the Altai (Francfort etal. 2000: 791; Francfort etal. 2006; see also Francfort & Lepetz 2010). This is likely also the case with regard to Ancient Chorasmia which was probably under the control of the Bactrian satrapy up to Bessus’ defeat and from which the polity received later its first Hellenistic cultural elements (Minardi 2015; 2016a; 2016b). Chorasmia might have been one of the centres across which the routes of iconographic transmission of Persian elements from Bactriana travelled (as suggested by Francfort et al. 2006: 125) and also where iconographic models developed and became influential, as in the case of the 1st century BCE to 1st century CE bird-priests (Betts etal. 2015). The case of the Hellenistic Chorasmian ketos (Minardi 2016a) — one of the earliest in the whole of Central Asia — underlines the same path of cultural transmission from the Central Asian south through Chorasmia toward the steppes. The Chorasmian ibex, as with the other “conservative” iconographic and stylistic elements of the Akchakhan-kala wall paintings (Betts etal. 2015; 2017), could be seen therefore as the product of the original receptiveness of Chorasmian culture in the early years of its state-based history and as a part of the evidence regarding the strong traditional character that this culture developed as it matured. Perhaps the religious significance of the Akchakhan-kala wall paintings partially explains this characteristic. The painter of the ibex, by contrast with the coroplaster of the Hellenistic modelled ketos, was probably a local individual working for a Chorasmian workshop that had a defined iconographic tradition and heritage. Unfortunately, for lack of evidence, we do not know much of the very early stages of the Chorasmian reception and elaboration of such Achaemenid models. SYMBOLIC MEANING It seems, as discussed above, that the animal depicted is a wild goat, from the species Capraa.Sibirica, or probably rather Capraa.aegragus, inhabiting the mountain areas of Iran and Afghanistan and commonly known in Western literature as ibex. In any case the depiction does not strictly conform to nature: the horns, though retaining some realistic features of the ibex (lateral compression, slightly prominent nodosities, very pointed ends), have been treated in a deliberately strange manner, with their initial part rising vertically and a full counter-curve at the back, features never observed on any real animal of the species under consideration. These animals indeed do not live in Chorasmia today and probably did not in the past, but, despite likely access to faithful models (which certainly were available through imported objects from Iran), it seems that the artist has deliberately created a partly fantastic creature, or more precisely a creature endowed with partly fantastic horns. The strength of the horns is further enhanced by the strictly profile view, which results in both horns combining their black mass. It is certainly not by chance that the artist chose this part of the animal body to display his fantasy, considering its symbolic importance. It is precisely the shape of horns that in the Avesta 15
Cf. the Scythian “Seven Brothers” kurgan in which an Achaemenid rhyton with a winged ibex protome was found (Goroncharovskij 2010). On the Filippovka specimens, see also Treister 2010.
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are used as parsprototo to characterize wild rams and goats. The horns are also, sometimes together with the skull, the parts which are kept for ritual purposes, as any visitor of mazars in Central Asia can easily see. The skull and horns of a mountain ram, decorated with copper bands, were deposited as a votive offering in one of the two settlement temples at Toprak-kala (4th/5th century CE)16. In the same period horns of rams or ibexes were deposited during the last phase of the Oxus temple at Takht-i Sangin17. Considering the importance of Zoroastrian symbols in at least one other part of the Ceremonial Complex (the main Hypostyle Hall — Betts etal. 2015; Minardi & Betts 2016), we are invited to look in the Avesta for a possible supra-natural significance of the wild goat. In the whole subsisting Avesta this animal is mentioned in only one circumstance, as the ninth of ten “forms” (kǝhrpa) through which Verethraghna, god of Victory (etymologically “the Defence breaker”), appeared to Zoroaster (Yašt 14. 1-27). The preceding manifestations are: a wind, a bull, a horse, a rutting camel, a boar, a boy of fifteen, a hawk, a wild ram; then comes the wild goat, followed by an adult warrior. The ram (maēša) is said to be “wild, beautiful, with horns curved inwards (niuuaštakō.sruua)”, while the goat (būza) is “wild, beautiful, with pointed horns (tiži.sruua)”. In the iconography of Verethraghna (Bactrian Urlaghn, Middle Persian Wahrām) several of these manifestations were chosen in turn, as his symbols or more often as attributes of his anthropomorphic appearance. Kushan coins show him as a warrior (10th manifestation), looking exactly as a Kushan king, with a hawk in his headdress (7th manifestation)18. In Sasanian art, crowns worn by King Wahrām II, his queen and their son also named Wahrām have protomai of a horse, a boar and a hawk (3rd, 5th and 7th manifestations), alternating from one crown to the other according to the successive issues19, while recurrent images of a boar appearing in various medias are often considered as symbolizing the god Wahrām20. A figure stamped on an ossuary in the Shahr-i Sabz museum (Fig. 9; see also the “additional note” below) shows a young man clad in armour, carrying multiple weapons (sword, mace, spear), with his head surmounted by the heads of a horse and (most probably) a camel, back to back; it is tempting to recognize Wahrām combining his 3rd, 4th and 10th manifestations. Admittedly the wild goat has not yet been reported in images clearly associated with Wahrām, but such images as known today are not many. The question of a symbolic association with the god can be raised at least concerning two Sogdian dishes showing an ibex with a ribbon, in one case reclining behind an also reclining mountain ram without ribbons (Fig. 10)21: are these the last two animal manifestation, with the second one endowed with a dignifying royal attribute? As for the Akchakhan-kala painting, the life-size, partly fantastic animal appears to have been painted as a self-contained composition and not as part of a frieze nor a composition where it would have been placed next to others; therefore it was surely endowed with a powerful symbolic significance of its own. One can seriously contemplate the possibility that it was chosen to evoke Wahrām’s last animal manifestation, which in the Avestan text comes just before the “beautiful, distinguished, Mazdah-created warrior (who) carries a sword / dagger (karǝta) incrusted with gold, all ornamented with diverse ornaments” — a description which could well call to mind the King himself.
16
Nerazik & Rapoport 1981: 53, fig. 29. Information supplied by the excavator Anzhelina Druzhinina. These finds are apparently still unpublished. 18 Shenkar 2014: 161 and pl. 30. 19 See most recently Gyselen 2010 (esp. 195, 198, figs. 16-18, 21-28). 20 The ram with a ribbon is generally considered as a symbol of Farn to whom the ram is explicitly associated in KārnāmagīArdaxsērī Pābagān (IV.11-24, VIII.7), but one cannot exclude that in certain contexts it could also function as an image of Wahrām’s 8th manifestation. 21 Marshak 1971: 22, Pls. 27, 28. Marshak 1986: 48-49, figs. 20-21, 27-28. He dated both cups to the first half of the 8th century CE and attributed them to a specific school of Sogdian masters working either in Sogdiana or in Umayyad-occupied Merv, but he did not commit himself to a mythological interpretation. On the other hand, Marshak & Raspopova 1990: 137-145, figs. 16-17, identified the Sogdian divine couple of the god seated on a camel and the goddess seated on a ram as Wahrām and his consort (not named in any text), an interpretation that cannot be considered certain. 17
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Fig. 9: Stamped figure on ossuary from Shatri, c. 7th century CE. Shahr-i Sabz Museum (photo F. Grenet).
Fig. 10: Sogdian goblet found in Gutova. The Hermitage Museum (after Marshak 1971: pl. 28).
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SUMMARY This new painting is so far unique to the Akchakhan-kala corpus, in its content and its location. However, it must be assumed that, like the other paintings, it addresses the common themes of dynastic kingship strengthened though divine association. As such, it is logical to seek its meaning in Avestan symbolism and there are good grounds for its identification with Verethraghna/Wahrām, god of Victory. The style of the painting is as important as the subject matter. It appears to show a conservatism that recalls Achaemenid art, seeming to draw little from post-Achaemenid models to be found in the later Hellenised Central Asian corpora. The use of an “archaic” iconography in some of the 1st century BCE — 1st century CE wall paintings of Ancient Chorasmia should not be considered a conscious choice related, for instance, to royal propaganda. Rather, it should be seen as the result of the developing artistic concepts in the polity, which, in general, was balanced between a very strong, locally established tradition and foreign innovations that were already widespread in Central Asia. ADDITIONAL NOTE: A NEW
ICONOGRAPHIC TYPE OF
WAHRĀM
AT
SHAHR-I SABZ22
In 2012 an ossuary with a still unattested decoration, containing bones of one individual, was found by local farmers when digging a canal branch on a vast urban site (about 100 hectares with a central citadel high 12 meters), in the village Shatri situated in the Kitab district, a zone which in pre-Islamic times was the centre of the Shahr-i Sabz oasis, then the kingdom of Kēsh famous in historical records, both Chinese (where it is named Shi) and Arab. The site would certainly deserve major excavations, though the task is complicated by the presence of a Muslim cemetery. The ossuary, made of baked clay, is rectangular (dimensions: length 90 cm, width 30 cm, height 34 cm), with rounded corners (Fig. 11). It has a crenelated parapet and a flat movable lid with a handle. The front side carries at its upper part the usual motifs of punched circles and cross-like incisions. Below, a series a three figures, stamped from the same matrix, stand under arcatures resting on schematized columns. In addition the rounded corners have two empty arcatures. Each figure is set within a rectangular frame ending in a triangle at its top; the frame is marked by zigzags on all sides, except at the bottom where they are replaced by dots. The standing figure (Fig. 9) is a man with moustache but no beard. He has round earrings. He is clad in lamellar armour and is meant to appear as a superlative warrior, for he carries three offensive weapons at the same time: a mace upon which his right hand rests, a long sword at his belt ending with an indistinct animal head, and a spear he grasps with his left hand below the head. The most unusual, indeed unique, attribute is a pair of different animal heads set back to back just above his fringe, no structural element of a headgear being visible. The long head on the left is clearly a horse. The shorter head on the right looks like a camel rather than any other animal: see the prominent rounded muzzle, the long straight lower jaw, the wide short upright ear. A ram or a caprid is excluded because in such cases the horns would certainly have been shown. If the identification of the animals is correct, the god is most probably Wahrām carrying on his head the symbols of his 3rd and 4th animal manifestations. His repeated presence on the front part of the ossuary could have a protective function. Also, Wahrām is mentioned among the deities helping the soul arriving in Paradise, in the ArdāWīrāznāmag (V.3) and possibly in Kerdir’s inscription23.
22
Frantz Grenet with Nabi Khushvaktov and Ulugbek Olimov (Director and Assistant in the Shahr-i Sabz Museum, Uzbekistan). See Grenet 2011: 133 (he could be the “horseman with a banner” mentioned in § 25, while “Wahrām” explicitly mentioned in § 33 is more probably the planet Mars than the god). 23
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Fig. 11: Ossuary from Shatri, c. 7th century CE. Shahr-i Sabz Museum (photo F. Grenet).
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UNE VILLE ACHÉMÉNIDE À L’EST D’IRAN. NOUVELLES RECHERCHES À DAHANEH-E GHOLAMAN, SISTAN-IRAN Kourosh MOHAMMADKHANI (Université de Shahid Beheshti, Téhéran)
Abstract: Dahaneh-e Gholaman is located in the province of Sistan-Balouchestan in eastern Iran. This city extending over 100 ha was built during the Achaemenid period (550-330 B.C.) and is the only known for this time and in this region. This site is still poorly known and has been little studied through the excavations of an Italian mission (1962-1965) and an Iranian mission (2000-2005). Our research on this site (2008-2014) was conducted to better understand the city planning of the Achaemenid period and was based on archaeological surveys and geophysical prospections. The results of these surveys provided new information, including the identification of new public buildings and houses, leading us to suggest a new reconstruction of the urban pattern of what was probably the capital of the satrapy of Drangiania. Keywords: Sistan, Dahaneh-e Gholaman, Achaemenid, city, town planning, prospection, geophysics. INTRODUCTION Dahaneh-e Gholaman1 est localisé à l’est de l’Iran, à 44 km au sud-ouest de Zabol dans la province du Sistan, une région majoritairement désertique. Le site est situé sur une terrasse naturelle qui domine de 8 à 11 m une plaine alluviale, le delta de l’ancienne rivière Sanarud, dont l’altitude est comprise entre 470 et 490 m au-dessus du niveau de la mer (Scerrato 1979: 709). Soumis à de très forts vents (par exemple le vent des « 120 jours »), cette plaine est parcourue de dunes de sable mobiles (barkhanes). Aujourd’hui, le site est entouré de quatre vastes réservoirs d’eau artificiels, mis en eau récemment, qui ont profondément transformé le paysage du site noyant probablement une partie de ses secteurs ouest et est. Le site, qui s’étend sur environ 100 ha, constitue jusqu’à présent la seule ville fondée à l’époque achéménide connue en Iran oriental. Elle a probablement été occupée uniquement durant cette période. Les vestiges archéologiques de Dahaneh-e Gholaman se répartissent en deux secteurs (Fig. 1): le secteur nord d’une superficie d’environ 90 ha et le secteur sud d’environ 10 ha. Le premier se situe sur une terrasse orientée sud-ouest/ nord-est et s’étend sur 1500 m de long par 300 à 700 m de large (Fig. 2). Le second, situé à plus de 2 km en direction du sud, est centré autour d’un espace quadrangulaire délimité par des vestiges de murs érodés formant des talus visibles en surface (QN28 sur la Fig. 3). Le secteur sud est connu jusqu’à présent sous le nom de Padegan (garnison). La carte du site est le résultat de plusieurs saisons de fouilles et surtout du relevé du plan de plusieurs bâtiments identifiés grâce aux efflorescences blanchâtres de salpêtre libérées en surface le long des vestiges de murs en brique crue. Une partie des informations sur ce site nous viennent des missions italiennes menées dans les années 1960. En 1959, G. Tucci, alors directeur de l’Institut italien de recherches sur le Moyen et l’Extrême Orient (Is.M.E.O), a effectué une première visite d’évaluation du potentiel archéologique du Sistan qui a été suivie l’année suivante par des prospections dirigées par U. Scerrato durant lesquelles il a identifié le site de Dahaneh-e Gholaman. Par la suite, entre 1962 et 1965, ce site a été en partie fouillé par une mission dirigée par Scerrato (Scerrato 1966a, 1966b, 1970, 1979). Ces travaux ont permis de dresser la carte générale du site sur laquelle sont reportés les plans de 28 bâtiments répartis le long de canaux (Fig. 1). Parmi ces 28 bâtiments, la mission italienne en a fouillé six: QN2, QN3, QN5, QN6, QN7 et QN16. En 1975, parallèlement à des travaux de 1
Coordonnées UTM 41N : E 0369554 m ; N 3407890 m.
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Fig. 1: Localisation (en vert) des secteurs sud et nord de Dahaneh-e Gholaman (photographie aérienne : National Iranian Cartographic Center).
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Fig. 2: Dahaneh-e Gholaman. Plan général de la répartition des bâtiments (d’après l’original actuellement conservé dans les archives du centre de recherche de Shahr-e Sukhte et Dahaneh-e Gholaman ; publiée par Scerrato 1966b: fig. 2 et Genito 2012: fig. 7).
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restauration, l’Is.M.E.O a effectué des fouilles complémentaires de la maison QN4 (Anonymous 1975). L’étude archéologique du site a été abandonnée après la révolution islamique de 1979 et ceci jusqu’en 2000. A cette date, la construction d’un nouveau grand réservoir à l’ouest du site a déclenché le lancement d’un nouveau programme de recherche piloté par l’organisation du patrimoine culturel en Iran (ICHHTO) et placé sous la direction de S.M.S. Sajjadi de 2000 à 2005. Cette mission a fouillé cinq autres bâtiments : QN15, QN17, QN21, QN22 et QN23. Elle a aussi procédé à plusieurs sondages à l’ouest du site pour en déterminer les limites2. Mes recherches sur ce site ont été effectuées entre 2008 et 20123 dans le cadre de ma thèse de doctorat conduite à l’université Lyon 2 sous la direction de Rémy Boucharlat4. L’objectif principal était de compléter le plan de la ville pour en déterminer et en étudier la morphologie. Il s’agissait avant tout de détecter de nouveaux bâtiments ainsi que de déterminer les limites de la ville. Par des comparaisons interrégionales, nous voulions aussi analyser le modèle d’implantation à Dahaneh-e Gholaman. Pour étudier la ville à large échelle, nous avons privilégié la mise en œuvre des méthodes non destructrices de prospection telles que la géophysique dont l’emploi pour cartographier le site se justifiait d’autant plus que les vestiges affleurent et qu’il n’a pas connu de réoccupation importante après la période achéménide. Nous avons associé la géophysique à des prospections pédestres à vue ainsi qu’à une étude d’images aériennes et satellites, certaines datant d’avant la mise en eau des réservoirs et permettant donc de retrouver le tracé des anciens canaux achéménides aujourd’hui disparus. PROSPECTION À
VUE SUR LE SITE DE
DAHANEH-E GHOLAMAN
Nous avons d’abord réalisé des prospections pédestres à vue associant une évaluation de la densité des céramiques de surface au repérage de restes d’architecture affleurant tout en adaptant notre méthodologie suivant les zones étudiées. Deux zones de prospection ont été définies à partir de la carte de restitution du site proposée par L. Mariani et retrouvée dans les archives de la mission italienne (Fig. 4) : •Zone1–la« ville » : elle intègre le secteur sud et le secteur nord où des bâtiments sont connus. Elle englobe aussi l’ensemble des collines qui séparent ces deux secteurs. Vers l’est et l’ouest, la présence de nombreux aménagements modernes et la construction des réservoirs a limité l’extension des prospections. D’après la carte de l’occupation proposée par Mariani, la zone 1 pourrait correspondre à l’aire urbaine de Dahaneh-e Gholaman. Nous avons prospecté systématiquement cette zone suivant un carroyage composé de carrés de 100 m de côté5 (Fig. 5). Pour la partie nord, en raison du grand nombre de bâtiments connus, nous avons sous-divisé chaque carré en quatre pour obtenir une carte de densité de la céramique plus précise (Fig. 6). •Zone2–la« micro-région »: elle s’étend au nord de la zone 1 jusqu’au sud du village de Kadkhoda Rostam situé à 2 km (Fig. 5). Elle est en grande partie cultivée. Pour cette zone, nous avons cherché à détecter une éventuelle extension de la ville ainsi que de nouveaux sites achéménides liés à l’exploitation du territoire proche de la capitale. Nous avons donc procédé à des repérages plus lâches, concentrés sur la détection de vestiges affleurant, à l’intérieur d’un carroyage formé de carrés de 200 m de côté. Vers l’ouest, la construction du réservoir d’eau Chahnime 4 a profondément transformé le paysage préexistant et limité les prospections.
2
Ces sondages n’auraient pas permis de préciser les limites occidentales du site. Mes travaux à Dahaneh-e Gholaman ont été conduits sous la tutelle de l’Organisation iranienne du Patrimoine culturel, de l’artisanat et du tourisme (ICHHTO - bureau de Zabol et Zahedan) qui m’a également apporté une aide logistique. Le laboratoire « Archéorient » (UMR 5133, CNRS/Université Lyon 2) m’a apporté une aide financière et a mis à ma disposition du matériel de prospection géophysique. En Iran, l’Institut Français de Recherche en Iran (IFRI) m’a aidé par le prêt d’un tachéomètre. 4 Je souhaite ici le remercier pour l’aide qu’il m’a apporté durant mes années de thèse et pour m’avoir auparavant accueilli dans l’équipe de la mission irano-française « Shiraz » à Pasargades puis à Persépolis entre 2002 et 2008. 5 Cette dimension des carrés a été déterminée en fonction du nombre d’archéologues présent dans notre l’équipe. D’après les règles méthodologiques utilisées pour notre prospection à vue une distance d’espacement de 20 m permet ainsi à chacun de recouper une partie du champ de vision de ses co-équipiers, assurant alors un résultat plus fiable. 3
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Fig. 3: Image satellite du bâtiment QN28 du secteur sud du Dahaneh-e Gholaman (Google Earth 2012).
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Fig. 4: Carte de restitution de l’aire urbaine de Dahaneh-e Gholaman proposée par L. Mariani (d’après un document signé de L. Mariani, membre de la mission italienne, conservé dans les archives du centre de recherche de Shahr-e Sukhte et Dahaneh-e Gholaman).
Prospection à vue sur la zone 1 La prospection à vue a d’abord permis de confirmer l’existence de la grande structure quadrangulaire dans le secteur sud. A l’intérieur, des sections de quelques murs affleuraient. Les murs extérieurs de 4 à 8 m d’épaisseur délimitent une surface carrée de 189 m de côté. Les équipes italiennes et iraniennes, qui ont étudié le site, ont interprété cette structure comme une garnison fortifiée, le secteur sud ayant pour eux une fonction militaire. Les prospections géophysiques entreprises par la suite ont permis de proposer une toute autre restitution de cet aménagement.
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Fig. 5: Carroyage couvrant les zones 1 (au sud) et 2 (au nord) mis en place pour la prospection à vue à Dahaneh-e Gholaman (photographie aérienne : National Iranian Cartographic Center).
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Fig. 6: Plans des bâtiments et aménagements connus superposés à la carte de répartition des tessons de céramique à Dahaneh-e Gholaman (Photographie aérienne : National Iranian Cartographic Center).
UNE VILLE ACHÉMÉNIDE À L’EST D’IRAN
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Fig. 7: Plan de la localisation des bâtiments relevés par U. Scerrato (d’après Scerrato 1966b: fig. 2), S.M.S. Sajjadi et lors de nos prospections en 2009 (DAO: K. Mohammadkhani).
Vers le nord, sur les collines situées entre le secteur sud et le secteur nord du site, nous n’avons trouvé que très peu des vestiges archéologiques affleurants et la céramique de surface est presque absente. Contrairement à ce que proposait Mariani, la ville ne s’étendait pas sur l’ensemble de cet espace. Dans ce secteur, notons toutefois la découverte de quelques arases d’un bâtiment isolé sur la rive occidentale du réservoir Chahnime 3 situé juste en-dehors des limites de la zone 1. Selon Scerrato (Scerrato 1966b) et Sajjadi (Sajjadi 1997: 45), ce secteur situé à l’écart du quartier résidentiel de la terrasse nord devait abriter des ateliers artisanaux. Au cours de nos prospections, nous avons trouvé à cet endroit quelques tessons de grandes jarres de stockage. Par ailleurs, avant la mise en eau du réservoir Chahnime 3, Sajjadi6 ainsi que plusieurs habitants de la région auraient également retrouvé de nombreux fragments de briques cuites dans le secteur. Toutefois aucune scorie ou rejet de fours n’a été repéré. Dans le secteur nord, sur la terrasse, nous avons relevé 12 nouveaux bâtiments (Fig. 7). Le plan de 8 bâtiments apparaissait précisément, pour les quatre autres seuls quelques murs ont été repérés. Ils sont situés sur des petits reliefs situés entre les bâtiments déjà connus. Deux bâtiments sont situés sur la rive droite du grand canal creusé dans la terrasse. 10 autres se répartissent le long de la rive gauche, comme la majorité des autres bâtiments connus. C’est dans le secteur nord que nous avons observé les concentrations de tessons les plus élevées (Fig. 6). Il devait donc être plus densément occupé que le secteur sud. La plupart des tessons de céramique sont datés de l’époque achéménide, quelques céramiques islamiques témoignant d’une fréquentation postérieure occasionnelle du site. Enfin, à l’ouest du Bâtiment QN3, nous avons trouvé des fragments de scories et des ratés de cuisson témoignant peut-être de l’existence d’un atelier à cet endroit. 6
Com. pers. Sajjadi.
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Prospection à vue sur la zone 2 Nous n’avons relevé aucune trace archéologique préservée dans cette zone. Bien qu’elles aient pu en partie disparaître du fait des travaux agricoles récents, l’absence totale de données nous pousse à douter d’une extension de la ville vers le nord. Sur la carte de Mariani, le tracé d’une construction linéaire de plus de 3600 m de long appelée limitofthebank a été dessinée à environ 500 m au nord du bâtiment QN3, au centre de la zone 2. Toutefois nous n’avons pas retrouvé de vestiges de cette « digue » ou « enceinte » qui a probablement disparu à cause de la construction du Chahnime 4 et des travaux agricoles récents. La zone 2 pouvait donc être dédiée essentiellement à l’agriculture et la digue de Mariani correspondre à une protection des champs contre les crues. La limite de la terrasse accueillant le secteur nord pourrait donc correspondre à celle de la ville. ORGANISATION DE DAHANEH-E GHOLAMAN
ET DE SON TERRITOIRE PROCHE
:
PREMIÈRES HYPOTHÈSES DE
RESTITUTION
La prospection à vue du site de Dahaneh-e Gholaman et de ses alentours immédiats nous permet de suggérer une division de la zone étudiée en au moins trois secteurs : au sud de la zone 1, un espace construit isolé a été interprété jusque-là comme un poste de défense et le secteur sud comme un secteur militaire ; au nord de la zone 1, la terrasse abrite le secteur le plus densément construit et la majeure partie de la ville ; vers le nord, la zone 2 correspond à l’espace agricole situé à proximité de la ville. La découverte d’un bâtiment à proximité du Chahnime 3 pourrait indiquer l’existence d’un autre secteur construit à cet endroit, peut-être un quartier artisanal, qui aurait été en partie noyé sous les eaux du réservoir. Cette première phase de prospection à Dahaneh-e Gholaman nous a permis de construire une carte de la répartition des céramiques (Fig. 6). Les plus fortes concentrations se situent dans le secteur nord, qui devait concentrer l’essentiel de ses constructions et de ses habitants. Dans le secteur sud, l’occupation était plus réduite. C’est sur ces deux secteurs que nous avons ensuite concentré les prospections géophysiques. La limite entre le secteur nord, la ville, et son territoire exploité et cultivé était marqué par une levée de terre, probablement d’origine naturelle et issue de l’érosion du talus de la terrasse du secteur nord. Les terres agricoles s’étendant au nord de cette levée pouvaient être irriguées depuis la terrasse dominant la plaine de 10 m et alimentée en eau par de très longs canaux venant de la rivière Sanarud aujourd’hui tarie et dont le lit est situé à plusieurs kilomètres vers l’est. PROSPECTION MAGNÉTIQUE
SUR LE SITE DE
DAHANEH-E GHOLAMAN
Suite à nos prospections à vue, nous avons utilisé la prospection géophysique pour cartographier les deux secteurs construits du site : le secteur nord et le secteur sud (Fig. 8). Parmi les différentes méthodes de prospection géophysiques disponibles, la prospection magnétique a été privilégiée car potentiellement très efficace en termes de détection d’aménagements anciens étant donné le contexte. Par contre, cette méthode ne permet de détecter que les vestiges les plus superficiels. Toutefois à Dahaneh-e Gholaman, le site a été essentiellement occupé au cours de la période achéménide et les vestiges sont proches de la surface. Les prospections magnétiques ont été effectuées avec un gradiomètre à césium. La topographie actuelle du site (profondes incisions liées aux ravinements et présence de dunes de sable) ainsi que les aménagements modernes (lampadaires, canalisations d’eau) ont limité l’extension des surfaces couvertes avec la méthode magnétique. Dans le secteur nord, 17 ha ont été couverts ainsi que 8 ha dans le secteur sud.
UNE VILLE ACHÉMÉNIDE À L’EST D’IRAN
Fig. 8: Dahaneh-e Gholaman. Localisation des zones prospectées par la méthode magnétique en 2011 et 2012.
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Fig. 9: En haut : carte magnétique du secteur central de la zone nord. En bas : interprétation, les lignes rouges correspondent aux murs de constructions, les lignes bleues correspondent aux canaux et les lignes jaunes correspondent à la route moderne.
UNE VILLE ACHÉMÉNIDE À L’EST D’IRAN
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Secteur nord du site Sur la carte magnétique obtenue dans le secteur nord (Fig. 9), nous avons relevé plusieurs anomalies correspondant à d’anciennes constructions. Les résultats nous ont permis de repérer les contours de ces nouveaux bâtiments mais il a été plus difficile d’en détailler le plan, certaines structures ayant été très érodées ou masquées par les dépôts postérieurs. Comme le démontre les données obtenues à l’est du Bâtiment QN15 ou au sud-ouest du secteur nord (Fig. 10), les processus de ravinement ont profondément reconfiguré la topographie de la terrasse et les vestiges archéologiques ont été certainement érodés. D’après la carte de Scerrato, le secteur nord comptait 27 bâtiments. Après nos prospections, pédestres et magnétiques, nous avons relevé 15 constructions supplémentaires portant à 42 le nombre de bâtiments connus dans le secteur nord. L’ensemble des construction relevées sont situées sur des élévations et ont donc mieux résisté à l’érosion. Malgré les phénomènes d’érosion, qui nous empêchent d’obtenir une image globale du plan d’occupation, il semble que certaines parties du secteur nord ont été plus densément construites : au sud du Bâtiment QN15 sur la rive droite du grand canal ; à l’ouest du Bâtiment QN16 ; à l’ouest du Bâtiment QN3. Entre ces différents secteurs, on constate de légères différences d’orientation pouvant démontrer un développement de l’occupation en plusieurs phases successives. A l’ouest, les structures sont orientées de 36 à 43o vers l’ouest par rapport au nord ; dans la partie centrale et orientale, entre 40 et 45o. La carte géophysique ne permet pas de donner d’information précise sur le réseau d’irrigation, certaines anomalies pourraient toutefois suggérer une connexion entre le long canal est/ouest et le canal nord/sud situé dans la partie est du secteur nord.
Secteur sud du site Dans le secteur sud, la prospection magnétique a permis de révéler l’existence et de définir le plan d’un bâtiment (Mohammadkhani 2012) situé à l’intérieur de l’espace quadrangulaire visible en surface et délimité par des restes de larges murs7 (Fig. 10). Le plan de cette nouvelle construction n’a rien de comparable avec les autres édifices du secteur nord de Dahaneh-e Gholaman à vaste cour intérieure pour les plus grands (bâtiments publics ?) ou à salle centrale à colonne unique pour les plus petites (unités d’habitation ?). Elle mesure approximativement 50 m de large du nord au sud par 55 m de long d’est en ouest. On distingue clairement une pièce centrale rectangulaire, la plus vaste (22 × 13 m), flanquée de quatre salles d’angle presque carrées (12 × 11 m). Il est plus difficile d’estimer précisément la largeur des murs qui devaient mesurer au moins plusieurs dizaines de centimètres. Il était impossible de couvrir la salle centrale sans colonne dont les bases pourraient avoir été construites en brique crue comme pour les bâtiments QN1, QN2 et QN3 du secteur nord. Le plan de ce bâtiment ménage quatre espaces rentrants qui pourraient correspondre à des portiques couverts. Le plan de cet édifice, à salle centrale, est très proche de celui des grands bâtiments achéménides de Perse, plus particulièrement des « palais » de Pasargades. La fonction du secteur sud de Dahaneh-e Gholaman n’est donc probablement pas militaire comme les archéologues précédents le pensaient. Le bâtiment découvert démontre l’existence à cet endroit d’un édifice officiel, de caractère monumental, probablement à l’usage du souverain local, symbole de la mainmise perse sur la région ou pour le moins d’une acculturation des élites locales.
7
Sur le plan de Mariani (Fig. 7) et celui de Genito 2012: fig. 7, le tracé de cette enceinte a été reporté.
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K. MOHAMMADKHANI
Fig. 10. En haut : carte magnétique du secteur sud du site. En bas : Interprétation des anomalies magnétiques. Les lignes rouges correspondent aux tracés des murs du Bâtiment QN28.
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MEDIEVAL IRANIANS AND ANCIENT MONUMENTS IN FARS: A SURVEY OF THE EPIGRAPHIC EVIDENCE Ali MOUSAVI (University of California, Los Angeles)
Abstract: Little is widely known about how the Iranians have considered their ancestors’ monuments from the time soon after the end of the Achaemenid empire in 330 B.C. up into modern centuries. Iranian sources in Arabic or in Persian offer a great deal of information on the fate of ancient monuments after the Islamic conquest of Iran. This essay traces back the exploration of the epigraphic records left by generations of rulers, travellers, and visitors who wandered among the ruins and wondered at all they saw. Keywords: Achaemenids, Pasargadae, Persepolis, Cyrus, Jamshid, Solomon, Sasanians, Shapur, Buyids, Azod-al-Dowla, Mozaffarids, Chelmenar, Safavids.
The present study attempts to show that the epigraphic evidence from Achaemenid ruins reflects both political changes and social developments in Fars from the Sasanian period to the beginning of the nineteenth century. It is my pleasure to dedicate this paper to Rémy Boucharlat, a fine teacher, a kind friend, and a generous colleague, who devoted the entireness of his career to the study of Iranian archaeology and history. ON SOME EARLY COPIES
OF THE MEDIEVAL INSCRIPTIONS AT
PERSEPOLIS
The advent of the Safavids in the early sixteenth century brought back political stability and economic growth to Iran but it seems that princely visits to the ruins was interrupted from the sixteenth century onwards for more than three hundred years. The search for new markets was at the origin of the intensification of European travels in the East. By the beginning of the seventeenth century Persia had become the frequent resort of travellers, diplomats, and missionaries. The ruins of Chelmenar (the medieval name given to the site of Persepolis) was a celebrated station on the road that connected the Persian Gulf ports to the capital city of Isfahan. Frequent visits to these ruins finally resulted in the identification of the site as the ancient city of the Persians mentioned by Classical authors. The praise goes to Don Garcia de Silva Figueroa (1550-1624), the ambassador of Philip III of Spain to the court of Shah Abbas I, who visited the ruins in 1617 (Mousavi 2012: 98). It took almost another hundred years for the first accurate illustrations of the Persian monuments to become available in Europe. Although both Jean Chardin and Cornelis de Bruijn had published fine illustrations of the ruins and cuneiform inscriptions engraved on various structures of the site, the numerous medieval inscriptions and graffiti of Persepolis received less than due attention. Chardin only refers to these Arabic characters and gives a sketch drawing of one of the kufic inscriptions (Chardin 1811: 326). Later, Thomas Hyde, in his monumental work on the religion of ancient Persia, wrote on the Persepolitan inscriptions, including those in Arabic (Hyde 1700: 516-518). By the late seventeenth century, an initial attempt had been made by Stephen Flower, an agent of the British East India Company, to acquire drawings from the ruins and inscriptions at the site. In one of his published communications with the Royal Asiatic Society in London, he provided examples of the characters engraved on the monuments at Naqsh-e Rustam and Persepolis.1 No matter how inaccurate and
1
Two letters have so far been published in connection with Flower’s work, one in 1693 and the other in 1694 (See Mousavi 2012: 114-115).
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A. MOUSAVI
incomplete these copies are, the idea was certainly to provide samples of each inscription, revealing the richness and variety of epigraphic records at the site. The medieval inscriptions in the Palace of Darius attracted the keen eye of the Dutch painter and traveller, Cornelis de Bruijn (1652-1726), in 1704, who produced the first relatively accurate copies of the inscriptions and their translation as he wrote (Bruijn 1737: 23): “I found, within the opening of one of these windows, several other characters less ancient than the others, and which have been carved since them. They are Arabic letters, and are exhibited on the left side of plate 135, and on the right of plate 136, together with their explication” (Fig. 1). The decline of the Safavid kingdom entered the country in some fifteen years of wars, revolts, and foreign invasions, which ravaged the country until the rise of Nader Shah in 1736. It was not, however, until the middle of the eighteenth century that relative peace was established in southern Persia under the rule of Karim Khan, the founder of the Zand dynasty. These conditions favoured the resumption of exploratory visits to the Achaemenid ruins in Fars.
Fig. 1: De Bruijn’s copies Persepolitan inscriptions (after De Bruijn 1737).
This period is marked by the travels of the celebrated German explorer, Carsten Niebuhr (1733-1815), in the service of the Danish Crown. Niebuhr has always been credited for having made available in Europe the first relatively accurate copies of the cuneiform inscriptions at Persepolis (Mousavi 2012: 117-118). Given his restricted time and lack of assistance, Niebuhr had to limit his work to carry out the work further in order to give a comprehensive picture of the ruins. He deliberately concentrated his efforts in reproducing exact and complete copies of cuneiform inscriptions. He made reliable copies of the two Sasanian and, at least, six postSasanian inscriptions, including the two kufic inscriptions left by Azud al-Dawla (Fig. 2). These are all engraved on the southern door jamb of the Palace of Darius because of their ease of access and legibility compared to considerably more difficult ones placed within the stone windows of the same building. Niebuhr had the three fifteenth century inscriptions translated into French by Jean-François-Xavier Rousseau (17381808), the French consul in Baghdad, whom he met in Bassora (Niebuhr 1778: 139-141). These few copies
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remained the only available source on the Post-Achaemenid inscriptions at Persepolis for more than one hundred twenty years. The Arabic and Persian inscriptions of Persepolis interested Antoine-Isaac Sylvestre de Sacy who studied various copies available to him in the late eighteenth century. De Sacy’s work stands out in that he published for the time a meticulous study and translation of the inscriptions (Sylvestre de Sacy 1793: 125-164). The travellers and explorers of the nineteenth century uninterested in the remains of later periods ignored to record the medieval inscriptions at Pasargadae and Persepolis, though both James Morier and William Ouseley mention the existence of Arabic inscriptions at Pasargadae, in particular those on the “architrave” of the doorway of a ruined caravanserai, and in the chamber of the tomb of Cyrus (Morier 1816: 150; Ouseley 1819: 428).
Fig. 2: Niebuhr’s copy of the inscriptions in the Palace of Darius (after Niebuhr 1778).
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A. MOUSAVI
HERZFELD’S COPIES
AND
MOSTAFAVI’S PUBLICATION
Ernst Herzfeld first visited the ruins of Persepolis and Pasargadae in 1905, the records of which consist of journals, photographs, sketchbooks, and numerous paper squeezes of the inscriptions. In 1923/24, Herzfeld made a trip to Persepolis, where he spent six weeks working day and night, copying inscriptions, making measurements and sketches, and taking photographs of the ruins. Despite the fact that Herzfeld took great care of recording and sketching graffiti and inscriptions in various structures in the ruins of Pasargadae and Persepolis, he never fully published the results of his work. Impressed by the number and variety of these inscriptions, Herzfeld seems to have grasped the essence of the Iranian connection with the ruins as opposed to what has been left of the passage of European visitors as he eloquently wrote in his diary:2 The Orientals are all profoundly impressed, and that manifests itself in prayers and poems about the transitory natureandvanityoftheworld.TheEuropeansareallalike:I,withalltitles,thegreatman,washere.Framedand underlinedand — fromsuchtremendoussnobsasCurzon—writteninitalics,underlinedandframed.Howinferior[totheOrientals]!
Muhammad-Taqi Mostafavi, who served as the first government representative in the Oriental Institute excavations at Persepolis from 1931 to 1935, carefully copied twenty-five inscriptions carved on windows and door jambs of the Palace of Darius (Mostafavi 1972: 216-230). Ali Sami published a more or less similar list of the Persepolitan inscriptions and their translations (Sami 1975). He is also the first one who paid a keen attention to the medieval remains at Pasargadae, and despite misapprehended criticism of his pioneer work, Sami’s reading of the inscriptions is irreproachable (Sami 1956: 100-103, 141). Other publications deserve to be cited here. The Buyid inscriptions were fully discussed by John J. Donohue and Sheila Blair (Donohue 1973: 74-80; Blair 1992: 32-37, 118-122). In a brilliant but complicated article published in 1971, A.S. Melikian Chirvani attempts to expose the analogy between Jam and Salomon, an association that he thinks was initiated by soufis sometime after the Muslim conquest of Persia (Melikian Chirvani 1971). Finally, M.A. Mokhlesi’s recent publication in Persian gives the most detailed study of the medieval inscriptions at the site (Mokhlesi 2005). THE
EPIGRAPHIC EVIDENCE: A BRIEF SURVEY
The rise of the Sasanians in Fars witnessed the resurrection of Persian memory. The Sasanians were, without doubt, conscious that there had been kings before them. But more important is their way of relating to the past by seeing in the ruins the deeds of their legendary ancestors. They added new inscriptions to the old ones, a tradition of identifying with the past continued at Persepolis for centuries, until the mid-twentieth century. The Muslim conquest of Iran did not change this perception of the past. The true names of the builders of such impressive Achaemenid monuments were gradually lost in the course of time. In such circumstances, most of the impressive ruined monuments of the Achaemenid period became places of fascination, evoking a glorious past of spiritual and mythological associations, rather than literal historical recollections. For Ibn Balkhi, the twelfth century author of the famous Fārsnāma, the association of these remains with the Koranic figure, Solomon, was evident. He described the most remarkable monument at Pasargadae as the Tomb of Solomon’s mother, “a square built house of stone which no one dare look inside, for fear lest he should become blind” (Ibn Balkhi’s Fārsnāma in Le Strange & Nicholson 1921: 154-155). Hamdullah Mostowfi, in his Nuzhat al-Qolub uses the same information to describe the building. However, with his rationalism and critical mind, Hamdullah did not follow the strange ideas that had been put forward by Muhammad ibn Mahmud Tusi, in his Ajā’ebal-Makhluqat(BookofWonders) of 1194. He considered the monuments of Pasargadae and Persepolis to be among the works that monsters must have made, so incredible were the engineering feats they represented (Ajaeb al-Makhluqat in Sotudeh 1966: 498). Such an opinion was also shared by the 2
Herzfeld Archive, Notebook 84, 84-85, translated into English and published in Dusinberre 2005: 143.
MEDIEVAL IRANIANS AND ANCIENT MONUMENTS IN FARS
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celebrated historian of the Timurid period, Hafez Abru. In his Chronicles (Joghrāfiā-yeḤāfeẓ-eAbru) composed in early fifteenth century, he describes the marghzār or meadow of Kalan as being near Mashhad-e Madar-e Suleiman, the tomb of the mother of Solomon, and attributed such a finely cut monument, including those located near Istakhr (Persepolis) to the genii (monsters) who were subservient to Solomon (Joghrāfiā-ye Ḥāfeẓ-eAbru in Sadjaddi 1996: vol. 2., 109). For an Iranian living in the tenth century (and much to the puzzlement of European travellers), there was no contradiction in associating the ruins with Jamshid, the legendary king of Iran, and with Solomon, the biblical figure with supernatural power. This simply reflects the conversion of fire temples to mosques, and does not indicate a socio-cultural rupture as some scholars tend to believe.
Fig. 3: One of the stone doorways of the Palace of Darius with inscriptions in Middle Persian from the reign of Sahpur II (at right), and in kufic (at left) from reign of Azud al-Dawla (photo: A. Hakemi).
The ruins at Persepolis reveal an interesting repertoire of Sasanians inscriptions and graffiti. The incised sketches or graffiti of Sasanian princes were carved on the stone elements of the so-called Harem of Xerxes, with another (of a standing figure) occurring on the walls of the Palace of Darius (Mostafavi 1972: 216-217). One of these inscriptions bears witness to a royal visit by the governor of Sistan and Sind in the second year of Shapur II’s reign, and the other was carved by two nobles in his honour decades later in his long reign (Fig. 3). Three hundred years of oblivion separate the demise of the Sasanians from the rise of the Buyids (known also as the Deylamids of Rey and Iraq) in the tenth century.3 The inscriptions at the site of Persepolis were resumed in the tenth century. Excluding the two Sasanian inscription of the third century, a total of sixtynine dated inscriptions have been recorded and studied at Persepolis. Eight Buyid inscriptions have so far been found in the Palace of Darius at Persepolis, the last of which is dated to A.D. 1052 (Mokhlesi 2005: 83). The Buyids, conscious of the presence of these ruins, particularly those near Istakhr, identified themselves with Iran’s glorious empires, customarily through the medium of cut inscriptions and coins. In the tenth century, 3 In the first window on the east side of the doorway, there are three names, one dated to 62 of hejir (681), and the two others to 99 of hejir (717). Mostafavi writes that these names were likely placed in the eighth century of hejir (fourteenth century), during the Ilkhanid period when it was customary to omit the hundreds in dates (Mostafavi 1972: 222, 285, note 16).
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A. MOUSAVI
Fars and the whole region of southern Iran and Mesopotamia witnessed a great period of prosperity and peace under the reign of the celebrated Buyid ruler, Azud al-Dawla (949-982). He maintained a large army and his clever handling of administrative and political affairs made him an exceptional ruler. He embellished his capital Shiraz, where he built for himself a grandiose palace, one large hall of which was occupied by a library that seems to have rivalled that of the Samanids in Bukhara. The ruler himself was an assiduous student of Arabic, wrote Arabic verse, and was proud that one of his teachers was the celebrated grammarian of Arabic, Fāresi (for all the medieval sources on Shiraz at the time of Azud al-Dawla, see Barthold 1983: 155-156). He patronized Arabic authors and the learning of Arabic, Persian, and also Middle Persian (Pahlavi). Azud al-Dawla frequently visited the ruins in the Persepolis area. He left two inscriptions at the site in the year 955. When passing by the ruins of Persepolis, he stayed there and sent for someone who could read the Middle Persian inscriptions (Mostafavi 1972: 218). During his reign, another inscription was carved on the relief depicting the Investiture of Ardashir at Naqsh-e Rustam. Here, two Buyid generals named Uthman ibn Affan and Hamid ibn Musa, seem to commemorate their master, Azud al-Dawla, by carving the inscription in the spring of A.D. 959 (Blair 1992: 36). After the demise of the Buyids in Fars, the epigraphic evidence eclipsed for about a hundred years to be resumed only with a handful of inscriptions whose authors cannot be identified with any historical figure. Nonetheless, this period coincides with the rise of the atābaks, princes of the Salghurid dynasty who ruled Fars from A.D. 1148 to 1264 (Spuler 1983: 894). Two years after the advent of the atābaks in Fars, the inscriptions at Persepolis were resumed. The second inscription of this period, dated to A.D. 1167, bears the name of two people, Abolfavares, son of Razmiyār, and Mardawān, son of Abu-Sa’d Arkani, who were probably two highranked officials in the court of Mozaffar al-Din Zangi (A.D. 1160-1178), the second atābak of Fars (Mostafavi 1972: 222; a better reading is given in Mokhlesi 2005: 94). Of this period a total of six inscriptions have been left at Persepolis (Mokhlesi 2005: 93-98). The atābaks of Fars, having assumed the titles of king and “heir to the realm of Solomon”, had a particular interest in embellishing and remodeling the tomb of Cyrus at Pasargadae. The three known inscriptions bear the name of Sa’d ibn Zangi (A.D. 1202-1225). On two occasions, he has the title of “the heir to the realm of Solomon” (Melikian Chirvani 1971: 19-20). The construction of the mosque by reusing materials taken from the Achaemenid palaces must have taken place around A.D. 1223 (Sami 1956: 101). A shallow prayer niche or mihrāb was cut in the southwest wall of the tomb chamber with an elaborately carved compass at the southern corner of the third tier of the building (Stronach 1978: 37, pls. 37b, 38a, and 38b). As Ibn Balkhi informs us, the tomb of Cyrus had been associated with the figure of Solomon long before the atābaks took over the control of the region (Le Strange & Nicholson 1921: 154-155). As clever as they were, by claiming to be “heir to the realm of Solomon”, these Turkik rulers of Fars attempted to show their devotion to Iranian culture that they deemed to protect from the destructive force of the Mongols in the thirteenth century. Yet, according to Mohammad Qazvini, the celebrated Iranian erudite of the twentieth century, the atābaks of Fars appropriated these titles for opportunistic political goals (Qazvini 1957: 319). More than fifty years later another series of new inscription were placed on the stone windows and door jambs of Tachara at Persepolis this time by local Mongol rulers, namely the Injuids, and subsequently by their successors, the Mozaffarids. Sheykh-Abu Ishāq of the Injuid dynasty left two inscriptions in A.D. 1337 and 1347. The second text, in eleven lines, is placed on the interior face of the stone recess on the western side of the southern portico. This text was intentionally damaged in later ages, and is now hardly legible. It is only thanks to Mostafavi’s keen eye and intimate knowledge of those inscriptions that we have now a coherent translation of the text that begins with the author’s meditation, stating the vanity of human life and eternity of God’s realm; then there are three lines of poems, one in Arabic, and the other two in Persian (Mostafavi 1972: 226): Wherearethefirstgreatmonarchs,calledKhosrow? Theirstoresoftreasuregone—themselvesalso. ToThroneofSolomon,onhimbepeace. Nonightormorningbroughtasaddecrease. Butseehowfinallyitdiddecay. Blestbethewiseandjustwhopassaway.
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The poems praise first the myth of great kings such as Khosrow known for his magnificence, and Solomon celebrated for his wisdom and supernatural powers. Then, the author uses the expression bar bad raft (lost, disappeared) indicating the futility of worldly affairs; so, whoever has left this world with justice and knowledge is blest Melikian Chirvani 1971: 21). After these poems, the text recounts that Shaykh Abu Ishaq set up his camp in this eminent and wonderful edifice after his victorious annexation of Kerman and Yazd to his territories. He employed Yahyā Jamal al-Din Sufi, one of the best calligraphers of his time to work on the inscription (Mostafavi 1972: 226). With the spread of soufism in Iran the thirteenth and fourteenth century the Achaemenid ruins often associated with esoteric powers of Solomon became places of illumination and meditation (Melikian Chirvani 1972: 33). Six inscriptions at Persepolis were carved between A.D. 1359 and 1370 by soufis of Fars, three times by a certain Morteza Mohammad-Ismail Hasani Baridi, whose third inscription mentions his soufi companions (Mokhlesi 2005: 114-115). One of them, Mowlānā Kamal al-Din Khatir, had previously carved an inscription of his own in A.D. 1337. Six inscriptions have been carved under the Mozaffarids between A.D. 1371 and 1372, of which four are records of royal visits. These bear the name of Sultan Bāyazid, the brother of Shah Shujā and son of Mobārezeddin Mohammad, the founder of the dynasty, and his mother, Badi’at al-Jamal, in her honour has been carved the unique Persepolitan inscription ever carved for a woman (Fig. 4; Mokhlesi 2005: 122-124). The first inscription, engraved on the eastern side of the southern portico, is dated A.D. 1371. It takes up the theme of vanity, and alludes to the sculpture and bas-reliefs seen at the site, and then gives its author’s name and genealogy (Mostafavi 1972: 220). The poem has been taken from the introduction of Sa’di’s Golestan.
Fig. 4: The inscription of Badi’at al-Jamal, the Mozaffarid princess, dated to A.D. 1371.
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A. MOUSAVI
Mostafavi published the second inscription carved on the eastern wall of the southern portico with the date of 773 H./1371 A.D (Mostafavi 1972: 222, No. 14); Herzfeld copied and published the third inscription (Herzfeld 1937: 78-102); it has been reproduced later by Ghassem Ghani (Mostafavi 1972: 229, No. 25). After a period of conflicts, the region was under the suzerainty of Shah Shoja (r. 759-786 H./A.D. 1358-1384), another ruler of high cultural standards and a great patron of arts, whose reign was greeted by the celebrated Iranian poet Hafez. No inscription of this ruler has ever been found at Persepolis, but Shah Shoja constructed a large building, probably a residence, in the proximity of the tomb of Cyrus at Pasargadae, and a number of coins and inscriptions dated to his reign have been found in the excavation of the building in 1949 (Sami 1958: 99-103). The tomb of Cyrus was known as the tomb of Solomon’s Mother, at least, as early as the twelfth century.4 I would like to point out another important source that has been neglected in previous publications, and that is the seventh century text known as the Syriac Apocalypse of Daniel, in which we find passages referring to both Solomon and Cyrus, after the latter took over the control of Babylon. In the text Daniel reports that he showed Cyrus the implements or the objects which had been brought from Jerusalem to Babylon by Nebuchednazar, and that Cyrus handed them over to his treasurer. The text continues as follows (Henze 2001: 73) As they were going up from Babylon to Persia and Elam, King Cyrus put these implements away with great reverence. And it was shown to him by God that he should go and deposit them in the mountain of Elam in order that they would keep them there until the latter time. He inscribed a stone with a clean side and placed it together with the implements. Only the golden throne on which King Solomon used to sit did the King spare and kept it in the treasury.
Whether or not Cyrus brought the throne of Solomon to Pasargadae is not known. Be as it may, the legend reveals that that the association of two figures in medieval times is the reflection of some reality that can be traced back to the Achaemenid period. In the early fifteenth century, Ebrahim Sultan, the son of Prince Shahrokh and the grandson of Timur, visited the ruins of Persepolis in A.D. 1422, and left three inscriptions. Ebrahim Sultan, being a calligrapher, wrote his memorials on the stone of the Palace of Darius, the longest of which is once more an allusion to the vanity of this world by including a famous poem of Sa’di (Mostafavi 1972: 227). The poem in question is again: Mayorderundisturbedremainforyears, Andeverypartofusfallintoplace; Maybetheselinesremainofus,forelse, NopermanenceofhumanlifeItrace; Unlessforuspoorsoulsaprayerbesaid, Bysomepuremysticasanactofgrace.
The last important inscription of that period is dated A.D. 1476, and belongs to Ali, son of Sultan Khalil, son of Uzun Hasan of the Aq-Quyunlu dynasty (Mostafavi 1972: 219; for a thorough study of the inscription and their dates, see Mokhlesi 2005: 147-166). On the occasion of a military review held by Khalil, governor of the province of Fars, Jalāl al-Din Davāni (1426-1502), a prominent philosopher and theologian of Shiraz, takes account of the ruins in his Arz-Nāmeh. The parade took place near Band-e Amir, and probably in or in the vicinity of Persepolis, of which the author was an eyewitness (Minorsky 1939: 150-152). The only significant text from the Safavid period (dated to A.D. 1576) is by a certain Mirzā Salman Ansari, a high ranked official who served three Safavid kings, Tahmāsp, Ismāil II, and Muhammad Khodābandeh, before being murdered in A.D. 1583 (Mokhlesi 2005: 180-183). Seven inscriptions have been carved between 1611 and 1621 bearing unidentified names. The epigraphic evidence suffers from a gap of one hundred fifty years probably due the decline of the Safavid kingdom, and devastating wars that ravaged the country during the eighteenth century. The exception is a single graffiti giving the date of A.D. 1731. The most substantial inscription of this period bears the name of a certain Haji Ebrāhim, a merchant of Isfahan, and is dated to 1779, the year Karim Khan Zand died (Mokhlesi 2005: 198). The carving of inscriptions was 4
The question of the association of Achaemenid monuments with Solomon has been dealt once more in some recent publications (Stronach 2010; Mousavi 2013: 30-32).
MEDIEVAL IRANIANS AND ANCIENT MONUMENTS IN FARS
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resumed in 1816 under the Qajars who had a keen interest in copying and reviving the monumental art of ancient Persian empires. The survey of epigraphic remains from the sites of Pasargadae and Persepolis reveal the uninterrupted symbolical role that these sites played in the history of Iran regardless of their destruction and ruined state of preservation. Ironically, destructive forces such as invasions, vandalism, and earthquakes contributed to the transformation of the ruins to a mystical place of fascination and meditation, a status that the ruins have since preserved.
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REGIONAL CENTRES IN THE DESERT FRINGES OF SOUTH ARABIA IN ANTIQUITY: TWO DIFFERENT MODELS Michel MOUTON (CNRS/UMR 7041, Paris)
Abstract: Water acquisition strategies are critical to define and understand the structure of the network of permanent settlements on the arid margins of southern Arabia in antiquity. Two models seem to emerge. The network model of hierarchical agricultural sites is based on long term sedentary communities having shared significant communal work in controlling the flow of water and the building of irrigation systems. The model of combinations of complementary sites took shape in the last centuries BC in the steppes of eastern Arabia; it results from the movement patterns of people in contact with the nomadic way of life, which sites were distributed along an itinerary rather than throughout a territory. Keywords: South Arabia, settlement pattern, water acquisition, territory, Mleiha, Makaynun.
The simplest observation of a region’s archaeological remains, within a pre-defined geographical and chronological framework, gives rise to a hierarchical classification of contemporaneous sites, based on a subjective assessment. The application of more rigorous criteria, based on a sound theoretical foundation and on experience, then allows this classification, necessary to any study of populations, to be standardised. We would follow this empirical process because it avoids the disadvantage of imposing a model of centralisation and hierarchy on the population before all the documentary evidence has been collected. We will be looking at forms of centralisation and, inevitably, at models of settlement in Arabia in antiquity, during the first millennium BC and the beginning of the Christian era. Our discussion will be confined to two territories in southern Arabia which have been explored by French archaeological projects. Given the documentary evidence available, these seemed representative subjects for the study of modes of settlement on the arid margins of southern Arabia in Antiquity, and for sketching out a model of centralisation. In the United Arab Emirates the work of the French archaeological expedition to Sharjah and of the archaeological expedition to Umm al-Qawayn, started by Rémy Boucharlat in the mid 1980s, have established the foundation of our knowledge on the Late pre-Islamic period in the Oman peninsula. This region, bound to the west by the Persian Gulf and to the east by the Gulf of Oman, has been largely surveyed, thus offering a well-documented area for this study. In Yemen, the French archaeological expedition in the Jawf-Hadramawt worked in the whole territory of the ancient site of Makaynûn, in eastern Hadramawt. This region is a semi-arid plateau which forms the eastern edge of the central lowland desert between the Rub al-Khali and the shores of the Indian Ocean. The results of surveys and excavations carried out provided pertinent documentation on the process of appropriation of a territory by a community within the historical context of southern Arabian society in Antiquity. These two case studies allow a proposal of two models of settlement and centralisation at the end of the first millennium BC, corresponding to different type of societies in distinct environments. In order to define and understand them it is necessary to look back in time to reconstruct the stages of development of the sites. THE OMAN
PENINSULA IN THE
LATE PRE-ISLAMIC PERIOD
This region was the territory of a single cultural entity, such as it is understood in archaeological terms, and probably also a single political entity within the chronological framework of what we call the Late
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pre-Islamic Period, that is to say between 250 BC and 250 AD. Today the area is divided between the United Arab Emirates and the northern tip of the Sultanate of Oman (Fig. 1). In antiquity this area was linked by cultural and material characteristics to a larger group of related communities that stretched along the Arabian shore of the Persian Gulf and into what is now central Oman. Studies of the archaeology of this area of Arabia have given rise to many publications. We will discuss here only those points which are relevant to the matter in hand. Occupation of the Oman peninsula in the first millennium BC and into the first centuries AD was, according to archaeological evidence, divided into two major periods that correspond to two distinctive cultural phases. The clear cultural break observed in the transition between the two periods is the first very significant element for understanding of their settlement patterns. Iron Age in Oman began around 1300 BC.1 This period was clearly prosperous and followed a decrease in the population in the last centuries of the Bronze Age (Wadi Suq period). There is very little evidence from Iron Age I (around 1300 BC) and it was mainly during Iron Age II, between 1200 and 600 BC that the number of settlements grew. Numerous sites have been found on the foothills of the Oman mountains, in the valleys that cut through them and also, to a lesser extent, in the area of sand dunes which stretches through the western side of the peninsula to the coast. Chronological phases within the Iron Age are defined mainly by evolution of pottery assemblages. However, the six centuries of Iron Age II have not been subdivided chronologically, so the large number of sites could attest to successive rather than simultaneous settlement, which would reduce the perceived density of the settlement pattern. Nevertheless the number of settlements is undeniable evidence of a period of prosperity (Fig. 2). At the sites in the foothills and coastal regions dwellings are mud-brick (Fig. 3), in the mountain valleys, stone-built.2 Right from the oldest phase of the sites, each house contains several rooms and an external area often partly bound by low walls: these were complex dwellings, and became more densely packed on those sites which appear to have been longest occupied (Rumeilah, Muweilah). The antiquity of irrigation channels demonstrated in the Omani region goes some way to explaining the growth of the settlement during this period. From the second millennium BC at the latest, irrigation was necessary throughout the region to maintain cultivation and the survival of permanent settlements. The Iron Age communities dug underground channels to bring the water to their fields and villages, from near the surface of the gravely wadi beds and in the khubra-type depressions that carry run-off water (Fig. 4). These were not yet real falaj collecting the deep waters of the foothills, for these did not appear until the Sassanid period. However, these galleries, excavated for some hundreds of metres to over two kilometres, extended the availability of water well beyond the rainy season, and sometimes throughout the year. Furthermore, they allowed the irrigation of cultivated land simply by gravity, without the need to raise the water level. All the underground galleries associated with Iron Age sites appear to date to Iron Age II.3 Thus, during the first half of the first millenium BC the Oman peninsula was occupied by a network of sites, distributed across the different environments. The underground galleries in the main valleys, in the foothills of the mountains and the depressions of erg dunes to the west are evidence of the agricultural activities of most villages. Some isolated settlements among the lagoons of the coastal area, such as the temporary or seasonal installations at Hamriyah, or the fortified enclosure of ed-Dur,4 could not have been related to agriculture. Mountain settlements were sometimes fortified at the top of a rocky spur (Bithnah, Lizq).5 Some of the very extensive villages in the foothills show no traces of fortifications (al-Madam, Rumeilah).6 Others had fortifications which sheltered only a few buildings, like at Hili for example,7 or were entirely shielded behind
1 2 3 4 5 6 7
Magee 1996 and 2003, Avanzini (ed.) 2010, and more recently Magee 2014. Mouton & Yasin al-Tikriti (eds.) 2001. Yasin al-Tikriti 2002, Boucharlat 2003, Mouton 2010. Mouton 2001, Phillips 2001. Benoist et al. 2004, Schreiber 1988. Cordoba 2003, Boucharlat & Lombard 1985. Boucharlat & Lombard 1985: Pl. 67.
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Fig. 1: Mleiha and Makaynun in the Arabian Peninsula.
Fig. 2: The Iron Age sites in south-east Arabia (A. Benoist. Miss. arch. française aux E.A.U.).
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Fig. 3: Rumeilah. An Iron age site in al-Aïn oasis, United Arab Emirates (photo Miss. arch. française E.A.U.).
Fig. 4: Hili. An Iron age underground gallery excavated by W.Y. al-Tikriti (photo M. Mouton).
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a strong enclosure, like Muweilah at the boundary between the coastal lagoons and the dunes.8 On some sites columned buildings, believed to have a communal function,9 contained distinctive finds, partly comparable to those which characterise the rarer small buildings interpreted as sanctuaries. The sites vary in shape, size, range of activities attested and the communal buildings, which have been described. This indicates unequivocally that there was a hierarchy. If one adds to this the proximity of sites to each other over what is, after all, a fairly small territory, there is no doubt that, at least as far as Iron Age II is concerned, we are dealing with a hierarchical network of sites. In the third century BC all the sites on the Oman peninsula, the northern mountain region, the foothills and over the whole of the territory between the two seas, were abandoned. The causes of this abandonment, currently not clearly understood, have been debated elsewhere.10 The underground galleries only captured the water immediately below the surface and consequently only functioned over a short season; a small variation in rainfall could render them, and consequently the whole agricultural system, inoperative. It is our hypothesis that the abandonment of the Iron Age villages before the third century BC was linked to a rainfall variation of this kind,11 which forced the population to migrate south of the mountains of Oman. The continuity of occupation there is well attested by the permanence of many of the characteristics of the material culture of the Iron Age into the culture that follows (Samad – Maysar),12 which is contemporary with the Late pre-Islamic period in the Oman peninsula, to which we now turn.
Fig. 5: Mleiha. Postholes from the early phase A of the site, late 3rd - 2nd c. BC (photo Miss. arch. française à Sharjah).
As far as we are aware, in the Oman peninsula only one site succeeded the extensive network of abandoned Iron Age villages: Mleiha13 in the western foothills of the mountains, to the south of the modern town of Dhaid. The break in culture is very clear. The older levels of the site show no trace of permanent built dwellings (Fig. 5), the material culture is radically different and there are very few objects (pottery, stone vases and a few ornaments) linked to the Iron Age, giving no clear indication of whether they attest to genuine contact or whether they are simply the result of looting the graves and dwellings of previous inhabitants.14 No underground galleries have been found near the site, where agriculture was carried out on silt beds watered by 8
Magee 2007. Benoist 2010, Boucharlat & Lombard 2001, Magee 2003. 10 Mouton 2010a: 182-185, Mouton & Schiettecatte 2014. 11 A consequence of the southward migration of the ICZ (IntertropicalConvergenceZone) is the shortening of the monsoon season in the northern part of the Gulf of Oman; this is a long term phenomenon that has only been properly quantified for the south of Oman during the period under discussion (Fleitmann et al. 2007). 12 Yule 2001. 13 See mainly Mouton (ed.) 1999 and Mouton 2008 with complete bibliography. 14 Mouton 2010a, 182. 9
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seasonal floods.15 The tombs are examples of a tradition attested to at sites on caravan routes (Qaryat al-Fau and Petra) and bear no relation to prior practices in the region.16 There is nothing allowing us to establish a link between the Iron Age communities and the population which settled in Mleiha in the second half of the third century BC.
Fig. 6: Mleiha. Mud-brick dwellings from phase B, late 2nd - 1st c. BC (photo Miss. arch. française à Sharjah).
We have shown elsewhere that the site of Mleiha bears witness to the process of settlement of a mobile group.17 On the one hand, this observation is based on the obvious discontinuity between the Iron Age and Late pre-Islamic populations, and on the other hand on the characteristics of domestic architecture, the evolution of which we have compared to that of the Bedouin populations settled in the course of the twentieth century on the arid fringes of Arabia. Towards the end of the third century BC a nomadic or semi-nomadic group of people gradually settled by a small lake that was silting up, and became sedentary. Close to their camp, which covered approximately one square kilometre, they located their cemeteries, cultivated the seasonally flooded silt beds, and from it they drove their flocks far out into the steppe and the western dunes.18 During the course of the second century BC they began to build mud-brick houses (Fig. 6), grouped in small clusters (families or clans?); and workshops in which they produced day-to-day items first in bone, then in stone, iron and copper extracted partly from the mountains of Oman. No pottery kilns were found.19 If, during the first phase of occupation, Mleiha was only a stopping in the seasonal moving of a nomadic population, it was nevertheless immediately the place where they built their cemeteries, organised by family around the most prestigious ancestors of each clan, for whom massive monuments were erected. The living, meanwhile, occupied shelters built of perishable materials. The subsequent evolution of domestic architecture towards more complex buildings and the gradual increase in the use of mud brick bear witness to the permanent nature of the dwellings. This stability goes together with all the signs of a structured society. The different levels of domestic dwelling indicate a social hierarchy also in evidence in the cemeteries. The use of writing, Hasaean using South Arabian characters, and Aramaic,20 appears to have been widespread given the large number of graffiti, 15 16 17 18 19 20
Dalongeville 1999. Boucharlat & Mouton 1998, Mouton 2010b. Mouton 1999 and 2010a. Bocherens & Mashkour 1999. On the different workshops excavated at Mleiha see Mouton (ed.) 1999. Robin 1994, Teixidor 1992.
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but the most notable inscriptions are funerary ones placed close to the dead by the living in order to affirm the continuation of their own history on this site. The use of a coinage based on the Hellenistic standard 21 is indicative of a power-structure capable of producing many issues of coins; dozens of series of bronze, billon, silver and gold coins are attributed to Mleiha (Fig. 7). This power-structure, and the community over which it ruled, are represented on the coins by various symbols — the protome of a horse, a palm branch, a doublebarred trident — which were no doubt recognised throughout the wider community of eastern and southern Arabia. The sign of the double-barred trident was doubtless the mark of the rulers of Mleiha, for it extended beyond the realm of numismatics and has been found engraved on the rim of a well on the site, and along a route in the north of the Oman peninsula.22 All these characteristics appear to be indicative of the central role of Mleiha because they are found in the only permanent settlement of the population occupying the territory of the Oman peninsula between the end of the third and the end of the first century BC. It is the only site and, covering an area of approximately one square kilometre, it is rather large.
Fig. 7: Mleiha. Bronze coin minted at the site, 1st c. BC - 1st c. AD (photo Miss. arch. française à Sharjah).
Between the beginning of the first and the third century AD the site evolved considerably, moving toward a more urban structure, while at the same time the network of regional settlements was also changing. Differences in the level of housing appear from the first century AD with the construction of bigger houses containing several rooms. The dwellings continued to be grouped together in clusters. In the second century a large fort and a fortified dwelling were built. At this time the site covered only a strip about 400m long stretching between these two buildings which mark the northern and southern extremities, and bordered by the cemeteries which extended away from its eastern boundary (Fig. 8). The fort in sector CW (Fig. 9) would seem to have served as a collective refuge, but also housed a number of store rooms and a dwelling in which the occupation levels yielded luxury objects.23 Added to this were two forges which served to maintain iron weaponry, and three fragments of coin moulds, which together give reasonable grounds for linking this building to the seat of power (Fig. 10). The fortified building to the north, in sector H, associated a large fenced wall with a fortified residence build in the internal space. The finds 21 22 23
Callot 2004, Callot & Mouton 2015. Abbas 2009: 94-95; Mouton 2010a: 201. Benoist et al. 2003.
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Fig. 8: Mleiha. Map of the excavated areas dated to late phase D, 2nd - mid. 3rd c. AD (Miss arch. française à Sharjah).
Fig. 9: Mleiha. The mud-brick fort at area CW, 2nd - mid. 3rd c. AD (photo Miss. arch. française à Sharjah).
indicate high ranking inhabitants in contact with long distance trade (ivories, gold coins and jewellery, gilded wood, which are imports from the Indo-Pakistan region, the Levant and Iran) living in abundance (numerous ceramics, cereals, baskets of fruit and imported wood)24. The latest tombs reveal great wealth: the grave goods included, as in previous periods, many imported objects and pottery items, and also the mounts of the deceased — horses and dromedaries — and their harnesses, some of which were covered with gold decorations. For two centuries Mleiha remained the only centre of population in the Oman peninsula. In spite of the many surveys conducted throughout this area, no other site contemporary with the earlier phases of Mleiha has been found. It was only in the first century AD that two other sites appeared (Fig. 11): ed-Dur on the inner shore of a great lagoon on the coast of the Persian Gulf, and Dibba at the end of a bay which was one of the 24
Mouton et al. 2012.
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Fig. 10: Mleiha. Coin mould found in the fort at area CW, 2nd - mid. 3rd c. AD (photo Miss. arch. française à Sharjah).
Fig. 11: Distribution of the main settlements in antiquity in north-east and south-east Arabia (photo Miss. arch. française à Sharjah).
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safest anchorages on the north east shore of Arabia throughout the Islamic period. Two other sites, Suhar, also a port on the eastern shore throughout the Islamic period, and al-Aïn, an oasis in the western foothills to the south of Mleiha, both yielded signs of occupation at this time. Occupied from the beginning of the first century AD, ed-Dur 25 stretches for a little less than a kilometre along the inner shore of the lagoon of Umm al-Qawayn. The main part of the settlement is in a sandy area through which run lines of sand dunes stabilised since antiquity (there are tombs on the summits). Although it was occupied for more than three centuries ed-Dur does not have the appearance of a densely urbanised settlement. Stone built dwellings are few and far between. They are small buildings of stone, containing only one or two rooms. A very few of them are somewhat larger and have an outside enclosure. An occupation level containing ash yielded pottery and remains of food, traces of floors of packed stones and some isolated remnants of tiles, and is indicative of an occupation that extended over the whole site. The impression is of a settlement consisting for the most part of light, mobile structures. The numerous tombs dispersed among the visible structures do not allow for a densely packed settlement and the light structures no doubt correspond to an impermanent, possibly seasonal, occupation. As in the case of the oldest levels at Mleiha, the contemporaneous nature of the levels is questionable. One may imagine a succession of temporary dwellings, together with some permanent constructions, alternating with burial areas grouped around more monumental, often collective, tombs. A small stone-built fort, about twenty metres each side, stood on a small mound resulting from the destruction of a previous building (Fig. 12). The inner courtyard contained only a small building and must have been a space of refuge for the population. A sanctuary was excavated on the south western edge of the site,26 in front of which were four altars, one bearing a stone basin with an Aramaic inscription mentioning the name of the god Shamash. A coinage similar to that of Mleiha has been attributed to ed-Dur, given the large number of finds of a certain type of coin which had the ‘caliper’ on them as well as the marks usually attributed to the workshops of Mleiha. The only evidence of occupation after the second century AD is a fortified building at the top of a dune on the edge of the lagoon and the very poorly conserved remains of a second building lower down.27 The sides of the building are 25m long and built of stone with round towers. This was most probably the dwelling of a high ranking person. The contemporary cemetery, discovered on the island of Ghallah, indicates the presence of a larger community than could have taken shelter in both these buildings. Inside the fortified building were the tombs of two people buried with their weapons and mounts (dromedaries). The associated material dates the abandonment of this building to the third century AD. The prestige of the old occupants of the building conferred on it a symbolic value such that, even once it was ruined, at the end of the third and early in the fourth century AD people buried their dead in the rubble along its collapsed walls. However, no traces have been found of contemporary dwellings on the site. To the north of the eastern coastal plain, in the town of Dibba28 — an anchorage at the mouth of the Persian Gulf well-known throughout the Islamic period — an occupation was found dating to the first centuries AD. A collective tomb and dwelling levels have been excavated and a large amount of material imported from the Indo-Pakistan area was found, together with the usual material imported from the Levant and southern Mesopotamia. The many parallels with the material found at ed-Dur and in Mleiha allow us to date the period of occupation of this site to between the first and the third century AD. Dibba therefore is a permanent site, having had a stability and length of occupation such that family cemeteries developed with large multipleburial tombs comparable to the richest tombs of ed-Dur. The pre-Islamic occupation of Suhar29 is the subject of controversy30. The excavations made in the modern town yielded a few finds showing parallels with those from the first centuries AD at Mleiha, but not enough to identify the type of occupation nor its place in the chronology. 25 26 27 28 29 30
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At Hili31 an urban trench yielded a small quantity of sherds which attests to a domestic occupation of the same period. For the purposes of this discussion we are excluding the settlement of Jazirat al-Ghanam on an island of Ras Musandam, the tip of the peninsula which marks the Persian Gulf; thought to be a Sassanid military post32 it may be of a later date. The transition between the first century BC and the first century AD marked an important change in the structure of the population, but there is nevertheless a clear cultural continuity. Mleiha was no longer the only permanent site, but the question is whether it retained its central status. Mleiha became integrated with a network of sites. The archaeological information available on Dibba, Hili and Suhar is not sufficient to support a definition of their place in the functional hierarchy of this network. However, ed-Dur seems to present all the signs of a central place comparable to Mleiha: two forts built one after the other, that had a defensive role but also served as dwellings, the later of the two being the dwelling of an elite member of society; the people, spread widely throughout the region, gathering together at intervals for religious ceremonies in the sanctuary; and the many cemeteries that served as anchor points for the different tribal sections of the community. If one looks for evidence of centralisation at two sites rather than at just one in the whole of the Oman peninsula then this could indicate a division of the territory between two political entities, or a seasonal migration of the elite between the coastal region and the foothills, or the emergence of a central site for a fraction of the population. One of the last two hypotheses seems the most likely, given that the coinage attributed to each of these two sites shares certain marks and symbols which numismatists attribute only to the coinage of the Oman peninsula. This would imply that those who commissioned them belonged to the same political circle. We will restrict our studies of settlement in the region to the period up to the third century AD, and more specifically to the middle of that century, at which point there is a clear break: the whole site at Mleiha was suddenly abandoned and a fortified building burnt down; the last permanent settlement at ed-Dur was abandoned but people, who seem to have continued to live on its territory, were buried in its ruins; and to date no material later than this has been found either in Dibba or Hili. From the fifth to the sixth century AD a different settlement pattern took shape around Kush and Khatt, in the north-west of the peninsula. MAKAYNÛN
AND THE CONSTRUCTION OF A COMMUNAL SPACE IN THE
HADRAMAWT
The lowland communities of south west Arabia were first and foremost an agrarian society. The historical literature has, and continues to put forward the trade in aromatics to explain the wealth of this region in antiquity, but in fact it is the mastery of water and the construction of irrigation systems which are its foundations. The long-distance trade in incense was only possible because the existing kingdoms were based on an agricultural prosperity that made available both surplus products for bartering with nomadic groups, and free time for working on the production of incense. The hydraulic installations of Yemen in antiquity and the water diversion techniques which were used have been much described.33 We recently proposed a model for the formation of the kingdoms of southern Arabia based on the progressive cultivation of areas of land along the valleys.34 Let us simply recapitulate the outline of this model. The lowland valleys of Yemen (Fig. 12), which open into the desert, drain the runoff water which falls on the plateau and the highlands during the rainy season. People learnt to divert some of these waters into cultivated land built-up little by little in the valley bottoms by the silts deposited by floodwaters. The simplest and most rudimentary installations, showing stones very oxidised, are to be found in the small side valleys, in the upstream areas of the larger valleys and on the plateaus. Communities further down the wadis were able to control waters which flowed less strongly because of the installations upstream, and with increasing 31 32 33 34
Mouton 2008: 174. De Cardi 1972. Brunner 1983, Hehmeyer & Schmidt 1991, Gentelle 1991, Grolier 1996, Wagner 1993. Mouton 2004, 2009a, 2013, Mouton & Schiettecatte 2014.
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Fig. 12: South-east Arabia in antiquity (H. David).
Fig. 13: Wadi Markha. A southarabian dam downstream a tributary valley (photo Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
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certainty and efficiency as techniques were developed and mastered (Fig. 13). The irrigated areas became larger the further one looks downstream as the valleys broadened out and made larger areas available for populations to settle in greater density. The oldest terraces in the highlands of Yemen have been dated to around 4000 BC.35 The simple diversions of water from the lower slopes seen in the lowlands and the southern plateau of the Hadramawt may go back to this time.36 However, most of the available dating information points to the third millennium BC and concerns agricultural installations in the centres of the valleys which we believe to be of a later date. Therefore, it is between the end of the Holocene and this stage of occupation of the central valleys that the techniques of water diversion first evolved, that is between the beginning of the fourth and the third millennium. This phase corresponds with the progressive expansion of the population, growing from a multitude of small groups spread along the hydrographic network to the eventual formation of denser centres of population in the central valleys. Taking the rate of accumulation of sediment layers, more or less rapid depending on the author, a consensus has been reached which dates the oldest irrigated area around Marib, capital of the kingdom of Saba, to the middle of the third millennium BC.37 Three south Arabian inscriptions close to a large hydraulic installation from a later phase of this same system (Bau B2) are dated to the beginning of the first millennium BC.38 The stone-built features of this network attest to architectural techniques which only appear from the eighth century BC.39 Chronological indicators found elsewhere in southern Arabia do not contradict this progression. In the Hadramawt for example, the early levels of the site at Hajar Ibn Humayd are dated to 1200–1000 BC, however the base of the tell stands on several metres of accumulated silts deposited by previous centuries of irrigation.40 It is at this time that the regional centres were formed, which epigraphic evidence later shows were the capitals of the kingdoms around the eighth century BC. Let us take the case of Makaynûn in the Hadramawt. The site is in the centre of the alluvial plan of wadi Masîla, the only permanent water course of southern Arabia, at the confluence of five tributary valleys, the wadis Jibb, Thawba, Sukhūra, ‘Arda and Sabiya (Fig. 14). By the end of our survey the site seemed to occupy a central position on the archaeological map of this sector of the Hadramawt valley. It is the most significant area of ruins for several kilometres around, covering about 600m by 400m, and is composed of several small hillocks which rise from three to seven metres above the general level of the surrounding areas of irrigated silts. The excavations carried out between 2000 and 2006 allowed us to determine the broad outline of its evolution, establishing phases defined by the stratigraphy and the finds.41 The oldest phase of occupation (Phase I) is represented by small mud-brick dwellings on an existing level of silt deposits. The pottery finds parallels in the assemblages from the levels dating to the end of the 2nd and the beginning of the 1st millennium BC (early Raybun period, 1500–700 BC), and an agate seal showing neoAssyrian influence can be dated to approximately the 8th century BC. A period during which the silt levels rose followed the abandonment of this occupation (Phase II), in which traces of human presence were caught (hearths, post-holes, objects) which are indications of a nearby settlement, datable to the 8th-7th centuries BC. The oldest written evidence found on the site is a dedication in Sabaean, addressed in all probability to the goddess dhāt-Himyam (Arbach-Mak 7). The writing points back to the time of the mukarrib Karib’īl Watār, son of Dhamar’alī, who reigned at the beginning of the 7th century BC. At that time the Sabaean influence on the kingdom of Hadramawt, with which Saba had concluded an alliance, is very clear. The urban development of Makaynûn seems to start at this period (Phase III). The first enclosure was built directly on the top of the Phase II levels (Fig. 15). It consisted of a brick wall 1.10m wide, marked at regular intervals by 35 Radio carbon dating of a charcoal contained in the layer of sediment which accumulated against this construction; Wilkinson 2005: col. 9. 36 McCorriston 2003: 23. 37 Hehmeyer & Schmidt 1991: 11-12; Brunner 1983: 92-94. 38 Schmidt 1982: 48. 39 Schmidt 1982: 21; Robin 1996a: col. 1232-1233. 40 Van Beek (ed.) 1969; Bowen 1958b: 65. 41 Benoist et al. 2005; Mouton et al. 2006; Benoist et al. 2007; Mouton et al.in press.
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Fig. 14: Satellite Landsat view of the Masila valley at Makaynun.
Fig. 15: Makaynun. The central part of the site with the religious complex (photo Miss. arch. française Jawf-Hadramawt/T. Sagory).
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rectangular buttresses. The interior constructions indicate a mud-brick dwelling related to houses built on the three-part plan which were widespread throughout southern Arabia from the 8th-7th centuries BC.42 Built directly against each other, these constructions formed part of the defence system on the southern side. The pottery finds do not allow us to date this period any later than the 4th to 3rd centuries BC. The following centuries, (Phase IV, 3rd-2nd/1st centuries BC) saw the development of monuments in the urban centre. The second enclosure, of neat appearance, indicates an interest in prestige which transcends simple defensive functions. Its outer face is composed of very regular courses of white limestone blocks with pink veins, which were dressed using a pick. There are regular buttresses which are about 3m long. Two gateways have been excavated, each with a system of baffles and corridors. The southernmost gateway opened onto a large elevated area, vaguely triangular in shape, which was overlooked by two intramuros sanctuaries of which only the podiums, some architectural fragments, some dedicatory inscriptions and libation tables survive. To the north are two buildings, which most probably served for administrative purposes and to house religious personnel. This religious space dominated the surrounding urban centre (Fig. 16). At the end of this phase the site may have been abandoned for a short period, and later, a group of three or four buildings was constructed on the ruins, providing evidence of important changes in the material culture. The pottery finds and the imported wares date this last Phase V to the first centuries AD43. The extent of the feeder canals, which brought water to the irrigated lands situated at the mouths of the tributaries which surround Makaynûn, map out the geographic extent of the community’s territory. These canals captured waters to which no other population could lay claim. We therefore consider that all the tributary valleys that surround Makaynûn and fed its agricultural lands formed part of the community’s territory. Surveys of these secondary valleys have revealed a large quantity of remains, particularly of hydraulic works, which provide information on the evolution and structure of the settlement. In the Hadramawt the infrequent rains which fall on the plateau are often torrential, and the run-off flows down many ravines into the valleys. At the foot of these ravines simple hydraulic installations, of very oxidised stones, are visible on the lower slopes where they have not been covered by the accumulated silts of later periods. Installations of the same type have also been found buried beneath the silts, constructed directly on the natural terraces of the valley bottom (Fig. 17). These are stratigraphically the oldest hydraulic structures. More complex constructions, of which many elements have been linked to these later silt deposits, subsequently paved the way for the installation of much larger irrigation networks, mainly in the wadis Sabiya, ‘Arda and Sukhūra. At the head of the network in each valley was a water diversion dam made of a line of rocks across the wadi bed. The accumulation of silt carried by the waters inexorably raised the level of the cultivated land. The consequences of this inevitable constraint on the irrigation systems of the Yemeni lowlands had a threefold impact on the structure of settlement: it imposed cooperation between groups in order to carry out the work necessary to raise the water levels; this communal work favoured the grouping together and concentration of cultivated lands; and in order to raise the level of the water it was necessary to move the point of water capture further and further upstream, thus extending the feeder canals along the slopes, condemning the smaller irrigation systems and their associated settlements at the foot of the slopes and favouring the concentration of dwellings and cultivation areas further downstream. Each village or group of villages around Makaynûn was associated with an irrigation network (Fig. 18), and hundreds of the installations on these networks have been mapped (sluices, diversion dams, canals, overflows). These systems allowed the irrigation of both agricultural areas downstream of the tributary valleys, at their confluence with the central valley, and of agricultural areas in the central valley itself. Setting a chronological sequence for these remains is difficult: the continual replacement of these systems was too rapid for distinct architectural phases to be identified with evolving techniques. There are no diagnostic finds that can
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Maigret 2005. Benoistet al. 2014.
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Fig. 16: Makaynun. General map of the central part of the site (V. Bernard, Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
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Fig. 17: Makaynun. Early hydraulic structure under later silt deposits (photo Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
Fig. 18: Makaynun. Distribution of the main archaeological remains in the territory of the site (Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
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be stratigraphically associated with them and radiocarbon dating of hearths caught in the silt layers has always given intervals that are too large. The villages were built on the lower slopes of the cliffs which border the valleys. This meant that the agricultural areas were conserved, and the villages benefited from a dominant position from which to watch over the fields, safe from the continuous rise of the silt levels. Makaynûn and the village of al-Hâwî are the only ones in the central valley. The settlement model is clearly illustrated by the 18 dwelling sites found and surveyed (Fig. 19). The sites vary greatly in size. For example, on the eastern slopes of wadi Jibb there was a long village consisting of about fifty houses and a sanctuary, and on a terrace halfway up the cliff a smaller village of six or seven buildings overlooked the whole confluence of the wadi. In wadi Thawba two hamlets of seven or eight houses faced each other from opposite slopes. The houses were stone built, on stone footings or on faced platforms which provided a level base on the sloping ground. In a few cases the walls were of mud brick.
Fig. 19: Makaynun. Dwellings on the slopes of the cliffs, a village in wadi Sabiya (photo Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
If one compares the characteristics of these villages with those of Makaynûn it is clear that the latter was the major, central settlement in this territory and the elements which define it as central can be enumerated. To begin with Makaynûn is indisputably the most extensive area of visible remains at the surface. It is, together with al-Hâwî, the only site situated at the heart of the agricultural zone in the central valley. We will come back to the exception that is al-Hâwî where, furthermore, a communal building may have been identified during surveys; no other village appears to have one, other than small sanctuaries. At Makaynûn a very large communal building is integrated into what has been interpreted as a cultic complex containing two sanctuaries. Finally, the site was protected by a defensive wall and included a large open space which was most probably intended to be a refuge for the community. Makaynûn is therefore the largest of the sites in the area outlined by the irrigation networks, is in a geographically central position and has a unique defensive function, a privileged religious role and significant communal installations. All these are determining characteristics of its centrality. Thanks to surface pottery finds, thirteen villages have been dated with reference to the stratified assemblages at Makaynûn (Table 1). Only two of these have yielded a little material from Phase II. All the sites were occupied in Phase III and IV, and half of them survived until Phase V. Not including isolated buildings in the agricultural areas, five of the villages were not dated.
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Table1.DistributionbyperiodsofthedwellingsaroundMakaynun (greyforthelessattestedperiods). T2027
Hawi
T1061
Sabiya
T2078
T2080
T2058
T1018
T2119
T2080
T2115
T2116
T2122
V III-IV II
The distribution of dwellings allows us to make some comments on the evolution of the settlement. The discovery of only Phase I levels in Makaynûn can be explained by the excavations there which reached down to the levels beneath the cultivated silt layers. We cannot dismiss the possibility of numbers of other dwellings from this phase dispersed around the natural fluvial terraces which today are completely buried under the silt deposits accumulated over several thousand years of agriculture. On first examination the network of villages does not predate the development of the site at Makaynûn; rather they appear contemporary with the high point, in Phases III and IV, during which time the site presents indicators of a strong central position. Makaynûn did not, therefore, absorb into itself the populations distributed around its territory. Quite the contrary; its growth was accompanied by the development of the surrounding villages. Their distribution bears witness to a concentration of settlements at the mouth of the side valleys and in the central valley, given that none were found inside the valleys more than a few dozen minutes’ walk away from their confluence and from the edge of the irrigated zones. Our theory is that these villages were the result of the progressive grouping together of family units that had been spread out all along the side valleys. The small-scale hydraulic installations found further up the valleys and which predate the big silt deposits indicate a more dispersed population forced to move downstream as irrigation practices evolved. To all the valleys around Makaynûn can be associated the remains of one or more dwelling sites, except to one: wadi Sukhûra (Fig. 18). However, the cultivated areas immediately around Makaynûn were irrigated by a channel which brought the water from wadi Sukhûra. Makaynûn would therefore seem to be directly linked to the network of water from wadi Sukhûra and was thus the culmination of the process of concentration of the population of that valley. This sheds light on the centralisation around a site: Makaynûn was not a collective foundation exnihilo, resulting from agreements between groups coming from the different valleys that made up the territory of the community. Rather, Makaynûn was the major installation of one of these groups, that from the wadi Sukhûra, which became the centre of the community. In all likelihood this central role was the consequence of the political or religious authority which this group was able to exert. The only two settlements in the centre of the valley having at least one collective building (excepting the sanctuaries) are Makaynûn and al-Hâwî. The central role of Makaynûn during Phases III and IV seems certain, but when the site was partly abandoned, al-Hâwî became the main settlement in this territory during Phase V. The large building identified during the surveys may correspond to this phase. The importance of these two sites may have been a consequence of a third characteristic which they shared: the extent and position of the hydraulic networks that irrigated their agricultural lands. As we have seen Makaynûn’s network took its water from wadi Sukhūra, and al-Hâwî’s network from wadi ‘Arda. These two valleys are the largest in the territory of Makaynûn with the most powerful hydrographic networks, and above all these two valleys drain the waters from the plateau of the northern Hadramawt, on which, according to all the modern farmers in the valley, there is a higher rainfall than on the southern plateau. Thus, the two settlements exhibiting features of a central position among the settlements in the region are those which had the best water resources and consequently the greatest agricultural potential and, in all probability, the greatest demographic development. The distribution of sanctuaries and cemeteries outlines a symbolic territory which overlays the physical territory lived in by the community. Fifteen sanctuaries have been catalogued on the territory of Makaynûn. Three of them are within the Makaynûn urban area, of which two are in the cultic complex that dominates the site to the south-east. But, as is common in the sites from antiquity in the Hadramawt, it is outside the urban
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Fig. 20: Makaynun. A typical southarabian temple in the Hadramawt, dominating the valley up a long line of steps, at the north of the site (photo Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
areas, on the slopes of the cliffs that the sanctuaries are most frequent (Fig. 20). While their orientation may not be pertinent, their distribution might be. They are, for the most part, in direct association with dwellings. Only four sanctuaries are isolated, on the heights, and these are aligned on two axes at right angles to each other (Fig. 18). The central axis runs north south, crossing through Makaynûn and its intramuros sanctuaries, and linked to the sanctuary on the spur of Husn al-‘Urr, visible from everywhere in the valley, to the sanctuary on the north east slope which overlooked the whole valley from the top of its 65-metre-long flight of steps. This positioning of the sanctuaries indicates that they were territorial markers showing the limits of a territory. They were boundary markers for Makaynûn, which included the area of the sanctuaries in the urban zones, the meanders of the valley and the accesses to it. They delimited a symbolic communal territory which culminated in the cultic complex in the centre of the town where, doubtless, the major religious ceremonies took place. It is easy to imagine a religious dimension closely linked to notions of fertile space and dwelling space, the boundaries of which were grandly written into geography by the vertical cliffs that enclose the valley. The cemeteries are situated against the first vertical faces of the cliffs, at the top of erosion cones. They comprise a series of collective tombs, in the shape of alveoli closed off by curved dry-stone walls. Their distribution seems to be predicated on the proximity of the dwellings, positioned such that they were difficult to get to but clearly visible by the whole community. It seems, therefore, that the territory of the community was voluntarily bound by sanctuaries and cemeteries. Religious practices, periodic ceremonies and pilgrimages would have contributed to reinforcing the links between the different groups. The symbolic dimension of the urban cultic complex is underlined by the inscription ‘Boundary mark of Sayīn dhū-Mawtar’ found under the second enclosure wall that contains it. Outside the centre of the town, on the slopes, the erection of small sanctuaries outlined a geography of the sacred which combined itself with the geography of the communal space. The small sanctuaries distributed around the valley, covered with votive inscriptions and in which repeated sacrifices and offerings were made, outlined the
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perimeter of a space which everyone wanted to protect. Defended by the gods, the territory, or part of it at any rate, no doubt rejoiced in a protection similar to that of the hawta of medieval and modern times.44 These spaces were protected by customary prohibitions in order to allow religious ceremonies, inter-community political meetings and markets to take place freely. That such spaces are attested to from the rise of Islam convinces us that they already existed in antiquity. The cliff-face cemeteries which border the territory appear to us to underline the desire for protection by reinforcing the benevolence of the gods with the watchfulness of the ancestors. The objective was for each community’s territorial limits to be understood by the greatest number of people. Communities of the same level and culture abided by a shared set of rules, except perhaps when they were in conflict with each other. However, the valleys in which were perched these ribbons of small urban centres and villages similar to Makaynûn were dominated by the immense plateau of the Hadramawt which stretches from the Ramlat as-Sab’atayn in the west to the Rub’ al-Khali in the north and the Dhufar of Oman to the east. The many surveys carried out on the plateau have failed to bring to light any example of South Arabian permanent dwellings (only an isolated fort in the south). As in modern times, the valley was the realm of sedentary populations and the plateau may have been that of nomadic pastoral populations. This proximity, even allowing for a certain dimorphism, made the risk of conflict significant. In this context, the symbolic and sacred aspects were of greater importance than the social and the political. The interdictions of which the gods and ancestors were the keepers could only strengthen the protection of the communal areas. DISCUSSION In the Oman peninsula, Mleiha witnessed the progressive settlement of a population, in a fertile area which was also rich in mineral resources from the mountains of Oman. Two centuries later at Dibba, this community had a foothold in the maritime trade of the Indian Ocean. At the same period ed-Dur may have been an opening onto the Persian Gulf, unless it was the tribal centre of a group related to the population of Mleiha which settled in the region from the start of the first millennium AD. From a single central site — defined as central by its size, the hierarchical organisation of its dwellings, the cemeteries which testify to the continuing existence of the tribe, the communal and defensive buildings — the community built a network of complementary sites that functioned as a pair or as a triplet. To the south, the site of Hili may have belonged to a different community, open to the sea at Suhar for example, in a similar settlement pattern. Thus arranged, the sites offer a coherent model of settlements throughout the desert regions of eastern Arabia (Fig. 11). Qatīf and its oasis were indisputably linked with Tarut, as al-Hufūf and its oasis were linked to al-’Uqayr.45 If Thāj had a port it would be Jubayl. In each case there are, of course, unique features; they are a factor of the history of each community, of its environment and the resources available to it, or simply the result of the random nature of our discoveries and of our knowledge of the field. The link between two sites, one inland and one in the coastal region, with clearly distinguishable functions, is a constant to which there are occasional additions of sites which arose according to the history, the needs and the activities of individual communities. For example Salt Mine Site, an agricultural coastal site, was probably associated with the pair of sites at al-Hufūf and al-’Uqayr; as with Jabal Kanzān and ash-Sha’ba, trading sites on the caravan routes, set apart from the central settlements. In general the markets of traditional Arabia were held on neutral ground, sometimes protected by interdictions, some way away from the centres of habitation and sometimes on the borders of tribal territories.46 In K. Polyani’s concept of commercial ports the notion of independence is essential, with the port being an intermediary between two or more cultures engaging in transactions.47 Neutrality is necessary here, and may be obtained simply by a position apart from others in the network.
44 45 46 47
Serjeant 1962. For a detailed analysis of the settlement pattern of the north-eastern province of Saudi Arabia see Mouton 2009b. See for example Wilson 1979. Polanyi 1963; Graslin & Maucourant 2005.
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The sitting of the central settlements was dictated mainly by agricultural constraints. The sites are generally located in a drainage basin or on the edges of a network of runoff channels which favoured the concentration of water in one place (Thāj, al-Hufūf, Hili, Mleiha). This constant in the settlement model is remarkable and significant because it does not assume a high level of ability in hydraulic techniques to allow the development of cultivation. Settlements of this type were most probably formed slowly, opportunistically, from a pastoral phase with seasonal cultivations. The cities of the steppe were places of non-permanent stay for part of the populations,48 which were initially seasonal pastures or commercial stopovers on major routes. The subsequent permanent settlement may only have involved a part of the group — a single community may have been made up of a nomadic section and a settled section which would have included the elite.49 In this model the hinterland sites are always at approximately the same distance from the coast: at most a day’s ride away, or two stages for a loaded dromedary. The communities living there were more familiar with the conflicts that stirred the steppes than with seafaring life. This distance doubtless provided some security against the dangers that might arrive from the sea. Consequently there is a division of function between the urban centres of each of the regional groups which are hypothetically associated with a single community: a permanently settled agricultural centre, a harbour area which may or may not be a permanent installation, and a market space associated with either the harbour or an inland caravan route. The association of the one with the other, or their dissociation, can take different forms but it is the functional division which is significant. The concept of a central city where the royal residence would be is not necessarily the same city as the centre of commerce. Each community, bound together by a common identity or the feeling of answering to the same authority, structured itself not around one centre but around a network of two or three settlements with complementary functions. These were towns or villages which shared out the usual functions: the centre of power, the centre of religion, the centre of agriculture and the centre of commerce. All combinations or separations of these functions are possible.50 The construction of these networks of towns was not the result of objective choices or of cultural constraints: they were the result of the lack of any will (and therefore of any reason) to centralise the various activities and functions. They grew up out of the multiplicity of settlements associated with the fragmentation of the groups and their mobility over a territory. This raises the question of hierarchy. The settlements which appear in some measure to have a central role are not at the heart of a group of smaller sites. They are unique to a territory and associated with one, two or three other sites with particular functions and characteristics that are complementary to its own. In spite of this functional division it is likely that emerging sites took on the mantle of a capital because they contained the royal residence. They may not have seemed much like a town in the eyes of travellers coming from settled lands where there was a more complex hierarchical network, but they were nonetheless the central places of the local populations. It is in these places that writing was most used, that the wealth from long-distance trading ended up, and that any surplus from the regional economy was concentrated. Each of these centres is isolated, an island in a crossed empty space, even if there was a network of sites.51 The empty spaces of the deserts of Arabia were places of freedom and perhaps of insubordination, but in these central places each man was the guarantor of the other’s security. The authority of the prince was acknowledged by the community as a whole and wealth was protected by mutual interest.
48
Métral 2000: 313. Flannery 1999. 50 There are many examples in medieval and in modern Arabia of separation between the markets, meeting places for the great caravans, religious centres, meeting places of pilgrims, and the centre of political power (for example: Medina / Mecca in the Hejaz, Tarīm / Shibām / Sayhûn in the Hadramawt). In modern times, in eastern Arabia, the determining factor in the distribution of sedentary populations, as well as of the seasonal migrations of nomadic groups between the fertile foothills and the lagoons of the coastal regions, have clearly been centres in pairs (or in threes when the commercial centre was separate from the agricultural and political centres): al-Hufuf / al-’Uqayr, al-’Ayn / Abû Dhabi, Sharjah / Dhayd, etc. 51 During his journey through the Nejd, A. Blunt observed : “... each town is isolated from its neighbours to a degree impossible with us. The desert surrounds them like a sea, and they have no point of contact one with the other in the shape of intervening fields or villages, or even intervening pastures..(...) Each city is an independent state”; Blunt 1881: 326. 49
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In south eastern Arabia the settlement of the arid fringes of lowland Yemen and of the Hadramawt, which began in the heart of the valleys at the foot of the mountains, culminated in the formation of towns and villages distributed along seasonal waterways52. The continuity of the settlements and the progressive construction of complex irrigation systems are the essential characteristics of south Arabian society during the first millennium BC (with certain exceptions due to circumstances, such as, for example, the destruction of the kingdom of Awsân by Saba). This long sedentary tradition and the continuous practice of irrigation work is at the root of the formation of south Arabian urban society and of the construction of the vast agricultural territories around which networks of hierarchically organised sites grew up. If one sticks to the Weberian shorthand that says that a town is above all a concentration of dwellings, then many small towns dotted the valleys in antiquity. The features seen in the example of Makaynûn allow us to identify, among these towns, the regional central settlements which had political, religious and/or economic functions. The central role of a site within a network of settlements is defined by its size, the collective buildings showing evidence of particular functions or activities, by perhaps being the seat of power, by the size of its religious installations and by its system of defences. Furthermore a south Arabian central place was not an isolated establishment: it was part of an inhabited territory, with irrigated agricultural land surrounding it and a network of more modest hierarchically arranged settlements. Makaynûn is an exemplary case study for the understanding of regional centres which, in antiquity, formed the frame of settlement in southern Arabia, and more particularly in the Hadramawt. The site bears witness to a process of formation rooted in a territory. As the final settlement of the inhabitants of one of the tributary valleys in the territory — so a mere fraction of the resulting community — Makaynûn assumed the role of central place for this community. The growing importance of the site was to the detriment of smaller settlements which were the centres of other groups, coming from other valleys. Makaynûn became the centre, the meeting place, for a population originating in several valleys. Each group had built up a territory and its associated irrigation system which, taken all together, made up the territory on which the development of a small urban regional centre, and the prosperity of its political and religious elite was based. The gradual urbanisation is indicative of a community spirit and organised communal work which grew up out of the need to manage the hydraulic installations. It was the ultimate achievement of good community relationships and confirmed the authority which a village and its elite exercised over the group of villages in its immediate surroundings. The model of centrality observed in Makaynûn repeated itself all along the valley of the Masîla. Every ten or so kilometres another small urban centre grew up at the confluence of several tributary valleys (Fig. 21). Each of these centres was the focus of community life for the various groups in the these valleys, and the place where little by little they forged their common identity through religious practices, by collective hunting, in the management of irrigated lands, through exchanges at the seasonal markets and finally by answering to the same authority. In conclusion it is essential to stress the close relationship between methods of water acquisition and the structure of the network of permanent settlements on the arid margins of southern Arabia. Irrigation technology structured the dwelling places of the Iron Age into a string of village communities in the Oman peninsula. In the lowlands of Yemen the techniques of diverting the seasonal floodwaters caused the settlements to become concentrated little by little at the mouth of the valleys and favoured the formation of a hierarchical settlement pattern along each watercourse. The opportunistic practices of the pastoral populations of eastern Arabia in antiquity favoured the distribution of sites according to the geography of depressions, natural dams and lagoons which are dotted the edges of the steppes on the Arabian side of the Persian Gulf and in the western foothills of the Oman mountains. Two models seem to characterise the settlement on the arid fringes of eastern and southern Arabia in antiquity. The network model of mainly agricultural sites is based on a tradition of continuous sedentary living in communities whose territorial settling probably went back to the Bronze Age. It was the result of significant 52
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Fig. 21: Distribution of the main southarabian sites in the Masila valley around Makaynun (O. Barge/P. Duboeuf; Miss. arch. française Jawf-Hadramawt).
collective work in controlling the flow of water and the building of irrigation systems, which led to dispersed rural settlements whose concerns were primarily agricultural. Each community appropriated an entire territory. In antiquity, on the arid fringes of south eastern Arabia, in the Hadramawt and Yemen, the settlements were structured into hierarchical networks in which certain settlements were indisputably either regional or overall centres. In the Oman peninsula the Iron Age sedentary network appears to be less hierarchical, but the existence of certain types of buildings with a collective purpose shows that there was a hierarchy nonetheless. They offer valid evidence for interpretation, however the outlines of the communal territories remain to be traced in order to establish the central role of sites being discovered within each entity. The model of combinations of complementary sites took shape in the last centuries BC. Its characteristics are a dense permanent settlement, with each community being distributed over one, two or three sites. These sites were not all comparable, and were not organised in a hierarchical manner but in a network of partly complementary settlements. They were grounded in clearly distinguishable environments and their internal organisation varied according to their main functions. They were distributed along routes rather than throughout a territory, with empty space between each settlement. This model characterises the settlements of the Oman peninsula, starting with the settlement at Mleiha of a nomadic people. It also determines the distribution of sites from antiquity in the steppes of eastern Arabia. It results from the movement patterns of nomadic peoples, or of people in contact with the nomadic way of life, and is built along the routes which they followed through a crossed space.
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PAINTERS’ WORKSHOPS IN THE ANCIENT NEAR EAST: A REASSESSMENT Alexander NAGEL (National Museum of Natural History, Smithsonian Institution, Washington DC)1
Abstract: This contribution argues for the necessity to reassess our approach to craftsmanship and the role of painters in the Ancient Near East. An overview on the archaeological evidence for painters’ activities in Egypt, the Mediterranean and the Near East is followed by a brief discussion on paint bowls and sherds excavated in front of the Apadana at Persepolis in recent decades. Keywords: Persepolis, Susa, polychromies, craftsmanship, pigments, Apadana, supply management, technology, paintings.
This contribution reflects the admiration and gratitude I share with my colleagues for the work of Rémy Boucharlat in promoting research on the archaeology and history of southwestern Iran. Among the many contributions Boucharlat made in improving our knowledge of past Iranian cultures and civilizations, first in Khuzestan and more recently in Fars, it is his remarkable observation of details, and his interest in approaching long neglected aspects of the high standards of technology which make him an outstanding colleague and researcher. After the Iranian-French excavations continued in the Achaemenid Persian palace complex by the Chaour River at Susa in the winter of 1970, Boucharlat encouraged the study of excavated decorative materials containing cinnabar and traces of mercury on fragmented sherds, on the palace walls, in the mud brick wall constructions, and on the surface of the floor near the stone column bases (Fig. 1). Similar sherds with pigments were also excavated during Jean Perrot’s excavations on the Tel Apadana at Susa, and by the IranianItalian excavations in front of the Apadana at Persepolis (see below). As Boucharlat briefly reported, the variety of coloring materials and the occurrence of diverse paint residues on the same sherd indicate their use as small palettes. As he argued, some of the pigments were likely used to produce a brilliant vermilion for a surface finish (Labrousse & Boucharlat 1972: 86-88; Boucharlat & Labrousse 1979: 67-68; Boucharlat et al. 1987: 192; Boucharlat 2013: 404). Interpreting the evidence, Boucharlat suggested that the mercury in the wall constructions represents evidence for a foundation rite (Boucharlat 2013: 405). All of these observations are rich enough in leading us to rethink aspects of technology in process and activities by craftsmen in the palaces. As I have argued elsewhere, such evidence allows us to reassess our current approaches to the subject of craftsmanship during the Achaemenid period (Nagel 2013; Nagel forthcoming a and b). In this short contribution, I will expand upon some of Boucharlat’s observations. My ultimate goal is to encourage further discussion on the role of craftsmanship involved in the creation of polychromy on the architectural facades of Achaemenid Persian palaces. Pigments have been documented on stone surfaces and on paint containers at Persepolis, Pasargadae, Susa, and other Achaemenid Persian sites in multiple expeditions and archaeological fieldwork for many decades (e.g., Lerner 1971; Tilia 1978; Stodulski et al. 1984; Razmjou 2002; Askari Chaverdi et al. 2016; Aloiz et al. 2016), yet an overview synthesizing these individual contributions was lacking until recently (Nagel 2013). First, I will argue for a shift in modern research agendas 1 Acknowledgements – The author is most grateful to the friendship, hospitality and generous support of Mohammad Talebian, Ali Asadi, Kouroush Mohammadkhani, Hassan Rahsaz, and many other colleagues at the Parsa Pasargadae Research Foundation (PPRF) and Persepolis. The support of the Smithsonian Institution’s National Museum of Natural History Department of Anthropology in Washington DC, particularly Mary Jo Arnoldi, Laurie Burgess, Melinda Zeder and Torben Rick is gratefully acknowledged. I am grateful to Margaret Cool Root (University of Michigan, Ann Arbor), Judith Lerner (New York University), Pierre Briant, Ralf B. Wartke (Vorderasiatisches Museum, Berlin) and Pierfrancesco Callieri (Bologna University). All helped at various stages during the preparation of the project introduced here.
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with particular reference to the context of painters’ activities in the archaeological record at other sites in the ancient world. In the second part, I will briefly contextualize vessels with paint residues excavated at Persepolis in more recent years. While it has long been held that the Achaemenid rulers sought to emulate their neighbors and predecessors through elaborate polychrome architectural facades and amenities in their palaces, we have barely begun to look at the involvement of individuals in the technological process and in their role in the fabrication of décor as well as the supply-side economy. Many questions remain regarding the process by which painters obtained raw pigments for their craft, how their traces in the archaeological record allows us to engage with the technology and belief systems in their specific times, and find answers to some major questions, including the one how the painted palace facades were preserved, repaired, or taken care of over time. To be sure, embellished paints, metal and precious stone attachments, fragments of paintings, painted inscriptions, inlays, and some glazed brick facades provide exciting information about the people at Susa, Pasargadae, and Persepolis. Together with vessels with paint residues, they offer insights in past cultures’ craftsmanship ideologies, value systems, and technologies. My approach has been influenced by recent discussions in the philosophies of craft (e.g., Frayling 2011; Adamson 2011), and the role an archaeology of craftsmanship and technology in southwestern Iran can play as an engaging field of scientific method and inquiry. In order to understand the context in which painters worked, their work relationships, and the technical knowledge that went into the creation of the polychrome world in the Achaemenid Persian palaces, it is important to focus on particular well documented case studies, and to compare evidence from better documented painters’ workshops at other sites in Egypt and the Ancient Near East. This contribution reflects an ongoing interest in studying craftsmanship and technologies in southwestern Iran.
Fig. 1: Fragments of paint containers and pigments, excavated at the Chaour Palace, Susa during the 1970 excavation season (Photo credit: Remy Boucharlat).
ACTORS, NETWORKS
AND
THEORIES: THE PAINTERS’ WORK
IN THE
ARCHAEOLOGICAL RECORD
Although broader questions about ancient craftmanship have dominated scholarly discourse and theories for a long time, painters’ workshops and tools as documented in Egypt, the Mediterranean, and the Near East for many decades have not been studied in such contexts. From a strict technical perspective, ancient Egyptian painting techniques are now very well understood (e.g., Lee & Quirke 2000; Davies 2001; El Goresy et al. 1998; Middleton & Uprichard 2008; Hartwig 2013). There remain difficulties in recording hues and paints
PAINTER’S WORKSHOPS IN THE ANCIENT NEAR EAST: A REASSESSMENT
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(e.g., Strudwick 2014: 494 and 499-500), and we are aware of some of the changes and complexities occurring in the materials we study (e.g., Green 2001). Because of the well preserved surface of many monuments and artefacts in Egypt, researchers have maintained a steady interest in aspects of polychromy and pigment production here, as attested by the ever growing publication record (Nagel 2014). The evidence for technological knowledge, production and change in Egypt is particularly relevant for Persepolis and other sites in southwestern Iran, where Egyptian presence and influence is critical in the archaeological record from the late sixth century BCE onwards (e.g., Abdi 2002; Giovinazzo 2012; Henkelman 2017). In Egypt’s New Kingdom, archaeological evidence for paint pots and containers excavated in scientifically documented contexts reveals important symbolic associations. It is striking that in most cases the paint equipment known to us comes from sepulchral contexts. In the tomb of Tutankhamen († 1323 BCE), a miniature ivory paint box made for “Princess Merytaten, Daughter of the Great Royal Nefertiti” was found directly between the front paws of a statue of the god Anubis (Berman & Bohac 1999: 312). This early evidence demonstrates that such implements of the painterly crafts were recreated as elite accouterments with possible religious meanings related to ancient Egyptian afterlife beliefs. At the same time, it seems that members of the New Kingdom elite often positioned themselves as painters. An example of such figure is Amenemope, who served as vizier under Amenhotep II († 1400 BCE) (e.g., Berman & Bohac 1999: 311 No. 249 and color pl. 57 with the inscription “the overseer of the city and vizier [Amenemope.]”). A palette belonging to the same person is today in the Metropolitan Museum of Art in New York. Berman argues that the palette was used by Amenemope “for his own pleasure”. In the New Kingdom, members of the royal family were known to have painted (Silverman 1982: 287-288 cat. no. 398; Berman & Bohac 1999: 312). Such important discoveries are unique, and as none of the contents of the sepulchral complexes of Achaemenid Persian rulers like Cyrus at Pasargadae or Darius I at Naqsh-e Rustam in the Fars homelands survived, we lack such data for southwestern Iran. However, material evidence from elite contexts in the western reaches of the Achaemenid Persian Empire suggests the validity of a concept of prestige attached to the intrinsic value of pigment-as-pigment. In the tomb of the Carian satrap Mausolus († 353 BCE), also known as the Mausoleum of Halicarnassus, a shell containing a large amount of blue pigment was found, although the exact circumstances of the find were not reported in the nineteenth century record (Jenkins et al. 1997: 36 pl. Fig. 5). Pigment cakes of uncertain date have been found in tombs in Caria and adjacent regions (Jenkins et al. 1997: 36 and color Pl. 3, excavated by A. Salzmann and A. Biliotti in a tomb at Kamiros, Rhodes). In much later periods, paint pots and utensils primarily come from the tombs of the painters themselves (e.g., Blümner 1912 vol. IV: 457; Bachmann & Csyzsk 1977; Ling 1990: 210-211). While we also lack information about the organization of craftsmen and painters in Egypt during the periods of Achaemenid Persian rule, we are lucky to have written evidence for the following decades, provided by the content of papyrus texts from the vast Zenon archive, comprising nearly 2,000 papyri from the Egyptian Fayyum. Several documents refer to transactions and advance payments for the materials the business of Theophilus ordered to paint a ceiling in Philadelphia in the Fayyum in 256 BCE (Edgar vol. III 170172 No. 59.445; vol. IV: 191-93: No. 59.763; Vanderborght 1942; Nowicka 1992). From inventories kept from sanctuaries on the island of Delos in Greece, we learn about the sculptor and painter Ophelion, who restored works of art and paintings in 246 BCE (Bourgeois 2014: 193-194). While the contents of these 3rd century BCE texts and inscriptions can give way to speculation on the economic status of the painters’ business, a number of further contracts between patrons and painters survive today mainly from the Roman period (e.g., Buckland 1963: 503-506). For these testimonies in later periods, modern scholars engaged in interesting ways explaining the role of the painter in the society. According to Burford (1972: 181), for instance, painters were more elevated in the social status of society than other craftsmen, and there is evidence in epigraphic sources that painters who donated their works to cities were awarded citizenship in return (Chaniotis et al. 2015). Better preserved examples documenting painters’ activity in the form of colored pellets and pigment cakes were excavated in domestic and craftsmen specific contexts. Abundant evidence for a factory and paint shops from nineteenth century excavations is available from Tel Amarna, an important site in New Kingdom Egypt (Spurrell 1895: 230-235). These assemblages include tools such as paint boxes. Such pellets and
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utensils were also excavated in Hellenistic strata on the island of Delos (Deonna 1948: 85; Alabe 1993: 46-48; Bourgeois & Jockey 2010: Fig. 168), and in color merchants’ shops at Pompeii, Herculaneum, and Rome (e.g., Augusti 1967; Baraldi et al. 2006). In Pompeii, a number of taberna and officina pigmentaria were identified (e.g., Della Corte 1965: 173; 209). More than 150 vessels containing pigments and utensils alone were found inside a house near the Via dell’ Abbondanza at Insula 9, Region 1 in Pompeii in 1952. In this painters’ workshop, a wooden cupboard was brimming with tools and evidence of ceramic sherds used as paint mixing palettes. Finds from excavations at Pompeii’s pigmentarii workshops include a white pigment cake made of calcium carbonate stamped with the seal “Attioru.” It has been argued that these materials were used to repaint the house following the earthquake in Pompeii in February 62 CE, providing us with excellent information on painters in the craftsmanship context (Baraldi et al. 2006: 49). At the foot of the Capitoline Hill in Rome, close to the ancient ForumBoarium, Italian excavations in 1974 in the Area Sacra di S. Omobono revealed a collection of more than two kilograms of raw pigments from a pigment shop whose owners sold paints at some point in the early fourth century (Colini et al. 1978: 422; Becker & Beeston 2013). Textual evidence on pigmentarii provided in Pliny’s NaturalHistory provides insights into prices of paint materials. A painter and his workshop are depicted on a funerary relief from the second century in the Museum at Sens (Ling 1990: 215, Fig. 234). Evidence from seventh century Sardis provides evidence of pigment production, including small mortars and pestles, and traces of blue and yellow pigments, though the evidence has not been discussed in much detail (Crawford 1990; Greenewalt 1998; Harris 2004; Bailey 2011: 230). This brief review of the rich archaeological evidence for painters’ activities attested in sepulchral and domestic contexts in Egypt and the Mediterranean indicates that prevailing assumptions about the role of the craftsmen, as well as their networks and pigment production and supply, require further investigation. ON FIND CONTEXTS,
AGAIN
Evidence available from the great Near Eastern civilizations provides additional glimpses into the work processes involving the creation of painted walls in the palace environment. Large lumps of pigment were excavated in the corners of a chamber in the Assyrian palace at Dur-Sharrukin, present-day Khorsabad. A red lump ‘en quantité considérable’ weighed about twenty kilograms, and a blue lump weighed about one kilogram (Place 1867-70: vol. II 251). In the same chamber, the excavators noted three unfinished sculpted stone slabs with chips of the same stone and pigment lumps scattered on the floor (Place 1867-70: vol. I 92-93; vol. III pl. 48). This evidence suggests that this was a workshop in which both painters and sculptors labored closely together. In room SW 6 of Fort Shalmaneser at Nimrud, the excavators discovered “large lumps of bright Egyptian Blue … certainly stored” (Mallowan 1966: 408). Egyptian Blue cakes have also been identified near domestic contexts at the Urartian site of Ayanis in Southeast Turkey (Ingo et al. 2013). Excavations at a Hellenistic Roman temple in Petra, Jordan identified a subterranean painters’ workshop inside the temple (Hammond 1996: 49-50; Shaer 2003: 125-126). In this workshop, pigment bowls were excavated, and the materials have been analyzed (Shaer 2003: 127-128). This workshop was part of the original building plan at Petra, and it is assumed that it “was meant to be for activities related to the maintenance of the building” (Shaer 2003: 126). The same may have been the case on the Athenian Acropolis, where “closed jars containing actual pigments” were said to have been discovered near the southeast corner of the Parthenon during excavations in 1836 (Donaldson 1851: 44; Semper 1851: 43). None of these materials have been preserved, and a detailed study of painters’ workshops in Greece is still a desideratum, even though some materials, tools, and circumstances surrounding the activities in painters’ workshops have been discovered at Olympia, Pella, and elsewhere (e.g., Heilmeyer 1981: 448-450; Schiering 1991; Lilibaki Akamati 2011: 71). Ongoing painters’ activities in Achaemenid Persian palaces are revealed by the many bowls containing pigments as well as the pellets and lumps of pigments excavated in Persepolis, some found in contexts close to the monuments. From these contexts, we may infer that touch-up work was a constant reality of the maintenance of polychrome reliefs and other architectural elements on the site. Potsherds with pigments, as well as pigment lumps were excavated during the Iranian-Italian excavations below the platform and in front of the
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northern staircase of the Apadana, inner western flight (Tilia 1978; Nagel 2010); very recently, more pigment lumps were discovered in front of the Apadana’s eastern staircase, northern flight, by the Parsa-Pasargadae Research Foundation (Fig. 2). In the more recent excavations, the materials were discovered 26 centimeters below the base of the formerly painted stone façades that depict gift-bearing delegations from throughout the Empire. The position of these burials of pigments along the facades depicting vessel types similar to the actual buried materials is striking (Nagel forthcoming). The relationship between the reliefs on the façade and the buried materials in front needs to be further explored. Originally, the central panels of the Apadana facades depicted the king about to receive these offerings from all over the Empire. These were the two central panels that were removed to courtyard 17 of the Treasury, perhaps under Artaxerxes III. We do not know, however, at which point of the Apadana’s long history the bowls and the pigments were deposited. I believe that these paint materials were deposited by the craftsmen themselves, intended as buried offerings to the Apadana and the king. Further investigation is clearly needed, but the specific find context raises provocative questions which have been elaborated further on elsewhere (Nagel forthcoming).
Fig. 2: Fragments of paint containers and pigments, excavated in front of the Eastern facade of the Apadana, Persepolis in 2008 (Photo credit: Alexander Nagel).
A WINDOW INTO THE WORLD
OF
CRAFTSMEN AT PERSEPOLIS
In anthropological discourse and in the arenas of archaeology and material culture studies, the status of craftsmen has received much attention. There is now a vast bibliography on the subject, particularly for Greece and Rome (e.g., Burford 1972; Cuomo 2007). It remains difficult, however, to establish evidence of status distinction between craftsmen engaged in painting the facades of the palaces in southwestern Iran during the Achaemenid period, and the position of the painters within the society at this time. Were painters more elevated than other craftsmen in the social status of the Achaemenid court (Nagel forthcoming)? Administrative documents from Achaemenid Persia offer little so far to allow us to assess status differentials between, for example, specific types of painters, gilders, and ornament makers at the Persian court (Nagel 2010). Interesting comparative information, related specifically to painters and sculptors, comes from Athens at the period contemporaneous with the Achaemenid Persian Empire. Of the more than 100 workmen epigraphically attested to
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participate in the building of the Erechtheum on the Athenian Acropolis at the end of the fifth century BCE, most of whom were foreign workers (metics), only three are referred to as painters, and only one is explicitly called a gilder (IG I³467 ll. 54-59; 291-295; 351-354; Randall 1953: 201). These inscriptions also reveal that, compared to the wages of sculptors, the compensation the painters and gilders received was low. The sculptors received 60 drachma per figure, and the painters received only 4 to 5 drachma per foot or coffer lid (Randall 1953: 208). There is abundant evidence for polychromy and original metal attachments on the buildings on the Acropolis in Athens. With the identification of (Egyptian) blue pigments and hematite on the Parthenon, it is clear that similar techniques were used both in Athens and Persepolis, and even more “precious paints” were available to finish surfaces during this period (Vlassopoulou 2010; Brekoulaki 2014). In 1989, a commission published the results of XRF and EMS on geisa, metopes and triglyphs of the Parthenon and other monuments on the Athenian Acropolis, attesting the presence of Egyptian blue (CaCuSiO) and Iron ochre (FeO) (Kouzeli 1989). Although the records are very specific, they are not complete. We do not know, for example, who was responsible for inlaying the multi-colored glass beads that were part of the decoration of the Erechtheum (Stern 1985; Jenkins 2006: 129, Fig. 117). The information provided on the payments to workmen in Athens is, however, in sharp contrast to the payment documented for an early third century BCE painter at Delos who received the same compensation as the sculptor (Collignon 1898: 57-58). In contrast to the records from Athens and Delos, to date, the Persepolis Fortification and Treasury tablets do not allow us to comment on unequal compensation for these different jobs. The workshops of the craftsmen employed at Persepolis may have existed immediately to the north of the terrace. Lack of sufficient documentation from the excavations prevents us from drawing definitive conclusions at this time. An unpublished letter now housed in the Oriental Institute in Chicago from April 26, 1934, sent by excavator Ernst Herzfeld to James Henry Breasted refers to a recent excavation north of the terrace in a location that may have originally functioned as a workshop: “Excavation north of the terrace, by the rock: three layers on top of each other, the upper two are post-Achaemenid. Below is an Achaemenid layer, which seems to contain small houses, like houses indicating a small city. But perhaps these are the houses and workshops of the workmen who built Persepolis. To date the most fully investigated house seems to have been the workshop of a goldsmith: strange technical facilities, with a kiln, and we found very pretty pieces of gold jewelry, also many things from semiprecious stones.”2
A metal slag fragment found by Herzfeld during his earlier investigations north of the platform is today in Berlin (Islamisches Museum, seen by the author in 2008). The recent Italian excavations west of Persepolis uncovered further evidence for workshops in the area around the platform. Among the discoveries is a kiln in which burnt bones produced a ground material used for white paints and binders on the terrace complex (Askari Chaverdi & Callieri 2012; Askari Chaverdi et al. 2016). That work and life probably intermingled in the area close to the Takht is clear, nevertheless, from parallels from other ancient Egyptian and Near Eastern sites (e.g., Drenkhahn 1995: esp. 341-342 for Egypt; Lodging 1974). Were the painters part of these communities who were engaged in activities north of the terrace? Summarizing the points made in this short contribution, it should be clear that research on the activities of painters, their role in Persepolis, Susa and elsewhere, and their relationship with the monuments and religions in the Achaemenid world remains to be scrutinized much further in future research. With further evidence for painting activities at sites in Egypt, the Mediterranean, and the Near East becoming available, research agendas should shift by including comparative studies that examine evidence available from other sites with the evidence from southwestern Iran. Investigating aspects of craftsmanship, technology, and care for the monuments in the ancient world will enable us to move beyond the traditional focus on the ruler, court, and elite structures. 2 “Grabung nördlich der Terrasse, am Fels: 3 Schichten übereinander, die zwei oberen nachachaemenidisch. Darunter liegt eine achaemenidische Schicht, die kleine Häuser zu enthalten scheint, wie Häuser einer kleinen Stadt. Aber vielleicht sind es Häuser und Werkstätten für Arbeiter, die Persepolis bauten. Das bisher am vollständigsten untersuchte Haus scheint eine Werkstätte eines Goldschmiedes zu sein: seltsame technische Einrichtungen, mit Ofen und da fanden wir sehr hübsche Stücke von Goldschmuck, auch viel Sachen aus Halbedelsteinen.” (Transl. A. Nagel). I am grateful to Gil Stein, Director, and John Larson, University of Chicago, Oriental Institute, Archives, for providing access to these documents.
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ICONOGRAPHIE ROYALE AU LEVANT ACHÉMÉNIDE Astrid NUNN (Université de Würzburg)
Abstract: The identification of the king figure is as easy in the heart of the Achaemenid Empire in Persia as it is problematic in the Levant. There, the only undisputed representation is the stele of Yehawmilk, king of Byblos. However number of coins and seals bear motifs, such as the archer, the seated man or the crowned head, which are reminiscent of royal Achaemenid iconography. The chariot scene, the master of the animals or the sphinx belong to the Mesopotamian and Levantine tradition and can also be seen as linked to royal symbolism. Whether these motifs in fact represent a king — local or Persian — remains an open question. Perhaps, while referencing local or Persian royalty, they should rather be interpreted as purposely chosen by the wearer for the protective value of royal association. Keywords: Achaemenid Levant, iconography, coins, seals, Sidon, Samaria.
Quelques stèles et statues, des terres-cuites, des sceaux, des scarabées et des monnaies sont porteurs de l’imagerie de l’époque achéménide au Levant. Autant la reconnaissance du roi est facile au cœur de l’Empire achéménide en Perse, autant elle est problématique au Levant. Nous dédions cette mise au point sur l’iconographie royale au Levant à notre ami Rémy, à qui nous souhaitons de ne pas quitter les hauteurs.
I. INTRODUCTION L’unique représentation royale assurée du Levant achéménide est la stèle giblite, dont l’inscription phénicienne nous révèle que l’homme représenté est Yehawmilk, roi de Byblos et qu’il se tient debout en train de faire une offrande à la «Maîtresse de Byblos» Baalat Gubal, qui est en même temps la sienne (Fig. 1)1. Yehawmilk a régné entre 450 et 425 av. J.C. Il est coiffé d’un cylindre plat et vêtu d’une robe dont les manches en queue d’aronde et les plis rappellent la mode vestimentaire de la cour impériale. Dans la main droite il tient une coupe à anses et élève la gauche. Nous avons donc avec lui l’image d’un dynaste indigène. En face de lui se trouve une déesse qui, elle, porte des traits égyptiens, aussi bien par son vêtement que par sa couronne d’Hathor. Dans les années 1980 est apparue sur le marché de l’art une plaquette en terre qui mesure 13,5 × 8,8 cm et porte la même image que la stèle de Yehawmilk2. Fabriquée dans un moule elle peut donc être répliquée. Elle est munie de deux perforations qui permettent sa suspension. Nous ne reconnaissons aujourd’hui aucune autre représentation personnalisée à l’instar de la stèle de Yehawmilk. Cependant nombre de monnaies portent le nom d’un roi ou d’un gouverneur. Ces monnaies offrent un matériel visuel varié de motifs orientaux, grecs et égyptiens que l’on retrouve sur les sceaux. Parmi les monnaies judéennes qui portent les noms de dignitaires locaux au service des Perses comptent, par exemple, celles de yhwḥnnhkwhn, Yoḥanan Hacohen, Grand prêtre, que l’on peut probablement assimiler à Jochanan II (né vers 415 av. J.C.) et celles de yḥzqkyh/Yeḥezkiyah/ʻHezekiah dont le titre est hpḥh. Peḥah
1 Cette stèle appartient au Musée du Louvre (AO 22368), h. 1,14 m. Elle a été souvent publiée et exposée lors de grandes expositions: Bordreuil 2007. 2 Editio princeps par E. Gubel. Nunn 2000: 13, pl. 1, 2.
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Fig. 1: Stèle de Yehawmilk (Bordreuil 2007).
désigne le gouverneur de la province achéménide (Meshorer 2001: 14-16 n° 20, 22-26). Traditionnellement estimée vers 350 av. J.C., la datation de Yeḥezkiyah fut abaissée au tout début de l’époque hellénistique (Grabbe 2004: 67; Wyssmann 2014: 251). Les monnaies montrent un visage de face au droit et une chouette athénienne au revers. Appartenant à une série officielle, elles sont stéréotypées alors qu’elles sont censées représenter des personnes différentes. La première à avoir attiré l’attention sur le fait que le portrait en Orient ancien n’est pas ce que nous entendons sous le mot de «portrait» est sans doute I. Winter (1984, 1997). Ce ne sont pas les traits individuels qui le caractérisent, mais un état et une fonction, par ailleurs indiqués par des attributs, une coiffe ou encore une inscription. Cette attitude est-elle également valable pour les monnaies de Yoḥanan et Yeḥezkiyah? Nous sommes confrontés à trois cas de figure : soit les vestiges représentant des rois ou satrapes ont disparu ; soit il n’y en a jamais eu ; soit il existe d’autres représentations «personnalisées», que nous ne percevons plus aujourd’hui. Si les représentations n’ont jamais existé, est-ce parce qu’elles étaient défendues par les autorités perses, ou bien les régions du Levant étaient-elles trop petites, faibles ou pauvres ? Manquaient-elles d’une conscience historique ? En cas de substitut, on pourrait penser à certains motifs, tels l’homme debout dans un char, l’homme assis dans un trône ou la tête couronnée, qui rappellent le roi perse et qui sont munis du nom d’une autorité locale. Il faut se demander dans ce cas de figure si ces personnages représentent un roi précis ou tout autant, voire même plus, le type de pouvoir ou la fonction qu’ils exercent.
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II. LES
FONCTIONS OFFICIELLES EN
PHÉNICIE
ET EN
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PALESTINE
Avant de passer en revue les images et filtrer celles qui pourraient receler une idée royale, résumons les fonctions du souverain en Phénicie et en Palestine à l’époque achéménide pour essayer de reconnaitre ou de reconstituer d’éventuels prototypes iconographiques royaux. Darius I réorganisa l’Empire achéménide et créa au Levant la Satrapie «Eber ha-Nahar» (en hébreu) ou «Abar Nahar» (en araméen) couvrant le Levant. Le principal représentant de la puissance perse est le satrape ou un roi local. En Phénicie, les sources qui nous informent sur les fonctions royales ne sont pas nombreuses. Il existe néanmoins quelques textes écrits en phénicien trouvés à Bustan ash-Shaykh, situé à 3 km au nord de Sidon. Les grandes villes phéniciennes sont régies par un MLK, un roi. Dans Ezéchiel et l’inscription du Pirée apparaissent les dénominations de «NŠʻ» (phénicien) et «naśî‘» (hébreux), que l’on traduit par «chef». Le principal devoir du roi est de construire et de restaurer (BNY) les temples des dieux. Le roi doit être juste (ṢDQ) et droit (YŠR). Il est également à Sidon KHN ‘ŠTRT, prêtre d’Astarté, et mène le culte (Elayi 1987: 21-36). Toutes ces caractéristiques peuvent être considérées comme généralement mésopotamiennes. Les rois mésopotamiens sont souvent représentés devant des dieux. Dans l’inscription de sa stèle, Yehawmilk remercie sa déesse de ce qu’elle l’a entendu. En signe de gratitude, il lui consacre un autel de bronze qui est dans un parvis, une porte sculptée, un linteau doté d’un disque ailé en or, un portique à colonnes et des lions (Bordreuil 2007). La stèle doit commémorer pour l’éternité ces modifications et aménagements dans le temple de la grande déesse. Yehawmilk effectue un rituel dont nous ne savons rien. La Palestine fut divisée en provinces (Samarie, Judée, Ashdod, Gaza). Des gouverneurs issus autant que possible de dynasties locales étaient nommés par le gouvernement du Grand Roi et dirigeaient l’administration. Leurs généalogies peuvent être établies pour les provinces de Judée et de Samarie. Bien que les sources soient relativement fournies pour l’époque achéménide, les gouverneurs de Palestine n’ont pas un profil aussi concret que les rois phéniciens. Leur tâche principale était de poursuivre efficacement, mais aussi discrètement, les intérêts des Grands Rois, à savoir percevoir les impôts et les tributs, représenter la politique étrangère et les questions militaires locales. Ils devaient également garantir la paix et la sécurité (Grabbe 2004; Eshel 2007; Lemaire 2007). III. LES MOTIFS Examinons maintenant de manière aussi exhaustive que possible les images qui pourraient représenter un roi ou faire allusion à un roi, sans pour l’instant s’attacher à savoir s’il s’agit d’un Grand Roi, d’un satrape étranger ou local, ou d’un roi local.
1. La scène du char (Fig. 2) La représentation d’hommes debout dans un char compte parmi les images levantines qui pourraient évoquer le pouvoir officiel. Elle est surtout connue des monnaies sidoniennes (Elayi & Elayi 2004), où elle représente après la galère le second motif le plus courant. Elle est au contraire très rare sur les monnaies de Samarie (Meshorer & Qedar 1991: n° 48 au nom de Mazday et 35 = SC3 15 avec le nom de BDYḤBL, vers 350 av. J.C.). La scène du char existe sur quelques sceaux (Nunn 2000: 110, pl. 63, Kamid el-Loz, Dor). La scène du char apparait dès 435-430 av. J.C. avec seulement deux personnes. Devant se tient le conducteur, derrière lui un homme vêtu à la mode perse. Une troisième figure s’y ajoutera à partir de Baalshillem II
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SC = SamarianCoinage, Meshorer & Qedar 1999.
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Fig. 2: La scène du char. Monnaie de Sidon, D. 2,6 cm. (Elayi & Elayi 2004: pl. 34,1240).
vers 400 av. J.C. et restera de mise jusqu’en 333. Il s’agit d’un homme qui suit le char à pied et qui gardera comme attribut le sceptre à tête de bélier. Son vêtement va cependant évoluer : dans un premier temps il porte un pagne égyptien et une coiffe conique, qui seront remplacés par une robe à larges manches et une coiffe plate d’allure plus perse. Qui représentent ces personnages : le roi local, le roi perse ou un dieu ? Un roi de Perse dans le char et un roi de Sidon debout derrière lui, cela signifierait alors une scène d’allégeance du roi de Sidon au roi perse. Un roi sidonien dans le char voudrait dire qu’il est suivi de son serviteur. Une troisième solution consiste à voir une divinité locale dans le char et le roi de Sidon derrière lui. On aurait alors une représentation de la procession d’une divinité locale avec la participation du roi de Sidon. Une dernière interprétation voit un prêtre dans le char et le roi derrière. Dès 1890, Clermont-Ganneau plaidait en faveur d’un dieu local et non du roi perse dans le char suivi du roi de Sidon porteur du sceptre à tête de bélier. Une scène d’allégeance de la part du roi de Sidon envers le roi de Perse semblerait impensable, Sidon étant trop forte et la cour centrale tributaire de Sidon pour la construction navale. Le sceptre à tête de bélier est en Mésopotamie le symbole d’Ea et en Égypte celui du dieu Khnoum, qui, selon toute vraisemblance, ne sont pas représentés ici. En Phénicie, il ne semble être l’attribut que de personnages profanes exerçant une fonction cultuelle devant une divinité (Gubel 2001). Ainsi s’agirait-il du roi qui ne peut être autre que le roi local. Dans le char, si ni le roi perse ni le roi de Sidon ne s’y tiennent, alors reste la représentation d’un dieu (Elayi & Elayi 2004: 506524). Ce dieu porte un vêtement apparenté à la mode achéménide qui — comme on le voit sur la stèle de Yehawmilk —, peut également être porté par un profane. La couronne dentelée n’est pas l’apanage des Grands Rois. Dieux, femmes et animaux mythiques la portent également. Le char est local. Le dieu qui s’y tiendrait est donc local et non identifiable. Ce motif se situe dans la tradition néo-assyrienne, où le roi apparaît fréquemment dans son char sur les orthostates palatiaux. En Iran achéménide, cette image existe également. Elle prend cependant une place moins proéminente, puisqu’elle n’apparait pas sur les reliefs en pierre de Persépolis mais sur les cachets et les sceaux-cylindres par ailleurs plus répandus. En admettant que le seul roi représenté soit le roi de Sidon, il s’agirait de celui qui fit frapper la monnaie. Tous les rois de Sidon qui ont frappé monnaies sont restés fidèles à ce motif, sans en changer fondamentalement l’iconographie. Il s’agit certes d’iconographie royale mais d’un type local, identifiable non par les caractéristiques individuelles d’un souverain mais par une inscription.
2. L’archer (Fig. 3) Après la galère et la scène du char, l’archer se trouve par ordre de fréquence en troisième place sur les monnaies de Sidon. Toujours au revers, il apparait dès le premier monnayage vers 445 av. J.C. mais perd son
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importance vers 350 av. J.C. (Elayi & Elayi 2004: 524-534). Debout dans les séries plus anciennes puis très souvent en position de course, on le trouve sur les monnaies en Samarie où il est également le plus souvent en position de course (Meshorer & Qedar 1991: n° 57/courant … SC 16/debout et nom de Bedyeḥibel, 32, 97, 101, 105, 205/tous courant, 153/à genou). L’impression sigillaire de Shekhem offre un rare exemple de ce thème dans la glyptique levantine.
Fig. 3: Archer au revers et lion marchant au droit avec les deux lettres ŠN. Trésor de Nablus, 0,7 × 0,6 cm. SC 101.
Les prémisses sont semblables à celles de la scène du char. L’archer est un motif proche-oriental répandu qui possède une signification religieuse autant que politique. En Iran, l’archer apparaît dans la glyptique et sur les monnaies en or. Les rois perses commencèrent probablement à battre monnaie sous Darius Ier vers 510 av. J.C. Les monnaies en argent et en bronze pouvaient être frappées dans tout l’empire, tandis que les rois achéménides se réservaient le droit de frapper des pièces d’or (dariques). Celles-ci représentent de façon stéréotypée le Grand Roi en archer, en position de course, avec ses attributs que sont la couronne dentelée, la barbe, le long vêtement, un arc et autres armes. L’archer en position de course a été repris de l’iconographie achéménide, mais être certain que les monnayeurs sidoniens aient adopté, environ trois quart de siècle après les premières frappes de monnaies perses, l’archer debout des Achéménides est difficile à juger, étant donnée la fréquence du thème de l’archer en Orient Ancien. Répondre à la question de l’adoption de l’archer pourrait être lié à la question de son identification. Il est le plus souvent tenu pour un roi, qu’il soit perse ou local. D’autres y voient une divinité poliade. En Assyrie, tant le dieu Ninurta que les rois sont armés d’un arc ; sur les sceaux achéménides perses, un «héros» combat les animaux.
3. L’homme assis (Fig. 4) Un homme vêtu de la robe perse et portant la couronne dentelée apparait sur les monnaies de Samarie (Meshorer & Qedar 1991: n° 18, 21, 36-37 = SC 13-14 (avec le nom de BDYḤBL, 346-333 av. J.C.), 6, 40, 47. 100... Wyssmann 2014: 230). Il est assis dans un siège à dossier courbé vers l’arrière, sent une fleur saisie de la main droite et tient un sceptre de la main gauche. Ce motif, connu des rois assyriens, est très proche de celui de l’audition à Persépolis, ce qui en ferait un roi perse. Mais certaines monnaies de Samarie portent le nom d’un homme BDYḤBL (Bedyeḥibel) ou BDYH, probablement un officiel (Eshel 2007: 229-230), alors que la monnaie SC 40 porte le nom de ZEUS, qui pourrait s’appliquer aussi bien à un dieu phénicien qu’à
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Yhwh (Wyssmann 2014: 232). Au revers de ces hommes assis figure soit le même homme debout, un génie ailé, un cavalier perse, un «héros» combattant un lion, ou bien encore un lion attaquant un cerf.
Fig. 4: Homme assis et tenant une fleur. Monnaie de Samarie, noms au droit de «Zeus» et au revers de yhwʻnh. Obole du trésor de Nablus, D. 0,9 cm. SC 40.
4. Tête masculine à couronne dentelée (Fig. 5) Une tête masculine couronnée de la kidaris dentelée apparait en Samarie (SC 51-52, avec SN) et en Judée (Meshorer 2001: 11, coins 16-16f. 350-333 av. JC). Certaines monnaies de ce type portent les lettres «SN», interprétées comme une abréviation du nom du gouverneur de Samarie Sanbalat (II, vers 400-350 av. J.C.). Considérée par certains comme la tête du roi perse en raison de cette couronne, d’autres pensent qu’il s’agit d’un dieu (Wyssmann 2014: 249).
Fig. 5: Tête masculine couronnée. Monnaie de Judée, D. 0,7 cm. (Meshorer 2001: pl. 2,16f).
5. Tête barbue (Fig. 6) Une seconde tête masculine apparait tardivement sur les monnaies de Sidon (Elayi & Elayi 2004: 534536. Abdashtart I, 358-352 av. J.C.) et sur celles de Samarie (SC 20, 21, 137, 191). Elle porte une coiffe cylindrique (Sidon et Samarie), parfois ornée d’une ou deux rangées de «perles» et de laquelle pendent un à quatre rubans. À Samarie, la coiffe est également arrondie (SC 72, 75-76, 185, 188-190). Cette tête est assimilée à un roi local, un satrape ou un dieu. La coiffe arrondie rappelle celle des monnaies de Tissapherne (445-395 av. J.C.), dignitaire de Darius III et Artaxerxes II, qui fut satrape en Asie Mineure.
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Fig. 6: Tête barbue. Monnaie de Sidon, D. 2 cm. (Elayi & Elayi 2004: pl. 43,1465).
6. Le héros affrontant un animal ou en maître des animaux (Fig. 7-8) Le héros affrontant un animal, parfois composite, ou en maitrisant deux est répandu et se trouve au revers des monnaies de Sidon et de Samarie et sur les sceaux. Soit il tue un animal simple ou hybride avec un poignard (Fig. 7) (monnaies de Sidon, env. 425-333 av. J.C., Elayi & Elayi 2004: 531-534 ; Leith 1997: pl. 18, WD 3B, 4, 8/sceaux ; Meshorer & Qedar 1991: n° 3, 16, 19, 31-33…, pl. 15-17. SC 4, 6, 23, 35, 55 etc. Keel & Uehlinger 2001: §218, fig. 360b, sceau de Tell Keisan. Nunn 2000: pl. 61-62, conoïde et sceau plat de la côte syro-phénicienne), soit il en maîtrise deux (Fig. 8) (n’apparait pas à Sidon. Rare en Samarie. Leith 1997: pl. 17, WD 17, 36 et 51/3 sceaux cylindre. Meshorer & Qedar 1991: n° 60. Au revers, SC 130, 132-133. Keel & Uehlinger 2001: §218, fig. 361a, c, sceaux de Geser et Tell es-Safi. Nunn 2000: 106-107, pl. 60-61, 65, conoïde de al-Mina, Ras Shamra, Bassit, Kamid el-Loz, Dor, Syrie-Phénicie et sceau-cylindre de Kamid el-Loz).
Fig. 7: Le héros affrontant un animal. Conoïde, marché de Sidon, 2,0 × 1,7 cm. (Nunn 2000: pl. 61,217).
Le thème du maître des animaux remonte à la naissance de l’iconographie mésopotamienne puisqu’il se trouve déjà sur un pendentif en terre crue trouvé à Uweili (près de Larsa) et remontant à l’époque d’Obeid vers 5000 av. J.C. Dans l’histoire iconographique de ce motif, le héros maitrisant deux animaux est plus répandu que celui n’en affrontant qu’un seul. À l’époque achéménide, le héros affrontant un animal se retrouve aussi bien sur les reliefs de Persépolis que sur les sceaux, mais le héros maitrisant deux animaux est dominant dans la glyptique. 27% des 1970 impressions sigillaires reconstituées sur les tablettes des Fortifications de Persépolis (Garrison & Cool Root 2001: 54) ainsi que 47 des 92 sceaux d’époque achéménide de la collection du British Museum (Merrillees 2005) reprennent le motif du héros maîtrisant deux animaux.
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Fig. 8: Le héros maitrisant deux animaux: Scaraboïde, citadelle d’Amman, nom de ḥšbhy, 2,2, × 1,7 cm. (Eggler & Keel 2006: 40, 52).
Le héros affrontant un seul animal est un motif plus courant dans l’art aulique achéménide. Même si le sens général du maître des animaux sur les monnaies et les sceaux considéré comme un être fort et protecteur est clair, sa signification précise est difficile à discerner en province dans le contexte international achéménide. M. Garrison et M. Cool Root décrivent pour la Perse le héros comme une «generic figure symbolizing the collective force of Persian power“ (Garrison & Cool Root 2001: 57). Ce héros est une figure royale, sans pour autant incorporer un roi précis. Le terme souvent utilisé de «héros royal» correspond vraisemblablement moins à un manque de décision qu’au fait que cet homme réunissait sans doute à la fois l’aspect royal et héroïque. Flexible et assez flou dans son identité, quiconque pouvait s’y identifier. Ceci est certainement la clef de l’immense succès de ce motif. Bien que le vainqueur de l’animal symbolise l’idée de force et peut donc être relié au roi, je crois que l’idée fondamentale et archaïque d’une protection fournit une raison suffisante pour s’entourer de ce motif. Cette approche est validée par les monnaies philisto-arabes et les sceaux sur lesquels le héros maitrisant un ou deux animaux est Bes (Mildenberg 1997: 12 ; Nunn 2000: 90, pl. 44-45, scarabées de Byblos, Kamid el-Loz, Atlit, Ashcalon et côte syro-phénicienne). Je ne pense pas que les Perses aient utilisé ce motif à des fins de « propagande » (ainsi Leith 1997: 210). Par conséquence on ne peut non plus parler d’un « Persian hero » (Leith 1997). Plutôt, le porteur d’une telle figure se sentait entre de bonnes mains. Qui il était exactement l’intéressait moins que son efficacité.
7. Le lion seul et entier Le lion est un motif courant dans l’imagerie proche orientale en général. Il est souvent présent au Levant achéménide, aussi bien sur les monnaies que sur les sceaux. Soit il attaque un autre animal (monnaies de Byblos, Samarie), soit il figure sous forme de protomes (monnaies de Samarie, sceaux) ou de face (tête seule sur les monnaies de Tyre et de Samarie ou complet en Samarie). Le plus souvent il est seul, assis, marchant ou érigé, seuls motifs que nous avons retenus ici. Au moins 130 impressions de sceaux avec des lions sont connues en Samarie et Judée (Grabbe 2014: 26, 31). Au Fer II le lion le plus répandu marche, la gueule fermée ou rugissante et la queue relevée vers l’arrière sur le dos. Le sceau le plus célèbre avec cette image appartenait au haut fonctionnaire šmc cbdyrbcm, Shema, serviteur de Yeroboam (II, 2ème moitié du VIIIème siècle ; Keel & Uehlinger 2001: § 118, fig. 205a). Le sceau à lion est considéré comme l’emblème officiel de Judée avant l’apparition du sceau inscrit au nom de yhd. Une autre interprétation y voit Yahvé le lion « rugissant de Sion » (Keel & Uehlinger 2001: § 223). À l’époque achéménide le lion est assis (SC 52/Sanballat II, 64 et 70/Shelemiah. Nunn 2000: 95, pl. 48,79 et 64,250, sceau de Byblos et de Phénicie), ou couché (SC 69/Shelemiah), bondit avec ses deux pattes de devant en l’air (Meshorer & Qedar 1991: n° 41. SC 65-68/Shelemiah) ou marche (SC 19, 101. Nunn 2000: 95, pl. 48, sceaux de Syrie-Phénicie).
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Seuls cinq sceaux avec le lion dressé sur ses pattes arrières et aux deux pattes avant en croix sont actuellement connus (el-Jib / Gibeon, Ramat Rahel, Jerusalem et Nebi Samwil ; Magen & Har-Even 2007: 45). Ce lion ainsi dressé est directement inspiré de l’Assyrie (Assurnasirpal II, Assurbanipal) et de Perse. Il a été interprété comme une formule abrégée d’une chasse assyrienne ou achéménide, sur laquelle, cependant, l’animal est chassé par le roi. Ici, le lion est dans une posture agressive, il n’est plus l’animal chassé, chargé de matérialiser la puissance royale, mais lui-même le symbole de force. Ce lion, contrairement au lion marchant ou assis, date du début de l’époque achéménide. Dans l’ensemble, l’idée de roi peut être présente dans la mesure où le lion est associé au pouvoir royal. Mais le lion est également un attribut divin (Inanna/Ishtar e.a.) et un être associé à des pratiques magiques, ce qui en fait un élément de force et par conséquence de protection.
8. Sphinx (Fig. 9) Un autre élément à prendre en considération est le sphinx en position couchée ou debout (Monnaie de Byblos. Wadi Daliyeh, env. 375-335 av. J.C. : Leith 1997: pl. 20-21, WD 13, 15A, 41/sceaux, 48/bague. SC 24-31 ; Monnaies philisto-arabes : Mildenberg 1997 ; Nunn 2000: pl. 47,69 et 58,188, sceaux de SyriePhénicie). Il est très fréquent tant au Proche-Orient qu’en Egypte. En Egypte, le sphinx représente le roi. Il existe de nombreuses études sur sa signification beaucoup plus ambigüe en Orient. Pour Thierry Petit (2011) par exemple, le sphinx est au Levant la personnification de la principale divinité royale, qui est en même temps la divinité protectrice royale (hypostase). Cette divinité est une déesse en Phénicie et un Dieu en Judée. Même si le Sphinx ne protège qu’indirectement le roi à travers la divinité tutélaire, il est étroitement associé au roi. Ce lien étroit entre le Sphinx et le roi s’exprime au mieux dans le trône dont les côtés sont formés par des sphinx («trône aux Sphinx»). Une des plus anciennes représentations se trouve sur le sarcophage d’Ahiram. Que le roi Ahiram soit dépeint défunt ou en roi déifié, les sphinx accolés à son trône le protègent. Ils agissent ici en tant que représentant (hypostase) de la déesse Astarté. Les «trônes aux Sphinx» sont bien connus à l’époque achéménide. On les voie sur des stèles, des figurines en terre cuite et des sceaux. 15 trônes tridimensionnels sont actuellement connus. Ces trônes ont été trouvés vides, mais le dessus de certains sièges possède une dépression ou une mortaise pour y attacher un objet ou une statue qui peut être divine ou royale (Nunn 2008). Les sphinx portent la double couronne égyptienne sur les bulles de Wadi Daliyeh. Il est possible, à mon avis, de considérer les sphinx comme une allusion au roi, mais non comme un symbole du roi. Il s’agit également d’un motif qui protège des influences néfastes.
Fig. 9: Le sphinx. Sceau (conoïde?) de Wadi Daliyeh, 1,5 × 1,7 cm. (Leith 1997: pl. 20, WD 13).
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9. Le motif de la vache allaitante Alors que le motif de la vache allaitante est courant dans les ivoires du Fer II (mais absent de ceux de Samarie), il orne à l’époque achéménide quelques sceaux (Nunn 2000: 95-96, pl. 48, 81-82, scarabées de Byblos et de Phénicie), quelques monnaies de Samarie (droit, SC 148 avec cerf sur l’avers), philisto-arabes (Ashdod : Mildenberg 1997: 12) frappées par le roi de Sidon Baʻana (409/406-402 av. J.C.) dans un atelier non identifié (Elayi & Elayi 2004: 705-708). Cette image est probablement originaire d’Egypte et est déjà présente en Syrie à la fin du IVème millénaire (Habuba Kabira, Halawa, 2300-2200 av. J.C.). Elle a été interprétée comme un symbole du roi, qui est sous la protection d’une déesse (Rehm 2005: 128). Ainsi les deux personnages allaités par une divinité sur l’ivoire d’Ougarit ont été compris comme deux princes héritiers. La déesse pourrait être Athirat, la « nourrice des dieux et des princes ».
Première conclusion (Table 1) Les sujets les plus fréquents pris en considération pour la représentation du roi sont la scène du char, l’archer, le héros affrontant un animal et le lion. Dans quelle mesure ces motifs et ceux un peu moins répandus de l’homme assis dans un trône, de la tête couronnée, de la tête barbue, du maître des animaux, du sphinx et de la vache allaitante évoquent ou symbolisent le pouvoir royal, est un point qui a été abordé ci-dessus. Tout d’abord, ces motifs apparaissent sur les monnaies et les sceaux, et non sous forme de terres cuites ou de statuettes en métal. Le plus grand choix se trouve sur les monnaies de Sidon et de Samarie et sur les sceaux. Il est intéressant de noter que ces deux villes sont celles aux relations les plus étroites avec le gouvernement central perse. Ce sont également les seuls sites où la découverte de protomes taurins et de pieds de trône en forme de pattes de lion avec une rosette et deux volutes latérales, qui correspondent à la représentation du trône royal sur les reliefs de Persépolis, illustrent la présence d’un satrape. Ces deux villes montrent toutefois des différences dans leurs choix iconographiques. Le conducteur de char est courant à Sidon et rare à Samarie. Inversement, l’homme assis au sceptre et à la fleur, la tête couronnée, le maître entre deux animaux, les lions passants, rugissants et bondissants n’apparaissent qu’en Palestine. En général, les motifs de Sidon — la scène du char et de l’archer — se placent plutôt dans une tradition assyro-babylonienne tout en étant bien évidemment connus des Achéménides. La vache allaitante et l’aspect extérieur du porteur du sceptre à tête de bélier sont levantino-égyptiens. L’iconographie de Samarie avec l’homme trônant, la tête couronnée et la tête barbue est très proche des modèles achéménides ce qui est à mettre au compte d’une influence plus achéménide qu’assyro-babylonienne. Cette influence achéménide se ressent également dans le fait que le héros affrontant un animal est plus fréquent que le maître des animaux, l’archer en position de course plus que l’archer debout. Aussi bien à Sidon qu’en Samarie, plus les porteurs sont récents, plus leur image est d’apparence achéménide. Les motifs «non royaux» choisis sur les monnaies de Samarie et les bulles de Wadi Daliyeh sont Bes, le cerf, le griffon ou le taureau et sur les monnaies de Sidon la galère. Le répertoire iconographique sur les monnaies des autres villes phéniciennes et palestiniennes diffère et ne montre pas de thèmes impliquant (directement) le pouvoir royal au Proche Orient ancien. La galère, l’hippocampe, le dauphin, le lion attaquant le taureau ou la coquille de Murex en Phénicie sont moins « politiques ». Les motifs grecs, plus récents, liés au style grécisant, tels la tête féminine, le jeune homme nu, l’homme à himation, Hermès ou un satyre, sont très présents à Samarie et dans certaines frappes philisto-arabes. Nous n’y reconnaissons pas de motifs qui pourraient exprimer la royauté, dont l’expression semble donc liée à la Mésopotamie via les empires assyrien et perse.
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ICONOGRAPHIE ROYALE AU LEVANT ACHÉMÉNIDE
Table1:Distributiongéographiqueetchronologiquedesmotifschoisis. M:Monnaies.S:Sceaux.Lesdatessontav.J.C. Motif et son origine O: Orientale, de tradition P: Perse achéménide Ph: Phénicien L: Levantin Scène du char O, P
Archer O, P
Général Phénicie M de Sidon env. 445-333
Fréquent M de Sidon, à partir du 2ème monnayage vers 435-333 Fréquent M de Sidon, dès le 1er monnayage vers 445
Homme assis O, P Tête masculine à couronne dentelée P
Tous les rois sidoniens qui ont frappé des monnaies
—
—
—
—
Tête barbue, P
M Sidon
Héros affrontant un animal O, P
Fréquent M de Sidon, 425-333. S côte syro-phénicienne
Héros, maître des animaux O, P Lion (entier) O, P
Pas sur M S Syrie et Phénicie Pas sur M S Syrie, Phénicie
Sphinx L
M de Byblos, vers 460-450 S Syrie, Phénicie M atelier non attribué S Phénicie
Vache allaitante L, Ph
Rois phéniciens
Abdashtart Ier (358-352) Rois de Sidon
— —
Général Samarie Monnaies: env. 450-332 mais surtout 400-332. Wadi Daliyeh : env. 375-335 Rare M
Général Israel/Palestine M Philisto-arabes env. 400-333 S Kamid el-Loz, Dor
—
Fréquent M, S Samarie, Shekhem,
M Bedyeḥibel
Connu. M
M — Bedyeḥibel (346-333) M M Judée 350-333 Sanballat II (env. 400-350)
Connu M Connu M Fréquent M et S (Wadi Daliyeh)
Rare. M et S Samarie Fréquent S, M Connu M, S
Ba’ana, roi de Sidon (409/406-402)
Gouverneurs et personnes officiels de Samarie
M S Keisan Dalayah (env. 400) Shelemiah (env. 390) Sanballat II (env. 390-345) Bedyeḥibel (346-333) S Judée S T. es-Safi. Geser M S Judée Shelemiah Sanballat II M Shelemiah M philisto-arabes
Rare, M
M philisto-arabes —
Cette constatation nous permet de revenir à la question de savoir dans quelle mesure les motifs choisis représentaient-ils vraiment un roi perse ou local (en Phénicie) ou un gouverneur perse (à Samarie). Nous avons vu qu’ils sont d’une manière ou d’une autre liés au roi en Assyrie, en Perse et pour certains au Levant. Il est probable que l’archer en position de course, l’homme assis à la fleur, la tête masculine couronnée, la tête barbue et le héros affrontant un animal, tous proches de l’iconographie achéménide, n’évoquaient pas un roi précis achéménide ou un satrape perse. Il en va de même pour le porteur du sceptre à tête de bélier qui, tout en dépeignant le roi local et temporel de Sidon, est aussi un type générique, vu le manque de changement tout au long de la frappe de 470 à 330 av. J.C. Leur apparence immédiate peut être liée au pouvoir perse ou sidonien, et leur sens premier à « un pouvoir » qui n’est ni perse, ni local, mais culturellement et religieusement beaucoup plus vaste. L’adoption d’images étrangères au Levant (achéménide) peut être résumée en deux points principaux : Le contenu de motifs d’origine étrangère est adapté à la culture locale et le style n’est qu’une enveloppe d’importance symbolique secondaire. Un exemple typique est le maître des animaux dont l’apparence était initialement néo-assyrienne, néo-babylonienne et achéménide. Il a ensuite pris la tournure égyptienne de Bes et enfin celle grécisante d’Héraclès, sans que rien ne change à la signification de l’être
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représenté (Nunn 2000). Les motifs cités se fondent dans un moule oriental que chaque individu s’appropriait au quotidien. Le maître des animaux, le lion, le sphinx et la vache allaitante sont eux aussi de très anciennes icones qui n’appartiennent pas seulement au ressort de la puissance — divine autant que royale — mais aussi à celui de la protection. Plusieurs noms de gouverneurs de Samarie apparaissent sur des monnaies et des sceaux à partir d’environ 450 av. J.C. (Eshel 2007 et Table 1). Alors que jusqu’à Sanballat II (env. 390-345 av. J.C.) sont surtout retenus des motifs orientaux, prévalent sous Hananiah, vers 345 av. J.C., les motifs grecs d’Athéna, la chouette et le jeune homme nu ou à l’himation. Cette évolution indique que les gouverneurs, même d’une ville proche du pouvoir perse comme Samarie, ne sont pas tenus de choisir des motifs perses et que ceux-ci ne sont pas nécessaires à leur prestige. IV. LA REPRÉSENTATION ROYALE AU FER II (800-530
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J.C.)
Jetons encore un regard sur la représentation royale de l’époque du Fer II avant de conclure définitivement. Dans la périphérie levantine nous connaissons un gouverneur assyrien à Til Barsip et des roitelets néo-hittites trônant d’après le modèle assyrien. Au Levant même les représentations que l’on peut attribuer avec certitude à des rois du Fer II sont peu nombreuses et se trouvent sur des sceaux aux inscriptions phéniciennes, hébreux, araméennes et ammonites. Alors que les rois de Byblos écrivaient au second millénaire leur nom en hiéroglyphes accompagnés d’uraeus comme seule image, apparaissent à partir du VIIème s. des personnages égyptisants. Ils sont debout et tournés vers la droite, coiffés du pschent et portent un pagne et une tunique qui descend derrière jusqu’aux genoux. Dans la main gauche ils tiennent un sceptre à couronnement papyriforme, le bras droit est levé4. Porter le nom d’un roi ou d’un haut fonctionnaire ne signifie pas encore que la figure représentée sur le sceau est le roi ou même un symbole royal. Néanmoins le nombre de sceaux est assez grand pour supposer dans ce personnage égyptisant, dont l’individualisation ne se joue pas au niveau iconographique mais à celui de l’inscription, une personnification royale. D’autres éléments égyptisants tels le disque ailé ou le sphinx ailé se retrouvent respectivement sur le sceau du roi Barrakib de Zincirli (vers 730) et de Qausgabri, roi d’Edom (entre 680 et 668)5. Le «pharaon» tuant ou maitrisant les ennemis apparait sur les coupes en métal anépigraphes et sur les sceaux (Gubel 1993: 102-108). Dans un article récent, E. Gubel argumente en faveur de l’adéquation du pharaon triomphateur avec l’idée royale en utilisant une inscription du XIème-Xème s. av. J.C. gravée dans un poids de stéatite. Cette inscription phénicienne trouvée à Byblos a été traduite par « Puisse la main d’Ozibaal anéantir la tête de l’ennemi (en frappant sur elle) » (Gubel 2012: 31). Il serait donc possible d’interpréter le Pharaon combattant comme une image servant de « moule » aux rois locaux et aux divinités males du type de Baal. Ici aussi, la signification royale s’élargit à la protection, ce qui permet aux particuliers de choisir ce thème. CONCLUSIONS Les images individuelles de rois historiques d’époque achéménide au Levant — qu’ils soient locaux ou perses — sont aujourd’hui quasiment inexistantes et Yehawmilk reste une exception. Vu la quantité d’images levantines d’époque achéménide, j’ai tendance à croire qu’il n’y en a jamais eu beaucoup. Les images «classiques» mésopotamiennes n’ont jamais existé, même si les rois phéniciens et les satrapes de Palestine devaient remplir les mêmes fonctions : assurer un minimum de ressources économiques et financières, protéger le peuple et préserver la paix intérieure et extérieure. 4
Sceau d’Abibaal roi de Samsimurruma (situé vers Arwad ?), début VIIème s.: Bordreuil 1985: 24, fig. 4 ; Bordreuil 1986: 33 ; Gubel 1993: 119 n° 50. Sceau de Minhimmu/Menahem/Nahum de Samsimurruna, prédecesseur de Abibaal: Gubel 2010: 119, 129 fig. 3a. Sceau de Musuri roi de Moab, 700 av. J.C.: Bordreuil 1985: 25 fig. 6 ; Gubel 1993: 119 n° 48. Sceau de Peqah, dignitaire ou (futur) roi de Samarie entre 740 et 730?, Bordreuil 1985: 27-28, fig. 8. 5 Avigad & Sass 1997: 280-281, n° 750 et 388, n° 1049.
ICONOGRAPHIE ROYALE AU LEVANT ACHÉMÉNIDE
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La représentation de rois régnants comme à l’époque assyrienne ou à la cour achéménide ne cadrait peutêtre pas dans le paysage politique levantin. Mais cela n’en n’est, à notre avis, pas la raison principale. Il ressort du bref aperçu de l’iconographie du Fer II qu’il n’y a pas non plus de « portrait » de roi mais des types repris de génération en génération. À l’époque achéménide, l’iconographie égyptisante du « pharaon triomphant » disparait et l’homme à sceptre au couronnement papyriforme est remplacé par l’homme à sceptre au bélier sur les monnaies sidoniennes. Le principe de représentation, codé, codifié et réduit à un minimum, reste le même. Nous reconnaissons ici un phénomène qui existe également au niveau de la représentation des dieux. Non seulement, bien entendu, le portrait est absent, mais encore il manque toute caractérisation par des attributs ou des inscriptions, ce qui rend les dieux représentés inidentifiables. Ainsi, les représentations royales autant que divines manquent de caractéristiques, mais ceci ne signifie pas qu’elles aient perdu de leur puissance. En étant plus floues, elles deviennent plus adaptées à la mesure de chaque individu et de ce fait plus polyvalentes (Nunn 2000). Les icones que nous avons présentées ici sont, en exprimant la domination, ce qu’il y a de « plus royal ». Elles se trouvent sur les sceaux et les monnaies, deux groupes largement distribués et accessibles à une grande partie de la population. Même si les monnaies et les sceaux portaient des images qui sont révélatrices d’une expression de soi économique et politique et qu’ils possédaient également un aspect pratique, on ne doit pas exclure une dimension moins tangible et symbolique. Monnaies et sceaux étaient déposés dans les tombes et les sceaux portés au cou. Sans les lier avec un roi précis, je pense que dans ces motifs résonne de manière sous-jacente l’idée abstraite du « pouvoir ». Ce pouvoir, toutefois, était certainement relié par le porteur de la pièce de monnaie ou du sceau à un intérêt personnel très concret consistant en un soutien que le roi équitable, le vainqueur de l’animal ou l’archer pouvaient offrir. L’image d’un « vrai » roi ne semble pas avoir été nécessaire. Les opinions divergentes montrent que l’interprétation des motifs présentés ici est aujourd’hui difficile. Ces motifs représentaient certainement des valeurs symboliques pour les utilisateurs antiques. Mais peut-être est-ce une approche trop rationnelle que de savoir qui précisément figure ? Nous pensons ici au thaler de Marie-Thérèse (Maria-Theresien-Taler) frappé pour la première fois en 1741 et représentant Marie-Thérèse, archiduchesse d’Autriche et reine de Hongrie. La pièce continue à être frappée (389 millions de pièces frappées au total). Ces pièces répandues dans le monde entier et tout particulièrement au Proche Orient, sont monnayées pour leur poids en argent. Pour leurs utilisateurs, elles ne représentent assurément pas la reine Marie-Thérèse dont la plupart n’auront pas entendu parler. Mais, outre sa valeur marchande, cette pièce frappée d’un portrait féminin et portée en bijou ne peut que « porter bonheur ».
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DAHANEH-YE QOLAMAN: BUILDING NUMBER 15 Seyed Mansur Seyed SAJJADI1 & Zohreh ZEHBARI2 (1Iranian Center for Archaeological Research; 2University of Tehran)
Abstract: Building No. 15 with its 2500 m2 extension is one of the largest buildings at Dahaneh-ye Qolaman and it has been excavated from 2000 to 2004. During the excavations, remains of a square shaped structure were unearthed. The building consists of 36 long and narrow rooms located around a central courtyard, four parallel corridors inside the courtyard, thirteen platforms inside the rooms and smaller architectural elements scattered inside of them. Small objects are rare but a considerable number of pottery fragments, mainly Buff Ware of different shapes, have been found. Standard shape beakers are among the most interesting pottery vessels found here. The pottery of Building 15 is not painted but beakers are decorated with engraved human designs that have no parallel in other Achaemenid settlements. Keywords: Dahaneh-ye Qolaman, Building 15, platform, terracotta columns, pottery, standard shape beakers.
Building Number 15 is one of the largest buildings of Dahaneh-ye Qolaman1. Italian archaeologists led by U. Scerrato discovered and excavated the site in the early 1960s (Scerrato 1962; 1966a, b, c; 1970; 1979). Scerrato located 27 architectural structures scattered over a surface of about 1.5 km long and ca. 800 m wide built on a natural terrace a few meters above the surrounding land. Almost fifty years later and after four seasons of geophysical survey carried out between 2008 and 2012, K. Mohammadkhani reported 17 more small and middle size structures between and around the other remains of the town (Mohammadkhani 2012; 2014). During his surveys Mohammadkhani recognized an interesting structure inside what has been called as a garrison or stable by the Italian Mission2. After geophysical surveys came to light the plan of a structure very similar to buildings E and F of the BarzanJonubiof the southern terrace of Persepolis (Fig. 1), which is in complete contrast with the Italian interpretation. It seems likely that the new structure is a palace, probably the residence of the Governor of the Achaemenid Satrapy of Drangiana3. In October 2000 a new series of excavations began at Dahaneh-ye Qolaman. Excavations were concentrated on Building No. 15, a square building with a surface of ca. 2500 m² which already was discovered by the Italian expedition (Scerrato 1979: fig. 2). This structure, filled over the years by sand, is located in the northwestern part of the town, on a natural terrace 4-5 m high. It is formed by narrow rooms located on the four sides of a central square courtyard. Remains of four narrow corridors on the southeastern side of the courtyard have been found. They probably allowed free ventilation through the continuous circulation of wind. There is a great probability that this structure could have served as kind of a cool storage room, to keep material produced in this manufactory structure. The similarity between this building and a structure of Altyn 10 (Sarianidi 1976: fig. 7) is clear (Fig. 2b), while the layout of its narrow rooms is similar to the Fire Temple of North Gonur (Fig. 2c; Sarianidi 1998: fig. 65). The northern side of building is the only disturbed part of the structure, due to water and wind erosion. The general aspect of this building, the layout of the rooms and presence of some architectural elements such 1 Dahaneh-ye Qolaman is located some 45 km from Zabol and nearly 2 km from the village of Qaleh Now, in Sistan and Baluchistan Region, in the southeastern part of Iran 2 Luca Mariani, pers. com., 1986. 3 Sistan could be identified with the Achaemenid Satrapy of Drangiana and Dahaneh-ye Qolaman with Zarin, which was the political and administrative center of Achaemenid Drangiana, referred to by Ctesias, as suggested by Scerrato (1966c) and Gnoli (1967: 41-51, 106-107).
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Fig. 1: a. New structure found in stable/garrison? ; b. Palace E of BarzanJonubi; c. Structure F of BarzanJounubi, southern structures of Persepolis (Mohammadkhani 2014: fig. 8).
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c Fig. 2: a. Building No. 15 (Sajjadi 2007b); b. Altyn depe 10 (Sarianidi 1976: fig. 7); c. Northern Gonur, fire temple (Sarianidi 1998: fig. 65).
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as kilns, ovens, grinding stones, platforms, basins, beakers of standard shape and measure, traces of oily material inclusions inside the platform and querns bring to mind the presence of a manufacturing structure to produce some kind of liquids probably to be used in Building No. 3 described by Scerrato as a sacred building (Scerrato 1966b: 16-18). Up to now a total of ca. 1800 m² of the building has been excavated, revealing 30 rooms, 4 vestibules and 10 smaller spaces. Both rooms and vestibules are long and narrow. The average length of the rooms is 10 m with a width of 2.5-3.5 m. Platforms, benches, small and large basins, pits and larger storage spaces are the principal architectonical elements found in these rooms, together with a great number of querns, grinding stones, small terracotta columns and beakers as well as some metal and stone fragments of different objects. Among other finds, a number of clay seal impressions, a bronze arrowhead and some clay female figurines are items of great significance; in particular a clay female figurine found together with an iron blade is worth mentioning. They were near a mud-brick altar, maybe a fireplace, similar to the small sanctuary found in room No. 6 of Building No. 2 (Scerrato 1966a: fig. 40). The small altar of room No. 25 of Building No. 15 was used for the consecration of probable rituals happening in this building. In the same room were found fragments of wall paintings. The attribution of this probable altar consecrated to Anahita appears credible, particularly if we accept Scerrato’s idea that one of the altars of Building No. 3 was attributed to this goddess (Scerrato 1966b: 17). All excavated rooms have direct access to the central courtyard of the building. The walls of room No. 1, located in the southwestern part of the building, have a thickness varying between 1 and 1.75 m and the roof is vaulted. On the northern part of this room is a circular basin excavated in the ground. It was filled with ash and its walls were heavily charred. Near the circular basin a number of buff-orange pottery beakers with potter’s marks were found. At the southeastern corner of this room, two small and narrow walls form a smaller room measuring 1.75 × 1.75 m. Inside, small tubular shaped terracotta columns were placed in the ground at a regular distance, 20-25 cm one from each other. Room No. 2 was probably one of the most interesting of this building. In this room there is a low platform 60 cm high, 6.70 m long and 1.70 m wide (Fig. 3b). On the northern and southern part of the platform there are series of small canals with low parallel walls, whose length and width are equal to an arm’s length. On the platform’s surface were scattered fragments of terracotta columns. The presence of different shaped quern fragments on the surface of the platforms, in this room and in the others, suggests that the platform was used for grinding seeds or other vegetal materials. In the entire building a total of thirteen platforms have been found that might suggest manufactory function for this construction. At the southeastern corner of the central courtyard four narrow and long roofed corridors, 18 m long and 80 cm wide, have been unearthed (Fig. 2a in red circle). Their walls are 110 cm thick by 130-140 cm high and are built in three different layers. The base, beginning from the floor and about 50-60 cm high, is made by unbaked mud-bricks. The second layer is made by four row of small terracotta columns almost 30 cm high are fixed on the upper part of the base layer, at a distance of ca. 20 cm one from each other. The third layer, ca. 50-60 cm, made again by mud-bricks, is built on top of these columns (Fig. 3d). The terracotta columns have a uniform tubular shape. They are 23 to 30 cm high and they have inside a cavity ranging from 7 to 27 cm long (Sajjadi 2007b). Generally a manufactory building is not decorated but, beside different small ornamental objects, traces of some wall painting and incised images have been found in room 25 and on the threshold between the rooms No. 23 and 24 (Sajjadi 2007b). Pottery fragments are numerous on the site. Bowls and jars represent a great part of the pottery commonly found in the Dahaneh-ye Qolaman site, while there are other different forms such as vats, beakers, basin, strainers, dishes, trumpet vessels, footed vases and trays. About 96% of the above-mentioned pottery is wheel made and 2% is handmade or maybe molded; the production technique of the 2% remaining vessels is unknown. 90% of the samples were well fired, indicating the expertise of potters in controlling kiln temperature. The fabric of the pottery is generally very dense and porous bodies are rarely seen. More than 57% of the items had on the outer surface a thick slip. Sometimes the clay used for the body of vessels and for the slip is
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Fig. 3: Building No. 15. a. Room No. 14. To the right hollow spaces for placement of querns; b. Room No. 2 and rows of places of querns; c. Entrance of corridors of cool storage; d. Reconstruction of one of corridors of cool storage (Sajjadi 2007a).
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different. Buff is the most common color for the paste and slip and ranges through light buff, pink buff, brown buff, orange buff, green buff and yellow buff. Other colors of the surface of the vessels are orange, red, brown, pink, gray and black. Inorganic material such as white particles, small grains of calcite, colorless, golden and silver-color grains of mica, small sand particles and grit were used as temper. However some samples with organic temper were found as well. Finally in some cases temper is a combination of organic and inorganic materials. Various shapes of pottery have been fund in Building No.15, such as bowls, large jars, small jar, strainers, vats, beakers, trays and footed vessels (Fig. 4).
Fig. 4: Diagram of the quantity of different types of pottery vessels from Building No. 15.
After small jars, standard-shaped beakers are the most common form in Building No. 15. All beakers are wheel made and are characterized by a fast and careless production, shown by rough and irregular body surfaces. The slanted rims of the beakers are another effect of fast production: sometimes the height difference (bottom to lip) between the opposite points of the rim is almost one cm. Most of the beakers are slipped both on the inner and the outer surface. The outer color of beakers ranged through 16 shades of buff color. The beakers of this building can be divided into two groups: plain and decorated. One uniform style is used for the decoration of the second group and it consists of incised anthropomorphic designs. Decorative designs of few vessels remain undefined. Beakers of Dahaneh-ye Qolaman are locally made. Our evidences include: – Uniformity in the production of beakers with the following characteristics, very uncommon for the region: statistics show that beakers were produced according to standard measurements, namely height 10 - 14.5 cm and a diameter of the mouth of 5.5 - 8 cm. Almost 50% of the beakers are an orange-buff color (5YR 6/6) and approximately 80% of their external surface is slipped. Less than half of the internal surface of the beakers is buff (7.5YR 7/4) and the exterior surface of almost one-third of the beakers is light buff (7.5YR 8/2-3). External and internal surfaces of almost 50% of the beakers are different in color from each other.
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Fig. 5: Samples of different types of pottery vessels from Building No. 15. 1-5 carinated bowls; 6: deep bowl; 7-11: pots; 12: cylindrical footed jar; 13-14: small pots; 15: small cylindrical jar.4 4 4 Comparisons are the following: 5.1. Nad-i Ali (Dales 1977: pl. 19, No. 12), Persepolis Plain (Sumner 1986: fig. III 1/L); 5.2. Nad-i Ali (Dales 1977: pl. 19, No. 12), Persepolis Plain (Sumner 1986: fig. III 1/L); 5.3. Persepolis Plain (Sumner 1986: fig. III 1/H), Persepolis (Schmidt 1957: pl. 72/3); 5.4. Nad-i Ali (Dales 1977: pl. 19, No. 12), VilleRoyale of Susa II (Miroschedji 1987: fig. 7, No. 12), Godin II (Gopnik, 2000: pl. 4/72), Persepolis Plain (Sumner 1986: fig. III 1/L); 5.5. Susa (Boucharlat & Khatib Shahidi 1987: fig. 57/1), Nad-i Ali (Dales 1977: pl. 19, No. 12), Persepolis Plain (Sumner 1986: fig. III 1/L); 5.6 Susa (Boucharlat & Khatib Shahidi 1987: fig. 74/6), Charsada (Wheeler 1962: fig. 17, No. 65), Qaleh Kali (Potts et al. 2009: pl. 9/ QKC 1018); 5.7. VilleRoyale of Susa II (Miroschedji 1987: fig. 7, No. 7), Ulug Depe (Boucharlat et al. 2005: fig. 15), Kandahar (Fleming 1996: fig. 269/13); 5.8. Hasanlu III (Dyson 1999: fig. 2/e); 5.9. Persepolis Plain (Atai 2004: pl. 40, No. 4); 5.10. Tol-e Spid (Petrie et al. 2006: fig. 4.106, TS 325), Tepe Yahya (Lamberg-Karlovsky 1970: fig. 8/B); 5.11. Susa (Boucharlat & Khatib Shahidi 1987: fig. 56/7), Tol-e Spid (Petrie et al. 2006, fig. 4.95, TS 440), Chogha Mish (Delougaz & Kantor 1996: pl. 75), Agrab Tepe (Muscarella 1973: fig. 16, No. 12); 5.12. VilleRoyale of Susa II (Miroschedji 1987: fig. 12, No. 8); 5.14. Tol-e Spid (Petrie et al. 2006: fig. 4.106, TS 310) (Zehbari et al. 2014).
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Fig. 6: Samples of different types of pottery vessels from Building No. 15. Nos. 16-17: large jars; 18-20 vats; 21: strainer; 22-33: beakers.5 5 Comparisons are the following: 6.16. Susa (Boucharlat & Khatib Shahidi 1987: fig. 60/4), Persepolis Plain (Atai 2004: pl. 41, No. 19); 6.17. Qaleh Kali (Potts et al. 2009: pl. 20/ QKC 1118); 6.18. VilleRoyaleof Susa II (Miroschedji 1987: fig. 10, No. 8); 6.20. Qaleh kali (Potts et al. 2009: QKC1015, pl. 11); 6.21. Balambat IV (Dittmann 1984: fig. 7, No. 18) (Zehbari et al. 2014).
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– Lack of handmade ware testifies to the existence of a certain norm for beaker production. In addition, beakers are the only type of vessel to be manufactured completely by wheel, while other shapes are made by a combination of hand and wheel technique. – Approximately 25% of the beakers are grooved. It is noticeable that string-cutting impressions on the base of beakers are well visible. Although this technique has been seen in other shapes (Zehbari et al., in press: fig. 11/A), it is more common in beakers. – There are a considerable number of finger and hand impressions on their surfaces. – A number of waste overfired fragments are scattered on the surface of the site while there are no traces of pottery kiln on the surface of the site or in the excavations. Typological comparison shows that the beakers of Dahaneh-ye Qolaman are not reported from other contemporary sites6, not even from Nad-i Ali, the closest site of the Achaemenid period. (Ghirshman 1959; Dales 1977). About 10% of the other pottery type of Building No. 15 is decorated, compared to 90% of plain ware vessels. Among decorated vessels, 75% is incised; therefore this was the favorite style of decoration. The main patterns used were geometric and naturalistic motives that seem to reproduce anthropomorphic figures, but these motifs are very abstract and could be interpreted in a different manner (Fig. 6.27, 6.29-30). These possible reproductions of the human body are designed without details; the legs are omitted while hands in the greatest majority of the cases are down. Some of the motifs are not distinguishable. The designs are not very carefully carved and do not seem to be drawn by professional artists, but probably by the potter himself (Zehbari 2012: 70). More than 90% of them are incised on the outer surface of vases and only 7% of them are on the inner surface of open mouth vessels, like bowls. An exceptional case is one design on the base of a large jar which finds parallel in Nad-i Ali (Ghirshman 1959: fig. G5). These anthropomorphic motifs can be seen on various seal impressions of Dahaneh-ye Qolaman as well (Sajjadi & Saber Moghaddam 2003: fig. 12). Other common vessels in the building 15 are carinated and lidded bowls, that are reported since first millennium B.C. Eggshell and “breast-shape” bowl ware are also present. Typological comparisons reveal that at Dahaneh-ye Qolaman the tulip-shaped bowls, usually considered as one of the typical pottery vessels of Achaemenid period, are rare. Dahaneh-ye Qolaman is one of the Achaemenid sites with a rather large pottery collection. An in-depth study of the ceramics of this city can be one of the ways to resolve to the questions regarding the pottery of the second half of the first millennium in southeast Iran and adjacent territories.
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6
Examined sites are Pasargadae (Stronach 1978), Persepolis (Schmidt 1957), Persepolis fortification (Atai 2004), Tol-e Spid (Petrie et al. 2006), Tol-e Nurabad (Weeks et al. 2006), Qale Kali (Potts et al. 2009), Godin II (Gopnik 2000), Hasanlu IIIa (Dyson 1999), the VilleRoyale of Susa II (Miroschedji 1987), Chogha Mish (Delougaz & Kantor 1996; Alizadeh 2008), Miyanab plain (Atai 2005), Yahya (LambergKarlovsky & Magee 2004), Qandahar (Fleming 1996), Akra (Magee et al. 2005), Charsada (Wheeler 1962), Balambat (Dittmann 1984), Cimin Tepe II (Summers 1993).
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QUELQUES REMARQUES SUR DIFFÉRENTS TYPES DE MARIAGE D’APRÈS LES SOURCES TEXTUELLES SASSANIDES ET POST-SASSANIDES Esmaeil SANGARI (University of Isfahan)
Abstract: The study of women’s role and status in Sasanian Iran is based on the textual sources (in Pahlavi) and series of archaeological and iconographic objects. In Sasanian society, marriage was considered as a sacred affair based on teachings of the Zoroastrian cult. So far many scholars have focused on the topic of marriage in Sasanian period and women’s civil rights. They have suggested various classes for marriage. This study, based on analyses of religious-jurisprudence texts of Sasanid and post-Sasanid period, aims to show that the marriages were divided into three main types: pādixšāy; čagar; xwasrāyēn. Depending on marriage type, women’s rights about inheritance, divorce and custody were different. These customs were probably resulting from the evolution of women’s marriage rights that is rather difficult to describe. Although many different texts about Sasanian marriage civil rights are available, the only legal and official text dates back to the end of Sasanian empire and the other sources are post-Sasanid. Keywords: Sasanian Empire, Pahlavi texts, marriage, woman, legal status.
ِ :ایراندوست دانشمندم پروفسور رمی بوشارلا برای استاد نیکی پیر مغان بین که چو ما بد مستان (هر چه کردیم به چشم کرمش زیبا بود )حافظ شیرازی
Le mariage, auquel toute femme de la société sassanide était prédestinée, était la base fondatrice de la famille qui évoluait avec la naissance des enfants et leur passage progressif vers l’âge adulte. Selon les textes des historiens gréco-romains, le mariage en Iran ancien était un acte sacré1. En effet, le mariage revêtait une grande importance qui ne se réduisait ni aux seuls avantages terrestres ni au besoin d’assurer l’accomplissement du culte en famille, en effet les liens du mariage se maintenaient dans le monde mēnôg. Un homme non marié ici-bas, ne pouvait pas se marier après la mort et restait donc seul dans le monde mēnôg2. Le terme utilisé pour désigner le mariage dans la jurisprudence religieuse sassanide était zanīh. Il était considéré comme un «lien respectueux» et un acte de première importance. Les sources juridico-religieuses rédigées aux IXe et Xe siècles apr. J.-C. contiennent de nombreux conseils donnés aux hommes quant aux critères pour choisir une femme. Ses qualités premières doivent être la vertu, la chasteté et la pureté.En outre elle doit être bien éduquée, noble et courageuse donc mériter le respect3. Dans le Mēnōgīxrad, il est également conseillé de choisir une femme bien née et de bonne lignée4. Enfin, selon le texte moyen-perse Husraw īKawādānudRēdag-ē5, voici les critères de beauté pour l’époque:
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Gray 1981: 744. Rezaei Baghbidi 2005: 77. Mazaheri 1938: 62-63. Taffazoli 2001: 2, 31. Trad. :KhosrowfilsdeKawādetunpage.
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E. SANGARI
« – Et quelle est la plus belle femme et la plus désirable? – C’est celle à qui le cœur s’ouvre et qu’il aime et que l’âme désire. La meilleure est celle qui n’est ni trop âgée, ni trop jeune ; ni trop grande, ni trop petite ; ni trop maigre, ni trop grasse ; qui est d’une taille élégante, belle de figure, charmante de toute sa personne ; qui a le front droit, les sourcils arqués, les yeux en forme d’amandes, le nez bien proportionné, les lèvres minces et rouges comme des cornalines, la bouche étroite, les dents pareilles à des perles, le sourire gracieux, le menton rond, le cou long et onduleux ; dont le teint a la couleur de la pomme de grenade, la peau la douceur de la soie et dont les cheveux sont très noirs ; qui a les seins rond comme des pommes, une taille de guêpe, le ventre menu, le nombril creux, les fesses charnues, le pied petit, l’haleine agréable, la voix douce ; qui parle peu et qui a beaucoup de modestie »6. DES SOURCES
TARDIVES
Le seul texte juridique d’époque sassanide dont nous disposons, relatif au mariage, date du début du VII siècle de notre ère, donc de la toute fin de cette période. Il s’agit du MâdigânīHazârDâdîstân7. Ce texte, nourrit de toutes les évolutions juridiques qui ont dû se produire tout au long de la période sassanide, nous donne beaucoup d’informations d’ordre légal, y compris les lois sur le mariage, le divorce, l’adoption, l’héritage, le tutorat ainsi que sur le droit de propriété. Il existe d’autres textes traitant en partie du droit des femmes, plus nombreux et riches en information, mais ils sont tous post-sassanides. Il s’agit du Dēnkard, RivāyatHêmît Asavahistân, Rivāyat-eAzar-FarnbagFaroxzādān, DâdîstânDinik et Shāyist-Nashāyist 8. e
GÉNÉRALITÉS
SUR LES RÈGLES DU MARIAGE
Le mariage obéissait à des contrats précis et nous n’avons pas d’exemple de rapt, de vente ou d’achat de femme9. Ainsi, l’étude des différents types de mariage dans la société sassanide nous permet-elle de mieux cerner la place des femmes à cette époque. Selon les sources sassanides, les deux catégories de mariages les plus courantes étaient le mariage pādixšāy et le mariage čagari. Les sources zoroastriennes postérieures à la chute de l’empire sassanide démontrent toutefois une plus grande complexité. On relève un troisième type de mariage, xvad-sālār, ainsi que des modifications liés à la nature exogame ou endogame du mariage ou aux droit successoraux adaptés à différents cas particuliers. En règle générale, le mariage se faisait entre personnes appartenant à une même classe sociale mais il n’existait pas d’interdiction stricte du mariage interclasse10. Si une femme décidait de se marier avec un homme d’une autre classe sociale, ses parents pouvaient toutefois la déshériter11. Le consentement des deux époux était une condition nécessaire à la validité du mariage. Un père, ou un tuteur, ne pouvait pas obliger sa fille à se marier, le contrat ainsi passé n’étant ni légal ni reconnu religieusement12. Dans le Dârâb Hormuzdyâr’s Rivâyat a été critiqué le fait d’être fiancé pour les filles et les garçons mineurs13. Si la fiancée est mineure, elle doit atteindre sa majorité, c’est à dire ses quinze ans, pour le mariage et la vie commune. Toutefois, après la chute de l’Empire sassanide, la culture et les traditions indiennes, pour les Perses ayant migré en Inde, ainsi que le droit islamique ont probablement modifié les pratiques de la société zoroastrienne héritées des premiers siècles d’Hijrat. Nous observons par exemple des mariages de mineurs même si pour cette période tardive certaines sources continuent à affirmer son interdiction14. 6
Trad. Azarnouche 2013: 170. Cité comme MHD dans la suite de l’article. 8 Respectivement cité dans le suite de l’article comme : Dk, REA, RAF, Dd et SHS. 9 Mazaheri 1938: 51. 10 Mazaheri 1938: 62. 11 Mazaheri 1938: 62; Amouzgar 2015: 5. 12 Rezaei Baghbidi 2005: 10 ; Unvala 1922: 85, 182 ; Amouzgar 2015: 5. 13 Unvala 1922: 877 ; Dhabhar 1913: 101. 14 Mazaheri 1938: 48. 7
REMARQUES SUR DIFFÉRENTS TYPES DE MARIAGE D’APRÈS LES SOURCES TEXTUELLES
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Chaque père, ou dūdag-sālār15, avait le devoir de prévoir et d’organiser le mariage des garçons et des filles de la famille16. Le contrat de mariage est conclu en présence des pères ou tuteurs de la fille et du garçon, de trois témoins et d’un hērbed qui célèbre ce mariage. Au cours de la fête de mariage, le gendre doit satisfaire à certaines obligations. Selon le texte en pehlevi Peymān ī kadag-xwadāy17 et le texte en pazend Nēkah az raveshIran18, le gendre doit s’engager auprès de la famille de sa femme à la respecter à la fois comme épouse et comme kadag-bānug (maîtresse de maison), ainsi qu’à assurer son bien-être matériel conformément à sa condition sociale19. Les enfants qui naissent de cette union doivent être reconnus par le père comme des enfants-pādixšāy. Réciproquement, la belle-fille (wayōg) doit aussi s’engager auprès de la famille de son époux à respecter tous les devoirs liés à sa charge de kadag-bānug20. Les dieux Mihr, Srōš, Rašn et aussi Zoroastre Spitamān sont invoqués pour veiller au respect du contrat21. Les différents types de mariage dépendaient en grande partie du droit de sālārīh. A l’origine, il n’existait que deux types de mariage dont la nature dépendait tout simplement de la remise ou de la non-remise du droit de sālārīhau futur mari. Tout au long de l’époque sassanide, la remise du sālārīhdu père ou du sālār de la fille au futur mari correspondait au cas le plus fréquent. Mais, en cas de problème de succession, le mariage était contracté sans que le sālārīh de la femme ait été confiée au mari. L’évolution de la société sassanide conduisit toutefois à l’émergence de nombreux cas particuliers. En raison de la tolérance manifestée par le système juridique sassanide à l’égard des mariages contractés sans le consentement du sālār, trois types de mariage furent institués : pādixšāy,čagaretxwasrāyēn. Ensuite la jurisprudence semble avoir intégré des formes d’union répondant à des problèmes de succession au sein d’une famille : ayōgēnīh et stūrīh. Enfin une distinction existe entre unions endogames et exogames :xwēdōdah et bayaspān. Enfin le nirzūd correspond à un régime transitoire et temporaire. LES TROIS
TYPES DE MARIAGE D’APRÈS DES TEXTES JURIDICO-RELIGIEUX
Les mariages pādixšāy et čagari sont les deux principaux types et les droits légaux des femmes étaient très différents. La femme pādixšāy en raison de son rang élevé dans la maison et de son titre de kadag-bānūg était l’égale de son mari et bénéficiait des mêmes avantages légaux. Les femmes čagar ont un statut moins élevé, il est réservé aux femmes esclaves, aux prisonnières de guerre ou aux veuves.
1. Mariage pādixšāy RAF22 77: Pursišn:mardka-špadgētīgzanudfrazandīpādixšāyihānēst,padmēnōgbawēdayābnē?Passox:padmēnōg nē;bēpadtanīpasēnhar(w)kasbowandagīhudabē-niyāzīhpadānī-šabāyišnbowandagrasēd. « Question: If a man has no wife nor children of independent status in material life, shall he have them in spiritual life or not. Reply: He will not have them in spiritual life; but every person will attain to completeness and needlessness of that which is quite necessary for him. »23 15 dūdag : famille ;sālār : tuteur ; dūdag-sālār : tuteur de la famille ; sālārīh : autorité. Le sālārīhétait un pouvoir autoritaire dont le détenteur devait être muni des qualifications requises pour assurer la prise en charge des personnes sous sa tutelle en conformité avec les droits coutumiers. La mise en œuvre du droit de sālārīhparmi les membres de la famille dépendait du type de mariage conclu entre la femme et le mari. Bien que les devoirs du dūdag-sālār aient progressivement changé tout au long de la période sassanide, son devoir de soutien et d’entretien des membres d’une famille, de gestion et d’administration des biens, est resté inchangé. 16 Madan 1911: 744. 17 Jamasp Asana 1913: 140-143. 18 Perikhanian 1997: 170-1747. 19 Madan 1911: 739. 20 Jamasp Asana 1913: 140-143 . 21 Amouzgar 2015: 5. 22 Rivāyat d’Ādurfarnbag ī Farroxzādān contient 148 réponses données par Ādurfarnbag (mp.: Ādur-farrōbay ī Farroxzādān), fils de Farroxzād, un grand prêtre zoroastrien du 9ème siècle ap. J.-C. aux questions posées par ses contemporains. 23 Trad. Anklesaria 1969: 88 ; Rezai Baghbidi 2005: 68-69.
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Le terme pādixšāy signifie « permission », « dépend de l’autorité » et « selon l’ordre »24. Le mariage pādixšāy était associé à un ensemble de lois réglant la vie conjugale selon les mœurs et le droit de la famille de la basse époque sassanide. Tout d’abord le sālār, une fois le mariage contracté, donnait au futur époux le sālārīh approvisionné pour sa fille25. Une fille vierge, qui se mariait de son plein consentement, était considérée comme femme-pādixšāy et elle occupait le premier rang parmi les autres femmes de la maison et ses enfants, garçons ou filles nés de ce mariage et dont elle était la mère-pādixšāy, avaient aussi le titre d’enfantpādixšāy26. L’homme était considéré comme le mari-pādixšāy de sa femme et le père-pādixšāyde ses propres enfants27. Donc, aux relations biologiques étaient adossés des rapports de droit entre les membres de la famille : le père de famille était donc considéré à la fois comme le père biologique et le responsable légal de ses enfant.28.
2. Mariage čagari29 Si une veuve se remarie, elle porte le titre de čagar-zanih(femme-čagar)30. Sans enfant de son premier mariage, elle avait alors le titre de femme-satar. Dans le cas contraire, ses enfants, dits enfants-čagar restaient les enfants du premier mari mais dans certaines conditions, le nouveau mari pouvait être reconnu, pour moitié, comme leur propre père31. Il semble toutefois que seuls les fils étaient adopté.32. La principale caractéristique de ce type de mariage était que le sālārīh de cette femme ne se transférait pas à son nouveau mari; il restait attaché au contrat passé avec son défunt mari, qui restait officiellement et juridiquement son mari33. Ainsi dans l’au-delà, la femme appartenait toujours à son premier mari. La femme čagar, pour se marier, n’avait donc pas besoin de la permission du dūdag-sālār34. Les femmes esclaves ou prisonnières se mariaient sous ce régime matrimonial inférieur à celui de la femme-pādixšāy. Les cadres juridiques étaient en effet différents entre ces deux régimes matrimoniaux. Dans son nouveau foyer, la femme-čagar était placée sous l’autorité de la femme-pādixšāyet remplissait surtout le rôle de suivante et de servante. Elle était nourrie et habillée comme les autres membres de la maison et, jusqu’à ses soixante-dix ans, recevait annuellement une petite somme d’argent. Selon RAF et MHD, les femmes-čagar pouvaient parfois accéder au même rang social que les femmespādixšāy35 ; par exemple en cas de stérilité ou de décès de la femme-pādixšāy ou par décision du kadagxwadāy (maitre de maison). La femme-čagar pouvait gagner en droit et ses enfants devenaient les égaux de
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Shaki 1999: 184. MHD 36.2-5 ; Macuch 1993: 267, 269, 271. 26 Amouzgar 2015: 10. 27 MHD 32.12-14 & 33.3-6 ; Macuch 1993: 240-241, 243-244, 246-247. 28 Sur les aspects légaux du mariage pādixšāy, voir : MHD 36.9-16 & 89.17-90 ; Macuch 1993: 271-272, 577. Sur les obligations des membres pādixšāy de la famille, voir : MHD 32.12-14 ; MHD 33.3-6 ; Macuch 1993: 246, 247. Sur le trousseau dans le mariage pādixšāy temporaire, voir : MHDA 2.7-11 ; Macuch 1981. Sur le consentement et la permission du sālār dans le mariage pādixšāy, voir : RAF 77; Anklesaria 1969: 88 ; Rezai Baghbidi 2005: 68-69. Sur le consentement de la fille et du fils, voir : RAF 1 ; Anklesaria 1969: 47 ; Rezai Baghbidi 2005: 1-2. RAF 10 ; Anklesaria 1969: ques. X, 50-51 ; Rezai Baghbidi 2005: 7 & RAF 12 ; Anklesaria 1969: 51-52 ; Rezai Baghbidi 2005: 8-9 & RAF 15 ; Anklesaria 1969: 53 ; Rezai Baghbidi 2005: 11-12 & RAF 16 ; Anklesaria 1969: 53-54 ; Rezai Baghbidi 2005: 12-13. Sur les conditions d’âge dans le mariage pādixšāy, voir : RAF 13 ; Anklesaria 1969: 52 ; Rezai Baghbidi 2005: 9-10 & RAF 14 ; Anklesaria 1969: 52-53 ; Rezai Baghbidi 2005: 10-11. Sur l’accomplissement du mariage, voir : RAF 78 ; Anklesaria 1969: 88 ; Rezai Baghbidi 2005: 69. Sur la relation avec une femme-pādixšāy, voir : Dk 5, 16, 3-5 ; Amouzgar & Tafazzoli 2000: 54-55. 29 mp. lévirat ; Shaki 1999: 647 « Čakar:AMiddlePersianlegaltermdenotingawidowwhoatthedeathofher“authorized”husband. withoutissuewasobligedtoenterintoaleviratemarriage(čakarīh)inordertoprovidehimwithmaleoffspring(frazand)… ». 30 Shaki 1999: 647. 31 Mazdapour 1991: 10,21 ; 12,14. 32 Shaki 1999: 648. 33 Unvala 1922: 187. 34 Rezaei Baghbidi 2005: 73. 35 Shaki 1999: 647. 25
REMARQUES SUR DIFFÉRENTS TYPES DE MARIAGE D’APRÈS LES SOURCES TEXTUELLES
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ceux de la femme-pādixšāy, ces derniers à l’inverse perdant en droit, en particulier en matière de mariage et d’héritage36.
3. Mariage xvad-sālār/xwasrāyēn REA37 43.1-2 : [1]anīpursīdkūxwasrāyēnazayōgēnpadčējuttat,udjudjudwizārišnčēčiyōn? [2]xwasrāyēnwizārīhēdjudāyōzišnudānbawēdkamardīduxtēdīpurnāyhast,u-špidbeānabardāštan wināhgārudziyānagjudazdastwarīhīpidsālāredfrāzgīrēd,u-šzanbawēd.ānzanxwasrāyēnxwānīhēd,kār kunišnī-šbawēdsālārziyānag-iz,nēxwēšxwarišnudwistaragazišstadanpādixšāy.Udpus-ēzāyēd,ōhpurnāyīh rasēd, ziyānag sālār ān ī-š kunēd, ka pus ēd zāyēd, ōh purnāyīh mad, ziyānag sālārīh andar ān mard, pad pādixšāyīhāzanīhoybepādixšāyīhādādan.Pusduxtandarpānzdahsālānpuszāyēdhamagpusduxtī*anpus bawēnd,ānpuspusarihīkasnēst. « [1] this [question he] asked, “What is the difference between ayōgēn [wife] and xwasrāyēn [wife]. What are the particularities of each [case]?” [2] xwasrāyēn is different from ayōgēn [-ship]. The case [of xwasrāyēn] is this: when a father has a mature daughter, the fact of kēeping her [unmarried] is sinful on father’s [part], and if the girl without her father’s approval takes a master [husband], in that case she is called a xwasrāy. The master becomes her warden. [But] even if this young woman does not take [receive] food and clothing [from her husband] it would be lawful. [Assume] she gives birth to a son. That boy reaches maturity, and [then] the boy becomes responsible for the woman [his mother]. If she gives birth to [another] son and he reaches maturity the woman [mother] under responsibility to that man [her eldest son] becomes his [her husband’s] pādixšā wife legally. [if any] boy or girl within that fifteen years of the [eldest] son be born, they are considered as the daughter and son of the [first] son. That son [the first] cannot become an adopted son to anybody”. »38
Dans cet extrait, nous pouvons relever une référence au régime matrimonial xwasrāyēn. Selon la loi une fille majeure avait le droit de choisir elle-même un mari, indépendamment de la volonté de ses parents. Toutefois dans ce cas, elle devient xvad-sālār et n’a alors plus droit à l’héritage. Si son fils aîné, à l’âge de sa majorité (quinze ans), donnait en mariage sa mère à son père, elle était rétablie dans ses droits comme une femme-pādixšāy. Elle se retrouvait en quelque sorte amnistiée de sa rébellion. DISPOSITIONS
PARTICULIÈRES LIÉES AU DROIT SUCCESSORAL
1. Continuité de la lignée mâle d’une famille : ayōgēnīh/ayōgēn/ēvaknīh REA 44.1-3 : [1] ayōgēn kadār bawēd? [2]ayōgēnānbawēdkamardēdbewiderānbawēd,u-šzanfrazandpādixšāyīhāudpuspadīriftag,beduxtēd, kē-š šōy nē kard ēstēd, enyā-š * nēst, u-š stūr ī kardag ud brād ī hambāy nēst, ān duxt ayōgēn pid ōwōn bawēd čiyōnkapādixšāyīhāzanīpidhē. [3]Kaspadpādixšāyīhāzanīhgriftanuddāštannēpādixšāyīhā.Pusudduxtī-šazišzāyēndpādixšāyīhāfrazand īpidarbawēnd. « [1] Who is an ayōgēn? (1) [2] ayōgēn is a girl who when a man has passed away and had had no main wife or children or an adopted son or an appointed proxy or a partner brother except a girl who is unmarried, then this girl becomes her father’s ayōgēn with the same privileges as though she had been the main wife of her father.
36 Sur la transmission du sālārīh dans le mariage čagari, voir : MHD 3.10-11 ; Macuch 1993: 68, 71. Sur l’obligation parentale des membres čagari d’une famille, voir : MHD 32.15 ; Macuch 1993: 240, 243. Sur le tutorat d’un fils čagar, voir : MHD 27.14-15 ; Macuch 1993: 196, 203. Sur la possibilité de remariage pour une femme-čagar, voir : RAF 73 ; Anklesaria 1969: 82 ; Rezai Baghbidi 2005: 58-59. 37 Rivāyat-īHêmît-îAsavahistânrassemble 44 réponses données par Hêmît, fils d’Asavahist, aux questions posées par Ādurgoshasp, fils de Mitardâtes ; cf. Tafazzoli 1997: 283. 38 Trad. Safa-Isfehani 1980: 287-288.
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[3] No one is legally permitted to take and keep her as main wife. Sons and daughters to whom she gives birth are legally the children of the father [her father]. (3) »39
Shaki définit le terme ayōgēncomme suit: « Ayōkēn: a Middle Persian legal term denoting the category of persons to whom descends the obligation of stūrīh (marriage by proxy or substitution). »40. Selon Macuch, une femme-ayōgēn peut aussi se définir comme suit : « According to the rule that no man should die without at least one male legal successor, Sasanian jurisprudence also developed another important method of securing the continuity of a man’s lineage if the deceased had no sons. The first method already mentioned above, was to engage the wife, unmarried daughter, or sister of the deceased as an ‘intermediary successor’ (ayōgēn) »41. Donc, d’un point de vue juridique, la femme-ayōgēn était la femme d’un membre mâle défunt de sa famille. Une fille, dont le père ou un frère était mort sans laisser ni femme-pādixšāy, ni fils-pādixšāy, ni fils adoptif stūri, ni frère complice, nouait alors un mariage de régime čagari42. Toutefois elle était considérée comme la femme pādixšāy de son défunt père ou frère. Dans une famille composée de deux frères et d’une sœur, si le frère ainé décédait, il était ayōgēn de sa sœur ce qui n’était pas le cas du cadet43. Néanmoins la sœur ayōgēn ne pouvait pas réclamer d’héritage. Le statut d’ayōgēn était également donné dans le cas suivant. Une jeune fille vierge et enfant unique44 recevait à son mariage le titre de ēvaknīh (ayōgēn) et son premier enfant (fille ou garçon) était donné à ses parents. Après ce transfert, elle portait le titre de femme-pādixšāy45.
2. Epouse adoptive : stūrīh/stūr-zanih Si un jeune homme mourrait avant son mariage, sa famille constituait alors une dot offerte à une jeune fille pour son union à un autre homme; elle était alors femme-stūr. Cette pratique était de tradition ancienne, elle est en effet attestée dans la «Lettre de Tansar» où elle est appelé goharīg/gohrīg, c’est à dire «remplacement»46. On peut dire que stūr-zanih correspond au choix d’une personne pour assurer la continuité de la gestion les biens de la famille. Devenir stūr c’etait se substituer à une personne décédée pour assurer à sa place la succession47. Il s’agissait de constituer un pont pour relier le monde des vivants avec celui de l’au-delà (mēnog) où se trouvait le défunt48. Les enfants issus de cette union appartenaient pour moitié au jeune homme défunt et pour moitié au mari. En outre, dans l’au-delà, la femme-stūr appartenait au jeune homme défunt.
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Trad. Safa Isfehani 1980 : 289-290. Shaki 1989: 149. Shaki continue : « The term is from the beginning words of the Avestan technical phrase yō hē pasčaēta ‘he to whom afterwards’ (i.e., after the decease of a man without male issue) descends the obligation of stūrīh. The entire Avestan phrase is found transcribed in the Pahlavi alphabet in the Mādayān ī hazār dādestān (pt. I, p. 22.8), but more commonly the formula was reduced to the two words yō hē, transcribed as ayōk-hē and then corrupted to ayōkēn in the RiwāyatīEmēdAšawahištān (chap. 4). Other spellings found in the Mādayān are yōk hē and ayōk-kēn’; the Pahlavi model marriage contract (Paymān ī zanīh, in Pahlavi Texts, p. 141-43) has ayōkānīh; in the Persian Rivayats (ed. M. R. Unvala, Dârâb Hormazyâr’s Rivâyat, Bombay, 1922, I, pp. 180f.) it is written ayūk, ayūkan, and ayūkī. » 41 Macuch 2009: 185. 42 Safa Isfehani 1980: 44, 8-9. 43 MHD 23.10-17 ; Macuch 1993: 173, 178, 188-190. Sur le choix d’une ayōgēn pour le père, voir : MHD 21.5-8 ; Macuch 1993: 169, 175, 181-182. Sur la possibilité pour une femme-pādixšāy d’être ayōgēn de son père ou de son frère, voir : MHD 22.9-12 ; Macuch 1993: 171, 176-177, 186. Sur la condition d’une fille-ayōgēn, voir : MHD 24.3-7 ; Macuch 1993: 173-174, 179, 190-191. Sur les avis de juristes concernant le mariage ayōgēn du temps du vivant du père, voir : MHD 22.1-3 ; Macuch 1993: 171, 176, 184-185. Sur les raisons de choisir une fille-ayōgēn pour un père, voir : REA 1.1-6 ; Safa Isfehani 1980: 1-8. 44 de Menasce 1964: 35-37. 45 « […] the legal position of the ayōgēn-daughter or sister was automatically that of a wife in the pādixšāy-status […] » Macuch 2009: 185. 46 Shaki 1999: 186 ; Amouzgar 2015: 12-13. 47 Amouzgar 2015: 13 ; Shaki 1999: 186. 48 Shaki 1999: 185. 40
REMARQUES SUR DIFFÉRENTS TYPES DE MARIAGE D’APRÈS LES SOURCES TEXTUELLES
UNIONS
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ENDOGAMES ET EXOGAMES
1. Union endogame xwēdōdah
Fig. 1: Possible représentation d’un mariage xwēdōdah sur un des bas-reliefs sassanides de Tanq-e Qandil entre Wahrām II (?) et sa sœur Ardaxšīr-Anahīd (?) (repris de Herrmann 1983: pl. 33).
Dans les sources historiques et littéraires, antérieures et postérieures à l’introduction de l’islam en Iran, ce type d’union paraît réservé aux rois, à l’aristocratie, ainsi qu’au clergé zoroastrien. D’un point de vue juridique, ce type d’union fonctionnait à peu près sous le même régime que le mariage pādixšāy, il s’en distinguait toutefois par le fait qu’il s’agissait d’un acte très pieux49. De plus, comme c’était un mariage endogame entre proches parents, entre père et fille, mère et fils, ou sœur et frère (Fig. 1), il entrainait des complexités juridiques en matière d’héritage et de succession. Les différentes raisons à ce type d’union pouvaient être : une certaine xénophobie et le souci de garder la pureté du sang ; le désir de ne pas disperser le patrimoine ; la croyance de l’effet positif de la consanguinité sur la lignée ; la possibilité d’éviter d’avoir à donner une dot et de constituer un douaire.
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Dk 5, 18, 3-4 ; Amouzgar & Tafazzoli 2000: 56-57.
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Le mariage xwēdōdah occupait une place centrale dans l’anthropologie de l’Iran ancien et dans l’histoire religieuse mazdéenne50 et remontait au moins à l’époque Achéménide. Ainsi, selon Hérodote, historien grec du Ve siècle av. J.-C., Cambyze, fils de Cyrus, s’était marié avec sa sœur Atossa puis, plus tard, avec Roxane une seconde de ses sœurs. Hérodote écrit: «Il ressort de ce passage que l’une d’entre elles, au moins, était sa sœur de père et de mère (ἄπ’άɥΦοτέρωνάδελΦεή)»51Il pourrait aussi s’agir d’une survivance d’une tradition élamite ou indigène, c’est-à-dire du plateau iranien52. Dans l’Avesta, Yasna (9,12), le terme xwēdōdah est indiqué; mais Boyce pense qu’il pourrait s’agir d’un ajout postérieur53. En étudiant le REA, il semble que cette forme de mariage n’ait pas été très bien acceptée54. Toutefois, comme le démontre le fait que les questions juridiques liées à ces unions soient traitées abondamment dans le MHD, à l’époque sassanide tardive la pratique du mariage xwēdōdah devait être assez répandue. Ensuite, au début de l’époque islamique, la pratique du xwēdōdah tomba en désuétude mais les auteurs tentaient d’en encourager la réalisation. Pour montrer le caractère ancestral et son importance, ces auteurs soulignaient l’origine mythologique de ce type de mariage et pensaient qu’il avait des effetsbénéfiques tels que la transmission de la vie, l’accroissement desgénérations55oulanaissancedehérosetdesagesreconnus56. Dk 5, 18.1 & 5 : [1]abarxwēdōdahkū… [5]pad-iz hu-dahišnīh abzāyišn {ī} pad ān ōwōn bun warzišnīh az ēk ō was-maragīh madan ud meh xwarrahīh {ud}mehxwēškārīhudabārīgwehīhudpahlomīhīmardōmāntā-šānamaragānīhāimwarzišndrustdāšt{an}. « [1]À propos du mariage consanguine… [5] De la bonne pratique (de l’union consanguine résulte) l’accroissement (des hommes), comme cela fut le cas lors de la pratique originelle (de cet acte) qui produisit d’un seul (mariage consanguin) d’innombrables (hommes), et (il en résulta) la grande gloire - (à savoir) la grande fonction ainsi que d’autres bienfaits et d’excellentes qualités pour les hommes, jusqu’à ce que tous aient considéré cette pratique comme juste.»57
L’union xwēdōdah revêtait des caractéristiques particulières par rapport au mariage pādixšāy. Selon un témoignage, le consentement de la fille ou de la sœur n’était pas requis, seul celui de l’homme était nécessaire58. Le rapport sexuel était une condition nécessaire pour la validation du mariage59. Comme ce mariage apportait de grands bénéfices du point de vue religieux, les aides financières de tierces personnes pour sa réalisation étaient considérés comme des actes pieux amenant des récompenses spirituelles60.
2. Union exogame à une femme-bayaspān Cette union reposait sur l’existence du statut de « femme indépendante »61. bayaspān signifie en moyen perse « envoyé »62, donc dans ce cas de figure la femme quittait la maison de son père pour se marier63. Shaki utilise aussi le terme beastān et suppose que ce mot signifie « être en dehors de la maison »64. Dans le REA65, 50
Dk 5, 18.1-13 ; Amouzgar & Tafazzoli 2000: 56-59. Hérodote, Histoires (III, 31). Voir aussi : Ctésias, Persika, frg. 44 (EpitomaePhotii) : mariage de Darius II Nothos avec sa demi-sœur Parysatis. Plutarque, Artaxerxes, XXIII : mariage d’Artaxerxes II avec deux de ses propres filles Atossa et Amystris. Egalement selon Herrenschmidt 1994: 114, Darius III, aurait épousé sa propre fille Stateira. 52 Shahbazi 2001: 248 ; Amouzgar 2015: 17. 53 Boyce 1975 (vol. 1): note 24. 54 REA 24.27 ; Safa Isfehani 1980. 55 Dk 5, 18.5-7 ; Amouzgar et Tafazzoli 2000: 56-59. 56 Dd 64. 57 Trad. Amouzgar & Tafazzoli 2000: 56-57. 58 Rezaei Baghbidi 2005: 20. 59 Safa Isfehani 1980: REA 30. 60 Safa Isfehani 1998: REA 27. 61 MHD 21.8-10 ; Macuch 1993: 170, 175, 182-183 ; Perikhanian 1997: 189. 62 MacKenzie 1971: 17. 63 Amouzgar 2015: 17. 64 Shaki 1999: 185 ; Amouzgar 2015: 17. 65 REA 31.10-14 ; Safa Isfahani 1980: 211-214. 51
REMARQUES SUR DIFFÉRENTS TYPES DE MARIAGE D’APRÈS LES SOURCES TEXTUELLES
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une femme devient bayaspān dans quatre cas66: elle quitte la maison familiale pour le mariage pādixšāy ; elle trouve elle-même un « compagnon de lit » ou un concubin (gādār) sans le consentement du père ou du frère mais sans qu’ils ne l’interdisent (mariage xwasrāyēn) ; en âge de se marier, elle choisit elle-même un « compagnon de lit » alors que son père s’est rendu coupable de ne pas lui avoir trouvé un mari ; elle n’accepte pas le mari proposé pas son père et se marie avec un homme de son choix67. SITUATION
PARTICULIÈRE
: PRÊT
DE FEMME, NIRZŪD
Le terme de nirzūd vient du mot avestique niuruzuda68 signifiant « nécessiteux » ou « en détresse »69. Pour cette sorte d’union, permis par l’Avesta, un homme a le droit de prêter sa femme principale à un autre homme qui en a besoin pour élever ses enfants pendant une période déterminée. Le consentement de la femme n’est pas demandé. La durée du contrat pouvait être longue de quelques moisetà expiration, la femme retournait chez son mari70. Ce service était rendu comme un devoir religieux car considéré comme louable et admirable. Cette pratique existait surtout dans les classes moyennes71, car dans les couches inférieures la monogamie dominait pour des causes économiques tandis que dans les classes supérieures, la polygamie ne rendait pas nécessaire ce genre de prêt. Cette union obéissait à des conditions propres72. Les biens et l’héritage de la femme restent acquis au mari car seul son être est prêté. Le mari temporaire doit pourvoir à tous les besoins de cette femme. Enfin il est spécifié que les enfants qui naissent pendant cette période appartiennent au mari principal et non à leur père biologique73.
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DEATH IN MESOPOTAMIA: ARCHAEOLOGICAL EVIDENCE FOR FUNERARY RITUAL AND BURIAL PRACTICE DURING THE SASANIAN PERIOD St John SIMPSON (Department of the Middle East, The British Museum)
Abstract: There has been a great deal of study and research into the subject of Zoroastrian funerary practices and the archaeological evidence for burial practices of all periods in Iran. Moreover, there is a large amount of archaeological data from Mesopotamia relating in particular to the Sasanian period. However, there has been no synthetic re-analysis of this latter material, and the present tribute to Rémy Boucharlat will attempt this and complement his own pioneering work on Zoroastrian funerary customs, the archaeology of Susa and interest in the relationship of Iranian customs with those practised in neighbouring regions at periods of Iranian rule. Keywords: Sasanian, Mesopotamia, archaeology, burials, death ritual. PREFACE Archaeology is an essential tool for the reconstruction of ancient cultures. Owing to the scarcity of reliable contemporary written sources, the “archaeology of death” is particularly important for reconstructing funerary customs in the regions immediately east of the classical world for both ancient and medieval periods (Forest 1983; Simpson 1995). The period between the end of the Seleucid empire in the first century BC and the Islamic Conquest in the second quarter of the seventh century AD witnessed the rise and fall of the Parthian and Sasanian empires stretching from northern Syria to south-west Central Asia. This is a critical period for the development of Zoroastrianism as a state religion, and there has been considerable discussion over the extent to which Zoroastrian religious practices and attitudes to death can be reconstructed through the archaeological evidence (Huff 2004). Rémy has been one of the leading scholars to explore this nuanced evidence, particularly within southern and south-west Iran, and he has highlighted not only how this shows diversity of practice during the Sasanian period but also how the results of old excavations and surveys still yield important evidence and grounds for re-interpretation (Boucharlat 1991). However the literature has been Irano-centric whereas I focus here on Mesopotamia, a politically crucial, economically wealthy and culturally rich component of the empire with its seat at Ctesiphon (Simpson 2015a). INTRODUCTION In AD 224 the last Parthian king, Artabanus V, was overthrown by a coalition of his nobles led by Ardashir, who was subsequently crowned king at Ctesiphon. This marked the beginning of the Sasanian dynasty who persisted until the Arab Conquest in the seventh century. Zoroastrianism was rapidly adopted as the state religion, yet the population of the Empire remained a highly diverse ethnic and religious mixture. This diversity is reflected in the wide variety of funerary practice attested by archaeological evidence from throughout the Sasanian empire (Farjamirad 2015: 25-32, 251-376). Space precludes a lengthy discussion but the following summary offers some insights. In the Gilan region of north-west Iran, excavations at Hassani-Mahale and surveys of looted cemeteries provide evidence for single articulated burials inside small rock-cut chambers with short vertical shafts and accompanied by mirrors,
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jewellery, weapons, pottery, glasswares, high tin bronze and probably precious metal wares (Sono & Fukai 1968; Simpson 2015b). Simple inhumation graves have been excavated on the summit of the earlier mound at Haftavan Tepe in north-west Iran (Burney 1970), and one excavated at Tal-i Malyan in Fars contained an adult male buried with a silver bowl and daggers; the presence of a belt buckle and brooches suggest he had been clothed (Balcer 1978). Another cemetery of graves covered by mudbrick or stone capstones was excavated at Said Qala Tepe in southern Afghanistan, and believed to belong to pastoral nomads (Shaffer & Hoffman 1971). A stone cist excavated at War Kabud in Luristan contained glazed pottery flasks, a dagger, finger rings and items of personal adornment (Vanden Berghe 1972: 4–12, Pls. I–V). A repository at the top of a ruined Parthian vaulted structure at Shahr-i Qumis represents a sixth century interment of previously exposed human remains deposited along with disarticulated animal remains, feathers, floor coverings and a dagger (Hansman & Stronach 1970); this resembles finds from excavations of re-interred human remains in infilled monumental structures at Gyaur-Kala and Göbekli-depe, both in the Merv oasis, and suggests a preference for elevated and well drained locations (Simpson & Molleson 2014). Within Fars, a large number of both rock-cut and freestanding ossuaries has been surveyed. Some bear Pahlavi inscriptions with Zoroastrian personal names (Huff 2004). Cairn burials containing poorly preserved or possibly secondary burials, sometimes accompanied by pottery, personal ornaments and weapons, have been found widely across southern Iran; some scholars interpret these as the burials of pastoral nomads interred alongside seasonal migration routes (Lamberg-Karlovsky & Humphries 1968; Boucharlat 1991). Each grave contained recesses used to contain several individuals: the fragmentary nature of the human bones has been interpreted as evidence of exposure prior to burial but analogy with Bronze Age tumuli in Bahrain suggests that poor ground conditions may be the explanation (cf. Littleton 1995). On the Bushehr peninsula, human remains placed in reused Sasanian torpedo jars, subrectangular stone coffins, or crudely built cists have been excavated at nine sites, and anthropological analysis of a small number recovered by nineteenth century explorers prove excarnation before burial (Simpson & Molleson 2014). A group of Sasanian interments consisting of secondary burials with grave goods has been excavated on Kharg island. These are earlier than the nearby cist grave cemetery which Ghirshman (1960: 16) believed to be Sasanian but which is eighth or early ninth century. On the opposite shore of the Persian Gulf, earlier tumuli in the Dhahran area, Bahrain and United Arab Emirates were reused during this period, perhaps suggesting a deep affiliation with older local traditions of interring the dead in cairns or tumuli (Simpson & Molleson 2014). Despite strict Zoroastrian proscriptions, purpose-built ossuaries are surprisingly rare within the Sasanian empire outside Fars. They are most common to the east in Khorezm and Sogd, and are completely absent from Mesopotamia. This may reflect the fact that most of the local population appears to have been Christian, Jewish or pagan rather than Zoroastrian (Fiey 1965/69; Oppenheimer 1983; Morony 1984). Agathias contrasted the “Persian” [i.e. highland Iranian] practice of “exposure” with the “tombs and graves” of Mesopotamia (Cameron 1969/70: 80–81), a distinction which correlates with archaeological data from southern Iran and Mesopotamia. Strict Zoroastrian practice is again described by Agathias: following the death in 554 of MihrMihroe [Mermeroes], a senior general of Khusrau I and commander in Lazica (western Georgia), his attendants “took up his body and removed it to a place outside the city and laid it there as it was, alone and uncovered according to their traditional custom, as refuse for dogs and horrible carrion birds” (Agathias 113.11B, quoted by Cameron 1969/70: 78–79; also Menander, Frag. 6,1 = Blockley 1985: 81, 259: n. 76). It is clear then that ancient Zoroastrian funerary practices differed from those practised by their modern successors in Iran and India: the “Towers of Silence” there actually reflect the necessity of disposing the dead within primarily non-Zoroastrian societies, rather than a mortuary practice remaining unchanged from Sasanian or earlier times. In recent years the decline of India’s white-backed vulture, the traditional predators on the “Towers of Silence”, as a result of unchecked viral illnesses, has thrown doubt on the continued use of Dokhmenashini and led a portion of the local Parsi community to form the Disposal of the Dead with Dignity Action Group which has been agitating for the construction and use of a new crematorium to cope with disposal of their dead (Popham 2001). In Western Europe, modern laws oblige resident Parsis also to use crematoria, illustrating how strong religious practices can be fundamentally altered when the religious community in question is a minority.
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Religious and ethnic minorities within the Sasanian empire appear generally to have been tolerated because of their social and economic importance. The few recorded exceptions appear to be political, and to have been short-lived phases or single highly publicised events. The Middle Persian inscription of the important Zoroastrian priest Kirdēr famously refers to how “Jews and Buddhists and brahmans [Hindus] and Nazarites and Christians and Maktag [Baptists] and Manichaeans in the kingdom are being smitten. And idols were destroyed; and the lairs of the demons were demolished; and the seats and abodes of the gods were established” (Brunner 1974: 105–106; MacKenzie 1989). It is interesting that it does not refer to desecrating cemeteries or interference in funerary practices, and not only is the extent to which the other actions took place uncertain, but some scholars consider it to be highly charged propaganda. A passage in the Babylonian Talmud usually attributed to the third century because of its association with Rabbi Yohanan has been widely cited as evidence for persecution of the Jews because it refers to the disinterment of Jewish bodies: “(A) “I’ll … vex [Israel] with a nation of fools (Deut. 32:21). (B) Said R. Yohanan, ‘These are the magian priests [habarei]’ … (C) [Aramaic:] They said to R. Yohanan, ‘The magian priests have come to Babylonia’. He bent over and fell. They said to [R. Yohanan], ‘They accept bribes’. He sat up straight. (D) [Hebrew:] They decreed about three [things] because of three [things]. They decreed about meat because of the [priestly] gifts; they decreed about bathhouses because of [ritual] immersion; [Aramaic:] they disinter the dead [Hebrew:] because they rejoice on the day of their festivals (as it is said), (E) ‘The hand of God will strike you and your fathers’ (I Sam. 12:15). Said Rabbah bar Shmuel, ‘This is the disinterring of the dead, as the master said, ‘On account of the sin of the living the dead are disinterred’ ” (b. Yevamot 63b).
However, this passage is problematic: as with other rabbinic literature, it partly constitutes “measure for measure” divine punishments for lax observance, and the use of Hebrew and Aramaic suggest later editing (Kalmin 2006: 132; cf. Newman 1932: 10, 16; Morony 1984: 315). The Roman emperor Constantine the Great (r. 306–337) is said to have complained that Christians within the Sasanian Empire were not allowed to bury their dead, and the Roman historian Priscus reports Sasanian complaints in 465/66 of similar harassment of Zoroastrians resident in the Roman empire who were apparently forbidden to keep “the fire, which they call unquenchable, to be kept burning continually according to their law” (Blockley 1983: 347). Yazdgird I (r. 399–421) tolerated Christian burial (Boyce 1987: 120–21), but this policy is said to have been reversed by his successor Varahran V (r. 421–439), of whom it is said that “he listened to the command of the accursed Mihr-Shabuhr, chief of the magi, and dragged forth the dead who had been buried in the days of his father, and scattered them about in the sun; and he maintained this command for five years” (Hoffmann 1880: 39). How far this was enforced is unknown, and it is telling that it specifically refers to earlier rather than current burials. According to the same source, Yazdgird II (r. 439–457) reproached Christians for contaminating the soil through their burials (Hoffmann 1880: 39). During the reign of Peroz (r. 459–484), Jewish burials were allegedly exhumed by the magis but this appears to be an exceptional incident. Kavad (r. 488–531) executed Siyavush on the grounds of violating Iranian laws and customs, including burial of his wife, and declared that the Christians of occupied Iberia (eastern Georgia) should expose their dead (Ure 1951: 64). However, following the negotiation of a Fifty Year Peace Treaty in 561/62 between Justinian (r. 527–565) and Khusrau I (r. 531–579), it was agreed that “the Christians would be permitted to bury their dead in graves, as is our custom” (Menander Protector, frag. 6,1; cf. Blockley 1985: 77]. Moreover, Theodoretus stated that, despite Zoroastrian proscriptions for exposure of “their dead to dogs and birds”, even converts to Christianitys “do not now tolerate this practice, but bury their dead in the earth, disregarding the cruel laws that forbid interment, and show no fear of the cruelty of those who punish them” (Sermo 9.35, quoted by Boyce 1987: 121). Many of the written sources summarised above refer to isolated cases or short-lived and perhaps exceptional episodes of religious intolerance. In contrast, archaeological evidence usually points to normative behaviour. The written and archaeological data sets may at times be contradictory but comparison is necessary. There are few systematic excavations of Sasanian sites, let alone graves, in Mesopotamia and there is almost no information about age at death, pathology or diet. However, the large number of surveys, excavations and
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chance finds over the last 150 years or so has resulted in a large but under-exploited resource for this subject and period. I attempt to reconstruct key moments in the death cycle from treatment of the body to post-funerary customs, supplemented where possible by written sources, and is one of the first such studies for Sasanian funerary practices in Mesopotamia as a whole. 1. Treatment of the corpse Archaeological sources do not help much but, fortunately, there are some relevant written accounts in Latin, Syriac, Jewish and later Islamic sources. Embalming was undertaken at the highest level, including members of the Sasanian royal family. According to Ferdowsi, the blood was drained from the anus of Khusrau I before using camphor, musk, ambergris and aloes to sweeten the smell, and some of these exotic aromatics were imported from the Far East (A’lam 1990; Simpson 2001). In the Jewish community, washing and anointing of the body was followed by closing the eyes, mouth and other orifices in order to prevent the entry of air, and placing of iron containers on the stomach to prevent swelling (Morony 1984: 315); Richmond (1995: 198) describes a much later Jewish tradition in Poland of placing potsherds over the eyes, nose and mouth of the deceased as “a way of confirming that the body was truly dead, that the cadaver would not open its eyes and start breathing again”. Bodies were usually wrapped in shrouds of hemp, linen or silk; according to Ferdowsi the body of Bahram Chubin was wrapped in a muslin shroud whereas Yazdgird III (r. 632–651) was interred in new gold brocade and azure silk. In the Babylonian Talmud, Rabbi Papa refers to “sufficient hempen cloth to make a shroud for a fully grown person could be purchased for a zuz” (Ketubot 8b). Wrapping the body in costly garments, or reed mats for the poor, is attested from Talmudic and Syriac sources; the Synod of George I in 676 denounced the use of high status textiles as evidence of a “pagan” practice and it was eventually outlawed by the rabbis (Morony 1984: 370–71). According to the Roman historian Ammianus Marcellinus, the death of the son of the Sasanian prince Grumbates during Shapur II’s (r. 309–379) siege of the eastern Roman city of Amida in 359 was followed by lengthy mourning. In the meantime the body was “armed in his usual manner, and placed upon a large and lofty platform, and about him were spread ten couches bearing figures of dead men, so carefully made ready that the images were like bodies already in the tomb. For the space of seven days all men by communities and companies feasted (lamenting the young prince) with dances and the singing of certain sorrowful dirges. The women for their part, woefully beating their breasts and weeping after their wonted manner, loudly bewailed the hope of their nation cut off in the bloom of youth” (Ammianus History, Bk. 19.1.10–11).
The Babylonian Talmud offers more insights into these ceremonies within the Jewish community where the rabbis allowed public mourning, a process which involved covering the head, tearing clothes and removing shoes, and professional mourners and musicians being hired for the occasion (Moed Katan 24a, 25a–26b; Pesachim 3b). In funeral processions women usually preceded the bier while men followed behind (Morony 1984: 315). The transport of the body from the house to the grave on a bier is described in Moed Katan 25a, which refers to the problem caused on the occasion of Rav Huna’s funeral when “His bier could not pass through the doorway of his house, because it was too wide. They considered lowering it to the street with ropes by way of a large opening in the roof. However, Rav Chisda said to them: ‘Why, I learned from [Rav Huna] himself: ‘Regarding a sage who died, his honour is served by his being brought out through a doorway’. They then considered transferring him from the wide bier to a narrower bier. Rav Chisda said to them: ‘I learned the following from [Rav Huna]: ‘Regarding a sage who died, his honour is served by his being carried on the first bier upon which he is placed’ … Having no choice, they broke open the doorway and widened it, and then brought [the bier] out”.
Another passage refers to a case where biers were transported for burial west of the Euphrates on camelback (Moed Katan 25a). Other sources add further details on contemporary Christian practice. “Clothes of mourning” are referred to in the Acts of the Martyrs of Karka de Bet Selok (Bedjan ed. 1891, vol. 2: 508–11), but womens’ mourning in the house of the deceased was likened in another instance to “pagan” practice and forbidden in the Synod of George I (Morony 1984: 364, 370–71). The same source alludes to the chanting of
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hymns during Christian funeral processions and on days of commemoration of the deceased. Public mourning, the cutting of hair and tearing of clothes by women, and the use of tambourines, flutes and castanets during the funeral procession are mentioned in the Synod of Ezekiel in 576 and condemned as “far from the spirit of Christianity” (Morony 1984: 369). The use of candles or lamps and incense in funeral processions appears to have been introduced to Mesopotamia in the sixth century by Christian deportees from north Syria, and are referred to in funerals of Khusrau I (r. 531–579) near Ctesiphon in 579 and Jacob Baradaeus at Tella on the Euphrates in 622 (Morony 1984: 267, 454–55). The placing of incense on the bier beneath the body is also mentioned in the Babylonian Talmud (Moed Katan 27a).
2. Grave construction The corpse was shrouded and either placed within a coffin or simply interred directly in the grave. The Babylonian Talmud refers to a shortage of shrouds at the town of Harpanya, near Kufa, requiring new ones to be woven (Sanhedrin 48b; cf. Oppenheimer 1983: 296, 299). The shrouds are described as being preferably of plain linen although cheaper “coarse canvas” was permissible (Moed Katan 27a). Corresponding archaeological evidence for these practices is absent from Mesopotamia as organic materials generally do not survive but the rarity of fired clay coffins from excavated graves suggests that simple shroud burials and/or perishable coffins were the norm. Single fired clay coffins are reported from Early Sasanian Tell Nebi Ismail in the Hamrin basin (Postgate & Watson 1979: 177) and Nuzi (Ehrich 1939: 548 = grave 15). They are also known from Late Roman/Byzantine sites in Syria and Turkey (e.g., Kohlmeyer 1984: 115–16, fig. 15). The commonest type of excavated Sasanian grave across Mesopotamia consisted of a simple earth-cut shaft, sometimes with an undercut side-chamber for the body. These have been excavated at Tell ed-Der (Gasche 1991: 33–34, Pl. 2), Tell Mohammed Arab (Roaf 1984: 143) and Tell Songor A (Kamada & Ohtsu 1988: 149, fig. 9, Pl. 42). At Nuzi, simple earth-cut graves comprised 86% of the excavated total in the cemetery and the side chambers were occasionally walled up with mudbrick “screens” (Ehrich 1939: 546, Pl. 34.EG; also Invernizzi 1980: 43, fig. 75). In other cases perishable materials such as bushes may have been used to block off the side chamber, as attested from more recent periods (Simpson 1995: 242). A small number of burials at Nuzi (8.6%) were placed inside underground cists with pitched roofs of brick, a continuation from common Parthian practice (cf. Yeivin 1933). An early Sasanian date for these graves is suggested by a coin of Shapur I (r. 240–272) in one (Ehrich 1939: 546–48). A third type of burial involved digging a vertical shaft, placing the corpse in an extended position at the foot with either a single torpedo-shaped storage jar placed lengthways over the body or up to six such vessels side-by-side across the burial, with occasionally a final jar placed at right-angles at one end. These have been excavated across central and southern Mesopotamia, including at Aqar Quf (Baqir 1945a: 9, Pl. XV, fig. 16), Tell Songor A (Kamada & Ohtsu 1988: 149–50, fig. 10, Pl. 43), Umm Kheshm (Simpson 1987; al-Haditti 1995: 217–21) and Nippur Survey sites 1278 and 1628 (Adams 1981). This type appears to have a westward distribution along the Euphrates corridor across the border into Roman/Byzantine Syria judging by excavated finds from Shams ed-Din Tannira (Azoury et al. 1980: 107, 112, figs. 52–53), Tell Qannas (Finet 1973: 172–73, fig. 18; 1974: 72, 75; 1979: 81–83; 1982: 130–31, figs. 23–24), Tell Abu Danné (Tefnin etal. 1980: 12–14, pl. I.1) and Neirab (Carriere & Barrois 1927: 133): dating evidence for these graves includes a worn and possibly reused Roman coin of the second or third century from Qannas. Finally, burials could be made inside reused pots. These are uncommon but have been found at Tell Abbas (Boehmer & Dämmer 1985: 84, Pl. 167), Abu Qubur (Meyer & Gasche etal. 1986: 15; Simon 1989: 20–21), Bijan island (Krogulska n.d.), Tell Nebi Ismail (Postgate & Watson 1979: 177) and Nippur (Peters 1897, vol. II: 217), and thus apparently a central and southern Mesopotamian phenomenon. Some had crosses or short inscriptions incised or added to the outside in hot asphalt (Boehmer & Dämmer 1985: 84, Pl. 167; Meyer & Gasche et al. 1986: 15; al-Haditti 1995: 217, 221, fig. 7). At Bijan these burials were said to be Parthian but as they were reportedly cut into Roman levels abandoned during the mid-third century, they are presumably Sasanian.
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3. The location and organisation of Sasanian cemeteries Mesopotamia reached its agricultural and urban apogee during the Sasanian period (Adams 1981; Simpson 2015), and this is reflected in the large number of sites yielding evidence for Sasanian graves (Table 1). No urban cemeteries of this period have been located but their existence is implied by references in the 676 Synod of George I which forbade their entry by deaconesses or the singing of hymns there during funerals (Morony 1984: 364). Syriac and talmudic sources also allude to funeral processions going beyond the city walls at Veh Ardashir: “Rava told the people of Mahoza: ‘Those of you who do not follow the coffin to its place of burial, when you turn your faces away from the gates of the entrance of the city to return home, begin to count shivah’” (Moed Katan 22a).
Table1:ArchaeologicalsitesinIraqwithevidenceforSasaniangraves, eitherfromexcavationorsurvey. Site type
Site
Excavated sites T. Ababra T. Abbas Abu Habba (Sippar) T. Abu Husaini T. Abu Qasim Abu Qubur Abu Skhair al-Tar Caves Aqar Quf (T. el-Abyad) Babylon Bijan island T. Billa T. ed-Der T. Gubba Habl as-Sakhr Telul Hamediyat T. Hasan Khuyut Rabbou’a T. Mahuz T. Mohammed Arab T. Nebi Ismail Nineveh: lower city Nuzi T. Owessa T. Razuk Seleucia Sheikh Humsi Cemetery Sippar T. Songor A T. Songor B T. Taya
Reference Roaf & Postgate 1981: 170; Trenkwalder n.d. Boehmer & Dämmer 1985: 83–84, Pls. 166–67 al-Jadir 1989/90: 88; al-Jadir & Abdullah 1983: 116; 1988 Tusa n.d.; 1985: 39 Al-Kasar n.d. Meyer & Gasche et al. 1986 Negro Ponzi 1972 Fujii ed. 1976 Baqir 1945a: 4–5, 9, Pl. XV: fig. 16; 1945b: Pl. 2a; 1946: 77–78 Reuther 1926 Krogulska n.d. Negro Ponzi 1968/69, appendix G Gasche 1971: 47–48; 1978: 108–19, Pl. 13; Paepe, Gasche & Meyer 1978: 18–19, 118, Pl. 5 Ii 1989; Yokoyama & Matsumoto 1990 Simon 1989 Kawamata 1981; 1990; 1991; Yokoyama & Matsumoto 1990: 191 Invernizzi 1980: 43–45; Roaf & Postgate 1981: 178–79 Al-Haik 1964; Winton 1962 Negro Ponzi 1968/69; 1970/71; Venco Ricciardi 1970/71; Potts 1996 Roaf 1984; Roaf et al. in prep. Postgate & Watson 1979: 177 Abdul-Khaliq 1972: 49 Starret al. 1939; Ehrich 1939 Jakob-Rost, Wartke & Wesarg 1983 Gibson ed. 1981: 81, 192–93, Pl. 101 Yeivin 1933: 41 Bader 1987 see AbuHabba Kamada & Ohtsu 1988; Yokoyama & Matsumoto 1990 Matsumoto & Yokoyama 1989; Yokoyama & Matsumoto 1990 Reade 1973: 173; 1982
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DEATH IN MESOPOTAMIA
Site type
Surveyed sites
Site
Reference
Tello Umm Keshm Uruk/Warka (Frehat en-Nufeji) Yarim Tepe Akkad Survey site 245 Diyala Survey site 225 Diyala Survey site 418 Eridu-Ur Survey site 32 Nippur Survey site 941 Nippur Survey site 1278 Nippur Survey site 1311 Nippur Survey site 1437 Nippur Survey site 1451 Nippur Survey site 1501 Nippur Survey site 1508 Nippur Survey site 1555 Nippur Survey site 1580 Nippur Survey site 1588 Nippur Survey site 1612 Nippur Survey site 1628 Warka Survey site 245
Delaporte 1920, vol. I: 26, Pls. 6: 8, 6:15 Roaf & Postgate 1981: 180; Simpson 1987; al-Shams 1987/88; al-Haditti 1995 Strommenger 1967: 34–35, Pl. 47 Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22, 55–56, 74, Pl. XI Adams 1981: 293 Adams 1965: 145 Adams 1965: 152 Wright 1981: 335, 339 Adams 1981: 267 Adams 1981: 279 Adams 1981: 280 Adams 1981: 285 Adams 1981: 285 Adams 1981: 287–88 Adams 1981: 288 Adams 1981: 289 Adams 1981: 290 Adams 1981: 290–91 Adams 1981: 292 Adams 1981: 292 Adams 1981: 293
Given agricultural constraints and the former course of the Tigris, it is likely that a major cemetery for Veh Ardashir existed on the ruins of the nearby Seleucid-Parthian city of Seleucia-on-the-Tigris known by this period as desertacivitas or “Sliq Kharawta” (“Deserted Seleucia”). This site was used for public executions, hence the eye-witness account by Ammianus in 363 who saw “the impaled bodies of many kinsmen of the man who (as I have already said) had surrendered the city of Pirisabora. Here too Nabdates, who (as I have said) was dragged with eighty men from a hiding-place in a captured city, was burned alive, because early in the beginning of the siege he had secretly promised to betray the town, but had fought most vigorously, and after obtaining an unhoped-for pardon had gone to such a pitch of insolence as to assail Ormisda with every kind of insult” (History 24.5.3–4).
An early fifth century martyrion attested from this area implies a Christian cemetery in the neighbourhood (Fiey 1967: 8–9). Concerns over ghostly haunting of these ruins and cemeteries in general — graphically illustrated in Late/post Sasanian “incantation bowl” texts — may explain the discovery of Sasanian magic ritual deposits of jars containing scrolls, surrounded by metal spikes driven into the ground (Waterman 1931: 60–62; Paszthory 1989). These cemeteries may have been located near roads leading out from the city gates and conveniently situated for funerary processions from within the walls; it would also be similar to Roman prohibition on burial within the city (cf. Toynbee 1971: 73). The lack of identifiable Sasanian burials inside relatively large excavated areas of housing at Veh Ardashir/Coche, Kish, Qasr-i Abu Nasr and Merv helps confirm the hypothesis that extramural disposal of the dead was typical, not only in Mesopotamia but also probably in other regions. This situation appears to reflect a marked change in funerary practice from the beginning of the Sasanian period, as intramural burial was common at Seleucia during the Parthian period alongside extramural cemeteries; part of one was discovered below the Sasanian “new city” of Veh Ardashir (Cavallero 1966). This was probably because of shared Zoroastrian, Christian and Jewish religious concerns, rather than for any new reasons of health or sanitation (cf. Toynbee 1971: 48). The question of how the orthodox Zoroastrian population disposed of their dead through open body exposure is unclear but must have required clearly separated and demarcated zones and/or possibly charnel houses.
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The Babylonian Talmud reports the accidental discovery — in a field — of a grave belonging to a rabbi, possibly in the area of Nehardea on the middle Euphrates. This supports a Talmudic condemnation of burial within 50 cubits [25 metres] of the town and suggests that Jewish graves were likewise located away from settlements (Newman 1932: 66; Cohen 1937: 261–62). Another Talmudic reference implies longer distance transport of the dead as one Rav was taken for burial from his home town of Sura [near Babylon] over a hundred kilometres to Nehar Anaq near Pumbedita, apparently because of a concern to be buried west of the Euphrates (Oppenheimer 1983: 269–72). This is confirmed by other talmudic references to Jewish burials being made at Shum Temaya near Kufa and Tarbiqna near Najaf (Oppenheimer 1983: 408–10, 447–50). A large number of smaller sites in Mesopotamia provide direct archaeological evidence for Sasanian graves in a rural setting. All are extramural, most belong to cemeteries and almost all belong to rural and/or non-sedentary communities. The graves are often on the tops of deserted tells, as at Tell Mohammed Arab (Roaf 1984: 142–44), Nuzi (Ehrich 1939: 545, plan 39) and Tell Taya (Reade 1973: 173). The Tell Mohammed Arab cemetery may have been the place of burial for one or more nearby villages as the late Sasanian sites of Babneet, Qara Dere and Kharabeh all lie within 2.5 kilometres, and similar cases of villages sharing a cemetery are attested more recently from elsewhere in the region (Simpson 1995: 243). Starr (1939: 545, n. 2) concluded that the Nuzi graves were dug from “below the floors of their dwellings” but the published plan makes this suggestion most unlikely. Instead this cemetery probably belonged to a nearby Sasanian settlement, of which traces were found in soundings to the south and west (Ehrich 1939). The raised locations for these three Sasanian rural cemeteries suggest deliberate choice of higher ground, possibly because of natural drainage, lesser agricultural potential and/or greater visibility; similar factors probably played a role in the location of the extensive cemetery at Umm Kheshm, discussed below. These locations have also contributed to their discovery — hence “visibility” — as these are precisely where archaeological attention is focused: true landscape surveys are rare in Mesopotamia and anyway unlikely to reveal recognisable remains of early burials in off-mound locations because of post-depositional changes (cf. Morris 1992; Wilkinson & Tucker 1995). This is particularly problematic for any off-mound cemeteries in central and southern Mesopotamia which are likely to have been completely obscured by later alluviation, as at Veh Ardashir (see above). The more extensive Partho-Sasanian cemetery at Umm Kheshm, south of Kufa, may have served a series of rural and/or non-sedentary communities; the excavator suggested that it may have have been the cemetery for the famous pre-Islamic centre of Hira, but the actual location of that is still not clearly identified (al-Shams 1987/88; cf. Rice 1934; Rousset 2001). Grave construction varied considerably across this site with different types of graves clustered in different areas (Negro Ponzi 1972; Simpson 1987; al-Haditti 1995). The regular orientations, arrangement in rows, and rarity of intersecting grave-cuts suggests that the graves originally had above ground markers, since perished or removed. Judging by later Islamic graves in the same region, these markers are likely to have been sandy mounds or palm branches stuck into the ground near the head or foot of the grave (Simpson 1995: 247–48). The existence of such an extensive cemetery near the head of the later Darb Zubayda, a major Hajj route leading from south-central Mesopotamia to Mecca, and close to the later — Early Islamic — towns of Kufa and Najaf is intriguing: perhaps Umm Kheshm created a precedent for the later local Shi’a tradition of creating huge cemeteries around the pilgrimage centres at Kerbela and Najaf, as different tribes are said to have maintained separate cemetery areas at Kufa immediately after the Islamic Conquest (Morony 1984: 239–42). Further information about Sasanian cemetery organisation derives from Nuzi and Tell Mahuz. A total of 103 “late graves” dug up to two metres below ground level was excavated on the summit of the main mound at Nuzi, in an area 50 × 100 metres across. The highest concentration lay near the centre; the clustering of some graves into plots may reflect the burial of related family members or other groups (Ehrich 1939: 545; cf. Morris 1989; Simpson 1995: 244). Up to 70 graves were excavated at Tell Mahuz, one to three metres apart (Negro Ponzi 1968/69: 299). The disproportionately low number of children’s graves — only two — suggests segregation according to age, with the main area of children’s burials still unlocated. The segregated
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burial of infants and young children is not unique to this period: its origins lie in prehistory and are still justified by some modern Muslims on the grounds that babies are too young to know sin and therefore should be kept separate (Simpson 1995: 244). Proof that children were treated differently in the Jewish community is provided in a discussion in the Babylonian Talmud which states that whether or not deceased children were accorded a bier (as an adult) or a box depended on their age and this also affected the level of mourning and eulogising (Moed Katan 24b).
4. Interment and orientation Sasanian graves excavated in Mesopotamia almost invariably appear to be primary inhumations. The single published exception is a cremation urn apparently part of a more extensive cemetery at Habl as-Sakhr, and containing the remains of an adult male: the bones appear to have been cremated at 600 degrees C. or more (Simon 1989; cf. also Meyer & Gascheet al. 1986: 15, 20–21). The scarcity of cremations is not surprising as cremation was rarely employed as a means of disposing of the dead in the ancient Middle East (Bienkowski 1982). It must have been viewed with particular distaste by Zoroastrian officials objecting to contamination of the sacred fire, although Buddhist minority communities in the Sasanian empire presumably cremated their dead. However, the absence of archaeological evidence for secondary exposed burials in Mesopotamia during this period may be significant. Orientation of the grave or body is usually standardised with the alignments and reasons varying according to faith: burial with the head towards the west is customary for Christian burials so that the dead may arise on the Day of Judgement to face God in the east, whereas Muslim burials are orientated to face Mecca. Graves in the cemetery at Nuzi were usually orientated north-west/south-east (84% of the total) although a small number were aligned east/west or north/south and 9% were orientated north-east/south-west (Ehrich 1939: 545, plan 39). At Tell Mohammed Arab over 80% were orientated east/west with the head at the west and the body often placed in a flexed position with the hands in front of the face (Roaf 1984: 143); at Tell Razuk and Umm Kheshm, bodies were again often orientated with head to the east or west (Gibson ed. 1981: 81; Simpson 1987; al-Haditti 1995). The reasons behind these practices are unclear, but regular orientation also contributes to more efficient use of a limited area.
5. Grave goods The interment of objects with the dead was common in Mesopotamia (Table 2). Grave goods were found in one in three or four of excavated Sasanian graves at Tell Mohammed Arab and Nuzi. It is most likely that some graves also contained perishable materials such as clothing, basketry or carved wooden wares but they have not survived, unlike those from earlier exceptional contexts at al-Tar Caves (Fujii ed. 1976) or Germi (Kambaksh-e Fard 1998). At other sites in north-west Iran, plain and cut glasswares and metal vessels (particularly silver, high tin-bronze and copper alloy boat-shaped bowls) appear to have been buried regularly in Sasanian graves and recent looting of graves in southern Iraq probably reflects a search for valuable personal adornments, seals, complete glazed pots, glass vessels and other objects (cf. Adams 1981: 287–93). The burial of such items helps to explain post-Sasanian references to so-called “eye for eye” punishments for graverobbing, including even the burying alive of culprits (Morony 1984: 84, 95–96). An isolated post-Sasanian burial of an adult man on the summit of Tell Razuk, a small mound in the Hamrin basin of east central Iraq, hints at the celebration of high-status drinking culture; it contained a bronze boat-shaped bowl, known in Middle Persian as a makog (literally “boat-vessel”), with a glass bottle inside, and a prehistoric stamp seal reused as a pendant (Gibson ed. 1981: 81, 192–93, Pl. 101).
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Table2:CategoriesofobjectfoundinexcavatedSasaniangravesinMesopotamia. Notethattheidentificationsofobjectmaterials,particularlythebeads,areasreported intheoriginalpublicationsandnonehavebeenindependentlyorscientificallyanalysed. Object type Coins
Material type Silver
Copper alloy
Eye-covers Bells Beads
Unspecified Gold Copper alloy Gold
Silver Copper alloy
Glass
Fired clay Glazed composition
Amber
Asphalt
Bone
Site T. Ababra: grave57 T. Mohammed Arab Nuzi: grave8 T. Ababra: grave31 T. Mahuz
Seleucia T. Mahuz T. Mahuz Abu Skhair T. Mohammed Arab Abu Skhair Abu Skhair T. Mahuz Nippur: AreaTA,levelpost-I burial1B85 T. ed-Der: soundingAtomb T. Mahuz T. Mohammed Arab Nuzi T. Taya Yarim Tepe I T. Mahuz T. Ababra: grave3 T. ed-Der: soundingAtomb47 T. Mohammed Arab Nuzi Babylon: Merkes,Grave239 T. ed-Der: AreaE3,tomb365 T. Mohammed Arab T. Taya T. Mahuz T. Mohammed Arab T. ed-Der: soundingAtomb47 T. Mahuz T. Mohammed Arab Yarim Tepe I
Reference Trenkwalder n.d.: 139 Roaf 1984: 144, Pl. XI.h–I [Shapur II] Ehrich 1939: 547, 566 [Shapur I] Trenkwalder n.d.: 135 [Varahran II] Negro Ponzi 1968/69: appendix E; 1970/71: 392 [Shapur I, Varahran II, Hormizd II, Shapur II, illegible] Yeivin 1933: 41 [Ardashir I] Negro Ponzi 1970/71: 420, no. 87 Negro Ponzi 1970/71: 422, no. 108 Negro Ponzi 1972: 215 Roaf et al.in prep. Negro Ponzi 1972: 215 Negro Ponzi 1972: 215 Negro Ponzi 1970/71: 417, 419, nos 52, 76 McCown & Haines 1967: 125 Gasche 1971: 111, Pl. 13.9 Negro Ponzi 1970/71: 414–19, figs. 85–86, nos. 44–56, 65–74 Roaf 1984: 143–44 Ehrich 1939: 546 Reade 1982: no. 39 Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 Negro Ponzi 1970/71: 416, 424, fig. 86, nos. 50, 127 Trenkwalder n.d.: 134–35 Gasche 1971: 110, Pl. 13.4 Roaf 1984: 143 Ehrich 1939: 546 Reuther 1926, vol. I: 264–65, vol. I: Pl. 95 Gasche 1991: 33 Roaf 1984: 143 Reade 1982: no. 39 Negro Ponzi 1970/71: 415, fig. 85, nos. 48, 56 Roaf et al. in prep. Gasche 1971: 110, Pl. 13.4 Negro Ponzi 1970/71: 416–17, figs. 85–86, nos. 49, 54 Roafet al. in prep. Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22
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Object type
Material type Coral Ivory Jet Mother-of-pearl Pearl Shell
Site T. Mohammed Arab T. Mohammed Arab T. Mohammed Arab T. Mahuz T. Mohammed Arab Babylon: Merkes,graves233,239 T. Mahuz T. Mohammed Arab Nippur: AreaTAlevelpost-I burials1B33,81,95,111,Area TBpost-Aburial1B171 Nuzi Umm Kheshm Uruk/Warka, Frehat en-Nufeji: tombsI,III,V Yarim Tepe I
Wood Amethyst
T. Ababra:sq.L8,grave57 Nippur
Carnelian/agate
Babylon: Merkesgraves233, 238-39 T. Mahuz
Etched carnelian
Lapis lazuli
Quartz
T. Mohammed Arab Nippur: AreaTA,levelpost-I burials1B14,29,33,50,85,99 Nuzi T. Taya Yarim Tepe I, III Uruk/Warka: Frehaten-Nufeji, EastMound,tombsI,III,V T. Mahuz T. Mohammed Arab T. Taya T. Mohammed Arab Nippur: AreaTAlevelpost-I burials1B14,29,33,85,95 T. Songor: MoundA T. Mohammed Arab
Reference Roafet al. in prep. Roafet al. in prep. Roafet al. in prep. Negro Ponzi 1970/71: 415, no. 46 Roafet al. in prep. Reuther 1926, vol. I: 263–65, vol. II: Pl. 95 Negro Ponzi 1970/71: 416, 419, figs. 85–86, nos. 49–50, 77 Roaf 1984: 143 McCown & Haines 1967: 122, 124–26, 130
Ehrich 1939: 546 Simpson 1987 Limper 1988: 92–93, Pls. 59–60: nos. 352.b, 354, 356.a–b Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 Trenkwalder n.d.: 139 McCown & Haines 1967: 122 (Area TA level post-I burials 1B 29) Reuther 1926, vol. I: 263–64, vol. II: Pl. 95 Negro Ponzi 1970/71: 401–403, 414–15, 417–18, fig. 86, nos. 44, 47–48, 52–53, 60, 62(?)–64 Roaf et al. in prep. McCown & Haines 1967: 121–23, 125–26 Ehrich 1939: 546; Negro Ponzi 1968/69: appendix G Reade 1982: no. 39 Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 Limper 1988: 92–93, Pls. 59–60, no. 352.a–b, 354, 356.a Negro Ponzi 1970/71: 401–403, 416, figs. 85–86, nos. 49(?)–50 Roaf 1984: 143–44, Pl. XI.c Reade 1982: no. 39 Roaf et al. in prep. McCown & Haines 1967: 121–22, 125 Kamada & Ohtsu 1988: 161–62, Pl. 54: bead 12 Roaf et al. in prep.
436 Object type
ST J. SIMPSON
Material type
Rock-crystal
Greenstone Greyish stone Reddish stone Brown stone Unspecified stone
Unspecified material
Site Nippur: AreaTAlevelpost-I burial1B14 Babylon: Merkesgrave239 T. Mahuz Nippur: AreaTAlevelpost-I burials1B21,29 Nuzi, sounding 1 child’s grave Uruk/Warka: Frehaten-Nufeji, EastMound,tombI T. Mohammed Arab T. Mahuz T. Mahuz T. Mahuz T. Mahuz T. Mohammed Arab Nippur: AreaTAlevelpost-I burials1B21,29,33,81 Nuzi Uruk/Warka: Frehaten-Nufeji, tombIII T. Ababra: Grave57 T. ed-Der: Tombs364-65,382 T. Mahuz Nuzi: graves32,105 Umm Kheshm
Amulets and pendants
Stamp seals
Gold
T. Mahuz
Silver
Umm Kheshm T. Mahuz
Reference McCown & Haines 1967: 121 Reuther 1926, vol. I: 264–65, vol. II: Pl. 95 Negro Ponzi 1970/71: 401–402, 414–18, figs. 85–86, nos. 44, 47, 51, 53, 59 McCown & Haines 1967: 121–22 Ehrich 1939: 554–55, Pl. 141.H Limper 1988: 92, Pl. 59: no. 352.b Roaf et al. in prep. Negro Ponzi 1970/71: 415, no. 46 Negro Ponzi 1970/71: 415–18, nos 47, 51, 57, 61 Negro Ponzi 1970/71: 418, no. 58 Negro Ponzi 1970/71: 414–17, 419, nos 44, 48, 51–52, 57–58, 61, 72, 75 Roaf 1984: 143 McCown & Haines 1967: 121–22, 124–25 Ehrich 1939: 546 Limper 1988: 93, Pl. 60: no. 354 Roaf & Postgate 1981: 170; Trenkwalder n.d.: 13 Gasche 1991: 33–34 Negro Ponzi 1970/71: 416, figs. 85–86, nos. 49–50, 52 Ehrich 1939: 548–49 Roaf & Postgate 1981: 180; Simpson 1987; al-Haditti 1995: 217, 222 Negro Ponzi 1970/71: 413, figs. 85–86, nos. 35–36
Silver and copper alloy Copper alloy and bone Glass
T. Mahuz
Simpson 1987 Negro Ponzi 1970/71: 413–14, fig. 86, nos. 37–38, 40–41 Negro Ponzi 1970/71: 413, no. 39
T. Mahuz
Negro Ponzi 1970/71: 414, 420, fig. 86, nos. 42, 89
T. Mahuz
Brown stone Other stone Unspecified
T. Mahuz T. Razuk T. Ababra: grave57 Aqar Quf Babylon: Merkesgrave239 T. Mahuz T. Mohammed Arab Nimrud T. Taya
Negro Ponzi 1970/71: 414, 425, fig. 86, nos. 43, 137(?) Negro Ponzi 1970/71: 421, fig. 86, nos. 93–94 Gibson ed. 1981: 81, 192–93, Pl. 101 Roaf & Postgate 1981: 170; Trenkwalder n.d.: 139 Baqir 1945a: 9 Reuther 1926, vol. I: 264–65, vol. II: Pl. 95 Negro Ponzi 1970/71: 410, fig. 85, nos. 1–4 Roaf 1984: 143–44, fig. 2, Pl. XI.f–g Bivar 1969: 72, Pl. 10, DD7 Reade 1973: 173, 187: fig. 1
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Object type
Material type
Site Tello
Finger-rings
Ear-rings
Toe-rings Other rings
Bracelets
Silver Silver and copper alloy Copper alloy
T. Ababra: graves31,57 T. Mahuz
Nimrud Nuzi: Sounding7,tomb Iron T. ed-Der: soundingA,tomb82 T. Mahuz Yarim Tepe I Glass T. Mahuz Silver or unspecified T. Mahuz with glass bezels Unspecified T. Ababra T. ed-Der: soundingA,tomb8 Gold T. Mahuz Gold with glass and/ T. Mahuz or pearl drops T. Mohammed Arab Nuzi: grave43 Silver T. Mahuz Silver with glass T. Mahuz setting Copper alloy Nuzi Unspecified with T. ed-Der:tomb382 pendants T. Taya Iron Nuzi Copper alloy T. ed-Der: tomb382 Amber T. ed-Der: tomb365 Shell T. ed-Der: tombs365,382 Silver T. Mahuz Copper alloy
Iron
Anklets
Umm Kheshm Yarim Tepe I T. Mahuz T. Mahuz
Blue glass Unspecified glass Unspecified Copper alloy Iron
T. ed-Der: tombs364–65 Nuzi Umm Kheshm T. ed-Der: soundingA,tomb98 Nuzi Umm Kheshm T. Mahuz Umm Kheshm T. ed-Der: tomb382 Nuzi Nuzi
Reference Delaporte 1920, vol. I: 26, Pl. 6, T.249–56; Heuzey et al. 1884/1912: 324 Simpson 1987: 251; al-Shams 1987/88: 55 Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 Negro Ponzi 1970/71: 411, fig. 86, nos. 9, 11 Negro Ponzi 1970/71: 411, fig. 86, no. 10 Trenkwalder n.d.: 134–35, 139 Negro Ponzi 1970/71: 392, 411, fig. 86, nos. 12–16, 18–20 Bivar 1969: 99, 145, Pl. 21, HB 6 Ehrich 1939: 557, Pl. 141.V Gasche 1971: 111, Pl. 13.6–7 Negro Ponzi 1970/71: 411, no. 17 Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 Negro Ponzi 1970/71: 412, no. 21 Negro Ponzi 1970/71: 410, figs. 85–86, nos. 5–8 Roaf & Postgate 1981: 170 Gasche 1971: 111, Pl. 13.7 Negro Ponzi 1970/71: 412–13, fig. 86, nos. 27, 29, 31 Negro Ponzi 1970/71: 412–13, fig. 86, nos. 28, 30, 34 Roaf 1984: 143, Pl. XIb Starr et al. 1939: Pl. 141.G Negro Ponzi 1970/71: 413, no. 33 Negro Ponzi 1970/71: 413, fig. 86, no. 32 Ehrich 1939: 546 Gasche 1991: 34 Reade 1982: no. 40 Ehrich 1939: 548, Pl. 37.A Gasche 1991: 34 Gasche 1991: 33 Gasche 1991: 33–34 Negro Ponzi 1970/71: 392, 412, figs. 85–86, nos. 22–26 Gasche 1991: 33 Ehrich 1939: 546, 555 Roaf & Postgate 1981: 180 Gasche 1978: 112 Ehrich 1939: 546 Roaf & Postgate 1981: 180 Negro Ponzi 1970/71: 412, no. 26 [possibly later] Roaf & Postgate 1981: 180 [possibly later] Gasche 1991: 34 Ehrich 1939: 546 Ehrich 1939: 546
438 Object type Fibulae Belt buckles Pins and hair pins
ST J. SIMPSON
Material type Silver Copper alloy with iron pin Copper alloy
Iron
Unspecified metal Bone
Wood Unspecified Combs Mirrors
Cosmetic palettes Vessels and containers
Plaster-backed pocket-mirrors
Site
Reference
T. Mahuz Umm Kheshm
Negro Ponzi 1970/71: 420, fig. 86, no. 81 Simpson 1987
T. Mahuz
Negro Ponzi 1970/71: 420, fig. 86, no. 80
Nuzi T. ed-Der: soundingA,tomb47 Nuzi: cemeteryandsounding1, tombIV Umm Kheshm T. ed-Der: soundingA,tomb82, tombs366,382 T. Mahuz Nuzi: grave32 Yarim Tepe I T. Mahuz T. ed-Der: tomb382 Nippur Abu Habba/Sippar
Ehrich 1939: 546 Gasche 1971: 110 Ehrich 1939: 546, 556
T. Mohammed Arab Umm Kheshm
Simpson 1987 Gasche 1971: 111, Pl. 13.5; 1991: 33–34 Negro Ponzi 1970/71: 419, fig. 86, no. 78 Ehrich 1939: 548–49 Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 Negro Ponzi 1970/71: 392, 419, fig. 86, no. 79 Gasche 1991: 34 McCown & Haines 1967: 122 al-Jadir & Abdullah 1983: 117, fig. 15; 1988
Tanged copper alloy Unspecified Limestone
T. Mahuz T. ed-Der: tomb382 T. ed-Der: tomb365
Roaf 1984: 143, Pl. XI.a, d Roaf & Postgate 1981: 180; Simpson 1987: 251; al-Shams 1987/88: 56 Negro Ponzi 1970/71: 421, fig. 86, nos. 95–96 Gasche 1991: 34 Gasche 1991: 33
Copper alloy
T. Ababra: tellI,grave31
Trenkwalder n.d.: 134–35
Glass
Babylon: Merkesgrave233 T. Mahuz T. Razuk Abu Habba/Sippar
Pottery
Reuther 1926, vol. I: 263–64, vol. II: Pl. 95.d Negro Ponzi 1970/71: 422–23, fig. 86, nos. 112–13 Gibson ed. 1981: 81, 192–93, Pl. 101 al-Jadir 1989/90: 88, Pl. 5; al-Jadir & Abdullah 1983: 117, fig. 15; 1988: Pls. 5.6, 18.3 Abu Skhair Negro Ponzi 1972 Babylon Reuther 1926, vol. II: Pl. 95 T. ed-Der: soundingA,tomb47, Gasche 1971: 47–48, Pl. 9.1; Gasche 1978: 110, soundingB,tomb382 Pl. 13.3; Gasche 1991: 34 T. Mahuz Negro Ponzi 1968/69 T. Mohammed Arab Roaf 1984: 143, Pl. XIe Nineveh: lowertown Abdul-Khaliq 1972: 49, Pl. III: 20 Nuzi: graves5,8,15,32,41,43, Ehrich 1939: 546–48, 556, Pls. 34.H, 35.B, 89,sounding1,tombIV 140.K,M–P T. Razuk Gibson ed. 1981: 81, 192–93, Pl. 101 Umm Kheshm Roaf & Postgate 1981: 180; Simpson 1987; al-Shams 1987/88; al-Haditti 1995: 217, 222, 225: fig. 13 Uruk/Warka Strommenger 1967: 34–35, Pl. 47.3–9 Yarim Tepe I Merpert, Munchaev & Bader 1981: 22 T. Ababra: graves31,57[ Roaf & Postgate 1981: 170; Trenkwalder n.d.: 134–35, 139 Abu Skhair Negro Ponzi 1972: 215
439
DEATH IN MESOPOTAMIA
Object type
Material type
Stone
Incantation bowls
Shell Pottery
Amulet scrolls Statuettes Copper alloy Figurines Fired clay Everyday tools Iron awl and other items Iron nail Iron spatula Iron ladle
Site
Babylon Reuther 1926, vol. II: Pl. 95 T. ed-Der: soundingA,tombs82, Gasche 1978: 111–13, Pl. 13.8; Paepe, Gasche & 98,159,soundingB,grave29 Meyer 1978: 18–19, 118, Pl. 5.1–2 T. Mahuz Venco Ricciardi 1970/71 Nuzi: graves5,8,13,15,32,89, Ehrich 1939: 547–48, 555–56, 558, Pls. 35.A–C, sounding1,child’sgrave,tombIV, 136.B, F, 138.N sounding8,tomb T. Songor A: graves7,244 Kamada & Ohtsu 1988: 149–50, Pls. 42, 50 Umm Kheshm Roaf & Postgate 1981: 180; Simpson 1987; al-Haditti 1995: 222, 226 T. Mahuz Negro Ponzi 1970/71: 424, fig. 86, no. 124 T. Mohammed Arab Roaf 1984: 143 T. Mahuz Negro Ponzi 1970/71: 425, nos. 139–44 Nippur Montgomery 1913: 14 Umm Kheshm Umm Kheshm T. Mahuz T. Mahuz T. Ababra: grave57
Simpson 1987 Simpson 1987 Negro Ponzi 1970/71: 425, no. 135 Negro Ponzi 1970/71: 424, nos. 129–34 Trenkwalder n.d.: 139
T. Mahuz Nuzi: grave30 T. Mahuz Nuzi: grave89 T. Mahuz
Negro Ponzi 1970/71: 422, no. 106 Ehrich 1939: 546, Pl. 141.N Negro Ponzi 1970/71: 392, 411, 423, no. 117 Ehrich 1939: 547, Pl. 35.B Negro Ponzi 1970/71: 421, no. 100
Copper alloy pin (?) with hooked end Copper alloy socket Nuzi: grave32 Copper alloy spatulae T. Mahuz Other metal items
Spindles
Whetstone Glass rod Fired clay toggle Fired clay plano-convex “pawn” Bone point Bone arrow-nock Bone cubical die Unidentified bone item Shell
Reference
T. Ababra: grave31 T. Mahuz Nuzi: grave48andsounding7, tomb Umm Kheshm T. Mahuz Nuzi Umm Kheshm T. Mahuz Nuzi: grave105 T. Mahuz T. Mahuz
Ehrich 1939: 548–49 Negro Ponzi 1970/71: 421–22, fig. 86, nos. 97–99, 101–105 Trenkwalder n.d.: 134–35 Negro Ponzi 1970/71: 420, 422–23, fig. 86, nos. 82–86, 107, 109–11, 114–16 Ehrich 1939: 546, 557, Pls. 141.S, 141.B–C al-Haditti 1995: 217, 222 Negro Ponzi 1970/71: 420–21, fig. 86, nos. 88, 90–92 Ehrich 1939: 546 Simpson 1987 Negro Ponzi 1970/71: 425, no. 136 Ehrich 1939: 548 Negro Ponzi 1970/71: 424, no. 128 Negro Ponzi 1970/71: 424, no. 126
Nuzi: grave32 Nuzi: grave105 T. Mahuz T. ed-Der: tomb382
Ehrich 1939: 548–49 Ehrich 1939: 548, Pl. 141.K Negro Ponzi 1970/71: 424, fig. 86, no. 125 Gasche 1991: 34
Babylon
Reuther 1926: Pl. 95
440
ST J. SIMPSON
Object type Swords Knives and daggers
Material type
Site T. Gubba: grave4 T. Ababra: graves31,57 T. Gubba: grave4 T. Songor A: graves7,244
Axes Spears Arrows Textiles
T. Gubba: grave4 T. Mahuz T. Mahuz T. ed-Der: soundingA,tomb47
Reference Ii 1989: 201: fig. 13, no. 223, 224, 240: fig. 29, Pl. 50 Roaf & Postgate 1981, 170; Trenkwalder n.d.: 134–35, 139 Ii 1989: 201: fig. 13, nos. 225–27, 224, 240: fig. 29, Pl. 50 Kamada & Ohtsu 1988: 149–50, 157–58, 170: fig. 17.Ir1, 4–6, Pl. 52 Ii 1989: 201: fig. 13.N, 219, 224, 240: fig. 29, Pl. 50 Negro Ponzi 1970/71: 423, fig. 86, nos. 118–20 Negro Ponzi 1970/71: 423, no. 122 Gasche 1971: 110
The tradition of placing pottery vessels with the deceased began in Mesopotamia during the sixth millennium BC, varied in intensity thereafter but was gradually abandoned after about the fourth century. At best, one or two ceramic vessels might be placed with the body, as at Tell Songor A (Kamada & Ohtsu 1988). At Tell Mahuz approximately half the graves containing grave goods also contained pottery vessels. In most cases, there was a single example, more often glazed than not; only two graves contained several pots (Venco Ricciardi 1970/71). Half those graves containing pots also contained a single glass vessel (Negro Ponzi 1968/69). In contrast, the later Sasanian cemetery at Tell Mohammed Arab lacked pottery vessels, and glass was rare. Miniature glass perfume bottles were occasionally placed in graves at Tell ed-Der and elsewhere, and a range of small glass bottles, sometimes decorated with applied blobs, curving trails or mould-blown reblown patterns, were found in simple “pit” graves at Abu Skhair (Simpson 2014). At Umm Kheshm graves sealed with empty torpedo jars lacked pottery but did contain beads, glassware and metal objects. Lamps occur in third–fourth century graves at Tell Mahuz but do not appear in graves during the later Sasanian period (Venco Ricciardi 1970/71). Gold earrings with pearl drops occur at Tell Mahuz, Tell Mohammed Arab, Nuzi and Tell Taya. The discovery of odd pairs or finger-rings with bezels removed possibly raises questions over the honesty or parsimony of the deceased’s family (cf. Trenkwalder n.d.; Vanden Berghe 1972: 6–7; Toll 1946: 55). However, since Zoroastrian religious tradition forbids the burial of new objects it is conceivable that items such as jewellery were deliberately spoiled immediately before burial. Another possibility is that bezels were retained for legal purposes as the rings had been used to witness transactions and might be needed in cases of dispute. Bone and copper alloy pins occasionally occur in Sasanian graves at Tell ed-Der and Tell Mohammed Arab: these are probably hair-pins and represent types found in domestic contexts at sites such as Veh Ardashir (Simpson 2013). A Talmudic reference to placing a comb and a tube of eye-paint in a woman’s grave (Dayagi-Mendels 1990: 41) is corroborated through excavation. A single wooden comb was found in a ‘late grave’ at Nippur, and cosmetic tubes in the form of glass double-tube unguentaria, sometimes with applicators still insitu, occur in Sasanian graves at Abu Habba, Tell Mohammed Arab and Nineveh. According to a story related by al-‘Awfi, describing the opening of a tomb by the caliph al-Ma’mun, Sasanian kings may have been interred with their seals of office: “And upon his finger he saw several finger-rings, and upon the bezel of each was inscribed an admonition (pand). Upon one was written ‘Be courteous to friend and foe alike’. And upon another was the inscription ‘Take counsel in your acts, so that your purpose may be achieved’. Whilst upon the third was ‘Exercise restraint, so that you may attain a prosperous life, and a pleasant existence’” (Bivar 1969: 23, 30–31).
Judging by excavated evidence, this custom also extended to lower classes of Sasanian society as plain and inscribed stamp-seals occur in rural Sasanian graves at a large number of Mesopotamian sites. However, seals do not necessarily provide information about the name or status of the deceased: at Tell Mohammed Arab, three seals were found in the grave of one adolescent (Grave 51T:09), and a seal inscribed with a man’s name was found with a skeleton identified by Dr D. Bolt as a young woman (Grave 49T:24). The reasons for
DEATH IN MESOPOTAMIA
441
these anomalies are uncertain but perhaps reflect re-use of personal seals by descendants of the original owner. Finger-rings with decorated bezels also occur widely in Sasanian graves. Swords, knives and daggers were also occasionally placed with burials of this period, judging by evidence from the Hamrin basin. Beads were common grave goods; for instance, they occur in one in five excavated graves at Tell Mohammed Arab. However, the proportion of different colours and materials varies considerably from site to site judging by data from Tell Mahuz, Tell Mohammed Arab and Uruk/Warka. The most frequent basic materials were stone and glass, but etched carnelian beads are the most distinctive. Small numbers of these trickled northwards through the Caucasus or eastwards into Central Asia (Simpson 2003: 65–66, 76). Imported bead materials at Tell Mohammed Arab included hardstones, amber and coral, possibly from India, the Baltic and Mediterranean or Red Sea respectively, and it is likely that Baltic amber entered the Sasanian empire as part of the Russian Fur Trade in return for silver plate and etched carnelian beads (Frye 1972). There appears to have been a strong degree of popular superstition concerning the afterlife as small numbers of inscribed “incantation bowls” have been found placed upside down close to or directly over graves excavated at Nippur and Umm Kheshm. These verify sporadic references within other “magical bowl” texts for their use in “the cemetery”, where these objects were intended to trap particular demons haunting the individual or family in question (Montgomery 1913: 14; Simpson 1987; cf. Montgomery 1913: 43; Isbell 1975: text 60/17; Yamauchi 1967: texts 4/2, 5/10, 13/19, 16/2). Mirrors are another category in Sasanian graves which may reflect unease over malevolent spirits, as they were widely considered to possess strong apotropaic powers and continued to be interred in the region until recently (Simpson 1995: 245). Tanged or horizontal handled metal mirrors were used during this period but the commonest grave finds are small plain or painted plaster circular pocket mirrors with convex glass insets: almost 50 examples were excavated in graves at Abu Habba, Tell Mohammed Arab and Umm Kheshm. Finally, single coins continued to be placed in Sasanian graves, including Tell Ababra, Tell Mahuz, Nuzi and Seleucia, where they appear to have been placed on top of, close to or under the head of the deceased. This custom mirrors that found in the eastern Roman empire, at Parthian sites and regions to the east, and which is usually interpreted in the light of earlier Classical references to interring a coin as payment to Charon, the underworld ferryman across the river Styx. Evidence for this practice has also been found at Jewish sites and survived after the Islamic conquest; a perforated silver dirham struck in Mosul by the ‘Abbāsid caliph alMu‘tamid (r. 870–892) was found in the mouth area of a burial excavated at Tell Karrana 3 in northern Iraq (Ilisch 1993). As late as the 1920s, the Yezidi community in the same region are said to have placed gold coins in the grave to reward the interrogatory angels believed to visit the grave during the first night after burial (Simpson 1995: 245–46). Such practices may be more widespread but this form of ritual is likely to have been a very private affair so it is not surprising it is not more widely described. In any case, the available evidence shows pagan practices can survive for long periods with different justifications in different communities, and that superstition can play an important role alongside orthodox religious belief.
6. Post-funerary ceremonies Post-funerary ceremonies are a vital part of any attempt to connect the living with the dead, but as these activities usually occur above the completed grave they are more challenging to detect archaeologically. Making food or liquid offerings is common to many societies but no archaeological evidence has yet been detected from sites of this period in this region. However, graveside offerings of the first meal by close friends of the deceased are attested from one Jewish source (Morony 1984: 315), and another passage in the Babylonian Talmud relates: “Originally, when they would serve drinks in a house of mourning, the wealthy would serve in vessels of white glass, and the poor in vessels of coloured glass, and the poor would feel ashamed. [The rabbis] therefore instituted that all who serve drinks at the mourners’ home should serve them in vessels of coloured glass, out of concern for the honour of the poor” (Moed Katan 27a; cf. Simpson 2014: 216).
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CONCLUSIONS This is the first attempt to synthesise the archaeological evidence for Sasanian funerary practices in Mesopotamia. It is based on a diverse range of sources, including old excavations, unpublished data and survey finds; the quality of the information varies accordingly and the conclusions remain tentative and subject to revision. Nevertheless, it is an essential first stage in a more widespread and systematic re-analysis of funerary practices across the Sasanian empire, and builds on the early work by Rémy in connection with Fars (Boucharlat 1991) and a more recent survey of corresponding evidence from across Iran (Farjamirad 2015). An important conclusion from this survey of the archaeological data is that we have considerably more evidence for Sasanian burial practices in this region than previously recognised. The regular presence of grave goods allows these burials to be dated, at least in broad terms, and many can be attributed an early, late or occasionally post-Sasanian date. The archaeological evidence also demonstrates patterns of continuity and change: brick-built cists continue from the Parthian into the early Sasanian period but later graves tend to consist of simpler cut graves, usually with the body placed in an undercut chamber at one side of the shaft. The long tradition of adding small pottery vessels and lamps as grave goods also appears to cease after about the fourth century, but small glass containers and items of personal adornment continue to be popular. Despite the presence of beads, earrings, bracelets, anklets and finger rings, the infrequency of buckles or other dress fittings suggests that corpses were stripped of their clothing, and this is consistent with written sources which refer to washing the dead and wrapping them in shrouds. This brings us onto the challenging subject of the extent to which this evidence can be used to illustrate religious beliefs. Previous studies have been strongly influenced by Zoroastrian practices: these also leave archaeological remains, in the form of rock-cut or portable ossuaries, or exposure platforms, but these are limited largely to Fars, Bushehr and parts of Central Asia (Boucharlat 1991; Huff 2004; Simpson & Molleson 2014). The reasons for the absence of equivalent remains in Mesopotamia are unclear. Is it because the Zoroastrian population was a minority and therefore statistically they are unlikely to be found? The lowland location certainly implies a different solution to exposure but the tops of deserted tells or ruined buildings are possibilities, and this would be consistent with the choice of such spots for the disposal of the dead at Bushehr, Shahr-i Qumis and Merv (cf. Simpson & Molleson 2014). However, the fact remains that no portable ossuaries have yet been recognised from Mesopotamia. Moreover, the exceptional discovery of a single cremation urn underlines how rare it was.
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ATOSSA RE-ENTERS: CYRUS’S OTHER DAUGHTER IN PERSEPOLIS FORTIFICATION TEXTS1 Matthew W. STOLPER (Oriental Institute, University of Chicago)
Abstract: Atossa, prominent in historical and literary depictions of the Achaemenid court, has been nearly absent from the Persepolis Fortification Archive’s abundant evidence for royal and court figures. New PFA fragments document Atossa’s presence, assets, status, and connection to the Persepolis administrative institution. Keywords: Persepolis Fortification Archive, Achaemenid dynasty, Achaemenid court, Achaemenid administration, Atossa, Darius, Xerxes.
Of the Achaemenid royal women mentioned in the Persepolis Fortification Archive, two names predominate: Irtaštuna, Artystone, the daughter of Cyrus whom Herodotus (vii.69.2) called Darius’s “favorite wife,” and Irdabama, unknown to Herodotus and other Classical writers. As David Lewis observed (1984: 599) “it has proved distressingly difficult to find Atossa.” Among more than 4,800 published and unpublished Elamite texts (references in Henkelman 2010: 669 n.8; add Arfaee 2008b), about 30 name Irtaštuna (representing Iranian *Ṛtastūnā-, Tavernier 2007: 301). They refer to her estates in several locales, to her administrative agents and dependent workers, to her son Iršama (Greek Arsames, Iranian *Ạršāma-, Tavernier 2007: 44), to authorizations for disbursals written in her name, and to commodities expended “before her”—that is, to support her entourage, in terms parallel to those that describe provisioning the King’s Table (Brosius 1996: 125ff.; Henkelman & Kleber 2007: 167ff.; Henkelman 2010: 698ff.; Llewelyn-Jones 2013: 113). About 75 more of these documents refer in similar terms and contexts to Irdabama (representing Iranian *Ṛtabāma-, Tavernier 2007: 292), calling her by name or else by an epithet unique to her, Elamite abbamuš (perhaps representing Iranian *apama-, “later, youngest,” Tavernier 2007: 474). Because of the range of her possessions, the size of her workforce, the extent of her travel, the reach of her authority and the contexts in which she is named, her attested presence not only near Persepolis but also in Susa and her probable interests in Babylonia,2 she is understood to be a royal woman, certainly the best documented and plausibly the most influential of her time, either the queen mother or one of Darius’s wives (Brosius 1996: 125, 129ff., 139ff.; Henkelman 2010: 693ff.; Llewelyn-Jones 2013: 112f.; cf. Cook 1983: 74, Kuhrt 2007: 173 n. 1). About 15 more similar mentions of Irtaštuna and Irdabama appear in about 1,500 more Elamite Fortification texts and fragments documented by the Persepolis Fortification Archive Project at the Oriental Institute of the University of Chicago since 2006 (e.g., references in comment to No. 1:01, below).
1 An earlier version of these remarks was presented at the 223rd meeting of the American Oriental Society (Portland, Oregon, 2013). Images of some of the cited unpublished documents are available on line through the applications InscriptiFact (http://www.inscriptifact. com/) and OCHRE (http://ochre.lib.uchicago.edu/); preliminary draft editions of some are also available through OCHRE. The Persepolis Fortification Archive Project at the Oriental Institute, from which these observations arise, has received timely support from the Andrew W. Mellon Foundation, the Farhang Foundation, the Getty Foundation, the Iran Heritage Foundation, the National Endowment for the Humanities, the National Geographic Society Committee for Research and Exploration, the PARSA Community Foundation, the Roshan Cultural Heritage Institute, the University of Chicago Women’s Board, and other donors and organizations. Thanks are due to Mark Garrison, Wouter Henkelman, and Jan Tavernier, for comments, information, references, corrections and suggestions. Responsibility for errors of substance and judgment remains with the author. 2 As “appamū of the royal palace” (fappamūšaekallišašarri) in texts from the Ezida temple at Borsippa, Zadok 2002, 2003, 2009:178f. No. 75, 266 No. 47; Henkelman 2010: 697).
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A few Elamite Fortification texts name other wives of Darius without mention of such assets: Parmys (Elamite Uparmiya, recipient of grain on an order from Iršama/Arsames PF 0309; Lewis 1984: 599; Brosius 1996: 145; Henkelman 2003: 147; Tavernier 2007: 209) and Phaidym(i)e (Elamite Upanduš, deceased, PF-NN 2174 and Fort. 2512 [Arfaee 2008: 253], collated by Henkelman [personal communication]; Henkelman 2003: 110f., 147f.; Kuhrt 2007: 574; Tavernier 2007: 203). Absent, or nearly so, has been Atossa, whom Herodotus and other Classical sources identify as a daughter of Cyrus the Great, sister of Artystone, half-sister and spouse of Cambyses, spouse of Smerdis and Darius, and mother of Xerxes; who is traditionally identified as the unnamed widow of Darius and mother of Xerxes who plays a central role in the Persians of Aeschylus; and whose name was known in the generation between Aeschylus and Herodotus to Hellanicus of Lesbos as the name of a fabulously masculine woman, the first Persian ruler to wear tiara and trousers, to be served by eunuchs, and to issue judgments in writing (FGrH 4 F 178a [= 687a F 7]; Harrison 2011: 63, 141 n. 24). Atossa is conspicuous at two places in the account of Herodotus. In connection with the story of the Crotonian physician Democedes, it is said that Atossa incited Darius to prove his manliness by making war on Greece (iii.134).3 In connection with the advice of the Spartan king Demaratus on the Persian royal succession, it is said that her son Xerxes would have prevailed in the contest for the throne no matter what arguments were made from the order of birth of Darius’s sons, because Atossa “held all the power” (εἶχε τὸ πᾶν κράτος, vii.3).4 At a time when readers schooled in the Classical accounts of Achaemenid history saw the Fortification texts as “add[ing] a little flesh to the picked-over bones of early Achaemenid history” (Hallock 1985 (1971): 588), the discrepancy between the all-powerful Atossa of Herodotus and the almost invisible Atossa of the Fortification Archive was a cause for surprise.5 As scholarship on the Archive developed, the discrepancy has been often observed and interpreted, sometimes in comparison to the converse discrepancy between the prominence of Irdabama and Irtaštuna in the Fortification Archive and the absence of the former and merely romantic role of the latter in Herodotus (e.g., Sancisi-Weerdenburg 1983: 22; Brosius 1996: 48ff.; Henkelman & Kleber 2007: 169; Henkelman 2011a: 29, 33; 2011b: 596 n. 61). If Atossa had little or no economic or administrative status within the purview of the Fortification Archive from the middle reign of Darius, it is suggested, whatever political power she had—if she had any at all—came to her only as the queen mother, after the accession of Xerxes, and not as the kingmaker, before the accession (e.g., Sancisi-Weerdenburg 1983: 25, Brosius 1996: 50; Henkelman 2011a: 33; Llewelyn-Jones 2013: 17). Until now, only two available Elamite Fortification texts offered likely mentions of the name of Atossa in Elamite transcription (PF 0162 and 0163). They record deposits of quantities of two varieties or qualities of a cereal (perhaps emmer: Henkelman 2010: 750ff.) to accounts of individuals whose names are otherwise rare in the archive. Each is dated in the 22nd regnal year of Darius (500/499 BC). Each gives the name SALUdusa-na (or: SALUdusana-na), “of (or: for) the woman U.,” without syntactic connection, in PF 0162 before the date, in PF 0163 after the date, at the end of the text. The fact that the royal women Irtaštuna and Irdabama are attested in identical documents of the same time supports the inference that this Udusa (or: Udusana) was another royal woman, but the laconic context affords no sign of the estates, agents, workers, travels, or administrative authority that other texts associate with Irtaštuna and Irdabama. Some commentators doubted that the woman named was indeed Atossa (Koch 1990: 144 n. 631, Brosius 1996: 49). This situation is altered by four more fragmentary Fortification texts with at least seventeen more mentions of the name Udusa. Three of them (Nos. 1-3, below) belong to Richard Hallock’s documentary Category V, “journals,” that is, serial registers of transactions in a single commodity (wine in Nos. 1-2, probably grain in No. 3), during a specified administrative period (regnal years 20-21, 502-500 BC), in a district overseen from particular 3
On the literary and didactic tropes in this account, see, e.g., Sancisi-Weerdenburg 1983: 25; Griffiths 1987; Brosius 1996: 51; Boedeker 2011: 216f.; Harrison 2011: 66. 4 On the non-historical character of the supposed Spartan custom adduced before this remark, see, e.g., Brosius 1996: 49. 5 This early approach to the Archive surely motivated Hinz’s ill-advised attempt to see the person of Atossa behind the Elamite epithet banuka (representing Iranian *bānūkā-, “lady, queen”): Henkelman 2010: 697f. n. 109.
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administrative center (Antarrantiš, in the vicinity of Persepolis [Koch 1990: 33f.; Arfaee 2008a: 54f.]), under the authority of district administrative officials (Kinnadadda and others, in No. 1 explicitly “for Atossa”). These three fragments are very similar in dimensions, fabric, ductus, and layout, but no join among them is possible; they come from three distinct original documents. The individual entries correspond in contents and form to memoranda recording individual transactions, interim documents from which the journals were compiled; hence the nine mentions of the name Udusa in the entries of these documents represent at least as many underlying records that had been collated, digested, and discarded. The fourth document (No. 4, below) belongs to Hallock’s Category W, “accounts,” that is, tabular digests of income, outlays and balances of a single commodity (here grain), during a specified accounting period (regnal years 19-21, 503-500 BC), at an administrative center (Antarrantiš), under the authority of district officials (Kinnadadda and others, again “for Udusa”). In addition to the overlapping contents, names, and dates among the four texts, three of the fragments (Nos. 1, 2, and 4) have impressions of PFS 0120, one of the seals specific to journals and accounts compiled at Persepolis. How do these fragments affect our view of Atossa at Persepolis? In the first place, they clarify the Elamite form of the name, Udusa, as a plain transcription of the Iranian name behind Greek Atossa. Hallock’s glossary (1969:766) entered the name as Udusana, evidently because of the spelling SALú-du-sa-na-na in PF 0163:05f. (vs. SALú-tam5-sa-na PF 0162:06) and the analogy of SALir-taš-du-na-na in PF 0165-0168 (vs. SALirtaš-du-na PF 0164). His penciled notes in the margin of his working copy of Hallock 1969 cite Gershevitch 1969: 244: “*hu-tauθānā-, -ānā- metronymic to Av. hutaosā-, Parth. xwdws, … Gr. Ἄτοσσα,” adding “Atossa d. Cyrus; m. Camb., Bardia, Darius, with Darius mother of Xerxes, Hystaspes, Masistes.” Following Hallock, Tavernier analyzed the name as Iranian *(H)utōθānā- (2007: 212 with literature). Koch (1990: 144 n. 631) interpreted the metronymic ending literally, surmising that the name refers not to Atossa herself, but to her daughter, and for Brosius (1996: 49) absence of any other mentions of the name weighed against seeing the historical Atossa in these passages. Most occurrences of the name in the documents presented here are spelled with final –na, none with final – na-na. Three passages imply that the Elamite form of the name is Udusa, corresponding exactly to Greek Atossa, hence that final –na is the Elamite genitive-attributive morpheme, not part of the name: SAL ˹ú-du-sa˺ tibbakitka “(wine) expended for Atossa,” No. 1:01 SAL ú-du-sadama“(workers whom) Atossa assigns” No. 2:09′ halmi SALú-du-sa-na“a sealed (document) of Atossa” No. 1:17 Among the other passages that add –na to the name, most frequent is the sequence AŠantarrantiš SALú-du-sa-na (No. 1:05′, No. 2:05′, No. 3:04, 07, 10, 13, 16). It is inviting to see this as a phrasal geographical name, “(at) Antarrantiš-of-Atossa,” but this understanding is ill-suited to the counterpart phrase naming Persepolis (AŠbaršaš SAL ú-du-sa-na No. 3:06′, extended context broken, but surely not intending a “Persepolis-of-Atossa”). It is therefore preferable to understand SALudusa-na in these phrases not as possessive, depending grammatically on the preceding word, but as grammatically independent, with the broader Elamite usage of –nacorresponding easily to Old Iranian genitive-dative in dative sense, “for (in various administrative senses) Udusa.” Hallock already suggested this translation (with query) for occurrences of the name in PF 0162 and PF 0163 (1969: 117). It is required equally for the occurrence at the end of No. 4:24f.′, in the phrase HALkinnadaddašarama SAL ú-du-sa-na, “Kinnadadda being in charge (of workers and rations), (barley accounted for being) for Udusa,” echoing the occurrence at the end of the tabulation in the same document, No. 4:09f.′, and corresponding to the same phrase in inverse order (SALudusanaKinnadaddašarama(na) in No. 1:19 and No. 3:04, 13.6 If the name is Udusa, then the spelling SALú-du-sa-na-«na» in PF 0163:05f. is an error, though all the signs are perfectly clear. Hallock noted that the first –na-, at the end of line 05, is written over traces of another erased sign. The trace might be the remains of an erased –na-, that is, of a correction followed by an erroneous dittography.
In the second place, the first entry of No. 1 records more than 11,300 quarts of wine expended “in the presence of Atossa” (Elam. SALudusatibbakitka). It transcribes a document of Hallock’s Category J, “royal provisions,” expounded in detail by Henkelman (2010), who concludes, cogently (and among other things): 6 Likewise, e.g., in entries recording grain issued as rations for workers AŠkaramiš SALirdabamana HALrašda šaramana “(at) GN, (workers) for Irdabama, (whom) Rašda oversees,” Fort. 1269-101:04f., 25f.; rations for post-partum women AŠmatannan SALirdabamana, “(at) GN, (workers) for Irtaštuna,” PF-NN 1734:06f.
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— that the only people (until now) “in whose presence” commodities are said to be expended in such texts are the king, the royal women Irdabama and Artystone, and—in a single text—a man called Karkiš (Ir. *Karkiš), probably the satrap of Carmania of that name, whose kinship with the king, if any, is unknown. — that these documents record provisioning by the Persepolis administrative institution of the court or entourage of commensals that surrounded the king (or Artystone, Irdabama, etc.), working through distinct redistributive entities that served these elites, institutions handily called the King’s (or Artystone’s, Irdabama’s etc.) Table, and also alluded to by Classical authors. — that records of the Tables of the King and the royal women are to be associated with a wider range of documentary evidence for royal and elite households whose assets, infrastructure and staffs were not elements of the Persepolis institution as such, but which were autonomous units that interacted variously and irregularly with the Persepolis institution.
Adding the woman Udusa to this very small elite, No. 1:01 promotes her identification as Atossa, the wife of Darius, from plausible to probable. Furthermore, the amount entered, 11,368 quarts, implies that Atossa’s Table supported a very substantial entourage. Only one comparable issue of wine for Irdabama’s Table (29,550 quarts, Fort. 0276-101:11, more than ten times a much as the largest previously known such expenditure, 2,360 quarts [at Susa], PF 737, see Henkelman 2010: 695) and one comparable issue of wine for the King’s Table (12,350 quarts, PF 0728 see Henkelman 2010: 681) exceed it; no known expenditure for Artystone’s table matches it (largest: 170 quarts PF 0732, see Henkelman 2010: 701). The drastic changes that passages in newly available Fort. documents can bring to such comparisons7 warn against treating the comparisons in any but the most general way, but even with this caveat Atossa’s Table was very thirsty. The large balance of grain carried forward “for Udusa” according to the account No. 4:23', more than 10,000 (artabe), that is, more than 300,000 quarts, points to a similarly large establishment. In the third place, the reference in No. 1:17 to a document from Atossa that authorized travelers en route to Persepolis to draw rations adds her to the much larger number of people who could issue such authorizations, a group that included, in addition to the king, individuals of high social rank (including Artystone and Irdabama), high political rank (notably provincial governors like Karkiš of Carmania), high administrative rank (notably the chief of the Persepolis institution and his deputy), but also administrators with regional competence (including Kinnadadda of Antarrantiš, acting “for Atossa”). In the fourth place, the reference in No. 2:09' to Atossa as “assigning” (Elam. dama) personnel adds her to the still larger number of people who controlled the movements, work and provisioning of workers supported by the Persepolis institution, a population that includes many mid-level administrators, but only rarely members of the social and political elite, including a man named Xerxes (Elam. Šerša, PF-NN 1657, year 24), probably the prince of that name, Atossa’s son (Henkelman 2011a), but not (yet) Artystone or Irdabama. Nevertheless, the numbers of Atossa’s workers for whom rations are recorded in the journals are unimpressive, the largest group numbering 50-52 (No. 3:04ff.). In the fifth place, if it is correct to interpret Udusanain No. 1:05'not as a qualification of the place-name Antarrantiš, but as an indication that the entire journal (including entries that do not explicitly name Udusa) and the balance carried forward are “for Atossa,” and if the same is true of the other two journal fragments that are so similar to No. 1, then these three journals reflect at least twenty-five underlying documents of at least eight formal categories referring to assets or personnel of Atossa. Furthermore, some of the other texts that associate Kinnadadda with intake or outlays of grain or wine at Antarrantiš and/or associate Kinnadadda with persons also named in Nos. 1-4 may also refer implicitly to assets and/or personnel of Atossa. PF-NN 2353: Category W, account of grain at Antarrantiš, year 19, in the same tabular format as No. 4, and naming the same personnel in the closing summary (15-19): kurman Mardukka tumarana Ramatiš ullirana (sic) Kinnadadda šaramana (also naming Ramatiš in the first entry (01f.) and Kinnadadda šaramana at the subtotal (06f.)
7
Similarly, the issue of 291,770 quarts of grain for the King’s Table in Fort. 1974-101:01, more than fifteen times as much as the largest previously known such issue (PF-NN 2356:04, see Henkelman 2010: 680).
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PF 0489: Category F, year 17 (PFS 0085b* and PFS 0717); grain, kurmanMardukkana, received by Rematiš, on authorization (halmi) from Kinnadadda, stored as seed in a storehouse (balum) PF 1581 Category R, year 17 (PFS 0085a* alone), grain kurman Mardukkana, received by Kinnadadda, who brought it as rations for artisans (marribbe) at Persepolis, Abbateya šaramana No. 5 (below): Category K2?, year 19 (PFS 0085b* alone), grain kurmanMardukkana, received by transporter of treasure, on authorization (halmi) from Kinnadadda PF 1157: Category M, year 24 (PFS 0085a* alone), wine kurmanŠaturmana (cf. No. 1:04-06) as supplementary rations (kamakaš) for workers at Antarrantiš, Kinnadadda šaramana PF 0547: Category G, year 19 (PFS 0085a* and PFS 0268): grain received as revenue (haduš) at Antarrantiš, Kinnadadda šaramana PF 1746: Category S1, year 19 (PFS 0085b* and PFS 0268): grain received as fodder for poultry, on authorization (halmi) from Kinnadadda Fort. 2075-102, Category M, no date (PFS 0080 and another seal), beer that Kinnadadda acquired (humaša) he gave as supplementary rations (zizal) to workers at Dašer PF 0315, Category D, no date (PFS 0048, PFS 0560s), Kinnadadda acquired grain from Šumira PFS 0085a* and PFS 0085b* (Garrison n.d. fig. 64) are near-duplicate seals used in the same years (Garrison & Root 1998: 9). PFS 0085a*, on the left edges of memoranda recording allocations at Antarrantiš, is probably the seal of Kinnadadda as šaramana. PFS 0085b*, on memoranda citing authorizing documents (halmi) from Kinnadadda, is probably a seal used by Kinnadadda’s bureau or staff to verify acts authorized by him.8
If Atossa’s establishment lies behind some or all of these documents, Kinnadadda may be thought of not only as a district agricultural overseer in the Persepolitan administrative service (Koch 1990: 34, 256) but also as a steward of Atossa’s assets, that is, as standing in relation to Atossa approximately as Rašda stood to Irdabama (Henkelman 2010: 694) or as Šalamana or Datukka stood to Irtaštuna (Henkelman 2010: 698). In sum, the new fragments presented here make the shadowy Atossa visible in circumstances broadly comparable to those of the royal women Artystone and Irdabama: she controlled property and workers near Persepolis, she drew on the Persepolis institution to support them and to provision a Table of her own, perhaps a very large one. On the other hand, she evidently did not do so very often or over a very long span. In a sample of about 6,300 documents, the sharp difference between the six that name her and the hundred or more that involve Irdabama and Artystone is striking. Indeed, it is evident that what these texts tell of Atossa can be interpreted only by comparison with the more numerous and varied texts that name Artystone and Irdabama. Conversely, much that is known from the dossiers of Artystone and Irdabama is missing from the documents that name Atossa. No seal can be attributed to Atossa because memoranda that would bear impressions of her seal are not extant. There are no references to her household (Elam. ulhi) because the letter-orders in which such references commonly appear are not extant. There is no evidence of travel among estates or with the court because Category J memoranda recording support of an itinerant Table are not extant. What limits the view of Atossa is not only the number but also the kinds of documents that name her. Four of the six are registers—three journals and an account—lacking the seals and eliding some of the information expected from memoranda; the other two are memoranda of the most laconic kind. All six come from regnal years 19-22, 503-499 BC, the middle years of the preserved form of the Fortification Archive, the years to which the majority of datable journals and accounts belong and before the years to which the majority of datable memoranda belong (Henkelman 2008: 174). That is, we know less about Atossa than about Irdabama and Irtaštuna in part, at least, because of the nature of the sample that the Persepolis Fortification Archive preserves. This invites speculation: what we know of Atossa comes to us because the Persepolis institution supported her before about 499 BC or so9 and we do not know more because it did not support her much after that10—because she lost stature and resources? Because her partially autonomous establishment did not need to interact with the Persepolis institution? Because she was no longer alive?
8
I am indebted to Mark Garrison for these observations. Or 505 BC, if PF 0489 and PF 1581 record transactions on Atossa’s behalf. 10 Perhaps as late as 497 BC, if PF 1157 records a transaction on Atossa’s behalf. 9
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These are, of course, fragile speculations that could be toppled by a single new fragment from a large but still incomplete sample whose boundaries and structure are only partly established. The Fortification texts now available establish Atossa as a fully historical figure in the middle reign of Darius and so add range and texture to the aspects of the Achaemenid royal family that the Fortification Archive divulges. This historical Atossa is not incompatible but rather incommensurate with the literary Atossa of Herodotus—“nothing but a name” (Henkelman 2011a: 33), the all-powerful mother of the heir who did not actually exercise her power at Xerxes’ accession (Boedeker 2011: 218) or during Xerxes’ reign (Sancisi-Weerdenburg 2002 [1985]): 586).11
No. 1. Fort. 0328-101
(01) (02) (03) (04) (05) (06) (07) (08) (09) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) (17) (18) (19) (20) (21) (22)
(01') (02') (03') (04') (05')
Obverse 1 ˹ŠI˺ 1 ME 30+6 8 QA ǀ SAL˹ú-du-sa˺ ti-ib-ba ki-ut-ka4 AŠbe-[ul] 20+1-na [ ˹6˺ 3 QA ǀ ˹hal-mi˺ HALkin-na-da-da- li-ka4 30+1 ˹HALkur-taš˺ AŠiš-ku-ud-ra-˹ip˺ [ ǀ šá-˹ra˺-man-na gal du-iš AN˹ITIMEŠ ANsa˺-a-kur-zí-iš AŠbe-ul 20+1-na x [ 3 ǀ ˹hal-mi˺ HAL˹kin˺-na-da-da-na ˹li-ka4˺ HALzí-ba?-˹na?˺ hi-še AŠha-tar-ma-bat-ti-˹iš˺[ ǀ MEŠ ra-ti-ip HALpu-˹hu ku-ši˺-iš gal ma-ki-ip hu-pi-be-na ka4-ma-[kaš ] ˹x x˺ du-iš-da [ ǀ AŠbe? [ HAL HAL AŠ kin-na-da˺-da-na li-ka4 zir0-ma-zí-ia hi-še kán-da-bar-[-ra 2 ǀ ˹hal-mi ǀ ANITIMEŠ 2-na ANha-ši-ia-ti-iš ANha-na-ma-kaš AŠbe-ul 20+1-˹na˺ [ ˹2˺ ǀ hal-mi HAL˹kin-na-da˺-da-na li-ka4 HALzir0-ma-zí-ia hi-še a-ak HAL[ ǀ šá-na? SALú-˹du-sa˺-na hu-pi-be gal-ma du-iš ANITIMEŠ [ 2 ǀ hal-mi HAL˹kin-na˺-da-da-na li-ka4 HALma-pír-ri-ia hi-še [ ǀ ˹iš˺ ANITIMEŠ 2-˹na˺ ANha-ši-ia-ti-iš ANha-˹na˺-ma-˹kaš˺ [ 2 ǀ AŠsa-u-ur hal-mi HAL˹kin˺-na-da--na li-ka4 HALzir0-maz0-zí-[ia hi-še ǀ iš ANITIMEŠ 10+2-na ˹ANha-ši-ia-ti-iš-mar ku-iš˺ [ 3 ǀ HALzir0!-ma-zí-ia hi-še a-ak HALma-pír-ri-ia hi-še PAP 2-[be-ud-da [ ] ǀ AŠba-ir-šá-iš tin-gi-iš ˹gal du˺-iš ANITIMEŠ 1-na x [ [ ] ǀ da hal-mi SALú-du-sa-na ku-ti-iš-da [ [ ] ǀ HALkar-ki-iš hi-še AŠha-tar-ma-bat-ti-iš du-[ [ ] ǀ ú-du-sa-na HALkin-na-da-da šá-ra-˹man˺-[na [ ǀ tur]-˹na˺-ba-zí-iš-na AŠbe-ul 20+1-[na [ bat-ti]-˹šá-a˺-ka4-še hu-ut-tuk AŠbe-ul 20+1 [ [ ] ˹x 4 AŠ˺muz0-zí 40-na Reverse [ [ am-ma ni]-˹ma-ak˺ hi ŠÀ-ma [ [ ki]-˹ut˺-ka4 [ [ ] KI+MIN maz0-zí-ka4 [ ] ˹GIŠ˺GEŠTIN˹MEŠ˺ šu-tur da-ka4 kur-mín HAL˹šá-a-tar-ma˺-[na [ ] AŠan-da-ra-ti-iš SALú-du-sa-na HALkin-[na-da-da šá-ra-man-na
] ] ] SAL SAL] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ]
] ] ] ] ]
11 Herodotus’s statement that Atossa “held all the power” need not be understood as more than a literary device, bracketing the didactic fiction about Xerxes and the Spartan king with a trope about harem power that harks back to the portrayal of Atossa’s bedroom exhortation to Darius in connection with the picaresque Democedes story (Boedeker 2011: 218). If Atossa gained power as queen mother, the evidence is no more in Herodotus than in Fortification texts.
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Fig. 1: Fort. 0328-101 (Persepolis Fortification Archive Project, Oriental Institute).
Synopsis (01)
11,368 quarts (of wine) expended for Atossa (Category J). 63 quarts (of wine), a letter-order from Kinnadadda having been delivered, received as monthly rations for 31 Skudrian workers who are under the authority of [Kinnadadda?], month III, year 21 (Category L). (04-06) 30 quarts (of wine), a letter-order from Kinnadadda having been delivered, received by a man named Zibana?, entitled haturmabattiš, and given as supplementary payments to post-partum women who consume rations, who bore (male) children, [month MN, year 21?] (Category N). (07-08) 20 quarts (of wine), a letter-order from Kinnadadda having been delivered, received by a man named Zirmaziya, entitled “treasurer,” [as rations?] for months IX and X, year 21 (Category L?). (09-10) 20 quarts (of wine), a letter-order from Kinnadadda having been delivered, a man named Zirmaziya and [a man named Mapirriya?] received as rations for month [MN], [at Antarrantiš?], for Atossa (Category L). (11-12) 20 quarts (of wine), a letter-order from Kinnadadda having been delivered, a man named Mapirriya [received as rations?] for two months, months IX and X, [year 21] (Category L). (13-14) 20 quarts of šawur wine (vinegar?), a letter-order from Kinnadadda having been delivered, a man named Zirmaziya [received?], for 12 months, from IX [year 21 through VIII, year 22? … ] (Category ?) (15-17) 20 quarts (of wine), a man named Zirmaziya and a man named Mapirriya, altogether two [of them who? ] took [ … ] to Persepolis received (as) rations for one month; they presented a letter-order from Atossa. (Category L3?) (18-20) [x quarts (of wine)], a man named Karkiš, entitled haturmabattiš, received [as supplementary rations for workers at Antarrantiš?, (workers)], of Atossa, under the authority of Kinnadadda, [ … ] month VIII, year 21 (Category M?). (21-22) [x quarts (of wine),] its patišekaš(payment) was made, year 21 [ … ] 4 vats? of 400 quarts (capacity) [ … ] (Category C3). (02-03)
Reverse (Summary:) [ … (wine)] on hand, including: [x ditto] expended; [x] ditto, withdrawn; [x] wine, balance carried forward. (04'-05') (Epitome:) Allocated by Šatarma, at Antarrantiš, for Atossa, Kinnadadda [being responsible]. (01'-04')
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Comments Category V [11.0] × [11.1] × 2.5 cm PFS 0120, reverse. (01)
(02, etc.)
(04-06)
(04) (07 etc.)
(11-12) (13-14)
(18)
(21)
(04’)
Reverse
Royal women are rare in entries in texts of Category V (journals): Fort. 1206-102:04' (Category Q entry, citing an authorizing document issued by Irtašduna); Fort. 1912-103:40' (Category Q entry, citing travel from Irtašduna to Persepolis); Fort. 1269-101:03ff., 24ff. (both Category L entries, grain rations for workers of Irdabama); and especially Fort. 0276-101:11 (Category J entry, 29,550 quarts of wine expended for Irdabama). Following Mayrhofer’s question (1973: 181), whether the similarity of the name Kinnadadda to the Shimashkian royal name Kindattu is coincidental (which suggests that he contemplated but did not find an Iranian etymology with –dadda for Iranian –dāta), Hinz & Koch (1987: 477) consider an Iranian source “nicht ausgeschlossen.” Zadok (1984: 20 and 42) analysed the name as Elamite, with reduplicated ending as in Elamite Hutradada, Šimut-dada, etc. Cf. PF 1157, wine as supplementary rations (kamakaš) for workers at Antarrantiš kurmanŠaturma-na (below 04'), Kinnadaddašaramana(PFS 0085b*). Cf. SALZibena PF-NN 0865 (N). Zirmaz(z)iya (or Širmaziya): Reading Tak!-ma-zi-ia (after PF 1806, 1807, 1810, etc.) seems excluded. Tavernier (personal communication) suggests a hypocoristic of a name containing the Iranian element *Zṛva-. Cf. HALma-pár-ri-ia PF-NN 1887:02 (L1, wine). sawur (Iranian *ϑavar-, Tavernier 2007:457) figures in other Category V texts ordinarily in Category C5 entries (records of exchanges, e.g., PF-NN 2268:06; PF-NN 2362:08), or in final computations, in lines recording exchanges for other commodities (e.g., PF 1957:29, PF-NN 0762:28). Karkišhaturmabattiš(Iranian *āϑravapatiš, Tavernier 2007: 417): PF-NN 2486 (V, fruit, year 14): 21', 22', 40'f. 42'f. (all Category M entries [special rations], mostly at Rakkan). For this spelling of Iran. *patisēka (usually Elam. battišeka(š), Tavernier 2007: 444), see PFa 30:17 (= PF-NN 2255, Category V, wine, PFS 0120) and No. 2:17' below. Cf. kurmanŠaturma-na PF 1157 (Category M, wine, Antarrantiš, Kinnadaddašaramana, year 24, PFS 0085b*); Šatarma PF-NN 0739 (Category Q, spear bearer, traveling from Susa with 55 servants). Here as elsewhere, the user of PFS 0120 impressed it upside down with respect to the cuneiform text, immediately beneath the final line of text, cf. Nos. 2 and 4 below, Fort. 0013-101 (Stolper 2015: 16 Fig. 2b), PF 1943, PF 2001, PF 2075; see Garrison & Root 2001: 123).
No 2. Fort. 0290-101
(01') (02') (03') (04') (05') (06') (07') (08') (09') (10') (11') (12') (13') (14') (15') (16') (17') (18') (19')
Obverse [ ] ˹x x˺ [ [ ] šá-ra-ma hu-˹pi˺-[be [ ][ ]-kán?-na be-ul [ [ ] ǀ AŠhal-[mi HAL]˹kin˺-na-da-ad-da-na ˹li˺-[ka4 [ ] ǀ ip AŠan-tur-ra-an-ti-iš SALú-˹du˺-[sa-na [ ] ǀ šá-ra-ma hu-pi-be gal-ma du-ma-šá [ [ ] ǀ ma-ráš be-ul 20-um-me-man-na un-ra [x] ˹du˺-[ma-iš-da [ ]+2 ǀ AŠhal-mi HALkin-na-da-ad-da-na li-ka4 2 [ [ ] ǀ -še?-e?-ik-ka4!? SALú-du-sa da-ma hu-[pi-be [ ] ǀ ANITIMEŠ 2-na ANha-˹du˺-kán-na-iš a-˹ak˺ [ANtu-ir-ma-ráš be-ul 20-um][ ] ǀ -me-man-na un-ra ½ du-ma-iš-da [ [ ] 1 ǀ AŠhal-mi HALkin-na-da-ad-da-na HALzí-[ [ ] ǀ -ti-iš ˹du˺-ma-iš-da 10 HALkur-taš si-ut-[ma-ip [ ] SALú-du-sa-na HALkin-na-˹da˺-[ad-da [ ka4]-˹ma˺-kaš ap du-nu-iš-da ANITIMEŠ 1-˹na˺ [ [ be-ul] ˹20˺-um-me-man-na un-ra 1 QA du-˹iš˺ [ [ bat-ti-šá-a]-ka4-še hu-ut-tuk AŠbe-ul 20-na hi ŠÀ-ri-ma 2 [ [ ] ˹3 AŠmuz0-zí˺ 50-na 1 AŠmuz0-zí 40-˹na˺ [ [ ] ˹x x x x x x˺ [
AN
ITIMEŠ
] ] ] ] ] AN tu-ir] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ] ]
ATOSSA RE-ENTERS: CYRUS’S OTHER DAUGHTER IN PERSEPOLIS FORTIFICATION TEXTS
457
Fig. 2: Fort. 0290-101 (Persepolis Fortification Archive Project, Oriental Institute).
Reverse [ [ [ [ [
(01'') (02'') (03'') (04'') (05'')
(01''') (02''')
Left Edge [ [
] ]x ] ] ]
ǀ˹x x˺[ [ ǀ GIŠKI+MIN ki-ut-ka4 GIŠ AŠ ǀ KI+MIN šu-tur da-ka4 ˹be-ul 20˺-[ ǀ HALra-a-ma-ti-iš AŠul-li-ri-ri x [ ǀ HALkin-na-da-da šá-ra-man-na
] AŠan-da-˹ra˺-[an-ti-iš ] -na [
[
] ] ] ] ]
] ]
Synopsis (04'-07')
[ … (wine)], a letter-order from Kinnadadda having been delivered, [workers consuming rations?] at Antarrantiš, (workers) for Atossa, under the authority of [Kinnadadda?], received as rations, [months I? and] II?, year 20, each [received … ] (Category L?). 08'-11' [ … x+] 20 quarts (of wine)], a letter-order from Kinnadadda having been delivered, 2 [ … ], whom Atossa assigns, [received] for two months, months I [and II, year 20?], each receiving ½ quart (per day) (Category L?) 12'-16' 10 quarts (of wine), a letter-order from Kinnadadda (having been delivered), PN [entitled haturmabat]tiš received and gave as supplementary rations to 10 sitma-workers [at? … ] (workers) for Atossa, [under the authority of] Kinnadadda, for one month, [month … ], year 20, each receiving 1 quart (Category M). 17'-18' [ x quarts (of wine)], its patišekaš (payment) was made, year 20, including 2 [ … ], 3 vats of 500 quarts, 1 vat of 400 quarts [ … ] (Category C3). Reverse (Summary:) [ … ] ditto (= wine) expended, [ … ] ditto (= wine), balance carried forward. 03''-05'', Left Edge 01'''-02''' (Epitome:) year 20 [allocated by … ], Ramatiš its delivery-man, [ … ], under the authority of Kinnadadda, at Antarrantiš, [for Atossa?]. 01''-03''
458
M.W. STOLPER
Fig. 3: Fort. 2173-101 (Persepolis Fortification Archive Project, Oriental Institute).
ATOSSA RE-ENTERS: CYRUS’S OTHER DAUGHTER IN PERSEPOLIS FORTIFICATION TEXTS
459
Comments Category V [9.3] × [8.5] × 2.3 cm. PFS 0120, reverse. (12'-13') (17') (04''-05'')
HAL
zí-[ba?-na? HALha-tar-ma-bat]-ti-iš? (above, No. 1:04). hi ŠÀ-ri-ma: cf. PFa 30 (PF-NN 2255):28 and No. 4:15' below. AŠ (sic)ulliriri. Cf. PF-NN 2353:16-18 (year 19) and No. 3:24'f. (year 21) (both Category W, grain, Antarrantiš, year 19, kurmanMardukatumarana Ramatišulliriri Kinnadaddašaramana); PF 0489 (Category F, grain kurman MardukanahalmiKinnadaddana, received by Rematiš, for seed, PFS 0085b*).
No. 3. Fort. 2173-101
(01) (02) (03) (04) (05) (06) (07) (08) (09) (10) (11) (12) (13) (14) (15) (16) (17) (18) (19)
(01') (02') (03') (04') (05') (06') (07') (08') (09') (10') (11') (12') (13') (14') (15') (16')
Obverse [ ǀ ] ˹be-ul˺ 20+1-na [ ǀ ] ˹x x x x˺ hu-pír-ri ˹du?˺-iš-da SALú-du-˹sa-na˺ [ ǀ ] (blank) HAL AŠ kur-taš gal ma-ki]-ip ˹an-tar˺-ra-an-˹ti-iš˺ SALú-du-sa-na HALkin-na[ ǀ [ ǀda-ad-da šá-ra-ma ] ˹x be-ul˺ 20+1-na 5! HALLÚMEŠ 3-[na] 1 HALpu-hu 1½-na 1 HALpu-hu 1-na [ ǀ ] x ½-na PAP 50+2 HALkur-˹taš˺ HAL ]˹kur-taš gal˺ [ma]-ki-ip AŠ˹an˺-tar-ra-an-ti-iš SALú-du-sa-˹na˺ [ ] [ ǀ [ ǀ ] ˹ANITI˺[MEŠ] ˹sa˺-a-kur-ri-zí-iš ANkar-ma-˹ba-taš˺ be-[ul] ˹20+1-na˺ [ ǀ ] ˹1½-na 2 SAL˺pu-hu 1-na 1 ˹SALpu-hu ½-na PAP 50 HALkur-taš HAL [ ǀ ] ˹ kur˺-taš ˹gal˺ ma-˹ki˺-ip AŠan-tar-ra-an-ti-iš SALú-˹du-sa˺-na AN MEŠ AN ITI tur-na-ba]-˹zí-iš˺ be-˹ul 20+1-na 5 HALLÚ˺MEŠ 3-na 1 HALpu-hu 1½-na 1 HALpu-hu 1-na [ ǀ HAL ]˹kur-taš ˹AŠ˺KI+MIN ˹HAL˺pír-˹ra˺-sa-˹na˺-iš [ ǀ HAL kur-taš] ˹gal ma˺-ki-ip ˹AŠan-tar-ra˺-an-ti-iš SALú-du-sa-na HALkin-na[ ǀ AN MEŠ AN kar-ba-ši-ia]-iš be-ul 20+1-na 5 ˹HAL˺LÚMEŠ 3-na 1 HALpu-hu 1½-na 1 ˹HAL˺pu-˹hu 1-na˺ [ ǀda-ad-da šá-ra-ma ITI [ ǀ ] PAP 50+1 HALkur-taš HAL kur-taš gal ma]-˹ki˺-ip AŠan-tar-ra-an-ti-iš SALú-du-˹sa˺-[na ] [ ǀ HAL MEŠ HAL HAL LÚ 3-na 1 pu-hu 1½-na 1 [pu-hu ] [ ǀ ]-˹na˺ 5 PAP x] HALkur-taš [ ǀ ] [ ] x ˹AŠan˺-tar-ra-an-ti-iš [ Reverse ] [ ǀ ] ˹3-na 2 HAL?˺[ [ ǀ ] ˹x x˺ (blank) [ ] ] [ ǀ ]˹SALú-du˺-sa-na hu-pír-ri gal-ma ˹du˺-[ HAL MEŠ HAL MEŠ HAL LÚ 4-na 2 LÚ 3-na 1 pu-˹hu˺ 2-˹na˺ [ ] [ ǀ ] ˹5˺-na 1 [ ǀ ] ˹SAL?˺li-ba-ip 1½-na PAP 10+4 HALkur-taš [ ǀ ]-x-ra AŠba-ir-šá-iš SALú-du-sa-na hu-pír-ri ˹x x ka4?˺ [ ǀ ]-ti-iš-da du-e-ma ANITIMEŠ ANha-na-ma-kaš be-˹ul 20˺+[1]-˹na˺ [ ǀ ] ˹ka4˺-ap-nu-iš-ki AŠmar-ka4-na-iš-mar tin-gi-iš-da AŠ˹an˺-tar-[ra-an-ti-iš] AN MEŠ AN ITI] sa-mi-man-taš be-ul 20+1-na 2 HALLÚMEŠ un-ra 1 QA du-šá [ ] [ ǀ SAL ? ! SAL SAL ? ? šá -da-pi-tur-ri-iš hi-še PAP 2 -be-ud-da ˹pa˺-ak-ri ši - ˹ia ˺-[ ] [ ǀ ] [ ǀ ]-iš-da ANITIMEŠ 4-na ANha-ši-ia-ti-iš-mar ku-˹iš˺ ANmi-kán-˹na˺-[iš] [ ǀ ] (blank) [ ǀ ] x-ir?-ki-ka4 HALmar-ka4 ˹x x x x HALx x x AŠan-tar-ra-an-ti-˺ [ ǀ ]-˹ti-iš-na? be-ul 20+1-na x˺ [ ] ˹ x x ma-iš-da˺ [ ǀ ak]-˹ ka4˺-ia-še HALmar-ka4 x˹x x x HAL x˺-áš?-šu AŠan-tarAN ha-ši-ia]-ti-iš a-ak AN˹ha-na-ma˺-kaš ANmi-kán-na-iš [ ǀ
460 (17') (18') (19') (20') (21')
(22') (23')
M.W. STOLPER
[ ǀ [ ǀ [ ǀ [ [ Upper Edge [ [
]
HAL
(blank) ] x du-˹ma? x x x x x x ˺ AŠan-tar-ra-an]˹du?˺-šá ]-ti-iš HALkin-na-da-ad-da ] AŠtam5-ka4-an-mar ši-nu-ka4
] kin-na-da-ad]-da šá-˹ra˺-ma
(blank)
Synopsis (01-03)
[Uncertain.]
(04-06), (07-09), (10-12), (13-15), 16-18)
[Amounts] expended for a group of 50-52 workers consuming rations, at Antarrantiš, (workers) for Atossa, received as rations for months III-IV, V, VI, and [VII?], year 21, at rates from 3 quarts to ½ quart (per day) (Category L1). (01'-02') [Amount expended for rations for workers (Category L1)] (03'-05') [Amount] received by an [agent?] of Atossa, expended for rations for a group of 14 workers at rates from 5 quarts to 1½ quarts (per day) (Category L). (06'-09') [Unclear. Amounts for 2 men who] brought treasure from Hyrcania? to? Antarrantiš (Category D? Category Q? Perhaps two entries, one for month X and another for month XI of year 21.) (10'-12') [Unclear. Amount expended during months IX-XII, for] 2 women, his/her daughter(s). (13'-17') [Unclear. Amount expended at] Antarrantiš during month VII?, year 21, and months IX, X, XII. (Perhaps two entries.) (18'-19') [Unclear. Amount received at] Antarrantiš. (20'-22') [Amount expended for someone] coming from Taoce (to?) Kinnadadda (at?) Antarrantiš? (Category P?). (23') (Epitome:) Kinnadadda being responsible.
Comments Category V [11.3] × [10.9] × 2.7 cm. No preserved seal. (09) (08')
(09') (10')
(21'-23')
Erasure follows 50. Markanaš, perhaps “Hyrcania” (*vṛkāna-, otherwise written mi-ir-ka4-an PF-NN 2512:06, mi-ir-ka4-nu-ia-ip DB ii 68)? Cf. No. 5:03-07. “Treasure,” lit. “treasury:” cf. especially “boys (puhu)” of the Abbamuš (Irdabama) and of Irtaštuna who kapnuškiKurmanan-humarkuzza “carried treasure from Carmania (going to Susa)” PFa 14:09ff., and see passages cited by Briant 1996:959, also AŠkán-taš(Persian *ganda-) GN-mar GN2lakaš/tingiš/kuzzaFort. 1901A-101:12', 14', 28'f., and AŠkán-taš GN PN-ikkamar GN2 tingiš Fort. 1912-103:36', 44', 48', 50', 52'. Such administrative contexts conceal what items are actually meant by the ancient terms translated with the connotative English term “treasure,” but cf. PN ka(n)zabarra KÙ.BABBARMEŠ GN-markuzza “PN, a treasurer, carried silver from Susa (to Matezziš)” PF 1342:02ff.. Explicit QA (rather than implicit marriš) indicates that the commodity recorded is grain. SAL šá(less likely: a)-da-pi-tur-ri-iš: if correctly read, apparently Iranian. Tavernier (personal communication) suggests *šāda-piθr-i-. pakri, “his/her daughter”’ (rather than pakbe, “[his/her] daughters,” as the preceding PAP 2-bedda, “both of them” suggests) perhaps in apposition with the following. Elamite pak, “daughter,” otherwise vanishingly rare in Fortification texts, suggests that this passage refers to a woman of high social status, perhaps a member or affine of the royal family. Might the Elamite word calque dukšiš (Iranian *duxçīš), “princess (lit. daughter [of the royal family]”)? Small, shallow script.
ATOSSA RE-ENTERS: CYRUS’S OTHER DAUGHTER IN PERSEPOLIS FORTIFICATION TEXTS
Fig. 4: Fort. 0590-101 (Persepolis Fortification Archive Project, Oriental Institute); above right: detail of Aramaic epigraph, obverse (with polarized light and red filter).
461
462
M.W. STOLPER
4. Fort. 0590-101
(01') (02') (03') (04') (05') (06') (07') (08') (09')
(10') (11') (12') (13') (14') (15') (16')
(17') (18')
(19') (20')
Obverse [ ] 4 ME 20 [ ] ˹x˺ ME 20 [PAP x] ME 40 [ ] 1 ME 70+x [ ]˹x ME 70+x˺ [ ] ˹x x x x˺ [ [ ] [ ]
| ˹4 ŠI˺ [ | 3 ŠI ˹x ME x˺ | PAP 8 [ŠI] | ˹x x x˺ | [ ] [ ] 50 | PAP x] ˹ŠI˺ 50+3
] [ ] 3[ ] [ ]x[ ] 3 | [ ] | ]x x x x x x x x 3 | ˹x+x˺ | ] ma? na? x x x HAL˹x x x˺ | | 3 ME 30 [ ] ˹KI+MIN KI+MIN˺ HALEŠŠANA-na HAL x x ra x x | | PAP 1 ME 30+8 [ ] ˹KI+MIN? ha?-du-iš?˺ [ ] x x x x x ˹KI+MIN? KI+MIN ha?˺ du-ka4 AŠma-x-x˺-na-ma HAL ma-˹x?˺-x ha-tu-ma HAL ˹kin˺-na-da-˹da˺ šá-ra-ma SALú-du-sa-na
[ ] [ ] [ ] ŠE.BAR[MEŠ] ˹x x mi˺-ši-na AŠbe-ul 10+9-na [ ]˹x˺ ME 80+3 2 QA ˹20-kur˺ [ ] ŠE.BARMEŠ ha-du]-iš be-ul 20-na [ ŠE.BARMEŠ am]-ma ni-ma-ak hi ŠÀ-ri-ma [ [ ma-ak]-ka4 Lower Edge [ ] be-ul 20-na [ ] (erasure) Reverse KI+MIN] ˹da-ka4˺ be-ul 20-na [ [ ] ˹KI+MIN˺ ha-du-iš be-ul 20+1-na 40+4 HALkin-na-da-da su-˹ut˺ [hu]-˹ut˺-taš ! ? ? ] maz0-zí ˹be-ul˺ 10+9 -na be-ul 20+1 ba ka4 ˹x x˺ [
(21') (22') (23') (24')
[ [ [ ] ˹1 PI x
] ˹ME 70+ x 5˺ QA 20-kur ] ˹x˺ ME 70 ŠI x ME x˺+9 2 QA 20-kur
(25')
Obverse
˹KI+MIN˺ am-ma ni-ma-ak hi ŠÀ-ma KI+MIN ma-ak-ka4 KI+MIN šu-tur da-ka4 AŠanin-da-ra-an-ti-iš kur-mín HALmar-˹du˺-ukka4-na HALra-a-ma-˹ti˺-iš HALul-li-ri-ri-«na» HALkin-nada-da šá-ra-ma SALú-du-sa-na
n˹sy˺ḥ
Synopsis (01'-07')
Tabular account of grain stored, received (as regular allocation), received in addition, and expended, Kinnadadda being responsible, for Atossa. (13'-17') (First summary): amount entered on account for year 19 plus revenue for year 20 equals disposable subtotal; less amount expended equals amount entered on account for year 20. (19'-23') (Second summary): balance carried forward from year 20 plus revenue for year 21 less? amounts exchanged, withdrawn in years 19 and 21 … equals disposable subtotal; less amount expended equals balance on hand at Antarrantiš. (24'-25') (Concerning the whole account): allocation by Mardukka; Ramatiš his delivery-man; Kinnadadda responsible; (the account and the balance) for Atossa. Obverse (This document) copied (and digested? in another format, in Aramaic).
ATOSSA RE-ENTERS: CYRUS’S OTHER DAUGHTER IN PERSEPOLIS FORTIFICATION TEXTS
463
Fig. 5: Fort. 0895-101 (Persepolis Fortification Archive Project, Oriental Institute).
Comments Category W [11.8] × [7.4] × 2.3 cm. PFS 0120, reverse Left edge destroyed Cf. PF-NN 2353 (Category W, grain, year 19: kurmanMardukkatumarana,Ramatišullira,Antarantiš,Kinnadaddašaramana, similar 5-column format, on a smaller tablet (7.1 × 4.8 cm) with a different seal [PFS 2053s]). Obverse (15') (20') (24')
Obverse
Column headings presumably (as in PF-NN 2353) (i) nutika (ii) haduka (iii) pirhaduka (iv) mazzika. hi ŠÀ-ri-ma: cf. PFa 30:28 and No. 2:17'. [hu]-˹ut˺-taš to end written on right edge. Cf. AŠul-li-˹ra-na˺ PF-NN 2353:17. See Azzoni & Stolper 2015.
No. 5. Fort. 0895-101 Obverse (01) ˹20? ŠE.BARMEŠ kur˺-[mín HAL] (02) ˹mar˺-du-uk-ka4-˹na˺ hal-me (03) HAL kin-na-˹da-ad˺-da-na-ma (04) HAL ba-ku?-ra?-˹da?˺ hi-še
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M.W. STOLPER
(05) AŠ
mar-ka4-na-mar AŠka4-ap(06) nu-iš-ki AŠan-tar-ra(07) ti-iš tin-˹gi˺-iš (08) 3 ANITIMEŠ haLower Edge (09) ˹tu˺-ma 10 na-an (10) AŠ be-ul 10+9-umReverse (11) me-ma na-áš
Translation (01-04)
20? (BAR) of grain allocated by Mardukka, according to a sealed document of Kinnadadda (for a person) named Bakurada?. (05-07) He brought treasure from Hyrcania? (to) Antarrantiš (08-11) during 3 months (and?) 10 days, 19th year. (11) Conveyed orally (lit: he said).
Comments Category K2? 4.3 × 3.7 × 1.7 cm PFS 0085b* left edge, reverse (01)
(01-02)
(05)
˹20?˺: less likely ˹50!?˺, in either case a low payment for 100 days. In PF 1957 (Q) and Fort. 1901A-101:12' and 14' (Q entries in V) travelers escorting “treasure” receive the usual 1.5 and 1 QA/day. Restoration of [1 ME] ˹50!˺ (i.e., 1.5 QA/day) is excluded. Cf. grain kurmanMardukkanahalmiKinnadadnalika, PF 0489 (Category F, year 17) and grain kurman Mardukkatumarana, at Antarrantiš PF-NN 2353 (year 19). Cf. No. 3:08' above.
Abbreviations DB Elam. Fort. PF PFa PF-NN PFS
inscriptions of Darius I at Bisotun Elamite unpublished Persepolis Fortification tablets and Elamite texts recorded by the Persepolis Fortification Archive Project12 and texts published in Arfaee 2008b Elamite Persepolis Fortification texts published in Hallock 1969 Elamite Persepolis Fortification texts published in Hallock 1978 Elamite Persepolis Fortification texts cited from draft editions by Richard T. Hallock, collated and corrected by Wouter F. M. Henkelman13 Persepolis Fortification Seal, cited according to Garrison & Root 1998, with updates by Mark B. Garrison
12 Cited in the form Fort. 0000-000, where the first four digits indicate the box from which the tablet came (see Hallock 1969: 1, Jones and Stolper 2008: 37ff.) and the last three digits are an arbitrary identification number reflecting the order in which the tablets were cataloged or read. Tablets without preserved records of the boxes from which they came are assigned to box 0000. Tablets from boxes whose original numbers are lost are assigned to boxes 00X1-0X13 and boxes 00Z1-00Z6. 13 Cited according to the numbers that Hallock assigned, reflecting the order in which he read the texts. Texts and tablets with PF-NN numbers above 2,595 were originally selected, read, and numbered by Charles E. Jones.
ATOSSA RE-ENTERS: CYRUS’S OTHER DAUGHTER IN PERSEPOLIS FORTIFICATION TEXTS
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NOTES ON NINEVEH, BABYLON AND THE HANGING GARDENS David STRONACH (University of California, Berkeley)
Abstract: In a striking departure from most prior interpretations, Stephanie Dalley has proposed that the chief inspiration for the notion of the Hanging Gardens of Babylon comes not from Babylon but from Nineveh. In this new thesis it is suggested that the concept derives from innovations in hydrological and garden design that are owed to Sennacherib (704-681 BC) of Assyria rather than to initiatives that are owed to Nebuchadrezzar II (604-562 BC) of Babylon. But while there are clearly interesting arguments to commend this perspective, Dalley also advances a number of surprising, related claims that call for further review. Keywords: Hanging Gardens, aqueducts, plants, Nineveh, Babylon.
It is a great pleasure to be able to offer these remarks to Rémy Boucharlat, a close friend with whom I share many interests. Since we each have a particular regard for the subject of ancient gardens, I hope Rémy may not be uninterested in the present approach to various matters that relate to the still challenging topic of the Hanging Gardens of Babylon — a topic which he has also addressed in a recent publication.1 STEPHANIE DALLEY’S NEW
THESIS
In my view, briefly put, a very considerable debt is owed to Stephanie Dalley for providing the basis, over the course of the past twenty or more years, of a new understanding of some of the factors that possibly contributed to the recognition of “the Hanging Gardens of Babylon” as one of the Seven World Wonders. Dalley is surely correct in this context to maintain that one of the inspirations for the Wonder in question lay, in essence, in the gardens and associated hydrological innovations of Sennacherib of Assyria, who ruled as much as a century earlier than Nebuchadnezzar II (604-562 BC) of Babylon.2 At the root of Dalley’s thesis is a new appreciation of the hydrological advances that were introduced by Sennacherib and a heightened awareness of the extent to which the Neo-Babylonian empire was often viewed (in later times, and particularly beyond the bounds of Mesopotamia) as a direct continuation of the Assyrian empire. In the present instance, however, I am mainly concerned with certain of Dalley’s rather unexpected claims that have a bearing on the continuity of royal garden construction in Mesopotamia as well as on the topography and history of Nineveh (Fig. 1) — a site where I myself had occasion to work for three seasons a little over twenty-five years ago.3 I should perhaps also go on record to the effect that there are not a few details in Dalley’s present reconstruction of the garden that I cannot agree with. In particular, her reconstruction is not in accord — in broad terms — with the known character of monumental architecture in the ancient Near East in the mid-first millennium BC; and, as has been widely recognized, the various seemingly precise descriptions of the garden that have come down to us all derive from Hellenistic or even later accounts.4 Another shortcoming in Dalley’s presentation is that, having brought the more distant echoes of Sennacherib’s gardens at Nineveh to general notice, she still seems to find it necessary to bolster her case with a 1 2 3 4
Boucharlat 2014. See especially Dalley 1994, 2002 and 2013. See, e.g., Stronach 1997. Cf. Seymour 2014: 75.
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Fig. 1: Sketch plan of Nineveh in the 7th century BC. The principal road system in the northern part of the lower town indicates the way in which this system appears to have linked Kuyunjik with a paved road that led northwards to the Nergal Gate. (Adapted from Stronach 1997: fig. 2).
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number of questionable claims. It is surely far from necessary to maintain, for example, that Sennacherib situated his principal garden in a position where it would have been hugely detrimental to the defensive system of Kuyunjik (the main citadel at Nineveh)5 or to maintain, equally improbably, that Nebuchadrezzar broke with longstanding Mesopotamian tradition in laying out the design for his otherwise resplendent capital at Babylon without any major garden whatsoever. This short article will chiefly examine the likelihood of these last two claims. NINEVEH
AND THE ROYAL GARDEN OF
SENNACHERIB
In her search for a suitable location for Sennacherib’s principal garden, Dalley has concentrated her attention, naturally enough, on the environs of Sennacherib’s famed South-West Palace. But there are distinct problems with the exact location that she proposes for the garden (Fig. 2).
Fig. 2: Sketch plan of Kuyunjik, showing Dalley’s suggested location for the Hanging Garden on the direct line of approach to the South-West Palace of Sennacherib. (After Dalley 2013: fig. 41). My own suggested location for certain of Sennacherib’s “inner gardens” at Nineveh lies in the western quadrant of Kuyunjik between the South-West Palace and the North Palace.
5
Cf. Reade 2000: 197.
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Without seeming to pay any appreciable attention to the present contours of the Kuyunjik mound (which can sometimes even point to where a broad courtyard may have stood) or to the important defensive needs of Nineveh’s “citadel of last resort,” Dalley advances the view that the garden (replete with its own lake) occupied no more than a small portion of the extensive area of Kuyunjik — and that this restricted space stood directly astride the strategic, main route that led to Sennacherib’s South-West Palace.
Fig. 3: Reconstructed coloring of a sculptured relief from the North Palace of Assurbanipal at Nineveh. The British Museum/ Paul Goodhead. (After D.T. Potts 2013: second color illustration). In what appears to be an idealized version of a “garden–related landscape,” we see a stone aqueduct that leads to a stream-covered, forested knoll. This latter, artificial(?) hillock is also surmounted by a royal stele, a columned pavilion, and an altar that stands on the line of a steep path that leads to the summit of the hill.
This unlikely claim is based on a very particular interpretation of a small-scale bas-relief (Fig. 3) that was discovered in the North Palace of Assurbanipal (669-630 BC), the grandson of Sennacherib. In Dalley’s considered opinion this attractive relief does not represent a kind of exceptional “acknowledgement” of Sennacherib’s outstanding gifts as a royal gardener and hydrologist (such as might be thought to be the case from the very variable, tightly juxtaposed features that stand crowded next to each other). Instead, Dalley chooses to read the relief as an at least partly literal representation of an actual, adjoining garden (Fig. 4). Accordingly, Dalley places herself in the awkward position of having to defend the former existence of a monumental stone aqueduct in the heart of Nineveh, where no trace of any such feature is currently visible.6 In addition, there is the difficult question of how, in reality, a presumably copious supply of “mountain 6
Personal observation.
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Fig. 4: Reconstruction of the Hanging Garden in an area supposedly situated directly in front of the entrance to the South-West Palace at Nineveh. (After Dalley 2013: fig. 50a).
water”7 could have been delivered to the north end of the proposed “Kuyunjik aqueduct” at a height of many meters above the level of the surrounding plain. It is preferable to suppose, in fact, that Sennacherib only went to the trouble of building and inscribing one truly major aqueduct: namely his celebrated aqueduct at Jerwan, located 40 km to the northeast of Nineveh, where the topography unquestionably called for the introduction of just such an innovative feature (Fig. 5).8 In recent years the remains of several much smaller Assyrian aqueducts have also been found on the Khinnis canal to the northeast of Nineveh.9 Here again, however, it is the massive Jerwan monument that appeals to the imagination. In fact, it is this arched feature — even if it was partly designed to carry irrigation water to orchards and fields near Nineveh — that could have very well have given rise, at least in my view, to the notion of a “Hanging Garden” or, better yet, a “Suspended Garden.”10 7
Dalley 2013: 99. Jacobsen & Lloyd 1935. Also, for an interesting suggestion that the rampaging “Median and Chaldean armies” could have been responsible for the first actions that were taken to disable the Jerwan aqueduct in approximately 612 BC, see Fales & Del Fabbro 2014: 95. 9 Cf. Morandi Bonacossi 2012-2013; Dalley 2013: 105; and, most recently, Morandi Bonacossi 2014. 10 For similar reflections, see Reade 2000: 200. As Reade points out, moreover, the trees that appear to grow out of the top of the aqueduct in Assurbanipal’s oft-illustrated relief could also be understood to be growing on a hillside in the background (presumably on the line of a water channel). 8
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Fig. 5: A restored view of the Jerwan aqueduct as it might have appeared when it was in use. (After Jacobsen & Lloyd 1935: frontispiece).
We should also note that Assyrian reliefs frequently tended to telescope time and space in order to meet the demands of a given, compact image; and, in this particular instance, the notable relief from Assurbanipal’s palace almost certainly provides a further example of the uses of this convention. In addition, excavated evidence from UC Berkeley’s excavations at Nineveh in 1989 revealed deeply etched wheel-ruts (Fig. 6) in what was still left of a stone-paved roadway that appears to have provided access to the South-West Palace. Needless to say, such evidence does much — along with other considerations — to call in question the proposed lack of any direct vehicular access to the main entrance of Sennacherib’s palace.
Fig. 6: A near-vertical view of wheel-ruts on the surface of the stone-paved roadway that leads into the Eastern Building of Sennacherib’s South-West Palace. (Photo: Noël Siver: UC Berkeley Expedition to Nineveh).
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Where, then, might any particular garden of Sennacherib have stood in the close vicinity of the SouthWest Palace on the high mound of Kuyunjik? Although very little intensive work has been conducted up to now in the part of Kuyunjik that lies immediately to the northwest of the excavated part of the South-West Palace, and although this prestigious (yet relatively private) location no longer seems to show any very evident signs of construction, it would certainly seem to be an area that calls for future, careful investigation. Indeed, even if the individual gardens of Sennacherib in the immediate vicinity of the city of Nineveh were almost certainlymultipleinnumberand variedincharacter, one or two of the more intimate “garden spaces” of this significant ruler were almost certainly located in this innermost, most secure corner of Kuyunjik. BABYLON
AND THE ROYAL GARDEN OF
NEBUCHADNEZZAR II
In the absence of any contemporary cuneiform document that refers to Nebuchadnezzar’s construction of a garden at Babylon, the “most authoritative” 11 source for the presence of such a local amenity is Berossos, a prominent priest of Marduk in the first half of the third century BC, who wrote a description, in Greek, of the monuments of his native city. Although Berossos’ account is only known from two slightly different, limited citations of his work that are each owed to Josephus, writing in the first century AD (Apion 1.141; Judaica 10.226), the claim that Babylon’s principal garden was built by Nebuchadnezzar is hardly at odds with what is known of this monarch’s multiple activities as the principal architect of Babylon in the mid-first millennium BC. The fact that Nebuchadnezzar’s extensive, known building inscriptions fail to refer to the construction of a royal garden, has led Dalley to believe that there was no garden of this description within the city — and that details to this effect were not provided by Berossos but were added by “a later writer,” at a time when “marvels were especially popular with Greek readers.”12 On the other hand, however, it is unthinkable that Babylon, the greatest city of its day, would have had no royal garden whatsoever. The appointments of this substantial metropolis would have been viewed as woefully incomplete without an amenity of this nature. Indeed, the very notion that the Neo-Babylonians had no interest in official, representative gardens currently stands refuted — at least to my mind — by independent evidence from the long-lived governor’s residence at Ramat Rahel, located 4 km to the south of Jerusalem. Thanks to meticulous excavations that have been carried out at this intriguing site in recent years, it is now known that the gardens at Ramat Rahel were founded in the late Assyrian period; that they were in subsequent, continuous use during the interval of NeoBabylonian rule; and that they continued to flourish, at least as vigorously as before, in Achaemenid times.13 Owing to the character of the local soil (which was not conducive to seed preservation) almost nothing was known at first of the plants that had once dignified the garden at Ramat Rahel, Then, just a few years ago, the excavators came upon two ancient plastered surfaces in one of the two main pools of the Achaemenidperiod garden that had been re-plastered at a time when the garden was in full bloom.14 Not surprisingly, the drying plaster captured a wealth of pollen and documented the former presence of plants of many separate kinds. Included in the list were pollen grains of “native Mediterranean maquis/forest taxa,” as well as the pollen of “fruit trees and ornamentals, which were certainly planted… for aesthetic and symbolic reasons.”15 Beyond this, moreover, there is evidence for the presence of several species that appear to have been imported from Iran or brought to this Persian administrator’s palace-garden via Iran during the Achaemenid 11
So Reade 2000: 199. Dalley 2013: 37. 13 For one authoritative estimate of the period that the garden was in use, it has been calculated that it was created near “the turn of the 8th century B.C.” and that it remained in use “for at least four more centuries.” See Davidovich et al. 2012: 194. Also, because Y. Aharoni, one of the site’s best known former excavators, had claimed (incorrectly) that it had suffered destruction at the hands of the Babylonians, the most recent excavators have been very careful to stress that this was not the case. In the words of the current excavators, the garden “was not destroyed by the Babylonians in the early 6th century, the architecture was never razed and the administrative and other activities continued during the 6th century as… before.” Lipschits et al. 2012: 77. 14 Lipschits et al. 2012: 71. 15 Lipschits et al. 2012: 71. 12
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period. Such plants are now known to have included the citron (Citrusmedica), which apparently reached Iran from India and the Persian walnut, which originated in northern Iran.16 To these exotic imports one can also add the majestic cedar of Lebanon, a tree that was never native to Israel but which still survives in the mountains of Lebanon, northwestern Syria and southern Turkey.17 Needless to say, this well-furnished garden with its exotic plants and its dramatic physical setting would have stood as an eloquent testimony — at least in the later years of its existence — to the far-reaching authority of the Achaemenid kings. Similar messages were also formerly associated with the royal gardens of Assyria18– and there is no reason to suppose that the Neo-Babylonians would have been insensible to the political messages, let alone the other manifest benefits, of gardens of this order. As to where the royal garden of Nebuchadnezzar was located within the confines of the extensive site of Babylon (if we can assume from the foregoing evidence that there most probably was such a construction), this may no longer be quite as mystifying as has sometimes been supposed. In his most recent contribution to this much-visited topic, Robert Rollinger, writing in the valuable 2013 volume entitled TheWorldofBerossos, has made a number of relevant points. “It is clear,” Rollinger writes, “that Berossos did not invent the Hanging Garden as a feature connected to Babylon.”19 Instead, Berossos’ phrasing indicates that he picks up on “an already prevalent idea.”20 Rollinger also notes that Berossos connects the construction of Nebuchadnezzar’s new palace — i.e., his Northern Palace (Fig. 7) — with the construction of the Hanging Garden. Also, the Greek characterization of the garden as a Hanging Garden may not necessarily derive only from its high terraces.
Fig. 7: Plan of the city of Babylon in the 6th century BC. (After Seymour 2014: map 2). 16 17 18 19 20
Lipschits et al. 2012: 71-72. Lipschits et al. 2012: 72. Cf. Stronach 1990. Rollinger 2013: 151. Rollinger 2013: 151.
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Rollinger draws attention, for example, to the Babylonian tradition of “picturing the gigantic palaces of Nebuchadnezzar and other kings as mountains without however mentioning gardens as part of these edifices.”21 He also points to “a Greek tradition which betrays a fascination with Babylonian building programs, but whose main focus is not on the palaces themselves but rather on the city walls and, in one case, a garden on a terrace connected to a palace.”22 Furthermore, he sees both these perspectives being conflated in the early years of Seleucid rule in Babylonia, i.e., not too long after 311 BC. I can only add that, as someone who very much respects the extent to which gardens were an integral part of many palaces in the Near East throughout the first millennium BC, and as someone who is also very conscious of the extent to which Nebuchadnezzar almost certainly measured his feats of construction against those of the Assyrians, I am not so doubtful as others appear to be about whether or not there was a royal garden in Nebuchadnezzar’s Babylon. When this energetic Babylonian king was building his Northern Palace at Babylon he would almost certainly have aimed to give this edifice an adjacent garden that was worthy of Babylon’s status as the new seat of global power. Also, perched on the banks of the broad and powerful Euphrates River, even the last vestiges of this once memorable garden could have been swept away long before Koldewey and his team were able to begin their significant work at Babylon in 1899. In sum, Stephanie Dalley’s enquiry into the background of various issues that relate to the history of the Hanging Gardens of Babylon constitutes a welcome (if sometimes controversial) addition to the available literature on a compelling topic. I also think it is only logical to stress that the broadly orchestrated attack on Nineveh in 612 BC – an event that is consistently downplayed in Dalley’s current interpretations – was
Fig. 8: Skeletons of several individuals who died in battle on the cobbled roadway of the Halzi Gate during the siege of Nineveh in 612 BC. Photo: UC Berkeley Expedition to Nineveh.
21 22
Rollinger 2013: 154. Rollinger 2013: 154.
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nothing less than a decidedly violent event (Fig. 8). Thus, even if palatial bas-reliefs were not seldom able to survive the perils of the assault in question, it is difficult to see how Sennacherib’s once carefully husbanded gardens could have long survived in and near Nineveh after 612 BC. Indeed, if the classical world continued to remain fascinated by the possibility that some functioning vestige of het actual Hanging Gardens still existed in Mesopotamia long after the death of Alexander, I submit – in conclusion – that any such vestige would have to have stood at Babylon, not Nineveh.
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23
For bibliographical help of various kinds I would also like to extend special thanks to Pierre Briant, Ernie Haerinck, Michael Roaf and Michael Weiskopf.
PARADISE REVISITED Christopher TUPLIN (University of Liverpool)
Abstract: The purpose of this essay is to amend and update a lengthy treatment of Persian paradeisoi published some twenty years ago and thereby pay tribute to Rémy Boucharlat’s important contributions to the study of Achaemenid garden landscapes. Both archaeological and written evidence are discussed, in the latter case with as firm a focus as possible on texts that use the words *paridaida-,pardes,pardēsu, partetašand paradeisos. New attestations are noted and a wider range of instances of paradeisos from Late Antique and Byzantine sources is taken into account. Further comment (and sometimes correction) is offered about a number of items already dealt with in 1996. The symbolic resonances of Persian gardens is revisited, and stress is laid on their diversity. Keywords: gardens, linguistic borrowing, symbolism of power, imperial conquest, city-design, landscape archaeology, Persia, Assyria, Babylonia, Persepolis, Pasargadae, Susa, Persepolis Fortification archive.
One of Rémy Boucharlat’s notable contributions to Iranian history is his work on the royal site of Pasargadae, and in particular its garden-landscape. Some twenty years ago I published a study under the title “The Parks and Gardens of the Achaemenid Empire” (Tuplin 1996)1, and I hope it is appropriate to offer Rémy an essay whose purpose is to amend and update that earlier piece. ANTECEDENTS In 1996 I discussed antecedents, especially Neo-Assyrian ones, conscious that from Tiglath-Pileser I onwards they supply the most fully recoverable analogies. I have not revisited this material systematically2, and I make just three observations. (1) S. Dalley (2013) has provided a definitive account of her relocation of the Hanging Garden of Babylon to Nineveh. In 1996 I described this as an attractive idea, and it is still seductive. R. Bichler and R. Rollinger (2005) explored some weaknesses, but have no new or cogent proposal for the Garden’s location in Babylon. That the prevailing story owes differing elements to neo-Assyrian Nineveh and Achaemenid Babylonia seems in principle a reasonable idea: and that the garden was supposedly created to please a Persian or Median princess gives it a special (even if historically imaginary) resonance in the present context. (2) The Assyrian gardens and parks operate in relation to whole wall-enclosed cities, even if the location of palaces on the edge of cities ensured their residents a preferential view of the garden-landscape3. The Pasargadae plan (with a citadel, presumably containing a royal residence, and other parts of a town behind it) still involved a somewhat similar situation, with Buildings A, B, P and S corresponding to the in-landscape buildings in Assyrian depictions. The Persepolis set-up, however, changed things more radically: all that remains of the all-embracing walled city/fortified palace complex is the fortified palace — from which, of course, there would still be a view 1
Hereinafter: P&G. — I am very greatly indebted to Sebastien Gondet for assistance with the archaeological material in the present essay. Canepa 2017, Edelman 2016: 179-183, Silverman 2016 appeared too late for consideration here. 2 Thomason 2005: 169-199 provides a detailed account of Assyrian data, Besnier 1999: 207-208 a summary one, stressing the small incidence of royal pleasure-gardens and their novelty in the Mesopotamian context. New material from Dur Katlimmu: Kühne 2007. Egyptian gardens: Wilkinson 1998. Evyasaf 2010 argues the influence of the Egyptian model on Hellenistic Judaean gardens. 3 Underlined by e.g. Reade 1998, Novák 2002. Thomason 2005: 179 makes the Nineveh kirimahu stretch to the Balatai quarries. Of course, Dalley’s vision of Nineveh brings a complex garden within the walls: illustrated at Dalley 2013: ii.
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from the terrace in front of the Apadana and from the presumed garden by the Palace of Darius. But, in both Pasargadae and Persepolis the message of recent investigations is that primary royal residences must be seen in relation to an extended managed landscape (which may itself contain palatial establishments) and that, if the term “city” is to be used, it is to this extended managed landscape that it should refer (Boucharlat et al.2012: 282). The situation at Susa (at least until the Chaour palace was built) and Ecbatana is unknown.4 Those who believe that the Assyrian king’s hunting ground (putatively ambassu)5 lay within sight of Nineveh’s walls postulate something unattested for Persian royal centres. (3) The current trend invites attentive examination of Elamite precedents for Persian phenomena. W. Henkelman (2008: 441-452) presents evidence about Elamite sacred groves in a discussion of the paradeisos as locus for religious activity. From my perspective6 there is a risk of petitio principii here, and the discussion illustrates the limited attested overlap between the two categories. Indeed the evidence is diminishing: readers of EKI 75 might be momentarily excited by two passages about “Geweihtiere” in a “Wildhege”7. But more recent views tell a story of prisoners or booty dedicated to the gods of Aiapir (Henkelman 2011: 129). Meanwhile, while D. Potts’ (2010) discussion of Neo-Elamite courts ignores gardens and the palm-trees outside Madaktu and Susa on Assyrian representations (Reade 1976: plates 24-25) are a bit nondescript, a more intricate argument has developed around Assurbanipal’s Weinlaube. D. Stronach (2004: 190) discerned an analogy between the king and queen drinking under a vine-canopy and the behaviour of divine couples on second millennium Elamite seal-stones (Assurbanipal exploits an Elamite “formula for prosperity and wellbeing”), and J. Alvarez-Mon (2009: 144) suggests the location is quasi-Elamite on the grounds (cf. Wiseman 1983) that the gardens Stronach revealed at Pasargadae were presumptive evidence for an Elamite tradition that could underlie Assyrian garden-making. Once again we face the risk of petitio principii — though (as P&G: 86 said) it is true that not all Assyrian gardens have to be Amanus-type.8 GARDENS
IN THE ARCHAEOLOGY OF HEARTLAND
ACHAEMENID ROYAL
SITES
Moving to more solid ground, R. Boucharlat long ago gave us a palace with garden at Susa-Chaour, set within a (conjectural) tree-plantation9. Not much more has happened about that10 or elsewhere at Susa: reconstructions of the Apadana-tell with gardens south and north of the buildings in J. Perrot (2010: 231-fig.236, 255-fig.276) repeat a notion already canvassed in Perrot (1981). The case is different with Persepolis and Pasargadae. At Persepolis I noted (P&G: 88-89) (i) a possible garden in front of the Palace of Darius, (ii) L. Trümpelmann’s restoration of a garden within the enclosure putatively enclosing Takht-i Rustam (conjecturally the tomb of Hystaspes)11 and a nearby palace resembling Pasargadae S, and (iii) the conjectures of W. Sumner (1986: 10, 27) about gardens at Firuzi, near the terrace, and at various sites (sometimes envisaged as estates) further afield in the Persepolis region. About (i) nothing new can be said at the moment. But (ii) has been re-examined by J.-C. Bessac & Boucharlat (2010), who reaffirm the Hystaspes attribution, insist that the monument was not unfinished, 4
Adopting a different perspective Nielsen 1999: 50 and Hultgård 2000: 18 contrast Persian gardens with Assyro-Babylonian ones as being an integral part of palace architecture not an annexe to the main scheme. 5 But cf. P&G: 83. Thomason 2005: 195 retains the association. 6 See below pp. 490-491. 7 König 1965: no.75 §§ 23-24 (15-17), §§27-28 (19-20), Hinz & Koch 1987: 34, 189, 1121. König 1965: 159 glossed “Wildhege” as “(Jagd-)Paradies”, and envisaged hunting in mountains and river-valleys. 8 Also stressed by Besnier 1999: 210, for whom it underlines the gardens’ role as representations of the extent of empire. Thomason 2005: 174 suggests that reference to Amanus evoked the Cedar Mountain of Gilgamesh. 9 Boucharlat & Labrousse 1979; Boucharlat 2010: especially fig. 460. 10 Save for discussion of A2Sd: below pp. 487-488. 11 I doubted that in 2008: 323, perhaps wrongly. But (Bessac & Boucharlat 2010: 35), there remains a slight worry in the presence of place for two bodies, whereas Fort.2512 only envisages Hystaspes as cult-recipient (contrast the twin recipients Cambyses and Upanduš in Narezzaš).
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estimate the size of the garden-enclosure as at least 3 hectares — and allow that there is still no positive evidence of a garden, merely the absence of evidence for anything else. As for (iii), Boucharlat et al.(2012: 256) aspire to find drainage or irrigation ditches demarcating “orchards and gardens, parcels on which tents or light constructions might have been erected”, and fellow-toilers in the survey/excavation of the Persepolis plain have postulated an actual garden or orchard 800 m. NW of the terrace (Askari Chaverdi & Callieri 2012: 237, 239; cf. ibid.230, 235, 236)12, as well as conjecturing gardens and orchards in Bagh-e Firuzi (Askari Chaverdi et al. 2013)13. Water-delivery to the so-called Persepolis Settled Zone by the Sang-e Dokhtar and Kuh-e Rahmat Canals has also been clarified by Boucharlat et al. (2012: 269-280), though the water in question was for human consumption and agricultural irrigation, not just horticulture. The area of interest to those studying the settlement pattern associated with the Persepolis terrace is large (the Persepolis Settled Zone embraces some 40 km2, ibid.: figs. 17, 21), and, even on a more modest reckoning of the core space (defined by the terrace and the Naqš-i Rustam tombs), it is three times the size of the equivalent at Pasargadae (Boucharlat 2007: 463). The conjecture that the town of Persepolis alternated densely built-up areas with large green zones hosting aristocratic or royal settlements (Gondet, cited in Askari Chaverdi & Callieri 2012: 239) seems plausible14, but is far from being materially documented (plans for further investigations will probably never fully change this) — and in the meantime unexpected things turn up, such as the pre-Darian Babylonian-style edifice at Tol-e Ajori. At Pasargadae Stronach’s investigations meant that by 1996 we knew there was a garden with stone-lined watercourses in front of Palace P. More specifically the 150 × 120 m. plot was seen as a four-part garden symbolising the four quarters of the world15 and a forerunner of later Persian garden-design. The first round of geophysical investigations (Boucharlat & Benech 2002) called this specific claim into question16, but also provided grounds for postulating another irrigated garden (perhaps even a quadripartite one: see n. 16) stretching north-eastwards in front of Palace S and (more generally) slightly more material reason for imagining the whole complex of palaces and pavilions placed in a larger landscaped space (ibid. 2002: 23). Further work has resulted in a much richer picture (Benech et al.2012: fig. 15). It includes: (1) the court or garden putatively accompanying the Zendan-e Soleiman tower and its adjacent building; (2) a trapezoidal pool to the east of Palace S (with sluices and, perhaps, cascades) and other hard-to-interpret anomalies in the same sector; (3) the suggestion that there were gardens on both sides of the pool: the already identified putative quadripartite garden in front of Palace S (cf. n. 16) was adjacent to part of the pool’s northern edge, but the geophysical traces are consistent with there having been a further garden to the east along the rest of that edge and with a similar situation on the opposite edge (between the pool and a zoneconstruite further south lying adjacent to the Gate) — a scenario that would put the pool in the middle of a garden zone, albeit one that did not necessarily form a single coherent whole.17; (4) clear signs of the road running NW/SE between Palaces P and S and leading to the bridge and gate; (5) more evidence for ditches, pathways and canals; (6) a 12
Compare Boucharlat et al.2012: 261-263, speaking (263) of a large grid delineated by ditches and comprising built and unbuilt spaces. “The latter were nonetheless organised and must have been used as gardens, orchards or would have housed light structures”. The irrigation channels in Talebian 2008: 183-184 are in a different, though not very distant, sector. 13 They provide no details; the claim that gardens and orchards are marked in green on their map is not true of their fig. 2. 14 Potentially a classic landscape of multiple paradeisoi. 15 An idea present in both Mesopotamian and Achaemenid traditions. 16 The problem was lack of evidence for a channel running NW-SE away from Palace P. Even if chaharbagh (four-gardens) results from popular etymology, and the real derivation is Sogdian s’r’b’gh = “tower” (Subtelny 2002: 110), the absence of four clear sections at Pasargadae removes the link with mediaeval design. It is true that the model example (Subtelny 2002: fig. 10) is not primafacie simply quadripartite. But there were four raised terraces within the design, so (whatever chaharbagh means) some privileging of “fourness” seems required. Moreover the absence of a longitudinal channel running away from Palace P means the Pasargadae garden makes a very different impression from the mediaeval model. Even if the Irshad al-zira description (Subtelny 2002: fig. 10) is a module or series of modules from which a garden-designer can work (so actual gardens do not necessarily resemble this particular picture), the central water feature seems fundamental, as is the enclosing wall, which also seemed (and still seems) to be absent at Pasargadae. (A different quadripartite division has now been tentatively reintroduced in the sector north-east of Palace S: Benech et al.2012: 31.) 17 If the garden in front of Palace S was a self-contained quadripatite space it did not wholly cohere with what lay to its east, even if the alignments were the same; and the traces are too weak to assess continuity north and south of the pool. The garden in front of Palace P is, of course, another separate space within the larger Pasargadae park; the garden-zone around the pool can be seen as a transitional area between the Palace P garden and the zoneconstruite with whatever lay beyond it.
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network of rectilinear anomalies between (and oriented to) the Palace P garden and the Zendan sector, whose extension throughout whole Tal-i Takht to Tomb area remains, however, conjectural in the absence of geophysical inspection; (7) continuing absence of actual evidence for an external enclosure wall (the monumental gate remains isolated), and a strengthening suspicion that no such thing ever existed; (8) a sense that, despite broadly consistent orientation, full design-symmetry was not a compelling priority (the two small pavilions already exemplified this, and it is confirmed by discovery of a non-rectangular pool that does not lie neatly across the end of the Palace P garden); (9) continuing uncertainty about the nature of the buildings behind the Tal-i Takht; and (10) an ever clearer understanding that nothing on the ground (or indeed in the written record) justifies use of the word “residence” in relation to Palace P or its smaller neighbours. There is thus more positive ground than in 1996 and even than in 2002 for perceiving an extended garden-landscape18 and more reason for acknowledging that it is a complex garden-landscape, one in which the whole may consist of sub-sections of distinct type. Nor is this the end of the Pasargadae story. Investigators in Tang-i Bulaghi (which starts 3 km SW of the Cyrus tomb, on the road to Persepolis, and was perhaps regarded as a subsection of the Pasargadae region) have (i) postulated a small terrace-garden at TB34, a small pavilion probably intended for recreational purposes, (ii) suggested that rock-cuttings along the cliff-edge might be part of a canal system delivering water for horticultural purposes, and even (iii) claimed that the entire gorge could be conceived as a hunting paradeisos. Much of this, especially (ii) and (iii), is very speculative. If correct, it presents us with a hunting ground that is largely defined by natural features19 and mixes gardens and hunting within the same area. But the chances are quite good that what we are looking at is just ordinary farmland. Tang-i Bulaghi lies outside the purview of textual evidence20, but that is not the case with Pasargadae, where Greek sources speak of a paradeisos and an Elamite one of a partetaš.Marrying the latter to the archaeological evidence is difficult: the issue highlights the questions apt to be begged about the way in which Persians applied the term. The Pasargadae partetaš was used for a lan-offering, but what implications that has is precisely what we should like to know independently21. With Greek evidence we are better off, because it associates the paradeisos with Cyrus’ Tomb22. Henkelman (2008: 431-432), discerning a tension between Aristobulus’ implication that there was a royal paradeisos around the tomb and the inference from archaeological evidence that much of Pasargadae was landscaped, suggests that what Aristobulus should have said is that Pasargadae had a large paradeisos with meadows, trees and watercourses containing interalia the tomb of Cyrus23. Aristobulus certainly distinguished between the royal paradeisos and an enclosed thick plantation of trees in the tomb’s immediate vicinity (alsosin Arrian), so all that is at issue is whether the words kaihudatieinaikatarruton kaipoanbatheianpephukenaientôileimôni only apply to the alsos: they do so in Arrian, but he may misrepresent Aristobulus. In any event, (royal) paradeisos is effectively a description of the whole site — or the landscaped part: Pasargadae (basileion arkhaion: Strabo) implicitly comprehends more than the paradeisos and, if one imagines the visitor approaching from Tang-i Bulaghi and seeing the Tall-i Takht rising behind green parkland, one can understand why. None of this guarantees, of course, that, in using paradeisos of the entirety of that parkland, Greeks accurately reproduced Persian usage. At perhaps 100-150 ha (Boucharlat 2011: 562) it far exceeds anything else ever called a paradeisos (P&G: 97-100) and sounds more like the sort of space texts regularly regard as containing (plural) paradeisoi. Knowing nothing of how it was planted, we cannot preclude that what the visitor saw contained several visibly distinct units within a larger green space.
18 Even so, written sources are too vague and survey methods too inherently limited to “allow identification of the great variety of form and size of the magnetic anomalies which appear around the ‘Royal Garden’ and which display a more complex organisation than that which is generally described” (Benech et al. 2012: 33, personal translation). Even with material evidence of garden structures/design, we struggle to interpret them. 19 Notwithstanding some walls that are speculatively “parts of fences or traps for game” (Boucharlat 2011: 570). 20 As far as we know: the Fortification archive contains many unlocated toponyms. 21 See pp. 490-491. 22 Aristob.139 F51 (Arr.6.29.4-7, Strab.15.3.7). 23 Boucharlat 2011: 561 makes a similar point.
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PUTATIVE PARADEISOI Persian gardens may be sought in places where there is no textual evidence using the term paradeisos — or indeed no textual evidence at all. As we have seen, the latter is not quite true of Pasargadae, Susa or Persepolis, though directly linking textual and archaeological data is problematic. A number of other archaeologically attested putative gardensites have attracted attention in recent years24. At Ain Manawir a combination of archaeological and (Egyptian demotic) textual evidence presents a village in which watering and property rights were sold/leased during the fifth century. The legal framework is Egyptian: but the irrigation system used qanats (a technique that is not natively Iranian but whose appearance in Egypt might still be an Achaemenid phenomenon) and there is a case for ascribing the village to strategic agricultural development fostered by Achaemenid rule25. If so, the gardens in this cultivated terrain might be called Persian. But the terminology used is Egyptian (km), and we do not know whether the use of paradeisos for “orchard” in post-Achaemenid Egypt presupposes a similar usage in Achaemenid times that might have been current in the Egyptian Far West.26 The Khargeh Oasis evokes Sapin’s vision (2000) of agricultural development in Northern Syria27, but Ard Fraidis has no Egyptian analogue. Much more certainly salient are: (1) a small courtyard-garden east of Edifice C (south of the Persepolis terrace)28; (2) the space beside the Perserbau at Babylon29, especially if F. Vallat (1989) is correct in thinking that copies of A2Sd were visible there, suggesting a broad analogy between Artaxerxes II’s new buildings at Susa and Babylon; (3) the reconstruction of the site at Karačamirli (Azerbaijan), where we have a 20 ha walled enclosure (with imposing gateway) associated with an Achaemenid-style palatial building and, although there is no direct archaeological evidence (and the only reference to water-management is to a drainage-system preventing the palace’s mud-bricks getting damp: Knauss et al. 2013: 14), it is tempting to envisage a garden30; (4) the proposition — no less hypothetical than before (P&G: 90 n. 37) but slightly more tempting — that the buildings at Altıntepe and Cimin Tepe sat in a Pasargadae-style landscape (Summers 1993: 96);31 (5) the suggestion (missed in P&G) that the Persian-era palace at Samaria was fronted by a small garden32; and, above all, (6) the garden site (at least 0.5 ha) at the Persian administrative centre at Ramat Raḥel, near Jerusalem33. This last case takes on particular interest, not just because of the archaeologically detectable deliberate creation of a garden and the identification of pools and water-management34, but because palynological evidence permits us to envisage the flora35 and even to identify newly imported species. The suggestion that the Achaemenid period saw the development of new species west of the imperial heartland is not new, but the claims made are 24 No explicit claims have been made at Dahan-i Gulaman, though the northern part of the site displays hydrological management (cf. Mohammadkhani 2012: 5, fig. 2, 3) and Dahan-i Gulaman South (ibid.) is (a) compared with buildings at Pasargadae, Tang-i Bulaghi and IdealTepe that belong in known or postulated gardens/parks and (b) itself sits in a rectangular closed area apparently free of any other construction. 25 Briant 2001; Cruz-Uribe 2003 notes that Ain Manawir is the southernmost area of Khargeh Oasis at which settlement could be sustained (granted water-management). There are also sites at the northernmost end with qanats, and qanats in Bahariya Oasis. What distinguishes Ain Manawir is the Achaemenid date established by textual evidence. Briant 2002: 1014 cites de Planhol for Achaemenid qanats in Cappadocia (Kayseri). 26 Gardens have been postulated around the palace of Apries in Memphis (presumed satrapal seat of Achaemenid Egypt) on the basis of Strab.17.1.32, PSI 488.11 (Thompson 1988: 9, 14; Nielsen 1999: 246-247) but, if they had a pre-Hellenistic existence, there is no proof of paradeisos terminology. 27 Cf. below p. 486. 28 Mousavi 2012: 29, 33, fig. 1.11, 1.15 (in the latter case with wrong compass orientation in the caption). More extravagantly Nielsen 1999: 49 puts all the Persepolis South buildings in a large park with an artificial lake. 29 Tolini 2011: 1.539-547. 30 Knauss 2007, Knauss et al.2010, 2013. The suggestion is made that Achaemenid era evidence for wine and peaches in the Caucasus reflects species introduction. See further on this immediately below, pp. 481-482. 31 More tempting because we have a more vivid sense of the Pasargadae landscape. But there is no new archaeological evidence, so it is entirely hypothetical. Khatchadourian 2013: 129 sees the interaction of monumental buildings and landscape at Altintepe as differing from that in Iran, but I do not read her as precluding a similar landscape. 32 Stern 1982: 29-30, 2001: 425. The case is reinforced by Ramat Raḥel (described immediately below). 33 Lipschits et al. 2011,Lipschits et al. 2012; Langgut et al. 2013. 34 The water-lilies (n. 35) suggest these were not purely practical. 35 Willow, poplar, vine, olive, fig, myrtle, water lilies, citron, Lebanon cedar, birch, Persian walnut: Langgut et al. 2013.
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sometimes cavalier36, so scientific evidence is naturally welcome, even if sceptical reading may leave us with just one reasonably solid case (citrus medica)37. Meanwhile, in a separate development, C. Mitchell (2016) argues that the Ramat Raḥel garden inspired a passage in Zechariah38. If this is right, it casts a remarkable light upon the effect (visual and associative) the combination of palace and garden could have upon the spectator, for they become (part of) what prompts the author to appropriate Achaemenid phenomena for his visionary picture of YHWH. Textual sources can evoke the image (or mirage) of the paradeisos (without actually mentioning one) in various ways. Some were already mentioned in P&G, but deserve further comment. (1) Species transfer figures in the story of Gadatas, whose fruit trees from across the Euphrates were probably destined for a paradeisos or paradeisoi around Magnesia. Given that Tissaphernes was based at Magnesia when he consorted with Alcibiades and named a paradeisos after him and Tralles (where there is paradeisosevidence: I.Trall.250) is 25 km. from Magnesia, there is a real chance that Gadatas’ activities were part of the earlier development of the Lower Maeander valley39. Of course, the validity of this evidence is affected by doubts about the inscription’s authenticity: contrasting views appear in Briant (2003a) and Tuplin (2009). (2) O. Casabonne (2000: 93-96) has provided further information about the hunting place of Wašunaš without much affecting scepticism about its paradeisos-associations. (3) In the Susa of Esther we encounter two party locations, the “enclosure/court of the garden of the king’s palace” (1.5: ḥaṣar ginnat bitan ha-melek40) and the “the house of wine-drinking” (bēt mišteh hayayin:7.7); as the latter is next to the “garden of the bitan” (ibid.), it is possible — but not necessary — that it is identical with the enclosure/court41. But the main problem is what is meant by the “bitan of the king”. The word bitan only occurs here in the Hebrew Bible. It evokes Akkadian bītānu, a word that can mean “inner” but can also describe a building or (inner) part of a building. Following the first line we have (A) “the enclosure/court of the inner garden of the king”42, following the second (B) “the enclosure/court of the garden of the bitan-building of the king”; and the second reading in turn offers different possibilities, depending on whether bitan designates the palace at large43, giving (B.1) “the enclosure/court of the garden of the king’s palace”, or some other smaller and/or more specialized edifice adjacent to or within or otherwise defining the garden, giving (B.2) “the court of the bitan-garden of the king”, as distinct from some other sort of (royal) garden44. Of these possibilities (A) entails a garden entirely within the overall palatial structure (while
36 Pace Dalby 2000: 137, pantahosahôraiphuousi is a snapshot reaction to variety (not a plantsman’s view that the species present differ from what is locally expected) and says nothing about species-development/transfer. Pace Diod.1.34.7 persea (Mimusops schimperi Hochst.) did not reach Egypt thanks to Persians (Amigues1989: 205-207). Posidon.87F68 says Persians transplanted Chalybonian vines to Damascus, but not where from: if this was the wine of Helbon (Ezek.27.18), they at best effected varietal improvement (Dalby 2000: 138). Something similar might go for Persian walnut (Amigues 1989: 135, 173). The cases of rice (Potts 1991) and pistachio (Amigues 1989: 126, 175-6, 224; Sancisi-Weerdenburg 1995: 287-289) are debatable. Peaches reached the Mediterranean after the Achaemenid era (Amigues 1989: 205). I reiterate scepticism about paradeisoi as characteristically recherché botanical resources (P&G: 114-115, 125). 37 Citrusmedica (Theophrastus’ description: Amigues 1989: 220) is the only non-native species present in substantial amounts. Pollen from Lebanon cedar and birch might result from long-distance air transport; and, if that is true for birch, our only reason for thinking it not true of Persian walnut is conviction that ’egoz (Cant. 6.11) designates this species and is etymologically Persian. 38 I am most grateful to Professor Mitchell for a pre-publication copy of this paper. 39 Debord 1999: 46; Tuplin 2009: 159. Thoneman 2007: 449 reckons the name of a khôrion in the tax-record of a Tralles decurion need not be a Persian survival, just a current word for “orchard” used as a toponym. This assumes that the rarity of paradeisos in Anatolian epigraphy is solely due to its focus being on the wrong topics and that the word was really as commonplace as in post-Achaemenid Egypt. 40 Contrast ḥaṣarbētha-melek in 5.1 (Ḥaṣar becomes aulê in LXX). Haṣar recurs at 2.11, 4.5, 5.1,2, 6.4,5. Gerleman 1973 takes it to connote “ein eingehegter und gepflasterter, von Gebäude begrenzter Raum”. 41 It surely differs from Vashti’s party-venue in 1.9: bēthammalkutašerlammelek’aḥašwērōwōš, “the royal house that belonged to King Ahasuerus”. A “house of wine” appears in Cant. 2.4. 42 Gerleman 1973: 57. 43 As its Akkadian equivalent does — perhaps exceptionally — in an Esarhaddon text: Borger 1956: 62B v 32. 44 Novák 2002: 447 (after Oppenheim 1965) claims Akkadian bītānu is synonymous with bīt ḫilāni and both describe the columned building seen in a garden setting at Nineveh (Reade 1998: fig. 5; Novák 2002: fig. 8). These claims strike me as less watertight than would be necessary to form an independent support for this reading of Esther.
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implying that there might be other external gardens), whereas B.1 and B.2 are compatible with, but still do not require, one that lies externally and to the side of that structure — provided “enclosure” could designate an area that is not entirely surrounded by buildings. One may look at Perrot’s reconstruction of Susa (2010: 231fig. 236, 255-fig. 276) and think that it would suit the second scenario; or one might imagine the courtyard associated with the buildings at Chaour being described as “the court of the bitan-garden”, bitan being used to describe those buildings. But it is (to say the least) doubtful whether the actual topography of historical Susa is what the author of Esther had in mind. We can say that, for the purposes of the story, the space should be large — the party it hosts is for “all the people that were present in Shushan the palace” (1.5), by contrast with Esther’s more select gathering in 7 — and this might tell against (A)’s “inner” garden. But, in the imagination of the author, perhaps even the inner garden of King Ahasuerus could be immense. The awnings and marble pillars (1.6) could be accommodated in any scenario, as can the “house of wine-drinking”. In fact, beyond the broad association of partying with a garden little is clear — and it must be noted that that association conflicts with the general absence of clear links between explicit paradeisoi (and other gardens) and drinking or dining (P&G: 115-116, 129)45. Extending the range of paradeisoi attested (directly or indirectly) without use of the actual word beyond that acknowledged in P&G is not particularly easy. The description of the King’s Dinner in Polyaenus 4.3.32 seems a reasonable place to look, but the potential produce of paradeisoiturns out to be rare: the only salient items are 29 (oil of sweet apples), 30 (posset from sour pomegranates), 32 (black raisins), 48 (oil from sweet almonds) and 49 (dried sweet almonds). Amigues (2003: 46) suggests that the list excludes perishable fresh fruit because it reflects “fiches de stocks”, though that does not preclude “today’s milk” (21). A story about royal justice in Aelian (VH 1.34) involves reference to the pruning of plants to make them grow better. The preceding item (1.33) is the story in which the king asks “which paradeisos did this pear come from?”, and it is possible Aelian assumed the plants were in a paradeisostoo. It is also possible that Apollonius’ description of Aeetes’ palace in Argonauticais partly informed by Ptolemaic examples (Bremmer 2002: 119), though I am unsurprised that Hunter’s commentary (1989) concentrates on Alcinous and Calypso. On the other hand, the wršbr of TADAE A6.5,11 is not a “forester”46, application of paradeisosto the Garden of Midas (Herodotus 8.138) or the grove of the Labraunda Sanctuary (5.119) or Xenophon’s Scillus estate (Anabasis 5.3.7-13) does not strike me as justified47, I doubt Dioscurides’ comparison of the acanthus with Persian royal head-gear (Tuplin 2007: 80-81) depends on the fact that acanthus was a paradeisos-plant, and Cicero ad Atticum 2.3.2, momentarily exciting, turns out to be illusory. Cicero tells Atticus that, in criticizing the narrowness of his new house’s windows, he is criticizing the Education of Cyrus, for Cyrus’ view is that seeing greenery through wide apertures is not agreeable. But this is not (fanciful) reception of Xenophon on Persian gardens, just a joke prompted by Cicero’s architect actually being called Cyrus. As normally read, four texts on column-bases from Ecbatana and Susa speak of the (re)building of a columned apadāna.48 The word has long been used as a term for a large hypostyle hall, but there is no proof that this
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Theophanes cont. 88 provides another rare example. Tuplin 2014: 25-26. Wrongly envisaged in P&G: 96-n. 61. 47 Midas garden: Bowie 2007: ad loc., with no specific argument. Labraunda: Karlsson 2015: 78-81, with several not quite cogent arguments. Labraunda was a place of power with water and greenery, and conceivably Hecatomnus or Mausolus pictured it as equivalent to a satrapal palace and paradeisos. But on available evidence they precisely did not create a paradeisos.Nor, pace L’Allier 1998; Hultgård 2000: 24; Wiesehöfer 2004: 161; did Xenophon: cf. Tuplin 2004: 268-269. 48 A2Ha, A2Hb, A2Hd, A2Sa. (The word is restored in D2Sa, D2Sc). In A2Hb, A2Hd there is also reference to stone columns. The word reappears in Arsacid Seleuceia (Sachs & Hunger -86B flake 11’), Dan.11.45, where Antiochus IV will “plant the tents of his appadana (’ahole ’appadnow) between the seas in the glorious mountain”, and as a loanword in Babylonian Aramaic (Sokoloff 2002: s.v.) and Syriac (Ciancaglini 2008: 113-114), not to mention in Parthian, Palmyrene, Armenian and Arabic. (The association is generally with houses/palaces.) It is also a toponym in Western Mesopotamia: (1) Tab.Peut.741M: Arcamo/Arzamo alias Apadna. (2) Notitia Dignitatum XXXVI (Apadna). (3) P.Euphrat. 1,3,4,5,14 (Appadana). (4) P.Dura 63B, 64A, 100-102, 116; Dura Inscriptions 221,227 (Apadana). (5) Ptol. 5.17.5 (Aphphadana). (6) Ptol. 5.17.7: Apphadana. How many different places are involved is debatable. The name might be an Arsacid phenomenon (as Stolper 2006: 234 postulates at Seleuceia). 46
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is legitimate, and some believe the word is āpadāna and means “water-reservoir”49. Were this true50, one might wonder whether an āpadānawas a columned building containing/beside a pond — and perhaps another textual allusion to what might be part of a garden. In that perspective it is tantalizing that, while the Susa texts are from the palace-platform, the Ecbatana ones may derive from a site below the citadel and alongside the river skirting its east side51 — strangely reminiscent of Susa-Chaour with its “paradise”52. By contrast with these conjectures, gardeners certainly appear in BM 30639 (Abraham no. 18), a text from 497/6 mentioning the “clerk (sipir) of the gardeners and water-drawers of the Grand Palace and New Palace”, and may appear in a fourth century Aramaic inscription from Kenger (Lydia), beside allusions to a byt (house? estate? temple?) and gdr (walled enclosure)53. The former only stands out from the generality of Babylonian garden attestations because of the link with palaces, and it is debatable whether this makes it an object of special interest. As for the Lydian text, Roosevelt (2009: 113) discerns an analogy with the Mnesimachus inscription (Sardis VII.1), with the enclosure corresponding to a paradeisos. But it seems just as likely that, as Lemaire supposed, we are dealing with a sanctuary garden — the world of gardeners of Apollo (ML 12) or Khnum (TADAE B3.10, 11), rather than that of Mnesimachus. OMITTED
PARADEISOS ITEMS THAT COULD HAVE BEEN INCLUDED
Moving to texts where paradeisosdoes appear, although many were cited54, others (already available) were not: I failed to register systematically occurrences in the Septuagint outside Genesis (not all of which refer to Eden55) and in Byzantine authors56, and missed other attestations in Iranian onomastics57, Egyptian papyri58, Greek lexicographers59 and elsewhere60. By and large these and other such additional items provide further examples of the regular phenomena or associations already noted (P&G: 96-110). Paradeisoi are normally distinguished from gardens (kêpoi), groves and meadows61 — though not
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Lecoq 1997: 115; Razmjou 2010: 231-233. Tavernier 2007: 35 ignores the possibility (but tells me he is unconvinced: e-mail, 1.9.15), but Henkelman 2008: 397 n. 911 seems not to rule it out. Primafacie the OP for water-container is not *āpadāna- but *āpidāniš or *āpidāna- (Tavernier 2007: 415, 437), though the equivalent Elamite hapidanuš is mostly used to mean “reserve, stock” (Henkelman 2008: 396-397). 51 Knapton, Sarraf, Curtis 2001: 114. 52 See below p. 487-488. 53 Lemaire 2002. 54 I estimated a corpus of 110 items (P&G: 96). 55 Some are: Gen. 13.10, Ezek. 28.13,31.8, Isai. 51.3, Joel 2.3, Ps.Sal. 14.3. Paradeisosoccurs 47 times in LXX (13 in Genesis2-3), and kêpos 41 (12 in Canticum). “None of the other gardens of the Old Testament are at all obviously of a radically different sort from that used as a model for life before The Fall” (P&G: 82) is a slight over-statement. 56 Paradeisoi at Chrysoupolis (Georg.Cedren. 1.698, Theophan. 272.25), Constantinople (Georg.Cedren. 2.241, Theophan.cont. 338.9), Apsis (Georg.Monach. 110.1037), Bryas (Georg.Monach.cont. 798.22, Sim. logothet. 221; a palace in Arab style [Theophan.cont. 98.16-18]) and elsewhere (Theophan. 403.26); the paradeisos of a senator (Georg.Cedren. 2.404: perhaps relatively mundane —the find-spot of a carved marble panel the owner was allegedly using to win imperial favour); the paradeisoi kai apolauseis of Bulgarian Ivats at Vrohot (Georg.Cedren. 2.470). 57 The name *Tīhūpardaisa (BE 9.81-82), i.e. “Rebhuhn-paradies” (Hinz 1975: 236), “having an estate for partridges” (Tavernier 2007: 325) — rightly called “captivating” by Henkelman 2010: 745 n. 289. 58 P.Tebt. 5.99 (purchasers of vineyards or paradeisoi or other royal property retain undisturbed possession), P.Tebt. 701.175f (Apollonius bought the royal paradeisos ana purou artabas diakosias) and P.Oxy. 3824 (“one of the prisoners in the paradeisoi” improperly occupies on Alexander’s throne) were bad omissions. Among new publications (not systematically searched) note P.Gen.inv. 401v (Schubert 1996: no. 128). The paradeisos (= Demotic šn.w- or ‘t-n-ḫt-garden) contained fruit trees and often a pond (Clarysse & Vandorpe 1998: 18). 59 Cf. infra p. 492. 60 In filling gaps I am indebted to Bremmer 2002 (more or less identical with Bremmer 1999 and 2008) and improved digital search facilities. (There are 7363 occurrences of paradeisos and cognates in TLG. A substantial large proportion refer to Eden. I am not concerned with them.) 61 Ecc. 2.5, Greg.Nys. 5.331, Si. 24.30 (the rarety of flower-paradeisos links [P&G: 103-4] tells against understanding garden and flowerbeds as within the paradeisos), Jo.Mal. 10.49. Jul. 112BC (Calypso, Circe and Nausicaa had “very beautiful palaces and gardens and paradeisoi, planted with wide-spreading and shady trees, and meadows gay with flowers, in which soft grass grew deep”) might contradict the claim (P&G: 123) that Phaeacian gardens are not presented as paradeisoi but hardly dents the basic willingness of Greek writers not to use paradeisos even when describing luxurious gardens (P&G: 122-124). Cook (2004), postulating Near Eastern inspiration for Alcinous’ garden, uses the word “paradise”, but more in a post-biblical than Achaemenid sense. Paradeisoi and katasporai are also distinct (Theophan. 403.26). 50
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always62. Enclosed and provided with water63, they display diversity64, but generally feature trees65, sometimes beautiful (1 Enoch 32.3) or tall (Ezekiel 31.8) or of specified species66, which are planted in lines67 or (more unusually) intricately intertwined (Aelian NA 13.8). Stereotypically eukarpoi68and pleasantly aromatic (Suda s.v. Semiramis), they are a sign of wealth (Ezekiel 28.13), and provide shade69 and a place to rest70, walk71, bathe72, and enjoy73 — though also to be buried74. Such characteristics make them a simile/metaphor for pasanideankalôn(Niceph.vit.Theophan.confess.14.5), wonderful profusion (Sir. 40.17,27), choice planting (Greg.Nys. 6.282.3), impressive and beautiful appearance (Georg.Monach. 110.1212) and a perfect collection of members (Greg.Naz. 35.848). They can be located adjacent to cities75, palaces76, houses (Susannah 7,26,36) or courts (Georg.Cedren. 2.471-2). Landscapes may contain multiple paradeisoi (P&G: 111)77, but paradeisos can also become a toponym78. More unusual characteristics are location outside the east or historical Achaemenid imperial lands79, inclusion of a lake (with fish)80 and a hint at other landscape-features81, service as a secluded spot for the treacherous blinding of an enemy (Georg.Cedren. 2.471-2). Occasionally they are a workaday resource82: those in Jeremiah evoke the omnipresent gardens/orchards of Babylonia (P&G: 82), but in terminology more suited to Hellenistic Egypt. Paradeisoi are still not normally a feature of real open countryside (P&G: 110) or a place to live (P&G: 107) or have sex (P&G: 115), nor is their size explicitly addressed (P&G: 97-100).
62 Su.58 uses kêposof what is elsewhere a paradeisos. Eusebius equates hoparadeisostoutheou and the Dioskêpos of Plat.Symp. 203B, arguing that Moses and Plato told different versions of the same story. Sch.Lycophr. 319 glosses alma (= alsos) as paradeisos. Etym.Gud., Etym.Magn. s.v. leimôn, Suda s.v. meilax identifies leimônand paradeisos. 63 Enclosed: Su.17-18,20,25, 36,39; Zosim. 3.25.2. Water: Is.1.30; Ecc. 24.30; Et.Gud. s.v. paradeisos; Georg.Cedren. 2.241; Georg. Monach.cont. 798.22; Theophan. 191.20; Theophan.Cont. 88.8,338.14. 64 Etym.Magn. s.v. paradeisos; Sym.logothet.ep.23; Suda s.v. Semiramis. 65 Book of Giants (6Q8 2.3); Enoch (4Q206 3.21 = 1 Enoch 32.3, 4Q209 23.9); Et.Gud. s.v. pomarion; Georg.Cedren. 2.471-2; Syncell. 3.9; Jul.112BC; Phot.epist.201.45; Suda s.v. opôra; Theophan. 191.20. 66 Rhododendron: Diosc. 4.81; cypress: Ezek.31.8; honey-palm: Georg.Monach. 258.14; pomegranate: Cant. 4.14. 67 Nu. 24.6, Ael.NA 16.18, Et.Magn. s.v. orkhatos. 68 Poll. 1.229, where gardens are eudrosoi, groves are εὔκομα, κατάσκια, εὔσκια, εὔνομα, σκιερά, ἀμϕιλαϕῆ, ἀμϕίκομα and meadows are euantheis. (Flowers go with meadows, not gardens or paradeisoi: P&G: 103, 126). 69 Ael.NA13.18, 16.18, Jul. 112BC, Orib.ph10; Phot.epist.201.45. 70 Phot.epist.201.45; Et.Gud. s.v. paradeisos. 71 Su.7,26,36, Etym.Gud. s.v., Heysch s.v. paradeisos. 72 Su.15,17, Jo.Mal. 10.49: but contrast e.g. Georg.Monach. 110.1037, Greg.Nys. 44.1281, Jo.Mal. 10.49. 73 Jl. 2.3, Ael.NA 16.18; Georg.Cedren. 2.470, Theophan.cont. 88. There are vague sexual overtones in Jul. 112BC. Paris first saw Helen in Menelaus’ paradeisos in Jo.Mal. 5.3, Jo.Antioch.fr. 23,40, Const.Porph.devirt.vit. 1.167.15. 74 Jo.Mal. 10.49 (the kêpoi of a place called Paradeisos). 75 Pollux 9.8; Jo.Mal. 10.49. 76 Georg.Cedren. 1.698, 2.470; Georg.Monach. 110.1037; Georg.Monach.cont. 798.22; Theophanes 191.20, 403.26. 77 Georg.Monach. 258.14, Georg.Cedren. 1.698,2.470; Georg.Monach.cont. 798.22; Theophanes 191.20, 403.26. 78 Christol & Drew-Bear 1987: 331-332 (Baradiz/Baladiz on L.Burdur); Jo.Mal. 10.49 (Antiochene suburb: the fictional story is unreliable evidence for the place’s existence: Downey 1961: 208-209). P&G: 99-n. 73 erred in (a) wrongly distinguishing Triparadeisos and Syrian Paradeisos (on which add Steph. Byz. s.v. paradeisos and correct the Herodian reference to 3.2.214) and (b) associating Steph.Byz. s.v. paradeisoswith a river; it refers to a village, whereas the river is in Plin.NH 5.93, Leo Tact. 9.14. PaceBremmer 2002: 180 n. 34 the paradeisosin Günther 1971: 97-no. 1:5 is not a toponym. See also below p. 486. 79 Menelaus’ paradeisos (n. 73: Sparta); Georg.Cedren. 2.470 (Balkans); Theophanes 191.20 (North Africa). 80 Ael.NA 13.18. Contrast general dissociation of lakes/pools and paradeisoi (P&G: 103). Georg.Cedren. 1.698: Philippicus’ palace at Chrysoupolis has a fish-farm and paradeisos (presumably distinct). 81 koilotês: Georg.Cedren. 2.471-2; but not perhaps Oribas.a22-23 (akanthos in paradeisoi and rocky and wet places). Still little suggestion of artificial landscaping: P&G: 106. 82 Jeremiah 36.5 (deportees “build houses and dwell in them and plant paradeisoiand eat their fruits, take wives, beget children...”); Georg. Cedren. 2.241, Theophan.cont. 338 (vegetables); I.Tyana 35 (alongside reference to ampelon). The association of paradeisos and vegetables in Greg.Naz.ep.26 is humorous, though not inappropriate to an Egyptian setting (P&G: 105). Were Alexander’s prisoners (n. 58) being used as gardeners?
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FALSE PARADEISOI AND NEW
PARADEISOI
Alongside paradeisoithat should have been mentioned but were not, there are also the ones that should not have been (but were) and could not have been (because the relevant information or conjecture was not yet available). In the former category is the vineyard-pardēsuin CT 22.198 (P&G 104 n. 85, 113), based on Dandamaev (1984), but unsupported by the text in Ebeling (1949) and ruled out by W.G. Lambert’s collation of the tablet83. In the latter category are (1) a partetašat Matezziš in Fort.00013-101; (2) the pardes in a list of plots in an Idumaean ostracon84, the others being two olive-groves (straightforward), Maôs, and “House of G[our]” (less so); (3) the pardēsucontaining the date-field whose imittu rent is the subject of CUSAS 28.53, written in Āl-Yāhūdu (Judahtown) in Babylonia in 477 BC85; and (4) a reference to dullu ša pardēsu (pardēsu-work. the phrase encountered in YOS 3.133: P&G: 113) reported from BM 5406986. The second and third items are doubtless relatively mundane; and about the fourth one cannot comment without sight of the actual text87. J. Reade (2000: 204-205) has also offered us a Greek-language paradeisos in Hellenistic Babylonia (indeed on the Babil mound) in the conjectural restoration of a funerary epigram. But, as he says (with no risk of understatement), the restoration relies “very substantially on the imagination”. OLD PARADEISOI,
NEW INFORMATION
Next are paradeisoi mentioned in 1996 about which there is more to be said. It is possible (if doubtful) that Lucian’s idea (VH2.23) that Socrates was rewarded for fighting the army of Hades by being given a paradeisos (i.e. the Necracademy) retains some vague recollection that royal benefactions might include the gift of landed property. Sapin (2000) provides further comment on the Achaemenid era agricultural development of Transeuphratene including the putative toponymically preserved paradeisos at Ard Fraidis (“domain of the/a paradeisos”, P&G: 99 n. 73). Heltzer (2000) conjectures that the pardesof Nehemiah2.8 lay in the Carmel range or Gilboa mountains and anyway close to coast, since (he believes) trees were transported to mouth of R.Yarkon for transport to Jerusalem88. Further references to the famous spice groves of Jericho appear in Byzantine chroniclers and elsewhere89. I failed to stress that the paradeisosat Etan (Josephus AJ8.186) belonged to Solomon (with whom two of the three OT occurrences of pardes are associated) and appears as part of a narrative of conspicuous power and wealth90 — the prelude to his fall, marked by the assembly of a huge harem. There is an almost satirical contrast with Ahab, who created a mere vegetable garden (and expropriated Naboth in the process)91. Celaenae is now the focus of systematic investigation, but the precise location of Cyrus’ huntingparadeisos remains debatable, as does that of any gardens associated with palace that Xerxes built there. (There is no trace of this edifice, and the problem of identifying its site is exacerbated by the enigma of the Celaenae
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The collation is reported in the ChicagoAssyrianDictionarys.v. pardēsu. Lemaire 2000: 138 (EN186 = ISAP 1964), a reading registered in the TAO concordance (translated “orchard”). Elsewhere in the Idumaean corpus gnh (“grove”: TAO Concordance) appears in ISAP 663 (Naveh E37), 1105 (L105) and 1963 (EN185), and gn(“orchard?”: TAO Concordance) in ISAP 1407 (AL365, where Lemaire saw a proper name). Other newly available Aramaic corpora (ADAB, TADAE IV, CG) provide no paradeisoi (the plums of ADAB C1:18 evoke orchards). The garden in TADAE D8.3:15 is post-Achaemenid. If there are garden(er)s in CG 51,217,229,235 we learn nothing about them. 85 Pearce & Wunsch 2014: 186. 86 Ibid., citing Magdalene, Wells, Wunsch (forthcoming): no. 16. 87 On the first of these items see p. 488. 88 If architectural wood came from a pardes, the same might be true of Cilician ship-building timber. (Alexander built ships in Babylonia from wood from alsesikaiparadeisois: Strab.16.1.11.) So too the wood from Lebanon in Ezra 3.7, a parallel whence Brown (2001: 123) infers that Nehemiah’s wood came from Lebanon. 89 Georg.Monach. 258.14, Georg.Cedrenus 1.184, Heges. 4.17 [269.5], Itin.Anton.Plac.rec. A13. 90 8.188 says Solomon filled the Judaean plains with cedars, making them as common as sycamores. 91 On this and association of gardens and royalty in the Hebrew Bible more generally see Edelman 2014. 84
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agora92). Continued archaeological work at Dascylium has not directly illuminated the paradeisosknown from written sources,but therepertoire of seal-images is now accessible thanks to D. Kaptan (2002) and includes animals and water-birds that may reflect the local lake and paradeisos. The only potential representation of the latter is on DS 110, where a standing Persian shoots at a wild-goat(?) on a rock, while birds fly past a tree — “all the necessary details of a Persian park” (Kaptan 2002: 90); and since, as Kaptan remarks, “as a whole this seal image is quite unique” (2002: 164) there is a case for imagining a local stimulus and suppressing the scepticism I expressed (P&G: 90). On the other hand, despite the camels captured by Agesilaus at Sardis (Xenophon Hellenica 3.4.24), the camel-riding hunters on Dascylium seal images (Kaptan 2002: 69-70, 79) caution against limiting reference too narrowly to Anatolian paradeisoi93. As to potentially relevant representations from other Anatolian sites, the scene on the magnificent Çan sarcophagus is not so very different from the Çavuşköyü stele (P&G: 90) when it comes to the meagre depiction of hunting grounds. The Vezirhan stele is more impressive, but there is less reason to call this a Persian landscape94. Moving closer to the imperial heartland, I should have noted that matPardēsu on BM 76496 (Sippar) occurs on a scribal exercise tablet along with other putative country-names (and sometimes, despite the determinative, city-names); perhaps it is evidence for pardēsu as a toponym in Babylonia — or anyway for a trainee believing that it might be. Cyr. 21295 turns out to record payment for “the urāšu-service of the pardēsu”, corvée labour of a familiar type that is here focused on a pardēsu;96 it thus recalls the “dullu (work) of the pardēsu”in BM 54069 (p. 486) and YOS 3.133. K. Kleber (2008: 92-93) suggests that the palace (and presumably the pardēsu) in the latter text was one at Abanu known from other documents. Tolini (2011: 1.78) advises caution; the mobility of Babylonian workers is such that the location might even be in Iran. As to the “unhelpful allusion to an upper pardēsu” in CBS 13039 (Stolper 1985: no. 120; P&G: 113-n. 105) one may add the suggestion that “upper” means upstream and (more helpfully) note that the document is associated with Ḫuṣṣētu ša Malāḫānu (LÚ.MÁ.LAH4.MEŠ) or Reed-village of the Boatmen. Several other documents seem to refer to this place, normally simply as URU Malāḫānu97. One (BE 10.101) is interesting for two reasons. First, one of the witnesses, Nabu-ittanu, is an “overseer of livestock”: his title is gitepatu = *gaiθapatiš, an Iranian term also attested at Persepolis; the seal he uses shows an Iranian figure walking beside a horse; and the same seal is elsewhere used by another individual (Pamunu) who was variously the servant of Manuštanu and Artaḫsar, figures of sufficient prominence to figure in Ctesias Persika98. Secondly, the content of BE 10.101 indicate that Malāḫānu was a place where there were bow-fiefs belonging to the Crown Prince Estate. Perhaps these features cast some light on the unique appearance of the term pardēsu in the Murašu archive. Coming, finally, to the heartland itself, we confront the royal inscription A2Sd. In 1996 I was seduced by Lecoq (1990) into thinking it “more likely than not” that this text did not mention a paradise, i.e. that the letters p-r-d-y-d-a-m were not a way of writing *paridaida-99. But the contrary view has been equally seductively reasserted by other heavyweight Iranologists, returning us to the position that Artaxerxes not only uses the word
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Tuplin 2011: 71, 81, 85-86. See below n. 135. Xen.Hell. 4.1.15 is mistranslated at P&G: 80: read instead “...very beautiful hunting-opportunities (thêras), some in enclosed paradeisoi, some in open country”. Xenophon never uses thêra to mean “game, quarry” (i.e. animals). The distinction is particularly clear in An. 5.3.9. 94 Çan: Sevinç et al. 2001. Vezirhan: Asgari 1984: B.146. P&G: 90 noted that the palm-tree on the Darius hunt-seal cannot be construed as a paradeisos-marker, an (unstated) reason being that it also appears on human combat scenes (see Tuplin [forthcoming]). It also has positive royal associations: Dusinberre 1997: 107-114, Garrison 2009: 50. (Linkage between king and powerfully productive tree is, of course, of interest in the present context. See below, pp. 491-492.) For comment on the symbolic content of conifers and rosettes on Persepolitan walls (P&G: 91) see Root 2003. The connection between hypostyle halls and paradeisoi (sceptically received in P&G: 92) has been restated by Khatchadourian (2013: 133): “the zoologically animated forests of columns in these spaces rendered the Achaemenid halls into built metaphors for the politico-religious paradises”. 95 Tolini 2011: 1.78, 107, 2.300. 96 See Joannès 1989: 151-159, Jursa 2010: index s.v. 97 BE 9.68,91, 10.38,101 PBS 2/1 6, EE 61, 64, IMT 72. 98 Stolper 1985: 92. 99 Bremmer 2002: 109 agreed. Others who denied a paradise here include Hauri 1973: 55, 57 and Stève 1987: 98. 93
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*paridaida- but uses it as a description or even the name of a palace100. Since all copies of A2Sd with known provenance come from Chaour (and there are no copies of anything except A2Sd from that site)101, the economical hypothesis is that the palace in question is that at Chaour. Precise understanding of what Artaxerxes meant by speaking in these terms remains elusive102, but (if current orthodoxy is correct) *paridaida- is a term that admits of positive evaluative overtones. That is not, of course, entirely out of kilter with other heartland linguistic evidence — that provided by Elamite texts from Persepolis using the term partetaš (whose equation with *paridaida- remains widely accepted) — since that evidence includes a a partetaš called Vispašiyatiš (Full Happiness). On the other examples of partetaš there is more to be said. First, there is a new partetašat Matezziš in Fort.00013-101. This text (reported in Lincoln 2012: 211) is notable for a reference to 249 “wonder birds” (pirrašam). The term “wonder bird” (fraša-murw) is used for peacock in Middle Persian, so this is where we eventually find Persepolitan peacocks, not in the basbas-bird, a view already rejected (P&G: 108-n. 93) and (with additional arguments) in Henkelman (2010: 736-737). This coheres with the implications of the name *Tīhūpardaisa103 and confirms (pace Bremmer104) that the claim of Greco-Roman authors that one might find peacocks, pheasants, partridges, swans or parrots in a paradeisosis not necessarily inappropriate to Achaemenid conditions105. At the same time the figure of 249 evokes something a bit different from a few gaudy birds strutting around a pleasure-garden — unless the pleasure-garden was very large indeed. Secondly, there are amendments to be made. One is simple. The partetašin PT 48 (and PT 1963-9) is not unlocated106: the workers are accountable at the partetaš ofthe woman Ammašiš at Kunturrizzan107, a place in the Persepolis region108. Others bear in various ways on the less simple question of the character/status of partetaš — a question already prompted by the 249 peacocks in a partetaš of unknown size. Can Persepolitan data supply a coherent and independent control on what non-Persian sources say about the paradeisos or pardes? (1) I noted an explicit linkage of partetaš to trees in the tree-seedlings of PFa 33 and the zappan-wood handlers of PF 1815, NN 0948, 1280 and 1368 (P&G: 94). PFa 33 remains intact, but Henkelman (2005) suggests that “zappan-wood handlers” are metal workers. They would be nice company for the “copperers” of NN 1612, PT 48-49, 59, if that is what kuppiriyap were (rather than Cypriots), especially as those in NN 1612 belong to same apportioner; but the latest view is that they work with bitumen (Henkelman & Stolper 2009: 302303). Both primafacie take one away from the tasks naturally associated with gardens, and Henkelman (2008: 429) makes a similar point about the accounting of animals at a Persepolis partetaš (NN 2280)109 and a memorandum about sheep and goats at Parsaraš (PF 0285) — which is the name of the Persepolis partetaš where we find the metal-workers in 1815, NN 1280 and NN 1368. So none of the workers explicitly located at a partetaš are primarily agricultural or horticultural, and such places might have livestock. The workers could be transient
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Schmitt 1999: 80-85; Herrenschmidt 2000: 506-508; Werba 2006; Tavernier 2007: 446; Panaino 2012: 147. Boucharlat 2011: 558. 102 Cf. n. 100. 103 Cf. n. 57. 104 Bremmer 2002: 116 sees birds in Achilles Tatius and others as a late artificiality, replacing the expected wild animals — but wild animals primafaciebelong in a hunting paradeisos. There are issues around the lion, okapi and martikhôra (P&G: 109), and one may worry about consigning the lion to the hunt, if its donation is a symbolic Elamite concession of sovereigny (Root 2003): slaughtering it might seem impolitic. But, as animals of this sort could have been stored in what would have to be an enclosure (*paridaida) of some sort (compare the Assyrian lion: P&G: 84), Bremmer’s dichotomy between this and storage of e.g. peacocks remains forced. 105 Ael.NA 13.18 (India), Aristaen. 1.3, Long. 4.2f, Ach.Tat. 1.15. Gell. 2.20 implicitly associates paradeisos (a Greek equivalent of vivarium) with Varro’s “enclosures which are connected with a farmhouse and contain live animals that are fed” — animals that, in context, do not include birds (or fish). As to other animals, Jos.BJ 4.467, Georg.Monach. 258.14 say that Jericho not only has honey-palms but is melittophoros which is taken to mean that there are lots of bees. 106 paceP&G: 94-n. 50, where “anonymous” should be “unlocated”. 107 Henkelman 2008: 430 n. 990. Ammašiš is not the name of the partetaš (contra P&G: 96). (Does the woman’s purely Elamite name preclude her being a royal princess?) 108 PF 0943, 0944, NN 0073, NN 1085, NN 1342, Fort.9409. Henkelman 2008: 430, 490. 109 But the account, though given at the Persepolis partetaš, refers to Maknan, so perhaps is not entirely relevant. 101
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(there to do some particular job on the infrastructure)110, but can one say the same of the animals? One thinks again of the peacocks — are they in some sort of bird-farm111? (2) Most references to partetaš in the Fortification archive occur in C1 texts: there is something about the particular commodity distribution process they represent that makes partetašmore likely to appear than is the case in the archive as a whole. What that something is remains elusive, but it may be relevant that (if the view in Tuplin 2008: 381-382 has any merit) it is a process that lies lower down the system than what is represented by the records of disbursement to workers or travellers. The partetašcomes into view (like the centuries and decuries: below, p. 489) when the perspective is more local112. The core C1 formula asserts that a commodity has been deposited (sometimes as kem) to the account of PN. A normal extension is to indicate the place at which this occurred, either by a toponym or (more complicatedly and relatively rarely) by specifying a type of place as well as supplying a name. There are 41 texts in which the latter variant occurs, 30 of which involve a partetaš, while the others refer to fortresses113, an estate (PF 0180), a storehouse (balum: NN 2238), a baribara (PF 0161) and a tintaš(NN 0331, NN 2114)114. So (in the documents where they appear most frequently) the partetašdoes have a profile that associates it with other special or unusual locations. There is a distinction (which P&G should have drawn more clearly) between cases where the partetaš at GN is simply the place-of-deposit and those where it is said that the commodity “is to be kept at the partetaš at GN”. I have argued elsewhere (2008: 378-379) that the latter variant marks an unusual arrangement and would fit the assumption that partetaš are not straightforwardly part of the normal storage network115. That is why most are at places of low profile in the archive (P&G: 95)116. The former variant regularly involves an account-holder with the title kar-maker (10 cases out of 16) and is quite often associated with a reference to an estate at which the deposited commodity will be used (6 cases, all involving a kar-maker account-holder)117. There is only one example of a reference to an estate in C1 documents that does not explicitly involve a partetaš(PF 0180); kar-makers (who turn tarmu-grain into kar, whatever exactly that means)only appear twice outside C1 texts; and, of the six C1 documents mentioning a kar-maker that do not involve a partetaš, five have a formula (also peculiar to C1 documents)118 relating to centuries and decuries (presumed worker-management groups) and one relates to a royal storehouse. This nexus of distinctive features accentuates the initial distinctive feature, viz. that references to partetaš are overwhelmingly concentrated in one class of document119: if there were no C1 documents, the partetaš would hardly impinge on our consciousness. (3) The partetašof C1 documents, a place to store fruit or process tarmu,may seem rather workaday. At the other end of the scale, although there is no definitively strong link between the deposits of so-called “royal” commodities and partetaš sites120, the attested royal connections for partetašare slightly greater than the presence the boys of the royal household in PT 48 (P&G: 95). Matannan had a royal residence (Henkelman & Kleber 2007) as well as a partetaš (PF 0144), and Appištapdan and Tikranuš are analogous to Pasargadae in being locations for the šip-festival and entertainment of the King (Henkelman 2008: 439-440) — though there is 110
Does partetašnuškip in NN 1612 (“plantation-caretakers”: Henkelman 2008: 429 n. 988) necessarily preclude this? Plat.Pol. 264C reports Persian fish-farms in Egypt, though without mentioning paradeisoi. 112 But partetaš texts remain a small minority within the C1 category. They are not a defining feature of the process. 113 PF 0159-0160, NN 0141-0143, NN 1088, NN 1278. The order of clauses differs from that in partetaš texts but this is not significant. 114 A balum can accommodate tree-seedlings like a partetaš (PFa 0033). Baribarais understood as “Hochburg” (Hinz & Koch 1987 s.v.), “gateway” (Hallock 1969) or “roofed place” (Tavernier 2007: 440), tintaš as “provision shed” (Hinz & Koch 1987 s.v.). 115 There are four other texts in which a commodity is to be kept at a named place but there is no partetaš: NN 0800 (Nupištaš), NN 2088 (Bešanhamek), NN 2114 (Nupištaš at the tintaš), NN 2559 (Kukannakka). — Association of partetaš and treasury in NN 0619 (Tuplin 2008: 378 n. 175) is illusory, resulting from miswriting of the usual “it is to be stored at the partetaš” formula. 116 Also true of King’s Dinner sites (Henkelman 2010); but the places involved are different. 117 The word used for estate is irmatam, not ulhi (the word associated with royal family members). See Tuplin 2014: 61-64. Estates sit aside from the normal economy. 118 Individuals entitled “centurion” appear in other classes of document; and one C1 account-holder is a decurion (PF 0207). 119 Uchitel 1997 conjectured that the kar-maker was the partetaš manager and his work-force was organized in centuries and decuries. 120 Partetaš: PF 0150-0157, NN 1981, NN 1991 (tarmu); PF 0158 (dates). But this also happens at Shiraz and various places associable with Shiraz: PF 0159, PF 0160, NN 1278 (Shiraz), PF 2018 (various locations), NN 2423 (Rappittan), NN 2599 (Miyamatizzan), NN 2576 (Mišdubaš), NN 273 (Nuraya/Maka[x]san), NN 1088 (unlocated, but seal PFS 0286). Also at Uššakampaš (NN 1560), Pirrašetaš (NN 1418) and an unknown place (NN 0023). 111
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no reference to a partetaš in the salient documents and, in general, there is little overlap between partetaš and King’s Dinner sites121. (4) Reference to the šip-festival, a grand religious event which is not explicitly associated with a partetaš, evokes another religious event which is — the lan-celebration at a/the Pasargadae partetaš in NN 2259. Our general understanding of the lan-ceremony has been transformed by Henkelman (2008: 181-304), but what is at issue here is the sense in which its conduct in a partetaš is “in accord with the general nature of Persian paradeisoi” (ibid.: 430). My inclination (P&G: 116) was to see the Pasargadae item as isolated, given the general absence of explicit links between paradeisoi and religious activity122 (always excepting the juxtaposition of sacrifices and paradeisos at the Cyrus tomb)123 — and so far as explicit evidence goes nothing has really changed124: the contrast with Assyrian and Greek milieus remains (P&G: 87-88, 116-117). The allocation for the Pasargadae lan (30 head of livestock for 12 months) is rather high, which may make it isolated in another sense, and the arguments Henkelman advances in support of the implicit contention that the lan-ceremony and other such things might often have happened in a partetaš are essentially speculative. The fact that Pasargadae, Appištapdan and Tikranuš all have a partetaš and host the šip-festival is the weightiest consideration drawn from Fortification archive material125; and yet Henkelman envisages associating the Pasargadae šip with the Sacred Precinct126 — which current informed conjecture puts outside the boundaries of the Pasargadae landscape-garden. Given the enormous numbers of people participating in the šip, a locus unencumbered by trees or gardenemplacements would seem sensible: meadow-land would be fine, but does that constitute a paradeisos or a partetaš? In truth, the lan and šip ceremonies are such very different types of event that it is dangerous to postulate norms for the first on the basis of inexplicit evidence about the second. And, if the allocation for the Pasargadae lan suggests it was an unusual lan, its location in a partetaš cannot be legitimately extrapolated. One may, of course, acknowledge that in a religious environment that was not dependent on temples, a paradeisos or partetaš might be a perfectly feasible locus for sacrifice127; but that does not prove any intrinsic association of such places with religious activity or cast any wider light on their necessary characteristics: the point is underlined by the fact that other archivally special but apparently intrinsically mundane places such as balum (grain store), hapidanuš(water-reservoir) and pilu (wine-store) can also be cult-locations (Henkelman 2008: 395-399). Persians may have liked beautiful trees, but is it reasonable to believe that the unique image on a Xerxes name-seal (SXd) in which a royal figure offers (what looks like) a wreath to a tree represents worship in (or of) a paradeisos or that Xerxes’ bestowal of gifts upon a plane-tree (Herodotus 7.31) was really a religious act?
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Cf. n. 112. An additional example is schol.Aesch.Sept.272: ἄλση γὰρ καὶ παραδείσους καὶ πεδία λιπαρόγεα οἱ πολῖται ἐκτέμνοντες τῶν ἰδίων κτημάτων, ταῦτα τοῖς θεοῖς ἀνετίθεσαν. Note also the altar of Fortune in the “so-called paradeisos” inside the temenosat Didyma (n. 78). Why there was a “paradeisos” there, distinct from the sacred grove (Fontenrose 1988: 30-31) is a mystery. 123 Other evidence about royal (family) tomb cult (Henkelman 2003) mentions no partetaš — and tells against association of the Pasargadae lan-ceremony and Cyrus’ tomb. Hultgård 2000: 9-10 assigned paradeisoi a cultic aspect because of Cyrus’ Tomb, Behistun/ bagistanon (see n. 125) and the ritual aspect of the Videvdat paradeisos (see p. 492-493). I share Henkelman’s scepticism (2008: 427 n. 983). Rosenberg’s re-interpretation of the Iraq al-Amir “palace” as a mausoleum with banqueting facilities (2006: 138) provides another funerary structure adjacent to paradeisoi; but these paradeisoi remain primarily part of a productive landscape. 124 Lincoln 2012: 9 cites Diod. 5.19 (Timae. 566 F164) as an unusual example of a paradeisoi with religious significance. But, although the island on which they are located is so wonderful one might think it the dwelling-place of gods, it is represented as a real-world location to which Phoenician sailors were driven by bad storms, not a supernatural environment, and the paradeisoi are part of a landscape to be enjoyed by humans, not an element of religious infrastructure. 125 Amongst other arguments, the association of a paradeisos (of Semiramis) with Behistun (*Bagistana-) is weakened by absence of evidence for Achaemenid era religious activity; while (?)Achaemenid-era depiction of cult at Ravansar is unaccompanied by proof that the place was a paradeisos. 126 Henkelman 2008: 390; 2011: 117, 132. 127 Water-related deities (Anahita, Napiriša) would fit, as Henkelman notes (2008: 440). About Mithra opinions change: see Briant’s disavowal (1997: 76 n. 181) of his earlier view of Yasht 10. It seems foolhardy to link Artaxerxes II’s inscriptional promotion of Anahita and Mithra with his creation of a *paridaida- or, paceRazmjou 2010: 232, water-feature āpadāna. 122
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SYMBOLIC
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VALUE
But, if a specifically religious element in the paradeisos is elusive, there remains the question of symbolic value. In the light of the trope of the royal gardener128, traditional associations of rulers and fertility (visible at Persepolis in the royal prayer for protection from famine in DPd and perhaps in all those conifers and rosettes), Xenophon’s association of paradeisoi and royal concern for agriculture, the appearance of (an admittedly nonroyal) ploughing Persian on occasional coins and seals129, and items such as those mentioned at the end of the previous paragraph (p. 490) or the gold and jewel-encrusted flora of the Achaemenid royal palace130, it is not absurd to think that, in certain circumstances, paradeisoi might have symbolic value. But it is disconcerting that it is so hard to demonstrate that they play a distinctive part in general ideological propositions about fertility/production and that the idea depends so heavily on analogy and/or supposition and/or Greek source material. In Mediaeval Iran one can find the sort of idea we seek in the “Circle of Justice”: TheworldisagardenthattheStatemustmaster ThestateisapowermaintainedbyIslamiclaw ThelawisthecoercivepoweroftheKing TheKingisashepherdsupportedbythearmy Thearmyisahelppaidforbythestate’srevenues Thestate’srevenuesaresustenancecollectedbythesubjects Thesubjectsareslavescontrolledbyjustice Onjusticedependsthewell-beingoftheworld.131
Here the garden is explicitly part of the discourse, and there is other evidence about the importance of gardens in Iranian settings — including (specialists assure us) evidence about their symbolic and ideological quality. Much had changed in two millennia, and the claim that the mediaeval four-part garden existed at Pasargadae looks shaky132, but some would affirm that continuity in Iranian culture is sufficient to validate the expostfacto argument, especially as Achaemenid Iranian kings probably had ideas about the association of water and royal power/legitimacy similar to those in Parthian, Sasanian and later times. But one could wish the direct argument were more robust. B. Lincoln has sought to fill the gap with an argument developed from Persian royal inscriptions and Avestan texts133. Ahuramazda originally created earth, sky, mankind and happiness for mankind. There was then a fall from grace, due to intrusion of the Lie, and it became necessary (in a second act of creation) to make a king whose function is to work for the restoration of the primeval state of grace by making the kingdom coextensive with the earth — an end achieved by imperial conquest. Meanwhile Susa is described (DSf) as a wonder (fraša)134, which links it with the conditions of primeval grace and eschatological aspiration, and (A2Sd) as a *paridaida-. Moreover, Lincoln infers from a combination of the four primary creations of Ahurmazda and the six creations of the Bundahišn that happiness for mankind (the fourth Ahuramzda creation) involves, not just the absence of Lie, enemy and famine (DPd), but the presence of water, plants and animals. These provide sustenance for man, characterize (by enabling) the primeval state of grace — and are appropriate to one or other variant of a *paridaida-. One can therefore speak of return to paradise as the eschatological goal, regard actual “paradises” as symbolic of that goal — and even claim that making a “paradise” (like making a palace such as Susa) contributes to achievement of the goal. In any event, they are material epiphenomena of the process of conquest that will one day produce the united and perfected bumi-empire. In this perspective denomination of a partetaš as *Vispašyātiš (Full Happiness) is rather fitting. That royal 128 Recently Huber 2005: 380-387. More generally: Stähler 1997. Johnson 1983: 67 notes an interesting pun: ḥry kꜢm = “foreman of garden”; Ḥrykm.t = “master of Egypt” (Pharaoh). 129 Briant 2003b. The image has solid pre-Achaemenid ancestry. 130 E.g. Xen.Hell.7.1.38,Athen. 514F, 539D. See Kosmetatou 2004. 131 Nasa’ih-iIskandar (XV c. AD), ap. Subtelny 2002: 62, also citing a similar XII c. example from Jami‘al-‘ulum. 132 Cf. n. 16. 133 Lincoln 2012, esp. 1-104. I hope my brief summary of some interconnections will seem fair. 134 Not a surprising boast by a royal builder: Dalley 2013: 6-9.
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inscriptions encode the king’s actions as part of a cosmic narrative in which the whole earth is the legitimate and divinely-approved object of his imperial aspirations is an idea with which Achaemenid historians are familiar. But Lincoln is proposing a bolder and more fundamentally religious version — one that, he even suggests, throws light on the decision of Septuagint translators to turn Eden into a paradeisos: for they understood that, in its original linguistic environment, the semantic range of *pairidaida-was not confined to secular utility or pleasure. Whether Lincoln’s perspective will find favour remains to be seen. Rather than debate that, let me evoke a different piece of garden-symbolism. One of the remarkable products of early fourth century Attic pot-making is a relief-vase by Xenophantus from Kerch which depicts Persian figures (some, but not all, with Persian names) hunting griffins, boar and deer in a landscape defined by a palm, two acanthus-columns and two trees. Some regard this as a playful representation either of real Persian hunting or of representations of Persian hunting135. A recent discussion (Franks 2009) reverts to an older idea, that the primary reference is Apolline, and more specifically that (given the presence of griffins) the locus is the land of the Hyperboreans. On this view we are not looking at a fantasy Persian paradeisos, but at Persians entering someone else’s space and turning it into a hunting-park. The troping of impertinent conquest in terms of hunting certainly plays on Persian/hunting associations and so perhaps alludes to the Persians-hunting-inparadeisoi model. But the primary message is that, in seeking to conquer territory beyond “proper” limits (indeed at the ends of the earth), Persians are grossly intruding into the land of properly free people. There are overtones here of Cambyses in Ethiopia, Darius in Scythia and the symbolically disastrous Hellespont bridge, though (as Franks acknowledges) it is left to the viewer to foresee a bad outcome for the Persians. When the vase was made, with Anatolia recovered and Persia newly influential in the Aegean world, many viewers would have desired that bad outcome. In terms of the present discussion there is a pleasant irony (if not one Xenophantus was conscious of) in the possibility that Persians saw world conquest as the creation of a paradise while Xenophantus pictured it as the desecration of one. LINGUISTIC ISSUES The discussion has again wandered away from things explicitly labelled as paradeisoi. I return finally to the word. (1) Etymologicalspeculation. Paradeisosis a foreign word and never became naturalized136. Nonetheless, Greeks gamely tried to explain it as Greek. Herodian claimed a connection between paradeisos and deuein (de orthographia3.2.449.17, 491.8; P&G: 93). The EtymologicumGudianum s.v. paradeisosreports two further association of the word with moisture: πρώτη δρόσος, ἡ διάδροσις· ἢ παρὰ τὴν ὑγρασίαν, δείσσα γὰρ ἡ ὑγρασία. The latter etymology recurs in Etymologium Gudianum s.v. deisa and Georgius Choeroboscus 196.18, 251.29. LSJ (citing P.Tebt. 105.27,60, BGU 1119.31, and Suda) renders deisa as “slime, filth”, which is at least somewhere close to hugrasia. The Etymologicum Magnum, while also deriving paradeisos from deisa, provides a different explanation: οἱ δὲ ϕασὶ παρὰ τὸ δεῖσαν ποιεῖσθαι, ὅ ἐστι τὴν τῶν βοτανῶν συλλογήν. Here focus on a garden’s need for water is replaced by focus on its contents. That is true of another bad etymology: Etymologicum Gudianum s.v. pomarion equates paradeisos and pomerium on the basis of an entirely false connection of the latter with pomum137. The true etymology of paradeisos involves enclosure, something underlined by the fact that the Avestan pairidaēza- (Videvdat 3.18, 5.49) is a place designed 135
Tiverios 1997 (suggesting an allusion to Celaenae), Miller 2003. Bremmer 2008 calls the setting a lush paradeisos. Strict hellenizers consigned the word eistonothontêsHellênidosphônês(Schol.Luc.VH 2.23), but Pollux 9.13 reckoned hêkei...kata sunêtheian eis khrêsin Hellênikên and Ael.Dion. k24 (Erbse) treats it as available to Attikoi.Gellius’ assertion (2.20) that vivaria are called paradeisoiby Greeks is not evidence about common usage. (Bremmer 2002: 113-114 suggests a Hellenistic historiographical source.) 137 Etym.Mag., Etym.Gud. s.v. geganômenosnote that ganos is a Cypriot word for paradeisos (cf. Hesych. s.v. ganos, a simple equation with paradeisos without reference to Cyprus, and ganos=gêin Etym.Magn. s.v. geganômenos; and cf. Bremmer 2002: 119-120). But they miss its Semitic character and probably thought the usage derived from association of ganos with ideas of brightness, decoration and joy (which they also listed). That ganos appears as ka-no-se in Masson 1961: 309.12 (Lefkoniko) is conceivable, but Masson reserved judgment. Tôn ganôn in IG XII.2.58.a17 = OGIS 456 (26 BC: honours for Caesar Augustus), in a damaged context between a statue of Aphrodite and a temenos, seems as likely to be a stone-cutter’s error as a Semitic word for garden. 136
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to trap individuals who are cultically polluted by carrying a corpse by themselves or bearing a stillborn child and has nothing to do with gardens (Henkelman 2008: 427-n. 983) — indeed might seem their absolute antithesis (Hultgård 2000: 8, Lincoln 2012: 60). Whether the garden-pairidaēza was known in the world that produced Avestan texts but just never happened to get mentioned is something we cannot tell. (2) FirstuseinGreek. In 1996 I held that Xenophon was the earliest Greek author known to have used the word paradeisos(P&G: 120-121). The possibility should be considered that this honour belongs to Xanthus of Lydia. This arises from the claim made by Wehrli (1969) and accepted by Bremmer (2002: 112) that, when Clearchus (fr. 43 = Athenaeus 515E-516A) speaks of Lydians displaying their love of luxury by making shady garden-like paradeisoi,he is quoting Xanthus. The facts are complicated. Commenting on the phrase glukusankôn,Eustathius (Iliad 16.702 [3.917.15]) notes two salient logoi138. (a) Omphale took revenge for being raped by shutting mistresses with their slaves in the spot where that rape occurred (and exposing them to a similar fate). The Lydians euphemistically called the place γυναικῶν ἀγκῶνα ἢ ἀγῶνα, ἔτι δὲ καὶ γλυκὺν ἀγκῶνα. (b) The Lydians went further and gathered other mens’ wives and daughters to be raped at a place they called Hagneon. The action resembled Omphale’s, but the name was different, not being agôn or agkôn but Hagneon, a reversal of the truth (that the place was anagnos). Eustathius then remarks that these stories come “from Xanthus, as Athenaeus says”, adding that Athenaeus also tells a story about Polycrates creating the laura, a Samian analogue for the glukus agkôn139. The reference must be to Athenaeus 515E-516A (Omphale) and 540E-541A (Polycrates). The Polycrates case is straightforward, the other one slightly less so, in that Athenaeus places the two elements ([a] and [b]) in the reverse order to that in Eustathius. Since the overall point of the story is that the rape for which Omphale took revenge had taken place is the so-called Hagneon, this reversal shows that Eustathius is being somewhat careless; and his remark about Xanthus may be another example of this. The two stories are ascribed by Athenaeus, not to Xanthus, but to Clearchus (frr. 43,44 W); and the material about Hagneon, Omphale and glukusagkônin 515E-516A is immediately preceded by the remark about Lydians and paradeisoi that makes any of this salient in the first place — a remark also ascribed to Clearchus. But the quotation of material from Clearchus (starting at 515E) is preceded by another piece of Lydian lore, that the Lydians were so addicted to luxury that they were the first to create female eunuchs, an innovation due specifically to King Adramyttes. It is this piece of Lydian lore that Athenaeus ascribes to Xanthus. Moreover he takes time to criticize the view of Artemon of Cassandreia that what circulated under Xanthus’ name was really compiled by Dionysius Scytobrachion, a view refuted by Ephorus’ reference to Xanthus as one of Herodotus’ potential sources. What happened is that Eustathius noted the allusion to Xanthus (bulked out by the further material about Artemon) and failed to observe that, by the time we reach the material about Hagneon and Omphale, Athenaeus had moved to another source. Clearchus might or might not have read Xanthus, but what Eustathius says is certainly no ground for asserting it and (therefore) no ground for asserting that Xanthus wrote about Lydian paradeisoi. Two other considerations might be advanced in favour of the idea that he did do so. First, as Athenaeus’ text stands, Clearchus put the Lydians’ creation of paradeisoi earlier than (i) the start of systematic rape in Hagneon, (ii) increasing Lydian effeminization and (iii) Omphale’s revenge. It is therefore — in defiance of the word’s Iranian origin — a feature of Lydian mythological history. Some may feel Xanthus a more likely author of such retrojection than Clearchus. Others may feel less than wholly sure that Athenaeus has reproduced Clearchus’ text with entire accuracy140.
138 Glukusagkônis linked with truphê in Plat.com. 195 KA as well as Clearchus. An entirely different explanation connected the phrase with a troublesome bend in the Nile. 139 Since we are not entitled to identify that with a paradeisos (P&G: 11- n. 110) there is no ground (paceBriant 2002: 83) for believing Polycrates created an Ersatz-paradeisos in Samos, anticipating Dionysius’ paradeisos in Rhegium by well over a century (Theophr.HP4.5.6, P&G: 109). 140 The repetition of kai telos is odd, and the statement that Hagneon was so-called dia tên praxin (because of what occurred there) is unexplained. Both phenomena suggest parts of the original have been omitted and problematize readings that take the succession and interconnection of elements as what Clearchus intended.
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Second, if Xanthus did mention paradeisoi, it might not be a unique case of his providing an early reference to something distinctively Persian that does not recur in Greek-language sources until the fourth century: for Diogenes Laertius 1.2 has him mention Zoroaster (specifically the view that Zoroaster lived 6000 years before Xerxes’ invasion of Greece). Unfortunately, as Diogenes’ text stands, Xanthus is also responsible for a statement about the succession of magi down to Alexander’s conquest of the Achaemenid empire, something of which a fifth century author could not have spoken. Perhaps this is a confusion on Diogenes’ part that does not invalidate the basic proposition that Xanthus mentioned Zoroaster, but the case would make a stronger parallel for that of paradeisoi if there were no uncertainty around its status. In the end, that Xanthus is involved in anything except a statement about Adramyttes and female eunuchs remains entirely conjectural. And, if anything, the fact that Athenaeus moves from Xanthus to Clearchus when he moves from Adramyttes to paradeisoi, sexual abuse and Omphale tells against Xanthus being a source for the latter. (3) Patternsofuse.The methodology of P&G involved treating all attestations of the word paradeisos (at least initially) as of equal and (so-to-say) synchronic value. Elements of diachronic change did emerge, for example the rarety of post-classical use of the term to describe a hunting-park141 or the frequency of its use in Hellenistic and Roman Egypt to describe a perfectly ordinary orchard — though I contended (P&G: 124), and still contend, that the latter phenomenon provides valid evidence about the potential semantic range of the term earlier. Bremmer (2002) sorted his discussion of the term more overtly into successive periods (early Achaemenid, late Achaemenid and post-Achaemenid)142. Among the features of this diachronic view are the claims that the paradeisosas a place to take a walk is a post-Achaemenid development (Achaemenid paradeisoi having been wilder places) and that the hunting-paradeisos largely disappears from the written record because Alexander and successors were less interested in hunting than Persians. In the light of the Vergina painting, the extravagant hunting nets of Leonnatus, Menelaus and Philotas143, the role of big-game hunting as a rite of passage (Athenaeus 18A), Polybius’ information (31.29) about Macedonian hunting parks144 and sundry other data145, the latter idea seems surprising, at least stated in such bald terms. One could guess that the enclosed hunting-ground did not appeal to them, but in any case the problem is not so much the disappearance of hunting-grounds as the disinclination to describe such things as paradeisoi. Perhaps this is an artefact of the way texts have survived. The term would not be used of anything outside the historic boundaries of the Achaemenid empire and there are few surviving specific references to hunting landscapes within those boundaries. As for putative “wild” Achaemenid paradeisoi in which one would not take a walk, this seems hard to reconcile with Xenophon’s story about Lysander and Cyrus (Oeconomicus 4.20-25) or, indeed, with the impression we now have of Pasargadae; and, while it is possible that elaborate descriptions of botanical paradeisoi in Longus and Achilles Tatius document a Hellenistic/Roman version of the paradeisos, there is an element of equivocation in using the contrast between the swans, parrots or peacocks of these late gardens with the wilder animals of the Persian paradeisos to bolster the idea that Persian paradeisoiwere comparatively wild. It is possible that trees were a more dominant feature of Persian paradeisoi, but wild animals belonged to hunting not botanical paradeisoi and have no bearing on the suitability of the latter as a place for a walk. Bremmer wishes the model for the Septuagint’s rechristening of Eden as a paradeisos to be the third century Ptolemaic version (even claiming that the more specific denomination paradeisos tês truphês in
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Further examples are Greg.Nys. 44.1281 (a list of desirable things includes paradeisoi and thêrai separately) and the distinction between the royal paradeisosin Zosimus 3.25.2 (absent in P&G) and (i) the hunting-ground in 3.23.1-2 (Amm.Marc. 24.5.1-2, Liban. 18.243; P&G: 123-n. 142; Bremmer 2002: 117), (ii) the orchards, vineyards and cypress groves with associated building in Amm. 24.6.3. In (i) Ammianus and Libanius distinguish the hunting-ground from the area with trees and other vegetation (including flowers in Libanius), whereas Zosimus conjoins trees and animal-park. All three report an adjacent palace (“in Roman style”: Ammianus and Zosimus): Libanius says it was destroyed (and was barely less grand than Susa), while the others say Julian ordered its preservation, presumably because of its Roman characteristics. 142 Slightly different from the early-pleasurable/late-utilitarian distinction rejected at P&G: 120-121. 143 Phylarch. 81 F41; Plut.Alex.40. 144 Scipio Aemilianus got a taste for hunting because Romans used the Macedonian facilities relentlessly after Pydna. 145 Anderson 1985: 80-85, Hatzopoulos 1994: 92-111.
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Genesis3.23 is distinctively Ptolemaic). In practical terms he may be correct (granted that the Septuagint was traditionally created in Egypt), but I doubt that the model immediately under the translators’ eyes was in any salient way different from its Achaemenid predecessor. ENVOI:
À LA RECHERCHE DU JARDIN PERSE
Archaeology has offered hints or actual traces of new Persian gardens (ones distinctively associated with the Achaemenid presence), as well as better information about some (but not all) already known ones, but still produced no compelling visual depictions: in pictorial terms the neo-Assyrian contribution remains unparalleled — and was representing something whose relationship to the Persian model is not easy to tie down. We also have more in the way of textual evidence, partly thanks to new attestations of pardes, pardēsu or partetaš, but mostly to registration of paradeisos and cognates in a wider range of Greek-language texts. Detecting Persian gardens in the absence of the terminology remains difficult: cases like Gadatas’ fruit trees and the party-locations of Esther are rare. Insofar as the semantics of paradeisos at any date illuminate what a paradeisos might be like in Achaemenid times, the addition of more Greek-language literary material primarily shows that Jewish translators of the Bible and Byzantine chroniclers saw the word in much the same light as classical authors. This can include the ordinarily productive — the bit of the semantic range best represented by non-literary evidence of Egyptian documents — but generally tends to privilege ideas of beauty, order, wealth, pleasure and so forth. We have also seen a wider selection of false etymologization of the word. As for non-Greek texts, partetaš are special in archival terms, lying outside the normally visible nexus of storage, distribution and worker-deployment. They may also sometimes be special in having elite or royal connections (I would acknowledge that more strongly now than in P&G), but the one does not necessarily entail the other, and none of this precludes their being productive enterprises. A single attestation of cult activity at a partetašimposes no narrow limits on the word’s semantic range: if the episode is “in accord with the general nature of Persian paradeisoi” (Henkelman 2008: 430), it is more because that general nature does not rule such activity out than because it peculiarly invites it. The evidence from Babylonia remains, but has gained some elite association through further (albeit speculative) contextualisation of CBS 13039, and one may perhaps wonder whether all references to urāšu or work of the pardēsu belong in such an environment, even when a palace is not also mentioned. Never naturalized in Akkadian, the word probably does only occur when there was some strong Persian element in the background. Perhaps the same is true of the world of Idumaean ostraca, though it is harder to imagine how such an element might arise in the vicinity of Makkadeh. This still guarantees nothing about the specific horticultural or other characteristics of the pardēsu involved. The distinction between elite and ordinary is not exactly the same as that between pleasurable and utilitarian. A rich man may have an orchard that is practically productive146, and the same goes for a Persian and a pardēsu — and paradeisos, partetaš and *paridaida. The fact that that the one direct attestation of that last term relates to, even designates, a (minor) palace makes no difference. The pattern of Greek adoption of the word remains striking147. There was something about the Persian garden environment distinctive enough eventually to attract Greek attention to an Iranian word. Yet it is not quite distinctive enough for it to have this effect until well into the history of Greek exposure to Achaemenid Persia — or indeed to provoke much interest in horticulture (using whatever terminology) as a distinctive Persian marker: the entire category of non-Persian texts referring to gardens within the empire that might be in some sense Persian, not just local, is quite small (P&G: 92), has not really got larger since 1996, and did not demonstrably open at all until much the same time as the first appearance of the word paradeisos. The 146
Pleasure and utility: P&G: 86-87; but this is not peculiar to neo-Assyrian phenomena (cf. Besnier 1999: 211-212 on the failure of the utility/pleasure distinction in Mesopotamian contexts) or paradeisoi: general comparison of gardens and paradeisoi (P&G: 126-131) covers both functionality and pleasure. 147 People writing in Latin almost never used the word except in contexts determined by Genesis.
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earliest authors we know to have used the term (Xenophon, Ctesias) are ones with a peculiarly strong exposure to the Persian environment —- though even Xenophon did not see the associated phenomenon everywhere he went (P&G: 111) — and this may help to resolve the tension (noted by Schuler 1998: 123) between paradeisoias something not fundamentally alien to Greeks and the adoption of Iranian term. It remains hard to tell whether the word was really more normalized (as a word for ordinary orchards) in post-Achaemenid Egypt than anywhere else in the Greek-speaking world or simply appears so because of differential survival of documentary texts148. Finally, variety is important, and indeed deserves more stress. That homeland Persian gardens came in various forms is explicitly affirmed by Diodorus (19.21.3: paradeisônphuteiaspoikilas) and Arrian (Indica 40: paradeisoipantoioi) — passages which derive from reputable early Hellenistic observers and, in the other material they contain, indicate (as Boucharlat 2011: 561 notes) that paradeisoi did not stand out as oases in an arid landscape but were distinctive features in a green one. It is also to some degree implicit in the general record149. And it is something that the advance of strictly archaeological evidence (conjectural as some of it is) underlines. Putative gardens in the Levant, Eastern Anatolia, the Caucasus and South-West Iran have points in common — they are flat (no hint of the Amanus-like confections claimed by Neo-Assyrian kings)150 and often interconnect with modest rather than grandiose buildings — but can differ in detail in size and disposition. But what we now know of Pasargadae is striking for the diversity and complexity of what is still, after all, a relatively modest space. So far as we can tell, the fundamental module of Persian garden-design was the rectilinear tree-lined enclosure. But in any given landscape this admitted of many variants — to the point that, at an extreme (but perhaps always relatively rarely), it might stretch (literally) to include something substantially different, viz. an enclosure spacious and sparsely planted enough to serve as an artificial hunting-ground. Less extremely a landscape of paradeisoi would be what Diodorus and Arrian said it was — variegated, with items lying at different places on axes of size, utility and pleasure. Text-based analysis of the sort practised in P&G and in this essay risks appearing Procrustean. Material evidence and the informed reading of a landscape (rather than a book) helps to obviate this risk, and in this perspective the contribution of Rémy Boucharlat and his colleagues is the most important thing that has happened in paradise in the last two decades.
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A similar normalisation occurred in the environment represented by Babylonian Aramaic and Syriac. The same was true at Nineveh (P&G: 86). The Hanging Garden supposedly imitated the (natural) mountain landscape, not the gardens, of an Iranian princess’ homeland.
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