Les quatre saisons de votre potager 9782764434833, 9782764434840


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Table of contents :
Couverture
Dédidace
Données de catalogage
AVANT-PROPOS
SOMMAIRE
COMMENT UTILISER CE LIVRE
INTRODUCTION
Pourquoi faire un potager ?
Un peu de planification
Le plan d’un potager pour 1 personne
Le plan d’un potager pour 2 personnes
Le plan d’un potager pour 4 personnes
Le plan d’un potager pour 6 personnes
Les types de potagers
MARS
Pourquoi faire des semis ?
Les variétés à semer
Comment lire un paquet de semences
Comment faire des semis
La marche à suivre pour faire ses semis
Calendrier de mars
AVRIL
C’est quoi, le repiquage ?
Calendrier d’avril
MAI
Avant tout, préparer le terrain !
Calendrier de mai
JUIN
Calendrier de juin
JUILLET
Calendrier de juillet
AOÛT
Calendrier d’août
SEPTEMBRE
Calendrier de septembre
OCTOBRE
Calendrier d’octobre
LES MOIS D’HIVER
Novembre et décembre
Janvier et février
ANNEXES
Ravageurs et maladies
Carte de la date moyenne du dernier gel printanier
Carte de la date moyenne du premier gel automnal
GLOSSAIRE
REMERCIEMENTS
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES
Résumé
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Les quatre saisons de votre potager
 9782764434833, 9782764434840

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Mélanie Grégoire

À ma grand-maman ...

Mélanie Grégoire

Projet dirigé par Marie-Anne Legault, éditrice Direction artistique et illustrations : Anouk Noël Mise en pages : Claudia Mc Arthur et Nathalie Caron Révision linguistique : Isabelle Rolland et Chantale Landry En couverture : Photo par © Samuel Gaudreau Québec Amérique 7240, rue Saint-Hubert Montréal (Québec) Canada H2R 2N1 Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour nos activités d’édition. Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.





Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada Grégoire, Mélanie Les quatre saisons de votre potager ISBN 978-2-7644-3483-3 (Version imprimée) ISBN 978-2-7644-3484-0 (PDF) 1. Potagers. 2. Jardinage. I. Titre. SB453.G73 2018 635 C2017-941960-9 Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018 Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2018 Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés © Éditions Québec Amérique inc., 2018. quebec-amerique.com

À vous, qui rêvez d’un potager ! Vous aimeriez faire un potager, mais ne savez pas où commencer ? Cet ouvrage est pour vous ! Il vous transportera, étape par étape, sur le chemin de la réussite. Et par réussite, j’entends abondance, fraîcheur et saveurs. Les gens me demandent souvent comment semer, quand planter, comment tailler les fameux gourmands des tomates, pourquoi les feuilles de leurs plants de concombre blanchissent et surtout, quand récolter. Toutes ces questions m’ont ouvert les yeux sur ce que j’appelle « le chaînon manquant du potager ». Force est d’admettre que nos grands-parents, qui étaient des jardiniers aguerris, n’ont pas transmis ces connaissances aux générations suivantes. J’ai eu cette chance et je me propose de partager avec vous ce savoir avec ce livre. Semaine après semaine, je serai votre coach au potager. Nous sèmerons, planterons, surveillerons les insectes et les maladies et, surtout, nous savourerons ensemble le fruit de notre travail. Un potager, c’est simple et accessible à tous et je vais vous le démontrer. Vous trouverez dans ce livre les trucs de ma grand-mère, des astuces de jardinier simples à appliquer, mes coups de cœur, des variétés productives, faciles à trouver en centre jardin, et le tout dans un langage à la portée de tous ! N’hésitez plus, tous à vos pelles, rendez-vous au potager !

Avant-propos Quand j’étais petite, mes parents possédaient un centre jardin à Sherbrooke. Ils travaillaient de longues heures l’été. Le résultat : dès la fin des classes, ma sœur et moi étions envoyées chez mes grandsparents, dans le village du Lac-Etchemin en Chaudière-Appalaches pour y passer l’été avec nos cousins et cousines. En d’autres mots : le bonheur ! La baignade dans le lac, les après-midi au chalet, mais surtout, le potager. J’étais, du moins c’est ce que je croyais, responsable du rang de carottes. Tous les matins, après avoir bu mon lait au chocolat, je me précipitais pour voir le miracle qui s’était produit durant la nuit. Est-ce que les carottes avaient poussé, est-ce qu’on pouvait en manger une ? Et un beau matin, nous y avions droit, la récolte et surtout la dégustation de la première carotte encore parsemée de terre. Un délice ! C’est dans ce potager qu’est née ma passion. De magnifiques souvenirs y sont rattachés, des moments que je vous souhaite de vivre, avec vos enfants, petits-enfants ou amis. Je crois que le plaisir au potager se partage. C’est ce que je me propose de faire avec vous tout au long de ce livre !

SOMMAIRE 6

C o mm e n t u t i l i s e r c e l i v r e

9 INTRO d u c t i o n 10 11 16 18 20 22 24

Pourquoi faire un potager ? Un peu de planification Le plan d’un potager pour 1 Le plan d’un potager pour 2 Le plan d’un potager pour 4 Le plan d’un potager pour 6 Les types de potagers

Calendrier de juin

104 Calendrier de juillet

personne personnes personnes personnes

Pourquoi faire des semis ? Les variétés à semer Comment lire un paquet de semences Comment faire des semis Calendrier de mars

4 5 AVRIL

46 C’est quoi, le repiquage ? 48 Calendrier d’avril

5 5 M AI

80

1 0 3 J UILLET

2 7 M ARS 28 29 30 32 36

7 9 J UIN

56 Avant tout, préparer le terrain ! 58 Calendrier de mai

1 2 3 AO Û T

124 Calendrier d’août

1 4 3 SE P TE M B RE

144 Calendrier de septembre

1 6 1 O C TO B RE

162 Calendrier d’octobre

1 6 7 LES M OIS D ’ H IVER 168 Novembre et décembre 170 Janvier et février

175 Annexes

176 Ravageurs et maladies 190 Carte de la date moyenne du dernier gel printanier 192 Carte de la date moyenne du premier gel automnal

194 Glossaire

Comment utiliser ce livre Ce guide est votre coach au potager ! À chaque étape de culture, du semis à la récolte, je vous indiquerai ce qu’il faut faire. C’est un guide qui vous tient par la main, semaine après semaine.

Le PLAN du potager Nous suivrons, au fil du temps, le plan du potager conçu pour six personnes. Lors de la période des semis, la quantité de semences est indiquée afin d’obtenir le nombre de plants souhaité pour ce potager, lequel inclut les variétés suivantes :

Les fines herbes :

Les légumes : •

Haricot



Épinard



Basilic



Persil



Pois



Poireau



Ciboulette



Origan



Carotte



Poivron



Betterave



Chou

Romarin

• •

Oignon



Tomate



Bette à carde



Laitue



Ail



Concombre



Céleri



Courgette



Chou-fleur





Radis

Navet (semé en juillet)

Vous trouverez aussi dans ce guide un plan de potager pour une personne seule (page 16) et des plans de potager pour des familles de deux à quatre personnes (pages 18 et 20) ; ces modèles plus petits proposent une sélection de légumes parmi ceux énumérés à gauche. Tous ces plans sont conçus pour la consommation fraîche (besoins quotidiens). Si vous voulez un potager pour faire aussi

des conserves, référez-vous à la page 15 pour les rendements au mètre carré. Avant de choisir les variétés que vous voulez cultiver, prenez en considération le temps que vous voulez investir dans ce loisir en fonction de vos besoins, vos goûts, votre expérience en jardinage et l’espace dont vous disposez. Même s’il est tentant de vouloir tout

Les rubriques Tout au long du livre, vous trouverez des rubriques informatives sur différents sujets ; c’est votre coffre à outils. Jetez-y un œil pour découvrir de nouveaux trucs et conseils.

Trucs de ma grand-mère

Régions nordiques

Des trucs simples à appliquer qui vous faciliteront la tâche au potager. Nos grandsmères, elles, ne se cassaient pas la tête !

La saison de jardinage varie d’une région à l’autre du Québec. Les temps de plantation et de semis diffèrent et plusieurs variétés sont mieux adaptées aux régions nordiques. Ces dernières sont celles où la neige fond vers la mi-mai, ce qui inclut le nord du Québec, mais aussi les régions montagneuses du sud, où le temps de culture est plus court. Mes suggestions vous guideront pour faire des choix de plantes qui pousseront bien et rapidement chez vous !

Astuces de jardinier Profitez de mon expérience de jardinière pour éviter les erreurs ou gagner temps et argent !

Suggestion de Mélanie Mes coups de cœur et variétés préférées, que vous pourrez trouver en centre jardin.

Jardiner avec les enfants faire pousser, il faut être raisonnable sinon votre potager deviendra rapidement un fardeau. Si vous faites votre premier potager, mieux vaut commencer dans un petit espace pour vous familiariser avec le jardinage et en profiter au maximum. Certains légumes sont aussi plus faciles à cultiver que d’autres, référez-vous à la section légumes pour débutants / intermédiaires / avertis (page 14) pour faire un choix judicieux.

Les enfants adorent jardiner ! Certaines variétés les attirent plus que d’autres ou peuvent susciter leur intérêt. Surveillez cette rubrique pour les garder captivés.

Le saviez-vous Vous pensez bien connaître vos légumes ? Laissez-moi vous surprendre avec des faits historiques et autres informations inédites !

surveiller Cette rubrique vous prévient de l’arrivée d’un insecte ou d’une maladie dans les cultures. Soyez aux aguets pour éviter l’invasion. La liste des principaux ravageurs se trouve à la fin du livre, mais vous pourrez lire au fil des semaines des avertissements aux dates habituelles d’arrivées des insectes et maladies dans les cultures affectées.

INTRODUCTION Rien ne sert de courir, il faut partir à point

Pourquoi faire un potager ? Les raisons sont multiples !

Pour le plaisir Vous allez voir, c’est agréable de jardiner. C’est relaxant ! J’ose même dire que c’est un temps d’arrêt qui vous permet de savourer le moment présent. Carpe diem !

Pour impliquer toute la famille Tout le monde peut et devrait participer. Les petits comme les grands. L’entraide, le partage, le plaisir de se salir (les enfants en ont besoin !). Jardiner vous rapprochera et créera des souvenirs de même que des aptitudes qui serviront à vos tout-petits dans bien des années.

Par souci d’économie Le coût des fruits et légumes ne cesse d’augmenter en épicerie. Cultiver soi-même ses légumes peut diminuer grandement les coûts liés à l’alimentation. La première année, parce qu’il faut investir en outils, pots, terreau pour démarrer du bon pied, le retour sur l’investissement est moins grand, mais dès la deuxième année de culture, vous ressentirez l’impact bénéfique sur votre portefeuille. Selon Éric Duchemin 1, professeur à l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM, on peut économiser jusqu’à 1 000 $ par année en fruits et légumes en cultivant un potager de 30 à 40 m2.

Pour cultiver sans pesticides En cultivant votre potager, vous savez exactement comment ont été produits vos légumes. Les termes « sans pesticides » ou « bio » sont utilisés abusivement par certains producteurs, ce qui effrite la confiance des consommateurs. Il n’y a rien de tel que de se fier à soi-même ! En cultivant vos propres légumes, vous savez exactement ce qui a été utilisé pendant leur croissance.

Pour la consommation de légumes locaux Les légumes voyagent et proviennent de partout aujourd’hui. Cultiver votre jardin permet de réduire le transport et les gaz à effet de serre.

POUR LA SAVEUR ET LA VALEUR NUTRITIVE Votre potager deviendra votre garde-manger. L’avantage est que tout y est frais ! Même en les achetant chez le producteur du coin, les aliments perdent de leurs nutriments au fil des jours. Ainsi, en récoltant les légumes au fur et à mesure de vos besoins, vous profitez davantage de leurs bienfaits, tel que nous l’explique Marie Breton, diététiste : « Après une semaine à la maison, les épinards, par exemple, n’ont conservé que la moitié de leur contenu en folate (vitamine B) et environ 60 % de celui en lutéine, un antioxydant2. »

POUR VOTRE FIERTÉ PERSONNELLE « C’est une salade de mon jardin ! » Quelle fierté de partager les fruits de son labeur avec ses proches. Cultiver son jardin et réussir ses récoltes apportent une grande satisfaction !

Pour diminuer le gaspillage Faire pousser des légumes prend du temps. Même les enfants ne voudront pas jeter ce qui a pris tant de temps à faire pousser. La sensibilisation au gaspillage alimentaire devient donc un aspect important du potager, comme en témoigne le journaliste Michel Marsolais : « Les Québécois sont invités à prendre conscience du gaspillage qu’ils génèrent, puisque si les aliments sont bien sûr perdus aux champs, dans le transport, lors de leur traitement et dans les supermarchés, ils le sont aussi massivement dans nos foyers. En fait, 47 % des aliments jetés le seraient à la maison, selon les données provenant du rapport Food Waste in Canada, réalisée par l’organisation Value Chain Management Centre. Au Québec, on estime qu’un ménage gaspille pour près de 800 $ de nourriture par an, soit deux fois plus que les Américains. À l’échelle du pays, les Canadiens gaspilleraient l’équivalent de 27 milliards de dollars de nourriture3. » 2. « Fruits et légumes :10 erreurs à éviter », Coup de pouce,14 septembre 2009, [en ligne].

1. Isabelle Ducas, « L’argent pousse… dans le potager », LaPresse.ca, 4 mai 2016, [en ligne].

3.

« Gaspillage alimentaire : le public invité à prendre ses responsabilités », Ici.Radio-Canada.ca, 17 octobre 2015, [en ligne].

un peu de planification Pour obtenir du succès au potager, il est primordial de respecter quelques notions de base. Sans ces éléments essentiels, les récoltes abondantes risquent de ne pas être au rendez-vous.

Le sol argileux Si vous avez un sol argileux qui retient l’eau, je vous conseille d’ajouter ce qu’on appelle un « compost forestier ». Il s’agit d’un compost qui contient des bouts d’écorce non décomposée. Ces morceaux d’écorce pénètrent la glaise et la brisent, ce qui favorise l’écoulement de l’eau. Le travail se fait à long terme. Pour les premières années, faites des buttons pour permettre à l’eau de s’égoutter de part et d’autre de ceux-ci et ainsi éviter l’accumulation d’eau au niveau des racines.

Le soleil Un potager doit être situé en plein soleil. Idéalement, du lever à la tombée du jour. Il faut au moins huit heures d’ensoleillement direct pour obtenir de bons résultats.

L’eau Les légumes sont de grands consommateurs d’eau. Vous devez avoir une source d’eau près du potager et, idéalement, un arrosoir dont le jet est réglé à « pluie ». Évitez les systèmes d’irrigation par aspersion, car le feuillage de la majorité des légumes ne devrait pas être mouillé. Personnellement, j’ai un système d’irrigation auto­matisé fait de tubes qui envoient l’eau directement aux racines. Le système est séparé en trois sections, car le besoin en eau est différent d’une variété à l’autre.

Le sol La majorité des légumes aiment pousser dans un sol meuble, bien drainé. Je vous recommande d’enlever le gazon à l’endroit où se trouvera votre futur potager. Si vous devez ajouter de la terre, optez pour un mélange contenant déjà du compost, souvent vendu sous le nom de « terreau de plantation ». Il est plus économique de l’acheter en vrac qu’en sacs. Il suffit d’avoir en main l’aire à recouvrir ainsi que la hauteur de terre désirée. Le personnel en centre jardin peut faire la conversion en verges cubes pour vous. Même s’il s’agit de terre « nouvelle », je vous recommande de faire une analyse de pH et d’ajouter du compost pour les variétés gourmandes en éléments nutritifs, comme les tomates.

Le sol sablonneux Si vous avez un sol sablonneux qui ne retient pas ou peu l’eau et les minéraux, ajoutez un compost bien décomposé que vous incorporez au sol. Les composts marins sont idéals pour ce type de sol. L’utilisation d’un paillis, comme celui fait à base d’écorce de cacao, vous aidera grandement. Le pH du sol Le pH du sol est une donnée importante. Il permet de connaître l’acidité du sol sur une échelle de 1 à 14. Le pH neutre se trouve à 7. En dessous de 7, votre sol est considéré comme étant acide, au-dessus, il est alcalin. La majorité des légumes se plaisent dans un sol dont le pH se situe entre 6 et 6,5 (donc légèrement acide). Si votre pH ne se situe pas entre 6 et 6,5, je vous recommande de pallier ce problème avant de commencer un potager, car les légumes ne poussent pas bien dans un pH qui leur est défavorable. Si votre sol est trop acide, il est recommandé d’ajouter de la chaux. Si votre sol est alcalin (ce qui est moins fréquent au Québec), il est préférable d’ajouter chaque année de la matière organique sous forme de compost ou du soufre à 90 % pour faire descendre le pH. Pour connaître le pH de votre sol, prélevez un échantillon contenant environ 1 tasse de terre de votre potager à trois endroits à 10 cm de profondeur. Apportez cet échantillon à votre centre jardin local pour le faire analyser.

L’engrais et le compost

La plantation

L’engrais favorise une meilleure croissance des végétaux en leur apportant des compléments d’éléments nutritifs. C’est la nourriture des plantes. Sans engrais, vos plants peuvent pousser, mais ils seront sans doute chétifs et vulnérables aux insectes et aux maladies. Au potager, l’engrais est encore plus important, car il peut faire la différence entre une récolte passable et abondante.

Les variétés gourmandes sont :

Il existe deux grands types d’engrais : les engrais minéraux et les engrais organiques. Les premiers sont produits par synthèse chimique ou par l’exploitation de gisements naturels de phosphate et de potasse. L’engrais organique est plutôt produit à partir de matière organique d’origine animale ou végétale. Il y a toujours trois chiffres sur les boîtes d’engrais, par exemple 5-3-2 ou 20-20-20. Ces trois chiffres correspondent dans l’ordre à l’azote, au phosphore et au potassium. L’azote favorise la croissance du feuillage, le phosphore est bon pour les fleurs ainsi que le développement racinaire et, fina­­ lement, le potassium aide au mûrissement des fruits et à l’abondance de la floraison. Tout au long de la saison de croissance, le type d’engrais change pour correspondre au besoin de la plante. Dans mon potager, j’utilise des engrais naturels accrédités pour la culture biologique qui en plus de ces trois éléments contiennent aussi des oligo-éléments et des minéraux essentiels à la bonne croissance, comme le bore, le magnésium et le calcium. Le calcium est particulièrement important pour les tomates. Une carence en calcium chez ce légume entraîne ce qu’on appelle la « pourriture apicale » (voir page 189). Quant au compost, il s’agit d’un amendement de sol issu de la décom­position de matière organique. Il contient aussi des nutriments comme l’azote, le phosphore et le potassium, mais en quantité nettement moindre par rapport à l’engrais. Dans un sens, on pourrait dire qu’il nourrit la terre plutôt que la plante. L’avantage du compost est qu’il contient de la matière organique, qui, ajoutée au sol, l’allège, améliore sa structure et favorise la vie microbienne. Les semis Pour les semis, j’aime beaucoup les engrais à base d’algues marines. Je les utilise au sol et en fertilisation foliaire (voir page 41). Ces engrais contiennent une hormone végétale favorable aux jeunes pousses.

À la plantation, j’ajoute un compost pour les variétés gourmandes en matières organiques.



Bette à carde



Concombre



Céleri



Courgette



Poireau



Chou et chou-fleur



Poivron



Épinard



Tomate

Toujours à la plantation (et en plus du compost pour les variétés gourmandes), favorisez un engrais plus riche en azote, comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Un mois plus tard, changez pour un engrais plus riche en potassium, comme le 4-2-7, le 4-3-7 ou le 4-6-8. Personnel­ lement, dans mon potager, j’utilise uniquement des engrais naturels accrédités pour la culture biologique. Dans cette gamme d’engrais, les chiffres ne dépassent habituellement pas le nombre 10. Il faut continuer d’enrichir la terre après la plantation. Suivez le mode d’emploi du fabricant (sur le contenant) pour la quantité d’engrais à utiliser et le rythme de fertilisation.

La mycorhize La mycorhize est un champignon qui fait une symbiose (association bénéfique) avec les racines des plantes pour créer un réseau de filaments dans le sol, transportant l’eau et les nutriments jusqu’aux racines. Cette alliance champignon-plante accélère le développement et la croissance de la plante et augmente sa tolérance au stress. Attention, il ne s’agit pas d’un engrais. Il faut continuer à nourrir le sol, mais idéalement avec des engrais naturels seulement, pour ne pas nuire au champignon. Pour que le champignon soit efficace, il faut le mettre en contact avec les racines lors de la plantation ou avec la graine lors du semis. Les mycorhizes se trouvent sous forme de poudre en magasin. Suivez les indications du fabricant pour la quantité à utiliser.

Les outils dont vous aurez besoin •

Une pelle ronde (pour creuser les plus gros trous)



Râteau à dents dures (très efficace pour former des rangs et recouvrir les semis de terre)



Des tuteurs et des attaches (pour les tomates, pois, haricots et concombres)



Un transplantoir, communément appelé « truelle à main » (ressemble à une petite pelle, pour mettre en terre les petits plants)



Une binette



Une griffe à fleurs, communément appelée « griffe à trois doigts » (idéale pour enlever les mauvaises herbes et incorporer l’engrais au sol)



Un sécateur à main (type de ciseaux, pour les coupes en tout genre)



Un arrosoir à main à jet de pluie (pour arroser de façon plus précise)



Un pistolet à jet de pluie et tuyau d’arrosage (pour les gros arrosages, surtout si le jardin est grand)



Des gants de jardinage (si désiré)

Une brouette (pour transporter les résidus) ; j’utilise un seau vide pour les petits espaces. Les sacs de plastique épais spécialement conçus pour le jardinage sont aussi de bons alliés, car on peut les plier pour les remiser.

Le choix des légumes Ma liste des légumes pour jardiniers débutants : Ces légumes n’ont pas de problème de culture majeure. On pourrait presque dire : « Plantez et… récoltez ! » •

Pois



Radis



Ciboulette



Carotte



Épinard



Romarin



Betterave



Laitue



Persil



Bette à carde



Navet



Origan

Ma liste des légumes pour jardiniers intermédiaires : Ces légumes ont besoin d’un peu plus d’attention, mais ils restent toutefois très accessibles. Il suffit d’être à l’affût et de suivre quelques conseils. •

Haricot (vulnérable au scarabée japonais, page 183)



Oignon (vulnérable à la mouche de l’oignon, page 180)



Tomate (vulnérable aux carences et aux maladies, page 186)



Concombre (vulnérable à l’oïdium, page 188)



Courgette (vulnérable à l’oïdium, page 188)



Basilic (plus facile à cultiver en pleine terre ; en pot, l’irrégularité quant aux arrosages le rend vulnérable)



Ail (vulnérable à la teigne du poireau, page 184)



Céleri (manipulation demandée pour obtenir des céleris blanchis)



Chou frisé (vulnérable à la piéride du chou, page 181)

Ma liste des légumes pour jardiniers avertis : Ces variétés ont besoin d’une attention particulière pour surveiller les insectes ou encore pour obtenir des récoltes abondantes. Vigilance requise ! •

Chou-fleur (vulnérable à la piéride du chou, page 181)



Chou pommé (vulnérable à la piéride du chou, page 181)



Poireau (vulnérable à la teigne du poireau, page 184)



Poivron (demande beaucoup de chaleur)

Voici, pour vous aider à choisir des légumes pour votre potager, les rendements au mètre carré de nos variétés (ces rendements au mètre carré n’incluent pas l’espace requis pour les allées). Attention ! Plusieurs facteurs peuvent favoriser ou défavoriser un plein rendement : la qualité du sol, les variétés de légumes utilisées, l’ensoleillement, la chaleur de l’été, l’engrais choisi, le nombre de récoltes et la présence de ravageurs ou de maladies. Ce tableau vous donne toutefois une bonne indication. Il vous permettra d’orienter vos choix. Nombre de semis

Rendement (kg)

ou plants

au mètre carré

Haricot

16 à 20 plants

6 à 8 kg

16 à 20 casseaux (format épicerie)

Pois

environ 12 plants

3 à 5 kg

15 à 20 (format épicerie)

Carotte

environ 200 semis

7 à 8 kg

150 à 200 carottes

Betterave

60 à 75 semis

5 à 8 kg

60 à 75 betteraves (selon la grosseur désirée)

Oignon

40 à 60 plants

6 à 8 kg

40 à 60 oignons

Bette à carde

jusqu’à 10 plants

4 à 5 kg

10 bottes

Ail

15 à 30 gousses plantées

2 à 2,5 kg

15 à 30 bulbes

Céleri

9 plants

5 à 7 kg

9 pieds de céleris

Chou-fleur

4 à 6 plants

2 à 2,5 kg

4 à 6 têtes

Radis

200 semis

4 à 5 kg

8 à 10 bottes

Épinard

environ 30 plants

3 à 5 kg

25 à 30 bottes

Poireau

24 à 32 plants

4,5 à 6 kg

24 à 32 poireaux

Poivron

6 à 8 plants

3 à 5 kg

18 à 24 poivrons

Chou

9 plants

4 à 10 kg (selon les variétés)

7 à 9 choux

Tomate

4 plants

10 à 16 kg (selon les variétés)

60 à 100 tomates de taille moyenne

Laitue

20 plants

4 à 6 kg (selon les variétés)

20 laitues

Concombre

4 plants

6 à 8 kg

28 à 40 concombres de taille moyenne

Courgette

2 plants

3 à 5 kg

20 à 40 courgettes de taille moyenne

Navet

100 semis

6 à 8 kg

75 à 80 navets de taille moyenne

Légume

Récolte concrète

LE Plan d’un potager pour 1 personne Ce type de potager (pour consommation fraîche) nécessite 15 minutes d’entretien par semaine, excluant la préparation du terrain au printemps et la fermeture du potager à l’hiver. Un potager pour une personne peut être en pot, sur le balcon par exemple, ou en pleine terre. Je vous recommande une superficie d’environ 1 m sur 1 m. Vous pouvez aussi cultiver ces variétés en balconnière si vous disposez d’un espace vraiment limité.

Vous aurez besoin de :

Tomate

Oignon

Choisissez une variété déterminée (voir page 90) qui permet d’économiser de l’espace et qui n’a pas besoin de tuteur. Si vous n’aimez pas les tomates, remplacez-les par un plant de concombre ou de courgette que vous tuteurerez.

Les oignons peuvent être remplacés par de l’ail.

Concombre Dans un petit espace, utilisez un tuteur pour favoriser la croissance en hauteur.

Carotte Les carottes sont très populaires dans nos jardins, mais vous pouvez les remplacer par d’autres variétés à croissance lente que vous sèmerez directement dans le potager, comme les betteraves ou les haricots. En plants, vous pouvez les remplacer par des céleris ou des choux.

1 plant de tomate

Laitue, radis ou épinard

1 plant de concombre libanais

Les légumes à croissance rapide sont excellents pour améliorer votre rendement dans de petits espaces. Semez des laitues, des radis ou des épinards aux endroits qui accueilleront plus tard des plants de tomate ou de concombre, quand la température permettra leur plantation.

1 sachet de semences de carotte  sachet de semences de laitue, 1 radis ou épinard (au goût) 1 sachet de semences de haricot nain 15 plants d’oignon 1 pot de fines herbes (cultivées à part)

Haricot Les haricots peuvent être remplacés par des pois, des betteraves, des carottes, des céleris, des choux ou encore des poireaux.

Fines herbes Je suggère de cultiver les fines herbes à part, c’est-à-dire en pots, que vous placerez à l’intérieur ou sur le balcon. Ainsi, vous opti­ miserez l’espace au potager. En plus, les fines herbes aiment être entassées dans un pot. Par exemple, dans un pot de 25 cm (10 po), vous pouvez mettre jusqu’à 3 fines herbes.

LE Plan d’un potager pour 2 personnes Ce type de potager (pour consommation fraîche) nécessite 30 minutes d’entretien par semaine, excluant la préparation du terrain au printemps et la fermeture du potager à l’hiver. Un potager pour deux personnes peut être en pot, sur le balcon par exemple, ou en pleine terre. Je vous recommande une superficie d’environ 1 m sur 3 m. Vous pouvez aussi cultiver ces variétés en balcon­nière si vous disposez d’un espace limité.

Vous aurez besoin de : 3 plants de tomate 3 plants de céleri 1 plant de concombre 1 plant de courgette 1 sachet de semences de radis, épinard ou laitue (au choix) 1 sachet de semences de haricot nain 1 sachet de semences de betterave 1 sachet de semences de carotte 10 plants d’oignon 5 gousses ou plants d’ail 2 plants de basilic 1 pot de fines herbes (cultivées à part)

Tomate

Betterave et carotte

Variez les cultivars pour plus de diversité au jardin. Le mélange d’un plant de tomate cerise (ex. : Sweet 100), un plant de tomate de grosseur moyenne (ex. : Célébrité) et un plant de grosse tomate (ex. : Big Beef) est un excellent choix. Ces trois variétés nécessitent des tuteurs pour leur permettre une croissance en hauteur.

Les légumes à croissance lente, comme les carottes ou les betteraves, peuvent être remplacés par des céleris, des haricots, des choux, des poivrons ou des poireaux, selon vos préférences.

Céleri Les céleris peuvent être remplacés par des poivrons.

Concombre et courgette Sur un petit espace, utilisez un tuteur pour favoriser la croissance en hauteur.

Radis, épinard ou laitue Les légumes à croissance rapide sont excel­lents pour améliorer votre rendement dans de petits espaces. Semez des laitues, des radis ou des épinards aux endroits qui accueilleront plus tard des plants de tomate ou de concombre, quand la température permettra leur plantation.

Haricot Les haricots peuvent être remplacés par des pois, des choux ou des poireaux, selon vos goûts.

Oignon et ail L’ail et l’oignon sont des répulsifs naturels. Incorporez-en dans votre potager pour éloigner les animaux indésirables. Mais si vous n’aimez vraiment pas ces légumes, vous pouvez les remplacer par d’autres variétés à croissance lente, comme les betteraves, carottes, céleris, haricots, choux, poivrons ou poireaux.

Fines herbes Je suggère de cultiver à part les fines herbes, à l’exception du basilic, qui aide au développement des tomates. Plantez le basilic entre les plants de tomate et récoltez-le en juillet, lorsque les tomates prennent de l’expansion. Pour les autres variétés de fines herbes, cultivez-les en pots, que vous placerez à l’intérieur ou sur le balcon. Ainsi, vous optimiserez l’espace au potager, sans compter que les fines herbes aiment être entassées. Un pot de 25 cm (10 po) peut contenir jusqu’à 3 fines herbes.

LE Plan d’un potager pour 4 personnes Ce type de potager (pour consommation fraîche) nécessite 1 heure d’entretien par semaine, excluant la préparation du terrain au printemps et la fermeture du potager à l’hiver.

Vous aurez besoin de : 1 sachet de semences de laitue ou de bette à carde 1 sachet de semences de radis 3 plants de tomate 2 plants de concombre 2 plants de courgette 1 sachet de semences de pois sucré ou mange-tout 1 sachet de semences de haricot 1 sachet de semences de betterave 1 sachet de semences de carotte 1 sachet de semences de navet 7 gousses ou plants d’ail environ 20 plants de poireau 30 plants d’oignon 3 plants de céleri 3 plants de poivron 3 plants de chou-fleur 3 plants de chou pommé 4 plants de basilic 1 pot de fines herbes (cultivées à part)

Laitue

Ail, poireau, oignon

La laitue peut être remplacée par la bette à carde.

Ces trois variétés sont issues de la même famille et aident à éloigner certains insectes. Je vous suggère d’en conserver quelques plants au potager pour favoriser la lutte biologique.

Radis Les radis peuvent être remplacés par des épinards.

Tomate Variez les cultivars pour plus de diversité : un plant de tomate cerise (ex. : Sweet 100), un plant de tomate de grosseur moyenne (ex. : Célébrité) et un plant de grosse tomate (ex. : Big beef) forment un excellent trio.

Concombre et courgette Dans un petit espace, utilisez un tuteur pour favoriser la croissance en hauteur.

Pois et haricot Ces deux variétés peuvent être cultivées comme plantes grimpantes sur des treillis ou tuteurs. Si vous n’appréciez pas ces légumes, vous pouvez les remplacer par d’autres cultures lentes, comme les carottes ou les betteraves.

Betterave, carotte, navet Toutes ces variétés sont semées directement dans le sol. Ce sont des cultures lentes qui peuvent être remplacées par des céleris ou des choux.

Céleri et poivron Ces variétés sont sensibles au gel. Si vous avez un potager exposé aux vents, vous pouvez changer ces légumes pour des choux, des carottes ou des betteraves.

Chou-fleur et chou pommé Les choux attirent un insecte appelé la « piéride du chou ». Si vous n’avez pas le temps de la déloger à la main, mieux vaut remplacer les choux par d’autres légumes à croissance lente, comme les céleris, poivrons, tomates ou concombres.

Fines herbes Plantez le basilic entre les plants de tomate et récoltez-le en juillet, lorsque les tomates prennent de l’expansion. Pour les autres variétés de fines herbes, je suggère de les cultiver à part, c’est-à-dire en pots que vous placerez à l’intérieur ou sur le balcon. Ainsi, vous optimiserez l’espace au potager, sans compter que les fines herbes aiment être entassées dans un pot. La ciboulette et l’origan, qui sont vivaces au Québec, peuvent aussi remplacer des légumes à croissance lente, comme les céleris, les poivrons ou les carottes. Ainsi, vous n’aurez pas à les remplacer chaque année.

LE Plan d’un potager pour 6 personnes Voici le plan principal, c’est-à-dire celui qui regroupe tous les légumes que nous allons suivre dans cet ouvrage, au fil des saisons. C’est également celui que j’ai chez moi, même si nous sommes seulement deux ! (Nous avons beaucoup d’amis et quelques week-ends de mise en conserve à l’agenda…)

Vous aurez besoin de : 1 sachet de semences de haricot 1 sachet de semences de pois sucré 1 sachet de semences de pois mange-tout 1 sachet de semences de laitue 1 sachet de semences de carotte

Ce type de potager (pour consommation fraîche) nécessite 1 h 30 d’entretien par semaine, excluant la préparation du terrain au printemps et la fermeture du potager à l’hiver.

1 sachet de semences de betterave

Légumes

1 sachet de semences de bette à carde

Je ne vous présente pas individuellement les légumes, car ils seront la vedette dans les prochains mois. Vous pourrez lire mes conseils hebdomadaires à propos de chacune des variétés.

Fines herbes Les fines herbes peuvent aussi être cultivées en pot, si vous préférez. L’origan et la ciboulette étant des vivaces, je vous recommande de les planter dans le potager pour éviter d’avoir à les remplacer chaque année.

1 sachet de semences de radis 1 sachet de semences d’épinard 20 plants d’oignon 15 gousses ou plants d’ail 6 plants de chou-fleur 6 plants de céleri 6 plants de poivron environ 20 plants de poireau 12 plants de chou (au choix) 7 plants de tomate (au choix) 12 plants de laitue 3 plants de courgette 3 plants de concombre 5 plants de basilic 2 plants de persil 1 plant d’origan 1 plant de romarin 1 plant de ciboulette

Les types de potagers Vous n’avez pas de cour arrière ? Vous avez mal au dos et ne pouvez plus vous pencher ? Vous êtes plutôt du type cartésien et avez besoin d’un canevas ? Voici les types de potagers qui répondront à vos besoins !

Balconnière : Les balconnières sont parfaites pour faire pousser des légumes feuilles comme les laitues, les bettes à carde ou les fines herbes, car le pot est peu profond. Vous réussirez aussi à faire pousser des légumes dont les racines restent en surface, comme les radis ou les betteraves. Évitez les carottes qui ne pourraient pousser jusqu’à maturité, à moins de choisir une variété miniature.

Vous n’avez pas de terrain pour cultiver vos légumes ? Cultivez-les en pots ! D’autant plus que la culture en pot est bénéfique pour certaines variétés qui aiment la chaleur, comme les tomates ou les poivrons, car la terre se réchauffe plus vite hors sol.

Pot en tissu : Je vous recommande vivement les pots en tissus, qui sont disponibles en plusieurs formats. Le tissu permet l’échange gazeux entre les racines des légumes et l’air ambiant, ce qui n’est pas le cas avec les pots de plastique traditionnels. Les résultats sont avantageux : diminution de la fréquence des arrosages et augmentation de la croissance des plantes. Ces pots sont aussi très faciles à ranger, car on peut simplement les plier à l’hiver ! Intéressant, si vous avez peu d’espace de rangement.

Le choix du pot

Le terreau

Le potager en pots

Choisissez un pot troué pour permettre à l’excédent d’eau de s’égoutter. Le format du pot est important, car les racines ont besoin d’un volume minimal de terre pour bien croître. Pour un plant de tomate, je recommande un pot dont la capacité est d’au moins 10 gallons (38 litres). Un plus gros volume de terre permet de diminuer la fréquence des arrosages, donc de gagner du temps !

Utilisez un terreau spécialement conçu pour la culture en contenant. Celui-ci est plus léger et ne comprime pas les racines. L’utilisation de terre noire uniquement ne donnera pas de bons résultats. La plantation À la plantation, assurez-vous de laisser un espace de 3 à 5 cm entre le niveau de la terre et le dessus du pot. Ainsi, l’excédent d’eau restera dans le pot et pénétrera dans la terre plutôt que de déborder. Je vous suggère aussi de penser à utiliser une soucoupe pour récupérer le trop-plein d’eau sous le pot, si celui-ci est mis sur une surface qui pourrait se tacher comme du bois ou du béton. L’irrigation L’utilisation d’un système d’irrigation relié à une bouteille d’eau est un ajout très intéressant pour la culture en pot, surtout si vous avez l’habitude de partir de la maison les week-ends. Il suffit de remplir la bouteille et l’eau tombe dans le pot goutte à goutte !

Le potager en carrés

Le potager surélevé

Née en 1980 de l’esprit de l’Américain Mel Bartholomew, la méthode du potager en carrés permet aux cartésiens de se retrouver plus facilement dans leur potager. En plus, elle facilite la culture de légumes variés dans un espace limité. Visuellement, il est également plus facile de repérer un carré vacant, donc disponible pour accueillir une autre culture (par exemple, les radis, qui sont tous récoltés à la fin du mois de juin, laissent la place pour un plant de haricot ou pour des laitues). Le potager en carrés ne nécessite que peu de temps d’entretien : le désherbage est rapide du fait de la taille réduite du potager. Parfait pour les débutants ! Vous pouvez faire votre potager en carrés directement au sol ou le surélever selon la hauteur désirée.

Le nom le dit, un potager surélevé est simplement un potager qui est à un niveau plus élevé que le sol. Le potager peut se trouver à quelques centimètres du sol ou à plus d’un mètre, selon vos besoins.

Pour fabriquer un potager en carrés La technique est simple : former un grand carré de 1,20 m de côté et divisez-le en 16 carrés de 30 x 30 cm. Dans un petit carré, on plante le nombre de plantes en fonction de la variété et des indications sur le sachet de semences. Par exemple, s’il faut 30 cm d’espacement entre les différentes plantes, vous devez placer un seul plant (ex. : tomate) au milieu du carré de 30 cm ; si c’est 15 cm d’espacement, ce sera 2 à 3 plants (ex. : céleri); si c’est 10 cm d’espacement, cela fera 5 à 6 plants dans le carré (ex. : laitue); enfin, si l’espacement doit être d’environ 7 ou 8 cm, vous pourrez mettre 15 à 20 plants (ex. : betterave).

Les avantages sont nombreux : • Étant surélevée, la terre se réchauffe plus vite et les plantes se développent très rapidement. •

Plus besoin de se pencher pour jardiner ! Beaucoup moins éreintant et idéal pour les personnes qui ont des maux de dos chroniques. Les personnes âgées ou à mobilité réduite peuvent ainsi jardiner en conservant confort et aisance de mouvement.



Le sol reste meuble, car vous ne piétinez pas la terre. Ce qui permet un meilleur drainage, puisque l’eau ne reste pas stagnante sur une terre trop compactée.

Notez que vous pouvez jumeler la méthode du potager en carrés et celle du potager surélevé !

MARS

Qui sème une graine récolte le bonheur

pourquoi faire des semis ? À l’époque de mes grands-parents, il fallait tout semer à l’intérieur pour avoir des plants matures au printemps. Aujourd’hui, les centres jardins offrent des plants prêts à planter d’avril à juillet. Faire ses semis n’est donc plus une nécessité. Cela devient plutôt une expérience qui vous permet d’impliquer les enfants et une façon d’obtenir des variétés uniques qu’on ne trouve pas en centre jardin. Et, surtout, faire ses semis permet d’avoir de la verdure dans la maison dès le mois de mars !

Les avantages Le choix est grand Le choix des variétés et cultivars est plus vaste en semences qu’en plant ! La plupart des centres jardins offrent seulement les variétés « grand public ». Par exemple, pour des tomates anciennes, les variétés Mémé de Beauce ou Petit Moineau sont difficiles à se procurer en plants, mieux vaut faire pousser ses propres plants. C’est économique Même si vous devez tout acheter la première année pour faire vos semis, il vous en coûtera moins cher que de vous procurer les plants en magasin. Par exemple, un paquet de semences de tomates peut coûter de 2 à 5 $ le paquet et contenir de 50 à 100 graines, alors que le prix d’un plant peut varier de 3 à 15 $, selon la grosseur. C’est bio En produisant vos plants directement à partir de la graine, vous savez exactement tout ce qui est entré dans leur processus de croissance. Bio ou pas, le choix vous appartient !

C’est plaisant Faire pousser ses plants est une activité fort agréable. Dès mars, l’odeur de la terre et des plants qui poussent fait du bien au moral ! C’est un jeu d’enfant Réussir ses semis, c’est facile. Impliquez vos enfants dès le départ, ils seront émerveillés !

Les inconvénients Il faut avoir le temps Prendre soin de vos plantules vous prendra du temps. Le semis, le repiquage, l’arrosage doivent être pris en considération. Si vous n’avez pas ce temps, mieux vaut acheter les plants prêts à planter en centre jardin. Il faut avoir de l’espace Gardez en tête que votre petit plant deviendra grand. Il faut avoir cet espace disponible ! Calculez par plant environ 15 cm sur 15 cm. De plus, tous les plants doivent profiter d’une bonne luminosité, sans quoi vous devrez compenser par de l’éclairage artificiel.

Les variétés à semer Certaines variétés de légumes, comme la carotte ou la betterave, résistent mieux aux températures froides du printemps et prennent moins de temps avant d’atteindre leur maturité. Ces variétés peuvent être semées directement à l’extérieur, dans le potager. D’autres variétés, comme la tomate et le poivron, sont au contraire plus vulnérables et doivent être semées à l’intérieur, où elles commenceront leur croissance à l’abri des aléas météorologiques. Également, le nombre de jours requis pour atteindre la maturité est plus grand dans le cas notamment des poivrons et des tomates. Il est donc nécessaire de commencer la croissance à l’intérieur pour obtenir des fruits. Si vous voulez éviter les semis d’intérieur, vous devez acheter ces variétés sous forme de plants ou de plantules que vous planterez directement à l’extérieur lorsque la température le permettra. Voici une liste de légumes et de fines herbes dont les graines doivent être semées à l’intérieur, classés selon la difficulté de germination des semis.

Très faciles à semer : •

Oignon



Courgette



Ciboulette

Relativement faciles à semer : •

Poireau



Concombre



Poivron



Basilic



Chou



Origan



Tomate

Difficiles à semer : •

Céleri



Romarin



Chou-fleur



Persil

Et voici la liste des légumes dont les graines peuvent être semées directement à l’extérieur.

À semer en pleine terre : •

Haricot



Ail



Pois



Radis



Carotte



Épinard



Betterave



Navet



Oignon en bulbes (les graines sont semées à l’intérieur)



Laitue*



ie de ma *Je sème aussi une part carde à laitue et de ma bette à l’intérieur, pour obtenir des récoltes hâtives.

Bette à carde*

Comment lire un paquet de semenceS Les paquets de semences vous donnent beaucoup d’infos. Prenez le temps de les lire !

Le recto Au recto figurent les indications principales comme la marque, le nom de la variété et du cultivar ainsi que le nombre de jours requis pour atteindre la maturité.

Le verso Au verso, vous trouverez des indications plus précises concernant la variété et le cultivar contenu dans le paquet.

Les semences F1 Vous trouverez sur certains sachets de semences le terme F1. Ce terme signifie : hybride de première génération. Ces hybrides sont issus de croisements entre deux plants de lignées fixes dont les traits sont connus et ne varient pas. Ainsi les plantes produites ont toujours les mêmes caractéristiques, héritées directement de leurs parents. Toutes les semences de votre sachet produiront des plantes identiques. Ces semences sont très populaires, car ces plants sont sélectionnés pour leur « performance » : soit une saveur améliorée, une production plus grande, un plant plus compact ou encore une meilleure résistance aux insectes et aux maladies.

Donc tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ? me direz-vous. Mais non ! Car si vous planifiez récolter les semences de vos légumes pour les semer l’année suivante, sachez que ces semences ne seront pas fidèles à leurs parents. Ainsi, les caractéristiques que vous aimez ne seront possiblement pas présentes l’année suivante, une déception quasi assurée. Si vous voulez les mêmes plants, vous devrez racheter un nouveau paquet de semences chaque année.

comment Faire des semis Voici mes recommandations pour que le succès soit au rendez-vous.

Le matériel nécessaire Le matériel de base : •

Plateaux à semis sans trous de drainage : ils serviront de

récipient pour recueillir l’eau d’arrosage.



Pots et caissettes avec trous de drainage ou pastilles de tourbe

pressée (au choix). •

Terreau pour semis et boutures. Ce terreau spécialisé est léger et

retient l’humidité.



Dôme ou pellicule plastique (type Saran Wrap).



Crayon et étiquettes, pour identifier votre semis et la date du semis.



Vaporisateur pour l’arrosage.

Les pastilles de tourbe pressée sont utilisées pour les variétés qui n’aiment pas le repiquage, comme les concombres ou les courgettes. Pour semer, il suffit de laisser tremper la pastille dans l’eau tiède pendant 15 minutes, le temps que le terreau se gonfle. Ensuite, on peut procéder directement au semis. Aucun autre contenant n’est nécessaire, la pastille devient le pot ! Mais assurez-vous quand même de mettre un plateau non troué ou une assiette en dessous, pour recueillir l’eau d’arrosage. Ce pot singulier sera mis en pleine terre, sans repiquage, lorsque la température le permettra. Il existe aussi des godets de tourbe biodégradables. Ceux-ci peuvent être mis en terre avec le plant, sans repiquage.

Trucs de ma grand-mère Recyclage et économie ! Recycler des contenants alimentaires vides et opaques pour faire vos semis ! Par exemple : vos pots de yogourt ou encore votre barquette de champignons. Prenez le temps de bien désinfecter ces pots avec une solution à base d’eau de Javel. Le ratio 1 : 10 est excellent (1 part d’eau de Javel pour 10 parts d’eau). Faites des trous de drainage au fond du récipient pour permettre à l’eau de s’égoutter et hop, vous être prêt à faire vos semis !

L’éclairage artificiel L’éclairage artificiel permet de remédier au déficit de lumière solaire en mars et en avril. Cet éclairage d’appoint favorise une croissance maximale. N’oubliez pas que des plants en santé facilitent la réussite de votre potager. L’éclairage artificiel avec de longs tubes fluorescents permet de couvrir beaucoup d’espace : sous une lampe standard de 120 cm (4 pi) à deux tubes, on peut cultiver plusieurs semis, soit 4 plateaux ou 72 plants en pot de 10 cm (4 po). Je vous conseille les néons avec réflecteur dont la hauteur est ajustable. Le meilleur tube pour les semis est le Cool White (blanc froid). Il émet surtout des rayons bleus, qui ont un spectre lumineux favorable à la croissance des semis. Les néons doivent être situés à une distance de 15 à 30 cm des plateaux de semis. À mesure que les semis germent et poussent, relevez la lampe pour qu’elle soit toujours éloignée de 15 à 30 cm des feuilles supérieures. Comme les semis ne poussent pas tous à la même vitesse, il peut être nécessaire de surélever certains plateaux en les plaçant sur des pots inversés pour que leur feuillage soit à la distance requise. Vos néons devront rester allumés de 12 à 14 heures par jour. À cette fin, une minuterie sera bien utile. Des semis sous les néons vous permettront d’avoir des plantules plus trapues. La longueur de la tige entre les cotylédons et les deux premières vraies feuilles est très courte, alors qu’elle est nettement plus longue sans éclairage artificiel. En fin de compte, avec l’éclairage sous néons, on obtient des plants précoces, plus trapus et en meilleure santé.

Le tapis chauffant Les semis en général ont besoin de chaleur pour pousser. Un tapis chauffant est une solution parfaite pour augmenter les chances de germination. Il se place directement sous le plateau de semences. Vous les trouverez en vente seuls ou à l’intérieur d’un ensemble de départ à semis. Une fois les semis levés, plus besoin de chauffer la terre.

La marche à suivre pour faire ses semis

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Après l’ensemencement, vaporisez un peu d’eau sur la surface de la terre, légèrement (votre terreau étant déjà humide).

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Humectez le terreau à l’aide d’un vaporisateur. Il doit être frais au toucher, jamais détrempé. Remplissez, sans compacter, vos contenants avec le terreau. Pressez très légèrement le mélange.

Semez de façon clairsemée, en évitant que les graines se touchent. Vous préviendrez ainsi la pourriture et la « fonte des semis ». Je suggère aux jardiniers débutants de laisser un espace d’au moins 1 cm entre chaque semence, ce qui facilite l’entretien.

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Recouvrez les semences d’un peu de terre selon leurs besoins (ces besoins seront détaillés plus loin, lors de chaque semis).

Identifiez vos semis avec le nom du légume et la date de semis. Posez des couvercles transparents (dôme ou pellicule plastique) sur vos contenants afin de créer un microclimat.

Placez vos semis dans un endroit où la température est adéquate pour la variété semée et près d’une fenêtre, car la majorité des semis aiment une lumière abondante. Vaporisez le terreau le matin, au besoin. Normalement, si vous avez bien humidifié le terreau avant de placer le dôme, aucun arrosage n’est requis pour la germination (le dôme produit une condensation qui abreuve suffisamment les semences). Vérifiez quand même quoti­ diennement : si le dôme de plastique est légèrement embué, sans toutefois dégoutter abondamment, c’est parfait ! S’il dégoutte, retirez le dôme pour une nuit, le temps que le terreau s’assèche. Si tout est sec, vaporisez légèrement. Tournez régulièrement vos contenants afin que les jeunes plants se développent à la verticale (sinon, ils auront tendance à s’incliner en direction du soleil).

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Dès l’apparition des premières plantules, retirez les couvercles (dômes).

surveiller La fonte des semis

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Éclaircissez les rangs de semis dès que les plantules auront une vraie paire de feuilles, en plus des cotylédons (feuilles primordiales). L’éclaircissage est l’action de retirer les plantules chétives ou qui sont trop près les unes des autres. Ne conservez que les plants vigoureux et en quantité raisonnable selon vos besoins. Cela leur apportera une bonne circulation d’air, en plus de leur permettre de grossir plus rapidement. Normalement, on n’a besoin d’éclaircir qu’une seule fois.

Le saviez-vous Taux de germination Le taux de germination varie de 70 % à près de 100 % selon les entreprises de semences. Il faut donc toujours semer plus de graines que nos besoins réels. En revanche, une fois les plantules levées, il faut les éclaircir. Beaucoup de jardiniers débutants vont conserver tous leurs semis. Ainsi, ils se retrouveront avec 50 plants de tomate à la fin avril, alors que leur besoin réel est de 5 plants. Vous pouvez conserver quelques plants supplémentaires, qui pourront se substituer aux plantules flétries si nécessaire, mais rien ne sert d’en conserver trop. À moins que vous ne projetiez d’en offrir à vos voisins. Plus vous avez de plants, plus vous avez besoin de temps et de place pour les entretenir.

Vous avez semé et rien ne pousse ? Vos jeunes plantules flétrissent et se couchent au sol ? Elles sont probablement victimes de la « fonte » des semis. Cette maladie fongique est causée par différents champignons et entraîne la pourriture des semis. Compte tenu de sa vitesse de propagation, la lutte contre la fonte des semis est difficile mais plusieurs moyens préventifs existent. En fait, si vous suivez mes recommandations (marche à suivre), vous ne devriez même pas lire cette rubrique ! La fonte des semis est principalement causée par un taux d’humidité trop élevé ou par l’utilisation d’un terreau trop lourd. En utilisant un terreau spécialement conçu pour les semis, vous réduirez considérablement le risque de voir cette maladie détruire vos semis. Utilisez aussi des pots et des outils désinfectés pour faire vos semis. Les pots doivent en outre être troués pour permettre l’écoulement de l’excès d’eau. Finalement, dès que les semis ont commencé à germer, retirez complètement le dôme qui fait office de serre pour laisser respirer les plants et permettre la circulation d’air. Avec toutes ces précautions, vous ne raterez pas votre coup. Moi, je n’ai jamais eu ce problème dans mes semis. Si vous voyez quand même les symptômes apparaître, malheureusement, le meilleur truc est de tout jeter, désinfecter et recommencer ! L’étiolement des plantules Les plantules peuvent s’étioler par manque de lumière, c’est-à-dire former une pousse longue et frêle. Pour éviter l’étiolement, utilisez un éclairage artificiel ou éclaircissez les semis plantés trop densément.

Calendrier de mars 1re et 2e semaines : L’aventure commence Autrement dit, le plaisir commence ! Je crois que j’ai fait mes premiers semis vers l’âge de cinq ans, mais avec les années, j’ai amélioré ma technique. Personnellement, je sème très tôt mes fines herbes. Certains ouvrages vous diront qu’on peut les semer à l’intérieur jusqu’en avril. C’est vrai, mais je préfère avoir le plaisir de récolter mes herbes dès le mois d’avril à l’intérieur ! Voilà pourquoi je vous recommande de semer les fines herbes dès la 2e semaine de mars. Les plants seront aussi plus gros au moment de les mettre en terre.

À faire : 1re semaine Semez les oignons, poireaux et céleris. 2e semaine Semez les fines herbes (basilic, ciboulette, origan, persil, romarin) et les poivrons.

surveiller La fonte des semis (page 186) Les sciarides (page 183)

Astuces de jardinier Faites un test de germination Si vous réutilisez vos semences de l’année dernière, faites un petit test de germination avant de faire vos semis pour vérifier leur viabilité. Pour ce faire, utilisez une feuille de papier absorbant (essuie-tout) que vous humidifiez et sur laquelle vous déposez 10 graines. Repliez la feuille et déposez-la dans un sac refermable transparent que vous scellez et déposez dans un endroit chaud. En l’espace de quelques jours, vous devriez voir les graines se gonfler, signe qu’elles prennent vie. Si vous en avez 6 sur 10 qui sont gonflées, le taux de germination est d’environ 60 %. Vous pouvez reprendre ces graines prégermées et les déposer dans vos pots de semis.

Arrosage Arrosez le matin au besoin, à l’aide d’un vaporisateur ou d’un arrosoir à jet de pluie. Le terreau doit être frais au toucher, jamais détrempé.

1re semaine de mars

2e semaine de mars

Oignon

Céleri

Basilic

Semez les oignons. Ils peuvent être semés à la graine ou sous forme de bulbe, qu’on achète en centre jardin. J’utilise les deux techniques, les oignons issus des bulbes peuvent être utilisés comme oignons verts tout au long de l’été, alors que les oignons issus de semis se conservent mieux à l’automne.

Semez les céleris. Pour ce légume, semez deux fois plus de graines que vos besoins en plants. La levée est très irrégulière. En en semant davantage, vous pourrez plus tard sélectionner le nombre de plants dont vous aurez besoin en favorisant les plus forts.

Semez le basilic. Celui-ci germe assez bien. Toutefois, une fois la croissance commencée, il faut se méfier de l’arrosage excessif et des courants d’air froid. Le basilic n’aime pas avoir les racines trop humides et ne supporte pas le froid.

Quantité de semences : 12 à 18 graines

Quantité de semences : 10 à 15 graines

Quantité de semences : environ 50 graines

Profondeur des semis : couvrir légèrement

Profondeur des semis : 0 cm, ne pas couvrir

Profondeur des semis : 5 mm

Espacement entre les semis : 1 à 2 cm entre les graines pour faciliter le repiquage.

Espacement entre les semis : 2 à 3 cm

Espacement entre les semis : le semis peut être dense à environ 1 cm de distance entre chaque graine. Nous séparerons les plants lors du repiquage au potager. Temps de germination : 4 ou 5 jours Température idéale des semis : 18 à 29 °C Pot recommandé : style caissette, vous n’aurez pas à repiquer (voir page 46) avant la plantation au potager.

Poireau Semez les poireaux. Les semis de poireau peuvent être denses, soit à environ 1 cm de distance entre chaque graine. Nous séparerons les plants lors du repiquage au potager. Quantité de semences : environ 50 graines Profondeur des semis : 5 à 10 mm Espacement entre les semis : 1 cm Temps de germination : 5 à 7 jours Température idéale des semis : 18 à 29 °C Pot recommandé : style caissette, vous n’aurez pas à repiquer (voir page 46) avant la plantation au potager.

Temps de germination : 7 à 21 jours Température idéale des semis : 18 à 24 °C Pot recommandé : pot au choix pour débuter, il faudra repiquer chaque plantule (voir page 46) dans un pot de 10 cm (4 po) avant la plantation au potager.

Temps de germination : 5 à 21 jours Température idéale des semis : 15 à 21 °C Pot recommandé : pot de 10 cm (4 po) pour une quinzaine de semences (si toutes les semences germent, éclaircissez les plants pour garder les plus forts).

Astuces de jardinier Espacez les semis de basilic Le basilic déteste l’étape du repiquage. Pour éviter cette étape, disposez, dès le semis, les graines à 2 ou 3 cm de distance. Ainsi, vous pourrez cultiver le basilic dans des pots de 10 cm jusqu’au moment de le mettre en pleine terre, à l’extérieur.

Ciboulette

Persil

Romarin

Semez la ciboulette. C’est une herbe vivace qui reviendra année après année. Vous avez donc à faire un seul semis pour des années de récolte ! Pour renforcer le plant à l’intérieur, taillez-le (voir page 49) régulièrement.

Semez le persil. Persil plat ou persil frisé, les conditions de culture sont les mêmes. Person­ nel­lement, j’ai plusieurs plants de l’un et de l’autre. Le persil est bisannuel, c’est-à-dire qu’il repoussera au printemps de la 2e année, mais le goût devient très amer après un hiver au sol (particulièrement après l’apparition des fleurs). Je vous suggère de le cultiver comme une annuelle, donc de le semer ou d’acheter de nouveaux plants chaque année.

Semez le romarin. Celui-ci peut être considéré comme une plante d’intérieur qu’on sort au potager l’été. Mais il demande beaucoup de luminosité en hiver et est capricieux quant à l’arrosage et aux insectes. Pour ces raisons, plusieurs jardiniers, dont moi, préfèrent le raser à l’automne pour le congeler et l’utiliser ainsi pendant l’hiver. Je sème rarement du romarin, car je le trouve très lent à pousser. J’ai l’habitude d’en acheter un plant chaque printemps !

Quantité de semences : environ 20 graines Profondeur des semis : 1 cm Espacement entre les semis : 1 cm Temps de germination : 7 à 10 jours Température idéale des semis : 15 à 21 °C Pot recommandé : pot de 10 cm (ou 4 po). Disposez une vingtaine de semences dans le pot.

Origan Semez l’origan. C’est une plante vivace qui revient d’une année à l’autre. Elle peut même se ressemer au jardin ! Vous n’avez donc à faire qu’un seul semis pour des années de récolte.

Quantité de semences : environ 20 graines Profondeur des semis : 5 mm

Quantité de semences : environ 10 graines

Espacement entre les semis : 1 cm

Profondeur des semis : 5 mm

Temps de germination : 10 à 21 jours

Espacement entre les semis : 4 à 5 cm

Température idéale des semis : 21 °C

Temps de germination : 7 à 25 jours

Pot recommandé : pot au choix, nous aurons à repiquer (voir page 46) avant la plantation au potager.

Température idéale des semis : 21 à 30 °C

Poivron

Quantité de semences : environ 10 graines Profondeur des semis : 0 cm, ne pas couvrir Espacement entre les semis : les graines sont petites et difficiles à espacer. Puisque nous aurons à repiquer, essayez de les espacer de 1 ou 2 cm. Temps de germination : 7 à 14 jours Température idéale des semis : 21 °C Pot recommandé : pot au choix, nous aurons à repiquer (voir page 46) avant la plantation au potager.

Pot recommandé : pot au choix, nous aurons à repiquer (voir page 46) avant la plantation au potager.

Trucs de ma grand-mère Faites tremper les graines Faites tremper vos graines de persil dans l’eau tiède pendant une nuit avant de procéder au semis. Cette technique permet d’augmenter le taux de succès de la germination.

Semez les poivrons. Ce légume demande une longue saison de culture. Il aime la chaleur ; évitez les courants d’air. Quantité de semences : 10 à 15 graines Profondeur des semis : 5 mm Espacement entre les semis : 2 cm Temps de germination : 6 à 8 jours Température idéale des semis : 27 à 30 °C Pot recommandé : pot au choix, nous aurons à repiquer (voir page 46) avant la plantation au potager.

Calendrier de mars 3e et 4e semaines : On commence à fertiliser La lumière se fait plus intense, les semis poussent rapidement. Il est temps de procéder à la fertilisation foliaire de vos premières plantules. Vers la fin du mois, vérifiez tous vos semis. Si la levée ne s’est pas effectuée comme prévu, recommencez sans tarder vos semis de mars.

À faire : 3e semaine Semez les tomates. Fertilisez les oignons, poireaux et céleris. 4e semaine Fertilisez les poivrons et les fines herbes. Faites l’inventaire des semis. Ressemez, au besoin.

Arrosage Arrosez le matin au besoin, à l’aide d’un vaporisateur ou d’un arrosoir à jet de pluie. Le terreau doit être frais au toucher, jamais détrempé.

Astuces de jardinier La fertilisation foliaire La fertilisation foliaire consiste à vaporiser les engrais directement sur le feuillage des végétaux. L’effet de ce type de fertilisation est très rapide, car les nutriments sont immédiatement assimilés et utilisés par les plantes. Je vous suggère les engrais à base d’algues marines. Suivez le mode d’emploi sur la bouteille d’engrais et versez le tout dans un vaporisateur à main. Agitez bien avant d’utiliser. Vaporisez les feuilles, mais aussi le dessus du terreau, sans le détremper. L’engrais foliaire est mieux absorbé s’il est appliqué tôt le matin. Durant cette période, l’air est plus frais et l’humidité ambiante est plus élevée.

surveiller La fonte des semis (page 186) L’étiolement des plantules (page 35) Les sciarides (page 183)

3e semaine de mars Tomate Semez les tomates. Le 19 mars, c’est la fête de saint Joseph. Historiquement, c’est à cette date que ma grand-mère semait ses tomates. Il s’agit effectivement d’une date facile à retenir, qui correspond de surcroît au bon moment pour semer ces légumes, soit 8 à 10 semaines avant les derniers gels au sol. Un bon aide-mémoire ! Plusieurs jardiniers préfèrent semer leurs tomates au début avril pour éviter une trop forte croissance. C’est aussi très bien. Considérez donc que vous avez, à partir de la SaintJoseph, jusqu’au début avril pour faire vos semis de tomates ! Par habitude, je continue à semer mes tomates à la Saint-Joseph, comme grand-maman. Quantité de semences : 10 à 15 graines Profondeur des semis : 5 mm Espacement entre les semis : 1 cm Temps de germination : 5 à 8 jours Température idéale des semis : 21 à 32 °C Pot recommandé : pot au choix, nous aurons à repiquer avant la plantation au potager.

Suggestion de Mélanie Choisissez des variétés de tomates anciennes J’adore les tomates anciennes dont le goût et la texture rappellent les jardins de nos grands-mères. Je vous suggère particuliè­ rement la tomate Petit Moineau qui possède non seulement une grappe de petites tomates abondantes et très décoratives, mais aussi un goût sucré incomparable. Également délicieuse, Mémé de Beauce est une variété de tomate des champs. La chair est bonne et la tomate peut atteindre jusqu’à 2 lb !

AVRIL

En avril, ne te découvre pas d’un fil

C’est quoi, le repiquage ? Lorsque les semis ont de quatre à six vraies feuilles, vous pouvez commencer la transplantation, c’est ce qu’on appelle « le repiquage ». En d’autres mots, il s’agit simplement de déplacer la plante pour lui offrir plus d’espace. Le but de cette opération est d’espacer les plants afin qu’ils se développent bien. Si vous avez plus de plants qu’il n’en faut, sélectionnez les plus forts pour le repiquage.

4

Soulevez gentiment les plantules à l’aide d’un crayon ou d’une cuillère. Séparez-les délicatement en les manipulant par les feuilles et non par la tige. Ne jamais pincer la tige de la plantule. La sève et les nutriments montent par la tige ; si on la serre trop, on écrase les vaisseaux qui permettent à la plante de se nourrir. Les feuilles sont un peu plus robustes, mais il ne faut quand même pas les pincer trop fort, ça reste des bébés !

les Étapes du repiquage

5

1

Déposez les racines dans le fond du trou jusqu’aux cotylédons (premières petites feuilles). Tassez la terre avec vos doigts à la base du plant.

La veille du repiquage, arrosez vos plantules pour faciliter le travail et diminuer le stress de plantation.

2

Le jour de la transplantation, humidifiez le terreau que vous utiliserez pour le repiquage. Remplissez le nouveau contenant à ras bord et tassez légèrement sans compacter.

3

Prenez un crayon pour faire un trou au centre du terreau.

6

Lorsque l’opération est terminée, faites un arrosage léger avec un arrosoir à jet de pluie.

7

Laissez les plants repiqués à l’abri de la lumière pendant 24 heures pour éviter les chocs de transplantation. Ensuite, remettez vos plants près d’une source de lumière.

Astuces de jardinier Le bon terreau Lors du repiquage, utilisez du terreau d’empotage d’intérieur, qui ne contient pas de compost. À l’intérieur, le compost favorise l’apparition des sciarides, un petit insecte noir qui ressemble à une mouche à fruits. Vous n’en voulez pas dans vos plants.

Calendrier d’avril 1re et 2e semaines : Entre hiver et printemps ! En avril, on continue les semis à l’intérieur. Même si les derniers jours d’avril peuvent être chauds et ensoleillés, mon expérience me dit qu’il vaut mieux attendre avant de travailler le sol du potager, car celui-ci étant gorgé d’eau, le piétiner pourrait le compacter ! Retenez vos ardeurs !

À faire : 1re semaine Semez les laitues et les bettes à carde. Taillez la ciboulette. Taillez et fertilisez les oignons et poireaux. Fertilisez (page 41) les tomates. Repiquez les céleris, l’origan, le romarin et le persil. 2e semaine Semez les choux-fleurs, choux frisés et choux pommés. Fertilisez (page 41) les poivrons, céleris et fines herbes.

Arrosage Arrosez le matin au besoin, à l’aide d’un vaporisateur ou d’un arrosoir à jet de pluie. Le terreau doit être frais au toucher, jamais détrempé.

surveiller La fonte des semis (page 186) L’étiolement des plantules (page 35) Les sciarides (page 183)

Astuces de jardinier La taille des oignons, des poireaux et de la ciboulette Si on ne taille pas les oignons, les poireaux et la ciboulette, les tiges s’affaissent sous leur propre poids. Lorsque la pousse a bien débuté, taillez, à l’aide de ciseaux, la moitié du feuillage pour renforcer les plants. Après la taille, procédez à une fertilisation foliaire à l’aide d’un engrais à base d’algues marines (sauf la ciboulette, fertilisée une semaine après sa taille).

1re semaine d’avril

2e semaine d’avril

Laitue

Chou-fleur

Chou pommé et chou frisé

Semez les laitues. On les sème en pleine terre, mais j’ai habitude de planter quelques plants à l’intérieur pour récolter le plus tôt possible. À la maison, la salade revient souvent au menu !

Semez les choux-fleurs. Plante capricieuse, le chou-fleur ne tolère pas les écarts de température ou d’humidité. Je vous recommande l’utilisation d’un tapis chauffant.

Semez les choux pommés et les choux frisés. Le chou pommé est un incontournable dans le jardin comme dans l’assiette, ne serait-ce que pour garder vivante la légende voulant que les enfants naissent dans les choux ! Le chou frisé, couramment appelé « kale », peut être semé directement en terre. Mais avec le semis intérieur, votre plant sera plus fort et plus résistant.

Quantité de semences : 36 graines (3 graines par cellule)

Quantité de semences : 18 graines (3 graines par cellule)

Profondeur des semis : 5 mm

Profondeur des semis : 5 mm

Espacement entre les semis : gardez 1 plant par cellule (le plus fort si les 3 graines germent)

Espacement entre les semis : gardez 1 plant par cellule (le plus fort si les 3 graines germent)

Temps de germination : 2 à 10 jours

Temps de germination : 4 à 7 jours

Température idéale des semis : 4 à 25 °C

Température idéale des semis : 7 à 35 °C

Quantité de semences : 36 graines (3 graines par cellule)

Pot recommandé : en multicellules pour obtenir 12 plants solitaires à bonne distance. Nous pourrons les repiquer direc­tement dans le potager.

Pot recommandé : en multicellules pour obtenir 6 plants solitaires à bonne distance.

Profondeur des semis : 1 cm

Bette à carde Semez les bettes à carde. Comme la laitue, la bette à carde se sème habituellement en pleine terre. Personnellement, je fais une partie du rang en semis extérieur et l’autre à l’intérieur pour obtenir des récoltes hâtives ! Quantité de semences : 9 graines (3 graines par cellule) Profondeur des semis : 1 cm Espacement entre les semis : gardez 1 plant par cellule (le plus fort si les 3 graines germent) Temps de germination : 5 à 7 jours Température idéale des semis : 10 à 29 °C Pot recommandé : en multicellules pour obtenir 3 plants solitaires à bonne distance.

Suggestion de Mélanie Le chou coloré J’aime beaucoup le chou rouge ! Il est bon, beau au jardin et ajoute de la couleur dans l’assiette ! Facile à cultiver de surcroît !

chou pommé :

Espacement entre les semis : gardez 1 plant par cellule (le plus fort si les 3 graines germent) Temps de germination : 4 à 7 jours Température idéale des semis : 7 à 30 °C Pot recommandé : en multicellules pour obtenir 12 plants solitaires à bonne distance.

chou frisé : Quantité de semences : 36 graines (3 graines par cellule) Profondeur des semis : 10 mm Espacement entre les semis : gardez 1 plant par cellule (le plus fort si les 3 graines germent) Temps de germination : 4 à 7 jours Température idéale des semis : 7 à 35 °C Pot recommandé : en multicellules pour obtenir 12 plants solitaires à bonne distance.

Le saviez-vous Chou d’été ou chou d’hiver ? Il y a deux grandes catégories de choux pommés : les choux d’été et les choux d’hiver. Les choux d’été sont plantés au printemps et sont récoltés au cours de l’été. Consommés frais, ils se conservent moins longtemps que les choux d’hiver. Ces derniers se plantent aussi au printemps, mais sont récoltés en automne, après les premiers gels et parfois même jusqu’à la fin du mois de novembre, après les premières neiges. Ces choux ont une longue durée de conservation. Lors de l’achat de vos semences, vérifiez bien le type de choux que vous acheté.

Calendrier d’avril 3e et 4e semaines : C’est le printemps dans la maison ! Même s’il fait beau temps à l’extérieur, gardez vos semis à l’intérieur, les plants sont encore jeunes et habitués à la chaleur de nos maisons. L’adage le dit bien : En avril, ne te découvre pas d’un fil !

À faire : 3e semaine Repiquez les plantules de tomate. Taillez la ciboulette. Taillez et fertilisez (page 41) les oignons et poireaux. Fertilisez (page 41) les laitues et bettes à carde. 4e semaine Fertilisez (page 41) les tomates, poivrons, choux-fleurs, choux frisés, choux pommés, céleris et fines herbes.

Arrosage Arrosez le matin au besoin, à l’aide d’un vaporisateur ou d’un arrosoir à jet de pluie. Le terreau doit être frais au toucher, jamais détrempé.

Astuces de jardinier Tomates en profondeur Les plants de tomate doivent être repiqués beaucoup plus profondément que les autres plants. Remarquez les poils le long de la tige, ces derniers deviendront des racines lorsqu’ils seront enfouis dans le terreau.

surveiller La fonte des semis (page 186) L’étiolement des plantules (page 35) Les sciarides (page 183)

Mai

aît l p e t l ’i u q e c s i a f , i En ma

Avant tout, préparer le terrain ! En mai, c’est le temps de mettre les mains à la terre ! L’ouverture du potager est une étape importante, car la qualité du travail que vous faites ce mois-ci vous suivra toute la saison. Prenez le temps de bien faire chacune des étapes. Dès que le sol est sec, vous pouvez commencer à le travailler. Dans certaines régions et selon les printemps, le sol peut être sec dès la mi-avril, mais si vous êtes débutants, suivez mes indications et commencez plutôt la première semaine de mai pour que le succès soit au rendez-vous. Dans les régions nordiques, le sol peut être sec uniquement à la mi-mai. Il faut donc attendre encore deux semaines avant de semer.

Le travail du sol Retourner la terre ou non ? Telle est la question ! Plusieurs écoles de pensée se contredisent sur le sujet. Certaines disent qu’il vaut mieux ne pas retourner la terre, qu’il s’agit d’une ancienne façon de cultiver qui est aujourd’hui dépassée. Leurs arguments sont les suivants : •

La vie microbienne du sol est dérangée quand on retourne la terre.



De toute façon, la pluie martèlera le sol, ce qui le rendra compact à nouveau.



En retournant la terre, on se trouve à enfouir la végétation qui était sur le dessus et, par manque d’oxygène, elle se décomposera plus lentement, ce qui n’est pas l’idéal pour les cultures à venir (le processus de décomposition fait chauffer la terre et utilise l’azote contenu dans le sol).



Le travail de bêchage est trop éreintant.

Je suis d’accord avec ces arguments, tout en me permettant quelques bémols : •

S’il s’agit de votre premier potager et que vous venez d’enlever le gazon, retournez la terre vous permettra de l’ameublir et de l’aérer après tant d’années de piétinement.



Si votre sol est argileux, vous voudrez défaire les amas de terre pour ameublir le sol (ainsi, sur quelques années, avec l’ajout de compost et de bonnes pratiques, votre sol sera plus meuble et vous n’aurez plus à retourner la terre).



Retourner la terre permet de se débarrasser de certains œufs d’insectes nuisibles, notamment les limaces et les perce-oreilles.



Retourner la terre permet de détruire plusieurs mauvaises herbes en exposant leurs racines fragiles à la lumière.

Plutôt que de retourner la terre, il est possible d’utiliser une fourche pour aérer simplement la terre en piquant l’instrument dans le sol et en l’inclinant vers l’arrière, de façon à faire remonter la motte de terre sans la retourner. Cette technique vous permettra, d’une part, de déloger les mauvaises herbes que vous ramasserez à la main et, d’autre part, de défaire (toujours à la main) les plus gros amas de terre. Ainsi, vous obtiendrez le meilleur des deux mondes ! Un nouvel outil appelé « grelinette » est très efficace pour ameublir la terre sans la retourner. Il est onéreux à l’achat, mais il est particuliè­rement agréable à utiliser et prévient les maux de dos. Je vous le recommande.

Des sillons bien droits

Le compost

Pour faire des sillons bien droits, j’utilise un manche à balai que j’enfonce légèrement dans le sol. La marque laissée par le bâton me sert de guide.

Plutôt que d’épandre du compost sur toute la superficie du potager, je recommande d’attendre à la plantation et d’en mettre uniquement sur les variétés qui en ont besoin. Ainsi, ajoutez une couche de 5 cm d’épaisseur de compost marin ou de fumier composté au pied des tomates, poivrons, concombres, courgettes, céleris, poireaux et du basilic. On ajoute également une couche de 2,5 cm d’épaisseur de compost sur les rangs des choux, laitues, épinards, bettes à carde, oignons et betteraves.

Les buttons Si vous voulez faire des buttons (voir page 11), ce que je conseille si vous avez un sol argileux, c’est le moment. Faites des buttons surélevés de15 à 30 cm, selon la largeur désirée (de 30 à 50 cm de largeur).

Le test de pH Avant de commencer la plantation, je vous suggère de faire un test de pH pour connaître l’acidité de votre sol (voir page 11).

Les mycorhizes Je vous recommande l’utilisation des mycorhizes dans votre potager. Ces champignons forment une symbiose avec les racines de vos plantes, ce qui favorise leur croissance. Ils sont vendus sous forme de poudre en centre jardin. Les mycorhizes doivent être entreposées à l’abri du gel, car ce sont des organismes vivants, et doivent être introduites dans le sol au moment de la plantation ou du semis. Saupoudrez simplement les mycorhizes au fond du sillon lors des semis ou dans la fosse de plantation, si vous plantez des plants. Notez que les brocolis, choux, betteraves, épinards, bettes à carde et radis ne peuvent être colonisés par ces champignons, il est donc inutile d’en ajouter pour ces variétés.

L’acclimatation des plants Vos semis effectués à l’intérieur, devenus jeunes plants, ont été dorlotés avec un éclairage parfait, aucun vent froid, une température stable. Il faut les préparer à affronter les « rigueurs » de l’environnement extérieur. Lors des belles journées du mois de mai, sortez vos plantules et mettez-les au soleil du matin (évitez le soleil du midi). Rentrez-les le soir. Ainsi, elles s’habitueront tranquillement, s’endurciront et seront prêtes à être mises en terre au bout de quelques semaines d’acclimatation.

Compost ou fumier, lequel choisir ? L’objectif principal des composts et fumier est d’apporter de la matière organique au sol et de favoriser la vie microbienne. Il existe des composts de type marin, à base de carapace de crabe, d’écaille de crevette ou d’algues marines. Vous trouverez également des fumiers compostés à base de fumier de mouton ou de vache. Pour moi, même si les taux d’azote, de phosphore et de potassium diffèrent légèrement d’un produit à l’autre, l’effet sur les plantes est très similaire. Certaines personnes n’aiment pas le compost de crevette parce qu’elles souffrent d’allergies et ont peur de faire une réaction, et d’autres aiment moins l’odeur du fumier. Je vous suggère donc de prendre celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise. Dans mon cas, j’utilise un compost de type marin. Si vous avez un sol lourd, de type argileux, essayez le compost forestier. Il contient des morceaux d’écorce qui pénètrent la glaise pour créer des trous d’aération. Très efficace !

Calendrier de mai 1re semaine : Le potager prend forme Au début du mois de mai, même s’il fait beau le lundi, il peut toujours neiger le vendredi !

À faire : Semez la

1/2

du rang de pois.

Semez le

1/ 3

du rang de laitue.

Semez la

1/2

des épinards.

Semez la

1/2

des radis.

Plantez les oignons. Plantez l’ail. Plantez les poireaux. Semez les concombres et les courgettes à l’intérieur. Commencez l’acclimatation des choux et des laitues. À l’intérieur, fertilisez (page 41) les laitues et bettes à carde.

Suggestion de Mélanie Des récoltes sur plusieurs semaines Pour échelonner dans le temps vos récoltes d’une variété (rang), il faut étaler les semis de cette variété sur plusieurs semaines. Vous éviterez ainsi de récolter tous vos légumes en même temps !

Régions nordiques Quand commencer à semer ? La nature vous dicte la réponse par ce qu’on appelle les « repères phénologiques ». Par exemple, quand le gazon est bien vert et qu’il est temps de faire la première tonte, c’est le signe que vous pouvez commencer à semer au jardin. À ce moment, je vous suggère de rattraper d’un coup le temps perdu au calendrier, c’est-à-dire de semer et de planter tout ce qui a été jusque-là retardé. Ainsi, si la première tonte a lieu la troisième semaine de mai dans votre région, faites à ce moment les étapes des première, deuxième et troisième semaines pour éviter un décalage avec notre calendrier et vous assurer des récoltes abondantes. La différence est que ces récoltes seront plus concentrées dans le temps.

Astuces de jardinier Pour faciliter les semis Certaines semences sont petites et difficiles à déposer à distance égale au sol. Pour faciliter leur étalement dans les sillons, vous pouvez utiliser une feuille blanche. Disposez petit à petit les graines sur la feuille, vous verrez mieux les semences tomber. Particulièrement intéressants pour les débutants, les rubans de semences proposent des semences déjà espacées à bonne distance, le long d’une bande biodégradable. Ils sont disponibles pour les variétés dont les semences sont petites (laitues, épinards, carottes, radis). Avec ces rubans, on se dispense d’une étape d’éclaircissage.

Arrosage

surveiller La teigne du poireau (page 184) Sur les poireaux, l’ail et les oignons ; une toile agrotextile permet de les protéger.

Soyez vigilant avec l’arrosage de vos semis extérieurs. La terre est encore froide et les racines commencent à peine à se former. Un sol détrempé pourrait faire pourrir vos semences. La meilleure façon de savoir si vous avez besoin d’arroser est de mettre votre doigt dans la terre. Si vous sentez de l’humidité, n’arrosez pas ; si la terre est sèche, arrosez, idéalement le matin. Rappelez-vous que les plantes vont souffrir plus souvent d’un excès que d’un manque d’eau. Vos plants semés à l’intérieur requièrent, quant à eux, des arrosages plus fréquents. Laissez la terre sécher en surface seulement.

Haricot

Carotte

Oignon

Patientez pour les haricots. La terre est encore trop froide, un semis hâtif ne germera pas.

Patientez ! Théoriquement, on pourrait semer les carottes au début du mois de mai, mais mon expérience me dit que vous obtiendrez les mêmes résultats en semant un peu plus tard sans risque de voir pourrir vos semences dans un sol trop froid qui ne s’assèche pas. Certains jardiniers préfèrent même attendre le mois de juin avant de les semer pour limiter d’éventuels dégâts causés par la mouche de la carotte (page 180).

Plantez les oignons sur la moitié d’un rang. Ajoutez des mycorhizes lors de la plan­ tation, puis ajoutez un peu de compost sur le dessus du rang. Les oignons jaunes, rouges ou blancs ainsi que les échalotes peuvent être plantés à partir de bulbes. J’apprécie particulièrement cette technique qui donne d’excellents résultats, et rapidement !

Pois Semez la moitié du rang de pois. Les pois sont semés en poquet, c’est-à-dire en groupe de trois à cinq graines. Cette technique permet d’obtenir des rangs uniformes même si la levée n’est pas de 100 %. Les pois ne sont pas gourmands en engrais, l’ajout de compost n’est pas nécessaire, mais l’utilisation de mycorhizes peut aider. Déposez la quantité suggérée au fond du trou. Pois à écosser : Profondeur des semis : 2 cm Espacement entre les poquets : 30 cm Temps de germination : 7 à 10 jours Temps de maturation : 50 à 65 jours

Pois mange-tout : Profondeur des semis : 2,5 cm Espacement entre les poquets : 15 cm Temps de germination : 5 à 10 jours Temps de maturation : 60 à 70 jours

Jardiner avec les enfants Les pois à croquer Essayez quelques pois mange-tout ou des pois sucrés dans votre potager. Les enfants pourront les cueillir et les dévorer dans le jardin. Ainsi, ils viendront plus facilement vous aider le moment des récoltes venu !

Betterave Patientez ! Théoriquement, les betteraves pourraient être semées tôt, dès que la terre est dégelée, car les graines ne germeront qu’une fois que la température du sol sera adéquate. Je suggère toutefois d’attendre pour éviter de trouver vos semences noyées ou pourries.

Oignon en bulbe : Profondeur des bulbes : 5 à 7 cm (trois fois le diamètre du bulbe) Espacement entre les bulbes : 5 à 10 cm Temps de maturation : 100 jours environ

Oignon en plantules : Profondeur de plantation : enfoncez de 2 à 3 cm la racine Espacement entre les plantules : 5 à 10 cm Temps de maturation : 100 à 115 jours

Coupez à 5 cm du sol la tige pour renforcer les plantules. Ensuite, plantez les oignons en enfonçant la racine dans le sol et en respectant un espacement de 10 cm entre chaque plantule. N’oubliez pas d’ajouter des mycorhizes et un peu de compost. Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; la toile agrotextile permet de prévenir ses ravages.

Le saviez-vous Oignons jaunes, blancs, verts… Voici un petit lexique pour vous y retrouver dans le vaste monde des oignons. Les bulbes bien ronds sont simplement appelés oignons « jaunes », « rouges » ou « blancs », selon leur couleur. Ils ont presque tous besoin d’environ 100 jours pour arriver à maturité. L’oignon espagnol est plus gros et plus doux que les autres. Il met environ 120 jours pour arriver à maturité. Les oignons verts, souvent appelés à tort « échalotes », se trouvent sous le nom d’« oignons à botteler » chez les semenciers. Ils sont récoltés tôt et n’ont donc pas le temps de développer une forme arrondie (temps de maturation : 70 à 80 jours). La véritable échalote, appelée « échalote française » au Québec, produit des bulbes au goût plus fin que celui de l’oignon et moins prononcé que celui de l’ail (temps de maturation : 90 jours).

Bette à carde La bette à carde demande une température de 10 °C au sol pour bien germer. Mieux vaut attendre plutôt que d’avoir à recommencer les semis extérieurs. Si vous avez semé des bettes à carde à l’intérieur, fertilisez-les à l’aide d’un engrais à base d’algues marines (page 41).

Ail Plantez l’ail si vous ne l’avez pas déjà fait à l’automne. Personnellement, j’aime mieux le planter à l’automne (page 164) pour lui permettre de bien s’enraciner. La croissance se fait alors plus tôt au printemps et vous obtiendrez à terme des bulbes plus gros. Il y a également plus de variétés dans les centres jardins à l’automne. Si vous n’avez pas planté votre ail à l’automne, il n’est pas trop tard. Plantez les gousses au printemps, dès que le sol est dégorgé d’eau. Vous trouverez aussi des plants d’ail déjà en feuillage dans la majorité des centres jardins. Comme les gousses, ceux-ci peuvent être mis en terre dès que le sol est dégelé, jusqu’à la mi-mai. C’est une bonne idée si vous n’avez pas pensé à semer vos gousses d’ail et que vous ne voulez pas manquer la récolte. Profondeur des gousses : 5 cm Espacement entre les gousses : 10 à 20 cm Temps de maturation : 90 à 120 jours

L’ail planté à l’automne nécessite un paillis pour le protéger des rigueurs de l’hiver. Enlevez ce paillis au printemps, dès que la température le permet. À la plantation, enfouissez un bon compost, c’est-à-dire un compost qui est complètement décomposé ainsi que des mycorhizes. Ajoutez aussi dans la fosse de plantation un engrais riche en phosphore, par exemple le 4-10-2. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Suggestion de Mélanie Ail éléphant Essayez quelques plants d’ail éléphant dans votre potager. Ses gousses sont énormes et leur goût est plus doux. On peut aussi récolter sa tige et ses feuilles, comme le poireau.

Céleri

Épinard

Poivron

Patientez ! Le céleri doit être conservé à l’intérieur pour éviter le gel. Sortez les plantules seulement les jours de beau temps, tout en les protégeant des vents dominants. Le soleil et l’air pur les renforceront.

Semez la moitié des épinards. Les épinards ont les mêmes besoins que les radis, c’est pourquoi ils sont semés dans le même rang. Faites un sillon de 1 cm de profondeur, ajoutez un peu de compost, puis effectuez le semis. Recouvrez de terre et arrosez légèrement.

Les poivrons aiment les sols chauds. Il faut absolument attendre avant de les planter ou de les repiquer au potager. Même l’acclimatation doit se faire prudemment pour ne pas geler les plants. Comme les tomates, ce seront les derniers plantés ou repiqués au potager, lorsque les risques de gel au sol seront passés.

Chou-fleur Le chou-fleur est le plus frileux de toute la famille des choux. Laissez-le encore au chaud à l’intérieur.

Radis Semez la moitié des radis (dans le même rang que les épinards). Faites un sillon de 1 cm de profondeur, ajoutez un peu de compost dans le sillon, puis effectuez le semis. Les semences sont petites, mais essayez de les espacer de 5 cm. Recouvrez de terre et arrosez légèrement. Profondeur des semis : semez en surface en recouvrant légèrement de terre Espacement entre les semences : 5 cm Temps de germination : 4 à 8 jours Temps de maturation : 25 à 35 jours (les radis noirs, radis orientaux et radis melons d’eau requièrent de 50 à 70 jours avant les récoltes)

Profondeur des semis : semez en surface en recouvrant légèrement de terre Espacement entre les semences : 15 cm Temps de germination : 5 à 12 jours Temps de maturation : 40 à 60 jours

Poireau C’est le temps de planter les poireaux. Repiquez vos poireaux semés à l’intérieur (ou ceux achetés au centre jardin) dans une tranchée d’une profondeur de 10 cm, c’est-à-dire un sillon très profond, afin que les poireaux soient plantés plus creux que les autres légumes, qui eux sont semés ou plantés sur le dessus des buttons. Cette technique nous aidera à butter (page 72) les poireaux dès que la croissance sera assez avancée. Séparez chacune des tiges et plantez-les à 7,5 cm de distance. Ajoutez des mycorhizes et 1 cm de compost à la plantation. Taillez ensuite le haut des tiges de 3 à 5 cm pour renforcer les plants. Profondeur de plantation : Enterrez le collet (partie renflée) de 2 à 3 cm Espacement entre les poireaux : 7,5 cm Temps de maturation : 120 à 150 jours après le repiquage au potager

Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Chou Patientez ! Il fait encore trop froid pour repiquer les choux au potager, mais commencez l’acclimatation à l’environnement extérieur. Ils seront plantés sous peu.

Tomate Patientez ! Les tomates sont très sensibles au froid. Même l’acclimatation devrait attendre.

Laitue Semez le tiers du rang de laitues. Il fait encore trop froid pour repiquer au potager les laitues qui ont été semées à l’intérieur, mais commencez leur acclimatation à l’environnement extérieur et fertilisez-les avec un engrais à base d’algues marines (page 41). Elles seront plantées sous peu. Faites un sillon et semez les laitues en surface, c’est-à-dire à 1 cm de profondeur tout au plus. Ajoutez du compost et des mycorhizes dans le sillon. Recouvrez de terre et arrosez légèrement après le semis. Il existe d’innombrables variétés de laitues. La laitue à couper, comme la feuille de chêne ou la laitue frisée, est la première à être récoltée. Les feuilles poussent rapidement et, une fois coupées, elles repoussent en quelques jours, ce qui permet plusieurs récoltes. Par contre, la laitue à couper ne supporte pas la chaleur et monte rapidement en graine. La laitue pommée (de type Iceberg) est une des plus populaires dans le monde et la plus vendue en Amérique du Nord. Ses feuilles pommées sont bien croquantes. La laitue beurre, ou laitue semi-pommée (de type Boston), est très appréciée au potager pour la tendreté de ses larges feuilles qui se détachent facilement. C’est une de mes préférées ! Quant à la laitue romaine, aux longues feuilles fermes et d’un vert soutenu, elle est appréciée pour préparer la célèbre salade César. C’est la laitue qui tolère le mieux la chaleur.

Laitue à couper : Profondeur des semis : recouvrir légèrement Espacement entre les semences : 10 à 15 cm Temps de germination : 2 à 7 jours Temps de maturation : 55 jours

Laitue pommée : Profondeur des semis : 1 cm Espacement entre les semences : 20 à 25 cm Temps de germination : 5 à 10 jours Temps de maturation : 60 à 80 jours

Laitue beurre : Profondeur des semis : 1 cm Espacement entre les semences : 15 cm Temps de germination : 5 à 10 jours Temps de maturation : 55 à 70 jours

Laitue romaine :

Concombre et courgette Semez les concombres et les courgettes à l’intérieur. Ces légumes doivent être semés de deux à quatre semaines avant la plantation au potager. Dans plusieurs régions, la mi-mai est la période la plus recommandable pour effectuer vos semis intérieurs. Dans le sud du Québec, quelques jardiniers attendent le début du mois de juin pour semer leurs concombres, courges et courgettes directement en terre. La récolte commencera un peu plus tard, mais on évite l’étape du repiquage. La famille des cucurbitacées déteste qu’on touche aux racines. Utilisez une pastille (ou un godet) de tourbe pour faire germer vos graines (page 32). Concombre : Quantité de semences : 9 graines Profondeur des semis : 2 cm

Profondeur des semis : 1 cm

Temps de germination : 3 à 10 jours

Espacement entre les semences : 20 cm

Température idéale des semis : 25 à 30 °C

Temps de germination : 5 à 10 jours

Pot recommandé : pastille (ou godet) de tourbe, 3 semences par pastille (à repiquer ensemble).

Temps de maturation : 50 à 65 jours

Courge d’été, courgette et pâtisson :

Régions nordiques La laitue à couper, idéale sous un climat frais La laitue à couper monte en graine et devient amère dès que la chaleur arrive. Elle est donc idéale sous un climat frais, car elle y reste belle et savoureuse plus longtemps.

Quantité de semences : 9 graines Profondeur des semis : 2 cm Temps de germination : 6 à 10 jours Température idéale des semis : 21 à 35 °C Pot recommandé : pastille (ou godet) de tourbe, 3 semences par pastille (à repiquer ensemble).

Fines herbes Patientez, il est trop tôt pour les planter.

Calendrier de mai 2 semaine : Les pousses émergent ! e

Même si les nuits sont froides, ne craignez pas pour vos pousses, elles tolèrent le froid. Pour éviter que les mauvaises herbes prennent racine dans les rangs vides de votre potager, passez un coup de râteau à dents dures sur le dessus du sol. C’est ce qu’on appelle « biner ». Le binage est aussi bénéfique pour aérer la terre et permettre à l’eau de mieux pénétrer dans le sol. Pour empêcher l’émergence de mauvaises herbes, vous pouvez étendre des toiles noires là où le sol est encore à nu. Ces toiles en tissu laissent pénétrer l’eau, mais pas la lumière du soleil. Elles étouffent une partie des mauvaises herbes au sol et empêchent leurs semences de germer.

Trucs de ma grand-mère Un répulsif pour rongeurs Plusieurs trucs existent pour éloigner les rongeurs, comme les marmottes. Par exemple, l’épandage de produits à base de poivre (ou piment) de Cayenne. Essayez aussi les pelures d’agrume disposées ici et là dans le potager, les rongeurs n’aiment pas l’odeur ! Renouvelez chaque semaine, au besoin.

Suggestion de Mélanie La diversité au jardin Dans votre potager, n’hésitez pas à cultiver différents cultivars d’un même légume. Par exemple, dans le rang des laitues, vous pourriez semer 1/3 de roquette, 1/3 de laitues frisées rouges et 1/3 de laitues vertes. La culture est la même, mais vous décuplez les saveurs, dans votre potager comme dans vos recettes !

À faire : Semez la 2e

1/2

des pois.

Semez la 2e

1/2

des épinards.

e 1/ 2

Semez la 2

des radis.

e 1/ 3

Semez le 2

des laitues.

Repiquez des laitues dans le 3e 1/3 du rang. Binez. Continuez l’acclimatation des choux. Commencez l’acclimatation des tomates, poivrons, bettes à carde, céleris, choux-fleurs et de la ciboulette. À l’intérieur, fertilisez les tomates, poivrons, céleris, choux-fleurs, choux et fines herbes.

Arrosage La nature se charge habituellement de l’arro­sage au printemps. Comme nos légumes sont peu développés, leurs besoins en eau sont minimes. Si les journées sont chaudes, arrosez légèrement le matin. Évitez d’arroser le soir pour limiter le risque de propagation de maladies. L’humidité élevée attire aussi certaines bestioles nuisibles, comme les limaces. Vos plants semés à l’intérieur demandent quant à eux des arrosages plus fréquents. Laissez la terre sécher seulement en surface. Pour vérifier si le plant a besoin d’eau, enfoncez votre doigt dans la terre. Si c’est sec, arrosez. Si c’est humide, n’arrosez pas.

surveiller La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux La mouche de l’oignon (page 180) Elle commence à apparaître dès la mi-mai au sud du Québec. Même si les dommages causés par cette mouche sont visibles uniquement à la mi-juin, c’est aujourd’hui qu’il faut être vigilant en utilisant une toile agrotextile. Plus rarement et en cas de grandes infestations, les mouches de l’oignon peuvent aussi s’attaquer à l’ail et au poireau. L’état des semences Rien ne pousse ? Retirez une semence du sol. Si vous voyez qu’elle a gonflé et présente le début d’une racine, remettez-la en terre. Si vous ne trouvez rien, les semences ont peut-être pourri dans un sol trop humide ou elles ont été mangées par les oiseaux. Dans ce cas, mieux vaut ressemer.

Haricot

Bette à carde

Radis

Trop tôt, attendez avant de semer !

Pois

Attendez avant de semer ou de repiquer à l’extérieur, mais commencez l’acclimatation de la bette à carde à l’environnement extérieur.

Semez la seconde moitié du rang de radis (page 62).

Semez la seconde moitié du rang de pois (page 60).

Ail

Carotte et betterave Trop tôt, attendez avant de semer !

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184).

Oignon

Céleri

Les oignons commencent à pousser.

Il est trop tôt pour le planter, mais il est temps de commencer l’acclimatation du céleri à l’environnement extérieur. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Surveillez la teigne du poireau (page 184) et la mouche de l’oignon (page 180). Utilisez une toile agrotextile pour les empêcher d’atteindre les plants et faire des ravages.

Astuces de jardinier La toile agrotextile Aussi appelée « voile de protection », les toiles agrotextiles sont particulièrement efficaces pour lutter écologiquement contre les ravageurs du potager. Ces toiles, installées par-dessus les rangs, laissent passer le soleil et l’eau sans permettre aux insectes volants de passer à travers leurs maillons. Elles peuvent être utilisées contre la mouche de l’oignon (page 180), la mouche de la carotte (page 180), la teigne du poireau (page 184), la piéride du chou (page 181) ou la chrysomèle rayée du concombre (page 178). La toile protège aussi contre es gelées tardives.

Le saviez-vous

Ça pousse !

Chou-fleur Il est temps de commencer l’acclimatation des choux-fleurs à l’environnement extérieur. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Les nombreuses vertus du radis noir Voici un excellent légume pour la santé, comme le démontre cet extrait de L’Encyclo­ pédie visuelle des aliments : « Le radis noir est une bonne source de vitamine C, une précieuse alliée pour combattre les infections. Il contient aussi des glucosinolates, molécules auxquelles on attribue des effets protecteurs contre certains types de cancers. Il en contiendrait de deux à cinq fois plus que le radis rouge. De plus, le radis noir stimule les mouvements péristaltiques de l’intestin et il agit sur les conduits biliaires, favorisant ainsi la sécrétion de la bile et une bonne digestion1. »

Épinard Semez la seconde moitié du rang d’épinards (page 62).

Poireau Ça pousse ! Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184).

1. L’Encyclopédie visuelle des aliments, Éditions Québec Amérique, 2017, page 41 (texte rédigé par l’INAF : Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels, Université Laval).

Poivron

Laitue

Il est beaucoup trop tôt pour repiquer ou planter les poivrons à l’extérieur, ce sont des plantes frileuses. Vous pouvez commencer l’acclimatation, mais méfiez-vous des vents froids du printemps. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Semez le deuxième tiers du rang de laitues (page 63). Pour le dernier tiers, je vous suggère de repiquer des laitues que vous avez semées à l’intérieur, ou de planter des laitues achetées en plants. Vous récolterez ainsi vos premières laitues beaucoup plus rapidement. Ne vous inquiétez pas du manque de vigueur des laitues repiquées. Elles semblent frêles au début, mais elles reprendront de la force une fois au potager. Ajoutez du compost lors de la plantation, ainsi que des mycorhizes. Arrosez après le semis et la plantation.

Chou Continuez l’acclimatation des choux à l’environnement extérieur. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Tomate Commencer l’acclimatation des plants de tomate à l’environnement extérieur, en évi­­tant les vents froids. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Laitue repiquée : Profondeur de plantation : enterrez légèrement le collet Espacement entre les plants : selon les variétés (voir page 63) Temps de maturation : selon les variétés (voir page 63)

Concombre et courgette Patientez ! Gardez tout à l’intérieur.

Fines herbes Il est trop tôt pour mettre en terre les fines herbes. Mais vous pouvez commencer l’acclimatation de la ciboulette à l’environnement extérieur. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre) de toutes vos fines herbes.

Suggestion de Mélanie La laitue romaine L’avantage de la laitue romaine est qu’elle est plus résistante à la chaleur que les autres laitues et qu’elle prend plus de temps à monter en graine, donc elle se conserve plus longtemps au potager. C’est parfait pour vous assurer des récoltes sur une longue période.

Calendrier de mai

À faire :

3e semaine : La patience est une vertu ! Ça pousse au potager et l’envie peut être forte de tout planter. Attendez encore, le sol doit se réchauffer. Année après année, plusieurs jardiniers se font surprendre par le dernier gel au sol qui endommage grandement les variétés les plus frileuses, comme les tomates ou les concombres. Consultez en annexe (page 191) la carte vous indiquant pour chaque région du Québec la date moyenne du dernier gel au sol. N’oubliez pas qu’il s’agit d’une moyenne et que les plantes ont aussi besoin que la terre ait accumulé suffisamment de chaleur. C’est pourquoi je vous suggère d’attendre au moins une semaine après cette date moyenne dans votre région avant de commencer à planter les tomates, poivrons, concombres, courgettes et le basilic.

Rechaussez les pois. Semez le

1/3

des carottes.

Semez la

1/2

des betteraves.

Semez (ou plantez) les bettes à carde. Plantez les choux et les choux-fleurs. Fertilisez les oignons et l’ail. Éclaircissez et fertilisez les radis, épinards et laitues. Buttez et fertilisez les poireaux. Plantez la ciboulette. Continuez l’acclimatation des tomates, céleris et poivrons. Commencez l’acclimatation des fines herbes (origan, persil, romarin), concombres et courgettes. Fertilisez les concombres et les courgettes.

Astuces de jardinier Comment reconnaître la mauvaise herbe Aussitôt que vous voyez une mauvaise herbe pousser, enlevez-la en retirant bien toute la racine. Plus le plant est jeune, plus il est facile à déloger. Si vous n’arrivez pas à reconnaître les mauvaises herbes parmi vos semis, observez. Le feuillage des mauvaises herbes est différent, retirez les intrus ! Sachez aussi que les mauvaises herbes ne poussent habituellement pas en ligne droite !

Arrosage Les plants nouvellement repiqués ont subi un choc de transplantation. Assurez-vous de bien les irriguer après la plantation. Arrosez vos plants en évitant de mouiller le feuillage et favorisez toujours un arrosage le matin. Arrosez aussi après avoir engraissé vos rangs afin d’aider l’engrais à se répandre dans le sol.

surveiller Le gel Si les feuilles de vos plants en acclimatation noircissent, c’est probablement dû au gel. Il faut remplacer ces plants, car le feuillage ne s’en remettra pas. Faites appel à vos amis ou achetez des plants déjà en feuilles au centre jardin. Les « coups de soleil » Si des taches blanches apparaissent sur les feuilles de vos plants en acclimatation, c’est sûrement dû à un coup de soleil. Les rayons ont endommagé certaines cellules de vos plantes. Procédez à une fertilisation foliaire à l’aide d’un engrais à base d’algues marines et les prochaines feuilles seront pétantes de santé. La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) La teigne du poireau attaque les mêmes plants (oignon, poireau, ail) que la mouche de l’oignon. Lors d’une grande infestation, elle peut aussi s’attaquer à la ciboulette. La mouche de la carotte (page 180) L’agrotextile permet de prévenir ses ravages. L’altise (page 177) sur les épinards, les radis et tous les choux Le ver gris (page 184) sur les betteraves et les choux La mineuse (page 179) sur les épinards et les bettes à carde

Haricot

Betterave

Patientez, il est trop tôt pour semer les haricots.

Semez la moitié des betteraves. Il est facile de déposer chacune des semences à bonne distance, mais vous observerez à la germination qu’une capsule (c’est le nom de la semence de la betterave) contient plusieurs graines. Nous devrons les éclaircir dans quelques semaines. Ajoutez du compost lors du semis.

Pois Rechaussez les pois. Les pois sont de culture peu exigeante et ne requièrent pas d’engrais. Néanmoins, les racines des pois étant fragiles, il est préférable de les rechausser en enterrant légèrement la base des plants, pour faciliter l’entretien estival. Ajoutez environ 1 ou 2 cm de terre en couvrant, au maximum, le tiers de la pousse.

Carotte C’est le temps de semer le premier tiers du rang de carottes. Binez avant de semer, car les carottes peuvent mettre jusqu’à trois semaines avant de germer, ce qui favorise la concurrence. Le binage permet de retirer toutes les mauvaises herbes qui pourraient être en croissance au moment du semis. Les semences des carottes sont fines et diffi­ciles à semer à bonne distance. Essayez le truc de la feuille blanche pour vous guider (page 59). Un éclaircissage sera nécessaire dans quelques semaines. Ajoutez du compost et des mycorhizes dans le fond du sillon. Surveillez la mouche de la carotte (page 180). Profondeur de plantation : 5 mm, recouvrez légèrement de terre Espacement entre les semences : 5 cm Temps de germination : 7 à 18 jours. Si vous avez un sol argileux, assurez-vous qu’il ne devienne pas dur et croûteux sur le dessus. Ajoutez 1 cm de compost sur le sol, au besoin. Temps de maturation : 60 à 140 jours selon les variétés

Surveillez le ver gris (page 184). Profondeur des semis : 1 cm Espacement entre les semences (capsules) : 7,5 cm

Suggestion de Mélanie

Temps de germination : 5 à 7 jours Temps de maturation : 60 à 70 jours

Trucs de ma grand-mère Des oignons pour éloigner la mouche de la carotte Le compagnonnage est l’art d’associer certains légumes dans le potager pour en tirer des avantages. Ma grand-mère plantait toujours quelques oignons dans ses rangs de carottes. Ainsi, l’odeur forte de l’oignon camoufle le parfum d’acide chlorogénique dégagé par les carottes et qui attire la mouche de la carotte. En plantant des oignons près des carottes, la bestiole passe son chemin.

La betterave jaune J’ai, depuis quelques années, un amour sans fin pour la betterave jaune. J’en ajoute avec mes pommes de terre en papillote sur le BBQ et le résultat est toujours savoureux. Cette betterave est aussi beaucoup moins salissante pour les doigts. Côté culture, elle requiert les mêmes soins que la betterave rouge, mais prend environ une semaine de plus pour arriver à maturité.

Oignon C’est le temps de mettre de l’engrais au pied des plantules d’oignons. Suivez le mode d’emploi du fabricant, selon le type d’engrais utilisé. En début de culture, favorisez un engrais riche en azote, comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Incorporez l’engrais aux premiers centimètres du sol sans toutefois déranger les racines. Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; conservez la toile agrotextile.

Bette à carde

Ail

Radis

La bette à carde est facile à semer et est plus tolérante à la chaleur que les laitues. Vous pouvez les semer directement en pleine terre ou repiquer de jeunes plants pour des récoltes hâtives. Ajoutez du compost lors du semis.

C’est le temps de mettre de l’engrais au pied des plantules d’ail. Suivez le mode d’emploi selon le type d’engrais utilisé. En début de culture, favorisez un engrais riche en azote, comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Incorporez l’engrais aux premiers centimètres du sol, sans toutefois déranger les racines.

Éclaircissez le rang de radis afin que la distance entre les plantules soit de 2,5 à 5 cm. Ajoutez de l’engrais. En début de culture, favorisez un engrais riche en azote, comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Incorporez-le aux premiers centimètres du sol sans toutefois déranger les racines. Les radis ont besoin d’une bonne irrigation pour éviter que leur goût devienne amer. Arrosez souvent.

Surveillez la mineuse (page 179) sur les bettes à carde nouvellement plantées. Profondeur des semis : 1 à 2 cm Espacement entre les semences : 15 cm Temps de germination : 5 à 7 jours Temps de maturation : 50 à 60 jours

Jardiner avec les enfants La bette à carde multicolore Les bettes à cardes colorées apportent de la couleur au jardin comme dans l’assiette. Elles existent en blanc, jaune, rose et rouge. En plus des feuilles et des cardes, les racines sont également colorées. Très impressionnant pour les enfants ! Si vous n’avez pas de place au potager, intégrez-les à vos plates-bandes ou même à vos pots de fleurs annuelles, elles sont si belles !

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; conservez la toile agrotextile.

Céleri Il est trop tôt pour la plantation, mais continuez l’acclimatation à l’environnement extérieur, en vous méfiant des nuits trop froides.

Chou-fleur Plantez ou repiquez tous les choux-fleurs. Ces légumes doivent être plantés en ajoutant 1 cm de compost dans le fond du trou à la plantation. Arrosez par la suite. Ne vous en faites pas si vos choux-fleurs sont petits et bancals, ils pousseront beaucoup mieux dans le potager qu’en pot. N’ajoutez pas de mycorhizes, les choux-fleurs ne peuvent être colonisés par ce champignon. Surveillez l’altise (page 177) et le ver gris (page 184). Espacement entre les plants : 30 à 50 cm Temps de maturation : 60 à 80 jours

Surveillez l’altise (page 177). Ce petit insecte noir se nourrit des feuilles. Par contre, il endommage peu vos récoltes, car la culture des radis est très rapide et on consomme principalement sa racine. L’altise peut toutefois réduire les récoltes de feuilles, qui sont comestibles.

Épinard

Poireau

Chou

Éclaircissez les épinards afin que la distance entre les plantules soit d’environ 15 cm. Si plusieurs graines ont germé au même endroit, vous pouvez repiquer les plantules ailleurs ou simplement conserver les plus fortes. C’est aussi le temps de mettre de l’engrais au pied des épinards. Suivez le mode d’emploi du fabricant selon le type d’engrais utilisé. En début de culture, favorisez un engrais riche en azote comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Incorporez l’engrais aux premiers centimètres du sol sans toutefois déranger les racines.

Pour obtenir des poireaux à la base blanche, il faut les butter, c’est-à-dire enterrer la base du plant en ajoutant 3 cm de terre. C’est aussi le temps de mettre de l’engrais au pied des poireaux. Suivez le mode d’emploi du fabricant selon le type d’engrais utilisé. En début de culture, favorisez un engrais riche en azote, comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Incorporez l’engrais à la terre que vous venez d’ajouter.

Plantez ou repiquez les choux en ajoutant du compost lors de la plantation. N’ajoutez pas de mycorhizes.

Surveillez l’altise (page 177) et la mineuse (page 179). La mineuse est difficile à repérer, mais si vous voyez des tunnels creusés dans les feuilles, c’est probablement son œuvre. Les jeunes plants sont plus vulnérables. Pour garder vos plants forts et en santé, procédez une fois par semaine à une fertilisation foliaire (page 41) à l’aide d’un engrais à base d’algues marines.

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; conservez la toile agrotextile.

Poivron C’est encore trop frais pour planter ou repiquer les poivrons, mais profitez des belles journées de printemps pour les acclimater à l’environnement extérieur.

Surveillez l’altise (page 177) et le ver gris (page 184). Il existe de multiples variétés de choux. Plantez ceux que vous consommez le plus. Les choux pommés sont à redécouvrir. J’aime particulièrement les variétés à feuilles rouges, qui ajoutent de la couleur aux plats. Facile à cultiver, le chou-rave est selon moi à son meilleur lorsque mangé cru. Un autre superaliment facile à cultiver au potager : le chou frisé (souvent appelé « kale »). C’est la variété la moins touchée par la piéride du chou (page 181). Quant au chou de Savoie, il a l’avantage de se conserver (au frais) jusqu’à quatre mois après la cueillette. Son goût est délicat et ses feuilles sont tendres. Il est parfait pour préparer des cigares au chou et des salades. Chou pommé d’été : Espacement entre les plants : 30 cm Temps de maturation : 55 à 75 jours

Trucs de ma grand-mère Pour éloigner l’altise Ma grand-mère saupoudrait de la poudre d’ail ou encore du marc de café au pied de ses plants vulnérables à l’altise, comme l’épinard. Ces deux produits sont reconnus pour éloigner cette bestiole. Il faut, en revanche, en saupoudrer de nouveau après une forte pluie, ou toutes les deux semaines.

Chou pommé d’hiver : Espacement entre les plants : 30 cm Temps de maturation : 75 à 90 jours

Chou-rave et Chou frisé : Espacement entre les plants : 30 cm Temps de maturation : 50 à 55 jours

Chou de Savoie : Espacement entre les plants : 30 cm Temps de maturation : 75 jours

Concombre et courgette Régions nordiques Les choux d’hiver aiment le froid ! Les choux d’hiver ont longtemps été une des plus importantes sources de vitamines pour les peuples nordiques, qui passaient les longs mois d’hiver à s’en nourrir. Ils sont parfaits pour la culture en région froide, car ils ne craignent pas le gel léger et se conservent longtemps au frais une fois cueillis. Le climat relativement froid et pluvieux du Québec leur est même bénéfique, car nos choux sont plus compacts et plus gros que ceux cultivés chez nos voisins du Sud.

Tomate Il est trop tôt pour planter ou repiquer les tomates, mais vous pouvez continuer l’acclimatation des plants à l’environnement extérieur.

Laitue Éclaircissez le rang. C’est aussi le temps de mettre de l’engrais au pied des laitues. Suivez le mode d’emploi du fabricant selon le type d’engrais utilisé. En début de culture, favorisez un engrais riche en azote, comme le 5-3-3 ou le 5-3-2. Incorporez l’engrais aux premiers centimètres du sol sans toutefois déranger les racines.

Il est encore trop tôt pour les planter ou les repiquer, mais commencez l’acclimatation des concombres et courgettes à l’environnement extérieur. Faites un apport d’engrais à base d’algues marines à la terre en évitant de mouiller le feuillage, car les cucurbitacées sont sensibles à l’oïdium, cette maladie qui se développe par temps humide.

Régions nordiques Le plastique biodégradable Pour accélérer le réchauffement du sol et ainsi permettre une plantation plus rapide des variétés frileuses, comme les tomates, les poivrons ou le basilic, plusieurs jardiniers se tournent vers des plastiques biodégradables. Ces plastiques noirs qui couvrent les rangs (un plastique par rang) captent la chaleur du soleil et réchauffent le sol. Vous gagnerez environ une semaine de culture. Pour vous assurer que le sol est suffisamment chaud, utilisez un thermomètre de sol (page 74). Pour les jardiniers bio, sachez que ces plastiques, bien que biodégradables, ne sont pas considérés comme conformes avec les accréditations en vigueur.

Fines herbes C’est le temps de planter la ciboulette en ajoutant du compost et des mycorhizes. On commence l’acclimatation de l’origan, du romarin et du persil. Attendez encore une semaine pour le basilic.

Calendrier de mai 4e semaine : Encore un peu de patience Résistez à l’envie de mettre en terre vos légumes fruits (tomates, concombres, poivrons, etc.). Même s’il fait beau, les nuits sont encore froides et le sol doit atteindre 18 °C, sans quoi les plants ne pourront faire des racines et ils ne pourront plus assimiler les minéraux. Leur croissance stagnera. Il existe des thermomètres spécialement conçus pour connaître la température de votre sol. Un achat particulièrement intéressant si vous hésitez à planter. Le bout des thermomètres de sol est robuste et permet de les enfouir à une dizaine de centimètres dans le sol. Attendez au moins deux minutes pour obtenir une bonne lecture. Les thermomètres de sol se trouvent dans la majorité des centres jardins. Enfin, si le mois compte cinq semaines, ne devancez pas les tâches du mois suivant. Tant que le mois de mai n’est pas terminé, continuez simplement l’entretien de votre potager (arrosage, binage, etc.) en attendant l’arrivée de juin.

À faire : Tuteurez les pois. Semez le 2e Semez la 2

1/3

e 1/ 2

des carottes. des betteraves.

Récoltez quelques tiges d’oignons verts. Récoltez les mini-radis et les bébés épinards. Récoltez les premières laitues. Plantez l’origan et le persil. Binez et désherbez entre les plants. Continuez l’acclimatation des concombres, courgettes, tomates, poivrons, céleris ainsi que du romarin ; commencez l’acclimatation du basilic. Fertilisez les tomates, poivrons, céleris ainsi que le basilic et le romarin.

Arrosage Au potager, arrosez de préférence le matin sans toutefois mouiller le feuillage. Les plants en acclimatation demandent de plus en plus d’eau, car le feuillage est bien poussé, mais les racines sont confinées au pot. Si vos plants se fanent dans la journée malgré des arrosages fréquents, déplacez-les à l’ombre pour minimiser l’évaporation.

surveiller L’altise (page 177) sur les épinards, les betteraves, les radis et tous les choux La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux Conservez la toile agrotextile en prévention. La mouche de l’oignon (page 180) Conservez la toile agrotextile en prévention. La mouche de la carotte (page 180) Le ver gris (page 184) sur les betteraves et les choux La mineuse (page 179) sur les épinards, les bettes à carde et les betteraves

Haricot

Oignon

Patientez ! La terre est trop froide pour permettre aux haricots de germer.

Récoltez vos premières tiges d’oignon vert ! Coupez la tige au sol et laissez le bulbe en place, ainsi, une nouvelle tige poussera.

Pois

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; conservez la toile agrotextile.

Tuteurez les pois. Ils poussent vite et il est important de leur offrir un support pour faciliter la récolte, dans quelques semaines. J’utilise deux tuteurs entre lesquels j’installe un treillis. Il existe des treillis faits de corde, de plastique ou de bois. J’aime moins les tuteurs en pyramide pour les pois, car ceux-ci restent à l’intérieur de la pyramide et sont difficiles à cueillir.

Bette à carde Ça pousse ! Surveillez la mineuse (page 179).

Ail Ça pousse !

Carotte Semez le deuxième tiers du rang. N’hésitez pas à varier les cultivars ! Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Suggestion de Mélanie

Betterave Semez la seconde moitié du rang de betteraves. Comme pour les carottes, n’hésitez pas à varier les cultivars. Surveillez le ver gris (page 184), l’altise (page 177) et la mineuse (page 179).

Carotte Chantenay et carotte Nantes D’une quinzaine de centimètres de long et de forme conique, la carotte Chantenay est très appréciée des jardiniers. Elle est à la fois tendre, croustillante et sucrée, sans compter qu’elle se conserve bien tout l’hiver. J’adore aussi la carotte Nantes, délicieuse et sucrée. De taille moyenne, elle a une pointe arrondie. Soyez attentionné lors de la cueillette ; plus une carotte est sucrée, plus elle casse facilement.

Trucs de ma grand-mère Betteraves à marinade La betterave Detroit est probablement la variété de betterave rouge la plus populaire sur le marché. Elle est savoureuse, facile de culture et produit des marinades exquises. Ma grand-mère la cultivait à l’époque et elle se retrouve encore aujourd’hui dans mon potager.

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; conservez la toile agrotextile.

Céleri Il est encore un peu tôt pour repiquer les céleris. Continuez à les acclimater à l’environnement extérieur et faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Chou-fleur Ça pousse ! Surveillez l’altise (page 177) et le ver gris (page 184).

Radis

Poireau

Laitue

Il est temps de récolter vos premiers mini-radis. Vous pouvez ressemer à l’endroit où vous récoltez, il n’est pas trop tard. Si ce n’est pas terminé, continuez à éclaircir le rang de radis.

Ça pousse !

Récoltez vos premières laitues issues des variétés dites « à couper ». Coupez les plants au ras du sol, de nouvelles feuilles repousseront à partir de la base. Si ce n’est pas terminé, continuez à éclaircir le rang des laitues.

Les radis ne doivent pas manquer d’eau. Le sol peut être sec en surface, mais si vous plantez votre doigt dans la terre, elle doit être fraîche et légèrement humide. En cas de doute, arrosez le matin si la journée s’annonce ensoleillée. Surveillez l’altise (page 177).

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; conservez la toile agrotextile.

Poivron Patientez encore un peu avant de planter ou repiquer les poivrons. Continuez l’acclimatation à l’environnement extérieur et faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Chou Ça pousse !

Le saviez-vous Les fanes de radis sont comestibles Les feuilles de radis, appelée « fanes », sont comestibles et très savoureuses. Utilisez-les en salade ou transformez-les en pesto. Le mélange fanes de radis, pistaches, ail, citron, parmesan et huile d’olive est un mélange gagnant dans ma maison.

Épinard Il est temps de récolter les premiers bébés épinards ! Coupez à l’aide d’un ciseau culinaire les feuilles désirées à la base du plant. Ainsi, vous permettrez à de nouvelles feuilles de croître à cet endroit. Si ce n’est pas terminé, continuez à éclaircir le rang d’épinards. Surveillez l’altise (page 177) et la mineuse (page 179).

Surveillez l’altise (page 177) et le ver gris (page 184).

Tomate Il faut encore attendre avant de planter ou repiquer les tomates. Continuez l’acclimatation à l’environnement extérieur. Pour réussir la culture des tomates, on doit attendre que la température du sol atteigne 18 °C à 10 cm de profondeur. En dessous de cette température, le phosphore ne peut être absorbé par la tomate. Elle subit donc une carence en minéraux, qui nuit à sa croissance. Résultat : feuilles déformées, décoloration foliaire ou incapacité à produire des fruits. Pour éviter ces problèmes, il faut être patient et vérifier la température du sol à l’aide d’un thermomètre. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez les feuilles et la terre).

Concombre et courgette Il est trop tôt pour planter les concombres et courgettes. Continuez l’acclimatation des plants à l’environnement extérieur.

Fines herbes La ciboulette pousse bien. Plantez maintenant le persil et l’origan en ajoutant du compost et des mycorhizes à la plantation. Continuez l’acclimatation du romarin et commencez celle du basilic. Attention aux vents froids ! Le basilic est très fragile. Faites une fertilisation foliaire (vaporisez feuilles et terre) du basilic et du romarin. Attendez encore avant de planter ces deux fines herbes au potager.

Juin

La vie débute n i d r ja n u e c n e m m o c le jour où l’on - Proverbe chinois

Calendrier de juin 1re semaine : Planter ou ne pas planter ? Vraiment, c’est la semaine où il faut prendre la bonne décision. Dans le sud du Québec (Montréal, Laval, Montérégie, Estrie, Centredu-Québec, Outaouais, Lanaudière), la terre devrait avoir atteint 18 °C et les gels au sol devraient être derrière nous (voir la carte en annexe, page 191). Dans ces régions, on peut donc planter les tomates, concombres, courgettes, poivrons et le basilic. Plus au nord ou en région montagneuse (Abitibi-Témiscamingue, Mauricie, Beauce, Nord-du-Québec, Gaspésie–Îlesde-la-Madeleine, Chaudière-Appalaches, Laurentides, Capitale-Nationale, Bas-SaintLaurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean, CôteNord et Charlevoix), méfiez-vous des gels tardifs ! Dans le doute, attendez encore une semaine. Vous ne gagnerez pratiquement rien à planter trop tôt, mais vous aurez beaucoup à perdre.

À faire : Semez la

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Semez le 3

des haricots.

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des carottes.

Plantez le céleri et le romarin. Buttez les poireaux. Récoltez les radis, épinards et laitues. Ajoutez de l’engrais granulaire aux choux et aux choux-fleurs. À l’intérieur, fertilisez concombres et courgettes.

Arrosage Arrosez abondamment le terreau de vos plants avant (c’est-à-dire dans leur pot) et après leur mise en terre au potager. Ainsi, les racines seront plus malléables et la terre adhérera plus facilement au sol, ce qui facilitera l’enracinement de vos plants au potager. Les racines ont besoin de beaucoup d’eau pour bien s’implanter. Favorisez des arrosages en profondeur en évitant de mouiller le feuillage.

surveiller Le ver gris (page 184) sur les haricots, betteraves et choux La mouche de la carotte (page 180) La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux La mineuse (page 179) sur les bettes à carde, betteraves et épinards L’altise (page 177) sur les épinards, les radis et tous les choux La piéride (page 181) sur tous les choux Les pucerons (page 182) sur les laitues et les épinards Les limaces (page 179) sur les laitues Si vous avez beaucoup de limaces, surveillez aussi les choux.

Le saviez-vous L’influence de la Lune La première pleine lune de juin (qui parfois a lieu à la fin mai) est souvent gage de gel au sol. Méfiez-vous et, par expérience, je vous conseille d’attendre après cette pleine lune pour mettre en terre les variétés les plus frileuses, soit les poivrons, tomates, concombres, courgettes et le basilic. Même dans la grande région de Montréal, très souvent, il y a du gel au sol cette nuit-là.

Haricot Semez la moitié du rang de haricots. Ces légumes ont besoin de chaleur pour germer ; le sol doit être à au moins 15   °C pour une germination optimale. Semez-les en surface (profondeur de 2 cm) en ajoutant des mycorhizes dans le sillon. Comme les haricots n’ont pas besoin de matière organique pour donner de bons rendements, l’ajout de compost n’est pas nécessaire. Surveillez le ver gris (page 184), qui se nourrit des plantules des haricots. La plantule est coupée au sol peu de temps après la germination ou les cotylédons ont disparu, laissant seulement la tige. Dans les deux cas, il faut ressemer. Haricot grimpant : Profondeur des semis : 2 cm Espacement entre les semences : 15 cm Temps de germination : 5 à 10 jours Temps de maturation : 55 à 80 jours Nécessite un tuteur

Régions nordiques

Trucs de ma grand-mère Des boîtes de conserve et des pelures contre les vers gris Pour empêcher les vers gris de s’attaquer aux plantules de haricots, ma grand-mère semait ces derniers dans des boîtes de conserve (sans les couvercles), qu’elle enfonçait à demi dans la terre. Ainsi, chaque haricot se trouve protégé des vers gris, qui ne peuvent passer à travers la forteresse que forme la boîte de conserve ! Ajoutez à cela des pelures de pomme de terre sur la surface du sol, entre les boîtes de conserve. Les pelures attirent les vers gris et les éloignent de vos semences, qui ne seront pas dérangées pendant la germination.

Vive la gourgane ! Les gourganes (fèves) constituent une excellente solution de rechange à la culture du haricot dans les climats plus froids. Les gourganes aiment les températures fraîches tout au long de la saison de croissance. Elles seront parfaites pour faire la fameuse soupe aux gourganes typique des régions de Charlevoix et du Saguenay – Lac-Saint-Jean !

Pois Ça pousse !

Carotte Semez le dernier tiers du rang de carottes et, comme lors des premiers semis, variez les cultivars. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Haricot nain : Profondeur des semis : 2 cm Espacement entre les semences : 15 cm Temps de germination : 5 à 10 jours Temps de maturation : 50 à 65 jours

Jardiner avec les enfants Les carottes multicolores Plantez des carottes multicolores avec les enfants. Au moment de la récolte, ils seront fascinés et excités de voir de quelle couleur sera la prochaine carotte ! Les mélanges contiennent des carottes de couleur blanche, rouge, orange, jaune et pourpre.

Betterave

Céleri

Ça pousse !

Plantez les céleris. Ceux-ci aiment les sols frais. Ajoutez du compost et des mycorhizes dans le sillon à la plantation. Arrosez abondamment le sol avant et après la plantation. Les céleris ont besoin d’un sol bien irrigué.

Surveillez la mineuse (page 179), l’altise (page 177) et le ver gris (page 184).

Oignon Ça pousse ! Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Bette à carde Ça pousse ! Surveillez la mineuse (page 179).

Profondeur de plantation : Au même niveau que dans son pot. N’enterrez pas plus profondément. Espacement entre les plants : 25 à 30 cm Temps de maturation : 80 à 100 jours

Chou-fleur Les choux-fleurs ont des racines fragiles. Pour les protéger, on peut les rechausser, c’est-à-dire recouvrir de terre la base du plant. Ainsi, les racines de surface ne seront pas exposées aux intempéries et la croissance du chou-fleur sera meilleure. Après le rechaussement, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment. Surveillez l’altise (page 177), la piéride du chou (page 181) et le ver gris (page 184).

Radis La récolte des radis peut continuer. Enlevez les plus gros. Les autres pourront encore croître. Arrosez bien vos radis si la terre est sèche pour éviter que leur goût devienne trop amer. Surveillez l’altise (page 177).

Épinard Ail Ça pousse ! Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Récoltez des épinards. Coupez les feuilles désirées à la base du plant, ce qui permettra à de nouvelles feuilles de croître. Surveillez l’altise (page 177), la mineuse (page 179) et les pucerons (page 182).

Poireau Buttez les poireaux en ajoutant 3 cm de terre à leur base. Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Poivron et tomate Continuez l’acclimatation des poivrons et des tomates. Si le sol n’a pas encore atteint 18  °C, attendez encore une semaine pour la plantation au potager et vaporisez vos plants avec un engrais à base d’algues marines pour les garder forts. Si le sol a atteint la bonne température, vous pouvez procéder à la plantation (page 90).

Chou Pour favoriser une bonne croissance des choux et protéger leurs racines fragiles, on peut les rechausser en recouvrant de terre la base du plant. Après le rechaussement, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment. Surveillez l’altise (page 177), la piéride du chou (page 181) et le ver gris (page 184).

Laitue Récoltez des laitues selon vos besoins. Coupez les plus gros plants au ras du sol, de nouvelles feuilles repousseront à partir de la base. Surveillez les limaces (page 179) et les pucerons (page 182).

Astuces de jardinier Pas de lumière la nuit La lumière attire les insectes la nuit, principalement ceux de la famille des lépidoptères (papillons), dont fait partie la teigne du poireau. Pour ne pas les attirer, éteignez toutes les lumières autour de votre potager durant la nuit.

Concombre et courgette Continuez l’acclimatation des concombres et courgettes. Si le sol n’a pas encore atteint 18  °C, attendez encore une semaine pour la plantation au potager et vaporisez vos plants avec un engrais à base d’algues marines pour les garder forts. Si le sol a atteint la bonne température, vous pouvez procéder à la plantation (page 91).

Fines herbes La ciboulette, l’origan et le persil poussent bien. Plantez le romarin en ajoutant des mycorhizes et du compost lors de la plantation, puis arrosez abondamment. Continuez l’acclimatation du basilic. Si le sol n’a pas encore atteint 18  °C, attendez encore une semaine pour la plantation au potager. Vaporisez vos plants avec un engrais à base d’algues marines pour garder les plants forts. Si le sol a atteint la bonne température, vous pouvez procéder à la plantation (page 91).

Calendrier de juin 2e semaine : À vos marques, prêt ? Désherbez et plantez ! C’est le temps de se salir les mains et de tout planter au potager. Mais auparavant, n’oubliez pas d’arracher la mauvaise herbe ! Le meilleur moment pour désherber le potager est après une pluie abondante. En effet, dans un sol gorgé d’eau, les mauvaises herbes s’arrachent plus facilement jusqu’à la racine.

Astuces de jardinier Semez ET plantez À la plantation des concombres et courgettes, semez également quelques graines. Vous serez étonné de la vitesse à laquelle elles vont se développer. Ainsi, si quelque chose arrive à vos plants, vous aurez un « back-up » grâce à vos graines !

À faire : Désherbez à fond. Semez la 2e

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des haricots.

Éclaircissez les carottes, betteraves, bettes à carde et laitues. Récoltez les radis, épinards, laitues et la ciboulette. Plantez les poivrons et les tomates. Plantez les concombres et les courgettes. Plantez le basilic. Donnez de l’engrais aux carottes, betteraves, bettes à carde, céleris, poivrons, tomates, concombres, courgettes ainsi qu’aux fines herbes (basilic, romarin, ciboulette, origan et persil).

Arrosage À la mi-juin, attention à l’arrosage ! Vérifiez toujours l’humidité du sol en enfonçant votre doigt dans la terre avant d’arroser. Trop d’eau pourrait faire pourrir vos plants. Le système racinaire n’est pas encore très développé, les plants nécessitent donc moins d’eau qu’en plein été.

surveiller Le ver gris (page 184) sur les haricots, tomates, betteraves et choux La mouche de la carotte (page 180) La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux L’altise (page 177) sur les épinards, radis, betteraves, poivrons, tomates, concombres et tous les choux La mineuse (page 179) sur les bettes à carde, betteraves et épinards Les pucerons (page 182) sur les poivrons, laitues, tomates, épinards, concombres et courgettes La piéride du chou (page 181) Les limaces (page 179) sur les laitues Si vous avez beaucoup de limaces, surveillez aussi les choux, haricots et tomates. La chrysomèle rayée (page 178) sur les cucurbitacées

Haricot

Oignon

Semez la seconde moitié du rang de haricots (voir page 82) en n’oubliant pas d’ajouter des mycorhizes. Déterrez un de vos haricots semés la semaine dernière pour vérifier comment se porte la germination. Si votre semence a gonflé et présente un début de racine, remettez-la en terre. Si vous ne trouvez rien, la graine a peut-être été mangée par les oiseaux, les vers gris ou elle a peut-être pourri. Dans ce cas, mieux vaut ressemer. Ne vous en faites pas, ça arrive aux meilleurs jardiniers. J’ai déjà ressemé des haricots trois fois avant de voir mes plants apparaître !

Ça pousse !

Surveillez le ver gris (page 184).

Suggestion de Mélanie Haricot beurre de Rocquencourt Le haricot beurre de Rocquencourt est un haricot nain de couleur jaune et exempt de fils. Il est très précoce et productif. Vous en aurez tellement qu’il vous faudra en congeler !

Pois Ça pousse ! Vérifiez vos tuteurs ; ils doivent être assez solides pour supporter le poids des plants. C’est normal de ne pas encore avoir de fleurs à ce temps-ci de l’année.

Jardiner avec les enfants Des haricots mauves Essayez les haricots mauves avec les enfants. Ces haricots ajoutent de la couleur aux salades estivales ! Mais soyez prévenu, si vous préférez les bouillir, ces haricots redeviendront verts à la cuisson !

Carotte Ça pousse ! Éclaircissez le rang de carottes. Épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Bette à carde Éclaircissez le rang de bettes à carde en ne conservant que les plants les plus forts et en les repiquant à 15 cm de distance. Arrosez abondamment les plantules avant d’effectuer cette tâche. Après l’éclaircissage, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez encore. Surveillez la mineuse (page 179).

Ail

Betterave

Ça pousse !

Ma grand-mère disait qu’il fallait « démarier » les betteraves, car plusieurs graines étant contenues dans une seule capsule, plusieurs plants croissent au même endroit. Il faut donc les séparer (démarier) et les repiquer à bonne distance (7,5 cm) pour leur permettre de bien pousser. Arrosez abondamment le rang avant d’effectuer cette tâche. Après cet éclaircissage, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez encore.

Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Surveillez la mineuse (page 179), l’altise (page 177) et le ver gris (page 184).

Le saviez-vous Les pousses de betterave en salade Les jeunes pousses de betterave sont comestibles. Vous pouvez récupérer les feuilles des plants que vous avez écartés lors de l’éclaircissage pour les apprêter crues, en salade. Délicieux et astucieux, car on ne perd rien au potager !

Céleri

Radis

Ça pousse ! Si vous voyez que le feuillage a blanchi à quelques endroits, c’est signe qu’il a eu froid. Ne vous inquiétez pas, la chaleur forcera de nouvelles pousses. Épandez de l’engrais granulaire naturel autour de vos plants de céleri, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment.

Récoltez selon vos besoins en sélectionnant les radis les plus gros en premier.

Chou-fleur Ça pousse ! Surveillez l’altise (page 177), le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181). La piéride est un papillon blanc ou jaune qui pond des quantités importantes d’œufs dans les choux. Ce sont les chenilles de ces papillons qui font des ravages. Vérifiez quotidiennement leur présence et délogezles rapidement dès que vous les voyez. La méthode la plus simple pour contrôler l’invasion demeure de les retirer à la main ou d’utiliser des toiles agrotextiles.

Surveillez les signes qui trahissent de mauvaises conditions de culture. Un radis fendu est souvent un signe qu’il a manqué d’eau. Un radis « chevelu », qui présente beaucoup de racines filamenteuses, est le résultat de l’utilisation d’un engrais trop riche en phosphore ; préférez des engrais naturels, moins forts. Un minuscule radis, qui n’a pas grossi, est souvent lié à un semis trop profond ; respectez la profondeur indiquée (page 62). Enfin, un radis présentant beaucoup de feuillage et peu de racines est le symptôme de l’utilisation d’un fumier ou d’un compost « frais » trop riche en azote, ce qui a favorisé la croissance du feuillage au détriment des racines. Utilisez un compost bien décomposé et bien équilibré, comme ceux offerts en centre jardin. Surveillez l’altise (page 177).

Épinard Astuces de jardinier Coupez la tête des épinards Lorsqu’ils atteignent 20 cm (8 po) de haut, coupez la tête des épinards, c’est-à-dire les 5 à 7 cm du haut du plant. Cela ralentit leur croissance et vous permet de faire d’autres récoltes avant qu’ils ne montent en graine.

Récoltez des épinards selon vos besoins. On peut couper les feuilles du bas du plant ou attendre que celui-ci soit bien trapu et garni pour le couper au collet. Mais n’attendez pas que le plant monte en graine, car le goût des feuilles devient alors amer. Surveillez l’altise (page 177), la mineuse (page 179) et les pucerons (page 182).

Astuces de jardinier Le paillis de cacao Plusieurs jardiniers utilisent des écales de cacao en guise de paillis dans les allées et autour des plants de leur potager. C’est une bonne idée, car ce paillis permet de garder le sol frais, un bon taux d’humidité au niveau des racines et empêche aussi les mauvaises herbes de germer. Comble du bonheur, les écales de cacao se décomposent en un an et peuvent donc être simplement enfouies dans le sol à l’automne pour servir d’amendement. À utiliser uniquement sur les potagers en plein soleil sinon les écales commencent à se décomposer rapidement et dégagent une odeur désagréable… Calculez 2 à 3 cm d’écales de cacao pour la culture en pleine terre et 1 cm pour la culture en pot.

Poireau

Chou

Ça pousse !

Ça pousse !

Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Surveillez l’altise (page 177), le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181). Cette petite chenille commence ses ravages. Vérifiez quotidiennement sa présence et délogez-la rapidement dès que vous la voyez. La méthode la plus simple pour contrôler l’invasion consiste à les retirer à la main ou utiliser une toile agrotextile.

Poivron Plantez les poivrons. Ajoutez du compost et des mycorhizes lors de la plantation. Ensuite, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant aux premiers centimètres du sol, et arrosez copieusement. Surveillez les pucerons (page 182) et l’altise (page 177). Profondeur de plantation : Au même niveau que dans son pot Espacement entre les plants : 30 cm Temps de maturation : 50 à 70 jours

Tomate Voici enfin le moment de planter la reine du potager ! Celle-ci est très gourmande. Lors de la plantation, ajoutez du compost et des mycorhizes. Après la plantation, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez copieusement. Surveillez l’altise (page 177), les pucerons (page 182) et le ver gris (page 184).

Régions nordiques Des variétés de poivron à petits fruits Les poivrons sont lents à se colorer. Favorisez des plants qui produisent une abondance de fruits de plus petite dimension, comme la variété Cute Stuff. Leur temps de maturation est plus court.

Profondeur de plantation : enterrez la tige le plus possible en retirant les feuilles qui se trouveront sous la terre. Toutefois, il faut laisser au moins 10 cm de plant au-dessus du sol. Espacement entre les plants : 60 à 70 cm Temps de maturation : 60 à 90 jours

Le saviez-vous Tomates « déterminées » et tomates « indéterminées » Il y a deux grands types de tomates, celles dites « déterminées » et celles dites « indéterminées ». Les premières sont des tomates arbustives dont la croissance cesse à une hauteur définie, d’où leur nom. Faciles d’entretien, ces tomates sont parfaites pour les débutants ; elles ne requièrent théoriquement pas de tuteur ni de taille. (Si vous cultivez des tomates à gros fruits ou que vos plants font face aux grands vents, je vous suggère de les tuteurer malgré tout.) Quant aux tomates indéterminées, elles poussent en hauteur de façon continue. Elles ont absolument besoin d’un tuteur. Il faut aussi tailler quelques gourmands. (Les gourmands sont les ramifications qui poussent entre la tige principale et celles qui portent des fruits.) Les récoltes sont plus abondantes pour ce type de tomate et la période de cueillette est plus longue. À l’achat, le type est toujours clairement indiqué sur l’étiquette ou le sachet de semences.

Astuces de jardinier Planter les tomates « couchées » Je plante toujours mes tomates « couchées dans la terre ». C’est-à-dire que je creuse un long trou, enlève les feuilles à la base du plant et couche cette base dans la terre avec les racines pour que la tête (la partie hors du sol) soit penchée vers l’ouest. Avec cette technique, le plant se redresse de façon naturelle vers le soleil levant et de nouvelles racines apparaissent là où les feuilles ont été coupées. Ainsi, les plants sont plus solides et assimilent mieux la matière organique grâce à leur système racinaire bien développé.

Concombre et courgette Plantez les concombres et les courgettes. Soyez très délicat lors de la manipulation des racines des plants de cette famille de légumes, ils détestent le repiquage. Arrosez abondamment les racines avant la transplantation. À la plantation, ajoutez du compost et des mycorhizes. Après la plantation, épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez encore. Surveillez l’altise (page 177), les pucerons (page 182) et la chrysomèle rayée du concombre (page 178). Dès la plantation, ce petit coléoptère peut s’attaquer à vos plants de concombre et courgette. Normalement, si le plant est assez fort, il survivra à une attaque. La toile agrotextile permet aussi de prévenir l’infestation. Concombre : Profondeur de plantation : Au même niveau que dans son pot. Attention aux racines. Espacement entre les plants : 45 cm

Laitue Récoltez des laitues, au besoin, et éclaircissez-les. Surveillez la limace (page 179) et les pucerons (page 182).

Temps de maturation : 50 à 80 jours

Courgette : Profondeur de plantation : Au même niveau que dans son pot. Attention aux racines, elles n’aiment vraiment pas être manipulées. Espacement entre les plants : 60 cm Temps de maturation : 45 à 60 jours

Trucs de ma grand-mère Une plante suicide Ma grand-mère utilisait une « plante trappe », aussi appelée « plante suicide », pour attirer les chrysomèles. Elle déposait un plant de concombre en pot, idéalement en fleurs, à l’extrémité du jardin et elle cessait de l’arroser. Le plant devenant plus faible, il était le premier attaqué par les chrysomèles rayées. C’est à ce moment que grand-maman intervenait pour capturer et éliminer les coléoptères à la main.

Fines herbes Ça pousse ! Récoltez de la ciboulette. Plantez le basilic. Dans le potager, je place le basilic entre les plants de tomate pour favoriser le compagnonnage : le basilic repousse certains parasites de la tomate et leur procure un meilleur goût. Par contre, sachez que le basilic peut atteindre de 50 à 60 cm en hauteur comme en largeur. Moi, je le taille avant, pour laisser plus d’espace aux plants de tomate. Si vous voulez que vos plants de basilic atteignent leur pleine grandeur, mettez-les à l’extrémité des rangs. À la plantation, ajoutez du compost et des mycorhizes, puis arrosez abondamment. Après la plantation, donnez de l’engrais granulaire naturel à toutes vos fines herbes, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez encore.

Calendrier de juin 3e semaine : L’heure de vérité ! Je dis l’heure de vérité, car il ne faut surtout pas lâcher à ce stade-ci. Tout n’ira pas parfaitement. C’est normal ! Voici le moment de faire le tour du potager et de ressemer ou de remplacer les plants qui ont pourri, gelé ou qui sont mal en point (les concombres sont à surveiller plus particulièrement).

À faire : Ajoutez de l’engrais sur les haricots et les oignons. Terminez l’éclaircissage des carottes, betteraves, bettes à carde et laitues.

Trucs de ma grand-mère Planter après l’école ! Jadis, pour des raisons de main-d’œuvre (les enfants !) et de disponibilités (ma grandmaman était maîtresse d’école), la plantation des tomates, concombres et autres plantes frileuses se faisait à la Saint-Jean-Baptiste. Beaucoup de gens croient que c’est trop tard pour planter les légumes. C’est faux, les récoltes abondantes du potager de mes grands-parents en rendaient plusieurs verts de jalousie !

Récoltez les radis, épinards, laitues et fines herbes. Rechaussez les choux et les choux-fleurs. Buttez les poireaux, ajoutez du compost et de l’engrais. Ajoutez un peu de compost et d’engrais aux laitues. Tuteurez les tomates, concombres et courgettes.

Arrosage Surveillez les besoins en eau de vos plants, car ils sont en pleine croissance. Arrosez lorsque le sol est sec, le matin idéalement, et évitez d’arroser le feuillage, particulièrement celui des tomates, des concombres et des courgettes, afin de limiter les risques de maladies.

surveiller Le ver gris (page 184) sur les haricots, tomates, betteraves et choux La mouche de la carotte (page 180) La mineuse (page 179) sur les bettes à carde, betteraves et épinards La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux Les pucerons (page 182) sur les poivrons, épinards, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux Les limaces et escargots (page 179) sur les laitues (principalement) La chrysomèle rayée (page 178) sur les cucurbitacées

Haricot

Carotte

Vérifiez la germination des haricots. Si la pousse sort du sol, vous pouvez retirer les boîtes de conserve et pelures de pomme de terre, car le ver gris ne s’attaque pas à la plante une fois qu’elle est sortie de terre. Ressemez en cas de besoin. Ajoutez un engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, au pied des jeunes haricots, en incorporant l’engrais aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment.

Ça pousse ! Il faut terminer d’éclaircir les rangs de carottes en retirant simplement les plantules en trop pour ne conserver que les plus fortes. Veillez à laisser un bon espacement entre chaque plant (5 cm). Arrosez abondamment les plantules avant d’effectuer cette tâche.

Surveillez le ver gris (page 184).

Astuces de jardinier Semez les haricots à l’intérieur Si vous n’arrivez pas à faire germer vos haricots au potager, semez-les à l’intérieur et plantez-les au potager une fois que la pousse sera bien visible.

Pois Les premières fleurs devraient apparaître.

Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Oignon Ajoutez un engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, au pied des plants, puis arrosez abondamment. Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place. Il faut l’avoir à l’œil jusqu’en août.

Betterave et bette à carde Ça pousse ! Terminez l’éclaircissage des plants si ce n’est pas terminé. Surveillez le ver gris (page 184) et la mineuse (page 179) dans les feuilles. La mineuse pond ses œufs à l’intérieur de la feuille. Quand la larve éclôt, elle y creuse des tunnels. La meilleure façon de s’en débarrasser est de couper très tôt les feuilles infestées. Avant de mettre celles-ci au compost, éliminez les larves. Les betteraves sont fortes ; même s’il ne reste que quelques feuilles, elles repousseront de plus belle et vous aurez des récoltes abondantes !

Trucs de ma grand-mère Maximiser l’espace Vous pouvez repiquer les plantules de carotte écartées lors de l’éclaircissage dans les espaces laissés vacants par les radis ou les épinards déjà récoltés. Ainsi, vous occuperez tout l’espace du potager !

Ail Vous devriez voir, surtout pour les gousses semées à l’automne, les premières fleurs se former. La tige florale forme des vrilles avant de s’ouvrir. Attendez qu’elle ait fait deux ou trois vrilles avant de la récolter. Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Céleri Ça pousse ! Veillez à ce que les céleris ne manquent pas d’eau.

Chou-fleur Rechaussez légèrement les racines des choux-fleurs avec de la terre (page 83). Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181).

Radis Récoltez des radis selon vos besoins. Veillez à ce qu’ils ne manquent pas d’eau. Selon la météo, il se peut que ce soit la fin des radis ; comme ils n’aiment pas la chaleur, récoltez tout si on prévoit des températures élevées.

Astuces de jardinier Un piège à insecte Pour combattre les insectes ravageurs de votre potager, il est important de bien les identifier. D’abord, il faut les capturer. Je recommande l’utilisation d’un piège collant jaune que vous trouverez en centre jardin. Les insectes sont attirés par ce genre de piège, auquel ils restent collés, facilitant leur identification. Idéal si les ravageurs font leurs dégâts durant la nuit, alors qu’ils sont difficiles à voir.

Épinard Récoltez des épinards selon vos besoins. Surveillez la mineuse (page 179). Surveillez les pucerons (page 182). Les pucerons sucent la sève des tiges et affaiblissent les plants. Pour vous en débarrasser, envoyez un jet d’eau sur les insectes. Ainsi, le stylet (pièce buccale du puceron) est arraché. Le puceron reste au sol, mais ne peut plus se nourrir.

Poivron Ça pousse ! Surveillez les pucerons sur les tiges des plants (page 182). Si vous en apercevez, envoyez un jet d’eau sur les insectes.

Poireau

Tomate

Buttez les poireaux en ajoutant 2 cm de terre au pied des plants. Ajoutez aussi sur le rang de poireaux environ 1 cm de compost bien décomposé (offert en centre jardin), ainsi que de l’engrais riche en azote comme le 5-3-2, car les poireaux sont avides de matières organiques et de minéraux. Suivez l’indication du fabricant sur la boîte d’engrais que vous utilisez, puis arrosez abondamment.

Après une semaine en terre, les plants de tomate devraient maintenant s’être redressés. Profitez-en pour les tuteurer avant que le feuillage ne soit trop imposant. Je vous conseille d’utiliser des cages à tomates pour les plants déterminés et des tuteurs de bois d’au moins deux mètres pour les variétés indéterminées. Assurez-vous que ces derniers soient solides, car les tiges des tomates deviennent lourdes et peuvent facilement se briser quand le plant est garni de fruits. J’utilise des bandes en velcro pour attacher mes plants de tomate aux tuteurs. Facile à trouver en magasin, cette bande peut être coupée à la longueur désirée et, une fois en place, elle peut être ajustée au fil du temps. Ainsi, vous pourrez suivre la croissance de vos tomates sans que les attaches serrent trop les tiges. Les tomates sont particulièrement sensibles aux irrégularités d’arrosage. Un système d’irrigation au goutte-à-goutte peut vous aider à assurer une bonne irrigation le matin. L’utilisation d’un plastique biodégradable au pied des tomates peut aussi vous aider à assurer un taux d’humidité constant. Surtout, veillez à ne pas mouiller le feuillage des tomates.

Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place. Il faut avoir la teigne à l’œil jusqu’en août.

Chou Rechaussez légèrement les racines des choux avec de la terre. Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181).

Suggestion de Mélanie L’irrigation au goutte-à-goutte Le goutte-à-goutte est un système d’arrosage automatique particulièrement efficace au potager. Il s’agit d’un tuyau perforé à égale distance déployé dans les rangs du potager et qui permet d’irriguer les plantes quelques gouttes d’eau à la minute. L’ajout d’une minuterie est recommandé. Cette technique permet de garder le sol humide sans toutefois mouiller le feuillage, ce qui prévient les maladies.

Surveillez les pucerons (page 182) et le ver gris (page 184).

Laitue

Concombre et courgette

Terminez l’éclaircissage des laitues et récoltez-en au besoin. Les laitues aiment les sols frais ; ajoutez une fine couche de compost, moins de 1 cm d’épaisseur, autour des plants. Ajoutez aussi un engrais riche en azote comme le 5-3-2 en suivant le mode d’emploi du fabricant, puis arrosez abondamment.

Je vous conseille de tuteurer les concombres et courgettes. Ainsi, les plants vont grimper sur les tuteurs plutôt que de ramper au sol, ce qui vous fera gagner de l’espace dans le potager. Je trouve aussi que la récolte est plus facile ainsi, car les fruits ne sont pas cachés par le feuillage. Vous pouvez utiliser des cages à tomates ou des tuteurs en bois disposés en pyramide.

Surveillez les pucerons (page 182). Si vous les apercevez, envoyez un jet d’eau sur les insectes. Surveillez les limaces et escargots (page 179). Les limaces font souvent leurs ravages la nuit, sans qu’on les voie, mais elles laissent une traînée de bave qui brille dans la lumière. C’est un bon indice ! Ramassez les escargots et limaces que vous voyez à la main, et cherchez sous le feuillage pour voir si d’autres s’y cachent.

Trucs de ma grand-mère Le piège à limace Plantez dans la terre une petite boîte de conserve dont le couvercle supérieur a été retiré, de façon que le haut de la boîte soit au même niveau que le sol. Versez un peu de bière dans le fond. Les limaces, attirées par ce nectar, tomberont dans le piège et vous pourrez au matin vous en débarrasser comme bon vous semble. Je recommande de placer ces pièges à l’extérieur du potager pour ne pas les attirer directement dans le garde-manger.

Surveillez les pucerons (page 182) et les chrysomèles rayées du concombre (page 178). Le matin, passez avec un pot rempli d’eau savonneuse et faites tomber gentiment les chrysomèles dedans.

Fines herbes Récoltez vos fines herbes selon vos besoins.

Calendrier de juin 4e semaine : Lentement mais sûrement ! À la fin du mois de juin, on a tendance à s’impatienter. On a tellement hâte de pouvoir profiter du fruit de notre travail, alors que les plants semblent pousser trop lentement. Il ne faut pas s’inquiéter, car, sous terre, les racines se développent. Bientôt, votre patience sera récompensée. N’oubliez pas que si le mois compte cinq semaines, il ne faut pas devancer les tâches du mois suivant. Continuez l’entretien de votre potager en attendant l’arrivée de juillet.

À faire : Désherbez (souvent) ! Buttez tous les haricots et tuteurez les haricots grimpants. Récoltez les derniers radis et épinards. Récoltez les laitues, fleurs d’ail et fines herbes. Vous pouvez semer du basilic là où il y avait des radis et des épinards.

Astuces de jardinier Sombre est la nuit N’oubliez pas d’éteindre les lumières autour du potager durant la nuit, pour éviter d’attirer les insectes nuisibles.

surveiller Les scarabées japonais (page 183) sur les haricots Le ver gris (page 184) sur les haricots, tomates, betteraves et choux La mouche de la carotte (page 180) La mineuse (page 179) sur les bettes à carde, épinards et betteraves La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux L’altise (page 177) sur les épinards et radis Les pucerons (page 182) sur les poivrons, épinards, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux Les limaces (page 179) sur les laitues (surtout) La chrysomèle rayée (page 178) sur les cucurbitacées

Haricot

Pois

Buttez légèrement les haricots en ajoutant environ 5 cm de terre à leur base. En buttant les haricots, vous les rendrez plus résistants au vent et, du même coup, les plants produiront de nouvelles racines, ce qui augmentera leur productivité.

Les premières fleurs sont bien apparentes.

Tuteurez à l’aide d’un treillis les haricots grimpants (vos plants devraient être suffisamment grands pour être tuteurés). Enfoncez bien le treillis dans le sol, car les haricots sont volubiles et s’alourdissent. Le treillis doit être solide ! Surveillez les scarabées japonais (page 183) et le ver gris (page 184).

Le saviez-vous Les trois sœurs Les Amérindiens cultivaient ensemble le maïs, le haricot et la courge, qu’ils appelaient « les trois sœurs ». Le maïs servait de support au haricot. Ce dernier, ayant la particularité d’enrichir le sol en azote, aidait à la croissance de ses sœurs. Enfin, les tiges rampantes et piquantes de la courge éloignaient les herbivores, en plus de créer un tapis de feuilles permettant de maintenir un sol humide. Une association gagnante-gagnante-gagnante !

Carotte Ça pousse bien ! Terminez l’éclaircissage des rangs si ce n’est pas déjà fait. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Betterave et bette à carde Ça pousse ! Surveillez le ver gris (page 184) et la mineuse (page 179).

Oignon Les risques reliés à la mouche de l’oignon sont passés. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Ail Il existe deux sortes d’ail, celle à tige tendre, qui ne produit pas de fleur, mais qu’on peut tresser, et celle à tige dure, qui produit la fameuse fleur d’ail à la fin du printemps. Il est important de récolter la fleur d’ail pour obtenir un plus gros bulbe. On la récolte lorsqu’elle a fait deux tours sur elle-même, avant qu’elle se redresse. Coupez la fleur à la base de la tige, juste avant les feuilles. Si on laisse la fleur sur le plant, toute l’énergie de la plante ira à la formation de la fleur et de la graine plutôt qu’au bulbe. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Suggestion de Mélanie La crème sure à la fleur d’ail Vous ne savez que faire avec la fleur d’ail ? Voici une sauce simple et absolument délicieuse que vous pourrez servir avec des grillades estivales ou des mets libanais. Mélangez 1 c. à soupe de fleur d’ail, 2 c. à soupe combles de crème sure (ou de yogourt nature de type grec) et un peu de jus de lime ou de citron. Assaisonnez, au goût (vous pouvez ajouter un peu de moutarde de Dijon). Chez moi, cette sauce fait fureur !

Céleri

Chou

Concombre et courgette

Ça pousse ! Veillez à ce que les céleris ne manquent pas d’eau.

Ça pousse bien.

Ça pousse !

Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181).

Vous avez des fleurs, mais aucun fruit ? C’est peut-être un problème de pollinisation. Ajoutez des pots de fleurs près de vos rangs de cucurbitacées pour favoriser la pollinisation. Sinon, vous pouvez vous-même faire l’abeille en butinant d’une fleur à l’autre à l’aide d’un coton-tige.

Chou-fleur Ça pousse !

Tomate

Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181).

Ça pousse !

Radis Récoltez les derniers radis. N’attendez pas trop avant de les récolter, la chaleur nuit à leur saveur.

Épinard Récoltez les derniers épinards. Les épinards montent rapidement en graines avec la chaleur, ce qui nuit à leur saveur. Surveillez la mineuse (page 179) et les pucerons (page 182).

Poireau Ça pousse ! Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

poivron Ça pousse ! Surveillez les pucerons (page 182).

Surveillez le ver gris (page 184) et les pucerons (page 182).

Laitue Récoltez vos laitues au besoin. Si vous voyez qu’une laitue semble pousser en hauteur, c’est qu’elle veut monter en graine. Récoltez-la tout de suite. Les laitues romaines sont plus résistantes à la chaleur. Surveillez les pucerons (page 182), les limaces et les escargots (page 179).

Surveillez les pucerons (page 182) et la chrysomèle rayée du concombre (page 178).

Fines herbes Récoltez selon vos besoins ! Vous pouvez semer du basilic là où il y avait des radis et des épinards. Sinon, vous pouvez laisser l’espace libre pour les navets et les radis d’automne, que nous sèmerons dans deux semaines.

Juillet Juillet ensoleill é remplit caves et greniers

Calendrier de juillet 1re semaine : L’été commence vraiment En juillet, le plus gros du travail est terminé. C’est le temps de profiter de la chaleur de l’été et de regarder vos légumes pousser !

À faire : Récoltez les premiers pois et les premières petites carottes. Récoltez les fleurs d’ail, laitues, fines herbes et feuilles de chou frisé. Refermez les feuilles sur les choux-fleurs. Buttez les poireaux. Ajoutez du compost au pied des céleris. Taillez (ou non) les gourmands des tomates. Engraissez les choux-fleurs et les choux. Désherbez.

Arrosage Faites des arrosages en profondeur pour permettre aux racines de bien pénétrer dans le sol. En profondeur, la terre est plus fraîche, la plante devient donc plus résistante pour faire face aux canicules.

Le saviez-vous Les mauvaises herbes attirent les ravageurs Les mauvaises herbes dans le potager sont souvent les plantes hôtes préférées des insectes. Raison de plus pour avoir un potager toujours propre, dépourvu de mauvaises herbes !

surveiller Le ver gris (page 184) sur les haricots, tomates, betteraves et choux Les scarabées japonais (page 183) sur les haricots La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux La piéride (page 181) sur tous les choux Les pucerons (page 182) sur les poivrons, laitues, tomates et cucurbitacées Les limaces (page 179) sur les laitues Si vous avez beaucoup de limaces, surveillez aussi les choux, haricots et tomates. La chrysomèle rayée du concombre (page 178)

Haricot

Betteraves

Céleri

Ça pousse bien !

Ça pousse !

Ajoutez 1 cm de compost autour du pied de vos céleris pour assurer une bonne fraîcheur au niveau des racines et une croissance soutenue. Veillez à ce que les céleris ne manquent pas d’eau.

Surveillez les scarabées japonais (page 183) et le ver gris (page 184).

Surveillez le ver gris (page 184).

Pois Astuces de jardinier

Récoltez les premiers pois !

Carotte Si le cœur vous en dit, la première carotte du jardin devrait être prête. Elle sera petite, mais excellente !

Le saviez-vous La carotte, un légume récent Aujourd’hui, la carotte est cultivée sur tous les continents et constitue un légume de base pour bien des peuples, mais il n’en fut pas toujours ainsi. Longtemps considérée comme une plante fourragère, elle servait surtout à nourrir le bétail et à gâter les chevaux. C’est autour des années 1910, avec la découverte du carotène et de ses bienfaits, que la carotte s’est popularisée.

Oignons Ça pousse ! Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Du paillis au pied des plants de betterave Les sécheresses et les écarts de température sont néfastes pour la betterave. Afin de conserver des conditions de sol stables, je vous recommande d’ajouter du paillis d’écales de cacao ou de la paille au pied de vos plants. Ce paillis servira à garder le sol frais et un bon taux d’humidité, sans compter qu’il ralentira la croissance des mauvaises herbes.

Bette à carde Ça pousse !

Ail Récoltez vos dernières fleurs d’ail. La récolte des tiges florales permet aux bulbes de grossir. Surveillez la teigne du poireau (page 184) ; laissez les toiles agrotextiles en place.

Chou-fleur Pour récolter des choux-fleurs bien blancs, refermez les feuilles sur le légume de façon que celui-ci ne reçoive plus de lumière. Attendez que la fleur ait la dimension d’une pièce de deux dollars avant de procéder à cette étape. Après avoir enveloppé la fleur dans ses grandes feuilles, attachez celles-ci à l’aide d’un élastique. Épandez de l’engrais granulaire naturel, comme du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment. Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride (page 181) pour éviter que ces bestioles ne soient prises à l’intérieur du chou.

Radis et épinard

Tomate

fines herbes

Le rang est vide, sauf si vous y avez semé du basilic. Nous sèmerons sous peu des navets dans les espaces vides.

Récoltez les fines herbes selon vos besoins. Pour récolter le basilic, pincez avec le pouce et l’index la tête du plant (c’est-à-dire l’extrémité de la tige, avec ses feuilles) plutôt que de retirer les feuilles une à une en laissant la tige vierge en place. En coupant la tête, vous stimulez la formation de nouveaux rameaux et votre plant deviendra plus fourni. Ne laissez pas le basilic faire des fleurs ; pincez les boutons floraux au besoin, car lorsque la plante fleurit, les feuilles sont moins savoureuses.

Surveillez la présence de pucerons (page 182).

Que doit-on faire avec le gourmand, cette pousse qui apparaît entre la tige principale et la tige latérale portant des fruits ? La croyance populaire veut que les gourmands ne donnent pas de fruits, or rien n’est moins vrai. Si on les laisse croître, les gourmands peuvent être aussi productifs, mais par habitude, plusieurs jardiniers continuent de les tailler pour donner plus de lumière aux premiers fruits et obtenir des récoltes hâtives. Personnellement, je n’enlève pas les gourmands de mes tomates systématiquement, j’élimine seulement ceux qui poussent vers l’allée et ceux au bas du plant. Les jardiniers débutants préféreront retirer les gourmands pour garder le contrôle sur le plant, réduisant ainsi son entretien.

Chou

Surveillez les pucerons (page 182) et le ver gris (page 184).

Poireau Buttez les poireaux en ajoutant 3 cm de terre au pied des plants. Surveillez la teigne du poireau (page 184), il reste encore un mois de vigilance. Laissez les toiles agrotextiles en place.

Poivron Ça pousse !

N’hésitez pas à récolter les feuilles du bas des plants de chou frisé (kale), selon vos besoins. Ajoutez un engrais granulaire naturel, comme du 5-3-3 ou du 5-3-2, en l’incorporant délicatement aux premiers centimètres du sol, puis arrosez abondamment. Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride (page 181). La piéride fait encore des ravages sur les choux en juillet. Le chou frisé est généralement moins affecté que les autres choux, mais gardez l’œil ouvert !

Laitue Récoltez selon vos besoins. Surveillez les limaces (page 179) et les pucerons (page 182).

Concombre et courgette Veillez à ne pas arroser le feuillage des cucurbitacées, qui sont sensibles aux maladies. Surveillez les pucerons (page 182).

Calendrier de juillet 2e semaine : Le potager devient « payant » À la mi-juillet, les récoltes sont au rendezvous et des promesses de récoltes encore plus abondantes se préparent !

À faire : Semez des navets dans le rang vide des radis et épinards. Récoltez les pois, carottes, laitues et fines herbes. Récoltez les premières tomates cerises et les premiers petits concombres. Buttez les céleris ou couvrez leur base. Continuez à attacher les feuilles sur les choux-fleurs. Donnez de l’engrais aux carottes, betteraves, bettes à carde, céleris, poivrons, tomates, concombres et courgettes ainsi qu’au persil, basilic et romarin. Ajoutez du compost aux poivrons, tomates, concombres et courgettes. Binez et désherbez.

Arrosage On dit qu’un binage vaut deux arrosages. C’est parce qu’en segmentant avec un outil (comme une binette) la croûte de terre qui se forme à la surface du sol, l’eau pénètre dans la terre plutôt que de ruisseler à l’extérieur du potager. Idéalement, on veut que l’eau se rende bien jusqu’aux racines, alors prenez l’habitude de biner une ou deux fois par mois pour améliorer l’irrigation.

surveiller Les scarabées japonais (page 183) sur les haricots Le ver gris (page 184) sur les haricots, tomates, betteraves et choux La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux La piéride (page 181) sur tous les choux Les pucerons (page 182) surtout sur les poivrons, laitues, tomates, concombres et courgettes Les limaces (page 179) sur les laitues (principalement) La chrysomèle rayée (page 178) sur les cucurbitacées

Haricot

Carotte

Oignon

Ça pousse !

Récoltez selon vos besoins. Donnez de l’engrais à vos carottes en suivant le mode d’emploi sur la boîte. À ce stade-ci de croissance, je suggère d’utiliser un engrais à base de fumier de poule, comme le 4-6-8. Arrosez ensuite.

Ça pousse bien.

Surveillez les scarabées japonais (page 183) qui peuvent s’attaquer aux plants. Ramassez-les à la main dès leur apparition pour éviter l’infestation, car le scarabée émet des phéromones qui attirent ses congénères. Il existe des pièges à phéromones qui attirent les scarabées, rendant leur capture plus facile. Par contre, il faut attendre d’avoir une infestation avant d’utiliser ce genre de piège, sinon vous les attirerez chez vous. Surveillez le ver gris (page 184).

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184).

Trucs de ma grand-mère

Betterave Ça pousse. Vous récolterez peut-être la toute première betterave, mais elle sera petite. Comme pour les carottes, donnez de l’engrais à vos plants en suivant le mode d’emploi du fabricant (je suggère le 4-6-8 à base de fumier de poule). Arrosez ensuite.

Pois

Surveillez le ver gris (page 184).

Récoltez souvent ! Plus vous récoltez les pois, plus le plant développera de nouvelles fleurs qui deviendront de nouveaux fruits.

Suggestion de Mélanie Des feuilles de betteraves dans vos smoothies Les feuilles de betteraves peuvent être consommées crues ou cuites. Personnellement, je les adore dans les jus verts ou les smoothies ! Elles sont riches en fer ainsi qu’en vitamines A et K.

À nu, les oignons ! Contrairement à d’autres légumes, les oignons ne doivent pas être rechaussés. Le bulbe peut affleurer à la surface du sol, c’est par son contact avec l’air qu’il acquiert sa qualité !

Bette à carde Ajoutez de l’engrais en suivant le mode d’emploi du fabricant. Je suggère le 5-3-2 à base de fumier de poule. Ensuite, arrosez abondamment.

Ail Diminuez l’arrosage en juillet pour permettre au bulbe de bien se former. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Chou-fleur Continuez à refermer les feuilles sur le légume. Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181). Ouvrez quotidiennement les feuilles pour vérifier qu’il n’y a pas de larve.

Céleri

Navet

Buttez les céleris en ajoutant environ 5 cm de terre à leur base ; vous obtiendrez ainsi une belle base blanche et croquante. Donnez-leur aussi de l’engrais. Le 5-3-2 à base de fumier de poule est parfait pour le céleri. Ensuite, arrosez abondamment.

Semez des navets dans le rang vide des épinards et des radis, qui ont déjà tous été récoltés. Les meilleurs navets sont ceux qu’on sème l’été pour une récolte à l’automne, car la chaleur et la sécheresse les rendent fibreux. En semant en juillet, on évite ce problème et on récolte des navets savoureux. Néanmoins, le soleil de juillet peut être fort et gêner la germination (les semences ont besoin d’humidité pour germer). Utilisez des caisses de bois à l’envers pour protéger le rang des rayons du soleil, qui pourraient assécher le sol. Retirez-les dès que la pousse est visible.

Astuces de jardinier Le truc du carton de lait Plutôt que de butter les céleris, utilisez un carton de lait aux extrémités coupées pour couvrir la base du plant. L’avantage est que le céleri reste propre. Plusieurs jardiniers utilisent aussi des pots de plastique noir. L’effet est le même. Prenez ce que vous avez sous la main.

Les navets sont des plantes de sols pauvres, l’ajout d’engrais ou de compost n’est pas nécessaire, ni de mycorhizes.

Le saviez-vous Le rutabaga n’est pas un navet On confond souvent le navet et le rutabaga. Si leur culture est similaire, les deux légumes racines sont assez différents. Le navet, aussi appelé « rabiole », est de couleur blanc violacé et de forme sphérique. Quant au rutabaga, également appelé « chou de Siam », il est plus gros que le navet et sort à demi de terre. La partie hors-sol est violacée alors que la partie recouverte de terre est plutôt jaunâtre, tout comme sa chair, dont la saveur est plus prononcée que celle du navet.

Régions nordiques Les rutabagas aiment le froid Les rutabagas peuvent tolérer des températures très froides, jusqu’à –10 °C. C’est une option fort intéressante si la saison est écourtée par des gels au sol hâtifs à l’automne. Sa culture est similaire à celle du navet. Profondeur des semis : 5 mm Espacement entre les semences : 10 à 15 cm Temps de germination : 2 à 5 jours Temps de maturation : 30 à 60 jours

Poireau

Tomate

Laitue

Ça pousse !

Récoltez vos premières tomates cerises. Taillez ou non les gourmands (page 90). Je conseille de tailler uniquement les gourmands au bas du plant, situés sur les premiers 30 cm. Le plant a besoin de feuilles pour bien grandir. Nous taillerons plus intensément les plants de tomate en septembre, au besoin. Ajoutez 1 cm de compost autour des plants, ainsi que de l’engrais. J’utilise à ce stade-ci de croissance le 4-6-8 à base de fumier de poule, car le potassium favorise la formation des fruits. Suivez le mode d’emploi du fabricant. N’oubliez pas d’arroser ensuite.

Récoltez ! Si vos laitues montent en graines, coupez-leur la tête pour conserver leur goût frais.

Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Poivron Ça pousse ! Soyez patient avec les poivrons de couleur rouge, mauve, jaune ou orangée, car ils mettent du temps à se colorer. Ajoutez 1 cm de compost autour des plants. Donnez de l’engrais à vos plants en suivant le mode d’emploi du fabricant. À ce stade-ci de croissance, j’utilise du 4-6-8 à base de fumier de poule, car le potassium favorise la formation des fruits. Arrosez ensuite. Surveillez les pucerons (page 182).

Chou Ça pousse ! Surveillez le ver gris (page 184) et la piéride du chou (page 181).

Surveillez les pucerons (page 182) et le ver gris (page 184).

Surveillez la limace (page 179) et les pucerons (page 182).

Concombre et courgette Récoltez les premiers petits concombres ! Ajoutez 1 cm de compost autour des plants, ainsi que de l’engrais. Utilisez à ce stade-ci de croissance le 4-6-8 à base de fumier de poule, car le potassium est bon pour la formation des fruits. Suivez le mode d’emploi du fabricant. Arrosez abondamment ensuite, en vous assurant de ne pas mouiller le feuillage (on prévient ainsi les maladies). Surveillez les pucerons (page 182) et la chrysomèle rayée du concombre (page 178). Surveillez l’apparition de moisissure sur le bout de vos courgettes. Ce problème peut être causé par un excès d’eau (limitez les arrosages) ou par une mauvaise pollinisation. On appelle ce dernier phénomène la « coulure des fleurs ». Le fruit avorte en commençant à moisir par l’extrémité. Placez des fleurs en pot près de votre potager pour attirer les pollinisateurs ou butinez vousmême d’une fleur à l’autre à l’aide d’un coton-tige.

Fines herbes Récoltez au besoin. Fertilisez vos fines herbes annuelles (persil, basilic et romarin) en ajoutant de l’engrais aux premiers centimètres du sol. J’utilise le 5-3-2 à base de fumier de poule, idéal pour les herbes. Suivez le mode d’emploi sur la boîte. N’oubliez pas d’arroser.

Calendrier de juillet 3e semaine : Le temps des vacances ! Au cœur de l’été, le potager s’embellit ! C’est aussi le temps des vacances… Vous voulez partir ? L’idéal est toujours de demander à quelqu’un de passer tous les deux ou trois jours pour effectuer les récoltes et arroser au besoin. Habituellement, un bon samaritain ne dit pas non en échange de récoltes, mais il est parfois impossible de trouver quelqu’un. Dans ce cas, soyez rassuré, ce n’est pas catastrophique. Si vous vous absentez pendant : quelques jours : arrosez avant de partir ; une semaine : avant votre départ, récoltez

tout ce qui peut l’être (pois, haricots, concombres, courgettes et laitues), puis arrosez abondamment ; deux semaines : récoltez tout ce qui peut

l’être, binez, arrosez abondamment et ajoutez du paillis au pied de vos plants pour garder un bon taux d’humidité au niveau des racines (à votre retour, vous aurez des récoltes à faire et un bon désher­bage, mais vos plants devraient être en forme, sauf peut-être les laitues qui ont tendance à monter en graine lors des chaleurs de l’été) ;

trois semaines : il faut vraiment trouver une

personne pour arroser, récolter, désherber et surveiller les insectes… pourquoi ne pas lui laisser ce livre comme guide !

À faire : Récoltez des haricots et des pois. Récoltez des carottes et des betteraves. Récoltez des bettes à carde et des choux frisés. Récoltez les dernières laitues. Récoltez des tomates, petits concombres et courgettes. Récoltez des fines herbes. Donnez du compost et de l’engrais aux poireaux puis buttez-les. S’il fait chaud, couvrez vos semences de navet non germées. Engraissez les haricots.

Arrosage Au cœur de l’été, le potager ne doit pas manquer d’eau. Si vous oubliez d’arroser en début de journée, mieux vaut attendre le soir plutôt que d’arroser sur l’heure du midi. Toutefois, l’idéal reste d’arroser le matin, au besoin.

surveiller Les scarabées japonais (page 183), surtout sur les haricots Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, betteraves, céleris, laitues et cucurbitacées La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux Les pucerons (page 182) sur les poivrons, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux Les limaces (page 179) sur les laitues (surtout) L’altise (page 177) sur les nouveaux navets

Le saviez-vous Les règlements municipaux La plupart des municipalités ont des règlements pour gérer l’utilisation de l’eau. Dans beaucoup de cas, on réglemente en définissant des plages horaires spécifiques pour l’arrosage. Sachez que ces règlements ne s’appliquent habituellement pas aux potagers. Vérifiez auprès de votre municipalité pour utiliser de façon adéquate cette ressource importante au jardin.

Haricot

Carotte

Bette à carde

Récoltez ! Attention, il ne faut pas arracher, mais bien pincer le pédoncule qui relie la cosse à la tige. La coupe doit être franche. Si vous abîmez une tige, prenez soin de la recouper à l’aide d’un sécateur pour éviter que la blessure ne serve de porte d’entrée aux maladies.

C’est prêt pour les récoltes. Prenez uniquement ce dont vous avez besoin et laissez le reste au potager.

Récoltez selon vos besoins en choisissant d’abord les grandes feuilles sur le pourtour du plant pour laisser le cœur croître. N’attendez pas trop, car les vieilles feuilles sont souvent plus coriaces et moins savoureuses. Vous pouvez aussi couper tout le plant à sa base afin de favoriser une repousse.

Donnez de l’engrais à vos haricots en suivant le mode d’emploi sur la boîte. À ce stade-ci de croissance, j’utilise un engrais à base de fumier de poule, comme le 4-6-8. Arrosez ensuite. Surveillez les scarabées japonais (page 183), ils adorent les haricots. Surveillez la présence de perce-oreilles (page 181) ; nuisibles en trop grand nombre.

Trucs de ma grand-mère La récolte du soir Il ne faut pas récolter les haricots en plein soleil ou lorsqu’ils sont humides. Le meilleur moment serait donc le soir, avant le souper. Ça, c’est frais !

Pois Beaucoup de récoltes à faire. Ne laissez pas les gousses vieillir sur le plant ; plus vous en récoltez, plus la plante génère de nouvelles fleurs qui deviendront autant de fruits ! En outre, les jeunes pois sont plus sucrés !

Betterave Plusieurs petites betteraves sont prêtes, mais pour en faire des conserves, laissez-les grossir. Surveillez la présence de perce-oreilles (page 181) ; nuisibles en trop grand nombre.

Suggestion de Mélanie La salade de betteraves et leurs feuilles Les feuilles de betteraves, appelées « fanes », sont délicieuses. Essayez-les avec les betteraves en salade tiède. La recette est simple. Faites bouillir pendant 5 à 8 minutes 1  1/2 tasse de feuilles de betteraves et plongez-les dans l’eau glacée pour arrêter la cuisson. Mélangez dans un bol ces feuilles et 1 tasse de betteraves cuites, coupées en dés. Ajoutez 300 g de feta, le jus et le zeste d’un citron ainsi que de l’huile d’olive. Salez et poivrez, au goût. Parsemez d’une tige de ciboulette ou d’oignon vert ciselé avant de servir.

Oignon Ça pousse. Il est normal que certaines tiges commencent à jaunir légèrement. Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184).

Le saviez-vous Couleurs et saveurs Plus la tige de la bette à carde est colorée, plus elle sera sucrée !

Ail Arrosez au minimum même en cas de canicule. L’ail a besoin de bien sécher pour former son bulbe. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Céleri Ça pousse ! Surveillez la présence de perce-oreilles (page 181) ; nuisibles en trop grand nombre.

Chou-fleur La récolte approche. Ouvrez les feuilles pour surveiller la présence de la piéride du chou (page 181).

Navet

Laitue

Fines herbes

Assurez une bonne irrigation durant la germination. Une fois les navets germés, vous pouvez retirer les caisses de bois. Enlevez-les le soir pour éviter un coup de soleil, fatal aux jeunes pousses.

Si ce n’est pas fait, récoltez tout le rang. Nous allons ressemer au début du mois d’août, quand les chaleurs seront derrière nous.

Récoltez au besoin.

Surveillez l’altise (page 177).

Poireau Ajoutez 1 cm de compost sur le rang ainsi que de l’engrais en suivant le mode d’emploi du fabricant; je recommande le 5-3-2 à base de fumier de poule. Buttez ensuite les poireaux en ajoutant 2 cm de terre à leur base. Arrosez abondamment. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Poivron La coloration devrait commencer. Surveillez les pucerons (page 182).

Chou

Surveillez les pucerons (page 182) et les limaces (page 179). Surveillez la présence de perce-oreilles (page 181) ; nuisibles en trop grand nombre.

Concombre et courgette Récoltez des petits concombres et courgettes. Si vous avez des fleurs, mais peu de fruits, le problème est sûrement que la pollinisation ne se fait pas. Vous pouvez approcher des fleurs en pot de votre potager pour attirer les insectes pollinisateurs ou butinez vousmême d’une fleur à l’autre à l’aide d’un coton-tige. Surveillez les pucerons (page 182) et les perce-oreilles (page 181) ; ces derniers sont nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Certains choux, comme le chou frisé (kale), peuvent être récoltés. Surveillez la piéride du chou (page 181).

Trucs de ma grand-mère

Tomate

Plus vous récoltez, plus vous en avez

Récoltez des tomates cerises. Il est tout à fait normal de ne pas avoir encore de récolte de grosses tomates. En juillet, c’est surtout les tomates cerises qui commencent à être abondantes.

Ne laissez pas les courgettes devenir énormes. Vous en aurez plus en récoltant souvent. Prenez aussi le temps de soulever le feuillage, parfois des fruits y sont cachés.

Surveillez les pucerons (page 182).

Le saviez-vous L’échelle de Scoville L’échelle de Scoville est la mesure qui sert à déterminer la force d’un piment. Elle a été inventée par un pharmacologue, Wilbur Scoville, qui faisait goûter à ses « cobayes » différents types de piments. Le nombre indiqué sur l’échelle représente le nombre de fois que le piment doit être dilué pour qu’il ne pique plus en bouche. Selon cette échelle, le poivron est de force 0 (pas du tout piquant), tandis que la force du piment de Cayenne peut être évalué jusqu’à 50 000… Il s’agit d’une échelle subjective, mais je préfère m’y fier plutôt que de goûter tous ces piments !

Calendrier de juillet 4e semaine : Le temps des récoltes se poursuit

Astuces de jardinier

Les récoltes sont abondantes et l’entretien du potager est minimal… La belle vie !

Ajustez la hauteur des toiles agrotextiles

Si le mois compte cinq semaines, ne devancez pas les tâches du mois d’août. Entretenez votre potager en attendant le mois suivant.

Si vous utilisez des toiles agrotextiles pour contrer les insectes, n’oubliez pas d’ajuster leur hauteur à l’aide de tuteurs ou de piquets afin qu’elles ne nuisent pas au développement des plantes. Autrement dit, la toile ne doit pas écraser vos plants !

À faire : Récoltez les haricots, pois, carottes et betteraves. Récoltez de jeunes oignons, au besoin. Récoltez des bettes à carde et des choux frisés. Récoltez l’ail. Récoltez les premiers choux-fleurs. Récoltez les tomates, concombres et courgettes. Récoltez des fines herbes.

Arrosage En juillet, il faut s’assurer que le potager ne manque pas d’eau, mais retenez (et je sais que c’est paradoxal) que vos plantes vont préférer un léger manque d’eau plutôt qu’un surplus.

surveiller Les scarabées japonais (page183) surtout sur les haricots Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, betteraves, céleris et cucurbitacées L’oïdium du pois (page 189) La mouche de l’oignon (page 180) L’altise (page 177) sur les navets La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux Les pucerons (page 182) sur les poivrons, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux La pourriture apicale (page 189) sur les tomates

Haricot

Ail

Récoltez les haricots au bon stade de développement, n’hésitez pas à soulever le feuillage (les vieux haricots sont fibreux et ont moins bon goût).

Selon la météo, les bulbes pourraient être prêts pour la récolte. Retirez délicatement les bulbes de terre avec ses feuilles. Coupez les racines de 2 à 3 cm sous le bulbe et laissez l’ail sécher avec son feuillage quelques jours dans un endroit bien ventilé à l’abri des intempéries.

Surveillez les scarabées japonais (page 183) et les perce-oreilles (page 181).

Pois La récolte des pois est encore abondante. Ça ne sert à rien de les laisser sur le plant, ils ne prennent pas de goût en vieillissant, au contraire, ils en perdent. Si vous en avez trop, congelez-les. Surveillez l’oïdium (page 189).

Carotte Récoltez selon vos besoins.

Betterave Récoltez selon vos besoins. Surveillez la présence de perce-oreilles (page 181) en trop grand nombre.

Oignon Vous pouvez récolter quelques oignons selon vos besoins, mais sachez que les jeunes oignons se conservent moins longtemps. Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne de poireau (page 184).

Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Astuces de jardinier L’ail est-il prêt à être récolté ? Normalement, les bulbes se récoltent de quatre à cinq semaines après la cueillette des fleurs d’ail. N’attendez pas trop sinon le haut du bulbe peut fendre. La couleur du feuillage est aussi un bon indice. Quand la moitié du feuillage devient jaunâtre, c’est le moment de récolter. Attendez une journée ensoleillée et venteuse pour retirer les bulbes. Ils sécheront mieux et plus vite.

Chou-fleur Récoltez au besoin. Surveillez la piéride du chou (page 181). Vérifiez toujours sa présence à l’intérieur des feuilles.

Bette à carde Récoltez au besoin de l’extérieur du plant vers l’intérieur, ou en coupant tout le plant à sa base si vous avez besoin d’une grande quantité.

Le saviez-vous Les vertus du chou-fleur Le chou-fleur est le légume le plus digeste de la famille des brassicacées (crucifères).

Céleri

Navet

Ça pousse !

Vérifiez l’arrosage.

Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Surveillez l’altise (page 177).

Poireau Ça pousse ! Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Poivron Ça se colore davantage ! Surveillez les pucerons (page 182).

Chou Récoltez les choux frisés (kale). Surveillez la piéride du chou (page 181).

Tomate Récoltez au besoin. Surveillez les pucerons (page 182) et la pourriture apicale (page 189).

Laitue Nous allons ressemer la semaine prochaine ! Actuellement, le rang est vide…

Concombre et courgette Récoltez souvent. Ne laissez pas les courgettes devenir immenses. Utilisez un couteau pour les récolter ; ne tirez pas, car vous risquez de déranger les racines. Le plant pourrait alors sécher sur place… Ils sont vraiment fragiles des pieds ! Surveillez les pucerons (page 182) et les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Fines herbes Servez-vous !

Août

C’est le mois d’août qui donne bon goût

Calendrier d’Août 1re semaine : Le garde-manger est plein ! Août est le mois de l’abondance, mais c’est aussi le mois des maladies. Les nuits commencent à être plus fraîches, il faut donc porter une attention particulière à l’arrosage. Évitez d’arroser le soir, car l’eau et l’humidité restent au niveau du sol et du feuillage jusqu’au lendemain matin, ce qui augmente les risques de maladie. Pour la même raison, évitez aussi d’arroser directement le feuillage de vos plants. Enfin, tenez le potager propre. Ne laissez pas de feuilles mortes pourrir ; la maladie les ronge immédiatement et peut ensuite contaminer les feuilles saines.

À faire : Récoltez les haricots, pois, carottes, betteraves, ails et bettes à carde. Récoltez de jeunes oignons. Récoltez les premiers céleris. Récoltez les choux-fleurs restants. Récoltez des choux frisés et les premiers choux pommés d’été. Récoltez les poivrons, tomates, concombres et courgettes. Ressemez les pois, carottes, épinards, radis et laitues. Donnez du compost aux céleris. Engraissez les choux.

Astuces de jardinier Du compost pour les nouveaux semis Saupoudrez du compost sur vos semis du mois d’août. Le compost garde l’humidité du sol et stimule la germination des graines.

Arrosage Suivez de près la météo et arrosez le matin au besoin. Les canicules peuvent se poursuivent en août, mais habituellement, les nuits sont plus fraîches. Il faut s’adapter et diminuer les arrosages au besoin.

surveiller Les scarabées japonais (page 183) Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, betteraves, céleris et cucurbitacées L’oïdium du pois (page 189) La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur l’ail, les oignons et les poireaux Les pucerons (page 182) sur les poivrons, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux Les maladies (page 186) sur les plants de tomate : pourriture apicale, mildiou, anthracnose, oïdium L’oïdium (page 188) sur les concombres et courgettes

Haricot

Carotte

Chou-fleur

Les récoltes sont si abondantes que vous allez certainement avoir trop de haricots bientôt ! Vous pouvez blanchir et congeler les surplus. Le partage est aussi un excellent moyen pour se faire des amis au bureau !

Récoltez au besoin.

Récoltez tous les choux-fleurs. Voici l’occasion de ressemer des carottes dans le rang vide.

Surveillez les scarabées japonais (page 183) et les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Ressemez des carottes (page 70) au fur et à mesure que vous les récoltez (dans le même rang ou dans le rang vide des choux-fleurs). Vous aurez ainsi des récoltes d’automne. Semez uniquement des variétés hâtives, comme la variété Nantes, dont certains cultivars sont prêts en 50 jours.

Pois

Oignon

Récoltez encore des pois, mais la cueillette achève. En août, vous verrez les feuilles du bas des plants blanchir peu à peu. C’est l’oïdium du pois, une maladie tout à fait normale à ce temps-ci de l’année. Le plant commence à être épuisé, nous allons bientôt l’arracher complètement (jusqu’à la racine). Si votre plant ne produit pratiquement plus, procédez à cette étape dès maintenant. Si vous habitez une région du sud du Québec, vous pouvez ressemer des pois (page 60) au même endroit. Choisissez une variété hâtive, comme le pois mange-tout qui atteint la maturité en 60 jours. Tenez le sol humide pendant la germination en arrosant régulièrement.

Récoltez de jeunes oignons, au besoin.

Surveillez l’oïdium (page 189). Toutefois, comme nous arrachons les pois, il ne faut pas s’en faire.

Betterave Récoltez au besoin. Surveillez les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184).

Bette à carde Récoltez au besoin.

Ail Récoltez des bulbes, s’il en reste. Dans les espaces vacants, ressemez au choix des épinards ou radis.

Le saviez-vous La betterave sucrière La canne à sucre est la culture le plus souvent associée à la production de sucre raffiné, mais saviez-vous qu’on peut aussi en extraire de la betterave ? Ici, nous ne parlons pas de la betterave rouge mais plutôt de la betterave à sucre (à chair blanche), un produit agricole qui résulte de la culture sélective de betteraves très sucrées.

Céleri Récoltez vos premiers céleris. Ajoutez 1 cm de compost au pied des plants. Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Astuces de jardinier Deux pour un Plutôt que d’arracher complètement le céleri, coupez-le à 2,5 cm du sol en laissant une partie de sa base. Ainsi, le céleri commencera une deuxième pousse et, dans quatre à six semaines, vous aurez une deuxième récolte. Elle sera moins abondante, mais tout de même très intéressante !

Navet

Tomate

Laitue

Au besoin, éclaircissez les navets.

Récoltez ce dont vous avez besoin. Veillez à ramasser les petites tomates cerises qui pourraient tomber au sol. Attention aux problèmes rencontrés fréquemment en août ; les champignons commencent à se mettre de la partie !

Le rang est vide, c’est le moment de ressemer (page 63). Sélectionnez des variétés hâtives et ajoutez du compost lors du semis pour améliorer la rétention de l’eau.

Surveillez les pucerons (page 182) et la présence de maladies sur les feuilles du bas de vos plants ; elles apparaissent par temps chaud et humide. L’anthracnose (page 186), le mildiou (page 187) et l’oïdium (page 188) sont les plus courantes. Si les feuilles noircissent ou jaunissent, elles sont probablement affectées. Coupez rapidement les feuilles malades. Ne les jetez pas au compost pour éviter les risques de propagation de la maladie. Pour la même raison, prenez soin de désinfecter vos sécateurs et ciseaux. Les maladies fongiques sont courantes chez la tomate. La rotation des cultures et le bon espacement entre les plants diminuent les risques de les voir apparaître dans vos rangs. Évitez également de mouiller le feuillage lorsque vous arrosez.

C’est l’abondance ! Récoltez souvent.

Radis Semez, si désiré, des radis (page 62) dans le rang vide d’ail.

Épinard Semez, si désiré, des épinards dans le rang vide d’ail.

Poireau Ça pousse ! Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Poivron Récoltez ce dont vous avez besoin, laissez les autres fruits en place. Surveillez les pucerons (page 182).

Chou Les choux pommés d’été devraient être prêts pour la récolte. Lorsque vous cueillez vos choux, laissez la base du plant en terre. Ainsi, il pourra se former de nouveaux choux qui pourront être récoltés en septembre. Ajoutez de l’engrais de type 5-3-2 au pied de vos choux en croissance. Continuez la récolte des choux frisés. Surveillez la piéride du chou (page 181).

Surveillez l’état des fruits. Le fendillement des tomates peut être dû à une irrégularité des arrosages ou simplement à une variété plus sensible ; récoltez plus tôt et consommez rapidement, car ces tomates se conservent moins longtemps. Si le dessous de la tomate noircit, il s’agit de pourriture apicale (page 189). Cette maladie est causée par une irrégularité des arrosages ou un manque de calcium. Jetez toutes les tomates affectées et ajoutez immédiatement un engrais fort en calcium (comme le calcium marin), si vous ne l’avez pas fait de l’été.

Concombre et courgette Surveillez les pucerons (page 182), les perce-oreilles (page 181) et l’oïdium (page 188). Si les vieilles feuilles blanchissent, coupez-les rapidement et jetez-les (ne les mettez pas au compost pour éviter la propagation de l’oïdium).

Fines herbes Continuez à récolter selon vos besoins. Côté arrosage, veillez à ce que le basilic ne manque pas d’eau.

Calendrier d’Août 2e semaine : La folie des récoltes Les récoltes se font de plus en plus abondantes. Passez souvent au potager pour cueillir vos légumes. Si vous en avez trop, c’est le temps de partager avec la parenté, les amis et ceux qui vous ont aidé à entretenir votre potager.

À faire : Récoltez les haricots, carottes, betteraves, bettes à carde, céleris, poivrons, choux, tomates, concombres, courgettes et fines herbes. Récoltez les derniers pois avant l’arrachage de leurs plants. Pliez les oignons. Engraissez les carottes, bettes à carde, céleris, choux, persil, romarin, et basilic avec un engrais de type 5-3-2. Donnez du compost et un engrais de type 4-6-8 à vos légumes-fruits : poivrons, tomates, concombres et courgettes. Ressemez des pois, carottes, épinards, radis et laitues.

Arrosage N’arrosez que le matin, au besoin, en évitant d’arroser le feuillage des plants.

surveiller Les scarabées japonais (page 183) Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, betteraves, laitues, céleris et cucurbitacées L’oïdium du pois (page 189) La teigne du poireau (page 184) sur les oignons et les poireaux Les pucerons (page 182) sur les poivrons, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux Les limaces (page 179) sur les laitues (principalement) La présence de maladies (page 186) sur les feuilles de tomate : mildiou, anthracnose, oïdium L’oïdium (page 188) sur les concombres et courgettes

Jardiner avec les enfants La chasse aux bibittes Donnez un pot ou un bocal vide à vos enfants et envoyez-les à la chasse aux bibittes dans le potager. Ils vous aideront grandement en plus d’en retirer du plaisir ! Gardez néanmoins un œil bienveillant sur les vers de terre, ce sont les amis du potager ! Il faudra le dire aux enfants…

Haricot

Carotte

Oignon

Continuez à récolter. Soulevez le feuillage pour trouver les haricots situés au centre du plant. Si vous trouvez un gros haricot oublié, laissez-le en place, vous pourrez le récolter à la fin du mois pour récupérer ses semences.

Récoltez encore des carottes. C’est votre dernière chance de faire de nouveaux semis (page 70) là où vous avez récolté. Ajoutez un engrais de type 5-3-2 pour favoriser la croissance. Incorporez-le aux premiers centimètres du sol puis arrosez abondamment.

C’est le temps de plier (sans les casser) les tiges d’oignons. Le pliage du feuillage entraîne son flétrissement et, de cette façon, toute l’énergie retourne au bulbe pour vous permettre de récolter de gros oignons bien fermes. Ne rechaussez surtout pas les bulbes qui sortent de terre.

Surveillez les scarabées japonais (page 183) et les perce-oreilles (page 181).

Pois Si vos pois ne produisent plus, arrachez complètement les plants jusqu’à la racine. Vous pouvez ressemer de nouveaux pois (page 60) dans le même rang. Surveillez l’oïdium (page 189). Toutefois, comme nous arrachons les pois, il ne faut pas s’en faire.

Betterave Récoltez au besoin. Surveillez les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Suggestion de Mélanie Un gâteau au chocolat et à la betterave Dans un bol, mélangez 1 1/2 tasse de betteraves (cuites, égouttées, pilées), 3 œufs, 1 tasse d’huile végétale et quelques gouttes de vanille. Dans un autre bol, mélangez 1 3/4 tasse de farine tout usage, 1 1/2 tasse de sucre, 6 c. à soupe de cacao non sucré, 1 c. à thé de bicarbonate de soude et une pincée de sel. Incorporez les ingrédients humides (premier bol) aux ingrédients secs (deuxième bol), mélangez, puis enfournez de 25 à 30 minutes à 350 °F. Savourez !

Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Bette à carde

Poivron

Récoltez au besoin. Ajoutez un engrais de type 5-3-2 pour favoriser la croissance. Incorporez-le aux premiers centimètres du sol puis arrosez abondamment.

Récoltez au besoin. Ajoutez 1 cm de compost sur le dessus du sol mélangé à un engrais plus riche en potassium, par exemple du 4-6-8, puis arrosez.

Céleri Ça pousse et repousse ! Récoltez au besoin. Ajoutez un engrais de type 5-3-2 pour favoriser le feuillage. Incorporez-le aux premiers centimètres du sol puis arrosez abondamment. Surveillez les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Surveillez les pucerons (page 182).

Régions nordiques Couper ou ne pas couper la tête des poivrons

Ça pousse !

Mes grands-parents me disaient qu’il fallait couper la tête (l’extrémité supérieure) des plants de poivron quand ils portaient de 12 à 15 fruits, pour permettre à ces derniers de venir à maturité. Dans les climats froids, cette technique permet en effet d’obtenir un bon nombre de fruits mûrs avant les gels d’automne. Au sud du Québec, où le climat est plus clément, il n’est pas nécessaire de couper la tête des plants. Moi, je ne les taille pas !

Poireau

Chou

Ça pousse ! Et on ne butte plus.

Récoltez au besoin les choux frisés et les choux pommés d’été. Ajoutez un engrais de type 5-3-2 pour favoriser le feuillage. Incorporez-le aux premiers centimètres du sol puis arrosez abondamment.

Radis et épinard Attention à l’arrosage ! Veillez à ce que la terre autour des nouveaux semis de radis et d’épinards reste bien humide pour faciliter l’enracinement.

Navet

Surveillez la piéride du chou (page 181).

Suggestion de Mélanie Des chips de kale Retirez la nervure centrale de vos feuilles de chou frisé. Huilez et ajoutez des épices à salades. Enfournez à 250 °F pendant 8 à 10 minutes pour en faire des chips. Restez près du four, le kale noircit rapidement quand on dépasse le temps de cuisson requis.

Tomate

Fines herbes

Récoltez. Ajoutez 1 cm de compost sur le dessus du sol mélangé à un engrais plus riche en potassium, par exemple du 4-6-8, puis arrosez.

Récoltez au besoin.

Surveillez les pucerons (page 182). Surveillez la présence de maladies sur les plants, surtout le mildiou (page 187), l’anthra­cnose (page 186) et l’oïdium (page 188). Surveillez l’état des fruits ; enlevez les tomates qui semblent mal en point et ramassez celles qui tombent au sol.

Laitue Ça pousse ! Veillez à irriguer suffisamment vos semis de laitues. Surveillez les limaces (page 179), les pucerons (page 182) et les perce-oreilles (page 181).

Concombre et courgette La récolte est abondante. Les courgettes se conservent mieux à la température de la pièce qu’au frigo. Consommez d’abord celles qui présentent des blessures sur la pelure, car elles se conservent moins longtemps. Ajoutez 1 cm de compost sur le dessus du sol mélangé à un engrais plus riche en potas­ sium, par exemple du 4-6-8, puis arrosez. Surveillez les pucerons (page 182) et les perce-oreilles (page 181). Surveillez l’oïdium (page 188).

Sur les plants de basilic, de persil et de romarin, ajoutez un engrais de type 5-3-2 que vous incorporez au sol. Arrosez abondamment par la suite. Ne donnez pas d’engrais au thym ni à la ciboulette, car ce sont des vivaces qui se préparent déjà pour l’hiver ; nous ne voulons donc pas favoriser leur croissance.

Calendrier d’Août 3e semaine : Des légumes plein le jardin Avec la rentrée, ne négligez pas le potager ! Au contraire, c’est le temps de faire des bons lunchs santé…

À faire : Récoltez les haricots, carottes, betteraves, bettes à carde, céleris, poivrons, choux, tomates, concombres, courgettes et fines herbes. Récoltez les premiers oignons. Éclaircissez les carottes. Tuteurez le nouveau rang de pois. Buttez les céleris. Enlevez le feuillage à la base des tomates. Engraissez les haricots et les poireaux ainsi que les carottes, radis, épinards et laitues nouvellement semées. Ajoutez du compost au pied des poireaux.

Astuces de jardinier Préparez votre potager d’hiver Certains centres jardins vendent en août des plants déjà en feuilles pour les potagers d’hiver. Si vous voulez essayer, il suffit d’en planter dans les espaces laissés vacants, par exemple dans le rang de betteraves. Vous trouverez en magasin des laitues, du persil et des choux, entre autres.

surveiller Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, betteraves, céleris, laitues et cucurbitacées La mouche de la carotte (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur les oignons et les poireaux L’altise (page 177) sur les navets et les épinards Les pucerons (page 182) sur les poivrons, épinards, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux La présence de maladies (page 186) sur les feuilles de tomate : mildiou, anthracnose, oïdium Les limaces (page 179) sur les laitues (surtout) L’oïdium (page 188) sur les concombres et courgettes

Haricot

Betterave

Épinard

Récoltez au fur et à mesure que les haricots sont prêts. Ajoutez un engrais riche en potassium (comme le 4-6-8) pour favoriser les récoltes. Incorporez-le au sol puis arrosez abondamment.

Vous pouvez vider le rang et faire des conserves. L’espace libre peut être utilisé pour planter des laitues ou des choux achetés en centre jardin.

Épandez un engrais de type 5-3-2 sur les rangs nouvellement semés, puis arrosez (irriguez bien les jeunes plants).

Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Pois Le nouveau rang pousse. C’est le moment de tuteurer les plants (page 76).

Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Oignon

Navet

Laissez le feuillage plié. Récoltez au besoin si la moitié du feuillage a jauni.

Ça pousse !

Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Bette à carde Récoltez au besoin.

Céleri Récoltez au besoin. Les repousses de céleris ont dû se développer suffisamment pour procéder à leur blanchiment (truc du carton de lait, page 111). Cette dernière opération est plus difficile après la 2e poussée de croissance, car la base des plants est plus large. Soyez délicat. Sinon, vous pouvez butter les plants. Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Radis Carotte Récoltez au besoin. Éclaircissez et épandez un engrais de type 5-3-2 sur les rangs nouvellement semés, puis arrosez. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Surveillez l’altise (page 177) et les pucerons (page 182).

Épandez un engrais de type 5-3-2 sur les rangs nouvellement semés, puis arrosez (les radis ne doivent pas manquer d’eau).

Surveillez l’altise (page 177).

Poireau Incorporez au sol un engrais de type 4-6-8 pour faire grossir les plants. Sur le dessus du rang, ajoutez 1 cm de compost. Arrosez abondamment. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Poivron

Laitue

Ça se colore ! Récoltez au besoin.

Ça pousse ! Engraissez vos laitues nouvellement semées avec un engrais de type 5-3-2. Incorporez-le au sol puis arrosez.

Surveillez les pucerons (page 182).

Vérifiez la présence de pucerons (page 182) sur les pousses tendres.

Régions nordiques

Surveillez les limaces (page 179) et les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Couper les fleurs de poivron pour favoriser les fruits Si vous habitez dans les régions plus au nord, coupez les fleurs des poivrons afin que la plante concentre son énergie au mûrissement des fruits déjà en place.

Concombre et courgette Récoltez, récoltez, récoltez ! Surveillez les pucerons (page 182) et les perce-oreilles (page 181).

Chou

Surveillez l’oïdium (page 188).

Récoltez au besoin les choux pommés d’été et les choux frisés. Dans les espaces vacants, plantez des choux provenant d’un centre jardin.

Suggestion de Mélanie

Surveillez la piéride du chou (page 181).

Les chips de courgette

tomate Récoltez au besoin. Taillez le feuillage à la base des plants (plus sensible aux maladies) sur environ 30 cm à partir du sol. Surveillez les pucerons (page 182). Surveillez la présence de maladies sur les feuilles, particulièrement le mildiou (page 187), l’anthracnose (page 186) et l’oïdium (page 188). Pour les prévenir, n’arrosez pas le feuillage des plants, mouillez uniquement la terre.

Régions nordiques Étêter les tomates Pour favoriser le mûrissement des fruits déjà en croissance, mieux vaut sacrifier vers la mi-août une production qui n’aura pas le temps de venir à maturité avec les gels pré­ coces. Si vous habitez une région nordique, taillez la tête (l’extrémité supérieure) du plant de tomate d’une dizaine de centimètres.

Vous ne saurez plus quoi faire avec les courgettes tant la récolte sera abondante ! Essayez les chips de courgettes au four. Tranchez-les minces, huilez, assaisonnez et enfournez à 150 °F de 15 à 20 minutes. Surveillez la cuisson pour éviter que les chips brûlent.

Fines herbes Récoltez au besoin.

Calendrier d’Août 4e semaine : Congé au potager ! C’est le moment de profiter du jardin, moins de travail et beaucoup de récompenses ! Vous n’avez qu’à récolter les fruits de votre labeur et, au besoin, binez les allées pour déloger les mauvaises herbes. N’oubliez pas que si le mois compte cinq semaines, vous ne devancez pas les tâches de septembre. Entretenez votre potager en attendant le mois suivant.

À faire : Récoltez les haricots, carottes, oignons, bettes à carde, céleris, poivrons, choux, tomates, concombres, courgettes et fines herbes. Récoltez les premiers poireaux. Éclaircissez le rang de carottes nouvellement semées. Binez les allées et les rangs vacants.

Arrosage À la fin août, soyez vigilant avec l’arrosage. Les journées sont chaudes, mais les nuits plus fraîches. Évitez d’arroser le soir pour éviter l’excès d’humidité au niveau du feuillage et des racines. Les journées commencent aussi à être moins chaudes, vos plantes auront besoin d’un peu moins d’eau. Ajustez votre arrosage en conséquence.

surveiller Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, céleris, laitues et cucurbitacées La mouche de la carotte (page 180) La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur les oignons et les poireaux L’altise (page 177) sur les navets et les épinards Les pucerons (page 182) sur les poivrons, épinards, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux La présence de maladies (page 186) sur les feuilles de tomate : mildiou, anthracnose, oïdium Les limaces (page 179) sur les laitues Si vous avez beaucoup de limaces, surveillez aussi les choux, haricots et tomates. L’oïdium (page 188) sur les concombres et courgettes

Haricot

Bette à carde

Navet

Récoltez au fur et à mesure que les haricots sont prêts. Cueillez-les quand ils sont jeunes et que les graines n’ont pas commencé à déformer la gousse ; ils seront plus sucrés. Les haricots deviennent fibreux en grossissant. Soulevez le feuillage pour éviter d’en laisser grossir sur le plant.

Récoltez au besoin.

Ça pousse !

Surveillez les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Vous ne savez plus que faire de vos récoltes de bettes à carde ? Congelez-les. Il suffit de blanchir légèrement les feuilles, environ deux minutes, avant de les congeler. Les tiges se conservent mal au congélateur, elles deviennent fibreuses, mais les feuilles se conservent très bien.

Pois Ça pousse !

Carotte Éclaircissez vos nouveaux semis de carottes. Récoltez dans le rang semé au printemps selon vos besoins. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Betterave Si ce n’est pas déjà fait, récoltez tout le rang de betteraves et plantez des légumes d’hiver provenant du centre jardin (des choux par exemple).

Suggestion de Mélanie Congelez les bettes à carde

Céleri Récoltez les céleris de première génération en les rasant au sol. Laissez pousser les céleris de deuxième génération, encore en pleine croissance. Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Surveillez l’altise (page 177) ; vous pouvez saupoudrer de l’ail en poudre pour les éloigner.

Poireau Ça pousse bien. Récoltez les premiers poireaux si vous le désirez, mais sachez que les températures froides améliorent leur saveur. Vous pourrez en récolter facilement jusqu’en octobre ! Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Poivron Récoltez au besoin. Si les poivrons se colorent uniquement d’un côté, vous pouvez les récolter et les laisser sur le comptoir, coté vert vers le haut et ils devraient se colorer en quelques jours. Surveillez les pucerons (page 182).

Radis Les nouveaux radis poussent ! Veillez à ce que l’arrosage soit régulier.

Le saviez-vous

Épinard

Un aliment riche en vitamine C

Récoltez au besoin. Laissez le feuillage plié.

Ça pousse ! L’épinard pousse mieux au frais. Assurez une bonne irrigation.

Surveillez la teigne du poireau (page 184) et la mouche de l’oignon (page 180).

Surveillez l’altise (page 177) et les pucerons (page 182).

Le poivron est un des fruits les plus riches en vitamine C, particulièrement lorsqu’il est frais ! D’où l’intérêt d’en cultiver dans son potager…

Oignon

Chou Récoltez au besoin les choux frisés et les choux pommés d’été. Surveillez la piéride du chou (page 181).

Tomate L’abondance commence… Ne laissez pas vos tomates tomber au sol. Faites-en des conserves ! Surveillez les pucerons (page 182) et les maladies (page 186), surtout le mildiou, l’anthracnose et l’oïdium. Éliminez le feuillage affecté, mais pas les fruits, car ces derniers peuvent continuer à mûrir sans les feuilles.

Laitue Ça pousse ! Si le sol semble sec, c’est-à-dire s’il est craquelé sur le dessus, ajoutez 1 cm de compost autour des plants. Assurez une bonne irrigation dans le rang des laitues. Surveillez les pucerons (page 182), les perce-oreilles (page 181) et les limaces (page 179).

Concombre et courgette Les récoltes sont encore abondantes. Cueillez concombres et courgettes quotidiennement si vous le pouvez. Surveillez les pucerons (page 182), les perce-oreilles (page 181) et l’oïdium (page 188). Éliminez les vieilles feuilles affectées.

Fines herbes Récoltez au besoin.

Septembre

ps m e t n i r p t r u o c t e d n o c Comme un se

Calendrier de septembre 1re semaine : Entre l’été et l’automne C’est la rentrée et la fin de l’été, mais il ne faut pas abandonner le potager ! Au contraire, c’est le temps des récoltes et de la mise en conserve.

À faire : Récoltez les haricots, carottes, bettes à carde, céleris, poivrons, choux frisés, tous les choux pommés d’été, tomates, concombres, courgettes et fines herbes. Récoltez des poireaux et des navets. Récoltez les oignons pour la conservation. Récoltez les premiers radis et les laitues d’automne. Ajoutez du compost et de l’engrais au pied des légumes-fruits.

Astuces de jardinier Engraissez vos légumes-fruits En septembre, les tomates, poivrons, concombres et courgettes apprécieront un dernier petit coup de pouce. Déposez environ 1 cm de compost autour des plants et ajoutez un engrais granulaire de type 4-6-8. Vous verrez, leurs remerciements se traduiront par des récoltes exceptionnelles !

Arrosage En septembre, les besoins en eau diminuent considérablement, sauf si le mois est beau et chaud. Méfiez-vous des nuits froides ! N’arrosez qu’au besoin, le matin, jamais le soir, sinon l’eau reste stagnante au sol et peut causer des maladies.

Suggestion de Mélanie Une soupe prête à cuire Une de mes astuces préférées pour profiter du potager toute l’année est de mettre en sac et de congeler, dès l’automne, des macédoines de légumes prêts à cuire (navets, carottes, céleris et autres légumes du moment). L’hiver venu, je sors simplement un sac du congélateur pour plonger son contenu dans un bon bouillon ; 30 minutes plus tard, la soupe est prête ! Un petit plaisir de la vie…

surveiller Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, céleris, laitues et cucurbitacées La mouche de la carotte (page 180) La mouche de l’oignon (page 180) La teigne du poireau (page 184) sur les oignons et les poireaux L’altise (page 177) sur les navets et les épinards Les pucerons (page 182) sur les poivrons, épinards, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux La présence de maladies (page 186) sur les feuilles de tomate : mildiou, anthracnose et oïdium Les limaces (page 179) sur les laitues (surtout) L’oïdium (page 188) sur les concombres et courgettes

Haricot Récoltez souvent ! Si le feuillage du bas commence à jaunir, c’est normal. Le plant commence à comprendre que l’hiver s’en vient et il se prépare… Surveillez les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Astuces de jardinier La congélation des haricots La congélation est la façon la plus simple de conserver vos surplus de haricots et celle qui préserve le mieux leurs qualités nutritionnelles. Pour ce faire, équeutez-les et retirez le fil. Faites-les blanchir en les plongeant dans l’eau bouillante de deux à trois minutes. Cessez la cuisson en les plongeant ensuite dans l’eau glacée. Égouttez, séchez et congelez dans des sacs hermétiques.

Pois Les premières fleurs devraient se pointer. Les récoltes vont bientôt reprendre.

Carotte Récoltez au besoin. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Le saviez-vous L’invention de la conserve C’est à Nicolas Appert que nous devons l’invention de la conserve en 1795. Il fut le premier à découvrir que les aliments conservaient leurs propriétés nutritives lorsqu’ils étaient mis dans un récipient scellé et stérilisé par une cuisson à 100  °C. Ce procédé de conservation porte d’ailleurs son nom : l’appertisation.

Oignon Quand doit-on récolter les oignons destinés à la conservation ? Normalement, les oignons sont prêts à être récoltés de trois à quatre semaines après les avoir pliés, c’est-à-dire lorsque la moitié du feuillage a jauni. En cas de doute, attendez une semaine supplémentaire. Retirez les oignons de terre, coupez la tige 1 ou 2 cm au-dessus du collet. N’enlevez pas la peau extérieure. Attendez que la terre sèche et essuyez légèrement. Entreposez les oignons dans un endroit sombre, frais et sec. Dans des conditions optimales, soit une température située entre 1 et 5 °C et un taux d’humidité avoisinant les 60 %, les oignons jaunes (qui se conservent plus longtemps que les autres) devraient se conserver pour une période de 6 à 10 mois, s’ils n’ont pas de maladie. Vérifiez occasionnellement leur état. Surveillez la mouche de l’oignon (page 180) et la teigne du poireau (page 184).

Bette à carde Récoltez au besoin.

Céleri Récoltez au besoin. Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Radis Récoltez les premiers petits radis d’automne.

Épinard Ça pousse ! Surveillez les pucerons (page 182) et l’altise (page 177).

Navet

Chou

Concombre et courgette

La grosseur idéale d’un navet prêt pour la récolte est de 8 à 15 cm de diamètre. Récoltez uniquement les plus gros et laissez pousser les petits.

Récoltez tous les choux pommés d’été. Ceux-ci résistent mal au gel et ils ont tendance à se fendre au milieu quand on les laisse trop longtemps au jardin. Profitez-en également pour cueillir les petits choux de deuxième génération qui auront eu le temps de croître sur les plants récoltés au mois d’août. Quant aux choux frisés et aux choux pommés d’hiver, récoltez ce dont vous avez besoin pour votre consommation immédiate, mais n’ayez pas peur de les laisser au potager. Ils sont très résistants au froid et au gel. Leur goût s’améliore même avec la baisse des températures !

Récoltez au fur et à mesure. Ajoutez un peu de compost et d’engrais de type 4-6-8 pour favoriser le mûrissement des fruits et augmenter vos récoltes automnales.

Surveillez l’altise (page 177).

Trucs de ma grand-mère Les fanes de navet sur glace Lorsqu’elle récoltait ses navets, ma grandmère ne jetait jamais le feuillage. Les fanes de ce légume sont comestibles et même savoureuses ! Si quelques jours après la cueillette elles ramollissent, il suffit de les plonger dans l’eau glacée pour qu’elles retrouvent leur vigueur. On les cuisine ensuite comme des épinards.

Poireau Récoltez les plus gros poireaux, mais laisser le temps aux petits de grossir. Les poireaux résistent bien au gel (qui rehausse même leur saveur), vous pouvez donc les laisser longtemps au potager, jusqu’aux premières neiges. Et avec tout le buttage que nous avons fait, la base de vos poireaux sera bien blanche. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Surveillez la piéride du chou (page 181).

Tomate Récoltez les tomates au fur et à mesure qu’elles mûrissent. Ne les laissez pas trop longtemps sur le plant, elles risquent de se fendiller. Utilisez les surplus de tomates pour faire des conserves. Ajoutez un peu de compost et d’engrais de type 4-6-8 pour favoriser le mûrissement des fruits. Surveillez les pucerons (page 182) et les maladies (page 186), particulièrement le mildiou, l’anthracnose et l’oïdium.

Laitue

Poivron

Récoltez les premières laitues d’automne.

Récoltez les poivrons mûrs. Ajoutez un peu de compost et d’engrais de type 4-6-8 pour favoriser le mûrissement des fruits.

Surveillez les pucerons (page 182), les perce-oreilles (page 181) et les limaces (page 179).

Surveillez les pucerons (page 182).

Surveillez les pucerons (page 182), les perce-oreilles (page 181) et l’oïdium (page 188) sur les vieilles feuilles.

Suggestion de Mélanie La congélation des courgettes Si vous avez trop de courgettes, congelezles, crues ou cuites. Si vous choisissez de les congeler crues, épluchez-les et coupezles en deux sur le sens de la longueur. Ensuite, il suffit de les épépiner et elles sont prêtes pour le congélateur, où elles se conserveront de 4 à 6 mois. Vous pouvez aussi râper vos courgettes épépinées avant de les répartir dans des sacs de congélation selon la quantité nécessaire à chaque recette. De cette façon, les courgettes garderont leur fraîcheur et leur saveur.

Fines herbes Récoltez au besoin.

Calendrier de septembre 2e semaine : Des efforts enfin récompensés Tous vos efforts des mois précédents sont maintenant récompensés en légumes. Profitez-en ! En septembre, le travail est plus facile. Vous n’avez qu’à récolter et à bien désherber le potager. Gardez-le tout propre ! Ainsi, vous éviterez les maladies et les insectes qui cherchent à se cacher pour l’hiver.

À faire : Récoltez les haricots, pois, carottes, bettes à carde, céleris, radis d’automne, navets, poireaux, choux, tomates, laitues d’automne, concombres, courgettes et fines herbes. Récoltez les premiers épinards d’automne. Récoltez tous les oignons et tous les poivrons. Récoltez toute la ciboulette.

Arrosage Attention aux arrosages trop abondants en septembre. Réduisez au minimum, les nuits sont plus fraîches et le soleil moins fort, ce qui diminue les besoins en eau. Trop d’eau fera pourrir les plants.

surveiller Les perce-oreilles (page 181) sur les haricots, laitues, céleris et cucurbitacées La mouche de la carotte (page 180) La teigne du poireau (page 184) Les limaces (page 179) sur les laitues (principalement) Les pucerons (page 182) sur les épinards, laitues, tomates, concombres et courgettes La piéride (page 181) sur tous les choux L’oïdium (page 188) sur les concombres et courgettes La présence de maladies (page 186) sur les feuilles de tomate : mildiou, anthracnose et oïdium

Régions nordiques Le spectre du premier gel au sol Parfois, le premier gel survient très tôt dans les régions plus au nord. Si un gel au sol est annoncé, couvrez les variétés sensibles (poivrons, tomates, concombres, courgettes, pois, basilic et haricots) à l’aide de couvertures flottantes. Celles-ci sont vendues en centre jardin. Sous la couverture, la température est de 3 à 5 °C plus élevée. C’est du travail, mais souvent à cette période de l’année le gel au sol survient seulement une nuit. Ensuite, nous avons droit à deux ou trois autres semaines de beau temps !

Haricot

Oignon

Poivron

Continuez à récolter les haricots. Le feuillage peut se détériorer sur le bas du plant. Ne vous en faites pas, les récoltes se poursuivront quand même. Surveillez les perce-oreilles (page 181) ; nuisibles lorsque présents en grand nombre.

Par une belle journée chaude de septembre, retirez les oignons de terre et laissez-les sécher à la mi-ombre et au vent. Ne tardez pas trop pour récolter votre rang d’oignons, car ils ont besoin de belles journées d’automne pour sécher. Octobre est habituellement trop frais et pluvieux.

Pois

Bette à carde

Il est temps de récolter tous les poivrons. Si certains sont encore verts, déposez-les sur votre comptoir de cuisine pour leur permettre de prendre leur couleur. Sinon, sachez qu’ils peuvent aussi être consommés verts. Pour ce qui est des piments forts, ma technique est d’arracher le plant avec les racines et de le suspendre dans un endroit frais et sans lumière. De cette façon, les piments continueront leur maturation et s’assécheront naturellement. Vous pourrez ainsi vous servir de piments secs tout l’hiver, selon vos besoins.

Récoltez vos premiers pois s’ils sont prêts.

Carotte Récoltez au besoin. Surveillez la mouche de la carotte (page 180).

Récoltez au besoin.

Céleri Récoltez au besoin. Surveillez les perce-oreilles (page 181).

Radis Les récoltes d’automne sont commencées. Allez-y selon votre appétit.

Épinard Les premiers épinards devraient être prêts pour la récolte ! Surveillez les pucerons (page 182).

Navet Plusieurs navets devraient être prêts pour la récolte !

Poireau Les poireaux sont prêts pour la récolte, mais ils peuvent tolérer le gel. Récoltez uniquement selon vos besoins, laissez le reste au potager. Choisissez les plus gros en premier. Surveillez la teigne du poireau (page 184).

Chou

Laitue

Laissez en terre les choux pommés d’hiver et récoltez les choux frisés au besoin.

Récoltez des laitues d’automne selon vos besoins.

Surveillez la piéride du chou (page 181).

Surveillez les pucerons (page 182), les perce-oreilles (page 181) et les limaces (page 179).

Tomate C’est l’abondance, récoltez souvent ! À ce stade, il est tout à fait normal de voir la majorité des feuilles du bas du plant commencer à jaunir et à se flétrir. Celles-ci reçoivent moins de lumière à cause du feuillage au-dessus et leur vigueur en est affectée. Retirez toutes les feuilles jaunies ou abîmées. Surveillez les pucerons (page 182) et les maladies (page 186), particulièrement le mildiou, l’anthracnose et l’oïdium.

Le saviez-vous Fruit ou légume ? D’un point de vue purement botanique, le fruit est l’organe des plantes à fleurs. Il est souvent comestible. À ce titre, tomates, concombres et poivrons sont des fruits. Néanmoins, d’un point de vue culinaire, le terme « légume » englobe toute partie comestible d’une plante potagère, qu’on parle de tige, de racine, du bulbe, de feuille ou même… de fruit. On peut donc dire que la tomate est un légume-fruit !

Concombre et courgette Récoltez souvent ! Surveillez les pucerons (page182), les perce-oreilles (page 181) et l’oïdium (page 188).

Fines herbes Récoltez le persil, l’origan, le romarin et le basilic, au besoin. Récoltez toute la ciboulette en coupant le feuillage au sol. N’enlevez pas les racines, le plant est vivace et sera donc de retour au printemps. N’attendez pas trop avant de la récolter, car elle ramollit avec le gel. Pour conserver la ciboulette, répartissez ses tiges ciselées dans les moules d’un bac à glaçons. Couvrez d’eau ou d’huile d’olive et congelez jusqu’au moment où vous en aurez besoin. On peut aussi tout simplement ciseler la ciboulette avant de la congeler dans un sac.

Calendrier de septembre 3e semaine : Préparez-vous au pire, espérez le mieux ! En fin de saison des récoltes, votre seul ennemi est le gel. Surveillez la météo ! Les insectes et maladies ne causent plus de problèmes. Arrachez les plants malades et jetez-les.

À faire : Récoltez les derniers haricots. Récoltez les pois, carottes, bettes à carde, céleris, épinards, radis, navets, poireaux, choux, tomates, laitues, concombres, courgettes et fines herbes. Récoltez tout le basilic. Récoltez tout le romarin ou rentrez-le dans la maison, au choix. Couvrez, en cas de gel, les pois, céleris, tomates, concombres et courgettes.

surveiller Le gel au sol Le gel au sol est fatal pour les tomates, haricots, céleris, concombres, courgettes et le basilic. Si une seule nuit de gel est annoncée, couvrez vos légumes sensibles. Si le gel est annoncé pour plusieurs jours, il est temps de passer en mode récolte ! Référez-vous à la quatrième semaine de septembre (page 156).

Arrosage À la fin du mois de septembre, vous n’avez plus à arroser votre potager, à moins d’une sécheresse exceptionnelle.

Haricots

Navet

Fines herbes

Profitez des dernières récoltes. Si vous avez trop de haricots, congelez-les (page 146).

Récoltez les navets dès qu’ils atteignent de 8 à 15 cm de diamètre. Les navets tolèrent le gel.

Laissez l’origan et le persil au sol. Le premier est vivace et le second résiste très bien au froid. Le basilic est plus sensible au froid et, à ce stade de l’année, sa croissance est terminée. Récoltez tout et faites des provisions pour l’hiver.

Pois Si on annonce du gel au sol, il faut protéger les pois, car les cosses brunissent au froid. Récoltez le plus de pois possible, puis couvrez vos plants à l’aide de couvertures flottantes.

Carotte Récoltez au besoin. Les carottes ne craignent pas le gel.

Oignon La récolte est terminée. Assurez-vous de garder le rang exempt de mauvaises herbes.

Bette à carde Récoltez. Les bettes à carde résistent au gel, vous n’avez pas besoin de les couvrir.

Céleri Récoltez. Les céleris étant très frileux, il faut absolument les couvrir en cas de gel au sol.

Poireau Récoltez au besoin, les poireaux ne craignent pas le gel. Choisissez les plus gros.

Chou Récoltez selon vos besoins les choux frisés. Les choux pommés d’hiver et les choux frisés étant très résistants au froid, vous n’avez pas à les couvrir en cas de gel. Leur saveur est même rehaussée avec les températures froides, alors ne vous pressez pas pour la récolte.

Tomate Récoltez les tomates mûres et laissez les vertes sur les plants. En cas de gel, couvrez ceux-ci. Attention, le feuillage des tomates se détériore rapidement. Si les feuilles sont très atteintes, enlevez-les toutes et gardez seulement la tige et les fruits verts.

Laitue

Récoltez. Ne vous inquiétez pas du gel.

Récoltez au besoin. Les laitues tolèrent bien le froid, surtout les variétés à couper, qui sont les plus résistantes.

Épinard

Concombre et courgette

Continuez la récolte selon vos besoins. Les épinards ne craignent pas le froid.

Récoltez encore. Attention, ces plantes ne résistent pas au gel, il faut les couvrir.

Radis

Récoltez également tout le romarin, à moins de vouloir le rentrer dans la maison pour qu’il continue sa croissance à l’intérieur, comme une plante verte. Pour ce faire, déterrez délicatement les racines et rempotez le plant dans un pot d’à peu près la même grosseur que sa motte de racines. À l’intérieur, trouvez-lui une place avec une bonne luminosité. Si le bout des tiges se fanent, c’est normal, c’est le choc de la transplantation ; coupez le tiers de ses tiges.

Suggestion de Mélanie Un pesto facile à préparer Faire un pesto est simple, en plus d’être une excellente façon de conserver le basilic. Réduisez au robot culinaire un bouquet de basilic avec une poignée de noix de pin, de l’ail, un peu de jus de citron et de l’huile d’olive versée graduellement, jusqu’à la consistance désirée. Répartissez le pesto dans des petits récipients, puis congelez. Moi, j’ajoute du parmesan fraîchement râpé seulement au moment d’utiliser le pesto, après l’avoir décongelé. Lors des longs mois d’hiver, le pesto donne un petit goût d’été aux recettes !

Calendrier de septembre 4e semaine : Toute bonne chose a une fin C’est le temps de préparer le potager pour l’hiver. Pour plusieurs variétés, il faut tout récolter. Néanmoins, certaines (carottes, radis, épinards, choux, laitues, poireaux et persil) peuvent encore rester au potager si vous allongez la saison avec des bâches de plastique, que vous trouverez en centre jardin. C’est la culture sous tunnel. Les plastiques transparents laissent passer la lumière. Il suffit d’utiliser des arceaux pour soutenir les bâches et créer ainsi une mini-serre au-dessus des plants pour les protéger. L’avantage des températures froides est qu’elles ralentissent la vigueur des insectes. Même l’infatigable piéride du chou devrait vous laisser tranquille désormais ! Les récoltes sont presque terminées. Si les plants ne sont plus très forts, arrachez-les et jetez-les au compost s’ils ne présentent pas de signe de maladie.

À faire : Récoltez tous les haricots, bettes à carde, céleris, tomates, concombres et courgettes (s’il en reste !) ; arrachez les plants jusqu’aux racines. Laissez encore au potager et récoltez au besoin les pois, carottes, radis, épinards, navets, choux, poireaux, laitues et le persil. Récoltez l’origan pour le faire sécher.

Astuces de jardinier Les toiles géotextiles Pour contrer l’apparition de mauvaises herbes et l’érosion du sol au printemps, plusieurs jardiniers installent à l’automne des membranes géotextiles noires sur les surfaces récoltées du potager. En plus de faciliter le travail printanier, ces toiles peuvent être réutilisées d’une année à l’autre.

Haricot

Radis

Tomate

Récoltez tout si ce n’est déjà fait et arrachez les plants jusqu’à la racine. Déposez ceux-ci au compost, sauf s’il y a eu présence de maladies.

Récoltez selon vos besoins. Pour prolonger la saison des récoltes, protégez le rang de radis avec une bâche de plastique (miniserre). Vous découvrirez que le goût des radis d’automne est plus doux que celui des radis de printemps. C’est le froid qui apaise le goût.

On enlève tout jusqu’aux racines ! Vos tomates cueillies n’ont pas eu le temps de mûrir ? Déposez-les sur le rebord d’une fenêtre, à l’intérieur, où elles pourront terminer leur maturation. S’il s’agit de tomates cerises, arrachez le plant avec les racines et suspendez-le à l’envers dans la remise, le garage ou la maison pour quelques jours. L’énergie du feuillage ira jusqu’aux fruits et accélérera le mûrissement.

Pois Laissez les pois en place, mais surveillez la météo en les protégeant du gel au besoin avec des couvertures flottantes ou une miniserre de plastique (si la hauteur de vos pois le permet). Récoltez au fur et à mesure que les pois apparaissent.

Carotte Récoltez uniquement au besoin, car le goût des carottes s’améliore avec les températures froides. Pour prolonger la saison de récoltes, vous pouvez protéger le rang de carottes à l’aide d’une bâche de plastique (mini-serre). Ainsi, vous pourrez récolter, jusqu’en décembre, les meilleures carottes de votre vie !

Bette à carde Récoltez toutes les bettes à carde. Retirez les racines et mettez-les au compost.

Céleri Récoltez tous les céleris. Retirez les racines et envoyez-les au compost.

Épinard Récoltez selon vos besoins. Prolongez la saison des récoltes en protégeant le rang avec une bâche de plastique (mini-serre). Les épinards sont très résistants au froid. Vous serez étonné !

Navet Récoltez au besoin. Les navets peuvent rester en terre jusqu’au gel définitif du sol. Aucune protection n’est nécessaire.

Poireau Récoltez au besoin en choisissant les plus gros. Les poireaux peuvent rester en terre jusqu’au gel définitif du sol.

Chou Les choux pommés d’hiver et les choux frisés sont très tolérants au gel. Récoltez selon vos besoins. Vous pouvez prolonger les récoltes en protégeant le rang avec une bâche de plastique transparent (mini-serre). Ces choux se récoltent facilement jusqu’en décembre.

Trucs de ma grand-mère Faire mûrir les tomates Pour accélérer le mûrissement des tomates vertes d’automne, ma grand-mère les mettait dans un sac de papier ou une boîte de carton, selon le nombre de tomates à faire mûrir. Avant de refermer le contenant, elle ajoutait à l’intérieur une banane qui commençait à noircir. C’est encore aujourd’hui une excellente astuce, car la banane dégage de l’éthylène, un gaz qui aide les tomates à mûrir plus rapidement. Vérifiez l’état de la banane quotidiennement et changez-la si elle dégage une odeur de putréfaction. Dès que les tomates sont mûres, retirez-les de votre contenant.

Laitue Récoltez au besoin. Bon nombre de laitues sont résistantes au froid, mais pourrissent avec la neige. Pour prolonger la saison des récoltes, protégez le rang à l’aide d’une bâche de plastique (mini-serre). Ainsi, vous pourrez encore récolter des laitues, au moins jusqu’à la fin novembre.

Concombre et courgette Récoltez les derniers fruits et arrachez les plants jusqu’aux racines. Mettez ceux-ci au compost s’ils ne sont pas affectés par une maladie.

Fines herbes Récoltez l’origan. Coupez le plant au ras du sol et faites-le sécher, les feuilles suspendues à l’envers, dans un endroit bien aéré, comme le garage ou la cuisine. Dès que le feuillage s’égraine, vous pourrez entreposer les feuilles dans un contenant hermétique dans votre garde-manger, pour les utiliser cet hiver. N’arrachez pas les racines ! L’origan est vivace, le plant sera de retour au printemps avec de nouvelles pousses. Le persil, quant à lui, peut rester au potager. Prolongez la saison des récoltes à l’aide d’une bâche de plastique (mini-serre).

octobre

Octobre est bon s’il est de saison

Calendrier d’octobre Quand il n’y en a plus… eh bien, il y en a encore ! Même à l’approche de l’hiver, le potager peut encore porter ses fruits. Sans compter qu’il existe plusieurs avantages à cultiver son potager en saison froide. Primo, il n’y a pratiquement plus aucun insecte qui dérange vos cultures. Secundo, aucun arrosage n’est requis. Tertio, les mauvaises herbes ne poussent plus !

À faire : Plantez l’ail un mois avant le gel définitif du sol. Récoltez des pois le plus longtemps possible en les couvrant lors des nuits froides ou en les protégeant d’une mini-serre. Récoltez les navets avant le gel définitif du sol. Récoltez les carottes, épinards, radis, poireaux, choux, laitues et persil, au besoin (l’idéal est de les couvrir d’une mini-serre).

Astuces de jardinier Le thermomètre minimum-maximum Pour bien gérer votre garde-manger d’hiver, munissez-vous d’un thermomètre dit « minimummaximum » que vous déposez dans votre potager, à l’intérieur de la mini-serre, si vous en avez une. Ce thermomètre reste marqué par les températures minimale et maximale atteintes. Ainsi, au petit matin, vous pourrez savoir à quelles températures vos légumes ont passé la nuit et ainsi prévoir plus précisément le moment d’effectuer vos récoltes. Les radis, les poireaux et les laitues tolèrent jusqu’à –5 °C, les épinards, les carottes et les navets jusqu’à –10 °C, les choux jusqu’à –15 °C ! Ne vous fiez pas uniquement à la météo si vous avez des mini-serres, car celles-ci créent un microclimat plus chaud qui protège vos plants jusqu’à une certaine mesure.

surveiller Le gel au sol

Pois

Ail

Épinard

Les cosses de pois ne tolèrent pas le gel. Vous pouvez prévenir les dommages en protégeant vos plants à l’aide d’une couverture flottante, en particulier lorsque les températures nocturnes avoisinent 0 °C. Si on annonce des nuits plus froides, récoltez tout ce que vous pouvez pour ensuite arracher les plants et les mettre au compost. Selon les saisons, j’ai parfois récolté des pois jusqu’à la dernière semaine d’octobre… mais j’ai aussi tout perdu la première ! Les gels au sol ne surviennent pas au même moment d’une année à l’autre.

Je vous suggère fortement de planter votre ail à l’automne, environ quatre semaines avant le gel définitif du sol, donc, selon les régions, entre le 1er et le 30 octobre. Moi, je plante habituellement mon ail à la mi-octobre. Pour la technique de plantation, référez-vous à la première semaine de mai (page 61).

Les épinards sont étonnants. Ils résistent à des températures allant jusqu’à –10 °C, parfois plus ! Récoltez les feuilles de l’extérieur vers l’intérieur et allongez la saison des récoltes à l’aide d’une mini-serre.

Carotte Récoltez au besoin. Les carottes tolèrent des températures allant jusqu’à –10 °C. Prolongez la saison des récoltes à l’aide d’une mini-serre.

L’ail Music est la variété la plus répandue au Québec et celle que vous trouvez habituellement dans les marchés. La tige est dure, les gousses d’un bon volume et leur goût délicieux et assez prononcé.

Radis Les radis tolèrent des températures allant jusqu’à –5 °C. Surveillez la météo et assurezvous d’avoir tout récolté avant ! N’oubliez pas que vous pouvez prolonger la saison des récoltes à l’aide d’une mini-serre.

Navet Astuces de jardinier Paillez les carottes Si vous voulez conserver vos carottes au potager le plus longtemps possible, ajoutez, en plus de la mini-serre, de la paille sur le rang (20 cm de paille suffisent amplement). Ainsi, vous pourrez facilement allonger la saison des récoltes jusqu’à Noël, voire jusqu’en janvier ou jusqu’à épuisement des stocks !

Normalement, les navets peuvent tolérer des températures allant jusqu’à –10 °C mais ils ne résistent pas au gel définitif du sol et ont tendance à pourrir lorsqu’on les laisse trop longtemps en terre. Je vous recommande de les récolter vers la mi-octobre, ou avant, selon la météo et la région où vous habitez. Vérifiez la météo et récoltez tout au besoin.

Le saviez-vous À la florentine En cuisine, on nomme souvent « à la florentine » les mets contenant des épinards. On doit cette appellation à Catherine de Médicis, une reine française du XVIe siècle née à Florence (Italie). Elle avait, paraît-il, un gros faible pour les épinards…

Chou Les choux d’hiver et les choux frisés (kale) sont très résistants ! Ils peuvent tolérer des températures allant jusqu’à –15 °C et leur goût s’améliore même lorsqu’ils sont au froid. Donc, ne vous pressez pas pour les récoltes, allez-y selon vos besoins. En plus, n’oubliez pas que vous pouvez allonger la saison des récoltes à l’aide d’une mini-serre.

Laitue Les laitues tolèrent des températures allant jusqu’à –5 °C. Sous une mini-serre, vous pouvez même espérer en récolter jusqu’en décembre !

Poireau Normalement, les poireaux tolèrent des températures allant jusqu’à –5 °C. Toutefois, ils ne résistent pas au gel définitif du sol. Vérifiez la météo et récoltez tout au besoin. Vous pouvez allonger la saison des récoltes à l’aide d’une mini-serre.

Suggestion de Mélanie Un potage aux poireaux Vous avez travaillé fort tout l’été pour avoir des poireaux à la base bien blanche. C’est maintenant le temps de se régaler d’un bon potage ! Faites revenir un peu de beurre dans un chaudron, puis faites y suer 5 à 6 blancs de poireau ciselés. Ajouter 1/2 tasse d’oignon vert haché finement, 4 tasses de pommes de terre pelées et coupées en cubes ainsi que 4 tasses d’eau (ou votre bouillon préféré). Portez à ébullition. Couvrez et laissez mijoter 30 minutes. Réduisez ensuite en purée au robot culinaire, puis remettez dans le chaudron et ajoutez 2 tasses de lait chaud. Faites chauffer à feu doux. Salez, poivrez et dégustez !

LES MOIS D’HIVER

r e v i h n u s r u jo u o t t u a Il f s p m e t n i r p n u r e c r e b r pou

Novembre et décembre Le goût de l’été dans la grisaille de l’hiver Peu de gens savent qu’on peut cultiver son potager jusqu’en hiver à l’aide de miniserres. Même que pendant la saison froide, les carottes sont absolument succulentes, plus sucrées encore que celles de l’automne ! Quant aux radis, leur goût devient moins piquant avec le froid. Un délice ! Épinards, choux pommés d’hiver et choux frisés (kale) sont particulièrement tolérants au froid ; vos salades d’automne et de Noël seront exquises car directement du jardin. Les laitues sont plus sensibles au gel. Ne tardez pas trop avant de les récolter. Vous pouvez réussir l’exploit de cultiver à des températures au-dessous de zéro uni­­ quement si vous allongez la saison des récoltes avec des mini-serres de plastique.

Suggestion de Mélanie Noël en saveur Conservez quelques carottes, épinards et choux au potager pour les récolter avec votre famille la journée de Noël. C’est une expérience inoubliable pour tout le monde et le plus beau cadeau à offrir à votre tablée !

À faire : Récoltez les dernières carottes (elles tolèrent jusqu’à –10 °C). Récoltez les derniers radis (ils tolèrent jusqu’à –5 °C). Récoltez les derniers épinards (ils tolèrent jusqu’à –10 °C). Récoltez les dernières laitues (elles tolèrent jusqu’à –5 °C). Récoltez les derniers choux (ils tolèrent jusqu’à –15 °C). Protégez le rang d’ail avec de la paille pour l’hiver (une couche d’environ 10 cm suffit). Faites le ménage du potager.

Astuces de jardinier Le ménage du potager Faites le ménage du jardin avant l’hiver. Ne laissez aucune tomate, aucun résidu végétal au sol. Ce grand ménage vous évitera des problèmes plus tard. D’une part, vous diminuez la quantité de mauvaises herbes qui germeront au printemps et, d’autre part, vous limitez les risques de propagation d’insectes nuisibles et de maladies.

surveiller La météo !

Janvier et février Déjà, on prépare son printemps Pour moi, les mois de janvier et février marquent un moment de repos et de changement. C’est habituellement avec un bon café, au beau milieu d’une tempête de neige, que je m’évade vers le potager en rêvant à mes prochaines récoltes. Ainsi, je choisis les variétés que je ne remettrai pas au jardin cette année et je fais la liste des nouveautés que je voudrais essayer. Il y a toujours des changements, car je veux garder un espace « découverte » dans mon potager pour explorer différentes saveurs et différents types de culture. Par exemple, cette année, je vais essayer les endives.

À faire : Faites un plan de votre futur potager. Ainsi, vous pourrez facilement prévoir l’espace dont vous disposez pour de nouvelles variétés ou de nouvelles cultures.

Astuces de jardinier La rotation des cultures Que vous ayez un grand ou un petit potager, je vous recommande de faire la rotation des cultures, c’est-à-dire de changer chaque année vos légumes de place. Cette pratique présente deux avantages de taille. D’une part, elle diminue le risque de propagation d’insectes et de maladies ; les insectes qui ont hiverné au sol ont plus de difficultés à retrouver leurs plantes hôtes. D’autre part, elle permet de maximiser l’utilisation de la matière organique, car certains légumes sont exigeants en compost, d’autres beaucoup moins.

Rotation des cultures POUR ÉLOIGNER INSECTES ET MALADIES Avant tout, la rotation des cultures permet de diminuer le risque d’insectes et de maladies dans le potager. En changeant les variétés de place, les insectes ayant hiverné au sol retrouvent plus difficilement leurs plantes hôtes. Par exemple, l’ail, le poireau et l’oignon sont tous sensibles à la teigne du poireau. Assurez-vous de ne pas remettre l’un de ces trois légumes au même endroit le printemps prochain. Ainsi, vous diminuerez les risques de voir cet insecte apparaître dans vos cultures. Les tomates et cucurbitacées étant sensibles aux maladies, plantez à leur place des carottes ou des pois, par exemple. Ainsi, vous mettrez toutes les chances de votre côté.

POUR UNE MEILLEURE UTILISATION DE LA MATIÈRE ORGANIQUE La rotation des cultures permet également de maximiser l’utilisation de votre compost et des minéraux contenus dans le sol. Les légumes ont différents besoins ; certaines variétés sont exigeantes en compost, alors que d’autres se contentent de peu. En modifiant la place des plantes selon leurs besoins, il y aura des rangs complets où vous n’aurez pas à amender le sol, par exemple le rang de pois. Les plantes peu exigeantes prennent la place de celles qui sont moyennement exigeantes et ces dernières prennent la place des plantes exigeantes. Finalement, les plantes exigeantes déménagent à la place des plantes peu exigeantes, là où le sol sera amendé par l’ajout de compost lors de la plantation.

Exigence des plantes en compost Plantes

Plantes

Plantes peu

exigeantes

moyennement exigeantes

exigeantes

Tomate

Ail

Carotte

Concombre

Basilic

Haricot

Courgette

Oignon

Navet

Bette à carde

Persil

Pois

Céleri

Betterave

Radis

Chou et chou-fleur

Laitue

Romarin

Épinard

Thym

Poivron

Origan

Poireau

Ciboulette

Comme vous pouvez le constater, il y a plus de légumes exigeants que de légumes peu exigeants, ce qui peut compliquer la rotation des cultures. Par contre, les composts bien décomposés qui sont offerts sur le marché facilitent grandement la rotation des cultures, car on pallie les carences en ajoutant du compost chaque année, là où il en faut. La rotation devient alors, essentiellement, une façon de contrer les insectes et les maladies.

Enfin, la rotation des cultures est beaucoup plus facile lorsqu’on cultive de grands potagers, car on a plus de marge de manœuvre. Dans de petits potagers urbains, la rotation est plus difficile, parfois impossible. Au pire, on ajoute simplement du compost aux plantes qui en ont besoin et, si une variété est affectée par un insecte ou une maladie, je recommande de ne pas la cultiver deux années de suite. En fait, la rotation est surtout importante dans le cas de la tomate, qu’il faut idéalement changer de place chaque année. Vous pouvez même la cultiver en pot une année pour laisser le sol du potager se reposer. N’attendez pas d’être aux prises avec des problèmes avant de commencer la rotation des cultures. La pratiquer à chaque année est un gage de succès !

plan est fait, Maintenant que votre vant au printemps… rê en r ve hi l’ de ez profit Bon repos !

annexes

RAVAGEURS ET MALADIES Voici une liste non exhaustive des ravageurs (pour la plupart des insectes) et des maladies (pour la plupart des champignons) qui pourraient affecter votre potager. Il s’agit, selon moi, des plus courants. Personnellement, je cultive mes légumes sans pesticides ni engrais de synthèse. Je tolère donc la présence de certains envahisseurs dans mon potager. Je vous encourage à ne pas chercher la perfection, mais plutôt un équilibre. Rappelez-vous que même si votre laitue est visitée par les limaces, elle reste tout à fait consommable et qu’une carotte difforme n’en est pas moins succulente. Souvent, la quête de perfection vous décourage de cultiver un potager alors qu’en vérité un bon nettoyage de vos légumes ou une petite taille des feuilles vous permettra de savourer pleinement un potager sain et biologique. De plus, souvenez-vous que les insectes ne sont pas toujours les seuls responsables et que de mauvaises conditions de culture peuvent affecter la santé de vos plants. Un sol de mauvaise qualité (voir page 11) donne des plants à la croissance lente et au feuillage décoloré. Un sol de qualité, mais peu fertilisé, donnera peu de rendement et les plants seront plus petits. Un manque de soleil ou de luminosité a également pour effet de ralentir la croissance de vos plantes et de diminuer les rendements du potager. Produisant moins de chlorophylle, les plants seront étiolés et jaunâtres. Un arrosage déficient, irrégulier ou excessif peut occasionner de la pourriture, favoriser la montée en graine ou faire tomber les fruits prématurément. Les plants en acclimatation peuvent souffrir d’un coup de froid (les feuilles noircissent) ou d’un coup de soleil (la partie affectée blanchit puis brunit); évitez-leur tout changement brusque. Un gel tardif au printemps, ou précoce en automne, peut être fatal pour vos plants ; surveillez la météo et couvrez ceux-ci au besoin.

LES RAVAGEURS DE PETITE TAILLE Altise Cultures à risque : Épinard, radis, navet, betterave, poivron, tomate, concombre, chou et chou-fleur. Description de l’insecte : L’altise est un petit coléoptère noir ou rayé de quelques millimètres pourvu de pattes arrière très développées, ce qui lui permet de sauter. Si vous l’observez bien, vous voyez à l’œil nu ses « cuisses » bien dodues. On surnomme l’altise la puce de jardin. Dommages causés : Les altises mangent les feuilles en laissant les nervures intactes. Vous observerez que la feuille semble criblée de trous, principalement sur les jeunes pousses. Normalement, les dommages sont uniquement esthétiques. Il est rare que l’altise affecte grandement les récoltes. Période à risque : Il existe plusieurs espèces d’altise. Certaines sortent tôt en saison, de la mi-mai à la mi-juin, mais d’autres sont présentes jusqu’en août-septembre. Il faut rester vigilant une bonne partie de la saison, mais quand les plants sont vigoureux, les dommages sont habituellement limités. Je surveille les plants du printemps jusqu’à la mi-juin et les navets jusqu’à la fin juillet. Quoi faire : Si vos plants sont affectés, assurez-vous de bien les fertiliser pour assurer une bonne croissance et, en cas de grande infestation, utilisez des pièges collants jaunes pour les attraper. Les insecticides sont quasi inutiles, car ces petites pestes sautent tout le temps. En prévention : Saupoudrez de la poudre d’ail ou du marc de café pour repousser les altises dès l’apparition des pousses. L’utilisation d’une toile agrotextile à mailles très fines demeure la méthode de prévention la plus efficace. Protégez vos cultures dès le semis, jusqu’à la fin juin (pour les semis du printemps), puis du début août jusqu’à la mi-septembre (pour les semis d’automne). Si l’insecte est déjà présent, il ne sert à rien d’utiliser ces voiles ; ils ne sont efficaces que si vous les utilisez avant l’apparition des bestioles.

Chrysomèle

rayée du concombre

Cultures à risque : Concombre, courgette et autres cucurbitacées (courge, melon, etc.). Description de l’insecte : La chrysomèle est un petit coléoptère rayé noir et jaune facilement identifiable. Dommages causés : Ces bestioles peuvent manger entièrement les plants, se nourrissant des feuilles, des fleurs et des fruits. Période à risque : Surveillez la chrysomèle du printemps jusqu’à la mi-juillet. Elle émerge du sol dès que les températures atteignent 10 à 12 °C et reste nuisible jusqu’à la mi-juillet, moment où elle s’accouple et pond ses œufs dans le sol. Après cette période, il est possible de l’apercevoir encore, mais sa présence sporadique n’est pratiquement plus dommageable. Quoi faire : En cas d’infestation, la technique la plus efficace pour les éliminer est de ramasser les insectes à la main en les faisant tomber dans un pot d’eau savonneuse. Il est important de bien fertiliser les plants infestés pour les renforcer. L’utilisation d’une plante suicide peut aider à contrôler la population d’insectes (voir page 91). En prévention : L’utilisation de toiles agrotextiles est la meilleure façon de protéger les cultures. Étendez ces voiles dès la plantation et gardez-les jusqu’à la fin juillet.

Limace

et escargot

Cultures à risque : Laitue (surtout), parfois le chou, le haricot et la tomate. Description du mollusque : Les limaces et escargots ne sont pas des insectes, mais des mollusques. Ils ont un corps mou brun-jaune ou noir (celui de l’escargot est protégé par une coquille), une tête munie de tentacules et mesurent habituellement entre 2 et 4 cm. Dommages causés : Ces mollusques mangent les feuilles en grande quantité. Ils peuvent absorber jusqu’à 40 % de leur poids en nourriture ! À la lumière du soleil, vous verrez sur les légumes affectés une traînée brillante. C’est le mucus qu’ils sécrètent en se déplaçant. Période à risque : Les limaces et les escargots font leurs dommages à partir de juin jusqu’en septembre et sont particulièrement nombreux lors des étés pluvieux. Quoi faire : Attraper manuellement ces bestioles est très efficace. Les limaces font leurs dommages la nuit. Vérifiez sous le feuillage le matin pour détecter leur présence. Vous trouverez en centre jardin d’excellents appâts à limace à base de phosphate de fer. Ou encore, créez votre propre piège à limace (page 96). En prévention : Cultivez des variétés plus résistantes aux limaces, comme la laitue romaine, plutôt que des variétés vulnérables, comme la laitue frisée.

Mineuse Cultures à risque : Betterave, bette à carde et épinard. Description de l’insecte : Il s’agit d’une mouche, mais il est plutôt rare de la voir sous sa forme adulte. C’est la larve, un genre d’asticot blanc-vert, qui pose problème au potager en creusant des tunnels dans les feuilles. On remarque surtout les dommages, mais en ouvrant les feuilles, on peut voir la larve, qui est très petite. Dommages causés : Les larves de la mineuse éclosent dans les feuilles et se nourrissent de celles-ci en creusant de petits tunnels distinctifs. La présence de la mineuse ralentit la croissance du plant, mais ne met pas en danger sa survie. Période à risque : Surveillez cette bestiole de la mi-mai au début juillet. Il peut y avoir plusieurs générations par année, mais la première est la plus dommageable. Quoi faire : Retirez à la main les feuilles atteintes dès que vous voyez les dégâts. Assurez-vous de bien écraser la larve avant de mettre les feuilles affectées au compost. Les insecticides ne sont pas efficaces, car la larve est à l’abri entre les couches de la feuille. Fertilisez adéquatement les plants affectés. En prévention : Il est possible d’utiliser des toiles agrotextiles pour prévenir la ponte dans les cultures, mais comme les dommages sont minimes, cette technique est peu utilisée.

Mouche

de la carotte

Mouche

de l’oignon

Cultures à risque : Principalement la carotte, mais elle peut aussi s’attaquer au panais, au persil et au céleri.

Cultures à risque : Principalement l’oignon. En cas de grandes infestations, elle peut s’attaquer à l’ail et au poireau.

Description de l’insecte : La mouche de la carotte mesure environ 5 ou 6 mm. Elle a la tête rouge et les pattes jaunes. Ce sont les larves, de couleur blanchâtre, qui causent les dégâts.

Description de l’insecte : La mouche de l’oignon ressemble beaucoup à la mouche domestique, mais ses pattes sont plus grosses et son abdomen plus étroit. Elle est un peu plus petite également. La larve, qui cause les dégâts, est de couleur blanchâtre.

Dommages causés : Vous constaterez la présence de tunnels creusés par la larve au moment de la récolte. Vous pouvez consommer les parties intactes des carottes, mais la durée de conservation est limitée et le légume est moins savoureux autour des tunnels. Période à risque : Du printemps jusqu’à la fin juin pour la première génération, mais celle-ci fait peu de dommages dans le sud du Québec. La deuxième génération, dont il faut se méfier, apparaît vers la mi-août. Quoi faire : Utilisez des pièges collants jaunes pour déceler la présence de l’adulte. Il n’y a aucun insecticide à faible impact qui est efficace. Faites une rotation des cultures. En prévention : L’utilisation d’une toile agrotextile entre le 15 août et la fin septembre s’avère efficace. La plantation d’oignons dans le même rang aide aussi à camoufler l’odeur de la carotte et la rend plus difficile à trouver pour la mouche. Le compagnonnage des carottes et des oignons (cultivez-les côte à côte dans le même rang) est donc une bonne solution si vous avez ce problème dans votre potager.

Dommages causés : Les larves creusent des galeries dans les tiges et les bulbes. Les plants semblent s’affaisser au sol, ils flétrissent et le bulbe finit par pourrir. Période à risque : Il y a 3 générations de larves au Québec. Les adultes de la première génération apparaissent de la mi-mai à la fin juin, ceux de la deuxième génération, du début juillet jusqu’au début août ; ceux de la troisième génération, de la fin août au début octobre. Quoi faire : Éliminer rapidement les plants qui présentent des dommages, car la larve peut migrer d’un plant à l’autre. Pour éviter l’hivernation des insectes dans votre potager, assurezvous de ne laisser aucun bulbe en terre à l’automne et de faire une rotation des cultures. En prévention : L’utilisation d’une toile agrotextile est très efficace. Les toiles doivent être en place de la mi-mai à la mi-juin, du début juillet au début d’août et de la fin août au début octobre (notamment pour l’ail et le poireau s’il y a eu infestation). Plusieurs jardiniers décident de laisser les toiles en place tout l’été.

Perce-oreille

(forficule)

Cultures à risque : Le perce-oreille est un auxiliaire au jardin, c’est à dire un insecte utile. Ils décomposent la matière organique en plus de se nourrir de certains insectes nuisibles comme les pucerons. Ils deviennent problématiques quand ils sont en trop grand nombre. À ce moment, ils peuvent se nourrir dans les cucurbitacées, haricots, betteraves, céleris et laitues. Description de l’insecte : On reconnaît facilement le perce-oreille à ses pinces arrière. Mesurant de 1 à 2 cm de long, il est de couleur brun-rouge. Dommages causés : Le perce-oreille peut se nourrir de tiges tendres, de fleurs et de fruits, mais il se sert surtout des plantes pour se mettre à l’abri le jour. Période à risque : Les nouveaux adultes apparaissent vers la mi-juillet et sont présents jusqu’en octobre. Quoi faire : S’il est présent en petit nombre, ne rien faire. S’il est présent en grand nombre, sachez que le perce-oreille est lucifuge, c’est-à-dire qu’il fuit la lumière. Offrez-lui un endroit sombre, comme un papier journal roulé (légèrement humidifié), pour faciliter sa capture au matin. En prévention : Un potager propre, sans feuilles ni débris dans les allées, permet de contrôler la population.

Piéride

du chou

Cultures à risque : Tous les choux (chou-fleur, navet et brocoli compris). Description de l’insecte : L’adulte est un papillon blanc ou jaune avec des taches noires. Il est très commun dans nos jardins. Il se nourrit de nectar de fleur et pond ses œufs sous les feuilles des choux. Les larves, vertes (exactement de la même couleur que les choux !), se nourrissent des feuilles. Dommages causés : Les chenilles, responsables des dommages, se nourrissent des feuilles en creusant des trous autour de la nervure. Si on les laisse faire, elles peuvent anéantir toutes vos récoltes de choux. Période à risque : Il faut surveiller la chenille de juin à septembre. Quoi faire : Retirer à la main les chenilles et les œufs présents sur, mais surtout sous les feuilles. Le BTK, un insecticide bio à base de Bacillus thuringiensis (une bactérie) vendu en centre jardin, est très efficace pour se débarrasser de ces bestioles. C’est un produit naturel qui s’attaque seulement aux chenilles. Il suffit de le vaporiser sur et sous les feuilles le matin ou le soir. Il agit lentement, vous pourrez évaluer l’efficacité de votre traitement environ 3 jours après son application. Achetez des filets aux enfants pour attraper les papillons peut aussi être efficace ! En prévention : Le meilleur moyen de protéger les choux est d’installer des voiles contre les insectes. Ils doivent être en place de juin à septembre.

Puceron Cultures à risque : Principalement le poivron, la laitue, la tomate, l’épinard, le concombre et la courgette. Les pucerons peuvent toutefois s’attaquer à d’autres cultures s’ils sont présents en grande quantité. Description de l’insecte : Les pucerons mesurent seulement quelques millimètres et peuvent être verts, noirs, rouges ou jaunâtres. Ces insectes ont un corps mou en forme de poire, muni de grandes antennes. Dommages causés : Les pucerons sucent la sève des plantes, causant une décoloration. Ils ne font pas de trous. Les feuilles deviennent jaunes et peuvent se tordent, flétrir et se dessécher. Période à risque : Le cycle de vie du puceron est complexe et comprend plusieurs générations de femelles dont les pontes se succèdent du printemps jusqu’à la fin de la belle saison. Il faut donc surveiller ces petites bestioles pratiquement tout l’été, dès juin. Quoi faire : La plupart du temps, les pucerons sont peu dommageables, car ils ont beaucoup de prédateurs naturels (dont les coccinelles). S’ils sont présents en grande quantité, délogez-les à l’aide d’un jet d’eau. Ils tomberont au sol, mais leur stylet, la pièce buccale dont ils se servent pour se nourrir, restera accroché à la plante. En prévention : L’utilisation de plantes hôtes, comme la capucine, en bordure du potager, peut aider à limiter leur présence sur les légumes.

Scarabée

japonais

Cultures à risque : Dans le potager, ces scarabées aiment surtout le haricot, mais lorsqu’ils sont présents en grand nombre, ils peuvent se nourrir de plusieurs plantes et fleurs. Description de l’insecte : Le scarabée japonais est un coléoptère de couleur vert métallique, aux ailes brun cuivré. Il est très joli, en fait. Dommages causés : Les scarabées adultes mangent les feuilles, les fleurs et les fruits. Quand ils s’attaquent à une feuille, il ne reste plus que la nervure après son passage. Période à risque : Le scarabée japonais émerge de terre au stade d’adulte vers la fin juin. C’est à ce moment qu’il commence ses ravages, qui se poursuivront jusqu’à la fin juillet, voire jusqu’à la mi-août selon les régions. Quoi faire : Ramassez-les à la main dès leur apparition pour éviter l’infestation. Pratiquement aucun pesticide ne vient à bout des scarabées japonais. La seule manière de contrôler l’envahisseur est d’utiliser des pièges à phéromones. Placés dans le sens du vent à environ 3 mètres de la zone infestée et à 1 mètre au-dessus du sol, ces pièges attirent les scarabées. Chaque matin, videz les pièges dans une chaudière remplie d’eau savonneuse ; les scarabées capturés s’y noieront. Attendez que les scarabées japonais soient présents en grand nombre avant d’installer ces pièges, sans quoi vous risquez de les attirer dans votre cour. Les larves des scarabées japonais sont les fameux « vers blancs » qui s’attaquent aux pelouses. Ainsi, la lutte contre ces derniers permettra de réduire la population d’insectes adultes près du potager. En prévention : Comme les lumières les attirent, éteignez la nuit toutes celles qui sont près du potager.

Sciarides

(mouches de terreau)

Cultures à risque : Les jeunes semis à l’intérieur de la maison. Description de l’insecte : Les sciarides adultes ressemblent beaucoup à ce qu’on appelle les « mouches à fruits ». Dommages causés : Les sciarides adultes ne causent pas de dommages aux plantes, même si elles sont détestables dans la maison. Par contre, lors des semis printaniers, les larves peuvent se nourrir des radicelles des plantules et nuire à leur développement. Période à risque : Les mois d’hiver et de printemps sont plus propices au développement des sciarides. Quoi faire : Pour contrôler leur présence, utilisez des pièges collants jaunes que vous installez près des pots (les sciarides sont attirées par la couleur jaune). Il existe aussi des vers nématodes vendus en centre jardin sous forme de poudre mouillable et qui s’attaquent uniquement aux larves des sciarides. En prévention : N’humidifiez pas trop votre terreau lors des semis et utilisez toujours un terreau spécialement conçu pour les semis.

Teigne

du poireau

Cultures à risque : Poireau, ail, oignon et ciboulette. Description de l’insecte : La teigne du poireau est un papillon nocturne brunâtre qu’on voit rarement le jour. Les chenilles sont vert clair. La pupe brunâtre entourée d’un cocon à mailles lâches peut être vue sous les feuilles. Dommages causés : Les larves creusent des galeries dans les feuilles. Des taches blanches se forment et s’étirent sur ces mêmes feuilles. Si rien n’est fait en cas d’infestation, le bulbe peut être attaqué, diminuant la durée de sa conservation et son aspect. Période à risque : De mai à septembre. Quoi faire : Écrasez les pupes pour limiter la population. Des traitements répétés au BTK (Bacillus thuringiensis) peuvent être efficaces. En prévention : L’utilisation d’une toile agrotextile dès la plantation et jusqu’à l’automne vous assure des récoltes sans teigne. Ramassez à l’automne tous les débris de poireau et d’oignon qui pourraient se trouver dans le potager. Faites chaque année une rotation des cultures. Si vous êtes victime d’une importante infestation, il peut être sage de sauter carrément une année de culture.

Ver

gris

Cultures à risque : Haricot et, dans une moindre mesure, les choux, la tomate et la betterave. Description de l’insecte : Ce n’est pas un véritable ver, mais la larve d’un papillon de nuit de couleur brun-gris, d’environ 3 cm de long. Facile à reconnaître, il s’enroule sur lui-même en formant un « C » lorsqu’il est attaqué. Dommages causés : Les vers gris rongent les jeunes tiges à ras de terre, ce qui donne l’impression qu’elles ont été coupées. Période à risque : Les dommages sont causés entre la mi-mai et la mi-juillet. Quoi faire : Quand vous détectez la présence de la larve, protégez vos cultures en utilisant des boîtes de conserve vides aux extrémités retirées, que vous enfoncez dans le sol autour de chaque semis. Vous pouvez également partir à la chasse aux larves à la nuit tombée, muni d’une lampe de poche, car c’est la nuit qu’elles émergent et font des dommages aux plantes. En prévention : L’utilisation de pelures de pommes de terre légèrement enfouies dans le sol peut aider, car les vers gris se réfugient sous ces dernières le jour, ce qui les éloigne des plants et facilite leur capture.

LES RAVAGEURS DE GRANDE TAILLE Marmottes, ratons, lapins, chevreuils, oiseaux… La présence de ces animaux est rarement agréable au potager. Ils peuvent manger certains légumes (comme les choux) jusqu’à la racine. L’odeur du poivre ou des piments de Cayenne est un répulsif efficace. Saupoudrez-en périodiquement autour du potager. Les pelures d’agrumes disposées ça et là peuvent aussi les repousser. Renouveler les pelures à chaque semaine. Quant aux oiseaux, ils sont à la fois nos alliés et nos ennemis. Alliés, car ils chassent pour nous plusieurs insectes nuisibles. Ennemis, parce qu’ils peuvent aussi manger nos légumes avant même leur mûrissement. L’utilisation d’un filet de protection déployé juste avant le temps des récoltes est la meilleure façon d’avoir le meilleur des deux mondes. On peut aussi utiliser des assiettes en aluminium attachées à des piquets plantés dans le jardin. Les assiettes s’agitent au vent ce qui effraie les oiseaux. Toutefois, ceux-ci s’habitueront rapidement si vous ne changez pas les piquets de place régulièrement (toutes les deux semaines). Les légendaires épouvantails ont encore leur place au jardin, mais comme pour les assiettes en aluminium, il faut les changer de place périodiquement.

LES MALADIES Anthracnose

de la tomate

Symptômes et dégâts : De petits cratères ronds et brunâtres apparaissent sur les tomates, puis noircissent avec le temps, entraînant éventuellement la pourriture du fruit. Causes : C’est une maladie fongique, c’est-à-dire causée par diverses espèces de champignons, lesquels peuvent apparaître lorsqu’on arrose le feuillage des plants de tomate ou lorsque le taux d’humidité est trop élevé autour de ceux-ci. Période à risque : Le mois d’août est propice au développement de cette maladie. De fortes pluies favorisent également son apparition. Quoi faire : Supprimez rapidement les tomates infectées. Si la maladie continue son développement, arrachez et jetez les plants (ne les mettez pas au compost). Assurez-vous de ne pas replanter de tomates à cet endroit l’année suivante. La vaporisation d’un traitement à base de soufre peut ralentir la progression de la maladie. En prévention : Ne mouillez pas le feuillage des tomates lorsque vous les arrosez et laissez suffisamment d’espace entre les plants pour permettre une bonne aération.

Fonte

du semis

Cultures à risque : Tous les semis intérieurs. Symptômes et dégâts : Les plantules flétrissent et s’affaissent. En regardant de plus près, vous voyez une tache brunâtre ou noire à la base de la tige. Causes : La fonte du semis est en fait la pourriture du semis, causée par diverses espèces de champignons. Elle apparaît dans de mauvaises conditions de cultures des semis : semis trop dense, taux d’humidité trop élevé ou température trop basse, utilisation d’un terreau lourd qui retient trop l’eau, des arrosages excessifs, la réutilisation de pots non stérilisés ou encore l’emploi de dômes transparents qui restent en place trop longtemps et créent une atmosphère constamment humide autour du plant. Quoi faire : Quand le problème est présent, il n’y a malheureusement rien à faire, sinon recommencer les semis dans de meilleures conditions et en utilisant des pots stérilisés. En prévention : Utilisez un terreau spécialisé pour les semis et des pots stérilisés. Si vous utilisez un dôme de plastique, retirez-le complètement dès que la germination commence.

Mildiou

de la tomate

Symptômes et dégâts : Des taches brun-vert apparaissent d’abord sur le feuillage du bas du plant et les tiges. Un léger duvet blanchâtre peut aussi être visible sous les feuilles affectées. La défoliation complète du plant se fait très rapidement. Les fruits peuvent aussi être atteints, ils présentent alors des taches brunes qui mènent éventuellement à leur pourriture. Causes : Un champignon est à l’origine de cette maladie. Période à risque : Les plants sont particulièrement à risque au mois d’août, lequel combine des nuits froides et des journées plutôt chaudes, avec un taux d’humidité relative au-dessus de 90 %. Quoi faire : Coupez rapidement les feuilles atteintes en prenant soin de désinfecter avec de l’alcool à friction votre sécateur entre chaque coupe. L’application d’une solution à base de cuivre peut aider à ralentir la progression de la maladie. Vous trouverez ce produit en centre jardin. Si la maladie continue son développement, ramassez toutes les tomates, même celles qui ne sont pas encore mûres (faites-les mûrir sur le comptoir), et détruisez les plants sans les composter. Faites une rotation des cultures. En prévention : Cette maladie est dévastatrice. Lorsqu’un plant est infecté, elle est très difficile à contrôler. Pour éviter son apparition, ne mouillez pas le feuillage de vos plants de tomate lorsque vous les arrosez. Laissez un bon espace entre chaque plant et, si désiré, faites des traitements préventifs hebdomadaires en vaporisant les plants d’une solution à base de lait (1 partie de lait pour 10 parties d’eau) ou de bicarbonate de soude (5 g/litre d’eau). Attention ! Faites ce traitement tôt le matin, jamais en plein soleil.

Oïdium

(blanc) de la tomate

Symptômes et dégâts : Une poudre blanche apparaît sur les feuilles des plants de tomate. La partie infectée finit par brunir et se nécroser. La maladie n’est pas fatale, mais elle peut affecter le rendement des plants. Causes : Des champignons sont à l’origine de cette maladie. Ils se développent par temps chaud et humide. Période à risque : Le mois d’août est particulièrement propice au développement des maladies fongiques. L’écart entre les températures nocturne et diurne favorise son apparition. Quoi faire : La vaporisation d’une solution à base de soufre peut ralentir la progression de la maladie. Faites une rotation des cultures. En prévention : L’espacement entre les plants doit être suffisant pour leur assurer une aération adéquate. La vaporisation hebdomadaire d’une solution à base de lait (1 partie de lait pour 10 parties d’eau) ou de bicarbonate de soude (5 g/litre d’eau) est efficace en prévention. Faites ce traitement tôt le matin.

Oïdium

(blanc) des cucurbitacées

Cultures à risque : Concombre, courge, courgette, melon et autres fruits de la famille des cucurbitacées. Symptômes et dégâts : Une poudre blanche apparaît sur les feuilles du bas du plant. Les feuilles jaunissent, sèchent et le plant peut en mourir si la maladie apparaît tôt en saison. Causes : Des champignons sont à l’origine de cette maladie. Période à risque : La maladie se développe surtout en août ; la terre est alors plus sèche, les nuits plus fraîches et les jours encore chauds. Quoi faire : Coupez rapidement les feuilles affectées avec un sécateur que vous stérilisez avec de l’alcool à friction entre chaque coupe. Vaporisez un produit à base de soufre ou de cuivre pour ralentir le développement de la maladie. Faites une rotation des cultures. En prévention : La vaporisation hebdomadaire d’une solution à base de lait (1 partie de lait pour 10 parties d’eau) ou de bicarbonate de soude (5 g/litre d’eau) est efficace en prévention. Faites ce traitement tôt le matin, jamais en plein soleil.

Oïdium

(blanc) du pois

Symptômes et dégâts : Les feuilles âgées du bas du plant présentent de petites taches blanches et poudreuses. La maladie évolue du bas du plant vers le haut en s’attaquant d’abord aux feuilles puis aux fruits. Causes : Cette maladie est causée par un champignon. Période à risque : L’oïdium du pois est une maladie estivale. On la voit habituellement apparaître vers la fin juillet à la faveur d’un temps chaud et humide (temps orageux) ou d’une combinaison de journées chaudes et de nuits fraîches. Ainsi les cultures tardives, récoltées en juillet, sont particulièrement à risque. Quoi faire : Comme la récolte des pois tire à sa fin lors de la période à risque, je suggère de ne rien faire. Les plants seront bientôt arrachés, de toute façon, et les cosses sont comestibles même si le feuillage est atteint. Assurez-vous de ne laisser aucun débris au potager l’automne venu et d’effectuer une rotation des cultures.

Pourriture

apicale

Culture à risque : Tomate. Symptômes et dégâts : Présence de taches noires sous la tomate. Causes : La maladie est principalement due a une irrégularité des arrosages ou, plus rarement, à un manque de calcium. Période à risque : Les symptômes peuvent apparaître dès la fin juillet et persister en août si rien n’est fait. Quoi faire : Jetez toutes les tomates affectées et ajoutez immédiatement un engrais fort en calcium (comme le calcium marin) si vous ne l’avez pas fait de l’été. L’ajout d’un paillis peut aider à régulariser le taux d’humidité au pied des plants. Veillez à arroser régulièrement sans trop laisser le sol s’assécher.

Carte de la date moyenne du dernier gel printanier Les dates présentées ci-dessous demeurent une moyenne. Suivez votre météo locale et gardez en tête que la température du sol joue aussi pour beaucoup. Dans le cas de la plantation des tomates et cucurbitacées, le sol doit avoir atteint une température de 18 °C (procurez-vous un thermomètre de sol).

Source : Gouvernement du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada

Carte de la date moyenne du premier gel automnal Les dates présentées ci-dessous demeurent une moyenne. Suivez votre météo locale pour abriter vos plants des gels au sol.

Source : Gouvernement du Canada, Agriculture et Agroalimentaire Canada

GLOSSAIRE Acclimatation

Étiolement

pH

L’acclimatation est l’adaptation graduelle à l’environnement extérieur d’un plant semé ou cultivé à l’intérieur. Lors des belles journées de printemps, on sort les plants le matin, à la mi-ombre, puis on les rentre le soir, et cela, jusqu’à ce que la température soit assez clémente pour la plantation au potager.

L’étiolement est le dépérissement d’une plante en réaction à la diminution ou à la privation de lumière. Le plant devient moins fourni et vert pâle, voire jaune, les tiges s’allongent et s’affaiblissent.

Le pH est le coefficient qui détermine l’acidité ou la basicité du sol. Le pH neutre se situe à 7. Un pH inférieur à 7 est acide alors que s’il est supérieur à 7, il est basique. Le pH idéal pour la culture des légumes se situe entre 6 et 6,5.

Binage Le binage est l’action d’ameublir le dessus du sol à l’aide d’un râteau ou binette. Bulbe Le bulbe est l’organe souterrain de certaines plantes où sont stockées les réserves nutritives pour leur développement. Les caïeux du bulbe permettent la multiplication des légumes comme l’ail et l’oignon. Buttage Le buttage est l’accumulation de terre au pied d’un plant afin de le protéger des rayons solaires à sa base, ce qui permet notamment de blanchir celle-ci. Au potager, on utilise cette technique pour les poireaux et les céleris.

Fertilisation foliaire La fertilisation foliaire consiste à vaporiser un engrais (généralement à base d’algues marines) directement sur le feuillage des végétaux. Germination La germination est le développement de l’embryon contenu dans une graine et qui donne naissance à une nouvelle plante. Gourmand Le gourmand est une pousse qui apparaît entre la tige principale et une tige latérale. Irrigation au goutte-à-goutte

Le collet est le point de jonction entre les racines et la tige principale d’une plante, habituellement au niveau du sol. Le collet présente souvent un renflement.

Le goutte-à-goutte est un système d’arrosage automatique, souvent équipé d’une minuterie. Un tuyau perforé, déployé dans les rangs du potager, permet d’irriguer doucement et lentement les plantes directement au niveau du sol. Cette technique permet d’économiser beaucoup d’eau et de garder le sol humide sans toute­­fois mouiller le feuillage, ce qui prévient les maladies.

Cotylédon

Mycorhize

Lors d’un semis, les cotylédons sont les feuilles primordiales, c’est-à-dire les premières feuilles à se développer. Techniquement, il ne s’agit pas de vraies feuilles. Elles contiennent une réserve nutritive qui permet une croissance soutenue en début de vie.

La mycorhize est formée de l’association symbiotique entre des champignons et des racines de plantes. Il s’agit d’une association bénéfique qui stimule la croissance de plusieurs végétaux. Les champignons mycorhiziens (communément appelés « mycorhizes ») se vendent sous forme de poudre en centre jardin.

Collet

Éclaircissage L’éclaircissage est l’action de retirer les plantules chétives ou d’espacer celles qui sont trop près les unes des autres. Ainsi, les plantules conservées auront plus de lumière et d’espace pour bien croître.

Plante hôte En botanique, une plante hôte est celle qui héberge un autre organisme (insecte, champignon, etc.) en lui fournissant l’environnement et les ressources alimentaires dont il a besoin pour se développer. Rechaussement Le rechaussement d’une plante est l’action d’enterrer le collet (situé entre les racines et la tige, au niveau du sol). On se trouve ainsi à enterrer légèrement la base de la plante. Repiquage Le repiquage est l’action de mettre en terre un jeune plant ou de le transplanter dans un milieu moins dense ou moins exigu afin de favoriser sa croissance. SEMIS EN POQUETS Le semis en poquets est la mise en terre de plusieurs graines (souvent trois à cinq) dans un même trou. Toile agrotextile Un agrotextile, parfois appelé « voile de protection » ou « couverture flottante », est un produit textile perméable utilisé en agriculture biologique pour protéger les cultures des ravageurs (insectes, oiseaux, etc.) et des aléas météorologiques (gel, vent, etc.). Toile géotextile Le géotextile est une membrane flexible, résistante et perméable utilisée en agriculture pour réchauffer ou protéger le sol, empêcher les mauvaises herbes de pousser ou encore séparer des couches de sol.

remerciEments Mes premiers mots sont pour ma grand-mère, qui m’a transmis mes plus belles valeurs et le plaisir du jardin. Un merci spécial à mes parents, qui ont su nourrir mon désir d’en apprendre davantage et ma curiosité insatiable. Un immense merci à mes amis et collègues qui, par leur savoir et leur expérience, ont grandement contribué à ce livre : Michèle Tanguay, Émilie Gabias, Francine Pilotte, Karine Poirier, Yanik Lafond, Claude et Véronique Erb. Merci également à la belle Marie-Anne pour son accompagnement et à la très talentueuse Anouk qui a su illustrer ce qui se passait dans ma tête et mon cœur. Merci à ma plus grande fan, ma complice de toujours, ma cousine Isabelle (oui, c’est toute la même personne). Finalement, merci à mon amoureux Jeannot et à son tracteur de m’aider au potager, ainsi qu’à notre chien Domino de m’y accompagner tous les jours.

crédits photographiques Photo en couverture : © Samuel Gaudreau Photos de Studio Anne Image :

Pages 2–3, 8–9, 14, 26–27, 29D, 33, 42C, 42BD, 43, 44–45, 47D, 54–55, 78–79, 84–85, 97, 102–103, 121, 122–123, 132–133, 142–143, 150G, 155, 160–161, 165, 173, 195, 197, 199 shutterstock

Page 25D, © Ivonne Wierink Page 166, © S_Photo Page 180G, © Grandpa Page 180D, © Rabbitti Page 185G, © 1000 words Page 185D, © Radovan1 Page 187, © Vaclav Volrab Page 190, © Alexandr Makarov Page 192, Creative Commons, © Rasbak Les photos ne figurant pas dans cette liste sont créditées à Mélanie Grégoire

Légende : B : Bas G : Gauche D : Droite C : Centre

Les quatre saisons de votre potager Oui, la culture de vos propres légumes peut être facile et fructueuse ! Il suffit d’épouser le rythme des saisons et de mettre en pratique mes conseils d’horticultrice passionnée.

Chaque semaine, je vous accompagne dans tous les coins de votre potager !

Une approche visuelle et progressive pour cultiver 25 plantes potagères Des variétés acclimatées au Québec Des récoltes à savourer du printemps jusqu’à l’hiver

Issue d’une famille d’horticulteurs, je suis pratiquement « née dans les choux ». J’ai toujours aimé partager mes trucs et le savoir que j’ai acquis grâce à ma famille et à mes études en horticulture. Que ce soit à la télévision, à la radio ou lors de conférences, j’ai à cœur de rendre le jardinage facile et agréable, et c’est avec humour et simplicité que je me propose de vous accompagner dans votre potager.

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