Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire: IIIe-Ve s. ap. J.-C. 9781841715353, 9781407325729

This work relates to a wide study of 3rd-5th centuries-AD masculine metal objects found in various Roman contexts around

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French Pages [315] Year 2003

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SOMMAIRE
INTRODUCTION
PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL
SECTION 1 : CORPUS DES DONNES ARCHEOLOGIQUES
SECTION 2 : TYPOLOGIE, CHRONOLOGIE ET DIFFUSION DES OBJETS
SECTION 3 : LES SOURCES ICONOGRAPHIQUES
PARTIE 2 : SYNTHESE
SECTION 1 : REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU MOBILIER
SECTION 2 : CHRONOLOGIE DES ELEMENTS METALLIQUES DU COSTUME
SECTION 3 : ANALYSE COMPARATIVE DES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES, ICONOGRAPHIQUES ET DES INSCRIPTIONS
SECTION 4 : LE STATUT SOCIAL
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
PLANCHES
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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire: IIIe-Ve s. ap. J.-C.
 9781841715353, 9781407325729

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BAR  S1167  2003   SOUPAULT  

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire

LES ELEMENTS METALLIQUES DU COSTUME MASCULIN

IIIe-Ve s. ap. J.-C.

Vanessa Soupault

BAR International Series 1167 B A R

2003

ISBN 9781841715353 paperback ISBN 9781407325729 e-format DOI https://doi.org/10.30861/9781841715353 A catalogue record for this book is available from the British Library

BAR

PUBLISHING

SOMMAIRE INTRODUCTION

p.1-3

PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL SECTION 1 : CORPUS DES DONNEES Roumanie Bulgarie Grèce Macédoine Turquie Villes grecques de la côte nord et est de la mer Noire Syrie Liban Jordanie Israël Egypte Territoires barbares Iran Partho-sassanide et pays limitrophes

p.5 p.12 p.20 p.21 p.21 p.22 p.23 p.29 p.29 p.29 p.30 p.30 p.30

PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL SECTION 2 : TYPOLOGIE, CHRONOLOGIE ET DIFFUSION DES OBJETS Les ceinturons Les boucles Les plaques-boucles Les passes-courroie Les contre-plaques Les appliques Les ferrets Les petites plaques-boucles Les fibules cruciformes Les fibules dites « impériales » La parure Les bracelets Les torques Les bagues Les couronnes Les éléments de chaussures

p.34 p.35 p.37 p.45 p.46 p.47 p.49 p.52 p.53 p.58 p.60 p.60 p.61 p.61 p.62 p.63

PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL SECTION 3 : L’APPORT DES SOURCES ICONOGRAPHIQUES DANS LA CONNAISSANCE DU COSTUME Les diadèmes p.64 Les couronnes p.65 Les fibules p.66 Les torques p.71 Les ceinturons p.71 PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 1 : REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU MOBILIER ARCHEOLOGIQUE Répartition géographique des éléments de ceinturon Répartition des boucles et des plaques-boucles Répartition des passes-courroie Répartition des contre-plaques Répartition des appliques Répartition des ferrets Répartition des petites plaques-boucles Répartition géographique des fibules cruciformes Répartition géographique des bracelets, des torques et des bagues Répartition géographique des couronnes i

p.75 p.75 p.80 p.81 p.81 p.83 p.85 p.86 p.88 p.88

Répartition géographique des éléments de chaussures PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 2 : CHRONOLOGIE DES ELEMENTS METALLIQUES DU COSTUME Etude de la chronologie selon les datations occidentales D’après la chronologie des fibules cruciformes Etude de la chronologie d’après les ensembles clos Chronologie des fibules et des ceinturons Chronologie absolue Chronologie synthétique Datations invariables L’apport des « données orientales » Commentaire du tableau 3

p.89

p.92 p.94 p.95 p.96 p.97 p.99 p.99 p.101 p.101

PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 3 : ANALYSE COMPARATIVE DES DONNEES ARCHEOLOGIQUES, ICONOGRAPHIQUES ET DES INSCRIPTIONS Les fibules cruciformes, objets portés et représentés p.103 Les éléments de ceinturon p.103 Reconstitution du costume p.104 Hypothèses pour la reconstitution des ceinturons simples p.104 Hypothèses pour la reconstitution des ceinturons à multiples éléments p.105 Quelques remarques concernant les chaussures p.105 PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 4 : LE STATUT SOCIAL Les éléments d’identification du statut social d’après les ensembles clos

p.107

CONCLUSION

p.111

BIBLIOGRAPHIE

p.112

PLANCHES Les ensembles clos, Planches 62-67 Sources iconographiques, Planches 68-75 Documentation photographique, Planches 76-91

p.121 p.245 p.259 p.277

ii

INTRODUCTION L’ouvrage que nous proposons est tiré du texte de la thèse que nous avons soutenue en 1997 à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne sous la direction du Professeur JeanPierre Sodini, et qui avait pour titre : Les éléments du costume masculin du IIIe au Ve siècles dans la partie orientale de l’empire romain.

morcellement et aurait connu alors une certaine régionalisation de la vie politique et par conséquent de la vie sociale et culturelle. Il s’agit ici d’un postulat que nous aurons l’occasion de vérifier. Dans la culture matérielle du Bas Empire, on observe généralement des changements liés à deux phénomènes.

Nous avons choisi de présenter ici une partie importante du mobilier en restreignant la zone géographique aux provinces romaines des pourtours de la mer Noire. Ce choix obéit à une volonté de démontrer la quasi homogénéité du matériel dans ces régions.

Le premier est une accentuation de la provincialisation de la civilisation matérielle. Les provinces romaines, durant cette période, devinrent des enjeux stratégiques de nature capitale dans la vie politique, en raison du rôle prépondérant que l’armée frontalière prit dans l’empire romain. Pratiquement tous les empereurs des IIIe et IVe siècles se sont appuyés sur cette armée, citons à titre d’exemple Constantin et Julien. Par ailleurs, il faut souligner une mesure dont la portée dépassa certainement son cadre de départ : l’accès au statut de citoyen de tous les habitants de l’Empire. Paradoxalement, ce fut un facteur d’hétérogénéisation de la société et de la culture.

Les études sur le Bas Empire romain concernant la zone orientale traitent surtout d’architecture ou de céramique. Les travaux consacrés au petit mobilier sont plus répandus dans les pays germaniques et slaves et sont en général axés sur le matériel d’origine barbare, comme en témoigne l’excellent ouvrage de H.W.Böhme. Aussi, on remarque que la plupart des études sur le mobilier romain tardif portent en réalité sur le mobilier militaire ayant subi l’influence barbare, comme cela a été clairement démontré par M. Sommer. Cette optique n’est pas dommageable pour la qualité scientifique, mais le choix des objectifs limite le champ des recherches et oriente les conclusions.

Là encore, nous chercherons à savoir si l’accentuation de la provincialisation se reflète dans notre matériel. Le second phénomène qui caratérise les bouleversements du Bas Empire est l’installation des barbares au sein de l’Empire même. Cette installation est attestée dans les sources écrites à partir du IVe siècle. En effet, les frontières entre Imperium et Barbaricum perdirent un peu leur rôle supposé de « zone-tampon ». Les frontières, en devenant plus stables, se transformèrent en quelque sorte en une zone poreuse entre les deux sphères culturelles. D’après Zosime, on sait ainsi que l’armée frontalière en Gaule au IVe siècle était formée aussi bien de citoyens romains que de barbares venus de l’autre côté de la frontière. Les frontières, en devenant perméables, ont permis aux barbares de s’installer facilement dans l’Empire. La première question qui se pose est la suivante : peut-on observer dans le mobilier dont il est question ici, des preuves d’une acculturation ? Et celle-ci s’est-elle effectuée des Romains vers les barbares ou inversement, peut-on parler d’une barbarisation de la culture matérielle ? A partir de Dioclétien, l’Empire renoue avec une certaine stabilité sociale. Cette stabilité se traduit-elle dans une permanence de style dans la catégorie des objets métalliques du costume ?

Aucune synthèse du mobilier métallique romain tardif des provinces de la mer Noire n’a été, à ce jour, effectuée. Nous souhaitons apporter une contribution à la connaissance du mobilier romain tardif dans le domaine des éléments métalliques du costume, et ce, dans une zone géographique qui n’a pas encore été envisagée dans sa globalité. Nous avons choisi de présenter les éléments métalliques du costume masculin parce que durant l’époque qui nous occupe, ce costume obéissait à des conventions, des réglementations fixées pour les fonctionnaires et les militaires. Ce costume épousait donc plus étroitement que celui des femmes un aspect institutionnel aussi bien que culturel. Si le costume féminin est lui aussi sensible aux changements sociaux, la nature du lien est moins apparente étant donnée la faible place donnée aux femmes dans la vie politique et culturelle. A la limite chronologique ancienne que nous avons fixée, le IIIe siècle, correspond l’apparition des premiers découpages administratifs régionaux de l’empire romain. Rome voyant son pouvoir s’étendre, dût prendre des mesures pour « tenir » ses territoires éloignés et opérer une décentralisation de ses différents services administratifs. Cette époque que beaucoup qualifient de période de crise fut marquée par de nombreux bouleversements sociaux et politiques. L’un des objectifs de notre travail est d’observer si ces déséquilibres trouvent un écho dans le matériel archéologique. On peut supposer qu’à la suite des révoltes au sein de l’Empire (comme celle de Zénobie par exemple), ce dernier serait entré dans un processus de

La limite récente fixée, le Ve siècle, est historiquement marquée par la rupture entre Orient et Occident. En Occident apparaissent les royaumes romano-germaniques dont la civilisation représente une synthèse des cultures romaine (toujours dominante) et germanique. Les manifestations de ce phénomène se traduisent notamment dans les rites funéraires, l’art et le costume. Parallèlement, en Orient, le pouvoir central se maintient et garde le contrôle de ses territoires, comme en témoigne l’échec des Goths lors de la tentative de prise de pouvoir.

1

Vanessa Soupault Le sujet de cet ouvrage trouve ses fondements dans l’étude du matériel archéologique. Celui-ci provient de fouilles anciennes (fin XIXe s.) ou plus récentes, de découvertes parfois fortuites ou encore de collections de musées. Le contexte de découverte a souvent été un problème puisqu’il est fréquemment absent des publications ou des registres de conservation muséographiques. C’est une donnée à laquelle nous avons dû faire face. Néanmoins, nous avons essayé de prendre en considération la totalité des objets découverts dans les provinces romaines bordant la mer Noire et nous fournissons toutes les informations dont nous avons disposé. Il est tout à fait possible que certaines pièces aient échappé à notre enquête.

comparé le matériel archéologique aux sources iconographiques et littéraires contemporaines, sans faire de corpus exhaustif de ces éléments, pour permettre une compréhension globale de la problématique. La Première Partie est consacrée à l’étude du matériel. La Section 1 représente en fait le catalogue des données, classé par pays, puis par sites et contexte de découverte. La Section 2 expose la typo-chronologie de ce matériel. La Section 3 regroupe les sources iconographiques. La Seconde Partie de cet ouvrage est la synthèse de l’ensemble de la documentation. La Section 1 est consacrée à la répartition géographique du mobilier, tandis que la Section 2 concerne la chronologie. Dans la Section 3, nous présentons l’analyse comparative des données archéologiques, iconographiques, par catégories d’objets. Enfin, le statut social est abordé dans la Section 4.

De nombreux musées nous ont ouvert leurs portes pour nous permettre d’examiner les objets. Les collections de l’Antiquité tardive et du Haut Moyen Age de l’Ermitage (Saint-Petersbourg), du Musée Archéologique de Chersonèse (Crimée), du British Museum (Londres), du Römisch-Germanisches Museum (Cologne), du Musée des Antiquités Nationales (Saint-Germain-en-Laye), du Louvre (Paris), nous ont été présentées par les conservateurs. Ce privilège nous permet aujourd’hui de vous présenter des pièces parfois inédites. Aussi, nous avons pu voir, sur place à Istanbul (Musée Archéologique), sur des marbres datant de la période qui nous occupe, comment étaient utilisés les objets, et où ils étaient placés sur le corps. Au sujet des sources iconographiques et littéraires, il faut signaler que nous les avons incluses, comme complément, mais qu’il n’a pas été établi de corpus exhaustif de ce type de matériel car là n’est pas le sujet de cet ouvrage.

REMERCIEMENTS Je tiens à remercier en premier lieu le Professeur JeanPierre Sodini pour l’aide constante et attentive qu’il m’a accordée durant la préparation du travail que je publie aujourd’hui. Cette publication n’aurait pu paraître sans le soutien inconditionnel et les encouragements de Monsieur Michel Kazanski (CNRS) que je souhaite remercier particulièrement. Grâce à lui, j’ai bénéficié d’une ouverture sur les travaux des chercheurs des Pays de l’Est, encore trop souvent oubliés par les scientifiques occidentaux.

Il est, hélas, évident, que nous n’avons pas pu étudier toutes les collections réparties à travers le monde, et qui sont, de surcroît, souvent inaccessibles.

J’exprime ma profonde gratitude aux conservateurs m’ayant permis d’examiner les objets de leur collection, dispersés en Europe : Madame Catherine Metzger (Musée du Louvre, Paris), Madame Hélène Chew (Musée des Antiquités Nationales, Saint-Germain-en-Laye), Madame Françoise Vallet (Musée des Antiquités Nationales, SaintGermain-en-Laye), Madame Inciser Damm (RGM, Cologne), Monsieur Daffyd Kidd (British Museum, Londres).

La majeure partie du travail a consisté à effectuer des recherches bibliographiques. La bibliographie comporte des publications bien connues des spécialistes tout comme des études parues dans des revues moins bien diffusées et qui s’avèrent être indispensables pour avoir une vue générale satisfaisante. L’accès à ces informations, difficiles à trouver, a été facilité du fait des séjours que nous effectués à l’étranger, dans des centres de recherche spécialisés, comme la Römisch-Germanische Kommission (Francfort), l’Institut de l’Histoire de la Culture Matérielle (Saint-Pétersbourg), les bibliothèques du British Museum, de l’Ermitage ou encore de différentes institutions à Simféropol (Crimée).

Je remercie spécialement Madame Irina Petrovna Zasetskaia d’avoir mis à ma disposition l’ensemble de sa collection et de m’avoir offert des conditions d’accueil et d’étude favorables à la réalisation de mes enquêtes, au Musée de l’Ermitage ainsi qu’à l’Institut d’Archéologie de Saint-Petersbourg. Monsieur Mark Schukin et Monsieur Oleg Charov m’ont également apporté énormément au cours de mon travail à l’Ermitage, par leur connaissance du matériel et leur expérience.

Du point de vue méthodologique, notre travail a consisté à dresser un corpus des données archéologiques provenant de Bulgarie, de Roumanie, de Grèce, de Turquie, de Crimée. Nous avons répertorié également le matériel issu de contextes plus éloignés, tant dans la sphère d’influence romaine que dans les territoires proprement barbares, à titre comparatif.

Mes remerciements iront également à Monsieur Siegmar von Schnurbein (Directeur de la Römisch-Germanische Kommission, Francfort) qui m’a accueillie à plusieurs reprises à la RGK de Francfort.

La seconde étape a consisté à analyser le mobilier selon la méthodologie traditionnelle : établissement d’une typochronologie, recherche des parallèles. Puis, nous avons

Monsieur Christian Pilet (CNRS) et Madame Jacqueline 2

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Pilet-Lemière (CNRS) doivent être également remerciés pour m’avoir permis de participer au programme d’échange entre l’Université de Caen et l’Université de Simféropol, facilitant ainsi mes recherches en Crimée. Je remercie aussi Monsieur Alexandre Aibabin (Directeur de l’Institut des Etudes Orientales de l’Université de Simféropol, Crimée) d’avoir organisé mon stage en Crimée et d’avoir contribué, par ses conseils et ses suggestions, à la bonne réalisation de mes recherches. Enfin, ce livre est dédié à des personnes de cœur, qui ont toujours été présentes. Pour Frédéric, Lydia, Aurore, Pierre. Et pour Robin.

3

PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL SECTION 1 : CORPUS DES DONNES ARCHEOLOGIQUES

AVERTISSEMENT Le catalogue que nous présentons ici est divisé en deux parties distinctes. La Première Partie rassemble les objets provenant des territoires ponto-balkaniques qui, durant les IIIe-Ve siècles, appartenaient à l’empire romain. Il s’agit des pays actuels suivants : la Roumanie, la Bulgarie, la Grèce, la Turquie, l’Ukraine méridionale avec la Crimée occidentale en particulier. La seconde section de cette première partie regroupe les pièces originaires de la Syrie, d’Israel, de la Jordanie et de l’Egypte. Ces quatre zones géographiques faisaient partie de l’Empire d’Orient et il nous paraît important d’introduire dans notre corpus ces données. Enfin, nous avons rassemblé dans la Seconde Partie du catalogue les pièces issues de contextes « barbares » plus éloignés et de contextes de l’Iran partho-sassanide afin de démontrer que certains usages existaient à la fois chez les Romains et chez leurs voisins. Néanmoins, nous n’avons pas donné la liste exhaustive de ces sites. Pour faciliter la lecture, nous faisons référence aux frontières administratives géopolitiques actuelles, les frontières de l’Antiquité étant difficilement identifiables. Il est par ailleurs indispensable de souligner l’inégalité des travaux sur lesquels nous appuyons notre corpus. En effet, si certains sites ont donné lieu à des publications détaillées, nous nous sommes heurtés, la plupart du temps, à des rapports lacunaires. Les indications contextuelles sont très souvent absentes. Nous regrettons de ne pouvoir fournir des informations comme la situation des objets dans le contexte de découverte (position des objets par rapport au lieu de découverte ou par rapport aux défunts), la détermination du sexe des défunts (les études anthropologiques étant quasiment absentes). Le catalogue reflète donc cet état des recherches. Les informations concernant la taille des objets sont fournies dans le catalogue lorsque nous avons pu les trouver. Nous avons utilisé les noms antiques des sites, suivis parfois de leur nom moderne lorsque la localisation précise a été possible.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Le type de la tombe n’est pas précisé. Elle contenait un squelette d'adulte, déposé la tête à l'ouest. Mobilier : - une boucle du type IIb (anneau ovale massif ; diam. : 2, 6cm) en bronze, pl.2-2 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 6, 5cm) en bronze déposée sur l'épaule gauche, pl.27-1

ROUMANIE I, 1, Callatis Actuelle Mangalia. Le matériel provient de la nécropole extra-muros ayant fait l'objet de fouilles systématiques de 1967 à 1973. Cette nécropole se divise en vingt sections. Les tombes, collectives ou simples sont le plus souvent orientées nord-sud, certaines sont orientées est-ouest. C. Preda a publié le matériel issu de ces recherches, la publication rend bien compte de l'étendue du site et de la richesse du mobilier. Signalons l'absence de certaines informations (nombre de squelettes, position de ces derniers dans la tombe, emplacement des objets) concernant le contexte de découverte des objets des tombes n°331, 352, 354, 355, 356, 359, 361, 363, 364, 365, 366, 367. D'autre part, mentionnons l'absence totale d'études anthropologiques qui auraient été très utiles pour effectuer le choix des tombes. Enfin, précisons que certaines tombes contiennent des perles (objets généralement rattachés au costume féminin) ; si nous avons choisi ces ensembles clos c'est parce que le reste du mobilier qui les compose relève du costume masculin.

I, 1, 4 Callatis. Tombe n°59 (section 3). Construction en dalles de calcaire qui contenait trois squelettes déposés la tête à l'ouest. Mobilier : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales) en bronze, pl.4-3 - une boucle d'oreille avec un pendentif pyramidal en or - deux bracelets en bronze - un balsamaire en verre - les éléments décoratifs d'une cassette : trois plaques carrées en os, perforées aux angles et décorées de cercles pointés

I, 1, 1

I, 1, 5

Callatis (Pl.62). Tombe n°10. Inhumation recouverte de dalles de calcaire contenant deux squelettes déposés la tête à l'ouest. Le sexe des défunts n'est pas mentionné. Le squelette qui se trouve le plus au sud est accompagné du mobilier suivant : - une plaque-boucle en argent du type II2a/Sommer ICb (anneau en forme d'oméga et plaque rectangulaire), déposée sur le bassin du défunt, pl. 10-6 - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa en bronze (anneau ovale et plaque ovale fragmentaire), déposée entre les pieds, pl.3-16 - deux ferrets en argent, l'un cordiforme -type I/Keller A/Sommer A- et l'autre en forme d'amphore -type IIa/Keller "Amphoraform" A/Sommer A, pl.20-1 et pl.20-7 - une plaque ovale du type I1/Keller A/Sommer IAa (de plaque-boucle), pl.4-7 - un vase en verre

Callatis (Pl.62). Tombe n°92 (section 8). Tombeau collectif construit en dalles de calcaire contenant quatre squelettes d'adultes déposés la tête à l'ouest. Le second squelette en partant du nord était accompagné des objets suivants : - une plaque-boucle du type I/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales) en bronze, pl.4-6 - une boucle semi-circulaire du type III (2x3cm) en bronze, pl.2-2 Ces deux derniers objets étaient posés au niveau des hanches. - un bracelet en bronze disposé à côté du bras droit (diam. : 6cm) - quatre monnaies (Probus -276-282-, Constantin le Grand -307-337-, Constantin II -337-340-) Autre mobilier (déposé près des autres squelettes): - une cruche ornée sur la panse de lignes horizontales et d'une inscription - un collier en perles de corail - deux bracelets en bronze - une fibule en forme d'arbalète en fer

I, 1, 2 Callatis. Tombe n°11. Cette tombe est une construction en dalles de calcaire, elle contenait le squelette d'un adulte déposé la tête à l'ouest. Mobilier funéraire : - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 7, 2cm) en bronze, pl.41-1 - une bague du type I/Keller 9, pl.57-1 - une épingle - un bracelet - une monnaie de Constantin II (330-335)

I, 1, 6 Callatis (Pl.62). Tombe n°112 (section 10). Tombe construite avec des blocs de pierre qui contenait un squelette d'adulte, déposé la tête à l'ouest. Mobilier : - une plaque-boucle du type I2a/Sommer ICa (anneau ovale -1, 6x2, 8cm- et plaque quadrangulaire -2, 6x2, 7cm) en bronze, pl.5-2 - une boucle du type Ic (anneau ovale ; 3, 8x4, 3cm) ornée de pointillés, pl.1-11 - une bague

I, 1, 3 Callatis (Pl.62). Tombe n°41 (section 3). 5

Vanessa Soupault I, 1, 7

I, 1, 12

Callatis (Pl.62). Tombe n°142 (section 10). Tombe construite avec des dalles de pierre, contenant deux squelettes d'adultes, la tête à l'ouest. Mobilier : - une plaque-boucle du type III1 (anneau -1, 7x1, 9cm- et plaque semi-circulaires -diam. : 1, 5cm), pl.12-1 - une boucle du type Ib (anneau ovale -2, 4x2, 9cm-) en bronze, pl.1-3 - une cruche

Callatis. Tombe n°267 (section 18). Construction en blocs de pierre, contenant trois squelettes orientés. Mobilier : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau ovale en bronze et plaque ovale en fer), découverte près du crâne du squelette situé à côté de la paroi nord, pl.3-3 - des monnaies de Julien et de Constantin II I, 1, 13 Callatis. Tombe n°320. Construction en blocs de calcaire, contenant deux squelettes (un adulte et un adolescent). Mobilier : - une plaque-boucle du type I6 (anneau ovale et plaque cordiforme) en bronze, pl.7-2 - un bracelet en bronze

I, 1, 8 Callatis. Tombe n°148. Construction en dalles de pierre, contenant onze squelettes déposés la tête à l'ouest. Mobilier : - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (long. conservée : 4cm) en bronze, pl.47-1 - un pot en céramique

I, 1, 14 Callatis. Tombe n°324. Construction en dalles de pierre, contenant cinq squelettes déposés la tête à l'ouest. Mobilier (découvert à côté du squelette situé à proximité de la paroi nord) : - un ferret en forme d'amphore du type IIa/Keller "Amphoraform" A/Sommer A (1, 9x4, 1cm) en bronze, pl.20-8 - un bracelet - un anneau (probablement une boucle d'oreille) en bronze

I, 1, 9 Callatis. Tombe n°155. Construction en dalles de pierre, contenant un squelette, déposé la tête à l'ouest. Mobilier : - une plaque-boucle du type III2 (anneau circulaire -diam. : 1, 4cm- et plaque carrée) en bronze, pl.12-4 I, 1, 10 Callatis. Tombe n°230 (section 17). Construction en dalles de calcaire contenant deux squelettes, un adulte et un enfant. Mobilier : - une petite plaque-boucle du type Ic (avec un anneau ovale -1, 4x1, 8cm- et une plaque rectangulaire -1, 4x1, 7cm- à bords festonnés) en bronze, pl.23-12 - des monnaies de Julien (351-361) et Constantin II

Nota : De la tombe 331 à la tombe 367 ne sont précisés dans la publication que les inventaires d'objets. La structure des tombes ainsi que la position des squelettes ne sont pas mentionnées. I, 1, 15 Callatis (Pl.62). Tombe n°331. Mobilier : - une plaque-boucle du type I3a (anneau ovale -2, 6x3, 4cm-, et plaque semi-circulaire -2, 6x2, 9cm) en bronze, pl.5-6 - une boucle du type Ia (anneau ovale -1, 9x2, 6cm-) en bronze, pl.1-1 - des bracelets - des perles en verre

I, 1, 11 Callatis (Pl.62). Tombe n°260 (section 18). Construction en blocs de pierre, contenant le squelette d'un adulte. Mobilier : - un ferret cordiforme du type I/Keller A/Sommer A, pl.20-2 - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer 1Aa (anneau -diam. : 2, 7cm- et plaque ovales) en bronze, posée près de la hanche droite, pl.3-2 - une autre plaque-boucle du type I2a/Sommer ICa (anneau ovale -diam. : 2cm- et plaque endommagée), également en bronze, pl.5-3 - un dé à jouer en os - des perles en verre - une monnaie du IVe s.

I, 1, 16 Callatis (Pl.62). Tombe n°352. Mobilier : - une plaque-boucle (anneau -2, 6x3, 2cm- et plaque - 2, 1x3, 4cm- ovales) du type I1/Keller A/Sommer IAa en bronze, pl.3-18 - une petite plaque-boucle du type Ia (anneau et plaque ovales) en argent, pl.23-1 - des bagues - des perles en verre - quatre bracelets en bronze

6

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. I, 1, 17

environ 2, 4x3, 6cm-et plaques ovales) en bronze, pl.10-1,2 - un bracelet

Callatis (Pl.62). Tombe n°354. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (long. : 7cm) en bronze, pl.39-1 - une plaque-boucle du type I5 (anneau ovale massif -2, 1x3, 2cm- et plaque rectangulaire -1, 9x2cm) en bronze, pl.7-1 - un bracelet en bronze - deux bagues - plusieurs monnaies de Constantin II et Julien (355-361)

I, 1, 24 Callatis (Pl.63). Tombe n°365. Mobilier : - une plaque-boucle du type I2a/Sommer ICa (anneau ovale -2, 4x3, 9cm- et plaque rectangulaire -2, 7x2, 6cm) en bronze, pl.5-1 - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (long. : 8, 1cm) en bronze, pl.393

I, 1, 18 Callatis. Tombe n°355. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (long. : 6, 1cm) en bronze, pl.371 - deux bracelets en bronze

I, 1, 25

Callatis. Tombe n°356. Mobilier : - un ferret cordiforme du type I/Keller A/Sommer A (2, 8x3cm), pl.20-3 - des perles en verre - un bracelet en bronze - trois têtes d'épingle - des monnaies de Constantin II (351-354) et Valens (367-375)

I, 1, 26

Callatis. Tombe n°366. Mobilier : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau ovale -2, 3x3, 6cm- et plaque endommagée -2, 5x2, 6cm) en bronze, pl.3-4 - un bracelet en bronze

I, 1, 19 Callatis (Pl.63). Tombe n°367. Mobilier : - une boucle ovale du type Ib (2, 6x3, 8cm) en bronze, pl.1-4 - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (long. : 8cm) en bronze, pl.39-4 Bibliographie : Preda, 1980. I, 2, Histria Ville antique. Nécropole (74 tombes) du secteur de la basilique extra-muros se trouvant à l'ouest de l'enceinte. Les tombes sont en fosse ou protégées avec des pierres, tuiles ou briques. Nous indiquons, lorsque les informations à ce sujet sont fournies, le type des tombes ainsi que le nombre des squelettes.

I, 1, 20 Callatis. Tombe n°359. Mobilier : - un ferret cordiforme du type I/Keller A/Sommer A en argent (2x2, 9cm), pl.20-6 - deux bracelets en bronze - un collier en perles de verre - un pendentif pyramidal en bronze - une tête d'épingle sphérique en argent

I, 2, 1 Histria. Tombe n°6. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (long. : 5, 8cm), pl.37-2

I, 1, 21 Callatis. Tombe n°361. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (long. : 8, 5cm) en bronze, pl.392 - un bracelet

I, 2, 2 Histria. Tombe n°12. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C, pl.38-2 - une monnaie de Constantin I

I, 1, 22 Callatis. Tombe n°363. Mobilier : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 6, 3cm) en bronze, pl.27-2

I, 2, 3 Histria. Tombe n°26. Mobilier : - un fragment de fibule cruciforme du type I/Keller 1/ Pröttel 1, pl.24-1 Bibliographie : Nubar, 1971, p. 199-215.

I, 1, 23 Callatis (Pl.63). Tombe n°364. Mobilier : - une paire de plaques-boucles fragmentaires du type II1/Keller C (anneaux en forme d'oméga -

7

Vanessa Soupault I, 3, Tomis Actuelle Constantsa, ville portuaire, une partie de la nécropole urbaine localisée Boulevard de la République (dans sa partie occidentale). Une cinquantaine de tombes datant du IVe s. ont été répertoriées.

Bibliographie : Bucovala & Pasca, 1988-1989, p. 123161. I, 3, 5 Tomis. Tombe n°21 découverte lors de la campagne de fouilles de 1983. La localisation n'est pas précisée. Le tombeau était précédé d'une chambre d'accès, il contenait trois squelettes dérangés ainsi que : - une boucle du type Ia (anneau ovale) en bronze, pl.1-2 Bibliographie : Chera-Margineanu & Lungu, 1984, p. 109-130.

I, 3, 1 Tomis (Pl.63). Tombe n°8. Le tombeau est précédé d'une chambre d'accès qui contenait un squelette (le sexe n’est pas précisé dans la publication) Mobilier : - un balsamaire en verre - une plaque-boucle du type III1 (anneau ovale et plaque semi-circulaire) en bronze, pl.12-2 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 8, 2cm) en bronze, pl.27-3 Bibliographie : Lungu & Chera-Margineanu, 1982, p. 175-199.

I, 3, 6 Tomis. Le contexte de la découverte n'est pas mentionné dans la publication. Les objets suivants sont conservés au Musée des Antiquités de Bucarest. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (6cm), pl.24-12 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (6, 3cm), pl.31-2 Bibliographie : Popescu, 1941-1944, p. 485-505.

I, 3, 2 Tomis (pl.63). Tombe n°37. Le tombeau était précédé d'une chambre d'accès qui contenait trois squelettes. Mobilier : - un balsamaire en verre - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales) en bronze, pl.3-17 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze, pl.24-2 Bibliographie : Lungu & Chera-Margineanu, 1982, p. 175-199 ; Lungu & Chera-Margineanu, 1983, p. 217-230.

I, 4, Ibida Ou Libida. Ville actuelle de Slava Rusa. Forteresse (l’une des plus importantes) du Danube inférieur. Les objets cités ci-dessous ont été découverts dans les niveaux des IIIe-IVe s., aucun détail supplémentaire n'est fourni dans la publication.

I, 3, 3

I, 4, 1

Tomis (Pl.63). Découverte de 106 tombes localisées entre la rue "Stefan cel Mare" et le "Bld Republicii". La tombe n°100 consistait en une fosse contenant les restes d’une incinération. Mobilier : - une plaque-boucle du type I3b (anneau ovale dont les extrémités sont en forme de tête de dauphin et plaque semi-circulaire -environ 4, 5x3cm), pl.5-7 - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau ovale et plaque fragmentaire -environ 4x2, 5cm), pl.3-5 - une fibule cruciforme du type III-IV (environ 8cm), pl.41-2 - deux cruches - deux lampes - une perle - une monnaie (émise entre 330 et 335) Bibliographie : Bucovala & Pasca, 1988-1989, p. 123161.

Ibida. N° d’inventaire : 40332. - une boucle godronnée du type Ie (en forme d'oméga ; 4, 7x2, 1cm) en bronze, pl.1-13 I, 4, 2 Ibida. N° d’inventaire : 40324. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 7, 3cm), pl.27-4 I, 4, 3 Ibida. N° d’inventaire : 40326. - arc d'une fibule cruciforme du type III-IV, pl.4113 I, 4, 4 Ibida. N° d’inventaire : 40325. - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (long. : 5, 5cm) dont il manque la tête, pl.33-1 Bibliographie : Opait, 1991, p. 45. I, 5, Sipote Village. District de Constantsa. romaine fouillée en 1971.

I, 3, 4 Tomis. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C, pl.39-5

I, 5, 1 Sipote. Tombe n°2. 8

Nécropole

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. La tombe était recouverte de tuiles, elle contenait un squelette déposé la tête au sud-ouest, la publication ne rend pas compte du sexe du défunt. Mobilier : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa en bronze (anneau et plaque ovales), pl.3-6 - une cruche (qui contenait dix-neuf monnaies en bronze, voir plus bas) - un pot - une lampe - dix-neuf monnaies datant des règnes de Constantin II (351-354), et Julien (355-361 / 361362) Bibliographie : Stavru, 1972, p. 235-250.

s'étendait au sud de la ville. I, 9, 1 Carsium (Pl.64). Inhumation. Mobilier : - quatre appliques de ceinture en forme d’hélice (en argent) du type Ia, pl.17-4 - une garde d'épée portant une inscription ("VALERIANE VIVAS") - deux ferrets circulaires (en argent) du type VI/Sommer Cd, pl.22-4,5 - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales), pl.3-1 - une boucle du type Ib (anneau ovale), pl.1-5 - une petite plaque-boucle du type Ib (anneau circulaire et plaque ovale), pl.23-8 - quatre petits ferrets rectangulaires à bords renflés du type IVb, pl.21-3 - deux pendentifs

I, 6, Dinogetia Ile nommée actuellement “Bisericuta” ("la petite église"), territoire du village de Garvan. Forteresse érigée au début du IVe s., protégée naturellement par sa situation insulaire, détruite au VIe s. I, 9, 2

Carsium. Crypte n°1, tombe n°89.1.a, dans un cercueil en bois contenant la dépouille d'une femme, se trouvait : - une fibule cruciforme en or du type III-IV (long. : 8cm), pl.41-4

I, 6, 1 Dinogetia. Chambre n°7. Le mobilier semble appartenir au VIe s. La fibule (voir ci-dessous) a dû être réutilisée. - un fragment de fibule cruciforme type III-IV (un bouton du bras transversal), pl.41-3 Bibliographie : Barnea, 1966, p. 237-260, fig. 13. 3. I, 9, 3

Carsium. A côté de la tombe n°89.1.a était déposée sur le sol : - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 10, 2cm) en or et en bronze, pl.41-5 Bibliographie : Cat. "Goldhelm, Schwert und Silberschätze", 1994.

I, 6, 2 Dinogetia. Sans contexte. - un fragment de fibule cruciforme du type II/Keller 2/ Pröttel 2, pl.28-8 I, 6, 3 Dinogetia. Sans contexte. - un fragment de fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1, pl.26-4 Bibliographie : Stefan, 1941, p. 401-425, fig. 26-9-8.

I, 9, 4 Carsium. - une applique triangulaire de ceinturon avec des lions affrontés du type IVa, pl.19-1 Bibliographie : Sommer, 1984, fig. f-9.

I, 7, Noviodunum Actuelle Isaccea, canton de Tulcea. Forteresse qui jouait un rôle prépondérant (sur le limes Scythique) dans la défense de l’Empire. Quartier général de la flotte romaine sur le Danube inférieur. Le contexte de découverte n'est pas fourni. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.27-5 Bibliographie : Barnea, 1984, p. 97-105, pl. 13.

I, 10, Beroe Actuelle Piatra Frecatei. Forteresse détruite au VIIe s. Nécropole de la forteresse. Tombe n°312 (Pl. 64). Le squelette était déposé la tête à l'ouest. Mobilier : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau ovale massif et plaque ovale) placée au niveau de la taille, pl.3-7 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B placée sur la poitrine, du côté gauche, pl.33-2 - un pot Bibliographie : Petre, 1962, fig. 8.

I, 8, Dierna Forteresse. Le contexte de la trouvaille n’est pas précisé : - une applique de ceinture en forme d’hélice du type Ia, pl.17-3 Bibliographie : Sommer, 1984, p. 92.

I, 11, Sucidava Centre fortifié d'un territoire agricole, sous domination romaine jusqu'à Théodose II. Nécropole de la forteresse.

I, 9, Carsium Actuelle ville de Hirshova, district de Constantsa. Forteresse. Nécropole romaine et byzantine qui 9

Vanessa Soupault I, 11, 1

- une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 6, 6cm), pl.41-6 Bibliographie : Tudor, 1978, fig. 141.

Sucidava. Tombe n°2. Inhumation individuelle. Mobilier : - une fibule cruciforme type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze découverte près de l'épaule droite, pl.26-3 - un bracelet - une perle Bibliographie : Petculescu & Onea, 1973, p. 126.

I, 11, 6 Sucidava. Niveau archéologique : section VIII, niveaux 5-6. N° d’inventaire : 14247 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 fragmentaire en bronze, pl.24-4

I, 11, 2 Sucidava (Pl.64). Tombe n°4. Inhumation individuelle. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (long. : 8, 4cm) en bronze placée près de l'épaule droite, pl.33-3 - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales -4cm-) découverte près du bassin, pl.4-2 - un ferret en forme d'amphore (4cm) du type IIa/Keller "Amphoraform" A/Sommer A, pl.20-9 - des monnaies de Constantin (335-336) Bibliographie : Petculescu & Onea, 1973, p. 131.

I, 11, 7 Sucidava. Trouvaille isolée dans la tour B. N° d’inventaire : 14238 - une boucle ovale (3, 8x2, 8cm) en bronze du type Ib, pl.1-6 I, 11, 8 Sucidava. Niveau archéologique : section VIII, niveau 4. N° d’inventaire : 14203 - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (long. : 6, 3cm) en bronze, pl.404

I, 11, 3 Sucidava. Tombe n°32. Inhumation individuelle. Mobilier : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (8, 4cm) en bronze placée près de l'abdomen, du côté droit, pl.27-6 - des monnaies datant de Constantin II (337-341) Bibliographie : Petculescu & Onea, 1973, p. 131-135.

I, 11, 9 Sucidava. Niveau archéologique : section VIII, niveau 6. N° d’inventaire : 14252. - un arc de fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 en fer (long. conservée : 5, 4cm) portant des traces de dorure, pl.47-2 - une bague-clé en bronze Bibliographie : Scorpan, 1978, p. 155-180.

I, 11, 4 Sucidava (Pl.64). Objets découverts dans une couche d’incendie (dans les restes carbonisés et les cendres d’un bâtiment en bois) : - une contre-plaque de ceinture du type Sommer IEa, pl.16-1 - un ferret en forme d'amphore du type IIb/Sommer Bc, pl.20-15 - un pendentif en forme d'étoile - une applique hexagonale du type III, pl.18-6 dans la même couche géologique se trouvaient : - un morceau d’anse cassée d’un chaudron hunnique - des monnaies en bronze (Constantin II et Theodose II) - une statuette en bronze Bibliographie : Tudor, 1941-44, p. 513-519.

I, 11, 10 Sucidava. Découverte de neuf niveaux lors des fouilles menées entre 1969 et 1971. Dans la troisième section, au niveau 5, daté de la seconde moitié du IVe s. (par la présence de céramiques du type "bucatarie") a été mise au jour: - une fibule cruciforme du type III-IV sans tête, pl.41-7 Bibliographie : Scorpan, 1972, p. 301-327. I, 11, 11 Sucidava. Sans contexte. - une plaque-boucle du type I4a/Sommer 1B-1Ba (long. totale : 3, 9cm) avec un anneau ovale et une plaque triangulaire tronquée, pl.6-1

I, 11, 5 Sucidava. Le contexte de la découverte n’est pas précisé. Mobilier : - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 (long. : 9cm), pl.51-1 - une fibule cruciforme fragmentaire du type V/Keller 6/Pröttel 6 (long. : 6cm), pl.51-2 - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 (long. : 3,3cm), pl.51-3, inachevée

I, 11, 12 Sucidava. Le contexte n’est pas précisé. - une plaque losangique d'une plaque-boucle (long. : 3,6cm) du type I4b, pl.6-2 I, 11, 13 Sucidava. Dans les déblais a été découverte : - une contre-plaque quandrangulaire fragmentaire 10

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. du type Sommer 1Ea ornée "Kerbschnitt", pl.16-3 Bibliographie : Tudor, 1941, p. 359-400.

d'un

décor

I, 14, 10 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 3cm), pl.35-5 I, 14, 11 - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C en bronze doré (7, 5cm), pl.38-6 Bibliographie : Popescu, 1941-1944, p. 485-505.

I, 12, Copaceni Copaceni, actuel Arges. Le contexte de la découverte n’est pas indiqué. Objet conservé au Musée des Antiquités de Bucarest. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (7, 3cm), pl.29-1 Bibliographie : Popescu, 1941-1944, p. 485-505. I, 13, Turnu-Severin (Drobeta) Forteresse romaine se trouvant sur le Danube inférieur. Le contexte de découverte n’est pas précisé. Les objets sont conservés au Musée des Antiquités de Bucarest. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (7, 4cm), pl.26-6 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 1cm), pl.35-6 - une autre fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 3cm), pl.35-7 Bibliographie : Popescu, 1941-1944, p. 485-505. I, 14, Roumanie Les objets suivants (numérotés de I, 14, 1 à I, 14, 11 dans ce catalogue) ont été achetés par le Musée des Antiquités de Bucarest où ils sont conservés. Leur provenance ainsi que le contexte de leur découverte restent inconnus. I, 14, 1 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (5, 2cm), pl.26-5 I, 14, 2 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7cm), pl.35-3 I, 14, 3 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 5cm), pl.35-3 I, 14, 4 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 1cm), pl.35-4 I, 14, 5 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (7, 6cm), pl.31-3 I, 14, 6 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (7cm), pl.31-4 I, 14, 7 - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (7, 8cm), pl.38-5 I, 14, 8 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (8, 6cm), pl.31-8 I, 14, 9 - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C en bronze doré (7, 5cm), pl.40-5

11

Vanessa Soupault

BULGARIE

II, 1, 8 Novae, secteur oriental, fouilles de 1964. Le contexte de la découverte n’est pas indiqué. - une fibule cruciforme du type III-IV en bronze (7, 2cm), pl.42-3 Bibliographie : Dimitrov & alii,1966, p. 83-114.

II, 1, Novae Le site se trouve sur la limite méridionale du Bas Danube, actuelle Stuklen, près de la ville moderne de Svischov. Important centre économique et militaire romain (forteresse) détruit au VIIe s.

II, 1, 9 Novae. Secteur occidental : - une fibule cruciforme du type III-IV en bronze, pl.42-4 Bibliographie : Majewski, 1968, p. 242-249.

II, 1, 1 Novae. Secteur occidental, fouilles de 1971. Le contexte de la découverte n’est pas précisé. - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.41-10 Bibliographie : Majewski, 1973, p. 101-146.

II, 1, 10 Novae. Le contexte de la trouvaille est inconnu. Objet conservé au Musée de Halle sous le n°1507. - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 6, 5cm) en bronze, pl.42-5 Bibliographie : Mikhaïlov, 1961, p. 37-60.

II, 1, 2 Novae, secteur occidental, fouilles de 1974. Dépôt découvert près d'un bâtiment du forum - une plaque ajourée de plaque-boucle de ceinture du type V/Sommer 2B, pl.14-1 Bibliographie : Olczak & alii, 1978, p. 41-111, fig. 70-2.

II, 2, Beroe-Augusta Trajana Actuelle Stara-Zagora, au lieu-dit "Boichov Bunar".

II, 1, 3 Novae, secteur occidental, fouilles de 1977. - une fibule cruciforme fragmentaire du type I/Keller 1/Pröttel 1 (dont il ne reste que la tête et un morceau de l'arc), pl.24-5 Bibliographie : Press & alii, 1979, p. 165-250.

II, 2, 1 Beroe-Augusta Trajana. Tombe n°3. La chambre, construite en dalles de pierre, contenait deux squelettes orientés, dont l'un était entouré du mobilier suivant : - une plaque-boucle du type II2a/Keller C/Sommer ICb (anneau en forme d'oméga et plaque rectangulaire) en bronze, placée au niveau de la taille, pl.10-7 - des céramiques - des balsamaires en verre - des sertissures d'un coffret en bois - une épingle à cheveux Bibliographie : Bouïokliev, 1962, p. 45-51.

II, 1, 4 Novae, secteur oriental, fouilles de 1967-1969. Le contexte de la découverte n'est pas précisé dans la publication. - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (plaque et anneau ovales -5x3, 5cm) en bronze, pl.3-9 Bibliographie : Dimitrov & alii, 1974, p. 138-176. II, 1, 5 Novae, secteur oriental, fouilles de 1965. Mobilier : - une fibule cruciforme fragmentaire du type III-IV en bronze (6cm), secteur XXXIX-90, pl.41-11 - une fibule cruciforme fragmentaire du type III-IV en bronze (6, 6cm), secteur XXXIII-306, pl.41-12 Bibliographie : Dimitrov & alii,1967, p. 75-100.

II, 2, 2 Beroe Augusta-Trajana. Tombe découverte dans la nécropole nord (aucune autre précision n'est fournie). Objet conservé au Musée Archéologique de Sofia sous le n°2368. - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (8cm) en bronze doré, ornée de nielle avec cinq médaillons gravés contenant des portraits d’homme, pl.49-4 Bibliographie : Ivanov, 1972, p. 9-29, fig. 1.

II, 1, 6 Novae, secteur occidental, fouilles de 1966. Le contexte est inconnu. - deux fibules cruciformes fragmentaires du type III-IV en bronze, pl.42-1,2 - une monnaie de Justinien I Bibliographie : Majewski & alii,1970, p. 73-89.

II, 3, Drasan Village. Nécropole romaine contenant 34 tombes. II, 3, 1 Drasan. Tombe n°2.71. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (long. : 8, 5cm) en bronze, pl.373

II, 1, 7 Novae, secteur occidental, fouilles de 1964. Le contexte de la découverte n’est pas mentionné. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze (6cm), pl.27-7 Bibliographie : Parniczki & alii,1966, p. 83-98. 12

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. II, 3, 2

- une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales ; 4, 5cm) en or, pl.38 - un ferret en or du type IVc avec un décor en granulation (long. : 5, 3cm), pl.21-5 - une bague du type IIc en or, pl.57-3 - un pendentif (capsule) en or - une lampe en argile - un balsamaire en verre Bibliographie : Dimitrov, 1960, p. 95-101. Haralambieva, 1990, p. 79-97.

Drasan. Tombe n°11.72. Mobilier : - une boucle du type Ib (anneau ovale ; 3x2, 5cm) en bronze, pl.1-7 II, 3, 3 Drasan. Tombe n°2.72. Mobilier : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales ; 4, 4x3, 3cm) en bronze, pl.3-10 - une fibule en forme d'arbalète en fer Bibliographie : Machov, 1975, p. 41-49.

II, 5, 4 Marcianopolis. Tombe découverte en 1960. Mobilier : - une fibule cruciforme (dont le type n’est pas identifiable) - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (long. : 8cm), conservée au Musée de Varna, n° d’inventaire : III549, pl.36-5 - un récipient en argile

II, 4, Nova Tcherna Forteresse érigée à la fin du IIIe s. se trouvant près de Durostorum. Département de Silistra. Mobilier découvert dans une couche datée du IVe au VIe s. dans le bastion de la caserne. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.42-6 - un fragment de fibule cruciforme (le bras droit avec le bulbe et une partie de l'arc) du type III-IV, pl.42-7 Bibliographie : Miltchev & Angelova, 1970, p. 26-38.

II, 5, 5 Marcianopolis. Tombe découverte en 1956 dans la nécropole. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (9, 1cm), conservée au Musée de Varna, n° d’inventaire : II1043, pl.36-6 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 5, Marcianopolis Actuelle ville de Reka Devnja, nécropole urbaine. II, 5, 1 Marcianopolis. Tombe découverte sous un ancien tumulus (“Bielata Mogila”). Découverte de 1958 (cf Pl.65). - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (long. : 7, 4cm) en bronze doré, conservée au Musée de Varna (n° d’inventaire : III469), pl.33-4 - un couteau en fer - trois monnaies des fils de Constantin I - trois monnaies de Valens (364-378)

II, 6, Danoto Nécropole (Pl.65). Dans la tombe n°1 du tumulus n°1 ont été découverts : - une plaque-boucle ajourée du type V/Sommer 2B (avec un anneau godronné massif et une plaque rectangulaire) en bronze, pl.14-2 - un bracelet avec des extrémités zoomorphes du type Ib/Keller 6b-c, pl.55-3 - un objet métallique dont la fonction reste inconnue Bibliographie : Tsoutsev & Miltchev,1970, p. 149-205.

Marcianopolis. Découverte de 1958, inhumation (voir supra). - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales ; 3, 3cm) en bronze, pl.4-4 Bibliographie : Dimitrov, 1960, p. 95-100, fig. 9, 10. Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 7, Kapitan Dimitrievo Nécropole. District de Pechtera. Tombe en brique couverte par deux dalles de marbre contenant deux squelettes. Le mobilier (, Pl.65) est conservé au Musée de Plovdiv : - une plaque-boucle du type I2a/Sommer ICa (anneau ovale et plaque quadrangulaire ; 4x2, 8cm) en bronze, pl.5-4 - une plaque-boucle en argent du type II4 (anneau et plaque en forme d'oméga ; 3x1/2x3, 5cm), pl.11-4 - un ferret en argent doré ajouré (4, 5cm) du type VII en forme de feuille de vigne, pl.22-8 - deux fibules cruciformes du type III-IV (6 et 5 cm) en bronze, pl.42-8,9 - deux fibules cruciformes du type I/Keller

II, 5, 2

II, 5, 3 Marcianopolis (Pl.65). Tombe en tuiles découverte en 1958. Le squelette masculin dont la tête était posée à l’ouest, était revêtu d’un costume brodé d’or et accompagné du mobilier suivant : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 8, 4cm) en or, conservée au Musée de Varna, n° d’inventaire : III445, pl.27-8 13

Vanessa Soupault 1/Pröttel 1 (5, 5 et 5 cm) en bronze, pl.24-6,7 - de la vaisselle en verre (un balsamaire et une petite coupelle) et en céramique (deux cruches) - 19 monnaies de Constantin I (306-337), Crispus (317-326), et Constantin II (337-340) Bibliographie : Botoucharova, 1950, p. 244-248.

- une plaque-boucle du type III3 (anneau et plaque -ornée de cercles concentriques-circulaires), pl. 12-6 - un bracelet du type Ia/Keller 10a, pl.55-1 - un couteau Bibliographie : Vakaïnova, 1973, p. 141-157.

II, 8, Sveti-Kirillovo Nécropole. District de Stara-Zagora. Tumulus. La tombe n°3 contenait deux squelettes accompagnés du mobilier suivant : - une plaque-boucle du type III3 (plaque -ornée de cercles concentriques gravés- et anneau circulaires) en bronze, pl.12-5 - une jatte Bibliographie : Gerassimov, 1946, p. 180-184.

II, 14, Osenovo District de Varna. Nécropole. Tombe décorée de peintures pariétales (avec représentations de soldats), qui contenait le squelette d'un homme. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C en bronze, pl.39-7 - des fragments de cruche Bibliographie : Mintchev & Georgiev, 1980, p. 411-423.

II, 9, Iana Nécropole. Dans une tombe ont été mises au jour : - une fibule cruciforme du type III-IV en bronze, pl.42-10 - de la vaisselle en céramique et en verre Bibliographie : Petkov, 1932-1933, p. 349-401, fig. 122.

II, 15, Odartchi Découverte isolée lors des fouilles d'une forteresse: - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B datée du Ve s. par l'auteur des fouilles, pl.33-5 Bibliographie : Dymaczewski, 1978, p. 221-224.

II, 10, Dolna Kremena Découverte isolée : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 6, 2cm) en bronze, pl.27-9 Bibliographie : Mïniatiev, 1930-1931, p. 241-283, fig. 195.

II, 16, Popina Forteresse et nécropole se trouvant dans la localité de Kaleto, près du village de Popina, dans la région de Silistra. Dans une tombe ont été découverts : - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.43-1 - un bracelet du type Ib/Keller 6b-c, pl.55-4 - un objet métallique dont la fonction reste inconnue Bibliographie : Vazarova, 1956, p. 27, fig. 18.

II, 11, Oescus Site se trouvant sur le territoire du village actuel de Ghigen, région du Bas-Danube. Grand centre romain sur le limes (forteresse). Nécropole. Site détruit au Ve siècle ap. J.-C.

II, 17, Ablanitsa Nécropole médiévale. Deux tombes de l'Antiquité tardive ont été découvertes pendant les fouilles. La tombe n°56 comportait deux cercueils contenant des squelettes, l'un des deux, posé près de la paroi sud portait sous le menton: - une petite plaque-boucle du type Ic (anneau circulaire -diam. : 2, 2cm- et plaque rectangulaire -1, 6x2cm) en bronze, pl.23-12 Bibliographie : Vazarova, 1976, p. 287.

II, 11, 1 Oescus (Ghigen). Le contexte est inconnu. L'objet a été acheté en 1935 par le Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye (n°77187) : - un torque lisse en argent du type I1 (diam. : 14, 6cm), pl.56-1 Bibliographie : Archéologie Comparée, 1982, p. 485, n°77.187. Nous remercions Madame Françoise Vallet d'avoir mis à notre disposition cet objet afin de l'examiner. II, 12, Kirillovo Région de Sofia. Objet conservé au Musée National de Sofia. Le contexte de sa découverte est inconnu. - un torque torsadé en argent du type I2 (diam. : 15cm), pl.56-2 Bibliographie : Filov, 1913, p. 331, fig. 259.

II, 18, Djedjovi Lozia Lors des fouilles de l'habitat slave a été découverte une tombe de l'époque romaine tardive contenant les objets suivants : - une plaque-boucle du type II1/Keller C (anneau en forme d'oméga et plaque ovale), pl.10-3 - une boucle massive du type If (anneau ovale), pl.1-14 - deux fibules cruciformes du type III-IV, pl.432,3 Bibliographie : Vazarova, 1965, fig. 114.

II, 13, Beden District de Smolian. Plusieurs inhumations recouvertes de tuiles, orientées est/ouest ont été mises au jour. Dans un sarcophage étaient déposés (Pl.65): 14

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. 2 (long. : 6, 3cm) fragmentaire en bronze, n°731, pl.28-3 - une fibule cruciforme type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 3cm) portant des traces de nielle, n°730, pl.33-9. N° d'inventaire : 80/206 - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (5cm), n°732, en bronze, pl.37-4. Dans une couche où il y avait des monnaies de Licinius, Constantin (I et II), Honorius et Théodose II : - une fibule cruciforme fragmentaire du type II/Keller 2/Pröttel 2 (5, 1cm) en bronze, n°729, pl.2-4 - une fibule cruciforme fragmentaire du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (7, 5cm) en bronze, n°734, pl.37-5 - une fibule cruciforme fragmentaire du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (5, 7cm) en bronze, n°735, pl.37-6 - un pied de fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 en bronze doré, n°741, pl.51-4 - un arc et un bouton de fibule cruciforme du type III-IV, n°742, pl.43-9. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (7, 9cm) en bronze, n°736, pl.24-6. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, n°339, pl.28-2 - deux fibules cruciformes du type III-IV, n°341 et 344, pl.43-5,6 - un pied de fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C, n°733, pl.39-8 Bibliographie : Gomolka-Fuchs, 1991, p. 167-206.

II, 19, Pravische Région de Plovdiv. Lors des fouilles, une tombe en blocs de pierre a été découverte (Pl.66), elle était pillée, mais il restait : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales), pl.3-12 - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.43-4 - un fragment de céramique - un fragment de récipient en argile Bibliographie : Detev, 1968, p. 139-150. II, 20, Sub Radice Près du village de Hristo Danovo, département de Plovdiv. Forteresse édifiée au IIIe-IVe s. placée sur la voie qui menait de Philippopolis à Oescus, détruite au milieu du Ve s. Découverte isolée : - une applique de ceinture en forme d'hélice du type Ia, pl.17-2 Bibliographie : Madjarov, 1986, p. 45-55, fig. 14. II, 21, Iatrus Actuelle Krivina, sur la rive droite de la Yatra, petit centre fortifié. Lors des fouilles menées de 1966 à 1973 ont été découverts : - une fibule cruciforme fragmentaire du type II/Keller 2/Pröttel 2, n°239, pl.28-1 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B, n°237, pl.33-7 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B, n°242, pl.33-8 - une fibule cruciforme du type III-IV, n°238, pl.43-7 - un fragment de fibule cruciforme du type III-IV, n°240, pl.43-10,11,12. - deux ferrets en forme d'amphore du type IIa/Keller “Amphoraform A”/Sommer A, n°236 et 235, pl.20-12 - une boucle rectangulaire (en bronze) du type IVa, n°230, pl.2-8

II, 22, Tchauchewo Localité de Bela, au lieu dit "Gürütluka". Trésor découvert en 1933, conservé au Musée National de Sofia. - un torque torsadé fermé en or (diam. : 13 cm) du type I2, pl.56-3 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (6, 2cm), en argent rehaussé d'or, pl.24-9 - un torque torsadé ouvert en argent du type I2 (diam. : 18 cm), pl.56-4 - un bracelet lisse ouvert du type Ia/Keller 10a, pl.55-2 - un bracelet lisse ouvert du type Tchauchewo Ic, pl.55-5 - une bague en argent avec une inscription en Latin - un bracelet massif avec des extrémités zoomorphes - 1200 monnaies romaines datant de Othon à Gordien III (238-244) Bibliographie : Welkow, 1938, p. 105-107.

Lors des fouilles menées de 1975 à 1981 ont été mis au jour : - une boucle ovale godronnée du type Ie, n°777, pl.1-14 - un fragment de fibule cruciforme (pied et morceau de l'arc) du type II/Keller 2/Pröttel 2, n°239, pl.28-1 - une petite plaque-boucle du type Ia (anneau et plaque semi-circulaires ; diam. : 1, 6cm), n°771, pl.23-2 - une petite plaque-boucle du type Ia (anneau et plaque semi-circulaires ; diam. : 1, 2cm), n°770, pl.23-3 - un fragment de fibule cruciforme du type III-IV (bouton et bras en bronze), n°737, en bronze, pl.43-8 - un bouton de fibule cruciforme du type III-IV, n°738, pl.43-7 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel

II, 23, Kaïlaka Région de Pleven, site qui se trouve à côté du village de Storgazia. Forteresse. Le mobilier provient de la nécropole où l'agencement des tombes n'obéit à aucun schéma général. Les corps sont disposés la tête à l'ouest dans des tombes 15

Vanessa Soupault (terre libre, cercueil ou tombe en pierre) individuelles. Le contexte de découverte n'est pas précisé dans la publication. Mobilier (Pl.66) : - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.44-2

II, 25, Nicolaevo Trésor découvert fortuitement en 1909, conservé au Musée National de Sofia. Mobilier : - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en argent doré, pl.24-10 - un bracelet du type II, pl.55-6 - un torque du type I2, pl.56-5 - de nombreux colliers, des pendentifs, des bagues en or - de la vaisselle précieuse - 933 monnaies romaines allant de Antonin le Pieux jusqu'à Philippe l'Arabe Bibliographie : Filov, 1914, p. 1-49.

Mobilier découvert en 1957 dans une tombe détruite (conservé au département des Antiquités du Musée Archéologique de Sofia): - six appliques de ceinturon du type Ia en bronze (en forme d'hélice) avec une boucle rectangulaire, pl.17-5 - une plaque-boucle du type II1/Keller C (anneau en forme d'oméga et plaque ovale), pl.10-4 - une plaque-boucle du type I4c (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant par un disque), pl.6-4 - une plaque-boucle (anneau et plaque semicirculaires) - une plaque-boucle fragmentaire du type IVb, pl.13-2 - un ferret en forme d'amphore du type IIa/Keller “Amphoraform A”/Sommer A, pl.20-13 - un ferret cordiforme du type I/Keller A/Sommer A, pl.20-5 - plusieurs bracelets en bronze - une applique en os Bibliographie : Stanchev, 1961, p. 32-41.

II, 26, Sadovets Le site se divise en deux forteresses, d’une part il y a Sadovsko-Kale et d’autre part GolemanovoKale. Les objets suivants ont été découverts dans les couches de destruction de Golemanovo Kale. - une fibule cruciforme fragmentaire du type III-IV en bronze doré, pl.44-3 découverte dans la ville basse, secteur F3, zones VII-VIII - une plaque-boucle du type IVa/Sommer ICc (anneau et plaque rectangulaires) en bronze (5, 9cm), pl.13-1. Découverte lors des fouilles menées par Velkov en 1935-1936 - une fibule cruciforme fragmentaire du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C en bronze, pl.37-7. Découverte dans la ville haute. - une fibule cruciforme fragmentaire du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B en bronze, pl.33-10. Découverte lors des fouilles de 1936, dans une couche “préhistorique” Bibliographie : Uenze, 1992.

II, 24, Ivaïlovgrad Nécropole. II, 24, 1 Ivaïlovgrad. Dans la tombe n°3 du tumulus ont été découverts : - une plaque-boucle du type III3 (anneau et plaque -décorée de cercles concentriques-circulaires), pl.12-8 - une bague

II, 27, Shumen Plateau de Shumen, entre Kochkovete et Haratchiboaz. Découverte dans la forteresse. Aucune précision sur le contexte n'est fournie. - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.44-4 Bibliographie : Antonova, 1978, p. 13-24.

II, 24, 2 Ivaïlovgrad. Tombe n°5. Le type de la tombe et la position du défunt ne sont pas indiqués dans la publication. - une boucle (anneau circulaire) du type IIa

II, 27, 2, Stan Région de Shumen. Contexte inconnu. Musée de Varna, n° d'inventaire : II6274, 1983 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze (long. : 6, 5cm), pl.31-5 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 24, 3 Ivaïlovgrad. Tombe n°9. Mobilier : - une plaque-boucle du type II2 (anneau en forme d'oméga et plaque rectangulaire), pl.10-8 - une lampe en argile

II, 28, Bulgarie ou Turquie Provenance exacte inconnue. Ensemble d'objets acquis par le "Prähistorische Staatsammlung" de Münich en 1986 ("Trésor oriental" de Münich). Le contexte de la découverte est inconnu (Pl.66). - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en argent, pl.24-11 - deux ferrets du type Va en forme d'hélice très allongés et articulés en argent, pl.22-1,2 - deux appliques rectangulaires du type IIa

II, 24, 4 Ivaïlovgrad. Tombe n°1. - une plaque-boucle du type III3 (anneau et plaque -décorée de cercles concentriques-circulaires), pl.12-7 Bibliographie : Mladenova, 1971, p. 38-52.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. ajourées en argent, pl.18-1,2 - un passe-courroie quadrangulaire du type I en argent, pl.5-2 - deux boucles quadrangulaires du type IVb en argent, pl.15-2 Bibliographie : Fischer, 1988, p. 167-190 ; Petculescu, 1991, p. 207-212.

II, 29, 8 Varna, tombe découverte en 1938. Le contexte est inconnu. N° d’inventaire : III183 - une fibule cruciforme du type III-IV en bronze (long. : 7, 9cm), pl.45-8, pl.45-8 II, 29, 9 Varna, rue du Docteur Pisculiev, actuel Boulevard Stanbouliski. Tombe n°11. N° d’inventaire : III392 - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 en bronze doré (long. : 8cm), pl.47-9 - deux plaques-boucles (non représentées)

II, 29, Varna Les objets qui suivent (numérotés de II, 29, 1 à II, 29, 17 dans ce catalogue) sont tous conservés au Musée de Varna. Le contexte de leur découverte est indiqué lorsque cette information est fournie dans la publication.

II, 29, 10 Varna, rue Petrov. Tombe. N° d’inventaire : III625 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 8cm), pl.46-1 - une autre fibule cruciforme (non identifiable)

II, 29, 1 Varna. Objet découvert dans une tombe en 1927. N° d’inventaire : III178 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze (long. : 6, 8cm), pl.31-6 II, 29, 2 Varna. Nécropole de la rue Pleven. Tombe découverte en 1929. N° d’inventaire : III184. Mobilier : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, en bronze (long. : 5cm), pl.32-1 Le reste du mobilier n'est ni représenté ni décrit : une lampe en argile, un torque, une plaque-boucle, une monnaie de Justin I (518-527)

II, 29, 11 Varna, rue Petrov. Tombe. N° d’inventaire : III473 - une fibule cruciforme (non identifiable). Long. : 6, 8cm II, 29, 12 Varna. N° d’inventaire : III177 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, en bronze doré (long. : 7, 8cm), pl.32-3

II, 29, 3 Varna, place du marché, fouilles de 1937, tombe. N° d’inventaire : III169 - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6, en bronze doré (long. : 9, 1cm), pl.51-9

II, 29, 13 Varna. N° d’inventaire : III164 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, en bronze doré (long. : 9, 7cm), pl.32-4

II, 29, 4 Varna, place du marché, fouilles de 1937, tombe. N° d’inventaire : III179 - une fibule cruciforme (non identifiable) en bronze doré (long. : 6, 1cm)

II, 29, 14 Varna. N° d’inventaire : III167 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 9, 4cm), pl.32-5

II, 29, 5 Varna, Place du marché, fouilles de 1937, tombe. N° d’inventaire : III181 - une fibule cruciforme (non identifiable). Long. : 7, 1cm

II, 29, 15 Varna. N° d’inventaire : III174 - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (long. : 7, 3cm) en bronze doré, pl.48-1 II, 29, 16 Varna. N° d’inventaire : III172 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 6, 4cm) en bronze doré, pl.46-2

II, 29, 6 Varna, Place du marché, fouilles de 1937, tombe. N° d’inventaire : III180 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 5, 4cm), pl.45-7

II, 29, 17 Varna. N° d’inventaire : III175 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 7, 6cm) en bronze doré, pl.32-6 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 29, 7 Varna, place du marché, fouilles de 1937, tombe. N° d’inventaire : III171 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze (long. : 7, 9cm), pl.32-2

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Vanessa Soupault II, 30, Bulgarie Les objets qui suivent (numérotés de II, 30, 1 à II, 30, 9 dans ce catalogue) proviennent de Bulgarie, le lieu et le contexte de leur découverte sont inconnus. Toutes ces pièces sont conservées au Musée de Varna.

- une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 5cm), pl.32-9 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97. II, 32, Aksakovo Région de Varna. Musée de Varna, n° d’inventaire : III168 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (long. : 8, 9cm), pl.35-8 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 30, 1 Bulgarie N° d’inventaire : III186 - un fragment de fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (long. conservée : 2, 7cm), pl.48-1

II, 33, 1, Bozvelissko Région de Varna. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6753 - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (long. : 5, 9cm) en bronze doré, pl.48-3 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 30, 2, Bulgarie N° d’inventaire : II3091 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 5, 9cm), pl.32-7 II, 30, 3, Bulgarie N° d’inventaire : III185 - une fibule cruciforme (non identifiable) en bronze doré. Long. : 4, 8cm

II, 34, 1, Doliché Région de Varna, forteresse. Musée de Varna, n° d’inventaire : II7326-1987 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 5, 9cm), pl.46-5 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 30, 4, Bulgarie N° d’inventaire : III176 - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (long. : 7, 6cm), pl.38-7

II, 35, 1, Komarevo Région de Varna. Découverte isolée. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6873, 1985 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 7, 5cm), pl.32-10 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 30, 5, Bulgarie N° d’inventaire : III170 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 7cm), pl.46-3

II, 36, 1, Slaveïkovo Région de Varna. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6335-1983 - une fibule cruciforme (non identifiable). Long. : 3, 8cm Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 30, 6, Bulgarie N° d’inventaire : II6451-1984 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 6, 9cm), pl.46-4 II, 30, 7, Bulgarie N° d’inventaire : II3092 - une fibule cruciforme du type III-IV (long. : 8, 3cm), pl.46-6

II, 37, Kranievo Région de Dobritch. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6388-1983 - une fibule cruciforme (non identifiable). Long. : 5cm

II, 30, 8, Bulgarie N° d’inventaire : III419 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (long. : 6, 1cm), pl.26-7 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 37, 2 Kranievo. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6072 - une fibule cruciforme (non identifiable).Long. : 8, 6cm Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

II, 31, Ventchan Région de Varna. Forteresse. II, 31, 1 Ventchan. Découverte isolée. Musée de Varna, n° d’inventaire : II7148-1986 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 fragmentaire (long. : 5, 7cm), pl.32-8

II, 38, Abritus Région de Dobritch. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6491-1984 - une fibule cruciforme (non identifiable). Long. : 4, 1cm Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97.

Ventchan. Objet isolé. Musée de Varna, n° d’inventaire : II6288-1983

II, 39, Sveti Nikolina Région de Dobritch. Découverte isolée. Musée de

II, 31, 2

18

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Varna, n° d’inventaire : II6942, 1986 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 6, 8cm), pl.32-11 Bibliographie : Haralambieva, 1990, p. 79-97. II, 40, Durostorum Actuelle Silistra. Forteresse qui protégeait la Dobrudja du sud. Découverte d'une tombe en 1968 (Pl.66). Dans le sarcophage en pierre étaient déposés : - un passe-courroie quadrangulaire en argent du type I1, pl.15-1 - deux appliques en argent niellé du type IIc, pl.18-5 - un ferret en forme d'hélice rigide en argent du type Vb, pl.22-3 - deux épées dont une décorée d'appliques - des monnaies de Probus (276-282) Bibliographie : Vasilev & Mitanov, 1974, p. 27-44. Fischer, 1988, fig. 6. II, 41, Kozlodyj Tombe. Le contexte de la découverte est inconnu. Objet conservé au Musée Archéologique de Sofia, n° d'inventaire : 6606. - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (6, 7cm) en bronze avec incrustations de nielle et trois médaillons contenant des portraits d’homme, pl.49-3 Bibliographie : Ivanov, 1972, p. 9-29, fig. 12. II, 42, Kolarci Découverte fortuite. Objet conservé au Musée Historique Régional de Tolbukhin. - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (6, 3cm) en bronze doré avec incrustations de nielle, ornée du portrait d’un homme sur la tranche du pied, pl.49-2 Bibliographie : Ivanov, 1972, p. 9-29, fig. 14. II, 43, Bulgarie Le lieu exact et le contexte de la découverte sont inconnus. Objet conservé au Musée Archéologique de Sofia sous le n°1859 - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (9cm) en bronze doré avec incrustations de nielle ornée de trois médaillons contenant des portraits d'hommes, pl.49-1 Bibliographie : Ivanov, 1972, p. 9-29, fig. 9. II, 44, Tchomakovtsi Département de Vratsa. Contexte inconnu. Objet conservé au Musée Historique de Vratsa - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (8, 2cm) en bronze, avec incrustation de nielle et ornée de cinq médaillons contenant des portraits d'hommes, non représentée Bibliographie : Ivanov, 1972, p. 9-29, fig. 5.

19

Vanessa Soupault

GRECE III, 1, Olympie Ville. Fouilles allemandes du XIXe s. Le contexte de découverte est inconnu. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1, pl.25-1 Bibliographie : Curtins & Adler, 1890. III, 2, Délos Le contexte de la découverte n'est pas précisé dans la publication. - une petite plaque-boucle du type Ic (anneau ovale et plaque rectangulaire), pl.23-16 Bibliographie : Deonna, 1938, p. 96. III, 3, Thessalonique Macédoine grecque. Nécropole occidentale. Dans une tombe recouverte d'un toit en tuiles (Pl.67) ont été découverts : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer A (anneau et plaque ovales), pl.4-1 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B, pl.36-4 - des fragments de céramique et de verre - une stèle funéraire bilingue (grec/latin) Bibliographie : Petsas, 1969, p. 291-312, pl. 310. III, 4, Veroia Macédoine occidentale. Nécropole romaine. Dans la tombe détruite n°6 recouverte d'un toit en tuiles ont été mis au jour : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.28-5 - des fragments de céramique Bibliographie : Touratsoglou, 1969, p. 313-315. III, 5, 1, Corinthe Le contexte et le lieu de la découverte ne sont pas précisés. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (6cm) en bronze, n°2171/2781 Bibliographie : Davidson, 1952, pl. 113.

20

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

MACEDOINE

- une fibule cruciforme du type VI, pl.52-1 Bibliographie : de Ridder, pl. XVI-952.

III*, 5, 1, Taranes Macédoine, région de Debar. Tombe. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en or (10, 4cm) portant sur les côtés de l'arc deux inscriptions, pl.28-7 - de la vaisselle en argent (tasses, plat, cuiller) - un matériel pour écrire en argent - des éléments de toilette - des armes (haches, poignard) Bibliographie : Ivanovski, 1984, p. 219-226, fig. 2.

IV, 5, 1, Turquie "Trésor oriental" ou "Trésor dit de Constantin Gallus". La provenance exacte est inconnue. Mobilier conservé au British Museum (inventaire : EC 252-254). Mobilier : - deux appliques de ceinture en forme d’hélice en or (7cm) du type Ia décorées de médaillons impériaux, pl.17-1 - un ferret quadrangulaire (7cm de côté) du type III/Sommer Cb en or portant la représentation d'un cavalier, pl.21-1 - six monnaies en or de Constantin Gallus (César 351-354) et Constantin II (337-340) Bibliographie : Dalton, 1901, p. 252-254, pl. 4. Sommer, 1984, pl. 54. Nous remercions Monsieur Daffyd Kidd, Conservateur au British Museum, de nous avoir transmis des clichés de ces objets.

III*, 5, 2 Demir Kanija. La nature du site et le contexte de découverte ne sont pas précisés dans la publication. - une couronne (en or) du type II avec des feuilles et un médaillon central orné d'un cabochon, pl.616 Bibliographie : Proeva, 1994, p. 119-138, fig. 15.

IV, 6, Asie Mineure Le contexte de la découverte est inconnu. Objet conservé au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, n°d’inventaire : 17630. - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C en bronze avec des traces de dorure sur le pied, pl.40-6 Bibliographie : Nous remercions Madame Hélène Chew, Conservateur au Musée des Antiquités Nationales, de nous avoir aimablement présenté cet objet afin de l'étudier.

TURQUIE IV, 1, Pergame Ville. Le contexte de la découverte n'est pas précisé. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.28-6 Bibliographie : Conze, 1913, p. 326, fig. 118.

IV, 7, Sardis Sardis, site se trouvant dans la plaine de Gediz çay, près de la ville de Sart Mahmut. Ville romaine occupée jusqu'au VIIe s. Tombe se trouvant sur l’acropole : - une fibule cruciforme fragmentaire du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (long. : 4, 6cm) en alliage cuivreux, pl.38-8 Bibliographie : Waldbaum, 1983, pl. 43, n°683.

IV, 2, Constantinople Objet conservé au Musée du Louvre - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B, pl.36-3 Bibliographie : Nous remercions Madame Catherine Metzger de nous avoir transmis un dessin de cet objet.

IV, 8, Turquie La provenance exacte de cet objet reste inconnue. Objet acheté au XIXe s., conservé au Musée de l’Université de l’Indiana (n° d’inventaire : BYB 76.75.25): - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 en or (6cm), pl.51-10

IV, 3, 1, Asie Mineure La provenance exacte est inconnue, ces objets ont été achetés par le Römisch-Germanisches Zentralmuseum de Mayence. - deux fibules cruciformes du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C, pl.39-9,10 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1, pl.25-2 Bibliographie : Schulze, 1985, p. 737, 738, fig. 51.

IV, 9, Turquie La provenance de cet objet est inconnue. Pièce achetée au XIXe s. et conservée au Musée de l’Université de l’Indiana (n° d’inventaire : BYB 76.75.27) : - une fibule cruciforme du type VI/Pröttel 7 (6, 1cm) en or avec croix latine et décor en opus interrasile sur le pied, pl.52-1 Bibliographie : Die Schraube zwischen... 1995, p. 155.

IV, 4, 1 Constantinople Le contexte de découverte n'est pas fourni dans la publication - un bouton de fibule du type III-IV, pl.44-5 Bibliographie : Ross, 1965, pl. 46, n°142. IV, 4, 2 Constantinople. Achat du Musée du Louvre, 1889. 21

Vanessa Soupault IV, 10, Anatolie du sud-est La provenance exacte et le contexte de découverte sont inconnus. Objet conservé au Museum für Vor- und Frühgeschichte (Francfort), n° d’inventaire : B 504 : - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 en bronze doré (9, 2cm), pl.51-7 Bibliographie : Die Schraube zwischen..., p. 146.

Mobilier : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C en bronze doré, pl.37-8 - 6 monnaies romaines en bronze datant du IVe s. - de la vaisselle en céramique - deux bracelets - une boucle de ceinturon (objet non représenté) Bibliographie : Kosciuchko-Waluzenicz, 1904, p. 1-62, fig. 10.

VILLES GRECQUES DE LA COTE NORD ET EST DE LA MER NOIRE

V, 1, 6 Chersonèse. Tombe n°3 de 1910. Mobilier : - une fibule cruciforme du type 4/Keller 5/Pröttel 5 en or, pl.47-3 - des monnaies : Valentinien (364-375), Théodose I (379-395) et Théodose II Bibliographie : Ambroz, 1966, p. 75.

V, 1, Chersonèse Fondation grecque devenue dès le IIIe s. ap. J.-C. la tête de pont de l’Empire au nord de la mer Noire. Site fouillé surtout à la fin du XIXe s. par Kosciuchko-Waluzenicz, puis Leper et plus récemment par Zubar. Le contexte archéologique dans lequel ont été découverts les objets répertoriés dans ce catalogue manque le plus souvent.

V, 1, 7 Chersonèse. Tombe n°242 (18) de 1910 (Pl.67). Mobilier : - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.44-6 - deux plaques-boucles du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneaux et plaques ovales), pl.314 - des monnaies de Caracalla (198-217), Constantin I (307-337) et Julien (360-363) Bibliographie : Leper, 1927, p. 189-256.

V, 1, 1 Chersonèse. Nécropole. Tombe n°153 de 1892. - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B en bronze, pl.34-1 - une boucle en bronze (non représentée) - une monnaie en bronze de Constantin I Bibliographie : OAK, 1894, p. 108, fig. 65.

V, 1, 8 Chersonèse. Nécropole. Objets conservés au Musée Historique de Moscou. - deux plaques-boucles du type I7a (anneaux ovales et plaques rectangulaires), en tôle d'argent sur une base en fer avec incrustations, pl.8-2,3 Bibliographie : Jakobson, 1959, p. 272, fig. 138.

V, 1, 2 Chersonèse. Nécropole. Tombe n°1008 de 1897. - une plaque-boucle du type III4 avec un anneau ovale, une plaque rectangulaire et un long ardillon, pl.12-9 - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1, pl.25-3 Bibliographie : OAK, 1897, p. 132 ; OAK, 1892, p. 123.

V, 1, 9 Chersonèse. Nécropole. Découverte isolée : - deux petites plaques-boucles du type Ia (anneau et plaque ovales), pl.23-4,5 Bibliographie : Jakobson, 1959, fig. 135.

V, 1, 3 Chersonèse. Fouilles de 1897. Dans la chambre n°880, près du squelette d'un homme ont été découverts : - une plaque-boucle du type I7a avec un anneau ovale et une plaque rectangulaire ornée d’une incrustation ovale, pl.8-1 - un flacon en verre portant une inscription en grec - un balsamaire en verre Bibliographie : OAK 1897, p. 118 ; Kalachnik, 1985, p. 71-75, fig. 1, 2, 3.

V, 1, 10 Chersonèse. Fouilles de 1968 de la rue Ostroski. Le mobilier (mélangé) provient d'une tombe détruite : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales, env. 4x4cm), pl.313 - une boucle (anneau ovale, env. 1, 5x3cm) du type Ib, pl.1-8 - différentes sortes de pendentifs - un clou - un bracelet lisse - une épingle Bibliographie : Zubar & Ryjov, 1982, p. 113-125, fig. 8-9.

V, 1, 4 Chersonèse. Trouvaille de 1897. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze doré (long. : environ 6cm), pl.25-4 Bibliographie : OAK, 1897/1898, p. 30, fig. 90.

V, 1, 11

V, 1, 5

Chersonèse (Pl.67). Tombeau collectif n°18 de

Chersonèse. Tombe n°1442 de 1902. 22

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. 1975. Tombeau précédé d'un dromos. Près de l'entrée (côté nord) ont été découverts les vestiges d'un cercueil qui contenait : - une plaque-boucle du type III1 (anneau ovale -3, 5x2, 8cm- et plaque semi-circulaire -3, 5x3cm) en bronze, pl.12-3 - un ferret rectangulaire du type IVa (5x1cm), pl.21-2 - neuf lampes - trois balsamaires en verre - des amulettes - une monnaie en argent datant du début du IVe s. Bibliographie : Zolotarev & Ryjov, 1984, p. 68-78, fig. 7.

V, 1, 16

V, 1, 12

V, 1, 17

Chersonèse. Les objets suivants (de V, 5, 16 à V, 5, 46) ont été mis au jour lors des fouilles menées par Kosciuchko-Waluzenicz au début du XXe siècle, le contexte de leur découverte est inconnu (il est possible que nous ayons examiné sur place des objets déjà publiés). Tous ces objets sont actuellement conservés au Musée Archéologique de Chersonèse. N° d’inventaire 2290 : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (8, 4x6, 2cm en alliage cuivreux, pl.29-6 Chersonèse. N° d’inventaire 2291 : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (5, 5x3, 7cm) en bronze, pl.29-7

Chersonèse. Tombe n°6 de 1981 de la nécropole occidentale. La tombe a été pillée, un seul objet peut être daté du IVe s. (la boucle). Mobilier : - une boucle du type Id (anneau ovale ouvert -tête de dauphins stylisées, env. 4x2, 5cm), pl.1-1 - un collier lisse - trois bracelets en bronze, une petite boucle, un bracelet composé de perles Bibliographie : Zubar, 1986, p. 58-70, fig. 7, 8.

V, 1, 18 Chersonèse. N° d’inventaire 2292 : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 6x4, 4cm) en bronze, pl.34-3 V, 1, 19 Chersonèse. N° d’inventaire 2293 : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 1x4, 9cm) en bronze, pl.34-4

V, 1, 13 Chersonèse. Dans la tombe collective n°5 de 1982 se trouvaient (outre le reste du mobilier) : - une boucle ovale du type III (3, 5x2, 9cm), pl.27 - des monnaies de Marc Aurèle, Théodose I et II, Constantin I et Arcadius I Bibliographie : Zubar, 1993, p. 58.

V, 1, 20 Chersonèse. N° d’inventaire 3092 : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 2x4, 6cm) en bronze, pl.34-5 V, 1, 21 Chersonèse. N° d’inventaire 3097 : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (7, 4x4, 1cm) en bronze avec des traces de dorure sur le pied, pl.37-9

V, 1, 14 Chersonèse. Tombeau collectif n°1 de 1982. Parmi l'inventaire du mobilier mélangé figurent : - une paire de plaques-boucles du type II2a/Sommer ICb (anneau en oméga et plaque quadrangulaire), pl.10-5 - deux fibules cruciformes du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (8 et 7, 4cm), pl.47-4,5 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8cm), pl.34-2 - trois appliques quadrangulaires du type IIb (6cm), pl.18-3 - un ferret cordiforme du type I/Keller A/Sommer A (env. 3x3cm), pl.20-4 - un ferret en forme d'amphore du type IIa/Keller "Amphoraform" A/Sommer A, pl.20-10 - un fragment de plaque-boucle du type II1/Keller C (anneau en oméga et plaque ovale?), pl.10-5 Bibliographie : Zubar, 1988, p. 101-129.

V, 1, 22 Chersonèse. N° d’inventaire 3098 : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (7,2x4,2cm) en bronze, pl.38-1 V, 1, 23 Chersonèse. N° d’inventaire 3103 : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 5x5, 5cm) en bronze, pl.34-6 V, 1, 24 Chersonèse. N° d’inventaire 3114 : - une fibule cruciforme du type III-IV (5, 9x4, 7cm) en bronze, pl.44-7 V, 1, 25

V, 1, 15

Chersonèse. N° d’inventaire 3115 : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8x5cm) en bronze, pl.34-7

Chersonèse. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.29-5 Bibliographie : Aibabin, 1990, p. 187, fig. 8, 15.

23

Vanessa Soupault V, 1, 26 Chersonèse. N° d’inventaire 3127 : - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (5, 6x4, 6cm) en bronze, pl.40-2

V, 1, 36 Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse, n°4493 : - un fragment de fibule cruciforme du type III-IV dont il subsiste des traces de dorure sur l'anse et le bras transversal, pl.45-3

V, 1, 27 Chersonèse. N° d’inventaire 3137 : - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (5, 8x2, 5cm) en bronze, pl.25-6

V, 1, 37 Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (5, 7x4, 1cm) en bronze, pl.27-5

V, 1, 28 Chersonèse. N° d’inventaire 3139 : - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (5, 8x2cm) en bronze, pl.26-8 V, 1, 29

V, 1, 38

Chersonèse. N° d’inventaire 3803 : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 2x5, 5cm) en bronze, pl.34-8

Chersonèse. N° d’inventaire 3116 : - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze, pl.26-9

V, 1, 30

V, 1, 39

Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 3x5cm) en bronze, pl.34-9

Chersonèse. N° d’inventaire 6093 : - une petite plaque-boucle en argent du type Ib (plaque semi-circulaire : 1x1, 6cm / boucle ovale : 1, 2x2, 1cm), pl.23-11 V, 1, 40

V, 1, 31

Chersonèse. N° d’inventaire MLS XIX 471 : - un passe-courroie du type II en bronze (plaque circulaire: 1, 7cm/boucle circulaire : 2, 2x2cm), pl.15-6

Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (8x4, 9cm) en bronze, pl.29-8

V, 1, 41 Chersonèse. N° d’inventaire MLS XIX 472 : - une petite plaque-boucle du type Ic (anneau ovale et plaque quadrangulaire) en bronze doré, pl.23-16

V, 1, 32 Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (5, 7x4, 1cm) en bronze, pl.29-9

V, 1, 42 Chersonèse. N° d’inventaire MLS XIX 468 : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (plaque ovale : 2,2x1cm / boucle ovale : 2, 2x3cm) en bronze, pl.4-9

V, 1, 33 Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) : - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (7, 4x4, 5cm) en bronze, pl.40-3

V, 1, 43 Chersonèse. N° d’inventaire MLS XIX 467 : - une plaque-boucle du type II1/Keller C (boucle en oméga : 1, 9x3cm / plaque ovale : 2, 8x1, 1cm) en bronze

V, 1, 34 Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) : - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (7, 5x4, 7cm) en bronze, pl.35-1

V, 1, 44 Chersonèse. Objet conservé au Musée de Chersonèse, sans n° d’inventaire : - une plaque-boucle du type III5 (anneau et plaque circulaires avec un ardillon long), pl.12-12

V, 1, 35 Chersonèse. Objet exposé dans les vitrines du Musée de Chersonèse (sans numéro d'identification) : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (7, 9x4, 4cm) en bronze, pl.30-1

V, 1, 45 Chersonèse. N° d’inventaire 2730 : - une plaque de ceinture ajourée en bronze du type V/Sommer 2C (2, 9x3, 4cm), pl.14-3 Bibliographie : Jakobson, 1959, fig. 139.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. - une fibule cruciforme en bronze du type III-IV, pl.45-6 Bibliographie : Voronov, 1980, p. 88, fig. 24, 15.

V, 1, 46 Chersonèse. - une plaque-boucle du type I6 avec un anneau ovale (3x1, 5cm environ) et une plaque cordiforme (2, 5x3cm environ) pl. 7-3 Bibliographie : Kovalevskaia, 1979, fig. 9. 8.

V, 5, 1, Panticapée Actuelle Kertch, ancienne fondation grecque, capitale du royaume du Bosphore Cimmérien.

V, 1, 47

V, 5, 1

Chersonèse. - une boucle ovale du type Ib avec un ardillon gravé, pl.1-10 Bibliographie : Aibabin, 1990, fig. 22. 14.

Panticapée. Objet conservé au Musée de Cologne (inv. : RGM D 348) : - une plaque-boucle du type I7a (plaque quadrangulaire et anneau ovale) en argent, tôle d'or et incrustation de cornaline, pl.8-7 Bibliographie : Damm, 1988, p. 156-157.

V, 1, 48 Chersonèse. - une plaque-boucle du type III4, avec un anneau circulaire, une plaque quadrangulaire et un ardillon long zoomorphe, pl.12-10 Bibliographie : Aibabin, 1990, fig. 23. 7.

V, 5, 2 Panticapée. Le contexte de découverte est inconnu. Objet conservé au British Museum : - une boucle du type IIc (circulaire) dont l'ardillon est orné d'une pelte, pl.2-3 Bibliographie : Germanen, Hunnen und Awaren, 1987, p. 105.

V, 1, 49 Chersonèse. Tombe n°2286 de 1907. - une boucle godronnée du type IId (anneau circulaire), pl.2-5

V, 5, 3 Panticapée. En 1918 fut découverte (lors des fouilles menées par un antiquisant amateur, Messaksoudi) une tombe dont le mobilier est actuellement conservé au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye : - une plaque-boucle du type I7b (anneau ovale et plaque quadrangulaire) avec incrustation, pl.9-1 - d’autres objets relevant du costume (une fibule en forme d’arc, des ferrets à bord renflé), des armes (une épée avec pommeau, garde en jade et fourreau en bois), des bractéates en or et une pyxide Bibliographie : Kazanski & Legoux, 1988, p.7-53. Nos remerciements à Madame Françoise Vallet, conservateur au Musée des Antiquités Nationales, pour avoir mis à notre disposition la plaqueboucle du style polychrome afin de l'étudier.

V, 1, 50 Chersonèse. Musée de Chersonèse, n° d’inventaire : 1861. - une boucle ovale en bronze du type Ig avec un décor en ocelles, pl.1-17 V, 1, 51 Chersonèse. Musée de Chersonèse, n° d'inventaire : 2883. - une boucle du type IIc avec un ardillon en forme de fleur de lys, pl.2-4 V, 2, 1, Tira Ville antique se trouvant sur l’embouchure du Dniestr. Cesse d’exister en tant que centre urbain au IVe s. Le contexte n'est pas indiqué dans la publication. - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 4C (7cm), pl.38-4 Bibliographie : Gorokhovsky & Son, 1989, p. 69-78, fig. 1, 6.

V, 5, 4 Panticapée. Contexte inconnu. - une plaque-boucle du type I4c (anneau ovale et plaque triangulaire) en argent articulée (4, 2cm), pl.6-3 Bibliographie : Martin, 1897, fig. 71.

V, 3, 1, Olbia Ville antique se trouvant près de l'embouchure du Boug. Elle cesse d'exister en tant que centre urbain au IIIe-IVe s. Lieu de stationnement d'une garnison romaine. Le contexte est inconnu. - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa avec une plaque et un anneau ovales, pl.3-15 Bibliographie : Posta, 1905, fig. 242/1.

V, 5, 5 Environs de Panticapée. - une plaque de plaque-boucle du type I7a ornée au centre d’une incrustation rectangulaire, pl.8-8 Bibliographie : Posta, 1905, fig. 244, 2. V, 5, 6 Panticapée. Nécropole. Tombeau collectif contenant neuf cercueils découvert en 1841. Dans l’un des cercueils : - une couronne en tôle d’or du type I1 déposée sur

V, 4, 1, Sebastopolis Côte abkhaze. Forteresse où stationnait une garnison romaine. Découverte isolée: 25

Vanessa Soupault le crâne d’un homme, pl.59-2

l’un, placé à l’écart était orné de : - douze lames en or décorées de bustes de femme, d’hommes, de grenouilles et d’inscriptions en grec Bibliographie : Stroganoff, 1877, p. XXIII-XXIV.

V, 5, 7 Panticapée. Nécropole. Fouille d’un caveau en 1841. Cercueil en bois recouvert d’une lame de plomb contenant le squelette d’un homme vêtu d’une tunique brodée d’or et qui était accompagné de : - une couronne en tôle d’or avec feuilles d’ache et décoration centrale du type I2, pl.60-1 - de débris d’un glaive et d’une lance, une lame de couteau avec restes de garniture en or - de vaisselle (céramique, albâtre) - d’une monnaie de Rhescouporis IV (212-229)

V, 5, 14 Panticapée. Nécropole. Découverte de 1910. - une couronne en tôle d’or du type I2, pl.60-4 V, 5, 15 Panticapée. Tombe découverte en 1910 (sans autres précisions) - une couronne en tôle d’or avec feuilles d’ache et bustes de divinités du type I2, pl.60-3 - des monnaies de Rhescuporis V (262-275) Bibliographie : Pharmakowsky, 1911, p. 199, fig. 10.

V, 5, 8 Panticapée. Nécropole. - une couronne en tôle d’or avec cabochon central et feuilles d’aches du type I3, pl.61-1 Bibliographie : Stephani, 1875, p. 5-91.

V, 5, 16 Panticapée. Tombe n°145 de 1904 (le mobilier était déposé dans une “cachette”, un voleur avait ramassé les objets, mais ayant été surpris, il laissa son butin à cet endroit) - couronne en or du type I1, portant l’empreinte d’une monnaie de Gordien III (238-244), pl.59-3 Dans cette cachette se trouvaient également : divers accessoires du costume (dont un ferret rectangulaire à bord renflé), des éléments de harnachement, des armes et de la vaisselle (dont un plat en argent portant le portrait de Constance II et un gobelet en verre à pastilles bleues)

V, 5, 9 Panticapée. Tombe découverte près du village d’Adzimouchkaï en 1841 : - une couronne en or avec feuilles d’aches et décoration centrale du type I2, pl.60-2 - le reste du mobilier comportait : des éléments de harnachement, un couteau et une douille de lance ornée d’incrustations V, 5, 10

V, 5, 17

Panticapée. Tombeau collectif découvert en 1842. Sur la tête d’un des squelettes a été découverte : - une couronne en tôle d’or du type I1 avec empreinte d’une monnaie de Commode, pl.59-1

Panticapée. Tombeau n°154 de 1904, sépulture n°2 : - une couronne en or du type I1 portant l’empreinte de monnaie de Valentinien I (364375), pl.59-5 - une plaque-boucle en argent du type III4 avec une plaque quadrangulaire, un anneau circulaire et un long ardillon zoomorphe, pl.12-11 En outre, cette tombe contenait : des petits tubes en or, une paire de fibules en tôle d’argent, une boucle en bronze, un fragment de peigne en bois, des appliques circulaires en or, des fragments de tissu

V, 5, 11 Panticapée. Mont Mithridate. Catacombe. - une couronne en tôle d’or du type I1 ornée de feuilles plaquées et d’une empreinte de monnaie de Philippe I (240-249), pl.59-4 Bibliographie : Stroganoff, 1869, p. XV. V, 5, 12 Panticapée. Près du village d’Adjimouchkaï, découverte d’un squelette d’homme accompagné de : - une couronne (placée sur le crâne) en or du type II composée de huit feuilles triangulaires fixées à un ruban et d’une empreinte de monnaie du roi parthe Phraate III, pl.61-3 - des armes (un fer de lance, plusieurs pointes de flèche, une épée en fer) - une bague en or massif (doigt de la main gauche) avec un grenat gravé de la figure d’un homme - une boucle en argent - de la vaisselle Bibliographie : Guédéonov, 1873, p. XV.

V, 5, 18 Panticapée. Tombeau n°165, sépulture n°5 : - une couronne en tôle d’or du type I1, avec une empreinte de monnaie de Sauromate II (174-211), pl.59-6 V, 5, 19 Panticapée. Deux tombes du 24 juin 1904 : - une couronne en or du type I3 avec un cabochon de grenat au centre (n° d’inventaire : 1820/541), pl.61-2 - une couronne en or du type I1 avec une empreinte de monnaie de Sauromate II -174/211(n° d’inventaire : 1820/542), pl.59-7 - une couronne en or du type I1 avec un médaillon central et une inscription, n° d’inventaire : 1820/543

V, 5, 13 Panticapée. Caveau contenant cinq cercueils dont 26

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. - des ferrets rectangulaires à bord renflé du type IVb, pl.21-4 - un ferret du type VIII en forme de languette décoré de cloisonné, pl.22-9 Nous mentionnerons ici les objets qui relèvent, à notre avis, du costume et de l’équipement (militaire) masculin, car le mobilier de cette découverte semble avoir été mélangé : une épée avec plaquages cloisonnés, deux umbo de bouclier avec manipule, des perles-pendentifs dont certaines sont ornées de cloisonné, une petite plaqueboucle, un couteau, un fer de lance, des plaques-boucles, de la vaisselle dont un plat en argent portant l’effigie de Constance II Bibliographie : Zasetskaia, 1993, p. 42-74-83-51 et les fig. 12, 21 ; 48, 221 ; 54, 288 ; 21. Soupault, 1995, p. 227-245.

A côté du squelette d'un homme ont été découverts : - une plaque-boucle du type II4 (anneau et plaque en forme d'oméga), pl.11-5 - une boucle du type Ib (ovale avec un ardillon long), pl.1-9 Bibliographie : Kobylina, 1951, p. 241-249.

V, 5, 20 Crimée (selon Ambroz) ou région du Dniepr (selon Fettich), objet qui était conservé au Musée de Varsovie maintenant détruit : - une plaque-boucle du type I7a (anneau ovale, plaque quadrangulaire) ornée d’un cabochon entouré d’une bordure au repoussé, pl.8-5 Bibliographie : Fettich, 1953, pl. XXI, 10. V, 5, 21 Crimée. Le lieu exact et le contexte sont inconnus: - une plaque-boucle du type I7a avec un anneau ovale (3x1, 8cm) et une plaque quadrangulaire (4, 5x2, 5cm) en argent, ornée d’une pierre précieuse (grenat ?) placée au centre Bibliographie : Salin, 1904, p. 113, fig. 298. V, 6, 1, Gorgippia Ancienne fondation grecque faisant partie du royaume du Bosphore Cimmérien. Nécropole (sud-est de la cité), mise au jour d’une couche contenant des sépultures de familles privilégiées. 2e caveau, sarcophage n°2. - une plaque-boucle du type I7-Gorgippia (anneau ovale et plaque quadrangulaire) ornée d’une incrustation, pl.9-3 - une couronne en or - des obturateurs en or (pour les yeux et la bouche) - un torque dessinant en son milieu un nœud d’Heraklès - des perles, un bracelet et une bague en or - une fibule en forme d’arc en or - une plaque circulaire avec inscrustation - un poignard et son fourreau incrustés de pierreries - 4 appliques ajourées avec motifs d’oiseaux affrontés Bibliographie : Gold und Kunsthandwerk..., pl. 42. L’or des Amazones, 2001, p. 269-280. V, 7, 1, Phanagoreia Fondation grecque incluse dans le royaume du Bosphore Cimmérien (Pl.67). Tombe de 1948. Tombe collective. 27

Vanessa Soupault Arts, n° d’inventaire : 68.20.2.b/c. - deux ferrets en or du type VII en forme de feuille de vigne, pl.22-6,7 (respectivement 3, 1x1, 3cm et 2, 9x1, 3cm) Bibliographie : Art of late Rome..., 1994, n°50.

SYRIE Avertissement. Les objets provenant de Syrie sont malheureusement dépourvus d'un contexte archéologique précis. Le manque de détails dans ce catalogue reflète les grandes lacunes observées dans les publications où son répertoriées ces pièces.

VI, 7, 1 Provenance exacte inconnue. Objet acheté en Syrie, conservé à la Dumbarton Oaks Collection, n° d’inventaire : 37.34 : - un passe-courroie quadrangulaire du type I en argent rehaussé d’or (7, 2x7cm), pl.15-3 Bibliographie : Ross, 1965, pl. XXXIII.

VI, 1, Dibsi Faraj Citadelle. Vallée de l'Euphrate, entre Balis et Sura.

VI, 8, "Orient Chrétien" Provenance et contexte de découverte inconnus. Objet conservé au British Museum : - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 en bronze doré avec médaillons contenant des portraits et un médaillon contenant un monogramme, pl.50-1 Bibliographie : Dalton, 1901, p. 40. Nous remercions Monsieur Daffyd Kidd de nous avoir transmis un cliché de cette pièce.

VI, 1, 1 Dibsi Faraj (Athis romaine ?). - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (environ 6cm), pl.30-2 Bibliographie : Harper, 1974, fig. 11. VI, 1, 2 Dibsi Faraj. Tombe. Objet conservé au Musée d'Alep. - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5, pl.47-6 Bibliographie : Harper, 1974, p. 31-37. Nous remercions Monsieur Jean-Pierre Sodini de nous avoir aimablement transmis une photographie de cette pièce.

VI, 9, 1, Proche Orient ? La provenance et le contexte de cet objet sont inconnus. Conservé au Virginia Museum of Fine Arts (The Adolph D. and Wilkins C. Williams Fund), n°66.78.1.a/b. - une plaque-boucle du type II2b (8, 5x6, 6cm max.) en bronze avec un anneau en forme d'oméga, un ardillon bifide et une plaque quadrangulaire ornée selon la technique de l'opus interrasile, pl.11-1 Bibliographie : Art of late Rome..., 1994, n°49.

VI, 2, Taïba Nécropole. - une petite plaque-boucle du type Ib (anneau circulaire et plaque semi-circulaire), pl.23-10 Bibliographie : Annales Archéologiques Syriennes, 1974. VI, 3, 1

VI, 10, 1, Hama Ville. Parmi l'inventaire du matériel découvert figure : - un fragment de fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze, pl.31-9 Bibliographie : Ploug, 1985, fig. 65, k.

Damas. Musée d'Alep, n° d’inventaire : 4021 - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C, pl.40-1 Bibliographie : inédite. Nos remerciements à Monsieur Jean-Pierre Sodini de nous avoir donné une photographie de cette fibule. VI, 4, 1 Damas. Musée d'Alep. - une fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5, pl.47-7 VI, 5, 1, Antaradus Actuelle Tartus. Objet conservé au Virginia Museum of Fine Arts (The Adolph D. & Wilkins C. Williams Fund) sous le n°67.52.5. - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 en bronze doré (7, 6x9, 8cm), pl.51-5 Bibliographie : Ross, 1968, p. 15. Art of late Rome..., 1994, n°55. VI, 6, 1 Proche Orient, Syrie probablement. Contexte de découverte inconnu. Virginia Museum of Fine 28

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. balsamaire en verre, une lampe en argile, une spatule en bronze ainsi qu'une monnaie en bronze de Julia Domna (198-217). - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.30-3 Bibliographie : Kuhnen, 1988, p. 98-99.

LIBAN VIa, 1, 1, Beyrouth Beyrouth. - une plaque-boucle du type II3b/Sommer 2Aa en bronze doré avec un anneau zoomorphe et une plaque quadrangulaire ornée d'un portrait, pl.11-3 Bibliographie : Sommer, 1984, pl. 13.

VIII, 1, 3 Jerusalem. - une fibule cruciforme dérivée du type VI, pl.53-2 Bibliographie : Vinski, 1967, pl. I, 7. Kuhnen, 1988, p. 98-99. VIII, 2, Messillot Région de Bet She'an. Tombeau contenant cinq cercueils utilisé pendant la période byzantine. - une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6 (env. 6, 5cm), pl.51-6 Bibliographie : Arav, 1990, p. 81-89, fig. 88. 1.

JORDANIE VII, 1, Irbid Le site d'Irbid se trouve au nord-est de la Mer Morte. Le contexte de découverte de cette fibule est inconnu, Kuhnen situe la découverte à Irbid ou plus globalement dans la Terre Sainte, mais il reste prudent. Cette pièce a été acquise par le Prähistorische Staatssammlung de Münich lors d'une vente d'objets d'art. - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze (7, 9cm) recouverte d'or, pl.30-4 Bibliographie : Kuhnen, 1988, p. 93.

VIII, 3, Beth She'arim Nécropole. Catacombe 4, hall C. - une petite plaque-boucle (anneau ovale et plaque rectangulaire) du type Ic en bronze, pl.23-13 Bibliographie : Mazar, 1973, fig. 25.3. VIII, 4, Hirbet Dubil Hirbet Dubil. Découverte d'une tombe sur le Mont Carmel. Mobilier : - une tête de fibule cruciforme du type IV/Keller 5/Pröttel 5 sans boutons, pl.47-8 - des récipients en verre - une monnaie prétendue séleucide Bibliographie : Kuhnen, 1988, p. 96, fig. 6.

ISRAEL VIII, 1, Jerusalem Nécropole urbaine VIII, 1, 1 Jerusalem. Des recherches archéologiques intensives (en 1954 et 1955) ont été menées sur le versant occidental du Mont des Oliviers. La nécropole "Dominus Flevit" comprenait 150 tombes taillées dans la roche. Les deux fibules ont été découvertes dans le "Sepolcreto delle fibie" (loci 111 et 113), caveau voûté en arceau qui contenait trois tombes ; dans les remblais a été découverte une monnaie du IVe s., mais son emplacement par rapport aux fibules est inconnu. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1, pl.26-1 - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.44-8 Bibliographie : Bagatti & Milik, 1958 ; Kuhnen, 1988, p. 96-97.

VIII, 5, Beerseba Désert du Neguev. Inventaire d'une tombe individuelle découverte au début du siècle : - une fibule cruciforme du type III-IV en bronze doré, pl.44-9 - une statuette en argile représentant Astarte - des fragments de verre - une cruche et des lampes Bibliographie : Kuhnen, 1988, p. 96, fig. 3. VIII, 6, 1, Jalame Jalame. Dans un atelier de fabrication de verre a été découverte : - une applique quadrangulaire de ceinturon du type IIa ajourée, pl.18-3 Bibliographie : Berry, 1988, p. 327.

VIII, 1, 2 Jerusalem. Une fibule cruciforme a été découverte lors des fouilles sur le terrain de l'Y.M.C.A. Elle était posée avec une céramique romaine dans un sarcophage en plomb décoré lequel se trouvait dans un tombeau taillé dans la pierre. Le matériel découvert à cet endroit comprenait une boucle d'oreille en or, une bague à facettes en argent, un 29

Vanessa Soupault - une boucle de ceinturon - trois bracelets en or - deux bagues en or dont l’une porte une inscription (OMHARUS) désignant sans doute le propriétaire de la tombe Bibliographie : Horedt, 1986, p. 15-17.

EGYPTE IX, 1, 1, Egypte Les quatre fibules présentées ici proviennent des collections de University College of London. Le contexte de leur découverte est inconnu, on ne connaît pas non plus les conditions de leur acquisition. - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze (long. : 6, 5cm), pl.26-2 - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 en bronze (long. : 6, 3cm), pl.30-5 - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (long. n°150 : 7, 4cm), pl.36-1451 Bibliographie : Petrie, 1927, fig. 18-21, 22, 23, 24, 25. Gerharz, 1987, p. 77-107.

X, 4, 3, Gehrla Région de Cluj, Transylvanie (Pl.67). Différents éléments de ceinturon portant un décor de type "Kerbschnitt" y ont été mis au jour : - une contre-plaque quadrangulaire du type Sommer IEa, pl.16-2 - des appliques triangulaires du type IVb, pl.19-3,4 - un ferret du type IIb/Sommer Bc, pl.20-14 - une applique en forme d'hélice du type Ib, pl.176 Bibliographie : Horedt, 1982, fig. 58. 10-11-12. X, 4, 4, Szylagysomlyo (Simleul Silvanei) II - une fibule dite "impériale" en or avec des incrustations, pl.54-4 Bibliographie : Fettich, 1932. Soupault-Becquelin, 1997, p. 259-266. Schmauder, 1998, p. 281-296

TERRITOIRES "BARBARES" Roumanie X, 1, 1, Buridava Dans le dernier niveau d'habitat daté fin IIIe-début du IVe s. (d'après des monnaies de Probus -280-, Constantin I -316-, Constantin II-354/358-) a été découverte : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 (long. : 7, 5cm environ), pl.30-7 Bibliographie : Bichir, 1988, p. 101-117, fig. 5.

Pologne X, 5, 1, Lublin De cet objet (provenant de Lublin selon Kokowski) ne subsiste qu'un schéma : - une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.31-1 Bibliographie : Kokowski, 1988, p. 241-257, fig. 6, d.

X, 2, 1, Birlad Valea-Seaca Nécropole appartenant à la civilisation Sintana de Mures-Tcherniakhov. - dans la tombe à incinération n°253 : une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2, pl.30-8 - et dans la tombe à incinération n°343 a été découverte : une fibule du type II/Keller 2/Pröttel 2 avec des restes calcinés d'ossements, pl.30-9 Bibliographie : Palade, 1981, p. 437-445, fig. 3, 2-3.

Crimée X, 6, 1, Artek-Suuk-Su Nécropole. Objet isolé conservé au Musée de l'Ermitage. - un fragment d'anneau zoomorphe de plaqueboucle du type I1/Keller A/Sommer Ia, pl.4-5

X, 3, 1, Sarulesti Découverte isolée : - un fragment de fibule cruciforme du type III-IV, pl.41-8 - un fragment de pot Bibliographie : Trohanu, 1984, p. 85-111, fig. 7.

Bibliographie : Repnikov, 1906, p. 1-80, pl. X. 7. X, 6, 2, Inkerman Tombe n°19, contenant un squelette placé sur le dos, avec : - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C en bronze, pl.38-3 - de la vaisselle : une cruche en verre et deux pots en céramique Bibliographie : Vejmarn, 1963, p. 15-90. Aibabin, 1996, p. 13-39, fig. 8-4.

X, 4, 1, Petroassa Trésor. Parmi l'inventaire figure : - une fibule dite "impériale" en or avec des incrustations de pierreries, pl.54-1 Bibliographie : Harhoiu, 1977. Soupault-Becquelin, 1997, p. 259-266. Schmauder, 1998, p. 281-296

X, 7, 1, Tchernaïa Retchka Tombe n°15(45) : - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 (long. : 5 cm), pl.25-8 Bibliographie : Aibabin, 1996, fig. 3, 11.

X, 4, 2, Apahida (Transylvanie) Découverte datant de 1889 : un cercueil en bois avec un squelette et les objets suivants : - une fibule cruciforme en or du type VI/Pröttel 7 dont le pied est orné d’une croix latine, pl.52-2 30

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Ukraine

- une fibule cruciforme du type V/Keller 6/Pröttel 6, pl.51-8 Bibliographie : Ouvarova, 1900, pl. 96, 1-3. Abramova, 1995, fig. 2, 1-2.

X, 8, 1, Chirokaïa Balka Tombe se trouvant sous un habitat. Dans une fosse ovale a été découvert le squelette d'un homme déposé sur le dos, la tête au nord-ouest, accompagné des objets suivants : - une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze doré posée près du bras droit avec un peigne en os, pl.25-9 - une boucle ajourée - de la vaisselle Bibliographie : Gorohovskii, 1985, p. 25-40, fig. 7-2.

X, 11, 2, Vernhjaja Rutkha Nécropole. - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.45-5 Bibliographie : Ouvarova, 1900, pl. 96, 7-8. X, 11, 3, Baïtal Tchapkan Tcherkessie. Tombe n°24. Mobilier : - une fibule cruciforme du type III-IV en bronze (8, 5cm), pl.41-9 - une fibule à tête semi-circulaire et pied trapézoïdal - des pendentifs en pierre - des perles - un médaillon garni d'incrustations Bibliographie : Minaïeva, 1956, p. 236-252, fig. 7. Abramova, 1995, p. 141, fig. 2, 3-4.

X, 9, 1, Privolnoe Tombe n°26. Incinération contenue dans une urne. - une plaque-boucle du type I2b (anneau ovale et plaque quadrangulaire), pl.5-5 - une perle en cornaline Bibliographie : Kuharenko, 1955, p. 142, fig. IV-17. Madyda-Legutko, 1978, p. 3-15, fig. 7. X*, 9, 1, Ryjevka Tombe n°21. - une plaque-boucle fragmentaire du type I1/Keller A/Sommer Ia, pl.4-10 - un pot en céramique Bibliographie : Slavjane i ih sosedi, 1993, pl. 66. 10.

X, 11, 4, Naltchik Ces objets sont conservés au Musée de l'Ermitage, département Oriental (achat de 1913). - une plaque-boucle du type I7c avec un anneau zoomorphe et une plaque ornée de cloisonné (3x4cm environ), pl.9-4 - une boucle ovale massive godronnée en bronze Bibliographie : Jessen, 1941, p. 7-40, n°10 et 11.

Région du Kouban

X, 11, 5, Caucase Le contexte de découverte de ces objets est inconnu. - deux ferrets bipartites funéraires en or (long. : 7, 9cm), pl.58-2 - deux plaques-boucles funéraires en or (long. : 4, 5cm), pl.58-2 Bibliographie : Germanen, Hunnen..., 1987, p. 107, n°13.

X, 10, 1, Timochevskaïa Tombe. - une plaque-boucle du type I7a avec incrustation sur la plaque (anneau ovale et plaque quadrangulaire), pl.8-6. Long. : 5, 8cm. - deux petites plaques-boucles du type Ia, pl.236,7 - une fibule en forme d'arbalète Bibliographie : Salin, 1904, p. 113, fig. 299. Posta, 1905, fig. 224.

X, 11, 6, Lizgor ou Galiat Bassin de l’Ourour (Ossétie du nord). - une fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (7cm), pl.40-8 Bibliographie : Abramova, 1995, p. 142, fig. 3. 6.

X, 10, 2, Zolotoïe Kladbischie Kourgane n°52. - une plaque-boucle du type I7b en or avec une incrustation de grenat (anneau ovale et plaque quadrangulaire), pl.9-2. Long. totale : 7, 1cm. - plusieurs pendentifs - un fragment de miroir - un couteau - un chaudron Bibliographie : Gouchina & Zasetskaïa, 1994, fig. 17.

X, 11, 7, Koumboulta Rive gauche de l’Ourour (Tchétchénie). Les fouilles sont anciennes. - une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (8, 5cm), pl.36-7 - trois fibules cruciformes du type II/Keller 2/Pröttel 2 (respectivement : 7, 3 ; 6 et 8, 5cm), pl.29-2,3,4 - une fibule cruciforme du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C (6, 5cm), pl.38-9 Bibliographie : Abramova, 1995, p. 141, n°1, 2, 3, 4 , 5.

Caucase X, 11, 1, Saniba Ossétie. Nécropole détruite. Les objets sont conservés au Musée de l'Ermitage. - une fibule cruciforme du type III-IV, pl.45-4 31

Vanessa Soupault Oural

(3x3,7cm), pl.18-4 Bibliographie : Spitsyn, 1901-1902, fig. 11 et fig. 13.

XI, 1, 1, Birsk Tombe n°18 : - une plaque-boucle du type II3a avec un anneau zoomorphe et une petite plaque quadrangulaire, pl.11-2 - différentes garnitures de ceinturon (ferrets, pendentifs...) Bibliographie : Majitov, 1968, fig. 12.

Slovaquie XII, 1, 1, Rebrin (Nagy Mihaly) Découverte isolée : - une fibule dite "impériale", pl.54-2 Bibliographie : Belaev, 1929, pl. XI, 1. SoupaultBecquelin, 1997, 259-266. Schmauder, 1998, p.281-296.

XI, 2, 1, Souvorovo Tombe n°1 : - deux plaques-boucles dont une du type I4c avec un anneau ovale et une plaque triangulaire - un équipement militaire (une épée, des pointes de flèches, une douille de lance, un couteau ; des éléments de harnachement) - un miroir - un bracelet - un pendentif - des ferrets articulés

XII, 1, 2, Ostrovany - une fibule dite "impériale", pl.54-3 Bibliographie : Belaev, 1929, pl. XI, 4. Krekovic, 1992, fig. 7. 7. Soupault-Becquelin, 1997, 259-266. Schmauder, 1998, p. 2981-296. Région de la Volga supérieure XIII, 1, 1, Chatriche Tombe n°56. - une plaque-boucle (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant en un disque) du type I4c, pl.6-8

XI, 2, 2, Souvorovo Tombe n°29 : - des plaques-boucles dont une du type I4c (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant en un disque) - des armes (pointes de flèches, couteau, hache d’arme) Bibliographie : Bajan & Vaskul, 1988, p. 81, fig. 3.

XIII, 1, 2, Chatriche Tombe n°139. - une plaque (triangulaire se terminant en un disque) de plaque-boucle du type I4c, pl.6-9 Bibliographie : Arheologia Rezaïskoï zemli, 1974, n°1516.

XI, 3, 1, Azelino Tombe n°1 : - une plaque-boucle (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant en un disque) du type I4c, pl.6-5

XIII, 2, 1, Kochibeevo Tombe n°9. - des armes (un fer de lance, un couteau) - une fibule-broche circulaire - une plaque-boucle (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant en deux disques) du type I4c, pl.6-10 - une plaque-boucle fragmentaire Bibliographie : Spitsyn, 1901, fig. 11.17.

XI, 3, 2, Azelino Tombe n°2 : - une plaque-boucle (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant en un disque) du type I4c, pl.6-6 Bibliographie : Kovalevskaia, 1979, pl. IX, 12.

Russie méridionale XIV, 3, 1, Russie méridionale Le contexte de découverte est inconnu. Objet conservé au Musée National de Warshaw : - une plaque-boucle avec applique attachée du type I7d formée d'une feuille d'or travaillée au repoussé, pl.9-5 Bibliographie : Alföldi, 1934, p. 99-144, fig. 9.

XI, 3, 3, Azelino Tombe n°20 : - une plaque-boucle (anneau ovale et plaque triangulaire se terminant en un disque) du type I4c, pl.6-7 - des pointes de flèche - un couteau - une applique Bibliographie : Bajan & Vaskul, 1988, p. 81, fig. 3.

XIV, 4, 1, Kouptsyn-Tolga Dans le kourgane 30/1 a été découvert le squelette d'un vieillard accompagné de : - récipients en céramique - d'un fragment de couteau - et d'une plaque-boucle du type I7a, pl.8-4 Bibliographie : Chnadstein, 1981, p. 78-119.

XI, 4, 1, Perm Pole Beklemicheva. Découverte isolée : - une plaque-boucle du type I1/Keller A/Sommer IAa (anneau et plaque ovales, env. 3, 2x2, 7cm) rigide en bronze, pl.4-8 - une applique quadrangulaire en or du type IIc 32

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

IRAN PARTHO-SASSANIDE LIMITROPHES

ET

PAYS

XV, 1, 1 Iran Deilaman, rives du Sefid - une fibule cruciforme dérivée du type VI en bronze (long. : 7cm), pl.53-3 Bibliographie : Ghirshman, 1964, p. 106. XV, 2, 1, Kermanchah Kurdistan. - fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze (long. : 6cm), pl.26-10 - fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 en bronze (long. : 7, 5cm) - fibule cruciforme du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C en bronze (long. : 7cm), pl.40-7 Bibliographie : Ghirshman, 1964, p. 106.

33

PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL SECTION 2 : TYPOLOGIE, CHRONOLOGIE ET DIFFUSION DES OBJETS

Ce chapitre est consacré à l'étude de la typologie, de la chronologie et de la diffusion des objets métalliques relevant du costume masculin dans les provinces romaines du bord de la mer Noire.

en or, mais elles restent minoritaires dans notre inventaire. Enfin, il existe quelques pièces en "bronze" ornées de placages en argent ou en or. Les techniques décoratives utilisées sont les suivantes : dans la majorité des cas, le décor est incisé, il arrive que les objets soient ornés de motifs obtenus par repoussé. Le filigrane et la granulation ont été employés très rarement. Certaines pièces présentent des gemmes1, ou des verroteries taillées en table ou en cabochon.

Après avoir organisé le catalogue des données selon leur provenance, il est nécessaire de les analyser à la lumière de la méthode traditionnelle d'examen du matériel archéologique. Le premier pas consiste à définir cinq groupes d'objets : les éléments de ceinturon (boucles, plaques-boucles, passes-courroie, contre-plaques, appliques, ferrets), les fibules cruciformes, les fibules dites "impériales", les objets de la parure (bracelets, torques, bagues, couronnes) et les éléments de chaussure. La méthode utilisée pour étudier toutes ces pièces suit un schéma emprunté par de nombreux spécialistes travaillant sur un matériel comparable. La typologie est abordée en premier lieu, suivie de la chronologie et de la diffusion géographique.

Alors que pour la partie orientale de l’Empire il existe quelques études isolées2, l'état des recherches concernant ce groupe d'objets est assez avancé pour la partie occidentale. Nous citerons en particulier les travaux de H. Bullinger, H. W. Böhme, M. Sommer et C. Boube-Piccot. H. Bullinger3 a rassemblé du matériel issu de nombreux pays (France, Belgique, Allemagne, Suisse, Hongrie, Autriche...), il propose une typologie, une chronologie ainsi qu'une reconstitution des ceinturons. H. W. Böhme4 étudie dans un article les garnitures de ceinturons romains militaires portant des ornementations en taille biseautée (Kerbschnitt). C. Boube-Piccot5 a, quant à elle, rassemblé les éléments constitutifs des ceinturons militaires découverts au Maroc. Enfin, l'étude fondamentale à laquelle nous nous reporterons est celle de M. Sommer6. Dans celle-ci sont regroupés tous les éléments qui constituent les ceinturons (plaques-boucles, contre-plaques, ferrets, appliques), ces derniers relevant essentiellement du costume masculin. Une étude de M. Martin7 vient contredire ce point de vue généralement approuvé. Selon lui, les femmes romaines du Ve s. pouvaient porter ce type de ceinture avec plaque-boucle. Rappellons que dans l'état actuel des recherches menées sur ce type de matériel, les tombes féminines contenant ces ceintures ne sont pas attestées, et que sur les documents iconographiques, il est très difficile de savoir si les artisans ont figuré de véritables plaques-boucles ou d'autres types d'agrafes.

De nombreux types sont présents dans les deux parties de l'Empire, certains ont déjà été identifiés par les chercheurs. Pour cette raison, les différents types et variantes présentent dans ce chapitre à la fois l'appellation typologique de leurs "inventeurs" et la nôtre. PREMIERE PARTIE : LES CEINTURONS Dans cette catégorie, nous regroupons tous les éléments constitutifs d'un ceinturon : les boucles, les plaquesboucles, les contre-plaques, les ferrets, les appliques et les passes-courroie. Chaque élément doit être étudié séparément (avec les différents types et variantes qui le représentent), de façon traditionnelle : examen de la morphologie de l'objet, datation puis répartition géographique. Signalons à ce propos que certains types d'objets ne sont attestés qu'au Barbaricum oriental, ils sortent donc du cadre géographique que nous avons fixé. Ces objets sont choisis soit parce qu'ils copient des modèles romains et montrent ainsi le rayonnement des techniques romaines, soit parce qu'ils sont à notre avis d'origine romaine. Leur place est alors tout à fait légitime dans cette typologie. Par ailleurs, d’autres types d’objets provenant du Proche Orient qui relevait de l’Empire d’Orient durant la période qui nous occupe, ont été inclus également dans la typologie. Ceci nous permet d’avoir une vision plus globale des garnitures métalliques.

1

Dans la majorité des cas, les gemmes n’ont pas été analysées correctement, nous utiliserons les identifications données sans pouvoir garantir leur exactitude. 2 Deux études isolées portent sur un ensemble d'objets provenant de l'Empire d'Orient, voir T. Fischer, 1988, p. 167-190 et L. Petculescu, 1991, p. 207-212. 3 H. Bullinger, 1969. 4 H. W. Böhme, 1986. Nous ajouterons la synthèse que H. W. Böhme consacre aux tombes des IVe-Ve s. se trouvant entre l'Elbe et la Loire (1974). 5 C. Boube-Piccot, 1994. 6 M. Sommer, 1984. 7 M. Martin, 1991, p. 31-84 et particulièrement les pages 34-37. Son analyse est fondée sur l'observation de plusieurs témoignages iconographiques comme : le diptyque de Stilicon (daté de 395), une peinture pariétale de la Cathédrale de San Gennaro à Capodimonte (datée de 500), et les mosaïques de Saint Apollinaire le Neuf (datées de 560). Les autres exemples cités sont plus tardifs, du VIIe s.

Le matériel que nous présentons n'a pas fait l'objet d'études métallographiques. Pour cette raison, nous donnons lorsque cette information est fournie- généralement une indication générique comme par exemple "alliage cuivreux" ou "bronze". Quelques pièces sont en argent ou 34

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. 9, 1, la base de l'ardillon est incisée d'une croix / I, 11, 7), en Bulgarie (catalogue : II, 3, 2), en Crimée (catalogue : V, 1, 10) et hors des territoires de l'Empire, auprès des états clients, sur la presqu'île de Taman (catalogue : V, 7, 1). On peut rattacher à cette variante une boucle provenant de Chersonèse (catalogue : V, 1, 47) composée d’un anneau ovale régulier, mais dont l’ardillon dépasse largement et présente sur le dessus un décor gravé. Chronologie : La boucle de la tombe n°367 de Callatis (catalogue : I, 1, 26) a été mise au jour avec une fibule cruciforme du type III2b/Pröttel 3-4C datant de 320-410. Les boucles de Drashan (catalogue : II, 3, 2) et Chersonèse (catalogue : V, 1, 10) appartiennent à des ensembles clos où se trouvaient des plaques-boucles du type Keller A qui datent du IVe s. Signalons qu’il existe d’autres découvertes de boucle du type Ib avec des plaques-boucles de ce type datant du IVe s. (voir ci-dessous). Répartition géographique: Ces découvertes se situent notamment en Ukraine13, Pologne14, Hongrie15, Slovénie16 et en Crimée17.

I. Les boucles Les boucles de ceinture sont de formes variées (ovales, circulaires, semi-circulaires ou quadrangulaires). La forme constitue donc le premier critère typologique, suivie de la longueur de l'ardillon, et du décor. Présentation de la typologie I1. Type I, les boucles ovales / variante a, boucles ovales avec un ardillon court / variante b, boucles ovales avec un ardillon long / variante c, boucle ovale décorée / variante d, boucle avec des têtes d'animaux stylisées / variante e, boucles godronnées / variante f, boucle ovale massive / variante g, boucle ovale avec décor en ocelles I2. Type II, les boucles circulaires / variante a, boucles circulaires simples / variante b, boucle circulaire massive simple / variante c, boucles circulaires massives avec ardillon stylisé / variante d, boucle circulaire godronnée I3. Type III, les boucles semi-circulaires I4. Type IV, une boucle quadrangulaire / variante a, une boucle quadrangulaire simple

Une boucle ovale décorée du type Ic (Pl.1,9) La boucle de Callatis (catalogue : I, 1, 6), losangique en section porte dans sa partie antérieure un décor formé par des petits points incisés, l'ardillon est décoré de la même façon dans sa partie médiane. Chronologie : ce type de boucle ovale appartient à la période C2 selon R. Madyda-Legutko18. D'autre part, la boucle de Callatis a été découverte avec une plaque-boucle du type I2 datant des deux derniers tiers du IVe s. Répartition géographique : Des boucles portant un décor “poinçonné” identique sont attestées en Pologne19.

I1. Les boucles ovales du type I Les boucles ovales avec un ardillon court du type Ia (Pl.1, 1-2) La boucle est régulière, l'ardillon, court, ne dépasse pas l'anneau. Cette variante est attestée en Roumanie (catalogue : I, 1, 15, l'ardillon, élargi à la base est gravé de lignes / I, 3, 5). Chronologie : en Europe Centrale, ces boucles ont souvent été retrouvées avec des fibules en forme d’arbalète, ce qui amène R. Madyda-Legutko à les dater de la période C28, c’est-à-dire vers 260-300. Répartition géographique : ces boucles sont attestées en grande quantité dans l’empire d’Occident, notamment en Allemagne9, République Tchèque10, ainsi qu’en Pologne11 et Slovénie12.

Une boucle avec des têtes d'animaux stylisées du type Id (Pl.1,10) La partie postérieure de la boucle de Chersonèse (catalogue : V, 1, 12) n'est pas fermée, les extrémités sont en forme de tête de dauphins stylisées. Chronologie : Les boucles zoomorphes du type “Muids” selon la typologie de M. Martin sont datées de la seconde moitié du IVe s.20 Répartition géographique : Les boucles de ce type sont attestées en France21 et en Allemagne22.

Les boucles ovales avec un ardillon long du type Ib (Pl.1, 3-8) Dans cette variante, l'ardillon repose sur l'anneau, ce dernier est souvent séparé en deux dans sa partie postérieure. Elles existent en Roumanie (catalogue : I, 1, 7 / I, 1, 26 / I,

13

Voir A. N. Dzigovskii & L. B. Subbotin, 1986, p. 150-157. Sur le site de Malbork-Wielbark (R. Madyda-Legutko, 1986, p. 62154). 15 Notamment dans la tombe de Szirmabesényö, J. Tejral, 1988, p. 267, fig. 25-7. 16 Par exemple à Celja, M. Sagadin, 1979, p. 311, pl. 8-17. 17 A Skalistoïe, A. Aibabin, 1990, fig. 22-4. 18 R.Madyda-Legutko, 1986, p.72. 19 Sur le site de Biernatowo, R. Madyda-Legutko, 1986, p. 72-135, pl. 20.35. Également à Szurpily, R. Madyda-Legutko, 1986, p. 72-169, pl. 20.34. Enfin, à Zabieniec et Luboszyce, R. Madyda-Legutko, 1986, p. 72-175, pl. 20.34 et p. 72-153. 20 M. Martin, 1967, fig. 7. Voir également H. W. Böhme, 1986, p. 40-41. 21 A Warlus, H. W. Böhme, 1986, note n°46, p. 41. 22 Sur les sites de Newel, Entersburg, Lingenfeld, voir H. W. Böhme, 1986, note n°46, p. 41. 14

8

D’après l’étude d’une série de tombes qui appartiennent à la culture Przeworsk, R. Madyda-Legutko, 1986. Voir également K. Godlowski, 1970, p. 96-97. 9 Par exemple sur le site de Häven (tombe n°5/1869), également dans la tombe n°209 de Kemnitz (R. Madyda-Legutko, 1986, p. 61-109.) 10 Notamment sur le site de Trebusice (R. Madyda-Legutko, 1986, p. 61132). 11 Entre autres, à Machary, Karczewiec, Chorula, Kietrz (R. MadydaLegutko, 1986, p. 61-154, 146, 138, 147), Zabieniec (site relevant de la culture de Przeworsk ; K. Godlowski, 1970, pl. III-13). 12 Par exemple sur le site de Drnovega, M. Sagadin, 1979, p. 311, pl. 812.

35

Vanessa Soupault Les boucles godronnées du type Ie (Pl.1,11-13) Ce type se compose d'un anneau ovale godronné; l'endroit où l'ardillon se pose est lisse, tandis que la partie postérieure, destinée aux charnières est lisse. Trois pièces illustrent cette variante, l'une provient de Roumanie (catalogue : I, 4, 1), l'autre de Bulgarie (catalogue : II, 21, 1, n°777). La dernière provient du Caucase (catalogue : X, 11, 4). Chronologie : une boucle godronnée été découverte dans un ensemble clos daté par K. Godlowski de la fin IVedébut du Ve s23. Répartition géographique : Dans l'étude de I. Bazan et C. Kargapoltsev, il est démontré que la diffusion de ces boucles couvre une large partie de l'Europe24. Ajoutons quelques parallèles provenant de Pologne25.

I2. Les boucles circulaires du type II Une boucle circulaire simple du type IIa (Pl.2,1) Cette boucle est régulière, l'ardillon dépasse de l'anneau. Elle provient de Bulgarie (catalogue : II, 24, 2). Chronologie : Ce type de boucle est daté par A. Aibabin de la fin du IVe-début du Ve s., il s’appuie sur une série de tombes datées d’après des monnaies de 364-378 (Valens), 379-395 (Théodose I). Répartition géographique : Cette variante est attestée en Europe et notamment en Slovénie31, Crimée32 et Hongrie33. Une boucle circulaire massive du type IIb (Pl.2,2) Celle-ci est de section circulaire, rétrécie dans sa partie postérieure. Elle provient de Roumanie (catalogue : I, 1, 3). Chronologie : Cette boucle a été mise au jour avec une fibule cruciforme du type II/Pröttel 2 (voir ), datant des environs de 300-370. Répartition géographique : Cette forme est parmi les plus caractéristiques du IVe s., attestée notamment en Pologne34, Crimée35.

Une boucle ovale massive du type If (Pl.1,14) La boucle de cette variante est ovale et massive, tout comme son ardillon. Elle provient de Bulgarie (catalogue : II, 18, 1). Chronologie : A. Aibabin date ce type de la seconde moitié du IVe-première moitié du Ve s.26, il appuie sa datation sur un ensemble de découvertes comportant des monnaies de 308-324 (Licinius I), 379-395 (Theodose I). Répartition géographique : Ces boucles sont largement répandues en Europe, celles que nous venons de mentionner sont issues de la Crimée27.

Les boucles circulaires massives avec ardillon stylisé du type IIc (Pl. 2,3-4) Cette variante est attestée en Crimée orientale (catalogue : V, 5, 2). La première boucle présente un ardillon qui s'élargit dans sa partie médiane pour former un croissant, il pourrait s'agir de la stylisation d'un motif -deux têtes d'animaux fantastiques- existant sur d'autres exemplaires de boucles découvertes en Occident. Citons un autre exemplaire provenant de Chersonèse (catalogue : V, 1, 51), sa forme est circulaire, ses extrémités se recourbent en deux volutes. L'ardillon a une base plus large que celui de l'exemplaire précédent. Des restes métalliques prouvent qu'à l'origine il s'agissait d'une plaque-boucle. Chronologie : ces boucles relèvent du groupe 2 de la chronologie des ceinturons proposée par M. Sommer, datant du IVe s. Répartition géographique : Les ardillons peuvent être mis en parallèle avec d’autres objets provenant de GrandeBretagne36, et Belgique37.

Une boucle ovale avec un décor en ocelles du type Ig (Pl.1,15) La boucle de Chersonèse (catalogue : V, 1, 50) forme un ovale dont la partie postérieure (où repose l’ardillon) est rétrécie, l’ardillon dépasse légèrement de la boucle. Le décor est composé d’une série d'ocelles répartis régulièrement dont le centre est pointé. Les bords de la boucle sont festonnés. Chronologie : le type du décor (voir ci-dessous) est présent sur des objets appartenant aux groupes 1 et 2 de la chronologie de M. Sommer, on peut donc dater cette boucle du IVe s. Répartition géographique : le décor en ocelles porté sur cet objet présente un certain nombre de parallèles dans la partie occidentale de l’Empire, on le trouve par exemple en Italie28, en France29. Ajoutons qu’il existe d’autres boucles dont les bords sont festonnés, notamment en Allemagne30.

Une boucle circulaire godronnée du type IId (Pl. 2,5) La boucle de Chersonèse (catalogue : V, 1, 49) est composée d’un anneau circulaire godronnée et d’un long ardillon (dépassant largement de l’anneau) lui aussi 31

Sur le site de Ptuja, M. Sagadin, 1979, p. 312, pl. 8-13. Nous reprenons ici les exemples cités par A. Aibabin (1990, p. 28) : tombe n°53 de Tchernorietchie, et la tombe n°31 d’Inkerman. Ces boucles sont attestées en outre dans les tombes n°154 et 165 de la nécropole de Kertch (Crimée orientale), I. P. Zasetskaïa, 1979, fig. 3. 33 Par exemple sur les sites de Dévin, Keszthely-Gathi Domb (J. Tejral, 1988, pl. 12-3, pl. 23-6). 34 Parmi les découvertes, citons la tombe n°22 de Gosciszewo (site relevant de la culture de Wielbark), K. Godlowski, 1970, pl. IX-12. 35 Sur le site de Sovkhoz 10, A. Aibabin, 1990, fig. 22. 36 Voir par exemple l’ardillon de la plaque-boucle de Lidney Park (Angleterre), S. Chadwick Hawkes, 1962, p. 52, fig. 18-a. Un autre exemplaire où les enroulements de l’ardillon forment des têtes d’animaux, site de Lydney Park, S. Chadwick Hawkes, 1962, p. 52, fig. 17-e. 37 Sur le site de Furfooz, M. Sommer, 1984, pl. 15-5. 32

23

K. Godlowski, 1980, p. 66. Par exemple sur le site d’Edrod-Chouiokerechti, I. A. Bajan & C. You. Kargapoltsev, 1989, p. 29. 25 Sur les sites de Netta et Witkowo, voir R. Madyda-Legutko, 1986, p. 56-172. 26 A. Aibabin, 1990, p. 27-28. 27 Par exemple dans la tombe n°154 de Kertch, I. P. Zasetskaïa, 1993, fig. 47,49. 28 Sur l’anneau d’une plaque-boucle provenant d’Aldeno, M. Sommer, 1984, pl. 2-5. Une boucle avec bords festonnés est conservée au Musée d'Aquilée, M. Sommer, 1984, pl. 6-6. 29 Sur une plaque de plaque-boucle issue du site de Chevincourt, M. Sommer, 1984, pl. 7-4. 30 Sur le site de Bretzenheim, G. Behrens, 1930, p. 288. 24

36

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Ces objets ont été étudiés dans leur globalité (avec typologie et chronologie à l'appui) par E. Keller et M. Sommer. Leurs recherches portent sur un matériel originaire du territoire de l'Empire occidental. Pour la partie orientale de l'Empire, aucune étude synthétique n'a été faite pour le moment, M. Sommer dans son ouvrage cite quelques objets qui proviennent de cette zone géographique sans leur consacrer un chapitre particulier (il aurait été souhaitable de ne pas mélanger les objets). Nous aurons donc recours aux deux travaux cités plus haut pour classer les plaques-boucles, les principes de la typologie reposent sur les variations des formes des parties constitutives de ces pièces, de l'anneau en premier lieu et de la plaque.

godronné. Chronologie : la forme permet de rattacher cette pièce à la période D1-D2 (vers 380-450). Répartition géographique : le décor annelé sur l’ardillon semble être une particularité de la Crimée (ce qui pourrait laisser supposer la présence d’un atelier local)38. I3. Les boucles semi-circulaires du type III (Pl. 2,6-7) Ce type est attesté en Roumanie (catalogue : I, 1, 5, l'ardillon est long et se termine en une pointe) et en Crimée (catalogue : V, 1, 13). Chronologie : Une boucle de ce type est datée de la seconde moitié du IVe s d’après des monnaies de 340 et 346 (voir ci-dessous). De plus, la boucle de Callatis (catalogue : I, 1, 5) appartient à un ensemble clos dans lequel il y avait des monnaies de Constantin I (307-337). On peut considérer que ce type de boucle date de la seconde moitié du IVe s. Répartition géographique : Cette variante est attestée en Europe, notamment en France39 et en Pologne40.

E. Keller44 propose une typologie comptant trois types de plaques-boucles comportant une plaque ovale (avec un anneau ovale, un anneau ovale zoomorphe et un anneau en forme d'oméga). M. Sommer45 définit trois sortes de plaques-boucles (avec un anneau ovale simple, un anneau ovale zoomorphe, puis un anneau ovale complexe), chaque sorte comporte un nombre important de variantes et de sous variantes. Nous le suivons sans pour autant adhérer complètement à son système typologique dans la mesure où nous avons des objets qui ne sont pas présents dans sa typologie et inversement.

I4. Une boucle quadrangulaire du type IV Une boucle quadrangulaire simple du type IVa (Pl. 2,8) La boucle de Iatrus (catalogue : II, 21, 1, n°230) appartient à ce type, ses côtés portent des facettes longitudinales. Chronologie : Dans la tombe n°253 de la nécropole de Sagvar a été découverte une plaque-boucle possédant le même type d'anneau avec des monnaies datant de 35137541. Répartition géographique : une boucle appartenant à une plaque-boucle du même type est attestée en Hongrie42, on peut citer un autre exemplaire (bien que plus massif) provenant de Slovénie43.

Présentation de la typologie II1. Type I/Keller A/Sommer 1Aa, les plaques-boucles avec un anneau ovale / variante 1 : plaques-boucles avec une plaque ovale / variante 2a/Sommer ICa : plaques-boucles avec une plaque quadrangulaire / variante 2b : plaque-boucle avec une plaque quadrangulaire et un anneau ovale orné d’un décor estampillé / variante 3a : plaque-boucle articulée avec une plaque semi-circulaire / variante 3b : plaque-boucle rigide avec une plaque semi-circulaire / variante 4a/Sommer IB-IBa : plaques-boucles avec une plaque triangulaire tronquée / variante 4b : plaques-boucles avec une plaque losangique / variante 4c : plaques-boucles avec une plaque triangulaire se terminant en un ou deux disques / variante 5 : plaque-boucle avec une petite plaque quadrangulaire / variante 6 : plaques-boucles avec une plaque cordiforme / variante 7a : plaques-boucles du style polychrome avec un décor au repoussé et une incrustation / variante 7b : plaques-boucles du style polychrome avec un décor de granulation et de

II. LES PLAQUES-BOUCLES Les plaques-boucles sont composées d'une plaque, d'un anneau et d'un ardillon ; elles étaient fixées sur la ceinture au moyen de rivets. Cette catégorie d'objets est très répandue dans notre zone d'étude, on les trouve dans presque toutes les régions étudiées, elles sont en revanche absentes de l'Egypte (dans l'état actuel de nos recherches). Nous signalerons dès à présent la différence existant entre ces plaques-boucles de ceinture et celles de dimensions beaucoup plus réduites, qui ont une utilisation différente. Nous consacrerons à ces dernières un examen séparé.

38

On retrouve ce type d’ardillon sur une plaque-boucle provenant de l’une des deux tombes du 24 juin 1904 de la nécropole de Kertch Gospitalnaïa, I. P. Zasetskaïa, 1993, pl. 52. 39 Dans la tombe n°23 de Marteville, M. Loizel, 1977. 40 Par exemple sur le site de Schulzendorf (Silésie), K. Godlowski, 1970, pl. V-1. 41 A. S. Burger, 1966, pl. 115,263-4 et p. 126. 42 Dans la tombe n°157 de la nécropole de Sagvar, A. S. Burger, 1966, pl. 104-157. 43 Site de Zgornjega Brega, M. Sagadin, 1979, p. 312, pl. 8-21.

44 45

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E. Keller, 1971. M. Sommer, 1984.

Vanessa Soupault l'anneau ; la plaque, pliée en deux enserre la boucle, le nombre des rivets est de trois dans la majorité des cas (il peut n'y en avoir que deux).

filigrane / variante Gorgippia : plaque-boucle imitant les modèles romains / variante 7c : plaque-boucle avec un anneau zoomorphe et une plaque cloisonnée / variante 7d : plaque-boucle du "pseudo" style polychrome

Ce type est attesté en Roumanie (catalogue : I, 1, 1, la plaque ne présente aucune particularité, l’anneau manque / I, 1, 5, l’anneau porte des facettes, la plaque est ornée de trois petits faisceaux partant de la base de l’ardillon vers les trois rivets / I, 9, 1 / I, 1, 11 ; la plaque est ornée de trois petites lignes partant en faisceaux de la base de l'ardillon vers les trois rivets / I, 1, 12 / I, 1, 25 / I, 3, 3 / I, 5, 1 / I, 10, 1), en Bulgarie (catalogue : II, 1, 4 / II, 3, 3, la plaque est plus petite que l'anneau / II, 5, 3 ; la plaque est plus petite que l'anneau -le tout est en or- / II, 19, 1 / II, 23, 1), à Chersonèse (catalogue : V, 1, 7 / V, 1, 10 / V, 1, 11, l'ardillon est court, ne reposant pas sur l'anneau / V, 1, 42, la plaque est plus petite que la boucle) et Olbia (catalogue : V, 3, 1).

II2. Type II/Keller C/Sommer Icb, les plaques-boucles avec un anneau en forme d'oméga / variante 1/Keller C: plaques-boucles avec une plaque ovale / variante 2a/Sommer 1Cb : plaques-boucles avec une plaque quadrangulaire / variante 2b : plaque-boucle avec une plaque quadrangulaire et un double ardillon / variante 3a : plaque-boucle avec un anneau dont les extrémités stylisées imitent des têtes d'animaux / variante 3b/Sommer 2Aa : plaque-boucle avec un anneau aux extrémités delphiniformes et plaque ornée d'un personnage en buste / variante 4 : plaques-boucles avec une plaque en forme d'oméga

Quelques exemplaires possèdent un ardillon décoré. On trouve cette variante en Roumanie (catalogue : I, 1, 1 ; cette plaque-boucle présente un ardillon zoomorphe très stylisé49/ I, 3, 2, la plaque est plus petite que l'anneau / I, 1, 16, l'anneau est facetté et l'ardillon zoomorphe) et en Grèce (catalogue : III, 3, 1).

II3. Type III, les plaques-boucles avec un anneau semicirculaire / variante 1 : plaques-boucles avec une plaque semi-circulaire / variante 2 : plaque-boucle avec une plaque quadrangulaire / variante 3 : plaques-boucles avec une plaque circulaire / variante 4 : plaques-boucles avec une plaque quadrangulaire et un long ardillon / variante 5 : plaque-boucle avec une plaque circulaire et un long ardillon

Un exemplaire provenant de Roumanie (catalogue : I, 11, 2) possède un anneau décoré en relief. Ce traitement concerne la partie antérieure, là où repose l'ardillon. Une autre pièce provenant de Roumanie porte un ardillon décoré à la base d'une croix (catalogue : I, 1, 4). On rattache à cette variante les plaques-boucles dont l'anneau est garni de têtes de dauphin stylisées50. L'une (catalogue : II, 5, 2) provient de Marcianopolis (voir cidessous pour les exemplaires découverts dans le Barbaricum), l'anneau ovale offre dans sa partie antérieure deux têtes de dauphins affrontées. Chronologie : Les plaques-boucles du type I1 sont très répandues dans la partie occidentale de l'Empire. Elles appartiennent à des ensembles clos où figurent des monnaies du IVe s. ainsi que des fibules cruciformes du type Keller 3/4 -datant de 330-400- et des fibules cruciformes du type Keller 5 -datant de 350-420-. E. Keller date d'ailleurs ces plaques-boucles du second tiers du IVe s., sa datation reposesur un ensemble de plaques-boucles découvertes avec des monnaies : 350/361 (tombe n°2 d'Ercsi), 341/346 (tombe n°2 de Zengövarkony), 364/378 (tombe n°5 de Dunaujvaros, Intercisa)51. M. Sommer attribue quant à lui ces plaques-boucles à l'ensemble du IVe s.52. La plaque-boucle de Callatis (catalogue : I, 1, 2) a été découverte avec quatre monnaies de Constantin I (307-

II4. Type IV : les plaques-boucles avec une boucle rectangulaire / variante a/Sommer ICc : plaque-boucle avec une plaque quadrangulaire / variante b : plaque-boucle avec une plaque fragmentaire triangulaire II5. Type V/Sommer 2C : les plaques-boucles ajourées II1. Les plaques-boucles du type I Les plaques-boucles avec une plaque et un anneau ovales du type I1/Keller A46/Sommer IAa47 (Pl. 3, 1-18 ; Pl. 4, 110) Ce type est abondamment illustré, il a été défini par E. Keller48 auquel il doit son nom. En règle générale, l'anneau est régulier, et dans sa partie antérieure comme dans sa partie postérieure d'égale section ; l'ardillon forme une sorte de languette dont la base s'enroule autour de la partie postérieure de l'anneau, l'extrémité repose sur -ou dépasse-

49 L'ardillon zoomorphe appartiendrait à la tradition romaine selon A. K.Ambroz, 1972, p. 349. 50 Il s'agit de la variante ICd de la typologie de M. Sommer, 1984, p. 24. 51 - E. Keller, 1971, p. 58-59. 52 - Il note que dans les régions balkanique et danubienne certaines plaques-boucles avec une plaque et un anneau ovales ont été découvertes avec des fibules cruciformes du type Keller 1 -290-320- et du type Keller 2 -310-350, voir M. Sommer, 1984, p. 74-76.

46

E. Keller, 1971, p. 45. M. Sommer, 1984, p. 18. 48 E. Keller, 1971, p. 45. Ces plaques-boucles sont de la forme A. 47

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. quadrangulaire avec un ou deux rivets de fixation, et charnières rectangulaires. Sa diffusion géographique couvre la Roumanie (catalogue : I, 1, 6 / I, 1, 11 / I, 1, 24) et la Bulgarie (catalogue : II, 7, 1). Chronologie : ce type de plaque-boucle appartient au groupe I de ceinturons dans la chronologie de M. Sommer67. Cette chronologie s’appuie sur un ensemble de découvertes qui sont datées, pour la plupart, d’après les fibules cruciformes. Ces plaques-boucles ont été découvertes avec des fibules du type Keller 2 ainsi que des monnaies qui vont de 307 à 346 pour la Rhénanie, et de 337 à 378 pour la région danubienne68. La plaque-boucle de Kapitan Dimitrievo (catalogue : II, 7, 1) appartient à un ensemble clos où se trouvaient des fibules cruciformes du type I/Keller 1/Pröttel 1 (datant de la dernière décennie du IIIe-premier tiers du IVe s.), et des monnaies de Constantin I (307-337), Crispus (317-324), Constantin II (337-340). Répartition géographique : cette variante est attestée en Europe et notamment en Hongrie69 et en Crimée barbare70.

337) et Constantin II (337-340). Celle de la tombe n°4 de Sucidava avec des monnaies de Constantin I (307-337). Enfin, la plaque-boucle de Marcianopolis (catalogue : II, 5, 2) a été découverte avec des monnaies de Constantin I (307-337) et Valens (364-378). Un autre élément vient confirmer la datation proposée par M. Sommer. Il existe en effet dans la tombe n°37 de Tomis (catalogue : I, 3, 2) une plaque-boucle du type I1 avec une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 datant de 240-320. Répartition géographique : Ce type est attesté hors des frontières de l'Empire53, notamment en Crimée, sur le site d'Artek (catalogue : X, 6, 1) ; dans le territoire de la culture de Tcherniakhov54, sur le site de Ryjevka (catalogue : X*, 9, 1) ainsi que dans l’Oural (catalogue : XI, 4, 1 ; la particularité majeure de cette pièce est d’être d’une part non articulée, et d’autre part, de posséder un ardillon qui s’élargit dans la partie médiane). Selon E. Keller, les plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovales sont d'une forme romaine55, de plus, elles ont été pour la plupart mises à jour sur le territoire de l'Empire56. Elles se diffusent chez les barbares (avec imitation des modèles romains), au courant du IVe s. Hors des frontières de l'Empire, on les trouve notamment en Scandinavie57, en Allemagne du sud-ouest58, en Moldavie59, sur le territoire de la culture de Tcherniakhov60, en Crimée orientale61, au Caucase62 et en Asie centrale63. Les plaques-boucles avec un anneau zoomorphe sont attestées dans la partie occidentale de l'Empire, notamment en Italie, Belgique64 et Grande-Bretagne65.

Une plaque-boucle du type I2b (Pl.5,6) Hors de l'Empire, en Ukraine sur le site de Privolnoe (catalogue : X, 9, 1) est attestée une plaque-boucle de cette variante portant sur la plaque un décor composé d'une rosace disposée au centre, entourée d'un pointillé, l'anneau porte quant à lui des petits triangles incisés -on note que cette ornementation rappelle le style “Sösdala”71. Chronologie : ce type d'objets est daté par R. MadydaLegutko du dernier tiers du IVe s. (période D)72. Répartition géographique : comme l'a démontré R. Madyda-Legutko, ce type est largement répandu. En outre, nous citerons des parallèles provenant des Balkans73 et de la Crimée74.

Les plaques-boucles du type I2a / Sommer 1Ca66 (Pl.5,1-4) Ce type est composé d'un anneau régulier (d'une largeur égale dans ses parties antérieure et postérieure), d'un ardillon en forme de languette et d'une plaque

Une plaque-boucle articulée avec un anneau ovale et une plaque semi-circulaire du type I3a (Pl.5,5) L'anneau est ici régulier, plutôt massif ; l'ardillon forme une languette assez longue ; la plaque, semi-circulaire, se rattache à l'anneau par deux charnières rectangulaires, le nombre de rivets est de trois. La seule plaque-boucle (catalogue : I, 1, 15) de cette variante ne porte aucun décor. Chronologie : compte tenu de la forme de l’anneau, nous pouvons rattacher cet objet à la série des plaques-boucles du type I1 datant des environs de 300-400.

53 - Normalement, pour chaque type, nous citons la plupart des parallèles découverts chez les barbares, mais les plaques-boucles du type Keller A sont tellement répandues dans le Barbaricum que l'on peut envisager l'existence d'ateliers de fabrication locaux. 54 - Voir T. B. Barceva & alii, 1972, fig. 16, 15-20. 55 - E. Keller, 1971, p. 77. 56 - Et particulièrement en France, Italie du Nord, Hongrie selon M. Sommer, 1984, p. 19, 59, 60, 122. 57 - Dans la tombe A de Varpelev qui appartient à la période C2 (250260/310-320) est attestée une plaque-boucle de ce type. Voir S. Jensen, 1979, p. 178-179, 185, 195. 58 - Dans la tombe n°3 de Gerlachsheim où ont été retrouvées également des fibules à tête rectangulaire datées de la période C3 -début ou milieu du IVe s.- par K. Godlowski, 1970, p. 75. 59 - Dans une tombe sarmate à niche sous tumulus de Gradeshty (Moldavie), voir A. N. Dzigovskii & L. B. Subbottin, 1986, p. 150-157. 60 - Où les plaques-boucles du type Keller A apparaissent au début du IVe s., voir M. Kazanski & R. Legoux, 1988, p. 13-14-25. 61 - Dans la tombe de Kertch Adjimouchkaï, voir V. V. Chkorpil, 1910, p. 33-34. 62 - Dans la tombe n°8 de la nécropole de Veselaïa Roscha II, voir M. A. Romanovskaïa, 1986, p. 77-80. Et dans la tombe sous tumulus n°13 du guerrier de Kishpek, voir R. Z. Betrozov, 1987, p. 11-39. 63 - Dans la tombe d'un guerrier à Kyzyl-Kainar-Tobe (Kazakhstan), voir M. S. Merschiev, 1970, p. 79-92. Ainsi que dans la nécropole kirghize d'Aktchii-Karasu, voir I. K. Kojomberdiev, 1960, p. 109-122. 64 - M. Sommer, 1984, pl. 4, 6, 3. 65 - S. Chadwick Hawkes, 1961, p. 43, fig. 13e. 66 - M. Sommer, 1984, p. 21-22.

Une plaque-boucle rigide avec un anneau ovale et une 67

- M. Sommer, 1984, p. 59-80. - M. Sommer, 1984, p. 75-76. 69 - Dans la tombe n°211 de la nécropole de Sagvar, voir A. S. Burger, 1966, p. 122, fig. 92, 5. 70 - Dans la nécropole de Droujnoe, I. Khrapounov, 1996, p. 61-79, fig. 6. 10. 71 - Du nom du trésor découvert à Sösdala, Ksp. Mellby (Scandinavie), ce style se caractérise par l’estampillage de motifs comme l’étoile. Notons par ailleurs que ce décor, caractéristique de l’Europe centrale, relève de la tradition romaine. 72 - R. Madyda-Legutko, 1978, p. 72. 73 - Sur le site de l’antique Emona, actuelle Ljubliana, voir R. MadydaLegutko, 1978, p. 8, fig. 7a. 74 - Dans la tombe n°154 de la nécropole de Kertch-Gospitalnaïa, voir I. P. Zasetskaïa, 1979, fig. 3-21. 68

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Vanessa Soupault (catalogue : V, 5, 4). Chronologie : une plaque-boucle de ce type a été mise au jour (voir ci-dessous) avec des monnaies datant du règne de Valentinien I (364-375). Répartition géographique : cette plaque-boucle provient de Hongrie82, ce type est également attesté au Maroc83 et en France84. Des dérivés de ce type sont attestés dans l'Oural (catalogue : XI, 2, 1 / XI, 3, 1), en Russie (catalogue : XIII, 2, 1) ; ces dernières présentent toutes une plaque se terminant en double disque. Pour les plaques se terminant par un disque, nous citerons les objets du site d’Azelino dans l’Oural (catalogue : XI, 3, 2 / XI, 3, 3) ceux de Chatriche (catalogue : XIII, 1, 1 / XIII, 1, 2) et celui de Kochebievo (catalogue : XIII, 2, 1). En outre, nous pouvons citer un autre exemplaire provenant d'un site relevant de la culture de Tcherniakhov85.

plaque semi-circulaire du type I3b (Pl.5,7) L'exemplaire de Tomis (catalogue : I, 3, 3) comporte une plaque semi-circulaire bordée d'un petit bourrelet et un anneau ovale dont la partie antérieure présente deux têtes de dauphins (ou serpents) affrontées. Chronologie : la forme de l’anneau, orné en outre de têtes d’animaux, nous permet de rattacher cet objet au groupe des plaques-boucles du type I1 datant des environs de 300400. Répartition géographique : nous ne connaissons -dans l’état actuel de nos recherches- aucun parallèle à cet objet. Une plaque-boucle du type I4a, Sommer 1B-1Ba75 (Pl.6,1) Pour la forme triangulaire tronquée, nous examinerons une pièce (catalogue : I, 11, 11) possédant une plaque longue, triangulaire dont l'extrémité, au lieu de former une pointe, forme un angle, les charnières, rectangulaires, sont incisées pour créer des petits bourrelets. Chronologie : Ce type de plaque-boucle appartient au groupe 1 de la chronologie de M. Sommer, rappellons que ce groupe rassemble des découvertes datées d’une part grâce aux fibules cruciformes et d’autre part grâce aux monnaies. Ainsi, le groupe 1 couvre l’ensemble du IVe s76. Nous ajouterons qu’une plaque-boucle avec une plaque triangulaire (se terminant par un double disque) a été découverte avec une fibule cruciforme du type Keller 4 et des monnaies datant de 364-37577. Répartition géographique : la forme générale rappelle celle de deux plaques-boucles provenant respectivement de France78, et de Belgique79. Ce type est attesté en outre dans l'Oural80.

Une plaque-boucle avec un anneau ovale massif et une petite plaque quadrangulaire du type I5 (Pl.7,1) Celle-ci provient de Callatis (catalogue : I, 1, 17), elle possède un anneau ovale irrégulier, sa partie antérieure est élargie, la plaque quadrangulaire est plus petite que l’anneau et se rattache à lui par deux charnières rectangulaires minces. Chronologie : Cet objet appartient à un ensemble clos dont le terminus post quem est 355-361. Chez les barbares, selon J. Tejral, ce type est attesté durant la période C3 et au début de la période D, c'est-à-dire vers le derniers tiers du IVe s.86. Répartition géographique : ce type est attesté dans la culture de Tcherniakhov87, et en Pologne88. Des versions tardives de ces plaques-boucles sont attestées au Caucase du nord89.

Une plaque-boucle avec un anneau ovale et une plaque losangique du type I4b (Pl.6,2) La plaque -la boucle a en effet disparu- de Sucidava (catalogue : I, 11, 12) est losangique et possède deux rivets. Chronologie : deux plaques-boucles comparables ont été mises au jour dans une tombe avec des fibules du type Smolin datant du second tiers du IVe s. (voir ci-dessous). Répartition géographique : ces plaques-boucles proviennent de Crimée81.

Les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque cordiforme du type I6 (Pl.7,2-3) La première pièce (catalogue : I, 1, 13) possède une plaque cordiforme ornée de deux croissants ajourés adossés et un anneau dont la partie postérieure forme deux volutes, l'ardillon ressemble à une sorte de fleur de lys. La seconde plaque-boucle provient de Chersonèse (catalogue : V, 1, 46), l’anneau (assez épais) forme un ovale régulier, la plaque est cordiforme, elle ne porte aucun décor, trois rivets de fixation sont régulièrement posés. Chronologie : la boucle de l’exemplaire de Callatis nous permet de la classer dans le groupe 1 de la chronologie de M. Sommer qui recouvre le IVe s90. Répartition géographique : l’ardillon de cet objet rappelle

Les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque triangulaire se terminant en disque (simple ou double) du type I4c (Pl.6,3-10) Ces plaques-boucles présentent une plaque triangulaire (plus ou moins régulière) dont la partie opposée à l’anneau se termine en un disque ou en double disque. Signalons dès à présent que la plupart de ces pièces -en dehors de celle de Kaïlaka, catalogue : II, 23, 1- sont issues des territoires barbares, et notamment de la Crimée

82 - Dans la tombe n°26 de la nécropole de Sagvar, A. S. Burger, 1966, pl. 202. 83 - Sur le site de Volubilis, voir C. Boube-Piccot, 1994, pl. 16. 84 - Dans la nécropole de Vermand, J. Pilloy, 1895, fig. 15, 10. 85 - Il s'agit du site de Jourovka, G. B. Barceva & alii, 1972, fig. 18. 22. 86 - J. Tejral, 1986, fig. 3, 1-2-7 et fig. 7, 12. 87 - Par exemple sur le site de Kosanovo, voir Arheologia SSSR, 1993, pl. LXVI-1, 23. T. B. Barceva & alii, 1972, fig.16, 19-23. Voir aussi J. Tejral, 1986, fig. 3, 1-2-7. 88 - Une plaque-boucle comparable est attestée sur le site de Szczedrzyk (culture de Przeworsk), K. Godlowski, 1970, pl. IV-3. 89 - J. Tejral, 1986, fig. 7, 12. 90 - M. Sommer, 1984, p. 75-76.

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- M. Sommer, 1984, p. 21. - Les monnaies sont comprises entre 307 et 375, les fibules sont du type Keller 2, 3, 4, voir M. Sommer, 1984, p. 74-76. 77 - Dans la tombe n°26 de la nécropole de Sagvar, A. S. Burger, 1966, pl. 95, 26-6 et p. 102. 78 - Sur le site de Vermand, J. Pilloy, 1895, fig. 15, 10. 79 - Sur le site de Furfooz, voir M. Sommer, 1984, pl. 16-8. 80 - A Mazounino, voir V. F. Gening, 1979, pl. A. 81 - Elles ont été découvertes dans la tombe n°3 du tombeau n°165 de la nécropole de Kertch Gospitalnaïa, I. P. Zasetskaïa, 1993, fig. 53. 76

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. celui de la plaque-boucle fragmentaire de Furfooz91.

(catalogue : V, 1, 8) est à peu près identique à la précédente, les matériaux sont les mêmes, mais la plaque est plus petite et la pierre centrale est ovale.

Les plaques-boucles du type I7, style polychrome Nous regroupons ici des plaques-boucles qui se caractérisent par une boucle ovale, une plaque quadrangulaire ornée d'incrustations colorées (pâtes de verre ou pierres semi-précieuses), et un ardillon qui ne dépasse pas trop de l'anneau. Ces pièces ont été étudiées dans le cadre plus général du style polychrome par quelques spécialistes92. Plus récemment, nous leur avons consacré un article93 particulier. Nous distinguons cinq sous variantes : - variante 7a : plaques-boucles comportant un décor effectué au repoussé - variante 7b : plaques-boucles comprenant un décor de granulation et de filigrane - variante "Gorgippia" : plaque-boucle imitant les modèles romains - variante 7c : plaque-boucle composée d'une plaque cloisonnée et d'un anneau zoomorphe - variante 7d : objet à destination funéraire

On ajoutera une plaque-boucle (catalogue : V, 5, 20) provenant du Barbaricum. Elle présente une plaque quadrangulaire ornée au centre d’un cabochon ovale encadré d’une frise godronnée. Ces découvertes nous permettent d'introduire d'autres plaques-boucles du même type découvertes en territoire barbare. Le nombre important de ces objets, provenant de la région du Bosphore cimmérien ou de régions plus éloignées permet de supposer la présence d’un atelier au Bosphore (où les artisans travaillaient selon les techniques et les styles romains)98. Dans la tombe alano-sarmate de Timochevskaïa (catalogue : X, 10, 1) est attestée une plaque-boucle possédant un anneau ovale régulier, un ardillon à facettes et une plaque rectangulaire ornée au centre d'une pierre (ovale taillée en table) entourée d'une couronne de petits oves, le reste du décor comprend quatre petites croix réparties par paires dans les parties supérieure et inférieure, ainsi que des petits bulbes, la feuille est maintenue par quatre rivets, une bordure d'oves vient encadrer cette composition.

Les plaques-boucles avec un décor effectué au repoussé du type I7a (Pl.8,1-9) La première plaque-boucle (catalogue : V, 1, 3) provient de Chersonèse, ville grecque qui se trouve en Crimée et qui appartient au territoire de l'Empire. La plupart des pièces que nous examinerons provient soit de Chersonèse soit des villes qui appartiennent aux “états-clients” (selon l’expression d’E. Demougeot94) ou encore aux Barbares (pour une minorité d’objets)95. Cette pièce est en argent, la plaque est recouverte d'une feuille d'or maintenue par quatre rivets, elle est décorée d'une pierre centrale entourée de motifs obtenus par la technique du repoussé. La combinaison pierres et repoussé existe dans l'empire romain dès la seconde moitié du IIIe s-début IVe s. comme l'atteste par exemple le casque d'un officier de Berkasovo96. Signalons également la découverte de Durostorum dans laquelle se trouve une épée dont la bouterolle porte le même décor97.

Examinons la plaque-boucle alano-sarmate découverte à Kouptsyn-Tolga (catalogue : XIV, 4, 1), elle possède un corps en or, la plaque est couverte d'une feuille en argent ornée au centre d'une pierre, celle-ci est cernée de motifs géométriques obtenus toujours par la même technique. La plaque-boucle provenant de Panticapée (catalogue : V, 5, 1) conservée au Musée de Cologne possède un corps en argent recouvert d'une feuille d'or ; la plaque est ornée de petites croix obtenues par la technique du repoussé, une cornaline ovale taillée en cabochon est disposée au centre. L’exemplaire provenant de Crimée, en argent, (catalogue V, 5, 21) mais dont l’origine exacte est inconnue possède un anneau ovale régulier et une plaque quadrangulaire. Celle-ci est décorée d’un cabochon de grenat rectangulaire, placé au centre ; des motifs géométriques obtenus par la technique du repoussé sont disposés régulièrement.

La seconde plaque-boucle provient également de Chersonèse (catalogue : V, 1, 8). Dans ce cas, l'artisan a utilisé du fer pour former le corps de l'objet. Il l'a ensuite recouvert d'une feuille d'argent ornée de repoussé et d'une pierre rectangulaire, placée au centre.

Evoquons à présent la plaque quadrangulaire découverte dans les environs de Panticapée (catalogue : V, 5, 5) ornée comme la précédente d’un cabochon central rectangulaire, les bordures sont incisées et mises en relief au repoussé. Chronologie : Ce type de plaques-boucles était daté de la seconde moitié du IIIe s.99, or, le décor rappelle bien celui qui orne les casques romains du Danube du début du IVe s.100 et les éléments de harnachement bosphorite101 ou

La troisième plaque-boucle aussi issue de Chersonèse 91 - Même si cet exemplaire est plus massif, on note que les charnières sur l’une et l’autre pièce sont identiques, voir M. Sommer, 1984, pl. 15-5. 92 - A. K. Ambroz, 1989 ; I. P. Zasetskaïa, 1982 ; O. Charov, 1994. 93 - V. Soupault-Becquelin, 1999, p. 294-306. 94 - E. Demougeot, 1979, p. 114. 95 - Nous signalerons qu'il existe au Musée d'Aquilée une plaque quadrangulaire ornée d'un décor obtenu par la technique du repoussé et d'un cabochon de cornaline central, pièce comparable à celles dont nous allons parler, M. Delani Petronio, 1953-1954, fig. 20. 96 - H. Klumbach, 1973, pl. 19-21. 97 - S. Martin-Kilcher, 1993, p. 304, fig. 8. Le décor de cette bouterolle consiste en une feuille d'argent doré (portant des motifs obtenus par la technique du repoussé), rapportée sur un support d'argent, un verre est placé au centre.

98 - Supposition qui s'appuie sur des découvertes effectuées à Kertch (Crimée orientale, ancienne Panticapée) : dans la tombe de Kertch Adjimouchkaï (avec des éléments de harnachement exécutés selon le même modèle, voir V. V. Chkorpil, 1910, p. 33-34). 99 - A. K. Ambroz, 1989, p. 24. 100 - Voir notamment le casque de Berkasovo qui porte une inscription mentionnant Licinius (308-325), H. Klumbach, 1973, pl. 1-5.

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Vanessa Soupault alano-sarmate du Caucase102. Enfin, il faut signaler la présence d'une monnaie de 253-268 dans la tombe de Chersonèse (catalogue : V, 1, 3). Ainsi, la date de cette variante est comprise entre 250-350.

par les nomades -les Alains- venus d'Asie Centrale106. En ce qui concerne la datation, nous donnons celle que les fouilleurs ont fourni, la première moitié du IIIe s.107. Une plaque-boucle du type I7c avec une boucle zoomorphe et une plaque cloisonnée (Pl.9,4) Cette plaque-boucle (catalogue : X, 11, 4) provenant du Caucase présente un anneau massif dont la partie antérieure comporte deux têtes de dauphins stylisées (la présence de ces dauphins, motifs répandus dans l'art romain nous a amené à prendre en compte cet objet qui pourrait sembler barbare) et une plaque quadrangulaire ornée de cloisonné (les cellules ont été agencées de manière à représenter deux têtes d'aigles face à face). Chronologie : deux plaques de plaque-boucle comparables ont été mises au jour dans une nécropole datant de l'époque hunnique, c'est-à-dire, le dernier tiers du IVe-première décennie du Ve s. (voir ci-dessous). Compte tenu de la représentation des dauphins, il est possible que cette pièce soit plus ancienne. Répartition géographique : ces deux plaques proviennent de la nécropole de Panticapée108.

Les plaques-boucles avec un décor de granulation et de filigrane du type I7b (Pl.9,1-2) La plaque-boucle en argent de la découverte effectuée à Panticapée en 1918 (catalogue : V, 5, 3, Pl.79,1) comporte un anneau ovale, un ardillon quadrangulaire à la base et une plaque recouverte d'une tôle de bronze doré sur laquelle ont été rapportés des petits triangles granulés et une bordure de filigrane ; six grenats et une cornaline ovale, placée au centre et taillée en table- viennent agrémenter l'ensemble. La plaque-boucle en or de Zolotoïe Kladbichie (catalogue : X, 10, 2) est constituée d'une plaque quadrangulaire ornée au centre d'un grenat, les bords sont ornés de tresses. La boucle est d'une structure complexe, présentant dans la partie antérieure un ovale, la partie postérieure s'enroule sur elle-même. Chronologie : ce type, qui réunit sur un fond doré des pierres, des motifs granulés ou filigranés a été étudié par I. P. Zasetskaïa103. Elle considère qu'il est d'origine alanosarmate (I-IVe s.). L'exemplaire de Panticapée (V, 5, 3) est daté du dernier tiers du IVe s, il appartient à un ensemble d’objets dont les plus tardifs datent de cette période, la plaque-boucle ne pourrait donc pas être antérieure. En revanche, si l’on considère que la découverte dite de Messaksoudi (du nom de l’inventeur de la tombe) est un ensemble d’objets disparates, il faut ramener la datation à la seconde moitié du IIIe-première moitié du Ve s.104

Une plaque-boucle du type I7d à destination funéraire (Pl.9,5) Une plaque-boucle provenant de Russie méridionale (catalogue : XIV, 3, 1) illustre cette variante. La boucle est quadrangulaire et godronnée, elle est reliée à la plaque par deux charnières, la plaque est elle-même accrochée à une applique quadrangulaire. Cette pièce est très originale puisqu'elle est constituée de feuilles d'or travaillées au repoussé. Nous l'avons placée dans le type des plaquesboucles du style polychrome car sa plaque est ornée d'un ovale centrale et de motifs adjacents imitant les véritables incrustations. L'applique est ornée de façon identique, mais ici, l'artisan a reproduit trois "cabochons" séparés par des petites croix et des cercles. Cet objet appartient à une série de pièces en métal précieux fabriqués dans un but funéraire. Chronologie : le décor sur ces pièces rappelle celui qui orne (le décor se compose d'incrustation de pierres sur un fond doré agrémenté de motifs géométriques obtenus par la technique du repoussé) des éléments de harnachement datant du IVe s. (voir ci-dessous). Répartition géographique : ces éléments proviennent de la région du Don et du Caucase109.

La plaque-boucle du type I7-Gorgippia (Pl.9,3 et Pl.79,2) La plaque-boucle provenant de Gorgippia (catalogue : V, 6, 1) comporte un anneau ovale dont les extrémités (partie postérieure) s'enroulent, l'ardillon forme une languette mais sa base est complexe car elle est composée d'une plaque ovale qui se rattache à la plaque par l'intermédiaire d'un cadre auquel s'accroche la charnière rectangulaire. La plaque est ornée de neuf incrustations de pierres vertes (probablement des turquoises comprises dans des formes circulaires, losangiques ou ovales) bordées chacune d'un cordon soudé imitant la granulation, le champ est encadré d'une tresse finement ciselée. Cette pièce allie un élément d'origine romaine (la boucle possède en effet de nombreux parallèles dans l'Empire d'Occident105) à une plaque d'origine barbare, l'artisan a copié le style polychrome sans pour autant parvenir à une parfaite imitation. L'utilisation de turquoises renforce encore notre hypothèse sur l'origine de cette plaque-boucle. Le décor comprenant des turquoises apparaît en Europe orientale au Ier s., apporté

II2. Les plaques-boucles du type II Les plaques-boucles avec une plaque ovale et un anneau en forme d'oméga du type II1/Keller C110 (Pl.10,1-5) 106 - Ce style est attesté à Taxila et Tillia-Tepe, voir respectivement J. Marshall, 1951 et V. I. Sarianidi, 1989. Il existe également chez les Sarmates, par exemple dans la cache du kourgane 1 de Datchi (banlieue d’Azov), E. I. Bespalii & V. I. Perevoztchikov, 1995, p. 67-82. 107 - Le matériel étant partiellement publié, nous ne pouvons apporter une datation plus précise. 108 - De la tombe n°163 de 1904, I. P. Zasetskaïa, 1993, fig. 52, 269-271. 109 - Respectivement dans le tumulus n°2 de la nécropole d'AzovAerodrom 1 et dans la tombe d'un guerrier de Kishpek, voir M. Kazanski, 1995, p. 189-205, fig. 2, 5. 110 - E. Keller, 1971, p. 45.

101 - Voir par exemple la tombe de Kertch Adjimouchkaï, V. V. Chkorpil, 1910. 102 - Voir à ce propos la riche tombe de guerrier de Kishpek (R. Z. Betrozov, 1987, p. 11-39), datée du début du IVe s. par O. Charov (1994, p. 417-428) et M. Kazanski (1995). 103 - I. P. Zasetskaïa, 1982, p. 14-30. 104 - V. Soupault-Becquelin, 1999, p.299. 105 - J. Oldenstein, 1977, p. 51-240.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. France120, et en Belgique121.

Ces plaques-boucles présentent un anneau de largeur égale, ovale dans sa partie postérieure et rétréci dans sa partie antérieure (formant ainsi l'oméga). On les trouve en Roumanie (catalogue : I, 1, 23 avec deux exemplaires), en Bulgarie (catalogue : II, 18, 1 / II, 23, 1) et en Crimée (catalogue : V, 1, 14 / V, I, 43, l’ardillon a une base quadrangulaire épaissie). Chronologie : E. Keller date ce type du milieu du IVedébut du Ve s., sa chronologie s'appuie sur des découvertes de monnaies qui accompagnaient ces objets : 337/341 (tombe n°21 de 1953 de Burgheim), 330-346 (tombe B d'Altenstadt). Les fibules cruciformes lui servent également d'indice chronologique111. Répartition géographique : les principaux parallèles cités par Keller proviennent de la Bavière du sud, de la Hongrie112. Nous pouvons mentionner d'autres exemplaires dont ceux d'Espagne113.

Une plaque-boucle avec un anneau en forme d'oméga, une plaque quadrangulaire et deux ardillons du type II2b (Pl.11,1) L'unique exemplaire que nous possédions (catalogue : VI, 9, 1) de cette variante est en bronze et de grandes dimensions (8,5cm de haut et 6,6cm de large). La boucle est en forme d'oméga, ses extrémités s'enroulent, elle est décorée de motifs qui sont pour la plupart gravés : une bande de laurier et des feuilles de vigne ; sa section est épaisse. Cet objet présente deux ardillons identiques. Cette boucle était reliée à une plaque par un système de charnières. La plaque est décorée d'un arbre à feuilles larges au pied duquel sont disposés deux animaux (quadrupèdes) se faisant face. Ces motifs sont exécutés avec une technique imitant l'opus interrasile. Chronologie : cette plaque-boucle s'inscrit dans la chronologie des plaques-boucles du type Ténès possédant une boucle en forme d'oméga et qui date de la fin du IVedébut du Ve s. Répartition géographique : nous n'avons pas de parallèle identique à cet objet mais une pièce comparable comme celle de Ténès122.

Les plaques-boucles avec une plaque quadrangulaire et un anneau en forme d'oméga du type II2a/Sommer 1Cb114 (Pl.10,6-10) Cette variante comporte un anneau en forme d'oméga et une plaque quadrangulaire. Elles sont attestées en Roumanie (catalogue : I, 1, 1, le champ de la plaque est orné de trois rivets entourés de rosaces gravées), en Bulgarie (catalogue : II, 2, 1 / II, 24, 3) et en Crimée (catalogue : V, 1, 14, avec deux exemplaires). Chronologie : E. Keller (pour lequel l'anneau est de la forme A) date cette variante de 340-380. De nombreux exemplaires ont été mis au jour en Hongrie, dans la nécropole de Sagvar ; des TPQ sont fournis par des monnaies de 337-375, 337-361, 351-354115. D’autre part, les exemplaires de Chersonèse appartiennent à un ensemble clos où se trouvaient une plaque-boucle du type Keller A (couvrant tout le IVe s.), une fibule cruciforme du type III1 (datant du début du IVe-début du Ve s.) et deux fibules cruciformes du type 4 (datant du milieu du IVe-premier tiers du Ve s.). Cette variante appartient donc à la période qui s’étend du milieu du IVe s. à la première moitié du Ve s. Répartition géographique : cette variante est attestée en Hongrie116, en Espagne117, en Suisse118, au Maroc119, en

Une plaque-boucle du type II3a avec une plaque quadrangulaire et un anneau avec des extrémités zoomorphes (Pl.11,2) Nous sortons des limites de l'Empire pour examiner la plaque-boucle de Birsk (catalogue : XI, 1, 1). La plaque est quadrangulaire, elle ne porte aucun décor, l'anneau par contre, forme dans sa partie antérieure deux élargissements que nous interprétons comme étant des têtes d'animaux (de lions ou de dauphins) stylisées. Chronologie : ces boucles zoomorphes sont très répandues lors des périodes C1-C3 (325-350) selon I. A. Bajan et S. You. Kargapoltsev123, qui fondent leur opinion sur les découvertes d’Europe Centrale. Répartition géographique : ce type de plaque-boucle est largement diffusé dans l’empire romain d’Occident avec ces différences que le décor porté sur la plaque est plus développé et que les têtes d’animaux sont plus distinctement reconnaissables. Ce type est attesté en France124, en Suisse125. Une plaque-boucle du type II3b/Sommer 2Aa avec un anneau zoomorphe et une plaque quadrangulaire ornée d'un portrait (Pl.11,3) La plaque-boucle de Beyrouth (catalogue : VIa, 1, 1) en bronze doré est formée d'une boucle dont les extrémités forment des têtes de dauphins se faisant face et d'une plaque quadrangulaire ornée d'un personnage en buste. Les deux éléments sont reliés par quatre charnières. Cet objet comportait un seul ardillon (dont il subsiste la base

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- Sur l’ensemble des découvertes qu’il étudie, E. Keller forme des groupes et note la fréquence de la présence conjointe dans une tombe des fibules cruciformes avec certains éléments de ceinturon. Ainsi, il n’existe qu’une seule tombe dans laquelle étaient déposés à la fois une fibule cruciforme du type 4 (daté de 330/380) et une plaque-boucle du type C. Le même procédé est appliqué à la combinaison fibule cruciforme du type 5 (fin IVe-début Ve s.) et plaque-boucle du type C, laquelle n’est attestée que dans quatre tombes. E. Keller, 1971, p. 35, 50, 51. 112 - Voir E. Keller, 1971, p. 59. Et également dans la tombe n°198 de la nécropole de Sagvar, A. S. Burger, 1966, fig. 109. 113 - F. Perez Rodriguez-Aragon, 1992, p. 241. 114 - M. Sommer, 1984, p. 22. 115 - Respectivement pour les tombes n°133, 311 et 270, voir A. S. Burger, 1966, p. 112-127-131. 116 - Pour la liste des découvertes et la bibliographie, voir E. Keller, 1971, p. 61. 117 - F. Perez Rodriguez-Aragon, 1992, p. 241. 118 - Dans la tombe n°1309 de Kaiseraugst, M. Martin, 1976, fig. 75. 119 - A Tamuda, voir C. Boube-Piccot, 1994, p. 103-104, pl. 17.

120 - Par exemple dans la tombe n°29 de la nécropole de Vert-la-Gravelle, H. Bullinger, 1969, p. 177, pl. XX. 121 - Notamment à Samson, voir H. W. Böhme, 1974, pl. 99. 122 - J. Heurgon, 1958, p. 31-32, pl. III.1. 123 - I. A. Bajan & S. You. Kargapoltsev, 1989, p. 28-35. 124 - Par exemple dans la tombe n°291 de la nécropole de Vermand, voir J. Pilloy, 1895, fig. 14-15. 125 - Notamment à Augst, voir M. Martin, 1968, fig. 1-2.

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Vanessa Soupault plaque quadrangulaire et un long ardillon du type III4 (Pl.12,9-11) A Chersonèse (catalogue : V, 1, 2), il existe un exemplaire -avec une plaque quadrangulaire, et un ardillon plus épais à la base- caractéristique d'une série d'objets de l’époque dite "hunnique"127. La seconde pièce (catalogue : V, 1, 48) est composée d’une boucle circulaire, d’une plaque quadrangulaire proportionnellement plus petite et d’un ardillon dont l’extrémité est zoomorphe (la base étant gravée de plusieurs tores). Le troisième objet provient de Panticapée (catalogue : V, 5, 17), il possède une plaque quadrangulaire, un anneau circulaire facetté et un ardillon long zoomorphe. Chronologie : les plaques-boucles dites "hunniques" sont datées de la fin du IVe-début du Ve s.128. J. Tejral les date de la période D2129. Répartition géographique : ce type est très répandu en Crimée130, il est attesté également en Hongrie131.

enroulée autour de l'une des charnières). Chronologie : M. Sommer relie cet objet au groupe I de sa chronologie datant des environs de 310/350. Répartition géographique : dans l'état actuel de nos connaissances, cette pièce ne possède aucun parallèle. Les plaques-boucles du type II4 avec une plaque et un anneau en forme d'oméga (Pl.11,4-6) Cette forme est relativement rare dans notre aire d’étude, elle est attestée en Bulgarie (catalogue : II, 7, 1), en Crimée (catalogue : V, 1, 43) et en dehors de l'Empire à Taman (catalogue : V, 7, 1). Chronologie : la plaque-boucle de Kapitan Dimitrievo a été découverte avec des monnaies de Constantin I (306-337), Crispus (317-326) et Constantin II (337-340). Répartition géographique: un exemplaire comparable est attesté en Hongrie126. II3. Les plaques-boucles du type III Les plaques-boucles avec un anneau et une plaque semicirculaires du type III1 (Pl.12,1-3) L'anneau est aussi large dans sa partie antérieure que dans sa partie postérieure ; l'ardillon repose sur l'anneau ; la plaque est soit circulaire, soit semi-circulaire, rattachée à l'anneau par deux charnières rectangulaires. Ce type de plaque-boucle est attesté en Roumanie (catalogue : I, 1, 7 / I, 3, 1), et en Crimée (catalogue : V, 1, 11). Chronologie : l’exemplaire de Tomis a été découvert avec une fibule cruciforme du type II/Keller 2/Pröttel 2 datant des environs de 300-370.

Une plaque-boucle avec un anneau et une plaque circulaires et un long ardillon du type III5 (Pl.12,12) Un objet provenant de Chersonèse (catalogue : V, 1, 44) illustre cette variante, la plaque, circulaire, est ici plus petite que l’anneau. Chronologie : cette variante est également caractéristique de la période hunnique, fin IVe-début Ve s. Répartition géographique : des plaques-boucles comparables ont été mises au jour en Crimée132 et en Hongrie133.

Une plaque-boucle avec un anneau circulaire et une plaque quadrangulaire du type III2 (Pl.12,4) L'anneau est régulier, l'ardillon long, la plaque quadrangulaire ne possède aucun décor (catalogue : I, 1, 9). Cette plaque-boucle est tellement abîmée qu'il est difficile de la dater avec précision et de trouver des parallèles.

Les plaques-boucles du type IV présentent une boucle et une plaque quadrangulaires, elles sont très peu répandues semble-t-il- dans la partie orientale de l’Empire. Nous avons distingué au sein de ce type quatre variantes sur le critère principal de la morphologie des objets.

II4. Les plaques-boucles du type IV

Une plaque-boucle du type IVa/Sommer ICc134 (Pl.13,1) La plaque-boucle de Sadovets (catalogue : II, 26, 1) comporte un anneau rectangulaire facetté, un ardillon long à l'extrémité duquel on aperçoit l'ébauche d'une tête de serpent (très stylisée); la plaque est rectangulaire, ses bords sont incisés, deux rivets de fixation, disposés dans la partie inférieure sont reliés à l'ardillon par deux lignes partant en

Les plaques-boucles avec un anneau et une plaque circulaires du type III3 (Pl.12,5-8) Ces plaques-boucles sont composées d'un anneau circulaire régulier, d'un ardillon long reposant sur l'anneau et d'une plaque (rattachée par les deux charnières rectangulaires) elle aussi circulaire et de même diamètre. Cette plaque est décorée de cercles concentriques gravés, les rivets de fixation sont rejetés à l'extérieur, sur les bords du champ. Elles existent uniquement en Bulgarie (catalogue : II, 8, 1 / II, 13, 1 / II, 24, 1 / II, 24, 4) ce qui nous amène à considérer cette variante comme typiquement bulgare (avec par conséquent un atelier de production local). Chronologie : L’ardillon dépasse largement de l’anneau, pour J. Tejral, il s’agit d’un indice chronologique caractéristique de la période D2, c’est-à-dire le dernier tiers du IVe-première moitié du Ve s.

127 - En effet, ce type de plaque-boucle est attesté dans des nécropoles de la période hunnique en Crimée, notamment à Kertch (dans les tombes de la nécropole de Gospitalnaïa), voir I. P. Zasetskaïa, 1982. 128 - Car elles appartiennent à des ensembles clos datés de cette période, les objets caractéristiques -de la nécropole de Kertch par exemple- qui permettent d’avancer cette datation sont : les gobelets en verre à pastilles bleues, les fibules en tôle d’argent du type Smolin. Voir notamment I. P. Zasetskaïa, 1982 et M. Kazanski, 1991. 129 - Il les date de cette période, comme les autres plaques-boucles du même type qui sont ornées de cloisonné, J. Tejral, 1988, p. 237. 130 - Par exemple sur les sites de Kertch (I. P. Zasetskaïa, 1979, fig. 3), Loutchistoie et Zamorskoe (A. Aibabin, 1990, fig. I, fig. 23-1), Theodosia (I. P. Zasetskaïa, 1994, fig. 10-11). 131 - Notamment à Pécs, J. Tejral, 1988, fig. 14-2, p. 249. 132 - Dans l’une des deux tombes du 24 juin 1904 de Kertch, I. P. Zasetskaïa, 1993, p. 57. 133 - Site de Szirmabesényö, J. Tejral, 1988, fig. 25-4,5. 134 - M. Sommer, 1984, p. 23-24.

Les plaques-boucles avec un anneau circulaire, une 126

- A Sagvar, A. K. Ambroz, 1972, fig. 2,9.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. concentriques viennent s’ajouter (symétriquement) au décor. Chronologie : une plaque-boucle complète de ce type a été mise au jour dans la tombe n°56 de la nécropole de Sagvar141 avec une fibule cruciforme du type Pröttel 3-4B datant de 350-420. Répartition géographique : La plaque de Novae possède des parallèles en Hongrie (voir plus haut, la tombe de Sagvar), et en Autriche142. On peut évoquer une plaqueboucle au décor comparable provenant de KrefeldGellep143, une plaque ajourée de Sissy144, une autre plaque provenant de Caistor-by-Norwich145, et d'autres exemplaires provenant de la France146.

faisceau. Chronologie : une plaque-boucle similaire à celle de Sadovets a été mise au jour dans la nécropole de Sagvar avec des monnaies datant de 351-375 (voir ci-dessous). M. Sommer attribue quant à lui ce type d’objet au groupe I, variante 2 datant pour le Danube de 390-400135. Répartition géographique : la plaque-boucle de Sadovets possède des parallèles en Hongrie136 et en Slovénie137. Une plaque-boucle du type IVb (Pl.13,2) La plaque-boucle de Kaïlaka (catalogue : II, 23, 1) possède un anneau quadrangulaire facetté, un ardillon à double pointe (se terminant en têtes de serpent) et une plaque en forme d'hélice. Les deux parties sont réunies par une charnière simple. Nous attirons l’attention d’une part sur l’ardillon qui est le seul dans notre catalogue à être pourvu de deux terminaisons, et d’autre part, sur la plaque qui est en fait une applique en forme d’hélice (que nous étudierons plus loin) à laquelle ont été ajoutées des charnières pour s’adapter à la boucle. Chronologie : M. Sommer rattache ce type au groupe I des ceinturons datant dans la région danubienne de 310/350. Répartition géographique : Ces plaques-boucles sont attestées dans les Balkans138 et en Hongrie139.

III. LES PASSES-COURROIE Ces objets étaient destinés à retenir les courroies de la ceinture ; ils sont assez rares dans notre aire d'étude. Nous distinguons deux grands types, distinction qui repose principalement sur la morphologie. Ces éléments n’étant pas des pièces majeures dans le costume, ils n’ont jamais fait l’objet d’une étude particulière147. Présentation de la typologie

II5. Les plaques-boucles ajourées du type V/Sommer 2C140 (Pl.14,1-3)

III1. Type I : les passes-courroie quadrangulaires / variante 1 : les passes-courroie avec deux ouvertures / variante 2 : les passes-courroie avec une ouverture

Les plaques-boucles de ce type, caractérisées par une plaque ajourée ont été étudiées par M. Sommer, elles sont rares dans notre aire d'étude. Ces objets étant de forme complexe, il faut les examiner une à une. La première provient de la forteresse de Novae (catalogue : II, 1, 2), son anneau manque, la plaque est rectangulaire, ses bords sont dentelés, le champ est divisé en plusieurs parties : sur les bords ont été aménagées des perforations circulaires, dans la partie centrale figurent des perforations rectangulaires alignées les unes contre les autres. La seconde (catalogue : II, 6, 1) comporte un anneau godronné massif et une plaque rectangulaire formant dans sa partie postérieure (c'est-à-dire la partie opposée aux charnières) trois triangles terminés en bulbes ; le décor est composé de trois cercles concentriques gravés dans la partie antérieure, la partie médiane est percée de deux carrés, enfin, entre les trois triangles figurent trois autres cercles concentriques, de taille plus réduite. En dernier lieu, nous examinerons un fragment de plaque (la boucle ayant disparu) issu de Chersonèse (catalogue : V, 1, 45) ; la forme générale est quadrangulaire, le décor ajouré créé un compartimentage, de petits cercles

III2. Type II : un passe-courroie formé d’une plaque et d’un anneau circulaires III1. Les passes-courroie du type I Les passes-courroie quadrangulaires du type I1 (Pl.15,13) Il faut examiner cette variante pièce par pièce, d’une part parce que la quantité du matériel nous le permet et d’autre part parce que ces objets présentent des décors et des détails qui les distinguent les uns des autres. Le passe-courroie en argent doré provenant d'Asie mineure (catalogue : II, 28, 1) est formé d'un cadre séparé en deux parties égales, comportant dans les parties inférieure et supérieure un coeur ajouré. L'illustration d'après laquelle nous travaillons ne permet pas de dire si cet objet est articulé (ce qui semble possible). Celui de Durostorum (catalogue II, 40, 1) forme un cadre fin, les parties supérieure et inférieure sont reliées par un ovale se terminant en pointes (assurant ainsi la fonction de

135 - Pour les rappels chronologiques vus précédemment, voir M. Sommer, p. 74-76. 136 - Dans les tombes n°157, 263 de Sagvar, voir A. S. Burger, 1966, p. 114, 126. 137 - Site de Zgornjega Brega, M. Sagadin, 1979, p. 312, pl. 8-20. 138 - Dans la tombe n°5 du site d’Emona, voir H. Bullinger, 1969, p. 86, pl. III-3. La boucle (car la plaque est de forme différente) avec un ardillon à double terminaison possède un parallèle à Salone, idem, pl. XXVIII-1. 139 - Sur le site de Szentkiralyszabadja, H. Bullinger, 1969, p. 91, pl. XXVII-2. 140 - M. Sommer, 1984, p. 34.

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- A. S. Burger, 1966, fig. 98-2. - Sur le site de Muthmannsdorf, voir M. Sommer, 1984, pl. 14-3. - Dans la tombe n°770, R. Pirling, 1966, p. 96. 144 - Dans le département de l'Aisne, voir Ch. Boulanger, 1902-1905. 145 - S. Chadwick Hawkes, 1962, p. 51. 146 - Voir notamment H. Bullinger, 1969, pl. III-4,5. 147 - Compte tenu de leur présence simultanée dans les ensembles clos, les types I1 et I2 peuvent être datés de la même façon, raison pour laquelle nous les avons regroupés. 142 143

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Vanessa Soupault provient de Crimée149.

passe-courroie). Un décor, formé de petites vagues, court le long du cadre excepté dans la partie destinée à être recouverte par la courroie, qui est laissée lisse et sans ornementations. Le troisième exemplaire provient de Syrie (catalogue : VI, 7, 1), il présente de chaque côté des ouvertures rectangulaires pour permettre à la ceinture de passer (remarquons d’ailleurs que la bordure décorative s’arrête à un certain niveau, ceci parce qu’elle aurait été rendue invisible par le passage de la courroie). La partie centrale est ornée d’une rosette mise dans un losange (il s’agit du motif principal) bordé de méandres, le tout ceint dans un rectangle. Le nielle a été utilisé pour mettre en valeur ces motifs. Le reste de l’objet présente des bordures ornées d’une frise de pampres de vigne.

IV. LES CONTRE-PLAQUES Ces objets ont la même fonction que les plaques-boucles plus simples, ici, la boucle est absorbée dans une plaque au décor complexe. Les variations décoratives sont codifiées par la technique utilisée (taille biseautée, plus fréquemment nommée “Kerbschnitt”) ; les oves et méandres couvrent la surface des plaques, des lions et autres bêtes fantastiques viennent ajouter à la complexité. Les contre-plaques de ceinture que nous allons examiner sont des objets rares en Empire d'Orient. Les contreplaques provenant d’Occident, plus nombreuses et plus variées ont été étudiées notamment par M. Sommer, H. W. Böhme. Ces objets offrent des parallèles et permettent fréquemment d’avancer une datation.

Les passes-courroie quadrangulaires du type I2 (Pl. 15, 4-5) L'exemplaire conservé au Prähistorische Staatsammlung München provenant d'Asie mineure (catalogue : II, 28, 1) est composé d'une plaque rectangulaire, destinée à être fixée sur la lanière de cuir, percée d'un côté d'un trou de forme rectangulaire. Près de celui-ci est fixé un anneau -lui aussi rectangulaire- mobile. Cet objet possède un système de fixation (les rivets sont visibles). Le passe-courroie de Durostorum (catalogue : II, 40, 1) est formé d'une plaque métallique percée d'un côté d'un trou rectangulaire. Le décor, très soigné, se compose sur les bords d'une frise de petites vagues, au centre de la plaque se développe une composition florale niellée flanquée aux quatre angles de petites rosettes. Chronologie : Les exemplaires de Münich appartiennent à un ensemble d’objets parmi lesquels se trouve une fibule cruciforme du type I/Keller 1/ Pröttel 1 datant de la dernière décennie du IIIe-premier tiers du IVe s. Ceux de Durostorum proviennent d’un ensemble clos dont le TPQ est donné par une monnaie datant de 276-282 (règne de Probus). Les parallèles cités par T. Fischer sont issus d'ensembles clos datant d'après monnaies de 268-270 et de 276-282. Répartition géographique : Les parallèles que nous venons de citer pour la datation proviennent respectivement de Budapest (Aquincum), et Sakrau- Zakrzow148 (période C2).

Les contre-plaques du type Sommer IEa150 (Pl.16,1-3) Trois pièces figurant dans notre catalogue illustreront ce type. La première provient de Sucidava (catalogue : I, 11, 4), elle est composée d’une plaque quadrangulaire comportant dans son champ comme décor deux cadres (aux bords traités en tresses) rectangulaires, l'un comprend deux carrés au sein desquels évoluent des volutes, l'autre supporte une ouverture ovale qui sert de boucle (par l'ajout d'un ardillon, comme pour les boucles habituelles). La seconde provient également de Sucidava (catalogue: I, 11, 13), elle est fragmentaire. Le fragment permet d’identifier son type. La forme générale est quadrangulaire, au centre a été aménagé un espace libre (ovale) destiné à recevoir la boucle (elle aussi disparue). Le décor recouvre la pièce, il comprend une bordure perlée, sur l’un des côtés, la feuille métallique a été enroulée de façon à former un cylindre. Une série de volutes opposées constitue la majeure partie de l’ornementation. Vers le centre se trouve un autre cadre dont les angles présentent des oves. La bordure de l’ouverture centrale est ouvragée. Pour finir, nous examinerons la contre-plaque de Gehrla (catalogue: X, 4, 3). La morphologie générale est la même que pour les pièces précédentes, le décor, en revanche, est plus complexe. Les extrémités de la boucle et de l’ardillon sont zoomorphes. L’anneau est encadré par deux bandes de méandres, du côté des extrémités de l’anneau se dessine un quadrilatère orné de quatre-feuilles. La composition générale est bordée d’ornements en S. Chronologie : les garnitures de ceinturon de ce type n’apparaissent pas avant Valentinien I (364-375) selon H. W. Böhme qui fonde sa datation sur la tombe de Vieuxville151. L’existence de ces contre-plaques au décor complexe se poursuit durant les règnes de Valens (364378) et Gratien (367-382). Répartition géographique : H. W. Böhme met l’accent sur le fait que la plupart des découvertes de contre-plaques

III2. Un passe-courroie formé d’une plaque et d’un anneau circulaires du type II (Pl.15,6) L’unique exemplaire que nous possédions provient de la nécropole de Chersonèse (catalogue : V, 1, 40). Il est composé de deux parties : un anneau et une plaque circulaires de taille à peu près identique, il ne porte aucun décor. Chronologie : un objet comparable est daté de la fin du IVe-début du Ve s. (voir ci-dessous). Répartition géographique : la pièce dont nous parlons

148 - Pour la bibliographie, voir T. Fischer, 1988, note n°1. Nous pouvons compléter cette liste par un passe-courroie en argent dont malheureusement la provenance est inconnue et qui fut exposé lors de l'exposition "Tresors of the dark Ages", 1991, n°90.

149 - Dans la tombe n°145 de la nécropole de Kertch Gospitalnaïa, voir I. P. Zasetskaïa, 1993, pl.13-31a. 150 - M. Sommer, 1984, p. 30-31. 151 - H. W. Böhme, 1986, p. 29.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. sont liées à un contexte militaire152. Ce type possède des parallèles en France153, en Angleterre154, en Allemagne155, Belgique156, Suisse157.

/ variante b : les appliques triangulaires simples V1. Les appliques en forme d'hélice du type I

V2. Type II : les appliques quadrangulaires / variante a : les appliques quadrangulaires ajourées / variante b : les appliques quadrangulaires simples / variante c : les appliques quadrangulaires décorées

Les appliques en forme d'hélice du type Ia (Pl.17,1-5) Les quelques pièces dont nous disposons sont en forme d'hélice, elles peuvent porter des décors très complexes. C'est le cas des appliques en or du Trésor conservé au British Museum (catalogue : IV, 5, 1, dont la provenance est l'Asie Mineure ; Pl.80,81,82)160, formées d'un bouton central portant la représentation d'un personnage en buste161 entouré d'une bordure perlée. De part et d'autre de ce médaillon sont fixées les "hélices" proprement dites constituées de trois pétales (le pétale qui se trouve au centre est traité de façon naturaliste, possédant des nervures) chacune. L'applique de Sub Radice (catalogue : II, 20, 1) est pour sa part beaucoup plus simple puisqu'elle ne porte aucun décor. On citera l'exemplaire de Dierna (catalogue : I, 8, 1), simple hélice ornée dans sa partie centrale de cercles concentriques (les deux rivets de fixation sont portés au centre des hélices). Les quatre exemplaires de Carsium (catalogue : I, 9, 1) sont en forme d'hélice très allongée. Pour finir, nous mentionnerons les six appliques de Kaïlaka (catalogue : II, 23, 1) décorées au repoussé d'une rosette dans la partie centrale. Chronologie : les appliques du Trésor du British Museum ont été découvertes avec des monnaies de Constantin II (337-340). Les ceinturons garnis d’hélices apparaîtraient au plus tard sous Constantin I (307-337), H. W. Böhme appuie sa datation sur deux découvertes -la tombe n°84 de Keszthely-Dobogo et la tombe R/212 de Pécs- dont le terminus post quem est 325/330 et 340/350162. Ce type de garniture daterait du règne de Constantin et de la seconde moitié du IVe s. Répartition géographique : les appliques en forme d'hélice sont attestées en Hongrie163, en Suisse164, en France165, au Maroc166, en Angleterre167, en Belgique168, en Allemagne169, et dans les Balkans170.

V3. Type III : une applique hexagonale

160

V. LES APPLIQUES Les appliques de ceinture sont des éléments décoratifs. Elles étaient disposées sur le ceinturon à l’aide de rivets. Il existe quelques pièces, dont certaines sont vraiment exceptionnelles soit par la qualité des métaux employés soit par celle du travail effectué. M. Sommer, dans le cadre de sa recherche sur les ceinturons, n’étudie pas les appliques, il les présente uniquement comme éléments secondaires des ceinturons à garnitures en forme d'hélice158. Contrairement à M. Sommer, nous considérons comme étant des appliques, les plaques au décor complexe sans boucle159 (cela concerne les appliques au décor du type “Kerbschnitt”). Notre typologie repose sur la forme des objets ; et la chronologie peut être établie suivant les parallèles connus en Occident et suivant les ensembles clos dans lesquels ces appliques ont été découvertes. Présentation de la typologie V1. Type I : les appliques en forme d'hélice / variante a : les appliques en forme d'hélice simple / variante b : une applique en forme d'hélice allongée

- Nous remercions Monsieur Daffydd Kidd, Conservateur au British Museum, de nous avoir aimablement transmis les clichés de ces objets. 161 - Selon M. Sommer (1984), le médaillon porterait le portrait de Théodose I, cependant rien ne permet de soutenir cette hypothèse. 162 - H. W. Böhme, 1986, p. 39-40. 163 - Voir notamment la tombe n°56 de la nécropole de Sagvar (A. S. Burger, 1966, fig. 98) ; celles de la tombe n°10 de la nécropole de Zengövàrkony II (J. Dombay, 1957, p. 206) datées par des monnaies de Constance -337-350- et Constantin II -337-340. 164 - Dans la tombe de Augst, M. Martin, 1968, fig. 1,2. 165 - Dans la tombe de Champdolent, H. Bullinger, 1969, fig. 16. Aussi dans la nécropole de Vert-la-Gravelle, tombe 6, H. W. Böhme, 1974, p. 194, pl. 143. En dernier lieu, on retrouve le même système (une plaqueboucle quadrangulaire avec une applique en forme d'hélice) présent à Kaïlaka dans la tombe n°67 de Giberville, voir C. Pilet & alii, 1993, p. 157-173, pl. 2-1. 166 - Sur le site de Zilil, voir C. Boube-Piccot, 1994, p. 112-113, pl. 19. 167 - Sur les sites de Richborough, Colchester, Maryport et Minster Lovell, voir H. W. Böhme, 1986, fig. 13-3-4-2-1. 168 - Dans les nécropoles de Treignes (H. Bullinger, 1969, p. 153, fig. 16) et Jambes (H. Bullinger, 1969, p. 69, pl. XXXII). 169 - Dans les nécropoles de Krefeld-Gellep (dans la tombe n°2991, H. Bullinger, 1969, fig. 41), Weinheim (H. Bullinger, 1969, p. 180, fig. 43), Altenstadt (E. Keller, 1971, p. 70, pl. 35).

V4. Type IV : les appliques triangulaires / variante a : les appliques triangulaires avec des lions affrontés 152 - En effet, sur le territoire occidental, 82% des tombes concernées sont liées à un contexte militaire, H. W. Böhme, 1986, p. 36. 153 - Par exemple dans la nécropole de Vermand, J. Pilloy, 1895, pl. 21, 1a-1c. Voir également la liste des découvertes (telles que celles d’Amiens, de Marteville...) citées par H. W. Böhme, 1986, p. 31. 154 - Un objet comparable est attesté dans le Kent, voir S. Chadwick Hawkes, 1962, p. 62 et pl. 3. 155 - A Wesling, voir M. Sommer, 1984, pl. 45 et page précédente pour la bibliographie. 156 - Comme dans la tombe n°6 de Furfooz et la tombe D de Tournai, voir H. W. Böhme, 1974, p. 289 -pl.89 et p. 304-pl. 109. 157 - Notamment à Kaiseraugst, H. W. Böhme, 1986, p. 31. 158 - M. Sommer, 1984, p. 10. 159 - En effet, M. Sommer étudie les contre-plaques et ce que nous appelons appliques sans les distinguer. A notre avis, il est nécessaire d’étudier séparément ces objets dont la fonction est différente.

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Vanessa Soupault début du IVe-début du Ve s.), deux fibules cruciformes du type IV (datant du milieu du IVe-premier tiers du Ve s.). On peut donc les attribuer à la période qui s’étend du milieu du IVe s. à la première moitié du Ve s. Répartition géographique : on peut comparer les appliques de Chersonèse à certaines appliques-"mordillons" découvertes dans l'Oural176 sur les sites de la culture finnoougrienne. Des appliques comparables ont été mises au jour en Hongrie, en Allemagne du sud, en Angleterre et au Kazakhstan oriental177.

Une applique en forme d'hélice rétrécie du type Ib (Pl.17,6) L'applique de Gehrla (catalogue : X, 4, 3) présente une morphologie un peu différente des autres : sa partie centrale forme une tige fine tandis que les parties destinées à être fixées sur la lanière forment un élargissement (des rivets disposés en haut et en bas permettent à cet objet d'être fixé). Chronologie : cet objet fait partie d'un ensemble de plusieurs pièces parmi lesquelles se trouvent une contreplaque et des appliques ornées selon la technique de la taille biseautée, ce qui nous permet de dater cette applique du second tiers du IVe-première moitié du Ve s. Répartition géographique : cette forme d'applique est attestée en Belgique171.

Les appliques quadrangulaires décorées du type IIc (Pl.18,5-6) La paire d’appliques de Durostorum (II, 40, 1) en argent est formée d’une plaque quadrangulaire ornée d’une frise de petites vagues encadrant un cercle dans lequel se trouve une série de cercles concentriques. Aux quatre angles sont disposées des rosettes. Le décor est très finement exécuté, entièrement niellé. L’applique en or de Perm -Oural- (catalogue : XI, 4, 1) forme un quadrilatère orné de motifs géométriques traités dans la technique du repoussé, quatre trous, disposés aux angles, servaient à fixer l’objet sur la ceinture. Chronologie : les exemplaires de Durostorum font partie d’un ensemble clos dont le terminus post quem est donné par une monnaie de Probus (276-282). D’autres objets du même type sont datés d’après des monnaies de Dioclétien (284-305), voir ci-dessous. Répartition géographique : Des appliques comparables (dont le décor diffère légèrement) sont attestées en Hongrie178.

V2. Les appliques quadrangulaires du type II Les appliques quadrangulaires ajourées du type IIa (Pl.18,1-3) Les deux exemplaires de la Prähistorische Staatsammlung München (catalogue : II, 28, 1) sont rectangulaires. L'un possède dans sa partie inférieure une pelte, le champ est ajouré de dix petites cellules, les bords extérieurs sont dentelés. Le système de fixation consiste en une série de rivets. Nous citerons une autre applique (catalogue : VIII, 6, 1) provenant de Jalame, qui présente un décor ajouré comparable. Chronologie : T. Fischer date ces objets du milieu du IIIe s. en considérant qu'ils appartiennent de façon cohérente au trésor oriental de la Prähistorische Staatssammlung München172. L. Petculescu reprenant l'analyse de ce trésor mentionne des parallèles qui datent du milieu du IIIe s.173. A notre avis, il convient de dater ces objets plus tardivement, compte tenu de la composition du trésor qui comportait une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 datant de la dernière décennie du IIIe-premier tiers du IVe s. Répartition géographique : Il existe au Maroc174 deux appliques dont le décor en opus interrasile est très proche. Ce type est attesté également en Allemagne et en Roumanie175.

V3. Une applique hexagonale du type III (Pl.18,7) L'applique de Sucidava (catalogue : I, 11, 4) forme un hexagone à six bulbes (destinés à recevoir chacun un rivet de fixation), la partie centrale est ornée d'une rosette à six branches inscrite elle-même dans un hexagone. Chronologie : le type du décor, en taille biseautée, permet d’inscrire cet objet dans la chronologie des ceinturons décorés de cette façon, et de le rattacher au groupe I de la chronologie de M. Sommer datant pour la région danubienne de la dernière décennie du IVe s.179. Répartition géographique : dans l’état actuel de nos recherches, cette forme d’applique est unique.

Les appliques quadrangulaires simples du type IIb (Pl.18,4) Les trois appliques de Chersonèse (catalogue : V, 1, 14) sont composées d'une plaque métallique quadrangulaire, trois rivets servaient à les fixer sur la lanière, les bords sont dentelés. Chronologie : Les appliques de Chersonèse appartiennent à un ensemble clos dans lequel se trouvaient une plaqueboucle du type Keller A (datant du IVe s.), une fibule cruciforme du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B (datant du

V4. Les appliques triangulaires du type IV Comme nous l’avons mentionné plus haut, nous classons les plaques décorées de motifs taillés en biseau sans anneau dans la catégorie des appliques. Les pièces que nous examinerons portent toutes un système décoratif complexe, caractéristique des garnitures de ceinturons ornés selon cette technique. Les appliques triangulaires avec des lions affrontés du

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176 - Dans la tombe n°2 du tumulus 12 du site de Nevolino, dans la tombe n°9A de Bartym, voir R. D. Goldina & N. V. Vodolago, 1990, pl. 29, 44, 45. 177 - Voir M. Kazanski, 1993, p. 119-127. 178 - Dans une tombe masculine découverte à Budapest, voir T. Fischer, 1988, p. 177. 179 - M. Sommer, 1984, p. 75.

- Dans le Trésor de Berkasovo, voir E. Keller, 1971, p. 69. - Dans la tombe D de Tournai, H. Bullinger, 1969, fig. 23. 172 - T. Fischer, 1988, p. 169, fig. 1,7. 173 - L. Petculescu, 1991, p. 207. 174 - Sur le site de Thamusida, voir C. Boube-Piccot, 1994, p. 84-85, pl. 11. 175 - Voir L. Petculescu, 1991, p. 207, les notes n°3 et 4. 171

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. type IVa (Pl.19,1-2) La première provient de Carsium (catalogue : I, 9, 4). La plaque forme un polygone irrégulier comprenant schématiquement un rectangle de base sur lequel s’élève un triangle. Le décor est formé de frises d’oves, d’astragales. La pointe du triangle est garnie de deux lions s’affrontant dont les queues forment des animaux fantastiques. Le second exemplaire (catalogue : I, 11, 4) a la même morphologie que celui de Carsium, le décor est par contre beaucoup plus sommaire que dans le cas précédent (les lions affrontés sont à peine ébauchés -s’il s’agit bien de lions-). Chronologie : la plaque de Chécy (voir ci-dessous) a été découverte avec des monnaies datant de 404-408. Répartition géographique : ce type est attesté en Italie180, en France181.

VI5. Type V, les ferrets en forme d'hélice / variante a : les ferrets en forme d'hélice articulés / variante b : un ferret en forme d'hélice rigide VI6. Type VI, les ferrets circulaires Sommer Cd VI7. Type VII, les ferrets ajourés VI8. Type VIII, un ferret en forme de languette VI1. Les ferrets cordiformes A/Sommer A185 (Pl.20,1-6)

du

type

I/Keller

Ces ferrets sont composés de deux parties : la partie supérieure (tête) qui sert à fixer l'objet sur la courroie et la partie inférieure, en forme de coeur renversé. Ce type est attesté en Roumanie (catalogue : I, 1, 1 / I, 1, 11 / I, 1, 19 / I, 1, 20, où le coeur est ébauché), en Bulgarie (catalogue : II, 23, 1) et en Crimée (catalogue : V, 1, 14, celui-ci est orné de cercles pointés incisés). Chronologie : E. Keller date ce type du milieu du IVe-fin du IVe s. Sa chronologie repose sur des découvertes de ferrets avec des monnaies allant de Constantin II (341/346) à Valentinien I (364-375). La plupart des exemples cités proviennent de Hongrie (voir ci-dessous). Le ferret de la tombe n°17 de Callatis (catalogue : I, 1, 19) a été découvert avec des monnaies de Magnence (350353), Valens (364-378). D’autre part, celui de la tombe n°10 de Callatis (catalogue : I, 1, 1) appartenait à un ensemble clos où se trouvait une plaque-boucle du type Keller A, datant du IVe s. Il convient donc de dater ce type du IVe s. Répartition géographique : ce type est attesté en Hongrie186, en France187, en Angleterre188, en Allemagne189, au Maroc190.

Les appliques triangulaires du type IVb (Pl.19,3-4) La paire d’appliques de Gehrla (catalogue : X, 4, 3) comporte des plaques polygonales décorées d’astragales et de feuilles disposées entre des frises de méandres. Chronologie : ce type de garniture relève du type B daté de 330-440 de la typologie des ceinturons de H.W.Böhme182. Répartition géographique : des objets comparables -bien que le décor soit plus simple- sont attestés en Italie183 et en France184. VI. LES FERRETS Les ferrets sont des pièces destinées à décorer les extrémités de la courroie du ceinturon, ils sont le plus souvent en bronze. Ils sont composés de deux plaques métalliques fixées l'une à l'autre par un rivet dans la partie inférieure, les plaques sont espacées dans la partie supérieure pour permettre le placement de la courroie. Nous aurons recours aux travaux de E. Keller et de M. Sommer pour classer les objets et proposer une chronologie.

VI2. Les ferrets du type II Les ferrets du type IIa/Keller "Amphoraform" A191/Sommer A192 (Pl.20,7-13) Ce type est très répandu, il est en forme d'amphore, présentant deux "anses", un "col" (partie supérieure) et une panse (partie inférieure). Nous avons regroupé ici des pièces dont la forme générale est identique mais chacune de ces pièces possède un détail qui la distingue des autres. Les ferrets du type II sont attestés en Roumanie, à Callatis (catalogue : I, 1, 1, le corps, fragmentaire, est trapu et presque circulaire / I, 1, 14), à Sucidava (catalogue : I, 11,

Présentation de la typologie VI1. Type I, les ferrets cordiformes, Keller A/Sommer A VI2. Type II, les ferrets en forme d'amphore / variante a, Keller "Amphoraform" A/Sommer A / variante b/Sommer Bc1 VI3. Type III, les ferrets du type Sommer Cb VI4. Type IV, les ferrets rectangulaires / variante a : un ferret rectangulaire simple / variante b : les ferrets rectangulaires à renflement / variante c : un ferret rectangulaire décoré

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- M. Sommer, 1984, p. 49-50. - Notamment dans les tombes de Sagvar, n°311 avec une monnaie de Constantin II (341-346), Pécs n°13 avec une monnaie de Constantin II (341-346), Fenek avec une monnaie de Valentinien I (364-375) ; liste complète et bibliographie dans E. Keller, 1971, p. 64-65. 187 - Par exemple dans la tombe n°291 de Vermand, J. Pilloy, 1895, fig. 14,15. 188 - Dans la tombe LXXXI de Lankhills School avec des monnaies de Magnence (350-353) et Constance II (337-361), G. Clarke, 1970, p. 296. 189 - Par exemple dans la tombe n°2991 de la nécropole de Krefeld-Gellep, H. Bullinger, 1969, pl. 41,2. 190 - A Tamuda, C. Boube-Piccot, 1994, p. 126-127. 191 - E. Keller, 1971, p. 64. 192 - M. Sommer, 1984, p. 49. 186

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- Dans le Musée d'Aquilée, M. Delani Petronio, 1953-1954, fig. 22. - Notamment dans le trésor de Chécy, M. Sommer, 1984, pl. 66. 182 - H. W. Böhme, 1974, p. 53-97. 183 - Au Musée d'Aquilée, voir M. Delani Petronio, 1953-1954, fig. 23. 184 - Dans la tombe A de la nécropole de Vermand III, voir H. W. Böhme, 1974, p. 331, pl. 136. 181

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Vanessa Soupault fond plein, contrastant avec le reste de la surface de l’objet, traité en opus interrasile. Au revers sont représentées des feuilles de vigne formant un quadrillage (de 10x10 cases ; ici encore, l’artisan a utilisé la technique de l’opus interrasile). On remarque la très grande finesse du tracé des figures, des autres motifs et on perçoit une grande dynamique dans la scène principale. Chronologie : cette plaque appartiendrait à une série attribuable à la fin du IVe-début du Ve s.205 ; nous voudrions cependant -au regard de la datation des autres objets qui composent le Trésor- reculer cette datation et la placer dans la seconde moitié du IVe s. Répartition géographique : cet objet possède quelques parallèles, dont l’un provient de la France206.

2), en Bulgarie (catalogue : II, 21, 1 avec le numéro 235 / II, 23, 1) et en Crimée (catalogue : V, 1, 14, ce ferret est orné de cercles concentriques). Chronologie : E. Keller date cette variante d'après des monnaies découvertes dans le même contexte : la fourchette chronologique s'étend de 337/341 à 367/383. L'exemplaire de la tombe M.4 de Sucidava a été découvert avec des monnaies de Constantin I (307-337) et Constantin II (337-340). Répartition géographique : d'après E. Keller, le type II est attesté en Hongrie193, en Allemagne194 ; il est attesté également en Angleterre195, en France196, en Autriche197, en Suisse198, et en Slovénie199. Les ferrets du type IIb/Sommer Bc1200 (Pl.20,14-15) Le ferret de Gehrla (catalogue : X, 4, 3) est un dérivé du type IIa, la forme (en amphore) est ici schématisée. Le décor est beaucoup plus riche que sur les ferrets du type IIa, il est composé d’une fleur de lys placée au centre de la composition. Des formes (des lions ?) s’affrontent à la pointe de l’objet (motifs que l’on connaît également sur les appliques). Le ferret de Sucidava (catalogue : I, 11, 4) est composé d’un corps orné de trois spirales incisées disposées verticalement, la tête est un élément rapporté qui vient se greffer sur le corps. Chronologie : Les ferrets de ce type relèvent du groupe 2 de la chronologie de M. Sommer datant du second tiers du IVe-début du Ve s201. Répartition géographique : Les parallèles les plus proches sont attestés en France, Tunisie, Allemagne202, Italie203, et en Grande-Bretagne204.

VI4. Les ferrets rectangulaires du type IV Un ferret rectangulaire du type IVa (Pl.21,2) Ce type est attesté en Crimée (catalogue : V, 1, 11), sa forme est rectangulaire, l'un des petits côtés se termine en pointe. Chronologie : cet objet appartient à un ensemble clos dans lequel il y avait une plaque-boucle datant de la période qui s’étend entre 280 et 370. Répartition géographique : dans l’état actuel de nos recherches, nous ne connaissons pas de parallèle à cette pièce. Les ferrets rectangulaires à renflement du type IVb (Pl.21,5-4) Il existe en Roumanie quatre petits ferrets rectangulaires possédant un côté renflé (catalogue : I, 9, 1), ce type est également attesté à Panticapée (catalogue : V, 5, 19). Chronologie : Des ferrets de ce type ont été découverts à Vireux-Molhain avec des monnaies de 350 (voir ci-dessous pour la diffusion), ce qui nous donne un terminus post quem. D’autre part, des pièces semblables ont été mises au jour dans un contexte du début du IVe s (en Crimée). Enfin, les ferrets dont nous parlons appartiennent à un ensemble clos daté de la première moitié du IVe s.207. Mais il semblerait que ce type existe encore à la fin du IVe-début du Ve s. comme l’attestent les ferrets découverts à Panticapée dans un ensemble datant de cette période208. Répartition géographique : Les ferrets dont nous venons

VI3. Un ferret du type III/Sommer Cb (Pl.21,1) Le ferret en or du Trésor du British Museum provenant d’Asie Mineure (catalogue : IV, 5, 1 ; Pl.83,84) illustre ce type caractérisé selon M. Sommer par une bordure perlée. Il est de forme quadrangulaire, et bordé de perles. Sur le recto est représenté un cavalier sur sa monture gallopant à côté d’un félin. Cette scène est obtenue par gravure sur 193 - Notamment dans la tombe n°10 de la nécropole de Zengövàrkony avec une monnaie de Constance (337/341) ainsi que dans la tombe n°26 de Somodor avec une monnaie de Valentinien I (364/375), voir E. Keller, 1971, p. 64-65. 194 - A Lauriacum (dans la tombe n°22/1959) avec une monnaie de Valentinien I, à Krefeld-Gelep (dans la tombe n°1222) avec une monnaie de Valens ; voir E. Keller, 1971, p. 65-66 pour la liste complète des parallèles et la bibliographie. 195 - Par exemple à Richborough, B. W. Cunliffe, 1968, p. 95, pl. XXXVII. 196 - Notamment à Brény, H. W. Böhme, 1974, pl. 115. 197 - A Carnuntum, H. Bullinger, 1969, pl. XIII. 198 - Notamment dans la tombe n°1309 de la nécropole de Kaiseraugst, M. Martin, 1976, p. 102. 199 - Par exemple, sur les sites de Chepne et Ptuja, voir M. Sagadin, 1979, p. 315, fig. 10,4-6. 200 - M. Sommer, 1984, p. 52. 201 - M. Sommer, 1984, p. 76-77-78. 202 - Respectivement à Hochfelden, Annaba, Trêves, voir M. Sommer, pl. 20 et page précédente pour la bibliographie se rapportant à ces objets. 203 - Au Musée d'Aquilée, M. Delani Petronio, 1953-1954, fig. 25,28. 204 - Site de Leicester, S. Chadwick Hawkes, 1962, p. 63, fig. 23-a.

205

- F. Baratte, 1979, p. 71. - Il s’agit de la plaque de ceinture en or du Coudray (conservée au Cabinet des Médailles) qui présente une iconographie beaucoup plus complexe. F. Baratte (1979, p.43-84) cite d’autres pièces qui montrent bien qu’il s’agit d’une série : une plaque possédant un décor ajouré avec un double statère en or d’Alexandre le Grand (conservée dans les Collections du Musée de l’Armée), enfin, une dernière pièce qui présente une bordure de perles et un décor dans le champ mais dont la fonction reste inconnue (Museum of Fine Arts de Boston). On a voulu rattacher ces objets à la tradition syrienne, mais, comme l'a démontré F. Baratte, aucun élément -du point de vue stylistique- ne permet d’affirmer cette hypothèse. 207 - Dans cette tombe de Carsium se trouvaient une plaque-boucle du type Keller A, des ferrets en forme d'hélice, des ferrets circulaires ainsi qu’une garde d’épée portant une inscription mentionnant Valérien (voir notre catalogue : I, 9, 1). 208 - Voir I. P. Zasetskaïa, 1993, p. 61. 206

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. de parler proviennent de France209 et de Crimée210.

VI6. Les ferrets circulaires du type VI/Sommer Cd215 (Pl.22,4-5)

Un ferret rectangulaire décoré du type IVc (Pl.21,3) Ce type est attesté en Bulgarie (catalogue : II, 5, 3), la pièce est en or -ce qui est rare-, le décor est formé par un cadre enserrant douze volutes larges séparées longitudinalement par un liseré (l’artisan a utilisé le grènetis pour dessiner ces motifs). Chronologie : ce ferret était accompagné d’une fibule cruciforme du type II/ Keller 2/Pröttel 2 (vers 300-370), d’une plaque-boucle du type Keller A (datant du IVe s.), ce qui nous amène à le dater du IVe s.

Les deux ferrets de Carsium (catalogue : I, 9, 1) possèdent un col plus ou moins rectangulaire et un corps circulaire. L’un présente deux petits trous latéraux, le décor qui orne le corps se compose d’une rosace inscrite dans deux cercles (le décor est niellé). L’autre a un col plus développé que le corps avec deux ouvertures réniformes latérales, le corps est décoré de la même façon. Chronologie : M. Sommer attribue ce type de ferret au groupe III de sa chronologie, et donc au début du Ve s.216. Or, ces objets font partie d’un ensemble clos où il y avait une garde d’épée (gravée de l’inscription : VALERIANE VIVAS , ce qui nous donne une limite chronologique de 253-260), des appliques en forme d'hélice datant de la première moitié du IVe s., une plaque-boucle du type Keller A datant du IVe s. Nous estimons que la datation de M. Sommer est trop tardive par rapport aux éléments chronologiques que nous venons d’exposer, et qu'il faut dater cet ensemble de la première moitié du IVe s. Répartition géographique : Un parallèle proche (pour la forme et non pas pour le décor) provient d’Allemagne217.

VI5. Les ferrets en forme d'hélice du type V Les ferrets en forme d'hélice articulés du type Va (Pl.22,12) Les deux exemplaires de la Prähistorische Staatsammlung Munchen (catalogue : II, 28, 1) illustrent ce type. Ces ferrets sont en forme d'hélice allongée, les deux parties qui les constituent sont reliées par une charnière. La partie supérieure de l'hélice est composée d'une plaque d'argent pliée, fixée à la lanière par un rivet. La partie inférieure de l'hélice est formée d'une plaque non doublée, mobile. Chronologie : ces ferrets sont datés par T. Fischer de la seconde moitié du IIIe s. Si nous admettons, comme T. Fischer, que ces ferrets font partie d’un ensemble d’objets cohérent, signalons alors la présence dans cet ensemble d’une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1 datant de la dernière décennie du IIIe-premier tiers du IVe s. Répartition géographique : Les parallèles cités par T. Fischer proviennent de Sakrau-Zakrzow, Remagen, Ratisbonne et Carnuntum211. Des ferrets comparables sont attestés en Italie212.

VI7. Les ferrets ajourés du type VII (Pl.22,6-8) Les ferrets provenant du Proche Orient (catalogue : VI, 6, 1) sont une variante du type II, nous avons choisi de les classer à part en raison de leur matériau et de leur forme. Celle-ci ressemble d’une façon générale à une amphore, on distingue des particularités comme le fait que le col et la panse soient deux pièces distinctes réunies grâce à des feuillages, ensuite, la panse forme un coeur comportant des pampres (traités en opus interrasile). Le col est quadrangulaire, réunissant dans la partie supérieure deux volutes affrontées, d’où s’échappent sur la panse deux rubans formés par des lignes pointillées. La technique et le matériau (l’or) font de ces ferrets des pièces exceptionnelles. Cette variante est attestée également en Bulgarie (catalogue : II, 7, 1), présentant le même décor mais dans un métal moins précieux (argent doré). Chronologie : Le ferret provenant de Bulgarie (catalogue : II, 7, 1) a été découvert avec des monnaies de Constantin I (306-337), Crispus (317-324) et Constantin II (337-340).

Un ferret en forme d'hélice rigide du type Vb (Pl.22,3) L’exemplaire de Durostorum (catalogue : II, 40, 1) est l’unique représentant de cette variante. Cet objet en argent possède une partie centrale circulaire, la partie supérieure, destinée à être accrochée à la lanière (comme l’atteste la présence d’un rivet), est plus épaisse que la partie inférieure qui ressemble à une simple aiguille. Le décor est finement ciselé et garni de nielle. Chronologie : cette pièce appartient à un ensemble clos dont le terminus post quem est donné par des monnaies de Probus (276-282). Selon K. Raddatz213, ce ferret appartient au groupe J.2.I. daté de la période C1 (fin du IIe-première moitié du IIIe s.). Certains de ces objets peuvent exister encore à la période C2, ce qui est apparemment le cas de Durostorum. Répartition géographique : Ces ferrets sont répandus dans le Barbaricum, surtout chez les Germains orientaux (Pologne actuelle) et dans les pays scandinaves214.

VI8. Un ferret en forme de languette du type VIII (Pl.22,9) Le ferret de Panticapée (catalogue: V, 5, 19) en or est formé d’une languette décorée de cloisonné (trois sertissages sont en forme de coeurs, un en forme de trèfle, le dernier circulaire). Chronologie : cette pièce appartient à un ensemble d’objets datant de la fin du IVe-début du Ve s218. Répartition géographique : le motif cordiforme en lui-

209 - Précisément d’une couche d’incendie (où avait été déposée une bourse avec des monnaies) de la nécropole de Vireux-Molhain, voir J. P. Lemant, 1985, fig. 60-9. 210 - A. Aibabin, 1994, p. 93. 211 - T. Fischer, 1988, note n°1. 212 - Au Musée d'Aquilée, M. Delani Petronio, 1953-1954, fig. 8,9. 213 - K. Raddatz, 1957, p. 93-99. 214 - K. Raddatz, 1957, p. 93-99.

215

- M. Sommer, 1984, p. 55. - M.Sommer, 1984, p.79. - Du site de Mayence. M. Sommer donne d’autres parallèles dont la provenance exacte est inconnue, voir pl. 22,6-7. 218 - I. P. Zasetskaïa, 1993, p. 60. 216 217

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Vanessa Soupault 1) ont été mis au jour avec une plaque-boucle du type I7 datant de la seconde moitié du IIIe-première moitié du IVe s. Dans les antiquités sarmates, ces objets sont datés de la fin du IVe-début du Ve s.221. Ces plaques-boucles, d'après les dessins, sont attestées auprès des populations de la culture de Tcherniakhov222. Selon J. Tejral, sur le territoire de la culture de Tcherniakohv, et en Crimée durant la période C3 c'est-à-dire vers le second tiers du IVe s.223. Elles sont donc répandues chez les Sarmates de la Russie méridonale224, en Ukraine et chez les barbares de la Crimée du sud-ouest225.

même relève de la tradition hellénistique, mais les pierres taillées en table de cette forme seraient caractéristiques de la période romaine tardive et de l’époque des Grandes Migrations219. Un ferret de forme identique (mais dont le décor cloisonné n’est formé que de cellules quadrangulaires) est attesté en Hongrie220. VII. LES PETITES PLAQUES-BOUCLES Nous distinguons ces plaques-boucles de celles qui appartiennent au ceinturon en raison de leurs petites dimensions qui laissent supposer une fonction différente. Le contexte de leur découverte n’étant pas toujours défini (a fortiori pour ce type d’objets), leur attribution au costume proprement masculin est difficile, nous nous fondons sur une découverte qui présente des objets masculins (dans la tombe de Carsium -catalogue I, 9, 1-, les éléments de ceinturon ainsi que la garde de poignard portant l’inscription “VALERIANE VIVAS” nous conduisent à attribuer l’ensemble à un homme). L’emploi qui leur était réservé n’est pas non plus certain, faute de précisions sur le contexte. Elles pouvaient servir aux chaussures, mais dans ce cas là, on s’attendrait à avoir une paire de petites plaques-boucles à peu près identiques ; ou bien elles étaient utilisées pour attacher le baudrier.

Les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque semi-circulaire du type Ib (Pl.23,8-10) Les plaques-boucles de Carsium (catalogue : I, 9, 1), et de Taïba (catalogue : VI, 2, 1) présentent un anneau ovale régulier, un ardillon long reposant sur l'anneau et une plaque semi-circulaire ne portant aucun décor. La plaqueboucle de Chersonèse (catalogue : V, 1, 39) en argent ne possède plus d’ardillon. Chronologie : l’exemplaire de Carsium appartient à un ensemble clos dont le terminus post quem est fourni par une inscription datant de Valérien (253-260). Ces plaquesboucles sont attestées également chez les Sarmates à la fin du IVe-début du Ve s.226. Selon J. Tejral, ces objets existent à la période C2-C3, à partir du dernier tiers du IIIe s. jusqu'au second tiers du IVe s.227. Répartition géographique : les petites plaques-boucles de ce type sont répandues chez les barbares (dans la culture de Tcherniakhov)228, en Crimée du sud-ouest où elles ne sont probablement pas d'origine romaine. A titre de comparaison, nous évoquerons les exemplaires de Timochevskaia et ceux des nécropoles du sud-ouest de la Crimée229.

Le critère principal de classement est la forme, comme pour les boucles et plaques-boucles du ceinturon. Les dimensions, nous l’avons dit, sont réduites. Elles sont en bronze pour la plupart, il existe quelques exemplaires en or. Le décor est évidemment limité du fait de la taille du support. Présentation de la typologie

Les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque rectangulaire du type Ic (Pl.23,11-16) Elles sont attestées en Roumanie (catalogue : I, 1, 10, celleci possède un anneau ovale régulier et une plaque rectangulaire ornée sur ses côtés d'un feston / I, 3, 5), en Bulgarie (catalogue : II, 17, 1), en Grèce (catalogue : III, 2, 1, la plaque est ornée de points en relief formant une croix), en Crimée (catalogue : V, 1, 41, cette plaque-boucle a été réalisée avec beaucoup de soin, on observe la finesse de l’objet, la qualité du métal -bronze doré- et celle du décor porté dans la partie antérieure au niveau de l’ardillon), et en Israël (catalogue : VIII, 3, 1). Chronologie : la plaque-boucle de la tombe n°230 de Callatis (catalogue : I, 1, 10) est datée d’après des monnaies de 351-363 (règnes de Gallus et Julien). Selon J. Tejral, ces objets appartiennent à la période C3230. Répartition géographique : cette variante est attestée sur le

VII1. Type I, les petites plaques-boucles avec un anneau ovale / variante a, les plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovales / variante b, les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque semi-circulaire / variante c, les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque rectangulaire VII1. Les plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovales du type Ia (Pl.23,1-7) Aucune particularité, si ce n'est la taille, ne différencie ces pièces des plaques-boucles de ceinturon. L'anneau est ovale, régulier, l'ardillon forme une languette reposant sur l'anneau et la plaque, ovale, porte un, deux ou trois rivets. Aucune de ces plaques-boucles n'est décorée. Elles sont attestées en Roumanie (catalogue : I, 1, 16, cet objet est en argent), en Bulgarie (catalogue : II, 21, 1, n°770, 771), en Crimée (catalogue : V, 1, 9). Chronologie : La plaque-boucle de la tombe n°352 de Callatis (catalogue : I, 1, 16) a été découverte avec une plaque-boucle du type Keller A datant du IVe s. D’autre part, les exemplaires de Timochevskaïa (catalogue : X, 10,

221

- A. S. Skripkin, 1977, p. 115, fig. 4,18-20. - T. B. Barceva & alii, 1972, fig. 16,1-3-5-6. 223 - J. Tejral, 1986, fig. 3,3 et 5,11. 224 - A. S. Skripkin, 1977, p. 115. 225 - J. Tejral, 1986, voir supra. 226 - A. S. Skripkin, 1977, p. 115, fig. 4,18-20. 227 - Voir J. Tejral, 1986, fig. 2,11 et 5,3-12. 228 - J. Tejral, 1986, fig. 2,11. 229 - A. Aibabin, 1990, fig. 22,3,17. Voir aussi J. Tejral, 1986, fig. 5,3-12. 230 - J. Tejral, 1986, fig. 2,7-8. 222

219

- Voir B. Arrhenius, 1985, p. 46. - Site de Szeged-Nagyszksos, N. Fettich, 1953, pl. I-20.

220

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. territoire de la culture de Przeworsk en Pologne231 et dans celui de Tcherniakhov232.

réflexion, un examen des ensembles clos ainsi qu'une recherche d'autres parallèles s'avèrent nécessaires. Notre typologie repose sur celles de E. Keller et de M. Pröttel (fondées sur l'analyse de l’évolutive des éléments suivants : les proportions de chaque partie de la fibule, les ornementations), le matériel d'Orient rentre dans le cadre de ces typologies, nous aurons en revanche à présenter une ou deux variantes absentes des études de nos prédécesseurs. Enfin, à propos de la terminologie, nous utiliserons celle de M. Feugère -la seule en français- qui est, à notre avis, la plus concise et la plus claire241.

SECONDE PARTIE : LES FIBULES CRUCIFORMES Les fibules cruciformes sont des objets destinés à accrocher un manteau, elles sont portées sur l'épaule droite par les dignitaires romains (comme on peut le voir sur les représentations officielles, ainsi par exemple sur le diptyque de Stilicon233). Elles sont composées d'une "tête" qui comporte un bras transversal (orné de deux boutons aux deux extrémités), d'un arc, et d'un pied droit prolongeant l'arc. La fourchette de dimensions (pour la longueur) va de 4 à 8,5 cm généralement, certaines sont plus grandes ou plus petites. Le matériau de prédilection est le bronze (pour plus de commodité, et parce que nous n’avons pas procédé à des analyses métallographiques, nous employons ce terme générique), parfois doré, l'or ou l’argent ont été employés à de très rares occasions.

Le matériel est étudié d'une façon inégale, pour certaines régions (comme la Roumanie et la Bulgarie), le nombre des fibules cruciformes est très important242, dans d'autres secteurs de l'empire d'Orient, nous n'aurons répertorié qu'un ou deux objets. Cela reflète, non pas une situations historique mais plutôt un état des recherches sur le terrain encore embryonnaire. Nous n’avons pas pu examiner tous ces objets en raison de leur dispersion dans les musées tant européens qu'américains. Nous avons eu la chance, en revanche, d'examiner quelques collections : celles de Chersonèse Crimée-, de l'Ermitage -Saint Petersbourg-, de SaintGermain-en-Laye, et du British Museum.

L'état des recherches concernant cette catégorie d'objets montre un certain déséquilibre. Les fibules cruciformes découvertes dans l'empire d'Occident ont fait l'objet de travaux de synthèse, citons les études de E. Keller234, de M. Pröttel235 et de M. Feugère236. E. Keller a rassemblé le matériel issu des tombes romaines tardives de la Bavière du sud, sa typologie des fibules est toujours une référence. M. Pröttel a repris ce chapitre en apportant quelques modifications dans la détermination des types mêmes. Enfin, il faut mentionner l'étude de M. Feugère qui porte sur les fibules en Gaule romaine et qui constitue pour nous un outil supplémentaire pour les parallèles qu'il fournit. La recherche allemande est donc plus globale, plus avancée sur ce sujet.

Présentation de la typologie I. Type I/Keller 1/Pröttel 1 II. Type II/Keller 2/Pröttel 2 III. Type III/Keller 3 et 4/Pröttel 3-4 / variante III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B / variante III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C / variante III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C / variante III-IV

Concernant la partie orientale de l'Empire, aucune étude synthétique n'a été à ce jour publiée, nous nous référerons à quelques travaux isolés comme ceux de A. Haralambieva sur les fibules conservées au Musée de Varna237, de A. K. Ambroz portant sur les fibules en Crimée238, R. F. Gerharz239 consacré aux fibules en Afrique, et de H. P. Kuhnen240 sur les fibules de Palestine et d'Arabie.

IV. Type IV/Keller 5/Pröttel 5 V. Type V/Keller 6/Pröttel 6 VI. Type VI I. Les fibules du type I/Keller 1/Pröttel 1243 (Pl.24,25,26)

Pour la chronologie, nous nous appuierons sur celle de M. Pröttel dans la mesure du possible en essayant de la vérifier pour la partie orientale de l'Empire. A ce stade de la

Les fibules du type I sont composées d'un pied trapu (rectangulaire ou trapézoïdal) moins long que l'arc qui est très allongé et très étroit. Le bras transversal est assez court, il se termine par deux petits boutons bulbeux. Un troisième bouton est fixé à la tête de l'arc ; les trois boutons

231 - Par exemple sur le site de Frombork, R. Madyda-Legutko, 1986, pl. 19-16. 232 - J. Tejral, 1986, fig. 2,7-8. Voir également T. B. Barceva & alii, 1972, fig. 16,4-7-9, de 11 à 13, 17, 18, 21, 22. 233 - Voir notre chapitre consacré à l'apport des sources iconographiques dans la connaissance du costume. 234 - E. Keller, 1971. 235 - M. Pröttel, 1988, p. 347-372. 236 - M. Feugère, 1985. 237 - A. Haralambieva, 1990, p. 79-97. 238 - A. K. Ambroz, 1966. 239 - R. F. Gerharz, 1987, p.77-107. 240 - H. P. Kuhnen, 1988, p. 92-124.

241

- M. Feugère, 1985. - Sur les frontières de l'Empire, les nécropoles romaines ont livré un grand nombre de fibules cruciformes ; ainsi, en Crimée, observons-nous une différence entre Chersonèse, ville romaine -où les fibules sont très présentes- et l'est de la péninsule, le royaume du Bosphore Cimmérien où il n'y avait pas de garnison romaine après le milieu du IIIe s., et où, de ce fait, il n'existe que deux fibules (l’une est conservée au Louvre ; l’autre provient de Tchernaya Retchka, voir A. K. Ambroz, 1966, p. 75). 243 - M. Pröttel 1991, p. 349-353. 242

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Vanessa Soupault dans lequel se trouvent des monnaies dont les plus tardives ont été émises sous Gordien III (238-244). Répartition géographique : ce type est attesté en Italie, au Maroc248, en Hongrie249, en Angleterre250, en France251. D'autres parallèles sont cités par T. Fischer. Ils proviennent de Vindobona, Francfort252. Nous ajouterons une fibule découverte à Sisak253.

sont parfois précédés d'un tore annulaire. La majorité de ces fibules est en bronze. Lorsque d’autres métaux ont été employés pour la fabrication de ces objets, nous le signalerons. Les décors, s'ils existent, sont portés sur l'arc ou sur le pied. Ce type est présent en Roumanie (catalogue : I, 2, 3 / I, 3, 2 / I, 3, 6 / I, 6, 3, fragment ; le décor est composé de rectangles et de lignes perpendiculaires à l'axe du pied / I, 11, 1 ; le pied forme une languette et est très réduit par rapport à l'arc / I, 11, 6 / I, 13, 1 / I, 14, 1). Il est attesté en Bulgarie (catalogue : II, 1, 3 / deux exemplaires pour II, 7, 1 / II, 21, 1 n°736, le bouton supérieur est biconique / II, 22, 1 ; cet objet peut être considéré comme "précurseur" du type I puisqu'il en représente une ébauche : les boutons du bras transversal sont à peine esquissés, on note en outre que l'or a été employé / II, 25, 1, cette pièce est en argent doré / II, 28, 1, cette fibule est en argent / II, 30, 8, le bulbe supérieur est biconique). On note sa présence en Grèce (catalogue : III, 1, 1 / III, 5, 1), en Turquie (catalogue : IV, 3, 1), en Crimée (catalogue : V, 1, 2 / V, 1, 4 / V, 1, 27 / V, 1, 37, cet exemplaire porte sur le pied un décor de lignes horizontales réparties en haut et en bas, l'arc est quant à lui assez épais, il comporte dans sa partie longitudinale une longue cavité / V, 1, 28 / V, 1, 38 / X, 7, 1 / X, 8, 1), en Israël (catalogue : VIII, 1, 1), en Egypte (catalogue : IX, 1, 1 n°124), et pour finir, en Iran (catalogue : XV, 2, 1, les deux fibules possèdent des caractéristiques -comme une excroissance au niveau du pied, près de l’arc ; une division du champ du pied- qui peuvent être considérées comme des réinterprétations locales). Chronologie : pour E. Keller, ce type appartient à la tranche chronologique 290-320. Cette datation repose sur un ensemble de fibules découvertes avec des monnaies : 286-305 (tombe n°10 de Rusovce), 306-310 (tombe de Cles), 311-312 (tombe n°12 d'Intercisa)244. La datation de M. Pröttel rejoint celle de E. Keller puisqu'il date ce type de 280/320, il appuie sa chronologie sur d'autres exemplaires découverts avec des monnaies datant de 283-285 (tombe n°170 de Pecs), 305-315 (tombe n°9 de Bogad), 307-323 (tombe n°25 de Rusovce), 306-337 (tombe n°32 de Rusovce)245. Il cite également une fibule en or dont l'arc porte une inscription (fibule de Vienne246). Nous rappellerons ici que les fibules de la tombe de Kapitan Dimitrievo font partie d’un ensemble clos dont le terminus post quem est donné par trois monnaies : de Constantin I (307-337), Crispus (317-324) et Constantin II (337-340). M. Feugère considère que ce type est une évolution des "Armbrustfibeln" des IIe-IIIe s, sa chronologie rejoint celle de M. Pröttel247. En outre, la fibule de Tchauchewo appartient à un trésor

II. Les fibules du (Pl.27,28,29,30,31,32)

type

II/Keller

2/Pröttel

2254

Dans ce type, les proportions évoluent et la morphologie de la fibule s'en trouve quelque peu modifiée. Les décors tendent à envahir toute la fibule (pied, arc, bras transversal). La longueur du pied augmente au point d'être égale ou supérieure (cas le plus fréquent) à celle de l'arc : le bras transversal est, quant à lui, légèrement plus petit que l'arc. Le pied, de forme rectangulaire ou trapézoïdale, porte généralement un décor simple : sa surface est divisée dans le sens de la longueur en deux parties distinctes offrant un système de lignes horizontales distribuées dans les parties supérieure et inférieure. Une autre ornementation (plus répandue semble-t-il) existe : la surface du pied est toujours séparée en deux par une bande très étroite (ellemême gravée de vagues), les parties latérales sont décorées de lignes rayonnantes groupées. L'arc possède dans sa partie médiane des lignes horizontales gravées, ou des vagues, ou encore des cercles. Le bras se couvre de festons en relief qui "épaulent" en quelque sorte l'arc. Les boutons, en forme d'olive, ou de bulbe évoluent lentement vers le "bulbe d'oignon" ; ils sont toujours précédés d'un tore annulaire. Comme pour le type précédent, c’est le bronze qui a été utilisé, presque exclusivement (quelques exemplaires portent des traces de dorure) puisqu’on dénombre une seule fibule en or. Ces fibules sont présentes en Roumanie (catalogue : I, 1, 3 / I, 1, 22 / I, 3, 1 / I, 3, 6 / I, 6, 2, ce fragment a des proportions assez trapues par rapport aux autres / I, 7, 1 / I, 11, 3 / I, 12, 1 / I, 14, 5 / I, 14, 6 / I, 14, 8). Elles sont attestées également en Bulgarie (catalogue : II, 1, 7 / II, 5, 3 , cette fibule est en or / II, 10, 1/ II, 21, 1 avec les n°239, 339, 731, 729 / II, 27, 2 / II, 29, 1, le décor porté sur le pied comprend non seulement deux groupes de lignes -se dispersant en deux éventails à partir du centremais également six ocelles portées dans ces éventails, le décor de cet objet allie deux systèmes différents, les proportions relèvent davantage du type II que du type III1 / II, 29, 2 / II, 29, 7 / II, 29, 12 / II, 29, 13 / II, 29, 14 / II, 29, 17 / II, 30, 2, le décor est formé par deux groupes de 248

- Voir J. Boube, 1960, p. 319-379. - Sur le site d'Intercisa (actuelle Dunaujvaros), nous évoquerons deux fibules découvertes avec des monnaies : dans les tombes n°24 (avec une monnaie de Dioclétien, 295-305), n°10 (avec une monnaie de Galère Maximien, 293-311). 250 - Dans la tombe n°426 de la nécropole de Lankhills, avec une monnaie de Claude le Gothique, 268-270, voir G. Clarke, 1979. 251 - Voir notamment M. Feugère, 1985, p. 424. 252 - Voir T. Fischer, 1988, p. 170. 253 - R. Koscevic, 1980, p. 49, pl. XXIX-264. 254 - M. Pröttel, 1991, p. 353-357. 249

244 - Pour le reste des références ainsi que la bibliographie, voir E. Keller, 1971, p. 33. 245 - Pour la bibliographie, voir M. Pröttel, 1991, p. 350. 246 - L'inscription : COSTANTI VIVAS peut être interprétée de diverses façons (nous ne rentrerons pas dans les détails de la discussion) et attribuée à trois empereurs (Constance Chlore, Constantin I et Constance II). R. Noll (1974, p. 232) comme M. Pröttel (1991, p. 350) penchent plutôt pour Constance Chlore dont le règne s'étend de 293 à 306. 247 - M. Feugère, 1985.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. diversifie et les boutons deviennent de véritables bulbes d'oignon. Le pied, de forme trapézoïdale, porte à chacune de ses extrémités (ou sur toute sa surface) un carré contenant des ocelles obtenus par la technique du poinçon. Mais les ocelles peuvent être disposés régulièrement sans être inscrits dans les cadres. Toutes les fibules cruciformes de cette variante sont en bronze. Cette variante est attestée en Roumanie (catalogue : I, 4, 4 / I, 10, 1 / I, 11, 2 / I, 13, 1 avec deux exemplaires / I, 14, 2 / I, 14, 3 / I, 14, 4 / I, 14, 10), Bulgarie (catalogue : II, 5, 1 / II, 5, 4 / II, 5, 5 / II, 15, 1 / II, 21, 1 avec les n°237, 242, 730 / II, 26, 1 / II, 32, 1), Grèce (catalogue : III, 3, 1), Turquie (catalogue : IV, 2, 1), Crimée (catalogue : V, 1, 1 / V, 1, 14 / V, 1, 18 / V, 1, 19 / V, 1, 20 / V, 1, 23 / V, 1, 25 / V, 1, 29 / V, 1, 30 / V, 1, 34), Egypte (catalogue : IX, 1, 1, avec le numéro 150) et hors de l'empire d'Orient, au Caucase (catalogue : X, 11, 2 / X, 11, 7). Chronologie : la datation proposée par E. Keller est fondée sur des exemplaires trouvés avec des monnaies, nous citerons quelques cas265 : 337-341 (pour la tombe n°10 de Zengövarkony), 341-346 (pour la tombe n°10 de Bogad), 346-361 (pour la tombe n°3 de Zengövarkony), 351-354 (pour la tombe n°52 de Majs), 355-361 (pour la tombe n°2 de Karmacs), 364-378 (pour la tombe de Budakeszi), 367383 (pour la tombe n°544 d'Intercisa). Pour M. Pröttel, la fourchette chronologique de ce type s’étend de 330 à 420, il cite des découvertes de fibules avec monnaies : 322-326 (pour la tombe n°6 de Zalaszentgrot), 326 (pour la tombe n°112 de Somogyszil), 334-335 (pour la tombe n°55 de Keszthely-Dobogo). Des fibules de cette variante ont été découvertes dans la nécropole de Keszthely avec des monnaies datant de 307337 (tombes n°2, 48), 337-340 (tombes n°2, 48) et 360363 (tombe n°48)266. Une découverte en Belgique (dans la tombe n°104 d'Oudenbourg) est datée, d'après monnaie, de Valentinien II (375-392)267. En outre, la fibule de la tombe n°153 de Chersonèse a été découverte avec une monnaie de Constantin I (307-337). Répartition géographique : cette variante est attestée en Hongrie268, en Autriche269, en Bosnie270, en Belgique271.

lignes partant du centre vers les bords du pied, l’arc est orné d’une tresse longitudinale / II, 31, 1 / II, 31, 2 / II, 35, 1 / II, 39, 1). On les a découvertes aussi en Grèce et en Macédoine (catalogue : III, 4, 1 / III*, 5, 1, cette grande fibule en or 10,4cm- porte une inscription sur les bords de l'arc : IOVI CAES VIVAS IOVI / AVG VINCAS, les ornementations ont été très finement exécutés255), Turquie (catalogue : IV, 1, 1), Crimée (catalogue : V, 1, 15 / V, 1, 16 / V, 1, 17, cette fibule possède un arc large dont la surface est divisée en deux champs rectangulaires, le bouton supérieur est très petit / V, 1, 31 / V, 1, 32 / V, 1, 35), Syrie (catalogue : VI, 1, 1 / VI, 10, 1), Israël (catalogue : VIII, 1, 2), Jordanie (catalogue : VII, 1, 1, exemplaire en bronze doré) et en Egypte (catalogue : IX, 1, 1 n°132). Hors de l'Empire, en territoire barbare, le type II est attesté en Roumanie (catalogue : X, 1, 1 / X, 2, 1, avec deux exemplaires), en Pologne (catalogue : X, 5, 1), au Caucase (catalogue : X, 11, 7, avec trois exemplaires) et en Iran (catalogue : XV, 3, 1). Chronologie : M. Pröttel date ce type de 300-370 (si l’on ne tient pas compte du découpage qu'il effectue dans le type II de sa typologie), sa datation s'appuie sur des découvertes de fibules avec monnaies datant de 325-326 (tombe n°99 de Tongern), 341-346 (tombe n°488 de Bregenz). Par ailleurs, il cite les fibules portant une inscription : la première daterait de 293-305 (fibule provenant de Bargonne, conservée à Parme256), la seconde de 306-307 (fibule conservée au Musée de Turin257), et la troisième de 361-363 (fibule dite de Julien, conservée à Vienne)258. La fibule de Taranès (mentionnée plus haut) est datée par M. Pröttel de la Tétrarchie. La fibule de Buridava (catalogue : X, 1, 1) a été mise au jour avec des monnaies de Probus (276-282), Constantin I (307-337) et Constantin II (337-340). Répartition géographique : ce type est attesté au Maroc259, en Hongrie260, en République Tchèque261, en Bosnie262. Les fibules du type III/Keller 3 et 4/Pröttel 3-4263 Variante III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B264 (Pl.33,34,35,36) L'évolution annoncée durant le type II se poursuit : le pied s’allonge et devient plus long que l'arc, le décor se

Variante III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C272 (Pl.37,38) L'arc est à peu près aussi large que le pied, celui-ci est toujours plus long. Le pied -dont la surface est divisée en deux par une mince bande centrale- est orné sur ses côtés d'une "crénelure" dont les espaces intermédiaires laissent voir le corps du pied. Les boutons, en bulbes d'oignons, sont précédés soit d'un tore annulaire soit d'un cordon

255 - Selon M. Pröttel (1991, p. 354), cette inscription serait caractéristique de la Tétrarchie. 256 - Pour M. Pröttel l'inscription serait caractéristique de la Tétrarchie (IOVIORUM HERCULIORUM), sa datation rejoint celle de N. Toll (qui propose le règne de Dioclétien), 1974, p. 230. 257 - L'inscription est la suivante : CONSTANTINE CAES VIVAS HERCULI CAES VINCAS. Voir en premier lieu l'étude de R. Noll (1974, p. 221-244) consacrée aux fibules portant des inscriptions. M. Pröttel reprend les interprétations de R. Noll, il apporte cependant un nouvel éclairage sur la datation de certaines pièces. 258 - Contrairement aux autres fibules de ce type, l'inscription (IVLIANE VIVAS) est portée sur le pied, voir R. Noll, 1974, p. 236 et M. Pröttel, 1991, p. 355-357. 259 - Voir J. Boube, 1960, p. 319-379. 260 - Voir par exemple les fibules qui proviennent de la tombe n°113 d'Aquincum (J. Topal, 1993), celle de la tombe n°D15 de Zalalövo (Römische Forschungen in Zalalövo, 1976, p. 147-197, fig. 20). 261 - Site de Bilovice, voir I. Peskar, 1972, p. 7. 262 - Site de Sisak, voir R. Koscevic, 1980, p. 49, pl. XXX-270. 263 - M. Pröttel, 1991, p. 357-364. 264 - M. Pröttel, 1991, p. 359.

265 - Pour la liste complète des fibules de ce type ainsi que la bibliographie s'y rapportant, voir E. Keller, 1971, p. 39-40. 266 - K. Sagi, 1960, p. 198-218. 267 - H. W. Böhme, 1974, p. 295, pl. 96. 268 - Voir par exemple les fibules qui proviennent des sites de Matrica (J. Topal, 1981), Aquincum (J. Topal, 1993), Környe -tombe n°147- (A. Salamon, 1969, fig. 4). 269 - Voir par exemple la fibule de la tombe de Salzburg-Klessen datée par des monnaies de Constantin II -337-361- et Constantin Gallus -351-354-, M. Helle, 1943. 270 - Découverte de Sisak, R. Koscevic, 1980, p. 49, pl. XXII-275. 271 - Voir par exemple la fibule de la tombe n°3 de Furfooz (Namur), H. W. Böhme, 1974, p. 289, pl. 88. 272 - M. Pröttel, 1991, p. 359.

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Vanessa Soupault du IVe s. Répartition géographique : Des fibules comparables sont attestées en Allemagne278, en Hongrie279, en Suisse280.

perlé. On note que le bronze a été utilisé dans tous les cas (quelques exemplaires portent des traces de dorure). Ce type de fibule est attesté en Roumanie (catalogue : I, 1, 17 / I, 2, 1 / I, 2, 2 / I, 14, 7 / I, 14, 11), en Bulgarie (catalogue : II, 3, 1 / II, 21, 1 avec les n°732, 734, 735 / II, 26, 1 / II, 30, 4), en Turquie (catalogue : IV, 7, 1, notons que cette fibule est petite, ne mesurant que 4,65cm), en Crimée (catalogue : V, 1, 5 / V, 1, 21 / V, 1, 22 / V, 2, 1 / aussi chez les barbares, X, 6, 2), au Caucase (catalogue : X, 11, 7). Chronologie : M. Pröttel date cette variante de 330-420273. Nous mentionnerons d'autres découvertes de fibules datées d'après des monnaies de 337-340 (tombe n°39 de Somogyszil), 360-363 (tombe n°60 de Somogyszil) et 364378 (tombe n°60 de Somogyszil)274. Signalons d’autre part que la fibule de Callatis (catalogue : I, 1, 17) a un terminus post quem de 355-361. Répartition géographique : cette variante est donc attestée en Hongrie, en République tchèque275 et en Allemagne276.

Fragments et fibules du type III-IV (Pl.41,42,43,44,45,46) Un ensemble important de fibules appartenant au type IIIIV ne peut entrer dans les variantes que nous avons étudiées, en raison de leur mauvais état, de leur inachèvement ou de leur décor singulier. Nous les mentionnerons ici afin de rendre compte de l'importance (tant en nombre qu'en différentes variantes) des fibules dont la morphologie est celle du type III-IV. Nous décrirons, lorsque cela est possible, le décor qui les orne ; de même, nous mentionnerons l'alliage métallique utilisé si le bronze n'a pas été employé (d'après les informations que nous possédons, l'or est rare, et l’argent totalement absent). Ces fibules sont attestées en Roumanie (catalogue : I, 1, 2 / I, 3, 3 cette fibule porte un décor en zigzag sur l'arc et un pointillé sur le pied / I, 4, 3 / I, 6, 1 / I, 9, 2, les deux fibules appartiennent au type III-IV mais sont exceptionnelles par le matériau dont elles sont faites -l'oret la finesse de leur ornementation / I, 11, 5 / I, 11, 10). Elles sont attestées en Bulgarie (catalogue : II, 1, 1 / II, 1, 5, avec deux fibules fragmentaires / II, 1, 6 , avec deux fibules / II, 1, 8 / II, 1, 9 / II, 1, 10 / II, 4, 1, objet qui porte sur le pied six petites incisions formant des triangles et un fragment / II, 7, 1 deux fibules qui ne portent aucun décor / II, 9, 1 / II, 16, 1 / II, 18, 1, avec deux fibules / II, 19, 1 / II, 21, 1 avec les n°737, 738, 341, 344, 742, 240 / II, 23, 1 / II, 26, 1 / II, 27, 1 / II, 29, 6 / II, 29, 8 / II, 29, 10 / II, 29, 16, le champ du pied est ici orné de deux groupes de lignes parallèles espacées, portées dans les parties inférieure et supérieure / II, 30, 5 / II, 30, 6 / II, 30, 7 / II, 34, 1 / II, 37, 2). On les a répertoriées également en Turquie (catalogue : IV, 4, 1, deux boutons), en Crimée (catalogue : V, 1, 7 / V, 1, 24 / V, 1, 36), en Israël (catalogue : VIII, 1, 1 / VIII, 5, 1), en Egypte (catalogue : IX, 1, 1 avec les n°148 et 152), en Abkhazie (catalogue : V, 4, 1). Et hors de l'Empire, au Caucase (catalogue : X, 11, 1 / X, 11, 2 / X, 11, 3), en Roumanie (catalogue : X, 3, 1).

Variante III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C (Pl.39,40) Il nous a paru nécessaire de distinguer cette variante de la précédente277, la différence majeure résidant dans le décor et qui constitue à notre avis une étape dans l'évolution du type III-IV. Il n'y a pas de changements morphologiques, les proportions pied/arc/bras transversal étant identiques aux précédentes. Le pied est orné sur ses côtés de petites peltes qui s'adossent sur la mince bande médiane qui sépare le champ du pied. Ce dernier et l'arc sont souvent séparés par un bourrelet lisse ou godronné qui rappelle les tores des bulbes. Le bras transversal est toujours orné de ces festons percés dont la fonction reste inconnue. Les boutons, facettés ou non, sont plus larges que longs. A nouveau, toutes ces fibules sont en bronze. Ces fibules se répartissent entre la Roumanie (catalogue : I, 1, 17 / I, 1, 21 / I, 1, 24 / I, 1, 26 / I, 3, 4 / I, 11, 5 / I, 11, 8 / I, 14, 9), la Bulgarie (catalogue : II, 14, 1 / II, 21, 1, n°733), la Turquie (catalogue : IV, 3, 1 avec deux exemplaires / IV, 6, 1, cette fibule est plus massive que les autres, le pied est orné de six peltes répartis de part et d’autre du liseré longitudinal), la Crimée (catalogue : V, 1, 33, on remarque que le décor porté sur le pied, l'anse et les tores perlés est très finement exécuté / V, 1, 26), la Syrie (catalogue : VI, 3, 1) ; et en dehors de l’Empire, l’Iran (catalogue : XV, 2, 1). Il existe quelques fibules dont le décor rappelle les peltes, traités schématiquement (catalogue : II, 14, 1 / X, 11, 6) dans ce cas. Chronologie : la fibule de Callatis (catalogue : I, 1, 17) peut être datée d’après des monnaies de Constantin II (337340) et Julien (360-363) découvertes dans la même tombe. Une fibule identique a été mise au jour en Hongrie (voir cidessous) avec des monnaies de Valentinien I (364-375). Il convient donc de dater cette variante de la seconde moitié

IV. Les fibules du type IV/Keller 5/Pröttel 5281 (Pl.47,48,49,50) La morphologie de la fibule évolue toujours, ses proportions sont beaucoup plus ramassées et ses formes massives. Le pied et l'arc sont à peu près de la même largeur. Le décor gagne en complexité sur le pied (par un système de motifs géométriques gravés) et l'arc. Les tores annulaires ou cordons godronnés sont présents, marquant la jonction du pied avec l’arc et du bras transversal avec les boutons. Ce type est attesté en Roumanie (catalogue : I, 1, 8 / I, 11, 9, ce fragment présente la particularité d'être en fer recouvert de dorure), en Bulgarie (catalogue : II, 29, 9 / II, 29, 15, sans décor / II, 30, 1, avec un fragment / II, 33, 1),

273

- M. Pröttel, 1991, p. 359. - A. S. Burger, 1966, p. 31 et 36. 275 - Site de Veseli nad Moravou (deux fibules non publiées), voir I. Peskar, 1972, p. 53. 276 - Sur le site d’Oudenburg, M. Pröttel, 1991, p. 359. 277 - M. Pröttel regroupe sous la variante 3-4C les fibules étudiées précédemment et celles-ci, malgré le fait que le décor soit différent. 274

278

- Dans la tombe n°83 d’Oudenburg, voir M. Pröttel, 1991, fig. 4a-7. - Dans la tombe n°26 de Sagvar, A. S. Burger, 1966, p. 102. 280 - A Augst, voir E. Riha, 1979, p. 176, n°1487-1494. 281 - M. Pröttel, 1991, p. 365. 279

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. difficile d’affirmer que le style des personnages relève davantage de l’époque constantinienne plutôt que d’un autre empereur, en raison notamment des dimensions des médaillons et de la schématisation qui en découle. Par ailleurs, il existe en Hongrie une fibule à peu près identique -les proportions sont les mêmes, mais le décor ne comprend que des motifs géométriques niellés- datée d’après des monnaies de 367-375 (voir ci-dessous). Répartition géographique: le type IV est attesté en France286, en Angleterre et en Allemagne287. Les fibules avec portraits existent par exemple en Hongrie288.

en Crimée (catalogue : V, 1, 6, fibule en or / V, 1, 14 avec les n°3, 2 -qui peut-être du type VI-), en Syrie (catalogue : VI, 1, 2 / VI, 4, 1) et en Israël (catalogue : VIII, 4, 1). Examinons à présent une série de fibules dont les proportions nous amènent à les classer dans ce type mais dont le décor est particulier, constitué de médaillons contenant des portraits d’hommes disposés sur le pied et l’arc. Elles sont toutes en bronze doré et leurs dimensions sont comprises entre 6 et 9cm, les décors géométriques sont garnis de nielle. Les quatre premières fibules que nous présentons proviennent de Bulgarie, mais leur contexte de découverte est malheureusement inconnu. La première provient de Stara-Zagora (catalogue : II, 2, 2), le pied est orné de quatre paires de peltes et d’une frise présentant deux médaillons avec portraits entre lesquels sont gravés des motifs géométriques. L’arc présente trois portraits disposés régulièrement entre lesquels se répètent les motifs représentés sur le pied. La seconde fibule a été découverte à Kozloduj (catalogue : II, 41, 1), le pied est garni de quatre paires de peltes et de deux médaillons avec portraits, entre les deux sont gravés quatre bandes. Un seul médaillon avec portrait a été placé sur l’arc, près du bouton (aujourd’hui disparu) central. Le troisième exemplaire provient de Kolarci (catalogue : II, 42, 1), le pied ne porte pas de médaillon mais sur sa tranche, à l’extrémité a été gravé le portrait d’un homme. La quatrième fibule (catalogue : II, 43, 1) possède un pied décoré de quatre paires de peltes, d’un médaillon avec un portrait. Deux autres portraits sont disposés sur l’arc. La dernière fibule provient du Proche Orient (catalogue : VI, 8, 1 ; Pl.85), elle est en bronze. Le système décoratif se déploie sur l'arc et le pied : des médaillons contenant des portraits. Il est intéressant de noter que l'un de ces médaillons comporte un monogramme, un autre comprend le portrait d'un homme dont la tête est ceinte d'un diadème (il s'agit probablement d'un empereur). Chronologie : M. Pröttel date ce type de 350-420, sa datation repose sur des découvertes de fibules de ce type avec des monnaies282. En France, dans la tombe n°4 de la nécropole d'Abbeville a été mise au jour une fibule de ce type avec des monnaies de Constance (337-350) et Magnence (350-353)283. Ajoutons que la fibule de Chersonèse (catalogue : V, 1, 6) a été découverte avec des monnaies de Valentinien (364-375) et Theodose I et II (379/395). A propos des fibules ornées de médaillons, T. Ivanov284 considère que les portraits représentés sur ces objets sont ceux de Constantin I et de ses fils, il les date donc des environs de 325. Les arguments présentés par ce même auteur reposent essentiellement sur le type de coiffure des personnages ainsi que le style, caractéristiques de cette époque285. Nous ne partageons pas le point de vue de T. Ivanov et ceci pour deux raisons. La première est que sur ces médaillons il est impossible de différencier les personnages selon le critère de l’âge. Ensuite, il nous paraît

V. Les fibules du type V/Keller 6/Pröttel 6289 (Pl.51) Il s'agit du type marquant l'aboutissement des fibules cruciformes. Le décor du pied, simple à l'origine (type I) s'était progressivement diversifié (type III-IV) pour arriver à deux franges ajourées presque détachées du pied. Le bronze a été utilisé dans la majorité des cas, l’or, plus rarement. Le type V est présent en Roumanie (catalogue : I, 11, 5 avec trois exemplaires dont un fragmentaire plus une copie), en Bulgarie (catalogue : II, 21, 1 avec le n°741 / II, 29, 3), en Turquie (catalogue : IV, 8, 1, cet objet en or présente un décor très finement exécuté / IV, 10, 1, cette pièce porte encore des traces de dorure) en Syrie (catalogue : VI, 5, 1, exemplaire en bronze doré), en Israël (catalogue : VIII, 2, 1), hors de l'Empire, au Caucase (catalogue : X, 11, 1). Chronologie : d'après M. Pröttel (qui date ce type de 390460), nous sortons des limites chronologiques, mais nous choisissons d'évoquer ce type pour clore l'évolution des fibules cruciformes. M. Pröttel appuie sa chronologie sur des exemplaires de fibules découverts avec des monnaies datant de 383-408 (Trésor de Poitou), 442-447 (Sucidava) ; il a recours également aux sources iconographiques, telles que le diptyque de Stilicon (daté de 395), l'obélisque de Théodose à Istanbul (daté de 390), les fresques des catacombes de San Gennaro (datées de la seconde moitié du Ve s)290. Ce type date par conséquent de la fin du IVe-première moitié du Ve s. Répartition géographique : le type V est attesté notamment en France291, en Belgique292. Les fibules du type VI/Pröttel 7293 (Pl.52) La fibule cruciforme en or d’Apahida (catalogue : X, 4, 2) 286 - Notamment dans la tombe n°1 de Monceau-le-Neuf, H. W. Böhme, 1974, p. 323, pl. 129. 287 - Pour les références, voir M. Pröttel, 1991, p. 364. 288 - Dans la tombe n°114A de la nécropole de Sagvar, A. S. Burger, 1966, p. 110. La fibule découverte avec des monnaies est issue de la tombe n°253 de cette même nécropole. 289 - M. Pröttel, 1991, p. 369. 290 - Pour la liste complète des sources et des parallèles, voir M. Pröttel, 1991, p. 369-370. 291 - Par exemple dans la tombe n°30 de Cortrat, H. W. Böhme, 1974, p. 313, pl. 120. 292 - Dans la tombe n°111 d'Oudenburg, H. W. Böhme, 1974, p. 295, pl. 96. 293 - M. Pröttel, 1988, p. 370.

282

- Voir M. Pröttel, 1991, p. 369, notes n°153 et 154. - H. W. Böhme, 1974, p. 306, pl.112, 7. - T. Ivanov, 1972, p. 22 et suivantes. 285 - Ces fibules auraient été confectionnées à l’occasion des vicennalia de Constantin I, T. Ivanov, 1972, p. 26. 283 284

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Vanessa Soupault difficile de se prononcer, compte tenu de l’absence de contexte connu et de parallèles. Répartition géographique : Dans l’état actuel de nos recherches, ce type de fibules est absent du reste de l’Empire.

est dotée d’un pied rectangulaire deux fois plus long que la tête. Le décor porté sur le pied est remarquablement exécuté : le recto comporte une longue croix latine encadrée d’une résille (formant des grecques en opus interrasile) tandis que le verso est orné de deux frises de feuilles de vignes finement ciselées. L’autre exemplaire provient de Turquie (catalogue : IV, 9, 1), il présente la même morphologie et le même décor que celui que nous venons d’examiner. Chronologie : celle-ci repose sur la tombe de Childéric (Tournai) où une fibule identique est attestée, l’ensemble est daté par K. Böhner et J. Werner de 481/482294. Répartition géographique : Ce type est donc attesté en Belgique, Italie295 et en Autriche296.

TROISIEME PARTIE : LES FIBULES DITES “IMPERIALES” Ces fibules sont plus rares que les fibules cruciformes, les formes sont variées et les ornementations exploitent de nombreuses techniques (cloisonné, gravure, opus interrasile). Les sources iconographiques (voir notre chapitre qui leur est consacré) nous permettent d'attribuer ces objets au costume masculin. D’autre part, il existe en Tunisie une tombe masculine dans laquelle ont été mis au jour une fibule-broche à cabochon avec deux petites plaquesboucles (de chaussure certainement) et une plaque-boucle relevant du ceinturon299.

Un groupe de fibules prolonge la tradition des fibules cruciformes, avec quelques différences morphologiques (Pl.53). Le bras transversal, auparavant visible, a disparu sous les enroulements de l’ardillon. Le pied s’est allongé, il est toujours légèrement trapézoïdal, parfois décoré. L’arc forme une sorte de crête qui n’est plus décorée que sur ses côtés. Les trois boutons sont toujours placés de la même façon, mais leur morphologie a évolué, devenant des boutons côtelés. R. Ghirshman297 a analysé la technique de fabrication de ce type de fibule qui consiste à assembler trois pièces distinctes, ce qui les différencie nettement des fibules cruciformes antérieures qui étaient coulées dans un moule. Ce type est relativement rare, puisque nous n’en n’avons répertorié que trois exemplaires. Elles mesurent entre 7 et 9,5cm et sont toutes en bronze.

Ces objets sont souvent en or, garnis de pierreries ou de verroteries. Les fibules-broches ont un champ qui permet une décoration variée, aussi, une typologie s’avère-t-elle inutile, nous les examinerons une par une. Ce type de fibule comporte un corps principal (circulaire, ovale ou triangulaire) qui était fixé au costume grâce à une aiguille fixée au revers ; le corps est orné de pierreries. Dans les trois premiers cas que nous examinerons, des chaînettes sont suspendues à la partie inférieure de la fibule, le troisième cas est d'une structure différente, il ne possède pas de chaînettes et sa morphologie initiale (sur laquelle vient se greffer une plaque ovale) est cruciforme. Leur nom est dû à la conformité relative de ces pièces avec les différentes sources représentant des empereurs (sculpture-rondes bosses et bas reliefs, argenterie, monnaies, mosaïques).

- La fibule de Constantinople (catalogue : IV, 4, 2) possède un décor de quatre triangles disposés sur les côtés de l’arc, et d’un motif de croix dont l’une des branches s’étend sur toute la longueur du pied. Ce motif est inscrit dans un cadre qui comporte un système de zigzag déployé à intervalles réguliers de haut en bas. - La fibule de Jérusalem (catalogue : VIII, 1, 3) possède également quatre triangles sur chacun des côtés de l’arc, le pied est décoré comme précédemment d’une croix inscrite dans un champ où évoluent des zigzag. - La fibule de Deilaman (catalogue : XV, 1, 1), provenant d’un territoire extérieur à l’Empire, constitue une copie locale de ces fibules. La forme générale est identique. De face, l’arc et le pied ont à peu près la même largeur, ce qui contribue à la classer à part. Le décor est formé par un système de “crêtes rapprochées qui la font ressembler à une chenille” (selon l’expression de R.Ghirshman). Chronologie : Ces fibules sont difficilement datables puisqu’elles n’ont pas de contexte précis. On peut considérer que la fibule de Jérusalem marque en quelque sorte le point final de l’évolution des fibules cruciformes298. Pour l’exemplaire iranien, il est encore plus

N. Belaev300, dans son étude consacrée aux fibules à Byzance, a été le premier à rassembler -notammentquelques pièces de ce type et à les étudier à la lumière des sources littéraires et iconographiques. La rareté de ces pièces est due aux matériaux employés (or, pierres précieuses) qui étaient pillés, refondus. La présence de ces fibules dans les territoires barbares n'est pas insolite dans la mesure où ces pièces appartiennent à des trésors princiers, le modèle romain a été en quelque sorte copié et réinterprété par les artisans. N. Belaev remarque, grâce aux sources iconographiques que les fibules broches sont utilisées surtout jusqu'au Ve s. pour fermer la chlamyde, les fibules cruciformes (destinées à fermer le chiton sur l'épaule droite) les remplacent ensuite301. Nous ne

datant du début du VIe s. (voir notre chapitre consacré à l'apport des sources iconographiques dans la connaissance du costume). 299 - Il s’agit de la tombe d’Arifridos de Thuburbo-Majus, datée du Ve s. (l’inscription permet d’attribuer avec certitude cette tombe à un homme), voir G. G. Koenig, 1981, p. 312, fig.6d. 300 - N. Belaev, 1929, p. 49-102. 301 - N. Belaev, 1929, p. 56.

294

- K. Böhner, 1981, p. 240-245 et J. Werner, 1971, p. 43-46. 295 - Reggio Emilia, voir M. Degani, 1959, fig. XV. 296 - Il s'agit de la fibule d'Innsbruck, J. Heurgon, 1958, pl. XVI. 297 - R. Ghirshman, 1964, p. 90-107. 298 - Il faut ajouter qu'une fibule à long pied orné d'une croix latine est représentée sur une mosaïque de l'église Sts Côme et Damien à Rome

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Ve s.306.

partageons pas ce point de vue, l'archéologie comme les sources iconographiques prouvent que les fibules cruciformes sont utilisées avant le Ve s. par les hauts dignitaires, les fibules dites "impériales" sont réservées, comme leur nom l’indique, aux empereurs.

La troisième fibule provient de Szylagysomlyo (catalogue : X, 4, 4 ; Pl.54,4), elle est constituée d'un corps cruciforme, avec un pied, un bras transversal à deux boutons. La particularité de cet objet est de posséder à la place de l'arc (comme dans le cas des fibules cruciformes habituelles) une pierre (onyx) taillée de façon à ce qu'elle soit convexe, sertie dans de l'or. Cette pierre couvre légèrement le bras transversal (lui-même orné de trois incrustations), elle est bordée dans sa partie inférieure de deux incrustations qui assurent sa transition avec le reste du pied. On a longtemps pensé que cette fibule était d'origine barbare mais comme le souligne M. Schmander, le système de fixation est semblable à celui des fibules cruciformes et serait par conséquent d'origine romaine. Nous estimons au contraire que les modifications apportées à la fibule cruciforme de base (telles que : la pose sur le bras de deux cabochons circulaires, la pose sur le pied de plusieurs incrustations...) révèlent une réinterprétation dans laquelle l'objet romain est modifié pour correspondre à la demande de la clientèle307. M. Schmander date cette pièce de la fin du IVe-milieu Ve s. On peut ajouter que les boutons appartiennent à des fibules du type Keller 5, daté de 370/400308. En dernier lieu, nous préciserons que cette fibule fait partie d’un trésor enfoui qui comprenait une fibule du type Untersiebenbrunn datant de la période D2309, c’est-à-dire, vers 410-440.

La première fibule que nous étudierons provient de Rebrin (catalogue : XII, 1, 1 ; Pl.54,2), sa forme est triangulaire, le décor comporte un cloisonné de grenats, des incrustations de pierres taillées en cabochon. Ce système décoratif forme une série de triangles imbriqués les uns dans les autres ; au centre est disposée une incrustation. Dans la partie inférieure sont fixées deux chaînettes liées entre elles par une rosace (formée de cinq pierre serties dans de l'or), à celle-ci est fixée une troisième chaînette (chacune d'elles se termine par une pierre taillée en forme de goutte). Un examen minutieux de la pièce a permis à M. Schmander302 de comprendre la structure et l'origine de l'objet ; il met le système de fixation en rapport avec celui des fibules cruciformes du type Keller 6303 daté de la seconde moitié du Ve s. et affirme par là même l'origine romaine de la technique employée. La datation proposée par M. Schmander repose sur les éléments décoratifs suivants : la présence des grenats taillés en demi-cylindre, la combinaison cloisonné-cabochon. Ce dernier critère ne paraît pas fiable dans la mesure où cette combinaison existe sur des objets d'époque antérieure, nous évoquerons à titre d'exemple un médaillon qui provient de la nécropole d'Armazishevi en Géorgie daté par une monnaie de 253260304, et certaines pièces (un bracelet, un médaillon) de la nécropole de Panticapée en Crimée datés de la fin du IVepremière moitié du Ve s.305.

La fibule de la tombe n°1 d’Osztropataka-Ostrovany (catalogue : XII, 1, 2 ; Pl.54,3) est formée d’un médaillon ovale dont la partie centrale est garnie d’un onyx rond taillé en table. Le support est constitué d’une plaque en or dont les bords sont ajourés (formant ainsi un rinceau de feuilles), deux dauphins sont portés en haut et en bas. Deux double chaînettes à pendentifs en or sont suspendues. Cet objet est daté habituellement de la fin du IIIe s310 et son origine romaine est à peu près certaine311.

La petite fibule du trésor de Petroassa (catalogue : X, 4, 1 ; Pl.54,1) est formée de trois parties : une tête, un disque ovale, des terminaisons fixées à l'extrémité de celui-ci. Le pied est en forme de tête d'aigle, son traitement est stylisé mais il est orné d'un cloisonné. Le disque, convexe, a été ajouré de façon à placer dans chacun des petits trous un cercle bordé d'une première rangée de six gouttes, d'une seconde rangée de douze gouttes. Dans sa partie inférieure se développent deux ornementations en forme de lyre ornées chacune d'un cabochon de grenat, entre ces lyres a été aménagé un cloisonné à cellules rectangulaires. Deux chaînettes au bout desquelles pendent des perles sont fixées à cette partie inférieure. Comme le souligne très justement R. Harhoiu, la construction de cette fibule résulte de la fusion de deux types : d'une part, le disque, de forme ovale a été utilisé pour les fibules de l'Antiquité tardive (on peut le vérifier d’après les sources iconographiques). Et d'autre part, la structure est semblable à celle des fibules cruciformes. L'envers de cette pièce révèle la présence de deux boutons, placés chacun près d'une lyre. Ces boutons appartiennent à des fibules du type Keller 6, daté de la seconde moitié du

306 - E. Keller, 1971, p. 35. Nous tenons à signaler que le Trésor de Petroassa, par la qualité exceptionnelle des pièces qu'il rassemble est difficilement datable, ainsi, les récipients n'ont aucun parallèle. 307 - V. Soupault-Becquelin, 1997, p. 262. 308 - E. Keller, 1971, p. 34. D'autre part, N. Fettich a prouvé que le Trésor de Szylagysomlyo est composé de deux groupes d'objets, l'un étant plus récent que l'autre. Or, on ne sait pas à quelle partie du trésor appartient cette fibule. R. Starck a démontré (lors de sa communication au colloque "L'Europe Centrale et l'Occident romain au début de l'époque des Grandes Migrations" tenu à Caen en juin 1996) que les fibules appartenaient au groupe le plus ancien, daté de la période D1, c'est-à-dire du dernier tiers du IVe-tout début du Ve s. 309 - Selon J. Tejral, 1988, p. 239-241. 310 - Voir E. Krekovic (1992, p. 55-68). Cette tombe appartient à un groupe d'inhumations datant de la période C2 (c'est-à-dire vers 260-300). 311 - Voir notre article, p. 262.

302

- M. Schmander, 1998, p. 281-296. - Voir E. Keller, 1971, p. 52. - A. Apakidze & alii, 1958. Voir V. Soupault-Becquelin, 1997, p. 259266. 305 - I. P. Zasetskaïa, 1993, p. 52-53, fig. 22/87 et 23/81. 303 304

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Vanessa Soupault Ces bracelets sont composés d'un jonc lisse ouvert ne portant aucun décor. Le jonc est d'une épaisseur égale d'une extrémité à l'autre. Le matériau de prédilection utilisé est le bronze. Ces bracelets sont attestés en Bulgarie (catalogue : II, 13, 1 / II, 22, 1). Chronologie : selon E. Keller, qui appuie sa datation sur la composition des ensembles clos qu'il étudie, ce type date du IVe s. Nous pouvons ajouter que dans le trésor de Tchauchewo se trouvaient des monnaies dont les plus récentes datent de 238-244 (règne de Gordien III). Répartition géographique : E. Keller dresse la liste de ces bracelets qui proviennent -selon son échantillonnage- de Bavière du sud313.

QUATRIEME PARTIE : LA PARURE I. Les bracelets Les recherches consacrées à cette catégorie d'objets sont rares, généralement, elles constituent des études isolées portant sur un site particulier. En revanche, E. Keller, dans son ouvrage sur les tombes romaines de Bavière du sud, dresse l'inventaire des bracelets complété par une typologie exhaustive. Notons que ces objets font partie du mobilier des tombes féminines dans son catalogue. A ce propos, se pose la question du choix du matériel. En effet, s'il est évident que certains objets (comme par exemple les fibules cruciformes) appartiennent à la parure masculine, il est en revanche beaucoup plus difficile de se prononcer sur les bracelets, considérés comme caractéristiques de la parure féminine.

Les bracelets lisses, ouverts aux extrémités décorées du type Ib / Keller 6b-c314 (Pl.55,3-4) Ces bracelets sont faits comme précédemment d'une seule pièce métallique (là aussi, le bronze est le métal le plus répandu), les extrémités sont ornées le plus fréquemment de têtes de serpent plus ou moins stylisées accompagnées de facettes. Cette variante est attestée en Bulgarie (catalogue : II, 6, 1 / II, 16, 1). Chronologie : E. Keller date cette variante du IVe s. Ajoutons que le bracelet de Danoto a été mis au jour avec une plaque-boucle à plaque ajourée datant de la seconde moitié du IVe s. Répartition géographique : ce type est attesté en Bavière du sud ainsi qu'en Hongrie315.

Cette difficulté d'identification est renforcée par certaines lacunes : le compte-rendu des fouilles fait rarement état de l'emplacement des objets par rapport aux squelettes. Nous regrettons ce manque de précisions ainsi que l'absence quasi-totale des études anthropologiques. Nous avons donc choisi des bracelets inscrits dans des ensembles clos à "tendance" masculine, comportant un ou plusieurs objets attribuables sans risque au costume ou à la parure masculine. Notre typologie repose sur l'observation des critères suivants : la fermeture de l'objet, sa morphologie (lisse ou godronné) et pour finir, son décor. Les matériaux employés sont le bronze et plus rarement l'argent, l'or.

Un bracelet lisse, ouvert, avec un fermoir en crochet du type Tchauchewo Ic (Pl.55,5) Le jonc est lisse, l'une des extrémités forme un crochet, tandis que l'autre forme un anneau. Cette variante est présente uniquement à Tchauchewo, en Bulgarie (catalogue : II, 22, 1). Chronologie : le trésor comportait des monnaies dont les plus récentes datent de Gordien III ce qui nous donne un Terminus post quem de 238-244.

Ces principes de typologie étant énoncés, nous signalerons que ces objets proviennent de Bulgarie ; de ce fait, nos conclusions, qui s'appuient sur un ensemble restreint, peuvent s'avérer limitées. Présentation de la typologie

I2. Un bracelet torsadé ouvert du type II/Keller1a/2a (Pl.55,6)

I1. Type I : les bracelets lisses ouverts / variante a/Keller 10a : bracelets lisses ouverts non décorés / variante b/Keller 6bc : bracelets lisses ouverts aux extrémités décorées / variante c : bracelet lisse ouvert avec un fermoir en crochet

Ce bracelet est torsadé. Les torsades sont formées par l'assemblage de trois fils, ceux-ci peuvent être enroulés sur un autre fil qui reste invisible à l'extérieur. Les fermoirs sont des pièces indépendantes (qui ont été ajoutées au corps du bracelet) ou bien des entrelacs formés par les fils. Il existe un exemplaire de ce type d'objet en Bulgarie (catalogue : II, 25, 1). Chronologie : E. Keller date ce type du IIIe-IVe s.316. Répartition géographique : cette variante est attestée en Bavière du sud, en Hongrie et en Autriche317.

I2. Type II Nicolaevo : un bracelet torsadé ouvert I1. Les bracelets lisses ouverts du type I Sous cette appellation nous regroupons les bracelets formés d'un jonc lisse ouvert, plus ou moins large.

313

- Voir E. Keller, 1971, p. 105-106. - E. Keller, 1971, p. 101-102. 315 - Voir E. Keller, p. 101-102, les notes n°604 et 605 dans lesquelles il donne les parallèles. 316 - E. Keller, 1971, p. 97-98. 317 - Voir E. Keller, p. 97-98, les notes n°593 et 594 pour la liste des parallèles. 314

Les bracelets lisses ouverts non décorés du type Ia/Keller 10a312 (Pl.55,1-2) 312

- E. Keller, 1971, p. 105.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. d'une épaisseur constante, ses extrémités forment des anneaux. Chronologie : le torque de Tchauchewo faisait partie d'un ensemble où se trouvaient des monnaies dont les plus récentes datent de Gordien III (238-244). Un torque comparable est daté de la fin du IIe-début IIIe s. (voir cidessous), un autre de la fin du IVe-début du Ve s. (cidessous, troisième référence). Répartition géographique : un torque torsadé est attesté au Caucase du nord324, dans les Balkans325, en Crimée326.

II. Les torques La typologie des torques repose principalement sur la morphologie de ces objets. On distingue les torques lisses (variante 1) des torques torsadés (variante 2). Les torques sont, d'après les sources iconographiques318, des éléments de la parure masculine. Les matériaux utilisés sont l'argent et l'or, les dimensions varient de 14,5 à 18 cm de diamètre. Signalons pour finir que nos recherches s'appuient sur un matériel provenant uniquement de Bulgarie, par conséquent, les conclusions que nous pouvons en tirer sont très limitées dans l'espace, et ne sauraient refléter une situation générale caractéristique pour toute la partie orientale de l'Empire.

III. Les bagues Les bagues ont fait l'objet d'études isolées relatives soit à des découvertes soit à des collections327. Comme le relève H. Guiraud328, les collections permettent de mettre en parallèle le matériel mais elles n’apportent aucun argument chronologique, le contexte étant inconnu.

Présentation de la typologie Type I / variante I1, un torque lisse / variante I2, les torques torsadés

Pour classer le matériel, le chapitre de E. Keller consacré à ces objets nous servira de référence même s'il les classe dans la catégorie des objets caractéristiques de la parure féminine.

Un torque lisse du type I1 (Pl.56,1) Un exemple illustre cette variante. Le torque de Oescus (catalogue : II, 11, 1), est constitué d'un fil épais de section circulaire possédant des extrémités fines dont l'une forme un crochet et l'autre un anneau (pour obtenir celui-ci, le fil a été aplati, sa section est rectangulaire). Chronologie : des objets du même type sont datés du IIeIIIe s. (voir ci-dessous), tandis que plus à l’est (ci-dessous, seconde référence) ils datent de la fin du IVe-début du Ve s. En outre, ces torques apparaissent dans la culture de Tcherniakhov durant la période C2-C3, à partir de 270 jusqu'à la fin du second tiers du IVe s.319. Répartition géographique : des torques lisses ont été découverts dans les Balkans320, Crimée321, Hongrie322 et enfin sur le territoire de la culture de Tcherniakhov323.

Les bagues sont une catégorie d'objets peu présente (quatre bagues) dans le matériel que nous étudions.

Les torques torsadés du type I2 (Pl.56,2-5)

III2. Type II, les bagues avec un chaton / variante IIa, une bague avec un chaton quadrangulaire / variante IIb, les bagues avec un chaton orné d'une gemme

Les principes de notre typologie reposent avant tout sur la forme générale des bagues, ainsi nous distinguons les joncs simples des bagues qui portent un chaton. Les objets sont issus de Roumanie et de Bulgarie où ils appartiennent à des ensembles clos masculins, marqués par la présence de pièces significatives (comme le plus souvent par les fibules cruciformes). Présentation de la typologie III1. Type I/Keller 9, un jonc lisse

Comme dans le cas des bracelets torsadés, trois fils ont été enroulés pour former une corde. Le premier provient de Kirillovo (catalogue : II, 12, 1), il est en argent, sa forme est régulière d'une extrémité à l'autre. A Tchauchewo (catalogue : II, 22, 1), l'un (en or) des deux torques est régulier, fermé par un crochet ; le second (en argent) ne comporte pas de fermoir, et sa partie médiane est plus épaisse que les extrémités. Le dernier exemple de cette variante provient de Nicolaevo (catalogue : II, 25, 1), il est

III1. Un jonc lisse du type I/Keller 9 (Pl.57,1) La bague de Callatis (catalogue : I, 1, 2) est formée par un jonc lisse, ne portant aucun décor. Chronologie : cette bague faisait partie d'un ensemble clos dans lequel il y avait une fibule cruciforme du type III-IV,

318

- Voir à ce propos notre chapitre consacré à l'étude de quelques sources iconographiques. 319 - T. B. Barceva & alii, 1972, fig. 18,30-31. 320 - Dans la nécropole de Viminacium (secteur “Flur Pecine”, tombe n°476), voir L. Zotovic, 1994-1995, p. 155-162. 321 - Dans l’une des deux tombe du 24 juin 1904 de la nécropole de Kertch, I. P. Zasetskaïa, 1993, p. 52. 322 - Notamment dans la région d’Aquincum, G. Parragi, 1993, p. 317326, fig. 5.1. 323 - T. B. Barceva & alii, 1972, fig. 18,30-31.

324 - Dans une tombe alano-sarmate (du site de Voronejskaya) datant du IVe s., M. Kazanski, 1995, p. 189. 325 - Dans la tombe n°977 de la nécropole de Viminacium, L. Zotovic, 1994-1995, p. 155-162. 326 - Dans l’une des deux tombes du 24 juin 1904 de la nécropole de Kertch, I. P. Zasestkaïa, 1993, p. 52. 327 - A. de Ridder, 1911 ; E. Coche de la Ferté, 1956 ; R. A. Higgins, 1961 ; F. Marshall, 1968. 328 - H. Guiraud, 1981, p. 219-233.

61

Vanessa Soupault datant du IVe s. et des monnaies de Constantin (330-335). Répartition géographique : un exemplaire du même type est attesté en Bavière, il est daté de la même époque329.

Présentation de la typologie IV1.Type I, les couronnes-bandeaux / variante 1 : couronnes avec empreinte de monnaie centrale / variante 2 : couronnes avec composition décorative centrale / variante 3 : couronnes avec gemme frontale

III2. Les bagues avec un chaton du type II Une bague avec un chaton quadrangulaire du type IIa (Pl.57,2) Une seule bague (en argent) de ce type est attestée en Bulgarie (catalogue : II, 24, 1), le chaton est décoré d'une croix. Chronologie : citons un parallèle découvert à Callatis (catalogue : I, 1, 6)330 avec une plaque-boucle du type I2 datant de la seconde moitié du IVe s.

IV2. Type II, les couronnes-rubans IV1. Les couronnes-bandeaux du type I Les couronnes avec feuilles et empreinte de monnaie du type I1 (Pl.59,1-7) Ces pièces sont formées d’un ruban en or plus large dans la partie antérieure. Toutes les ornementations sont obtenues par la technique du repoussé, comme par exemple les chevrons qui ornent les rubans. Des feuilles d’aches (en général, deux paires de trois feuilles réparties symétriquement de part et d’autre du motif central) sont fixées grâce à des rivets au ruban, elles sont ensuite soit relevées -ce qui donne du relief-, soit plaquées. Il convient d’examiner chaque pièce séparément. La première couronne (catalogue : V, 5, 10) comporte dans la partie frontale une empreinte de monnaie de Commode (AELIUS AURELIUS COMMODUS AUGUSTUS FELIX). La seconde (catalogue : V, 5, 6) présente une empreinte de monnaie flanquée de deux paires de trois feuilles d’aches (qui ne dépassent pas de la largeur du bandeau). La troisième (catalogue : V, 5, 3, Pl.79,3) appartient à la découverte dite de Messaksoudi, elle porte une empreinte de l’empereur Commode avec une légende (M.AUREL COMMODUS ANTONIUS AUG.), celle-ci est flanquée de part et d’autre de feuilles. Un autre couronne (catalogue : V, 5, 11) est ornée non pas de chevrons comme c’est le cas d’habitude mais d’un réseau quadrillé, les feuilles sont petites et plaquées, l’empreinte de monnaie est celle de Philippe I (204-249). Les fouilles de la nécropole de Panticapée en 1904 ont mis à jour plusieurs tombeaux dans lesquels se trouvaient des couronnes en or. La première (catalogue : V, 5, 16) est ornée de chevrons, de feuilles en relief et d’une empreinte de monnaie de Gordien III avec la légende : M.ANT.GORDIANUCAUG. La seconde (catalogue : V, 5, 17) possède le même système d’ornementation (bien que les feuilles ici soient plaquées sur le ruban) avec une empreinte de monnaie de Valentinien I (364-375). La troisième (catalogue : V, 5, 18) présente non seulement des feuilles en relief ajoutées mais également des feuilles sur le ruban, avec également une empreinte de monnaie de Sauromate II (174-211). Nous ajouterons encore une pièce à cette liste (catalogue V, 5, 19) portant une empreinte de monnaie de Sauromate II. Chronologie : les couronnes découvertes lors des fouilles menées en 1904 (nécropole de Gospitalnaïa) appartiennent toutes à des ensembles clos relevant du dernier quart du IVe-première moitié du Ve s333.

Les bagues avec un chaton orné d’une gemme du type IIb (Pl.57,3-4) Cette variante est attestée en Bulgarie uniquement, elle comporte un anneau épais (en or ou en argent) qui, s'élargissant dans la partie supérieure forme un chaton, ou plutôt une bâte destinée à contenir une pierre gravée. Dans les exemplaires de Marcianopolis (catalogue : II, 5, 3) en or et de Tchauchewo (catalogue : II, 22, 1) en argent, nous ne pouvons distinguer la pierre. La bague de Nicolaevo (catalogue : II, 25, 1) comprend une incrustation de pierre gravée d'un portrait. Chronologie : la bague de Tchauchewo faisait partie d'un trésor où il y avait des monnaies dont les plus tardives ont été émises sous Gordien III (238-244). IV. Les couronnes Les couronnes sont des objets rares. Paradoxalement, elles sont très souvent représentées331 dans l'iconographie et sont mentionnées dans les récits des auteurs anciens. De nombreux exemplaires ont été découverts en Crimée orientale, à Panticapée332. Ces objets précieux sont formés d’un bandeau en or, ils peuvent être ornés d’empreintes de monnaie (ces empreintes ne permettent pas de dater les couronnes sur lesquelles on les a faites), de feuilles, de gemmes. La fragilité de ces pièces nous amène à poser la question de leur utilisation qui semble n’avoir été que funéraire, mais aucun élément ne nous permet d’aller plus avant dans cette interprétation. Deux grands types de couronnes peuvent être distingués : le premier comporte les couronnes faites d’un bandeau en or, décorées de feuilles et ornées sur la partie frontale d’une empreinte de monnaie, d‘une décoration quadrangulaire ou d'une gemme frontale. Le second type est formé d'un mince ruban en or orné de feuilles en relief et d'un médaillon central. 329

- Voir E. Keller, p. 110. - Dans une tombe où le contexte n'est pas précisé. 331 - Voir à ce propos le chapitre suivant consacré notamment aux couronnes dans l’iconographie romaine tardive. 332 - Soulignons ici le caratère hétérogène de la nécropole de Kertch dans laquelle des objets aussi bien barbares que romains ont été découverts (souvent dans les mêmes ensembles clos). 330

333 - Les indices chronologiques sont les suivants : les plaques-boucles du type "hunnique" à long ardillon, les fibules à tête semi-circulaires et pied

62

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

Une découverte effectuée au Caucase (catalogue : X, 11, 5) dont, malheureusement le contexte est inconnu, nous permet d’illustrer notre propos. Cette découverte comporte une paire de plaques-boucles et des ferrets bipartites articulés, ces objets sont faits d’une feuille d’or (ce qui laisse supposer une utilisation exclusivement funéraire). Le décor porté sur ces pièces rappelle celui que nous avons eu l’occasion d’observer sur les plaques-boucles du type I7, c’est pour cette raison que nous les avons prises en considération. En effet, les plaques-boucles présentent un anneau ovale et une plaque quadrangulaire décorée au centre d’un cabochon, bordé de filigrane, tandis que les bords de la plaque même sont ornés d’un godron obtenu par repoussé. Les ferrets sont constitués de deux plaques métalliques, décorées selon les techniques examinées cidessus.

Les couronnes avec une décoration centrale du type I2 (Pl.60,1-6) La première couronne (catalogue : V, 5, 7) est constituée d’un large ruban (9cm) en or, elle est ornée de 14 grandes feuilles d’ache et d’une plaque quadrangulaire. Cette plaque est ornée d’un cavalier couronné par une Victoire, aux angles sont incrustées des cornalines (taillées en cabochon). La seconde couronne de ce type (catalogue : V, 5, 9) est également constituée d’un large ruban en or, orné de deux paires de trois feuilles d’ache encadrant un quadrilatère décoré de sept cornalines disposées dans des cellules quadrangulaires. La couronne (catalogue : V, 5, 15) que nous examinons à présent porte des bustes de Pluton et d’Eros séparés les uns des autres par des feuilles d’ache. Evoquons une autre pièce (catalogue : V, 5, 14) ornée de feuilles d’ache, de grenats, et d’un verre circulaire. Examinons pour finir deux couronnes (catalogue : V, 5, 19) présentant un motif central composé d'un cadre dans lequel sont dessinés un autel flanqué de bucranes.

Ces objets sont comparables à ceux, plus anciens (datant du IIe s. de notre ère) découverts dans une tombe en Géorgie (Pl.58, 1). Nous évoquons ce mobilier, d’une part parce qu’il est très proche (deux plaques-boucles et deux ferrets articulés), d’autre part parce que ces pièces étaient déposées au niveau des pieds du défunt, ce qui ne laisse aucun doute quant à leur utilisation. Chronologie : le décor porté sur ces objets -au repousséest proche de celui observé sur une plaque-boucle à usage funéraire (voir notre catalogue : XIV, 3, 1) datée du IVe s., vue précédemment. Répartition géographique : ce type de ferrets serait répandu chez les Sarmates selon A. Vaday et V. Kulcsar334. On ne connaît pas de parallèle dans l'Empire.

Les couronnes avec une gemme dans la partie centrale du type I3 (Pl.61,1-2) La première couronne de cette variante (catalogue : V, 5, 8) est d’une largeur égale, le ruban est orné de chevrons, de deux paires de trois feuilles d’ache encadrant un médaillon ovale (avec une cornaline). Une autre couronne (catalogue : V, 5, 19) possède au centre un gros cabochon de grenat. Chronologie : la première couronne possède un cabochon entouré d'un bourrelet obtenu par la technique du repoussé, nous avons étudié précédemment les objets du style polychrome présentant ce type de décor, leur datation couvrait le milieu du IIIe-milieu du IVe s. La seconde pièce appartenait à un ensemble clos datant de la fin du IVe-première moitié du Ve s. IV2. Les couronnes du type II (Pl.61,3-4) La première couronne (catalogue : V, 5, 12) est constituée de huit petites feuilles triangulaires dentelées fixées à un ruban étroit, au centre a été disposée l’empreinte d’une monnaie de Phraate III, roi des Parthes. La seconde (en or ; catalogue : III*, 5, 2) provient de Macédoine, elle comporte des feuilles reliées entre elles par des fils épais. Le médaillon central, enchâssé dans une structure en or finement ciselée, se compose d'un gros cabochon de cornaline. CINQUIEME PARTIE : LES ÉLÉMENTS DE CHAUSSURES Ceux-ci sont très rares dans notre inventaire, nous avons vu précédemment que les petites plaques-boucles pouvaient être à la fois considérées comme des éléments du baudrier ou des chaussures. Par manque d'informations précises sur le contexte de leur découverte, il nous était impossible d'affirmer avec certitude l'usage qu'on en faisait.

334 - A. Vaday & V. Kulcsar, 1984, p. 239-261. Regarder notamment les reconstitutions des chaussures, p. 257 et 258.

losangique, les gobelets en verre à pastilles bleues, voir I. P. Zasetskaïa, 1993, p. 23-104.

63

PARTIE 1 : ETUDE DU MATERIEL SECTION 3 : LES SOURCES ICONOGRAPHIQUES

La recherche que nous avons entreprise est fondée essentiellement sur le matériel archéologique. Or ce dernier est souvent dépourvu d'un contexte de découverte précis. L'emplacement des objets dans la tombe ou par rapport au défunt représente une grande source d'indices, mais pour la partie orientale de l'Empire, ce type d'information manque dans la majorité des cas. Le recours aux images permet de combler ce vide. Elles permettent non seulement de vérifier des hypothèses sur l'emplacement de tel ou tel objet dans le costume, mais également de compléter le corpus général des données sur ce costume.

I. LES DIADEMES Nous distinguons le diadème -symbole de la royauté selon P. Bastien337- porté exclusivement par les empereurs, des couronnes -signes de mérite civil ou militaire- qui pouvaient être offertes en guise de récompense338. Les diadèmes sont absents du corpus archéologique, ils sont en revanche très souvent représentés. Nous nous limitons à quelques sources. Rappelons à ce sujet que P. Bastien consacre dans son ouvrage un long chapitre aux différents diadèmes. Nous nous reporterons à sa typologie fondée principalement sur l’examen attentif des monnaies. Le critère majeur de sa classification est représenté par la morphologie de ces objets.

Néanmoins, notre propos n'est pas de présenter ici un recueil exhaustif des sources iconographiques. Nous avons choisi une cinquantaine de documents "représentatifs" sur lesquels ont été dessinés plus ou moins précisément les objets. Cinq catégories d'objets peuvent être distinguées : les diadèmes, les couronnes, les fibules, les torques et les ceinturons. Au sein de chaque catégorie existent des types différents.

Présentation de la typologie Type I, les diadèmes à double rang de perles et bijou frontal Type II, les diadèmes à double rang de perles, gemmes et bijou frontal

Nous présenterons ces sources selon cet ordre et de façon chronologique. A ce propos, les détails des discussions sur la datation des sources ne seront par repris dans ce chapitre.

Les diadèmes à double rang de perles et bijou frontal - une intaille de Constantin I en améthyste, Pl.68,1 (Berlin, Staatliche Museen Kulturbesitz)339. Sur cette intaille est représenté le portrait de Constantin I, mis de profil. On distingue très nettement le diadème à double rang de perles et bijou frontal quadrangulaire.

Nous avons travaillé essentiellement d'après des corpus d'images des ouvrages de R. Delbrueck335 et de P. Bastien336. Et compte tenu de la répartition de ces images dans le monde, nous n'avons pu examiner que quelques représentations, notamment des marbres au Musée Archéologique d'Istanbul et des patères en argent conservées au Musée de l'Ermitage (Saint-Petersbourg).

- le plat de Constance II de la tombe dite de Gordikov, Pl.68,2 (Musée de l’Ermitage)340. La composition (scène de triomphe) couvre la totalité de la surface : l’empereur à cheval est placé au centre, il est précédé de la Niké qui le couronne et il est suivi de son écuyer. Le cavalier porte un diadème orné au centre d’un cabochon et garni selon I. P. Zasetskaïa de deux rangées de plaques d’or appliquées, à notre avis il pourrait s’agir également de deux rangées de perles stylisées. Il faudrait voir dans cette scène l’entrée triomphale de Constance II à Rome (en 357) après sa victoire sur Magnence341.

Le costume masculin et les modes étaient à peu près identiques d’un bout à l’autre de l’Empire, nous avons pu le vérifier dans l’étude systématique des parallèles. A une moindre échelle, comme nous l’avons constaté, certaines particularités locales ont été mises en avant (comme les plaques-boucles avec une plaque et un anneau circulaires attestées uniquement en Bulgarie), il est évidemment très intéressant de savoir s’il existe dans l’iconographie de telles singularités.

- une intaille de Julien, Pl.68,3 (Cabinet des Médailles de Paris)342. Julien est représenté de profil. Il porte un

On notera en outre le véritable chiasme existant entre les sources iconographiques, témoignages majoritairement officiels, et le mobilier archéologique qui témoigne lui d’un niveau social plus “commun”.

337

- P. Bastien, 1992, p. 143. - Valérien Auguste décerna à Aurélien (270-275) pour prix de ses exploits quatre couronnes navales et deux couronnes civiques, voir Histoire Auguste Aurélien XIII, 1 ; Ammien Marcellin, Livre XXIV, VI. 339 - P. Bastien, 1992, pl. 166, 1. 340 - L’étude d’I. P. Zasetskaïa (1995, p. 89-101) place sous un nouveau jour les patères en argent découverts à Kertch (Crimée orientale). 341 - Voir I. P. Zasetskaïa, 1995, p. 90. 342 - P. Bastien, 1992, pl. 203, 4. 338

335

- R. Delbrueck, 1929 et 1932. - P. Bastien, 1992.

336

64

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. comme des gemmes.

diadème à double rang de perles, la gemme centrale semble être circulaire et ornée au milieu d’une perle.

- le colosse dit de Barletta, Pl.69,3350. L’empereur porte une cuirasse, une tunique à manches longues et un paludamentum, sa tête est ceinte d’un diadème à double rang de perles, séparés par une rangée de quadrilatères, le bijou frontal est une plaque quadrangulaire ornée de cloisonné351. L’identification du personnage est sujette à controverses, E. Demougeot estime qu’il s’agit d’Honorius vers la fin de son règne (395-423)352.

- un buste en bronze de Valentinien II, Pl.70,2 (Musée de Budapest)343. L’empereur porte un diadème à double rangée de perles avec un bijou frontal quadrangulaire. - le missorium de Théodose, Pl.68,4 (Real Academia de la Historia, Madrid)344. La scène principale se déroule dans la partie supérieure du missorium, devant un temple. Sur cet objet, Théodose et ses co-régents portent des diadèmes garnis d’un double rang de perles, ornés au centre d’un bijou circulaire bordé de perles.

Les diadèmes sont donc souvent représentés, deux types principaux ont pu être identifiés. Le type le plus représenté est celui du diadème à double rang de perles et bijou frontal, le second type est déjà beaucoup plus rare. Les représentations du diadème perlé dans l’iconographie (nous ne prenons pas en compte le monnayage) s’étendent du règne de Constantin I à celui d’Arcadius.

- un portrait d’Arcadius, Pl.87,1-2 (Musée Archéologique d’Istanbul, n° d’inventaire : 5028 T)345. Cette sculpture a été découverte dans les fondations de la Faculté des Lettres de Beyazit. L’empereur est représenté selon les critères de la statuaire de cette époque avec en particulier de grands yeux, une coiffure au bol et imberbe. Sa tête est ceinte d’un diadème bordé de perles avec au centre un rectangle (une gemme ?) flanqué de deux autres perles. S’il s’agit bien d’Arcadius, il faut dater cette représentation de l’extrême fin du IVe-première décennie du Ve s.

II. LES COURONNES Pour étudier les représentations de couronnes, nous aurons recours, une nouvelle fois au corpus iconographique de l’ouvrage de P. Bastien. Ce dernier classe les couronnes suivant la “matière” dont elles étaient faites, ainsi, il distingue les couronnes laurées des couronnes de chêne, etc...

- le diptyque de Probus, Pl.69,1 (Trésor de la Cathédrale d’Aoste, n° d'inventaire : 669)346. Honorius est représenté sur les deux volets de ce diptyque. Il est vêtu de la même façon à droite et à gauche. Il porte un diadème à double rang de perles avec un cabochon central. Cet objet est daté de 406, époque à laquelle Anicius Probus fut désigné consul.

Présentation de la typologie Type I, une couronne laurée simple Type II, les couronnes laurées avec gemme centrale Type III, les couronnes de chêne Type IV, une couronne radiée

Les diadèmes avec double rang de perles, gemmes et bijou frontal du type II - une intaille attribuée à Constantin I, Pl.68,5 (British Museum)347. Constantin est représenté de profil. Il porte un diadème à double rang de perles, entre les rangs ont été placés des rectangles, représentant probablement des gemmes. Le bijou frontal est un médaillon à large bord.

Les couronnes laurées simples du type I La couronne laurée se compose d’un ruban plus ou moins large sur lequel on fixait des feuilles de laurier véritables ou en or, comme on peut l’observer, ce ruban était noué derrière la tête353 ; l'exemple que nous présentons ne relève pas de l'iconographie impériale :

- un buste en bronze de Julien, Pl.69,2 (Musée des Beaux Arts de Lyon, n° d'inventaire L 215)348. Julien porte un diadème à double rang de perles, entre les deux rangs s’étend une rangée de quadrilatères. Le bijou frontal central est circulaire. Ce bronze est daté de 361/363.

- portrait d’un homme, Pl.70,3 (Collection particulière, Istanbul) en marbre. Le personnage est couronné des lauriers de la victoire mais il ne porte aucun attribut du pouvoir, il n'est donc ni césar ni empereur. Cette représentation est datée du dernier tiers du IIIe s.354.

- une statue de Valentinien II, Pl.87,1 (Musée Archéologique d’Istanbul, n° d'inventaire : 2264)349. L’empereur porte un diadème à double rang de perles, entre ces rangs est placée une rangée de quadrilatères qui comme dans le cas précédent doivent être interprétés

350

- E. Demougeot, 1982, p. 951-978. - On a découvert dans la tombe de Blucina datée de la seconde moitié du Ve s. une plaque comparable ornée de cloisonné (le problème de la fonction de cet objet n’est toujours pas résolu), accompagnée d’une fibule cruciforme de fabrication barbare. 352 - E. Demougeot expose dans son étude les différentes interprétations. 353 - P. Bastien (1992, p. 67) précise que les couronnes laurées sont représentées surtout jusqu’aux Vicennalia de Constantin, après la mort de ce dernier, ses fils portent le diadème sauf dans le monnayage de certains ateliers où elles sont attestées jusqu’en 340. 354 - D'après J. Inan & E. Alföldi-Rosenbaum, 1979, p. 343, pl. 251. 351

343

- P. Bastien, 1992, pl. 209. - J. Arce, p. 119-139. B. Kiilerich, 1993, p. 19-26. - Voir par exemple B. Kiilerich, 1993, p. 87-89. 346 - R. Delbrueck, 1929, fig.1. Voir également B. Kiilerich, 1993, p. 6567. 347 - P. Bastien, 1992, p. 165, 2. 348 - S. Boucher, 1973, p. 132-133. 349 - J. Inan & E. Rosenbaum, 1979, p. 89-90. Voir également B. Kiilerich, 1993, p. 27-30. 344 345

65

Vanessa Soupault Les couronnes laurées avec gemme centrale du type II

(une gemme ?) gravé d’un chrisme.

Les couronnes avec gemme centrale sont fréquentes dans le monnayage du Bas Empire355, elles sont représentées, en outre, sur de nombreux monuments.

Les couronnes de chêne du type III La corona civica était une récompense accordée à un citoyen ayant sauvé la vie d’un autre pendant un combat364, mais on la réserva aux empereurs à partir du règne de Claude.

- le groupe des Tétrarques, Pl.69,5 (Bibliothèque du Vatican)356. Ce groupe sculpté, plus petit que son homologue vénitien comporte les quatre empereurs de la Tétrarchie s’enlaçant. Ici, ces personnages ne portent pas une toque mais une couronne laurée ornée au centre d’une gemme.

- portrait d'un empereur, Pl.87,2 (Musée Archéologique d’Istanbul, n° d’inventaire : 4864 T)365 en marbre. L’empereur, barbu, porte haut sur la tête une couronne de chêne ornée au centre d’un cabochon circulaire.

- une intaille de Constantin II (Musée des Beaux Arts de Lyon)357. L’empereur, représenté de profil, porte ici une couronne laurée.

- une statue de Constantin I (Saint-Jean-du-Latran, Rome)366. Cette statue colossale représente Constantin portant une cuirasse, un paludamentum (replié sur l’épaule gauche) et des campagi. Il est couronné de chêne, la partie frontale est garnie d'un médaillon. Cette représentation est datée des environs de 315, avant qu’il ait choisi de porter le diadème perlé qu’il adopta lorsqu’il nomma César son fils Constance et décida de fonder Constantinople.

- le plat de Constance II, Pl.69,6 provenant de la tombe n°145 de 1904 de Panticapée (Musée de l’Ermitage, n° d’inventaire : 1820/158)358. Sur ce plat est représenté le portrait de Constance II mis de profil dans le médaillon central. La tête de l’empereur est ceinte d’une couronne laurée garnie d’un cabochon central, les rubans flottent derrière. Le visage, le cou, l’habit et la couronne sont rehaussés d’or. Une inscription (D(OMINI) N(OSTRI) CONSTANTI AVGVSTI VOTIS XX) incrustée de nielle atteste que ce plat fut fabriqué en l’honneur des Vicennalia de Constance II en 343359.

Une couronne radiée du type IV La couronne radiée était composée d’un support sur lequel on fixait les rayons367. - tête de Gallien en marbre (Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague)368. L’empereur porte une sorte de bandeau sur lequel on peut observer des trous répartis régulièrement, ces perforations devaient recevoir les rayons.

- le plat de Constance II, Pl.69,7 provenant de l’une des deux tombes du 24 juin 1904 de Panticapée (Musée de l’Ermitage, n° d’inventaire : 1820/810)360. Ce plat en argent est comparable au précédent, l’ornementation est ici plus simple. Le buste impérial est disposé au centre, dans un médaillon. L’empereur est de profil, il porte les cheveux longs, sa tête est ornée d’une couronne laurée dont les rubans (représentés par des pointillés) flottent derrière. Une inscription permet de le dater de 343. De même que précédemment, une inscription grecque est disposée sur le revers361.

Les artistes ont donc représenté différents types de couronnes. Celles-ci ne correspondent pas complètement aux couronnes découvertes dans la partie orientale de l'Empire comme nous avons pu le voir. III. LES FIBULES

- le camée de la collection Rothschild, Pl.70,1362. Sur ce camée circulaire est représenté un couple dont l’identification est sujette à controverses363. Le personnage masculin, Constance II, porte une couronne laurée à larges feuilles avec au centre, au-dessus du front un bijou carré

La fibule devient progressivement au cours du IIIe s. symbole impérial (pour les fibules à pendentifs) et insigne d’une position sociale (les fibules cruciformes sont réservées aux fonctionnaires de l’Empire). Il existe de

355

364

- Par exemple, sur un aureus de Maximien (pl. 140, 8), un argenteus de Constant Auguste (pl. 187, 12), voir P. Bastien, 1992, p. 83. 356 - R. Delbrueck, 1932, pl. 35. 357 - P. Bastien, 1992, pl. 189, 1. 358 - I. P. Zasetskaïa, 1993, pl. 14. 359 - Ce plat porte au revers une inscription, les trois premières lettres signifieraient, comme le pense I. P. Zasetskaïa (1995, p. 91), le nom de la ville d’Antioche, lieu présumé de la fabrication de l’objet ; tandis que les lettres suivantes donneraient le nom de l’artisan. 360 - I. P. Zasetskaïa, 1993, pl. 40. 361 - Les trois premières lettres pourraient signifier le nom de l’artisan Eusébions, voir A. Effenger, 1978, p. 83. 362 - E. Coche de la Ferté, 1957. 363 - Pour E. Coche de la Ferté et P. Bastien, il s’agit de Constance II et de sa femme. Tandis que B. Kiilerich (1993, p. 92) estime qu'il s'agirait plutôt d'Honorius et de sa première femme Maria, fille de Stilichon, à l'occasion de leur mariage en 398.

- P. Bastien (1992, p. 91) précise que dans le monnayage, ces couronnes ne sont attestées que jusqu’au règne de Galba alors qu’en sculpture elles sont attestées jusqu’à Constantin. 365 - Voir par exemple R. Calza, 1972, pl. IV. 366 - H. P. l’Orange, 1984, pl. 45. Voir également la planche 46 sur laquelle sont présentés d'autres portraits de Constantin portant une couronne de chêne. 367 - Comme le mentionne P. Bastien (1992, p. 103 et suivantes), la couronne radiée était l'un des emblèmes de Sol. Dans le monnayage, et ce au cours des périodes tétrarchique et constantinienne, la couronne radiée indiquait souvent pour l’or une valeur supérieure à l’unité. Toujours selon le même auteur, Malalas décrit dans ses Chroniques une statue en bronze représentant Constantin, cette statue se trouvait érigée sur une colonne dans le forum constantinopolitain. Malalas précise en outre que cette oeuvre serait venue d’Ilion en Phrygie et qu’elle portait une couronne à sept rayons. 368 - P. Bastien, 1992, pl. 106.

66

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. l’épaule droite par une fibule circulaire à large bord.

nombreuses représentations de fibules témoignant d’une diversité absente du mobilier archéologique.

- le buste cuirassé en porphyre de Constantin II (Vatican, n° d’inventaire : 383)374. Constantin II est vêtu d’une cuirasse et d’un paludamentum retenu sur l’épaule droite par une petite fibule circulaire à bord renflé.

Présentation de la typologie Type I, les fibules circulaires Type II, une fibule rosacée Type III, les fibules à pendentifs Type IV, les fibules cruciformes

- une intaille de Constantin II (voir supra). Une fibule circulaire à bord étroit retient les pans du paludamentum. - le camée de la collection Rothschild, Pl.70,1 (voir supra). Constance II porte un paludamentum retenu sur l’épaule droite par une petite fibule circulaire.

Les fibules circulaires du type I Celles-ci sont très souvent représentées sur les monuments du Bas-Empire, non seulement sur les images officielles mais également sur des témoignages de personnages moins célèbres.

- une intaille de Julien, Pl.68,3 (voir supra). On distingue une petite fibule circulaire sur l’épaule droite de Julien.

- le buste d'un homme, Pl.69,4 (Musée Archéologique d’Istanbul) en marbre. Ce personnage porte un paludamentum accroché sur l'épaule droite par une petite fibule circulaire. Cette représentation est datée de l'époque de Gordien369.

Les fibules circulaires sont représentées sommairement, elles étaient uniquement destinées à retenir le paludamentum (rien ne permet de distinguer la fibule de l’empereur de celle des simples sujets) sur l’épaule. Une fibule rosacée du type II

Sur une série de stèles sont représentés des soldats portant des fibules circulaires :

- le buste d'un tétrarque, Pl.70,8 (Salone)375, découvert dans le palais de Dioclétien à Spalato. Ce buste représente un homme coiffé d'une toque, ses épaules sont couvertes d'un paludamentum retenu sur l'épaule droite par une fibule rosacée.

- la stèle de l'aquilifère Titus Flavius Surillio, Pl.70,4 (Musée Archéologique d’Istanbul)370. Dans une pseudoarchitecture est représenté un soldat barbu vêtu d'une tunique longue à manches et d'un manteau court ramené sur l'épaule droite par une fibule circulaire.

Les fibules à pendentifs du type III Ces fibules sont représentées uniquement sur les sources impériales, elles sont l’apanage de l’empereur régnant. Comme le souligne P. Bastien, les fibules à pendentifs semblent n’apparaître que tardivement dans la littérature et l’iconographie alors qu’elles sont attestées dès le règne d’Hadrien dans la numismatique376.

- la stèle d'un soldat inconnu, Pl.70,5 (Musée Archéologique d’Istanbul)371. Cette stèle est du même type que la précédente : un soldat se tient debout dans le cadre formé par une pseudo-architecture. Cet homme, barbu, porte une lance, tient la poignée d'une épée à gros pommeau circulaire. Il est vêtu d'une tunique longue à manches et d'un manteau court ramené sur l'épaule droite par une petite fibule circulaire. Ces deux stèles sont datées de l'extrême fin du IIe-première décennie du IIIe s.372.

- un empereur en chlamyde, Pl.71,1 (Wien, Kunsthistorisches Museum, n° d’inventaire : I 685)377 provenant d'Alexandrie. Sur cette statue, dont il ne reste que le buste et une partie des jambes, est représentée une fibule ovale à large bord ornée en haut et en bas de trois perles, à celles-ci sont accrochées deux chaînettes qui se rejoignent pour en former trois auxquelles sont fixés des pendentifs circulaires. Il s’agissait très certainement de la représentation d’un empereur, à en juger d’après le matériau utilisé (le porphyre). Par ailleurs, signalons que la taille est pourvue d’un ceinturon garni de perles et de gemmes rectangulaires et ovales.

- la stèle de Iulius Firminianus, Pl.70,6 (Parc de Marmara Eriglizi)373 provenant de la capitale thrace Perinthos. Il s'agit d'une stèle du même type que les précédentes. Le soldat porte un manteau court retenu sur l'épaule droite par une petite fibule circulaire. La datation proposée rejoint celle des deux autres représentations. - le groupe des Tétrarques, Vatican Pl.69,5 (voir supra). Les empereurs portent un paludamentum retenu sur

- un empereur en chlamyde Pl.71,2 (Musée Archéologique de Ravenne)378. Cette statue appartient à la série des représentations impériales étudiées précédemment où le

369

- J. Inan & E. Alföldi-Rosenbaum, 1979, p. 295, pl. 207. - M. S. Speidel, 1976, fig. 1. 371 - M. S. Speidel, 1976, fig. 3. 372 - Les inscriptions portées sur ce groupe de stèles (il en existe une troisième) indiquent que leurs propriétaires étaient d'origine panonienne puisqu'ils servaient dans les légions de cette région. Les stèles ont dû être déposées lorsque ces troupes passèrent et stationnèrent à Constantinople. D'autres précisions sont apportées dans l'article de M. S. Speidel, 1976, p. 123-163. 373 - M. S. Speidel, 1976, fig. 4. 370

374

- R. Delbrueck, 1932, pl. 45. - H. P. L'Orange, 1984, pl. 9. 376 - P. Bastien, 1992, p. 409. 377 - R. Delbrueck, 1932, pl. 49. H. P. L'Orange (1984, p. 139) pense qu'il s'agit de l'un des fils de Constantin. 378 - R. Delbrueck, 1932, pl. 50. 375

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Vanessa Soupault monument comporte quatre faces ornées de personnages. Ceux-ci se distinguent les uns des autres grâce d’une part au code de représentation (les personnages impériaux sont placés au centre des tableaux, ceux de moindre importance sont relégués sur les côtés) et d’autre part grâce à leurs attributs. Comme nous avons pu le vérifier sur place, l’empereur présidant aux jeux possède une fibule dont on peut apercevoir les trois chaînettes.

personnage est vêtu d’une tunique à manches longues et d’un paludamentum, tenant dans la main droite la poignée d’une épée. Là également est figurée une riche fibule semblable à la précédente composée d’une plaque ovale ornée en haut et en bas de trois perles auxquelles sont suspendues deux chaînettes se réunissant pour en former trois au bout desquelles sont accrochées des perles. - un empereur en chlamyde, Pl.71,3 (Berlin, Bodemuseum, n° d’inventaire : 4694)379 découverte à Constantinople en 1907. Cette statue acéphale représente un personnage vêtu d’une tunique à manches longues et d’un paludamentum. La main droite tient la poignée d’une épée suspendue à la taille. Les pans du paludamentum sont retenus par une fibule à longs pendentifs. Cette fibule ressemble aux précédentes par sa forme (on ne peut voir que la partie inférieure de l’objet), elle se compose d’une plaque circulaire convexe que R. Delbrueck considère comme étant la représentation d’une pierre sertie dans la partie inférieure de trois perles auxquelles sont suspendues des chaînettes se terminant par des pendentifs.

- le missorium de Théodose, Pl.68,4 (voir supra). Théodose et ses co-régents Arcadius et Valentinien II portent sur l’épaule droite des fibules très richement ornées. Elles se composent d’une plaque ovale dont les bords sont garnis de perles, le centre semble comporter une incrustation. Dans les parties inférieure et supérieure sont fixées trois grosses perles. Dans la partie inférieure sont accrochées trois chaînettes au bout desquelles se trouvent des pendentifs piriformes382. Une inscription date le missorium de 388. - le cortège de Justinien, Pl.72,1 (Saint Vital, Ravenne)383. L’usage de la fibule à pendentifs perdure jusqu’au règne de Justinien comme on peut le voir sur les mosaïques pariétales de Saint Vital. Justinien porte sur l’épaule droite une fibule circulaire bordée de grosses perles, de laquelle pendent trois chaînettes se terminant par des pendentifs piriformes. Cette représentation est datée de 546-548.

- le plat de Constance II (Pl.69,7) provenant de l’une des deux tombes du 24 juin 1904 de Panticapée (voir supra). Constance II est vêtu d’une chlamyde retenue sur l’épaule droite par une fibule formée d’une petite plaque circulaire ornée dans la partie inférieure de trois chaînettes au bout desquelles sont accrochées trois perles.

Les fibules cruciformes du type IV - le plat de Constance II (Pl.69,6) provenant de la tombe n°145 de 1904 de Panticapée (voir supra). Constance II380 porte la chlamyde retenue sur l’épaule droite par une fibule schématisée ovale, à large bord ornée -semble-t-il- d’une perle en haut et de deux autres perles dans la partie inférieure.

L’iconographie confirme que ces fibules étaient portées la tête en bas et le pied en haut. Nous examinerons ici quelques représentations, datant du IVe au VIIe s. (il est nécessaire de sortir du cadre temporel fixé pour démontrer l’importance accordée à ces objets). - les peintures pariétales de Durostorum, Pl.72,2 (Bulgarie)384. L’un des personnages porte un manteau avec une fibule cruciforme (dont on aperçoit les boutons, l’arc et une partie du pied). On a identifié ce personnage comme étant un fonctionnaire civil (il porte un volumen dans la main)385. Sur une autre scène, on voit un serviteur apportant une chlamyde ornée déjà d’une fibule cruciforme.

- un buste en bronze de Julien, Pl.69,2 (voir supra). L’empereur porte comme à l’accoutumée une cuirasse et un paludamentum accroché sur l’épaule droite. La fibule représentée ici ne correspond à aucun des modèles de fibules à pendentifs déjà présentés. Sa forme est quadrangulaire, les bords sont garnis de perles et dans la partie inférieure sont accrochées deux petites chaînettes à pendentifs. La partie supérieure de l’objet semble être munie d’une petite queue.

- une décoration sur un bouclier provenant d'Egypte386, Pl.74,2 (conservé à l'Université de Trêves). Sur un fragment en bois destiné à décorer un bouclier circulaire est représenté dans un cadre un personnage. Cet homme tient une lance, un bouclier est déposé sur le sol. Il est vêtu d'une tunique à manches longues et d'un manteau retenu sur l'épaule droite par une fibule cruciforme. Cette dernière peut être rapprochée de notre type III-IV. L'auteur de la publication estime que cette fibule présente un long pied, il

- une statue de Valentinien II, Pl.70,2 (voir supra). Le paludamentum est retenu par une fibule quadrangulaire ornée aux quatre angles de perles et dans la partie supérieure ont été placées deux perles, l’une sur l’autre. L’artisan a “posé” cette fibule verticalement, contrairement aux autres représentations où la fibule semble plus reposer sur l’épaule. - le socle de l’obélisque de Théodose, Pl.88,1, hippodrome de Constantinople (daté par une inscription de 392)381. Ce

382 - Il est intéressant de remarquer que l’artisan a eu recours à deux techniques différentes pour représenter le corps principal des fibules traitées au repoussé- et les pendentifs -qui sont gravés-. 383 - Voir notamment F. W. Deichmann, 1958, pl. X. Egalement J. Wilpert & W. N. Schumacher, 1976, pl. 108. 384 - A. Grabar, 1967. 385 - D. Dimitrov, 1961, p. 10-21. 386 - M. Junkelmann, 1996, p. 116-119, fig. 195, 206.

379

- R. Delbrueck, 1932, pl. 47. - Voir plus haut pour la description générale du plat et les commentaires. 381 - Par exemple : H. Kähler, 1975, p. 45-55. Voir aussi la très brillante analyse de ce monument effectuée par B. Kiilerich, 1993, p. 31-48. 380

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. retient les pans d’un paludamentum richement brodé.

la compare à celle de Stilichon et la date de la fin du IVe s.387, le bouclier daterait de la même époque.

- le missorium de Théodose (voir supra). Un fonctionnaire, se tenant près de Théodose porte un paludamentum brodé retenu sur l’épaule droite par une fibule cruciforme sans décor du type III-IV, mais il nous est impossible de déterminer la variante.

- le socle de l’obélisque de Théodose, Pl.88,2 ; 89,1, hippodrome de Constantinople (voir supra). Les empereurs portent des fibules impériales à pendentifs tandis que leurs dignitaires sont pourvus de fibules cruciformes. Il semble que les artistes aient représenté deux types de fibules, avec (on peut les rapprocher du type V/Keller 6/Pröttel 6) ou sans dentelures (on ne peut évidemment pas savoir s’il s’agit dans ce cas du même type ou s’il faut tenir compte d’une certaine schématisation).

- le fond de verre de Dunaujvaros-Intercisa, Pl.72,5 (Musée National hongrois). Le fragment est circulaire, ayant fait partie, soit d’un plat, soit d’un bol. F. Fülep392 a consacré un article à cet objet et au suivant. Le motif est formé par une feuille d’or disposée entre deux plaques de verres fusionnées par la suite. Le motif central est compris dans un cercle, il se compose d’un couple avec un enfant, une inscription (VIV(as) INNOCENTI CUM TUIS IN DEO) court le long de la bordure. L’homme, personnage principal de la scène, porte un paludamentum retenu sur l’épaule droite par une fibule cruciforme sans décor qu’on peut rapprocher du type IIIIV.

- le diptyque de Stilichon, Pl.72,4. L’étude de B. Kiilerich et H. Torp388 consacrée à cet objet est une mise au point synthétique et brillante, nous nous y reporterons souvent. Cette pièce (conservée à Monza) est composée de deux volets en ivoire, sur l’un -et c’est celui-ci qui attirera notre attention- est représenté le propriétaire du diptyque, sur l’autre sont représentés sa femme et son fils. Sur le premier volet est représenté Stilichon389 se tenant devant un portique. Le personnage est vêtu d’un costume de parade typique des vêtements des officiers du Bas Empire romain, composé de bracae (des braies), d’une chlamyde, d’une tunique à manches longues. Stilichon porte les attributs de sa fonction de général : un bouclier ovale (décoré d’un médaillon dans lequel sont représentés deux portraits) avec un umbo390, une lance, un cingulum (ceinturon), une épée ainsi qu’une fibule cruciforme placée sur l’épaule droite. Le point essentiel de cette représentation réside dans l’expression de l’appartenance de Stilichon à l’armée romaine alors qu’il était d’origine barbare391. Les objets précités lui confèrent cette appartenance. La fibule cruciforme, placée sur l’épaule droite, a été très soigneusement représentée. Le pied présente des dentelures caractéristiques des fibules cruciformes du type Keller 6, autrement dit, notre type V/Keller 6/Pröttel 6. Cette fibule

- le fond de verre de Dunaszekcsö-Lugio, Pl.72,6 (Musée National hongrois). Ce fond de verre, découvert dans une tombe romaine, sur la rive droite du Danube est semblable au précédent par sa structure. Un couple orne ce verre. Le personnage masculin porte une tunique décorée sur l’épaule visible de broderies, la chlamyde est retenue par une fibule cruciforme proche du type III-IV (ici encore la schématisation ne nous permet pas d’être plus précis). Une inscription (SEMPER GAUDEATIS IN NOMINE DEI) surmonte la scène. Ces deux objets sont certainement des donations393, mais on peut interpréter le geste du père qui, dans le premier cas semble être adressé à son fils394. La datation proposée est la fin du IVe s. - le fond de verre de Strbinci (Musée régional de Djakovo)395. Ce fond de récipient porte la représentation d’un couple. L’homme est vêtu d'un manteau retenu sur l’épaule par une fibule cruciforme du type III-IV. Ce fragment est daté du IVe s.

387

- M. Junkelmann, 1996, p. 118-119. - B. Kiilerich & H. Torp, 1989, p. 319-371. Voir aussi B. Kiilerich, 1993, p. 137-141. 389 - Nous ne reviendrons pas ici sur l’argumentation de l’identification du personnage masculin, voir pour cela B. Kiilerich & H. Torp, 1989, p. 357-358. Signalons qu’I. Bona (1991, p. 237-238) n’est pas d’accord avec cette identification partagée par de nombreux chercheurs, mais son argumentation ne permet pas de remettre en cause l’opinion communément admise. 390 - Comme le pense M. Feugère (1993, p.248), cet umbo serait d’origine germanique. Nous ne partageons pas ce point de vue dans la mesure où ce type d’umbo a été mis au jour dans des contextes romains tardifs, notamment dans la tombe d’Hinova en Roumanie (nous remercions à ce propos Monsieur Radu Harhoiu de nous avoir aimablement transmis cette information). D’autre part, il nous semble peu vraisemblable que Stilichon ait souhaité mettre l’accent sur son origine germanique sur un portrait officiel. Enfin, l’umbo représenté sur ce diptyque est comparable à ceux du type Dobrodzien caractérisé par la présence de cannelures verticales, M. Kazanski, 1994, p. 447. Ce groupe est attesté en Abkhazie, Roumanie et Europe Centrale. 391 - Au sujet de l’assimilation des barbares, nous supposons qu’elle devait être plus rapide pour les personnes ayant une haute position sociale (comme c’est le cas pour Stilichon). Malgré tout, Stilichon s’habille à la mode orientale, portant notamment l’épée suspendue à la taille (nous reviendrons sur ce problème dans le paragraphe consacré aux ceinturons). Apparemment, la mode de Constantinople était très prestigieuse en Occident. 388

- la stèle du centurion Flavius Augustalis (Musée d’Aquilée)396. Sur ce monument est représenté le défunt, vêtu d’une tunique et d’un manteau retenu sur l’épaule droite par une fibule cruciforme dont le type est difficilement identifiable. Cette stèle est datée des environs de 300. - un médaillon de l’empereur Galère sur l’arc de 392

- F. Fülep, 1968, p. 401-412. - H. Vopel, 1899, p. 84. Il note par ailleurs que ces verres ont suivi une évolution, le décor au début n’était constitué que d’un personnage, ensuite, le couple avec un enfant prend place en même temps que l’inscription qui met l’accent sur l’appartenance au christianisme. Ces décors dateraient du IVe s. 394 - F. Fülep estime que la donation a pu se faire lors de l’anniversaire de l’enfant, 1968, p. 412. 395 - Catalogue de l’exposition “Antike Porträts aus Jugoslawien”, Francfort, 1988, n°235. 396 - F. Rebecchi, 1976, p. 118, fig. 25. 393

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Vanessa Soupault Thessalonique, Pl.72,7397. Dans ce médaillon est représenté le portrait de Galère. Celui-ci porte un paludamentum retenu sur l’épaule droite par une fibule cruciforme dont la forme ne correspond pas aux fibules habituelles. Le sculpteur l’a représentée avec un pied tordu, et l’a garni de petits rectangles (on a suggéré qu’il pouvait s’agir de gemmes, or les fibules cruciformes avec des gemmes n’existent nulle part dans l'Empire, cette hypothèse n’est donc pas fondée).

- le diptyque de Probianus, Pl.73,4 (Staatbibliotek, Berlin)403. Le représentant de la ville de Rome, Probianus, est assis au centre de la composition (une pseudoarchitecture), encadré de part et d’autre de scribes. Ce personnage porte une tunique à manches longues et un paludamentum retenu sur l’épaule gauche par une fibule cruciforme. Le personnage placé sur la gauche porte le même costume et une fibule identique. Les fibules ont des proportions assez trapues, l’arc et le pied sont très courts mais très larges, ce qui nous permet de les rattacher au type IV/Keller 5/Pröttel 5, daté de la fin du IVe-début du Ve s.

- le buste d’Athribis, Pl.73,1 (Musée du Caire, n° d’inventaire : 7257)398. Licinius ou Galère399 est vêtu d’un paludamentum fixé sur l’épaule droite au moyen d’une fibule cruciforme du type III-IV.

- le diptyque d'un patricien, Pl.73,5 (Novara, Museo del duomo, Capitolo Cattedrale)404. Sur chacun des volets est représenté le même personnage dans une pseudoarchitecture. Il est vêtu d'une tunique à manches longues et d'un paludamentum retenu sur l'épaule par une fibule cruciforme.

- une plaque de sarcophage, Pl.89,2 (découverte dans un hypogée près de Silivri-Kapi à Istanbul, Musée Archéologique d'Istanbul)400. Dans la partie gauche de cette plaque est représenté un homme, placé sous un portique. Ce personnage est vêtu d’un paludamentum dont les pans sont retenus sur l’épaule droite par une fibule cruciforme sans décor du type III-IV, il ouvre les bras (en présentant les paumes de ses mains) dans le geste de l'orant. L'auteur de la publication dans laquelle est étudiée cette plaque la date de la fin du IVe-début du Ve s.401

- le diptyque Carrand, Pl.73,3 (Florence, Museo Nazionale del Bargello)405. Sur le volet de droite, Saint Paul (dans la scène centrale du volet) est questionné par le proconsul Publius vêtu d'un paludamentum retenu sur l'épaule gauche par une fibule cruciforme dont il est difficile d'identifier le type. Ce diptyque est daté des environs de 400406.

- représentation sur une applique en forme d’hélice en or, Pl.73,2 et Pl.80,82 (catalogue : IV, 5, 1 ; British Museum, n° d’inventaire : 028808). L’une des appliques est composée de trois parties : un médaillon central flanqué en haut et en bas de trois “pétales”. Cet objet est d’une remarquable finesse. Le médaillon est bordé d’une rangée de perles ; au centre est gravé le portrait d’un homme. Celui-ci est représenté de trois quarts, il porte un manteau retenu sur l’épaule droite par une fibule cruciforme lisse (du type III-IV). L’autre applique présente le portrait d’un personnage portant un diadème et nimbé. Cet homme est vêtu d’un manteau retenu sur l’épaule par une fibule formée de trois boutons et de deux tiges pendantes (il est difficile d’interpréter le tracé de la fibule, on peut supposer que les tiges reproduisent les chaînettes accrochées habituellement aux fibules impériales).

- la fresque du tombeau de la famille de Théotecnus, Pl.73,6 (Catacombes de San Gennaro, Naples)407. Sur cette fresque sont représentés trois personnages, le père (Theotecnus), la mère (Hilarias) et la fille (Nonosa). Le père porte une longue tunique et une chlamyde retenue sur l’épaule droite par une fibule cruciforme dont le pied est complètement ajouré (les motifs de peltes sont très finement représentés). Cette fresque est datée du début du VIe s. Selon M. Pröttel, la fibule représentée ici relève du type 6 datant du VIe s.408. - Saint Théodore, détail de la mosaïque de l’abside de l’église de Saints Côme et Damien, Pl.73,7 (Rome)409. Saint Théodore porte un manteau retenu sur l’épaule droite par une fibule cruciforme en or (l’artiste mosaïste a représenté cette fibule dans les tons dorés) dont le pied très allongé est orné d’une croix latine. Ce modèle correspond parfaitement à une série d’objets que nous avons regroupés dans le type VI. Cette représentation est datée de 526-530.

- le coffret en argent de Projecta du Trésor de l'Esquilin, Pl.74,1 (British Museum, Londres)402. Dans la composition centrale, Projecta est représentée avec son mari Secundus qui porte sur l'épaule droite une fibule cruciforme assez massive (que l'on peut rattacher à notre type III-IV). Cet objet est daté des environs de 380.

- Saint Théodore et Saint Georges, icône en bois, Pl.73,8 (Sainte Catherine du Sinaï)410. Les saints-soldats entourant la Vierge, sont revêtus de chlamyde retenues sur l’épaule droite par une fibule cruciforme en or. Cette représentation est datée par les auteurs de la publication du VIe-VIIe s.

397

- H. P. L'Orange, 1984, pl. 21. - R. Delbrueck, 1932, pl. 39. 399 - Nous ne rentrerons pas dans le problème d'identification de ce personnage, H. P. L'Orange estime qu'il s'agit de Galère compte tenu de la ressemblance de ce portrait avec l'un de ceux qui orne l'arc de Thessalonique (voir supra). 400 - J. G. Deckers & Umit Serdaroglu, 1993, p. 140-163, pl. 6, d et 7, a. Cette plaque n’est pas exposée dans le Musée même, nous remercions Monsieur Jean-Pierre Sodini de nous avoir aimablement transmis ce cliché. 401 - L'hypogée appartient à la muraille de Théodose II, construite dans les années 10 du Ve s., D. Feissel, 1995, p. 562-574. 402 - Voir par exemple B. Kiilerich, 1993, p. 162-165. 398

403 - R. Delbrueck, 1929, n°65. Voir également B. Kiilerich, 1993, p. 141143. 404 - W. F. Volbach, 1976, n°64. 405 - B. Kiilerich, 1993, p. 152-153. 406 - Notamment par comparaison avec le diptyque de Stilichon (qui est plus raffiné dans le traitement des détails) B. Kiilerich arrive à cette datation. 407 - U. M. Fasola, 1975, fig. 69 a. 408 - M. Pröttel, 1991, p. 370. 409 - J. Wilpert & W. N. Schumacher, 1976, fig. 105-106. 410 - G. & M. Sotiriou, 1956, pl. 4, 7.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. C’est avec beaucoup de minutie que les artisans ont représenté les fibules, ils ont insisté sur la richesse des fibules impériales (en les garnissant de perles, de gemmes) et sur la diversité des fibules cruciformes (ainsi, sur le socle de l’obélisque de Théodose, deux types ont été représentés). Il est donc logique de dire que la fibule s’est chargée d’un sens nouveau, passant de simple accessoire à insigne du pouvoir.

V. LES CEINTURONS Il existe quelques représentations de ceinturons. Ceux-ci sont présentés soit sur les dignitaires civils soit sur les empereurs. En revanche, sur les figurations de militaires, les ceinturons apparaissent systématiquement. On peut donc supposer que le ceinturon était réservé à une certaine catégorie de la population. La mode du cingulum existait depuis longtemps dans l’armée romaine, les ceinturons avec des plaques-boucles sont en général masculins dans l’Empire.

Ajoutons que les fibules cruciformes sont représentées jusqu’au VIe-VIIe s. dans l’iconographie chrétienne (comme le prouve l’icône de sainte Catherine) alors qu’elles sont rarement utilisées à cette époque.

D’après ce que nous avons pu observer, le ceinturon paraît avoir été négligé par les artisans au profit des fibules, sauf dans quelques cas où ils ont été réellement mis en valeur et où il est possible de distinguer différents types.

IV. LES TORQUES Les torques sont des objets relativement peu représentés, ils étaient accordés aux soldats méritants. Voici quelques exemples de représentation :

Présentation de la typologie Type I, les ceinturons étroits garnis de gemmes Type II, les ceinturons larges garnis de gemmes Type III, les ceinturons larges sans ornementation

- les peintures pariétales de Durostorum, Pl.72,3 (voir supra). Sur l’une des peintures est représenté un personnage masculin (un serviteur semble-t-il) portant un torque avec un pendentif cordiforme.

Les ceinturons étroits, garnis de gemmes du type I Les ceinturons du type I sont représentés au niveau de la taille, ils sont associés généralement à une autre ceinture, plus large placée sur les hanches.

- le plat de la tombe dite de Gordikov (voir supra). Le serviteur qui porte la lance et le bouclier, derrière Constance II, porte un torque lisse à motif central circulaire.

- le relief des Tétrarques de Venise, Pl.75,1. Les deux blocs de porphyre qui le composent comportent deux paires de personnages enlacés, d’un côté, Dioclétien et Maximien Hercule, de l’autre, Constantin et Galère412. Ils sont tous vêtus de la même façon413. Leur costume se compose tout d’abord d’une toque, d’un paludamentum, d’une tunique à manches longues plissées, d’une cuirasse et de campagi (brodequins, ornés ici d’incrustations rectangulaires et ovales). Ils tiennent tous dans leur main gauche une épée longue à pommeau aviforme, garde cloisonnée -semble-t-il-414, fourreau décoré de gemmes et bouterolle rectangulaire. Il convient de noter que les ceinturons placés au niveau de la taille sont décorés de rectangles et d’ovales censés représenter des gemmes ou verroteries. La ceinture inférieure, beaucoup plus large et ornée de cercles, peut être considérée comme telle ou comme simple ornement destiné à cacher les languettes de la cotte (ces ceintures sont également représentées sur le relief des Tétrarques du Vatican). Ce relief peut être daté de la fin du IIIe-début du IVe s.

- le missorium de Théodose (voir supra). Les soldats, placés sur les côtés, portent des boucliers ovales ainsi que des lances, ils sont vêtus d’une tunique (le reste du corps étant caché par le bouclier) brodée, ils possèdent chacun un torque orné d’un pendentif. - le socle de l’obélisque de Théodose, Pl.88,1 (voir supra). Les soldats représentés portent tous un torque lisse auquel est accroché un pendentif cordiforme. - le cortège de Justinien (voir supra). Les soldats portent au cou un torque doré de section épaisse auquel est suspendu un gros médaillon ovale orné de gemmes ou verroteries (les tesselles sont en effet colorées). Les torques sont donc attestés dans les sources iconographiques jusqu’au VIe s. à Ravenne. Les soldats de la garde impériale en sont parés, mais il semblerait que les pendentifs soient ici de gros médaillons ovales. D’après les différents documents que nous venons d’examiner, les torques semblent être réservés à la garde impériale411.

412 - Nous ne partageons pas le point de vue de R. Delbrueck selon lequel il est possible de distinguer les différents empereurs par la seule observation du traitement de la pierre. Les différences physionomiques sont difficilement attribuables à tel empereur plutôt qu’à tel autre. 413 - Comme on peut l’observer, les fibules impériales, posées sur l’épaule droite ont été arrachées, soit parce qu’elles étaient confectionnées dans des matériaux précieux, soit parce qu’on voulait enlever à ces personnages l’importance que ces fibules, véritables insignes du pouvoir impérial, leur conféraient. 414 - Ce relief offre l’une des plus anciennes représentation de bouterolle du type Gundremmingen.

411 - Les torques sont connus dans le mobilier des tombes de chefs barbares (par exemple à Pouan et Wolfsheim) qui étaient en relation avec l’Empire et que l’on peut identifier comme étant des fédérés. Les torques seraient de ce fait le signe d’un certain statut social, d’un grade. Voir aussi M. Speidel, 1996, p. 235-243.

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Vanessa Soupault représenté un ceinturon relativement étroit garni d’incrustations quadrangulaires. Ce ceinturon est noué audessus du nombril, tandis que le baudrier est suspendu à l’”iranienne”420, la lanière est par ailleurs décorée de cercles alternant avec des petits quadrilatères.

- une statuette d’empereur, Pl.91,1 (Musée Archéologique d’Istanbul, n° d’inventaire : 1875). Cette statuette en marbre blanc faisait partie d’un groupe (comme le laisse supposer le mouvement du bras droit partant vers la gauche, mouvement que l’on retrouve sur le relief de Venise). Le personnage porte un costume militaire composé d’une cuirasse, d’une tunique à manches longues plissées, d’un manteau. La main droite saisit le pommeau aviforme de l’épée courte. Le personnage porte une ceinture haute décorée de rectangles, stylisation probable des gemmes, et un ceinturon plus large, placé plus bas garni de cercles (censés représenter des gemmes également). Cette statuette est datée de la fin IIIe-début IVe s.415.

- un torse d’empereur en chlamyde, Pl.71,2(Ravenne)421. Nous avons précédemment examiné cette statue dans le paragraphe consacré aux fibules à pendentifs. Des clichés latéraux ont été pris de cette ronde bosse et l’on peut apercevoir (de face, le manteau le cache) sur le côté droit, au niveau de la taille, un ceinturon orné d’incrustations ovales et rectangulaires. Une lanière est passée par-dessus, on retrouvera ce système sur une autre statue422.

En ce qui concerne les simples citoyens, nous ne citerons que la stèle de Titus Flavius Surillio (étudiée plus haut dans le paragraphe consacré aux fibules circulaires) sur laquelle le personnage porte à la taille sur sa tunique, un ceinturon étroit, fermé par une boucle placée au niveau du nombril. Il est impossible d'identifier le type de l'objet car il est très schématisé. Rappelons que cette stèle est datée du IIIe s.

Les ceinturons larges, sans ornementation du type III - une statue fragmentaire en albâtre d’un empereur ou d’un officier, Pl.90,1 (Musée Archéologique d’Istanbul, n° d’inventaire : 5077T). Cette statue, dont il ne reste que la moitié inférieure, présente au niveau de la taille ou des hanches un ceinturon. Celui-ci est garni -d’après ce que l’on peut observer- d’une boucle quadrangulaire placée à gauche, la lanière (percée de trous comme les lanières de ceintures actuelles) qui s’en échappe passe par un ardillon bifide. Dans la partie droite est fixée une boucle ovale.

Les ceinturons larges garnis de gemmes du type II - un empereur en chlamyde, Pl.71,1(Vienne)416. Ce torse en porphyre présente au niveau de la taille un ceinturon large décoré d’incrustations circulaires et quadrangulaires séparées par un rang de perles417.

- un torse d’empereur en chlamyde, Pl.71,3(Berlin)423. Cette statue en porphyre dont nous avons étudié la fibule présente à la taille un ceinturon large lisse dénué de décor, une lanière y est accrochée pour maintenir l’épée comme sur le diptyque de Stilichon.

- le plat de Constance II de la tombe dite de Gordikov, Pl.1,2 (voir supra). Nous ne reviendrons pas sur la description générale donnée au début du chapitre. L’empereur porte un riche vêtement d’apparat, une tunique à manches longues ornée de perles, des braies et des souliers brodés (ornés de pierreries)418 à bride. Son épée est suspendue à un baudrier -qui lui barre le torseluxueusement décoré de perles, broderies. Le ceinturon présente les mêmes ornementations, on ne peut évidemment pas connaître la matière de cette pièce, et savoir s’il s’agit d’une étoffe ou de cuir. Il n’en reste pas moins que des gemmes, des perles ont été représentées avec beaucoup de dextérité par l’artisan, soucieux du moindre détail. Rappelons que cet objet date probablement de 357.

- une statue d'un magistrat municipal, Pl.90,2 (Musée Archéologique d’Istanbul)424 provenant d'Aphrodisias. Le personnage représenté porte un manteau qui, de face, cache le ceinturon. En examinant cette statue, nous avons remarqué sur le côté droit la présence du ceinturon et d’une plaque-boucle avec un anneau en forme d'oméga et un double ardillon. Il s’agit d’une représentation très intéressante prouvant que les plaques-boucles pouvaient être disposées sur le côté425, facilitant ainsi l’accès lorsque les pans du manteau tombaient devant. - une statue fragmentaire, Pl.91,2 (Musée Archéologique d’Istanbul, n° d’inventaire : 5041). On peut voir ici que le personnage porte un ceinturon assez étroit dont la lanière est ornée à son extrémité d’un ferret dont la forme rappelle

- un torse d’empereur cuirassé, Pl.75,2 (Musée Archéologique de Turin)419 provenant d'Egypte. Cette ronde bosse en porphyre porte une cuirasse. A la taille a été

420

- Pour reprendre l’expression d’H. Seyrig, 1937, p. 16. - R. Delbrueck, 1932, pl. 51. 422 - Grâce à la reconstitution de ce ceinturon proposée par R. Delbrueck (1932, fig. 42), on remarque que la lanière se termine par un ferret articulé rectangulaire avec une terminaison piriforme. 423 - R. Delbrueck, 1932, pl. 47. 424 - G. Mendel, 1914, vol. 2. 425 - Dans les tombes, il est difficile de se prononcer sur la position réelle des objets sur le corps des défunts, d’une part parce que les objets ont pu changer d’emplacement entre la date de l’enfouissement et celle de la fouille, d’autre part, parce que les rapports archéologiques ne sont pas toujours très précis (comme nous avons pu le déplorer souvent) et enfin parce que les objets n’étaient pas forcément posés au bon endroit au moment de l’inhumation. Cette statue est donc un indice essentiel dans l’interprétation des données. 421

415

- C. Metzger & alii, 1990, p. 5. - R. Delbrueck, 1932, pl. 49. 417 - R. Delbrueck (1932, fig. 40) donne une reconstitution du ceinturon qui présente une boucle quadrangulaire à long ardillon. La lanière pend verticalement de la boucle (l’ardillon ne sert alors à rien). 418 - Il semblerait que l’utilisation des pierres sur les chaussures soit apparue sous le règne de Carin (283-285), ceci ne plut guère au rédacteur du chapitre consacré au Quadrige des Tyrans de l’Histoire Auguste (XVII,1). Cet usage a donc été adopté ensuite puis banalisé en quelque sorte. Mais comme on le précise dans la préface, le portrait de cet empereur a été volontairement noirci ; il est donc nécessaire d’être prudent avec les textes des auteurs anciens. 419 - Voir par exemple H. P. L'Orange, 1984, p. 138, pl. 47. 416

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. dans l’iconographie428, elles sont strictement réservées à l’empereur. Il semblerait qu’après Constance II les artisans aient accentué la richesse de ces objets en les couvrant de perles, gemmes. On retrouvera plus tard ces fibules à Ravenne, au VIe s. Quant aux fibules cruciformes, réservées aux dignitaires, elles apparaissent dans l’iconographie sous Théodose. Soulignons à ce sujet le problème du décalage entre mobilier archéologique et sources iconographiques. Les fibules cruciformes apparaissent dans le mobilier archéologique bien avant d’être représentées, ceci doit nous amener à interpréter la signification des images avec prudence. Il est très intéressant de nous arrêter sur les deux sources (le missorium et le socle de l’obélisque) iconographiques datées de son règne. Sur ces sources sont réunis pour la première et la dernière fois les diadèmes, les fibules à pendentifs impériales, les fibules cruciformes des dignitaires et les torques des soldats. La hiérarchisation n’est plus seulement exprimée plastiquement -grâce au code de la représentation-, les artisans ont placé les attributs du pouvoir ou de la position sociale à des endroits précis. Pour finir, nous évoquerons les ceinturons. Sous la Tétrarchie, les sources montrent des empereurs portant à la fois un ceinturon “haut” placé à la taille et un ceinturon “bas” placé au niveau des hanches. Le second devait être destiné à cacher les lamelles de la jupe, mais nous admettons que rien ne peut soutenir davantage cette hypothèse plutôt qu’une autre. Déjà à cette époque existent les ceinturons garnis d’incrustations, la variété de leurs formes (ovales, quadrangulaires) et de leur agencement prouvent que cet usage avait cours429. Mais la seconde étape, marquée par l’utilisation “massive” des pierres, perles (même sur les brodequins de Constance II) différencie ces ceinturons des précédents.

celle des ferrets "amphoraformes". Or, on considère que les ferrets sont mis uniquement sur les courroies des ceintures garnies d’éléments métalliques, nous avons donc ici un contre-exemple, la plaque-boucle étant absente426. Nous distinguons le diptyque de Stilichon des autres sources car le ceinturon nous paraît être différent : - le diptyque de Stilichon (Pl.72,4). Le général porte un ceinturon, aucune boucle ou plaque-boucle n’a été représentée (on peut donc supposer que la fermeture se faisait sur le côté). Ce ceinturon semble garni sur toute sa longueur de petites plaquettes métalliques s’imbriquant les unes dans les autres comme les écailles d’un poisson. Il est très intéressant de noter que le baudrier est attaché à ce ceinturon, contrairement à l’usage habituel dans l’empire romain où le baudrier est placé sur le torse. Cette représentation témoigne d’un changement dans le mode de suspension de l’épée -à l’iranienne- datable de l’époque du diptyque, vers 395. * *

*

Ce que nous pouvons conclure, d’après les sources iconographiques, se résume à quelques points. Le premier concerne les diadèmes. Nous avons vu qu’ils apparaissaient sous Constantin I. Le type I et le type II (plus riche en quelque sorte par l’ajout de gemmes entre les rangs perlés) furent utilisés indifféremment jusqu’à Honorius, et même jusqu’au règne de Justinien si l’on s’avance un peu plus dans le VIe s. En ce sens, les diadèmes ne peuvent pas être un indice chronologique, pas plus que leurs ornementations qui auraient pu nous amener à supposer qu’avec le temps, les décors auraient gagné en complexité.

Il est significatif dans ces documents de remarquer la prépondérance au départ de la mode occidentale430, caractérisée en premier lieu par les ceinturons liés à un baudrier passant sur le torse. A partir de Stilichon, c’est la mode orientale qui l’emporte avec le changement notable du port du baudrier, accroché à la taille selon la coutume iranienne.

Par contre, les couronnes ont une durée d’utilisation beaucoup plus courte puisqu’elles disparaissent des représentations après Constance II, excepté la couronne radiée attestée sur une statue de Gallien427. Abordons à présent le cas des fibules. Quatre catégories différentes de fibules ont pu être identifées. Les fibules circulaires, simples broches destinées à retenir les pans du paludamentum, sont attestées dans les sources impériales comme dans les sources non officielles jusqu’à Julien. Les fibules avec des pendentifs apparaissent sous Constance II

Grâce à cette étude des représentations, nous avons remarqué que les plaques-boucles de ceinturon n’étaient pas forcément placées sur le ventre, pour faciliter leur 428 - Nous avons vu que Gallien les portait déjà, mais que cet usage était fortement critiqué. 429 - Au début du IIIe s., il était très mal perçu de se couvrir de pierres précieuses ; dans l’Histoire Auguste, il est mentionné qu’Elagabal “portait des tuniques toutes en or, d’autres de pourpre, d’autres encore constellées de pierreries à la mode perse...il avait des joyaux jusque sur ses chaussures, certains même gravés...il voulut également avoir un diadème orné de pierres précieuses” (Elagabal, XXIII,3,4,5). Rappelons les précautions d’usage nécessaires à la lecture de l’Histoire Auguste, les remarques concernant son costume doivent donc être interprétées avec circonspection. 430 - Dans le mobilier archéologique, on remarque qu’à la fin du IVe s. se diffusent des ceinturons presque partout dans l’empire d’Occident, jusqu’en Pannonie. Durant le 2e tiers du Ve s., ces ceinturons disparaissent de la zone danubienne, remplacés par des ceinturons caractéristiques des Germains. Ainsi, les ceinturons étaient liés à l’Occident, car la perte de la Pannonie entraîna la disparition de ces objets.

426 - Ajoutons qu’il existe des cas, dans le mobilier archéologique, où les ferrets sont déposés sans autre élément métallique, par exemple dans les tombes n°324, 356, 359 de la nécropole de Callatis (catalogue : I, 1, 14 / I, 1, 19 / I, 1, 20) en Roumanie. 427 - Ajoutons à ce propos que dans le chapitre qui lui est consacré dans l’Histoire Auguste, Gallien “porta souvent dans ses déplacements une couronne radiée” (Gallien, XVI,4). L’auteur insiste d’ailleurs sur la façon ostentatoire qu’avait Gallien de se vêtir en déclarant qu’à Rome, où les empereurs se montraient toujours en toge, on le vit "en chlamyde de pourpre aux fibules de pierreries et d’or” (Gallien, XVI,4). Il faut rappeler que dans le mobilier funéraire, les couronnes existent jusqu’à la fin du IVe-début du Ve s. à Kertch.

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Vanessa Soupault accès elles pouvaient être disposées sur le côté. D’autre part, les ceinturons ornés de gemmes et de perles n’étaient portées que par les empereurs, au même titre que les diadèmes ou les fibules à pendentifs. Enfin, grâce aux témoignages des auteurs anciens, nous saisissons une évolution des mentalités. Au début du IIIe s. et même après, les pierreries étaient considérées comme l’apanage des barbares, et en particulier des Perses, on leur préférait une certaine austérité. Cette dénonciation de la richesse du costume montre à quel point il était important pour l’empereur de montrer un exemple de sagesse et de modération.

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PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 1 : REPARTITION GEOGRAPHIQUE DU MOBILIER Nous nous proposons d'aborder à présent l'étude de la répartition géographique du mobilier. Les objectifs de ce chapitre sont doubles : comprendre quels sont, pour une région, un pays, les objets emblématiques avec la possibilité d'expliquer l'origine de certaines pièces ; et avancer ensuite des hypothèses pour résoudre la question de la ressemblance stylistique d'objets relativement éloignés dans l'espace.

commençant par la répartition géographique des éléments de ceinturon, suivie de celle des fibules cruciformes pour finir sur celle des bijoux. I. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ELEMENTS DE CEINTURON Cette première série de cartes rassemble tous les éléments de ceinturon : les boucles, les plaques-boucles, les contreplaques, les passes-courroie, les ferrets et les appliques.

La méthode consiste à se reporter à la seconde Partie de notre étude (Typologie, chronologie et répartition géographique du matériel archéologique) pour dresser des cartes de localisation. Les différentes catégories, types et variantes d'objets sont ainsi replacés.

Ia. Répartition des boucles et des plaques-boucles (cartes n°1, 2, 3) Sur les trois premières cartes de la première série sont regroupées d'une part les boucles et d'autre part les plaques-boucles. Nous les avons réunies parce que les boucles peuvent avoir été des plaques-boucles dont la plaque a disparu. Compte tenu de l'état des recherches, parfois succinct, il nous a paru plus prudent de les présenter ensemble. Il faut donner pour chaque carte la liste des variantes représentatives de l'état des recherches.

Pour plus de clarté nous avons utilisé les frontières et les noms des pays actuels. Il reste cependant difficile de localiser avec précision certains sites de découverte représentés par des petits villages ou des lieux-dits. Les cartes que nous présentons reflètent plus un état des recherches que la situation réelle à l'époque. Comme nous avons déjà pu le constater, le matériel est très abondant dans la région balkanique (Roumanie, Bulgarie)431 et en Crimée432 (particulièrement à Chersonèse), et assez disparate en Asie Mineure, au Proche Orient et en Egypte. Il paraît donc nécessaire de faire trois cartes pour chaque catégorie d'objets (sauf pour les fibules cruciformes, les passes-courroie, les contre-plaques, les petites plaquesboucles, les bracelets, torques et colliers, les bagues, couronnes et éléments de chaussure433) : une carte pour les types d'objets attestés uniquement dans la région balkanique, une autre sur laquelle sont rassemblées les variantes découvertes en Crimée et chez les barbares en Europe de l'est ; enfin, une carte pour les objets attestés d'un bout à l'autre de la partie orientale de l'Empire. Ce découpage en trois zones géographiques met en valeur la diffusion de types d’objets caractéristiques et révèle par la concentration de ces types l’attribution à une région d’une variante spécifique.

Dans la région balkanique (carte n°1, fig.1) sont attestées six variantes de boucles : les boucles avec un anneau ovale et un ardillon court (type Ia), une boucle avec un anneau ovale décoré (type Ic), les boucles ovales massives (type If), une boucle avec un anneau circulaire (type IIa), une boucle circulaire massive (type IIb) et une boucle quadrangulaire (type IVa). Tandis que neuf variantes de plaques-boucles sont répertoriées dans les Balkans : les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque quadrangulaire (type I2a), une plaque-boucle avec un anneau ovale et une plaque semicirculaire (type I3a), les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque triangulaire ou losangique (type I4a et I4b), celle avec un anneau ovale massif et une plaque quadrangulaire (type I5), une plaque-boucle avec un anneau circulaire et une plaque quadrangulaire (type III2), les plaques-boucles avec un anneau et une plaque circulaires (type III3), celle avec un anneau et une plaque quadrangulaires (type IVa) et une plaque-boucle avec une boucle quadrangulaire et une plaque en forme d'hélice (type IVb). Certains types sont par ailleurs attestés chez les barbares de l'Europe centrale (voir notre chapitre 2).

Les cartes sont exposées suivant l'ordre d’étude des catégories d’objets établi dans la seconde Partie, en 431 - De très nombreuses recherches ont été publiées sur le matériel provenant de la région danubienne, le matériel datant de l'Antiquité tardive y est très bien représenté. 432 - Notre connaissance du mobilier de Chersonèse, de Kertch et de certains sites barbares de la Crimée est meilleure du fait que nous avons examiné le matériel sur place avec les spécialistes qui se consacrent à l'époque romaine tardive. 433 - La diffusion des fibules est telle qu’elle nous permet de les rassembler sur une même carte. Cette approche met en évidence la quantité de matériel et sa qualité (différents types et variantes). Les autres catégories de matériel, sous-représentées dans le corpus peuvent être regroupées du fait de leur petit nombre.

En Crimée et hors des frontières de l'Empire (carte n°2, fig. 2) chez les barbares, sont attestés quatre types de boucles : une boucle ovale avec des têtes d'animaux stylisées (type Id), les boucles ovales ornées d'ocelles (type Ig), une boucle circulaire massive avec un ardillon stylisé (type IIc) et une boucle circulaire godronnée (type IId). 75

Vanessa Soupault FIGURE 1 CARTE 1 : Répartition des boucles et des plaques-boucles dans les Balkans propres aux populations romaines et byzantines

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Callatis 2 Tomis 3 Djedjovi Lozia 4 Iatrus 5 Kaïlaka 6 Ivaïlovgrad 7 Kapitan Dimitrievo 8 Sucidava 9 Sveti-Kirillovo 10 Beden 11 Sadovets

● ○  

■ □



 

76

OBJETS les boucles du type Ia une boucle du type Ic les boucles du type If une boucle du type IIa une boucle du type IIb une boucle du type IVa les plaques-boucles du type I2a une plaque-boucle du type I3a une plaque-boucle du type I3b une plaque-boucle du type I4a une plaque-boucle du type I4b une plaque-boucle du type I5 une plaque-boucle du type III2 une plaque-boucle du type III3 une plaque-boucle du type IVa une plaque-boucle du type IVb

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. FIGURE 2 CARTE 2 : Répartition des boucles et des plaques-boucles spécifiques de la Crimée et des barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Chersonèse 2 Panticapée 3 Privolnoe 4 Gorgippia 5 Zolotoie Kladbichie 6 Timochevskaia 7 Birsk 8 Caucase 9 Russie méridionale

● ○ ▲

∆ ■

77

OBJETS une boucle du type Id les boucles du type Ig une boucle du type IIc une boucle du type IId une plaque-boucle du type I2b les plaques-boucles du type I7 une plaque-boucle du type II3a les plaques-boucles du type III4 une plaque-boucle du type III5

Vanessa Soupault FIGURE 3 CARTE 3 : Répartition des boucles et des plaques-boucles communes aux provinces romaines bordant la mer Noire et aux barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Callatis 3 Carsium 5 Phanagoreia 7 Iatrus 9 Piatra Frecatei 11 Marcianopolis 13 Pravische 15 Drashan 17 Olbia 19 Djedjovi Lozia 21 Ivaïlovgrad 23 Russie 25 Caucase 27 Danoto

2 Sucidava 4 Chersonèse 6 Ibida 8 Tomis 10 Sipote 12 Kaïlaka 14 Novae 16 Grèce 18 Artek 20 Beroe 22 Kapitan Dimitrievo 24 Oural 26 Kertch

Cinq variantes de plaques-boucles semblent représentatives pour la Crimée et les barbares : une plaque-boucle avec un anneau ovale et une plaque quadrangulaire (type I2b), les plaques-boucles du style polychrome (type I7), celle avec un anneau zoomorphe et une plaque quadrangulaire (type II3a), les plaques-boucles avec un anneau circulaire et une plaque quadrangulaire ou circulaire avec un long ardillon (types III4 et III5).

● ○ ▲

■ □

OBJETS les boucles du type Ib les boucles du type Ie les boucles du type III les plaques-boucles du type I1 les plaques-boucles du type I4c les plaques-boucles du type I6 les plaques-boucles du type II1 les plaques-boucles du type II2a les plaques-boucles du type II4 les plaques-boucles du type III1 les plaques-boucles du type V

Enfin, sept variantes de plaques-boucles sont attestées presque partout. Il s'agit des plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovales (type I1/Keller A), des plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque triangulaire se terminant en un disque (type I4c), des plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque cordiforme (type I6), des plaques-boucles avec un anneau en oméga et une plaque ovale (type II1), celles avec un anneau en oméga et une plaque quadrangulaire (type II2a), des plaques-boucles avec un anneau et une plaque semicirculaires (type III1) et des plaques-boucles avec une plaque ajourée (type V).

Trois variantes de boucles sont communes à l'ensemble du territoire oriental de l'Empire ainsi que chez les barbares (carte n°3, fig. 3). Il s'agit des boucles ovales avec un ardillon long (type Ib), des boucles ovales godronnées (type Ie), des boucles semi-circulaires (type III).

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. "oriental", or, rien ne permet de soutenir ce point de vue439. D'après cette représentation et d'après les décors portés sur certains casques, on peut supposer qu'une partie de l'aristocratie romaine portait ce type d'objets440. En revanche, on a des preuves de l'influence romaine sur la culture aristocratique barbare, notamment dans les tombes du type Leuna-Hassleben (contenant de la vaisselle et des fibules cruciformes romaines), et au Caucase441 dans la sépulture d'un riche guerrier. Il faut donc voir dans les plaques-boucles du style polychrome l'une des preuves de l'influence romaine sur le costume barbare442.

Commentaire Ces cartes montrent très clairement qu’à certaines régions correspondent une densité importante d’objets. On peut ainsi supposer que ces objets sont des spécificités locales, fruits d’un artisanat « traditionnel434 ». Les plaques-boucles du style polychrome, les plaques-boucles du type "hunnique", enfin, les plaques-boucles avec une plaque et un anneau circulaires sont des éléments représentatifs dont la diffusion reste très localisée. Les plaques-boucles du "style polychrome" (type I7) sont toutes concentrées au nord de la mer Noire. Pour expliquer cette localisation, plusieurs hypothèses ont été posées.

La plaque-boucle de Birsk (catalogue : X, 15, 1) comportant un anneau en forme d'oméga dont les extrémités ressemblent à des têtes d'animaux stylisées, est soit une copie d'objet romain arrivée en territoire barbare par l'intermédiaire de la route de la soie443, soit une pièce d'origine romaine.

L'hypothèse actuellement défendue par O. Charov435 est qu'il faut considérer ces plaques-boucles comme des objets appartenant à des personnes liées à l'aristocratie militarisée qui entretenaient des contacts avec les Romains. On pourrait donc parler d'une mode des fédérés. O. Charov s'appuie sur deux idées directrices : que le style polychrome a pour origine le Bosphore Cimmérien, et qu'un phénomène de "barbarisation" a affecté la culture romaine au Bas Empire. On peut réfuter ces deux idées. Les plaques-boucles du style polychrome sont, du point de vue stylistique, des produits de l'artisanat romain tardif, comme cela avait été pressenti par A. Ambroz dans son ouvrage sur la chronologie du Caucase436. Ainsi, les décors avec des pierres isolées (cornalines) sont présents sur des casques (voir notre chapitre 2) romains, tout comme le décor au repoussé. Le décor en forme de corde est attesté sur la bouterolle de l'épée437 de la tombe de Durostorum (catalogue : II, 40, 1), site qui appartient bien à l'Empire. Tous ces éléments prouvent donc l'origine proprement romaine de ce style. A contrario, il n’existe aucune preuve concernant une éventuelle « barbarisation » de la culture matérielle romaine aux IIIe-IVe siècles. Quelques témoignages littéraires438 évoquent bien l'extravagance vestimentaire de certains empereurs mais, à ce jour, aucun indice dans le mobilier archéologique ou dans les sources iconographiques ne vient confirmer l'existence de ce phénomène. Le costume de Constance II sur le plat de la tombe dite de Gordikov est souvent considéré comme

Les plaques-boucles du type "hunnique" se caractérisant par un long ardillon (types III4 et III5) sont localisées dans deux villes de Crimée : Chersonèse et Panticapée, cités entourées de barbares. Elles sont totalement absentes du reste de la partie orientale de l'Empire mais attestées en revanche en grand nombre en Europe centrale (voir le chapitre 2). A. Aibabin pense que les ardillons zoomorphes -forme dérivée des ardillons longs- sont des importations danubiennes apparues en Pannonie au IVe s. Leur absence dans la zone balkanique s'explique peut-être par le fait que les recherches effectuées sur la région ne se concentrent pas sur les plaques-boucles. Enfin, les plaques-boucles avec un anneau et une plaque (ornée de cercles concentriques gravés, type III5) circulaires attestées uniquement en Bulgarie (catalogue : II, 8, 1 ; II, 13, 1 ; II, 24, 1 ; II, 24, 4) doivent être des produits d'un atelier local puisqu'elles n'ont pas laissé de traces ailleurs. Il est possible que ces plaques-boucles soient des imitations des plaques-boucles du type hunnique en ce sens qu'elles présentent un ardillon long. Les autres types de plaques-boucles sont diffusés largement dans la partie orientale de l'Empire. Le cas des plaquesboucles avec un anneau ovale et une plaque triangulaire se terminant en un disque (type I4c) retient notre attention. Ces objets sont attestés aussi bien dans la région

434 -Par artisanat « traditionnel », nous entendons qu’il s’agit d’un artisanat réalisé par des artisans locaux ayant puisé dans leur répertoire décoratif, leurs références mythologiques ou symboliques les éléments très particuliers qui le caractérisent. Notons d’ores et déjà que le processus complexe de création artisanale résulte de composantes hétérogènes : les conditions d’approvisionnement qui vont dicter la qualité des métaux et des incrustations (proximité des mines, des gisements...), les codes de représentation issus eux-mêmes de canons stylistiques propres ou de schémas étrangers, voire de la fusion de ces deux derniers schémas. Nous avons vu pour la cas des plaques-boucles du style polychrome comment l’artisanat local s’est imprégné de caractères allogènes pour produire ces pièces. 435 - O. Charov, 1994, p. 417-427. 436 - A. K. Ambroz, 1989, p. 26. 437 - La fabrication des armes était concentrée dans des ateliers d'état, il est donc impossible qu'elles aient été fabriquées ailleurs. 438 - Par exemple, Elagabal (d'après l'Histoire Auguste, XXIII,3) "portait des tuniques toutes en or, d'autres pourpres, d'autres encore constellées de pierreries à la mode perse".

439

- Si l'on compare le costume de Constance II à celui des souverains sassanides, on remarque bien que ces costumes sont différents. 440 - L’exemple du diptyque de Stlichon témoigne en faveur de cette hypothèse. En effet, Stilichon y est représenté avec l’insigne de son pouvoir et de son appartenance à la communauté romaine, une fibule cruciforme, comme pour prouver sa volonté d’intégration. 441 - Le défunt de la tombe aristocratique de Kishpek était accompagné d'un casque à lamelles de type romain, voir V. A. Kuznetsov, 1987, vol. 3, p. 3-10. 442 - Reflétant ainsi le phénomène de l'Imitatio Imperii, V. SoupaultBecquelin, 1999, p. 294-306. 443 - Les différentes sphères culturelles entretenaient des contacts par l'intermédiaire de la route de la soie. On a retrouvé des témoignages (des pontets en jade gravés de dragons, des soieries) de la culture chinoise ancienne à Kertch. Le site de Birsk se trouve sur l'une des branches de cette route, ce qui expliquerait pourquoi on a découvert une plaqueboucle d'origine romaine si loin de l'Empire.

79

Vanessa Soupault balkanique qu'en Crimée orientale ainsi que chez les barbares, dans l'Oural. Les prototypes de ces pièces sont d'origine romaine, les plaques-boucles avec une plaque triangulaire sont présentes par exemple en Roumanie et en Bulgarie (voir à ce propos notre chapitre 2). Contrairement à certaines idées reçues, les régions se trouvant au nord de la Russie n'étaient pas complètement isolées du monde "civilisé". Par l'intermédiaire des marchands du nord de la mer Noire ou des Sarmates, les habitants de ces régions entretenaient des relations commerciales avec l'Empire. Dans ces contrées éloignées vivaient des peuples de langue finno-ougrienne qui ont laissé de très riches dépôts funéraires. Cette richesse s'explique principalement par le commerce des fourrures que ces populations faisaient probablement en échange d'importations d'objets444. Ainsi, les plaques-boucles d'origine romaine ont été diffusées auprès des barbares de l'Oural et de la Sibérie.

Ib. Répartition des passes-courroie (carte n°4, fig.4) La répartition des passes-courroie est étendue et comme nous l'avons vu, ces objets sont peu nombreux dans notre corpus. Une seule carte suffit à exposer leur répartition. Les passes-courroie du type I composés d'un cadre sont attestés aussi bien dans la région balkanique, qu'en Asie Mineure et qu'en Syrie. Le type II (avec une plaque et un anneau circulaires) n'est attesté qu'en Crimée, ainsi que chez les barbares de l'Europe Centrale. Ce matériel est rare mais on remarque qu'il existe deux grands ensembles, distinction rendue possible par le type du décor. Le premier ensemble comprend les découvertes de Bulgarie, d'Asie Mineure et de Syrie. Ces cinq objets portent des ornementations proches très finement exécutées avec des motifs géométriques ou des motifs floraux niellés

FIGURE 4 CARTE 4 : Répartition des passes-courroie

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Durostorum 2 Asie Mineure 3 Syrie 4 Chersonèse

● ○

444 - Ce commerce de fourrure était orienté vers les barbares (cela est attesté dans les sources écrites dès le IIIe s.) et non vers les Romains qui n'avaient pas l'habitude d'en porter.

80

OBJETS les passes-courroie du type I1 les passes-courroie du type I2 un passe-courroie du type II

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

FIGURE 5 CARTE 5 : Répartition des contre-plaques

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Sucidava 2 Gehrla



(ces pièces sont en argent). Une "parenté" stylistique les réunit et l'on pourrait ainsi supposer l'existence d'un ou de plusieurs ateliers travaillant selon les mêmes schémas techniques et décoratifs. La rareté du type II ne peut donner lieu à aucun commentaire dans l'état actuel de nos connaissances.

OBJETS les contre-plaques du type IEa

(première moitié du Ve s.), les armées frontalières du Rhin et du bas Danube étaient organisées de façon différente : d'après l'étude en cours de J. Tejral445, à partir du milieu du IVe jusqu'à la fin de ce siècle, le Danube était gardé par des chefs locaux barbares d'origine germanique (dont les traces culturelles sont attestées dans les dépôts funéraires du type Untersiebenbrunn-Smolin), ce qui expliquerait le nombre restreint de ces objets.

Ic. Répartition des contre-plaques (carte n°5, fig.5) Compte tenu de la localisation des contre-plaques, limitée à la région balkanique, une seule carte de répartition suffit.

Id. Répartition des appliques (cartes n°6,7,8) Cette catégorie d'objets comporte différents types répandus d'une extrémité à l'autre de la partie orientale de l'Empire. Il faut répartir les types et variantes sur trois cartes différentes.

Les contre-plaques du type Sommer IEa ne sont attestées que dans la région balkanique et au nord de cette zone, en Transylvanie, territoire barbare. Ces objets sont surtout connus d'après le matériel de l'armée frontalière dans la partie occidentale de l'Empire. Ils sont peu nombreux dans notre aire d'étude et totalement absents de la Crimée. A la fin du IVe s., des Romains furent envoyés à Chersonèse, ceux-ci recrutèrent ensuite des barbares locaux pour augmenter les effectifs des garnisons. Le code vestimentaire a pu être modifié, ne correspondant plus à celui de l'armée régulière stationnant sur le Rhin et le Danube. Apparemment, à l'époque de la diffusion des objets décorés selon la technique de la taille biseautée

Les appliques attestées dans la région balkanique (carte n°6, fig.6) Les appliques hexagonales (type III), triangulaires simples ou ornées de lions affrontés sur la crête (type IVa et IVb) traitées dans la technique de la taille biseautée sont 445 - Nous remercions M. J. Tejral de nous avoir aimablement transmis cette information tirée d'une étude actuellement sous presse.

81

Vanessa Soupault FIGURE 6 CARTE 6 : Répartition des appliques dans les Balkans propres aux populations romaines et byzantines

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Sucidava 2 Carsium 3 Gehrla

○ ▲



OBJETS une applique du type III les appliques du type IVa les appliques du type IVb

FIGURE 7 CARTE 7 : Répartition des appliques spécifiques de la Crimée et des barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Gehrla 2 Chersonèse

● ○

82

OBJETS les appliques du type IIb une applique du type Ib

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. FIGURE 8 CARTE 8 : Répartition des appliques communes aux provinces romaines bordant la mer Noire et aux barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Asie Mineure 2 Sub Radice 3 Dierna 4 Carsium 5 Kaïlaka

6 Bulgarie 7 Jordanie 8 Durostorum 9 Perm

● ○

répandues dans la région balkanique.

OBJETS les appliques du type Ia les appliques du type IIa les appliques du type IIc

restent donc inconnus). Le même problème se pose pour les appliques quadrangulaires ajourées (type IIa) qui font partie d'un trésor et dont l'origine géographique exacte (Bulgarie ou Asie Mineure) reste incertaine. Enfin, la présence d'une applique en or à Perm (Oural) d'origine romaine laisse supposer l'existence de réseaux commerciaux permettant aux objets romains d'être attestés en dehors des frontières de l'Empire.

Les appliques ornées selon la technique de la taille biseautée sont localisées sur la frontière de l'Empire constituée par la zone danubienne, ce qui est habituel pour ce type d'objets (nous avons évoqué plus haut le problème de la composition ethnique de l'armée frontalière danubienne). Les appliques attestées en Crimée et chez les barbares (carte n°7, fig.7)

Le type d'appliques le plus répandu est celui en forme d'hélice. Les autres types sont moins nombreux et leur répartition géographique n'est pas forcément révélatrice.

Les appliques quadrangulaires simples (type IIb) ne sont présentes qu'à Chersonèse.

Ie. Répartition des ferrets (cartes n°9,10,11) Les ferrets sont représentés par de nombreux exemplaires provenant d'endroits différents. Il est donc nécessaire de dresser trois cartes.

Les appliques attestées dans la région balkanique et dans d'autres régions romaines (carte n°8, fig.8) Les appliques en forme d'hélice (type Ia) sont répandues dans la région balkanique ainsi qu'en Asie Mineure. Les appliques en forme d'hélice précieuses ornées de médaillons ne sont malheureusement pas localisables puisqu'elles furent acquises par le British Museum à titre de trésor (la provenance et le contexte de découverte

Les ferrets dans la région balkanique et en Asie Mineure (carte n°9, fig.9) Dans la région balkanique sont attestés : les ferrets dérivés de ceux en forme d'amphore possédant un décor obtenu par

83

Vanessa Soupault FIGURE 9 CARTE 9 : Répartition des ferrets dans les Balkans propres aux populations romaines et byzantines

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Gehrla 4 Durostorum 2 Sucidava 5 Carsium 3 Marcianopolis 6 Asie Mineure

7 Bulgarie

OBJETS ● les ferrets du type IIb ○ un ferret du type IVc ▲ un ferret du type Vb

∆ les ferrets du type VI un ferret du type III ■ les ferrets du type Va

FIGURE 10 CARTE 10 : Répartition des ferrets spécifiques de la Crimée

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Chersonèse 2 Kertch

● ○

84

OBJETS un ferret du type IVa un ferret du type VIII

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. FIGURE 11 CARTE 11 : Répartition des ferrets communs aux provinces romaines bordant la mer Noire et aux barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Callatis 6 Carsium 2 Kaïlaka 7 Kertch 3 Chersonèse 8 Proche Orient 4 Iatrus 9 Kapitan Dimitrievo 5 Sucidava

● ○ ▲



OBJETS les ferrets du type I les ferrets du type IIa les ferrets du type IVb les ferrets du type VII

Les ferrets dérivés des "amphoraformes" (type VII), ornés de pampres, ajourés ne sont attestés qu'en Bulgarie et en Syrie.

la taille biseautée (type IIb), un ferret quadrangulaire en or orné de grénetis (type IVc), un petit ferret en forme d'hélice dont la partie inférieure est rétrécie (type Vb), les ferrets à corps circulaires ornés de nielle (type VI), et les ferrets en forme d'hélice articulés (type Va). Un seul ferret rectangulaire (type III) bordé de perles est représentatif de l'Asie Mineure.

On retrouve aussi dans la partie orientale de l'Empire des types très répandus en Occident comme les ferrets cordiformes ou en forme d'amphore, qui témoignent de l'existence d'une mode générale. En revanche, d'autres objets sont plus difficiles à replacer : les ferrets ajourés sont présents en Syrie et en Bulgarie sans traces intermédiaires. Ce cas de figure a déjà été évoqué pour les appliques, avec cependant un relais (l'Asie Mineure).

Les ferrets en Crimée et chez les barbares (carte n°10, fig.10) Les ferrets quadrangulaires simples (type IVa) et ceux en forme de languette ornée de cloisonné (type VIII) sont localisés en Crimée.

If. Répartition des petites plaques-boucles (carte n°12, fig.12)

Les ferrets dans la région balkanique, en Crimée et chez les barbares (carte n°11, fig.11)

Les petites plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovales (type Ia) sont présentes dans la région balkanique, en Crimée et chez les barbares. Celles présentant un anneau ovale et une plaque semi-circulaire (type Ib) sont attestées dans la région balkanique, en Crimée et au Proche Orient tout comme les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque quadrangulaire (type Ic).

Les ferrets cordiformes (type I), les ferrets en forme d'amphore (type IIa) et les ferrets quadrangulaires à bord renflé (type IVb) sont attestés dans la région balkanique et en Crimée. Nous n'avons pas cartographié la répartition géographique de ces derniers chez les barbares mais ils sont attestés (par exemple dans la tombe de Gradechka446). Pour le moment il est difficile de se prononcer sur leur origine puisqu'ils apparaissent partout à la même époque.

Il est difficile de tirer des conclusions sur cette catégorie d'objets, peu représentée dans notre corpus ; aucun type ne peut être rattaché à une région précise.

446 Tombe se trouvant entre le Dniestr et le Danube et qui relève de la culture alano-sarmate, M. Kazanski, 1995, p. 189-205.

85

Vanessa Soupault FIGURE 12 CARTE 12 : Répartition des petites plaques-boucles communes aux provinces romaines bordant la mer Noire et aux barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Callatis 2 Kaïlaka 3 Chersonèse 4 Kertch 5 Carsium 6 Taïba

7 Tomis 8 Ablanitsa 9 Iatrus 10 Delos 11 Beth She’arim

● ○ ▲

OBJETS les petites plaques-boucles du type Ia les petites plaques-boucles du type Ib les petites plaques-boucles du type Ic

des objets précieux, souvent en bronze doré, ornées très finement, et assez rares. Du fait de cette préciosité, ces fibules ont pu être retirées de l'usage courant pour être destinées aux dignitaires448, présents là où le pouvoir central avait le contrôle de la situation comme sur le Danube et au Proche Orient.

II. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES FIBULES CRUCIFORMES (cartes n°13, fig.13 et n°14, fig.14) Les fibules cruciformes sont réparties sur l'ensemble de la partie orientale de l'Empire, de la région balkanique à l'Egypte en passant par la Crimée, le Proche-Orient, sans oublier les territoires barbares. Cela confirme ce que l'on voit en Occident où les fibules sont largement répandues du fait qu'elles étaient liées à l'état de fonctionnaire de l'Empire.

En Crimée, les archéologues ont mis au jour des tombes représentatives de cette aristocratie locale, datant de la même époque, et qui contiennent des épées. L'aristocratie de la Crimée semble avoir suivi la même mode que l'aristocratie barbare attestée ailleurs comme sur le Danube moyen (tombes à épée du type Untersiebenbrunn) et en

Sur la carte n°13 (fig.13) sont représentés différents types de fibules. Examinons tout d'abord les fibules attestées dans toutes les régions, il s'agit des types I, II, III1, III2a (sauf Proche Orient), III2b. Les fibules cruciformes du type IV (carte n°14, figure 14) sont présentes sur toute la zone, sauf en Turquie et en Egypte. Les fibules du type IV ornées de portraits et celles du type VI sont absentes de Crimée occidentale ainsi que de Chersonèse alors même que cette ville faisait partie de l'Empire447. Les fibules tardives sont

note qu’un évêque dépêché par Constantinople serait venu en Crimée avec des troupes afin de christianiser les populations (à la fin du IVe siècle). Cet évêque a très bien pu emmener avec lui des officiers de haut rang. Cela pourrait expliquer la présence de cette fibule à Chersonèse. 448 - L’empereur félicitait aussi les soldats méritants et les citoyens ayant servi l’Empire d’une façon exceptionnelle par des largesses ou objets précieux fabriqués par les orfèvres palatins. Les fibules cruciformes précieuses figurent, au même type que les plaques-boucles dans la liste de ces distinctions. Voir notamment R. Delmaire, 1995, p. 137.

447 - Une seule fibule cruciforme du type V est attestée à Chersonèse. Ce type date des environs de 390-460. C. Zuckerman (1994, p. 545-562)

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. FIGURE 13 CARTE 13 : Répartition des fibules cruciformes communes aux provinces romaines et aux barbares

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Histria, 2 Tomis, 3 Ibida, 4 Sucidava, 5 Novae, 6 Kapitan Dimitrievo, 7 Iatrus, 8 Tchauchewo, 9 Nicolaevo, 10 Asie Mineure, 11 Olympie, 12 Turquie, 13 Chersonèse, 14 Tchernaia Retchka, 15 Jerusalem, 16 Egypte, 17 Drobeta, 18 Dinogetia, 19 Kermanchah, 20 Callatis, 21 Noviodunum, 22 Marcianopolis, 23 Dolna Kremena, 24 Veroia, 25 Taranes, 26 Pergame, 27 Copaceni, 28 Dibsi Faraj, 29 Irbid, 30 Inkerman, 31 Buridava, 32 Birlad, 33 Lublin, 34 Stan, 35 Varna, 36 Ventchan, 37 Komarevo, 38 Sveti Nikolina, 39 Piatra Frecatei, 40 Odarci, 41 Sadovets, 42 Aksakovo, 43 Koumboulta, 44 Vernjaja Rutkha, 45 Constantinople, 46 Thessalonique, 47 Drasan, 48 Tira, 49 Sardis, 50 Osenovo, 51 Syrie, 52 Lizgor, 53 Carsium, 54 Nova Tcherna, 55 Iana, 56 Popina, 57 Djedjovi Lozia, 58 Pravische, 59 Kaïlaka, 60 Shumen, 61 Beerseba, 62 Saniba, 63 Sebastopolis, 64 Doliche, 65 Kranievo, 66 Hirbet Dubil, 67 Bozvelissko, 68 Tartus, 69 Messillot, 70 Hama, 71 tell Mahuz, 72 Apahida

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● ○ ▲

∆ ■ □

OBJETS les fibules cruciformes du type I les fibules cruciformes du type II les fibules cruciformes du type III1 les fibules cruciformes du type III2a les fibules cruciformes du type III2b les fibules cruciformes du type III-IV les fibules cruciformes du type IV les fibules cruciformes du type V les fibules cruciformes du type VI

Vanessa Soupault FIGURE 14 CARTE 14 : Répartition des fibules cruciformes ornées de portraits

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Stara Zagora, 2 Kozloduj, 3 Kolarci, 4 Tchomakovtsi, 5 Proche Orient

Comme on le distingue très nettement, tous ces objets se concentrent dans la région balkanique. Les bracelets des types Ia, Ib, Ic et II sont localisés en Bulgarie tout comme les torques, les colliers et les bagues.

Europe occidentale. Dans ces tombes étaient déposées des épées munies d'éléments précieux destinés à exprimer un certain statut social : des portes-épée en argent ou décorés de cloisonné. Ce phénomène témoigne d'un changement de mentalité qui se manifeste par une expression différente de la hiérarchisation. On remarque dans le matériel funéraire trouvé à Panticapée, que la population a modifié son code vestimentaire. A Chersonèse, on ne connaît pour le moment aucune tombe riche masculine datant de cette époque. Les archéologues ont mis au jour des tombes collectives dites "chrétiennes" dans lesquelles il n'y a pas de mobilier et où il est impossible de distinguer les défunts "riches" des autres. Et aucune tombe à épée n'a été découverte à Chersonèse. Les recherches ultérieures permettront sans aucun doute d'apporter de nouveaux éléments, des fibules cruciformes tardives qui devront être considérées comme les fibules de personnages envoyés par Constantinople (l'envoi des officiers étant attesté dans les sources littéraires449).

Leur absence des autres sites de cette époque n'est pas significative car l'état des recherches est inégal, on ne peut donc pas tirer de généralisation ni même de conclusion. IV. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES COURONNES (carte n°16, fig.16) Les couronnes en or que nous avons répertoriées se trouvent concentrées principalement à Panticapée, dans des tombes aristocratiques ainsi qu'à Gorgippia. Ces deux sites ne faisaient pas partie de l'Empire mais entretenaient des relations tant commerciales que politiques avec les Romains. On peut formuler l'hypothèse que la survivance des couronnes est due à la revendication de leurs propriétaires d'avoir des origines grecques (ces deux cités sont d'anciennes fondations grecques)450. Enfin, il faut rappeler la présence d'une couronne datée du IVe s. en Macédoine.

III. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES BRACELETS, DES TORQUES ET DES BAGUES (carte n°15, fig.15) Compte tenu du très petit nombre d'exemplaires, nous avons regroupé sur une même carte les bracelets, les torques, et les bagues.

450 - Voir à ce propos notre étude sur les tombes à épées du nord de la mer Noire, V. Soupault, 1995, p. 227-245.

449

- C. Zuckerman, 1994, p. 545-562.

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Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. FIGURE 15 CARTE 15 : Répartition des bracelets, des torques et des bagues

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Beden 2 Tchauchewo 3 Danoto 4 Nicolaevo 5 Ghigen 6 Kirillovo 7 Callatis 8 Ivaïlovgrad 9 Marcianopolis 10 Popina

● ○ □ ■ ∆ ▲



V. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES ELEMENTS DE CHAUSSURE (carte n°17, fig.17)

OBJETS les bracelets du type Ia les bracelets du type Ib les bracelets du type Ic un bracelet du type II un torque du type I1 les torques du type I2 une bague du type I les bagues du type IIa les bagues du type IIb

à l'est du Bosphore cimmérien étaient globalement appelées "Caucase" jusqu'à ces temps récents. Ce qui signifie que les objets mentionnés ci-dessus ont très bien pu être fabriqués par exemple à Gorgippia où l'orfèvrerie polychrome est représentée.

Les éléments de chaussure (ferrets et plaques-boucles) que nous avons recensés dans le catalogue ont été vendus sur le marché des antiquités comme étant originaires du Caucase451. Mais il faut signaler que les régions se trouvant

451 Pour l'influence caucasienne dans le Bosphore cimmérien, par exemple A. Aibabin, 1995, p. 207-216 et V. Soupault, 1995, p. 87-104.

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Vanessa Soupault FIGURE 16 CARTE 16 : Répartition des couronnes

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Kertch 2 Gorgippia 3 Demir Kanija

● ○ ▲



OBJETS les couronnes du type I1 les couronnes du type I2 les couronnes du type I3 les couronnes du type I4



FIGURE 17 CARTE 17 : Répartition des éléments de chaussures

LEGENDE DE LA CARTE SITES 1 Caucase, 2 Samtavro

une applique du type Ib

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les couronnes du type II

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Au terme de ce chapitre, trois conclusions peuvent être posées.

élevée et le répertoire décoratif (que ce soit dans le vocabulaire floral ou géométrique). Deux hypothèses peuvent être avancées. Les éléments communs peuvent révéler l'existence d'un ou de plusieurs ateliers travaillant selon la même méthode et obéissant à des soucis esthétiques identiques. Ceux-ci pouvaient être codifiés, transmis par des artisans itinérants. La seconde hypothèse consiste à imaginer la présence d'un atelier de production central452, lequel fixait à la fois les critères techniques et esthétiques reproduits par la suite dans les petits ateliers. En l'absence de preuves significatives, il est impossible de soutenir telle hypothèse plutôt que telle autre.

La première répond au souci de définir -si l'hypothèse paraît fondée- l'existence d'un code vestimentaire commun à la fois à la partie occidentale et à la partie orientale de l'Empire. La seconde aborde la question des spécificités locales, révélant soit la présence d'ateliers locaux travaillant à petite échelle soit l'existence d'ateliers produisant le même type d'objets dans des endroits éloignés (tels que les Balkans et le Proche Orient). La troisième concerne les réseaux d'échange, pressentis dans la présence d'objets romains (ou copies) au Barbaricum, selon deux axes majeurs : d'une part la route de la soie (Caucase, Iran sassanide, Crimée orientale) et de l'autre la route de la fourrure (Oural).

Enfin, on peut mesurer un aspect de l'ampleur du rayonnement de la culture matérielle des Romains dans le fait que de nombreux objets d'origine romaine ou proprement romains ont été découverts soit aux marches de l'Empire soit dans des endroits beaucoup plus éloignés. En effet, les pièces découvertes dans l'Oural témoignent des contacts entre le monde "civilisé", la sphère romaine et les populations barbares du nord. Contacts rendus possibles par les échanges commerciaux effectués le long de la route de la fourrure (il faut noter que les Romains n'importaient pas de fourrure). Un autre axe d'échanges paraît avoir eu une influence prépondérante dans la diffusion des objets romains, c'est la route de la soie dont les terminaisons occidentales (Crimée orientale et Syrie du nord par exemple) ont pu servir de relais. Les objets romains ont ainsi circulé aisément, jouant le rôle de monnaie d'échange ou celui de parangons de la romanité.

Rappelons que par "code vestimentaire" ou "mode" nous entendons bien les accessoires métalliques du costume et non ce dernier en tant que tel. Le code vestimentaire masculin, du IIIe au Ve s. comportait des éléments présents à la fois dans les territoires occidentaux et orientaux de l'empire romain. Toutes les catégories d'objets sont représentées dans les deux zones géographiques, seuls certains types et variantes définissent une "mode orientale". Ce code commun présente des spécificités locales, propres à la partie orientale et révélatrices du costume "oriental". Nous commencerons par exposer le cas des objets très peu diffusés ou en tout cas ceux dont la répartition se limite à des sites proches les uns des autres. Il s'agit des plaquesboucles du style polychrome (Crimée et presqu'île de Taman), des plaques-boucles du type "hunnique" (Crimée uniquement), des plaques-boucles du type "Bulgare" avec des cercles concentriques sur la plaque (Bulgarie) et des objets décorés selon la technique de la taille biseautée (zone danubienne). Ces derniers appartiennent au costume des soldats des armées frontalières et leur présence dans notre sphère d'étude n'est pas étonnante. Les plaquesboucles du style polychrome sont suffisamment proches du point de vue stylistique et technique pour qu'on puisse leur supposer un atelier de production en Crimée ou sur la presqu'île de Taman, tout comme les plaques-boucles du type hunnique. Les plaques-boucles du type bulgare sortent très certainement du même atelier. Pour tous ces objets, il est possible d'envisager l'existence d'ateliers produisant à petite échelle, leur production principale étant tournée dans une autre direction. Il est plus compliqué d'expliquer pourquoi on retrouve le même type d'objets dans la région balkanique, en Asie Mineure et au Proche Orient à l'exclusion des autres régions. Les pièces posant ce problème sont : les passescourroie au décor géométrique ou floral, les ferrets ajourés ornés de pampres de vigne et les fibules cruciformes ornées de portraits. Tous ces objets ont des caractéristiques communes comme le métal employé (argent ou bronze doré, parfois or) souvent précieux, la qualité des techniques utilisées (garniture de nielle, opus interrasile) souvent

452 L’hypothèse que ces objets sont sortis des ateliers impériaux paraît plausible.

91

PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 2 : CHRONOLOGIE DES ELEMENTS METALLIQUES DU COSTUME Abordons à présent la chronologie des éléments métalliques constituant le costume masculin dans la partie orientale de l'empire romain.

Les catégories ont été regroupées selon les périodes. Pour certaines catégories, la durée d'utilisation est nettement marquée dans le temps (les rectangles noirs du tableau représentent des durées limitées) ; pour d'autres, seul un terminus post quem -abrégé par la suite en T.P.Q.- a pu être indiqué (représenté par les triangles noirs suivis de tirets), cet état de fait est lié généralement à l'avancée de l'état des recherches. Ainsi, par exemple, la chronologie des appliques du type IIc et IVa, des boucles du type III et IVa est indiquée sous la forme de triangles possédant une limite ancienne.

Pour élaborer cette chronologie, nous avons utilisé les résultats exposés dans le second chapitre de notre étude dans lequel chaque catégorie d'objets a été datée. Notre méthode avait consisté à rassembler les données fournies par les archéologues ayant travaillé sur le mobilier occidental. Du fait que la mode vestimentaire était comparable sinon semblable dans tout l'Empire (comme nous avons pu le remarquer dans le chapitre 2 par la mise en parallèle des objets "orientaux" et "occidentaux"), il nous était possible d'appliquer la chronologie occidentale à notre mobilier. Nous sommes donc liés à cette chronologie dans la mesure où le matériel de base est abondant et où certains types de pièces (comme les fibules cruciformes) ont été datés avec précision. Nous ne modifierons pas les datations proposées sauf si de nouveaux éléments, tirés de notre étude, nous permettent d'en corriger certaines.

Les données chronologiques fournies ici représentent des moments pendant lesquels les objets ont été déposés dans les tombes et non la période durant laquelle ils ont été utilisés. Ce décalage entre l'utilisation réelle d'une pièce et la datation archéologique est à notre avis important à signaler. Les données fournies par ce tableau reflètent donc une tendance générale fluctuante fondée sur des faits établis de la recherche archéologique et des hypothèses avancées dans notre étude.

Les objectifs de ce chapitre sont de deux ordres. D'une part, nous allons appliquer la chronologie des objets découverts en Occident au costume de la partie orientale de l'Empire. D'autre part, nous essaierons de créer une chronologie synthétique dans laquelle figureront toutes les données. Une vérification par les datations fournies par les ensembles clos du territoire oriental de l'Empire, puis par les monnaies confirmeront ou infirmeront la chronologie absolue.

Nous ne faisons pas figurer dans ce tableau d'indications précises quant à la variation du nombre des objets suivant les différentes périodes. Effectivement, les objets considérés sont parfois trop peu nombreux, et les travaux des chercheurs sur l'empire d'Occident ne sont pas toujours clairs à ce propos. Durant la période qui nous concerne, plusieurs éléments du costume et de la parure subissent des changements : différents phénomènes, liés au jeu entre tradition et innovation affectent les objets. Ces changements peuvent résulter d'une évolution (comme par exemple les fibules cruciformes), leur morphologie peut se présenter sous différents aspects, ou, ils peuvent présenter de nouveaux décors. Et inversement, on peut observer qu'avec le temps disparaissent certaines formes, certains décors ou encore des catégories entières d'objets.

Pour synthétiser ces données, trois tableaux chronologiques ont été dressés. Le premier rassemble les éléments chronologiques occidentaux, le second les données chronologiques fournies par les ensembles clos, et le troisième synthétise toutes les datations. I. ÉTUDE DE LA CHRONOLOGIE DES DIFFERENTES CATEGORIES D'OBJETS SELON LES DATATIONS OCCIDENTALES (Tableau n°1, fig.18)

Nous étudierons dans un premier temps la chronologie traditionnelle -nous entendons par-là la chronologie proposée par des archéologues ayant travaillé sur le mobilier occidental- des différentes catégories d'objets par grands ensembles : les fibules cruciformes, les ceinturons et les bijoux. Ce découpage en trois grands ensembles facilite une compréhension globale des données.

Dans le tableau n°1 sont rassemblés les différents types et variantes des objets faisant partie de notre corpus, et qui sont datés par comparaison avec le mobilier découvert dans la partie occidentale de l'Empire. Ce tableau couvre la période qui nous concerne mais nous avons étendu ses limites de 230 à 450 pour mieux cerner l'évolution de certains objets (comme les fibules cruciformes du type V par exemple qui sont attestées jusqu'en 460).

Avant d'entamer l'analyse proprement dite de ce premier tableau, il faut formuler quelques remarques d'ordre général.

92

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

CHRONOLOGIE 1 Objets

230 240 250 260 270

280 290 300 310 320

330 340

350

360 370 380 390

400 410 420 430 440 450

Torque I1 Appliques IIa Ferrets Va Boucles IVb Boucles Ia Boucles Ic Fibules I Appliques IIc

TPQ 284

Fibules II PB I6 Bracelets Ia Bracelets Ib PB I2a Boucles Ig PB I4a PB I3a PB I3b PB I1 Boucles IIc PB IVb PB II3b Appliques Ia

TPQ 330

PB II3a Fibules III1 Fibules III2a Appliques IVb Ferrets IIb Applique Ib PB II2a Boucles IVa

TPQ 350

Boucles III

TPQ 350

Ferrets IVb

TPQ 350 230 240 250 260 270

280 290 300 310 320

330 340

350

360 370 380 390

400 410 420 430 440 450

Fibules IV PB V Boucles Id Ferrets I Contreplaques IEa

TPQ 364

PB I4c

TPQ 364

Boucles IId PB III3 PB III4 Boucles Ie Ferrets III PB II2b Applique III Fibules V PB IVa Appliques IVa

TPQ 404

Ferrets VI

93

Vanessa Soupault cruciformes du type I sont utilisées en même temps qu'un certain nombre de catégories d'objets : - les boucles ovales (variantes Ia, Ic, Ig), circulaires (variante IIc) ou encore quadrangulaires (variante IVb) - les ferrets articulés en forme d'hélice du type Va - les appliques quadrangulaires niellées du type IIa, IIc - les plaques-boucles des variantes I1 (anneau et plaque ovales), I2a (anneau ovale et plaque quadrangulaire), I3a (anneau ovale et plaque semi-circulaire), I3b, I4a (anneau ovale et plaque triangulaire ou losangique), I6 (anneau ovale et plaque cordiforme), II3a (anneau en oméga), II3b, IVb (boucle quadrangulaire et plaque en forme d'hélice) - les bracelets du type Ia, Ib - les fibules cruciformes du type II - les torques du type I1

Tout d'abord, l'apparition des objets s'échelonne entre 250 et 400, ce qui correspond aux limites chronologiques que nous avions fixées. Le découpage en périodes effectué ici ne reflète pas forcément une périodicisation historique, une unité "immobile" ou fixe. Ces périodes représentent un moment durant lequel apparaissent de nouveaux objets. En gardant à l'esprit ce fait, nous remarquons que l'échelonnement est assez régulier, de nouvelles catégories, types ou variantes d'objets apparaissent en moyenne tous les dix ans à partir de 300 alors qu'avant (entre 230 et 290), l'échelonnement semble moins régulier453. Ia. Analyse des données selon la chronologie des fibules cruciformes Les fibules cruciformes forment une catégorie d'objets importante dans notre corpus. Elles sont en effet nombreuses par rapport aux autres catégories et comportent différents types et variantes. La chronologie des fibules cruciformes est suffisamment fiable pour que nous nous y référions car elle a été élaborée d'après des découvertes datées grâce à de nombreuses monnaies dans l'empire d'Occident. Ces objets sont utilisés d'un bout à l'autre de notre champ chronologique, leur utilisation s'étend d’ailleurs au-delà des limites temporelles fixées (le type VI/Pröttel 7 est daté de la fin du Ve s.).

Les fibules cruciformes du type II/Keller 2/Pröttel 2 (vers 300-370) Avec les fibules cruciformes du type II sont utilisés : - les boucles du type IIc, Ig, Id (anneau ovale avec des têtes d'animaux stylisées), IId (boucles circulaires godronnées), III, IVa (quadrangulaires simples) et IVb. Les types Ia et Ic disparaissent. - les appliques du type Ia (en forme d'hélice), Ib, IIc, IVb (triangulaires). La variante IIa disparaît. - les plaques-boucles des variantes I1, I2a, I3a, I3b, I4a, I6, II1, II3a, II3b, III3, III4, IVb, V (plaques-boucles avec une plaque ajourée) - les ferrets des types I (cordiformes), IIa (amphoraformes), IIb. Le type V disparaît. - les contre-plaques du type IEa - les bracelets des variantes Ia, Ib - les fibules cruciformes des types I, III1, III2a

Les fibules cruciformes sont en fait le point d'aboutissement de l'évolution des fibules à charnière. Le type I/Keller 1/Pröttel 1, qui représente la première forme des fibules cruciformes apparaît vers 280. A partir de cette époque jusqu'au Ve s., leur morphologie évolue car elles gagnent en massivité, leurs proportions changent, et le répertoire des décors qui les parent se diversifie : le pied se couvre d'ocelles, de peltes adossées, d'opus interrasile.

Les fibules du type III1/Keller 4a/Pröttel 3-4 B et du type III2a/Keller 4b/Pröttel 3-4c (vers 330-420)

Chronologiquement, un type de fibule ne supplante pas l'autre en apparaissant. L' »apparition » d'un nouveau type n'est jamais liée à la disparition de celui qui le précède. La périodicité de l'apparition des nouveaux types que l'on peut également appeler "code vestimentaire" est irrégulière ; par exemple, les fibules du type II/Keller 2/Pröttel 2 apparaissent vers 300, une vingtaine d'années après l'apparition du type I/Keller 1/Pröttel 1 (vers 280). Les différents types se suivent dans le temps sans rupture nette.

Les fibules cruciformes des types III1 et III2a sont, d'après ce tableau, utilisées avec : - les boucles des types Id, Ie (boucles ovales godronnées), Ig, IIc, IId, III, IVa. Le type IVb disparaît. - les plaques-boucles des types I1, I2a, I3a, I3b, I4a, I6, II1, II2a, II2b, II3a, II3b, III3 (anneau et plaque circulaires), III4 (anneau circulaire et plaque quadrangulaire avec un long ardillon), IVa (boucle et plaque quadrangulaires), IVb, V. - les ferrets des variantes I, IIa, IIb, III (quadrangulaires à bordure perlée), IVb, VI (circulaires). - les appliques des types Ia, Ib, IIc, III (hexagonale), IVa (triangulaires avec des lions affrontés), IVb - les contre-plaques du type IEa - les bracelets des types Ia, Ib - les fibules cruciformes des variantes II, III2a, IV et V

Cette catégorie d'objet, fruit de la tradition, absorbe et révèle au fil des siècles les différents courants dont l'exemple le plus net est celui des fibules du type 6 ornées sur le pied d'une croix latine. On subdivise l'analyse de ce premier tableau en cinq groupes correspondant chacun à un type de fibules avec lequel sont utilisés différents objets.

Les fibules cruciformes du type IV/Keller 5/Pröttel 5 (vers 350-420)

Les fibules cruciformes du type I/Keller 1/Pröttel 1 (vers 280-320) Dans ce tableau, nous remarquons que les fibules 453

Les fibules cruciformes du type IV étaient utilisées avec : - les appliques des types Ia, Ib, IIc, III, IVa, IVb - les plaques-boucles des variantes I1, I2a, I3a, I3b, I4a, I6,

Nous disons bien qu’il s’agit d’une moyenne et non d’un fait établi.

94

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. II1, II2a, II2b, II3a, II3b, III3, III4, IVa, IVb, V - les boucles des types Id, Ie, Ig, IIc, IId, III, IVa - les bracelets des types Ia, Ib - les ferrets des types I, IIa, IIb, III, IVb, VI - les contre-plaques du type IEa - les fibules cruciformes des types II, III1, III2b, V

également de nouvelles formes. Les boucles semicirculaires (du type III) et les plaques ajourées (type V/Sommer 2B) s'ajoutent aux anciennes morphologies. Au ceinturon de la première période viennent s'ajouter les appliques en forme d'hélice (du type I) et les appliques triangulaires (variante IVb).

Avec les fibules du type IV, le costume reste stable par rapport au dernier groupe, aucun changement n'intervient dans sa composition.

Les ferrets cordiformes et amphoraformes (respectivement, les variantes I/ Keller A/Sommer A et IIa/Keller "Amphoraform A"/Sommer B) s'imposent ici et remplacent l'ancienne variante (en forme d'hélice articulée).

Les fibules cruciformes du type V/Keller 6/Pröttel 6 (vers 390-460)

Au cours de la troisième période qui correspond à l'utilisation des fibules cruciformes des types III1 et III2a (vers 330-420), le ceinturon subit une évolution. Il s'enrichit de boucles ovales zoomorphes et godronnées, de plaques-boucles composées d'un anneau et d'une plaque quadrangulaires (variante IVa/Sommer ICc). Dans la catégorie des objets annexes, destinés davantage à l'ornementation, les appliques hexagonales et celles de forme triangulaire garnies de lions affrontés (du type IVa) font leur apparition. D'autre part, les ferrets circulaires (variante VI/Sommer Cd) et quadrangulaires à bordure perlée (variante III/Sommer Bc1) émergent à cette époque.

Avec les fibules cruciformes du type V étaient portés : - les appliques des types Ia, Ib, IIc, III, IVa, IVb. - les plaques-boucles des types I1, I2a, I3a, I3b, I4a, I6, II1, II2a, II2b, III3, III4, IVa, V. Le type IVb disparaît. - les ferrets des types I, IIa, IIb, III, IVb, VI - les boucles des variantes Id, Ie, Ig, IIc, IId, III, IVa - les bracelets des types Ia, Ib - les contre-plaques du type IEa - les fibules cruciformes des types III1, III2b, IV Le costume évolue peu à partir de l'époque d'apparition et d'utilisation des fibules cruciformes du type V. Les plaques-boucles des variantes II3a, II3b et IVb disparaissent tout comme les fibules cruciformes du type II/Keller 2/Pröttel 2.

A l'émergence des fibules cruciformes du type V (vers 390460) correspond la disparition des plaques-boucles avec un anneau zoomorphe (type II3a) et des plaques-boucles en forme de cadre (type IVb). Les fibules du type II sont également abandonnées.

Ib. Les changements affectant le costume d'après la chronologie des fibules cruciformes

Nous constatons que la plupart des changements intervenant dans la composition des ceinturons se situe surtout au IVe s. A la fin du IIIe s., le ceinturon comporte déjà presque tous les éléments, exceptées les contreplaques ornées selon la technique de la taille biseautée qui sont plus tardives.

Durant la première période, celle qui concerne l'utilisation des fibules cruciformes du type I (vers 280-320), de nombreuses catégories d'objets sont employées. Le ceinturon comporte déjà certaines variantes de plaquesboucles avec un anneau ovale (I1, I2a, I3a, I3b, I4a, I6) ou un anneau en forme d'oméga (II3a, II3b). Les boucles ovales (Ia, Ic, Ig), circulaires (IIc) et quadrangulaires (IVb) sont déjà présentes.

Examinons à présent la chronologie des ensembles clos dans lesquels ont été découverts les éléments du costume afin de distinguer ce qui la caractérise par rapport à la chronologie que nous venons d'étudier. L'objectif étant d'obtenir une chronologie synthétique de toutes les données.

Il faut ajouter à cette liste les ferrets en forme d'hélice (une seule forme est répertoriée pour cette tranche chronologique : Va), les appliques (seule la forme quadrangulaire -IIa et IIc- est attestée pour cette période), les torques (I1) et les bracelets (Ia, Ib).

II. ÉTUDE DE LA CHRONOLOGIE DES OBJETS SELON LES ENSEMBLES CLOS DE LA PARTIE ORIENTALE DE L'EMPIRE (Tableau n°2, fig.19) Ce tableau rassemble les données chronologiques fournies par les ensembles clos dans la partie orientale de l'Empire dont nous avons présenté et étudié le contenu précédemment. On retrouve ici un certain nombre de variantes et de types présents dans le tableau précédent (par exemple les fibules cruciformes des types I, III2b, IV ; les plaques-boucles des types I1, I2a, I3a ; les ferrets des types I, IIa, III ; les appliques des types I, IIa, IIc). D'autres types ou variantes n'ayant jamais fait l'objet d'études synthétique sont présentes ici, reflétant la composante « orientale ». Evoquons à ce titre les plaques-boucles du

Durant la seconde période, celle des fibules cruciformes du type II (datées des environs de 300-370), les éléments préexistants continuent d'être utilisés. On assiste cependant à la multiplication des variantes. Pendant ce laps de temps, le ceinturon est complété par les boucles ovales avec des extrémités zoomorphes (variante Id), les boucles circulaires godronnées (du type IId) et quadrangulaires simples (variante IVa, IVb). En revanche, certaines variantes de boucles (possédant un anneau ovale : Ia, Ic) disparaissent à cette époque. Dans la catégorie des plaques-boucles apparaissent 95

Vanessa Soupault type I7 (du style polychrome) et les petites plaques-boucles en général.

(catalogue : II, 28, 1), composé de plusieurs éléments atypiques, peu répandus dans l'empire d'Orient : une paire de ferrets articulés (du type V), deux passes-courroie (des types I1, I2) et deux appliques quadrangulaires ajourées (du type II). Le costume est complété par une fibule cruciforme du type I/Keller 1/Pröttel 1.

La majorité des datations présentées dans ce tableau est fournie par des monnaies (utilisées comme T.P.Q.). Certaines réserves doivent être formulées concernant la datation d'après monnaies puisque ces dernières peuvent avoir été déposées dans les ensembles clos bien après avoir été mises ou retirées de la circulation. Nous nous sommes donc référés, lorsque cela était possible, à un faisceau d'indices chronologiques constitué non seulement par les monnaies mais également par la composition des ensembles clos.

Cette première série nous permet de savoir qu'il existait à la fin du IIIe-début du IVe s. des ceinturons assez complexes composés de divers éléments décorés précieusement (les métaux précieux sont employés ainsi que le nielle, les motifs sont très finement ciselés). Mais, ces ceinturons demeurent très rares du fait de leur qualité. C'est pourquoi, nous ne pouvons pas les considérer comme représentatifs du code vestimentaire habituel.

Le découpage que nous avions opéré d'après la chronologie des fibules cruciformes ne convient pas pour ce tableau car la répartition chronologique est différente. D'ailleurs, les fibules cruciformes sont datées pour la partie orientale de l'Empire grâce à des monnaies, leur durée réelle d'existence reste inconnue. On peut cependant regrouper les différents types et variantes par périodes de 50 ans. Cela nous donne trois grandes périodes : la seconde moitié du IIIe s. -en incluant les objets qui sont un peu plus anciens- ; la première et la seconde moitié du IVe.

En effet, la plupart du temps, les ceinturons découverts dans les tombes sont beaucoup plus simples et se composent rarement de plus de deux éléments. Les fibules cruciformes complètent le costume. D'ailleurs, on observe que la combinaison la plus fréquente découverte dans les ensembles clos compte une boucle ou une plaque-boucle et une fibule cruciforme. Du début du IVe s. jusqu'aux environs de 370, le costume se compose généralement d'une boucle (tombe n°41 de Callatis, catalogue : I, 1, 3, avec la boucle était déposée une fibule du type II/Keller 2 ; tombe n°367 de Callatis, catalogue : I, 1, 26, avec la boucle était déposée une fibule du type III2b) ou d'une plaque-boucle (tombe n°8 de Tomis, catalogue : I, 3, 1 ; le costume comprend également ici une fibule cruciforme du type II ; tombe n°312 de Piatra-Frecatei, catalogue : I, 10, 1, le défunt portait sur l'épaule une fibule cruciforme du type III1 ; tombe n°37 de Tomis, catalogue : I, 3, 2, une fibule du type I s'ajoute au mobilier ; tombe de Marcianopolis de 1958, catalogue : II, 5, 2, la fibule cruciforme est du type III1 ; tombe n°352 de Callatis, catalogue : I, 1, 16).

Nous étudierons dans un premier temps la chronologie des ceinturons et des fibules cruciformes d'après les indications fournies par les ensembles clos. Nous examinerons ensuite la chronologie absolue des objets. Ia. Chronologie des ceinturons et des fibules cruciformes En premier lieu, il faut examiner tous les ensembles clos dans lesquels ont été découverts à la fois un ou plusieurs éléments de ceinturon et une -ou plusieurs- fibule(s) cruciforme(s). L'objectif étant de donner pour une époque précise une reconstitution du costume. Le premier ceinturon (datant du dernier quart du IIIe-début du IVe s.) provient de Durostorum en Bulgarie (catalogue : II, 40, 1). Il se compose de plusieurs éléments dont deux appliques quadrangulaires (type IIc), un ferret en forme d'hélice rigide (type Vb), deux passes-courroie (des types I1, I2). Tous ces objets sont en argent niellé. Remarquons l'absence de plaque-boucle, élément qui sera présent ensuite dans tous les ceinturons.

Au ceinturon de base composé d'une boucle ou d'une plaque-boucle s'ajoute le ferret, élément décoratif. Il apparaît durant la même période sur les ceinturons comportant une plaque-boucle à anneau et plaque ovales du type I1 (tombe n°4 de Sucidava, catalogue : I, 11, 2, une fibule cruciforme du type III1 était déposée dans cette tombe ; tombe n°260 de Callatis, catalogue : I, 1, 11 ; tombe de Marcianopolis, catalogue : II, 5, 3, la fibule en or est du type I).

Le second ceinturon (datant de la seconde moitié du IIIe aux trois premiers quarts du IVe s.) issu du site de Carsium en Roumanie (catalogue : I, 9, 1) comporte également différents éléments. Une plaque-boucle du type I1 est attestée dans cet ensemble clos. Ce ceinturon est assez élaboré, il comprend quatre appliques en forme d'hélice (du type I), deux ferrets à corps circulaire ornés de nielle (du type VI/Sommer Cd), une boucle ovale (du type Ib), des petits ferrets quadrangulaires. Ce cas est aussi exceptionnel que le précédent par la quantité des pièces et leur qualité d'exécution.

D'autres combinaisons sont attestées pour cette même période. Le ceinturon peut ainsi se composer d'une plaqueboucle et d'une boucle (tombe n°331 de Callatis, catalogue : I, 1, 15 ; et la tombe n°112 de Callatis, catalogue : I, 1, 6) ou de deux plaques-boucles (dans la tombe n°100 de Tomis, catalogue : I, 3, 3, une fibule du type III-IV s'ajoutait au ceinturon). A partir de la seconde moitié du IVe s., les ceinturons ornés selon la technique de la taille biseautée apparaissent. Contrairement à l'Occident où ils sont nombreux, ils restent très rares dans la partie orientale de l'empire. Ces

Le troisième cas est représenté par le ceinturon (daté de la fin du IIIe-début du IVe s.) du "trésor oriental" de Münich 96

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. ceinturons (ceux de Sucidava, catalogue : I, 11, 4 ; et de Gehrla, catalogue : X, 4, 3) comprennent des plaquesboucles complexes, des contre-plaques, des appliques, ferrets et pendentifs ornés de motifs caractéristiques comme des astragales, quatre-feuilles.

plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovale (type I1/Keller A/Sommer IAa) émergent en même temps que celles composées d'une plaque quadrangulaire (type I2a/ Sommer ICa). Les plaques-boucles composées d'une boucle en forme d'oméga semblent être également caractéristiques des ceinturons de cette période, elles peuvent comporter des plaques quadrangulaires (type II2a/ Sommer ICb) ou en forme d'oméga (type II4).

Parallèlement à ce type de ceinturon très peu répandu continuent à être portés des ceinturons plus simples composés d'une paire de plaques-boucles (tombe n°364 de Callatis, catalogue : I, 1, 23), d'une unique plaque-boucle (tombe n°354 de Callatis, catalogue : I, 1, 17, la fibule est ici du type III2a ; tombe n°365 de cette nécropole, catalogue : I, 1, 24, la fibule est ici du type III2b ; également à Pravische, catalogue : II, 19, 1, la fibule est ici du type III-IV) ou encore d'une plaque-boucle et d'une boucle (tombe n°8 de Phanagoreia, catalogue : V, 7, 1). Enfin, les ceinturons composés d'une plaque-boucle, d'une boucle et d'un ou deux ferrets sont attestés également pour cette période (tombe n°10 de Callatis, catalogue : I, 1, 1 ; aussi à Kapitan Dimitrievo, catalogue : II, 7, 1, plusieurs fibules des types I et III-IV sont déposées).

Les formes des ferrets se diversifient, on en trouve des cordiformes (du type I/Keller A/Sommer A), d'autres en forme d'amphore (relevant du type IIa/Keller "Amphoraform a"/Sommer A), quadrangulaires (dont ceux qui présentent un bord renflé et qui sont du type IVb ; et un ferret orné de granulations du type IVc) ou encore en hélice articulée. Et pour finir, apparaissent les ferrets portant un décor ajouré dessinant des pampres (du type VII). Les boucles ovales (du type Ib) tout comme les petites plaques-boucles avec un anneau et une plaque ovales (type Ia) paraissent également au début du IVe s.

Pour conclure, remarquons que les ceinturons subissent peu de changements. Les boucles et plaques-boucles sont les éléments de base. Il existe néanmoins des exceptions dans lesquelles ces pièces ne figurent pas, il faut donc imaginer d'autres reconstitutions. Aux éléments indispensables s'ajoutent des pièces ornementales comme les ferrets fixés au bout des courroies et les appliques.

Parallèlement à ces éléments dont la date d'apparition (vers 300/310) est bien marquée dans le temps, d'autres types d'objets continuent d'être utilisés. Un peu avant la seconde moitié du IIIe s. sont présentes dans les ensembles clos différentes catégories d'objets dont la majorité ne possède qu'une limite chronologique ancienne, nous ne sommes donc pas en mesure de savoir si ces objets existaient toujours au début du IVe s.

Ib. Chronologie absolue Le tableau n°2 nous permet de relier les éléments pour comprendre la composition du costume.

454

C'est le cas des fibules du type I ayant un T.P.Q de 244 et des fibules cruciformes du type II qui possèdent un T.P.Q. de 276/282.

Comme nous l'avons précisé dans l'introduction de ce chapitre, le découpage selon la chronologie des fibules cruciformes, valable pour l'Occident, ne peut être totalement appliqué dans le cas présent. Ici, les fibules sont dépourvues de limites temporelles récentes, les rares indications chronologiques que nous possédions pour l'empire d'Orient ne nous permettent pas d'être plus précis. Il faut donc trouver une autre méthode d'analyse.

La catégorie des bijoux est représentée par les bracelets (des types Tchauchewo, Ia), les torques (du type I2) et les bagues (du type IIb). Les ceinturons sont composés quant à eux, durant cette période, de boucles quadrangulaires complexes (du type IVb), de ferrets (quadrangulaires du type IVa ; un exemplaire en forme d'hélice dont la partie inférieure est rétrécie et relève du type Vb ; circulaires du type VI). Les appliques quadrangulaires ajourées ou niellées (types IIa et IIc), les passes-courroie (type I2), les petites plaquesboucles (type Ib), et les plaques-boucles des types I7a et I7b apparaissent aussi.

On peut formuler une hypothèse qui constitue un modèle d'étude. L'hypothèse de départ est qu'à une époque particulière se produit une multiplication des objets. Cette époque serait donc un repère précédé et suivi de deux autres périodes. Par la suite, il faudra vérifier le bien-fondé de cette idée.

La garniture du costume antérieure à la période charnière (300-310) comporte déjà de nombreux éléments. Les plaques-boucles avec des pierres (du style polychrome) ornent les ceinturons tout comme certains ferrets, appliques et passes-courroie. En outre, la parure est presque complète puisqu'elle se compose de bagues, torques et bracelets.

En observant ce tableau, nous constatons qu'à un moment donné, de nouveaux objets ou variantes apparaissent dans les ensembles clos. Cette multiplication est notoire entre 300 et 310. Contrairement à ce qui existait auparavant et à ce qui suivra, le costume s'enrichit de nouveaux éléments. Examinons ce qui caractérise le costume au tout début du IVe s. en commençant par les "nouveautés". Les ceinturons se garnissent de nouveaux éléments. Les

454 Ce qui correspond à certaines fibules (qui sont à notre avis plus anciennes et constituent ainsi le prototype du type I) découvertes à Doura-Europos, voir N. P. Toll, 1949, p. 45-57.

97

Vanessa Soupault

CHRONOLOGIE 2 Objets PB Gorgippia Bracelet Tchauchewo

230

240

250 260

270 280 290

300 310 320

330 340

350

360

370 380 390 400 410 420 430 440 450

330 340

350

360

370 380 390 400 410 420 430 440 450

TPQ 238

Bracelets Ia

TPQ 238

Torques I2

TPQ 238

Bagues IIb

TPQ 238

Fibules I

TPQ 244

PB I7a PB I7b Petites PB Ib

TPQ 253

Ferrets VI

TPQ 253

Appliques IIc

TPQ 276

Ferrets Vb Passescourroie I2

TPQ 276

Fibules II

TPQ 276

Boucles IVb

TPQ 276

TPQ 276

Ferrets IVa Boucles IIb Appliques IIa Ferrets IIa

TPQ 307

Ferrets IVb

TPQ 307

PB I2a

TPQ 307

PB I1

TPQ 307

Ferrets VII

TPQ 307

PB II4

TPQ 307

Boucles III

TPQ 307

Ferrets I Boucles Ib Ferrets IVc Ferrets Va PB II2a Petites PB Ia Objets

230

240

250 260

270 280 290

300 310 320

PB I7d PB III1 Bague I Appliques Ia

TPQ 337

Fibules III2b

TPQ 337

PB I4b

TPQ 330

Ferrets III Boucles If Appliques IIb Bracelets Ib Bagues IIa Petites PB Ic

TPQ 350

PB I5

TPQ 364

Fibules IV

TPQ 370

Boucles IIa Ferrets VIII PB I7c

98

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

CHRONOLOGIE 2 Objets

230

240

250 260

270 280 290

300 310 320

330 340

350

360

370 380 390 400 410 420 430 440 450

PB I7d Passe-courroie II PB III5 PB III4

Examinons la composition du costume après la période charnière. Les éléments qui paraissent entre 330 et 400 complètent la garniture du vêtement masculin dont la plupart des composantes subsiste encore. La catégorie des plaques-boucles s'enrichit de nouvelles formes telles que celles composées d'un anneau ovale et d'une plaque quadrangulaire (type I5). Le ceinturon comporte aussi des plaques-boucles avec un anneau ovale, une plaque circulaire ou quadrangulaire et un long ardillon (types III4 et III5). De nouvelles formes de boucles apparaissent comme les ovales massives (du type If), une autre ovale ornée de cercles pointés (type Ic), ou encore circulaires (type IIa). Les courroies se parent de nouveaux ferrets comme ceux de forme quadrangulaire à bordure perlée (type III) ou encore ceux en forme de languettes décorés de cloisonné (du type VIII). Les appliques en forme d'hélice (type I) tout comme les passes-courroie (type II) apparaissent sur les ceinturons.

que les limites anciennes (T.P.Q.) indiquées par les monnaies sont figurées en chiffres. En outre, nous avons représenté, lorsque cela était nécessaire, plusieurs rectangles sur une même ligne pour mettre en avant les différences de datation. Ce tableau synthétique permet d'appréhender la chronologie générale des éléments du costume masculin. Ainsi, les datations occidentales sont soit confirmées soit infirmées par celles des ensembles clos. Les preuves que nous apporterons pourront remettre en question la chronologie de certains objets découverts en Occident. Nous obtiendrons une chronologie globale modifiée ou non pour la partie de l'Empire qui nous concerne. Dans un premier temps il faut rassembler les objets dont les datations sont confirmées par la chronologie des ensembles clos. Ensuite, il faut regrouper les pièces auxquelles nous avons pu apporter des modifications chronologiques.

Les fibules du type III2b (dont le pied est décoré sur les bords d'une crénelure) apparaissent également.

IIIa. Datations invariables

Il semblerait que le costume se soit enrichi après 310, les formes et décors se diversifient. La garniture comporte les mêmes éléments que durant la période précédente puisque aucune nouvelle catégorie d'objets n'apparaît.

Rappelons que certains objets sont datés uniquement d'après la chronologie occidentale et que les autres le sont d'après la composition des ensembles clos. Nous ne reprendrons pas ici l'analyse des données que nous avons étudiées précédemment (au chapitre 2) et qui se trouvent rassemblées dans ce tableau.

Dresser l'inventaire de la garniture du costume d'après les ensembles clos nous a permis de remarquer que la période 300/310 constituait une époque charnière. Globalement, le ceinturon évolue peu puisque presque tous les éléments qui le composent existent dès la seconde moitié du IIIe s. Le véritable changement se produit en 300/310. Cela correspond à ce qui se passe en Occident où M. Sommer a identifié le moment (vers 300/310) où apparaissaient les ceinturons à éléments multiples. Historiquement, cette période est marquée par la stabilisation politique obtenue par Dioclétien.

Ce qui nous intéresse ici c'est d'identifier les types ou variantes d'objets datés d'une part grâce aux études portant sur le mobilier occidental et d'autre part grâce aux ensembles clos. Nous examinerons en premier lieu les objets dont la chronologie n'a pas été modifiée par l'apport des nouvelles précisions. Dans ce premier ensemble, il existe peu d'objets dont la chronologie traditionnelle soit réaffirmée par celle des ensembles clos. Dans le domaine des ceinturons, quelques catégories d'objets sont datées comme dans la partie occidentale de l'Empire, il s'agit des plaques-boucles des types I1, datées généralement de 300-400 ; des monnaies datant du règne de Constantin découvertes en empire d'Orient viennent confirmer cette datation. Les plaques-boucles avec un anneau ovale et une plaque quadrangulaire (du type I2a/Sommer ICa) datent en Occident de 300-400, cette datation est confirmée par les ensembles clos. Enfin, les appliques en forme d'hélice du type Ia possèdent un T.P.Q. de 337-340 certifiant la datation occidentale qui est de 330390.

III. CHRONOLOGIE SYNTHETIQUE (Tableau n°3, fig. 20) Dans le tableau n°3 sont synthétisées toutes les données chronologiques, fournies d'un côté par la chronologie occidentale et de l'autre par celle des ensembles clos dans l'empire d'Orient. L'intérêt de cette méthode est de comprendre comment ces différentes données se complètent, et de savoir quelles sont les datations les plus anciennes et les plus récentes. Comme dans les deux cas précédents, les durées limitées sont représentées sous la forme de rectangles noirs, tandis 99

Vanessa Soupault

Objets Bracelets II Torques I1 Bracelets Bracelet Tchauchewo Bracelets Ia Fibules I Bagues IIb Torques I2 PB I7b PB I7a Appliques IIa Ferrets Va Boucles IVb Petites PB Ia Petites PB Ib Ferrets VI Boucles Ia Boucles Ic Appliques IIc Passes-courroie I2 Fibules I Ferrets IVa Boucles IIb PB I2a Ferrets IVc PB I1 PB III1 Ferrets IVb Ferrets I PB I6 Objets Bracelets Ib Bague I Boucles Ig PB I4a PB I3a Boucles IIc Boucles Ib PB IVb PB I7d Fibules III1 Ferrets IIa Boucles III Ferrets VII PB II4 PB IVb PB II3b PB II3a Fibules III2a Appliques IVb Ferrets IIb PB I4b Appliques Ia Fibules III2b Objets Appliques IIb Fibules IV PB V Boucles Id PB II1 Boucles IVa Ferrets III Boucles If Bagues IIa PB I5 PB IVa

CHRONOLOGIE 3 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400 410 420 430 440 450

TPQ TPQ TPQ TPQ TPQ

238 238 238 238 238

TPQ 253 TPQ 253

TPQ 276 TPQ 276 TPQ 276

230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400 410 420 430 440 450

TPQ TPQ TPQ TPQ TPQ

307 307 307 307 307

TPQ 330 TPQ 340 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400 410 420 430 440 450

TPQ 350

TPQ 355 TPQ 351

100

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C.

Objets Contreplaques IEa PB I4c Boucles IIa PB III3 PB III4 Ferrets VIII Passes-courroie II PB I2b PB I7c PB III5 Boucles Ie Applique III Fibules V PB IVa Appliques IVa

CHRONOLOGIE 3 230 240 250 260 270 280 290 300 310 320 330 340 350 360 370 380 390 400 410 420 430 440 450 TPQ 364 TPQ 364

TPQ 404

régnant456. Poursuivons avec les ferrets cordiformes (type I/Keller A/Sommer A) datés en Occident de 350-390, la tranche chronologique doit être ramenée à 300. Enfin, certains ferrets quadrangulaires (type III/Sommer Cb) doivent être datés à partir de 350 alors qu'ils appartiennent dans le mobilier occidental à la tranche chronologique de 400-420.

IIIb. L'apport des données "orientales" dans la chronologie du costume Nous avons vu que la chronologie du mobilier occidental était en quelque sorte le ressort principal de nos datations, il faut à présent examiner dans quels cas elle subit des changements. Les catégories d'objets subissant des modifications sont de deux ordres : les ceinturons et les fibules cruciformes, groupes d'objets les plus importants (en nombre et par la variété de leurs formes, décors) de notre corpus.

Il existe d'autres cas de figure qui nous amènent à élargir la chronologie traditionnelle. C'est le cas des boucles ovales décorées (type Ic) que l'on date en Occident de 260-290 alors qu'en Orient elles sont plus récentes (330-370). Les appliques quadrangulaires ajourées (du type IIa) attestées en Occident entre 250 et 270 semblent être plus tardives dans nos ensembles clos puisqu'elles datent de 290-330. Enfin, les ferrets en forme d'hélice articulés (type Va) qui datent de 250-290 doivent être mis dans une tranche plus récente, entre 300 et 330.

Les fibules du type I/Keller 1/Pröttel 1 datées habituellement de 280-320 sont, en Orient, datées d'après des monnaies dont les plus anciennes sont de 238/244. Les fibules du type II qui sont, en général comprises dans la tranche chronologique de 300-370 en Occident, ont un T.P.Q de 276/282 en Orient. Les plaques-boucles dotées d'un anneau en forme d'oméga et d'une plaque quadrangulaire (type II2a/Sommer ICb) datées habituellement de 340-450 sont attestées dès 300 dans notre aire d'étude.

IIIc. Commentaire du Tableau n°3 Finalement, un certain nombre de datations, proposées par les archéologues ayant travaillé sur le matériel occidental, ont été confirmées par les ensembles clos "orientaux". Cela signifie que les objets datés de la même période dans les deux parties de l'Empire romain tardif étaient caractéristiques d'un code vestimentaire général.

Par ailleurs, la chronologie de certains types de ferrets peut être précisée. Les ferrets circulaires (du type VI/Sommer Cd) doivent être datés à partir de 260 (en raison de l'inscription se trouvant sur la garde de l'épée faisant mention de Valérien455), ce qui modifie la chronologie admise dans laquelle ils sont datés de 400-420. Les ferrets amphoraformes (type IIa/Keller "Amphoraform A") doivent subir une modification comparable du fait qu'on en a découvert avec des monnaies du début du IVe s. alors qu'ils sont datés habituellement de 340-390. La circulation des monnaies au IVe s. était assez régulière, normalement, on déposait dans les tombes les monnaies de l'empereur

Par contre, les objets dont la datation a été précisée, rendue plus récente ou plus ancienne qu'en Occident457 sont à notre avis révélateurs des mouvements du code vestimentaire458. Les objets possèdent alors des points marqués dans la chronologie, le premier marquant l'origine 456

- On remarque que dans certaines nécropoles pannoniennes, les séries de monnaies déposées dans les tombes se suivent et forment des séries continues. 457 - On peut supposer que le nombre d'objets pour certaines catégories dans le matériel occidental demeure insuffisant, ce qui amène des imprécisions dans les datations. Les nouveaux éléments apportés ici permettent de préciser la chronologie. 458 - On a observé que ces mouvements concernent surtout le ceinturon, apparemment, les fibules cruciformes étaient des objets appartenant au costume réglementé.

455 - Dans la tombe de Carsium, le T.P.Q est fourni par une inscription mentionnant Valérien, mais il est possible que le mobilier soit un peu plus tardif compte tenu de la présence d'une plaque-boucle du type I1/Keller A datant du IVe s.

101

Vanessa Soupault tandis que les suivants représentent la diffusion. Enfin, les objets qui ne sont datés que par les ensembles clos, auxquels nous n'avons pas trouvé de parallèles occidentaux, seraient plutôt révélateurs du costume en empire d'Orient. Nous pensons en particulier à ces plaquesboucles du type I7 ornées de pierreries découvertes au nord de la mer Noire et qui sont totalement absentes du reste de l'Empire. D'autres objets paraissent relever d'un courant "oriental" comme les ferrets ajourés.

102

PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 3 : A N A L Y S E C O M P A R A T I V E D E S D O N N É E S ARCHÉOLOGIQUES, ICONOGRAPHIQUES ET DES INSCRIPTIONS fibule cruciforme.

Dans ce chapitre, seront confrontées les données archéologiques étudiées précédemment à un ensemble de sources iconographiques459 significatives ainsi qu’à certaines inscriptions portées sur des types d'objets particuliers. Les sources iconographiques nous permettaient de comprendre visuellement comment les objets étaient utilisés dans le costume et où ils étaient placés sur le corps.

Examinons à présent les quatre sources iconographiques principales datées sur lesquelles sont représentées les fibules cruciformes. Sur le socle de l'obélisque de Théodose à Istanbul (Pl. 88, 1-2 et 89, 1), nous avons remarqué que les dignitaires portent sur l'épaule droite des fibules cruciformes dont certaines sont très détaillées. On distingue en effet, des fibules à pied dentelé, proches du type V datant des environs de 390-460, datation qui correspond à l'inscription portée sur ce socle qui le date de 392.

L'objectif est ici de vérifier si la réalité archéologique trouve un écho dans l'iconographie, ceci du point de vue chronologique. Deux difficultés principales se présentent pour aborder cette analyse. En effet, nous avons remarqué que certains objets représentés étaient totalement absents du corpus archéologique, tandis que d'autres pièces sont attestées archéologiquement sans jamais avoir été représentées. La seconde difficulté réside dans la datation des sources iconographiques. Certains documents sont datés assez précisément alors que les autres se placent dans la chronologie plus difficilement. Cette imprécision ajoutée au schématisme des formes représentées rend l'interprétation des sources iconographiques souvent complexe.

Le missorium de Théodose comprend également la représentation d'une fibule cruciforme ornant la chlamyde d'un fonctionnaire. Si le missorium est daté avec précision de 388, la fibule n'apporte, elle, aucune indication chronologique supplémentaire du fait qu'elle est schématisée, on ne peut que la rapprocher du type III-IV. La fibule que Stilichon (Pl.72,4) porte sur l'épaule possède un pied dentelé que tous les spécialistes s'accordent à rapprocher du type Keller 6 (c'est-à-dire notre type V) datant des environs de 390-460. Le diptyque est daté, quant à lui, de l'extrême fin du IVe s (vers 395).

Nous procédons à l’analyse par grands ensembles d’objets : les fibules cruciformes, les ceinturons, les bijoux.

Enfin, sur le diptyque de Probianus (Pl.73,4), le représentant de la ville de Rome possède une fibule cruciforme dont les proportions sont assez trapues. Nous avons rassemblé dans notre corpus un certain nombre de fibules présentant les mêmes proportions, elles relèvent du type IV daté des environs de 340-420. Ce qui correspond à la datation proposée pour ce diptyque : la fin du IVe s.

I. LES FIBULES CRUCIFORMES, OBJETS PORTES ET REPRESENTES D'après les sources iconographiques que nous avons examinées précédemment (3e Partie), les fibules cruciformes représentées sont parfois difficilement identifiables. On peut dire néanmoins qu'il semblerait que les artisans n'aient pas figuré les fibules des types I/Keller 1/Pröttel 1 et II/Keller 2/ Pröttel 2, si l'on tient compte des proportions des objets représentés.

Les artisans ont bien représenté différents types de fibules cruciformes. Par cette distinction, nous percevons bien quel a pu être le phénomène d'une mode en empire d'Orient. L'importance accordée à ces objets a conduit les artisans à les représenter avec beaucoup de finesse allant parfois jusqu'au petit détail (avec un respect des proportions et du décor).

Dans la majorité des cas, ce sont les fibules de notre type III-IV qui sont représentées. Citons les peintures pariétales de Durostorum, les fonds de verre de DunaujvarosIntercisa, de Strbinci et de Dunaszecsö-Lugio ; la stèle du centurion Flavius Augustalis ; un orant représenté sur une plaque en marbre à Istanbul, et l'applique en or du Trésor de Constantin Gallus. Toutes ces représentations ne sont pas datées avec précision. D'autres sources sont placées plus précisément dans le temps comme le buste d'Athribis attribué à Licinius (308-324) qui porte sur l'épaule une

La variété des types existant dans le matériel archéologique est aussi attestée sur les témoignages picturaux de cette époque montrant bien l'évolution du code vestimentaire. II. LES ELEMENTS DE CEINTURON Sur un marbre du Musée archéologique d'Istanbul provenant d'Aphrodisias (Pl. 90, 2), le personnage porte sous sa chlamyde une tunique à manches longues serrée à la taille par un ceinturon. Une observation latérale nous a

459

Rappelons à ce propos que notre étude repose principalement sur le mobilier archéologique, nous avons donc choisi les exemples les plus représentatifs et ceux qui sont bien datés. Pour la bibliographie, se reporter à notre étude sur l'apport des sources iconographiques dans la connaissance du costume (3e Partie).

103

Vanessa Soupault On voit très nettement que la lanière du ceinturon est juste glissée et coincée par le ceinturon même. Également sur la statue d'un empereur cuirassé provenant du musée de Turin, les lanières du ceinturon sont nouées au niveau du nombril (Pl.75,2).

permis de remarquer que ce ceinturon se fermait sur le côté grâce à une plaque-boucle à anneau en forme d'oméga et double ardillon. Nous avons répertorié ce type d'objet (catalogue : VI, 9, 1) qui semble provenir du Proche Orient et qui présente une boucle en forme d'oméga, deux ardillons et une plaque ornée d'un arbre flanqué de deux animaux. L'autre exemplaire de plaque-boucle à double ardillon que nous ayons catalogué comporte une boucle non pas en forme d'oméga mais quadrangulaire (il s'agit de la plaque-boucle de Kaïlaka, catalogue : II, 23, 1). Signalons que ce type d'objet est également attesté en Occident notamment dans le trésor de Ténès (pour cela, se reporter à la seconde Partie de notre étude).

La très grande majorité des éléments de ceinturon que nous possédons dans notre corpus archéologique consiste en plaques-boucles. Les ceinturons de base (ne comportant qu'une plaque-boucle ou une boucle) étaient composés d'une lanière de largeur égale à celle de la plaque-boucle ou de la boucle qui se trouvait fixée dessus. Pour illustrer cette première série (fig. 25), nous citerons les ceinturons de certaines tombes de Callatis (n°41, catalogue : I, 1, 3 ; fig. 25, 1 ; n°367, catalogue : I, 1, 26 ; fig.25, 2), Tomis (n°37, catalogue : I, 3, 2 ; fig.25, 3), et Marcianopolis (catalogue : II, 5, 2 ; fig.25,4). Tous ces ensembles clos comptent des garnitures métalliques comparables dont une fibule cruciforme et une boucle ou une plaque-boucle.

III. RECONSTITUTION DU COSTUME Nous avons répertorié dans notre corpus un seul cas dans lequel les objets ont été découverts in situ sur le corps (tombe de Piatra-Frecatei, catalogue : I, 10, 1). La reconstitution que nous proposons ne peut donc correspondre qu'à une interprétation globale de toutes les données (qu'elles soient archéologiques, iconographiques ou littéraires) que nous possédons. Cette reconstitution repose avant tout sur les données archéologiques, les sources iconographiques ne nous fournissant, quant à elles, que la position des objets.

La seconde série (fig. 25 et 26) se caractérise par un costume comportant toujours une fibule cruciforme et un ceinturon sur lequel se greffent des éléments décoratifs comme les ferrets, les appliques. Rappelons que les ferrets étaient fixés en bout de courroie, d'une part, pour protéger l'extrémité et d'autre part, pour donner du poids à la lanière. Citons à titre d'exemples les ceinturons de Marcianopolis (catalogue : II, 5, 3 ; fig. 25, 5), Callatis (tombe n°260, catalogue : I, 1, 11 ; fig. 25, 6), Sucidava (tombe n°4, catalogue : I, 11, 2 ; fig. 25, 7).

Nous distinguerons plusieurs reconstitutions. Celles-ci dépendent des objets qui forment le costume. Ainsi, nous présenterons tout d'abord les ceinturons simples comportant une boucle ou une plaque-boucle avec une ou plusieurs autres pièces décoratives. Ensuite, nous examinerons les hypothèses de reconstitution des ceinturons à multiples éléments (sous ce terme générique nous entendons les objets faits en métaux précieux ou ceux qui possèdent un décor complexe). Et pour finir, nous évoquerons le cas des éléments de chaussure.

Pour terminer sur la reconstitution des ceinturons simples, il faut évoquer le problème des ceinturons à deux plaquesboucles. Ceux-ci sont attestés à Callatis (tombe n°260, catalogue : I, 1, 11 ; fig. 25, 6 ; tombe n°10, catalogue : I, 1, 1 ; fig. 25, 8 ; tombe n°364, catalogue : I, 1, 23 ; fig. 25, 9). Cet usage semble avoir existé également à Constantinople comme le prouve une statue en albâtre du Musée Archéologique d'Istanbul sur laquelle on voit deux lanières et l'ébauche de deux plaques-boucles (placées sur les côtés, Pl. 90, 1). Cette pratique est attestée chez les Sassanides461 et dans certaines tombes barbares contenant des épées462. Le premier ceinturon servait à suspendre l'épée tandis que le second était utilisé pour maintenir le carquois qui contenait normalement une vingtaine de flèches. Au cours du combat, il était plus facile de détacher le ceinturon servant au carquois pour en remettre un autre avec une nouvelle série de flèches463. Chez les nomades

IIIa. Hypothèses pour la reconstitution des ceinturons simples Dans le cadre de son étude sur les ceinturons de l'antiquité tardive, H. Bullinger460 propose des reconstitutions très pertinentes. Nous prendrons modèle sur son travail pour présenter nos reconstitutions, en essayant de tenir compte des proportions des objets par rapport au corps. Les ceinturons étaient composés d'une lanière (par exemple en cuir, tissu, laine) généralement fermée par une boucle ou un passe-courroie. Ceci est d'ailleurs attesté dans les sources iconographiques, sur un marbre d'Aphrodisias. Sur la statue d'un empereur à la chlamyde, conservé à Vienne, le ceinturon comporte une plaque-boucle dans laquelle passe la lanière (Pl.71,1). Par contre, notons que dans la réalité, les ceinturons n'étaient pas forcément garnis de plaques-boucles comme on peut le voir sur une statue d'empereur à la chlamyde du musée de Ravenne (Pl.71,2). 460

461 Sur un plat en argent de Peroz (459-484) ou Kavad I (488-497 / 499531), on aperçoit très nettement le système du double ceinturon avec au premier plan une plaque-boucle servant à soutenir les lanières retenant le carquois. Sur un autre plat de Peroz, les deux ceinturons avec leurs plaques-boucles ont été très finement représentés. Splendeur des Sassanides, 1993, n°49 et 60. 462 Par exemple dans la tombe de Childéric où était déposée une certaine quantité de plaques-boucles, néanmoins, ces objets ont pu servir soit au ceinturon, soit aux chaussures ; l'hypothèse d'un double ceinturon n'est pas à écarter. Cette possibilité existe également chez les Avars, voir G. Laszlo, 1955. 463 V. I. Raspopova, 1970.

H. Bullinger, 1969.

104

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. Le second exemplaire de ce type de ceinturon, découvert à Gerhla (catalogue : X, 4, 3 ; fig. 26, 3) présente une contreplaque fixée probablement à l'un des deux bouts du ceinturon. Les deux appliques triangulaires ont pu être placées dos à dos ou éloignées l'une de l'autre. L'applique en forme d'hélice était placée du côté de la contre-plaque pour permettre à la courroie d'être retenue. C'est la reconstitution retenue par H. Bullinger pour ce type d'appliques allongées. Notons que ce système cache en partie le décor de la contre-plaque puisque la lanière passe par-dessus, cette reconstitution n'est donc pas idéale.

des steppes et chez les Sassanides, les témoignages iconographiques de cette pratique sont attestés jusqu'au VIIe-VIIIe s. (fig. 27, 2)464. Or, dans la sphère géographique qui nous intéresse, la population n'était pas nomade. On peut supposer qu'à Callatis, site frontalier, certains usages vestimentaires extérieurs étaient adoptés par la population barbare romanisée. La statue en albâtre d'Istanbul, d'origine romaine tardive, laisse présager un autre phénomène difficile à interpréter. IIIb. Hypothèses pour la reconstitution des ceinturons à multiples éléments

Le ceinturon atypique du trésor de "Constantin Gallus" du British Museum (catalogue : IV, 5, 1 ; fig. 26, 4) était constitué d'une plaque-boucle (l'une des deux appliques présente l'ébauche d'une charnière) et d'une applique en forme d'hélice, la courroie se terminant par un ferret quadrangulaire.

Les quelques exemplaires de ceinturons à multiples éléments étudiés précédemment donnent lieu à des reconstitutions très intéressantes témoignant d'une diversité certaine. Commençons par le problème de l'emplacement des appliques sur ces ceinturons. Les appliques étaient fixées sur la largeur de la lanière. L'emplacement exact de ces objets par rapport à l'élément de fermeture (boucle ou plaque-boucle) reste totalement inconnu, aussi, toutes les suppositions peuvent être retenues.

Terminons par les ceinturons de Durostorum (catalogue : II, 40, 1 ; fig. 26, 5) et du "trésor oriental" de Münich (catalogue : II, 28, 1). Comme nous l'avons déjà précisé, ces ceinturons sont dépourvus de plaque-boucle, ce qui suppose un autre système de fermeture. Dans sa reconstitution, T. Fischer propose de voir dans le passecourroie garni d'une partie mobile, l'objet qui retient la courroie (en rabattant la petite partie mobile, fig. 27, 1). Cette hypothèse nous parait plausible. En revanche, le ceinturon de Durostorum ne possède pas ce type de passecourroie. On peut donc supposer que l'une des extrémités de la courroie passait dans l'un des passes-courroie avec l'autre lanière de façon à ce que le ceinturon ne glisse pas (l'épaisseur des deux lanières serait donc déterminante). Les appliques, à Durostorum comme dans le trésor de Münich, étaient probablement disposées de part et d'autre des éléments centraux. La courroie se terminerait en deux parties égales, chacune d'elles ornée d'un ferret articulé.

Dans la troisième série (fig. 26) prenons tout d'abord le cas du ceinturon de Carsium (catalogue : I, 9, 1 ; fig. 26, 1) qui comporte une plaque-boucle. On peut supposer que les appliques en forme d'hélice étaient disposées symétriquement de chaque côté de la plaque-boucle. Ce cas nous amène à la question des paires de ferrets. En effet, dans cette tombe de Carsium étaient déposés deux ferrets. Soit le défunt avait un ceinturon "secondaire" plus étroit (l'un des ferrets est plus petit que l'autre), soit la courroie du ceinturon se terminait en deux parties. C'est d'ailleurs cette hypothèse que T. Fischer a retenue dans son article pour les ceinturons comportant une paire de ferrets (fig. 27, 1)465. Les ceinturons décorés selon la technique de la taille biseautée ont donné lieu à de nombreux essais de reconstitution. Ces ceinturons étaient plus larges que ceux que nous venons de voir. La contre-plaque était fixée à l'extrémité de l'une des courroies. Les appliques triangulaires pouvaient être placées indifféremment. Dans le cas du ceinturon de Sucidava (catalogue : I, 11, 4 ; fig. 26, 2), nous pensons que l'applique se trouvait en face de la contre-plaque, lui faisant écho en quelque sorte ; l'applique hexagonale était fixée du côté de la contre-plaque tandis que le ferret pendait au bout de la courroie. H. Bullinger466 a proposé de voir dans le pendentif une sorte d'applique qui aurait été fixée au bout du baudrier (passant sur le torse), celui-ci aurait été adjoint au ceinturon par une plaqueboucle (qui n'existe pas ; fig. 27, 2). Du fait que cette petite plaque-boucle manque, nous ne pouvons adhérer à cette proposition.

IIIc. Quelques remarques concernant les chaussures Évoquons brièvement la reconstitution des chaussures. Durant la période qui nous intéresse, les sources iconographiques (comme par exemple le groupe des Tétrarques de Venise, le diptyque de Stilichon, le plat en argent de Constance II) sont d'une grande utilité pour comprendre à quoi ressemblaient les chaussures même si elles ne font apparaître aucun élément métallique. Nous avons répertorié dans notre corpus des objets qui peuvent se rapporter aux chaussures. Il s'agit des éléments découverts au Caucase (catalogue : X, 11, 5) : une paire de plaques-boucles et une paire de ferrets articulés fabriqués dans une feuille d'or (la destination de ces objets aussi précieux que fragiles ne peut être que funéraire). L'hypothèse de restitution proposée pour le matériel de Leuna-Hassleben est très intéressante puisqu'elle laisse imaginer un autre usage pour ces petits objets. D'après cette reconstitution, les petites plaques-boucles servaient à accrocher les éperons (qui sont diffusés dans tout le monde

464 - Comme on peut le voir sur des fresques du Turkestan, à Qyzil, par exemple J. Werner, 1988, fig. 14. Voir également V. I. Raspopova, 1970, fig. 5. 465 - T. Fischer, 1988, p. 167-190. 466 - H. Bullinger, 1969, pl. 21 et 48.

105

Vanessa Soupault romain tardif)467. * *

*

Nous avons essayé de reconstituer différents costumes. Dans le cas d'un costume composé d'une fibule cruciforme et d'une plaque-boucle, une interprétation des données est facile. Les sources iconographiques attestent de l'emplacement de ces deux catégories d'objets. Cela est en dernier lieu confirmé par des découvertes faites in situ sur les corps des défunts par exemple dans la nécropole de Sagvar en Hongrie. Pour les ceinturons un peu plus complexes, la reconstitution repose tout d'abord sur l'aspect purement fonctionnel des objets et sur une interprétation personnelle (ou esthétique).

467

U. Giessler, 1978, p. 5-56.

106

PARTIE 2 : SYNTHESE SECTION 4 : L E S T A T U T S O C I A L objets plus modestes et communs.

Comme nous l'avons signalé à plusieurs reprises, certains objets étaient caractéristiques d'un statut social dans l'empire romain.

Dans le second ensemble dit Groupe B sont répertoriées les tombes contenant uniquement des ceinturons. Deux sousensembles peuvent être définis ici également.

Mais comment les structures se reflètent-elles dans la garniture métallique du costume? Et, peut-on attribuer le matériel commun à tel statut plutôt qu'à tel autre? Ce sont les questions auxquelles nous tentons de répondre dans ce chapitre.

Enfin, sont rassemblées dans le troisième ensemble nommé Groupe C les tombes qui ne contiennent que des fibules cruciformes. Ia. Analyse des ensembles clos contenant une fibule cruciforme et des éléments du ceinturon (Groupe A)

La société du Bas Empire était structurée d'une certaine façon. L'expression de l'appartenance à une classe sociale par le biais du costume ou de ses insignes était réglementée. Ainsi en est-il de la pourpre468 et des lourdes fibules à pendentifs, réservées exclusivement à l'empereur, ce cas est notoire. La réalité semble avoir été plus complexe ; en effet, on peut aisément imaginer que les réglementations étaient respectées dans les grandes villes de l'Empire, mais qu’en était-il dans les contrées reculées et sur les frontières? La vision que nous pouvons avoir de cette société est déformée du fait que nous travaillons sur une culture morte, selon l'expression de H. J. Eggers469. Ainsi, il faut viser, non pas une définition exacte des différents statuts mais la distinction plus modeste de plusieurs groupes470.

Le Groupe A (Fig. 21, 22) est particulièrement intéressant puisqu'il nous donne une idée de ce que pouvait être la garniture métallique du costume masculin au IIIe-Ve s. dans la partie orientale de l'Empire. On distingue au sein de ce groupe les ensembles précieux des ensembles plus modestes. 1. Les ensembles comportant des objets précieux La pièce maîtresse, si l'on peut dire, est la fibule cruciforme, présente dans deux ensembles clos. En effet, les fibules cruciformes, en or ou en argent, nous révèlent avec certitude que leur propriétaire était un homme d'état.

Pour éviter de tomber dans les pièges que cette problématique comporte, l'interprétation fondée sur les ensembles clos paraît pertinente. Une tombe contenant un squelette accompagné d'un mobilier funéraire (et des éléments du costume par conséquent) représente une quantité non négligeable d'indices.

Les deux cas représentatifs de cet ensemble sont d'une part la tombe de Marcianopolis (catalogue : II, 5, 3 ; fig. 21, 1) et d'autre part le "trésor oriental" de Münich (catalogue : II, 28, 1 ; fig. 21, 2) que nous considérons comme étant un ensemble homogène. Les métaux employés pour fabriquer tous ces objets, l'or pour la tombe de Marcianopolis et l'argent pour le trésor, sont significatifs d'une position sociale car ils sont généralement très rarement utilisés (comme nous l'avons remarqué dans la première partie de notre étude). Les décors portés sur ces objets présentent un caractère exceptionnel. Ainsi, le ferret quadrangulaire de la tombe de Marcianopolis est orné de méandres faits au moyen de minuscules billes d'or, technique qui fait penser à la granulation mais dont le degré technique n'est pas porté à la perfection. Dans le trésor de Münich, l'artisan a produit des objets très raffinés dont le destinataire était sans aucun doute un personnage de haut rang.

I. ÉLEMENTS D'IDENTIFICATION DU STATUT SOCIAL D'APRES LES ENSEMBLES CLOS Nous distinguons dans la totalité des ensembles clos trois grands ensembles. Les critères nous permettant ces distinctions sont d'une part la richesse des objets (métaux précieux, décorations élaborées, objets rares) et d'autre part les combinaisons significatives (les fibules cruciformes découvertes avec des ceinturons, ou les éléments de ceinturon seuls). Le premier ensemble appelé Groupe A comporte les tombes dans lesquelles ont été mis au jour une fibule cruciforme et des éléments de ceinturon. Le premier sousensemble concerne les objets que l'on peut qualifier de précieux tandis que le second sous-ensemble regroupe les

Tous ces détails nous amènent à interpréter ces deux cas comme étant des révélateurs d'un code vestimentaire qui n'est pas le code en général, ainsi que nous l'avons signalé précédemment, mais l'expression d'une minorité. 2. Les ensembles "ordinaires"

468

Les tissus teints en pourpre font l’objet d’une réglementation à partir de Théodose, R. Delmaire, 1995, p. 136. 469 H. J. Eggers, 1955, p. 196-244. 470 Dans son article portant sur les tombes germaniques orientales, V. Bierbrauer (1989) ne fournit pas d'identifications sociales mais donne des numéros de groupes.

Aux deux cas que nous venons d'examiner s'ajoute une série d'ensembles clos plus modestes comportant une fibule cruciforme et un ou deux éléments de ceinturon. Il est 107

Vanessa Soupault important de signaler que ces ensembles sont localisés en Roumanie et Bulgarie actuelles, pays historiquement importants pour l'étude des mouvements culturels du fait de la présence des troupes romaines sur le limes danubien.

perpétuer cette coutume puisque les Alains et les Huns par exemple faisaient de même. Ajoutons qu'il n'est pas prouvé que dans certains cas, les Romains n'étaient pas enterrés avec des armes471.

Dans la nécropole de Callatis existent quelques exemples révélateurs où la combinaison fibule cruciforme/boucle ou plaque-boucle prévaut. Dans les trois premiers cas (catalogue : I, 1, 24 / I, 1, 26 / I, 3, 3), le costume est daté de la seconde moitié du IVe s. Ce costume se compose d'une fibule cruciforme en bronze et d'une boucle (tombe n°367, catalogue : I, 1, 26 ; fig. 21, 4) ou d'une plaqueboucle (tombe n°365, catalogue : I, 1, 24 ; fig. 21, 3 ; tombe n°8 de Tomis, catalogue : I, 3, 3 ; fig. 22, 1).

Le ceinturon du trésor du British Museum (catalogue : IV, 5, 1 ; Pl. 80, 81, 82, 83, 84) composé d'un ferret et de deux appliques en or relève lui aussi de l'exception. Sur l'une des appliques en forme d'hélice est représenté un homme en buste auréolé et paré d'une fibule à pendentifs, il s'agit très probablement d'un empereur. L'autre applique porte dans son médaillon le portrait d'un autre personnage dont l'épaule droite est ornée d'une fibule cruciforme. On peut sans doute attribuer ce ceinturon à une personne méritante, récompensée par l'empereur dont le portrait gravé rappelle la reconnaissance qui lui est due.

D'autres ensembles clos contiennent des éléments du costume, une fibule cruciforme accompagnée soit d'une boucle (tombe n°41 de Callatis, catalogue : I, 1, 3 ; fig. 22, 2), soit d'une plaque-boucle (tombe de Pravische, catalogue : II, 19, 1 ; fig. 22, 3 ; aussi à Piatra-Frecatei, catalogue : I, 10, 1 ; fig.22,4 ; tombe n°4 de Sucidava, mais ici, le ceinturon est complété par l'ajout d'un ferret, catalogue : I, 11, 2 ; fig. 22, 5 ; tombe de Marcianopolis, catalogue : II, 5, 1 et II, 5, 2 ; fig. 22, 6).

Tous les ceinturons comportant une plaque-boucle du style polychrome ont été découverts au nord de la mer Noire, certains dans des contextes militaires (comme l'atteste la présence d'une épée dans ces ensembles clos). Citons quelques exemples : le ceinturon de Chersonèse (catalogue : V, 1, 3) qui comportait une plaque-boucle en argent recouverte d'une tôle d'or et ornée, au centre de la plaque, d'une pâte de verre. A Panticapée (catalogue : V, 5, 3), la plaque-boucle présente un anneau en argent et une plaque en bronze doré décorée de petits grenats et d'une cornaline. Enfin, à Zolotoie Kladbichie (catalogue : X, 10, 2), la plaque-boucle est en or, la plaque est ornée au centre d'une incrustation de grenat. Tous ces ceinturons ont dû appartenir à des barbares servant l'Empire.

Tous ces ensembles clos sont proches par leur contenu, le costume y est semblable et, cela montre que leurs propriétaires étaient probablement du même milieu social. En l'absence d'élément référentiel, comme les stèles funéraires par exemple, il est difficile d'aller au-delà de cette constatation.

Viennent ensuite deux ceinturons dont les éléments qui les constituent sont rares en empire d'Orient. Le premier provient de Sucidava (catalogue : I, 11, 4 ; fig. 23, 2). Il se compose d'une contre-plaque, d'une applique, d'un ferret et d'une autre applique de forme différente. Les motifs qui les ornent relèvent de la technique de la taille biseautée. Dans la partie occidentale de l'Empire, ce type de ceinturon est attesté en grand nombre et est caractéristique du costume des soldats qui stationnaient sur la frontière danubienne et rhénane. Une preuve supplémentaire vient confirmer l'appartenance du défunt à l'armée puisque ces objets ont été découverts dans un site à vocation militaire, une forteresse.

Ib. Analyse des ensembles clos contenant uniquement des éléments de ceinturon (Groupe B) Dans le Groupe B (Fig. 22, 23 et 24) sont rassemblées les tombes dans lesquelles n'ont été déposés que des ceinturons. La distinction opérée pour le premier groupe qui consistait à départager les ensembles à caractère "riche" des autres reste valable. 1. Les ensembles comportant des objets précieux Dans la tombe de Carsium (catalogue : I, 9, 1 ; fig. 22, 1) étaient déposés de nombreux éléments de ceinturon en argent niellé : une plaque-boucle, des ferrets, des appliques. Dans la tombe de Durostorum (catalogue : II, 40, 1 ; fig. 23, 1) les objets constituant le ceinturon (un passe-courroie, des appliques et un ferret) sont aussi en argent niellé.

Le second exemple que nous évoquons atteste de l'influence du costume militaire romain sur celui des barbares. Il s'agit du ceinturon de Gehrla (catalogue : X, 4, 3 ; fig. 23, 3) découvert hors des frontières de l'Empire. Ce ceinturon est formé d'une contre-plaque, de deux appliques et d'un ferret ornés de motifs obtenus par la technique de la taille biseautée. On peut s'interroger sur l'identité du défunt car ce type de ceinturon est toujours rattaché à une

Ces deux tombes contenaient également de longues épées dont celle de Carsium qui était garnie d'une garde en argent portant l'inscription "VALERIANE VIVAS". Ici, il ne fait aucun doute que les défunts avaient un statut social élevé, l'inscription (seul un officier de l'armée a pu posséder une telle épée) et la qualité des objets le prouvent. Certains chercheurs allemands attribuent les tombes contenant des épées aux Germains, or ces derniers n'étaient pas les seuls à

471 - Ainsi, dans la tombe de Bourges (A. de Kersers, R. de Marquerye, 1891, p. 51-63), le défunt était enterré dans un sarcophage de plomb, avec lui étaient déposés une lance portant une inscription (patricius regius), un poignard et des chaussures. Cette tombe est forcément romaine (puisque le sarcophage est en plomb) et son propriétaire un serviteur royal. La tombe de Vermand (H. W. Böhme, 1974, p. 331) contenant également des armes est elle aussi romaine (l'usage du sarcophage le prouve).

108

Les éléments métalliques du costume masculin dans les provinces romaines de la mer Noire. IIIe-Ve s. ap. J.-C. médaillons contenant des portraits.

fabrication romaine. Deux hypothèses peuvent être posées. La première permettrait d'expliquer la présence d'un tel ceinturon grâce à un destin personnel (un barbare au service de l'Empire rentré chez lui après avoir servi ou déserté). La seconde est que ce ceinturon a pu faire partie du butin du pillage d'une forteresse frontalière.

Quatre fibules, découvertes sur le territoire de la Bulgarie actuelle, et une provenant du Proche Orient sont intéressantes pour étudier le problème des "sacrae largitiones473". Nous ne reprenons pas ici la description de ces fibules (fournie dans la seconde Partie de notre étude). Le centre d'intérêt de ces objets réside dans leur ornementation composée -entre autres- de médaillons dans lesquels sont représentés des bustes d'hommes. Notons qu'aucune de ces fibules n'est en or, elles sont toutes en bronze bien que certaines d'entre elles portent encore des traces de dorure. Les médaillons sont répartis sur le pied et l'arc de ces fibules. Aucun élément ne permet d'identifier les personnages qui ne portent aucun attributs (il nous paraît impossible que les personnages soient des Césars comme l'avance sans preuve T. Ivanov).

2. Les ensembles "modestes" Dans d'autres ensembles clos, les dépôts sont moins importants, les ceinturons sont plus simples. Le ceinturon de la tombe n°10 de Callatis (catalogue : I, 1, 1 ; fig. 24, 1) est sans doute le plus complet de tous puisqu'il est composé de deux plaques-boucles, d'une boucle et de deux ferrets. Les autres découvertes, concentrées dans cette même nécropole (catalogue : I, 1, 6 ; fig. 24, 2 / I, 1, 11 / I, 1, 23 fig. 24, 3) contenaient des ceinturons formés d'une plaqueboucle et d'un ou deux autres éléments.

Complétons cet inventaire par le trésor de Nicolaevo (catalogue : II, 25, 1) en Bulgarie dans lequel se trouvaient une fibule cruciforme (du type I/Keller I /Pröttel I) et un torque, tous deux en argent. Ces deux objets relèvent d'un costume assez précieux et donc d'une position sociale élevée. Mais, comme il s'agit d'un trésor, il faut émettre quelques réserves.

Ic. Analyse des ensembles clos contenant uniquement des fibules cruciformes (Groupe C) Abordons à présent l’examen des ensembles clos dans lesquels le costume ne comporte qu'une fibule cruciforme.

Cette série d'objets s'intègre dans l'ensemble des sacrae largitiones (largesses sacrées) que l'empereur offrait en guise de cadeau à l'occasion de certains événements, comme l'accession au pouvoir, la célébration d'un anniversaire. L'empereur se chargeait de cette mission comme on peut le voir sur un camée montrant Honorius (383-423) investissant Valentinien III en lui attachant une fibule sur l'épaule. Ces cadeaux étaient adressés en général aux officiers de l'administration impériale mais également aux soldats valeureux ainsi qu'à la population. Nous sommes donc en présence d'objets significatifs, offerts par le pouvoir impérial à des hommes méritants.

Le premier cas est représenté par la tombe d'Osenovo (catalogue : II, 14, 1), celle-ci était ornée sur les murs de peintures figurant des soldats. Le défunt était accompagné d'une cruche et d'une fibule cruciforme. Il est clair que dans ce cas précis, le défunt était un officier de l'armée romaine. Les deux fibules en or de Carsium (catalogue : I, 9, 2 ; provenant de la même nécropole où a été découverte la tombe avec la garde d'épée mentionnant Valérien) posent un problème intéressant. L'une des deux (l'autre ayant été découverte à proximité) a été mise au jour dans un cercueil en bois dans lequel reposait le squelette d'une femme. Nous manquons d'informations pour pouvoir affirmer qu'en empire d'Orient les femmes ne se paraient pas de fibules cruciformes comme cela est attesté en Pannonie dans la nécropole de Sagvar472 par exemple (cela reste très rare). Ici, la fibule est non seulement en or, mais ses ornementations sont très fines. On peut donc la rattacher aux objets que l'empereur offrait. Il est évidemment impossible que ce dernier ait récompensé une femme. Cette femme n'était donc pas la première propriétaire de l'objet.

En outre, signalons que les fibules en métaux précieux peuvent nous induire en erreur sur la position sociale de leur propriétaire. Comme J. Werner474 l’a démontré, des fibules en métaux semi-précieux ont été découvertes dans des contextes modestes, mais elles sont attestées cependant en nombre trop restreint pour qu’on puisse en tirer des conclusions. * *

Vient ensuite la tombe de Taranès (catalogue : III*, 5, 1) dans laquelle le mobilier funéraire était varié et précieux (de la vaisselle en argent, un matériel pour écrire, des éléments de toilette et des armes). La fibule en or portait une inscription votive (IOVI AVG(VSTE) VINCAS / IOVI CAES(AR) VIVAS) sur les deux côtés de l'arc. Le défunt était sans aucun doute un officier de haut rang. Cette découverte nous permet d'introduire d'autres fibules cruciformes portant soit des inscriptions votives soit des

*

Durant la période qui s'étend du IIIe au Ve s., certains objets relevant du costume étaient révélateurs de la position sociale de leurs propriétaires : les ceinturons, les fibules cruciformes et les torques. Nous avons distingué différents degrés, sans pouvoir définir précisément de statuts sociaux. Certains ceinturons 473 - Voir notamment R. Delmaire (1995, p. 119-147) pour comprendre l’organisation des comtes financiers impériaux chargés de la production de ces récompenses. 474 - J. Werner, 1989, p. 121-134.

472

- A.S. Burger, 1966, p. 110 (fig. 32), p. 121 (fig. 58).

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Vanessa Soupault décorées de façon particulière, ornées de portraits, de symboles chrétiens) des fibules portées par les officiers.

riches (en métaux précieux), peu ordinaires, ont dû appartenir à des personnages haut placés et on sait que pour deux de ces ceinturons au moins, il s'agissait de militaires (nous pensons aux propriétaires des tombes de Durostorum et de Carsium). Comme ce type de ceinturon est rare, nous n'avons pas pu le donner comme exemple caractéristique.

La fibule est un véritable emblème de pouvoir. Sur les diptyques consulaires (comme ceux de Stilichon, Probianus), ces petits objets sont représentés avec soin, ce qui ne laisse aucun doute quant à leur signification emblématique. Nous avons vu qu'elles étaient également le lot de personnages moins célèbres et moins puissants comme le prouve la stèle funéraire d'Aquilée. Toutes les fibules en bronze que nous avons répertoriées peuvent ainsi avoir appartenu à des fonctionnaires civils ou militaires.

Les ceinturons relevant du style polychrome sont très intéressants pour comprendre le phénomène de l'imitatio imperii. Ces ceinturons, comme nous avons pu le voir, comportent des plaques-boucles dont les décors sont assez schématiques, les métaux utilisés d'ailleurs ne sont pas toujours précieux. Il est probable que ces objets ont été des copies de pièces romaines qui ne sont pas parvenues jusqu'à nous. Concernant le statut social de leurs détenteurs, et compte tenu du contexte dans lequel ils ont été mis au jour, ces ceinturons ont dû appartenir à des militaires de haut rang au service de l'Empire. Le phénomène d'imitation est également illustré par une plaque-boucle provenant du Proche Orient (catalogue : VI, 9, 1). Cet objet en bronze composé d'une boucle en forme d'oméga et d'une plaque quadrangulaire imite les prototypes plus précieux des objets décorés avec la technique de l'opus interrasile. En effet, la plaque présente un décor constitué d'un arbre à feuilles larges au pied duquel sont disposés deux quadrupèdes se faisant face. Pour imiter la résille de l'opus interrasile, l'artisan a fait des petits trous. Le résultat est bien évidemment différent de ce que l'on peut observer sur le ferret très finement exécuté du British Museum (catalogue : IV, 5, 1).

Quant aux torques, peu nombreux dans notre corpus, nous avons pu en rattacher une partie aux officiers de la garde. Les sources iconographiques et littéraires nous ont permis d'avancer cette hypothèse. Les autres objets (bagues et bracelets) révèlent davantage ce qu'a pu être la "mode" en empire d'Orient que la position sociale des personnes qui les portaient. Pour finir, il faut évoquer la question des objets "impériaux" comme les fibules à pendentifs477 et les diadèmes. Ces deux catégories d'objets relevaient du costume d'apparat. Ces fibules étaient fabriquées dans des métaux précieux et garnis de pierreries, de perles ; les métaux étaient refondus et les pierres réutilisées, de ce fait, elles sont très rares. La présence des fibules à pendentifs hors des limites territoriales de l'Empire soulève un problème majeur. On ne peut en effet penser que les empereurs se soient séparés de ces objets, symbole du pouvoir suprême. Les exemplaires qui sont parvenus jusqu'à nous seraient donc des copies offertes par l'empereur à des barbares. Cela est d'ailleurs attesté dans La guerre des Vandales, Procope nous enseigne que Bélisaire envoya aux Maures "...une sorte de petit manteau blanc attaché par une agrafe d'or à l'épaule droite..." (Procope, XXV,7). Sur les quatre fibules répertoriées, l'une serait d'origine romaine, les deux autres barbares478 (si l'on s'appuie sur l'observation des techniques utilisées). La question reste ouverte de savoir si ces objets ont réellement appartenu à des empereurs romains ou à des souverains barbares.

D'autres ceinturons, ornés de motifs liés à la technique de la taille biseautée, sont traditionnellement rattachés aux militaires stationnant sur les frontières puisque leur répartition géographique est liée à l'implantation de sites à caractère militaire475. Pour la partie de l'Empire qui nous intéresse, il existe peu d'exemplaires de ce type. Néanmoins, on ne peut dire que ce type de ceinturon soit particulièrement riche. Ces objets, en alliage cuivreux, étaient moulés, contrairement à certains découverts en Occident qui sont faits en tôle d'argent476 plaqué d'or. Enfin, les ceinturons que l'on trouve le plus souvent dans notre aire d'étude sont composés d'un ou deux éléments. Ces exemplaires là sont à notre avis plus représentatifs du code vestimentaire masculin général. Mais, une fois encore, il est extrêmement difficile de dire à quel titre tel objet est porteur d'une distinction sociale.

Les diadèmes impériaux sont, quant à eux, totalement absents du corpus archéologique. Ils font partie du costume d'apparat et ont dû subir le même sort que les fibules à pendentifs.

Les fibules cruciformes, très répandues, sont attribuables à des catégories sociales mieux définies. Il faut distinguer les fibules cruciformes que l'empereur offrait à titre de récompense (fabriquées dans des métaux précieux ou 475 - M. Sommer, 1984, p. 88-91. En outre, H. W. Böhme (1986, p. 35) estime que les ceinturons décorés selon la technique de la taille biseautée ont pu être portés non seulement par les militaires germaniques mais également par les militaires romains. 476 - Dans la tombe de Misery (H. W. Böhme, 1974, p. 68, pl. 128, 1), le nom de la légion dans laquelle servait le défunt est inscrit sur l'umbo (MAR-tenses SEN-iores) du bouclier.

477 - Voir à ce sujet notre article, V. Soupault-Becquelin, 1997, p. 259266. 478 - Il est difficile de rattacher la dernière fibule à telle culture plutôt qu'à telle autre. Un examen minutieux permettrait cependant de résoudre cette question.

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CONCLUSION Le matériel réuni est représentatif et son étude nous permet d’arriver à quelques conclusions sur l’histoire culturelle et sociale des provinces romaines de la mer Noire.

En ce qui concerne le problème de la rupture du Ve siècle, nous devons apporter une réponse nuancée. Dans la culture populaire, les fibules cruciformes disparaissent tandis leur usage est perpetué jusqu’à Justinien dans le costume des classes plus aisées. Les changements de la garniture du costume dans les groupes sociaux se produisaient ainsi différemment. Remarquons à ce propos que les objets du style polychrome deviennent omniprésents dans la culture aristocratique du Ve siècle. Toutes ces évolutions ne se produisaient pas de façon brusque, ce qui laisse présager une certaine stabilité du contexte socio-culturel.

Concernant la question de la régionalisation, nous avons constaté une certaine homogénéité dans la constitution des éléments qui forment la garniture métallique du costume. Ce constat vaut surtout pour les fonctionnaires. Cependant, nous avons décelé quelques traces d’ateliers locaux : d’une part en Bulgarie (avec les plaques-boucles à plaques et anneaux circulaires) et en Crimée (les boucles à ardillon godronné).

Il reste que cette évolution devrait être étudiée sur une période plus longue, jusqu’aux VIe-VIIe siècles. Il serait également pertinent de savoir si des changements identiques se sont produits dans la culture de la population romaine, ce qui n’a jamais été fait. Ainsi, on serait en mesure de définir le moment de la rupture culturelle entre les sphères orientales et occidentales, rupture qui aboutit à la formation de deux civilisations médiévales différentes.

En comparant notre mobilier à celui des provinces occidentales, nous avons remarqué qu’au IVe siècle, les ceinturons étaient constitués des mêmes éléments (avec des plaques-boucles du type Keller A, des appliques en forme d’hélice, des boucles avec des extrémités en forme de tête de dauphin), mais que des différences commençaient à apparaître à la fin de cette période. Les ceinturons ornés selon la technique de la taille biseautée sont ainsi très nombreux en Occident et presque totalement absents de notre aire d’étude. A propos d’une éventuelle « barbarisation », nous avons vu que ce phénomène n’avait pas laissé de traces. Ce qui signifie que les barbares intégrés dans les provinces ont pu adopter rapidement le code vestimentaire qui était en vigueur auprès des fonctionnaires romains. La diffusion du matériel romain en Europe centrale et orientale montre bien en revanche la permanence de l’influence romaine sur les barbares. Les plaques-boucles (notamment celles possédant une plaque se terminant en disque) sont ainsi plus largement répandues que les fibules cruciformes (qui relèvent d’un costume officiel). Le phénomène de l’imitatio imperii se manifeste dans la catégorie des fibules de type dit impérial qui ne sont attestées que chez les barbares. Ce fait démontre l’impact politique de l’Empire sur les barbares qui pouvaient revendiquer de cette manière leur attachement au système hiérarchique impérial. Les plaques-boucles ornées de pierreries montrent également l’influence de la culture militaire romaine sur les chefs barbares. Cette observation s’ajoute à celle que nous avons constatée dans l’armement durant le Bas Empire. A partir de Dioclétien, les mêmes types de fibules cruciformes et de plaques-boucles survivent toujours, ce qui prouve la permanence d’une certaine stabilité sociale et culturelle. Nous avons distingué plusieurs groupes d’objets ne reflétant pas avec précision les statuts sociaux. Cependant, nous avons examiné quelques cas évidents : les tombes de Carsium et de Durostorum ont pu être attribuées à des officiers de l’armée romaine.

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120

PLANCHES

AVERTISSEMENT

Les dimensions des objets sont indiquées dans le catalogue lorsque nous les avons trouvées dans les publications

PLANCHE 1 : Les boucles du type I-variante 1

Les boucles du type Ia -

1 Callatis, tombe 331 (I, 1, 15) 2 Tomis, tombe 21 (I, 3, 5)

Les boucles du type Ib -

3 Callatis, tombe 142 (I, 1, 7) 4 Callatis, tombe 367 (I, 1, 26) 5 Hirshova (I, 1, 9) 6 Sucidava, tour B (I, 11, 7) 7 Drashan, tombe 11.72 (II, 3, 2) 8 Chersonèse (V, 1, 47)

Une boucle du type Ic -

9 Callatis, tombe 112 (I, 1, 6)

Une boucle du type Id -

10 Chersonèse, tombe 6.1981 (V, 1, 12)

Les boucles du type Ie -

11 Ibida (I, 4, 1) 12 Iatrus, objet n°77 (II, 21, 1) 13 Naltchik (X, 11, 4)

Une boucle du type If -

14 Dejdjovi Lozia (II, 18, 1)

Une boucle du type Ig -

15 Chersonèse (V, 1, 50)

122

PLANCHE 2 : Les boucles des types II-variantes a,b,c et d, III, IV

Une boucle de la variante IIa -

1 Ivaïlovgrad, tombe 5 (II, 24, 2)

Une boucle de la variante IIb -

2 Callatis, tombe 41 (I, 1, 3)

Les boucles de la variante IIc -

3 Kertch (V, 5, 2) 4 Chersonèse (V, 1, 51)

Une boucle du type IId -

5 Chersonèse (V, 1, 49)

Les boucles du type III -

6 Chersonèse, tombe 5.1982 (V, 1, 13) 7 Callatis, tombe 92 (I, 1, 5)

Une boucle de la variante IVa -

8 Iatrus, objet 230 (II, 21, 1)

124

PLANCHE 3 : Les plaques-boucles du type I-variante 1

Les plaques-boucles du type I1 -

1 Hirshova (I, 9, 1) 2 Callatis, tombe 260 (I, 1, 11) 3 Callatis, tombe 267 (I, 1, 12) 4 Callatis, tombe 366 (I, 1, 25) 5 Tomis, tombe 100 (I, 3, 3) 6 Sipote (I, 5, 1) 7 Piatra-Frecatei, tombe 312 (I, 10, 1) 8 Reka Dievnia (II, 5, 3) 9 Novae (II, 1, 4) 10 Drashan, tombe 2.72 (II, 3, 3) 11 Kaïlaka (II, 23, 1) 12 Pravische (II, 19, 1) 13 Chersonèse (V, 1, 10) 14 Chersonèse, tombe 242.1910 (V, I, 7) 15 Olbia (V, 3, 1) 16 Callatis, tombe 10 (I, 1, 1) 17 Tomis, tombe 37 (I, 3, 2) 18 Callatis, tombe 352 (I, 1, 16)

126

PLANCHE 4 : Les plaques-boucles du type I-variante 1 (suite)

-

1 Grèce (III, 3, 1) 2 Sucidava, tombe 4 (I, 11, 2) 3 Callatis, tombe 59 (I, 1, 4) 4 Reka Dievnia (II, 5, 2) 5 Artek (X, 6, 1) 6 Callatis, tombe 92 (I, 1, 5) 7 Callatis, tombe 10 (I, 1, 1) 8 Perm (XI, 4, 1) 9 Chersonèse (V, 1, 42) 10 Ryzevka (XIV, 4, 1)

128

PLANCHE 5 : Les plaques-boucles du type I-variantes 2a,2b et 3a,3b

Les plaques-boucles de la variante I2a/Sommer ICa -

1 Callatis, tombe 365 (I, 1, 24) 2 Callatis, tombe 112 (I, 1, 6) 3 Callatis, tombe 260 (I, 1, 11) 4 Kapitan Dmitrievo (II, 7, 1)

Une plaque-boucle de la variante I2b -

6 Privolnoe (X, 9, 1)

Une plaque-boucle de la variante I3a -

5 Callatis, tombe 331 (I, 1, 15)

Une plaque-boucle de la variante I3b -

7 Tomis, tombe 100 (I, 3, 3)

130

PLANCHE 6 : Les plaques-boucles du type I4-variantes a, b et c

Une plaque-boucle de la variante I4a/Sommer IB-IBa -

1 Sucidava (I, 11, 11)

Une plaque-boucle de la variante I4b -

2 Sucidava (I, 11, 12)

Les plaques-boucles de la variante I4c -

3 Kertch (V, 5, 4) 4 Kaïlaka (II, 23, 1) 5 Azelino (XI, 3, 1) 6 Azelino (XI, 3, 2) 7 Azelino (XI, 3, 3) 8 Chatriche (XIII, 1, 1) 9 Chatriche (XIII, 1, 2) 10 Kochibeevo (XIII, 2, 1)

132

PLANCHE 7 : Les plaques-boucles du type I-variantes 5 et 6

Une plaque-boucle de la variante I5 -

1 Callatis, tombe 354 (I, 1, 17)

Les plaques-boucles de la variante I6 -

2 Callatis, tombe 320 (I, 1, 13) 3 Chersonèse (V, 1, 46)

134

PLANCHE 8 : Les plaques-boucles du type I-variante 7a

Les plaques-boucles de la variante I7a -

1 Chersonèse (V, 1, 3) 2,3 Chersonèse (V, 1, 8) 4 Kouptsyn-Tolga (XIV, 4, 1) 5 Crimée ou Dniepr (V, 5, 20) 6 Timochevskaïa (X, 10, 1) 7 Kertch (V, 5, 1) 8 Crimée (V, 5, 5) 9 Crimée (V, 5, 6)

136

PLANCHE 9 : Les plaques-boucles du type I7-variantes b, Gorgippia, c et d

Les plaques-boucles de la variante I7b -

1 Kertch (V, 5, 3) 2 Zolotoïe Kladbichie (X, 10, 2)

Une plaque-boucle de la variante I7-Gorgippia -

3 Gorgippia (V, 6, 1)

Une plaque-boucle de la variante I7c -

4 Naltchik (X, 11, 4)

Une plaque-boucle de la variante I7d -

5 Russie méridionale (XIV, 3, 1)

138

PLANCHE 10 : Les plaques-boucles du type II-variantes 1 et 2a

Les plaques-boucles de la variante II1 -

1,2 Callatis, tombe 364 (I, 1, 23) 3 Djedjovi Lozia (II, 18, 1) 4 Kaïlaka (II, 23, 1) 5 Chersonèse, tombe 1.1982 (V, 1, 14)

Les plaques-boucles de la variante II2a/Sommer ICb -

6 Callatis, tombe 10 (I, 1, 1) 7 Beroe-Augusta Trajana (II, 2, 1) 8 Ivaïlovgrad, tombe 9 (II, 24, 3) 9,10 Chersonèse, tombe 1.1982 (V, 1, 14)

140

PLANCHE 11 : Les plaques-boucles du type II-variantes 2b, 3a, 3b et 4

Une plaque-boucle de la variante II2b -

1 Proche Orient (VI, 9, 1)

Une plaque-boucle de la variante II3a -

2 Birsk, tombe 18 (X, 15, 1)

Une plaque-boucle de la variante II3b -

3 Beyrouth (VIa, 1, 1)

Les plaques-boucles de la variante II4 -

4 Kapitan Dmitrievo (II, 7, 1) 5 Phanagoreia (V, 7, 1) 6 Chersonèse (V, 1, 43)

142

PLANCHE 12 : Les plaques-boucles du type III-variantes 1,2,3,4,5 Les plaques-boucles de la variante III1 -

1 Callatis, tombe 142 (I, 1, 7) 2 Tomis, tombe 8 (I, 3, 1) 3 Chersonèse, tombe 18.1975 (V, 1, 11)

Une plaque-boucle de la variante III2 -

4 Callatis, tombe 155 (I, 1, 9)

Les plaques-boucles de la variante III3 -

5 Sveti Kirillovo (II, 8, 1) 6 Beden (II, 13, 1) 7 Ivaïlovgrad, tombe 1 (II, 24, 4) 8 Ivaïlovgrad, tombe 3 (II, 24, 1)

Les plaques-boucles de la variante III4 -

9 Chersonèse (V, 1, 2) 10 Chersonèse (V, 1, 48) 11 Kertch (V, 5, 17)

Une plaque-boucle de la variante III5 -

12 Chersonèse (V, 1, 44)

144

PLANCHE 13 : Les plaques-boucles du type IV-variantes a et b

Une plaque-boucle de la variante IVa/Sommer ICc -

1 Sadovets (II, 26, 1)

Une plaque-boucle de la variante IVb -

2 Kaïlaka (II, 23, 1)

146

PLANCHE 14 : Les plaques-boucles du type V/Sommer 2C -

1 Novae (II, 1, 2) 2 Danoto (II, 6, 1) 3 Chersonèse (V, 1, 45)

148

PLANCHE 15 : Les passes-courroie du type I-variantes 1 et 2 et du type II Les passes-courroie de la variante I1 -

1 Silistra (II, 40, 1) 2 Asie Mineure (II, 28, 1) 3 Syrie (VI, 7, 1)

Un passe-courroie de la variante I2 -

4 Silistra (II, 40, 1) 5 Asie Mineure (II, 28, 1)

Un passe-courroie du type II -

6 Chersonèse (V, 1, 40)

150

PLANCHE 16 : Les contre-plaques du type Sommer IEa

-

1 Sucidava (I, 11, 4) 2 Gehrla (X, 4, 3) 3 Sucidava (I, 11, 13)

152

PLANCHE 17 : Les appliques en forme d’hélice du type 1-variantes a et b

Les appliques de la variante 1a -

1 «Trésor de Constantin Gallus» (IV, 5, 1) 2 Sub Radice (II, 20, 1) 3 Dierna (I, 8, 1) 4 Hirshova (I, 9, 1) 5 Kaïlaka (II, 23, 1)

Une applique de la variante Ib -

6 Gehrla (X, 4, 3)

154

PLANCHE 18 : Les appliques du type II-variantes a et b et du type III

Les appliques de la variante IIa -

1, 2 «Trésor oriental» de Münich (II, 28, 1) 3 Jalama (VIII, 6, 1)

Les appliques de la variante IIb -

4 Chersonèse, tombe 1.1982 (V, 1, 14)

Les appliques de la variante IIc -

5 Perm (XI, 4, 1) 6 Silistra (II, 40, 1)

Une applique du type III -

7 Sucidava (I, 11, 4)

156

PLANCHE 19 : Les appliques du type IV-variantes a et b

Les appliques de la variante IVa -

1 Hirshova (I, 9, 1) 2 Sucidava (I, 11, 4)

Les appliques de la variante IVb -

3,4 Gehrla (X, 4, 3)

158

PLANCHE 20 : Les ferrets des types I, II-variante a et b

Les ferrets du type I/Keller A/Sommer A -

1 Callatis, tombe 10 (I, 1, 1) 2 Callatis, tombe 260 (I, 1, 11) 3 Callatis, tombe 356 (I, 1, 19) 4 Chersonèse, tombe 1.1982 (V, 1, 14) 5 Kaïlaka (II, 23, 1) 6 Callatis, tombe 359 (I, 1, 20)

Les ferrets de la variante IIa/Keller «Amphoraform» A/Sommer B -

7 Callatis, tombe 10 (I, 1, 1) 8 Callatis, tombe 324 (I, 1, 14) 9 Sucidava, tombe 4 (I, 11, 2) 10,11 Chersonèse, tombe 1.1982 (V, 1, 14) 12 Iatrus, objet 235 (II, 21, 1) 13 Kaïlaka (II, 23, 1)

Les ferrets de la variante IIb/Sommer Bc -

14 Gehrla (X, 4, 3) 15 Sucidava (I, 11, 4)

160

PLANCHE 21 : Les ferrets des types III, IV-variante a, b et c

Les ferrets du type III/Sommer Cb -

1 «Trésor de Constantin Gallus» (IV, 5, 1)

Un ferret de la variante IVa -

2 Chersonèse (V, 1, 11)

Les ferrets de la variante IVb -

5 Hirshova (I, 9, 1) 4 Kertch (V, 5, 19)

Un ferret de la variante IVc -

3 Reka Dievnia (II, 5, 3)

162

PLANCHE 22 : les ferrets des types V-variantes a et b, VI, VII et VIII Les ferrets de la variante Va -

1,2 Trésor Oriental de Munich (II, 28, 1)

Un ferret de la variante Vb -

3 Silistra (II, 40, 1)

Les ferrets du type VI/Sommer Cd -

4,5 Hirshova (I, 9, 1)

Les ferrets du type VII -

6,7 Proche Orient (VI, 6, 1) 8 Kapitan Dmitrievo (II, 7, 1)

Un ferret du type VIII -

9 Kertch (V, 5, 19)

164

PLANCHE 23 : Les petites plaques-boucles du type I-variantes a, b et c

Les petites plaques-boucles de la variante Ia -

1 Callatis, tombe 352 (I, 1, 16) 2 Iatrus, objet 771 (II, 21, 1) 3 Iatrus, objet 770 (II, 21, 1) 4,5 Chersonèse (V, 1, 9) 6,7 Timochevskaïa (X, 10, 1)

Les petites plaques-boucles de la variante Ib -

8 Hirshova (I, 9, 1) 9 Taïba (VI, 2, 1) 10 Chersonèse (V, 1, 39)

Les petites plaques-boucles de la variante Ic -

11 Callatis, tombe 230 (I, 1, 10) 12 Ablanitsa (II, 17, 1) 13 Beth She’arim (VIII, 3, 1) 14 Tomis, tombe 20 (I, 3, 5) 15 Délos (III, 2, 1) 16 Chersonèse (V, 1, 41)

166

PLANCHE 24 : Les fibules cruciformes du type I/Keller 1/Pröttel 1

-

1 Histria, tombe 26 (I, 2, 3) 2 Tomis, tombe 37 (I, 3, 2) 3 Sucidava (I, 11, 6) 4 Novae (II, 1, 3) 5 Kapitan Dmitrievo (II, 7, 1) 6 Iatrus, objet 736 (II, 21, 1) 7 Tchauchewo (II, 21, 1) 8 Nicolaevo (II, 25, 1) 9 Tomis (I, 3, 6) 10 Trésor Oriental de Munich (II, 28, 1)

168

PLANCHE 25 : Les fibules cruciformes du type I (suite)

-

1 Olympie (III, 1, 1) 2 Turquie (IV, 3, 1) 3 Chersonèse (V, 1, 2) 4 Chersonèse (V, 1, 4) 5 Kermanchah (XV, 2, 1) 6 Chersonèse (V, 1, 27) 7 Chersonèse (V, 1, 37) 8 Tchernaïa Retchka, tombe 15 (X, 7, 1) 9 Chirokaïa Balka, tombe 2 (X, 8, 1) 10 Chersonèse (V, 1, 28)

170

PLANCHE 26 : Les fibules cruciformes du type I (suite)

-

1 Israël (VIII, 1, 1) 2 Egypte (IX, 1, 1) 3 Sucidava, tombe 2 (I, 11, 1) 4 Dinogetia (I, 6, 3) 5 Musée de Bucarest, objet 72 (I, 14, 1) 6 Drobeta (I, 13, 1) 7 Musée de Varna, objet III419 (II, 30, 8) 8 Chersonèse (V, 1, 28) 9 Chersonèse (V, 1, 38) 10 Kermanchah (XV, 2, 1)

172

PLANCHE 27 : Les fibules cruciformes du type II/Keller 2/Pröttel 2

-

1 Callatis, tombe 41 (I, 1, 3) 2 Callatis, tombe 363 (I, 1, 22) 3 Tomis, tombe 8 (I, 3, 1) 4 Ibida (I, 4, 2) 5 Noviodunum (I, 7, 1) 6 Sucidava (I, 11, 3) 7 Novae (II, 1, 7) 8 Reka Dievnia (II, 5, 3) 9 Dolna Kremena (II, 10, 1)

174

PLANCHE 28 : Les fibules cruciformes du type II (suite)

-

1 Iatrus, objet 239 (II, 21, 1) 2 Iatrus, objet 339 (II, 21, 1) 3 Iatrus, objet 731 (II, 21, 1) 4 Iatrus, objet 729 (II, 21, 1) 5 Veroia (III, 4, 1) 6 Pergame (IV, 1, 1) 7 Taranes (III*, 5, 1) 8 Dinogetia (I, 6, 2)

176

PLANCHE 29 : Les fibules cruciformes du type II (suite)

-

1 Copaceni (I, 12, 1) 2,3,4 Koumboulta (X, 11, 7) 5 Chersonèse (V, 1, 15) 6 Chersonèse (V, 1, 16) 7 Chersonèse (V, 1, 17) 8 Chersonèse (V, 1, 31) 9 Chersonèse (V, 1, 32)

178

PLANCHE 30 : Les fibules cruciformes du type II (suite)

-

1 Chersonèse (V, 1, 35) 2 Dibsi Faraj (VI, 1, 1) 3 Jerusalem (VIII, 1, 2) 4 Irbid (VII, 1, 1) 5 Egypte (IX, 1, 1) 6 Inkerman (V, 18, 1) 7 Buridava (X, 1, 1) 8,9 Bîrlad (X, 2, 1)

180

PLANCHE 31 : Les fibules cruciformes du type II (suite)

-

1 Lublin (X, 5, 1) 2 Tomis (I, 3, 6) 3 Musée de Bucarest, objet 86 (I, 14, 5) 4 Musée de Bucarest, objet 87 (I, 14, 6) 5 Stan (II, 27, 2) 6 Varna (II, 29, 1) 7 Copaceni (I, 12, 1) 8 Musée de Bucarest (I, 14, 8) 9 Hama (VI, 10, 1)

182

PLANCHE 32 : Les fibules cruciformes du type II (suite)

-

1 Varna (II, 29, 2) 2 Varna (II, 29, 7) 3 Varna (II, 29, 12) 4 Varna (II, 29, 13) 5 Varna (II, 29, 14) 6 Varna (II, 29, 17) 7 Musée de Varna, objet II3091 (II, 30, 2) 8 Ventchan (II, 31, 1) 9 Ventchan (II, 31, 2) 10 Komarevo (II, 35, 1) 11 Sveti Nikolina (II, 39, 1)

184

PLANCHE 33 : Les fibules cruciformes du type III1/Keller 4A/Pröttel 3-4B

-

1 Ibida (I, 4, 4) 2 Piatra-Frecatei, tombe 312 (I, 10, 1) 3 Sucidava, tombe 4 (I, 11, 2) 4 Reka Dievnia (II, 5, 1) 5 Odarci (II, 15, 1) 6 Iatrus, objet 237 (II, 21, 1) 7 Iatrus, objet 242 (II, 21, 1) 8 Iatrus, objet 730 (II, 21, 1) 9 Sadovets (II, 26, 1)

186

PLANCHE 34 : Les fibules cruciformes du type III1 (suite)

-

1 Chersonèse, tombe 153.1892 (V, 1, 1) 2 Chersonèse (V, 1, 14) 3 Chersonèse, objet 2292 (V, 1, 18) 4 Chersonèse, objet 2293 (V, 1, 19) 5 Chersonèse, objet 3092 (V, 1, 20) 6 Chersonèse, objet 3103 (V, 1, 23) 7 Chersonèse, objet 3115 (V, 1, 25) 8 Chersonèse, objet 3803 (V, 1, 29) 9 Chersonèse (V, 1, 30)

188

PLANCHE 35 : Les fibules cruciformes du type III1 (suite)

-

1 Chersonèse (V, 1, 34) 2 Musée de Bucarest, objet 80 (I, 14, 2) 3 Musée de Bucarest, objet 81 (I, 14, 3) 4 Musée de Bucarest, objet 84 (I, 14, 4) 5 Musée de Bucarest, objet 91 (I, 14, 10) 6,7 Drobeta (I, 13, 1) 8 Aksakovo (II, 32, 1)

190

PLANCHE 36 : Les fibules cruciformes du type III1 (suite)

-

1 Egypte (IX, 1, 1) 2 Ossétie (X, 12, 1) 3 Constantinople (IV, 2, 1) 4 Thessalonique (III, 3, 1) 5 Reka Dievnia (II, 5, 4) 6 Reka Dievnia (II, 5, 5) 7 Koumboulta (X, 11, 7)

192

PLANCHE 37 : Les fibules cruciformes du type III2a/Keller 4B/Pröttel 3-4C

-

1 Callatis, tombe 355 (I, 1, 18) 2 Histria, tombe 6 (I, 2, 1) 3 Drashan (II, 3, 1) 4 Iatrus, objet 732 (II, 21, 1) 5 Iatrus, objet 734 (II, 21, 1) 6 Iatrus, objet 735 (II, 21, 1) 7 Sadovets (II, 26, 1) 8 Chersonèse (V, 1, 5) 9 Chersonèse, objet 3097 (V, 1, 21)

194

PLANCHE 38 : Les fibules cruciformes du type III2a (suite)

-

1 Chersonèse, objet 3098 (V, 1, 22) 2 Histria, tombe 12 (I, 2, 2) 3 Inkerman (X, 6, 2) 4 Tira (V, 2, 1) 5 Musée de Bucarest, objet 88 (I, 14, 7) 6 Musée de Bucarest, objet 92 (I, 14, 11) 7 Musée de Varna, objet III176 (II, 30, 4) 8 Sardis (IV, 7, 1) 9 Koumboulta (X, 11, 7)

196

PLANCHE 39 : Les fibules cruciformes du type III2b/Keller 4C/Pröttel 3-4C

-

1 Callatis, tombe 354 (I, 1, 17) 2 Callatis, tombe 361 (I, 1, 21) 3 Callatis, tombe 365 (I, 1, 24) 4 Callatis, tombe 367 (I, 1, 26) 5 Tomis (I, 3, 4) 6 Sucidava (I, 11, 5) 7 Osenovo (II, 14, 1) 8 Iatrus, objet 733 (II, 21, 1) 9,10 Turquie (IV, 3, 1)

198

PLANCHE 40 : Les fibules cruciformes du type III2b (suite)

-

1 Syrie (VI, 3, 1) 2 Chersonèse (V, 1, 26) 3 Chersonèse (V, 1, 33) 4 Sucidava (I, 11, 8) 5 Musée de Bucarest, objet 90 (I, 14, 9) 6 Asie Mineure (IV, 6, 1) 7 Kermanchah (XV, 2, 1) 8 Lizgor ou Galiat (X, 11, 6)

200

PLANCHE 41 : Les fibules cruciformes du type III-IV

-

1 Callatis, tombe 11 (I, 1, 2) 2 Tomis, tombe 100 (I, 3, 3) 3 Dinogetia (I, 6, 1) 4,5 Hirshova (I, 9, 2) 6 Sucidava (I, 11, 5) 7 Sucidava (I, 11, 10) 8 Sarulesti (X, 3, 1) 9 Baïtal Tchapkan (X, 11, 3) 10 Novae (II, 1, 1) 11,12 Novae (II, 1, 5) 13 Ibida (I, 4, 3)

202

PLANCHE 42 : Les fibules cruciformes du type III-IV (suite)

-

1,2 Novae (II, 1, 6) 3 Novae (II, 1, 8) 4 Novae (II, 1, 9) 5 Novae (II, 1, 10) 6,7 Nova Tcherna (II, 4, 1) 8,9 Kapitan Dmitrievo (II, 7, 1) 10 Iana (II, 9, 1)

204

PLANCHE 43 : Les fibules cruciformes du type III-IV (suite)

-

1 Popina (II, 16, 1) 2,3 Djedjovi Lozia (II, 18, 1) 4 Pravische (II, 19, 1) 5 Iatrus, objet 341 (II, 21, 1) 6 Iatrus, objet 344 (II, 21, 1) 7 Iatrus, objet 738 (II, 21, 1) 8 Iatrus, objet 737 (II, 21, 1) 9 Iatrus, objet 742 (II, 21, 1) 10,11,12 Iatrus (II, 21, 1)

206

PLANCHE 44 : Les fibules cruciformes du type III-IV (suite)

-

1 Novae (I, 1, 9) 2 Kaïlaka (II, 23, 1) 3 Sadovets (II, 26, 1) 4 Shumen (II, 27, 1) 5 Turquie (IV, 4, 1) 6 Chersonèse, tombe 242.1910 (V, 1, 7) 7 Chersonèse, objet 3114 (V, 1, 24) 8 Jerusalem (VIII, 1, 1) 9 Beerseba (VIII, 5, 1)

208

PLANCHE 45 : Les fibules cruciformes du type III-IV (suite)

-

1 Egypte, objet 148 (IX, 1, 1) 2 Egypte, objet 152 (IX, 1, 1) 3 Chersonèse (V, 1, 36) 4 Saniba (X, 11, 1) 5 Vernhjaja Ruthra 6 Sebastopolis (V, 4, 1) 7 Varna (II, 29, 6) 8 Varna (II, 29, 8)

210

PLANCHE 46 : Les fibules cruciformes du type III-IV (suite)

-

1 Varna (II, 29, 10) 2 Varna (II, 29, 16) 3 Musée de Varna, objet III170 (II, 30, 5) 4 Musée de Varna, objet II6451.1984 (II, 30, 6) 5 Doliche (II, 34, 1) 6 Musée de Varna, objet II3092 (II, 30, 7)

212

PLANCHE 47 : Les fibules cruciformes du type 4/Keller 5/Pröttel 5

-

1 Callatis, tombe 148 (I, 1, 8) 2 Sucidava (I, 11, 9) 3 Chersonèse, tombe 3.1910 (V, 1, 6) 4,5 Chersonèse, tombe 1.1982 (V, 1, 14) 6 Dibsi Faraj (VI, 1, 2) 7 Damas (VI, 4, 1) 8 Hirbet Dubil (VIII, 4, 1) 9 Varna, tombe 11 (II, 29, 9)

214

PLANCHE 48 : Les fibules cruciformes du type 4 (suite)

-

1 Varna (II, 29, 15) 2 Musée de Varna, objet III186 (II, 30, 1) 3 Bozvelissko (II, 33, 1)

216

PLANCHE 49 : Les fibules cruciformes du type 4 avec des portraits

-

1 Bulgarie (II, 43, 1) 2 Kolarci (II, 42, 1) 3 Kozloduj (II, 41, 1) 4 Stara Zagora (II, 2, 2)

218

PLANCHE 50 : Une fibule cruciforme du type 4 avec des portraits (suite)

-

Proche Orient (VI, 8, 1)

220

PLANCHE 51 : Les fibules cruciformes du type 5/Keller 6/Pröttel 6

-

1,2,3 Sucidava (I, 11, 5) 4 Iatrus, objet 741 (II, 21, 1) 5 Tartus (VI, 5, 1) 6 Messilot (VIII, 2, 1) 7 Turquie (IV, 10, 1) 8 Saniba (X, 11, 1) 9 Varna (II, 29, 3) 10 Turquie (IV, 8, 1)

222

PLANCHE 52 : Les fibules cruciformes du type 6/Pröttel 7

-

1 Turquie (IV, 9, 1) 2 Apahida (X, 4, 2)

224

PLANCHE 53 : Les fibules dérivées du type 6

-

1 Constantinople (IV, 4, 2) 2 Jerusalem (VIII, 1, 3) 3 Deilaman (XI, 1, 1)

226

PLANCHE 54 : Les fibules « impériales »

-

1 Petroassa (X, 4, 1) 2 Rebrin (XII, 1, 1) 3 Ostrovany (XII, 1, 2) 4 Szylagysomlyo (X, 4, 4)

228

PLANCHE 55 : Les bracelets des types I-variantes a,b,c et II

Les bracelets de la variante Ia/Keller 10a -

1 Beden (II, 13, 1) 2 Tchauchewo (II, 22, 1)

Les bracelets de la variante Ib/Keller 6b-c -

3 Danoto (II, 6, 1) 4 Popina (II, 16, 1)

Un bracelet de la variante Ic -

5 Tchauchewo (II, 22, 1)

Un bracelet du type II -

6 Nicolaevo (II, 25, 1)

230

PLANCHE 56 : Les torques

Un torque de la variante I2 -

1 Ghigen (II, 11, 1)

Les torques de la variante I2 -

2 Kirillovo (II, 12, 1) 3,4 Tchauchewo (II, 22, 1) 5 Nicolaevo (II, 25, 1)

232

PLANCHE 57 : Les bagues des types I et II-variantes a et b

Une bague du type I/Keller 9 -

1 Callatis, tombe 11 (I, 1, 2)

Une bague de la variante IIa -

2 Ivaïlovgrad, tombe 3 (II, 24, 1)

Les bagues de la variante IIb -

3 Reka Dievnia (II, 5, 3) 4 Tchauchewo (II, 22, 1)

234

PLANCHE 58 : Les éléments de chaussures

-

1 Samtavro 2 Caucase (X, 11, 5)

236

PLANCHE 59 : Les couronnes du type I-variante 1

-

1 Kertch, tombe de 1842 (V, 5, 10) 2 Kertch, tombe de 1841 (V, 5, 6) 3 Kertch, tombe 145.1904 (V, 5, 16) 4 Kertch, tombe de 1869 (V, 5, 11) 5 Kertch, tombe 154.1904 (V, 5, 17) 6 Kertch, tombe 165.1904 (V, 5, 18) 7 Kertch, tombes 24.06.1904 (V, 5, 19)

238

PLANCHE 60 : Les couronnes de la variante I-variante 2

-

1 Kertch, tombe de 1841 (V, 5, 7) 2 Kertch (V, 5, 9) 3 Kertch, tombe de 1910 (V, 5, 15) 4 Kertch (V, 5, 14) 5,6 Kertch, tombes du 24.06.1904 (V, 5, 19)

240

PLANCHE 61 : Les couronnes des types I-variante 3 et II

Les couronnes de la variante I3 -

1 Kertch (V, 5, 8) 2 Kertch, tombes du 24.06.1904 (V, 5, 19)

Les couronnes du type II -

3 Kertch, tombe de 1873 (V, 5, 12) 4 Demir Kanija (III*, 5, 2)

242

244

LES ENSEMBLES CLOS

PLANCHE 62 : Le costume d’après les ensembles clos

-

1 Callatis (I, 1, 3) 2 Callatis (I, 1, 3) 3 Callatis (I, 1, 5) 4 Callatis (I, 1, 6) 5 Callatis (I, 1, 7) 6 Callatis (I, 1, 11) 7 Callatis (I, 1, 15) 8 Callatis (I, 1, 16) 9 Callatis (I, 1, 17)

246

PLANCHE 63 : Le costume d’après les ensembles clos

-

1 Callatis (I, 1, 23) 2 Callatis (I, 1, 24) 3 Callatis (I, 1, 26) 4 Tomis (I, 3, 1) 5 Tomis (I, 3, 2) 6 Tomis (I, 3, 3)

248

PLANCHE 64 : Le costume d’après les ensembles clos

-

1 Hirshova (I, 9, 1) 2 Piatra-Frecatei (I, 10, 1) 3 Sucidava (I, 11, 2) 4 Sucidava (I, 11, 4)

250

PLANCHE 65 : Le costume d’après les ensembles clos

-

1 Reka Dievnia (II, 5, 1) 2 Reka Dievnia (II, 5, 3) 3 Danoto (II, 6, 1) 4 Kapitan Dmitrievo (II, 7, 1) 5 Beden (II, 13, 1)

252

PLANCHE 66 : Le costume d’après les ensembles clos

-

1 Pravische (II, 9, 1) 2 Kaïlaka (II, 23, 1) 3 Trésor Oriental de Munich (II, 28, 1) 4 Silistra (II, 40, 1)

254

PLANCHE 67 : Le costume d’après les ensembles clos

-

1 Thessalonique (III, 3, 1) 2 Chersonèse (V, 1, 7) 3 Chersonèse (V, 1, 11) 4 Phanagoreia (V, 7, 1) 5 Gehrla (X, 4, 3)

256

258

SOURCES ICONOGRAPHIQUES

PLANCHE 68 : Les sources iconographiques

-

1 Intaille de Constantin (Berlin) 2 Patère de Constance II (Kertch) 3 Intaille de Julien (Cabinet des Médailles) 4 Patère de Théodose I 5 Intaille de Constantin I (British Museum)

260

PLANCHE 69 : Les sources iconographiques

-

1 Diptyque de Stilichon 2 Portrait de Julien (Lyon) 3 Colosse de Barletta 4 Portrait anonyme (Istanbul) 5 Tétrarque du Vatican 6 Patère de Constance II (Kertch) 7 Patère de Constance II (Kertch)

262

PLANCHE 70 : Les sources iconographiques

-

1 Camée de la Collection Rothschild 2 Buste de Valentinien II (Budapest) 3 Portrait anonyme (Istanbul) 4 Stèle de Surillio 5 Stèle anonyme 6 Stèle de Firminianus 7 Buste cuirassé de Constantin II (Vatican) 8 Buste d’un tétrarque (Salone)

264

PLANCHE 71 : Les sources iconographiques

-

1 Empereur en chlamyde (Vienne), détails ceinturon et fibule 2 Empereur en chlamyde (Ravenne), détails ceinturon et fibule 3 Empereur en chlamyde (Berlin), détails ceinturon et fibule

266

PLANCHE 72 : Les sources iconographiques

-

1 Cortège de Justinien 2,3 Peintures de Silistra 4 Diptyque de Stilichon 5 Fond de verre d’Intercisa 6 Fond de verre de Lugio 7 Galère (Arc de Thessalonique)

268

PLANCHE 73 : Les sources iconographiques

-

1 Fibule du buste d’Athribis (le Caire) 2 Médaillons des appliques du Trésor de Constantin Gallus (British Museum) 3 Détail du diptyque Carrand 4 Détail du diptyque de Probianus 5 Détail du diptyque d’un patricien 6 Theotecnus (Capodimonte) 7 Fibule de Saint Théodore (Rome) 8 Saint Théodore (Sinaï)

270

PLANCHE 74 : Les sources iconographiques

-

1 Coffret de Projecta 2 Détail du décor d’un bouclier (Egypte)

272

PLANCHE 75 : Les sources iconographiques

-

1 Détail du relief des Tétrarques (Venise) 2 Détail d’un empereur en cuirasse (Turin)

274

276

DOCUMENTATION PHOTOGRAPHIQUE

PLANCHE 76 : Documentation photographique

-

1,2 fibules en or d’Hirshova (I, 9, 1) 3 fibule de Chersonèse (V, 1, 16) 4 fibule de Chersonèse (V, 1, 18) 5 fibule de Chersonèse (V, 1, 19)

278

PLANCHE 77 : Documentation photographique

-

1 fibule de Chersonèse (V, 1, 20) 2 fibule de Chersonèse (V, 1, 25) 3 fibule de Chersonèse (V, 1, 27) 4 fibule de Chersonèse (V, 1, 30) 5 fibule de Chersonèse (V, 1, 31) 6 fibule de Chersonèse (V, 1, 33)

280

PLANCHE 78 : Documentation photographique

-

1 passe-courroie de Chersonèse (V, 1, 40) 2 plaque-boucle de Chersonèse (V, 1, 41) 3 petite plaque-boucle de Chersonèse (V, 1, 42) 4 plaque-boucle de Chersonèse (V, 1, 43) 5 plaque-boucle de Chersonèse (V, 1, 44)

282

PLANCHE 79 : Documentation photographique

-

1 plaque-boucle de Kertch (V, 5, 3) 2 plaque-boucle de Gorgippia (V, 6, 1) 3 couronne de Kertch (V, 5, 3)

284

PLANCHE 80 : Documentation photographique

-

applique du Trésor de Constantin Gallus (British Museum), recto

286

PLANCHE 81 : Documentation photographique

- applique du Trésor de Constantin Gallus (British Museum), verso

288

PLANCHE 82 : Documentation photographique

-

applique du Trésor de Constantin Gallus (British Museum), recto

290

PLANCHE 83 : Documentation photographique

-

ferret du Trésor de Constantin Gallus (British Museum), recto

292

PLANCHE 84 : Documentation photographique

-

ferret du Trésor de Constantin Gallus (British Museum), verso

294

PLANCHE 85 : Documentation photographique

-

fibule du Proche Orient chrétien (British Museum)

296

PLANCHE 86 : Documentation photographique

-

1,2 Portrait d’Arcadius (Istanbul)

298

PLANCHE 87 : Documentation photographique

-

1 statue d’un empereur d’Aphrodisias (Istanbul) 2 portrait d’un empereur (Istanbul)

300

PLANCHE 88 : Documentation photographique

-

1,2 Socle de l’obélisque de Théodose (Istanbul)

302

PLANCHE 89 : Documentation photographique

-

1 socle de l’obélisque de Théodose (Istanbul) 2 plaque de sarcophage (Istanbul)

304

PLANCHE 90 : Documentation photographique

-

1 statue fragmentaire d’un anonyme (Istanbul) 2 magistrat municipal d’Aphrodisias (Istanbul)

306

PLANCHE 91 : Documentation photographique

-

1 statue fragmentaire d’un empereur ou d’un officier (Istanbul) 2 statue fragmentaire d’un anonyme (Istanbul)

308