Le grand virage de l'humanité 9782813224866

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PHILIPPE GUILLEMANT

De la déroute du transhumanisme à l'éveil de la . conscience collective ...

© 2021, 2022, Guy Trédaniel éditeur. ©Philippe Guillemant pour les illustrations pages 35, 40, 89, 242 et 248. © Gabriel Uribe pour les illustrations pages 32 et 190. © Laurence Rousseau pour la photographie page 68. © iStock- Shang-Jie Hsu pour la photographie page 208 (gauche). © iStock-Alex pour la photographie page 208 (droite). © iStock- alikemalkarasu pour la boussole page 216. ©Jacques Vallée pour l'illustration page 238. © iStock - Schlegelfotos pour le yin et le yang page 272. © Benoît F1amec pour toutes les autres illustrations. ISBN: 978-2-8132-2486-6 Tous droits de reproduction, traduction ou adaptation réservés pour tous pays. www.editions-tredaniel.com [email protected] 11 www.facebook.com/editions. tredaniel @ @editions_tredaniel

PHILIPPE GUILLEMANT

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• • • 3e édition

GuyTrédaniel éditeur 19, rue Saint-Séverin 75005 Paris

DU MlME AUTEUR La Route du temps: 1héorie de la double causalité, Le Temps présent, 2010, 2014. La Physique de la conscience, avec Josselin Morisson, Guy Trédaniel éditeur, 2015. Le Pic de !esprit: Une randonnée initiatique dans le territoire de la pensée,

Guy Trédaniel éditeur, 2017.

OUVRACES COLLECTIFS Ovnis et conscience, Le Temps présent, 2015, 2021. Bas les masques!: Ce que le confinement nous a appris, Massot Éditions, 2020. Comment bien vivre la fin de ce monde, Guy Trédaniel éditeur, 2021.

SOMMAIRE

INTRODUCTION..................................................................................................................................

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iîffüiilil LE GENTIL VIRUS 1. LE FUTUR, DANS TOUS SES ÉTATS................................................................................

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Où l'on se représente notre futur déjà réalisé, sur le point de basculer à l'aide de différents objets qui flottent sur un océan de conscience quantique et dont les soubresauts influencent, à rebours du temps, les événements de notre présent... 2. LE VIRUS DE SCHRÔDINGER..............................................................................................

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Où l'on s'étonne de constater que notre gentil virus joue au chat de Schrodinger, et où l'on en déduit quatre causes possibles pouvant expliquer sa visite de notre navire-humanité, dont deux sont situées dans le futur. 3. LE NUAGE DE NOTCHERBILL ............................................................................................

Où l'on en vient à conclure qu'à défaut d'un complot dans l'affaire du nuage de Notcherbill on peut y voir une mécanique de l'espacetemps qui exalte le conditionnement matérialiste de leviers sans

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libre arbitre pour réanimer le futur en voie de désintégration qui leur correspond. 4. L'ESCALIER DU TRANSHUMANISME ..........................................................................

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Où l'on comprend que, grâce à la visite de notre gentil virus, nous ne sommes plus en train de cuire comme des grenouilles sans nous en rendre compte car à feu trop doux, mais de cuire à feu devenu tellement fart que nous n'allons plus tarder à sauter en dehors de la casserole. S. LA DÉROUTE DU FOUTUR...................................................................................................

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Où l'on finit par se prendre de compassion pour les effrayants responsables de la déroute du fautur transhumaniste, qui ne se sont pas rendu compte qu'ils étaient en train de transformer leur idéologie scientiste en épouvantail. 6. LES BIAIS COGNITIFS DU SCIENTISME.....................................................................

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Où l'on explique le manque de discernement du scientiste par le rejet de toute intelligence émotionnelle, motivépar un système de croyances biaisé qui ne désire voir dans le réel que ce qui est analysable par le mental.

•+1111111 LE NOUVEAU PARADIGME 7. LES DIX COMMANDEMENTS DU MATÉRIALISME...........................................

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Où l'on s'aperçoit que plusieurs siècles de science mécaniste, déconnectée de la philosophie et de la véritable nature de l'humain au profit de la technologie, ont conduit notre société occidentale à s'enfermer dans un système de croyances qui a reproduit la religion contre laquelle la science s'était construite. 8. LA PHYSIQUE DE LA CONSCIENCE..............................................................................

Où l'on dévoile que, grâce aux progrès de la physique moderne, une nouvelle vision du monde - beaucoup plus rationnelle et séduisante

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SOMMAIRE

que le matérialisme - s'impose en permettant à l'humain de retrouver l'immense potentiel de sa conscience. 9. LA TÉLÉCOMMANDE DE L'ESPACE-TEMPS............................................................

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Où l'on découvre six raisons de bien différencier la conscience du cerveau, après avoir remis ce dernier à sa juste place d'habitacle et permis à la conscience d'en reprendre les commandes pour naviguer de façon optimale dans le multivers. 10. NOTRE BULLE DE RÉALITÉ ÉCLATE............................................................................

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Où l'on découvre que la boîte de Pandore, qui contient tous les phénomènes impossibles pour la science matérialiste, est en train de s'ouvrir en faisant éclater notre bulle de réalité spatio-temporelle et en dévoilant de multiples connexions avec l'extérieur. 11. LA MAGIE DE LA VIE...............................................................................................................

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Où l'on parle d'intuitions et surtout de synchronicités, ces hasards extraordinaires qui font toute la magie de la vie grâce à deux temps additionnels, Kairos et Aïon, faisant jouer son meilleur rôle à la conscience dans la perpétuelle transformation d'un univers cyclique holographique à 12 dimensions. 12. LE FUTÉ LUMINEUX................................................................................................................

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Où l'on décrit le grand virage d'une humanité ayant basculé du fautur transhumain vers un avenir très humain passionnant, le futé lumineux, né dans le chaos de la transition virale entre une société aliénée par un système prédateur et de nouveaux modes de vie créatifs, autonomes, résilients et solidaires, boostés par la nouvelle conscience. CONCLUSION........................................................................................................................................

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REMERCIEMENTS................................................................................................................................

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ANNEXE 1....................................................................................................................................................

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ANNEXE 2...................................................................................................................................................

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1NTRODUCTION

Mars 2020: début du confinement! Pendant que les Américains se ruaient sur les armes, et les Européens sur le papier toilette, je me suis rué sur les anagrammes. Durant une phase de sidération, qui a duré une dizaine de jours, je ne trouvais rien de mieux à faire que de rechercher de manière extravagante le sens de l'événement probablement le plus surprenant de l'histoire humaine. Les anagrammes apportent, elles aussi, leur lot de surprises, comme si le hasard voulait que, derrière le sens ordinaire des mots, un sens caché cherche - dans la mesure du possible - à se glisser à travers l'agencement dans le désordre des mêmes lettres. Nous verrons, dans ce livre, que cette propriété supposée du hasard n'est pas totalement irrationnelle 1• En 2018, j'avais été fasciné par un événement de moindre ampleur, mais tout aussi surprenant: le mouvement des «gilets jaunes». La sidération plus brève, mais qui m'avait conduit, là aussi, à rechercher des anagrammes exactes, avait produit celle-ci:

1. Une influence du futur pourrait être à l'origine d'un sens qui parvient à se glisser dans l'indétermination résiduelle du langage.

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Le mouvement DES GILETS JAUNES= le mouvement GENIAL DES JUSTES. Ce mouvement ne pouvait, en réalité, être considéré comme génial qu'au début, tant qu'il se cantonnait sur les ronds-points, manifestant le génie d'un peuple en revendication non violente. Mais il a très vite dégénéré lorsque la violence est apparue dans les grandes villes, à la suite de son infiltration par des casseurs. L'immobilisation engendrée par le confinement avait, elle aussi, quelque chose de génial, au début. Entre autres bienfaits, elle dépolluait la planète, les airs et les rivières; elle rapprochait les animaux sauvages des humains. Elle permettait à ces derniers de faire une pause et de plonger ainsi dans leur intériorité pour se déconditionner d'un mode de vie consumériste abrutissant. Mais, là aussi, trop vite et de façon analogue, les conséquences négatives n'ont pas tardé à s'installer, dès que la génialité de l'événement a laissé place à son instrumentalisation. Nous en reparlerons. Dans les deux cas, quelque chose d'extraordinaire survient, comme une sorte de promesse d'un nouveau futur. Et puis cette promesse semble s'éteindre et laisser place à l'ancien futur tristounet, lequel procède, via la dictature autorisée par l'exceptionnalité, à une démonstration de force comme pour maintenir, envers et contre tout, son ordre oppresseur. Comment doit-on l'interpréter? S'agit-il d'une force ou, au contraire, d'une faiblesse? En ce qui concerne le virus, cette anagramme m'a semblé répondre : LE CORONAVIRUS = OUVRIRA ENCLOS Il s'agirait donc bien d'une faiblesse, s'agissant d'empêcher son ouverture, pensais-je ...

INTRODUCTION

Le lecteur qui a déjà lu l'un de mes trois précédents livres2 comprendra aisément que je songeais à 1'ouverture du «parc de la pensée» - cette matrice du mental occidental, entourée de quatre murs ou dogmes (fig. 1, page 23) et dont je ne cesse de prévoir ou réclamer l'ouverture dans lesdits livres ainsi que lors de moult conférences3 • Ce parc de la pensée, dont le virus semble ainsi nous annoncer qu'il ouvrira l'enclos, représente notre enfermement dans l'enclos matérialiste et mécaniciste qui a structuré l'évolution de notre civilisation depuis trois siècles environ. Ont été ainsi rejetées toutes formes de connaissances spirituelles, classées comme croyances aucunement susceptibles de conduire vers la vérité. Seule la science est admise, selon ce paradigme, comme ayant cette fonction de nous guider vers le vrai; et nous verrons dans ce livre pourquoi et comment cette exclusivité creuse finalement aujourd'hui, grâce au virus, la tombe du scientisme4 • Cette idée selon laquelle le coronavirus pourrait nous faire sortir de la prison du conditionnement mental - une autre manière de qualifier ce parc de la pensée - m'a donc travaillé ; et j'ai ainsi commencé à publier sur mon réseau social mes réflexions à ce sujet, en tant que physicien spécialiste du temps, en particulier du «futur, dans tous ses états» - le premier sujet que nous aborderons. Au début du confinement, jamais je n'aurais pensé qu'un physicien comme moi pourrait apporter un éclairage sur cet événement mondial exceptionnel dans l'histoire humaine.

2. La Route du temps, Le Temps présent, 2010, 2014. La Physique de la conscience, Guy Trédaniel éditeur, 2015. Le Pic de l'esprit, Guy Trédaniel éditeur, 2017. 3. Voir http://www.guillemant.net/index.php ?cate=conferences ou http://www. doublecause.net/index. php ?page=conferences.htm 4. Croyance philosophique selon laquelle la connaissance ne peut être atteinte que selon la méthode scientifique.

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À mon grand étonnement, la publication de mes premières réflexions sur quatre scénarios possibles autour du coronavirus a engendré de nombreuses sollicitations de toutes parts pour que je délivre mon point de vue dans des vidéoconférences Zoom, des interviews confinées, des chapitres de livres et des articles de revues grand public. Parmi les demandes de ce type, il y en avait une que je ne pouvais pas refuser. Il s'agissait d'une émission organisée par le média Les Mondes d'après, pour laquelle était prévue une très large audience, à la suite d'un relais par un média de grande diffusion, et dans laquelle était également invité Étienne Klein, un physicien que l'on ne présente plus. Dans cette émission du 10 mai 20205, j'ai tenu les propos suivants: «Vers quel futur se dirige-t-on après cette crise? Je vais essayer de répondre sous l'éclairage d'une théorie du temps selon laquelle notre futur est déjà réalisé, mais pas de façon définitive. Vous devez savoir que le futur déjà réalisé est une théorie tout à fait sérieuse et même dominante en physique - c'est la théorie de l'univers bloc - , mais la question qui fait encore débat est de savoir dans quelle mesure le futur pourrait encore changer, en fonction de nos choix. Il y a deux grands points de vue là-dessus, selon que l'on croie ou non au libre arbitre. - Est-ce que le futur est figé, et que nous avons un destin impossible à modifier... , comme le propose, par exemple, le physicien Thibault Damour? - Ou est-ce que le futur est déjà là, mais assez peu configuré pour qu'on puisse encore l'investir avec des idées, des projets, des représentations, des désirs ... , comme l'envisage le physicien Étienne Klein? Admettons que les deux soient vrais, c'est-à-dire qu'après être resté figé un certain temps, le futur finisse par changer. Mais, avant cela, il

S. Vidéo disponible sur la chaîne YouTube « Guillemant Philippe»: https://www. youtube.com/watch?v=s8ZnvrhE47g&t= ls

INTRODUCTION

faut bien que le nouveau futur nous influence pour nous conduire vers lui; et il est probable que l'ancien résiste. Il y a forcément un moment de bascule, or cette bascule n'est possible que si le passé ne nous oblige plus à sans cesse le répéter. Et justement, aujourd'hui, avec cette incroyable crise où tout s'arrête, l'influence du passé a été stoppée net, laissant donc place à l'influence du futur. Or, la signature de l'influence du futur, ce sont les coïncidences6. Et, comme par hasard durant cette crise, on observe de nombreuses coïncidences étranges qui font d'ailleurs exploser les théories du complot, car elles donnent l'illusion d'une guerre contre les peuples pour imposer une société de contrôle absolu. Mais si c'était plutôt l'ancien futur qui complotait contre nous? L'ancien futur - c'est-à-dire le monde transhumaniste créé par la croyance entretenue dans les siècles précédents selon laquelle nous serions des machines biologiques. Une chose est sûre, cet ancien futur est le prolongement du monde d'avant, en pire. C'est-à-dire toujours plus de pollution, de destruction de la nature et du vivant, de surconsommation, de dépense d'énergie et d'information. C'est aussi l'aliénation de l'être humain à travers les technologies liberticides qui veulent s'imposer à nous aujourd'hui: la 5G avec les objets connectés, le traçage de la population, la surveillance par drones et le puçage humain. Savez-vous ce qui va nous arriver, si on met le doigt dans l'engrenage du puçage? En tant que spécialiste de l'intelligence artificielle, je peux vous assurer que vous serez, jour et nuit, surveillés par des programmes qui sauront à tout moment tout ce que vous êtes en train de faire, et avec qui. Et on vous suivrait partout, grâce à des projets comme Starlink (développé par SpaceX) qui a déjà commencé à polluer le ciel avec son orgie de satellites, et des dizaines de milliers d'autres en prévision!

6. Selon la théorie de la double causalité qui explique les coïncidences étranges et les synchronicités par l'influence d'un futur qui profite de l'indétermination liée au hasard pour se brancher dans le présent.

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Mais, rassurez-vous, on dirait que tout a été suspendu pour que ce futur aliénant nous dévoile son abomination au grand jour afin qu'on puisse lui dire non. Le problème est qu'en France on est en plein dans ce programme aliénant. On nous parle de "guerre", on agite la peur de la mort, on veut nous tracer, on veut nous contrôler... Qyelque part, c'est logique, car la France est le pays qu'il faut plier en premier, sachant que c'est le plus récalcitrant. On l'a vu avec les "gilets jaunes" qui ont été violemment maltraités. Notre France pourrait bien être instrumentalisée en priorité par le futur transhumaniste pour y conduire ensuite le monde entier. Mais, rassurez-vous, grâce au coronavirus, il ne s'agit plus que d'un ancien futur, que l'on appelle dorénavant le "foutur", parce qu'il est foutu, ou que nous y serions foutus. La bonne nouvelle est qu'un nouveau futur s'est installé, du fait que, dans les décennies précédentes, nos croyances ont changé: beaucoup de choses nous ont démontré que nous avions une âme et que notre conscience n'était pas le produit du cerveau. Nous nous dirigeons ainsi, aujourd'hui, vers ce nouveau futur, qui est celui de l'éveil de la conscience, mais aussi de la résistance. La France est le meilleur pays pour résister afin d'expérimenter ce nouveau futur. Elle est championne d'Europe par son nombre de villages. Elle est le pays le mieux tempéré, le mieux placé pour résister au réchauffement climatique, pour développer une agriculture recentrée localement, sur la permaculture et sur des communautés résilientes, solidaires et autonomes soutenues par les mairies. La France est aussi le pays de Descartes, à qui on a fait un terrible affront en laissant croire qu'être cartésien, c'était croire que tout était mécanique. Or, Descartes avait conservé la transcendance. Je n'arrête pas d'expliquer scientifiquement pourquoi ce n'est pas la mécanique qui détermine le cours des événements, pas plus que les cigognes ne nous ramènent les bébés. Ce sont nos pensées et nos émotions, captées par notre soi en miroir, à travers d'infimes vibrations de l'espace-temps ou des dimensions supplémentaires7•

7. Théorie développée dans les chapitres 8, 9 et 11.

INTRODUCTION

On en a des preuves à travers toutes les découvertes qui démontrent que l'espace, le temps et la matière n'existent pas tels qu'on les perçoit ... Qye l'espace, lui-même, n'est pas dissociable de la conscience. On a également des preuves à travers des expériences de test de la théorie du plus grand physicien de la planète, Roger Penrose, qui nous dit que la conscience est de nature quanto-gravitationnelle 8 • On en a aussi des preuves à travers un tas de phénomènes directement liés à la conscience, comme les synchronicités, le pouvoir de la méditation, les expériences de mort imminente et les sorties de corps, les ovnis et les perceptions extrasensorielles, etc. La liste est longue. On en a encore des preuves à travers une définition de l'âme dont l'existence possible est devenue rationnelle: "un système immatériel de coordination quantique et atemporelle du vivant, capable de rejeter son excédent d'entropie et de survivre à la mort physique9 ". Je suis donc optimiste, car la révélation de la rationalité de l'hypothèse scientifique de 1' âme et de toutes les potentialités de la conscience va complètement ringardiser l'ancien futur transhumaniste. Cet ancien futur essaie de nous faire peur, car la peur est une vibration émotionnelle qui nous ramène vers lui, à l'opposé de la joie qui nous emmène vers un nouveau futur, profondément humain et solidaire. N'oubliez jamais qu'au sein du multivers10 le futur que nous allons vivre est adressé (construit11) par nos pensées via la vibration de nos émotions. Plus nos vibrations sont élevées et subtiles, plus l'adressage est puissant - c'est mathématique. Si vous ne voulez pas du transhumanisme, soyez lucides et sachez dire non, mais sans vibrer la peur ni la violence. Vibrez plutôt la joie

8. Relative à la gravité quantique, décrite au chapitre 8. 9. Définition de l'âme développée au chapitre 11. 10. Le multivers est l'ensemble de tous les univers possibles. Rapporté à une vie humaine, il s'agit des myriades de façons différentes de mener une vie au gré du hasard ou des choix que l'on fait. 11. Adressé plutôt que construit, si l'on suppose que tous les futurs possibles sont déjà construits dans un multivers.

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et la puissance de l'être souverain et confiant qui sait que ce futur ne passera pas par lui. Vibrez des projets solidaires, autonomes et résilients qui valorisent la nature au lieu de la détruire. Rêvez de rejoindre des initiatives innovantes et créatives en allant vous installer dans les campagnes. Mais n'oubliez jamais qu'on ne crée pas son futur avec son mental, mais avec son cœur1 2 • Je vous remercie.» Le lecteur qui ne connaît pas mes thèses, travaux, livres ou conférences pourra être surpris par la quantité d'affirmations disruptives contenues dans ce discours, au point d'en abréger peut-être la lecture à peine commencée. Mais ne serait-ce pas oublier que le monde est en train de changer de manière radicale à travers la crise la plus folle de l'histoire humaine? Et que, par conséquent, nous avons besoin de penser d'une manière radicalement différente afin de bien négocier le monde d'après. Einstein disait: «On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui l'a généré.» Or, quel est le plus grand problème qui se pose aujourd'hui à l'humanité, et en particulier à l'occident? Est-il bien viral, au fait? Contrairement à ce qu'il semble, le plus grand problème n'est certes pas de savoir comment combattre la pandémie la plus inoffensive de l'histoire humaine 13 !

À mon sens, le plus grand problème qui se pose aujourd'hui à l'humanité est de savoir si nous adhérons collectivement au futur que tentent de nous imposer les pouvoirs économiques et financiers (Big Pharma, Gafam, haute finance), lesquels instrumentalisent la crise du coronavirus à travers les solutions suivantes: vaccination, traçage, grande

12. Le cœur est entendu, ici, au sens de la vibration ou de l'intelligence émotionnelle. 13. Du point de vue de sa létalité, qui n'excède celle de la grippe que pour les personnes âgées.

INTRODUCTION

réinitialisation, monnaie numérique et tout ce qui s'ensuit ... jusqu'au transhumanisme. Dans le cas contraire, quel autre choix ferions-nous que celui de gravir cet escalier du transhumanisme? Voilà la question centrale à laquelle ce livre proposera une réponse, après avoir mis en évidence les mécanismes qui pourraient nous conduire au foutur. Nous avons, en effet, commencé à emprunter un escalier de solutions technologiques engendré par le mode de pensée déjà responsable du problème global de société que nous avions bien avant la crise du coronavirus: la croissance folle d'une société de consommation incapable d'éviter la sixième extinction des espèces, l'explosion démographique, la pollution planétaire et le dérèglement climatique. Or, l'addition du virus à ce tableau est loin de l'avoir aggravé, bien au contraire: il pourrait même agir comme un sauveur! Telle est la thèse de ce livre, que je vais développer en explorant tous les points disruptifs que j'ai accumulés dans mon discours précédent. S'ils rompent de manière aussi franche avec des habitudes de pensée largement acquises, c'est que, de fait, il s'agit de repenser totalement notre conception de la réalité. Je trancherai dès le premier chapitre: savoir que notre futur est déjà là mais fluctue en permanence est, en effet, indispensable pour comprendre ce qui nous arrive. Ce sera l'éclairage essentiel de toute la scène que nous explorerons dans les chapitres suivants. Nous allons ainsi plonger, dès le départ, au cœur de la physique la plus avancée, mais aussi la plus extraordinaire. Je veux rassurer le lecteur sur sa capacité à la comprendre en la vulgarisant à l'aide de riches métaphores qui ont fait leurs preuves durant les nombreuses années pendant lesquelles je les ai popularisées en conférence. Je parle de jluEluations du futur, mais aussi de basculement - n'est-ce pas contradictoire? Autrement dit, allons-nous basculer vers un nouveau

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futur ou simplement faire bouger 1'ancien et ainsi, malgré tout, continuer de gravir 1'escalier? Telle sera la question abordée au deuxième chapitre, où 1'on se demandera si notre coronavirus ne nous singerait pas un chat de Schrodinger14 ! On entrera, ensuite, dans le vif du sujet des mesures sanitaires qui ont fait exploser les théories du complot, en se demandant si notre cher Bill Gates est un personnage aussi noir qu'elles le dépeignent, ou si elles ne projettent pas plutôt sur lui des «causalités manquantes» servant à combler notre incompréhension des mécanismes qui interviennent dans toute influence du futur. Il sera alors très instructif de constater que la physique peut nous apporter des éléments subtils de nature à calmer les esprits, à les faire patienter et prendre un recul encore plus salutaire que sanitaire. Mais, bien entendu, on ne peut pas se contenter d'attendre sans rien faire, sous prétexte que notre futur serait déjà réalisé, puisque cela pourrait nous refaire basculer vers le pire. Et, par conséquent, il nous faut absolument prendre conscience de ce fameux escalier dont l'escalade interdit tout retour en arrière. Il s'agit de porter un coup d'arrêt à la logique qui nous impose chacune des marches suivantes comme tout à fait naturelle parce qu'on ne voit pas d'autre façon d'évoluer. C'est justement le grand piège de la technologie qui a pour effet de nous rendre victimes d'un syndrome équivalent à celui de la grenouille: plongée dans une casserole à feu doux, elle ne sent pas la température monter et s'engourdit

14. Le chat de Schrôdinger est une expérience de pensée imaginée en 1935: un chat est enfermé dans une boîte avec un flacon de gaz mortel et une source radioactive. Si un compteur Geiger détecte un certain seuil de radiations, le flacon est brisé, et le chat meurt. Selon l'interprétation courante de la mécanique quantique, le chat est à la fois vivant et mort. Pourtant, si nous ouvrons la boîte, nous pouvons observer que le chat est soit mort, soit vivant. La physique mainflream résout cette affaire en parlant de deux univers différents.

INTRODUCTION

progressivement pour finir ébouillantée, alors qu'elle aurait pu aisément sauver sa peau d'un simple saut. Or, le virus nous fournit justement l'occasion de sauter! Toutefois, le fait de sauter ne signifie pas que nous devrions nous battre violemment contre les décideurs qui veulent nous faire monter les marches, car il s'agit d'une question de conscience. Prendre conscience d'un danger devrait nous conduire à éveiller les consciences de ces décideurs, plutôt qu'à projeter sur eux des intentions qu'ils n'ont pas réellement, ou dont ils ne sont pas vraiment conscients, enfermés qu'ils sont dans leurs propres conditionnements. Là encore, les mécanismes de l'influence du futur peuvent nous aider à interpréter leurs défaillances, ou décisions absurdes, non pas comme des dérives de dictateurs improvisés, mais comme des comportements relais d'un foutur en voie de disparition. Cela a d'ailleurs été un soulagement pour moi de constater à quel point nos autorités et conseils scientifiques pouvaient déraper, car habitué que je suis à voir dans l'accumulation anormale de défaillances ou d'erreurs le signe d'une résistance d'un ancien futur, j'en ai déduit, avec le concours d'autres éléments probants cités dans les chapitres 2 à 5, que notre paradigme avait dû changer dans le futur, et que la cause que je sers depuis dix ans devait donc être gagnée. Aux chapitres 6 et 7, nous serons à mi-parcours de ce livre, où il sera question d'enterrements - celui du scientisme puis celui du matérialisme - avec, entre les deux, la grande leçon que j'aimerais voir émerger de ce livre, celle de la renaissance ou de 1'émergence de l'intelligence émotionnelle. J'ose affirmer que l'impardonnable négligence de cette forme d'intelligence par nos institutions scientifiques, pourtant fondamentale dans le processus de création autant que pour le devenir de l'humain, a conduit le monde entier à se fourvoyer en laissant se prostituer la science et toutes nos autres institutions, y compris les États, aux mains des grands pouvoirs économiques et financiers de la planète.

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Mais je ne pouvais pas en rester là. Affirmer avec autant de véhémence l'importance de la conscience et de son pôle émotionnel négligé au profit du mental, ayant conduit à un règne du mental devenu fou, devait être étayé sur des bases solides. C'est l'objet des chapitres 8 à 11, avec une première partie théorique rassemblée dans les deux premiers, qui résument la «physique de la conscience» que j'ai développée dans mes trois précédents livres 15 • Les deux suivants sont consacrés à la description de nombreux témoignages ou preuves probants de différents types de phénomènes qui ne peuvent s'expliquer qu'avec l'aide de cette nouvelle physique. Le lecteur plus intéressé par la dimension sociale ou philosophique de mes écrits, et moins par sa dimension scientifique, pourra glisser entre les lignes des chapitres 8 et 9 pour éviter de se perdre dans des concepts difficiles à appréhender, lorsqu'il s'agit notamment de parler de dimensions supplémentaires de l'espace-temps. Non pas que l'effort de clarté ne soit pas présent, mais ce n'est pas l'essentiel de l'ouvrage, bien que j'aie tout de même profité de l'occasion pour présenter ma théorie de l'espace-temps d'une manière originale, que j'espère éclairante. Les chapitres 10 et 11 compenseront très bien d'éventuelles impasses sur cette partie théorique pour qui veut simplement se convaincre du fait que notre réalité n'est pas du tout ce que l'on croit. Nous verrons, ainsi, que la présence du futur est une chose à laquelle il va falloir s'habituer et qu'il est excellent d'expérimenter, à travers les étranges phénomènes que sont les synchronicités 16 • Et surtout, de façon primordiale, savoir qu'il est essentiel de composer avec des influences invisibles (au sens 15. (1) La Route du temps, Le Temps présent, 2010, 2014. (2) La Physique de la conscience, Guy Trédaniel éditeur, 2015 (coauteur: Jocelin Morisson). (3) Le Pic de l'esprit, Guy Trédaniel éditeur, 2017. 16. Une synchronicité (terme introduit par le psychiatre C.G. Jung) est une coïncidence étrange et improbable qui fait sens pour celui qui la vit au point qu'il peut en tenir compte et changer ainsi le cours de sa vie.

INTRODUCTION

d' «extérieures à notre réalité»), dont certaines déterminent le sens de notre vie et peuvent même la rendre extraordinaire si 1'on s'y connecte, pour peu que nous les reconnaissions avec joie en tant que « nous-mêmes dans le futur». Ouah ! Il serait dommage que je lâche certains lecteurs sur une telle affirmation, alors qu'elle est de nature à les réconcilier avec le « sens du merveilleux» ou la «magie de la vie» dont je décris le mécanisme au chapitre 11, choses que seul le petit enfant peut percevoir s'il n'a pas été trop tôt éduqué dans la dureté de 1'existence. C'est justement ce «petit enfant» que j'aimerais réveiller en vous, cher lecteur, si ce n'est déjà fait, tant le mien m'a donné à partager. Je ne parle évidemment pas de croire au père Noël, mais d'intégrer l'indispensable nouveau paradigme qui remet la conscience au centre de l'existence humaine, au sein d'une nouvelle vision métaphysique de l'univers, en parfaite cohérence avec la physique moderne; une proposition que je ferai au chapitre 11. Mais il nous faudra revenir dans la réalité - dure pour certains, mais sans doute extraordinaire et passionnante pour d'autres-, celle qui nous attend dorénavant. Si je m'en tiens au suspense exceptionnel qui règne en ce tournant de 2020 à 2021-période où j'écris ces lignes-, si j'analyse les événements mondiaux et les grands changements qu'ils portent en eux, ou encore si je laisse la symbolique de 1'événement astronomique exceptionnel du 21 décembre 202017 me séduire, alors je constate que tout converge pour annoncer une période de transformation extraordinaire de notre société. Résumons-nous. Avant de dégager les perspectives de cette transformation, j'ai tout d'abord voulu, au fil de ces pages, démontrer la fin probable du système prédateur matérialiste qui a conduit la planète à un état désastreux, en montrant que la crise actuelle annonce cette fin par les signes d'un

17. Conjonction Jupiter-Saturne au solstice à 0,1° près. Je ne sous-entends pas une influence des astres, mais une synchronicité avec des événements mondiaux expliquée au début du chapitre 7.

LE GRAND VIRAGE DE L'HUMANITÉ

foutur en panique. J'ai voulu ensuite expliquer pourquoi notre futur avait réellement changé, inexorablement chassé par le nouveau paradigme qui couve depuis des décennies, incompatible avec l'idéologie transhumaniste et fondamentalement ancré dans la physique de la conscience. Dans le dernier chapitre (12), je me laisse guider par les nouveaux imaginaires et perspectives qui émergent de différents mouvements déjà existants de transformation sociale, qui vont du développement d'une économie résiliente, solidaire et locale garantissant une autonomie appréciable, grâce notamment à la permaculture et au repeuplement des campagnes, jusqu'à de nouveaux modes de gestion des entreprises dans lesquels l'architecture pyramidale et la compétition tendent à disparaître au profit de la coopération, en passant par le renouveau de la culture et de la création sous toutes ses formes, du recyclage aux nouvelles technologies vertes et à visage humain. Toutes ces tendances, déjà observables, seront, en effet, boostées par la fin d'un système en même temps que par l'avènement de la nouvelle conscience qui va engendrer le suivant, lequel s'annonce passionnant de par son intégration du potentiel humain et, surtout, de par 1'entraînement de ses facultés extraordinaires. Sans doute allons-nous traverser une période de chaos de plusieurs années, voire décennies, mais elle sera une excellente opportunité de construire ce nouveau monde de l'humain enfin retrouvé, car à nouveau relié à lui-même et à la nature, qui pourrait avoir déjà remplacé le «foutur» à l'horizon 2025-2030 18 , et que j'appelle le «futé lumineux 19 ». ...,.. FIGURE 1. Le territoire de la pensée et son parc,

bordé par les principes et dogmes de la causalité, du déterminisme, du matérialisme et du hasard.

18. L'horizon 2025-2030 est celui de la quatrième révolution industrielle du

Forum économique mondial qui prône une société contrôlée numériquement par l'intelligence artificielle et conduisant à l'homme «augmenté». 19. Autrement nommé «futé du cœur».

PARTIE 1

LE CENTIL

VIRUS

LE FUTUR, DANS TOUS SES ÉTATS OÙ L'ON SE REPRÉSENTE NOTRE FUTUR DÉJÀ RÉALISÉ. SUR LE POINT DE BASCULER À L'AIDE DE DIFFÉRENTS OBJETS QUI FLOTIENT SUR UN OCÉAN DE CONSCIENCE QUANTIQUE ET DONT LES SOUBRESAUTS INFLUENCENT, À REBOURS DU TEMPS, LES ÉVÉNEMENTS DE NOTRE PRÉSENT. ..

Août 2020: je décide cl' écrire ce livre! Mon intention était de décrire ce à quoi nous faisions vraiment la guerre en 2020; autrement dit, ce à quoi nous étions réellement exposés. Un virus était incriminé, mais ce n'était pas le seul danger. Car, pour le combattre et nous sécuriser, il était question que notre corps soit également exposé aux masques, puis aux vaccins, puis aux ondes SG, puis aux puces d'identification et, pour finir (entre 2025 et 2030 selon le Forum économique mondial), à l'intrusion de technologies à l'intérieur du corps humain, encore nommée « transhumanisme ». Il était donc clair que, dans un certain avenir, notre corps pourrait être exposé à toutes ces choses.

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

La question qui s'imposait était donc: avions-nous une autre alternative? Autrement dit, s'agissant clairement d'un problème de géopolitique: exposions-nous notre corps au navire russe, ou exposions-nous notre corps au navire US? Pour répondre dans ce livre à cette question, je vais convoquer la physique du temps qui, en quelques décennies, a fait de grands progrès. Qyoi de mieux alors qu'un navire voguant vers l'avenir2°, et dans lequel nous serions embarqués, pour illustrer cette mécanique du temps de grande inertie qui nous conduit vers deux alternatives possibles, symbolisées ici par les deux grands blocs. Je laisse le lecteur parier sur son camp gagnant, celui du navire voguant vers 1'avenir où notre corps n'est plus exposé à ces intrusions. Ma thèse est que la physique du temps peut nous renseigner, au vu de certaines particularités de cette année exceptionnelle, sur l'avenir vers lequel nous aurions basculé en 2020. Comme dévoilé dans l'introduction, nous verrons pourquoi il convient d'être optimiste. Je vais donc résumer ici, à grand renfort de métaphores, la théorie du temps21 qui sous-tend cette thèse selon laquelle nous serions embarqués sur le navire gagnant, grâce à un grand virage de l'humanité négocié en 2020. Pour simplifier et fixer les idées, l'idée générale est que le futur du navire-humanité en 2016 aurait pu être de heurter un iceberg en 2022 (fig. 2), mais qu'en 2020 un événement imprévisible - le coronavirus

20. NAVIRE est l'anagramme d'AVENIR. 21. Théorie aujourd'hui publiée dans des revues scientifiques à comité de lecture (voir annexe 1).

1 /LE FUTUR. DANS TOUS SES ÉTATS

- aurait permis de sonner l'alarme à temps pour l'éviter. Autrement dit, c'est bien ce virus qui nous aurait fait basculer vers le futur gagnant.

2020

Nouveau futur gagnant

~

Ancien futur perdant

2020

Navire 1

Navire 2

2016

.à FIGURE 2. Illustration de la thèse d'un basculement du futur en 2020, permettant d'éviter l'iceberg du transhumanisme.

Cet évitement est alors interprété dans le cadre de notre théorie du temps comme une influence d'un nouveau futur qui nous aurait envoyé un pont temporel22 - le virus - pour que nous puissions le rejoindre, sains et saufs.

22. Un pont temporel est un événement survenant par hasard en conséquence d'un nouveau futur potentiel, ou d'un ancien futur (redevenu potentiel), qui se manifeste par son intermédiaire.

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

Mais tout cela n'est, pour l'instant, que pure imagination. Revenons à du solide. L'influence du futur sur le présent est un concept qui a fait un grand chemin en physique et qui n'est plus considéré aujourd'hui comme une idée folle, comme c'était encore le cas, principalement chez les scientistes, lorsque j'ai sorti mon premier livre il y a dix ans. C'était alors un acte très audacieux, pour un chercheur en fonction encore loin de la retraite, de proposer non seulement qu'un futur déjà réalisé pourrait nous envoyer des ponts lorsqu'il est en train de changer, mais que, par-dessus le marché, il pourrait changer sous l'influence de notre conscience individuelle ou collective - ce qui est le fondement scientifique même du changement de paradigme dont il est question dans ce livre, à ne pas confondre avec les croyances naïves du «Nouvel Âge». J'ai bien dit «scientifique», car entre-temps j'ai publié cette théorie du temps dans des revues scientifiques à comité de lecture23 , et je suis loin d'être le seul physicien de la planète qui travaille sur un nouveau paradigme consistant à introduire et modéliser l'impact de la conscience en physique. La conscience s'est invitée en physique à différents titres, à commencer par le fameux problème de la mesure en mécanique quantique, qui donne à l'observateur d'une expérimentation le pouvoir d'imposer à une particule un état bien déterminé lors de sa mesure, alors qu'avant cette observation cet état n'existait pas, ou existait seulement dans une superposition d'états ou de trajectoires, c'est-à-dire de réalités distinctes. Cette notion de superposition de réalités distinctes s'étend aujourd'hui à 1'échelle macroscopique à travers le concept de multivers, reconnu depuis une demi-douzaine d'années. Il existe plusieurs façons de concevoir ce multivers, sur lesquelles je ne m'étendrai pas; je retiendrai simplement ici celle qui nous intéresse directement, s'agissant d'une superposition de tous nos futurs possibles. 23. Voir liste de publications en annexe 1.

1 I LE FUTUR, DANS TOUS SES ÉTATS

Cette superposition de réalités futures possibles - encore appelée « multivers quantique» - est toutefois interprétée de deux manières bien différentes, selon que l'on attribue ou non à la conscience le libre arbitre: 1. La conscience n'a aucun libre arbitre, et il existe pour chacun d'entre nous des myriades de futurs possibles qui sont vécus dans des réalités parallèles par autant de doubles de nous-mêmes tout à fait conscients. 2. La conscience nous octroie un libre arbitre relatif qui nous permet de vivre à l'intérieur du multivers en sautant d'une «branche d'univers» à l'autre, c'est-à-dire avec la capacité de choisir notre réalité, ainsi que d'en changer.

On peut se représenter ce dernier cas comme une capacité de la conscience à «verrouiller» un nouveau futur qui, ainsi potentialisé, cherche alors des ponts pour venir se brancher dans notre présent, sous la forme de hasards qui nous font bifurquer vers ce nouvel avenir. Bien entendu, cette notion de changement de réalité ne peut se concevoir que dans un cadre totalement refondé de l'univers où c'est la conscience qui redevient première, devant la matière, et non l'inverse. Nous en reparlerons au chapitre 8. Par ailleurs, étant donné que nous vivons dans une réalité unique pour tous, il faut concevoir l'interprétation (2) comme un choix collectif24• C'est la raison pour laquelle notre libre arbitre reste très limité et pourquoi nous pouvons considérer que le déterminisme - ce postulat de la science qui nous impose une réalité à vivre que l'on ne peut pas changer - reste une bonne approximation du futur. Ce déterminisme reste d'ailleurs la règle au sein de ce que 1'on appelle la «théorie de l'univers-bloc» d'Einstein - une théorie dominante en physique qui décrit notre futur de la façon la plus simple qui soit, pouvant se résumer à l'aide de la métaphore suivante: 24. Selon, par exemple, la théorie du solipsisme convivial, du physicien Hervé Zwirn.

..

PARTIE 1/ LE GENTIL VIRUS

Un tunnel invisiblefixe qui oriente nos pas tout au long de la vie (fig. 3).

Ce tunnel, qui remplace le temps par une quatrième dimension spatiale, conformément au modèle de l'univers-bloc, contient tous les événements que nous allons vivre, jusque dans leurs moindres détails. Ainsi, le futur est écrit sous la forme d'événements symbolisés par les objets et décors que nous rencontrons à mesure que nous avançons dans ce tunnel. On trouve sur Internet un joli texte souvent attribué à Lao Tseu et parfois au soufisme. Je ne peux en certifier la source mais peu importe, ce qui compte est qu'il parle du tunnel qui nous intéresse d'une façon que j'approuve totalement:

3. Le tunnel du temps: vivre une vie consiste à marcher dans ce tunnel dont les objets et décors symbolisent des événements. Â FIGURE

1 /LE FUTUR, DANS TOUS SES ÉTATS

«Il existe un Tunnel obscur dans la Lumière infinie. On l'appelle "Temps". Lorsqu'un Humain entre dans ce Tunnel, On appelle cela "Naître". Lorsqu'un Humain marche au long de ce Tunnel, On appelle cela "Vivre". Lorsqu'un Humain sort de ce Tunnel, On appelle cela "Mourir". Considérer que vivre se réduit à évoluer au long de ce Tunnel obscur, Cela s'appelle "Illusion". Percer des trous dans ce Tunnel obscur, Cela s'appelle "Science". Savoir que la Lumière est autour du Tunnel, Cela s'appelle "Foi". Voir la Lumière dans le Tunnel obscur, Cela s'appelle "Amour". Voir la Lumière à travers le Tunnel obscur, Cela s'appelle "Sagesse". Éclairer le Tunnel obscur de sa propre Lumière, Cela s'appelle "Sainteté". Confondre la Lumière et le Tunnel obscur, Cela est au-delà des mots. ,.

Remarquons que rien dans ce texte ne permet de savoir si le tunnel reste immobile ou s'il pourrait bouger, ce qui serait la seule façon de rejoindre l'hypothèse (2) retenue dans ce livre: un futur capable de changer. Mais, avant de l'envisager, il importe de mieux comprendre la possibilité que notre futur puisse changer. Imaginons, pour cela, que nous soyons embarqués dans un train rapide, le regard fixe tourné vers le paysage, sans pouvoir 1'explorer car le décor change trop vite. Imaginons que les changements du décor ainsi produits par le mouvement du train, comme dans le cas de la marche dans notre tunnel de vie, correspondent au défilé de notre vie.

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

Si nous pouvions alors nous retrouver en altitude pour embrasser tout le train et le paysage d'un seul coup d' œil, nous perdrions la sensation du temps, puisqu'elle est créée par le mouvement du train. Nous pourrions alors constater que le paysage n'est pas immobile, car des véhicules s'y déplacent, la météo change, le vent balaye différents objets, etc. - ce dont il était difficile de s'apercevoir depuis le train. Mieux encore: nous pourrions avoir une vision de notre futur dans le train et constater que ce futur peut changer pendant que nous nous dirigeons vers lui, puisqu'il est constitué d'un paysage mouvant. Par exemple, nous pourrions voir de loin que le train va traverser un passage à niveau où attend une voiture, et constater en retournant dans le train qu'au moment où notre fenêtre arrive à hauteur du passage à niveau, ce n'est plus une seule mais plusieurs voitures qui attendent. L'idée que notre futur peut changer serait donc bien plus naturelle qu'on l'imagine. Appliquons maintenant cette idée à notre tunnel du temps. Une bonne façon de se représenter le tunnel d'une vie qui change dans le futur est de le rendre flexible; ce qui reviendrait, si l'on voulait conserver la métaphore du train, à permettre aux rails de changer de position pendant le voyage. Dans ce cas, autant remplacer le train par une voiture qui peut choisir son trajet. Ce dernier n'étant plus matérialisé par des rails, mais décrit par un parcours calculé par un GPS. Effectivement, nous serons amenés à utiliser cette métaphore du GPS pour symboliser un futur individuel qui peut changer lorsque le GPS recalcule le trajet, à la suite d'un changement de destination, ou encore d'un non-respect du parcours calculé. Je reviendrai plus tard sur cette nouvelle métaphore.

1 I LE FUTUR. DANS TOUS SES ÉTATS

• FIGURE 4. Le tunnel flexible du navire-humanité

peut-il changer de direction?

Toutefois, un tunnel flexible est beaucoup plus adapté pour représenter un futur collectif, celui de l'humanité par exemple (fig. 4). On comprendra en effet que ce futur, dépendant des milliards de choix individuels des résidents de notre planète, entre autres influences, ne puisse généralement pas changer brutalement comme un trajet GPS. Il changera plutôt petit à petit, sauf dans des circonstances exceptionnelles où une grosse vague viendrait à le déplacer d'un seul coup sur toute sa longueur, comme ce fut le cas en 2020, si la théorie proposée dans ce livre est juste. La difficulté que l'on peut avoir à envisager la flexibilité d'un tel tunnel pour notre navire-humanité vient de ce que l'on pense que notre réalité existe «en dur», c'est-à-dire matériellement telle qu'on la perçoit. Or, nous verrons que, si l'on tire les leçons de la physique avancée (relativité et gravité quantique), l'espace tel qu'on le conçoit n'existe pas, pas plus que le temps ni la matière - nous développerons ce point au chapitre 8. La théorie physique du temps que je défends nous dit que les vagues qui pourraient faire bouger ce tunnel, voire le faire exceptionnellement

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

basculer, existent réellement: il s'agit des vagues de l'espace-temps luimême, dont nous verrons qu'elles sont intimement liées à la conscience. La flexibilité du tunnel qui nous conduit vers le futur serait alors une conséquence de ces vagues qui peuvent aller jusqu'à le faire basculer, dans un temps réel distinct de notre temps présent illusoire que j'appelle le «temps cybernétique25 ». Chaque tunnel temporel (également nommé «ligne temporelle») d'un individu est lui-même agité par les vagues d'une mer quantique mathématiquement décrite par les théories de gravité quantique26 • Mais laissons pour l'instant ces concepts mystérieux de côté pour en venir au concept essentiel. On comprendra aisément, avec la métaphore du tunnel flottant, qu'un changement dans le futur- c'est-à-dire un mouvement de ce tunnel - impose naturellement une influence du futur, ou rétrocausalité, car aucun changement ne peut avoir lieu quelque part dans le temps sans qu'il ne soit relié causalement à son passé et à son futur; ce dernier influant donc nécessairement sur le présent. On remarque ainsi que, quel que soit le type de causalité - directe ou inverse-, les causes continuent de précéder leurs effets dans ce que j'ai appelé le temps cybernétique d'une évolution qui change le présent en même temps qu'elle change le futur.

25. Voir ma publication sur le temps cybernétique: les vagues de l'espace-temps sont produites par la gravité quantique à une échelle infinitésimale, mais elles seraient suffisantes pour modifier le cours des événements et rendre ainsi le futur flexible. 26. Dont les plus connues sont la théorie des cordes et celle de la gravité quantique à boucles.

1 /LE FUTUR. DANS TOUS SES ÉTATS

La seule vraie question soulevée par cette rétrocausalité 27 est finalement la suivante: un changement dans le futur peut-il vraiment avoir lieu sans être la conséquence du seul présent? Prenons un exemple (fig. 5): un rendez-vous ferme, mais précédé de moyens de s'y rendre totalement aléatoires (auto-stop et marche, par exemple), génère dans l'espace-temps de nombreux scénarios de voyage plus ou moins aventureux et improbables, qui convergent tous vers le rendez-vous, lequel reste ainsi très probable. Dans ce cas, l'influence du futur s'applique parce qu'aucun scénario ne peut garantir à lui seul le maintien du rendez-vous dans l'espace-temps. Autrement dit, si ce scénario ou chemin disparaît, le rendez-vous peut trouver d'autres chemins. Cela implique que la probabilité d'emprunter un chemin particulier est très inférieure à la probabilité d'arriver à temps pour le rendez-vous. C'est dans un tel cas que peut opérer l'influence du futur, lequel étant mieux écrit que les événements qui le précèdent - comme une voiture qui s'arrête pour prendre un auto-stoppeur. Ces événements se déterminent pour lui dans l'espace-temps après que son futur, qu'il faut bien relier au présent, est lui-même déterminé sous la forme du rendez-vous28 •

27. La rétrocausalité, ou influence du futur sur le présent, a encore gagné beaucoup de crédibilité en 2020 grâce aux travaux de Dragan et Eckert qui ont démontré que les principaux postulats de la mécanique quantique se déduisaient de la théorie de la relativité spéciale, une théorie de la relativité plus cohérente, mais qui impose la possibilité d'inverser la cause et l'effet. On peut également citer les résultats de récentes expériences de type «ami de Wigner» qui, à moins d'accepter des hypothèses telles que l'abandon du réalisme, s'interprètent en termes de rétrocausalité. 28. C'est une question de temps de relaxation, forcément plus long pour les événements à plus grand impact sociétal, comme le rassemblement d'un nombre important de personnes.

..

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

11 1

12 1 Auto-stop

à FIGURE S. Aucun chemin, parmi les multiples façons de se rendre à un rendez-vous ferme en un lieu mal desservi par les transports collectifs, ne peut garantir à lui seul, par la causalité, que la personne y arrive à temps,

compte tenu de tous les aléas du transport.

Autrement dit, la probabilité de chaque chemin peut fortement fluctuer, voire s'annuler, sans faire disparaître le rendez-vous, car un autre chemin, c'est-à-dire une autre branche du multivers, doit obligatoirement prendre le relais pour assurer ce rendez-vous. Là où cette flexibilité - voire fluidité - de 1'espace-temps devient vraiment intéressante, c'est dans le cas où, de façon imprévue, un seul chemin subsiste et voit ainsi sa probabilité subitement augmenter parce que celle du rendez-vous est restée élevée. Une telle situation permet d'expliquer ce que 1'on appelle «la chance», de même que les phénomènes de synchronicités, dans lesquels 1'état d'esprit ou l'intention - ici, celle de ne pas rater un rendez-vous - jouent un rôle dans la manifestation pourtant très improbable du chemin. Maintenant, cher lecteur, tenez-vous bien, car j'impose ici un résumé dense en idées disruptives qui peuvent modifier une vision du monde trop rapidement pour être acceptable. Si l'explication précédente est juste, alors il faut en déduire que l'activité cérébrale correspondant à l'intention est responsable du maintien ou de la création dans l'espace-temps d'un rendez-vous dans notre futur,

1 / LE FUTUR. DANS TOUS SES ÉTATS

impliquant ainsi que le cerveau soit, en quelque sorte, «câblé» à une information hors du temps (ou non matérielle), ce qui n'est après tout rien d'autre que l'hypothèse du libre arbitre. Nous verrons, en seconde partie ·de ce livre, que notre univers ressemble d'ailleurs à un immense cerveau dont les consciences joueraient hors du temps le rôle de neurones qui façonnent l'espace-temps (fig. 6). Il est ainsi bien plus simple, et surtout conforme au principe du rasoir d'Occam29 , pour la mécanique de l'espace-temps de ne pas avoir à multiplier quasiment à l'infini tous les scénarios possibles d'évolution en faisant exister seulement ceux qui correspondent à une intention. Par exemple, je pourrais voyager en Martinique dès cette semaine en achetant un billet d'avion. Je pourrais même ne pas laisser ce choix à mon cerveau en décidant de le tirer au sort, auquel cas l'espace-temps serait bien obligé de faire exister ce voyage parmi les potentiels du multivers. Mais, si je n'ai pas l'intention de voyager, alors ce potentiel ne pourra pas exister, car c'est l'intention qui le valide, et non le résultat du tirage, dont je ne suis pas obligé de tenir compte.

29. Le principe du rasoir d'Occam est un principe philosophique de parcimonie tendant à éliminer les explications les plus complexes ou improbables d'un phénomène - ou pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

Systèmes d'itl/ormotions vibratoires quanto-f!rovitationnelles (vide qua11tique) subconscient (soi) conscient (mai)

e

e

.& FIGURE 6. Le vide quantique pourrait jouer le rôle

d'un cerveau virtuel qui façonne l'espace-temps : cette illustration résume la physique de la conscience présentée en seconde partie du livre {chapitres 8 à 11).

Selon cette thèse, le principe évolutif dans l'univers ne serait donc pas exclusivement mécanique, mais dépendrait aussi du libre arbitre, qu'il soit réel dans le cas d'un futur malléable ou illusoire dans le cas d'un futur déjà déterminé. La mécanique ne ferait que déterminer un champ des possibles dans le vide quantique, lequel serait excité localement par la conscience en augmentant une probabilité de passer du possible au réel. Cette thèse rejoint l'hypothèse du prix Nobel de physique Roger Penrose qui attribue à la conscience des propriétés quanto-gravitationnelles30. Toutefois, je ne pense pas, comme lui, que la conscience soit directement responsable de la réduction des états quantiques dans le cerveau, mais plutôt qu'elle les densifie dans le futur en orientant ainsi 30. Qyanto-gravitationnel = relatif à la gravité quantique ou structure infinitésimale de l'espace-temps.

1 /LE FUTUR, DANS TOUS SES ÉTATS

le «choix d'univers» que la décohérence3 1 va ensuite manifester dans le cerveau. La conscience aurait donc la capacité de sélectionner dans le futur les potentiels encore malléables qui sont susceptibles d'entrer ultérieurement dans la réalité. Il reste, bien entendu, à identifier le mécanisme qui permettrait de relier le cerveau au vide quantique qui, selon Roger Penrose et son associé Stuart Hameroff, fait intervenir les microtubules. D'autres chercheurs suggèrent que les canaux ioniques du cerveau pourraient également être impliqués. En résumé, la théorie qui sous-tend les réflexions de ce livre est une conception cybernétique de l'évolution de l'espace-temps tel un univers-bloc, ou tunnel d'informations, constamment en train de remettre à jour son tracé ou sa position au sein du multivers, via une flexibilité permise par commutation de ses lignes temporelles, gérée depuis 1'extérieur de l'espace-temps (ou vide quantique) par la conscience. Je décrirai dans le chapitre 9 les propriétés plus subtiles (relation soimoi sur la figure 6) qui interviennent dans l'échange d'informations entre ce tunnel du temps et l'extérieur de l'espace-temps. Pour l'instant, afin de commencer à l'entrevoir intuitivement, voici une suite que j'ai donnée au texte attribué à Lao Tseu concernant le tunnel du temps : Lorsqu'une fêlure du tunnel laisse passer une lumière qui vous éclaire, On appelle cela «Intuition». Lorsqu'on se laisse guider par toute lumière parvenant à percer le tunnel, On appelle cela «Créativité».

31. La décohérence est une théorie qui explique la transition entre des états quantiques et des états classiques par l'influence de l'environnement. Elle permet de comprendre pourquoi nous ne vivons pas dans un monde quantique à notre échelle macroscopique, bien que la théorie quantique s'applique à toutes les échelles.

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

Lorsqu'un tremblement du tunnel fait tomber devant soi un cadeau, On appelle cela « Sérendipité ». Lorsqu'un tremblement du tunnel adapte le décor à votre état d'esprit, On appelle cela « Synchronicité ». Lorsqu'un accident projette votre conscience à l'extérieur du tunnel, On appelle cela « EMP2 ». Lorsqu'un objet entre dans le tunnel depuis l'extérieur, On appelle cela « Ovni33 ». Lorsque la vision s'étend jusqu'à l'extérieur du tunnel, On appelle cela « PES 34 ». Lorsqu'on pense que la partie non parcourue du tunnel n'existe pas, On appelle cela «Causalité». Lorsqu'on pense que la partie parcourue du tunnel était immuable, On appelle cela «Déterminisme». Lorsqu'on pense que rien n'existe à l'extérieur du tunnel, On appelle cela «Matérialisme». Lorsqu'on pense qu'un joueur de dés fait bouger le tunnel, On appelle cela «Hasard». Lorsqu'on ressent que le tunnel est en train de bouger, On appelle cela « Émerveillement». Lorsqu'on voit réellement le tunnel bouger, J'appelle cela« Col de l'Ange ».

32. Expérience de mort imminente. 33. Objet volant non identifié

34. Perception extrasensorielle.

1 /LE FUTUR. DANS TOUS SES ÉTATS

On retrouvera ledit «Col de 1'Ange» sur l'illustration du «territoire de la pensée» (fig. 1, page 23). Ce col symbolise la capacité acquise et ressentie d'influer sur son futur (voir le tunnel bouger) par l'expérience des synchronicités, ce dont nous reparlerons au chapitre 10. Après ce tour d'horizon métaphorique de tous les états dans lesquels la physique nous permet d'imaginer le futur (pour peu que nous prenions quelque liberté de transgresser ses frontières académiques), revenons à notre question majeure : Le futur collectif de l'humanité a-t-il changé au point de basculer en 2020, comme le suggère le titre de ce livre? Autrement dit, aurions-nous été pris, cette année-là, dans une tempête, avec d'énormes vagues de la mer quantique agitant le navire de l'humanité? Cela se pourrait bien, si l'on prend l'exemple d'un lac au lieu d'une mer. Pour traduire l'action de la conscience, j'ai en effet comparé les vagues de la mer au vide quantique, mais j'aurais tout aussi bien pu comparer des vagues de lac au vide? Or, ces vagues de la Covid sont sans conteste bien plus puissantes que des vagues ordinaires, si 1'on considère 1'émoi qu'elles ont engendré en 2020, tout à fait de nature à faire chavirer le navire-humanité lors d'un grand virage. Durant toute cette année, j'ai effectivement eu l'impression que nous étions menés en bateau.Je me suis inquiété de !'instrumentalisation manifeste de ladite pandémie, pouvant conduire à l'instrumentation même du corps humain. Décidément, le coronavirus porte bien son nom, car qu'il s'agisse, à travers une instrumentation vaccinale pour commencer, d'exposer son corps au navire russe, ou d'exposer son corps au navire US, on nous a bel et bien menés en bateau. On ne savait plus à quel saint se vouer pour se protéger ou non contre un virus dont la létalité ou la gravité étaient sans cesse remises en question. Mettre ou ne pas mettre le masque, faire ou ne pas faire le test, projeter de se faire ou non vacciner, et finalement: être ou ne pas être

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

soi? Car il y avait de quoi sérieusement se demander, devant une dictature sanitaire fort heureusement hésitante -voire incompétente-, si nos corps nous appartenaient encore! Il était clair qu'un choix crucial semblait se présenter à l'humanité et devoir la conduire vers des futurs divergents: celui où la dictature sanitaire atteignait son objectif de vacciner en un temps record toute la population mondiale, et inversement celui où le virus finissait par disparaître ou devenir insignifiant, noyé dans la masse des virus à faible charge virale correspondant à la grippe ordinaire. Ces deux futurs étaient portés, pour le premier, par une volonté apparente d'entretenir la peur via la propagande des mesures sanitaires, autant dire la psychose collective, la soumission et la perte de liberté, au nom d'un principe de précaution maximale. Pour le second, par une volonté de préserver le libre arbitre du citoyen ainsi que son travail, en prenant un risque calculé, celui de lui laisser la responsabilité du choix des mesures personnelles à prendre, comme ce fut le cas dans certains pays nordiques comme la Suède. Nul doute que ces deux futurs sont totalement différents, nous laissant le choix entre, d'un côté, un horizon totalitariste mondialisé orwellien privilégiant la sécurité au nom du contrôle, et de l'autre, une société qui conserve le bon équilibre entre sécurité et liberté, en privilégiant l'épanouissement de l'être humain, la prévention par une vie saine, et en ne se laissant pas structurer par la peur de la mort. La question suivante subsiste, que nous allons traiter dans ce qui suit: Au vu de quels événements ayant eu lieu en 2019 et 2020, autres que le surgissement du coronavirus lui-même, mais susceptibles d'être eux aussi interprétés comme des ponts temporels, la physique pourrait-elle nous renseigner sur le futur vers lequel nous dirige le navire-humanité?

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LE VIRUS DE SCHRÔDINGER OÙ L'ON S'ÉTONNE DE CONSTATER QUE NOTRE GENTIL VIRUS JOUE AU CHAT DE SCHRÔDINGER, ET OÙ L'ON EN DÉDUIT QUATRE CAUSES POSSIBLES POUVANT EXPLIQUER SA VISITE DE NOTRE NAVIREHUMANITÉ, DONT DEUX SONT SITUÉES DANS LE FUTUR.

Juin 2020: merci à ma hernie discale! Fin mai, le maniement prolongé de la pelle et de la pioche avait fait craquer mon dos, qui m'a fait souffrir pendant plus d'un mois. Pendant que j'étais donc reconfiné chez moi par l'arrêt de travail consécutif à ce qui s'avéra être une hernie discale, j'ai remis en question, pour la seconde fois, un projet d'entreprise que je comptais initialement lancer en 2021. Mon futur était ainsi devenu on ne peut plus instable. Ce projet n'était plus seulement retardé par la dictature sanitaire, dont je préférais attendre l'essoufflement, mais aussi reconfiguré dans sa vocation même par ma hernie, qui avait en effet des choses à me dire.

PARTIE 1 / LE GENTIL VIRUS

J'ai tiré les leçons de mes douloureux problèmes de dos en recherchant leur correspondance psychique. La connaissance de la symbolique du corps en vue d'identifier les causes psychiques des maladies n'est pas reconnue médicalement, et même rangée dans le fatras des pseudosciences. Mais je savais que cette recherche avait un fondement rationnel, parce que j'avais compris que la raison pour laquelle il existe une telle correspondance est que notre futur est construit par notre psyché et, plus précisément, par notre conscient et notre subconscient réunis, ce sur quoi je reviendrai plus en détail plus loin. Lorsque le conscient, ou moi, n'est pas en accord avec le subconscient, ou soi, cela crée des problèmes d'aiguillage dans notre futur, qui, en retour, engendrent dans notre présent des problèmes de santé. Notre corps subit ainsi, en quelque sorte, une influence du futur, selon un mécanisme qui sera développé en seconde partie, en nous délivrant les messages que notre conscient ne veut pas voir. Je me suis amusé à envisager un autre point de vue, en imaginant qu'à cause de ce désalignement, mon futur aurait pu devenir «quantique», au sens du multivers 35 , car insuffisamment configuré: certains de ses aiguillages auraient été encore indéterminés à cause du conflit entre mon conscient et mon subconscient, créant ainsi une instabilité, une oscillation, voire un risque de déraillement de ma ligne de temps. J'en viens maintenant à ce qui nous intéresse ici: ne peut-on pas adopter le même genre d'approche concernant notre futur collectif, pour mieux comprendre le virus lui-même comme l'expression d'un désalignement entre l'inconscient collectif et la conscience collective de l'humanité? Et donc aller jusqu'à se demander, compte tenu des versions incompatibles de la réalité qui nous étaient dépeintes au sujet du coronavirus, si ce dernier n'était pas lui-même un «objet quantique 36 » à 1'état non encore défini? 35. Superposition de plusieurs réalités. 36. Au sens du multivers et du chat de Schrôdinger, voir note 14 page 18.

2 /LE VIRUS DE SCHRÔDINGER

Une sorte de chat de Schrôdinger qui attendrait que notre futur soit enfin déterminé, avant de se laisser observer - soit mort, soit vivant? Le virus vivant, c'était celui qui voulait être observé par les acteurs de la dictature sanitaire avec leur psychose de pandémie entretenue par la sphère politique et médiatique. Le virus mort3 7, c'était celui qui voulait être observé par les antimasques et plus généralement toutes les personnes dites « complotistes » ou « rassuristes » qui s'opposaient à cette dictature en constatant 1'absence de véritable pandémie et la faible létalité du virus. C'est de cette réflexion que m'est venu ce petit essai du 9 juillet 2020 : «On a affaire à un virus macroscopiquement quantique 38 • Il existe partout à la fois, et il n'est apparu nulle part. Ou plutôt, après qu'il est apparu quelque part, on se rend compte qu'il a toujours existé partout, dans le temps passé comme dans l'espace, avant d'avoir été observé. Donc il ne tue pas, s'il n'est pas observé. Et même s'il est observé, il ne tue que les gens déjà malades. Donc, ce n'est pas lui qui tue. Ou plutôt si, mais seulement ceux qui sont victimes du fait qu'il est observé comme un tueur. En fait, il tue et il ne tue pas, en même temps. Autrement dit, il tue mais seulement après qu'on est déjà mort. Si on veut, car un virus quantique, c'est compliqué.

37. Ou plus exactement rendu inactif par l'importance modérée qu'on lui accorde en constatant sa faible létalité, l'âge moyen élevé des personnes qui en meurent et leurs comorbidités. 38. Quantique au sens du multivers permis par la théorie de la décohérence, voir chapitre 10.

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La preuve qu'il a tout d'un chat de Schrôdinger, c'est qu'il passe à travers les masques et qu'en même temps il est arrêté par les masques. Il rend les porteurs sains inoffensifs, et en même temps il les rend dangereux. Il est de nature à être anéanti par un vaccin, et en même temps aucun vaccin ne peut avoir d'effet sur lui. Il fait de Bill Gates un sauveur, et en même temps un diable 666. Il devient, en réalité, plus dangereux lorsqu'on se protège contre lui par confinement. Il redevient inoffensiflorsqu'on pense qu'il n'existe pas en protégeant ainsi son système immunitaire. Oh pardon, il est hors de question de penser cela, sinon vous devenez dangereux! Vous devez croire que le virus se fiche complètement de votre système immunitaire. En fait, le virus est en même temps insensible à votre système immunitaire et détruit par lui. Ce virus est à la fois minuscule, inoffensif et archipuissant. Il a été capable d'empêcher, à lui seul, l'effondrement du système financier. Il est capable d'arrêter, à lui seul, la pollution sur Terre et peutêtre même le réchauffement climatique. On en a donc absolument besoin, et s'il disparaît, on est mal. Et comme il y a à nouveau un risque d'effondrement financier, on sait que le virus va revenir, juste avant l'effondrement, car c'est ainsi qu'il opère. C'est un vrai virus Batman, qui vient nous sauver des terribles conséquences de nos bêtises, qui ne tue que les malades, et qui a déjà prouvé qu'il était capable de sauver la planète. Ce virus étant donc un vrai héros, je vous parie qu'il va revenir3 9 • D'autant plus qu'il a un seul défaut, c'est qu'il appauvrit les pauvres et qu'il enrichit les riches. C'est pourquoi les puissants l'adorent, ils en usent et en abusent pour accélérer leurs agendas. Mais, en même 39. Écrit en juillet 2020: effectivement, il est revenu en novembre, et on parle aujourd'hui de troisième vague ...

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temps, les puissants en ont peur, parce que le virus risque de déjouer tous leurs plans. Car, s'agissant d'un virus quantique, c'est la conscience qui aura le dernier mot. »

Si nous mettons en parallèle cette réflexion avec l'interprétation des maladies en termes de désalignement entre la conscience et le subconscient, nous sommes conduits à écouter ce que la crise du «corps collectif» de l'humanité - c'est-à-dire de notre système économicopolitico-social - cherche à nous dire, en fin de compte, sur notre futur. Comment ne pas citer, à ce propos, cette réflexion lumineuse d'Alexandro Jodorowsky40: «Sous chaque "maladie" se trouve l'interdiction de faire quelque chose que nous désirons, ou l'ordre de faire quelque chose que nous ne désirons pas. Toute guérison exige la désobéissance à cet interdit ou à cet ordre. Et, pour désobéir, il faut se débarrasser de la peur enfantine de ne plus être aimé, c'est-à-dire abandonné. Cette peur entraîne un manque de conscience : celui qui en est affecté n'a pas conscience de ce qu'il est vraiment, car il essaye d'être ce que les autres attendent qu'il soit. S'il persiste dans cette attitude, il transforme sa beauté intime en maladie. La santé ne se trouve que dans l'authenticité. Pour parvenir à ce que nous sommes, il faut éliminer ce que nous ne sommes pas. Le plus grand bonheur, c'est d'être ce que l'on est.» Supposons donc qu'avec cette crise sanitaire l'humanité soit bel et bien tombée malade d'un désalignement, provoqué par son inertie à «ne pas être», faute d'éveil suffisant à sa véritable nature humaine. Je ne peux m'empêcher de songer à une discordance entre un inconscient collectif en cours d'éveil à des dimensions insoupçonnées de cette nature humaine

40. Propos tirés du livre Manuel de psychomagie, Albin Michel, 2009.

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et une conscience collective encore prisonnière du système matérialiste prédateur dans lequel nous sommes plongés. Carl Jung disait: «Tout ce qui ne remonte pas en conscience revient sous forme de destin. » Le coronavirus était-il notre destin? Si tel est le cas, s'il était donc le résultat d'un désalignement, ne viendrait-il pas d'un blocage de la prise de conscience collective la plus importante de l'histoire humaine, liée à un changement de paradigme interdit? Un blocage qui a continué à persister durant des décennies au-delà du raisonnable parce que toutes les instances qui auraient pu faire remonter l'information nécessaire à notre évolution globale - je pense en particulier aux médias, gouvernements et institutions diverses sous le contrôle d'intérêts financiers - entretiennent un déni depuis des décennies: celui de tous les phénomènes inexpliqués et expériences scientifiques qui mettent en évidence le fait que la conscience n'est pas le produit du cerveau et qu'elle a un impact fondamental sur notre réalité. Je reviendrai plus loin dans ce livre sur la nature de cette prise de conscience globale et des phénomènes associés à ce changement de paradigme. Mais, avant cela, je vais reprendre l'idée que le virus est lié à un destin interdit sous l'angle d'une influence d'un futur en train de changer. Remarquons que cela permet déjà d'interpréter positivement la crise: si l'humanité est tombée malade d'un virus, c'est pour qu'elle puisse désobéir et retrouver le chemin de son destin interdit en prenant conscience de tout ce qu'elle a refoulé depuis des décennies, malgré les énormes progrès de la science en faveur d'un changement de paradigme. Mais le regard le plus instructif que je peux apporter en tant que physicien du temps est la prise en compte de toutes les causes, aussi bien futures que passées. Ce regard m'amène à considérer quatre types

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de théories susceptibles d'expliquer l'apparition de 1'épiandémie41, en lien avec les deux types de destin suivants: 1. Malgré l'épiandémie, le futur ne change pas et reste sous le contrôle de l'ancien paradigme matérialiste, qui nous mène inévitablement vers le transhumanisme. 2. Grâce à 1'épiandémie, le futur bascule dans une tout autre direction, après que l'humanité aura enfin pris conscience de la véritable nature de l'humain.

Si l'on caricature ces deux destins respectivement en âge sombre et en âge d'or, et que l'on attribue, là aussi de façon caricaturale, les causes passées à l'influence des hommes les plus puissants de la planète, en 1'occurrence les grands banquiers, on aboutit à quatre types de théorie: 1. Théorie 2. Théorie 3. Théorie 4. Théorie

du méchant virus: cause future de l'âge sombre. du méchant banquier: cause passée de l'âge sombre. du gentil banquier: cause passée de l'âge d'or. du gentil virus: cause future de l'âge d'or.

Je vais donc tenter de déterminer quelle est la bonne théorie, en prenant en compte une possible influence du futur, laquelle a l'immense intérêt d'expliquer, comme nous le verrons, les coïncidences étranges de 2020. Un élément clé de cette approche est, en effet, que le futur nous influence en nous envoyant des relais, des ponts, des synchronicités, des hasards qui nous permettent de rejoindre le nouveau futur. Ces hasards très spéciaux nous donnent l'impression que l'univers «complote» pour nous emmener dans une certaine direction. Le problème est qu'on ne sait pas si c'est la bonne ou la mauvaise.

41. Contraction de «pandémie tournant en épidémie».

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1. La théorie du méchant virus L'influence du futur est, ici, fondée sur le hasard qui n'en serait pas vraiment un, car il serait le relais d'une rébellion de la nature contre l'homme, qui serait gagnante dans un futur devenu de plus en plus probable où non seulement la nature mais aussi le climat s'acharnent contre lui. C'est la théorie officielle, celle de la guerre, car l'homme est obligé de se défendre. D'origine naturelle, le virus est apparu chez une chauve-souris, puis dans le marché de Wuhan via un pangolin ou autre vecteur. Il est dû à la maltraitance animale, et on peut donc effectivement le voir comme l'instrument d'une guerre que fait en retour la nature contre l'homme qui la détruit. La conséquence de cette guerre est que l'homme va devoir apprendre à lutter contre des virus de plus en plus virulents, or notre biologie n'est probablement pas adaptée à une évolution aussi rapide. L'homme risque alors d'être «augmenté» par une médication ou une vaccination, toutes deux de plus en plus intrusives, mais censées améliorer son adaptation à une nature agressive car dégradée. Nous nous dirigerions ainsi vers une escalade de luttes contre de nouveaux virus, finissant par nous conduire, à force de vouloir prolonger la vie humaine envers et contre tout, vers cet homme augmenté, c'est-à-dire vers le transhumanisme. Fort heureusement, cette théorie n'est probablement pas la bonne, car elle laisse de côté un paquet de coïncidences étranges et inexpliquées que je ne vais pas développer ici et qui font le lit des théories du complot. Ces théories du complot recherchent les causes dans le passé et non dans le futur. Elles constituent ainsi le deuxième type de théorie suivant.

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2. La théorie du méchant banquier D'après de véritables complotistes - ceux qui voient des complots partout -, on aurait là un virus d'origine partiellement humaine sciemment répandu dans la population à différentes fins: réduire la population; réaliser la stratégie du choc42 afin de faire passer des mesures liberticides impossibles à faire passer autrement: obligation vaccinale, généralisation de la 5G pour les objets connectés, suppression de l'argent liquide avec l'identité numérique forte 43 , mesures de traçage de la population avec caméras, drones, mobiles, puces, etc. Le problème de ce genre de théories, ce n'est pas tant qu'elles nient le hasard en recherchant naïvement des causes humaines associées à une volonté de nuire que le fait qu'elles soient bêtement autoréalisatrices, dans la mesure où elles engendrent la peur ou la haine qui risquent de précipiter ce qu'elles dénoncent. Nous verrons, en effet, en seconde partie de ce livre pourquoi plus on a peur, ou plus on lutte contre de méchants banquiers, et plus on fabrique une société qui les appelle de nos vœux. Je développerai donc plus tard cette idée que nos pensées sont créatrices, au sens très rationnel de la physique de la conscience, et non pas au sens très niais de la pensée du Nouvel Âge. Pour l'admettre plus facilement, il faut déjà savoir que ce n'est pas la mécanique qui détermine le cours des événements du «vivant», s'agissant plutôt d'une croyance

42. Naomi Klein, La Stratégie du choc: la montée âun capitalisme du désaflre, Actes Sud, 2008. 43. Identité numérique inviolable obtenue, par exemple, par mobile, bague, puce ou C.I. connectée.

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mécaniciste toujours entretenue bien qu'elle soit aujourd'hui dépassée par les progrès de la physique44 • Ce n'est donc pas notre méchant banquier qu'il faudrait accuser finalement, mais nos intentions d'en finir avec lui, avec les conséquences indésirables que 1'on imagine. Donc, si 1'on suspecte une cause humaine, il vaut mieux adopter la troisième théorie.

3. La théorie du gentil banquier Elle est basée sur le hasard extraordinaire qui a fait démarrer la pandémie à 1'automne 2019, juste après 1'effondrement financier de septembre, masqué à coups de centaines de milliards par semaine, produits par les planches à billets des banques centrales, portées ensuite à des trillions 45 pendant le confinement. Le virus serait-il issu d'une volonté - et donc d'un complot, mais cette fois-ci respectable - de contrôler 1'effondrement financier pour nous éviter le pire, en l'amortissant par exemple grâce à des mesures sanitaires engendrant l'endettement exceptionnel d'une économie rendue exsangue? Selon cette thèse, le virus pourrait alors être soit une opération médiatique permettant de nous conduire vers une réinitialisation économique et financière (the Great Reset) dans les meilleures conditions possible, soit une mise en route imprévue du même plan ayant été déclenchée par l'apparition d'un vrai virus létal. On savait toutefois depuis longtemps que cet effondrement était inéluctable et aurait lieu selon toute probabilité en 2020. Je l'avais,

44. Citons, par exemple, cette récente publication du physicien Nicolas Gisin dans Nature: Gisin, N. (2020), "Mathematical languages shape our understanding of time in physics", Nature Physics 16: 231.

45. Voir sur https://www.latribune.fr/economie/france/coronavirus-le-g20-injecte5-000-milliards-de-dollars-dans-l-economie-mondiale-843483 .html

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moi-même, prédit dans mon livre Le Pic de l'esprit46 paru en 2017, sur la base d'informations en provenance notamment de grands banquiers. Il n'est donc pas interdit d'imaginer que des solutions ont été pensées pour contrôler cet effondrement. L'avantage d'un virus est qu'il évite la consultation publique, qu'il masque la responsabilité de la finance, et que le gentil banquier peut redémarrer son système comme en 40: toujours pas de taxes sur les transactions financières, toujours la même spéculation effrénée, toujours les mêmes inégalités, toujours le même esclavagisme bancaire, sans compter d'autres avantages dont je parlerai plus loin. Bien que cette théorie soit défendable et qu'elle ne soit pas incompatible avec «l'Âge d'or» dans la mesure où !'instrumentalisation en vue d'aboutir au Grand Reset est manifeste et met ainsi au grand jour une menace évitable car conscientisée, je lui préfère la suivante qui a au moins l'avantage de ne pas pouvoir être qualifiée de «complotiste».

4. La théorie du gentil virus Nous revenons, ici, à une influence du futur, et plus exactement des futurs probables. L'un d'entre eux était probablement le grave effondrement déjà installé en 2020 depuis une douzaine d'années à cause des délires de notre système financier. Il a fait l'objet d'un déni dans les médias et d'un usage des planches à billets astronomique pour le retarder jusqu'à l'empêcher d'être causé par la finance. Il aurait pu, compte tenu de sa gravité, nous conduire là encore vers un âge sombre transhumaniste. Mais le virus étant apparu, peut-être n'était-ce plus notre destin?

46. Philippe Guillemant, Le Pic de l'esprit, Guy Trédaniel éditeur, 2017.

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L'influence d'un nouveau futur, en croissance depuis des décennies et en accélération depuis 201647, serait alors que l'effondrement de 2020 a trouvé une autre cause pour survenir, tout en étant atténué- en l'occurrence, un coronavirus nous permettant d'éviter un plus grand mal. Grâce à lui, le navire-humanité est simplement tombé malade parce qu'il était atteint d'un mal dont il ne voulait pas avoir conscience: entre autres son système financier corrompu ou son système économique prédateur car prenant le pouvoir sur les États. En parfaite résonance avec la citation précédente de Jodorowsky, il est tentant de caricaturer l'évolution des choses de cette manière: • 2019 = grand virage de l'humanité vers son nouveau futur = le futé lumineux, grâce au virus ; • 2020 =interdiction d'aller vers le futé= ordre totalitaire de retourner vers le foutur transhumain = la vraie maladie; • 2021 =mise en route du système immunitaire= désobéissance pour combattre la maladie ; • 2022 et + = guérison. Nous verrons, dans les prochains chapitres, pourquoi ce sont toutes nos institutions qui sont concernées par la maladie, et non pas les humains eux-mêmes, car tout cela arrive en synchronisme avec le nécessaire changement de paradigme qui nous invite à sortir au plus vite du matérialisme, et notamment du parc de la pensée.