149 67 34MB
French Pages [915] Year 2022
Le Concept Mulligan De Thérapie Manuelle Wayne Hing, PhD, MSc (Hons), ADP (OMT), Dip MT, Dip Phys, FNZCP Toby Hall, PhD, MSc, Post Grad Dip Manip Ther, FACP Brian Mulligan, Dip MT, FNZSP (Hon) Seconde édition traduite de l’anglais par Elsa Louis Diplômée d’un master en kinésithérapie et d’un certificat en thérapie manuelle Traduction relue et révisée par Laurent Pitance PhD, MSc, OMT LE
Table des matières Couverture Page de titre Page de copyright Préface Avant-Propos Auteurs Contributeurs Remerciements Préface à l'édition française Abréviations Annotations du concept Mulligan
Références Glossaire de l'édition française Introduction Mobilisation avec mouvement Raisonnement clinique et le concept Mulligan Mécanismes proposés par lesquels les MWM fonctionnent Objectifs et structure du livre Références 1: Céphalée cervicogénique: Techniques pour les céphalées cervicogéniques Introduction Test de flexion-rotation Self-SNAG C1/2 MWM pour céphalée Headache SNAG Reverse headache SNAG Traction cervicale supérieure Références
2: Sensation vertigineuse cervicogénique: Techniques pour les sensations vertigineuses cervicogéniques Introduction SNAG C1 pour sensations vertigineuses en rotation cervicale SNAG C2 pour sensations vertigineuses en extension cervicale SNAG C2 pour nausées, étourdissements, ou troubles visuels (Manœuvre de secours) Références 3: Colonne cervicale: Techniques pour la colonne cervicale Introduction SNAG cervicaux Traction avec le poing Glissements naturels apophysaires (NAG) (central et unilatéral) Reverse NAG (central et unilatéral) Mobilisation de la jonction cervicothoracique : technique bridge Traction cervicale : douleur aux membres supérieurs Mobilisation vertébrale avec mouvement du bras (SMWAM) SMWAM : extension horizontale et dysfonction neurodynamique Références 4: Articulation temporomandibulaire: Techniques pour l'articulation
temporomandibulaire Introduction Articulation temporomandibulaire : MWM Références 5: Complexe de l'épaule: Techniques pour le complexe de l'épaule Introduction MWM pour la ceinture scapulaire Articulation acromioclaviculaire MWM pour flexion/abduction/élévation dans le plan scapulaire et/ou élévation d'épaule Limitation de mouvement : main dans le dos Limitation de mouvement : rotation MÉDIALE OU LATÉRALE Références 6: Région du coude: Techniques pour le coude Introduction Tennis elbow : douleur latérale du coude Golfer's elbow : douleur médiale du coude Dysfonction des mouvements du coude Avant-bras : traité en proximal
Références 7: Poignet et main: Techniques pour le poignet et la main Introduction Avant-bras distal/poignet Main Doigt – Douleur et/ou restriction de l'articulation interphalangienne proximale (IPP) Références 8: Colonne thoracique et cage thoracique: Techniques pour la colonne thoracique et la cage thoracique Introduction Colonne thoracique Thorax – Côtes et colonne Références 9: Articulation sacro-iliaque: Techniques pour l’articulation sacroiliaque Introduction MWM en glissement postérieur de l’os iliaque par rapport au sacrum avec extension du tronc en décubitus ventral MWM en glissement latéral de l’os iliaque par rapport au sacrum avec extension du tronc en décubitus ventral
MWM en glissement postérieur et/ou rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum pendant la marche Taping : glissement postérieur et/ou rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum Taping : glissement antérieur et/ou rotation antérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum Exercice à domicile : MWM de rotation postérieure de l’os iliaque avec un pied surélevé Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour l’extension du tronc Rotation antérieure de l’os iliaque pour les mouvements du tronc en position debout Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour la flexion de hanche pied en appui surélevé Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec glissements appropriés pour l’extension de hanche pied surélevé Références 10: Colonne lombaire: Techniques pour la colonne lombaire Introduction SNAG lombaires Douleurs de la colonne lombaire avec symptômes AU NIVEAU DES jambes
Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambes (SMWLM) pour SLR Références 11: Région de la hanche: Techniques pour la région de la hanche Introduction MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche et rotation MÉDIALE/LATÉRALE en décubitus dorsal MWM en glissement latéral pour l'extension de hanche en charge MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en charge Glissement latéral pour la rotation MÉDIALE et LATÉRALE de hanche en charge MWM de hanche en décubitus dorsal pour l'abduction et l'adduction MWM pour l'extension de hanche et le droit fémoral/les fléchisseurs de hanche en décubitus ventral, dorsal et sur le côté Références 12: Genou: Techniques pour le genou Introduction Glissement latéral et médial (en décharge/en charge) – flexion et extension (allongé) MWM antéropostérieure du genou pour la flexion et MWM postéro-antérieure pour l'extension
Rotation tibiale – en décharge/en charge Technique squeeze du genou pour douleur méniscale MWM fibulaire proximale – glissement ventral ou postérieur pendant la flexion et l'extension du genou Références 13: Cheville et pied: Techniques pour la cheville et le pied Introduction Articulation talocrurale Articulation tibiofibulaire inférieure – Entorse de cheville Médiotarse Première articulation métatarsophalangienne Références 14: Phénomène de libération de la douleur: Techniques pour le phénomène de libération de la douleur Introduction Trapèze – PRP pour la première articulation métacarpienne PRP pour tennis elbow avec une contraction musculaire (épicondylalgie latérale) PRP pour épaule douloureuse chronique PRP pour douleur de hanche (position FABER)
PRP pour douleur de hanche (cisaillement postérieur) Références Index
Page de copyright
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-lesMoulineaux cedex, France The Mulligan Concept of Manual Therapy, Second edition. © Copyright Elsevier Australia, 2020, 2015. ISBN : 978-0-7295-4282-1
This translation of The Mulligan Concept of Manual Therapy, 2e, by Wayne Hing, Toby Hall, and Brian Mulligan, was undertaken by Elsevier Masson SAS and is published by arrangement with Elsevier Australia. Cette traduction de The Mulligan Concept of Manual Therapy, 2e édition, de Wayne Hing, Toby Hall, and Brian Mulligan, a été réalisée par Elsevier Masson SAS et est publiée avec l'accord d'Elsevier Australia. Le concept Mulligan de thérapie manuelle, Manuel de techniques, 2e édition, de Wayne Hing, Toby Hall, et Brian Mulligan. © 2022 Elsevier Masson SAS. ISBN : 978-2-294-77434-8 e-ISBN : 978-2-294-77476-8 Tous droits réservés. La traduction a été réalisée par Elsevier Masson SAS sous sa seule responsabilité. Les praticiens et chercheurs doivent toujours se baser sur leur propre expérience et connaissances pour évaluer et utiliser toute information,
méthodes, composés ou expériences décrits ici. Du fait de l'avancement rapide des sciences médicales, en particulier, une vérification indépendante des diagnostics et dosages des médicaments doit être effectuée. Dans toute la mesure permise par la loi, Elsevier, les auteurs, collaborateurs ou autres contributeurs déclinent toute responsabilité pour ce qui concerne la traduction ou pour tout préjudice et/ou dommages aux personnes ou aux biens, que cela résulte de la responsabilité du fait des produits, d'une négligence ou autre, ou de l'utilisation ou de l'application de toutes les méthodes, les produits, les instructions ou les idées contenus dans la présente publication. Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l'autorisation de l'éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle).
Ce logo a pour objet d'alerter le lecteur sur la menace que représente pour l'avenir de l'écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photo-copillage ». Cette pratique qui s'est généralisée, notamment dans les établissements d'enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd'hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d'autorisation de photocopier doivent être adressées à l'éditeur ou au Centre français d'exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70.
Préface Je remercie Elsevier d’avoir sollicité avec insistance le professeur Wayne Hing et le docteur Toby Hall pour qu’ils rédigent une seconde édition de ce manuel sur mes concepts. Dans cette édition, il y a des améliorations de techniques qui devaient être partagées ainsi que de nouvelles techniques essentielles. Je dois à nouveau saluer et remercier mes collègues enseignants Mark Oliver et Frank Gargano pour leur contribution sur les nouvelles techniques et le contenu. Je crois que le contenu de ce livre, dans sa seconde édition, n’a pas de prix. Tous ceux qui traitent des troubles musculosquelettiques et pratiquent la thérapie manuelle devraient en avoir une copie. Comme je l’ai dit dans la première édition, ce qui rend nos concepts si spéciaux, c’est que lorsqu’ils sont indiqués ils sont immédiatement efficaces. Les techniques de mobilisation avec mouvement (MWM) décrites dans ce livre ne doivent être utilisées que lorsqu’elles ne produisent aucune douleur lorsqu’elles sont indiquées et, bien sûr, sont immédiatement efficaces. Je ne connais aucun autre concept de thérapie manuelle pour tout le corps qui respecte ces directives. Ce qui est vraiment spécial à leur sujet c’est qu’il ne faut environ que deux minutes pour décider si elles sont indiquées. Ne pas être capable d’utiliser nos concepts peut priver les patients de leur meilleure option de traitement. J’ai maintenant beaucoup d’heures de vidéo montrant l’efficacité de nos concepts, en traitant personnellement des patients sur scène dans de nombreuses villes d’Amérique devant mes pairs. Les centaines de témoins de ces occasions n’ont aucun doute quant à l’efficacité de ces techniques en raison des résultats positifs réguliers et instantanés sans douleur. Je dois ajouter que lorsque je donne des conférences sur nos concepts, je traite toujours les patients sur scène pour montrer ce que nous pouvons faire – c’est bien mieux
que de dire aux gens ce que nous pouvons faire. Pardonnez la répétition, mais nos concepts ont parcouru un long chemin depuis 1985 lorsque, par chance, j’ai obtenu un résultat inattendu instantané et sans douleur avec un doigt traumatisé en utilisant ce que l’on appelle maintenant « mobilisations avec mouvement ». La patiente, qui était une jeune femme d’une vingtaine d’années, présentait une articulation interphalangienne enflée qui était douloureuse et ne fléchissait pas. J’ai appliqué une traction sur l’articulation plusieurs fois, ce qui n’a rien donné. J'ai ensuite appliqué des forces de translations articulaires (glissements) dans la direction recommandée biomécaniquement et appropriée pour la flexion. Comme les tractions, ces glissements étaient également inefficaces et douloureux. J'ai ensuite essayé un mouvement accessoire de translation médiale, qui était insupportable pour le patient en raison de la douleur. Sans grand enthousiasme j’ai ensuite doucement essayé une translation latérale, ce qui a incité la patiente à dire « ça ne fait pas mal ». Quelque chose m’a incité à maintenir cette translation et à lui demander si elle pouvait fléchir son doigt. À mon grand étonnement et pour sa plus grande joie, le doigt s'est fléchi sans douleur ! Elle a ensuite dit quelque chose comme « vous m’avez réparée ». « Bien sûr ! » j’ai répondu. Elle avait encore une petite perte de flexion due à un gonflement résiduel mais elle a quitté ma salle avec un sourire. La jeune femme est revenue deux jours plus tard et son doigt avait complètement récupéré. Pourquoi, me suis-je demandé ? La seule explication que j’ai pu trouver à ma réussite fortuite était qu’à la suite de son traumatisme il y avait une faute positionnelle minime de l’articulation qui empêchait le mouvement de flexion. Quand cette faute positionnelle a été corrigée cela a permis une récupération complète. C’était une hypothèse simple et de fait j’ai commencé à regarder différemment toutes les articulations que j’ai traitées et expérimentées pour voir si je pouvais obtenir des résultats similaires en repositionnant d’autres surfaces articulaires. J’ai commencé à avoir d’incroyables résultats au cabinet. Je les ai appelés un « miracle par jour ». Louis Pasteur a dit un jour que la chance ne favorise que l’esprit préparé. Lorsque, par hasard, j'ai réussi mon premier "miracle"
avec cette jeune femme et son articulation interphalangienne douloureusement limitée, j’avais en effet un esprit préparé. Aujourd'hui, les concepts issus de cette découverte fortuite ont fait du chemin et des lignes directrices ont été mises en place pour leur utilisation clinique réussie. ; ceux-ci sont décrits en détail dans ce manuel. Pour réussir de manière optimale nos concepts, vous devez faire preuve d'un raisonnement clinique avancé et d’excellentes compétences manuelles. Les descriptions détaillées contenues de ce livre vous aideront énormément dans ces deux domaines. Idéalement, bien sûr, le lecteur devrait suivre les formations qui sont disponibles dans le monde entier par des enseignants accrédités du concept Mulligan. Les enseignants et les formations sont listés sur le site www.bmulligan.com. En ce qui concerne les enseignants, je salue et remercie toujours mon mentor Freddy Kaltenborn. Freddy est venu plusieurs fois d’Europe pour enseigner dans la lointaine Nouvelle-Zélande. Il m'a appris à manipuler toutes les articulations de la colonne vertébrale.et à mobiliser les articulations périphériques. Ses enseignements compétents m’ont donné d’excellentes compétences manuelles. Il a également amélioré mes connaissances et l’importance qu’il accordait à la signification clinique des plans de traitement m’a conduit à développer avec succès la mobilisation avec mouvement. Si vous ne connaissez pas le plan de traitement de chaque articulation vous ne serez jamais capable de manipuler ou d’appliquer efficacement les concepts Mulligan. Je dois souligner que les techniques contenues dans ce livre ne sont pas gravées dans le marbre. Elles sont toutes basées sur le repositionnement des surfaces articulaires, ou des muscles et leurs tendons, pour voir si l’on peut obtenir la résolution sans douleur d’un problème musculosquelettique. Les techniques décrites dans ce livre sont celles que nous, au sein de la Mulligan Concept Teachers Association, avons cliniquement jugées efficaces. Si des cliniciens qui les appliquent, qui ont les connaissances et les compétences manuelles requises, peuvent améliorer ces techniques, ils seront les bienvenus. On espère que ces cliniciens partageront leurs améliorations
significatives avec d’autres cliniciens et enseignants. Je me sens très humble d’avoir le soutien de savants tels que Wayne et Toby, et je les remercie sincèrement ainsi qu’Elsevier pour cette merveilleuse publication. Brian Mulligan
Avant-Propos Cette seconde édition du manuel intitulé Le Concept Mulligan de Thérapie Manuelle : Manuel de Techniques présente de nouvelles techniques en plus des originales couvertes dans la première édition. Plus de 250 techniques du concept Mulligan sont présentées et cellesci comprennent des techniques réalisées par le thérapeute ainsi que des exercices à domicile et des techniques de taping. Les photos illustrant ce livre ont été reprises pour une meilleure clarté, le nombre d’images étant fortement augmenté pour permettre au lecteur de mieux conceptualiser l’exécution de chaque technique. Le texte a également été mis à jour tout au long de chaque chapitre, avec de nouvelles références pour informer le lecteur sur la base de données actuelles du concept Mulligan. Le livre se veut une ressource complète et facile à suivre pour le clinicien novice et expérimenté ainsi que les chercheurs. Il a été rédigé à l'intention des cliniciens, des enseignants et des étudiants désireux de se familiariser avec le large éventail de techniques relevant du concept Mulligan. Les techniques du concept Mulligan sont efficaces et sûres lorsqu’elles sont appliquées conformément à des directives faciles à suivre et à des principes sous-jacents clairement identifiés. Lorsque Brian Mulligan a décrit pour la première fois la mobilisation avec mouvement (MWM) en 1984, il a partagé ses techniques à travers son livre original intitulé Mulligan's Manual Therapy: NAGs, SNAGs and MWMs, dont il y a eu sept éditions au cours des 30 dernières années. Ce livre a été écrit pour développer et décrire complètement dans un format standardisé toutes les techniques mentionnées dans les textes originaux de Brian Mulligan, ainsi que pour inclure de nouvelles techniques qui n’étaient pas contenues dans les éditions emblématiques précédentes. Ce livre se
veut également un accompagnement de notre premier livre intitulé Mobilisation with Movement: the Art and the Science, qui a été publié en 2011. Notre premier livre présentait la science sous-jacente à la MWM et décrivait aussi les aspects de « l’art » inhérent à sa mise en œuvre réussie. Dans ce livre, les principes de base des MWM ont été décrits, les mécanismes potentiels sous-jacents à l’application réussie des MWM ont été examinés, et des aspects approfondis de son application clinique ont été critiqués y compris les directives sur le dosage et la résolution des problèmes. Plus de la moitié du premier texte présentait l’application de MWM dans une série de rapports de cas. Ces études de cas se sont concentrées sur le raisonnement clinique sous-jacent à l’application du concept Mulligan, en se basant sur des preuves. Les études de cas ont suivi l’application du concept Mulligan de la première séance à la sortie, montrant comment les techniques ont été sélectionnées, appliquées et ont progressé au cours du programme de traitement. Cependant, le but de ce premier livre n’était pas de fournir une description détaillée de toutes les techniques relevant du concept Mulligan, ce qui était l’objet de la première et deuxième édition du livre actuel, mais de poursuivre le travail du précédent ouvrage de référence Mulligan's Manual Therapy: NAGs, SNAGs and MWMs. Il y avait un réel besoin d’une présentation complète du large éventail de techniques regroupées sous le nom de "concept Mulligan". Ces techniques incluent les MWM et d’autres techniques Mulligan telles que le phénomène de libération de la douleur (PRP). Chaque technique a été décrite dans un format cohérent et logique expliquant en détail les indications, l’application et les modifications pour chaque technique. De plus, nous avons détaillé les preuves actuellement disponibles pour chaque technique dans chaque chapitre. Ce livre est divisé en 14 chapitres portant chacun sur une région anatomique, couvrant l’ensemble du corps et englobant l’ensemble des troubles musculosquelettiques qu’on retrouve en pratique clinique, y compris les troubles non articulaires apparents tels que l’épicondylalgie latérale. Les premiers chapitres se concentrent sur les
MWM, les exercices à domiciles et les techniques de taping pour le quadrant supérieur, qui comprend la colonne cervicale jusqu’au thorax. Ces chapitres comprennent les céphalées cervicogéniques et les sensations vertigineuses cervicogéniques, l’articulation temporomandibulaire, le complexe de l’épaule, le coude, l’avant-bras, le poignet et la main. Les chapitres suivants couvrent le quadrant inférieur, y compris la colonne lombaire, l’articulation sacro-iliaque, la hanche, le genou, la cheville et le pied. Le dernier chapitre traite des PRP couramment utilisés, qui sont distincts des MWM mais peuvent être très utiles dans le cadre d'une présentation clinique appropriée, généralement après que l'affection à traiter s'est révélée résistante aux autres techniques du concept Mulligan. Les techniques de ce texte sont tirées de celles présentées dans les formations sur le concept Mulligan enseignées dans le monde entier et forment ainsi le programme des différents niveaux de ces formations sur le concepts Mulligan. Un dictionnaire d'annotations pour les techniques décrites est également présenté, ainsi qu'une explication du raisonnement qui sous-tend le système d'annotations. Professeur Wayne Hing, Brisbane, Australie, 2019 Toby Hall, Perth, , Australie, 2019 Professeur associé adjoint Brian Mulligan, Wellington, Nouvelle-Zélande, 2019
Auteurs Wayne Hing, PhD, MSc (Hons), ADP (OMT), Dip MT, Dip Phys, FNZCP Professor in Physiotherapy and Head of Program, Bond University, QLD, Australia Toby Hall, PhD, MSc, Post Grad Dip Manip Ther, FACP Adjunct Associate Professor, School of Physiotherapy and Exercise Science, Curtin University, Perth, WA, Australia ; Director of Manual Concepts ; Fellow of the Australian College of Physiotherapists Brian Mulligan, Dip MT, FNZSP (Hon) Lecturer, Author, President MCTA, New Zealand
Contributeurs Elisa FD Canetti, PhD, MSc (High Perform Sci), BPhty Professor, Bond University, QLD, Australia
Assistant
Daniel Harvie, PhD, MM usc & Sports Physio, BPhysio (Hons) NHMRC Early Career Research Fellow, The Hopkins Centre, Menzies Health Institute Queensland, Griffith University Jill McDowell, Dip Phys, Reg Physio Acup, Post Grad Cert Sports Med, Dip MT, Cred MDT, Cred Mulligan Concept, MNZCP (Acup), MNZCP (Manip), MPhty, MNZSP, MCTA Mark Oliver, MAppSc (Curtin), Grad Dip Manip Ther (Curtin), Dip Manip Ther (NZMPA), Dip Physio (AIT), MNZSP, MCTA, Musculoskeletal Physiotherapist
Remerciements Wayne Hing L'achèvement de la deuxième édition de ce livre sur les techniques du concept Mulligan est maintenant terminé. Un immense merci à mon bon ami Toby Hall pour son engagement et son expertise dans la réalisation de cet objectif. Brian, c'est encore une fois un hommage à toi pour ton don à la profession de kinésithérapeute ! Tu m'as appris une philosophie de la thérapie manuelle qui est pratique et fonctionnelle. À mes enfants, Matthew et Philippa, qui donnent un sens à ma vie, merci. Toby Hall Aux nombreuses personnes qui m'ont soutenu : avant tout ma famille, Liz, Sam et Amy, et mes parents, Christine et Douglas. Vous donnez un sens à ma vie. J'ai également le privilège d'avoir travaillé et appris de collègues pour qui j'ai beaucoup d'estime, Kim Robinson, Bob Elvey et Brian Mulligan, entre autres. Bien sûr, un grand bravo à mon ami et collègue Wayne Hing, sans qui ce livre n'existerait pas. Merci à tous. Brian Mulligan Comme je le dis ci-dessous, cette deuxième édition, comme la première, sera accueillie par tous ceux impliqués dans le domaine de la médecine musculosquelettique. Cette édition sera également un ajout de premier ordre à la littérature sur la thérapie manuelle. Elle est superbement écrite par les Dr Wayne Hing et Toby Hall. Elle met le lecteur à jour des nouvelles techniques et de tous les articles récents soutenant nos concepts. Il y a des changements de format que le lecteur appréciera. Ce qui est vraiment unique, c'est que, pour toutes les techniques traitées, les auteurs apportent des preuves concrètes de leur efficacité.
Je suis redevable à Wayne et à Toby pour ce manuel. Remerciements particuliers Des remerciements particuliers sont adressés à Daniel Harvie, Mark Oliver, Jillian McDowell et Elisa Canetti pour leur contribution à cette édition : la contribution spécifique de Daniel pour l'introduction, les chapitres de Mark sur les articulations sacro-iliaques et temporomandibulaire, la nomenclature générale et les annotations tout au long du livre pour Jillian et enfin à Elisa Canetti pour son aide spécifique dans la mise à jour de tous les chapitres en lien avec la littérature et les niveaux de preuve. Ensuite, un immense merci à Brian Mulligan pour avoir donné aux auteurs l'opportunité d'écrire ce livre ; et également pour sa vision, son soutien et ses conseils tout au long du parcours de planification puis d'écriture de ce livre. Enfin, à la Mulligan Concept Teachers Association (MCTA), merci à tous d'avoir contribué à la première et deuxième édition de ce livre, The Mulligan Concept of Manual Therapy: Textbook of techniques. Sans tout votre soutien et contribution, cela n'aurait pas été possible. Pour plus de détails sur les membres actuels merci de se référer au site internet https://www.bmulligan.com/teachers.
Préface à l'édition française En 1985, chez une patiente présentant une articulation interphalangienne douloureuse et hypo-mobile, Brian Mulligan a observé une amélioration instantanée et sans douleur de la mobilité en appliquant une mobilisation passive combinée à un mouvement actif de la patiente. Par chance, Brian Mulligan appliquait alors sa première « Mobilization with Movement (MWM) » avec un succès inattendu. Il développa une théorie de « faute positionnelle » selon laquelle après le traumatisme, il y avait une petite faute positionnelle de l'articulation empêchant la patiente de fléchir le doigt avec une amplitude normale et sans douleur. L'application par le kinésithérapeute d'une mobilisation associée au mouvement actif réalisé par la patiente permettait d'obtenir une mobilité optimale non douloureuse. Il a ensuite expérimenté l'effet des MWMs sur d'autres articulations avec beaucoup de satisfaction chez ses patients. Très rapidement, il prit conscience de l'importance de prescrire aux patients des exercices à domicile (auto-traitements) afin de garantir des effets à plus long terme des techniques. L'histoire aurait pu s'arrêter là mais c'était sans compter le désir de Brian Mulligan de partager ses expériences cliniques en les communiquant largement lors de cours, de conférences et par le biais d'un livre intitulé Mulligan's Manual Therapy: NAGs, SNAGs and MWMs. Brian Mulligan, qui était alors un clinicien et un enseignant, a croisé sur son chemin des chercheurs cliniciens de renom tels que Bill Vincenzino, Wayne Hing, Toby Hall ou Daren Rivett. Ces chercheurs et d'autres ensuite ont appliqué une méthodologie scientifique rigoureuse pour évaluer l'efficacité clinique et comprendre les mécanismes associés aux techniques de Brian Mulligan. Depuis 1985 jusqu'à nos jours, il y a eu un changement important de
paradigme en kinésithérapie musculosquelettique. Les théories biomécaniques d'explication de l'efficacité des techniques ont laissé place à des théories neurophysiologiques ; les approches unimodales passives ont été remplacées par des approches multimodales (éducation thérapeutique, exercices et techniques manuelles) et l'approche biomédicale a fait place à une approche bio-psycho-sociale. Le patient est maintenant au centre du traitement et les kinésithérapeutes basent leurs décisions thérapeutiques sur un raisonnement clinique et une approche EBP. L'approche du Concept Mulligan s'inscrit totalement dans cette approche moderne de la kinésithérapie musculosquelettique. Ce livre « Le Concept Mulligan de Thérapie Manuelle » est une seconde édition d'un ouvrage de 2015. Il est composé d'un chapitre d'introduction et de 14 chapitres portant chacun sur une région anatomique. Le chapitre d'introduction présente les éléments fondamentaux, le raisonnement clinique et les mécanismes d'action des techniques du Concept Mulligan. Les 14 chapitres détaillent plus de 250 techniques et exercices à domicile regroupés sous le nom de Concept Mulligan et couvrant la majorité des problèmes musculosquelettiques rencontrés en pratique clinique. Chaque technique est richement illustrée. Les indications, le positionnement du patient et du thérapeute ainsi que les principes d'application sont clairement expliqués. Les tapes, les auto-traitements ainsi que certaines variantes des techniques sont aussi couvertes. Les niveaux de preuves des techniques sont décrits dans l'introduction des 14 chapitres. Ce livre regroupe l'ensemble des techniques enseignées dans le cursus du Concept Mulligan à travers le monde par les enseignants de la Mulligan Concept Teacher Association (MCTA). Il sera sans aucun doute d'une grande utilité à tous les kinésithérapeutes cliniciens souhaitant appliquer au mieux le raisonnement clinique et les techniques proposées par Brian Mulligan. Laurent Pitance
Abréviations Les annotations du concept Mulligan ayant été standardisées (McDowell, J.M., Johnson, G.M., Hetherington, B., 2014. Mulligan Concept manual therapy: standardising annotation. Man. Ther. 19 (5), 365-508) et étant en pratique peu utilisées, elles ne sont pas traduites dans les rubriques « annotations » des différentes techniques vues dans ce livre. Si besoin, se référer à cette liste pour la traduction des annotations. Tableau 1 Abréviations pour l’utilisation des annotations du concept Mulligan Position de départ
Côté
pr ly L = gauche = décubitus R ventral = droite s ly = décubitus latéral sit = assis st = debout sup ly = décubitus dorsal WB = en charge
Articulation/anatomie
Glissement (texte)
ACJ = articulation acromioclaviculaire Ank = cheville Calc = calcanéum CV = articulation costovertébrale Cx = colonne cervicale C3 = 3e vertèbre de la colonne cervicale Elb = coude Fib = fibula Fra = avant-bras Gastroc = gastrocnémien
Ant = antérieur AP = antéroposterieur Comp = compression Dist = décoaptation gl = glissement Inf = inférieur Lat = latéralΦ Med = médial PA = postéroantérieur⁎ Post = postérieur
GH = glénohuméral Prox = proximal Inn = os iliaque Sup = supérieur Kn = genou / = sépare des e L5 = 5 vertèbre de la glissements colonne lombaire individuels MC = métacarpien multiples MCP = articulation - = indique des métacarpophalangienne glissements MT = métatarse combinés MTP = articulation métatarsophalangienne PFJ = articulation fémoropatellaire PIP = articulation interphalangienne proximale PS = symphyse pubienne RUJ = articulation radio-ulnaire SCJ = articulation sternoclaviculaire Sh = épaule SIJ = articulation sacroiliaque Sx = sacrum Tib = tibia TMJ = articulation temporomandibulaire Tx = colonne thoracique Glissement T4 = 4e vertèbre de la (symboles)Φ colonne thoracique ↑= Wr = poignet antéroposterieur ← = glissement latéral vers la
gauche → = glissement latéral vers la droite ↔ = longitudinal glissement postérieur à gauche glissement postérieur à droite ↓ = postéroantérieur⁎ #
Les termes interchangeables acceptables pour antéropostérieur incluent dorsal et postérieur. ⁎
Les termes interchangeables acceptables pour postéro-antérieur inclus antérieur et ventral.
Φ
Désigne les abréviations et symboles Maitland établis ; bien que la supination soit enregistrée comme « Sup » dans les abréviations de Maitland, elle a été modifiée ici pour éviter toute confusion avec le glissement supérieur « sup gl », qui est plus couramment utilisé que céphalique « ceph » et caudal « caud » dans la terminologie du concept Mulligan. θ
Désigne l’acronyme McKenzie établi.
Traduction des termes anglais des annotations non listés dans le tableau / Translation of English annotation terms not listed in the table belt = ceinture blue stretch band = bande élastique bleue chair = chaise cuneiform on navicular = cunéïforme sur le naviculaire degrees = degrés dynamometer : dynamomètre extensors = extenseurs finger = doigt fist = poing foot on chair = pied sur une chaise forw = vers l’avant grip = serrer le poing
hands on wall = mains sur le mur hip = hanche lion stretch = étirement du lion long lever = levier long long sit = assis jambe tendue lunge = fente median nerve slide = glissement du nerf médian olecranon = olécrane on bed = sur la table on pillow = sur oreiller partner = partenaire pelvis stabilised = bassin stabilisé plantar = plantaire punch = coup de poing radial head = tête radiale radial nerve slide = glissement du nerf radial resistance band = bande de résistance roll = rouleau scaphoid = scaphoïde scaption = élévation dans le plan scapulaire scapulothoracic = scapulothoracique Self = auto (fait par le patient lui-même) slump = avachi stabilise forhead = stabiliser le front strap = sangle stretch = étirement stretch cord = cordon élastique therapist = thérapeute tilt = bascule towel = serviette towel roll = serviette roulée trapezium = trapèze trunk = tronc ulnar nerve slide = glissement du nerf ulnaire upper = supérieur
visual focus = concentration visuelle walk = marche 3 breaths = 3 respirations 4th on 3rd = 4e sur 3e 4 point kneel = position quadrupédique 5th on 4th = 5e sur 4e
Annotations du concept Mulligan Le concept Mulligan de thérapie manuelle utilise le cadre d'annotations établi par McDowell et al. (McDowell et al., 2014). « Annotation » fait référence à la formule spécifique utilisée pour noter une technique de thérapie manuelle dans les dossiers des patients. Elles peuvent être assimilées à un raccourci spécifique, utilisant des abréviations pour permettre l'enregistrement efficace et précis du traitement avec suffisamment de détails pour permettre la reproduction par un autre praticien. L'écriture précise des techniques du concept Mulligan est un défi spécifique pour les praticiens car ils doivent englober des paramètres de traitement supplémentaire en plus de ce requis pour d'autres approches de thérapie manuelle. Les annotations du concept Mulligan doivent inclure les détails suivants de préférence dans cet ordre : • position de départ • côté • articulation(s) • méthode d'application (ceinture, autotraitement) • glissement(s) appliqué(s) • terminologie (ex. : MWM, SNAG, NAG) • mouvement ou fonction réalisé par le patient • assistance (deuxième ou troisième thérapeute requis) • surpression (et par qui) • répétitions ou temps • séries Ainsi, par exemple, un simple SNAG cervical assis avec un contact
ipsilatéral sur C2 et une surpression générée par le patient, réalisé avec trois séries de six répétitions, peut être renseigné comme suit en utilisant les abréviations courantes (voir tableau 1) : sit L C2 SNAG Rot L + OP × 6(3) (position de départ/côté/articulation/technique/direction de mouvement/surpression/répétitions/séries) englobant 8 des 11 paramètres possibles. Une description plus complète est nécessaire pour une MWM scapulothoracique où un assistant applique le glissement postérieur à l'humérus et le thérapeute modifie quatre fautes positionnelles avec une combinaison de glissements correcteurs : sit R scapulothoracic Inf gl/Downward rot/Med gl/ER + Post gl GH MWM F + A × 6(3) (position de départ/côté/articulation/glissement appliqué à la scapula et à l'articulation glénohumérale/technique/direction de mouvement/assisté par un second thérapeute/répétitions/séries) Les règles opérationnelles suivantes pour le cadre d'annotation ont été établies par McDowell et ses collègues (McDowell et al., 2014). • NAG et SNAG – les points de contact du thérapeute sont centraux sur le rachis sauf indication contraire. La documentation doit préciser si le point de contact du thérapeute est à droite ou à gauche du segment rachidien car un SNAG peut être ipsilatéral ou controlatéral au mouvement actif. • SNAG transverses (anciennement appelés SNAG positionnels), SMWAM et SMWLM – si l'annotation indique « L T1 » cela signifie le point de contact du thérapeute ; c'est-àdire le thérapeute applique une pression à gauche du processus épineux de T1 et applique un glissement transverse vers la droite. • Si une surpression est appliquée alors ce doit être noté. Une notation particulière doit apparaître si elle est réalisée par un tiers ou a une application spéciale ; par exemple, le conjoint du patient réalise la surpression lors d'un SNAG cervical en
rotation en autotraitement. Sinon, toute surpression doit être considérée comme réalisée par le patient. • Si une technique a une méthode d'application à la fois manuelle et à la fois avec une ceinture de traitement alors l'utilisation de la ceinture doit toujours être précisée. Lorsque la ceinture ne figure pas en annotation le praticien supposera qu'il s'agit d'une technique manuelle. • Si plus d'un glissement correctif est appliqué (ex. : à la scapula pour une MWM scapulothoracique) alors les glissements doivent être répertoriés dans l'ordre suivant l'intensité de la force appliquée. Si un glissement inférieur est nécessaire avec une intensité plus forte que pour la rotation latérale, le glissement médial et la rotation vers le bas, il faut alors indiquer « Inf gl/LR/Med gl/downward rotation ». Les slash séparent plusieurs glissements (conformément aux mouvements combinés de Maitland [Maitland, 1978] et les tirets indiquent des glissements combinés (ex : dans le « Postsup gl » de l'articulation tibiofibulaire inférieure). • Le raisonnement clinique sous-jacent au concept Mulligan recommande de n'effectuer que trois répétitions d'une technique si l'état du patient est très aigu ou irritable (Vicenzino et al., 2011). En conséquence, le nombre de répétitions doit être écrit comme « × 3 ». Lorsque l'affection est subaiguë ou chronique, six à dix répétitions peuvent être effectuées en trois à cinq séries. L'annotation « × 6(3) » indique que six répétitions ont été effectuées trois fois avec un temps de repos entre chaque série. • Comme le phénomène de libération de la douleur (PRP) est une technique maintenue, il est préférable de noter la durée mais la technique peut aussi être appliquée par série ; par exemple « × 20 sec(3) » indique que trois contractions, étirements ou compression de 20 secondes ont été appliqués avec un temps de repos entre chaque série. • Les NAG sont appliqués au rythme de trois par seconde et ici chaque seconde doit être considérée comme une série. En
général, on effectue trois à quatre secondes par segment avant de re-tester (communication personnelle, Brian Mulligan). S'il est noté "sit L C5 NAG × 4sec", cela doit être interprété comme 12 glissements sur le segment C5. • Une MWM costale avec un seul point de contact sur la cage thoracique postérieure doit être notée en utilisant « costovertebral » (CV) dans l'annotation. Cette abréviation permet une différenciation avec la MWM costale à 2 mains où la côte est soulevée antérieurement et postérieurement et qui notée en utilisant « rib » dans l'annotation. • Les autotraitements peuvent être effectués avec une poignée (handgrip), le poing (fist), une serviette (towel) ou une ceinture de traitement (treatment belt) la méthode d'application étant également indiquée lors de prescriptions d'exercices à domicile. • Les annotations du concept Mulligan utilisent « elevation » (El) lorsqu'un mouvement de bras est dans le plan de la scapula, « flexion » (F) dans le plan sagittal et « abduction » (Ab) dans le plan frontal. • (reproduit avec autorisation).
Références McDowell J.M., Johnson G.M., Hetherington B. Mulligan Concept manual therapy : standardising annotation. Man. Ther. 2014;19(5):365–508. Maitland G. Musculo-Skeletal Examination and Recording Guide. Adelaide: Lauderdale Press; 1978. Vicenzino B., Hing W.A., Rivett D., Hall T. Mobilisation With Movement : The Art and the Science. Sydney: Elsevier; 2011.
Glossaire de l'édition française Les termes « physiothérapy » et « physiotherapist » ont été traduits par « kinésithérapie » et « kinésithérapeute ». Le terme « dizziness » n'a pas d'équivalent en français et a été traduit par « sensation vertigineuse », car il existe une différence entre un vertige (« vertigo ») et une sensation vertigineuse (« dizziness »). Les termes « deflection » et « deviation » au niveau de l'ATM sont traduits par « déviation mandibulaire non corrigée » et « déviation mandibulaire corrigée » (« deflection » de la mandibule correspond à un mouvement qui s'écarte de la ligne médiane à l'ouverture buccale sans retour par le centre durant le mouvement ; « deviation » de la mandibule correspond à un mouvement qui s'écarte de la ligne médiane à l'ouverture buccale suivi par un retour au centre et est souvent décrit comme un schéma en « C » ou en « S »). Dans le concept Mulligan, plusieurs acronymes, tirés de la langue anglaise, sont utilisés. Bent Leg Raise (BLR) : élévation jambe pliée CROCKS : – C (Contraindications) : contre-indications – R (Repetitions) : répétitions – O (Overpressure) : surpression – C (Communication) : communication – K (Knowledge) : connaissance – S (Sustain, Skill, Sensibility, Subtle, common Sens) : maintenu, compétence, sensibilité, subtile, bon sens CSIM (Client Specific Impairment Mesure) : mesure du déficit spécifique du patient (assimilable à un signe comparable fonctionnel)
FRT (Flexion-rotation test) : test de flexion-rotation Gate (two leg rotation) technique : technique gate (= « de la barrière ») (rotation avec les deux jambes) Headache SNAG : SNAG pour céphalée MWM (Mobilisation With Movement) : mobilisation avec mouvement NAG (Natural Apophyseal Glide) : glissement naturel apophysaire PA : pression postéro-antérieure PFH (positional fault hypothesis) : hypothèse de la faute positionnelle PILL : – P (Pain free) : sans douleur – I (Instant) : instantané – LL (Long Lasting) : durable PKB (Prone Knee bent) : test de flexion de genou, correspond au test de Léri PNF (proprioceptive neuromuscular facilitation) : facilitation neuromusculaire proprioceptive PRP (Pain Release Phenomenon) : phénomène de libération de la douleur Reverse SNAG : SNAG inverse Self-MWM : « auto »-MWM. « self » signifie que le patient réalise lui-même la mobilisation sans le thérapeute ou un assistant. Idem pour tous les types de « self-SNAG » : • Self-SNAG : « auto »-SNAG • Self-headache SNAG : « auto »-SNAG pour céphalée • Self-Reverse headache SNAG : « auto »-SNAG inverse pour céphalée SMWAM (Spinal Mobilisation With Arm Movement) : mobilisation vertébrale avec mouvement du bras SMWLM (Spinal Mobilisation With Leg Movement) : mobilisation vertébrale avec mouvement de la jambe
SLR (Straight Leg Raise) : élévation jambe tendue, correspond au test de Lasègue SNAG (Sustained Natural Apophyseal Glides) : glissement apophysaire naturel maintenu Tape : bande adhésive rigide (Mulligan utilise le même type de bande adhésive rigide que Mc Connell) TrSLR (Traction Straight Leg Raise) : élévation jambe tendue avec une traction
Introduction Dans l'histoire de la thérapie manuelle, certains spécialistes ont eu une influence en apportant une vision innovante et originale et en développant de nouvelles approches thérapeutiques manuelles et de nouvelles techniques. Il s'agit notamment de Maitland, McKenzie, Kaltenborn, Elvey et, enfin et surtout, Mulligan. Comme cité dans le premier livre Mobilisation with Movement (MWM) (Vicenzino et al., 2011a) : « Ceux-ci ont utilisé leurs compétences en observation clinique, palpation et raisonnement pour ouvrir de nouveaux domaines en thérapie manuelle qui ont effectivement changé les paradigmes de la pratique et transcendé les frontières professionnelles. En effet, leurs noms sont devenus au fil du temps synonymes de thérapie manuelle elle-même. La plupart du temps, ces pionniers de la thérapie manuelle ont fait preuve d'autocritique, d'une volonté constante de partager leurs idées, techniques et expériences avec d'autres praticiens. » Le concept unique de MWM de Mulligan a significativement impacté la pratique de la thérapie manuelle dans le monde entier au cours des deux dernières décennies. L'histoire de la MWM est bien documentée dans notre premier livre (Vicenzino et al., 2011a). Mulligan a démarré sa carrière comme kinésithérapeute diplômé de l'Otago School of Physiotherapy à Dunedin en 1954. À la fin des années 1950, après avoir assisté à des séminaires basés sur l'approche du Dr James Cyriax en médecine orthopédique, incluant les manipulations vertébrales (thrust à haute vélocité) et les techniques de mobilisation articulaire passive, il a rapidement pris gout et développé son intérêt pour la thérapie manuelle. L'intérêt de Mulligan, Paris et McKenzie
pour la thérapie manuelle a conduit Paris et McKenzie à rendre visite à Kaltenborn en Europe. Ils sont ensuite retournés en NouvelleZélande et ont partagé leurs connaissances avec Mulligan et d'autres kinésithérapeutes. À cette époque, les écoles de kinésithérapie n'incluaient pas cette forme d'enseignement de la thérapie manuelle, les composantes clés étant le traitement par l'exercice et le massage, ainsi que l'électrothérapie. Mulligan a finalement étendu ses connaissances en thérapie manuelle en voyageant à Helsinki pour assister à une formation Kaltenborn de mobilisations articulaires périphériques. À son retour en Nouvelle-Zélande il a utilisé les techniques à son cabinet, les a trouvées très utiles et a donc commencé à enseigner ces nouvelles compétences aux praticiens libéraux locaux. Il a donné sa première formation courte sur les techniques de mobilisations Kaltenborn en 1970 et a ensuite enseigné des formations similaires en Australie. C'est en 1985 que Mulligan a réussi pour la première fois une MWM, ce qui a automatiquement changé toute son approche de la thérapie manuelle. Après avoir appliqué une série de techniques de traitement contemporaines composée de mobilisations articulaires passives et d'ultrasons à une deuxième articulation interphalangienne proximale gonflée et douloureuse avec peu d'amélioration, par frustration Mulligan a essayé un glissement latéral maintenu sans douleur avec une flexion active. La technique a été immédiatement efficace et a restauré une amplitude complète de mouvement sans douleur avec un retour fonctionnel complet et une résolution du gonflement après cette seule séance de traitement. Le concept d'appliquer un glissement maintenu sur une articulation et de le maintenir pendant un mouvement actif est né et a été appliqué dans d'autres situations cliniques. Toutes les MWM qui ont été développées depuis sont issues de cette seule observation d'un problème clinique récalcitrant. Mulligan a développé le concept de MWM puis a appliqué la même idée à tous ses patients avec des problèmes articulaires aux doigts, et ensuite à d'autres articulations. Les glissements médiaux et latéraux et
les rotations associés au mouvement ont d'abord été développés aux doigts, puis peu après dans le poignet. Les glissements apophysaires naturels maintenus (SNAG) ont rapidement suivi dans la colonne vertébrale. Mulligan a ensuite commencé à enseigner ces nouvelles techniques ainsi que d'autres concepts dans des formations dans toute la Nouvelle-Zélande par le biais du groupe d'intérêt en thérapie manuelle de la New Zealand Society of Physiotherapists connu sous le nom de la New Zealand Manipulative Therapists Association. La première formation sur le concept Mulligan donnée par Mulligan a eu lieu en 1986 et son texte intitulé Thérapie Manuelle : NAGs, SNAGs, MWMs Etc, que ce livre actuel remplace, en est maintenant à sa 7e édition, qui devrait être publiée prochainement (Mulligan, 2019 sous presse) et s'est vendu à plus de 80 000 exemplaires dans le monde. L'intérêt pour les formations Mulligan a finalement conduit à la création de la Mulligan Concept Teachers Association (MCTA), qui a tenu sa rencontre inaugurale à Stevenage, au Royaume-Uni en 1998. Ce groupe d'enseignement a été mis en place pour standardiser l'enseignement du concept Mulligan à travers le monde. Il y a actuellement 54 membres du MCTA qui dispensent des formations aux kinésithérapeutes dans le monde entier (www.bmulligan.com). L'impact que le concept Mulligan a eu sur la pratique clinique a été mis en évidence lorsque Mulligan a été nommé l'une des « sept personnes les plus influentes en thérapie manuelle orthopédique » à la suite d'un sondage des membres de l'American Physical Therapy Association. Notre premier livre, intitulé Mobilisation with Movement: the Art and the Science, a été publié en 2011. Le texte définit et décrit méthodiquement le concept de MWM en termes de paramètres et comment ceux-ci peuvent être modifiés afin d'obtenir des résultats cliniquement bénéfiques. Il est important que le thérapeute connaisse les principes d'application du concept de MWM avant d'essayer d'utiliser les techniques décrites dans le manuel de techniques actuel. Alors que le concept est assez simple dans son approche, le nonrespect des directives suivantes entraînerait au mieux un échec du traitement, et au pire pourrait aggraver l'état du patient.
Dans le livre, l'importance des connaissances et compétences du thérapeute, la collaboration patient-thérapeute et la coopération du patient sont soulignées dans l'acronyme CROCKS, qui est privilégié par Mulligan (communication personnelle, 2009) dans son enseignement et est résumé dans le tableau 1. • Contre-indications. Les forces appliquées manuellement à un patient par un thérapeute doivent être générées en tenant compte de l'état des tissus sous-jacents, ainsi que de toute pathologie sous-jacente à la fois locale (ex. : infection, inflammation) et générale (ex. : arthropathie séropositive, rhumatoïde, cancer). Par exemple, la qualité osseuse (ex. : ostéoporose, fractures), l'intégrité structurelle articulaire (ex. : articulation instable), la perméabilité des vaisseaux sanguins (ex. : artère vertébrale, anévrisme aortique), et l'intégrité de la peau (ex. : peau fragile chez les diabétiques ou maladie vasculaire périphérique), qui pourraient certainement être compromises chez des patients présentant un état douloureux, doivent être prises en compte. Les thérapeutes manuels débutants, incluant les novices en MWM, doivent se familiariser avec les états qui sont des contre-indications à la thérapie manuelle et celles pour lesquelles la prudence est requise (Gay & Nelson, 2003). Cependant, les techniques de MWM ont un fonctionnement sécuritaire car elles doivent être appliquées sans symptômes (ex. : douleur, picotements) et avec le moins de force possible pour obtenir une amélioration du déficit de mouvement du patient. Les aspects techniques et conceptuels requis pour appliquer une MWM sûre sont présentés dans ce texte, qui est une édition mise à jour de The Mulligan Concept of Manual Therapy: Textbook of Techniques (Hing et al., 2015) ainsi que notre précédent Mobilisation with Movement: the Art and the Science (Vicenzino et al., 2011a). • Répétitions. Le nombre de répétitions par série et le nombre de séries par séance varient entre les techniques ainsi que selon le stade d'intervention. Il est généralement conseillé de
faire moins de répétitions pour traiter la colonne vertébrale par rapport aux articulations périphériques, en particulier lors de la première application et de même pour les articulations plus récemment blessées ou les blessures avec une douleur intense (ou des symptômes d'instabilité neurale ou articulaire). Plus de répétitions sont utilisées dans les cas plus anciens (souvent ceux récalcitrants aux traitements antérieurs) et comme progression quand l'état du patient s'améliore. Le tableau 2 présente un guide du nombre de répétitions. Tableau 1 Résumé de l'acronyme CROCKS C
Contre-indications
R
Répétitions
O
Surpression
C
Communication et coopération
K
Connaissance
S
Maintenu, compétence, sensibilité et subtilité
Tableau 2 Répétitions : un guide approximatif Localisation Colonne vertébrale
Articulations périphériques
Répétitions
Séries
Première séance
3
1
Suivante
6-10
3-5
Première séance
6
3
Suivante
6-10
3-5
• Surpression. Toutes les articulations ont une amplitude de mouvement actif et passif, avec légèrement plus d'amplitude passive qu'active. L'amplitude passive maximale est atteinte par une surpression ferme appliquée par le thérapeute à la fin de l'amplitude active de l'articulation. Il semblerait qu'une
surpression qui puisse être appliquée sans douleur à l'articulation symptomatique grâce à une technique de MWM, garantisse une récupération optimale. Ne pas tester la surpression en réponse à la douleur peut limiter la récupération de l'articulation spécifique traitée. • Communicationet coopération. Ce sont des caractéristiques essentielles pour l'application d'une MWM sûre et efficace. Les praticiens doivent informer les patients des effets attendus et les patients doivent communiquer avec les praticiens la présence de tout symptôme, inconfort ou douleur durant chaque séance de traitement. • Connaissance. Les praticiens doivent avoir des connaissances en médecine musculosquelettique, en pathologie, en biomécanique et en anatomie. Cela permet une application sûre, efficace et précise des techniques. • Maintenu. Les techniques MWM intègrent des glissements accessoires avec un mouvement actif. Il faut s'assurer que le glissement est maintenu pendant toute la durée du mouvement, même sur le retour à la position de départ. Le « S » signifie également compétence, sensibilité et subtile, comme décrit ci-dessous. • Compétence dans le traitement manuel lors de l'application physique de la technique. La MWM est une compétence comme n'importe quelle forme de thérapie manuelle. Plus le thérapeute parfait sa technique, meilleure sera la technique. • Sensibilité. Encore une fois, avec de la pratique, le thérapeute gagnera plus de sensibilité et de sensations grâce à ses mains. Cela permettra de prendre conscience des glissements articulaires, des mouvements physiologiques, et des changements subtils dans le tonus musculaire associé à la douleur et la protection. • De subtils changements dans la direction de glissement, qui sont souvent nécessaires lorsque la technique n'atteint pas les objectifs souhaités. Par exemple, un patient peut ressentir une amélioration du mouvement par l'application d'une MWM,
mais peut toujours sentir une certaine douleur dans le mouvement (c'est-à-dire qu'il n'est pas complètement soulagé). De subtils changements dans la direction du glissement peuvent éliminer la douleur complètement. Enfin le « S » signifie également « bon sens ». Les thérapeutes devraient avoir une approche raisonnée (bon sens) des indications, des contre-indications, de la communication, la coopération, la connaissance, les preuves et les compétences pour individualiser les MWM au patient qu'ils traitent. Un autre acronyme de Mulligan qu'il utilise dans son enseignement est PILL, qui est défini dans le tableau 3. Il est lié à la réponse souhaitée de l'application de la technique. • Une application sans douleur se réfère aux composantes de glissement/de mobilisation. C'est le principe le plus important qui doit toujours être respecté. Si une douleur (ou un autre symptôme ressenti) ne peut pas être éliminée pendant la technique cela oblige le thérapeute à apporter des changements à la technique. Si la douleur est diminuée lors de l'application de la technique mais pas éliminée alors de subtils changements dans la direction et la force de glissement doivent être réalisés pour éliminer la douleur complètement. Si la douleur augmente dès le début de l'application du glissement, cela indique souvent que le glissement correct serait dans la direction opposée. Si la douleur lors du mouvement est inchangée par l'application d'un glissement, alors cela indique généralement qu'un glissement dans un plan différent est nécessaire. • Instantané signifie que l'effet doit être immédiat au moment de l'application. Cela signifie une amélioration immédiate de l'amplitude articulaire sans douleur ou une amélioration immédiate de l'activité fonctionnelle avec laquelle le patient a des problèmes. • Longs et durables se réfèrent aux résultats qui doivent être obtenus au-delà de l'application de la technique. Si les effets
du traitement ne sont seulement que de courte durée, cela indique que le praticien doit apporter des changements significatifs lors des séances de traitement ultérieures. Cela peut inclure une augmentation du nombre de séries ou de répétitions, l'ajout d'une surpression, des exercices à la maison, ou l'ajout de tape le cas échéant. Tableau 3 Résumé de l'acronyme PILL P
Sans douleur
I
Instantané
L
Long
L
Durable
Le praticien peut aider à faciliter l'observancedu patient dans son traitement, en particulier l'autogestion, en montrant au patient que l'application d'une MWM peut provoquer un changement instantané sans douleur (le « P » et le « I » de PILL) dans leur mouvement le plus provocateur ou restreint ou dans leur activité fonctionnelle. Une telle réponse peut potentiellement avoir le pouvoir de changer des croyances négatives ou des attentes que les patients pourraient avoir lors de la séance au cabinet.
Mobilisation avec mouvement Une MWM peut être définie comme l'application d'un glissement/d'une forceaccessoire passif(ve) constant(e) à une articulation pendant que le patient réalise activement une tâche qui a été identifiée avant comme problématique. Un point important des MWM est l'identification d'une tâche que le patient a du mal à accomplir, généralement en raison de douleur ou de raideurs articulaires. Cette tâche est le plus souvent un mouvement ou une contraction musculaire effectué à l'apparition de la douleur, ou
à la fin de l'amplitude articulaire disponible ou une contraction musculaire maximale. Cette tâche est appelée la mesure du déficit spécifique du patient (CSIM pour Client Specific Impairment Measurement) (se référer au chapitre 2 dans Vicenzino et al., 2011a). La force accessoire passive crée généralement un glissement en translation ou en rotation de l'articulation, et en tant que telle, doit être appliquée près de l'interligne articulaire pour éviter les mouvements indésirables. Elle peut être appliquée manuellement avec les mains du thérapeute/du patient, ou via une ceinture de traitement, ou même avec un tape appliqué sur la peau. La direction du mouvement accessoire qui est utilisé est celle qui produit la plus grande amélioration de la CSIM. Curieusement, le glissement latéral est la technique la plus communément citée comme efficace utilisée dans les articulations périphériques (Vicenzino et al., 2011a). Une approche itérative peut être nécessaire pour trouver la bonne direction de glissement. Le glissement doit être appliqué parallèlement au plan de traitement (fig. 1) (Vicenzino et al., 2011a), qui est une ligne tracée sur la surface concave de l'articulation. Par exemple, à l'articulation fémorotibiale le plateau tibial forme le plan de traitement. Le plan de traitement va varier d'une personne à l'autre, et peut changer à la suite d'un remodelage osseux suite à un traumatisme ou une maladie telle que l'arthrose. Ce plan de traitement va aussi varier en fonction de la position de départ du patient. Par exemple, dans un genou en extension le plan de traitement est horizontal en position debout mais presque vertical allongé. Cas particulier pour les SNAG ou les MWM sur la colonne vertébrale, la direction de glissement est toujours dans le plan des facettes articulaires. L'orientation des facettes vertébrales varie d'un étage à l'autre, et doit être comprise avant d'essayer un SNAG. Une analyse complète des preuves et des explications d'application, répétitions et progression se trouve au chapitre 2 de notre premier livre (Vicenzino et al., 2011a).
Plan de traitement.(A) Le plan de traitement est défini en référence par exemple à l'articulation tibiofémorale. Le plan de traitement est perpendiculaire à une ligne tracée du centre de rotation des condyles fémoraux (membre convexe) au centre du plateau tibial (membre concave). Les glissements et les rotations qui se produisent dans ce plan sont considérés comme les plus efficaces mécaniquement. (B) Démontre le réglage fin d'un glissement latéral avec une légère inclinaison postérieure avec le cercle plein représentant le point de contact et la flèche la direction. Noter comment le point de contact et l'application seront modifiés lors du réglage fin de la direction (se référer à la figure 2.4, p. 16 dans Vicenzino et al. [2011a]). FIGURE 1
Les MWM peuvent être facilement intégrées à l'examen physique
standard de thérapie manuelle pour évaluer leur potentielle utilité dans le traitement. Une utilisation directe peut être entreprise après avoir examiné les mouvements actifs/fonctionnels appropriés, les tests musculaires statiques et les mouvements passifs accessoires. Elles peuvent également être facilement testées et appliquées lors de la première séance de traitement. La réévaluation consiste généralement juste à ce que le praticien retire ses mains du patient et lui demande de bouger (sans avoir à changer de position) et évalue l'effet de la technique MWM. Généralement, le traitement et sa réévaluation sont appliqués en charge pour des problèmes au membre inférieur et à la colonne vertébrale, comme la majorité des CSIM sont en position fonctionnelle en charge. Il existe aussi une hypothèse selon laquelle le traitement en charge entraîne généralement une plus grande amélioration de l'état du patient. Les indications pour l'utilisation des MWM à la fois dans l'examen physique et le traitement sont essentiellement les mêmes que pour les autres approches de thérapie manuelle, tout comme les contreindications. Cela a été discuté plus en détail dans notre premier livre (Vicenzino et al., 2011a). Généralement, les techniques de mobilisations, incluant les MWM, ont été conceptualisées comme étant indiquées pour des douleurs articulaires mécaniquement induites et des raideurs articulaires limitant l'amplitude articulaire. Cependant, les MWM ont aussi été proposées par Mulligan pour traiter ce qui semble être des affections des tissus mous, comme l'épicondylalgie latérale du coude et le syndrome de De Quervain, et il y a en effet un certain nombre d'essais randomisés contrôlés (ERC), de séries de cas et d'études de cas qui soutiennent cette affirmation (Vicenzino et al., 2011a). Bien qu'original, le concept de MWM présente des parallèles avec d'autres approches de thérapie manuelle ce qui devrait faciliter son adoption rapide par le thérapeute manuel. Par exemple, la prise en compte de la biomécanique articulaire dans certaines techniques de MWM s'apparente à l'approche préconisée par Kaltenborn (1980), et l'accent mis sur l'autogestion utilisant des mouvements répétés serait familier aux praticiens McKenzie (McKenzie & May, 2003). Ce n'est
pas surprenant étant donné que Mulligan a été encadré et influencé au début de sa carrière par ces deux praticiens. Comme dans les approches de Maitland (2005) et de McKenzie, l'indication que la bonne technique est appliquée est basée sur un changement dans la réponse douloureuse, bien qu'au lieu de provoquer ou localiser la douleur le but des MWM est son élimination immédiate et totale. Contrairement aux approches de Maitland et de Kaltenborn, il n'y pas de système de gradation de la force et de la quantité de mouvement en MWM. Au contraire, quand il applique une MWM le praticien va appliquer autant de force dans la mobilisation que nécessaire pour améliorer la CSIM sans causer de douleur. Parfois la douleur peut être provoquée par l'application d'une force de glissement trop importante, ou d'un grade de mobilisation trop élevé. Une force douce est souvent tout ce qui est nécessaire pour obtenir une amélioration de la fonction sans douleur. Si l'amélioration de la fonction n'est pas atteinte avec une force douce, alors la force (et donc le degré) sera augmentée jusqu'à ce qu'elle soit efficace ou jugée inappropriée et rejetée. En plus des différences entre le concept de MWM et d'autres approches de thérapie manuelle, la MWM combine de manière unique des éléments passifs et actifs. Cela contraste avec le fait de se concentrer uniquement sur un seul aspect (par exemple un mouvement articulaire passif selon Kaltenborn). En ce qui concerne ce dernier, il existe une certaine similitude avec l'approche de mouvements combinés décrite par Edwards (1999), dans laquelle un positionnement articulaire sans douleur est utilisé pour permettre une mobilisation passive en fin d'amplitude. La MWM est définie comme l'application d'une force de direction spécifique à une articulation (mobilisation ou le premier « M » dans MWM), qui est maintenue pendant que le patient réalise une tâche précédemment altérée. La clé de la réussite de cette MWM est l'application réfléchie et efficace de cette force de mobilisation pour obtenir sans douleur un soulagement immédiat et durable de la douleur (Vicenzino et al., 2011a). L'élément de mobilisation d'une MWM (fig. 2) est décrit par les paramètres de quantité, direction et volume de force appliqués, ainsi
que la localisation et le mode d'application de la force (Vicenzino et al., 2011a). D'autre part, une caractéristique importante de l'application d'une MWM est le mouvement, ou le deuxième « M » dans MWM, appelé CSIM comme décrit précédemment.
L'élément de mobilisation de la MWM.Les paramètres d'entrée de l'élément de « mobilisation » de la MWM sont listés dans la colonne de gauche. Le seuil de douleur consiste à mesurer une quantité de la tâche autre que la douleur, comme l'amplitude de mouvement ou la force générée lorsque le patient commence à ressentir la douleur. Autrement dit, la douleur n'est pas la variable mais plutôt l'amplitude de mouvement ou la génération de la force sont les principaux critères de sortie. Lorsque la douleur n'est pas la principale caractéristique limitante du FIGURE 2
problème du patient alors les mesures de douleur, amplitude de mouvement et force générée deviennent les critères de sortie possibles. À partir de ces critères, des décisions peuvent être prises pour moduler les paramètres d'entrée (localisation et force dans la colonne de gauche, et volume dans la rangée du milieu au-dessus des notes de bas de page) de la mobilisation (le premier « M » dans MWM). La nature itérative des applications de MWM est implicite dans cet organigramme (se référer à la figure 2.2, p. 14 dans Vicenzino et al. [2011a]). Une MWM doit être appliquée seulement quand il y a une mesure clinique pertinente d'une tâche physique problématique, qui est similaire au signe comparable de Maitland. Autrement dit, la caractéristique clé d'une CSIM est qu'elle doit refléter la ou les principale(s) préoccupation(s) du patient. La mesure doit être centrée sur le patient et avoir un sens pour l'individu, c'est pourquoi nous l'avons appelée CSIM. La CSIM évaluée au cabinet peut être la tâche elle-même – par exemple, placer la main derrière le dos pour rentrer une chemise pour un problème d'épaule ou descendre une marche pour un problème de genou. Autrement dit, une activité physique ou une tâche qui est facilement reproductible au cabinet est susceptible d'être directement incorporée dans une MWM, alors que celle qui n'est pas facilement reproductible au cabinet devra être abordée d'une manière légèrement différente. Un exemple de tâche reproductible au cabinet mais qui ne se prête pas facilement à l'application d'une MWM est celui où un patient peut avoir un problème de douleur avec un squat complet mais il peut ne pas être souhaitable de reproduire le squat complet trop de fois, donc alternativement le praticien peut décomposer ces tâches en composantes moins stressantes et probablement moins douloureuses, comme une flexion du genou en décharge qui serait alors le point de départ du traitement. Si cela n'était que moyennement douloureux alors une position à quatre pattes ou en charge partielle avec un pied
sur une chaise pourrait être le point de départ approprié. En résumé, la sélection d'une CSIM, tout en reflétant le problème principal du patient, devrait également permettre d'appliquer une MWM sûre sans risquer d'exacerber un problème de douleur sévère dans les articulations en charge complète. Il est essentiel que l'évaluation initiale du patient identifie non seulement la CSIM/le signe comparable ou la tâche physique/l'activité qui est problématique (généralement douloureuse) pour le patient, mais établisse également dans quelle mesure la tâche physique interfère avec le fonctionnement quotidien du patient, ainsi que la sévérité et l'irritabilité de son état (Vicenzino et al., 2011a). L'examen physique va ensuite quantifier la CSIM. Cette quantification sera quelque peu variable selon le problème présenté – c'est-à-dire qu'elle sera différente pour un état douloureux par rapport à un problème de raideur ou de faiblesse. Dans le cas d'une personne présentant une CSIM dans un état douloureux, le problème physique est le mouvement douloureux (Vicenzino et al., 2011a). Le patient va indiquer dès qu'il commence à sentir la douleur pendant le mouvement et cela pourra être mesuré avec un goniomètre, un inclinomètre, une bande adhésive, ou tout autre point de référence (ex. : un point sur le mur). Dans le cas où une contraction musculaire douloureuse est la CSIM, elle peut être mesurée avec un dynamomètre (ex. : le test de serrer le poing dans un tennis elbow) (fig. 3 et tableau 4).
FIGURE 3
MWM avec ceinture : glissement latéral avec préhension.
Tableau 4 Limite de douleur, mesure et cible de la MWM Déficit
Limite
Mesure ou quantité
Cible(s) de la MWM
Mouvement limité par Apparition de la douleur1 la douleur
Degrés de Mouvement 2 mouvement (pas la douleur)
Arc douloureux
Degrés de mouvement
Apparition et disparition de la douleur3
Arc de mouvement et mouvement
à l'apparition (pas la douleur) Douleur à la fin d'amplitude complète
Fin
Douleur (EN ou Douleur (pas d'amplitude EVA)4 l'amplitude normale de de mouvement mouvement)
Amplitude de mouvement limitée sans douleur5
Amplitude de Degrés de mouvement mouvement
Mouvement
Génération de force inférieure à la normale due à la douleur
Apparition de la douleur
Production de force
Génération de force6 (pas la douleur)
Contraction douloureuse avec déficit de force
Production de force normale
Douleur (EN ou Douleur et pas EVA) génération de force
Faiblesse sans douleur Production de force
Production de force
Génération de force
1
Le mouvement peut provenir d'articulations, muscles ou nerfs. Ceci s'applique à toutes les fonctions de mouvement de ce tableau. 2
Dans certains cas, il peut ne pas s'agir de degrés, mais plutôt de la distance linéaire atteinte (par exemple, la main derrière le dos en utilisant des millimètres le long du dos, la flexion vers l'avant en utilisant une mesure linéaire de l'atteinte des doigts au sol). 3
La douleur ressentie à son apparition ne doit pas augmenter avec la poursuite du mouvement pour ne pas empêcher la poursuite du mouvement. 4
EVA (échelle visuelle analogique). EN (échelle de notation numérique).
5
Cela peut également inclure des perceptions d'étirement et d'inconfort que le patient ne décrit pas comme étant douloureux en soi. 6
Afin d'obtenir une mesure reproductible, la génération de force est généralement isométrique, mais cela ne concerne que les cas où la douleur est présente et où la douleur est la limite finale.
(Vicenzino et al., 2011a, tableau 2.1, p. 10) Dans le cas où il y a une douleur en fin d'amplitude ou en contraction maximale juste avant l'application d'une MWM, le patient donne sa perception de la douleur à l'aide d'une échelle visuelle analogique (EVA) ou d'une échelle numérique d'évaluation (EN), et la MWM devrait considérablement diminuer la douleur à « aucune douleur » ou « très peu de douleur » pour qu'elle soit utile dans le traitement. Toutes ces mesures sont standards et de routine dans la pratique des soins musculosquelettiques. D'autres exemples d'application de MWM à un problème de raideur ou de faiblesse, ou une combinaison de ces problèmes, se trouvent dans le chapitre 2 du premier livre MWM. Un autre aspect important des MWM est l'application d'une surpression à la fin du mouvement de la CSIM, mais seulement si elle est indolore. Mulligan (2019) a fortement insisté sur la nécessité d'une surpression pour optimiser l'efficacité du traitement. Selon la technique, le patient ou le thérapeute peut appliquer la surpression. De plus, les techniques qui ont déjà une composante de surpression (par exemple en charge active) ou qui incluent un effet de la gravité ne nécessitent aucune application manuelle de surpression et sont souvent des techniques précieuses pour qu'un patient puisse réaliser une auto-MWM. Le second M de MWM (vecteur de force) relève des catégories distinctes de la direction d'application de la force, la quantité de force appliquée, l'interrelation possible entre la direction et la quantité de force, la localisation de l'application de la force, la manière dont la force est appliquée (ex. : manuellement, avec un tape, une ceinture de traitement) et le volume global. Ces facteurs susmentionnés peuvent être considérés comme les paramètres/variables d'entrée de la partie mobilisation (ou le premier « M ») de MWM (fig. 2). La figure fait référence à deux points de référence pour ces paramètres, le premier étant la description des paramètres d'entrée, tels que la quantité (N) et la direction (degrés) de la force. Le deuxième point de référence est la
CSIM et en particulier l'impact des paramètres sur la CSIM (fig. 4).
Proposition de matrice de décision pour MWM.Pour les décisions relatives à l'application et à la progression au cours d'une même session, le processus de raisonnement clinique repose en grande partie sur la réponse pendant et immédiatement après l'application de la MWM, comparée à la CSIM de préapplication de la session en question, tandis que pour les sessions suivantes, la CSIM de la préapplication est comparée à la CSIM de base (préapplication) de la première session. Que la CSIM soit sensiblement améliorée ou non cela déterminera si des changements seront apportés aux paramètres de FIGURE 4
la MWM et la nature exacte de ces changements si nécessaire. Des paramètres tels que la localisation, le niveau et la direction de la force sont modulés pour effectuer des changements pendant l'application alors que, en règle générale, une session de MWM réussie semble généralement impliquer 1 à 3 séries de 10 répétitions, mais le volume exact pour chaque individu peut être déterminé avec certitude uniquement en utilisant la réponse à la CSIM postapplication (se référer à la figure 2.3, p. 15 dans Vicenzino et al. [2011a]). La directionde l'application de la force/du glissement accessoire que le praticien applique à une articulation varie entre une direction médiale, latérale, antérieure, postérieure et de rotation. Le glissement appliqué passivement est maintenu pendant et après que le patient exécute sa CSIM. Les techniques décrites tout au long de cet ouvrage proviennent toutes des observations cliniques de Mulligan au cours de sa pratique. Elles fournissent aux praticiens novices un avis d'expert (le créateur des techniques) pour le départ de l'application des MWM, d'autant plus qu'il ne semble pas y avoir d'autres directives scientifiquement fondées pour déterminer la direction d'application de la force des MWM. La quantité de MWM qui est appliquée peut être vue comme un volume, défini comme la somme totale de toutes les applications de MWM reçu par le patient. Le volume de MWM consiste en MWM qui sont réalisées par le praticien ainsi que celles que le patient fait en autotraitement. Pour le quantifier il suffit de multiplier le nombre de répétitions par série par le nombre de séries d'une MWM spécifique réalisées sur une période de temps. L'application de tape est aussi considérée comme une méthode pouvant augmenter la quantité/le volume de MWM reçu par le patient, mais elle est relativement moins quantifiable, et généralement il est porté un jour ou deux par application. Une composante importante de l'application de MWM est
l'autotraitement, qui est nécessaire pour la majorité des patients (c'està-dire ceux qui ne sont pas complètement rétablis après une séance ou deux avec le praticien) (fig. 4). Le volume de MWM subi par le patient est susceptible d'être un facteur important du maintien des effets des MWM et, en tant que telle, la répétition des MWM nécessitera souvent que le patient s'autotraite (Vicenzino et al., 2011a). L'application d'une bande de tape, appliquée dans une direction similaire à la mobilisation, pour reproduire la MWM appliquée manuellement, est une autre stratégie pour étendre l'effet thérapeutique des MWM. Comme pour la MWM en autotraitement, le tape doit avoir un effet objectivable sur la CSIM s'il doit être utilisé dans le cadre du traitement. Avec l'application de tape, le clinicien doit être habitué aux principes de sécurité de base concernant l'utilisation du tape appliqué sur la peau, en particulier lors de l'utilisation de tape rigide sous tension. Cela inclut les avertissements liés à la vérification des allergies cutanées avant l'application, l'avertissement du patient sur une irritation cutanée potentielle et, d'une extrême importance, le retrait du tape en cas d'allergie (démangeaisons cutanées, brûlures ou autres sensations). Il est également important que le tape soit retiré avec précaution, même si aucune réaction n'est apparue, pour éviter d'arracher la peau.
Raisonnement clinique et le concept Mulligan Le concept Mulligan, et en particulier les MWM, est complètement cohérent avec la pratique clinique de la thérapie manuelle autonome et contemporaine. L'utilisation efficace de MWM et d'autres techniques originales de traitement Mulligan nécessite l'application d'un raisonnement clinique compétent en plus des compétences techniques pratiques requises pour effectuer les procédures. En effet, les MWM et le raisonnement clinique contemporain efficace sont fondamentalement dépendants si on veut obtenir les bénéfices maximaux de l'approche Mulligan et si le praticien maintient le développement continu des compétences cliniques. Plusieurs principes clés d'un raisonnement clinique efficace sont évidents dès l'application des MWM et ceux-ci seront maintenant chacun
brièvement abordés.
Approche des soins de santé centrée sur le patient Les techniques du concept Mulligan sont entièrement compatibles avec le raisonnement clinique centré sur le patient et les soins de santé modernes. Le concept de médecine fondée sur les preuves tel que promu par Sackett et al. (Sackett et al., 1996, 2000) et le modèle de raisonnement clinique en thérapie manuelle centré sur le patient proposé par Jones et Rivett (2004) placent tous deux le patient au centre de l'interaction clinique et du processus de raisonnement clinique qui en découle. Le patient est considéré sans ambiguïté comme un collaborateur actif d'une importance cruciale dans le processus de résolution de son problème. De plus, la présentation clinique des patients et leurs réponses individuelles à la prise en charge leur sont propres et façonnées en partie par les croyances, les compréhensions, les attentes et les expériences qu'ils apportent à la rencontre clinique évolutive, ainsi que leurs circonstances contextuelles actuelles (Gifford, 1998). De même, l'élément central du concept Mulligan est que chaque patient est un individu et que sa présentation clinique est unique, bien que certaines caractéristiques puissent être communes avec d'autres. Cela signifie que l'application des techniques de Mulligan nécessite un raisonnement clinique élaboré et qu'il ne s'agit pas d'une approche universelle. Conforme à l'approche biopsychosociale des soins de santé, l'application des MWM requiert que les patients participent activement à leur prise en charge et favorise un raisonnement clinique collaboratif centré sur le patient de plusieurs manières. • Le patient doit pleinement comprendre que l'application réussie de la technique est totalement sans douleur/symptôme et qu'il doit immédiatement informer le thérapeute de toute douleur. • Le patient est généralement amené à effectuer le mouvement
actif ou la tâche fonctionnelle qui lui est le plus douloureux ou limité dans la vie quotidienne (la CSIM) dans le cadre de l'application du traitement et également à des fins de réévaluation. L'utilisation de la CSIM en lien avec les MWM tient compte de la présentation clinique unique de chaque patient. • De nombreuses MWM et autres techniques Mulligan impliquent que le patient applique une surpression à la fin de l'amplitude de mouvement dans le but d'optimiser la réponse clinique (Mulligan, 2019 sous presse). • Enfin, dans le cadre des stratégies d'autogestion du patient, certaines MWM et autres procédures peuvent être adaptées pour des exercices à domicile prescrits (par exemple autoMWM) ou en utilisant du tape pour maintenir l'élément de mouvement accessoire (ou mobilisation) de la technique. Il est clair que toutes les composantes ci-dessus de MWM exigent que le patient comprenne les principes de base des MWM et soit disposé à contribuer activement à sa propre prise en charge. En conséquence, le patient est un facteur essentiel et critique de la réussite du traitement de MWM. Une communicationclaire est centrale pour l'engagement du patient et donc pour l'application efficace des MWM, en plus d'être primordiale pour un raisonnement clinique collaboratif sensé. De manière importante, le patient doit immédiatement communiquer le début de toute douleur avec la composante soit de « mobilisation » soit de « mouvement » sinon la technique ne sera pas bénéfique. D'un autre côté, le praticien doit communiquer clairement ce que l'il attend du patient à chacune des différentes étapes d'application de la MWM.
Promotion de l'organisation des connaissances Une base de connaissances bien organisée facilitera l'application des compétences avancées de raisonnement clinique. Le processus de
raisonnement relativement efficace et précis de la reconnaissance de modèle (dans lequel un groupe d'indices cliniques liés est facilement identifié et qui est généralement utilisé par les experts lorsqu'ils traitent de problèmes connus) repose fortement sur une base de connaissances hautement structurées. Plus précisément, la recherche a montré qu'il est plus précis dans le diagnostic en thérapie manuelle (Gifford, 1998) que le processus de raisonnement hypothético-déductif plus linéaire typique des novices. De toute évidence, les cliniciens novices ont acquis des connaissances importantes grâce à leur formation récente, mais ce n'est pas seulement la quantité de connaissances qui est importante dans le raisonnement clinique, mais aussi la manière dont ces connaissances et compétences acquises sont stockées et maintenues ensemble dans la mémoire à l'aide de modèles cliniques acquis (Jones & Rivett, 2004). Cet apprentissage de modèle nécessite des exercices de réflexion importants dans l'application des connaissances à des problèmes cliniques du monde réel. Les MWM fournissent un moyen par lequel certaines des catégories d'hypothèses de raisonnement clinique identifiées en thérapie manuelle par Jones et Rivett (2004) peuvent être testées et des modèles cliniques acquis. À l'évidence, les hypothèses liées aux décisions de prise en charge et de traitement peuvent être immédiatement confirmées ou réfutées, car tout changement clinique effectué doit être observable instantanément (voir l'acronyme PILL précédemment dans ce chapitre). On peut également argumenter le fait que la réponse aux MWM (ou à un autre traitement Mulligan) peut aider le praticien à déterminer la ou les source(s) structurelle(s) des symptômes du patient, bien que la prudence soit de mise à cet égard en raison des complexités pathoanatomiques et physiopathologiques. Enfin, l'étendue et la durée de la réponse au MWM peuvent potentiellement accélérer et affiner les décisions relatives au pronostic clinique. Il peut être en outre avancé que le concept Mulligan favorise l'organisation des connaissances en : • stimulant la recherche et les connaissances grandissantes basées sur les preuves qui peuvent être utilisées pour guider
et éclairer le raisonnement clinique (Sackett et al., 1996, 2000). Comme l'indiquent les chapitres ultérieurs, il existe une base de preuves en expansion, à la fois biologiques et empiriques, pour les MWM et autres procédures ; • identifiant et liant les principales conclusions de l'examen physique, en particulier les résultats de mouvement accessoire passif (la « mobilisation ») avec la CSIM (le mouvement) dans l'application des MWM ; • facilitant l'apprentissage de modèles cliniques (et donc l'organisation des connaissances) par l'instantanéité de la réponse à l'application de la MWM ou autres techniques. Cette réponse immédiate fournit au praticien un feedback en temps réel sur la précision de la (des) décision(s) cliniques(s) associée(s) et donc l'aide à renforcer l'(les) association(s) entre les observations cliniques clés et les actions cliniques correctes ; • encourageant le développement des compétences métacognitives par le besoin de constamment modifier l'application de la technique en fonction des réponses initiale et variables du patient. Les compétences métacognitives sont des compétences de réflexion d'ordre supérieur d'autocontrôle et d'évaluation réfléchie de son propre raisonnement, et sont requises pour l'acquisition de modèles cliniques avancés (Jones & Rivett, 2004). Bien que le concept Mulligan, en particulier en ce qui concerne les MWM, puisse améliorer le développement de la capacité de raisonnement clinique, il y a un risque que le praticien irréfléchi puisse simplement et aveuglément suivre des recommandations de traitement ou protocoles (Jones & Rivett, 2004). Ce n'est pas l'intention des auteurs que ce texte soit utilisé comme un livre de recettes pour le traitement d'une série de troubles musculosquelettiques. En effet, les praticiens ne doivent pas se sentir limités par les techniques couvertes dans ce livre, mais doivent plutôt adapter, modifier et développer de nouvelles techniques comme l'exigent les différentes présentations de
patients, tant que les principes sous-jacents du concept Mulligan sont suivis dans un cadre de raisonnement clinique contemporain.
Mécanismes proposés par lesquels les MWM fonctionnent Lorsqu'ils sélectionnent un traitement, les cliniciens considèrent fréquemment non seulement les preuves d'efficacité, mais également le mécanisme d'action sous-jacent. Autrement dit, il n'est pas seulement important de savoir si un traitement fonctionne, mais aussi comment. Un Saint Graal de la prise de décision dans la pratique musculosquelettique a été la quête de faire correspondre les patients au traitement le plus approprié. Un tel objectif ne peut être atteint sans comprendre à la fois les mécanismes sous-jacents à la douleur ou au dysfonctionnement d'un individu et comment divers traitements peuvent interagir avec ces mécanismes. Bien que les mécanismes potentiels des MWM aient été discutés dans la première édition de ce livre et dans le manuel qui l'accompagne (Vicenzino et al., 2011b, 2011c), il est pertinent de revenir sur ce sujet à mesure que la science progresse. Au cours des dernières années, notre compréhension des mécanismes de la douleur s'est considérablement élargie. De manière générale, les mécanismes de la douleur peuvent être divisés selon la contribution des domaines du système périphérique (entrée), central (traitement) et de réponse (sortie) (fig. 5). En ce qui concerne les mécanismes d'entrée/périphériques, nous considérons les facteurs qui pourraient contribuer à augmenter l'information nociceptive vers le système nerveux central (SNC). Ces facteurs peuvent être immunitaires/inflammatoires, mécaniques, neurogènes, ou une combinaison de ceux-ci. Les mécanismes centraux/de traitement sont ceux qui augmentent l'efficacité synaptique dans les voies pertinentes pour la douleur et le traitement nociceptif – généralement appelée sensibilisation centrale. La sensibilisation centrale n'est pas un seul processus, mais plutôt un terme générique pour un ensemble de processus, qui ne sont pas tous bien compris. Typiquement, la
sensibilisation centrale se réfère à une augmentation de la décharge aux interfaces nocicepteur à nocicepteur. D'autres processus à action centrale à considérer comprennent : (1) les adaptations bioplastiques souvent appelées réorganisation fonctionnelle (Flor, 2003 ; Flor et al., 1997 ; Moseley & Flor, 2012), (2) des variables cognitives et affectives opérant au niveau du contexte, des attentes et du traitement des informations (Moseley & Arntz, 2007 ; Tracey, 2010 ; Wiech et al., 2008) et (3) les mécanismes d'apprentissage associatif qui sont supposés relier les réponses à la douleur à des stimuli non nociceptifs (Harvie et al., 2015, 2016, 2018 ; Madden & Moseley, 2016 ; Madden et al., 2015). En ce qui concerne les systèmes de sortie/réponse, on considère les réponses protectrices médiées par le système nerveux central qui pourraient être initialement adaptatives, mais, si elles sont persistantes, pourraient contribuer à un cycle de douleur ou de dysfonctionnement de mouvement. Ces réponses potentiellement mal adaptées incluent des réponses motrices efférentes, sympathiques, neuroendocrines, et neuro-immunes (Butler & Moseley, 2013 ; Mosley & Butler, 2017). Les thérapies manuelles comme les MWMs – dans la mesure où elles sont efficaces (voir les analyses d'efficacité par Hing et al., 2009 ; Vicenzino et al., 2011b, 2011c) – doivent avoir leur effet en interagissant avec les mécanismes sous-jacents de la douleur et des dysfonctionnements du mouvement. Après tout, elles ne peuvent pas influencer la douleur ou le mouvement si elles n'influencent pas leurs processus biologiques sous-jacents. Dans les paragraphes suivants nous discuterons des interactions possibles entre les MWM et certains des mécanismes sous-jacents à la douleur ou au dysfonctionnement du mouvement.
Un aperçu de certains des mécanismes clés qui peuvent sous-tendre un état de douleur.
FIGURE 5
MWM et mécanismes périphériques Historiquement, on a supposé que les thérapies manuelles affectent la douleur en modifiant des facteurs tels que l'alignement, la fonction mécanique, le tonus ou l'extensibilité des tissus, et que tout changement dans la douleur résulte des altérations des forces mécaniques et de la physiologie des tissus. Dans l'évolution des MWM, un certain nombre d'observations ont conduit Brian Mulligan à privilégier une hypothèse de faute positionnelle (PFH) à la fois comme cause d'un ensemble de douleurs musculosquelettiques et comme l'explication des effets des MWM. Autrement dit, il a remarqué que beaucoup de ses patients qui présentaient des
problèmes articulaires périphériques ont démontré des améliorations remarquables de la douleur et de l'amplitude articulaire suite à des applications de nouvelles techniques de thérapie manuelle appliquées de manière conforme avec la PFH (Mulligan, 1989, 1993). Plus précisément, Mulligan a remarqué ces améliorations lors de l'application de mobilisation articulaire passive – généralement un glissement accessoire appliqué perpendiculairement au plan de mouvement – pendant le mouvement actif qui (normalement) provoque la douleur. Surtout, Mulligan a constaté que la direction du glissement était essentielle pour le résultat de la technique. C'est cette spécificité de la direction qui l'a conduit à supposer que ces patients présentaient une faute positionnelle au niveau de l'articulation incriminée et que la force externe appliquée de la technique de traitement corrigeait ce défaut (Mulligan, 1996, 2010). La faute positionnelle peut être considérée comme une incongruence osseuse – qui peut survenir à la suite d'une altération des supports des tissus mous suite à une entorse, une foulure ou une autre blessure – qui a entraîné des symptômes en raison d'une interférence avec la fonction articulaire normale. Bien que certaines preuves aient étayé des soupçons selon lesquels l'alignement osseux statique s'écarte souvent de la moyenne de la population dans certains groupes de patients (Desmeules et al., 2004 ; Herrington, 2008 ; Hubbard & Hertel, 2008 ; Hubbard et al., 2006), il n'y a jusqu'à présent aucune preuve que les MWM corrigent un tel alignement, et des hypothèses alternatives concernant les mécanismes responsables des effets des MWM ont été proposées (Baeske, 2015 ; Vicenzino et al., 2011b). Entrée mécanoréceptive modifiée pendant la MWM Comme pour toute théorie valide, toute explication de l'effet de MWM doit représenter les phénomènes observés. Ces observations comprennent : (1) un mouvement normalement douloureux et/ou restreint peut être considérablement amélioré lors de l'application d'une force externe pendant ce mouvement, (2) un certain degré de force est nécessaire pour obtenir un bénéfice, (3) l'amélioration dépend généralement de la direction de la force appliquée, et (4) le
changement dans le mouvement et la douleur persiste souvent pendant au moins une courte période après l'application. Les effets immédiats sur la douleur et la spécificité de la direction et de la force de l'effet décrits aux points 1-3 peuvent être expliqués par la compréhension de la fonction des mécanorécepteurs. Les mécanorécepteurs sont présents dans tout le système somatosensoriel, au sein des neurones afférents nociceptifs, tactiles et proprioceptifs. La MWM est appliquée uniquement lorsqu'un symptôme de douleur et/ou de raideur coïncide avec le mouvement, suggérant que l'entrée mécanoréceptive est liée aux symptômes présentés. Il s'ensuit que la modification de ce signal d'entrée mécanoréceptif modifiera alors vraisemblablement les symptômes, au moins durant le temps pendant lequel le signal d'entrée est modifié. Les études animales suggèrent que les mécanorécepteurs articulaires et périarticulaires provoquent une activation distincte sous différentes charges, et répondent à des directions spécifiques de contrainte (Chen et al., 2005, 2006 ; Pickar & McLain, 1995). L'application d'une technique de MWM peut modifier la force et/ou la direction de la force exercée sur les mécanorécepteurs dans la région d'application, ce qui modifiera par la suite l'ensemble des entrées mécanoréceptives du SNC. Les entrées mécanoréceptives peuvent être nociceptives (facilitant la douleur) ou tactiles/proprioceptives (généralement inhibant la douleur [Melzack & Wall, 1965]). Ainsi une MWM pourrait réduire les symptômes soit en réduisant la signalisation nociceptive ou soit en augmentant la signalisation non nociceptive. De plus, à condition qu'une force suffisante soit appliquée pour modifier l'entrée mécanoréceptive, un changement des symptômes en résultera probablement, indépendamment du fait qu'une faute positionnelle soit présente ou corrigée. Ainsi, l'hypothèse de la faute positionnelle n'est pas nécessaire pour expliquer les effets immédiats des MWM. Pour un examen approfondi du rôle des mécanorécepteurs dans les MWM voir Baeske (2015).
MWM et mécanismes centraux L'atténuation de la douleur par une MWM prouve-t-elle un
dysfonctionnement périphérique ? Lorsque la douleur est provoquée de manière prévisible par une action mécanique et atténuée par sa variation, nous impliquons rapidement un mécanisme nociceptif mécanique, ou au moins périphérique. Bien que la logique soit attrayante, il existe des mécanismes théoriques et établis par lesquels une entrée mécanique non nociceptive peut déclencher la douleur. L'exemple le plus courant de ceci est l'allodynie, où les processus de sensibilisation centraux permettent une stimulation non nocive pour déclencher la douleur (Latremoliere & Woolf, 2009). Bien que les voies responsables des informations mécaniques non nocives soient anatomiquement distinctes de celles responsables des informations nocives (nociceptives), des connexions potentielles de facilitation (et d'inhibition) existent entre elles, qui s'activent dans le cadre du processus de sensibilisation – permettant ainsi aux seules entrées tactiles et proprioceptives de provoquer une douleur indépendamment de l'état tissulaire ou de la nociception. En outre, il a été suggéré que les mécanismes d'apprentissage associatif – tels que le processus d'apprentissage Hebbian caractérisé par la phrase des neurones qui se déclenchent ensemble, se connectent ensemble – pourraient induire d'autres liens de facilitation entre les entrées non nocives mécaniques/non mécaniques et les voies nociceptives (Moseley & Vlaeyen, 2015), ce qui est expliqué plus en détail ci-dessous. Extinction des associations mouvement-douleur L'hypothèse d'imprécision a récemment proposé une voie d'apprentissage associatif dans laquelle des informations non nociceptives pourraient acquérir des effets de type nociceptif (c'est-àdire la capacité à contribuer ou à déclencher la douleur) (Moseley & Vlaeyen, 2015). Les nocicepteurs ont des seuils plus élevés et une transmission plus lente que les neurones tactiles et proprioceptifs. Par conséquent, en situations physiologiques, la nociception est toujours précédée d'une entrée non nociceptive offrant des opportunités d'apprentissage associatif – les neurones qui se déclenchent ensemble, se connectent ensemble. En utilisant le cadre de conditionnement
classique (pavlovien), l'hypothèse d'imprécision propose que, après appariements répétés d'un stimulus non nociceptif et d'un stimulus nociceptif, le stimulus non nociceptif puisse en venir à susciter la réponse intrinsèque au stimulus nociceptif – permettant ainsi au stimulus normalement inerte de contribuer à la douleur en tant que réponse conditionnée acquise. En effet, associer un signal lié à la douleur à une stimulation nociceptive semble faciliter l'activité dans les régions responsables du traitement nociceptif (Atlas et al., 2010 ; Diesch & Flor, 2007 ; Jensen et al., 2014) et un petit nombre d'études humaines ont montré qu'après une procédure de conditionnement classique, un stimulus nociceptif est plus douloureux s'il est précédé d'un signal associé à la douleur (Madden et al., 2015). Comme la douleur musculosquelettique est fréquemment associée au mouvement, le feedback kinesthésique, comme celui venant des mécanorécepteurs, pourraient devenir des stimuli conditionnés capables de contribuer à la douleur. Ceci fournit une explication possible intéressante pour les observations de Mulligan et pour l'efficacité apparente des MWM. Autrement dit, si un ensemble spécifique d'entrées mécanosensorielles normalement non douloureuses, comme celui résultant d'un mouvement de flexion, vient à contribuer à la douleur en raison de son association préalable avec la douleur, alors des modifications spécifiques de ces entrées mécanosensorielles utilisant des techniques MWM peuvent aider à expliquer le soulagement immédiat de la douleur. De plus, répéter le mouvement de manière plutôt indolore, permis par l'application de la MWM, peut aider à rompre l'association entre le mouvement, dans ce cas la flexion, et la douleur. En effet, il a déjà été suggéré que les MWM pourraient être répétées afin de faciliter le réapprentissage des souvenirs moteurs antérieurs sans douleur (Zusman, 2004), et que cela pourrait se produire par le biais des mêmes mécanismes physiologiques et comportementaux qui suppriment les souvenirs désagréables (Myers & Davis, 2002). Le fait que la MWM cible la tâche physique spécifique associée à la douleur du patient, et qu'elle le fasse de manière indolore, la prête à être considérée comme une stratégie d'apprentissage (Vicenzino et al., 2011b). Dans la théorie du
conditionnement classique, cette stratégie est connue en tant qu'apprentissage d'extinction, et on pense qu'elle diminue la réponse apprise en affaiblissant l'association, dans ce cas entre le mouvement et la douleur, et en rétablissant les traces de la mémoire du mouvement implicite sans douleur. Cette théorie a été historiquement appliquée à la peur du mouvement (Meulders et al., 2011), et n'a été que plus récemment considérée sérieusement pour application directe sur la douleur (Moseley & Vlaeyen, 2015 ; Zaman et al., 2015) ; donc la théorie reste à être complètement vérifiée, bien que des progrès aient été réalisés (Harvie et al., 2015, 2016 ; Madden et al., 2015). Mécanismes inhibiteurs à médiation centrale La thérapie manuelle, en général, est connue pour induire l'activation des mécanismes analgésiques à action temporaire (Bialosky et al., 2009 ; Malisza et al., 2003 ; Sterling et al., 2001). De par leur nature temporaire, ces mécanismes analgésiques devraient être rarement considérés comme des cibles utiles, et peut-être que les praticiens devraient plutôt faire attention au fait que ces mécanismes sont susceptibles de conduire à un biais du praticien et du patient. De manière générale, les effets de MWM semblent inclure des effets analgésiques similaires à ceux d'autres interventions de thérapie manuelle, y compris l'hypoalgésie mécanique médiée par les nonopioïdes (c'est-à-dire une sensibilité mécanique réduite qui n'est pas réversible à la naloxone et ne montre pas de tolérance aux applications répétées [Vicenzino et al., 2007]). La preuve que les MWM activent les mécanismes inhibiteurs endogènes a été examinée dans le livre précédent (Sterling & Vicenzino, 2011). Étonnamment, il existe des hypothèses selon lesquelles les changements engendrés par les MWM dans le mouvement, et la douleur liée au mouvement, puissent ne pas être le résultat de ces mécanismes. Par exemple, une MWM a tendance à changer à la fois les seuils de douleur à la pression et à améliorer le mouvement ; cependant, l'amélioration du mouvement dans une étude ne semblait pas corrélée aux changements des seuils de douleur à la pression (coefficient de corrélation de Pearson, r = 0,29, p = 0,17) (Teys et al., 2008). Ainsi, les mécanismes responsables des
changements de douleur liée au mouvement pourraient être distincts de ceux responsables de l'effet généralisé d'inhibition de la douleur de la thérapie manuelle. De même, Delgado-Gil et al. ont trouvé une amélioration du mouvement et de la douleur liée au mouvement chez des patients avec un syndrome de conflit d'épaule le lendemain de 2 semaines de traitement bihebdomadaire, mais pas de changement significatif de la douleur de repos (Delgado-Gil et al., 2015). De plus, les améliorations étaient spécifiques au mouvement traité : la flexion et non l'abduction avait augmenté. Ainsi, un effet inhibiteur généralisé ne semble pas expliquer les effets des MWM, et donc les processus neurologiques, moteurs, et cognitifs associés au mouvement cible sont plus susceptibles d'être responsables des effets des MWM qui persistent au-delà de la séance de traitement elle-même. MWM, placebo et réassurance Bien qu'il soit peu probable que le placebo joue un rôle important dans l'effet du traitement pendant l'application – car cela n'expliquerait pas aisément la spécificité de direction dans l'amélioration de la douleur et du mouvement – il joue probablement un rôle après son application. Le placebo est un effet qui semble être largement dépendant d'une attente positive du bénéfice du traitement (Colloca et al., 2008). Cette attente positive peut provenir d'un certain nombre de domaines, tels que les informations verbales, les indices non verbaux et l'apprentissage indirect ou par expérience (c'est-à-dire l'expérience passée). On peut considérer le placebo comme un traitement dont le principe actif est l'effet rassurant de recevoir un traitement perçu comme crédible – qui confère un ensemble d'effets psychologiques et neurophysiologiques (Traeger et al., 2015). Étonnamment, différentes interventions ont un degré différent d'effet placebo (Zhang et al., 2008). Par exemple, une chirurgie placebo est plus efficace qu'un placebo à base d'aiguilles, qui est plus efficace qu'un placebo à base de comprimés (Autret et al., 2012 ; de Craen et al., 2000 ; Moseley et al., 2002). Ce spectre d'efficacité est parallèle à la crédibilité perçue des traitements et à l'attente positive de guérison et de réconfort qui résulte probablement de leur application. Lorsque
l'application d'une MWM permet d'obtenir un mouvement sans douleur, la crédibilité de la technique perçue est susceptible d'être implicite et profonde. Cela est particulièrement vrai pour les patients dont le mouvement problématique a été associé de manière fiable à la douleur depuis un certain temps. Sans aucun doute, cette expérience peut être profonde pour le patient, qui peut se sentir rassuré que le problème et la solution aient été identifiés. Bien sûr, la prudence est de mise, car découvrir que l'application d'une technique réduit la douleur ne prouve pas que l'application répétée soit la panacée. Néanmoins, même dans les cas complexes où les facteurs biopsychosociaux sont multiples, le fait de disposer d'une stratégie pour produire et répéter un mouvement sans douleur pendant les mouvements fonctionnels est sans aucun doute utile lorsqu'il est considéré dans le contexte d'un plan de gestion biopsychosociale plus large. Une note supplémentaire : si la réassurance est l'aspect puissant de l'effet placebo, alors les thérapeutes devraient également envisager comment ils peuvent renforcer l'effet rassurant de la MWM avec d'autres stratégies – par exemple, en rassurant les patients sur le fait qu'une douleur persistante reflète généralement la sensibilité du système nerveux plutôt que des dommages aux tissus, et donc que le mouvement est sûr et la récupération possible. En outre, encadrer une application MWM en termes de suppression de douleurs apprises et de réponses motrices, plutôt que de fautes positionnelles ou de changements tissulaires, pourrait également réduire la perception de la menace et faciliter la réassurance.
MWM et mécanismes de sortie (réponse) Douleur et système moteur Des changements dans les schémas d'activation musculaire sont une réponse courante à la douleur et aux blessures et sont censés avoir une fonction protectrice à court terme. Par exemple, la facilitation de l'antagoniste et l'inhibition des muscles agonistes sont couramment trouvées (Hodges & Smeets, 2015). Étant donné que ces changements d'activation peuvent être causés par une douleur induite
expérimentalement, il semble que la douleur provoque des changements dans l'activation musculaire, plutôt que l'inverse (Hodges & Smeets, 2015). Bien sûr, cela n'exclut pas la possibilité qu'une activation musculaire altérée puisse contribuer à la persistance du problème, ou que le ciblage de l'activation musculaire puisse aider à rompre le cycle. Dans un cas où l'application de MWM réduit immédiatement la douleur avec le mouvement, on peut en déduire qu'un schéma particulier, ou une quantité, de signalisation de mécanorécepteurs contribue à la douleur, et que la modification de ce schéma par une force externe la réduit. Comme une force externe peut modifier les symptômes en modifiant l'activation des mécanorécepteurs, il est raisonnable de penser que la modification des forces internes, en modifiant l'activation motrice, pourrait également être capable de réduire la douleur. La modification des schémas d'activation musculaire par le biais d'un entraînement au contrôle moteur est l'une des approches utilisées à cette fin, bien que les résultats soient mitigés (Macedo et al., 2009). Il est possible que la répétition de mouvements sous l'influence des forces externes de MWM qui diminuent la douleur puisse fournir une approche différente à la modification des schémas d'activation musculaire. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles une répétition de cette manière puisse altérer l'activation musculaire. Par exemple, les patients qui ont plus peur du mouvement ont tendance à avoir des plus grandes altérations de l'activation musculaire (Hodges & Moseley, 2003). Répéter le mouvement d'une manière moins douloureuse peut entraîner une plus grande confiance lors de l'exécution du mouvement et une normalisation relative ultérieure de l'activation musculaire. En outre, si la douleur est capable de perturber le système moteur alors la répétition d'un mouvement sans douleur pourrait aider à le restaurer, bien que des travaux supplémentaires soient clairement nécessaires. Mécanorécepteurs et système moteur Le feedback mécanosensoriel remplit un certain nombre de fonctions importantes sous-jacentes au contrôle moteur, telles que la fourniture
d'informations sur ce qui se passe aux sites articulaires et périarticulaires qui pourrait entraîner des blessures et sur la qualité du mouvement par rapport à un objectif envisagé (Baeske, 2015 ; Proske & Gandevia, 2012). Les schémas d'activation musculaire sont initiés au niveau central et sont constamment modifiés, en temps réel, par des boucles de feedback complexes. Certains d'entre eux opèrent sous le niveau de conscience, car de nombreux aspects du contrôle moteur sont trop complexes et rapides pour les processus de prise de décision consciente. Un aspect de ce processus est décrit en figure 6. Pour chaque commande motrice, le système nerveux génère une copie du feedback sensoriel attendu, appelée copie efférente de la carte proprioceptive attendue. Le feedback sensoriel réel, la copie afférente de la carte proprioceptive, est ensuite référencé par rapport à cette copie efférente, de sorte que de fins ajustements à l'activation motrice puissent être faits pour réaligner les feedbacks sensoriels réel et attendu (Kawato et al., 1987 ; Proske & Gandevia, 2012). Cela fournit une voie par laquelle des changements dans le feedback mécanosensoriel pourraient provoquer des changements dans l'activation motrice. Autrement dit, l'application d'une technique MWM pourrait créer un écart entre le feedback sensoriel attendu et réel, provoquant un changement dans l'activation motrice destiné à corriger l'écart. Si tel est le cas, alors il est possible que la répétition de MWM puisse provoquer des adaptations bioplastiques dans le schéma moteur qui peuvent s'étendre au-delà de l'application de la technique. En effet, des changements au moins à court terme de la fonction motrice ont été montrés après MWM dans certaines régions du corps. Par exemple, une MWM au coude chez les personnes avec une épicondylalgie latérale entraîne une augmentation de la force de préhension lorsqu'elle est appliquée sur le côté affecté, tandis qu'une diminution se produit lorsqu'elle est appliquée sur le côté non affecté (Abbott, 2001 ; Vicenzino et al., 2001). En effet, d'autres liens inhibiteurs et facilitateurs existent entre les mécanorécepteurs et le système moteur, tels que les mécanismes responsables du phénomène bien connu de contracté-relâché ; toutefois, seuls les mécanismes offrant un potentiel d'apprentissage moteur sont susceptibles d'offrir
un potentiel dépassant un effet à court terme.
Pour chaque commande motrice, le système nerveux génère une copie du feedback sensoriel attendu (copie efférente). Le feedback sensoriel réel est alors référencé par rapport à cette copie efférente, de sorte que de fins ajustements à l'activation motrice peuvent être faits pour aligner le feedback réel et attendu. (Adapté de FIGURE 6
Kawato et al., 1987 ; Proske & Gandevia, 2012.)
Possibilité d'un effet maintenu D'une manière générale, la durée des changements périphériques, centraux et moteurs en réponse à une MWM reste non étudiée. Un certain nombre de caractéristiques de la MWM la distinguent des autres thérapies manuelles et peuvent lui conférer une capacité unique à induire un bénéfice durable chez certains patients. Il convient de noter que la MWM intègre la thérapie manuelle à des mouvements actifs et, en outre, elle peut souvent rendre ces mouvements actifs indolores, au moins pendant la durée de l'application Dans cette introduction, nous avons abordé des mécanismes tels que la réassurance, l'apprentissage par extinction/la thérapie d'exposition et l'apprentissage moteur qui pourrait résulter de l'expérience d'un mouvement normalement douloureux devenu
indolore (ou du moins réduite). S'il y a une répétition suffisante dans des contextes fonctionnels, alors il est possible que des effets plus durables puissent en résulter – en particulier lorsqu'ils sont augmentés par d'autres considérations biopsychosociales. De plus, les interactions entre les effets directs et indirects de la MWM (fig. 7) pourraient contribuer à un effet plus maintenu chez les patients bien sélectionnés. Par exemple, si la réduction de la douleur et la réduction de la peur du mouvement modifient les performances du système moteur, cela peut à son tour modifier la fonction cinématique, entraînant une modification de la signalisation sensorielle afférente via une modification de l'activation des mécanorécepteurs.
Résumé de certains des effets directs et indirects des MWM.Les flèches mettent en évidence les interactions potentielles en aval et réciproques entre les mécanismes, offrant ainsi des voies d'amélioration potentielles au-delà de l'application immédiate de la MWM. FIGURE 7
Conclusion
L'hypothèse de la faute positionnelle n'est plus nécessaire pour expliquer les effets de la MWM. Un certain nombre de caractéristiques uniques de la MWM, parmi les techniques de thérapie manuelle, lui confèrent une capacité unique à influencer les patients pour contribuer à des bénéfices plus durables. Plus précisément, chez les patients où la MWM est capable de rendre indolore un mouvement normalement douloureux, des opportunités uniques de réassurance implicite, d'apprentissage par extinction/thérapie d'exposition et de réapprentissage moteur peuvent apparaître. Néanmoins, ces idées doivent encore être testées et des travaux supplémentaires sont nécessaires pour élucider les effets potentiels de la MWM et la façon dont elle peut être appliquée pour maximiser ces effets.
Objectifs et structure du livre L'objectif principal de notre premier livre (Vicenzino et al., 2011a) était de présenter un discours complet et contemporain sur l'approche de la prise en charge par MWM de Mulligan pour les douleurs, blessures et incapacités musculosquelettiques. En particulier, il cherchait à intégrer des données basées sur les preuves pour la MWM dans la pratique clinique, en mettant l'accent sur l'explication du raisonnement clinique sous-jacent. La première édition de cet ouvrage (Hing et al., 2015) était un volume d'accompagnement du premier livre en ce sens qu'il couvre plus en détail chaque technique. Chaque chapitre couvrait une zone différente du corps en expliquant soigneusement le positionnement du corps et des mains du praticien par rapport au patient et à la partie du corps traitée. Des photographies de différentes perspectives ont été largement utilisées dans chaque chapitre, ainsi qu'un texte détaillé pour expliquer précisément chaque technique. Des techniques alternatives ont été proposées lorsqu'elles existent. En plus des techniques du praticien, il y avait également des exercices à domicile et des techniques de taping, ainsi que des références à des études pertinentes. Depuis la publication de cet ouvrage en 2015, un certain nombre de nouvelles techniques ont été développées, ce qui a nécessité une
version actualisée et étendue de la première édition originale. Outre les nouvelles techniques, la première édition de ce manuel a été mise à jour en termes d'explications modernes fondées sur des preuves concernant les mécanismes d'action des techniques du concept Mulligan, ainsi que des preuves actualisées concernant chaque technique décrite. Le livre a également été largement reformulé afin de le rendre plus facile à suivre. Nous pensons que la deuxième édition de ce livre fournit aux cliniciens une ressource précieuse pour les aider à gérer leurs patients.
Références Abbott J. Mobilization with movement applied to the elbow affects shoulder range of movement in subjects with lateral epicondylalgia. Man. Ther. 2001;6(3):170–177. Atlas L.Y., Bolger N., Lindquist M.A., Wager T.D. Brain mediators of predictive cue effects on perceived pain. J. Neurosci. 2010;30(39):12964–12977. Autret A., Valade D., Debiais S. Placebo and other psychological interactions in headache treatment. J. Headache Pain. 2012;13(3):191–198. Baeske R. Mobilisation with movement: a step towards understanding the importance of peripheral mechanoreceptors. Phys. Ther. Rev. 2015;20(5-6):299–305. Bialosky J.E., Bishop M.D., Price D.D., Robinson M.E., George S.Z. The mechanisms of manual therapy in the treatment of musculoskeletal pain: a comprehensive model. Man. Ther. 2009;14(5):531–538. Butler D.S., Moseley G.L. Explain Pain. 2nd ed. Adelaide: Noigroup; 2013. Chen C., Lu Y., Cavanaugh J.M., Kallakuri S., Patwardhan A. Recording of neural activity from goat cervical facet joint capsule using custom-designed miniature electrodes. Spine. 2005;30(12):1367–1372. Chen C., Lu Y., Kallakuri S., Patwardhan A., Cavanaugh J.M. Distribution of A-δ and C-fiber receptors in the cervical facet
joint capsule and their response to stretch. J. Bone Joint Surg. 2006;88(8):1807–1816. Colloca L., Sigaudo M., Benedetti F. The role of learning in nocebo and placebo effects. Pain. 2008;136(1-2):211–218. de Craen A.J., Tijssen J., de Gans J., Kleijnen J. Placebo effect in the acute treatment of migraine: subcutaneous placebos are better than oral placebos. J. Neurol. 2000;247(3):183–188. Delgado-gil J.A., Prado-Robles E., Rodrigues-de-Souza D.P., Cleland J.A., Fernández-de-las-Peñas C., AlburquerqueSendín F. Effects of mobilization with movement on pain and range of motion in patients with unilateral shoulder impingement syndrome: a randomized controlled trial. J. Manipulative Physiol. Ther. 2015;38(4):245–252. Desmeules F., Minville L., Riederer B., Côté C.H., Frémont P. Acromio-humeral distance variation measured by ultrasonography and its association with the outcome of rehabilitation for shoulder impingement syndrome. Clin. J. Sport Med. 2004;14(4):197–205. Diesch E., Flor H. Alteration in the response properties of primary somatosensory cortex related to differential aversive Pavlovian conditioning. Pain. 2007;131(1-2):171–180. Edwards B.C. Manual of Combined Movements: Their Use in the Examination and Treatment of Mechanical Vertebral Column Disorders. Edinburgh: Butterworth-Heinemann; 1999. Flor H. Cortical reorganisation and chronic pain: implications for rehabilitation. J. Rehabil. Med. 2003;41(41):66–72. Flor H., Braun C., Elbert T., Birbaumer N. Extensive reorganization of primary somatosensory cortex in chronic back pain patients. Neurosci. Lett. 1997;224(1):5–8. Gay R.E., Nelson C.F. Contraindications to spinal manipulative therapy. In: Alternative Medicine and Rehabilitation: A Guide to Practitioners. New York: Demos Medical; 2003. Gifford L. Pain, the tissues and the nervous system: a conceptual model. Physiotherapy. 1998;84(1):27–36. Harvie D.S., Broecker M., Smith R.T., Meulders A., Madden V.J.,
Moseley G.L. Bogus visual feedback alters onset of movementevoked pain in people with neck pain. Psychol. Sci. 2015;26(4):385–392. Harvie D.S., Meulders A., Madden V.J., Hillier S.L., Peto D.K., Brinkworth R. When touch predicts pain: predictive tactile cues modulate perceived intensity of painful stimulation independent of expectancy. Scand. J. Pain. 2016;11:11–18. Harvie D.S., Sterling M., Smith A.D. Do pain-associated contexts increase pain sensitivity? An investigation using virtual reality. Scand. J. Pain. 2018;18(3):525–532. Herrington L. The difference in a clinical measure of patella lateral position between individuals with patellofemoral pain and matched controls. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2008;38(2):59–62. Hing W., Bigelow R., Bremner T. Mulligan’s mobilization with movement: a systematic review. J. Man. Manip. Ther. 2009;17(2):39E–66E. Hing W., Hall T., Rivett D., Vicenzino B., Mulligan B. The Mulligan Concept of Manual Therapy - Textbook of Techniques. Chatswood, NSW: Elsevier; 2015. Hodges P.W., Smeets R.J. Interaction between pain, movement, and physical activity: short-term benefits, long-term consequences, and targets for treatment. Clin. J. Pain. 2015;31(2):97–107. Hodges P.W., Moseley G.L. Pain and motor control of the lumbopelvic region: effect and possible mechanisms. J. Electromyogr. Kinesiol. 2003;13(4):361–370. Hubbard T.J., Hertel J. Anterior positional fault of the fibula after sub-acute lateral ankle sprains. Man. Ther. 2008;13(1):63– 67. Hubbard T.J., Hertel J., Sherbondy P. Fibular position in individuals with self-reported chronic ankle instability. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2006;36(1):3–9. Jensen K.B., Kaptchuk T.J., Chen X., Kirsch I., Ingvar M., Gollub R.L. A neural mechanism for nonconscious activation of
conditioned placebo and nocebo responses. Cereb. Cortex. 2014;25(10):3903–3910. Jones M.A., Rivett D.A. Introduction to clinical reasoning. In: Jones M.A., Rivett D.A., eds. Clinical Reasoning for Manual Therapists. Edinburgh: Butterworth-Heinemann; 2004:3–24. Kaltenborn F.M. Mobilisation of the Extremity Joints. Norway: Olaf Norlis Bokhande; 1980. Kawato M., Furukawa K., Suzuki R. A hierarchical neuralnetwork model for control and learning of voluntary movement. Biol. Cybern. 1987;57(3):169–185. Latremoliere A., Woolf C.J. Central sensitization: a generator of pain hypersensitivity by central neural plasticity. J. Pain. 2009;10(9):895–926. Macedo L.G., Maher C.G., Latimer J., McAuley J.H. Motor control exercise for persistent, nonspecific low back pain: a systematic review. Phys. Ther. 2009;89(1):9–25. McKenzie R.A., May S. The Lumbar Spine: Mechanical Diagnosis and Therapy. 2nd ed. Waikanae, NZ: Spinal; 2003. Madden V.J., Moseley G.L. Do clinicians think that pain can be a classically conditioned response to a non-noxious stimulus?. Man. Ther. 2016;22:165–173. Madden V.J., Harvie D.S., Parker R., Jensen K.B., Vlaeyen J.W., Moseley G.L. Can pain or hyperalgesia be a classically conditioned response in humans? A systematic review and meta-analysis. Pain Med. 2015;17(6):1094–1111. Maitland G.D. Maitland’s Peripheral Manipulation. 4th ed. Sydney: Butterworth Heinemann Elsevier; 2005. Malisza K.L., Gregorash L., Turner A., Foniok T., Stroman P.W., Allman A.A. Functional MRI involving painful stimulation of the ankle and the effect of physiotherapy joint mobilization. Magn. Reson. Imaging. 2003;21(5):489–496. Melzack R., Wall P.D. Pain mechanisms: a new theory. Science. 1965;150(3699):971–979. Meulders A., Vansteenwegen D., Vlaeyen J.W. The acquisition of fear of movement-related pain and associative learning: a
novel pain-relevant human fear conditioning paradigm. Pain. 2011;152(11):2460–2469. Moseley G.L., Arntz A. The context of a noxious stimulus affects the pain it evokes. Pain. 2007;133(1-3):64–71. Moseley G.L., Flor H. Targeting cortical representations in the treatment of chronic pain: a review. Neurorehabil. Neural Repair. 2012;26(6):646–652. Mosley G.L., Butler D.S. Explain Pain Supercharged. Adelaide: Noigroup; 2017. Moseley G.L., Vlaeyen J.W. Beyond nociception: the imprecision hypothesis of chronic pain. Pain. 2015;156(1):35–38. Moseley J.B., O’Malley K., Petersen N.J., Menke T.J., Brody B.A., Kuykendall D.H. A controlled trial of arthroscopic surgery for osteoarthritis of the knee. N. Engl. J. Med. 2002;347(2):81–88. Mulligan B. Manual Therapy: ‘NAGs’, ‘SNAGs’, ‘PRPs’ Etc. 1st ed. Wellington, NZ: Plane View Services; 1989. Mulligan B. Mobilisations with movement (MWM’s). J. Man. Manip. Ther. 1993;1(4):154–156. Mulligan B. Mobilisations with movement (MWMs) for the hip joint to restore internal rotation and flexion. J. Man. Manip. Ther. 1996;4(1):35–36. Mulligan B. Manual Therapy: ‘NAGs’, ‘SNAGs’, ‘MWMs’ Etc. 6th ed. Wellington, NZ: Orthopedic Physical Therapy Products; 2010. Mulligan B. Manual Therapy: NAGs, SNAGs, MWMs, Etc. 7th ed. Blackwell, Oxford: in press; 2019. Myers K.M., Davis M. Behavioral and neural analysis of extinction. Neuron. 2002;36(4):567–584. Pickar J.G., McLain R.F. Responses of mechanosensitive afferents to manipulation of the lumbar facet in the cat. Spine. 1995;20(22):2379–2385. Proske U., Gandevia S.C. The proprioceptive senses: their roles in signaling body shape, body position and movement, and muscle force. Physiol. Rev. 2012;92(4):1651–1697. Sackett D., Straus S., Richardson W., Rosenberg W., Haynes R.
Evidence-Based Medicine: How to Practice and Teach EBM. 2nd ed. Edinburgh: Churchill Livingstone; 2000. Sackett D.L., Rosenberg W.M.C., Gray J.A.M., Haynes R.B., Richardson W.S. Evidence based medicine: what it is and what it isn’t. BMJ. 1996;312(7023):71–72. Sterling M., Vicenzino B. Pain and sensory system impairments that may be amenable to mobilisation with movement. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. London: Churchill Livingstone; 2011:86–92. Sterling M., Jull G., Wright A. Cervical mobilisation: concurrent effects on pain, sympathetic nervous system activity and motor activity. Man. Ther. 2001;6(2):72–81. Teys P., Bisset L., Vicenzino B. The initial effects of a Mulligan’s mobilization with movement technique on range of movement and pressure pain threshold in pain-limited shoulders. Man. Ther. 2008;13(1):37–42. Tracey I. Getting the pain you expect: mechanisms of placebo, nocebo and reappraisal effects in humans. Nat. Med. 2010;16(11):1277. Traeger A.C., Hübscher M., Henschke N., Moseley G.L., Lee H., McAuley J.H. Effect of primary care-based education on reassurance in patients with acute low back pain: systematic review and meta-analysis. JAMA Intern. Med. 2015;175(5):733–743. Vicenzino B., Paungmali A., Buratowski S., Wright A. Specific manipulative therapy treatment for chronic lateral epicondylalgia produces uniquely characteristic hypoalgesia. Man. Ther. 2001;6(4):205–212. Vicenzino B., Paungmali A., Teys P. Mulligan’s mobilizationwith-movement, positional faults and pain relief: current concepts from a critical review of literature. Man. Ther. 2007;12(2):98–108. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Mobilisation with movement: the art and science of its application. In: Vicenzino
B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Sydney: Churchill Livingstone Australia; 2011:9–23. Vicenzino B., Hall T., Hing W., Rivett D. A new proposed model of the mechanisms of action of mobilisation with movement. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Sydney: Churchill Livingstone Australia; 2011:75–85. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Sydney: Churchill Livingstone Australia; 2011. Wiech K., Ploner M., Tracey I. Neurocognitive aspects of pain perception. Trends Cogn. Sci. 2008;12(8):306–313. Zaman J., Vlaeyen J.W., Van Oudenhove L., Wiech K., Van Diest I. Associative fear learning and perceptual discrimination: a perceptual pathway in the development of chronic pain. Neurosci. Biobehav. Rev. 2015;51:118–125. Zhang W., Robertson J., Jones A., Dieppe P., Doherty M. The placebo effect and its determinants in osteoarthritis: metaanalysis of randomised controlled trials. Ann. Rheum. Dis. 2008;67(12):1716–1723. Zusman M. Mechanisms of musculoskeletal physiotherapy. Phys. Ther. Rev. 2004;9(1):39–49.
1: Céphalée cervicogénique Techniques pour les céphalées cervicogéniques Test de flexion-rotation Self-SNAG C1/2 MWM pour céphalée Headache SNAG Self-headache SNAG Reverse headache SNAG Self-reverse headache SNAG Traction cervicale supérieure Autotraction cervicale supérieure
Introduction La céphalée est à la fois un symptôme et une pathologie à part entière, par conséquent la classification des céphalées est importante pour s'assurer qu'un traitement correct est administré (Dodick, 2010). L'International Headache Society (IHS) a globalement classé la céphalée comme primaire lorsqu'il n'y a pas d'autres facteurs qui la provoquent, ou secondaire lorsque la céphalée survient dans un
temps rapproché avec un autre trouble auquel elle peut être attribuée (The International Classification of Headache Disorders, 2004). La céphalée cervicogénique est une forme de céphalée secondaire, qui résulte d'un trouble de la colonne cervicale. L'enseignement médical actuel indique que chaque forme de céphalée a une origine pathologique différente, dont la majorité n'a pas de cause musculosquelettique (Dodick, 2010). Par conséquent, il est essentiel que la personne qui se présente pour son traitement ait son type de céphalée correctement identifié. Ceci est particulièrement important pour le thérapeute manuel qui envisage un traitement physique pour les céphalées, où un tel traitement est peu susceptible d'être efficace pour des troubles autres que ceux affectant le système musculosquelettique (Hall, 2011). Les mécanismes sous-jacents aux céphalées cervicogéniques sont ceux de la convergence d'informations afférentes venant des trois segments cervicaux supérieurs avec les informations afférentes du trijumeau dans le noyau trigéminocervical (Bogduk & Govind, 2009). Par conséquent, des informations sensorielles afférentes dans la colonne cervicale peuvent être perçues à tort comme une douleur dans la tête (Bogduk & Govind, 2009). La classification des céphalées basée sur les symptômes et les antécédents rapportés par le patient est problématique en raison du chevauchement des caractéristiques entre céphalée cervicogénique et migraine et d'autres formes de céphalées. La classification des céphalées est donc basée sur un examen physique. Le test de flexion-rotation (FRT) s'est avéré être un test utile pour distinguer la céphalée cervicogénique de la migraine ou de formes mixtes de céphalées (Hall et al., 2010a). La limite positive est 32°–33° (Hall et al., 2010b, 2010 ; Ogince et al., 2007). Une étude IRM a révélé qu'un test positif indique principalement une limitation de mouvement à l'étage C1/C2 (Takasaki et al., 2011). Le degré de limitation de ce test s'est avéré être corrélé avec la sévérité, la fréquence et la durée des symptômes de céphalée (Hall et al., 2010b), et est indépendant d'autres facteurs physiologiques et liés au mode de vie (Smith et al., 2008). Par conséquent, le test est utile quel que soit l'âge, le sexe ou le mode de vie de la personne testée. Une étude plus
approfondie est nécessaire pour déterminer la sensibilité du FRT au changement en tant que mesure de résultat. En présence d'un FRT positif, un self-SNAG sur C1/C2 peut être appliqué comme technique de traitement pour tenter de restaurer une amplitude de mouvement normale et réduire les symptômes. Cependant, si un patient se présente au cabinet avec une céphalée cervicogénique au moment de la consultation et a un FRT positif, alors une tentative de headache SNAG, reverse headache SNAG, ou une traction cervicale supérieure doit être administrée en premier. Lors des visites suivantes, si les symptômes sont réduits mais que le FRT reste positif, alors un self-SNAG C1/2 doit être envisagé à ce stade.
Niveaux de preuve Niveau 2 : quatre ERC et un rapport de cas Les preuves disponibles suggèrent que l'application d'un SNAG améliore l'amplitude de mouvement cervical chez les patients atteints de céphalée cervicogénique et ayant un FRT positif. L'application d'un self-SNAG aux personnes atteintes de céphalée cervicogénique chronique et d'un FRT positif s'est avérée supérieure à un traitement placebo dans un essai contrôlé randomisé (ECR) (Hall et al., 2007). Hall et al. (Hall et al., 2007) ont montré que comparé au placebo le self-SNAG améliorait l'amplitude au FRT de 10° (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 4,7–15,3°) immédiatement après l'application et qu'à 12 mois le groupe traité était de 22 points (13–31) supérieur sur l'indice de gravité des céphalées (indice de gravité des céphalées de base d'environ 54/100). Lors de l'étude de l'efficacité de différents types de techniques de thérapie manuelle chez les professionnels de technologies de l'information avec un FRT positif et une céphalée cervicogénique, Neeti (2017) a également noté une amélioration de 9,3° ± 2,1 de l'amplitude de mouvement cervical dans le groupe ayant reçu un traitement par SNAG. Cette amélioration était significativement supérieure à celle du groupe ayant reçu le traitement Maitland (6,6° ± 1,6) et du groupe témoin (2,9° ± 1,0) après une semaine de traitement.
De même, Shin et Lee (2014) ont démontré une réduction significative de la douleur (EVA 27,12 mm plus 14,66), du Neck Disability Index (NDI) (3,20 + 1,39) et de la durée des céphalées (3,20 + 1,39) après quatre semaines de traitement chez les patients ayant reçu un traitement par SNAG par rapport au groupe contrôle ayant reçu un traitement par SNAG placebo. Un ECR comparant l'efficacité des SNAG C1/2 avec les mobilisations vertébrales antéropostérieures (PAVM) dans la gestion des céphalées cervicogéniques a révélé des résultats supérieurs après la sixième séance de traitement pour les patients ayant reçu le traitement par SNAG (Khan et al., 2014). Khan et al. (Khan et al., 2014) ont démontré que le groupe qui a reçu un traitement par SNAG avait une diminution plus élevée de 20 % du NDI par rapport au groupe PAVM. La réduction de la douleur, évaluée par l'échelle visuelle analogique (EVA), pour le groupe SNAG était de 15,5 % supérieure à celle perçue par le groupe PAVM (Khan et al., 2014).
Test de flexion-rotation Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec les épaules au niveau de l'extrémité de la table. • La tête du patient est soutenue par l'abdomen du thérapeute. • Le thérapeute place passivement et avec précaution le cou du patient en fin d'amplitude de flexion, en réalisant une translation de la tête vers l'avant. • La tête du patient est maintenue dans cette position puis tournée passivement de chaque côté et l'amplitude atteinte est retenue. • Voir fig. 1.1 à 1.3.
FIGURE 1.1 Test de flexion-rotation : position de départ
FIGURE 1.2 Test de flexion-rotation : fin d'amplitude normale
FIGURE 1.3 Test de flexion-rotation : vue de côté
Indication Céphalée d'une possible origine cervicale ou symptômes cervicaux supérieurs. Positionnement Patien Allongé sur le dos, épaules au niveau de l'extrémité de la table. t: Partie Colonne cervicale relâchée en fin d'amplitude de flexion et flexion du de la colonne thoracique supérieure. co rp s tra ité e: Théra pe ut e:
Se tenir à la tête du patient face à ses pieds, la tête du patient étant appuyée sur l'abdomen du thérapeute.
Mains Le thérapeute maintient la flexion de la colonne cervicale en fin /p d'amplitude avec un contact des mains de chaque côté de la oi mandibule ainsi qu'une pression vers l'avant appliquée à nt travers l'abdomen du thérapeute. de co nt act :
Principes d'application • La fin d'amplitude de flexion est essentielle pour appliquer le
test. • En fin de flexion de la colonne cervicale et avec la tête en translation vers l'avant, noter l'amplitude de rotation cervicale à gauche et à droite. S'assurer que la rotation de la tête/du cou soit aussi pure que possible et qu'aucune inclinaison ne soit permise. • La fin du test est marquée soit par la résistance soit par la douleur, en fonction de ce qui apparaît en premier. • L'amplitude normale est en moyenne de 44° de chaque côté (Hall & Robinson, 2004). • Une estimation d'une perte d'amplitude de plus de 10° confirme un test positif (Hall & Robinson, 2004 ; Schäfer et al., 2018). • Lors de l'utilisation d'un goniomètre, le point de la limite positive est 32° avec une valeur prédictive positive moyenne de 86 % (Ogince et al., 2007). • Le degré de limitation est corrélé avec la sévérité des symptômes de céphalée (Hall et al., 2010). • Généralement, l'amplitude est limitée vers le côté de la céphalée. Cependant, dans environ 20 % des cas la limitation peut être du côté opposé à la céphalée. • L'amplitude peut être limitée des deux côtés. Variante • Le FRT peut être réalisé activement en position assise (Amiri et al., 2003) ; cependant, la validité de cette variante du test pour mesurer l'atteinte cervicale supérieure n'a pas été déterminée et l'amplitude de mouvement est connue pour être différente de celle déterminée en décubitus dorsal (Bravo Petersen & Vardaxis, 2015). La position couchée est également préférée en raison de la facilité de mesure de l'amplitude de mouvement, et du fait que le système neuroméningé sera potentiellement moins sollicité en position couchée.
Commentaires • S'assurer qu'aucune force de compression axiale n'est appliquée sur la tête/le cou du patient. Appliquer une translation vers l'avant de la tête/du cou, mais ne vous penchez pas sur la tête. Le but de maintenir le cou en flexion est de restreindre le mouvement au seul niveau vertébral C1/2 (Takasaki et al., 2011). Le fait de ne pas maintenir la position de flexion en fin d'amplitude peut donner un résultat faussement négatif, car des mouvements peuvent se produire à d'autres niveaux cervicaux. • L'amplitude de mouvement est bien plus importante chez les enfants. En général, il y a en moyenne 9° de plus d'amplitude de chaque côté chez les enfants âgés de 6 à 12 ans (Budelmann et al., 2016). Cependant, le FRT peut toujours être utilisé pour identifier l'asymétrie chez les enfants qui souffrent de céphalée cervicogénique (Budelmann et al., 2013). • En présence d'un système neuroméningé sensibilisé, il est conseillé d'effectuer le FRT avec les genoux du patient fléchis à 90°. • L'amplitude de mouvement pendant le test peut être impactée par la présence d'une dysfonction temporomandibulaire (Grondin et al., 2015 ; von Piekartz & Hall, 2013).
Self-SNAG C1/2 Aperçu de la technique • Le patient est assis sur une chaise avec le dos soutenu. • Le patient place une ceinture d'autotraitement en SNAG sur l'arc postérieur de C1, sous le processus mastoïde sur le côté controlatéral à la restriction. • Avec la main du côté de la restriction, le patient tire la ceinture
horizontalement vers l'avant jusqu'au coin de sa bouche. • Pendant que la pression de la ceinture est maintenue, le patient fait pivoter sa tête/son cou vers le côté restreint. • Appliquer une surpression seulement s'il n'y a pas de symptômes en fin d'amplitude. • Voir fig. 1.4 à 1.6.
FIGURE 1.4 Self-SNAG C1/2 : position de départ
FIGURE 1.5 Self-SNAG C1/2 : position de fin d'amplitude
FIGURE 1.6 Self-SNAG C1/2 : vue de côté
Indication Céphalée, douleur cervicale ou restriction de rotation de C1/2, accompagnées d'une restriction unilatérale ou bilatérale du FRT.
Positionnement (voir fig. 1.4 à 1.6) Patie Assis avec le dos appuyé contre le dossier d'une chaise droite. n t: Parti Position neutre et relâchée de la tête et du cou. Pour une restriction e de la rotation droite, le patient tient une extrémité de la ceinture d d'autotraitement avec la main droite. Le coude gauche reste au u contact du dossier de la chaise pour stabiliser le tronc et c empêcher la rotation du tronc. La main gauche tient l'extrémité o opposée de la ceinture sans serrer, la main gauche reposant sur r l'abdomen. p s tr ai té e : Thér Debout derrière l'épaule gauche du patient. a p e u te : Point Placer la ceinture cervicale immédiatement sous le processus d mastoïde gauche de l'occiput. La ceinture doit être dirigée e horizontalement vers l'avant, vers le coin de la bouche du c patient. La ceinture repose sur l'arc postérieur de C1, puis fait o un angle autour du côté droit de la nuque, et est tenue sans n serrer par le patient par la main gauche sur l'abdomen. Le ta thérapeute dirige le patient pour s'assurer que la ceinture est ct dans la bonne position et que la direction de la force est
d e s m ai n s/ de la c ei n t u re :
maintenue pendant le mouvement.
Principes d'application • Avant d'appliquer la technique, le patient est informé de ce à quoi s'attendre. • Le patient doit ressentir une forte sensation d'étirement, mais il ne doit pas y avoir de douleurs ou d'autres symptômes. • Le patient tire sur la ceinture avec sa main droite dans une direction horizontale vers le coin de sa bouche (fig. 1.4 à 1.6). Le patient exerce une légère pression apposée avec sa main gauche sur l'autre extrémité de la ceinture. En même temps, le patient tourne activement la tête vers la droite lorsque le FRT est positif du côté droit. À la fin de l'amplitude de rotation, le thérapeute ou, dans le cadre d'un exercice à domicile, un membre de la famille en qui l'on a confiance, applique une légère surpression au mouvement de rotation pendant que le patient maintient la force le long de la ceinture. La surpression est maintenue pendant 1 à 2 secondes avant que le patient ne ramène la tête et le cou en position neutre.
• La première fois il est conseillé d'effectuer le mouvement seulement deux fois, et lors des séances suivantes plus de répétitions peuvent être réalisées, mais seulement si 2 répétitions ne produisent pas de soulagement durable des céphalées. La technique est répétée en tant qu'exercice à domicile matin et soir. • Le patient est informé qu'aucun symptôme ne doit être provoqué pendant la technique. De plus, cette technique est contre-indiquée en présence d'une insuffisance de l'artère vertébrobasilaire ou d'une instabilité du ligament craniovertébral. Le thérapeute doit connaître les procédures de test de routine pour l'insuffisance de l'artère vertébrobasilaire et la stabilité du ligament craniovertébral. • Très occasionnellement, le patient peut ressentir des sensations de vertige peu après la première application de la technique. Dans ce cas, il est conseillé de traiter les sensations vertigineuses en utilisant les techniques décrites au chapitre 2 de ce livre (p. 45). Cela peut être causé par une augmentation soudaine de l'amplitude au niveau de C1/2. Par conséquent, après un self-SNAG sur C1/2 vers la droite, comme dans cet exemple, il serait conseillé d'essayer un SNAG unilatéral sur le côté droit de C1 avec une rotation droite comme première option pour soulager les sensations de vertige. Variantes • Plutôt que d'utiliser la ceinture d'autotraitement, il est également possible d'utiliser le bord d'une serviette pour effectuer le self-SNAG sur C1/2 (fig. 1.7). Alternativement, il est également possible pour le thérapeute d'utiliser ses pouces pour exercer une pression sur le processus transverse de C1, du côté controlatéral (voir chapitre 2, § Technique pour les sensations de vertige de C1, p. 45). Il est préférable d'utiliser une ceinture ou une serviette, car le patient tirera un bénéfice optimal de l'autotraitement, tant au moment du traitement
qu'en cas de récidive ultérieure.
FIGURE 1.7 Self-SNAG C1/2 avec serviette
Commentaires • Si le patient présente des symptômes importants le jour du traitement, il est préférable de ne pas utiliser le self-SNAG C1/2. Le patient doit plutôt être traité à l'aide des autres techniques de traitement des céphalées présentées dans ce chapitre. • Parfois le patient peut signaler une douleur ou d'autres symptômes si la ceinture n'est pas placée correctement, ou si l'angle de la ceinture est inapproprié. Dans ce cas, repositionner la ceinture et corriger l'angle de force. Si la douleur ou d'autres symptômes persistent, arrêter la technique. • La technique peut induire un léger mal de tête le soir où la technique est appliquée pour la première fois. Il est conseillé d'avertir le patient de ce potentiel effet. Si les symptômes de
céphalée sont aggravés par la technique les jours suivants, il est conseillé au patient d'arrêter de faire l'exercice et de revenir pour un contrôle par le thérapeute. • Dans le cas d'une restriction bilatérale, il est préférable d'appliquer la technique de mobilisation d'abord au côté le plus restreint, puis, si nécessaire, à l'autre côté après la première séance. • Cette technique s'est avérée très efficace par rapport à un traitement placebo dans un essai clinique avec un suivi à 12 mois (Hall et al., 2007). Trois autres ECR ont montré les avantages de cette technique par rapport à d'autres formes de traitement, incluant la mobilisation de Maitland et les exercices de contrôle moteur cervical (Khan et al., 2014 ; Nambi et al., 2014 ; Neeti, 2017). Annotations
sit C1 self belt SNAG Rot R × 2 sit C1 self belt SNAG Rot R + OP (therapist) × 2 sit C1 self belt SNAG Rot R + OP (partner) × 2 sit C1 self towel SNAG Rot R × 2
MWM pour céphalée Aperçu de la technique • Le patient est assis sur une chaise avec le dos soutenu. • Le thérapeute place son pouce gauche sur l'arc postérieur de C1, sous le processus mastoïde du côté ipsilatéral à la restriction. Le bord médial du pouce droit vient en contact du
côté gauche du processus épineux de C2. • Une pression vers l'avant est exercée sur C1 avec une contreforce contre le processus épineux. • Pendant que la pression est maintenue, le patient tourne la tête/le cou vers le côté restreint. • Appliquer une surpression seulement si le patient n'a pas de symptôme en fin d'amplitude. • Voir fig. 1.8 à 1.10.
FIGURE 1.8 MWM pour céphalée : position de départ
FIGURE 1.9 MWM pour céphalée : position de fin
FIGURE 1.10 MWM pour céphalée : vue des os
Indication Céphalée, douleur cervicale, accompagnées d'une restriction unilatérale ou bilatérale du FRT. Positionnement (voir fig. 1.8 à 1.10) Patient :
Assis avec le dos appuyé contre le dossier d'une chaise droite.
Partie du corps traitée :
Position neutre et relâchée de la tête et du cou. Mains reposant sur les cuisses.
Thérapeut Debout derrière le patient du côté de la restriction. e: Point de Le thérapeute place son pouce gauche sur l'arche postérieure contact de C1, sous le processus mastoïde du côté ispilatéral à la des restriction. Le bord médial du pouce droit est en contact mains/ avec le côté gauche du processus épineux de C2. de la ceintur e:
Principes d'application • Avant d'appliquer la technique, le thérapeute informe le patient de ce à quoi il doit s'attendre. • Le patient doit sentir une pression ferme sur la nuque mais pas de douleur ou autres symptômes. • Le thérapeute place son pouce gauche sur l'arche postérieure de C1, sous le processus mastoïde du côté ipsilatéral à la restriction. Le bord médial du pouce droit est en contact avec le côté gauche du processus épineux de C2. En même temps, le patient va tourner activement la tête vers la gauche pour un FRT positif du côté gauche. À la fin de l'amplitude de rotation, le patient va appliquer une surpression douce au mouvement
de rotation pendant que le thérapeute maintient la pression sur C1 et C2. La surpression est maintenue pendant 1 à 2 secondes avant de ramener la tête et le cou en position neutre. • À la première séance, il est recommandé de ne réaliser le mouvement que 3 fois ; aux séances suivantes plus de répétitions peuvent être utilisées, mais seulement si 3 répétitions ne produisent pas un soulagement durable de la céphalée. • Le patient est averti qu'aucun symptôme ne doit être provoqué pendant la technique. De plus, cette technique serait contreindiquée en présence d'une insuffisance de l'artère vertébrobasilaire ou d'une instabilité du ligament craniovertébral. Le thérapeute doit être familier avec les procédures de test de routine pour ces conditions. Commentaires • Si le patient présente des symptômes importants le jour du traitement, il est préférable de ne pas utiliser la technique. Le patient doit plutôt être traité à l'aide des autres techniques de traitement des céphalées présentées dans ce chapitre. • Parfois le patient peut ressentir une douleur ou d'autres symptômes si le contact des mains du thérapeute n'est pas appliqué correctement, ou si l'angle de mobilisation est inapproprié. Dans ce cas, modifier le point de contact et corriger l'angle de force. Si une douleur ou d'autres symptômes persistent stopper la technique. • Dans le cas où il y a une restriction bilatérale, il vaut mieux appliquer la technique de mobilisation au côté le plus restreint d'abord et ensuite si nécessaire de l'autre côté après la première séance. Annotations
sit L C1 Ant gl + L C2 trans gl MWM Rot L × 3 sit L C1 Ant gl + L C2 trans gl MWM Rot L + OP × 3
Headache SNAG Aperçu de la technique • Le patient est assis sur une chaise avec le dos soutenu et la tête/nuque en position neutre. • Le thérapeute se tient devant et latéralement au patient. • Le thérapeute stabilise la tête du patient contre son corps. • La phalange moyenne de l'auriculaire du thérapeute est en contact avec la face postérieure du processus épineux de C2 du patient. • L'éminence thénar de la main sans contact du thérapeute appuie antérieurement dans le plan horizontal contre l'auriculaire de la main opposée, en maintenant la force pendant 10 secondes. • Les maux de tête doivent être soulagés. • Voir fig. 1.11 à 1.13.
FIGURE 1.11 Headache SNAG
FIGURE 1.12 Headache SNAG : vue rapprochée
FIGURE 1.13 Headache SNAG : vue des os
Indication Céphalée ou autre symptôme présent au moment de l'application de la technique. Positionnement Patient :
Assis avec le dos appuyé contre le dossier d'une chaise droite.
Partie du Position neutre et relâchée de la tête et la nuque. Mains corps reposant sur les cuisses. traitée : Thérapeu Debout un pied en avant, face au patient, jambe adjacente au te : patient reculée, avec le bassin du thérapeute servant à maintenir le tronc du patient contre le dossier de la chaise. Le thérapeute peut se tenir du côté droit ou gauche du patient. Point de Le thérapeute place sa main de contact autour de l'arrière de contac la tête du patient, avec la phalange moyenne de t des l'auriculaire reposant autour de la face postérieure du mains processus épineux de C2. /de la L'éminence thénar de l'autre main du thérapeute appuie ceintu contre l'auriculaire de la main de contact. re :
Principes d'application • Il est important de stabiliser la tête du patient en position neutre lorsqu'on applique la technique. Il ne doit pas y avoir de mouvement de la tête. • La force est générée par le thérapeute qui appuie sur l'auriculaire de la main de contact par l'éminence thénar de l'autre main. La direction de la force doit être horizontale, dans le plan des facettes articulaires de la colonne cervicale supérieure. Ainsi, l'auriculaire de la main de contact est le point
pour l'application de la force générée par l'éminence thénar de la main opposée (main motrice). • Une force douce est généralement requise pour que la technique soit efficace. • Maintenir la force appliquée pendant 10 secondes. Si la céphalée du patient est significativement réduite alors la technique est répétée 6 à 10 fois. Si la céphalée est augmentée la technique doit être abandonnée et celle du reverse headache SNAG essayée. • Si le contact de l'auriculaire avec l'apophyse épineuse est inconfortable, un petit morceau de mousse peut être utilisé pour adoucir le contact. En outre, comme dans le cas d'un glissement apophysaire naturel cervical (NAG), une force de traction extrêmement douce peut rendre la technique plus confortable ou soulager davantage les symptômes du patient. Alternatives • Si les symptômes ne sont que légèrement réduits, essayer d'appliquer la même technique avec plus de force, ou un angle légèrement différent de la force (ex. : changer l'angle d'une direction opposée au côté de la douleur vers une direction du côté controlatéral) qui s'éloigne du côté de la douleur au côté controlatéral, ou pendant un temps plus long. La technique peut aussi être appliquée au processus épineux de C3, bien que l'angle de force soit approximativement de 45° par rapport au plan horizontal, dans la direction des yeux du patient. Commentaire • Il existe des preuves préliminaires que ces techniques sont efficaces lorsqu'elles sont combinées avec d'autres modalités de traitement chez les patients présentant des symptômes de la colonne cervicale supérieure (Lincoln, 2000 ; Richardson, 2009).
AUTOTRAITEMENT • Si les symptômes sont diminués essayer un self-headache SNAG (fig. 1.14). Cela doit être tenté au début de la séance de traitement avant que toute douleur ne soit soulagée, afin que le patient puisse comprendre comment appliquer la technique et que le thérapeute puisse juger de l'efficacité de l'autotraitement. Cela améliorera également l'observance et contribuera à l'autoefficacité.
FIGURE 1.14 Self-headache SNAG avec une ceinture
• Le patient place une ceinture d'autotraitement sur la partie postérieure du processus épineux de C2 (fig. 1.14) pour affecter les niveaux C0/1 et C1/2 et sur le processus épineux de C3 pour affecter le niveau C2/3. Le patient est invité à tirer la sangle horizontalement vers l'avant, avec chaque côté parallèle l'un à l'autre et au sol. Le patient rétracte la tête contre la résistance de la ceinture pendant 10 secondes. L'exercice peut être répété 610 fois selon les besoins pour soulager la céphalée.
Annotations
sit C2 HA SNAG × 10 sec sit C2 HA SNAG × 10 sec (Hall et al., 2010) sit C3 HA SNAG × 10 sec (Hall et al., 2010) sit C2 self strap HA SNAG × 10 sec (Hall et al., 2010) sit C3 self strap HA SNAG × 10 sec (Hall et al., 2010)
Reverse headache SNAG Aperçu de la technique • Le patient est assis sur une chaise avec le dos soutenu et la tête/nuque en position neutre. • Le thérapeute se tient devant et latéralement au patient. • Le thérapeute stabilise la nuque du patient en fixant la vertèbre C2 avec son pouce et son majeur devant les processus transverses ou contre le processus épineux de C2. • L'autre main du thérapeute recouvre la partie postérieure de l'occiput du patient. • Le thérapeute tire doucement la tête vers l'avant dans un plan horizontal, en maintenant la force pendant 10 secondes. • Voir fig. 1.15 à 1.17.
FIGURE 1.15 Reverse headache SNAG
FIGURE 1.16 Reverse headache SNAG : vue rapprochée
FIGURE 1.17 Reverse headache SNAG : vue des os
Indication Céphalée ou autres symptômes présents lors de l'application de la technique. En général, le headache SNAG est testé en premier et, en
cas d'échec, le reverse headache SNAG est testé. Contre-indication Déficit du ligament cervical supérieur, en particulier laxité du ligament transverse. Positionnement Pati Assis avec le dos appuyé contre le dossier d'une chaise droite. e n t : Parti Position neutre et relâchée de la tête et la nuque. Mains reposant e sur les cuisses. d u c o r p s t r a it é e : Thér Le thérapeute se place face au patient, la jambe adjacente au patient a étant en retrait, le bassin et la hanche du thérapeute servant à p stabiliser le tronc du patient. Le thérapeute peut se tenir à droite e ou à gauche du patient. u t
e : Poin Le thérapeute place une main autour de l'arrière de l'occiput du t patient avec les doigts écartés sur l'arrière de l'occiput. En d utilisant le pouce et le majeur de la main opposée, saisir les faces e latérales des processus épineux et transverses de C2 à l'aide c d'une prise lombricale, si la nuque du patient est large. Si la o nuque est petite, saisir la partie antérieure des processus n transverse de C2 en bilatéral. t a ct d e s m a i n s :
Principes d'application • Il est important de stabiliser la nuque du patient lorsqu'on applique la technique. Il ne devrait pas y avoir de mouvement du tronc ou de la partie inférieure de la nuque. • La force de glissement doit être dans le plan horizontal, de manière à obtenir une translation de la tête sur le cou plutôt qu'une extension du cou. • Seulement une petite force est nécessaire. • Maintenir la force appliquée pendant 10 secondes. Si la céphalée du patient est significativement réduite alors la technique est répétée 6-10 fois.
Variantes • Si les symptômes ne sont que légèrement réduits, essayer d'appliquer la même technique avec un peu plus de force de glissement, un angle d'application légèrement différent et/ou pendant une durée plus longue. • L'ajout d'une traction axiale minime peut également améliorer les résultats, tout comme la prescription d'un self-reverse headache SNAG (fig. 1.18) ou d'une autotraction avec le poing comme programme à domicile si le patient réagit bien au reverse headache SNAG (voir la technique d'autotraction avec le poing décrite au chapitre 3).
FIGURE 1.18 Self-reverse headache SNAG
Commentaire
• Dans le rare cas où le patient présente une instabilité cervicale supérieure, due peut-être à un ligament transverse endommagé ou absent, alors cette technique serait provocatrice et stresserait la moelle épinière, et est donc contre-indiquée. Autotraitement • Si les symptômes sont diminués, essayer un self-reverse headache SNAG (fig. 1.18). Cela doit être tenté au début de la séance de traitement avant que toute douleur ne soit soulagée, afin que le patient puisse comprendre comment appliquer la technique et que le thérapeute puisse juger de l'efficacité de l'autotraitement. Cela améliorera également l'observance et contribuera à l'auto-efficacité. • Le patient place une ceinture d'autotraitement sur la face postérieure du crâne. Le patient est invité à tirer la ceinture horizontalement vers l'avant, les côtés étant parallèles l'un à l'autre et au sol. Le patient rétracte le cou contre la résistance de la ceinture pendant 10 secondes. L'exercice peut être répété 6 à 10 fois si nécessaire pour soulager la céphalée. Annotations
sit rev HA SNAG × 10 sec sit rev HA SNAG × 10 sec (Hall et al., 2010) sit self strap Rev HA SNAG × 10 sec (Hall et al., 2010)
Traction cervicale supérieure Aperçu de la technique
• Le patient est allongé sur le dos avec la tête/la nuque en position neutre. • Le thérapeute est assis sur une chaise à l'extrémité de la table d'examen, face à la tête du patient. • Le thérapeute place l'avant-bras de son bras de contact en supination sous le cou du patient. • L'autre main du thérapeute se fixe sous le menton du patient. • L'avant-bras de contact du thérapeute fait une pronation contre l'occiput du patient, maintenant la force pendant au moins 10 secondes, en répétant si besoin. • La douleur de céphalée doit être soulagée. • Voir fig. 1.19 à 1.21.
FIGURE 1.19 Traction cervicale supérieure : position de départ
FIGURE 1.20 Traction cervicale supérieure : vue rapprochée
FIGURE 1.21 Traction cervicale supérieure : position de fin
Indication Céphalée, douleur cervicale, ou autres symptômes présents au moment de l'application de la technique. Généralement cette
technique peut être utilisée s'il y a peu de réponse à un headache SNAG ou un reverse headache SNAG. Positionnement Patient :
Allongé sur le dos sur la table d'examen.
Partie du Position neutre et relâchée de la tête avec la nuque en position corps neutre ou légère extension. Les mains reposent sur les traité cuisses. e: Thérape ute :
Assis à la tête du patient, face en direction de ses pieds, avec la partie médiane de l'avant-bras du thérapeute en supination placée sous la colonne cervicale supérieure du patient.
Point de Le radius de l'avant-bras du thérapeute sous la colonne conta cervicale supérieure repose contre la face inférieure de ct des l'occiput du patient. L'autre main du thérapeute se stabilise main sous le menton du patient pour empêcher la flexion s/de cervicale pendant la traction. la ceint ure :
Principes d'application • Si le patient a une cyphose thoracique augmentée, une petite serviette roulée peut être placée sous la tête du patient pour maintenir la nuque en position neutre ou légère extension. • Le thérapeute fait une pronation de l'avant-bras pour générer une pression contre l'occiput du patient. • En même temps, le thérapeute stabilise le menton du patient pour éviter une flexion cervicale. La force résultante doit être une traction perpendiculaire au grand axe de la colonne cervicale et donc une véritable traction des articulations cervicales hautes.
• Maintenir la force pendant au moins 10 secondes et relever les symptômes de céphalée. Si les symptômes augmentent, stopper immédiatement. Si les symptômes diminuent la technique peut être répétée plusieurs fois. Variantes • Si les symptômes sont seulement partiellement réduits, essayer d'appliquer la même technique avec soit plus de force soit pendant une durée plus longue. Commentaires • Chez certains patients, une traction cervicale cause un inconfort dans la colonne lombaire dû à une sensibilité des structures neuroméningées. Dans ce cas, une flexion des hanches et genoux du patient aidera à diminuer cet inconfort. • Chez d'autres patients qui ont une douleur due à une lordose lombaire excessive, l'inconfort peut être soulagé à nouveau par une flexion des hanches et genoux associée à une bascule postérieure du bassin. • Si le contact avec l'apophyse épineuse est inconfortable, le thérapeute peut réduire cette gêne en utilisant une partie légèrement plus épaisse de son avant-bras afin que les muscles de l'avant-bras créent une épaisseur confortable pour le contact. Autotraitement • Si les symptômes sont réduits alors essayer une autotraction de la colonne cervicale supérieure (fig. 1.22). Cela doit être tenté au début de la séance de traitement avant que toute douleur ne soit soulagée, afin que le patient puisse comprendre comment appliquer la technique et que le thérapeute puisse juger de l'efficacité de l'autotraitement. Cela améliorera également l'observance et contribuera à l'auto-efficacité.
FIGURE 1.22 Autotraction cervicale supérieure
• Le patient est allongé sur le dos sur une surface dure avec sa colonne cervicale supérieure reposant sur une petite serviette roulée fermement (fig. 1.22). Le rouleau doit être proche du bord du support de sorte que la tête du patient repose légèrement sans soutien. Quand le patient se relâche, le poids de sa tête va induire une petite extension cervicale et ainsi créer un certain degré de décharge de la colonne cervicale supérieure. • Le patient reste dans cette position pendant 30 secondes au départ, et jusqu'à 2 minutes si nécessaire. Cet exercice peut être répété autant que nécessaire pour soulager la céphalée. Annotations sup ly upper Cx Fra Tr × 10 sec sup ly upper Cx Fra Tr × 10 sec (Hall et al., 2010) sup ly upper Cx self towel roll Tr × 30 sec
Références Amiri M., Jull G., Bullock-Saxton J. Measuring range of active cervical rotation in a position of full head flexion using the 3D Fastrak measurement system: an intra-tester reliability study. Man. Ther. 2003;8(3):176–179. Bogduk N., Govind J. Cervicogenic headache: an assessment of the evidence on clinical diagnosis, invasive tests, and treatment. Lancet Neurol. 2009;8(10):959–968. Bravo Petersen S.M., Vardaxis V.G. The flexion–rotation test performed actively and passively: a comparison of range of motion in patients with cervicogenic headache. J. Man. Manip. Ther. 2015;23(2):61–67. Budelmann K., von Piekartz H., Hall T. Is there a difference in head posture and cervical spine movement in children with and without pediatric headache?. Eur. J. Pediatr. 2013;172(10):1349–1356. Budelmann K., von Piekartz H., Hall T. A normative study of cervical range of motion measures including the flexionrotation test in asymptomatic children: side-to-side variability and pain provocation. J. Man. Manip. Ther. 2016;24(4):185– 191. Dodick D.W. Pearls: headache. Semin. Neurol. 2010;30(1):74–81. Grondin F., Hall T., Laurentjoye M., Ella B. Upper cervical range of motion is impaired in patients with temporomandibular disorders. Cranio. 2015;33(2):91–99. Hall T. Cervicogenic headache: more than just a pain in the neck. Physioscience. 2011;7:1–8. Hall T., Robinson K. The flexion-rotation test and active cervical mobility – a comparative measurement study in cervicogenic headache. Man. Ther. 2004;9(4):197–202. Hall T., Chan H.T., Christensen L., Odenthal B., Wells C., Robinson K. Efficacy of a C1-C2 self-sustained natural apophyseal glide (SNAG) in the management of cervicogenic headache. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2007;37(3):100–107. Hall T.M., Briffa K., Hopper D., Robinson K. Comparative
analysis and diagnostic accuracy of the cervical flexionrotation test. J. Headache Pain. 2010;11(5):391–397. Hall T.M., Briffa K., Hopper D., Robinson K.W. The relationship between cervicogenic headache and impairment determined by the flexion-rotation test. J. Man. Manip. Ther. 2010;33(9):666–671. Hall T., Briffa K., Hopper D. The influence of lower cervical joint pain on range of motion and interpretation of the flexionrotation test. J. Man. Manip. Ther. 2010;18(3):126–131. Khan M., Ali S.S., Soomro R.R. Efficacy of C1-C2 sustained natural apophyseal glide (SNAG) versus posterior anterior vertebral mobilization (PAVMs) in the management of cervicogenic headache. J. Basic Appl. Sci. 2014;10:226–230. Lincoln J. Case report. Clinical instability of the upper cervical spine. Man. Ther. 2000;5(1):41–46. Nambi G., Pancholi D., Trivedi P., Momin S., Patel S. Comparative effect between c1-c2 self-sustained natural apophyseal glide (SNAG) and deep cervical flexors strength training in the management of cervicogenic headache. Int. J. Pharmacol. Screening Methods. 2014;4(2):69–73. Neeti C. Comparative study to find the effect of Mulligans SNAG technique (C1-C2) versus Maitlands technique (C1-C2) in cervicogenic headache among information technology professionals. Int. J. Physiother. 2017;4(3):178–183. Ogince M., Hall T., Robinson K., Blackmore A.M. The diagnostic validity of the cervical flexion-rotation test in C1/2-related cervicogenic headache. Man. Ther. 2007;12(3):256–262. Richardson C. Treatment of cervicogenic headache using Mulligan SNAGs and postural re-education: a case report. Orthop. Phys. Ther. Pract. 2009;21(1):33–38. Schäfer A., Ludtke K., Breuel F., Gerloff N., Knust M., Kollitsch C. Validity of eyeball estimation for range of motion during the cervical flexion rotation test compared to an ultrasoundbased movement analysis system. Physiother. Theory Pract. 2018;34(8):622–628.
Shin E.J., Lee B.H. The effect of sustained natural apophyseal glides on headache, duration and cervical function in women with cervicogenic headache. J. Exerc. Rehabil. 2014;10(2):131– 135. Smith K., Hall T., Robinson K. The influence of age, gender, lifestyle factors and sub-clinical neck pain on the cervical flexion-rotation test and cervical range of motion. Man. Ther. 2008;13(6):552–559. Takasaki H., Hall T., Oshiro S., Kaneko S., Ikemoto Y., Jull G. Normal kinematics of the upper cervical spine during the Flexion-Rotation test – in vivo measurements using magnetic resonance imaging. Man. Ther. 2011;16(2):167–171. The International Classification of Headache Disorders. The International Classification of Headache Disorders, 2nd ed. Cephalalgia. 2004;24(Suppl. 1):9–160. von Piekartz H., Hall T. Orofacial manual therapy improves cervical movement impairment associated with headache and features of temporomandibular dysfunction: a randomized controlled trial. Man. Ther. 2013;18(4):345–350.
2: Sensation vertigineuse cervicogénique Techniques pour les sensations vertigineuses cervicogéniques SNAG C1 pour sensations vertigineuses en rotation cervicale Autoglissement PA sur C1 SNAG C2 pour sensations vertigineuses en extension cervicale Sensation vertigineuse cervicogénique : SNAG C2 en extension (debout) Autoglissement PA sur C2 Self-SNAG C2 avec serviette et ceinture SNAG C2 pour nausées, étourdissements, ou troubles visuels (Manœuvre de secours)
Introduction Une sensation vertigineuse cervicogénique est caractérisée par un déséquilibre ou une instabilité, qui est communément associé avec une douleur cervicale, une raideur ou une céphalée (Wrisley et al., 2000).
Cette sensation vertigineuse non spécifique proviendrait d’une activité afférente anormale des mécanorécepteurs cervicaux supérieurs créant une inadéquation sensorielle avec les systèmes visuel et vestibulaire au niveau des noyaux vestibulaires et du cervelet (Gargano et al., 2012 ; Huijbregts & Vidal, 2004 ; Reid & Rivett, 2005 ; Reid et al., 2008). L’observation de la suppression immédiate de ces symptômes pendant l’application d’une technique de SNAG cervical permet de raisonner cliniquement sur les segments mobiles de la colonne cervicale comme étant probablement la source de l’activité afférente anormale et donc responsables des symptômes. Il n’existe pas actuellement de test clinique de référence pour confirmer ou infirmer un diagnostic de sensation vertigineuse cervicogénique. La sensation vertigineuse cervicogénique est un diagnostic d’exclusion, mais elle est particulièrement fréquente lorsqu’il existe des antécédents de traumatisme et que les vertiges signalés sont en corrélation avec des douleurs cervicales (Huijbregts & Vidal, 2004). Aux difficultés rencontrées par le praticien lors de la pose d’un diagnostic s’ajoute un large éventail d’affections bénignes et graves pouvant provoquer des sensations vertigineuses (Sloane et al., 2001). Un entretien clinique approfondi et un historique comprenant des questions spécifiques concernant les antécédents médicaux, les facteurs de risque vasculaire, tels que l’hypertension, les traumatismes cervicaux antérieurs et la répartition des douleurs, sont importants pour déterminer la pertinence d’une intervention de thérapie manuelle (Kerry & Taylor, 2009). Dans certains cas, des tests de la fonction vestibulaire et un examen neurologique complet doivent être effectués pour exclure un dysfonctionnement vestibulaire et une atteinte du système nerveux central (Wrisley et al., 2000). Cette section décrira en détail les techniques de SNAG couramment utilisées pour traiter les sensations vertigineuses cervicogéniques, pour lesquelles il existe des preuves de niveau 2 (voir § Niveaux de preuves, ci-dessous). L’ordre dans lequel les techniques suivantes sont appliquées doit être soigneusement pris en compte et est détaillé dans l’organigramme
de la fig. 2.1. La sélection de la technique est basée sur le mouvement symptomatique provocateur. Une fois celui-ci déterminé, un ordre suggéré de test et de traitement est appliqué. Si les techniques appliquées ne modifient pas les sensations de vertige, le praticien doit reconsidérer le diagnostic provisoire de sensations vertigineuses cervicogéniques.
Guide de raisonnement clinique de présentation des sensations vertigineuses
FIGURE 2.1
Niveaux de preuve Niveau 2 : quatre ERC Une étude contrôlée randomisée (ERC) menée par Reid et al. (Reid et al., 2008) a démontré que quatre séances de SNAG cervical étaient plus efficaces qu’un LASER placebo débranché en comparaison pour réduire les vertiges à 12 semaines. Le groupe SNAG a rapporté un bénéfice important en moyenne, alors que le groupe placebo a fait état d’un bénéfice minime ou d’un peu de bénéfice (sur une échelle de bénéfice perçu où : 1 = aucun, 2 = minimal, 3 = un peu, 4 = beaucoup, 5 = grand et 6 = bénéfice maximal). En d’autres termes, le SNAG cervical peut être appliqué cliniquement en sachant qu’il a prouvé son efficacité sur 12 semaines. D’autres essais cliniques similaires sont nécessaires pour valider ce résultat. Dans une étude longitudinale comportant trois ERC publiées, Reid et al. (Reid et al., 2014a, 2014b, 2015) ont comparé les effets du SNAG de Mulligan, des mobilisations de Maitland plus des exercices d’amplitude de mouvement et du placebo sur les mesures subjectives (les vertiges sur l’échelle EVA, la fréquence des vertiges, le Dizziness Handicap Inventory [DHI], l’EVA de douleur, et l’effet global perçu [GPE]) et les mesures objectives (l’amplitude de mouvement cervical, la précision du repositionnement de la tête et l’équilibre) liées aux vertiges cervicogéniques. Les études ont montré que les mesures subjectives se sont améliorées dans les groupes de thérapies manuelles, sans différence significative entre les deux. Le groupe SNAG a montré une plus grande amélioration de l’amplitude cervicale après traitement et après 12 semaines de traitement par rapport aux groupes Maitland et placebo. Cependant, la différence observée dans l’amplitude après 12 semaines entre les groupes de thérapie manuelle était inexistante lors du suivi à 12 mois.
SNAG C1 pour sensations vertigineuses en rotation cervicale Aperçu de la technique
• Le patient est assis bien soutenu sur une chaise. • La colonne cervicale et la tête sont placées dans une position neutre. • Un léger glissement postéro-antérieur (PA) est appliqué sur le processus transverse de C1 du côté des symptômes. • Pendant que le glissement est maintenu le patient tourne activement sa tête dans la direction qui a produit précédemment la sensation de vertige. • S’il n’y a pas de symptômes, le patient applique une surpression sur l’arcade zygomatique pour aller plus loin dans la rotation. • Voir fig. 2.2 à 2.4.
FIGURE 2.2 Sensation vertigineuse cervicogénique : glissement PA sur C1
FIGURE 2.3 Sensation vertigineuse cervicogénique : glissement PA sur C1 (vue anatomique)
FIGURE 2.4 Sensation vertigineuse cervicogénique : SNAG en rotation droite sur C1 avec surpression
Indication
Une sensation de vertige, d’étourdissement, de nausée et/ou de déséquilibre associée à la rotation de la tête. Positionnement Patien Assis, bien soutenu sur une chaise. t: Partie Tête et nuque dans un alignement neutre. du cor ps tra ité e: Théra pe ut e:
Debout derrière le patient.
Mains La pulpe du pouce droit (pouce de contact) est placée sur la partie /p postérolatérale du processus transverse de C1. La pulpe du oi pouce gauche (pouce de mobilisation) est placée par-dessus nt l’ongle du pouce droit. de co nt act :
Principes d’application • S’assurer d’abord que l’activité aggravante (la rotation cervicale droite dans ce cas) provoque systématiquement les symptômes avant d’appliquer le glissement. • Appliquer un glissement PA passif sur le processus transverse
droit de C1 avec le pouce gauche (pouce de mobilisation) en appuyant directement sur le pouce droit (pouce de contact). Le thérapeute interroge le patient pour s’assurer que le glissement ne provoque pas de symptôme avant d’ajouter un mouvement actif. • Le glissement PA est maintenu pendant que le patient tourne la tête de manière active dans le sens symptomatique jusqu’à la fin de l’amplitude du mouvement actif sans symptômes. • Si l’amplitude complète est obtenue sans symptôme, le patient est invité à appliquer une surpression en rotation droite en utilisant le dos de sa main droite contre son maxillaire. Le dos de la main est utilisé sur le maxillaire pour empêcher le patient d’appliquer une surpression excessive et pour empêcher l’inclinaison du cou. • Le patient est interrogé pour s’assurer que la surpression est asymptomatique. • Un maximum de 3 répétitions de surpression (règle des 3) est effectué le jour 1 pour éviter la possibilité d’un effet indésirable (voir § Commentaires ci-dessous). Variantes • Une approche alternative pour cette technique consiste pour le thérapeute à se tenir debout devant le patient assis. Une main appuie contre le front du patient tandis que le majeur de son autre main repose sur l’arche postérieure de C1, dirigeant une force de glissement PA sur le processus transverse de C1 (fig. 2.5). Tout en maintenant une force de glissement constante, le patient tourne activement la tête dans le sens symptomatique.
FIGURE 2.5 Placement alternatif des mains pour un glissement PA sur C1
• Si les symptômes ne disparaissent pas avec un SNAG C1 du côté des symptômes, la même technique sur le processus transverse de C1 controlatéral peut être tenté. En cas d’échec, une dernière alternative consiste à appliquer la même technique sur la lame ispilatérale de C2. Le thérapeute suit la même procédure que celle décrite ci-dessus avec une surveillance étroite continue pour s’assurer que le patient ne présente aucun symptôme. • Si le patient a une posture en antéprojection excessive de la tête, demandez-lui une antéversion du bassin pour avoir une posture plus érigée et réduire l’extension sous-occipitale,
permettant une mobilisation efficace de C1. Commentaires • Il est important que le thérapeute fasse pivoter son corps en conjonction avec la rotation de la tête du patient pour s’assurer qu’il maintient la bonne direction et la pression correcte sur le processus transverse de C1. • La règle des 3 s’applique aux SNAG cervicaux supérieurs afin de prévenir les symptômes indésirables pouvant survenir malgré l’application de la technique appropriée. Les symptômes indésirables peuvent inclure des sensations vertigineuses, des étourdissements, des nausées, un léger flou visuel et/ou une transpiration. Si des symptômes indésirables apparaissent, le thérapeute dispose de plusieurs options pour y remédier (voir les techniques de manœuvre de secours). Autotraitement • Le patient reproduit la technique en autotraitement en utilisant la pulpe de son index, renforcée par le majeur, pour être en contact sur l’extrémité latérale postérieure du processus transverse de C1 du côté des symptômes (fig. 2.6A et B). Un glissement PA est obtenu par une légère traction antérieure avec le bras. Le glissement est maintenu en même temps qu’il tourne activement sa tête vers le côté des symptômes. Le mouvement doit être sans symptômes ou ne doit pas être effectué. L’angle et/ou l’amplitude de glissement sont ajustés pour assurer une rotation active sans symptômes.
FIGURE 2.6A Autoglissement PA sur C1 : vue arrière
FIGURE 2.6B Autoglissement PA sur C1 : surpression
• Une surpression peut être appliquée avec la main sur l’arcade zygomatique, mais seulement si un mouvement complet sans
symptômes peut être obtenu. • Jusqu’à 3 répétitions sont effectuées et les symptômes sont ensuite réévalués. Les répétitions peuvent être augmentées jusqu’à 6–10 lorsque le patient s’habitue à l’exercice. Ce processus est répété 3–5 fois par jour jusqu’à ce que tous les symptômes aient disparu. • Pour l’aider à trouver le processus transverse de C1, montrer au patient comment palper le processus mastoïde avec son index, puis comment le déplacer légèrement médialement et inférieurement. • Un autre exercice consiste à utiliser une sangle cervicale d’autotraitement ou une serviette pour induire la rotation C1/2, comme décrite dans la section self-SNAG C1/2 pour les céphalées. Annotations sit R C1 SNAG Rot R × 3 sit stabiliser le front R C1 SNAG Rot R + OP × 3 sit R C1 self-SNAG Rot R + OP × 3
SNAG C2 pour sensations vertigineuses en extension cervicale Aperçu de la technique • Le patient est assis bien soutenu sur une chaise. • La colonne cervicale et la tête sont placées dans une position neutre. • Un glissement PA passif sans douleur est appliqué sur le
processus épineux de C2, dans le plan horizontal. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient réalise une extension active du cou dans la direction qui provoquait précédemment la sensation de vertige. • Voir fig. 2.7 à 2.9.
FIGURE 2.7 Sensation vertigineuse cervicogénique : glissement PA sur C2
FIGURE 2.8 Sensation vertigineuse cervicogénique : glissement PA sur C2 (vue anatomique)
FIGURE 2.9 Sensation vertigineuse cervicogénique : SNAG C2 en extension
Indication
Une sensation vertigineuse, un étourdissement, des nausées et/ou un déséquilibre avec une extension cervicale. Positionnement Patient :
Assis, bien soutenu sur une chaise.
Partie Tête et nuque dans un alignement neutre. du cor ps trait ée : Thérap Debout derrière le patient. eute : Contac La pulpe du pouce est placée sur le processus épineux de C2 et t le pouce opposé est placé par-dessus le premier pouce. Les des index sont en contact avec les arcades zygomatiques. mai ns :
Principes d’application • Le thérapeute s’assure d’abord que l’activité aggravante provoque systématiquement des symptômes avant d’appliquer le glissement (c’est-à-dire une extension cervicale dans ce cas). Un glissement PA est appliqué sur le processus épineux de C2. • Tout en maintenant le glissement PA, il est demandé au patient de faire une extension de la colonne cervicale. • Le thérapeute doit s’assurer qu’il maintient une pression PA cohérente et constante sur le processus épineux de C2 lorsque le patient fait l’extension de sa nuque. Pour ce faire, le thérapeute devra étendre ses poignets dans la même mesure que le
mouvement cervical. • Il est demandé au patient de faire une extension cervicale jusqu’à la fin d’amplitude de mouvement, en s’assurant qu’aucun symptôme n’est provoqué. Si un symptôme apparaît le mouvement est stoppé et des ajustements de l’amplitude et/ou de la direction du glissement doivent être effectués. Le mouvement est à nouveau tenté jusqu’à ce que l’extension cervicale soit asymptomatique ou qu’aucun changement ne soit obtenu. • Avec cette technique, la surpression est obtenue uniquement par le poids de la tête qui dépasse la verticale, ce qui permet à la gravité d’assister le mouvement. Dans certains cas, des restrictions dans la colonne cervicale inférieure limitent l’amplitude dans la colonne cervicale supérieure, éliminant le bénéfice de la gravité. Dans ces cas, le patient peut appliquer une légère pression sous le menton en extension pour obtenir la surpression. • Jusqu’à 3 répétitions sont effectuées. Alternatives • Si les symptômes comparables sont produits en position debout ou avec le patient levant les bras au-dessus de la tête, la technique est facile à adapter à cette position (fig. 2.10 et 2.11).
FIGURE 2.10 Sensation vertigineuse cervicogénique : SNAG C2 en extension (debout)
FIGURE 2.11 Sensation vertigineuse cervicogénique : SNAG C2 en extension avec élévation du bras (debout)
Commentaires • Si les symptômes sont d’origine cervicale, ils devraient être immédiatement supprimés avec l’application du SNAG C2. • Si les symptômes ont une autre origine, ils peuvent s’aggraver avec la mobilisation et/ou le mouvement d’extension et la technique doit être immédiatement abandonnée. • Si les symptômes ne sont pas supprimés avec les trois
premières tentatives la technique n’est pas indiquée. Autotraitement • Il est demandé au patient de localiser le processus épineux de C2 en palpant la première proéminence médiane sous le crâne (fig. 2.12A et B).
FIGURE 2.12A Autoglissement PA sur C2 : position de départ (vue arrière)
FIGURE 2.12B Autoglissement PA sur C2 : position de départ (vue de côté)
• Une pression PA est appliquée par la pulpe distale du majeur de chaque main avec la consigne verbale de « pousser le bout de vos doigts en direction du bout de votre nez » (fig. 2.12C).
FIGURE 2.12C Autoglissement PA sur C2 : position d’arrivée
• Un glissement constant est maintenu pendant qu’il est demandé au patient de faire une extension cervicale jusqu’au point d’apparition des symptômes. Si le mouvement n’est pas sans symptôme, il est alors expliqué au patient comment faire de petits changements dans la direction du glissement pour atteindre un mouvement sans symptômes. La consigne verbale « pousser le bout de vos doigts en direction de votre narine gauche (ou droite) » sera facilement comprise par le patient et il réalisera le petit changement qui pourra ensuite rendre le mouvement sans symptômes. • Jusqu’à 3 répétitions sont effectuées lorsque le patient essaie pour la première fois l’exercice, augmentant jusqu’à 6–10 lorsque le patient s’habitue à l’exercice. Ce processus est répété 3–5 fois par jour jusqu’à ce que tous les symptômes soient résolus sans qu’il soit nécessaire d’appliquer le SNAG C2. • Un exercice alternatif consiste à utiliser une ceinture cervicale d’autotraitement ou une serviette pour induire une force de glissement PA en C2 pendant une extension cervicale active. Dans cette technique, les doigts du patient sur le processus épineux de C2 sont remplacés par la ceinture cervicale d’autotraitement ou la serviette (fig. 2.13A et B). L’exercice est effectué de la même manière que décrit ci-dessus.
FIGURE 2.13A Self-SNAG C2 avec sangle
FIGURE 2.13B Self-SNAG C2 avec serviette
Annotations
sit C2 SNAG E × 3 st C2 SNAG E × 3 st bilat Sh El C2 SNAG E × 3 sit C2 self SNAG E × 3 sit C2 self towel SNAG E × 6 sit C2 self strap SNAG E × 10
SNAG C2 pour nausées, étourdissements, ou troubles visuels (Manœuvre de secours) Aperçu de la technique • Le patient est assis bien soutenu sur une chaise, avec la colonne cervicale et la tête en position neutre. • Le thérapeute est debout devant le patient, stabilisant le tronc du patient. • Une main englobe la tête, avec la phalange moyenne de l’auriculaire accrochée autour du processus épineux de C2. • Le glissement PA sur C2 est généré par l’éminence thénar de la main opposée. Le glissement est horizontal et soit maintenu pendant 30 secondes, soit le patient réalise une extension active du cou. • Voir fig. 2.14 à 2.16.
FIGURE 2.14 Manœuvre de secours : vue de côté
FIGURE 2.15 Manœuvre de secours : placement des mains
FIGURE 2.16 Manœuvre de secours : vue anatomique du glissement PA sur C2
Indication Le patient rapporte une sensation de vertige, d’étourdissement, de nausée et/ou troubles visuels au repos ou après l’application d’une
technique manuelle, d’un exercice ou d’un mouvement de la colonne cervicale. Positionnement Patie Assis, bien soutenu sur une chaise. nt : Parti Tête et nuque en alignement neutre. e d u co rp s tr ai té e: Théra Debout face au patient assis avec la partie antérieure de la hanche pe supportant la partie antérieure de l’épaule du patient. ut e: Main La main droite englobe la tête du patient en étant en contact avec s/ le processus épineux avec la phalange moyenne du cinquième p doigt. L’éminence thénar de la main gauche est placée oi directement sur la phalange moyenne droite. nt de co nt ac t:
Principes d’application • Un glissement PA est appliqué sur le processus épineux de C2 en utilisant l’éminence thénar gauche qui applique la force sur le point de contact de la phalange moyenne du cinquième doigt. • Si les symptômes sont supprimés par la pression PA alors le glissement est maintenu pendant 30 secondes, relâché puis les symptômes réévalués. • Si les symptômes ne changent pas avec le glissement PA sur C2, il est alors demandé au patient de faire lentement une extension de la colonne cervicale, pendant que la force de glissement PA est maintenue, jusqu’à ce que le patient atteigne un point où les symptômes disparaissent. • Cette position est maintenue et il est demandé au patient d’inspirer lentement puis lentement d’expirer complètement. Répéter la « respiration de secours » 3 fois puis relâcher le SNAG et réévaluer. Variantes • Si le symptôme indésirable produit est visuel, tel qu’une vision floue, la technique est modifiée en changeant la position du thérapeute pour qu’il se tienne debout derrière le patient, comme décrit pour le SNAG sur C2 pour les sensations de vertige lors d’extension cervicale (voir fig. 2.7). Le patient se concentre sur un objet clairement défini directement devant lui pendant que le thérapeute applique un glissement PA sur C2. Il est demandé au patient si le glissement élimine la vision floue (voir fig. 2.7). Si les symptômes sont éliminés le glissement est maintenu pendant 30 secondes, relâché puis réévalué. • Si les symptômes ne changent pas avec un glissement PA sur C2, demander au patient de réaliser lentement une extension cervicale tout en continuant à se concentrer sur l’objet jusqu’à ce qu’il atteigne la position où l’objet devient clairement net. La
position est maintenue pendant 30 secondes, relâchée et réévaluée (voir fig. 2.9). Commentaire • L’expérience clinique avec des patients qui présentent des sensations vertigineuses, des étourdissements, des nausées, et/ou des troubles visuels au repos ou après l’application d’une technique manuelle, un exercice ou un mouvement de la colonne cervicale a montré que l’utilisation de la « respiration de secours » peut apporter un bénéfice supplémentaire à la technique du SNAG en PA sur C2 (technique de la manœuvre de secours). L’inspiration modérée suivie d’une expiration longue et prolongée, effectuée 3 fois pendant environ 30 secondes à chaque fois, peut procurer un effet calmant sur le patient en ralentissant sa fréquence respiratoire. Ceci est particulièrement utile lorsqu’un patient est très angoissé par ses symptômes et peut également lui permettre de contribuer davantage activement à sa prise en charge dans le cadre d’un raisonnement clinique collaboratif. Autotraitement • L’exercice de la manœuvre de secours par self-SNAG sur C2 est similaire à l’auto-glissement PA sur C2 (voir fig. 2.12) • Le patient applique une pression PA constante par l’intermédiaire de son majeur sur le processus épineux de C2 avec l’indication verbale de « pousser la pulpe de vos doigts vers le bout de votre nez ». Si les symptômes sont supprimés alors la position est maintenue pendant 30 secondes, relâchée et réévaluée. • Si les symptômes ne changent pas avec un glissement PA sur C2, il est demandé au patient de faire lentement une extension cervicale jusqu’à ce qu’il atteigne le point où les symptômes sont supprimés. Dans cette position, le glissement est maintenu
sans aucun autre mouvement. • Un exercice alternatif consiste à utiliser soit une sangle d’autotraitement cervicale ou une serviette pour induire une force de glissement PA sur C2 (voir fig. 2.13). Dans cette technique, les doigts du patient sur le processus épineux de C2 sont remplacés par la sangle d’autotraitement ou la serviette. L’exercice est effectué de la même manière que décrit ci-dessus. Annotations sit C2 HA SNAG × 30 sec sit C2 HA SNAG E + 3 breaths × 30 sec sit C2 HA SNAG visual focus × 30 sec sit C2 HA SNAG visual focus + E × 30 sec sit C2 self HA SNAG × 30 sec sit C2 self towel HA SNAG × 30 sec sit C2 self strap HA SNAG × 30 sec
Références Gargano F., Hing W., Cross C. Vestibular influence on craniocervical pain: a case report. N. Z. J. Physiother. 2012;40(2):51– 58. Huijbregts P., Vidal P. Dizziness in orthopaedic physical therapy practice: classification and pathophysiology. J. Man. Manip. Ther. 2004;12(4):199–214. Kerry R., Taylor A.J. Cervical arterial dysfunction: knowledge and reasoning for manual physical therapists. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2009;39(5):378–387. Reid S.A., Rivett D.A. Manual therapy treatment of cervicogenic dizziness: a systematic review. Man. Ther. 2005;10(1):4–13. Reid S.A., Rivett D.A., Katekar M.G., Callister R. Sustained
natural apophyseal glides (SNAGs) are an effective treatment for cervicogenic dizziness. Man. Ther. 2008;13(4):357–366. Reid S.A., Callister R., Katekar M.G., Rivett D.A. Effects of cervical spine manual therapy on range of motion, head repositioning, and balance in participants with cervicogenic dizziness: a randomized controlled trial. Arch. Phys. Med. Rehabil. 2014;95(9):1603–1612. Reid S.A., Rivett D.A., Katekar M.G., Callister R. Comparison of Mulligan sustained natural apophyseal glides and Maitland mobilizations for treatment of cervicogenic dizziness: a randomized controlled trial. Phys. Ther. 2014;94(4):466–476. Reid S.A., Callister R., Snodgrass S.J., Katekar M.G., Rivett D.A. Manual therapy for cervicogenic dizziness: long-term outcomes of a randomised trial. Man. Ther. 2015;20(1):148– 156. Sloane P.D., Coeytaux R.R., Beck R.S., Dallara J. Dizziness: state of the science. Ann. Intern. Med. 2001;134(9 Pt 2):823–832. Wrisley D.M., Sparto P.J., Whitney S.L., Furman J.M. Cervicogenic dizziness: a review of diagnosis and treatment. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2000;30(12):755–766.
3: Colonne cervicale Techniques pour la colonne cervicale SNAG cervicaux SNAG C2-7 pour les restrictions de mouvements cervicaux – flexion, extension, inclinaison et rotation SNAG central pour la colonne cervicale moyenne SNAG unilatéral Self-SNAG SNAG transverse (positionnel) C5/6 ou C6/7 SelfSNAG transverse C5 Traction avec le poing Glissements naturels apophysaires (NAG) (central et unilatéral) NAG central NAG unilatéral Reverse NAG (central et unilatéral) Reverse NAG central Reverse NAG unilatéral
Mobilisation de la jonction cervicothoracique : technique bridge Autotraitement selon la technique bridge de mobilisation de la jonction cervicothoracique Traction cervicale : douleur aux membres supérieurs Mobilisation vertébrale avec mouvement du bras (SMWAM) Abduction d’épaule Self-SMWAM pour abduction SMWAM : extension horizontale et dysfonction neurodynamique Technique neurodynamique de self-SMWAM
Introduction L’application d’une MWM sur la colonne vertébrale est appelée « glissement naturel apophysaire maintenu » (SNAG pour Sustained Natural Apophyseal Glide) et consiste en une force de glissement passive appliquée à un segment mobile spécifique en même temps qu’un mouvement actif. Un entretien et un examen physique approfondis permettent de déterminer le niveau segmentaire approprié auquel appliquer le SNAG. La force de glissement est effectuée parallèlement au plan facettaire perçu, le degré de force de glissement étant déterminé par la réponse du patient au mouvement actif. L’impossibilité d’obtenir une bonne réponse peut nécessiter une légère variation de la direction du glissement ou une force appliquée plus élevée, mais seulement si la technique reste indolore (rappel : la force doit être seulement celle nécessaire pour obtenir un changement). Le choix d’appliquer le SNAG de manière centrale sur le processus épineux ou de manière unilatérale sur le pilier articulaire est déterminé par un processus d’étapes itératives de raisonnement clinique dans le processus évaluatif. Deux exemples sont donnés, mais
ils ne doivent pas limiter d’autres processus de réflexion clinique possibles. Si le clinicien a émis l’hypothèse que le mouvement est limité en raison d’une perte de mobilité des facettes gauche et droite dans un segment mobile donné, un SNAG central sur le processus épineux peut être tenté. Brian Mulligan suggère que la première application se fasse du côté des symptômes ou de la douleur. Si la rotation vers la droite produit une douleur à droite sur un segment mobile particulier, alors un SNAG unilatéral est appliqué sur la droite et le patient tourne vers la droite, à condition qu’une fois appliqué, le glissement et le mouvement vers la droite soient indolores. Comme pour toutes les MWM, des ajustements mineurs finaux de la direction et de l’angle de glissement peuvent être nécessaires afin de rendre le glissement et le mouvement indolores. Lorsqu’une amélioration immédiate de l’amplitude active du mouvement est obtenue avec un SNAG, il est demandé au patient d’aider en appliquant une surpression en fin de mouvement restreint, en s’assurant que le mouvement soit toujours indolore. La réévaluation du mouvement restreint sans le SNAG in situ est effectuée après que plusieurs répétitions sans douleur du SNAG aient été réalisées. Les self-SNAG doivent être enseignés au patient dès le début de la séance de traitement afin de permettre l’autogestion. Les indications pour l’application d’un SNAG cervical peuvent simplement être d’améliorer l’amplitude de mouvement actif sans douleur. Une présentation clinique typique est celle d’une personne souffrant de spondylolyse cervicale dans la colonne cervicale inférieure et qui a des douleurs lorsqu’elle bouge son cou dans une direction. Cependant, certains patients peuvent présenter des restrictions de mouvement plus complexes. Par exemple, une personne peut signaler une douleur cervicale en fin d’amplitude de rotation et d’extension cervicale lors du follow through sur la fin du swing au golf. La réponse de cette personne à un SNAG cervical ne peut être déterminée que si un SNAG est appliqué pendant une combinaison de rotation et d’extension.
Niveaux de preuve
Niveau 2 : huit ERC, un rapport de cas et deux études en laboratoire Les ERC disponibles sont en accord concernant les effets du traitement Mulligan sur la diminution de la douleur, les indices d’invalidité et l’amélioration de l’amplitude de mouvement cervical chez les patients souffrant d’affections cervicales. Kumar (2013) a publié une ERC sur les glissements apophysaires naturels (NAG) chez 100 patients qui avaient des cervicalgies sans radiculopathie. Tous les patients ont reçu un hot pack pendant 12 minutes et une série d’exercices actifs par séance pendant une période de 12 jours. Les patients ont ensuite été répartis au hasard en trois groupes impliquant un traitement NAG (NAG administrés sur chacun des 12 jours, uniquement les 6 premiers jours ou uniquement les 6 derniers jours) ou un groupe témoin (hot pack et exercices actifs). En ce qui concerne la douleur, l’amplitude de mouvement et l’indice d’incapacité cervicale, tous les groupes NAG étaient statistiquement supérieurs au groupe contrôle au moment du résultat final (42 jours). Les NAG appliqués au cours des 6 premiers jours ont été aussi bénéfiques que ceux appliqués pendant 12 jours, tout en étant supérieurs au traitement par NAG retardé de 6 jours. Des études mettent en évidence que l’application de la thérapie manuelle dans le traitement des affections cervicales d’origine mécanique sans radiculopathie est supérieure à l’utilisation de la physiothérapie conventionnelle (Buyukturan et al., 2018 ; Said et al., 2017) et des exercices seuls. Lorsque l’on compare la technique Mulligan avec soit les mobilisations de Maitland (Ganesh et al., 2015 ; Gautam et al., 2014), soit des manipulations à haute vélocité et faible amplitude (Abdelgalil et al., 2015), l’application de SNAG était supérieure aux deux autres interventions pour diminuer la douleur et augmenter l’amplitude de mouvement. Un rapport de cas d’une patiente de 47 ans souffrant de radiculopathie cervicale a mis en évidence l’efficacité de l’utilisation des SNAG et des mobilisations neurodynamiques pour améliorer la douleur, l’amplitude de mouvement cervical et les capacités fonctionnelles. Après l’application de 3 séries (6 répétitions) de
glissement supérieur unilatéral en combinaison avec une rotation cervicale ipsilatérale et une extension du coude, la rotation cervicale droite du patient est passée de 25° à 65° et le test neurodynamique du membre supérieur (ULNT 1) mesurant l’amplitude de l’extension du coude jusqu’à la reproduction des symptômes s’est amélioré de 70° à 10°. En dehors de cet essai clinique, il existe deux études en laboratoire qui explorent les mécanismes sous-jacents des traitements cervicaux de Mulligan. Une analyse biomécanique d’un SNAG de la colonne cervicale a proposé qu’il est très peu probable qu’il crée ses effets par une action biomécanique (Hearn & Rivett, 2002). Une étude neurophysiologique a rapporté qu'une activation du système sympathique se produisait lors de l'application de SNAG (Moulson & Watson, 2006). Il semble que cet effet est similaire à celui rapporté par la thérapie manuelle vertébrale (Vicenzino et al., 1998) et des MWM en glissement latéral appliquées au coude (Paungmali et al., 2003), qui ont été utilisées pour développer un modèle de compréhension des mécanismes d'action des MWM impliquant un système inhibiteur endogène coordonné par la substance grise périaqueducale (Vicenzino et al., 2011). Il est nécessaire de rationaliser la contradiction apparente entre les mécanismes hypothétiques, qui se rapportent généralement à un effet mécanique de l’articulation, et les preuves qui ne semblent pas soutenir l’hypothèse. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour y parvenir.
SNAG cervicaux SNAG C2-7 pour des limitations de mouvements cervicaux – flexion, extension, inclinaison, rotation Aperçu de la technique • Le patient est assis bien soutenu sur une chaise.
• La colonne cervicale et la tête sont en position neutre. • Un glissement indolore passif postéro-antérieur (PA) est appliqué dans le plan des facettes soit sur le processus épineux soit sur le pilier articulaire/la lame cervicale. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient réalise activement le mouvement dans la direction qui a précédemment produit les symptômes. • S'il n'y a pas de symptômes, le patient applique une surpression en fin du mouvement restreint. • Les self-SNAG sont enseignés lorsque des modifications cliniquement pertinentes sont observées en termes de douleur et de mouvement. • Voir fig. 3.1 à 3.3.
FIGURE 3.1 SNAG central de la colonne cervicale moyenne : placement des doigts
FIGURE 3.2 SNAG central de la colonne cervicale moyenne : fin d’amplitude de flexion
FIGURE 3.3 SNAG central de la colonne cervicale moyenne : fin d’amplitude de rotation
Indication
Perte de l'amplitude de mouvement actif cervical due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patie Assis, bien soutenu sur une chaise. nt : Parti La position de la colonne cervicale doit être celle qui permet une e mobilisation efficace du segment cervical. d u co rp s tr ai té e: Thér Debout derrière le patient. a p e ut e: Main Le bord médial du pouce droit (pouce de contact) est placé sur la s/ partie postérieure du processus épineux. La pulpe du pouce p gauche (pouce de mobilisation) est placée perpendiculaire à oi l'ongle du pouce droit (en ligne avec le plan facettaire). nt s d e co nt
ac t:
Principes d'application • Appliquer un glissement PA passif le long du plan des facettes via le processus épineux pour l'un des segments mobiles entre C2 et C7 avec le pouce gauche (pouce de mobilisation) sur le pouce droit (pouce de contact). Interroger le patient pour s'assurer que le glissement ne provoque aucun symptôme avant d'ajouter un mouvement actif. • Le glissement PA incliné selon les facettes est maintenu pendant que le patient est invité à réaliser activement le mouvement cervical dans la direction symptomatique jusqu'à la fin de l'amplitude du mouvement actif. • Si le patient ne présente aucun symptôme il lui est demandé d'appliquer une surpression (fig. 3.4A à C).
FIGURE 3.4A Surpression : rotation
FIGURE 3.4B Surpression : flexion
FIGURE 3.4C Surpression : inclinaison
• La surpression en extension n'est généralement pas nécessaire, en raison du poids de la tête qui lorsqu'elle dépasse la verticale facilite le mouvement. Dans certains cas où une assistance pour
obtenir une amplitude de mouvement complète est requise, le patient peut appliquer une légère pression sous le menton en extension pour obtenir la surpression. • Le patient est interrogé pour s'assurer que la surpression est asymptomatique. • Généralement 3–6 répétitions sont effectuées puis l'amplitude de mouvement actif en flexion cervicale est réévaluée. • L'utilisation de la règle de 3 est recommandée (3 répétitions seulement) lors de la première séance en présence de troubles plus sévères et irritables. • Lors des traitements ultérieurs, si l'amplitude de mouvement actif présente une amélioration cliniquement significative, alors 3–5 séries supplémentaires de 6–10 répétitions peuvent être appliquées. Variantes • Si les symptômes ne disparaissent pas avec un SNAG central sur le processus épineux, alors l'application de la technique avec le pouce de contact sur la lame peut être efficace (fig. 3.5A et B).
FIGURE 3.5A SNAG unilatéral : vue anatomique
FIGURE 3.5B SNAG unilatéral : placement des doigts
• En général, un SNAG unilatéral est appliqué sur la lame du côté douloureux. Si la sensibilité au point de contact sur la lame est excessive (c'est-à-dire inacceptable pour le patient), le thérapeute tentera d'appliquer le SNAG sur le processus
épineux de la même vertèbre ou sur la lame de la vertèbre supérieure du côté opposé à la douleur. • S'assurer que le pouce de contact est aussi près que possible du processus épineux pour un confort maximal. • Si le contact unilatéral initial est douloureux, le thérapeute peut utiliser de la mousse pour diminuer la sensibilité des tissus mous. • Des ajustements supplémentaires peuvent consister à modifier l'angle de glissement, par exemple légèrement latéralement, ou à modifier le degré de force. Commentaires • Il est important que le thérapeute ajuste l'angle de glissement pendant l'application de la technique, car l'angle du plan facettaire va diminuer pendant la flexion. • Le thérapeute doit maintenir le glissement parallèle au plan facettaire durant la MWM. Autotraitement • Si un SNAG cervical s'est avéré efficace, alors une automobilisation doit être enseignée au patient au début de la première séance de traitement si son état n'est pas irritable ou selon la décision clinique du thérapeute/le plan de traitement. La figure 3.6A à C montre quelques exemples.
FIGURE 3.6A Self-SNAG : extension avec la sangle
FIGURE 3.6B Self-SNAG : rotation avec la sangle
FIGURE 3.6C Self-SNAG : en utilisant une serviette
• Le patient place une sangle d'autotraitement sur la lame de C2 (pour un problème de C2/3), juste latéralement au processus épineux. • Avec la main du côté de la restriction, le patient tire la sangle le long du plan des articulations facettaires vers ses yeux. Les deux mains tirent le long du plan des facettes pour la flexion et l'extension. Pour la rotation et l'inclinaison, seule la main du côté de la limitation tire le long du plan des facettes. L'autre main tient la sangle sans la serrer contre la poitrine (fig. 3.6). • Alors que la pression de la sangle est maintenue, le patient bouge la tête/la nuque en direction de la restriction. • 6-10 répétitions sont réalisées et ce processus est répété 3–5 fois par jour jusqu'à ce que tous les symptômes aient disparu. • Plutôt que d'utiliser une sangle de self-SNAG, il est aussi possible d'utiliser le bord d'une serviette pour effectuer le selfSNAG. • Si le patient a bénéficié d'un SNAG en flexion cervicale alors une automobilisation en traction avec le poing (voir la technique de traction avec le poing plus loin dans ce chapitre) peut être ajoutée comme un traitement en clinique ou exercice à domicile. Ceci peut être ajouté après le premier traitement si le patient n'est pas jugé irritable ou en fonction de la décision
clinique du thérapeute à propos du plan de traitement. Annotations
sit C4 SNAG F × 3 sit C4 SNAG Rot R × 3 sit C4 SNAG Rot R + OP × 6(3) sit C4 SNAG F + OP × 6(3) sit R C4 SNAG LF R × 3 sit C2 self strap SNAG E × 3 sit C2 self strap SNAG Rot R × 6 sit C2 self towel SNAG Rot R × 10
SNAG transverse (positionnel) C5/6 ou C6/7 Aperçu de la technique • Le patient est assis bien soutenu sur une chaise. • La colonne cervicale et la tête sont placées en position neutre. • Le thérapeute applique un glissement transverse avec son pouce droit sur le côté droit du processus épineux (c’est-à-dire C5) de la vertèbre supérieure et en même temps applique un glissement transverse avec son pouce gauche sur le côté gauche du processus épineux de la vertèbre inférieur (C6). • Pendant que le glissement est maintenu, le patient réalise activement le mouvement cervical dans la direction qui a précédemment produit les symptômes. • S’il n’y a pas de symptômes, le patient applique une surpression en fin du mouvement restreint.
• Voir fig. 3.7 à 3.9.
FIGURE 3.7 Transverse SNAG C5/6 : position de fin d’amplitude avec surpression
FIGURE 3.8 Transverse SNAG C5/6 : vue anatomique
FIGURE 3.9 Transverse SNAG C5/6 : placement des mains
Indication Une perte de mouvement ou une douleur en C5/6, C6/7, C7/T1 peuvent bénéficier d’un type de SNAG spécifique. Le patient
signale une douleur ou une raideur venant des segments mobiles cidessus. Les patients signalent généralement une douleur unilatérale et peuvent avoir une perte de mouvement combinée, incluant l’extension, l’inclinaison et la rotation. Positionnement Patie Assis, bien soutenu sur une chaise. nt : Parti La position de la colonne cervicale doit être neutre pour permettre e une mobilisation efficace du segment cervical. Le patient d regarde devant lui. u co rp s tr ai té e: Thér Se tient juste derrière le patient. a p e ut e: Main La position de la colonne cervicale doit être neutre pour permettre s/ une mobilisation efficace du segment cervical. Le pouce droit p du thérapeute est en contact avec le côté droit du processus oi épineux de la vertèbre supérieure et le pouce gauche est en nt contact avec le côté gauche du processus épineux de la vertèbre s inférieure. d e
co nt ac t:
Principes d’application • Un glissement transverse est appliqué aux deux processus épineux. • Le thérapeute maintient le glissement à travers les pouces gauche et droit. • Le glissement transverse est maintenu pendant que le patient est invité à réaliser activement le mouvement cervical dans la direction symptomatique jusqu’à l’amplitude finale du mouvement actif. Restaurer l’amplitude indolore de mouvement dans un seul plan avant les mouvements combinés. • Si le patient ne présente aucun symptôme, il lui est demandé d’appliquer une surpression dans le mouvement restreint. • Une sensibilité des tissus mous est fréquemment rencontrée avec cette technique, et il est important de différencier la sensibilité des tissus mous et la douleur du patient. L’utilisation d’un carré en mousse sur la peau est recommandée pour minimiser la sensibilité des tissus mous. Commentaires • Il est important que le thérapeute ajuste l’angle de glissement durant le mouvement actif. • Des ajustements mineurs sont souvent essentiels à une technique réussie, et le thérapeute peut avoir besoin d’ajuster les glissements lorsque le patient signale que la douleur ou le mouvement est amélioré mais pas complétement indolore. Comme pour tous les SNAG, l’ajustement du glissement est toujours une variable de traitement à prendre en compte. • Cela s’appelait autrefois un SNAG positionnel ou une MWM
cervicale. Autotraitement • Il est montré au patient comment localiser le processus épineux au niveau affecté (fig. 3.10A et B).
FIGURE 3.10A Self-transverse SNAG C5 : position de départ (vue arrière)
FIGURE 3.10B Self-transverse SNAG C5 : position d’arrivée (vue arrière, vue anatomique)
• Une pression transverse est appliquée sur le côté du processus épineux par la pulpe de l’index avec une main, renforcée avec le majeur de la même main. • Un glissement transverse constant est maintenu pendant qu’il est demandé au patient de réaliser un mouvement cervical vers la direction restreinte. Si le mouvement n’est pas exempt de symptômes, il est alors montré au patient comment modifier légèrement la direction du glissement et la force appliquée pour obtenir un mouvement sans symptôme. • 10 répétitions peuvent être effectuées au fur et à mesure que le patient s’habitue à l’exercice. Ce processus est répété 3-5 fois par jour jusqu’à ce que tous les symptômes aient disparu sans qu’il soit nécessaire d’appliquer le SNAG. Annotations
sit R C5/L C6 Trans SNAG Rot R + OP × 3 sit R C5/L C6 Trans SNAG F × 3 sit R C5/L C6 Trans SNAG E × 3 sit R C5/L C6 Trans SNAG LF R × 3 sit self R/C5 Trans SNAG Rot R × 6
Traction avec le poing Aperçu de la technique • Le patient est assis en position verticale neutre. • Le patient serre le poing et le place sous son menton, le pouce vers le haut. • Le patient fléchit la nuque vers l’avant jusqu’à ce que son menton soit en contact avec son poing. • S’il n’y a pas de douleur, le patient utilise son autre main à l’arrière de sa tête pour appliquer une surpression en flexion. • Le patient maintient la surpression indolore pendant 10 secondes. • Voir fig. 3.11 à 3.13.
FIGURE 3.11 Traction du poing : position de départ vue de côté
FIGURE 3.12 Traction du poing : position de départ (vue de face)
FIGURE 3.13 Traction du poing : position d’arrivée (vue de face)
Indication
Perte de la flexion cervicale due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patient :
Assis, bien soutenu sur une chaise.
Partie du corps traitée :
La position de la colonne cervicale doit être dans un alignement neutre.
Position des mains :
Le patient serre le poing et le place sous son menton, le pouce vers le haut.
Principes d’application • Le patient place un poing serré avec le pouce vers le haut sur la poitrine sous son menton pour bloquer le mouvement de flexion cervicale. • Le patient fléchit ensuite la nuque jusqu’à ce que son menton soit en contact avec son poing. • Si le patient ne présente aucun symptôme, il vient avec son autre main à l’arrière de sa tête et la tire pour créer le mouvement de flexion et la surpression en flexion. • S’il est asymptomatique, le patient va tenir la flexion avec surpression pendant 10 secondes. • Répéter le processus 3 fois. Variantes • Si les symptômes ne sont pas supprimés lorsque le patient réalise la flexion, il peut être nécessaire d’augmenter la taille effective du poing en ajoutant une petite serviette pliée entre le poing et la poitrine et de refaire le test pour voir si les symptômes sont ensuite supprimés. Cette serviette peut être utilisée pour 1-2 répétitions de 10 secondes, avant d’essayer à nouveau d’appliquer la technique sans la serviette. De mêmes, si la flexion s’améliore, mais qu’un faible degré de limitation
subsiste, la taille du poing du patient peut être réduite en retirant 1, 2 ou 3 doigts du poing. Commentaire • Note : il ne doit pas y avoir de douleur au cou, à la tête, aux dents ou aux mâchoires ou de sensations de vertige avec cette technique. Annotation
sit self fist Tr × 10 sec (3)
Glissements naturels apophysaires (NAG) (central et unilatéral) Aperçu de la technique • Le patient est assis bien soutenu sur une chaise. • Le thérapeute se tient face au patient, dans une position où les jambes sont l’une devant l’autre, et stabilisant l’épaule/le tronc du patient. • Une mobilisation indolore oscillatoire du milieu à la fin d’amplitude est appliquée dans le plan des facettes sur le processus épineux ou le pilier articulaire. • Cette technique peut être appliquée entre C2 et C7. • Voir fig. 3.14 à 3.16.
FIGURE 3.14 NAG central : vue postérieure
FIGURE 3.15 NAG central : vue anatomique
FIGURE 3.16 NAG unilatéral : unilatéral gauche (vue anatomique)
Indication Patient avec une perte de mouvement multidirectionnelle ou multiniveau due à une douleur ou une raideur de C2 à C7.
Positionnement Patie Assis, bien soutenu sur une chaise. nt : Parti Colonne cervicale légèrement fléchie sans rotation ni inclinaison, e tête appuyée contre le tronc ou le bras du thérapeute. d u co rp s tr ai té e: Thér Debout face à l’épaule droite du patient (posture avec un pied a devant l’autre), avec la hanche du thérapeute bloquant l’épaule p du patient. e ut e: Main La phalange moyenne de l’auriculaire droit du thérapeute est s/ placée sous le processus épineux ou le pilier articulaire de la p vertèbre supérieure du segment mobilisé. Les autres doigts de oi cette main sont enroulés autour de l’occiput, stabilisant la tête. nt Le bord latéral de l’éminence thénar de la main gauche s recouvre partiellement l’auriculaire de la main droite du d thérapeute. Le thérapeute doit généralement tendre les tissus e mous pour être en contact avec les vertèbres à mobiliser. co nt ac t:
Principes d’application • Les glissements du milieu à la fin de l’amplitude sont effectués le long des plans facettaires de la colonne cervicale via le cinquième doigt de la main droite en poussant vers le haut et vers l’avant avec la main gauche du thérapeute (main mobilisatrice) vers les yeux du patient. • Avant la mobilisation, le thérapeute met en tension les tissus mous pour assurer un bon contact osseux. • La mobilisation est appliquée sur le processus épineux pour des douleurs bilatérales ou centrales, ou de manière unilatérale du côté de la douleur. • S’assurer que le cinquième doigt est détendu afin qu’il ne soit déplacé que par la main mobilisatrice du thérapeute pendant les oscillations. • Garder la tête immobile pendant la mobilisation. • S’assurer que la mobilisation est sans symptômes. Si des symptômes sont provoqués, essayer d’appliquer une traction avec la mobilisation. Debout une jambe en avant, le thérapeute transfert son poids sur sa jambe arrière, ce qui induit une légère traction de la colonne cervicale. • Mobiliser tous les étages vertébraux à l’origine des symptômes. • Les glissements sont rythmiques et à un rythme de 1–2 par seconde. • Les mobilisations doivent être répétées 6–10 fois (c’est-à-dire osciller pendant 5–10 secondes) à chaque niveau, en travaillant de l’étage vertébral supérieur vers l’étage inférieur. • Répéter la mobilisation 3–5 fois par niveau vertébral, si la réévaluation indique une réponse positive. Variantes • Un léger glissement doit être testé dans les douleurs aiguës et un glissement plus fort pour les troubles plus chroniques liés à
la raideur. En cas de douleur, essayer un glissement plus doux, ou d’utiliser un carré de mousse ou une traction associée à une mobilisation. • Un carré de mousse permet également d’éviter un glissement excessif sur la peau. Commentaires • Il est important que le glissement soit appliqué le long du plan facettaire. Ce plan peut varier d’une personne à l’autre et d’un niveau à l’autre. Donc si une douleur est provoquée essayer de modifier la direction du glissement. • Chez un patient avec une lordose cervicale marquée, essayer de fléchir plus la nuque pour réduire la lordose et séparer les processus épineux pour permettre un meilleur contact pour la mobilisation. • Si le patient ne peut tolérer les NAG en raison de la douleur, ce malgré ces modifications, alors son état est trop irritable et la thérapie manuelle ne lui convient pas à cet instant. Annotations
sit C2-7 NAG × 5 sec (3) sit L C2-7 NAG × 5 sec (3) sit R C2-7 NAG × 10 sec (5)
Reverse NAG (central et unilatéral) Aperçu de la technique
• Le patient est assis bien soutenu sur une chaise. • Le thérapeute se tient debout face au patient dans une posture avec un pied devant l’autre stabilisant l’épaule/le tronc du patient. • Une mobilisation oscillatoire indolore du milieu à la fin d’amplitude est appliquée dans le plan des facettes sur le processus épineux ou le pilier articulaire. • Cette technique peut être appliquée entre C6 et la colonne thoracique supérieure. • Voir fig. 3.17 à 3.19.
FIGURE 3.17 Reverse NAG central C5/6 et C6/7 : vue postérieure
FIGURE 3.18 Reverse NAG central C5/6 et C6/7 : vue rapprochée
FIGURE 3.19 Reverse NAG unilatéral : niveaux thoraciques (vue postérieure)
Indication Perte d’amplitude des mouvements cervicaux, généralement
associée à une posture de la tête en antéprojection, ainsi qu’à une dégénérescence de la colonne cervicale inférieure ou thoracique supérieure. Positionnement Patie Assis, bien soutenu sur une chaise. nt : Parti Colonne cervicale légèrement fléchie sans rotation ou inclinaison. e d u co rp s tr ai té e: Thér Debout face à l’épaule droite du patient (posture avec un pied a devant l’autre), englobant la tête du patient. p e ut e: Main Main droite (stabilisatrice) : l’articulation interphalangienne distale s/ du cinquième doigt s’accroche autour du processus épineux de p la vertèbre supérieure. oi Main gauche mobilisatrice : les troisième, quatrième et nt cinquième articulations métacarpophalangiennes (MCP) sont s fléchies. Les articulations interphalangiennes de l’index sont d fléchies et les articulations MCP du pouce et de l’index sont en e extension. co Note : l’écartement du pouce et de l’index va permettre au
nt ac t:
thérapeute d’entrer en contact avec les apophyses transverses.
Principes d’application • La mobilisation est appliquée sur le processus épineux ou bilatéralement sur les piliers articulaires du segment inférieur. Pour une technique unilatérale, une plus grande pression est appliquée par l’index ou le pouce. • Les glissements oscillatoires du milieu à la fin de l’amplitude sont appliqués le long du plan des articulations facettaires. • Avant la mobilisation, le thérapeute tend les tissus mous pour assurer un bon contact osseux. • Les glissements sont rythmiques, 1-2 par seconde. • Garder la tête et le tronc immobiles pendant la mobilisation. • S’assurer que la mobilisation est sans symptômes. Si les symptômes sont provoqués, essayer d’appliquer une traction avec la mobilisation. En position debout un pied devant l’autre, le thérapeute transfère son poids sur la jambe arrière, ce qui induit une légère traction de la colonne cervicale. • Mobiliser tous les étages vertébraux à l’origine des symptômes. • La mobilisation doit être répétée 6-10 fois (ou 5-10 secondes) à chaque niveau, en travaillant de l’étage vertébral inférieur vers l’étage supérieur. Variations • Un léger glissement doit être testé dans les douleurs aiguës et un glissement plus fort pour les troubles plus chroniques liés à la raideur. En cas de douleur, essayer un glissement plus doux, ou d’utiliser un carré de mousse ou une traction associée à une mobilisation. • Un carré de mousse permet également d’éviter un glissement
excessif sur la peau. • Pour ceux avec des petites mains, les reverse NAG appliqués bilatéralement peuvent être difficiles. En utilisant le pouce ou la première articulation interphalangienne de l’index fléchi (fig. 3.20A et B), le thérapeute peut appliquer un reverse NAG du côté de la douleur, ou si la douleur est bilatérale un reverse NAG peut être appliqué de chaque côté l’un après l’autre.
FIGURE 3.20A Reverse NAG unilatéral utilisant l’index
FIGURE 3.20B Reverse NAG unilatéral utilisant le pouce
Commentaires • Il est important que le glissement soit appliqué le long des plans facettaires. Ce plan peut varier d’une personne à l’autre et d’un niveau à l’autre. Donc si une douleur est provoquée essayer de modifier la direction du glissement. • Chez un patient avec une lordose cervicale importante, essayer de plus fléchir la nuque pour diminuer la lordose et séparer les processus épineux. • Éviter de comprimer la colonne cervicale en veillant à ce que le front du patient repose sur le bras du thérapeute. Annotations
sit C6-T4 rev NAG × 5 sec (3) sit L C6-T4 rev NAG × 5 sec (3)
sit R C6-T4 rev NAG × 10 sec (5)
Mobilisation de la jonction cervicothoracique : technique bridge Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos, la tête reposant sur un coussin, les genoux fléchis. • Le thérapeute est assis en tête de table et stabilise l’occiput avec les deux mains tandis que l’index et le majeur sont en contact avec le pilier articulaire à la jonction cervicothoracique. • Une mobilisation oscillatoire indolore en extension du milieu à la fin d’amplitude est appliquée à la jonction cervicothoracique pendant que le patient soulève sa poitrine en poussant vers le bas dans ses coudes. • Cette technique peut être appliquée entre C7 et la colonne thoracique supérieure. • Voir fig. 3.21 à 3.23.
FIGURE 3.21 Technique bridge : position d’arrivée
FIGURE 3.22 Technique bridge : position de départ
FIGURE 3.23 Technique bridge : position d’arrivée (vue latérale)
Indication Douleur et limitation de l’extension cervicale.
Positionnement Patient :
Allongé sur le dos, tête reposant sur un coussin.
Partie du corps traitée :
Colonne cervicale relâchée en position neutre, tête reposant sur un coussin.
Thérapeute Assis en tête de table. : Mains/poin Tête soutenue par les éminences thénar de chaque côté. ts de Doigts en contact bilatéral avec le pilier articulaire de C7, contact : T1 ou T2.
Principes d’application • Le thérapeute est en contact avec les piliers articulaires de la jonction cervicothoracique de chaque côté. • L’éminence stabilise la tête. Garder les mains rigides aide le thérapeute à stabiliser la colonne cervicale moyenne et supérieure pendant la mobilisation. • La mobilisation du milieu à la fin d’amplitude de la jonction cervicothoracique a lieu lorsque le patient soulève de manière active sa poitrine en poussant vers le bas dans ses coudes, tandis que le thérapeute stabilise la nuque au-dessus du niveau de contact de la main. • La mobilisation est rythmique, avec une pause en fin d’amplitude. • Réaliser 6 répétitions dans une série, avec 2–4 séries par séance de traitement si la réévaluation montre une réponse positive. Commentaires • Cette technique peut être réalisée avec le thérapeute debout. • Le contact de la main peut être déplacé de niveau en niveau
pour obtenir des variations d’effet à différents niveaux de la colonne cervicale thoracique. Autotraitement • L’amélioration de la mobilité cervicothoracique sans douleur peut être maintenue à l’aide d’une ceinture de mobilisation ou d’une petite serviette/écharpe placée sous l’occiput. • En position assise avec le dos soutenu, le patient tire la ceinture verticalement, supportant le poids de la tête tout en déplaçant le cou en extension (fig. 3.24).
FIGURE 3.24 Autotraitement suivant la technique de mobilisation de bridge
• Répéter l’exercice 5 fois, deux fois par jour. Annotations
sup ly C7-T2 Bridge × 6(4) sit occiput self strap SNAG E × 6
Traction cervicale : douleur aux membres supérieurs Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos, le thérapeute se tenant à la tête du patient. • La traction est assurée par une ceinture de mobilisation appliquée sur un segment vertébral cervical spécifique, localisé par la position de la main du thérapeute. • La direction de la traction se fait le long du plan facettaire. • La traction est maintenue pendant que le patient est allongé dans une position indolore, où il peut reproduire avec son bras le mouvement qui provoquait précédemment la douleur. • Voir fig. 3.25 à 3.27.
FIGURE 3.25 Traction avec ceinture pour soulager une douleur du bras
FIGURE 3.26 Traction avec ceinture pour soulager une douleur du bras : placement des mains
FIGURE 3.27 Traction avec ceinture pour soulager une douleur du bras : vue anatomique
Indication
Douleur cervicale, radiculopathie cervicale, ou douleur du membre supérieur avec suspicion d’une origine cervicale. Positionnement Patie Patient allongé sur le dos. nt : Parti Colonne cervicale positionnée au maximum dans une position e indolore. d u co rp s tr ai té e: Thér Debout à la tête du patient, avec une ceinture autour du haut du a dos/des épaules du thérapeute. p e ut e: Main Les majeurs du thérapeute sont placés à l’intérieur de la ceinture, s/ laissant les bouts des doigts écartés pour s’adapter à l’apophyse p épineuse. Les mains du thérapeute sont placées sous la nuque oi du patient avec les majeurs le long des piliers articulaires nt cervicaux. Le processus épineux se situe entre les majeurs. s Lorsque le thérapeute se penche en arrière, la tension de la d ceinture est transmise par les doigts à la vertèbre cervicale, e provoquant une traction. co nt
ac t:
Principes d’application • Le thérapeute se penche en arrière dans la ceinture. La ceinture va se resserrer autour des mains, rendant inutile le fait de serrer les doigts autour de la nuque. • Appliquer une légère traction, juste assez pour soulager la douleur du patient. • Il doit y avoir une réduction significative immédiate de la douleur. • Tenir initialement pendant 30 secondes. Des durées plus longues allant jusqu’à 2 minutes peuvent être maintenues, en fonction de la réponse du patient. • Réaliser 3-5 répétitions. • Mettre en tension et relâcher lentement la traction pour éviter les mouvements brusques au niveau symptomatique, qui peuvent provoquer des douleurs. Variantes • Le thérapeute peut appliquer une traction à différents niveaux vertébraux si nécessaire pour obtenir l’effet optimal. • Le thérapeute peut influencer la direction du glissement en changeant l’angle de la ceinture des mains aux épaules, ou en fléchissant ou en étendant la colonne cervicale. Dans certains cas, le positionnement de l’épaule en abduction réduit les symptômes du bras (fig. 3.28).
FIGURE 3.28 Traction avec ceinture avec l’épaule reposant en abduction
• Un effet plus important sur l’augmentation de la taille du foramen intervertébral peut être obtenu en tournant, inclinant et fléchissant la colonne cervicale du patient du côté controlatéral aux symptômes du bras. Commentaires • Il vaut mieux ne pas traiter assez plutôt que trop le premier jour, en particulier dans le cas d’une atteinte plus douloureuse et irritable affectant la colonne vertébrale. • Le thérapeute doit s’efforcer de rester dans une position droite et équilibrée pour assurer une tension constante sur la ceinture. • Garder les mains détendues se traduira par une traction plus constante tout le long de l’application de la technique. Annotations
sup ly C4 belt Tr × 30 sec sup ly in R Sh Ab 80 degrees C4 belt Tr × 2 min sup ly in R Sh Ab 80 degrees C4 belt Tr + Cx Rot L/LF R/F × 30 sec (5)
Mobilisation vertébrale avec mouvement du bras (SMWAM) Abduction d’épaule Aperçu de la technique • Le patient est assis. • Le thérapeute place la face médiale du pouce sur la longueur du processus épineux. • Un glissement transverse est appliqué par l’index du thérapeute sur le pouce en contact avec le processus épineux. • La direction du glissement est du côté controlatéral à la douleur. • La mobilisation est maintenue pendant que le patient mobilise son bras dans une amplitude d’abduction indolore. • Voir fig. 3.29 à 3.31.
FIGURE 3.29 SMWAM : position de départ
FIGURE 3.30 SMWAM : placement des mains (vue rapprochée)
FIGURE 3.31 SMWAM : abduction
Indication Douleur avec abduction d’épaule suspectée d’être d’origine cervicale ou thoracique supérieure.
Positionnement Patie Assis avec l’épaule relâchée. nt : Parti Bras relâché sur le côté ou appuyé sur les genoux. e d u co rp s tr ai té e: Thér Debout derrière le patient. a p e ut e: Main Main de contact : bord médial du pouce le long du processus /p épineux du niveau vertébral symptomatique. Utiliser une oi partie des tissus mous du patient (extenseurs cervicaux) pour nt adoucir le point de contact et réduire la douleur de contact. Les s autres doigts se relâchent autour de la base du cou. d Main de glissement : l’index pousse transversalement sur le e pouce de contact, en direction opposée au côté douloureux. Le co pouce de la main mobilisatrice repose sur le dos de la main de nt contact tandis que les troisième à cinquième doigts sont placés ac dans la paume de la main de contact. t:
Principes d’application • Appliquer un glissement transverse sur le processus épineux supérieur du segment vertébral cervical concerné, à l’opposé du côté douloureux. L’idée est de mobiliser le segment vertébral impliqué. • Tout en maintenant le glissement transverse, demander au patient de répéter l’abduction de l’épaule, qui doit alors avoir une plus grande amplitude sans douleur. • Maintenir le glissement tout au long du mouvement actif d’abduction ainsi qu’au retour à la position neutre. • Appliquer 3 répétitions uniquement le premier jour ; 3-5 séries de 6-10 répétitions peuvent être effectuées lors des séances de traitement suivantes, mais seulement s’il y a eu une réponse positive à la première séance de traitement et qu’il n’y a pas de réponse douloureuse latente. • Une surpression peut être appliquée en fin d’amplitude, mais seulement si elle est indolore. Progressivement, une mise en charge peut être réalisée en appliquant une résistance à l’abduction à l’aide d’une bande élastique ou d’un petit poids. • Il est important que la tête du patient reste relâchée en position neutre. Variante • La mobilisation peut aussi être appliquée par le pouce sans contact (moteur) de la main opposée. La position du doigt de contact sur le processus épineux reste inchangée (fig. 3.32).
FIGURE 3.32 Placement alternatif des mains pour SMWAM
• Cette méthode peut s’avérer utile lorsqu’une force de glissement plus importante est nécessaire pour obtenir le résultat souhaité, à savoir un mouvement du bras complet et indolore par le patient. Commentaires • S’assurer que les tissus mous, tels que le groupe musculaire des extenseurs cervicaux, sont utilisés pour adoucir le contact entre le processus épineux et le pouce de contact. Cela améliore le confort du patient et permet d’aligner le pouce sur toute la longueur du processus épineux. • Le pouce de contact n’assure pas le glissement. Le glissement est appliqué par l’index mobilisateur en appliquant une pression sur le pouce. • Garder les mains relâchées mais fermes se traduira par un glissement plus constant durant l’application de la technique. Autotraitement
• Cette technique peut être convertie en exercice à domicile. Le patient place son index de la main controlatérale sur le processus épineux supérieur au segment vertébral impliqué en tirant à l’opposé du côté douloureux. Tout en maintenant le glissement, le patient fait une abduction d’épaule sur l’amplitude non douloureuse (fig. 3.33).
FIGURE 3.33 Self-SMWAM pour abduction
Annotations
sit R C3 SMWAM R Sh Ab × 3 sit R C3 SMWAM R Sh Ab + OP × 6 sit R C3 SMWAM res R Sh Ab (1 kg) × 10(3) sit R C3 self SMWAM R Sh Ab × 6
SMWAM : extension horizontale et dysfonction neurodynamique Aperçu de la technique • Le patient est assis. • Le thérapeute place le bord médial de son pouce sur le processus épineux. • Un glissement transverse est appliqué par l’index du thérapeute sur le pouce en contact avec le processus épineux. • La direction du glissement est opposée au côté douloureux. • La mobilisation est maintenue pendant que le patient mobilise son bras dans une amplitude indolore d’extension horizontale ou sur un mouvement neurodynamique. • Voir fig. 3.34 à 3.36.
FIGURE 3.34 SMWAM : extension horizontale
FIGURE 3.35 SMWAM : mouvement neurodynamique du nerf ulnaire
FIGURE 3.36 SMWAM : mouvement neurodynamique du nerf radial
Indication
Douleur lors d’un mouvement d’extension horizontale de l’épaule ou d’un test neurodynamique dont on soupçonne l’origine au niveau de la colonne cervicale ou thoracique. Positionnement Patie Assis avec l’épaule relâchée. nt : Parti Bras relâché sur le côté ou appuyé sur les genoux. e d u co rp s tr ai té e: Thér Debout derrière le patient. a p e ut e: Main Main de contact : bord médial du pouce le long du processus s/ épineux du niveau vertébral symptomatique. Utiliser une p partie des tissus mous du patient (muscles extenseurs oi cervicaux) pour adoucir le point de contact et réduire la nt douleur de contact. Les autres doigts se relâchent autour de la s base du cou. d Main de glissement : l’index pousse transversalement sur le e pouce de contact, en direction opposée au côté douloureux. Le co pouce de la main mobilisatrice repose sur le dos de la main
nt ac t:
tandis que les troisième à cinquième doigts sont placés dans la paume de la main de contact.
Principes d’application • Appliquer un glissement dirigé transversalement du processus épineux supérieur au segment vertébral cervical concerné, à l’opposé du côté douloureux. L’idée est de mobiliser le segment vertébral impliqué, pour éliminer la douleur provoquée par le mouvement d’épaule. • Tout en maintenant le glissement transversal, demander au patient de répéter l’extension horizontale d’épaule ou le mouvement de test neurodynamique (mouvement de test neurodynamique médian, radial ou ulnaire en position assise), qui devrait alors avoir une plus grande amplitude indolore. • Maintenir le glissement tout au long du mouvement actif d’épaule et du bras ainsi qu’au retour à la position neutre. • Appliquer 3 répétitions uniquement le premier jour ; 3-5 séries de 6-10 répétitions peuvent être effectuées lors des séances de traitement suivantes, mais seulement s’il y a eu une réponse positive à la première séance de traitement et qu’il n’y a pas de réponse douloureuse latente. • Une surpression pour l’extension horizontale peut être appliquée seulement en fin d’amplitude, mais seulement si elle est indolore. Progressivement, une mise en charge en extension horizontale peut être réalisée en appliquant une résistance à l’aide d’une bande élastique. Variante • Lors du traitement de dysfonctionnements neurodynamiques, le mouvement actif peut commencer par des mouvements de la colonne cervicale (inclinaison, rotation ou flexion) avec le bras positionné dans une position neurodynamique légèrement
provocatrice. Ensuite, progresser vers des amplitudes de mouvement du bras plus extrêmes. Commentaires • Veiller à ce qu’un peu de tissu mou, tel que le groupe de muscles extenseurs cervicaux, soit utilisé pour adoucir le contact entre le processus épineux et le pouce de contact. Cela améliore le confort du patient et permet d’aligner le pouce sur toute la longueur du processus épineux. • Le pouce de contact n’assure pas le glissement lui-même. Le glissement est appliqué par l’index mobilisateur sur le pouce. • Garder les mains relâchées mais fermes se traduira par une application plus constante du glissement durant l’application de la technique. Autotraitement • Cette technique peut aussi être enseignée comme exercice à domicile (fig. 3.37A et B) comme pour la SMWAM en abduction vue ci-dessus. Le patient place son index de la main controlatérale sur le processus épineux supérieur au segment vertébral impliqué en tirant à l’opposé du côté douloureux. Tout en maintenant le glissement le patient fait une extension horizontale ou un mouvement neurodynamique sur l’amplitude non douloureuse
FIGURE 3.37A Self-SMWAM : technique neurodynamique ulnaire
FIGURE 3.37B Self-SMWAM : technique neurodynamique radiale
Annotations
sit R C3 SMWAM R Sh HE × 3 sit R C7 SMWAM R ulnar nerve slide × 6 sit R C6 SMWAM R radial nerve slide × 6(3) sit R C6 SMWAM median nerve slide × 6(3) sit L C3 self SMWAM L Sh HE × 10
Références Abdelgalil A., Balbaa A.A., Elazizi H.M., Abdelaal A., Abdelaal M. High velocity low amplitude manipulation versus sustained apophyseal glides on pain and range of motion in patients with mechanical neck pain: an immediate effect. Int. J. Adv. Res. 2015;3(6):503–513. Buyukturan O., Buyukturan B., Sas S., Kararti C., Ceylan I. The effect of Mulligan mobilization technique in older adults with neck pain: a randomized controlled, double-blind study. Pain Res. Manag. 2018;2018:2856375. Ganesh G.S., Mohanty P., Pattnaik M., Mishra C. Effectiveness of mobilization therapy and exercises in mechanical neck pain. Physiother. Theory Pract. 2015;31(2):99–106. Gautam R., Dhamija J.K., Puri A. Comparison of Maitland and Mulligan mobilization in improving neck pain, ROM and disability. Int. J. Physiother. Res. 2014;2(3):482–487. Hearn A., Rivett D.A. Cervical SNAGs: a biomechanical analysis. Man. Ther. 2002;7(2):71–79. Kumar D. A study on the efficacy of Mulligan concept in cervical spine pain and stiffness. [PhD Thesis] India: Guru Nanak Dev University; 2013. Moulson A., Watson T. A preliminary investigation into the relationship between cervical SNAGS and sympathetic nervous system activity in the upper limbs of an
asymptomatic population. Man. Ther. 2006;11(3):214–224. Paungmali A., O’Leary S., Souvlis T., Vicenzino B. Hypoalgesic and sympathoexcitatory effects of mobilization with movement for lateral epicondylalgia. Phys. Ther. 2003;83(4):374–383. Said S.M., Ali O.I., Elazm S.N.A., Abdelraoof N.A. Mulligan self mobilization versus Mulligan SNAGS on cervical position sense. Int. J. Physiother. 2017;4(2):93–100. Vicenzino B., Collins D., Benson H., Wright A. An investigation of the interrelationship between manipulative therapyinduced hypoalgesia and sympathoexcitation. J. Manipulative Physiol. Ther. 1998;21(7):448–453. Vicenzino B., Hall T., Hing W., Rivett D. A new proposed model of the mechanisms of action of Mobilisation with Movement. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Australia, Chatswood, NSW: Churchill Livingstone; 2011:75–85.
4: Articulation temporomandibulaire Techniques pour l'articulation temporomandibulaire Articulation temporomandibulaire : MWM MWM pour la réduction du dérangement interne limitant l’abaissement mandibulaire MWM pour une limitation douloureuse de l’abaissement mandibulaire MWM scream stretch : limitation de mouvement et douleur dans l’abaissement mandibulaire MWM pour douleur à la fermeture de la mâchoire
Introduction Le traitement du dysfonctionnement de l'articulation temporomandibulaire (ATM) nécessite une compréhension de l'anatomie et de la pathophysiologie de la région. De plus, lors du traitement d'un dysfonctionnement temporomandibulaire de longue date, il est essentiel de poser un diagnostic précis et, si nécessaire, de recourir à une imagerie radiologique appropriée. Les techniques de MWM de l'ATM ont été développées pour des
présentations spécifiques, notamment les dérangements internes de l'ATM, les malocclusions aiguës et l'hypomobilité de l'ATM de longue date. Comme pour toutes les techniques de MWM, il est important de comprendre la nécessité d'appliquer la MWM de l'ATM sans douleur et d'appliquer judicieusement la surpression en fin d'amplitude. Utiliser des techniques d'étirement inappropriées peut entraîner un allongement permanent de la lame rétrodiscale inférieure et supérieure, ce qui perturbera la relation normale condyle mandibulaire-disque articulaire par la perte de la légère force de rétraction postérieure habituellement exercée sur le disque par la lame rétrodiscale supérieure (Okeson, 2003). Une ATM avec un déplacement discal réductible peut ainsi être endommagée et entraîner un déplacement discal permanent. Les techniques de MWM de l'ATM sont également utiles pour la rééducation de mauvais schémas de mouvements mandibulaires dus à une altération de l'activité musculaire. Elles sont idéales en tant qu'autotraitement et peuvent être intégrées dans les routines d'exercices de l'ATM existantes. Il est important que les exercices de self-MWM et de rééducation de l'ATM ne permettent pas l'apparition de mouvements compensatoires anormaux, car cela réduirait l'efficacité de l'activité et pourrait même contribuer au problème. Des exemples de techniques simples de MWM de l'ATM sont fournis dans ce chapitre et une étude de cas illustrant leur utilisation pour un dysfonctionnement temporomandibulaire complexe est fourni ailleurs (Oliver, 2011). Les principes d'application sont les mêmes que pour les MWM des autres articulations (Vicenzino et al., 2011). Cependant une caractéristique unique est que les ATM se mobilisent par paire et sont très mobiles, de sorte que l'application d'une technique de mobilisation à une ATM influencera généralement l'articulation controlatérale. Il y a un compartiment articulaire supérieur et un compartiment articulaire inférieur dans une seule ATM, chacun ayant son propre plan d'articulation. Le plan articulaire de l'articulation supérieure (déterminé par la pente de l'éminence articulaire) est variable entre les individus et entre les côtés, et peut changer avec
l'âge (Yamada et al., 2004). L'impact de cette variation du plan articulaire est que l'orientation du plan de traitement (Vicenzino et al., 2011), qui est parallèle au plan articulaire, varie. Ainsi, pour déterminer l'angle optimal d'application d'un glissement antéroinférieur, le clinicien devra faire varier l'orientation de l'angle de glissement afin de déterminer l'angle qui permet la translation maximale. L'identification du plan de traitement individuel du patient (principalement dans le plan sagittal) par le clinicien servira ensuite de base pour déterminer les composantes de glissement médial ou latéral d'une MWM ou pour servir de cadre à l'exécution de mouvements plus complexes (par exemple, le mouvement de diduction, qui implique différemment les deux ATM). Les composantes de glissement médial ou latéral d'une MWM seront effectuées perpendiculairement au plan de traitement et, si l'anatomie de l'articulation est relativement normale, le complexe condyle-disque se déplacera comme une unité par rapport à l'éminence articulaire. Si un mouvement de diduction de la mâchoire est requis, il y a un plus grand glissement du complexe condyle-disque d'un côté de sorte que la mâchoire bascule du côté controlatéral. Ce mouvement se produira parallèlement à l'éminence articulaire de sorte que la composante de glissement dans l'articulation supérieure soit obliquement antérieure et inférieure à l'ouverture. Lorsque la MWM est réalisée avec une composante de diduction, le glissement est généralement dirigé d'une tête mandibulaire à l'autre. Si la mandibule bascule vers la gauche, l'axe basculera obliquement vers la gauche à mesure que le condyle droit glisse plus bas et vers l'avant sur l'éminence articulaire. Le comportement de l'ATM sur la fermeture de la bouche et l'occlusion dentaire sont intimement liés. Une douleur provenant d'une lésion de l'ATM peut contribuer à une malocclusion et à une limitation douloureuse du mouvement de la mâchoire en altérant la fonction des muscles masticateurs (Broton & Sessle, 1988 ; Lund & Olsson, 1983 ; Smith, 1981 ; Stohler et al., 1985). Si l'inflammation et la douleur de l'ATM sont présentes depuis longtemps, des effets
secondaires sur le système nerveux central, comme une douleur projetée et des symptômes musculaires secondaires tels qu'une sensibilité et une cocontraction des muscles masticateurs, peuvent survenir (Okeson, 1995). Il semble y avoir un lien neurophysiologique important entre la colonne cervicale et l'ATM qui influence l'ATM. Une activité nociceptive afférente constante au noyau trigéminocervical de la colonne cervicale peut exciter les interneurones adjacents à partir des champs trigéminés. Si l'effet excitateur central implique des interneurones trigéminés (moteurs) efférents, il peut également y avoir une altération résultant de l'activité musculaire orofaciale (Okeson, 1995). Par conséquent, la colonne cervicale doit être considérée comme un facteur contribuant probablement aux douleurs orofaciales et aux dysfonctionnements temporomandibulaires. Il semble également y avoir d'autres liens significatifs entre la colonne cervicale et l'ATM. Un exemple clinique est donné par des individus ayant des troubles associés à un fléau cervical (whiplash) – ils ont une amplitude d'ouverture de la mâchoire réduite par rapport aux individus en bonne santé (Zafar et al., 2006), et les mouvements et l'activité musculaire de la mâchoire lors de la fonction normale se produisent simultanément avec les mouvements et l'activité musculaire de la colonne cervicale (Eriksson et al., 2000 ; Zafar, 2000). De plus, une étude menée par Motta et al. (Motta et al., 2012) a révélé que les sujets atteints de dysfonctions temporomandibulaires avaient une posture de la tête différente comparée à celle des personnes asymptomatiques. Par conséquent, lors de l'exécution des techniques de MWM de l'ATM, la position de la colonne vertébrale doit être prise en compte. Si les directives du concept Mulligan et les principes du PILL et du CROCK sont suivis (voir l'introduction de ce livre), alors les techniques de MWM de l'ATM sont un outil de traitement très spécifique, sûr et efficace pour aider à la gestion des dysfonctions temporomandibulaires et des douleurs orofaciales.
Niveaux de preuve
Niveau 4 : une série de cas et un rapport de cas Il n'y a pas d'essai clinique facilement identifiable et une seule série de cas rend compte de l'efficacité ou des effets des MWM de l'ATM. La série de cas de 15 patients souffrant de troubles de l'ATM qui ont été traités par manipulation de la colonne thoracique et cervicale, le dry needling des trigger points et des MWM de l'ATM a rapporté, entre autres améliorations significatives, une amélioration de 36,1 mm sur une échelle visuelle analogique de 100 mm pour l'intensité de la douleur lors du suivi à deux mois (González-Iglesias et al., 2013). Cette série de cas met en évidence l'idée que le traitement pourrait devoir cibler la colonne vertébrale ainsi que l'ATM. Un rapport de cas récent d'une femme de 23 ans avec des observations cliniques d'acouphènes, de douleur bilatérale à la mâchoire, d'ouverture buccale maximale limitée, de cyphose thoracique aplatie, de processus épineux C7 proéminent et de posture de tête légèrement antéprojetée soutient le traitement combiné de l'ATM et de la colonne cervicale (Sault et al., 2016). La patiente a été traitée avec une combinaison de Maitland, MWM et exercices. La MWM consistait en un glissement antérieur de l'ATM (2–3 minutes, deux-trois fois par jour), un SNAG C2/3 en rotation gauche (3 minutes, 2 fois par jour), un SNAG PA en C0/1 avec flexion (3 minutes, 2 fois par jour). Après six séances, Sault et al. (Sault et al., 2016) ont noté une augmentation de l'ouverture buccale maximale de 30 mm à 45 mm et une amélioration des seuils de pression douloureuse au niveau de l'éminence thénar et du masséter droit/gauche, ainsi qu'une diminution de la douleur de la mâchoire et une amélioration de la fonction mesurée par questionnaire et par l'échelle de kinésiophobie de Tampa pour les troubles temporomandibulaires.
Articulation temporomandibulaire : MWM MWM pour la réduction d'un dérangement interne limitant l'abaissement mandibulaire Aperçu de la technique
• Le thérapeute englobe la tête du patient avec le bras gauche de sorte que la main soit enroulée autour du front et que l'avantbras soit positionné sur le côté gauche de la tête (fig. 4.1 et 4.2).
FIGURE 4.1 MWM pour la réduction d'un dérangement interne limitant l'abaissement mandibulaire : placement des mains
FIGURE 4.2 MWM pour la réduction d'un dérangement interne limitant l'abaissement mandibulaire : vue élargie
• Le pouce de la main droite gantée est placé dans la bouche le long du haut des dents inférieures gauches avec les doigts enroulés doucement autour de la mandibule. • Si un glissement transverse (médial ou latéral) est requis, appliquer le d'abord puis appliquer le glissement inférieur (traction). • Le glissement inférieur (traction) est à 90° par rapport au plan de traitement. Le patient ouvre alors activement sa bouche. • Le patient applique une surpression en fin d'amplitude en plaçant une main sur le menton, mais seulement s'il n'y a pas de douleur et qu'il n'y a pas de déviation latérale. • La surpression est maintenue pendant 2–3 secondes et la mâchoire est lentement fermée pendant que le thérapeute maintient les corrections appliquées. Indication
Abaissement mandibulaire limité avec ou sans douleur dû à un dérangement interne réductible de l'ATM. Positionnement Patie Assis face au miroir avec l'ATM relâchée en position de repos. nt : Thér Debout à côté du patient, du côté opposé à l'articulation à traiter. a p e ut e: Main Main stabilisatrice : si l'ATM gauche est mobilisée, englober la tête s/ avec le bras gauche de manière à ce que la main soit enroulée p autour du front et que l'avant-bras soit positionné sur le côté oi gauche de la tête. La tête est englobée contre la poitrine du nt thérapeute. s Main mobilisatrice : le pouce de la main droite gantée est placé d dans la bouche le long du haut des dents inférieures gauches e avec les doigts enroulés doucement autour de la mandibule co (voir fig. 4.1). nt ac t:
Principes d'application • Si un glissement transverse est requis dans le cadre de la correction, il est appliqué initialement. • La traction est ensuite appliquée à 90° par rapport au plan de traitement et il est demandé au patient d'ouvrir la bouche de manière active. Lorsque le patient ouvre la bouche, la traction et toute correction latérale sont maintenues tandis que le
thérapeute contrôle la quantité de translation antéro-inférieure se produisant dans l'ATM affectée. • La quantité de translation antéro-inférieure doit correspondre à celle qui se produit dans l'ATM opposée. • La mâchoire doit rester dans la ligne médiane lors de l'ouverture ; si cela n'est pas possible, l'ouverture de la bouche n'est autorisée que dans la mesure où tout mouvement s'éloignant de la ligne médiane peut être contrôlé. • Le patient applique une surpression en fin d'amplitude en plaçant une main sur le menton. • La surpression n'est appliquée que s'il n'y a pas de déviation latérale, et si le mouvement est indolore. • La surpression est maintenue pendant 2–3 secondes et la mâchoire est lentement fermée pendant que le thérapeute maintient les corrections appliquées. • La mobilisation est réalisée trois fois puis réévaluer. • 2–3 séries de 6 mouvements peuvent être appliqués mais, dans le cas d'un dérangement réductible, souvent seulement 3– 6 mouvements sont nécessaires pour provoquer un changement significatif. Variantes • Si la douleur ne peut pas être soulagée à l'aide de cette technique, il se peut que la manœuvre doive être entièrement passive et réalisée comme décrit ailleurs (Okeson, 2013, p. 325). • La technique de mobilisation passive traditionnelle peut souvent être rendue plus efficace en corrigeant les défauts de position comme décrit pour cette technique. • La technique peut être adaptée pour une restriction de la diduction due à un dérangement interne réductible. Commentaires
• Pour cette technique, l'utilisation d'un miroir est nécessaire afin que le thérapeute et le patient puissent observer la trajectoire de mouvement de la mandibule tout en effectuant la technique. • Si l'ATM opposée est hypermobile, instable ou présente plus de mobilité en raison de la limitation du mouvement dans l'articulation concernée, l'articulation non affectée doit être protégée en contrôlant la translation antérieure se produisant au niveau de cette articulation pendant la technique (comme décrit dans les principes d'application pour les MWM pour la limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire). • Si les forces musculaires exercées par les muscles masticateurs sont trop importantes pour être surmontées, des techniques visant à réduire la suractivité musculaire sont utilisées en premier et peuvent inclure le dry needling, le massage, les techniques de relâchement et l'utilisation de modalités telles que le laser et les ultrasons. • En utilisant la main située au-dessus du menton, le patient peut aider à contrôler le détournement ou la déviation de la ligne médiane ainsi qu'à appliquer une surpression en fin d'amplitude. • Le patient doit être informé qu'il doit éviter de pousser la mâchoire vers l'arrière lors de l'application de la surpression en fin d'amplitude. • Pour se familiariser avec les techniques, le clinicien peut placer les mains et les doigts dans les positions appropriées et s'entraîner à « balancer » la mâchoire vers la gauche et la droite pendant que le « patient » est détendu. La fin d'amplitude est évitée lors de la répétition de ces techniques. Annotation
sit L TMJ Lat gl/Ant-inf gl MWM Depr + OP × 6
MWM pour une limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire Aperçu de la technique • Le patient étant face à un miroir, le thérapeute place ses mains sur les muscles temporaux avec les doigts pointés vers le bas et les pouces sur les arcades zygomatiques (fig. 4.3 et 4.4).
FIGURE 4.3 MWM pour une limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire : vue rapprochée
FIGURE 4.4 MWM pour une limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire : vue élargie
• Les mains et les pouces servent à stabiliser la tête. Les index sont parallèles et justes devant le bord postérieur de la mandibule passant au-dessus de l'ATM. Les troisième et quatrième doigts gauches sont placés derrière le bord postérieur de la branche montante de la mandibule juste audessus de l'angle de la mandibule. • L'objectif de la technique est de maintenir une position médiane et de préserver les relations anatomiques correctes des composants de l'ATM lorsque le patient ouvre complètement la bouche. • Le patient applique une surpression à la fin de l'amplitude de l'abaissement avec les doigts d'une main sur le menton, tandis que le patient aide également à contrôler la déviation mandibulaire corrigée ou non corrigée de la ligne médiane. La position médiane est maintenue pendant que le patient relâche
la surpression et ferme la mâchoire. Indication Limitation douloureuse ou non douloureuse de l'abaissement mandibulaire avec ou sans déviation mandibulaire corrigée ou non corrigée. La limitation peut : • être causée par un léger dérangement interne de l'ATM sans réduction ; • persister après réduction spontanée ou par le thérapeute d'un dérangement interne modéré à sévère ; • être due à des adhérences capsulaires et/ou intra-articulaires ou à une dysfonction des muscles masticateurs. Positionnement Patie Assis face à un miroir avec l'ATM relâchée en position de repos. nt : Thér Debout derrière le patient. a p e ut e: Main Les mains reposent sur les muscles temporaux avec les doigts s/ pointés vers le bas pour que les pouces soient sur les arcades p zygomatiques. Les mains et pouces sont utilisés pour stabiliser oi la tête. L'index gauche est parallèle et juste devant le bord nt postérieur de la mandibule passant au-dessus de l'ATM. Les s troisième et quatrième doigts gauches sont placés derrière le d bord postérieur de la branche montante de la mandibule juste e au-dessus de l'angle de la mandibule. Les doigts à droite
co nt ac t:
peuvent se placer de la même manière qu'à gauche, ou l'index et le majeur peuvent être placés sur la partie latérale du corps de la mandibule juste devant le bord antérieur du muscle masséter (voir fig. 4.3 et 4.4).
Principes d'application • La technique décrite ici illustre l'utilisation de la technique pour les présentations suivantes : – déviation mandibulaire non corrigée de la mandibule vers la gauche lors de l'ouverture de la mâchoire avec amplitude de mouvement restreinte et douleur à l'ATM gauche ; – glissement antérieur limité de la tête mandibulaire gauche et glissement antérieur excessif de la tête mandibulaire droite lors de l'ouverture de la mâchoire et lors du test de mouvement accessoire ; – tête mandibulaire gauche légèrement postérieure dans la fosse mandibulaire ; – déplacement des têtes mandibulaires transversalement vers la gauche, de sorte qu'à la palpation, la tête gauche est proéminente latéralement dans la fosse mandibulaire, et la tête mandibulaire droite est en retrait médialement dans la fosse mandibulaire droite. • L'objectif de la technique est de maintenir une position médiane et de conserver des relations anatomiques correctes (ou « les meilleures possibles » dans le cas d'une articulation dérangée de manière permanente) des composants de l'ATM lorsque le patient ouvre complètement la bouche. • Ceci est obtenu en déplaçant la mandibule latéralement pour corriger tout déplacement transversal des têtes mandibulaires, en appliquant une force de glissement vers l'avant du côté du glissement antérieur limité et en contrôlant le côté non restreint de sorte qu'un glissement vers l'avant excessif ne soit pas permis. • S'il n'y a pas de problème avec la fermeture de la bouche, il est
alors demandé au patient de serrer et de relâcher doucement la mâchoire plusieurs fois de suite pour réduire la tension musculaire. • La face palmaire de l'index gauche fait doucement glisser la mandibule vers la droite pour corriger le déplacement transversal des têtes mandibulaires. • Cette position est maintenue tandis que l'on demande au patient d'ouvrir la mâchoire pendant que les troisième et quatrième doigts de la main gauche appliquent une force de translation antérieure (dirigée en antéro-inférieur le long du plan de traitement de l'articulation supérieure) sur l'ATM gauche et les doigts de la main droite empêchent un glissement antérieur excessif de l'ATM droite. Les forces combinées maintiennent la mandibule dans la ligne médiane lorsqu'elle s'ouvre. • À la fin de l'amplitude, le patient applique une surpression dans l'abaissement avec les doigts d'une main sur le menton. Aucune déviation latérale n'est autorisée. La position médiane est maintenue pendant que le patient relâche la surpression et ferme la mâchoire. • En utilisant la main située au-dessus du menton, le patient peut aider à contrôler la déviation mandibulaire non corrigée ou corrigée de la ligne médiane tout en appliquant une surpression. • La mobilisation est initialement réalisée 3 fois puis réévaluée ; 2–3 séries de 6 répétitions produiront souvent un changement significatif dans le mouvement non assisté. Variante • La technique peut également être réalisée en décubitus dorsal. Dans certains cas, il est plus facile pour le thérapeute et le patient de contrôler les composantes du mouvement dans cette position.
Commentaires • Si un dérangement réductible n'est pas reconnu, l'application d'une technique inappropriée peut causer des dommages permanents à l'articulation. • Une sensation d'étirement peut être signalée dans l'articulation hypomobile mais, comme avec toutes les MWM, aucune douleur ne doit être produite pendant la technique. • La technique de MWM protège l'articulation normale ou hypermobile tout en permettant une mobilisation assez forte de l'articulation limitée. • Il est important d'utiliser juste assez de force pour contrôler le mouvement de l'ATM opposée normale ou hypermobile, car si une force postérieure excessive est appliquée, la technique peut être douloureuse, en particulier si le tissu rétrodiscale est sensible. • Si un clic est présent dans l'articulation hypermobile ou hypomobile, il sera souvent considérablement réduit ou éliminé lors de la réalisation de la technique et il peut y avoir une diminution à long terme du clic. • Au fur et à mesure que la technique est répétée, la quantité d'efforts requis pour contrôler les mouvements anormaux diminue souvent. • Si les forces musculaires exercées par les muscles masticateurs sont trop importantes pour être contrôlées, des techniques visant à réduire l'hyperactivité musculaire doivent être utilisées avant d'appliquer la technique de MWM. • Un miroir est très utile pour le thérapeute et le patient pour surveiller le mouvement de la mandibule. Il prépare également le patient aux exercices à domicile faisant appel à un miroir. • Si la trajectoire de mouvement correcte ne peut pas être maintenue, l'amplitude de mouvement pendant la MWM doit être limitée à celle qui peut être contrôlée. • Le patient doit être informé qu'il doit éviter de pousser la
mâchoire vers l'arrière lors de l'application de la surpression en fin d'amplitude. • Une fois qu'une bonne amplitude a été atteinte, le patient peut être capable d'utiliser une technique d'automobilisation (MWM pour la limitation des mouvements et la douleur lors de l'exercice à domicile de l'abaissement mandibulaire ou MWM scream stretch). • Si la limitation des mouvements est causée par un dérangement articulaire réductible de modéré à sévère, celui-ci doit être traité d'abord à l'aide de la MWM pour dérangement interne (MWM pour réduction du dérangement interne limitant l'abaissement mandibulaire) ou d'une autre technique de réduction telle que celle décrite par Okeson (2013, p. 325). Autotraitement • Une fois que la limitation ou la douleur sévère ou persistante a été traitée par le thérapeute (en utilisant cette MWM ou d'autres procédures), la technique peut être effectuée en tant qu'exercice à domicile (fig. 4.5).
FIGURE 4.5 MWM pour une limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire : exercice à domicile. La flèche blanche indique la direction de la composante physiologique de la MWM ; les flèches noires indiquent les composantes de mouvement accessoire
• Pour l'exercice à domicile, le patient est assis face à un miroir. Les mains sont placées de manière à ce que les doigts soient dirigés vers la tête avec les articulations interphalangiennes distales des pouces placées autour de l'angle de la mandibule, les éminences thénar et hypothénar sous le bord de la branche mandibulaire, et le bout des index faisant juste contact avec la partie antérosupérieure des oreilles. La mâchoire peut être légèrement tenue entre les mains et une force de traction douce appliquée en laissant les bras « devenir lourds ». Si plus de force est nécessaire, une traction active peut être appliquée. • Les mains sont utilisées pour appliquer doucement les mobilisations appropriées sur les ATM.
• Le patient ouvre la bouche de manière active tout en maintenant une trajectoire d'ouverture sur la ligne médiane en utilisant une pression appropriée des mains. Une autre personne est nécessaire pour appliquer une surpression en fin d'amplitude. • Une technique alternative qui peut être utilisée comme exercice à domicile pour la limitation des mouvements et la douleur dans l'abaissement mandibulaire est le scream stretch montré dans la fig. 4.6.
FIGURE 4.6A MWM scream stretch pour une limitation de mouvement et une douleur à l'abaissement mandibulaire : vue rapprochée
Annotations
sit L TMJ Med gl/Ant-inf gl MWM Depr + OP × 6(3) sup ly L TMJ Med gl/Ant-inf gl MWM Depr + OP × 6(3) sit L TMJ self Med gl/Ant-inf gl MWM Depr + OP (partner) × 6
MWM scream stretch : limitation de mouvement et douleur dans l'abaissement mandibulaire Aperçu de la technique • Le patient, assis face à un miroir avec la mâchoire détendue en position de repos, place une main sur le menton et l'autre horizontalement sur le front (fig. 4.6A et B).
FIGURE 4.6B MWM scream stretch pour une limitation de mouvement et une douleur à l'abaissement mandibulaire : vue élargie
• La mâchoire est ouverte jusqu'en fin d'amplitude confortable et maintenue en position par la main sur la mâchoire. • Le patient lève alors les yeux et réalise une extension active de la colonne cervicale supérieure de sorte que la mâchoire s'ouvre davantage. • La main sur le front est utilisée pour appliquer une légère surpression en fin d'amplitude dans l'extension cervicale qui maintenue pendant 2–3 secondes. • Après avoir maintenu l'étirement pendant 2–3 secondes, le patient regarde vers le bas et abaisse la tête pour fermer la mâchoire avant de relâcher la prise sur le menton et de fermer complètement la bouche. Indication Abaissement mandibulaire limité avec ou sans douleur due à des adhérences intra-articulaires ou à une dysfonction musculaire et une déviation latérale minime de la ligne médiane. Positionnement Patie Assis face à un miroir avec l'ATM relâchée en position de repos. n t: Posit Une main est placée sur la mandibule de sorte que la partie la plus io profonde du premier espace interdigital se trouve sur la ligne n médiane juste au-dessus du menton. Le bord latéral de l'index d est placé juste au-dessus du bord de la mandibule d'un côté et e la partie médiale du pouce est juste au-dessus du bord du côté s opposé. m L'autre main est placée horizontalement sur le front. ai n
s d u p at ie n t:
Principes d'application • La moitié antérieure de la langue reposant doucement sur le palais dur, la bouche est ouverte de manière active le plus possible. Cela ne devrait pas permettre plus de 20 mm d'ouverture. • Lorsque ce point est atteint, la langue est abaissée et la mâchoire est ouverte jusqu'à la fin de l'amplitude confortable. • La main autour du menton est utilisée pour corriger tout écart par rapport à la ligne médiane. • Si le mouvement ne peut pas être maintenu sur la ligne médiane, ne pas passer à l'étape suivante de la MWM. • Lorsque la fin d'amplitude de l'abaissement mandibulaire est atteinte, la mandibule est maintenue en position par la main audessus de la mâchoire. • Le patient lève alors les yeux et réalise une extension active de la colonne cervicale supérieure de sorte que la mâchoire s'ouvre davantage. • Si aucune douleur n'est ressentie et que le mouvement peut toujours être maintenu sur la ligne médiane, la main sur le front est utilisée pour appliquer une légère surpression en fin d'amplitude dans l'extension cervicale. • Cet étirement est maintenu pendant 2–3 secondes ; le patient regarde ensuite vers le bas, et abaisse la tête pour fermer la mâchoire.
• Lorsque la tête a été ramenée à la position de départ, le patient relâche la prise sur le menton et ferme complètement la bouche. • L'étirement est répété 3–4 fois. Si des adhérences intraarticulaires limitent l'ouverture de la mâchoire, l'étirement peut être répété 2–3 fois par jour avec 3–6 répétitions à chaque fois. Variantes • Si des difficultés importantes sont rencontrées pour contrôler la déviation par rapport à la ligne médiane lors de l'ouverture, d'autres techniques de MWM telles que la MWM pour la limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire peuvent être plus appropriées. Commentaires • Le patient doit être informé qu'il doit éviter de pousser la mâchoire vers l'arrière lors de l'application de la surpression en fin d'amplitude. • Si des problèmes cervicaux sont présents, ils doivent être traités avant que cette technique ne puisse être utilisée. • Le scream stretch utilise l'extension cervicale supérieure pour produire un véritable étirement d'amplitude complète qui ne peut pas être obtenu en ouvrant simplement la bouche. Il peut être considéré comme une progression de l'exercice à domicile décrit dans la MWM pour la technique de limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire. • Si un dérangement réductible est présent, il doit d'abord être réduit à l'aide de la MWM pour les troubles internes (MWM pour la réduction des troubles internes limitant l'abaissement mandibulaire). Annotation
sit bilat TMJ self Scream Stretch × 3 sec (3)
MWM pour douleur à la fermeture de la mâchoire Aperçu de la technique • Le thérapeute place les paumes de ses mains de chaque côté de la tête et les doigts sur la mâchoire pour que les bouts des doigts pointent vers le bas (fig. 4.7A et B).
FIGURE 4.7A MWM pour une douleur à la fermeture de la mâchoire : vue rapprochée
FIGURE 4.7B MWM pour une douleur à la fermeture de la mâchoire : vue élargie. La flèche blanche indique la direction de la composante physiologique de la MWM ; les flèches noires indiquent les composantes de mouvement accessoire
• Les paumes du thérapeute sont utilisées pour stabiliser la tête tandis que les parties proximales des doigts sont utilisées pour positionner la mandibule afin de rétablir une fermeture confortable de la mâchoire lorsque le patient la serre. • De légers changements de la position de la tête mandibulaire dans n'importe quelle direction peuvent être effectués jusqu'à ce qu'une position qui rende le mouvement indolore soit trouvée. Cela peut inclure une translation médiale ou latérale, une translation antérieure ou postérieure et une rotation médiale ou latérale. • Lorsque les forces de mobilisation ont été appliquées et maintenues, le patient est invité à fermer la mâchoire plus fermement et si l'occlusion normale est possible et sans douleur une surpression peut être alors appliquée par le patient en serrant légèrement la mâchoire. Indication Douleur à la fermeture de la bouche avec ou sans malocclusion
aiguë. Cette technique est utilisée pour les malocclusions aiguës causées par une dysfonction musculaire ou par un dérangement aigu de l'ATM, mais pas pour les malocclusions causées par un mauvais alignement dentaire. Positionnement Patien Couché sur le dos ou assis face à un miroir avec l'ATM en t: position de repos. Théra pe ut e:
Debout en tête de table si le patient est allongé sur le dos ou derrière la chaise d'un patient assis.
Mains Les mains reposent avec les paumes de chaque côté de la tête et /p les doigts sur la mâchoire pour que les bouts des doigts oi pointent vers le bas avec les quatrièmes doigts reposant juste nts derrière les branches mandibulaires. de co nt act :
Principes d'application • Les paumes du thérapeute sont utilisées pour stabiliser la tête tandis que les parties proximales des doigts sont utilisées pour positionner la mandibule afin de rétablir une fermeture confortable de la mâchoire lorsque le patient serre la mâchoire. • La tête mandibulaire de l'articulation douloureuse peut être déplacée dans toute direction permettant de rendre la fermeture de la mâchoire indolore et de rétablir une occlusion confortable. Cela peut inclure une translation médiale ou latérale, une translation antérieure ou postérieure, et une rotation médiale ou latérale.
• De subtils changements de la position de la tête mandibulaire dans n'importe quelle direction peuvent être effectués jusqu'à ce qu'une position qui rende le mouvement indolore soit trouvée. • Les directions de mobilisation sont effectuées par rapport aux plans de traitement de l'ATM supérieure et inférieure. • Lorsque les forces de mobilisation ont été appliquées et maintenues, le patient est invité à fermer la mâchoire plus fermement. • Si une occlusion normale est possible et sans douleur, une surpression en fin d'amplitude est appliquée efficacement en demandant au patient de serrer légèrement la mâchoire. • À titre de traitement d'essai, 2 séries de 3 mouvements sont effectuées et la fermeture de la mâchoire est alors réévaluée. • Si le traitement d'essai réussi, 2–3 autres séries de 6 mouvements sont effectuées. Variantes • Si l'occlusion est mauvaise ou que les dents sont douloureuses, le patient peut fermer la mâchoire contre un abaisse-langue ou une plaque d'occlusion mais il est important de noter que parfois l'utilisation de la plaque d'occlusion ou de l'abaisseur seul (sans la MWM) rendra le mouvement indolore. • Si l'articulation opposée est symptomatique, il peut être nécessaire d'appliquer une force antérieure douce pour empêcher la tête mandibulaire de se déplacer dans la partie postérieure douloureuse de cette articulation. Commentaires • Si une fermeture douloureuse de la mâchoire s'est produite en association avec une malocclusion aiguë, la position de soulagement de la douleur doit coïncider avec le rétablissement d'un « mordant » normal et confortable.
• Une pression minimale est requise pour cette technique. • Si une douleur se produit dans la partie postérieure d'une ATM lorsque le patient ferme la mâchoire, cela peut être dû à la poussée de la tête mandibulaire dans un tissu rétrodiscal douloureux (Okeson, 2013, p. 249). • Pour éviter cette douleur, pendant que le patient ferme lentement la mâchoire, les doigts du thérapeute du côté douloureux sont utilisés pour déplacer la tête mandibulaire gauche légèrement en avant dans la fosse mandibulaire (moins de 1 mm). Une pression suffisante est utilisée pour empêcher la tête mandibulaire de se déplacer vers l'arrière dans le tissu rétrodiscal douloureux pendant que le patient ferme lentement la mâchoire. • Les techniques de MWM de l'ATM ne nécessitent souvent que de très petites corrections de position, en particulier lors du traitement des malocclusions aiguës dues à l'implication des dents. Autotraitement • Cette technique peut être réalisée comme exercice à domicile (fig. 4.8). Les mains du patient sont positionnées sur chaque mandibule de sorte que la phalange distale du pouce repose derrière la branche mandibulaire, l'articulation interphalangienne se trouvant à l'angle de la mâchoire et le bord inférieur de la mandibule reposant entre les éminences thénar et hypothénar. Les doigts seront alors pointés dans une direction postérosupérieure pour que les index passent sur les ATM. Le patient utilise la main gauche pour déplacer légèrement la mâchoire vers l'avant et vers le bas à gauche, tout en utilisant la main droite pour empêcher le condyle mandibulaire droit de reculer dans la fosse glénoïdienne droite.
FIGURE 4.8 MWM pour une douleur à la fermeture de la mâchoire : exercice à domicile. La flèche blanche indique la direction de la composante physiologique de la MWM ; les flèches noires indiquent les composantes de mouvement accessoire
• Il est ensuite demandé au patient de suivre les directives utilisées pour la technique appliquée par le thérapeute afin de rendre la fermeture de la mâchoire indolore. • Si les symptômes sont aigus, l'exercice à domicile peut initialement être effectué jusqu'à 6 fois par jour avec 6 mouvements à chaque fois, en réduisant progressivement la fréquence à mesure que l'état s'améliore. • L'exercice à domicile peut être utilisé comme technique d'entretien 3–4 fois par semaine dans les états chroniques. • Si une douleur est ressentie lors de la fermeture de la mâchoire en mangeant, 1 série de 6 self-MWM doit être effectuée juste avant chaque repas. • Si une douleur est ressentie en mangeant, le patient peut également appliquer et maintenir une légère pression vers l'avant ou une pression latérale sur la branche mandibulaire pendant la mastication. Annotations
sit L TMJ Med gl/Ant-inf gl MWM Occl or El × 6(3) sup ly L TMJ Lat gl/Post g MWM Occl × 6(3) sit L TMJ self Ant-inf gl/ER MWM Occl × 6
Références Broton J.G., Sessle B.J. Reflex excitation of masticatory muscles induced by algesic chemicals applied to the temporomandibular joint of the cat. Arch. Oral Biol. 1988;33(10):741–747. Eriksson P.O., Haggman-Henrikson B., Nordh E., Zafar H. Coordinated mandibular and head-neck movements during rhythmic jaw activities in man. J. Dent. Res. 2000;79(6):1378– 1384. González-Iglesias J., Cleland J.A., Neto F., Hall T., Fernández-delas-Peñas C. Mobilization with movement, thoracic spine manipulation, and dry needling for the management of temporomandibular disorder: a prospective case series. Physiother. Theory Pract. 2013;29(8):586–595. Lund J.P., Olsson K.A. The importance of reflexes and their control during jaw movement. Trends Neurosci. 1983;6:458– 463. Motta L.J., Fernandes K.P.S., Mesquita-Ferrari R.A., BiasottoGonzalez D.A., Bussadori S.K. Temporomandibular dysfunction and cervical posture and occlusion in adolescents. Brazil J. Oral Sci. 2012;11(3):401–405. Okeson J.P. Bell’s Orofacial Pains. Carol Stream IL: Quintessence; 1995. Okeson J.P. Management of Temporomandibular Disorders and Occlusion. fifth ed. St Louis, MO: Mosby Year Book; 2003. Okeson J.P. Management of Temporomandibular Disorders and Occlusion. seventh ed. St Louis, MO: Elsevier; 2013.
Oliver M.J. Temporomandibular joint function: an open and shut case. In: Vicenzino B., Hing W.A., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation with Movement: The Art and the Science. Edinburgh: Churchill Livingstone; 2011:123–133. Sault J.D., Emerson Kavchak A.J., Tow N., Courtney C.A. Regional effects of orthopedic manual physical therapy in the successful management of chronic jaw pain. Cranio. 2016;34(2):124–132. Smith A.M. The coactivation of antagonist muscles. Can. J. Physiol. Pharmacol. 1981;59(7):733–747. Stohler C., Yamada Y., Ash M.M. Antagonistic muscle stiffness and associated reflex behaviour in pain-dysfunctional state. Helv. Odontol. Acta. 1985;29:719–726. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Mobilisation with Movement: the art and science of its application. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation with Movement: The Art and the Science. Australia, Chatswood, NSW: Churchill Livingstone; 2011:9–23. Yamada K., Tsuruta A., Hanada K., Hayashi T. Morphology of the articular eminence in temporomandibular joints and condylar bone change. J. Oral Rehabil. 2004;31(5):438–444. Zafar H. Integrated jaw and neck function in man. Studies of mandibular and head-neck movements during jaw openingclosing tasks. Swed. Dent. J. Suppl. 2000;143:1–41. Zafar H., Nordh E., Eriksson P.O. Impaired positioning of the gape in whiplash-associated disorders. Swed. Dent. J. 2006;30(1):9–15.
5: Complexe de l'épaule Techniques pour le complexe de l'épaule MWM pour la ceinture scapulaire Abaissement scapulaire, rétraction et sonnette interne avec rapprochement de la clavicule et de la scapula pour l’élévation de la ceinture scapulaire. MWM de la ceinture scapulaire avec un assistant Abaissement scapulaire, rétraction et sonnette interne avec rapprochement de la clavicule et de la scapula pour la flexion, l'abduction de la ceinture scapulaire ou l'élévation dans le plan scapulaire en position quadrupédique. Articulation acromioclaviculaire MWM pour flexion/abduction/élévation dans le plan scapulaire et/ou élévation d'épaule Mobilisation dans l’amplitude moyenne en position assise : glissement postérolatéral Mobilisation en élévation dans l’amplitude moyenne en position assise : glissement postérolatéral inférieur avec une ceinture Mobilisation en fin d’amplitude d’élévation en position assise : glissement postéro-inférieur Limitation de mouvement : main dans le dos
MWM en glissement inférieur pour rétablir une perte du mouvement main dans le dos Technique de « l’accélérateur » avec la ceinture pour améliorer le mouvement d’épaule main dans le dos Limitation de mouvement : rotation MÉDIALE OU LATÉRALE MWM en glissement inférieur pour rétablir une perte de rotation médiale et un mouvement de main dans le dos MWM du sleeper stretch pour restaurer une perte de rotation médiale Contraction combinée avec une MWM pour restaurer une perte de rotation médiale ou latérale
Introduction Le complexe de l'épaule implique les articulations glénohumérale (GH), acromioclaviculaire, sternoclaviculaire et scapulothoracique. Cette multitude d'articulations travaillant en combinaison pour produire un seul mouvement pose un défi au praticien lorsqu'il envisage le plan de traitement. La taille disproportionnée de la tête humérale par rapport à la surface articulaire glénoïdienne permet une grande amplitude de mouvement au le membre supérieur. Pour contrer un tel décalage, des stabilisateurs statiques (c'est-à-dire capsule, ligaments, labrum) et dynamiques (c'est-à-dire muscles) sont nécessaires, car ils résistent souvent à la translation et maintiennent la tension dans différentes amplitudes de mouvement. Le concept Mulligan de MWM, qui consiste à appliquer un glissement maintenu aux éléments d'une articulation tout en évaluant les modifications de symptômes, se prête bien à un complexe
articulaire multisegmentaire tel que l'articulation de l'épaule. Ce concept devrait trouver un écho favorable auprès des cliniciens qui prennent en charge les pathologies de l'épaule, car ils sont souvent confrontés à des problèmes liés à la validité discutable des examens physiques et des tests diagnostiques (Hanchard et al., 2013), au manque de compréhension de la patho-étiologie sous-jacente et à l'insuffisance de preuves de l'efficacité des traitements (Lewis, 2009). Il est intéressant de noter que l'approche de modification de symptômes implicite de la MWM a également été défendue de manière indépendante par Lewis (2009) comme un moyen de surmonter les problèmes de diagnostic, de patho-étiologie et de sélection du traitement. L'élément central de l'approche Mulligan pour cette région est l'éventail d'options de traitement et de modifications disponibles pour le clinicien. Par exemple, un patient qui a des difficultés à élever le bras pourrait très bien avoir un problème primaire au niveau de la colonne vertébrale, des articulations scapulothoracique, acromioclaviculaire ou sternoclaviculaire qui nécessite un traitement plutôt qu'un dysfonctionnement du mouvement glénohuméral. La décision quant à la partie du complexe articulaire de l'épaule à cibler fait généralement appel à des compétences de raisonnement clinique et aux informations recueillies lors de l'entretien (antécédents, zone et type de symptômes) et de l'examen physique. L'ajout de l'approche de MWM de Mulligan à l'examen physique permettra non seulement de confirmer quelle(s) articulation(s) doit (doivent) être traitée(s), mais aussi de fournir une indication claire quant à la technique et aux exercices de thérapie manuelle qui seront probablement bénéfiques au patient. Cette approche est cohérente à un consensus contemporain sur la dyskinésie scapulaire, qui recommande d'observer les changements dans les symptômes et les mouvements tout en corrigeant manuellement la position scapulaire (Kibler et al., 2013). La faible relation entre les tests physiques de la scapula (par exemple, le test de dyskinésie scapulaire, le décollement scapulaire, la bascule scapulaire, le test de rotation médiale cinétique, le test de glissement latéral de l'omoplate) et les troubles de l'épaule
(Wright et al., 2013) renforce encore la nécessité pour le clinicien d'appliquer les techniques de MWM sur la base de l'amélioration de la douleur/du mouvement de l'épaule sans symptôme et non sur des dysfonctionnements de mouvement déterminés et préconçus de la scapula. L'application de MWM et l'observation de la modification des symptômes pendant le mouvement sont susceptibles d'être spécifiques à chaque patient (d'autant plus que le complexe de l'épaule possède de nombreux degrés de liberté pendant le mouvement). D'une part, la cinématique scapulaire est influencée par le plan dans lequel le bras est élevé, l'angle auquel il est élevé, le type d'activité observée, différentes populations et différentes atteintes de l'épaule, comme l'a montré une méta-analyse récente (Timmons et al., 2012). D'autre part, Tate et al. (Tate et al., 2008) dans une étude d'athlètes de niveau universitaire pratiquant des sports impliquant des mouvements des bras au-dessus de la tête répétitifs, ont rapporté que le test de repositionnement de la scapula (en mettant uniformément l'accent sur la bascule postérieure et la rotation latérale de la scapula mais en évitant la rétraction complète) a permis de réduire considérablement les symptômes lors des tests de conflit clinique (Tests de Jobe, Hawkins, Kennedy et Neer) chez 46 athlètes (47 %). L'absence de personnalisation des composantes du test de repositionnement de la scapula sur une base individuelle pourrait avoir contribué au taux de réussite de 47 % de la réponse à la modification des symptômes. Il serait intéressant de spéculer que le taux de réussite aurait pu être plus élevé si le test de repositionnement de la scapula avait pu être modifié par le clinicien sur une base individuelle. Bien que le clinicien soit guidé par la modification des symptômes lors du mouvement pour appliquer les techniques de MWM, il est important de noter que pour la MWM appliquée à la scapula, Mulligan (2003) a rapporté des bénéfices substantiels suite à l'application de l'abaissement de la ceinture scapulaire, de la sonnette interne, de l'adduction et la rotation latérale de la scapula. Pour l'articulation glénohumérale (GH) lors de l'élévation du bras, c'est
généralement un glissement postérolatéral le long du plan de la glène (l'orientation de la glène est en fonction de la colonne vertébrale thoracique, de la cage thoracique et de la morphologie osseuse scapulaire) qui est bénéfique. Au niveau de l'articulation acromiohumérale, le meilleur glissement est dirigé en direction caudale et postérieure. Mulligan émet l'hypothèse qu'avec chaque composante de glissement utilisée dans une MWM, il y aura un retour de l'efficacité biomécanique du squelette axial thorax-scapulahumérus pendant le mouvement, ce qui rétablit ou permet un rythme scapulohuméral plus normal et sans symptômes.
Niveaux de preuve Niveau 2 : cinq ECR, une étude CR pilote, une série multicas, un rapport de cas Il existe cinq ECR fournissant des preuves de niveau 2 (Howick et al., 2011) pour les MWM de l'épaule (Boruah et al., 2015 ; Delgado-Gil et al., 2015 ; Doner et al., 2013 ; Romero et al., 2015 ; Satpute et al., 2015). Dans l'ensemble, leurs résultats soutiennent l'utilisation des MWM dans une variété de pathologies de l'épaule, car les résultats de la plupart des ECR présentées ici démontrent une augmentation de l'amplitude de mouvement et une diminution de la douleur à la fin du traitement. Dans l'étude par Doner et al. (Doner et al., 2013), 40 sujets souffrant de douleur de l'épaule (> 3 mois) et ayant reçu un diagnostic de capsulite rétractile ont été répartis au hasard pour recevoir soit un traitement traditionnel (stimulation nerveuse transcutanée, hot pack et étirements), soit le même traitement associé aux MWM. Le traitement a été administré en 15 séances et le suivi a été de plus de 3 mois. La MWM a conduit à des améliorations significativement meilleures en termes de douleur, amplitude de mouvement, de score d'incapacité de l'épaule et de satisfaction des patients et des kinésithérapeutes. Boruah et al. (Boruah et al., 2015) ont comparé l'efficacité des MWM avec la mobilisation scapulaire sur l'amplitude de mouvement et la diminution de la douleur chez 50 patients diagnostiqués avec une
capsulite rétractile. Au bout de trois semaines de traitement, le groupe MWM avait gagné en moyenne 21,2° en rotation latérale de la GH et 45,9° en flexion de la GH, alors que le groupe mobilisation scapulaire avait gagné en moyenne respectivement 11,4° et 26,1° (Boruah et al., 2015). Delgado-Gil et al. (Delgado-Gil et al., 2015) ont comparé les effets immédiats des MWM avec une technique fictive chez 42 patients atteints du syndrome de conflit d'épaule. Ce groupe a signalé une différence entre les groupes de 34,2° (IC à 95 % : 25,0-43,4) pour la flexion d'épaule sans douleur, de 19,3° (IC à 95 % : 10,7-27,9) pour la flexion maximale d'épaule et de 8,2° (IC à 95 % : 1,8-14,6) pour la rotation latérale d'épaule en faveur du groupe ayant reçu un traitement MWM. Ces améliorations n'ont toutefois pas été soutenues par les résultats d'une étude expérimentale croisée de Guimarães et al. (Guimarães et al., 2016), qui ont indiqué que la technique MWM n'était pas plus efficace que l'intervention fictive chez les patients atteints de syndrome de conflit d'épaule pour améliorer l'amplitude de mouvement pour la rotation latérale et l'abduction de l'épaule, la douleur et la fonction. L'efficacité de la technique de MWM main dans le dos sur la douleur aiguë de l'épaule, la déficience et l'invalidité a été confirmée par Satpute et al. (Satpute et al., 2015). Le groupe qui a reçu un traitement de MWM avec exercice avait en moyenne 9,31° (IC à 95 % : 7,38-11,27) d'amplitude de mouvement de main dans le dos et 7,75° (IC à 95 % : 5,71-9,80) d'amplitude de rotation médiale de plus que le groupe traité par hot pack et exercice. Le groupe MWM avec exercice a également bénéficié d'une plus grande réduction de la douleur à l'épaule avec une amplitude main dans le dos maximale (quantifiée à l'aide d'une EVA) et a présenté un score inférieur à l'indice de douleur d'épaule et d'incapacité (Shoulder Pain and Disability Index) que le groupe traité par hot pack et exercice. Concernant l'influence des MWM sur l'activité musculaire, Youngjoon et al. (Youngjoon et al., 2015) ont découvert que l'utilisation de la mobilisation de la colonne vertébrale avec mouvement du bras était efficace pour augmenter la force musculaire
de l'épaule pour la flexion, l'extension et l'adduction immédiatement après la séance chez 12 étudiants universitaires de sexe masculin en bonne santé. Il est intéressant de noter que Ribeiro et al. (Ribeiro et al., 2016) ont constaté que l'élévation dans le plan scapulaire avec un glissement postérolatéral maintenu de l'articulation glénohumérale et l'abduction de l'épaule avec un glissement postérolatéral maintenu de cette articulation entraînaient une plus grande réduction de l'activité du supra-épineux, de l'infra-épineux, du deltoïde moyen et du deltoïde postérieur (groupe abduction uniquement) que le groupe témoin, qui effectuait les actions de l'épaule sans glissement. Il est clair que les effets des MWM sur l'activité musculaire méritent d'être étudiés plus en profondeur, car ils peuvent contribuer à corriger les schémas neuromusculaires pathologiques souvent présents dans les dysfonctionnements de l'épaule. De plus, il existe un certain nombre d'autres rapports de qualité variable étudiant le concept Mulligan pour l'épaule. Dans une revue complète de MWM, six études qui ont évalué les effets de la technique chez les patients souffrant de douleur à l'épaule ont été identifiées (Bisset et al., 2011). La question de l'hétérogénéité diagnostique a été identifiée comme une limitation majeure à la mise en commun des données. Malgré les problèmes de qualité, dans l'ensemble, ces études montrent : (a) une amélioration immédiate post-MWM de l'amplitude de mouvement dans un groupe présentant une élévation d'épaule limitée par la douleur (Teys et al., 2013) et (b) une MWM et une mobilisation de fin d'amplitude pour améliorer de manière similaire l'amplitude de mouvement de l'épaule dans le syndrome de l'épaule gelée (Yang et al., 2007). Ces résultats sont cohérents avec les rapports d'études de cas (DeSantis & Hasson, 2006 ; Mulligan, 2003). En revanche, une étude d'un programme de six semaines de MWM et de mobilisations passives comparées à un groupe contrôle n'a rapporté aucune supériorité statistiquement significative des techniques de thérapie manuelle, ce qui était probablement dû à une erreur de type II (taille de l'échantillon = 33, dans une étude à trois groupes) (Kachingwe et al., 2008). Cependant, les patients traités par thérapie manuelle avaient tendance à avoir de meilleurs résultats (douleur,
fonctions, amplitude de mouvement). Une étude qui a été menée après l'examen complet mentionné cidessus a montré que le tapping sur l'épaule (comme montré dans la fig. 5.17) maintenait les gains d'amplitude d'élévation d'épaule (dans le plan scapulaire) sur une période de 7 jours dans une plus grande mesure que si aucun tape n'était appliqué (Teys et al., 2013).
MWM pour la ceinture scapulaire Abaissement scapulaire, rétraction et sonnette interne avec rapprochement de la clavicule et de la scapula pour l'élévation de la ceinture scapulaire Aperçu de la technique • Le patient est assis sur une chaise avec les bras sur les côtés. • Le thérapeute se tient du côté opposé à l'épaule symptomatique du patient avec une main sur le tiers médial de la clavicule et l'éminence thénar et le pouce de l'autre main sur l'extrémité distale de l'épine de la scapula. • Le thérapeute utilise la main sur l'épine de la scapula pour abaisser (également appelé glissement inférieur), faire une adduction (également appelée glissement médial ou rétraction) et limiter la sonnette externe. • Simultanément, la clavicule et la scapula sont rapprochées (également appelé rotation latérale) entre les deux mains du thérapeute, corrigeant le décollement scapulaire et facilitant des relations scapulothoraciques plus appropriées (fig. 5.2). • Le patient élève ensuite de manière active le bras en flexion, abduction ou élévation dans le plan scapulaire (scaption). • Voir fig. 5.1 à 5.3.
FIGURE 5.1 MWM sur la ceinture scapulaire : placement des mains
FIGURE 5.2 MWM sur la ceinture scapulaire : vue anatomique
FIGURE 5.3 MWM sur la ceinture scapulaire : position d'arrivée
Indication
Douleur et/ou limitation du mouvement de l'épaule en abduction, flexion ou élévation dans le plan scapulaire/élévation. Positionnement Patient Assis sur une chaise ou un tabouret. : Partie Détendu avec le bras relâché sur le côté. du cor ps trai tée : Théra pe ute :
Debout du côté opposé à l'épaule impliquée.
Mains/ Si la technique est appliquée à la ceinture scapulaire gauche, le poi thérapeute passe en avant de la partie supérieure du tronc du nts patient et place le talon de la main droite sur le tiers médial de de la clavicule. con L'éminence thénar et le pouce de la main gauche sont placés tact sur l'extrémité de l'épine de la scapula. :
Principes d'application • Le thérapeute utilise l'éminence thénar de la main gauche sur l'épine de la scapula pour pousser l'extrémité latérale de la scapula vers le bas (correction de l'élévation et de la sonnette externe) et la rétracter (correction de la protraction). • Simultanément la clavicule et la scapula sont rapprochées entre les deux mains, réduisant l'angle scapuloclaviculaire et
corrigeant le décollement excessif. • Les mouvements requis dans chaque direction sont souvent minimes et requièrent peu de force. • Tout en maintenant ces corrections, il est demandé au patient d'élever de manière active le bras en flexion, abduction ou élévation dans le plan scapulaire (voir fig. 5.3). • Toutes les corrections sont maintenues jusqu'à ce que le bras revienne en position de départ. • Cette technique nécessite souvent des ajustements légers de la force appliquée (plus de force dans une direction, moins dans une autre) afin de maximiser l'efficacité. • Le mouvement d'épaule peut être fait passivement en cas de limitation sévère du mouvement actif. • Un carré de mousse peut être utilisé entre la main et la clavicule car cette région est souvent sensible. Variantes Si un assistant est disponible. • Dans ce cas (fig. 5.4A, option 1) l'assistant place le talon de la main droite devant le bord latéral de la scapula pour aider à la correction de la sonnette externe et de la protraction et la main gauche tient le bras autour du coude pour pousser postérieurement l'humérus par rapport à la fosse glénoïdienne. Le repositionnement GH est appliqué dans le prolongement de l'humérus tout au long du mouvement.
FIGURE 5.4A MWM sur la ceinture scapulaire avec un assistant : option 1
• L'assistant peut aussi appliquer une surpression en fin d'amplitude. • L'assistant peut également utiliser les deux mains pour appliquer un glissement postérieur le long de la ligne de l'humérus (fig. 5.4B, option 2).
FIGURE 5.4B MWM de la ceinture scapulaire avec un assistant : option 2
• De légères modifications peuvent être apportées au plan d'élévation. S'il est difficile d'obtenir une élévation indolore dans le plan restreint, effectuer d'abord la MWM dans un plan légèrement différent, puis progresser en se rapprochant du plan de restriction d'origine à mesure que le mouvement se facilite. Commentaires • La MWM dans le plan scapulaire est souvent la meilleure option pour des douleurs de l'épaule aiguës. • La technique nécessite souvent un assistant pour être efficace au début du traitement, mais peut souvent progresser rapidement jusqu'à la position quadrupédique (voir la MWM de la ceinture scapulaire en position quadrupédique dans la section suivante). • Avec cette technique, il est très important de maintenir la position de la scapula jusqu'à ce que le bras soit ramené à la position de départ. • Jusqu'à 6 répétitions peuvent être effectuées sur le traitement
initial. Les traitements ultérieurs peuvent être de 3–5 séries de 6–10 répétitions. • Cette technique est souvent efficace pour ce qui semble être une limitation douloureuse des mouvements d'abduction et/ou de flexion d'épaule en raison d'un dysfonctionnement de l'articulation glénohumorale. Elle s'applique aussi bien aux blessures aiguës de l'épaule qu'aux limitations douloureuses de longue date. Annotations
sit L Scapulothoracic Depr/Ad/Downw Rot/Approx MWM F × 6 sit L Scapulothoracic Depr/Ad/Downw Rot/Approx MWM Ab ×6 sit L Scapulothoracic Depr/Approx/Ad/Downw Rot + Post gl GH MWM F + A + OP (A) × 6(3) NB. Lister les forces correctives par ordre d'application dans l'annotation. La première force appliquée est la plus corrective. Remarque : les forces de correction ont été renommées pour correspondre aux termes actuels utilisés pour décrire le repositionnement scapulaire.
Abaissement scapulaire, rétraction et sonnette interne avec rapprochement de la clavicule et de la scapula pour la flexion, l'abduction de la ceinture scapulaire ou l'élévation dans le plan scapulaire en position quadrupédique
Aperçu de la technique • Le patient se place en position quadrupédique. • Le thérapeute utilise une main sur la scapula pour l'abaisser, la rétracter et induire une sonnette interne pendant qu'il la rapproche de la clavicule. • Pendant que le thérapeute maintient la position de la scapula, il est demandé au patient de s'asseoir sur ses talons en gardant les mains sur la table, fléchissant ainsi l'épaule. • Six répétitions sont suffisantes lors du traitement initial. • Voir fig. 5.5 à 5.7.
FIGURE 5.5 Placement des mains sur la ceinture scapulaire en position quadrupédique
FIGURE 5.6 Vue rapprochée du placement des mains
FIGURE 5.7 Position d'arrivée
Indication Douleur et/ou limitation de l'élévation d'épaule à l'abduction, flexion ou élévation dans le plan scapulaire.
Positionnement Patient :
Position quadrupédique sur la table de traitement.
Partie Épaule fléchie à 90°. du cor ps trait ée : Thérap Debout sur le côté du patient, face à son épaule symptomatique. eute : Mains/ Pour l'épaule droite, le thérapeute passe sa main droite aupoi dessus de l'épaule du patient pour la placer sur l'extrémité nts médiale de la clavicule gauche. de Les éminences thénar et hypothénar de la main gauche sont cont placées le long du bord latéral de la scapula avec les doigts act : accrochés au bord médial de la scapula pour saisir la scapula.
Principes d'application • Le thérapeute utilise sa main gauche sur la scapula pour l'abaisser, la rétracter et induire la sonnette interne. • Tout en maintenant la position de la scapula, la clavicule et la scapula sont rapprochées entre les deux mains, réduisant l'angle scapuloclaviculaire et corrigeant tout décollement excessif. • Pendant que le thérapeute maintient ces corrections, il est demandé au patient de s'asseoir sur ses talons en gardant les mains fermement sur la table, fléchissant ainsi l'épaule. • Le patient applique indirectement une translation postérieure de la tête de l'humérus par rapport à la glène en s'appuyant sur
ses mains. • Le patient retourne à la position de départ et répète le mouvement. • Six répétitions sont suffisantes lors du traitement initial ; 3– 5 séries de 6–10 répétitions peuvent être réalisées lors des séances de traitement suivantes. • Un carré de mousse peut être utilisé entre la main et la clavicule car cette région est souvent sensible. Variantes • De légères modifications des différents glissements peuvent être nécessaires pour obtenir une technique totalement indolore. • Si le patient est incapable de se mettre en position quadrupédique et de fléchir les hanches et les genoux, la technique peut être modifiée en demandant au patient de se tenir à côté de la table avec sa main du côté symptomatique posée sur la table. Commentaire • Le patient doit être suffisamment mobile au niveau des hanches et des genoux pour effectuer le mouvement actif. Annotation
4 point kneel R Scapulothoracic Depr/Add/Downward rot/Approx MWM F × 6(3)
Articulation acromioclaviculaire Aperçu de la technique • Le patient est assis bien soutenu sur une chaise, le bras reposant sur le côté. • Le thérapeute applique un glissement caudal et/ou postérieur ou antérieur à l'extrémité latérale de la clavicule. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient bouge activement dans la direction précédemment restreinte ou provoquant la douleur. (Cela peut être par exemple, une flexion ou une élévation dans le plan scapulaire de l'épaule allant en élévation ou en adduction horizontale.) • Voir fig. 5.8 à 5.10.
FIGURE 5.8 Traitement de l'articulation acromioclaviculaire : placement des mains
FIGURE 5.9 Traitement de l'articulation acromioclaviculaire : avec abduction ou élévation dans le plan scapulaire – amplitude moyenne
FIGURE 5.10 Traitement de l'articulation acromioclaviculaire : avec adduction horizontale
Indication
Limitation des mouvements d'épaule due à une douleur ou une raideur de l'articulation acromioclaviculaire (spécialement en fin d'amplitude de flexion ou d'adduction horizontale). Contre-indications Une arthroplastie totale de l'épaule, une fracture de la clavicule désunie et une instabilité marquée de l'articulation sont des contreindications absolues. Positionnement Patient Assis bien soutenu sur une chaise. : Partie Bras relâché sur le côté. du cor ps trai tée : Théra pe ute :
Debout derrière le patient et du côté symptomatique.
Main/ L'éminence hypothénar de la main la plus latérale du thérapeute poi est placée sur l'extrémité latérale de la clavicule nts symptomatique. L'autre main est placée au-dessus de la de première pour renforcer. con tact :
Principes d'application
• Le thérapeute applique une pression dans une direction caudale combinée à une direction postérieure ou antérieure sur l'extrémité latérale de la clavicule du patient. • Le patient effectue un mouvement d'épaule (en utilisant l'élan pour une articulation hypomobile) pour atteindre la fin d'amplitude de flexion/élévation d'épaule ou d'adduction horizontale selon le cas. • Le thérapeute maintient le glissement et permet un mouvement normal d'épaule. • S'assurer que la mobilisation est indolore en tout temps. • Utiliser un carré de mousse pour limiter l'inconfort. • Le thérapeute se tient bien à l'écart du bras du patient, pour éviter tout contact avec le bras. • Si le patient ne peut pas bouger son bras rapidement, il est possible d'appliquer une surpression passive indolore pour obtenir la fin d'amplitude du mouvement. • Le contact et le glissement du thérapeute doivent maintenir la mobilisation et ne pas empêcher ou bloquer le mouvement d'épaule du patient. • Réaliser 3 répétitions dans une série, avec 3 séries dans une séance. Variante • En cas de laxité articulaire ou de subluxation partielle, une légère pression doit être appliquée sur la clavicule pendant le mouvement actif. Commentaire • La force caudale et postérieure ou antérieure donnée par le thérapeute induit une mobilisation de l'articulation acromioclaviculaire. Attendez-vous à ressentir une crépitation sous la main mobilisatrice pendant le mouvement d'épaule.
Autotraitement • Le patient peut réaliser un autotraitement (fig. 5.11) en plaçant le bord ulnaire de sa main sur l'extrémité latérale de la clavicule, en passant par le côté controlatéral. Le patient tient la clavicule directement avec sa main. Tout en maintenant le glissement sur la clavicule, le patient utilisera le même mouvement de flexion rapide de l'épaule affectée pour obtenir la fin d'amplitude de flexion. Cet exercice doit être sans douleur.
FIGURE 5.11 Autotraitement de l'articulation acromioclaviculaire pour l'élévation d'épaule
Annotations
sit R ACJ Inf gl MWM F × 6 sit R ACJ Inf gl/Post gl MWM HF × 6
sit R ACJ self Inf gl/Post gl MWM Ab × 6(3)
MWM pour flexion/abduction/élévation dans le plan scapulaire et/ou élévation d'épaule Mobilisation dans l'amplitude moyenne en position assise : glissement postérolatéral Aperçu de la technique • Le patient est assis. • Le thérapeute est debout du côté controlatéral à la douleur, stabilisant la scapula postérieurement avec une main. • La tête de l'humérus est glissée postérieurement et latéralement avec l'autre main, le long du plan de la fosse glénoïdienne. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient élève de manière active son bras en abduction ou en élévation dans le plan scapulaire. • Voir fig. 5.12 à 5.14.
FIGURE 5.12 Glissement postérolatéral : vue de côté du placement des mains
FIGURE 5.13 Glissement postérolatéral : vue antérieure du placement des mains
FIGURE 5.14 Glissement postérolatéral de l'épaule avec abduction : position d'arrivée
Indication
Limitation douloureuse de l'amplitude active de l'abduction et/ou d'élévation de l'articulation glénohumorale. Positionnement Patie Assis droit. nt : Parti Bras relâché sur le côté. e d u co rp s tr ai té : Théra Debout face au patient, du côté controlatéral à l'épaule affectée. pe ut e: Main Main stabilisatrice : en passant par le dos du patient la main s/ stabilise la scapula par une large prise paume ouverte. Noter p que cette main stabilise mais ne fixe pas la scapula. Le rythme oi scapulothoracique normal est autorisé à se produire. nt Main effectuant le glissement : en passant par le torse du s patient la main entoure la tête de l'humérus avec l'éminence de thénar. Noter de prendre soin de ne pas appuyer sur le co processus coracoïde. nt act :
Principes d'application • Appliquer un glissement indolore dirigé postérolatéralement dans le plan de la fosse glénoïdienne. La force de mobilisation doit être suffisante pour réorienter la tête de l'humérus au sein de la glène pour que cette mobilisation soit elle-même indolore et facilite une amélioration fonctionnelle de l'élévation du bras. • Tout en maintenant la force de glissement postérolatéral, demander au patient de faire une abduction dans le plan scapulaire ou dans le plan frontal jusqu'à l'apparition de la douleur uniquement. Les répétitions initiales peuvent être effectuées avec le coude en flexion relative pour réduire la force de levier avec une progression de la résistance au levier à mesure que l'irritabilité diminue. • Maintenir le glissement tout au long du mouvement jusqu'à ce que le bras revienne à la position de départ. • Appliquer 6–10 répétitions dans une série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • Une prise alternative est celle où le thérapeute se tient du côté homolatéral, passant entre le bras et la poitrine du patient pour être en contact avec la tête de l'humérus. L'autre main stabilisant la scapula, la tête de l'humérus peut être tirée postérolatéralement avec l'éminence thénar (fig. 5.15).
FIGURE 5.15 Glissement postérolatéral de l'épaule : modification
• Pour les patients présentant une douleur dans l'amplitude de mouvement, la progression de la force peut être obtenue en utilisant des poids ou des bandes élastiques. Commentaires • Ne pas bloquer le rythme scapulothoracique normal ; permettre la sonnette externe de la scapula pendant l'abduction. • Une orientation caudale modérée par rapport au glissement peut être nécessaire lorsque le patient s'approche de la fin d'amplitude normale de l'élévation. • Une correction de la position de la scapula peut être nécessaire en plus de la correction de la position de l'articulation GH. Cela peut être réalisé avec la main postérieure sur la scapula. Par exemple, si la scapula est protractée ou basculée antérieurement alors la correction serait une rétraction et une bascule postérieure. • Si l'amplitude d'élévation indolore ne s'améliore pas, essayer différentes orientations de glissement, de purement postérieure à postérolatérale. Le degré de force de mobilisation peut
également varier en fonction de la réponse symptomatique du patient. • La sensibilité des tissus mous sur la tête de l'humérus peut être réduite en utilisant un carré de mousse. • Ne pas essayer plus de 4 essais pour obtenir une réponse positive au cours d'une même séance de traitement, car le fait de ne pas soulager la douleur au cours de ce nombre d'essais s'avérera contre-productif. • Ne pas relâcher le maintien du glissement postérolatéral avant que le patient ne revienne en position neutre. Autotraitement • Un exercice à domicile pour cette technique est illustré à la figure 5.16A à C. Une bande de résistance enroulée autour de l'épaule et attachée à l'autre extrémité dans une porte peut être utilisée à la place de la ceinture de traitement. On peut également utiliser une sangle fine, passée autour de la face médiale de la tête humérale.
FIGURE 5.16A Autoglissement postérolatéral de l'épaule pour l'abduction ou l'élévation dans le plan scapulaire : sangle
FIGURE 5.16B Autoglissement postérolatéral de l'épaule pour l'abduction ou l'élévation dans le plan scapulaire : cordon élastique
FIGURE 5.16C Autoglissement postérolatéral de l'épaule pour l'abduction ou l'élévation dans le plan scapulaire : bande élastique
Taping
• Un tape peut également être utilisé pour maintenir la force de glissement sur la tête humérale et est illustré sur la figure 5.17A et B.
FIGURE 5.17A Tape de l'épaule suivant une MWM : vue de face
FIGURE 5.17B Tape de l'épaule suivant une MWM : vue postérieure
• Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou un tape flexible avec un allongement supérieur à 50 %. • Commencer le tape sur la face antérieure de la tête humérale en passant par l'acromion latéralement à l'articulation acromioclaviculaire, et se terminant au bord inférieur de la scapula. Le thérapeute fait glisser la tête humérale postérieurement tout en appliquant le tape. Attention à ne pas appliquer de tension excessive au départ au niveau de la tête humérale car la peau est susceptible de s'abîmer. • Appliquer deux couches au même endroit. Annotations
sit R GH Post-lat gl MWM El × 3 sit R GH Post-lat gl MWM Ab × 3 sit R GH ipsi Post-lat gl MWM El × 6(3) sit R GH self strap Post-lat gl MWM El × 3 sit R GH self stretch cord Post-lat gl MWM El × 6 R GH Post-lat tape
Mobilisation en élévation dans l'amplitude moyenne en position assise : glissement postérolatéral inférieur avec une ceinture Aperçu de la technique • Le patient est assis, le dos en appui sur le dossier d'une chaise, bras sur le côté et coude fléchi. • Le thérapeute utilise une ceinture de thérapie manuelle pour faire glisser l'humérus au niveau de l'articulation glénohumérale dans une direction postérolatérale inférieure. • Le patient effectue des flexions répétées d'épaule, en poussant vers l'avant avec le bras. • Un poids de 1 à 2 kg dans la main améliore le contrôle du mouvement. • Le thérapeute accompagne le mouvement en rythme, transférant son poids du pied arrière au pied avant, en phase avec le mouvement du bras du patient, pour s'assurer que la ceinture reste dégagée de l'aisselle (fig. 5.20). • Voir fig. 5.18 à 5.20.
FIGURE 5.18 Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule : position de départ
FIGURE 5.19 Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule avec l'élévation dans le plan scapulaire : vue arrière rapprochée
FIGURE 5.20 Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule avec l'élévation dans le plan scapulaire : placement alternatif des mains
Indication
Restriction en milieu d'amplitude du mouvement d'élévation d'épaule (flexion, élévation dans le plan scapulaire ou abduction). Positionnement Patient : Patient assis, dos appuyé contre le dossier d'une chaise. Partie du corp s trait ée :
L'épaule à traiter est relâchée avec le bras sur le côté et le coude fléchi.
Thérape Debout latéralement et postérieurement par rapport à l'épaule ute : du patient à traiter. La main postérieure du thérapeute stabilise et contrôle la scapula. Applica La ceinture est placée autour de la partie antéromédiale de tion l'articulation glénohumérale du patient juste latéralement à des la ligne articulaire. La ceinture est positionnée en diagonale mai à partir de l'épaule, vers le bas autour des hanches ou du ns et haut de la cuisse du thérapeute. de la Le thérapeute stabilise la scapula avec la main stabilisatrice à ceint l'intérieur ou à l'extérieur de la ceinture (voir fig. 5.19 et 5.20) ure : en s'assurant que la ceinture ne glisse pas de l'épaule du patient. Le bout des doigts de la main du thérapeute contrôle la position de la ceinture sur la face antéromédiale de la tête de l'humérus.
Principes d'application • La main postérieure du thérapeute contrôle et stabilise la scapula, empêchant la rétraction et l'abaissement. • Le thérapeute applique un léger glissement par le biais de la ceinture en s'appuyant doucement dessus ; le glissement est
postérolatéral et légèrement vers le bas par rapport à la fosse glénoïdienne. • Le patient effectue des flexions répétées, en poussant vers l'avant avec le bras, en étendant le coude avec la flexion d'épaule, atteignant un point juste en deçà de la limitation du mouvement. Autrement, le mouvement d'élévation dans le plan scapulaire peut également être utilisé. • Effectuer 6–10 répétitions dans une série avant de réévaluer la mesure de résultat spécifique du patient. Si le mouvement est amélioré, répéter 3–5 séries. • Le thérapeute maintient le glissement tout au long du mouvement actif d'épaule, permettant toujours un certain mouvement de la scapula et garde la partie antérieure du creux axillaire dégagée de la ceinture en se déplaçant en même temps que le patient. Variante • L'amplitude de la technique peut être augmentée entre les séances de traitement au fur et à mesure que le mouvement du patient s'améliore. Commentaires • La main du thérapeute sur la scapula est importante. Cette main peut contrôler le mouvement de la scapula et ainsi améliorer le contrôle moteur de l'épaule. • Le mouvement actif préféré est la flexion mais l'élévation dans le plan scapulaire peut également être utilisée ; éviter l'abduction en raison de la possibilité d'un conflit sousacromial. • S'assurer que la ceinture tire vers le bas, vers l'arrière et latéralement. Cela garantit que la tête humérale ne monte pas dans la fosse glénoïdienne. • S'assurer qu'une force de glissement excessive n'est pas utilisée
car cela pourrait provoquer un glissement postérieur excessif et potentiellement augmenter les symptômes. Autotraitement • Voir la fig. 5.16 pour les options d'autotraitement après la bonne application de la mobilisation dans l'amplitude moyenne en position assise. Annotations
sit R GH belt Post-lat/Inf gl MWM El × 6 sit R GH belt Post-lat/Inf gl MWM F × 6 sit R GH belt Post-lat/Inf gl MWM Abv 6 sit R GH belt Post-lat/Inf gl MWM res punch (2 kg) × 6(3)
Mobilisation en fin d'amplitude d'élévation en position assise : glissement postéro-inférieur Aperçu de la technique • Le patient élève le bras, juste en deçà de la limitation. • Le thérapeute s'abaisse derrière le patient et effectue un léger glissement indolore postéro-inférieur de la tête humérale tout en stabilisant la scapula. Le patient élève simultanément l'épaule. • Le patient effectue ensuite des mouvements de bras répétés sans douleur, où une surpression peut être ajoutée si nécessaire. • Modifier la position de l'épaule si un mouvement sans douleur
ne peut être obtenu. • Voir fig. 5.21 à 5.23.
FIGURE 5.21 MWM en glissement postérieur et inférieur de l'épaule : position de départ
FIGURE 5.22 MWM en glissement postérieur et inférieur de l'épaule : vue rapprochée de la position de départ
FIGURE 5.23 MWM en glissement postérieur et inférieur de l'épaule : fin d'amplitude
Indication Limitation de l'élévation d'épaule en raison d'une douleur et/ou d'une raideur survenant vers la fin d'amplitude. La technique peut être réalisée en élévation ou impliquer des déficits fonctionnels spécifiques pouvant être associés à des activités telles qu'un mouvement de chargement. Positionnement Patient :
Le patient est assis bien droit sur une chaise.
Partie du corps traitée :
L'épaule est mobilisée jusqu'au point de douleur ou de limitation du mouvement.
Thérapeu te :
Le thérapeute se tient derrière et du côté symptomatique (s'agenouiller si nécessaire).
Mains/poi La main gauche est placée sur la partie inférieure de la nts de scapula droite du patient. contac La main droite saisit le bras du patient, maintient le coude t: en extension et applique la force de glissement le long de la ligne de l'humérus.
Principes d'application • Le patient élève le bras symptomatique et s'arrête juste avant la provocation des symptômes. • La main gauche du thérapeute stabilise la scapula et empêche son abaissement et la sonnette interne. • La main droite du thérapeute saisit le bras du patient. Un glissement caudal et postérieur est appliqué le long de la ligne de l'humérus. • Tout en maintenant le glissement, le patient effectue une élévation active, qui devrait donc devenir asymptomatique. • S'il n'est pas possible d'obtenir un mouvement plus important
sans symptômes, le thérapeute doit d'abord varier légèrement l'intensité et la direction de la force de glissement. • Réaliser 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries à chaque séance de traitement. Variantes • Si un mouvement asymptomatique ne peut être obtenu, le thérapeute doit d'abord varier la position de rotation de l'articulation glénohumérale (médiale ou latérale) tout en répétant la même mobilisation. À défaut, la variation de la position d'abduction peut également être testée. • Si le patient a une épaule raide, alors la technique de la figure 5.24A et B, avec les mains sur un mur, peut être plus appropriée.
FIGURE 5.24A Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule en utilisant une ceinture : option 1
FIGURE 5.24B Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule en utilisant une ceinture : option 2
• La ceinture doit être placée autour de la tête humérale pendant que le thérapeute stabilise la scapula avec l'autre main, maintenant la pression pour garder la main en contact avec le mur. • Le patient obtient une plus grande élévation du bras en fléchissant les hanches. La rotation d'épaule et la position d'abduction peuvent être modifiées en fonction de la réponse à la douleur. • La technique peut également être réalisée en décubitus dorsal (fig. 5.25A et B), où la scapula est stabilisée par la table et l'humérus peut être repositionné par rapport à la scapula tandis que l'épaule du patient est fléchie. Le glissement huméral peut être réalisé par les deux mains du thérapeute. De nombreuses variations dans la direction du glissement de la tête humérale peuvent être obtenues avec cette technique.
FIGURE 5.25A Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule en décubitus dorsal : position de départ
FIGURE 5.25B Glissement postérolatéral inférieur de l'épaule en décubitus dorsal : vue latérale
Commentaire
• Le degré de glissement huméral dépendra de la chronicité de l'affection, de la laxité de l'articulation et d'autres facteurs. Par conséquent, il est préférable d'essayer la technique avec une force minimale. Une plus grande force pourra alors être utilisée si nécessaire. Annotations
sit R GH Post-inf gl (long lever) MWM F × 6 sit R GH Post-inf gl (long lever) MWM Ab × 6 sit R GH Post-inf gl (long lever) MWM El × 6 st hands on wall L GH belt Post-lat/Inf gl MWM F × 6(3) sup ly R GH Post gl/Lat gl/Inf gl MWM F × 6
Limitation de mouvement : main dans le dos MWM en glissement inférieur pour rétablir une perte du mouvement main dans le dos Aperçu de la technique • Le patient est en position debout, plaçant le bras derrière son dos. • Le thérapeute stabilise la scapula d'une main, empêchant sont abaissement, tout en appliquant un glissement à l'humérus de l'autre main. • Le thérapeute fait glisser la tête de l'humérus dans une direction caudale par rapport à la fosse glénoïdienne et effectue simultanément une adduction de l'humérus avec son abdomen pendant que le patient effectue le mouvement main dans le dos.
• Voir fig. 5.26 à 5.28.
FIGURE 5.26 Main dans le dos : placement des mains
FIGURE 5.27 Main dans le dos : position de fin d'amplitude
FIGURE 5.28 Main dans le dos : avec l'aide d'une ceinture
Indication Limitation de la rotation médiale d'épaule et du mouvement de main dans le dos due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patient Debout. : Partie Placer la main du patient derrière son dos juste avant la du limitation de mouvement ou l'apparition de la douleur. cor ps trai tée : Thérap Debout du même côté que l'épaule affectée et face au patient. eut e: Mains/ Main stabilisatrice : placer le premier espace interdigital de la poi main gauche dans le creux axillaire du patient pour stabiliser nts la scapula, empêchant son abaissement. de Main effectuant le glissement : le premier espace interdigital con de la main droite du thérapeute est placé dans la fosse tact cubitale du coude fléchi du patient, avec la paume faisant face : au thérapeute.
Principes d'application • Placer la main du patient dans son dos juste avant d'atteindre le mouvement limité ou l'apparition de la douleur. • Le thérapeute applique un glissement caudal dans l'alignement de l'humérus avec la main droite pour faire glisser la tête humérale inférieurement dans la fosse glénoïdienne.
• Ensuite, le patient monte son bras dans son dos, tandis que le thérapeute l'assiste. Celui-ci pousse le bras en travers du corps du patient avec son abdomen, créant une adduction de l'épaule et une potentielle séparation de l'articulation. • Maintenir le glissement huméral caudal pendant la technique de MWM. • Réaliser 6–10 répétitions dans une série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variante • Une ceinture de thérapie manuelle peut être utilisée pour réaliser le glissement huméral caudal. Une boucle en huit est créée avec la ceinture à enrouler autour de l'humérus et de l'avant-bras. La flexion plantaire de la cheville confère un glissement caudal à l'humérus. Dans ce cas, le thérapeute utilise ses deux mains pour appliquer la décoaptation de l'articulation glénohumorale ainsi que la stabilisation de la scapula (fig. 5.29).
FIGURE 5.29 Technique de « l'accélérateur » avec la ceinture pour améliorer le mouvement d'épaule main dans le dos
Commentaire
• Le patient peut assister le mouvement et également appliquer une surpression en utilisant son autre main ou une ceinture pour obtenir une plus grande amplitude de la main dans le dos (voir fig. 5.28). Annotations
st R Sh Inf gl/E/Ad MWM HBB × 6 st R Sh Inf gl/E/Ad MWM HBB + OP (belt) × 10(3) st R Sh belt Inf gl/E/Ad MWM HBB + OP × 10(3)
Limitation de mouvement : rotation MÉDIALE OU LATÉRALE MWM en glissement inférieur pour rétablir une perte de rotation médiale et un mouvement de main dans le dos Aperçu de la technique • Le patient est debout avec son bras à 90° d'abduction d'épaule. • Le thérapeute joint ses deux mains sur la partie supérieure de la tête humérale, tout en soutenant le coude sur son épaule. • Le thérapeute fait glisser la tête humérale dans une direction caudale pendant que le patient réalise un mouvement de rotation médiale de l'articulation glénohumérale. • Voir fig. 5.30 à 5.32.
FIGURE 5.30 Rotation médiale d'épaule en abduction : position de départ
FIGURE 5.31 Rotation médiale d'épaule en abduction : vue antérieure rapprochée
FIGURE 5.32 Rotation médiale d'épaule en abduction : fin d'amplitude
Indication Limitation de la rotation médiale d'épaule et du mouvement de main dans le dos due à une douleur ou une raideur.
Positionnement Patient :
Debout.
Partie du corps traitée :
Placer l'épaule du patient à 90° d'abduction, coude fléchi.
Thérapeute Debout du même côté que l'épaule affectée du patient et : faisant face au patient. Mains/poin Main effectuant le glissement : doigts des deux mains liés ts de placés sur la face supérieure de l'extrémité proximale de contact l'humérus. :
Principes d'application • Le thérapeute positionne l'épaule du patient à 90° d'abduction avec le coude fléchi à 90° et le coude reposant sur l'épaule du thérapeute. • Le thérapeute applique un glissement caudal en direction du sol avec les deux mains pour faire glisser la tête humérale caudalement dans la fosse glénoïdienne. • Ensuite, le patient fait une rotation médiale active de l'articulation glénohumérale, pendant que le thérapeute l'assiste. • Maintenir le glissement huméral caudal pendant la technique de MWM. • Réaliser 6–10 répétitions dans une série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • Si le patient ne parvient pas à réaliser une abduction à 90° dans le plan frontal, alors la technique peut être réalisée en position
d'élévation dans le plan scapulaire, avec moins d'abduction. • La même technique peut être essayée pour la rotation latérale à partir de la même position (fig. 5.33).
FIGURE 5.33 MWM en glissement inférieur pour la rotation latérale
Commentaires • Le patient peut appliquer une surpression en utilisant son autre main pour atteindre une amplitude complète sans douleur. • Si un glissement caudal n'améliore pas l'amplitude, essayer un glissement postérieur avec la main antérieure tout en stabilisant la scapula avec la main postérieure. Annotations
st R GH (in 90 degrees Ab) Inf gl MWM MR × 6
st R GH (in 90 degrees scaption) Inf gl MWM ER × 6(3)
MWM en sleeper stretch pour restaurer une perte de rotation médiale Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le côté, le bras à 90° de flexion d'épaule et le coude fléchi à 90°. • Une ceinture de thérapie manuelle est placée autour de la tête humérale et du talon. • Le patient étend sa hanche pour faire glisser la tête de l'humérus en direction caudale pendant qu'il réalise le mouvement de rotation médiale de l'articulation glénohumérale. • Voir fig. 5.34 à 5.36.
FIGURE 5.34 MWM en sleeper stretch : position de départ
FIGURE 5.35 MWM en sleeper stretch : vue du côté de la position de départ
FIGURE 5.36 MWM en sleeper stretch : position d'arrivée
Indication Limitation de la rotation médiale d'épaule due à une douleur ou
une raideur. Positionnement Patient :
Allongé sur le côté.
Partie du Placer l'épaule du patient à 90° de flexion, avec le coude fléchi corps à 90°. traitée : Descripti Étendre la hanche pour tendre la ceinture, pour permettre un on de glissement caudal de la tête de l'humérus tout en réalisant l'auto le mouvement de rotation médiale de l'articulation glisse glénohumérale. ment :
Principes d'exercice • Le patient tend la ceinture en étendant sa hanche et son genou induisant un glissement caudal de l'humérus dans la glène. • Puis, le patient fait une rotation médiale active de l'articulation GH. • Maintenir le glissement huméral caudal pendant la technique de MWM. • Répéter 10 fois dans la séance. Commentaires • Le patient peut appliquer une surpression en utilisant son autre main pour atteindre une amplitude complète. • Si un glissement caudal n'améliore pas l'amplitude, essayer de petits changements dans la force de glissement ou changer légèrement la position du bras. Annotations
R side ly R GH self belt Inf gl MWM MR × 10 or R side ly R GH self belt Inf gl MWM Sleeper Stretch × 10
Contraction combinée avec une MWM pour restaurer une perte de rotation médiale ou latérale Aperçu de la technique • Patient en position assise, dos appuyé contre le dossier de la chaise, bras à 90° d'abduction d'épaule et coude fléchi. • Le thérapeute utilise une ceinture de thérapie manuelle pour faire glisser l'humérus dans l'articulation GH dans une direction postérolatérale inférieure. • Le patient réalise le mouvement de rotation médiale de l'articulation glénohumorale contre une résistance telle qu'une bande élastique. • Voir fig. 5.37 à 5.39.
FIGURE 5.37 Rotation médiale d'épaule en abduction : position de départ avec résistance
FIGURE 5.38 Rotation médiale d'épaule en abduction : avec résistance (vue rapprochée)
FIGURE 5.39 Rotation latérale d'épaule en abduction : position moyenne avec résistance
Indication
Limitation de la rotation médiale d'épaule et du mouvement de main dans le dos due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patie Le patient est assis avec le tronc en appui contre le dossier. nt : Parti Placer l'épaule du patient à 90° d'abduction, coude fléchi. e d u co rp s tr ai té e: Thér Se tient en arrière et latéralement à l'épaule symptomatique du a patient. La main postérieure du thérapeute stabilise et contrôle p la scapula. e ut e: Main La ceinture est placée autour de la partie antéromédiale de s/ l'articulation glénohumérale du patient juste latéralement à p l'interligne articulaire. La ceinture est positionnée oi diagonalement à partir de l'épaule, vers le bas autour de la nt hanche du thérapeute ou le haut de sa cuisse. s Le thérapeute stabilise la scapula avec la main stabilisatrice à d l'intérieur ou à l'extérieur de la ceinture (fig. 5.37 à 5.39) e s'assurant que la ceinture ne glisse pas de l'épaule du patient. co Le bout des doigts de la main du thérapeute contrôle la nt position de la ceinture sur la partie antéromédiale de la tête de
ac t:
l'humérus.
Principes d'application • Placer l'épaule du patient à 90° d'abduction avec le coude fléchi à 90°. • La main postérieure du thérapeute contrôle et stabilise la scapula, empêchant la rétraction et l'abaissement. • Le thérapeute applique un glissement postérolatéral inférieur avec la ceinture tout en stabilisant la scapula. • Puis, le patient fait une rotation médiale active de l'articulation glénohumérale, travaillant contre la résistance de la bande élastique. • Le thérapeute maintient le glissement huméral tout au long du mouvement actif d'épaule, permettant toujours un certain mouvement de la scapula et garde la partie antérieure du creux axillaire dégagée de la ceinture en se déplaçant en même temps que le patient. • Réaliser 6–10 répétitions dans une série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • Si seul un effet partiel est observé, faites alors varier la force de glissement de la MWM ou la résistance. • Si les symptômes s'aggravent avec la contraction musculaire, essayer la résistance/la contraction musculaire dans la direction opposée. • La technique peut progresser dans toute l'amplitude, avec une résistance croissante. • La contraction musculaire peut être isométrique, concentrique ou excentrique. • La rotation latérale peut être gérée de manière similaire
(fig. 5.40).
FIGURE 5.40 Contraction en rotation latérale d'épaule combinée avec une MWM : position d'arrivée
Commentaires • La main du thérapeute sur la scapula est importante. Cette main peut contrôler les mouvements de la scapula et ainsi améliorer le contrôle moteur de l'épaule. • La rotation peut être réalisée en élévation dans le plan scapulaire, si l'abduction dans le plan frontal augmente les symptômes. • S'assurer que la ceinture tire vers le bas, vers l'arrière et latéralement. Cela garantit que la tête humérale ne remonte pas dans la fosse glénoïdienne. • S'assurer qu'une force de glissement excessive n'est pas utilisée car cela pourrait causer un glissement postérieur excessif et potentiellement augmenter les symptômes. • La contraction combinée à la MWM est développée pour un large éventail d'applications cliniques dans différentes régions
du corps par Yuval David. Annotations
sit R GH 90 degrees Ab belt Post-lat/Inf gl MWM res MR (blue stretch band) × 10(5) sit R GH 90 degrees Ab belt Post-lat/Inf gl MWM res ER (blue stretch band) × 10(5)
Références Bisset L., Hing W., Vicenzino B. A systematic review of the efficacy of MWM. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Chatswood, NSW: Churchill Livingstone Australia; 2011:26– 64. Boruah L., Dutta A., Deka P., Roy J. To study the effect of scapular mobilization versus mobilization with movement to reduce pain and improve gleno-humeral range of motion in adhesive capsulitis of the shoulder: a comparative study. Int. J. Physiother. 2015;2(5):811–818. Delgado-Gil J.A., Prado-Robles E., Rodrigues-de-Souza D.P., Cleland J.A., Fernandez-de-las-Penas C., AlburquerqueSendin F. Effects of mobilization with movement on pain and range of motion in patients with unilateral shoulder impingement syndrome: a randomized controlled trial. J. Manipulative Physiol. Ther. 2015;38(4):245–252. DeSantis L., Hasson S.M. Use of mobilization with movement in the treatment of a patient with subacromial impingement: a case report. J Man Manipulative Ther. 2006;14(2):77–87. Doner G., Guven Z., Atalay A., Celiker R. Evalution of
Mulligan’s technique for adhesive capsulitis of the shoulder. J. Rehabil. Med. 2013;45(1):87–91. Guimarães J.F., Salvini Jr. T.F., Siqueira A.L., Ribeiro I.L., Camargo P.R., Alburquerque-Sendín F. Immediate effects of mobilization with movement vs sham technique on range of motion, strength, and function in patients with shoulder impingement syndrome: randomized clinical trial. J. Manipulative Physiol. Ther. 2016;39(9):605–615. Hanchard N.C., Lenza M., Handoll H.H., Takwoingi Y. Physical tests for shoulder impingements and local lesions of bursa, tendon or labrum that may accompany impingement. Cochrane Database Syst. Rev. 2013;4:CD007427. Howick J., Chalmers I., Glasziou P., Greenhalgh T., Heneghan C., Liberati A. The Oxford Levels of Evidence 2. Oxford: Oxford Centre for Evidence-Based Medicine; 2011. Kachingwe A.F., Phillips B., Sletten E., Plunkett S.W. Comparison of manual therapy techniques with therapeutic exercise in the treatment of shoulder impingement: a randomized controlled pilot clinical trial. J. Man. Manipulative Ther. 2008;16(4):238–247. Kibler W.B., Ludewig P.M., McClure P.W., Michener L.A., Bak K., Sciascia A.D. Clinical implications of scapular dyskinesis in shoulder injury: the 2013 consensus statement from the ‘Scapular Summit’. Br. J. Sports Med. 2013;47(14):877–885. Lewis J.S. Rotator cuff tendinopathy/subacromial impingement syndrome: is it time for a new method of assessment?. Br. J. Sports Med. 2009;43(4):259–264. Mulligan M. The painful dysfunctional shoulder. A new treatment approach using ‘Mobilisation with Movement’. N. Z. J. Physiother. 2003;31(3):140–142. Ribeiro D.C., de Castro M.P., Sole G., Vicenzino B. The initial effects of a sustained glenohumeral postero-lateral glide during elevation on shoulder muscle activity: a repeated measures study on asymptomatic shoulders. Man. Ther. 2016;22:101–108.
Romero C.L., Torres Lacomba M., Montoro Y.C., Merino D.P., Pacheco da Costa S., Velasco Marchante M.J. Mobilization with movement for shoulder dysfunction in older adults: a pilot trial. J. Chiropr. Med. 2015;14(4):249–258. Satpute K.H., Bhandari P., Hall T. Efficacy of hand behind back mobilization with movement for acute shoulder pain and movement impairment: a randomized controlled trial. J. Manipulative Physiol. Ther. 2015;38(5):324–334. Tate A.R., McClure P.W., Kareha S., Irwin D. Effect of the Scapula Reposition Test on shoulder impingement symptoms and elevation strength in overhead athletes. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2008;38(1):4–11. Teys P., Bisset L., Collins N., Coombes B., Vicenzino B. Oneweek time course of the effects of Mulligan’s Mobilisation with Movement and taping in painful shoulders. Man. Ther. 2013;18(5):372–377. Timmons M.K., Thigpen C.A., Seitz A.L., Karduna A.R., Arnold B.L., Michener L.A. Scapular kinematics and subacromialimpingement syndrome: a meta-analysis. J. Sport Rehabil. 2012;21(4):354–370. Wright A.A., Wassinger C.A., Frank M., Michener L.A., Hegedus E.J. Diagnostic accuracy of scapular physical examination tests for shoulder disorders: a systematic review. Br. J. Sports Med. 2013;47(14):886–892. Yang J.L., Chang C.W., Chen S.Y., Wang S.F., Lin J.J. Mobilization techniques in subjects with frozen shoulder syndrome: randomized multiple-treatment trial. Phys. Ther. 2007;87(10):1307–1315. Youngjoon S., Jaeseok L., Dongwook H. The effects of spinal mobilization with arm movements on shoulder muscle strengthening. J. Phys. Ther. Sci. 2015;27(1):11–13.
6: Région du coude Techniques pour le coude Tennis elbow : douleur latérale du coude Douleur latérale du coude : MWM en glissement latéral manuel en serrant le poing MWM postéro-antérieure de l’articulation radio-ulnaire proximale Golfer’s elbow : douleur médiale du coude Bascule médiale et latérale de l’olécrâne (rotation latérale et médiale) Dysfonction de mouvement du coude Glissement latéral et médial manuel pour l’extension du coude Glissement latéral et médial pour la flexion du coude Bascule latérale/rotation médiale manuelle de l’olécrâne pour la flexion et l’extension du coude Bascule médiale/rotation latérale manuelle de l’olécrâne pour la flexion et l’extension du coude Avant-bras : traité en proximal MWM postéro-antérieure de l’articulation radio-ulnaire proximale pour améliorer la supination et la pronation
Introduction L'articulation du coude est constituée de l'articulation entre l'humérus et l'ulna et l'humérus et le radius. L'articulation proximale de l'avantbras qu'est l'articulation radio-ulnaire supérieure partage la capsule articulaire avec l'articulation du coude, mais est fonctionnellement distincte. L'une des séquelles souvent inquiétantes et parfois difficiles à traiter des blessures traumatiques du coude (par exemple, fractures et immobilisation) est une limitation de mouvement relativement difficile à réduire. La combinaison de glissements accessoires avec des mouvements physiologiques ainsi que le principe fondamental de l'application sans douleur et la capacité d'autotraitement sont des caractéristiques des techniques de MWM qui sont utiles pour améliorer et maintenir la mobilité du coude. Une partie importante de ce chapitre décrit les techniques de MWM qui peuvent être utiles pour améliorer la fonction du coude grâce à un mouvement amélioré. Le coude est l'un des exemples emblématiques de la façon dont les MWM peuvent être utilisées pour traiter des affections qui ne sont pas conventionnellement considérées comme étant de nature principalement articulaire. Par exemple, le tennis elbow (ou épicondylalgie latérale), qui est classiquement considéré comme une tendinopathie, a montré qu'il répondait favorablement aux MWM (voir § Niveaux de preuve ci-dessous). Ce chapitre traite d'abord des techniques de MWM qui, avec un programme d'exercices progressifs, pourraient être utiles dans la gestion du tennis elbow. Le tennis elbow est caractérisé par une douleur à la face latérale du coude qui peut s'étendre le long de l'avant-bras mais pas dans la main ou en amont du coude. Le patient présente souvent une incapacité liée aux activités incluant la préhension et aux activités impliquant les muscles stabilisateurs du poignet, dont les tendons sont probablement à l'origine de la douleur. Des études en laboratoire ont montré que les techniques de traitement par MWM de Mulligan peuvent améliorer immédiatement la force des muscles concernés au seuil de la douleur,
ainsi qu'une amélioration de l'hyperalgésie mécanique (Bisset et al., 2006). Deux ECR de haute qualité ont montré que la MWM associée à un programme d'exercices gradués et progressifs dispensés par des kinésithérapeutes qualifiés accélère la guérison dans une mesure similaire à celle d'une injection de corticostéroïdes, mais sans le retard à long terme dans la récupération et les taux élevés de récidives de cette dernière (Bisset et al., 2006). La modélisation de la courbe de récupération indique que la technique MWM combinée aux exercices double le taux de récupération par rapport à l'adoption d'une politique « wait and see ». Cette section décrit les techniques de MWM incluses dans les essais cliniques et les études en laboratoire (glissement latéral et glissement radial postéro-antérieur [PA]) ainsi que d'autres qui ont été décrites par Mulligan pour cette pathologie. Le praticien peut démarrer l'application soit par la MWM en glissement latéral soit par le glissement radial postéro-antérieur et dans le cas où la première technique appliquée s'avère inefficace, il peut passer à l'autre. Ce chapitre présente aussi quelques techniques de MWM qui peuvent être utiles pour l'analogue du tennis elbow du côté médial (golfer's elbow).
Niveaux de preuve Niveau 2 : six ECR, deux séries de cas Il existe des preuves de niveau 2 sous la forme de six ECR de l'efficacité d'un traitement seulement par MWM (Bagade & Verma, 2015 ; Kakati & Dutta, 2015 ; Rahman et al., 2016) ou d'un traitement MWM combiné à des exercices (Bisset et al., 2006), de l'électrothérapie (Afzal et al., 2016) ou à un traitement traditionnel (Amro et al., 2010) pour l'épicondylalgie latérale. Un certain nombre d'études de niveau inférieur, sous la forme de deux séries de cas (González-Iglesias et al., 2011 ; Marcolino et al., 2016), de rapports de cas et d'études en laboratoire sur les effets immédiats, attestent également de l'efficacité des MWM dans le traitement de l'épicondylalgie latérale. Dans l'ensemble, les résultats des ECR disponibles sont favorables à l'utilisation du MWM dans le traitement de l'épicondylalgie latérale.
Kakati and Dutta (2015) ont comparé l'efficacité de la MWM et de l'orthèse de coude sur la douleur et la force de préhension chez des femmes au foyer atteintes d'épicondylite latérale. Bien que les deux interventions améliorent la force de préhension, le groupe MWM a été plus efficace en réduisant la douleur de 45 %, mesurée par l'EVA immédiatement après la séance MWM. De même, Rahman et al. (Rahman et al., 2016) ont démontré que l'intervention par MWM était supérieure à un programme d'exercices supervisés pour améliorer la douleur (réduction de l'EVA de 6,76 ± 0,76 à 3,1 ± 0,75) et la force de préhension chez des patients atteints d'épicondylite latérale. L'étude par Bagade et Verma (2015) soutient l'efficacité de la MWM dans la gestion de la douleur, puisqu'une réduction de plus de 63 % a été observée sur les résultats du questionnaire EVA immédiatement après l'intervention. Il est intéressant de noter que ce même groupe a démontré une réduction significative et continue de la douleur chez les patients ayant reçu un traitement MWM comparé à une injection d'hydrocortisone lors de l'évaluation de suivi à 1 mois, 3 mois et 6 mois.
Tennis elbow : douleur latérale du coude Douleur latérale du coude : MWM en glissement latéral manuel en serrant le poing Aperçu de la technique • Le patient est en décubitus dorsal avec le coude en extension et pronation. • Le thérapeute stabilise la partie distale de l'humérus latéralement avec une main. • Un glissement latéral de la partie proximale de l'ulna est effectué sans douleur avec l'autre main. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient serre un
dynamomètre jusqu'à l'apparition de la douleur. • Terminer avec le glissement latéral appliqué et maintenu pendant plusieurs répétitions (environ 10) de flexion/extension du coude sans douleur pour prévenir une douleur au coude lors du premier mouvement après la MWM. • Voir fig. 6.1 à 6.3.
FIGURE 6.1 Glissement latéral du coude : avec dynamomètre
FIGURE 6.2 Glissement latéral du coude : vue rapprochée
FIGURE 6.3 Glissement latéral du coude : sans dynamomètre
Indication Douleur sur la partie latérale du coude en serrant le poing ou à la contraction des muscles extenseurs du poignet/des doigts.
Positionnement Patie Décubitus dorsal avec le membre supérieur entièrement en appui nt sur la table de traitement. : Parti Extension relâchée du coude, épaule en rotation médiale, avec e l'avant-bras en pronation. Mains lâches autour des poignées du d dynamomètre de préhension. u co rp s tr ai té e: Thér Adjacent au coude affecté, tourné vers la tête du patient. a p e ut e: Main Main stabilisatrice : toute la paume de la main avec une attention s/ particulière sur le premier espace interdigital placé sur la face p latérale de la partie distale de l'humérus (mieux réalisé par la oi pronation de l'avant-bras du thérapeute). nt Main effectuant le glissement : l'index et le premier s métacarpien ou le talon de la main et l'espace interdigital pour d répartir l'appui, placé sur la face médiale de l'ulna du patient e juste distalement par rapport à l'interligne articulaire, en co veillant à ne pas exercer de force à travers la masse musculaire nt médiale (des fléchisseurs du poignet et des doigts). ac t:
Principes d'application • Un dynamomètre de préhension est utilisé pour quantifier la force de préhension nécessaire à l'apparition de la douleur, ce qui permettra une évaluation précise des effets du traitement. • Appliquer un glissement dirigé latéralement sur l'articulation du coude. • Tout en maintenant la force de glissement latéral, demander au patient de répéter l'activité de serrer le poing jusqu'à l'apparition de la douleur uniquement. • Noter la force de préhension obtenue avant de relâcher le dynamomètre puis relâcher le glissement. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de la force de préhension avant l'apparition de la douleur à l'application de la technique et qu'il n'y a pas de réponse douloureuse latente. • Si la force de préhension à l'apparition de la douleur ne change pas de manière importante, il faut alors essayer d'incliner le glissement antérieur de 5° en latéral ou légèrement caudal avant d'abandonner la technique, car une étude a montré que ces directions étaient plus efficaces (Abbott et al., 2001). • Il existe des preuves préalables (voir ci-dessous § Commentaires) quant à la force manuelle appliquée. • Ne pas laisser le patient sortir spontanément de la position d'extension du coude. Le thérapeute doit appliquer un glissement, puis le patient fléchit le coude à partir de la position de traitement, en répétant cette opération 6–10 fois avec des amplitudes de mouvement croissantes à chaque fois. Il existe un grand risque que le patient ressente une certaine douleur s'il passe spontanément (c'est-à-dire sans glissement en place) en flexion du coude à partir de la position de traitement d'extension du coude, la douleur étant suffisante pour réduire l'efficacité du glissement latéral lors des mouvements suivants.
Variantes • Une autre application est possible à l'aide d'une ceinture de traitement. Cela peut être particulièrement utile lorsque le membre du patient est large (fig. 6.4A à C).
FIGURE 6.4A Glissement latéral du coude avec ceinture de traitement : avec dynamomètre
FIGURE 6.4B Glissement latéral du coude avec ceinture de traitement : extension isométrique du poignet
FIGURE 6.4C Glissement latéral du coude avec ceinture de traitement : extension isométrique des doigts
• Les mêmes directives que pour l'application manuelle s'appliquent, les points critiques étant les suivants : (a) un dynamomètre de préhension est utilisé pour quantifier la force
de préhension, (b) la ceinture applique uniformément une force latérale sur le coude, (c) il y a une augmentation de la force de préhension à chaque répétition et immédiatement après, et (d) se souvenir de faire 6–10 répétitions d'un glissement latéral avec flexion et extension du coude immédiatement après les glissements maintenus avec préhension. • Dans le cas où une augmentation importante de la force de préhension ne se produit pas à chaque répétition de la MWM, envisager : (a) d'appliquer le glissement latéral légèrement postérieurement en faisant une rotation médiale supplémentaire de l'humérus d'environ 5°-10°, et (b) s'assurer qu'un niveau de force optimal est appliqué. • Une progression de cette technique consiste à demander au patient d'effectuer une extension isométrique des doigts et du poignet. La progression est à considérer lorsque la préhension n'est plus douloureuse. Commentaires • S'assurer que la main stabilisatrice ait un large contact afin qu'elle ne comprime pas l'épicondyle latéral pour ne pas provoquer une douleur de pression qui reproduit les symptômes du patient. • Ne pas essayer plus de 4 essais pour obtenir une réponse positive au cours d'une même séance de traitement, car le fait de ne pas soulager la douleur au cours de ce nombre d'essais s'avérera contre-productif. • Ne pas relâcher le glissement latéral maintenu avant que le patient ne relâche son poing serré. • La quantité de force qui devrait être appliquée au cours de cette technique de traitement s'est avérée être d'environ deux tiers de celle que le thérapeute est capable d'appliquer au maximum (McLean et al., 2002). La découverte intéressante de cette étude était qu'il y avait un seuil d'application manuelle de la force audelà duquel aucun avantage supplémentaire n'a été obtenu en
force de préhension sans douleur et en dessous duquel aucun avantage n'a été généré (Vicenzino et al., 2011a). Plus d'informations sont disponibles dans le DVD et dans le livre Mobilisation with Movement: The Art and the Science (Vicenzino et al., 2011b). Autotraitement • Le patient peut s'autotraiter (fig. 6.5A) en stabilisant l'humérus du côté affecté contre le cadre d'une porte, avec une petite serviette comme coussin pour plus de confort.
FIGURE 6.5A Autotraitement du glissement latéral du coude en serrant le poing : stabilisation dans le cadre de porte
• Le coude est en légère flexion, avec l'épaule légèrement fléchie (10°-15°) et tournée pour aligner les extrémités des épicondyles dans le plan frontal, avec une supination de l'avant-bras et une petite serviette ou un autre objet compressible maintenu lâchement dans la main (pour serrer et saisir). En même temps, avec son autre main le patient place son pouce en arrière et ses doigts en avant de l'avant-bras affecté, immédiatement en distal
de l'articulation du coude. • Via son premier espace interdigital, mais avec un large contact palmaire sur l'avant-bras, le patient applique un glissement sur l'avant-bras symptomatique suivant une direction latérale, imitant le glissement latéral appliqué par le thérapeute. • Tout en maintenant la force de glissement, le patient répète l'activité de serrer le poing jusqu'à l'apparition de la douleur uniquement, réalisant 10 répétitions par série, avec 3–5 séries par jour. • Demander au patient de modifier la force et la direction de glissement s'il n'obtient pas de soulagement de la douleur. • Après les glissements maintenus et les répétitions de préhension, le patient doit maintenir un glissement tout en déplaçant le coude de la position de traitement vers les limites de flexion et d'extension pendant 6 à 10 répétitions. • Une alternative consiste à utiliser une large ceinture en tissu pour la stabilisation de l'humérus (fig. 6.5B) ou l'autre main pour appliquer le glissement latéral (voir fig. 6.5C et 6.19).
FIGURE 6.5B Autotraitement du glissement latéral du coude en serrant le poing : stabilisation avec la ceinture
FIGURE 6.5C Autotraitement du glissement latéral du coude en serrant le poing : stabilisation avec le bras opposé
Taping • Un tape peut être utilisé pour maintenir les effets du traitement par glissement latéral et est illustré par la figure 6.6A et B.
FIGURE 6.6A Tape du glissement latéral du coude : vue de face
FIGURE 6.6B Tape du glissement latéral du coude : application
• Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou un tape élastique avec un allongement supérieur à 50 %. • Commencer le tape médialement sous la ligne de l'articulation
du coude, en spirale dans une direction proximale par la face antérieure du coude. Terminer la bande sur la face postérolatérale de l'humérus distal (fig. 6.6). • Pour obtenir une bonne tension du tape, il est conseillé de poser le tape avec l'avant-bras prépositionné en supination maximale et avec le coude fléchi à 30° (fig. 6.6). Ainsi, lorsque le patient étend le coude et fait une pronation du bras, le tape sera sous tension maximale. • L'extension du coude et la pronation de l'avant-bras sont généralement les positions provocatrices de la douleur latérale du coude, donc l'effet maximal est obtenu dans la position la plus importante. • Le patient peut appliquer le tape à domicile, bien que le degré de tension du tape obtenu puisse ne pas être aussi élevé que celui obtenu par le thérapeute. Annotations
sup ly R Elb Lat gl MWM res grip (dynamometer) × 6(3) sup ly R Elb belt Lat gl MWM res grip (dynamometer) × 6(3) sup ly R Elb belt Lat gl MWM res Wr E × 6(3) sup ly R Elb belt Lat gl MWM res Finger E × 6(3) st R Elb self Lat gl MWM grip × 10 L Elb Lat gl tape
MWM postéro-antérieure de l'articulation radio-ulnaire proximale
Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec le bras reposant sur le côté, épaule en rotation médiale, coude en extension et avantbras en pronation. • Les parties distale de l'humérus et proximale de l'ulna sont stabilisées par les doigts du thérapeute. • La pression du pouce permet un glissement antérieur de la tête radiale. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient serre le dynamomètre. • Voir fig. 6.7 à 6.9.
FIGURE 6.7 Glissement PA de la tête radiale : vue anatomique
FIGURE 6.8 Glissement PA de la tête radiale : vue globale
FIGURE 6.9 Glissement PA de la tête radiale : avec dynamomètre
Indication Douleur latérale du coude à la préhension, en serrant le poing.
Positionnement Patien Allongé sur le dos avec le bras reposant sur le côté et l'épaule en t: rotation médiale. Partie L'avant-bras est en fin d'amplitude de pronation avec le coude en du extension et la main relâchée. cor ps tra ité e: Théra pe ut e:
Adjacent au coude affecté, faisant face au patient.
Mains Main stabilisatrice : les doigts d'une main s'enroulent autour de la /p partie distale de l'humérus, pendant que les doigts de l'autre oi main s'enroulent autour de la partie proximale de l'ulna pour nts stabiliser l'ulna et l'humérus. de Main effectuant le glissement : les pouces des deux mains se co superposent sur la partie postérieure de la tête et du col du nt radius. act :
Principes d'application • Avec un pouce renforçant l'autre, le thérapeute fait glisser la tête radiale antérieurement, tout en stabilisant l'ulna et l'humérus avec le bout de ses doigts. • Tout en maintenant le glissement antérieur, demander au patient de serrer le poing. Un dynamomètre de préhension peut être utilisé pour quantifier la force de préhension nécessaire à l'apparition de la douleur, ce qui permettra une évaluation
précise des effets du traitement. • Noter la force de préhension obtenue avant de relâcher le poing puis de relâcher le glissement. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de la force de préhension avant l'apparition de la douleur à l'application de la technique et qu'il n'y a pas de réponse douloureuse latente. Variantes • Chez certaines personnes, la colonne cervicale peut contribuer aux symptômes de douleur latérale du bras. Dans ce cas, les symptômes du coude peuvent ne pas être soulagés par les techniques locales du coude. La mobilisation vertébrale avec mouvement du bras doit être envisagée s'il y a une mauvaise réponse à un glissement latéral du coude ou un glissement PA de la tête radiale (voir chapitre 3, fig. 3.28 à 3.31). Commentaires • Si la douleur est soulagée par cette technique, enseigner au patient un exercice pour reproduire le glissement PA. Le tape peut également être utile pour maintenir l'effet du traitement. • Cette MWM peut être appliquée dans diverses positions de flexion et d'extension du coude, en fonction de la position la plus provocatrice pour serrer le poing ou une extension isométrique des doigts et du poignet. • La tête radiale est généralement un point de contact sensible lors de la mobilisation, il faut donc utiliser de la mousse pour minimiser l'inconfort pendant la mobilisation. De plus, pour minimiser l'inconfort de contact, tirer les tissus mous de médial vers latéral lors du premier contact avec la tête radiale. • L'amplitude et la direction de la force de glissement accessoire peuvent devoir être modifiées pour garantir une technique sans
douleur. Si serrer le poing ne provoque pas de douleur, l'extension isométrique du poignet et des doigts peut être utilisée comme mouvement provoquant la douleur. Autotraitement • Le patient peut réaliser l'autotraitement (fig. 6.10) en stabilisant l'humérus du côté affecté contre son corps.
FIGURE 6.10 Automobilisation PA de la tête radiale pour épicondylalgie latérale
• Le coude est en extension complète et en pronation. • Une petite serviette ou tout autre objet compressible est tenu sans serrer dans la main (pour serrer et saisir). Dans le même temps, avec son autre main le patient place ses doigts sur la partie postérieure du radius, immédiatement en distal de la tête radiale. • Avec le bout des doigts, le patient réalise un glissement antérieur du radius, imitant le glissement PA de la tête radiale appliqué par le thérapeute. • Tout en maintenant la force de glissement, le patient répète l'activité de préhension jusqu'à l'apparition de la douleur, réalisant 10 répétitions par série, avec 3–5 séries par jour.
• Pour être efficace, la force de préhension par rapport à l'apparition de la douleur doit s'améliorer au cours de chacune des répétitions de la technique d'autotraitement. • Demander au patient de modifier la force et la direction de glissement s'il n'obtient pas de soulagement de la douleur. • Répéter 10 fois par série, avec 3–5 séries par jour. Taping • Un tape peut être utilisé pour maintenir les effets du traitement du glissement PA de la tête radiale comme le montre la fig. 6.11 ci-dessous.
FIGURE 6.11 Tape PA de la tête radiale du coude
• Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou un tape élastique dont l'allongement sera supérieur à 50 %. • Avec le coude en extension complète et l'avant-bras en pronation maximale, le tape commence postérieurement sur la ligne médiane, immédiatement en dessous de la tête radiale. • Mettre en tension les tissus mous dans une direction latérale et
faire un glissement antérieur de la tête radiale tout en tirant le tape sous tension sur la partie antérieure de l'avant-bras. Terminer le tape sur la face médiale de l'ulna (fig. 6.11). Ne pas faire un cercle complet avec le tape. • Appliquer deux couches de tape pour un effet maximal. • Le patient peut appliquer le tape à domicile, bien que le degré de tension du tape obtenu puisse ne pas être aussi élevé que celui obtenu par le thérapeute. Annotations
sup ly L Radial head Ant gl MWM grip × 6 (3) sup ly L Radial head Ant gl MWM res grip (dynamometer) × 6 (3) st R Radial head self Ant gl MWM grip × 10 R Radial head Ant gl tape
Golfer's elbow : douleur médiale du coude Bascule médiale et latérale de l'olécrâne (rotation latérale et médiale) Aperçu de la technique • Le patient se tient debout, le bras le long du corps. • Le thérapeute stabilise la partie distale de l'humérus avec une main. • La partie médiale de l'olécrâne est basculée latéralement (fig. 6.12 et 6.13), créant une rotation médiale indolore de l'ulna.
La partie latérale de l'olécrâne peut également être basculée médialement (fig. 6.14), créant une rotation latérale indolore de l'ulna.
FIGURE 6.12 Bascule latérale de l'ulna en serrant le poing : position des mains
FIGURE 6.13 Bascule latérale de l'ulna en serrant le poing : vue large
FIGURE 6.14 Bascule médiale de l'ulna en serrant le poing
• Pendant que la bascule est maintenue, le patient serre le poing ou fléchit le poignet ou les doigts. • Voir fig. 6.12 à 6.14.
Indication Douleur médiale du coude à la flexion résistée du poignet ou du (des) doigt(s) ou en serrant le poing. Positionnement Patient :
Debout.
Partie Position relâchée avec le coude et l'épaule légèrement fléchis ; le du bras du patient est soutenu par le thérapeute. corp s trait ée : Thérap eute :
Debout face/à côté du patient, plutôt du côté des symptômes.
Mains/ Pour la bascule médiale, l'éminence thénar est en contact avec la poin face latérale de l'olécrâne. L'autre main du thérapeute ts de stabilise la face médiale de la partie distale de l'humérus. cont act :
Principes d'application • Pour la bascule médiale, stabiliser l'humérus sur sa partie distale médiale (fig. 6.14). • Appliquer une bascule médiale de l'ulna par l'olécrâne, en utilisant l'éminence thénar sur la face latérale de la partie la plus postérieure de l'olécrâne. • Le patient effectue un mouvement provoquant la douleur, qui consiste généralement à serrer le poing ou à fléchir le poignet. • Utiliser un dynamomètre de préhension comme pour le tennis elbow permettra de mieux apprécier le degré d'amélioration
obtenu avec la MWM. • Tout en maintenant la bascule, demander au patient de répéter le mouvement provocateur (CSIM), rendu indolore par la mobilisation. • Réaliser 10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • Pour une bascule latérale, stabiliser l'humérus sur sa partie latérale distale (fig. 6.12). • Appliquer une inclinaison latérale du cubitus via l'olécrane, en utilisant l'éminence thénar sur la face médiale de la partie la plus postérieure de l'olécrane. • Le patient effectue un mouvement provoquant la douleur, qui consiste généralement à serrer le poing ou à fléchir le poignet. • Réaliser jusqu'à 10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Commentaires • Demander au patient de faire ses mouvements lentement lors de l'activité provocatrice afin de pouvoir maintenir l'inclinaison correcte de l'olécrane tout au long du mouvement. • Attention à la position de la main stabilisatrice sur la face médiale, car cette région peut être très sensible chez les patients ayant des douleurs médiales du coude. Utiliser un contact palmaire large, et si nécessaire, un carré de mousse pour adoucir la pression de contact. Taping • Cette technique de taping est utilisée lorsque le patient est soulagé par la technique de bascule médiale de l'olécrâne du golfer's elbow ; elle est illustrée sur la figure 6.15A et B.
FIGURE 6.15A Tape de la bascule médiale de l'olécrâne pour golfer's elbow : application
FIGURE 6.15B Tape de la bascule médiale de l'olécrâne pour golfer's elbow : complet
• Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou un tape élastique dont l'allongement est supérieur à 50 % en deux
couches, bien que la largeur de tape puisse varier suivant la taille du bras du patient. • Le coude du patient doit être légèrement fléchi et en supination lors de l'application du tape. • Positionner le tape sur la face latérale de l'olécrâne, légèrement éloigné de l'olécrâne, pour permettre aux tissus mous de se mettre en tension lors de l'application de la tension au tape. • Le tape est mis en tension médialement tout en faisant une spirale jusqu'au bras en allant d'une direction distale vers proximale, en finissant sur la partie latérale de l'humérus. • Après application, l'activité initiale provoquant la douleur (par exemple, la préhension) doit devenir indolore. Annotations
st R Olecranon Med tilt MWM grip × 6 st R Olecranon Med tilt MWM res Wr F × 6 st R Olecranon Lat tilt MWM res grip (dynamometer) × 10(3) st R Olecranon Med tilt MWM res Finger F × 6 R Olecranon Med tilt tape
Dysfonction des mouvements du coude Glissement latéral et médial manuel pour l'extension du coude Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos, près du bord de la table de
traitement avec le coude fléchi. • Le thérapeute stabilise la partie distale de l'humérus latéralement avec une main. • Il applique un glissement latéral de la partie proximale de l'ulna avec l'autre main. • Il maintient le glissement pendant que le patient étend son coude. • Une surpression en fin d'amplitude est utilisée si c'est approprié. • Voir fig. 6.16 à 6.18.
FIGURE 6.16 Glissement latéral manuel du coude : position de départ
FIGURE 6.17 Glissement latéral manuel du coude : vue anatomique
FIGURE 6.18 Glissement latéral manuel du coude : position d'arrivée
Indication Mouvement d'extension du coude douloureux et/ou restreint. Positionnement Patient :
Couché en décubitus dorsal avec le membre supérieur entièrement appuyé sur la table de traitement, épaule en rotation latérale, avec supination de l'avant-bras.
Partie du corps traitée :
Coude en position fléchie, loin de la limitation.
Thérapeute Debout à côté du coude affecté face à la tête du patient. : Position Main stabilisatrice : la paume entière de la main stabilise la des surface latérale de la partie distale de l'humérus. mains/p Main effectuant le glissement : la paume entière de la oints de main est en contact avec la surface médiale de la partie contact proximale de l'ulna juste en distale de l'interligne : articulaire du coude.
Principes d'application • Appliquer un glissement dirigé latéralement sur l'articulation du coude. • Tout en maintenant la force du glissement, demander au patient de répéter un mouvement d'extension du coude jusqu'au point d'apparition de la douleur uniquement. • Si le mouvement est toujours restreint et qu'il n'y a pas de douleur ressentie alors une surpression est appliquée. • S'assurer de tenir compte du valgus physiologique dans les amplitudes d'extension terminale s'il est présent. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation
importante du mouvement jusqu'à l'apparition de la douleur pendant et après l'application de la technique. • Si la technique est indiquée, le patient doit ressentir un gain de mouvement. Variantes • Une ceinture de thérapie manuelle peut aussi être utilisée pour une application plus facile de la force de glissement (fig. 6.19A et B).
FIGURE 6.19A Glissement latéral en utilisant une ceinture pour l'extension du coude : position de départ
FIGURE 6.19B Glissement latéral en utilisant une ceinture pour l'extension du coude : position d'arrivée
• La partie distale de l'humérus est stabilisée latéralement avec une main. • La ceinture de traitement s'enroule autour du bassin du thérapeute et de la partie supérieure de l'avant-bras du patient, en contact médial avec l'ulna. • Maintenir le glissement avec la ceinture de traitement pendant que le patient étend son coude. • Le praticien doit faire particulièrement attention à l'uniformité du contact de la ceinture avec l'avant-bras pour un confort maximum. • L'extension du coude peut être traitée dans n'importe quelle amplitude de pronation ou de supination de l'avant-bras, en fonction de la CSIM et de la réponse symptomatique à la MWM. • Si un glissement latéral échoue, essayer un glissement médial de l'ulna (fig. 6.20A et B). Pour cette technique positionner l'épaule à 90° d'abduction. La MWM peut être réalisée manuellement avec les mains ou avec la ceinture de traitement (fig. 6.20).
FIGURE 6.20A Glissement médial en utilisant une ceinture pour l'extension du coude : position de départ
FIGURE 6.20B Glissement médial en utilisant une ceinture pour l'extension du coude : position d'arrivée
• En présence du nerf médian sensibilisé, la technique du glissement médial peut être appliquée dans une position
modifiée, avec le patient positionné sur son côté symptomatique et l'épaule fléchie à 90° (fig. 6.21A et B). Cette position de l'épaule en flexion ne mettra pas autant de tension sur le nerf médian que la position en abduction de la fig. 6.20.
FIGURE 6.21A Glissement médial modifié en utilisant une ceinture pour l'extension du coude : position de départ
FIGURE 6.21B Glissement médial modifié en utilisant une ceinture pour l'extension du coude : position d'arrivée
• Si un glissement médial échoue, essayer une bascule médiale de l'olécrâne ; cette technique a été décrite précédemment dans ce chapitre (voir fig. 6.14). Commentaires • Veiller à ce que la main stabilisatrice ait un large contact afin qu'elle ne comprime pas les tissus mous latéraux, de manière à provoquer une douleur ou une gêne due à la pression. Si l'extension du coude ne change pas de manière importante essayer de modifier la direction ou la force de glissement avant d'abandonner la technique. • S'assurer de ne pas appliquer une force trop forte sur la masse musculaire (des fléchisseurs du poignet et des doigts), mais plutôt d'être en contact directement sur l'ulna, qui est un peu postérieure à la masse musculaire. • Ne pas relâcher la force de glissement avant que le coude ne revienne à la position de départ. La quantité de force qui doit être appliquée pendant cette technique de traitement peut
varier, mais doit être suffisante pour que le mouvement soit indolore. Annotations
sup ly R Elb Lat gl MWM E × 6(3) sup ly L Elb belt Lat gl MWM E + OP × 6(3) sup ly L Elb Med gl MWM E × 6(3) sup ly L sh 90 degrees Ab R Elb belt Med gl MWM E × 6(3) R s ly L Sh 90 degrees F R Elb belt Med gl MWM E + OP × 6(3)
Glissement latéral et médial pour la flexion du coude Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos proche du bord de la table de traitement avec le coude dans une position indolore de flexion/extension et supination. • Le thérapeute stabilise la partie distale de l'humérus avec une main. • Le thérapeute applique un glissement proximal du radius et de l'ulna latéralement avec l'autre main • Le thérapeute maintient le glissement pendant que le patient fléchit son coude. • Une surpression est appliquée par le patient en fin d'amplitude si nécessaire. • Voir fig. 6.22 à 6.24.
FIGURE 6.22 Glissement latéral manuel du coude pour la flexion : position de départ
FIGURE 6.23 Glissement latéral manuel du coude pour la flexion : vue anatomique
FIGURE 6.24 Glissement latéral manuel du coude pour la flexion : position d'arrivée
Indication
Mouvement de flexion du coude douloureux et/ou restreint. Positionnement Patient :
Allongé sur le dos avec l'épaule légèrement fléchie.
Partie du corps traitée :
Position relâchée et indolore de semi-flexion/extension du coude, avec supination de l'avant-bras.
Thérapeute : Du côté du coude affecté, faisant face à la tête du patient. Positions Main stabilisatrice : base de l'index de la main en pronation des sur la face latérale de la partie distale de l'humérus. mains/po Main effectuant le glissement : base de l'index de la ints de main en pronation placée sur la face médiale de l'avantcontact : bras du patient juste en distal de l'interligne articulaire.
Principes d'application • Appliquer un glissement dirigé latéralement sur l'articulation du coude. • Tout en maintenant la force de glissement latéral, demander au patient de répéter la flexion du coude jusqu'au point d'apparition de la douleur uniquement. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante du mouvement jusqu'à l'apparition de la douleur pendant et après l'application de la technique, et pas de réponse douloureuse latente. • Si la technique est indiquée le patient doit observer une augmentation de mouvement à chaque répétition. Variantes • Une ceinture de thérapie manuelle peut aussi être utilisée pour une application plus facile de la force de glissement (fig. 6.25A
et B).
FIGURE 6.25A Glissement latéral en utilisant une ceinture pour la flexion du coude : position de départ
FIGURE 6.25B Glissement latéral en utilisant une ceinture pour la flexion du coude : position d'arrivée
• La partie distale de l'humérus est stabilisée latéralement avec
une main. • La ceinture de traitement s'enroule autour du bassin du thérapeute et de la partie supérieure de l'avant-bras du patient, immédiatement en distal de l'épicondyle médial du patient. • Maintenir le glissement avec la ceinture de traitement pendant que le patient fléchit son coude. • Le praticien doit prêter une attention particulière à la régularité du contact de la ceinture avec l'avant-bras pour un confort maximal. • S'assurer que le thérapeute déplace son bassin en même temps que le mouvement du coude du patient pour maintenir le glissement correct. • La flexion du coude peut être traitée dans n'importe quelle amplitude de pronation ou de supination, en fonction de la CSIM et de la réponse symptomatique à la MWM. • Si un glissement latéral échoue, essayer un glissement médial du radius et de l'ulna en utilisant les mains pour le glissement ou une ceinture de traitement (fig. 6.26A et B).
FIGURE 6.26A Glissement médial en utilisant une ceinture pour la flexion du coude : position de départ
FIGURE 6.26B Glissement médial en utilisant une ceinture pour la flexion du coude : position d'arrivée
• À la place d'un glissement latéral ou médial, une rotation latérale ou médiale manuelle de l'ulna peut être utilisée pour obtenir un mouvement indolore de flexion (fig. 6.27A et B). Note : accrocher l'olécrâne pour un meilleur contact. L'index reste en contact avec l'ulna/le radius sur la partie antérieure de l'avant-bras. Éloigner toujours les doigts de la face intérieure du coude afin de ne pas gêner l'obtention d'une flexion complète.
FIGURE 6.27A Rotation de l'avant-bras pour la flexion du coude : position de départ
FIGURE 6.27B Rotation de l'avant-bras pour la flexion du coude : position d'arrivée
Commentaires • S'assurer que la main stabilisatrice ait un large contact pour ne pas comprimer l'épicondyle de l'humérus, ce qui pourrait causer une douleur de pression. • Si le mouvement à l'apparition de la douleur n'est pas modifié de manière importante, essayer de modifier légèrement le glissement dans une direction différente avant d'abandonner la technique. • Ne pas relâcher le glissement maintenu avant que le coude ne revienne en position de départ. • La quantité de force qui doit être appliquée pendant cette
technique de traitement peut varier, mais doit être suffisante pour que le mouvement soit indolore • Si les mains bloquent la flexion du coude vers la fin de l'amplitude, le thérapeute peut éloigner ses deux mains de la partie antérieure du coude tout en maintenant le glissement. Annotations
sup ly L Elb Med gl MWM F × 6(3) sup ly L Elb belt Med gl MWM F × 6(3) sup ly L Fra MR MWM F × 6(3) sup ly L Fra ER MWM F × 6(3) sup ly L Sh 90 degrees Ab L Elb belt Lat gl MWM F × 6(3)
Bascule latérale/rotation médiale manuelle de l'olécrâne pour la flexion et l'extension du coude Aperçu de la technique • Le patient est debout avec le bras soutenu par le thérapeute. • Le thérapeute stabilise la partie distale de l'humérus latéralement avec une main. • La partie médiale de l'olécrâne postérieure est basculée latéralement, créant une rotation médiale de l'ulna avec l'autre main. • Tout en maintenant la bascule, le patient mobilise son coude vers l'amplitude limitée (dans ce cas l'extension).
• Voir fig. 6.28 à 6.30.
FIGURE 6.28 Bascule latérale de l'olécrâne pour l'extension : vue anatomique montrant le placement des mains
FIGURE 6.29 Bascule latérale de l'olécrâne pour l'extension : position de départ
FIGURE 6.30 Bascule latérale de l'olécrâne pour l'extension : position d'arrivée
Indication Limitation de la flexion ou l'extension du coude due à une douleur ou une raideur.
Positionnement Patie Debout avec le bras soutenu par le thérapeute. (Note : peut aussi nt être réalisé avec le patient assis). : Parti Épaule légèrement fléchie avec le coude en position non e douloureuse près du point de limitation ou de douleur. d u co rp s tr ai té e: Thér Du côté du coude affecté, faisant face au patient. a p e ut e: Main L'éminence thénar de la main mobilisatrice est en contact avec la s/ partie médiale de l'olécrâne postérieurement en distal de p l'interligne articulaire du coude. Les doigts de cette main oi s'enroulent autour de l'arrière de l'olécrâne. La main nt stabilisatrice est en contact avec la face latérale de la partie s distale de l'humérus juste au-dessus de l'interligne articulaire. d e co nt ac t:
Principes d'application • Soutenir le bras du patient, en appuyant l'avant-bras contre le côté du corps du thérapeute, le plus proche du patient. • Avant de commencer le glissement, rapprocher le coude du point d'apparition des symptômes. • Stabiliser la face latérale de la partie distale de l'humérus. • L'éminence thénar de la main médiale du thérapeute applique une bascule latérale créant une rotation médiale de l'ulna. • Le patient bouge activement en flexion ou extension. • Si l'amplitude complète est atteinte, le patient appliquera une surpression à son avant-bras avec sa main libre. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude de mouvement indolore. Commentaires • Cette technique est souvent efficace lorsqu'elle est utilisée isolément. • La position des mains pour cette technique lors de la flexion et de l'extension du coude est essentielle car les positions finales sont très différentes (fig. 6.31A et B).
FIGURE 6.31A Bascule latérale de l'olécrâne pour la flexion : position des mains dans la position de départ
FIGURE 6.31B Bascule latérale de l'olécrâne pour la flexion : position d'arrivée
Taping • La technique de taping est utilisée lorsque le patient est soulagé par la technique de bascule de l'olécrâne (fig. 6.28 à 6.31) et est montrée sur la figure 6.32.
FIGURE 6.32 Bascule latérale de l'olécrâne : technique de taping
• Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou un tape élastique avec un allongement supérieur à 50 % en deux couches, bien que la largeur de tape puisse varier suivant la taille du bras du patient. • Le coude doit être fléchi à 30° et en supination complète lorsque l'on applique le tape. Il est généralement possible d'appliquer la bascule de l'olécrane en même temps que l'on applique le tape, ce qui augmente la tension et l'efficacité du tape. • Positionner la bande sur la face médiale de l'olécrane, légèrement à l'écart de l'olécrane, afin de permettre la mise en tension des tissus mous lors de l'application de la tension sur le tape. • Le tape est tendu latéralement tout en remontant en spirale le
long du bras, de distal en proximal, pour finir par se fixer à la partie médiale de l'humérus. • Après l'application, l'activité initiale de provocation de la douleur (par exemple, la flexion ou l'extension du coude) doit maintenant être indolore. Annotations
st L Olecranon Lat tilt MWM E × 6 st L Olecranon Lat tilt MWM F + OP × 10(3) R Olecranon Lat tilt tape
Bascule médiale/rotation latérale manuelle de l'olécrâne pour la flexion et l'extension du coude Aperçu de la technique • Le patient se tient debout, le bras le long du corps. • Le thérapeute stabilise la partie distale de l'humérus médialement avec une main. • La partie latérale de l'olécrâne est basculée médialement, créant une rotation latérale indolore de l'ulna avec l'autre main. • Tout en maintenant la bascule le patient bouge son coude vers l'amplitude limitée. • Voir fig. 6.33 à 6.35.
FIGURE 6.33 Bascule médiale de l'olécrâne pour la flexion : aperçu
FIGURE 6.34 Bascule médiale de l'olécrâne pour la flexion : position de départ
FIGURE 6.35 Bascule médiale de l'olécrâne pour la flexion : position d'arrivée
Indication
Limitation de flexion ou d'extension du coude due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patie Debout avec le bras soutenu par le thérapeute (peut être réalisé nt avec le patient assis). : Parti Épaule légèrement fléchie, avec le coude dans une position e indolore proche du point de limitation ou de douleur. d u co rp s tr ai té e: Thér Adjacent et médial au côté affecté tourné face au patient. a p e ut e: Main L'éminence thénar de la main mobilisatrice est en contact avec la s/ face latérale de l'olécrâne. Les doigts de cette main s'enroulent p autour de l'arrière de l'olécrâne. La main stabilisatrice est en oi contact avec la face médiale de la partie distale de l'humérus nt juste au-dessus de l'interligne articulaire. s d e co nt
ac t
Principes d'application • Soutenir le bras du patient, en posant l'avant-bras contre le côté latéral du thérapeute. • Mobiliser le coude dans une amplitude proche du point d'apparition des symptômes. • Stabiliser la face médiale de la partie distale de l'humérus. • L'éminence thénar de la main latérale du thérapeute applique une bascule médiale à l'olécrâne sur sa partie la plus postérieure et latérale. Comme l'olécrâne est plus postérieure et inférieure au plan de l'articulation du coude, la force résultante sera plus une bascule qu'un vrai glissement. • Le patient bouge activement en flexion (fig. 6.35) ou extension (fig. 6.36A et B).
FIGURE 6.36A Bascule médiale de l'olécrâne pour l'extension du coude : position de départ
FIGURE 6.36B Bascule médiale de l'olécrâne pour l'extension du coude : position d'arrivée
• Si l'amplitude complète est atteinte, le patient appliquera une surpression à son avant-bras avec sa main libre. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude de mouvement sans douleur. Commentaires • Il n'y a qu'une très petite zone de contact sur l'olécrane latéral pour l'application de la force. • S'assurer de mettre en tension les tissus mous pour obtenir un bon contact sur la surface osseuse. Taping • Cette technique de taping est utilisée lorsque le patient est soulagé par la technique de bascule de l'olécrâne (voir fig. 6.33) et est montrée sur la figure 6.37.
FIGURE 6.37 Technique de tape pour la bascule médiale de l'olécrâne
• Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou un tape élastique avec un allongement supérieur à 50 % en deux couches, bien que la largeur de tape puisse varier suivant la taille du bras du patient. • Le coude du patient doit être fléchi à 30° et en supination complète lorsque l'on applique le tape. Il est généralement possible d'appliquer la bascule de l'olécrane en même temps que l'on applique le tape, ce qui augmente la tension et l'efficacité du tape. • Pour une bascule médiale, positionner le tape sur la face médiale de l'olécrâne, légèrement éloigné de l'olécrâne, pour permettre aux tissus mous de se mettre en tension lorsqu'on applique la tension au tape. • Le tape est tendu médialement tout en remontant en spirale le long du bras, de distal en proximal, pour finir sur la partie latérale de l'humérus. • L'activité initiale provoquant la douleur (par exemple la flexion ou l'extension du coude) devrait alors être indolore. Annotations
st L Olecranon Med tilt MWM F + OP × 6 st L Olecranon Med tilt MWM E + OP × 10(3) R Olecranon Med tilt tape
Avant-bras : traité en proximal MWM postéro-antérieure de l'articulation radio-ulnaire proximale pour améliorer la supination et la pronation Aperçu de la technique • Le patient est en décubitus dorsal avec le coude fléchi entre 30° et 90°. • Le thérapeute stabilise la partie proximale de l'ulna avec ses doigts. • La tête radiale est glissée antérieurement par la pression du pouce. • Alors que le glissement est maintenu, le patient réalise une supination ou pronation active de l'avant-bras. • Une surpression est appliquée en fin d'amplitude avec la main du membre supérieur non symptomatique. • Voir fig. 6.38 à 6.40.
FIGURE 6.38 Glissement PA de la tête radiale pendant la supination : position de départ
FIGURE 6.39 Glissement PA de la tête radiale : supination
FIGURE 6.40 Glissement PA de la tête radiale : pronation
Indication Limitation du mouvement de pronation ou supination de l'avantbras due à une douleur ou une raideur de l'articulation radio-
ulnaire proximale. Positionnement Patient :
Sur le dos avec le coude fléchi entre 30° et 90°.
Partie du L'avant-bras est dans une amplitude moyenne de pronation corps et supination avec les doigts pointant vers le haut. traitée : Thérapeut e:
Adjacent au coude affecté, tourné vers la tête du patient.
Mains/poi nts de contact :
Main stabilisatrice : les doigts de la main caudale s'enroulent autour de la partie proximale de l'avant-bras pour stabiliser l'ulna. Main effectuant le glissement : les pouces des deux mains se superposent sur la face postérieure de la tête et du col du radius.
Principes d'application • Avec un pouce renforçant l'autre, le thérapeute glisse la tête radiale antérieurement, tout en stabilisant l'ulna avec le bout de ses doigts. • Tout en maintenant le glissement antérieur, demander au patient de faire une supination ou pronation active de son avant-bras. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. • Le patient peut appliquer une surpression passive indolore avec son autre main en exerçant une pression avec la partie distale de son avant-bras du côté symptomatique. Commentaires • La MWM peut être appliquée dans différentes positions de
flexion ou d'extension du coude, en fonction de la douleur ou de l'amplitude du mouvement de supination ou de pronation. • La tête radiale est généralement un point de contact sensible pour la mobilisation, donc de la mousse doit être utilisée pour minimiser l'inconfort pendant la mobilisation. De plus, pour minimiser la gêne au contact, tirer les tissus mous de médial vers latéral lors du premier contact avec la tête radiale. • Il peut être nécessaire de modifier l'amplitude et la direction de la force de glissement accessoire pour garantir une technique sans douleur. Si le glissement antérieur de la tête radiale n'entraîne pas une supination ou une pronation sans douleur, envisager une mobilisation antéropostérieure (AP) de la tête radiale. La partie antérieure de la tête radiale est assez sensible, veiller donc à assurer un confort maximum en poussant les tissus mous latéralement avant d'appliquer la pression AP. Annotations
sup R Elb 30 degrees F R Radial head Ant gl MWM Supin × 6 sup R Elb 90 degrees F R Radial head Ant gl MWM Pron × 6(3)
Références Abbott J.H., Patla C.E., Jensen R.H. The initial effects of an elbow mobilisation with movement technique on grip strength in subjects with lateral epicondylalgia. Man. Ther. 2001;6(3):163– 169. Afzal M.W., Ahmad A., Waqas M.S., Ahmad U. Effectiveness of
therapeutic ultrasound with and without Mulligan mobilization in lateral epicondylitis. Ann. King Edward Med. Uni. 2016;22(1):47–59. Amro A., Diener I., Bdair W.O., Hameda I.M., Shalabi A.I., Ilyyan D.I. The effects of Mulligan mobilisation with movement and taping techniques on pain, grip strength, and function in patients with lateral epicondylitis. Hong Kong Physiother. J. 2010;28(1):19–23. Bagade V.K., Verma C. Effect of Mulligan mobilization with movement (MWM) in the treatment of chronic lateral epicondylitis: 24 weeks follow-up study. Indian J. Physiother. Occup. Ther. 2015;9(4):199–204. Bisset L., Beller E., Jull G., Brooks P., Darnell R., Vicenzino B. Mobilisation with movement and exercise, corticosteroid injection, or wait and see for tennis elbow: randomised trial. BMJ. 2006;333(7575):939. González-Iglesias J., Cleland J.A., del Rosario Gutierrez-Vega M., Fernández-de-las-Peñas C. Multimodal management of lateral epicondylalgia in rock climbers: a prospective case series. J. Manipulative PhysiolTher. 2011;34(9):635–642. Kakati T., Dutta A. Comparative study to find out immediate effectiveness of movement with mobilization versus elbow orthosis on pain and grip strength in lateral epicondylitis in housewives. Int. J. Physiother. 2015;2(61):1085–1090. McLean S., Naish R., Reed L., Urry S., Vicenzino B. A pilot study of the manual force levels required to produce manipulation induced hypoalgesia. Clin. Biomech. (Bristol, Avon). 2002;17(4):304–308. Marcolino A.M., das Neves L.M.S., Oliveira B.G., Alexandre A.A., Corsatto G., Barbosa R.I. Multimodal approach to rehabilitation of the patients with lateral epicondylosis: a case series. Springerplus. 2016;5(1):1718. Rahman H., Chaturvedi P.A., Apparao P., Srithulasi P.R. Effectiveness of Mulligan mobilisation with movement compared to supervised exercise program in subjects with
lateral epicondylitis. Int. J. Physiother. Res. 2016;4(2):1394– 1400. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Efficacy. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Chatswood, NSW: Churchill Livingstone Australia; 2011:26–63. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Mobilisation with Movement: the art and science of its application. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Chatswood, NSW: Churchill Livingstone Australia; 2011:9–23.
7: Poignet et main Techniques pour le poignet et la main Avant-bras distal/poignet Articulation radio-ulnaire inférieure : douleur ou limitation de mouvement pendant la pronation ou supination Glissement latéral du carpe pour la flexion et l’extension du poignet en décharge Glissement médial carpien pour la flexion et l’extension du poignet en décharge Glissement latéral carpien pour l’extension du poignet en charge Rotation du carpe pour la flexion et l’extension du poignet Glissement PA ou AP du scaphoïde en décharge Main Glissement PA et AP métacarpien en serrant le poing Doigt – douleur et/ou restriction de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) Douleur et/ou restriction de l'articulation IPP du doigt en glissement latéral/médial manuel en flexion
Introduction Le poignet est un complexe articulaire comprenant les articulations radio-ulnaire distale, radiocarpienne, ulnocarpienne, intercarpienne et carpométacarpienne. Il est important de comprendre l'anatomie du poignet, en particulier lors de l'application de MWM, afin de garantir la direction correcte du glissement. Le radius forme la majeure partie de l'articulation avec les os du carpe, étant beaucoup plus large au poignet que l'ulna. La surface articulaire du radius a deux facettes concaves, qui s'articulent directement avec le scaphoïde et le lunatum, tandis que l'ulna s'articule avec le disque articulaire et non directement avec les os du carpe. Le radius a un long processus styloïde se projetant typiquement 1 cm plus distalement que le processus styloïde ulnaire. Par conséquent, le plan de traitement de la MWM au niveau de l'articulation ulnoradiocarpienne est oblique, s'étendant de proximal/médial à distal/latéral avec le bras en position anatomique. Une douleur au poignet peut être généralisée, nécessitant une technique de MWM générale, ou elle peut être plus localisée, impliquant une articulation spécifique des articulations radiocarpienne ou intercarpienne, et nécessitant une technique de MWM localisée. La rangée proximale des os du carpe se compose du scaphoïde, du lunatum, du triquetrum, et du pisiforme, tandis que la rangée distale se compose du trapèze, du trapézoïde, du capitatum et de l'hamatum. Le mouvement d'un os individuel par rapport à un os adjacent peut être appliqué pour rétablir une amplitude de mouvement sans douleur. En cas d'incertitude, il serait conseillé d'essayer une MWM de la rangée du carpe généralisée et, en cas d'échec, de passer à une MWM localisée spécifique, généralement des os situés sur la zone douloureuse. Les mouvements au poignet peuvent se produire dans un certain nombre de directions différentes, incluant la pronation/supination (survenant principalement au niveau de l'articulation radio-ulnaire distale), ainsi que la flexion/extension et l'inclinaison au niveau des articulations ulnoradiocarpienne et intercarpienne. Il existe un petit
mouvement de flexion et d'extension horizontale dans la région intermétacarpienne de la main. De plus, il existe une large amplitude de mouvement de flexion/extension au niveau des articulations métacarpophalangiennes et interphalangiennes. Une MWM peut être appliquée pour traiter la CSIM appropriée, qui peut consister en l'un de ces mouvements. Fait intéressant, le premier patient que Brian Mulligan a traité en utilisant l'approche MWM était un patient avec une articulation interphalangienne proximale douloureuse à la suite d'un événement traumatique. Brian Mulligan a émis l'hypothèse que la cause de la douleur était un défaut de position. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) a mis en évidence une faute positionnelle similaire dans le pouce, également causé par un événement traumatique (Hsieh et al., 2002). En plus de résoudre le problème du pouce du patient, la MWM a amélioré la faute positionnelle au cours de la prise en charge, mais cette amélioration n'a pas été maintenue lors du suivi à long terme, malgré une amélioration maintenue de la douleur. Outre les douleurs liées aux articulations du poignet et des doigts, les troubles des tissus mous autour de l'avant-bras et du poignet peuvent également être traités à l'aide du concept Mulligan. Le syndrome d'intersection est un trouble des tissus mous impliquant une inflammation et un gonflement ; il est dû au frottement entre le long abducteur du pouce et le court extenseur du pouce et les long et court extenseurs radiaux du carpe sous-jacent. Les symptômes comprennent des crépitations, une sensibilité, un gonflement et une douleur. Dans le concept Mulligan, les symptômes peuvent être traités en limitant la charge sur les tissus mous à l'aide d'un tape. Une récente série de cas portant sur cinq patients atteints de ce syndrome a révélé qu'ils ont été traités avec succès grâce à l'auto-application quotidienne d'un tape de décharge du concept Mulligan (Kaneko & Takasaki, 2011). Tous les patients n'avaient plus de symptômes et ont conservé cet état lors du suivi à long terme.
Niveaux de preuve Niveau 4 : trois séries de cas, trois études de cas
Il existe deux études de cas d'application réussie d'une MWM phalangienne de l'articulation métacarpophalangienne chez des patients souffrant de douleur et d'incapacité de longue durée (4,5 et 28 semaines) (Folk, 2001 ; Hsieh et al., 2002). Les deux cas ont bien répondu aux MWM de glissement en rotation, plutôt qu'aux glissements transversaux, ce qui est peut-être une indication que les glissements en rotation devraient être les premiers essayés. Villafañe et al. (Villafañe et al., 2013) ont rapporté une prise en charge réussie de l'arthrose trapézométacarpienne avancée avec l'utilisation combinée de MWM et de kinésiotape chez une patiente de 53 ans. L'intervention de 12 semaines a favorisé une diminution de la douleur et une augmentation de l'amplitude de mouvement du pouce et du seuil de douleur à la pression, qui ont été maintenues au suivi à 4 mois. Il a également été démontré que des MWM, en particulier le glissement radial des os du carpe, réduisent la douleur et améliorent l'amplitude de mouvement du poignet dans une série de cas (n = 4 ; Rabin et al., 2015) et un rapport de cas (Backstrom, 2002) de patients atteints de ténosynovite de De Quervain. De même, dans une série de cas (n = 5), il a été démontré que le tape de type MWM pour le syndrome d'intersection appliqué quotidiennement pendant trois semaines éliminait le crépitement et le gonflement (Kaneko & Takasaki, 2011). Bien que ces rapports représentent un faible niveau de preuve (niveau 4 sur les niveaux de preuve de l'Oxford Center for EvidenceBased Medicine [(Howick et al., 2011]), ces descriptions de cas fournissent des indications pour le clinicien dans les processus de raisonnement clinique utilisés pour gérer la douleur et le handicap du pouce et des doigts. Il est nécessaire de disposer de preuves de plus haut niveau pour étayer ces observations cliniques.
Avant-bras distal/poignet Articulation radio-ulnaire inférieure : douleur ou limitation de mouvement pendant la pronation ou la supination
Aperçu de la technique • Stabiliser le radius avec le bout des doigts sur la face antérieure de la partie distale du radius. • Superposer les pouces sur la face dorsale de l'extrémité distale de l'ulna. • Faire glisser l'extrémité distale de l'ulna dans une direction postéro-antérieure (PA), avec un contre-appui sur le radius. • Maintenir le glissement, tandis que le patient effectue des mouvements lents et répétés de pronation ou de supination. Le mouvement actif doit être effectué lentement et ne doit pas être douloureux. • Une surpression peut être appliquée par le patient avec sa main non affectée attrapant l'avant-bras proximal au poignet. • Voir fig. 7.1 à 7.3.
FIGURE 7.1 Glissement PA de la partie distale de l'ulna en supination
FIGURE 7.2 Glissement PA de la partie distale de l'ulna : placement des doigts
FIGURE 7.3 Glissement PA de la partie distale de l'ulna avec surpression en supination
Indication Douleur ou limitation de mouvement dans l'avant-bras distal/le poignet lors du mouvement de supination ou de pronation.
Positionnement Patient :
Assis, le bras sur le côté, coude fléchi à 110°-130°, et la main relâchée.
Partie du corps traitée :
Avant-bras en position de mi-pronation/supination.
Thérapeute Debout à côté du patient. : Mains/poi Main stabilisatrice : le bout des doigts de l'index au cinquième nts de doigt de chaque main se superpose sur la face antérieure contact distale du radius. : Main effectuant le glissement : les pouces des deux mains superposés sur la face postérieure (dorsale) de l'ulna (voir fig. 7.1).
Principes d'application • Stabiliser le radius avec le bout des doigts sur la face antérieure (volaire) de la partie distale du radius. • Superposer les pouces sur la face dorsale de l'extrémité distale de l'ulna. • Glisser l'extrémité distale de l'ulna dans une direction PA, avec un contre-appui sur le radius. La mobilisation doit être indolore. • Maintenir le glissement, tandis que le patient effectue des mouvements lents et répétés de pronation ou de supination. Le mouvement actif doit être effectué lentement et ne doit pas être douloureux. • Une surpression peut être appliquée par le patient avec sa main non affectée attrapant l'avant-bras proximal au poignet. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance
de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude ou du mouvement sans douleur. Variantes • Dans le cas où un glissement PA sur l'ulna n'est pas efficace, essayer une technique similaire avec un glissement PA appliqué sur le radius, avec un contre-appui relatif sur l'ulna (fig. 7.4).
FIGURE 7.4 Glissement PA du radius avec pronation
Commentaires • L'extrémité distale de l'ulna occupe un tiers de la largeur de l'avant-bras distal. Par conséquent, les pouces doivent être sur le tiers latéral côté ulnaire de l'avant-bras. • Utiliser un carré de mousse pour réduire la sensibilité de contact. • L'articulation radio-ulnaire distale est fréquemment atteinte
dans les fractures de Pouteau-Colles (Colles, 2006), qui sont généralement décrites comme des fractures de l'extrémité distale du radius. Cependant, ce terme tend à être utilisé pour décrire toute fracture de la partie distale du radius avec ou sans atteinte de l'ulna. Après une période d'immobilisation pour les fractures, un mauvais alignement de l'extrémité distale du radius se produit fréquemment. Les entorses et les foulures de l'avant-bras distal entraînent également une perte douloureuse de la pronation, de la supination et une perte de mouvement du poignet. Autotraitement • Le patient peut apprendre à effectuer le glissement PA sur l'ulna ou le radius en tant qu'exercice à domicile. • Appliquer un glissement sur l'aspect distal de l'ulna ou du radius dans une direction PA en utilisant le bout des doigts de la main non symptomatique du patient, tout en faisant glisser l'os adjacent en AP avec son pouce. Maintenir le glissement pendant l'exécution du mouvement. L'exercice et le glissement doivent être totalement indolores à tout moment. Taping • Du tape peut être utilisé pour imiter le traitement et la technique d'exercice, mais attention à ne pas comprimer le radius et l'ulna. • Utiliser un tape de sport non extensible de 30 mm ou du tape flexible avec un allongement supérieur à 50 %. Voir l'introduction pour l'application du tape. • Pour obtenir une bonne tension du tape, il est conseillé de poser le tape avec l'avant-bras en position moyenne de pronation/supination, avec un glissement maximal de l'ulna maintenu (fig. 7.5A et B).
FIGURE 7.5A Taping de l'articulation radio-ulnaire inférieure en glissement PA sur l'ulna : application du tape
FIGURE 7.5B Taping de l'articulation radio-ulnaire inférieure en glissement PA sur l'ulna : tape complet
• Pour un glissement ulnaire PA, commencer en médial sur la
face postérieure de l'ulna distal, immédiatement en proximal du processus styloïde. Enrouler le tape autour de la face antérieure de la partie distale de l'avant-bras tout en faisant glisser l'ulna dans une direction PA. Terminer le tape sur la face postérolatérale de la partie distale du radius. • Inverser la direction du tape pour un glissement radial PA. Annotations
sit R Inf RUJ Ulna Ant gl MWM Supin × 6 sit R Inf RUJ Ulna Ant gl MWM Pron + OP × 10(3) sit R Inf RUJ Radius Ant gl MWM Supin × 6 sit R inf RUJ Ulna self Ant gl MWM Supin × 10 R Inf RUJ Ulna Ant gl tape
Glissement latéral du carpe pour la flexion et l'extension du poignet en décharge Aperçu de la technique • Positionner l'avant-bras en pronation/supination neutre. • Le thérapeute stabilise la face latérale de la partie distale du radius en utilisant le premier espace interdigital. • Faire glisser la rangée proximale des os du carpe latéralement (vers le pouce) en utilisant le premier espace interdigital de l'autre main, en suivant la ligne articulaire. • Maintenir le glissement pendant que le patient mobilise activement le poignet en flexion ou extension. • Le patient applique une surpression si nécessaire.
• Voir fig. 7.6 à 7.8.
FIGURE 7.6 Glissement latéral du carpe avec extension du poignet active en décharge : position de départ
FIGURE 7.7 Glissement latéral du carpe avec extension du poignet active en décharge : position d'arrivée
FIGURE 7.8 Glissement latéral du carpe avec flexion du poignet active en décharge : surpression en position d'arrivée
Indication
Flexion ou extension de l'articulation du poignet douloureuse ou restreinte ; symptômes associés avec les mouvements du poignet. Positionnement Patient :
Assis avec le coude en appui et fléchi à 90°, l'avant-bras en semi-pronation.
Partie du corps traitée :
Poignée en position neutre de flexion/extension.
Thérapeute Debout face à l'avant-bras du patient. : Mains/poin Main stabilisatrice : premier espace interdigital en contact ts de avec la face latérale du radius. contact : Ma mobilisatrice : premier espace interdigital en contact avec la partie médiale de la rangée proximale des os du carpe.
Principes d'application • Stabiliser l'extrémité distale du radius sur le côté latéral. • Appliquer le glissement latéral sur la rangée proximale des os du carpe. • Garder les mains aussi ouvertes que possible pour éviter de limiter l'amplitude du mouvement symptomatique. • Tout en maintenant le glissement demander au patient de faire le mouvement symptomatique. • Il peut être nécessaire de faire de légers ajustements dans la direction et la force de glissement pour assurer un mouvement sans douleur. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. • Une surpression peut être appliquée au mouvement ; celle-ci est
appliquée par le patient. S'assurer que la pression est appliquée par la main et non les doigts. Commentaires • Il est important que lors de l'exécution des MWM sur les petites articulations (c'est-à-dire l'avant-bras/le poignet/les doigts), le patient réalise lentement les mouvements pour permettre au thérapeute de maintenir la translation/le glissement accessoire. Si le mouvement est trop rapide, une douleur peut être ressentie et le thérapeute peut écarter le traitement bien qu'il s'agisse réellement du traitement de choix. • Si la douleur et le mouvement ne sont pas améliorés par le glissement latéral, le modifier alors avec de légers changements de direction. • La position de supination/pronation de l'avant-bras du patient peut varier selon la présentation clinique. • Des positions de départ alternatives peuvent être utilisées. Placer l'avant-bras du patient sur la table de traitement, la main dépassant du bord de la table. Appliquer le glissement comme précédemment et demander au patient de répéter le mouvement limité. • Si la douleur augmente avec un glissement latéral, passer au glissement médial. Si la douleur persiste, repositionner l'articulation radio-ulnaire inférieure comme ci-dessus (ulna ventral sur radius) et vérifier à nouveau le mouvement actif du poignet. • Ces techniques peuvent également être utiles lors de la prise en charge des patients atteints d'un syndrome du canal carpien, d'une tendinite du poignet et lors de la rééducation des patients après une immobilisation pour fracture du poignet. Autotraitement • Si une technique de glissement carpien a réussi à améliorer la
flexion ou l'extension du poignet essayer alors une technique d'autoglissement. • Le patient stabilise son bras le long de son corps et effectue un glissement latéral des os du carpe avec le bout des doigts ou l'espace interdigital de la main opposée. • Tout en maintenant la force de glissement, le patient répète le mouvement du poignet jusqu'au point d'apparition de la douleur seulement, réalisant 10 répétitions par série, avec 3– 5 séries par jour (fig. 7.9A et B).
FIGURE 7.9A Autotraitement du poignet : glissement latéral pour la flexion et l'extension du poignet (extension)
FIGURE 7.9B Autotraitement du poignet : glissement latéral pour flexion et extension du poignet (vue anatomique)
Taping • Si une technique de glissement carpien a réussi à améliorer le mouvement du poignet, essayer le taping. • Selon la taille du poignet, utiliser du tape de sport non extensible de 20 mm ou du tape élastique avec un allongement supérieur à 50 %. Voir l'introduction pour l'application du tape. • Commencer le tape sur la face médiale de la rangée proximale des os du carpe. Tout en appliquant une tension à la bande, faire une spirale autour de la face ventrale et dorsale de l'avantbras distal ; terminer le tape sur la face distale du radius (fig. 7.10).
FIGURE 7.10 Taping en glissement latéral du carpe pour la flexion et l'extension du poignet
Annotations
sit R Wr Lat gl MWM E × 3 sit R Wr Lat gl MWM F + OP × 6(3) st L Wr self Lat gl MWM E × 6 L Wr Lat gl tape
Glissement médial carpien pour la flexion et l'extension du poignet en décharge Aperçu de la technique • Le patient place son avant-bras en pronation/supination neutre. • Le thérapeute stabilise la face médiale de la partie distale de
l'ulna en utilisant le premier espace interdigital. • Faire glisser la rangée proximale des os du carpe médialement (à l'opposé du pouce) en utilisant le premier espace interdigital de l'autre main, en suivant la ligne articulaire. • Maintenir le glissement pendant que le patient mobilise activement son poignet en flexion ou en extension. • Le patient applique une surpression si nécessaire. • Voir fig. 7.11 à 7.13.
FIGURE 7.11 Glissement médial du carpe avec extension du poignet : position de départ
FIGURE 7.12 Glissement médial du carpe avec extension du poignet : position d'arrivée
FIGURE 7.13 Glissement médial du carpe avec flexion du poignet : position d'arrivée
Indication
Flexion ou extension de l'articulation du poignet douloureuse et/ou restreinte. Positionnement Patient :
Assis avec le coude en appui et fléchi à 90°, avant-bras en semi-pronation.
Partie du corps traitée :
Poignet en position neutre de flexion/extension.
Thérapeute :
Debout face à l'avant-bras du patient.
Mains/poin Main stabilisatrice : premier espace interdigital en contact ts de avec la face médiale de la partie distale de l'ulna. contact : Mais mobilisatrice : premier espace interdigital en contact avec la face latérale de la rangée proximale des os du carpe.
Principes d'application • Stabiliser l'extrémité distale de l'ulna sur le côté médial. • Appliquer le glissement médial sur la rangée proximale des os du carpe. • Garder les mains aussi ouvertes que possible pour éviter de limiter l'amplitude du mouvement symptomatique. • Tout en maintenant le glissement demander au patient de faire le mouvement symptomatique. • Il peut être nécessaire de faire de légers ajustements de la direction et de la force de glissement pour assurer un mouvement sans douleur. • Appliquer 6–10 répétitions par série et 3–5 séries par séance de traitement. • Une surpression peut être appliquée au mouvement ; celle-ci est
appliquée par le patient. S'assurer que la pression est appliquée par la main et non les doigts. Commentaires • Si la douleur et le mouvement ne sont pas améliorés par le glissement médial, le modifier alors avec de légers changements de direction. • La position de supination/pronation de l'avant-bras du patient peut être modifiée en fonction de la présentation clinique. • Des positions de départ alternatives peuvent être utilisées. Placer l'avant-bras du patient sur la table de traitement, la main dépassant du bord de la table. Appliquer le glissement comme précédemment et demander au patient de répéter le mouvement limité. • Si la douleur augmente avec un glissement médial, passer au glissement latéral. Si la douleur persiste, repositionner l'articulation radio-ulnaire inférieure comme ci-dessus (ulna ventral sur radius) et vérifier à nouveau le mouvement actif du poignet. • Ces techniques peuvent également être utiles lors de la prise en charge des patients atteints d'un syndrome du canal carpien, d'une tendinite du poignet et lors de la rééducation des patients après une immobilisation pour fracture du poignet Autotraitement • Si une technique de glissement carpien a réussi à améliorer la flexion ou l'extension du poignet essayer alors une technique d'autoglissement. • Le patient stabilise son bras sur le côté, en appuyant son avantbras en pronation sur une table, et applique un glissement médial des os du carpe avec le bout des doigts ou l'espace interdigital de la main opposée. • Tout en maintenant la force de glissement le patient répète le
mouvement du poignet jusqu'au point d'apparition de la douleur uniquement, réalisant 10 répétitions par série, avec 3– 5 séries par jour (fig. 7.14A et B).
FIGURE 7.14A Autotraitement du poignet : glissement médial pour la flexion et l'extension (extension)
FIGURE 7.14B Autotraitement du poignet : glissement médial
pour la flexion et l'extension (extension en vue anatomique)
Taping • Si une technique de glissement carpien a réussi à améliorer le mouvement du poignet, essayer le taping (fig. 7.15).
FIGURE 7.15 Taping en glissement médial du carpe pour la flexion et l'extension du poignet
• Selon la taille du poignet, utiliser du tape de sport non extensible de 20 mm ou du tape élastique avec un allongement supérieur à 50 %. Voir l'introduction pour les directives générales lors de l'application de tape. • Commencer le tape sur la face latérale de la rangée proximale des os du carpe. Tout en appliquant une tension à la bande, faire une spirale autour des faces ventrale et dorsale de l'avantbras distal ; terminer le tape sur la face distale de l'ulna. Annotations
sit L Wr Med gl MWM F × 3 sit L Wr Med gl MWM E + OP × 6(3) sit R Wr self Med gl MWM E × 10(3) R Wr Med gl tape
Glissement latéral carpien pour l'extension du poignet en charge Aperçu de la technique • Le patient se tient debout, la paume de la main sur la table de traitement, les doigts pointant vers le thérapeute et l'avant-bras en pronation (dans ce cas, la main gauche du patient). • Le thérapeute prend contact sur le radius ou l'ulna avec une main. • Stabiliser les os du carpe avec la main opposée en appliquant la stabilisation vers le pouce ou à l'inverse vers l'auriculaire, en utilisant le premier espace interdigital de l'autre main et en suivant l'axe articulaire. • Appliquer un glissement du radius et de l'ulna (glissement relatif des os du carpe) pendant que le patient s'appuie sur sa main, en étendant le poignet. • Le patient applique une surpression en appuyant en extension. • Voir fig. 7.16 à 7.18.
FIGURE 7.16 Glissement latéral du carpe pour l'extension du poignet en charge : vue anatomique
FIGURE 7.17 Glissement latéral du carpe pour l'extension du poignet en charge : position d'arrivée
FIGURE 7.18 Glissement médial du carpe pour l'extension du poignet en charge : position d'arrivée
Indication
Extension de l'articulation du poignet en charge douloureuse et/ou restreinte. Positionnement Patient :
Debout.
Partie Main posée sur la table et poignet en extension. du corps traité e: Thérape ute :
Debout face à la main du patient.
Mains/p Main stabilisatrice : le premier espace interdigital de la main du oints thérapeute est en contact avec la rangée du carpe sur le côté de médial/ulnaire ou le côté latéral/radial. conta Main mobilisatrice : faire glisser le radius et l'ulna (créant ct : un glissement relatif des os du carpe).
Principes d'application • Stabiliser la main sur la table. • Appliquer le glissement médial ou latéral sur le radius et l'ulna (glissement latéral ou médial relatif des os du carpe). • Tout en maintenant le glissement demander au patient de s'appuyer sur sa main et de faire une extension du poignet. • Il peut être nécessaire de faire de légers ajustements dans la direction et la force de glissement pour assurer un mouvement indolore. • Appliquer 6–10 répétitions par série et 3–5 séries par séance de traitement. • La surpression est appliquée par le patient qui s'appuie sur sa main.
Commentaires • Si la douleur et le mouvement ne sont pas améliorés par un glissement latéral carpien, le modifier avec de légers changements de direction. • La position de supination/pronation de l'avant-bras du patient peut varier selon la présentation clinique. • Si la douleur augmente avec un glissement latéral du carpe, passer à un glissement médial du carpe. Si la douleur persiste, repositionner l'articulation radio-ulnaire inférieure comme cidessus (ulna ventral sur radius) et vérifier à nouveau le mouvement actif du poignet. Autotraitement • Si la technique de glissement du carpe a permis d'améliorer l'extension du poignet en charge essayer alors une technique d'autoglissement. • Le patient applique un glissement latéral ou médial relatif des os du carpe en faisant glisser le radius et l'ulna médialement ou latéralement à l'aide de sa main ou d'une sangle fine (fig. 7.19A et B).
FIGURE 7.19A Autotraitement du poignet pour l'extension du poignet en charge : glissement latéral
FIGURE 7.19B Autotraitement du poignet pour l'extension du poignet en charge : glissement médial
• Tout en maintenant le glissement, le patient s'appuie sur sa main posée sur une serviette pliée, en faisant une extension du
poignet et en gardant les doigts fléchis. • Pour être efficace le mouvement doit être indolore durant l'exercice. • Répéter 10 fois par séance, avec trois-cinq séances par jour à condition qu'il n'y ait pas de douleur. Annotations
st WB L Hand L Wr Lat gl MWM E × 6(3) st WB L Hand L Wr self Lat gl MWM E × 6(3) st WB L Hand L Wr self Med gl MWM E × 6(3)
Rotation du carpe pour la flexion et l'extension du poignet Aperçu de la technique • Le patient est assis, le coude reposant sur la table de traitement. • Le thérapeute stabilise la partie distale du radius et de l'ulna par le côté latéral/radial en utilisant l'espace interdigital entre le pouce et l'index. • L'autre main saisit la face médiale de la rangée proximale du carpe en utilisant l'espace interdigital entre le pouce et l'index. • La rangée proximale du carpe est en rotation médiale (pronation) ou en rotation latérale (supination). • Pendant que le glissement est maintenu le patient fléchit ou étend son poignet. • Voir fig. 7.20 à 7.22.
FIGURE 7.20 Rotation médiale du carpe pour la flexion : vue
anatomique
FIGURE 7.21 Rotation médiale du carpe pour l'extension ou la flexion
FIGURE 7.22 Rotation latérale du carpe pour l'extension ou la flexion
Indication Limitation du mouvement de flexion ou d'extension du poignet due à une douleur ou une raideur des articulations du carpe. Positionnement Patient :
Assis.
Partie du Coude fléchi et reposant sur la table de traitement. corps traitée : Thérapeu Debout face à l'avant-bras du patient. te : Mains/po Main stabilisatrice : espace interdigital entre le pouce et l'index ints sur la partie distale du radius du côté latéral/radial. de Main effectuant le glissement : saisir le côté médial/ulnaire contac de la rangée proximale du carpe avec l'espace interdigital t: entre le pouce et l'index.
Principes d'application • Stabiliser l'extrémité distale du radius et de l'ulna. • Appliquer la rotation médiale du carpe (pronation) ou la rotation latérale du carpe (supination). • Garder les mains aussi ouvertes que possible pour éviter de limiter l'amplitude du mouvement symptomatique. • Tout en maintenant le glissement demander au patient de faire le mouvement symptomatique. • Il peut être nécessaire de faire de légers ajustements de la direction et de la force de glissement pour assurer un mouvement sans douleur. • Si le mouvement est indolore, demander au patient de le
répéter. • Appliquer 6–10 répétitions dans une série et 3–5 séries dans une séance de traitement. • Une surpression peut être appliquée au mouvement ; celle-ci est appliquée par le patient. S'assurer que la pression est appliquée par la main et non les doigts. • Si une rotation du carpe n'est pas efficace, essayer alors la direction opposée de rotation. Variante • Une autre position permettant d'appliquer la rotation du carpe pour l'extension du poignet est illustrée sur la figure 7.23.
FIGURE 7.23 Position alternative pour appliquer la rotation du carpe pour l'extension du poignet
Commentaires • S'assurer que la main stabilisatrice et la main mobilisatrice sont aussi près que possible de la ligne articulaire. Si la position des
mains du thérapeute est correcte, ses mains doivent se toucher. • S'assurer que seulement l'espace interdigital, le pouce et l'index sont en contact avec le poignet du patient. Cela évite de limiter l'amplitude de mouvement. Autotraitement • Si une technique de rotation du carpe a permis d'améliorer l'extension ou la flexion du poignet essayer alors une technique d'autoglissement en rotation. • Pour la rotation médiale, avec le coude fléchi à 90° et l'avantbras en pronation, le patient saisit l'extrémité distale du radius avec le pouce, et les os du carpe avec l'index, appliquant un glissement en rotation médiale. • Tout en maintenant le glissement le patient répète le mouvement restreint (flexion ou extension du poignet) (fig. 7.24A).
FIGURE 7.24A Rotation du carpe pour la flexion ou l'extension du poignet : rotation médiale
• Pour la rotation latérale, avec le coude fléchi à 90° et l'avantbras en supination, le patient saisit l'extrémité distale de l'ulna avec l'index, et les os du carpe avec le pouce, appliquant un glissement en rotation latérale. • Tout en maintenant le glissement le patient répète le mouvement restreint (flexion ou extension du poignet) (fig. 7.24B).
FIGURE 7.24B Rotation du carpe pour la flexion ou l'extension du poignet : rotation latérale
• Répéter 10 fois par séance, avec 3–5 séances par jour à condition qu'il n'y ait pas de douleur. Taping • Si une technique de rotation du carpe a permis d'améliorer le mouvement du poignet essayer alors le taping. • Selon la taille du poignet, utiliser du tape de sport non extensible de 20 mm ou du tape élastique avec un allongement supérieur à 50 %.
• Commencer le tape sur la face postérieure du poignet, sur la rangée proximale du carpe. Appliquer ensuite le glissement en rotation latérale. Enrouler le tape autour de la face médiale du poignet ; terminer la bande sur la face antérieure distale de l'avant-bras (fig. 7.25A). Inverser la direction pour la rotation médiale (fig. 7.25B).
FIGURE 7.25A Taping en rotation du carpe pour la flexion et l'extension du poignet : rotation médiale du carpe (vue postérieure)
FIGURE 7.25B Taping en rotation du carpe pour la flexion et l'extension du poignet : rotation médiale du carpe (vue antérieure)
• Pour obtenir une bonne tension dans le tape, il est conseillé de poser le tape sur la rangée proximale des os du carpe. Tout en appliquant la rotation, demander au patient d'enrouler le tape autour du poignet. Annotations
sit L Wr MR MWM F × 6 sit L Wr ER MWM E + OP × 10(3) sit R Wr self MR MWM F × 10 sit R Wr self MR MWM E × 10 sit R Wr self ER MWM F × 10 sit R Wr self ER MWM E × 10 R Wr MR tape R Wr ER tape
Glissement PA ou AP du scaphoïde en décharge Aperçu de la technique • Le patient est assis, l'avant-bras reposant sur la table de traitement. • Le thérapeute stabilise l'extrémité distale du radius avec le bout de l'index et du pouce d'une main. • Le scaphoïde est mobilisé par le pouce et le bout de l'index de la main opposée. • Le scaphoïde glisse dans une direction postéro-antérieure (PA) ou antéropostérieure (AP). • Pendant que le glissement est maintenu, le patient réalise le mouvement symptomatique (généralement l'extension du poignet). • Voir fig. 7.26 à 7.28.
FIGURE 7.26 Glissement PA du scaphoïde : vue anatomique
FIGURE 7.27 Glissement PA du scaphoïde : proposition de départ
FIGURE 7.28 Glissement PA du scaphoïde : extension en milieu d'amplitude
Indication
Limitation du mouvement d'extension du poignet due à une douleur locale au-dessus du scaphoïde. Positionnement Patient :
Assis, l'avant-bras en pronation et entièrement en appui sur la table de traitement.
Thérapeut Debout du côté du poignet affecté. e: Main/poin Main stabilisatrice : l'index et le pouce d'une main stabilisent ts de les parties distales ventrale et dorsale du radius. contact Main effectuant le glissement : l'index et le pouce de la : main opposée sont en contact avec l'extrémité proximale du scaphoïde.
Principes d'application • Appliquer un glissement PA ou AP du scaphoïde par rapport au radius. • Maintenir le glissement et demander au patient de répéter le mouvement d'extension du poignet. • Il peut être nécessaire de faire de légers ajustements de la direction et de la force de glissement pour assurer un mouvement indolore. • Appliquer 6–10 répétitions par série et 3–5 séries par séance de traitement. • Si la douleur reste inchangée ou augmente avec un glissement, appliquer le glissement opposé. Variantes • Si ces techniques sur le scaphoïde ne sont pas efficaces, le thérapeute doit également envisager d'appliquer la technique sur le trapèze de manière similaire.
• Le glissement PA ou AP peut être appliqué dans une position en charge (fig. 7.29).
FIGURE 7.29 PA du scaphoïde pour l'extension du poignet en charge
• Pendant que le glissement est maintenu, le patient s'appuie sur sa main, en amenant le poignet en extension. Commentaire • S'assurer que le glissement est maintenu tout au long du mouvement ainsi que lors du retour à la position de départ. Annotations
sit L Scaphoid Ant gl MWM Wr E × 6 sit L Scaphoid Ant gl MWM Wr F + OP × 10(3)
st WB L Hand L Scaphoid Ant gl MWM Wr E × 6 st WB L Hand L Scaphoid Post gl MWM Wr E × 10(3)
Main Glissement PA et AP métacarpien en serrant le poing Aperçu de la technique • Le patient est assis confortablement avec l'avant-bras en pronation, la main relâchée. • Le thérapeute fait face au patient et soutient sa main. • Le thérapeute stabilise le troisième ou quatrième métacarpien entre l'index et le pouce d'une main tout en faisant glisser le quatrième ou cinquième métacarpien avec l'index et le pouce de l'autre main. • Appliquer le glissement dans une direction AP ou PA. • Maintenir le glissement pendant que le patient serre le poing. • Voir fig. 7.30 à 7.32.
FIGURE 7.30 Glissement PA des métacarpiens avec le poing fermé : position de départ
FIGURE 7.31 Glissement PA des métacarpiens avec le poing fermé : vue anatomique
FIGURE 7.32 Glissement PA des métacarpiens avec le poing fermé : position d'arrivée
Indication
Douleur dans la région métacarpienne lors d'activités de préhension ou en serrant le poing. Positionnement Patient :
Assis, le coude fléchi à 90° et l'avant-bras en pronation.
Partie Main relâchée. du corp s trait ée : Thérap Face au patient. eute : Mains/ Main stabilisatrice : l'index et le pouce fixent la partie proximale poi du métacarpien adjacent. nts Main effectuant le glissement : l'index et le pouce font glisser de la partie proximale du métacarpien affecté (généralement le cont quatrième ou le cinquième) dans une direction AP ou PA. act :
Principes d'application • Saisir le tiers proximal du métacarpien affecté entre le pouce et l'index (par exemple le quatrième ou le cinquième) tandis que le métacarpien adjacent est stabilisé entre le pouce et l'index de l'autre main. • Faire glisser le métacarpien affecté dans une direction AP ou PA indolore. • Maintenir le glissement, pendant que le patient réalise des mouvements de préhension répétés. Le mouvement actif doit également être indolore.
• Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude ou de la force de préhension. Commentaires • S'assurer que les mains stabilisatrice et mobilisatrice aient un large point de contact pour réduire la sensibilité locale. De plus le contact peut être ajusté plus proximal ou distal si nécessaire. • Utiliser un carré de mousse pour réduire la sensibilité de contact. Autotraitement • Le patient peut apprendre à réaliser la MWM comme exercice à domicile en faisant glisser la partie proximale du métacarpien symptomatique dans une direction AP ou PA en utilisant l'index et le pouce de sa main non symptomatique. • La direction du glissement dépend de la direction jugée efficace dans la technique du thérapeute. • Si le glissement AP n'est pas efficace alors le glissement PA peut être essayé. Annotations
sit L 5th on 4th MC Ant gl MWM fist × 6 sit L 4th on 3rd MC Ant gl MWM fist × 6(3) sit L 5th on 4th MC Post gl MWM fist × 10(3) sit L 4th on 3rd MC Post gl MWM fist × 6(3)
Doigt – Douleur et/ou restriction de l'articulation interphalangienne proximale (IPP) Douleur et/ou restriction de l'articulation IPP du doigt en glissement latéral/médial manuel en flexion Aperçu de la technique • L'extrémité distale de la phalange proximale est stabilisée avec le pouce et le doigt. • Un glissement de l'extrémité proximale de la phalange moyenne est appliqué latéralement ou médialement et sans douleur avec l'autre main du thérapeute. • Alors que le glissement est maintenu, le patient fléchit ou étend lentement l'articulation. • Quand la fin d'amplitude active est atteinte, le patient applique une surpression indolore sur la phalange moyenne. • Voir fig. 7.33 à 7.35.
FIGURE 7.33 Glissement latéral de l'articulation interphalangienne proximale (IPP) en flexion : position de départ
FIGURE 7.34 Glissement latéral de l'articulation interphalangienne proximale en flexion : position d'arrivée
FIGURE 7.35 Glissement latéral de l'articulation
interphalangienne proximale en extension : position d'arrivée
Indication Flexion ou extension de l'articulation interphalangienne distale (IPD) ou proximale (IPP) douloureuse et/ou restreinte. Positionnement Patient :
Assis.
Partie du Position de repos, relâché ; coude ou avant-bras pouvant corps reposer sur la table de traitement. traitée : Thérapeu te :
Peut être assis ou debout au choix.
Mains/po Main stabilisatrice : pouce et index en contact avec les faces ints de médiale et latérale de l'extrémité distale de la phalange. contac Main effectuant le glissement : pouce et index en contact t: avec les faces médiale et latérale de l'extrémité proximale de la phalange adjacente.
Principes d'application • Appliquer un glissement latéral ou médial sur l'articulation IPP ou IPD parallèle au plan de traitement. • Tout en maintenant le glissement, demander au patient de répéter le mouvement symptomatique, qui doit alors être indolore. • Demander au patient d'appliquer une surpression sur la phalange adjacente lorsqu'une amplitude indolore est atteinte. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement.
Variantes • Les glissements médial et latéral peuvent aussi être combinés avec une rotation si nécessaire. • Appliquer une rotation médiale de la phalange moyenne par rapport à la phalange proximale avant d'appliquer un glissement médial ou latéral. • Tout en maintenant la rotation médiale et le glissement, demander au patient de répéter le mouvement provocateur, qui doit alors être indolore (fig. 7.36A et B).
FIGURE 7.36A Rotation médiale/latérale manuelle de l'articulation interphalangienne proximale en flexion : latérale
FIGURE 7.36B Rotation médiale/latérale manuelle de l'articulation interphalangienne proximale en flexion : médiale
Commentaires • Demander au patient de bouger lentement lorsqu'il fléchit activement le doigt afin de pouvoir maintenir le glissement correct de manière efficace tout au long du mouvement, y compris lors de la surpression, jusqu'à ce que le patient ramène l'articulation hors de l'amplitude précédemment symptomatique. • Si un glissement latéral augmente les symptômes, changer pour un glissement médial. • Si un glissement latéral diminue mais n'élimine pas les symptômes, varier la direction (en incluant la rotation) et la force légèrement jusqu'à ce que l'on trouve la mobilisation sans douleur qui fait disparaître la douleur et rétablit un mouvement complet avec une surpression. Autotraitement
• Le patient applique la mobilisation de glissement ou la rotation que le thérapeute a trouvée être indolore. • La rotation est obtenue en mobilisant la phalange moyenne par rapport à la phalange proximale avec les trois premiers doigts de sa main libre en faisant tourner la phalange vers l'intérieur ou vers l'extérieur tout en fléchissant ou en étendant simultanément l'articulation. • Le glissement est obtenu par le pouce et l'index sur la phalange adjacente. • Tout en maintenant la mobilisation, le patient répète le mouvement symptomatique désormais indolore. • Le patient applique une surpression sur la phalange moyenne quand une amplitude indolore est atteinte. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement (fig. 7.37A et B).
FIGURE 7.37A Autotraitement des doigts : rotation
FIGURE 7.37B Autotraitement des doigts : glissement
Taping • Appliquer une bande de tape de 1 cm de largeur au milieu de la partie dorsale de la phalange moyenne selon un angle allant de distal vers proximal. • Saisir, par-dessus le tape, le côté médial et latéral du corps de la phalange moyenne et appliquer la rotation médiale. • Avec l'autre main, tirer le tape de façon oblique autour de la partie ventrale de la phalange proximale et le coller sur la peau. • Tester à nouveau le mouvement symptomatique, qui devrait alors être moins douloureux et présenter une meilleure amplitude. • Pour la rotation latérale appliquer le tape dans la direction opposée. • Un glissement médial ou latéral peut être obtenu en appliquant à la fois une rotation médiale et latérale (fig. 7.38A et B).
FIGURE 7.38A Taping des doigts : application en rotation
FIGURE 7.38B Taping des doigts : glissement latéral complet
Annotations
sit L Index PIP Lat gl MWM F × 6 sit L Index PIP Lat gl MWM E + OP × 6 sit R Index PIP Med gl MWM F + OP × 10(5) sit R Index PIP self MR MWM F × 6 sit R Index PIP self Lat gl MWM F + OP × 10(5) R Index PIP ER tape R Index PIP Lat gl tape
Références Backstrom K.M. Mobilization with movement as an adjunct intervention in a patient with complicated de Quervain’s tenosynovitis: a case report. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2002;32(3):86–94 discussion -7. Colles A. On fracture of the carpal extremity of the radius. Clin. Orthop. Relat. Res. 2006;445:5–7 (Orig. pub. 1814 Edinburg. Med. Surg. J. 10, 181.). Folk B. Traumatic thumb injury management using mobilization with movement. Man. Ther. 2001;6(3):178–182. Howick J., Chalmers I., Glasziou P., Greenhalgh T., Heneghan C., Liberati A. The Oxford Levels of Evidence 2. Oxford: Oxford Centre for Evidence-Based Medicine; 2011. Hsieh C.Y., Vicenzino B., Yang C.H., Hu M.H., Yang C. Mulligan’s mobilization with movement for the thumb: a single case report using magnetic resonance imaging to evaluate the positional fault hypothesis. Man. Ther. 2002;7(1):44–49. Kaneko S., Takasaki H. Forearm pain, diagnosed as intersection syndrome, managed by taping: a case series. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2011;41(7):514–519. Rabin A., Israeli T., Kozol Z. Physiotherapy management of
people diagnosed with de Quervain’s disease: a case series. Physiother. Can. 2015;67(3):263–267. Villafañe J.H., Langford D., Alguacil-Diego I.M., FernándezCarnero J. Management of trapeziometacarpal osteoarthritis pain and dysfunction using mobilization with movement technique in combination with kinesiology tape: a case report. J. Chiropr. Med. 2013;12(2):79–86.
8: Colonne thoracique et cage thoracique Techniques pour la colonne thoracique et la cage thoracique Colonne thoracique Traction thoracique avec une ceinture SNAG thoracique central (et unilatéral) pour la flexion, l'extension, l'inclinaison ou la rotation SNAG thoracique – central pour la flexion Thorax – Côtes et colonne MWM des côtes supérieures et inférieures MWM costovertébrale pour la première ou la deuxième côte
Introduction La colonne thoracique est relativement rigide par rapport au reste de la colonne vertébrale en raison de la cage thoracique, des ligaments associés et des disques intervertébraux relativement minces et rigides. Les côtes s'attachent à la colonne vertébrale par le biais du solide ligament radié, liant chaque côte au corps vertébral adjacent et au
disque intervertébral. Chaque côte s'articule au niveau de l'articulation costovertébrale, costotransverse et dans le cas de certaines côtes les articulations costosternales. Par conséquent, les mouvements de la colonne vertébrale ne peuvent donc pas être envisagés sans les mouvements des côtes et du sternum. Malgré cette complexité, la cage thoracique est tout de même capable de mouvements importants, avec des mouvements clés de rotation, d'extension et de respiration (Edmondston & Singer, 1997). L'incidence précise des douleurs de la colonne thoracique est mal comprise (Edmondston et al., 2007), mais on pense qu'elle représente environ 10 % des troubles douloureux rachidiens dans la population générale (Briggs et al., 2009). En revanche, les douleurs aux côtes sont moins fréquentes, représentant moins de 2 % des patients vus en pratique clinique (Hinkley & Drysdale, 1995). Malgré la prévalence plus faible des douleurs de la colonne thoracique par rapport aux autres régions de la colonne vertébrale, le handicap associé aux troubles de la colonne thoracique est au moins comparable aux troubles douloureux de la colonne lombaire (Occhipinti et al., 1993). La colonne thoracique est une région relativement oubliée de la colonne vertébrale, en particulier en ce qui concerne les preuves en recherche concernant l'efficacité de la thérapie manuelle pour les troubles douloureux thoraciques. En revanche, un nombre croissant de connaissances confirme l'importance de la colonne thoracique dans les troubles douloureux de l'épaule (Mintken et al., 2010 ; Norlander & Nordgren, 1998 ; Sobel et al., 1996) et les cervicalgies mécaniques (Cross et al., 2011). Cela s'explique notamment par le fait que la colonne thoracique est une région d'interdépendance (Strunce et al., 2009) qui contribue aux mouvements de l'épaule et du cou. En effet, Crosbie et al. (Crosbie et al., 2008) ont noté une forte contribution du mouvement de la colonne thoracique lors de l'élévation du bras. Par conséquent, le manque de mouvement de la colonne thoracique peut perpétuer un trouble douloureux de l'épaule et des cervicales et vice versa. Les techniques du concept Mulligan sont bien adaptées pour traiter les troubles du mouvement dans le thorax, car elles peuvent être dirigées vers un
segment individuel de la colonne ou vers n'importe quelle côte. Le concept Mulligan permet d'explorer la contribution de l'altération des mouvements de la colonne thoracique à toute une série de troubles douloureux de la colonne thoracique et cervicale, de l'épaule et du bras, car les effets peuvent être évalués immédiatement. La technique de mobilisation vertébrale avec mouvement du bras (SMWAM) en est un exemple. Comme dit précédemment, les mouvements de l'épaule dans toutes les directions induisent un mouvement de la colonne thoracique (Crosbie et al., 2008) et cervicale (Takasaki et al., 2009). L'amélioration du mouvement de l'épaule ou cervical à la suite d'une technique SMWAM peut être immédiatement jugé et la technique modifiée en conséquence. Il est prouvé que la mobilisation segmentaire de la colonne vertébrale améliore les douleurs d'épaule et les troubles du mouvement (McClatchie et al., 2009). L'intérêt de cette technique est que l'on peut juger de son impact immédiatement et sans douleur. D'un point de vue pragmatique dans l'application des techniques du concept Mulligan à la colonne thoracique et aux côtes, le placement et la direction de la force manuelle varieront en fonction de la région de la colonne thoracique à traiter. La relation entre les processus épineux et transverses varie légèrement à travers la colonne thoracique, mais une étude a indiqué que pour les niveaux vertébraux T1-10, le processus transverse était approximativement au même niveau que le processus épineux du niveau vertébral au-dessus (Geelhoed et al., 2006). La connaissance de l'orientation des articulations facettaires aidera le praticien à prendre sa décision initiale quant à la direction du glissement manuel à appliquer. L'orientation de la facette dans le plan sagittal augmente en hauteur, passant d'environ 60° vers le haut du plan transversal au niveau de la colonne thoracique supérieure à 70° dans la colonne thoracique inférieure (Williams et al., 1989). Bien que les points suivants décrivent les positions de départ spécifiques du patient, du thorax et du thérapeute, il sera souvent nécessaire de les modifier afin de les adapter à la présentation du patient.
Niveaux de preuve Niveau 4 : une série de cas et un rapport de cas Une récente série de cas (n = 7) a démontré l'efficacité des SNAG thoraciques dans la réduction de la douleur lors de l'abduction active de l'épaule chez des sujets classés comme souffrant d'un syndrome de conflit secondaire (Andrews et al., 2018). En outre, ce groupe a montré une diminution significative de la douleur (mesurée par l'EN) lors de la rotation latérale résistée de l'épaule et de l'abduction active, immédiatement et 48 heures après l'intervention (Andrews et al., 2018). Un seul rapport de cas décrit la réponse favorable d'un étudiant universitaire masculin de 20 ans qui a présenté un cas inhabituel de douleur thoracique aiguë du côté gauche avec un shift de la colonne vertébrale (Horton, 2002). À la première séance, un SNAG (T8) a été appliqué plusieurs fois pour tenter de soulager le shift de la colonne, ce qui a été obtenu. La première séance s'est terminée après l'application d'un tape pour maintenir l'amélioration de la posture de la colonne vertébrale. Le patient a signalé une amélioration de 95 % de son état lors de la deuxième visite 24 heures plus tard. Il s'agit d'un exemple du degré d'amélioration attendu initialement et par la suite. Bien qu'il s'agisse d'une preuve de niveau 4, elle fournit une description d'un cas réel qui aidera les praticiens dans l'application du concept de MWM. Il n'y a pas d'autres preuves de niveau supérieur sur la MWM au niveau de la colonne thoracique.
Colonne thoracique Traction thoracique avec une ceinture Aperçu de la technique • Le patient est en décubitus dorsal sur une table de traitement. • Une ceinture de thérapie manuelle est placée sous la colonne thoracique du patient pour l'aligner au niveau du processus
épineux de la vertèbre supérieure du segment mobile affecté. La ceinture est ensuite enroulée autour des épaules du thérapeute. • Le patient lève les bras pour placer les mains au-dessus de la tête. • Le thérapeute, les poings serrés et placés sur les côtés de la tête du patient, pivote doucement sur ses bras et se penche en arrière pour générer un effet de traction avec la ceinture autour du thorax du patient. • Cet effet de traction peut être maintenu pendant plusieurs secondes et devrait soulager la douleur du patient. • Voir fig. 8.1 à 8.3.
FIGURE 8.1 Traction thoracique à l'aide d'une ceinture avec les mains au-dessus de la tête
FIGURE 8.2 Traction thoracique à l'aide d'une ceinture avec les mains au-dessus de la tête : vue de côté
FIGURE 8.3 Variante de la traction thoracique
Indication Douleur thoracique au repos, dans une ou plusieurs directions de
mouvement et/ou lors d'une respiration profonde. Positionnement Patie Allongé sur le dos, épaules au niveau du bord de la table. nt : Parti Colonne thoracique détendue avec les bras surélevés et relâchés e pour éloigner les scapulae latéralement de la colonne. d u co rp s tr ai té e: Thér Debout à la tête de la table de traitement. a p e ut e: Main Une ceinture de thérapie manuelle est positionnée sous la colonne s/ thoracique du patient, enroulée autour du processus épineux p de la vertèbre supérieure du segment mobile symptomatique. oi La ceinture de thérapie manuelle est ensuite enroulée autour nt du thorax supérieur du thérapeute. Le thérapeute positionne s ses mains serrées sur la table de traitement en maintenant les d coudes légèrement fléchis. Ainsi les mains peuvent être placées e à côté de la tête du patient ou à côté de ses aisselles. co Le thérapeute se penche ensuite doucement vers l'arrière, nt créant un effet de traction jusqu'à la colonne thoracique du ac patient. Le thérapeute utilise ses poings serrés sur la table pour
t:
créer un effet de levier et générer la force de traction.
Principes d'application • Appliquer une traction avec la ceinture, qui peut être maintenue pendant plus de 10 secondes. • En maintenant la force de traction, le patient doit ressentir un soulagement de ses symptômes. • Appliquer plusieurs répétitions au cours d'une séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante du mouvement ou de la respiration sans douleur suite à l'application de la technique et pas de réponse douloureuse latente. Commentaires • La durée et le degré de traction de la force peuvent être modifiés selon la réponse du patient. • Cette technique peut être appliquée pour les niveaux vertébraux de T4 à T12. Variantes • Pour certains patients, le positionnement des genoux et des hanches en flexion rend la technique plus confortable. • Placer les bras du patient sur le côté peut réduire le degré d'extension thoracique, ce qui peut être préférable pour certains. Autotraitement • Le patient se tient debout au bord d'un plan de travail ou d'une table. • Le patient place chaque main sur les bords du plan de travail. • Le patient va lentement soutenir son poids du corps en
fléchissant les genoux de sorte que le poids du corps soit soutenu par les bras avec les coudes tendus. • La ceinture scapulaire est relâchée pour que la musculature de la colonne thoracique soit détendue et que l'effet de traction soit transmis à la région thoracique. • Voir fig. 8.4A et B.
FIGURE 8.4A Autotraction de la colonne thoracique : en utilisant des chaises
FIGURE 8.4B Autotraction de la colonne thoracique : en utilisant le plan de travail ou la table
• Cette technique est particulièrement utile pour le patient car elle peut être réalisée en dehors du cabinet (à domicile ou au travail). Elle est utile pour le patient souffrant d'un trouble
douloureux unidirectionnel ou multidirectionnel (c'est-à-dire tout mouvement thoracique physiologique ou de respiration profonde). • Lors du maintien de l'effet de traction, le patient doit ressentir un soulagement de ses symptômes. • Appliquer l'autotraction pendant approximativement 10 secondes. Appliquer 6-10 répétitions par séance, mais seulement s'il y a une augmentation importante du mouvement ou de la respiration sans douleur après l'application de la technique et qu'aucune réponse douloureuse latente n'apparaît. • S'assurer que les pieds sont positionnés de manière à ce que, lorsque le poids est porté par les membres supérieures, la colonne thoracique ne soit pas contrainte dans une position d'extension. En cas d'extension, la douleur peut être aggravée et l'effet de l'autotraction peut être annulé. • Si le soulagement de la douleur n'est pas obtenu du premier coup, le patient doit placer les pieds légèrement plus en avant jusqu'à ce que la douleur de la colonne thoracique soit soulagée. Annotations
sup ly T9 belt Tr × 10 sec(6) st self chair Tr × 10 sec(3)
SNAG thoracique central (et unilatéral) pour la flexion, l'extension, l'inclinaison ou la rotation SNAG thoracique – central pour la flexion
Aperçu de la technique
• Le patient est assis à califourchon ou en travers de l'extrémité de la table afin de stabiliser le bassin et le thérapeute se place du côté vers lequel le mouvement va se produire (c'est-à-dire dans le sens de la limitation). • Les mains du patient sont placées derrière sa nuque pour écarter les scapulae et permettre au thérapeute d'être en contact avec la colonne thoracique moyenne. • La main mobilisatrice du thérapeute (bord ulnaire) sera soit centrale, soit d'un côté sur l'articulation facettaire/le processus transverse (ipsilatéral – généralement du côté de la douleur ou de la limitation – voir la variante décrite ci-dessous) et l'autre bras passe antérieurement sur la paroi thoracique au-dessus du niveau à mobiliser. • Le glissement céphalique est appliqué parallèlement au plan de la facette articulaire. • Une traction est également appliquée avant le glissement et le mouvement, ce qui est réalisé par l'extension des genoux du thérapeute. • Voir fig. 8.5 à 8.7.
FIGURE 8.5 SNAG thoracique central : contact
FIGURE 8.6 SNAG thoracique : point de départ (vue anatomique)
FIGURE 8.7 SNAG thoracique : point d'arrivée (flexion)
Indication Douleur thoracique médiane et/ou bilatérale survenant avec une
perte de mouvement thoracique (tronc). Cela peut être une extension, flexion, inclinaison ou rotation. Positionnement Patie Assis sur le bord de la table de traitement. nt : Parti Assis à cheval sur une extrémité de la table de traitement face à e l'autre extrémité avec les mains placées derrière la nuque pour d écarter les scapulae et permettre au thérapeute d'être en contact u avec la colonne thoracique moyenne. co Le bassin est stabilisé par l'abduction des hanches du patient, rp les membres inférieurs étant placés de chaque côté ou sur le s coin de la table. La colonne thoracique est en position verticale tr neutre. ai té e: Thér Se tenir légèrement derrière le patient du côté des symptômes a pour une technique unilatérale, ou de l'autre côté, dans le cas p d'une douleur centrale ou bilatérale. e ut e: Main Un bras est placé antérieurement autour de la poitrine du patient s/ au-dessus du niveau à mobiliser. Le bord ulnaire de la main p mobilisatrice du thérapeute est placé sur le processus épineux oi thoracique (central) de manière à ce qu'un glissement nt céphalique puisse être appliqué parallèle au plan articulaire s facettaire. d e co nt
ac t:
Principes d'application • Il est possible d'utiliser les SNAG thoraciques de T3/T4 jusqu'à T12. • S'assurer que la table de traitement est à une hauteur qui permette au thérapeute d'utiliser l'extension de ses genoux pour réaliser la composante de traction de la technique. • Le thérapeute doit maintenir la traction et le glissement jusqu'à ce que le patient revienne en position de départ. • Un glissement céphalique est appliqué au niveau vertébral symptomatique et maintenu pendant que le patient mobilise son tronc de manière active. • Une surpression en fin d'amplitude est appliquée par la main autour de la partie antérieure du tronc pour la technique de rotation ou d'inclinaison. Variantes • Un SNAG unilatéral peut être essayé dans le cas où un SNAG central n'est pas efficace. Le bord ulnaire de la main est placé immédiatement latéralement au processus épineux, en contact avec le processus transverse du même niveau vertébral. • Les SNAG thoraciques unilatéraux sont requis plus souvent que les SNAG thoraciques centraux et la rotation est la technique la plus couramment utilisée (fig. 8.8A et B).
FIGURE 8.8A SNAG thoracique unilatéral : vue anatomique
FIGURE 8.8B SNAG thoracique unilatéral : position des mains
• Si un SNAG thoracique unilatéral est utilisé, il sera probablement appliqué du côté symptomatique pour être efficace. • Si la technique thoracique est appliquée unilatéralement, dans
la mesure du possible et si indiqué, essayer d'inclure la côte du niveau symptomatique en alignant le bord cubital de la main le long de la ligne de la côte. Un meilleur résultat peut souvent être obtenu si la côte est incluse. • Les SNAG thoraciques peuvent être utilisés pour tous les mouvements thoraciques. • Si indiqué, le SNAG en rotation peut être appliqué avec une combinaison de mouvements. Par exemple, la meilleure réponse peut être obtenue si le segment concerné est placé en flexion ou en inclinaison avant l'application du SNAG en rotation (fig. 8.9A à C).
FIGURE 8.9A SNAG thoracique unilatéral pour l'extension
FIGURE 8.9B SNAG thoracique unilatéral en inclinaison
FIGURE 8.9C SNAG thoracique unilatéral en rotation
• La respiration peut être combinée avec le SNAG dans n'importe quelle direction, mais est particulièrement efficace pour la rotation. L'expiration à l'approche de la course externe de l'amplitude de mouvement permet une surpression qui va augmenter un peu plus l'amplitude de mouvement du tronc. • Si le patient ne peut pas s'installer confortablement sur la table de traitement (souvent en raison d'une souplesse limitée de la hanche ou d'une souplesse limitée générale), il peut s'installer
sur un coin de la table de traitement. Le thérapeute doit se tenir sur le côté de la table et faire pivoter le patient vers lui. Cette technique est plus difficile physiquement pour le thérapeute en raison de la distance pour atteindre le patient causée par le bord de la table. Commentaires • Si la douleur est aiguë ou sévère, utiliser une force minimale pour appliquer le glissement céphalique puis augmenter la quantité de force appliquée selon la réponse. Souvent, une plus grande force est nécessaire si le mouvement est limité par la raideur plus que par la douleur. • Varier légèrement l'angle de la force de mobilisation appliquée (Mulligan exprime cela comme « un bricolage constructif ») pour affiner la technique et optimiser la réponse. • Si la réponse souhaitée n'est pas obtenue à ce niveau de la colonne, essayer d'appliquer la technique aux segments supérieur ou inférieur. • Il n'est souvent pas nécessaire d'appliquer la technique depuis la position neutre jusqu'à la fin de l'amplitude. Si la restriction ou la douleur se situe à la fin ou près de la fin de l'amplitude, le patient peut tourner jusqu'à une amplitude inférieure aux symptômes et la technique est appliquée à partir de ce point jusqu'à l'extrémité de l'amplitude. C'est généralement plus facile à contrôler pour le thérapeute. • Si le point d'application pour la mobilisation est sensible, utiliser un carré de mousse. • Si la peau du thérapeute ou du patient est humide et glissante, utiliser un mouchoir en papier entre la main mobilisatrice et la peau. • Certains thérapeutes plus petits peuvent être incapables d'effectuer cette technique sur un patient beaucoup plus grand. • La technique du SNAG pour la flexion diffère des autres par le
fait que l'avant-bras du thérapeute est utilisé comme point d'appui sur lequel le tronc est fléchi. De fait, l'avant-bras est placé directement antérieurement au niveau impliqué pour fournir un point de pivot. • Si la rotation est limitée dans les deux sens, le SNAG peut être effectué à gauche et à droite au cours de la même séance de traitement. Le mouvement dans les deux directions doit être soulagé. Cependant, ne pas surtraiter, en particulier lors de la première séance. Dès qu'une amélioration significative est obtenue, arrêter. Autotraitement • Le patient reproduit la technique comme exercice à domicile en utilisant une sangle d'autotraitement en contact avec le processus épineux au niveau symptomatique. • Un glissement incliné vers le crâne est obtenu en tirant vers le haut avec les deux bras. Le glissement est maintenu lorsque le patient réalise un mouvement actif de sa colonne thoracique dans la direction symptomatique (fig. 8.10A à C). Le mouvement doit être asymptomatique ou non exécuté.
FIGURE 8.10A Self-SNAG thoracique : extension
FIGURE 8.10B Self-SNAG thoracique : rotation
FIGURE 8.10C Self-SNAG thoracique : inclinaison
• L'angle et/ou l'amplitude de glissement sont ajustés pour assurer un mouvement actif sans symptômes. • Jusqu'à 10 répétitions sont réalisées et les symptômes sont ensuite réévalués. Ce processus est répété 3-5 fois par jour jusqu'à ce que tous les symptômes aient disparu. • Un petit morceau de tape peut être utilisé pour aider le patient
à trouver le processus épineux du niveau vertébral concerné. Taping • Dans les cas les plus aigus, deux morceaux de tape peuvent être appliqués sur le niveau concerné pour le soutien. Ceci est laissé en place pendant 48 heures (fig. 8.11).
FIGURE 8.11 Taping en cas de douleur thoracique aiguë
Annotations
sit T5 SNAG F × 3 sit L T7 SNAG E × 6(3) sit L T7 SNAG LF R × 3 sit L T7 SNAG Rot R × 6(3) sit T7 self strap SNAG E × 3 sit T7 self strap SNAG Rot R × 3 sit R T7 self strap SNAG LF R × 6(3)
T4 Horiz tape
Thorax – Côtes et colonne MWM des côtes supérieures et inférieures Aperçu de la technique • Le patient est assis à califourchon sur une extrémité de la table de traitement face à l'autre extrémité de la table. • Le bord ulnaire de chacune des mains du thérapeute est en contact avec les parties antérieure et postérieure de la côte concernée. • Il est essentiel que le thérapeute mette soigneusement en tension la peau dans une direction supérieure depuis le dessous du niveau de la côte avant d'appliquer la pression vers le haut (en levant) sur la côte. • La pression est appliquée et maintenue vers le haut avec les deux mains, tandis que le patient réalise de manière active le mouvement symptomatique ou une respiration profonde, selon le cas. • Le mouvement symptomatique doit devenir indolore avec une surpression appliquée par les mains du thérapeute (voir fig. 8.12 à 8.14).
FIGURE 8.12 MWM des côtes supérieures : contact unilatéral de la main
FIGURE 8.13 MWM des côtes supérieures : vue anatomique
FIGURE 8.14 MWM des côtes inférieures : contact des mains
Indication Douleur provenant de l'articulation des côtes et ressentie dans le thorax lors d'un mouvement thoracique physiologique ou d'une respiration profonde.
Positionnement Patie Assis sur le bord de la table de traitement. nt : Parti Colonne thoracique en position neutre, bras croisés devant le corps e ou bras levés avec les doigts entrecroisés derrière la nuque, le d cas échéant. u co rp s tr ai té e: Thér Debout en position postérolatérale par rapport au patient, du côté a symptomatique. p e ut e: Main Identifier la zone spécifique/le niveau de la côte des symptômes. s/ Le bord ulnaire de chaque main du thérapeute est en contact p avec le niveau de la cage thoracique approprié à partir des oi côtés postérieur et antérieur du thorax. Utiliser le bord ulnaire nt des mains pour premièrement mettre en tension la peau et les s tissus mous par en dessous dans une direction supérieure. d En maintenant soulevés les tissus mous, appliquer une force de e soulèvement supérieure pour élever la côte au contact. co Pendant que la force de soulèvement indolore est maintenue, nt demander au patient de réaliser le mouvement symptomatique ac ou une respiration profonde selon le cas. t: Cette activité doit alors devenir indolore.
Principes d'application • Appliquer un glissement dirigé vers le haut sur la partie inférieure de la côte incriminée. • Tout en maintenant la force de glissement supérieur, demander au patient de répéter le mouvement symptomatique ou une respiration profonde. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante du mouvement ou de la respiration sans douleur pendant l'application de la technique et pas de réponse douloureuse latente. • Le thérapeute doit maintenir le glissement supérieur sur la côte pendant tout le mouvement physiologique ainsi que le mouvement de retour à une position thoracique neutre. Variantes • Pour un patient qui se plaint/présente une douleur plus latérale de la cage thoracique, une alternative consiste à ce que le bord cubital des deux mains soit en contact avec la zone latérale gauche et droite de la cage thoracique au niveau de la côte appropriée. • En maintenant les tissus mous soulevés, diriger une force supérieure pour soulever ensemble les côtes en contact. Le patient effectue alors le mouvement douloureux ou restreint correspondant (fig. 8.15A et B).
FIGURE 8.15A MWM des côtes – contact bilatéral : vue anatomique
FIGURE 8.15B MWM des côtes – contact bilatéral : fin d'amplitude en inclinaison
• Pour un patient dont le mouvement d'épaule est limité par la
douleur ou le manque de mouvement de la cage thoracique, une MWM costale unilatérale peut être réalisée en même temps que l'élévation ou l'abduction d'épaule (fig. 8.16).
FIGURE 8.16 MWM des côtes en utilisant les pouces combinée à l'élévation d'épaule
Commentaires • S'assurer que la peau et les tissus mous sont mis en tension dans une direction supérieure avant d'appliquer la force supérieure sur la côte. Cela permettra un bon contact entre la côte et une technique plus efficace. • Si le contact sur la côte cause un certain inconfort, un fin carré de mousse peut être utilisé pour assurer un confort maximal au patient. • Si un mouvement sans douleur n'est pas obtenu du premier coup, le thérapeute doit évaluer l'effet de la technique sur les côtes adjacentes jusqu'à ce que le mouvement symptomatique devienne indolore.
Annotations
sit L 2nd rib MWM Inspiration × 6 sit L 6th rib MWM Inspiration × 6 sit L 6th rib MWM LF R × 6 sit R 7th rib MWM E × 6 sit R 5th rib MWM Rot R × 10(3) sit Bilat 7th CV MWM LF L × 6(3) sit R 6th rib MWM R Sh El × 10(3)
MWM costovertébrale pour la première ou la deuxième côte Aperçu de la technique • Le patient est assis avec la tête/la nuque en position neutre. • Le thérapeute stabilise la première ou la seconde côte antérieurement. • Il est essentiel que le thérapeute tende la peau en direction de la base du cou en dessous du niveau de la côte, avant d'appliquer la pression caudale sur la côte. • La pression est maintenue caudalement, tandis que le patient incline de manière active la tête du côté controlatéral. • Le mouvement ci-dessus doit être réalisé sans douleur avec le patient appliquant une surpression à la fin de l'inclinaison active. • Voir fig. 8.17 à 8.19.
FIGURE 8.17 MWM de la première ou la deuxième côte : position de départ
FIGURE 8.18 MWM de la première ou la deuxième côte : vue anatomique
FIGURE 8.19 MWM de la première ou la deuxième côte : position d'arrivée
Indication Douleur à la base du cou ou dans la région du trapèze supérieur lors de l'inclinaison controlatérale. Positionnement Patie Assis de préférence sur une chaise, soutenu par le dossier de la nt chaise. : Parti Colonne cervicale en position neutre. e d u co rp s tr
ai té e: Thér Debout derrière le patient. a p e ut e: Main Main stabilisatrice/effectuant le glissement : utiliser le bord radial s/ de la deuxième articulation métacarpophalangienne pour p premièrement tirer la peau et les tissus mous à partir du niveau oi de la clavicule dans une direction proximale. Maintenir la nts tension des tissus mous, et rediriger la force dans une d orientation caudale sur la partie supérieure de la première ou la e deuxième côte. co Utiliser la main du même côté – par exemple la main gauche nt du thérapeute sur les côtes gauches du patient pour assurer un ac contact efficace. t:
Principes d'application • Appliquer un glissement dirigé caudalement sur la partie supérieure de la première ou la deuxième côte. • Tout en maintenant la force de glissement caudale, demander au patient de répéter l'inclinaison controlatérale. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'inclinaison controlatérale sans douleur pendant l'application de la technique et pas de réponse douloureuse latente. • Le thérapeute doit maintenir le glissement caudal sur la côte pendant tout le mouvement d'inclinaison controlatérale ainsi
que sur le mouvement de retour à la position cervicale neutre. • Le patient peut appliquer une surpression à l'inclinaison cervicale controlatérale avec son bras controlatéral. Commentaires • S'assurer que la peau et les tissus mous sont tirés dans une direction proximale avant d'appliquer la force caudale sur la côte. Cela permettra d'obtenir toute l'amplitude possible de l'inclinaison controlatérale. • Le thérapeute peut utiliser son autre main pour aider à appliquer le glissement. • Si le contact caudal sur la côte provoque un inconfort, un fin carré de mousse peut être utilisé pour assurer un confort maximal au patient. • Cette technique est utile comme diagnostic différentiel des troubles douloureux du patient. Si cette technique n'élimine pas la douleur du patient, celle-ci peut être générée à partir d'une autre structure pour laquelle une autre technique du concept Mulligan peut être efficace pour éliminer la douleur (par exemple SNAG de la colonne cervicale ou thoracique supérieure). Annotations
sit L 1st CV MWM × 6 sit R 2nd CV MWM + OP × 6(3)
Références
Andrews D.P., Odland-Wolf K.B., May J., Baker R., Nasypany A. The utilization of Mulligan Concept thoracic sustained natural apophyseal glides on patients classified with secondary impingement syndrome: a multi-site case series. Int. J. Sports Phys. Ther. 2018;13(1):121–130. Briggs A.M., Smith A.J., Straker L.M., Bragge P. Thoracic spine pain in the general population: prevalence, incidence and associated factors in children, adolescents and adults. A systematic review. BMC Musculoskelet. Disord. 2009;10:77. Crosbie J., Kilbreath S.L., Hollmann L., York S. Scapulohumeral rhythm and associated spinal motion. Clin. Biomech. (Bristol, Avon). 2008;23(2):184–192. Cross K.M., Kuenze C., Grindstaff T.L., Hertel J. Thoracic spine thrust manipulation improves pain, range of motion, and selfreported function in patients with mechanical neck pain: a systematic review. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2011;41(9):633–642. Edmondston S.J., Singer K.P. Thoracic spine: anatomical and biomechanical considerations for manual therapy. Man. Ther. 1997;2(3):132–143. Edmondston S.J., Aggerholm M., Elfving S., Flores N., Ng C., Smith R. Influence of posture on the range of axial rotation and coupled lateral flexion of the thoracic spine. J. Manipulative Physiol. Ther. 2007;30(3):193–199. Geelhoed M.A., McGaugh J., Brewer P.A., Murphy D. A new model to facilitate palpation of the level of the transverse processes of the thoracic spine. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2006;36(11):876–881. Hinkley H., Drysdale I. Audit of 1000 patients attending the clinic of the British College of Naturopathy and Osteopathy. Br. Osteopath. J. XVI. 1995;17–27. Horton S.J. Acute locked thoracic spine: treatment with a modified SNAG. Man. Ther. 2002;7(2):103–107. McClatchie L., Laprade J., Martin S., Jaglal S.B., Richardson D., Agur A. Mobilizations of the asymptomatic cervical spine can
reduce signs of shoulder dysfunction in adults. Man. Ther. 2009;14(4):369–374. Mintken P.E., Cleland J.A., Carpenter K.J., Bieniek M.L., Keirns M., Whitman J.M. Some factors predict successful short-term outcomes in individuals with shoulder pain receiving cervicothoracic manipulation: a single-arm trial. Phys. Ther. 2010;90(1):26–42. Norlander S., Nordgren B. Clinical symptoms related to musculoskeletal neck-shoulder pain and mobility in the cervico-thoracic spine. Scand. J. Rehabil. Med. 1998;30(4):243– 251. Occhipinti E., Colombini D., Grieco A. Study of distribution and characteristics of spinal disorders using a validated questionnaire in a group of male subjects not exposed to occupational spinal risk factors. Spine. 1993;18(9):1150. Sobel J.S., Kremer I., Winters J.C., Arendzen J.H., de Jong B.M. The influence of the mobility in the cervicothoracic spine and the upper ribs (shoulder girdle) on the mobility of the scapulohumeral joint. J. Manipulative Physiol. Ther. 1996;19(7):469–474. Strunce J.B., Walker M.J., Boyles R.E., Young B.A. The immediate effects of thoracic spine and rib manipulation on subjects with primary complaints of shoulder pain. J. Man. Manip. Ther. 2009;17(4):230–236. Takasaki H., Hall T., Kaneko S., Iizawa T., Ikemoto Y. Cervical segmental motion induced by shoulder abduction assessed by magnetic resonance imaging. Spine. 2009;34(3):E122–E126. Williams P.I., Warwick R., Dyson M., Bannister L.H. Gray’s Anatomy. 37th ed. Edinburgh: Churchill Livingstone; 1989.
9: Articulation sacro-iliaque Techniques pour l’articulation sacroiliaque MWM en glissement postérieur de l’os iliaque par rapport au sacrum avec extension du tronc en décubitus ventral MWM en glissement latéral de l’os iliaque par rapport au sacrum avec extension du tronc en décubitus ventral MWM en glissement postérieur et/ou rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum pendant la marche Taping : glissement postérieur et/ou rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum Taping : glissement antérieur et/ou rotation antérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum Exercice à domicile : MWM en rotation postérieure de l’os iliaque avec un pied surélevé Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour l’extension du tronc Rotation antérieure de l’os iliaque pour les mouvements du tronc en position debout Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour la flexion de
hanche pied en appui surélevé Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour l’extension de hanche pied surélevé
Introduction Les articulations sacro-iliaques (articulations SI) sont essentielles pour un transfert efficace de la charge entre la colonne vertébrale et les membres inférieurs (Vleeming et al., 2012). Bien qu’il y ait un mouvement limité au niveau des articulations SI, le mouvement présent est suffisant et nécessaire pour compléter le mouvement de l’articulation de la hanche et influencer le mouvement à la jonction lombosacrée (Smidt et al., 1997). L’innervation de l’articulation est intégralement liée à la musculature environnante et une force de fermeture de l’articulation SI insuffisante ou excessive peut nuire à la fonction du bassin (Vleeming et al., 2012). Il est suggéré que la mobilisation ou la manipulation elle-même ne modifie pas la relation de position entre le sacrum et l’ilium, mesurée par analyse stéréophotogrammétrique Roentgen (Tullberg et al., 1998). Les auteurs semblent s’accorder sur le fait que les effets positifs des deux techniques peuvent provenir de leur influence sur les structures des tissus mous (c’est-à-dire les capsules articulaires, les muscles, les ligaments, les tendons et les réflexes neuromusculaires posturaux). Les techniques de MWM de l’articulation sacro-iliaque peuvent être utilisées pour identifier et traiter les éléments de dysfonction de la fermeture de l’articulation sacro-iliaque. Si l’exécution d’un mouvement douloureux restreint ou d’une activité fonctionnelle impliquant l’articulation sacro-iliaque peut être rendue indolore par l’application d’une MWM de l’articulation sacro-iliaque, et si la répétition des MWM traite « immédiatement » les aspects des schémas de mouvements compensatoires inadaptés, y compris les gestes « de protection » et l’« évitement par la peur », on peut alors affirmer que
l’articulation sacro-iliaque a été un facteur contribuant à la présentation clinique. L’anatomie, la biomécanique et les mécanismes de contrôle neuromusculaire du bassin liés à la forme et à la force de fermeture sont décrits et discutés en détail ailleurs (Vleeming et al., 2012). Cependant, l’amplitude et la direction de la force de MWM nécessaire pour restaurer une fonction sans douleur peuvent donner un aperçu des insuffisances ou des excès de force de fermeture qui faisaient partie d’un problème fonctionnel du tronc et fémoropelvien. Les tissus périarticulaires de l’articulation SI, comme ceux d’autres articulations synoviales, contiennent des mécanorécepteurs et des nocicepteurs (Fortin et al., 1999 ; Grob et al., 1995 ; Sakamoto et al., 2001 ; Szadek et al., 2008, 2010 ; Vilensky et al., 2002 ; Yin et al., 2003). Vleeming et al. (Vleeming et al., 2012) ont conclu que les résultats de ces études indiquent que le bord latéral de l’articulation SI reçoit une innervation des branches primaires postérieures des segments lombaires inférieurs et sacrés supérieurs. La stimulation des mécanorécepteurs de l’articulation SI peut altérer les réponses motrices dans le bassin et la colonne lombaire (Indahl & Holm, 2007 ; Indahl et al., 1999, 2001). Dans ces études, l’implication de l’articulation SI dans l’activation de la musculature vertébrale et fessière porcine à l’aide de l’EMG a été examinée. Lors de la stimulation dans la zone ventrale de l’articulation SI, des réponses prédominantes se sont produites dans les muscles du grand fessier et carré des lombes. Lors de la stimulation de la capsule articulaire, les plus grandes réponses musculaires ont été détectées dans les muscles multifidus. Ces études suggèrent que la stimulation ou l’irritation mécanique ou chimique des nocicepteurs et mécanorécepteurs de l’articulation SI peut potentiellement altérer la fonction musculaire dans le bas du dos et la région pelvienne. Bien que le mouvement de l’articulation SI soit limité, l’amplitude et la direction du mouvement sacro-iliaque sont suffisantes et nécessaires pour compléter le mouvement de l’articulation de la hanche et influencer le mouvement à la jonction lombosacrée (Smidt et al., 1997).
Selon Vleeming et al. (Vleeming et al., 2012), les lésions dégénératives de l’articulation SI peuvent résulter d’un traumatisme ou d’un microtraumatisme secondaire à une laxité excessive ou à une raideur compressive de l’articulation, l’une ou l’autre pouvant être le résultat d’une étiologie structurelle ou d’une étiologie de contrôle neuromusculaire. Une laxité ou une raideur excessive des articulations SI, de la symphyse pubienne et des structures ligamentaires et neuromusculaires associées influencerait la « flexibilité relative » entre le bassin, les hanches et la colonne lombaire. Bien que les raisons de la douleur de la ceinture pelvienne liée à la grossesse restent incertaines, une stabilité non optimale résultant d’une altération du contrôle moteur et/ou d’un comportement inadapté est proposé comme cause probable (Aldabe et al., 2012 ; O’Sullivan & Beales, 2007 ; Vermani et al., 2010 ; Vleeming et al., 2008). Les MMW peuvent être utilisées pour les femmes atteintes de douleur de la ceinture pelvienne liée à la grossesse s’il existe des facteurs mécaniques à l’articulation SI. Les techniques douces et indolores de MWM effectuées en position quadrupédique et sans atteindre l’amplitude maximale peuvent rétablir immédiatement une fonction sans douleur. Sahrmann (2002) suggère qu’une « flexibilité relative » anormale de segments mobiles vertébraux adjacents ou des corps segmentaires peut entraîner une accumulation de contraintes au niveau du segment le plus flexible pendant le mouvement ou dans des positions maintenues en fin d’amplitude. S’il y a un mouvement restreint en raison de l’implication des articulations SI, de la symphyse pubienne ou des structures ligamentaires et neuromusculaires associées, l’altération de la flexibilité relative peut être suffisante pour provoquer une charge excessive sur d’autres régions, en particulier la hanche et la colonne lombaire. La charge excessive peut provoquer des douleurs des structures innervées dans les régions du bas du dos ou de la hanche, en particulier dans des positions en fin d’amplitude. Les techniques de MWM appliquées à l’articulation peuvent restaurer un mouvement pelvien suffisant pour « décharger » la hanche et la
colonne lombaire, rendant le mouvement sans symptômes (Oliver, 2011). Des schémas de mouvement altérés de l’articulation SI ont été démontrés entre des personnes souffrant de douleur de la ceinture pelvienne et des témoins appariés (Hungerford et al., 2004). Dans le test de flexion debout, des témoins ont démontré une rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum du côté de l’appui. À l’inverse chez les sujets atteints de douleur de la ceinture pelvienne, l’os iliaque faisait une rotation antérieure par rapport au sacrum. Les techniques de MWM appliquées aux articulations SI visent à inverser les schémas de mouvements anormaux de l’articulation SI et à restaurer le recrutement normal des schémas neuromusculaires et arthrocinématiques. Une étude transversale des déclenchements électromyographiques dans le même groupe d’étude a montré un déclenchement tardif de l’activité des obliques internes, du multifidus et du grand fessier dans la jambe d’appui pendant la flexion de la hanche, avec un déclenchement plus précoce du biceps fémoral (Hungerford et al., 2003). Les auteurs ont conclu que les résultats suggèrent une altération de la stratégie de stabilisation lombopelvienne qui peut perturber le transfert de charge à travers le pelvis. Ainsi, lors de l’application des techniques de MWM à l’articulation sacro-iliaque, la rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum est généralement une composante majeure d’une technique réussie pour faciliter le retour d’un transfert de charge réussi. Le plan de l’articulation SI est variable entre les individus, entre les côtés et dans les plans transverse et coronal (Solonen, 1957). Par conséquent, il est essentiel d’établir l’angle du plan articulaire par rapport au plan sagittal lorsque l’on envisage d’effectuer une MWM de l’articulation SI (se référer à la figure 16.2 dans Solonen, 1957), car elle est généralement appliquée avec des forces de mobilisation parallèles ou perpendiculaires au plan articulaire (Mulligan, 2010 ; Vicenzino et al., 2011). Le plan de l’articulation sacro-iliaque est parallèle à la ligne de force antéropostérieure appliquée, là où le mouvement le plus important est obtenu avec le moins de résistance
possible. De plus, comme des positions extrêmes de hanche sont nécessaires pour obtenir une amplitude de mouvement complète à l’articulation SI (Bussey et al., 2009 ; Smidt et al., 1997), les MWM de l’articulation SI utilisent le plus souvent le mouvement de hanche en fin d’amplitude ou le mouvement lombaire en fin d’amplitude pour restaurer l’amplitude de l’articulation SI.
Niveaux de preuve Niveau 2 : trois ECR, une série de cas et deux études de cas Les trois ECR disponibles soutiennent l’utilisation des MWM dans le traitement des dysfonctions de l’articulation SI. Alkady et al. (Alkady et al., 2017) ont comparé l’utilisation des MWM et de la technique d’énergie musculaire (MET) toutes deux couplées à la kinésithérapie conventionnelle (comportant des exercices de renforcement, des étirements, un traitement par ultrasons et une thérapie infrarouge) dans le traitement du dysfonctionnement chronique de l’articulation SI. Bien que les deux interventions aient mieux réussi à réduire le niveau d’intensité de la douleur et l’angle d’inclinaison de la bascule antérieure du bassin que la kinésithérapie conventionnelle seule, le groupe MWM a montré une plus grande augmentation de la mobilité de l’articulation (mesurée par imagerie Doppler) que la MET et la kinésithérapie conventionnelle. Fait intéressant, Shinde et Jagtap (2018) ont souligné l’importance de la technique MWM dans l’augmentation de l’amplitude de mouvement. Ce groupe a démontré que le traitement combiné de la MET, du taping Mulligan et de la MWM est plus efficace que la MET et le taping Mulligan seuls dans le traitement de la dysfonction de l’articulation SI. De plus, il a été démontré que l’utilisation de la technique MWM postérieure et antérieure de l’os iliaque tout au long d’un programme de traitement de 8 semaines réduisait l’obliquité pelvienne et améliorait le contrôle de l’équilibre et de la stabilité statique chez des étudiantes universitaires souffrant de dysfonctionnement de l’articulation SI (Son et al., 2014). Une série de cas (n = 3) a démontré l’efficacité de l’intervention
MWM dans la réduction de la déficience de l’articulation SI (Disablement in the Physically Active scale pain ou échelle numérique d’évaluation de la douleur [EN] chez les danseuses [Krzyzanowicz et al., 2015]). Deux études de cas font état de l’efficacité ou des effets des MWM de l’articulation SI dans la promotion de la mobilité du tronc (Oliver, 2011) et dans le traitement de la rotation asymétrique de la hanche (Bindra, 2014).
MWM en glissement postérieur de l’os iliaque par rapport au sacrum avec extension du tronc en décubitus ventral Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le ventre avec les mains sous les épaules (fig. 9.1).
FIGURE 9.1 Glissement postérieur pour l’articulation SI de l’os iliaque avec extension du tronc en décubitus ventral
• Le thérapeute est debout face au patient du côté du bassin opposé à l’articulation SI qui doit être mobilisée. • Le bord ulnaire d’une main est utilisé pour fixer le sacrum
(fig. 9.2).
FIGURE 9.2 Glissement postérieur pour l’articulation SI de l’os iliaque avec extension du tronc en décubitus ventral : vue rapprochée
• Les doigts de l’autre main sont enroulés autour du bord antérieur de l’épine iliaque antérosupérieure (EIAS) et sont utilisés pour appliquer une translation postérieure et/ou rotation de l’os iliaque par rapport au sacrum. • Le patient réalise ensuite l’extension à partir de la position couchée en étendant les coudes. Indication Douleur et/ou limitation du mouvement d’extension du tronc attribuées à une atteinte de l’articulation sacro-iliaque. Positionnement Patien t:
Décubitus ventral sur la table de traitement. Mains positionnées en vue d’effectuer une extension passive en position couchée.
Théra Debout du côté opposé à l’articulation SI symptomatique, en pe faisant directement face au bassin du patient. ute : Mains Main stabilisatrice : paume vers le bas sur le sacrum de manière à /po ce que le bord cubital de la main soit immédiatement adjacent int à l’articulation SI du côté à mobiliser avec les doigts pointés s vers le bas. de Main mobilisatrice : les doigts sont enroulés autour de la face co antérieure de l’EIAS du côté de l’articulation SI nta symptomatique. La face antérieure de l’EIAS est le point ct : d’application de la force mobilisatrice.
Principes d’application • La main stabilisatrice est utilisée pour appliquer une force dirigée antérieurement pour fixer le sacrum. • La main mobilisatrice est utilisée pour appliquer un glissement
postérieur et/ou une rotation à l’os iliaque. • Ces forces sont maintenues et il est demandé au patient de réaliser une extension à partir de la position couchée sur le ventre. • Tant qu’aucune douleur n’est produite pendant la manœuvre, jusqu’à trois séries de 10 répétitions peuvent être effectuées. Variantes • La quantité et la direction de la force du thérapeute sont déterminées par la réponse du patient pendant le mouvement d’extension. • Une composante de rotation peut aussi être appliquée à l’os iliaque avec la main mobilisatrice. Ceci peut être utilisé en combinaison avec le glissement pour affiner la technique (fig. 9.3).
FIGURE 9.3 Addition d’une composante de rotation pour le
glissement postérieur de la MWM de l’articulation SI en décubitus ventral
• La technique peut aussi être réalisée en position debout en utilisant des directions de force similaires. • Si nécessaire, des techniques avancées utilisant des combinaisons de rotation et de glissement appliquées au sacrum et à l’os iliaque peuvent être utilisées simultanément (Oliver, 2011). Commentaires • La composante d’extension en position couchée de la mobilisation peut être réalisée de manière passive ou avec une contribution active des muscles du tronc et du bassin. • Faire attention à ne pas trop enfoncer le bout des doigts, car la région directement médiale à l’EIAS est très sensible à la douleur. • La direction du glissement postérieur de l’os iliaque peut être modifiée pour obtenir le meilleur résultat possible. Annotation
pr ly R SIJ Post gl Inn MWM EIL × 10(3)
MWM en glissement latéral de l’os iliaque par rapport au sacrum avec extension du tronc en décubitus ventral
Aperçu de la technique • L’éminence thénar de la main la plus basse est placée juste en dedans de la partie proéminente de la crête iliaque postérieure. • Le talon de la main est utilisé pour appliquer un glissement latéral et/ou une rotation de l’os iliaque par rapport au sacrum. • La paume de l’autre main aide à l’application du glissement latéral ou peut être utilisée pour stabiliser le reste du bassin (fig. 9.4 et 9.5).
FIGURE 9.4 MWM de l’articulation SI en décubitus ventral en glissement latéral de l’os iliaque pour l’extension du tronc (en position de départ)
FIGURE 9.5 MWM de l’articulation SI en glissement latéral de l’os iliaque pour l’extension du tronc en décubitus ventral : vue rapprochée
• Le patient réalise ensuite l’extension dans la position couchée en étendant ses coudes. Indication Douleur et/ou limitation de mouvement de l’extension du tronc attribuées à l’atteinte de l’articulation SI. Positionnement Patie En décubitus ventral sur la table de traitement. nt Mains positionnées en vue d’effectuer une extension passive en : position allongée. Thér Debout du côté opposé à l’articulation SI symptomatique, en a faisant directement face au bassin du patient. p e ut e: Main Main mobilisatrice : l’éminence thénar de la main la plus basse est s/ placée juste médialement à la partie proéminente de la crête
p oi nt s d e co nt ac t:
iliaque postérieure pour que les doigts pointent latéralement. Le talon de la main est utilisé pour réaliser un glissement latéral et/ou une rotation de l’os iliaque par rapport au sacrum. La paume de l’autre main peut être utilisée pour renforcer la main mobilisatrice et aider à l’application du glissement latéral ou pour stabiliser le reste du bassin.
Principes d’application • Ces forces sont maintenues et il est demandé au patient de réaliser un exercice d’extension en position couchée. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • La quantité de force et la direction de force du thérapeute sont déterminées par la réponse du patient pendant le mouvement d’extension. • Une composante de rotation médiale est souvent utile en combinaison avec le glissement latéral et peut être appliquée à l’os iliaque par la main mobilisatrice (fig. 9.6A et B).
FIGURE 9.6A Addition d’une composante de rotation au glissement latéral de l’os iliaque pour l’articulation SI
FIGURE 9.6B Schéma de la composante de rotation ajoutée au glissement latéral de l’os iliaque
• Un glissement ou une rotation ou des forces dans d’autres directions peuvent aussi être utilisés pour affiner la technique.
• La technique peut être réalisée en position debout en utilisant une combinaison de rotation et glissement appliqués au sacrum et à l’os iliaque simultanément (Oliver, 2011). Commentaires • La composante d’extension en position couchée de la mobilisation peut être réalisée de manière passive ou avec une contribution active des muscles du tronc et du bassin. • La direction du glissement latéral peut varier pour donner le meilleur résultat possible. • Varier le point d’application de la force peut aussi être utile. • Cette technique peut facilement être enseignée à une autre personne pour qu’elle puisse être réalisée à domicile. Annotation
pr ly R SIJ Lat gl Inn MWM EIL × 10(3)
MWM en glissement postérieur et/ou rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum pendant la marche Aperçu de la technique • Le thérapeute a le bord ulnaire d’une main sur le sacrum immédiatement adjacent à l’articulation SI qui doit être mobilisée (fig. 9.7A et B).
FIGURE 9.7A MWM de l’articulation SI pendant la marche en glissement postérieur de l’os iliaque par rapport au sacrum
• Les doigts de l’autre main sont enroulés autour de la partie antérieure et tirent l’os iliaque pour donner un glissement postérieur et/ou une rotation de l’os iliaque par rapport au sacrum (fig. 9.7B).
FIGURE 9.7B Position des mains pour la MWM de l’articulation SI durant la marche avec la rotation postérieure de l’os iliaque rapport au sacrum
• Tout en maintenant cette mobilisation, le patient et le thérapeute marchent. Indication Douleur ou limitation des mouvements du tronc, du bassin ou des hanches ou douleur pendant la marche attribuée à l’implication de l’articulation SI. Positionnement Patie Debout. n t:
Thér Debout derrière le patient. a p e u te : Posit Main stabilisatrice : le bord ulnaire d’une main est placé sur le io sacrum immédiatement adjacent à l’articulation SI impliquée. n Main mobilisatrice : les doigts de l’autre main sont enroulés d autour de la partie antérieure de l’EIAS et tirent l’os iliaque e postérieurement pour donner un glissement postérieur et/ou s une rotation de l’os iliaque par rapport au sacrum. m Si c’est l’articulation SI droite qui doit être mobilisée, la main ai droite du thérapeute est sur l’os iliaque, et la main gauche sur le n sacrum (fig. 9.7). s :
Principes d’application • Le bord ulnaire de la main stabilisatrice est utilisé pour appliquer une force dirigée antérieurement pour fixer le sacrum. • Idéalement la force doit être appliquée parallèlement au plan de l’articulation SI (Oliver, 2011). • La main mobilisatrice est utilisée pour appliquer un glissement postérieur et/ou une rotation postérieure de l’os iliaque. • Ces forces sont maintenues pendant que le patient et le thérapeute marchent. • Si la marche a été douloureuse, lorsque les forces appropriées sont maintenues, la marche devrait alors être indolore. • Après 30 secondes ou plus de marche, les mouvements symptomatiques du tronc ou de hanche sont réévalués.
• La mobilisation pendant la marche peut être répétée jusqu’à ce qu’une amélioration marquée dans le mouvement asymptomatique soit atteinte. Variante • Si un tapis de marche est disponible, il peut être demandé au patient de marcher sur le tapis pendant que le thérapeute est debout à côté et maintient la mobilisation. Commentaires • Faire attention à ne pas trop enfoncer le bout des doigts, car la région directement médiale à l’EIAS est très sensible à la douleur. • La direction du glissement postérieur de l’os iliaque peut être variée pour donner le meilleur résultat possible. Annotations
st
R SIJ Post gl Inn MWM walk 30 sec
st R SIJ Post gl/Post rot Inn MWM walk 30 sec
Taping : glissement postérieur et/ou rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum Aperçu de la technique
• La base du tape est appliquée sans tension sur l’EIAS (fig. 9.8).
FIGURE 9.8 Tape du glissement postérieur de l’os iliaque et/ou de la rotation par rapport au sacrum
• Le thérapeute place une main sur le tape autour de l’EIAS pour appliquer un glissement ou une rotation dans la direction appropriée. • Le tape est appliqué médialement à l’EIAS, latéralement autour du bassin jusqu’au sacrum, pour suivre la direction de la force qui améliore significativement l’exécution du mouvement symptomatique. Indication Douleur ou limitation de mouvement du tronc, du bassin ou des hanches améliorée par un glissement postérieur et/ou une rotation postérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum.
Positionnement Patien t:
Debout.
Théra Debout ou à genoux, du côté du bassin opposé par rapport à pe l’articulation SI sur laquelle on applique le tape. ute :
Principes d’application • Le tape est appliqué pour suivre la direction de la force qui améliore significativement la performance du mouvement symptomatique. • Initialement un tape hypoallergénique de 50 mm de large est appliqué (sans tension) médialement à l’EIAS autour de la face latérale du bassin jusqu’au sacrum. • Un tape de sport rigide de 38 mm de large est ensuite appliqué en deux couches. La première partie du tape est fixée sans tension sur l’EIAS. Le thérapeute place une main sur le tape autour de l’EIAS pour réaliser un glissement ou une rotation dans la direction appropriée. • Le tape est ensuite tendu avec l’autre main et appliqué autour du bassin pour se terminer sur le sacrum. • Le patient peut avoir besoin de s’appuyer sur un mur pour maintenir son équilibre pendant que le tape est appliqué. • Les petits plis de peau sont en grande partie inévitables, et certains pensent qu’ils sont importants, mais dans tous les cas, minimisez-les aux points de tension accrus du tape sur la peau et sur les zones de compression potentielle des tissus et des os sous-jacents. • Vérifier les allergies cutanées avant d’appliquer le tape. • Avertir le patient d’une potentielle irritation cutanée.
• Retirer le tape en cas d’allergie (démangeaisons cutanées, brûlures ou autre sensations). Variantes • S’il est difficile d’appliquer le tape en position debout le patient peut être placé en position couchée. • Le tape est initialement appliqué sur la partie antérieure de l’EIAS et lissé pour améliorer son contact. Le thérapeute utilise ensuite une main positionnée autour de la partie antérieure de l’EIAS et sur le tape pour tirer l’os iliaque dans la direction appropriée tandis que l’autre main est utilisée pour appliquer une tension sur le tape, qui est ensuite enroulé autour du bassin et sur le sacrum. • Comme avec les techniques de MWM de l’articulation SI, la direction du glissement postérieur et de la rotation de l’os iliaque par rapport au sacrum peut être modifiée pour donner le meilleur résultat possible. Commentaire • Le but du tape n’est pas nécessairement de forcer la translation ou la rotation postérieure de l’os iliaque sur le sacrum. La contention peut agir pour contrôler ou empêcher une rotation ou une translation antérieure inappropriée se produisant à certains moments. Annotations
RS
IJ Post gl Inn tape
R SIJ Post rot Inn tape
Taping : glissement antérieur et/ou rotation antérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum Aperçu de la technique • Le patient est debout et le thérapeute est debout ou à genoux du côté du bassin opposé par rapport à l’articulation sacroiliaque sur laquelle on applique le tape. • Une partie du tape est fixée sans tension sur la face postérieure de la crête iliaque (fig. 9.9).
FIGURE 9.9 Tape du glissement antérieur de l’os iliaque et/ou de la rotation par rapport au sacrum : vue antérieure
• Le thérapeute enroule une main autour de la taille du patient
pour la stabilisation et le talon de son autre main est placé sur la crête iliaque postérieure pour appliquer une force de glissement antérieur et/ou une rotation antérieure dans la direction appropriée. • Un assistant applique une tension au tape, qui est ensuite tiré antérieurement et enroulé autour de la paroi abdominale inférieure pour se terminer sur la ligne médiane sous l’ombilic. Indication Douleur ou limitation de mouvement du tronc, du bassin et des hanches, améliorée par un glissement antérieur et/ou une rotation antérieure de l’os iliaque par rapport au sacrum. Positionnement Patien t:
Debout.
Théra Debout ou à genoux, du côté du bassin opposé par rapport à pe l’articulation SI sur laquelle on applique le tape. ute :
Principes d’application • L’application du tape est plus efficace si un assistant est disponible pour fixer le tape pendant que le thérapeute maintient la position corrigée. • Le tape est aligné pour suivre la direction de la force qui améliore significativement la performance du mouvement symptomatique. • Initialement un tape hypoallergénique de 50 mm de large est appliqué (sans tension). • Un tape de sport rigide de 38 mm de large est ensuite appliqué. La partie du tape qui est appliquée sans tension démarre derrière la crête iliaque.
• Le thérapeute est debout ou à genoux du côté opposé du bassin où l’articulation SI doit recevoir le tape. Une main est enroulée autour de la taille pour la stabilisation et le talon de l’autre main est placé sur la crête iliaque postérieure pour appliquer une force de translation antérieure et/ou de rotation antérieure dans la direction appropriée. • L’assistant applique une tension sur la bande et l’applique sur la bande hypoallergénique. • Le patient peut avoir besoin de s’appuyer sur un mur pour maintenir son équilibre pendant que le tape est appliqué. • Les petits plis de peau sont en grande partie inévitables, et certains pensent qu’ils sont importants, mais dans tous les cas, minimisez-les aux points de tension accrus du tape sur la peau et sur les zones de compression potentielle des tissus et des os sous-jacents. • Vérifier les allergies cutanées avant d’appliquer le tape. • Avertir le patient d’une potentielle irritation cutanée. • Retirer le tape en cas d’allergie (démangeaisons cutanées, brûlures ou autre sensations). Commentaire • Le but du tape n’est pas nécessairement de forcer la translation ou la rotation antérieure de l’os iliaque, mais la contention peut agir pour contrôler ou empêcher une rotation ou une translation postérieure inappropriée se produisant à certains moments. Annotations
R SI
J Ant gl Inn tape
R SIJ Ant rot Inn tape
Exercice à domicile : MWM de rotation postérieure de l’os iliaque avec un pied surélevé Aperçu de la technique • Le patient tend le bras opposé sur la face médiale de la cuisse du côté symptomatique, pour enrouler sa main en bas et en arrière autour de la tubérosité ischiatique (fig. 9.10A et B).
FIGURE 9.10A Self-MWM de l’articulation SI pour la rotation postérieure de l’os iliaque comme exercice à domicile : vue de côté
FIGURE 9.10B Self-MWM de l’articulation SI pour la rotation postérieure de l’os iliaque comme exercice à domicile : vue rapprochée
• Le premier espace interdigital de l’autre main est étalé autour de l’EIAS impliquée pour que les doigts soient autour de la partie latérale du bassin avec le bout des doigts pointant postérieurement. • Le patient tire la tubérosité ischiatique vers l’avant et pousse l’EIAS vers l’arrière pour faire un glissement postérieur/rotation de l’os iliaque. • Le patient fléchit ensuite sa hanche en se penchant en avant, et peut ajouter une surpression supplémentaire en fin d’amplitude en fléchissant le tronc. Indication
Douleur ou limitation de mouvement du tronc, du bassin et des hanches, attribuée à l’implication de l’articulation SI et améliorées par la rotation postérieure de l’os iliaque. Positionnement Patie Debout avec le pied du côté symptomatique sur une chaise ou une n marche. t: Parti Bassin en position verticale relâché. e d u c o r p s tr ai té e : Posit Pour une articulation SI droite, le bras gauche passe en dedans de io la cuisse gauche de façon à ce que la main gauche s’enroule en n bas et en arrière autour de la tubérosité ischiatique droite. Le d premier espace interdigital de la main droite est écarté sur e l’EIAS droite pour que les doigts soient autour de la face s latérale du bassin avec le bout des doigts pointant m postérieurement. ai n s d u
p at ie n t:
Principes d’application • Le patient tire la tubérosité ischiatique droite vers l’avant et pousse l’EIAS droite vers l’arrière pour produire un glissement postérieur approprié et/ou une rotation postérieure de l’os iliaque droit. • En maintenant la mobilisation, le patient fléchit la hanche droite en se penchant en avant et si nécessaire applique une surpression supplémentaire en fin d’amplitude en fléchissant le tronc. • Le patient doit maintenir les forces de mobilisation jusqu’au retour à la position de départ. • L’effet de la technique est grandement amélioré en maintenant le mouvement à la fin de l’amplitude pendant 3–5 secondes. • Répéter 6 fois par séance, avec 2–3 séances par jour. Variantes • Si l’on se concentre sur le mouvement de la hanche et de l’articulation SI, le patient maintient une position neutre de la colonne vertébrale. • Si l’inclusion de la flexion vertébrale est indiquée, le patient peut être encouragé à fléchir la colonne vertébrale tout en fléchissant la hanche. Commentaires • Cette technique est très utile dans la continuité des MWM de l’articulation SI réalisées par le thérapeute.
• Le placement de la main autour de l’EIAS permet d’empêcher l’articulation de la hanche d’atteindre la fin d’amplitude de flexion. Cela aide à protéger l’articulation et à la localisation de la mobilisation à l’articulation SI. Annotation
step st R Foot on chair R SIJ self Post rot/Post gl Inn MWM Hip F × 6
Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour l’extension du tronc Aperçu de la technique • La main la plus antérieure du thérapeute est placée sur la face antérieure de l’EIAS du côté symptomatique et le talon de la main postérieure est placé sur le sacrum aussi près que possible de l’articulation SI symptomatique (fig. 9.11A et B).
FIGURE 9.11A MWM de l’articulation SI en position debout avec rotation postérieure de l’os iliaque et rotation antérieure/glissement antérieur/glissement inférieur du sacrum pour l’extension du tronc
FIGURE 9.11B Position des mains pour la MWM de l’articulation SI pour l’extension du tronc
• Les mains sont utilisées pour appliquer les forces de mobilisation appropriées à l’articulation SI impliquée. • Le patient tient l’avant-bras du thérapeute pour un soutien et réalise ensuite une extension active de la colonne vertébrale. • Le côté de la tête, le cou et l’épaule du thérapeute offrent un léger soutien et un guidage au patient pendant qu’il réalise l’extension de sa colonne vertébrale. Indication Douleur et/ou limitation du tronc et/ou de l’extension de hanche ou d’une bascule postérieure du bassin attribuées à l’implication de l’articulation SI. Positionnement
Patie Debout. n t: Thér Debout sur le côté du patient, à l’opposé du côté à traiter. a p e u te : Posit À l’application de la technique à l’articulation SI droite, la main io gauche est placée sur la face antérieure de l’EIAS droite. Le n talon de la main droite est placé sur le sacrum aussi près que d possible de l’articulation SI droite (fig. 9.11). e s m ai n s :
Principes d’application • Dans cet exemple, le thérapeute utilise sa main gauche sur l’EIAS droite pour appliquer la rotation postérieure et la force de glissement postérieur à l’os iliaque droit, et le talon de la main droite sur le sacrum pour appliquer une rotation antérieure et une force de glissement antérieur/inférieur au sacrum. • Les forces sont appliquées parallèles au plan de traitement de l’articulation SI. • Si le plan articulaire est orienté légèrement obliquement par rapport au plan sagittal, la main sur le sacrum dirigera la force
antérolatéralement et la main sur l’EIAS dirigera la force postéromédialement, parallèlement au plan de l’articulation SI. • Il est demandé au patient de tenir l’avant-bras gauche du thérapeute pour le soutien puis de faire une extension active de la colonne vertébrale. • La partie latérale gauche de la tête, du cou et de l’épaule du thérapeute doit être en contact avec le dos du patient pour le guider légèrement pendant l’extension de la colonne vertébrale. • Il est demandé au patient d’éviter l’extension cervicale pendant la manœuvre. • Pour éviter de mettre en difficulté le thérapeute et assurer l’efficacité de la technique, il est important que le patient bascule le bassin postérieurement tout en réalisant l’extension de la colonne vertébrale et ne se penche pas simplement en arrière. • La main du thérapeute peut aider à guider le bassin dans sa bascule postérieure. • Parfois demander au patient de « laisser tomber le coccyx puis de faire l’extension de la colonne » aide. • Une extension lombaire d’amplitude complète et indolore doit être possible. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • Cette MWM de l’articulation SI peut être réalisée en position assise ou quadrupédique (fig. 9.12).
FIGURE 9.12 MWM de l’articulation SI en position quadrupédique avec rotation postérieure/glissement postérieur de l’os iliaque et rotation antérieure du sacrum pour la flexion de hanche
• Une position alternative des mains en position quadrupédique peut être utilisée pour les patientes enceintes. La position quadrupédique est idéale pour le traitement pendant la grossesse, et le thérapeute se tient du côté de l’articulation à traiter (fig. 9.13).
FIGURE 9.13 Position alternative des mains en position quadrupédique utilisée pour les patientes enceintes
Commentaires • Le poids et l’effet de levier du tronc sont suffisants pour appliquer une surpression en fin d’amplitude. • Toute combinaison de force de rotation et de glissement peut être appliquée simultanément au sacrum et à l’os iliaque. Il s’agit notamment de glissements qui ajoutent une compression ou une distraction à l’articulation SI concernée.
• Comme pour toutes les techniques de MWM, la combinaison des forces de rotation et de glissement utilisées et l’amplitude de la force appliquée seront celles qui rendent le mouvement ou l’activité fonctionnelle indolore. • Si l’application d’une force dans une direction médiale à l’EIAS améliore la réponse à l’élévation active de la jambe tendue (ASLR), comme décrit par Mens et al. (Mens et al., 1999), l’application de la même force améliorera souvent l’efficacité de la technique de MWM de l’articulation SI. Le patient peut appliquer la force dirigée médialement en plaçant une main sur chaque EIAS et en « pressant » les os iliaques l’un vers l’autre. Le thérapeute place ensuite une main sur la main du patient du côté à traiter et applique des composantes de rotation ou de glissement supplémentaires. Inversement, si l’application d’une force en direction médiale sur les faces latérales des crêtes iliaques postérieures (près de l’épine iliaque postérosupérieure [EIPS]) améliore la réponse de l’ASLR, elle peut être incorporée à la technique de MWM de l’articulation SI. • La MWM de l’articulation SI peut être effectuée pour une limitation douloureuse de mouvement du tronc dans n’importe quelle direction. Si le mouvement est une flexion du tronc et une bascule antérieure du bassin (fig. 9.14), il est important que le patient fléchisse les genoux et utilise le dossier d’une chaise pour s’appuyer.
FIGURE 9.14 MWM de l’articulation SI debout avec rotation postérieure de l’os iliaque et rotation antérieure/glissement antérieur du sacrum pour la flexion du tronc
• Le point d’application de la force au sacrum peut varier selon la réponse du patient.
• Si nécessaire, un tape peut être posé sur l’os iliaque en rotation postérieure ou antérieure, ou en rotation médiale ou latérale. • Si le patient est grand, le thérapeute peut appliquer la technique debout, du côté de l’articulation SI symptomatique. • Si le patient est petit par rapport au thérapeute, le thérapeute peut s’asseoir sur l’accoudoir d’une chaise ou sur la table. • S’il y a une restriction de la flexion et de l’extension du tronc, il est probable que la même combinaison de force de mobilisation améliora le mouvement dans les deux sens. • S’il est difficile d’améliorer l’extension du tronc une MWM de l’articulation SI en flexion du tronc peut aider à restaurer l’extension, même si la flexion du tronc n’était pas douloureuse ou restreinte. Annotations
st
R SIJ Post rot Inn + Ant rot/Ant gl/Inf gl Sx
MWM Trunk E × 6(3) st R SIJ Post rot Inn + Ant rot/Ant gl/Inf gl Sx MWM Trunk F × 6(3) 4 point kneel R SIJ Post rot Inn + Ant rot Sx MWM Trunk E × 6(3)
Rotation antérieure de l’os iliaque pour les mouvements du tronc en position debout Aperçu de la technique • Le thérapeute est debout ou à genoux sur le côté opposé de
l’articulation SI à traiter (fig. 9.15A à C).
FIGURE 9.15A MWM de l’articulation SI debout avec rotation antérieure de l’os iliaque pour l’extension du tronc
FIGURE 9.15B Position des mains pour la MWM de l’articulation SI debout avec rotation antérieure de l’os iliaque pour l’extension du tronc
FIGURE 9.15C MWM de l’articulation SI debout avec rotation antérieure de l’os iliaque pour la flexion du tronc
• Le thérapeute place un avant-bras en avant du bassin et du basventre de façon à ce que la main soit enroulée autour de la taille du côté à traiter.
• L’autre main du thérapeute s’enroule autour de la partie postérieure de la crête iliaque et est utilisée pour appliquer une force de rotation antérieure à l’os iliaque gauche. • Si le mouvement à réaliser est l’extension du tronc et la bascule postérieure du bassin, il est demandé au patient de faire une extension de la colonne en tenant le bras droit du thérapeute comme point d’appui (fig. 9.15A et B). • Si le mouvement à réaliser est la flexion du tronc et la bascule antérieure du bassin, il est demandé au patient de plier les genoux puis de fléchir la colonne en utilisant le dossier d’une chaise comme point d’appui (fig. 9.15C). Indication Douleur ou limitation de l’extension du tronc ou de la bascule postérieure du bassin attribuée à l’implication de l’articulation SI. Douleur ou limitation de la flexion du tronc, ou de la bascule antérieure du bassin attribuée à l’implication de l’articulation SI. Positionnement Patie Debout. nt : Thér Debout ou à genoux, à côté du patient du côté opposé à traiter et a légèrement tourné vers l’arrière par rapport au bassin du p patient. e ut e : Posit Si l’on applique la technique à l’articulation SI droite, l’avant-bras io gauche est placé en avant du bassin et de la partie inférieure de n l’abdomen, de sorte que la main s’enroule autour du côté droit d de la taille. es La main droite est enroulée autour de la partie postérieure de la
m ai n s:
crête iliaque droite et est utilisée pour appliquer une force de rotation antérieure à l’os iliaque droit. La position des mains est la même pour les mouvements du tronc dans n’importe quelle direction.
Principes d’application • Le bras placé par-dessus le bas de l’abdomen sert à contrôler le tronc pendant la manœuvre. • La main droite qui est enroulée autour de la partie postérieure de la crête iliaque droite est utilisée pour appliquer une force de rotation antérieure à l’os iliaque droit. • Si le mouvement à réaliser est l’extension du tronc et la bascule postérieure du bassin, il est demandé au patient de faire une extension de la colonne tout en tenant le bras gauche du thérapeute comme point d’appui. • Si le mouvement à réaliser est une flexion du tronc et une bascule antérieure du bassin, il est demandé au patient de plier les genoux puis de fléchir la colonne en utilisant le dossier d’une chaise comme point d’appui. • La position en fin d’amplitude est maintenue pendant 1– 2 secondes, puis le patient revient à une position verticale. • La direction et l’amplitude de la force appliquée sont maintenues tout au long de la manœuvre. Commentaires • Le poids et l’effet de levier du tronc sont suffisants pour appliquer une surpression en fin d’amplitude. • Généralement l’effet désiré est obtenu avec 2–3 répétitions. • Pour cette technique, la stabilisation complète des articulations SI gauche et droite n’est pas nécessaire mais l’avant-bras placé devant la paroi abdominale inférieure permet de localiser la force de mobilisation sur l’articulation SI.
• Cette technique peut être utilisée pour les limitations de mouvement du tronc (attribuées à l’implication de l’articulation SI) dans toutes les directions. Annotation
st R SIJ Ant rot Inn MWM Trunk F × 3
Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec les glissements appropriés pour la flexion de hanche pied en appui surélevé Aperçu de la technique • La main la plus antérieure du thérapeute est placée sur la face antérieure de l’EIAS du côté symptomatique et le talon de la main postérieure est placé sur le sacrum aussi près que possible de l’articulation SI symptomatique (fig. 9.16A et B).
FIGURE 9.16A MWM de l’articulation SI avec un pied surélevé pour la rotation postérieure/glissement postérieur de l’os iliaque et rotation antérieure/glissement antérieur du sacrum lors de la flexion de hanche
FIGURE 9.16B MWM de l’articulation SI avec un pied surélevé pour la rotation postérieure/glissement postérieur de l’os iliaque lors de la flexion de hanche : vue rapprochée
• Les mains sont utilisées pour appliquer des forces de mobilisation appropriées à l’articulation symptomatique. • Le patient est invité à réaliser une fente avant pour fléchir la hanche pendant que le thérapeute maintient les forces de mobilisation appliquées. Indication Douleur et/ou limitation de la flexion de hanche et du bassin attribuées à l’implication de l’articulation SI droite.
Positionnement Patie Debout, le pied du côté symptomatique posé sur une chaise ou la n table, les deux mains posées sur le genou du côté concerné. t: Thér Debout à côté du patient, du côté opposé à traiter. a p e u te : Posit Si la technique est appliquée à l’articulation SI droite, la main io gauche est placée par-dessus la partie antérieure de l’EIAS n droite. Le talon de la main droite est placé sur le sacrum aussi d près que possible de l’articulation SI droite. e s m ai n s :
Principes d’application • Le thérapeute applique la rotation appropriée et les forces de translation à l’os iliaque droit et au sacrum. • Dans cet exemple, la rotation postérieure et les forces de glissement postérieur sont appliquées à l’os iliaque droit en utilisant la main gauche sur l’EIAS, et la rotation antérieure et les forces de glissement antérieur sont appliquées au côté droit du sacrum par le talon de la main droite. • Les forces sont appliquées parallèlement au plan de traitement
de l’articulation SI. • Il est demandé au patient de faire une fente avant, en fléchissant la hanche droite. • La position en fin d’amplitude est maintenue pendant 1– 2 secondes, et le patient retourne à la position de départ. • Le thérapeute peut guider le bassin du patient avec les mains pour s’assurer que le mouvement correct est réalisé. • La flexion de hanche complète et indolore doit être possible. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variantes • Si l’on se concentre sur le mouvement de la hanche et de l’articulation SI, le patient maintient une position de « colonne neutre ». Si l’inclusion de la flexion vertébrale est indiquée, le patient peut être encouragé à fléchir la colonne vertébrale tout en fléchissant la hanche. • Si le bassin est large ou si le thérapeute trouve qu’il est difficile d’appliquer des forces sur l’articulation SI du côté opposé, il peut se tenir du même côté que l’articulation SI à traiter (fig. 9.17).
FIGURE 9.17 MWM de l’articulation SI avec un pied surélevé pour la flexion de hanche avec le thérapeute debout du même côté que l’articulation mobilisée
Commentaires • Si le patient a besoin d’un soutien supplémentaire, il peut s’appuyer sur l’épaule du thérapeute avec son bras le plus proche de celui-ci. • Le thérapeute peut appliquer une surpression supplémentaire en fin d’amplitude en utilisant la force combinée de ses mains autour du bassin. • Une surpression supplémentaire en fin d’amplitude peut être
appliquée en fléchissant le tronc. • Le placement de la main autour de l’EIAS est utilisé pour empêcher l’articulation de la hanche d’atteindre la fin d’amplitude de flexion. Cela permet de protéger l’articulation et de faciliter la localisation du mouvement au niveau de l’articulation SI. • Si une table à hauteur réglable est utilisée, la hauteur peut être modifiée pour affiner la position de départ de la technique. • L’effet de la technique est grandement amélioré en maintenant le mouvement en fin d’amplitude pendant 3–5 secondes. Annotation
st R foot on chair R SIJ Post rot Inn + Ant rot Sx MWM Hip F × 6(3)
Rotation postérieure de l’os iliaque/rotation antérieure du sacrum avec glissements appropriés pour l’extension de hanche pied surélevé Aperçu de la technique • La main la plus antérieure du thérapeute est placée sur la face antérieure de l’EIAS du côté symptomatique et le talon de la main postérieure est placé sur le sacrum aussi près que possible de l’articulation SI (fig. 9.18A et B).
FIGURE 9.18A MWM de l’articulation SI avec un pied surélevé pour la rotation postérieure de l’os iliaque et la rotation antérieure/glissement antérieur du sacrum lors de l’extension de hanche
FIGURE 9.18B MWM de l’articulation SI avec un pied surélevé avec rotation postérieure de l’os iliaque et rotation antérieure/glissement antérieur du sacrum pour l’extension de hanche : vue rapprochée
• Les mains sont utilisées pour appliquer les forces de mobilisation appropriées à l’articulation SI impliquée en prenant en compte le plan de traitement de l’articulation SI. • Il est demandé au patient de réaliser un mouvement de fente avant pour faire une extension de hanche pendant que le thérapeute maintient les forces de mobilisation appliquées.
Indication Douleur et/ou limitation de l’extension de hanche et du bassin attribuées à l’implication de l’articulation SI droite. Positionnement Patie Debout, le pied du côté non symptomatique posé sur une chaise ou n la table, les deux mains posées sur le genou du côté non t: concerné. Thér Debout sur le côté du patient, à l’opposé du côté à traiter. a p e u te : Posit Si la technique est appliquée à l’articulation SI droite, la main io gauche est placée par-dessus la partie antérieure de l’EIAS n droite. Le talon de la main droite est placé sur le sacrum aussi d près que possible de l’articulation SI droite. e s m ai n s :
Principes d’application • Le thérapeute applique les forces de rotation et translation appropriées à l’os iliaque droit et au sacrum. • Pour cet exemple, les forces de rotation postérieure et de glissement postérieur sont appliquées à l’os iliaque droit en utilisant la main gauche sur l’EIAS, et les forces de rotation
antérieure et de glissement antérieur sont appliquées au côté droit du sacrum par le talon de la main droite. • Les forces sont appliquées parallèlement au plan de traitement de l’articulation SI. • Il est demandé au patient de réaliser un mouvement de fente avant, permettant une extension de hanche droite pendant qu’il maintient une position de la colonne « neutre ». • La position de fin d’amplitude est maintenue pendant 1– 2 secondes, et le patient retourne à la position de départ. • Le thérapeute peut guider le bassin du patient avec les mains pour s’assurer que le mouvement correct est réalisé. • Une extension de hanche complète et indolore doit être possible. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Variante • Si le bassin est large ou si le thérapeute trouve qu’il est difficile d’appliquer des forces sur l’articulation SI du côté opposé, il peut se tenir du même côté que l’articulation SI à traiter (fig. 9.19).
FIGURE 9.19 MWM de l’articulation SI avec un pied surélevé pour l’extension de hanche avec le thérapeute debout du même côté que l’articulation mobilisée
Commentaires • Si le patient a besoin d’un soutien supplémentaire, il peut s’appuyer sur l’épaule du thérapeute avec son bras le plus proche de celui-ci. • Le thérapeute peut appliquer une surpression supplémentaire en fin d’amplitude en utilisant la force combinée de ses mains
autour du bassin. • Si une table à hauteur réglable est utilisée, la hauteur peut être modifiée pour affiner la position de départ de la technique. • L’effet de la technique est grandement amélioré en maintenant le mouvement en fin d’amplitude pendant 3–5 secondes. Annotation
st L foot on chair R SIJ Post rot Inn + Ant rot/Ant gl Sx MWM Hip E × 6(3)
Références Aldabe D., Milosavljevic S., Bussey M.D. Is pregnancy related pelvic girdle pain associated with altered kinematic, kinetic and motor control of the pelvis?. A systematic review. Eur. Spine J. 2012;21(9):1777–1787. Alkady S.M.E., Kamel R.M., AbuTaleb E., Lasheen Y., Alshaarawy F.A. Efficacy of Mulligan mobilization versus muscle energy technique in chronic sacroiliac joint dysfunction. Int. J. Physiother. 2017;4(5):311–318. Bindra S. Hip rotation MWM for sacroiliac joint dysfunction: a case report. Ind. J. Physiother. Occup. Ther. 2014;8(3):8–11. Bussey M.D., Bell M.L., Milosavljevic S. The influence of hip abduction and external rotation on sacroiliac motion. Man. Ther. 2009;14(5):520–525. Fortin J.D., Kissling R.O., O’Connor B.L., Vilensky J.A. Sacroiliac joint innervation and pain. Am. J. Orthop. 1999;28(12):687–690. Grob K.R., Neuhuber W.L., Kissling R.O. Innervation of the sacroiliac joint of the human. Zeitschr. Rheumatol.
1995;54(2):117–122. Hungerford B., Gilleard W., Hodges P. Evidence of altered lumbopelvic muscle recruitment in the presence of sacroiliac joint pain. Spine. 2003;28(14):1593–1600. Hungerford B., Gilleard W., Lee D. Altered patterns of pelvic bone motion determined in subjects with posterior pelvic pain using skin markers. Clin. Biomech. (Bristol, Avon). 2004;19(5):456–464. Indahl A., Holm S. The sacroiliac joint: sensory-motor control and pain. In: Vleeming A., Mooney V., Stoekart R., eds. Movement, Stability and Lumbopelvic Pain. Edinburgh: Churchill Livingstone Elsevier; 2007:101–111. Indahl A., Kaigle A., Reikeras O., Holm S. Sacroiliac joint involvement in activation of the porcine spinal and gluteal musculature. J. Spin. Dis. 1999;12(4):325–330. Indahl A., Kaigle A., Reikeras O., Holm S. Pain and muscle responses of the sacroiliac joint. In: 4th Interdisciplinary World Congress on Low Back and Pelvic Pain, Montreal. 2001:134–136. Krzyzanowicz R., Baker R., Nasypany A., Gargano F., Seegmiller J. Patient outcomes utilizing the selective functional movement assessment and Mulligan mobilizations with movement on recreational dancers with sacroiliac joint pain: a case series. Int. J. Athletic Ther. Training. 2015;20(3):31–37. Mens J.M., Vleeming A., Snijders C.J., Stam H.J., Ginai A.Z. The active straight leg raising test and mobility of the pelvic joints. Eur. Spine J. 1999;8(6):468–473. Mulligan B.R. Manual Therapy: ‘NAGs’, ‘SNAGs’, ‘MWMs’, etc. 6th ed. Wellington, NZ: Orthopedic Physical Therapy Products; 2010. Oliver M. Restoration of trunk extension twenty three years after iatrogenic injury. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: the Art and the Science. Sydney: Elsevier; 2011:179–191. O’Sullivan P.B., Beales D.J. Diagnosis and classification of pelvic
girdle pain disorders – Part 1: a mechanism based approach within a biopsychosocial framework. Man. Ther. 2007;12(2):86–97. Sahrmann S.A. Diagnosis and Treatment of Movement Impairment Syndromes. St Louis, MO: Mosby; 2002. Sakamoto N., Yamashita T., Takebayashi T., Sekine M., Ishii S. An electrophysiologic study of mechanoreceptors in the sacroiliac joint and adjacent tissues. Spine. 2001;26(20):E468– E471. Shinde M., Jagtap V. Effect of muscle energy technique and Mulligan mobilization in sacroiliac joint dysfunction. Global J. Res. Analysis. 2018;7(3):79–81. Smidt G.L., Wei S.H., McQuade K., Barakatt E., Sun T., Stanford W. Sacroiliac motion for extreme hip positions. A fresh cadaver study. Spine. 1997;22(18):2073–2082. Solonen K.A. The sacroiliac joint in the light of anatomical, roentgenological and clinical studies. Acta Orthop. Scand. Suppl. 1957;27:1–127. Son J.H., Park G.D., Park H.S. The effect of sacroiliac joint mobilization on pelvic deformation and the static balance ability of female university students with sacroiliac joint dysfunction. J. Phys. Ther. Sci. 2014;26(6):845–848. Szadek K.M., Hoogland P.V., Zuurmond W.W., de Lange J.J., Perez R.S. Nociceptive nerve fibers in the sacroiliac joint in humans. Reg. Anesth. Pain Med. 2008;33(1):36–43. Szadek K.M., Hoogland P.V., Zuurmond W.W., De Lange J.J., Perez R.S. Possible nociceptive structures in the sacroiliac joint cartilage: an immunohistochemical study. Clin. Anat. 2010;23(2):192–198. Tullberg T., Blomberg S., Branth B., Johnsson R. Manipulation does not alter the position of the sacroiliac joint. A roentgen stereophotogrammetric analysis. Spine. 1998;23(10):1124–1129. Vermani E., Mittal R., Weeks A. Pelvic girdle pain and low back pain in pregnancy: a review. Pain Pract. 2010;10(1):60–71. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Mobilisation with
Movement: the art and science of its application. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Chatswood, NSW: Churchill Livingstone Australia; 2011:9–23. Vilensky J.A., O’Connor B.L., Fortin J.D., Merkel G.J., Jimenez A.M., Scofield B.A. Histologic analysis of neural elements in the human sacroiliac joint. Spine. 2002;27(11):1202–1207. Vleeming A., Albert H.B., Ostgaard H.C., Sturesson B., Stuge B. European guidelines for the diagnosis and treatment of pelvic girdle pain. Eur. Spine J. 2008;17(6):794–819. Vleeming A., Schuenke M.D., Masi A.T., Carreiro J.E., Danneels L., Willard F.H. The sacroiliac joint: an overview of its anatomy, function and potential clinical implications. J. Anat. 2012;221(6):537–567. Yin W., Willard F., Carreiro J., Dreyfuss P. Sensory stimulationguided sacroiliac joint radiofrequency neurotomy: technique based on neuroanatomy of the dorsal sacral plexus. Spine. 2003;28(20):2419–2425.
10: Colonne lombaire Techniques pour la colonne lombaire SNAG lombaires SNAG L1-5 pour douleur de mouvement lombaire et/ou restriction de l’extension (ou flexion et inclinaison) – central ou unilatéral SNAG en position quadrupédique (« position du lion ») Douleur dans la colonne lombaire avec symptômes jambes Symptômes induits par le SLR du genou Technique gate (rotation avec les deux jambes) Bent leg raise (BLR) SLR en traction (TrSLR) Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambes (SMWLM) pour SLR Symptômes la jambe induits par le SLR SMWLM en SLR sur le côté Symptômes antérieure de la jambe induits par le test du nerf fémoral
Introduction Les troubles douloureux de la colonne lombaire peuvent impliquer n'importe quelle structure innervée, mais la lombalgie provient essentiellement de structures miofasciales, articulaires (facettes articulaires, disques et ligaments de soutien) ou neuroméningées (Bogduk, 2012). Dans le concept Mulligan, les troubles lombalgiques sont pris en charge par un ensemble de techniques assez diverses, mais utiles (SNAG, SMWLM, etc.) lorsqu'elles sont utilisées dans le bon contexte. Cependant choisir la bonne technique peut être déroutant pour le praticien inexpérimenté. L'expérience clinique indique que les techniques de MWM de la colonne lombaire peuvent être globalement regroupées en trois catégories en fonction de leurs réponses selon différentes présentations douloureuses : (1) douleur localisée dans le bas du dos/aux fesses, (2) douleur lombaire référée dans la partie postérieure de la cuisse, proximale au genou, et (3) lombalgie référée irradiante distalement au genou ou à la partie antérieure de la cuisse. Les techniques de SNAG lombaires (voir fig. 10.1 à 10.5) sont mieux adaptées aux douleurs localisées dans le bas du dos/les fesses, mais la douleur n'a pas besoin d'être liée à une structure spécifique pour que les SNAG soient efficaces. Mulligan a émis l'hypothèse que les SNAG pourraient être utiles pour les douleurs provenant soit du disque intervertébral soit des articulations facettaires (Mulligan, 2010) – l'explication étant que l'hypomobilité des facettes articulaires déforme le disque intervertébral. Le segment mobile lombaire est une triade d'articulations impliquant le disque intervertébral central et les deux articulations facettaires placées postérolatéralement. Pour qu'un mouvement normal se produise au niveau d'un segment lombaire spécifique il doit y avoir un mouvement adéquat de chaque articulation. Par exemple, pendant la flexion lombaire, si les surfaces opposées des articulations facettaires ne glissent pas suffisamment l'une sur l'autre, cela peut induire un « coincement » excessif et une compression antérieure du disque intervertébral. De tels schémas de mouvements anormaux en présence d'un annulus affaibli, rompu à l'intérieur et fissuré peuvent stresser davantage le disque endommagé
et provoquer ou perpétuer la douleur.
FIGURE 10.1
SNAG en extension lombaire : vue de côté
FIGURE 10.2
SNAG en extension lombaire : position de départ
FIGURE 10.3
SNAG en extension lombaire : position d'arrivée (vue de côté)
FIGURE 10.4
FIGURE 10.5A
SNAG en flexion lombaire : assis
SNAG en extension lombaire : debout
On pense qu'un SNAG améliore le glissement et la translation des surfaces articulaires des facettes, réduisant ainsi l'effet de « coincement » sur le disque. Bien qu'aucune étude n'ait spécifiquement étudié les effets biomécaniques des SNAG lombaires, une étude a rapporté qu'une pression postéro-antérieure sur le processus épineux de L5 induisait une translation et une flexion du segment mobile L5/S1 (Lee & Evans, 1997). Les effets biomécaniques d'un SNAG peuvent être optimisés par la direction céphalique de la force de glissement utilisée dans cette technique, et il existe au moins quelques preuves conceptuelles pour soutenir cette hypothèse (Allison et al., 1998). Une étude a révélé que les SNAG en flexion lombaire amélioraient l'amplitude de mouvement mais pas la douleur chez un petit échantillon de personnes atteintes de lombalgie (Konstantinou et al., 2007). Chez les personnes asymptomatiques, les SNAG en flexion
lombaire ne différaient pas dans leurs effets biomécaniques (Moutzouri et al., 2008) ou sympatho-excitants (Moutzouri et al., 2012) par rapport à un traitement fictif. Il n'est toutefois pas possible d'établir un lien entre ces informations et les personnes souffrant de lombalgie car l'effet peut être très différent en présence de douleur et de limitation de mouvement. Les deuxième et troisième catégories attribuées aux techniques de MWM lombaires concernent les douleurs référées aux jambes. Dans ce cas, il est important d'identifier un mouvement provoquant la douleur. Typiquement, les tests neurodynamiques du nerf sciatique ou fémoral sont symptomatiques et peuvent être la base de la CSIM. La MWM est destinée à améliorer directement le mouvement neurodynamique et à éliminer la douleur soit en influençant directement le segment mobile de la colonne vertébrale affecté (SMWLM) à la source des symptômes, soit indirectement (gate, bent leg raise [BLR], ou SLR en traction). Ces techniques sont également utilisées pour améliorer l'extensibilité des muscles ischiojambiers et droit fémoral. Les preuves de ces techniques sont présentées à la fin de ce chapitre.
Niveaux de preuve Niveau 2 : cinq ECR et deux ECR pilotes Il existe quatre essais cliniques contrôlés par placebo portant sur les techniques de SNAG lombaires (Hidalgo et al., 2015 ; Konstantinou et al., 2007 ; Moutzouri et al., 2008, 2012), mais seulement deux d'entre eux (Hidalgo et al., 2015 ; Konstantinou et al., 2007) ont étudié des personnes symptomatiques. Dans cette dernière étude, la MWM a eu un effet significatif sur l'amplitude lombaire mais pas sur la douleur. Récemment, Subarna Das et al. (Subarna Das et al., 2018) ont fourni des preuves des effets supérieurs de la combinaison de SMWLM avec la mobilisation neurale et la kinésithérapie conventionnelle dans la diminution de la douleur (échelle d'évaluation numérique de la douleur [NPRS, numerical pain rating scale]) et des scores d'incapacité spécifique liée au dos (questionnaire modifié de la douleur lombaire
d'Oswestry) ainsi qu'une augmentation d'amplitude de mouvement du SLR par rapport à la kinésithérapie conventionnelle seule ou combinée uniquement à la mobilisation neurale. Un certain nombre d'études a étudié les effets du BLR et du SLR en traction soit pour les douleurs lombaires référées aux jambes (Hall et al., 2006, 2006) soit pour améliorer la longueur musculaire (Hall, 2001 ; Nijskens et al., 2013). Ces études ont rapporté des effets significatifs sur l'amélioration de l'amplitude de mouvement, de la longueur musculaire et de la douleur. Nijskens et al. (Nijskens et al., 2013), dans leur essai contrôlé, ont constaté que les gains de flexibilité après MWM étaient significativement meilleurs que dans un groupe contrôle et qu'un seul étirement statique de 30 secondes. Ces améliorations ont été maintenues même après une semaine de suivi et n'ont pas été favorisées par l'incorporation d'exercices à domicile. En utilisant des algorithmes cinématiques validés pour l'amplitude de mouvement et la vitesse (Hidalgo et al., 2012, 2014), Hidalgo et al. (Hidalgo et al., 2015) ont démontré quantitativement l'efficacité des MWM par rapport à une technique fictive dans la restauration de l'amplitude de mouvement du tronc chez des patients lombalgiques. De plus, ce groupe a démontré des différences significatives en faveur du groupe traité par les SNAG par rapport au groupe témoin en ce qui concerne la réduction de la douleur autodéclarée au repos et pendant la flexion active du tronc, ainsi que l'incapacité fonctionnelle, avec des effets cliniques importants.
SNAG lombaires SNAG L1–L5 pour douleur de mouvement lombaire et/ou restriction de l'extension (ou la flexion et l'inclinaison) – central ou unilatéral Aperçu de la technique
• Le patient est assis sur la table de traitement. • Les paumes du patient reposent sur la face antérieure de ses cuisses. • Le thérapeute se tient derrière et légèrement sur le côté du patient. • Une ceinture est enroulée autour du bassin du patient et du haut des cuisses du thérapeute. • Le thérapeute place une main sur la table comme point d'appui. • Le bord ulnaire de la main de contact est placé sous le processus épineux (central) ou le processus transverse (unilatéral) de L1 à L4, pouces sur L5. • Voir fig. 10.1 à 10.3. Indication Douleur lombaire localisée/restriction des mouvements de la colonne lombaire en position assise. Positionnement Patie Assis sur la table, les deux mains reposant sur ses cuisses. nt : Parti Colonne lombaire en position neutre. e d u co rp s tr ai té e: Théra Debout derrière le patient, légèrement sur le côté.
pe ut e:
Les genoux sont pliés et le coude est maintenu contre le corps. Une ceinture est enroulée autour de l'avant du bassin du patient et des hanches du thérapeute (fig. 10.1). Une serviette est utilisée pour le confort du contact avec la ceinture.
Main Main stabilisatrice : sur la table comme contre-appui. s/ Main effectuant le glissement : éminence hypothénar en contact p sous le processus épineux (central) ou le processus transverse oi (unilatérale) du niveau vertébral approprié. nt s de co nt ac t:
Principes d'application • Demander au patient de cambrer le dos mais d'éviter de se pencher en arrière à partir des hanches. • Avant de démarrer, appliquer un glissement dirigé vers le crâne d'une force suffisante pour être indolore. • Maintenir le glissement pendant que le patient fait une extension lombaire jusqu'à ce qu'une douleur/restriction se fasse sentir et maintenir le glissement jusqu'au retour à la position de départ. • Si la douleur persiste pendant le mouvement essayer d'ajuster le niveau vertébral, la direction du glissement et/ou de la force. • Noter que lorsque la colonne lombaire est en extension, le bassin bascule antérieurement, ce qui doit être compensé par le mouvement du corps du thérapeute. Il est important que le thérapeute avance légèrement pendant l'extension et inversement au retour pour maintenir une tension de ceinture stabilisatrice et éviter de restreindre le mouvement.
Commentaires • Après avoir terminé le SNAG évaluer le mouvement opposé (flexion en position assise dans ce cas) pour s'assurer que la mobilisation n'ait pas aggravé le mouvement précédemment indolore. Cela se produit occasionnellement ; si tel est le cas, essayer de mobiliser sur toute l'amplitude de flexion et d'extension en position assise ou dans une position de départ différente telle qu'en position quadrupédique (voir fig. 10.4). • Demander au patient de garder ses mains sur ses cuisses pendant l'extension maximise l'extension lombaire. • Si le SNAG en extension ne semble pas améliorer l'amplitude, essayer un SNAG en flexion immédiatement suivi d'une extension. • Si la fin de l'amplitude indolore ne peut pas être atteinte, essayer de varier le niveau vertébral de contact, la direction de contact, la direction de mobilisation, la vitesse de mouvement et la position de départ. • D'autres facteurs peuvent aussi fortement influencer le choix de la position de mobilisation, par exemple : la corpulence du patient par rapport à celle du thérapeute (grand/petit, gros/mince), les préférences du thérapeute et ses capacités techniques, la confiance et le niveau d'expertise dans l'utilisation des SNAG ou des blessures concomitantes spécifiques (des pathologies du bassin, de la hanche/du genou peuvent empêcher les SNAG en position quadrupédique). Variantes • En principe le thérapeute doit choisir la technique de SNAG en fonction du mouvement et de la position qui reproduisent la plainte principale du patient. Voir SNAG en flexion (fig. 10.4). Cependant, un SNAG en position assise peut être préférable à la position debout lorsque la douleur et la limitation sont plus sévères.
• La technique peut progresser vers la position debout lorsque l'amplitude complète en position assise est atteinte (fig. 10.5A à C).
FIGURE 10.5B SNAG en flexion lombaire : debout
FIGURE 10.5C SNAG en flexion lombaire debout : en utilisant une ceinture
• Un SNAG en position debout est le premier choix si le patient n'a pas de limitation ou de douleur en position assise. • Pour un SNAG en flexion en position debout, un plus grand mouvement peut être obtenu avec les genoux du patient légèrement fléchis (fig. 10.5C). Le patient peut également préférer se tenir à côté d'une table avec une main sur la table pour se soutenir. Le patient peut commencer par une position neutre de la colonne lombaire. • Les principes d'application sont ceux décrits pour un SNAG en position assise. Une ceinture peut également être utilisée pour stabiliser le bassin (fig. 10.5C). Appliquer un glissement dirigé vers le crâne, de manière centrale ou unilatérale selon la localisation de la douleur. Maintenir le glissement pendant que le patient fléchit sa colonne lombaire jusqu'à ressentir une douleur/une restriction et maintenir le glissement jusqu'à reprendre la position de départ.
SNAG unilatéral pour L5/S1 • Pour un SNAG unilatéral au segment L5/S1, une prise différente est nécessaire pour obtenir l'effet requis (fig. 10.6A). Le bord médial du pouce est utilisé pour être en contact avec le processus transverse de L5. Ce pouce est renforcé avec le pouce opposé pour créer la force de glissement dans la direction du plan facettaire. Cette technique est plus facilement appliquée dans une position quadrupédique (fig. 10.6B).
FIGURE 10.6A SNAG unilatéral L5/S1 avec le contact des mains du thérapeute : position du pouce
FIGURE 10.6B SNAG unilatéral L5/S1 avec le contact des mains du thérapeute : fin d'amplitude en position quadrupédique
• Les positions de départ assise et debout vues ci-dessus correspondent à la méthode de base pour appliquer un SNAG. Cependant, en fonction d'autres facteurs dans la présentation, la confiance et les compétences du thérapeute, celui-ci peut choisir entre plusieurs positions de départ alternatives telles que la position quadrupédique ou couché sur le ventre (voir fig. 10.8 et 10.12). Autotraitement • L'autotraitement peut être appliqué dans une position debout ou assise avec une sangle d'autotraitement ou une autre ceinture étroite en tissu. • Le patient passe la ceinture autour du processus épineux de la vertèbre supérieure et tient la sangle avec les deux mains. Les deux coudes doivent être fléchis au maximum et la ceinture orientée dans une direction verticale pour suivre le plan facettaire. • En maintenant la tension dans la ceinture, le patient bouge la colonne dans la direction appropriée (c'est-à-dire flexion ou
extension, fig. 10.7A et B). Aucune douleur ne doit être ressentie pendant le mouvement. Une alternative consiste à ce que le patient utilise son poing pour appliquer le glissement (fig. 10.7C).
FIGURE 10.7A Self-SNAG en flexion
FIGURE 10.7B Self-SNAG en extension
FIGURE 10.7C Utilisation du poing pour le self-SNAG L5/S1
Annotations
sit L3 belt SNAG E × 3 sit L3 belt SNAG F × 6(3) st L4 SNAG E × 3 st L4 SNAG F × 6(3) st L4 belt SNAG F × 10(3) 4 point kneel L L5 SNAG F × 10 st L4 self strap SNAG F × 10 st L4 self strap SNAG E × 10 st L5 self fist SNAG E × 10
SNAG en position quadrupédique (« position du lion ») Aperçu de la technique • Le patient est en position quadrupédique, proche du bord d'une extrémité de la table, avec les pieds en débord et les genoux écartés (voir fig. 10.9 et 10.11). • Le thérapeute est debout, face à la tête du patient, sur le côté. • La main du thérapeute est placée sous l'abdomen du patient pour faire un contre-appui et une stabilisation. • L'éminence hypothénar de la main de contact applique le glissement sur le processus épineux ou transverse du segment impliqué. • Le point de contact est L5 (sur le processus épineux si le SNAG est central ou sur le processus transverse si le SNAG est unilatéral).
• Voir fig. 10.8 à 10.10.
FIGURE 10.8 SNAG en flexion lombaire en position quadrupédique : position de départ
FIGURE 10.9 SNAG en flexion lombaire en position quadrupédique : position d'arrivée
FIGURE 10.10 SNAG en extension lombaire en position quadrupédique : avec position des mains (vue de côté)
Indication Douleur lombaire localisée/limitation avec flexion ou extension de la colonne lombaire.
Positionnement Patient :
En position quadrupédique proche du bord d'une extrémité de la table, pied en débord de table.
Partie du corps traitée :
Colonne lombaire en position neutre.
Thérapeute : Debout sur le côté de la table de traitement, face à la tête du patient. Mains/point Main stabilisatrice : un bras est placé autour de l'abdomen s de du patient. contact : Main effectuant le glissement : éminence hypothénar en contact sous le processus épineux ou transverse visé.
Principes d'application • Demander au patient de fléchir légèrement le dos pour séparer les processus épineux et permettre un bon contact avec la main effectuant le glissement. • Avant de commencer, appliquer un glissement dirigé vers le crâne d'une force suffisante pour être indolore. Pour une douleur unilatérale un SNAG unilatéral est généralement efficace, alors que pour une douleur bilatérale ou centrale un SNAG central devrait être plus efficace. • Maintenir le glissement pendant que le patient s'assoit sur ses talons (pour la flexion) jusqu'à ressentir une douleur/une restriction et maintenir le glissement jusqu'au retour à la position de départ. Pour l'extension demander au patient de creuser le dos et de basculer le bassin vers l'avant. • Si la douleur persiste pendant le mouvement essayer d'ajuster le niveau vertébral, la direction du glissement et/ou la force. • Encourager le patient à atteindre l'amplitude maximale disponible.
• Appliquer seulement 3 répétitions la première fois ; par la suite, 3–5 séries de 6–10 répétitions peuvent être réalisées. Commentaire • Pour un SNAG unilatéral au niveau L5/S1 seulement, il est difficile d'être en contact avec le processus transverse de L5 car la crête iliaque est « gênante ». Dans ce cas utiliser le côté médial (ulnaire) du pouce pour être en contact avec le processus transverse et renforcer la pression avec la pulpe du pouce opposé. Pour cette technique, se placer au pied de la table. La direction du glissement est le long du plan facettaire (voir fig. 10.6). Variante • Une position alternative pour la main stabilisatrice/le bras (plutôt qu'autour de l'abdomen) est sur l'épaule du patient (fig. 10.11).
FIGURE 10.11 SNAG en flexion lombaire en position quadrupédique : variante
SNAG pour extension lombaire en décubitus ventral • Une autre variante consiste à effectuer le SNAG dans une position en décharge couchée. Cela peut être une alternative à la douleur ou la restriction de l'extension lorsqu'une position de départ assise, en position quadrupédique ou debout est moins appréciée ou impossible à atteindre. • En fonction d'autres facteurs de la présentation des symptômes, la confiance et les compétences du thérapeute, celui-ci peut choisir entre plusieurs positions de départ alternatives (comme la position quadrupédique ou en décubitus ventral – voir fig. 10.8 à 10.12A et B).
FIGURE 10.12A SNAG en extension lombaire en décubitus ventral : position de départ
FIGURE 10.12B SNAG en extension lombaire en décubitus ventral : position d'arrivée
Autotraitement Position du lion – autotraitement • Le patient est en position quadrupédique avec la colonne lombaire fléchie et le bassin en rotation postérieure. Une sangle d'autotraitement est placée au niveau symptomatique (un petit morceau de tape peut être utilisé pour indiquer le point au patient). La tension est maintenue dans la sangle avec les deux mains fixant la sangle sur la table. • Il descend ensuite son bassin vers ses pieds jusqu'à ce que la tension de la sangle empêche tout mouvement, induisant un petit effet de flexion. Le patient peut également faire un exercice simple sans ceinture. • Voir fig. 10.13A à C.
FIGURE 10.13A Self-SNAG en position quadrupédique en utilisant une sangle : position de départ
FIGURE 10.13B Self-SNAG en position quadrupédique en utilisant une sangle : position d'arrivée
FIGURE 10.13C Self-SNAG en position quadrupédique sans ceinture
Annotations
4 point kneel L4 SNAG F × 3 4 point kneel L4 SNAG E × 6(3) pr ly L4 SNAG E × 10 4 point kneel L2 self belt SNAG Lion × 10 4 point kneel Lion stretch × 10
Douleurs de la colonne lombaire avec symptômes AU NIVEAU DES jambes Symptômes induits par le SLR au-dessus du genou
Technique gate (rotation avec les deux jambes)
Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos jambes fléchies. Les deux hanches sont fléchies au-delà de 90° avec les genoux fléchis. Le bassin/les jambes sont soutenus par le thérapeute. • Les genoux sont amenés du côté de la limitation du SLR, en faisant pivoter le bassin et le tronc aussi loin possible sans douleur. • Changer la position des hanches/de la colonne lombaire (flexion/extension) si une douleur est provoquée. Maintenir pendant 20 secondes et revenir sans douleur à la position de départ. Réévaluer le SLR en décubitus dorsal. • Voir fig. 10.14 à 10.16.
FIGURE 10.14 Rotation avec les deux jambes (technique gate) : position de départ
FIGURE 10.15 Rotation avec les deux jambes (technique gate) : position de départ (vue latérale)
FIGURE 10.16 Rotation avec les deux jambes (technique gate) avec rotation gauche du bassin : fin d'amplitude
Indication
Douleur à la face postérieure de la cuisse, à la fesse ou au dos induite par le test SLR. Positionnement Patient :
Le patient est allongé sur le dos avec la tête posée sur un oreiller et la main controlatérale tenant le côté de la table pour plus de stabilité.
Partie du Le bas du tronc est en flexion (les hanches et les genoux sont corps fléchis au-delà de 90°). traitée : Thérapeut e:
Adjacent au côté symptomatique du patient, à côté du bassin, orienté perpendiculairement au patient.
Mains/poi nts de contact s:
Main crâniale : la main crâniale du thérapeute stabilise le tronc du patient. Main caudale : la main caudale du thérapeute soutient les jambes en gardant les hanches et genoux à 90° de flexion.
Principes d'application • Faire pivoter passivement le tronc du côté impliqué, en tournant les genoux vers le thérapeute, tout en maintenant l'angle de flexion des hanches et des genoux. Le thérapeute plie les genoux pour continuer à soutenir les jambes du patient afin d'obtenir une rotation passive complète du tronc. • Si une douleur est provoquée pendant la rotation du tronc, la position de flexion de hanche/lombaire est modifiée pour trouver une « barrière » à franchir qui permet un mouvement plus indolore du tronc. • Une fois que la fin d'amplitude est atteinte la position est maintenue pendant 20 secondes. Faire attention au retour à la position de départ et s'assurer que le mouvement est indolore. • Appliquer jusqu'à 3 répétitions à la première séance, avec jusqu'à 5 répétitions aux séances suivantes. Réévaluer le SLR du
patient. Commentaires • Si une douleur est provoquée pendant l'application de la technique, de légers changements dans la position de flexion des hanches et de la colonne lombaire peuvent éliminer la douleur et permettre d'obtenir une plus grande amplitude de rotation. Il peut être nécessaire de le répéter plusieurs fois pour obtenir une amplitude de mouvement complète et revenir à la position de départ. • La technique doit être appliquée en douceur et lentement pour éviter une tension excessive des tissus sensibilisés de la colonne lombaire. • Dans certains cas plus sensibles de lombalgie, le patient peut être inquiet et avoir une forte suractivité et protection musculaire. Dans ce cas laisser le patient mesurer activement son amplitude de SLR et lui demander d'essayer la technique en douceur dans une petite amplitude de mouvement. Retourner à la position de départ et remesurer le SLR actif. Si l'amplitude s'est visiblement améliorée, l'attitude du patient à la prochaine répétition sera libérée de toute appréhension. Variantes • En présence d'un patient plus souple, il peut être nécessaire de stabiliser les côtes inférieures pour localiser la rotation au bas du tronc. • De plus, une surpression peut être appliquée en tirant le bassin en rotation. Par ailleurs, le tronc peut être tourné davantage lorsque le patient se détend dans la position de fin d'amplitude. Autotraitement • Le patient est allongé sur le dos avec les hanches et genoux
pliés à 90°. • Le patient stabilise le haut du tronc avec un bras tenant le côté de la table. Il fait tourner activement son tronc avec le soutien de son autre main. • L'angle de flexion de hanche/du tronc inférieur est modifié si une douleur est provoquée pendant le mouvement. • La position d'arrivée est maintenue pendant 20 secondes. • Revenir prudemment à la position de départ, pour éviter toute douleur pendant l'exercice. • Effectuer 3 répétitions 3 fois par jour. Cette fréquence peut être modifiée à la discrétion du thérapeute. • Voir fig. 10.17A à C.
FIGURE 10.17A Technique gate : position de départ
FIGURE 10.17B Technique gate : fin d'amplitude
FIGURE 10.17C Technique gate : avec une plus grande flexion de hanche
• Un lit plus large est préférable pour donner au patient un plus grand sentiment de soutien. • Pour un patient plus souple, s'allonger sur un ou deux oreillers permettra à la colonne vertébrale de se déplacer dans une plus grande amplitude (fig. 10.18).
FIGURE 10.18 Technique gate pour patients plus souples
• Pour un patient plus raide, un ou deux oreillers à ses côtés lui permettront de reposer ses jambes à l'amplitude disponible. Conseiller au patient de se déplacer lentement pour assurer un confort maximal. Annotations
sup ly L gate × 20 sec(3) sup ly L self gate × 20 sec(3) sup ly L self- gate × 20 sec(3)
Bent leg raise (BLR)
Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos près du bord de la table de
traitement. La hanche et le genou concernés sont fléchis et reposent sur l'épaule du thérapeute. • Une contraction isométrique sous-maximale de 5 secondes des ischiojambiers est effectuée par le patient qui pousse sa hanche vers le bas, contre la résistance de l'épaule du thérapeute, dans des positions croissantes de flexion de la hanche. • Une traction peut être appliquée par le fémur (fig. 10.20) pour aider à gagner en amplitude entre les contractions.
FIGURE 10.19 Bent leg raise : position de départ
FIGURE 10.20 Bent leg raise : vue de côté
• Voir fig. 10.19 à 10.21.
FIGURE 10.21 Bent leg raise : position d'arrivée
Indication Douleur de la face postérieure de la cuisse, de la fesse ou du dos induite par le test SLR. Positionnement Patient :
En décubitus dorsal, près du bord de la table de traitement.
Partie du corps traitée :
La hanche et le genou concernés sont fléchis, soutenus par l'épaule du thérapeute.
Thérapeu te :
Position jambes écartées, l'une devant l'autre, genoux légèrement fléchis, adjacente au côté symptomatique et tournée vers la tête du patient.
Mains/poi Le thérapeute place le genou fléchi du patient du côté nts de symptomatique au-dessus de son épaule. contac t:
Principes d'application • Appliquer une traction longitudinale maintenue à la hanche, le long de la ligne du fémur. • Une contraction isométrique des ischiojambiers de 5 secondes est induite en demandant au patient d'étendre sa hanche contre l'épaule du thérapeute. Le patient se détend ensuite et la hanche est placée passivement vers une nouvelle amplitude. Répéter le processus jusqu'à ce que l'amplitude de flexion maximale de hanche soit atteinte. • Un certain degré d'abduction peut également être nécessaire à mesure que la flexion augmente. • Maintenir la position en fin d'amplitude pendant quelques secondes puis ramener la jambe à la position de départ. • Répéter la technique 3 fois à la première séance.
• Réévaluer le SLR en décubitus dorsal. Commentaires • Chaque fois que vous demandez au patient de se contracter, utilisez votre main sur l'épaule du patient pour appliquer une résistance efficace. • Si le patient ressent une douleur lorsque la hanche est emmenée en flexion, une légère abduction ou une rotation latérale de hanche ou une plus grande flexion du genou peuvent aider à atteindre une plus grande amplitude. • Il existe des preuves contradictoires concernant la durée des phases de contraction et de relâchement pour des techniques comme celle-ci. Sur la base de l'expérience clinique, la période de temps optimal est de 5–10 secondes. Autotraitement Bent leg raise • Le patient peut effectuer un auto-BLR en joignant ses mains autour du bas de sa cuisse et en effectuant une contraction isométrique des ischiojambiers, puis en relâchant (fig. 10.22A et B).
FIGURE 10.22A Automobilisation bent leg raise : position de départ
FIGURE 10.22B Automobilisation bent leg raise : position d'arrivée avec légère abduction de hanche
• Le patient bouge sa jambe dans une amplitude de flexion croissante de hanche (avec une certaine abduction) selon ses capacités, s'arrêtant lorsqu'il ressent une gêne. • Une contraction isométrique des ischiojambiers de cinq secondes peut être incorporée si nécessaire. Dans la phase de relâchement, le patient tire la cuisse vers sa poitrine. Cette action peut induire une traction dans l'axe longitudinal du
fémur. Au point de douleur ou d'inconfort, le patient répète la contraction isométrique, en répétant le cycle jusqu'à ce que la flexion complète de la hanche soit atteinte. • Répéter l'exercice trois fois dans une séance et trois fois par jour. Cette fréquence peut être modifiée à la discrétion du thérapeute. Exercice du lion • L'exercice du lion (fig. 10.23A et B) est un ajout à l'exercice du BLR. Le patient commence en position quadrupédique avec les genoux bien écartés et les chevilles au-dessus du bord de la table pour plus de confort.
FIGURE 10.23A Exercice du lion : position de départ
FIGURE 10.23B Exercice du lion : position d'arrivée
• La hanche du côté atteint est plus fléchie que du côté opposé pour imiter l'exercice BLR. • Lorsque le patient abaisse son bassin vers ses pieds et maintient l'étirement, la technique BLR est reproduite du côté symptomatique. Annotations
sup ly R BLR × 3 sup ly R self-BLR × 3 4 point kneel L Kn forw Lion × 10 sec(3) 4 point kneel L Kn on pillow Lion × 10 sec(3)
SLR en traction (TrSLR)
Aperçu de la technique
• Le patient est couché sur le dos. • Le thérapeute saisit confortablement la cheville et la base de la jambe du patient. • Le thérapeute applique un glissement longitudinal le long de la ligne du fémur, en tendant les genoux et en se penchant en arrière. • Tout en maintenant le glissement, un étirement longitudinal est appliqué en déplaçant la jambe du patient passivement dans une amplitude indolore du SLR. • Voir fig. 10.24 à 10.26.
FIGURE 10.24 SLR en traction : position de départ
FIGURE 10.25 SLR en traction : position des mains
FIGURE 10.26 SLR en traction : position de fin d'amplitude
Indication Douleur dans la face postérieure de la cuisse reproduite par le SLR ne s'étendant pas en dessous du genou. Ischiojambiers raides ou
« atteinte chronique des ischiojambiers ». Positionnement Patie nt :
Le patient est couché sur le dos sur une table très basse ou sur le sol.
Partie Jambe proche de la limitation du SLR. du co rp s tra ité e: Théra Le thérapeute se place du côté affecté en position de fente, genoux pe fléchis, face à la tête du patient. ut e: Main La jambe du patient est saisie en amont de la cheville, dans le s/ creux du coude du thérapeute, l'autre main saisissant la partie po antérieure de tibia. Utiliser une serviette ou un carré de int mousse pour rendre le contact plus confortable. s de co nt ac t:
Principes d'application • Appliquer un glissement longitudinal dans la ligne du fémur, en tendant les genoux et en se penchant en arrière.
• Tout en maintenant le glissement, mobiliser la jambe du patient passivement dans une amplitude indolore du SLR. • Si une douleur est provoquée, essayer de l'éliminer en mobilisant la hanche en abduction et/ou rotation latérale ou rotation médiale tout en répétant le mouvement de SLR. • Appliquer trois répétitions à la première séance de traitement, avec 6–10 répétitions par la suite. • Maintenir l'étirement en fin d'amplitude jusqu'à 10 secondes. • Retourner à la position neutre avant de réduire la force de glissement longitudinal. Commentaires • La douleur doit être dans la face postérieure de la cuisse et ne pas descendre sous le genou pour que la technique soit efficace. • Si le patient est grand, lui demander de s'allonger sur un matelas au sol plutôt que sur la table (fig. 10.27).
FIGURE 10.27 SLR en traction sur un tapis
• Maintenir la force de glissement tout au long de la technique jusqu'au retour à la position neutre. • Si les symptômes sont aggravés par cette manœuvre, une compression le long de la ligne du fémur peut être utilisée à la
place de la traction. • Cette technique peut également être utilisée comme traitement des douleurs chroniques du bas du dos, des fesses et de la face postérieure de la cuisse chez les patients présentant une limitation du SLR. • Cette technique peut être utilisée avant l'entraînement et l'exercice chez les patients pour lesquels la longueur des muscles ischiojambiers semble affecter la capacité d'entraînement. L'expérience clinique suggère qu'il est très utile chez les patients souffrant de douleurs liées aux « ischiojambiers » autour de la tubérosité ischiatique, souvent diagnostiquées (à tort) comme des tendinoses et parfois irritées par les étirements. Chez ces patients, la combinaison de la technique de traction SLR et de la charge excentrique peut être efficace. Annotation
sup ly L Tr SLR × 10 sec(3)
Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambes (SMWLM) pour SLR Symptômes distaux de la jambe induits par le SLR SMWLM SLR couché sur le côté
Aperçu de la technique
• Cette technique nécessite deux thérapeutes, A et B. Le thérapeute A est considéré comme le meneur. • Le patient est couché sur le côté, la jambe symptomatique vers le haut, près du bord de la table de traitement. La jambe atteinte est étendue avec une légère abduction au niveau de la hanche et maintenue par le thérapeute B. Le thérapeute A applique et maintient un glissement transversal du processus épineux vers le plancher de la vertèbre crânienne au niveau du segment concerné. • Le patient déplace activement sa jambe en SLR, avec l'aide du thérapeute B. Réévaluer le SLR en position couchée. • Voir fig. 10.28 à 10.30.
FIGURE 10.28 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe : position des mains
FIGURE 10.29 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe : position de départ
FIGURE 10.30 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe : position d'arrivée
Indication
Douleur dans la jambe et autres symptômes descendant sous le genou induits par le test SLR. Positionnement Patient :
Allongé sur le côté avec le côté symptomatique vers le haut. Proche du bord de la table de traitement.
Partie du corps traitée :
Hanche controlatérale et genou fléchi à 45°. La jambe atteinte étendue avec approximativement 10° d'abduction.
Thérapeute :
Cette technique nécessite deux thérapeutes, A et B. Le thérapeute A fait face au bassin du patient et se penche sur la partie inférieure de son tronc. Le thérapeute B reste caudalement vers les pieds du patient.
Points de contact des mains :
Le thérapeute A place ses pouces renforcés l'un sur l'autre sur la face latérale du processus épineux de L4 ou L5 (fig. 10.28). Le thérapeute B soutient la jambe et la cuisse concernées.
Principes d'application • Le thérapeute A applique un fort glissement transversal au niveau concerné, par pression contre le côté du processus épineux (typiquement L4 ou L5). • Maintenir le glissement et demander au patient un SLR actif, avec l'aide du thérapeute B, en s'assurant qu'aucun symptôme n'est provoqué pendant le mouvement. • Répéter 3 fois et tester à nouveau le SLR en position couchée. • Lors des visites suivantes, à mesure que le patient s'améliore, le thérapeute B peut appliquer une surpression dans l'amplitude du SLR, encore une fois à condition qu'il n'y ait aucun symptôme.
• Le processus épineux de la vertèbre L5 est choisi si le patient a une lésion L5/S1. Commentaires • Utiliser un carré en mousse pour minimiser l'inconfort de contact sur la vertèbre. • Mobiliser la vertèbre L4 ou L3 si la première tentative de L5 n'améliore pas l'amplitude du SLR. • Cette technique peut être appliquée sans assistant. Dans ce cas, le patient mobilise activement sa jambe dans l'amplitude du SLR. • Une autre alternative consiste à demander au patient de poser sa cuisse sur un oreiller, avec la hanche fléchie à 90° et en abduction de 10°. Le patient étend activement son genou, pendant que le thérapeute applique le glissement transverse. Variantes SMWLM (SNAG « unilatéral ») pour SLR en décubitus ventral • Le patient est allongé en décubitus ventral et légèrement oblique, le bassin étant proche du bord de la table de traitement. La jambe atteinte (hanche et genou tendu) est soutenue par l'autre thérapeute, qui reste caudalement du côté ipsilatéral (thérapeute B) (fig. 10.31).
FIGURE 10.31 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe (SNAG « unilatéral ») pour SLR en décubitus ventral
• Le thérapeute est debout du côté atteint et applique un glissement supérieur/crânial (SNAG) sur le processus transverse de la vertèbre crâniale du segment impliqué. • Noter que la mobilisation SNAG doit être maintenue pendant tout le processus. • Simultanément le thérapeute B abaisse la jambe impliquée du patient en SLR (vers le sol), à condition qu'il n'y ait aucun symptôme. • Utiliser un carré de mousse pour minimiser l'inconfort lié au contact avec les vertèbres. • Cette technique est particulièrement utile pour les lésions L4/L5 et L5/S1. • Répéter 3 fois et réévaluer le SLR en position couchée. • Ne pas appliquer plus de 6 répétitions dans les séances suivantes. SMWLM (SNAG « unilatéral ») pour SLR en position slump • Une autre option consiste à effectuer la technique ci-dessus avec
le patient en position assise. Le patient est assis sur le côté de la table de traitement, la jambe symptomatique fléchie au niveau du genou et le pied reposant sur une chaise en face de lui. • Le thérapeute se place à côté du patient, du côté symptomatique, en contact avec le processus transverse de la vertèbre concernée, en appliquant un SNAG. • Le bassin est stabilisé par l'utilisation d'une ceinture de mobilisation (fig. 10.32B). • Le patient fléchit le tronc avec la jambe fixe, à condition qu'il n'y ait aucun symptôme. • Une table de traitement réglable en hauteur aide au bon positionnement avant le SNAG. Cette technique est particulièrement utile pour les lésions L4/L5 et L5/S1. • Si le segment impliqué est L5/S1 alors le SNAG peut alors être appliqué par le thérapeute avec le côté ulnaire de son pouce, renforcé par l'autre pouce (voir fig. 10.6A). Les autres doigts des deux mains s'écartent autour de la partie postérieure du bassin et du tronc du patient. • Utiliser un carré en mousse pour minimiser l'inconfort de contact sur la vertèbre. • Cette technique peut être réalisée en position slump assise, où le tractus neuroméningé est soumis à une plus grande tension, ce qui augmente la nature provocatrice du mouvement. • Voir fig. 10.32A à C.
FIGURE 10.32A Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe en position slump : position des mains
FIGURE 10.32B Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe en position slump : position de départ
FIGURE 10.32C Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe en position slump : position d'arrivée
Annotations
L s ly R L5 SMWLM SLR + A × 3 pr ly L L4 SNAG SMWLM SLR + A × 3 sit L L4 SNAG SMWLM Slump × 3
Symptômes antérieurs de la jambe induits par le test du nerf fémoral SMWLM fémorale allongé sur le côté
Aperçu de la technique • Cette technique nécessite deux thérapeutes, A et B. • Le patient est allongé sur le côté, proche du bord de la table de traitement avec la jambe atteinte vers le haut. Le thérapeute A applique et maintient un glissement transverse sur le processus épineux vers le plancher de la vertèbre crânienne au niveau du segment concerné. • Le thérapeute B soutient la jambe atteinte à 90° de flexion du genou et mobilise la hanche en extension en même temps que le glissement du thérapeute A. • Voir fig. 10.33 à 10.35.
FIGURE 10.33 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral : position des mains
FIGURE 10.34 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral : position de départ
FIGURE 10.35 Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral : position d'arrivée
Indication
Symptômes de l'aine et de la partie antérieure de la cuisse induits par un test neurodynamique fémoral. Positionnement Patient :
Allongé sur le côté avec le côté symptomatique vers le haut, proche du bord de la table de traitement.
Partie du La hanche et le genou controlatéral du patient sont fléchis à corps 45°. La jambe atteinte est en légère flexion et abduction traitée : avec le genou à 90° de flexion. Thérapeut e:
Cette technique nécessite deux thérapeutes, A et B. Le thérapeute A fait face au bassin du patient et repose sur la partie inférieure de son tronc. Le thérapeute B reste caudalement, vers les pieds du patient.
Points de contact des mains :
Le thérapeute A place ses pouces, renforcés l'un sur l'autre, sur la face latérale du processus épineux de la vertèbre concernée. Le thérapeute B soutient la jambe et la cuisse atteinte.
Principes d'application • Le thérapeute A applique un fort glissement transverse au niveau impliqué, par une pression contre le côté du processus transverse (typiquement L2 ou L3). • Le thérapeute A maintient le glissement pendant que le thérapeute B assiste le patient dans l'extension de hanche avec flexion du genou, en s'assurant qu'aucun symptôme n'est provoqué pendant le mouvement. • Répéter 3 fois et tester à nouveau le test neurodynamique fémoral en position couchée. • Lors des visites suivantes, à mesure que le patient s'améliore, le thérapeute B peut appliquer une surpression en extension de la hanche avec flexion du genou, encore une fois en sachant qu'il
n'y a aucun symptôme. • Le processus épineux de la vertèbre L2 est choisi si le patient a une lésion L2/3. Commentaires • Utiliser un carré en mousse pour minimiser l'inconfort de contact sur le processus épineux. • Mobiliser la vertèbre L3 ou L4 si la première tentative sur L2 n'améliore pas l'amplitude. Si la contraction musculaire lors de l'extension active de hanche du patient empêche le thérapeute d'avoir un bon contact avec le processus épineux alors un mouvement passif doit être effectué. • Une SMWLM est utile pour une douleur ou d'autres symptômes provoqués pendant le test neurodynamique du nerf fémoral, comme le prone knee bend (PKB) ou le slump fémoral allongé sur le côté. Il peut s'agir de lombalgies ainsi que de symptômes qui suivent le trajet du nerf fémoral, notamment dans la région inguinale et la hanche, ainsi que de symptômes dans la partie antérieure de la cuisse et du genou. Variantes Cette technique peut également être réalisée aussi bien en décubitus ventral qu'en position debout. SNAG SMWLM en décubitus ventral • Le patient est en décubitus ventral proche du bord de la table de traitement. • La jambe symptomatique est fléchie à 90° au niveau du genou et tenue par le thérapeute B, qui reste en position caudale. • Le thérapeute A est debout du côté atteint du patient, mobilisant la vertèbre crâniale en appliquant un SNAG sur le processus transverse ou épineux de la vertèbre impliquée. • Le thérapeute B aide le patient à fléchir son genou
éventuellement jusqu'à la fin d'amplitude avec une surpression (talon à la fesse) à condition qu'il n'y ait pas de douleur. • Pour faire progresser la technique ou pour les personnes plus mobiles, mettre un oreiller sous la cuisse du patient pour augmenter l'extension de la hanche. • S'assurer que le patient n'a pas de problème à l'articulation du genou. • Utiliser un carré en mousse pour minimiser l'inconfort de contacts sur la vertèbre. • Parfois le patient a besoin de plus d'un oreiller sous l'abdomen pour plus de confort ou pour permettre d'atteindre le processus épineux. • Cette technique est typiquement utilisée aux niveaux vertébraux L2/3, L3/4 ou L4/5. • Voir fig. 10.36A et B.
FIGURE 10.36A Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral en décubitus ventral : position de départ
FIGURE 10.36B Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral en décubitus ventral : position d'arrivée
SNAG SMWLM pour PKB debout • Cette technique nécessite deux thérapeutes, A et B, avec le patient en position debout. • Le thérapeute est debout à côté du patient et applique un SNAG central ou unilatéral au segment impliqué. • En même temps, le thérapeute B aide le patient à fléchir son genou et étendre sa hanche. • S'assurer que le patient n'a pas de problème à l'articulation du genou. • Utiliser un carré en mousse pour minimiser l'inconfort de contact sur la vertèbre. • L'exécution de la SMWLM en position debout reproduit une position plus fonctionnelle. Cette technique est efficace avec les niveaux lombaires L2/3, L3/4 ou L4/5. • Voir fig. 10.37A et B.
FIGURE 10.37A Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral en position debout : position de départ
FIGURE 10.37B Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambe pour le nerf fémoral en position debout : position d'arrivée
Annotations
R s ly L L2 SMWLM PKB + A × 3 pr ly L L3 SNAG SMWLM L PKB + A × 3 st R L2 SNAG SMWLM R PKB + A × 3
Références Allison G.T., Edmondston S.J., Roe C.P., Reid S.E., Toy D.A., Lundgren H.E. Influence of load orientation on the posteroanterior stiffness of the lumbar spine. J. Manipulative Physiol. Ther. 1998;21(8):534–538. Bogduk N. Clinical and Radiological Anatomy of the Lumbar Spine. 5th ed. Edinburgh: Churchill Livingstone; 2012. Hall T., Cacho A., McNee C., Riches J., Walsh J. Effects of the Mulligan traction straight leg raise technique on range of movement. J. Man. Manipulative Ther. 2001;9(3):128–133. Hall T., Beyerlein C., Hansson U., Lim H.T., Odermark M., Sainsbury D. Mulligan traction straight leg raise: a pilot study to investigate effects on range of motion in patients with low back pain. J. Man. Manipulative Ther. 2006;14(2):95–100. Hall T., Hardt S., Schafer A., Wallin L. Mulligan bent leg raise technique – a preliminary randomized trial of immediate effects after a single intervention. Man. Ther. 2006;11(2):130– 135. Hidalgo B., Gilliaux M., Poncin W., Detrembleur C. Reliability and validity of a kinematic spine model during active trunk movement in healthy subjects and patients with chronic nonspecific low back pain. J. Rehabil. Med. 2012;44(9):756–763. Hidalgo B., Hall T., Nielens H., Detrembleur C. Intertester agreement and validity of identifying lumbar pain provocative movement patterns using active and passive accessory movement tests. J. Manipulative Physiol. Ther.
2014;37(2):105–115. Hidalgo B., Pitance L., Hall T., Detrembleur C., Nielens H. Shortterm effects of Mulligan mobilization with movement on pain, disability, and kinematic spinal movements in patients with nonspecific low back pain: a randomized placebo-controlled trial. J. Manipulative Physiol. Ther. 2015;38(6):365–374. Konstantinou K., Foster N., Rushton A., Baxter D., Wright C., Breen A. Flexion mobilizations with movement techniques: the immediate effects on range of movement and pain in subjects with low back pain. J. Manipulative Physiol. Ther. 2007;30(3):178–185. Lee R., Evans J. An in vivo study of the intervertebral movements produced by posteroanterior mobilization. Clin. Biomech. (Bristol. Avon). 1997;12(6):400–408. Moutzouri M., Billis E., Strimpakos N., Kottika P., Oldham J.A. The effects of the Mulligan Sustained Natural Apophyseal Glide (SNAG) mobilisation in the lumbar flexion range of asymptomatic subjects as measured by the Zebris CMS20 3-D motion analysis system. BMC Musculoskelet. Disord. 2008;9:131. Moutzouri M., Perry J., Billis E. Investigation of the effects of a centrally applied lumbar sustained natural apophyseal glide mobilization on lower limb sympathetic nervous system activity in asymptomatic subjects. J. Manipulative Physiol. Ther. 2012;35(4):286–294. Mulligan B.R. Manual Therapy: ‘NAGs’, ‘SNAGs’, ‘MWMs’, etc. 6th ed. Wellington, NZ: Orthopedic Physical Therapy Products; 2010. Nijskens S., Hing W., Steele M. The effect of Mulligan's bent leg raise. In: Australian Physiotherapy Association Conference, Melbourne; 2013. Subarna Das M.S., Dowle P., Iyengar R. Effect of spinal mobilization with leg movement as an adjunct to neural mobilization and conventional therapy in patients with lumbar radiculopathy: randomized controlled trial. J. Med.
Sci. Clin. Res. 2018;6(4):356–364.
11: Région de la hanche Techniques pour la région de la hanche MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche et rotation médiale/latérale en décubitus dorsal MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en décubitus dorsal MWM en glissement latéral pour extension de hanche en charge MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en charge Glissement latéral pour la rotation médiale et latérale de hanche en charge MWM de hanche en décubitus dorsal pour l’abduction et l’adduction MWM pour l’extension de hanche et le droit fémoral/les fléchisseurs de hanche en décubitus ventral, dorsal et sur le côté MWM pour l’extension de hanche et le droit fémoral en décubitus ventral MWM pour l’extension de hanche et l’étirement du droit fémoral/des fléchisseurs de hanche en couché latéral
Introduction L'articulation de la hanche est l'une des plus grandes articulations synoviales du corps humain et est parfaitement conçue pour permettre une large amplitude de mouvement tout en supportant le poids du corps. Les surfaces articulaires ont une forme hautement réciproque et constituent une articulation à rotule comprenant l'extrémité sphérique du fémur, qui s'articule avec l'acétabulum de la ceinture pelvienne. L'articulation à rotule est scellée par une capsule synoviale et solidement ancrée par des ligaments et des muscles puissants. Contrairement à la majorité des autres articulations du corps, la nature très coaptée et réciproque des surfaces articulaires de l'articulation de la hanche minimise le potentiel de translation (Loubert et al. 2013), ce qui a un impact sur le choix des techniques de glissement avec les MWM de hanche. L'arthrose est une maladie articulaire dégénérative courante et généralement localisée qui provoque des douleurs musculosquelettiques et une invalidité importante (Bennell 2013). En 2007, 8 % des Australiens avaient de l'arthrose et ce chiffre devrait passer à 11 % d'ici 2050 en raison du vieillissement de la population, du mode de vie sédentaire et de l'augmentation du taux d'obésité et, de ce fait, l'arthrose est un problème de santé publique croissant (Bennell and Hinman 2011). La prévalence de l'arthrose de hanche varie en fonction des différences de définition, avec des estimations allant jusqu'à 45 % selon une revue (Pereira et al. 2011). Les changements caractéristiques associés à l'arthrose de hanche incluent une perte du cartilage articulaire, le rétrécissement de l'espace articulaire, la sclérose de l'os sous-chondral, la formation d'ostéophytes et la contracture de la capsule, et la fibrose (Sokolove and Lepus 2013). Ces changements entraîneront souvent des douleurs, une mobilité réduite, une diminution de la force musculaire, une limitation des activités de la vie quotidienne (Steultjens et al. 2000) et une réduction de la qualité de vie (Salaffi et al. 2005). Les personnes souffrant de coxarthroses rapportent souvent une limitation fonctionnelle extrême. La caractéristique prédominante est que la douleur devient plus persistante et plus limitante à mesure que la
maladie progresse. En général, les patients signalent des difficultés dans les activités de la vie quotidienne telles que marcher, monter les escaliers, conduire une voiture et effectuer des tâches ménagères générales (Guccione et al. 1994). En plus de ces limitations fonctionnelles, les personnes présentent également des niveaux plus élevés d'anxiété et de dépression (Murphy et al. 2012). La thérapie manuelle est une forme de traitement couramment utilisée pour l'arthrose de hanche. Une enquête menée auprès de kinésithérapeutes irlandais a révélé que 96 % d'entre eux utilisaient cette forme de traitement dans leur prise en charge de cette affection (French 2007). Une revue narrative récente a identifié un certain nombre d'essais contrôlés randomisés (ECR), dont les résultats soutiennent l'utilisation de la thérapie manuelle pour l'arthrose de hanche (Bennell 2013). Il est intéressant de noter que, dans cette revue, la thérapie manuelle s'est avérée plus efficace que l'exercice, et que l'ajout d'exercices à la thérapie manuelle a réduit l'efficacité de cette dernière forme de traitement, suggérant ainsi qu'une seule forme de thérapie devrait être utilisée. Les avantages de la thérapie manuelle ont été maintenus dans un essai clinique après 29 semaines de suivi (Hoeksma et al. 2004). Ces données justifient dans une certaine mesure que les cliniciens envisagent d'utiliser les techniques du concept de Mulligan dans la prise en charge de l'arthrose de hanche. D'autres pathologies affectant la hanche comprennent le syndrome de conflit fémoro-acétabulaire, les déchirures labrales, les lésions de la bourse, les tendinopathies des muscles abducteurs et adducteurs de la hanche, et les déchirures musculaires entre autres. Les restrictions des mouvements de rotation et de flexion de la hanche ont été suggérées comme indicateurs cliniques des troubles de la hanche (Ellenbecker et al. 2007). Par conséquent, une mesure bilatérale de l'amplitude de mouvement de l'articulation de la hanche doit être effectuée pour identifier les déficits pour la prévention des blessures, la prise en charge en thérapie manuelle et l'amélioration des performances. Une série de cas récente a rapporté une amélioration importante de la douleur et de l'invalidité après une prise en charge multimodale (thérapie manuelle et exercice) de patients présentant des déchirures
labrales acétabulaires (Yazbek et al. 2011). Le concept Mulligan est parfaitement adapté à la prise en charge de différentes atteintes de la hanche, car les techniques peuvent être soigneusement graduées d'une position en décharge à une mise en charge complète au fur et à mesure que l'état s'améliore et le permet. Dans ce chapitre, les techniques sont décrites pour améliorer l'amplitude de mouvement au niveau de l'articulation de la hanche dans différentes directions et positions ainsi que pour améliorer la longueur des muscles entourant et contrôlant la hanche. Ces techniques peuvent donc être utiles dans les affections de la hanche avec déséquilibres musculaires, ainsi que celles impliquant des troubles du mouvement et des douleurs. Bien qu'il n'y ait pas d'études qui aient spécifiquement examiné les effets spécifiques des techniques Mulligan sur les troubles de la hanche, des preuves cliniques anecdotiques suggèrent des bénéfices de ces techniques. Les mécanismes proposés qui sous-tendent les améliorations avec MWM comprennent une altération mécanique des tissus et des effets neurophysiologiques, ainsi qu'une influence psychologique (Vicenzino et al. 2011).
Niveaux de preuve Niveau 2 : quatre ERC et un rapport de cas Dans une ECR avec deux techniques testées et un groupe témoin, Walsh et Kinsella (2016) ont démontré que la MWM caudale et la selfMWM amélioraient la rotation médiale (MR) de hanche chez les hommes en bonne santé avec une MR réduite de la hanche, sans différence significative dans les résultats d'un test de rotation médiale en position assise entre les deux groupes de traitement. Fait intéressant, la MWM induite par le thérapeute était plus efficace que la self-MWM pour restaurer la rotation médiale fonctionnelle (Walsh and Kinsella 2016). De tels effets de MWM ont également été observés chez des patients atteints d'arthrose de hanche. Beselga et al. (Beselga et al. 2016) ont rapporté un soulagement immédiat de la douleur (évaluée via l'EN [échelle numérique]) et une
différence de 11,0° (IC à 95 % : 8,2-13,7) et 4,4° (IC à 95 % : 2,4-6,4) entre les groupes en flexion et rotation médiale de hanche, respectivement, en faveur du groupe traité avec deux techniques MWM (flexion et MR de hanche) par rapport au groupe MWM fictive. En utilisant la même MWM en glissement latéral de hanche que Beselga et al. (Beselga et al. 2016), Smith et al. (Smith et al. 2018) ont examiné l'effet de la MWM sur le seuil de vibrations chez des individus asymptomatiques par rapport au placebo et au contrôle. Le seuil de vibrations a été testé pour permettre la quantification des changements du traitement sensoriel chez les patients présentant des douleurs musculosquelettiques (Laursen et al. 2006). Bien qu'aucun changement statistiquement significatif du seuil de vibrations n'ait été trouvé entre les groupes, Smith et al. (Smith et al. 2018) ont suggéré que les futures études recrutant des patients symptomatiques pourraient avoir des résultats différents. L'utilisation de la technique TrSLR s'est avérée supérieure à la fois à l'étirement statique et à l'absence d'intervention dans une étude portant sur 40 étudiants présentant une raideur bilatérale des ischiojambiers (Yıldırım et al. 2016). Dans cette étude, une intervention de 4 semaines a augmenté l'amplitude de mouvement de la flexion de hanche de plus de 15° dans les groupes traités par MWM ou par étirements par facilitation neuromusculaire proprioceptive (PNF, proprioceptive neuromuscular facilitation), sans différence statistiquement significative entre les deux interventions (Yıldırım et al. 2016). Un seul rapport de cas (Carpenter 2008) décrit la réponse favorable d'une femme de 53 ans avec des antécédents de 3 mois de douleur latérale de hanche à un programme de 4 semaines de mobilisation passive, de MWM de hanche et d'exercice thérapeutique, ce qui est une preuve de niveau 4.
MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche et rotation MÉDIALE/LATÉRALE en décubitus dorsal
MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en décubitus dorsal Aperçu de la technique • Le patient est allongé en décubitus dorsal au bord de la table de traitement, le plus proche possible du thérapeute avec sa hanche en flexion à 90°, flexion du genou et rotation neutre de hanche. • Le bassin du patient est stabilisé par la main du thérapeute sur l'ilium, et la partie distale du fémur par l'autre main du thérapeute ou son sternum. • Une ceinture est enroulée autour de l'extrémité proximale de la cuisse du patient (avec une serviette pliée ou un carré de mousse pour adoucir le contact de la ceinture) et autour du bassin du thérapeute. • Une fois la force de glissement latéral maintenue, le patient fléchit activement la hanche avec l'aide du thérapeute si nécessaire. Une surpression est appliquée puis le patient reviens à la position de départ. • Voir fig. 11.1 à 11.3.
FIGURE 11.1 MWM en flexion de hanche en décubitus dorsal : position de départ
FIGURE 11.2 MWM en flexion de hanche en décubitus dorsal : position de départ (vue de côté)
FIGURE 11.3 MWM en flexion de hanche en décubitus dorsal : position d'arrivée
Indication
Limitation de la flexion de hanche en décubitus dorsal due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patient :
Allongé aussi près que possible du bord de la table de traitement du côté du thérapeute.
Partie 90° de flexion de hanche, rotation neutre de hanche avec le du genou fléchi. corps traité e: Thérape ute :
Adjacent et perpendiculaire à la hanche symptomatique, genoux légèrement fléchis.
Mains/p Ceinture enroulée autour du bassin du thérapeute et placée oints aussi haut que possible en proximal sur la face médiale de la de cuisse du patient. La ceinture est posée à plat sur la peau. conta Main stabilisatrice proximale : la paume de la main a un ct de large contact sur l'ilium du patient, immédiatement en la proximal par rapport au grand trochanter. ceint Mais stabilisatrice distale : la main du thérapeute saisit la ure : partie distale du fémur et le coude est en contact avec la face médiale de la partie distale de la jambe. La face latérale du genou du patient peut être tenue contre le sternum du thérapeute.
Principes d'application • Appliquer une force de glissement latéral en utilisant la ceinture de thérapie manuelle à l'articulation de la hanche avec le bassin stabilisé par la main proximale sur l'ilium et le sternum du thérapeute pour empêcher l'abduction de hanche. • Tout en maintenant la force de glissement latéral avec la ceinture, demander au patient de fléchir activement la hanche.
• Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante dans l'amplitude de la flexion sans douleur de la hanche. • Appliquer une surpression en utilisant la partie distale du bras sur la partie distale de la jambe seulement si l'amplitude complète de flexion peut être atteinte. Le patient peut également tirer sur son genou pour le fléchir davantage et exercer lui-même la surpression. Commentaires • Ne pas comprimer l'articulation de la hanche en s'appuyant sur le fémur pendant la technique, car cela peut provoquer plus de douleur. • De même, ne pas faire d'adduction de l'articulation de la hanche, car cela pourrait comprimer l'articulation antérieure. • Modifier l'angle de glissement avec la ceinture et le degré de force si un mouvement sans douleur ne peut pas être obtenu. • Utiliser une serviette pliée ou un carré en mousse pour adoucir le contact de la ceinture sur la cuisse du patient. Variantes • Cette technique de glissement latéral avec ceinture peut être modifiée pour améliorer la rotation médiale et latérale. À mesure que le mouvement augmente et que la douleur diminue, la MWM peut également être appliquée pendant une combinaison de mouvements telle que le quadrant de hanche ou la flexion/abduction/rotation latérale. MWM en glissement latéral pour la rotation médiale • La position du patient est la même que pour la technique de flexion.
• La main stabilisatrice distale du thérapeute attrape la partie distale du fémur du patient et le coude est en contact avec la face médiale de la partie distale de la jambe du patient. La face latérale du genou du patient est tenue contre le sternum du thérapeute. • Lors de l'application de la force de glissement latéral maintenue, soit le patient peut faire une rotation active de sa hanche (avec l'aide du thérapeute si nécessaire), soit le thérapeute peut appliquer une rotation médiale passive au fémur (fig. 11.4A).
FIGURE 11.4A MWM en rotation médiale de hanche en décubitus dorsal : position d'arrivée
• Une surpression est appliquée ; puis revenir en position de départ. • Si le patient a une pathologie du genou une prise manuelle alternative sur le fémur peut être utilisée (fig. 11.4B).
FIGURE 11.4B MWM en flexion de hanche en décubitus dorsal : prise de main alternative
• Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude de la rotation médiale sans douleur de la hanche. • Appliquer une surpression en utilisant le coude sur la partie distale de la jambe seulement si l'amplitude complète de rotation de hanche est atteinte. MWM en glissement latéral pour la rotation LATÉRALE • Le patient est allongé sur le dos au bord de la table de traitement au plus près du thérapeute avec la hanche fléchie à 90°, le genou à 90° de flexion et la hanche en rotation neutre, comme pour la technique de flexion et rotation décrite précédemment. • Le bassin du patient est stabilisé par la main du thérapeute sur l'ilium à l'intérieur de la ceinture, et la partie distale du fémur par le sternum du thérapeute, alors que la jambe du patient est soutenue par la main distale du thérapeute autour de la cuisse.
• Une ceinture est enroulée autour de l'extrémité proximale de la cuisse du patient et du bassin du thérapeute. • Lorsque la force de glissement latéral est maintenue, soit le patient effectue une rotation active de la hanche, soit le thérapeute peut appliquer une rotation latérale passive par le biais de la partie distale de la jambe qui agit comme un levier. • Une surpression est appliquée ; puis revenir en position de départ. • Voir fig. 11.5A et B.
FIGURE 11.5A MWM en rotation latérale de hanche en décubitus dorsal : position d'arrivée
FIGURE 11.5B MWM en rotation latérale de hanche en décubitus dorsal : vue alternative
Quadrant de hanche • Le patient est allongé sur le dos au bord de la table de traitement au plus près du thérapeute avec sa hanche à 90° de flexion et son genou fléchi. • Il est préférable que la table soit basse et que les genoux du thérapeute soient fléchis. • Le bassin du patient est stabilisé par la main du thérapeute sur l'ilium à l'intérieur de la ceinture, et la partie distale du fémur du patient par l'autre main du thérapeute. • Une ceinture est enroulée autour de l'extrémité proximale de la cuisse du patient et du haut du corps du thérapeute. • Avec la force de glissement latéral maintenue, le thérapeute mobilise passivement la hanche en flexion et adduction avec l'aide du patient (fig. 11.6).
FIGURE 11.6 MWM pour le quadrant de hanche
• Une surpression est appliquée ; puis revenir en position de départ. FABER (flexion, abduction et en rotation latérale) de hanche • Le patient est allongé sur le dos au bord de la table de traitement au plus près possible du thérapeute avec sa hanche en flexion/abduction et le pied reposant sur le genou opposé. • Le bassin du patient est stabilisé par la main du thérapeute sur l'ilium à l'intérieur de la ceinture et la partie distale du fémur du patient par l'autre main du thérapeute. • Une ceinture est enroulée autour de l'extrémité proximale de la cuisse du patient et du bassin du thérapeute. • Avec la force de glissement latéral maintenue, le thérapeute mobilise passivement la hanche en abduction et rotation latérale. • Une surpression est appliquée ; puis revenir en position de départ (fig. 11.7).
FIGURE 11.7 MWM pour FABER
Autotraitement • En décubitus dorsal, le patient peut réaliser un autotraitement en flexion, flexion/adduction ou flexion/rotation (fig. 11.8) en utilisant une bande élastique forte pour imiter le glissement avec la ceinture.
FIGURE 11.8 MWM pour la flexion de hanche : autotraitement en décubitus dorsal
• Le patient doit s'assurer que la bande élastique est placée haut dans l'aine à l'extrémité proximale du fémur aussi près que possible de l'articulation de la hanche et que l'autre extrémité est fermement attachée à un point d'attache sécurisée. Annotations
sup ly R Hip belt Lat gl MWM F × 6(3) sup ly R Hip belt Lat gl MWM F + OP × 10(5) sup ly R Hip belt Lat gl MWM MR × 6(3) sup ly R Hip belt Lat gl MWM ER × 6(3) sup ly R Hip belt Lat gl MWM quadrant + OP × 10(5) sup ly R hip belt Lat gl MWM FABER × 10(5) sup ly R hip self resistance band Lat gl MWM F + OP × 6(3)
MWM en glissement latéral pour l'extension de hanche en charge Aperçu de la technique • Le patient se tient debout avec la jambe non symptomatique positionnée le plus loin possible du thérapeute sur une chaise en flexion de hanche et vers l'avant tandis que la jambe symptomatique est dans une position neutre de hanche. • Le thérapeute réalise un glissement latéral de hanche en utilisant une ceinture tout en stabilisant le bassin du patient avec les deux mains du côté latéral. • Alors que le glissement est maintenu, le patient déplace son bassin vers l'avant, amenant la hanche symptomatique en extension. • Voir fig. 11.9 à 11.11.
FIGURE 11.9 Glissement latéral pour l'extension de hanche en charge
FIGURE 11.10 Extension de hanche : position en fente pour restriction en début d'amplitude – technique alternative avec ceinture en huit
FIGURE 11.11 Glissement latéral pour l'extension de hanche en charge : vue de côté
Indication Douleur ou limitation de mouvement en extension de hanche
debout. Positionnement Patient :
Debout face à une chaise, avec la jambe non symptomatique devant, pied sur la chaise.
Partie La jambe symptomatique supporte la majeure partie du poids, du démarrant dans une position neutre. Le patient doit se tenir corps à la chaise pour plus de stabilité (voir fig. 11.9). traité e: Thérape ute :
Le thérapeute se tient debout, perpendiculairement au patient et à côté de la hanche à traiter, les genoux légèrement pliés pour permettre les mouvements latéraux du corps du thérapeute, et les mains stabilisant le bassin du patient latéralement.
Mains/p Une ceinture de traitement est enroulée autour des oints hanches/cuisses du thérapeute et de la partie proximale de de la cuisse du patient. La ceinture est appliquée aussi conta proximalement que possible dans l'aine. ct de la ceint ure :
Principes d'application • Le thérapeute applique une force de glissement latéral en déplaçant son poids vers l'arrière, tirant sur la ceinture de traitement. Un carré de mousse/un rembourrage entre la ceinture et l'intérieur de la cuisse peut être utilisé pour maximiser le confort. • Le patient réalise une extension de hanche en faisant une fente avant, déplaçant ainsi son poids vers l'avant.
• Revenir à la position de départ avant d'enlever la force de glissement latéral. • Le thérapeute déplace son bassin de manière à maintenir l'alignement de la force de glissement, se déplaçant ainsi en coordination avec les mouvements du patient vers l'avant et vers l'arrière. • Si la ceinture glisse sur la cuisse du patient, une technique en huit est recommandée (voir fig. 11.10). • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement, mais seulement si l'amplitude de mouvement d'extension est indolore lors de l'application de la MWM et qu'aucune réponse douloureuse latente ne se produit. Commentaires • S'assurer que la ceinture est parallèle au sol, et à plat sur la cuisse du patient, avant d'appliquer la force de glissement latéral. • Si la douleur n'est pas complètement éliminée ou considérablement réduite, un ajustement peut être fait en modifiant la force de glissement ou en modifiant l'angle de la ceinture de quelques degrés ventralement ou dorsalement, ou en faisant pivoter la hanche affectée vers l'extérieur ou l'intérieur. • Tenir compte de la position de repos normale de la hanche du patient avant d'appliquer la technique (c'est-à-dire si la position de repos normale est quelque peu fléchie ou tournée, commencer à partir de cette position). Variantes • Une position de départ alternative est en fente debout avec la jambe affectée plus postérieure (c'est-à-dire une plus grande extension de hanche). Une progression est obtenue en allant plus loin dans l'extension de hanche, en augmentant la charge
en déplaçant les épaules vers l'arrière et en faisant pivoter la hanche en rotation médiale ou latérale en fonction du mouvement provoquant la douleur du patient (fig. 11.12).
FIGURE 11.12 Glissement latéral pour l'extension de hanche : technique alternative en se penchant en arrière avec le haut du corps
• L'ajout d'une contraction/d'un contrôle musculaire durant la MWM en introduisant une stabilisation controlatérale active/résistée à l'aide de poulies et de poids ou de bandes de résistance peut également être cliniquement efficace (fig. 11.13).
FIGURE 11.13 Glissement latéral avec ceinture pour l'extension de hanche combiné avec une bande élastique pour activer les abducteurs de hanche controlatéraux
Annotations
st R Foot on chair L Hip belt Lat gl MWM E × 6 st R Foot on chair L Hip belt Lat gl MWM E × 10(3) st R Foot on chair L Hip belt lat gl MWM E + Trunk E × 6 st R foot on chair R hip res Ab (resistance band) L Hip belt Lat gl MWM E × 6
MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en charge Aperçu de la technique • Le patient se tient face à une chaise avec la jambe affectée positionnée devant et le pied sur la chaise en flexion de hanche. • La jambe non symptomatique est en position neutre de hanche avec le pied sur le sol. • Le thérapeute réalise un glissement latéral de hanche en utilisant une ceinture tout en stabilisant le bassin du patient avec les deux mains du côté latéral. • Alors que le glissement est maintenu, le patient déplace son bassin vers l'avant, amenant la hanche impliquée en flexion. • Voir fig. 11.14 à 11.16.
FIGURE 11.14 MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en charge
FIGURE 11.15 MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en charge : position alternative des mains
FIGURE 11.16 MWM en glissement latéral pour la flexion de hanche en charge : fin d'amplitude
Indication Douleur ou limitation de mouvement en flexion de hanche debout.
Position Patient :
Faisant face à une chaise, avec la jambe affectée devant, pied sur la chaise.
Partie du corps traitée :
La jambe symptomatique supporte la majorité du poids, en commençant en position neutre. Le patient doit tenir le dossier de la chaise pour assurer sa stabilité.
Thérapeut Le thérapeute se tient perpendiculairement au patient, les e: genoux légèrement fléchis pour permettre le mouvement, et les mains stabilisant le bassin du patient latéralement. Mains/poi Une ceinture de traitement est enroulée autour des nts de hanches/cuisses du thérapeute et autour de la partie contact proximale de la cuisse du patient. La ceinture est de la appliquée aussi proximalement que possible dans l'aine. ceintur e:
Principes d'application • Demander au patient d'augmenter l'appui sur son membre symptomatique, qui se trouve sur la chaise. • Le thérapeute applique une force de glissement latéral en déplaçant son poids vers l'arrière, tirant sur la ceinture de traitement. Un carré de mousse peut être utilisé pour maximiser le confort. • Maintenir la force de glissement tout au long de la mobilisation. • Le patient réalise une flexion de hanche en déplaçant son poids vers l'avant sur la chaise. • Le thérapeute déplace son bassin en coordination avec le bassin du patient pour maintenir la direction de force de glissement constante. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance
de traitement, mais seulement si l'amplitude de mouvement de flexion est indolore lors de l'application de la MWM et qu'aucune réponse douloureuse latente ne se produit. Commentaires • S'assurer que la ceinture est parallèle au sol, et à plat sur la cuisse du patient, avant d'appliquer la force de glissement latéral. • Si la douleur n'est pas complètement éliminée, un ajustement peut être fait en modifiant la force de glissement ou en modifiant l'angle de la ceinture de quelques degrés ventralement ou dorsalement, ou en plaçant la jambe affectée en légère abduction ou adduction horizontale en fonction de la réponse. • Ne pas relâcher le glissement latéral avant que le patient ne revienne en position neutre. • Si la ceinture glisse sur la cuisse du patient une technique en huit est recommandée. Variantes • Une progression est obtenue en allant plus loin dans la flexion de hanche, en augmentant la charge en déplaçant les épaules vers l'avant (flexion du bassin sur le fémur) et en déplaçant la hanche en adduction horizontale ou abduction en fonction du mouvement provoquant la douleur du patient. • Le thérapeute peut aussi guider le mouvement de flexion de hanche via le genou fléchi du patient tout en maintenant la stabilisation du bassin avec son autre main (voir fig. 11.15). • Une variante de la technique peut être effectuée en position quadrupédique (fig. 11.17). Cette position permet une variation plus facile dans divers degrés de rotation et de flexion de hanche, mais nécessite que le patient ait une bonne amplitude de mouvement de flexion du genou. Cette position est
pertinente pour les patients qui signalent une douleur ou une altération de la fonction dans cette direction de mouvements combinés de la hanche, comme les cyclistes ou les joueurs de hockey sur gazon.
FIGURE 11.17 MWM pour la flexion de hanche en position quadrupédique : position de départ
• De plus, comme mentionné précédemment pour l'extension en charge, une bande élastique peut être utilisée pour favoriser/faciliter la stabilisation musculaire, par exemple lorsqu'un déséquilibre des rotateurs de hanche est évident, ou pour renforcer l'effet du traitement ou le faire progresser. Autotraitement • En position quadrupédique, le patient peut réaliser un autotraitement en flexion, flexion/adduction ou flexion/rotation (fig. 11.18) en utilisant une bande élastique forte pour reproduire le glissement avec la ceinture.
FIGURE 11.18 Autotraitement par MWM en flexion de hanche en position quadrupédique
• S'assurer que la bande de résistance est placée haut dans l'aine à l'extrémité proximale du fémur aussi près que possible de l'articulation de la hanche et que l'autre extrémité est fermement attachée à un point d'attache sécurisé. Annotations
st R Foot on chair R Hip belt Lat gl MWM F × 6 4 point kneel R Hip belt Lat gl MWM F × 6(3) 4 point kneel R Hip self resistance band Lat gl MWM F × 6(3)
Glissement latéral pour la rotation MÉDIALE et LATÉRALE de hanche en charge
Aperçu de la technique • Le patient pose le genou de la jambe affectée sur une chaise, positionnée en rotation médiale ou latérale. Le dossier de la chaise stabilise la face médiale ou latérale de la cheville. • Une ceinture est enroulée horizontalement autour de l'extrémité proximale de la cuisse du patient et du bassin du thérapeute. • Le thérapeute stabilise la face latérale du bassin du patient avec ses deux mains. • Avec la force de glissement latéral maintenue, le patient tourne de manière active sa hanche vers l'intérieur ou l'extérieur avec assistance si nécessaire. • Une surpression est appliquée ; puis retourner à la position de départ. • Voir fig. 11.19 à 11.21.
FIGURE 11.19 MWM en glissement latéral pour la rotation médiale de hanche : position de départ
FIGURE 11.20 MWM en glissement latéral pour la rotation médiale de hanche : position d'arrivée
FIGURE 11.21 MWM en glissement latéral pour la rotation latérale
de hanche
Indication Limitation de la rotation médiale ou latérale de hanche debout due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patient :
Debout avec le soutien d'une chaise à dossier haut ou de la table pour plus de stabilité.
Partie Hanche en extension, hanche tournée jusqu'au point de du limitation ou de douleur. corps traité e: Thérape ute :
Adjacent et perpendiculaire à la hanche symptomatique, genoux légèrement fléchis.
Mains/p Ceinture enroulée autour du bassin/de la partie proximale des oints cuisses du thérapeute et placée aussi haut que possible sur de la face médiale proximale de la cuisse du patient. La conta ceinture est posée à plat, immédiatement en distal de l'aine ct de du patient. la Mains stabilisatrices : paume des deux mains en contact ceint large avec l'ilium/la face latérale du bassin, proximal au ure : grand trochanter.
Principes d'application • Appliquer une force de glissement latéral en utilisant la ceinture de thérapie manuelle au niveau de l'articulation de la hanche avec le bassin stabilisé par les mains du thérapeute sur l'ilium/la face latérale du bassin. • Tout en maintenant la force de glissement latéral avec la ceinture, demander au patient de réaliser une rotation médiale
ou latérale de hanche de manière active en tournant son corps vers ou à l'opposé de la jambe en charge. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante dans l'amplitude indolore de rotation de hanche. • Appliquer une surpression en utilisant le bassin du patient comme levier. Commentaires • Modifier l'angle de glissement avec la ceinture et le degré de force si un mouvement indolore ne peut être atteint. • Utiliser une serviette pliée ou un large morceau de mousse pour adoucir le contact de la ceinture sur la cuisse du patient et du dossier de la chaise contre la malléole. Variantes MWM en glissement latéral pour la rotation médiale ou latérale debout • La rotation de hanche en charge peut aussi être obtenue debout, sans poser le genou sur une chaise (fig. 11.22A et B).
FIGURE 11.22A MWM en glissement latéral pour la rotation médiale de hanche en utilisant une ceinture
FIGURE 11.22B MWM en glissement latéral pour la rotation latérale de hanche en utilisant une ceinture
• En se tenant en appui sur la jambe symptomatique et en maintenant la force de glissement latéral avec la ceinture, le patient effectue une rotation médiale ou latérale active de la hanche en rapprochant ou en éloignant le corps de la jambe en appui. Annotations
st L knee on chair L hip belt Lat gl MWM MR × 6 st L knee on chair L hip belt Lat gl MWM ER × 10(3) st L Hip belt Lat gl MWM MR × 6 st L hip belt Lat gl MWM ER × 10(3)
MWM de hanche en décubitus dorsal pour l'abduction et l'adduction Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos. • La jambe controlatérale est en abduction avec le genou fléchi et la jambe qui pend sur le côté de la table. • La jambe traitée est légèrement fléchie avec l'articulation en position relâchée. • Une traction longitudinale est appliquée le long de la ligne du fémur pour créer un étirement en utilisant une ceinture de traitement. • Tout en maintenant l'étirement, la hanche est amenée en abduction ou adduction. • Voir fig. 11.23 à 11.25.
FIGURE 11.23 MWM en abduction de hanche : configuration de la ceinture pour la traction longitudinale
FIGURE 11.24 MWM en abduction de hanche avec traction longitudinale
FIGURE 11.25 MWM en adduction de hanche avec traction longitudinale
Indication
Limitation de l'abduction ou l'adduction de hanche due à une douleur ou une raideur. Positionnement Patient :
Le patient est allongé en décubitus dorsal, sa jambe controlatérale pendant sur le côté de la table de traitement pour stabiliser le bassin.
Partie du corps traitée :
La hanche traitée est en position relâchée avec le genou fléchi (voir fig. 11.24).
Thérapeute :
Le thérapeute se place du côté symptomatique, près du genou du patient.
Points de contact des mains/de la ceinture :
Une ceinture de traitement en forme de boucle en huit est enroulée autour des épaules du thérapeute, les mains à l'intérieur de la boucle distale. Le fémur du patient est placé dans la boucle distale de la ceinture. Les mains du thérapeute tiennent la cuisse du patient proximale au genou, avec la ceinture autour des mains.
Principes d'application • Saisir la partie distale du fémur au-dessus du genou, avec la boucle distale de la ceinture de traitement autour des mains du thérapeute. • Appliquer une traction longitudinale le long de l'axe du fémur en se penchant en arrière, en mettant en tension la ceinture (fig. 11.24). • En maintenant la traction, mobiliser la hanche en abduction (fig. 11.24) ou adduction (fig. 11.25). • Appliquer 6–10 répétitions. Maintenir chaque étirement à l'amplitude maximale de mouvement pendant 10 secondes maximum. S'il est appliqué correctement, la sensation
d'étirement doit être ressentie dans le membre opposé (le membre non étiré). • Revenir en position neutre avant de réduire la force de glissement longitudinal. Commentaires • Si la douleur n'est pas complètement éliminée, des ajustements peuvent être faits en modifiant la position de flexion et/ou de rotation latérale de hanche. • L'abduction/l'adduction peuvent être combinées avec la flexion/l'extension et avec la rotation pour imiter les exigences fonctionnelles du patient. • Une progression est obtenue en allant plus loin dans l'abduction ou l'adduction de hanche, ou en ajustant le degré de flexion et de rotation de hanche pour permettre une amplitude de mouvement maximale. • Si un thérapeute a du mal à stabiliser le bassin du patient, il peut utiliser une ceinture supplémentaire fixée autour du bassin du patient et de la table de traitement. Variantes • Cette technique peut également être réalisée en charge pour l'abduction de hanche (fig. 11.26).
FIGURE 11.26 MWM en glissement postérieur pour l'abduction de hanche en charge
• Cette technique pour l'abduction peut être réalisée bilatéralement par deux thérapeutes avec le patient soit allongé à plat sur le dos (fig. 11.27) soit assis en avant (fig. 11.28).
FIGURE 11.27 MWM pour l'abduction de hanche bilatérale en décubitus dorsal
FIGURE 11.28 MWM pour l'abduction de hanche bilatérale assis
Annotations
sup ly R hip belt Tr MWM Ab × 10 sec(10) sup ly R hip belt Tr MWM Ab × 10 sec(6) st L foot on chair R hip belt post gl MWM Ab × 10 sup ly bilat hip belt Tr MWM Ab + A × 10 sec(10) sit bilat hip belt Tr MWM Ab + A × 10 sec(10)
MWM pour l'extension de hanche et le droit fémoral/les fléchisseurs de hanche en décubitus ventral, dorsal et sur le côté MWM pour l'extension de hanche et le droit
fémoral en décubitus ventral Aperçu de la technique : un seul thérapeute • Le patient est allongé sur le ventre avec le genou fléchi. • Une traction longitudinale est appliquée le long de la ligne du fémur pour créer un étirement en utilisant une ceinture de traitement appliquée sur la partie distale du fémur. • La hanche du patient, genou fléchi, est mise en extension. • Voir fig. 11.29 à 11.31.
FIGURE 11.29 MWM de hanche avec traction longitudinale et étirement du droit fémoral en extension de hanche
FIGURE 11.30 MWM de hanche avec traction longitudinale en extension de hanche : position de départ de l'étirement du droit fémoral
FIGURE 11.31 MWM de hanche avec traction longitudinale en extension de hanche : étirement du droit fémoral en fin d'amplitude
Indication Douleur à l'extension de hanche, ou raideur du droit fémoral. Positionnement Patient :
Le patient est allongé sur le ventre avec les genoux à l'extrémité de la table de traitement.
Partie du corps traitée :
Genou fléchi et hanche en extension (fig. 11.29 et 11.30).
Thérapeute :
Le thérapeute se tient du côté affecté.
Points de contact des mains/de la ceinture :
La ceinture de traitement se place sous la forme d'une boucle en huit, avec une partie autour des épaules du thérapeute et l'autre avec les mains autour de la partie distale du fémur.
Principes d'application • Le thérapeute saisit la partie distale du fémur au-dessus du genou du patient, avec la boucle distale de la ceinture de traitement autour des mains du thérapeute. • Appliquer une traction longitudinale le long de l'axe du fémur en se penchant en arrière, en mettant en tension la ceinture. • Tout en maintenant la force, mobiliser la hanche en extension, en gardant le genou fléchi. • Appliquer 6-10 répétitions, en maintenant chaque étirement à une amplitude de mouvement maximale pendant 10 secondes. • Retourner à la position neutre avant de diminuer la force de traction longitudinale. Commentaires
• Si la douleur n'est pas complètement éliminée, des ajustements peuvent être faits en ajoutant quelques degrés de rotation de hanche ou en modifiant le degré de force. • Une ceinture supplémentaire peut être utilisée pour stabiliser le bassin du patient sur la table de traitement. • Un coussin peut être placé sous l'abdomen du patient pour diminuer une lordose excessive si nécessaire. Variantes • Pour appliquer une surpression chez des patients très souples une ceinture supplémentaire peut être attachée à la cheville du patient et la surpression en flexion du genou appliquée par le patient. • Une position de départ alternative est possible avec le patient allongé sur le dos avec son bassin en bord de table et la jambe non affectée fléchie (fig. 11.32). La jambe traitée est en débord de table (comme pour le test de Thomas). Le bassin peut être stabilisé par une ceinture de traitement. Dans cette position, l'étirement peut facilement être ajusté en adduction/abduction et en rotation.
FIGURE 11.32 MWM de hanche avec traction longitudinale avec ceinture en extension de hanche : étirement du droit fémoral en décubitus dorsal – position du test de Thomas
Annotations
pr ly L hip belt Tr MWM hip E/Kn F × 10 sec(6) sup ly L hip belt Tr MWM hip E/Kn F × 10 sec(6)
MWM pour l'extension de hanche et l'étirement du droit fémoral/des fléchisseurs de hanche en couché latéral Aperçu de la technique • Cette technique nécessite un thérapeute et un assistant.
• Le patient est allongé sur le côté, avec la jambe symptomatique vers le haut. • La jambe symptomatique est placée en extension de hanche et fléchie au niveau du genou, et tenue par le thérapeute, qui utilise une ceinture pour appliquer une traction longitudinale à la jambe symptomatique tout en mobilisant la hanche en extension. • L'assistant stabilise le bassin du patient (une seconde ceinture peut aussi être utilisée pour stabiliser le bassin). • Voir fig. 11.33 à 11.35.
FIGURE 11.33 MWM avec traction longitudinale de hanche en extension de hanche et étirement du droit fémoral/des fléchisseurs de hanche allongé sur le côté : stabilisation du thérapeute
FIGURE 11.34 MWM avec traction longitudinale de hanche en extension de hanche et étirement du droit fémoral des fléchisseurs de hanche allongé sur le côté : stabilisation du thérapeute (vue de côté)
FIGURE 11.35 MWM avec traction longitudinale de hanche en extension de hanche et étirement du droit fémoral/des fléchisseurs de hanche allongé sur le côté : stabilisation avec ceinture
Indication Raideur musculaire ou provocation de symptômes à l'extension de hanche associée à l'étirement du droit fémoral ou des muscles fléchisseurs de hanche. Positionnement Patie Allongé sur le côté avec la jambe symptomatique vers le haut. n t: Parti Le patient tient sa cuisse (du côté non symptomatique) pour se e stabiliser. d La hanche impliquée est légèrement fléchie, et le genou est u fléchi à approximativement 60°. c o r p s tr ai té e : Thér Le thérapeute se tient debout derrière le patient. a p e u te : Point Le thérapeute, en utilisant une ceinture de traitement en huit, saisit s la cuisse du patient. La partie distale de la jambe du patient est
d e c o n ta ct d e s m ai n s :
placée sous le bras du thérapeute pour contrôler la flexion du genou. L'assistant se tient debout derrière et à côté du bassin du patient. En utilisant les deux mains ou son corps, l'assistant stabilise le bassin du patient (voir fig. 11.33). Une seconde ceinture peut aussi être utilisée pour stabiliser le bassin (fig. 11.35).
Principes d'application • Le thérapeute applique une traction longitudinale avec une ceinture le long de l'axe du fémur, en se penchant en arrière. • L'assistant maintient la stabilisation du bassin du patient, ou une deuxième ceinture peut être utilisée pour cela. • Le thérapeute maintient la force, et mobilise la hanche du patient passivement en extension, à condition qu'il n'y ait pas de symptôme. • Appliquer jusqu'à 3 répétitions lors de la première séance. • Lors des visites suivantes, appliquer 6 à 10 répétitions en fonction de la réponse du patient. Commentaire • L'extension peut être combinée avec une flexion du genou ou une abduction/adduction de hanche et avec une rotation pour imiter les exigences fonctionnelles du patient.
Annotations
R s ly Pelvis stabilised (A) L Hip belt Tr MWM Hip E/Kn F × 3 R s ly Pelvis stabilised (belt) L Hip belt Tr MWM Hip E/Kn F × 3
Références Bennell K. Physiotherapy management of hip osteoarthritis. J. Physiother. 2013;59(3):145_157. Bennell K.L., Hinman R.S. A review of the clinical evidence for exercise in osteoarthritis of the hip and knee. J. Sci. Med. Sport. 2011;14(1):4–9. Beselga C., Neto F., Alburquerque-Sendín F., Hall T., OliveiraCampelo N. Immediate effects of hip mobilization with movement in patients with hip osteoarthritis: a randomised controlled trial. Man. Ther. 2016;22:80–85. Carpenter G. The effects of hip mobilisation and mobilisation with movement in the physical therapy management of a person with lateral hip pain: a case report. J. Man. Manipulative Ther. 2008;16(3):170. Ellenbecker T.S., Ellenbecker G.A., Roetert E.P., Silva R.T., Keuter G., Sperling F. Descriptive profile of hip rotation range of motion in elite tennis players and professional baseball pitchers. Am. J. Sports Med. 2007;35(8):1371–1376. French H.P. Physiotherapy management of osteoarthritis of the hip: a survey of current practice in acute hospitals and private practice in the Republic of Ireland. Physiotherapy. 2007;93(4):253–260. Guccione A.A., Felson D.T., Anderson J.J., Anthony J.M., Zhang
Y., Wilson P.W. The effects of specific medical conditions on the functional limitations of elders in the Framingham Study. Am. J. Public Health. 1994;84(3):351–358. Hoeksma H.L., Dekker J., Ronday H.K., Heering A., van der Lubbe N., Vel C. Comparison of manual therapy and exercise therapy in osteoarthritis of the hip: a randomized clinical trial. Arthritis Rheum. 2004;51(5):722–729. Laursen L.H., Jepsen J.R., Sjøgaard G. Vibrotactile sense in patients with different upper limb disorders compared with a control group. Int. Arch. Occup. Environ. Health. 2006;79(7):593–601. Loubert P.V., Zipple J.T., Klobucher M.J., Marquardt E.D., Opolka M.J. In vivo ultrasound measurement of posterior femoral glide during hip joint mobilization in healthy college students. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2013;43(8):534–541. Murphy L.B., Sacks J.J., Brady T.J., Hootman J.M., Chapman D.P. Anxiety and depression among US adults with arthritis: prevalence and correlates. Arthritis Care Res. 2012;64(7):968– 976. Pereira D., Peleteiro B., Araujo J., Branco J., Santos R.A., Ramos E. The effect of osteoarthritis definition on prevalence and incidence estimates: a systematic review. Osteoarthritis Cartilage. 2011;19(11):1270–1285. Salaffi F., Carotti M., Stancati A., Grassi W. Health-related quality of life in older adults with symptomatic hip and knee osteoarthritis: a comparison with matched healthy controls. Aging Clin. Exp. Res. 2005;17(4):255–263. Smith D.A., Saranga J., Pritchard A., Kommatas N.A., Punnoose S.K., Kale S.T. Effect of a lateral glide mobilisation with movement of the hip on vibration threshold in healthy volunteers. J. Bodyw. Mov. Ther. 2018;22(1):13–17. Sokolove J., Lepus C.M. Role of inflammation in the pathogenesis of osteoarthritis: latest findings and interpretations. Ther. Adv. Musculoskelet. Dis. 2013;5(2):77– 94.
Steultjens M.P., Dekker J., van Baar M.E., Oostendorp R.A., Bijlsma J.W. Range of joint motion and disability in patients with osteoarthritis of the knee or hip. Rheumatology. 2000;39(9):955–961. Vicenzino B., Hing W., Hall T., Rivett D. Mobilisation with movement: the art and science of its application. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Chatswood, NSW: Churchill Livingstone Australia; 2011:9–23. Walsh R., Kinsella S. The effects of caudal mobilisation with movement (MWM) and caudal self-mobilisation with movement (SMWM) in relation to restricted internal rotation in the hip: a randomised control pilot study. Man. Ther. 2016;22:9–15. Yazbek P.M., Ovanessian V., Martin R.L., Fukuda T.Y. Nonsurgical treatment of acetabular labrum tears: a case series. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2011;41(5):346–353. Yıldırım M.S., Ozyurek S., Tosun O., Uzer S., Gelecek N. Comparison of effects of static, proprioceptive neuromuscular facilitation and Mulligan stretching on hip flexion range of motion: a randomized controlled trial. Biol. Sport. 2016;33(1):89–94.
12: Genou Techniques pour le genou Glissement latéral et médial (en décharge/en charge) – flexion et extension (allongé) MWM en glissement latéral pour la flexion/l'extension MWM en glissement médial pour la flexion/l'extension MWM antéropostérieure du genou pour la flexion et MWM postéro-antérieure pour l'extension MWM antéropostérieure pour la flexion MWM postéro-antérieure du genou pour l'extension Rotation tibiale – en décharge/en charge MWM en rotation médiale pour la flexion MWM en rotation médiale/latérale pour l'extension MWM en rotation médiale pour l'extension Technique squeeze pour douleur méniscale MWM fibulaire proximale – glissement ventral ou postérieur pendant la flexion et l'extension du genou
Introduction
Le complexe du genou comprend les articulations tibiofémorale, fémoropatellaire et tibiofibulaire supérieure, dont chacune peut être symptomatique. Chez les patients plus jeunes, le syndrome de douleur fémoropatellaire, l'irritation des coussinets adipeux, les lésions méniscales, les lésions des ligaments collatéraux médial et latéral et des ligaments croisés ainsi que les entorses articulaires sont plus susceptibles d'être des motifs prédominants de consultation. En revanche chez les personnes âgées, l'arthrose du genou est la présentation la plus courante en raison de sa cause fréquente de douleur et de sa prévalence élevée (Felson et al. 1987). Par exemple, l'arthrose du genou touche 28 % des adultes de plus de 45 ans et plus d'un tiers des adultes de plus de 65 ans aux États-Unis (Dillon et al. 2006 ; Jordan et al. 2007). Par conséquent, en raison de sa prévalence élevée, l'arthrose du genou est l'une des principales causes d'invalidité chez les adultes (Dillon et al. 2006) et son impact devrait augmenter à mesure qu'une plus grande proportion de la population vieillit et vit plus longtemps. Heureusement, l'arthrose du genou peut être prise en charge avec succès par la kinésithérapie (Page et al. 2011). En effet, une ECR récente a montré que la kinésithérapie était aussi efficace que la chirurgie arthroscopique pour les fissures méniscales et l'arthrose du genou (Katz et al. 2013). Des revues systématiques ont démontré les avantages de la thérapie manuelle et de l'exercice pour la gestion de l'arthrose du genou (French et al. 2011). En complément d'autres formes de thérapie manuelle, les MWM peuvent être une modalité de traitement efficace de l'arthrose du genou. Les MWM peuvent réduire l'altération des mouvements et la douleur associée et ainsi augmenter la capacité du patient à faire de l'exercice efficacement. Une série de cas récents au Japon illustre l'impact des MWM sur l'arthrose du genou (Takasaki et al. 2013). Dans cette étude, les participants souffrant de douleurs chroniques liées à l'arthrose du genou ont reçu trois séances de MWM dans des positions en décharge et en charge avant leur traitement habituel dans une clinique ambulatoire orthopédique. Après les MWM, il y avait une réduction significative du handicap, une amélioration de l'amplitude du mouvement du genou et une diminution de la
douleur. L'exercice est difficile à réaliser en présence de douleur. Si celle-ci peut être éliminée, les patients sont plus susceptibles de faire de l'exercice et d'obtenir ainsi des avantages à long terme. De même que pour les MWM aux autres articulations, et en l'absence de dérangement du genou (atteinte méniscale), lors du traitement de l'articulation fémorotibiale, un glissement latéral ou médial doit être testé en premier, suivi par des glissements en rotation et enfin des glissements dans le plan sagittal si les glissements précédents ont échoué. Pour une atteinte méniscale, la technique squeeze doit être testée d'abord. Les douleurs fémoropatellaires sont particulièrement répandues chez les personnes plus jeunes qui sont physiquement actives ; cela affecte plus les femmes que les hommes et provoque une douleur et une incapacité importantes (Boling et al. 2010). Le problème de la douleur fémoropatellaire est mis en évidence par le fait que jusqu'à 90 % des personnes atteintes de cette affection présentent des douleurs récurrentes ou chroniques (Stathopulu and Baildam 2003). Le renforcement musculaire ne semble pas être une réponse à long terme à l'amélioration de la douleur, (Blond and Hansen 1998), peut-être parce que la douleur est associée à un mauvais contrôle moteur autour du bassin, de la hanche et du genou (Nakagawa et al. 2012). Les personnes souffrant de douleurs fémoropatellaires présentent généralement une rotation fémorale médiale et une rotation latérale tibiale accrues. Dans le concept Mulligan, le taping est utilisé pour corriger l'alignement et améliorer le contrôle moteur, et il existe des preuves que même une courte période de réentrainement du contrôle moteur peut avoir des bénéfices durables à long terme sur la douleur (Willy et al. 2012), appuyant le concept de MWM.
Niveaux de preuve Niveau 3 : six ECR, deux séries de cas, deux rapports de cas Six essais cliniques rapportent l'efficacité de l'application de MWM dans le traitement des pathologies du genou telles que l'arthrose (Dabholkar et al. 2014 ; Kaya Mutlu et al. 2018 ; Kiran et al. 2018 ; Nam
et al. 2013 ; Rao et al. 2018) et les douleurs fémoropatellaires (Demirci et al. 2017). Quatre essais cliniques comparent la MWM avec la mobilisation de Maitland (Dabholkar et al. 2014 ; Kaya Mutlu et al. 2018 ; Kiran et al. 2018 ; Rao et al. 2018) et montrent que les deux techniques sont efficaces dans le traitement de l'arthrose du genou. Kiran et al. (Kiran et al. 2018) et Dabholkar et al. (Dabholkar et al. 2014) ont tous deux identifié la MWM comme étant plus efficace que la mobilisation de Maitland dans la diminution de la douleur (EVA), le changement perçu (Global Rating of Change Scale [GRCS]) et l'amplitude de mouvement du genou, bien que l'on manque de données sur la signification statistique. De manière similaire, Rao et al. (Rao et al. 2018) ont démontré une augmentation significative de l'angle sans douleur au squat et au Timed Up And Go et une réduction de la douleur (Numerical Pain Rating Scale [NPRS]) après traitement par rapport à avant le traitement, sans différence statistique entre les deux groupes. En accord avec les études présentées précédemment, Kaya Mutlu et al. (Kaya Mutlu et al. 2018) ont montré l'efficacité supérieure des deux techniques de thérapie manuelle (plus des exercices) en comparaison à la combinaison d'électrothérapies (neurostimulation électrique transcutanée [TENS] et ultrasons thérapeutiques) et d'exercices dans le traitement de l'arthrose du genou. Fait intéressant, bien que l'amplitude de mouvement du genou ait été améliorée immédiatement après le traitement dans les trois groupes d'intervention, les groupes de thérapie manuelle avaient une amplitude de mouvement active significativement meilleure (flexion et extension) et une augmentation plus importante du score fonctionnel ainsi que de la force du quadriceps, que le groupe d'électrothérapie au suivi à un an. De manière similaire, Nam et al. (Nam et al. 2013) ont comparé un programme de MWM du genou, 10 minutes de hot pack, 20 minutes de courant interférentiel, 5 minutes d'ultrasons et des exercices de stabilisation du tronc avec un programme de kinésithérapie générale (non défini par les auteurs) et des exercices de stabilisation du tronc. Les patients ont reçu un traitement trois fois par semaine pendant
6 semaines. Les répétitions de MWM du genou (MWM en rotation médiale pour la flexion du genou pied sur une chaise), les séries et la quantité n'étaient pas précisées. Il y avait une amélioration significativement plus importante de la douleur (environ 17 mm/100 mm sur l'EVA), du score d'incapacité WOMAC et de la fonction physique dans le groupe MWM par rapport au groupe de soins habituels (Nam et al. 2013).
Glissement latéral et médial (en décharge/en charge) – flexion et extension (allongé) MWM en glissement latéral pour la flexion/l'extension Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec le genou en position de semi-flexion. • La partie distale du fémur est stabilisée latéralement avec la main extérieure du thérapeute. • Le thérapeute applique un glissement à la partie proximale du tibia latéralement avec l'autre main (distale). • Pendant que le glissement manuel est maintenu, le patient mobilise activement son genou en flexion et/ou extension puis revient à la position de départ. • Une flexion ou extension complète indolore est complétée par une surpression du patient via une sangle/ceinture ou par le thérapeute. • Voir fig. 12.1 à 12.3.
FIGURE 12.1 MWM en glissement latéral tibiofémoral manuel : position des mains
FIGURE 12.2 MWM en glissement latéral tibiofémoral manuel : flexion
FIGURE 12.3 MWM en glissement latéral tibiofémoral manuel : extension
Indication Mouvement de flexion ou d'extension du genou douloureux et/ou
restreint. Positionnement Patie Allongé sur le dos, proche du bord de la table avec le pied posé sur nt la table de traitement. : Le patient peut tenir une sangle/une ceinture placée autour de sa cheville en position d'étrier, les deux extrémités de la sangle/la ceinture étant maintenues en dedans et en dehors de la jambe symptomatique. Parti Genou en position relâchée d'amplitude moyenne, avant tout e début de douleur. d u co rp s tr ai té e: Thér Adjacent au genou affecté faisant face au patient. a p e ut e: Main Main stabilisatrice : toute la paume de la main latérale est placée s/ sur la face latérale de la partie distale du fémur, doigts dirigés p vers le haut, poignet en extension et avant-bras en pronation. oi Main effectuant le glissement : la paume entière de la main nt médiale et le premier espace interdigital sont placés sur la face s médiale du tibia du patient juste en distal de la ligne d articulaire. La main est en légère supination, avec l'avant-bras e perpendiculaire et les doigts dirigés postérieurement.
co nt ac t:
Principes d'application • Le thérapeute applique un glissement dirigé latéralement sur l'articulation du genou. Les avant-bras du thérapeute sont parallèles l'un à l'autre. • Le thérapeute maintient le glissement pendant que le patient mobilise de manière active en flexion ou extension. • Une surpression indolore est appliquée en flexion ou extension par le patient ou le thérapeute. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement. Commentaires • S'assurer que les mains stabilisatrice et mobilisatrice aient un large contact afin de ne pas provoquer de douleurs dues à la pression ou qui reproduisent les symptômes du patient. • Un carré de mousse ou une serviette peuvent être utilisés sous la ceinture pour plus de confort. • Une erreur fréquente correspond au fait que le glissement ne soit pas latéral car le thérapeute se réfère à la force perpendiculaire par rapport au bord de la table au lieu du fémur. • Ne pas relâcher le glissement avant que le patient ne revienne à la position de départ. Variantes Utilisation d'une ceinture
• Une ceinture de traitement peut aussi être utilisée pour une application plus facile de la force de glissement (fig. 12.4A). Dans ce cas le patient est positionné en décubitus ventral.
FIGURE 12.4A MWM en glissement latéral tibiofémoral pour la flexion du genou : positionnement du thérapeute et de la ceinture
• La partie distale du fémur du patient est stabilisée latéralement avec une main tandis que le thérapeute pousse ses hanches en arrière, induisant un glissement tibial latéral. La position de la partie inférieure de la jambe est contrôlée par la main stabilisatrice distale du thérapeute près de la malléole.
• Pendant que le glissement est maintenu, le thérapeute mobilise passivement ou activement le genou en flexion (fig. 12.4B) ou extension à partir de la position de départ.
FIGURE 12.4B MWM en glissement latéral tibiofémoral pour la flexion du genou : position d'arrivée
• La flexion ou l'extension complète active sans douleur est complétée par une surpression du thérapeute. • Il est essentiel que le thérapeute soit positionné de telle sorte qu'un glissement perpendiculaire par rapport au fémur soit obtenu à tout moment et que le glissement soit parallèle au
plateau tibial. En charge • La progression d'une position en décharge à une position en charge peut se faire lorsqu'il y a une amélioration importante avec la technique de mouvement en décharge ou si le patient a des douleurs principalement dans les activités et les mouvements en charge. • Un glissement latéral ou médial peut être réalisé directement avec les mains du thérapeute (fig. 12.5A et B).
FIGURE 12.5A MWM en glissement latéral tibiofémoral pour la flexion du genou
FIGURE 12.5B MWM en glissement latéral tibiofémoral pour l'extension du genou
Autotraitement Self-MWM en glissement latéral pour la flexion/l'extension : exercice à domicile • Le patient est debout avec le genou symptomatique fléchi, et le pied reposant sur une chaise (pour la flexion) (fig. 12.6A) ou au sol (pour l'extension) (fig. 12.6B).
FIGURE 12.6A MWM en glissement latéral tibiofémoral pour la flexion du genou : exercice à domicile (avec une chaise)
FIGURE 12.6B MWM en glissement latéral tibiofémoral pour l'extension du genou : exercice à domicile
• La partie distale du fémur est stabilisée latéralement par la main du patient. • La partie proximale du tibia est mobilisée dans une direction latérale avec l'autre main du patient. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient mobilise activement le genou en réalisant une « fente avant » en flexion à partir de la position de départ (pour la flexion) ou en extension (pour l'extension), puis revient. • Un mouvement complet actif et indolore est complété par une surpression autogénérée. Annotations
sup ly
R Kn Lat gl MWM F × 6(3)
sup ly R Kn Lat gl MWM E + OP (therapist) × 6(3) pr ly L Kn belt Lat gl MWM F + OP (therapist) × 6(3) st R Foot on chair R Kn Lat gl MWM F × 10 st R foot on chair L Kn Lat gl MWM E × 10 st R Foot on chair R Kn self Lat gl MWM F × 10 st R Kn self Lat gl MWM E × 10
MWM en glissement médial pour la flexion/l'extension Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec le genou semi-fléchi, tenant une sangle placée autour de son pied. • Le thérapeute stabilise la partie distale du fémur médialement avec une main sur l'intérieur de la cuisse du patient. • Le thérapeute réalise un glissement du tibia médialement avec l'autre main. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient mobilise activement son genou en flexion (fig. 12.8) ou extension (fig. 12.9) puis retourne à la position de départ. • La flexion complète indolore est complétée par une surpression du patient via la ceinture de traitement ou peut être appliquée par le thérapeute pour l'extension. • Voir fig. 12.7 à 12.9.
FIGURE 12.7 MWM en glissement médial tibiofémoral manuel avec une ceinture
FIGURE 12.8 MWM en glissement médial tibiofémoral manuel avec une ceinture : en flexion du genou
FIGURE 12.9 MWM en glissement médial tibiofémoral : manuel en extension du genou
Indication Mouvement de flexion ou d'extension du genou douloureux et/ou restreint.
Positionnement Patie Couché en décubitus dorsal, près du bord de la table de nt traitement, le pied étant entièrement appuyé sur la table de : traitement. Pour la flexion, le patient tient une sangle placée autour de sa cheville en position d'étrier, les deux extrémités de la sangle étant maintenues en dedans et en dehors de la jambe symptomatique. Parti Position intermédiaire et relâchée du genou, avant toute e apparition de douleur. d u co rp s tr ai té e: Thér Adjacent au genou affecté faisant face au patient. a p e ut e: Main Main stabilisatrice : la paume entière de la main médiale du s/ thérapeute est placée sur la face médiale de la partie distale du p fémur du patient, les doigts vers le haut, le poignet en oi extension, et l'avant-bras en pronation. nt Main effectuant le glissement : la paume entière de la main du s thérapeute et le premier espace interdigital sont placés sur la d face latérale du tibia du patient juste en distal de la ligne e articulaire. La main est gardée en légère supination avec les
co nt ac t:
doigts dirigés postérieurement.
Principes d'application • Le thérapeute applique une force dirigée médialement sur l'articulation du genou. Si les avant-bras du thérapeute sont parallèles, la force de glissement peut être réalisée avec moins d'effort. • Une surpression indolore est appliquée à la flexion par le patient via la sangle, ou par le thérapeute pour l'extension. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement. Commentaires • S'assurer que les mains stabilisatrices et mobilisatrices aient un large contact afin de ne pas provoquer de douleurs dues à la pression ou qui reproduisent les symptômes du patient, notamment en ce qui concerne la tête de la fibula et le nerf fibulaire commun. • Ne pas relâcher le glissement avant que le patient ne revienne à la position de départ. Variantes • Comme indiqué précédemment, la modification de la mécanique de glissement, l'exploration de la direction du glissement, l'utilisation d'une ceinture de traitement (fig. 12.10A à, B, C) et l'évaluation de la progression vers des positions de mise en charge peuvent/doivent être envisagées.
FIGURE 12.10A MWM en glissement médial tibiofémoral avec une ceinture : position de départ
FIGURE 12.10B MWM en glissement médial tibiofémoral avec une ceinture : en flexion du genou
FIGURE 12.10C MWM en glissement médial tibiofémoral avec une ceinture : en extension du genou
Utilisation d'une ceinture • Le thérapeute pousse ses hanches en arrière, induisant un glissement tibial médial, tout en contrôlant la position de la partie inférieure de la jambe du patient avec la main stabilisatrice distale. • Il est essentiel que le thérapeute soit positionné de manière à obtenir un glissement perpendiculaire à tout moment par rapport au fémur, et que le glissement soit parallèle au plateau tibial. • Une surpression indolore est appliquée en flexion ou extension par le thérapeute. • Noter que le mouvement passif est préférable, car une contraction excessive des ischiojambiers entraîne souvent des crampes. • Maintenir la tension dans la ceinture jusqu'à ce que le patient retourne à la position de départ. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance
de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de la flexion ou l'extension du genou. Autotraitement Self-MWM en glissement médial pour la flexion/l'extension du genou : exercice à domicile • Le patient est debout avec la jambe affectée fléchie, le pied reposant sur une chaise pour la flexion ou debout pour l'extension (fig. 12.11A).
FIGURE 12.11A MWM en glissement médial tibiofémoral pour l'extension du genou : position de départ
• La partie distale du fémur est stabilisée médialement avec la main du patient. • La partie proximale du tibia est mobilisée en direction médiale
avec l'autre main du patient. • Pendant que le glissement est maintenu, le patient mobilise activement son genou dans un mouvement de « fente avant » en flexion (fig. 12.11B) ou en le repoussant en extension (fig. 12.11C) à partir de la position de départ et revient.
FIGURE 12.11B MWM en glissement médial tibiofémoral pour la flexion du genou : en flexion du genou
FIGURE 12.11C MWM en glissement médial tibiofémoral pour l'extension du genou : en extension du genou
• Un mouvement complet actif et indolore est complété par une surpression autogénérée. Annotations
sup
ly R Kn Med gl MWM F + OP (belt) × 6(3)
sup ly R Kn Med gl MWM E + OP (therapist) × 6(3) pr ly R Kn belt Med gl MWM F + OP (therapist) × 6(3) pr ly R Kn belt Med gl MWM F + OP (therapist) × 6(3) st R Foot on chair R Kn self Med gl MWM F × 10 st R Kn self Med gl MWM E × 10
MWM antéropostérieure du genou pour la flexion et MWM postéro-antérieure pour l'extension MWM antéropostérieure pour la flexion Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos au bord de la table de traitement avec la hanche en flexion, et le genou proche de la limite d'amplitude en flexion. • Le thérapeute stabilise le fémur du patient avec une main pendant que l'autre (en contact sur le tibia) applique un glissement antéropostérieur sur le tibia. • Une ceinture de traitement est enroulée autour de la cheville et du pied, pour permettre au patient de tirer le genou en flexion (fig. 12.13 et 12.14). • Pendant que le thérapeute maintient le glissement antéropostérieur, le patient tire son genou en flexion. • Une surpression est appliquée si nécessaire avant de revenir à la position de départ. • Voir fig. 12.12 à 12.14.
FIGURE 12.12 MWM en glissement antéropostérieur tibiofémoral pour la flexion du genou : vue rapprochée
FIGURE 12.13 MWM en glissement antéropostérieur tibiofémoral pour la flexion du genou : aide d'une ceinture
FIGURE 12.14 MWM en glissement antéropostérieur tibiofémoral pour la flexion du genou : fin d'amplitude
Indication
Douleur et flagrante limitation/raideur de la flexion du genou. Positionnement Patient : Allongé sur le dos, aussi près que possible du bord de la table du côté du thérapeute. Partie Hanche fléchie, genou proche de la limite de flexion. du corp s trait ée : Thérape Debout jambes écartées, à côté du genou symptomatique du ute : patient. Points de cont act des mai ns :
Une main stabilise la partie distale du fémur du patient, pendant que l'autre est en contact sur l'extrémité proximale du tibia, proche de la tubérosité tibiale. Les doigts des deux mains sont entrelacés.
Principes d'application • Le thérapeute stabilise le fémur du patient avec une main pour empêcher la rotation ou la flexion de hanche. • L'autre main applique le glissement tibial antéropostérieur par le talon de la main sur la tubérosité tibiale. • Tenir la jambe du patient près du corps du thérapeute pour un meilleur contrôle. • Maintenir le glissement tibial antéropostérieur tandis que le patient mobilise son genou en flexion à l'aide d'une ceinture de traitement enroulée autour de la cheville et du pied. • Maintenir le glissement pendant que le patient revient en
position de départ. • Appliquer 6–10 répétitions par série, 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante dans l'amplitude de flexion sans douleur du genou. • Appliquer une surpression à la fin d'amplitude si l'amplitude totale peut être atteinte sans douleur. Commentaires • L'angle de glissement doit suivre le plateau tibial, qui est maintenu lorsque le patient fléchit son genou. • Éviter de comprimer la patella et le tendon patellaire. Annotation
sup ly R Kn Tib Post gl MWM F + OP (belt) × 6(3)
MWM postéro-antérieure du genou pour l'extension Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos au bord de la table de traitement, le genou proche de la limite de l'extension. • Le thérapeute stabilise le fémur du patient avec une main pendant que l'autre (en contact sur le tibia) applique un glissement postéro-antérieur au tibia. • Une ceinture de traitement peut aussi être utilisée, enroulée sous le tibia du patient et autour des épaules du thérapeute et
un glissement postéro-antérieur est appliqué et maintenu. • En maintenant le glissement postéro-antérieur, le patient réalise une extension active du genou. • Une surpression est appliquée si nécessaire avant de revenir à la position de départ. • Voir fig. 12.15 à 12.17.
FIGURE 12.15 MWM en glissement postéro-antérieur tibiofémoral pour l'extension du genou : avec ceinture
FIGURE 12.16 MWM en glissement manuel postéro-antérieur tibiofémoral pour l'extension du genou : position de départ
FIGURE 12.17 MWM en glissement manuel postéro-antérieur tibiofémoral pour l'extension du genou : position d'arrivée
Indication
Douleur et flagrante limitation/raideur de l'extension du genou. Positionnement Patient : Allongé sur le dos, aussi près que possible du bord de la table de traitement du côté du thérapeute. Partie Hanche neutre, genou proche de la limite de l'extension. du corp s trait ée : Thérape Debout à côté du genou symptomatique du patient. ute : Points de cont act des mai ns :
Une main stabilise la partie distale du fémur du patient, pendant que l'autre est en contact avec l'extrémité proximale postérieure du tibia, autour des muscles du mollet proche de la ligne articulaire. Ou utiliser une ceinture, qui est positionnée sous la partie proximale du tibia et autour des épaules du thérapeute.
Principes d'application • Le thérapeute stabilise le fémur du patient avec une main pour empêcher la rotation et la flexion de hanche. • L'autre main applique le glissement tibial postéro-antérieur sur la partie postérieure du genou, ou dans le cas de l'utilisation d'une ceinture, un glissement postéro-antérieur vers le haut est appliqué. • Tenir la jambe du patient près du corps du thérapeute pour un meilleur contrôle. • Maintenir le glissement tibial postéro-antérieur pendant que le patient fait une extension du genou puis revient à la position de
départ. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude indolore d'extension du genou. • Appliquer une surpression à la fin de l'amplitude si un mouvement complet indolore peut être atteint. Commentaire • L'angle de glissement doit suivre le plateau tibial, qui est maintenu pendant que le patient tend son genou. Annotations
sup ly R Kn Tib belt Ant gl MWM E × 6(3) sup ly R Kn Tib Ant gl MWM E + OP (therapist) × 6(3)
Rotation tibiale – en décharge/en charge MWM en rotation médiale pour la flexion Aperçu de la technique • Le patient est allongé en décubitus dorsal, le genou fléchi à une amplitude proche de la limite, et tient une ceinture de traitement placée autour de son pied. • La partie proximale de la jambe est mobilisée en rotation médiale avec les deux mains du thérapeute. • Pendant que le glissement en rotation est maintenu, le patient mobilise activement le genou en flexion et revient à la position
de départ. • Une surpression avec la ceinture est ajoutée en fin de flexion complète et sans douleur. • Voir fig. 12.18 à 12.20.
FIGURE 12.18 MWM en rotation médiale tibiofémorale pour la flexion du genou : position de départ
FIGURE 12.19 MWM en rotation médiale tibiofémorale pour la flexion du genou : en flexion avec l'aide d'une ceinture
FIGURE 12.20 MWM en rotation médiale tibiofémorale pour la flexion du genou : position d'arrivée
Indication Mouvement de flexion du genou douloureux ou restreint.
Positionnement Patien t:
Allongé sur le dos, avec la jambe affectée proche du bord de la table de traitement et avec le pied posé. Le patient tient une sangle placée autour de sa cheville en position d'étrier, les deux extrémités de la sangle étant tenues par les deux mains en position médiale et latérale sur la jambe symptomatique.
Partie Position intermédiaire et relâchée du genou, avant toute du apparition de la douleur. cor ps trai tée : Théra Debout un pied en avant, adjacent au genou affecté, orienté dans pe une direction caudale. Le placement des mains médiale et ute latérale se fait « autour » du genou affecté. : Mains/ Main médiale : la paume du thérapeute est placée sur la face poi médiale de la partie proximale du tibia et les doigts sur la nts partie médiale de l'épine tibiale. de Main latérale : la paume du thérapeute est placée sur la face con latérale de la fibula et de la partie proximale du tibia avec les tact doigts orientés antérieurement. : Les doigts du thérapeute peuvent être entrecroisés ou superposés.
Principes d'application • Appliquer une mobilisation en rotation médiale du tibia en tirant l'épine tibiale médialement avec la main médiale et en poussant la partie postérolatérale du mollet dans une direction
antérieure avec la main latérale. • Une surpression indolore est appliquée à la flexion par le patient via la sangle. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude de mouvement indolore de flexion du genou. Commentaires • S'assurer que les mains mobilisatrices aient un large contact afin de ne pas provoquer de douleurs dues à la pression ou qui reproduisent les symptômes du patient. • Ne pas relâcher la rotation avant que le patient ne revienne à la position de départ. Variantes • La technique de rotation tibiale peut aussi être effectuée en rotation latérale si la rotation médiale n'est pas efficace ou augmente les symptômes (fig. 12.21A et B).
FIGURE 12.21A MWM en rotation latérale tibifémorale pour la flexion du genou : vue médiale
FIGURE 12.21B MWM en rotation latérale tibiofémorale pour la flexion du genou : vue latérale
• Une rotation tibiofémorale médiale ou latérale peut être appliquée dans une position en charge si nécessaire (fig. 12.22A
et B). Cela peut être une exigence fonctionnelle pour certaines personnes, comme celles qui entreprennent une prière quotidienne en position agenouillée.
FIGURE 12.22A MWM en rotation médiale ou latérale tibiofémorale pour la flexion du genou : position de départ
FIGURE 12.22B MWM en rotation médiale ou latérale
tibiofémorale pour la flexion du genou : position d'arrivée
Autotraitement Rotation tibiale médiale en charge : exercice à domicile • Le patient est debout avec le genou affecté fléchi, et le pied au sol ou reposant sur une chaise ou une marche. • Le patient saisit sa fibula et son tibia avec ses doigts entrelacés et fait tourner le bas de sa jambe en rotation médiale. Pendant que la rotation médiale est maintenue, le patient mobilise activement le genou en extension ou en s'accroupissant en flexion à partir de la position initiale de flexion partielle, puis revient en position de départ. • Une flexion complète active indolore est complétée par une surpression autogénérée. • Voir fig. 12.23A et B.
FIGURE 12.23A Rotation médiale tibiofémorale pour l'extension du genou en charge
FIGURE 12.23B Self-MWM en rotation médiale tibiofémorale pour la flexion du genou pied sur une chaise
Taping Rotation tibiale médiale en charge • Cette technique de taping peut être utile pour une douleur
tibiofémorale répondant à la MWM en rotation tibiale ou pour une douleur fémoropatellaire. • En général, le tape est posé en spirale en remontant à partir de la face latérale de la fibula immédiatement sous la ligne articulaire médiale du genou, croisant la face postérieure du genou et se terminant sur la partie postérolatérale du fémur. Utiliser un tape de sport de 50 mm non extensible ou un tape élastique avec une tension presque maximale. • Demander au patient de se tenir debout avec le pied de la jambe symptomatique légèrement tourné vers l'intérieur, le genou légèrement fléchi et le fémur en rotation latérale par rapport au tibia (fig. 12.24A et B). Cette position augmentera la tension du tape lorsque le patient se tiendra dans une position normale.
FIGURE 12.24A Taping en rotation médiale tibiofémorale pour des douleurs tibiofémorales et fémoropatellaires : application
FIGURE 12.24B Taping en rotation médiale tibiofémorale pour des douleurs tibiofémorales et fémoropatellaires : position de la jambe pendant l'application
• Démarrer le tape latéralement autour de la face latérale de la fibula. Appliquer le tape en spirale dans une direction proximale sur la tubérosité tibiale, autour du côté médial du tibia, tout en aidant le tibia en rotation médiale. Terminer le tape sur la face latérale de la partie distale du fémur. • La tension doit être maximale lorsque le tape croise la ligne articulaire du genou.
• Appliquer deux couches de tape au même endroit, avec une tension égale sur les deux couches pour un effet maximum. • Les patients peuvent apprendre à appliquer eux-mêmes ce tape dans le cadre d'un programme à domicile. • Un essai de taping en rotation latérale tibiofémorale pour la MWM tibiofémorale en rotation latérale s'est avéré efficace pour la douleur et les déficits du genou (fig. 12.25).
FIGURE 12.25 Taping en rotation latérale tibiofémorale pour des douleurs tibiofémorales et fémoropatellaires
Annotations
s
up ly R Kn MR MWM F + OP (belt) × 6(3)
sup ly L Kn ER MWM F + OP (belt) × 6(3) st L Foot on chair L Kn self MR MWM F × 10 st L Kn self MR MWM E × 10
L Kn MR tape L Kn ER tape
MWM en rotation médiale/latérale pour l'extension MWM en rotation médiale pour l'extension
Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos, le genou en extension dans une amplitude proche de la limite et le pied suffisamment élevé pour que la partie postérieure du genou ne puisse pas toucher la table lors de l'extension complète. • Le thérapeute stabilise la partie distale du fémur médialement avec sa main proximale. • La partie proximale du tibia est mobilisée vers l'intérieur avec la main distale. • Revenir à la position de départ. • L'extension complète, active et sans douleur est complétée par une surpression du thérapeute. • Voir fig. 12.26 à 12.28.
FIGURE 12.26 MWM en rotation médiale tibiofémorale pour l'extension du genou : position de départ
FIGURE 12.27 MWM en rotation médiale tibiofémorale pour l'extension du genou : position de départ (vue médiale)
FIGURE 12.28 MWM en rotation médiale tibiofémorale pour l'extension du genou : position d'arrivée avec surpression
Indication Mouvement d'extension du genou douloureux ou restreint.
Positionnement Patient: Allongé sur le dos, avec le genou affecté proche du bord de la table de traitement et avec la cheville reposant sur un rouleau. Partie Position relâchée d'extension du genou, avant toute apparition du de douleur. cor ps trait ée : Thérap Adjacent au genou symptomatique et tourné vers le genou. eute : Mains/ poi nts de con tact :
Main stabilisatrice : la paume entière de la main proximale du thérapeute est placée sur la face postéromédiale de la partie distale du fémur, les doigts dirigés postérieurement. Main mobilisatrice : paume du thérapeute sur l'épine tibiale, pouce en contact avec la partie latérale de l'épine tibiale et les doigts dirigés postérieurement sur la partie médiale du mollet.
Principes d'application • Appliquer une mobilisation en rotation médiale du tibia au niveau de l'articulation du genou. • Une surpression indolore est appliquée à l'extension par la thérapeute. • Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement s'il y a une augmentation importante de l'amplitude de mouvement indolore d'extension. Commentaires
• S'assurer que les mains stabilisatrices et mobilisatrices aient un large contact afin de ne pas provoquer de douleurs dues à la pression ou qui reproduisent les symptômes du patient. • Ne pas relâcher la rotation avant que le patient ne revienne à la position de départ. • Le taping peut être utile si la technique est efficace (voir fig. 12.24). Variantes MWM en rotation latérale pour l'extension • Cette technique peut aussi être réalisée en appliquant une rotation latérale. • Le patient est positionné comme décrit dans la technique précédente pour la rotation médiale. • La partie proximale du tibia est mobilisée vers l'extérieur avec la main distale du thérapeute. • Pendant que la rotation tibiale est maintenue, le patient mobilise activement le genou en extension puis revient à la position de départ (fig. 12.29A et B).
FIGURE 12.29A MWM en rotation latérale tibiofémorale pour l'extension du genou : position de départ
FIGURE 12.29B MWM en rotation latérale tibiofémorale pour l'extension du genou : position d'arrivée
Annotations
su
p ly L Kn MR MWM E × 6(3)
sup ly L Kn ER MWM E × 6(3)
Technique squeeze du genou pour douleur méniscale Aperçu de la technique
• Le patient est allongé en décubitus dorsal au bord de la table de traitement, le genou en flexion et la hanche en flexion et rotation neutre. • Le thérapeute place le bord médial de son pouce sur la ligne articulaire à l'endroit de sensibilité maximale. • L'autre pouce renforce le premier et applique une force dirigée vers le centre. • Le patient fléchit d'abord puis étend le genou jusqu'à l'apparition de la douleur, en augmentant progressivement l'amplitude dans chaque direction. • Viser une extension ou une flexion complète à la première séance. • Voir fig. 12.30 à 12.32.
FIGURE 12.30 Technique squeeze méniscale du genou – contact des doigts : position des mains (vue rapprochée)
FIGURE 12.31 Technique squeeze méniscale du genou : position de départ
FIGURE 12.32 Technique squeeze méniscale du genou : flexion
Indication Blessure méniscale ou changement dégénératif causant une douleur
à l'interligne articulaire et une limitation de la flexion et l'extension du genou ; point localisé de douleur sur la corne antérieure ou postérieure du ménisque dans l'interligne articulaire médiale ou latérale. Positionnement Patient :
Allongé sur le dos, aussi près que possible du bord de la table de traitement du côté du thérapeute.
Partie du corps Hanche et genou fléchis dans une position indolore. traitée : Thérapeute :
Debout jambes écartées à côté du genou affecté du patient.
Points de contact des mains :
Bord médial du pouce sur la ligne articulaire du genou, avec renfort du pouce opposé (voir fig. 12.30).
Principes d'application • Identifier le point le plus sensible à la douleur sur l'interligne articulaire du genou. • Placer le bord médial d'un pouce sur le point sensible du côté de la douleur (soit la ligne articulaire médiale ou bien latérale pour le ménisque médial ou latéral respectivement). Le pouce opposé renforce l'autre pouce. • En maintenant la force sur la ligne articulaire du pouce dirigé centralement, demander au patient de fléchir puis d'étendre le genou jusqu'à l'apparition de la douleur (voir fig. 12.32). • Répéter les mouvements de flexion et d'extension tout en maintenant la pression des pouces. • L'amplitude de mouvement indolore du genou doit graduellement augmenter jusqu'à ce que l'amplitude complète puisse être atteinte en extension.
Commentaires • Seul le bord médial du pouce doit être utilisé, et non la pulpe du pouce, car celle-ci est trop large pour être en contact avec la ligne articulaire. • Le pouce doit être placé le long de la ligne articulaire et non en travers. • La pression méniscale doit être maintenue tout le long du mouvement. • Le patient fléchit le genou lors du premier mouvement et ne l'étend pas, car la flexion va augmenter l'espace articulaire et permettre à la pression d'être maintenue sur le ménisque. • Le thérapeute suit le mouvement de la jambe lorsqu'elle bouge en flexion/extension pour maintenir la pression dans l'interligne articulaire (indirectement sur le ménisque). • Le thérapeute peut appliquer une surpression passive à la fin de l'amplitude disponible. Variantes • La technique peut évoluer vers une position de mise en charge si nécessaire. Le patient pose son pied du côté symptomatique sur la chaise et tient le dossier de la chaise pour se stabiliser pendant qu'il fléchit le genou, le thérapeute appliquant une pression directe sur la ligne articulaire comme décrit ci-dessus (fig. 12.33A et B).
FIGURE 12.33A Technique squeeze en charge : position de départ
FIGURE 12.33B Technique squeeze en charge : position d'arrivée
Autotraitement • Le patient peut réaliser un autotraitement en plaçant le bord médial d'un de ses pouces ou d'un index sur le point sensible
(similaire à la position du pouce dans la figure 12.34A et B), qui est renforcé par l'autre pouce, puis réalise des mouvements du genou en flexion et extension.
FIGURE 12.34A Technique self-squeeze : position de départ
FIGURE 12.34B Technique self-squeeze : position d'arrivée en flexion
Annotations
su
p ly L Kn Med Squeeze F/E × 3
sup ly L Kn Lat Squeeze F/E × 6 st L foot on chair L Kn Med Squeeze F × 6 st R foot on chair R Kn self Lat Squeeze F/E × 6
MWM fibulaire proximale – glissement ventral ou postérieur pendant la flexion et l'extension du genou Aperçu de la technique
• Le patient est allongé en décubitus dorsal au bord de la table de traitement, le genou en flexion et la hanche en flexion et rotation neutre. • Le thérapeute place son éminence thénar sur la face postérieure de la partie proximale de la fibula. • L'autre main apporte un contre-appui pour stabiliser le tibia. • Le patient fléchit ou étend son genou jusqu'au point d'apparition de la douleur ou de la limitation. • Voir fig. 12.35 à 12.37.
FIGURE 12.35 Glissement fibulaire ventral durant la flexion du genou : position de départ (vue médiale)
FIGURE 12.36 Glissement fibulaire ventral durant la flexion du genou : position de départ (vue anatomique)
FIGURE 12.37 Glissement fibulaire ventral durant la flexion du genou : position d'arrivée
Indication Douleur latérale du genou à proximité de la tête de la fibula durant
la flexion ou l'extension du genou. Positionnement Patient : Partie du corps Hanche et genou fléchis dans une position indolore. traitée : Thérapeute :
Debout une jambe devant l'autre, à côté du genou symptomatique du patient, en faisant face aux pieds.
Points de contact des mains :
Main mobilisatrice : éminence thénar sur la partie postérieure de la partie proximale de la fibula. Main stabilisatrice : saisir la face médiale supérieure du tibia (voir fig. 12.36).
Principes d'application • Se placer sur la face postérieure de la partie proximale de la fibula avec l'éminence thénar d'une main et faire glisser la fibula antérieurement. • La main opposée fournit une contre-force pour stabiliser le tibia sur le côté médial. • En maintenant la force de glissement ventral, demander au patient de fléchir ou tendre son genou jusqu'au point d'apparition de la douleur (voir fig. 12.37). • Répéter les mouvements aller et retour en maintenant le glissement fibulaire. Commentaires • Éviter toute compression sur le nerf fibulaire commun qui s'enroule autour de la face postérieure du col de la fibula. • Faire attention à ne pas bloquer le mouvement en flexion. • Le patient peut appliquer une surpression passive à la fin de l'amplitude disponible avec une ceinture de thérapie manuelle
enroulée autour du pied. Variantes Glissement postérieur de la fibula • Dans le cas où un glissement ventral échoue, essayer une MWM en glissement fibulaire dorsal. • Faire face à la tête du patient, avec une main en contact avec la partie ventrale de la partie proximale de la fibula. L'autre main stabilise le tibia médialement. • Appliquer un glissement à la fibula et demander au patient de fléchir ou tendre son genou jusqu'au point d'apparition de la douleur. MWM postérieure et ventrale de la fibula pour la flexion du genou en charge • La technique peut progresser vers une position de mise en charge si nécessaire. Le patient pose son pied du côté symptomatique sur la chaise et s'appuie sur le dossier de la chaise pour se stabiliser pendant qu'il fléchit le genou. • Le thérapeute est debout devant le patient stabilisant le tibia médialement avec une main tout en mobilisant la fibula ventralement avec ses doigts ou postérieurement avec l'éminence thénar (fig. 12.38A et B).
FIGURE 12.38A Glissement fibulaire postérieur durant la flexion du genou en charge : position de départ
FIGURE 12.38B Glissement fibulaire postérieur durant la flexion du genou en charge : position d'arrivée
Autotraitement • Le patient peut effectuer un autotraitement en charge en plaçant l'éminence thénar d'une main sur la face postérieure de la partie proximale de la fibula, en stabilisant le tibia avec l'autre main (fig. 12.39).
FIGURE 12.39 Automobilisation en glissement fibulaire ventral durant la flexion du genou en charge
Taping • Un taping peut être utilisé pour maintenir l'amélioration obtenue après la MWM (fig. 12.40A et B).
FIGURE 12.40A Taping ventral de la partie proximale de la fibula
FIGURE 12.40B Taping dorsal de la partie proximale de la fibula
• Pour un glissement ventral, démarrer le tape sur la partie postérieure de la fibula, en tirant le tape antérieurement pour passer autour d'abord de la fibula puis du tibia juste sous la tubérosité tibiale (fig. 12.40A).
• Pour un glissement dorsal de la fibula, démarrer le tape antérieurement et l'enrouler autour de la partie latérale de la fibula puis de la partie postérieure du tibia (fig. 12.40B). • S'assurer que le tape ne fait pas un cercle complet pour éviter les problèmes circulatoires et utiliser deux couches pour un effet renforcé. • Comme pour les techniques de mobilisation, éviter la compression du nerf fibulaire commun. Annotations
su
p ly R Sup Fib Ant gl MWM Kn F × 6
sup ly R Sup Fib Post gl MWM Kn F × 6(3) st R foot on chair R Sup Fib Post gl MWM Kn F × 6 st R foot on chair R Sup Fib self Ant gl MWM Kn F × 10 R Sup Fib Ant gl tape R Sup Fib Post gl tape
Références Blond L., Hansen L. Patellofemoral pain syndrome in athletes: a 5.7-year retrospective follow-up study of 250 athletes. Acta Orthop. Belg. 1998;64(4):393–400. Boling M., Padua D., Marshall S., Guskiewicz K., Pyne S., Beutler A. Gender differences in the incidence and prevalence of patellofemoral pain syndrome. Scand. J. Med. Sci. Sports. 2010;20(5):725–730. Dabholkar A., Kumari S., Yardi S. Comparative study of short term response between Maitland mobilization and Mulligan’s mobilization with movement of hip joint in osteoarthritis of
knee patients identified as per clinical prediction rule. Ind. J. Physiother. Occup. Ther. 2014;8(4):6. Demirci S., Kinikli G.I., Callaghan M.J., Tunay V.B. Comparison of short-term effects of mobilization with movement and kinesiotaping on pain, function and balance in patellofemoral pain. Acta Orthop. Traumatol. Turc. 2017;51(6):442–447. Dillon C.F., Rasch E.K., Gu Q., Hirsch R. Prevalence of knee osteoarthritis in the United States: arthritis data from the Third National Health and Nutrition Examination Survey 1991-94. J. Rheumatol. 2006;33(11):2271–2279. Felson D.T., Naimark A., Anderson J., Kazis L., Castelli W., Meenan R.F. The prevalence of knee osteoarthritis in the elderly. The Framingham Osteoarthritis Study. Arthritis Rheum. 1987;30(8):914–918. French H.P., Brennan A., White B., Cusack T. Manual therapy for osteoarthritis of the hip or knee – a systematic review. Man. Ther. 2011;16(2):109–117. Jordan J.M., Helmick C.G., Renner J.B., Luta G., Dragomir A.D., Woodard J. Prevalence of knee symptoms and radiographic and symptomatic knee osteoarthritis in African Americans and Caucasians: the Johnston County Osteoarthritis Project. J. Rheumatol. 2007;34(1):172–180. Katz J.N., Brophy R.H., Chaisson C.E., de Chaves L., Cole B.J., Dahm D.L. Surgery versus physical therapy for a meniscal tear and osteoarthritis. N. Engl. J. Med. 2013;368(18):1675– 1684. Kaya Mutlu E., Ercin E., Razak Ozdıncler A., Ones N. A comparison of two manual physical therapy approaches and electrotherapy modalities for patients with knee osteoarthritis: a randomized three arm clinical trial. Physiother. Theory Pract. 2018;34(8):600–612. Kiran A., Ijaz M., Qamar M., Basharat A., Rasul A., Ahmed W. Comparison of efficacy of Mulligan’s mobilization with movement with Maitland mobilization along with conventional therapy in the patients with knee osteoarthritis: a
randomized clinical trial. Libyan Int. Med. Univ. J. 2018;3(1):26–30. Nakagawa T.H., Moriya E.T., Maciel C.D., Serrao F.V. Trunk, pelvis, hip, and knee kinematics, hip strength, and gluteal muscle activation during a single-leg squat in males and females with and without patellofemoral pain syndrome. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2012;42(6):491–501. Nam C.W., Park S.I., Yong M.S., Kim Y.M. Effects of the MWM technique accompanied by trunk stabilization exercises on pain and physical dysfunctions caused by degenerative osteoarthritis. J. Phys. Ther. Sci. 2013;25:1137–1140. Page C.J., Hinman R.S., Bennell K.L. Physiotherapy management of knee osteoarthritis. Int. J. Rheum. Dis. 2011;14(2):145–151. Rao R.V., Balthillaya G., Prabhu A., Kamath A. Immediate effects of Maitland mobilization versus Mulligan mobilization with movement in osteoarthritis knee – a randomized crossover trial. J. Bodyw. Mov. Ther. 2018;22(3):572–579. Stathopulu E., Baildam E. Anterior knee pain: a long-term follow-up. Rheumatology. 2003;42(2):380–382. Takasaki H., Hall T., Jull G. Immediate and short-term effects of Mulligan’s mobilization with movement on knee pain and disability associated with knee osteoarthritis – a prospective case series. Physiother. Theory Pract. 2013;29(2):87–95. Willy R.W., Scholz J.P., Davis I.S. Mirror gait retraining for the treatment of patellofemoral pain in female runners. Clin. Biomech. (Bristol, Avon). 2012;27(10):1045–1051.
13: Cheville et pied Techniques pour la cheville et le pied Articulation talocrurale Glissement antéropostérieur pour la dorsiflexion de la cheville en décharge MWM en dorsiflexion de la cheville en charge MWM en flexion plantaire en décharge Articulation tibiofibulaire inférieure – Entorse de cheville MWM en glissement postérieur de la fibula pour la dorsiflexion/flexion plantaire-inversion en décharge Médiotarse Médial – cunéiforme sur naviculaire MWM en glissement dorsal/plantaire médial du cunéiforme médial sur le naviculaire Latéral – Cinquième métatarsien par rapport au cuboïde MWM en glissement dorsal/ventral du cinquième métatarsien sur le cuboïde Première articulation métatarsophalangienne Glissement latéral pour la flexion et l'extension
Introduction Il y a 26 os dans la cheville et le pied, qui, en combinaison avec la fibula et le tibia, forment 33 articulations. Seul le talus, cependant, s'articule avec le tibia, car il est pris bilatéralement par les deux malléoles, formant l'articulation talocrurale. Le talus reçoit le poids du corps du tibia et le dissipe par son articulation avec le calcanéum (articulation talo-calcanéenne) et l'avant-pied par l'articulation talocalcanéo-naviculaire (Moore et al. 2014). Ces trois articulations forment le complexe articulaire de la cheville et permettent des mouvements dans les plans sagittal, frontal et transverse. Les entorses de cheville, généralement en inversion avec flexion plantaire, sont courantes et peuvent devenir un problème persistant et récurrent pour environ 40 % des personnes atteintes (Braun 1999 ; Waterman et al. 2010). Le mécanisme de blessure implique généralement une flexion plantaire de l'articulation de la cheville puis une inversion superposée entraînant un stress au niveau tibiofibulaire inférieur, de la talocrurale, du médiotarse et dans certains cas même des articulations de l'avant-pied, des os et des structures de soutien des tissus mous. Le foyer exact de la contrainte dépend de nombreux facteurs, notamment le point de contact entre le pied et le sol, les charges et les vecteurs de charge subis par le pied et la cheville. Les articulations, les os, ainsi que leurs structures de soutien atteints, peuvent être localisés ou étendus. Il est relativement courant que les entorses en flexion plantaire-inversion entraînent soit une blessure du ligament tibiofibulaire inférieur (entorse de cheville haute), du ligament talocrurale antérieur (l'entorse de cheville classique) ou du ligament bifurqué (entorse de cheville basse). Moins fréquemment, l'articulation subtalaire (ligament interosseux) et les articulations cuboïde-métatarse peuvent être atteintes. Les fractures doivent être considérées comme un diagnostic différentiel (par exemple, le dôme talien, la fibula distale, la tête du cinquième métatarsien) (Brukner and Khan 2012), les signes principaux étant une réception de saut, un mécanisme de blessure impliquant une dorsiflexion, un épanchement intra-articulaire d'apparition rapide et une sensibilité locale sur l'os, ce qui incite à un examen diagnostique de suivi (par exemple, des
radiographies). Les blessures en éversion peuvent entraîner une rupture des ligaments deltoïde et calcanéo-naviculaire plantaire avec des signes et symptômes principalement du côté médial de la cheville. Les principales observations cliniques d'une lésion ligamentaire et articulaire localisée sont généralement un gonflement localisé, une douleur à la palpation sur les structures ligamentaires et articulaires lésées, ainsi qu'une provocation de la douleur et/ou de l'instabilité lors des tests de mise en tension. L'articulation la plus appropriée à laquelle la MWM doit être appliquée dépend des résultats de l'examen clinique. Une MWM constitue un outil supplémentaire de raisonnement et d'évaluation clinique dans la mesure où l'application d'une force manuelle spécifique à une articulation peut être utilisée pour soulager les symptômes, c'est-à-dire à l'inverse de l'approche classique de provocation des symptômes. En plus d'aider à l'évaluation d'une entorse de cheville, la MWM est utile pour retrouver une amplitude de mouvement sans douleur de manière systématique et rapide (voir § Niveaux de preuve). Une atteinte fréquente suite à une entorse de cheville est une limitation de la dorsiflexion (Green et al. 2001). Un manque de dorsiflexion talocrurale est probablement le résultat d'un défaut de position antérieure du talus (celui-ci est tiré vers l'avant lors d'une blessure en flexion plantaire-inversion), ce qui est l'opposé du glissement postérieur qui se produit au niveau de l'articulation talocrurale pendant la dorsiflexion (Denegar et al. 2002). La dorsiflexion limitée est généralement indolore et plus susceptible d'être raide/limitée et d'interférer avec des activités telles que la descente d'escaliers ou d'une pente. Une technique utile pour améliorer la dorsiflexion est la MWM qui utilise un glissement postérieur relatif du talus sur la jambe distale, en dorsiflexion en décharge au début de la phase aiguë postlésion puis en progressant vers la dorsiflexion en charge. S'il y a une douleur dans l'articulation en dorsiflexion, en particulier en charge, le clinicien doit prendre en considération la probabilité d'une fracture du dôme talien. C'est particulièrement le cas si une MWM ne peut pas être appliquée de manière indolore. Depuis quelque temps, un certain nombre de concepts de thérapie
manuelle proposent des idées à propos des subluxations mineures ou des défauts de position des articulations/os de la cheville. Mulligan a suggéré que lorsque la cheville subit une entorse en flexion plantaireinversion, le ligament talofibulaire antérieur ne se rompt pas mais exerce plutôt une force antérieure et caudale sur la fibula (via son attache sur celle-ci) et crée un défaut de position dans cette direction (Mulligan 2010). La fibula étant alors une zone plus appropriée à manipuler que le talus, il a rapporté un grand succès clinique en appliquant un glissement postérieur et crânien manuellement tout en demandant au patient de répéter un mouvement ou une tâche précédemment symptomatique (par exemple inversion, flexion plantaire ou dorsiflexion). Des preuves ont depuis émergé montrant que chez certains patients avec une instabilité chronique de la cheville et des entorses de cheville subaiguës, il existe effectivement une fibula positionnée antérieurement (Hubbard et al. 2006 ; Hubbard and Hertel 2008). Des fautes positionnelles mineures se produisent probablement également à d'autres articulations du pied. Par exemple, un défaut positionnel qui a été relevé à plusieurs reprises est le syndrome de subluxation du cuboïde (Matthews and Claus 2014 ; Mooney and Maffey-Ward 1994 ; Patterson 2006). Il est généralement recommandé d'utiliser un thrust à haute vélocité et faible amplitude pour traiter cette subluxation, mais il n'y a aucune preuve concernant son efficacité clinique et certains patients pourraient percevoir l'utilisation de thrust à haute vélocité comme étant trop agressive. Une MWM offre une manière plus douce d'appliquer un glissement manuel sur une articulation sans douleur ni appréhension du patient et, tout en maintenant ce glissement, tester l'efficacité de la technique en répétant un mouvement auparavant symptomatique (par exemple pour un cuboïde subluxé dans une direction plantaire, appliquer le glissement dorsalement puis effectuer le mouvement d'inversion ou éversion qui était auparavant douloureux). L'utilité clinique de la MWM réside dans le fait que la technique est indolore et restaure immédiatement le mouvement précédemment limité. Une réponse positive à une MWM dans ce cas aide à confirmer le diagnostic et oriente simultanément les plans de traitement. L'incapacité à
améliorer l'amplitude et à soulager la douleur (réponse négative) indique clairement qu'il faut cesser d'appliquer la MWM. Cette approche peut être utilisée à d'autres articulations intertarsiennes. Les instabilités structurelles et fonctionnelles sont fréquentes à la suite de blessures de la cheville et du pied. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une contre-indication stricte aux MWM, les instabilités structurelles nécessitent que le clinicien applique des forces manuelles douces pour positionner l'articulation dans sa position neutre et s'assurer que les mouvements ne sont pas excessifs. La direction du glissement appliqué ne doit pas être dans la direction de l'instabilité et sera dans la plupart des cas directement opposée à la direction de l'instabilité. Plus important encore, la MWM ne doit pas susciter d'appréhension ou de sensation de dérobement ou d'instabilité, que ce soit au moment de son application ou par la suite. Outre la gestion des séquelles de blessures à la cheville et au pied, les MWM sont utiles pour traiter des limitations douloureuses de mouvement dans les articulations arthritiques. Par exemple, le gros orteil est couramment une source de douleur du pied (Thomas et al. 2011) et est associé à l'arthrose et à la déformation de l'hallux valgus. Dans ces cas, l'extension de la première articulation métatarsophalangienne (MTP) est souvent douloureuse pendant des activités en charge, généralement sous la forme d'une douleur de type pincement du côté dorsal de l'articulation. Appliquer un glissement transverse ou une rotation avant de réaliser l'extension peut apporter un important soulagement de cette douleur du gros orteil.
Niveaux de preuve Niveau 2 : six ECR, trois séries de cas, deux rapports de cas Glissement postérieur du talus avec la dorsiflexion Il y a un niveau 2 de preuves qu'une MWM de la cheville (glissement postérieur du talus avec la dorsiflexion) produit des améliorations immédiates de la dorsiflexion chez les patients avec une entorse latérale de cheville subaiguë en inversion (différence moyenne
standardisée [DMS] :1,18 ; IC à 95 % : 0,55-1,81) (Bisset et al. 2011). Ces résultats étaient similaires aux effets des mêmes MWM en charge et en décharge dans une population d'entorses subaiguës (Collins et al. 2004) et récurrentes de la cheville (Vicenzino et al. 2006). De même, une étude de Marron-Gomez et al. (Marron-Gomez et al. 2015) ont comparé deux techniques de thérapie manuelle (MWM et thrust à haute vélocité) et ont démontré une augmentation de l'amplitude de mouvement de dorsiflexion. Fait intéressant, Hidalgo et al. (Hidalgo et al. 2018) ont comparé l'efficacité d'une séance de MWM ou de mobilisation ostéopathique sur l'amplitude de mouvement de dorsiflexion de la cheville et la raideur musculo-articulaire chez des sujets avec une rigidité chronique de la dorsiflexion de la cheville. Ce groupe n'a pas trouvé d'amélioration significative en amplitude de mouvement ou raideur musculo-articulaire entre les deux groupes. De manière similaire, Gilbreath et al. (Gilbreath et al. 2014), dans un modèle de mesures répétées intrasujets, n'ont trouvé aucun changement significatif dans l'amplitude de mouvement en charge ou les distances atteintes au Star Excursion Balance Test (SEBT) après trois traitements par MWM chez des patients avec une instabilité chronique de la cheville. Les divers résultats présentés ici indiquent clairement la nécessité d'une investigation plus approfondie. Quatre essais contrôlés randomisés ont analysé l'efficacité de la MWM talocrurale sur l'amplitude de mouvement de la cheville et les paramètres de marche chez des patients victimes d'AVC (An and Jo 2017 ; An and Won 2016 ; Kim and Lee 2016, 2018). La combinaison de kinésithérapie conventionnelle et de glissement postérieur talaire et de dorsiflexion de la cheville (10(5) tous les jours pendant 4 semaines) a entraîné une plus grande amélioration du test de fente en charge, des mesures d'équilibre statique, du Timed Up And Go et de l'indice dynamique que ce qui a été observé dans le groupe contrôle, qui n'a été traité qu'avec la kinésithérapie conventionnelle et une MWM fictive (Kim and Lee 2018). En utilisant la même technique et le protocole, Kim et Lee (2016) ont souligné les avantages de l'inclusion de la MWM dans un programme de kinésithérapie conventionnelle pour augmenter les fonctions de la marche (c'est-à-dire la vitesse, la
cadence et le temps d'appui unipodal du côté affecté) chez des patients victimes d'AVC par rapport à un traitement combiné de kinésithérapie conventionnelle et exercices (par exemple des fentes). De la même manière, An et Won (2016) ont reproduit les effets supérieurs des MWM dans l'amélioration de l'amplitude de mouvement (passive et active) et la vitesse de marche chez des patients victimes d'AVC comparées à des exercices en charge ou de la kinésithérapie traditionnelle. Un essai de série de cas à mesures répétées portant sur un ensemble de trois séances de traitement par glissement postérieur du talus avec dorsiflexion dans une cohorte de 11 participants présentant une instabilité chronique de la cheville (nombre moyen d'entorses de la cheville 3,3, nombre moyen d'épisodes de dérobement au cours des 3 mois précédents 2,5) n'a pas montré de changement significatif de l'amplitude de dorsiflexion de la cheville ou du Star Excursion Balance test, mais a montré un effet significatif modéré à fort dans la souséchelle sportive de la Foot and Ankle Ability Measure (FAAM) (Gilbreath et al. 2014). Cette étude est une preuve de niveau 4. Les résultats de performances sportives auto-évaluées contrastant avec le manque d'effet sur l'amplitude et l'équilibre sous-entendent des mécanismes d'action sous-jacents probablement complexes de la MWM. Il est important de noter qu'une différence notable entre cette étude et les deux études susmentionnées réside dans les entorses de cheville récurrentes et les dérobements. Cette étude n'a pas non plus recruté de patients présentant une dorsiflexion limitée du côté affecté, de sorte que l'application de la MWM pour la dorsiflexion n'aurait peut-être pas été cliniquement appropriée. La question de l'application de techniques appropriées au problème du patient est un facteur critique dans la détermination des résultats. Glissement postérocrânial de la fibula Il existe des preuves de faible niveau (niveau 4) de l'efficacité clinique du traitement des entorses de cheville problématiques aiguës et à long terme avec le glissement postérocrânial de la fibula appliqué manuellement, avec tape, ou les deux (Hetherington 1996 ; O'Brien
and Vicenzino 1998). Il existe des données mitigées sur l'effet du tape postérocrânial sur l'équilibre, avec une série de cas de huit chevilles ayant subi des entorses récentes montrant certains effets bénéfiques (Merlin et al. 2005) mais une autre évaluant 20 patients avec une instabilité chronique de la cheville n'en rapportant aucun (Hopper et al. 2009). Les preuves les plus prometteuses et de qualité relativement supérieure (niveau 3) proviennent d'une étude pilote sur l'efficacité de cette technique de taping en matière de prévention des blessures. Dans cette étude, Moiler et al. (Moiler et al. 2006) ont constaté que seulement deux entorses sur un total de 11 entorses de la cheville au cours de la période de recensement sont survenues dans le groupe affecté à la technique de taping de la fibula (n = 125 joueurs de basketball, 433 expositions [224 avec tape, 209 témoins], nombre nécessaire pour traiter [NNT] : 22 ; IC à 95 % : 12-312).
Articulation talocrurale Glissement antéropostérieur pour la dorsiflexion de la cheville en décharge Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec la cheville juste en débord de la table de traitement. • La partie distale de la jambe est soutenue et le genou est légèrement fléchi sur une serviette roulée. • Une des mains du thérapeute tient le calcanéum, pendant que le premier espace interdigital de l'autre main est en contact sur la partie ventrale du talus. Les deux mains contribuent au glissement antéropostérieur du talus. • En maintenant le glissement antéropostérieur, le patient peut réaliser une dorsiflexion active ou le thérapeute peut initier une dorsiflexion passive de la cheville.
• Voir fig. 13.1 à 13.3.
FIGURE 13.1 MWM en glissement antéropostérieur talocrural pour la dorsiflexion de la cheville : position des mains (vue rapprochée)
FIGURE 13.2 MWM en glissement antéropostérieur talocrural pour la dorsiflexion de la cheville : position de départ
FIGURE 13.3 MWM en glissement antéropostérieur talocrural pour la dorsiflexion de la cheville : position d'arrivée
Indication Douleur de la cheville et limitation de la dorsiflexion de la cheville en décharge. Positionnement Patient Le patient est allongé sur le dos avec le pied juste en débord de la : table. Partie du cor ps trai tée :
Genou légèrement fléchi, articulation de la cheville proche de la limitation de mouvement ou du point d'apparition de la douleur.
Thérap Face au patient à l'extrémité de la table de traitement. eut e: Mains/ Une main saisit la partie postérieure du calcanéum et le premier poi espace interdigital de l'autre main est autour de la partie nts antérieure du talus. La cuisse du thérapeute supporte le pied de du patient. con tact :
Principes d'application • Fléchir légèrement le genou pour réduire la tension des gastrocnémiens. • Appliquer le glissement antéropostérieur sur le talus en tirant le calcanéum vers le sol tout en appliquant une pression antéropostérieure sur le talus.
• Après avoir mis en tension les tissus mous de l'articulation, demander au patient de réaliser une dorsiflexion active du pied, avec l'aide du thérapeute augmentant la pression avec sa cuisse, ou le thérapeute peut effectuer une dorsiflexion passive. • Lorsqu'une nouvelle amplitude indolore est atteinte, demander au patient de se relâcher ; puis le thérapeute met plus en tension les tissus mous dans l'articulation grâce à la mobilisation décrite précédemment. • Cette routine est répétée jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de progression. • Le nombre de répétitions va varier selon les progrès réalisés, mais généralement 6 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance. • Une surpression supplémentaire peut être réalisée par le patient tirant sur une ceinture enroulée autour de son pied. Commentaires • S'assurer que le positionnement des mains soit confortable, avec une large zone de contact par le premier espace interdigital. • La clé de cette technique est d'éviter de serrer les tendons sur la partie dorsale de la cheville. • Utiliser un carré en mousse pour adoucir le point de contact sur le talus. • Si la partie inférieure de la jambe bouge pendant la mobilisation, une ceinture de mobilisation peut être utilisée pour sangler la jambe à la table. Autotraitement et taping • L'autotraitement peut être réalisé avec l'aide d'un tape (fig. 13.4A et B).
FIGURE 13.4A Taping pour améliorer la dorsiflexion de la cheville : application
FIGURE 13.4B Taping pour améliorer la dorsiflexion de la cheville : debout
• Appliquer une bande d'1 cm de large de tape de sport non extensible partant autour du talus jusqu'au coin postéroinférieur du calcanéum en une boucle continue. • Appliquer deux couches pour plus de force. S'assurer que le tape est appliqué en décharge avec la cheville en position plantaire neutre. • Puis le patient se lève et réalise 5 séries de 10 répétitions d'un exercice en fente pour augmenter l'amplitude en dorsiflexion, en gardant le talon sur le sol. S'assurer que le tape est enlevé une fois l'exercice terminé. Annotations
sup ly R Talus Post gl MWM DF × 6
sup ly R Talus Post gl MWM DF + OP (belt) × 6 st R Talus tape Post gl MWM Lunge × 10(5)
MWM en dorsiflexion de la cheville en charge Aperçu de la technique • Le patient est debout ou à genoux avec un pied en avant sur la table de traitement. • La ceinture de traitement est enroulée autour de la partie distale inférieure de la jambe du patient, à angle droit par rapport au bas de la jambe, et autour des hanches du thérapeute. • Le thérapeute fixe le talus et la fibula avec le premier espace interdigital des deux mains pour empêcher tout mouvement du talus et de la fibula antérieurement. • Le thérapeute applique un glissement sur le tibia et la fibula antérieurement avec la ceinture de traitement. Le patient réalise un mouvement de fente avant pour gagner en amplitude de dorsiflexion. • Voir fig. 13.5 à 13.7.
FIGURE 13.5 MWM pour la dorsiflexion de la cheville avec une ceinture en charge : position des mains (vue rapprochée)
FIGURE 13.6 MWM pour la dorsiflexion de la cheville avec une ceinture en charge : position de départ
FIGURE 13.7 MWM pour la dorsiflexion de la cheville avec une ceinture en charge : position d'arrivée
Indication
Douleur et limitation d'amplitude de mouvement lors de la dorsiflexion de la cheville en charge. Positionnement Patien t:
En fente avant ou chevalier servant avec la jambe symptomatique devant, près de l'extrémité de la table de traitement.
Partie Proche de la limitation de la dorsiflexion de la cheville. du cor ps trai tée : Théra Face au patient, debout une jambe devant l'autre, avec les genoux pe légèrement fléchis. ute : Mains/ Ceinture autour des hanches du thérapeute et immédiatement poi au-dessus de la cheville du patient. Les premiers espaces nts interdigitaux des mains du thérapeute stabilisent le talus et la de fibula antérieurement. con tact :
Principes d'application • Fournir un point d'appui sur lequel le patient peut s'appuyer pour augmenter sa stabilité. • Le thérapeute réalise un glissement antérieur du tibia et de la fibula avec la ceinture tout en stabilisant le talus avec les deux mains antérieurement. • En même temps, le patient réalise des mouvements de fente
avant, pour gagner en amplitude indolore de dorsiflexion. • Maintenir la force de glissement par la ceinture pendant le mouvement et s'assurer que la force est parallèle au plan de traitement, qui est lui perpendiculaire à la partie inférieure de la jambe. • Le patient réalise de manière répétée des mouvements de dorsiflexion et de retour à la position neutre, pendant que le thérapeute maintient le glissement. • Le nombre de répétitions va varier selon les progrès réalisés, mais est généralement de 6 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance. Commentaires • Si une amélioration de l'amplitude ne peut être obtenue, essayer de petites modifications dans la direction et/ou la force du glissement (c'est-à-dire plus médiale ou latérale, ou avec le genou en rotation médiale ou latérale). • Noter que l'angle de la ceinture doit rester en contact avec l'arrière du tendon d'Achille. Pour plus de confort, il est souvent nécessaire de placer un coussin en mousse ou une serviette entre la ceinture et la peau. Variante • Une option avant de se tenir debout sur une table est d'être dans une position semi-agenouillée ou bien d'être debout avec une jambe sur une chaise (fig. 13.8A à C).
FIGURE 13.8A MWM pour la dorsiflexion de la cheville debout un pied sur une chaise : position de départ
FIGURE 13.8B MWM pour la dorsiflexion de la cheville debout un pied sur une chaise : position d'arrivée
FIGURE 13.8C MWM pour la dorsiflexion de la cheville en position de chevalier servant
Autotraitement et taping • Le patient peut reproduire cette technique en tant qu'exercice à domicile en utilisant le montage de taping illustrée à la fig. 13.4. Annotations
R step st on bed R Tib/Fib belt Ant gl MWM DF × 10(3) st R foot on chair R Tib/Fib belt Ant gl MWM Lunge × 10(5) R 1/2 kneel on bed R Tib/Fib belt Ant gl MWM DF × 6(3)
MWM en flexion plantaire en décharge
Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec le genou fléchi à 90°, la cheville en position plantaire neutre et le talon sur l'extrémité de la table de traitement. • Le thérapeute est en contact sur la fibula le et le tibia de manière distale, appliquant une force postérieure avec le côté ulnaire de la main. • Le thérapeute tire le talus antérieurement et inférieurement avec le premier espace interdigital de l'autre main. • Voir fig. 13.9 à 13.11.
FIGURE 13.9 MWM en flexion plantaire en décharge : positionnement du thérapeute et du patient
FIGURE 13.10 Glissement du tibia et de la fibula – verrouillage de la cheville pour MWM en flexion plantaire en décharge : position de départ
FIGURE 13.11 MWM en glissement et traction du talus vers l'avant avec le tibia et la fibula verrouillés en flexion plantaire en décharge : position d'arrivée
Indication Douleur et limitation de la flexion plantaire de la cheville. Positionnement Patie Allongé sur le dos avec le genou fléchi à 90° et le talon positionné à nt l'extrémité de la table de traitement. : Parti Cheville en position neutre. e d u co rp s tr ai té e: Thér Debout face au patient, à l'extrémité de la table de traitement. a p e ut e: Main La main stabilisatrice du thérapeute est placée sur la jambe du s/ patient (opposée) à traiter : la totalité de la paume de la main p doit se trouver juste en proximal de la cheville, sur le tibia et la oi fibula, les doigts autour de la jambe. Le coude de cette main est nt verrouillé contre le bassin du thérapeute. s Contact de mobilisation (talus) : le premier espace interdigital d est placé autour du talus, en dessous des malléoles. e co
nt ac t:
Principes d'application • Positionner la totalité de la paume de la main stabilisatrice sur la cheville à traiter, sur le tibia et la fibula, juste en proximal de la cheville, doigts autour de la jambe, pour appliquer un glissement au tibia et à la fibula postérieurement. • Le coude du thérapeute étant verrouillé contre son bassin, le poids du corps peut être utilisé pour appliquer le glissement postérieur stabilisateur. Cela verrouille efficacement la cheville afin qu'aucune flexion plantaire talocrurale active ne soit possible. • Le thérapeute utilise le premier espace interdigital de la main mobilisatrice pour saisir le talus et le tirer antérieurement. Le pouce et les doigts doivent être immédiatement en distal des malléoles. • Il peut être nécessaire de mettre davantage l'accent sur le tibia ou la fibula pour obtenir plus de succès. • Sans relâcher la stabilisation de la jambe inférieure, tirer le talus antérieurement et inférieurement pour réaliser une flexion plantaire de la cheville. • Le nombre de répétitions va varier selon les progrès réalisés, mais est généralement de 6 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance. Commentaires • Il est important que le thérapeute applique un maximum de glissement postérieur du tibia et de la fibula. Si la mise en tension est bien réalisée, aucune flexion plantaire talocrurale ne sera possible. • Le thérapeute doit éviter d'utiliser la flexion des doigts pour
tenir le talus et le mobiliser car cela peut créer un inconfort pour le patient. Le thérapeute doit utiliser une prise lombricale pour saisir le talus. • S'assurer que le positionnement des mains est confortable, avec une large zone de contact à travers le premier espace interdigital. Éviter de comprimer les tendons sur la face dorsale de la cheville. On peut utiliser un carré de mousse pour adoucir le point de contact sur le talus, si la modification de la position de la main dans un premier temps n'améliore pas le confort. • Éviter d'appliquer une pression avec le côté ulnaire de la main mobilisatrice sur la partie antérieure du pied. • S'assurer que la main opposée à la cheville traitée est utilisée pour le glissement du tibia et de la fibula (c'est-à-dire la main droite du thérapeute stabilisera le tibia et la fibula gauches du patient). Si la mauvaise main est utilisée pour stabiliser, le contact ne sera que sur le tibia. • Cette technique est contre-indiquée dans les cas où il y a un signe positif de tiroir antérieur de l'articulation talocrurale, ce qui n'est pas rare à la suite d'entorse de cheville en flexion plantaire-inversion. Annotation
long sit R Talus Ant gl-roll MWM PF × 6(3)
Articulation tibiofibulaire inférieure – Entorse de cheville MWM en glissement postérieur de la fibula
pour la dorsiflexion/flexion plantaireinversion en décharge Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec son pied et sa cheville dépassant de l'extrémité de la table de traitement. • Un glissement combiné postérosupérieur est appliqué à l'extrémité distale de la fibula. • Le patient réalise activement une dorsiflexion ou flexion plantaire-inversion. • Une surpression est appliquée à la fin de l'amplitude s'il n'y a pas de symptômes, soit par le thérapeute ou par le biais de la ceinture. • Voir fig. 13.12 à 13.14.
FIGURE 13.12 MWM en glissement postérosupérieur de la partie distale de la fibula en décharge : positionnement des mains en position de départ (vue rapprochée)
FIGURE 13.13 MWM en glissement postérosupérieur de la partie distale de la fibula en décharge : vue anatomique
FIGURE 13.14 MWM en glissement postérosupérieur de la partie distale de la fibula en décharge : flexion plantaire-inversion avec surpression
Indication
Douleur latérale de la cheville après entorse de cheville ou limitation en dorsiflexion, flexion plantaire ou inversion. Positionnement Patient/p Le patient est allongé avec le pied et la cheville symptomatique artie en dehors de l'extrémité de la table de traitement (voir du fig. 13.12). corps traité e: Thérape ute :
Le thérapeute se tient au pied de la table de traitement penché sur le pied du patient.
Mains/p Une main stabilise le tibia du patient postérieurement et oints médialement, avec l'éminence thénar de l'autre main en de contact avec la partie antéro-inférieure de la malléole conta latérale (voir fig. 13.12). ct :
Principes d'application • Le thérapeute stabilise le tibia avec une main autour de la malléole médiale et du tendon d'Achille. • La main effectuant le glissement mobilise la fibula en postérosupérieur par une action lombricale du premier métacarpien et une déviation ulnaire du poignet. • Un carré de mousse peut être utilisé pour maximiser le confort. • En maintenant le glissement de la fibula, bouger la cheville dans la direction précédemment restreinte ou douloureuse. • S'il est possible d'obtenir une amplitude complète sans douleur, appliquer une surpression à l'aide de l'abdomen (fig. 13.14) ou la hanche du thérapeute, ou à l'aide d'une ceinture tenue par le patient (fig. 13.15).
FIGURE 13.15 MWM en glissement postérosupérieur de la partie distale de la fibula pour la dorsiflexion en décharge avec une ceinture
• Appliquer 6–10 répétitions par série, avec 3–5 séries par séance de traitement, mais seulement si l'amplitude de mouvement est indolore lors de l'application du glissement et qu'il n'y a pas de réponse douloureuse latente. • Revenir en position neutre avant d'enlever la force de glissement. Commentaires • S'assurer que lors de l'application du glissement de la fibula il y a un mouvement notable du pied du patient en éversion/pronation. S'il ne se produit pas, le glissement est généralement appliqué de la mauvaise manière ou avec une mauvaise position de la main de contact. • Si la douleur n'est pas éliminée, ajuster en modifiant la direction du glissement de la fibula. • Comme la zone est généralement sensible au toucher, l'utilisation d'un carré de mousse est recommandée.
• Il est important d'établir un contact osseux direct avec la fibula pour éviter les tissus mous sensibles. • Il est important de faire la différence entre un inconfort de contact et une douleur provoquée par le mouvement. Cette dernière est importante à surveiller en fonction du mouvement effectué (dorsiflexion, flexion plantaire, inversion), mais les deux sont importants en termes d'application de la technique globale. • Cette technique doit être testée pour tout patient se présentant après une entorse de la cheville en inversion. Si elle s'avère inefficace, explorer d'autres MWM pour exclure l'implication d'autres structures possibles telles que l'articulation talocrurale, l'articulation calcanéo-cuboïdienne et les articulations autour de la base du cinquième métatarsien. • Dans la phase aiguë, combiner cette MWM avec la prise en charge habituelle d'une lésion aiguë des tissus mous et la technique de taping de la cheville, qui est décrite après. • Les patients souffrant d'une entorse récurrente de la cheville bénéficient souvent de ce traitement combiné au taping, avant l'exercice. • Chez les patients présentant une instabilité fonctionnelle et une douleur (c'est-à-dire pas structurellement instable mais rapportant une faiblesse et un dérobement), généralement de nature ancienne et récalcitrante à la rééducation, cette manœuvre semble être cliniquement efficace pour réduire le dérobement et la perception de faiblesse et le manque de confiance dans l'utilisation de la cheville, en particulier lorsqu'elle est associée à un taping. Variantes • Si la fibula est vraiment sensible au toucher même avec un carré de mousse, il est possible d'appliquer le glissement sur une zone plus proximale.
MWM postérieur de la fibula pour la dorsiflexion en charge • Faire progresser la technique d'une position en décharge à une position en charge partielle (pieds sur une chaise ; fig. 13.16A) suivie d'une mise en charge complète (voir fig. 13.16B).
FIGURE 13.16A MWM en glissement postérieur de la partie distale de la fibula : fin d'amplitude en charge partielle
FIGURE 13.16B MWM en glissement postérieur de la partie distale de la fibula : en charge complète
• Le patient est debout avec un pied en avant sur une chaise ou debout sur la table. • Le thérapeute fixe le tibia d'une main postérieurement et saisit l'extrémité distale de la fibula (malléole latérale) avec le pisiforme/le galbe de la main (en veillant à ne pas bloquer le mouvement de l'autre main). • Le thérapeute applique un glissement de la fibula dans une direction postérosupérieure pendant que le patient se penche/réalise des fentes avant en dorsiflexion en veillant à ne pas perdre l'équilibre en avant et à maintenir un poids égal sur les deux pieds. • Voir fig. 13.16A et B. Glissement antérieur de la fibula • Si le repositionnement postérieur de la fibula augmente la douleur ou si le patient décrit le mécanisme lésionnel opposé (par exemple entorse en éversion) alors un glissement antérieur de la fibula peut être tenté (fig. 13.17A et B).
FIGURE 13.17A MWM en glissement antérieur de la partie distale de la fibula pour la dorsiflexion en décharge : position de départ
FIGURE 13.17B MWM en glissement antérieur de la partie distale de la fibula pour la dorsiflexion en décharge : position d'arrivée avec surpression
Taping
• Si une sensibilité sur la fibula distale ne permet pas que la technique soit appliquée de manière indolore, et l'essai d'un glissement plus proximal n'est pas efficace, alors le taping de la fibula peut être plus confortable et permettre une amélioration significative de la douleur et du mouvement du patient. • Le patient est allongé sur le dos avec son pied appuyé dans une position neutre de la cheville contre le corps du thérapeute. • Utiliser du tape de sport de 30–50 mm non extensible, selon la taille de la cheville, et appliquer 5 cm de tape en démarrant 2 cm antérieurement à la fibula et 1 cm en proximal de la pointe de la malléole latérale. • Démarrer en distal avec le tape appliqué sur la face antérieure de la fibula. Tout en appliquant le glissement de la fibula, appliquer le tape en spirale dans une direction oblique autour de la partie inférieure de la jambe pour terminer le tape sur la face antérieure du tibia (fig. 13.18A à C).
FIGURE 13.18A Technique de taping du glissement postérieur de la fibula : point de départ et direction du tape
FIGURE 13.18B Technique de taping du glissement postérieur de la fibula : application en spirale
FIGURE 13.18C Technique de taping du glissement postérieur de la fibula : taping complet
• Les plis de peau sont en grande partie inévitables, et certains pensent qu'ils sont importants, mais dans tous les cas minimisez-les aux points de tension accrue du tape sur la peau et sur les zones de compression potentielle des tissus et des os sous-jacents (en particulier sur le tendon d'Achille). • Appliquer deux couches de tape au même endroit, avec une tension égale sur les deux couches pour un effet maximum. Pour permettre une bonne circulation dans le pied, s'assurer qu'il y a un espace entre le point de départ et d'arrivée du tape. Annotations
long sit L Inf Fib Post-sup gl MWM Inv × 6 long sit L Inf Fib Post-sup gl MWM DF + OP (belt) × 10(3)
st L Foot on chair L Inf Fib Post-sup gl MWM DF × 6(3) pr R Inf Fib Ant gl MWM DF + OP (therapist) × 6 L Inf Fib Post-sup gl tape
Médiotarse Médial – cunéiforme sur naviculaire MWM en glissement dorsal/plantaire du cunéiforme médial sur le naviculaire
Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec le genou en extension et le pied en position neutre. • Le thérapeute stabilise le naviculaire avec sa main proximale. • Le thérapeute applique un glissement sur le cunéiforme dans une direction dorsale et plantaire avec la main distale. • Le glissement indolore est maintenu pendant que le patient réalise une inversion ou une éversion. • Voir fig. 13.19 à 13.21.
FIGURE 13.19 MWM du cunéiforme médial sur le naviculaire : main proximale
FIGURE 13.20 MWM du cunéiforme médial sur le naviculaire : glissement plantaire et dorsal
FIGURE 13.21 MWM du cunéiforme médial sur le naviculaire : placement des mains alternatif
Indication Douleur médiale du pied pendant un mouvement du médiopied (typiquement l'inversion ou l'éversion).
Positionnement Patie Allongé sur le dos avec le genou plié. nt : Parti Position neutre et relâchée du pied. e d u co rp s tr ai té e: Thér Debout à côté du pied affecté. a p e ut e: Main Main stabilisatrice : voir fig. 13.19. La paume entière de la main s/ proximale est utilisée avec une attention particulière sur le p premier espace interdigital placé sur la tubérosité naviculaire. oi L'index est sur la face plantaire du naviculaire et le pouce sur nt sa face dorsale. s Main effectuant le glissement : voir fig. 13.20. La paume entière d de la main distale est utilisée, avec une attention particulière e sur le premier espace interdigital placé sur le cunéiforme et co l'index sur sa face plantaire. Une alternative est d'utiliser le nt pouce (voir fig. 13.21) sur la partie dorsale du cunéiforme, et ac l'index sur sa partie plantaire. t:
Principes d'application • Appliquer un glissement dorsal ou plantaire sur l'articulation cunéonaviculaire. • S'assurer que les deux mains sont aussi proches que possible, tout en gardant la ligne articulaire entre elles. • En maintenant le glissement dorsal ou ventral, demander au patient de répéter l'activité qui provoquait les symptômes. • Si la douleur n'est pas complètement soulagée, modifier légèrement la direction du glissement ou la quantité de force. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement. Commentaires • S'assurer que les deux mains sont aussi proches que possible en gardant la ligne articulaire entre elles. • En position de mise en charge, la position du patient passe du décubitus dorsal à la position debout. S'assurer, avant de mettre le patient en charge, d'appliquer le glissement dorsal (la prise de main doit être modifiée pour s'adapter à la mise en charge). Taping • Un tape peut être appliqué pour les techniques de glissement dorsal et ventral (fig. 13.22A et B). Le premier tape démarre sur la face dorsale du naviculaire, puis est appliqué sur le fascia plantaire, et se termine sur la face plantaire du pied (fig. 13.22A).
FIGURE 13.22A Taping du cunéiforme sur le naviculaire
FIGURE 13.22B Taping du cunéiforme vers le bas par rapport au naviculaire : plantaire
• Le second tape démarre sur la face plantaire du médiopied, adjacent au cunéiforme médial, est appliqué autour de la face médiale du médiopied, et se termine sur sa face dorsale (fig. 13.22B). • Inverser la procédure d'application du tape pour un glissement dorsal (fig. 13.22C).
FIGURE 13.22C Taping du cunéiforme vers le haut par rapport au naviculaire : dorsal
Annotations
sup ly R Med Cuneiform on Navicular Plantar gl MWM Inv × 3 sup ly R Med Cuneiform on Navicular Dorsal gl MWM Inv × 6(3) sup ly R Med Cuneiform on Navicular Dorsal MWM Inv + OP (belt) × 6(3) sup ly R Med Cuneiform on Navicular Dorsal gl MWM Ev × 3 R Med Cuneiform on Navicular Plantar gl tape R Med Cuneiform on Navicular Dorsal gl tape R Med Cuneiform Dorsal gl/Navicular Plantar gl tape R Med Cuneiform Plantar gl/Navicular Dorsal gl tape
Latéral – Cinquième métatarsien sur le cuboïde MWM en glissement dorsal/ventral du cinquième métatarsien sur le cuboïde
Aperçu de la technique • Le patient est assis avec le genou tendu et le pied en position neutre relâchée. • Le thérapeute stabilise le cuboïde avec sa main proximale. • Le thérapeute applique un glissement sur le cinquième métatarsien dans une direction dorsale ou plantaire avec la main distale. • En maintenant le glissement, le patient réalise une inversion où éversion du médiopied. • Voir fig. 13.23 à 13.25.
FIGURE 13.23 MWM du cinquième métatarsien sur le cuboïde : vue anatomique
FIGURE 13.24 MWM du cinquième métatarsien sur le cuboïde : fixation proximale
FIGURE 13.25 MWM du cinquième métatarsien sur le cuboïde : position des mains
Indication Douleur latérale du pied à l'inversion ou l'éversion. Positionnement Patie Assis avec les jambes tendues. nt : Parti Pied en position neutre et relâchée. e d u co rp s tr ai té e: Thér Debout du côté médial du pied impliqué. a p e ut e: Main Main stabilisatrice : paume entière de la main proximale, avec une s/ attention particulière sur le premier espace interdigital placé p sur la face dorsale du pied, le pouce sur la tubérosité oi naviculaire, et l'index sur la face plantaire du cuboïde (voir nt fig. 13.24). s Main effectuant le glissement : pouce sur la face dorsale du d cinquième métatarsien et index sur la face ventrale du e cinquième métatarsien (voir fig. 13.25). co
nt ac t:
Principes d'application • Le thérapeute stabilise le cuboïde avec la main proximale pendant que la main distale applique un glissement dans une direction dorsale ou plantaire sur la cinquième articulation métatarsocuboïdienne. • En maintenant la force de glissement, demander au patient de répéter l'activité qui provoquait les symptômes. De légers changements dans la direction et la force du glissement peuvent être nécessaires pour rendre la technique indolore. • Appliquer 6-10 répétitions par série, avec 3-5 séries par séance de traitement. • S'assurer que la distance entre la main stabilisatrice et la main mobilisatrice est aussi petite que possible et que les points de contact du thérapeute ne croisent pas la ligne articulaire. Variante • Essayer une rotation médiale ou latérale du cinquième métatarsien sur le cuboïde si un mouvement indolore ne peut être obtenu. Taping • Le glissement décrit peut alors être imité par un montage de taping composé de deux bandes complémentaires qui maintiennent les directions opposées obtenues par le glissement appliqué (fig. 13.26A).
FIGURE 13.26A Taping du cuboïde sur le cinquième métatarsien : complet
Glissement plantaire du cinquième métatarsien sur le cuboïde
• Premier tape : proximal, sur le cuboïde, démarrer soit sur la face plantaire soit sur la face dorsale du cuboïde et terminer sur la face latérale ou médiale du pied (fig. 13.26A). • Second tape : distal, sur le cinquième métatarsien, va inversement soit commencer sur la face dorsale du cinquième métatarsien et contourner la face latérale du médiopied, pour terminer sur la face plantaire du pied (fig. 13.26B), soit commencer sur la face plantaire du cinquième métatarsien et faire le tour de la partie latérale du médiopied pour terminer sur la face dorsale du pied (fig. 13.26C).
FIGURE 13.26B Taping du cinquième métatarsien vers le bas par rapport au cuboïde : plantaire
FIGURE 13.26C Taping du cinquième métatarsien vers le haut par rapport au cuboïde : dorsal
Annotations
long
sit R 5th MT on Cuboid Dorsal gl MWM Inv
×3 long sit R 5th MT on Cuboid Ventral gl MWM Inv + OP (belt) × 6(3) long sit R 5th MT on Cuboid Dorsal gl MWM Ev × 10 long sit R 5th MT on Cuboid Ventral gl MWM Ev + OP (belt) × 10(3) R 5th MT on Cuboid Ventral gl tape R 5th MT on Cuboid Dorsal gl tape R 5th MT Plantar gl/Cuboid Dorsal gl tape R 5th MT Dorsal gl/Cuboid Ventral gl tape
Première articulation métatarsophalangienne Glissement latéral pour la flexion et l'extension Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos, le membre inférieur relâché. • Le thérapeute stabilise la face distale du premier métatarsien avec les deux pouces sur le côté médial, et les index sur la face proximale de la base de la première phalange latéralement. • Le thérapeute fait glisser la phalange proximale latéralement. • Pendant que le thérapeute maintient le glissement, le patient réalise une extension active du gros orteil. • Appliquer une surpression s'il n'y a pas de douleur. • Voir fig. 13.27 à 13.29.
FIGURE 13.27 Glissement latéral de la première articulation métatarsophalangienne : vue globale
FIGURE 13.28 Glissement latéral de la première articulation métatarsophalangienne : vue anatomique
FIGURE 13.29 Glissement latéral de la première articulation métatarsophalangienne : extension du gros orteil
• NB. Le glissement latéral est nommé à partir de la position de départ anatomique classique.
Indication Douleur de la première articulation métatarsophalangienne à l'extension ou à la flexion. Positionnement Patien Allongé avec le genou tendu et le pied en position neutre. t: Partie Position neutre de l'articulation métatarsophalangienne. du cor ps tra ité : Théra Debout du côté médial au pied symptomatique. pe ute : Mains Les deux pouces sont en contact sur la face latérale de l'apex du /p premier métatarsien. Le bord radial de la phalange distale de oin chaque index est placé sur la face proximale de la phalange ts médialement (voir fig. 13.27). de co nta ct :
Principes d'application • Appliquer le glissement latéralement sur la phalange proximale et demander au patient d'étendre (ou fléchir) le gros orteil en fonction de sa limitation. En l'absence de douleur, appliquer une surpression à la fin de l'amplitude de mouvement.
Commentaires • La ligne de la première articulation métatarsophalangienne est plus proximale que le premier espace interdigital. S'assurer que les pouces et doigts sont immédiatement adjacents à la ligne articulaire et qu'ils ne bloquent pas les translations articulaires. • Un taping peut être utilisé si la technique est efficace (voir la technique de taping montrée en fig. 13.32). Variantes MWM en rotation de la première articulation métatarsophalangienne • Une MWM en rotation peut aussi être appliquée à l'articulation comme une alternative au glissement latéral. • Le thérapeute stabilise le premier métatarsien avec une main pendant qu'il applique une rotation sur la phalange proximale avec l'autre main en utilisant le pouce et l'index (fig. 13.30A).
FIGURE 13.30A MWM en rotation médiale de la première MTP : position de départ
• Le thérapeute maintient la rotation pendant que le patient mobilise activement son articulation métatarsophalangienne en extension (fig. 13.30B) ou en flexion (fig. 13.30C).
FIGURE 13.30B MWM en rotation médiale de la MTP pour l'extension avec surpression
FIGURE 13.30C MWM en rotation médiale de la MTP avec une flexion active
• Si une direction de rotation n'est pas efficace, essayer la rotation opposée. MWM en glissement latéral pour l'extension en charge • Un glissement latéral peut nécessiter une progression vers une position de mise en charge (fig. 13.31).
FIGURE 13.31A MWM en glissement latéral de la première MTP en charge avec extension : fixation de la ceinture
FIGURE 13.31B MWM en glissement latéral de la première MTP en charge avec extension : position de départ
FIGURE 13.31C MWM en glissement latéral de la première MTP en charge avec extension : position d'arrivée
• Le patient se tient sur une table de traitement avec son pied symptomatique en avant. • Le thérapeute stabilise le premier métatarsien distalement avec une ceinture de traitement, et les deux pouces sont en contact sur la phalange proximale (fig. 13.31B). • Le thérapeute applique ensuite un glissement latéral sur la phalange proximale avec les pouces. • Le thérapeute maintient le glissement pendant que le patient étend son gros orteil, décollant son talon pour augmenter l'amplitude de mouvement (fig. 13.31C). • Le thérapeute peut aussi appliquer un glissement à la phalange proximale avec un pouce, tout en maintenant le talon du patient pour guider et stabiliser le mouvement. Taping • Le tape est commencé dorsalement en l'ancrant sur le deuxième métatarsien. • Le tape est appliqué en spirale dans une direction latérale et distale sur la face proximale et latérale de la première phalange
et enroulé autour du gros orteil en tirant le tape proximalement. • Le tape se termine sur la face ventrale de la partie distale du premier métatarsien. • Un ancrage peut être nécessaire pour maintenir le tape en place (fig. 13.32).
FIGURE 13.32A Taping de la première articulation métatarsophalangienne après MWM : premier tape
FIGURE 13.32B Taping de la première articulation métatarsophalangienne après MWM : tape complet
Annotations
long
sit L 1st MTP Lat gl MWM E × 6
long sit R 1st MTP MR MWM E + OP (strap) × 6(3) long sit R 1st MTP ER MWM E × 10(3) st R 1st MTP Lat gl MWM E × 6(3) R 1st MTP Lat gl/ER tape
Références An C.M., Jo S.O. Effects of talocrural mobilization with movement on ankle strength, mobility, and weight-bearing
ability in hemiplegic patients with chronic stroke: a randomized controlled trial. J. Stroke Cerebrovasc. Dis. 2017;26(1):169–176. An C.M., Won J. Effects of ankle joint mobilization with movement and weight-bearing exercise on knee strength, ankle range of motion, and gait velocity in patients with stroke: a pilot study. J. Phys. Ther. Sci. 2016;28(2):689–694. Bisset L., Hing W., Vicenzino B. A systematic review of the efficacy of MWM. In: Vicenzino B., Hing W., Rivett D., Hall T., eds. Mobilisation With Movement: The Art and the Science. Chatswood, NSW: Churchill Livingstone Australia; 2011:26– 64. Braun B.L. Effects of ankle sprain in a general clinic population 6 to 18 months after medical evaluation. Arch. Fam. Med. 1999;8(2):143–148. Brukner P., Khan K. Brukner & Khan’s Clinical Sports Medicine. 4th ed. North Ryde, NSW: McGraw-Hill Australia; 2012. Collins N., Teys P., Vicenzino B. The initial effects of a Mulligan’s mobilization with movement technique on dorsiflexion and pain in subacute ankle sprains. Man. Ther. 2004;9(2):77–82. Denegar C.R., Hertel J., Fonseca J. The effect of lateral ankle sprain on dorsiflexion range of motion, posterior talar glide, and joint laxity. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2002;32(4):166– 173. Gilbreath J.P., Gaven S.L., Van Lunen L., Hoch M.C. The effects of mobilization with movement on dorsiflexion range of motion, dynamic balance, and self-reported function in individuals with chronic ankle instability. Man. Ther. 2014;19(2):152–157. Green T., Refshauge K., Crosbie J., Adams R. A randomized controlled trial of a passive accessory joint mobilization on acute ankle inversion sprains. Phys. Ther. 2001;81(4):984–994. Hetherington B. Lateral ligament strains of the ankle, do they exist?. Man. Ther. 1996;1(5):274–275.
Hidalgo B., Hall T., Berwart M., Biernaux E., Detrembleur C. The immediate effects of two manual therapy techniques on ankle musculoarticular stiffness and dorsiflexion range of motion in people with chronic ankle rigidity: a randomized clinical trial. J. Back Musculoskelet. Rehabil. 2018;31(3):515–524. Hopper D., Samsson K., Hulenik T., Ng C., Hall T., Robinson K. The influence of Mulligan ankle taping during balance performance in subjects with unilateral chronic ankle instability. Phys. Ther. Sport. 2009;10(4):125–130. Hubbard T.J., Hertel J. Anterior positional fault of the fibula after sub-acute lateral ankle sprains. Man. Ther. 2008;13(1):63– 67. Hubbard T.J., Hertel J., Sherbondy P. Fibular position in individuals with self-reported chronic ankle instability. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2006;36(1):3–9. Kim S.L., Lee B.H. Effect of Mulligan’s mobilization with movement technique on gait function in stroke patients. J. Phys. Ther. Sci. 2016;28(8):2326–2329. Kim S.L., Lee B.H. The effects of posterior talar glide and dorsiflexion of the ankle plus mobilization with movement on balance and gait function in patient with chronic stroke: a randomized controlled trial. J. Neurosci. Rural Pract. 2018;9(1):61–67. Marron-Gomez D., Rodriguez-Fernandez A.L., Martin-Urrialde J.A. The effect of two mobilization techniques on dorsiflexion in people with chronic ankle instability. Phys. Ther. Sport. 2015;16(1):10–15. Matthews M.L.G., Claus A.P. Two examples of ‘cuboid syndrome’ with active bone pathology: why did manual therapy help?. Man. Ther. 2014;19(5):494–498. Merlin D.J., McEwan I., Thom J.M. Mulligan’s mobilisation with movement technique for lateral ankle pain and the use of magnetic resonance imaging to evaluate the “positional fault” hypothesis. In: Paper presented at The Accelerated Rehabilitation of the Injured Athlete, XIV International
Congress on Sports Rehabilitation and Traumatology. Bologna, Italy: Isokinetic; 2005. Moiler K., Hall T., Robinson K. The role of fibular tape in the prevention of ankle injury in basketball: a pilot study. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2006;36(9):661–668. Mooney M., Maffey-Ward L. Cuboid plantar and dorsal subluxations: assessment and treatment. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 1994;20(4):220–226. Moore K.L., Dalley A.F., Agur A.M.R. Clinically Oriented Anatomy. 7th ed. Philadelphia: Wolters Kluwer/Lippincott Williams & Wilkins Health; 2014. Mulligan B.R. Manual Therapy: ‘NAGs’, ‘SNAGs’, ‘MWMs’, etc. 6th ed. Wellington, NZ: Orthopedic Physical Therapy Products; 2010. O’Brien T., Vicenzino B. A study of the effects of Mulligan’s mobilization with movement treatment of lateral ankle pain using a case study design. Man. Ther. 1998;3(2):78–84. Patterson S.M. Cuboid syndrome: a review of the literature. J. Sports Sci. Med. 2006;5(4):597–606. Thomas M.J., Roddy E., Zhang W., Menz H.B., Hannan M.T., Peat G.M. The population prevalence of foot and ankle pain in middle and old age: a systematic review. Pain. 2011;152(12):2870–2880. Vicenzino B., Branjerdporn M., Teys P., Jordan K. Initial changes in posterior talar glide and dorsiflexion of the ankle after mobilization with movement in individuals with recurrent ankle sprain. J. Orthop. Sports Phys. Ther. 2006;36(7):464–471. Waterman B.R., Belmont Jr. P.J., Cameron K.L., Deberardino T.M., Owens B.D. Epidemiology of ankle sprain at the United States Military Academy. Am. J. Sports Med. 2010;38(4):797– 803.
14: Phénomène de libération de la douleur Techniques pour le phénomène de libération de la douleur Trapèze – PRP pour la première articulation métacarpienne PRP pour tennis elbow avec une contraction musculaire (épicondylalgie latérale) PRP pour épaule douloureuse chronique PRP pour douleur de hanche (position FABER) PRP pour douleur de hanche (cisaillement postérieur)
Introduction La procédure d'application du phénomène de libération de la douleur (PRP) contraste fortement avec les MWM du concept Mulligan (Mulligan 2010). Lors du PRP on cherche à exercer une force manuelle qui provoque la douleur lors du point de départ d'application, alors que la force manuelle appliquée avec une MWM (le premier M) ne provoque pas de douleur. L'équivalent de la mobilisation (le deuxième M) des MWM peut être une compression articulaire, une compression articulaire avec mouvement (physiologique ou
accessoire), un étirement passif des tissus mous ou une contraction musculaire isométrique qui provoque la douleur du patient. Lorsqu'un mouvement du corps est douloureux, le système nerveux trouvera souvent des moyens d'effectuer le mouvement d'une manière différente, probablement dans le but d'éviter d'aggraver la douleur. L'évitement de la douleur peut alors conduire à un dysfonctionnement mécanique. Dans une situation de douleur aiguë ou chronique, il a été établi que les neurones de second ordre peuvent devenir sensibilisés (sensibilisation centrale) au point que même une entrée afférente inoffensive peut être perçue comme douloureuse (Woolf 1983 ; Woolf and King 1987 ; Woolf and Salter 2000). Le mouvement de toute structure (articulation, muscle, tendon, ligament, etc.) entraîne un barrage cumulatif d'informations afférentes dans la corne dorsale à partir de plusieurs niveaux segmentaires. Ce flux d'informations afférentes entrave la capacité du système nerveux central à isoler la source de la douleur, perpétuant et parfois généralisant (propagation) le mouvement dysfonctionnel et la douleur. Un PRP permet d'isoler la source structurelle de la douleur, la direction spécifique du mouvement provoquant la douleur et la quantité de force qui produit la douleur (familière) du patient. Ce mouvement est très spécifique et peut ne pas être un mouvement typique de la vie quotidienne, comme une compression avec un glissement accessoire. Cela explique aussi peut-être pourquoi la douleur n'est souvent pas soulagée par une thérapie manuelle plus traditionnelle. Si la douleur familière est reproduite par la compression avec un glissement accessoire, cela peut indiquer que la source nociceptive est osseuse, cartilagineuse ou capsulaire. Si le stimulus douloureux est une contraction musculaire active, cela peut indiquer une source structurelle musculaire, tendineuse ou périostée (attachement du muscle et du tendon) à l'origine de la douleur. La reproduction de la douleur familière avec un étirement passif en fin d'amplitude d'une structure de manière très isolée peut suggérer une atteinte capsulaire, ligamentaire ou musculotendineuse. La quantité de force manuelle appliquée avec un PRP doit respecter
deux règles fondamentales : (1) la douleur ne doit pas excéder 4 sur une échelle numérique d'évaluation de la douleur en 11 points (EN, ou 0 = pas de douleur et 10 = la douleur la plus intense imaginable), et (2) la douleur doit être de zéro sur cette EN dans les 20 secondes suivant son application maintenue. Si la douleur diminue jusqu'à 0 avant 20 secondes, une force plus importante est appliquée, mais la douleur ne doit pas dépasser 4 sur l'EN et elle doit toujours diminuer jusqu'à 0 dans les 20 secondes. Si la douleur ne diminue pas à 0 dans les 20 secondes, moins de force peut être appliquée pour atteindre cet objectif. Le PRP qui suit ces deux règles fondamentales est répété jusqu'à ce que la douleur ne puisse plus être provoquée. Le but est que ce phénomène se produise au cours d'une séance de traitement et qu'il se manifeste par une force plus élevée pour provoquer la douleur, une suppression plus précoce de la douleur et une plus grande difficulté à susciter la douleur du patient au départ. S'il n'est pas possible de trouver un niveau de force conforme à ces deux règles fondamentales, le PRP n'est pas approprié et doit être interrompu. Le succès du PRP repose sur la compréhension du patient qu'il y aura une douleur jusqu'à 4 sur une EN et qu'il doit informer le thérapeute lorsque la douleur est provoquée, augmentée ou réduite (y compris abolie) lors de l'application de la force manuelle. Le patient doit informer le thérapeute si la douleur augmente une fois qu'elle a été provoquée au début de l'application du PRP. Comme pour toutes les techniques de ce livre, le thérapeute doit obtenir le consentement éclairé du patient avant de commencer le traitement par PRP. Le PRP est bénéfique dans les états douloureux qui sont présents depuis au moins 6 semaines et où il n'y a aucun signe clair d'un processus inflammatoire aigu. Le mécanisme par lequel le PRP pourrait soulager la douleur à long terme est inconnu, mais il impliquerait vraisemblablement des effets d'hystérèse/de fluage des récepteurs locaux ainsi que d'autres systèmes inhibiteurs endogènes à médiation centrale. Quelques exemples d'atteintes qui ont bien répondu au PRP sont illustrés dans ce chapitre. Ainsi, pour utiliser efficacement un PRP le thérapeute doit être capable de raisonner simultanément sur plusieurs catégories
d'hypothèses de prise de décision, comme discuté par Jones et Rivett (2004). Les principales catégories qui doivent être prises en compte lors de l'utilisation d'un PRP comprennent : les mécanismes pathobiologiques (à la fois le stade de la cicatrisation des tissus et les mécanismes de la douleur impliqués), les déficits physiques et les sources structurelles/tissulaires associées à la douleur, les précautions et les contre-indications liées au traitement, et la gestion réelle et la décision de traitement (par exemple direction, intensité, posologie). L'utilisation d'un PRP ne doit donc être envisagée que lorsque les MWM indolores et autres techniques de thérapie manuelle moins provocatrices ont d'abord été testées. Un PRP ne doit pas être utilisé si la douleur ne disparaît pas dans les 20 secondes de l'application.
Niveaux de preuve Il n'y a qu'une seule étude de bas niveau sur l'efficacité clinique de cette technique. L'essai contrôlé randomisé impliquant 60 participants a comparé l'efficacité du traitement combiné de kinésithérapie et de PRP avec la kinésithérapie seule dans le traitement du syndrome de douleur fémoropatellaire (Shahid et al. 2016). Le groupe traité par PRP a démontré une plus grande réduction de la douleur (EVA) et une amélioration fonctionnelle (selon le Functional Index Questionnaire) par rapport au groupe recevant la kinésithérapie seule (Shahid et al. 2016). Cette étude, ainsi que des rapports cliniques anecdotiques faisant état de gains importants dans certains cas récalcitrants à d'autres traitements, souligne la nécessité de mener des essais cliniques et des séries/études de cas et d'en rendre compte.
Trapèze – PRP pour la première articulation métacarpienne Aperçu de la technique • Le thérapeute est assis à côté du patient et stabilise le premier métacarpien entre son pouce et son index d’une main et le
trapèze avec le pouce et l’index de l’autre main. • Le thérapeute reproduit la douleur du patient en appliquant une force manuelle appropriée (compression, ou compression avec mouvement). • Le thérapeute applique une compression passive du premier métacarpien sur le trapèze. • Pendant que la compression est maintenue, le thérapeute mobilise le pouce dans une direction qui reproduit la douleur du patient à un niveau ne dépassant pas 4/10 et qui diminue à 0/10 en 20 secondes. • Voir fig. 14.1.
FIGURE 14.1 PRP en compression du pouce : vue rapprochée du placement des mains
Indication Douleur subaiguë ou chronique à l’articulation carpométacarpienne du pouce qui n’a pas répondu à d’autres interventions de traitement. Positionnement
Patient :
Assis, sur une chaise ou sur la table de traitement.
Partie du corps traitée :
Le thérapeute soutient la main et le pouce symptomatiques.
Thérapeute Assis à côté du patient, soutenant fermement la main et le : pouce près du corps. Mains/poi Le premier métacarpien est stabilisé avec le pouce et l’index nts de d’une main ; le trapèze est stabilisé avec le pouce et l’index contact de l’autre main. :
Principes d’application • Le thérapeute doit être capable de reproduire la douleur du patient (signe comparable) en appliquant une compression appropriée ou une compression avec mouvement. • Appliquer une compression passive du premier métacarpien sur le trapèze. Pendant que la compression est maintenue, fléchir et tendre, puis mobiliser en abduction et adduction et, si nécessaire, faire pivoter le trapèze jusqu’à ce que la direction qui reproduit la douleur du patient soit identifiée. • Lors de la réalisation de ces tests, éviter les mouvements en fin d’amplitude car vous recherchez une douleur articulaire (avec un PRP en compression) ; si l’articulation est déplacée en fin d’amplitude, les symptômes ressentis peuvent être de nature capsulaire ou ligamentaire. • La compression et le mouvement sont continués pendant que le patient est questionné sur le niveau de douleur produit. Un niveau approprié de douleur est de l’ordre de 4/10. • La compression avec mouvement est poursuivie pendant que le patient est interrogé sur le niveau de douleur qu’il ressent. Le temps requis pour éliminer la douleur doit être inférieur à
20 secondes et va progressivement diminuer à chaque application de la technique – c’est-à-dire, à 15 secondes, à 10 secondes, à 5 secondes, etc. Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur ne puisse plus être suscitée avec la technique de PRP. • Si la douleur diminue immédiatement, la force de compression avec le mouvement doit être augmentée pour atteindre le rapport de douleur initial approprié de 4/10. Si, une fois la douleur de 4/10 atteinte, la douleur augmente alors la technique doit être arrêtée, la force appliquée réduite et la technique de PRP répétée. Si la douleur augmente à nouveau la technique de PRP est arrêtée. Variantes • Si la douleur du pouce ne peut pas être supprimée avec la technique de PRP, le thérapeute peut essayer de positionner le pouce plus près de la ligne médiane du corps (ou à travers la ligne médiane) et répéter le PRP avec succès. • Le mécanisme sous-jacent qui explique cette observation clinique est inconnu. On peut supposer que le mécanisme par lequel le positionnement du pouce plus près de la ligne médiane du corps améliore le PRP implique le système sensorimoteur. Commentaire • Pendant l’exécution du PRP du trapèze-premier métacarpien il peut y avoir énormément de crépitations. Ce n’est pas inhabituel pour cette articulation et cela ne devrait pas influencer négativement la décision de réaliser un PRP. Cependant, le thérapeute doit respecter les règles de 4/10 de douleur et 20 secondes. Autotraitement
• Lorsqu’un effet thérapeutique positif est obtenu au cabinet, le thérapeute peut décider d’enseigner au patient comment exécuter la technique de PRP en tant qu’outil d’autotraitement. Les précautions concernant l’intensité de la force appliquée et la nécessité d’éviter l’exacerbation des symptômes doivent être clairement exposées et comprises avant de recommander l’autotraitement par PRP. Annotations
sit L 1st MC/Trapezium Comp PRP × 20 sec(3) sit L 1st MC/Trapezium self Comp PRP × 20 sec(3)
PRP pour tennis elbow avec une contraction musculaire (épicondylalgie latérale) Aperçu de la technique • Le patient est assis ou allongé sur une table, le poignet en position neutre et le coude dans la position la plus provocatrice de douleur, qui est généralement l’extension complète. • Le thérapeute est à côté du patient, une main sur le coude symptomatique et l’autre sur le dos de la main concernée. • Le thérapeute reproduit la douleur latérale du coude (signe comparable) avec une contraction isométrique (plus couramment une extension isométrique du poignet). • Le patient réalise une extension isométrique contre le thérapeute produisant une douleur à 4/10. • Le thérapeute maintient la même résistance et le patient
contracte à la même intensité. L’utilisation d’un dynamomètre éliminerait toute incertitude quant au maintien d’une charge isométrique constante. • La contraction isométrique est continue jusqu’à ce que le patient signale l’abolition de la douleur (approximativement 20 secondes). • Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur familière ne puisse plus être provoquée avec la technique de PRP. • Voir fig. 14.2.
FIGURE 14.2 PRP pour tennis elbow : extension du poignet
Indication Douleur latérale du coude subaiguë ou chronique qui n’a pas répondu à d’autres interventions de traitement. Positionnement Patie Assis, bien soutenu sur une chaise ou allongé sur une table de n traitement. t:
Parti Poignet en position neutre et coude positionné dans la position la e plus provocatrice de douleur, qui est généralement l’extension d complète. Cependant si la douleur ne peut être éliminée, le u coude nécessitera d’être fléchi et la procédure répétée. c o r p s tr ai té e : Thér Assis ou debout à côté du patient, proche du coude et de la main a symptomatiques. p e u te : Cont Le thérapeute a une main sur le coude impliqué et l’autre sur le a dos de la main impliquée. ct d e s m ai n s :
Principes d’application
• Le thérapeute doit être capable de reproduire la douleur latérale de coude du patient (signe comparable) en demandant au patient de contracter de manière active les extenseurs du poignet ou des doigts. • Le patient est invité à étendre le poignet contre la résistance isométrique fournie par le thérapeute et est interrogé sur le niveau de douleur, qui ne doit pas dépasser 4/10. • La contraction isométrique est continue (résistance constante) tout en surveillant de près la douleur signalée par le patient. Le temps requis pour éliminer la douleur doit être inférieur à 20 secondes et va progressivement diminuer à chaque application de la technique – c’est-à-dire, à 15 secondes, à 10 secondes, à 5 secondes, etc. Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur familière ne puisse plus être suscitée avec la technique de PRP. • Si la douleur diminue immédiatement, la force de contraction isométrique doit être augmentée pour atteindre le rapport de douleur initial approprié de 4/10. Si, la douleur augmente alors la technique doit être arrêtée, la force appliquée réduite et la technique de PRP répétée. Si la douleur augmente à nouveau la technique de PRP est arrêtée. Variantes • Pour faire progresser la technique, le patient fléchit et écarte légèrement l’épaule et étend le coude tandis qu’une résistance est appliquée à l’extension du poignet et/ou des doigts. • Si un PRP par contraction musculaire n’est pas efficace, un essai de PRP par étirements des tissus mous (fig. 14.3) peut être initié. Le thérapeute doit être capable de reproduire la douleur latérale du coude du patient en appliquant un étirement des tissus mous aux extenseurs du poignet et des doigts. Suivre la même procédure mais avec un étirement comme mouvement provocateur.
FIGURE 14.3 Tennis elbow : PRP en étirement passif
• Au départ, le fait de garder le bras du patient près du corps peut augmenter les chances de succès. L’ajout de petites amplitudes de pronation ou de supination de l’avant-bras en plus de la flexion du poignet sera utile pour affiner la provocation de la douleur du patient. Commentaire • Dans certains cas, résister à l’extension des troisième et quatrième doigts, plutôt que du poignet, reproduit la douleur du patient de manière plus spécifique et peut donc être utilisé à la place. Autotraitement • Lorsqu’un effet thérapeutique positif est obtenu au cabinet, le thérapeute peut décider d’enseigner au patient comment effectuer la technique de PRP en tant qu’outil d’autotraitement. • Les précautions relatives à l’intensité de la force appliquée et à la prévention de l’exacerbation des symptômes doivent être clairement exposées et comprises avant de recommander
l’autotraitement par PRP. Annotations
sup ly L Elb Contraction PRP Wr E × 20 sec sup ly L Elb Contraction PRP Finger E × 20 sec sup ly L Elb Stretch PRP Wr Extensors × 20 sec(3) sit L Elb self Contraction PRP Wr E × 20 sec(3)
PRP pour épaule douloureuse chronique Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos avec l’épaule symptomatique à 90° de flexion et une légère adduction horizontale et le coude fléchi. • Le thérapeute est debout du côté non impliqué du patient. • Le thérapeute place une main sur le coude fléchi et l’autre est placée sous la scapula. • Le thérapeute reproduit la douleur d’épaule du patient en appliquant un glissement huméral postérieur, qui est appliqué le plus efficacement en utilisant le poids du corps du thérapeute à travers le coude fléchi du patient. • L’étirement passif est maintenu (c’est-à-dire maintenir la même charge) jusqu’à ce que le patient rapporte une suppression de la douleur (approximativement 20 secondes). • Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur du patient ne puisse plus être provoquée par la technique de PRP. • Voir fig. 14.4.
FIGURE 14.4 PRP d’épaule : placement des mains
Indication Douleur d’épaule subaiguë ou chronique qui n’a pas répondu à d’autres interventions de traitement. Positionnement Patie Allongé sur le dos. nt : Parti Épaule impliquée à 90° de flexion et en légère adduction e horizontale. Le coude est en flexion. d u co rp s tr ai té
e: Thér Debout du côté non impliqué du patient. a p e ut e: Cont Une main est placée sur la partie postérieure du coude et l’autre ac est placée sous la scapula (alternative : une serviette peut être t utilisée sous la scapula). L’épaule et le thorax du thérapeute d sont placés sur la main qui couvre le coude. es m ai n s:
Principes d’application • Le thérapeute doit être capable de reproduire la douleur d’épaule du patient (signe comparable) en appliquant une compression de l’articulation glénohumérale et des structures associées. • Le thérapeute applique un glissement huméral postérieur en appliquant le poids de son corps sur le coude fléchi du patient. Il peut être nécessaire d’ajouter une adduction horizontale de l’humérus pour provoquer la douleur précise du patient. • La pression à travers l’humérus est maintenue tout en surveillant de près la douleur signalée par le patient. Le temps requis pour éliminer la douleur doit être inférieur à 20 secondes et va progressivement diminuer à chaque application de la technique – c’est-à-dire, à 15 secondes, à 10 secondes, à 5 secondes, etc. Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur du patient ne puisse plus être suscitée avec la
technique de PRP. • Si la douleur diminue immédiatement, la force du glissement postérieur doit être augmentée pour atteindre le rapport de douleur initial approprié de 4/10. Si, la douleur augmente alors la technique doit être arrêtée, la force appliquée réduite et la technique de PRP répétée. Si la douleur augmente à nouveau la technique de PRP est arrêtée. Commentaire • L’addition d’une adduction horizontale augmente la tension des tissus mous sur les structures postérieures de l’épaule, ce qui peut aider à reproduire la douleur du patient. Annotation
sup ly L Sh Post gl PRP × 20 sec(3)
PRP pour douleur de hanche (position FABER) Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos sur la table de traitement avec la hanche symptomatique dans une position de flexion, abduction et rotation latérale (FABER). • Le thérapeute place une main sur l’épine iliaque antérosupérieure (EIAS) du côté non impliqué ; l’autre main est placée sur la face médiale du genou du côté impliqué. • Le thérapeute stabilise l’EIAS du côté opposé avec une main.
• La main sur le genou applique une force dirigée d’avant en arrière sur la face médiale du genou du côté symptomatique. La force appliquée permet de mobiliser la hanche symptomatique plus loin dans la position FABER. • La force AP est maintenue dans cette position (c’est-à-dire une force qui est suffisante pour obtenir une de douleur de 4/10 au début) jusqu’à ce que le patient rapporte une suppression de la douleur (approximativement 20 secondes). • Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur du patient ne puisse plus être suscitée avec la technique de PRP. • Voir fig. 14.5.
FIGURE 14.5 PRP en position FABER : point de départ
Indication Douleur de hanche subaiguë ou chronique qui n’a pas répondu à d’autres interventions de traitement. Positionnement
Patient :
Allongé sur le dos sur la table de traitement.
Partie du corps traitée :
La hanche concernée est placée en position de flexion, abduction et rotation latérale.
Thérapeute Debout du côté de la hanche concernée. : Mains/poin Une main est placée sur l’EIAS du côté non concerné ; l’autre ts de main est placée sur la face médiale du genou du côté contact impliqué. :
Principes d’application • Le thérapeute doit être capable de reproduire la douleur de hanche du patient (signe comparable) en plaçant la hanche en position FABER. • Le thérapeute stabilise l’EIAS du côté opposé avec une main (c’est-à-dire main gauche sur l’EIAS gauche). • L’autre main applique une force dirigée d’avant en arrière sur la face médiale du genou du côté symptomatique. La force appliquée permet de mobiliser la hanche symptomatique plus loin dans la position FABER. • La force AP est maintenue tout en surveillant de près la douleur signalée par le patient, et qui ne devrait pas excéder 4/10. Le temps requis pour éliminer la douleur doit être inférieur à 20 secondes et va progressivement diminuer à chaque application de la technique – c’est-à-dire, à 15 secondes, à 10 secondes, à 5 secondes, etc. L’amplitude de mouvement dans la position FABER peut augmenter en raison de la technique, de sorte qu’en répétant et en faisant progresser le PRP, le thérapeute doit mettre en tension les tissus mous pour tenir compte de cette nouvelle amplitude. Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur du patient ne puisse plus être suscitée avec la technique de PRP.
• Si la douleur diminue immédiatement, la force du glissement doit être augmentée pour atteindre le rapport de douleur initial approprié de 4/10. Si, la douleur augmente alors la technique doit être arrêtée, la force appliquée réduite et la technique de PRP répétée. Si la douleur augmente à nouveau la technique de PRP est arrêtée. Variantes • Si la douleur de hanche du patient ne peut pas être provoquée par une augmentation passive de la position FABER, une augmentation active du FABER par la contraction des muscles postérieurs de la hanche peut être testée. • Le positionnement du thérapeute pour la technique de contraction musculaire est le même, à l’exception du déplacement de la main de la face médiale du genou vers la face latérale. Le patient doit contracter le genou du côté symptomatique vers le sol pendant que le thérapeute résiste fermement au mouvement. • Si la contraction reproduit la douleur de hanche du patient, les règles « pas plus de 4/10 » du niveau de douleur et « 20 secondes » sont respectées. Commentaire • Cette technique est décrite pour résoudre une douleur de hanche mais, sur la base de la mécanique de la position FABER, l’articulation sacro-iliaque subira une compression et peut être responsable de certains résultats antalgiques. Annotations
sup ly R Hip Contraction PRP FABER × 20 sec(3) sup ly R Hip Stretch PRP FABER × 20 sec(3)
PRP pour douleur de hanche (cisaillement postérieur) Aperçu de la technique • Le patient est allongé sur le dos sur une table de traitement avec la hanche concernée fléchie à 90° avec une légère adduction. • Le thérapeute se tient du côté opposé à la hanche symptomatique avec les deux mains placées sur le dessus du genou fléchi contre son thorax et la partie antérieure de son épaule. • Le thérapeute réalise un glissement fémoral postérieur en appuyant son poids du corps sur le genou fléchi du patient. • La force de glissement postérieur à travers le fémur est maintenue jusqu’à ce que le patient rapporte la suppression de la douleur (approximativement 20 secondes). • La procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur du patient ne puisse plus être provoquée par la technique de PRP. • Voir fig. 14.6.
FIGURE 14.6 PRP du cisaillement postérieur : vue latérale
Indication Douleur de hanche subaiguë ou chronique qui n’a pas répondu à d’autres interventions de traitement. Positionnement Patient :
Allongé sur le dos sur la table de traitement.
Partie du corps traitée :
La hanche concernée est fléchie à 90° avec une légère adduction.
Thérapeute :
Se tient du côté opposé à la hanche impliquée.
Mains/points Les deux mains sont placées sur le genou fléchi et contre de son thorax et la partie antérieure de son épaule. contact :
Principes d’application • Le thérapeute doit être capable de reproduire la douleur de hanche du patient (signe comparable) en appliquant un
glissement postérieur de la cuisse. • Le thérapeute effectue un glissement fémoral postérieur en appliquant le poids de son corps sur le genou fléchi du patient. Il peut être nécessaire d’ajouter une adduction horizontale du fémur pour provoquer la douleur du patient. • Le glissement fémoral postérieur est maintenu tout en surveillant de près la douleur signalée par le patient (pas plus de 4/10). Le temps requis pour éliminer la douleur doit être inférieur à 20 secondes et va progressivement diminuer à chaque application de la technique – c’est-à-dire, à 15 secondes, à 10 secondes, à 5 secondes, etc. Cette procédure est répétée jusqu’à ce que la douleur du patient ne puisse plus être provoquée avec la technique de PRP. • Si la douleur diminue immédiatement, la force du glissement doit être augmentée pour atteindre le rapport de douleur initial approprié de 4/10. Si, la douleur augmente alors la technique doit être arrêtée, la force appliquée réduite et la technique de PRP répétée. Si la douleur augmente à nouveau la technique de PRP est arrêtée. Commentaires • Comme pour la technique de PRP pour la hanche en position FABER, cette technique de glissement fémoral postérieur applique des forces aux articulations associées (articulations sacro-iliaques et rachis lombaire), ce qui peut être en partie responsable des résultats antalgiques obtenus. • L’addition d’une adduction horizontale augmente la tension des tissus mous sur les structures postérieures de la hanche, ce qui peut aider à reproduire la douleur du patient. Cela peut être plus efficace qu’un glissement postérieur vertical pour certaines affections chroniques de hanche. Annotation
sup ly R Hip Post gl PRP × 20 sec(3)
Références Jones M.A., Rivett D.A. Introduction to clinical reasoning. In: Jones M.A., Rivett D.A., eds. Clinical Reasoning for Manual Therapists. Edinburgh: Butterworth-Heinemann; 2004:3–24. Mulligan B. Manual Therapy: ‘NAGs’, ‘SNAGs’, ‘MWMs’, Etc. 6th ed. Wellington, NZ: Orthopedic Physical Therapy Products; 2010. Shahid S., Ahmed A., Ahmed U. Effectiveness of routine physical therapy with and without pain release phenomenon in patello-femoral pain syndrome. Int. J. Sci. Res. 2016;5(7):1891–1919. Woolf C.J. Evidence for a central component of post-injury pain hypersensitivity. Nature. 1983;306(5944):686–688. Woolf C.J., King A.E. Physiology and morphology of multireceptive neurons with C-afferent fiber inputs in the deep dorsal horn of the rat lumbar spinal cord. J. Neurophysiol. 1987;58(3):460–479. Woolf C.J., Salter M.W. Neuronal plasticity: increasing the gain in pain. Science. 2000;288(5472):1765–1769.
Index A Abaissement mandibulaire dérangement médiale, MWM pour 91 limitation douloureuse, MWM pour 93 Abduction/adduction de hanche, MWM en traction, en décubitus dorsal 295 Approche centrée sur le patient 10 Articulation acromioclaviculaire 112 autotraitement 114 fibulaire proximale, flexion/extension, MWM autotraitement 334 glissement postérieur 334 glissement ventral 332 taping 335 première métatarsophalangienne flexion et extension glissement latéral 361 rotation, MWM 362 taping 364
radio-ulnaire inférieure, douleur/limitation de la pronation/supination autotraitement 173 glissement PA sur l'ulna 171 glissement PA sur le radius 172 taping 173 radio-ulnaire proximale MWM postéro-antérieure, pour pronation/supination 164 MWM postéro-antérieure, pour tennis elbow 144 autotraitement 146 taping 146 sacro-iliaque 215–244 exercice à domicile rotation antérieure avec mouvements du tronc, debout 234 rotation postérieure avec extension du tronc 231 avec un pied surélevé 229 pour extension de hanche, pied surélevé 240 pour flexion de hanche, pied surélevé 237 MWM glissement latéral de l'os iliaque par rapport au sacrum avec composante de rotation 222 décubitus ventral, extension du tronc 221 glissement postérieur de l'os iliaque par rapport au sacrum à la marche 223
avec composante de rotation, en décubitus ventral 220 décubitus ventral, extension du tronc 219 niveaux de preuve 218 taping glissement antérieur/rotation antérieure 227 glissement postérieur/rotation postérieure 225 talocrurale dorsiflexion glissement antéropostérieur, en décharge 342 MWM, en charge 345 taping 344 flexion plantaire, MWM, en décharge 348 temporomandibulaire 87–102 MWM pour douleur de fermeture de la mâchoire 98 autotraitement 100 pour limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire 93 autotraitement 95 réduction du dérangement médiale limitant l'abaissement mandibulaire 91 scream stretch 96 niveaux de preuve 90 tibiofibulaire inférieure dorsiflexion/flexion plantaire-inversion glissement antérieur 352
glissement postérieur, MWM, en charge 352 glissement postérieur, MWM, en décharge 350 taping 353 trapézométacarpienne, PRP 371 Avant-bras distal/poignet articulation radio-ulnaire inférieure, douleur/limitation de la pronation/supination autotraitement 173 glissement PA sur l'ulna 171 glissement PA sur le radius 172 taping 173 B Bascule de l'olécrâne pour golfer's elbow 147 taping 149 pour l'extension du coude latérale/rotation médiale 158 taping 160 médiale 147 taping 149 médiale/rotation latérale 161 taping 163 pour la flexion du coude latérale/rotation médiale 158 taping 160
médiale/rotation latérale 161 taping 163 Bent leg raise (BLR) 262 autotraitement BLR 264 exercice du lion 264 C Carpe glissement latéral pour flexion/extension en décharge 174 autotraitement 176 taping 176 glissement latéral/médial pour extension en charge 180 autotraitement 182 glissement médial pour flexion/extension en décharge 177 autotraitement 179 taping 179 glissement PA/AP du scaphoïde 187 rotation pour flexion/extension 183 autotraitement 185 taping 186 Ceinture scapulaire abaissement, rétraction, sonnette médiale pour l'élévation 107 abaissement, rétraction, sonnette médiale pour la flexion, abduction, élévation dans le plan scapulaire, position quadrupédique 110 Céphalée cervicogénique 21–40
headache SNAG 31 self-headache SNAG 33 MWM pour céphalée 29 niveaux de preuve 23 reverse headache SNAG 34 self-reverse headache SNAG 36 self-SNAG C1/2 26 test de flexion-rotation 24 traction cervicale supérieure 37 autotraction cervicale supérieure 39 Cervicale See Colonne cervicale Cheville 337–366 articulation talocrurale dorsiflexion glissement antéropostérieur, en décharge 342 MWM, en charge 345 taping 344 flexion plantaire, MWM, en décharge 348 articulation tibiofibulaire inférieure dorsiflexion/flexion plantaire-inversion glissement antérieur 352 glissement postérieur, MWM, en charge 352 glissement postérieur, MWM, en décharge 350 taping 353 dorsiflexion 342, 345
entorse 350 flexion plantaire 348, 350 inversion 350 niveaux de preuve 340 Cinquième métatarsien glissement dorsal/ventral 358 rotation 359 taping 360 Client Specific Impairment Measure (CSIM quantification 7 Colonne cervicale 57–86 NAG, central et unilatéral 70 niveaux de preuve 59 reverse NAG, central et unilatéral 72 SMWAM abduction d'épaule 80 extension horizontale et dysfonction neurodynamique 83 self-SMWAM 82, 85 SNAG cervicaux SNAG C2-7, restrictions de mouvement self-SNAG 64 SNAG central 61 SNAG unilatéral 63 SNAG transverse C5/6 ou C6/7 65
self-SNAG transverse 67 technique bridge, jonction cervicothoracique 75 autotraitement 77 traction avec le poing 68 traction cervicale, douleur aux membres supérieurs 78 lombaire 245–276 douleur avec symptômes dans les jambes symptômes antérieurs de la jambe induits par le test du nerf fémoral SMWLM en décubitus latéral 272 en décubitus ventral 274 pour PKB debout 275 symptômes au-dessus du genou induits par SLR bent leg raise (BLR) 262 autotraitement BLR264 exercice du lion264 SLR en traction (TrSLR) 265 technique gate (rotation avec les deux jambes) 258 autotraitement 260 symptômes distaux de la jambe induits par le SLR SMWLM en décubitus latéral 268 en décubitus ventral 270 en position slump 270 niveaux de preuve 247
SNAG autotraitement 253 en décubitus ventral pour l'extension 256 en position quadrupédique/du lion 254 autotraitement 256 L1-L5 central/unilatéral, pour douleur/restriction de mouvement 249 unilatéral pour L5/S1 252 thoracique 195–214 niveaux de preuve 197 SNAG central 202 self-SNAG 206 unitéral 204 taping pour douleur thoracique aiguë 207 thorax/côtes MWM 208 bilatérale 209 combinée à l'élévation d'épaule 210 costovertébrale pour la première et deuxième côte 211 unilatérale 210 traction avec ceinture 199 autotraction 200 Communication 3, 10 Compétence 3
Connaissance 3, 10 Contre-indications 2 Côtes MWM bilatérale 209 combinée à l'élévation d'épaule 210 costovertébrale pour la première et deuxième côte 211 unilatérale 208, 210 Coude 135–166 dysfonction de mouvement extension du coude bascule latérale/rotation médiale de l'olécrâne 158 taping 160 bascule médiale de l'olécrâne 147 taping 149 bascule médiale/rotation latérale de l'olécrâne 161 taping 163 glissement latéral 150 glissement médial 150 glissement médial modifié 152 flexion du coude bascule latérale/rotation médiale de l'olécrâne 158 taping 160 bascule médiale/rotation latérale de l'olécrâne 161 taping 163
glissement latéral 154 glissement médial 154 rotation de l'avant-bras 156 supination/pronation MWM postéro-antérieure de l'articulation radio-ulnaire proximale 164 golfer's elbow bascule médiale et latérale de l'olécrâne 147 taping 149 niveaux de preuve 137 tennis elbow, douleur latérale du coude MWM en glissement latéral 138 autotraitement 142 taping 143 MWM postéro-antérieure, articulation radio-ulnaire proximale 144 autotraitement 146 taping 146 PRP 373 CROCKS 2 CSIM 6 Cuboïde glissement dorsal/ventral 358 rotation 359 taping 360 Cunéiforme
glissement dorsal/plantaire 355 taping 357 D Direction de force 8 Direction de glissement 4, 8 Durable 6 E Épaule 103–134 articulation acromioclaviculaire 112 autotraitement 114 ceinture scapulaire abaissement, rétraction, sonnette médiale pour l'élévation 107 abaissement, rétraction, sonnette médiale pour la flexion, abduction, élévation dans le plan scapulaire, position quadrupédique 110 douloureuse chronique 375 main dans le dos, limitation MWM en glissement inférieur 124 technique de l'accélérateur avec ceinture 126 MWM pour flexion/abduction/élévation dans le plan scapulaire/ élévation d'épaule glissement postéro-inférieur 121 glissement postérolatéral inférieur 119 glissement postérolatéral, milieu d'amplitude 115
autotraitement 117 taping 118 niveaux de preuve 106 rotation médiale ou latérale, limitation MWM avec contraction pour perte de rotation médiale ou latérale 131 MWM en glissement inférieur pour rotation latérale 128 MWM en glissement inférieur pour rotation médiale 127 MWM sleeper stretch, rotation médiale 129 Étirement adducteurs, MWM en traction, en décubitus dorsal 295 droit fémoral/fléchisseurs de hanche MWM en traction, en couché latéral 300 MWM en traction, en décubitus dorsal 299 MWM en traction, en décubitus ventral 298 Extension de hanche MWM en glissement latéral, en charge 286 MWM en traction, en couché latéral 300 MWM en traction, en décubitus ventral 298 rotation postérieure de l'articulation SI, pied surélevé, exercice à domicile 240 de la première métatarsophalangienne 361 du carpe glissement latéral, en décharge 174
autotraitement 176 taping 176 latéral/médial, en charge 180 autotraitement 182 médial, en décharge 177 autotraitement 179 taping 179 rotation 183 autotraitement 185 taping 186 du coude bascule de l'olécrâne latérale/rotation médiale 158 taping 160 médiale 147 taping 149 médiale/rotation latérale 161 taping 163 glissement latéral 150 médial 150 médial modifié 152 du genou MWM en glissement latéral avec ceinture 308
décubitus dorsal 307 en charge 309 self-MWM 310 MWM en glissement médial avec ceinture 313 décubitus dorsal 311 self-MWM 314 MWM en rotation tibiale en charge 322 exercice à domicile 323 rotation latérale 326, 328 taping 325 rotation médiale 320, 326 taping 324 MWM fibulaire proximale autotraitement 334 en charge 334 glissement postérieur 334 glissement ventral 332 taping 335 MWM postéro-antérieure 316, 318 du tronc glissement latéral de l'os iliaque par rapport au sacrum, en décubitus ventral 221 avec composante de rotation 222
glissement postérieur de l'os iliaque par rapport au sacrum, en décubitus ventral 219 avec composante de rotation 220 rotation postérieure de l'articulation SI, exercice à domicile 231 F FABER MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 284 PRP 377 Fermeture de la mâchoire, douleur autotraitement 100 MWM 98 Fibula 350 Flexion de hanche MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 281 MWM en glissement latéral, en charge 289 rotation postérieure de l'articulation SI pied surélevé, exercice à domicile 237 de la première métatarsophalangienne 361 du carpe glissement latéral, en décharge 174 autotraitement 176 taping 176 médial, en décharge 177
autotraitement 179 taping 179 rotation 183 autotraitement 185 taping 186 du coude bascule latérale/rotation médiale de l'olécrâne 158 taping 160 bascule médiale/rotation latérale de l'olécrâne 161 taping 163 glissement latéral 154 médial 154 rotation de l'avant-bras 156 du genou MWM antéropostérieure 316 MWM en glissement latéral avec ceinture 308 décubitus dorsal 307 en charge 309 self-MWM 310 MWM en glissement médial avec ceinture 313 décubitus dorsal 311 self-MWM 314
MWM en rotation tibiale rotation latérale 322 taping 325 rotation médiale 320 en charge 322 exercice à domicile 323 taping 324 MWM fibulaire proximale autotraitement 334 en charge 334 glissement postérieur 334 glissement ventral 332 taping 335 G Gate See Technique gate Genou 303–336 MWM antéropostérieure pour la flexion 316 MWM en glissement latéral, pour flexion/extension avec ceinture 308 décubitus dorsal 307 en charge 309 self-MWM 310 MWM en glissement médial, pour flexion/extension avec ceinture 313
décubitus dorsal 311 self-MWM 314 MWM en rotation tibiale en charge 322 exercice à domicile 323 rotation latérale pour l'extension 328 pour la flexion 322 taping 325 rotation médiale pour l'extension 326 pour la flexion 320 taping 324 MWM fibulaire proximale, flexion/extension autotraitement 334 en charge 334 glissement postérieur 334 glissement ventral 332 taping 335 MWM postéro-antérieure pour l'extension 318 niveaux de preuve 305 technique squeeze, douleur méniscale autotraitement 331 décubitus dorsal 329 en charge 331
Glissement accessoire 4 antérieur rotation antérieure de l'articulation SI taping 227 antéropostérieur des métacarpiens en serrant le poing 189 autotraitement 190 du scaphoïde 187 pour la cheville 342 dorsal/plantaire, du médiopied 355 dorsal/ventral, du cinquième métatarsien sur le cuboïde 358 latéral de hanche autotraitement en charge 291 autotraitement en décharge 285 MWM pour l'extension, en charge 286 MWM pour la flexion, décubitus dorsal 281 MWM pour la flexion, en charge 289 MWM pour la rotation latérale, décubitus dorsal 283 MWM pour la rotation latérale, en charge 292 MWM pour la rotation médiale, décubitus dorsal 283 MWM pour la rotation médiale, en charge 292 MWM pour le FABER, décubitus dorsal 284 MWM pour le quadrant de hanche, décubitus dorsal 284
de l'IPP 191 autotraitement 193 taping 194 de l'os iliaque par rapport au sacrum avec composante de rotation 222 décubitus ventral, extension du tronc 221 de la première articulation métatarsophalangienne 361 du carpe pour flexion/extension, en décharge 174 autotraitement 176 taping 176 pour l'extension, en charge 180 autotraitement 182 du coude pour l'extension 150 pour la flexion 154 pour le tennis elbow 138 autotraitement 142 taping 143 du genou pour flexion/extension avec ceinture 308 décubitus dorsal 307 en charge 309 self-MWM 310 médial
de l'IPP 191 autotraitement 193 taping 194 du carpe pour flexion/extension, en décharge 177 autotraitement 179 taping 179 pour l'extension, en charge 180 autotraitement 182 du coude modifié, pour l'extension 152 pour l'extension 150 pour la flexion 154 du genou pour flexion/extension avec ceinture 308 décubitus dorsal 307 self-MWM 309 postérieur de l'os iliaque par rapport au sacrum à la marche 223 avec composante de rotation, en décubitus ventral 220 décubitus ventral, extension du tronc 219 de la fibula inférieure 350 de la fibula proximale, flexion/extension 334 taping 335
postéro-antérieur de l'ulna distal pour pronation/supination 171 autotraitement 173 taping 173 des métacarpiens en serrant le point 189 autotraitement 190 du radius distal pour pronation/supination 172 autotraitement 173 taping 173 du scaphoïde 187 pour tennis elbow sur l'articulation radio-ulnaire proximale 144 autotraitement 146 taping 146 ventral de la fibula proximale, flexion/extension 332 Glissements naturels apophysaires See NAG Golfer's elbow bascule médiale et latérale de l'olécrâne 147 taping 149 H Hanche 277–302 abduction/adduction MWM en traction, en décubitus dorsal 295 autotraitement
glissement latéral, en charge 291 glissement latéral, en décharge 285 étirement MWM en traction, en couché latéral pour les fléchisseurs de hanche 300 MWM en traction, en décubitus dorsal pour les adducteurs 295 MWM en traction, en décubitus dorsal pour les fléchisseurs de hanche 299 MWM en traction, en décubitus ventral pour le droit fémoral 298 extension MWM en glissement latéral, en charge 286 MWM en traction, en couché latéral 300 MWM en traction, en décubitus ventral 298 FABER MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 284 flexion MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 281 MWM en glissement latéral, en charge 289 niveaux de preuve 280 PRP cisaillement postérieur 379 FABER 377 quadrant de hanche MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 284 rotation latérale MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 283
MWM en glissement latéral, en charge 292 rotation médiale MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 283 MWM en glissement latéral, en charge 292 Headache SNAG 31 self-headache SNAG 33 Hypothèse de faute positionnelle 12 I Instantané 4 L Lombaire See Colonne lombaire Long et durable 4 M Main 167–194 doigts/articulations IPP glissement latéral/médial 191 autotraitement 193 taping 194 rotation médiale/latérale 192 glissement PA/AP métacarpien en serrant le point 189 autotraitement 190 Main dans le dos, limitation
MWM en glissement inférieur 124, 127 technique de l'accélérateur avec ceinture 126 Maintenu 3 Manœuvre de secours 53 Mécanismes centraux 11, 13 Mécanismes inhibiteurs à médiation centrale 14 Mécanismes périphériques 12 Médiotarse cinquième métatarsien glissement dorsal/ventral 358 rotation 359 taping 360 cuboïde glissement dorsal/ventral 358 rotation 359 taping 360 cunéiforme 355 naviculaire 355 Ménisque, technique squeeze autotraitement 331 décubitus dorsal 329 en charge 331 Métacarpien, glissement PA/AP en serrant le point 189 autotraitement 190 Mobilisation avec mouvement See MWM
Mobilisation vertébrale avec mouvement de jambes1 See SMWLM Mobilisation vertébrale avec mouvement du bras See SMWAM MWM 4 autotraitement 8 de l'articulation radio-ulnaire proximale, postéro-antérieure 164 de l'articulation sacro-iliaque glissement latéral de l'os iliaque par rapport au sacrum avec composante de rotation 222 décubitus ventral, extension du tronc 221 glissement postérieur de l'os iliaque par rapport au sacrum à la marche 223 avec composante de rotation, en décubitus ventral 220 décubitus ventral, extension du tronc 219 de l'ATM pour douleur de fermeture de la mâchoire 98 autotraitement 100 pour limitation douloureuse de l'abaissement mandibulaire 93 autotraitement 95 pour réduction d'un dérangement médiale limitant l'abaissement mandibulaire 91 scream stretch 96 de la hanche pour l'abduction/l'adduction, en traction, en décubitus dorsal 295 pour l'extension en glissement latéral, en charge 286
en traction, en couché latéral 300 en traction, en décubitus ventral 298 pour la flexion en glissement latéral, décubitus dorsal 281 en glissement latéral, en charge 289 pour la rotation latérale en glissement latéral, décubitus dorsal 283 en glissement latéral, en charge 292 pour la rotation médiale en glissement latéral, décubitus dorsal 283 en glissement latéral, en charge 292 pour le droit fémoral, en traction, en décubitus ventral 298 pour le FABER, en glissement latéral, décubitus dorsal 284 pour le quadrant de hanche, en glissement latéral, décubitus dorsal 284 pour les adducteurs, en traction, en décubitus dorsal 295 pour les fléchisseurs de hanche en traction, en couché latéral 300 en traction, en décubitus dorsal 299 définition 6 des côtes bilatérale 209 combinée à l'élévation d'épaule 210 costovertébrale pour la première ou la deuxième côte 211 unilatérale 208
du genou antéropostérieur, pour flexion 316 en glissement latéral, pour flexion/extension avec ceinture 308 décubitus dorsal 307 en charge 309 self-MWM 310 en glissement médial, pour flexion/extension avec ceinture 313 décubitus dorsal 311 self-MWM 314 en rotation tibiale en charge 322 exercice à domicile 323 rotation latérale pour l'extension 328 pour la flexion 322 taping 325 rotation médiale pour l'extension 326 pour la flexion 320 taping 324 fibulaire proximale, flexion/extension 332 autotraitement 334 glissement postérieur 334
glissement ventral 334 taping 335 postéro-antérieur, pour l'extension 318 en traction en couché latéral pour les fléchisseurs de hanche 300 en décubitus dorsal pour les adducteurs 295 en décubitus dorsal pour les fléchisseurs de hanche 299 en décubitus ventral pour le droit fémoral 298 indications 5 limite de douleur, mesure et cible 8 mécanismes 11 placebo et réassurance 14 pour céphalée 29 pour flexion/abduction/élévation dans le plan scapulaire/élévation d'épaule glissement postéro-inférieur 121 glissement postérolatéral inférieur 119 glissement postérolatéral, milieu d'amplitude 115 autotraitement 117 taping 118 pour tennis elbow en glissement latéral 138 autotraitement 142 taping 143 postéro-antérieure, articulation radio-ulnaire proximale 144
autotraitement 146 taping 146 quantité 8 tape 8 N NAG central et unilatéral 70 Naviculaire 355 Neurodynamique, dysfonction 83 Niveaux de preuve articulation sacro-iliaque 218 articulation temporomandibulaire 90 céphalée cervicogénique 23 cheville et pied 340 colonne cervicale 59 colonne lombaire 247 colonne thoracique et cage thoracique 197 coude 137 épaule 106 genou 305 hanche 280 poignet 169 PRP 370 sensations vertigineuses 43
O Observance 4 P Phénomène de libération de la douleur See PRP Pied 337–366 médiotarse cinquième métatarsien glissement dorsal/ventral 358 rotation 359 taping 360 cuboïde glissement dorsal/ventral 358 rotation 359 taping 360 cunéiforme glissement dorsal/plantaire 355 taping 357 naviculaire glissement dorsal/plantaire 355 taping 357 niveaux de preuve 340 première articulation métatarsophalangienne 361 PILL 3 Poignet 167–194
Poignet et main 167–194 avant-bras distal/poignet articulation radio-ulnaire inférieure, douleur/limitation de la pronation/supination 171 autotraitement 173 glissement PA sur l'ulna 172 glissement PA sur le radius 172 taping 173 carpe glissement latéral pour flexion/extension en décharge 174 autotraitement 176 taping 176 glissement latéral/médial pour extension en charge 180 autotraitement 182 glissement médial pour flexion/extension en décharge 177 autotraitement 179 taping 179 glissement PA/AP du scaphoïde 187 rotation pour flexion/extension 183 autotraitement 185 taping 186 main doigts/articulations IPP autotraitement 193 glissement latéral/médial 191
rotation médiale/latérale 192 taping 194 glissement PA/AP métacarpien en serrant le poing 189 autotraitement 190 Pronation/supination glissement PA sur l'ulna distal 171 glissement PA sur le radius distal 172 MWM postéro-antérieure de l'articulation radio-ulnaire proximale 164 PRP niveaux de preuve 370 pour douleur de hanche cisaillement postérieur 379 FABER 377 pour épaule douloureuse chronique 375 pour l'articulation trapézométacarpienne 371 pour tennis elbow, avec contraction musculaire 373 Q Quadrant de hanche, MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 284 R Raisonnement clinique 9 Répétitions 3 Reverse headache SNAG 34
self-reverse headache SNAG 36 Reverse NAG, central et unilatéral 72 Rotation antérieure de l'articulation SI avec mouvements du tronc, debout, exercice à domicile 234 taping 227 du carpe pour flexion/extension 183 autotraitement 185 taping 186 latérale d'épaule, limitation 127 MWM avec contraction 131 MWM en glissement inférieur pour rotation latérale 128 de hanche MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 283 MWM en glissement latéral, en charge 292 des doigts/IPP 192 autotraitement 193 taping 194 du genou pour l'extension 326 pour la flexion 322 taping 325 médiale d'épaule, limitation
MWM avec contraction 131 MWM en glissement inférieur 127 MWM sleeper strectch 129 de hanche MWM en glissement latéral, décubitus dorsal 283 MWM en glissement latéral, en charge 292 des doigts/IPP 192 autotraitement 193 taping 194 du genou pour l'extension 326 pour la flexion 320 taping 324 postérieure de l'articulation SI avec extension de hanche, pied surélevé 240 avec extension du tronc 231 avec flexion de hanche, pied surélevé 237 avec un pied surélevé 229 taping 225 Rotation de l'avant-bras 156 S Sacro-iliaque See Articulation sacro-iliaque Sans douleur 4
Self-headache SNAG 33 Self-reverse headache SNAG 36 Self-SNAG C1/2 26 Sensation vertigineuse cervicogénique 41–56 manœuvre de secours 53 autotraitement 55 niveaux de preuve 43 SNAG C1, rotation cervicale 45 autotraitement 47 SNAG C2, extension cervicale 48 autotraitement 51 self-SNAG C2 52 Sensibilité 3 SLR symptômes induits par, au-dessus du genou bent leg raise (BLR) 262 autotraitement BLR 264 exercice du lion 264 SLR en traction (TrSLR) 265 technique gate (rotation avec les deux jambes) 258 autotraitement 260 symptômes induits par, distaux de la jambe SMWLM en décubitus latéral 268
en décubitus ventral 270 en position slump 270 SLR en traction (TrSLR) 265 SMWAM abduction d'épaule 80 extension horizontale et dysfonction neurodynamique 83 self-SMWAM 82 SMWLM pour symptômes antérieurs de la jambe induits par le test du nerf fémoral en décubitus latéral 272 en décubitus ventral 274 pour PKB debout 275 pour symptômes distaux de la jambe induits par SLR en décubitus latéral 268 en décubitus ventral 270 en position slump 270 SNAG C1, pour sensation vertigineuse, rotation cervicale 45 autotraitement 47 C2, pour nausées, étourdissements, ou troubles visuels 53 C2, pour sensation vertigineuse, extension cervicale 48 autotraitement 51 self-SNAG C2 52 cervicaux
C2-7, restrictions de mouvement self-SNAG 64 SNAG central 61 SNAG unilatéral 63 transverses C5/6 ou C6/7 65 self-SNAG transverse 67 lombaire 252 autotraitement 253 en décubitus ventral pour l'extension 256 en position quadrupédique/du lion 254 autotraitement 256 L1-L5 central/unilatéral, pour douleur/restriction de mouvement 249 unilatéral pour L5/S11 See Manœuvre de secours thoracique central 202 self-SNAG 206 unilatéral 204 Subtils changements 3 Surpression 3, 7 T Tape 8 Technique bridge, jonction cervicothoracique 75 autotraitement 77 Technique gate (rotation avec les deux jambes) 258
autotraitement 260 Technique squeeze, douleur méniscale autotraitement 331 décubitus dorsal 329 en charge 331 Tennis elbow, douleur latérale du coude MWM en glissement latéral 138 autotraitement 142 taping 143 MWM postéro-antérieure, articulation radio-ulnaire proximale 144 autotraitement 146 taping 146 PRP 373 Test de flexion-rotation 24 Thoracique See Colonne thoracique Thorax/côtes MWM bilatérale 210 combinée à l'élévation d'épaule 210 costovertébrale pour la première et deuxième côte 211 unilatérale 208, 210 Traction avec le poing 68 cervicale supérieure 37 autotraction cervicale supérieure 39
cervicale, douleur aux membres supérieurs 78 thoracique avec ceinture 199 autotraction 200