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French Pages 496 [531] Year 1973
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JEANNE BIGNAMI ODIER
LA BIBLIOTHÈQUE VATICANE DE SIXTE IV À PIE XI RECHERCHES SUR L’HISTOIRE DES COLLECTIONS DE MANUSCRITS avec la collaboration de José Ruysschaert
CITTA DEL VATICANO BIBLIOTECA APOSTOLICA VATICANA
1973
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STUDI
150. Cerulli, E. Il «Libro della Scala» e la questione delle fonti arabo-spagnole della Divina Commedia. 1949. pp. 574, 15 tav. 151. Diwan Abatur... or Progress through the Purgatories. Text with translation, notes and appendices by E. S. Drower. 1950. pp. vn , 45, Face. m. 650x0,24. 152. Loenertz, R. J. Correspondance de Ma nuel Calecas. 1950. p p . x i i , 350. 153. Prete, S. Il Codice Bombino di Terenzio. 1950. pp. 110, 5 tav. 154. Mercati, G. Il frammento Maffeiano di Nestorio e la catena dei Salmi d’onde fu tratto. 1950. pp. v m , 40. 155. Blum, R. La biblioteca della Badia Fiorentina e i codici di Antonio Corbinelli, 1951. pp. x ii , 190. 156. Cian, Y. Un illustre nunzio pontificio del Rinascimento: Baldassar Castiglione. 1951. pp. xi, 340. 157. Mercati, A. Dall’Archivio Vaticano ... 1951. pp. vi, 119. 158. Mercati, G. Alla ricerca dei nomi degli « altri » traduttori nelle Omilie sui Salmi di s. Giovanni Crisostomo e variazioni su alcune catene del Salterio. 1952. pp. v m , 248, 10 tav. 159. Rossi, E. Il « Kitab-i Dede Qorqut »; racconti epico-cavallereschi dei turchi Oguz tradotti e annotati con « facsimile » del ms. Yat. turco 102. 1952. pp. 2, [364], 160. Pertusi, A. Costantino Porfirogenito: De thematibus. 1952. pp. xv, 210. 3 tav. 161. Rationes decimarum Italiae. Umbria, a cura di P. Sella. I. Testo. 1952. pp. [4], 916. 1 6 2 . ------- II. Indice. Carta geogr. delle dio cesi. 1952. pp. 204. 163. Monneret de Yillard, U. Le leggende orientali sui Magi evangelici. 1952. pp. 262. 164. Mercati, G., card. Note per la storia di alcune biblioteche romane nei secoli xviX I X . 1962. pp. [5], 190, 9 tav. 165. Miscellanea archivistica Angelo Mercati. 1952. pp. XXVII, 462, ant. (ritr.), 10 tav. 166-169. Rouët de Jonrnel, M. J., Nonciatu res de Russie d’après les documents authentiques. 1922-62. vol. 4. 170. Maier, A. Codices Burghesiani Biblio thecae Vaticanae. 1962. pp. t o , 496. 171. Franchi de’ Cavalieri, P. Constantiniana. 1953. pp. 207, [1]. 172. Graf, G. Geschichte der christlichen arabischen Literatur. V. Bd. Register. 1953. pp. 1, 196. 173. Honigmann, E. Patristic Studies. 1953. pp. vu , 265. 174. Rossi, E. Elenco dei manoscritti turchi della Biblioteca Vaticana. 1953. pp. x x ii , 416.
E TESTI
175. Franchi de’ Cavalieri, P. Note agiografi che. Fascicolo 9. 1953. pp. [5], 253. 176. The Haran Gawaita and The Baptism of H ibil-Ziwa... translation, notes and commentary by E. S. Drower. 1953. pp. xi, 96. Face. 177. Andreu, F. Le lettere di s. Gaetano da Thiene. 1954. pp. x x x iv , 144, 3 tav. 178. Mercati, A. I costituti di Niccolò Franco (1568-1570) dinanzi l’Inquisizione di Roma, esistenti nell’Archìvio Segreto Vaticano. 1955. pp. [2], 242. 179. Patzes, Μ. Μ. Κριτοΰ του Πατζή Τιπούκειτος. Librorum L X Basilicorum summarium. Libros X X X IX -X L V I II edid. St. Hoermann et E. Seidl. 1955. pp. x x iv , 287. 180. Baur, C. Initia Patrum graecorum. Vol. I. Α-Λ. 1965. pp. ex u i [2], 661. 1 8 1 . -------Vol. II. Μ-Ω. 1955. pp. xlv i , 720. 182. Gullotta, G. Gli antichi cataloghi e i co dici della abbazia di Nonantola. 1955. p p . X X V I I I , 539. 182-bis. Ruysschaert, J. Les manuscrits de l’abbaye de Nonantola. 1955. pp. 76. 183. Devreesse, R. Les manuscrits grecs de l’Italie méridionale. 1955. pp. 67, 1 tav. 184. Biedl, A. Zur Textgeschichte des Laertios Diogenes. Das Grosse Exzerpt Φ. 1955. pp. 132, ill. 185. Tarchnisvili, M. Geschichte der kirchlichen georgischen Literatur. 1955. pp. 640. 186. Loenertz, R. J. Démétrius Cydonès, Correspondance. Vol. I ... 1956. pp. xvi, 220. 187. Bidawid, R. J. Les lettres du patriarche nestorien Timothée I er. Etude critique... 1956. pp. x m , 132 [48]. 188. Aly, W . De Strabonis codice rescripto, cuius reliquiae in codicibus Vaticanis Vat. gr. 2306 et 2061 A servatae sunt. Corollarium adieeit Fr. Sbordone... 1956. pp. X I V , 286, 36 tav. 189. P&sztor, L. - Pirri, P. L’Archivio dei Go verni provvisori di Bologna e delle Pro vincie Unite del 1831 ... 1956. pp. l x x x , 635. 190. Santifaller, L. Quellen und Forschungen zum Urkunden- und Kanzleiwesen Papst Gregors V II. I. Teil... 1957. pp. x x v i, 479, 25 tav. 191. Incisa della Rocchetta, G. - Vian, N. Il primo processo per s. Filippo Neri. Vol. I. Testimonianze dell’inchiesta ro mana: 1595... 1957. pp. x x v n , 419. 192. Van Lantschoot, A. Les « Questions de Théodore»... 1957. p p . t o i , 303. 193. Patzes, Μ. Μ. Κριτοϋ τοϋ Πατζή Ταιούκειτος. Librorum L X Basilicorum Summa rium. Libros X L IX -L X edid. St. Hoermann et E. Seidl... 1957. pp. x ii , 351.
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1
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I t ΜΓΙΑ DOM VM EXPOS IT] SiVÏCOS FORA MOENI Λ ΡΟΝΤίί V ir g in e a m t r i v i ! q v o d r epararjs a q v a m . P r is c a licet n a v t is sta tv a s dare c o m m o d a p o r t v -s : Et v a t i c a n v m cin gere sixte lvgvm : Pivs TAMEN vrss d e b e t i N a m q v a e s ^ alore latebat C ernitvr m celebri bibliotheca l o c o *
Presque de Melozzo da Porli: Sixte IV remet à Bartolomeo Platina la bulle de fondation de la Bibliothèque
(v. pp. 22-23)
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JEANNE BIGNAMI ODIER
LA BIBLIOTHÈQUE VATICANE DE SIXTE IV À PIE XI RECHERCHES SUR L’HISTOIRE DES COLLECTIONS DE MANUSCRITS
avec la collaboration de José Ruysschaert
C I T T À DE L V A T I C A N O BIBLIOTECA
APOSTOLICA
VATICANA
1973
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T Y P IS P O L Y G L O T T IS V A T IC A N IS
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AVANT-PROPOS
Au début de sa préfecture, mon prédécesseur, le R. P. Alfons Raes, S .I., accueillant le projet de madame Jeanne Bignami Odier de préparer une nouvelle édition de son Guide au département des manuscrits de la Bibliothèque Va ticane paru en 1936 dans les Mélanges de l’École Française de Rome, lui ouvrit libéralement les archives anciennes de la Bibliothèque. Il me revient aujourd’hui de présenter au monde savant ce qui est devenu, sinon une histoire com plète de la Vaticane, du moins une étude d’ensemble qui laisse loin derrière elle tous les essais précédents et qui dans l’histoire des bibliothèques constitue réellement un unicum par l’abondance et par la précision des informations qui sont désormais fournies aux érudits et tout particulière ment aux usagers de la Bibliothèque. Cette histoire se limite en principe à la période qui va du pontificat de Sixte iv à celui de Pie xi. Cependant, elle s’ouvre par deux chapitres consacrés aux biblio thèques pontificales antérieures dont les manuscrits sont encore aujourd’hui présents dans nos collections; et plus d’une fois les notes — exceptionnellement riches — four nissent des renseignements concernant la période plus ré cente. Telle qu’elle se présente aujourd’hui aux lecteurs, cette étude retrace les étapes d ’une institution de culture religieuse et profane mise à la disposition du public savant depuis bientôt cinq siècles avec l’exceptionnelle continuité qu’attestent des accroissements survenus sous des pontificats et dans des moments historiques fort différents les uns des autres: meilleur témoignage ne pouvait être fourni de l’im portance culturelle que présentent hier comme aujourd’hui l’Église et le Siège de Pierre.
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VI
Avant-propos
Les savants qui fréquentent la Bibliothèque Vaticane resteront longtemps débiteurs de l’ample érudition et de l’extraordinaire patience que représente ce volume: ils y trouveront bien des réponses aux problèmes que leur pose l’histoire des manuscrits vaticans et plus d ’une fois ces pages fourniront le point de départ pour de nouvelles études sur les personnes et sur les collections qui y sont mentionnées. Je suis heureux et fier de remercier en leur nom madame Bignami Odier. Mais une monographie de ce genre n’aurait pas pu être menée à bien sans la collaboration du personnel même de la Bibliothèque. Cette collaboration lui a été assurée tout d ’abord et personnellement par mon prédécesseur et, suivant leurs spécialités, par les « scriptores » et par les assistants de la Vaticane. Et les multiples et consciencieuses vérifications sous-jacentes à ces pages n’auraient pas été possibles sans la serviabilité du personnel chargé de la distribution des manuscrits et des imprimés. Mgr José Ruysschaert, vice-préfet, a revu le manuscrit et les épreuves; en collabora tion avec l’Auteur, il a rédigé une partie du chapitre III, les Addenda, l’Appendice et l’Index bibliographique sommai re. Il m’est agréable de remercier ici chacun de son aide. L’importance du volume méritait d’être soulignée par une illustration de qualité: il s’ouvre par la fresque de Melozzo da Forlì, tandis que les bustes des vingt-quatre premiers Cardinaux Bibliothécaires, commandés en 1783 à Louis Valadier et restés jusqu’ici inédits, forment un précieux complément à la série complète et bien connue, des tableaux qui ornent deux salles de la Bibliothèque.
A. M.
S t ic k l e r ,
S.D.B.
préfet
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INTRODUCTION ·
La bibliothèque Vaticane n’a pas eu jusqu’à présent d’histo rien, ni pour son Cabinet des Manuscrits, ni pour son Département des Imprimés. Aucune étude générale de cette Bibliothèque ne peut être comparée au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque Impé riale de Paris de Léopold Delisle (Paris 1868-1881), ni à l'Histoire des catalogues des livres imprimés de la même Bibliothèque par Eugène Gabriel Ledos (Paris 1936). Ce n’est pas qu’au cours des âges, ceux qui s’intéressaient à la bibliothèque Vaticane n’aient désiré offrir aux érudits une syn thèse de son histoire. Un premier essai timide fut celui d’Onofrio Panvinio, scriptor de la bibliothèque Vaticane, publié en 1587 par l’évêque de Vich, J. B. Cardona.*1 La nouvelle Bibliothèque cons truite par Sixte v suscita plusieurs essais dont le premier en date est celui du médecin abruzzain Muzio Pansa (1590).2 Le plus impor tant est celui de l’augustin Angelo Bocca, dédié à Grégoire xiv et imprimé à la Typographie Vaticane, où il fut employé. Homme inti mement mêlé à l’histoire de la Bibliothèque, mais accablé de be sogne, il décrivit toute la nouvelle Bibliothèque et ses peintures, en y joignant, selon la mode du temps, des Appendices, De dialectis, De bibliothecis, De typographiae inventione, De aedeftciis Sixti V .3 Nous devons citer ici les Voyages (Itinera) qui nous fournissent des histoires et des descriptions du même genre, comme l'Iter Ita licum des frères François et André Schott (1625).4 On trouvera dans
• On trouvera, ci-après, la liste des ouvrages cités en abrégé. 1 D e M a i o , La Biblioteca apostolica, p . 290. 2 Sur ce personnage, voir F e r r a r i , Onomasticon. 3 E. C e l a n i , La Biblioteca Angelica (1605-1870), dans La Biblio
filia, t. 13, 1912, pp. 1-8, 41-58. 4 S o m m e r v o g e l , Bibliothèque de la Compagnie, t. 7, col. 865. L’édi tion de 1625 serait la première, contenant la description de la Biblio thèque par André Schott. Sur les nombreuses éditions, ibid., col. 899.
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vin
Introduction
la bibliographie de nombreux récits de voyages qui comportent la visite de la bibliothèque Vaticane, comme celui de Montaigne (1580-1581). Aux x v n e-x v m e siècles, nous avons 1'Iter Italicum de Mabillon (1687), le Diarium Italicum de Montfaucon (1702) et d’innombrables récits de voyages de Français, d’Allemands, d’A n glais. Au x ix e siècle, Viter Romanum de Friedrich Bluhme (18241836), 1’Iter Italicum de Beda D udit (1855) sont très abondants dans leurs descriptions et donnent des renseignements encore très appréciables. À ce genre il nous faut joindre celui des descriptions de Borne ou du Palais Apostolique, comme celles de l’académicien de l’Arcadie Agostino Maria Taja (Borne 1750),56 celle, très impor tante, de l ’académicien siennois, d’origine française et professeur de français, G. P . Chattard, dédiée à Henri Stuart, archiprêtre de la Basilique de S.-Pierre, futur Cardinal d’York (1772). Citons les descriptions d’Erasmo Pistoiesi (1829-1838),® d’Antonio M bby (1838), la Beschreibung der Stadi Rom (1830-1842), le Vatican de Goyau, Pératé et Fabre (1929), la Rom de Paul Maria Baumgarten, où Stornajolo fit le chapitre sur la bibliothèque Vaticane (1899), et qui fut traduite en français (1900). Pour revenir aux histoires proprement dites, signalons qu’à partir du x v m e siècle, les fonctionnaires de la Bibliothèque, par amour ou par nécessité, commencent à s’intéresser à son histoire et constituent de petits dossiers où ils enregistrent les faits prin cipaux; nous verrons ci-dessous que les archives de la Bibliothèque étaient déjà constituées au x v n e siècle. C’est à l’aide de ces archives et des recherches qu’il fit aux Archives Secrètes que Giuseppe Assemani écrivit sa grande Praefatio generalis au Catalogue imprimé des manuscrits de la bibliothèque Vaticane, préface qui reste la meil leure initiation à l’histoire de la Bibliothèque. Avant lui, le cardinal Querini en avait déjà jeté les bases dans ses Mémoires et dans ses nombreuses et pompeuses Epistolae qui sont de véritables petits traités. Gaetano Marini, un des fonctionnaires qui connut le mieux la Bibliothèque et les Archives, a laissé, à la veille de la Bévolution française, des Memorie istoriche, qui furent publiées par Angelo Mai
5 Ce personnage, qui fut un des 14 fondateurs de l’« Arcadia », fut chargé par Clément xi de cet ouvrage. La Bibliothèque possède un exem plaire de la description de Taja, l’actuel Vat. lat. 9927, avec les notes de Clément xi, ms. acheté en 1877 (Arch. Bibl. 14, f. 342r). Bibliographie sur Taja dans F e e b a b i , Onomasticon. 6 Sur lui, voir G. Grucci, Degli scienziati italiani... notizie biografiche, Naples 1845, pp. 142-143.
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Introduction.
IX
et le fameux livre des Archiatri pontifìci (1784); ces deux traités abondent en documents. Après Marini, il nous faut arriver aux études remarquables du bibliothécaire de Grégoire xvi, Gaetano Moroni, dans son Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica (18401861), encore constamment consulté. Le journaliste Domenico Zanelli consacra en 1857, un livre médiocre à la Bibliothèque. En 1867, l’archéologue français Xavier Barbier de Montault nous apporte une étude informée. L ’époque de Léon i m marque un tournant décisif. Les deux magistrales études de Giovanni Battista De Bossi (1884 et 1886) sont encore, avec la Praefatio d’Assemani, la source imprimée la plus importante. Peu après, en 1892, Isidoro Carini, qui ne resta que cinq ans à la Bibliothèque et remit en ordre plusieurs volumes des archives de la Bibliothèque, qu’il munit d’analyses, publia une histoire assez complète, s’occupant aussi de la question juridique qui intéressait alors vivement l ’opinion. Le compte-rendu qu’en fit Pierre Batiffol nous semble bien sévère. Battitoi va jusqu’à re procher à Carini de n’avoir pas donné la liste des anciens catalogues, tâche dont évidemment il ne mesurait pas la difficulté. De nos jours, le cardinal Eugène Tisserant, Mgr Gino Borghezio, M. Bello Yian, le professeur Igino Giordani ont donné dans diffé rents dictionnaires et dans VIllustrazione Vaticana des histoires précises et complètes, mais fort condensées. En 1950, dom Anseimo Maria Albareda offrit un essai historique en préface au Catalogue de l’Exposition des manuscrits enluminés de la Benaissance, rédigé par M. Luigi Michelini Tocci. Citons aussi l’importante préface de la publication I libri editi (1947) et les notes de feu Mgr Le Greffe dans sa description des salles d’exposition de la Bibliothèque, publiée dans la collection Galeries et Musées Pontificaux (1927). Les plus importantes études particulières sont celles du cardinal Giovanni Mercati; elles sont dispersées dans le texte et dans les notes de ses nombreux travaux que l’on n’arrive jamais, pour ainsi dire, à épuiser complètement. Les publications de ses frères Angelo et Silvio abondent aussi en renseignements, qu’il faut savoir trouver, en l’absence d’un index complet de leurs multiples publications. Le cardinal Mercati ne donna malheureusement pas la synthèse qu’on aurait pu espérer de lui. Occupé à des travaux plus impor tants, il fut peut-être aussi effrayé par la masse des renseignements qu’il avait recueillis. En 1939, Giorgio Levi Della Yida a tracé l’his toire de l’ ancien fonds oriental; en 1965, Mgr Bobert Devreesse, celle de l’ancien fonds grec. Les préfaces des catalogues modernes
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X
Introduction
permettent de connaître l’histoire d’un groupe de manuscrits ou d’un fonds. Toute récente, la bibliographie des manuscrits grecs permettra de nouvelles recherches.7 Enfin, ajoutons que dans son Saggio storico delle collezioni numismatiche vaticane, Mgr Le Grelle a donné en 1910 une histoire de la Bibliothèque de 1789 à 1815. Notons que la bibliographie de la bibliothèque Vaticane se ramifie à l’infini. Des hommes comme Tommaso Parentucelli (Ni colas v), Marcello Cervini (Marcel n ), Fulvio Orsini, le cardinal Querini, Johann Joachim Winckelmann, Angelo Mai, Giacomo Leopardi, Giovanni Battista De Bossi, personnages sur lesquels ont été publiées de nombreuses études et même de grosses biblio graphies, ont été mêlés à son histoire: on comprendra qu’une bi bliographie de la bibliothèque Vaticane pourrait occuper plusieurs volumes. D ’autre part, des groupes de manuscrits ont été l’objet des publications des philologues, des historiens et des érudits. Nous signalons encore à ceux qui voudraient s’intéresser à l’his toire de la bibliothèque Vaticane la littérature des Avvisi,8 les Diari di Roma, les Notizie di Roma, puis Notizie per Vanno, publication qui devint l'Annuario pontificio et où, à partir de la restauration de Pie vn (1801), on peut trouver chaque année l ’état de la B i bliothèque. L'Annuaire pontifical catholique, fondé en 1898 par Mgr Albert Battandier, vicaire du cardinal Pitra, donne aussi beaucoup de renseignements sur la Bibliothèque et sur ses annexes. Nous re grettons de n’avoir pu dépouiller les collections d'Editti, Bandi, Bolle, Brevi, Avvisi, au Département des Imprimés de la Bibliothèque qui forment plusieurs séries reliées remontant à l’année 1655. Comme sources manuscrites nous avons utilisé en premier lieu les archives de la Bibliothèque, les papiers et dossiers laissés par les fonctionnaires de la Bibliothèque ainsi que la collection des Ruoli du Palais Apostolique. Les archives de la bibliothèque Vaticane (Arch. Bibl.) sont de caractère privé et ne sont communiquées que sur permission du Pré fet, et seulement pour la partie ancienne. Ces archives ont déjà
7 P. Canart et V. Peri, Sussidi bibliografici per i manoscritti greci della biblioteca Vaticana (Studi e Testi, 261), Cité du Vatican 1970. 8 Sur les Avvisi, dont le fonds Urbinate contient une belle collection, voir J. D elitmeatt, Vie économique et sociale de Rome dans la seconde moitié du X V I e siècle, 1 .1, Paris 1957, pp. 25-36. Les Avvisi, d’ailleurs, se trouvent dans beaucoup de grandes collections (Archives Secrètes, Archives Borghese, Ponds Ottoboni etc.).
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Introduction
xi
été utilisées largement par Isidoro Carini, les cardinaux Mercati et Tisserant, par Paul Maria Baumgarten, Giorgio Levi Della Yida, par les scriptores pour la documentation de leurs catalogues. Elles existent depuis une époque très ancienne, au moins depuis le x v iie siècle. Elles étaient alors cotées au moyen des lettres de l’alphabet. Sur les tomes 1-38 on voit encore les cotes anciennes, de A à Y .9 Les bibliothécaires les plus actifs et les plus affectionnés à l ’établis sement s’intéressèrent vivement aux Archives de la Bibliothèque et notamment Pietro Luigi Galletti, qui en dressa un index sur fiches qu’on a collées dans un registre.10 Giuseppe Baldi, au début du x ix e siècle, aurait voulu continuer la Préface d’Assemani et il en prépara une suite qui ne fut jamais publiée.11 Il recueillit les inscriptions mortuaires des scriptores et des bibliothécaires morts après Assemani. Mgr Martinucci, lui aussi, avait commencé un index et fournit de nombreux rapports historiques à l’usage du pape Pie ix .12 Dès les époques anciennes, le cardinal qui était nommé pro tecteur de la Bibliothèque, demandait immédiatement la commu nication des documents relatifs à l’histoire de la Bibliothèque. Une forte tradition se constitua qui réglait les actes du pape, du cardinal, et du préfet. Celui-ci devait informer le nouveau pape ou cardinal des usages et des précédents. Les archives de la Bibliothèque con tiennent les documents de cette tradition, les lettres et ordonnances des papes, les ordonnances des cardinaux bibliothécaires jusqu’à la décadence définitive de leur autorité sous Léon x t t t , les rapports des préfets. Elles contiennent aussi une grande partie des dossiers concernant les nominations, l’acquisition des manuscrits et des imprimés, les comptes, les prêts, les travaux scientifiques. Plusieurs volumes contiennent les documents de l’administration des revenus des abbayes qui avaient été attribuées à la Bibliothèque par Sixte v et Paul v pour subvenir à ses dépenses.13 Ces revenus furent sup primés après l’occupation française. Les documents et inventaires de l’époque très troublée pendant
9 Pelice Contelori, dans le Yat. lot. 7763, f. 335Γ: « Nota che Mgr Lombardi me disse che il Cardinale di San Sisto haueua hauuto un libro dell’Archivio della Biblioteca Yaticana segnato lettera C ». 10 Arch. Bibl. 39. 11 E. T isse e a n t , Notes pour servir à la biographie d’Étienne Évode Assemani, dans Oriens Christianus, 3e s, t. 7, 1932, p. 264; Arch. Bibl. 39, ff. 2r-3U ; 42, ff. 79r-107r. 12 Arch. Bibl. 42, ff. 245r-298r. 13 Arch. Bibl. 16-25.
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Introduction
laquelle la Bibliothèque subit sept changements de régime sont aussi conservés dans ces archives. On y trouve aussi les divers réco lements depuis le x v m e siècle, les inventaires des musées dépendant de la Bibliothèque et du Cabinet des Médailles, les papiers, registres de prêt et diaires de plusieurs préfets. Ces archives contiennent même des anciens catalogues. Cependant, des volumes qui devraient se trouver dans ces Archives se trouvent ailleurs, par exemple dans le fonds Vatican, comme les papiers Contelori, Assemani, Galletti, Marini ou dans d’autres fonds de la Bibliothèque et des Archives Vaticanes, au hasard des legs et dépôts: fonds Barberini, Chigi, Ottoboni (papiers Passionei), archives Borghese (aux Archives Vaticanes). On en trouve aussi dans les bibliothèques Corsini et Angelica; c’est pourquoi il faut un certain flair pour retrouver ces documents.14 Les reliques les plus précieuses, les originaux qui étaient conservés autrefois dans des tiroirs à la Préfecture et sont citées par Giovanni Mercati comme « pergamene » avec une numé ration continue se trouvent maintenant reliées dans le Vat. lat. 144:75. Certains de ces documents étaient autrefois encadrés et appliqués au mur de l’ancienne salle de travail. Sous avons aussi consulté les Ruoli du Palais. Cette collection, conservée actuellement à la Bibliothèque, fut envoyée par le major dome cardinal Mocenni, le 27 janvier 1894, à Mgr Luigi Tripepi, Préfet des Archives Vaticanes, puis transportée à la Bibliothèque en 1896.15 Les Ruoli sont une collection de grands registres, malheu reusement imcomplète, depuis 1550 (Jules ni) jusqu’à 1846 (Pie ix). L ’inventaire des Ruoli est à la disposition des lecteurs. Tous ceux qui faisaient partie de la « famille » du Pape y sont indiqués selon leur catégorie, avec leurs émoluments et ce qu’ils recevaient des magasins pontificaux (annona): c’est ce que l’on appelait « la parte », système de paiement patriarcal qui existe encore de nos jours. Les Ruoli sont une source fort imparfaite, l ’inscription aux rôles du Palais Apostolique étant souvent postérieure à la nomination.15bls Ils doivent être complétés par les documents plus précis des nominations. La nomination est précédée d’une supplique de l’inté ressé au Saint-Père. Les variations que nous trouvons parfois dans 14 Nous avons cité en cours de route ceux que nous avons trouvés. 15 Arch. Bibl. 14, f. 428r. I5bis effet, et surtout lorsqu’il s’agit de la nomination de «coadjutore » ou « sopranumerario », avec promesse de succession, elle n’implique pas encore les rétributions et l’inscription sur les listes du majordome du Palais Apostolique.
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Introduction
χ ιπ
les dates de nomination proviennent du fait qu’il faut distinguer la date de la minute du bref, celle de son enregistrement et celle du « possesso ». Nous avouons n’avoir pas étudié à fond les varia tions de ces modes de nomination. Les archives de la Bibliothèque contiennent plusieurs descriptions de la cérémonie du « possesso », notamment une note informative de Zaccagni.16 Cette cérémonie était imposante, et surtout celle du « possesso » du Cardinal B i bliothécaire, qui offrait à cette occasion un beau cadeau à la B i bliothèque. Un notaire enregistrait cet acte. Notre documentation est incomplète. En effet, les Archives Secrètes du Vatican sont une source que nous n’avons utilisée qu’en partie.17 Un index d’ailleurs incomplet des employés de la Curie m ’a permis un peu tard de préciser les dates de nominations. Le fonds du Palais Apostolique, celui de la Daterie, les Armoires des M i scellanea, les Archives du Château Saint-Ange, les Archives Borghese et beaucoup d’autres fonds provenant de grandes familles (Carpegna, Pio, Albani, etc.) contiennent des documents concer nant la Bibliothèque. Le fichier Garampi, en revanche, qui a été entièrement exploité, n’offre que peu de renseignements. L ’étude des documents vaticane doit être complétée par celle du fonds de la Chambre Apostolique qui se trouve actuellement, en grande partie, à cause de la sélection opérée en 1870, aux Archives d’ É tat de Borne.18 Cette série fut composée d’une manière arbitraire après l’institution des Archives d’ É tat. Les comptes, mandats etc. concernant l’histoire de l’art ont été utilisés par de nombreux histo riens, comme Müntz, Dorez, Bertolotti, et ceux qui concernent la 16 Une note de Zaccagni nous donne des renseignements sur la cé rémonie du « possesso » depuis l’année 1680 {Arch. Bibl. 40, f. 6r). Voir aussi les notes du custode Maielli sur le « possesso » du scriptor Apostolo Mico (1er février 1719); il avait été nommé le 15 janvier par bref {Arch. Bibl. 2, f. 145r); séance solennelle pour le « possesso » d’Alessandro Albani, Cardinal Bibliothécaire et du scriptor Giuseppe Teoli, 18 août 1761, note de l’Assemani {Arch. Bibl. 2, f. 222r); «possesso» d’Andrea Molza, 1er nov. 1828 {ibid., f. 287r); « possesso » du cardinal Lambruschini, 23 avril 1835 {ibid., ff. 345r-346r); instruction pour le « possesso » du cardinal Tosti, 1865 {Arch. Bibl. 5, ff. 250r-251r). Pro memoria sur le « possesso » (1828) et note de Giuseppe Baldi sur le bref donné à Fran cesco Baldi et son « possesso » {Arch. Bibl. 106, ff. 304r, 312r). 17 On peut consulter avec fruit le livre de Karl August Fink, Das Vatìkanische Archiv, 2e éd., Borne 1951. Voir aussi Bibliografia dell’Archi vio Vaticano, 4 vol., 1962-1966. 18 A. L odolini, L'Archivio di Stato di Roma, Borne 1960, pp. 65-84.
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XIV
Introduction
Bibliothèque par Muntz et Fabre, par Paul Maria Baumgarten et, de nos jours, par d’autres. Une publication in extenso de ces docu ments n’a point été envisagée. Les faits principaux de l’histoire de la Bibliothèque sont déjà connus, mais il y a encore beaucoup à ajouter, à préciser. Celui qui s’occupera de cette vénérable institution, aimée et soutenue par les souverains pontifes, conservatoire des documents de l’Église et des monuments de la culture ecclésiastique, y trouvera de l ’intérêt et une stimulante variété, en même temps qu’il offrira aux savants et aux historiographes une précieuse contribution à l’histoire de l’humanisme et des études classiques.
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LISTE DES OUVRAGES CITÉS EST ABRÉGÉ
Arch. Soc. Rom. Stor. Patr. = Archivio della Società Romana di Storia Patria. A l b a r e d a , Il bibliotecario di Callisto I I I = A. A l b a r e d a , Il bibliote cario di Callisto I I I , dans Miscellanea Giovanni Mercati, t. 4 (Studi e Testi, 124), Cité du Vatican 1946, pp. 178-208. A ssem ani = Evodius Stephanus et Joseph Simonius A sse m an i , Bi bliothecae Apostolicae Vaticanae codicum manuscriptorum Catalogus in tres partes distributus..., Partis primae tomus primus, Eome 1756, Praefatio generalis, pp. xm -XLVi. B a tiffo l = Pierre B a t if f o l , La Vaticane de Paul I I I à Paul V d'après des documents nouveaux, Paris 1890. B au m garten = Paul Maria B au m g ar te n , Neue Kunde von alten Bibeln, mit zdhlreichen Beitragen zur Kultur-und IAteraturgeschichte Roms am Ausgange des sechzehnten Jahrhunderts, Borne 1922, 2 vol. B e l t r a n i = Giovanni Battista B e l t r a n i , Felice Contelori e i suoi studi negli Archivi del Vaticano, dans Arch. Soc. Rom. Stor. Patr., t. 2,
1879, pp. 165-208. B e rtò la = Maria B e r t ò l a , I due primi registri di prestito della Biblio
teca Apostolica Vaticana, codici Vaticani latini 3964, 3966, Cité du Vatican 1942. Ca r in i = Isidoro Careni, La Biblioteca Vaticana, proprietà della Sede apostolica, Borne 1892. D e l l ’A q u ila V isconti = [Giuseppe D e l l ’A quila V isco n ti ], Successio S. R. F. Bibliothecarii vicesagentium quibus Bibliothecari S. R. Έ. dicuntur 1878-1895. - Custodum primariorum seu maiorum Biblio thecae Vaticanae 1481-1495. - M custodum minorum qui ad I. Custo diam haud promoti fuere, 1481-1895 ordinatim descripta. In aedibus Vaticanis 1895 Pontifie. D. ÏL Leonis xm An. xvni, dans Novae Patrum bibliothecae ab Angelo card. Maio collectae tomus decimus, editus a Iosepho C ozza -L u z i , Borne 1906, Appendix II, pp. 385-417. D e M a io , La Biblioteca apostolica = Borneo D e M a io , La Biblioteca apostolica sotto Paolo I V e Pio V, dans Collectanea... Albareda, t. 1 (Studi e Testi, 219), Cité du Vatican 1962, pp. 290-293. D e B ossi, La Biblioteca — Giovanni Battista D e B ossi , La Biblioteca della Sede apostolica ed i cataloghi dei suoi manoscritti. I gabinetti di oggetti di scienze naturali, arti ed archeologia annessi alla Biblio teca Vaticana, dans Studi e documenti di storia e diritto, V, 1884, pp. 317-380.
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XVI
Liste des ouvrages cités en abrégé
D e R ossi, De origine = Iohannes Baptista D e R ossi , De origine Mstoria indicibus scrinii et bibliothecae Sedis apostolicae, dans H. Stevenson j r et J. B. D e R ossi, Codices Palatini Latini Bibliothecae Vaticanae,
t. 1, Rome 1886, pp. xi-cxxxn .
Devreesse, Le fonds grec = Robert Devresse, Le fonds grec de la Bi bliothèque Vaticane des origines à Paul V (Studi e Testi, 244), Cité du Vatican 1965. Devreesse, Pour Vhistoire = Robert Devreesse, Pour Vhistoire du fonds Vatican grec, dans Collectanea... Albareda, 1.1 (Studi e Testi, 219), Cité du Vatican 1962, pp. 315-336. Diet. hist, géogr. — Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, Paris 1912— . D o r e z , Le registre = Léon D o rez , Le registre des dépenses de la Biblio thèque Vaticane de 1548 à 1555, dans Fasciculus Ioanni Willis Ciarle dicatus, Cambridge 1909, pp. 142-185. Diz. biogr. Ital. = Dizionario biografico degli Italiani, Rome 1960— . E h r le , Historia = Franz E h r l e , Historia Bibliothecae Romanorum pontificum tum Bonifatianae tum Avenionensis enarrata et antiquis earum indicibus aliisque documentis illustrata, t. 1, Rome 1890. Ehrle, Zur Geschichte = Franz Ehrle, Zur Geschichte der Katalogisierung der Vatikana, dans Historisches Jahrbuch, 1 .11,1890, pp. 718-727. Enc. catt. = Enciclopedia cattolica, Cité du Vatican 1948-1954, 12 voli. Enc. it. = Enciclopedia italiana, Rome 1929-1961, 35 voli. Appendice, 4 voli. Indici, 1 voi. F e r r a r i , Onomasticon = Luigi F e r r a r i , Onomasticon, Repertorio biblio grafico degli scrittori italiani dal 1501 al 1850, Milan 1947. F orcella = Vincenzo F orcella , Iscrizioni delle chiese e d’altri edifici di Roma dal secolo X I fino ai giorni nostri, Rome 1869-1884, 14 voli. F r a t i , Dizionario = Carlo F r a t i , Dizionario bio-bibliografico dei biblio tecari e bibliofili italiani dal sec. X I V al X I X (Biblioteca di biblio grafia italiana, 13), Florence 1933. L a u r e n t , L ’abbé Paul Liebaert = M .-H . L a u r e n t , L’abbé Paul Liebaert, scriptor honoraire adj. de la Vaticane, sa vie et ses œuvres, 1883-1915, dans Collectanea... Albareda, t. 2 (Studi e Testi, 220), Cité du Vatican 1962, pp. 4-134. I libri editi — I libri editi della Biblioteca Vaticana M D CCCLXXXVM C M X X X V II. Catalogo ragionato illustrato, Cité du Vatican 1947. L egrand = Émile L e g r a n d , Bibliographie hellénique, Paris 1885-1928. Le Grelle = Stanislas Le Grelle, Saggio storico delle collezioni nu mismatiche vaticane, dans C. Serafini, Le monete e le bolle plumbee del Medagliere Vaticano, t. 1, Milan 1910, pp. xv -lxxix . L e v i D e lla V id a = Giorgio L e v i D e lla V id a , Ricerche sulla fonda zione del più antico fondo dei manoscritti orientali della Biblioteca Vaticana (Studi e Testi, 92), Cité du Vatican 1939.
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Liste des ouvrages cités en abrégé
XVII
M a r in i , Degli archiatri = Gaetano Luigi M a r in i , Degli archiatri pon
tifici, Some 1784. M a r in i , Memorie isteriche = Gaetano Luigi M a r in i , Memorie istoriche
degli archivi della Santa Sede, Eome 1825 (nous citons la 2e édition: Hugo L a e m m e r , Monumenta Vaticana historiam ecclesiasticam sae culi X V I illustrantia, Fribourg-en-Br. 1961, Appendice i). Mei. archèol. hist. = Mélanges d'archéologie et d'histoire de l'École fran çaise de Rome. Mélanges Eugène Tisserant = Mélanges Eugène Tisserant, 7 vol. (Studi e Testi, 231-247), Cité du Vatican 1964. M e r c a t i , Godici latini Pico Grimani Pio = Giovanni M e r c a t i , Godici latini Pico Grimani Pio e di altra biblioteca ignota del secolo X V I esi stenti nell’Ottoboniana e i codici greci Pio di Modena con una digres sione per la storia dei codici di San Pietro in Vaticano (Studi e Testi, 75), Cité du Vatican 1938. M e r c a t i , Note — Giovanni M e r c a t i , Note per la storia di alcune biblioteche romane nei secoli X V I -X I X (Studi e Testi, 164), Cité du Vatican 1952. M e r c a t i , Opere minori = Giovanni M e r c a t i , Opere minori, raccolte in occasione del settantesimo natalizio sotto gli auspici di S. S. Pio X I (Studi e Testi, 76-80), Cité du Vatican 1937-1941. M e r c a t i , Per la storia = Giovanni M e r c a t i , Per la storia dei manoscritti greci di Genova di varie badie basiliane d'Italia e di Patmos (Studi e Testi, 68), Cité du Vatican 1935. M oroni = Gaetano M oroni , Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica da San Pietro sino ai nostri giorni, Venise 1840-1861. M ü n tz = Eugène M u n t z , La Bibliothèque du Vatican au X V I e siècle, Paris 1886 (rééd. anastatique, Amsterdam 1970). M üntz et F a b r e = Eugène M u n tz et Paul F a b r e , La Bibliothèque du Vatican au X V e siècle, d'après des documents inédits. Contribution pour servir à l'histoire de l'humanisme (Bibliothèque des Écoles fran çaises d'Athènes et de Rome, 48), Paris 1887 (rééd. anastatique, Amsterdam 1970). P a sto r = Ludwig von P a st o r , Storia dei papi, Eome 1925-1934, 16 voi. (traduction italienne de L. von P a stor , Geschichte der Pdpste, dont il y a différentes éditions). P etitm e ng in = Pierre P e titm e n g in , Recherches sur l'organisation de la Bibliothèque Vaticane à l'époque des Ranaldi 1547-1645, dans Mé langes d'histoire et d’archéologie de l'École française de Rome, t. 75, 1964, pp. 561-628. Regestum Clementis Papae V = Regestum Clementis papae V ex Vati canis archetypis, Sanctissimi domini nostri Leonis X I I I pontificis maximi iussu et magnificentia nunc primum editum cura et studio monachorum ordinis S. Benedicti anno M D GCC L X X X I V , Eome 1895, pp. x i i i - c c c x x v . B e n a zzi = Filippo Maria B e n a z z i , Storia dell’ Università degli Studi di Roma, detta comunemente La Sapienza, Eome 1803-1806, 4 voi.
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xvm
Liste des ouvrages cités en abrégé
aldo = Emilio d e T ip a l d o , Biografia degli Italiani illustri nelle scienze, lettere ed arti del secolo X V I I I e de' contemporanei, Venise 1834-45, 10 voi. V ogel -G akdth ausen = Marie V ogel et Victor G ar d th a u se n , Die griechischen Schreiber des Mittelalters und der Renaissance (Beihefte zum Zentralblatt fiir Bibliothèkswesen, 33), Leipzig 1909.1 2 3 4 5 6
T ip
1. En raison de leur importance, les notes ont été reportées à la suite de chaque chapitre et à la suite de l'appendice. 2. Des « addenda » au texte et aux notes ont été ajoutés pp. 283-318: pour chaque chapitre ceux apportés au texte précèdent ceux apportés aux notes, comme ïl est indiqué p. 283. 3. Ces « addenda » sont annoncés dans le texte et dans les notes par un astérisque (*). 4. Au bas de chaque page du texte et de l'appendice sont indiquées les références aux notes et aux « addenda ». 5. À titre d’exemple, voici l'analyse des notes de la page 27: il est d'abord indiqué que les notes 69-82 de cette page se trouvent aux pp. 38-39; puis, entre parenthèses, suivent les références aux « addenda » qui ont été apportées, pp. 286-287, aux notes 78-82 de cette même page 27; enfin le renvoi aux « addenda » signalé à la ligne 5 du texte de la même page est indiqué à nouveau par un astérisque suivi de la mention de la p. 317. 6. Le contenu des «addenda» est également signalé, suivant les cas, dans les différents index de l'ouvrage.
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Ch a p it r e I B IB LIO TH È Q U ES PO NTIFICALES A N T É E IE U B E S À L A VATICAN E D E BONIFACE V i l i
A
EU G ÈN E IV
(1294-1447)
Les études fondamentales de Marini, de De Bossi et d’Ehrle, dont nous avons parlé ci-dessus,1 ont jeté les bases de l’histoire de la bibliothèque Vaticane. M arini2 et De B ossi3 ont démontré qu’à l’époque ancienne, et jusqu’à Boniface v m sans doute, bibliothèque et archives formaient une seule entité présidée par un «bibliothecarius » ou préfet. Les dépôts où se trouvaient les documents de l’Église Bomaine et ses manuscrits ont souvent changé de place: des discus sions se sont même élevées à ce sujet.4 Les papes dans leurs nom breuses pérégrinations transportaient avec leur trésor les docu ments administratifs et les ouvrages juridiques, liturgiques ou ascé tiques qui leur servaient constamment. Ehrle propose de diviser en quatre grandes périodes l ’histoire de la Bibliothèque pontificale: la période ancienne, la période bonifatienne (Boniface vm ), la période avignonnaise, et la période mo derne, marquée par la fin du Grand Schisme et le retour en Italie de Martin v (1417).6 II a démontré que des trois premières biblio thèques il ne subsiste pas grand chose à la bibliothèque du Vatican, le reste le plus important numériquement étant celui de la biblio thèque d’Avignon. On a pu aussi nuancer cette grande division par une sousdivision, reporter à la date 1450, année du jubilé de Nicolas v , la vraie fondation de la nouvelle bibliothèque Vaticane et donner à la période 1369-1450 le nom de Bibliothèque prévaticane.6 En effet, les papes, depuis Urbain v, songent déjà à reconstituer à Borne leur trésor archivistique et littéraire. Il nous paraît toutefois plus exact de faire commencer l’histoire de la bibliothèque Vaticane avec la bulle du 15 juin 1475 par la quelle Sixte IV fondait l’institution actuellement connue sous ce Notes 1-6: p. 5.
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Chapitre I
2
nom. Avant Sixte rv, il y eut certes toute une série de bibliothèques pontificales plus ou moins importantes, plus ou moins stables, mais il est hors de notre propos d’en retracer l’histoire. Si cependant nous ouvrons notre recherche par deux chapitres consacrés aux biblio thèques pontificales allant de celle de Boniface vin à celle de Paul n , c’est que des portions plus ou moins significatives de leurs collections de manuscrits appartiennent à la bibliothèque Vaticane dès sa fon dation ou sont venues l ’enrichir par la suite. Ces bibliothèques « prévaticanes » font ainsi partie intégrante de la bibliothèque Vaticane: leur histoire ne peut se dissocier de la sienne.
I. D e B o n if a c e V i l i À G r é g o ir e X IT (1294-1417) 1. La bibliothèque de Boniface V i l i . - 2. La bibliothèque de Clé ment V. - 3. La bibliothèque de Grégoire X I I . - 4. Les transports de manuscrits et d'archives d'Avignon à Borne durant les X V e-X V I I e siècles. 1. L ’importante bibliothèque de Boniface v m fut entièrement dispersée, comme l’a démontré Ehrle. Quelques manuscrits seule ment furent envoyés d’Assise à Avignon.7 Un dernier reste, renvoyé d’Assise en 1368 sur l’ordre d’Urbain v, fut distribué à droite et à gauche par ce pape.8 2. La bibliothèque reconstituée à Avignon par Clément v et dont l’histoire est abondamment illustrée par les magnifiques tra vaux de Faucon, Ehrle, Pelzer et, de nos jours, par Mlle Anneliese Maier, ne retourna à Eome qu’en partie. En effet, de 1408 à 1411, le pape Benoît u n la fit transporter en diverses étapes, à sa forte resse de Peniscola. Il ne resta en Avignon qu’un millier de manuscrits dont on fit d’ailleurs le catalogue en 1411.® Cette bibliothèque resta plus ou moins abandonnée au Palais d’Avignon, dispersée en dif férentes salles et notamment dans la partie basse de la Tour des Anges. Les papes qui revinrent à Borne provisoirement, comme Urbain v et Grégoire x i, puis définitivement depuis Martin v, son gèrent plutôt à rapatrier leurs archives que leurs manuscrits. Les papes élus à Borne pendant le Grand Schisme voyagèrent, eux aussi, emportant çà et là objets, trésor, manuscrits et « archivalia ». 3. Aux archives Vaticanes se trouve le catalogue de la biblio thèque privée d’Angelo Correr (Grégoire in ) , élu le 30 novembre N o te s
7 -9 :
p.
6.
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D e Boniface V i l i à Eugène I Y (1294-1447)
3
1406. Il a été publié.10 Cette bibliothèque comporte 243 numéros. Dans son testament (1417), Grégoire x n laissait ses biens à ses fa miliers. Sa bibliothèque a été sans doute dispersée. Quelques ma nuscrits passèrent dans la bibliothèque de son neveu Eugène iv. Jusqu’à présent on a identifié avec certitude 17 manuscrits qui pro viennent de la bibliothèque de Grégoire x n ;11 cinq manuscrits sont douteux;12 trois manuscrits d’Eugène iv ont été reconnus comme provenant de Grégoire x n .13 4. Des transports importants de manuscrits d’A vignon14 furent effectués sous Martin v, Eugène iv, Sixte iv (vers 1482), au x v ie siècle, en 1566; au x v n e siècle, un important transport de manuscrits fut exécuté sous Paul v, entre 1604 et 1625. D ’autres transports d’archives eurent lieu de 1631 à 1636, lorsque Francesco Barberini était légat pontifical et parmi ces « archivalia » se trouvaient le fonds des notaires d’Orange et un autre groupe de manuscrits. Ce sont ces derniers manuscrits qui forment actuellement le fonds Borghese; en effet, offerts au cardinal Scipione Borghese, neveu du pape, en 1607, ils restèrent dans sa famille et furent retrouvés par Ehrle, et récupérés, en novembre 1891, par le Vatican.15 Jusqu’à la dispersion complète de la bibliothèque d’Avignon, des inventaires avaient été dressés sur l’ordre des légats pontificaux. L ’un de ces inventaires, datant de 1542, nous est connu par une liste d’un manuscrit de la bibliothèque Vaticane et par une copie de l’évêque de Vaison, François Suarès, bibliothécaire des Barberini; celui de 1594, dressé sur l’ordre du cardinal légat Aquaviva, a été publié en partie par Mlle Maier. Tous ces travaux préliminaires, toutes ces recherches acharnées ont permis jusqu’à présent de retrouver plus de 300 ma nuscrits de la bibliothèque des papes d’Avignon.
IL M a r t in V
et
E u g è n e TV (1417-1447)16
1. La bibliothèque de Martin V. - 2. La bibliothèque d'Eugène I V . ■3. Les bibliothécaires de Martin V et d'Eugène I V . 1. Martin v (Oddone Colonna) fut élu le 11 novembre 1417 par la commission cardinalice du concile de Constance, mais, d’étape en étape, il n’arriva à Borne que le 30 septembre 1420. L ’histoire de ce pape canoniste n’a pas encore été écrite.17 A Borne, sa rési dence changea fréquemment. Il habita au palais Colonna (Place des N o te s
1 0 -1 7 :
p.
6.
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4
Chapitre I
Saints-Apôtres), qu’il fit d’ailleurs reconstruire, à Sainte-MarieMajeure, au Vatican, et dans ses châteaux des environs de Eome (Tivoli, Genazzano, Vicovaro, etc.).18 On a peu de renseignements sur sa bibliothèque. Müntz et Fabre ont publié quelques documents relatifs aux livres, à des armoires et à des bancs fabriqués pour des livres.19 Un document du 21 décembre 1418, publié par Theiner, reproduit par Müntz et Fabre,20 nous donne la preuve que Jean x x m avait fait envoyer d’Avignon au concile de Constance plusieurs manuscrits21 et objets liturgiques, et Martin v, d’Avignon à Milan, deux manuscrits en plusieurs volumes. Martin v, peu célébré comme pape humaniste, s’intéressait ce pendant aux lettres: il protégea le théologien humaniste Ambrogio Traversari, l’encourageant à poursuivre ses traductions des Pères grecs.22 On n’a retrouvé que peu de manuscrits aux armes de Mar tin v .23 2. Eugène iv (1431-1447) avait à son avènement une petite bibliothèque, que son protégé, le général des Camaldules Ambrogio Traversari visita en 1432.24 II eut comme Martin v une vie fort iti nérante. Il dut s’enfuir de Eome à la suite de la révolution de 1434. Ses palais du Transtévère furent pillés. H séjourna à Florence pen dant plusieurs années et ne retourna à Eome que le 28 septembre 1446. Nous savons par le libraire florentin Vespasiano da Bisticci25 qu’il était bon latiniste et copiste.26 H avait étudié le grec.27 Lors de son séjour à Florence, il fit copier des manuscrits. C’est de Flo rence (20 juin 1441) qu’il donna l’ordre de faire rapatrier d’ A vi gnon des livres, privilèges, reliques et autres objets provenant du Latran et du Vatican, qu’il désirait reporter à Eome. 28 nous avons un inventaire de sa bibliothèque, conservé aux archives du V a tican, qui fut sans doute exécuté en 1445.29 Cet inventaire porte la mention de beaucoup d’ouvrages prêtés à différents personnages de 1445 à 1446. Les concordances de cet inventaire n’ont pas été établies; cependant l’ancien fonds Vatican (Vat. lai. 1-3191) contient beaucoup de manuscrits aux armes d’Eugène i v ;30 quelques-uns, nous l’avons vu, proviennent de la bibliothèque de son oncle Gré goire x n . Il y a probablement aussi dans la bibliothèque d’Eugène iv des manuscrits provenant d’Avignon, notamment un des quatre exemplaires du Liber censuum, peut-être rapatrié à la suite de l’ordre de 1441.31 Ajoutons enfin, pour le pontificat d’Eugène iv, que G. Levi Della Vida suppose que le plus ancien groupe de manuscrits orien N o te s
1 8 -3 1 :
pp.
6 -7
(2 5 :
an ssi p .
2 8 3 ).
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De Boniface V i l i à Eugène I V (1294-1447)
5
taux (une soixantaine, arabes et coptes) furent offerts à Eugène iv, en 1441, par la mission copte venue à Florence pour le concile.32 3. Martin v et Eugène iv eurent-ils des bibliothécaires1? Ehrle a publié dans sa grande histoire de la bibliothèque d’Avignon ime liste des bibliothécaires de cette époque,33 qui pendant quelque temps furent, paraît-il, aussi sacristes et confesseurs des papes. Pierre Assalhit, religieux des Ermites de S. Augustin,34 neveu de l’évêque augustin Pierre Amiel, et qui lui succéda comme biblio thécaire, revendiqua dans une note, écrite entre 1431 et 1440,35 le droit de l’ordre des Augustins à ces trois fonctions. Cette tra dition cependant ne semble pas établie fermement. Une bulle d’Ale xandre V i Borgia, du 15 octobre 1497,38 concéda à perpétuité à l’ordre de S. Augustin l’insigne fonction de sacriste apostolique, mais les fonctions de confesseur et de bibliothécaire n’y sont pas attachées. Il semble cependant que Pierre Assalhit eut, depuis la mort de Pierre Amiel, le soin des livres du pape (« custodia librorum Summi Pontificis »), mais il exerça ces fonctions d’une manière discontinue. Il se trouvait en effet à Eome entre 1430 et 1435, mais exerçait d’autres fonctions en France; il fut successivement évêque d’Oloron, de Condom et d’Alet. À sa mort, il fut remplacé comme confesseur du pape et sacriste par Cosimo, évêque de Città di Ca stello,37 augustin lui aussi, mais que nous ne trouvons jamais avec le titre de bibliothécaire. Il eut cependant, on le pense, le soin des livres de la petite bibliothèque papale pendant quelque temps.38
Notes 1 Voir notre Introduction. 2 M a r in i , Memorie istoriche. 3 D e B ossi , La Biblioteca·, I d ., De origine. 4 Voir par exemple: F. Ehrle, Die Frangipani und der TJntergang des Archive und der Bibliothék der Pâpste am Anfang des 13. Jahrhunderts, dans Mélanges... Émile Châtelain, Paris 1910, pp. 448-483. 5 A. P e l ze r , Addenda et emendanda ad Francisci Ehrle Historiae bibliothecae Romanorum Pontificum ... tomum primum, Cité du Vatican 1947, p. 86, donne un résumé de la théorie d’Ehrle et les références à ses écrits. Voir aussi D e v r e e sse , Le fonds grec, p p. 1-2. 6 A. A t.~rar .e d a , The preservation and reproduction of the manuscripts of the Vatican Library through the centuries (Proceedings of the American Philological Society, 104, 4. Dedication of Library Hall, November 1959), Philadelphie 1960, p. 414. N o te s
3 2 -3 8 :
pp.
7 -8
(3 4 :
aussi p .
2 8 3 ).
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Chapitre I
7 Comme le fameux « Liber censuum », Vat. lot. 8486, entré en 1821 à la bibliothèque Vaticane, avec des mss Colonna (voir ci-dessous, p. 209 et p. 221, n. 35) que Benoît xn fit envoyer en Avignon (voir Ehele, Ristoria, p. 22) en 1339 et qui se trouvait dans la bibliothèque de Boniface V ili (voir P. Fabre, Étude sur le Liber censuum de l'Église romaine [Bibl. des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, 62], Paris 1892, pp. 203-204). 8 F. Ehrle, Nachtràge zur Geschichte der drei âltesten Bibliothéken, dans Rômische Quartalschrift, Supplementheft 20, 1913, pp. 341-342. Sur les bibliothèques de Boniface vm et d’Avignon voir aussi Devreesse, Pour l'histoire, pp. 316-317; Devreesse, Le fonds grec, pp. 1-7. 9 Voir surtout A. Maier, Der letzte Katalog der pàpstlichen Bibliothék von Avignon (Sussidi eruditi, 4), Rome 1952, p. 17; Id ., Zur Geschichte eines beruhmten Manuscripts (Vat. lot. 3978), dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 13, 1959, p. 359. 10 Cote: Arch. Vat., Indici 5; P. Guidi, Inventari di libri nelle serie dell'Archivio Vaticano, 1287-1459 (Studi e Testi, 135), Cité du Vatican 1948, p. 70, n° 227. Catalogue édité par A. Mercati, La biblioteca pri vata e gli arredi di cappella di Gregorio X I I , dans Miscellanea Francesco Ehrle, t. 5 (Studi e Testi, 41), Rome 1924, pp. 133-165. 11 Les Vat. lat. 92, 100, 179, 190, 270, 331, 383, 608, 656, 940, 980, 1033, 1038, 1414, 2497, 2621, 2639. 12 Les Vat. lat. 113, 948, 2148, 2310, 4207. 13 Vat. lat. 92, 190, 2639. Sur des manuscrits arrivés sans doute à Rome à la fin du schisme voir Devreesse, Pour l'histoire, pp. 320-321; Devreesse, Le fonds grec, pp. 6-7. 14 Sur les transports d’Avignon voir surtout Mercati, Note, pp. 1-14; A. Maier, Der letzte Katalog cit., pp. 1-21; I d ., Zur Geschichte cit., pp. 355368; I d ., Der Katalog der pâpstlichen Bibliothék in Avignon vom Jahr 1411, dans Archivum historiae pontificiae, t. 1, 1965, pp. 91-177; voir aussi I d ., Der Randschriftentransport von Avignon nach Rom im Jahr 1566, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 7, pp. 9-27. 15 Voir ci-dessous, p. 238, 239, 253, n. 100. 16 Voir surtout E. Müntz et P. Fabre, La bibliothèque du Vatican au X V e siècle (Bibl. des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, 48), Paris 1887 (ce livre contient un certain nombre d’erreurs corrigées çà et là, par exemple par Pastor, t. 1, p. 502, par G. Mercati, Per la cronologia della vita e degli scritti di Niccolò Perotti [Studi e Testi, 44], Rome 1925, pp. 4043); E. Müntz, Les arts à la Cour des papes pendant le X V I e et le X V I I e siècles (Bibl. des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, 4, 9, 28), Paris 1878-1882. 17 Sur l’époque de Martin v, voir P. Partner, The Papal State under Martin V, Londres 1958. Sur le retour de Martin v, voir M. Dtkmans. D'Avignon à Rome, Martin V et le cortège apostolique, dans Bulletin de l'Institut historique belge, t. 39, 1968, pp. 206-308. 18 Pastor, t. 1, pp. 209-210.
19 Müntz et Fabre, pp. 2-4.
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D e Boniface V i l i à Eugène I Y (1294-1447)
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20 Muntz et Fabre, pp. 3-4. 21 Deux volumes retrouvés par Mlle A. Maier. 22 Documents publiés par A. Thomas, Extraits des Archives du Va tican..., dans Mèi. archéol. hist., t. 4, 1884, pp. 51-52. 23 Le ms. Dresde De 180 provenant d’Italie (Muntz et Fabre, p. 2), le Vat. lat. 938, le Harvard Univ. Library, Houghton Library, lot. 206 (B. L. Ullman, Golucii Salutati de saeculo et religione, Florence 1957, p. VII). 24 D ’après le texte de sa lettre du 3 mars 1432 (A. Traversarh... Epistolae, éd. L. Mehus, Florence 1759, p. 407) il semble que la bibliotbèque du Pape se trouvait au Palais Apostolique (A. Traversari, Ho doeporicon, éd. N. Bartolini, Florence 1681, p. 10), à moins qu’elle ne se trouvât dans un palais du Transtévère. En tout cas, elle ne se trouvait pas au Palais des SS.-Apôtres (F. Ehrle, Zur Geschichte des Schatzes..., dans Archiv f. Literatur und Kirchengeschichte, t. 1,1885, p. 18). Ambrogio Traversari offrit au Souverain Pontife une traduction de la vie de s. Jean Chrysostome et le voyait tous les jours (Hodoeporicon, p. 11). 25 Sur Vespasiano da Bisticci voir G. Mercati, Una lettera di Vespa siano da Bisticci a Jean Jouffroi vescovo di Arras e la biblioteca romana del Jouffroi, dans Mélanges E elix Grot, t. 1, Paris 1946, p. 357, n. 1; A. de La Mare, Vespasiano da Bisticci and Gray, dans Journal of Warburg and Gourtauld Institute, t. 20, 1957, pp. 174-176; I d ., Vespasiano da Bi sticci and the Florentine Manuscripts of Robert Flemmyng in Lincoln College, dans Lincoln College Record, 1962-1963, pp. 7-16. *
26 Voir Müntz et Fabre, p. 4. 27 G. M e r c a t i , Intorno a Eugenio IV , Lorenzo Valla e fra Ludovico de Strassoldo, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 5, 1951, pp. 43-52. 28 Documents édités par A. Theiner, Codex diplomaticus, t. 3, Borne 1862, p. 349, réédités par Muntz et Fabre, p. 9. 29 Cet inventaire est conservé dans le registre coté Arch. Vat., C. A., Collect. 490, £f. 1-29; cf. P. Guidi, Inventari cit., p. 70, n. 229. Il est pu blié par Müntz et Fabre, pp. 9-32. Sur la dispersion des manuscrits d’Eu gène IV à l’époque de Sixte iv et d’innocent vra voir ci-dessous, p. 24 et pp. 35-36, nn. 33 et 34. 30 Vat. lat. 92, 190 (provenant de Grégoire x h ), 191, 227, 299, 676, 1218, 1219, 1222, 1273, 1326, 1330, 1332 (armes), 1747, 2628, 2629 (ayant appartenu à Stephanus de Prato, « vicarius Urbis » en 1434, mort en 1435), 2639, 4163 (armes). Oe sont tous des manuscrits italiens humanistiques. 31 Of. P. F abre, Étude sur le Liber censuum cit., pp. 26-28. 32 G. Levi Della Vida, Ricerche sulla formazione del più antico fondo dei manoscritti orientali della Bibl. Vaticana (Studi e Testi, 92), Oité du Vatican 1939, pp. 85, 91, 440. 33 Ehrle, Historia, pp. 722-726; A. Pelzer, Addenda et emendanda ad Fr. Ehrle... cit., pp. 181-182.
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Chapitre I
34 Sur lui voir A. Sabaethès dans Diet. hist, géogr., t. 4, 1930, col. 1080. * 35 P. A ssalbit, De officio Sacristae, Confessarii et Bibliothecarii Ro mani Pontificis, dans Analecta Augustiniana, t. 7, 1917-1918, pp. 474-476. 36 Publiée dans G. Monti, Il Sagrista del Palazzo Apostolico..., dans Bollettino storico agostiniano, Appendice, t. 14, 1938, pp. 15-16. 37 Remarquer l’erreur d’identification de G. Bourgin, La « fami glia » pontificia sotto Eugenio IV , dans Arch. Soc. Rom. Stor. Patr., t. 27, 1904, p. 216, relevée par Albareda, Il bibliotecario di Callisto I II, dans Miscellanea Giovanni Mercati (Studi e Testi, 124), Cité du
Vatican 194, p. 179, η. 5. 38 Voir la discussion et l’exposé de cette question dans A t.b ab .e t >a , H bibliotecario di Callisto I I I , pp. 179-183. Albareda a trouvé sur cette question des documents inédits.
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C h a p it r e
II
B IBLIO TH È Q U ES PONTIFICALES A N T É R IE U R E S À L A VATICAN E D E NICOLAS V À PAU L II (1447-1471)
I . N ic o l a s V (1447-1455) 1. Nicolas V et sa passion pour les manuscrits. - 2. Le local de sa bibliothèque. - 3. Le bibliothécaire Giovanni Tortelli. - 4. Impor tance de la bibliothèque. - 5. Manuscrits provenant de Nicolas V dans le fonds Vatican actuel. 1. De nombreux travaux nous fournissent d’abondants renseignents sur l’époque de Nicolas v ! Les contemporains (Vespasiano da Bisticci, Giannozzo Manetti, Enea Piccolomini, Filelfo, etc.) ont illustré la passion de Tommaso Parentucelli de Sarzana pour les livres, l’encouragement qu’il donna aux humanistes, les traductions qu’il fit faire du grec en latin, les recherches et achats de manuscrits pour sa bibliothèque. Auteur d’un canon bibliographique rédigé à la demande de Cosimo de’ Medici,2 il possédait, avant son avène ment inattendu (6 mars 1447), une bibliothèque assez considérable et ne négligea rien pour l ’enrichir, envoyant des émissaires dans différents pays d’Europe,3 entretenant traducteurs, copistes, enlu mineurs, et dépensant pour cette passion de grosses sommes. On pense en général que l’argent qui afflua en 1450, l ’année du jubilé qui amena beaucoup de monde à Rome,4 lui permit ces dépenses. De plus, la dispersion des trésors de Constantinople (1453) fut une occasion exceptionnelle pour la recherche des manuscrits grecs. C’est pourquoi on place en général autour de l’année 1450 la cristallisation de l’idée d’une bibliothèque Vaticane, en germe dès son élévation au trône pontifical, et on assigne à Giovanni Tortelli, dont nous allons bientôt parler, le titre de premier bibliothécaire, mais nous verrons ci-dessous que les projets de Nicolas v ne furent N o te s
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Chapitre I I
pas réalisés, et que le véritable fondateur de la bibliothèque V ati cane fut Sixte IV. 2. De plus, M colas v pensa à donner à cette bibliothèque un local et peut-être aussi à l’ouvrir au public. Ayant fait abattre et reconstruire les ailes nord et est de l’antique palais du pape Orsini (M colas m ), il est probablement le créateur du projet qui fut réalisé par Sixte iv.® LL désirait d’ailleurs que cette bibliothèque pût servir à tous. Cependant cette bibliothèque du temps de M colas v n’occu pait qu’une seule salle et n’était éclairée que par une seule fenêtre. Ses livres étaient contenus dans douze armoires et rangés dans l’ordre méthodique préconisé par le pape bibliographe.6 Aucun do cument décisif n’est encore venu au jour qui nous permette de dire où était cette unique salle dans laquelle, à la mort du pape, on trouva une partie de son magnifique trésor conservé «in camera bibliothecae contigua et in ipsa bibliotheca ».7 On pense que M eolas v habitait au second étage du palais supérieur, c’est là qu’il avait son studio qu’il fit décorer en 1449.8 On peut donc supposer que la bibliothèque se trouvait près de son studio. Mais c’est une simple hypothèse. 3. Son bibliothécaire Giovanni Tortelli,9 né près d’Arezzo vers l’an 1400, comme lui d’origine modeste, mais très cultivé, avait étudié à Florence où il connut Leonardo Bruni et Lorenzo Valla, et fut envoyé en Orient par Eugène iv pour étudier la langue grec que.10 Eevenu en Italie en 1438, il étudia de nouveau à Bologne, à Florence, et s’installa en 1446 à Eome. Dès 1447 il devint familier du pape, habitant le Palais Apostolique.11 Le 31 mai 1449 il est nommé « cubiculario segreto » du pape.12 Nous n’avons pas le do cument de sa nomination comme bibliothécaire, mais il le fut pro bablement dès 1447, accompagnant d’ailleurs le pape dans ses dé placements.18 Les contemporains (Vespasiano da Bisticci, Filelfo) le proclament bibliothécaire,14 mais après la mort prématurée de M colas v (24 mars 1455), il fut mis de côté et mourut d’ailleurs « apud Sedem Apostolicam », au début de l’année 1466.1® Il fut l’au teur de plusieurs traités, notamment du fameux De Orthographia, dont la bibliothèque du Vatican possède de nombreux manuscrits, et de traductions latines d’ouvrages grecs. Les annotations de sa main se retrouvent dans beaucoup de manuscrits vaticane.16 C’est, pour ainsi dire, le chef de file des bibliothécaires humanistes et éru dits dont s’enorgueillit la bibliothèque Vaticane. 4. De fait, à la mort de M colas v, son successeur Oailixte n i N o te s
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D e Nicolas Y à Paul I I (1447-1471)
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trouva la Bibliothèque fort bien rangée, comme nous l’avons dit ci-dessus, et dès le 16 avril suivant, il en fit dresser l’inventaire qui est conservé dans trois manuscrits, dont l’un se trouve au Vatican, et a été publié par Muntz et Fabre. Ces catalogues ont été ample ment décrits par le cardinal Albareda, dans un récent article auquel nous renvoyons.17 Les chiffres exagérés donnés par les contemporains (Vespasiano da Bisticci, Giannozzo Manetti, Enea Silvio Piccolomini) pour le nombre des volumes de la bibliothèque de Nicolas v, peuvent être rectifiés de nos jours par l’examen de ces catalogues. Nicolas v pos sédait à sa mort plus de 800 manuscrits latins 18 et 353 grecs; dans sa chambre à coucher furent trouvés 56 manuscrits dont fut dressé, aussi, l’inventaire, et qui se retrouvent peut-être dans l’inventaire général.19 5. Voici donc constitué le premier noyau de la bibliothèque du Vatican, composé des manuscrits recueillis par Eugène iv et Nicolas v. L ’ancien fonds contient en effet une grande partie de la bibliothèque de Nicolas v, et ces manuscrits sont connus des spé cialistes. Les manuscrits de Nicolas v ont été identifiés, soit qu’ils portent sa marque de possesseur avant son élévation au pontificat, soit qu’ils soient aux armes pontificales; on trouve aussi plusieurs manuscrits originaux dédiés à Nicolas v 20 et des manuscrits qui lui sont arrivés sans doute par droit de dépouille21 ou par don.22 Ajoutons que, pour le cardinal Mercati, au moins pour les manuscrits grecs, les « titoletti » de Tortelli sont un des signes les plus certains de l ’appartenance d’un manuscrit à la bibliothèque de Nicolas v.23
II.
C A iiL iX T E
III (1455-1458)
1. La prétendue dilapidation de la bibliothèque de Nicolas V. 2. Le bibliothécaire Cosimo di Monserrato.1 1. Callixte m (Alphonse Borgia) fut élu le 8 avril 1455. Son pontificat fut très bref. Beaucoup de légendes, dues sans doute au mécontentement des familiers de Nicolas v, ont circulé sur ce bref pontificat, légendes qui ont été démolies par Müntz et Fabre,24 M ercati25 et Albareda.26 D ’après ses contemporains et surtout Filelfo, Vespasiano da Bisticci, Bessarione, Callixte m aurait dissipé le patrimoine de N o te s
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Chapitre I I
Nicolas V.27 Il semble, en effet, que Callixte m , qui était avant tout un jurisconsulte, ait voulu d’abord vendre la bibliothèque littéraire de Nicolas v,28 et ce serait peut-être à cet effet qu’il en fît faire im médiatement le catalogue par son fidèle Cosimo di Monserrato dès le 16 avril 1455. Cependant on voit qu’en 1456, il n’avait encore pris aucun parti et il y renonça par la suite. D ’autre part, les dons généreux dont on l’accuse s’élèvent en tout à 8 ouvrages en 9 volu mes.29 Les prêts très larges de manuscrits grecs qu’il octroya aux cardinaux humanistes Isidoro Euteno (51 manuscrits), Bessarione (onze), au cardinal Capranica (un manuscrit latin), à l’humaniste Francesco Aretino (Griffolini) (neuf) firent l’objet de restitutions par la suite.30 Une autre légende, celle des manuscrits achetés à Constanti nople n’est point prouvée, bien qu’on sache qu’à cette époque les contacts avec l’Orient furent fréquents. 2. Entré au Vatican le 4 avril 1455,31 Cosimo di Monserrato, confesseur, dataire et homme de confiance du pape Borgia, assuma jusqu’à la mort de celui-ci (8 août 1458) les fonctions de bibliothé caire, fonctions qu’il exécuta avec zèle, ordre et soin. Nous avons vu ci-dessus qu’il est l’auteur des catalogues de la librairie de N i colas v. Il exécuta aussi un catalogue de la bibliothèque personnelle de Callixte m qui se composait de livres juridiques (250 environ).32 Le 23 novembre 1459, il prit possession de l’évêché de Vich, où il devait mourir en 1473.
III. Pie I I (1458-1464) Les différentes étapes de Ventrée de la plus grcmde partie de la bi bliothèque personnelle de Pie I I dams les fonds de Vactuelle bibliothè que Vatica/ne. Le 19 août 1458 montait sur le trône pontifical un des plus grands hommes de son époque, Enea Silvio Piccolomini, qui prit le nom de Pie n . Humaniste, écrivain, promoteur de la croisade contre les Turcs, il créa une bibliothèque pour son usage personnel, qui devait rester la propriété de la famille Piccolomini.83 Son neveu Francesco, qui devint le pape Pie m , décida par testament qu’elle fût envoyée à Sienne et déposée dans une salle magnifique annexée à la belle cathédrale et ornée de peintures. D e fait, une partie fut expédiée à Sienne en 1503, mais la mort inopinée de Pie m empêcha N o te s
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De Nicolas Y à Paul I I (1447-1471)
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d’achever le transport. Le reste des manuscrits demeura jusqu’ à la fin du x v ie siècle aux « aedes Piccolomini », palais situé à l’em placement de l’actuelle église de 8. Andrea della Valle. Nous ver rons dans la suite qu’une partie de ces manuscrits de Eome entrè rent à la bibliothèque du Vatican en 1696 et en 1705 et furent versés dans le fonds de la Beine.34 Parmi ces manuscrits il n’y en a que cinq aux armes Piccolomini surmontées de la tiare pontificale. Le contenu de la belle bibliothèque de Sienne, décorée par Pinturicchio et qu’on visite encore avec admiration, fut dispersé. Cependant Fabio Chigi, qui fut le fondateur de la bibliothèque Chigiana, et qui devint le pape Alexandre vn , choisit, avant son accession au pontificat, 220 manuscrits Piccolomini et notamment les manuscrits des œuvres du grand humaniste Enea Silvio Piccolomini, qu’il fit venir de Sienne à Borne.35 Ces manuscrits se trouvent actuellement à la bibliothèque Vaticane dans le fonds Chigi, entré en 1923. La collection de ma nuscrits grecs dite de Pie n , dont le catalogue a été rédigé par Henri Stevenson senior36 et qui contient des manuscrits provenant des Théatins mélangés à d’autres, ne compte pas de manuscrits aux armes de Pie n . Muntz et Fabre ont publié de nombreux docu ments qui intéressent la bibliothèque de Pie n .37 Depuis lors, d’au tres historiens se sont occupés de cette même bibliothèque.38
IV . P a u l I I (1464-1471) 1. Giovanni Andrea Bussi et les débuts de Vimprimerie à Rome. - 2. Acquisitions de manuscrits. - 3. Les manuscrits ayant appartenu à Paul I I et au cardinal Barbo. 1. Le pape vénitien Paul n (Pietro Barbo) élu le 30 août 1464, était un collectionneur et amateur d’art passionné, constructeur depuis 1440 du beau palais annexé à la basilique de son titre de San Marco. Müntz et F abre39 ont publié quelques documents sur ses dépenses de librairie. Ce pape protégea les débuts de l’impri merie à Borne. Un humaniste, Giovanni Andrea Bussi (1417-4 fé vrier 1475),40 né à Vigevano, étudiant à Paris et Mantoue, professeur à Gênes, curial depuis 1451, copiste et éditeur de textes sous Nico las V, et qui, en 1451-1452, avait accompagné le cardinal de Cuse en Allemagne, fut définitivement au service du cardinal, comme copiste et secrétaire, de 1458 à 1464, habitant dans la maison du N o te s
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Chapitre I I
cardinal près du titre de S.-Pierre-aux-Liens. Il dut à la protection du cardinal plusieurs bénéfices et depuis 1461 les évêchés d’Accia puis d’AIeria en Corse en 1464. Il est connu de fait comme 1’ « Aleriensis ». Depuis 1465, Sweynheim et Pannartz imprimaient à Subiaco. En 1467, ils s’installèrent au Palais Massimo de Rome. Giovanni Andrea Bussi, leur ami, fut probablement correcteur à la typogra phie et surtout éditeur de plus de vingt ouvrages qu’il dédia à Paul rr. Nous le connaissons par ses prolixes préfaces qui s’échelonnent de 1468 à 1472.41 Dans son dernier écrit, la préface au quatrième vo lume des Postules de Nicolas de Lyre (20 mars 1472), il supplie Sixte IV d’aider les pauvres imprimeurs absolument ruinés par leur entreprise: depuis 1465 ils avaient publié 28 auteurs, sortant 12.475 exemplaires et ils n’avaient pas de quoi manger.42 Il semble d’après les préfaces que Bussi adressait au pape Paul n , qu’il désirait entrer à la Bibliothèque, mais jusqu’à présent on ne sait exactement quel les furent ses fonctions sous Paul n .43 Il se plaint bien souvent d’être écrasé de travail et peu rémunéré.44 Cependant, sous Sixte iv, il apparaît enfin avec lé titre de bibliothécaire.45 Protégé par le cardinal Della Rovere, successeur du cardinal de Cuse au titre de S.-Pierre-aux-Liens, il obtint sans doute le poste désiré peu après l ’avènement de Sixte rv, mais devait mourir le 4 février 1475.46 2. À l’époque de Paul n entrèrent des lots importants de ma nuscrits: à la restitution des manuscrits empruntés par Isidoro « Ruteno », il faut ajouter une trentaine de volumes grecs provenant de sa propre bibliothèque;47 un lot d’une dizaine provenant de Georges Scholarios;48 quelques manuscrits provenant de la biblio thèque du cardinal Bessarione, qui fut dispersée après sa mort (18 novembre 1472).49 Reste la question des manuscrits de Mont-Cassin. Mercati a combattu la tradition selon laquelle Paul n aurait fait venir et retenu des manuscrits et des documents de la célèbre ab baye,50 mais il n’a pas tenu compte d’un bref de Paul n à Niccolò Sandonnini de Lucques, évêque de Modène, Abbé commendataire et gouverneur de cette abbaye, bref daté du 20 mars 1471, cité par Marini, et conservé aux archives Vaticanes.51 De fait, la Bibliothè que possède le catalogue des manuscrits de Mont-Gassin, aux armes de Paul n .52 Mais le bref, que nous avons pu voir, ne parle que d’un prêt demandé par le pape et d’un séjour temporaire de ces ma nuscrits à la bibliothèque du Vatican. La « cédule » où était inscrite N o te s
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D e Nicolas Y à Paul I I (1447-1471)
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la liste des pièces requises ne semble plus exister. La question, ce pendant, nous paraît toujours ouverte. 3. La bibliothèque de Paul π et de son parent le cardinal Barbo n’a pas encore été étudiée. Nous savons que le pape avait de nom breux copistes.53
Notes 1 Cf. D b B ossi , De origine, pp. cvm -cix, avec bonne bibliographie; M u n tz et F a b r e , pp. 34-48. Le résumé de P astor , t. 1, pp. 541-564, nous dispense de citer les nombreux auteurs qui ont traité de l’huma nisme de Nicolas v. * 2 É dité par G. Sf o r za , La patria, la famiglia e la giovinezza di papa Niccolò Quinto, Lucques 1884, pp. 359-381. 3 Voir, par exemple, le bref de Nicolas v à Ludwig von Erlichshausen, pour recommander Énoch d’Ascoli, du 30 avril 1451, réédité par M üntz et F a b r e , pp. 47-48. P a sto r , t. 1, pp. 381-386, donne d’autres témoi gnages. Sur les manuscrits grecs rapportés par les émissaires de Nicolas v, cf. D e v r e e s se , Pour l’histoire, p. 321; D e v r e e sse , Le fonds grec, pp. 9-10. 4 P a sto r , t. 1, pp. 427-456. 5 Voir F. F/ur.t/e et H. E gger , Der Vaticanische Palasi in seiner Entwiclclung bis zur Mitte des X V . Jahrhunderts (Studi e documenti per la storia del Palazzo Apostolico, 2), Cité du Vatican 1935, pp. 94-96; D. R e d ig d e Cam pos , dans Enc. catt., t. 12, col. 1099 (voir le plan inséré avant la col. 1097); I d ., I palazzi Vaticani, Bologne 1967, p. 57; F. E h r le et E . S te ven so n , Gli affreschi del Pinturicchio nell’Appartamento Borgia, Borne 1897, pp. 30-34. 6 A u b ar ,e d A, Il bibliotecario di Callisto I I I , dans Miscellanea Gio vanni Mercati, t. 4 (Studi e Testi, 124), Cité du Vatican 1946, p. 192; P. F a b r e , La Vaticane de Sixte IV , dans Mèi. archéol. hist., t. 15, 1895, p. 455. 7 A l b a r e d a , Il bibliotecario di Callisto I I I , pp. 185-186. 8 F. E h r le et H. E gg er , Der Vatihanische Palast, p. 98. 9 Sur Giovanni Tortelli, voir le travail classique de G. M a n c in i , Gio vanni Tortelli cooperatore di Niccolò V nel fondare la Biblioteca Vaticana, dans Archivio storico italiano, t. 78, 2, 1920, pp. 161-268, avec l’excursus de G. M e r c a t i réédité dans Opere minori, t. 4, pp. 154-168. Cf. G. M e r c a t i , Scritti d’Isidoro il cardinale Ruteno (Studi e Testi, 46), Rome 1926, p. 82, n. 4. Voir aussi E . M. Sa n f o r d , Giovanni Tortelli’s commentary on Juvenal, dans Transactions and Proceedings of the American Philo logical Association, t. 82, 1951, pp. 207-218; B . P . O l iv e r , Giovanni Tortelli, dans Studies presented to David Moore Robinson, St. Louis 1953, t. 2, pp. 1257-1271; G. T o r te lli , Della medicina e dei medici, G. G. B a r N o te
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Chapitre I I
tolotti, DeWantica medicina, éd. L. Belloni et D. M. Schullian, Mi lan 1954, pp. xv-xvn. Sur le Vat. lot. 3908 qui contient une collection de lettres adressées à Tortelli, voir G. Mercati, Ultimi contributi alla storia degli umanisti (Studi e Testi, 90), Cité du Vatican 1939, pp. 1-29; M. B egoliosi, Nuove ricerche intorno a Giovanni Tortelli, dans Italia me dioevale e umanistica, t. 9, 1966, pp. 123-189; t. 12, 1969, pp. 129-196; voir aussi G. Mancini, Vita di Lorenzo Valla, Florence 1891, passim. * 10 Bulle du 7 avril 1435. Tortelli revint à Venise le 8 février 1438 (G. Mancini, Giovanni Tortelli, p. 173). Voir G. Mercati, Da incunaboli a codici, dans Miscellanea bibliografica in memoria di Don Tommaso Accurti, Rome 1947, pp. 13-16, et surtout p. 14. 11 G. Mancini, Giovanni Tortelli, p. 209. 12 Marini, Degli archiatri, t. 2, pp. 338-339; G. Mancini, Giovanni Tortelli, p. 208. 13 Notamment à Spolète, Fabriano, en 1450 à cause de la peste. 14 G. Mancini, Giovanni Tortelli, p. 214. 15 G. Mancini, Giovanni Tortelli, p. 266. 16 Voir G. Mancini, Giovanni Tortelli, p. 183, 250 et G. Mercati, Opere minori, t. 4, pp. 154 et suiv. Facsimilé de l’écriture dans G. Man cini, Giovanni Tortelli, et dans G. Mercati, Boriiti di Isidoro, tav. iv (cf. p. 82, n. 4). Facsimilé d’une inscription de Tortelli dans G. Mercati, Intorno a Eugenio IV , Lorenzo Valla e fra Ludovico di Strassoldo, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 5, 1951, pp. 43-52 et pi. 17 A lbareda, Il bibliotecario di Callisto I I I , pp. 191-195. L’inven taire le plus complet se trouve à la bibliothèque de la cathédrale de Vich, ms. 201, qui contient aussi la liste des manuscrits grecs. Copie à l’Acadé mie royale d’histoire de Madrid. Un autre exemplaire: Vat. lot. 3959. Muntz et Fabre, pp. 48-114, ont publié l’inventaire des manuscrits latins, pp. 315-343, l’inventaire des grecs d’après le ms. de Vich, avec les pièces qui le suivent dont nous parlerons ci-dessous (prêts de Callixte m ). Devreesse, Le fonds grec, pp. 11-36, publie la partie des ma nuscrits grecs du même inventaire. 18 Le nombre de 824 est discuté par Pastor, t. 1, p. 501. Cf. M untz et Fabre, qui, dans les Addenda et Corrigenda, p. 346, se rangent au nombre de 807 préconisé par Pastor. A lbareda, Il bibliotecario di Cal listo I I I , p. 193, revient au nombre de 824. 19 A lbareda, Il bibliotecario di Callisto II I , p. 194; P. Guidi, Inven tari di libri... (Studi e Testi, 135), p. 70, n° 230. Édité par G. A mati jr, dans Archivio storico italiano, 3e sér., t. 1, 1866, pp. 207-212, réédité par G. Sforza, La patria, la famiglia e la giovinezza di papa Niccolò V cit., pp. 385-391. Cet inventaire qui se trouvait aux Arch. Vat., C. A., Divers. Cam. 27, semble égaré à présent (A l b a r e d a , Il bibliotecario, p. 17). 20 On trouvera dans les catalogues imprimés de l’ancien fonds Va tican une quantité de mss provenant de Nicolas v. M116 Élisabeth Pellegrin nous signale deux très beaux mss à miniatures aux armes de Ni colas V, le Cheltenham Phillipps 4787 et le Paris, Bibl. nat., nouv. acg. lot.
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D e Nicolas Y à Paul I I (1447-1471)
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1302 . Sur les manuscrits perdus de Nicolas Y voir M. Bertòla, Godici latini di Nicolò V perduti o dispersi, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 6, pp. 129-140. 21 Par exemple, les manuscrits grecs de l’évêque de Coron (1437), légat depuis 1433 à Bâle, en Orient et en Hongrie, le trévisan Cristoforo Garatone qui périt tué par les Turcs à la fin de 1448. G. Mercati, Scritti d’Isidoro il cardinale Ruteno (Studi e Testi, 46), Rome 1926, pp. 105-12, en a identifié une vingtaine; voir aussi Devreesse, Le fonds grec, p. 9, n. 5. 22 Comme le manuscrit donné à Nicolas v par l’arétin Francesco Griffolini (G. Mercati, Scritti d’Isidoro, p. 129). 23 G. Mercati, Scritti d’Isidoro, p. 82, n. 4. 24 Müntz et Fabre, pp. 116-118. 25 G. Mercati, Scritti d’Isidoro, pp. 60-102. 26 Aibareda , Il bibliotecario di Callisto I I I , pp. 178-208. 27 Outre Müntz et Fabre, Mercati, Aibareda, voir aussi G. Mancini, Vita di Lorenzo Valla, Florence 1891, pp. 302-305, 314, 318. 28 Les lettres de Carlo de’ Medici (Rome, 11 avril-29 mai 1456) à son frère Giovanni, sont assez explicites (V. Rossi, L’indole e gli studi di Giovanni di Cosimo de’ Medici, dans Rendiconti dei Lincei, 5e sér., Scienze morali, Rome 1893, II, pp. 132-134 (cité par G. Mancini, Giovanni Tor telli, p. 253, n. 1). 29 Aibareda, Il bibliotecario di Callisto I I I , p. 199. 30 Aibareda , Il bibliotecario di Callisto I II, pp. 197-198. Cf., pour le cardinal «Ruteno», G. Mercati, Scritti d’Isidoro, p. 104. Les manuscrits rentrèrent probablement après la mort du cardinal (1463). Les docu ments sont publiés par Müntz et Fabre, pp. 316-317, 339-344 et par Devreesse, Le fonds grec, pp. 37-42. 31 Aibareda , Il bibliotecario di Callisto I I I , p. 188. 32 Édité par F. Martorell, Un inventario della biblioteca di Cali sto II I , dans Miscellanea Francesco Ehrle, t. 5 (Studi e Testi, 41), Rome 1924, pp. 166-191, d’après le ms. de la cathédrale de Vich 201 . 33 Ae . Piccolomini, De codicibus Pii I I e Pii I I I deque bibliotheca Ecclesiae cathedralis Senensis, dans Ballettino Senese, t. 6, 1899, pp. 483496. Nous signalons in extremis Enea Silvio Piccolomini Papa Pio II. Atti del Convegno per il quinto centenario della morte e altri scritti raccolti da Domenico Maffei, Sienne 1968 (Accademia senese degli Intronati). Nous n’avons pu tenir compte des dissertations particulièrement dédiées à la bibliothèque de Pie n: J. Rutsschaert, Miniaturistes « romains » sous Pie II, pp. 245-282, 35 pi., et A. A. Strnad, Studia Piccolomineana, pp. 295-390, 4 pl. 34 Voir ci-dessous, p. 146, p. 156, n. 105, p. 158, p. 170, n. 15. 35 G. Cugnoni, Aeneae Silvii Piccolomini Senensis qui postea fuit Pius I I opera inedita..., dans Accademia dei Lincei. Memorie della Classe di scienze morali, storiche e filologiche, 3e sér., 8, Rome 1883, pp. 17-22. Sur les manuscrits Piccolomini voir aussi W. W einberger, Beitrdge
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Chapitre I I
zur HandsehriftenJcunde, dans Sitzungsberichte der K . Akademie der Wissensehaften in Wien, Phil.-Mst. Kl., n, 161, 4 Abh., Vienne 1909, pp. 46-47. 36 Voir ci-dessons, p. 249, n. 70. 37 Muntz et F a b r e , pp. 123-131.
38 Proviennent de la bibliothèque Chigi la plupart des mss analysés dans R. A v e s a n i , Per la biblioteca di Agostino Patrizi Piccolomini, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 6, pp. 1-83; J. R u yssch a ert , Costantino Gaetano, O.8.B., chasseur de manuscrits, ibid., t. 7, pp. 261-326; I d ., La bibliothèque des franciscains observants de Tuscanella (Tuscania) au siècle, dans Bulletin de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, n° 15, 1967-1968, pp. 251-266. 39 M üntz et Fabre, pp. 133-134. 40 Sur lui voir O. H artlic h , Giovanni Andrea de Bussi, der erste Bi-
bliothékar der Vaticana, dans Philosophische Wochenschrift, 1939, nnos 11-12, 13, 14, pp. 327-336, 364-368, 395-399. Nous citons les pages du tiré à part (9 pp.). Voir aussi E. M eu th en , Die letzten Jahre des Nikolaus von Eues, Cologne 1958, pp. 99-101, 166-167 et différentes études sur eet humaniste, citées par MIle É. P elle g r in , dans Bibliothèque de l’École des Chartes, t. 124, 1966, p. 301; A. A. St r n a d , Studia Pieeolomineana, cit., pp. 344345, n. 183; A. M artjcchi, Note sul manoscritto..., dans Bulletin de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, n° 15, 1967-1968 (1969), pp. 175-182.* 41 Quelques-unes de ces préfaces ont été en partie éditées par A . M. Q u e r in i , Liber singularis de optimorum editorum editionibus quae Bomae primum prodierunt, Lindau 1761, puis par B. B o tfie ld , Prefaces to the first editions of the Greek and Roman classics and of the Sacred Scriptures, Londres 1861. Voir aussi R. H ir sch , The Size of Editions of Books pro duced by Sweynheim and Pannartz between 1465 and 1471, dans Gutenberg Jahrbuch 1957, pp. 46-47.* 42 Préface au dernier volume des Postilles de Mcolas de Lyre (éd. B. B o tfield , Prefaces, pp. 64-67). 43 Voir O. H ar tlic h , Giovanni Andrea dei Bussi, p. 8. 44 Voir surtout la préface aux lettres de saint Jérôme (A. M. Quer in i , Liber singularis, pp. 107-109). 45 18 novembre 1471; 20 mai 1472. Voir B. B o tfie ld , Prefaces, pp. 48, 53, 64. 46 Et il fut enterré à S.-Pierre-aux-Liens, le titre de son ex-protecteur. Inscription dans V. F orcella , Iscrizioni, t. 4, p. 81, n. 80. Cf. E. M e u th e n , Die letzten Jahre, p. 166, n. 1; M ü n tz et F a b r e , p. 136. 47 D e v r e e sse , Pour l'histoire, p. 323, n. 6, d’après G. M e r c a t i , Scritti d'Isidoro, p. 62-78; D e v r e e sse , Le fonds grec, p. 42-43. 48 D e v r e e sse , Pour l'histoire, p. 323, n. 7, d’après G. M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 72-97, 174-175, 178-180. 49 Devreesse, Le fonds grec, p. 12. 50 G. M e r c a t i , Opere minori, t. 3, pp. 159-174. 51 Arch. Vat., Arm. X X X I X , 12, f. 115r; M a r in i , Degli archiatri, t. 2, p. 198, η. 4.
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D e Nicolas Y à Paul I I (1447-1471)
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52 Vat. lai. 3961. 53 E . W e iss , Un umanista veneziano Papa Paolo I I (Civiltà vene ziana, Saggi, 4), Bome 1958, pp. 31-32. Manuscrits aux armes de Paul π: Vat. lat. 1810, 1887, 2008, 3961, 7628, 8913, Ottob. lat. 454, 752, et sans doute d’autres. Des manuscrits très nombreux de l’ancien fonds sont aux armes d’un cardinal Barbo. Mais s’agit-il de Paul π ou de son pa rent lointain Marco Barbo (1467-1491: P. P a sch in i , dans Diet. hist, géogr., t. 6, Paris 1931, col. 660-662)? Une étude sur les manuscrits Barbo est annoncée par J. B u y ssc h a e r t , dans Revue d’histoire ecclésiastique, t. 58, 1963, p. 617. Voir aussi B. A v e s a n i , Per la biblioteca di Agostino Patrizi Piccolomini, passim.
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Ch a p it r e I I I LA B IB LIO TH È Q U E V ATIC A N E D ANS LA HOME H U M AN ISTE D E S IX T E IV À CLÉMENT V II (1471-1534)
I. S i x t e IV (1471-1484) · 1. La bulle de fondation du 15 juin 1475. - 2. Les bibliothécaires Bartolomeo Platina et Bartolomeo Manfredi et les custodes Demetrio Guazzétti et Jean Chadél. - 3. Les locaux de la Bibliothèque. - 4. Les inventaires de 1475 et de 1481 et Vinventaire poétique d'Antonio de’ Tornei. - 5. Les acquisitions de manuscrits à partir de 1473. - 6. Les Archives, département de la Bibliothèque. 1. La bulle «A d decorem militantis Ecclesie» du 15 juin 1475,1 qui fut modifiée dans ses dispositions financières, d’abord lors d’une nouvelle publication, le 15 juillet 1477,2 ensuite à l’occasion de l’in sertion du texte de 1477 dans la bulle « Romanus Pontifex» du 19 octobre 1 4 8 1 3 est le document de fondation de l’actuelle bibliothè que Vaticane.* Si Nicolas v avait envisagé de créer une semblable institution, il n’avait pas pu la réaliser.4 Les manuscrits de sa biblio thèque, comme ceux d’Eugène iv, étaient restés dans le Palais Apos tolique, formant le noyau d’une collection qui s’était accrue sous les pontificats de Callixte m , Pie π et Paul n , mais au début du pon tificat de Sixte iv, ces volumes dispersés sans surveillance stricte dans diverses salles, n’étaient l’objet d’aucun soin et beaucoup s’étaient détériorés. Sixte iv lui-même décrit cette situation dans la bulle dans laquelle il déclare qu’il vient d’affecter certains locaux du Palais Apostolique à une Bibliothèque dans laquelle seront ras semblés ces manuscrits, en même temps qu’ils seront restaurés et • Cette section a été à la suite de ses réflexions fondateur de la bibliothèque riae pontificiae, t. 7, 1969, N o te s
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en grande partie refaite par J. Ruysschaert et conclusions récemment publiées: Sixte IV , Vaticane, 15 juin 1475, dans Archivum histo pp. 513-524 *. p.
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disposés en un ordre convenable. Par ailleurs, Sixte iv précise que cette bibliothèque n’est pas seulement destinée au service du pape et à l’étude des sciences sacrées, mais qu’elle est constituée pour le service et l’honneur des érudits qui se consacrent à l’étude des lettres: cette nouvelle bibliothèque pontificale est donc publique. Enfin à son gouvernement et à sa garde est commis Bartolomeo Platina. 2. À Platina, hier académicien persécuté par Paul n , mainte nant familier de Sixte iv 5 et auteur d’une Vie des papes,6 la bulle de 1475 donne les titres de « custos » et de « gubernator ». En fait, Platina n’utilisera guère ces appellations. Comme Giovanni Andrea Bussi l’avait fait au moins depuis 1472 et jusqu’à sa mort, survenue le 4 février 1475,7 Bartolomeo Platina, qui lui avait succédé le même mois, portait déjà le titre de « bibliothecarius »: comme Bussi, Pla tina, dès avant juin 1475, était, en effet, chargé de la bibliothèque du pape. C’est sous cette dénomination qu’il s’ôtait déjà présenté lui-même, le 28 février 1475, lorsqu’il ouvre son fameux registre de prêts de manuscrits,8 et qu’il continuera à s’intituler, le 18 juin 1475 — trois jours après la publication de la bulle — , lorsqu’au bas du premier inventaire, il déclare prendre en charge les manuscrits de la nouvelle institution 9 et le 30 juin 1475, lorsqu’après avoir reçu les premières sommes de la Chambre Apostolique, il commence le premier de ses registres de recettes et dépenses.10 C’est d’ailleurs presque toujours avec ce titre qu’il figure dans le libellé des diffé rents prêts de manuscrits. En fait le titre de « custos » sera très rapidement réservé à deux des aides immédiats du bibliothé caire. Ces premiers aides sont connus. Ce sont Salvato da Cagli, déjà au service de Pie II, et qui disparaît des registres en juillet 1476,11 Giosia da Bipatransone, qui mourut de la peste en juin 1478,12 Demetrio Guazzelli de Lucques, élève de Platina et membre de l’Aca démie pomponienne13 et Jean Chadel de Lyon.14 Dès décembre 1476, Demetrio et Giosia sont appelés « custodes »;15 après la mort du se cond, le titre passe à Chadel, en janvier 1479.16 Ces fonctions de vinrent officielles en 1481, lorsque, le 1er mars, Demetrio Guazzelli17 et le 28 avril, Jean Chadel18 furent nommés par brefs « custodes ». À la mort de Platina, qui survint le 21 septembre 1481, Barto lomeo Manfredi de Méldola,* dit « Aristophilus », fut appelé à lui suc céder.19 Bous conservons le texte du bref du 23 septembre 1481 par lequel Sixte iv l’appela à la « custodia bibliothece palacii nostri », en même temps qu’il lui conférait le titre d’écuyer.20 Le 19 octobre suivant, était publiée la bulle « Bomanus Pontifex » qui répétait la N o te s
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nomination dans la forme solennelle qu’avait déjà revêtue précédem ment la nomination de Platina. Dans cette bulle était d’ailleurs reproduit, avec de nouvelles modifications — nous l’avons relevé plus haut — le texte de la bulle de 1477.21 On notera que dans cette bulle, Manfredi, s’il conserve les titres de « gubernator » et de « cus tos », est nommé « in nostrum e t ... nostri palatii bibliothecarium ». S’inscrit ainsi dans les textes officiels l’appellation qui allait devenir propre au premier fonctionnaire de la bibliothèque Vaticane. Cette appellation se retrouve d’ailleurs dans le document de la Cham bre Apostolique du 25 octobre 1481 par lequel Manfredi versait à celle-ci une caution de 10.000 ducats en même temps qu’il prêtait serment.22 3. Réalisé en 1475, le projet de Sixte rv date en réalité des débuts de son pontificat. Déjà le 17 décembre 1471, le pape ordonnait de rechercher les matériaux nécessaires pour la construction de la bi bliothèque projetée.23 Une construction entièrement nouvelle était donc alors envisagée; en fait, Sixte iv allait bientôt se contenter de réaménager trois, puis quatre salles qui se trouvaient au rez-dechaussée du corps de bâtiment remanié par Nicolas v .24 Ces salles, encore récemment occupées par la « Floreria » ou garde-meubles et maintenant restaurées et destinées aux réunions du Synode épisco pal,25 avaient leur entrée principale dans la petite cour dite du « Pap pagallo ». Les deux premières salles formaient, à l’époque de Sixte XV, la « bibliotheca publica » ou « communis », la première de ces salles étant réservée aux manuscrits latins, la seconde, aux volu mes grecs. Suivait ime troisième salle, appelée d’abord « bibliotheca secreta », réserve où étaient conservés les volumes plus précieux. Ces salles étaient aménagées, sinon décorées et meublées, en juin 1475. En 1480 leur fut adjointe une quatrième salle, dite «biblio theca nova pontificia », réservée aux archives. Des dénominations différentes seront données dans la suite à la troisième et à la quatriè me salle.26 Ghirlandajo, Melozzo da Forlì et Antoniazzo Romano collaborè rent à la décoration de la Bibliothèque. Rien ne fut négligé en cette époque exquise pour contribuer à sa finesse et à sa beauté: les fenê tres et les pavements aussi bien que le mobilier firent l’objet de soins et de choix minutieux. La fondation de la Bibliothèque et la nomi nation de son premier bibliothécaire restent consacrées par la célèbre fresque de Melozzo da Forlì qui décorait la bibliothèque de Sixte xv,
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dans la première salle de la « bibliotheca commnnis », sur la paroi opposée à la porte, et qui représente, on le sait, Sixte iy entouré de ses neveux, qui s’apprête à remettre à Platina la bulle de fon dation. Celui-ci, agenouillé devant le pape, montre du doigt les fameux vers inscrits en-dessous de la fresque, qui célèbrent les constructions de Sixte iv à Rome. Le personnage qui se trouve derrière le pape et qui est probablement Raffaele Sansoni-Riario tient en main un rouleau qui pourrait bien être la bulle de 1475. Cette fresque fut transportée en 1820 à la pinacothèque du Vatican.27 Les boiseries furent transportées, au moins en partie, dans la nouvelle Biblio thèque de Sixte v et placées dans le vestibule du « Salone Sistino » dont nous parlerons ci-dessous. Disposées durant une période dans une des salles de l’« Appartamento Borgia », elles ont été replacées en 1969 dans le vestibule du « Salone Sistino ». 4. Le registre des recettes et des dépenses de Platina permet de se rendre compte des multiples tâches auxquelles dut faire face le bibliothécaire. La décoration des salles et l’aménagement du mo bilier étaient loin d’être achevés. En même temps, il fallait songer à relier beaucoup de volumes, à en faire copier et à assurer leur dé coration. Ainsi défilent dans le registre de Platina artisans et artistes, marchands de papier et de parchemin, copistes, miniaturistes et re lieurs. Nous avons mentionné plus haut le premier inventaire de la nouvelle Bibliothèque.29 C’est le fruit du recensement effectué par Platina dès avant l’ouverture officielle de la Bibliothèque et son ameublement. On ne s’étonnera donc pas d’y observer un classement des volumes par matières. Mais les manuscrits furent bientôt distri bués dans les trois premières salles. Ce rangement fut effectué entre le mois de décembre 1476 et le mois de juin 1478. La preuve en est fourme par un curieux inventaire poétique des manuscrits de la Bibliothèque que nous a laissé un notaire romain Antonio de’ Tornei, dans lequel les volumes sont décrits suivant les places qu’ils occupent dans les meubles des trois salles.30 La date de composition du poème peut être établie sans difficulté, parce qu’y figure, en plus de Platina, de Guazzelli et de Chadel, Giosia da Ripatransone qui apparaît dans les comptes de Platina en décembre 1476 et qui meurt en juin 1478.31 C’est en suivant le même critère topographique que fut rédigé le second inventaire de Platina. Il englobe, cette fois, le contenu de la quatrième salle. Nous en avons deux rédactions écrites de la main de Demetrio Guazzelli.32 N o te s
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5. En 1475, les manuscrits étaient an nombre de 2527; en 1481, on en comptait 3498. Cette augmentation de près de mille volumes est ime nouvelle preuve du zèle de Platina. Déjà sous son instigation, le 30 juin 1475, par la bulle « Officii nostri debitum », Sixte iv avait fulminé des peines contre les curialistes qui possédaient indûment des manuscrits ayant appartenu à Eugène iv .33 L ’ordre ne dut guère avoir été suivi d’effets, car, le 27 août 1487, Innocent v m , sur le conseil cette fois de Giovanni Lorenzi, publia à nouveau la mê me bulle.34 D ’ailleurs, il ne semble pas qu’ait obtenu plus de ré sultats le bref de 1479 par lequel Sixte iv enjoignit au cardinal Osia di Podio, en partance pour l’Allemagne, en compagnie notamment de Pomponio Leto, de faire copier les textes intéressants qu’il trou verait dans les bibliothèques monastiques pour les rapporter à la bibliothèque Vaticane.35 On conserve, par contre, la documentation relative à de nombreuses acquisitions que fit la Bibhothèque sous ce pontificat. Un manuscrit fut donné en 1473 par Eerrand d’Aragon à Sixte iv.36 D ’autres fonds importants entrèrent sous Sixte iv: des manuscrits de Jean Jouffroi, évêque d’Arras (mort à la fin de 1473), dont le cardinal Mercati a identifié 44 latins,37 ceux de Mcolaus Germanus astrologus (Niccolò de Donis) donnés à Sixte iv en dé cembre 1477,38 ceux de Nicolas, évêque de Modrus, qui entrèrent à la Bibliothèque avant le 20 juin 1480,39 les manuscrits de Gaspare di Sant’Angelo de Sienne achetés par Sixte iv vers la fin de 1481, au nombre de 37 ou 38, identifiés en partie par G. Mercati.40 Des manuscrits du fameux cardinal de Rouen, Guillaume d’Estouteville (mort à Rome, le 22 janvier 1483) entrèrent à la bibliothèque du Vatican le 14 février 1483 41 et quelques manuscrits du cardinal de Tournai, Ferry de Clugny (mort le 7 octobre 1483), le 26 novembre 1483.42 Pendant le bibliothéeariat de Bartolomeo Manfredi (23 sep tembre 1481-17 novembre 1484) entrèrent onze manuscrits achetés au célèbre Giovanni Argiropulo (1415-26 juin 1487) qui séjournait à Rome, dans la pauvreté, à cette époque: sept de ces manuscrits ont été identifiés par le cardinal Mercati.43 6. C’est à l’époque de Sixte xv que nous voyons la Bibliothèque et les Archives déjà, en quelque sorte, séparées, les Archives étant déposées dans la « bibliotheca secreta pontifìcia » où les regestes des papes occupaient cinq caisses ou armoires.44 Cette bibliothèque secrète était réservée avec un soin jaloux. De plus, Sixte iv devinant, peut-on dire, l’avenir mouvementé de Rome, décida d’envoyer au N o te s
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Château Saint-Ange, où se trouvaient déjà des documents depuis longtemps,45 des pièces de tous genres et des registres de la Chambre Apostolique. Auparavant, on le sait, il fit composer par Urbano Fieschi de Lavagna un recueil de documents qui est actuellement aux Archives du Vatican.46 Au contraire, un second recueil, préparé par Platina et recopié par le copiste Cassius de Parme de 1476 à 1480, fut transporté au Château Saint-Ange47 et placé dans la première des armoires inférieures. Les documents recopiés, qui d’ail leurs ont péri en partie, furent placés, au contraire, dans les armoires supérieures. Les magnifiques volumes de Cassius de Parme intitulés Privilegia Pontificum et Imperatorum ad dignitatem Sanctae Roma nae Ecclesiae spectantes, précédés d’une préface de Platina,48 donnent une bonne idée de son soin. Un autre registre de bulles est contem porain aussi de Sixte rv.49 On voit donc que l ’actif Platina dut cu muler les fonctions de bibliothécaire et d’archiviste. Les registres ont été fréquemment consultés et utilisés, en particulier par R i naldi qui se servit de copies.80 Quant à l’inventaire détaillé des Archi ves dont parle Marini,51 c’est un inventaire des documents qui ser virent à la collection de Fieschi; il figure actuellement dans la série des Indici.™
II. I n n o c e n t V III (1484-1492) 1. Les bibliothécaires Cristoforo Persona et Giovanni Lorenzi. 2. Les catalogues. - 3. Acquisitions de manuscrits et notamment de la bibliothèque Barbo. 1. À la mort de Sixte rv (29 août 1484) fut élu le pape Cibo (In nocent v in , 1484-26 juillet 1492). Il y eut quelques changements dans le personnel. Bartolomeo Manfredi fut congédié presque tout de suite. Cristoforo Persona 53 se trouvait déjà à la Bibliothèque le 29 septembre 1484.54 Son bref de nomination est du 17 novembre 1484, mais il mourut dès la fin de 1485, peut-être de la peste.55 Ce guillelmite avait été au service du cardinal «Ruteno»56 et avait obtenu le 20 février 1456 le prieuré de Sainte-Balbine sur l’Aventin, que son protecteur avait en commande auparavant. Commensal d’inno cent vin , c’était un grand lettré, traducteur du grec en latin. La bibliothèque du Vatican possède plusieurs de ses traductions.57 À cet helléniste qui savait à fond le grec succéda un personnage jouissant d’une certaine notoriété, Giovanni Lorenzi qui fut biblio N o te s
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thécaire jusqu’à la fin de 1492.58 Helléniste lui aussi, il était venu à Borne avec le cardinal Marco Barbo le 26 octobre 1474; il habita longtemps avec lui au palais Barbo, place Saint-Marc, puis au Palais Apostolique. La protection du cardinal permit sa rapide ascension. Il fut nommé bibliothécaire le 12 décembre 1485.59 À sa suggestion, Innocent v m promulgua, le 27 août 1487, un ordre pour la restitu tion immédiate des livres.60 2. Sous Innocent v m fut rédigé vers 1484 un inventaire qui diffère légèrement de celui de 1481, avec l’addition des manuscrits entrés depuis 1481.61 Peu après, un autre inventaire signale de nou veaux manuscrits et des déplacements de volumes.62 * 3. Parmi les acquisitions du temps d’innocent v m , citons les beaux manuscrits grecs donnés par Charlotte de Lusignan.63 Le cardinal Marco Barbo, protecteur de Lorenzi, mourut dans sa rési dence de San Martinello près de la basilique Yaticane, le 2 mars 1491, laissant peu d’argent, mais une fort belle bibliothèque de cinq cents volumes environ qui passa en grande partie à la bibliothèque Yati cane, à en juger des nombreux manuscrits de l ’ancien fonds qui portent ses armes.63bls
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Les bibliothécaires Pietro Garsias, Giovanni Fuensàlida et Gaspare Torretta. Le p. Albareda a montré que l’avènement d’un pape amenait souvent un changement à la Bibliothèque.64 Une semaine à peine après l’élection d’Alexandre vi, le 4 septembre 1492, Ange Politien se faisait recommander par Ludovic le More.65 Mais ce ne fut pas lui qui obtint cette charge. C’est à tort que d’anciennes listes signalent certains noms que nous omettrons ici.* Le bibliothécaire fut Pietro Garsias, évêque de Barcelone, familier du cardinal Bodrigo Borgia devenu pape, et qui fut nommé sans doute immédiatement « magister capellae et magister bibliothecae ».66 Lorenzi, privé de cette charge, continua une brillante carrière de curial et mourut sans doute hors de Borne à la fin de 1501.67 Garsias ne resta d’ailleurs que peu de temps en charge, quittant Borne au mois de mai 1493, pour se trans férer à Barcelone, sa résidence, à la suite des pressions de Ferdinand le Catholique.68 Le 1er janvier 1494, Alexandre v i nommait GioN o te s
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vanni Fuensalida, évêque de Terni,69 et majordome dn cardinal Cesare Borgia. Le troisième bibliothécaire espagnol des Borgia fut Gaspare Torrella, de Valence, évêque de S. Giusta en Sardaigne, médecin et astrologue. Gaspare Torrella fut nommé le 1er mai 1498 et resta jusqu’en 1500.70 *
IV . Jules II (1503-1513) 1. La bibliothèque personnelle du pape. - 2. Les bibliothécaires Giuliano Maffei et Tommaso Inghirami. - 3. Les custodes Lorenzo P ar menio et Romolo Mammaccino - 4. Le catalogue de Fabio Vigili. 1. Jules n (Giuliano della Bovere)71 possédait une belle collec tion de manuscrits (plus de deux cents, surtout des classiques et des humanistes, pas de grecs) dont le catalogue a été publié par Léon Dorez.72 L ’emplacement de cette bibliothèque dont parlent plusieurs contemporains (Albertini,73 Bembo 74) et qui a donné lieu à des discussions 75 n’a pas encore été identifié. 2. Le premier bibliothécaire fut le frère mineur Giuliano Maffei de Volterra, évêque de Bertinoro (1477), puis archevêque de Baguse (1505), mort en 1510. Il figure sur le registre des prêts comme prê teur dès le 5 juin 1504.76 Bous le retrouvons le 23 juin 1505 et le bref qui nomma son successeur (17 juillet 1510) semble prouver que la charge occupée par Maffei était rendue vacante par sa mort. Mais nous ne savons pas exactement quelles furent ses responsabi lités pendant cette période.77 Son successeur, Tommaso Inghirami, dit « Phedrus » ou « Phedra », surnom qui lui fut donné à cause du rôle de Phèdre qu’il interpréta dans une représentation théâtrale orga nisée par le cardinal de San Giorgio, Baffaele Sansoni Biario, sur la place de la Chancellerie en 1488, fut un humaniste de renom, poète, orateur, acteur et régisseur réputé.78 Dès 1505, on le dit « pré posé » à la bibliothèque Vaticane, mais le bref de nomination, pu blié par Assemani, est du 17 juillet 1510.79 Jules π lui avait aussi confié le soin, — et Léon x lui confirma cette charge, le 10 février 1516,80 — de conserver les documents du Château Saint-Ange et bien d’autres fonctions. Il mourut le 5 septembre 1516. 3. En remplacement de Demetrio Guazzelli de Lucques, mort en 1511, et de Jean Chadel de Lyon, décédé en 1512, furent nommés Lorenzo Parmenio de San Ginesio, le 6 juillet 1511 81 et Bomolo Mammacino d’Arezzo, le 1er septembre 1512.82 De cette époque N o te s
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environ date un édit qui était affiché dans la Bibliothèque et qui recommandait le silence et les bonnes manières. Cet édit (1513) a été recopié par un voyageur français, Claude Bellièvre de Lyon, qui se rendit en 1550 en Italie et le transcrivit dans ses notes con servées dans un manuscrit de la Bibliothèque nationale de Paris.88 4. Entre 1508 et 1513 un inventaire fut composé par Fabio Vigili de Spolète surnommé « Agathidius ». La littérature abon dante et récente autour de ce catalogue jadis attribué à Lorenzo Parmenio, nous dispense de nous étendre sur cet inventaire et sur Fabio V igili,84 humaniste distingué qui accomplit une belle carrière sous Léon x , Clément v n et surtout sous Paul m . Évêque de Spo lète depuis 1540, il mourut très âgé à Borne le 18 février 1553 et fut enterré à S. Giovanni dei Fiorentini. Dès 1498 il fréquentait la bibliothèque du Vatican et, semble-t-il, y avait ses libres entrées; en mars 1548, après la mort du bibliothécaire Steuco, dont nous parlerons plus tard, il avait été candidat à sa succession. *
V . L é o n X (1513-1521)
et
A d m e n V I (1522-1523)
1. Le statut du personnel. - 2. Les bibliothécaires Filippo Beroaldo, Z anobi Acciaiuoli et Jérôme Aléandre. - 3. Le catalogue des manuscrits grecs. - 4. Acquisitions de manuscrits et le custode Fausto Sabeo. - 5. Les révisions des collections de manuscrits. 1. Le cardinal Jean Médicis, fils de Laurent le Magnifique, avait vécu dans le milieu le plus cultivé de l’époque; en 1508 il avait fait venir sa bibliothèque privée à Borne et il ne cessa de l’enrichir.85 Peu de mois après son élection (11 mars 1513) au trône pontifical, Léon x publia par motu proprio, le 24 août 1513, une ordonnance impor tante où il confirmait les deux custodes avec le salaire de six ducats par mois, avec la jouissance de l’appartement et d’une nou velle petite pièce, et la concession de deux « famuli » affectés à la conservation des livres. Léon x rappelle que, selon la coutume, les custodes étaient lecteurs « in tinello » et conservateurs, aussi, des livres de la chapelle papale.86 2. À Inghirami, dit Phèdre, succéda comme bibliothécaire le bolonais Filippo Beroaldo, dit le Jeune pour le distinguer de son cousin, le professeur et philologue (1453-1505) dit l’Ancien. Beroaldo fut nommé également conservateur des documents conservés au Châ N o te s
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teau Saint-Ange, à la place d’Inghirami qui avait été confirmé à cet ofi&ce le 10 février 1516.87 Ce poète, philologue et orateur, qui appartenait à l’entourage du pape Médicis depuis 1505, professa à l’Université de Eome et avait été nommé par Léon x «preposito dell’Accademia Eomana » en 1514. En 1515 il avait publié l’édition princeps des Annales de Tacite. Il mourut, jeune, le 30 août 1518. Outre ses œuvres éditées, la bibliothèque Yaticane possède quel ques-unes de ses productions en prose et en vers.88 Le dominicain Zanobi Acciainoli,89 nommé en 1518, ne resta pas longtemps en charge, car il mourut le 27 juillet 1519. Hé le 25 mai 1461, ce florentin de grande famille fut élevé à la cour des Médicis; à la suite de la fameuse conjuration il avait été incarcéré (29 avril 1494) et très bouleversé par les événements, il revêtit le 8 décembre 1496 l’habit dominicain, qu’il reçut des mains de Savonarole. Compagnon et ami du cardinal Médicis, il le suivit à Eome. Pendant son règne, en 1518, furent rédigés un nouvel inventaire des manuscrits de la Bibliothèque, conservé en trois copies,90 et le catalogue des manuscrits de la Chambre Apostolique transférés au Château Saint-Ange.91 C’était lui aussi un helléniste distingué: il est auteur de différentes tra ductions. À ce dominicain, qui mourut une année après sa nomination, succéda, le 27 juillet 1519,92 Jérôme Aléandre,93 le diplomate dont on connaît la brillante carrière: pour un curial de haut rang, c’était déjà un honneur d’être nommé bibliothécaire du Yatican.94 Gréciste et latiniste, il a publié de nombreuses éditions latines et grec ques.95 Aléandre, très occupé par les affaires, conserva cependant ses fonctions jusqu’à sa nomination définitive au cardinalat (13 mars 1538). Son goût très vif pour les livres et les manuscrits a été illustré par Dorez: 98 partout où il allait, il reconstituait sa biblio thèque. À sa mort (31 janvier 1542), Jérôme Aléandre légua ses ma nuscrits aux chanoines de S. Giorgio in Alga de Yenise, mais une grande partie des papiers diplomatiques, des lettres et beaucoup de manuscrits lui ayant appartenu se trouvent à la bibliothèque du Yatican.97 En effet, les plus importants furent recherchés par le cardinal Cervini et restèrent chez celui-ci jusqu’à sa mort. Léon Dorez et le cardinal Mercati ont publié différents documents aux quels nous renvoyons et qui permettent de se rendre compte de cette dispersion. De plus, le grand réformateur que fut Aléandre a laissé un grand nombre de « zibaldoni » qui servirent à l’œuvre de la réforme de l ’Église catholique. N o te s
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3. C’est sous la direction de Jérôme Aléandre que fut rédigé le catalogue des 450 volumes grecs de la Bibliothèque. Ce catalogue fut rédigé entre juillet 1519 et le 1er décembre 1521.98 4. Léon X, représenté par Baphaël dans un fameux portrait du Palais P itti à Florence, s’intéressa vivement à la peinture. Il manda aussi des voyageurs dans les pays du Nord, notamment au D a nemark, en Silésie, en Pologne, pour rechercher des manuscrits rares ou effectuer des copies, et surtout pendant les dernières années de son pontificat. Fausto Sabeo fut au service de Léon x dès 1515 et fut envoyé, avec Francesco Calvo et avec d’autres, « nelle parti settentrionali ».*99 Fausto Sabeo, le poète de Brescia qui bien sou vent, dans ses épigrammes, se plaint de la maigreur des rétributions, homme vaniteux,100 mais travailleur et capable, fut nommé custode vers l’an 1522. Un petit inventaire qui comporte 32 numéros dorme la liste des manuscrits qu’il envoya à Léon x .101 Plusieurs de ces manuscrits ont été identifiés par le cardinal Mercati à la bibliothèque Vaticane; d’autres ont disparu, peut-être pendant le sac de Borne de 1527 dont nous allons parler. D ’autres entrées sont signalées dans le vieux catalogue de 1 4 8 4 102 et dans une liste qui précède celle des manuscrits envoyés par Sabeo à Léon x .103 5. Une révision des manuscrits fut sans doute opérée après la mort de Léon x et peut-être pendant le court pontificat d’Adrien vi (1522-1523): en témoignent les listes compilées par les custodes Lorenzo Parmenio et Bomolo Mammacino et par d’autres, et con trôlées par le notaire de la Chancellerie et de la Chambre Apostolique, B. de Alexandrie (Alessandri).104
V I. C l é m e n t V II (1523-1534) 1. Le sac de Borne de 1527 et la disparition de manuscrits. 2. L'inventaire de 1533. 1. Un événement terrible qui eut sa répercussion sur la biblio thèque du Vatican fut le sac de Borne du 6 mai 1527, stigmatisé par les historiens et, plusieurs fois, par Giovanni Mercati.105 U fau drait, pour mesurer l ’étendue des pertes de manuscrits, comparer les inventaires de 1508-1513 et de 1518, avec celui de 1533 dont nous allons parler.106 Clément v u donna l’ordre aux custodes Bomolo Mammacino et Fausto Sabeo de faire rentrer les livres dérobés.107 U N o te s
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fit rechercher de nouveaux livres, envoyant en 1526 quatre personnes, dont Jean Heitmers de Liège, dans le Nord-Ouest de l’Europe. En 1532 il renvoya de nouveau Heitmers à Malines. Il expédia des let tres de recommandation à l’archevêque de Trêves, au cardinal de Liège, au roi de Danemark, à l’archevêque de Mayence et même à Henri v m , roi d’Angleterre. De son côté, Henri v m envoya en 1530 deux agents à Eome qui fouillèrent en vain la bibliothèque Vati cane et les registres des papes pour trouver des arguments en faveur de son divorce. Ils rencontrèrent, paraît-il, l’hostilité d’Aléandre.108 Des livres perdus pendant le sac de Eome furent retrouvés même plus tard.109 2. En 1533 fut rédigé par Fausto Sabeo et Niccolò Maiorano de Malpignano, devenu deuxième custode en 1532 à la place de Eomolo Mammacino, un inventaire qui porte la date du 15 août 1533.110 Cet inventaire est déjà un important moyen d’identification et est muni d’un index.111
Notes 1 Le texte de cette bulle est conservé dans Arch. Vat., Arm. X X X I , 62, fi. 115v-116v. Il est édité dans J. R u y ssc h a e r t , art. cit. (ci-dessus p. 20 en note), pp. 523-524, avec les modifications de 1477 et 1481. 2 Voir note précédente. Le texte se trouve dans Arch. Vat., A . A., Arm. I -X V I I I , 1290, fi. 308-309. 3 Voir note 1. Le texte de cette bulle, promulguée à l’occasion de la nomination du successeur de Platina, Bartolomeo Manfredi, est conservé dans Arch. Vat., Beg. Vat. 658, ff. 166r-168v (le texte remanié de la bulle de 1477 figure aux fi. 166v-167v). Il est publié dans M untz et F a b r e , pp. 300-302. La bulle originale, retrouvée dans le fonds Patetta, est aujourd’hui cotée Vat. lot. 14475, f. llb is (photographie ancienne du même document: ibid., f. 11). 4 Contrairement à ce qu’affirment les historiens de la bibliothèque Vaticane, frappés du fait que les manuscrits de Nicolas v forment en fait le noyau primitif du vieux fonds latin et aussi du projet qu’avait formé le pape Parentucelli, celui-ci n’est pas le fondateur de la bibliothèque Vaticane et Sixte iv ne peut pas être appelé seulement le « nouveau » fondateur de celle-ci. Comme institution pontificale, l’actuelle bibliothè que Vaticane remonte d’une manière ininterrompue à la fondation sixtine de 1475 et, comme nous aurons l’occasion de le souligner, cette Biblio thèque est conçue comme publique par son fondateur. Ce n’est donc pas sans raison que parmi les titres de gloire inscrits sur l’épitaphe fu néraire de Sixte iv figure la mention de la « Bibliotheca in Vaticano pubN o te s
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blicata » (R. U. M o n tin i , Le tombe dei papi, Rome 1957, p. 296) et qu’E. Barbaro pouvait écrire à Sixte iv, en 1480: « bibliothecam opulentissimam aere tuo impensaque publicasti (Mu n tz et F a b r e , p. 141, η.) ». 5 Sur Platina voir surtout la préface à l’édition moderne du Liber de vita Christi ac omnium Pontificum due à G. G a id a (Rerum italicarum scriptores, t. 3, 1), Bologne 1932, pp. i x - x x i v , où l’on trouvera cités les travaux anciens et modernes (pas de monographie sur ce personnage). Platina ayant fait partie de l’Académie de Pomponio Leto et ayant été arrêté et enfermé au Château Saint-Ange, sous Paul n, par deux fois, en 1464-1465 et en 1468-1469 lors de la mystérieuse conjuration des humanistes, est abondamment étudié dans l’ouvrage de V l . Z a bu g h in , Giulio Pomponio Leto, Rome 1912, t. 1, pp. 58-184. Voir aussi A. Cam pa n a , Antonio Biado e Bartolomeo Platina, dans Miscellanea bibliografica in memoria di Don Tommaso Accurti {Storia e Letteratura, 15), Rome 1947, pp. 39-50. Voir aussi le mémoire d’H. Otto, Das Avignoneser In ventar..., dans Quellen und Forschungen..., t. 12, 1909, pp. 132-188. 6 P astor a retrouvé l’exemplaire présenté à Sixte iv entre 1474 et 1475: voir Storia dei Papi, t. 2, p. 636 et Deutsche Zeitschrift f. Geschichtswissenschaft, t. 4, 1890, pp. 350-356. 7 Voir ci-dessus, p. 14. 8 M. B e r tò la , I due primi registri di prestito della Biblioteca apo stolica vaticana, codici Vaticani Latini 3964, 3966. Indice degli autografi a cura di A . Ca m pa n a , Cité du Vatican 1942. Le texte du 1er registre avait été précédemment édité dans M untz et F a b r e , pp. 269-298. 9 Vat. lat. 3954. Double: Vat. lat. 3953·, M ü n tz et F a b r e , pp. 159251; B e r t ò l a , p. x i. Le catalogue est alphabétique et méthodique; le fonds grec est à part. Sur le fonds grec voir D e v r e e sse , Pour l’histoire, p. 324 et surtout D e v r e e sse , Le fonds grec, pp. 44-45 et pp. 45-80, où est éditée la partie des manuscrits grecs. 10 Retrouvés par Bertolotti à la fin du x i x e siècle; publiés par M ü n tz , Les arts..., t. 3, pp. 120-135 (la partie relative à la bibliothèque est éditée par M üntz et F a b r e , pp. 148-159). Ils ont été utilisés par R. B u sc aro li , Melozzo da Forli {B. Accademia d’Italia, Architettura, Pittura, Scultura, 3), Rome 1938, pp. 49-61 et portent, à l’Archivio di Stato, la cote Camerale I, Biblioteca Vaticana, Registri 1497, 1498, 1499. Ces registres embrassent les six années de l’activité de Platina. 11 Salvato (« Salvatus Antonii ») da Cagli figure tantôt comme « li brarius », tantôt comme « scriptor » à la Bibliothèque en 1475 et 1476, mais c’était déjà un « scrittore di Sua Santità » sous Pie π, dans la cour et les comptes duquel il figure de 1459 à 1464. Voir à son sujet J. R u y s schaert , Miniaturistes « romains » sous Pie II, dans Enea Silvio Piccolomini Papa Pio II , Sienne 1968, p. 254, n. 47 (ajouter aux références M ü n tz et F a b r e , p. 298). Voir aussi A. M a ie r , Codices Vaticani Latini 2118-2192, Cité du Vatican 1961, p. 54, décrivant le Vat. lat. 2142 écrit et signé par lui en 1481-1482. 12 Giosia da Ripatransone apparaît comme « custos » du 6 décembre
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1476 au 3 juin 1478, date à laquelle il meurt de la peste. Voir M üntz et F a b b e , pp. 149, 150 et 153; M. B e b t ô l a , p. 12, 15 et 38. 13 Sur ce familier de Platina, du cardinal Gonzaga et de Sixte rv, incarcéré avec Platina en 1468-1469, d’ailleurs «lector in tinello papae», comblé de bénéfices et qui fut aux côtés de Platina à la Bibliothèque dès 1475, avec le salaire d’un seul ducat par mois, voir surtout P. G u id i , Pietro Demetrio Guazzetti da Lucca, il primo custode della Biblioteca Va ticana (1481-1511) e l’inventario dei suoi libri, dans Miscellanea Fran cesco Fhrle, t. 5 (Studi e Testi, 41), Borne 1924, pp. 192-218. Pietro Guidi réédite le bref de la nomination de Demetrio (pp. 207-208), la dédicace de l’inventaire de 1481 qu’il fit en collaboration avec Platina (pp. 207208: cf. B e b t ô l a , p. x i) et l’inventaire de sa bibliothèque personnelle (pp. 209-216) conservé aux Archives de Lucques. Voir aussi les photo graphies des documents concernant ce personnage dans le recueil Vat. lat. 14475, pièces n° 1 et 2. On notera que Demetrio apparaît comme «lector tinelli» avec Salvato «librarius» dès le 30 juin 1475 en tête du registre des dépenses. Il sera aussi appelé « scriptor » et le 6 décembre 1476, avec Giosia, « custos »; il sera officiellement nommé comme tel en 1481. Ajoutons à la bibliographie citée G. B e b t o n i , Un documento su Demetrio da Lucca, custode della Biblioteca Vaticana, dans Revue des bi bliothèques, t. 17, 1907, pp. 126-127, et signalons que furent écrits par lui les Vat. lat. 1608 (signalé dans M ü n tz et F a b e e , p. 155, lignes 16-17), 2045 (Ibid., p. 156, lignes 30-32), 2833, ff. ll-6 6 v, et 3406. 14 Jean Chadel apparaît comme « scriptor » le 1er novembre 1475 (M u n tz et F a b e e , p. 198: « Johannes », qu’il ne faut pas confondre avec le « Johannes ligator »); puis il est appelé « librarius » et aussi, le 5 janvier 1479, « custos », titre qui lui sera accordé officiellement en 1481. Voir B e b t ô l a , p. 17 et 132. 15 M u n tz et F a b e e , p. 149. 16 B e b tô la , p. 17.
17 Arch. Vat., Reg. Vat. 658, ff. 120v-121r. Copies: Vat. lat. 3951, ff. 309r-310r; Vat. lat. 7947, f. 3; A sse m a n i , p. l x i x ; M untz et F a b e e , p. 299; P . G u id i , Pietro Demetrio Guazzetti, pp. 207-208. 18 Arch. Vat., Reg. Vat. 658, ff. 123v-124r. Meme formule que le bref adressé à Demetrio Guazzelli. Cf. A sse m an i , p. l x i x ; M untz et F a b b e , pp. 299-300; P. G u id i , Pietro Demetrio Guazzelli, p. 200, n. 2. 19 Bartolomeo Manfredi de Valdinoce, docteur en droit canon, secré taire du cardinal Bartolomeo Poverella (voir le Diaire de Jacopo Gherardi de Volterra, éd. E. Ca b u s i , dans Scriptores rerum Halicarum, t. 23,3, Città di Castello 1904, pp. 88, 116) n’a pas encore fait l’objet d’une étude par ticulière. On consultera à son suiet M a b in i , Degli archiatri, t. 2, p. 225; M e b c a t i , Opere minori, t. 3, pp. 124-125 et t. 4, p. 72, n. 2; A. Cam p a n a , Felice Feliciano e la prima edizione del Valturio, dans Maso Finiguerra, t. 5, 1940, pp. 211-222; E. G o lle e , Untersuchungen uber das In ventar des Finanzarchives der Renaissancepàpste, dans Miscellanea Fran cesco Fhrle, t. 5 (Studi e Testi, 41), Borne 1924, pp. 234-235. On distinguera
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ce Bartolomeo Manfredi du Mantouan homonyme, horloger et astrologue à la cour des Gonzague: E. F ac c io li , Mantova, Le lettere, t. 2, Mantoue 1962, p. 50, n. 61 (abondante bibliographie). 20 Archivio di Stato di Borna, Camerale I 1715, f. 29r-v: Bref « Cum nuper ex obitu Platynae » adressé « Dilecto filio Bartholomaeo Manfredo scriptori et familiari nostro bibliothece palatii apostolici custodi ». 21 Yoir ci-dessus, p. 31, n. 3. Dans le Vat. lai. 14475, se trouvent également (f. 10) une photographie ancienne du diplôme de docteur en droit canon délivré à Manfredi à Bologne, le 9 juillet 1477, et (f. liter) la bulle de nomination de B. Manfredi comme «abbreviator litterarum apostolicarum » (1482), retrouvée comme la bulle de nomination dans le fonds Patetta. * 22 Archivio di Stato di Borna, Ufficiali Camerali, Juramenta et fideiussores officialium, Registro 1715, f. 29. 23 M a r in i , Memorie istoriche, p. 441; Regestum Clementis Papae V, p. x l v , n. 1; E. M u n tz , Les arts à, la Cour des papes..., t. 3, pp. 120-121; P . F a b r e , La Vaticane de Siatte IV , dans Mél. archèol. hist., t. 15, 1895, pp. 455-456. 24 Voir P . F a b r e , La Vaticane de Sixte IV , dans Mél. archèol. hist., 1 .15, 1895, pp. 435-483; J. W . Cl a r k , On the Vatican Library of Sixtus IV (extrait de The Cambridge Antiquarian Society's Proceedings and Com munications for 6th March 1899), Cambridge 1899; P a st o r , t. 2, pp. 623628; B. B u sc aro li , Melozzo da Porli, pp. 49-52. * 25 D. B e d ig d e Cam pos , Testimonianze del primo nucleo edilizio dei Palazzi Vaticani e restauro delle pitture delle stanze della « Biblioteca La tina » e della « Bibliotheca Graeca », dans II restauro delle aule di Nic colò V e di Sisto I V nel Palazzo Apostolico Vaticano, Cité du Vatican 1967, pp. [7]-[ll]; I d ., I palazzi Vaticani, Bologne 1967, pp. 57-70 (pian p. 58). 26 Voir B ertò la , p. xi, qui distingue « communis, graeca secreta, detta poi parva secreta e pontificia detta poi magna secreta ». 27 E. M u n tz , Les peintures de Melozzo da Forlì et de ses contemporains à la bibliothèque du Vatican d'après les registres de Platina, dans Gazette des Beaux-Arts, 1875, p. 369, donne la description de la fresque d’après Blanc. Sur les peintures de Melozzo da Forlì voir B. B u sc aro li , Melozzo da Forlì cit., pp. 49-56, 60-62, qui donne un important indice biblio grafico, pp. 240-248, cependant incomplet. L’identification des person nages qui entourent Sixte iv a été discutée par certains auteurs. Voir à ce propos A . S ch iavo , Profilo e testamento di Raffaele Riario, dans Studi romani, t. 8, 1960, pp. 414-429. Une autre fresque représente la Biblio thèque, celle de l’hôpital de Santo Spirito in Sassia à Borne. Elle semble inspirée par celle de Melozzo da Forlì. Cf. P a sto r , t. 2, p. 627; U. T e r Golin A G islan zo ni B rasco , La Biblioteca Vaticana in un affresco del l’Ospedale di Santo Spirito, dans Atti e Memorie dell'Accademia di storia dell'Arte sanitaria, t. 6, 1940, pp. 164-168, et P. D e A n g e lis , L'archi tetto e gli affreschi di Santo Spirito in Sassia, Borne 1961, pp. 240-242.
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28 P. F a b r e , La Vaticane de Sixte I V cit., p. 482, n. 2. 29 Voir ci-dessus p. 21 et p. 32, n. 9. 30 Vat. lat. 4832; G razian o d i S. T e r e s a , Un inventario inedito in terza rima sulla Biblioteca Vaticana di Sisto IV , dans Ecclesia, t. 18, 1959, pp. 18-25. Le ms., ignoré jusqu’ici des historiens de la Vaticane et resté inédit, est malheureusement mutilé: sur 1933 vers, 496 ont disparu. À l’époque de sa rédaction, 3284 manuscrits étaient rangés dans les trois salles. Un autre poème « In laude Sixti Quarti Pontificis Maximi » du même « Antonius de Thomeis Eomanus » est conservé dans le ms. 683 (Μ I V 33), fi. 67r-72r, de la bibliothèque Riccardiana de Florence (A. L ope z , Descriptio codicum Franciscanorum Bibliothecae Florentinae, dans Archivum franciscanum historicum, t. 3, 1910, p. 335). 31 Cette datation avait déjà été proposée par F. U. U g o lin i , dans Enciclopedia italiana, t. 29, Rome 1949, col. 790. Le P. Graziano de S. Teresa, frappé par le fait que les manuscrits sont déjà dans cette descrip tion au nombre de 3284, total plus proche de l’inventaire de 1481 que de celui de 1475, propose comme date du poème le milieu de 1480, mais il n’a pas prêté attention au décès de Giosia da Ripatransone; d’autre part, l’argument décisif qu’il croit tirer du fait que le registre des recettes et dépenses de Platina fait allusion (M u n tz et F a b r e , p. 156) à un volume des œuvres de Sixte iv écrit en 1480, ne vaut pas: en effet, ce volume comporte trois œuvres du pape, tandis que le Vat. lat. 1050 qui figure dans les inventaires n’en contient que deux; il s’agit donc dans les inven taires et dans le registre de deux volumes différents. On notera avec in térêt qu’Antonio de’ Tornei semble faire de Guazzelli le responsable de la « bibliotheca publica », tandis que Giosia da Ripatransone aidé de Jean Chadel se trouve dans la « bibliotheca secreta ». 32 Vat. lat. 3952 et Vat. lat. 3947. Pour la date du 14 septembre 1481 que porte le Vat. lat. 3952 voir B e r t ò l a , p. x i. Le Vat. lat. 3947 contient une lettre (éd. par M ü n tz et F a b r e , p. 143, par P. G u id i , Pietro Demetrio Guazzelli..., pp. 208-209) de Guazzelli à Giovanni Giacomo Sclafenati, qui fut plus tard cardinal et qui avait sans doute à faire à la Bibliothèque. En effet nous le trouvons présent en tant que « scriptor apostolicus se cretus et cubicularius », le 26 octobre 1481. Le Vat. lat. 9112 serait un extrait du Vat. lat. 3947. Description de la disposition des manuscrits, d’après le catalogue dans D e v r e e s se , Pour l’histoire, pp. 324-325, et D e v r e e s se , Le fonds grec, p. 81. Édition de la partie grecque du Vat. lat. 3947, ibid., pp. 82-120. * 33 C’est la bulle « Officii nostri debitum »: M a r in i , Memorie istoriche,. p. 441 (d’après Arch. Vat., Arm. X X X I , 62, f. 110r-v [actuel 112Γ-ν]);. Regestum Clementis Papae V, p. x l v i , η. 1 (même source). Cf. P a st o r , t. 2, p. 625; M üntz et F a b r e , pp. 32-33 (toujours même source). Cette bulle est reproduite d’après une meilleure copie dans ce que C. B a r o n iu s - O. R a t n a l d u s , Annales ecclesiastici, t. 19, Rome 1663, f. [Tt. 3]v, n° 48 (à l’année 1478), appelle «Collectanea Platinae, 3» ( = Arch. Vat., A . A ,, Arm. I -X V I I I , 1290), f. 358v (actuel 365^).
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34 Arch. Vat., Beg. Vat. 769, ff. X I V-X III. Le texte en a été partiel lement publié dans M e r c a t i , Opere minori, t. 4, p. 451, n. 53. 35 Arch. Vat., Arm. L U I, 18, f. 124v. Le texte de ce bref est cité dans VI. Z a b u g h in , Giulio Pomponio Leto, t. 1, Borne 1909, p. 194; il est édité dans M. C a t a l a n i , De Ecclesia Firmana..., Fermo 1783, p. 388, n° CIV. On relèvera particulièrement l’affirmation par lequel il s’ouvre et qui confirme ce que nous avons souligné précédemment: « Bibliothe cam Borne apud Sanctum Petrum pro publica utilitate digessimus ». 36 M untz et F a b r e , p. 135; T. d e M a r in is , La biblioteca napoletana dei re di Aragona, t. 1, Milan 1952, p. 161, n. 8. 37 Voir G. M erc a ti , Una lettera di Vespasiano da Bisticci a Jean Jouffroi, vescovo di Arras e la biblioteca romana del Jouffroi, dans Mélan ges Félix Grot, t. 1, Paris 1946, pp. 357-366. * 38 M üntz et F a b r e , p. 268; M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 175-177. 39 M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 206-213. Le cardinal Mercati a identifié une vingtaine de manuscrits. 40 Note de paiement dans M üntz et F a b r e , p. 158; voir M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 351-357; M untz et F a b r e , pp. 260-261. * 41 M üntz et F a b r e , pp. 261-264. Ont appartenu à d’Estouteville les manuscrits Vat. lat. 45, 220, 554, 1127, 2532, 2537. 42 M üntz et F a b r e , pp. 264-265. Un ms. ayant appartenu à ce per sonnage est conservé à Sienne, provenant de la collection Piccolomini (A. Casta n , Le missel du cardinal de Tournai à la bibliothèque de Sienne, dans Bibl. de VÉc. des Chartes, t. 42, 1881, pp. 441-450; description des armes, p. 444). Sur le cardinal Ferry de Cluny, évêque de Tournai, voir É. d e B o rch grave , dans Biographie nationale de Belgique, t. 7, Bruxelles 1880-1883, col. 41-44.* 43 M e r c a t i , Opere minori, t. 3, pp. 124-125: six Vaticane grecs et un de l’Ambrosienne (dispersé du Vatican). Sur ce personnage voir M. J u g ie dans Enc. catt., t. 1, col. 1880-1881 et surtout G. Ca m m elli , I dotti bizantini e le origini dell'umanesimo. II. Giovanni Argiropulo, Florence 1941. Cf. D e v r e e sse , Pour Vhistoire, p. 325. 44 M a r in i , Memorie istoriche, p. 141; Begestum Clementis V Papae, pp. XLvn-XLvm ; M üntz et F a b r e , p. 145; P astor , t. 2, p. 626. 45 Begestum Clementis V Papae, p. x l i x . 46 Arch. Vat., Arm. X X X V , 3-5. 47 Arch. Vat., A. A., Arm. I-X V III, 1288-1290. Voir surtout H. O tto , Das Avignoneser Inventar des pdpstlichen Archive vom Jahre 1366 und die Privilegiensammlungen des Fieschi und Platina, dans Quellen und Forschungen aus italienischen Archiven und Bibliothéken, t. 12, 1909, pp. 132-188. Cf. F. B ock , Eodifizierung und Begistrierung in der Spdtmittelalterlichen Kurialen Verwaltung, dans Archivalische Zeitschrift, t. 56, 1960, pp. 12-13. Ni Otto ni Bock ne donnent la cote du registre de Platina que fournit au contraire G. B a t t e l l i , I transunti di Lione del 1245, dans Mittheilungen des Instituts fur ósterreichische Geschichtsforschung, t. 62, 1954, pp. 336-364, mais avec une erreur, p. 349. Voir aussi A . M e r -
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Il decreto d'unione del 6 luglio 1439 nell'Archivio Segreto Vaticano, dans Orientalia Christiana periodica, t. 11, 1945, pp. 21-22. Des indica tions bibliographiques complémentaires sont fournies dans Bibliografia dell'Archivio Vaticano, 4 vol., Cité du Vatican, 1962-1966, à la cote du volume. Sur les paiements effectués pour la copie et la décoration des volumes voir M u n tz et F a b r e , p. 357 (index, au nom de Cassius de Parme). 48 É ditée dans Regestum Clementis Papae V, p. c c x x v ii. 49 Arch. Vat., Arm. X X X I , 62. Ce sont les bulles du pontificat de Sixte IV , la dernière est du 8 avril 1481. Cf. H. O tto , Bas Avignoneser Inventar..., p. 152. 50 H. O tto , Bas Avignoneser Inventar..., p. 151. 51 M a r in i , Memorie isteriche, p. 441. 52 Arch. Vat., Indici 71, ff. 21-74. 53 Sur ce personnage voir M a r in i , Begli archiatri, t. 1, pp. 271-272. Bref de nomination: t. 2, pp. 222-226. Voir aussi B ertò la , p. 8, n. 4, qui cite M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 89, 91, 93, 174; P . P a sc h in i , Un ellenista romano del Quattrocento e la sua famiglia, dans Atti dell'Ac cademia degli Arcadi, t. 21, 1939-1940, pp. 45-46; A. Z en o , Bissertazioni Vossiane, t. 2, Venise 1753, p. 134. Le texte du bref de nomination est conservé dans Arch. Vat., Reg. Vat. 694, ff. 58v-59r. 54 B reçut les clefs de la bibliothèque de Sixte rv ce jour-là des mains de Gaspare Biondo, clerc de la Chambre Apostolique (Muntz et F a b r e , p. 309; P. P a sch in i , Un ellenista romano, p. 52). Le 10 novembre, il est déjà appelé expressément bibliothécaire et il habite dans son apparte ment du Palais Apostolique (P. P a sch in i , Un ellenista romano, p. 53). 55 A u sujet de son épitaphe voir P . P a sc h in i , Un ellenista romano, pp. 53-54. 56 Voir G. M e r c a t i , Scritti d'Isidoro il cardinale Ruteno... (Studi e Testi, 46), Borne 1926, p. 132. 57 P . P a sch in i , Un ellenista romano, p p. 48-52. 58 Abondante bibliographie: P. d e H olh ac , Giovanni Lorenzi, biblio thécaire d'innocent V III, dans Mél. archéol. hist., t. 8, 1888, pp. 3-18. Surtout P. P a sc h in i , Un ellenista veneziano del Quattrocento Giovanni Lo renzi, dans Archivio Veneto, t. 32-33, 1943, pp. 114-146. P. P asch in i a aussi publié sa correspondance avec le cardinal Marco Barbo (31 juillet 1480-3 octobre 1490) d’après le Vat. lat. 5641: Il carteggio fra il card. Marco Barbo e Giovanni Lorenzi (Studi e Testi, 137), Cité du Vatican 1936. Sur sa fin mystérieuse voir A. A l b a r e d a , Intorno alla fine del biblio tecario apostòlico Giovanni Lorenzi, dans Miscellanea Pio Paschini, t. 2 (Lateranum, 15), Borne 1949, pp. 191-204. Sur ses œuvres, conservées à la bibliothèque du Vatican, voir M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 107 et 452, n. 54; P. P a sc h in i , Un ellenista veneziano, pp. 140-143. Une autre bibliographie dans P. P a sc h in i , art. cit.; B e r tò la , p. 36, n. 3. Ajou tons que Lorenzi eut comme « famulus » l’humaniste allemand Jacobus Questenberg, qui travailla beaucoup à la Vaticane de 1489 à 1502 et sur c a t i,
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lequel Mercati a écrit une dissertation, dans Opere minori, t. 4, pp. 437 459 et 545, n. 4. 59 Bref de nomination dans A. A l b a r e d a , Intorno alla fine, p. 192, n. 3. Le texte en est conservé dans Arch. Vat., Beg. Vat. 694, f. 116Γ116V. 60 M e r c a t i , Opere minori, t. 4, p. 451, n. 53; P . P a sc h in i , Un elle nista veneziano, pp. 127-128. Cet ordre était sous verre et accroché, jadis, dans la Bibliothèque. Original conservé dans le Vat. lat. 14475, pièce n° 36. 61 Vat. lat. 3949. B e r tò la , p. xn; D e v r e e sse , Pour l’histoire, p. 326, n. 1, et surtout D e v r e e sse , Le fonds grec, pp. 121-122; est éditée, ibid., pp. 122-151, la partie grecque de l’inventaire. 62 Ottob. lat. 1904. B e r tò la , p. xn, n. 1. 63 Vat. gr. 1158 et 1208. Voir M e r c a t i , Opere minori, t. 2, pp. 480481; D e v r e e sse , Pour l’histoire, p. 326; D e v r e e sse , Le fonds grec, p. 151. 63 bis you· au gUjet des mss Barbo ci-dessus, p. 19, n. 53. 64 A . A l b a r e d a , Intorno alla fine, p. 203; I d ., Il vescovo di Bar cellona Pietro Garsias bibliotecario della Vaticana sotto Alessandro VI, dans La Bibliofilia, t. 60, 1958, p. 9. 65 L . D orez , Ange Politien et la Bibliothèque Vaticane, dans Revue des bibliothèques, t. 4, 1894, pp. 395-397; A . A l b a r e d a , Intorno alla fine, p. 203; I d ., Il vescovo di Barcellona, p. 10. 66 II apparaît pour la l ère fois le 9 octobre 1492 (A. A l b a r e d a , Il ve scovo di Barcellona, p. 10). 67 A . A lbareda , Intorno alla fine, p. 200. 68 Voir au sujet de la fin de la vie de Pietro Garsias, A . A l b a r e d a , Il vescovo di Barcellona, pp. 14-18. Il donna ses livres et manuscrits à son église de Barcelone en 1502. Il mourut le 8 février 1505 et fut enseveli dans sa cathédrale. 69 P.-M. B au m garten , Bïbliothekare der Vatihana unter Alexander VI, dans Romische Quartalschrift, t. 22, 1906, Geschichte, p. 99. Cf. A. A l b a r e d a , Il vescovo di Barcellona, p. 9, η. 3. Cf. Arch. Vat., Beg. Suppl. 1058, f. 142V. 70 Motu proprio (Arch. Vat., Beg. Suppl. 1152, f. 142v) édité par P.-M. B au m g ar te n , Bïbliothekare, pp. 99-100. Cf. A. A l b a r e d a , Il vescovo di Barcellona, p. 9, η. 3. Médecin d’Alexandre vi (M a r in i , Degli archiatri, t. 1, pp. 257-280); auteur de traités de médecine, mort vers 1520. Voir B ertò la , pp. 85-86, η. 8. 71 Ouvrages généraux: E . M ü n tz , La bibliothèque du Vatican au X V I e siècle, Paris 1886; P. B a t iffo l , La Vaticane de Paul I I I à Paul IV , Paris 1890. Nous citerons les ouvrages spéciaux au cours de notre exposé. 72 L. D orez, La bibliothèque privée du pape Jules II, dans Revue des bibliothèques, t. 6, 1896, pp. 97-121. 73 E. A l b e r t in i , Opusculum de mirabilibus novae urbis Bomae, éd. M. S c bm arso w , Heilbronn 1886, pp. 34-35. 74 P. B em bo , Epistolae familiares, lib. vi, ep. 8, Venise 1552, p. 188.
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75 P astor , t. 3, p. 1724; L. D orez, La bibliothèque privée, pp. 101108. Article de P. W ikhoff , Die Bibliothek Julius II., dans Jahrbuch der Eonigl. Preussischen Kunstsammlungen, t. 14, 1893, pp. 49-64, démoli par J. K laczko , Jules I I , Paris 1898, pp. 207-231; G. L e t h , Die Camera della Segnatura - ein Bibliotheksraumi, dans Festschrift für Georg Leidinger, Munich 1930, pp. 171-177. Cf. I d . dans F. Milkaxj, Eandbuch der Bibliothelcswissenschaft, t. 2, Leipzig 1933, p. 11; voir aussi D. B edig de Campos , I palazzi Vaticani, Bologne 1967, p. 102. 76 Sur Giuliano Maffei voir P. P aschini , Una famiglia di curiali: i Maffei di Volterra, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 7, 1953, pp. 340-341; B ertòla , pp. 61, n. 7, 87, n. 1; J. B tjysschaert, Recherche des deux bibliothèques romaines Maffei des X V e et X V I e siècles, dans La Bibliofilia, t. 60, 1958, p. 308, n. 3; D. B edig de Campos, L’ex-voto dell’Inghirami al Laterano, dans Rendiconti della Pont. Accad. Romana di Archeologia, t. 29, 1958, p. 175, n. 14. Il est enterré dans l’église de S. Pie tro in Montorio. 77 Bertòla et Bedig de Campos discutent ce petit problème. 78 Sur lui abondante bibliographie signalée par D. B edig de Cam pos , L’ex-voto dell’Inghirami·, voir aussi I. I nghirami L o p p i , Notizie dei co dici, degli autografi e delle stampe riguardanti le opere dell’umanista volterra no Tommaso Inghirami detto Fedro, dans Rassegna volterrana, t. 23, 1955, pp. 33-41; B ertòla , p. 43, n. 10. Pour la date de sa mort, B ertòla , p. 113, n. 26. Yoir aussi P. K u n zle , Raffaele Denkmal für Fedro Inghirami auf dem letzten Arazzo, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 6, pp. 499548. D evreesse , Le fonds grec, pp. 180-184, édite, d’après le Vat. lot. 3966, une liste de mss grecs reliés par les soins d’Inghirami. * 79 A ssemani, p. l x i ; P. D e BOlhac , Les correspondants d’Alde Manuce, dans Studi e documenti di storia e diritto, t. 8, 1887, p. 288, n. 6. * 80 Yoir le bref du 18 septembre 1516 dont nous parlons ci-dessous, p. 41, n. 87. 81 Bref publié par Muntz , pp. 11-13; cf. A ssemani, p. lx ix ; motu proprio de Jules n et bulle de nomination: Arch. Vat., C. A., Divers. Cam. 58 {Arm. X X IX ), f. 146v (1522). Sur Parmenio voir L e v i D ella V id a , p. 33, n. 2; B ertòla , p. 37, n. 3. * 82 Bref publié par Müntz , pp. 13-14. Sur Bomolo Mammacino, voir A. A lbar ed a , Il vescovo di Barcellona, p. 8 , η. 4. Il est l’auteur de deux listes des fonctionnaires de la bibliothèque Vaticane, éditées par B ertòla , pp. 118-119. * 83 Cet édit a été publié par Muntz et F abre , p. 140; Mercati , Opere minori, t. 3, p. 242. Sur Claude Bellièvre (1487-1577), premier président à la cour de Grenoble, antiquaire, voir P. H amon , dans Dictionnaire de biographie française, t. 5, 1951, col. 1360 et C. B ellièvre , Souvenirs de voyage en Italie et en Orient, notes historiques, pièces de vers, publiés par C. P errat , précédés d’une notice sur Bellièvre, sa famille et son œuvre par J. T ricou , Genève 1956.
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C h a p it r e I I I
84 Résumons: P. F abr e , La Vaticane de Sixte IV , pp. 474-479, a découvert le catalogue et l’a attribué à Parmenio de San Ginesio. L ev i della V id a , pp. 33-41, l’a étudié à fond et l’a attribué, sur une sugges tion du cardinal Mercati, à Fabio Vigili dont il étudie l’activité. G. Mercati avait en effet découvert que ce catalogue (Vat. lat. 7134-7136) devait être complété par un fragment qui se trouvait dans le Barb. lat. 3185, lequel contient d’autres catalogues de bibliothèques qui ont été publiés par le p. M .-H. L aurent , Fabio Vigili et les bibliothèques de Bo logne au début du X V I e siècle d'après le ms. Barb. lat. 3185 (Studi e Testi, 105), Cité du Vatican 1943, avec une introduction. Sur les mss Vat. lat. 7135, 7134 et Barb. lat. 3185, voir aussi B ertòla , pp. xn -xm ; M .-H. L aurent , Fabio Vigili, pp. xvm et xx; sur la partie grecque du Vat. lat. 7135, D evreesse , Le fonds grec, p. 152, qui l’édite, pp. 153-180. 85 Voir Mercati , Opere minori, t. 3, pp. 76-82. Les exemplaires dé diés à Léon X sont à la bibliothèque Vaticane (G. Mercati , Francesco Calvo e Fausto Sabeo alla cerca di codici nell’Europa settentrionale, dans Rendiconti della Pont. Accademia Romana di Archeologia, 3e sér., t. 13, 1937 (éd. 1938), p. 176; L e v i della V eda, p. 136, n. 1). 86 Ce document est publié par Muntz , pp. 23-27, d’après les «Man dats » de l’Archivio di Stato de Rome. Marini , Memorie istoriche, p. 442, le cite avec une légère erreur de cote. Eous l’avons retrouvé dans Arch. Vat., C. A ., Divers. Cam. 63 (Arm. X X IX ), ff. 156r (actuel) - 158r, qui est la minute corrigée de la main même de Sadoleto; document original dans le Vat. lat. 14475, pièce n° 4. A ssemani, p. x l , en donne un extrait avec la date erronée du 27 août. La minute présente des variantes au texte publié par Müntz. Le texte spécifie que les deux « famuli » doivent être inscrits «in rotulo familiarum continuorum commensalium nostro rum », ce qui correspond bien au rôle du 15 mai 1514 (Vat. lat. 8598), d’ailleurs mal publié par A. F errajoli , Il ruolo della corte di Leone X , dans YArch. Soc. Bom. Stor. Pair., t. 34, 1911, pp. 367-390. Les custodes sont ceux que nous connaissons. D ’une autre main sont ajoutés les noms des « famuli »: « Rodulphus Mordsche Trayeten. dioc. » et « Guillermus de Boaysagu. Maclouensis dioc. [Saint-Malo] ». * 87 Sur Filippo Beroaldo junior, abondante bibliographie citée par J. P aquier , De Philippi Beroaldi junioris vita et scriptis (1472-1518), Paris 1900. Voir aussi A. F errajoli , Il ruolo della Corte di Leone X cit., t. 39, 1916, pp. 537-576; B ertòla , p. 37, n. 2. Compléter la bibliographie par les articles de R. S abbadini dans YEnc. it., t. 6, p. 171 et E. P ara tore dans Dis. biogr. Ital., t. 9, 1967, pp. 384-388. Eous nous permettons cette rectification: Beroaldo fut nommé le 5 septembre 1516 (« nonis Septembris »), bibliothécaire. Ce document a été publié plusieurs fois: par A ssemani, pp. l x i -l x h , d’après le «Lib. secr. num. 125 p. 170» (cote actuelle: Arch. Vat., Beg. Vat. 1197, f. 99r-99v). Le même document est édité dans J. S adolet , Epistolae Leonis X ..., Rome 1759, pp. 195197. Le même jour Léon X promulguait un bref motu proprio pour nom mer Filippo Beroaldo « apostolicus scrivanus privilegiorum Sanctae Sedis ».
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Ce bref est publié par G. F antuzzi, Notizie degli scrittori bolognesi, t. 2, Bologne 1782, p. 138, n. 13 et par Muntz , pp. 29-31, d’après Areb. Vat., Leonis X Brevium minut., à, f. 65 (cote actuelle: Arm. XL , 4, f. 65r). Une copie dans Arm. X X X I X , 36, f. 102r (actuel 110r). Un autre bref, du 18 septembre se trouve Arm. X L , 4, f. 67r (éd. par G. F antuzzi, ib.). Dans ce bref, on renvoie à celui plus détaillé du 10 fébrier 1516 qui confir mait Inghirami et que nous n’avons pas retrouvé. Nos prédécesseurs (Paquier, Ferrajoli) n’ont pas clairement distingué les documents. Maria Bertòla a donné la date du 18 septembre qui, à notre avis, n’est pas la bonne. Marini , Memorie istoriche, donne la date exacte (mais cote ine xacte). 88 J. P aquier , Be Philippi Beroaldi vita, pp. 35-36. 89 Voir le bon article de A .-L . R edigonda , dans Biz. biogr. Ital., t. 1, Rome 1960, p. 93, précédé de l’article de R. C oulon , dans Bid. hist, géogr., t. 1, pp. 266-267. Voir aussi A. M ercati , Il decreto d’unione..., dans Orientalia Christiana periodica, t. 11, 1945, p. 21, η. 1. Sur la mort d’Acciaiuoli, voir la lettre d’Aléandre au cardinal Jules Médicis, le futur Clément vu, de Rome, 27 juillet 1519, éditée par A. Ma i , Spicile gium romanum, t. 2, Rome 1839, pp. 231-233. Dans une autre lettre, publiée ibid., pp. 233-235, il se plaint au pape Léon x du mauvais état de la Bibliothèque. Le bref de nomination dans Arch. Vat., Beg. Vat. 1197, f. 275. 90 Vat. lat. 3948, 3950, 3955. Extraits édités par Müntz , pp. 41-52. Voir Mercati , Opere minori, t. 4, pp. 115, n. 2, 136. Acciainoli est seu lement l’auteur du catalogue des manuscrits grecs de la « Parva secreta ». Le catalogue utilisé par les custodes était le Vat. lat. 3955, muni d’un index alphabétique, Vat. lat. 8185. Voir aussi B ertòla , p. xm . Le Vat. lat. 3948 est un « Transumptum in authentica forma cum armis... Leo nis x ». Sur ce catalogue et la disposition des manuscrits à cette époque voir aussi D evreesse , Pour l’histoire, pp. 326-327; D evreesse , Le fonds grec, pp. 185-186, qui édite, d’après le Vat. lat. 3955, pp. 186-235, la partie grecque de l’inventaire de 1518. 91 Édité dans B. d e M onteaucon , Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, t. 1, Paris 1739, pp. 202-211. Sur ce catalogue voir A. Mercati , Il decreto d’unione cit., p. 20, n. 4. 92 Bref publié dans J. Sadoleto , Epistolae Leonis X cit., pp. 197-200; A ssemani, p. uxn; Arch. Vat., Beg. Vat. 1194, f. 230. Cf. J. P aquier , Jérôme Alêandre, Paris 1900, p. 119, n. 3. 93 Nous renvoyons à l’article de G. A lberigo dans Biz. biogr. Ital., t. 2, Rome 1960, pp. 128-135, pour la carrière et la personnalité com plexe d’Aléandre et pour la bibliographie. Voir aussi F. Gaeta , Nun ziatura di Venezia, t. 1 (Fonti della storia d’Italia, 32), Rome 1958, p. x, n. 2. * 94 Pour sa carrière à la bibliothèque du Vatican, voir surtout J. P aquier , Jérôme Alêandre cit., pp. 119-124, 286-287. 95 Liste de ses œuvres dans J. P aquier , Jérôme Alêandre, pp. i-Lin.
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C h a p it r e I I I
96 L. D ouez, Nouvelles recherches sur la bibliothèque du cardinal Giro lamo Aleandro, dans Revue des bibliothèques, t. 7, 1897, p p. 295-296. 97 Voir surtout L. D ouez, Recherches sur la bibliothèque du cardinal Girolamo Aleandro, dans Revue des bibliothèques, t. 2, 1892, pp. 49-68; I d ., Nouvelles recherches, ibid., t. 7, 1897, pp. 293-304; I d ., Une lettre de Gilles de Gourmont à Girolamo Aleandro, ibid., t. 8, 1898, p. 235; J. Pa quieb , Jérôme Aléandre, pp. x v i -x l ii ; Meecati , Per la storia, pp. 187, n. 1,195, n. 3, 197, n. 2. Mlle Anneliese Maier nous a signalé un index des livres imprimés d’Aléandre, par Suarès, bibliothécaire des Barberini, qui ne semble avoir été connu ni de L. Dorez, ni de G. Mercati: Barb. lot. 3021, ff. 3r-25v. Cet index est daté « 12 martii 1629 » et à la fin, une note de Contelori nous indique: «Manuseripti n° 49, da me segnati é, Libri n° 1051... ». 98 Vat. gr. 1483. Meecati , Opere minori, t. 4, p. 132; B eetôla , p. xm , η. 1. Voir aussi J. P aquiee , Jérôme Aléandre, p. xxx. C’est un in ventaire de la « bibliotheca communis » qui comporte la description de 451 manuscrits. Cf. D ev eeesse , Pour l'histoire, p. 327, n. 1, et D e Veeesse , Le fonds grec, pp. 235-236, attribue à un Jean, grec travaillant pour un Jérôme (Aléandre), cet inventaire, dont la partie grecque est éditée, pp. 236-263. Il ne faut pas le confondre avec le Vat. gr. 1484, qui est un peu différent, et date probablement de l’époque de Paul ni. 99 G. Mesc a ti , Francesco Calvo cit., pp. 149-178. 100 G. Meecati , Francesco Calvo, p. 168, l’accuse de « soverchia stima di se stesso » et se moque un peu de ses « vanterie instancabili ». 101 G. Meecati , Francesco Calvo, pp. 161-165. 102 Vat. lat. 3949·, G. Mesc a ti , Francesco Calvo, pp. 175-178. 103 Vat. lat. 7131, f. 131r; G. M e s c a t i , Francesco Calvo, pp. 156-157. 104 Vat. lat. 7131, ff. 14v-30r; G. Mesc a ti , Francesco Calvo, pp. 157-158. 105 L. D oeez , Le sac de Rome, 1527, relation inédite de Jean Cave Or léanais, dans Mèi. archéol. hist., t. 16, 1896, pp. 355-440 et surtout Me s cati , Opere minori, t. 3, pp. 130-153. Voir aussi Mesc a ti , Francesco Calvo, pp. 167-168, 177, n. 49; P. F ontana , Una nuova luce circa l’inte ressamento di Clemente V II per la Biblioteca Vaticana dopo il Sacco di Roma, dans Accademie e Biblioteche, t. 4, 1931, pp. 370-376; B eetòla , p. xm ; résumé important dans Mesc a ti , Note, p. 129, n. 2. 106 D ’après D eveeesse , Pour l’histoire, p. 327, η. 4, une trentaine de manuscrits grecs auraient été perdus; voir aussi D eveeesse , Le fonds grec, p. 264. Le ms. Barocci 142 de la Bodléienne d’Oxford disparut ainsi au cours du sac: A. D illee , A Greek manuscript strayed from the Va tican Library, dans The Bodleian Library Record, t. 7,1962-1967, pp. 39-42. 107 L. D osez , Le registre des dépenses de la Bibliothèque Vaticane de 1548 à 1555, dans Fasciculus Ioanni Willis Clark dicatus, Cambridge 1909, p. 142. Bref (Arch. Vat., Arm. X L , 26, f. 191) du 22 juillet 1529 publié par V. Clan, C.-r. de B. Müntz , La bibliothèque du Vatican au X V I e siècle, Paris 1886, dans Giornale storico della letteratura italiana, t. 9, 1887, pp. 454-455, n. 5.
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108 L . D o r e z , Le registre, p . 142; P a s t o r , t . 4 (v o ir in d e x à: Heitmers); J. J. S c a r i s b r i c k , Henry V III and the Vatican Library, d a n s Bibliothè que· d’humanisme et renaissance, t . 24, 1962, p . 215. 109 Voir M e r c a t i , Note, p. 129, n. 2; L. D o r e z , Le registre, p. 162. 110 Vat. lat. 3951. Voir B e r t ô l a , p. x m . Méthode de l’inventaire dans D e v r e e s s e , Pour l’histoire, p. 327, n. 4 et D e v r e e s s e , Le fonds grec, pp. 264-266, où l’on trouve, pp. 266-312, l’édition de la partie grecque. Sur Mccolò Maiorano voir P. P a s c h i n i , Un ellenista del Cinquecento, Niccolò Maiorano, dans Atti dell’Accademia degli Arcadi, t. 11, 1927, pp. 47-62 (réédité dans I d ., Cinquecento Romano e Riforma Cattolica [Late ranum, 24], Eome 1958, pp. 219-236). * 111 Vat. lat. 3946. V o ir B e r t ò l a , p . x m , n . 2; L e v i D e l l a V i d a , pp. 120-121.
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IY
L ’ÉPOQUE D E M ABCELLO C E E V IN I E T D E GUGLIELM O SIELETO D E P AU L I I I À G E ÉG O IEE X I I I (1534-1585)
I. Paul I I I (1534-1549) 1. Le bibliothécaire Agostino Steuco et le « protectorat » de Mar cello Cervini. - 2. Accroissement du personnel. - 3. Les catalogues de manuscrits. - 4. Acquisitions de manuscrits. - 5. Suppression pro visoire du prêt. - 6. Les manuscrits orientaux. - 7. Marcello Cervini et l'imprimerie à Borne. - 8. Découverte de la statue d'Hippolyte placée sous Pie I V dans la Bibliothèque. 1. L ’époque très brillante du pontificat de Paul m est illustrée par les travaux de Müntz, Batiffol, Dorez et, de nos jours, par ceux du cardinal Mercati et de Mgr Paschini.1 Depuis le 24 octobre 1538 avait été nommé bibliothécaire Agostino Steuco de Gubbio, évêque de Kissanos en Crète,2 mais Marcello Cervini3 commençait déjà à s’occuper de la Bibliothèque. Après la mort de Steuco, il fut chargé par Paul I I I « vivae vocis oraculo » de protéger la Bibliothèque.4 La direction d’Agostino Steuco, personnage d’ailleurs fort remar quable par sa vaste culture, sa connaissance de l’hébreu et du grec, laissa à désirer au point de vue de l’ordre.5 Cependant, de son pas sage à la Bibliothèque restent plusieurs index et catalogues de manuscrits grecs malheureusement assez mal faits et qui ne servi rent guère.® Dès 1540, Guglielmo Sirleto, qui fut un des plus grands ou vriers de la bibliothèque Vaticane, arriva de Calabre à Eome et peu après entra chez Cervini, faisant partie de sa maisonnée comme précepteur de ses neveux.7 Il fréquenta de suite la bibliothèque Vaticane et se lia avec le bibliothécaire, les custodes, les « scripto res » et les visiteurs.8 À la mort subite de Steuco, le 15 mars 1548, N o te s
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De Paul I I I
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de nombreux candidats briguèrent sa succession et entre autres, l’évêque de Spolète, Fabio Vigili. * En l’absence de Cervini, qui du concile de Trente était descendu au concile de Bologne, ce fut Ber nardino Maffei, le secrétaire du cardinal Alessandro Farnese, qui exerça une sorte de direction.9 Cervini, à son retour, reprit aussitôt sa place, animé du zèle réformateur qu’on connaît bien. Les témoins de son passage sont les registres tenus du 29 octobre 1548 au 4 avril 1555, l’un pour les entrées des livres, édité en partie par Batiffol,10 l’autre, le registre des dépenses qui a été publié par Léon Dorez avec une remarquable introduction.11 2. Ces registres12 et les documents publiés par Muntz et par d’autres nous prouvent que le personnel avait considérablement aug menté à cette époque. Fous trouvons en effet irne vingtaine d’em ployés fixes ou temporaires occupés à la copie, à la restauration13 et à la décoration des livres,14 plusieurs portant le titre de scriptor à vie comme Ferdinando Buano de Bajadoz, depuis le 28 avril 1541.15 Les Grecs sont en nombre très imposant.16 Le 21 décembre 1548 Alessandro Franceschi est nommé scriptor pour l’hébreu.17 * 3. Sirleto fut chargé dès avril 1548 de la rédaction de l’inven taire des manuscrits grecs. On sait qu’il se mit avec fougue à cette besogne, récompensée par d’importantes découvertes.18 De cette époque datent plusieurs fragments de catalogues et une minute datée du 13 novembre 1548, de la main de Sirleto, qui donne pour la première fois aux manuscrits grecs ime numération continue de 512 pièces rangées en 2 rangs sur 8 « banchi ».19 Ce catalogue fut re copié et simplifié par Marino Banaldi, dont nous parlerons plus tard.20 Pour les manuscrits latins un important catalogue-index fut établi, qui servit pendant longtemps. Ce catalogue fut composé et recopié par Ferdinando Buano, dont nous avons déjà parlé. Le premier volume fut achevé le 23 février 1550 et est aux armes de Paul n i. Les volumes suivants portent les armes de Jules m (15501555) 21 qui confirma Marcello Cervini Cardinal Bibliothécaire, le 24 février 1550, lui donnant tous les moyens nécessaires pour conti nuer à développer la Bibliothèque.22 4. À cette époque continua la quête des manuscrits. Paul n i fit rechercher des manuscrits dans le Liban (1542) 23 et en BasseItalie (1548).24 Le cardinal Gian Pietro Carafa, le futur Paul iv, chargeait Gaspare Viviano, évêque de Sitia en Crète d’une mission du même genre.25 Le 2 juillet 1548 entrent quelques manuscrits du cardinal Trivulzio.26 D ’après le registre d’entrée de Cervini, 190 N o te s
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IV
manuscrits grecs et le même nombre environ de manuscrits latins, des imprimés, des manuscrits hébraïques et un groupe de 37 livres hérétiques sont entrés à la bibliothèque Vaticane du 18 décembre 1548 au 9 avril 1555. Ce sont, pour les grecs, 50 manuscrits d’An toine Éparque (8 avril 1551),27 6 manuscrits achetés à Antonio Zeno le 7 février 1553,28 18 manuscrits offerts à la Bibliothèque par le custode Maiorano (24 avril 1554),29 plusieurs volumes grecs et latins et d’autres langues, de la bibliothèque de l’humaniste Angelo Colocc i 30 dont le reste entra dans la suite en grande partie à la Biblio thèque, un groupe de manuscrits provenant d’Agostino Steuco 31 ainsi que 7 manuscrits provenant du typographe Bartolomeo de Colunnis de Chios.31bls Ajoutons que de nombreuses copies furent faites à cette époque.32 Il faut aussi compléter les entrées inscrites dans ce registre par la consultation des listes et des reçus qui se trouvent dans le tome 11 des archives de la Bibliothèque (ff. 9v-72r), signés par Sabeo, Maio rano et Sirleto. hTous pensons que c’est aussi de cette époque que date une liste des mêmes archives, les « scritture di Mgre TrofSno (t 1527) ».33 5. Pour augmenter les mesures d’ordre dans la Bibliothèque, le prêt avait été supprimé. Le dernier prêt de volume, sur le registre commencé par Platina, est daté du 9 avril 1548.34. Mais cette mesure fut de courte durée: dès 1556, le prêt était rétabli.35 6. Les recherches très minutieuses de Levi Della Vida nous dispensent de parler des manuscrits orientaux, auxquels s’intéres saient vivement Cervini et Sirleto. Aucun catalogue, cependant, ne fut réalisé à cette époque. L ’augmentation de ces manuscrits ne fut donc pas importante, malgré les rapports constants de l’Orient avec Borne.36 7. Pour illustrer encore l’activité du cardinal Cervini, ajoutons qu’il donna une grande impulsion à l’imprimerie et à la publication des textes latins et grecs, et notamment avec la collaboration de Maiorano, de Benedetto Giunta et d’autres. Les typographes furent Antonio Biado, Filippo e Giacomo Giunta, Francesco Priseianese37 et les fameux vénitiens Aldo et Paolo Manuzio. Même un projet de typographie syriaque fut ébauché.38 8. C’est sous le cardinal Cervini que fut découverte la statue d’Hippolyte qui fut restaurée sous Pie iv et placée dans la V a ticane.39
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De Paul III à Grégoire X III (1534-1585)
II. J u l e s II I (1550-1555)
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Nomination de Guglielmo Sirleto comme custode et entrée du pre mier des Banaldi, Federico, dans le personnel de la Bibliothèque. C’est sous le pontificat de Jules m que Sirleto fut nommé custode de la Bibliothèque (3 janvier 1554): il remplaça M ccolô Maiorano, nommé évêque de M olfetta.40 Cet événement fut salué avec joie par Fausto Sabeo. Girolamo, frère du nouveau custode, était déjà à la Bibliothèque, et Tommaso, son neveu, y entra peu après.41 Nous voyons aussi apparaître la dynastie des Banaldi de Sulmona en la personne de Federico Banaldi, qui fut nommé scriptor en 1553.42 On ne saurait assez insister sur l ’importance de Sirleto pour la Bibliothèque. Sirleto abandonna les auteurs profanes pour sou tenir les Pères du concile de Trente et la politique pontificale. C’est lui qui fut chargé de toutes les recherches dans les manuscrits de la Bibliothèque et de l’épuration des textes.43 À cette époque s’afiirma la valeur de la bibliothèque Yaticane comme dépositaire des textes patristiques. Sirleto a laissé une énorme œuvre manuscrite et une importante bibliothèque, dont nous parlerons plus tard. C’est de l ’époque de Jules m que date un autre catalogue de manuscrits grecs, de l’année 1553.44 Les vingt-deux jours du pontificat de Marcel π (avril 1555) marquent la fin d’une période: mais Cervini avait laissé un Sirleto à la Bibliothèque, et quoique d’un tempérament différent, Paul rv (Gian Pietro Carata, 1555-1559) continua la politique réformatrice de son prédécesseur. Sirleto fut particulièrement bien vu du pape Carata et fit partie du petit groupe qui l ’entoura pendant les der nières années si tristes de son pontificat. N otes 40-44: p. 60.
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III. P A U L IV (1555-1559), P i e IV (1559-1565) e t S. P i e V (1566-1572) 1. Les Cardinaux Bibliothécaires Roberto de' Nobili, Alfonso Carafa et Marcantonio Da Mula. - 2. Augmentation du personnel. 3. La typographie de Paolo Manuzio. - 4. Recherches de documents d'archives et influence de l'Index sous Pie I V . - 5. Retour d'Avignon d'archives et de manuscrits sous 8. Pie V. - 6. Inventaire des documents d'archives sous 8 . Pie V. 1. L ’histoire de la bibliothèque Vaticane a été étudiée dans tous ses détails pour les années 1555-1565 dans deux études très récen tes auxquelles nous puisons.45 À Cervini succéda comme Cardinal Bibliothécaire le jeune neveu de Jules m , Boberto de’ Nobili (25 mai 1555), âgé seulement de 14 ans, mais instruit et pieux.46 Ce jeune cardinal fit faire différents achats pour la Bibliothèque,47 mais il mourut prématurément le 18 janvier 1559, à l’âge de 19 ans. Un autre très jeune cardinal, le neveu de Paul rv, Alfonso Carafa, fut nommé aussitôt après.48 C’était le neveu préféré du pape Carafa; il était cultivé 49 et s’intéressa vivement à sa charge, mais à la mort de Paul iv, il devait subir le contre-coup de l’orage qui s’abattit sur les Carafa. Il fut lui aussi accusé d’avoir soustrait des objets pré cieux et des livres de la chambre du pape Paul iv mourant et de lui avoir extorqué un bref de donation, et il fut emprisonné au Châ teau Saint-Ange (7 juin 1560-2 avTil 1561).50 Réhabilité, mais ce pendant toujours suspect, le jeune cardinal Carafa s’enfuit vers Naples et s’y installa à la fin de 1562.51 Pendant son absence, les paiements et les affaires pressantes furent confiés au cardinal Gesualdo et au cardinal Vitelli.52 Cependant le jeune cardinal Carafa, de Naples, écrivait souvent à Sirleto, continuant à se préoccuper de la Bibliothèque.53 Mais son influence était finie. Il mourut d’ail leurs à Naples le 29 août 1565 et le 11 septembre suivant fut nommé le cardinal vénitien Marcantonio Da Mula, dit 1’Amulio.54 2. Le règne de l’aimable Fausto Sabeo tirait à sa fin lorsque Sirleto fut nommé custode, le 3 janvier 1554.55 Ces deux lettrés formaient un couple harmonieux d’amis. Cependant, nommé proto notaire apostolique (31 janvier 1556),56 Sirleto dut résigner ses fonctions. Le 14 mai 1557, Paul rv transféra sa charge de custo de à son frère Girolamo.57 Dès 1555, Federico Banaldi apparaît comme coadjuteur de Sabeo;58 le 30 juin 1557, il est nommé par N o te s
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bref à ce poste 59 et après la mort de Sabeo (15 octobre 1559), il fut payé comme custode (8 novembre 1559).60 Alors qu’ils étaient cinq sous Jules m , les employés de la Bi bliothèque sont au nombre de dix sous Paul rv. Sous Pie rv on trouve deux custodes, deux correcteurs pour les langues grecque et latine, trois « scriptores » pour les langues grecque, latine et hébraïque, un restaurateur et relieur et enfin un « scopatore » (balayeur) institué par ce pape.61 À vrai dire, le nombre des employés sera fort réduit sous Pie v et leurs titres ne sont pas encore fixés d’une manière rigide. L ’é poque 1555-1565 est remarquable par l’abondance et la qualité du personnel; nous renvoyons à B . De Maio qui l’étudie à fond: parmi les réviseurs (ou correcteurs) nous trouvons Gabriele Faerno,62 Ono frio Panvinio,63 Matteo Devaris,64 personnages bien connus; parmi les « scriptores », Giovanni Onorio da Maglie, Viviano Brunori, Emmanuel Provataris.85 Comme « scriptores » pour l’hébreu, à Ales sandro Franceschi de Foligno, nommé en 1548 et décédé en 1558, succèdent, pour un an, son fils Ottavio, le futur évêque de Forlì Alessandro Franceschi, puis, le 31 janvier 1560, Andrea Del Monte (Josef Sarfati), un converti de Jules m qui quitta la bibliothèque Vaticane pour la Sapienza en 1566.66 Cette impulsion donnée aux études hébraïques est due à l’influence de Sirleto et à l ’intention de préparer une nouvelle édition de la Bible. * 3. Pour compléter cet aperçu il nous faut parler de l’entreprise d’une typographie Vaticane, reprise par Paul iv et réalisée en partie sous Pie IV.67 Le grand imprimeur vénitien Paolo Manuzio, fils d’Aldo Manuzio senior, déjà protégé par les papes, appelé à Borne à la suggestion du cardinal Seripando,68 obtint du pape un contrat de douze années (2 mai 1561). Paolo Manuzio installa sa typographie, le 8 septembre 1561, dans le Palais d’Aragonia près de la Fontaine de Trevi. Une commission, composée des cardinaux Marcantonio Da Mula, Giovanni Moroni, Giovanni Bernardo Scotti, et Vitellozzo V i telli, devait surveiller l’activité de la typographie. Les difficultés financières, la mort du cardinal Seripando (17 mars 1563), puis de Pie IV (10 décembre 1565) procurèrent à Paolo Manuzio beaucoup de désillusions. En novembre 1563, le pape, ne pouvant plus soutenir cette entreprise, la fit renflouer par la commune de Borne, mais les rapports de l’imprimeur et du comité constitué ne furent pas excel lents. Pendant le conclave de 1565, Paolo Manuzio dut même quitter le palais de la Place de Trevi, qui avait été racheté par la commune, N o te s
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et rendre les clefs aux magistrats. Mais à peine élu, Pie v renoua les relations avec l’imprimeur et lui fit rendre ses privilèges. Cepen dant, celui-ci désirait laisser Eome et loua la typographie à Fabrizio Galletti, par contrat du 7 août 1570. Il quitta Eome aussitôt (sep tembre). Il devait y revenir en 1572, avec des émoluments payés par le Saint-Siège et y mourut le 6 avril 1574. Une soixantaine d’é ditions sorties de ses presses sont le résultat de son séjour à Eom e.69 4. À cette entreprise est liée la mission de Francesco Antonio Napoli et de Francesco Davanzati en Sicile.70 En effet, il s’agissait de trouver des manuscrits intéressants. De cette mission datent quelques catalogues de manuscrits grées qui furent envoyés à Sirleto.71 C’est aussi à l’époque de Pie ry que commença la formation des grandes collections de documents d’archives qui devaient servir à la défense des droits de l’Église.72 Les cardinaux Vitelli et Da Mula furent les principaux organisateurs d’une campagne de « raccolta » qui fut continuée sous les successeurs de Pie iv. La masse énorme des collections aboutit à la séparation des Archives sous Paul v .73 De nombreux ordres de Pie rv nous renseignent sur le soin avec le quel il veillait à la conservation des documents.74 Cependant, ces dispositions s’accompagnaient d’une grande sévérité quant à la communication des documents, notamment de ceux qui étaient conservés « in secreta bibliotheca » et dans les salles « ubi sunt re gistra Summorum Pontificum et haereticorum fibri ».78 En effet, depuis les dispositions de Paid iv et la publication de l’Index (1558), les livres hérétiques étaient conservés à part ou étaient livrés en sacs au Saint-Office et les érudits se plaignaient de ces rigueurs, qui furent d’ailleurs allégées par Pie rv et par Michele Ghisfieri, comme cardinal, puis comme pape.76 5. Celui-ci (Pie v) accentua encore la politique de rapatriement des archives. En 1544, Paul m avait fait venir un lot d’archives du palais d’Avignon.77 En 1565, Pie iv avait donné des ordres au vicelégat d’Avignon.78 Pie v envoya, le 10 mai 1566,79 le commissaire Mario Zazzarini pour retirer archives et manuscrits. Nous en avons l ’inventaire.80 Les registres transportés d’Avignon en 1566 entrè rent à la Vaticane le 26 novembre 1570.81 Des quarante-deux manu scrits choisis, vingt-six ont été identifiés par le père Ehrle et Mlle Annefiese Maier; cinq autres sont à peu près sûrement d’Avignon eux aussi.82 6. Le 10 août 1568, Pie v ordonna de rédiger un inventaire de toutes les écritures conservées dans le Palais Apostolique, mais disper N o te s
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sées entre la Bibliothèque, la Garde-Bobe,. les archives du palais d’Avignon, le Château Saint-Ange et les collectionneurs privés. Tous ceux qui possédaient des documents intéressant la Chambre Aposto lique devaient les déposer à la Bibliothèque ou à la Chambre Aposto lique.83 Pie V ne cessa jusqu’à sa mort de collectionner les papiers intéressant la politique du Saint-Siège.84 La formidable documen tation du concile de Trente fut aussi organisée avec soin.85
IV . G r é g o i r e X I I I (1572-1585) 1. La Bibliothèque dans le programme de Grégoire X I I I . - 2. Le rapatriement des archives. - 3. Les archives et la bibliothèque Boneompagni depuis 1948 aux Archives Vaticanes et à la Bibliothèque. - 4. Absence d'informations au sujet du personnel. - 5. Les projets de Grégoire X I I I en vue d'un déménagement de la Bibliothèque. - 6. Mon taigne en visite à la Bibliothèque. - 7. L'histoire des manuscrits ayant appartenu à Marcello Cervini et la présence d'un certain nombre d'entre eux dans les fonds actuels de la Vaticane. - 8. L'histoire des manuscrits de Sirleto et leur présence dans les mêmes fonds.
1. Le 17 mars 1570 mourait le cardinal Da Mula, «protecteur dé la Bibliothèque ».86 Le 18 mars 1572, le cardinal Sirleto revenait à la Bibliothèque, après en avoir été absent pendant longtemps.87 Le même respect et la même affection réciproques qui avaient lié Pie V et Sirleto unirent celui-ci au pape Grégoire x m (Ugo Boncompagni, 1572-1585).88 Les cardinaux Sirleto, Santoro, Savelli et Carafa se joignirent aux efforts réformateurs de Grégoire x m , notam ment pour l’union des Églises grecque et orientales.89 Grégoire x m créa en 1573 la Congrégation grecque, qui s’occupa de la réforme des couvents basiliens.90 Il est le fondateur du Collège Grec (13 janvier 1577),91 du Collège des Néophytes (1er septembre 1577) pour l ’éducation des convertis Israélites et mahométans, du Collège Maronite (27 juin 1584),92 du Collège Arménien (13 octobre 1577), enfin du fameux Collège Bomain et de l’Université Grégorienne.93 Toutes ces institutions eurent leur répercussion sur l’activité cul turelle de la Bibliothèque. Le « mare magnum » des papiers de Sir leto dispersés, comme nous le verrons, dans différents fonds 94 té
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moigne de la magnifique activité du protecteur de la Bibliothèque. Sirleto collabora aussi, sous Pie v, à la réforme du missel,95 aux édi tions de la Bible des Septante, du martyrologe, à la réforme du calendrier et aux éditions d’ouvrages en langue orientale particu lièrement encouragées par le cardinal Santoro. Le typographe Domenico Basa travaillait pour Grégoire x m depuis 1578 au moins.96 De 1578 à 1589, Robert Granjon grava à Rome des caractères arméniens, syriaques, illyriques et arabes.97 C’est en 1584 que fut fondée la typographie Médicéenne par le car dinal Ferdinando de’ Medici, sous la direction de Giovanni Bat tista Raimondi.98 Toute cette activité nécessitait une vaste documen tation, d’où achats de livres et de manuscrits dont témoignent les comptes de la Bibliothèque.99 Il n’est pas possible d’énumérer toutes les entreprises qui furent soutenues efficacement par Sirleto, comme les Annales de Baronio, auquel Sirleto fournit la documentation, ni d’indiquer tous les ouvrages sur les questions contemporaines qui lui furent dédiés. Malheureusement, cette dernière période de sa vie n’a pas été étudiée comme les précédentes. 2. Le rapatriement des archives continua comme sous les papes précédents, surtout d’Avignon et d’Anagni, en 1578.100 Grégoire x m s’était aussi occupé de récupérer les archives du pontificat d’Adrien v i que le secrétaire liégeois de ce dernier avait emportées.101 De cette époque datent les mémoires de Giovanni Carga, secrétaire ponti fical, qui nous renseignent sur les aspirations des fonctionnaires préposés à la constitution des Archives.102 Giovanni Carga fut un des protégés de Pie rv, du cardinal Galli, le « cardinal de Corne », et de Grégoire x m . 3. On peut dire que ce généreux pape protégea les savants de toutes les disciplines et les aida de sa bourse, encourageant avec enthousiasme leurs entreprises.103 H possédait lui-même ime riche bibliothèque, dont on connaît l’inventaire,104 mais qui n’a pas été spécialement étudiée. Plusieurs de ses manuscrits sont entrés à la bibliothèque Vaticane.105 Pastor a donné une liste sommaire de manuscrits qui lui sont dédiés, dont quelques-uns ont passé dans la bibliothèque de Sirleto.108 Les archives domestiques des Boncompagni Piombino, étudiées et utilisées par Pastor lorsqu’elles se trou vaient encore au Palais de la Via della Scrofa, bien conservées et ordonnées, remontent à l’époque de Grégoire x m . Elles se trouvent, maintenant, depuis 1948, aux archives Vaticanes avec leur index et leur fichier; la bibliothèque Boncompagni Ludovisi est à la N o te s
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bibliothèque Yaticane, avec son index rédigé en 1757 par Carlo Eosa, prêtre originaire de Somasca (Bergame).107 4. Le personnel de cette époque n’a pas fait l’objet d’une étude particulière.108 Les rôles manquent pour cette époque.109 5. Grégoire x m , avant Sixte v, avait déjà eu l’idée de réorga niser la Bibliothèque et de la déménager, comme le prouvent divers docum ents:110 après la construction de la galerie située au-dessus des constructions de Pie rv, on pensa à y installer les livres, mais ce projet n’eut pas de suite.111 6. À cette époque si éclairée, la Bibliothèque était libéralement ouverte aux savants et le prêt des manuscrits était consenti à des personnages comme Baronio.112 Montaigne, qui voyagea en Italie en 1580-1581, visita la bibliothèque Yaticane le 6 mars 1581. Il nous en a donné une belle description dans son fameux Journal de voyage.113 C’est la dernière description que nous avons de la vieille bibliothèque de Sixte rv, avant le grand déménagement de Sixte v. 7. Une acquisition très importante de l’époque de Grégoire x m aurait été celle de la belle bibliothèque du cardinal Cervini (Marcel il), dont le cardinal Mercati a parlé à diverses reprises. Il a retrouvé des documents prouvant que le pape Grégoire x m acheta cette biblio thèque, en 1574, à Erennio Cervini (qui mourut en 1598), neveu de Marcel n .114 D ’autre part, Mercati a retrouvé différents « indices » de la bibliothèque de Cervini, soit des livres et manuscrits envoyés de Montepulciano, soit de la bibliothèque de Eome. Enfin, il a iden tifié dans les archives de la Bibliothèque un index des manuscrits de Cervini, dont la révision fut faite en présence de Girolamo Sirleto, alors premier custode, lors de leur achat en 1574. Les manuscrits portent certaines traces de cette révision. Dès 1935 cependant, Mercati devait constater que « codici e scritture parecchie... ebbe e ritenne fino alla morte il Sirleto ».115 En 1938, dans son étude sur les Codici latini Pico Grimani Pio, il abandonna cette première hypothèse, car il n’avait retrouvé aucun ma nuscrit de Cervini dans l ’ancien fonds Yatican. Les seuls manuscrits Cervini retrouvés dans le fonds Vatican, soit latin, soit grec, se trouvaient parmi ceux que Paul v avait rachetés aux Altemps vers 1611-1612 et qui provenaient de la bibliothèque de Sirleto.110 Une tradition rapportée par Costantino Euggieri (1714-1763),117 combat tue par Mercati en 1935 118 et selon laquelle les manuscrits de Cervini auraient passé dans la bibliothèque de Sirleto, sembla plus probable à Mercati en 1938,119 après qu’il eut retrouvé une quantité de ma N o te s
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nuscrits de Cervini dans la bibliothèque de Sirleto. Mercati a indiqué les signes par lesquels on peut reconnaître les manuscrits de Cervini: le numéro caractéristique, souvent effacé, les notes de dépense pour les rebures exécutées entre le 9 janvier et le 10 février 1545, le titre écrit par l’auteur de la révision de 1574.120 À l’heure actuebe, voici la statistique des manuscrits retrouvés: dans le fonds Vatican grec, douze manuscrits, provenant, comme les précédents, de la bibbothèque de Sirleto; dans le fonds Vatican latin, quelques mss; dans le fonds Ottoboni grec, soixante-quinze manuscrits, dans le fonds latin, quatre-vingt. Dispersés: un Barberini grec, trois Chigi latins, un Valbcebiano grec, qui pourraient aussi provenir de la bibliothè que de Sirleto, pour des raisons que nous n’exposons pas ici. D ’autres restent à identifier dans le fonds Ottoboni. Les manuscrits grecs acquis par Grégoire xrn étaient au nombre de 136 ou 1 4 7 ;121 les manuscrits latins au nombre de 275.122 L ’uni que moyen de résoudre la « vexata quaestio » des manuscrits de Cervini est de reconstituer les listes des manuscrits vendus avec leurs numéros (certaines listes portent des numéros qui se trouvent sur les manuscrits),123 ce qui sera assez ardu, et de chercher à les identifier, même s’ils ont perdu leur numéro ou leurs signes distinc tifs. Pour ma part, si je puis me permettre une hypothèse, antici pant sur la conclusion des recherches projetées, on retrouvera une grande partie des manuscrits de Cervini dans la bibbothèque de Sirleto, c’est-à-dire dans le fonds Ottoboni. Ajoutons qu’un restant des papiers de Cervini fut longtemps conservé dans la famihe. Au x v m e siècle, le Grand-Duc de Toscane Léopold π les acheta et les déposa à la Segretaria Vecchia. Ils forment aujourd’hui, sous la dénomination de Carte Cerviniane, 60 volumes ou basses de l’Ar chivio di Stato de Florence.124 8. Anticipant sur le pontificat de Sixte v, parlons du sort de la bibbothèque de Sirleto.125 Le pape Grégoire x m mourut le 10 avril 1585, et Sirleto, le 6 octobre de la même année. D ’après son testa ment,126 il laissait sa bibbothèque à ses héritiers, à l’exception d’un certain nombre de notes, de lettres et d’écritures qui pouvaient servir à l’Église et qui devaient être conservées à la bibbothèque Vaticane.127 Un inventaire fut aussitôt dressé, le 20 octobre 1585, qui reflète l ’ordre des chambres et des rayons où étaient déposés ces manuscrits à S.-Sylvestre-au-Quirinal, et auxquels on a donné une numération continue.128 Mais l’inventaire qui sert le plus à pré sent pour identifier les manuscrits de Sirleto est le Vat. lot. 6163, N o te s
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D e Paul I I I à Grégoire X I I I (1534-1585)
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dont Léon Dorez a décrit l’économie et dont il a publié des extraits.129 Très semblable est le Vat. lot. 3970, signalé jadis par Nolhac.130 Cet inventaire (Vat. lat. 6163) sert aux chercheurs pour identifier les manuscrits de Sirleto; il a été annoté par le cardinal Mercati, par Mgr Le Grelle et par d’autres. Presque tous les manuscrits se trou vent dans le fonds Ottoboni. La bibliothèque de Sirleto, qui avait été convoitée par Philippe n , roi d’Espagne,131 fut vendue le 4 juin 1588 au cardinal Ascanio Colonna.132 Ascanio Colonna mourut le 17 mai 1608, laissant une grande partie de sa fortune au chapitre de Saint-Jean-de-Latran.133 Ce testament, attaqué par sa famille, fut la cause d’un long procès qui se termina par la vente de la biblio thèque au duc d’Altemps pour la somme de 13.000 écus (6 août 1611).134 C’est vers cette époque que Paul v récupéra 36 manuscrits grecs et 48 manuscrits latins de la bibliothèque de Sirleto, qu’il racheta au duc Giovanni d’Altemps, pour 800 écus.135 Ces manuscrits portent la note: « Emptum ex libris cardinalis Sirleti ». Le reste de la bibliothèque de Sirleto rentra au Yatican d’une autre manière: elle fut achetée avec la bibliothèque Altemps par le pape Alexandre v n i Ottoboni en 1690 et enfin la collection des Ottoboni fut achetée par Benoît X I V pour la bibliothèque Vaticane en 1748, plusieurs an nées après la mort du cardinal Pietro Ottoboni junior (28 février 1740).136 Le groupe des manuscrits laissés par Sirleto, par testament, à la Bibliothèque, est important, mais, malheureusement, il a été disloqué.137 Quant aux imprimés de Sirleto, ils furent dispersés, après être restés sans doute assez longtemps chez les Altemps.138 Quelques imprimés Altemps furent rachetés à la fin du x v n e siècle et en 19071908 lors de la vente de la bibliothèque Altemps. Nous n’avons pas pu les retrouver, mais quelques-uns de ces imprimés portant des notes de Sirleto ont sans doute été rachetés par la Bibliothèque.
Notes 1 M u n t z , pp. 79-113; P. B a t i f f o l , L a V a tica n e de P a u l I I I à P a u l I V , Paris 1890; L. D o r e z , L a cour du p a p e P a u l I I I , Paris 1932; I d ., L e registre. Bésumé pour l’époque de Paul ni dans P a s t o r , t. 5, pp. 700701; voir aussi G . G u e r r i e r i , I l m ecen a tism o dei F a r n e se , dans A r c h iv io storico p e r le p ro v in cie P a r m e n si, 4e sér., t. 1, 1945-1948 (1949), pp. 59119; P. P a s c h i n i , C inquecento rom a n o e R ifo r m a cattolica, (L a tera n u m , 24), Borne 1958.
N otes 129-138: p p . 68-69 (135: aussi p . 291).
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Chapitre I V
2 Sur Steuco, voir T. F r e u d e n b e r g e r , Augustinus Steuchus aus Gub bio, 1497-1548 {Reformationsgeschichtliche Studien und Texte, 64-65), Munich 1935; G. P a p a r e l l i dans Enc. catt., t. 11, Rome 1953, col. 1332-1333. 3 Sur l’activité du cardinal Cervini à la Bibliothèque voir surtout L . D o r e z , Le registre, cit.; P. P a s c h i n i , Un cardinale editore Marcello Cervini, dans Miscellanea di scritti di bibliografìa ed erudizione in memoria di Luigi Ferrari, Florence 1952, pp. 383-413, réédité dans P. P a s c h i n i , Cinquecento romano, pp. 185-217, et les nombreux travaux du cardinal Mercati, que nous citerons à propos de la bibliothèque de Cervini (voir ci-dessous, p. 67, nn. 114-123). 4 Ainsi dit Jules m dans la bulle de nomination (voir ci-dessous, p. 58, n. 22). 5 Voir L. D o r e z , Le registre, pp. 144-148; T. F r e u d e n b e r g e r , Augu stinus Steuchus, pp. 111-121, d’après la correspondance de Cervini et de Sirleto éditée par G. B u s c h b e l l , Concilii Tridentini epistulae {Con cilium Tridentinum, 10), Fribourg-en-Br. 1916, pp. 929-955. Voir aussi S. M e r k l e , Ein patristischer Gewâhrsmann des Tridentinums, dans Festgabe A . Ehrhard, Bonn et Leipzig 1922, pp. 342-358. 6 Sur ces catalogues voir surtout T. F r e u d e n b e r g e r , Augustinus Steuchus, pp. 108-110, plus complet que M u n t z , p. 81; D e v r e e s s e , Pour Vhistoire, p. 328, n. 3 et D e v r e e s s e , Le fonds grec, pp. 313-314, 360-361 et récemment le compte-rendu de ce dernier ouvrage par P. P e t i t m e n g i n , dans Bibliothèque de l’École des Chartes, t. 125, fase. 2, 1967, pp. 457463, et notamment pp. 458-460. Il nous est absolument impossible, dans l’état actuel de nos recherches, de donner une idée précise des ca talogues dressés à cette époque et de leurs copies. Bornons-nous à citer l’inventaire alphabétique de Michele Rosaita, daté de 1539, Yat. gr. 1482 A , dont la Bibliothèque possède un autre exemplaire de la même épo que, le Reg. gr. 171·, l’index de Jean Matai du 1er septembre 1545, Vat. lat. 7132, £f. 1-23 d’ailleurs incomplet. D e v r e e s s e , Le fonds grec, ana lyse, pp. 360-361, le caractère de ce «choix» et l’édite, pp. 362-379. Quant au Vat. gr. 1484, c’est le même texte que celui publié par F. H a a s e , Ein altes Verzeichnis der griechischen Mandschrifien in der Va ticana, dans Serapeum, t. 12, 1851, pp. 129-143, 145-172, 177-189, 193201, 209-217, 235-236, 241-251, 257-261, d’après une copie ayant ap partenu au voyageur et collectionneur allemand Thomas R. Reh dinger (1540-1576), conservée à Breslau (Breslau Rehdinger gr. 186). D e v r e e s s e , Le fonds grec, pp. 314-360, réédite le texte publié par Haase. Sur ce cata logue publié par Haase, voir G. M e r c a t i , Uno scambio strano di qualche interesse per tre grandi biblioteche, dans Miscellanea di scritti di biblio grafia ed erudizione in memoria di Luigi Ferrari, Florence 1952, pp. 17-26. Mercati connaît 8 manuscrits, mais ne parie pas du Vat. gr. 1484. Ce catalogue, d’après Mercati, reflète l’ordre de la Bibliothèque sous Paul ni. Le manuscrit Vat. gr. 1484 est mutilé à la fin: il y manque les 2 derniers manuscrits de la τράπ εζα. Haase arrive à un nombre plus élevé de
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D e Paul I I I à Grégoire X I I I (1534-1585)
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manuscrits, parce qu’il publie une queue importante, qui ne se trouve pas dans notre manuscrit. 7 Sur Sirleto, consulter l’article biographique de P. P a s c h i n i dans JUne. catt., t. 11, Rome 1953, coll. 757-758; I d ., Tre ricerche sulla storia della Chiesa nel ’500, Rome 1945, pp. 155-289 et Cinquecento romano e riforma cattolica, passim. Encore valable P. B a t i f f o l , La Vaticane de Paul I I I à Paul V, pp. 1-62, malgré quelques erreurs et D. T a c c o n e - G a l l u c c i , Monografia del cardinale Sirleto nel secolo decimo sesto, Rome 1909. 8 L. D o rez , Le registre, p. 146; P . P a sch in i , Tre ricerche, p. 160; I d ., Cinquecento romano e Riforma cattolica, R om e 1958, pp. 223-224. 9 L. D o u e z , Le registre, pp. 152-154; correspondance de Sirleto et de Cervini, cit. ci-dessus, p. 56, n. 5; P. P a sc h in i , Tre ricerche, p. 191. 10 Vat. lot. 3963. B a t i f f o l , pp. 115-130; D e v r e e s s e , Le fonds grec, p. 417 et pp. 418-430, où sont éditées les notices relatives aux mss grecs. Il faut compléter ce registre par les reçus qui se trouvent dans Arch. Bibl. 11, ff. 9v-62r, tome qui contient en plus ime liste du 31 juin 1548 (f. 21r-v). 11 Vat. lot. 3965. L. D o r e z , Le registre, pp. 168-185; D e v u e e s s e , Le fonds grec, p. 417 et pp. 418-430 (voir note précédente). 12 Ces registres, quoi qu’on dise, ne sont pas uniques dans l’histoire de la Bibliothèque: les archives de la Bibliothèque sont riches en listes d’accessions et de comptes, explorées par le cardinal Mercati et par d’au tres. Elles offrent beaucoup de possibilités d’information. 13 Sur les restaurations de livres sous Cervini voir, outre L. D o r e z , Le registre, M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 250. 14 Nous renvoyons à nos devanciers qui ont abondamment parlé du personnel: M ü n t z , pp. 92-111; L. D o r e z , Le registre, pp. 144, 155-157; T. F r e u d e n b e r g e r , Augustinus Steuchus, pp. 105-107; D e v r e e s s e , Pour l’histoire, p. 328. * 15 Motu proprio de Paul m dans M u n t z , p. 96. Sur lui, L e v i D e l l a V i d a , p. 121, n. 2. 16 Les principaux employés provenant de Grèce ou de la GrandeGrèce furent Matteo Devaris, de Corfou, « librorum graecorum corrector », de 1541 à 1581, Giovanni Onorio, d’Otrante, originaire de Maglie, « ins taurator librorum graecorum », de 1535 à 1555, Emmanuel Provataris de Réthymnon, employé à la Bibliothèque de 1546 à 1571, Francesco Syropoulos, scriptor grec en 1566. Fut employé aussi en 1550 un certain « Jacobus Scopuli Cyprius » (M u n t z , p. 101). Sur Matteo Devaris, Onorio de Maglie, Emmanuel Provataris, Viviano Brunori, voir R. D e M a i o , La Biblioteca apostolica, pp. 290-293. Michele Rosaita, de Korone, écrivit le catalogue dont nous avons parlé, p. 56, n. 6. Sur ces écrivains et copistes, voir aussi V o g e l - G a r d t h a u s e n ; le supplément de C h . G. P a TRINÉLIS, 'Έλληνες κωδικογράφοι τω ν χρόνων της ’ Αναγεννήσεως, dans Έ π ετηρίς τοϋ Μεσαιωνικού ’ Αρχείου, t. 8-9, 1958-1959, ρρ. 63-124; P. CAN AR T, Scribes grecs de la Renaissance, dans Scriptorium, t. 17, 1963, pp. 56-82; D e v r e e s s e , Pour l’histoire, pp. 328-331.
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Chapitre IV
17 L. D ouez, L e registre, p. 156; Mercati , O pere m in o ri, t. 3, p. 233, n. 7. Alessandro Franceschi succède à un certain Fabio. 18 L. D ouez, L e registre, pp. 154-155; P. B atiffol , L a V a tica n e, pp. 19-21. 19 V a t. lot. 1 3 2 3 6 , ff. 25-104v. Cette minute est suivie d’une copie (ff. 107-221) qui arrive jusqu’au n° 217. Cf. L e v i D ella V eda, p. 123; D evueesse , L e fonds grec, p. 381, et édition, pp. 382-416. 20 V a t. lat. 3 9 5 7 , ff. 1-37. Cf. L ev i D ella V id a , p. 128; D evueesse , P o u r l'h istoire, p. 329, n. 4; D evueesse , L e fon d s grec, p. 381. 21 V a t. lat. 3 9 6 7 (aux armes de Paul ni), 3 9 6 8 , 3 9 6 9 (aux armes de Jules ni). Description dans Müntz , pp. 81-86. Cette description est com plétée et rectifiée par L ev i D ella V id a , pp. 121-122, 125. Une concor dance avec les nnoa actuels, par feu Mgr Le Grelle, est conservée dans le V a t. lat. 1 4 5 0 8 .
22 Bref publié par A ssemani, pp. Lxin-Lxrv; P astou , t. 6, Appen dice, n° 5, p. 597. 23 P astou , t. 5, p. 701 (document publié dans Appendice, n° 59, pp. 815-816). 24 P astor , t. 5, Appendice, n° 80, p. 830.
25 P. B atiffol , L a V a tica n e, pp. 41-42, avec la liste des manuscrits recueillis par Gaspare Viviano, évêque de Sitia en Crète, sur commission du cardinal Carafa. 26 A r c h . B ib l. 1 1 , ff. l r-8r. Mercati , Godici latini P ic o G rim a n i P i o , p. 166, η. 1, qui a identifié les V a t. lat. 1 7 1 0 , 2 7 4 2 (autographe d’Inghirami), 2 9 6 2 , 3 8 9 0 , 4 0 2 6 , 4 5 3 5 , V a t. gr. 9 0 7 . 27 P. B atiffol , L a V atican e, pp. 117-124; L. D ouez, A n to in e É p a r gne, dans M é l . archéol. h ist., t. 13, 1893, pp. 281-364; I d ., L e registre, pp. 175-176; D evueesse , P o u r l ’histoire, p. 330, n. 1. * 28 P. B atiffol , L a V a tica n e, p. 125. 29 P. B atiffol , L a V a tica n e, pp. 124, 129-130; D evueesse , P o u r l ’histoire, p. 330, n. 3. 30 Sur la bibliothèque d’Angelo Colocci, voir P. de N oliiac , L a b i bliothèque de F u lv io O rsin i (B ib l. des H a u te s É tu d e s, 74), Paris 1887, passim; S. L attes , Recherches su r la bibliothèque d ’A n g elo Colocci, dans M é l . archéol. h ist., t. 48, 1931, pp. 308-344 et surtout Mercati , O pere m in o ri, t. 4, pp. 533-535, 538-545; Y . F an elli , L e lettere di m o n s. A n g e lo Colocci nel M u s e o britannico d i L on d ra , dans R in a scim en to , t. 10, 1959, pp. 107-135; I d ., F ed erico U baldin i, V ita di m o n s. A n g elo Colocci (S tu di e T e sti, 256), Cité du Vatican 1969; A t t i del Convegno d i stu di su A n g e lo C olocci, I e s i , 1 3 -1 4 settem bre 1 9 6 9 , Iesi 1972; D evueesse , P o u r V h istoire, p. 330, n. 2; D evueesse , L e fo n d s grec, p. 417, η. 26, p. 418, η. 30 et p. 476, η. 34. A la m o rt de Mgr Colocci, évêque de ÎTocera Umbra, le 1er mai 1549, Paul n i concéda les « spogli » à son neveu et suc cesseur Girolamo Mannelli, sauf une caisse de livres que Sirleto alla choisir lui-même et qui furent portés au cardinal Cervini. Un autre lot de livres resta de nombreuses années dans la Garde-Robe du pape. M. Lattès a
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D e Paul I I I à Grégoire X I I I (1534-1585)
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donné une liste de 158 manuscrits ayant appartenu à Colocci, dont plu sieurs se retrouvent dans le groupe des manuscrits de Fulvio Orsini (voir ci-dessous, p. 82) qui en acquit quelques-uns. Cette liste a été complétée par M e r c a t i , Opere minori, t. 4, p. 533, n. 14 et pp. 542-545. Le cardinal Mercati suppose que les manuscrits choisis par Sirleto et contenus dans la caisse apportée de Xocera au cardinal Cervini sont ceux enregistrés sous les nnos 94-142 du registre d’entrées de Cervini (Vat. lat. 3963, cité à la note 10), à la date du 22 juin 1549. On connaît donc à l’heure actuelle trois catalogues, différents l’un de l’autre, des livres possédés par Colocci: un inventaire — incomplet et mutilé — fait par lui-même, conservé dans Arch. Bibl. 15, ff. 41-60 (M e r c a t i , Opere minori, t. 4, p. 541 [corriger « 48 » en « 15 »]; Y . F a n e l l i , art. cit., p. 110); la liste du Vat. lat. 3963 qui serait plus ou moins le contenu de la caisse rapportée par Sirleto (éditée par M e r c a t i , Opere minori, t. 4, pp. 542-544); enfin un catalogue, daté du 27 octobre 1558, conservé dans le Vat. lat. 3958, ff. 184-196, qui ne contient plus, évidemment, les manuscrits qui avaient été soustraits auparavant. Concluons: les manuscrits de Colocci entrèrent, en partie, en 1549, en partie après 1558, à la bibliothèque Yaticane. L’un des ma nuscrits de Colocci, qui contient les manuscrits autographes de Pontano (et non de Colocci, comme dit Lattès) se trouve dans le fonds de la Beine où il a été sans doute versé au xvm e siècle, car il ne provient pas de la Beine. C’est le Reg. lat. 1527. 31 M e r c a t i , Opere minori, t. 4, p. 540. Parmi ces manuscrits, les Vat. lat. 3963 et 4229. 3 1 ms I mpana, Ohi era lo stampatore Bartolomeo de Golunnis di Ohio?, dans Studi e ricerche sulla storia della Stampa del Quattrocento. Omaggio a Gutenberg, Milan 1942, pp. 1-32; D e v r e e s s e , Le fonds grec, p. 424, modifie avec raison l’époque d’entrée indiquée dans D e v r e e s s e , Pour Vhistoire, p. 326; S. M e r c a t i , Giovanni Tzetzes e Michéle Haplucheir, dans Byzantion, t. 18, 1948, pp. 200-202, ajoute deux mss à la liste des volumes possédés par Bartolomeo de Colunnis établie par Campana et Devreesse. 32 D e v r e e s s e , Pour Vhistoire, p. 330, n. 4. Une étude générale sur le prêt ne serait pas inutile. Citons d’abord les allusions de M e r c a t i , Opere minori t. 2, p. 407; t. 3, p. 243, n. 6; intéressants pour le prêt des livres, manuscrits et caractères de l’imprimerie sont les Arch. Bibl. 26, 27, 28 (ff. 42r, 68r-69v), 30 (à partir du f. 137r). Yoir aussi Vat. lat. 7762 (papiers Contelori), ff. 64v, 556r, Vat. lat. 7763, ff. 14r, 147r-149r, 324r, 349r, 357r, 434r, Vat. lat. 6379, f. 44r, Vat. lat. 8185 (papiers Assemani), f. 334v, Arch. Vat., Indici 42, ff. 194r-197r. * 33 Arch. Bibl. 12, f. A r et v. Ce sont surtout des documents relatifs à l’archevêché de Chieti. La liste est écrite de la main de Sirleto. Sur Felice Trotino archevêque de Chieti, voir M a r i n i , Begli archiatri, t. 2, p. 355; E. C a r u s i , Lettere inedite di Gaetano Marini, t. 2 (Studi e Testi, 82), Vatican 1938, pp. 114, 118; B e r t ò l a , pp. 37, 53, 64-65, 69, 75. Dans le Reg. lat. 1899 (recueil, factice de chartes provenant peut-être de
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Chapitre I V
Sirleto), on trouve des documents provenant de Trotino (voir f. 16', 28r). Nous n’avons pas pu voir: G. B. Giovio, Lettera sopra Paolo Giovio a Felice Trofìno sul vitto umano ed iscrizioni nelle sale da pranzo, Còme 1808. 34 D evreesse , Pour Vhistoire, p. 329. 35 D e v b e e sse , Pour Vhistoire, p. 331, n. 7. 36 L e v i D e l l a V eda, p p. 121-146.
37 Sur Francesco Priscianese voir D. B edig de Campos, Francesco Priscianese stampatore e umanista fiorentino del sec. X V I, dans La Bi bliofilia, t. 40, 1938 (1939), pp. 161-183. 38 L. D ouez, Le cardinal Marcello Cervini et Vimprìmerie à Borne, dans Mei. archéol. hist., t. 12, 1892, pp. 289-310, et P. P asghini, Un cardinale editore Marcello Cervini, dans Miscellanea ... in memoria di Luigi Ferrari, Florence 1952, pp. 383-413. Voix aussi B . B idolei , Nuovi contributi sulle « stamperie papali » di Paolo II I , dans La Bibliofilia, t. 50, 1948, pp. 183-197. 39 Nous parlerons ci-dessous, p. 272, η. 36, de cette statue à pro pos de sa récente restauration et de son retour à la bibliothèque Va ticane. 40 P. P aschxni, Tre ricerche sulla storia della Chiesa del '500, Borne 1945, p. 214; M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 116; m otu proprio dans Vat. lat. 14475, f. 1 7 '; cf. f. 16'. 41 P. P asg h in i , Tre ricerche, p. 214. 42 L. D orez, Le registre, p. 157; Mercati , Opere minori, t. 3, p. 259. Federico Banaldi entra à la Bibliothèque vers 1547 et fut payé comme scriptor depuis le I e' avril 1553. Il fut nommé coadjuteur de Fausto Sabeo le 13 juin 1557 et custode le 8 novembre 1559. Voir L e v i D ella V id a , p. 123, n. 3 (corriger la date). Il fut custode jusqu’à sa mort (2 septembre 1590). 43 Sur les travaux de Sirleto voir surtout P. P ascheni, Tre ricerche, pp. 155-281. Sur les annotations de Sirleto au Nouveau Testament voir P. H. H ôpel , Eardinal Wilhelm Sirleto Annotationen zum Neuen Testa ment, Fribourg-en-Br. 1908 et I d ., Beitràge zur Geschichte der SixtoClementinischen Vulgata (Bïblische Studien, 1 8 ,1 -3 ), Fribourg-en-Br. 1913. Voir aussi le compte-rendu de l’ouvrage d’Hôpfl de 1908 dans Me r c a ti , Opere minori, t. 3, pp. 116-121. 44 Ce catalogue, édité par H . G erstinger , Fin bisher unbeachtetes Verzeichnis griechischer Handschriften der Vaticana aus dem Jahre 1553, dans Festschrift Georg Leyh, Leipzig 1937, pp. 11-19, conservé dans le Vindobonensis lat. 9699, est considéré par P. P etitmengin (compte-rendu cit., dans Bibliothèque de l'École des Chartes, t. 125, fase. 2, 1927, p. 458) comme très important. 45 Voir B . D e Maio , Alfonso Carafa cardinale di Napoli, 1540-1565 (Studi e Testi, 210), Cité du Vatican 1961, et surtout pour cette époque I d ., La Biblioteca apostolica sotto Paolo I V e Pio V, 1555-1565, dans Col lectanea Vaticana in honorem Anseimi card. Albareda, t. 1 (Studi e Testi,
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D e Paul I I I à Grégoire X I I I (1534-1585)
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219), Borne 1962, pp. 265-313. Cette étude se base notamment sur les Ruoli de la Famille du Pape, conservés pour cette époque à la bibliothè que Vaticane, où ils forment un fonds spécial (ils proviennent des archives de la Chancellerie). On notera qu’un « ruolo » du temps de Pie iv avait été publié par T. von Sic k e l , Ein ruolo di famiglia des Rapstes Pius IV ., dans Mittheilungen des Instituts für ôsterreichische GescMchtsforschung, t. 14, 1893, pp. 537-588. Sur les Ruoli de la Famille pontificale, voir l’ar ticle de M oroni, t. 23, pp. 27-126. De plus, B . De Maio a dépouillé le fonds de la Chambre Apostolique de l ’Archivio di Stato et diverses séries des archives Vaticanes. 46 Sur ce neveu de Jules m , si digne, malgré son jeune âge, de la pour pre cardinalice, voir P astor , t. 6, p. 123; D e Maio , La Biblioteca apo stolica, pp. 271-273. 47 D e Maio , La Biblioteca apostolica, pp. 271-273; Arch. Bibi. 11, ff. 64Γ-67Γ, 70Γ, 72Γ (7 novembre 1555-31 janvier 1556). 48 B . D e M a io , Alfonso Garafa, p. 118. 49 B . D e Maio , Alfonso Garafa, pp. 1-11, 118-127. Le sort de sa bi bliothèque et de celle du pape Carafa est encore assez obscure. 50 B . D e M a io , Alfonso Garafa, p p. 79-110. 51 B . D e M a io , Alfonso Garafa, p p. 110-114. 52 D e M a io , La Biblioteca apostolica, p. 277; B attmgarten , t. 1, p. 125; t. 2, p. 138. 53 P . P a sc h in i , Tre ricerche, p. 215; D e M a io , La Biblioteca aposto lica, p. 277. 54 D e M a io , La Biblioteca apostolica, p . 278. 55 Voir ci-dessus, p. 47 et p. 60, n. 40. 56 Voir les trois documents originaux des 31 janvier et 27 février 1556 dans le Vat. lat. 14475, ff. 18r-20r. 57 A ssemani, p. l x ix ; P. P aschini , Note per la biografia del cardinale Guglielmo Sirleto, dans Archivio storico della Calabria, t. 5, 1917, p. 39; D e Maio , La Biblioteca apostolica, p. 282. Document original dans Vat. lat. 14475, f. 22*. . ” 58 D e M a io , La Biblioteca apostolica, p. 282, n. 2. 59 A ssemani, pp. lx ix -l x x ; G. Mercati , Francesco Calvo e Fausto Sabeo alla cerca di codici nell’Europa settentrionale, dans Rendiconti della Pont. Accademia Romana di Archeologia, 3e sér., t. 13, 1937, pp. 149178, 248; D e Maio , La Biblioteca apostolica, p. 283. 60 D e M a io , La Biblioteca apostolica, p. 284. 61 D e M a io , La Biblioteca apostolica, passim. Xous ne comptons pas Basilio Zanchi qui avait été nommé custode surnuméraire à vie le 27 août 1550. Cervini et Sirleto étaient contraires à cet abus. Ce chanoine gyrovague, de vaste culture, possédait une belle bibliothèque. Frappé par les mesures rigoureuses de Paul iv, il fut arrêté le 22 août 1558 et mourut peu après au Château Saint-Ange. Sur lui, B . D e M a io , Alfonso Garafa, p. 119; I d ., La Biblioteca apostolica, p. 285. 62 Sur Gabriele Faerno voir surtout L. Cisorio , Gabriele Faerno di
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Chapitre I V
Cremona favolista filologo e letterato del Cinquecento, Crémone 1926; P.
P aschenti , Gabriele Faerno cremonese favolista e critico, dans Atti dell’Ac cademia degli Arcadi, t. 13, 1929, pp. 62-93; L. Ceretti , Gabriele Faerno filologo in otto lettere inedite al Fanvìnio, dans Aevum, t. 27, 1953, pp. 307331; D e M a t o , La Biblioteca apostolica, pp. 286-288. Entré à la Biblio thèque dès 1550 (L. D orez, Le registre, p. 157), il fut intégré officiellement en 1554 et obtint la charge de « revisore » qu’il exerça jusqu’à sa mort (17 novembre 1561). Ses fameuses fables furent publiées après sa mort (Rome 1565) et une partie de ses papiers passèrent au cardinal Bor romeo. 63 Sur Onofrio Panvinio voir l’ouvrage, souvent inexact, mais tou jours utile, de D. A. P er in i , Onofrio Panvini e le sue opere, Rome 1899, avec la liste de ses œuvres et des manuscrits qu’il laissa à sa mort et dont une grande partie entra vers 1592 à la bibliothèque Vaticane (voir ci-dessous, p. 81 et p. 94, n. 95), des lettres et autres documents. Er mite gyrovague, curieusement toléré en cet état, ce religieux qui faisait partie de la maison du cardinal Alessandro Farnese, a laissé une œuvre extrêmement vaste qui eut beaucoup de succès. D e Maio , La Biblioteca apostolica, p. 290, n. 1, a trouvé son bref de nomination aux archives Vaticanes (24 janvier 1565). Aussitôt après cette nomination, Panvinio dut suivre le cardinal Farnese en Sicile, où il mourut le 14 avril 1568. Ce pendant, nous avons constaté que Panvinio est payé régulièrement de 1565 à 1568 (Archivio di Stato di Roma, Camerale I 913, 917, 922, 924)·, il reçoit même une gratification de 100 écus d’or le 16 mars 1568 (ibid., Camerale I 922, f. 163r v; cf. Camerale I 924, f. 216v). De son passage à la bibliothèque Vaticane il reste le livret sur la Bibliothèque édité après sa mort par J. B. Cardona , De Bibliotheca Vaticana ex non editis Panvinii, Tarragone 1587, pp. 37-60. Voir aussi A. R onchini, Onofrio Panvini, Lettere X I I [à Alessandro Farnese, 12 novembre 1556 - 18 septembre 1567], dans Atti e Memorie delle RR. Deputazioni di storia patria per le provincie Mode nesi e Parmensi, t. 6,1872, pp. 207-221. 64 Le bref de sa nomination est du 8 janvier 1562. Par bref du 24 janvier 1565 fut aboli le correcteur grec (De Ma io , La Biblioteca apo stolica, p. 290). À la bibliographie de R. De Maio ajouter: Ph. K . BouBOXILIDÈS, Επιγράμματα Ματθαίου Δεβαρή, dans ’ Επιστημονική ΈπετηρΙς της Φιλοσοφικής Σχολής τοϋ Πανεπιστημίου ’ Αθηνών, 2 e sér., t . 1 2 , 1 9 6 1 -1 9 6 2 , p p . 3 8 7 -4 1 1 [Les épigrammes de Matthieu Devaris, dans Annuaire scientifique de l’École Philosophique de l’ Université d’Athènes, 2 e sér., t . 1 2 , 1 9 6 1 1 9 6 2 , p p . 3 8 7 -4 1 1 ].
65 P. Canart , Un Crétois scriptor de la bibliothèque Vaticane, Em manuel Provataris, dans Κρητικά χρονικά, t. 15, 1963, pp. .84-96; et I d ., Les manuscrits copiés par Emmanuel Provataris 1546-1570, essai d’étude codieologique, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 6, pp. 173-287, 18 pl. 66 Sur les Franceschi voir D e Maio , La Biblioteca apostolica, pp. 304-308. À ces renseignements, ajouter I d ., Alessandro Franceschi e il
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cardinale Pierre Gondi nella riconciliazione di Enrico IV , dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 6, pp. 313-356. 67 Voir surtout F. B a r b e r i , Paolo Manuzio e la stamperia del Popolo Romano, 1561-1570, Eome 1942, qui donne la bibliographie. Nous cite rons aussi H. J e d in , Girolamo Seripando, Würzburg 1937, t. 2, pp. 99-103; B. A l e a n d r i B a r l e t t a , La stamperia romana di Paolo Manuzio, dans I d ., Aspetti della Riforma cattolica e del Concilio di Trento (Pubblicazioni degli Archivi di Stato, 56), Rome 1964, pp. 126-136. * 68 Bref d’Alexandre vi (17 décembre 1502) confirmé par Jules π (25 janvier 1513): A. L o d o lin i , La Stamperia Vaticana e i suoi primi libri, dans Accademie e biblioteche d’Italia, t. 7, 1933, p. 154. 69 Liste des éditions et description dans F. B a r b e r i , Paolo Manuzio, pp. 101-161. 70 M e r c a t i , Per la storia, pp. 32-40. Les brefs du 26 mai 1563 et du 26 août 1563, déjà connus de B au m g ar te n , t. 2, pp. 137-138 et de P a s t o r , t. 7, p. 629, sont publiés par Mercati. Un second bref à Francesco Davanzati, signalé par P asto r , t. 7, p. 629, n’a pas été retrouvé par M e r c a t i {op. cit., p. 39). Sur l’attitude équivoque de Napoli voir G. M e r c a t i , op. cit., pp. 149-155. Voir aussi R a y n a l d i Annales ecclesiastici, t. XXI, pars n , Rome 1677, ad annum 1564, n° 53: Pie rv donne l’ordre à Panvinio et à Francesco Davanzati de rechercher des livres. 71 Notamment le catalogue de la bibliothèque de l’archimandritat de Messine, édité par M e r c a t i , Per la storia, pp. 228-247. 72 Bref du 2 avril 1560 (Me r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 221, n. 2); bulle « Cum inter gravissimas » du 15 juin 1565 (Ma r in i , Memorie iste riche, p. 444; Bullarium romanum, t. 7, Turin 1862, pp. 373-374; B atjmGARTEN, t. 2, p. 138; M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 220, n. 2). Lettres envoyées à divers supérieurs et fonctionnaires (1565) dans M a r in i , Me morie isteriche, p. 444. 73 Voir ci-dessous, p. 103 et suiv. 74 Notamment, le 15 mai 1565, il nomma Dionigi Zanchi commis saire pour l’inspection des librairies, voulant éviter la destruction des parchemins: document édité par J. A. F. O r b a a n , Een pauselijk verbod tegen het opgebruiken van handschriften anno 1566, dans Tijdschrift voor boek- en bibliotheekwezen, t. 5, 1907, pp. 62-64. Cf. M a r in i , Memorie reto riche, p. 444; M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 220, η. 1. 75 Ordre du cardinal Da Mula (Amulius), 7 décembre 1566, édité par B au m g a r te n , t. 1, p. 110. Cf. Regestum Clementis Papae V, t. 1, p. XLvrn; M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 240, n. 1. 76 M e r c a t i , Opere minori, t. 4, p. 141; Μ. S cad u to , Lainez e l’indice del 1559, dans Archivum historicum Societatis Jesu, t. 24, 1955, pp. 3-32; P . P asohini , Letterati e indice nella riforma cattolica in Italia, dans Atti dell’Accademia degli Arcadi, t. 15-16, 1936-1937, pp. 37-60, rééd. dans I d ., Cinquecento romano e riforma cattolica, pp. 239-273. 77 Un inventaire « fibrorum bullarum et aliarum scripturarum » qui se trouvaient au Palais Apostolique d’Avignon fut exécuté en 1542 sous 6
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la légation du cardinal Alessandro Farnese. Cet inventaire est conservé dans le ms. Vat. lat. 5302, ff. 94r-96v. Copies dans les papiers de François Suarès: Barb. lat. 3169, fl. 107r-110v. Cf. A. M a ie r , Ber letzte Katalog der pâpstlichen Bibliothek von Avignon (Sussidi eruditi, 4), Rome 1952, p. 15. Le 17 septembre 1544, une partie des registres inventoriés fut remise par le vice-légat à Vincenzo de Gattico et transportée à Rome (Vat. lat. 5302, f. 96T). 78 Lettre du 8 octobre 1565 à Lorenzo Lenti, évêque de Fermo, vicelégat d’Avignon (M a r in i , Memorie istoriche, p. 444). 79 Lettres de Pie v à Mario Zazzarini et au légat, le cardinal de Bourbon. Voir Regestum Clementis Papae V, pp. Lm-Liv. 80 Publié d’après le ms. 171 de la bibliothèque Corsini par M u n tz , pp. 115-130. Réédité par A. M a ie r , Der Handschriftentransport von Avi gnon im Jahre 1566, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 7, pp. 9-27. 81 Reçu dans le Vat. lat. 7026, f. 300r (Me r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 234, n. 4). 82 A. M a ie r , Zur Geschichte eines berühmten Manuscripts, dans Ri
vista di storia della Chiesa in Italia, t. 13, 1959, p. 362, nn. 27 et 28. 83 Cf. M a r in i , Memorie istoriche, p. 445. Le motu proprio de Pie v est cité dans Regesti di bandi editti notificazioni e provvedimenti relativi alla città di Roma ed allo Stato pontificio, t. 1, Rome 1920, n. 311, p. 50. Marini donne la date du 10 août. 84 Lettre du 27 janvier 1570 à s. Carlo Borromeo. Cf. M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 234, n. 4. * 85 Voir les mémoires de T. von S ic k e l , Rômische Berichte, i-v , dans Sitzungsberichte der K . Alcademie der Wissenschaften, Phil. hist. Classe (Vienne), t. 133, 1895 (1896), ix ; t. 135, 1896, x ; t. 141, 1899, IV; t. 143, 1899, v; t. 144, 1900, v m . Sur la Bibliothèque et les Archives à cette époque voir aussi P a sto r , t. 8, pp. 91-92. 86 Sur les manières de signer du cardinal Da Mula voir B a u m g ar te n , t. 1, p. 110. 87 Guglielmo Sirleto avait été remplacé comme custode, en 1557, par son frère Girolamo (voir ci-dessus, p. 48 et p. 61, n. 57). Pour les aimées 1566-1567 voir P. P a sc h in i , Il cardinale Sirleto in Calabria, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 1, 1947, pp. 22-37. La date du 18 mars 1572 est donnée par A ssema.n i , p. l x iv ; le bref «Tuorum magnitudo me ritorum » est signalé par P a stor , t. 8, p. 91, η. 4. 88 Sur l’autorité de Sirleto voir P a sto r , t. 9, p. 187, n. 2. 89 P a sto r , t. 9, pp. 179-186. 90 P a sto r , t. 9, p. 45. 91 Voir C. K o ro le vskij , Les premiers temps du Collège grec, dans Stoudion, t. 3, 1926, pp. 33-39, 80-89; t. 4, 1927, pp. 81-97, 137-151; t. 6, 1929, pp. 40-48. 92 L e v i D e l l a V id a , p. 199. Particulièrement important pour le le Collège des Néophytes le ms. Ottob. lat. 2452, qui ne nous semble pas avoir été exploré.
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93 Sur ces fondations voir P asto r , t. 9, pp. 179-81. Sur le Collège Arménien voir aussi L e v i D ella Y lda , p. 406. 94 G. M e r c a t i , Per la storia, p. 99. 95 A . P . F r u t a z , Contributo alla storia della riforma del missale pro mulgato da san Pio V nel 1570, dans Problemi di vita religiosa in Italia Italia sacra, 2), Padoue 1960, pp. 187-214. 96 B eçu de D om enico Basa à Sirleto, 23 janvier 1578; autre reçu du 25 septem bre 1579 (Arch. Bibi. 9, î. 32Γ, 33Γ). 97 B au m g a r te n , t. 1, p. 59, 105; H . D . L . V e r v l ie t , Robert Granjon à Rome, 1578-1589, dans Bulletin de l’Institut historique belge de Rome, t. 38, 1967, pp. 177-231. 98 P a st o r , t. 9, p. 196; A . B er to lo tti , Le tipografie orientali e gli orientali a Roma, dans Rivista Europea, n. sér., t. 9, 1878, pp. 217-268. 99 Arch. Bibl. 15, ff. l r-41r; 30, f. 48 T. V oir aussi H . O m ont . La Biblio
(
thèque Vaticane sous le cardinal Sirleto. Achats et reliures de livres, 15781580, dans Revue des bibliothèques, t. 23, 1913, pp. 369-373; L . B e r r a , Due liste di libri per la Biblioteca Vaticana, dans La Bibliofilia, t. 60, 1958, pp. 19-27. * 100 P a st o r , t. 9, pp. 197-198. Sur les docum ents venus d ’Anagni v oir M a r in i , Memorie istoriche, p. 446; L . B o r a t y n sk i , T. A. Caligarii
nuntii apostolici in Polonia epistolae et acta 1578-1591 (Monumenta Poloniae Vaticana, 4), Cracovie 1915, p. x x x i. Ces manuscrits furent ap portés par le nonce Caligari. L ’inventaire de ces manuscrits est conservé aux A rchives du V atican et dans d ’ autres collections (copies). V oir Y . F en ic ch ia , Documenti trasferiti dall’Archivio vescovile di Anagni all’Ar chivio di Castel S. Angelo nel 1578, dans Mélanges Eugène Usserant, t. 4, pp. 189-204. 101 M a r in i , Memorie istoriche, p . 446. 102 L e m ém oire du 26 octobre 1574 est édité par H . L a e m m er , Monu menta Vaticana, Fribourg-en B r. 1861, pp. 457-468. Sur Giovanni Carga voir surtout T. von S icke l , Ròmische Berichte, I, pp. 104-108; P . H . H òpfl , Beitràge zur Geschichte der Sixto-Elementinischen Vulgata (Biblischen Studien, 18, 1-3), Fribourg-en-Br. 1913, pp. 58, 116; M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 237, n. 2, 265, n. 4, 317, n. 1. V oir aussi F . B a r b e r i , Paolo Manuzio, p. 29, η. 2, 73, 132. U n m ém oire de l ’année 1576 sur l ’impression de la Vulgate est édité par P . M. B au m g ar te n , Die Vulgata Sixtina (Alttestamentliche Abhandlungen, m , 2), Munich 1911, pp. 141-151. 103 V oir G. M a f p e i , Degli Annali di Gregorio X I I I (éd. C. C ocqtjel in e s ), Borne 1742, t. 2, pp. 459-460, cité par B au m g a r te n , t. 1, p. 126. 104 « Inventarium librorum et scripturarum in scrinio et studio Gregorii x m a C. Vastavillano S. B . E. Camerario repertum » (ms. Corsini 671) signalé par P a s t o r , t. 9, p. 187, n. 1. 105 Ca r in i , p. 63. B ou s n ’ avons pu voir l ’ article signalé par P a sto r , t. 9, p. 198, n. 3. L a liste de 11 manuscrits offerts par Grégoire x m le 20 décem bre 1577 se trouve dans le Vat. lat. 8185, f. 340r; P e t it -
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men g e n , p. 575, les identifie. Ce sont les Vat. lat. 1081, 688, 1242, 1096,
117, 1001, 4207, 4126, 945, 802, 4258, qui portent l’inscription, et les Vat. lat. 3767, 815, 1301, 1377, 2585, d’après les indications de Domenico Ranaldi. 106 P astor , t. 9, p. 198, n. 11. Les Ottoboni lat. 387 et 582 provien nent de la bibliothèque de Sirleto et ceux qui se trouvent dans le fonds Vatican sont placés très près des papiers de Sirleto. 107 P a sto r , t. 9, pp. 894-898, qui parle à tort, de Carlo Sommascha. Un autre index, de moindre valeur, de Nicolas Castelli, 1865, dans Arch. Bibl. 112. 108 Le custode Girolamo Sirleto mourut au début de 1576 (Mercati , Opere minori, t. 3, p. 257, n. 1). Federico Ranaldi, custode depuis le 8 novembre 1559, et qui avait remplacé Girolamo Sirleto le 4 février 1576 le fut jusqu’à sa mort (2 septembre 1590). Le 4 juin 1572, Sirleto avait réintégré à sa place Flaminio Filonardi, radié en 1565, et qui lui servit de secrétaire, mais il ne resta que peu de temps à la Bibliothèque. Il fut con sacré évêque d’Aquino par le cardinal Santoro, le 13 novembre 1579, et mourut en 1608 (cf. D e Maio , La Biblioteca apostolica, p. 298). Giovanni Luigi Mercati ou Mercato était déjà entré à la Bibliothèque en 1570 (voir D e Maio , p. 294) et y resta jusqu’en 1618 (voir Archivio di Stato di Roma, Camerale I 951, f. 109v: Bartolomeo Bertino est nommé (bref du 17 septembre 1618 « pro amotione Aloysi Mercado »). Il succédait à Francesco Cresci, qui avait dû retourner à Milan pour assister son père, vieux et malade. Mercati, cependant, n’obtint pas de poste officiel pendant de longues années. Le premier paiement que nous trouvons où il est nommé scriptor est du 27 février 1576 (Archivio di Stato di Roma, Camerale 1 929, f. 10r). Sur Francesco Cresci voir J. W ardrop , The Vatican Scriptors, Documents for Buano and Cresci, dans Signature, t. 5, 1948, pp. 1226; voir aussi B aumgarten , t. 2, p. 148 et n° 138, p. 53; D e Maio , La Biblioteca apostolica, p. 294. Sur Giovanni Luigi Mercati voir Mercati , Opere minori, t. 3, p. 233; L e v i D ella V id a , p. 127, qui donne des réfé rences aux Arch. Bibl. et à Baumgarten; D e Maio , La Biblioteca aposto lica, pp. 294-295; voir aussi ci-dessous, p. 105, p. 117, n. 12 et p. 131, n. 113. Citons aussi un autre Mercati, Michele Mercati (13 avril 1541-25 juin 1593), qui servit plusieurs papes et fut leur médecin. Botaniste et naturaliste, il fonda l’« Orto botanico » de Pie v et il écrivit plusieurs mémoires, notamment la fameuse Metallotheca (1574), dont la Bi bliothèque possède un beau manuscrit dédié à Clément vin {Vat. lat. 7211)·, ce manuscrit, préparé pour l’édition par l’auteur lui-même, fut acheté aux héritiers de Mercati par Carlo Roberto Dati. Racheté par Clément xi, celui-ci le fit éditer par Lancisi (voir F. F ontani, Elogio di Carlo Boberto Dati, Florence 1794, p. 171). * 109 Les « scriptores » grecs étaient toujours Matteo Devaris, dont nous avons parlé (voir ci-dessus, p. 62, n. 64) qui mourut le 13 juin 1581. Son neveu Pietro Devaris fut nommé le 29 juin 1581 (D e M a io , La Bi blioteca apostolica, p. 293, note). À la même date était nommé correcteur
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D e Paul I I I à Grégoire X I I I (1534-1585)
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le fameux Fulvio Orsini. Viviano Brunori, dont nous avons parlé cidessus, p. 49, continue sa longue carrière jusqu’en 1581. Le nom de Giu seppe Capobianco apparaît souvent, soit comme relieur, soit comme copiste, soit comme restaurateur de manuscrits. On le trouve déjà sur le rôle du 1er août 1564 (D e M a io , La Biblioteca apostolica, p. 298). Il mourut le 23 janvier 1593. Sur lui voir aussi B a u m g ar te n , t. 1, pp. 125, 135, 339, 346, 355, 357. Une lettre du cardinal de Còme (Galli) à l’évêque de Cervia, Lorenzo Campeggi, du 4 mai 1582, en parle comme d’un res taurateur de manuscrits (B au m g a r te n , t. 2, n. 137, p. 52). Dans les Ruoli des papes successeurs de Sixte Quint, il figure comme restaurateur. Sur le personnel à cette époque un document non daté est édité par B au m g a r te n , t. 2, n° 127, p. 48. *
110 P etitmengin, p p . 5 7 5 -5 8 0 . 111 B. Axmagià, Le pitture murali della Galleria e delle carte geografiche (Monumenta cartographica Vaticana, 3), Cité du Vatican 1952. 112 Mercati, Opere minori, t. 3, pp. 135, 139, 145. 113 Éditée dans A . D ’A n co n a , L ’Italia alla fine del secolo X V I. Gior nale del viaggio di Michele de Montaigne in Italia nel 1580 e 1581, Città di Castello 1875, pp. 270, 273. Cf. M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 239. 114 M e r c a t i , Per la storia, pp. 181-202; sur les manuscrits grecs de Cervini voir B. D e v r e e sse , Les manuscrits grecs de Cervini, dans Scrip torium, t. 22, 1968, pp. 250-270. 115 M e r c a t i , Per la storia, p. 202. 116 Voir ci-dessus, p. 55. 117 C. B u g g ie r i , Memorie isteriche della Biblioteca Ottoboniana, éd. A. M a i , 1825, p. 40. Ce mémoire a été réédité par J. C ozza -L u z i , dans É. F éro n et F . B a t t a g l in i , Codices manuscripti graeci Ottoboniani Bi bliothecae Vaticanae, Borne 1893, pp. x l -l x . Le mémoire autographe de Costantino Euggieri est le Vat. lat. 9034. 118 Mercati, Per la storia, p. 183. 119 M e r c a t i , Codici latini Pico Grimani Pio, pp. 55, n. 4, 97,136-137. 120 M e r c a t i , Codici latini Pico Grimani Pio, pp. 137-138. Cf. PI. v m , nn. 1 à 3. Il n ’a pas donné le fac-sim ilé des notes de reliures de 1545. 121 M e r c a t i , Per la storia, p. 192. 122 M e r c a t i , Per la storia, p. 191. 123 Voir dans M e r c a t i , Per la storia, pp. 187-194, la liste des cata*
logues des manuscrits de Cervini (Vat. lat. 8185, ff. 258r-330r; Arch. Bibl. 15, ff. 85r-104). Voir aussi B. D e v r e e sse , Les manuscrits cit., passim. * 124 L. D orez, Recherches et documents sur la bibliothèque du cardinal Sirleto, dans Mél. archéol. hist., t. 11, 1891, p. 461, n. 2. 125 Voir surtout L. D orez , Recherches et documents sur la bibliothè que du card. Sirleto, pp. 457-491. Les premières recherches avaient été amor cées par B a tif f o l , pp. 51-62, avec quelques erreurs qui ont été relevées depuis. Léon Dorez a connu les principaux documents, mais il a ignoré ceux qui se trouvent dans Arch. Bibl. 11, ff. 80r-162v (cf. M e r c a t i , Per la storia, p. 99, n. 1). Sur la transmission des manuscrits de Sirleto voir
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Chapitre I Y
aussi G·. M e r c a t i , Un Eucologio ciprio che si cercava, dans Traditio, t. 7, 1949-1951, p. 228, n. 21. P eu im portant l ’article de P . L o P arco , Il car dinale Guglielmo Sirleto, dans Bollettino del Bibliofilo, t. 1, 1918-1919, p p. 261-276. Il publie in extenso le testam ent de Sirleto déjà publié en partie par L . D orez , art. cit. 126 Barb. lot. 4760, ff. 43r-45T, manuscrit déjà cité par B a tif f o l , p. 36, n. 1, publié en partie par L . D orez , Recherches et documents, pp. 457460 (clauses relatives à la B ibliothèque). 127 Ce sont les «A dnotationes super N ovu m Testam entum », les lettres relatives au Concile de Trente, envoyées aux cardinaux Cervini et Seripando, une « Sylva de Y etere et N ovo Testam ento », enfin « om nia scripta et instrumenta quae pertinent ad usum Sedis A postolicae » (Arch. Bïbl. 11, ff. 85r-126r). 128 C’ est le Vat. lat. 6937 ff. 207r-350*. 129 Les manuscrits désignés dans 1’ « estim ation » pour le roi d ’E spa gne, com m e nous allons voir. 130 P . d e N olhac , La bibliothèque de Fulvio Orsini, p. 177, n. 2. 131 E stim ation des manuscrits (Barb. lat. 3203, ff. 8-15) éditée par L . D orez , Recherches et documents, pp. 460-472. Détails dans L . D orez , Recherches et documents, pp. 462-463. L e rapport d ’A lonso Chacon pour le roi d ’ Espagne a été publié par C. D e jo b , De Vinfluence du Concile de Trente, Paris 1884, pp. 356-361, d ’ après la copie du Reg. lat. 2023, ff. 84r8 6 r. N ous connaissons deux autres copies dans Arch. Bïbl. 11, ff. 148r149r, 151r-152r, avec ime traduction italienne, ff. 153r-154v. Outre les pages de Dorez, voir G. A n d r é s M a r t in e z , Gestiones de Felipe I I entorno a la compra de la biblioteca del Cardenal Sirleto para el Escoriai, dans Revista de Archivos, Bïbliotecas y Museos, t. 67, 1959, pp. 635-660. Dans le ms. Escoriai gr. X . I. 15, ff. 3-4, se trouve la docum entation sur la biblioth èqu e de Sirleto et l ’original de Chacon. 132 L . D orez , Recherches et documents, p. 489. Contrat de vente, Vat. lat. 8264, ff. 150r-155r. D orez se trom pe com m e B atiffol, quand il dit que la V aticane et le cardinal Colonna se partagèrent la bibliothèque de Sirleto. Les manuscrits qu’il cite dans le fonds V atican furent ra chetés par Paul v aux A ltem ps (voir ci-dessus, p. 55). Nous signalons, pour être com plet, un extrait du catalogue des manuscrits de Sirleto, lorsqu ’ils se trouvaient dans la bibliothèque d ’Ascanio Colonna, publié p ar A . P ossevinus , Apparatus sacer, t. 3, Venise 1606 [Appendix], pp. 133-135. 133 L . D orez , Recherches et documents, p. 490. 134 L . D orez , Recherches et documents, p. 491. 135 M e r c a t i , Codici latini Pico Grimani Pio, pp. 106-143. * 136 J. B ig n am i O d ie r , Premières recherches... (Studi e Testi, 245), Cité du V atican 1966. 137 Sur la dispersion des papiers de Sirleto, voir M e r c a t i , Per la Moria, pp. 99-100. L e plus gros groupe des lettres,annotations et dos siers divers laissés par Sirleto à la bibliothèque Vaticane setrouve dans
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D e Paul I I I à Grégoire X I I I (1534-1585)
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les Y at. lat. 6132, 6143, 6151, 6177-6191, 6379, 6417, 6531, 6792, 69456946, 7093. D ’autres dossiers furent probablement récupérés plus tard et insérés dans le fonds de la Reine: Beg. lat. 2020, 2023, 2099, 2101, Ottob. lat. 2366, 2452. Les lettres envoyées au cardinal Antonio Carafa, de 1571 à 1575, se trouvent dans le Barb. lat. 5711. D ’autres manuscrits du fonds Barberini sont des copies des originaux du fonds Vatican. D ’au tres sont peut-être des originaux (voir l’index sur fiches du fonds Bar berini). Il serait très intéressant de faire un catalogue de ces papiers de Sirleto, en partie déjà connus et utilisés, mais incomplètement. Ce cata logue donnerait une idée des activités multiples du grand cardinal. Dans le « spoglio » de Tommaso Sirleto (16 juillet 1601), deux caisses étaient pleines des papiers du cardinal. Leur inventaire fut fait très soigneu sement par Domenico Ranaldi (voir ci-dessous, p. 82). Ajoutons que, par deux fois au moins, Sirleto avait donné des volumes à la Bibliothè que (Arch. Bibl. 11, ff. 159r-160r). Voir aussi ci-dessus, p. 68, n. 127. 138 Nous ignorons à peu près complètement le sort des imprimés de Sirleto. Voir ce que dit un contemporain de la vente de la bibliothèque Altemps, en 1907 et 1908, dans J. A . P. Okbaan, Sixtine Borne, Londres 1911, p. 128. Les deux catalogues de ces ventes, conservés à la Vaticane (Salle de consultation, Gatal. Italia. Borna. Altemps 1), sont annotés par Le Grelle et semblent indiquer que celui-ci y a vu des imprimés provenant de la bibliothèque de Sirleto: Catalogue of the choicer portion of the library of the Altemps, Londres 1907; Catalogue des livres et des manuscrits compo sant la bibliothègue des ducs d’Altemps, 2e partie, Rome 1908.
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C h a p it r e Y
LA N O U VELLE B IBLIO TH ÈQ U E S IX T IN E D E S IX T E V À CLÉMENT V III (1585-1605)
I. Six te V (1585-1590) 1. Le Cardinal Bibliothécaire Antonio Carafa. - 2. La typographie Vaticane. - 3. Les nouveaux locaux de la Bibliothèque. - 4. Les projets de Sixte V à Végard de la Vaticane. - 5. Le personnel. - 6. Acquisitions de manuscrits. - 7. Les deux bibliothèques personnelles de Sixte V. 1. Le 10 avril 1585 mourut Grégoire u n ; le 24 avril fut élu Sixte Quint (Felice Peretti de Montalto). Guglielmo Sirleto mourut peu après, le 6 octobre, et, dès le 15 octobre, fut nommé cardinal protecteur Antonio Carafa.1 Ce personnage, cousin du cardinal de Naples Alfonso Carafa, dont nous avons parlé plus haut, lui fut intimement lié dans sa jeunesse. H subit comme son cousin les conséquences de la disgrâce des Carafa, mais réhabilité par Pie v, il fut élevé au cardinalat le 24 mars 1568. Très versé en grec (il avait été l’élève de Sirleto en 1555) et en théologie, il fut nommé par Pie v préfet de la « Congregatio interpretum Concilii Tridentini ». Sous Grégoire x n i, il s’occupa surtout de la révision de l’édition des Sep tante, puis, sous Sixte v, de la Vulgate. Placé à la tête de la commis sion pour la correction de la Vulgate, qui fut restaurée fin novembre 1586, il devait se heurter gravement au pape. Ce fut lui aussi qui prépara avec d’autres la grande édition des conciles publiée sous Paul v, de 1608 à 1612. Très ami des Théatins de S.-Sylvestreau-Quirinal, et d’ailleurs de santé délicate, il mourut prématuré ment dans cette maison le 13 janvier 1591, laissant par testament une grande partie de sa bibliothèque manuscrite à la bibliothèque Vaticane.2 Ses manuscrits, nous le verrons, sont placés dans le fonds Vatican après ceux de Fulvio Orsini pour les latins, avant eux pour les grecs.8 Notes 1-3: p. 83 (2: aussi p. 291).
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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2. On sait l ’énergie de Sixte v et l’impnlsion vigoureuse, un peu hâtive, qu’il donnait à toutes ses entreprises. La fondation de la Typographie intéresse particulièrement la Bibliothèque (27 avril 1587).4 À sa tête fut placé Domenico Basa, qui, nous l ’avons vu, travaillait déjà depuis longtemps pour la Bibliothèque.5 Il reçut le titre de « Praefectus officinae impressoriae » le 16 octobre 1590.6 Le 22 janvier 1587, Sixte v avait institué 15 commissions cardina lices, dont la 14e est la « Congregatio Typographiae Vaticanae » composée de quatre cardinaux.7 * Nous ne parlerons point des travaux relatifs à la nouvelle édition de la Bible, qui ont suscité, on le sait, une énorme bibliographie.8 I l ne faudrait point confondre la typographie dite Vaticane, descendante de celle dirigée par Paolo Manuzio, mais établie, cette fois-ci, dans les appartements de Pie iv ,9 et dirigée par Domenico Basa, avec la typographie ou plutôt les typographies dites camérales. Les papes, en effet, depuis longtemps, donnaient à imprimer tous les actes concernant l ’administration temporelle et spirituelle de l’Église, à des imprimeurs divers qui furent, dès le xve siècle, les Silber, les Mazzocchi, au xvie, Francesco Minizio Calvo da Menaggio, qui imprima de 1523 à 1534 avec le titre de typographe apos tolique depuis 1527.10 Dès 1516 s’était installé à Borne Antonio Biado.11 Bien vite il obtint le privilège d’imprimer pour la Chambre Apostolique. Depuis 1530 il fut rétribué, depuis 1539 il reçut un salaire assez faible, mais fixe. Outre les édits, bans, ordonnances, etc., il imprima des textes grecs, hébraïques, orientaux et ceci dès l’époque de Cervini.12 Après la mort d’Antonio Biado (février 1567), Pie v (le 13 avril 1567),13 puis Grégoire x m (le 19 septembre 1572) confirmèrent à sa veuve Paola et à ses héritiers l’exclusivité de leur titre d’ « impressori camerali ».14 Sixte v par la bulle « Bomani Pon tificis providentia » (1er février 1589) érigea en office vacable l’im primerie camérale et la dota de privilèges, en en donnant l’adjudica tion à vie à Paolo Biado, fils d’Antonio et de Paola.15 Cette typo graphie, d’ailleurs, imprimait aussi quelques livres. Les deux typo graphies (Vaticane et Camérale) s’unirent sous Paul v ! e À l’époque de Sixte v, il ne faut pas les confondre; la typographie des Biado était installée au Campo de’ Fiori, d’abord chez les Massimi, puis dans un autre immeuble, toujours au Campo de’ Fiori. 3. Le nombre des livres augmentant, Sixte v, qui avait pensé dès 1585 à les transporter dans une des galeries du Belvédère,17 décida en fin de compte, en mai 1587,18 la démolition du grand esca Notes 4-18: pp. 83-85; *: p. 291.
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Chapitre Y
lier par lequel Bramante avait uni les deux parties de la magnifique Cour du Belvédère. Il fit construire par l ’arcMtecte Fontana19 en cet emplacement un corps de bâtiment dont le côté nord présentait un étage de moins que le côté sud. C’est à l’étage supérieur de ce bâtiment qu’il fit ériger la grande salle de la bibliothèque Vaticane, le « Salone Sistino » où furent transportés en 1590-1591 les manu scrits et les imprimés.20 La grande salle était précédée d’une salle d’entrée appelée « Vestibule » par Pansa et Bocca et qui devint dans la suite la « Sala dei Scrittori ».21 On accédait à la Bibliothèque par une porte percée à l’extrémité du grand corridor se développant sur le second étage du corps de bâtiment construit par Jules n en 1503, voûté en 1633 sous Urbain vnx et restauré en 1817 par Pie v n qui y fit placer 3000 inscriptions classées par Gaetano Marini.22 Dans la salle d’entrée, deux inscriptions de marbre, à droite et à gauche de la porte d’entrée du « Salone », rappellent, l’une, la fon dation de la nouvelle Bibliothèque, l’autre, la défense d’emporter les livres et l’excommunication qui en résulterait.28 Le grand « Sa lone » était complété par deux salles voûtées ouvertes sur la galerie côté ouest où était conservée la bibliothèque secrète.24 C’est dans ces nouveaux locaux que la Bibliothèque demeura jusqu’au nouveau déménagement qui eut lieu sous Léon x m .2S Les collections s’étalèrent par la suite dans les galeries transversales situées aux deux extrémités du grand « Salone » construit par Sixte v. Le « Salone Sistino » et la salle d’entrée dite à tort « Vestibule » furent ornés de fresques.26 Le projet de ces fresques ornementales fut dressé par Federico Baaaidi. Elles furent réalisées dans le détail et complétées par des inscriptions composées par Pietro Galesini, protonotaire apostolique et par Silvio Antoniano, secrétaire du Sacré Collège,27 tous deux latinistes distingués, aidés par l’universel Angelo Bocca, le bras droit de Sixte Quint, et par Guglielmo Bianchi.28 On peut encore les admirer: le « Salone » sert maintenant de salle d’exposition des plus beaux manuscrits de la Bibliothèque. Une peinture à l ’huile, apposée sur la paroi à droite de la porte d’entrée du « Salone » représente le pape Sixte v entouré de ses neveux, Mi chele Peretti et le cardinal Montalto, du Cardinal Bibliothécaire Antonio Oarafa et de quelques employés de la Bibliothèque. L ’archi tecte Fontana présente au pape le plan de la Bibliothèque. Cette peinture est probablement du peintre Pietro Facchetti, qui faisait partie de l’entourage des Gonzague de Mantoue, mais passa plusieurs aimées à Borne.29 La salle d’entrée ou « Vestibule » ainsi que l’apNotes 19-29: pp. 85-86.
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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pellent Bocca et Pansa, est actuellement d’accès privé et a été magnifiquement restaurée en 1957. On y voit les portraits des car dinaux protecteurs de la Bibliothèque, depuis Marcello Cervini, le premier Cardinal Bibliothécaire, jusqu’à Orazio Giustiniani. Cette série se poursuit à l’étage inférieur, dans la salle de consultation des imprimés, depuis Luigi Capponi jusqu’à Eugène Tisserant. Dans le musée de la Bibliothèque, les vingt-quatre premiers, de Marcello Cervini à Francesco Saverio de Zelada, sont d’ailleurs également re présentés en buste.* Le « Vestibule » dut servir de salle de travail aux « scriptores » depuis ime époque très ancienne et fut muni de « sedili con spalliere, banconi, leggìi »,30 et cette salle servit à cet usage jusqu’au dernier déménagement sous Léon x m . Le « Salone Sistino » a été restauré sous Paul V, sous Alexandre vn , sous Clément x i, Benoît xrv, Pie ix et de nos jours.31 Les papes Paul v (1605-1621), Alexandre v m (1689-1691) et Benoît xiv (1740-1758) décorèrent les « cubicula » situés de part et d’autre du grand « Salone ». À l’époque de Sixte v et de ses successeurs, on adapta le mobi lier ancien, pupitres, « spalliere », aux nouvelles salles, puis, plus tard, on fit fabriquer des tables, des sièges, des pupitres, pour les « scrip tores ».32 Les salles secrètes étaient garnies d’armoires. Les anciens meubles furent conservés un certain temps dans la nouvelle biblio thèque, jusqu’à ce qu’on se décidât, sous Paul v, à enfermer les li vres et manuscrits dans des armoires.33 4. Sixte v conçut de grands projets pour donner une impulsion à cette nouvelle Bibliothèque. Il avait eu l’idée d’y installer huit savants, de nationalité italienne, allemande, française, espagnole, belge, etc., qui auraient surveillé la Typographie et la Bibliothèque. Fontana parle aussi de ce projet fondamental.34 Une correspondance active le documente.35 Cette affaire traîna beaucoup; aucun ne répondit à l ’appel si ce n’est l ’Université de Louvain, qui envoya à Borne le savant Henri Gravius, mais celui-ci, parti seulement en septembre 1590, n’y arriva qu’en octobre, trouvant le pape décédé. Som m é réviseur par le pape Sfondrato (Grégoire xrv), il mourut à Borne dès le 2 avril 1591.36 Sixte v avait prévu 2.400 écus (scudi) pour ces huit savants qui devaient aussi jouir de belles habitations et d’autres avantages. Mais les dettes de la Typographie à la mort de Sixte v et un retour à des mesures moins onéreuses sous ses suc cesseurs entraînèrent l ’abandon de ce projet jusqu’à Clément v m , en 1593, qui le reprit, nous le verrons, d’une certaine manière.37 Notes 30-37: p. 86; *: p. 352.
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Chapitre Y
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C’est de l’époque de Sixte v que date l’incorporation des béné fices situés dans les diocèses de Padoue et de Sulmone et qui de vaient servir à l ’entretien des custodes et au maintien de la Typo graphie.38 5. Les deux custodes furent, pendant tout le pontificat de Sixte v, les frères Federico et Marino Banaldi. Ils sont seuls marqués aux rôles du Palais, avec le «scopatore», pour la Bibliothèque.39 Cepen dant de nombreux personnages gravitent autour de la Bibliothèque, employés surtout aux éditions patronnées par le pape.40 Le fameux Fulvio Orsini fut nommé correcteur grec le 29 juin 1581 et resta toujours en rapports très étroits avec la bibliothèque Vaticane.41 6. Les acquisitions principales de cette époque furent, en 1585, le legs de Sirleto dont nous avons parlé ci-dessus,42 des manuscrits grecs offerts à Sixte v par Francesco Accidas, protopope catho lique de Messine, manuscrits qui furent placés, en partie à la biblio thèque Vaticane, en partie au Collège Grec. Mercati a publié l’index de ces manuscrits.43 Des manuscrits furent aussi recherchés pour les éditions en cours.44 Nous n’avons pas retrouvé de volumes pro venant de Giovanni Bonafé, dont parlent Baumgarten, Mercati et V . Peri.45 Ajoutons que Sixte v dorma l’ordre de livrer tous les « spogli » de Mgr Marcantonio Marsili, archevêque de Salerne, aux cardinaux Marcantonio et Ascanio Colonna.46 L ’édition des conciles requérant le matériel manuscrit du sa vant canoniste Antonio Agustin (1517-1586), le cardinal Carafa, selon les instructions de Sixte v, pria Agustin de lui envoyer tout son matériel manuscrit. Ce matériel fut expédié sans doute peu après la mort d’Agustin (31 mai 1586) et nous en possédons deux listes: elles comportent 14 manuscrits et 2 imprimés. Ce sont des manuscrits grecs et latins des conciles. Ces manuscrits furent remis au cardinal Baronio par Antonio d’Aquino, évêque de Sarno, qui faisait partie de la commission pour l’édition des conciles.47 Les manuscrits de Garcia de Loaysa, général des dominicains (1518-1528), seraient aussi parvenus à la bibliothèque Vaticane en 1587.48 7. Sixte v avait formé comme étudiant et professeur une belle bibliothèque dont on a retrouvé les catalogues au milieu d’impor tants documents personnels, la plupart autographes, qui furent offerts au pape Alexandre v n (Chigi) par l’abbé Domenico Salvetti, préposé aux Archives de 1656 à 1666.49 Mais cette bibliothèque ne passa pas, semble-t-il, à la bibliothèque Vaticane.50 D ’autre part, Sixte v avait une bibliothèque dans la villa qu’il construisit sur Notes 38-50: pp. 86-88.
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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l’Esquilin, bibliothèque qui fut enrichie par le cardinal Montalto, son neveu. Elle est actuellement dispersée 51 et les épaves de ces deux bibliothèques ont subi un sort qui nous est inconnu.
II. U rbain V II (1590), Grégoire X I Y (1590-1591), I nnocent I X (1591) et Clément V III (1592-1605) 1. Le bref d'innocent I X relatif à la consultation des archives. 2. Les Cardinaux Bibliothécaires Colonna et le personnel. - 3. Tensions internes et rédaction des catalogues. - 4. Le Cardinal Bibliothécaire Baronio et les inventaires des Banaldi. - 5. Les Sirleto et les Banaldi. - 6. La Bibliothèque vers 1600. - 7. Acquisitions de manuscrits et notamment de ceux ayant appartenu au cardinal Marco Antonio Co lonna, à Aldo Manuzio, à Fulvio Orsini, au cardinal Antonio Carafa et à Tommaso Sirleto. 1. À la mort de Sixte v (27 août 1590) fut élu Urbain vu , qui ne régna que quelques jours (14-27 septembre 1590),52 puis Gré goire XIV (Sfondrato: 5 décembre 1590-16 octobre 1591), dont le pontificat fut plus important à tous points de vue, enfin Innocent ix (Facchinetti: 3 novembre-30 décembre 1591). Grégoire X I Y , le 23 jan vier 1591, promulgua un ordre très sévère pour empêcher les copies et la consultation des documents conservés aux Archives.53, Ces brefs pontificats nous mènent au seuil de l ’important et long ponti ficat de Clément v n i (1592-1605), « l ’umile e intelligente papa Aldobrandini ».54 2. Le 13 janvier 1591 mourut le cardinal Antonio Carafa. Le 14 février 1591 fut nommé comme protecteur le cardinal Marco An tonio Colonna, bibliste comme son prédécesseur.55 Xous trouvons aussi pendant quelque temps son cousin, le cardinal Ascanio Colonna, qui remplit les fonctions de pro-bibliothécaire.56 Federico Banaldi était mort le 2 septembre 1590, Marino Banaldi demeura seul cus tode jusqu’à la nomination de Tommaso Sirleto, le 15 mars 1591.57 Dans le rôle de 1591 nous trouvons un personnel bien organisé: deux custodes, deux correcteurs latins, deux « scriptores » latins, un scriptor grec, Giovanni di SantaMaura, un restaurateur, un «scopatore».58* Les rôles nous indiquent le même personnel sous le pontificat d’innocent ix et aux premiers mois du pontificat de Clément v m , élu le 30 janvier 1592,59 mais bien vite nous remarquons des changements: ces muta Notes 51-59: pp. 89-90; *: p. 291.
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Chapitre Y
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tions correspondent à la suspension de salaire qui dura du 30 juillet 1592 (avec effet depuis le 28 août 1592) jusqu’au 13 janvier 1593.60 Deux nouveaux « scriptores » pour l’hébreu, sans doute indispensa bles, furent cependant ajoutés.61 Clément v m préparait une im portante réforme. Reprenant les idées de Sixte v qui avait uni des bénéfices à la Bibliothèque pour les nécessités de la Typographie, il supprimait les postes de Giuseppe Capobianco qui était mort le 23 janvier 1593 (Archivio di Stato di Roma, Camerale I 944, f. 40r) et de Pietro Devaris, décédé le 26 février 1593, il suspendait les correcteurs Luca Valeri et Girolamo Molle, et il nommait cinq correcteurs, aidés du vieil Angelo Rocca aussi bien pour la Typo graphie que pour la Bibliothèque. Il dotait la Typographie de très importants revenus. Cette réforme fut exprimée par la fameuse bulle du 20 août 1593.62 La distribution édictée par cette bulle subit dans la suite beaucoup de modifications. L ’étude des rôles du Palais, et des « mandati camerali », que nous possédons de février 1592 à décembre 1597 nous permet de constater que les correcteurs de la Typographie et les bibliothécaires sont inscrits, de 1593 à 1597, sur des listes diverses, les correcteurs de la Typographie placés dans les catégories « Diversi extra ordine » et « Diversi maggiori », les bi bliothécaires dans celle des «Officiali maggiori». Cependant, les termes de « tipografia » et « libreria » étaient employés indistinctement.69 Malgré l’ordonnance d’août 1593, Girolamo Molle et Luca Valeri reparaissent dès février 1593.64 Ce n’est que depuis le 1er avril 1597 que les listes d’employés sont vraiment fixées. Sous la rubrique « D i versi maggiori » nous trouvons la « Libraria » avec un personnel bien établi: les deux custodes, les deux correcteurs, deux « scriptores » latins, deux grecs (Branconio a passé de l’hébreu au grec), un scriptor pour l’hébreu, un relieur, un restaurateur, un « scopatore » (ba layeur).65 Après la « Libraria » vient la rubrique « Stampa » avec Basa « sopraintendente » et non plus cinq correcteurs mais bien sept, dont trois seulement étaient les mêmes que ceux qui avaient été nom més en 1593. L ’étude des rôles nous offre donc une interprétation assez élastique de la bulle de 1593. L ’état du personnel dépendait des possibilités des employés et des besoins urgents du moment. Malheureusement, les rôles manquent après 1597. 3. L e g ra n d d ém én agem en t des m an u scrits e t leu r n o u v e lle in sta lla tion d éterm in èren t sans n u l d o u te u n e solu tion d e co n ti n u ité q u i se reflète dan s les tâ ton n em en ts d u p o n tific a t d e C lé m e n t v m . D ’ a u tre p a rt, n ou s assistons à u n e lu tte sou rd e e n tre les Notes 60-65: pp. 90-92.
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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diverses tendances: la tendance conservatrice et la tendance inno vatrice, dont Sixte v fut le précurseur. Eléments de stabilité sont les parents de Sirleto et surtout les Banaldi, dont nous parlerons longuement plus tard, éléments d’inquiétude, les luttes entre les Banaldi et les « scriptores » et tout ceci transparaît dans les docu ments publiés par G. Mercati. Très rapidement, cependant, les Banaldi procédèrent à la nouvelle organisation. D ’après les docu ments publiés par Mercati, Domenico avait probablement, avant le déménagement, « disposto una con li suoi zii tutti i libri in quella forma quale oggi si ritrovano »,66 « diviso tutti i libri per professione e tempi ».67 La nécessité de nouveaux catalogues fut donc imposée par le transport des livres dans de nouveaux locaux, pupitres, « spal liere » et armoires, par l ’augmentation des manuscrits, par le nou veau système adopté de former des groupes par matières, et par le désir de donner une description complète et scientifique des ma nuscrits. L ’initiative de ce nouvel ordre est attribué au cardinal bibliothécaire Marco Antonio Colonna, mais il remonte peut-être plus haut. À ces inventaires auraient dû, peut-être, collaborer tous les employés 68 mais, en fait, ils sont dus surtout à Domenico Ba naldi et, aussi, à son cousin Alessandro. 4. À la mort du cardinal Colonna (14 mars 1597) lui succéda le fameux Baronio.69 Le travail formidable réalisé à cette époque a été mis en relief par Ehrle et par Mercati. C’est Ehrle qui, le pre mier, a décrit les minutes retrouvées de l’inventaire Banaldi. Après lui, Le Grelle retrouva encore deux volumes de minutes. Il manque malheureusement les minutes des tomes 5 et 6 préparés par Ales sandro Banaldi.70 Ces minutes, sommairement décrites par Ehrle ont été étudiées à fond par P. Petitmengin dans son récent article.71 Il a montré pas à pas la méthode des Banaldi. Les minutes de Domenico B a naldi furent la base d’un nouveau classement, mais il ne donna les numéros définitifs que pour les deux premiers tomes de l’inven taire, qui furent recopiés par lui-même en 1597. Les quatre autres tomes de l’inventaire furent recopiés par d’autres et sont moins exacts que les deux premiers. Ce fut Alessandro Banaldi, le cousin de Domenico, qui, utilisant ces précieuses minutes, donna le clas sement définitif des Vat. lot. 1342-6026 et fit recopier les minutés sous forme des inventaires 3-6 encore à la disposition des lecteurs. D ’autre part, P. Petitmengin a expliqué comment il se fait que, pour des raisons purement matérielles, des manuscrits de l’ancien Notes 66-71: pp. 92-93 (69: aussi p. 291).
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Chapitre Y
fonds, déposés provisoirement dans des armoires de la bibliothèque secrète, se trouvent classés après des fonds légués vers 1600, comme le fonds Orsini et le fonds Antonio Carafa. Procédant par armoires, les rédacteurs n’ont pas observé strictement des règles chronolo giques. Le numéro 3195, considéré comme limite de l’ancien fonds, est un terme factice: après le numéro 3195, nous avons plusieurs lots des nouvelles acquisitions, puis un mélange où l’on retrouve encore tardivement quelque 500 manuscrits de l’ancien fonds. Les concordances des items du catalogue dressé par Euano sur l’ordre de Cervini et de ceux du catalogue Banaldi, révéleront les incohé rences des anciens bibliothécaires et leur mépris du concept de l’entrée. Mercati a publié et étudié deux rapports sur l’état de la Biblio thèque à l’époque du cardinal Baronio, l ’un qui remonte au début de son protectorat (1597), l’autre à la fin (1606-1607), vingt an nées après le transport de la Bibliothèque et après la mort de D o menico Banaldi (13 août 1606); la première relation serait d’un des Banaldi, la seconde, d’un adversaire de cette famille.72 En étudiant l’écriture de celle-ci nous avons pu établir qu’elle était de Giovanni Luigi Mercati, qui passa 48 ans à la Bibliothèque et dont nous avons parlé ci-dessus.73 5. H nous semble nécessaire maintenant de jeter un regard d’ensemble sur cette époque si décisive et, suivant toujours Mer cati,74 de dire quelques mots, encore, des Sirleto et des Banaldi, qui donnèrent plusieurs générations d’employés à la Yaticane et en furent les serviteurs dévoués. Plus tard, nous verrons les Assemani vivre dans et pour la Bibliothèque. À l’époque contemporaine, les Mercati peuvent leur être comparés par leur vaste érudition et la connaissance immense qu’ils avaient de la Bibliothèque et des Archives. De Guglielmo Sirleto75 nous avons déjà parlé longuement cidessus. Son frère Girolamo (Hieronymus) fut custode avec Federico Banaldi de 1557 à 1572.76 Leur neveu Tommaso, nommé custode (15 mars 1591) après la mort de Federico Banaldi, demeura depuis à ce poste jusqu’à sa promotion à l’évêché de Squillaee (5 septem bre 1594). Girolamo et Tommaso laissèrent leurs collections à la Bibliothèque.77 Domenico Sirleto, qu’il ne faut pas confondre avec Giovanni Domenico, neveu du cardinal, n’était pas un parent du cardinal, comme le croyait Zaccagni,78 mais un Africain converti, qui eut Guglielmo pour parrain;79 il fut élevé au Collège des Notes 72-79: p. 93.
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Néophytes et il a laissé à la Vaticane beaucoup de manuscrits arabes écrits de sa m ain.80 Les livres de Fabrizio Sirleto, neveu du cardinal, évêque de Squillace, qui mourut le 1er avril 1635, entrèrent dans la bibliothèque B arberini.81 Originaires de Baiano à quelques kilomètres de Sulmone et tout près de la belle cathédrale de S. Pelino (Valvense), les B analdi82 donnèrent à la Bibliothèque les frères Federico et Marino, dont le plus important est Federico, employé à la Bibliothèque dès 1547, scriptor dès 1553, coadjuteur du custode Fausto Sabeo le 23 mai 1555 et custode effectif depuis 1559, secrétaire du cardinal Sirle to. Il mourut le 2 septembre 1590 et peut-être des suites des fatigues que lui imposa le grand déménagement de la Bibliothèque. Marino, qui travaillait à la Vaticane depuis longtemps, coadjuteur de Fe derico depuis le 30 juin 1565,83 succéda comme custode à Girola mo Sirleto le 4 février 1576. Après la mort de Federico, il fut con firmé custode; en 1602, il résigna son poste, et fut remplacé par son neveu Alessandro. Marino mourut le 28 mai 1606. Do menico et Alessandro sont les neveux des frères Banaldi. Domenico (1555-1606) fut le plus remarquable. Mercati le considère «il più benemerito della Vaticana da Sisto iv a Leone x m ». Homme très actif, qui, dans sa brève carrière, réussit à fournir à la papauté tous les documents qui lui servaient pour la défense de ses principes, qui donna à la Bibliothèque l’ordonnance définitive des manuscrits grecs et latins, cinq volumes d’inventaire modèle, qui organisa, aussi, le dépôt d’archives du Château Saint-Ange. Il ne semble cependant pas qu’il ait obtenu le titre de premier custode, ni après la promotion de Tommaso Sirleto à l’évêché de Squillace (27 juillet 1594), ni après la mort de Marino (28 mai 1606); il mourut relativement jeune le 13 août 1606. Giuseppe, cousin de Domenico et frère d’Alessandro junior, fut scriptor depuis 1591 et quelques mois custode.81 Ales sandro, le dernier des neveux de Federico et de Marino, succéda à son oncle Marino comme coadjuteur le 22 juin 1602. Puis, à la fin de 1606, Baldassarre Ansidei ayant été mis à la tête de la B i bliothèque et des Archives, Alessandro devint second custode. H fournit, lui aussi, une grande quantité de travail et mourut le 5 août 1649, s’étant retiré en 1645.85 Les Banaldi, quoique travailleurs acharnés, n’étaient sans doute pas sans défauts; ils régnaient en tyrans à la Bibliothèque, mécon tentant beaucoup de gens.86 Leurs mémoires, publiés en partie par
Notes 80-86: pp. 93-94. 7
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Mercati et conservés dans les archives de la Bibliothèque, résonnent de leurs réclamations. D ’âpres questions d’intérêt créèrent entre eux des rancœurs. L ’héritage de Marino suscita entre Giuseppe et Ce sare, frère de Domenico, un procès.87 6. Comme nous l ’avons dit, d’après les rapports publiés par Mercati, nous pouvons nous faire ime idée encore un peu vague et qui mériterait d’être précisée, de la Bibliothèque à cette époque. L ’horaire d’ouverture était seulement de 2 à 3 heures par jour, le matin; les journées de travail étaient très peu nombreuses, à cause des fêtes et des vacances. Les employés furent rémunérés, à cette époque, très irrégulièrement, comme on pourra se rendre compte en lisant les mémoires des Banaldi et les documents pu bliés par Baumgarten. Ils recevaient la « provisione » et la « parte di Palazzo » qui consistait en distributions en nature. Les revenus provenaient soit de la Chambre Apostolique, soit directement des rentes des « clericati » instituées par Sixte v dont nous avons parlé ci-dessus. Le 1er mars 1599, l’abbaye de Santa Maria in Venticano fut attribuée au cardinal Baronio.88 D ’ailleurs, toute l’étude admi nistrative et économique est encore à faire. Les paiements et leurs sources varièrent constamment, comme nous avons pu le constater; nous indiquerons seulement chemin faisant ce que nous avons pu noter. La Bibliothèque était ouverte aux « studiosi » et était particu lièrement fréquentée par les membres de la Curie romaine. Cepen dant, dans la salle où se trouvaient les registres personne ne pou vait entrer, et cette réserve remontait à un ordre du cardinal Da Mula du 7 décembre 1566.89 Les livres précieux et les livres prohibés étaient, de même, réservés. Le prêt était concédé à certaines per sonnes importantes comme Baronio, à ceux qui travaillaient aux éditions de la Bibliothèque.90 Bous trouvons aussi des traces d’au thentifications, faites à la Bibliothèque, de documents dont avait été demandée la copie.91 La nouvelle Bibliothèque, évidemment, présenta certaines diffi cultés pour la consultation. D ’abord après le transport on ne put se servir immédiatement des manuscrits. Selon la relation de 1607, la vieille Bibliothèque était plus commode. En effet, en se prome nant, on parcourait les « bancs » munis de « tavolette », où étaient énumérés les volumes. Ascanio Colonna, en 1592, ordonna de refaire ces « tavolette », mais à vrai dire elles ne servirent plus guère quand les volumes furent enfermés dans les armoires; aussi les « tavolette », Notes 87-91: p. 94.
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peu à peu, disparurent.92 On comprend pourquoi les inventaires jouèrent un grand rôle et pourquoi leurs copies furent diffusées à l’étranger. La relation de 1607 se plaint beaucoup du désordre, de l’avidité, de l’autoritarisme des Eanaldi: mais évidemment, après un tel bouleversement, il fallut un peu de temps pour remettre tout en ordre et remédier à l’augmentation constante des volumes. 7. Nous avons vu, dans les pages précédentes, la constante préoc cupation des papes de conserver et recueillir les documents. Clé ment v m continua la politique de ses prédécesseurs, donnant ordre, vers 1597, aux évêques, d’envoyer à la Vaticane « scritture e libri ». Une relation pour la conservation des brefs a été publiée par Mercati, comme l’ordre précédent.93 Baumgarten parle de certaines entrées de l ’époque de Gré goire XIV.94 Sous Clément v m entrèrent les papiers de Panvinio, dont nous avons parlé ci-dessus. Ils devaient être imprimés et furent soumis à la censure. Après avoir été transportés çà et là, ils se trou vaient en octobre 1592 dans la Garde-Eobe du Pape. Us entrèrent presque tous à la bibliothèque Vaticane.95 Plusieurs manuscrits grecs entrèrent sous Clément v m , entre autres un groupe prove nant du cardinal Marco Antonio Colonna.96 Clément v m continua comme ses prédécesseurs à rechercher les manuscrits qui servaient aux éditions des Pères et des conciles.97 Ajoutons que Clément v m ne manqua pas de s’intéresser aux achats chez les libraires.98 On sait qu’Aldo Manuzio, le jeune, dont nous parlerons cidessous comme correcteur de la bibliothèque Vaticane, professeur de rhétorique et érudit, était le possesseur d’une grande bibliothè que qu’il avait héritée de ses ancêtres. Elle avait été transportée de Venise à Eome en 1588 ou 1589. Lorsqu’il mourut le 24 octobre 1 5 9 7 ," sa bibliothèque, à la suite de quelques difficultés financières qu’il avait laissées derrière lui, fut saisie par la Chambre Apostolique et Clément v m la fit transporter à la bibliothèque Vaticane, où il choisit 343 manuscrits et 1564 imprimés. Le catalogue de ce choix se trouve à la Bibliothèque, mais personne ne s’est encore appliqué à rechercher toutes les pièces provenant du célèbre humaniste.100 Enfin, en 1599, entrèrent les manuscrits de Cristobal Cabrera qui furent classés plus tard.101 Bous voici arrivés à l’année 1600. ÏTous avons vu que les Eanaldi, après avoir remanié l’ancien fonds, introduisirent à sa suite des groupes de manuscrits qui venaient d’entrer à la Bibliothèque, les manuscrits de Fulvio Orsini et ceux du cardinal Antonio Carafa. Notes 92-101: pp. 94-96 (92 et 101: aussi p. 292).
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Désormais, depuis le numéro 3194 des Yaticans latins nous trou vons, soit des petits fonds introduits tels quels et dont ne fut pas rompue l’unité, soit des manuscrits de provenances diverses et qui encore, parfois, appartenaient aux vieilles collections et qu’on avait laissés de côté dans la bibliothèque secrète. Les raisons de ces mises en place définitives sont diverses et ne peuvent être expliquées en gros. Le fonds de Fulvio Orsini est bien connu pour son importance, et aussi grâce aux travaux de Beltrani, de ÏTolhac et d’autres et récemment d’A . Campana. Fulvio Orsini avait fait testament le 21 janvier 1600, peu avant de mourir (18 mai 1600), laissant à la bibliothèque Vaticane ses manuscrits et ses imprimés si précieux. Us furent consignés à Domenico Banaldi par Consalvo Duranti, bibliothécaire d’Odoardo Farnese,102 le 20 janvier 1602 et le réco lement fut exécuté par Domenico et par Alessandro Banaldi. Quel ques manuscrits ayant appartenu à Fulvio Orsini se trouvent hors de ce fonds, notamment la correspondance.103 Les manuscrits grecs du cardinal Antonio Carafa, qui mourut le 13 janvier 1591, furent classés avant ceux de Fulvio Orsini, les manuscrits latins, après ceux-ci.104 Les manuscrits situés après ces deux groupes importants sont de provenance variée. C’est un mélange de nouvelles acquisitions et de manuscrits de l’ancien fonds.108 Il nous faut arriver au numéro 4616 des Vaticans latins pour retrouver trois groupes provenant des dépouilles (« spogli ») des évêques de Forlì (Alessandro France schi, O .P ., 1594-1597),108 de Gubbio (Mariano Savelli, 1566-1599),107 de Gerace (Vincenzo Bonardo, O .P ., 1591-1601) 108 et nous arrivons au numéro 4724 du fonds Vatican latin. Un autre « spoglio » fut celui de Tommaso Sirleto, le neveu du cardinal, évêque de Squillace, arrivé le 16 juillet 1601; il se composait de cinq caisses de manuscrits (dont deux des papiers du cardinal; la cinquième contenait des let tres non spécifiées), et de 16 caisses d’imprimés.109 Ces manuscrits de Tommaso ne sont pas classés tous ensemble. Beaucoup d’impri més portent aussi le nom de Girolamo Sirleto.110 C’est vers cette époque, aussi, qu’entrèrent un lot d’imprimés et quelques manuscrits provenant d’Alonso Chacon, dominicain espagnol plus connu sous le nom de Ciacconius, auteur des Vitae et res gestae Pontificum Βοmanorum et... Cardinalium, connu aussi pour ses premières explo rations des catacombes, effectuées avec Bosio.111 Aux derniers temps de Clément v m , il y eut un incendie (jan vier 1605) qui contribua à augmenter les difficultés de la mise en ordre et de la classification.112 Notes 102-112: pp. 96-98 (111: aussi p. 292).
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Notes 1 A ssestasti, p.
lxiv .
2 Sur Antonio Carata voir B. Aldimari, Historia genealogica della famiglia Garafa, Naples 1691, t. 2, pp. 455-460; Mono ni, t. 9, pp. 244245. Pour sa jeunesse voir surtout B. D e Maio, Alfonso Garafa, cardinale di Napoli, 1540-1565 (Studi e Testi, 210), Cité du Vatican 1961, passim. Pour son activité d’éditeur de la Bible, P. H. H ôpel, Beïtrdge zur Geschichte der Sixto-Klementinisohen Vulgata, Fribourg-en-Br. 1913, passim. Voir aussi G. P apa , Il cardinale Antonio Garafa prefetto della S. Congrega zione del Concilio, dans La Sacra Congregazione del Concilio (1564-1964), Cité du Vatican 1964, pp. 309-338 et li»., Il cardinale Antonio Carafa nei suoi rapporti con Paolo IV e i Teatini, dans Begnum Dei, t. 6, 1950, pp. 8-28. Sur l’édition des conciles voir H. Quentin, Jean-Dominique Mansi et les grandes collections conciliaires, Paris 1900, pp. 25-27; S. K uttner, L’édition romaine des conciles généraux et les actes du premier concile de Lyon, dans Miscellanea historiae pontificiae, t. 3, n° 5, Borne 1940, pp. 5-15; V. P eri, Due protagonisti dell’ « Editio Romana » dei Con cili ecumenici: Pietro Morin ed Antonio d’Aquino, dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 7, pp. 131-232; C. L eonardi, Per la storia dell’edizione romana dei Concili ecumenici..., ibid., t. 6, pp. 583-637. Sur Antonio Carafa, person nage si intéressant, on souhaiterait une monographie, comme celle qui a été dédiée à son cousin Alfonso. L ’important « carteggio Carafa » con servé dans le fonds Barberini, les nombreuses lettres conservées dans le fonds Vatican, parmi les dossiers intéressant le concile de Trente, les « Acta consistoriâlia » rédigés par lui en l’absence du cardinal Santoro, malade (cf. G. P apa, A proposito dei diari consistoriali del card. Santoro, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 8, 1954, pp. 267-277) per mettraient une étude documentée. Son testament original n’a pas été retrouvé. Une copie pour le Collège Maronite, auquel il laissait beaucoup d’immeubles, se trouve aux archives du Vatican (A. A ., Arm. I-X V III, 1784, f. 33v, cité par G. P apa , op. cit., p. 277). Dans cette copie, le legs des manuscrits n’est pas spécifié. Les livres imprimés sont légués à son petit-neveu Antonio. * 3 Voir ci-dessous, p. 97, n. 104; P etitmengin, p. 600, a expliqué la raison de cette répartition. 4 Bulle « Bam semper ex omnibus », dans Bullarium Romanum, t. 8, Turin 1863, pp. 104-109. 5 Voir ci-dessus, p. 52. 6 B aumgarten, t. 1, p. 106, mais ne donne pas la référence. 7 Bullarium Romanum, t. 8, Turin 1863, p. 996. Cf. B aumgarten, t. 1, pp. 105-107.
8 Voir les travaux de P. H. H ôpel et P. M. B aumgarten déjà cités. 9 Nous n’avons pu déterminer avec certitude où fut installée la Ty pographie qui d’ailleurs ne fut peut-être pas toujours située au même
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Chapitre Y
endroit. M. P a n sa , Della Librerìa Vaticana, Eome 1590, dit, pp. 321-322, qu’elle fut installée « in alcune stantie in Belvedere presso l’habitatione di Pio un ». Il donne le texte de l’inscription qui surmontait la porte d’entrée; A . B occa , Bibliotheca Vaticana a Siocto V in splendidiorem com modiorem locum translata, Borne 1591, pp. 414-415, parie seulement de la fondation de la Typographie sans parler de son site; A . T a j a , Descri zione del Palazzo Apostolico Vaticano, Bome 1750, n’en parie pas; G. P. Ch a tt a r d , Nuova descrizione del Vaticano o sia del Palazzo Apostolico di Ban Pietro, t. 3, Bome 1768, p. 82, dit que l’inscription ne s’y trouve plus, ilous n’avons pas pu étudier le sort de la Typographie. Signalons les projets de Lorenzo Zaccagni qui nous prouvent que la Typographie n’existait plus à cette époque (1701): voir Arch. Bibl. 9, ff. 179r-180v, plan f. 18r. Les plans conservés dans le ms. de Londres, British Museum, King’s Maps 75 K , 1-3, dont la Bibliothèque possède les microfilms (Microf. 72, 129) n’indiquent pas l’emplacement de la Typographie. Voir aussi D. B ed ig d e Cam pos , I palazzi vaticani, Bologne 1967, pp. 186 et 189. 10 G. M e r c a t i , Note varie di antica letteratura medica e di bibliografia (Studi e Testi, 31), Bome 1917, pp. 47-67; P. B a r b e r i , Le edizioni romane di Francesco Minizio Calvo, dans Miscellanea di scritti di bibliografia ed erudizione in memoria di Luigi Ferrari, Florence 1952, pp. 57-98. 11 Abondante bibliographie citée par B. M. G a l a n t i , Note per la storia della stampa a Roma, la «Stamperìa Camerale » ed i suoi stampatori, dans Bollettino dell’Istituto di patologia del libro, t. 7, 1948, pp. 17-20 et E. Y accaro -S o pia , Documenti e precisazioni su Antonio Biado ed eredi tipo grafi camerali del sec. X V I, Ibid., t. 9, 1950, pp. 48-85. Voir aussi I libri editi, pp. xvm -xix et Ή. V ia n , dans Enc. catt., t. 12, coll. 1135-1136, et enfin récemment E. A le an d ri B a r l e t t a , La stamperia romana di Paolo Manuzio, dans I d ., Aspetti della Riforma cattolica e del Concilio di Trento (Pubblicazione degli Archivi di Stato, 56), Bome 1964, pp. 126136 et P. P e titm e n g in , À propos des éditions patrìstiques de la ContreRéforme: le « Saint Augustin » de la Typographie Vaticane, dans Recher ches augustiniennes, t. 4, 1966, pp. 199-251. Une histoire complète de la « Stamperia » devrait s’étayer sur les documents conservés à l’Archivio di Stato di Borna, Camerale II, Stamperia: 29 dossiers (buste) depuis 1589. 12 Voir ci-dessus, p. 46. 13 G. F u m ag alli , Antonio Biado, Bergame 1893, p. 77. 14 G. F u m ag alli , Antonio Biado, p. 78. Le motu proprio est édité pp. 115-119. 15 Bullarii sive Collectionis Constitutionum anni quattuor sui Ponti ficatus editarum a ... Sixto Quinto, Pars II, Bome 1590, pp. 168-172. 16 M oroni , t. 69, p. 233 et voir ci-dessous, p. 106.
17 Voir l’« avviso » du 16 octobre 1585, édité par J. A. F. O r b a a n , La Roma di Sisto V negli Avvisi, dans Arch. Soc. Rom. Stor. Patr., t. 33, 1910, p. 285. Il y eut beaucoup de discussions sur l’emplacement de la nouvelle Bibliothèque. À ce sujet voir une lettre de Federico Banaldi, entre 1584 et 1587, éd. par M e r c a t i , Opere minori, t. 3, pp. 240-241.
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18 Sur la démolition du théâtre de Pie iv voir P. B attmgarten , Die Vulgata Sixtina, Munich 1911, p. 11. 19 Sur la construction de la bibliothèque de Sixte v, voir, dans l’ordre chronologique: D. F ontana, Del trasporto dell’obelisco vaticano e delle fabbriche di S.S. Papa Sisto V, Rome 1590; M. P ansa, Della Libreria Vaticana, Rome 1590; A. R occa, Bibliotheca Vaticana a Sixto V in splen didiorem commodioremque locum translata, Rome 1591; E. Stevenson, Topografia e monumenti di Roma nelle pitture a fresco di Sisto V nella Bi blioteca Vaticana, pp. 7-8, dans le recueil: Al Sommo Pontefice Leone X III, Omaggio giubilare della Biblioteca Vaticana, Rome 1888, étudie les comptes de la fabrique qui furent envoyés au Château Saint-Ange (Arch. Vat., A . A., Arm. B, 1; ci. P etitmengin, p. 581, n. 4; voir aussi Arch. Bibl. 30, f. 351r: « Conti di Marino Ranaldi, 7 dic. 1593: Spese della fabbrica »); J. S. A ckerman, The Cortile del Belvedere (Studi e documenti per la storia del Palazzo Apostolico, pubblicati a cura della Biblioteca Vaticana, 3), Cité du Vatican 1954; P. P etitmengin, Recherches sur l’organisation de la Bibliothèque Vaticane à l’époque des Ranaldi, 1547-1645, dans Mél. archéol. hist., t. 75, 1964, pp. 561-628, donne une mise au point de la question et de nouveaux détails. Enfin J. H ess, Kunstgeschichtliche Studien zu Renaissance und Barock, t. 1, Rome 1967, pp. 117-128, 143-152, 163-179 et les addenda en fin de volume; les illustrations se trouvent dans le t. 2; voir aussi D. R edig de Campos, I palazzi vaticani, Bologne 1967, pp. 185-189. Des illustrations sont données en beaucoup d’ouvrages: voir notamment O. Cecchelli, Il Vaticano, Milan 1928, pl. 375-381. 20 Sur le transport des livres voir B atjmgarten, 1.1, p. 119. Le transport dura de septembre 1590 à mars 1591. Baumgarten publie le mandat de la Chambre Apostolique du 26 mars 1591 par lequel on régla les 157 journées de travail de Petrus Teutonicus et de Bernardinus îiursinus (Archivio di Stato di Roma, Camerale I 938, i. 117v; Ibid., Camerale I 940, f. 3V). 21 M. PANSA, Della Libreria Vaticana..., p. 33; A . R occa , Bibliotheca Vaticana..., pp. 2 et 268; A. T a j a , Descrizione del Palazzo Apostolico Vaticano, Rome 1750, p. 414, appelle encore cette pièce « vestibolo »; au contraire, G. P . Ch a tt a r d , Nuova descrizione del Vaticano, t. 3, Rome 1767, pp. XLi et 17, l’appelle «stanza delli scrittori», «stanza dove si scrive »; X . B a r b ie r D e M ontault , Oeuvres complètes, t. 2, Poitiers 1889, p. 175, appelle cette pièce « transept ». Je ne sais pas pourquoi S. L e G r e l l e , dans Guida delle Gallerie di pitture (Gallerie e Musei Pon tifici, 5), Rome 1925, p. 25, appelle le fonds du « Salone Sistino », composé de deux salles voûtées, le « vestibule », appellation reprise par J. H ess , Kunstgeschichtliche Studien, t. 1, Rome 1967, p. 165. G. I ncisa D ella R occhetta , Della biblioteca di Sisto V e del portone berniniano a Castel Gandolfo, dans Roma, t. 12,1 93 4 , p. 105, parie du « cosidetto vestibulo ». Dans cette salle s’installèrent les « scrittori ». P e t it m e n g in , p. 583, ex plique cette inexacte façon de s’exprimer, par le fait que ces deux salles voûtées (les « cubicula fornicata Bibliothecae annexa » dont parle A. Rocca) sont pour les visiteurs la voie d’accès au « Salone Sistino ».
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Chapitre V
22 Voir D. B e d i g d e C a m p o s , I Palazzi Vaticani cit., pp. 217, 243. 23 Les inscriptions dans M. P a n s a , Della Libreria Vaticana..., pp. 3637; A . B o c c a , Bibliotheca Vaticana..., pp. 270-271 et dans d’autres. Ins criptions au-dessus des deux portes d’entrée: M. P a n s a , op. cit., p. 34 et A. B o c c a , op. cit., p. 268. 24 Sur la bibliothèque secrète voir P . D e X olh ac , La bibliothèque de Fulvio Orsini, Paris 1887, p. 120; M e r c a t i , Opere minori, t. 3, p. 226, n. 1; P etitm e n g in , pp. 598-600.
25 Voir ci-dessous, p. 239. 26 Bibliographie dans A. Dupront, Art et Contre-Réforme. Les fres ques de la bibliothèque de Sixte Quint, dans Mél. archéol. hist., t. 48, 1931, pp. 282-307. Description dans M. P ansa , Della Libreria Vaticana...; A. B occa, Bibliotheca Vaticana...; E. Pistoiesi, Il Vaticano descritto e illustrato, t. 3, Bome 1829, pp. 155-276; X . B arbier de Montault, La Bibliothèque Vaticane et ses annexes, Borne 1887; S. L e Grelle, Guida delle Gallerie di pitture, Bome 1925, pp. 21-49; J. H ess, Kunstgeschichtliche Studien, pp. 163-179, 409-411. 27 Sur Silvio Antoniano (1540-1603) voir P . P r o d i , dans Diz. biogr. Ital., t. 3, Bome 1961, pp. 511-515. 28 A . B occa , Bibliotheca Vaticana, p. 272. 29 J. H e s s , Eunstgeschichtliche Studien, t. 1, p. 170; A. MuNoz, In torno al S. Luca di Raffaello, dans Bollettino d’Arte, t. 30,1936-1937, p. 336. 30 G. P . Ch a tt a r d , Nuova descrizione del Vaticano, t. 3, p. 17. 31 P e t it m e n g in , p. 583; nous parlerons au fu r e t à m esure de ces restaurations. 32 P e titm e n g in , pp. 585-586. 33 P etitm e n g in , p. 606. 34 P e titm e n g in , p. 581. 35 Voir surtout B au m g ar te n , t. 2, pp. 107-116 et tous les documents qu’il apporte, nn. 92-115, pp. 37*-43*.
36 Sur Henri Gravius (De Grave, 1536-1591) voir E. H .-J . B e u .dans Biographie nationale de Belgique, t. 5, Bruxelles 1876, coll. 127-131; B a u m g a r t e n , t. 1, p p . 322-326; t. 2, p p . 111-114; L . C e y s s e n s , Henrik van Grave, dans Mededelingen van het Nederlands Historisch Insti tuai te Rome, 1 . 10,1959, pp. 227-234; P. C l a e y s B o u u a e r t , TJn théologien belge du X V I e siècle, Henri Gravius, dans Revue d'histoire ecclésiastique, t. 57, 1962, pp. 863-871; Y. P e r i , Due protagonisti..., dans Mélanges Eugène Tisserant, t. 7, p. 147, n. 69; P. P e t i t m e n g i n , À propos des édi tions patristiques..., dans Recherches augustiniennes, t. 4, Paris 1966, p. 215, n. 6. Voir dans Archivio di Stato di Borna, Camerale I 939, ί. 30ν, un paiement de 25 écus d’or à Henri Gravius (7 février 1591) et Ibid., f. 56v, un paiement au neveu de Gravius (21 juin 1591). 37 Voir ci-dessus, p. 76. 38 Les bulles originales concernant l’incorporation des bénéfices se trouvent dans le Vat. lat. 14475 qui contient les documents originaux autrefois conservés dans les archives de la Bibliothèque. La première sen s,
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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bulle est du 3 octobre 1585; c’est la concession des bénéfices de la région de Padoue (S. Biagio di Gorneglina, S. Maria di Sarmatia, S. Maria di Terradura, S. Basilio di Eoncaglia) qui donnaient à la Bibliothèque une rente de 180 ducats d’or (V a t. lat. 1 4 4 7 5 , f. 35r: parchemin n° 14). La bulle fut promulguée le 23 décembre 1585. Les autres bénéfices sont ceux des abbayes de S. Maria Imbrosiana et de S. Maria di Cartignano qui était en commende des Cantelmo depuis 1567 (documents dans le V a t. lot. 1 4 4 7 5 , ff. 27r, 29r), mais elle leur fut disputée dans la suite. Le dernier Abbé commendataire fut Filippo Boncompagni. À sa mort, les bénéfices furent octroyés à Giuseppe Banaldi (cf. M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 230, n. 1). Ce sont les parchemins nn°s 16 et 17 du V a t. lot. 1 4 4 7 5 , ff. 37r, 38r, des 17 et 28 juin 1586. Le 3 octobre 1586, ces deux bénéfices furent réunis en faveur des deux custodes de la Bibliothèque (parchemin n° 18, V a t. lat. 1 4 4 7 5 , f. 40r) et la bulle d’application de ces bénéfices à la bibliothèque Vaticane fut promulguée le 29 octobre (parchemin n° 19, ib id ., f. 39r), tandis que Giuseppe Banaldi permutait ces bénéfices avec ceux de San Pietro in Villa del Lago, le 28 mai 1591, produisant une bulle de Grégoire xm du 20 février 1590, expédiée le 28 avril (par chemin n° 20, ib id ., f. 41r); la troisième incorporation eut lieu le 1er mars 1599, lorsque Clément vin appliqua les rentes de l’abbaye de S. Maria in Venticano au cardinal Baronio (parchemin n° 22, ib id ., f. 43r). Baronio à peine mort, Paul v, le 1er juillet 1607, attribua les rentes de cette abbaye aux dépenses de la Bibliothèque (voir ci-dessous, p. 100). Les archives de la Bibliothèque contiennent tous les documents relatifs à l’administration de ces bénéfices, aux tomes 1 6 -2 5 , 3 1 (papiers du car dinal Brancati de Lauria, ff. 18r-255r), administration qui se révéla pleine de difficultés. Il y eut notamment des conflits avec l’archevêque de Bénévent au sujet des rentes de l’abbaye de S. Maria in Venticano; la contre partie des documents se trouve dans les archives de cette paroisse. Quel ques documents sur l’abbaye de S. Maria in Venticano, antérieurs à son incorporation, sont recopiés ou notés dans le recueil des copies et notes de Galletti, V a t. lat. 7 9 4 7 , ff. 96r-98r. L’histoire économique de cette abbaye pourrait être écrite en se servant des archives de la Bibliothèque, des ar chives Vaticanes et des archives encore actuellement conservées sur place. 39 R u o li 6 5 -7 6 . 40 Comme Gerhard Vossius, dont nous parlerons ci-dessous, Bichard Stravius (1597) « revisor Signaturae » ( B a u m g a r t e n , t. 1, pp. 131, 326; voir la correction, t. 2, p. 113), Flaminius de Mobilibus, « clericus Lucanus, corrector auctorum ecclesiasticorum », qui avait, lui aussi, la « parte di Palazzo» (B a u m g ar te n , t. 1, p. 127; voir aussi, t. 2, n. 127, p. 48*). Flaminius de Mobilibus est celui qui est payé avec la plus grande régu larité, du 27 février 1576 au 5 janvier 1586 (Archivio di Stato di Borna, G am er ale I
9 2 9 à 9 3 4 ).
41 Arch. Vat., S eer. B r e v . 6 9 , ff. 244v-248r. Paiements réguliers depuis le 31 août 1581 jusqu’au 1er juillet· 1585: Archivio di Stato di Borna, Cam erale I
931.
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Chapitre V
42 Yoir ci-dessus, p. 55 et p. 68, n. 137. 43 M e r c a t i , P e r la storia, p. 21. Index dans B e g . lot. 2 0 9 9 , éd. ibid., pp. 225-228; voir aussi G-r. D e A n d r e s , L os codices griegos d i F ra n cisco de A c cid a s en el E sc o r ia i, dans S crip toriu m , t. 24, 1970, pp. 339-342. 44 Correspondance de 1588 avec Mgr Mirto Frangipani, nonce à Co logne, relative à la copie d’un ms. de S. Bonaventure ( B a t j m g a r t e n , t. 2, pp. 140-141). Cette copie est le V a t. lot. 7 7 2 3 . Achat de manuscrits de S. Bonaventure au libraire Rossetto de Venise (13 juin 1587, Archivio di Stato di Roma, Cam erale I 9 3 6 , f. 14r). 45 B a t j m g a r t e n , t. 2, p. 136 et n° 119, p. 45*-46* offre des docu ments du 7 mars 1584. C’est probablement Bonafé qui fut correcteur de la Typographie, succédant à Federico Mezio le 25 novembre 1592. Voir ci-dessous, p. 91, n. 62. Sur ce personnage, voir M e r c a t i , P e r la storia, p. 122, n. 4; Y . P e r i , P u e p rota g on isti... cit., pp. 188-189. 46 Archivio di Stato di Roma, Cam erale I 9 3 6 , f. 143r (2 décembre 1589). 47 Les listes sont dans le V a t. lot. 3 9 5 8 , f f . 165r-172T, dans A r c h . B ib l. 1 2 , f . 25T: 14 manuscrits et deux imprimés (M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 243, n. 6). Bibliographie fournie par S. K t j t t n e r , L 'é d itio n rom ain e des conciles g én é r a u x ..., dans M iscella n ea historiae pon tificiae, t. 5, Rome 1940 et par C . L e f e b v r e , A n to n ii A u g u s tin i P r a x is B o ta e (M o n u m e n ta C hristiana selecta, 8), Tournai [1960], p. 8, n. 1. Les manuscrits prove nant d’Agustin sont les V a t. gr. 8 3 9 , 8 4 0 , 8 4 2 , 1 1 7 9 , 1 1 8 0 -1 1 8 2 , 1 1 8 4 1 1 8 6 ( D e v r e e s s e , P o u r l’ histoire, p. 333). Voir aussi P. M . B a u m g a r ten
, S is p a n i c a I
( U ntersuchungen zu r Geschichte u n d K u l tu r des sech-
zéhnten Jahrhunderts,
3), Krumbach 1927, pp. 6-18; C.
L e o n a r d i, P er
u n a storia dell'edizion e rom a n a d ei C on cili ecu m en ici, 1 6 0 8 -1 6 1 2 . S a A n
dans M éla n g e s E u g èn e T issera n t, t. 6, pp. 583-637 qui donne d’ailleurs une liste plus complète des mss. 48 P. M. B a t j m g a r t e n , S is p a n i c a I , t. 1, pp. 18-33 et pièces nos 38 et 41, p. 66. 49 G. C t j g n o n i , D o c u m e n ti C h igia n i concernenti F e lic e Perenti, S isto V , dans A r c h . S o c. B o m . S tor. P a ir ., t. 5, 1882, pp. 1-32, 210-304, 542-585. Où furent retrouvés ces documents par l’abbé Salvetti (C u g n o n i , p. 1, p. 10)? Sur l’abbé Salvetti, qui fut préfet des Archives de septembre 1656 à sa mort (1666), voir M a r i n i , M e m o r ie istoriche, p. 452. Il signe comme préfet des Archives dans A r c h . B ib l. 9 , f. 295r. Ses lettres à An tonio Diodati se trouvent dans V a t. lat. 6 9 2 7 , ff. 61r, 78r etc. 5° q>roig catalogues dans le ms. Chigi L I I I 7 2 , deux de la bibliothè que que Sixte v possédait lorsqu’il était supérieur du couvent de San Lo renzo de Naples, le troisième compilé à Rome vers 1560. Cette biblio thèque était probablement plutôt d’imprimés comme celle du Collège San Bonaventura, créé par Sixte v dans le couvent des SS. Apôtres; elle fut déposée à la bibliothèque Casanate à l’époque napoléonienne, puis à la bibliothèque Vittorio Emanuele (renseignements fournis par feu le P. Giuseppe Abate, O.F.M. Conv.). Cf. B. Pesci, I fo n d i religiosi nella bi-
ton io A g u s tin a F ra n cesco A d u a rte,
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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dans I I libro e le biblioteche (Bibliotheca P o n 6), Borne 1950, pp. 351, 358. 51 C. Y . M a s s i m o , N o tiz ie istoriche della V illa M a s s im o , Rome 1836, p. 153, η. 1. De cette bibliothèque existe un inventaire de 1655. Elle fut dispersée entre 1655 et 1696. 52 Le seul acte notoire pour la Bibliothèque est l’ordre, donné par le cardinal Santoro, aux Juifs, le 26 septembre 1590, de ne pas imprimer le Talmud (P. M. B a u m g a r t e n , O i e Vulgata S ix tin a , Munich 1911, pp. 19, 97-98). blioteca n azion ale di Borna, tificii A th e n a e i A n to n ia n i,
53 É dité par B a u m g ar te n , t. 1, pp. 110-111, avec la date du 23 jan vier 1592; cf. M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 243, n. 2. 54 M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 2, p. 484.
55 Petit-neveu du cardinal Pompeo Colonna, Marco Antonio Colonna participa au concile de Trente; sous Sixte v, il fut préfet de la Commission de l’Index; en juillet 1591, nommé préfet de la Commission de la révision de la Vulgate, il emmena la Commission dans son domaine de Zagarolo. Les amendements du cardinal Colonna, conservés dans la Bible annotée, V a t. lat. 9 5 1 3 -1 5 , ont été publiés par P. H. H ôpfl, B eitra g e zu r Geschichte der S ix to -K le m e n tin isc h en Vulgata, Fribourg-en-Br. 1913, pp. 278-291. Il mourut le 14 mars 1597 à Zagarolo. Le cardinal M. A . Colonna légua 8 manuscrits grecs à la bibliothèque Vaticane ( D e v r e e s s e , P o u r l’ histoire, p. 333; D e v r e e s s e , L e fon d s grec, p. 473). 56 Fils de Marco Antonio n, le vainqueur de Lépante, Ascanio Co lonna avait vendu une partie de son beau palais, sur l’ordre de Sixte Quint, aux frères mineurs. On sait qu’il avait une magnifique bibliothè que, dont le bibliothécaire fut Pompeo Ugonio (voir P. d e E o l h a c , L a bibliothèque de F u lv io O rsin i, Paris 1887, p. 177, n. 1). Ascanio Colonna est l’auteur de diverses ordonnances, en septembre 1592, qui sont con servées dans les A r c h . B ib l. (voir M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, pp. 218, 224-227). Il acquit les manuscrits de Sirleto (voir ci-dessus, p. 55). Ad versaire de Baronio dans la question de la M o n a rch ia S icu la , et aussi de Santoro ( B a u m g a r t e n , t. 1, p. 46), il mourut le 17 mai 1608. 57 A s s e m a n i , p. l x x ; M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 270, n. 5. Il faut corriger ce que dit A s s e m a n i , p. l x i x . Girolamo Sirleto mourut au com mencement de 1576, comme l’a prouvé M e r c a t i , O pere m in ori, t. 3, p. 257. Eous avons vu le bref de nomination de Tommaso Sirleto (Arch. Vat., S ecr. B r e v . 1 7 8 , fi. 68r-69r), qui n’est pas très clair, et a évidemment induit Assemani en erreur. Dans les listes diverses (voir ci-dessous, p. 93, n. 82), Tommaso est indiqué comme succédant à Federico Ranaldi. Dans la liste communiquée par Alessandro Banaldi à Ferrante Carli (V a t. lat. 1 0 7 4 2 , f. 85v), nous trouvons ceci: « Thomas Sirletus nepos Gulielmi a Marino [Banaldi] propositus Pontifici in memoriam Cardinalis Sirleti, postea creatus episcopus Squillacensis ». Sur ce curieux personnage que fut Ferrante Carli (Carlo Ferrante Gianfattori, 1578-1619) et qui a laissé lai aussi une description de la bibliothèque Vaticane, voir L. A l l a c c i , A p e s U rbanae, p. 92; G. V. Bossi, P in a c o th e c a ..., Lyon 1712, pp.
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240-245 (sous le nom de
Chapitre Y
Zoilus Ardelio » ); I. A f f ò , M e m o r ie degli t. 5, Parme 1797, pp. 21-54; M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, pp. 202-274, passim. La bibliothèque Vaticane pos sède de lui les V a t. lot. 1 0 7 4 1 -1 0 7 4 4 . D ’autres ouvrages de lui auraient été conservés dans la bibliothèque Albani. 58 R u o li 1 0 4 (1591), f. l l r: «Marino Banaldi custode, M. Tomaso Sirleti suo compagno, M. Luca Valerio e M. Girolamo Molle Correttori de li braria, M. Gio. Luigi Mercati e Giuseppe Banaldi scrittore in latino, M. Giovanni Santa Maura scrittore in greco, M. Giuseppe Capobianco restauratore ». Nous avons déjà parlé de Giovanni Luigi Mercati (voir p. 66, n. 108) et de Giuseppe Capobianco. Luca Valerio et Girolamo Molle eurent ime carrière un peu accidentée, comme nous verrons tout à l’heure. Ils disparaissent des rôles et reparaissent en juin 1594 (R u o li 1 2 8 , f. 7V). La suspension est aussi indiquée dans Archivio di Stato di Borna, Cam erale I 9 3 5 , f. 154v; cependant, les paiements reprennent très rapidement, avec des variations continues qu’il est difficile d’énumérer ici. Sur ces employés voir aussi B a t j m g a r t e n , t. 1, pp. 122-123, 135, 345-346; t. 2, pp. 144-146, 47*, 50*-51*. Sur Giuseppe Banaldi, qui subit lui aussi une interruption et fut rétabli dès le début de 1593, voir B a t j m g a r t e n , t. 1, p. 123, 346; t. 2, p. 145, 47*. Le plus important est sans doute Gio vanni di Santa Maura (1540-1613). Sur lui, H. O m o n t , L e dernier des copistes grecs en Ita lie , 1 5 7 2 -1 6 1 2 , dans R e v u e des études grecques, t. 1, 1888, pp. 177-191; et I d ., N o te su r u n portrait de J e a n de S a in te M a u r e conservé à la bibliothèque de M ila n , ib id ., t. 5, 1892, pp. 427-430; B a t jm g a r t e n , t. 1, pp. 121, 123, 244, 334-336, 346. Il reçut des paiements jusqu’en 1613. Voir aussi V o g e l - G a r d t h a u s e n , pp. 193-195; I l p rim o processo p er S a n F ili p p o N e r i nel codice V atica n o latino 3 7 9 8 ..., éd. et annoté par G. I n c u s a D e l l a B o c c h e t t a et N. V i a n , t. 3 (S tu d i e T e sti, 205), Cité du Vatican 1960, pp. 305-306 (ses lettres au cardinal Federico Bor romeo sont conservées à la bibliothèque Ambrosienne de Milan). Nous ver rons ci-dessous qu’il rédigea un important catalogue des manuscrits grecs. II exécuta beaucoup de copies. P. B a t i f f o l , L ’ abbaye de R o ssa n o, Paris 1891, pp. 124-125, donne un document concernant son activité de copiste. Voir aussi M e r c a t i , O pere m in ori, t. 3 et 4, aussi t. 5 (Index), s. v. 59 R u o li 1 0 9 et 1 1 0 . 60 B a t j m g a r t e n , t. 1, pp. 344-347. La suspension est marquée sur les R u o li 1 1 1 et suivants. 61 Paolo Eustachio était déjà employé au service de la bibliothèque Vaticane: de nombreux mandats pour copies de livres hébraïques et ara bes lui sont adressés de 1568 à 1571 (Archivio di Stato di Borna, Camerale I 9 2 2 , 9 2 4 , 9 2 5 ). Paolo Eustachio est inscrit régulièrement aux R u o li depuis 1592; Silvestro Branconio depuis 1592; depuis 1594, « scriptor graecus ». 62 « Inter gravissimas quas » (B u lla riu m rom a n u m , t. 10, Turin 1865, pp. 81-83). Analyse de cette bulle dans B a t j m g a r t e n , t. 1, p. 135. Les « correctores » indiqués dans la bulle sont l’Abbé bénédictin Adriano Oiprari, en général appelé « Salvenerio » du nom de son ab«
scrittori e letterati 'parm igiani,
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De Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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baye en Sardaigne, Francesco Lamata, G. B. Bandini, Federico Mezio, Gerhard Vossius, qui n’accepta pas l’emploi et fut remplacé par Mau rice Bressieu, du diocèse de Grenoble et de la province du Dauphiné, nommé le 29 novembre 1593 (Arch. Vat., Seer. B r e v . 2 0 9 , f. 125r). Les nouveaux correcteurs furent dans la suite Christophe Obry (ou Aubry), maître en théologie, professeur à la Sorbonne de Paris et recteur de S.André de Paris, réfugié pour questions religieuses, nommé le 5 novembre 1594 (Arch. Vat., S eer. B r e v . 2 2 1 , f. 14r), Maurice Bressieu, dont nous venons de parler, le fameux Aldo Manuzio junior, à la place d’Angelo Bocca, nommé le 18 mai 1595 (Ibid., S ecr. B r e v . 2 2 7 , f. 163r; cf. Archivio di Stato di Borna, Cam erale I 9 3 5 , f. 223r; il commença son travail le 18 mai 1595 [Ib id ., f. 225r]), Henri de Sponde, du diocèse d’Oloron, nommé le 15 juin 1601 (Arch. Vat., S ecr. B r e v . 3 0 9 , f. 259r'v), Jean Priam, du diocèse de Clermont-Ferrand, en remplacement de Francesco Lamata (7 octobre 1602: Ibid., S ecr. B r e v . 3 2 6 , f. 87r), Pierre Morin, nommé secrétaire le 10 avril 1592 (Ibid., S ecr. B r e v . 1 9 0 , f. 131r), inscrit aux rôles depuis 1594 (R u o li 1 2 7 , mai 1594), Antonio Agellio, Giovarmi Bonafé et Gio vanni Matteo Carotilo qui fut professeur au Collège Grec, fut grand ami d’Urbain vm et eut, paraît-il, maille à partir avec Allacci (cf. S. G r a d i , L e o n is A lla tii vita, dans N o v a P a tr u m Bibliotheca, t. 6, pars n, Borne 1853, pp. iii-xxvin; sur ce personnage voir I. V u t i é r i d i s , Ισ τ ο ρ ία τη ς νεοελληνικής Λογοτεχνίας, Athènes 1927, ρ. 44). Ces derniers se partagè rent l’office de Federico Mezio entré au service du Collège Grec vers 1584, devenu évêque de Termoli (nommé le 25 novembre 1602: Arch. Vat., S ecr. B r e v . 3 2 8 , iï. 42r-45r); Pompeo Ugonio est nommé à la typo graphie Vaticane en remplacement de Pierre Morin, le 22 novembre 1603 (Ibid., S ecr. B r e v . 3 3 9 , f. 378r v; document original dans le V a t. lot. 1 4 4 7 5 , f. 45r; copie Galletti dans le V a t. lat. 7 9 4 7 , f. 27r; beaucoup de ses manuscrits sont dans le fonds Barberini); enfin, le 15 janvier 1605, est nommé Giulio Cesare di Santa Maura (Arch. Vat., S ecr. B r e v . 3 5 3 , f. 310). Sur ces correcteurs voir B a u m g a r t e n , t. 1, pp. 135-150. Pierre Mo rin, bibliste, est aussi lié nous l’avons vu, à l’histoire de l’édition des con ciles. Les lettres de Pierre Morin, éditées par J. Q u é t i f , P e tr i M o r in i ... epistolae, Paris 1675, sont rééditées en partie par H. Q u e n t i n (cit. p. 83), pp. 189-201. Sur Pompeo Ugonio dont la bibliothèque Vaticane possède beaucoup d’ouvrages manuscrits voir E. Josi, dans E n c . catt., t. 12, coll. 715-716. Sur G. B. Bandini, recteur et conservateur des livres déposés « alla nicchia del Belvedere », doyen des acolytes pontificaux, et qui laissa sa bibliothèque à la Vaticane, voir M e r c a t i , P e r la storia, pp. 12-13, et N o te , p. 21. Nombreux documents sur Bandini dans B a u m g a r t e n , t. 1, passim; voir aussi P. P e t i t m e n g i n , 4 p rop o s des éditions p a tristiques, dans Recherches au gu stin ien n es, t. 4, 1966, pp. 199-251. Aldo Manuzio le jeune est inscrit au R u o lo 1 2 7 (mai 1594), parmi les « scrittori », depuis juin 1594 (R u oli 1 2 8 ) « alla stampa ». Il mourut le 24 octobre 1597. Sur sa bibliothèque voir ci-dessous, p. 101 et p. 119, n. 26. Sur le person nage voir B a u m g a r t e n , t. 1, pp. 142-148. Sur Antonio Agellio, évêque
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d’Acerno, voir aussi P. A n d r e u , dans D i z . biogr. li a i ., t. 1, Borne 1950, pp. 382-383. Sur les grands travaux qui furent exécutés par les cor recteurs voir M e r c a t i , O f ere m in o r i, t. 3, p. 219. Sur les correcteurs voir aussi A r c h . B ib i. 9 , i. 43r. 63 I libri editi, p. xvm . 64 R u o li 1 2 4 , f. 9r; leurs noms ont été ajoutés après coup. 65 Pour les variations du personnel voir l’ordre de 1592 (M e r c a t i , O f ere m in o ri, t. 3, p. 227, η. 2), et la relation de 1597 (M e r c a t i , o . c ., p. 232); voir aussi P. P e t i t m e n g i n , À f r o f o s des éditions fa tristiq u es de la C on tre-R éform e, dans Recherches au gu stin ien n es, t. 4, 1966, pp. 200225; sur l’abbé Adriano Oiprari (et non « Cipriani »), voir M e r c a t i , O f ere m in o ri, t. 3, p. 219, η. 4; T. S a l a , D iz io n a r io storico biografico dei scrit tori ... dell’ O rdine di V allom brosa, t. 1, Florence 1929, pp. 150-151. 66 M e r c a t i , O fe r e m in o ri, t. 3, p. 228. 67 Relation de 1597 dans M e r c a t i , O fe r e m in o ri, t. 3, p. 231. 68 L’ordre du vice-bibliothécaire Ascanio Colonna de 1592 n’est pas clair: M e r c a t i , O fe r e m in o ri, t. 3, p. 227, n. 2. 69 Sur Baronio voir M e r c a t i , O fe r e m in o ri, t. 3, pp. 201-274. Ce mémoire très important embrasse la période 1592-1607. Voir aussi le volume: A Cesare B a r o n io , Sora 1963, avec bibliographie. L’oratorien Cesare Baronio (30 octobre 1538-30 juin 1607), entré en relations avec Sirleto en 1577, avait collaboré à la réforme du martyrologe romain, dont la première édition parut en 1583, la 3 e et meilleure édition en 1584, puis avec ses notes en 1586. Baronio est surtout célèbre comme histo riographe et pour ses douze volumes à ’A n n a le s ecclesiastici qui parurent de 1588 à 1607. Les A n n a le s devaient répondre aux célèbres Centuries de Magdebourg. Ces douze tomes ne dépassent pas l’année 1198. Les manuscrits autographes de cette œuvre sont les V a t. lat. 5 6 8 4 -5 6 9 5 . Sur Baronio historiographe voir P. A. W a l z , L a storiografia del B a ro n io e la storiografia d i oggi, dans P. A. W a l z , S tu d i storiografici, Borne 1937, pp. 5-27 (réédité de: A n g elic u m , t. 17, 1940, fase. 2-3 et t. 14, 1937, fase. 3); et E. F u e t e r , S toria della storiografia m odern a, trad. Sp in e l l i , t. 1, Naples 1944, pp. 316-318. Voir aussi M e r c a t i , O fe r e m in o ri, t. 3, p. 275. Familier et confesseur de Clément vin depuis 1594, Baronio joua, on le sait, un grand rôle dans toutes les questions politiques de ce pontificat et sous Paul v fut chargé de réformer le Bituel. Il avait reçu des pensions, très modestes d’ailleurs, de Grégoire xrv, de Sixte v et de Clément vm . Après la mort du cardinal M. A. Colonna, il fut nommé Bibliothécaire et peu de jours après, entra dans son appartement de la Torre dei Quattro Venti près de la Bibliothèque où il resta jusqu’au 21 août 1599 (B au m g a r te n , t. 1, pp. 290-305). Malgré son changement de résidence, il con serva cependant son appartement à la Bibliothèque (Me r c a t i , O fe r e m in o r i, t. 3, p. 208, n. 1). Clément vm lui octroya, en 1599, les bénéfices de S. Maria in Venticano, diocèse de Bénévent, qui après sa mort furent affectés par Paul v à la Bibliothèque. Le cardinal Baronio fut engagé dans une violente controverse sur la question de la M o n a rc h ia sicu la
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avec le cardinal A scanio Colonna (voir G. Ca t a l a n o , I I cardinale Cesare e la « R eg ia M o n a rch ia S icu la », dans R a ccolta ... A r tu r o Carlo J em o lo, vol. I, t. 1, Milan 1962, p p. 167-183). * 70 P . E h r l e , Z u r Geschichte der K a ta log isieru n g der V atican a, dans H istorisch es Jah rbu ch, t. 11, 1890, pp. 718-727; P e titm e n g in , pp. 589595. Ce sont les V a t. lot. 6 9 4 7 , 6 9 4 8 , 7 1 2 3 , 6 9 4 9 , rédigés en 1595-1596, le V a t. lai. 7 1 2 2 , catalogue de la Palatine rédigé plus tard (voir ci-dessous, p . 125). Les V a t. lot. 1 3 1 8 9 et 1 3 1 9 0 , catalogue topographique com m encé en 1597, minutes retrouvées par S. L e Grelle, auxquelles fait allusion M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 212. L e V a t. lat. 7 1 3 1 est un essai de clas sification antérieur par D om enico Ranaldi (M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p . 228; P e titm e n g in , p . 588). L e catalogue des manuscrits grecs, V a t. lat. 1 3 1 9 1 , aurait été établi avant le déménagement (D e v r e e sse , P o u r Vhistoire, p. 332; M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, p. 231, n. 4; P e titm e n g in , p. 579). U n double de l ’index de ce catalogue, plus com plet (celui du V a t. lat. 1 3 1 9 1 est m utilé), est contenu dans A r c h . B ib l. 1 2 , ff. 4V-25V. 71 P etitm e n g in , pp. 570-571, 587-598. 72 M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, p. 231, 236, 238-255. 73 Sur G. L. Mercati voir ci-dessus, p. 66, n. 108. 74 V oir ci-dessous, n. 82. 75 Sur la fam ille de Sirleto voir l ’ arbre généalogique contenu dans le B a r b . lat. 4 7 6 0 , f. 3 r, cité par L . D orez , Recherches et docum ents su r la bibliothèque du cardinal Sirleto, dans M é l . archéol. h ist., t. 11, 1891, p. 45, n. 2. Dans A r c h . B ib l. 1 1 , f. 137r, signent, lors de la consigne des manus crits laissés à la B ibliothèque par le cardinal, le 20 janvier 1586, M atteo, Tom m aso, Giovanni D om enico et Scipione Sirleto. 76 Dernier paiem ent en janvier 1572 (Archivio di Stato di Borna, Cam erale I 9 2 4 , f. 57Γ). 77 M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 257, η. 1. 78 L a note des A r c h . B ib l. 2 , f. 277v est du custode Zaccagni. 79 L e v i D e l l a V id a , p. 408, n. 2. 80 L e v i D e l l a V eda , passim (voir l ’index). 81 M e r c a t i , N o te , p. 29. 82 M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, pp. 256-262; L e v i D ella Y lda , passim (voir l ’index), ÎTous recourons, pour les dates, à trois listes, écrites par les Banaldi, contenues, l ’une dans A r c h . B ib l. 1 , ff. 175v-176r; l ’ autre dans le V a t. lat. 7 0 3 2 , à l’ article « Bibliothecarii », f. 14T-T; une troisième liste dans un recueil provenant de Ferrante Carli (voir ci-dessus, p. 89, n. 57), de la m ain d ’Alessandro Ranaldi (V a t. lat. 1 0 7 4 2 , f. 85r). 83 A sse m an i , p. l x x ; A r c h . B ib l. 1 , f. 214r. 84 B ao m g a r te n , t. 1, pp. 121, 346. Scriptor depuis le 20 juin 1591 (Arch. V at., S ecr. B r e v . 1 8 0 , ff. 306r-308r), il resta longtem ps à la B iblio thèque (com ptes du m ajordom e du Palais A postolique en 1605, dans A r chivio di Stato di R om a, Cam erale 1 1 3 6 8 ). I l eut des différends avec son cousin Cesare au sujet de l ’héritage de Marino (voir A r c h . B ib l. 1 , ff. 244r246r) et même un procès. Sur sa carrière, voir ci-dessous, p . 99 et p. 116, n. 4. B a r o n io
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Chapitre Y
85 Les travaux d’Alessandro Ranaldi sont énumérés dans les rapports publiés par M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, pp. 262-264, 271-274. Mercati a cité une quantité de manuscrits et d’index faits par Alessandro. Voir aussi le B e g . lot. 3 4 7 et ses poésies dans 7 at. lot. 6 9 6 7 , ft 302r, 318Γ-352ν (M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, p. 274, η. 1), dans B e g . lot. 3 6 2 , B a r b . lot. 3 8 3 9 , fit l r-10v. Une autre poésie pour la prise de possession (« possesso ») du cardinal Francesco Barberini, le 18 janvier 1627, dans le V a t. lot. 7 0 3 2 , f . 14; sur lui voir aussi A . M e r c a t i , C om p lem en ti al B u lla rìu m fra n cisca n u m , dans A r c h iv u m fra n cisca n u m h istoricu m , t. 43, 1950, p. 163-164; L. A l l a c c i , A p e s U rban ae, Rome 1633, p. 23. Sur Alessandro, comme sur Domenico, il y a encore à dire. 86 Voir la relation de 1607, dans Me r c a t i , O pere m in ori, t. 3, pp. 238-255.
87 Voir ci-dessus, p. 93, n. 84. 88 A r c h . B ïb l. 4 , f. 7r. Copie Galletti, dans V a t. lot. 7 9 4 7 , f. 97r 89 Voir ci-dessus, p. 63, n. 75. 90 Voir ce que nous disons du prêt, ci-dessus, p. 59, n. 32. Livres prêtés à Baronio, A r c h . B ib l. 3 2 , f. 324r. 91 Voir V a t. lat. 7 0 2 6 , fit 30(P-301T. 92 II y eut de grandes discussions au sujet de ces « tavolette ». En 1609, en 1611, on les fait encore {A rch . B ib l. 2 9 , i . 56r, 76r). Voir M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p p. 213-214. Sur les « tavolette », voir aussi L e v i D e lla V id a , pp. 124, 128. Les « tavolette » furent enlevées sous Urbain m Les fragments retrouvés ont été réunis dans le V a t. lat. 1 4 7 5 7 (1) et (2). * 93 M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, p. 220, rappelle toutes les dispositions prises par les papes pour la conservation des manuscrits, la fondation et le bon ordre des archives. Voir ib id ., pp. 221 et 237, les documents publiés. 94 B a t j m g a r t e n , t. 2, p. 135, parle de la bibliothèque du juge na politain Francesco De Curtis, produisant des documents du 20 juin et du 24 août 1591 (pour l’identification du personnage, différente de celle proposée par Baumgarten, voir N. C o r t e s e , I ricordi d i u n avvocato n a poletano del S eicen to, Naples 1923, p. 246). 95 Sur le sort des manuscrits de Panvinio, voir D. A. P e r i n i , O n ofrio P a n v in io e le su e opere, Rome 1899, pp. 51-57; index des œuvres et des manuscrits de Panvinio, pp. 189-213. Sur l’examen des papiers de Pan vinio, nouveaux documents dans B a t j m g a r t e n , 1 .1, pp. 339-340. Pres que tous les papiers de Panvinio se trouvent à la bibliothèque Vaticane. Compte-rendu, de la main de Francisco Pena, de la séance du 23 septem bre 1592 où le cardinal Santoro réunit B. Miranda, Roberto Bellarmino, Francisco Pena et Federico Mezio pour examiner les œuvres de Panvinio, dans le V a t. lat. 7 0 3 0 , f. l r (copie Galletti, V a t. lat. 7 9 2 8 , f. 143r). 96 D e v r e e s s e , P o u r l’ histoire, p . 2 1 . 97 B a t j m g a r t e n , t. 2 , p. 134: document du 19 février 1592; pp. 142143: brefs du 27 septembre 1597 à Johannes von Schônenberg, princearchevêque de Trêves, et aux chanoines du chapitre de Trêves pour avoir des manuscrits pour l’édition des conciles.
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
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98 Clément vni achète au libraire Carampella (sic) « libraro nel Pellegrino » ime dizaine de manuscrits en parchemin latins et grecs (2 août 1595) (Archivio di Stato di Roma, Cam erale I 9 4 5 , f. 65v). Il les paye au poids du parchemin. 99 Voir détails dans B. P astorello, L e « M e m o r ie m a n u zia n e » del l’A b ba te G ianfrancesco L ancellotti precursore di B en o u a rd , dans A t t i e m em orie della D ep u ta zion e d i S toria patria p e r le M a rc h e , 7e sér., t. 8, 1953, pp. 78-79. 100 Sur les Manuzi et leur bibliothèque voir A. Z eno, N o tiz ie lette r a rie... in torn o a i M a n u z i, préface à l’édition des E p isto le fa m ig lia ri di Cicerone, trad. A. Manuzio, 1 .1, Venise 1739, pp. I-L x xi. Sur la bibliothè que, les contemporains, M. P ansa, D ella L ib ra ria V a tica n a , pp. 402-403 et A. R o c c a , B iblioth eca V atican a, pp. 402-403. À l’époque moderne: S. D ebenedetti, G li stu di p roven zali in Ita lia nel C inquecento, Turin 1911, p. 45, n. 3; B aumgarten, t. 1, pp. 145-148. Bon article de Ρ. B ar beri , dans E n c . catt., t. 7, col. 1994-1996. Voir aussi E. P astorello, L ’ epistolario
m a n u zia n o.
In v en ta rio
cronologico
1 4 8 3 -1 5 9 7 (B iblioteca
di
30), Florence 1957, et In ed ita m a n u zia n a 1 5 0 2 -1 5 9 7 (Ib id ., 37), Florence 1960. Aldo Manuzio le jeune, fils de Paolo Manuzio et de Margherita Odoni, né le 13 février 1547, héritier des Manuzi et de leur belle bibliothèque, termina sa carrière à Rome comme son père, comme professeur à la Sapienza depuis 1588 (après avoir été professeur à Bologne et à Pise), puis correcteur de la typographie Vaticane depuis 1595 (voir ci-dessus, p. 91, n. 62). Il faisait partie d’un cercle d’huma nistes. Sa bibliothèque avait été transportée à Rome vers 1588-1589 (voir A. Z eno, o p . cit., p. Lvm; B aumgarten, t. 1, p. 145) et fut reven diquée à sa mort par la République de Venise. Mais à la suite des dettes qu’avait laissées Aldo, la Chambre Apostolique mit sous scellés les pièces de son appartement où se trouvaient les livres, qui furent transportés sur l’ordre de Clément vm à la bibliothèque Vaticane (comptes de Marino Ranaldi, A r c h . B ib l. 3 0 , î. 51r: il dépensa six écus pour transporter 65 caisses, fin novembre 1598). Nous ne savons pas d’ailleurs si sa biblio thèque se trouvait au Borgo, où Aldo Manuzio mourut (V. P rinzivalli, Torqu ato T a sso a B orna, Rome 1895, p. 103) ou au Palais Apos tolique. Sur le catalogue de ses manuscrits et imprimés, V a t. lat. 7 1 2 1 , fE. 51r-108v, les pièces ont été choisies et estimées par Marino Ranaldi: « 18 martii 1600... presi per ordine di... Clemente Papa ottavo nella li breria di Aldo Manuzio». I b i d ., f. 63v, note de Marino Ranaldi: «Monta ogni cosa fra libri stampati e manuscritti a scudi cinquecento cinquanta et se ne è fatto il mandato e dato al Commissario, n’ha poi rihauuto due casse piene un sacco pieno e più un altra cassa piena che fa per 2 casse ». La copie au propre de ce choix se trouve aux fï. l-48v du même ms. Les manuscrits choisis étaient au nombre de 342, les imprimés au nombre de 1564. Un autre catalogue — mutilé, semble-t-il, — de la main de Marino Ranaldi est conservé dans A r c h . B ib l. 1 2 , ff. 75r-78r (Mercati, O pere m in o r i, t. 3, p. 222). Les manuscrits et les imprimés, cependant, bibliografia ita lian a,
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Chapitre V
n’entrèrent que sous Paul y dans la Bibliothèque (V a t. lat. 5 4 8 0 , f. 2r; voir ci-dessous, p. 101). D ’autre part, nous trouvons dans A r c h . B ïb l. 1 5 , f. 144r, un reçu du 28 février 1616 concernant le transport de 48 cais ses provenant de cette bibliothèque. Il s’agissait de caisses vides que Giovanni Pietro Honorio de Staffalo, héritier d’Aldo Manuzio, avait réclamées à Alessandro Ranaldi comme lui appartenant (A rch . B ïb l. 2 9 , î . 110r-v). Ces manuscrits restèrent donc bien des années, au Palais Apos tolique ou au Quirinal (voir ci-dessous, p. 118, n. 13)? Un troisième catalogue de la bibliothèque d’Aldo Manuzio est conservé à la biblio thèque Ambrosienne de Milan sous la cote J 1 0 0 in f . (S. D e b e n e d e t t i , G li stu di p roven zali, p. 45, η. 3). Après des sondages, naturellement in complets, le catalogue en mains, nous pouvons dire actuellement à peu près dans quelle section du fonds Vatican ils se trouvent (voir ci-dessous, p. 119, n. 26). De cette fameuse bibliothèque, sur laquelle il y a encore beaucoup à dire, ont parlé D e R o s s i , L a B ib lioteca , p. 358, C a s i n i , p. 71, R e a t i , D iz io n a r io p. 327. Citons aussi lo h a n n is T ortellii D e m ed icin a , éd. S c h u l l i a n - B e l l o n i , p. x l ; A. C a m p a n a , C ontributi alla biblioteca del P o liz ia n o , dans I I P o liz ia n o e su o tem p o, Florence 1957, p. 208. ιοί A r c h . B ïb l. 1 5 , ff. 115Γ-116Γ (7 janvier 1599). Ce sont les V a t. lat. 5 0 0 9 -5 0 4 2 . * 1 0 2 g u j . Consalvo Duranti, de Sant’Angelo in Vado, évêque de Montefeltro de 1607 à 1643, voir F e e e a e i , O n om asticon , p. 283; M o e o n i , t. 46, p. 199; t. 60, p. 315; t. 86, p. 105. Bibliothécaire d’Odoardo Farnese (L. P a t e r v e c c h i , G. R i n a l d i et A . D i n i , S in o ssi biografica degli u o m in i illu stri e d istin ti d i S a n t’A n g e lo in V a d o , Rome 1902, p. 26), c’est à ce titre, sans doute, qu’il consigna à la Vaticane les manuscrits de Fulvio Orsini. Il le rappelle avec émotion dans sa préface aux R evela tion es S . B rigitta e (Rome 1606), dédiées au cardinal Odoardo Farnese et patron nées par Paul v: il déclare n’être pas digne de son prédécesseur. Chargé de publier avec notes les R evela tion es de la sainte, dont l’église et le cou vent se trouvent sur la place Famèse, il publia aussi la règle de l’Ordre du T. S. Sauveur, qui fut diffusée à cette époque en Italie. Il mourut à Macerata Feltria en 1643, mais son corps fut porté dans la cathédrale de son pays (Sant’Angelo in Vado). Rotons dans V a t. lat. 7 7 6 3 (papiers Contelori), f. 355r, que Mgr Duranti évêque de Montefeltro emprunte les R evelationes s. B rig id a e (31 juin 1626). 103 Sur Fulvio Orsini et sa bibliothèque, on connaît le livre fondamen tal de P. d e R o l h a c , L a bibliothègue de F u lv io O r sin i (Biblioth èqu e de l’ É co le des H a u te s É tu d e s, 74e fase.), Paris 1887. Le testament est publié par G. C a s t i g l i o n e , F u l v i i U r sin i vita, Rome 1657, pp. 15-37. Un extrait dans P. d e R o l h a c , o p . cit., pp. 115-116 et dans A r c h . B ïb l. 1 1 , f. 183r. G. B e l t e a n i , I libri d i F u lv io O rsin i nella B iblioteca V atican a, Rome 1886, a publié l’inventaire contenu dans le V a t. lat. 7 2 0 5 , ff. 1-52T, qui était scellé de son sceau, contresigné par lui, avec les concordances appo sées par G. S. Assemani, qui donna à chaque manuscrit un titre recopié dans l’inventaire, en se trompant parfois pour l’identification (A. Cam-
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D e Sixte Y à Clément V I I I (1585-1605)
97
, Scritture di u m a n isti, dans R in a scita , t. 1, 1950, p. 228, n. 1). L’in ventaire est republié par P. d e N o l h a c , o p . cit., pp. 334-396. Un très bon catalogue est celui de Domenico Banaldi, exécuté entre 1602 et 1606, le V a t. lot. 1 3 1 9 0 (M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, pp. 211-212, t. 4, p. 156, n. 2, 158, nn. 3 et 4). Voici les numéros des mss Orsini: les mss grecs: V a t. gr. 1 2 8 7 -1 4 2 1 ·, les mss latins: V a t. lot. 3 1 9 5 -3 4 5 3 (P. E h r l e , Z u r Geschichte der K a ta log isieru n g , p. 720; M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 191, n. 1; [A. C a m p a n a ] , dans P u b blica zion i della B iblioteca A p o sto lica vaticana, 1937, pp. 10-11). D ’après P. d e N o l h a c , o p . cit., pp. 121-122, d’autres manuscrits auraient appartenu à Fulvio Orsini. Les lettres, en partie éditées par P. de Nolhac, en diverses publications, se trouvent dans les V a t. lot. 4 1 0 3 -4 1 0 5 . L’important dossier de la Bibliothèque, A r c h . B ib l. 1 1 , fl. 183r-224r, nous donne les catalogues de la bibliothèque de Fulvio Orsini revus par Domenico et Alessandro Ranaldi, avec les procès-verbaux autographes de Consalvo Duranti, en date des 20-22 janvier 1602. 104 Le testament du cardinal Antonio Carafa n’a pas encore été re trouvé. Nous avons le catalogue envoyé par une personne bien au cou rant (Giovanni di Santa Maura?), avec une lettre «A Mgr Marino mio padrone », dans le V a t. lat. 3 5 5 3 , placé à la fin du groupe des manuscrits latins Carafa. Certains manuscrits qui avaient été prêtés furent récupérés. Une clause du testament léguait les papiers concernant le concile de Trente à Napoleone Gomitoli (voir ci-dessous, p. 107). Un catalogue des manuscrits du cardinal Carafa fut communiqué par Giovanni di Santa Maura, en 1610, au cardinal Federico Borromeo: A rn bros. H . 1 . in f ., fl. 266r-277r (cf. M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 212, n. 2). Les mss grecs du cardinal sont les V a t. gr. 1 2 1 8 -1 2 8 7 , les mss latins sont les V a t. lat. 3 4 5 4 -3 5 5 3 (F. E h r l e , Z u r Geschichte der K a ta log isieru n g , p. 721). Voir aussi M e r c a t i , O pere m in o r i, t. 3, p. 191, n. 1; t. 4, p. 131, n. 1; B a t i f f o l , p. 131, a publié le catalogue des manuscrits grecs (seulement les titres latins), d’après le V a t. lat. 3 5 5 3 , fl. 2r-9v. 105 V a t. lat. 3 5 5 3 -4 6 1 6 . 106 Nous avons parlé ci-dessus (p. 49) de ce personnage. Les manuscrits sont les V a t. lat, 4 6 1 6 -4 6 9 1 ( F . E h r l e , Z u r Geschichte der K a to lo g isieru n g, p. 720). 107 V a t. lat. 4 6 9 2 -4 7 1 4 ( F . E h r l e , Z u r Geschichte der K a tolog isieru n g , p. 720). 108 V a t. lat. 4 7 1 5 -4 7 2 4 ( F . E h r l e , Z u r Geschichte der K a tolog isieru n g , p. 720). 109 A r c h . B ib l. 1 1 , fl. 165r-18D. 110 M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 257, n. 1. 111 Sur Chacon voir M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, pp. 403-405. Mercati a prouvé qu’il mourut probablement le 14 février 1599. La bibliothèque, saisie par la Chambre Apostolique, fut transportée à la bibliothèque du Vatican. Catalogue dressé par Marino Ranaldi (« Libri presi dalla libreria del quondam Padre Ciachone per seruitio della Biblioteca Vaticana di
pana
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98
Chapitre Y
Ν'. S. »), avec leux estimation: V a t. lot. 8 1 8 5 , £f. 379r-393v (feuillets en désordre à la fin); ff. 388r, 393r (« Libri restituiti »). Les manuscrits, en très petit nombre, sont cités f. 387r. Le 19 février 1599, Clément vm fit grâce au neveu de Chacon, Alonso junior, de l’héritage de son oncle (do cument publié par E . L a n c i a n i , Storia degli scavi d i Borna, t. 4, Eome 1913, p. 206). Le prix des volumes retenus fut payé par la Chambre Apos tolique aux héritiers d’Alonso Chacon, le 23 février 1601 (document retrouvé par B a u m g a r t e n , t. 1, p. 119). Le manuscrit C h igi B . I I . 6 2 , de la main du célèbre Chacon, contient plusieurs catalogues fort importants pour l’histoire de la Biblioth eca un iversalis qu’il avait projetée et renferme entre autres le catalogue de sa bibliothèque de Eome, qui a été dispersée. Sur Chacon voir A. B e c i o V e g a n , F r . A lp h o n s o Chacon, O .P ., 1 5 3 0 1599,
bibliofilo y
bibliogràfico espandi desconocido, y
su
bibliotheca u n i
(Mémoire de la Scuola Vaticana di biblioteconomia). Le P. Eecio étudiera aussi la bibliothèque de Chacon. * 112 Sur l’incendie de janvier 1605 voir M e r c a t i , O pere m in o ri, t. 3, p. 216; I d ., N o te , p. 11; L. D o r e z , U n com m encem en t d ’in cen d ie à la V a ticane en 1 6 0 5 , dans B u lletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1 .15, 1898, pp. 25-26, d’après les lettres de Christophe Dupuy (cf. B e v u e des biblio thèques, t. 13, 1903, p. 306). versal
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Chapitre Y ! L A VATICAN E D U R A N T L A PR E M IE R E M O ITIÉ D U X V IB S. D E PAU L V À U R B A IN V III (1605-1644)
I. P a u l Y (1605-1621) 1 . L e p e r s o n n e l et les C a r d in a u x B ib lio th é c a ir e s L u d o v ic o d e T o r r e s et S c i p i o n e B o r g h e s e . g h e se .
-
b ib lio th èq u e B o r g h e s e . 6.
L es
a rch iv es
Le
-
5.
V a tic a n e s
la B ib lio th è q u e . 8.
2 . L e s o r d o n n a n c e s d u p a p e et d u c a rd in a l B o r
3 . A c q u i s i t i o n s d e m a n u s c r its . -
7.
A c q u is itio n s
dons d u p a p e
à la
o r ie n ta u x .
d e v ie n n e n t p r a tiq u e m e n t in d é p e n d a n te s
M ic h é le L o n ig o
C a r d in a l B ib lio th é c a ir e
9 . L e s ca ta log u es. -
4. L e s
de m a n u s c r its
et le p e r s o n n e l d es A r c h i v e s .
S c ip io n e
C o b ettu zzi et le p e r s o n n e l.
de
-
1 0 . L a t y p o g r a p h ie V a tic a n e .
1. De nombreux documents sur l ’époque Borghese permettraient une monographie très complète sur la bibliothèque Pauline. Ils sont conservés dans les archives Borghese, déposées aux archives Vaticanes et dans les archives de la bibliothèque Vaticane. À ces documents il faut joindre les catalogues rédigés à cette époque. Malheureusement les rôles manquent; ils sont toutefois remplacés par quelques listes, par les nominations conservées dans les registres de la Secrétairerie des brefs, par les mandats de la Chambre Aposto lique et les comptes du majordome du Palais Apostolique. Jusqu’à la mort du cardinal Baronio (30 juin 1607), peu de chan gements à la Bibliothèque. Mercati a publié une relation adressée au cardinal Baronio, qui date de la fin de son protectorat, assez malveillante envers les Ranaldi.1 Le custode Marino Ranaldi mou rut le 28 mai 1 6 0 6 ;2 à sa place fut nommé pour peu de temps, hélas, le grand Domenico, qui mourut le 13 août de la même année.3 Paul v ne laissa pas la Bibliothèque aux mains des Ranaldi, ni à Giuseppe,4 ni à Alessandro, pourtant bien méritant et il fit venir Baldassarre Ansidei de Pérouse, homme agréable et très cultivé qu’il avait connu N o te s
1 -4 :
pp.
1 1 5 -1 1 6 .
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100
Chapitre V I
dans sa jeunesse, lorsqu’il faisait ses études à Pérouse, et le nomma premier custode, le 23 novembre 1606, Alessandro Kanaldi passant au rang de deuxième custode. Ansidei mourut jeune le 5 décembre 1614, mais s’il ne resta pas longtemps à la Bibliothèque, son admi nistration fut utile. Ses comptes, notamment, sont conservés dans les archives de la Bibliothèque et ont été utilisés par P. Petitmengin.5 À la mort du cardinal Baronio (30 juin 1607),® fut nommé le cardinal Ludovico de Torres,7 le 4 juillet 1607, personnage de grande envergure. Am i de Baronio, il avait collaboré à la révision du mar tyrologe sous Grégoire x m , au C a e r e m o n ia le E p i s c o p o r u m (1602), à la révision du M i s s a l e R o m a n u m (1602) sous Clément v m , mais ses fonctions d’archevêque de Monreale (depuis 1588), où il avait fondé un séminaire, l’empêchèrent de s’occuper de la Bibliothèque; il y mourut prématurément à 58 ans, le 8 juillet 1609. C’est alors que fut nommé bibliothécaire, le 11 juillet, le cardinal Scipione Caffarelli Borghese, neveu de Paul v, bras droit du pape, et qui devait exercer une influence considérable.8 2. Il faut avoir donné un coup d’œil aux archives Borghese pour constater les capacités de Paul v. Dès le 1er juillet 1607, le pape, dans cette fameuse bulle qui fut sculptée sur marbre en 1607 et placée sur le côté gauche de la porte d’entrée du « Salone Sistino », confirmait la bulle de Clément v in qui avait octroyé les bénéfices de l’abbaye de Santa Maria in Venticano à Baronio, mais en attri buant désormais ceux-ci à la Bibliothèque pour ses dépenses ordi naires.9 Dès 1608, le cardinal Borghese avait été chargé par le pape, en l ’absence du cardinal de Torres, de faire la visite de la Bibliothè que. Plusieurs mémoires, conservés dans les archives Borghese, nous renseignent sur l’état dans lequel il trouva la Bibliothèque et la Typographie. U constate la négligence et la lenteur qui y régnent et il observe qu’à la Bibliothèque, beaucoup de livres sont restés en caisse et attendent d’être catalogués.10 Comme ses prédécesseurs, le cardinal Borghese désira que les manuscrits ecclésiastiques qui se trouvaient en vente, ne fussent pas vendus sans avoir été vus par les supérieurs intéressés. Un ordre très précis, non daté, du cardinal, est conservé dans les archives de la Bibliothèque.11 Le personnel avait subi peu de changements.12 Cependant vers cette époque commençait à se préparer la séparation des Archives de la Bibliothèque; de nouveaux fonctionnaires furent nommés: nous en parlerons plus tard. Cette époque Borghese est à tous points de vue une époque de transition, conséquence du transport effectué sous N o te s
5 -1 2 : p p .
1 1 6 -1 1 8
(8
et
12:
aussi p .
2 9 4 ).
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De Paul Y à Urbain V ili (1605-1644)
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·. .·» -, des indications relatives aux étapes de la séparation des fonctions directives de la Bibliothèque et des Archives. Dans la dernière colonne sont égale ment mentionnés quelques titulaires d’un poste de troisième custode. En italiques sont indiqués les événements et les nominations liés aux occupations française, napolitaines et républicaines. Les dates fournies pour chacun des personnages sont justifiées dans des notes, lorsqu’elles ne résultent pas des pages qui précèdent. Leur portée exacte est précisée par les lettres exposantes suivantes: a. = date du premier ou du dernier document attestant la présence du personnage à la direction de la Vaticane, d. = date au décès qui marque la fin d’une fonction de direction, é. = date de l’élection pontificale. n. = date d’un document de nomination à la fonction indiquée, p. = date de la cessation d’une fonction à la suite d’une promotion autre que celle de deuxième à premier custode, r. = date de la cessation d’une fonction par démission, renonciation, retraite, suspension ou renvoi. Dans le cas d’une promotion de deuxième à premier custode, la date de cessation de la première fonction coïncidant avec celle de la nomi nation à la seconde n’est pas indiquée. Dans tous les cas où le même personnage occupe successivement différentes fonctions directives, un chiffre romain et un chiffre arabe renvoient le lecteur à la nomination suivante.• • Dressé par J. Kuysschaert et complété par des notes dues en partie à J. Bignami Odier (signées J. B. O.). Note 1: p. 348.
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Appendice
320
I
II
PAPES
BIBLIOTHÉCAIRES
1. Sixte IV della Rovere (é. 9-8-1471 — d. 12-8-1484)
1. Bartolomeo Platina (η. 15-6-1475 — d. 21-9-148:
2. Bartolomeo Manfredi (η. 23-9-1481 — a. 11-6-148 r. 17-11-1484)4 2. Innocent V i l i Cibo (é. 29-8-1484 — d. 25-7-1492)
3. Cristoforo Persona (a. 29-9-1484; η. 17-11-1484 a. 25-11-1485; d. -12-1485 · ; 4. Giovanni Lorenzi (n. 12-12-1485 — r. 1 4 9 2 )6
3. Alexandre V I Borgia (é. 11-8-1492 — d. 18-8-1503)
5. Pietro Garsias (a. 9-10-1492 — [quitte R om e])7
a.
-5-14Î
6. Giovanni Alfageri (substitut de Garsias 6-3-1493 — a. 271 4 9 3 )8 7. Giovanni Fuensalida (n. 1-1-1494 — d. 13-3-1498 8. Gaspare Torrella (n. 1-5-1498 — a. 18-8-1500) 4. Pie I II Todeschini-Piccolomini (é. 22-9-1503 — d. 18-10-1503)
Notes 2-10: p. 348.
• Nous indiquons de eette manière : dates où fait défaut la mention du joi
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La Direction de la Bibliothèque (1475-1503)
III
IV
CUSTODE
CUSTODE
321
1. Demetrio Guazzetti (n. 1-3-1481— a. 5-3-1510; d. 1 5 1 1 )2 1. Jean Chadel (n. 28-4-1481 — a. 1-6-1512)3•
• Les deux dates indiquées sont celles de la première et de la dernière élection papale ou nomination figurant sur les deux pages.
22
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322
Appendice
I
II
PAPES
BIBLIOTHÉCAIRES et PRO-BIBLIOTHÉCAIRE (14)·
5. Jules I I della Bovere (é. 31-10-1503 — d. 21-2-1513)
9. Giuliano Maffei (a. 5-6-1504 — a. 23-6-1505) 10. Tommaso Inghirami (a. 1505; n. 17-7-1510 — d. 5-! 1 5 1 6 )12
6. Léon X de’ Medici (é. 9-3-1513 — d. 1-12-1521)
11. Filippo Beroaldo (n. 5-9-1516 — d. 30-8-1518) 12. Zanobi Acciainoli (a. 10-9-1518 — d. vers 27-' 15 1 9 )15 13. Jérôme Aléandre (n. 27-7-1519 — p. 13-3-153*
14. Gian Matteo Giberti (pro - bibliothécaire î 13-8-1520 — a. 15-K 15 2 1 )16 7. Adrien V I Florensz (é. 9-1-1522 — d. 14-9-1523)
8. Clément V II de’ Medici (é. 18-11-1523 — d. 25-9-1534) 9. Paul I I I Farnese (é. 13-10-1534 — d. 10-11-1549)
Notes 11-18: pp. 348-349.
15. Agostino Steuco 18 (n. 24-10-1538 — d. 15-3-154Î
• Le chiffre renvoie au personnag correspondant.
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La D irection de la Bibliothèque (1503-1538)
323
IV
III
CUSTODES
CUSTODES
2., Lorenzo Parmenio (n. 6-7-1511 — a. 30-9-1522)13
2. Eomolo Mammacino (n. 1-9-1512 — r. 13 -4 -Ì5 3 2 )14
3.
Fausto Sabeo (a. 1522; a. 4-3-1525 — r. 137-1558; d. 15-10-1559)17 3.
Niccolò Maiorano (n. 17-5-1532 — p. 15-12-1553)
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324
Appendice
I
II
PAPES
CARDINAUX BIBLIOTHÉCAIRES
16. Marcello Cervini (I, 11) (direction de fait avec l’aide t
[17.] Bernardino Maffei 15-; 1548; n. par Jules I I I Cardin Bibliothécaire 24-2-1550 — ; 9-4-1555) 10. Jules I I I del Monte (é. 7-2-1550 — d. 23-3-1555)
11. Marcel I I Cervini (é. 9-4-1555 — d. 1-5-1555) 12. Paul IV Carafa (é. 23-5-1555 — d. 18-8-1559)
18. Boberto card, de’ Nobili (η. 25-5-1555 — d. 18-1-155!
19. Alfonso card. Carafa (η. -1-1559 — d. 29-8-1565) 13. Pie IV de’ Medici (é. 25-12-1559 — d. 9-12-1565)
Notes 19-23: p. 349.
20. Alfonso card. Gesualdo (administre la Bibli» thèque a. 27-7-1562 a. 1-1-1564)22 21. Vitellozzo card. Vitelli (administre la Biblû tlièque a. 21-11-1564)
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4.
La Direction de la Bibliothèque (1548-1564)
325
III
IV
CUSTODES
CUSTODES et CUSTODE SURNUMÉRAIRE (4)
4.
Basilio Zanehi (custode surnuméraire n. 27-7-1550 — r. 228-1558)
5.
Guglielmo Sirleto (II, 23) (n. 3-1-1554 — p. 31-1-1556; r. 3-2-1557)19
6.
Girolamo Sirleto (n. 14-5-1557 — a. début 1576)
-1-1572; d.
Federico Ranaldi (coadj. de Sabeo a. 23-5-1555; n. 30-6-1557; custode a. 8-111559 — d. 2-9-1590)21
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326
Appendice
I
II
PAPES
CARDINAUX BIBLIOTHÉCAIRES et CARDINAL PRO-BIBLIOTHÉCAIR (26)
22. Marcantonio card. Da Mula (η. 11-9-1565 — d. 17-3-1572) 14. Pie Y GMslieri (é. 7-1-1566 — d. 1-5-1572)
23. Guglielmo card. Sirleto (n. 18-3-1572 — d. 6-10-1581
15. Grégoire X I I I Boncompagni (é. 13-5-1572 — d. 10-4-1585)
16. Sixte Y Peretti (é. 24-4-1585 — d. 27-8-1590)
24. Antonio card. Carata (η. 15-10-1585 — d. 13-1-159]
17. Urbain V il Castagna (é. 15-9-1590 — d. 27-9-1590) 18. Grégoire Χ Γ Υ Sfondrati (é. 5-12-1590 — d. 16-10-1591)
25. Marcantonio card. Colonna (η. 14-2-1591 — d. 14-3-1597
19. Innocent I X Facchinetti (é. 29-10-1591 — d. 30-12-1591) 20. Clément Y I I I Aldobrandini (é. 30-1-1592 — d. 3-3-1605)
26. Ascanio card. Colonna (pro-bibliothécaire ε 1592)
27. Cesare card. Baronio (η. -3/-5-1597 · — d. 30-6-1607 Notes 24-28: pp. 349-350.
• Nous indiquons de eette manière le mois durant lesquels se place la date.
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La Direction de la Bibliothèque (1565-1602)
327
IV
III
CUSTODES (7) et DEUXIÈM E CUSTODE (8)
CUSTODES
7. Marino Banaldi (coadj. de F. Ranaldi 30-61565; custode n. 4-2-1576; n. confirmée 15-3-1591 — r. -61602; d. 28-5-1606) 25
5.
Tommaso Sirleto (n. 15-3-1591 — p. 27-7-1594) “
6.
Domenico Banaldi (custode n. 27-7-1594 et 28-51606 — d. 13-8-1606) 27 8.
Alessandro Banaldi (n. 22-6-1602; deuxième custode 23-11-1606 [nomination d’Ansidei comme premier custode] — r. 1645; d. 5-8-1649) 28
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328
Appendice
I
II
PAPES
CARDINAUX BIBLIOTHÉCAIRES
21. Léon X I de’ Medici (é. 1-4-1605 — d. 27-4-1605) 22. Paul V Borghese (é. 16-5-1605 — d. 28-1-1621)
28. Ludovico card, de Torres (η. 4-7-1607 — d. 8-7-1609) 29. Scipione card. Borghese (η. 11-7-1609 — r. 17-2-1618
30.
23.
Scipione card. Cobelluzzi (η. 17-2-1618 — d. 29-6-1626
Grégoire X Y Ludovisi (é. 9-2-1621 — d. 8-7-1623)
Notes 29-31: p. 350.
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La Direction de la Bibliothèque (1605-1621)
III CUSTODES (7) et PREMIERS CUSTODES (8 et 10)
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329
IV DEUXIÈM E CUSTODE
1. Giuseppe Banaldi (n. 28-8-1606 — r. 23-11-1606)29 i. Baldassarre Ansidei (n. premier custode 23-11-1606 (custode de nouvel « Archivio » n. 31-1-1612) — d. 5-12-1614)30