113 53 21MB
French Pages [406] Year 1985
The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT
WEST FOOTHILL AT COLLEGE AVENUE CLAREMONT, CALIFORNIA 91711
La Bible anonyme du Ms. Paris B.N.f.fr.763
Paris B.N.f.fr.763, fo.211r°.
RS
338
La Bible anonyme
sA
du Ms. Paris B.N.f.fr.763
185
édition critique | par
Julia €. Szirmai
Le AMSTERDAM
1985
FAUX TITRE 22
ologu
IOra
y
>xLHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT California
ISBN: 90-6203-927-8 © Editions Rodopi B.V., Amsterdam
Printed in the Netherlands
Nostre matire est mult estrange: Car sovent se diverse et change E neporquant si est tote une
(Guillaume le Clerc, Bestiaire)
a D
mon père Molf
Len
AVANT-PROPOS
‘
Il y a plus de cent ans, J.Bonnard, dans Les Traductions de la Bible en vers français au moyen âgel, consacra un chapitre à la Bible anonyme du XIIIe siècle, contenue dans le Ms. Paris B.N.f.fr.763. Bien que, depuis ce temps, la Bible ait été mentionnée par plusieurs auteurs,
elle Le
n'avait
texte
pas
que
trouvé
nous
en
d'éditeur
présentons
jusqu'ici.
dans
ce
volume
est
accompagné
des
variantes
des Mss. Montpellier, Bibliothèque de l'Ecole de Médecine f.fr.437 (M) et Paris, Bibliothèque de l'Arsenal f.fr.3516 (A); la 'Bible', contenue dans ce dernier manuscrit, occupe une singulière position intermédiaire entre notre poème et la Bible d'Herman de Valenciennes. Si cette édition critique de la Bible du Ms.763 (B) - réalisée dans le cadre des travaux de l'Université de Leiden sur les traductions-adaptations de la Bible en vers en ancien français - fait ressortir l'importance de la compilation curieuse que présente le Ms. de l'Arsenal et met en évidence le rapport des variantes avec la Bible anonyme anglo-normande (N)2, elle offre tout d'abord au lecteur un texte qui mérite l'attention, non seulement parce qu'il occupe une place importante parmi ces traductions et adaptations, mais aussi parce qu'il présente une version assez complète de la légende de la Croix. Cette version n'a pas manqué d'éveiller l'attention des spécialistes dans ce domaine, comme A.S.Napier trees, en publia
Notre
but
et E.C.Quinn; en 1894, quelques extraits.
principal
étant
de
fournir
Napier,
une
édition
dans
History
critique
de
of
the
Holy
la Bible
Rood-
anonyme
et l'établissement d'un stemma codicum, nous ne traiterons qu'incidemment de la langue du texte; nous avons, d'autre part, essayé d'apporter quelque lumière sur la question des sources qui ont été à la base de notre Bible*, dans l'espoir de mieux définir la position qu'occupe notre texte dans
l'ensemble
des
poèmes
bibliques
médiévaux
en
ancien
français.
————_—_—_—_—_—_———
1. Paris, 1884, pp.85-91. 2. Edition en préparation par P.Nobel. 3. London, 1894, pp.xxiii-xxxi, xliii-xlv
4. Nous traiterons
des sources
au chapitre
et 63-67.
II.6 et dans les notes
(hétérogènes)
sur le texte.
10 ABREVIATIONS Pour dans
les titres des l'Introduction
ET
SIGLES
ouvrages que nous citons en abrégé et les notes, nous renvoyons
à la Bibliographie.
A adj. adv.
at CiEr B BRAACS Bibl. B.N. card. CCM CÉ CFMA Chap.
CM comp. Cond. conj. COrr. CE CSE dém. e.a. Ed. éd.cit. EETS (OS) Ex.
excel.
Expl. fre DA 2 Fo. FuT.
Gf. GRLMA GRPh H Ibid. Id.
Impér. impf. inc: Ind. indéf. Inf. Inf.sb. interj. loc.adv. lOCRCTE,
loc.conj. loc.prép. loc.verb. M
le Ms. Paris, adjectif adverbe article cité
le Ms.
Arsenal à
Paris
Bibliotheca
f.fr.3516
B.N.f.fr.763 de
Bibliothèque Bibliothèque
Autores
Cristianos
Nationale
cardinal
Cahiers de conférez
Civilisation
Classiques Français chapitre Cursor Mundi comparatif Conditionnel conjonction correction
cas
du
Médiévale Moyen
Age
régime
cas sujet démonstratif entre autres Edition
édition
Early
citée
English
Text
Society
(Original
Series)
Exemple exclamation Explicit
féminin fonds français Folio Futur
Godefroy Grundriss Grundriss
la Bible
(dictionnaire der der
de)
romanischen romanischen
d'Herman
Literaturen Philologie
de Valenciennes
Ibidem Idem
Impératif imparfait Incipit Indicatif indéfini Infiniti Infinitif substantivé interjection locution adverbiale loco citato locution conjonctive locution prépositionnelle locution verbale le Ms. Montpellier f.fr.437
des
Mittelalters
(éd.I.Spiele)
aBL m. Malk. Med.sSt.
masculin
#
la Bible
de Jehan Malkaraume
Mon.Germ.Hist.
Mediaeval Monumenta
Ms(s).
Manuscrit(s)
N
la Bible
N. nn). num. om.
Nom
Studies Germaniae
anonyme
numéral
part.nég. p.e. Pf. PEL.
particule négative par exemple Parfait Patrologia Latina
pile
pluriel
PP:
participe participe présent
Rubr. SATF sb.
SDÿe S£. Sv.
(éd.en
note(s) omisit 4 opere citato ordinal
r°
Historica
anglo-normande
op.cit. ord.
D-pr: Dre prép. pron. rel.
(éd.J.-R.Smeets)
passé présent
préposition pronom relatif recto Rubrique
Société
des
Anciens
Textes
Français
substantif Subjonctif
singulier
Vb
suivants Tobler-Lommatzsch (dictionnaire de) Thesaurus Proverbiorum Medii Aevi Voir vers Verbe
Vig.
Vigouroux
ES RE TPMA Vi.
v(v).
(Dictionnaire
de
la Bible)
verso
ZRPh
Zeitschrift
für
romanische
Philologie
prép.
par
P.Nobel)
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#4
TRS
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> see: Pr. 520ÿ} PERS ve Lu
(fete, aise
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4
à
a
Que .I. .I.
La
—
Les
je ai autel
dit garçon, mult i a bel enfant i fit faire, la pierre en[s] seëler
autel
i fit
pierre
alexandrins
ens
faire
seëler
isolés
ou
et
bel
mult
et
bien
accouplés
ricement,
et
que
justement
présente
À dans
des
passages
déca-
syllabiques de B, précèdent ou suivent le plus souvent des passages plus longs en alexandrins qui sont absents de B. Ainsi par exemple les alexandrins des vers 974-75,1073,1111-12.
—
À ajoute des vers aux tirades de 3 alexandrins que présente B à partir du vers 2415. Il le fait de différentes manières: ou bien il ajoute tout simplement un vers aux 3 vers de B: B 2614 Et se il vousist croire ne mels] fais ne mes diz A id. Ne l'an estuet abastre ne fosséz ne paliz AMIE N'asallir ne brisier ne tor ne roilleïs A id. A ajoute: Bien me deüst amer, mult i ai mon cuer mis ou bien il change la rime du premier vers d'une nouvelle strophe de B pour faire entrer ce vers dans une suite de 4 alexandrins monorimes: B 2457 Li frere vont en champ, a desduit et a raige BAIE En la terre Sichem demorent en herbaige. AGE Li peres vuet enquerre que il font, par messaige A id. 2460 N'ot autre apereillié, Joseph i fit aler
A
N'ot
altre
apareillié
fors
que
Joseph
le sage]
ou bien il change la rime de toute la tirade de B pour faire dans une tirade plus longue: B 2445 Por ce et pour sun songe lou héent tuit li frere Et par ce que plus l'aimme que les Tuit li portent envie et l'an font
A
(ce
En ce
Por
ce
et por
le
songe
cascons
entrer
ces
vers
autres ses peres laide chiere
d'aus
en
hé
l'a
Et pour ce que li peres plus que nul d'aus l'ama Tot li portent envie, foible amor en als a passage dans A suit 4 alexandrins en =a).
qui concerne
la rime,
le scribe
de A#6 (comme
l'assonance et les rimes imparfaites; il attribue à la rime pour l'oeil que ne le fait le scribe de Comparons les cas suivants:
celui
de M) a soin
visiblement B.47
plus
d'éviter
d'importance
48 B 5042-43 5276-77
crieme/tiene fausdestuel/leu
A criegne/tiegne faudestue/lue
5048-49 5921-22
termes/larmes vat/esmait
5709-10 7092-93
eslisent/preïssent grenettes/dates
A essaie
parfois
B 3134-35
de
termes/lermes vait/esmait
rétablir
eslesisent/presisent grenates/dates
| la
rime
(avet
changie/ justice
plus
ou
moins
de
succes):
A malmise/justice
3782-83
boiche/monstre
bouche/toche
4138-39 4224-25
cincerelles/felenesses grosses/choses
cuniceles/felonceles Brosses/costes
A écrit
toujours
'Dé'
dans
les
rimes
en
-é.
Cette longue liste de décalages peut paraître fastidieuse, son importance apparaîtra dans le chapitre suivant.
pourtant
49 LA
II1.4 BN 763 et les variantes C RE SOL) NE
Le rapport entre B et M a été mentionné par J.Bonnar d et S.Gamberl, celui entre B et À par G.Grôüber et P.Meyer?, celui entre B, M et À par J.-R.Smeets.3 La question de savoir quelle est la filiation des manuscrits fera l'objet du chapitre suivant. , Nous nous limitons ici à indiquer les divergences et les convergences qui existent entre les différentes versions de notre Bible. Le Ms. M ne contient qu'un fragment de notre texte: la Création et l'histoire d'Adam et de ses fils, correspondant aux vers 1-858 de B. Cette version ajoute au texte de B des fragments qu'elle a le plus souvent en commun avec A.
Comme
le début
de A manque
affirmer
que
ces
la table
des
matières
toire d'Adam.
passages
(A commence
ajoutés
de
ce
par
dernier
au vers
M,
se
comprenne
,
349
l'oeuvre
Ces passages dans M, absents de B, comprennent la (Galerne, Solaire, Pluvios et Favoine), entre les
sur
la création
de
la
lumière
(entre
les
de B),
trouvassent
nous
aussi
de
ne
pouvons
dans
A,
la Création
pas
bien
et
que
l'his-
description des quatre vents vv.74-75, et des digressions
VV.46-47,60-61,92-93)
et
sur
le pouvoir
créateur de Dieu (entre les vv.70-71 et 82-83); après le vers 118 M revient sur la création d'Adam en précisant que Dieu 'De noient l'ame ou corps li mist'.f6 Outre ces fragments plus longs, M ajoute parfois deux vers (insignif iants) à B
(p.e. après le v.220). Il arrive que M omette des vers de B, ou bien parce que ces vers sont intégrés dans une addition précédente (vv.479-80 et 641-42) où sui-
vante (vv.517-18), ou bien parce 213 B Des herbes,des fruiz et des flors Sunt en paradis grans odors.
que
M change de rime et ajoute d'autres M Des herbes, des flours et des fruis
(om.)
Bien ordené furent trestuit Ou li ange
sunt
vers:
(om.)
a desduit
Ou li ange sunt a deduis. Mout feroit la bon demorer Ou li ange se vont juer. M présente aussi des lacunes (vv.171-72,309-10,617-18,811-12 p-e-)MquiilMatparfois en commun avec A, qui rejoint M au vers 349: ainsi par exemple les vv.479-80, 917-18,519-20; M est pourtant le seul à omettre les vers 569-70,641-42 et 811-12. À partir du vers 349 nous pouvons constater, d'une part que M et À ont des passages en commun qui manquent dans B, d'autre part que M et À diffèrent entre eux.
M s'écarte est
tué
de B et
d'une
‘masue'),
'joe
tantôt
de A,
tantôt
d'asne',
par
des
par
entre
passages
quelques
les
vers
vv.640-41;
plus
longs
(sur
(M précise dans
B et
par
exemple
À l'arme
la méchanceté
de
est
Caïn,
qu'Abel une
entre
les vv.620-21,622-23,632-33; sur la descendance de Caïn, entre les vv.808-09). En ce qui concerne les fragments que À et M ont en commun et qui manquent dans B, on peut distinguer deux cas: ou bien M et À sont identiques: dans ce cas il s'agit le plus souvent de dia-
logues
(ajoutés
à B ou prolongés)
entre
entre Dieu et le couple; ou bien, tout en suivant le contenu de (alexandrins), qui sont identiques aux
Eve
et Satan,
entre
Eve
et Adam
ou
M, À change de mètre et présente des vers vers correspondants de la Bible d'Herman
de Valenciennes, que nous désignons désormais par le sigle H.7 Il est très curieux de constater que À s'écarte du mètre octosyllabique de M en employant parfois un décasyllabe, avant d'intercaler les alexandrins de H, procédé qu'il répète en retournant aux octosyllabes de M, comme s'il avait voulu atténuer la transition trop brusque de l'octosyllabe à l'alexandrin. Ainsi dans l'exemple suivant (Post 478): M Quant ce ot li Sathans pullens À Quant ce ot li Sathan pullens Court au Environ Qu'Adam Eve,fait
pomier qu'iert en deffens vait,gaite en tous sens nel voit qui ert de grant sens il,parole a moi,
Vint al pomier qui ert mis en Tot entor s'avirone et agaite Que Adan nel pot veoir qui ert Eve,fait il,cha vien,parole a
deffens en tous sens (H 48)8 de grans pourpens (H 49) moi
50
Vois
vues
que me
ci,dis
me
Li Sathan li a respondu A, qui correspondent à H, apparaissent passage octosyllabique:
Les alexandrins de à la fin d'un long
Ne te sai
que maleiçon
Je ne te doins
Tu soies
ta possession
Tu maloit
nous
drins
de À (= H) correspondent Considérons
textes
les trois Une
se
de
s'accordent
globalement
(vv.349-858).11
des
le plus
350 B Grans malz l'an vint 454 Si comme il fu 495 Contre Adan 856, 0451x.fctans Pourtant il arrive aussi que p.e. 428 BA en fin 542 Par nature 715 Ses premiers f.
B A
se
montre
variantes
souvent
par
le modèle
MA S'en vint grans Glous comme lui À home .Vij. © ans M < BA: M de voir Par droit
Son ainsnei
présente
la
que
alexan-
les
de M.10 des
parfois
omet
les
entre
relation
où
vers),
(+ 500
Bible
notre
partie
traduit
en
il
B,
comme
contraire,
la première
p.e.
Le modèle
au
maintenant
minutieuse
comparaison
textes
M;
de
texte
au
rien
A n'ajoute
vers.
souvent
octosyllabes
à plusieurs
chacun
(H 139)
(H 140)9
od ta possession
maleois
précédent,le plus
chapitre
au
indiqué
l'avons
Comme
que maleïçon
fors
doner
que
ou
milieu
au
également
fus noris
tu c'ainc
A Makaies
M Mal haies tu quant fus norris
tu
velts
me
que
chi,di
me
Voi
tu
en recoi
pomier,belement
cest
Sous
Sous cel pomier et je l'otroi Et Eve li hai respondu:
trois
B < MA:12 mals
f.
aussi:
p.e.
366 BMA Qui fait samblant qui petit prise Le commandemant son seignor B Et lou laisse,puis va aillors M Et le laisse pour nous aillor A Et le laise por noeillor À a probablement la meilleure leçon. M a-t-i1l lu l'abréviation pour nous au
de 'no', et a-t-il séparé cet élément du mot, sans se poser des questions sens du vers? B s'éloigne visiblement de MA; a-t-il suivi un autre modèle a-t-il modifié une leçon qu'il ne comprenait pas? L'exemple suivant montre que très compliquées: p.e. 421 BA Et dist ice que devers B
les
relations
bise
entre
les
M Et dit que
Seroit et ne/n'en rendroit servise A Dieu,ains feroit sun talant
trois sires
textes
devers
sont
lieu
sur ou
le
parfois
bise
Seroit et n'en rendroit servise MA À Deu,ains seroit son samblant
Il y a, finalement, des variantes qui s'expliquent bien du point de vue paléographique: 700 B Qui te verra qu'il ne te toiche MA Qui te verra que ne t'occie mon eties cascades Croce Maiz cognoisse ta felonie 11 est possible que B ait simplement sauté un vers après le v.700; il est également possible qu'il ait mal lu son modèle qui portait 't'ochie', qu'il se soit rendu
compte
que
'felonie'
ne
rime
pas
à 'toiche'
et qu'il
ait
passage (ou de vers), sans se rendre compte qu'il aurait vers suivant et faire rimer 'toiche' à 'cognoisse'. Quelles conclusions tirer de ce qui précède? Comme nous l'avons dit, le modèle B < MA est de beaucoup
suivi du schéma ger. Il ne nous
pensé
s'être
pu
inverser
le
plus
trompé
de
l'ordre
du
fréquent,
M < BA; les correspondances entre B et M contre A sont à négliparaît pas probable que B, M et À aient emprunté leur récit au
même modèle. Pourquoi B aurait-il omis alors tout ce qu'ajoutent M et A7? Ces passages, les a-t-il omis parce qu'ils ne sont pas toujours 'canoniques!
(1a description
des
quatre
vents
par
exemple) ? Mais
B a bien,
comme
M,
le récit
des vertus des arbres du paradis. Quel est le rapport entre M et A? Si M et A ont emprunté leurs récits à un modèle commun (et nous inclinons à le croire), pourquoi À a-t-il omis la 'generacion de Caym' et d'autres fragments plus petits? Jusqu'à ce que le con-
traïîre
soit
à l'auteur
prouvé,
de
M.
nous
A part
pouvons la
croire
'generacion
que de
ces
Caym',
petits qui
éléments
est
en
sont
propres
décasyllabes
et
que
SE LA
M a peut-être trouvée dans une autre source, les différences entre M et À sont minimes. Deuxième problème: les alexandrins de À (< H): pourquoi À a-t-il jugé nécessaire de corrompre le mètre parfaitement octosyllabique du texte? IL est probable que H a influencé le modèle de MA; dans ce cas, M a dû adapter ces vers ( alexan-
drins) Nous
au mètre avons
dit
ou plusieurs en De
octosyllabique plus
haut
que
octosyllabes
(car M ne présente souvent
de M.
Rien
plusieurs vers le contenu d'un même, nous pouvons interpréter
après
un
alexandrin,
dominant
comme
(octosyllabique)
un
1es
ne
jamais
alexandrins
s'oppose
de
de vers
de 12 syllabes);
À remplacent
à la pensée
que
M
chacun
un
a raconté
alexandrin de A (ou d'un modèle commun). l'insertion d'un décasyllabe par À, avant
effort
d'adapter
ces
alexandrins
au
mètre
ou
pré-
du modèle.
Si l'hypothèse d'un modèle commun à M et A, influencé par H, peut être satisfaisante pour la première partie de notre Bible, de nouveaux problèmes surgissent lorsque nous examinons les rapports entre B et À (à partir du v.859) Les deux textes s'accordent vers approximativement, que
L'histoire ture) mêlés
de Noé
débute
sur 7500 vers À a en commun
dans
A (après
environ, abstraction faite avec H et qui sont absents
une
lacune
due à l'enlèvement
par un passage, absent de B, où des octosyllabes et un à des alexandrins que nous n'avons pas trouvés dans H.
Ensuite
À se
rapproche
de B (qui
a des
octosyllabes)
des 2000 de B.
d'une
décasyllabe
en employant
des
miniasont
vers
déca-
syllabiques, et des alexandrins qu'il n'a pas en commun avec H. p.e. 860 B Et cruit par tout et fuit venaus À Et crut par tot le monde et fu venaus 864 Que en ciel en monta la fumee Que devant Deu el ciel en monta la fumee A partir du vers 875 A suit fidèlement les octosyllabes de B, mais il omet les vers 887-900: fait important, car dans ce passage, qui commence par ‘De ceste estoire sui au chief', l'auteur de B explique pourquoi il saute certains pas-
sages de la Vulgate, et 900 ) !*+ Malheureusement,
justifie d'autres
sonnelles, manquent dans 3624 sv.,3675,7124 sv.);
40)
et il suit
Dans
B aux
l'histoire
que
À ajoute
des
des
décasyliabes
À par suite de dégâts matériels (ainsi les vv.1683 sv., pourtant, A contient la fin d'un tel passage (vv.1735-
vers
de Noé
2386
sv.,4750
(en décasyllabes),
alexandrins
(entre
le changement de mètre en décasyllabes (vv.899passages où l'auteur de B émet des pensées per-
les
(< H),
p.e.
sv.,5234
sv.,5326
B et À se entre
les
sv..ls
suivent
de
très
près,
bien
vv.965-66,973-74,1123-24,
vv.1021-22,1041-42,1052-53,après
v.1668),
dont
trouve pas de trace dans H. L'histoire d'Abraham débute dans À par une lacune (il manque un folio); principalement d'accord avec B, A ajoute, comme dans l'histoire de Noé, alexandrins qu'il tient de H, et des décasyllabes dont nous n'avons pas
et
on
ne
bien que des repéré
l'origine: 1363
B Lai
revint
Deus
et li dona
1398
Dist li qu'il penst vitemant B .I. en eschape qui a l'euvre
la terre
dou conquerre nuncie
À La revint Dex a Abrahan parler Et docement le prist a raisoner: Ichi te voeil doner iceste terre. Dist lui qu'il penst vivement de conquere A For .i. tot seul qui a l'uevre nonchie
.I. en eschape qui ala l'uevre dire Si com le volt Jhesucris nostre sire. À Abraham vient et si li a conté À Abrahan vient si li a conté 16 L'histoire d'Abraham présente encore d'autres particularités: _- À comble les lacunes de B (après les vv.1361 ét 1485 p.e.)
-
aux
vers
1393-94
À présente
des
octosyllabes
nous n'avons pas retrouvé dans H l'alexandrin du vers 1438 que B et À ont en commun (il en est de même pour celui du vers 1053). Après le vers 1574 À s'étend sur les péchés des habitants de Sodome et de Gomorrhe, passage en alexandrins (H 348-60), absent de B. Les vers 1676-1734 manquent dans À par suite d'une restauration dans le manuscrit: A ajoute ensuite une discussion entre Dieu et Sara, identique à H 522-36, mais suit B, fidèlement, du vers 1735 au vers 1740. absente de B, que nous retrouvons dans Après ce vers À contient l'histoire,
52 ‘Herman de Valenciennes raconte de quelle façon il en est venu à H 398-466: composer son poème, et il indique quel en sera le sujet'.1l7 Les passages qui suivent, où À est identique à B, sont interrompus par de longs absents de B, où A s'accorde avec H (le récit du sacrifice d'Ysaac fragments, est un mélange de B et de H 537-68,569-89,591-605). A, identique à B du vers 1833 jusqu'au vers 1949, s'écarte de nouveau de B pour et la naissance d'Esaü et de raconter la grossesse de Rébecca d'après\H 621-713,
Jacob
du
le détail
y compris
(H 714-27),
Ces
À et même
H, B s'écarte
avec
ressemblance
H. la
texte
le
que
curieuses
plus
d'autant
sont
textes
deux
les
entre
divergences
à partir du vers 1741, des alexandrins comme de B présente, Pourtant, B n'est jamais identique à H: partout où À montre
de
celle
dans
que
ainsi
B.
de
absent
écarlate,
fil
Dans l'histoire de la bénédiction de Jacob et d'Esaü, Joseph, À mêle au texte de B de longs passages de H.
plus
petite
de A.18
Plus surprenante encore est l'addition par À d'un quatrième vers aux tirades de 3 alexandrins que présente B à partir du vers 2415. Ces additions font parfois partie d'un fragment plus long, que À a alors en commun avec H19; cependant, partout où l'addition consiste en 1 seul vers, nous n'en avons trouvé nulle trace dans les Mss. de H que nous avons consultés.20 A partir du vers 3358 À suit fidèlement le texte de B, en ajoutant parfois deux ou trois vers que nous n'avons pas trouvés dans H. H
intervient
est
encore
identique
4020-89. A ce point tenant
10
drins
du
feuillet,
un
alexandrins
décasyllabes lement
dans
qui
même
vers
plié
deux,
a été
4098-4107
de B)
de
ont
été
notre
changée
l'eau
folio
Au
barrés
faite
inséré
de
dans
Les vers 4020-89 de B, dont les vers 4052-75 d'Egypte, manquent dans A. I1 est évident que le scribe s'est aperçu de
vv.3899-3900),
les
(entre
exception
(vv.4052-75).
B
dans
Moïse
4097,
la plaie
raconte
(vv.4098-4107
en
vers
(les
récit
de
l'histoire
à B jusqu'au
pour
dans
des
de
le manuscrit et
texte)
en
mais
l'omission
sang,
puis
et de
suivant
qui À
a21,
récit
un
diffère
les
10
A
vers
con—
en
tota-
alexan-
le manuscrit. décrivent
la première
plaie
qui est probablement son erreur, (à la rime), et mot 'sacrifice' qu'il a voulu combler cette lacune plus tard. Nous croyons avoir retrouvé la source de ce fragment, que A ne tient pas de H.22 Est-il de la main du même les dix alexandrins scribe?23 Selon l'ordre des versets bibliques correspondants, due
(vv.4098-4107)
cit de scribe
sur
le
vers
4019
et
des
sacrifice
4089,
ces
vers
au
décasyllabique,
début
pour
de
les
son
récit,
relier
du
animaux?#
la première plaie. A première vue les ait barrés dans le manuscrit.
a répété
tre
aux
à l'occurrence,
aux
il Il
qui
vers
devraient
trouver
se
après
le
ré-
ne semble donc pas logique que le nous paraît pourtant probable qu'il
du
s'écarte
texte
(alexandrins)
de base
par
le mè-
précédents.
A partir du vers 4108 À et B se suivent scrupuleusement; le récit de la sortie d'Egypte et des premières stations dans le désert n'est interrompu que par l'addition, dans A, de quelques rubriques et de quelques vers dont certains rappellent ceux de H (p.e. entre les vv.4649-50). Au vers 4750 les deux textes retournent aux octosyllabes et il n'y a plus aucune trace de H dans A; ce qui ne met pas fin à nos questions, car entre les vers
5189-94
À ajoute
à B un
long passage
(commençant
par
un
décasyllabe,
suivi
d'un
alexandrin), en octosyllabes, sur le veau d'or?, interrompu par les vers 519091 et 5192-93 où À et B sont identiques. Dans les vers qui suivent ( jusqu'au v.7115) A suit de nouveau fidèlement B et en comble les lacunes: il ajoute les deux pierres qui manquent dans la description de l'éphod dans B (après le v.5571), et la tribu Ysachar qui manque dans le dénombrement des princes du peuple hébreu (après le v.5724). Il n'y a, dans cette partie du texte, que deux passages où À et B diffèrent entre-eux:
5646 B Que li dixit com le feroit De cel puiple s'il l'enmenroit26
À Qui li desist que le feroit De cel pople si le menroit Si li dist:
Sire,
dites
moi,
53 #
Se je le puiple
mener
doi
Dites que(l) covenra
Se je le pople mener
o moi
doi
Et qui avoec moi covenra
Se li poples o moi ira. 5810 B .Viij. c aprés et .xv. mile À Par nombre encore .xv. mile Et .xxx. armés de bone gens Et .viij. c et .xxx. armés Sens eees a cesseee ner De bones gens et adurés. Dans les deux exemples il faudrait probablement préférer la leçon de A. Est-ce que À a corrigé un modèle peu clair ou défectueux que B n'a pas compris? Est-ce que B a sauté un vers de son modèle après le v.5647 et a-t-il essayé de corriger la faute en insérant dans le vers 5649 le contenu du vers qui, dans A, suit 5647? Après
le
vers
7116
il
manque
différent
un mètre
dans
(des
un
folio
dans
À qui
et des
alexandrins
rejoint
B au
vers
7266,
mais
décasyllabes).
On peut se demander s'il est toujours question de 'variantes' dans le passage qui suit. Nous avons pourtant inclu ces vers (jusqu'au v.7885) dans l'appareil critique?2/: non seulement il existe toujours une correspondance nette entre A et B du point de vue du contenu, mais aussi, malgré l'alternance de syllabes dans A, beaucoup de vers sont presque identiques dans les deux textes. Comme nous l'avons montré au chapitre précédent 28, souvent À ne fait qu'ajouter des mots aux octosyllabes de B pour en faire des décasyllabes ou des alexandrins. La lacune dans A (après le v.7116) apparaît, malheureusement, à un moment critique: au vers 7140 commence, dans B, la légende de la Croix. Il est curieux de constater que A, tout en présentant des éléments de cette légende ( David va chercher les verges, il les plante dans son jardin, les cercles d'argent, le bloc de marbre portant en lettres d'or la prophétie sur l'arbre où 'li voirs Dex regnera' etc.), il en omet d'autres qui montrent le pouvoir miraculeux des verges: la guérison de l'homme malade, l'épisode des quatre
Ethiopiens, la guérison de l'ermite lépreux. Un détail curieux se présente aux vers 7756-58:29 B A Salemons fu mult sages et mult bons clers et fin Pourquant ce truis en parchemin Il dist que icis arbres nasqui de cel pepin Que ciz nasqui de cel pepin Qui
fu cheüz
dou
mors
Adam
Tout en insérant dans fidèlement l'histoire
Qui
Les quelques vers dans sages 'canoniques'.
Le récit partir
sacrée,
dans
de
là
B en
À du les
fu cheüs
del mors
Adam,
son récit des détails légendaires, biblique de David et de Salomon. À qui
jugement
deux
continuant
rappellent
de
textes
encore
Salomon
se
diffère
séparent
la légende
de
H se
le premier
A suit
trouvent
complètement
définitivement,
home
le plus
tous
du
À en
dans
récit
souvent ces
de
suivant
pas-
B et
à
l'histoire
la Croix.
Des observations précédentes nous pouvons conclure, avec P.Meyer, que le texte de À est en effet 'la plus singulière compilation qu'on puisse imaginer'. Avant de pouvoir nous prononcer sur les relations entre B et À, il nous faut examiner les variantes proprement dites, bien qu'il soit évidemment difficile, sinon impossible, de baser des conclusions sur une comparaison de deux textes.
La question de savoir quelle est 'la bonne leçon' dans une tradition manuscrite, a fait l'objet de maintes discussions! et cette "bonne leçon' ne nous apprend pas nécessairement quelque chose sur la filiation des manuscrits. Ainsi,
comment
nous
À et
ne
donnons
B ont
ici
que
interprété
quelques
ou
lu
Nous trouvons des 'fautes communes' croire à un modèle commun:
B ont tous les deux B portent 'Chanaan'
exemples
qui
leur
modèle:
qui,
à première
vue,
pourraient
montrer
nous
faire
À et À et
v.5875
À et B ont tous les deux 'O Doliab dit: Nos alons', où il faut lire: ‘O Hobab a dit etc.' La faute est facile à expliquer du point de vue
Il est possible s'est-il effacé
au lieu de 'Madïan'.
nous
v.1991 v.5874
paléographique. Le deuxième 'a'
'jugemens' au lieu de
pourraient
'juremens'.
que l'original eût: 'A Hobab a dit etc. à cause de la proximité du premier?
54 par l'emploi Dans ce cas, il manquerait un pied au vers, problème résolu 'Doliab' 32 du nom trisyllabique de B étaient en tout Il y a des exemples qui montrent que les modèles de À et cas proches l'un de l'autre: A et bien resanbla Mor 1386 B bien samble sans amor Maurier, Escol et tuit li Amoré Maner estoit et tut li Amorré 1415
11 faut
(Cf.Gen.XIV,13).
1i âmorré
et tut
Escol
Aner,
ici:
lire
1671
B pour quoi voies À por que avoies La leçon de A est la bonne; la faute de B s ‘explique du point de vue paléographique: B a probablement lu l' abréviation uo au lieu de ua. 1785 B Donc croira Ysmael,l'ange et Gabriel denie À“Donc guerra Ysmael l'aighe et l'arbre de vie
B ainsois
A fait 2371
ses
mourir
B Pharés
ans
Her,
À ançois
l'époux
ot et Zaram,ne
2380-81 (Ms. 2381-80): B Judas n'ot plus anfent
.Vij.
de
fut puis
ans
Thamar,
à un
habitee
âge bien
A Pharés
A Judas
ne de li més
d'autre
pour
abréviations.
'sentence!.
lire
faut
Il
A sentece
1789 B seteste
des
fautive
une interprétation plus curieuse.
'ange'
et
'querra'
pour
'croira!
B:
de
par est
nouveau 'arbre'
‘'aighe' s'expliquent de pour La faute 'Gabriel' 2346
fautes
Les
raison.
A a évidemment
ot,
tendre!
a Satam
ne fu pas
n'ot pus enfans
adesee
d'altres
ne de lui més
La maisiere partie al naistre por le fais L'ainné firent partir en naiscent pour les feis Tout d'abord, l'ordre des vers est renversé dans les deux textes, ce qui corrompt le passage en question. En outre A et B n'ont pas compris (ou mal inter-
prété)
leur
modèle
au
deuxième
Nous avons reconstruit le nous basant sur le verset maceria?!'3
vers
(Ms.2380).
vers ainsi:'La maisiere partit en naiscent,pour les feis!, en biblique correspondant: 'Quare divisa est propter te
2132 B Et mes vars eauz trestot
a tun talant(-2)
A Et mes vaires
oeilles
totes
a ton creant
B aurait-il fait cette faute s'il avait eu sous les yeux À ou son modèle? Quelques derniers exemples montrent, à notre avis, que nous devons répondre par la négative à cette question: 34 1023 B Ciz hons est fous À Cis hom radote 3991 Se Deus n'i met consoil Se Dex n'en prent conroi 4513 Et si tient Et se chaint
De
l'analyse
qui
précède
nous
pouvons
conclure
que:
- pour la première partie de notre Bible, le modèle B < MA est le plus fréquent; comme le modèle M < BA se présente également assez souvent, il ne nous semble pas probable que À dérive de M, ni que M dérive de A -
-
-
À ne vient avec H B ne vient de A, mais
pas
de
B,
dont
il
comble
les
lacunes
et
qui
n'a
rien
en
commun
pas de A. Non seulement il contient des passages qui sont absents B omet aussi systématiquement tout ce que A tient de H; si ces fragments, que À tient de H, étaient des unités bien marquées, B aurait pu sélecter (mais pourquoi?) et les omettre; les alexandrins de À (qui viennent de H), cependant, sont si enchevêtrés dans le texte, que nous ne pouvons croire que B ait su les distinguer de ceux de H. En outre, B omet des vers et des passages de À, que ce dernier ne tient pas de H. Finalement, B comble des lacunes de A (bien que le cas soit rare) les variantes montrent, d'une part que À et B se suivent de près, ils ont même des ‘fautes communes', d'autre part qu'ils n'ont pas pu avoir un modèle commun direct.
55 2 11.5
Stemma
codicum
Les observations des chapitres précédents ne nous ont pas fourni la réponse à deux questions: a) quelle est l'origine de la 'generacion de Caym', ajoutée par M à BA? M peut-il dériver directement de A2 b) quelle est la source des décasyllabes du feuillet inséré dans A? a) La
question
à part
la
de
savoir
si M remonte
'generacion
de
Si
le scribe
(-auteur?)
le
"Roman
la Création'
guer
de
son
‘Explicit
à son
ajoute
des
Caym',
écarts
de M s'était (et
on
oeuvres
d'être
entre
contenté,
pourrait
Deu'),
font
et qui
modèle
à À mérite
les
dans
étayer
on
de ne
cette
près:
minimes.
présenter
hypothèse
comprendrait
À et dans
Comme nous l'avons dit plus haut, ces. détails ques sur le caractère pernicieux de Caïn.
de plus
A sont
d'emblée,
pour
alors,
défaut
regardée
M et
les
que
allé-
détails
qu'il
B.
comprennent
surtout
des
remar-
La croyance qu'Abel fut tué au moyen d'une mâchoire d'âne était très répandue au moyen âgel et il ne saurait nous étonner que l'auteur (ou le scribe) de M ait voulu enrichir son récit de cette particularité, qu'il substitue à la 'massue' de B et de A. Si l'on peut admettre que ces détails sont le propre du scribe (-auteur?) de M, cela n'empêcherait pas de voir un rapport de filiation entre M et A, c'est à dire M remontant à A. La
'generacion
de
ajouté
ces
ce
explique
qui
vers?
Caym'
Les
pose
plus
descendants
peut-être
que
ni
de
de
problèmes:
Caïn
À ni
sont
B ne
pourquoi
déjà
nommés
présentent
la
l'auteur
aux
de
vers
M a-t-il
725-88,
'generacion'
de
M.
M a-t-il jugé trop peu canonique le récit des vers 725-88 et a-t-il trouvé nécessaire d'ajouter la 'traduction' (assez fidèle)? des versets correspondants de la Genèse? Malgré le fait que l'influence de H sur M soit indéniable et qu'on puisse éventuellement mettre sur le compte du scribe de M certains détails qui sont absents de A, les observations sur la 'generacion de Caym' et les résultats de
la
comparaison
des
variantes
de
M et
où M dérive directement de A. Comme nous commun à M et A nous semble possible.
de
A,
excluent
l'avons
fait
à notre
avis
un
Si nous ne pouvons pas résoudre le problème de l'absence dans A de la räcion de Caym', nous croyons avoir retrouvé la source de ce fragment.
nous
ramène
fragment Ce
qui
de
est
à notre
deuxième
question
(b):
d'où
ces
fragments
stemma
remarquer“,un modèle
viennent
les
'geneCe qui
décasyllabes
du
A? curieux
c'est
que
deux
('generacion'
de
M d'une
part,
plaie d'Egypte de A, d'autre part), dont nous n'avions pas trouvé la source, présentent des décasyllabes. Coïncidence ou trace à suivre? La plupart des Bibles en vers que nous connaissons® ne présentent pas de décasyllabes dans le fragment de À qui nous concerne. À l'exception toutefois de la Bible anonyme que J.-R.Smeets mentionne sous le n° 1808 dans le GRLMA6 et dont F.Bonnardot avait publié un fragment en 1887.7 Ce fragment ne nous apprenait rien. M. Pierre Nobel, qui prépare l'édition de cette Bible anonyme, a bien voulu nous procurer les renseignements qui nous permettaient de faire une comparaison
de
son
texte
avec
le
fragment
de
A.
En
voici
quelques
résultats: 8
56 Paris
A fol 252r°
Mais,
chose
les
plus
ewes
v°a
fol.11
| Moises entent que li reis est mescreant E qu'il ne larra les fiz Jacob atant
Quant Moysen voit le roi mescreant Qu'il ne laira les fis Jacob atant Lors a Dex fait por els miracle grant Trestote l'ewe d'Egypte met en sanc Quan qu'il trova en rive ou en estanc Fors seul iluec ou Ebrieu sont manant En lor contree ne se canga niant A lor nature
B.N.902
Trestute
l'ewe
d'Egipte
il en sanc
mue
© Quant qu'il trova en rive u en estanc Fors sul iloc o li Hebreu maneient
En ceste
contree
en lur nature
esteient
i estoient
curieuse
encore,
ce
n'est
pas seulement
le
fragment
de
A qui
montre des ressemblances frappantes avec la Bible anglo-normande du XIIIe siècle (comme l'appelle provisoirement M.Nobel), une comparaison de ce texte avec la 'generacion de Caym' ne laisse pas de doute sur la provenance de ce
fragment de M: il remonte, lui aussi, à une Des faits surprenants, mais qui ne manquent
version de la Bible anonyme. pas de compliquer les choses. Car, comme nous l'avons montré au chapitre précédent, le feuillet de À, contenant le récit de la première plaie d'Egypte, a été ajouté, après coup, à un texte qui, à notre connaissance, n'a pas de rapports avec la Bible anonyme
anglo-normande.
De
ce
fait,
malgré
la possibilité
séduisante
de voir
dans
les
observations précédentes une confirmation de notre hypothèse d'un modèle commun pour M et À, le fragment de À ne peut pas, à proprement parler, être pris en considération pour l'établissement du stemma. Pourtant, nous ne pouvons pas exclure que le modèle de M et A ait compris des éléments ou une version de la Bible anonyme, que nous désignerons provisoirement par le sigle N. Les qui
conclusions de ce qui précède peuvent reste nécessairement hypothétique:
être
traduites
par
le
stemma
suivant,
H
AA Sen 7
Ce schéma —
ke
explique:
que le modèle des rapports entre les trois textes, dans la première partie de notre Bible, est le plus souvent B < MA — ce que B, M et À ont en commun — que À emprunte des vers à H (et à N) et d'autres, qui ne se trouvent ni dans H ni dans B, à 8 les ressemblances entre M et A par rapport à H; les divergences entre M et A — l'absence dans B d'éléments de H — la source de la 'generacion de Caym!'
S7 ‘
Le
stemma
que
nous
proposons
ne
rend
pas
compte
de
la
date
des
textes.
Nous n'avons pas réussi à établir la date de composition de B.9 Le poème de À a été composé avant ou en 1268, comme le montre, au fo.2 v°, le ‘calendrier de Pâques', qui s'étend de 1268 jusqu'à 1367.10 Il n'y a pas d'évidence textuelle qui prouve que le texte de B soit antérieur à celui de A, dans l'effort
mais nous croyons que B remonte à un modèle a , source de B , et de À de substituer des rimes aux assonances de B, on pourrait voir une preuve que À soit postérieur 4 B. La date de composition de M nous reste inconnue. Les avis sont toujours partagés sur la date de composition du poème d'Herman de Valenciennes, qui se situerait 'soit vers 1140, soit après 1189'l1; la place de H dans notre stemma nous semble justifiée, même si Herman avait composé sa
Bible
M.
vers
Nobel
1189.12
n'a
pas
encore
pu
nous
renseigner æ
sur
la
date
de
composition
de
N.
58
11.6 Sources a.
La Vulgate
Bien dans
comme la ‘deuxième Bible intégrale! de la Bible en versl, notre
que la Bible du Ms.763 soit considérée l'ensemble des traductions-adaptatiwns
poème ne comprend, à proprement parler, qu'une partie de l'Ancien Testament: les Nombres et quelques emprunts au Lévitique et au la Genèse, l'Exode, Deutéronome. la Passion du Christ est brièvement En ce qui concerne le Nouveau Testament: racontée, et encore ce récit est-il incorporé dans la légende de la Croix qui occupe la dernière partie de notre texte (vv.7140 sv. ).
principale
source
La
poème
de notre
la Vulgate.
a été
quel L'auteur ne nous le cache pas: il nous apprend dans son 'introduction' sera le sujet de son ouvrage: vv.33-34 Les viés et les novés escriz Puest on comprandré en celz diz. Le texte abonde en exemples où l'auteur cite l'Ecriture sainte qu'il désigne tantôt par 'la loïs' ou par 'l'estoire!: tantôt par 'l'escriture', ex. vv. 112 Ce nos diïent les escriptures 1147 La lois nos dit qu'il ot en nom Membrot 2724 Or dirons de Joseph ce que l'estoire ensoigne
Aux
Achivés
Iciz
pere
Jacob,
Si com dit la viéz 3630-49 il précise:
vers
Aprés
et dou
(...)
3622-23
est
dirai saiges
Escrist
li
qui
livres
de Exode
ce
prophetes
ices
.v.
a nom
qu'il
qui
livres
lois,
li
anges
fit
clop
Genesis,
m'an
a nom
qui
que
est
avis
(vv.3630-31)
Moÿses,
vienent
si
aprés
(vv.3634-35)
Genesis nous enseigne, Exode nous atrait Des folies dou monde, Leviticus nos fait Saiges en nostre loy, le Nombre nos demonstre Vertu, Seconde Loys que nous recevons outre (vv.3646-49) Il nous apprend aux vers 5340-43 qu'il traduit du latin:3 Comme cilz qui n'i a patron Se la memoire dou cuer non,
2
Mettré dou latin en romans De tant com je en serai membranz Les mots 'memoire' et 'membranz' donnent lieu à la pensée que l'auteur n'avait pas sous les yeux son modèle latin, ce qui semble être confirmé par le passage suivant: Signor, se j'ai riens trespassé Bien me doit estre pardonné Quar, par foi, je n'avoie mie
La Bible
de cele
abaïe
(vv.7132-35)
Nous lisons pourtant aux vers 4754-55: Et des diverses mansïons, Don je truis en verséz les noms
Deux
fois
l'auteur
fait
allusion
à une
source
orale
(supplémentaire):
v.3710 Si com est en la loy et nos l'avons oï 3834 Sersen, Elyezer, si les of nommer ce qui ne saurait nous étonner, vu son état de clerc.
L'auteur la langue Vulgate:
semble
ne
du petit
savoir Moïse);
que
faire
aussi
ce
de
la légende
détail
ne
se
du charbon trouve-t-il
ardent pas
qui
dans
la
brûle
99 Mas .i. Por .i. Ardent,
L'auteur
pou baboia li charbon qu'il ne je ne scei
ne
cherche
anfes en parolle mit, ce dit on, en ne l'escrist point
pas
à combler
ces
sa boiche, nou monstre.6
'lacunes'
dans
l'Histoire
l'échanson et du panetier de Pharaon, il dit: v.2668 Ne scei pour quoi li roys les [a] mis en prison La Vulgate, en effet, ne précise pas: ‘'His ita gestis, accidit eunuchi, picerna regis Aegypti, et pistor, domino suo.'}/
sainte:
parlant
de
La Vulgate se Joseph, qu'il
Li escrit
tait également sur la nature du rapporta à leur père.8 L'auteur
dou
dyable
ne
dïent
mie
quoi
ut
crime commis par affirme que même
peccarent
les
frères
duo
de
(v.2443)
Dans la partie de notre Bible qui comprend l'Ancien Testament, une seule allusion à une source autre que la Vulgate:92 vv.2339-40 Ce ne fut pas escript, mas ce est prophecie Que apartient as Juïs (...).
nous
L'analyse du textel0 montre que notre auteur suit assez fidèlement 11 a pourtant tendance à combiner des épisodes bibliques:
trouvons
la Vulgate.
ainsi aux vv.4756-4857 il réunit les passages de l'Exode (XVI) et des Nombres (XXI) relatifs au ramassage de la manne. L'Exode fait mention des Hébreux qui gardèrent la manne jusqu'au matin: leur nourriture se corrompit. La désobéissance
aux
Notre
auteur
prescriptions
de
Dieu
punit le peuple en envoyant obéissance aux règles, mais inflige cette punition.
De
la même
une
pierre
8-12).
Dans
n'est
le met en rapport
façon, avec
le poète sa
notre
verge
poème
avec
pas
punie
l'épisode
dans
ce
contre eux des serpents; le dédain du peuple pour
combine
pour
en
deux faire
épisodes sortir
(vv.4858-4913)
c'est
passage. !l
du serpent
de
de
d'airainl?où Dieu
ici, ce n'est pas la la manne céleste qui
la Bible
l'eau
où Moïse
(Ex.XVII,1-6
à Raphidim
que
Dieu
et
désleur
frappe Num.xX,
condamne
la
colère de Moïse et lui défend d'entrer dans la Terre promise; dans la Vulgate c'est à Cadès que Moïse est puni de ses paroles. Est-ce la mention du mont Hor dans le même chapitre des Nombres qui a amené l'auteur à confondre cet épisode avec celui de l'Exode où Moïse frappe le rocher d'Horeb? Une confusion analogue de deux épisodes a sans doute produit la légende de Sephar, que nous examinerons au chapitre II.6.b. Aux vers 2294-95 l'auteur nous parle de la mort d'Isaac: Sui anfant ont Ysaac et sa femme enterree Et sa norrice crie sous .i. chaisne esploree. Il est clair que l'auteur ne sait pas le fin mot de l'affaire. La forme 'enterree! nous surprend évidemment, mais on se demande surtout s'il faut comprendre de ce passage qu'Isaac et Rébecca soient morts en même temps. Est-ce la nourrice
de Rébecca nourrice
Chêne
de
qui
pleure
Rébecca,
de pleurs'
au
v.2295?
qu'il
est
Dans
du
lieu
c'est nommé
à la mort 'Quercus
de Débora,
la
fletus',
(Gen.xxXv,8).13
Le poème présente également notre auteur confond Sichem
de simples négligences: et Hemor dans l'histoire
chose plus surprenante, il omet les d'Egypte. Voici la liste des plaies 1. Ex.VII,20 l'eau changée en sang 2. Ex.VIII,6
les grenouilles
3. Ex.VIII,16
les moucherons
4. Ex.VIII,24
les mouches
DÉNEX.IX,6
la peste du bétail
6. Ex.IX,10
les
VOMEX IX,23
la grêle
GPMEXSN,19
les sauterelles
JMEXx:X,22 10. Ex.XI1,29
la Vulgate
question
grenouilles dans selon la Vulgate 1.B 4058-75
[sciniphes]
[musca
gravissimal]
ulcères
de Dina
(vv.2311-30)
son récit des plaies et celle que présente
2.B 4112-39
'cincerelles!
3.B 4150-63
'vespes!
et 'moiches
chienines!
4.B 4188-97 5.B 4216-4227
6.B 4254-71 [locustas]
les ténèbres la mort des premiers-nés
7.B 4280-87
8.B 4352-71 9.B 4516-25
'laoustes!'
et 'hanetons!
et, B:
60 Erreur qui est confirmée par les vv.4236-37 Que fera Moÿses? Or est la sixte foiz Que il [1]'a deceü, (2...) \
(juste
avant
la plaie
de
la
grêle):
Si l'auteur ne suit pas toujours exactement l'ordre de la Vulgate, il s'agit le plus souvent d'une inversion 'logique': dans notre poème l'histoire de Juda et de Thamar, par exemple, se situe avant la vente de Joseph par ses frères. (Gen.XXXVII). Dans l'Ecriture l'histoir& de Joseph est interrompue par l'épisode
de Juda Le
et de Thamar
poète
amplifie
(Gen.XXXVIII ).l5
souvent
le
texte
sacré;
on
en
trouve
un
exemple
aux
vv.3532-34:
À ses douces parolles gardera sun païs, Gen.XLIX,21: (...) Et dans eloquia O ses beles parolles deffendra ses amis, : pulchritudinis. O ses vueres parolles vaincra ses enemis Il arrive que l'auteur ajoute au texte de la Bible des jugements personnels des explications.où parfois l'humour ne manque pas, comme dans l'exemple suivant (vv.2697-2702): De ce fit il que fel que en sa prosperité Ha dou tout en la chartre Joseph entroblïé, Que au roy Pharaon n'an a omques parllé. Sovant boit de bon vin, tant que li chiés li duest; C'est coustume a felon, puis qu'il ha ce qu'il vuest,
Que
Cf.
de
l'autrui
besoigne
de niant
ne
[li]
et
Gen.XL,23:Et tamen succedentibus prosperis, praepositus pincernarum oblitus est interpretis sui.
chuest.
les vv.4631-35:16
La mer fiert de sa verge; icele nuit gela. Or ouéz le miracle que Deus fit pour sa gent: La mers se departit la nuit apertement Que ele fu comme murs, dessos dever senestre,
Ex.XIV,21: Cumque extendisset Moyses manum super mare, abstulit illud Dominus flante vento vehementi et urente tota nocte, et vertitin
Dou
siccum;
giel
et
de
la glace,
autresi
devers
destre.
divisaque est aqua.
22: Et ingressi
medium Souvent il traduit vv.3600-01 Atant
Ses
hot
piés
li
tint
fidèlement
proudons
en
sun
sa
les
versets
raison
lit,
l'ame
bibliques;
sunt filii
sicci maris;
Israel per
enim aqua
erat
quasi murus à dextra eorum et laeva. en voici un exemple:
esch{i]vee.
Gen.XLIX,32:
s'an
quibus filios instruebat, collegit pedes suos super lectulum, et obiit.
est
alee
Finitisque
mandatis
Es.) Selon J.Bonnard l/, 'Le trait le plus remarquable de ce poème, c'est l'exactitude avec laquelle il relate la traversée du désert et versifie les chapitres qui ont trait à la construction du tabernacle.'! Si nous sommes d'accord avec Bonnard, surtout en ce qui concerne les vers rela-
tifs
au
tabernacle
poète
ajoute
notre
texte
et aux
parfois
l'arche
des
est
vêtements
détails
ornée
que l'entrée Ex.XXV,30 ne
du tabernacle mentionne pas
proposition;
il
y en
a
sept,
qui
du grand-prêtre,il ne
se
de 12 pierres
trouvent
précieuses
(vv.5460-62). le nombre de pains dit
notre
auteur
En conclusion nous pouvons dire que l'auteur la Vulgate; au chapitre suivant nous verrons été la source unique de son poème.
pas
est
à remarquer
dans
(vv.5354-56)
posés sur la (v.5400) .18
de notre Bible que l'Histoire
que
la Vulgate:
table
des
le
dans
aussi pains
bien de
se tient près de sainte n'a pas
61 11.6.b a
Autres source s ST OOURE CS
Si la source principale de notre Bible à été la Vulgate, le texte présente quelques éléments l'apocryphes', que nous examinerons brièvement dans le prése chapitre. Nous laissons de côté les détails concernant dont il sera question au chapitre suivant, et quelques
dans
les notes
Nous
examinerons
1) 2) 3) 4) 5) 6)
la le la le
7)
l'histoire
les les
sur
le texte.l
d
ici:
nt la légende de la Croix, éléments qu'on retrouvera
2
sept arbres du paradis (vv.249-332) enfants de Lamech (vv.729-86) confusion des langues (v.1199) sépulcre d'Adam (v.1837) prophétie juive sur Ruben (vv.2340 sv.) 'val de Dotaÿn' (vv.2466-71)
1) Aux
vers
de- Sephar
249-52
nous
(vv.6361-6410)
lisons:
Sept arbres à sur la fontainne Selonc les jours de la semainne. Li huimes est a une part Ou tuit li autre hont lour esgart Suit une énumération de ces Sept arbres avec respectives: Li fruiz dou premier: san et savoir Li secuns : entendemant Li fruiz dou tiers : consoil Li fruiz dou quart : force Li fruz dou quint = escience
Li
sextes
Li
septeimes
L'exégèse
fruiz
du premier
:
pitié
3
amor/
livre
de
À home
la Bible,
la
description
vers
son
creator
selon
les
quatre
sens
de
leurs
de
vertus
l'Ecriture?,
n'a pas passé sous silence les arbres du Paradis et leur 'sens'. Evidemment, ce Sont surtout les deux arbres dont il est question dans Gen.Il,9 qui se retrouvent dans les commentaires des Pères de l'Eglise. Pour Philon d'Alexandrie pourtant, le paradis est un jardin de vertus. Il y place plusieurs arbres qui portent tous des fruits représentant des vertus. On retrouve une idée analogue chez S.Augustin: 'Nemo itaque prohibe t intelligere paradisum (Ans) et ligna eius, omnes utiles disciplinas, et lignorum fructus, mores piorum
CASA Les 'fruiz' de notre texte, cependant, sont plutôt les sept dons du Saint Esprit, tels que nous les retrouvons dans Isaïe XI,2-3 (bien que S.Ambroise, dans De Sacramentisô, parle de 'vertus' lorsqu'il mentionne les dons du Saint Esprit). Comparons notre texte aux versets d'Isaïe: 1 san et savoir spiritus sapientiae
2
3 4 5 6 7
entendemant/A dessevrer apertemant Trecherie et deléalté/Et mansonge de verité
consoil force escïience pitié amor/A home
vers
son
creator
Spiritus
intellectus
spiritus sSpiritus spiritus spiritus spiritus
consilii fortitudinis scientiae pietatis timoris Dei
Ce n'est que le septième 'fruit' qui diffère du don correspon dant dans Isaïe. Pourtant, comme l'indique saint Augustin en parlant du 'timor Domini'/, il faut interpréter ce don du Saint Esprit suivant le sens du verset 5 de l'Epître aux Romains V: 'caritas Dei diffusa est in cordibus nostris per Spiritum sanctum' ou selon I Joan.1V,18: 'perfecta caritas foras mittit ti-
morem.' Il est curieux Li sept si est crieme
L'image
de
l'arbre
qui
de constater que le Ms. M porte à cet endroit: d'amor': fusion de ces deux notions. porte comme fruits des vertus ou des vices, n'est
pas
62 r M.Bloomfield.8 Le plus inconnue au moyen âge, ainsi que le fait remarque avec sept branches parfois arbre, seul d'un s'agit il s, toutefoi souvent, situé au irement nécessa pas n'est arbre qui portent ces fruits), et cet nous trouvons l'image de paradis. Dans la Somme le Roi, compilée en 127910,
sept
arbres
(les
vertus),
sept
plantés
au paradis
terrestre,
aux
pieds
des-
sept dons du Saint quels jaillissent sept sources qui symbolisent les de notre poème, mais celle de e rapproch se tation représen Cette l Esprit.!l des sept arbres l'image repérer à réussi pas jusqu'à présent nous n'avons du paradis où se portant comme fruits les dons du Saint Esprit, ni celle sept
ces
trouvent
arbres. 12
de Caïn, les enfants de que présente notre texte des inevous' Bien que l'auteur nous 'Noëmie'. fille une et Lamech!i, comprend 10 fils les dix frères exercent des métiers honoavertisse de fuir leur compagnie, por guerroier' rables, à l'exception peut-être du premier qui fait des ‘armes (v.730) et du quatrième, qui est probablement devenu la victime des exigences de la rime (v.734). Tout le mal s'est concentré dans la 'donsele' que notre ‘Por ce ai je nom Noëmie/ Que ja nul home n'escondie! auteur fait dire: ), (vv.779-80). Nous reconnaissons dans le premier fils, Tubalcaïn (Gen.IV,22 seulement dit nous Vulgate la Noëmie De ). (Gen.IV,21 Jubal neuvième, le dans
2) La liste
était l'art
qu'elle inventé ‘quae Noëmie,
de Tubalcaïn. D'après une tradition juive elle aurait et de tisser.l4 C'est ce que confirme Petrus Comestor:
artem
variae
texturae.'1
lovely,
earned
her
invenit 'The
la soeur de filer
name
D'après
from
une
sweet
the
autre
tradition
sounds
which
she
juive, drew
from
her cymbals when she called the worshippers to pay homage to idols.'16, et ‘the beautiful woman to whose charms the elle était encore identifiée comme angels fell victims.'l? Nous retrouvons ce jugement sévère, et l'explication du nombre des filside chez S.Augustin!l8, chez Isidorel1, chez Raban Maur 20, dans la Glossa Lamech, Ordinaria.2’l Citons Isidore qui a le commentaire le plus clair:
'Quod vero progenies ex Adam per Cain sive peccatum ostenditur. mandatorum,
undenario numero finitur, transgressio Nam dum Lamech septimus ab Adam re-
adduntur ei tres filii, et una filia, ut undenarius numeperiatur scriptus, rus compleatur, per quod demonstratur peccatum. Nam et ipse numerus femina a quo sexu initium peccati commissum est, per quod omnes morimur, clauditur, Unde et sequeretur. scilicet ut voluptas carnis, quae spiritui resisteret, interpretatur.' id est, voluptas, ipsa filia Lamech Noema,
S.Augustin
explique
que
dix
est
le nombre
de
la Loi
(Decalogus).
Notre auteur avait donc le choix entre la tradition patristique et la tradition juive. Pourtant, nous n'avons pas retrouvé, ni dans l'une, ni dans l'autre tradition, les détails concernant les frères de Jubal et de Tubalcaïn.
3) Aux vers
1196-99 l'auteur de notre Bible nous fusion des langues, ceux qui bâtirent la Tour 72 peuples, et avec 72 langages. Le nombre 72
fait savoir qu'après la conde Babel partirent, divisés en n'est pas mentionné dans Gen.XI,
1-9, mais a fait l'objet de beaucoup de discussions chez les exégètes. Au moyen âge on suivait surtout l'argumentation de saint Augustin qui, après un calcul quelque peu compliqué, basé sur le nombre des descendants des fils de Noé, arrive à la conclusion suivante: 'Ex illis igitur tribus hominibus, Noe filiis, septuaginta tres, vel potius, ut ratio declaratura est,
septuaginta
duae
gentes
totidemque
linguae
per
terras
esse
coeperunt
(...).' 22
Comme l'explique A.Borst: 'Die 'Rechnung' besteht darin, dass unter diesen 73 auch Heber und sein Sohn Phaleg genannt sind, die doch wohl beide die gleiche Sprache gehabt und demselben Volk angehôrt hätten, so dass sich aus den 73 Noachiden nur 72 Sprachen und Vôlker bildeten. !23 Les 'septuaginta duae gentes' se constituent ainsi dans notre texte: Xv en i ot, ce m'est vis, de Japhet, .Xxx. de Cham et de Sen .xxvij. (vv.1143-44)
63 LA
C'est la division que nous trouvons dans l'Historia La tradition juive donne les nombres 70 et 72.
4)
Aux
vers
1833-37
lieu
où fut
view
among
l'auteur
enterré the
nous
Adam.
Rabbis,
raconte
Comme
however,
la
mort
de
le fait
remarquer
is
Adam
that
and
Scholastica.24
Sara
et
son
Ginzberg: Eve
were
enterrement,
‘The buried
in
of Machpelah. It is for that reason that Hebron is called Kiryat City of the Four', because in, this city four pious men (Adam and
patriarchs)
as well
as
the
four
and Leah were buried. 26 P.Comestor partage cette vue:
5) Les vv.2337-42 vante
de
son
relatent
père
mothers 'Tamen
Adam
'l'estoutie'
(Gen.XXXV,22).
(...)
de
Comme
et
that Eva
Ruben,
on
jam
qui
sait,
"Non crescas; quia ascendisti cubile patris (Gen.XLIiX,4; dans la traduction de læ Bible
is,
Eve,
dormit
Jacob
the
Rebekah
sepulti
avec
maudira
tui, et maculasti de Jérusalem: 'tu
Cave
Arba, ‘The the three
Sarah,
ibidem
au
prevalent
erant.'?7
Bala,
Ruben
la
en
ser-
disant:
stratum ejus' ne seras pas
comblé." }).28 Pourquoi notre auteur dit-il: 'Ce ne fut pas escript, mas ce est prophecie/ Que appartient as Juïs (...)' (vv.2339-40)?7 Comestor, citant saint Jérome (Hebraicarum Quaestionum Genes. col.207), ne fait qu'expliquer les paroles de Jacob. Selon les sources juives: ‘Ruben is the first among men to do penance. ! 29 C'est pourquoi Ruben n'a pas voulu tuer Joseph (Gen.XXXVII,21). Dieu lui dit: 'As thou wast the first to endeavor to restore a child unto his father, so Hosea, one of thy descendants, shall be the first to endeavor to lead Israel back to his heavenly father. !30 Cette prophétie s'oppose tout à fait à celle qu'exprime notre auteur aux vers 2341-42, et qui ne diffère pas beaucoup de la prophétie de Jacob sur son fils aîné. Dans la Glossa Ordinaria (selon Isidore), cependant, nous lisons: ‘Hoc crimen non scriberetur, nisi futura populi perversitas pronuntiaretur: quamvis in illo esset flagitium, in Scripturis est prophetia futurum, quia per Ruben primogenitus populus Israel figuratur: qui thorum concubinae pol-
luit,
id
6) Selon
est
notre
qu'il
legem auteur
appelle
Veteris Abel
en plus
Testamenti
fut
'leu
Le fratricide proposé Caïn. Est-ce l'auteur Il est vrai que, dans
tué
par
praevaricando Caïn
de misere'
dans
maculavit.'3l
la vallée
de
(Cf.v.2341).
Dothaïn
(v.2468),
(v.2471).
par les frères de lui-même qui crée l'exégèse, Joseph
Joseph mis en rapport avec ce rapport? préfigure le Christ, comme
celle le
de
sang
d'Abel préfigure le sang innocent de Jésus.32 Nous ne retrouvons pourtant pas la mention de Dothaïn par rapport au meurtre de Caïn. Selon Ginzberg: 'According to a Jewish legend, cited by Jerome, Ezek.27,18, Cain killed his brother in Damascus. "33 De Sichem, où se trouvaient les frères de Joseph, Ginzberg se contente de dire: '(Sichem) was always a place of ill omen for Jacob and his seed.'3%4 Dans le commentaire de Rashi sur ce
lieu
‘de
nach
Schechem,
Stämme,
misere' dort
geteilt.'3
enim
nous einem
hatte Dans
defectione
lisons, Ort,
man
la
Dina
Glossa,
erant
qui
dans
der
zu
la traduction
Strafen
geschwächt, Dothaïn
de
est
fratricidio
de Bamberger:
bestimmt
dort
war;
wurde
appelé:
dort
das
'Und
Reich
des
''Defectionem'.
cogitabant.
er
sündigten
kam die
Hauses In
David
grandi
' 36
Comme nous l'avons dit plus haut, l'auteur de notre texte a tendance à combiner des épisodes de la Vulgate. Contrairement à ce que prétend BonnardŸ?, notre auteur n'a pas imaginé le récit du péché de 'Sephar'; dans Num.XV,32-36 nous trouvons le récit d'un homme ramassant du bois le jour du sabbat; il est lapidé pour ce péché. Petrus Comestor établit déjà le rapport avec notre 'Sephar': 'Quidam putant hunc fuisse Salphat, quia et filiae ejus postea dixerunt: Pater noster in
deserto
in peccato
certain
Salphaad
suo mortuus
qui
demandent
est.'38 Ce sont en effet =
à Moïse
leur
partie
de
les filles l'héritage
d'un de
leur
64 père, Bien
dans
qu'il
conclure
de
Num.XXVII,1-6.
soit
ce
la Vulgate ou Pour quelques
il suit
impossible
qui
précède,
de
renvoyer
que
à des
notre
poète
dans la tradition patristique. éléments, mentionnés ci-dessus
l'exégèse
juive.
sources
n'a et
je ai tra(h)it
Des
estoires
et
tout
pris
dans
précises,
seulement les
nous
puisé
notes
sur
pouvons
dans le
texte,
%
Lorsqu'il dit aux vers 7132-37: Signor, se j'ai riens trespassé Bien me doit estre pardonné Quar, par foi, je n'avoie mie La Bible de cele abaïe,
Mas
pas
la
N
le meillor flor
on peut se demander si les 'estoires' renvoient aux histoires de la Vulgate ou à une compilation comme les Distinctiones39 ou l'Historia Scholastica. Nous croyons, cependant, avec J.-R.Smeets40 que Petrus Comestor n'a pas fourni beaucoup de détails à notre auteur: les éléments qu'on retrouve dans l'Historia
Scholastica, détails
que
se
présentent
Comestor
ne
souvent
mentionne
chez pas
du
les
Pères
tout.#4l
également,
et
il Va
dés Fr
65 II.6.c
Légende
de
la Croix
Les vers 7140 sv. de notre Bible présentent une version assez complète de la légende du bois de la Croix. Selon A.Napier!, la légende de notre poème ne ferait pas partie de la narration qui précède. S.Horrall, dans son article An Old French source of the Genesis section of Cursor Mundi?, montre de façon convaincante que Napier a tort. Non seulement la disposition du texte dans le manuscrit ne donne aucune raison
pour
séparer
(CM),
qui
la
légende
emprunte
sa
de
la
légende
Croix
des
à notre
vers
précédents,
Bible*,
lui
doit
mais
le Cursor
également
Mundi
d'autres
frag-
ments, notamment dans la partie qui porte sur la Genèse. Pour la comparaison entre certains passages de notre texte et le CM, nous renvoyons à l'article de Sara Horrall. Aux arguments qu'elle avance, nous pouvons ajouter que, vu les rapports entre B et À, qui présente une partie de la légende de la Croix qu'on trouve dans B°, bien que dans un mètre différent et avec des emprunts à H6, il est évident que la légende fait partie de la Bible. La répétition, aux vers 8676-79, de l'épisode de la manne, combiné avec celuidu serpent d'airain/, constitue une autre preuve que cette partie de la narration se rattache à l'histoire de l'Ancien Testament. Une dernière remarque concerne le ‘proverbe! sur le corbeau (épisode de l'arche de Noé), que R.Morris attribue à l'auteur du CM ('He mai be cald with right resun/ An of messagers corbun')8; nous le retrouvons pourtant aux vers 1061-62 de notre Bible. Il est clair que cet exemple doit être ajouté aux exemples, fournis par S.Horrall, d'emprunts, fait par l'auteur du CM, à notre texte. Une étude des sources de la légende de la Croix et des multiples nous en sont parvenues, sortirait du cadre du présent ouvrage.
L'évolution de la légende, les différentes parties les versions qui en existent, ont fait l'objet des A.Mussafia,
de
W.Meyer,
de
A.Napier
et
de
versions
qui
dont elle est constituée, importantes études de
et
E.C.Quinn. °
La place de l'histoire de la Croix de notre de, a été traitée en détail par Napier, qui
Bible donne
dans la tradition de la légenégalement quelques extraits
de notre poème.10 E.C.Quinn,
dans
The
Penitence
of
Adam,
met
en
rapport
avec
le Ms.d'Andrius
la
légende de notre texte, dont il a en commun le point de départ de la légende avec Moïse et l'histoire de Judas.ll M.Lazar a édité un poème anglo-normand, qui contient une version de la légende de Sethl2, à laquelle notre auteur fait brièvement allusion (vv.7756-59). Mme.A.Prangsma-Hajenius prépare un livre sur la légende du bois de la croix dans la littérature française médiévale.13 Non seulement dans cette partie de la
sa narration sur l'Ancien Bible, l'auteur mentionne
Là où il dit: "Ce nous ne mant mie' (v.8675), Après avoir annoncé au
Testament, mais également dans quelques fois sa 'source'.
reconte l'escripture' (V.7244) et 'L'escrips le dit il traite en effet des épisodes 'canoniques'. vers 7140 que 'Ci commance devine page', il dit aux
qui
vers Pourquant ce truis en parchemin Que ciz nasqui de cel pepin Qui fu cheüz dou mors Adam Ou Deus soffri pene et anhan. Voilà une brève allusion à la version de la légende qui commence avec Seth; selon cette version, Seth, après la mort de son père, plante 3 grains du paradis dans la bouche d'Adam, d'où sortent les 3 verges que trouvera plus tard Moïse.14 Après une digression sur la sagesse de Salomon, l'auteur nous dit aux vers 7785-90: Auques ai alé variant, Premiers arriere et puis avant. 7756-59:
Or revanrai
a ma mati(e)re
Si com je truis escript ou livre; Je ne vos puis nommer l'autor, Mas l'estoire sui a amor
66 Il
est un peu plus 'explicite' aux vers 8710-11: Si com nos trovons en l'estoire De la croix au signor de gloire. Malgré l'allusion au 'pepin', notre légende, qui fait partie du 'Rood-tree group', selon le classement de Napier!, commence avec la découverte des 3 verges par Moïse. Notre poème contient en plus l'épisode de Judas!l6 et celui de la décou-
verte
de
la Croix
et
des
Clous
par
sainte
Hélène
de
Constantinople.1?
Suit une longue liste de symboles de la Croix qu'on retrouve dans l'Ancien Testament (vv.8604-8738) et un exposé sur le symbolisme des nombres que représente la Croix (vv.8847-64); nous les examinerons dans les notes sur le texte.
A part
quelques
autres du même bue à l'auteur
détails,
par
lesquels
notre
version
de
la
légende
groupel8, il y a dans notre texte deux épisodes de B et qui ont éveillé notre curiosité:
que
diffère Napier
des attri-
1) la description détaillée des quatre Ethiopiens (vv.7358-74) 2) le récit que Napier désigne par 'the Shylock-episode' (vv.8360-8457) 1)
L'épisode
des
quatre
Ethiopiens
qui
sont
guéris
de
leurs
déformations
par
la
vertu miraculeuse du bois de la Croix, se retrouve dans d'autres versions du ‘Rood-tree group'.19 La description détaillée de ces monstres, cependant, est le propre de notre poème. L'histoire de leur rencontre avec le roi Davia et leur guérison commence ainsi:
7360
7364
Lors vindrent .iiij. Sarredin D'Eciope, s'estoient mult noir Et pourtient mult grant avoir; Ains ne vit hons de lor natures Plus contrefaites creatures: Noir estoient comme charbon, Au pis lour tiennent li manton;
Noires Trois
7368
Les Les
et roiges tours
Grans
La
De
ouroilles;
harnoïis
ci
ont
e[n]mi
veoir contre les bras ont
qu'as
coutes
as
lou
front,
amont; jostéz
costéz
Et hont boiches sor les eschines, Les jambes tortes et enclines. question qui se pose est de savoir si ces
l'imagination sur
sorçlo]illlles,20 les
boiches grandes et les ieulz gros, [denz] aguz, corbés les dos;21
Ne poent Ambedeus
7372
les
environ
laquelle
de se
l'auteur base
notre
La plupart des descriptions sur les races monstrueuses,
ou
s'elles
sont
créatures
le reflet
sont
d'une
le
produit
tradition
de
littéraire
poète.
médiévales telles que
de ce genre de monstres s'appuient les décrit Pline dans son Histoire
Naturelle.22 Les races fabuleuses ne se retrouvent pas seulement dans des ouvrages comme l'Image du Monde de Gossuin de Metz, le Speculum Naturale de Vincent de Beauvais et, surtout, le De Naturis rerum de Thomas de Cantim-
pré, mais également dans les bestiaires et siècle.?# Emile Mâle signale leur apparition siècle.29
les mappemondes du XIIIe dans l'art religieux du XIIe
Pourtant, la tradition antique ne nous fournit pas de ‘monstres! où nous retrouvions, réunis dans une seule créature, les traits qui sont propres à nos Ethiopiens. À la recherche de ces traits, nous trouvons chez Thomas de Cantimpré: 'Homines alii sunt absque capitibus, oculos in humeris habentes, qui pro naso et ore duo foramina habent in pectore Catiohtetr qui rappellent les 'Blemmyae' que mentionne Pline?2? et qui pourraient être mis en rapport avec notre vers 7364. Les grandes oreilles ne manquent pas dans cette tradition: J.B.Friedman men-
tionne to the
les 'Pandae' qui ont les oreilles ‘so large that they cover the body elbow.'28 Est-ce que cette particularité pourrait expliquer nos vers
67
7371-72? Saint Augustin, citant Pline lorsqu'il parle des races monstrueuses dans le De Civitate Dei 29, se pose la question: 'An ex propagine Adam vel filiorum Noe quaedam genera hominum monstrosa prodierint' 30; une question qui se re-
trouve
dans
la
littérature
judéo-chrétienne?l,
où
la malédiction
de
Caïn
et
de Cham engendre des hypothèses diverses sur la nature et les conséquences de leur punition. La confusion de leurs noms 32 entraîne nécessairement une confusion des détails concernant leurs punitions respectives.
Comme le fait Cain were the
remarquer R.Mellinkoff: 'the cursing of Ham and the cursing of two favorite explanations offered for the origin of the black
races. !3 L.Ginzberg, parlant du signe de Caïn, mentionne sept points de vue différents sur la nature de cette malédiction; il y en a un qui dit: ‘He marked him with a horn on his forehead!3#4, ce qui pourrait nous fournir une explication des
‘harnois'
que
nos
Ethiopiens
portent
au
front
(v.7369).
Les descendants de Cham, les Ethiopiens, sont noirs et ont des yeux rouges . 3° Ils portent en plus une ou deux cornes au front.36 R.Mellinkoff fait mention de l'usage de représenter, dans l'art médiéval, les hommes corrompus comme ayant la peau noire.37 Il est à remarquer que nos quatre amis affirment au roi David: ‘Bien veéz que nous summes Mors/ Et lait et dedans et defors' (vv.7389-90). Lorsqu'ils embrassent le bois de la Croix, leur peau devient blanche, signe de leur conversion à la foi chrétienne.#8 Une description intéressante d'une créature comparable à nos 'Sarredin', se trouve dans L'Abrégé des Merveilles de Ibn Wasif Châh, qui nous fait le portrait suivant de Nimrod, descendant de Cham: 'Il1 avait le teint noir, les yeux rouges, le corps difforme; des cornes lui poussaient sur le front. ! 39 Au début de la Chronique des Ducs de Normandie#0, Benoît de Sainte Maure nous donne une description des gens qui vivent 'es regions/ Ou toz jors a chauz e arsons'
et
Neirs,
dont
safn]z
les
traits
mentons,
correspondent
granz
E jusqu'en la terre veluz, Pendanz oreilles, od lons bés E moct plus lez les piez d'un és, En tante sen formez e fez C'oi ne vos sereient retrez. La description dans notre poème montre Ivilain' dans Le chevalier au lion“l: Uns vileins qui resanbloit Mor, leiz et hideus a desmesure, 288 einsi tres leide criature qu'an ne porroit dire de boche, assis
s'estoit
sor
une
à ceux
que
présentent
nos
Maures:
e cornuz
une
ressemblance
frappante
avec
le
oroilles mossues et granz autiex com a uns olifanz, les sorcix granz et le vis plat, ialz de çuete, et nes de chat, boche fandue come lous, danz de sengler aguz et rous, barbe rosse, grenons tortiz, et le manton aers au piz, longue eschine torte et boçue; apoiez fu sor sa maçue
çoche,
une grant maçue en sa main. 292 Je m'aprochai vers le vilain, si-vi qu'il ot grosse la teste plus que roncins ne autre beste, chevox mechiez et front pelé, 296 s'ot pres de deus espanz de lé, se présentent dans ce fragment, Si presque tous les traits de nos 'monstres' c'est la mention des ‘sorciz granz' que nous ce qui nous frappe surtout, Ils apparaissent pourtant dans la n'avons retrouvés nulle part avant Yvain. chanson de geste du début du XIIIe siècle, Gui de Bourgogne#?, dans la description d'un ‘portier jaiant': 11
ot
les
sorcils
grans
et
s'ot
le
poil
Et si avoit les dens de la bouche getés, Les oreilles mossues et les eus enfossés; Et ot la jambe plate et le talon crevé. Comme le 'vilain' dans Yvain, le 'jaiant' a
levé,
les
'oreilles
mossues'
et
'le
vis
68
; , 4 plat'. s créature de mention déjà fasse e Normandi de Bien que la Chronique des Ducs èrement proche de sans menton, le vers 304 du fragment d'Yvain est singuli notre
Nos
vers
7364.
'monstres'
des
le domaine
dans
recherches
des
et
moyen âge n'ont pas les traits que nous
au
sauvages'
"hommes
source
abouti à la découverte d'une avons relevés ci-dessus.
pour
commune
tous
création de ChréR.Bernheimer#3 est d'avis que le vilain dans Yvain est une responsable for is who himself Chrétien is ‘It is likely also that it tien:
not have come out the incongruous appearance of this wild man,,which could of humor of his sense rude the to appeal to apt was but of the popular myth, noble listeners.' la description de Gnathon par Sidoine Apollinaire cependant, Selon P.Salmon, de 'vilain' (Ve siècle) dans ses Epistolae peut être une préfiguration du Chrétien.“ es rouges et Quoi qu'il en soit, il reste toujours à expliquer les 'sorçoill qui, comme si cela ne suffisait pas, sont enroulées autour des noires' et dont nous n'avons trouvé aucun exemple, ni dans la tradition des oreilles, ni dans la littérature médiévale. 4° races monstrueuses, Maure#6:
L'exhortation de Benoît de Sainte ‘Mas quin voudra saveir la fin Si lise Pline ou Augustin" n'a pas su nous tirer d'embarras.
2) Notre group'
par
distingue la partie
légende de la Croix se dans par l'insertion,
de Constantinople,
Hélène
sainte
autres relate
versions du l'invention
l'épisode
'Shylock'.#7
des qui
de
'Rood-tree de la Croix
Les vers 8360-8457 nous racontent une histoire qui n'est pas sans rapports bien plus tard, dans le Marchand de avec le thème que nous retrouverons, Venise de Shakespeare, où le 'contrat de la chair' entre Shylock et son débiteur, permet au premier de couper une livre de chair du corps du dernier. comme l'a reCette forme spéciale de la 'contrainte par corps' se retrouve, marqué J.Cardozo8, pour la prémière fois en Europe, dans le quatrième conte du Dolopathos sive De Rege et Septem Sapientibus de Johannis de Alta Silva, composé avant 1200, et un peu plus tard (ca.1210)49 dans la traduction française: Li Romans de Dolopathos, par Herbers. °0 est le propre du Dolopathos et n'apparaît ni dans les 'creditor' L'histoire versions orientales®l, ni dans les nombreuses versions du Roman des Sept issues du 'Livre de Sages°?, l'autre branche des versions occidentales,
Sindibad'.
Le motif
ne
réapparaît
que
dans
légende de la Croix de notre Une comparaison de l'épisode apprend que, dans l'un comme
un
créancier
débiteur,
(anonyme
qui
n'arrive
pas
La somme
dont
marcas',
de
s'engage à lui
il
'.c.
dans
est
sous'
le Dolopathos,
à livrer
repayer
sa
question
dans
le Cursor
Mundi°3(ca.1290),
qui
a pris
sa
texte B, ainsi que l'a montré A.Napier.°# de notre texte et de celui du Dolopathos nous dans l'autre, il s'agit d'un pacte, conclu entre
au
Juif
créancier
dans
un
notre
morceau
texte®)
de
sa
chair
et un s'il
dette.
dans
notre
le Dolopathos
poème.
Dans l'histoire 'creditor' du Dolopathos retrouve dans les Gesta Romanorum), une
est
de
'centum
argenti
(v.8370). (et plus histoire
tard dans celle que l'on d'amour est mêlée à celle
du ‘contrat de la chair!. A première vue on pourrait s'étonner de ce qu'une telle histoire fasse partie de la légende de la Croix; pourtant, l'auteur de notre texte a su donner, d'une façon très habile, sa raison d'être à cet épisode, puisque c'est la colère du Juif, déçu par les juges, qui occasionne la découverte de la Croix:
69 Mielz voudroie enseignier la croix Ou vostre Deus soffri torment Que estre jugiés asprement. (vv.8443-45) Une autre exclamation du Juif, aux vers 8416-17: O vostre romain jugement Me avéz mis dou tout au nient nous a amenée à l'observation suivante: le 'romain jugement! pourrait être une allusion à l'ancienne
Tables
(Rome,
450
av.J.C.),
qui a été mise
avec l'histoire de Shylock.? Si l'interprétation de la troisième
Table
en rapport, est
aussi
par
Loi
des
plusieurs
réaliste
que
le
XII
auteurs, croit
Aulus Gellius, qui nous dit dans les Noctes Atticae: ‘Nam si plus forent, quibus reus esset iudicatus, secare, si vellent, atque partiri corpus addicti sibi hominis permiserunt 98, il faut en effet croire que les mots de la Loi: 'Tertiis inquit nundinis partis secanto!°9 permettent aux créanciers de couper en morceaux le corps de leur débiteur. Plus tard, au moyen âge, on dira toujours: ‘Qui non habet in aere, luat in cute. "60 La clausule 'si plus minusve secuerunt, se fraudo esto'6l s'est développée en l'habile exception de ne couper 'ni plus ni moins', qui est, selon Cardozo, la plus ancienne solution du procès dans les histoires du 'pacte de la chair'.62 Nous la retrouvons dans le Dolopathos, où une autre stipulation
est
jointe
à la première:
tion qui sauve La Loi des XII
à l'exécution
le
sang
du
le chrétien de notre Tables ne comprenait
de
la Loi
(et c'est
débiteur
ne
histoire. pas, il est
à cette
peut vrai,
exception
être de
que
répandu,
telles
se
réfère
lorsqu'il parle du ‘romain jugement'), mais il est pensable notre Bible n'ait connu la très ancienne Loi des XII Tables développement populaire et littéraire de ce 'corpus juris', qui a prévu une solution favorable au débiteur. Dans Li Romans de Dolopathos le créancier est menacé de mort ‘plus ou moins' que ce que son débiteur lui doit, et demande Dans notre récit le Juif, furieux de la décision des juges,
plaint de l'injustice commise envers à la reine.6# Très fâché, il préfère,
solu-
'impedimenta!
le Juif
que l'auteur de qu'à travers le développement
s'il prend grâce aux juges. les maudit et se
Il est condamné à donner son avoir il, montrer où se trouve la Vraie Croix, plutôt que d'être jugé de façon si injuste. C'est par cette exclamation, nous l'avons dit, que le récit se rattache à l'ensemble de la narraETOnRSUur La Croix, Un autre rapport est établi par la réapparition des messagers de Constantin: Bensillas et Anfire, qui remplissent ici le rôle des juges. Il est curieux de constater que les noms de ces juges se retrouvent dans le Roman des Sept Sages, où Bancillas est le sage qui raconte l'histoire 'Canis' et Ausire celui qui raconte l'histoire 'Medicus'.66 L'histoire 'creditor', comme nous l'avons dit, n'y apparaît pourtant pas, tandis que dans Li Romans de Dolo-
pathos, La
source
les
sages
n'ont
pas
lui. dit
de nom.
du conte 'creditor' dans le Dolopathos n'étant pas établie jusqu'à présent’, nous ne pouvons pas nous prononcer sur la source à laquelle l'auteur de notre texte a emprunté son récit. Tout au plus, nous pouvons il a connu une croire que, s'il ne le doit pas au Romans de Dolopathos, version de l'histoire 'creditor'.
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Notre
Oo
texte
a été
mentionné
par
Chap.I
J.Bonnard,
Les
Traductions
de
la Bible
en
vers
fran-
çais au moyen âge, Paris, 1884, pp.85-91; G.Grôber, Recensionen und Anzeigen dans ZRPh H.8, 1884, p.314; P.Meyer, Comptes rendus dans Romania WP NTeSer MD dL408; S.Gamber, Le Livre de la Genèse, Paris, 1889, p.217; A.Napier, History of the Holy Rood-tree, London, 1894, passim; G.Grüber, GRPh II.Bd.1.Abt., Strasbourg, 1902, p.759; J.-R.Smeets, Les traductions, adaptations et paraphrases de la Bible en vers dans GRLMA VI/1, 1968, p.53 et VI/2, 1970, pp.82-83; S.Horrall, An Old French source for the Genesis section of Cursor Mundi dans Mediaeval Studies 40% 1978; pp:361-73. 1,1868, par Catalogue des Manuscrits français de la Bibliothèque Nationale, J.Taschereau. Ancien regius FAriE Se décrit par P.Paris, Les Manuscrits françois de la Bibliothèque du Roi, IV, 1845; Ancien Codex Lancellot 130: Catalogue des nouvelles Acquisitions Françaises, 1900, n° 5752, par H.Omont. Et non pas sur les plats comme le dit P.Paris. Le dr.Françoise Gasparri, à qui nous devons une description codicologique minutin'ose pas se prononcer avec certitude sur ce point. euse du manuscrit, L'écriture dite 'de forme' est, selon Mme.Gasparri, difficile à dater. Sur ces aspects V.Chap.Il.1.b. . Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque de l'Arsenal, III, par H.Martin, Paris,
1887.
j
Selon M.Prou, Manuel de Paléographie, Paris, 1892, p.178: 'Un des caractères des manuscrits du XIIIe siècle, c'est l'alternance des initiales bleues et rouges. Nous devons des observations précieuses sur le manuscrit à Mme.D.Muzerelle, conservateur à la Bibliothèque de l'Arsenal.
10.
Sur ce feuillet V.Chap.Il.4. Lors de notre en mars 1985, le manuscrit avait été relié ont disparu dans la reliure trop serrée.
11. 12 13:
Venote!
14.
7:
V:Chap.II.5. Une main du XIVe
siècle a écrit en bas de ce folio: 'Chis livres fu fais et escrips cnAManmil cc xlvransisqu'ilestiescript'outfeullét.cMiL) xx "1j e7.-.Mtellnote!. Au fo.182 nous trouvons en effet dans la marge le 'nota' qui renvoie à la date 1245. Malheureusement cette date ne renvoie pas à la copie, mais à la date de composition de l'Image du Monde. Cette notice est, selon Mme.Muzerelle, écrite dans une main de la seconde moitié du XIVe siècle. Catalogue général des Bibliothèques publiques des départements, 1849, par Libri, sous
15.
le
n°
H 437.
Une
description
du
manuscrit
se
trouve
dans
Notices
et
Extraits
des Mss. de la Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Montpellier, s.d., par F.Castets. Mlle.Y.Tito, conservateur de la Bibliothèque, nous a fourni des renseignements très utiles sur le manuscrit. Probablement du XVIIe siècle. Sur la page du titre r° on lit: 'Le Roman de la Création du Monde ou des/ oeuvres de Dieu/ Li Livres de Clergie/ Appellé l'Image
dou Monde
composé/
translaté fectionné
en au
tionneurs, 16:
dernière visite à la Bibl. de l'Arsenal, de nouveau; quelques lettres d'attente
OPA
Jean sous
par
Mre
François par XVIIe siècle
Bouhier
n%437°:
Goswin/
Li Bestiaire/
composé
en Grec
un nommé/ Pierre/'. Ce feuillet, par un des membres de la célèbre
(V.
A.Ronsin,
La Bibliothèque
par
en papier, famille de
Bouhier,
Dijon,
Physiologue/ est concollec-
1971).
72 Notes
Chap.Il.l.
Fra
1. DA 3. A.
5, 6. 7.
Nous soulignons NrChap: die Les Traductions de la Bible en vers français adaptatiohs et Les traductions, J.-R.Smeets,
au moyen âge, Paris, 1884, paraphrases de la Bible en
p.90. vers dans
GRLMA VI/2, p.82 d.
à tort, S.Gamber, Le Livre de la Genèse, Paris, 1889 (Réimp.1977), p.217, conclut, de ces deux fragments que l'auteur était religieux à Saint-Denis. , Vinotev.2. dans Cf.P.Gallais, Recherches sur la mentalité des romanciers français du moyen âge CCM 13 (1970), p.335. V. également A.Joubert Amari Perry, La Passion des Jongleurs,
Paris,
1981,
pp.18 et 22.
8. 9
Nous soulignons Paris, 1964, Les quatre sens de l'Ecriture, Cf. H. de Lubac, Exégèse médiévale, I.1, pp.328 sv. et 343 et IT.1, pp.104,et 442, TOC Ve E827hetesOLTUsSv. PAC 2706 12 NC -AvvrL6A9h%etTE 8601 13 NC AV. 2450 LANCER. VV.5826, 5604 e007138=39 15. V. également Chap.11.6.a. 16. Cf. vv.369 sv., 8628-29 et 8829 sv. 17. Nous soulignons. Cf. v.3675 18. Cf. vv.8083-84 19. Cf. vv. 7122-31 et 8149 sv. Cf.Chap.Il.3. 20. Bien qu'il faille attribuer au copiste e.a. les vers défectueux. DANCE. “vv.1383,1741, 9706,04632, 4750, 07132met,8360 22. P.Gallais, art.cit. dans CCM 13 (1970), p.338 23 V.MaussiNChap T6 Jar 24. Art.cit. dans GRLMA VI/2, p.82 f.
sell 1. 2.
Nous indiquons dans les notes sur le texte les sauts du même viations fautives, les mots ou lettres insérés. Les autres cas sont indiqués dans les notes sur le texte.
note
v.7365).
Cf.
pourtant
la noter
au
3.
(V.
A. 5. 6. 7. 8. 9. 10.
Nous les indiquerons dans les notes sur le texte. Ce blanc se trouve entre les vv.6486-87 Nous les indiquerons dans les notes sur le texte. Nous indiquerons les représentants dans les notes sur le texte. "UCPMA Daïin,i Les Manuscrits} Paris, 01949,#p35;: Nous les indiquons dans les notes sur le texte. Mme.F.Gasparri croit qu'elles sont de la même main que le texte. si le copiste a assumé également la fonction de rubricateur.
même,
les
abré-
sur-lesmvv-:5838—34%
On
peut
se
demander
re
1.
Op.cit.,
p.82,
2.
Op.cit.,
pp.90-91
3c
3.
J.-R.Smeets,
ANS
ChAPO RE Aa TRS
La
Bible
de
DUC TO NI Re Smeets, Op.crt. 6. J.-R.Smeets, La Bible de FHONOCHEepERRESATES A
Macé 1967, Jehan
de
La
Charité
-pexviLII Malkaraume,
I,
1967,
2 vol.,
pp.xviii-xx.
1978.
CAD rnrse Ordre 27 10. 11. 12.
13.
Cf. Malkaraume II, v.5952 Cf. Malkaraume I, p.176 vv.4258,7773; trait picard; cf.C.Gossen, Klincksieck, 1970, p.55. Cf.note v.1398. V. note v.76. Cf.Malkaraume IL, p.132
Grammaire
de
l'ancien
picard,
Paris,
éd.
7e ‘
14. 15.
Trait lorrain; V.note v.162
cf.Malkaraume
I,pp.113-14.
Cf.note
v.1675
IT.1.d Les Manuscrits françois de la Bibliothèque du Roi, Paris, 1845, tome IV: n° 763. J.E.A.Gosselin, Notice sur la sainte Couronne d'épines et sur les autres instruments de JasPassion, Paris, 1828,. p.983. “ Nous savons maintenant que Charlemagne n'a jamais fait de voyage en Orient. Cf. J.Coulet, Etudes sur l'ancien poème du Voyage de Charlemagne en Orient, Montpellier, 1907, p.73 et J.Bédier, Les légendes épiques, Paris, 1921, tome IV,p.130. Ed. G.Rauschen, Die Legende Karls des Grossen im 11. und 12. Jahrhundert, Leipzig, 1890, pp.103 sv. tome T,-p.208:
Cf.A.Molinier,
Les
Sources
de
l'Histoire
de
France,
Paris,
1901,
D'une part, P.Aubry dans son article Comment fut perdu et retrouvé le saint clou de l'abbaye de Saint-Denys dans Revue Mabillon 2, Paris, 1906, p.188, fait remarquer que '(...) on est aujourd'hui d'accord pour voir dans la Descriptio une oeuvre de la seconde moitié du XIe siècle, composée vfaisemblablement avant la première croisade! et se range par là à l'opinion de Rauschen, op.cit., de G.Paris, Histoire poétique de Charlemagne, Paris, 1905, repr.1974 et de R.Folz, Le Souvenir et la Légende de Charlemagne dans l'Empire germanique médiéval, thèse, Paris, 1950; d'autre part Coulet, op.cit. et J.Lebeuf, Histoire de la banlieue ecclésiastique de Paris, Paris, 1883, croient qu'elle est écrite vers le début du XIIe siècle, tandis que J.Bédier, op.cit.,IV,pp.125 sv., qui considère la Descriptio comme un faux, place sa composition juste avant 1124. Cf. v.8901. En vérité il ne s'agit que d'une épine de la sainte Couronne. V.Infra. P.Aubry, op.cit., p.187, signale une autre version latine de cette légende, contenue dans
un
manuscrit
du
XIIIe
siècle.
Cf.Coulet,
çaise de cette légende se trouve dans Paris, 1883, II, pp.171-205. Pour les
op.cit.,
p.169,note.
Une
version
fran-
Les Grandes Chroniques de France, éd.P.Paris, influences de la Descriptio sur la littérature
cléricale et profane (chansons de geste) V. J.Bédier, op.cit., IV,pp.121 sv. Cf. CParTrs op:cit. , surtout, livre T'chap.lI11 et IV et /livre TT, chap.VT, Les Grandes Chroniques de France,IIIl,p.64. Cf.M.Félibien, Histoire de l'Abbaye royale de Saint-Denys en France, Paris, 1706, repr.1973, p.554 et L.d'Achery, Spicilegium sive collectio veterum aliquot Scriptorum qui in Galliae Bibliothecis delituerant, Paris, 1723, repr.1967, tome III, p.352. Nous n'avons pas retrouvé le nom 'Ruolius'. Est-ce le 'ruissel qui est nommé Ruillon' à Saint-Denis, qui est mentionné dans Les Miracles de Saint Louis de Guillaume de Saint-Pathus, éd. de PAB-ley, Paris, 1932, p.47
10.
11 12°
13:
Cf.toutefois la version de Renaud de Montauban, contenue dans le Ms.B.N.764, qui date du XIVe siècle, où c'est Charlemagne qui fait présent d'un des clous de la Passion à Saint-Denis (J.Bédier, op.cit.,IV,pp.166-67). Op.cit., tome I, pp.538 sv. V. également J.Bédier, op.cit.,IV,pp.137 sv. et F.d'Ayzac, Histoire de l'Abbaye de Saint-Denis en France, Paris, 1860-61, pp.415 sv. Cf.F.Bournon, Histoire de la Ville et du Canton de Saint-Denis, Paris, 1892, p.119. Op.cit., pp.211 sv. (V. aussi p.181,note et pp.203-07).
I1 s'agit
d'une
cérémonie
à l'occasion
de
la découverte
des
corps
de
saint
Denis
et
de ses deux compagnons, Rustique et Eleuthère. Félibien, op.cit., pp.clxvi sv. a publié le texte d'Haimon sous le titre Incipit detectio corporum macharii Areopagitae Dionysii sociorumque ejus, quae facta est imperante anno ab Incarnatione Domini plus minus circiter millesimo quinquagesimo, regnante apud Francos Henrico Robert piisimi Regis apud Romanos Henrico Augusto,
FAO’ 14. JE
Allgemeines
Les
plus
Gelehrten
anciennes
Lexicon,
églises
Leipzig,
abbatiales
1750,
de
tome
Saint-Denis
HAScol
dans
1415:
Mémoires
de
la
Société
19. 20.
tome XXXVI, Paris, 1909, p.169. l'Histoire de Paris et de l'Ile-de-France, ChhELte pr 12? 1820, tome XV, pp.303-06. Histoire Littéraire de la France, Paris, A.Lecoy de la Marche, Oeuvres complètes de Suger, Paris, 1867, pp.216-17 et op.cit.,pp.civ-cv. Cf.Félibien, Lecoy de la Marche, op.cit., chartes IV, p.326 et X, p.349. tome III, ea Spicilegium, Chronicon Guillelmi de Nangis dans L.d'Achery,
21. 22.
année MCCXXXITI. P.Paris, éd.cit., tome ODA CAES "pPp-22828SVe
16. 17. 18.
IV,
p.252.
de
225-26.
74
23:
24.
Op.cit., P.Aubry,
Exuviae sacrae Constantinopolitanae I, p.501. Cf.Riant, de cet article dans Revue op.cit.,pp.185-92 et la suite
25.
27e
28.
29% 30. 31. 32, 33. 34. 35.
Ecclesiae
breve
n° cxxiv. Ce diplôme est signalé op.cit.,p.xciij, p.160, n° 348. Cf.Félibien, EUuChatrenmen— Op-Ccite,prel0op.cit., p.125 et par J.Coulet, par J.Bédier,
tionne encore au n° 315 un acte de 1122 où il est question déjà de la foire du Len-— dit. Si l'on ne compte pas la Descriptio qui est avant tout un texte de propagande, cet acte de 1122 est le premier véritable document historique à signaler le Lendit. relatifs à la province Catalogue des Actes de l'abbaye de Saint-Denis, Cf. G.Lebel, ecclésiastique de Sens de 1151 à 1346, thèse complém., Paris, 1935 et Riant, OPECUT TOME. au sujet du clou, cherché en vain dans J.Sirmondus, Karoli Calvi et Nous avons, successorum aliquot Franciae regum Capitula, Paris, 1623, dans l'Histoire Littédans Caroli Calvi Epistolae, Migne, P.L.124, tome V, pp.41-42, raire de la France, thèse dans O.Rubke, Studien über die Chanson de Charles le Chauve, col.861-96, 1981 (repr. de 1957). Charles le Chauve, Paris, 1909, et dans P.Zumthor, Greifswald, 'nulle part il n'est question de reliques de Comme l'affirme Coulet, op.cit.,p.209: si ce n'est dans la la Passion données par lui (Charles le Chauve) à Saint-Denis, Descriptio.' V. p.e. F.Martin, Archéologie de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Paris, 1897, Appendice IV, pp.309 sv. Cf.C.Rohault de Fleury, Mémoire sur les Instruments de la Passion de N.S. J.-C.,Paris, 1870, p.203. Montrouge, 1975, p.61.
Nous soulignons. L'assertion de Levavasseur selon te 'en effet' à lépoque de Charles le Chauve nous DÉSSAT D 8370 et 8370 bis. Op.cit., Introduction. L.Delisle, Paris, 1877,
Inventaires Saint-Denys
du en
P1.66;
V.
aussi
tome
XXVIII,
Paris,
Nous soulignons OpÉcite, p-586% -pDlanchente H.Omont, op.cit., introduction.
1901,
Félibien,
A1. 42. 43. 44. 45. 46.
op.cit.,
p.464.
Cf.F.d'Ayzac,
op.cit.,p.536
Clavo & de precioso donc comprendre que
ligno sanctae Crucis DomiSaint-Denis a possédé
Le Trésor
de St.Denis.
Inventaire
de 1634,
Paris,
1973,
Î, p.8.
Par exemple les abbayes de Compiègne, d'Orléans, de Charroux (et de Gellone). Cf.Coulet, op.cit.,pp.96, 99 + n.2, 161 sv. et 182 sv. Cf.J.Bédier,op.cit..pp.130 Couliet op Ccit "pr 182, Riant OpCit., L'PPRCXCJISV. et: LL, pp. 1972-99 Fd'Ayzac, Op.Ccit., PD-.D/0NSVCP JBL MOD:CLL DD: LeS-20 L'authenticité de ce don est attestée par les historiens. V. Riant,op.cit., n° xlvii et Félibien, op.cit., D.215. ChRohauLE dePlelrV, MOD. CLtLe, pe 200E
‘L'abbaye
de I,
Cf.Rohault OPAC
48.
pp.163-213.
deux clous? Le Trésor ou inventaire des sainctes reliques et autres précieux joyaux qui se voyent en l'Eglise et au Trésor de l'Abbaye Royale de Sainct-Denys en France, Paris, 1646, pp.85-86.
Baudouin
47.
conservés dans l'église de l'abbaye de la Société de l'Histoire de Paris et de
Op.cit., p.537, D. Félibien signale un deuxième clou sous le n° E: ‘reliquaire appellé communément l'oratoire de Philippe-Auguste (...).On y compte trente différentes reliques (...): de sacrosancto ni & de spinea Corona (...)'. Faut-il
40.
laquelle l'origine du Lendit remonparaît également sujette à caution.
Introduction.
trésor et des objets précieux 1505 et 1739 dans Mémoires de
l'Ile-de-France,
36. A0 38. 39.
incident nous est raconté dans le (Authore illius Abbatiae Cyclos Pascales
ad
S.Dionysii
Monacho Benedictino) dont l'auteur place l'événement en 1280! (L.d'Achery, éd.cit., tome IL, p.497). Cf.rélibien, op-cit.,p.cevj. A.Luchaire, Louis VI, le Gros. Annales de sa vie et de son règne (1081-1137), Paris, 1890, aussi
26.
pp.43-50 et 147-82. Le même IV,pp.134-35.
pp.286-300 et 3, 1907, P.Paris, éd.cit., tome Chronicon
chap.IV,3 et Mabillon 2, 1906,
ES,
St.Denis empereur
de
ADD
Fleury, 2e
reçoit de
(...)
de Philippe-Auguste
en
1205
une
épine
sv.
p.109,
venant
de
Constantinople.
op.cit.,
p.110.
Cf.G.Millet,
op.cit.,
pp.243-44
et Gosselin, ;
Cf.Lebeuf, op.cit., p.539. Sur l'épine (ou les épines) de Saint-Denis, Voir Gosselin, op.cit., pp.77 sv., Millet, op.cit., p.98, Rohault de Fleury, -op-cit., pp.117 et 203, qui parlent des épines (ou de l'épine) que Charles le Chauve donna à Saint-Denis. Cf. Les Grandes Chroniques de France, tome IV, p.256.
75 Notes
J.Bonnard, poétique.' banal'
op.cit., p.91: Cf.J.-R.Smeets,
et
médiocre
Chap.Il1.3.
'(...) cette traduction de la Bible n'a pas de valeur Les traductions... dans GRLMA VI/2 pré2 me tylesassez op.cit., p.217: 'C'est d'ailleurs un poème absolument
S.Gamber,
(...)'.
La Bible d'Herman de Valenciennes étant en laisses d'alexandrins monorimes (dans la partie qui nous intéresse) et n'ayant,d'intérêt que pour la comparaison textuelle avec À, nous ne la considérons pas dans ce Nous renvoyons aux notes sur le texte pour rités de certaines formes. S.Gamber, op.cit., p.217.
chapitre. les remarques
concernant
les
particula-
Cf.Grôber, Recensionen und Anzeigen dans ZRPh H.8 (1884), p.314 et Bonnard, op.cit., pp.85-91. V. également J.-R.Smeets,art.cit. dans GRLMA VI/2, p.82. P.Meyer, Le couplet de deux vers dans Romania 23 (1894), p.4: 'L'accouplement du vers décasyllabique n'a jamais été fréquent au moyen âge. Les exemples, toujours assez rares, n'apparaissent pas, à ma connaissance, avant le XIIIe Histoire du vers français, I, p.282. e On peut hésiter à classer le vers 1237 parmi les alexandrins. Il élider Que et prononcer Saray en deux syllabes. Cf. v.1286.
CF.P.Gallais,
TO. AT. 12. 13.
1bid®, On
1}
peut
Lo 20. 21.
et On
24.
25. 26. 20 28. 29 30. 31.
7 (1964),
pp.479-93
et
13
(1970),
alors
pp.333-47.
p.221
(et
sv.).
demander
si
hons
fous
est
Cf.
les
W.T.Elwert,
vers
qui
982
Traité
(Ouvra
veillart
ou
croit)
de
bois
ne
Versification primes
présentent
et
puis
pas
française, en
p.123.
place)
la césure
et
1025
6 + 4.
d'ailleurs par les vv.2162 et 4167 possible pour le mètre. Cf.Gossen,
où foïe Gramm.,
se trouve à la rime, est parfaip.55, P.Verhuyck, Macé II, p.xxxvi
M.K.Pope, From Latin to modern French, 5 **422, peut se demander si le vers 985 présente la césure
qu'an
faire
demeure'.
Il
faudrait
alors
élider
lyrique:
Que et se,
'Que
qui
il
se
amendent
s'élide
toujours
devant le verbe. Cf.Elwert, op.cit., p.31 et Loteé, op.cit., TI, pp.195 sv. EFLOte,; Op.Cit., LI, PDAaz2O07 SV: Cf.Elwert, op.cit., pp.70-71 et P.Meyer, Le couplet..., passim. Le couplet est brisé: il y a non seulement enjambement d'un vers à l'autre, mais aussi d'un couplet à l'autre. Cf. les vv.8765-68. Cf.P.Meyer, Le couplet..., p.7 et Lote, op.cit., I,pp.280 sv. et 249-50. A moins qu'on n'en voie un exemple dans les vv.1579-80. OpPrcEt., p.71. Ibid., p.72: 'En ancien français l'enjambement n'apparaît jamais dans l'alexandrin
de 22: 23.
CCM
faudrait
GÉPEWErt, OD:CItC., p-121. Nous avons hésité sur la prononciation de foïes (vv.976,1451,1459), *vicata donnant fnee.en francien, fie au Nord de la France; fallait-1l 11re foie pour fie? La césure épique ne comptant pas la syllabe atone -es, la prononciation foïes, con-
tant 16. 17. 18.
se
jornes
firmée tement
sic
dans
Cf.G.Lote,
Les vers 2158-63 présentent, il est vrai, trois groupes de 2 vers, mais il est fort probable que la rime des vv.2160-61 doit être en -ie et non pas en -iee; la lacune après le v.2408 ne nous permet pas de supposer ici un bouleversement de la tirade: la comparaison du passage avec À montre qu'il y manque probablement 4 vers. I1 est évident que les vv.2608-13, 2635-40 et 3323-27 doivent être lus en fonction des tirades de 3 vers. VenGeTOËe, Op:cit., I, p.282.
(Li 14.
art.cit
siècle.'
l'épopée
(sauf
quelques
exceptions
dans
la poésie
lyrique)".
MASEOte once te. MT, pelS Te Cf.Elwert, op.cit., p.90 et U.M61k et F.Wolfzettel, Répertoire métrique de la poésie lyrique française des origines à 1350, p.26. I1 n'est pas toujours facile de distinguer entre rime imparfaite et assonance. V. sur cette question G.Lote, op.cit., II, pp.101 sv. et III, pp.266 sv. Cf.Elwert, CPACLE-, D 77 CHAIWERE,MOD-CIC., 52193392; CHRLOEe, FPOp-CLEMMTIT, "pp-2217/EV. Cf.J.-R.Smeets, Malkaraume, I, p.114 et Lote, op.cit., III, pp.141-45 et V.aussi F.Rumbke, Die Sprache der Dichtung La Guerre de Metz, pp.11 sv. Cf.Lote, op.cit., II, p.106 et J.-R.Smeets, Malkaraume, I, p.137. NAILOTE, MOPrCILTC,MITT Np.242;
TPE, PIE, Up.2247 Cf.Fouché, Morphologie on ne trouve à la 3ème
historique du français, Le Verbe, p.94: ‘au lieu pers.sing.subj. que: estuisse, estuist ou estuce
242.
de *estueve (< estuice),
76
32. 33: 34.
Tobler-Lommatzsch
et 181.
pp.178
lestoce' existe aussi et vienIII, (p.94,n.3). Cf.Lote, op.cit.,
La forme 'puisse'
analogiques de puisse/puist < *possiat.' forme dialectale de drait de 'estoisse',
Wôrterbuch)
(Altfranzôsisches
exemples
des
donne
(III,1430,2-3). de la rime repruece/lesche (VIII,947,9-10) et de la forme 'estuece' 'rime'. Nous hésitons sur la prononciation de cette Phonétique historique du franCf.Fouché, La rime est probablement -oeble/-oeple. III,pp.183-84. çGais, Il, p.287. V. aussi Lote, opacit., II,p.101 et Elwert, op.cit., p.95, qui V.Lote, op.cit., \ rime' et 'contre-assonance'.
sert
se
'contre-
termes
des
L'alternance a/e devant consonne est fréquente également à l'intérieur des vers de notre texte (bale v.5769 à côté de bele v.762; balemant v.2997 à côté de belement v.4576). Ce trait n'est pas typiquement et strictement picard' (Gossen, op.cit., (Schwanp.51), mais est dû à ‘une influence des dialectes du sud et de l'est' Behrens, Grammaire de l'ancien français, p.132). Cf.Rumbke, op.cit., pp.11 sv., 55 496 et 1147, J.-R.Smeets, Malkaraume, Poté, opreits, Pope, op.cit., I, p.114, pp.297, 358 et 280. III,p.284 et Gossen, Franzôsische Skriptastudien,
S5:
Vat, graphie pour vait [vèt]. pp.424-25. Notre texte abonde v.1675. Selon Schwan-Behrens,
36.
L'eu vant
as
Sy 38.
39. A0. 41.
42. 43.
44. 45.
et at
II, pp.236-38 et Le Verbe, Cf.Fouché, Phonétique, en exemples où a et ai sont interchangeables. V.note op.cit., p.228, vat serait une forme analogique de
(avoir).
'assone en consonne.'
lui-même ou avec eu < a lat. + 1 vocalisé p.159). Cf.Fouché, Phonétique, II, p.331,
é ou ne rime qu'avec (Lote, op.cit., III,
de-
Rem.IV. V.note v.1161. en francien. Trait qui se retrouve en lorrain, Cf.J.-R. en champenois, en normand, op.cit., Smeets, Malkaraume, I, p.115 et Rumbke, pp.34-35. I, p.119, Rumbke, op.cit., p.39 et Lote, op.cit.,l11T, V.J.-=R.Smeets, Malkaraume, pp.204 sv.
tirades
Là où À s'écarte de B ou y ajoute des vers, il présente souvent des rimes de longueur inégale. L'absence de quelques vers dans cette énumération est expliquée par dans A. Certaines séries de textuelles ou des lacunes 'matérielles'
mono-
des omissions vers peuvent
cacher des lacunes dans A. Pour plus de détails V.Variantes. Pour leur contenu V.Chap.Il.4. N'entrent pas dans ce schéma les passages que M et À ajoutent au texte de B, ni ceux qui, en ce qui concerne leur contenu, diffèrent totalement du texte de B. V.Variantes et Chap.Il.4. Pour plus de détails V.Variantes.
Nous de A:
hésitons
B:…B 7837 À qui Dex
sur
le
seul
Cui- Déus le done,
cas
où 3 décasyllabes avoir. Le Dex fait
le done por qui
de
à 1 octosyllabe
À correspondent
doit vertu
Le doit avoir,s'a A qui Dex le done
46.
47.
droit ert maintenu par droit avoir le doit Le premier et le dernier vers de À pourraient être lus comme des alexandrins, bien que les vers se situent dans une tirade de décasyllabes et que le deuxième vers ait en effet 10 syllabes. On pourrait corriger le premier et le dernier vers de À en supprimant À et en lisant cui pour qui. On pourrait également supposer que seul le troisième vers corresponde au vers 7837 de B. Sur la question de savoir si c'est le copiste ou l'auteur qui est responsable de certaines rimes, V.Lote, op.cit., III, pp.270-71. Sur la question de la rime pour l'oeil et pour l'oreille, V.Lote, op.cit., III pp.47-48. Notes
Chap.Il.4.
J.Bonnard, op.cit., 1884, p.90; S.Gamber, -op.cit., G.Grôber dans ZRPh H.8 (1884), p.315 et dans GRPh,
Dans
son
P.Meyer
établit,
d'Herman labes,
Les
compte-rendu est
partie
du livre
à son
insu,
de Bonnard
le rapport
combiné avec une histoire en vers de dix et partie
traductions...
dans
GRLMA
VI/2
de
1889, p.217. II.Bd.,1.Abt.
(op.cit.), À avec
B:
dans
'(...)
dans
sainte rédigée, partie en en vers de douze (...)'.
(1970),
p.82.
(1902),
Romania
(A la page
96,
17
p.759.
(1888),
le ms.3516 vers
n°
de
1924,
p.143, le poème
huit
le
syl-
dr.
Smeets décrit sous le titre de ‘Roman de la Création du Monde' la 'Bible' contenue dans le Ms.Ars.3516; c'est pourtant le fragment de Montpellier 437 qui est connu sous ce nom, ainsi que le mentionne le dr. Smeets sous n° 1812,8a. Il faudrait
WT.
’
B So
10. 11.
12. 1 14. ds 16. 7. 18.
m9. 20. PL: 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29% 80: S1.
32. 83. 34.
peut-être mieux distinguer plus explicitement entre le fragment et le texte de A). VEChap.1.2. Les numéros renvoient toujours aux vers de B. Pour tous ces passages V.Variantes. Pour la comparaison de ces vers nous nous sommes servie de l'édition de I.Spiele, Li Romanz de Dieu et de sa Mere d'Herman de Valenciennes, 1975. Dans cette édition A est mis entre les manuscrits de la Bible d'Herman, Nous avons consulté également
le microfilm du Ms.Orléans 445 (Cf.éa.Spiele, pp.149 et 159), que Mme.Spiele a bien voulu mettre à notre disposition, et la thèse de O.Moldenhauer, Greifswald, 1914: La Bible von Herman de Valenciennes Teil II (Von Josephs Ankunft in Agypten bis zum Schluss des Alten Testamentes). Les numéros des vers de H renvoient à l'édition de I.Spiele. Post 675. Pour d'autres exemples V.Variantes. NSERanDe LT. SD: Pour les différences textuelles entre B et M jusqu'au vers 349, nous renvoyons aux notes sur le texte et aux Variantes. Cf. surtout les notes 262 et 283. Pour plus de détails V.Variantes. Nous suivons Lachmann pour le signe < , sipgnifiant 's'oppose à'. La 'generacion de Caym' commence avec 6 octosyllabes. Sur ce fragment V.Chap.Il.5.
MAChApDe LISA.
V. aussi Chap.Il.1.a. V. également les Variantes pour les vv.1630-32. VéTt-Spiele,Op:Ccit., pl. Nous avons comparé à B tous les microfilms disponibles des manuscrits de H (les Mss. marqués d'un astérisque dans l'édition de I.Spiele, pp.145-54) sans trouver de ressemblances entre les deux textes. Nous exprimons ici notre gratitude à Mme.Spiele qui a bien voulu mettre à notre disposition ces documents. Nous en donnons des exemples au Chapitre II.3.C. V.aussi les Variantes. V. surtout dans les Variantes les vv.2826-58,2974-3228 et 3328-57.
MAGhap.Lr:1.b". V.Chap.11.5 Mme.Muzerelle,
conservateur
de
la
Bibliothèque
de
l'Arsenal,
n'exclut
pas
que
la
même main ait écrit le contenu du folio en question. V.Chap.I.2. CECEXQNTIIF, 26: V.Variantes. M.Nobel nous a confirmé que le passage ne vient pas de N. B présente à tort: 'De cel temple'; nous avons corrigé d'après A. V.Variantes.
VeChap.11:8:0C. Nous soulignons. P.Meyer, art.cit. dans Romania 17 (1888), p.143. Cf.J.Bédier, La Tradition manuscrite du Lai de l'Ombre, 1929, F.Collomp, La Critique des textes, 1931, F.Grat, L'Histoire des textes et les éditions critiques, 1933 et A.Dain, Les Manuscrits, Paris, 1949, pp.87 sv. Le nom Oholiab existe(Ex.XXXV) ,mais Num.X,29 dit
Gen.XXXVIII,29. V.note Pour d'autres exemples
Notes V. A.A.Barb,
Warburg
Cain's
Murder-weapon
and Courtauld
expressément:
'Dixitque
Moyses
Hobab'.
v.2381. V.Variantes.
Institutes
and
35
Chap.Il.5. Samson's
(1972),
Jawbone
pp.386-89;
of
cf.
an
Ass
dans
Journal
R.Mellinkoff,
The
of
Mark
the
of
Cain, 1981, p.36, J.B.Friedman, The Monstruous Races in Medieval Art and Thought, 1981, pp.33-34. M fait descendre Noé directement de Mathusalem; comme on sait, Noé est le fils de Lamech. M. Nobel nous affirme qu'au même endroit son texte est corrompu.
Gen.IV,17-26 V.Chap.Il.4.
et V,1-29.
V. J.-R.Smeets, Les traductions Cf JeBonnard,#op.cit."
VI/2,
dans
GRLMA
VI/1,
pp.48-57
et
VI/2,
pp.81-96.
pp.81-82.
Romania Les
...
16
(1887),
divergences
irrégulière également
Corpus
de les
Christi
pp.177-213.
entre
les
la Bible passages
College
deux
Cf. P.Meyer,
Notices
et Extraits
textes
dues
plus
anglo-normande. correspondants
36.
sont
M. Nobel des
le
a eu
variantes
34 (1891),
souvent
l'amabilité B.N.898,
pp.210
sv.
à la versification
de nous
Egerton
2710
procurer et
78 V.Chap.f1®1.d. V.Chap.1.2. Cf.Grôber, ZRPh H.8, p.315. Cf.J.-R.Smeetè, op.cit.,p.3. V.I.Spiele, Extraits 34, pp.198 sv. Cf.J.-R.Smeets, GRLMA VI/1, p.52.
10. De
12%
Notes
| p.87
VI/2,
GRLMA
et
et
Notices
P.Meyer,
Chap.II.6. »
FT .6.a
(...)'. V. J.-R.Smeets, GRLMA VI/1, p.53: 'Cette Bible est la deuxième intégrale, CÉR vv.43-44,369,1442,1741,1755,1834,1945,2156,2344,2357,2390,2727,3710,4423,4339,
OM
6411-12,6883-84,7142,7244
et
Cf. P.Gallaïis, art.cit..dans Nous soulignons V.note
Nous
v.3782
et
(1970),
13
V.
v.1738
le
Sur
8675.
CCM
note
et
pp.336
correspondante.
341.
Chap.11.6.b.
soulignons
Gen.XL,1l.
Gen.XXXVII,2. V.Chap.I1.6.b.
Cf.note
v.2340.
Chap.II.2.
Ex.XVI, 20. .
14. PSE 16* 17% 18.
Num.XX1,5-9. Cf.note v.4855. et sepulta est ad radices ‘Eodem tempore mortua est Debora, nutrix Rebeccae, Quercus fletus.' subter quercum: vocatumque est nomen loci illius, Dans À c'est la ‘setme' fois; pourtant, l'auteur de A, lui aussi, omet les
grenouilles. vv.2343-2507.
Nous
n'avons
Cf.vv.3193-3219
pas
retrouvé
de Valenciennes, ni dans Oprcut ep. 91" Cf.Lev.XXIV,5, où il est
la fête
des
pains
sans
les
et
3478-86.
détails
celles
de
question
levain,
Bethel
qui
de
de
12
dure
gelée
la mer
Malkaraume
ou
pains.
sept
de
Est-ce
jours
ni
dans
la Bible
d'Herman
Macé. que
l'auteur
se
rappelle
(Ex.XXXIV,18)?
ETS 6.b Cf.
vv.788,1209,2506,2564
sv.,3650,3781
sv.,4300-07,5094,5257,7025
sv.,8859
sv.
Cf.H. de Lubac,Exégèse médiévale, 4 vol.,Paris 1959-64, I,1, p.23 et passim. Cf.B.Smalley, The Study of the Bible in the Middle Ages, Oxford, 1952, p.28 et passim. V. R.R.Grimm, Paradisus coelestis, paradisus terrestris, München, 1977. Cf.S.Gamber, Le Livre de la Genèse, Paris, 1899 et J.M.Evans, Paradise Lost and the Genesis
Tradition, Oxford, 1968. Cf.E.Mâle, L'Art religieux pp. 213-220.,Cf.: les vv.287-8324de motre texte. NN
du XIIle
siècle
en
France,l,
VÉARAGRIMME ODA CHEL, MD. 27. De Civitate Dei, Lib.XIII,c.21,éd. B.A.C.,1978. V.aussi Raban Maur, Comm. in Gen., P.L.107,co1.481: les 'fruits de l'esprit' que Raban cite d'après Gal.V,22, ne sont pas les sept dons. (Cf. Spicilegium Solesmense, éd.J.Pitra, I, p.91 et II, pp.399-
400. 111,2.8 sv. Cf.M.W.Bloomfield, Cf.0.Lottin, Le Traité d'Alain
Saint-Esprit
11.
dans Med.St.
12
The Seven Deadly de Lille sur les
(1950),
pp.51
Sins, Michigan, 1952, p.66. Vertus, les Vices et les Dons
du
sv.
Enarratio in Psalmum CL, P.L. 37,co1.1960-61. Op.cit., pp.70,79:,80,84 et 125. Cf.R.Grimm, op.cit.,"pp.149, et 147%et0E-Mâle, OPROLt el, PDAs SUr Bloomfield, op.cit., p.84. P.Meyer, Notice sur le Ms. Bibl.Nat.Fr.13304 dans Romania 23 (1894), pp.449-55,. Cf. Hist. Litt. de la France, tome XIX, pp.397-405. V. Mâle, op.cit., I,p.214. Selon P.Meyer: 'On a souvent confondu la Somme le Roi avec une compilation analogue, et en certaines parties identique, qui a pour titre
le Miroir En effet,
(Mireour ou Miraour) du Monde.' (Bulletin de la SATF,1892,p.70). l'édition de la Somme à laquelle renvoie Mâle (loc.cit.), est en
vérité
celle du Mireour du Monde, fournie par F.Chavannes (dans Mémoires et Documents publiés par la Société d'histoire de la Suisse romande,IV,Lausanne,1845). Dans cette édition nous lisons à la page 241: 'Li sept arbres de cest jarding segnefient sept
9) LA
vertus dont ces arbre croissent les vertus.
parole. L'arbre du Les sept fontaines
milieu segnefie du jarding sont
Jhesucrist, sous les sept dons du
qui St.Esprit qui arrousent cel jarding. (...) Cest arbre [l'arbre de vie] raverdist et embélit par sa vertu tout cest Paradis. Par la vertu de cest arbre croissent, flourissent et fructefient tous les autres arbres.' Le Mireour a probablement été écrit dans la
seconde
11838
ESS
14. 15 16. 7 18. TROIE 20. 2h 207 28 24.
25: 26:
moitié
SS 34. 35: 36. O7: 38. 39.
(Cf.Chavannes,
éd.cit.,p.xii).
Mopicit., I, p.118 et Vrp.17n45 et Historia Scholastica,P.L.198,co1.1079. VeNGinzbere, Mob. Cle, Lip: LIe.
Tbide.,V, pp.147-48,n.45. De Civitate Dei,Lib.XV,c.20.
Sur
ses
rapports
avec
pp.147-48.
S
Quaestiones in Vet. Testam.-In Gen., Comment. ain Gens, (P-L-107,col.S510:
P.L.83,col1.229.
PÉTRTS COLSLOIE DesCivitate Dei,Lib.XVI,c.6. A.Borst, Der Turmbau von Babel, Stuttgart, 1957-63, II/1, pp.399-400. P.L.198,co1.1087. Cf.la Glossa Ordinaria, P.L. 113,col1.113. S.Augustin compte trente et un descendants de Cham, comprenant Nimrod dans son calcul (Cf.A.Borst, OPRICAES), He/1, p.309, Cf.Ginzberg, op.cit., I,p.173 et V,pp.194-95,n.72. Op.cit.,V,p.126,n.137. Ginzberg fait encore remarquer que 'In the Christian legend of Golgotha, Adam's burial place is identical with the place of the crucifixion Historia
(V,pp.288-89). Scholastica,P.L.198,co1.1106.
La Bible de Jérusalem, éd.Cerf, Ginzbers, op-cite, Tip. 416: Ibid., pp.12-13. PePeARSr Col 168: CS Gloss 0Edinania, PAPAS
Paris,1974.
ColMES
AC
denTubac,
(OprCit.,E,2,p.5091et
IT,1,p.176. Cf.R.Mellinkoff, The Mark of Cain, p.93, E.Mâle,op.cit.,1l,pp.30,42, 45-46 et La Bible de Jérusalem,p.68,note b. ObACMES, NV, pe L29neTt9 OPACÉE SR DAlOS S.Bamberger, Raschis Pentateuchkommentar, Hamburg, 1922, p.103. PL.113,co1.165. Cf.Spicil. Solesmense, 111,p.296:'Dotain, Defectio: Ibi enim, deficiente dilectione, filii Jacob de morte Joseph fratris sui tractaverunt.!
J.Bonnard, op.cit., p.88. Historia Scholastica,P.L.198,co1.1229-30. Nous avons consulté les Distinctiones dans
Paris, AO A1.
siècle
VeNGinzbere
of Jesus.' CI 28. 29 30. Se See
du XIVe
la Somme, V. R.E.Fowler, Une source française des poèmes de Gower, thèse, Mâcon, 1905. Cf.P.Meyer, Bulletin de la SATP, pp.83-85. La Glossa Ordinaria se tait à ce sujet. L'image a probablement ses racines dans une combinaison d'éléments patristiques. Nous n'en avons pas trouvé de traces dans Ginzberg, The Legends of the Jews. Lamech avait trois fils et une fille (Gen.IV,19-22), mais il engendra encore Cf. note vv.723-86. (Gen.V,30). d'autres enfants
Spicilegium
Solesmense
(éd.Pitra,
4 vol.,
1852-58).
CRACRLMA,VT/226 p.82; V. par exemple l'histoire
de
Lamech.
Cf.note
vv.723-86.
62C 1.
History of the Holy Rood-tree, EETS OS cript, which dates from the fourteenth
he
Où BO D &
wrongly
regards
the
poem
on
103, London, 1894, pp.xxiii-iv: 'The manuscentury, is mentioned by Bonnard, p.85, but the cross as forming part of the longer poem, a metriwhich immediately precedes it in the Ms. As the head
cal version of sacred history, of librarians, Professor Delisle, to whom I applied for information, kindly informed me, the two are entirely distinct. Mediaeval Studies 40 (1978), pp.361-373. Ed.R.Morris, EETS OS 57,59,62,66,68,99, London, 1874-78. VéaNaprer; "Oopecit-%MDp KXILIASV Ve, Chap.11.4, Les rapports entre H et CM ont été établis par L.Borland, Herman's Bible and the ‘Cursor Mundi' dans Studies in Philology XXX (1933), pp.427-44 et par P.Bühler, The Cursor Mundi and Herman's Bible-some additional parallels dans Studies in
80
Philology
LXI
existence have been
of Ms.A [Ars.3516] does raise the possibility that the using a similar Ms. which combined both Herman's Bible
(1964),
[B], but in different beS6S no
pp.485-99.
Nous
proportions.
No
souscrivons
such
Ms.
à l'hypothèse
is known
de
S.Horrall:
CM poet and the
at present.'
‘The
might Trad.
anon.
(Art.cit.,
V.Chap.11.6.a.
Op.cit.,
66,
introduction, ME
‘Our
author
occasionally
throws
in
(...)
some
NS
10. 11. 12.
13:
14.
quaint te of his own. A.Mussafia, Sulla leggenda del legno dette Croce dans ee — der kais. Akademie der Wissenschaften,Phil.-hist. Klasse, LXIII. Bd. H., Jahrgang 1869, Wien, 1870, pp.165-216; W.Meyer, Die Geschichte des Fr id vor Christus dans Abhandlungen der Philos.-philol. Klasse der kôn. Bayer. Akademie der Wissenschaften XVI, München, 1882, pp.101-66; A.Napier, op.cit*, 1894; E.C.Quinn, The Quest of Seth for the oil of life, Chicago, 1962 et The Penitence of Adam, A study of the Andrius manuscript, Univ. of Mississippi, 1980. Op.cit., pp.xxiii-xxxi; xliii-xlv; pp.63-67. OPECIE. ,L980 D: 547 La légende de ‘L'arbre de Paradis' ou 'bois de la Croix' dans ZRPh 76 (1960), pp. 34-63; dans cet article M.Lazar résume le développement de la légende et les nouveaux éléments qu'y ont aportés les auteurs chrétiens du moyen âge.
V.
Qui
Per 16.
également
son
article
dans
Mélanges
de
Linguistique,
de
Littérature
logie Médiévales, offerts à J.-R.Smeets, Leiden, 1982, pp.243-58, où Hajenius donne ‘une première esquisse' du travail qu'elle prépare. Cf. M.Lazar, op.cit.. I1 est intéressant de voir que A porte ici: Salemons fu mult sages et mult bons clers et fin Il dist que icis arbres nasqui de cel pepin Qui fu cheüs del mors Adam le premier home sor
deffans
avoit
mangé
la
pome
(nous
et
de
Philo-
Mme.Prangsma-
soulignons).
Aux vv.8608-15 l'auteur explique que le bois de la Croix vient de l'arbre de Vie. Sur ces formes de la légende V. E.C.Quinn, op.cit., 1980, p.54 et son ouvrage de 1962. Cf. aussi W.Meyer, op.cit.. ODPACAE pp xxxI=xliiT, V. Napier, op.cit., pp.xiii-xiv, xxviii-xxix, xliv-xlv et pp.68-70. Cf. P.F.Baum,
The mediaeval Legend of Judas Iscariot dans Publications of the Modern Languages Association of America 31 (1916), pp.481-632 et E.C.Quinn, op.cit., 1980, p.35. ile
Cf. E.C.Quinn, Legends of the
18.
Cf. Napier, op.cit., pp.xliv-xlv. Il s'agit des éléments suivants: quelques additions à l'épisode de Salomon, le bois qui commence à verdoyer aprés la mort du Christ, le Christ est enterré par Joseph d'Arimathie, le fait que l'histoire de Judas se trouve au bon endroit dans l'ensemble de la légende.
19% 20.
Les versions Napier, dans
ei 22.
23.
op.cit., 1980, pp.152-53 Holy Rood, London, 1871.
et
op.cit.,
1962,
p.3.
V.
aussi
R.Morris,
H, Ca, Db et CM; cf. Napier, op.cit., passim. l'extrait qu'il publie de notre texte, indique une lacune après le vers PSS NN enotev 72065, V. note v.7368. Nous avons consulté l'édition de M.E.Littré, Paris, 1877, 2 vol.; V. surtout les livres VI,c.8 et VII,c.2. Pour une description alphabétique des races monstrueuses V. J.B.Friedman, The Monstruous Races in Medieval Art and Thought, London, 1981, pp.9-21. J.B.Friedman, Thomas of Cantimpré, De naturis rerum, Prologue, Book III and Book XIX dans Cahiers d'Etudes Médiévales II: la Science de la Nature, théories et
pratiques, Paris, 1974. Cf. A.Hilka, Eine altfranzüsische moralisierende Bear-
24. 25. 26.
beitung des Liber de Monstruosis hominibus orientis aus Thomas von Cantimpré, De Naturis rerum dans Abhandl. der Gesellsch. der Wissensch. zu Gôttingen, Philol.hist. Kl., Dritte Folge, nr.7, 1933, pp.11l sv. Cf.B. Roy, En marge du Monde connu: les races 482 monstres dans dcectu de la marginalité au moyen âge, Québec, 1975. Cf."E.Mâle, op.cit., I,pp.119-20. V. Friedman, io 1981, chap.3. OPACEE LT, ppD.826 sv JB Friedman, Op.cit., 1974, 4p.127. Histoire Naturelle, Lib.V,c.8. Selon Friedman, op.cit., 1981, p.25, ils sont noirs. Opécit., 1981, p-18-101-0p 100 40e CE IR Wittkower, Mere of the East dans
IE 28. Journal of the Warburg and Courtauld Institutes 29% Ed. B.A.C., Madrid 1978, Il, p.246,n.1l. Lib-XUD ee, 1. SO! IDi0
V,
1942,
p.173
etTP1.43a.
81 eut 32, .
34. S5* 36. S7* 38:
V. J.B.Friedman, op.cit., 1981, chap.5. bad pe l00® The Mark of Cain, 1981, p.76. Mme. Mellinkoff cite entre comme une source de cette malédiction de Caïn. ThesLepends-ofuthe! Jews, LI, pp.111-12, V, p.141,n.28.
autres
le
Genesis
Rabbah
HbAd DEMDS LEO R.Mellinkoff,
Op.cit.,
op.cit.,
pp.76
pp.59-60
et
74.
et 79.
Cf.
Friedman,
op.cit.,
1981,
p.101.
d
Dans la Chronique des Ducs de Normandie (éd. C.Fahlin, Lund, 1954, II,vv.26905-16) nous trouvons le récit d'une bataille des Danois contre les 'Espaignol, Galicien, Mors'. Les Danois, après trois jours, retournent au champ de bataille et trouvent:
"(...)
chés,
braz
e piez
Des Morz ocis e detrenchiez, Ou plus aveit fine nerçor, Plus blans que laiz ne neis ne flor: Li cors entier esteient neir, Mais ce dit l'estoire de veir: Les menbres qui eu champ geseient, Qui a lor cors ne se teneient,
Blans
39% 40. 41.
esteient,
mais
nus
n'ert
mestre
Quel ert ne que ce poeit estre; Sol Dex en connut le segrei, Comment c'enn avint ne por quei.' Si les 'Mors' se sont battus pour la ‘bonne cause', contre les Danois païens, pourrait peut-être voir un cas analogue dans cet exemple. (On se demande si le 'Mors' monstrueux de notre texte pourrait être rapproché 'morio', le bouffon, souvent difforme, dont les Romains avaient l'habitude de s'entourer; cf. P.Koedood, De Hofnar, Weesp, 1983). Ed"B."Carra ‘de Vaux, Paris, 1898; p.137.
EdeiC.Fahlin,
1951,
M.Roques,
Romans
Les
T1," p.51(vv.131-32
de Chrétien
et
on du
141-46).
de Troyes
III:
le Chevalier
1982 CP.J-TLoth, "Les Mabinogion, Paris, 1913, 2 vol. , IT, Arthurian Legends in Medieval Art, London, 1938, Fig.161. tion de l''ecuier desavenant' dans Le Conte du Graal (éd.
au
lion
(Yvain),
Paris,
pp.9-10 et R.Loomis, V. également la descripF.Lecoy, Paris, 1975,
t. II, vv.6742-53). A.Saly dans La récurrence des motifs en symétrie inverse et la structure du 'Perceval' de Chrétien de Troyes (dans Travaux de Linguistique et de Littérature édités par le Centre de Philologie et de Littératures romanes de l'Université de Strasbourg,XXI,2, 1983, p.38) établit le rapport avec la description de la ‘'Damoiselle Hideuse' (éd.cit., I, vv.4590-4612). 42. 43.
Ed. F.Guessard et H.Michelant, Paris, 1859, p.54. Wild Men in the Middle Ages, a study in art, sentiment
44.
1952/#p 728" The Wild Man in 'Iwein' and medieval descriptive technique dans The Modern Language Review LVI,1961, pp.520-29. Les traits que nous retrouvons dans les Epistolae sont les
45.
and
demonology,
Cambridge,
suivants: 'gerit et aures immanitate barrinas (...). et nasum, qui, cum sit amplus in foraminibus et strictus in spina,(...). praetendit os etiam labris plumbeum rictu ferinum (...).7. promit et frontem, quae foedissimo gestu cutem plicat supercilia distendit (...). taceo cerebrum crebra vibice peraratum, quod parum amplius tegi constat capillis quam cicatricibus.' (Ed. W.Anderson, London, 1936, 2 vol., Lib.III,13,6-7). On peut se demander si les oreilles du 'vilain' sont 'mossues' à cause des 'sorciz granz' qui les couvrent. Les sourcils de notre texte, en deux couleurs, enroulés autour des oreilles, évoquent l'image d'un turban, ce qui serait une explication peut
se
demander
l'original
si
rend
se
l'on
Si
vv.7365-66.
des
logique on
n'a
compte
plus
en
une
eu
pas
leçon
Cf.
(s.f.
'solcies'
comme
'sorcies',
porte
le Ms.
que
Gf.VII,461b:'drap, couleur de souci'). P.Meyer et G.Guige (Fragments du Grand Livre d'un drapier de Lyon 1320-1323 dans Romania 35, 1906, p.438) mentionnent un drap 'sorcille
nommé
(p.443), dans
le
soient
en
de
sens
toutes
de
du
‘Drap
Brucella'.
renvoyant 'drap
à Godefroy: couleur
(début
du)
de
XIVe
couleur
solsecle.
de
Bien
(VII,461a).
souci!
on
siècle,
se
souci?',
se
demande
si
donne
que
la
les
auteurs
les
demandent
Le dictionnaire
en effet
'solsecle' du
attestations
solution
mot
du problème
ne
(sourcil). (drap) et 'sorcille' pourrait être trouvée dans la confusion de ‘'sorcille' 'solcies', on peut supposer qu'il Si une version antérieure de notre texte a eu p.e.
une
lacune
après
notre
scribe
qui
y a eu
vraiment
vante.
Est-ce
ce
que
la faute
(si notre
a
le v.7365 fait,
supposition
et
à tort,
est
après le
correcte)
le
v.7366
rapprochement
s'est
dans des
produite
la colonne 2 vers?
dans
une
Ou
sui-
est-
version
82 antérieure? ‘Lang and 46. 47. 48. A9.
Il est curieux de side thair broues
rendu
de l'édition
la traduction Ed.
C.Brunet
a été et
faite
A.
de
du Dolopathos avant
53. 54. 55.
le
CM
porte
également:
de H.0esterly
(Romania
2,
1873,
et 267. situe son
p.497),
1223.
Montaiglon,
Paris,
1856.
,
D.Comparetti, Ricerche intorno al Libro di Sindibâd, 1869 (trad. H.Coote), édite un texte espagnol, traduit d'un texte arabe en 1253: Libro de los Engannos et Asayamientos de las Mugeres (p.8), dont le 25e 'Enxenplo del mercador del sändalo y del otro mercador' pourrait peut-être s'agisse ici, non pas de la 'livre
52
que
And recched al a-boute thair ern' (Ed. R.Morris, vv.8097-80). Chronique des Ducs de Normandie, éd.cit., I, vv.183-84. CÉMNaADIEr Op Cute, pe xLve The contemporary Jew in the Elizabethan Drama, thèse, Amsterdam, 1925,pp.248 A. de Montaiglon, dans son introduction à l'édition du Roman de Dolopathos, la date de la composition française entre 1223 et 1226; selon G.Paris, dans
compte 50. SITE
constater wern
être rapproché du thème du de chair', mais de la loi
'pacte', bien qu'il de ‘l'oeil pour
NOEL SCR epp. LOMME TSEeE V. K.Campbell, The Seven Sages of Rome, Boston, 1907, p.xxxv. G.Paris, art.cit., p.489, croit que la source de la 'livre de la chair' a été une tradition populaire. L'histoire réapparaît dans les Gesta Romanorum: cf.J.Cardozo, op.cit., pp.259 sv.. Ed: RMorris MEETS, London 1874277240 ACardozo, opAcitee Dep: History of the Holy Rood-tree, EETS OS 103, pp.xxiii sv.. V. J.R.Marcus, The Jew in the Medieval World, Cincinnati, 1938, p.367: ‘The Jevw, as villain, appears for the first time in the English Cursor Mundi, about 1290. Notre texte présente donc une attestation plus ancienne. J.-R.Smeets nous signale
pourtant le passage suivant, dans The Dark Ages, The World History of the Jewish people, éd. C.Roth, Rutgers Univ.Press,1966, second series: medieval period, vol. two: The Dark ages, p.89: 'Light and even playful was the tone of a discussion, nonetheless serious, which took place at the Court of Conrad II about 1031, between his personal
56. 57%
58.
Aulus
(V. 595 60. 61 62. 63. 64.
65:
66.
67.
physician
and
Wazo,
later
bishop
of
Liège.
What
was
at
stake
was
not
the
conversion of the loser to the faith of the victor, but simply a jug of wine staked by the christian against one of the Jew's fingers. When Wazo was declared the winner, and the finger adjudicated to him, he laughingly offered to allow the Jew use of it until such time as it might please him to demand payment of the wager.' Ed. H.Oesterly, London, 1873. Entre autres par J.Kohler, Shakespeare vor dem Forum der Jurisprudenz, Berlin, 1919 (le éd. Würzburg, 1883), Ier Buch, surtout p.11; R. von Ihering, Der Kampf um's Recht, Wien, 1889, p.60.note; H.H.Furness, The Merchant of Venice, À New variorum Edition of Shakespeare, New York, 1964, pp.403 sv.; J.R.Brown, The Merchant of Venice, Arden Sh., London, 1964, Introduction; J.L.Cardozo, op.cit., pp.239 sv... Malheureusement nous n'avons pas pu consulter le livre de H.J.Griston, Shaking the Dust from Shakespeare, New York, 1924, qui n'est pas disponible aux Pays-Bas. Gellius,
surtout
Noctes
Atticae,
éd.
C.Hosius,
Teubner,
1959,
vob. TL, Eibe XX,
p.293).
R.Dü11, Das Zwôlftafelgesetz, Texte, Ubersetzungen und Erlaüterungen, 1959, pp.30-32: Tabula III,6. Adage juridique, dont le dr.R.Feenstra a bien voulu nous faire savoir basé sur le Codex Justinianum, IX,19,6. RDUMIPMIoOCeCit.. J,Cardozo, ODACiEt., p.243. Ed. Montaiglon, p.258. Cf. les vv.8406-11 de notre texte. Dans
le
aura
le droit
CM
également
de lui
le
Juif
couper
est
condamné
la langue.
pour
(Cf.Ed.
avoir
Morris,
maudit
les
juges:
München,
qu'il
la
est
reine
vv.21489-90).
V. entre autres J.Misrahi, Le Roman des sept sages, Paris, 1933; G.Paris, Deux rédactions du roman des Sept Sages de Rome, Paris, SATF, 1876; H.R.Runte, Li Ystoire de la male marastre, Tübingen, 1974 et J.Alton, Le Roman de Marques de Rome. Adi Tübingen, 1889. 0 1h este UNE J.Cardozo, op.cit., p.269,n.1, a signalé la correspondance entre les noms des deux sages et ceux des messagers, en se référant pourtant au CM: ‘Two of these names, Bencilas and Aussire, recall the Sir Benciras and Ansiers, the messengers from King Constantine to his mother Queen Eline in the Cursor Mundi, and are possibly Hebrew, Ben-Shirach and Asher.' V. J.Cardozo, op.cit., p.271; cf. G.Paris, art.cit., p.489.
[ÉE
né
:
es: ser le serie € 3 Fe sas PATES OTT SN. er ao nes 25b Le M ti dE
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