Intérieurs: Espace, Lumière, Matériaux 9783034615020

This bestselling In Detail volume examines the use of materials, lighting and color in creating ambiance

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French Pages [176] Year 2013

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Table of contents :
Espace, lumière, matériaux: Partis d'aménagement de l'espace intérieur
L'architecte créateur d'espace intérieur: Le classique moderne
La pratique des aménagements intérieurs
Les exemples répertoriés par fonction
Maison d'habitation à Vila Nova de Famalicão
Combles aménagés à Vienne
Appartement à New York
Maison individuelle à Ito
Chapelle à Valleacerón
Synagogue à Dresde
Jardin d‘enfants à Lustenau
Boutique de mode à Munich
Galerie de bijoux à Munich
Institut de beauté à New York
Boutique de mode à Vienne
Boutique de mode à Londres
Supermarché à Wattens
Restaurant/vente de plats à emporter, Tokyo
Brasserie à New York
Bar à Heidelberg
Bureau bar à Tokyo
Agence d'architecture à Berlin
Agence de communication à Munich lynx architecture, Munich
Bibliothèque royale à Copenhague
Bibliothèque nationale à Paris
Tate Modern à Londres
Centre de congrès à Barcelone
Salle de concert à Leon
Metropolitan Express, Hambourg - Cologne von Gerkan, Marg und Partner,
Station de métro «Am Moosfeld»
Station de métro «Westfriedhof»
Architectes/Auteurs
Sources iconographiques
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Intérieurs: Espace, Lumière, Matériaux
 9783034615020

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Intérieurs Espace Lumière Matériaux

Christian Schittich (Sous la direction de)

Birkhäuser Edition Detail

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Intérieurs

Espace . Lumière . Matériaux

Christian Schittich (Sous la direction de)

Edition DETAIL – Institut für internationale Architektur-Dokumentation GmbH & Co. KG Munich Birkhäuser – Verlag für Architektur Bâle . Boston . Berlin

Directeur de la publication: Christian Schittich Rédaction: Andrea Wiegelmann Sabine Drey, Ingrid Geisel, Thomas Madlener Dessins: Kathrin Draeger, Marion Griese, Oliver Katzauer, Emese Köszegi, Elli Krammer, Peter Lingenfelser, Andrea Saiko PAO: Peter Gensmantel, Cornelia Kohn, Andrea Linke, Roswitha Siegler Traduction: Xavier Bélorgey Lectorat: André Perret, Ingeborg Seimetz La version française est la traduction de l‘ouvrage original publié en coopération entre DETAIL – Revue d’architecture + détails de construction et Birkhäuser – Verlag für Architektur Information bibliographique de la Bibliothèque Allemande La Bibliothèque Allemande est dépositaire de cette publication dans sa bibliographie nationale; les données bibliographiques détaillées peuvent être consultées sur http://dnb.ddb.de Un ouvrage de référence par la rédaction de DETAIL © 2004 Institut für internationale Architektur-Dokumentation GmbH & Co. KG, Boîte postale 33 06 60, D-80066 Munich et Birkhäuser – Verlag für Architektur, Boîte postale 133, CH-4010 Bâle, Suisse Les droits d’auteur de cet ouvrage sont protégés. Ces droits concernent la protection du texte, de l’illustration et de la traduction. Ils portent aussi sur l’interdiction de réédition, de conférences, de reproduction d’illustrations et de tableaux, d’émissions radiodiffusées, de microfilmages ou de tout autre dérivé de reproduction ainsi que de l’interdiction de divulgation, même partielle, par procédé informatisé. La reproduction de cet ouvrage, dans son intégralité ou par extraits, est liée, même en cas d’exception et par quelque procédé que ce soit, aux dispositions légales établies par la Loi fédérale sur les droits d’auteur. Elle est en principe payante. Toute violation de ces droits sera pénalisée selon les dispositions de la Loi fédérale sur les droits d’auteur.

Imprimé sur papier sans acide, obtenu à partir d’une pâte blanchie sans composé chloré (TCF∞). Imprimé en Allemagne Reproduction: Karl Dörfel Reproduktions-GmbH, Munich Impression et reliure: Kösel GmbH & Co. KG, Altusried-Krugzell

ISBN 3-7643-7148-X 987654321

Sommaire

Espace, lumière, matériaux: Partis d’aménagement de l’espace intérieur Christian Schittich

Restaurant/vente de plats à emporter, Tokyo Klein Dytham architecture, Tokyo 100 8

L’architecte créateur d’espace intérieur: Le classique moderne Christoph Hölz

16

La pratique des aménagements intérieurs Gerhard Landau et Ludwig Kindelbacher

30

Les exemples répertoriés par fonction

44

Maison d’habitation à Vila Nova de Famalicão Alvaro Siza Vieira, Porto 46 Combles aménagés à Vienne Hubmann & Vass, Vienne

56

Maison individuelle à Ito Motoyoshi Itagaki & Hiromi Sugimoto, Tokyo

62

Synagogue à Dresde Wandel Hoefer Lorch + Hirsch, Sarrebruck Jardin d‘enfants à Lustenau Dietrich/Untertrifaller, Bregenz

106

Bar à Heidelberg liquid architektur/landschaft, Darmstadt

112

Bureau bar à Tokyo Klein Dytham architecture, Tokyo

116

Agence d’architecture à Berlin Nietz Prasch Sigl Tchoban Voss, Berlin

118

Agence de communication à Munich lynx architecture, Munich tools off.architecture, Munich

120

Bibliothèque royale à Copenhague Schmidt, Hammer & Lassen, Copenhague

124

Bibliothèque nationale à Paris Dominique Perrault, Paris avec Gaëlle Lauriot-Prévost

128

Tate Modern à Londres Herzog & de Meuron, Bâle

138

Centre de congrès à Barcelone Carlos Ferrater, Barcelone

148

Salle de concert à León Mansilla + Tuñón, Léon

154

Metropolitan Express, Hambourg – Cologne von Gerkan, Marg und Partner, Hambourg

158

Station de métro «Am Moosfeld» Sturm & Kessler , Munich Éclairage: Ingo Maurer, Munich

164

Station de métro «Westfriedhof» Auer + Weber, Munich Éclairage: Ingo Maurer, Munich

166

Architectes/Auteurs Sources iconographiques

170 175

52

Appartement à New York Maya Lin avec David Hotson, New York

Chapelle à Valleacerón Sancho Madridejos, Madrid

Brasserie à New York Diller + Scofidio, New York

66 70

74

Boutique de mode à Munich Petzinka Pink Architekten, Düsseldorf

78

Galerie de bijoux à Munich Landau + Kindelbacher, Munich

80

Institut de beauté à New York Architecture Research Office, New York

84

Boutique de mode à Vienne propeller z, Vienne

88

Boutique de mode à Londres Future Systems, Londres

92

Supermarché à Wattens Dominique Perrault, Paris Reichert Pranschke Maluche, Munich

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Espace, lumière, matériaux: Partis d’aménagement d’espaces intérieurs Christian Schittich

Du simple lieu de recueillement jusqu’à la galerie marchande surdimensionnée et bruyante: l’éventail des espaces intérieurs est très large. La diversité des programmes est au moins aussi large que celle des partis d’aménagement. L’espace intérieur constitue, si l’on veut, la fonction majeure de l’architecture. Alors que l’enveloppe extérieure assure la protection contre les éléments extérieurs et peut avoir une valeur de représentation, l’espace intérieur est le lieu où les gens demeurent – pour habiter et travailler, pour honorer leurs divinités, pour consommer ou pour leurs activités de loisirs. L’espace intérieur peut être entièrement isolé, avoir rompu tous les liens avec l’environnement et même être enterré. Il peut aussi s’ouvrir totalement et se prolonger de façon fluide dans l’espace extérieur qui l’entoure. Fondamentalement, il faut faire une différence entre la structure d’une pièce et l’aménagement intérieur. Dans certains cas (idéals) l’architecte conçoit les deux. Parfois, l’aménagement reste au second plan et a très peu d’influence sur l’atmosphère, à ce moment-là c’est l’architecture elle-même, grâce aux surfaces des matériaux utilisés et à la mise en scène de la lumière, qui définit le caractère d’une pièce comme par exemple dans les architectures sacrées fascinantes de Tadao Ando ou de Le Corbusier. L’architecte a souvent, cependant, pour mission de transformer un espace déjà existant. Cela peut être dans le cadre d’une nouvelle construction, mais il peut aussi souvent s’agir de transformation ou de modernisation puisque l’aménagement intérieur est fréquemment moins durable que le bâtiment lui-même. Cela est tout particulièrement vrai dans le domaine du commerce, pour les boutiques et les restaurants. Là, la rapidité de l’éphémère est un principe et une mode chasse l’autre. La confrontation avec une structure donnée peut être aussi intéressante que la conception d’un nouvel espace. C’est le cas, par exemple, dans un édifice ancien classé monument historique où il faut prendre en compte l’existant. La mise en scène du contraste entre l’ancien et le moderne et la mise en valeur du charme de certains éléments existants constituent dans ce cas un intérêt particulier. Le contexte neutre d’une salle de restaurant offre un point de départ tout différent: justement là où l’éphémère fait partie de la nature des choses, les architectes et les designers ont carte blanche, ils peuvent expérimenter et parfois aussi tenter des expériences moins conventionnelles. En plus de l’espace, les matériaux utilisés – pour les murs, les sols, les plafonds et le mobilier – jouent un rôle essentiel dans les aménagements intérieurs. Leurs surfaces, leurs textures

et leurs couleurs caractérisent de façon décisive les atmosphères. L’utilisateur est en contact avec les matériaux dans les espaces intérieurs d’une façon tout à fait différente qu’avec la façade. Il peut les voir de près, les toucher, les palper, voire parfois même les sentir. Le troisième facteur décisif est la lumière, qu’elle soit naturelle ou artificielle. La lumière peut mettre en scène avec les meilleurs effets des matières mortes et leur conférer de la vie. Les différentes approches de la lumière reflètent des besoins de nature diverse: des pièces seront éclairées de façon homogène ou bien l’architecte se sert de la lumière pour modeler et pour obtenir des effets sensuels. Après une période de minimalisme, pendant les années 90 du 20e siècle, pendant laquelle on a tenté, pour la conception de boutiques ou de logements, d’atteindre une réduction à l’essentiel (souvent avec des moyens très sophistiqués), depuis quelque temps, la complexité et la diversité sont à nouveau demandées. Un nouveau plaisir de la couleur et des formes s’est réveillé et l’ornement retrouve une utilité. Ce sont particulièrement les différents secteurs de la consommation que l’on souhaite transformer en mondes d’expériences nouvelles. Les grandes marques de la mode découvrent que l’architecture n’est pas seulement une question de «corporate identity», mais qu’elle peut, en étant suffisamment spectaculaire, être un facteur de communication efficace et attirer l’attention des médias. C’est ainsi que l’on engage pour la conception de boutiques dites «flagship» des agences d’architecture de renommée internationale qui garantissent reconnaissance et attention dans le monde entier. Cet ouvrage passe en revue la diversité des programmes, des partis et des matériaux qui participent à la conception d’espaces intérieurs. Les exemples internationaux alternent du bar à la mode jusqu’à la salle de concert élégante, du logement le plus simple à la boutique extravagante. En dépit de la diversité créative, on retrouve dans tous les projets une certaine discipline fondamentale que l’on peut qualifier de moderne. Elle s’exprime dans le soin accordé aux détails autant que dans le souci de trouver, pour chaque projet, une solution formelle adéquate assurant ainsi une véritable qualité. On a volontairement décidé de ne pas présenter de projets affichant seulement une débauche de prétentions aussi luxueuses que superficielles. Espaces d’habitation Alors que dans la plupart des autres cas on confie plus ou moins sans sourciller les aménagements intérieurs à un archi9

1.2

tecte ou à un designer, les espaces d’habitation sont une véritable exception. Déjà le nombre des maîtres d’ouvrage privés qui laissent concevoir leur maison par un architecte est très faible. Les conseils d’un professionnel en ce qui concerne les aménagements sont encore plus rares. Cela est tout autant valable pour les aménagements d’une maison déjà existante. Les aspects financiers ne fournissent qu’une explication partielle. En revanche, les véritables raisons résident dans les questions de goût et d’habitude: pour la plupart des gens, le logement a un caractère privé, c’est le lieu pour se retirer. On ne se laisse pas trop diriger par quelqu’un d’autre dans nos propres quatre murs. Et en même temps, une véritable ambiance moderne est nulle part aussi mal acceptée que là. Il n’est donc pas étonnant qu’autant de logements d’avantgarde aient été réalisés par des architectes pour eux-mêmes (ou pour des artistes ou personnes ayant à voir avec la culture). Depuis toujours, les architectes utilisent leur propre maison, leur propre logement pour appliquer et pour expérimenter leurs visions personnelles sur la réalité – emblématique de leur travail, voire même manifeste. Cela est aussi valable pour John Pawson qui a poussé le minimalisme jusqu’au bout, en 1999 chez lui, une charmante maison ancienne à Londres (ill. 1.2). Des matériaux nobles, la perfection de l’artisanat, le caractère des murs et des surfaces définissent l’image finale: l’architecture est réduite à ses éléments de base, l’espace, la lumière et les matériaux. Tout autre meuble, toute peinture au mur seraient dérangeante. Mais le minimalisme tel que le pratique Pawson n’est pas accessible à tous! Tout le monde ne dispose pas d’autant d’espace pour pouvoir faire disparaître tous ses objets utiles, tout simplement et avec soin, dans des placards soigneusement intégrés. Cela est aussi valable pour l’appartement introverti aménagé par Maya Lin pour un créateur de software et collectionneur à New York (voir p. 56 ff.). Il est presque autant réduit au minimum dans son parti et agit cependant très différemment. Alors que chez Pawson les murs blancs dominent, ici ce sont les surfaces en érable clair qui (avec des détails imperceptibles) caractérisent l’expression de l’espace: les escaliers et les cloisons, les portes coulissantes ou battantes et la cuisine intégrée en sont revêtus. La table fait aussi partie de l’ensemble (ill. 1.3, 1.4) avec ses chaises qui, quand elles ne sont pas utilisées, se rangent sous la table pour former un volume fermé. Les tabourets de la cuisine sont intégrés dans les angles du comptoir selon le même principe. C’est ainsi que l’on obtient un puzzle spatial fascinant constitué de parois horizontales et verticales. Espaces sacrés Les espaces sacrés font partie des plus grands défis pour les architectes, ils permettent comme aucun autre programme de pouvoir se détacher de la pensée fonctionnaliste propre aux espaces profanes pour créer de l’espace pur: de l’espace marqué par les correspondances et les matérialités de ses limites et par les traitements de la lumière. Les espaces sacrés doivent former des atmosphères, être uniques dans leur fonction et avoir un caractère symbolique. C’est avec des moyens aussi simples qu’expressifs que Tadao Ando a magistralement réussi la salle de méditation de l’UNESCO à Paris (1995; ill. 1.5), un lieu pour les gens de tous les pays, de toutes les races et de toutes les religions. Ando trouve la solution du programme avec un simple cylindre en béton brut dont les murs cintrés sont simplement calepinés par les joints

10

1.3

1.5

1.4

et les perforations laissées par les écarteurs de banches. Sinon, à part le traitement du sol rayonnant en granite, il n’y a qu’une chaise et de la lumière – lumière qui pénètre par les deux ouvertures d’accès, lumière du haut qui tombe vers le bas en caressant les murs. Le plafond est constitué d’un disque en béton d’un diamètre un peu inférieur à celui du cylindre et maintenu par quatre points en croix. À cause ou peut-être grâce à l’extrême réduction Ando est parvenu à donner à la pièce une grande force symbolique: les croyants des grandes religions du monde peuvent trouver dans le parti architectural et dans ses détails des liens avec leur croyance. De la même manière l’architecte finnois Juha Leiviskä mise dans ses églises sur les jeux avec la lumière et l’espace qu’il considère lui-même comme les matériaux les plus importants, avant la brique et le bois. Les parois décalées les unes par rapport aux autres qui laissent passer entre elles les rayonnements plats du soleil des latitudes nordiques sont caractéristiques de l’architecture de Leiviskä. C’est particulièrement dans l’église de Kuopio en Finlande et dans son centre paroissial (1992; ill. 1.1) qu’il démontre sa faculté de mettre en scène de façon cinétique la lumière en suivant les heures du jour et en fonction des nuages. La lumière indirecte sur les murs, derrière l’autel, prend de l’intensité pendant toute la matinée pour culminer vers midi, à la fin de l’office religieux, puis plus tard, quand le soleil pénètre directement l’espace, elle diminue en une symphonie d’ombre et de lumière. La nouvelle synagogue de Dresde de Wandel, Hoefer, Lorch et Hirsch constitue un contrepoint aux deux édifices d’Ando et Leiviskä (voir p. 70 ff.). Dans l’espace presque aveugle, éclairé principalement par le haut, une structure, comme un dais en tissage métallique, est suspendue et produit une atmosphère lumineuse diffuse et mystique. La lumière n’est pas dirigée de façon pathétique, mais abonde plutôt régulièrement vers l’intérieur. Et, alors que chez Ando et Leiviskä l’ameublement est réduit au minimum pour que l’espace lui-même puisse définir le caractère du lieu, l’impression d’ensemble est marquée de façon décisive par les «meubles sculptures» et par le soin de leurs détails. Espaces de vente Formellement, quand l’architecture a pour mission de pousser à l’achat, il est souvent possible d’avoir à faire à des excès plus osés. Les aménagements de magasins sont en effet fréquemment régis par la rapidité des changements. Les projets sont de fait voués à des dates d’expiration courtes et peuvent en cela être plus à la mode que n’importe quelles autres interventions. Cela signifie pour les architectes une liberté plus grande que dans des projets destinés à durer. Les architectes du groupe propeller z ont voulu créer un véritable lien entre la mode et les aménagements dans leur boutique Gil, Mariahilferstraße à Vienne (voir p. 88 ff.). Ils ont réalisé un espace d’exposition largement transparent qui cultive même, en la mettant en scène, une tendance au voyeurisme. Les murs et les plafonds sont habillés du même matériau, le linoléum. Le mobilier et les cabines d’essayage sont constitués d’éléments en polyester. En même temps que les liaisons arrondies, particulièrement entre les sols et les murs, ils créent une impression spatiale futuriste d’un seul tenant dans des couleurs à la mode. Les matériaux et les surfaces industriels dialoguent avec les textures des vêtements de façon riche en contrastes. Par contre, la galerie de bijoux munichoise Isabella Hund par Landau et Kindelbacher (voir p. 80 ff.) choisit la direction du 11

1.6

1.7

12

minimalisme et de la rigueur. L’espace extrêmement petit au rez-de-chaussée d’une maison de l’après-guerre est décomposé en différentes zones par quelques meubles positionnés avec le plus grand soin; les bijoux exposés en vitrines obtiennent le meilleur effet. Cette forme de minimalisme se différencie des aménagements de magasins d’un Claudio Silvestrin (p.e. Armani Milan; ill. 1.6) ou d’un John Pawson (p.e. Jigsaw Londres) qui se situent presque à la limite du gaspillage d’espace et démontrent un type de luxe bien spécifique. En outre, on observe une diminution de ce type de magasins de luxe basés sur la réduction, dans lesquels le regard est guidé, par la suppression du superflu, sur peu de produits parfaitement présentés. Aujourd’hui, l’intérêt central des aménagements de boutiques consiste à suggérer par l’architecture et les aménagements un style de vie et à produire des atmosphères. L’architecture appartient à l’image de marque. C’est particulièrement vrai pour les flagship stores des grandes chaînes de mode ou de fabricants d’articles de sport (p.e. Nike Town à New York) qui se doivent en tant qu’enseigne de la marque de présenter dans les meilleurs quartiers des métropoles l’esprit de la marque. Rien n’est trop bon pour les aménagements; on engage de plus en plus souvent des architectes de renommée internationale à la place de designers: OMA (Rem Koolhaas), Renzo Piano ou Herzog et de Meuron. Le jeune groupe d’architecture new-yorkais ARO est parvenu à réaliser une parfaite interprétation de corporate identity avec la boutique Qiora à Manhattan pour la société de cosmétique Shiseido (voir p. 84 ff.). L’ensemble des aménagements apparaît à la fois dépouillé et homogène et transporte la marque dans les formes et les couleurs en se référant en même temps aux formes extravagantes des flacons et bouteilles de la série Qiora. Future Systems, quant à eux, évitent toute référence directe aux produits dans leur boutique pour Marni à Londres. Ils réalisent plutôt un paysage intérieur dans lequel les vêtements deviennent des éléments essentiels de la composition (voir p. 92 ff.): une sorte d’∞uvre d’art totale – la boutique comme une grande vitrine unique, comme une scène de théâtre. La styliste Rei Kawakubo joue un rôle de précurseur dans les magasins flagship avec les boutiques de sa marque «Comme des Garçons» qu’elle a conçues avec l’architecte Takao Kawasaki et, plus tard, aussi avec Future Systems. La Japonaise a été l’une des premières, depuis le début des années 80, à ne plus mettre l’accent sur une présentation avantageuse des vêtements, mais à rechercher plutôt des liens particuliers entre architecture, design et arts. Dans de nombreux nouveaux projets le style de vie associé à sa mode est tellement au premier plan que, dans une de ses boutiques de Tokyo, plus aucune marchandise n’est présentée. Les vêtements sont apportés par les vendeurs à la demande des clients. C’est comme cela que la boutique se transforme en même temps en galerie de photographie, d’artisanat d’art ou d’art contemporain. De la même façon, la Prada Store ouverte début 2002 à New York par OMA (Rem Koolhaas; ill. 1.7) se défend d’être seulement une boutique. Comme chez Rei Kawakubo les vêtements vendus sont repoussés dans des espaces secondaires ou suspendus dans des cages que l’on peut déplacer quand on n´en a plus besoin. Le magasin peut ainsi être transformé en un espace quasi public, une performance a lieu chaque après-midi au cours de laquelle même la vente est interrompue. Et des manifestations sont aussi prévues les

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soirs. Les sommes gigantesques qui ont été nécessaires aux aménagements des deux étages du magasin sont calculées comme un investissement de promotion. Rem Koolhaas considère l’architecture du commerce comme un exercice important. Dans ses travaux théoriques, en particulier dans son récent «Harvard Design School Guide to Shopping» réalisé avec ses étudiants, il s’en prend au style chaotique et stérile des centres et galeries commerciaux et reproche à beaucoup d’architectes, entre autres aux vieux maîtres Mies, Le Cor-busier et Frank Lloyd Wright, de s’être trop peu intéressé à ce domaine. Les supermarchés qui sont, la plupart du temps, conçus comme des boîtes, sans une seule fenêtre avec leurs parkings géants dans la soupe pavillonnaire en bordure des villes sont un résultat de cette négligence – une architecture sans visage, seulement fonctionnelle qui ne s’oriente vers rien d’autre que vers les critères de la rentabilité. Dominique Perrault prouve qu’il est possible de faire autrement dans son projet pour la chaîne M-Preis à Wattens au Tyrol (voir p. 96 ff.): il parvient à réaliser un bâtiment avec une construction raffinée en acier et verre qui respecte le paysage tout en possédant un extérieur marquant. À l’intérieur, l’éclairage naturel possible grâce à de grandes surfaces vitrées et à des lanterneaux, mais aussi les détails réalisés avec le plus grand soin assurent une atmosphère de qualité. Même quand ils sont construits avec plus de moyens, les grands magasins des centre-villes sont la plupart du temps aussi banals et stériles que les supermarchés. Les Galeries Lafayette de Berlin fournissent un contre-exemple (1996; ill. 1.8). Jean Nouvel en profite pour citer les modèles parisiens de la fin du 19e siècle et leurs grands atriums couronnés de verrières. Nouvel conçoit l’espace intérieur comme un monde d’aventures. L’attraction majeure est constituée par le grand atrium avec ses deux entonnoirs vitrés (le cône supérieur diminue vers le haut, le cône inférieur vers le bas). Les réflexions sur des vitres inclinées créent des semi-transparences et ainsi des jeux raffinés entre le visible et l’invisible. Les espaces de la gastronomie Comme pour les boutiques, les aménagements intérieurs doivent aussi pouvoir créer, dans la gastronomie, avant tout une atmosphère et une ambiance particulière. Alors que les restaurants chers restent plutôt traditionnels, les aménagements de restaurants à la mode seront plus modernes et, de fait, plus éphémères. L’un des projets les plus remarqués de ces dernières années est la brasserie de Diller + Scofidio dans le Seagram Building de New York (voir p. 106 ff.): une composition correspondant absolument au goût du jour, mais très réussie, en panneaux de contreplaqué mis en forme, moniteurs scintillants et verre dépoli. Le restaurant rapide Vegie-To-Go de Tokyo de Klein Dytham (voir p. 100 ff.) s’inscrit, lui aussi, dans la tendance. C’est là un parti convaincant qui est mis en ∞uvre avec des moyens relativement simples mais chargés d’effets: le vert frais et lumineux signale l’idée de «nature», les silhouettes de légumes en plastique servent à la fois de «label» et constituent un élément graphique. Bureaux et espaces de travail À cause des nouvelles technologies d’information et des nouvelles méthodes de travail on retrouve aujourd’hui les formes d’organisation les plus différentes qui cohabitent dans les immeubles de bureaux: du bureau individuel au grand 13

1.9

1.10

bureau jusqu’au bureau paysager entièrement flexible qui peut s’étendre dans tout un immeuble, mis en ∞uvre, entre autres, dans les réalisations du groupe hollandais MVRDV. Les aménagements de la plus grande partie des bureaux, en particulier des grandes sociétés, des banques et des assurances, sont standardisés, les meubles proviennent de catalogues de fabricants de systèmes. À cela il faut ajouter que les immeubles de bureaux sont des objets de spéculation. Des investisseurs prennent la place des maîtres d’ouvrage et favorisent la construction de produits au mètre: la moyenne correspondant à des souhaits d’utilisateurs moyens est définie par la structure des pièces et par le mobilier. C’est différent dans les sociétés de la Nouvelle Economie qui voient le jour partout dans le monde: ce sont les changements permanents qui sont à l’ordre du jour, cela permet, comme pour les aménagements des boutiques, un design à la mode et plus éphémère. Mais les contraintes économiques qui vont de pair avec les nouvelles créations conduisent aussi à la créativité. On trouve dans les anciens bâtiments industriels et dans les entrepôts de San Francisco, New York (ill. 1.9) ou Berlin Est des solutions originales, réalisées souvent avec des moyens simples. La diversité des colorations constitue souvent un contrepoint intéressant au charme brut des anciens bâtiments fonctionnels. À côté des start-up liées à l’Internet, ce sont souvent des bureaux d’architecture ou des agences de communication qui surprennent par leurs aménagements peu conventionnels, comme l’agence de publicité KMS à Munich par tools off et lynx architecture (voir p. 120 ff.). Les nouveaux aménagements avec leur matérialité exacerbée en feutre, acier prépatiné et béton brut créent un contraste détonant avec la halle d’entretien de camions du début du 20e siècle soigneusement restaurée. Frank O. Gehry a réalisé l’un des aménagements les plus spectaculaires pour un immeuble de bureaux pour la DG- Bank, Pariser Platz à Berlin (2001; ill. 1.10) avec la création d’une structure organique aux reflets métalliques mise en place dans le volume rigide de l’atrium. Un effet de surprise particulièrement réussi, d’autant que l’extérieur du bâtiment, avec sa sobre façade en pierre régulièrement perforée, ne laisse pas deviner ce qui peut être découvert à l’intérieur. Espaces culturels et d’expositions Les programmes culturels représentent beaucoup plus que de simples bâtiments fonctionnels: ce sont des objets de prestige qui se doivent d’apporter à la ville des signes architectoniques. Répondre à toutes les contraintes fonctionnelles et les rendre lisibles de l’extérieur du bâtiment, fait partie de l’exercice de la composition. En même temps, les ambitions culturelles de la ville doivent aussi s’exposer et devenir autant que possible un point d’attraction touristique. Un tel bâtiment peut facilement devenir un emblème reconnu de très loin. Les solutions architectoniques réussies du passé sont: l’Opéra de Sidney par Utzon, la Philharmonie de Berlin par Scharoun et le Musée Guggenheim de Bilbao par Frank O. Gehry. La Bibliothèque Nationale de Paris par Dominique Perrault (1996; voir p. 128 ff.) est en première ligne un manifeste architectonique qui doit symboliser la grandeur culturelle de la France et de son président de l’époque, François Mitterrand. Afin d’obtenir le caractère prégnant du bâtiment avec ses quatre tours d’angle qui ressemblent à quatre livres ouverts on a même accepté de prendre en compte des déficits fonctionnels et d’organisation, ce qui a d’ailleurs été vivement critiqué. Il s’agit en l’occurrence de problèmes de parti et non

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pas de composition ou de détails. Pour les aménagements, Perrault est parvenu, avec sa partenaire Gaëlle Lauriot-Prévost, à réaliser une ∞uvre d’art totale comme il est très difficile d’en réaliser aujourd’hui dans cet ordre de grandeur: les architectes ont pu réaliser tous les aménagements, des meubles (les tables et les chaises ont été produites en série) aux éclairages jusqu’aux habillages des murs et des plafonds. Un autre exemple proéminent est la Tate Modern de Londres (2000, voir p. 138 ff.). Dans ce cas, c’est une image déjà existante dans la ville, une importante usine de 1945, qui reçoit une nouvelle fonction: la reconversion et la réhabilitation d’Herzog & de Meuron ont fait de la Bankside Powerstation un des musées d’Art Moderne les plus en vue. L’ impression d’ensemble est dominée par les salles d’exposition très sobres dans lesquelles les ∞uvres prennent toute leur ampleur et par la mise en scène de l’ancienne halle des turbines. Et là, les froids bandeaux de lumière au néon contrastent avec la construction en acier riveté peinte en noir de l’existant, une allégorie du passage des temps rudes de l’époque industrielle à l’époque scintillante des technologies de l’information. Les salles de concert et de théâtre appartiennent aux programmes les plus ambitieux, aussi bien du point de vue technique qu’esthétique: une bonne acoustique, la vue à partir de toutes les places et une atmosphère excellente sont demandées. De tels bâtiments peuvent montrer leur fonction à l’extérieur comme les deux ouvrages déjà cités de Utzon et Scharoun. Il peut aussi s’agir, comme la salle et la scène sont éclairées exclusivement artificiellement, d’espaces absolument intérieurs. Dans des cas extrêmes, il se peut même que cela soit des espaces enterrés comme c’est le cas pour la reconversion de l’ancienne usine du Lingotto de Fiat à Turin par Renzo Piano. C’est tout particulièrement l’acoustique qui n’autorise pas, la plupart du temps, des limites spatiales lisses pour leur favoriser des surfaces cassées, qui donne la mesure des aménagements intérieurs d’une salle de concert. Ce programme est résolu de façon intéressante et comme fondu en une seule pièce dans la salle de concert et de spectacle à Léon de Mansilla + Tuñón (2002; voir p. 154 ff.).

bas. Deux exemples munichois montrent qu’il est quand même possible de réaliser des projets qui ne soient pas monotones, les deux projets savent en effet exploiter toutes les conséquences d’un parti simple: la station «Am Moosfeld» (voir p. 164 ff.) dont le nom en calligraphie surdimensionnée rouge et argentée constitue un élément essentiel de la composition et la station «Westfriedhof» (voir p. 166 ff.) ou les abat-jour des lampes surdimensionnés constituent un contrepoint riche avec le reste de l’espace laissé en grande partie à l’état brut. Illustrations: 1.1 Église Männistö, Kuopio, Juha Leiviskä 1992 1.2 Maison d’habitation, Londres, John Pawson 1999 1.3 Appartement, New York, Maya Lin 1999, table de salle à manger 1.4 Appartement, New York, Maya Lin 1999, table de salle à manger 1.5 Espace de Méditation, Paris, Tadao Ando 1995 1.6 Boutique Armani, Milan, Claudio Silvestrin 2001 1.7 Boutique Prada, New York, OMA/AMO (Rem Koolhaas) 2002 1.8 Galeries Lafayette, Berlin, Jean Nouvel 1996 1.9 barnesandnoble.com, New York, Andersen Architects 1998 1.10 DG-Bank, Berlin, Frank O. Gehry 2001 1.11 Kansai International Airport, Osaka, Renzo Piano 1996

1.11

Espaces de circulation Les ouvrages conçus pour la circulation sont les n∞uds dans le réseau mondial des transports: qui monte en voiture, qui monte en train, en bateau ou en avion. Le lien étroit entre technique et architecture définit le caractère formel de cette dernière, c’est souvent la structure visible à l’intérieur qui définit l’impression spatiale à l’intérieur. Et pourtant les grands ouvrages de la circulation ne sont pas de simples ouvrages fonctionnels, mais bien plus des lieux spécifiques au caractère de représentation. C’est justement à la fin du 20e siècle que l’on a réussi à réaliser quelques ouvrages exceptionnels grâce à la collaboration d’architectes et d’ingénieurs: l’aéroport de Londres Stansted par Norman Foster (1991), la gare de Waterloo à Londres par Nicholas Grimshaw (1994; ill. p. 41) ou l’aéroport Kansai à Osaka par Renzo Piano (1996; ill. 1.11). À côté de leur caractère d’ouvrages d’art spectaculaires, ces bâtiments se distinguent aussi par l’ensemble de leurs aménagements aux détails soignés et contemporains. En règle générale, les stations de métro sont de véritables espaces intérieurs, situés sous terre et sans liens avec leur environnement. Des bâtiments fonctionnels avec des volumétries données dont la composition doit respecter des législations techniques strictes pour des budgets le plus souvent 15

L’architecte comme créateur d’espace: Le classique moderne Christoph Hölz, Munich

À l’automne 2001, après plusieurs années de restauration, la villa Esche à Chemnitz d’Henry van de Velde (1902/03) peut être réouverte. La maison est la dernière d’une série de rénovations de villas significatives du 20e siècle. Il y a déjà quelques années que de nombreuses villas ou propriétés ont été restaurées et transformées en musée, comme la villa Savoye à Poissy de Le Corbusier (1928), la villa Mairea à Noormarkku d’Alvar Aalto (1939) ou la maison sur la cascade de Frank Lloyd Wright à Bear Run/Pennsylvanie (1937). De plus en plus souvent même des maisons fortement transformées ou que l’on pensait perdues sont reconstruites avec d’importants moyens financiers – ne serait-ce que ces trois dernières années cinq exemples importants ont pu renaître de leurs cendres: deux maisons de professeur à Dessau de Walter Gropius (1925/26), la maison Müller à Prague d’Adolf Loos (1930), la maison Schminke à Löbau de Hans Scharoun (1933) et la maison Sonneveld à Rotterdam de Brinkman et van der Vlugt (1933). Les maisons maltraitées par la guerre, par des transformations ou des reconversions ont très vite perdu leur apparence d’origine et n’étaient reconnaissables jusque-là que sur des clichés en noir et blanc. Après l’achèvement d’importants travaux de réhabilitation ou de reconstruction, il est enfin possible de redécouvrir ces monuments de l’architecture dans leurs formes et leurs couleurs originelles. On peut suivre la genèse de l’architecture moderne grâce à ces maisons; leurs espaces intérieurs comptent toujours aujourd’hui parmi les modèles exemplaires d’aménagements d’espaces d’habitation individuels. Éléments de l’aménagement de l’espace Comme les exemples suivants vont le montrer, il est nécessaire de prêter attention à quelques aspects essentiels quand on veut analyser la composition des espaces intérieurs et de revenir sur quelques éléments stylistiques caractéristiques. À côté de la formule «les quatre murs» qui limitent la pièce, définissent ses proportions en fixant ainsi la tonalité de base de son caractère, ce sont les dispositions en plan et les parcours dans un bâtiment qui font d’abord de la pièce une expérience pour ses utilisateurs. C’est en effet seulement en la parcourant que l’on peut expérimenter une pièce dans ses trois dimensions. En plus de cela, par une relation de cause à effet, se posent les questions des liens entre l’extérieur et l’intérieur, des relations entre la pièce fermée et son environnement ainsi que de la nature de ses éclairages avec des sources lumineuses naturelles ou artificielles. Ces éléments du cadre architectonique primaire seront influencés ultérieu-

rement par les couleurs et les choix de matériaux. Et finalement c’est seulement le choix du mobilier qui achèvera définitivement l’aménagement d’un espace intérieur. Les possibilités d’aménagement d’une pièce sont quasiment infinies – l’histoire de l’architecture est remplie de créations spatiales sublimes et exceptionnelles. Il n’est naturellement pas question ici de dresser un panorama complet de l’évolution des aménagements. À la place, on peut essayer, à l’aide de modèles exemplaires, de suivre l’évolution du vocabulaire de l’aménagement intérieur, celui-ci étant aujourd’hui toujours pertinent. L’architecture des maisons privées dans la première moitié du 20e siècle semble très adaptée à cet exercice. La constitution d’une architecture bourgeoise et de ses intérieurs apparaît vers 1800 et connaît jusqu’à aujourd’hui un succès incontesté. Vers 1900 l’architecture et les aménagements intérieurs connaissent une rupture par rapport à l’historicisme en vigueur. La formation de la théorie de l’ensemble du Mouvement Moderne se manifeste jusqu’au milieu du 20e siècle et de façon non négligeable dans les débats autour de la maison d’habitation. Les maisons présentées ici datent de la période entre 1900 et 1940. Elles sont devenues des modèles et ont influencé de façon conséquente l’évolution de leur propre type. Ce sont presque sans exception des villas ou des maisons de ville luxueuses dans lesquelles l’objectif de l’architecte, concepteur d’une «∞uvre d’art totale», s’exprime particulièrement bien. De la même manière, toutes les réflexions qui sous-tendent les différentes réalisations ont eu une influence beaucoup plus large. Des aménagements «raisonnables»: Henry van de Velde Proche du mouvement anglais Arts-and-Crafts, le Belge Henry van de Velde (1863–1957) a réformé radicalement l’artisanat d’art au début du 20e siècle. De façon plus conséquente que les autres, il a su appliquer au mobilier les principes de construction de l’ingénierie ce qui explique par exemple que la chaise qu’il a conçue en 1894 pour sa propre maison «Bloemenwerf» à Uccle près de Bruxelles, soit souvent comparée à l’ossature de la Tour Eiffel. Avec la villa Esche à Chemnitz, non seulement van de Velde réalise son premier projet en Allemagne, mais surtout l’autodidacte a pu réaliser pour la première fois à grande échelle ses visions du «style nouveau» sous la forme d’une ouvre totale. C’est le maître d’ouvrage et mécène, le fabricant de collants Herbert Eugen Esche, client de la première heure de van de Velde en Allemagne ayant acheté avant 1900 des meubles conçus par lui, qui a rendu le projet possible. Esche, intéressé au Mouvement Moderne dans son ensemble, souhaitait «une 17

2.2

maison en harmonie avec l’esprit des meubles et des autres objets conçus pour elle». La noble demeure domine la ville dans un grand parc conçu lui aussi par van de Velde. On accède à l’entrée principale, à l’est de la maison, par une terrasse en avancée. Ensuite, on ne rentre pas dans une entrée somptueuse mais dans un corridor banal et tortueux qui conduit à la montée d’escalier principale qui constitue le véritable centre de la maison. Les éléments caractéristiques de cet espace hexagonal de circulation et de séjour qui s’étend jusqu’au toit de la maison, traité en lanterneau ornemental, sont les meubles confortables disposés librement, un grand poêle en carreaux colorés et surtout le puissant escalier en bois qui conduit à la galerie du premier étage. À partir de là, on accède aux chambres et aux espaces privés de la famille; toutes les pièces de service ou les chambres du personnel sont rigoureusement dissociées des espaces nobles de la maison et desservies par un escalier de service au nord de la villa. La distribution des pièces autour du hall du rez-dechaussée correspond à la suite conventionnelle bureau, salon, salon de musique et salle à manger. C’est seulement par ses idées formelles que van de Velde surprend. Il qualifiait lui-même de «raisonnables» ses projets sans fioritures. Dans la salle à manger, à l’ouest de la maison, une galerie de portraits intégrée dans une tenture textile encadrée par un simple cadre en acajou poli, rappelle la tradition familiale des Esche (ill. 2.4). Van de Velde met les portraits en scène par l’apport de la lumière électrique: chaque tableau est éclairé par deux ampoules montées sur des appliques en laiton aux courbes élégantes – une présentation complexe et exceptionnelle autour de 1900. La noblesse simple du mobilier s’oppose à la gravité de l’alignement des aïeux, les chaises élégantes, par exemple, sont inspirées de modèles de meubles classiques de l’anglais Thomas Chippendale. Dans la pièce voisine, ou salon de musique (ill. 2.3), van de Velde porte des accents plus «brillants»: la lumière devient le leitmotiv, le blanc et l’or constituent l’accord coloré dominant. Tout culmine dans les plafonniers aux formes fantastiques en stuc blanc brillant, laiton poli et grappes d’ampoules lumineuses qui font penser à un bijou monumental. L’ameublement sans prétention de la pièce, avec ses meubles en laque blanche, paraît lui aussi spectaculaire en 1903. Et pour finir, van de Velde parvient, en regroupant trois baies toute hauteur, à réaliser un vitrage continu sur le jardin à l’angle sudouest de la pièce, et réussit l’ouverture emblématique de la maison à l’air, à la lumière et au soleil – les mots clefs des mouvements humanistes réformateurs autour de 1900. Bien que la villa Esche soit une synthèse entre tradition et réforme, passé et futur, son caractère d’ensemble s’affranchit en de nombreux points des conventions et du goût de l’époque. Élargissement de l’espace grâce au fer et au verre: Victor Horta L’espace intérieur Art Nouveau, comparé à celui de l’historicisme, illustre en un clin d’oil la rupture avec la tradition, provoquée autour de 1900 par les mouvements de réforme de la société et le Jugendstil. Ce que van de Velde a parfaitement réussi dans le domaine du mobilier et de l’artisanat, a été mené à bien en architecture par son compatriote Victor Horta (1861–1947). Plus strict que van de Velde, Horta tire les leçons des ouvrages métalliques du milieu du siècle. Avec les maisons d’habitation exceptionnelles, pour des entrepreneurs et des ingénieurs progressistes (Ernest Solvay, Camille Winssinger et Emil Tassel), construites dans les nouveaux

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quartiers de Bruxelles, Horta réalise dès 1893 une symbiose radicale entre matériau et forme, construction et ornement. Il décline en façade et dans les intérieurs le matériau métal sans fioriture. C’était courageux; les contemporains d’Horta connaissaient bien les constructions monumentales en acier des halles d’Expositions universelles, des passages, des gares et des serres, mais le matériau dans son cru restait tabou pour l’habitation. Horta a construit l’Hôtel Tassel (1895) dans un quartier résidentiel typique, dans un îlot fermé, sur une parcelle très étroite et profonde. Le plan se développe le long d’un axe central très marqué. Horta fait éclater ce corset rigide en niant les limites conventionnelles des pièces et par un traitement exceptionnel de la lumière qui conduit le visiteur par surprise dans la montée d’escalier et l’attire de là, à contre-jour, vers les étages supérieurs. Dans la maison, les cloisons fixes en maçonnerie sont limitées au minimum. La cage d’escalier, l’entrée et les pièces de séjour sont séparées seulement par des portes en verre et donnent l’impression de se prolonger les unes dans les autres. Effet encore renforcé par les grandes surfaces de miroir qui agrandissent optiquement l’espace. Les couleurs légères passant de tons ocre doux à des rouges orange puissants permettent d’éviter aussi tout ce qui est pesant ou oppressant. Des poutres, des poteaux ou des profils fins en fonte se retrouvent partout dans la maison et livrent les lois de la statique en imposant leurs nouvelles possibilités techniques et leur esthétique. Horta élève constamment la simple forme fonctionnelle à une forme artistique. Les colonnes en métal prennent des formes végétales: les chapiteaux ressemblent à des bourgeons, les fûts à des tiges et les bases à des racines. En suivant les principes de la flore il semble que les poteaux de la montée d’escalier «poussent» vers la lumière pour se perdre dans les branchages filigranes du lanterneau de verre. Les garde-corps s’accrochent comme de la mauvaise herbe entre les poteaux et créent un ornement nerveux et insolent qui se reflète dans les peintures des murs et les mosaïques des sols des marches et des paliers. Les lampes à gaz en laiton et cuivre poli, modernes à l’époque, pendent comme des lianes avec leurs abat-jours fragiles en verre fin suspendus au plafond comme des calices de fleurs. Sans aucune surprise, la montée d’escalier transparente se prolonge dans ses annexes du bel étage et des étages supérieurs, en serre inondée de lumière où les modèles vivants d’Horta, les orchidées exotiques et les lys rares fleurissent sous des palmes. «L’histoire elle-même était contemporaine»: les espaces du «Gründerzeit» En Allemagne c’est le verdict de Gottfried Semper (1803–79) qui a arrêté l’architecture de verre et de fer et son adaptation à la maison privée ou aux architectures publiques de représentation – Semper a qualifié le Crystal Palace de Londres de «vide recouvert de verre», de non-architecture et revendiquait à la place de la «masse» dans l’art de construire. Par ses ouvres construites et ses écrits théoriques, Semper s’est affirmé comme l’architecte allemand le plus important de l’Historicisme. Ses réalisations dans le style de la Haute Renaissance vont devenir des prototypes du genre. Jacob von Falke, plus tard le directeur du Musée d’ Art et d’Industrie autrichien (aujourd’hui Musée des Arts Appliqués), décrit en 1871 dans sa monographie «Les arts à la maison» les éléments les plus importants sur lesquels reposaient à l’époque les aménagements intérieurs: «Nous trouvons un plafond

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riche, avec des ornements sculptés, décoré de dorures et de peintures, des arrangements de panneaux sculptés aux murs, par dessus, des tapisseries de cuir doré, des tentures de soie et de velours avec des motifs argentés ou dorés ou des figures et des «Arrazzi» colorés, auxquels s’ajoutent, dans des cadres précieux souvent esquissés par les artistes eux-mêmes, les ouvres de la peinture la plus florissante, ainsi que des bahuts, tables, dressoirs, lits, coffres par les meilleurs ébénistes, des sièges lourds ou légers richement capitonnés, de lourds rideaux devant les portes, fenêtres et lits drapés jusqu’au sol, des tables et des tapis recouverts avec les plus beaux tissages et les plus belles broderies de l’Orient, le tout dans des couleurs chaudes et riches et des tons saturés et pleins. […] si riche, précieux, noble, si domestique et si juste, avec un goût authentique pour les arts, c’est ainsi que nous apparaissent les comptes rendus écrits des demeures de toutes personnes cultivées vivant avec Raphaël et Le Titien […].» Vivre comme Raphaël et Le Titien, modèle non seulement pour la décoration mais aussi pour le style de vie. Ce furent en premier les peintres Hans Makart (1840–84) à Vienne et Franz von Lenbach (1836–1904) à Munich qui s’autoproclamèrent princes des Arts des temps modernes. Leurs salons et ateliers richement décorés étaient aussi accessibles aux regards de la bourgeoisie qui aimait copier les manières des artistes. Il serait faux de balayer trop vite, pour leurs aspects anachroniques et vieux jeu, les aménagements historicistes, dominés par l’artisanat d’art, du 19e siècle. Une telle analyse ahistorique a beaucoup trop longtemps faussé le regard sur un siècle entier et sur ses arts. 19

L’ histoire seule était contemporaine – plus de quatre générations reconnurent entièrement et exclusivement les formes légitimées par l’histoire de l’architecture et des intérieurs comme étant le style adéquat. Et en même temps, les technologies domestiques modernes et les nouveautés constructives apparurent sous la surface historiciste. La villa Hügel, construite entre 1869 et 1873, à Essen est un bon exemple, c’est le prototype de la villa «Gründerzeit» par excellence. Le maître d’ouvrage, le baron d’industrie Alfred Krupp, souhaitait explicitement que sa demeure soit conçue selon ses notions personnelles de «confort et d’agrément» qui impliquaient, en plus du caractère représentatif, l’eau courante chaude et froide, les chasses d’eau des sanitaires, un système de ventilation, un chauffage central et des installations de communication modernes (station de télégraphe).

2.5

Les limites fluides entre les pièces: Frank Lloyd Wright L’élan que Frank Lloyd Wright (1867–1959) donna à l’évolution de l’architecture internationale a agi aussi comme une libération. Il travaille déjà avant 1900 à la destruction de la cardboard house, la représentation de la maison comme une boîte en carton, avec 4 murs, posés sur le sol, et un toit. Wright a exploité de façon intelligente le mythe de l’Ouest américain quand il fut question de formuler ce que pourrait être une architecture américaine authentique. Il y est parvenu de la façon la plus significative avec ses «Prairie Houses». Les maisons largement ancrées avec leurs importants débords de toiture impliquent une nouvelle relation avec la nature, par laquelle elles s’insèrent avec un grand respect dans la végétation et le terrain, parfois même malgré leur grande taille. En 1902/03 Wright construit la maison Ward W. Willitts à Highland Park/Illinois, un faubourg de Chicago. Le plan «moulin à vent» en croix permet aux quatre ailes de la maison de s’enraciner dans le site. On a formellement l’impression de sentir l’étendue de la prairie américaine qui laisse oublier toute étroitesse spatiale européenne. Cette générosité de l’extérieur se prolonge à l’intérieur d´une manière bienfaisante. La domination des horizontales sur les verticales assure, là aussi, le calme et la concentration qui permettent de respirer profondément. Dans les faits, Wright conquiert, en partant de la fonction, l’espace d’une façon toute nouvelle: plus de symétries ou d’axes, seulement des murs qui marquent et accompagnent les circulations les plus confortables. C’est la cheminée qui est au centre de toutes les Prairie Houses, la suite des espaces s’articule naturellement autour: le plan se déploie au sens le plus large du mot. Wright évite les différences de niveau inutiles, met au point le passage fluide et à niveau entre l’entrée et la salle à manger en passant par le séjour (ill. 2.5) avec une terrasse vitrée en avancée sur laquelle donne l’aile de service avec la grande cuisine et le cellier. La salle de séjour est marquée par son caractère privé et intime. À cela participent particulièrement les vitraux des fenêtres qui, souvent dans les villas de Wright, obturent la vue directe sur la nature et créent une lumière monotone, presque crépusculaire. Cette «occultation» de l’environnement permet de se concentrer sur l’espace intérieur, sur certains espaces, comme le groupe de sièges devant la cheminée. L’adaptation du plan aux fonctions de la vie va si loin que presque chaque meuble a sa position définie, les nombreux aménagements intégrés le prouvent. Le nombre des meubles mobiles est quant à lui limité. Et même quand c’est le cas,

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Wright conçoit par exemple une table de salle à manger avec un éclairage intégré fixé à chaque angle et des chaises avec des hauts dossiers qui définissent le lieu des repas comme une pièce dans la pièce. Dans les Prairie Houses Wright conçoit pratiquement tous les éléments des aménagements en partant de leur fonction mais aussi par rapport à leur signification intrinsèque. La cheminée centrale, déjà évoquée, a justement une signification particulièrement symbolique: c’est une représentation du «foyer domestique» et fait penser à un feu de camp. Wright emprunte aux premiers peuples d’Amérique le vocabulaire des formes et de ses ornementations. Cette obligation devant l’histoire et le Genius Loci correspond aussi aux matériaux choisis et mis en ouvre dans l’architecture et les aménagements: des murs en brique rouge et des maçonneries grossières de pierre éclatées suggèrent le naturel et les origines auxquels on pense avec la représentation des prairies vierges. Le bois, dans le pays des forêts sans fin, est un autre topique signifiant. Wright utilisait principalement des bois indigènes pour les habillages de murs et les meubles intégrés à partir desquels est décliné l’ensemble de la palette des couleurs automnale des Prairie Houses. Ces liens à la terre, ces caractéristiques solides et rustiques, dans des aménagements par ailleurs plutôt luxueux, font des Prairie Houses de Wright les architectures américaines les plus décidées. Des lignes droites et des surfaces parfaites: De Stijl Les changements politiques, économiques et sociaux après la première guerre mondiale ont aidé, surtout en Europe, les idées artistiques et formelles depuis longtemps en gestation à s’exprimer. À partir de 1919, on arrive par exemple avec l’expressionnisme à une explosion en règle d’idées, à la floraison de nombreuses fantaisies ou utopies architecturales. Une architecture encore plus innovatrice, qui a ouvert de nouvelles perspectives pour les aménagements intérieurs, a vu le jour en Hollande. C’est à Leiden que se forme, dès 1917, le mouvement radical De Stijl autour du peintre et architecte Theo van Doesburg, de Gerrit Rietveld, menuisier de formation et du peintre Piet Mondrian. Ils réalisent un premier haut lieu architectural en 1924 avec la construction de la villa Schröder à Utrecht, conçue par Gerrit Rietveld avec sa commanditaire Truus Schröder-Schräder. Rietveld réalise une continuité spatiale fluide en concevant une ossature d’acier légère par les vitrages généreux des façades, et par la suppression tant souhaitée des limites entre intérieur et extérieur. La forme de base cubique de la maison, tout comme l’organisation spatiale de l’intérieur, est déclinée en plans et en surfaces. Rietveld a déterminé la taille des pièces en fonction du temps passé dans celles-ci par les utilisateurs. Les chambres à coucher du niveau haut sont comprises dans la partie séjour et c’est seulement un système de parois coulissantes légères qui permet, le soir, de séparer des petits compartiments pour dormir à partir du grand volume ouvert (ill. 2.8, 2.9). La composition néo-plastique mise au point par Mondrian en 1914/17 est aboutie de façon exemplaire dans la villa Schröder : des lignes droites et des surfaces pures se croisent et se recoupent à angle droit dans l’espace et les couleurs primaires rouge, bleu et jaune contrastent avec le blanc, le noir et le gris. Ce ne sont pas les surfaces des matériaux mais les couleurs qui organisent l’intérieur de la maison. C’est ainsi que l’on trouve dans la cuisine un plan

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blanc sur le mur faisant face à un lanterneau, pour suggérer, par la réflexion, davantage de lumière et pour agrandir ainsi la pièce optiquement. Couleur et lumière, meubles intégrés, certains complètent la composition, chaque élément est défini par rapport à l’ensemble. Le principe de composition ne s’applique pas seulement aux meubles en bois peint, le fameux «fauteuil rouge bleu» réalisé déjà en 1918 suit aussi le principe. On le retrouve avec d’autres sièges et tables dans la maison Schröder comme une «sculpture à la fois réelle et abstraite dans l’intérieur du futur» – pour citer Rietveld. L’introduction de la diagonale dans le système s’est avéré être une question dogmatique et a conduit à la scission du groupe d’artistes. Le mouvement de Stijl s’est définitivement éteint avec la mort de van Doesburg en 1931. Son influence prégnante sur Mies van der Rohe, Walter Gropius et le Bauhaus assure cependant la continuité des éléments formels les plus importants. Nouveaux espaces d’air, de lumière et de soleil: le Mouvement Moderne De nombreux architectes ou critiques d’architecture repèrent déjà les meilleures réalisations du «nouveau style» dans l’architecture industrielle avant même la première guerre mondiale. Cette impression est encore confortée à l’exposition du Werkbund de Cologne en 1914, juste après la déclaration de guerre: l’usine modèle de Walter Gropius et la maison de verre de Bruno Taut y furent les bâtiments les plus appréciés, à côté du théâtre de Henry van de Velde. Des architectes plus jeunes, nés entre 1880 et 1890, comme Mies van der Rohe, étaient convaincus que ces innovations trouveraient plutôt «leur plein essor ailleurs, dans l’architecture du logement». Les projets et réalisations de maisons ou d’immeubles de logements prouvaient leur parenté avec l’architecture fonctionnelle et l’affinité des architectes pour l’industrie et la technique, pour l’automobile, les avions, les paquebots et les trains. Ils se sont aussi inspirés des nouveaux types, rationalisation et normalisation de l’industrie. La maison d’habitation doit fonctionner comme une «machine à habiter». C’est dans le logement social que l’économie spatiale et la rationalisation du logement apparaissent le plus clairement et participent de façon particulièrement insistante à la réforme de la cuisine. Margarete Schütte-Lihotzky, nommée en 1926 par Ernst May à la Direction de l’architecture de Francfort afin de collaborer à la conception et aux réalisations de grands projets de logements, a conçu le «Modèle de cuisine de Francfort», radical, dans la mouvance de concepts d’habitat nouveaux et contemporains (ill. 2.7). Ses formes et ses fonctions sont fondées sur de nouvelles études de mouvement: les pas, la préhension manuelle, les mouvements du corps doivent être minimisés, les parcours sont ainsi réduits et le travail domestique peut être mieux organisé et plus économe en temps. Il est aussi devenu nécessaire d’attribuer à chaque instrument une place particulière. De la même façon, la position du plan de travail, sa hauteur et son orientation par rapport à la fenêtre de la cuisine ont été révisées à partir de cette étude. La fenêtre, quant à elle, a été conçue avec une allège plus haute permettant de ventiler la pièce même quand des objets sont posés devant. Schütte-Lihotzky a aussi mis au point des lampes pour l’éclairage électrique dont le prisme lumineux a été étudié par rapport à la profondeur de la pièce et à la hauteur du plan de travail. Des surfaces lisses et des tiroirs métalliques dans les placards, faciles à nettoyer, garantissent une nouvelle hygiène; le sol était carrelé et les meubles de

cuisine posés sur un socle. Les couleurs jouaient aussi un rôle important: «Ce sont les couleurs qui définissent la disposition juste des volumes et la lumière les proportions de la pièce et ainsi les qualités de l’atmosphère». Quand toutes les surfaces horizontales, sol compris, étaient noires, les meubles étaient peints en bleu et les murs en ocre. Les éviers, robinets, tiroirs et accessoires de placards étaient conçus en collaboration avec un industriel. Pour le lotissement de Praunheim, à Francfort, les meubles intégrés ont été produits en petite série à partir d’éléments préfabriqués industriellement. Tout comme pour l’architecture – le lotissement est construit à partir de panneaux préfabriqués – il fallait faire baisser les coûts pour que les logements, comme les cuisines, puissent aussi être accessibles aux petits revenus. Dès 1926, dans le cadre de l’exposition de Francfort «Les nouveaux logements et leurs aménagements», cinq projets de cuisine de Margarete Schütte-Lihotzky sont présentés; de nombreuses expositions suivent en Allemagne et à l’étranger (entre autres l’exposition du Werkbund à Stuttgart en 1927) et participent à la diffusion rapide dans le monde entier du «Modèle de cuisine de Francfort». Ses principes ont influencé jusqu’à aujourd’hui les idées des cuisines intégrées et ses éléments ont été développés de façon autonome, dissociés de leur contexte spatial originel. L’espace d’habitation rationalisé: Le Corbusier La villa Savoye de Poissy (1926) de Le Corbusier constitue l’exemple par excellence du rationalisme des années 20 et de la «modernité blanche classique», elle constitue aussi la fin et l’apothéose d’une série de villas construites dans les environs de Paris. Mais déjà deux années plus tôt, Le Corbusier a participé à la construction du Weissenhof de Stuttgart avec la réalisation de deux maisons qui illustrent ses cinq points pour une architecture moderne: les pilotis, le toit terrasse, le plan libre, la façade libre et la fenêtre en longueur. La maison pour une seule famille de Stuttgart, d’après le type «Citrohan» conçu par Le Corbusier (ill. 2.1), est constituée essentiellement d’une grande salle de séjour avec un vide sur deux niveaux et de grands vitrages orientés au sud. Ici, il est possible de vivre dans l’air, la lumière et au soleil. Le grand toitjardin, qui offre suffisamment de place pour la gymnastique et les bains de soleil, évoque particulièrement bien les nouveaux modes de vie avec un rapport au corps inédit. Toutes les chambres et les services sont regroupés à l’arrière de la maison et réduits en plan comme des boîtes. La rationalisation du logement, organisé comme un wagon-lit d’après Le Corbusier, est encore plus radicale dans la maison double de Stuttgart. Elle a beau s’étendre sur trois niveaux et un toit-terrasse, il n’y a qu’un niveau principal organisé en grand espace de séjour et de sommeil. La nuit, on pouvait déplier des lits et les «cabines» étaient définies. Presque aucun meuble traditionnel ne pouvait être transporté par les corridors minimums, inspirés des dimensions des couloirs de train. Les placards, de simples constructions à portes coulissantes étaient intégrés. La comparaison entre les maisons de Le Corbusier et celles de Mies van der Rohe est intéressante: alors que le Français n’accorde pratiquement aucune valeur aux matériaux précieux – il utilisait des enduits blancs ou colorés, des dalles de béton et des produits préfabriqués justement dans ses villas –, l’architecture de Mies repose sur l’aura de ses pierres de grande qualité et très coûteuses qui n’étaient pas moins que des symboles du statut des maîtres d’ouvrage.

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Pour Le Corbusier, il était question de trouver de nouveaux standards qui permettraient de construire moins cher. De telles considérations étaient absolument étrangères à Mies van der Rohe. Des espaces sans limites: Mies van der Rohe Les deux ouvrages les plus importants de Mies van der Rohe (1886–1969), avant son émigration aux Etats-Unis, ont été construits en une seule année, 1929/30: le pavillon de Barcelone et la villa Tugendhat à Brno. Les conceptions novatrices pour le logement de Mies ont été esquissées dans deux projets antérieurs, la maison de campagne en béton armé (1923) et la maison de campagne en brique (1924). Mies sublime avec son pavillon de l’Allemagne pour l’Exposition Internationale de 1929 à Barcelone ses projets précédents dans la simplification des éléments et la générosité de leur expression. Des poteaux élancés chromés à section cruciforme, posés sur un socle de travertin, portent une dalle en béton armé. Des lames de travertin verticales et des surfaces vitrées enveloppent la zone couverte et se prolongent à l’extérieur. Les groupements asymétriques et à angle droit des surfaces de mur organisent l’espace de façon légère mais décidée sans jamais interrompre la fluidité des volumes. Le pavillon de Barcelone original ne fut construit que pour quelques mois, en revanche on retrouve aujourd’hui tous les éléments de composition, dans leur état d’origine, de la maison construite en un tout autre endroit d’Europe pour un couple juif d’industriels du textile, Fritz et Grete Tugendhat. Sur un beau terrain en pente, dans un quartier résidentiel de Brno avec vue sur les fortifications baroques, la maison surprend par ses extérieurs semblant hermétiques et par la dis-

position inhabituelle des espaces. On entre de plain-pied au niveau supérieur qui abrite les chambres et les bureaux privés de la famille. On accède ensuite par un escalier à l’étage principal au niveau inférieur. L’impression donnée par la zone de séjour de presque 280 m2, s’achevant à l’est sur un jardin d’hiver attenant, est spectaculaire. La pièce est tout à la fois bureau du maître de maison, salle de réception, bibliothèque, salon de musique, salle à manger et salon. Les éléments de la pièce les plus marquants sont les deux éléments de mur, autonomes et non-porteurs, l’un en onyx jaune et l’autre en placage de macassar; les poteaux porteurs habillés de chrome semblent quant à eux ne pas avoir d’influence sur l’espace. Le mobilier joue, par contre, un rôle véritable dans la définition de l’espace. Les groupes de sièges qui ont l’air d’être mis en place au hasard et les meubles isolés, comme la desserte en bois et placage de zebrano ou la table ronde fixe sur son pied chromé, sont positionnés de façon très précise. Rien n’est laissé au hasard. Presque tous les meubles ont été conçus spécialement pour la maison. Le plus singulier étaient les formats des façades vitrées jusquelà inconnues dans de telles dimensions. Il n’y a plus de fenêtres au sens traditionnel du terme, les côtés est et sud sont «ouverts» du sol au plafond et donnent une vue imposante sur le jardin (ill. 2.14, 2.15). Les autres parties de mur semblent pleines, grâce aux matériaux utilisés: le renfoncement de la bibliothèque est entièrement recouvert de macassar, le mur de la desserte est en verre dépoli blanc. Cela explique pourquoi dans cette pièce élégante aucun tableau n’est suspendu. Le panorama est un tableau suffisant. La maison Tugendhat est incontestablement à la pointe de son temps, pas seulement pour son esthétique mais aussi

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pour ses aspects technico-constructifs, on peut même dire qu’en de nombreux points elle est largement en avance. On pourrait évoquer ici en première ligne la construction en ossature métallique, les parois vitrées entièrement escamotables de presque 5 mètres de large ainsi que le très judicieux système de chauffage et de climatisation. Tout cela constitue les conditions d’une rupture par rapport au plan habituel des cellules au profit d’espaces de vie communiquant désormais librement de l’un à l’autre, avec des fronts largement vitrés, qui permettent une relation absolument neuve avec l’extérieur. Le «Raumplan»: Adolf Loos L’ architecte viennois Adolf Loos (1870–1933), d’une bonne quinzaine d’années plus âgé et qui a commencé dès le début de sa carrière entre 1900 et 1910 à mettre au point son architecture nouvelle, emprunte un autre chemin. La méthode est connue aujourd’hui sous le nom de «Raumplan» qui lui a été donné seulement en 1931 par un élève de Loos, Heinrich Kulka. C’est ainsi que toutes les pièces de la maison sont conçues avec des dimensions en longueur, hauteur et profondeur qui correspondent à leur fonction. Les planchers d’étage continus sont entièrement remis en question. Loos relie les pièces les unes aux autres par un parcours de circulation ascendant et mouvementé déterminé par la fonction et laisse les volumes couler les uns dans les autres. Il franchit les différences de niveau par un grand nombre d’escaliers différents. Il met en scène le parcours de façon volontaire par le choix des matériaux, les changements de direction et les traitements de la lumière. Loos réalise pour la première fois en 1922 son «Raumplan»

dans la maison Rufer à Vienne. Il est encore plus ingénieux et plus généreux lors de la réalisation entre 1928 et 1930 de la maison de Frantisek Müller, un riche entrepreneur pragois. Bien que la maison dans sa nudité radicale puisse être comparée aux villas de Le Corbusier, leurs intérieurs et les traitements de leurs pièces ne pourraient pas être plus différents. Et même si Loos avait un faible analogue à celui de Mies pour les matériaux coûteux, les bois précieux et les belles pierres, les différences entre leurs réalisations sont plus nombreuses que leurs points communs. Loos avait déjà programmé dès 1912: «La maison est sobre à l’extérieur, elle montre ouvertement toutes ses richesses à l’intérieur», cette idée directrice est perceptible sous toutes ses facettes au premier étage de la villa Müller. En empruntant la montée d’escalier principale vers le haut, on se retrouve dans le salon luxriueux comme par enchantement. Le jeu des lumières accompagne les effets de surprise de la mise en scène: un passage sombre et étroit au début conduit dans les espaces de séjour larges et clairs de la villa. Le salon sur deux niveaux s’étend sur toute la façade sur le jardin de la maison et est éclairé par trois grandes fenêtres. Du côté est plus étroit, c’est la cheminée flanquée de piliers habillés de cipolin qui attire l’attention. De l’autre côté, à l’ouest, c’est une banquette intégrée entre deux socles en cipolin qui lui répond (ill. 2.18). Un escalier à gauche de l’endroit où l’on est entré conduit vers le salon de madame. Loos réalise une pièce intime aux sièges entièrement intégrés dans les boiseries en citronnier. Un escalier à droite mène à un palier intermédiaire, puis deux marches plus loin vers la salle à manger qui s’ouvre sur le salon par une grande baie. Et Loos parvient une fois encore à obtenir une ambiance absolument différente: moins de

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hauteur sous plafond, un éclairage latéral venant d’une seule fenêtre en oriel, les boiseries brun-rouge de l’acajou des murs et du plafond participent à créer une atmosphère feutrée. Malgré les espaces fascinants et les vues spectaculaires entre les différentes zones de séjour, le «Raumplan» tel que Loos le réalise dans la villa Müller ne parvient pas à s’imposer: les aspects financiers et la fonctionnalité douteuse (qui peut supporter de monter et descendre sans cesse des escaliers, qui plus est en vieillissant?) plaident en sa défaveur.

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L’espace organique: Hans Scharoun L’un des bâtiments de l’époque moderne classique les plus réussis en Allemagne a été achevé en 1933, peu de temps avant la prise du pouvoir du national-socialisme: c’est la maison Schminke à Löbau, à côté de l’actuelle frontière polonaise. Julius Posener rend hommage à la maison dès 1935 dans «L’Architecture d’aujourd’hui» et en parle comme de «l’une des plus subtiles créations de notre époque» et son architecte Hans Scharoun (1893–1972) l´estime toujours à la fin de sa longue carrière «pour la maison qui était ma préférée». Scharoun réalise avec la maison Schminke l’idéal de ses conceptions dans le domaine de la maison individuelle et peut développer les expériences engagées au Weissenhof de Stuttgart en 1927. Les points suivants étaient pour lui particulièrement importants: «[…] la division claire des espaces de séjour, des chambres et des services, […] une forte différenciation des échelles des espaces de séjour et des chambres, […] la réunion de différentes fonctions d’habitation dans un même espace, […] le jeu contre l’espace de l’axe organisant toute la maison, […] une forme de séjour qui dépasse largement les limites de ses murs vers l’extérieur, […] une intégration radicale du paysage». Scharoun se sert avec habilité de la métaphore du bateau et confère à la maison Schminke le caractère d’un yacht de luxe à l’ancrage. Et dans les faits, la vision du «bateau» ne se laisse pas résumer à un seul point de vue, ne présente pas de façade, mais le visiteur se trouve forcé au mouvement et se doit d’expérimenter l’architecture en une suite de séquences. Il y a tant de points de vue à prendre en compte pour pouvoir comprendre la maison dans sa totalité, il y a tant d’axes de vue entre les compartiments spatiaux à l’intérieur et à partir des pièces vers l’extérieur: une communion «organique» des intérieurs avec les espaces extérieurs absolument harmonieuse (ill. 2.16). Scharoun et son maître d’ouvrage, le couple d’industriels Fritz et Charlotte Schminke, appelaient ça «habiter dans et avec tous les temps». La maison est constituée au rez-de-chaussée d’une seule grande pièce qui réunit différentes fonctions: c’est ainsi que le séjour central et étiré, éclairé du sud au nord, se prolonge à l’est en salon d’été et jardin d’hiver. À l’ouest, le coin-repas, le «studio» et l’entrée s’enchaînent. Seule l’aile de service avec son logement de gardien est séparée de la zone d’habitation derrière le grand escalier qui conduit, en un grand geste, à l’étage et aux chambres. Le rez-de-chaussée n’est cependant en aucun cas une pièce traitée de manière égale, chaque partie a sa propre fonction et est traitée de façon absolument différenciée par les matériaux, les formes et les couleurs. Les couleurs des murs, des plafonds, des revêtements de sol, des meubles et des tissus sont très prégnants pour

l’atmosphère des pièces intérieures. En plus des tons blancs cassés et du noir Scharoun porte des accents argentés, jaunes, oranges, rouges et bleus; à cela s’ajoutent des matériaux naturels comme le noyer et le chêne, le marbre et le caoutchouc. Le critique d’art et d’architecture Adolf Behne fait une description vivante et détaillée de la maison Schminke dans un article qu’il lui consacre dès 1935 dans sa revue «Innen-Dekoration»: «des revêtements de sol en moquette velours bleu-foncé, des caoutchoucs bleus et gris et du marbre de Silésie, aux nuances brunes et noires, […] des rideaux jaune tendre, […] la maincourante de l’escalier en métal blanc, […] les murs des couloirs argentés et noirs, […] les placards intégrés de l’étage en érable blanc». Scharoun accordait beaucoup d’importance aux mélanges des éclairages artificiels et naturels. Il mit au point un système d’éclairage raffiné comprenant des lustres et des appliques permettant de nombreuses variations et une parfaite régie lumineuse. Des solutions originales surprennent au rez-de-chaussée: le plafond du salon d’été est constitué d’un habillage métallique perforé qui dispense la lumière indirecte des lampes situées en-dessous. Le hall et le

grand séjour sont éclairés par des lampes à deux bras, laquées en blanc, qui éclairent le plafond blanc qui, lui, reflète, alors que la lumière naturelle éclaire la zone des repas à travers un prisme de verre transperçant le plafond. Des rideaux et des cloisons coulissantes transforment les correspondances spatiales et confèrent le soir à la maison, si ouverte le jour, un caractère plus intime et fermé vers l’extérieur. Le mobilier souligne les différences spatiales: un sofa capitonné et intégré, sur plusieurs mètres de long sous la fenêtre, définit le caractère du séjour alors que des meubles en tube d’acier, les parquets ou les sols en marbre du coin repas et du salon d’été sont là pour leur caractère hygiénique, aéré et léger. On s’est plus tard demandé, à juste titre, si la maison Schminke ne présentait pas trop d’espaces libres ou perdus. D’autant plus qu’on n’y trouve pas non plus de coins chaleureux ou protecteurs. Scharoun s’est corrigé plus tard sur ces questions, dans d’autres projets de villas, en s’inspirant de plus en plus du modèle scandinave. L’espace «naturel»: Alvar Aalto

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Des impulsions majeures pour l’évolution de l’architecture, des aménagements intérieurs et du design viennent depuis le début des années 30 de Scandinavie. La grande exposition de Stockholm en 1930 où l’on pouvait voir la Nouvelle Architecture dans son aboutissement joua certainement un rôle important dans cette évolution. Une jeune génération d’architectes à laquelle appartiennent le Finnois Alvar Aalto (1898– 1976) et le Danois Arne Jacobsen (1902–71) commence déjà à l’époque à réconcilier de façon inédite tradition et modernité. Aalto a pu dès 1939, dans le cadre de l’ouverture du Museum of Modern Art – en parallèle à l’Exposition universelle de New York – présenter sa villa Mairea de Noormarkku qu’il venait d’achever. Elle synthétise de façon exemplaire la symbiose scandinave du Style International avec des éléments régionaux et des matériaux rustiques. Un mélange de matières, briques, terre cuite, enduits et bois dans l’architecture, teck, cuir et raphia pour les meubles ainsi que des formes autant confortables qu’insolites permettent d’éviter toute provocation ou surfait expressif. Cette attitude moderne modérée des Scandinaves devait parvenir là où la «modernité blanche» avait échoué: à la conquête du cour des couches bourgeoises et conservatives de la société.

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La grande maison pour l’industriel Harry Gullichsen et l’artiste Maire Ahlström, qui lui donne son nom de «villa Mairea», est constituée de la maison proprement dite, d’une aile pour les invités et d’un atelier. La maison, comme d’autres déjà présentées ici, s’organise sur un plan libre qui a la particularité de réunir des standards modernes avec la tradition rurale régionale. On a souligné à diverses reprises que la «pièce multifonctionnelle» de la villa Mairea pourrait se référer à la «tupa» de la ferme finnoise, une salle combinant salle à manger, séjour et cuisine. Cette piste peut aussi expliquer l’élément central du séjour: la cheminée enduite en blanc. Mais la typologie de tout l’ensemble se réfère aux traditions régionales: elle reprend largement celle de la ferme finnoise avec ses ailes d’habitation et de travail organisées autour d’une cour plantée. La suite des espaces du rez-de-chaussée correspond à un mouvement typique chez Aalto atteint par des changements d’échelle et de directions, des différences de niveaux et un grand nombre d’impressions sensuelles aussi bien optiques qu’haptiques. C’est ainsi qu’un escalier de quatre marches conduit de l’entrée au niveau principal. À partir de là, on embrasse du regard la grande pièce de séjour entièrement vitrée, le coin-repas et la zone de liaison avec son escalier pris dans «une forêt de tiges» et conduisant au niveau des chambres. D’un côté, les tiges sont des poteaux structurels, d’un autre côté elles sont l’expression du langage architectural imagé d’Aalto. Il parvient en effet à éviter une trame de poteau régulière – un peu comme Mies à la villa Tugendhat – et préfère masquer la fonction en rassemblant de nombreux «troncs» d’épaisseur différentes donnant l’impression d’une forêt sauvage. Pour souligner cet aspect naturel il a même habillé les tiges de façon irrégulière avec du raphia. Dans l’aile carrée suivante, d’environ quatorze mètres de côté, on trouve deux espaces à demi fermés, dissociés après coup par des placard-cloisons fixes qui se prolongent sous le plafond en une frise ondulée en verre et bois, un élément typique, l’«ondulation Aalto» qui réapparaît toujours dans les projets ou les réalisations de l’architecte. Comme dans la villa Schminke les

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différents espaces sont différenciés en zones distinctes par des traitements de sols variés encore accentués par des tapis ou du mobilier. Tous les matériaux et leurs couleurs sont fondamentalement distincts: bois naturel, brique rouge, murs de brique peints en blanc. C’est aussi le cas de l’élément le plus important qui renforce la continuité spatiale de toute la maison, le plafond suspendu en bois qui intègre le système de ventilation à air frais avec 52 000 perforations diffusant l’air. En plus des nombreux placards ou siè-ges intégrés, Aalto a conçu pour la villa Mairea – comme l’ont fait beaucoup d’architectes modernes – les objets les plus divers. Il a dessiné, avec la collaboration de sa femme Aino Marsio, de nombreux meubles, tissus, lampes et verreries qui sont aujourd’hui toujours produits et diffusés par la société «Artek» fondée par le maître d’ouvrage de la villa Harry Gullichsen. L’art moderne de Fernand Léger ou d’Hans Arp avait une très grande influence sur des architectes comme Aalto. Les analogies avec les rondeurs et les courbes des formes souples et amorphes sont évidentes. L’utilisation de bouleau courbé dans le design scandinave – surtout dans la création de mobilier – a révolutionné les styles de vie et d’aménagement dans la période après la seconde guerre mondiale. Les aménagements après 1950 Les évolutions dans les aménagements des espaces domestiques ont montré qu’en un peu plus de dix ans après la fin de la première guerre mondiale la mouvance moderne est consolidée en Europe en un nouveau style que l’on peut définir à juste titre comme «style 1930», point culminant de tous les efforts du Werkbund et du Bauhaus. Les acquis des années 20 et 30 dans le domaine de la Nouvelle Architecture, de la peinture, de la typographie, tous comme dans tous ceux du design, confèrent à l’époque un caractère plus ou moins cohérent que nous définissons aujourd’hui de moderne classique. Malgré les différences entre toutes les tendances de la Nouvelle Architecture, qui se sont exprimées dans différents courants, comme le fonctionnalisme, le rationalisme, l’architecture organique, le constructivisme, le neo-plasticisme etc., la reconnaissance d’une architecture et d’ aménagements intérieurs modernes est déterminante et visible dans les grandes expositions nationales et internationales d’architecture ou des arts décoratifs comme celles de Stuttgart en 1927, Zurich et Brno en 1928, Breslau en 1929, Stock-holm en 1930, Berlin en 1931 et Vienne en 1932. Les modèles spatiaux et les bases de la composition mis au point autour de 1930 – et tout particulièrement pour le logement – rayonnent aujourd’hui encore une attraction ininterrompue et se retrouvent dans les projets et réalisations des architectes contemporains. Cela peut expliquer pourquoi on est aujourd’hui toujours intéressé par les analyses des maisons de cette époque révolue, par leur réhabilitation pour les rendre accessibles au plus grand nombre.

Illustrations: 2.1 Maison Schröder, Utrecht, Gerrit Rietveld 1924 2.2 Hôtel Tassel, Bruxelles, Victor Horta 1893–95 2.3 Villa Esche, Chemnitz, Henry van de Velde 1902/03, salon de musique 2.4 Villa Esche, Chemnitz, Henry van de Velde 1902/03, salle à manger 2.5 Maison Ward W. Willitts, Highland Park/Illinois, Frank Lloyd Wright 1902/03 2.6 «Modèle de cuisine de Francfort», Margarete Schütte-Lihotzky, esquisse 2.7 «Modèle de cuisine de Francfort», Margarete Schütte-Lihotzky 1927 2.8 Maison Schröder, Utrecht, Gerrit Rietveld 1924, Plan 1er étage, espace ouvert 2.9 Maison Schröder, Utrecht, Gerrit Rietveld 1924 Plan 1er étage, espace fermé 2.10 Maison Schröder, Utrecht, Gerrit Rietveld 1924 2.11 Maison Citrohan, Le Corbusier, esquisse 2.12 Maison pour une famille dans le lotissement du Weißenhof, Stuttgart, Le Corbusier 1927/28 2.13 Fauteuil Barcelona, Ludwig Mies van der Rohe 1929 2.14 Maison Tugendhat, Sergius Ruegenberg 1928, étude d’intérieur 2.15 Maison Tugendhat, Brno, Ludwig Mies van der Rohe 1928–30 2.16 Maison Schminke, Löbau, Hans Scharoun 1932–33 2.17 Villa Müller, Prague, Adolf Loos 1928–30, coupe 2.18 Villa Müller, Prague, Adolf Loos 1928–30 2.19 Villa Mairea, Noormarkku/Finlande, Alvar Aalto 1937–39, plan du niveau haut 2.20 Villa Mairea, Noormarkku/Finlande, Alvar Aalto 1937–39

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La pratique des aménagements intérieurs Gerhard Landau et Ludwig Kindelbacher, Munich

Les intérieurs des bâtiments sont les lieux de séjour ou de travail quotidiens de leurs utilisateurs. C’est pour cela que leurs aménagements revêtent une signification fonctionnelle tout autant qu’esthétique et émotionnelle très importante. Pour ces raisons, l’objectif d’un aménagement intérieur devrait être de répondre à chaque fonction spécifique tout en participant à l’esthétique du quotidien. C’est dans ce sens que nous comprenons sa conception, comme une création spatiale totale. Il n’est pas question, dans ce cas, de mettre en œuvre exclusivement des produits industriels standardisés ou de rajouter à l’architecture des éléments autonomes sous forme de rajouts décoratifs. La mission est beaucoup plus dans l’individualité d’un parti spatial mis au point pour chaque projet spécifique. Les aménagements intérieurs courants, avec l’ordonnance souvent convenue d’éléments architecturaux, ont conduit à émousser notre acuité visuelle. L’attitude inverse consiste à développer conceptuellement l’idée d’un projet pour la mener à bien avec toutes ses conséquences, jusqu’aux solutions de détail: les détails d’exécution, les formes et les matériaux sont les éléments qui définissent les projets et ne sont pas des fins en soi, c’est par leur composition que l’espace intérieur prend forme. La création et la conception d’espaces intérieurs reposent d’abord sur les mêmes principes fondamentaux que ceux qui régissent le reste de l’architecture. Mais, comme à l’intérieur les contraintes thermiques et énergétiques sont secondaires, la liberté constructive est plus grande et ouvre ainsi le champ des possibilités dans le domaine des intérieurs. À cela s’ajoutent cependant les contraintes d’acoustique et d’éclairage. La conception d’aménagements intérieurs est déterminée par de nombreuses contraintes préalables: parmi les questions centrales on prend en compte, en plus de l’interprétation des interférences entre intérieur et extérieur, la fréquence d’utilisation et une évaluation de la durée d’utilisation du projet. Les règles administratives, la réglementation en vigueur pour les lieux de travail, les contraintes de sécurité ou analogues peuvent avoir une grande influence sur la conception des espaces intérieurs. En commençant par la définition des contraintes, dans le cas d’un projet dans l’existant ou d’une construction neuve, nous présenterons les différents types de projets représentatifs pour les aménagements intérieurs. Cela permettra d’expliquer quelles contraintes techniques peuvent être prises en compte généralement par quels éléments du projet et l’on pourra démontrer, à l’aide d’exemples, quelles fonctions et quels matériaux peuvent leur être attribués dans le cas de projets spécifiques.

Construire dans l’existant – transformation et modernisation La construction dans l’existant est certainement aujourd’hui l’une des pratiques les plus fréquentes. Changement de locataire, nouveau programme, transformation de l’image de marque d’une société, rénovations et, le plus souvent, le seul désir de renouvellement constituent la cause des commandes dans ce domaine. L’analyse et l’expertise exactes des espaces existants sont les conditions d’un projet réussi. Les enveloppes doivent être analysées par rapport à la structure existante. Il est nécessaire de pouvoir reconnaître les éléments porteurs pour pouvoir se faire une idée de leurs possibilités statiques. Les particularités du bâtiment ou de ses espaces, comme par exemple le lien entre extérieur et intérieur, les vues, les servitudes dues aux émissions, l’éclairage naturel, la ventilation naturelle, les espaces publics et internes, influencent les possibilités du projet et doivent être vérifiées dans le sens de celui-ci. À côté de cela, il peut être utile d’éclaircir les questions juridiques avant le début du projet afin de pouvoir étendre le champ de liberté du projet et coordonner son déroulement. C’est ainsi que les changements de fonction demandent souvent une autorisation administrative et peuvent, dans le cas d’aménagements intérieurs, nécessiter des modifications inattendues du permis de construire. Il n’est pas rare qu’une place de parking ou un projet d’espace extérieur puissent être imposés par les administrations concernées pour faire partie de la demande de modification de fonction. De plus, justement dans le domaine de la réhabilitation ou des reconversions, la protection des monuments historiques peut jouer un rôle très important. Des autorisations délivrées par cette instance peuvent s’avérer nécessaires, tout comme elle peut aussi exiger des rapports d’analyse de l’existant ou la reconstruction à l’identique de certains aménagements ou ouvrages. Dans ce contexte, une bonne connaissance et compréhension de l’architecture historique peuvent simplifier l’intervention dans des bâtiments anciens. Dans les architectures plus récentes, il faut avant tout vérifier les conditions juridiques liées à la protection incendie pour éventuellement les intégrer dans le nouveau projet. Dans les ouvrages à plusieurs étages, il est nécessaire de considérer aussi les installations techniques et les problèmes qui peuvent être liés aux raccordements et au recyclage éventuel. En plus, la gestion de servitudes anciennes (amiante, PCB etc.) a aussi son importance autant dans le parti du projet que pour son budget. Tous ces facteurs doivent être pris en compte par le concepteur dans son analyse d’une substance construite exis31

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tante. Ils constituent un défi particulièrement important pour le projet. L’important est que l’état des lieux (les aménagements fixes ou mobiles, les ouvrages ne pouvant pas être supprimés, les plans ou les proportions de pièces défavorables) ne limite pas le projet. C’est justement à partir de telles contraintes que des solutions intéressantes peuvent se dessiner: en mettant en œuvre des idées non conventionnelles on peut arriver à définir un parti spatial sur mesure, pour une situation particulière, comme par exemple lors de l’aménagement d’un cabinet de dentiste (ill. 3.3). L’illustration 3.2 montre l’état du cabinet avant les travaux, avec son plan morcelé qui ne permettait pas d’éclairer naturellement la zone d’attente dans le couloir. Comme le bâtiment date des années 50 et a des portées relativement importantes, grâce à son ossature métallique, les cloisons existantes ont pu être démolies et l’espace intérieur réorganisé à partir de son volume d’ensemble généreux, pour permettre de trouver une salle d’attente autre que le couloir. Des vitrines ont été intégrées dans les séparateurs d’espace mis en place librement entre la zone de circulation et les salles de soin, elles permettent de présenter le long du couloir un petit «musée dentaire». De l’autre côté, tourné vers les salles de soins, se trouvent les rangements du médecin. Grâce aux panneaux en acier inoxydable, l’accès aux instruments médicaux est possible à tout moment. Le faux plafond, clairement dissocié de l’existant par un joint large, intègre l’éclairage et la climatisation. Un autre aspect important de la conception dans des bâtiments existants est la coordination du déroulement du projet. Des facteurs comme, par exemple, celui de l’organisation des travaux dans un lieu de travail en fonction ou dans des espaces réduits, le respect du voisinage et éventuellement la protection d’ouvrages non concernés doivent être pris en compte et intégrés dans le projet. Aménagements intérieurs dans un projet neuf Missions distinctes entre l’architecture et les aménagements intérieurs d’un projet Quand, dans le cadre d’un nouveau bâtiment, les aménagements intérieurs sont confiés à un architecte différent de celui du reste du projet, il est important de coordonner le plus tôt possible les deux interventions. En intégrant les aménagements intérieurs dans le projet d’ensemble, il est possible de tenir compte de souhaits et de propositions dès la mise au point du plan alors que plus tard, certains ouvrages ne pourront plus être modifiés. C’est ainsi qu’il peut être possible, par exemple, d’adapter des données de statique et de prendre en compte des mesures qui nécessitent des autorisations administratives. Les caractéristiques des équipements, fixées contractuellement par les promoteurs ou les propriétaires, peuvent aussi éventuellement être reconsidérées avec les futurs locataires. Les budgets financiers doivent être également réglés très précisément. Une mise au point étroite entre tous les lots constituant les équipements techniques et l’intégration des aménagements tout au long du déroulement du chantier dans son ensemble ouvrent de nouvelles perspectives formelles et simplifient souvent le travail de la conception. Pour éviter des différents lors de la réalisation, il est absolument nécessaire de concevoir de façon précise et judicieuse des points de recollement entre les différents lots. Ce type de mise au point, la participation à des

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réunions générales et la coordination des souhaits de l’utilisateur et de ceux des entreprises spécialisées facilitent le déroulement du projet. En passant des marchés avec des entreprises déjà présentes sur le projet architectural, il est possible d’obtenir des synergies supplémentaires au niveau des coûts ou du planning des travaux. L’harmonie entre architecture et aménagements intérieurs dépend très largement du niveau de coopération entre les deux architectes. La conception de l’architecture et des aménagements intérieurs dépendent d’un seul maître d’∞uvre Dans l’idéal, un architecte est chargé de l’ensemble de la conception d’un bâtiment: les idées formelles peuvent donc être développées et réalisées sans subir les conflits d’intérêt évoqués plus haut. C’est ainsi qu’il est possible de réaliser de façon conséquente un concept général comprenant tous les aspects, de la gestion de la lumière naturelle à l’éclairage, de la technique et de l’ingénierie du bâtiment aux traitements des espaces extérieurs. Le déroulement des aménagements intérieurs fait alors partie de l’ensemble au même titre que l’appel d’offre et que la passation des marchés, de plus les points de recollement souhaités plus haut peuvent être coordonnés de façon centralisée. Les ouvrages Les sols Fonction: revêtement, support d’installation, chauffage, refroidissement, climatisation, aération, signalétique, définition de zones. Le revêtement de sol doit répondre de façon optimale aux caractéristiques formelles et fonctionnelles qui lui sont imposées. Dans ces conditions, la situation (le positionnement dans le bâtiment) et les contraintes techniques sont essentielles en plus de l’intensité de l’utilisation. En dernier lieu, ce sont les caractéristiques du support, les contraintes de l’acoustique, des niveaux ainsi que la nature des jonctions et raccordements aux espaces ou aux ouvrages contigus qui comptent. Dans le cas de l’agence bancaire de la Hypovereinsbank, sur la Marienplatz à Munich (ill. 3.14, voir p. 40), il a fallu- prendre en compte, pour le choix du revêtement de sol, la fréquentation importante due au site en plein centre-ville. De plus, le plan à la fois polygonal et conique ne présentait pas de géométrie continue ou régulière ce qui empêchait la mise en œuvre d’un revêtement en pierre. Le revêtement en résine choisi, homogène et sans joint, souligne le parti du projet de «passage intérieur» et permet en même temps de résoudre les détails de marches qui permettent de franchir une différence de niveau existante. Autant les marches que les contremarches sont recouvertes de résine ce qui permet d’avoir un traitement continu et monolithique du revêtement de sol même dans ce type d’endroit. La plinthe escamotable le long des murs est réalisée en MDF laqué. Les passages de câbles qui se trouvent derrière assurent la flexibilité de la pose des réseaux électriques et informatiques dans tout le rez-de-chaussée. Cet exemple montre que les édifices existants peuvent avoir les situations de départ les plus différentes et que celles-ci peuvent limiter les choix de revêtements. Dans ce cas, il peut s’agir, à côté de plans problématiques, de natures de chapes existantes cassantes ou très différentes, de fonds difficiles à traiter, comme des vieux planchers, de sols en ciment très absorbants ou friables ou de vieux revêtements de sol impossibles à déposer.

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Les hauteurs existantes des revêtements de sol peuvent, sous certaines conditions, limiter les choix d’autres aménagements ou revêtements possibles; il faut tenir compte des difficultés liées aux différences de hauteurs de jonctions. Cependant dès qu’il est possible de retirer entièrement une chape existante, le choix des différentes possibilités de traitement de sol est le même que celui du concepteur d’un ouvrage neuf. La solution qui sera choisie dépend alors des contraintes spécifiques: Les critères de choix peuvent dépendre, entre autres, du temps de séchage, de l’apport d’humidité dans le bâtiment, des coûts, du poids, des contraintes de protection acoustiques et d’isolation thermique ainsi que des possibilités de montage et de la résistance. C’est aussi comme cela que l’on définit le traitement de la surface, qu’il soit par exemple question d’un terrazzo ou d’une chape avec une finition spécifique comme dans le cas de la banque citée plus haut. À partir de là il faut prendre en compte dans la conception d’autres facteurs très divers: • les hautes températures qui sont provoquées par la mise en place d’asphaltes coulés et qui doivent être impérativement prises en compte lors de l’installation d’appareils techniques dans les chapes, • la sensibilité à l’humidité des chapes anhydrides, • le traitement des joints propres aux chapes ou au bâtiment lui-même, • la compatibilité des chapes avec les systèmes de chauffage au sol. Les planchers doubles ou creux offrent une grande flexibilité et permettent la mise à jour des équipements techniques. Il est essentiel de penser, dès la conception, à l’intégration de prises de sol, de trappes de révision ou de la trame des double planchers. Le revêtement de sol joue un rôle important dans le caractère de la pièce et est donc décisif pour le projet; son choix dépend aussi des différents types d’utilisation et de la fréquentation de l’espace, des contraintes spécifiques. C’est par là que les données formelles se distinguent des contraintes pratiques du projet en fonction du plan, selon les critères de degré de brillance, de calepinage des joints, de largeur ou d’absence de joint, de direction de pose, comportement à la lumière, existence d’éclairages rasants ou interaction avec d’autres éléments (murs). Dans la boutique de vêtements de l’illustration 3.6 le revêtement de sol en linoléum gris définit l’atmosphère de la pièce. Là, on ne fait plus de différence entre surface de sol et de mur, le comptoir et la rampe d’escalier sont découpés dans la surface grise qui recouvre tous les éléments comme une seconde peau. Dans les secteurs publics ou médicaux, des caractéristiques techniques supplémentaires sont décisives en ce qui concerne le choix d’un revêtement de sol, en plus des contraintes déjà évoquées. En fonction du type de projet, ce sont: • la sécurité au glissement, • le comportement à l’incendie et la conductibilité, • la résistance aux salissures, • l’hygiène, • la résistance des surfaces, • l’éventualité de l’évaporation de matières toxiques. Enfin, les possibilités de réparation sont aussi à prendre en compte.

Les murs Fonction: limite spatiale, mur extérieur/intérieur, porteur/non porteur, flexible, écran (acoustique, lumineux, sécurité, rayonnement), transparent/translucide, porteur d’installation, occultation, habillage, unité fonctionnelle (meuble), mur spécifique (sécurité incendie etc.), porteur d’éclairage, diffusion lumineuse. Murs existants Dans le cas des bâtiments existants, il faut effectuer une analyse du bâtiment avant d’entreprendre le projet; la première phase consiste à définir les besoins de réhabilitation des murs qui seront intégrés au projet en tant que substance architectonique. Ensuite, certains aspects essentiels qui peuvent avoir une signification dans le contexte seront mis en œuvre: ce sont des mesures comme la désalinisation ou l’assèchement, la dépose de parties enduites isolées, la protection d’anciens habillages ou surfaces ou leur restauration, voire la rénovation d’enduits. Dans certains cas, il peut être nécessaire de mettre à nu la maçonnerie ou les structures et ossatures porteuses. Il est possible ensuite d’adapter les traitements de surface et les murs existants aux contraintes architecturales ou administratives en vigueur. Murs neufs Dans le cas de bâtiments neufs, les choix pris pour les conceptions de murs dépendent déjà du parti pris d’une construction massive ou légère. Les constructions massives offrent les possibilités de conception traditionnelles: • maçonnerie apparente avec les traitements de surface et les matériaux les plus différents, • béton apparent avec des calepinages de banches divers: reliefs dus au traitement des banches avant la coulée du béton, traitements de surface après le bétonnage (lavage, bouchardage etc.) et colorations diverses par l’utilisation d’agrégats ou adjuvants de toutes sortes. De plus, des enduits lisses ou structurés avec leurs peintures et leurs traitements peuvent aussi être assimilés aux constructions massives. Dans le cas des enduits lisses ou des enduits à grains fins, il est important de s’assurer de la bonne préparation des supports et de veiller au soin de leur mise en œuvre. Les éclairages rasants rendent visible toute irrégularité et la moindre fissure sera visible dans une surface lisse. La qualité de surface voulue sera obtenue par la mise en place d’une couche d’apprêt en fibre de verre suivie de l’enduit immédiat des murs. Les peintures peuvent s’adapter aux formes les plus diverses et atteindre des degrés de brillance variés, du mat profond au brillant parfait: les techniques diverses (stucco lustro, techniques à l’éponge, lasures etc.) permettent d’obtenir une très grande variété de surfaces, en fonction des caractéristiques spécifiques des enduits proposés. Par rapport à la construction massive, la mise en œuvre de murs légers – en panneaux de plâtre par exemple – a l’avantage d’être moins lourde, d’être plus flexible et la plupart du temps démontable. Elle peut remplir les mêmes conditions formelles et techniques que les murs massifs enduits ou ragréés. Pour les murs intérieurs, qui ne doivent remplir que très peu de conditions techniques, les possibilités de composition sont presque illimitées. À partir de là, il existe aussi la possibilité de mettre en œuvre des meubles comme éléments de division de l’espace ou des éléments mobiles et évolutifs sous forme de cloisons roulantes, pliantes, coulissantes ou escamotables. Celles-ci peuvent être réalisées dans des matériaux transpa-

rents, semi-transparents et diaphanes (verre, plastique, tissages, grilles, treillis, tôles perforées, lattes). La boutique de cosmétiques présentée page 84 ff. obtient sa définition spatiale grâce aux panneaux d’organdi suspendus du sol au plafond qui soulignent, par leur forme souple, l’image de marque des produits présentés. Les contraintes réglementaires ou architecturales qui existent pour les murs massifs et légers peuvent s’avérer décisives pour le projet. Plus le projet à construire est important, plus les contraintes de protection acoustique ou incendie seront grandes de même que les conditions à remplir par les murs de séparation des différentes parties du bâtiment. Dans le cas des habillages de murs, l’offre des matériaux est encore plus grande du fait que les conditions à remplir par un revêtement de mur sont, en comparaison à celles des sols, réduites. Les habillages peuvent remplir différentes fonctions spécifiques dans un projet: • l’intégration de l’éclairage, • l’amélioration de l’acoustique, • servir de base pour les installations de médias, • dévoiler ou cacher les installations. Afin d’atteindre le taux d’équilibrage du plomb nécessaire pour assurer la protection aux rayons, on a recouvert l’extérieur de la cabine de radiologie du cabinet d’orthodontie de Ramstein, présenté sur l’illustration 3.4, d’un habillage en feuille de plomb apparent. Le traitement détaillé permet en même temps de définir de l’extérieur la fonction de la pièce. Pour cacher les joints entre les différents lais et éviter d’abîmer l’habillage mou en plomb, on a rajouté des baguettes en hêtre. En principe, les habillages de mur peuvent être appliqués de deux façons. En plus de fixations invisibles à l’aide de systèmes ou de baguettes de suspension, de techniques de collage ou de fixations cachées, comme par exemple des accroches cachées dans des rainures, on trouve aussi les systèmes de clip qui permettent de rendre lisible chacun des 3.7

35

modes de fixation (vis, rainurage, rivet). À partir de là, il y a des systèmes de vissage dans les épaisseurs des matériaux et d’autres possibilités qui doivent toujours être adaptées aux matériaux et aux données statiques. Les planchers Fonction: limite spatiale, toit, couverture, porteur/non porteur, protection (acoustique, lumière, sécurité, rayonnement), transparent/translucide, support d’installation, habillage, plafond spécifique (protection incendie, protection acoustique etc.), support d’éclairage, déviation lumineuse, chauffage, refroidissement, climatisation, zonage. Planchers existants Là encore c’est l’expertise de l’existant qui permet de débuter l’analyse. La nécessité de rénovation de planchers à intégrer dans un projet peut être comparée, en principe, avec les conditions qui doivent être remplies par les murs. Il faut cependant, dans le cas des planchers, faire particulièrement attention à leur comportement statique. La position des poutres, des habillages ou des stucs ainsi que des revêtements de sols anciens rendent parfois le percement de planchers difficile ou complexe pour pouvoir mener à bien les analyses.

3.8

36

Planchers neufs Le premier pas du projet consiste à différencier les planchers massifs et les plafonds suspendus en fonction des besoins du projet. Dans le cas de la conception simultanée du gros œuvre, l’architecte peut avoir une influence sur la construction des dalles massives porteuses (planchers d’étage et toitures). Il a alors la possibilité de prévoir dans le projet des passages et des réservations dans les dalles pour la lumière, les installations ou les raccordements. Les planchers peuvent être soit enduits, soit laissés sans habillage, c’est-à-dire que la construction est laissée apparente. Les ouvrages secondaires suspendus offrent la possibilité de cacher les installations. Les systèmes de plafond constitués de panneaux en métal, panneau de plâtre, verre, panneaux de fibres ou bois permettent d’accéder aux installations et d’assurer leur entretien. Ils permettent en plus d’intégrer des éléments techniques spécifiques, le refroidissement, le chauffage, les diffuseurs lumineux, l’éclairage et la ventilation sont possibles sans problèmes. Les plafonds lisses réalisés, par exemple, avec des panneaux de plâtre enduits permettent la réalisation de surfaces calmes et sans joints. La position des ouvertures de révision ainsi que les découpes pour l’éclairage et la ventilation doivent cependant être prévues suffisamment tôt, l’accès au vide étant, en comparaison aux systèmes de plafond modulaires, possible seulement de façon restreinte. Les finitions des plafonds ou les jonctions à d’autres matériaux sont à réaliser avec soin, surtout lorsqu’elles peuvent être éclairées par une lumière rasante. Dès que le projet le permet, la réalisation de joints creux permet de dissocier proprement le plafond d’autres éléments et, en plus, de positionner de façon discrète les entrées et sorties d’air. Les contraintes relatives à l’incendie ou à l’acoustique peuvent être aussi prises en compte, par des mesures adaptées ne posant pas de problèmes pour les plafonds en panneaux de plâtre. Dès que les plafonds sont exempts de contraintes constructives, le choix des matériaux est très important: métal déployé, verre, bois, textile etc. assurent une grande liberté dans la compo-

sition. Les plafonds suspendus de la boutique de l’association bavaroise d’artisanat d’art (ill. 3.9) permettent de définir les différentes zones du plan et le profil de l’espace. Ils s’adaptent géométriquement aux différentes zones fonctionnelles et permettent d’intégrer le concept d’éclairage. Les éléments en panneaux de plâtre ont été préfabriqués en atelier pour assurer une excellente précision de la réalisation de leurs chants; les éléments sont suspendus au moyen de tiges filetées. On a placé les tubes lumineux de l’éclairage indirect derrière les rives des éléments de plafond en panneaux de plâtre; les projecteurs orientables qui portent des accents supplémentaires sur des zones spécifiques ont été intégrés après coup. Les escaliers L’intégration formelle d’un escalier dans le parti d’ensemble des aménagements, en regard de la géométrie du plan, des choix de matériaux, des jonctions avec les matériaux contigus ainsi que des éclairages (naturel ou électrique) est de la plus grande importance. Les suites de séquences spatiales peuvent être volontairement soutenues ou interrompues par la mise en œuvre d’un escalier massif ou filigrane. Les escaliers peuvent être des éléments seulement fonctionnels, nécessaires dans les aménagements intérieurs, ou bien devenir de véritables structures spatiales en trois dimensions même si, là aussi, il est nécessaire de veiller au respect des conditions réglementaires. La réglementation tout aussi bien technique qu’administrative concernant les escaliers est exhaustive. Cependant, en fonction des besoins de sécurité de l’utilisateur il est possible d’obtenir des dérogations de la part du maître d’ouvrage qui peuvent permettre au concep-

teur de mettre en œuvre des solutions spécifiques ne répondant plus à la réglementation administrative en vigueur. La jonction à des ouvrages voisins, au droit des supports ou des fixations latérales des limons aux murs, constitue une contrainte particulière pour la construction et la composition du point de vue de l’acoustique et de la statique. Des fonctions supplémentaires font des escaliers des ouvrages dont la complexité dépasse de beaucoup la simple liaison de deux niveaux. Deux appartements situés l’un au-dessus de l’autre, d’un ensemble de logements sur quatre niveaux à Dachau, sont reliés grâce aux escaliers, présentés dans les illustrations 3.10 et 3.11. La construction filigrane transperce la dalle en béton armé. Elle est mise en place dans le plan comme une sculpture indépendante et sert d’élément de définition spatiale et d’écran visuel vers les pièces d’habitation. Deux volées de l’escalier sont autoporteuses, les transferts de charge se font par des lames d’acier dans les contremarches, puis par une structure en acier cachée derrière les panneaux de bois. Les charges des paliers et de la troisième volée sont transférées par des poutres en forme de marche dans cette même structure en acier. C’est ainsi que l’escalier est dissocié du mur mitoyen, afin de limiter la diffusion des bruits dans l’appartement voisin. Le garde-corps, pratiquement invisible, est constitué d’une vitre de sécurité de 10 mm d’épaisseur insérée dans une rainure des marches. Les trois glaces de verre collées se rigidifient les unes avec les autres. L’effet de pliage en bois est éclairé par des projecteurs orientés vers le haut et vers le bas intégrés dans le sol et le plafond qui soulignent l’effet sculptural de l’escalier.

3.9

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Le mobilier

3.10

3.11

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La réalisation d’une mission d’aménagement peut être élargie et complétée par la mise en œuvre de systèmes de meubles, mais aussi par la conception et la réalisation de mobilier individualisé, adapté à une situation particulière. Elle a pour avantage de permettre la réalisation d’éléments individuels dans des matériaux et des textures choisis pour correspondre aux souhaits de l’utilisateur. Dans ce cas, le mobilier est totalement lié au parti d’aménagement intérieur: il peut alors remplir des fonctions de modulation de l’espace comme c’est le cas, nous le verrons plus loin, dans la galerie de bijoux munichoise. L’intégration d’autres fonctions techniques (éclairage, technologies domestiques ou d’information) est aussi possible. Du mobilier d’ébéniste classique en bois (massif, lamifié ou en panneaux porteurs bruts) jusqu’aux constructions en verre et acier, aux projets de maçonnerie de béton ou en matières synthétiques et aux produits de recyclage, les matériaux à notre disposition offrent de très nombreuses possibilités. En plus de cette grande diversité de matériaux et de leurs combinaisons, les traitements de surface assurent aussi un large éventail de variations. Les peintures classiques ou lasures sont tout autant envisageables que les traitements par sablage, ponçage, brossage, polissage, oxydation ou patinage pour ne citer que quelques possibilités. Si les surfaces restent brutes, les traces de l’usure (la patine) peuvent créer des effets intéressants. Dans le cas de matériaux naturels, des modifications dues au temps et à la lumière sont aussi possibles, les surfaces peuvent évoluer au cours du temps et modifier l’apparence d’un meuble. Le meuble de séparation de la galerie de bijoux contemporains de Munich, présenté page 80 ff., est un exemple de meuble «taillé» sur mesure qui répond aux contraintes les plus diverses en combinant différentes fonctions. Il divise la galerie en une zone de vente et une zone de fabrication tout en constituant un fond élégant pour la boutique. La partie orientée du côté de l’espace de vente, en acier inoxydable brossé, contient le cube d’un comptoir amovible sur des rails, la caisse et une vitrine. La face arrière se présente comme une paroi entièrement lisse en panneaux d’érable décolorés, divisée en casiers de différentes tailles regroupant les appareils de bureau de la galerie. Elle peut se transformer en un tour de main en une place de travail complète: il est possible de déplier un plateau de table, d’autres casiers permettent de ranger des classeurs et même un réfrigérateur et une machine à café ne font pas défaut. Les vitrines d’exposition superposées dans la boutique sont elles aussi équipées de clapets battants du côté du meuble de séparation (ill. 3.12, 3.13). Le traitement sur un même nu de tous les détails, les fermetures aimantées invisibles et la possibilité, grâce à elles, d’éviter poignées ou boutons participent à l’effet sculptural du meuble. Pour obtenir des traitements d’angle les plus précis possible, les tôles d’acier inoxydable ont été comprimées et collées sur un panneau porteur par une colle à double composant, à l’aide d’une presse à placage, puis découpées en onglet. Le deuxième point essentiel lors de la conception de meubles et d’aménagements intégrés, à côté du choix des matériaux, concerne la construction des éléments. La dimension des panneaux, les poids et les possibilités de montage en dépendent. De la même manière, les transports vers et dans les bâtiments tout comme les possibilités de mise en œuvre sur le chantier doivent être pris en compte. Les joints de

construction peuvent être réalisés, soit clairement et visiblement comme des joints creux ou, quand ils ne sont pas pensés comme des éléments participant à la composition, de façon plus ou moins invisible. Toutes les étapes du montage doivent être prévues dans le planning du chantier et coordonnées avec les autres lots. Dans le choix des matériaux, de la quincaillerie (assemblages fixes ou mobiles) et des surfaces, le concepteur doit tenir compte aussi, dès le départ, des fréquences d’utilisation, de la nature et du niveau de sollicitation, de la durabilité et de l’ampleur de l’entretien. La lumière

3.12

3.13

La lumière est un élément essentiel dans la composition des espaces intérieurs: l’éclairage influence l’expression des matériaux et de leurs surfaces, les espaces peuvent être éclairés, définis et articulés en zones, en différents secteurs dépendant des fonctions les plus différentes. L’expression des surfaces, par rapport au degré de réflexion et à la densité de la lumière, définit le caractère de l’espace. Dans ce contexte, la couleur de la lumière joue un rôle décisif pour le bien-être des personnes et pour l’expression des objets éclairés. La lumière naturelle est la plus importante dans une pièce, elle crée le lien avec l’extérieur, il faut dans ce cas éviter aussi les éblouissements. Il est possible de conduire la lumière naturelle dans la profondeur des pièces par les façades et les surfaces de fenêtres au moyen de systèmes de réflecteurs. Les aménagements de protection solaire et anti- éblouissement sont décisifs pour la composition au point de l’interface entre intérieur et extérieur: il est possible d’obtenir un lien clair entre intérieur et extérieur avec une conception active de la lumière. Le caractère extérieur d’une vitrine dépend par exemple du rapport entre l’éclairage intérieur et l’intensité de la lumière naturelle. C’est comme cela que l’éclairage bleu de la boutique de cosmétiques new-yorkaise présentée page 84 ff. devient mystérieux dans l’espace de la rue et invite les passants à rentrer dans la boutique. La lumière artificielle est conçue en apport ou en remplacement de la lumière naturelle en fonction du programme d’un espace. Avec un éclairage employé à bon escient il est possible de mettre en scène des éléments d’architecture, des objets d’exposition ou des marchandises avec les meilleurs effets (ill. 3.15, 3.16). Les cônes lumineux, les projections d’ombres, les différences de clarté et de couleur sont les éléments formels de la conception lumineuse. Dans la filiale de banque munichoise, présentée dans l’illustration 3.14, qui a le caractère d’un passage public, ce sont les bandes lumineuses intégrées dans le plafond qui participent à la mise en valeur des aménagements en leur conférant une distance par rapport à la place sur laquelle ils donnent. En plus de l’éclairage indirect, il est possible en fonction des besoins, de mettre en place des projecteurs grâce à un rail électrifié dissimulé. L’éclairage de base compatible avec les écrans d’ordinateur, de 500–750 Lux, est assuré par un double rang de projecteurs de plafond équipé de lampes compactes. Des simulations lumineuses ainsi que des calculs adaptés effectués par des spécialistes soutiennent la mise en œuvre de concepts d’éclairage et peuvent aider en amont à respecter les besoins lumineux nécessaires dans chaque secteur. La position de l’utilisateur ou du spectateur est le facteur décisif qui donne la position de la source 39

3.14

lumineuse dans la pièce. Pour cette raison, il est nécessaire d’éviter les éblouissements directs dus aux sources lumineuses et les éblouissements indirects dus aux réflexions ou aux effets de miroir. Par rapport à chaque situation spatiale spécifique il est possible de choisir parmi le très grand nombre de types d’éclairage disponibles – par exemple les éclairages directs ou indirects, les systèmes orientables et réfléchissants, les éclairages encastrés ou en applique. Différents types d’ampoules peuvent aussi, en conséquence, être mis en œuvre: les ampoules à incandescences courantes, les halogènes à haute et basse tension, les lampes compactes, des lampes de décharge et spéciales ainsi que les diodes électroluminescentes (LED). Complétées par l’important choix d’appareils d’éclairage du marché qui peuvent être utilisés, allant des éclairages extérieurs, de sol et plafond, aux lampes à poser ou lampadaires, systèmes de signalisation lumineuse, projecteurs ou appliques murales. La réalisation d’appareils d’éclairage spécifiques est aussi possible. Un aspect comme celui de la chaleur d’un appareil d’éclairage doit être pris en compte le plus tôt possible dans la conception. Il faut évacuer la chaleur autant pour ne pas détériorer le climat de la pièce que les objets éclairés. Pour les vitrines intégrées dans le meuble de séparation de la galerie de bijoux de la page 80 ff. on a, par exemple, employé des halogènes à réflecteur de lumière froide. Ils permettent d’obtenir le brillant lumineux et les réflexions souhaités pour mettre en valeur au mieux les bijoux présentés. Le même type d’éclairage a aussi été utilisé pour les vitrines en acier inoxydable posées librement dans l’espace de la galerie; il a fallu veiller tout particulièrement à l’évacuation d’air surchauffé. Eclairage des postes de travail Dans le cas des grandes différences d’éclairage entre les postes de travail et leur entourage, on observe très vite des signes de fatigue, dus à l’adaptation permanente de l’œil aux différents types de lumière, qui peuvent conduire à long terme à un affaiblissement de l’acuité visuelle. C’est pour cette raison que l’objectif devrait être de minimiser les différences de densité lumineuse. Dans le cas des postes de travail sur écran informatique, il est donc nécessaire de veiller à un éclairage sans éblouissement. Les postes de travail en milieu médical ou de laboratoire technique demandent une attention particulière. On y trouve très souvent des densités lumineuses très importantes dues aux lampes de bloc opératoire avec pour conséquence un éclairage des espaces environnants qui peut atteindre jusqu’à 1000 Lux. Afin de créer, malgré tout, pour le patient une atmosphère agréable, il est possible de travailler en complémentarité avec des éclairages spécifiques ponctuels. La technique architecturale Les lots techniques (chauffage, sanitaire, climatisation, technologies d’information, électronique) doivent être pris en compte dès le départ dans le processus du projet et de sa réalisation. La technique ne peut être intégrée dans le parti conceptuel des aménagements intérieurs qu’avec la collaboration très étroite des concepteurs spécialisés. C’est seulement par l’expertise commune des données standardisées que l’on peut, en partant des dimensions données, concevoir des solutions d’ensemble dans lesquelles la diversité des contraintes techniques est coordonnée (détection d’incendie

40

3.15 3.16

et d’effraction, signalétique, surveillance, contrôle des entrées, sécurité au vol, automatisation architecturale, techniques d’information, évacuation de la fumée et de la chaleur etc.). De la même manière, les mises en place des détecteurs nécessaires, des tableaux, des signaux, des caméras ou des panneaux d’information doivent être conçues et coordonnées. Il faut faire attention, dans le cas d’éléments électroniques encastrés, de veiller à l’extraction de la chaleur produite par leur fonctionnement. Les appareils intégrés (p.e. les moniteurs, projecteurs, écrans, lecteurs de cartes, displays) doivent pouvoir être facilement démontés et échangés par le service d’entretien sans avoir besoin de faire appel à un autre corps de métier. Trois îlots d’information ont été installés indépendamment dans la Bourse Bavaroise de Munich: une structure en bois et acier inoxydable définit la face avant et sertit un écran au plasma de 40 pouces alors que sur l’envers un tissage en acier inoxydable, suspendu à la structure, vient cacher les deux terminaux. C’est ainsi que les îlots deviennent de véritables séparations spatiales qui permettent aux clients de travailler sur l’ordinateur sans être dérangés. Chacun des îlots dispose, en plus de l’écran plat de devant qui indique les cours de la bourse, à l’arrière de deux écrans plats ordinateurs et claviers qui permettent d’avoir accès à Internet et offrent la possibilité d’effectuer des opérations bancaires en ligne. Les écrans arrières et les claviers en acier inoxydable sont insérés à fleur du capotage en acier inoxydable, l’ordinateur et la caméra vidéo sont enfermés dans le cube en bois inférieur. Afin d’obtenir des arêtes propres, tous les angles du cube sont traités en coupes d’onglet. La surface est constituée de placage de chêne avec une veinure calme. Les parties basses des terminaux sont équipées d’ouvertures d’entrée et de sortie d’air afin de pouvoir évacuer la chaleur produite par les appareils. Le traitement des détails liés à l’intégration d’appareils techniques est particulièrement nécessaire quand les solutions recherchées sont différentes de celles proposées dans la palette des offres standardisées. Dans le cas de transformations, il faut penser que très souvent les réseaux existants ne

peuvent être supprimés qu’après la mise en place d’un nouveau réseau et qu’ils doivent pouvoir encore être utilisés pendant toute la durée du chantier. C’est en partie pour cette raison que les données techniques, lors de la construction dans l’existant, constituent des contraintes particulières pour la gestion du projet et sa coordination. Les couleurs et les textures La perception quotidienne, la proximité physique et le contact avec les matériaux du quotidien à la maison ou au travail influencent le vécu de l’utilisateur. C’est pour cela que le choix des couleurs et des matériaux en regard des spécificités de leurs surfaces est un autre élément important de composition dans les aménagements intérieurs. Voir les matériaux et les objets, les toucher, les comparer et les prendre en compte est une façon de rentrer en relation avec l’environnement. C’est la raison pour laquelle les propriétés des matériaux doivent déterminer leurs possibilités d’utilisation et définir ainsi leur secteur de mise en œuvre. Aujourd’hui, de plus en plus de matériaux industriels jouent un rôle dans les aménagements intérieurs alors que jusque-là ils n’étaient pratiquement pas employés. Dominique Perrault utilise, dans la Bibliothèque Nationale à Paris, en habillage de mur ou de plafond (voir p. 128 ff.) des tissages en acier inoxydable, mis au point à l’origine pour l’industrie des filtres à air ou pour l’aérospatiale. Le caractère expressif de ce matériau qui génère la coloration des zones de circulation est consciemment mis en œuvre. Dans tous les aménagements intérieurs de la bibliothèque, les matériaux utilisés sont au centre du parti architectural: le bois, l’acier inoxydable et le béton armé définissent l’expression de l’espace. La qualité visuelle des matériaux peut être fortement modifiée par les différents traitements de surface. La neutralité de certain matériaux associés à une couleur monochrome peut perdre fortement de sa signification pour le caractère d’une pièce, les couleurs lumineuses laissent en 41

revanche les matériaux passer au premier plan (ill. 3.17). Les couleurs sont souvent utilisées pour leur caractère signalétique, elles peuvent aussi fonctionner détachées des matériaux, leurs significations psychologiques sont appréhendées de façons diverses dans la littérature spécialisée. Maître d’ouvrage et corporate identity

3.17

Le déroulement d’un projet et des travaux de conception d’aménagements intérieurs peuvent être très différents en fonction des maîtres d’ouvrage. Lors de collaborations avec une maîtrise d’ouvrage privée, les voies prises pour les décisions sont raccourcies et la consultation directe de tous les participants permet la mise en œuvre rapide du projet. Des prototypes de meubles spécifiques peuvent être réalisés à l’échelle 1:1 et des sociétés spécialisées compétentes mandatées directement. De cette manière, il est possible d’assurer une très bonne qualité des réalisations. En plus, un maître d’ouvrage privé peut prendre plus simplement des décisions quant aux dérogations par rapport aux réglementations administratives. En revanche, avec des maîtres d’ouvrage publics ou les services de construction de grandes sociétés, non seulement les voies décisionnelles sont plus longues, mais encore il existe le danger, dû aux appels d’offre publics, que le niveau de qualité souhaité ne soit pas obtenu si l’entreprise mandatée n’a pas assez d’expérience. Pour cette raison, il est important de pouvoir adapter le projet à cette contrainte. Alors que dans le cas de la maîtrise d’ouvrage publique c’est surtout la complexité de l’organisation et de la coordination du déroulement du projet qui demande de l’attention, un autre aspect vient s’ajouter lors de la collaboration avec des grandes sociétés ou multinationales: lors de la conception d’espaces intérieurs il est souvent nécessaire d’intégrer le «corporate design» ou la «corporate identity». Il s’agit alors d’utiliser des couleurs des matériaux et des calligraphies, des systèmes de vente ou de présentation ainsi que des programmes de mobilier imposés, ce qui peut, en l’occurrence, être décisif pour le projet. La conception d’une nouvelle image de marque constitue une étude particulière par une collaboration interdisciplinaire avec des graphistes ou des agences de communication qui élargit de façon décisive l’ampleur du projet d’aménagement intérieur. Les tendances changeantes et les ambitions renouvelées des maîtres d’ouvrage conduisent justement dans ce domaine à des définitions toujours nouvelles des problèmes pour le concepteur. Tendances actuelles Comme dans tous les secteurs de la création, on constate aussi pour les aménagements intérieurs une grande diversité dans les évolutions stylistiques parallèles. Et là justement, grâce au grand nombre et à la diversité des projets, aux durées relativement courtes de conception et de réalisation et aux contraintes constructives relativement simples des réaménagements, il est possible de réagir très vite aux nouvelles tendances de l’architecture. On ne trouve dans aucun autre secteur un nombre comparable de partis innovants qui permettent de réaliser, grâce à l’expérimentation de différentes écritures, des variations de mises en scène spatiales toujours nouvelles. Elles vont en ce moment du plus pur minimalisme des matériaux, où des formes simplifiées et des surfaces nues transforment presque l’espace intérieur en une œuvre d’art, jusqu’à la citation de fragments formels des années 70 et du

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Pop Art. À côté, on peut voir aussi des éléments formels des années 20, 50 et 60, c’est-à-dire tout le catalogue des aménagements intérieurs et du design des dernières décennies. C’est tout particulièrement dans les aménagements de boutiques que des partis dans «l’esprit du temps» sont souhaités par les maîtres d’ouvrage comme moyen favorisant la vente. C’est en partie pour cette raison que les aménagements de boutique, reflètent de manière assez prégnante les tendances les plus récentes des aménagements intérieurs (ill. 3.18). Mais les projets actuels d’aménagement ne se contentent pas de puiser leur inspiration dans le passé, les innovations comme celles par exemple des matières nouvelles ou du secteur du multimédia ont elles aussi une influence sur les projets. Les nouvelles technologies modifient le comportement des utilisateurs, à partir de là l’organisation spatiale et la structure doivent être à l’unisson. En plus, le goût de l’expérimentation qui augmente avec les nouveaux matériaux ouvre depuis quelques années des possibilités au niveau de la conception et des formes, dont la mise en œuvre peut conduire à des aménagements intérieurs aussi inhabituels qu’intéressants.

Illustrations: 3.1 Église Herz-Jesu, Munich, Allmann Sattler Wappner 2000 3.2 Cabinet dentaire, Wiesbaden, situation avant les transformations 3.3 Cabinet dentaire, Wiesbaden, Landau + Kindelbacher 1997 3.4 Cabinet d’orthodontie, Ramstein, Landau + Kindelbacher 1997 3.5 Boutique de mode, New York, Choi-Campagna Design 2000, coupe 3.6 Boutique de mode, New York, Choi-Campagna Design 2000 3.7 Plazza dans la Commerzbank, Francfort/Main, Alfredo Arribas 1997 3.8 Réhabilitation d’une ancienne halle industrielle, Munich, Thomas Herzog et José-Luis Moro 1997, réalisation du plafond 3.9 Association Bavarois d’artisanat d’arf Munich, Landau + Kindelbacher 2000 3.10 Transformation d’un ensemble de logements, Dachau, Landau + Kindelbacher 1996, Axonométrie 3.11 Transformation d’un ensemble de logements, Dachau, Landau + Kindelbacher 1996 3.12 Galerie de bijoux à Munich, Landau + Kindelbacher 1997, meuble de séparation central, voir aussi p. 80 ff. 3.13 Galerie de bijoux à Munich, Landau + Kindelbacher 1997, meuble de séparation central, voir aussi p. 80 ff. 3.14 HypoVereinsbank Marienplatz, Munich, Landau + Kindelbacher 2000 3.15 Waterloo Station, Londres, Nicholas Grimshaw & Partners 1993, Détail de l’éclairage du plafond 3.16 Waterloo Station, Londres, Nicholas Grimshaw & Partners 1993 3.17 Centre sportif, Davos, Gigon/Guyer 1996 3.18 Boutique Prada, New York, OMA/AMO 2001

3.18

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Les exemples

Espaces d‘habitation

Éducation

Page 46 Maison d‘habitation à Vila Nova Page 52 Combles aménagés à Vienne Page 56 Appartement à New York Page 62 Maison individuelle à Ito

Page 74 Jardin d‘enfants à Lustenau

Architecture sacrée Page 66 Chapelle à Valleacerón Page 70 Synagogue à Dresde

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Architecture commerciale Page 78 Boutique de mode à Munich Page 80 Galerie de bijoux à Munich Page 84 Institut de beauté à New York Page 88 Boutique de mode à Vienne Page 92 Boutique de mode à Londres Page 96 Supermarché à Wattens

Restauration

Culture et communication

Transports

Page 100 Restaurant/point de vente de plats à emporter à Tokyo Page 106 Brasserie à New York Page 112 Bar à Heidelberg

Page 124 Bibliothèque royale à Copenhague Page 128 Bibliothèque nationale à Paris Page 138 Tate Modern à Londres Page 148 Centre de congrès à Barcelone Page 154 Salle de concert à León

Page 158 Metropolitan Express, Hambourg – Cologne Page 164 Station de métro «Am Moosfeld» à Munich Page 166 Station de métro «Westfriedhof» à Munich

Bureaux et lieux de travail Page 116 Bureau bar à Tokyo Page 118 Agence d‘architecture à Berlin Page 120 Agence de communication à Munich

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Maison d’habitation à Vila Nova de Famalicão Architecte: Alvaro Siza Vieira, Porto

Le projet consistait, en plus de la nouvelle construction de la villa, posée sur les fondations d’un bâtiment précédent non achevé, en la réhabilitation d’une petite maison ainsi que dans le traitement paysager de la propriété. Les jeux du paysage, avec ses plans imbriqués et la diversité de ses liens visuels, se prolongent dans l’organisation spatiale de la maison. Le grand terrain de 20 000 m2, sur le versant sud du Monte St. Catarina au nord de la ville industrielle de Famalicão, est terrassé par des murets en pierre; les arbres anciens sur le site, des chênes et des pins, retrouvent un écho dans les.intérieurs sous la forme de nombreux aménagements en chêne. L’entrée de la villa est discrète, dans l’aile à toiture plate des services, aussitôt après l’entrée l’espace s’ouvre dans l’intérieur presque directement dans un foyer sur deux niveaux très éclairé. La rampe qui y prend naissance mène à une suite d’espaces fluides comprenant un espace de repas, un salon et une salle de séjour avec des vues simples ou traversantes sur le paysage alentour. Les aménagements se cristallisent dans l’expression du bois et des quelques meubles, les surfaces de mur enduites en blanc passent au second plan. Dans l’espace de séjour ouvert qui s’organise autour de la cheminée, c’est la générosité de l’organisation du plan qui définit le caractère de la pièce. Le regard du visiteur est attiré en douceur vers le haut, où des lanterneaux permettent à la lumière de caresser toute la hauteur des murs blancs jusqu’au rez-de-jardin. Les sols, dans cette pièce, sont entièrement en chêne et prolongés optiquement dans les lambris et dans les meubles intégrés, réalisés dans le même bois. Les sols et les murs de la cuisine et des salles de bains sont habillés de marbre sable et contrastent avec les menuiseries de fenêtre et les meubles en bois. Coupe Plans Échelle 1:400 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13

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entrée garage vestibule buanderie office sanitaires/vestiaire cuisine salle à manger salle de séjour chambre terrasse vide lanterneau

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Coupe détail Échelle 1:50

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1 enduit isolant 70 mm béton armé 150 mm isolant interne 40 mm maçonnerie 115 mm enduit 15 mm 2 linteau chêne 35 mm

3 tablette chêne 30 mm 4 banc chêne 35 mm 5 sol de la galerie: plancher chêne 25 mm

sous-couche 40 mm chape 80 mm couche de séparation béton armé 250 mm enduit 15 mm 6 enduit sur les deux faces 15 mm maçonnerie 115 mm

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Coupes horizontales Échelle 1:50

2 marbre Lioz 25 mm maçonnerie 115 mm enduit 15 mm 3 ébrasement chêne 35 mm 4 enduit 15 mm maçonnerie 200 mm 5 marbre Lioz 25 mm maçonnerie 115 mm

1 enduit isolant 70 mm béton armé 150 mm isolant interne 40 mm maçonnerie 115 mm enduit 15 mm

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Appartement dans des combles à Vienne Architectes: Hubmann & Vass, Vienne

Les combles aménagés agrandissent une maison d’habitation de deux étages. La surface habitable de 230 m2 est divisée en un secteur plutôt privatif et une partie commune par un étroit couloir. Les volumes rapportés, en contreplaqué, sont conçus comme des meubles et constituent les éléments qui définissent les espaces. La structure portante de la charpente est située dans le plan au droit du faîtage et intégrée dans les aménagements en bois afin de ne pas être visible dans les espaces de séjour. Elle reste lisible dans les divisions des fenêtres qui s’étirent sur toute la longueur du logement sous forme de lanterneaux ou de vitrages latéraux. Deux des meubles containers installés dans l’appartement sont orientés du côté de la grande fenêtre en longueur de 24 m de long. Ils abritent la cuisine et la salle de bains tout en organisant en même temps la grande zone de séjour. Ils peuvent être transformés en boîtes fermées par des portes coulissantes. Les containers sont, comme tous les aménagements et les nombreuses portes coulissantes, habillés de contreplaqué, avec une triple couche de verni, le sol de tout l’étage, à l’exception de la salle de bains, est un parquet de chêne. Les carrelages mosaïque gris, qui recouvrent les plans de travail et les zones humides dans les deux containers, contrastent avec les éléments de mur lisses en béton brut. Grâce à la mise en ∞uvre d’une structure porteuse en béton armé avec des pannes continues filantes en acier, il a été possible de vitrer entièrement le faîtage jusqu’aux cheminées existantes. La grande fenêtre en longueur et les grandes ouvertures sur la terrasse enveloppent tout l’espace intérieur de lumière naturelle. La réduction à quelques matériaux et la retenue des couleurs participent à créer un continuum spatial en perpétuel mouvement grâce aux nombreuses portes coulissantes.

Axonométrie Meubles en bois définissant les espaces Coupe • Plan Échelle 1:250 1 2 3 4 5

entrée couloir cuisine salle de bains W-C

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séjour bureau repas chambre terrasse

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Coupe • Plan salle de bains

Échelle 1:20

1 tuiles sur lattes 30 + 50 mm papier de toiture volige 24 mm ventilée isolant thermique 180 mm pare-vapeur lattes 20 mm panneau de plâtre 2≈ 12,5 mm 2 vitrage isolant 5 + 12 + 5 mm 3 banc contreplaqué 38 mm sur un convecteur 4 porte coulissante contreplaqué verni 5 parquet chêne 22 mm sur chape 6 carrelage mosaïque sur chape 7 contreplaqué verni 22 mm 8 éclairage intégré 9 vitrage de sécurité trempé 8 mm

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Appartement à New York Architectes: Maya Lin avec David Hotson, New York

L’appartement, situé en plein centre de New York, peut loger 4 personnes. Les deux niveaux du duplex sont décalés chacun d’un demi-niveau par rapport au niveau de la rue, le grand salon-séjour-salle-à-manger est situé en contrebas du niveau d’entrée. Son atmosphère claire et accueillante prouve que l’un des aspects essentiels du projet, tirer le meilleur parti de la lumière naturelle plutôt faible, est particulièrement réussi. La pièce est organisée autour des jeux graphiques des pans de mur et des accents lumineux. Tous les aménagements ainsi que les interventions statiques et constructives nécessaires sont réduits au minimum afin de renforcer cette ambiance. De la même manière, l’escalier qui sépare la cuisine et le séjour est réalisé le plus simplement possible pour répondre au même objectif. Il joue cependant, en tant que premier élément constitutif de l’espace, un rôle essentiel. Le palier intermédiaire qui dessert l’appartement, le palier supérieur et les deux volées sont portés par une tôle d’acier renforcée par des nervures plates en acier soudées en surface et insérées dans le bois. Le mur pris entre les volées – en érable côté séjour et acier côté cuisine – se développe sans contrainte. Le palier de départ de l’escalier est, lui aussi, dissocié du mur de verre de deux niveaux traité à l’acide et éclairé par l’arrière. Ce mur fait une hauteur d’étage et relie optiquement les deux niveaux de l’appartement. L’ architecte a mis au point, pour la plus grande des deux chambres, des éléments de placard et de porte sur pivot qui permettent de diviser la pièce en deux. C’est ainsi que l’on obtient une composition originale qui laisse transpercer la lumière naturelle entre des éléments dissociés les uns des autres. L’indépendance constructive des éléments individuels, mais aussi les différentes qualités des matériaux mis en ∞uvre sont ainsi particulièrement bien mises en valeur.

Coupe • Plans Échelle 1:250

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b Plan Échelle 1:100 Coupe Échelle 1:10 1 2 3 4 5

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marche pleine érable c profil acier ¡ 38/25 mm panneau isolant acoustique 6 mm tôle acier 10 mm palier: érable assemblé à rainures et languettes 20 mm contreplaqué 20 mm structure en profils de bois paroi: tôle acier 10 mm avec profils soudés ¡ 10/38 mm panneau érable 6 mm main-courante plat acier ¡ 10/25 mm constitution du mur: panneau contreplaqué plaqué érable 20 mm panneau contreplaqué 20 mm montants en profilés métalliques panneau de plâtre 20 mm constitution du sol: érable assemblé à rainures et languettes 20 mm panneau contreplaqué 20 mm structure en profils de bois

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Coupes 1 2 3 4 5

Échelle 1:10

6 porte acier T 30 plaquée érable 7 cloison: tôle acier 10 mm avec profils soudés 10/38 mm panneau érable 6 mm 8 panneau de plâtre 20 mm sur panneau contreplaqué 20 mm 9 allège: tôle acier 10 mm panneau intermédiaire contreplaqué avec placage érable 20 mm

marche pleine érable profil acier 38/25 mm panneau isolant acoustique 6 mm tôle acier soudée 10 mm palier et galerie: érable assemblé à rainures et languettes 20 mm panneau contreplaqué 20 mm structure porteuse en lattes de bois

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Maison individuelle à Ito Architectes: Motoyoshi Itagaki & Hiromi Sugimoto, Tokyo

La vue sur le petit jardin de bambou qui s’offre à partir des deux grandes pièces de séjour, traitées dans la tradition, une fois les cloisons coulissantes ouvertes, apporte un sentiment de calme et de protection en plein cœur d’un quartier très dense. La maison – conçue comme un lieu pour se retirer les mois d’hiver – même en ayant une emprise réduite au sol, s’étire sur trois niveaux en hauteur et est aménagée dans le style de la maison japonaise. Le sous-sol en béton armé est en même temps un mur de soutènement du terrain en pente et les deux étages supérieurs qui abritent les pièces d’habitation sont en bois. Au rez-de-chaussée on trouve aussi, à côté des deux pièces de séjour, une petite pièce pour la cérémonie du thé. Des parois coulissantes légères «yuki-mishoji» ont été choisies pour diviser l’espace plutôt que des cloisons rigides. Même en position fermée, elles suggèrent la continuité spatiale et rendent sensible le sentiment de l’espace. Le jardin miniature participe à la définition de l’espace intérieur et constitue une image paysagère sur laquelle peut s’appuyer la méditation des maîtres de maison à la recherche de calme. La fenêtre, présentée en détail, est constituée de plusieurs éléments coulissants: un volet en bois de protection contre le vent et la pluie, une moustiquaire, un élément vitré et une cloison intérieure en papier qui module la lumière. La construction montre l’idée du plan fluide qui relie intérieur et extérieur, il n’y a pas de véritable fermeture ou ouverture mais plutôt différentes possibilités de modulation de l’extérieur dans l’intérieur – la sensibilité japonaise de la compréhension de l’espace s’exprime dans le système des éléments coulissants.

a

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B A Plan du rez-de-chaussée Échelle 1:250

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Les espaces de séjour en style japonais traditionnel sont définis par leur composition claire et par les correspondances spatiales qui font participer aussi le jardin. Les éléments coulissants peuvent, en cas de besoin, séparer les différentes pièces pour offrir des zones de repli privatives. Les tailles des pièces sont rigoureusement définies par le format des tatamis.

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Coupe Échelle 1:50 A Détail de fenêtre B Détail de la paroi coulissante Coupes verticale et horizontale Échelle 1:10

Eléments coulissants: 1 cadre en bois avec remplissage en contreplaqué 2 moustiquaire 3 verre 4 papier

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5 couvertine tôle de cuivre 6 insert en bois dur 7 matelas tatami 8 renfoncement mural pour les volets coulissants en bois 9 poteau bois 110/110 mm

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Chapelle à Valleacerón Architectes: Sancho Madridejos, Madrid

Le ciel mouvementé, avec ses nuages sombres, et le paysage aride et rocheux constituent le cadre parfait pour un lieu de prière dans La Mancha, en Castille, la région espagnole où Don Quichotte combattait autrefois les moulins à vent. La chapelle, construite en béton à l’extérieur comme à l’intérieur, posée sur une petite hauteur, apparaît comme un rocher éclaté, la rugosité des surfaces des matériaux correspond à l’aridité des environs. De par sa position surélevée, le bâtiment devient une sorte de balise dans le paysage. Son volume sculptural est né à partir d’études de décomposition du cube. C’est un volume en tension qui est obtenu par les basculements et les rabattements des plans de murs du volume dans lequel le visiteur peut pénétrer par une étroite fente du côté ouest. À l’intérieur, les surfaces de mur, décalées les unes par rapport aux autres, créent des impressions d’espace très différentes. La lumière rentre à l’intérieur par les interstices créés par les décalages entre les murs. Bien qu’il ne soit question en plan que d’une pièce, ses proportions se transforment au gré des points de vue et des sources lumineuses. Le visiteur a l’impression de se mouvoir dans une suite d’espaces – fermés, denses, ouverts ou fragmentés – complétée par des vues ponctuelles sur les environs. Les liens entre intérieur et extérieur sont définis par les différentes impressions spatiales. Ici, aucun meuble rajouté ne vient déranger, pas de lumière artificielle, l’espace parle pour lui seul. Seule une croix très simple indique la fonction des lieux. Les vitrages posés dans une feuillure perpétuent le principe du pliage et sont maintenus par un profilé en acier. La porte d’entrée est découpée dans une des parois vitrées dans laquelle elle s’insert comme un bloc. Là aussi, le principe du pliage est poussé jusqu’à son extrême conséquence.

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Plan Coupes Échelle 1:250

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Coupe Échelle 1:20 1 étanchéité plastique 2 béton armé 200 mm 3 tôle acier galvanisé peinte couleur béton 4 verre feuilleté 2≈ 8 mm 5 poutre acier ÅPE 200 6 porte d’entrée cadre plat acier ¡ 30 mm porte tôle acier creuse 2≈ 2,5 mm pliée plusieurs fois 7 sol béton armé poli menuiseries de fenêtre, poutres acier et porte oxydées sur place, vernissage mat

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Synagogue à Dresde Architectes: Wandel Hoefer Lorch + Hirsch, Sarrebruck

Le terrain sur lequel l’ancienne synagogue se dressait autrefois est situé à l’extrémité des Terrasses Brühl, tout proche du Zwinger de Dresde. Deux volumes organisent le terrain en longueur: entre la maison de la communauté et la synagogue, on trouve une cour avec un bosquet de platanes et un morceau de verre brut, enfoncé dans le sable, qui reproduit le plan de l’ancienne synagogue. Derrière, c’est le cube opaque de la synagogue qui s’élève en se tournant vers le haut comme un pas de vis afin de pouvoir donner au bâtiment son orientation traditionnelle vers l’Est. Une synagogue est à la fois temple et arche d’alliance (le lieu où l’on abrite les rouleaux de la Torah). Les architectes ont interprété dans l’espace intérieur cette caractéristique traditionnelle en créant une opposition entre la maçonnerie massive et le tombé souple d’un tissage en fils métalliques vernis. Le baldaquin translucide scintillant d’or est suspendu au plafond de béton et définit, au centre, le sanctuaire proprement dit. Une lampe à la chaude lumière orange éclaire le lutrin central et son orientation vers l’Est. D’autres éclairages suspendus au plafond ainsi que des projecteurs latéraux, intégrés dans les murs, complètent la lumière du jour dispensée par les lanterneaux. Ils éclairent le parcours qui s’effectue autour du sanctuaire au cours duquel le visiteur peut retrouver l’orientation vers l’Est et prendre conscience des changements de la géométrie. Les fils métalliques de l’arche reflètent la lumière et confèrent au lieu de la prière et au parcours un nimbe à la fois irréel et accueillant. Les aménagements: la tribune à l’ouest, les bancs, l’Alemor (lutrin) et le tabernacle à l’est sont réalisés en chêne teinté brun. Leur couleur contraste avec le caractère léger et scintillant du tissage métallique. Les aménagements simples et sans fioritures, sans accessoires superflus s’affirment volontairement sans prétention. Les formes claires et la grande qualité des réalisations donnent à l’espace intérieur son atmosphère à la fois recueillie et retenue.

Coupe • Plan Échelle 1:1250

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Coupe Échelle 1:20

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1 panneau MDF plaqué chêne 18 mm 2 panneau acoustique MDF plaqué chêne 18 mm perforation de 2 mm de diamètre sur une trame de 16 mm 3 contreplaqué 24 mm 4 support contreplaqué 2≈ 40 mm vissé contre 5 profil acier ÅPBI 140 6 rideau 7 profil acier ÅPBI 100 8 éclairage 9 panneau MDF tendu de velours 18 mm 10 porte du tabernacle placage multicouche chêne avec rainurage fraisé et doré panneau MDF 12 mm âme alvéolée 18 mm panneau MDF 12 mm placage multicouche chêne avec rainurage fraisé et doré 11 pièce en MDF tendue de velours 12 rouleaux de la Torah 13 bandes MDF tendues de velours 33 mm 14 parquet chêne massif 22 mm sur dalle sulfate de chaux 36 mm 15 entrée d’air 16 double plancher étanche à l’air 17 marche chêne massif 22 mm sur panneau triplis 22 mm

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Jardin d’enfants à Lustenau Architectes: Dietrich et Untertrifaller, Bregenz

Les contraintes des programmes de jardins d’enfants sont des plus diverses. En règle générale, des salles flexibles accueillant les différents groupes, en plus des salles destinées aux exercices physiques ou aux travaux manuels, constituent un standard avec une architecture qui doit, en même temps, être adaptée au développement des enfants. Les espaces intérieurs du jardin d’enfants de Lustenau offrent assez d’espace pour s’épanouir dans des atmosphères claires et accueillantes, obtenues par les couleurs chaudes des surfaces. Le jardin d’enfants est constitué de deux parties: un bâtiment de tête avec un sous-sol qui abrite les espaces de service et une aile à rez-de-jardin accueillant les salles des différents groupes. Celles-ci sont construites en éléments préfabriqués creux, en bois, et s’ouvrent vers le sud. Leur volume se définit, de l’intérieur, par ses différents traitements. Les pièces individuelles pour chaque groupe sont organisées en une partie arrière avec une mezzanine et une partie avant avec une double hauteur sous plafond d’environ 4,20m. Les éclairages zénithaux assurent un éclairage homogène. Seul l’espace sous la mezzanine est plus sombre pour permettre aux enfants qui le souhaitent de se retirer sans perdre le contact visuel avec le reste du groupe. La partie avant de la pièce se prête en revanche au jeu ou à des activités à plusieurs et peut s’étendre en été vers l’extérieur. Les meubles, les murs et les plafonds sont tous dans le même ton de bois chaud, obtenu soit par un placage de bouleau ou par les habillages en contreplaqué qui définissent de façon systématique tous les aménagements intérieurs. Le garde-corps en verre de la mezzanine permet aux enfants d’avoir la vue libérée sur l’extérieur et le jardin, lieu de rassemblement pour les jeux en commun des enfants des différents groupes.

Coupes Plan Échelle 1:400 aa

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entrée vestiaires salle de groupe mezzanine dortoir cuisine salle commune bureau

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Coupe horizontale Coupe verticale sur un placard Coupe verticale sur un lavabo Échelle 1:20

1 panneau aggloméré habillé de mélamine 19 mm chants massifs en bouleau panneau de plâtre 2≈ 12,5 mm montant métallique avec laine minérale 120 mm panneau de plâtre 2≈ 12,5 mm 2 panneau aggloméré plaqué bouleau 19 mm chant contreplaqué 3 panneau aggloméré plaqué bouleau 40 mm

chants massifs en bouleau 4 contreplaqué bouleau 16 mm 5 traverse du socle panneau latté 22 mm avec passage de câble électrique 6 plinthe panneau aggloméré habillé de mélamine 19 mm avec ouverture de ventilation 7 panneau aggloméré 36 mm habillé de mélamine chants massifs en bouleau Coupe détail Échelle 1:5

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Boutique de mode à Munich Architectes: Petzinka Pink Architekten, Düsseldorf

Cette boutique fait partie d’une série que les architectes ont conçue dans le même esprit: des volumes clairs et simples qui constituent un cadre plutôt sobre en correspondance avec les vêtements vendus. Les meubles, pour la plupart transparents, se prêtent aussi bien à la présentation qu’à la vente ou au conseil. Dans cette boutique sur deux niveaux au cœur de Munich, avec sa structure existante complétée par les aménagements, les grandes vitrines permettent au regard, de la rue, de rentrer à l’intérieur. La limitation à quelques matériaux et formes claires souligne le caractère des meubles: du verre, de l’acier chromé, du frêne et du wengé. Les surfaces vitrées mattes contrastent avec la couleur chaude des bois et des revêtements de sols clairs (des dalles de pierre artificielle polies au rez-de-chaussée et du sisal au premier étage). Le grand comptoir du rez-de-chaussée est entièrement habillé de dalles de verre, dépoli du côté de l’espace de vente, ce qui permet que tous les éléments fonctionnels intégrés restent invisibles pour les clients. Le meuble correspond au garde-corps de l’escalier, montant à l’étage, situé derrière. Le système d’étagères est assemblé à partir de tubes en acier et peut être complété à volonté par des portants; les tablettes en verre sont maintenues entre les cadres en acier inoxydable ou directement fixées aux murs par l’intermédiaire de rails. Les vitrines et tables de présentation sont en verre clair et panneaux lattés plaqués. Des miroirs toute hauteur, posés aux murs, jouent avec les mouvements dans l’espace – ce ne sont pas seulement les vêtements qui sont en représentation mais aussi les clients.

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a A Vitrine coupe longitudinale Échelle 1:5 B Vitrine coupe transversale Échelle 1:5 C Caisse coupe transversale Échelle 1:5 plateau verre clair 10 mm profil acier inoxydable fi 50/50/2 mm tôle de laiton chromée mat 2 mm panneau contreplaqué 30 mm tube acier inoxydable | 30/30 mm tube lumineux verre de sécurité trempé extérieur dépoli 10 mm fente pour les bons de caisse tablette pour l’imprimante de caisse, coulissante 2≈ panneau de particules peint panneau contreplaqué, face extérieure plaquée de wengé 12 passage de câble 13 profil aluminium ∑ 15/15/2 mm 14 profil acier inoxydable ∑ 50/50/5 mm

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Galerie de bijoux à Munich Architectes: Landau + Kindelbacher, Munich

La petite boutique qui a été transformée en une galerie de bijoux avec son atelier attenant est située en plein centreville munichois. Le visiteur peut jeter un coup d’œil à partir de la rue dans la boutique meublée avec retenue. La disposition des pièces a été imposée par l’existant, le mur entre l’atelier et la boutique a cependant été largement démoli et remplacé par des éléments d’aménagement. L’écriture architecturale devait correspondre à la grande qualité des bijoux et permettre d’attirer le regard sur les objets mis en vente. L’espace de la boutique est conçu comme une enveloppe neutre pour les meubles intégrés. Les murs et les sols restitués dans leur état de gros œuvre sont demeurés nus: la chape existante en asphalte coulé est rendue étanche par un revêtement gris, le mur du fond du magasin enduit en gris. La réduction des traitements de surface souligne le caractère précieux des aménagements. Dans la première vitrine, intégrée dans la devanture – le format en longueur sera aussi le thème formel pour les autres vitrines – les bijoux peuvent être admirés à hauteur des yeux. Grâce au fond de la vitrine, traité en verre transparent, le regard est attiré vers le fond du magasin, effet encore renforcé par le même traitement coloré au sol et au mur du fond. Un volume en bois plaqué d’érable, fixé sur tige en acier inoxydable, constitue un autre élément d’exposition. Ses 16 tiroirs peuvent être ouverts à volonté, mais le contenu de chacun est protégé par un vitrage qui permet d’éviter la préhension directe des bijoux. Le bloc peut pivoter à 90° en permettant de créer différentes situations spatiales. Sur le mur situé à droite de la porte d’entrée, trois vitrines en acier inoxydable sont superposées et en porte-à-faux. Elles sont fermées sur leur face arrière par une porte en verre coulissante qui fait la hauteur de la pièce. Mais l’élément le plus important est le meuble de séparation central avec son comptoir mobile posé sur rail – la partie avant est habillée de tôle en acier inoxydable brossé, l’arrière se présente sous forme de panneaux lisses plaqués d’érable décoloré et cache des rangements pour l’atelier. La face avant du meuble en trois parties est incisée par une surface de présentation en longueur et continue éclairée de spots. Pour obtenir une sous-face calme, les projecteurs halogènes de 50 Watt sont encastrés dans des réservations parallèles, les éléments lumineux ne sont ainsi pas visibles directement. Le rail guide de la porte en verre coulissante est lui aussi intégré de façon invisible dans cette rainure lumineuse. Les aménagements très soignés, réalisés par des artisans, sont devenus la carte de visite de la galerie. 80

Coupe • Plan

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Échelle 1:200

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espace d’exposition atelier bloc de tiroirs pivotant trois vitrines en acier inoxydable paroi coulissante en verre toute hauteur pour fermer 4 6 meuble de séparation avec vitrines, accueille sur la face arrière un bureau 7 comptoir mobile 8 miroir sur un panneau battant

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Vitrine en trois éléments Élévations • Vue de dessus Échelle 1:50 Détails échelle 1:5 1 2 3 4

porte coulissante en verre de sécurité trempé 10 mm tube | 20/20/2 mm tôle 1,5 mm brossée matte lampe halogène 20 W, intégrée à fleur du panneau 5 verre de sécurité trempé 5 mm, profil bois collé 6 profil acier{ 80/80/8 mm avec platine de tête soudée ancrée dans la dalle béton (maçonnerie latérale poreuse) 7 platine acier 10 mm peinte 8 vis inbus à fleur toutes les pièces métalliques sauf 6 sont en acier inoxydable Élément de tiroir Élévations • Vue de dessus Détails échelle 1:5

Échelle 1:50

9 tube poli mat Ø 70/8 mm 10 face arrière tôle 5 mm 11 panneau latté 19 mm, placage en érable décoloré 12 verre 4 mm verrouillage pour la fixation du verre dans le côté du tiroir 13 lame collée sur le verre 14 profil guide pour le verre 19/19 mm 15 poignée métal 1 mm 16 tube Ø 54/8 mm soudé avec 9 17 goujon laiton Ø 38 mm, fixé sur le sol par une platine 18 vis de fixation toutes les pièces métalliques sont en acier inoxydable

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Boutique de cosmétiques à New York Architectes: Architecture Research Office, New York

Les salons de soin et la boutique de la société de cosmétiques Shiseido se trouvent dans le meilleur quartier, en plein centreville de New York (535 Madison Avenue). Le jeune groupe d’architectes new-yorkais ARO a conçu la boutique, qui sert pour la présentation et la vente de la ligne de produits Qiora, comme un paysage de voiles translucides entièrement bleu. Tous les angles de l’espace sont dissimulés derrière des pans de tissus transparents. L’organisation des jeux entre les matériaux, les formes et les éclairages crée une atmosphère calme, presque irréelle, visible depuis la rue par les grandes vitrines et donnant envie de rentrer dans la boutique. Les aménagements sont conçus pour la nouvelle série de produits, les courbes des pans de tissus suspendus au plafond reprennent les formes extravagantes des bouteilles et des flacons et soulignent l’image de marque. Les formes élancées trouvent leur adéquation dans les proportions de la boutique qui a été spécialement choisie pour l’étroitesse de son plan et son importante hauteur sous plafond. Les produits sont présentés avec une élégante retenue sur des petites tables ou arrangés dans des vitrines en verre fixées aux murs, derrière des rideaux translucides. Pour conserver le caractère fluide et léger de l’espace intérieur, la zone de service est organisée le long du mur sud. Dans la partie arrière, on trouve des cabines individuelles, isolées par des cloisons cintrées tendues d’étoffe et dissimulées derrière des pans de tissus suspendus au plafond. La structure sur laquelle sont fixés des panneaux de plâtre, à leur tour habillés de tissus, est en profils d’acier. Les éclairages font aussi référence à la nouvelle gamme de produits. C’est ainsi que toutes les sources lumineuses sont dissimulées, l’éclairage indirect souligne «l’éclat qui vient de l’intérieur» qui pourrait résumer la nouvelle ligne de produits.

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vente conseils traitements salon toilettes hommes 6 toilettes dames 7 vestiaires dames

Plan Échelle 1:250

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A Espace conseil Vue de dessus • Élévation • Coupe B Cabine de soins Coupe horizontale Échelle 1:20

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tube d’éclairage rideau organdi profil acier inoxydable | 25/38/3 mm habillage du mur panneau de plâtre chauffe-serviette miroir escamotable plateau de table acrylique 25 mm contreplaqué revêtu de plastique 25 mm revêtement de sol résine époxy blanche brillante remontant sur le mur de 102 mm contreplaqué 6 mm chape béton existante porte forme creuse en bois tenture de mur textile panneau de plâtre 6 mm peint en blanc profil acier galvanisé acrylique 6 mm lavabo tube d’éclairage abat-jour acier inoxydable

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Boutique de mode à Vienne Architectes: propeller z, Vienne

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Plan niveau supérieur Plan niveau inférieur Échelle 1:400 1 espace de vente 2 couloir avec des étagères et des cabines d’essayage 3 écran de projection

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La symbiose entre mode et architecture est une caractéristique des boutiques Gil – ici, dans le contexte incongru d’une rue très commerçante viennoise. Le parti est strictement réduit au minimum, rien de trop ou de superflu, mais c’est justement ainsi que les marchandises proposées sont le mieux mises en valeur. Un petit bar, une sono ambitieuse et un écran de projection central accueillant des expérimentations visuelles, créent une atmosphère agréable propre à gagner la clientèle. L’ancienne façade a pu être démontée, jusqu’à ses éléments porteurs essentiels pour la statique, au cours d’un chantier d’une rapidité étonnante, seulement deux mois. Dans la partie sur deux niveaux, c’est un tube cintré qui reprend toutes les charges du bâtiment situé au-dessus, tout en mettant l’accent sur l’entrée. La situation plutôt défavorable de la petite surface à rez-de-chaussée et de la zone de vente principale au premier niveau est plutôt bien résolue: un élément en verre, apposé devant la zone sur deux niveaux, reprend le vitrage tramé de points du niveau haut en rendant lisible de l’extérieur la continuité spatiale. À l’intérieur, le lien vertical est obtenu par l’ouverture du plancher. Les surfaces de vente de l’étage sont conçues de façon unitaire: un linoléum clair s’étire – arrondi aux angles – du sol sur les murs, puis au plafond. Des cabines d’essayage et des rayonnages sont intégrés dans un couloir de desserte étroit. Le reste des meubles, réduit à l’essentiel – des surfaces de présentation et de rangement et sièges – dans un matériau blanc traité à la peinture pulvérisée a aussi été spécialement conçu par les architectes pour ce magasin Gil. Le parti des couleurs est très marquant, c’est une combinaison de jaune-vert intense et de tonalités grises et blanches.

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Habillage du mur et étagère Coupe horizontale • Coupes verticales Échelle 1:20

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1 encastrement des éclairages aluminium anodisé nature 1,5 mm 2 projecteur 4≈ 50 W 3 fentes de ventilation l = 1800 mm 4 tube d’éclairage 2≈ 58 W 5 linoléum gris clair 2,5 mm 6 panneau MDF 16 mm 7 portant Ø 35 mm et console acier inoxydable 8 structure en nervures de bois 60/60 mm et pièces de serrage en MDF 9 panneau MDF 9,5 mm, avec nervures fraisées sur l’envers 10 panneau Plexiglas 11 tube d’éclairage 58 W 12 container en plastique renforcé de fibre de verre 13 panneau MDF peint 22 mm 14 tube d’éclairage miniature 13 W 15 panneau MDF 19 mm

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Boutique de mode à Londres Architectes: Future Systems, Londres

La haute couture comme source d’inspiration de l’architecture – voilà le thème choisi par les architectes lorsque la société italienne Marni leur confia la conception d’un nouveau concept pour les boutiques de la marque. Le projet consiste autant dans la conception de boutiques individuelles que dans celle d’ espaces de vente de la marque au cœur de grands magasins. Ce sont les vêtements eux-mêmes, leurs textures, leurs couleurs et leurs compositions qui ont inspiré la conception de l’espace. L’idée fondamentale du projet a été de créer un paysage intérieur dans lequel les robes, les chaussures et les accessoires constituent l’essentiel de la composition d’ensemble. Dans la boutique londonienne présentée ici, les sols, murs et plafonds sont plongés dans un bleu profond, la couleur pouvant toujours être adaptée aux nouvelles collections ou aux changements de saisons. Par la coloration unitaire de toutes les surfaces, les contours de l’espace semblent se dissoudre. Les vêtements sont présentés au milieu de cette «mer» sur une île blanche de forme organique qui «nage» 75 cm au-dessus du niveau du sol. La forme de l’île blanche est reprise au plafond par des tôles en acier inoxydable polies: toute la boutique s’y reflète et l’on perd le sentiment d’être dans un espace quadrangulaire. Les vêtements et les accessoires décorent des cintres en acrylique, suspendus à de longs bras courbés en acier inoxydable. Une autre barre surplombe de façon dynamique le bord de l’île pour s’achever en un comptoir de vente et de présentation et dessiner une sinusoïdale s’étirant de façon continue dans tout l’espace. La caisse se cache sous le métal poli. De la rue, les vêtements ont l’air de tirer sur leurs cintres et leurs barres de soutien, l’espace, à la fois fluide et organique, se met visiblement en mouvement.

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tube acier inoxydable Ø 45 mm tube acier inoxydable Ø 35 mm cintre acrylique platine acier inoxydable 15 mm constitution du sol: carrelage cristallin en verre blanc 17 mm couche de répartition 8 mm panneau contreplaqué 25 mm plinthe MDF 20 mm tôle acier inoxydable 2 mm sur tube acier inoxydable soudée et polie perforation pour câble électrique Ø 30 mm pince pour câble électrique

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Supermarché à Wattens Architectes: Dominique Perrault, Paris Reichert Pranschke Maluche, Munich

En face d’une usine de verre très fréquentée et entouré par un paysage de montagne impressionnant, le bâtiment ressemble de l’extérieur à un grand cristal géométrique. De l’intérieur, les clients peuvent jouir du paysage imposant à travers les gondoles. Les chaînes des montagnes viennent se casser dans les vitrages blancs opaques des façades vitrées. Dans la zone d’entrée, la façade abandonne sa stricte géométrie, se retire en une courbe élégante pour libérer de l’espace pour un petit morceau de nature: des bouleaux et des pins, comme ceux des montagnes voisines, sont enclos dans une treille verticale et permettent d’estomper la transition entre intérieur et extérieur. Le vert du bosquet d’arbres transforme la lumière qui pénètre à l’intérieur, filtrée par les verres blancs. C’est ainsi que l’espace intérieur est inhabituel pour un supermarché. La lumière naturelle et les vues adoucies constituent un cadre exceptionnel pour la présentation des produits du quotidien. Les aménagements intérieurs sont, eux aussi, particuliers. La structure en acier, sévère, détaillée avec grand soin et peinte dans un ton foncé définit l’espace. Les éclairages électriques sont conçus en fonction de la structure orthogonale des poutres. Les éclairages intégrés dans les plafonds assurent un éclairage régulier, des spots suspendus et quelques éclairages ponctuels soulignent certaines zones de vente. L’épine dorsale massive en béton brut qui constitue la façade tournée vers la montagne facilite l’orientation. Les rayonnages industriels sont volontairement bas et conçus dans la transparence pour que la dimension de l’ensemble du supermarché reste perceptible et que l’espace conserve sa générosité.

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1 toit préfabriqué: double couche de bitume panneau OSB 18 mm structure porteuse lamellé-collé isolation thermique laine de roche 20–30 mm pare-vapeur panneau OSB 15 mm 2 profil de façade 120/50 mm 3 lame d’acier 88/325/6 mm 4 profil de façade 140/50 mm 5 triple vitrage capillaire transparent 3≈ 6 mm verre flotté dans la partie haute de la façade, dans la partie basse verre de sécurité trempé 6 éclairage suspendu dans la partie courbe de la façade 7 projecteur vers le bas dans un cadre en acier inoxydable 8 poutre treillis HEB 120 9 poteaux 2≈ UAP 300 10 carrelage grès cérame 10/45/45 mm chape 75 mm isolant thermique 2≈ 30 mm remplissage 50 mm pare-vapeur dalle en béton armé 11 éclairage intégré au sol 12 tube acier Ø 114 mm 13 ressort 14 plat acier 50/70 mm 15 câble tendu acier inoxydable Ø 5 mm

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Restaurant/point de vente de plats à emporter, Tokyo Architectes: Klein Dytham architecture, Tokyo

Sain et tendance – les symboles en polyuréthane découpés sont devenus l’image de marque. Les uns à côté des autres, alignés sur une étagère en longueur, ils décorent la devanture entièrement vitrée de ce restaurant de plats à emporter au cœur de Tokyo. Il s’adresse à la population jeune et active de la capitale japonaise qui souhaite, après des heures passées devant des écrans d’ordinateur, se restaurer vite mais bien, dans une atmosphère qui lui convient. Les pictogrammes verts reprennent les profils de différents légumes et constituent un accent visuel dans un espace au demeurant assez dépouillé. Le plan rectangulaire et allongé est divisé en une zone de restaurant et une zone de service. Cette dernière fait face à l’entrée, les clients pressés peuvent y passer leur commande et emporter leur repas. Ceux qui ont un peu plus de temps peuvent aller plus loin, dans la salle de restaurant, qui peut accueillir jusqu’à 40 couverts. Le logo de la société est peint sur le pignon latéral et semble souhaiter la bienvenue aux clients. Le mur situé face à la vitrine est recouvert de miroirs ondulés. Des étagères sont posées devant, comme du côté de la vitrine, sur lesquelles on retrouve le pictogramme de plastique. Le mobilier simple et retenu constitue le cadre de la présentation des légumes en plastique. Chaque figure est posée sur un pied qui comporte un aimant permettant de varier les compositions. La lumière qui éclaire la pièce se reflète par les miroirs qui multiplient dans l’espace le décor des légumes abstraits. Les architectes sont parvenus par cet effet simple à agrandir le restaurant optiquement dans l’espace de la rue. L’espace intérieur acquiert en même temps une atmosphère claire et sereine. Le vert du pictogramme s’harmonise avec le bois de bambou utilisé pour les aménagements. Comptoir, chaises, tables et sol sont traités de façon unitaire dans cette essence foncée. Seul le banc peint en vert qui s’étire le long de tout le mur du fond reprend la couleur des figurines en polyuréthane. À l’origine, il était prévu de faire pousser de l’herbe véritable sur les étagères, mais les plantes demandent trop d’entretien et l’idée a été abandonnée. La collaboration avec le designer, auteur du logo pour la société de gastronomie, a amené l’architecte à cette idée de légume artificiel facile d’entretien et toujours vert.

Coupe Plan Échelle 1:100

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Mur du fond Élévation • Coupe Échelle 1:5 Coupe Échelle 1:20

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1 panneau de plâtre peint en blanc 12 mm 2 plat acier surface réfléchissante 3 mm sur panneau de plâtre 9 mm 3 panneau de plâtre peint en blanc 2≈ 12 mm 4 revêtement plastique vert 5 rembourrage mousse Polyuréthane 6 forme en contreplaqué 5 mm 7 tasseau bois 48/48 mm 8 plateau de table bambou 700/700/15 mm sur platine acier 500/500/3 mm 9 tube acier chromé Ø 60 mm 10 habillage réfléchissant 3 mm

11 revêtement de sol lames de bambou 1820/91/15 mm 12 panneau ondulé miroir plastique 305/305 mm fixé à 13 avec un ruban adhésif 13 tasseau bois | 30/12 mm 14 figure Polyuréthane vert, sous face magnétique 15 plat acier 3 mm peint en vert 16 tasseau bois | 12/12 mm 17 contreplaqué 9 mm 18 habillage bambou 5 mm 19 tube d’éclairage 20 profil acier ∑ 18/18/2 mm, peint en blanc 21 acrylique translucide 3 mm

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Brasserie à New York Architectes: Diller + Scofidio, New York

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Philip Johnson a conçu dans les sous-sols du Seagram Building, construit entre 1954 et 1958 par Ludwig Mies van der Rohe, les aménagements intérieurs d’un restaurant FourSeasons et d’une brasserie. Cette dernière a brûlé, il y a quelques années, et a été reconstruite par les architectes new-yorkais Diller et Scofidio. Un escalier de verre relie le lobby et le restaurant et met en scène, comme un spectacle, l’arrivée de chaque client. Des éléments en contreplaqué de poirier dominent l’espace et déterminent en même temps son caractère. La coque en bois rapportée est incisée sur l’un de ses petits côtés par l’escalier qui relie la zone d’entrée avec la brasserie en contrebas d’un bon mètre. On trouve du côté ouvert, à gauche de l’escalier, des compartiments individuels qui font face au bar. Le mur derrière le bar est conçu comme un caisson lumineux toute hauteur et sert à la présentation des boissons proposées au bar. Chaque support de bouteille est monté devant un panneau translucide éclairé par derrière, le tout est protégé par des éléments coulissants en verre translucide. Un petit restaurant indépendant est situé à l’arrière du bar. La brasserie vit des éléments qui constituent ses aménagements, ceux-là même qui comme un ruban en bois ôtent à la pièce, par leur ondulation, son caractère plutôt banal. Les formes en bois sont légèrement inclinées vers l’arrière et constituent, dans leur partie basse, l’assise d’un siège pour se retourner en partie haute et venir à la rencontre des éléments superposés du plafond. Le revêtement de sol est un plancher qui se retourne, lui aussi, aux extrémités et semble se prolonger dans les bancs. Le jeu entre le fait de voir et celui d’être vu est important dans les aménagements. Chaque visiteur est filmé lorsqu’il entre dans le bâtiment; son image est retransmise sur l’un des 15 moniteurs placés audessus du bar, ce qui fait qu’avant même d’être dans la brasserie il y est déjà visible. Lui-même peut observer, sur un moniteur à partir des vestiaires du lobby, les passants qui marchent à l’extérieur. La brasserie a très rapidement su retrouver son ancien brio et est redevenue un nouveau lieu de rencontre de la société new-yorkaise.

Plan du restaurant Echelle 1:400 Coupes sur le restaurant Échelle 1:250

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1 entrée 2 vestiaires 3 salle à manger 4 bar 5 petite salle à manger 6 niches séparées 7 cuisine

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Coupe détail Échelle 1:10 1 pièce formée contreplaqué placage bouleau 25 mm 2 fermeture verre mat 3 profil acier inoxydable ‰ 90 4 profil acier inoxydable constitué de 2≈ plats acier de 13,5 mm de large, se réduisant à 9 mm en partie haute 5 profil acier inoxydable ∑ 110/10 mm, vissé sur les deux faces à la structure primaire, fixée sur le podium d’entrée 6 profil acier inoxydable ∑ 60/6 mm, vissé sur les deux faces à la structure primaire 7 profil acier ∑ 60/6 mm 8 pièce intermédiaire EPDM 9 console acier inoxydable goujonnée sur la structure porteuse 10 platine acier inoxydable avec platine de sol et profil porteur soudé 11 platine acier inoxydable 13,5 ≈ 13,5 mm 12 constitution du sol: planches en bois dur 20 mm isolant thermique remplissage minéral 60 mm support 40/60 mm 13 pièce formée en acier inoxydable 14 panneau contreplaqué placage poirier 25 mm, perforé 15 éclairage fluorescent 16 sortie d’air climatisé

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A Coupe détail Niche Échelle 1:10

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1 profil acier vissé sur la dalle en béton armé 2 capotage acier inoxydable 3 profil acier inoxydable ∑ 60/30/5 mm 4 panneau contreplaqué vissé sur des cornières ∑ 5 tube acier | 51/51/6,3 mm 6 profil acier ‰ 65 7 profil acier } 60 8 capitonnage, vinyle 9 profil acier inoxydable, travaillé à la main 10 pied acier inoxydable Ø 100 mm

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B Coupe sur l’escalier Échelle 1:100 C Détail de l’escalier Échelle 1:10 1 marche et contremarche vitrage feuilleté constitué de 2≈ 8 mm verre de sécurité trempé 2 profil acier inoxydable ‰ 100 3 limon acier inoxydable 4 garde-corps vitrage feuilleté constitué de verre de sécurité trempé 2≈ 12 mm 5 revêtement de sol terrazzo 20 mm

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Bar à Heidelberg Architectes: liquid architektur/landschaft, Darmstadt

Les passants qui se dépêchent dans la nuit sont attirés comme des papillons par la lumière mate diffusée par le cube scintillant. Situé en face de la gare d’Heidelberg, ce bar aménagé dans l’entrée du siège administratif des «Heidelberger Druckmaschinen» offre aussi aux voyageurs un lieu d’attente agréable, pas seulement bon à faire passer le temps. Le parti des éclairages souligne les différents changements de fonctions: l’aménagement, rajouté après coup dans l’entrée sur neuf niveaux du bâtiment d’administration, café et bistro le jour, se transforme le soir en bar de nuit. Bien qu’intégré dans les espaces d’accueil et de réception, le bar est tenu par un gérant indépendant. Son indépendance s’exprime dans l’organisation spatiale. Avec un volume en verre englobant deux niveaux, les architectes ont réussi à prendre en étau le bar du rez-de-chaussée et le «lounge» du niveau haut. La figure architecturale enveloppe comme un grand bandeau le niveau existant de la mezzanine. Le cube de verre constitue une forme claire, mais réagit aussi aux différentes contraintes de chaque zone: il englobe le bar au rez-de-chaussée, se retourne sur la façade principale et endosse un rôle signalétique dans l’espace extérieur, puis se retourne encore une fois au niveau de la mezzanine et enveloppe les canapés de la partie «lounge». Des vitrages en verre trempé de 10 mm d’épaisseur sont fixés sur le devant de la structure porteuse en acier, leur face arrière est réfléchissante. Les trois différentes couleurs des éclairages intégrés dans l’interface plongent le bar dans une lumière, au choix, rouge, verte ou bleue et renforcent par là même son expressivité. Les murs arrières des deux différentes parties du bar sont réalisés en tôle d’aluminium colorée dont la couleur rouge s’harmonise avec les aménagements. Le design retenu des meubles, dans différentes tonalités rouges, complète l’écriture claire des aménagements qui parviennent, justement par leur réduction, à atteindre une certaine qualité spatiale qui contrebalance par son aspect confortable l’architecture sans orientation du hall d’entrée de neuf étages de hauteur.

Coupe Plans Niveau de l’entrée Niveau de la galerie Échelle 1:250

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tôle acier inoxydable polie 1,5 mm raidisseur plat acier ¡ 10 mm reprise de poutre en acier existante plat acier ¡ 10 mm soudé sur la reprise de poutre existante tige filetée verre de sécurité trempé 10 mm, envers contrecollé avec un film adhésif mat cadre acier inoxydable ¡ 25/5 mm intérieur contrecollé avec un film de diffusion lumineuse joint creux cornière aluminium plafond suspendu en panneau de plâtre 12,5 mm plat acier ¡ 50/5 mm tubes d’éclairage couleurs RGB structure tube acier | 60/60 mm panneau composite aluminium 5 mm contrecollé avec un film réfléchissant dessus de comptoir hêtre peint en noir verre acrylique 4 mm blanc mat capotage acier inoxydable 1 mm sur aggloméré 40 mm structure tube acier | 40/40 mm appui pied acier inoxydable ¡ 50/15 mm profil acier inoxydable | 80/40 mm acier inoxydable ¡ 50/5 mm servant de finition pour 6 écarteur acier inoxydable ¡ 50/5 mm contrecollé avec un film réfléchissant

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Bureau bar à Tokyo Architectes: Klein Dytham architecture, Tokyo

Le bureau de la société de finance australienne AMP est situé à Roppongi, un quartier d’affaires de Tokyo. Comme les espaces de bureau sont peu nombreux et chers, les architectes ont organisé sur un seul niveau les places de travail, salles de réunion, l’accueil, une salle d’attente et un bar. Le budget et le temps très court consacré au projet ont conduit à un parti spatial tout aussi inhabituel que convaincant. Le visiteur qui rentre dans le bureau est tout de suite confronté à de grands éléments cintrés et coulissants qui séparent l’entrée des bureaux ouverts. Le comptoir installé dans cet espace réunit trois fonctions: pendant la journée, il sert principalement de zone d’accueil et d’attente pour les clients ou de cuisine pour les employés; le soir, quand tous les éléments coulissants sont poussés sur le côté, il sert de bar. Les panneaux cintrés définissent l’espace. La couleur rouge éveille des associations avec le paysage australien et est en même temps contenue dans le logo du maître d’ouvrage. En plus, le rouge a une connotation positive au Japon. La construction est aussi simple qu’innovatrice – une fine étoffe de nylon est tendue sur un tube en aluminium fixé à ses extrémités sur des roulements en plastique. Les écrans sont conçus en trois parties accordées en hauteur pour pouvoir être enchâssées les unes dans les autres. Quand on est assis audessous, on a l’impression qu’un baldaquin rouge forme une voûte au-dessus du bar qui prend ainsi un caractère plus intime. La forme et la couleur signalisent de façon claire le double jeu de la pièce. En position fermée, on obtient un espace protégé qui sépare les employés de la zone d’accueil, une fois les éléments repoussés, le comptoir avec son papier peint panoramique suggère une atmosphère de détente et se prête à des soirées détendues, au bar, pour les employés.

Coupe Échelle 1:50 Rail guide haut Roulement bas Échelle 1:5 1 roulement plastique 50 mm 2 plat acier ¡ 4,5 mm 3 panneau de plâtre 12 mm sur structure acier 4 rail profil aluminium 2 mm 5 tube aluminium Ø 25/2 mm 6 tenture nylon extensible 7 roulement plastique 90 mm

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Agence d’architecture à Berlin Architectes: Nietz Prasch Sigl Tchoban Voss, Berlin

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Tout ce qui se passe à l’intérieur s’inscrit de façon schématisée au travers des profilés verriers. Les cloisons translucides se referment discrètement sur la salle de réunion, au premier niveau de cette agence d’architecture organisée sur deux étages. Le volume de verre se trouve tout de suite derrière l’accueil et sert d’écran visuel aux postes de travail réunis dans la plus grande partie de la pièce. L’agence se trouve dans un complexe de bureaux très en vue du centre de Berlin – les «Hackeschen Höfe» dont l’architecture très marquante en brique ne se contente pas de définir les extérieurs. Les murs enduits en blanc et la simplicité du mobilier laissent l’ancienne structure du bâtiment visible, les aménagements intérieurs sont eux aussi très simples. Seule la salle de réunion et l’escalier d’acier, qui sert de distribution intérieure pour relier les deux niveaux de l’agence, constituent en tant qu’éléments rapportés des accents. Le fait que les profilés de verre soient employés pour des aménagements intérieurs n’est pas inhabituel; ce qui est nouveau cependant c’est que chaque élément individuel est posé à l’horizontale et non pas verticalement. Le côté de la «boîte» de réunion tourné sur la circulation est équipé de portes coulissantes quant aux deux autres cloisons, elles sont collées sur la façade extérieure qui leur dicte leurs directions. À l’intérieur, des profilés de verre collés aux autres éléments des cloisons sont prévus pour des présentations de plans. L’éclairage est aussi retenu et adapté aux besoins du travail. La salle de réunion est équipée d’un plafond lumineux qui assure un éclairage régulier avec l’aide de la lumière naturelle.

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entrée accueil réunions salle de dessin archives

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1 verre profilé, face extérieure dépolie 25/60/7 mm 2 console verre profilé 3 cadre profil aluminium 4 tube acier ¡ 120/60 mm 5 rail de la porte coulissante 10 6 bandeau aluminium peint 7 insert acier 40/8 mm 9 8 profil aluminium ∑ 9 profil aluminium fi 80/50/3 mm, vissé avec 10 10 poteau acier 50/50/5 mm 11 cornière, support du profil verrier ∑ 30/30 mm avec profil silicone

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Agence de communication à Munich Architectes: lynx architecture, Munich tools off. architecture, Munich

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Rien ne peut laisser penser un visiteur, venant de la rue et entrant dans l’arrière-cour, que dans ces anciens bâtiments industriels se cache une grande surface de bureau à l’architecture soignée. Des grands portails en bois définissent la façade sur toute sa longueur, en position ouverte, ils ouvrent la vue sur le volume intérieur: des tables et des bancs, simples, en bois massif sont posés sur une grande dalle en béton armé qui semble flotter sur le sol et se plie à angle droit en formant à la fois un comptoir et un élément de séparation. Quelques personnes sont assises aux tables pour lire, manger ou discuter: la cafétéria de l’agence munichoise de communication est l’un des trois espaces fonctionnels qui articulent l’espace. Pour conserver son caractère, le bâtiment existant classé monument historique a été réhabilité et maintenu dans son état d’origine. Le sol a été étanché par une vitrification mate et incolore qui laisse visible des traces de son ancienne utilisation. Le bâtiment a été construit à l’origine comme un garage pour l’entretien de camions et assure avec ses 6 mètres sous plafond, ses impostes vitrées sur les murs latéraux et son lanterneau une atmosphère de travail claire et agréable. La structure porteuse est constituée de portiques qui définissent l’espace en deux parties, l’une plus grande que l’autre, dissociées par les anciennes cabines surélevées des contremaîtres. Tous les postes de travail sont situés dans la plus grande partie, sur une plate-forme en bois recouverte de feutre. Elle est, comme la cafétéria, surélevée comme un podium et se dissocie ainsi comme un meuble monumental de l’existant. Les places de travail sont organisées en rangs séparés au milieu par un passage et entre elles par des rayonnages qui se referment aussi sur un des côtés de l’estrade. Tous les passages de câbles, comme des convecteurs d’appoint en supplément des radiateurs d’origine, sont intégrés dans le podium. Dans la partie la plus petite, on trouve, en face de la cafétéria, la bibliothèque de l’agence définie par une tôle pliée à angle droit surdimensionnée de 8 mètres de long en acier prépatiné brut. Du côté de la pièce, le côté relevé de l’angle forme une sorte de paravent qui protège la zone de lecture des autres activités de l’agence. Les architectes ont volontairement voulu que tous les éléments qui constituent leur intervention soient dissociés, autant dans leur forme que dans leurs matériaux, du reste de la halle – le neuf est inséré dans l’ancien pour en protéger le caractère originel. De la même façon discrète, des panneaux en laine de bois sont posés au plafond, entre chaque portique porteur, pour améliorer l’acoustique de la pièce.

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5 Coupes Plan Échelle 1:400

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accueil salle de travail conférence cafétéria bibliothèque

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Coupe sur la bibliothèque Coupe sur l’accueil Échelle 1:20 1 tôle acier cintrée, non traitée 15 mm partie relevée inclinée au point haut de 10 mm vers l’intérieur 2 madrier bois 140/120 mm 3 ancrage collé M 12 4 plat acier 8 mm vissé dans un madrier 5 tube acier Ø 48,3/7,1 mm fiché et soudé en sous face 6 banc érable massif 60 mm 7 tube acier Ø 57/8 mm fiché et soudé en sous-face 8 plateau de table érable massif, non traité 60 mm 9 étagère érable massif, non traité 60 mm 10 tasseau bois 100/100 mm 11 profil acier ∑ 100/100 mm 12 tasseau bois 100/70 mm 13 panneau OSB 25 mm recouvert de feutre 14 structure verticale en profilés acier | 50/50/5 mm 15 panneau aggloméré 19 mm recouvert de feutre 16 panneau contreplaqué 15 mm avec revêtement en plastique noir

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Bibliothèque royale à Copenhague Architectes: Schmidt, Hammer & Lassen, Copenhague

L’extension de la bibliothèque royale est construite sur un site très en vue du port de Copenhague. Le bâtiment en brique ancien a déjà été agrandi en 1969 par une barre fine désormais intégrée au nouveau bâtiment. Le volume qui semble monolithique de l’extérieur, à cause des inclinaisons de ses façades et du granite poli, est surnommé «diamant noir». Le bâtiment reprend l’axe de circulation principal de l’ancienne bibliothèque qu’il prolonge sous forme d’un atrium sur toute la hauteur du bâtiment. La véritable entrée permettant aux visiteurs d’atteindre l’atrium est située sur le pignon, côté sud. Là, se trouvent aussi une salle de conférence, une librairie et un restaurant. Un autre volume, sur deux niveaux, arrondi, recouvert de pierre calcaire grise et venant achever le côté nord, abrite des services secondaires. C’est au premier étage que commence l’extension de la bibliothèque proprement dite, reliée au bâtiment ancien par un large passage sur lequel est installé le service central de prêt des ouvrages. Les salles de lecture sur deux niveaux sont orientées sur l’atrium, d’autres zones de travail sont réparties sur des galeries rapportées avec un complément d’éclairage naturel obtenu par des lanterneaux. La nuit, les spots intégrés dans le plafond assurent un éclairage sans éblouissement. Les lampes des tables, spécialement conçues pour la bibliothèque, viennent compléter l’éclairage individuel de chaque place de lecture. Pierre calcaire, béton brut et érable caractérisent les aménagements, les tonalités claires des matériaux soulignent le caractère généreux des intérieurs. Les meubles sont traités de façon unitaire dans tous les espaces. Que cela soit dans les salles de lecture, dans le restaurant ou dans la librairie, les formes simples caractérisent les aménagements et contrastent absolument avec l’écriture expressive du bâtiment. Plan du niveau de la salle de lecture Échelle 1:1000 1 2 3 4 5

salle de lecture lecture des périodiques micro-textes bureaux emprunt

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Table de la salle de lecture Coupes • Vue de dessus Échelle 1:10 1 rehaut verre de sécurité 5 mm 2 lampe profil d’aluminium 20/40 mm, tournante et pivotante, partie haute massive avec éclairage intégré, partie basse en tube 3 presse-livre flexible: verre de sécurité 10 mm, fixation et fiche acier inoxydable 4 plateau de table en parquet d’érable 14 mm, panneau MDF 16 mm, chants en érable massif 5 structure en tubes d’acier 40/60 mm 6 passage de câbles 7 placard bas pour ordinateur: structure porteuse en tube acier 25/25 mm 8 porte tôle aluminium 1 mm avec fermeture magnétique extérieur peint, intérieur habillé de feutre (isolant acoustique) 9 porte panneau MDF peint avec fermeture magnétique 10 numéro de place acier inoxydable brossé, chiffres gravés 11 rainure de démarcation des places individuelles

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Bibliothèque nationale à Paris Architectes: Dominique Perrault, Paris avec Gaëlle Lauriot-Prévost

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Peu de couleurs et un choix de matériaux inhabituels – vue de l’intérieur, la bibliothèque nationale se distingue par l’expressivité de ses traitements et de ses structures de surfaces qui prennent toute leur valeur dans la réduction et la simplicité des formes. Les espaces publics, accueil, centre d’information, salles de lecture et services sont répartis sur les six niveaux, en partie souterrains, qui s’étendent sous l’esplanade, entre les quatre tours. Les douze étages des quatre tours regroupent les réserves de livres et les bureaux des bibliothécaires. L’aménagement intérieur est défini par les tonalités des matériaux mis en ouvre, chaque secteur a donc ainsi son propre caractère. Alors que les zones publiques déclinent les rouges, ocres et argents, les tons rouges et noirs sont réservés aux salles de conférences. Les circulations sont, quant à elles, caractérisées par l’argenté des tissages métalliques. Les accès aux salles de lecture, avec leurs dimensions de 30 m par 5 m, leur mise en scène dramatique et leurs tentures métalliques monumentales, comme des tapisseries, font penser aux cathédrales médiévales. Les aménagements simples des salles de lecture contrastent totalement. L’atmosphère semble calme et recueillie grâce à la géométrie rigoureuse des meubles en bois. À la différence des zones de circulation, c’est la structure porteuse qui définit l’atmosphère des salles de lecture – les salles s’organisent autour des poteaux et des retombées de poutres laissées en béton brut. Les formes claires et les couleurs naturelles dominent, les alignements de tables et de chaises paraissent stricts. Les salles de lecture sont orientées pour permettre aux lecteurs d’avoir une vue sur le jardin intérieur et ses grands pins. Le mobilier a été conçu par les architectes: la conception des chaises, bancs, tables, étagères et lampes repose sur des formes simples, chaque meuble peut être complété, en fonction des besoins, par des éléments supplémentaires. Les panneaux tressés dans différents métaux, utilisés habituellement dans l’industrie des filtres ou l’aérospatiale, sont utilisés ici en tenture de mur ou au plafond pour leurs apports acoustiques. Ils dissimulent aussi les installations techniques et sont encadrés et tendus en cloisons légères ou servent aussi de protection solaire coulissante. Les jeux harmonieux entre les bois, l’acier inoxydable et le béton, les couleurs des surfaces et les soins apportés aux détails confèrent aux pièces un caractère calme et noble. Coupe partielle aa Échelle 1:1000 Plan • Coupe longitudinale Échelle 1:4000

1 salle de lecture publique 2 salle de lecture réservée aux chercheurs 3 salles de lecture suspendues pour les livres précieux

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A Suspension du plafond de la salle de lecture Coupe verticale Échelle 1:20 B Tissage métallique petit côté d’une tour Élévation intérieure • Coupe verticale Échelle 1:50 Coupes détail verticale • Horizontale Échelle 1:10

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tissage acier inoxydable profil acier inoxydable 380/10 mm tube acier inoxydable Ø 400/10 mm tube acier | 150/8 mm tresse acier inoxydable tube acier ¡ 120/40/8 mm assemblage souple ressort en acier assurant la tension

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A Étagère des périodiques, rayon de livres Coupes Échelle 1:20 B Chaise standard élévations échelle 1:20 C Table individuelle élévation Coupe horizontale • Coupe verticale Échelle 1:20 Coupe verticale Échelle 1:5

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1 étagère de périodiques fixe 2 étagère de périodiques coulissante 3 plateau de table panneau bois avec âme alvéolée plaqué 60 mm 4 passage de câbles 5 profil acier inoxydable 100/10 mm 6 tissage acier inoxydable

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Lampe de bureau à pied simple Axonométrie Axonométrie éclatée

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Tate Modern à Londres Architectes: Herzog & de Meuron, Bâle

Apprécier la vue sur la Tamise, avec une tasse de thé, après une visite stimulante des expositions – le restaurant, au dernier niveau de la Tate Modern, est en lui-même déjà une attraction. Peu meublée, la pièce est encadrée à l’arrière par un mur utilisé pour des affichages et par les lettres monumentales qui sont apposées sur la façade vitrée. Le panorama sur la ville, qui est offert au visiteur par le vitrage toute hauteur de la surélévation du bâtiment, fait de la pause au restaurant un véritable évènement. L’ancienne «Bankside Powerstation», construite en 1945 par Sir Gilbert Scott, abrite aujourd’hui l’une des plus grandes collections d’art contemporain. Le bâtiment est organisé en trois strates parallèles: du côté de la Tamise, les hauts-fourneaux, au milieu la salle des turbines et du côté sud, la salle des transformateurs dans laquelle se trouvent toujours aujourd’hui des transformateurs. Une large rampe conduit du côté ouest, en contrebas, vers la gigantesque salle des turbines qui occupe le bâtiment sur toute sa longueur et toute sa hauteur. À gauche, s’élève la nouvelle façade du musée avec ses balcons vitrés ressemblant à des vitrines qui apparaissent comme des volumes lumineux en lévitation. À partir de ceuxci, les différents niveaux de salles d’exposition pointent dans la grande halle et font se mélanger l’art et la vie publique tout en transformant les visiteurs en objets d’exposition. De l’autre côté, la façade est opaque – les espaces situés derrière elle s’ajouteront plus tard aux salles du musée. Le pont tendu audessus du premier niveau est en fait le reste d’un ancien plancher qui recouvrait autrefois toute la surface du bâtiment. Sa démolition permet de restituer l’espace de la halle des turbines dans toute sa dimension. Le visiteur accède au musée et à ses galeries par le pont. Les salles d’exposition diffèrent dans leurs tailles et leurs proportions et offrent des surfaces d’exposition pour les œuvres les plus diverses. La lumière naturelle parvient dans les pièces par des éclairages zénithaux et par les fenêtres monumentales. Les vues vers l’extérieur facilitent l’orientation et offrent des points de vue exceptionnels sur le centre de Londres. De fins bandeaux lumineux réglables, intégrés dans les plafonds en panneaux de plâtre, qui se différencient très peu dans leur forme et leur intensité des éclairages zénithaux, apportent un supplément de clarté aux pièces. Le grand volume lumineux est posé au-dessus du bâtiment massif en brique, il apporte de la lumière aux étages des galeries et éclaire la nuit, de lumière électrique, le ciel londonien. Il instaure un dialogue avec la tour de 93 mètres de haut et est devenu l’emblème du musée.

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1 entrée ouest avec rampe 2 halle d’entrée (ancienne halle des turbines) 3 librairie 4 musée pédagogique 5 informations et tickets 6 citernes à mazout (hors de service) 7 pont 8 café 9 auditorium et salles de séminaire 10 réserves 11 transformateurs 12 galeries 13 vide 14 restaurant

Plans Coupe Échelle 1:2000 Grand escalier A Coupe longitudinale Échelle 1:50 B Détail de garde-corps Coupe transversale Échelle 1:10

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1 limon, profil acier Å 2 treillis dans le plan de la volée, profil acier ‰ 3 marches, tôle acier pliée 4 revêtement de marche chêne, non traité 25 mm sur panneau de contreplaqué 12 mm 5 treillis dans le plan du garde-corps, profil acier ‰ 6 habillage, tôle acier peinte 7 main-courante bois dur 8 tube d’éclairage

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Coupes Échelle 1:50 Détails Échelle 1:10

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1 façade en aluminium avec vitrage isolant verre trempé 18 mm + vide 15 mm + verre feuilleté 12 mm 2 tenture textile 2 mm 3 tube d’éclairage 4 panneau de plâtre sur structure 5 rail d’éclairage avec sprinkler intégrés 6 imposte de la galerie verre feuilleté 22 mm 7 panneau polycarbonate sablé 8 écran de protection textile 9 verre trempé 8 mm + vide 15 mm + verre feuilleté 12 mm avec film PVB opalin 10 écran de protection textile motorisé 11 verre feuilleté microbillé et PVB opalin 10 mm 12 vitrage isolant G 30, 24 mm 13 chape ciment anthracite 75 mm 14 entrée d’air 15 rail d’éclairage aluminium 16 profil extrudé aluminium

Plafond d’une galerie Échelle 1:10

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Salle des turbines Échelle 1:50 A

Détails balcons Échelle 1:10

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1 verre feuilleté de sécurité 22 mm, extérieur sablé, intérieur revêtu de résine époxy, opalin 2 élément coulissant verre feuilleté de sécurité 13 mm extérieur sablé 3 tube aluminium Ø 68 mm 4 pièce en acier fraisée 75/50/46 mm 5 tube acier | 50/50/6 mm avec plat acier ¡ 130/10 mm soudé 6 tube acier | 80/80/6 mm 7 panneau aluminium isolé thermiquement 34 mm 8 profil acier ‰ 220 mm 9 tube d’éclairage 10 plat acier ¡ 12 mm 11 profil acier ‰ 360 mm 12 panneau de plâtre sur structure 13 caillebotis métallique 14 tube de chauffage 15 poteau du garde-corps tube acier Ø 60 mm 16 main-courante tube acier Ø 60 mm 17 chêne non traité 12 mm panneau contreplaqué 18 mm chape ciment 50 mm plafond filigrane 110 mm 18 panneau aluminium 45 mm 19 tube acier | 200/100/5 mm 20 profil acier ‰ 310 mm 21 panneau de plâtre, peint en gris

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Centre de congrès à Barcelone Architecte: Carlos Ferrater, Barcelone

Le «Palacio de Congresos» est situé au sud-ouest de l’agglomération barcelonaise. Ce secteur de la ville, plutôt négligé, est caractérisé aujourd’hui par de grands complexes immobiliers, de type équipements sportifs ou de loisir, par des hôtels, des banques, des immeubles de bureaux et des grands axes routiers. Seuls les jardins Torre-Melina, situés tout près du centre de congrès, possèdent en tant qu’espaces verts urbains une véritable qualité pour le repos. Des failles sont créés dans l’organisation du volume du bâtiment, elles permettent de libérer des points de vue sur le jardin tout en affirmant les trois fonctions principales du centre: l’auditorium, la halle d’exposition et les salles situées au-dessous avec la barre étroite qui abrite les espaces de restauration et leurs services. L’intérieur du bâtiment est caractérisé par ses surfaces en béton brut qui confèrent à la plupart des grandes salles, libres de points porteurs, leur atmosphère rayonnante. C’est seulement dans la cafétéria, ouverte sur le jardin par ses vitrages toute hauteur, que les poteaux en acier instaurent un dialogue avec les arbres du parc. Les circulations intérieures sont éclairées naturellement par des lanterneaux. Dans le foyer, quatre ouvertures dans le plafond, aux géométries différentes, permettent aux lumières des 4 points cardinaux de pénétrer l’espace – le jeu des lumières et des ombres souligne les volumes des pièces et confère au béton brut une tonalité chaude. Les zones entre les salles disposent d’un système de fenêtres qui se recouvrent les unes les autres redéfinissant en zones transversales l’espace étroit et en longueur. Le grand auditorium est le c∞ur du complexe et comporte en tout 2050 places assises. La salle peut être divisée en deux par une cloison mobile définissant une salle à rezde-chaussée de 1600 places et une petite salle de 450 places sur le balcon. Autant la forme du plafond que les matériaux ont été choisis en fonction des études acoustiques pour permettre à des concerts classiques ou des séances de cinéma, mais aussi à des conférences de pouvoir se tenir dans la salle dans les meilleures conditions. Le plafond avec sa double courbure et ses lames de bois posées en écaille permet d’assurer la bonne qualité du son et sa régularité dans toute la salle. Les murs et les plafonds sont constitués de panneaux de bois, soit plaqués d’érable soit peints. Pour améliorer encore l’acoustique, les sols de l’auditorium sont recouverts de moquette et les fauteuils capitonnés. Quand la salle doit être utilisée dans toute sa dimension, la cloison disparaît dans une trémie sous le plafond. Cette trémie définit aussi le caractère de la salle vers l’extérieur en constituant le seul volume en relief sur la toiture, sinon plate, et confère au bâtiment sa silhouette spécifique. 148

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Rez-de-chaussée Niveau d’entrée

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Sous-sol Niveau du jardin Échelle 1:1000 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

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entrée hall vestiaires auditorium foyer salle d’exposition boutiques café et restaurant cuisine lavage de la vaisselle salle de banquet salle réserve pour les éléments de cloison unités spatiales avec éléments de cloison démontables accès au café et restaurant salle polyvalente salle équipée d’installations techniques spécifiques espaces de service pour les conférences

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aa Coupe verticale Échelle 1:500 Coupe de détail sur la cloison Échelle 1:20 1 2 3 4 5

tirant Ø 16 mm rail guide profil acier UPN 300 profil acier HEB 160 éclairage cadre tasseaux bois 55/45

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6 contreplaqué 12 mm plaqué érable 7 ouverture d’entretien 8 contreplaqué 20 mm cadre tube acier ¡ 50/20 mm panneau de plâtre 12 mm isolant acoustique laine minérale 120 mm panneau de plâtre 12 mm fibre de verre 74 mm profil acier fi 74 mm 2≈ panneau de plâtre 12 mm

9 baguette érable massif 40/18 mm 10 structure tube acier ¡ 50/20 mm contreplaqué 20 mm dans cadre ¡ tube acier 100/40 mm avec panneau réflecteur soudé 11 tube acier | 50/50 mm 12 profil caoutchouc d’isolation acoustique fixé sur le bandeau en bois 13 plancher 142 mm recouvert de textile 14 rideau textile

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La cloison qui permet de séparer la grande salle en deux salles, dissociées du point de vue acoustique et pouvant donc être utilisées simultanément, peut disparaître entièrement dans la trémie verticale. Pour ce faire, deux contrepoids motorisés sont situés derrière les guides. Les poids sont à leur tour reliés à 4 tirants repris par quatre roulements et permettent de déplacer le mur de haut en bas.

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Salle de concert à León Architectes: Mansilla + Tuñón, Madrid

La ville de León, située au nord-ouest de Madrid, fut autrefois la capitale de la province de Castille et León à qui elle doit son nom. Des églises impressionnantes portent des accents dans le paysage urbain; les architectes ont tenté avec ce nouveau bâtiment de leur trouver un écho contemporain. L’aile étroite de la galerie et le volume cubique de l’auditorium se démarquent de l’ensemble. Alors que la façade du volume accueillant la galerie est traitée en béton blanc, des dalles grand format de marbre blanc habillent le volume de l’auditorium. La tonalité unitaire rassemble les différentes parties en un tout. À partir de l’entrée, située au point où les deux volumes se recoupent, les spectateurs arrivent dans le foyer. Ils sont conduits, à partir de là, dans l’antichambre de la salle. Les espaces secondaires, vestiaires, réserves, loges et café, sont rassemblés au sous-sol. Les aménagements de ces espaces de services sont traités en béton peint en blanc et chêne et semblent simples et rationnels en comparaison avec l’intérieur de l’auditorium entièrement habillé en wengé foncé. Entre 600 et 1200 personnes peuvent prendre place dans la salle, en fonction du type de concert, les sièges sont organisés en deux blocs face à face, de part et d’autre de la scène centrale: l’architecture joue avec l’idée du spectacle qui consiste à «voir et à être vu». Les niches latérales, comme les rangs de sièges, ont été conçues à partir de la réflexion sur l’acoustique. Les éclairages sont intégrés dans les murs et dans les éléments de plafond ce qui permet que le caractère de la salle ne soit défiguré par aucun autre élément technique parasite pour laisser s’exprimer pleinement la texture du bois foncé.

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Coupe Plan Échelle 1:1000

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Axonométrie Coupe horizontale sur l’habillage du mur Échelle 1:10 1 habillage du mur: placage wengé traité panneau laminé résistant au feu, épaisseur dépendant de la position dans la salle tubes acier galvanisé | 70/30 mm entre, isolant acoustique, épaisseur dépendant de la position dans la salle panneau de plâtre 15 mm, dans les parties cintrées 2≈ 6 mm 2 profil aluminium 3 pièce formée en bois laminé résistant au feu 4 cornière acier 60/60 mm 5 mur béton armé blanc

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Metropolitan Express, Hambourg – Cologne Architectes: von Gerkan, Marg und Partner, Hambourg

Si le passager ne voyait pas défiler le paysage par la fenêtre en longueur, il pourrait se croire au bar d’un club privé – des fauteuils en cuir confortables, des couleurs élégantes et des matériaux nobles définissent l’atmosphère de l’espace à bord du Metropolitan. Le train gris métallisé permet aux hommes d’affaire de passer de l’Elster au Rhin en seulement trois heures et 20 minutes et constitue une alternative intéressante à la voiture ou à l’avion. Les placages en poirier suisse, l’acier brossé, les tissus naturels et du cuir: les matériaux mis en ∞uvre pour les aménagements dégagent une impression d’élégance et d’authenticité. Chaque train propose à ses passagers trois types d’espace, décliné chacun sur sept wagons: «office», «club» et la zone de calme «silence», proposés en fonction des besoins soit de places de travail et de réunion ou de détente et sommeil. Dans les wagons, les sièges sont alignés par groupes de trois; la largeur de chacun est de 52 cm et, de fait, plus confortable que dans les trains ICE habituels. Le fauteuil dessiné spécialement s’inspire du lounge-chair de Charles et Ray Eames: une coque en bois sert de support au rembourrage habillé de cuir et les coussins de tête, eux aussi en cuir, sont réglables en hauteur. Des tablettes escamotables sont installées dans les dossiers, des interrupteurs et des sorties d’air intégrés dans les accoudoirs et les plinthes. Les tables installées entre les sièges en vis-à-vis peuvent être dépliées en cas de besoin. Les traitements des chants en cuir évitent que de la vaisselle ou des instruments de travail ne glissent lorsque le train démarre ou freine. Les réceptacles des bagages, tout comme le tissage tendu du plafond, sont en acier inoxydable; le plafond est aussi équipé d’antennes permettant une meilleure réception des téléphones portables. Les changements de matériaux sont traités par des joints creux, soulignés par des profils en acier inoxydable aussi bien horizontaux que verticaux. Les rives du plafond tendu sont soulignées d’éclairages balayants qui viennent compléter l’apport de lumière naturelle; des lampes d’appoint individuelles complètent l’éclairage de chaque place.

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Bistro Wagon ouvert Plans • Coupes Échelle 1:50

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cuisine de bord bistro wagon ouvert rangements W-C accès cabine du conducteur

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Wagon ouvert Coupe verticale Échelle 1:10

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1 module de plafond 1000 mm, habillage du plafond fixé des deux côtés sur des rails: tissage acier inoxydable feutre acoustique mousse de mélanine 15 mm 2 profil aluminium fi 3 poutre transversale profil aluminium Å, soudée en bout sur une platine et vissée 4 entrée d’air climatisé 5 éclairage du plafond protection en verre clair 6 habillage du mur pièce formée en MDF 12 mm 7 lame acier inoxydable vissée avec 8 8 platine de bout acier inoxydable 10 mm, suspendue à une barre en acier inoxydable Ø 12 mm 9 tube acier inoxydable Ø 42 mm, numérotage de place engravé au laser 10 profil aluminium anodisé avec éclairage des places intégré 11 passage de câble 12 crochet à vêtement fonte d’acier inoxydable 13 tôle ondulée acier inoxydable profil acier inoxydable, remplissage arrière en mousse minérale 14 clapet de révision poirier suisse, verni 20 mm 15 cadre en profilés de bois, placage poirier suisse verni 16 store 17 vitrage isolant fixe verre feuilleté de sécurité 12 mm + vide 12 mm + verre feuilleté de sécurité 8 mm, film tramé sur la face interne 18 coque en bois poirier suisse verni, assise cuir, protection des arêtes acier inoxydable 19 plateau de table poirier suisse verni 20 tube acier inoxydable Ø 42 mm 21 pivot acier inoxydable 22 fixation murale du plateau de table, pièce en fonte d’aluminium anodisée 23 moquette, fibre synthétique tissée, posée en trois lais, collée protection des arêtes acier inoxydable 24 2≈ panneaux de fibre de verre, revêtus de feuille de cuivre 25 élément de découplage pour amortir les soubresauts sur des supports en caoutchouc et métal

Le véritable défi lors de la conception de ces aménagements intérieurs a consisté à adapter les matériaux naturels utilisés aux très nombreuses contraintes de sécurité qui prévoient pour les trains transportant des personnes des aménagements ininflammables, résistants et sans vibrations. De plus, les formes et les structures choisies doivent permettre d’écarter tous risques de blessures et résister à une force centrifuge cinq fois supérieure à la normale. Afin d’obtenir un espace intérieur le plus possible libre de secousses et de vibrations, tous les aménagements sont entièrement dissociés de l’enveloppe externe en acier du wagon. Des éléments de découplage sont situés dans les murs et au sol pour permettre le principe coques indépendantes. Un verni spécial, étudié spécialement pour le train, permet de vitrifier les surfaces en bois et les rend résistantes à l’abrasion.

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Station de métro «Am Moosfeld» à Munich Architectes: Sturm & Kessler, Munich Conception de l’éclairage: Ingo Maurer, Munich

Quai coupe transversale Échelle 1:400

La calligraphie monumentale qui s’étire sur toute la longueur de la station légèrement courbe surprend, même quand le métro roule, et permet au voyageur assis dans la rame de voir qu’il est en train de passer par la station «Am Moosfeld». D’un côté, ce sont les lettres rouge-signal qui attirent l’attention et de l’autre, c’est l’habillage des murs dans le même rouge. Le milieu des grandes lettres est positionné sur le pli horizontal des murs, à partir duquel la partie haute est légèrement inclinée vers l’intérieur, et souligne cet effet. À l’origine, les architectes voulaient peindre les lettres directement sur les murs de la station qui auraient été entièrement en béton brut. Mais les conditions difficiles imposées par le terrain (la station est construite entièrement dans la nappe phréatique) ont imposé les habillages de mur en profils d’aluminium apposés sur les murs et le découpage de chaque lettre dans les grands panneaux. C’est ainsi que la calligraphie obtient une profondeur spatiale, renforcée par la propre dynamique du caractère. La conception de la station est entièrement basée sur l’impression de l’arrivée et du départ, voire même sur celle du mouvement – aucun autre aménagement ne vient gêner la vue. Le mobilier sobre, en acier inoxydable, passe en second plan derrière les lettrages et les éclairages spécialement conçus pour la station. Les réflecteurs sont installés par paire le long de l’axe médian du quai. 80 réflecteurs suffisent à éclairer le quai courbé de la station. Ils sont positionnés perpendiculairement à celui-ci et concentrent optiquement tout l’espace en longueur. Les surfaces de mur et les éclairages mettent en scène l’idée de dynamique en soulignant la courbe du plan.

Lampe Coupe Échelle 1:20 1 réflecteur acier 1 mm peint extérieur argent, intérieur vert 2 attache de la suspente acier inoxydable 3 tube d’éclairage 58 W avec réflecteur rayonnant et large de protection du tube 4 support des tubes lumineux acier 10/60/1560 mm 5 nervure acier ¡ 40/10 mm 6 vissage de l’éclairage M 6 7 tube acier | 35/35/3 mm 8 câble électrique

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Habillage du mur Quai Coupe verticale Coupe horizontale Échelle 1:5 9 nervure de l’extrémité acier ¡ 40/20 mm 10 aluminium ondulé peint par pulvérisation 30/10/1,2 mm 11 profil acier ¡ 50/30/3 mm 12 profil acier ∑ 25/25/3 mm 13 profil acier 30/70/3 mm 14 profil acier ∑ 80/65/6 mm 15 pièce d’ajustage plat acier 16 vis d’ancrage en acier 17 mur béton armé

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Station de métro «Westfriedhof» à Munich Architectes: Auer + Weber, Munich Conception de l’éclairage: Ingo Maurer, Munich

Le spectacle proposé à l’usager du métro par cette station de métro est inhabituel – on pense à une installation dans un de ces nombreux lieux d’exposition alternatifs, analogue à toutes celles que l’on a l’habitude de célébrer. Mais ces murs de tunnel bruts et les abat-jour monumentaux sont les véritables aménagements de la station de métro «Westfriedhof». Tout comme pour la station «Am Moosfeld» (voir p. 164 ff.) les architectes ont volontairement évité tout décor superflu pour définir le caractère de la station seulement par la réduction des aménagements à du mobilier en acier inoxydable, dans l’enveloppe des murs et des plafonds en béton brut. Les énormes réflecteurs en aluminium rappellent des éclairages industriels et contrecarrent en même temps cette impression. Avec leur face intérieure rouge, bleue et jaune, ils équilibrent le caractère archaïque des murs. Chacune des 11 coupoles suspendues au-dessus du quai est équipée de 12 tubes d’éclairage. Pour ne pas réduire l’impression de «rayonnement» des abat-jour, les appareils d’éclairage sont installés le plus profondément possible dans les coupoles. Chacune est arrimée par une suspension, provenant d’un boîtier en acier laqué et sur laquelle sont fixés des tubes de lumière bleue, qui baignent les surfaces des murs et des plafonds dans une lumière bleutée renforçant le contraste entre les coupoles et les surfaces de béton qui les entourent.

Quai Coupe transversale Échelle 1:250 Coupole de lumière Coupe partielle à partir du bas Coupe transversale Échelle 1:50 1 Coupole en aluminium peinte à l’intérieur en couleur 2 mm avec renfort périphérique continu en tout 20 segments 2 anneau de renfort aluminium | 25/25/3 mm 3 lampe constituée de tube d’éclairage blanc chaud 4 nervure aluminium | 25/25/2,5 mm 5 anneau porteur aluminium | 40/40/4 mm 6 patte de fixation aluminium 2≈ 40 mm rivetée de l’intérieur et aplanie peinte après le montage dans la couleur de la coupole

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Maison d’habitation à Vila Nova de Famalicão

Combles aménagés à Vienne

Appartement à New York

Maison individuelle à Ito

Maître d’ouvrage: privé Architecte: Alvaro Siza Vieira, Porto Collaborateurs: Luisa Penha et João Pedro Xavier Architectes d’intérieur: Alvaro Siza avec Luisa Penha et Cecilla Cavaca, Porto Ingénieur structure: GOP, Porto Année de construction: 1994

Maître d‘ouvrage: Andrea et Karl Vass Architectes: Erich Hubmann & Andreas Vass, Vienne Collaborateur: Carmen Diez Medina Ingénieur structure: Gmeiner & Haferl, Vienne Construction en bois: Gattringer, Scheibbs Bétons apparents et suivi du chantier: Denk GmbH, Vienne Meubles et ébénisterie: Obermüller GmbH, Langenlois Année de construction: 1995

Maître d’ouvrage: privé Architecte: Maya Lin, Maya Lin Studio, New York avec David Hotson, New York Ingénieur structure: Friedman & Oppenheimer, New York Installations techniques: Ivan Pollak, I.P. Group Inc. New York Entreprise générale: David Giovannitti, Inc., New York Serrurerie: Kern/Rockenfield, Inc. (Larry King), New York Éclairage: Renée Cooly Année de construction: 1999

Maître d’ouvrage: Seiichiro Sekiguchi Architectes: Motoyoshi Itagaki, Architect and Associates Collaborateur: Hiromi Sugimoto Ingénieur structure: F.S.K. Structural Design Consultants, Tokyo Installations techniques: Tetens Consulting Engineering Com., Ltd, Tokyo Année de construction: 1991

Alvaro Siza Vieira né en 1933 à Matoshinhos, Portugal; études d’ architecture à l’ université de Porto; première réalisation en 1954; agence à Porto; professeur à l’ université de Porto.

Erich Hubmann né en 1961 à Dobl, Styrie; agence en partenariat avec Andreas Vass depuis 1989; enseigne depuis 1992 à l‘Académie des Beaux-Arts, Vienne.

Motoyoshi Itagaki né en 1940 à Hokkaido, Japon; passe son enfance à Tokyo; achève en 1963 ses études à la Tokyo University of Fine Arts et reçoit le prix Ataka; collaborateur à partir de 1963 chez Isoya Yoshida Architect & Associates; en 1977 fondation de l‘agence Motoyoshi Itagaki Architect & Associates; enseigne depuis 2001 à l’University of Fine Arts, Tokyo.

Andreas Vass né en 1961 à Vienne; agence en partenariat avec Erich Hubmann depuis 1989; enseigne depuis 1992 à l‘Académie des Beaux-Arts, Vienne; depuis 1999 professeur invité à Ferrara, Italie.

Maya Lin née en 1959 à Athens, Ohio; création de sa propre agence en 1986; bourse d‘étude pour le Wexner Center for Arts, Ohio 1993 et pensionnaire à la Residence Pilchuck, Washington 1994; architecte invitée à l’American Academy à Rome 1998; enseigne dans des universités et musées, e.a. à Harvard et au Museum of Modern Art de San Francisco.

[email protected]

[email protected]

Chapelle à Valleacerón

Synagogue à Dresde

Jardin d‘enfants à Lustenau

Boutique de mode à Munich

Maître d’ouvrage: privé Architectes: Sol Madridejos, J.C. Sancho Osinaga Collaborateurs: Luis Renedo, Juan Antonio Garrido, Emilio Gómez-Ramos, Patricia Planell, Marta Toral, Andrey García, Javier Moreno, Martin Pozullo Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Communauté juive de Dresde Architectes: Wandel, Hoefer, Lorch + Hirsch, Sarrebruck Ingénieur structure: Schweitzer Ingenieure, Sarrebruck/ Dresde Installations techniques: Zibell Willner & Partner, Dresde Acoustique/Physique de la construction: Müller BBM, Dresde Suivi de chantier: Fischer Projektmanagement, Leipzig Année de construction: 2002

Maître d’ouvrage: Commune de Lustenau Architectes: Helmut Dietrich, Much Untertrifaller, Bregenz Ingénieur structure: Ernst Mader, Markus Flatz, Bregenz Éclairages: Hecht Licht- und Elektroplanung, Rankweil Année de construction: 1999

Maître d’ouvrage: Michael et Rosy Maendler Architectes: Petzinka Pink Architekten, Düsseldorf Collaborateurs: Andreas Jablonski, Michael Marx Aménagements intérieurs: Ladenbau Schmidt, Würzburg Installations techniques: Ebert Ingenieure, Munich Electricité/ Éclairages: Elan, Beleuchtungs- und Elektroanlagen GmbH, Cologne Année de construction: 1997

Nombreux prix et distinctions.

Sol Madridejos né en 1958 à Madrid; collabore à partir de 1983 au sein de BAU Architects avec J. Carlos Sancho; en 1997, fondation de l‘agence commune SanchoMadridejos; depuis 1998 professeur au C.E.E.S. de Madrid. J.C. Sancho Osinaga né en 1958 à San Sebastian; collabore à partir de 1983 au sein de BAU Architects avec Sol Madridejos; thèse de 3e cycle en 1992 à l’E.T.S.A.M. de Madrid; en 1997, fondation de l‘agence commune Sancho-Madridejos. Nombreuses distinctions, prix et expositions.

Andrea Wandel née en 1963 à Sarrebruck. Hubertus Wandel né en 1926 à Meseritz. Dr. Rena Wandel Hoefer née en 1959 à Sarrebruck. Andreas Hoefer né en 1955 à Hambourg. Prof. Wolfgang Lorch né en 1960 à Nürtingen/Neckar; depuis 2001 professeur à la TH de Stuttgart. Nikolaus Hirsch né en 1964; depuis 2000 chargé de cours à l’Architectural Association à Londres.

Helmut Dietrich né en 1957 à Mellau, Autriche; de 1983 à 1986 collaborateur de Paolo Piva à Biella, Italie; indépendant depuis 1986; projets avec Much Untertrifaller, Bregenz; 1994 fondation de Dietrich/Untertrifaller Architekten; 1993 prix Piranèse; 1994 et 1998 prix national d‘architecture de tourisme; depuis 2000 membre du directoire du Vorarlberger Architektur Institut.

Thomas Pink né en 1958 à Hambourg; de 1980 à 1985 assistant scientifique à la RWTH Aachen, chaire du Prof. J. Kohl; à partir de 1985 architecte aux honoraires chez Kleihues, Rorup und Döring, Düsseldorf; fondation en 1994 d‘une agence commune avec Karl-Heinz Petzinka.

Much Untertrifaller né en 1959 à Bregenz; de 1982 à 1985 collaborateur de l‘agence Much Untertrifaller senior; depuis 1986 projets communs avec Helmut Dietrich und Much Untertrifaller senior; 1994 fondation de Dietrich/ Untertrifaller Architekten.

Karl-Heinz Petzinka né en 1956 à Bocholt; de 1982 à 1983 collaborateur de O.M. Ungers; de 1983 à 1985 assistant à la RWTH Aachen, chaire du Prof. Döring; fondation en 1994 d‘une agence commune avec Thomas Pink; 1994 professeur à la TU de Darmstadt.

www.dietrich.untertrifaller.com

www.petzinka-pink.de

[email protected] wandel-hoefer-lorch.de

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Galerie de bijoux à Munich

Institut de beauté à New York

Boutique de mode à Vienne

Boutique de mode à Londres

Maître d’ouvrage: Isabella Hund Architectes: Landau + Kindelbacher, Munich Partenaire du projet: Lene Jünger Entreprise générale/ Cloisons sêches: Marcel Dittrich Bauunternehmung, Munich Menuiserie, serrurerie et vitrages: Möbel Bauer, Altötting Vitrification du sol: Unger Thermoboden, Unterschleißheim Pierre: Granit & Marmor Galerie, Gilching Année de construction: 1997

Maître d’ouvrage: Shiseido Cosmetics Architectes: ARO (Architecture Research Office); Stephen Cassell, Adam Yarinsky, New York Architecte du projet: Scott Abrahams Collaborateurs: Josh Pulver, Eunice Seng, Rosalyne Shieh, Kim Yao Directeur artistique de Shiseido: Aoshi Kudo Designer du projet Shiseido: Rikya Uekusa Ingénieur structure: Selnick/Harwood Installations techniques: Lilker Associates Éclairages: Johnson Schwinghammer, Inc. Rideaux: Mary Bright, Inc. Conception audiovisuelle: Shen Milsom and Wilke Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Don Gil AG Architectes: propeller z; Korkut Akkalay, Kabru, Kriso Leinfellner, Philipp Tschofen, Carmen Wiederin, Vienne Statique: werkraum_wien Management du chantier: Buchegger & Schmutzenhofer Éclairages: Christian Ploderer/VEST Acoustique: David Heigner Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Marni Architectes: Future Systems, Londres Collaborateurs: Jan Kaplicky, Amanda Levete, Matthew Heywood, Angus Pond, Rachel Stevenson Ingénieur structure: Ove Arup & Partners, Londres Entreprise générale: Purple Shopfitters, Londres Ouvrages en acier inoxydable: Marzorati Ronchetti, Cantu, Italie Vitrages: Compass Glass + Glazing, London Revêtement intérieurs: Liquid Plastics, Astral House, Lancashire Année de construction: 2000

Gerhard Landau né en 1965 à Rodalben; ouvre son agence en 1992 à Munich; partenariat en 1993 avec Ludwig Kindelbacher; enseignement. Ludwig Kindelbacher né en 1965 à Munich; partenariat en 1993 avec Gerhard Landau; de 2000 à 2001 enseignement à la FH Rosenheim. Nombreuses expositions et prix.

Fondation d’ARO en 1993 par Stephen Cassell et Adam Yarinsky; différentes activités d’enseignement des deux partenaires.

www.landaukindelbacher.de

www.aro.net

1994 fondation de l‘agence propeller z; nombreux concours. www.propellerz.at

Jan Kaplicky né en 1937 à Prague; de1969 à 1979 collaborateur e.a. de Rogers & Partners, Renzo Piano et Foster Associates; partenaire depuis 1970 d’Amanda Levete. Amanda Levete née en 1955 à Bridgend, GrandeBretagne; diplômée en 1982 de l’Architectural Association, Londres; collabore dès 1980 avec Alsop & Lyall, Rogers & Partners; partenaire depuis 1970 avec Jan Kaplicky. www.future-systems.com

Supermarché à Wattens

Restaurant/vente de plat à emporter, Tokyo

Brasserie à New York

Bar à Heidelberg

Maître d’ouvrage: MPreis WarenvertriebsGmbH, Völs Architectes: Dominique Perrault, Paris; Reichert Pranschke Maluche, Munich, Rolf Reichert, Munich Suivi du chantier: MPreis WarenvertriebsGmbH, Bernhard Schiendl Collaborateurs: MPreis: Hans Efferl RPM: Bernd Greger Dominique Perrault: Mathias Fritsch, Cyril Lancelin, Gaëlle Lauriot-Prévost, Ralf Levedag Ingénieur structure: Guy Morisseau, Paris; Alfred Brunnsteiner, Natters Éclairage: HG Engineering, Innsbruck Installations techniques: Tivoliplan, Innsbruck Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Best Bridal Co.Ltd Architectes: Klein Dytham architecture; Astrid Klein, Mark Dytham, Hiroto Kubo, Tokyo Entreprise générale: D. Brain Co.Ltd Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Restaurant Associates Architectes: Diller + Scofidio, New York Elisabeth Diller, Ricardo Scofidio Collaborateurs: Charles Rentro (chef de projet), Deane Simpson Ingénieur structure: Alan Burden, Structural Environment, Tokyo Installations techniques: T+M Associates, Middletown, New Jersey Éclairages: Richard Shaver, New York Multi Media: Scharff Weisberg, New York Entreprise générale: Construction by Design, Hauppage, NY Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Print Media Lounge GmbH; G. Fanton, G. Niedermair Architectes: liquid architektur/landschaft Dung, Radmacher, Schultz, Schulz Statique: Wagner+Zeitter, Wiesbaden Aménagements intérieurs: Heikaus GmbH, Pleidelsheim Lumière: ZipLight, Heidelberg Réalisation du comptoir: Entreprise Wolf, Heidelberg Vitrages: Ehrmann GmbH, Eppelheim Année de construction: 2001

Astrid Klein née en 1962 à Varèse, Italie; création de l’agence Klein Dytham architecture en 1991; enseigne depuis 1997 à la Nihon University, College of Science and Technology. Mark Dytham né en 1964 à Northamptonshire, Grande-Bretagne; création de l’agence Klein Dytham architecture en 1991; enseigne depuis 2000 à la Tokyo Science University. www.klein-dytham.com

Elizabeth Diller est professeur d’architecture invitée à la Princeton University.

Dominique Perrault né en 1953 à Clermont-Ferrand; crée sa propre agence en 1981; nombreux prix et publications.

Ricardo Scofidio est professeur d’architecture à la Cooper Union.

www.perraultarchitecte.com www.RPM-ARCHITEKTEN.de

Nombreuses expositions et publications.

Andrea Dung née en 1968; études à la TU Darmstadt, diplôme en 1997. Edmund Radmacher né en 1966; études de paysagisme à Florence ; diplôme en 1995. Kerstin Schultz née en 1967; études à la TU Darmstadt, diplôme en 1997. Werner Schulz né en 1966; études à la TU Darmstadt, diplôme en 1997. [email protected]

[email protected]

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Bureau bar à Tokyo

Agence d’architecture à Berlin

Agence de communication à Munich

Bibliothèque royale à Copenhague

Maître d’ouvrage: AMP Japan Architectes: Klein Dytham architecture; Astrid Klein, Mark Dytham, Shimpei Tokitsu, Keisuke Inatsugu, Tokyo Entreprise générale: D. Brain Co.Ltd Année de construction: 2001

Maître d’ouvrage: Nietz Prasch Sigl Tchoban Voss Architekten BDA, Hambourg, Berlin, Dresde Architectes: Nietz Prasch Sigl Tchoban Voss Architekten BDA, Berlin; Sergei Tchoban Chef de projet: Daniel Brand Construction métallique escalier: Rainer Mantel, Bad Karlshafen Vitrages: Hiesinger GmbH Glaserei, avec Metallbau Burhop, les deux à Berlin Année de construction: 2001

Maître d’ouvrage: KMS Designbüro, Munich Architectes: lynx architecture, Munich Susanne Muhr, Volker Petereit avec tools off. architecture Andreas Notter, Eva Durant Collaborateur: Dirk Härle Année de construction: 2000

Maître d’ouvrage: Ministère de la culture danois/ Bibliothèque royale Architectes/ Paysagistes: Arkitekterne MAA Schmidt, Hammer & Lassen K/S Structures, installations techniques: Moe & Brødsgaard A/S Installations électriques: Hansen & Henneberg A/S Géotechnique: Hostrup-Schultz & Sørensen A/S Acoustique: Anders Chr. Gade Année de construction: 1999

Astrid Klein née en 1962 à Varèse, Italie; création de l’agence Klein Dytham architecture en 1991; enseigne depuis 1997 à la Nihon University, College of Science and Technology. Mark Dytham né en 1964 à Northamptonshire, Grande-Bretagne; création de l’agence Klein Dytham architecture en 1991; enseigne depuis 2000 à la Tokyo Science University. www.klein-dytham.com

Wolfang Nietz né en 1941 à Hambourg. Alf M. Prasch né en 1941 à Görlitz/Silésie. Peter Sigl né en 1934 à Hambourg. Sergei Tchoban né en 1962 à St. Petersbourg, Russie. Ekkehard Voss né en 1963 à Euskirchen.

Susanne Muhr née en 1962; agence indépendante depuis 1994; partenariat depuis 1995 avec Volker Petereit; création de lynx architecture en 2001. Volker Petereit né en 1962; partenariat depuis 1995 avec Susanne Muhr; création de lynx architecture en 2001.

Morten Schmidt né en 1956; architecte depuis 1982. Bjarne Hammer né en 1955; architecte depuis 1982. John Foldbjerg Lassen né en 1953; architecte depuis 1983. Kim Holst Jensen né en 1964; architecte depuis 1991. www.shl.dk

www.lynx-a.com

Agence commune depuis 1995 [email protected]

Bibliothèque nationale à Paris

Tate Modern à Londres

Centre de congrès à Barcelone

Salle de concert à León

Maître d‘ouvrage: Ministère de Culture Architecte: Dominique Perrault, Paris Aménagements intérieurs: Tables/Étagères: Bel S.A., Saint Jean de la Ruelle Dennery, Alfortville Bredy S.A., Saint Ouen Sitraba/Dezellus, Grigny Mobilier: Bel S.A., Saint Jean de la Ruelle Dennery, Alfortville Martin Stoll, Waldshut-Tiengen Philips Eclairage, Ivry-sur-Seine Grilles métalliques: Euroslot, Scorbe-Clairvaux-F. Tissages métalliques: GKD-Gebrüder Kufferath, Düren Chaises: Martin Stoll, Waldshut-Tiengen Éclairages/Lampes de table: Philips Eclairage, Ivry-sur-Seine Année de construction: 1995 Aménagements intérieurs: 1996

Maître d‘ouvrage: Tate Gallery Architectes: Herzog & de Meuron, Bâle avec Sheppard Robson + Partners, Londres Ingénieur structure: Ove Arup & Partners, Londres Façade: Bug AluTechnic AG, Kent Construction métallique: Glentworth Fabrications, Wokingham Année de construction: 2000

Maître d‘ouvrage: Barcelona Projects, SA Architectes: Carlos Ferrater, José Ma Cartañá Architecte technique: Rafael Alabernia Collaborateur: Alberto Peñín Entreprise générale: Ferrovial – Agroman Ingénieur structure: Servicios técnicos Agroman; Juan Calvo – Pondio Ingenieros Installations techniques: Servicios técnicos Agroman, José Luis Renedo Acoustique: Higini Arau Année de construction: 2000

Maître d‘ouvrage: Ayuntamiento de la Ciudad de León Architectes: Mansilla+Tuñón, Arquitectos, Madrid; Luis M. Mansilla, Emilio Tuñón Organisation du projet: Juan Carlos Corona, Santiago Hernán Collaborateurs: Andrés Regueiro Morado, Fernando García Pino, María Linares Ingénieur structure: Ove Arup & Partners, Londres Installations techniques: JG Asociados Acoustique: Higini Arau Entreprise générale: Auditorio de Leon UTE Année de construction: 2002

Dominique Perrault né en 1953 à Clermont-Ferrand; crée sa propre agence en 1981; nombreux prix et publications; enseigne entre autre à l’Escola Tècnica Superior d’Arquitectura de Barcelone et à l’ETH de Zurich.

Jacques Herzog né en 1950 à Bâle, Suisse; partenariat depuis 1978 avec Pierre de Meuron; enseigne depuis 1983, depuis 1999 professeur à l’ETHStudios, Bâle. Pierre de Meuron né en 1950 à Bâle, Suisse; partenariat depuis 1978 avec Jacques Herzog; enseigne depuis 1989; depuis 1999 professeur à l’ETHStudios, Bâle partenariat depuis 1991 avec Harry Gugger; avec Christine Binswanger depuis 1994. Nombreux prix et récompenses, entre autres Pritzker Preis 2001.

www.perraultarchitecte.com [email protected]

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Carlos Ferrater né en 1944 à Barcelone; ouvre sa propre agence en 1971; enseigne depuis 1987 dans différentes écoles. [email protected]

Luis M. Mansilla né en 1959 à Madrid; enseigne depuis 1986 dans différentes écoles. Emilio Tuñón né en 1958 à Madrid; enseigne depuis 1986. [email protected]

Metropolitan Express, Hambourg – Cologne

Station de métro «Am Moosfeld» à Munich

Station de métro «Westfriedhof» à Munich

Maître d’ouvrage: Deutsche Bahn AG Architectes: gmp Architekten, Hambourg Projet: Meinhard von Gerkan Jürgen Hillmer Suivi du chantier: Renata Dipper, Birgit Föllmer Collaborateurs: Susan Krause, Frank Hülsmeyer, Maja Gorges, Kristina Kaib, Bernd Stehle, Torsten Neeland Aménagements intérieurs: Deutsche Werkstätten Hellerau, Dresde, département aménagements intérieurs, M. Kühnold, Sté. Gartner, Gundelfingen Éclairages: Conceptlicht Angerer Année de construction: 1999

Maître d’ouvrage: Ville de Munich représentée par le U-Bahnreferat Architectes: Sturm & Kessler, Munich Michael Sturm, Manfred Kessler Collaborateurs: Dietrich Focke, Kristina Viermetz, Birgit Bernhöft, Cornelia Probstmeier Ingénieur structure: Sturm & Kessler, Munich Conception du gros-œuvre: Baureferat U-Bahn-Bau, service de l‘architecture, Munich Aménagements intérieurs: Sturm & Kessler, Munich Éclairage: Ingo Maurer GmbH, Munich Année de construction: 1999

Maître d’ouvrage: Ville de Munich représentée par le U-Bahnreferat Architectes pour les aménagements intérieurs: Auer + Weber, Munich Collaborateurs: Stephan Suxdorf, Martina Hornhardt, Heiner Reimers Gros-œuvre: U-Bahnreferat Munich Éclairage: Ingo Maurer GmbH, Munich Collaborateurs: Ingo Maurer, Martin Deggelmann, Mathias Liedtke, Gerd Pfarré, Johannes Schmid Ingénieur structure: Mayr + Ludescher, Munich Collaborateur: Christoph Naleppa Année de construction: 1998

Michael Sturm indépendant depuis 1968; depuis 1994 associé à Manfred Kessler.

Fritz Auer né en 1933 à Tübingen; agence avec Auer + Weber depuis 1980; enseigne dès 1985, nombreux prix. Carlo Weber né en 1934 à Sarrebruck; agence avec Auer + Weber depuis 1980; enseigne depuis 1980; professeur depuis 1992, nombreux prix.

Meinhard von Gerkan né en 1935 à Riga; partenaire depuis 1965 de Volkwin Marg; professeur depuis 1974 à Braunschweig; professeur invité dans le monde entier. Jürgen Hillmer né en 1959 à Mönchengladbach; collabore depuis 1988 à gmp; partenaire depuis 1998 de gmp. www.gmp-architekten.de

Manfred Kessler indépendant depuis 1971; depuis 1994 associé à Michael Sturm. [email protected]

Ingo Maurer né en 1932 à Reichenau/ lac de Constance; nombreux prix. www.auer-weber.de www.ingo-maurer.com

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Auteurs

Christian Schittich (directeur de la publication) Né en 1956; Études d’architecture à l’Université Technique de Munich, 7 années d’expérience en agence d’architecture, auteur de nombreuses publications, entre en 1991 au sein de la rédaction de la revue DETAIL, revue d’architecture et de détails de construction, en est l’un des rédacteurs permanents depuis 1992, et, depuis 1998 rédacteur en chef.

Christoph Hölz Né en 1962; Études universitaires d’histoire de l’art à Munich et à Vienne, chargé d’études scientifiques depuis 1988 à l’Institut central d’histoire de l’art de Munich, nombreuses publications sur l’histoire de l’art et de l’architecture des 19e et 20e siècles, rédacteur permanent d’une collection de livres d’art depuis 1995.

Ludwig Kindelbacher Né en 1965 à Munich; associé à G. Landau depuis 1993, enseigne de 2000 à 2001 à la FH Rosenheim.

Gerhard Landau Né en 1965 à Rodalben; fonde son agence en 1992 à Munich, est associé à L. Kindelbacher depuis 1993, enseigne dans diverses institutions.

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Sources iconographiques Les auteurs et l‘éditeur remercient tous ceux qui ont contribué à l’élaboration de cet ouvrage par le prêt de documents graphiques, les permissions de reproduction ou par tout autre renseignement. Tous les dessins de cet ouvrage ont été spécialement réalisés. Les photos dont les auteurs ne sont pas spécifiquement mentionnés proviennent des archives des architectes ou des archives de la revue Detail. Malgré des recherches intensives, certaines photographies ou illustrations n’ont pas pu être attribuées à leurs auteurs respectifs dont les droits restent cependant protégés. Nous les prions de bien vouloir prendre contact avec nous.

Photographes, archives d’images et agences: • Archives d’Architecture Moderne, Bruxelles: 2.2 • Archives Margarete SchütteLihotzky à l’Université des arts appliqués, Vienne: 2.6 • Bagué Trias de Bes, Alejo, Sant Just Desvern: p. 148–151, 153 • Bibliothèque Royale de Belgique, Bruxelles: 2.3 • Bildarchiv Foto Marburg, Marburg: 2.4 • Brigola, Victor, Stuttgart: p. 120–123 • Centraal Museum Utrecht, Rietveld-Schröder Archief, Utrecht: 2.10 • Cook, Peter/View, Londres: p. 141 • Couturier, Stéphane/Archipress, Paris: 1.5 • Davies, Richard, Londres: p. 92–94 • Denancé, Michel/Archipress, Paris: p. 129, 130–131 • Den Oudsten, Frank, Amsterdam: p. 16 (2.1) • Fessy, Georges, Paris: p. 128, 132–137 • Freeman, Reid, New York: p. 84 • Gieshoidt, Martin und Lorusso, Romano, Baureferat Munich: p. 164, 165 • Gilbert, Dennis/View, Londres: p. 145 • Glover, Richard/View, Londres: 1.2 • Graubner, Claus, Berlin: p. 118, 119 • Halbe, Roland, Stuttgart: p. 70, 73 haut et bas, 96–98

• Heinrich, Michael, Munich: 3.3, 3.4, 3.11, 3.12, 3.13, p. 80–83 • Holzherr, Florian, Munich: p. 30 (3.1) • Ingo Maurer GmbH, Munich: p. 166–169 • Joseph, David, New York: 3.6, p. 85, 87 • Koch, André, Chemnitz: p. 162 • Landecy, Jean-Michel, Genève: p. 139 • Leiska, Heiner, Hamburg: p. 161 haut gauche • Leith, Marcus, Londres: p. 147 • Linden, John Edward, Marina Del Rey/CA: 3.16 • Linke, Armin, Milan: 3.18 • MAK – Österreichisches Museum für angewandte Kunst, Vienne: 2.7 • Malagamba, Duccio, Barcelone: p. 47, 48, 50, 51 • Martinez, Ignacio, A-Hard: p. 74–77 • Metropolitan Express Train GmbH, Bad Homburg: p. 158 • Miralles Sambola, Jordi, Barcelone: p. 152 • MoMA, New York: 2.15 • Moran, Michael, New York: 1.7, 1.9, S. 106–111 • Müller-Naumann, Stefan, Munich: 3.8, 3.9, 3.14 • Ott, Thomas, Mühltal: p. 112–115 • Piazza, Matteo, Milan: 1.6 • Plummer, Henry, Champaign/IL: p. 8 (1.1) • Richter, Ralph/Architekturphoto, Düsseldorf: 3.7 • Richters, Christian, Münster: 1.10, S. 146 haut • Riehle, Tomas/artur, Cologne: p. 78, 79 • Roth, Lukas, Cologne: p. 71, 73 milieu • Scharoun-Archiv, Sammlung Baukunst, Akademie der Künste, Berlin: 2.16 • Schiller, Eric, New York: 1.3, 1.4, S. 58, 59 • Schink, Hans-Christian/Punctum, Leipzig: p. 159, 160, 161 haut droit • Schittich, Christian, Munich: 1.11, p. 138, 144 • Shinkenchiku-sha, Tokyo: p. 63, 64, 142–143 • Spiluttini, Margherita, Vienne: p. 88–91, 146 bas ˇ • Štecha, Pavel, Cernošice: 2.18 • Suzuki, Hisao, Barcelone: 3.17, S. 66–69, 154, 155, 157

• Takayama, Kozo, Tokyo: p. 101–105, 116, 117 • Utimpergher, Paolo, Milan: p. 52, 53, 55 • Warchol, Paul, New York: p. 56, 57, 60 • Willebrand, Jens, Cologne: 1.8 Livres et revues: • Boesiger, W./ Stonorov, O. (coll.), Le Corbusier et Pierre Jeanneret Œuvre complète 1910–1929. Zurich 1964 (p. 153): 2.12 • Heinz, Thomas A., Frank Lloyd Wright – Interiors and Furniture. Londres 1994 (p. 70): 2.5 • Le Corbusier – Mein Werk. Stuttgart 1960 (p. 66 haut droit): 2.11 • Mies van der Rohe – Möbel und Bauten in Stuttgart, Barcelona, Brno. Milan, 1998 (p. 194): 2.14 • Zabalbeascoa, Anatxu, Houses of the Century. Barcelone, 1998: 2.20

Photo de la jaquette: Tate Modern à Londres Architectes: Herzog & de Meuron, Bâle Photographe: Shinkenchiku-sha, Tokyo

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