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French Pages [998] Year 1809
DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS DÉRIVÉS DU GREC .
TOME PREMIER .
Se trouve à PARIS ,
Chez B. WARÉE oncle, Libraire , quai des Augustins, n .° 13 .
Autres Ouvrages de M.J: B. MORIN, qui se trouvent chez le même Libraire. Principes raisonnés de la langue françoise , mis dans un ordre clair, simple et méthodique; par J. B. Morin : seconde édition , revue et corrigée. Paris, 1806, in - 12 . Prix , broché, i fra so centimes.
Géographie élémentaire , ou Description des quatre parties du monde , d'après les derniers traités de paix , et les changemens
arrivés dans plusieurs États de l'Europe jusqu'à la fin de 1808 ; précédée d'un Traité de la sphère suivant le système de Copernic ; à l'usage des
Lycées et des écoles secondaires : par J. B. Morin , Censeur des études au Lycée de Clermont - Ferrand. Paris , 1809 , in - 12. Prix , broché , 1 fr. so centimes .
DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS DÉRIVÉS DU GREC : Ouvrage utile à tous ceux qui se livrent à l'étude des sciences, des lettres et des arts , et qui ne sont point
versés dans les langues anciennes ; Auquel on a joint les noms des nouvelles mesures , et les autres, mots nouveaux tirés du Grec .
Par J. B. MORIN , Censeur des études au Lycéę. de Clermont- Ferrand.
Enrichi de notes par M. D'ANSSE DE VILLOISON , membre de l'Institut de France , des Académie de Londres, Berlin , Gottingue , léna, &c. &c.
SECONDE ÉDITION , Corrigée , et augmentée de tous les mots usuels de la langue françoise, TOME PREMIER. .... nova fictaque nuper habebunt verba fidem , si Græco fonte . cadant , parcè detorta. HORAT. Art. Poet.
A PARIS , DE L'IMPRIMERIE IMPÉRIALE . M. DCCC . IX.
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1
Les deux exemplaires prescrits par la loi ont été
déposés à la Bibliothèque impériale.
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F
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TAYLO
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UNIVERSITY
2 2 MAY. 1939 La
OF OXFORD
.
A
J.B. G. D'ANSSE DE VILLOISON , Membre de l'Institut national de France , de la ci
devant Académie des inscriptions et belles-lettres de Paris, et de celles de Londres, Berlin, Gottingue,
Iéna , Manheim , Erfurt ou Erfort, Upsal , Co penhague , Madrid , Rome, Naples , Cortone,
Veletri, &c. &c . Professeur de grec ancien et moderne au Collége de France.
L'HOMMAGE d'un essai qui a quelque rap port à la langue grecque, s'adresse naturelle ment à l'un de ses plus dignes , de ses plus célèbres interprètes . Vous le présenter , c'est
rappeler au public ce profond savoir , ce génie pénétrant , ce goût exercé , qui vous ont mérité l'estime et l'admiration de l'Europe savante .
Je n'avois pas encore l'avantage d'être connu de vous , lorsque j'ai été flatté d'ap prendre que mon manuscrit , dont le libraire vous avoit confié l'examen à mon insu ,
avoit obtenu votre suffrage , et que votre approbation en avoit seule décidé l'impres sion . Il auroit été plus digne du jugement a jij
vj
EPITRE DÉDICATOIRE.
favorable que vous avez bien voulu en porter, si le séjour de la capitale m'avoit procuré le bonheur de profiter de vos lumières , et
du fruit de vos forig's voyages en Grèce , en
Italie et en Allemagne ; j'aurois trouvé des secours multipliés dans les bibliothèques publiques , et sur-tout dans la vôtre, si riche
en littérature grecque , latine , orientale , italienne , et dans la partie des antiquités et
des inscriptions. Mais, quoique j'aie été privé de ces avantages, il sera toujours vrai de
dire que mon ouvrage doit le jour à la pro tection flatteuse que vous lui accordez ; et je ne serai pasmoins honoré, si vous daignez en agréer la dédicace , comme un foible tribut de ma teconnoissance .
J. B. MORIN .
PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION .
Τουτ ce qui nous vient des Grecs rappelle la mémoire d'un peuple distingué par son génie et par ses talens , et devenu le modèle , le bienfaiteur des autres nations. Nés sous un ciel heureux , et
doués d'une imagination vive et féconde , ils sem blent avoir cultivé avec un égal succès les sciences , les lettres et les arts. Poésie , éloquence , histoire ,
philosophie , &c. ils ont excellé dans tous les genres ; et c'est avec raison que la Grèce a été appelée l'école du genre humain . Quoique subjuguée par les Ro mains , elle conserva néanmoins sur ses vainqueurs l'empire que donnent les talens et les lumières
sur l'ignorance et la barbarie : bien plus , en trans portant chez eux ses arts et ses sciences , elle acquit des droits mérités à leur reconnoissance et
à leur admiration ( 1 ) . C'est alors qu'il fut beau de voir les vainqueurs, devenus disciples des vaincus , apprendre la langue des Homère , des Platon , des
Démosthène , des Thucydide, et sur le modèle de ( 1 ) Gracia capta ferum victorem cepit, et artes Intulit agresti Latio. HORAT. a iv
PRÉFACE ces grands hommes se former une foule d'écrivains célèbres , dignes rivaux de leurs maîtres.
viij
Les arts fleurirent en Occident jusqu'à l'époque où , Constantin abandonnant le séjour de Rome , ils revolèrent à sa suite vers leur ancienne patrie.
Mais la révolution qui renversa l'Empire grec , fit prendre à la terre une face toute nouvelfe ; et l'on vit avec une sorte d'étonnement se relever de
dessous les ruines de Rome , son ancien génie enseveli pendant douze siècles avec elle. De l'Italie, les sciences et les beaux-arts des Grecs passèrent en France , où ils se sont fixés en même temps
l'étude de leur langue y a été mise en honneur. La nation françoise doit le goût de l'érudition que
grecque aux Budé, aux Étienne (Henri, Robert, &c.), et à plusieurs autres qui se sont fait un nom im
mortel dans la république des lettres. Ces nouvelles connoissances ont été pour quel ques -unes des langues modernes une source fé conde de richesses nouvelles ; et elles ont singu
lièrement contribué , par les modèles du beau
qu'elles offroient en tout genre , à leur faire perdre insensiblement leur barbarie primitive. Ce n'est que
fort tard qu'on vit éclore le bon goût en France : aussi la langue , qui se ressentoit de la barbarie
de la nation , ne s'est -elle polie et perfectionnée
DE LA PREMIÈRE ÉDITION,
ix
que dans le dix-septième siècle. Car les langues
éprouvent les mêmes révolutions que les États ; grossières et imparfaites dans leur origine, elles ne se perfectionnent qu'en raison de la civilisation
des peuples qui les parlent. Les langues vivantes ont donc conservé , à l'imitation de celle des Romains, quantité de mots
grecs usités particulièrement dans les sciences et les arts , dont ils expriment avec netteté et pré cision , soit les instrumens , soit les opérations ou
les découvertes . Suivant l'opinion la plus commune, c'est au douzième siècle que l'on commença d'in
troduire dans la langue françoise quelques termes grecs de la philosophie d'Aristote ; et ce fut vers
le seizième que la médecine désigna par des noms grecs les différentes parties du corps humain , les diverses maladies et leurs remèdes. Depuis , on n'a cessé de faire des emprunts à la langue grecque, toutes les fois sur - tout qu'on a eu besoin de dé
signer quelque objet scientifique. Cette langue , que parloit un peuple poli et ami des arts , est pour nous une mine féconde , d'où nous pouvons tirer chaque jour de nouveaux trésors . Aussi riche
qu'harmonieuse ( 1 ) , elle se multiplie , pour ainsi ( 1 ) Graiis ingenium , Graiis dedit ore rotundo Musa loqui. HORAT.
PRÉFACE dire , à l'infini, par le grand nombre de ses mots , par la variété de ses inflexions , par ses idiomes ou dialectes différens : aussi offre-t-elle , plus qu'au
cune autre, des combinaisons faciles pour former une infinité d'expressions nouvelles. La langue françoise, il faut l'avouer, est loin de
réunirces avantages précieux.Réduite à s'approprier
les richesses des autres langues , elle tire de son propre fonds peu de mots composés , et se prive
par conséquent de la précision et de l'énergie qu'ils procurent. Fait-on quelque découverte dans un art , dans une science, on a recours aussitôt
à la langue grecque , dans laquelle on puise le mot le plus propre à l'exprimer. C'est ainsi que,
de nos jours encore , notre langue a fait de nou velles acquisitions. Ces sortes d'emprunts se multiplieront de plus en plus : fixer le terme où ils s'arrêteroient , cé seroit prescrire des bornes aux progrès de l'esprit humain. Et en effet, l'expérience du passé et l'ob servation des progrès que les sciences ont faits
jusqu'ici , sont un sûr garant de ceux dont elles sont encore susceptibles : témoin la chimie , qui est devenue une science toute nouvelle entre les
mains de quelques hommes de génie , et dans la quelle on marche de découverte en découverte.
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
xj
Ainsi, poussé par une curiosité toujours active , l'homme passe bientôt d'un objet connu à un autre
qu'il'ignore. Rien de ce qu'il croit capable d'amé liorer son bien -être, ou de lui assurer de nouvelles
jouissances ,'ne lui paroît au -dessus de ses forces ,
ou indigne de ses recherches.Pendant qu'il tra vaille à perfectionner ses facultés intellectuelles , la sphère de ses connoissances s'agrandit ; de fa naissent de nouvelles idées , ou de nouvelles
combinaisons d'idées , qui nécessitent de nouveaux termes , et forcent, sinón de les créer , du moins
de 'recourir à la langue qui fournira les plus ex
pressifs et en même temps les plus précis. On sait quelle est l'influence des langues sur
les progrès des sciences ,et combien la perfection des signes contribue à fixer et à déterminer les résultats de toutes nos perceptions. Chaque mot
doit peindre d'une manière propre et distincte la chose qu'il représente ; et c'est en quoi les Grecs
ont si bien réussi dans la formation de leur langue , en caractérisant presque toujours les objets par des mots qui exprimoient quelques-unes de leurs propriétés, ou leur analogie avec d'autres dont les propriétés étoient connues.
On ne peut sans doute que savoir gré aux savans qui enrichissent ainsi notre langue de nouveaux
PRÉFACE
xij
mots. Mais que penser de quelques écrivains de nos jours qui s'imaginent faire preuve de talent , en
affectant de forger des expressions nouvelles , au mépris de toutes les règles de l'analogie ? Ce ridicule néologisme , que le bon goût réprouve , ne tendroit pas à moins , s'il s'accréditoit, qu'à corrompre le langage et à nous replonger dans la barbarie.
Dans un moment où l'on s'occupe de donner une nouvelle activité à l'étude des langues an
ciennes , et où les sciences sont plus spécialement cultivées , j'ai pensé que ce seroit rendre service 1
aux jeunes gens, que de rassembler sous un même
point de vue les principaux mots que notre langue a empruntés du grec. Mon but , en composant ce
recueil , a été de leur faciliter l'étude de leur langue. maternelle , d'enrichir leur mémoire sans la fati guer, et de les initier , par un moyen simple , à la connoissance des termes propres des sciences et des arts. En trouvant ainsi l'entrée de cette carrière
apłanie , ils ne peuvent manquer d'y faire des
progrès plus rapides ; car la moindre obscurité dans le sens des mots est un obstacle à la connoissance
des choses. Mais pour acquérir cette intelligence des mots , est- il une voie plus sûre que d'en re
chercher l'étymologie ? C'est à l'aide de ce fil qu'on remonte à leur origine , qu'on retrouve les élémens
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
xiij
dont ils sont composés , et souvent les raisons de leur formation .
L'art étymologique , quoi qu'en disent ses dé tracteurs , n'est point un art frivole. Il a , ainsi que
les autres sciences , ses principes et ses règles ; restreint à la seule utilité , il offre de très
grands secours pour l'étude des langues . C'est d'ailleurs , de l'aveu de tous les hommes éclairés , le vrai , l'unique moyen de bien définir. « En ob » servant la formation des mots , a dit un savant >
grammairien , on parvient à en connoître la juste
» valeur ; on pénètre jusqu'à la métaphysique des
» langues ; on en démêle le caractère et le génie » ; en un mot , l'on en fait la meilleure analyse pos sible : et analyser , n'est-ce pas
définir !
Parmi les écrivains qui se sont exercés sur les
étymologies de la langue françoise , on distingue Henri Étienne, Trippault , Borel , Guichard, Lance lot , le P. Labbe, et sur-tout Ménage, qui prétendoit
trouver l'originede tous les mots de cette langue ( 1 ) . Les ouvrages de ces savans étymologistes, malgré leurs imperfections , renferment sans contredit ( 1 ) Le savant Pougens , membre de l'Institut , s'occupe depuis
long-temps d'un Dictionnaire étymologique de tous les mots françois dérivés des langues du nord. ( Note de M. D'ANSSE DÅ VILLOISON. )
xiv
PRÉFACE
d'excellentes choses; majs il faut convenir pourtant qu'ils sont à la portée d'un petit nombre de lecteurs,
et que leur étendue volumineuse en rend l'acqui
sition et l'usage peu faciles. D'ailleurs , depuis que leurs écrits ont paru , notre langue s'est enrichie
de quantité de mots nouveaux, puisés principale ment dans la langue grecque. Il nous manquoit
un ouvrage ex .professo qui en fît connoître l'ori gine et la formation ; c'est ce qu'on a tâché d'exé
cuter dans celui qu'on donne aujourd'hui au public. Lancelot avoit ébauché , à la vérité , un recueil
semblable, à la finde son Jardin des racines grecques;
mais que de choses ce recueil ne laissoit-il pas à
desirer pour être complet ! Les mots françois dérivés du grec sont en grand nombre ; mais tous ne présentent pas , dans la
connoissance de leur étymologie, la même impor tance ni la même utilité , par la raison que plu
sieurs de ces mots noussontfamiliers ou d'un usage très-commun . Quelques-uns ont passé dans notre langue sans éprouver aucune altération , tandis
que d'autres ( comme le mot tragédie, qui signifie
chanson du bouc, parce qu'à l'époque, où elle fut inventée un bouc en étoit le prix ), n'ont conservé ucun vestige de leur première institution. Qutre la différence dans la langue , dans les moeurs , dans
la religion , le temps a aussiamené des changemens
DE LA PREMIÈRE ÉDITION.
XV
dans les arts que nous avons imités des Grecs , et
qui se sont perfectionnés entre nos mains , ou qui reparoissent parmi nous sous des formes toutes
nouvelles. Ainsi la chose a changé, et non le mot ; et nous avons continué de désigner par les mêmes noms des idées tout-à -fait différentes. Il est impor
tant, pour ne pas dire nécessaire, à toute personne qui a le desir de s'instruire , de bien connoître ces différences; et pour y parvenir , il faut remonter à l'origine des choses comme au véritable moyen de comparaison. Mon dessein avoit été d'abord de faire un choix
'des mots les plus importans , et dont il est difficile d'entendre la signification sans le secours de l'éty mologie ; mais d'après les conseils de quelques sayans estimables, auxquels je m'empresse d'offrir
ici le témoignage de ma reconnoissance , je me suis décidé à rendre ce recueil le plus complet
qu'il m'a été possible. J’y, ai donc renfermé un très grand nombre de termes propres des sciences et
des arts. La médecine , la physique, les mathé matiques, l'histoire naturelle , les belles-lettres, &c.
en ont fourni la plus grande partie. On trouvera dans ce Dictionnaire les nouveaux mots tirés du
grec, comme Télégraphe, Sténographie, Polytech nique, Pasigraphie , le Système Nosographique du
célèbre Pinel , les principaux termes de la nouvelle
xvj
PRÉFACE
nomenclature de chimie , les noms des découvertes
les plus récentes dans cette science , ceux des nou velles mesures , et en général les mots d'origine
grecque dont le sens est difficile à pénétrer , ou qui n'ont encore paru dans aucun dictionnaire .
Quant aux termes d'un usage plus familier , j'en ai omis la plus grande partie : ainsi je n'ai pas donné
l'étymologie de caresser , dérivé de rappés ( carrhézó ), qui a la même signification en grec ( 1 ) . Cette ( 1 ) Quelques commençans qui auront lu dans le Jardin des racinesgrecques
de Lancelot, Mūsos , conseil et soin veut dire ;
*Mydoxos , médecin , s'en tire ,
pourront être surpris de ce qu'on n'a pas fait dériver les mots
Jatins et françois medicus et médecin , de Mndinos (Mêdikos); mais cette expression grecque désigne la patrie , et non pas la profession d'un homme , et signifie Méde, de Médie, et non pas médecin . C'est une faute que j'indique aux futurs éditeurs de cet ouvrage , d'ail leurs si estimable et si utile , auquel on avoit voulu substituer dans les classes , pour le malheur de la jeunesse , et en dépit des Muses , un poëme grec absurde , rocailleux , rempli de termes inusités , barbares , corrompus , pris à contre-sens , de solécismes , de cons tructions vicieuses , de fautes de quantité, l'Ulysse de Giraudeau , qui n'est propre qu'à donner de fausses notions , et à surcharger la mémoire de mots et de tours qu'il faut s'empresser d'oublier. Un savant respectable , Montfaucon , p. 197 , chap. 2 , liv . III de son immortelle Palæographia Græca , avoit fait la même faute
que Lancelot. En rendant compte d'un célèbre manuscrit de Dioscoride , sur lequel on voit , à la première page , la figure d'un
paon , il dit qu'iln'est pas étonnant de trouver cet oiseau à la tête d'un livre de médecine , et immédiatement avant le portrait des collection
DE LA PREMIÈRE ÉDITION . Xvij collection renferme, à la vérité , quelques mots qui
ne sont plus usités, et qu'on ne rencontre que dans les ouvrages de certains auteurs ; mais c'est par la raison que des écrivains célèbres les ont employés , que j'ai cru ne pas devoir les omettre. On en verra plusieurs que nous avons empruntés
du latin , mais qui viennent originairement du plus grands médecins , parce que, ajoute-t-il , selon Aristophane et
Suidas, le paon est Musrxos opvis (Médikos ornis ). Mais ces termes indiquent un oiseau qui nous vient de la Médie , comme l'avoit
très -bien expliqué Henri Étienne , P. 1448 de l'Appendix de son Thesaurus linguæ Græcæ , t. IV , et non pas un oiseau qui a rapport à la médecine , à la matiére médicale ,
comme le
pense Montfaucon ,
qui confond Musixo's (Mêdikos ), Mède, de Médie , avec lareiros ( iatrikos ), médical. Bayer avoit déjà remarqué cette singulière méprise , P. 39 et 40 , t. I , Thesauri epistolici Lacroziani, Lipsia , 1742, in -4.0. En latin , medica ne signifie pas une herbe médicinale,
mais le sainfoin , que les Perses ont apporté en Grèce , du temps de l'invasion de Xerxes.
C'est ainsi que ce docte Bénédictin , qui a rendu de si grands services aux lettres , voulant expliquer une inscription grecque de
l'île de Crète, page 75 de son intéressant Diarium Italicum , lit mal à -propos sur ce monument , EN IEPA IYINH ( en hiéra pugne),
qu'il explique encore plus mal par combat sacré ( in sacra pugna ) ; comme si IIYINH ( pugnê ) étoit un mot grec , et synonyme
de rdza ( maché ), en latin pugna, c'est-à-dire , combat. Chishull , P. 126 de ses Antiquitates Asiaticæ , relève avec aigreur la bévue de cet habile antiquaire , et prouve que la vraie leçon est EN
IEPANYTNH ( en Hiéraputne ), dans la ville d'Hierapytne , au lieu de IEPA NYINH (hiéra pugnë), combat sacré. ( Note de M. D'ANSSE DE VILLOISON , de l'Institut de France. ) TOME I.
1
b
PRÉFACE grec ; et d'autres qui sont formés en partie du grec,
xviij
et en partie du latin . Pour éviter des répétitions inutiles , et faire
connoître en même temps la généalogie des mots ,
je me suis contenté d'expliquer l'étymologie d'un mot primitif, et de placer à la suite ses dérivés. Ainsi l'on trouvera l'étymologie du mot Anatomique
à l'article ANATOMIE ; celle des mots Allégorique, Allégoriquement, à l'article ALLÉGORIE ; et ainsi des autres .
Dans le dessein de faciliter l'intelligence des nouveaux termes que l'on peut , dans la suite ,
puiser encore dans la langue grecque, j'ai inséré dans ce Dictionnaire l'explication de quelques
élémens communs à plusieurs mots ; tels sont les articles A ( privatif ) , ANTI , ARCHI, DIA , GRA PHIE , HÉMI , HYPER , HYPO , LITHE , LOGIE , MANCIE , MÈTRE et MÉTRIE , NOMIE , OÏDE ,
TOMIE ( voyez -les dans leur rang alphabétique ).
Ils entrent dans la composition des mots Acéphale , Antipodes, Diamètre, Géographie, Physiologie, Géo métrie, et autres semblables. On verra que tous les
mots terminés en oïde , comme Coracoïde ,
Mas
toïde, &c. marquent une conformité ou une res semblance avec la chose désignée par la première partie du mot ; car la finale oïde vient du grec
DE LA PREMIÈRE ÉDITION. xix cidos ( eidos ) , qui signifie forme, image, figure, ressemblance. Malgré l'étendue dont ce recueil m'avoit d'abord
paru susceptible , j'ai cru devoir labréger et le réduire à de justes bornes , pour en faire un livre commode et à la portée de tout le monde ; car il
n'est rien qui contribue tant aux progrès des connoissances , que de les diriger vers la plus grande utilité possible. C'est dans la même vue que les mots grecs sont transcrits en caractères
françois , suivant la prononciation adoptée en France, et qui diffère de celle des Grecs modernes, afin qu'ils puissent être lus de ceux à qui la langue grecque est étrangère. D'un autre côté , cet ou vrage devant joindre la simplicité à la précision , j'ai pensé qu'il seroit hors de propos d'y rapporter les différens sentimens des grammairiens sur certaines
étymologies douteuses , et d'entrer à ce sujet dans
des détails qui laissent toujours le lecteur indécis. Ainsi je me suis borné à un exposé clair et simple
de chaque étymologie , en remontant toujours aux
racines primitives. La plus grande vraisemblance au défaut d'une entière certitude , l'anałogie entre le mot et la chose , c'est à quoi je me suis sur-tout attaché, et ce que j'ai pris constamment pour guide. Quant aux définitions en elles-mêmes , j'ai tâché
de ne point perdre de vue qu'elles doivent être bij
XX
PRÉFACE.
claires , justes et précises; mais oserois-je me flatter d'avoir toujours également réussi ?
Tel est en substance le plan de cet ouvrage. Puisse l'exécution remplir le but que je me suis
proposé , celui d'être utile ! Heureux si , n'ayant pu répandre des fleurs sur la route qui conduit aux sciences, je suis parvenu au moins à élaguer les épines dont elle est souvent hérissée.
!
AVERTISSEMENT
SUR CETTE SECONDE ÉDITION.
Il en est des dictionnaires comme de plusieurs inventions utiles ; ce n'est qu'avec le temps qu'ils peuvent atteindre à la perfection dont ils sont
susceptibles. L'accueil flatteur dont le public a honoré celui-ci , m'a imposé la loi de le revoir avec
le plus grand soin , afin de le rendre plus digne de sa bienveillance . Les sayans et les hommes
éclairés , en applaudissant au plan de ce recueil , l'ont trouvé trop circonscrit : ils ont paru desirer d'y voir , outre les termes scientifiques , les mots
de la langue vulgaire qui sont formés du grec , et que je n'avois pas d'abord jugé à propos d'y insérer. J'aurois été sans excuse , si je n'avois pas.
profité de leurs conseils ; et je me plais à publier ici la reconnoissance que je leur dois pour l'intérêt
qu'ils ont bien voulu me témoigner. Un examen scrupuleux de mon premier travail , et des recherches plus approfondies, m'ontprocuré de nouvelles richesses. On trouvera dans cette nou-' velle édition des corrections nombreuses et des déve
loppemens curieux . Les noms des mois athéniens
et d'un grand nombre de fêtes grecques , une foule de termes de médecine et d'histoire naturelle ,
la nomenclature minéralogique du savant Haüy , biij
xxij
A VERTISSEMENT
quelques termes d'antiquités grecques , & c . telles sont , pour les sciences , les nouvelles additions
dont j'ai enrichi mon ouvrage. Mais son plus grand accroissement , c'est aux mots de la langue vulgaire
qu'il le doit. J'ai recherché soigneusement tous ceux qui pouvoient avoir quelque rapport avec la langue grecque, même ceux que la barbarie du
moyen âge a corrompus ou altérés : travail ingrat et pénible , qui n'est pas toujours couronné du succès. On sait que la langue françoise , formée des débris de la fatine, s'est enrichie , comme celle-ci ,
des trésors de la langue d'Homère et. de Platon . La ville de Marseille , fondée par une colonie de
Phocéens ( vers l'an 539 avant Jésus-Christ ) , fut la première source où notre langue puisa une foule d'expressions et de formés particulières à la langue grecque. Marseille , l'Athènes des Gaules , dont les
habitans , appelés par Varron trilingues , parloient
vulgairement les trois langues , grecque , latine et celtique , Marseille renferma autrefois dans son sein des rhéteurs célèbres , qui attiroient de fort loin la jeunesse gauloise. De retour dans leur patrie , les jeunes gens y rapportoient les connoissances qu'ils avoient puisées à ces écoles ; et insensiblement, ces sortes d'exportations , favorisées d'ailleurs par le commerce , s'étendirent jusque dans les contrées
septentrionales de la France : car on retrouve au jourd'hui dans les patois de la Champagne et de
SUR CETTE ÉDITION .
xxiij
la Lorraine un grand nombre de mots tirés évi
demment du grec ( 1 ). D'un autre côté , les relations fréquentes de quelques-uns de nos premiers rois avec les empe reurs de Constantinople, tantôt leurs alliés , tantôt leurs ennemis , ne permirent pas de négliger la
langue grecque. A cette époque, elle étoit enseignée en France dans des écoles particulières ; et vers la fin du dixième siècle , des communautés de moines grecs , établies dans les diocèses de Toul et de Marseille , en ouvrirent de nouvelles , où l'on venoit
de toutes parts étudier -leur langue. Il est même probable que les croisades donnèrent lieu à un
échange considérable de mots et de tours de phrases entre les Croisés et les Chrétiens d'Orient , puisque vers le treizième siècle , au rapport d'un écrivain contemporain , on parloit françois à Athènes et dans la Morée , comme à Paris. Telles sont , en
général, les principales causes de l'introduction des formes grecques dans le françois. Doit-on s'étonner , après cela , de l'analogie qui
existe entre les deux langues ? Qu'on ne s'imagine cependant pas que cette analogie se borne seule ment à cette foule de termes d'arts et de sciences , ( 1 ) On pourroit citer , entre autres , le terme enfantin
nennon ,
qui signifie oncle, et qui vient du grec vérvos (nennos), oncle ma ternet; le mot hodé, las de marcher,qui s'est formé de ódo's (hodos), chemin , &c. b iv
Xxiv
AVERTISSEMENT
ou d'un usage familier, que nous avons empruntés et que nous empruntons chaque jour du grec.
Le
véritable rapport du françois et du grec se trouve
principalement dans la conformité de leurs cons tructions , et sur-tout d'un grand nombre de leurs idiotismes, comme la fort bien remarqué Henri Étienne dans son Traité de la conformité du langage françois avec le grec. D'où a pu naître cette ressem blance , sinon de la communication des deux
peuples , et de l'étude du grec à l'époque où notre langue commençoit à se former ? Mais , outre ces emprunts directs , nous en avons
fait beaucoup d'autres par l'intermédiaire de la langue latine , dont l'usage étoit , dès les premiers - siècles , plus généralement répandu dans la Gaule : de là tous ces mots d'origine grecque qui nous sont cominuns avec les Latins. J'ai donc embrassé
dans mon plan les uns et les autres ; et , en citant toujours le mot latin correspondant , je mets le lecteur à portée de comparer ces trois langues entre elles , et de saisir ces traits de ressemblance qui caractérisent ordinairement les enfans d'une même famille.
Je n'ai pas cru devoir exclure de ce recueil tous
les mots de formation barbare , qui attestent dans leurs auteurs l'ignorance absolue de la langue grecque. Avec plus de sévérité , j'aurois peut-être rejeté les noms des nouvelles mesures , si l'usage
SUR CETTE ÉDITION.
XXV
n'en ' étoit aujourd'hui consacré par les lois du Gouvernement. Je me permettrai seulement d'ob server ici , en passant , que les contractions gram maticales y sont trop forcées ; car qui pourroit
reconnoître hekaton [ cent] dans hekto , et chilioi [mille ] dans kilo , qui ne ressemble à aucun mot grec ? Combien de personnes aussi seront tentées de confondre décilitre et décalitre , décimètre et déca
mètre, &c. ! A l'égard de plusieurs autres termes défectueux , j'ai eu soin ,dans de courtes remarques, d'avertir le lecteur du vice de leur formation : tant
il est vrai qu'en créant des mots nouveaux , on ne sauroit s'attacher trop fidèlement aux lois de l'ana
logie , qui constitue ce qu'on appelle le caractère et le génie d'une langue. Le moment favorable pour publier un ouvrage de ce genre , étoit , sans doute , celui où les sciences et les arts ont fait les plus grands progrès , et où
une nation , parvenue au plus haut degré de civi lisation , doit craindre de voir sa langue s'altérer et se corrompre. Depuis vingt-cinq à trente ans , les langues de la chimie , de la physique , de la minéralogie , de la botanique , & c. ont changé to talement ou en partie. La médecine elle -même a
enrichi sa nomenclature de plusieurs termes em
pruntés des anciens , ou pris dans une significa tion nouvelle , ou nouvellement composés . C'est
alors qu'un dictionnaire étymologique devient
+
xxvj
AVERTISSEMENT
indispensable pour ramener les mots à leur origine, en régler l'usage et la véritable signification. L'éty mologie seule peut donner cette connoissance de la propriété des mots , qui a toujours été regardée comme une des bases fondamentales de l'art d'é
crire. Mais cet avantage est sur -tout incontestable , quand il s'agit des sciences et des arts , dont presque tous les termes ont été empruntés des langues grecque et latine. Un livre est nécessaire pour donner l'explication de tous ces termes , dont
la nouveauté ou la bizarrerie peut arrêter l'homme du monde le plus instruit d'ailleurs.
Ce travail , souvent entrepris , n'avoit pas encore été exécuté dans toute son étendue. Ménage, dans son grand Dictionnaire étymologique, semble avoir eu le dessein de donner l'origine des mots usuels ,
plutôt que des termes scientifiques : mais son ou vrage , quoique volumineux , comprend à peine
la dixième partie de la langue françoise. Avant lui , nous possédions déjà les origines françoises de Budée , de Baïf, de Henri Étienne. Nous avions celles de l'ambassadeur Nicod , de Périon , de Syl
vius , de Picard et de Trippault , qui , tous épris
d'une belle passion pour le grec , prétendoient y ramener tous les mots de notre langue. Guichard , au contraire , crut faire honneur aux François , en
faisant remonter leur langue jusqu'à l'hébreu , comme à sa première source , tandis que le P. Pezron
SUR CETTE ÉDITION. xxvij sembloit ne vouloir la dériver que du celtique ou 1
du bas -breton . Sans rappeler ici les essais de Lan celot et du P. Labbe , dont j'ai parlé ailleurs , M. de Caseneuve nous en a laissé un fort estimé , où l'on
trouve une profonde érudition jointe à une excel lente critique.
J'ai profité du travail des uns et des autres en ce qui avoit rapport à mon plan. On me repro chera peut-être quelques étymologies hasardées ou douteuses ; je n'ai pas prétendu en garantir la certitude , et je ne les donne presque toujours que
pour ce qu'elles valent. D'ailleurs, je n'y ai cherché que la vraisemblance ou la probabilité ; et mes
doutes , à cet égard, sont suffisamment exprimés. N'ayant pu surveiller moi -même la première édition , il s'y étoit glissé quelques incorrections, que j'ai tâché de faire disparoître dans celle-ci. Dans l'intervalle de l'une à l'autre , j'ai eu à regretter la
perte d'un guide éclairé , d'un ami véritable , dans la personne de M. d'Ansse de Villoison ( 1), que la mort a trop tôt enlevé aux lettres et aux sciences. ( 1 ) Né à Corbeil-sur-Seine, le s mars 1750 ; mort à Paris le vendredi 26 avril 1805 , à l'âge de 35 ans. Plusieurs savans ont donné la notice de sa vie et de ses écrits. Voyez le n.° 202 du Mer Cure de France, du samedi 18 mai 1805 , et le Magasin ency
clopédique, année 1805 , tome III, page380.Voyez aussi la Notice
historique sur sa vie et ses ouvrages par M. Dacier , lue dans la séance publique du 11 avril 1806 , Paris, de l'Imprimerie impériale, 1806 , in - 8 .
xxviij
AVERTISSEMENT .
Cette perte , difficile à réparer , sera sur -tout vive
ment sentie par tous les amateurs de la langue
grecque , qui étoient accoutumés à profiter des leçons de ce célèbre helléniste , et à puiser la science dans une source si féconde. Je ne dois pas
oublier que c'est à ses bontés que mon ouvrage
est redevable de son premier succès. J'ai eu le bonheur de retrouver le même intérêt , la même
bienveillance, dans un savant non moins distingué,
M. Clavier , qui a bien voulu m'aider de ses lu mières et de ses conseils , et à qui je m'empresse de payer ici le juste tribut de ma reconnoissance.
Je ne dois pas moins exprimer ma sensibilité pour
le zèle avec lequel M. Silvestre de Sacy a enrichi mon ouvrage de plusieurs étymologies tirées des langues orientales. J'espère que le public àccueillera avec empres sement ce nouveau fruit de mes veilles . J'ai cru
ne pouvoir mieux lui témoigner ma gratitude pour les encouragemens qu'il m'a prodigués, qu'en tâ chant d'améliorer mon premier travail. Puisse- t-it aussi ne voir dans mes efforts que le desir de lui être utile , et de ranimer parmi nous l'étude trop
négligée de la plus riche et de la plus harmonieuse de toutes les langues !
Ν Ο Τ Α. Ce Dictionnaire devant être regardé comme un livre classique, j'ai pensé que le public me sauroit gré de mettre à la tête l'alphabet grec , avec la prononciation des Fran çois et celle des Grecs modernes , qui servent toutes deux à faire connoître l'étymologie de plusieurs termes de notre langue.
LETTRES GRECQUES. FIGURE .
Aa
BB6
NOM .
άλφα Bñca
VALEUR .
Alpha
d.
Béta , ou vita ,
b , ou v.
selon les Grecs modernes .
Igr
zanyua
Gamma ,
8
se prononce comme N ,
lorsqu'il est suivi d'un autres.
Ada
Mama
Delta
d.
EE
έψιλον
Epsilon
25 ?
ζητα
Zéta , ou zita ,
e bref. Z , ds .
ни
free
Êta, ou ita ,
selon les Grecs modernes.
élong, ou i long.
selon les Grecs modernes.
OSO
Dnta
Thếta , ou thita ,
th
selon les Grecs modernes ,
qui le prononcent , avec raison , comme le th an
glois , pour le distinguer du T.
11
MãTO
lóta
i voyelle.
Kx
καπα λάμδα
Kappa
k , c.
ΛΑ
Mu
Lambda
1.
Mu, ou my ,
m,
selon les Grecs modernes. Ny
rũ
Nu , ou ny , selon les Grecs modernes.
n.
LETTRES GRECQUES .
XXX
Oo
VALEUR.
NO M.
FIGURE .
E
Xi
X.
ο μικρον
Omicron
o bref. P.
II UT
गो
Pi
Pp8
poco
Rhô
Σσς
azua
T.1
ταυ
Sigma Tau , ou taf ,
S.
t.
selon les Grecs modernes.
Yυ
υψηλών
Upsilon , ou ypsilon , u , ou y. selon la prononciation des
XX
* 2
Grecs modernes.
Phi
ph.
Chi
ch aspiré, pour le distinguer du kappa , qui répond à notre K , ou au C sans aspi ration,
* 22w
fi ώ μέγα
Psi
ps.
Oméga
ô long.
L'esprit rude placé sur la consonne p , ou devant une voyelle , se rend toujours par notre voyelle H aspirée ,
comme dans poun ( rhómé), la force , ýroos ( hélios ) , le soleil.
1 1
ABRÉVIATIONS. adj .. adjectif. adj. et s ...... adjectif et substantif. adv. , .... adverbe. anatomie,
.' . anat.
antiq ...
antiquité.
archit.
architecture, astronomie,
astron ,
.
botan ....
, . botanique,
chirurg
ri
chirurgie.
chim......
chimie ..
didact.
didactique.
génit.........
génitif.
fig.. géogr... géom ..
figurément. géographie. géométrie. grammaire.
gramm ... hist, anc ,
hist. eccl...
histoire ancienne.
...
histoire ecclésiastique.
hist . nat .
histoire naturelle,
littér.
littérature,
logiq.
logique.
math, ..
mathématiques.
méd ......
médecine.
mythol... ..... mythologie. opt......
optique.
pharm ..... philos..
philosophie,
pharmacie.
ABRÉVIATIONS.
xxxij
physiq ........ physique.. chết..
thétorique. s. et adj....... substantif et adjectif. s. f.......
substantif féminin .
s. f.pl....
substantif féminin pluriel,
s , n ....
substantif masculin.
s. m . pl......
substantif masculin pluriel. théologie.
theol......... V. a .
V. n . ...
V ...........
verbe actif. verbe neutre .
Voyez.
DICTIONNAIRE
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE DES MOTS FRANÇOIS DÉRIVÉS DU GREC. A
A ( privatif), première lettre des Grecs, que l'on nomme alpha. Elle entre dans la composition de plusieurs mots françois, où elle marque privation. Elle répond en général à la préposition sans , ou à une négation , et se place tou
jours au commencement d'un mot , comme dans acéphale, achromatique, &c. Quelquefois aussi elle marque augmen tation .
ABAISSER . Voyez Bas. ABAQUE , s. m . (archit.), le couronnement ou la par tie supérieure du chapiteau d'une colonne. Ce mot vient dalat (abax ), buffet, table , en latin abacus, parce que l'abaque a la figure d'une table carrée. On appelle encore abaque une table sur laquelle les anciens mathématiciens traçoient des figures de géométrie ou faisoient leurs calculs. ABIME. Voyez ABYME.
ABONNEMENT , s. m . convention , marché à prix fixe pour un temps quelconque. Ce mot vient de bonne, qui signifioit anciennement limite , et dont on a fait par corruption borne, qui est dérivé du grec Bour's ( bounos ), éminence de terre , parce que ces sortes d'éminences ser voient souvent de bornes'aux héritages. De là on a formé TOME I.
A
ACA
le verbe abonner , qui signifie proprement limiter ou borner à un certain prix la valeur d'une chose , comme quand on dit abonner ou s'abonner à un journal, &c. Voyez BORNE .
ABROTONE , s. f. plante fibreuse et odoriférante , nommée aussi aurone , en grec á pótovov ( abrotonon ) , dérivé d'a privatif , et de Bpoto's ( brotos ), mortel ; c'est-à dire , qui ne meurt pas, parce qu'elle conserve toujours sa verdure . Le mot françois aurone vient du grec a pótorov ,
par syncope äbegvor, que les Grecs modernes prononcent ayronon , d'où l'on a fait aurone,
ABROTONOÏDE , s. f.espèce de corail perforé , ou plutôt de madrépore , qui croît sur les rochers au fond de la mer. Son nom est formé d'á pózorov (abrotonon ), aurone,
sorte de plante, et d'eidos ( eidos) , forme, ressemblance , parce qu'on a cru que c'étoit une plante marine qui avoit quelque ressemblance avec l'aurone femelle. ABSIDE . Voyez APSIDE . ABSINTHE , s . f. plante très - amère; du latin åbsin thium , dérivé du grec efíresor (apsinthion ), qui signifie la même chose.
ABYME , s. m . gouffre très-profond, en grec abueros ( abussos ), d'a privatif, et de Buar's ( bussos), fond ; qui n'a point de fond.
ACACIA , s. m. arbre épineux , nommé en grec exaxia ( akakia) , qui a été formé par réduplication d'exe' (aka ),
Dorique, pour cixan ( akê ), pointe, à cause de ses épines. On croit que notre acacia n'est
celui pas le même que
dont il est parlé dans Dioscoride , liv . I, ch.
dans 133 ;
Galien , &c . Il y a divers arbres de ce nom.
ACADÉMIE , s. f. Ce mot vient du grec exaduía ( akadémia ) , par corruption pour éxadnía ( ékadêmia ), qui étoit proprement, à Athènes , un lieu public planté d'arbres, orné de portiques et de belles statues, et ainsi
ACA
3
nommé d'un certain Académus, ou plutôt Écadémus, à qui il avoit appartenu. Il fut converti en un gymnase , où s'assembloient les gens de lettres. Dans la suite , Platon y enseigna la philosophie ; et c'est de la que ses disciples acquirent le nom d'Académiciens, et que son école eut celui d'Académie.
Cicéron donna le même nom à une campagne qu'il avoit près de Pouzzol.
Aujourd'hui ce mot désigne une société de savans , de gens
de lettres ou d'artistes ; il se dit aussi du lieu où ils
s'assemblent pour leurs exercices. Dérivés. ACADÉMICIEN , s, m . ACADÉMIQUE , adj. ACADÉMIQUEMENT , adv. ACADÉMISTE , s. m.
ACAMPTE , adj. ( optiq . ), qui ne réfléchit pas la lumière ; da privatif, et de réunio ( kamptô ) , fléchir. ACANTHABOLE , s. m. instrument de chirurgie qui ressemble à des pincettes. Ce mot vient d'Öxarla ( akan tha), épine , et de Banw (ballo ), je jette , parce qu'il sert
à tirer du corps les esquilles d'os , les épines ou autres corps étrangers.
ACANTHACÉ , adj. ( botan.) , épineux ; d'Öxaybe ( akantha ), épine; d'où l'on a fait dénov @ino's ( akanthicos ), garni d'épines. ACANTHE , s. f. ärangos ( akanthos ), plante épineuse, nommée aussi branche - ursine. Ce mot vient d'akarta ,
épine. Les feuilles de cette plante ont servi de modèle au fameux sculpteur Callimaque , pour faire un bel orne ment au chapiteau des colonnes de l'ordre corinthien.
ACANTHOÏDES , s. f. pl. famille de plantes sem blables à l'acanthe ; d'ararlos ( akanthos ) , acanthe , et d'eidos ( eidos ), ressemblance. ACANTHOPODE , s. m. ( hist. nat. ) , genre de
poissons dont les nageoires sont armées de piquans ;
d’örarla ( akantha ), épine, et de zoūs ( pous ), pied. A2
4
ACC
ACARNE , s. m . poisson de mer dont parle Athénée ,
en grec exaprèn (akarnan ). Mais acarne , chardon à fleur large et jaune, vient däropra (akarna ). Voy. Théophraste, Hist. des plantes , liv. VI, chap. 3 et 4. ACATALECTIQUE , adj. Les anciens désignoient
par ce nom des vers complets , auxquels il ne manquoit rien à la fin . Ce mot est composé d'a privatif, et de * & Tannkloxos ( kataléktikos ), qui signifie incomplet, dérivé de xeta (kata) , et de anyw ( légô ), je finis. Voyez CATA LECTIQUE , qui est le contraire .
ACATALEPSIE , s. f. ( philos. ) , défaut d'intelligence, exatannfía ( akatalepsia ), dérivé d'a privatif , et de rata nauberw ( katalambano ) , je prends , je saisis , lequel est composé de la préposition Kata ( kata ), et du verbe aquberw ( lambano ) , je prends : ainsi lacatalepsie est l'impossibilité absolue de saisir , de concevoir une chose. Dérivé. ACATALEPTIQUE , s . m . nom d'une ancienne
secte de philosophes qui doutoient absolument de tout , et prétendoient qu'il étoit impossible d'acquérir aucune connoissance certaine . Voyez SCEPTIQUES . ACAULE , adj . ( botan. ) , sans tige apparente , d'o
privatif , et de xowrós (kaulos ), en latin caulis , tige d'une plante. ARER , v. a. confronter ; vieux mot , qui est ACC formé de la préposition latine ad, à , ou vers , et de cara , visage , fait du grec sáese ( kara ) , ou scéon ( karé ), tête , d'où vient le mot français care , qui se dit aussi pour visage en Languedoc et en Gascogne , parce que les témoins confrontés aux accusés doivent leur être présentés ou opposés en face ou de front; c'est ce que signifie égale ment le verbe confronter, qui est formé du latin cum , ensemble , et de frons, front. D'accarer , on a fait ACCA RIATION dans le sens de confrontation ,
ACCLIMATER . Voyez CLIMAT .
ACH
S
ACCORDER , v. a. mettre la corde d'un instrument en harmonie avec une autre. Ce mot vient de l'italien
accordare , dérivé de la préposition latine ad , à , et de chorda, pris du grec zopoli ( chordé ), corde. De là on dit
figurément accorder les personnes ou les choses divisées , les concilier , les unir ; accorder à quelqu'un ce qu'il demande , pour dire conformer sa volonté à celle d'un autre , en sorte qu'elles soient comme deux cordes à l'unisson. Nicot s'est
trompé en dérivant , après Robert Étienne , accorder , de la préposition ad et du substantif cor , cæur ; comme si l'on disoit ad unum cor, sive ad eamdem voluntatem , addu
cere. Il est bien plus croyable que c'est une métaphore prise des instrumens de musique. ACÉMÈTES ou AC MÈTES , s. m. pl. Ce mot signifie qui ne dorinent point ; il est formé d'a privatif , et de xoruda ( koimao) , j'endors. On a ainsi appelé impro
prement certains moines de Syrie , chez qui les exercices pieux duroient jour et nuit sans interruption . ACÉPHALE , adj. sans tête , sans chef; da privatif, et de repans ( képhalé ), tête , chef. On donne ce nom aux animaux qui naissent sans tête : il s'est dit aussi de certains
hérétiques du cinquième siècle , qui n'avoient point de chef.
ACÉRER , v. a. mettre de lacier dans le fer, pour le rendre tranchant. Voyez ACIER.
ACÈRES , s. m . ( hist. nat. ) , nom des insectes qui n'ont point d'antennes; d'a privatif, et de rieges ( kéras ) , corne ; sans cornes .
- ACÉRIDE , s. m . emplâtre sans cire ; d'a privatif, et de xneo's (kêros ) , cire , en latin cera . ACHÉRON , fleuve des Enfers, selon les poëtes. Ce mot est formé d'azos (achos) , génit. äzcos (achéos ) , dou leur , et de póos ( rhoos ), fleuve, dérivé du verbe péw
( rhéô ) , je coule ; c'est- à-dire, fleuve de douleur. A3
6
A CE А
ACHORES , s. m. pl. petits ulcères qui viennent à la tête et aux joues ; c'est une espèce de teigne qui attaque sur-tout les enfans. Ce mot vient d'ázaro (achôr) , ulcère de la tête , dérivé d'a privatif, et de zwegs ( chôros ), lieu , espace , parce que chaque ulcère en particulier n'occupe qu'un très-petit espace. ACHROMATIQUE , adj. ( optiq.), qui fait voir les objets sans couleur étrangère; d’a privatif, et de zeãua ( chróma ), couleur; c'est- à- dire, sans couleur. On donne ce nom à des lunettes nouvellement inventées , dans les
quelles il ne paroît point d'iris , ou bien dans lesquelles on a corrigé la différente réfrangibilité des rayons qui nuisoient à la netteté des images .
ACIDE , adj . et s. en latin acidus , du grec ox's ( akis ), génit. dnídos ( akidos ), pointe. On appelle acide, en chimie , toute substance qui a unesaveur aigre et piquante . Dérivés. ACIDIFIABLE , adj. ACIDITÉ , s. f. ACIDULE, ACIDULÉ , adj.
ACIER , s. m. en latin chalybs, et en grec sóuwma ( stomôma ), fer combiné avec le charbon pur ; du latin barbare aciarium , dérivé d'acies et donis ( akis ) , qui signifient la pointe ,le tranchant des armes , des instrumens qui servent à couper , parce que la pointe et le tranchant sont faits de cette sorte de fer. Pline s'est servi d'acies
pour chalybs. De là est venu le verbe Acérer, dit pour aciérer , garnir d'acier,
ACINÉSIE , s. f. (méd .), mot formé d'a privatif, et de nuveiv ( kinein ), mouvoir, agiter. Il signifie, selon Galien,
le repos du pouls , ou le petit intervalle qu'il y a entre la contraction et la dilatation de l'artère.
ACLÉIDIENS, adj. ( hist. nat .), genre de quadru pèdes sans clavicules ; d'a privatif, et de xaris ( kléis ), génit. xados ( kléidos ), clef ou clavicule.
AC@MÈTES. Voyez ACÉMÈTES.
Асо
9
ACOLYTE , s. m. nom que l'on donne , en termes d'église, aux jeunes clercs qui accompagnent et servent les
évêques ou les prêtres à l'autel. Ce mot , qui doit s'écrire sansh , ainsi que l'écrit l'Académie , ne vient pas d'exóaxlos ( akolouthos ), suivant , compagnon ; mais il est dérivé avec plus de raison d'excaumos (akôlutos) , libre , sans engage ment , parce que les acolytes doivent être , comme tous les ecclésiastiques , libres de tout autre engagement , et
uniquement occupés des soins de leur ministère. Acoly TAT , s. m. le plus haut des quatre ordres mineurs. ACONIT , s. m. plante vénéneuse , nommée en grec ÁNOVITOY ( akoniton ).
ACORUS , s. m. plante médicinale , nommée en grec AKOPOV ( akoron ). Ce mot paroît formé d'a augmentatif, et de cópn ( koré ) , prunelle de l’æil , parce qu'on s'en sert dans les maladies de la prunelle.
ACOTYLÉDONES, s. f.pl. (botan .), nom des plantes qui n'ont point de feuilles séminales. Ce mot est composé
da privatif, et de xotuanda's ( kotulêdôn) , qui signifie pro prement cavité, écuelle, mais que les botanistes ont appliqué aux feuilles séminales des plantes , à cause de leur forme demi- ronde.
ACOUSMATE , s. m. terme nouvellement inventé pour désigner un bruit de voix humaines et d'instrumens que des gens dont l'imagination est frappée, croient entendre dans l'air. Ce mot vient d'Oxououa ( akousia ), qui signifie ce que l'on entend , et qui est dérivé du verbe exów ( akouố ) , j'entends. ACOUSMATIQUE , adj. et s. m . mot qui signifie auditeur, dérivé du verbe exów (akouố ), j'entends , j'écoute. On appeloit ainsi ceux des disciples de Pythagore qui , pendant cinq ans , écoutoient ses leçons derrière un voile, en gardant le silence le plus rigoureux ; au bout de ce temps, ils obtenoient la faveur de voir parler leur maitre . A4
ACR
8
ACOUSTIQUE , s. f. science qui traite de l'ouïe et des sons. Ce mot vient d'amouTXO's ( akoustikos ),qui entend,
dérivé d'exów ( akouố) , j'entends. ACOUSTIQUE , adj. , se dit de tout ce qui a rapport au sens de l'ouïe. ACRATIE , s. f. ( méd. ), expótela (akratéia ), foi blesse , ou incapacité de se mouvoir. Ce mot est com posé d'a privatif, et de spános ( kratos ), force , et signifie manque de force. ACRATOPHORE , adj. surnom de Bacchus , com
posé d'éxepatov ( akraton ), vin pur , et de pépw ( phérô ) , je porte , je donne ; c'est-à-dire , qui donne le vin pur. ACRE , s. m , mesure de terre , qui vaut environ un arpent et demj. On croit que ce mot vient d'acra , qui s'est dit dans la basse latinité pour acnua ou acna, mot qui se trouve dans Varron et dans Columelle pour une mesure
de terre de cent vingt pieds. Acnua paroît venir du grec ärava (akaina), ou dneva ( akéna ), mesure de dix pieds de
long. Voyez Saumaise sur Solin , p. 683. Mais Acre , adj. piquant , corrosif, vient du latin acer, formé d'exn (akê)
ou dixis ( akis ), pointe.De là Âcreté, en fatin acritas. ACRIDOPHAGE , s. et adj. Cemot , qui signifie man sauterelles , est composé d'expédos ( akridos ), génie.
geur de
d'expas (akris ), sauterelle , et de pazziv ( phagein ), man ger. On donne ce nom aux peuples qui se nourrissent de ces insectes.
ACRISIE , s . f. (méd. ), mot formé d'a privatif, et de rpiais ( krisis ), crise , dérivé de repiw ( krinô ) , je sépare ; défaut de crise , ou état de crudité des humeurs , qui
empêche la séparation de la matière morbifique et son expulsion hors du corps.
ACROATIQUE, adj. ( philos.), mot dérivé d'expočiatzen
( akroasthai), qui signifie entendre, écouter les leçons d'un maître. On donnoit ce nom aux ouvrages des anciens
philosophes , qu'on ne pouvoit comprendre s'ils n'en
ACR
9
donnoient eux -mêmes l'explication , par opposition aux
ouvrages exotériques qui étoient à la portée de tout le monde. Voyez ExoTÉRIQUE. ACROBATE , s. m . sorte de danseur de corde chez
les anciens ; d'áxpobatin ( akrobatein ) , marcher sur la
pointe du pied , dérivé d'oxepov ( akron ), extrémité , et de Cuiva (baino ) , je marche. ACROCERAUNIENS ( les monts ) , hautes mon
tagnes de l'Épire , sujettes à la foudre. Ce mot est con posé d'áxpov ( akron ), sommet , et de reegurós ( kéraunos ), foudre ; c'est-à-dire , dont le sommet est souvent frappé de la foudre .
ACROCHORDON , s. m. ( chirurg.), mot grec , expo 20pda'r, qui désigne une espèce de verrue , ainsi appelée
d’ăxpor ( akron ), extrémité, et de zoper ( chordê ) ,corde , parce qu'étant attachée à la peau par un filet délié , elle semble pendre comme une corde , ou bien parce qu'elle ressemble à une corde coupée par son extrémité. ACROMION , s. m. ( anat. ) , mot grec composé
d'ampos ( akros ) , extrême , et dwuos (ômos) , épaule; c'est à-dire , extrémité de l'épaule. Il désigne l'éminence supé rieure de l'omoplate, qui reçoit la clavicule. ACROMPHALION , s. m. ( anat.) , extrémité du
cordon ombilical. Ce mot est composé d’ärepos ( akros ) , extrême , et d’óupard's ( ornphalos ), le nombril , en latin umbilicus.
ACRONYQUE , adj. ( astron .). Il se dit du lever ou du coucher d'une étoile , au moment où le soleil se
couche. La plupart écrivent achronique , et font venir ce mot d’a privatif, et de zeóros ( chronos ), temps : mais
c'est une erreur ; car il est composé därpos ( akros ) , extrême , et de vuş (nux) , nuit , et signifie qui se fait à l'extrémité ou à l'entrée de la nuit. Il est opposé à COSMIQUE . Voyez ce mot.
A DÉ ACROSTICHE , s. m. exposiz's (akrostichis ), petite pièce de poésie dont chaque vers commence par une jo
lettre du nom de la personne ou de la chose qui en faic le sujet. Ce mot est composé d'oxpos ( akros ) , extrême , ou qui est à une des extrémités , et de sizes ( stichos ), ordre ; c'est-à-dire , marqué par ordre aux extrémités.
ACROTÈRES , s. m. pl. ( archit. ) , piédestaux sur lesquels on place des vases ou d'autres figures au milieu et aux extrémités d'un frontispice, ou dans les balus trades. Ce mot vient d'expatiecor , ( akrôtérion ) , faite, sommet , ou extrémité en général. ACTINIE , s. f. ( hist. nat. ) , genre de zoophytes, appelés autrement anémones de mer , qui font sortir de leur bouche des tentacules ou espèces de bras disposés en cercle ; d'exliv (aktin ) , rayon ; zoophytes rayonnans. ACTINOTE , s. m. ( hist. nat.), d'oxlramos ( aktinótos), rayonnant , dérivé d'extir (aktin ) , rayon ; substance mi
nérale nonimée mal-à -propos schorl vert. Voyez le Traité de minéralogie du savant Haüy.
ADAMANTIN , adj. , qui est de la nature du diamant. C'est un terme nouveau , qui se dit en grec ada pucerlovos ( adamantinos ), dérivé d'adduas ( adamas ) , diamant.
ADÉLIE , 's. f. ( botan. ), genre d'arbrisseaux de la famille des tithymaloïdes , dont le nom peut venir d'achaos ( adélos ), non apparent, formé d'a privatif, et de dinos ( délos ), manifeste, visible , parce que les fleurs sont très petites.
ADÉLOPODE , adj . ( hist. nat .), mot nouveau, formé d'a privatif, de dūros ( dêlos ) , apparent , et de nous ( pous ) , pied. Il se dit des animaux dont les pieds ne sont pas apparens .
ADÉNOGRAPHIE , s. f. (anat.) , description des glandes. Ce mot est composé d'édhiv ( adên ), glande, er de zędow ( graphô ), je décris.
A DI
II
ADÉNOÏDES , adj. pl . ( anat. ), glanduleux, qui ont la forme d'une glande , d'assiv ( adên ), glande , et d'eſcos ( eidos ), forme, figure ; nom que l'on donne aux Pros TATES. Voyez ce mot.
ADÉNOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui traite de l'usage des glandes. Ce mot est composé d'ádio ( adên ), glande, et de aózss ( logos ), discours. ADÉNO-MÉNINGÉE , adj. ( inéd .), terme nouveau , formé d'adir ( adên ) , glande , et de unverð (mênigx ) , membrane ; nom d'une sorte de fièvre , appelée aupa ravant pituiteuse , qui indique une irritation des mem
branes muqueuses qui revêtent certaines cavités. ADÉNO- NERVEUSE , adj. ( inéd .), termne nouveau , dérivé du grec ddily ( adên ), glande , et du latin nervus , en grec vžūpov ( neuron ), nerf. Il désigne une sorte de
fièvre dans laquelle un principe contagieux a attaqué les nerfs et les glandes. C'est ce qu'on appelle la peste. ADÉNO- PHARYNGIEN , adj. et s. (anat. ) , nom de deux muscles qui partent de la glande thyroïde, et vont s'unir de chaque côté au thyro- pharyngien. Ce mot est composé d'échiv (adên ), glande , et de pápur g ( pha rugx ) ,pharynx. Voyez THYRO- PHARYNGIEN . ADENOTOMIE ,s. f. (anat. ), dissection des glandes.
Ce mot est formé dádiv ( adên ) , glande , et de tour ( tomé), incision , derivé de Téuvw ( temno ), je coupe.
ADÉPHAGIE , s. f. ( inéd. ), eduparía ( adephagia ), appétit vorace , insatiable , d'adhy ( adên ), abondamment,
et de pozw ( phagô ), je mange. C'est aussi le nom de la déesse de la gourmandise . ADIANTE , s. m. ( botan.), plante , appelée autrement capillaire. Son nom grec est ástartov ( adianton ), formé d'a privatif, et de draiva ( diainô ) , humecter ; c'est -à - dire , qui n'est jamais humide, parce que l'eau des pluies ne s'arrête point sur ses feuilles.
AD Y
ADIAPHORISTES, s. m. pl. ( hist.eccl .), mot dérivé d'úsrepoegs ( adiaphoros ), indifférent, qui vient d'a pri
vatif, et de dragépw ( diaphérô ), je diffère. Ce nom fut donné , dans le seizième siècle , à ceux des Luthériens qui approuvoient la doctrine de Luther , sans cesser de recon
noître l'autorité de l'Église. ADIAPNEUSTIE , s. f. (méd . ) , défaut de transpi
ration . Ce mot est formé d'a privatif , et de danéw
( diapnéô ), je transpire, dérivé de drá (dia ), à travers , et de méw ( pneô ), je respire. L'adiapneustie est une trans piration supprimée.
ADIARRHÉE , s. f. ( méd. ), ásrappoia ( adiarrhoia ) , suppression générale des évacuations du corps. Cemot est
composé d'c privatif, de dia ( dia ), à travers, et de péco ( rhéô ), je coule.
ADIPSIE , s.f. (méd.), áslíc ( adipsia ), défaut d'appétit pour les liquides. Ce mot est composé d'a privatif, et de
Sifos ( dipsos ), soif; littéralement , défaut de soif.
ADIPSOś, s. m. espèce de grand palmier d'Égypte , ainsi nommé d'a privatif, et de siyos ( dipsos ) , soif ; c'est-à-dire, qui ôte la soif, parce qu'on attribue à son fruit la vertu d'apaiser la soif, lorsqu'il n'est pas encore mûr. ADONIQUE ou ADONIEN , adj. et s. ( littér. ) , petit vers latin composé d'un dactyle et d'un spondée , qui se place à la fin de chaque strophe des vers saphiques. On croit que ce nom vient d'Adonis, favori de Vénus , parce que ces sortes de vers étoient fort usités dans les
fêtes qu'on célébroit en l'honneur d’Adonis. ADOPTER . Voyez OPTER.
ADRAGANT. Voyez TRAGACANTHE. ADYNAMIE , s. f. ( méd . ),ádurapid (adunamia ), mot
composé d'a privatif, et de dúramis ( dunamis ), force , puissance; défaut de force, ou foiblesse occasionnée par une maladie.
A É R ADYNAMIQUE , adj. ( méd . ), nom d'une espèce de fièvre, appelée fièvre putride, qui consiste dans un état d'atonie ou de relâchement de toutes les fibres mus
culaires. Ce mot , qui est nouveau , est dérivé d'a privatif, et de durapus ( dunamis ), force, qui vient de dúvamaa ( dunamai ), pouvoir, être fort. ÆCHMALOTARQUE . Voyez ECHMALOTARQUE . ÆGAGROPILE , s. f. (hist. nat.), boule de poils qu'on trouve dans l'estomac de plusieurs animaux ruminans. Ce
mot est composé d'ait (aix ), génit. ain's ( aigos ), chèvre,
d'azemos ( agrios ), sauvage, et de tiros ( pilos ), balle de laine , parce que l'intérieur de ces boules présente des poils ou des crins entassés comme la laine d'une balle. ÆGILOPS , s. m. ( méd .), maladie des yeux , appe lée fistule lacryınale. Ce mot , qui est grec , est composé
d'ait ( aix ), génit. aino's ( aigos ), chèvre , et därf ( ops ), æil, parce que , suivant quelques-uns , les chèvres sont sujettes à cette maladie , ou , selon d'autres , parce qu'elle fait tourner les yeux comme les chèvres.
ÆGOLÉTHRON , s. m. petit arbuste qui croit dans la Mingrélie , et qui fait périr les animaux , et sur- tout les chèvres, qui en mangent. Son nom vient d'ait ( aix ) , génit. aino's ( aigos ), chèvre , et d’orebpos ( oléthros ), mort ; comme qui diroit , la mort aux chèvres.
ÆGOPHAGE ( inythol .), aizgodzes ( aigophagos ), sur nom donné à Junon , à cause des chèvres qu'on lui immo loit ; d'éis ( aix ), génit. ain's faigos ), chèvre , et de oézia
(phago ), je mange ; c'est-à-dire , mangeuse de chèvres. AÉMÈRE , adj. nom donné aux saints dont on ignore le nom et le jour de la mort ; d'a privatif, et de sucese (hêméra ), jour ; c'est-à-dire , qui n'a point de jour certain . AOLIPILE. Voyez EOLIPYLE.
AÉRIEN , adj. qui est dans l'air ; du latin aerius, en grec díews (aérios ), dérivé du latin et du grec app ( aêr ),
A E R
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ľair. AERIFORME , adj. qui ressemble à l'air ; du grec esp, et du latin forma , forme, ressemblance. Voyez Air.
AÉROGRAPHIE, s. f. description de l'air; d'áñp ( aêr ), lair , et de zgéow ( graphô ) , je décris.
AÉROLOGIE , s. f. mot composé d'émp ( aêr), l'air , et de abges ( logos ), discours ; partie de la médecine qui traite de l'air.
AÉROMANCIE , s. f. art de deviner par le moyen de l'air. Ce mot est composé d'anip (aêr) , l'air , et de uarleia ( mantéia ), divination . Il y en a de diverses sortes :
celle qui dérive de l'observation des météores, tels que le tonnerre , les éclairs , &c.; une autre qui se tire de l'appa rition des spectres qu'on a cru voir dans les airs ; et une troisième qui se rapporte à l'aspect heureux ou malheu reux des planètes.
AÉROMÈTRE , s. m. ( physiq. ), instrument propre à mesurer la densité ou la rareté de l'air. Ce mot est
composé d'arip (aér), l'air , et de uétpor (métron ), mesure. De là AÉROMÉTRIE , l'art de mesurer l'air.
AÉRONAUTE , s. m. celui qui parcourt les airs dans un aérostat ou ballon . Ce mot , qui est nouveau , est formé d'amp (aêr ), l'air , et de vouons (nautés ), navigateur ; c'est à -dire, navigateur aérien .
AÉROPHOBIE , s. f. ( méd .), crainte de l'air , espèce de maladie frénétique. Ce mot est composé d'einip ( aer ) , l'air , et de cócos ( phobos ), crainte. AÉROPHOBE , adj.
AÉROPHORE, adj. (botan. ) , qui porte l'air , d'éirip ( aér ), l'air , et de copos ( phoros ), qui porte , dérivé de gépw (pherô) , porter ; il se dit de certains petits vaisseaux des plantes appelés trachées. Voyez TRACHÉE. AÉROSTAT , s. m. ( physiq . ), ballon ou globe rem pli d'un fluide plus léger que l'air , et au moyen duquel on s'élève jusqu'à ce que l'on ait atteint une couche d'atmosphère où l'on soit en équilibre. L'invention en
AGA
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est due au célèbre Montgolfier. Ce mot est dérivé d'amp ( aér ), l'air , et de isduas ( histamai ), je me tiens , ou des mots latins aer et stat ; qui stat in aere , qui se tient dans l'air .
Dérivés. AÉROSTATION , s. f. l'art de faire des aéros tats, ou de les diriger dans l'air ; AÉROSTATIQUE, adj.
ÆTHER. Voyez ÉTHER. ÆTHIOPS. Voyez ÉTHIOPS. ÆTIOLOGIE. Voyez ÉTIOLOGIE. ÆTITE , s. f. dedímnsnábos ( aétités lithos ), pierre ferru gineuse , ainsi nommée d'astos ( aétos ), aigle , parce qu'on a prétendu , mal-à - propos, qu'elle se trouvoit dans le nid des aigles ; ce qui l'a fait nommer encore pierre d'aigle.
AFFERMER , AFFERMIR , AFFIRMER. Voyez FERME .
AFFLIGER , V. a. causer du déplaisir , de la douleur ;
du latin affligere, formé de ad, et du primitif fligo, qui a
été fait de críza ( phligô ), Éolique, pour extew ( thlibô ), presser, serrer , faire souffrir , affliger. D'affliger, on a fait AFFLICTION , en latin affictio.
AGACER , v. a. exciter , provoquer ; d'ancélety (aka zein ), piquer, irriter , dérivé d'oxni ( aké) ,pointe. De là AGACER les dents ; AGACEMENT , s. m. AGACERIE , s. f. AGALACTIE , s . f. ( inéd. ), ázanaxlíce ( agalaktia ) , défaut de lait dans une femme en couche ; d'a privatif, et
de gara ( gala ), génit. zararlos ( galaktos ), lait. AGALLOCHUM , s. m. en grec ázámogov, nom donné au bois d'aloès, dérivé dezamonai ( agallomai ), se réjouir ;
c'est - à - dire , qui réjouit par sa bonne odeur. AGAMIE , s. f. ( botan. ), mot qui signifie sans noce,
sansmariage; d'a privatif, et de poénos ( gamos ), mariage. Voyez CRYPTOGAMIE . AGAPES , s. f. pl. ( hist. eccl. ), du grec azdan (agapé), amour , dérivé d'ázatów (agapao) ,j'aime , je chéris. Ce
AGI
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mot désigne les repas que faisoient les premiers Chrétiens dans les églises , pour cimenter de plus en plus leur union mutuelle.
AGAPĚTES , s. f. pl. terme d'hist. eccl. qui vient d'ázanu tos (agapêtos ) , aimable , charitable, dérivé d'ázanéw ( agapaô ), aimer , chérir. Les Agapètes étoient , dans la primitive église , des vierges qui vivoient en communauté sans faire de væux , et qui servoient les ecclésiastiques par piété et par charité. C'est aussi le nom d'une branche de GNOSTIQUES. Voyez -ce mot.
AGARIC , s. m. en grec dzaenor ( agarikon ), excrois sance fongueuse qui vient sur le tronc des arbres. C'est une plante charnue qui ressemble en quelque sorte au champignon.
AGASYLLIS , s. m. arbrisseau qui produit la gomme ammoniaque. Son nom grec est égaoumis ( agasullis ). AGATE , s. f. pierre précieuse , en partie transparente , et en partie opaque , nommée en grec azémns ( achatés ) , d'un fleuve de même nom en Sicile , sur les bords du quel les premières agates furent trouvées. De là le verbe s'AGATISER , en parlant des pierres qui prennent la forme des agates.
AGAVE , s. m . espèce d'aloès d'Amérique. Son nom vient du grec dawn' ( agaué ), féminin d'ozaves ( agauos ),
admirable , dérivé d'azów (agaô ), j'admire, à cause de sa beauté.
AGÉOMÉTRIE , s. f. défaut de géométrie ; da pri vatif, et de gewuerpia ( géômétria ), la géométrie.
AGÉRASIE , s. f. ( inéd.), état d'un vieillard qui a toute la vigueur de la jeunesse ; d'a privatif, et de gñeges
Agêras ), vieillesse ; c'est-à-dire , exemption de vieillesse , ou vieillesse verte et vigoureuse.
AGGLUTINER. Voyez Glu. AGIOGRAPHE , s. m. auteur des Vies des Saints . Ce
AGN
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Ce mot est formé de ános ( hagios ), saint , et de zsebpw ( graphô ), j'écris ; qui écrit sur les saints. AGIOGRAPHIE , s. f. traité des choses saintes. Pour
l'étymologie, voyez AGIOGRAPHE. AGIOLOGIQUE , adj . qui concerne les saints ou les choses saintes ; de ános (hagios) , saint , et de aózes ( logos ), discours; littéralement , qui traite des saints. AGIOSIMANDRE , s. m. mot composé de nos ( hagios), saint , et de onucivo ( semainô ), j'indique ; d'où vient par legy , que les Grecs modernes prononcent simandron , c'est-à-dire , indication, signal. C'est le nom d'un instrument de fer dont les Chrétiens grecs se servent au lieu de cloches.
AGIR , v. n. être en action , opérer , produire un effet, & c . du latin agere , fait du grec äger ( agéin ), qui signifie proprement conduire , chasser devant soi des ani maux , et qui s'est dit ensuite de toutes sortes d'actions où l'on met des soins et de l'activité.
Dérivés. ACTE, ACTEUR , ACTIF , ACTION , AGENT , AGILE , AGILITÉ , et AGITER , en latin agitare, le fré quentatif d'agere.
AGLAÏA ou AGLAÉ , s. f. ( mythol.), Aynaíce , une des trois Grâces, d'éradós (aglaos) , beau , magnifique. AGLOSSE , s. m. (hist. nat. ), genre d'insectes lépidop tères, ainsi nommés d’a privatif, et de gañare ( glossa ), langue , parce qu'ils n'ont point de trompe. On trouve ordinairement ces insectes dans les maisons.
AGNEAU , s. m. du latin agnus , qui vient du grec
dyrès ( hagnos ) , chaste , pur , innocent , parce que , dit Festus, l'agneau , dans les sacrifices, est une victime pure et agréable à la Divinité. AGNELET en est le diminutif.
Les Grecs le nomment äps, aprós ( ars , arnos ). AGNOÏTES ou AGNOÈTES , hérétiques du qua
trième siècle , qui prétendoient que Dieu ne connoissoit TOME I,
B
AGO
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pas tout. Ce mot vient d'ágoéw ( agnoéo ), j'ignore, composé d'a privatif, et de grów ( gnoô ) , je connois. AGONALES , s.f.pl. en latin agonalia , fêtes romaines en l'honneur de Janus , que l'on célébroit par des combats
et des exercices violens. Ce mot vient d'azar ( agôn ), combat , jeu public.
AGONIE , s. f. situation violente d'un malade à l'ap proche de la mort ; en grec ezarid ( agônia ), dérivé d'égar ( agôn ), combat ; comme qui diroit , dernier combat de la nature contre la mort.
Dérivés. AGONISANT , adj. AGONISER , V.
AGONISTARQUE , s. m . ( hist,anc. ), officier chargé d'exercer les athlètes au combat. Ce mot est composé d'ázavistis ( agônistés ), combattant , et d'opzo's ( archos), chef.
AGONISTIQUE , s. f. ( hist, anc. ), dqwistan' ( agônis tikê ), mot formé d'azar (agôn ), combat. C'étoit , chez les anciens , l'art des athlètes , ou la partie de la gymnastique qui avoit rapport aux combats.
On a nommé agonistiques , d'ozwvisn's ( agônistés ) , com battant , certains missionnaires hérétiques qui se disoient envoyés pour combattre les erreurs.
AGONOTHÈTE , s. m. ( hist, anc.) , djwrotéins (ago nothétés), officier qui présidoit aux combats ou jeux publics : chez les anciens. Ce mot est formé d'azar (agôn ), combat , et de ribnys ( tithêmi), disposer, ordonner. AGONYCLITES , s. m. pl. hérétiques du huitième siècle , qui prétendoient qu'on devoit prier debout. Ce mot est composé d'a privatif, de góru ( gonu ), genou , et de xaiw ( klinô ), plier , fléchir , courber ; c'est-à-dire , qui prioient sans se mettre à genoux, AGORANOME , s. m. ( antiq. ) , ággegróuos (agora nomnos ), magistrat athénien chargé de maintenir la police dans les marchés. Ce mot est formé d'agged ( agora ),
A GR
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marché , place publique , et de véuw ( némô ) , je gouverne. AGRAFE , s. f. L'origine de ce mot est incertaine : ne
pourroit-il pas venir d'azza ( agra ), prise , capture , et de dipri (haphê ), attouchement , parce que l'agrafe fait que deux choses se touchent et se joignent ! Le P. Labbe
pense qu'on a dit agriffe pour agrafe , et agriffer pour agrafer, Ce mot a de l'affinité avec zguros ( grupos ), qui signifie celui qui a le nez ou le bec crochu. Ce mot pourroit venir aussi de graphium , poinçon pour écrire , qui vient de zpáqw ( graphô ) , j'écris. Les agrafes ( fibulæ ) étoient souvent faites comme des poinçons pour écrire , ou des stylets , et même elles sont devenues quelquefois des armes meurtrières. On a donc pu les nommer graphium
à cause de cette ressemblance. Ce qui semble prouver cette origine, c'est que graffa ou grapha signifioit agrafe dans la basse latinité.
AGRAIRE , adj. se dit des lois romaines relatives au
partage des terres ; du latin agraria , fait d'ager, qui vient d'alged's ( agros ) , champ , terre labourable. AGRESTE , adj. sauvage ; du latin agrestis , qui a la même signification, et qui est fait d'ager, dérivé d'ázeds
( agros ), champ. Les Grecs disent äzecos (agrios ) dans le sens d'agreste.
AGRIE , s. f. (méd .), dartre corrosive , en grec azeic (agria ). AGRIONIES , s. f. pl. fêtes païennes en l'honneur de Bacchus , ainsi nommées dĞzecos ( agrios), sauvage , féroce , à cause que le char de ce dieu étoit tiré par des tigres. AGRIOPHAGE , s. m. nom donné à quelques peuples qu’on a supposés ne vivre que de chair de lion et de panthère. Ce mot est composé d'ázelos (agrios ), sauvage , féroce, et de poéza ( phagô ), je mange ; c'est-à - dire, qui yit de bêtes féroces ou sauvages .
AGRIPPER. Voyez GRIPPER. B2
AID
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AGRONOMIE , s. f. théorie de l'agriculture; d'áge's
{ agros ), champ , et de xócos (nomos) , loi , règle. AGRO NOME , s . m. celui qui se livre à l'agronomie. AGRONO MIQUE , adj. qui concerne l'agronomie.
AGROSTÈME , s. m. ( botan .), genre de plantes caryo phyllées qui croît dans les champs : ces plantes sont ainsi nommées d'oze's / agros), champ , et de sérua ( stemma ), couronne ; comme qui diroit , couronne des champs, à cause de la beauté de leurs fleurs.
AGROSTIS , s. f. ( botan .), genre de plantes de la famille des graminées , qui croît abondamment dans les
blés ; en grec özwgts ( agrostis ), qui vient d'ageo's (agros), champ. Il y en a une espèce d'une forme très- élégante.
AGRYPNIE , s. f. (méd .), dyguaria (agrupnia ), in somnie ; d’dyguavéw ( agrupnéô ),veiller, dérivé d'a privatif, de zsù (gru ) , rien , et de Úzros ( hupnos), sommeil. AGYNIENS , s. m. pl. hérétiques du septième siècle , qui vivoient dans le célibat, et prétendoient que Dieu n'étoit pas l'auteur du mariage. Ce mot vient d'a privatif,
et de gurn ( gune ), femme, et signifie qui n'avoient point de femmes
AGYRTES , s. m. pl. Ce mot vient d'águptus (agurtés ),
mendiant , dérivé d'ayeipw (ageiro ), je ramasse , je mendie. On donnoit particulièrement ce nom aux prêtres de Cybèle, qui mendioient pour le service de leur divinité ; et comme ils étoient en général des imposteurs, ce nom fut pris en mauvaise part. Voyez MÉNAGYRTES. AIDOIAGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description des parties de la génération. Ce mot est formé d'aiddia ( aidoia ),
les parties de la génération , et de jęćow ( graphô ) , je décris.
AIDOIALOGIE , s. f. ( inéd .), discours raisonné sur
les parties de la génération ; d'aidoia (aidoia ), les parties génitales, et de nozes ( logos ), discours.
A IR
AIDOIATOMIE , s. f. préparation anatomique des parties de la génération . Ce mot est composé d'aiddice '
( aidoia ), les parties génitales, et de noun ( torne ), inci sion , dérivé de réura (temno), je coupe .
AIGLANTIER . Voyez ÉGLANTIER . AIGOCÉROS , s. m. nom d'une plante appelée fénu grec : il est formé d'ais ( aix ), génit. aize's ( aigos), chèvre , et de xéesus ( kéras ) , corne ; comme qui diroit corne de chèvre , parce que ses gousses ont la forme des cornes de cet animal.
ÂCRE , adj. d'une saveur piquante; du fatin acer , dérivé du grec ex ( akế ) , pointe. De là AIGRE ou
AIGREUR , AIGRIR , &c.
AILLEURS , adv. autre part; d'aliorsùm , pris d'aliò , autre part ; et aliò vient d'alius , dérivé d’amos ( allos ) , autre, par le changement de la dernière I en i , comme dans folium , de qúmor (phallon ) , feuille. AIMANT , s . m . sorte de pierre qui attire le fer. II paroît constant que ce mot vient du grec addélices (ada
mas), génit. átépcarlos ( adamantos ), qui signifie indomp table,, par comparaison de sa dureté avec celle du diamant, auquel les Grecs et les Latins ont donné le même nom . Ainsi d'adamante on aura fait admante , puis amante , et
enfin aimant. On a aussi appelé adamas une sorte de fer. Voyez Hesychius, au mot Aduas. Dérivé. AIMANTER. AIR , s. nx. un des quatre élémens , dans l'aêr ), en latia aer , le même. AÉRIEN , adj. qui est dans l'air . AIRE , s. f. nid des oiseaux de proie, appelé en latin barbare ærea . M. de: Caseneuve pense que ces mots
peuvent venir du latin aer , pris du grec dnp (aêr ) , l'air , parce que les nids de ces oiseaux sont fort élevés en l'air ;
ou bien de diperv ( airéin ), qui signifie hausser , élever. Mais aire signifiant une surface plane, comme une aire à battre ke blé, vient du latin area , pris dans le même sens. B3
ALB
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AISE , s. f. contentement , commodité ; et adj. content, joyeux. Aisé , adj. qui est à son aise ; d'alotos ( aisios ), heureux , fortuné , dérivé d'alou ( aisa ) , sort , destin . De là viennent encore AISANCE , AISÉMENT.
AISSIEU , s. m. du latin axiculus, diminutif d'axis ,
dérivé du grec ăçwv (axôn ) , qui signifie la même chose. AITIOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui traite des diverses causes des maladies. Ce mot vient d'ainia
( aitia) , cause , et de nozes ( logos ), discours , traité. On
écrit aussi Étiologie. AIZOON , s. m. plante aquatique, qui ressemble à l'aloés commun. Son nom , qui signifie toujours vif, est
formé d’dei (aei ) , toujours, et de swós ( zôos ), vivant , dérivé de Çaw ( zao ), vivre. ALAMBIC , s. m. ( chim . ), vaisseau qui sert à distiller.
Ce mot est composé de Jl (al), article arabe, et d'ubią ( ambix ) , vase, pot ; comme qui diroit le vase par excel lence, à cause du grand usage que l'on en fait dans les opérations chimiques. De là le verbe alambiquer , pour
dire épuiser , rendre trop subtil, en parlant de l'esprit ou des idées .
ALBÂTRE , s. m. sorte de pierre blanche dont on faisoit autrefois des vases à mettre des parfums. Son nom
grec est árábaspor ( alabastron ) , dérivé d'a privatif, et de
dapibarw ( lambano ), je prends , je saisis; c'est - à - dire , qu'on ne sauroit saisir, parce que cette pierre , étant polie , est si unie et si douce , qu'on peut à peine la tenir dans la main. Quelques savans pensent que ces vases furent ainsi nommés d'a privatif, et de nabni ( labé ),anse , parce qu'ils n'avoient point d'anse ; mais Saumaise et plusieurs autres après lui croient avec raison que les Grecs ont dit
árábaspor pour avecaspor (anabastron ), du verbe arabcova (anabasai), qui signifie porter, la lettre v se changeant
en a dans les dialectes attique etéolique. Les Évangélistes
ALC
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parlent d'un albâtre plein d'un parfum précieux qu'une femme répandit sur la tête de Jésus-Christ , lorsqu'il étoit à table ; et ils ajoutent que cette femme cassa le vase pour
faire cette effusion . Il n'est guère probable qu'il fût de pierre d'albâtre, car elle n'auroit pu le casser aussi facile !
ment. Saint Épiphane et d'autres interprètes ont cru qu'il étoit de verre , et que cette femme en rompit l'ouverture qui étoit étroite. Mais on prétend , avec beaucoup plus de raison , que le mot alabastrum signifie, dans ces auteurs
sacrés , un vase de liqueur en général , parce queles anciens donnèrent , dans la suite , ce nom à tous les vases destinés
à conserver l'huile et les parfums, de quelque matière qu'ils fussent.
ALCAÏQUE , adj. Il se dit d'une sorte de vers dont le poëte Alcée, en grec A'rxaños ( Alkaios), fut l'inventeur. ALCALIGENE , adj. ( chim .), nom donné par M. Four croy à l'azote , qu'il suppose être un principe de tous les alcalis. Ce mot est formé de l'arabe süll ( al-qaly ) , qui signifie originairement sel de soude , et du grec gevrów (gennaó ), produire , engendrer. Voy. HYDROGÈNE , pour les remarques sur la seconde racine du mot alcaligène. ALCHIMIE ou ALCHYMIE , s. f. art prétendu de
changer les métaux en or et en argent. Ce mot est formé
de zmucía ( chêméia ) ou gesucia ( cheiméia ), mots dont se sert Suidas pour désigner la chimie, et qui peuvent avoir
été formés du verbe zów ou geów ( chéâ ou chéió ), fondre ; les chimistes y ont ajouté l'article arabe Ji ( al), qui signifie la : ainsi alchimie veut dire , selon eux , la chimie
sublime, la chimie par excellence , à cause de l'importance qu'on lui donnoit autrefois. Cette transmutation des
métaux , qu'on appelle la pierre philosophale, est un art chimérique , qui n'a plus aujourd'hui de partisans. Voyez CHYMIE .
Dérivés. ALCHIMIQUE , adj . ALCHIMISTE , s. m . , B4
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A L E
ALCYON , s. m. oiseau qui fréquente la mer et les marécages , en grec arxuar ( halkuôn ), formé decis ( hals), la mer , et de ruw ( kuô ) , produire, faire des petits , parce qu'il fait son nid parmi les roseaux , sur le bord de la mer. L'alcyon de nos climats s'appelle martin-pêcheur. De là on appelle alcyoniens, les jours de calme pendant lesquels , dit-on , l'alcyon fait son nid.
ALECTON , s. f. ( mythol.) , une des trois Furies; d’éxnxlos (aléktos ) ,qui ne laisse aucun repos , qui tour mente sans cesse , d’a privatif, et de anaw ( légô ) , cesser , parce que sa fonction étoit de tourmenter sans cesse les coupables. ALECTORIENNE , s. f. pierre qui a la vertu de
résister aux poisons. Son nom vient d'exéx?wp ( alektor ), coq , parce qu'on prétend qu'elle se forme dans l'estomac ou dans le foie des vieux coqs.
ALECTOROLOPHOS , s. m. plante dont les feuilles sont crénelées à -peu -près comme la crête d'un coq. Ce mot est composé d'árexlap (alektor ), coq , et de aópos (lophos), crête ; ce qui fait qu'on la nomme aussi crête-de-coq. ALECTRIDES , s. m. pl. ( hist. nat.), nom générique
des oiseaux de basse-cour, tels que le coq , &c . d'énex "pucor ( alektruôn ) , dréxlap ( alektor ), coq et poule , et d'eidos ( eidos ), ressemblance. Pour se conformer à l'analogie , ne devroit-on pas écrire Alectroides ou Alectryonides . ALECTRYOMANCIE ou ALECTOROMANCIE ,
s. f. sorte de divination qui se faisoit par le moyen d'un
coq. Ce mot est composé d'énexlpuer (alektruôn ) , ou áréxlop ( alektor ), coq , et de parleía ( mantéia ) , divina tion. Voici comment cette divination se pratiquoit : on
traçoit sur la terre un cercle qu'on partageoit en vingt quatre cases ; dans chacune on écrivoit une lettre de l'al
phabet , et sur chaque lettre on mettoit un grain de blé : cela fait, on plaçoit un coq au milieu du cercle ; OD
ALI
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remarquoit quels grains il mangeoit , et quelles étoient les lettres des cases où les grains avoient été placés ; on for moit un mot de ces lettres , et l'on en tiroit des pronostics.
C'est par cet art que le sophiste Libanius et Jamblique cherchèrent et crurent avoir trouvé quel seroit le suc cesseur de l'empereur Valens ; car le coq ayant mangé les grains qui étoient sur les lettres T , H , E , 0 , D , ils
ne doutèrent plus que le successeur ne fût Théodore; mais ce fut Théodose , surnommé le Grand. ALEUROMANCIE , s. f. sorte de divination qui se
faisoit, chez les anciens , avec de la farine. Ce mot est
composé d'ő reupov (aleuron ), farine, et de parleía (man téia ), divination. ALEXIPHARMAQUE , adj. et s. ( pharm .) , mot composé d'énežw ( alexô ) , je repousse, et de popuanov ( pharmacon ), qui signifie proprement venin ou poison. Il se dit des remèdes que l'on emploie contre les venins en général, ou bien qui sont propres à expulser les venins par les sueurs .
ALEXIPYRÉTIQUE, adj. terme de pharmacie , formé d'exégw ( alexô ), je chasse , et de mupet's ( purétos ), fièvre. Il se dit des remèdes propres à chasser la fièvre. ALEXITÈRE , adj. et s. remède contre la morsure des bêtes venimeuses ; d'oreižuw ( alexô ), je chasse, je repousse , et de erip ( thér ) , bête venimeuse , bête féroce.
ALIES. Voyez HALIES . ALIPTIQUE , s. f. mot formé d'arcíow ( aléiphô ), oindre', frotter. C'étoit , chez les anciens , la partie de la médecine qui enseignoit l'art d'oindre le corps pour le rendre plus souple et plus vigoureux. On nommoit alipte ( dacímins ), celui qui étoit chargé de frotter d'huile les
athlètes , et aliptérion ( áreiriñecor ) , la salle où se faisoit cette préparation .
ALIZIER ALISIER ou ALIZ IER , s.s. m. sorte d'arbre qui
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A L L
produit un petit fruit rouge appelé alize. Les Latins le nommoient aria , et les Grecs ápice ( aria ); et Ménage pense que le françois alisier pourroit venir de là , comme si l'on disoit arier, arisier. Voyez Théophraste, Hist. des plantes , liv. III , chap. 6 . ALISMA , s. m. aniqua ( alisma ), plante qui croît dans les lieux humides , et dont les feuilles ressemblent à celles du plantain. De là ALISMOÏDES , s. f. famille de plantes semblables à l'alisma. Les anciens ont donné le nom
d'alisma à plusieurs plantes différentes. Voyez Dioscoride, liv. 111 , chap. 169. ALITER. Voyez Lit.
ALITURGIQUE , adj. mot formé d'a privatif, et de
ahmoupgía ( léitourgia ), ministère public ou sacré , dérivé de añitor ( lâiton ), lieu public , prytanée , hôtel-de-ville, et dipper ( ergon ), ouvrage , action . On nomme ainsi , en termes d'église , les jours où l'on ne fait aucun office.
ALLANTOÏDE , s. f. membrane qui fait partie de l'arrière-faix dans la plupart des animaux ; d'émãs ( allas ) , génit. ánãrlog ( allantos ), saucisse , et d'eidos ('eidos ) , figure, ressemblance , parce qu'elle ressemble à un long boyau.
ALLÉGORIE, s. f. d'amniopía ( allégoria ), figure par laquelle on dit une chose pour en faire entendre une
autre ; d’ámos ( allos), autre, et dezepa ( agora ), discours , harangue. Ce terme est aussi fort usité dans les arts , où il signifie en général un signe naturel , une image que l'on substitue à la chose désignée.
Dérivés. ALLÉGORIQUE , adj. ALLÉGORIQUEMENT , adv. ALLÉGORISER , V. ALLÉGORISTE , s. m .
ALLONYME, adj. dämos ( allos ), autre , er dovepa (onuma) , nom ; nom substitué à un autre. Il se dit des
ouvrages de littérature publiés sous un nom étranger. ALLOPHYLLE , s. m. arbre de l'ile de Ceylan , ainsi
ALO
27
nommé danos ( allos ), autre , et de cúmor ( phullon ), feuille, parce qu'un de ses caractères est d'avoir les feuilles alternes.
ALMAGESTE , s. m . recueil fameux d'observations
astronomiques et de problèmes géométriques, composé par Ptolémée. Ce mot est formé de Ji (al), article arabe , et de péyisos (mégistos) , très-grand , superlatif de dégoes ( mégas ); comme qui diroit le grand ouvrage , l'ouvrage par excellence.
ALOENNES . Voyez HALOENNES.
ALOÈS , s. m. plante très-amère et d'une odeur forte , nommée en grec arón ( aloé ).
Dérivé. ALOÉTIQUE, adj. terme de pharmacie , qui désigne des remèdes ou préparations dont l'aloès fait la base. ALOGIENS , s. m. pl. hérétiques du second siècle , qui nioient la divinité de Jésus-Christ. Ce mot est formé d'a privatif, et de nozes ( logos ) , parole ou verbe, parce qu'ils nioient que Jésus-Christ fût le verbe éternel. ALOGOTROPHIE , s. f. (méd . ), nourriture inégale
et disproportionnée. Ce mot est formé d'a privatif, de aézes ( logos ) , proportion , et de noon' ( trophé ), nourri ture , qui vient du verbe meow ( tréphô ),je nourris. L'alo gotrophie a lieu lorsqu'une partie du corps reçoit moins de sucs nourriciers que les autres.
ALOÏDE , s. m . plante vulnéraire , ainsi nommée d'arón ( aloê ) , aloès , et d'eidos ( eidos ), forme, ressem blance , parce que sa feuille approche de celle de l'aloès. ALOMANCIE , s. f. manière de deviner par le sel ;
de ans ( hals ), génit. anos ( halos ), sel , et de marleia (mantéia), divination .
ALOPECIE , s. f. ( méd .),dawmníc ( alopékia ), maladie nommée aussipelade, qui fait tomber le poil et les cheveux. Ce mot vient du grec áráng ( alópêx ), renard , parce que cet animal est , dit-on , sujet à cette incommodité,
1
AMA
28
ALOTECHNIE. Voyez HALOTECHNIE. ALPHA , nom de la première lettre des Grecs, que
nous appelons A. On emploie quelquefois ce mot au
figuré, pour signifier ce qui est à la tête d'une chose , ce qui la commence , par opposition à ôméga., qui en marque la fin . Voyez OMÉGA. ALPHABET , s. m . collection et disposition par ordre des lettres d'une langue. Ce mot vient d’dapa ( alpha ), et Brze ( beta ), qui sont les deux premières lettres de la langue grecque.
Dérivés. ALPHABÉTIQUE , adj. qui est selon l'ordre de l'alphabet; ALPHABÉTIQUEMENT , adv. ALPHITOMANCIE , s. f. sorte de divination qui se
faisoit avec de la farine; daapitov ( alphiton ), farine, et de Marteia (mantéia ), divination. Voyez ALEUROMANCIE , qui est la même chose.
ALPHUS , s. m . ( méd. ) , mot latin dérivé d'expos ( alphos ), blanc ; espèce de lèpre qui occasionne des taches blanches sur la peau .
ALSINE , s. f. plante médicinale , appelée aussi morge
line, en grec ároir ( alsiné), d'amoos ( alsos), un bois , parce que cette plante aime les bois et les autres lieux ombragés.
ALTHÉA , s. f. en grec arlaid (althaia ) , guimauve , sorte de plante mucilagineuse .
ALTIMÉTRIE , s. f. ( géom . ), art de mesurer les hauteurs. Ce mot est formé du latin altus, haut , élevé , et du grec uétpor ( métron ) , mesure . ALYSSE , s. f. plante vivace , ainsi nommée d'a pri
vatif, et de rúar ( lussa ), rage , parce que les anciens la croyoient bonne contre la rage.
AMALGAME , s. m. ( chim . ), alliage du mercure avec un métal ; de aua (hama), ensemble , et de gameiv ( gamein ), marier, joindre. On a fait de là AMALGAMATION , s. f. AMALGAMER , verbe.
A MB
29
AMANDE , s. f. fruit de l'amandier ; d'exydang (amugdalé ) , dont on a fait par corruption amandala , et amande,
AMARANTE , s. f. dudparlov ( amaranton ) , belle plante qui fait l'ornement des jardins. Son nom vient d'a privatif, et de mapaiva (maraino) , faner, flétrir , parce qu'elle ne se flétrit point ; c'est ce qui l'a fait regarder comme le symbole de l'immortalité.
AMARANTOÏDES , s. f. famille de plantes sem blables à l'amarante; d'audegentor, et d'eldos ( eidos ) , res
semblance. Voyez AMARANTE . AMASSER , v. á. assembler, faire un amas ; de l'italien
amassare , fait de l'ancien latin massare , qui vient de massa , masse , amas de quelque chose que ce soit , dérivé du grec ucla (maza) , qui a la même signification que massa . Voyez MASSE. On appelle Amassette , un petit morceau de bois ou de fer dont on se sert pour amasser les couleurs broyées .
AMAUROSE , s. f. ( méd . ), maladie des yeux , appe lée goutte sereine. Ce mot est grec , ducúpwars ( amaurosis ), qui signifie obscurcissement, dérivé d'aucupo's (amauros) , obscur.
AMAZONES , s. f. femmes guerrières qui sebrûloient, dit-on , la mamelle gauche pour mieux tirer de l'arc. Ce mot est formé d ' « privatif, et de valos ( mazos), mamelle, c'est-à-dire, sans mamelle, ou privée d'une mamelle. Les Amazones étoient une nation de femmes guerrières qui habitoient vers les bords du fleuve Thermodon , dans l'Asie mineure .
AMBE , s. m . combinaison de deux numéros au jeu de
la loterie; du latin ambo , dérivé du grec čuow ( amphô ) , tous deux.
AMBI , s. m. ( chirurg:), instrument de chirurgie pour réduire les luxations de l'humérus, Hippocrate l'a ainsi
A MÉ
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nommé d'ouen (ambé) qui signifie éminence en forme de sourcil, parce que son levier est taillé en rond comme un sourcil pour l'adapter à la cavité de l'aisselle .
AMBIDEXTRE , adj. qui se sert également des deux mains ; du latin ambidexter , dérivé du grec dupedaguos
(amphidexios), dont la racine est õuqw ( amphô ),en latin ambo, tous deux , et deficà ( dexia ) ou deEstep '( dexitéré ), en latin dextera , la droite; qui a , pour ainsi dire , deux mains droites.
AMBLYGONE , adj. ( math. ) ; dubrugarros (amblugô nios) , qui a un angle obtus. Ce mot est dérivé d'dubius (amblus), obtus , et de zwría ( gônia ) ,angle ; il répond à celui d'obtusangle , qui est plus usité. AMBLYOPIE , s. f. ( méd. ), ubauwarid ( ambluôpia ), obscurcissement et affoiblissement de la vue , maladie
ordinaire aux vieillards ; d'aubrus ( ainblus ), émoussé,
et dwuf (ôps ), wil ; c'est-à-dire , vue émoussée et affoiblie. AMBON , s. m . tribune , jubé dans les églises ; du grec
äubwr (ambôn ) , lieu élevé , proéminence circulaire , tout ce qui s'élève en rond au-dessus d'un plan ; dérivé d'aulaire ( ambaino ) , pour avalaivc ( anabaino ) , je monte , je m'é lève. Les anatomistes donnent ce nom au bord cartila
gineux qui environne les cavités des os.
AMBROSIE ou AMBROISIE , s. f. (mythol.), en grec du pooía ( ambrosia ), la nourriture des dieux ; dérivé da privatif, et de Bpoto's ( brotos ),mortel, parce que l'am brosie rendoit immortels ceux qui en mangeoient , ou parce qu'elle étoit la nourriture des immortels. Par ana
logie , on a donné le nom d'ambrosie à une plante d'une odeur suave .
AME , s. f. principe de la vie; du latin anima, fait d'ani mus, dérivé du grec örenos ( anémos ) , souffle, respiration.
AMÉNORRHÉE ,s.f. (méd .), suppression ou inter ruption du flux menstruel ou des règles des femmes. Ce
AⓇMI
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mot est composé d'a privatif, de psiv (mên ), mois , et de pów ( rhéô ), je coule.
AMENTACÉES , s. f. pl. ( botan. ), famille de plantes qui doit son nom à la disposition des fleurs mâles autour
d'un axe ou filet particulier , appelé chaton , en latin amentum , qui peut venir du grecámpa, pans (hamma, hammatos ) , lien , ligament ; car le mot amentum signifie
proprement une courroie qu'on attachoit au javelot , pour le retirer après l'avoir lancé.
AMÉTHYSTE , s. f. en grec duébusos ( améthustos ), pierre précieuse de couleur violette. Son nom vient d'a privatif, et de uitów ( méthuố ) , je suis ivre , dérivé de uitu ( inéthu ) , vin , parce qu'on croyoit autrefois que cette pierre , portée au doigt, garantissoit de l'ivresse. AMEULONER , v. a. mettre en meule du blé , du foin , &c . Voyez MEULE. AMIANTE , s. m. matière minérale , filamenteuse et
incombustible ; d'épíartos ( amiantos ) , incorruptible ou inaltérable , dérivé d'a privatif, et de paíva ( miaino ) , gâter, corrompre , parce qu'il résiste à l'action du feu , et que , bien loin d'en être altéré, il en sort au contraire plus blanc et plus éclatant. On en fabriquoit autrefois le fameux lin incombustible dont on enveloppoit les
corps des personnes distinguées , quand on les plaçoit sur le bûcher , afin d'avoir leurs restes exempts de tout mé lange étranger. AMIANTOÏDE , s. f. substance semblable à l'amiante.
AMIDON . Voyez AMYDON. AMINCIR . Voyez MINCE. AMIRAL , s. m. chef suprême d'une armée navale. Il y a diversité d'opinions touchant l'origine de ce mot. La plus vraisemblable est celle de ceux qui le dérivent d'auneges (améras ) , qui se trouve en cette signification dans les
historiens grecs modernes , et qui a été fait de l'arabe
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A M M
mol ( érnyr ou &myr), qui signifie prince, seigneur, gou verneur. Les empereurs grecs , et ensuite nos anciens Fran
çois , dans les voyages qu'ils firent en Orient, empruntèrent ce mot des Arabes ; et il a été donné , vers la fin du dou
zième siècle , non -seulement à ceux qui commandoient sur mer , mais aussi aux gouverneurs de provinces. Voyez Turnèbe , liv. XXVIII de ses Adversaria , chap. 2. Au lieu d'euness, les auteurs grecs écrivent quelquefois dunpolados ( amêralios ). D'amiral on a fait en françois AMIRAUTÉ, s. f. charge d'amiral , ou siége de sa juridiction. AMMI , s. m. graine aromatique d'une plante de même
nom , qui nous vient du Levant ; elle entre dans la com position de la thériaque. Ce mot est tout grec , quyu . AMMITE. Voyez AMMONITE . AMMOCHRYSE , s. m. nom donné au mica brillant ,
jaune , appelé autrement or de chat. Ce mot est composé d'aujos ( ammos ) , sable , et de zevoo's ( chrusos ) , or ;
comme qui diroit sable d'or. C'est ce mica , pulvérisé, que l'on met sur l'écriture pour absorber l'encre.
AMMODYTE , s. m. espèce de serpent venimieux , semblable à la vipère, et dont la piqûre est mortelle. Són nom est formé d'aujuos (ammos ), sable , et de dumns ( dutés),
plongeur , du verbe duvw ( dunô ), plonger , revêtir , parce qu'il est de couleur de sable et moucheté de taches noires,
ou comme qui diroit revêtu de sable. AMMODYTE est aussi le nom d'un poisson qui s'enfonce dans le sable , dès qu'il entend du bruit. AMMONIAC , AQUE,ou AMMONIACAL, ALE , adj. ( chim . ). Voyez AMMONIAQUE. AMMONIAQUE , s. f. ( chim .) , ou alcali volatil, combinaison d'hydrogène et d'azote , que l'on extrait communément du sel ammoniac , ou muriate ammoniu
cal, dont le nom est tiré d’upos ( ammos ), sable , parce qu'il se trouvoit, dit - on , dans les sables de la Libye ,
auprès
AMO
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auprès du temple de Jupiter - Ammon , ou plutôt parce que , depuis un temps immémorial , on prépare ce sel en Libye avec le sable imprégné d'urine et de fiente de chameau .
AMMONITE , s. f. sorte de pierre composée de petits
grains semblables à du sable , nommé en grec äumos ( ammes ), d'où l'on a fait ammonite. On dit aussi ammite, AMNÉSIE , s. f. (méd .) , dumda ( amnesia ) , affoi blissement extraordinaire de la mémoire. Ce mot est
formé d'a privatif, et de uroopas (mnaomai) , se ressou- . venir ; c'est-à-dire , maladie qui fait perdre le souvenir. AMNIOMANCIE , s. f. divination , chez les anciens ,
au moyen de la coiffe ou membrane que quelques enfans apportent sur leur tête en naissant. Ce mot est composé d'ouvior ( amnion ) ,l'amnios , membrane qui enveloppe le fætus, et de parteia ( manteia ) , divination . A Rome, les avocats achetoient fort cher ces sortes de membranes,
s’imaginant qu'elles leur portoient bonheur pour le gain des procès. C'est de là que vient le proverbe , il est né coiffé, qui se dit d'un homme à qui tout réussit. AMNIOS , s. m. ( anat. ) , membrane déliée qui enve
loppe immédiatement le fætus. Le mot grec est unior (ainnion ), dérivé de dus sivci ( hama einai), être ensemble, parce que le fætus est tout ramassé dans cette membrane.
AMNISTIE , s. f. pardon que le souverain accorde aux rebelles et aux déserteurs. Ce mot vient d'insta
( amnestia ), qui signifie proprement oubli , dérivé d'a pri vatif, et de uvdouay (mnaomai ), faire mention , se ressou
venir ; c'est-à -dire, loi qui force à l'oubli , qui défend de faire mention . C'étoit le nom d'une loi semblable que
fit
Thrasybule après l'expulsion des trente tyrans d'Athènes ,
par laquelle il fut réglé qu’on oublieroit de part et d'autre tout ce qui s'étoit passé pendant la guerre. AMOLLIR , v. a. du latin emollire , fait de mollis , qui TOME 1 .
С
AMP
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dérive du grec cuanós ( amalos ), mou , tendre. AMOL LISSEMENT , s . m . action d'amollir.
AMOME , s. m. en grec öywmor, fruit d'un arbre odo riférant qui croît aux Indes.
AMORPHA , s. m. ( botan. ) , genre de plantes légu mineuses, ainsi nommé d'a privatif, et de uoppni (morphé), forme, c'est-à-dire, sans forine, ou difforme, parce que les
fleurs sont dépourvues d'ailes et de carène. AMORPHE , adj. ( hist. nat. ), qui n'a point de forme déterminée , bien distincte ; d'a privatif , et de
порфи
(morphé), forme. AMPÉLITE , s. f. dumaitis qñ ( ampélitis gé ), terre noire et bitumineuse , qui se dissout dans l'huile. Son nom
vient dãumenos ( ampélos ), vigne , parce qu'on croyoit jadis qu'elle avoit la propriété de faire mourir les vers qui attaquent les bourgeons de la vigne. Cette terre est d'ailleurs un excellent engrais pour les vignes, sur - tout aux environs de la Moselle , où elle est appelée terre à vigne.
AMPHIARTHROSE , s. f. ( anat. ) , articulation mixte , tenant de la diarthrose et de la synarthrose; d'auçi
(amphi), des deux côtés , et d’äpopov (arthron ), article, jointure ; c'est-à-dire, articulation double. Voyez DIAR THROSE et SYNARTHROSE.
AMPHIBIE , adj . et s. d’duqi ( amphi),des deux côtés, doublement , et de Bios (bios) , vie ; qui a une double vie , qui vit de deux manières. Ce mot désigne les animaux qui vivent également dans l'eau et sur la terre. AMPHIBIOLITE , s. f. pétrification d'animaux am phibies ; d'oupillos ( amphibios ) , amphibie , et de nibos ( lithos ), pierre. Voyez AMPHIBIE. AMPHIBIOLOGIE , s. f. partie de l'histoire naturelle
qui traite des animaux amphibies ; d'audábios ( amphibios), amphibie , et de nozes ( logos ), discours. Voyez AMPHIBIE.
AMPHIBLESTROIDE, s. f. (anat., nom donné à
AMP
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la rétine de l'oeil; d'audicanspor ( amphiblêstron ) , filet de pêcheur, et d'eidos ( eidos ) , forme, ressemblance, parce qu'étant mise dans l'eau , elle ressemble à un filet. AMPHIBOLE , s. n . (hist. nat. ), substance minérale ,
nommée auparavant schorl opaque rhomboidal. Ce mot vient d'oudibonos ( amphibolos ) , ambigu , équivoque ; et c'est à cause de l'analogie apparente qu'elle a avec d'autres substances , que M. Haüy lui donne ce nom dans son Traité de minéralogie. AMPHIBOLOGIE , s. f.(gramm .) , discours ou parole à double sens ; d'aupáfonos ( amphibolos) , ambigu , dérivé d'ouqi ( amphi) , des deux côtés , de Boémw ( ballo ), jeter , et de róges ( logos ), parole , discours. L'amphibologie est un discours obscur , dans lequel une même expression peut être prise en deux sens opposés. Dérivés. AMPHIBOLOGIQUE , adj. douteux, indéter miné ; AMPHIBOLOGIQUEMENT , adv.
AMPHIBRANCHIES , s. f. pl. ( anat.) , espaces autour des glandes des gencives , duqi6egérzda ( amphi
bragchia ), d’oupi (amphi), autour , et deßeórzos (brogchos ), la gorge.
AMPHIBRAQUE, s. m. dupıbegega's ( amphibrachus ), pied de vers grec et latin , composé d'une longue entre deux brèves. Ce mot est composé d'aupi ( amphi ), autour, et de Begega's (brachus ) , bref; comme qui diroit , pied bref à ses deux extrémités,
AMPHICÉPHALE , s. m. ( antiq.) C'étoit, chez les anciens , un lit qui avoit deux chevets opposés l'un à
l'autre; dupirépanos ( amphiképhalos ), d'olupi (amphi ), de chaque côté , et de repanni ( képhalé ), tête ; lit à deux têtes ou chevets .
AMPHICTYONS , s. m. pl. députés de plusieurs villes de la Grèce , qui se réunissoient dans des temples
qu'elles avoient en commun. Les plus célèbres étoient ceux C2
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A M P
qui s'assembloient à Delphes et aux Thermopyles. Leur nom vient , non d'Amphictyon , fils de Deucalion , mais du mot du pixtúr ( amphiktuôn ), qui vient lui-même
d'auçuxílar ( amphiktion ) , habitant autour , dériyé d’duqi ( amphi), autour , et de xli? w ( ktizó ) , établir , donner un logement. Ces députés ne s'occupoient point d'intérêts politiques , comme l'a fort bien prouvé M. de Sainte Croix dans son savant ouvrage sur les Gouvernemens fédératifs des anciens.
AMPHIDIARTHROSE , s. f. ( anat. ), articulation de la mâchoire inférieure ; d'auoi ( amphi) , de chaque côté , et de dicobowors ( diarthrosis) , articulation . AMPHIDROMIE , s. f. aupedoquia ( amphidromia ), fête païenne, qui se célébroit le cinquième jour après la
naissance d'un enfant. Ce mot vient d'auoi ( amphi ), autour , et de spóuos ( dromos ) , course , parce que les femmes qui se trouvoient dans la maison , couroient en rond dans la chambre, en portant l'enfant dans leurs bras.
AMPHIGÈNE, s. m. (hist. nat. ), nom que donne le savant Haüy à une espèce de pierre appelée grenat blanc ; d'ouqi (amphi) , doublement , et de gebrouch (géinomai), naître , c'est-à -dire, qui a une double origine , parce qu'on peut diviser ses crystaux de deux manières différentes. AMPHIGOURI , s. m. discours ou poëme dont les mots ne présentent que des idées sans ordre , et n'ont aucun sens déterminé. Ce mot paroît composé d'auoi ( amphi), autour , et de gupé's (guros) , cercle , parce que les mots semblent tourner autour des pensées sans les énoncer nettement.
AMPHIHEXAÈDRE, adj. hexaèdre dans deux sens différens, en parlant des crystaux ; d’duqi ( amphi), dou blement , et du mot HEXAÈDRE. Voyez ce mot. C'est un terme de la minéralogie du savant Haüy.
AMPHIMACRE , s. m. duoiuaxpos ( amphimakros ),
AMP
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pied de vers grec et latin , composé d'une brève entre deux
longues. Ce mot est formé d’dupi ( amphi ), des deux côtés, et de corpos (makros ) ,long ; c'est-à-dire , pied long à ses deux extrémités,
AMPHINOME, s. m. genre de vers marins, dont le corps alongé et un peu aplati est garni , de chaque côté , de deux rangées de branchies dorsales. Leur nom vient
d'auci ( amphi) , de chaque côté , et de véuw ( némo), paitre ou habiter , parce qu'ils vivent de chaque côté de l'équateur, entre les tropiques. AMPHIPOLES , s. m. pl. magistrats de Syracuse établis par Timoléon après l'expulsion de Denys le tyran ; d'aupi monos (amphipolos ), qui sert , qui administre.. AMPHIPROSTYLE , s. m. ( archit. ) , édifice, chez les anciens , qui avoit des colonnes devant et derrière. Ce
mot est composé d'auoi (amphi), autour, de chaque côté, de mpo ( pro ), devant , et de súros ( stulos ), colonne ; il signifie proprement un double prostyle. Voyez PROSTYLE. AMPHIPTÈRE, s. m. terme de blason , qui désigne le dragon à deux ailes qu'on voit dans les armoiries ; d'aupi r
i) , de chaque côté , et de repor ( ptéron ), aile.
AMPHISBÈNE, s. m. duqurbolīva ( amphisbaina ),nom d'un serpent qui peut marcher en avant et en arrière ;
d'opeois ( amphis ), des deux côtés , et de faire (baino ), je marche ; comme qui diroit double marcheur. AMPHISCIENS , s. m. pl. nom que les géographes donnent aux habitans de la zone torride; d'ouçi ( amphi), autour , des deux côtés , et de oxid (skia ) , ombre , parce qu'ils ont leur ombre tantôt vers le sud , et tantôt vers le nord .
AMPHISMILE , s. m. ( chirurg. ) , sorte de scalpel ou. bistouri tranchant de deux côtés , d’oupi (amphi ), des deux côtés, et de quían ( smilé ), lancette ou bistouri.
AMPHITHÉÂTRE, s. m. grand édifice, de figure C3
A M Y
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ronde ou ovale , destiné au spectacle chez les anciens Romains. Ce mot est composé d'auoi ( amphi ), autour , et de réategy ( théatron ), théâtre, dérivé de Pedoman (théao mai ), voir , considérer ; pour dire qu'un amphithéâtre est un lieu d'où l'on peut voir de tous côtés. Chez nous , l'amphithéâtre est un lieu élevé en face de la scène , d'où l'on voit le spectacle commodément. Il se dit encore de tout lieu garni de gradins. AMPHORE , s. f. sorte de mesure ancienne
pour les
liquides , ainsi appelée du latin amphora , pris du grec
du popeus ( amphoreus ), formé, d'aupi ( amphi), de part et d'autre , et de dépw ( phérô ), je porte , parce qu'elle avoit de chaque côté une anse , pour pouvoir être portée facilement. L'amphore attique étoit d'un tiers plus grande que l'amphore romaine , qui ne contenoit que huit conges , tandis que l'attique en contenoit douze. Voyez CONGE.
AMPHOTIDE , s. f. ( antiq.) , Quowais (amphótis ), sorte de calotte à oreilles , faite d'airain et doublée d'étoffe,
dont les athlètes se couvroient la tête ; d'oppi ( amphi), des
deux côtés , et d'ous (ous), génit. únos (ộtos), oreille ; c'est à-dire , qui avoit deux oreilles, ou qui couvroit les deux oreilles,
AMPLEXICAULE , adj. ( botan. ) , qui embrasse la
tige ; du latin amplexari , embrasser , et du grec xava's ( kaulos ) , en latin caulis , tige d'une plante.
AMYDON , s. m. en grec ởuunor ( ainulon ) , farine faite sans meule ; da privatif, et de múan (mulé ) , meule de moulin , parce que les anciens , non plus que nous , ne faisoient point moudre le grain dont ils faisoient
l'amydon . Pline assure que l'invention de cette farine est due aux habitans de l'île de Chio.
AMYGDALES , s. f. pl . (anat.) , glandes en forme d'amande, qui sont placées aux deux côtés de la gorge ,
Α Ν Α
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sous la luette. Ce mot vient d'ouvy daañ ( ainugdalé ), qut signifie amande.
AMYGDALITE ou AMYGDALOÏDE , s. f. pierre figurée qui imite une amande. Le premier de ces mots est formé d'ouvydaañ ( amugdalê), amande , et de abbos ( lithos ),
pierre; et le second , d'ouvydaañ, et d'eidos ( eidos ),figure, ressemblance.
AMYNTIQUE , adj. (pharm.), duvrirds (amuntikos ), qui secourt, qui protége, dérivé d’duúra (amuno), secou rir , fortifier. Il se dit d'un emplâtre fortifiant. AN. Voyez ANNÉE. ANA , s. m. préposition grecque , ard ( ana ), qu'on em ploie quelquefois dans les ordonnances de médecine , où elle signifie parties égales. Dans la composition des mots grecs , elle signifie ordinairement derechef , de nouveau ; et
c'est dans ce sens que les médecins l'ont adoptée pour leurs ordonnances.
ANABAPTISTES , hérétiques qui prétendent qu'on ne doit pas baptiser les enfans avant l'âge de raison , ou qu'il faut les rebaptiser à cet âge ; d'ava ( ana ) ,
derechef, une seconde fois, et de Beniw ( baptô ), plon ger dans l'eau ; c'est - à - dire, qui sont dans l'usage de rebaptiser. ANABASIENS , s. m. sorte de courriers chez les an
ciens ; leur nom vient d'avalairw ( anabaino ) , monter , parce qu'ils voyageoient à cheval ou sur des chariots. ANABLEPS , s. m. poisson de mer qui a les yeux très-élevés ; d'avanémw ( anablépô ), lever les yeux , regar der en haut .
ANABROCHISME , s. m. ( chirurg. ), opération qui consiste à arracher les poils des paupières qui sont hérissés contre l'ail , en les engageant dans un næud coulant ; d'ard (ana) , avec ou au travers. , et de Epózos ( brochos ), lacet , næud coulant,
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ANABROSE , s. f. ( inéd .) , avdepwars ( anabrósis ), corrosion des parties solides produite par une humeur âcre ; d'avelphoxw ( anabroskô ), je ronge.
ANACALYPTÉRIE, s. f. fête païenne qui se célébroit le jour que la nouvelle mariée ôtoit son voile , et se mon
troit en public ; en grec avakaruzińecor ( anakaluptêrion ), qui vient d'árakanus ( anakaluptô ) , découvrir , formé d'évà (ana ) , et de xanúslw ( kaluptô ) , je couvre. ANACAMPTIQUE , adj. terme d'acoustique , qui veut dire réfléchi ; d'avancéu stw ( anakamptô ), je réfléchis, formé d'ava (ana ) , qui marque réitération , et de réutiw ( kamptô ), fléchir. Il se dit particulièrement des échos , ou des sons réfléchis.
ANACARDE, s. m. dvarápora ( anakardia ), nom donné par les médecins grecs modernes à un noyau aplati , qui a la figure d'un cæur : c'est un fruit qui vient des Indes orientales. Ce mot est fornué d'ava (ana ) , préposition qui marque ici ressemblance , et de kapsia ( kardia ), cour, L'Amérique produit un fruit appelé aussi anacarde, mais improprement.
ANACATHARSE, s.f. (méd.), avancélapors(anakathar sis), purgation par le haut , mais telleque l'expectoration ;
d'avà ( ana ) , par en haut , et de rataipety ( kathairéin ), purger.
Dérivé. ANACATHARTIQUE , adj. qui facilite l'expec toration .
ANACÉPHALÉOSE , s. f. ( rhét.), récapitulation des principaux chefs d'un discours ; en grec 'avanegaraíwars ( anaképhalaiôsis ), mot dérivé d’ard (ana ), qui marque réitération , et de xepaan ( képhalé ), tête , chef , et par analogie sommaire, chapitre ; d'où l'on a fait le verbe
arakepanalow ( anaképhalaioô ), résumer, réduire en un seul article ou chapitre.
ANACHORETE , s. m. dvazopritus fanachôrétés ) ,
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homme dévot qui s'est retiré dans la solitude. Ce mot , qui signifie solitaire, vient d'avazupów ( anachôréô ), je me retire , dérivé d'erd (ana) , en arrière, et de gopów ( chôréô ), je vais.
ANACHRONISME , s. m. Ce mot, qui désigne en général toute erreur contre la chronologie , est composé d'arc ( ana ), au -dessus, en arrière , et de zeóvos ( chronos ), temps , avancement de temps ou de date. Proprement, l'anachronisme est une erreur dans la date des événemens
que l'on place plutôt qu'ils ne sont arrivés. L'erreur opposée s'appelle PARACHRONISME. Voyez ce mot. ANACLASTIQUE , s. f. partie de l'optique , qui a pour objet les réfractions de la lumière ; d'aval ( anà ) ,
derechef, et de xrew ( klað ), briser, rompre ; d'où l'on a
fait avaxraw ( anaklaô ), réfracter, briser plusieurs fois, en latin refringo. Voyez DIOPTRIQUE. ANACLINOPALE , s. f. ( antiq . ) , espèce de lutte , dans laquelle les athlètes combattoient couchés sur le sable; d'avoxxivw ( anaklino ) , pencher , se coucher , et de méan ( pall ), lutte. ANACOLLEMATE , s. m. ( méd. ), avasómnuc ( ana kolléma ), médicament qu'on applique sur le front pour empêcher une fluxion de tomber sur les yeux , ou pour arrêter une hémorragie. Ce mot vient d'ávaxomda (ana kollaô ), coller ensemble , formé d'ava (ana) , avec , et de xomidw ( kollaô ), coller ; c'est -à -dire, remède collant, propre à arrêter ce qui coule.
ANACOLUTHE, s. f. ( gramm .), figure de mots, qui est une espèce d'ellipse. Ce mot vient d'a privatif, et d'axóns dos ( akolouthos), compagnon ; c'est-à-dire , qui n'est pas compagnon , ou qui ne se trouve pas à la compagnie de celui avec lequel il devroit être. Ainsi , par cette figure, on sous-entend le corrélatif d'un mot exprimé.
ANACRÉONTIQUE , adj. ( littér.). Il se dit des
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poésies composées dans le goût et le style de celles d'Ana créon , poëte érotique grec. ANACTES , s. m. nom que les Grecs donnoient à leurs rois , et à Castor et Pollux. Ce mot vient d'ava ( anax ) , roi , seigneur. C'étoit aussi un titre d'honneur affecté aux fils et aux frères des rois de Chypre , parce
qu'ils gouvernoient l'État , comme nos maires du palais sous les rois fainéans,
ANADIPLOSE , s. f. ( gramm . ), en grec arasinawas (anadiplósis ) , réduplication. C'est une figure qui a lieu dans le discours , quand un même mot finit une proposi tion et en commence une autre. Ce mot est dérivé d'avd
(ana) , derechef, et de ditaów ( diploô ) ,doubler. ANADOSE , s. f. ( méd .) , arddons (anadosis ), distri bution des alimens , dans toutes les parties du corps ; d'avasydaje ( anadidôni), rendre , formé d'ara' ( ana) , et de sidoms ( didômi) , donner. ANADROMOS , s. m. poisson de mer qui remonte
les rivières ; d'ová ( ana ), en arrière , et de opduos ( dro mos ) , course.
ANADYOMÈNE , s. f. (mythol.), en grec araduouévn ( anaduoménê ) , surnom de Vénus sortant de la mer ; d'avaduouay ( anaduomai ), sortir de l'eau , parce que les poëtes disent que cette déesse fut formée de l'écume de la mer ;
d'où lui est venu aussi le surnom d’APHRODITE .
Voyez ce mot.
ANÆMASE. Voyez ANÉMASE. ANAGALLIS , s. m. avajamis, mouron , sorte de plante , dont on distingue plusieurs espèces. ANAGLYPHE , s. m. nom que les anciens donnoient à des ouvrages ciselés ou sculptés en relief. Ce mot vient
d'évayaúow ( anagluphô ) , sculpter en bøsse , composé d'ord (ana) , en arrière , en haut , et de gaúow ( gluphó ), tailler , sculpter.
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ANAGNOSTE , s. m. nom que les Romains donnoient à un esclave qui faisoit la lecture pendant leurs repas ; d'avayroons ( anagnóstês ) , lecteur , qui vient du verbe árcyrkonw ( anaginôskô ), je lis. ANAGOGIE , S. f. ( théol.) , quay ( anagồge ) , ra vissement ou élévation vers les choses divines ; d'ard (ana ),
en haut , et d'éyw ( ago ) , conduire ; c'est-à-dire , mouve ment qui conduit aux choses d'en haut.
Dérivé. ANAGOGIQUE , adj. ravissant, qui élève l'ame aux choses divines.
ANAGRAMME , s.f. ( littér. ),transposition des lettres d'un mot pour en former un ou plusieurs autres qui aient un sens différent ; d'ava (ana) , en arrière , et de zgojuua ( gramma ) , lettre , dérivé de zsáow ( graphô ), j'écris ;
c'est -à-dire, lettre transposée ou prise au rebours. Dérivés. ANAGRAMMATISER , v. faire l'anagramme d'un nom ; ANAGRAMMATISTE , s. m. faiseur d'ana grammes .
ANAGYRIS , s. m. dvégupis ( anaguris ), nom grec d'un arbrisseau , appelé aussi bois puant à cause de son odeur forte. Le mot dycégupis est composé d'aydi (ana), qui , en dorique, signifie avec , et de gõegs (guros), cercle , cour bure ; et on l'a appliqué à cet arbuste , à cause de la forme de son fruit et de ses semences.
ANALABE , s. m . ( hist, eccl. ) espèce d'écharpe ou d'étole que portoient les anciens moines grecs ; d'ord (ana ), par-dessus , et de roubouw ( lambano ) , je prends , parce qu'elle se portoit sur la robe , comme le scapulaire des autres moines.
ANALCIME , s. m. ( hist, nat.) , nom que donne M. Haüy à une espèce de pierre appelée zéolite dure par Dolomieu ; d'a privatif , et d’örumos (alkimos),fort, vigou reux , c'est -à-dire, corps sans vigueur, à cause de la foible vertu électrique qu'elle reçoit au moyen du frottement.
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ANALECTES , s. m. pl. fragniens choisis d'un auteur . Ce mot vient d'araréyw ( analégô ), cueillir , rassembler , participe ávaxexlès (analektos ). C'est aussi une collection de plusieurs morceaux différens,
ANALÊME ou ANALEMME , s. m. ( géogr. ), pla nisphère , ou projection orthographique de tous les
cercles de la sphère sur une surface plane ; d'ardanela ( analemma ), hauteur , formé du verbe ávanauberca ( ana lambano ) , prendre d'en haut , parce qu'il sert à trouver la hauteur du soleil, à une heure quelconque, par une opération graphique. ANALEPSIE , s. f. ( méd .) , rétablissement des forces
après une maladie; en grec dvdantis ( analêpsis ), dérivé d'avà (ana ), derechef, et de saubarw ( lambano ),prendre ; d'où l'on a fait ávardulów ( analambano ) , reprendre , recouvrer ce qu'on a perdu . Dérivé. ANALEPTIQUE , adj. qui est propre à rétablir
les forces abattues, en grec ávaanaino's ( analêptikos ). ANALOGIE , s. f. rapport, conformité, ressemblance d'une chose avec une autre ; en grec evaaogía ( analogia ),
formé d'avà (ana) , entre , et de aózes ( logos ), raison , proportion , rapport.
Dérivés. ANALOGIQUE , adj. ANALOGIQUEMENT , adv. ANALOGUE , adj. qui a de l'analogie. ANALOGISME , s. m . dvanciouds ( analogismos ) , comparaison des rapports et de l'analogie qu'il y a entre des choses diverses. Ce mot vient du verbe dranorifqucy
( analogizomai ), je compare . ANALYSE , s. f. décomposition ou réduction d'un tout à ses principes élémentaires. Ce mot est grec , ανάλυσης ( analusis) , qui signifie dissolution , résolution , dérivé
d'ečva (ana) , et de nów ( luô ), dissoudre ou résoudre. Analyse, en termes de mathématiques , se dit de l'art de résoudre les problèmes par le moyen de l'algèbre.
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L'analyse, qui est regardée aujourd'hui comme la mé thode unique pour acquérir des connoissances , est opposée à une autre méthode nommée SYNTHÈSE. Voyez ce mot. Dérivés. ANALYSER , v. ANALYSTE , s. m. ANALY TIQUE , adj. ANALYTIQUEMENT , adv.
ANAMNESTIQUE , adj. ( méd .) , dvojarnsinos (anam nêstikos ) , qui est propre à rétablir la mémoire ; d'avapuje mouw (anamimneskô ), rappeler le souvenir , dérivé d'éra ( ana ), derechef, et de préouar (mnaomai), je me souviens, Il désigne aussi des signes commémoratifs. ANAMORPHIQUE , adj. (hist. nat.), qui a une forme
renversée ; d'avd (ana) , en haut , et de poppni (morphé ), forme, figure. Il se dit des crystaux dans lesquels la posi tion du noyau est comme renversée dans la position naturelle du crystal. C'est un terme de la minéralogie de Haüy
ANAMORPHOSE , s. f. représentation défigurée de quelque image , qui néanmoins , vue d'une certaine dis
tance, paroft régulière et faite avec de justes proportions; d'ard ( ana ), derechef, une seconde fois, et de póppuors
(morphosis ), formation , dérivé de poppai ( morphé),figure, forme; c'est-à-dire, représentation double , ou tableau qui représente une figure de deux manières différentes.
ANAPESTE , s. m. avdrassos ( anapaistos), pied de vers
grec et latin , composé de deux brèves et d'une longue , ou d'un dactyle renversé. Ce mot est dérivé d'avataíw (anapaiô ), frapper à contre -sens, parce qu'en dansant , lorsqu'on chantoit des vers de cette mesure , on frappoit la terre d'une manière toute contraire à celle dont on battoit
la mesure pour des poésies où dominoit le dactyle. De là est venu ANAPESTIQUE , adj. qui se dit des vers où
domine l'anapeste. ANAPÉTIE , s. fi syar'lera ( anapétéia ), terme de médecine , qui se dit de la dilatation des vaisseaux
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sanguins ; d'arantow ( anapétaô ) , ouvrir , dilater , formé d'ára (ana) , et de metew ( pétað ), j'ouvre. ANAPHONESE , s. f. dvapávnois ( anaphônêsis ), qui signifie exercice par le chant, pour fortifier les organes de la voix ; d'ava (ana ) , par , et de qwrni ( phôné ), voix. ANAPHORE , s. f. ( rhét. ), avapoegi' ( anaphora ),répé tition de mots . C'est une figure qui consiste à répéter plu sieurs fois le même mot à la tête de divers membres d'une
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période ; d'avcemépw ( anaphérô ) , rapporter , reproduire , formé d'aya (ana ), derechef, et de dépw ( phérô ), je porte. ANAPHRODISIE , s. f. ( inéd. ), abolition de l'appétit vénérien. Ce terme , qui est nouveau , est composé d'a privatif, et d’A’oeg dion ( Aphrodité ) , Vénus , déesse de l'amour. Voyez APHRODITE.
ANAPHRODITE , adj. qui n'est pas propre à la génération. Ce mot est composé d'a privatif, et d'A'peg dion ( Aphrodité ) , Vénus , ou l'acte vénérien . ANAPLEROSE, s. f. ( chirurg . ), avaw inpwors ( anaplé rôsis ) , l'art de rendre au corps quelque partie enlevée par accident , ou que la nature a refusée. Ce mot vient d'eye wanegw (anaplêrcô ), remplir , compléter. Dérivé. ANAPLÉROTIQUE , adj. qui se dit des remèdes propres à faire renaître les chairs..
ANAPNEUSE , s. f. (méd. ), avdaveuats ( anapneusis), respiration , d'avanvéw (anapnéô ), respirer. ANARCHIE , s. f. État sans chef et sans gouverne
ment , désordre , confusion dans un État ; en grec dropzíce ( anarchia), d’de privatif, et d'épzei ( arché ), gouvernement ; c'est-à -dire , défaut de gouvernement, ou de chef, dans une nation. L'anarchie est dangereuse , parce que chacun s'attri buant une autorité égale , le désordre et la confusion s'ensuivent nécessairement.
Dérivés. ANARCHIQUE , adj. ANARCHISTE , s. m. par tisan de l'anarchie.
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ANARRHOPIE , s. f. ( méd. ), avopporía ( anarrhopia ), tendance du sang vers les parties supérieures du corps; d'árdápportos ( anarrhopos),qui remonte , dérivé d'árd (ana ), en haut , et de péru ( rhépô ) , je penche , je suis tourné.
ANASAR QUE, s. f. (méd .), espèce d'hydropisie qui est répandue sur tout le corps ; d'ara' (ana) , entre , et de ript (sarx ) , chair ; c'est - à -dire , eau entre les chairs. ANASPASE , s. f. (méd . ), contraction de l'estomac ;
d'árarnaw (anaspao ), retirer , resserrer , dérivé de otac ( spaô ), je tire , je serre. ANASTALTIQUE , adj. (méd .), avastatinos ( anastal tikos ), d'avasémw ( anastelló ), resserrer , formé d'éva ( ana), et de sémw ( stelló ). Il se dit des remèdes styptiques et astringens. Voyez STYPTIQUE. ANASTASE , s. f.. (méd . ),, adscos (ana ), élé vation , transport des humeurs d'une partie sur une autre ; d'avisnu (anistêini) , élever. ANASTOMOSE , s. f. ( anat. ) , avasóuwars (anasto môsis ), jonction immédiate de deux vaisseaux ou de deux
artères dont la communication devient réciproque. Ce mot vient du verbe avasquówo (anastomoô ), j'ouvre, je débouche , formé d'éva (ana ) , par , et de sóua ( stoma) , bouche ; ilsignifie littéralement l'union de deux bouches. De là on a fait le verbe s'ANASTOMOSER , se joindre par anastomose,
ANASTOMOTIQUE , adj. ( méd . ) , araisouwrixd's ( anastomôtikos). Il se dit des remèdes qui dilatent l'orifice des vaisseaux , et rendent la circulation du sang plus libre ; d'avasonów ( anastomoó) , élargir la bouche , ouvrir , formé d'ara (ana) , au travers , et de sóma ( stoma ), bouche. ANASTROPHE , s. f. en grecavaspoon' (anastrophê), d'ara (ana ), dans , parmi , et de spéow ( stréphô ), je tourne. L'anastrophe est un vice de construction dans lequel on tombe par des inversions contre l'usage.
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ANATASE , s. m. ( hist. nat. ), substance minérale,
appelée autrement schorl bleu ; d'avéreots ( anatasis ) , extension , élévation , dérivé d'exaleivw ( anatéinó ), étendre en hauteur. Elle a été ainsi nommée par M.Haüy , à cause de la forme alongée de ses crystaux.
ANATHÈME, s. m. terme d'église , qui signifie excommi munication
avec exécrations et malédictions, ou
retranchement perpétuel de la communion ; de plus , celui
qui est ainsi excommunié. Ce mot vient d'alvásence (ana théma ), exécration , et exécrable , dévoué aux furies de
l'enfer, dérivé du verbe avalimps ( anatithêmi), vouer , dont la racine est viênus ( tithêmi) , je place. De là le verbe ANATHÉMATISER , frapper d'anathème. ANATOCISME , s. m. avatougués ( anatokismos) , renouvellement d'usure ; d'ard (ana ) , qui marque répéti tion , réitération , et de tóxos (tokos ), usure ; comme qui
diroit seconde usure. C'est ce que nous appelons l'intérêt de l'intérêt, ou l'intérêt composé. ANATOLIE. Voyez NATOLIE. ANATOMIE , s. f. art de disséquer un animal , une plante , pour découvrir la structure et les fonctions de ses
parties ; d'avanomía ( anatomia ) , ou avatouni ( anatomē),
incision , dissection , dérivé d'árd (ana) , à travers , et de Téuvw ( temnô ) , je coupe. Dérivés. ANATOMIQUE , adj. ANATOMIQUEMENT , adv. ANATOMISER , V. ANATOMISTE , s. m.
ANCHE , s. f. petit tuyau plat , par lequel on souffle dans les hautbois , les bassons , &c. L'étymologie que
Ménage donne de ce mot , est fausse , ou du moins tirée de
trop loin. Il vient du verbe ärzw (agchô ), qui se prononce ancho , et qui signifie serrer la gorge ; ce mot exprime
parfaitement le mouvement que fait faire à son gosier celui qui , tenant l'anche serrée entre ses lèvres , veut la faire sonner.
ANCHILOPIE ,
AND
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ANCHILOPIE ou ANCHILOPS , s. f. ázzáact
Yagchilõps ), tumeur flegmoneuse , située au grand angle de l'æil. Ce mot est composé d’arx ( agchi) , proche , auprès, et d'art (óps ), æil. ANCHYLOBLÉPHARON. Voyez ANKYLOBLÉ PHARON .
ANCHYLOSE. Voyez ANKYLOSE.
ANCONÉ , s. m. ( anat. ), nom de quatre muscles qui vont s'attacher à l'olécrane , ou éminence du cubitus qui forme le coude. Ce mot vient d'oynwr ( agkôn ), le coude.
ANCRE , s. f. dãywese ( agkura ), en latin anchora , dérivé d'oływuros ( agkulos ), courbé , crochu; instrument de fer à double crochet , qu'on jette au fond de l'eau pour arrêter les navires. De là viennent le verbe ANCRER , jeter
l'ancke; ANCRAGE , lieu propre à jeter l'ancre ; An CRURE , s. f. petit pli qui se fait à l'étoffe que l'on tond. ANCYLOMÈLE , s. m . ( chirurg. ), sonde recourbée ;
d'eyxaos ( agkulos ), courbé, crochu , et de unían (mélé ), sonde.
ANCYLOTOME , s. f. ( chirurg .) , espèce de bistouri courbe, servant à couper le ligament de la langue ; d'áyxros ( agkulos ), courbé, et de réuva ( temno ) , je coupe.
ANCYROÏDE , adj.( anat.), nom de l'apophyse cora coïde de l'omoplate ; dãywes ( agkura ) , ancre , crochet ,
et d'aidos ( eidos ), forme, parce qu'elle ressemble à un crochet. Voyez APOPHYSE et CORACOÏDE. ANDABATE , s. m. gladiateur qui combattoit les
yeux bandés. Érasme croit que le mot latin andabata vient du grec artabóms ( antabatés ) , signifiant qui marche au-devant, d'arte ( anta ) , au-devant , et de fairw ( bainô), je vais , parce que le gladiateur, dans cet état , alloit en aveugle à la rencontre de son adversaire. ANDRATOMIE. Voyez ANDROTOMIE. TOME I.
D
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so
ANDROCÉPHALOÏDE , s. f. ( hist, nat.) , d'avooo's (andros), génit. d'avoip ( anêr), homme , de xepans ( képhalê ), tête , et d'édos ( eidos ) , forme , ressemblance ; sorte de pierre qui a la forme d'une tête humaine. ANDROGYNE, s. m. qui signifie homme - femme;
d'arrip (anêr) , génit. avdo's (andros ), homme , et de quran ( gune ), femme ; nom d'une personne ou d'un animal qui paroît être mâle et femelle tout- à -la -fois. Les bota
nistes qualifient ainsi les fleurs qui réunissent à -la -fois les
deux sexes. Voyez HERMAPHRODITE , qui est le même. ANDROÏDE, s. m . automate de figure humaine qu'on fait mouvoir par divers ressorts ; d'áropos ( andros ), génit. d'ouvrip ( anêr ), homme , et d'eidos ( eidos ) , forme; qui a la forme d'un homme.
ANDROMANIE , s. f. ( méd. ), avdpomaría (androma nia) , passion dont les femmes sont quelquefois atteintes ; d'avdoo's (andros ), génit. d'armio (anêr) , homme , et de María ( inania ) , fureur, passion . ANDROSACE , s. f. plante fort utile contre l'hydro pisie et la rétention d'urine. Son nom est formé d'ardois
(andros ) , génit. d’armo (anêr) , homme , et däxos ( akos ), remède , à cause de ses propriétés , ou de conos ( sakos ), bouclier , parce que ses feuilles en ont la forme Voyez Bodæus à Stapel sur Théophraste , p. 460. ANDROTOMIE , s. f. dissection du corps humain en
particulier , de même que la zootomie est la dissection des animaux ; d'ardpos (andros) ,génit. d'evap ( anêr ), homme , et de touuni ( tomé ) , dissectton , de réuww ( temno ) , couper.
ANECDOTE , s.f.fait secret , particularité peu connue, propre à éclaircir certains événemens de l'histoire ; d'a
privatif, et d'éxdomos ( ekdotos ), livré , mis au jour , dérivé d'éx ( ek ), dehors , et de sydwus ( didômi), donner ; c'est à-dire , chose qui n'a pas paru , qui n'a pas encore été publiée.
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ANÉLECTRIQUE, adj. (physiq.), qui ne peut être électrisé par frottement; d'éva (ana),au travers, et dñrexlegy ( élektron ) , ambre jaune , d'où l'on a fait le mot ÉLECTRI
CITÉ ; c'est - à - dire , qui reçoit l'électricité au travers d'un autre corps , par communication physique. ANÉMASE , s. f. ( méd .) , dvajcars ( anaimasis ) , ma ladie dangereuse occasionnée par un manque de sang ; d'a
privatif, et de aſua (haima), sang ; c'est-à-dire , défaut de sang
ANÉMOCORDE, s. m. espèce de clavecin de nouvelle invention , dont les cordes sont mues par le vent . Ce mot
est composé d’õvemos ( anémos ) , vent , et de zopoli ( chordé ), en latin chorda , corde.
ANÉMOGRAPHIE, s. f. la science ou description des vents ; d’Övemos ( anémos ) , vent , et de regépw ( graphô ), je décris.
ANÉMOMÈTRE , s. m. instrument de physique qui sert à mesurer la force du vent ; d'avemos ( anémos ), vent , et de uélegv ( métron ) , mesure. De là on a fait ANÉMO MÉTRIE , s. f. l'art de mesurer le vent.
ANÉMONE , s. f. plante dont la fleur est admirable par la beauté et la variété de ses couleurs. Son nom grec
est drepórn ( anémnône ) , dérivé däremos ( anémos ), vent ; c'est-à -dire , fleur du vent, parce que , selon Pline , elle ne s'épanouit que lorsque le vent souffle, ou parce que le vent P'a bientôt abattue.
ANÉMOSCOPE , s. m. d’avemos ( anémos ),vent , et de GROMÉW ( skopéô ), je regarde ; instrument qui fait connoître la direction du vent.
ANÉPIGRAPHE , adj. qui est sans titre, sans inscrip tion; d'a privatif, et d'émizgapril ( épigraphê ), inscription , qui vient d'en ( épi), sur , et de zgáéow ( graphô ), j'écris.
ANESTHÉSIE , s. f. dra asnaia ( anaisthésia ), maladie qui produit l'insensibilité, la privation de tout sentiment. D2
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ANG
Ce mot vient d '« privatif, et d'ainavouan ( aisthanomai ), sentir , avoir du sentiment.
ANET , s. m. plante d'une odeur forte et agréable ; en
grec örndor ( anéthon ). ANÉVRISME, s. m. ( chirurg. ), tumeur molle contre nature , causée par la dilatation ou la rupture d'une artère ; en grec areupuoua ( aneurusma ), dérivé d'ord ( ana ), à travers , et d'éupúrw ( euruno ), je dilate, qui a pour racine supus ( eurus), grand , large. Dérivé. ANÉVRISMAL , adj .
ANGE, s. m. créature spirituelle,ainsi nommée dãylemos ( aggelos ), messager , dérivé d'ély enw ( aggello ), annoncer 'une nouvelle , parce que Dieu a souvent employé les anges pour porter ses ordres et manifester ses volontés.
ANGÉIOGRAPHIE , s. f. description des poids , des vases , des mesures et des instrumens propres à l'agriculture.
Ce mot est composé d'ayftior ( aggeion ),vase , vaisseau , et de regíow ( graphô ), je décris. Nous avons plusieurs traités sous ce nom.
ANGÉIO -HYDRO -GRAPHIE , s. f. ( anat. ) , desme
cription des vaisseaux lymphatiques ; d'ézfeñor (aggeion ) ,
vaisseau , de ödap ( hudôr ), eau , et de regíow (graphô ), je décris .
ANGÉIO -HYDRO - LOGIE , s. f. partie de la mé decine qui traite de l'usage des vaisseaux lymphatiques; d'úyſeñor ( aggeion ), vaisseau , de üdamp ( hudôr ) , eau , et de nóyos ( logos ), discours. ANGÉIO- HYDRO - TOMIE , s. f. anatomie des vaisseaux lymphatiques ; d'ayfevor :( aggeion ) , vaisseau , de údrop ( Hudôr ), eau , et de réuva (temnô) , couper.
ANGÉLIQUE, adj. qui a rapport aux anges ; d'aylenos ( aggélos ), envoyé , ange. Angélique, s. f. est le nom d'une plante , ainsi appelée à cause de ses grandes vertus. ANGINE , 5. f. maladie inflammatoire , nomméc
A N G
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esquinancie ; du verbe latin angere, dérivé du grec öyxetr
( agchéin ),serrer , suffoquer , parce que , dans cette ma ladie , on a beaucoup de peine à respirer. Voyez Esqui NANCIE .
ANGIOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , đescription des
vaisseaux du corps humain ; d'áyſeñor ( aggeion ) , vaisseau , et de regíow ( graphó ) , je décris.
ANGIOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui traite des vaisseaux du corps humain ; d’dyſeñor ( aggeion ) vaisseau , et de 26205 ( logos ), discours. ANGIOSCOPE , s. m. d’éz [siov ( aggeion ), vaisseau ,
et de onontw ( skopéô ), j'examine, je considère; instru ment propre à examiner les vaisseaux capillaires. ANGIOSPERMIE , s . f. ( botan . ), nom que donne Linné à la sous-division de la quatorzième classe des plantes , dont les semences sont renfermées dans une membrane ou capsule; d’dyſeñor ( aggeion ), vase, et de omépuce ( sperma), semence ou graine. On appelle angiospermes, les plantes dont la semence est ainsi renfermée , pour les dis
tinguer des gymnospermes , dont la graine est à découvert. Voyez GYMNOSPERMIE . ANGIO -TÉNIQUE, adj. ( méd.), nom d'une espèce de fièvre marquée par une irritation des tuniques des vaisseaux sanguins. Ce mot , qui est nouveau ,
vient
d'ázſeñor ( aggeion ) , vaïsseau , et de niva ( téinô ) ,tendre. C'est ce qu'on nomme fièvre inflammatoire. ANGIOTOMIE , s . f. ( anat.), dissection des vaisseaux du corps humain ; d’dy[emar ( aggeion ) , vaisseau , et de Thuww ( temno ), je coupe. ANGLE , s. m. ( géom . ), ouverture de deux lignes , de
deux plans qui se rencontrent. Ce mot vient du latin angulus, qui dérive du grec dywonos ( agkulos ), crochu , courbé, à cause de l'espèce de crochet que forment les
deux côtés d'un angle. Dérivés. ANGLET, s. m . ( archit.), D3
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petite cavité taillée en angle droit. ANGLEUX , adj. qui se dit des noix qu'on détache avec peine de leurs coquilles, à cause qu'elles sont engagées dans certains petits angles. ANGULAIRE , ANGULÉ , adj. qui a des angles. ANGU LEUX , adj. dont la surface a plusieurs angles. ANGUILLE , s. f. poisson d'eau douce ; du latin
anguilla , qui vient du grec fygenis ( egchélis ), ou frgeaus ( egchélus ). D'autres dérivent anguilla d'anguis , serpent, parce que l'anguille a de la ressemblance avec un serpent. ANIMAL , ANIMER . Voyez AME, pour l'étymologie. ANIS , s. m. plante dont la semence est fort agréable
et fort utile. Son nom grec est ävoor ( anison ) , dérivé d'a
privatif, et doos (isos), égal , d'où l'on a fait ärloos (anisos), inégal , à cause de l'inégalité de ses feuilles. De là le verbe ANISER ; et ANISETTE , s. f. liqueur parfumée danis. ANISOTOME , adj. ( botan. ) , d'avioos ( anisos ) , inégal , et de réuvw ( temno ) , couper ; coupé inégalement. Il se dit du calice des fleurs dont les divisions alternes
sont plus petites.
ANKYLOBLÉPHARON, s. m. (méd .), nom grec d'une maladie des yeux , dans laquelle les paupières sont jointes ensemble , ou adhérentes à la conjonctive ou à la cornée. Ce mot est composé d’dynurn (agkulé), resserre ment , constriction , et de Brépa @gr ( blépharon ), paupière. ANKYLOGLOSSE , s. m. ( méd. ) , vice du filet ou ligament de la langue , qui , étant trop court , ôte la
liberté de parler. Ce mot est formé d'aywan ( agkulê ), qui signifie ce vice même , ou d'eywnos ( agkulos), courbé, et de gañois ( glossa ) , langue. ANKYLOSE , s. f. ( chirurg:) , dywawas ( agkulosis ) , union de deux os articulés et soudés ensemble par le suc osseux , en sorte qu'ils ne font plus qu'une pièce. Ce mot vient d'águros ( agkulos ), courbé , parce qu'il désignoit originairement un menibre courbé à son articulation ; mais
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Pankylose se fait aussi -bien dans un état d'extension que de flexion.
ANNÉE , s. f. ou AN , s. m. du latin annus , dérivé du grec črvos ( ennos ), qui signifie la même chose , et qui veut dire aussi vieux et ancien , parce que l'année vieillit toujours
en s'avançant. L'année est proprement la durée de la révolution de la terre autour du soleil. Dérivés. ANNALES ,
s. f. pl. histoire qui rapporte les faits année par année ; ANNATE , s. f. droit du revenu d'une année , accordé au
Pape pour les bulles des évêchés , abbayes , &c. ANNI VERSAIRE , adj. ce qui se fait tous les ans à pareil jour ; ANNUAIRE , s. m. calendrier ; ANNUEL , adj. qui dure
un an , qui revient tous les ans ; ANNUELLEMENT , adv. chaque année; ANNUITÉ , s. f. emprunt où l'on paye tous les ans, jusqu'à libération, une portion du capital avec les intérêts .
ANODIN ou ANODYN , adj. (méd.) , d'a privatif, et dodúm odune ) , douleur ; qui ôte la douleur. Ce mot désigne les remèdes qui calment et apaisent les douleurs . ANODONTE , s. m. ( hist. nat. ), genre de coquilles
bivalves qui ont une charnière simple, sans aucune dent, comme l'indique son nom , qui est formé d'a privatif, et dod y's ( odous ) , génit. ódórios ( odontos ), dent. ANODYNIE , s. f. ( méd. ), insensibilité , ou absence du sentiment de la douleur ; d'a privatif, et d'odirn (odune),
douleur , privation de la douleur. ANOMAL , ALE , adj. ( gramm . ), irrégulier , qui ne
suit point la règle des autres ; d'ávámanos ( anómalos ) , inégal, raboteux , irrégulier , dérivé d'« privatif , et
de Guards ( homalos ), égal, semblable. En médecine, il se dit des maladies qui ne suivent
point un cours régulier dans leurs périodes; et en bota nique, des fleurs qui sont d'une forme irrégulière.
ANOMALIE , s. f. ( astron . ), distance du lieu vrai ow Ꭰ ;
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moyen d'une planète à l'aphélie ou à l'apogée. Ce mot vient d'awudnia ( anomalia ) , qui signifie irrégularité ; dérivé d'a privatif, et de ouanós (homalos), égal, semblable, pareil. Il sert à désigner le mouvement des planètes , qui , comme l'on sait , n'est pas uniforme. En grammaire , c'est l'irrégularité des déclinaisons ou des conjugaisons ; et en médecine, celle des fièvres ou du pouls. ANOMALISTIQUE , adj . ( astron .) On appelle année anomalistique, le temps que la terre emploie à re venir d'un point de son orbite au même point. Ce mot ,
qui est formé d'aybucenos ( anómalos ), inégal , irrégulier, est employé pour désigner l'irrégularité du mouvement des planètes, Voyez ANOMAL. ANOMÉENS ou ANOMEENS , s. m. pl. mot com
posé d'a privatif, et de šuonos (homoios), semblable ; c'est à-dire , différens, dissemblables. Ce nom fut donné dans le quatrième siècle aux purs Ariens , parce qu'ils nioient non-seulement la consubstantialité du Verbe , mais même
qu'il fût d'une nature semblable à celle du Père ; et on le leur donna par opposition aux semi-Ariens , qui nioient à la vérité , la consubstantialité du Verbe , mais qui avouoient qu'il étoit semblable au Père.
ANOMIE , s. f. coquille bivalve , du genre des huîtres,
ainsi nommée d'c privatif, et de ouds (homos), pareil, égal, semblable , parce que l'une de ses deux écailles est plus petite que l'autre. On appelle anomites, les anomies de venues fossiles.
ANOMIENS , s. m. pl. hérétiques qui rejetoient toute espèce de lois ; d'a privatif, et de róxos ( nomos) , loi. ANONYME , adj. formé d'a privatif, et dövoua (ono
ma) , ou , en éólien , övvua (onuma) , nom ; qui est sans nom , ou dont le nom n'est pas corinu. On donne cette épithète à tous les ouvrages qui paroissent sans nom d'auteur , ou dont les auteurs sont inconnus.
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ANOREXIE , s. f. (méd.), vopečia ( anorexia ), défaut d'appétit; d'a privatif, et d'operçus ( orexis ) , appétit. ANOSMIE, s. f. ( méd . ) , diminution ou perte de l'odorat ; d'a privatif, et d'oouiñ ( osmé ), odeur , qui vient
dow (ozó ),sentir. ANOSTOME , s. m. ( hist. nat.), poisson dont la gueule est située sur le sommet du museau , et tournée en haut ;
d’arw ( ano ), en haut , et de sóua ( stoma ), bouche ou gueule. ANTAGONISTE , s . m. dytaywrists ( antagônistês ) , adversaire , qui est d'un parti opposé ; d'aval ( anti ), contre,
et d'ázwrófquica ( agônizomai) , faire effort , combattre , dérivé d'azur (agôn ), combat. Ce mot désigne celui qui est opposé à un autre dans quelque prétention , dans quel que sentiment.
Dérivé. ANTAGONISME , s. m. terme d'anatomie , qui
signifie l'action d'un muscle dans un sens opposé à celle d'un autre muscle son antagoniste .
ANTALGIQUE , adj. (méd.), qui calme ou fait cesser les douleurs ; d'eroi ( anti ), contre , et d ’@agos ( algos ) , douleur. Aujourd'hui on dit plutôt Anodin . ANTANACLASE , s. f. YTELVONALots ( antanaklasis ) ,
figure de rhétorique , répétition d'un même mot pris en différens sens ; d'art ( anti ), contre , et d'arándants ( anaklasis ) , répercussion , qui vient du verbe dvanroco ( anaklað ) , frapper une seconde fois, parce que la même expression frappe deux fois l'oreille, mais d'une manière différente .
ANTANAGOGE , s. f. figure de rhétorique , qui signifie récrimination , en termes de droit. Ce mot est
formé d'avod ( anti), contre, et d'avagagni ( anagôgê ) , re jaillissement , du verbe ávézw ( anagô ), repousser, renvoyer : ainsi l'antanagoge est une figure par laquelle on fait rejaillir une preuve ou une accusation contre celui qui la propose ou qui l'intente.
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ANTAPHRODISIAQUE. Voyez le mot suivant. ANTAPHRODITIQUE , adj. (méd. ) ,d’arti ( anti ), contre , et d’A’peditn ( Aphrodité), Vénus , ou l'acte véné rien . Il se dit des remèdes contre l'incontinence.
ANTARCTIQUE , adj. méridional , qui est opposé au pôle arctique ou septentrional. Ce mot est composé
d'art (anti) , contre , et d’pxzos (arktos) , ourse ; c'est à-dire , opposé à l'ourse , qui est une constellation voisine du pôle arctique. Voyez ARCTIQUE. ANTARTHRITIQUE. Voy. ANTIARTHRITIQUE. ANTECHRIST , s. m. en grec artizeisos ( antichristos), opposé à Jésus-Christ; d'ara (anti) , contre , et de Xersos ( Christos ), oint ou Christ. C'est le séducteur qui , vers la fin du monde , doit s'élever contre Jésus-Christ. Voyez CHRIST.
ANTÉCIENS ou ANTECIENS , adj. (géogr.), nom des peuples qui sont placés sous le même méridien et sous
une latitude opposée , mais égale ; d'arai ( anti) , contre , et d'oixéw ( oikéô ) , habiter , dérivé d'olxns (oikos) , maison ; c'est- à - dire, qui habitent des lieux opposés, les uns au nord de l'équateur , et les autres au midi de ce cercle.
ANTÉMÉTIQUE , adj. ( méd. ), dával ( anti), contre, et d'életos ( émétos), vomissement , qui vient d'êuów (éinéô), vomir ; remède contre le vomissement excessif.
ANTÉPHIALTIQUE , adj. (méd .), d'Art ( anti) , contre , et d'épica ons (éphialtés ), incube ou cauchemar.
II se dit des remèdes contre le cauchemar. Voy. ÉPHIALTE. ANTÉROS , s. m. ( mythol.), le contre -amour,
ou
plutôt , amour pour amour, fils de Vénus et de Mars ;
darot ( anti), contre , et d’épws ( érôs ), amour. ANTHÉLIX , s. m. erdéng ( anthélix ), le circuit inté rieur de l'oreille externe ; d'avri ( anti ) , contre , et de ønız ( hélix ), hélice ou circuit extérieur ; c'est-à-dire, opposé à l'HÉLICE . Voyez ce mot.
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ANTHELMINTIQUE , adj. ( méd.) , qui se dit des remèdes contre les vers ; d'ayti (anti), contre , et de čapur Jos ( helminthos ), génit. de expurs (helmins), ver. ANTHÈRE , s. f. ( botan . ), le sommet des étamines dans les fleurs ; d'év Ineo's ( anthếros ), fleuri, dérivé d'avtos ( anthos ), fleur, parce que les anthères ne paroissent que lorsque la fleur est éclose. En pharmacie , on appelle anthéra , le jaune du milieu de la rose.
ANTHÈSE , s. f. ( botan .), accroissement parfait d'une fleur; d’ärgnats ( anthésis ), floraison , dérivé d ’&v90s ( anthos), fleur.
ANTHESPHORIES , s.'f.pl. av Jeopoeia (anthespho ria ), fêtes païennes que l'on célébroit en Sicile en l'honneur de Proserpine. Elles furent ainsi nommées d'ar gos(anthos),
fleur, et de cépw ( phérô ), je porte , à cause que Proserpine cueilloit des fleurs dans les champs lorsqu'elle fut enlevée par Pluton.
ANTHESTÉRION , s. m. huitième mois des Athé niens , qui répondoit , à ce que l'on croit , au mois de février. Son nom vient ou des fêtes Anthestéries qui se
célébroient alors , ou d'ardos ( anthos ), fleur, et de sepéw ( stéréo ), je prive , parce que , dans cette saison , la terre est dépouillée de fleurs. ANTHIE , s. f. en grec erbías ( anthias ), sorte de
poisson. Voyez Aristote, Histoire des animaux , liv. VI , chap 17.
ANTHOCERE, s. f. genre de plantes à fleurs mono pétales et en forme de corne ; darbos ( anthos ), fleur, et de répaus ( kéras ), corne ; c'est - à - dire , fleur cornue. ANTHOLOGIE , s. f. árborosia ( anthologia ), mot composé d'arcos ( anthos ) , fleur, et de régw ( légó ), je cueille , je rassemble. On donne ce nom à un ancien
recueil d'épigrammes grecques , qui sont comme autant de fleurs poétiques.
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ANTHRACITE , s. m . (hist. nat.), substance minérale qui contient du carbone, mais qui ne brûle que lente ment et avec peine ; d’ävepaş ( anthrax ), charbon. ANTHRACOSE , s. f. tumeur d'un rouge livide ,
qui s'élève aux paupières. Ce mot est grec , ev@ panwars ( anthrakósis) , dérivé d’ãr pas ( anthrax ) , charbon ; c'est à-dire , inflammation en forme de charbon , parce qu'on y sent une chaleur , et qu'il s'y forme une croûte noire , comme si le feu y avoit passé.
ANTHRAX , s. m. mot purement grec , är@pač, qui signifie charbon . C'est une tumeur contre nature , accom
pagnée d'une douleur vive et d'une chaleur brûlante , pareille à celle que causeroit un charbon de feu. On l'appelle charbon en françois. ANTHROPOFORME , adj. mot composé du grec
är@pwmes ( anthrópos ), homme , et du latin forma, forme, figure ; il signifie , qui a la figure humaine. On donne ce nom à certains animaux dont la figure approche beaucoup de celle de l'homme.
ANTHROPOGÉNIE , s. f. ( anat.), connoissance de la génération de l'homme ; d’Zv@pwmds (anthrópos), homme, et de garrow ( gennaô ), engendrer , produire. ANTHROPOGLYPHITE , s. f. ( hist. nat. ), pierre
taillée naturellement , et représentant quelques parties du
corps humain. Ce mot est formé d’Zr@pw mos (anthropos), homme , et de gaúow ( gluphô ), tailler , sculpter. ANTHROPOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description de l'homme ; d’ v@pw nos (anthropos), homme, et de zgoéques ( graphô ) , je décris. ANTHROPOLITE , s.f. ( hist. nat.), pétrification de
diverses parties du corps humain ; d’ær@pwms (anthropos), homme , et de rigos ( lithos ), pierre ; comme qui diroit homme devenu pierre.
ANTHROPOLOGIE , s. f. mot formé d’ör@pamas
ANT
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( anthropos ) , homme , et de nozes ( logos ) , discours ,
parole ; figure par laquelle l’Écriture sainte attribue à Dieu un langage humain. Ce mot désigne aussi un dis cours ou un traité anatomique du corps humain. ANTHROPOMANCIE , s. f. divination qui se fai soit par l'inspection des entrailles d'un homme mort ;
d'arbpw 705 ( anthropos ), homme , et de parleía (mantéia ), divination . Cette horrible superstition étoit connue long temps avant Homère. Hérodote nous apprend que Mé
nélas, retenu en Égypte par les vents contraires, sacrifia à sa barbare curiosité deux enfans du pays , et chercha dans leurs entrailles l'éclaircissement de ses destinées.
ANTHROPOMÉTRIE , s. f. science qui a pour
objet les proportions du corps humain ; dº&r@pwnos ( anthrô pos) , homme , et de uétegy (métron ), mesure. ANTHROPOMORPHE , adj . ( hist. nat.), mot formé
d’ar@pwaos ( anthropos ), homme , et de coppa ( morphé) , forme ; qui a la forme ou la figure d'un homme. On donne ce nom à certains animaux qui ressemblent en
quelque chose au corps de l'homme. ANTHROPOMORPHITES , s. m. pl. hérétiques qui attribuoient à Dieu un corps semblable à celui de
l'homme ; d’är@pwms ( anthrópos ), homme , et de joponit ( morphé ), forme. ANTHROPOPATHIE , s. f. mot formé d'év@pwms ( anthrópos ) , homme , et de rayos (pathos ) , passion , affection. C'est une figure par laquelle on attribue à Dieu
quelque passion , quelque affection humaine. ANTHROPOPHAGE , adj. et s. nom de ceux qui se nourrissent de chair humaine ; d'ar@pwmos ( anthrópos ),
homme , et de páw ( phagô ) , manger, dévorer ; c'est à -dire , mangeur d'hommes. L'ANTHROPOPHAGIE est l'usage de la chair humaine : on attribue cette barbarie quelques peuples d'Afrique et d'Amérique.
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ANTHROPOSOMATOLOGIE , s. f. terme d'ana
tomie , inventé par le célèbre Boerhaave pour désigner la description du corps humain ou de sa structure ; d '@v@pwnos ( anthrópos ) , homme , de orwa (sôma) , corps , et de nozes ( logos ), discours , traité ; c'est-à-dire , traité du corps de l'homme,
ANTHROPOSOPHIE , s. f. connoissance de la na ture humaine ; d’@r@pwntos ( anthropos ) , homme , et de copic ( sophia ) , science , connoissance. ANTHROPOTOMIE , s. f. anatomie du corps hu main ; d’är@pwmos (anthropos), homme , et de réuww ( temno ),
couper. C'est une partie de l'anatomie en général. Voyez ANDROTOMIE , qui est le même.
ANTHYLLIS , s. f. ( botan. ) , mot grec arounis ( anthullis ), qui désignoit plusieurs plantes chez les an ciens. Voyez Dioscoride , liv. III , chap. 153. C'est de là que les naturalistes modernes appellent anthyllide , un genre de plantes légumineuses. ANTHYPNOTIQUE , adj. (méd .) , d'arai ( anti ) , contre , et de úgvos ( hupnos),sommeil , assoupissement. Il se dit des remèdes qu'on emploie contre un sommeil excessif.
ANTHYSTÉRIQUE. Voyez ANTIHYSTÉRIQUE. ANTI , préposition empruntée de la langue grecque , et qui entre dans la composition de plusieurs mots fran çois , dont on trouvera la plupart ci-après. Cette préposition marque opposition , contrariété,alter native , permutation ou comparaison des choses.
ANTIADIAPHORISTES , s. m. pl. nom d'une secte de Luthériens opposés aux adiaphoristes ; d'arti ( anti ), contre , et d'ádiópoegs ( adiaphoros ), indifférent. Voyez ADIAPHORISTES. ANTIAPHRODISIAQUE. Voyez ANTAPHRODI SIAQUE,
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ANTIAPOPLECTIQUE , adj. (méd.), remède contre
l'apoplexie; d'aval ( anti ), contre, et d'amonnžia ( apo plèxia ), apoplexie. Voyez ce mot. ANTIARTHRITIQUE , adj . et s. ( méd .), remède contre la goutte ; d'arri ( anti) , contre , et d'opfpiris ( arthritis ), la goutte. Voyez ARTHRITIQUE. ANTIASTHMATIQUE , adj. et s. (méd . ), remède
contre lasthme; d'arri (anti ), contre , et dæatua ( asthma), courte haleine , asthme. Voyez ce dernier mot. ANTIBACCHIQUE , s. m. ( littér. ) , pied de vers
grec et latin , composé de deux longues et d'une brève ; d'ara (anti ), contre , et de Buxgeios (bakcheios ), bacchique, parce qu'il est le contraire du bacchique. Voyez ce mot. ANTICACHECTIQUE , adj. et s. (méd .) , qui se dit des remèdes contre la cachexie ; d'aval ( anti) , contre , et de razečice (kachexia ), cachexie. Voyez ce mot. ANTICAUSOTIQUE , adj . et s. ( méd .) Il se dit des remèdes contre le causus ou la fièvre ardente ; d'arti
( anti ), contre , et de savoos ( kausos ) , fièvre ardente. Voyez CAUSUS.
AŇTICHRÈSE , s. f. arzizenas ( antichrésis ),abandon que fait un débiteur à son créancier de ses héritages ou de ses revenus , pour l'intérêt de l'argent qu'il lui a emprunté. Ce mot est formé d'ord (anti) , pour , au lieu de , et de zeños ( chrésis ), jouissance , ou de zéos ( chréos ) , dette , emprunt ; c'est-à -dire , hypothèque ou gage qui répond de la dette.
ANTICHRÉTIEN , adj. formé d'arri ( anti ), contre , et de xeistards ( christianos ) , chrétien ; qui est opposé à la doctrine chrétienne. Voyez CHRÉTIEN . ANTICHTHONES , adj. ( géogr .) II se dit des peuples qui habitent des contrées de la terre diametraleníent
opposées ; d'avai ( anti), contre , et de zecor ( chthôn ), terre. C'est la même chose qu'antipodes,
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ANTIDICOMARIANITES , s. m. pl. hérétiques qui nioient la virginité de la mère de Jésus-Christ; d'árlítynos ( antidikos ), adversaire , accusateur , et du mot hébreu 20 ( Maria ), nom de la sainte Vierge, qui veut dire Domina maris , la Souveraine de la mer. ANTIDINIQUE , adj. ( inéd .) Ce mot désigne les remèdes contre les vertiges ; d'art ( anti ) , contre , et de divos ( dinos ) , vertige. ANTIDOTE , s. m. (méd. ) , contre-poison , en grec avriddtov ( antidoton ), d'arti ( anti ), contre , et de sidrapu ( didômi ) , donner ; remède donné contre le poison. On
appelle ANTIDOTAIRE , un livre où sont décrits les antidotes.
ANTIDYSSENTÉRIQUE , adj . ( méd.), remède contre la dyssenterie ; d'arri ( anti), contre , et de doer Eeía ( dusentéria ), dyssenterie. Voyez ce mot. ANTIENNE , s. f. sorte de verset qu'on chante dans l'office de l'église ; en latin antiphona , d'ortowrów ( anti
phônéô ), répondre de l'autre côté , qui vient d'arri ( anti ) , qui marque alternative , et de parni ( phónê), voix , parce que , dans l'origine, les antiennes étoient chantées par deux cheurs qui se répondoient alternativement.
ANTIENNÉAÈDRE , adj. ( hist, nat.) , qui a neuf faces de deux côtés opposés ; d'árni ( anti ), contre , d'évvéd
( ennéa ), neuf, et de spa ( hédra ), siége , base. M. Haüy appelle ainsi les crystaux qui ont cette forme.
ANTIÉPILEPTIQUE , adj. ( méd.) , nom qu'on donne aux remèdes contre l'épilepsie ; d'ara ( anti ),
contre , et d'émantía ( épilepsia ) , épilepsie. Voyez ce mot .
ANTIFÉBRILE , adj. et s. m. bon contre la fièvre; du grec evi ( anti ), contre , et du latin febris , fièvre. C'est le même qu'ANTIPYRÉTIQUE.
ANTIGALACTIQUE , adj. (méd . ) , contraire au lait ,
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lait ; d'aving (anti ), contre , et de jara ( gala ), génit. zararmos ( galaktos ), lait..
ANTIHECTIQUE , adj. (méd. ) , nom des temièdes contre l'étisie ou la consomption ; derni ( anti ) , contre ,
et du mot extròs ( hektikos ), qui désigne cette espèce de maladie. Voyez ÉTIQUE. ANTIHEMORROÏDAL , adj. ( méd.) Il se dit des remèdes contre les hémorroïdes ; d'avn ( anti ), contre , et
de aiuo pois
haiinorrhois ), fux de sang , hémorroïdesa
Voyez ce dernier mot.
ANTIHERPÉTIQUE , adj . (méd .), mot composé d'arri ( anti ), contré , et de épaus ( herpes ) , herpe, espèce de dartre. Il se dic des remèdes contre cette maladies
Voyez HERPE ANTIHYDROPHOBIQUE , adj. ( inéd .) Il se dit des remèdes contre la rage ; d'avini ( anti) , contre , et
de jópopolia (hudrophobia ) , horreur de l'eau , rage. Voyez HYDROPHOBIE. ANTIHYPOCONDRIAQUE , adj. (méd.), remède contre la maladie hypocondriaque; d'érti ( anti ), contre , et de uzozóvdora ( hupochondria ) , les hypocondres. Voyez HYPOCONDRES
ANTIHYSTÉRIQUE, adj. (méd . ), d'éviti ( anti ), contre , et de ses ( hustéra ), la matrice. Il se dit des remèdes contre la passion hystérique. On dit aussi an thystérique. Voyez HYSTÉRIQUE .
ANTILOBE , s. n . ( anat. ), aynióbicv (antilobion ), partie de l'oreille opposée au lobe ; d'orti ( anti) , contre , et de sobès ( lobos ) , lobe, bout de l'oreille. Voyez LOBE . ANTILOGIE , s. f. arritojía ( antilogia ) ,contradiction de sens dans un discours ; d'arri (anti) , contre , et de hózes ( logos), discours ; c'est-à-dire , discours contraire à un autre , ou contradiction entre deux expressions seulement dans le inêmeouvrage. TOME I.
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ANTILOIMIQUE , adj. (méd. ) , d'arri ( anti ) ; contre , et de noipos ( loimos ), peste ; préservatif ou remède contre la peste.
ANTIMÉLANCOLIQUE , adj. et s. remède contre ja mélancolie ; d'érzi ( anti), contre , et de penazzonia ( mélagcholia ), mélancolie. Voyez ce mot.
ANTIMÉTATHÈSE, s. f. figure de rhétorique , qui consiste à répéter les mêmes mots , mais dans un sens
opposé ; d'arti (anti ), contre , et de wetsons (métathésis), changement , transposition , qui vient du verbe ue tatimpu (métatithêmi), transposer; c'est-à-dire, transposition d'un sens dans un autre.
ANTIMOINE , s. m. métal blanc , à grandes lames , qui se trouve ordinairement mêlé avec diverses matières
étrangères , suivant la signification de son nom , qui est formé d'arti ( anti ) , contre , et de póros (monos) , seul , c'est-à-dire, qui ne se trouve pas seul; ou , suivant quel ques - uns, de jóvos (monos) , moine , c'est-à- dire, contraire
aux moines, sans qu'on puisse savoir précisément la raison de cette dénomination . L'anecdote rapportée par Furetière , concernant l'étymologie de ce mot , a bien l'air d'un conte fait à plaisir. ANTIMONARCHIQUE , adj. et s. qui est opposé à la monarchie , au gouvernement monarchique ; d'árti
( anti ), contre , et de jovapzác (monarchia ) , monarchie , dérivé de póvos (monos ) , seul , et d'opgai ( arché ), empire.
ANTINÉPHRÉTIQUE , adj. (méd .), remède contre les maladies des reins ;d'árti ( anti) , contre , et de vedectis ( néphritis ), douleur des reins. Voyez NÉPHRÉTIQUE. ANTINOMIE , s. f. arrivojía ( antinomia ), contradic tion réelle ou apparente entre deux lois ; d'arti ( anti), contre , et de vóuos ( nomos ) , loi. ANTINOMIENS , s. m. pl. sectaires qui se dé
claroient ennemis de toutes les lois ; d'arti ( anti ),
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contre , et de róuos (nomos) , loi ; qui étoient contraires aux lois .
ANTIORGASTIQUE , adj. ( méd .), qui est propre à calmer l'effervescence des humeurs , appelée orgasme. Ce mot vient d'orti ( anti ), contre , et d'opzalouds ( orgasmos ), orgasme, effervescence des humeurs. Voyez ORGASME. ANTIPAPE , s. m. concurrent illégitime du Pape ; d'arri ( anti ) , contre , et de tennas (pappas ), père , d'où l'on a fait Pape. Voyez ce mot. ANTIPARALYTIQUE , adj . ( méd.), remède contre
la paralysie ; d’arti ( anti), contre , et de nacéavons ( para lusis ), paralysie. Voyez ce mot. ANTIPARASTASE,s.f . ártapescas (antiparastasis), figure de rhétorique, par laquelle un accusé cherche à prou
ver que , s'il étoit l'auteur de ce qu'on lui impute , il méri teroit d'être plutôt loué que blâmé. Ce mot vient d'arti ( anti ) , contre , et de naeisoep.cu ( paristamai ) , se tenir. ANTIPATHIE , s. f. Irakla ( antipathéia ), aversion naturelle pour les personnes , les animaux ou les choses ; d'arri (anti) , contre , et de malos (pathos ), passion , dis position , impression. Dérivé. ANTIPATHIQUE , adj. opposé , contraire.
ANTIPÉRISTALTIQUE , adj. (anat.) Il se dit du mouvement des intestins , contraire au mouvement péris taltique ; d’arti ( anti) , contre , et de mersantisòs (péris taltikos), comprimant ; c'est-à-dire , contractant les intestins
dans un sens opposé au mouvernent péristaltique. Voyez PERISTALTIQUE .
ANTIPÉRISTASE , s. f. ( didact. ) , Anneiscos ( antipéristasis ) , action de deux qualités contraires , dont l'une augmente la force de l'autre. Ce mot est formé
d'arti (anti), contre , et de menisepicy ( périīstamai ); être autour, résister ; comme qui diroit , résistance à quelque chose qui entoure ou qui assiége. Ea
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ANTIPHLOGISTIQUE , adj. ( méd.), d'arri (anti), contre , et de propiso's ( phlogistos ), inflammable, dérivé de orégw ( phlégô ), j'enflamme. Ce mot désigne les re mèdes propres à diminuer la trop grande effervescence du sang
ANTIPHONAIRE , s. m . livre d'église, contenant les antiennes notées. Pour l'étymologie , voyez ANTIENNE. ANTIPHONIE , s. f. espèce de symphonie chez les Grecs , qui s'exécutoit à l'octave , par opposition à celle qui s'exécutoit au simple unisson ; d'arti ( anti), contre , et de porni ( phône ), voix , son ; comme qui diroit , oppo sition de sons ou de voix ,
ANTIPHRASE , s. f. vtipeg2015 ( antiphrasis ) , figure par laquelle on emploie un mot ou une façon de parler dans un sens contraire à celui qui lui est naturel ; d'arti ( anti ) , contre, et de pedias ( phrasis ), locution , façon de parler , qui vient de pecífw ( phraző ) , je parle. Ainsi l'antiphrase est une manière d'énoncer le contraire de ce qu'on veut faire entendre.
ANTIPHTHISIQUE , adj. (méd . ), remède contre la phthisie; d'arti ( anti ), contre, et de peios ( phthisis ), phthisie. Voyez ce mot. ANTIPHYSIQUE , adj . qui est contre nature ; d'arti (anti) , contre , et de quois ( phusis ), nature , ou de púod
( phusa ), vent , flatuosité, parce qu'il désigne aussi les remèdes contre les vents.
ANTIPLEURÉTIQUE, adj. (méd .) Il se dit des remèdes contre la pleurésie ; d'orti ( anti ) , contre , et de prevents ( pleuritis ), pleurésie. Voyez ce mot. ANTIPODAGRIQUE , adj. (méd. ), remède contre
la goutte ; d'arri ( anti) , contre , et de modézsa ( podagra ), la goutte aux pieds. Voyez PODAGRE. ANTIPODES , s. m. ( géogr. ) , nom que l'on donne aux habitans de la terre qui sont diametralement opposés
ANT
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}es uns aux autres ; d'évti (anti), contre, ei de mūs ( pous), génit. modò's ( podos ), pied ; c'est-à-dire , qui ont les pieds opposés. Antipode se prend figurément pour opposé contraire,
ANTIPRAXIE , s. f. (méd.), arlizegetus (antipraxis ), contrariété de fonctions en différentes parties du corps ;
d'arti ( anti ), contre , et de wegzus ( praxis ), action , qui vient de mediaow ( prassô ), je fais. ANTIPROSTATES, s. m . pl. (anat.), nom de deux petits corps glanduleux , placés de chaque côté de l'uretre ,
et devant les glandes nommées prostates, d'où ils tirent leur nom , en y ajoutant la préposition grecque arti, qui signifie devant , vis-à -vis. Voyez PROSTATES. ANTIPTOSE , s. f. ( gramm . ), position d'un cas pour
un autre. Ce mot vient d'arti (anti) , contre, et de niños ( ptosis ) , chute , cas , terminaison , dont la racine este
místw ( piptô ), je tombe.
ANTIPUTRIDE, adj. (méd.), bon contre la putridité ; du grec dve ( anti) , contre , et du latin putridus , putride ,
pourri, qui vient de mules ( puthếin ), pourrir. Il se dit des remèdes employés contre la putridité ou les matières cor rompues qui s'amassent dans l'estomac et dans les intestinsa
ANTIPYIQUE , adj . ( méd. ) , remède propre à sup primer ou à diminuer la suppuration ; d'orti (anti), contre,
et de níos ( puos ) , pus qui coule d'une plaie. ANTIPYRÉTIQUE , adj. (méd. ), d'arri ( anti ), contre , er de tupeto's ( purétos ), fièvre . Ce mot désigne tout remède contre la fièvre .
ANTIPYROTIQUE , adj. inéd . ), remède contre
la brûlure . Ce mot est fornaé d'avti ( anti ) , contre , et de nupwino's ( purôtikos ), caustique , brûlant, qui vient du verbe mueow ( puroê ), brûler, ANTIRRHETIQUE , adj, et 5. qui désigne un ou
Vrage fait pour en contredire ou réfuter un autre ; d'avapas.com EZ
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Α Ν Τ
( antirrhéô ) , je contredis , dérivé d'arri ( anti ), contre , et de péw ( rhéo ) , je dis.
ANTISCIENS , s. m. pl. ( géogr. ) , nom des peuples
qui habitent le même méridien en-deçà et au-delà de l'équateur , et dont les ombres ont à midi des directions contraires ; d'arti ( anti ) , contre , et de ousa ( skia ), ombre ; dont les ombres sont contraires ou opposées.
ANTISCORBUTIQUE , adj . ( méd. ), d'orti ( anti ), contre , et du mot scorbut, sorte de maladie de la bouche ,
lequel est pris des Danois , qui l'appellent crobuth. Il se dit des remèdes contre le scorbut.
ANTISEPTIQUE , adj . ( méd.) , qui a la vertu de conserver ; d'arti ( anti ), contre , et de gýmw ( sépô ), pourrir; c'est-à-dire , qui est un remède contre la putréfaction. ANTISIPHILITIQUE , adj. (méd .), le mêmequ'an tivénérien ; d'arti ( anti ) , contre , et du mot siphilis, maladie vénérienne. Voyez SIPHILIS.
ANTISPASE , s. f. (méd .) , artionaos ( antispasis), révulsion , retour des humeurs vers une autre partie du
corps ; d'avti ( anti ) , contre , et de ordw ( spað ) , tirer, attirer ; c'est- à -dire , l'action d'attirer les humeurs vers une
partie différente de celle qu'elles attaquoient. ANTISPASMODIQUE ; 'adj. (méd .) , d'arti ( anti), contre , et de oraguós ( spasmos ), spasme, convulsion , qui vient du verbe new ( spaô ), tirer avec violence. On nomme ainsi les remèdes contre les convulsions ou mou vemens convulsifs.
ANTISPASTE , s. m . ( littér. ), pied de vers grec et latin , composé d'un ïambe et d'un chorée. Son nom vient d'artionalen ( antispasthai ) , être tiré en sens con traires , parce qu'il passe d'une brève à une longue, et puis d'une longue à une brève.
ANTISPASTIQUE , adj. ( méd .) Il se dit des re mèdes qui opèrent par révulsion ; d'arri ( anti ), contre,
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et de orew ( spaố ), attirer ; c'est-à-dire , qui attire les humeurs vers une autre partie du corps. Voyez ANTIS PASE .
ANTISPODE , s. m. faux spode qu'on emploie à la place du vrai ; d'Arti ( anti ), au lieu de , et de orodos ( spodos ) , cendre. Voyez SPODE. ANTISTROPHE , s. f. arnispoon' ( antistrophê ), mot composé d'arri ( anti ), qui marque opposition ou alterna tive, et de spoon ( strophê), conversion, retour , qui vient de spéqw (stréphô ), tourner. C'étoit , chez les Grecs, la stance d'une ode ou d'un hymne que l'on chantoit en l'honneur des dieux , dans les cérémonies religieuses , en tournant à gauche autour de l'autel, par opposition à la stance pré
cédente, nommée strophe , qui se chantoit en allant à droite. La même cérémonie avoit lieu 'sur le théâtre ,
dans les pièces dramatiques. Voyez STROPHE. ANTITACTES , s. m. pl. hérétiques qui se faisoient un devoir de pratiquer ce que la loi défend ; d'artteitonas ( antitattomai ), s'opposer , résister ; c'est-à-dire, qui résis toient à la loi.
ANTITHÉNAR , s. m . ( anat .), nom d'un muscle , ainsi appelé d'arti (anti) , contre , et de révap ( thénar ), le thénar , parce qu'il est l'antagoniste du thénar. Il y en
un à chaque pied , et un autre à chaque main. Voyez aTHÉNAR .
ANTITHÈSE , s. f. figure du langage , qui consiste dans une opposition de pensées ou d'expressions. Ce mot vient d'artisans. ( antithésis ) , opposition , dérivé d'arti ( anti ), contre , et de tiempo ( tithếmi), placer , d'où l'on a fait aynilimps ( antitithêmi) , opposer. Dérivé. ANTITHÉTIQUE , adj. qui tient de l'antithèse . ANTITYPE , s. m. terme qui , dans l'Église grecque , exprime l'eucharistie. Il vient d'orTitu Toy ( antitupon ) , formé d'arti ( anti), pour , et de zumos ( tupos ) s type , E4
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Α Ρ Α
figure; c'est- à -dire , figure qui répond à une autre, ou quai en représente une autre.
ANTIVÉNÉRIEN , adj. (méd.), d’arti ( anti), contre, et du latin Venus, génit. Veneris , Vénus , déesse de la
volupté. Il se dit des remèdes qu’on emploie contre les maladies vénériennes.
ANTIZYMIQUE , adj. qui est propre à arrêter la
fermentation ; d’arti ( anti), contre , et de dóun ( zume), Levain ou ferment.
ANTECIENS. Voyez ANTÉCIENS. ANTONOMASE , s. f. eurouardia ( antonomasia ), figure de rhétorique, qui consiste dans l'emploi qu'on fait d'un nom commun ou appellatif pour un nom propre , ou d'un nom propre pour un nom commun ; d'arti ( anti ) , pour , au lieu de , et d’Ovoud ( onoma) , nom ; c'est-à-dire, l'action de mettre un nom pour un dutre.
ANTRE , s, m . caverne, en grec šviegx (antron ), d'où fes Latins ont fait antrum , ANUITER ( S? ) . Voyez Nuit.
AODON , adj. se dit des poissons sans dents remars
quables ; d'a privatif , et d'ofets ( odous ) , genit. adórne ( odontos ), dent AORISTE , s. m . ( gramm .) , terme emprunté du grec Góersos (aoristos), indéfini, qui vient d'a privatif, et de delices ( horizâ ), définir, déterminer , dérivé de öngs ( horos ), fin , fimite. Il se dit d’un prétérit indéfini ou indéterminé dans la conjugaison des verbes, Les Grecs ont deux qoristes : nous n'en avons qu’un en françois , j'aimai, AORTE , s. f. (anat.) , grande artère qui sort du ven tricule gauche du cour , et porte le sang dans toutes les parties du corps. Son nom grec est dopori ( aorté ), qui
signifie proprement vaisseau , vase. L'aorte est le grand yaisseau du sang , lę vaisseau par excellence,
APAGOGIE , s. f. ( logiq . , preuve d'une proposition
ΑΡΑ
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l'absurdité du contraire. Ce mot vient d'amazogni
par
( apagógé ) , déduction , qui est formé d'ard ( apo ), de , et d'aya (ago ), mener , d'où l'on a fait dazw (apago ) , déduire ; c'est-à -dire , démonstration déduite d'une autre ,
qui prouve l'impossibilité de la praposition contraire. APANAGE , s. m , ce qu’un souverain donne à ses puinés pour leur tenir ļieu de partage. Ce mot vient du latin panis , pain , fait du mot messapien yards ( panos ), pris dans le même sens , d'où l'on aura formé, dans les siècles de barbarie , panagium , en y ajoutant un a , pour signifier une provision , une subsistance quelconque , comme de potus on a fait potagium , et de homo , horna gium . Nicot , Pasquier , Henri Etienne , Caseneuve et du Cange sont de ce sentiment ; et cette étymologie est , en effet, la plus vraisemblable . Voyez Pain . Le motpanis, suivant la remarque de Nicot , a souvent signifié toutes sortes d’aliinens , de même que le mot hébreu n' ( lechein ), pain. Les apanages étoient inconnus sous les deux premières races de nos rois , où les fils de France puinés partageoient également avec leur frère aîné ; ils n'ont été en usage que fort tard sous la troisième race, De là APANAGER , donner un apanage ; APANAGISTE , qui
un apanáge.
APANTHROPIE , s. f. ( méd . ) , aversion pour la so
çiété, ou misanthropie causée par une maladie ; d’ã70 (apo ),
loin , et d'argowms ( anthropos ) , homme ; c'est-à-dire , éloignement des hommes,
APARINĘ , s. f. plante médicinale, nommée vulgaire ment grateron , en grec elmaeimu (aparine).
APATHIE , s. f, analeta ( apathéia ), indolence , in sensibilité de l'ame; d'a privatif, et de motos ( pathos ), passion , trouble , émotion , dérivé de váloga ( paschô ), souffrir, être affecté , être ému ; c'est-à-dire, exemption
de trouble , de passion , d'affection. De là est venu
A P H
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APATHIQUE , adj. insensible , qui ne s'affecte de rien , qui est indifférent.
APATITE , s. f. ( hist. nat.) , minéral appelé chaux phosphatée, que sa transparence avoit fait prendre d'abord pour une pierre précieuse ; d'étatów ( apataô ), tromper ; c'est-à-dire , pierre troinpeuse. APATURIES, s. f. pl. (mythol.), dramúela (apatouria ), fêtes grecques en l'honneur de Minerve et de Vénus, ou , selon d'autres, de Jupiter et de Bacchus. Pour les diverses origines de ce mot , voyez Suidas , Hesychius , et le Scho liaste d'Aristophane.
APÉCHÈME, ou contre -coup , s. m. ( chirurg .), frac ture du crâne dans la partie opposée au coup ; en grec
amúzeua ( apêchêina) , qui vient d'oro ( apo ), et d'úgos ( échos ) , son , retentissement ; comme qui diroit, coup retentissant.
APÉDEUTE, adj. ignorant, qui n'est pas instruit ; en grec arajdutos ( apaideutos ), formé d'a privatif, et de raideów (paideuô ) , enseigner , instruire , dont la racine est zais ( pais ), enfant. De là APÉDEUTISME , s. m. igno rance par défaut d'instruction .
APEPSIE , s. f. ( méd. ), árlia (apepsia ), crudité , digestion supprimée , impossibilité de digérer. Ce mot
vient d'a privatif, et de rétes ( pepsis ), coction , diges tion , dérivé de pétitw ( pepto ), digérer , cuire.
APÉTALE , adj. (botan .), da privatif, et de rétoLXOV ( pétalon ) , feuille. On donne ce nom aux fleurs qui n'ont point de pétales. Voyez PÉTALE. APHÉLIE , s. m. (astron. ), point de l'orbite d'une planète où elle est à sa plus grande distance du soleil. Ce mot est composé d'ap' ( aph ') , pour 2n ( apo ) , loin , et de vasos ( hêlios ) , soleil. Le point opposé se nomme PÉRIHÉLIE. Voyez ce mot.
APHÉRÈSE , s. f. ( gramm . ) , figure qui consiste à
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retrancher une lettre ou une syllabe au commencement d'un mot ; d'apaipeas (aphairésis) , retranchement , qui
vient d'paspé'w (aphairéô ), ôter , retrancher, dérivé d'amo (apo ), de , et de aipów ( hairéô ) , je prends. APHILANTHROPIE , s. f. (méd. ) , d'a privatif, et
de pincer pwnía ( philanthropia ), amour des hommes , dérivé de pinos (philos ), ami , et d’zybpw mos ( anthropos ), homme. C'est le premier degré de la mélancolie , lorsqu'on fuit la société et qu'on cherche la solitude.
APHONIE , s. f. (méd.), ápovía ( aphônia ), extinction de voix , causée par une maladie; d'a privatif, et de pari ( phône ) , voix. APHORISME , s. m. proposition qui renferme en peu de mots une maxime générale ; d'aquelouds (aphorismos ) , distinction , séparation, définition , qui vient d'opoeilw ( aphorizo ), séparer , définir ; c'est-à-dire, sentence choisie
qui définit nettement toutes les propriétés d'une chose. Tels sont les aphorismes d'Hippocrate.
Dérivé. APHORISTIQUE , adj. qui tient de l'aphorisme. APHRACTE , s. m. navire des anciens à un rang de
rames ; d'aqegextos ( aphraktos), qui n'est pas fortifié, dérivé da privatif, et de pegistw ( phrattó ), je fortifie. APHRODISIAQUE, adj. (méd.), pedrasands (aphro disiakos ) , qui a la vertu d'exciter à l'acte vénérien . Ce
mot vient d'a'oegdith ( Aphrodité), Vénus , déesse de la volupté.
APHRODISIES , s. f. pl. (mythol.), áoegdroid (aphro disia ), fêtes grecques en l'honneur de Vénus nommée APHRODITE . Voyez ce mot.
APHRODITE , s. f.(mythol.), A pegd'on ( Aphrodité), Vénus , ainsi appelée d'apeg's (aphros), écume , parce que , selon la fable , elle naquit de l'écume de la mer. En histoire naturelle , on nomme aphrodites les animaux qui se reproduisent sans copulation apparente , comme la
APL
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plupart des vers et des insectes, dont la reproduction se fait par la seule section de leur corps.
APHRONITRE , s. m..peóntcov (aphronitron ), écume de nitre ; d'aqeo's ( aphros ), écume , et devítegy ( nitron ) . nitre ; sorte de sel , appelé aujourd'hui nitrate de chaux ou nitrate calcaire , parce qu'il est forrié par la combi naison de l'acide nitrique avec la chaux. La lessive des vieux plâtras en fournit abondamment. Voyez NITRE, APHTES ou APHTHES , s. m. pl. (méd . ), petits
ulcères malins qui viennent dans la bouche ; en grec
do seu (aphthai) , qui peut venir de ániw (haptô ), j'en flamme, parce qu'ils y causent une chaleur brûlante .
APHTHARTODOCÈTES, hérétiques qui croyoient que le
corps de Jésus- Christ avoit été impassible , parce
qu'il étoit incorruptible. Ce mot vient d'öpeapnas ( aple thartos), incorruptible , et de donéw (dokéô ), croire, penser,
A plaptos est dérivé d'a privatif, et de pleépcs ( phthéirô) , corrompre ,
.
APHYE , s. m. très -petit poisson de mer , en grec eloun ( aphuê) , et en latin aphya.
APHYLLE , adj . (botan.), sans feuilles; d'a privatif , et de qúmov ( phulion ), feuille, APHYOSTOME , adj , se dit des insectes qui ont un
museau prolongé avec des palpes saillans. Ce mot est formé
d'aqunis ( aphuês ), grossier , et de soare (stoina) , bouche ; c'est-à -dire ,qui a une bouche grossière ou informe. APHYTÉE , s. f. plante parasite du cap de Bonne, Espérance, qui est dépourvue de feuilles et même de tige , et qui n'a qu'une simple fleur qui naît de la racine. Son
nom vient d’a privatif, et de putela ( phutéia ) ou qumor ( phuton ), plante et tige. APLATIR , APLATISSEMENT. Voyez PLAT. APLESTIE , s. f. annsta (aplêstia ), insatiabilité , avidité
insatiable ; d’a privatif, et de manew ( pléthê ), je remplisa
APO
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APLOME , s. m. ( hist. nat.), substance minérale, ainst nommée par le savant Hauy , de mos ( haplous), simple , à cause de la simplicité de son tissu.
APLOTOMIE , s. f. ( chirurg .), de ananos ( hapalos ), mou , ou de image ( haplous) , simple , et de réuw ( temno ), couper. On appelle ainsi une simple ouverture faite à une partie molle.
APNÉE , s. f. ( méd .), anvoice ( apnoia ), défaut de respiration ; d'a privatif, et de méw ( pnéô ), je respire. APOBOMIES , s. f. pl. anciennes fêtes grecques, où l'on ne sacrifioit point sur l'autel , mais à terre , sur le pavé du temple , suivant la signification du mot , qui vient
d’amo (apo) , loin , et de Bapós (bômos) , autel. APOCALYPSE , s. f. révélation ; en grec a momenulis (apokalupsis ), qui vient d'énomanów ( apokaluptô ) , dé
couvrir, révéler, composé d'amo ( apo ), de , et de sanuzio (kalupró ), voiler , couvrir. C'est le nom donné aux révé
dations faites à S. Jean l'Évangéliste, dans l'ile de Patmos. Dérivé. APOCALYPTIQUE, adj. qui est obscur comme le style de l'Apocalypse.
APOCÉNOSE , s. f. ( inéd. ), sorte d'hémorragie ou flux d'humeurs qui n'est acconipagné ni d'irritation , ni de fièvre. Ce mot , qui signifie proprement évacuation , est
formé d'enxerów (apokénoő), dérivé d'emo ( apo), hors , etde kerów ( kénoő); j'évacue, dont la racine est xovos (kénos), vide.
APOCHYLIME , s. m. ( pharm .) , suc végétal épaissi ; qu'on appelle autrement rob. Ce mot vient d'end ( apo) , et de quad's (chulos ) , suc. APOCOPE , s. f. ( chirurg. ), dnokot ( apokope ), sorte de fracture ou de coupure , dans laquelle une pièce de los est séparée et enlevée. Ce mot vient d'amoxéniw ( apo
kopró ), couper , retrancher, séparer , composé d'amo (apo), et de réfw (koptô ), je coupe : ainsi apocope signifie re trancheinent ou coupure.
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APO
C'est aussi une figure de granımaire , qui consiste à retrancher quelque chose à la fin d'un mot. APOCRISIAIRE , s. m. ( hist. du Bas- Empire ), án resor'apros ( apokrisiarios ), officier qui étoit établi pour porter les messages ou déclarer les réponses d'un souve rain ; d'atóxelors (apokrisis), réponse , qui vient du verbe
á rospirouan ( apokrinomai ), répondre ; comme qui diroit, porteur de réponses. Cet emploi répondoit à celui de nonce et d'ambassadeur .
APOCROUSTIQUE , adj. ( méd. ), arroxp8stads ( apo kroustikos), remède propre à répercuter ou à détourner les humeurs ; d'droxpócadou (apokrouesthai), repousser , dérivé d'oro ( apo ), et de xpów ( krouố ) , frapper, pousser. APOCRYPHE , adj. en grec anóxpupos ( apokruphos), secret , caché , inconnu ; dérivé d'azó ( apo ) , et de repúzta ( krupto ) , je cache. Ce mot se dit des livres ou des écrits
dont l'autorité est suspecte ou douteuse. Dans l'Église , on appelle apocryphes les livres dont les saints Pères n'ont su ni l'origine ni les auteurs , ou bien ceux qui étoient gardés secrètement, ou lus en particulier , et non en public. APOCYN , s. m . ( botan .), ánówvor (apokunon ), plante laiteuse , originaire de Syrie. Son nom vient dam (apo ), loin ou contre , et de www (kuôn ) , chien ; c'est-à-dire , plante contraire aux chiens , ou dont les chiens doivent s'éloigner, parce que les anciens ont cru qu'elle faisoit mourir ces animaux. De là APOCYNÉES , s. f. pl. nom d'une famille de plantes semblables à l'apocyn. APODACRYTIQUE , adj. (méd. ), remède qui fait d'abord verser des larmes , et qui les arrête ensuite ; d'ano
deexpów ( apodakruô ), ję pleure , dont la racine est désepu ( dakru ), larme.
APODE , adj . anos ( apous ), qui est sans pieds ; d'o privatif, et de tõs, todos ( pous, podos), pied ; nom de cer tains oiseaux qui ont les pieds fort courts , des poissons
APO
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sans nageoires, et des larves sans pattes de quelques in
sectes. Il se disoit aussi d'une marmite sans pieds , chez les anciens.
APODICTIQUE , adj. ( didact.) , démonstratif, évi dent ; en grec dmdeixtino's ( apodéiktikos ) , d'amodeíunums (apodéiknumi) , prouver , démontrer clairement , qui est dérivé de deuxrów ( déiknuô ) , faire voir , montrer. APODIOXIS , s. f. figure de rhétorique , par laquelle on rejette avec indignation un argument , comme absurde. Ce mot , qui est purement grec , vient d'amodrúxw (apo diókô ), repousser , rejeter.
APOGÉE , s. m. ( astron .) , point de l'orbite d'une planète où elle est à sa plus grande distance de la terre ;
d'am ( apo ), loin , et de gaia ( gaia ) , la terre. Le point opposé se nomme PÉRIGÉE. Voyez ce mot. APOGRAPHE , adj. nom qu'on donne à la copie d'un écrit , d'un original ; d'aroyecíow ( apographô ) , copier , transcrire. C'est l'opposé d'autographe. APOLOGIE , s. f. drogía ( apologia ), discours pour la défense ou la justification de quelqu'un ; d'ono ( apo ), de , et de abges ( logos ), discours, dérivé de régw (légô) , je parle.
Dérivés. APOLOGÉTIQUE, adj. qui sert à la défense ; APOLOGISTE , s. m. défenseur. APOLOGUE , s. m. fable morale et instructive ; en
grec anónozes ( apologos ), dérivé d'amo ( apo ) , de , et de
nego ( légô ), parler, raconter. L'apologue est un discours ou un récit allégorique , inventé avec art pour instruire et pour corriger les hommes.
APOMÉCOMÉTRIE , s. f. ( géom . ), art de mesurer la distance des objets éloignés. Ce mot est composé d'am
( apo), loin , de uñxos (mékos ), longueur ou distance , et depálegy ( métron ), mesure .
APONÉVROGRAPHIE , s. f. (anat. ) , description
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des aponévroses; d'amoreúpwars ( aponeurosis ), apónévrose ; et de géow ( graphô ) , je décris. Voyez A PONÉVROSE . APONÉVROLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des aponévroses ; d'otore ópwars ( aponeurosis ), apo névrose , et de nozes ( logos ), discours , traité. Voyez APONÉVROSE.
APONÉVROSE , s. f. ( anat.) , anovéúpwovs (aponeurô sis ), expansion tendineuse d'un muscle. Ce mot vient d'amo ( apo ) , de, et de vežegy ( neuron ), nerf, parce que les anciens donnoient le nom de nerfs aux tendons. De là vient APONÉVROTIQUE , adj . qui a rapport aux apo névroses.
APONÉVROTOMIE , s. f. / anat.) , d'amoreúpwois (aponeurosis ), aponévrose, et de réuva ( temnô ), je coupe ; dissection des aponévroses. Voyez APONÉVROSE . APOPHANE , adj. (hist . nat. ) , manifeste , évident; d'apaiva ( apophainô ), je démontre. Il se dit des crystaux où l'on reconnoît la position du noyau , la direction ou la mesure des décroissemens. C'est un terme de la minés ralogie de Haüy.
APOPHORÈTES, s. m. présens que se faisoient les Romains pendant les Saturnales ; en latin apophoreta , qui
vient d'cmpépw ( apophérô ) , emporter , parce que les conviés emportoient ces présens après le repas. C'étoit à - peu - près ce que nous appelons étrennes,
APOPHTHEGME , s. m. pensée courte , énergique et instructive , de quelque personne considérable; en grec
amiplegua ( apophthegma ); qui vient d'enro ( apo ), prépo: sition qui sert ordinairement à renforcer le sens du mot ,
et de ofisTopita ( phtheggomai), parler : c'est une parole excellente , un bon mot , un mot remarquable.
APOPHYGE , s. f. ( archit .) d'amouza ( apophuge ) , qui veut dire proprement fuite , du verbe ampeúzw (apo pheugó ), s'échapper , sortir. C'est l'endroit où une colonne sort
APO
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fort de sa base et commence à s'élever. Les ouvriers
l'appellent escape ou congé. APOPHYLLITE , s. f. (hist, nät.), substance minérale nouvellement découverte , qui , étant exposée à l'action du feu , des acides et du frottement, se divise en feuillets.
C'est cette propriété qui lui a valu son nom , du mot grec ampumizw . ( apophullizó ), effeuiller , détacher les
feuilles , qui vient d'olero (apo) , préposition qui marque retranchement , séparation , division ; et de púmor (phul lon ), feuille ; c'est-à-dire,pierre qui s'exfolie , qui se divise parfeuilles ou feuillets:
APOPHYSE , s. f. (anat.), améquats (apophisis.), éminence continue à l'os, Ce mot est dérivé d'éno ( apo ) ,
de , et de quopiah ( phuomai ), naître , sortir. L'apophyse est formée de la substancë même de l'os , et en fait partie:
APOPLEXIE , s. f. ( méd. ), maladie qui attaque le cerveau , et qui ôte tout- à- coup le mouvement et le sen
timent ; en grec dwomančía ( apoplexia ), qui vient d'émo (apo ), et de tańcow ( pléssó ) , frapper, abattre, rendre stupide ; parce que cette maladie fait tomber; en un instant , dans l'état d'un homme frappé de la foudre. L'apoplexie est , à proprement parler , un abattement du corps et de l'esprit: Dérivé. APOPLECTIQUE , adj. qui a rapport à l'apoplexie. APORE , s. m: problème que sa difficulté fait croire
impossible à résoudre , tel que la quadraturé du cercle ; d'amoggy ( aporon ), chose impossible ou impraticable , dérivé d'a privatif, et de moegs ( poros ) , passage.
APORRHÉES , s. f. pl. exhalaisons ; d'ozóppoid (apora
rhoia ) , écoulement , débordement, dérivé d'emoppécu ( aporrhéo ), couler de , se répandre, dont les racines sont em ( apo ) , de , et péw ( rhéô ) , couler. APOSCEPSIE , s. f. (méd. ), passage rapide des humeurs d'une partie du corps dans une autre ; en gree
amoununua (aposkémma ), d’artoouuzila ( aposképtô ), formé F TOME I.
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d'ato ( apo ), de , et de onýzw ( sképtô ) , je tombe ; comme
qui diroit , chute des humneurs d'une partie sur une autre.
APOSIOPÈSE , s. f. figure de rhétorique , par laquelle l'orateur interrompt le fil de son discours , ét passe brus
quement à d'autres choses ; en grec amoumas (aposiópêsis), dérivé d'amo (apo ), et de diivnew ( simpaô ), se taire , passer sous silence , parce que , par cette figure, on affecte de supprimer ce qu'on a suffisamment fait entendre. On l'appelle autrement réticence.
APOSITIE , s. f. (méd.), ámolic ( apositia ), aversion pour les alimens ; d'émanéw (apositéô ), s'abstenir de man ger , dérivé d'and ( apo ), loin , et de wins ( sitos ), blé, vivres. C'est la même chose que dégoût. APOSTASE , s. f. ( méd .) , abcès dangereux, d'oróscas
( apostasis ), abcès , dans Galien . Il signifie aussi fragment d'un os fracturé.
APOSTASIE , s. f. désertion , abandon de la religion
ou du parti qu’on avoit embrassé ; en grec anoscería ( apos tasia ) , d'épisa pics ( aphistamai ) , se retirer , s'éloigner, abandonner , qui est dérivé d'étò ( apo ), loin , et de isamar ( histamai), être debout, se tenir ferme ; c'est -à-dire , action de s'éloigner du parti qu’on avoit suivi , et d'embrasser un parti contraire.
Dérivés. APOSTASIER , V. APOSTAT , s. m. celui qui apostasie . APOSTAXIS , s . f. (méd .) , saignement de nez ; en
grec dnósažis (apostaxis ) , fluxion , écoulement du cer veau , d’dnosalw (apostazô ) , distiller , dégoutter .
APOSTÈME , s. m. ( chirurg.), tumeur contre nature occasionnée par quelque humeur corrompue ; d'atósnui
( apostēma), qui vient d'épisauas (aphistamai), s'éloigner , se départir d'un lieu pour se fixer dans un autre. Pro prement l'apostème vient d'une humeur fixée dans une partie du corps, et hors de son lieu naturel.
A PO
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APOSTOLAT, APOSTOLIQUE. Voyez APÔTRE. APOSTROPHE , s. f. figure de rhétorique , par la quelle on interrompt ou l'on détourne son discours pour adresser la parole à quelque personne ou à quelque chose ; d'enspoon' ( apostrophê ), détour , éloignement du sujet
l'on traite , qui vient d'ámospéqw ( apostréphô), détour ner , composé d'amo (apo) , de , et de spécow ( stréphô ) , je tourne. En termes de grammaire , l'apostrophe est la
que
marque d'une voyelle qu'on a détournée ou rejetée de la fin d'un mot .
APOSTUME. Voyez APOSTÈME. APOTACTIQUES , s. m. pl. hérétiques qui pré tendoient qu'il falloit renoncer toutes sortes de biens pour être sauvé. Ce mot vient d'énovéarouay (apotasso mai) , renoncer , dire adieu , prendre congé, dérivé d'amo (apo ) , loin , et de ratw ( tatto ) , placer , établir.
APOTHÈME, s. m. ( géom .) , ligne perpendiculaire menée du centre d'un polygone régulier sur un de ses côtés. Ce mot vient d’amo (apo), loin , et de ribnju (tithêmi), placer ; comme qui diroit , ligne placée ou menée loin du centre,
APOTHÉOSE , s. f. ámlíwas ( apothéôsis ), déifica tion , cérémonie païenne par laquelle les anciens plaçoient un homme au rang des Dieux. Ce mot vient de la pré
position at ( apo ), de , et de Oeds ( Théos ), Dieu , et signifie translation parmi les Dieux.
APOTHICAIRE , s. m. celui qui prépare et vend les la guérison des maladies. Ce mot vient d'aromíren (apothêkê) , boîte , boutique , lieu où l'on serre des provisions , dérivé d'ond ( apo ), à part , et de timp
remèdes pour
( tithêmi), mettre ; d'où l'on a fait notipu ( apotithêmi), mettre à part. Ainsi un apothicaire est proprement celuị qui tientboutique de drogues et de médicamens. De là s'est
formé apothicairerie , l'art ou le magasin de l'apothicaire. F2
A P P
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APOTHRAUSE , s. f. ( chirurg.),ámtólpowals (apothraus sis.), sorte de fracture avec séparation de quelque esquille de l'os ; d'embau'w (apothrauô ), briser en -séparant, dérivé
d'azo ( apo ) , de , et de fpou'w ( thrauô ), je brise. APOTOME , s. m. (math .), anomous' (apotomé),dif férence de deux grandeurs qui sont incommensurables entre elles., excès de l'une de ces grandeurs sur l'autre.
Ce mot vient d'ánotkuvw (apotemno ),je retranche, dérivé de réuw temno) , je coupe , parce que l'excès se trouve en retranchant la plus petite de la plus grande. En mu sique, on appelle apotomne , ce qui reste d’un ton dont on a ôté le demi- ton majeur.
APÔTRE, s. m. d'amósoros ( apostolos ), ambassadeur, messager , envoyé , qui vient d'amosímw ( apostello ), j'en voie. C'est le nom qui est donné , dans le Nouveau Tes
tament , aux douze disciples que Jesus- Christ envoya prêcher son évangile par toute la terre. Dérivés. APOSTOLAT , s. m . APOSTOLICITÉ , s. f. APOSTOLIQUE, adj . APOSTOLIQUEMENT, adv.
APOZÈME , s. m. ( pharm . ), ámólera ( apozéma), décoction d'herbes médicinales ; d'émodéw ( apozéô ), bouillir , ou faire bouillir , dérivé de Jów ( zéô ) , bouil Jonner,
APPÂT, autrefois APPAST , s. m. pâture pour attirer les animaux dans un piége. Ce mot vient du latin ad, à ou vers , et de pastus, pâture , fait de pasco , pastum , qui dérive de new ( paộ ), paître , manger ; c'est comme si l'on disoit , ad pastum alliciens, qui attire à la pâture. De là le verbe APPÂTER.
APPUYER , v . a. soutenir avec un appui; du latin
barbare appodiare, fait de podium , qui signifie chez les Latins une saillie d'environ un pied qui régnoit autour des théâtres et du comble des bâtimens , et qui est dérivé
du grec wisy nodds ( pous , podos ), pied ; et parce que ce
A RA
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podium servoit d'appui et de soutien à ceux qui vouloient regarder en dehors , on en a fait le verbe appodiare, d'où nous avons formé appuyer.
APSIDES, s. m . pł. (astron. ) , tes deux points de
l'orbite d'une planète où elle est à sa plus grande ou à sa plus petite distance du soleil ou de la terre. Ce mot
vient du grec difides ( hapsides ), pluriel de difis ( hapsis ), qui signifie arc , voûte , courbure , dérivé de áztw (haptô ), joindre , attacher. La ligne droite qui passe par le centre
de Porbite d'une planète , et qui joint ces deux points, se nomme ligne des apsides.
APTÉNODYTE , s. m . oiseau aquatique, ainsi nommé d'utiline ( aptên ), qui ne vole pas , qui est sans ailes , et de déons ( dutés ), plongeur , parce qu'il n'a point d'ailes , et qu'il plonge avec une extrême facilité.
APTÈRE , s. m. mot qui signifie sans ailes , d'ce pri vatif, et de zeege ( ptéron ), aile . Il se dit des insectes qui n'ont point d'ailes.
APTÉRODICÈRES , s . m. ( hist. nat.), classe d'in sectes sans ailes , avec deux antennes; d'a privatif, de
ateegi ( ptéron ), aile, de Nis (dis), deux fois, et de riegs. ( kéras), corne.
APTÉRONOTE , s. m. poisson sans nageoires dore sales; d’a privatif, de neegu ( ptéron ), nageoire, et de vūns ('notos ) , dos.. APYRE , adj. qui a la propriété de résister à l'action
du feu ; en grec amuegs (apuros ), d'a privatif, et'de rüp ( pur ), feu .
APYREXIE , s. f. (méd.) , cénupezia ( apurexia ); inter mission ou cessation entière de la fièvre; d'a privatif, et
de nupérero (puressa:), avoir la fièvre , dérivé de mupetos ( purétos ), fièvre.
ARACHNÉOLITHE , s. f. Chist. nat.), nom donné à
l'espèce de cancre appelée araignée de mer , et devenu e F3
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ARC
fossile ; d'épézon ( arachné),araignée , et de vágos ( lithos), pierre; comme qui diroit, araignée devenue pierre, ARACHNIDES , s. m. pl. ( hist. nat.), insectes du genre des araignées ; du grec 'apazan.( arachnê ), araignée. ARACHNOÏDE , s. et adj. f. mot formé d'épázen
( arachnê ), toile d'araignée, et doidos ( eidos ), forme, ressemblance. Les médecins donnent ce nom à des mem branes fines et déliées comme une toile d'araignée. ARAGNE , vieux mot. Voyez ARAIGNÉE. ARAIGNE , s. f. filet mince et teint en brun ; du latin
aranea , fait du grec apézon (arachnê) , araignée , et toile d'araignée , par comparaison avec la toile de cet insecte.
ARAIGNÉE, s. f. insecte , ainsi nommé du latin aranea, dérivé du grec ápázen (arachnê) , qui signifie la même chose.
ARATOIRE , adj. qui appartient à l'agriculture; da latin arator , laboureur , dérivé du grec spotrip ( arotêr ). Labourer se dit en latin aro , en grec apów ( aroo ) ; et
charrue se dit aratrum , en grec "upolegy ( arotron ): où l'on voit que l'analogie est frappante. ARBALÈTE , s. f. arc d'acier monté sur un fût, pour lancer des balles et des traits ; du latin arcus, arc , et de
balista , baliste , dérivé du grec Bama ( ballo ) , je lance. De là l’on a fait ARBA LÉTRIER , s. m. soldat armé d'une
arbalète ; ARBALÉTRIÈRE , s. f. poste où combattent Bes soldats dans une galère. Voyez BALISTE.
ARCHÆOLOGIE. Voyez ARCHÉOLOGIE. ARCHAÏSME,, s.s. m. m. apgañou's ( archaïsmos ) , expres sion ancienne , our imité des anciens. Ce mot vient
d'opgaños ( archaios ), ancien , dérivé d'opzen ( arché ), prin cipe , commencement , auquel on a ajouté la terminaison
grecque vquos (ismos) , qui marque imitation. ARCHANGE , s. m. ange d'un ordre supérieur ,
appartenes ( archaggélos ) ; d'opyan ( arché ), primauté ,
ARC
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puissance, et dãyſenos ( aggelos ), ange ; c'est - à-dire , le premier ou le prince des anges, Voyez ANGE. De là , ARCHANGÉLIQUE , adj.
ARCHÉE , s. m. d'apgai ( arché ), principe , commen cement. Les anciens chimistes ont désigné par ce mot un feu central , un agent universel , qu'ils regardoient comme le principe de la vie dans tous les végétaux. C'est un terme inventé par Basile Valentin , et que Paracelse et Van Helmont adoptèrent avec enthousiasme.
ARCHÉOLOGIE , s. f. discours ou dissertation sur les monumens antiques ; d'opgaños ( archaios ), ancien , antique , et de aózes (logos), discours , dérivé de néyw ( légô ) , je parle.
ARCHÉTYPE , s. m. original , modèle sur lequel on fait un ouvrage ; d'épzen ( arché ) , principe , et de cómos ( tupos) , modèle , exemplaire ; comme qui diroir, le mo dèle primordial ou primitif.
ARCHEVÊQUE, s . m. le premier prélat d'une pro vince ecclésiastique , qui a un certain nombre d'évêques pour suffragans ; d'opxon ( archế ), primauté , puissance , et d'émionomos (épiskopos ), surveillant, évêque ; c'est- à dire , le premier surveillant ou le chef de plusieurs évêques. Voyez ÉVÊQUE. Ce titre fut inconnu dans la primitive église. On le donna , vers le milieu du quatrième siècle,
à quelques évêques recommandables par leur piété et leurs lumières; ensuite il fut donné à ceux des villes les plus distinguées, et notamment à l'évêque d'Alexandrie , qui s'en servit pour faire reconnoître sa supériorité sur
les évêques de sa province. Depuis ce temps , le titre d'archevêque , ses distinctions et ses prérogatives furent restreints aux métropolitains qui avoient des suffragans. Dérivés. ARCHEVÊCHÉ , s. m. ARCHIEPISCOPAL , adj. ARCHIÉPISCOPAT , s. m.
ARCHI , terme emprunté du grec apgain ( arché ) , F4
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ARC
principe , primauté , commandement, puissance. Il n'a , par lui-même, aucune signification déterminée : mais , placé au commencement d'un mot , il marque une pri mąuté , une prééminence , comme dans archevêque, archi duç ; ou un grand excès , un très-haut degré, comme dans archi-fou , archi-fripon , &c.
ARCHIÂTRE , s. m. d'opzi (archế ), primauté , puise sance , et d'iarpós ( iatros ), médecin ; nom donné au premier médecin .
ARCHIDIACRE , s. m. ecclésiastique qui a une sorte de juridiction sur les paroisses d'un diocèse ; d'apmu ( arché ) , primauté , puissance , et de treinosos ( diakonos ), ministre , diacre. Ce mot signifioit autrefois le premier des diacres. Voyez DIACRE,
ARCHIDUC , s. n. grand-duc, titre des princes de la inaison d'Autriche. Cemat vient d'opgeri (arché), primauté , prééminence , et du latin dux , chef, d'où l'on a fait duo, ARCHIDUCHÉ et ARCHIDUCHESSE en viennent aussi,
ARCHIÉPISCOPAL . Voyez ARCHEVÊQUE. ARCHILOQUIEN , s. m. ( littér.) ,vers grec et latin composé de deux dactyles et d'une césure , ainsi appelé
d'A'pzározos, Archiloque, poëte grec , qui en est l'inventeur. ARCHIMANDRITE , s. m. C'étoit autrefois le supé rieur d'un monastère. Ce mot est composé d'opzo ( arché ), primauté , puissance , et de jordlpa (mandra ), troupeau , étable , et , par métaphore , monastère. C'est aujourd'hui un abbé régulier. ARCHIMIME, s, m, maître bouffon , ou archi-bouffon , Ce mot vient du grec épzen ( arché ), primauté , préémia nence , et de uiros (mimos ) , mime , bouffon , dérivé de punéouan ( miméomai) , imiter. Voyez MIME. ARCHIPEL , s. m. autrefois ARCHIPÉLAGE OU AR
CHIPÉLAGUE , étendue de mer semée d'îles. Absolument
parlant, il s'entend de ce que les anciens nommoient la
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mer Égée. Ce mot vient d'ogni ( arché), principe , com mencement, et de ninazas ( pélagos ), mer ; racines qui semblent indiquer qu’un tremblement de terre , ou quelque autre cause , a couvert d’iles ce qui , dans l'origine, étoit une simple étendue d'eau .
ARCHIPÉRACITE , s. m. officier dans les académies des Juifs, chargé d'expliquer la loi. Ce mot est formé d'opzeni (arché) , primauté , et du chaldéen pro (pérak ), qui
signifie proprement rompre, arracher, séparer , et figuré ment résoudre, expliquer une question. ARCHIPOMPE , s. f. retranchement carré dans le
fond d'un navire pour conserverles pompes ; d'épzen' ( arché),
gouvernement , et de nouzon' ( pompe ), conduit , transport , d'où est venu pompe à élever l’eau ,
ARCHIPRÊTRE, s. m. ecclésiastiquequi a la préémi. rence sur les autres prêtres. Ce mot vient d'oom ( arché ), primauté , puissance , et de meaßÚTEOSS ( presbuteros ) , prêtre ; c'est-à-dire , le premier des prêtres. Autrefois les Archiprêtres étoient les premiers prêtres d'une église épis copale. Voyez PRÊTRE, ARCHITECTE , s. m. OPZOTÉXTWY ( architektôn ) ,celui
qui sait l'art de bâtir, qui en fait profession; d’doza ( archô), je commande , et de TEXTWY ( tekton ) , ouvrier. Proprement
l'architecte est celui qui commande aux ouvriers , qui dirige tout l'ouvrage,
ARCHITECTONOGRAPHE , s. m. d'opzetéxtar ( architekton ), architecte, et de zgow ( graphó ), je décris ; architecte qui fait la description d'un édifice, d'un bâti
ment quelconque. Cette description se nomme architec tonographie.
ARCHITECTURE , s. f, art de bâtir, disposition, >
ordonnance d'un bâtiment ; du latin architectura , dérivé du
grec 'ápX'TEXTOVIX (architektoniké ) ,qui signifie la même
fhose. Voy, ARCHITECTE.La Chaldée, la Chine, l'Égypte
ARC
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et la Phénicie , sont les premières contrées où l'architec
ture proprement dite ait été en usage. Ce sont les Grecs qui ont donné à cet art cette régularité , ces belles pro portions et cet ensemble qui charment les yeux. ARCHITRAVE , s. f. C'est , en architecture , la partie
de l'entablement qui représente une poutre , et qui porte immédiatement sur le chapiteau des colonnes , au -dessous de la frise. Ce mot est composé d'opgeri ( arché ), principe ,
et du latin trabs, une poutre ; conime si l'on disoit , la
principale poutre. Les Grecs l'appellent ÉPISTYLE. Voyez ce mot.
ARCHITRICLIN , s. m. ( antiq.) Il désigne celui qui est chargé de l'ordonnance d'un festin ; d'opzetpixairos
(architriklinos ), dérivé d'opzen' ( arché ), commandement , et de peixauvos ( triklinos ), salle à manger où il y avoit trois lits autour de la table, selon l'usage des anciens , de Três ( treis ) , trois , et de raion (klinê), lit.
ARCHIVES , s. f. pl. lieu où l'on garde les actes pu blics , les anciens titres ou mémoires; du latin archivum ,
formé du grec 'opzecior ( archeion ), qui signifie proprement la demeure du souverain ou des magistrats , et qui est dérivé d'épzen ( arché ), commandement, puissance. Archives se prend aussi pour les papiers mêmes que l'on garde. De là est venu ARCHIVISTE , le gardien des archives. C'étoit
dans les temples de Délos et de Delphes , dans ceux de Minerve et de Rhéa à Athènes , d'Apollon , de Vesta et du Capitole à Rome , dans le temple et le taber
nacle à Jérusalem , que les Grecs , les Romains et les Juifs conservoient les traités de paix et d'alliance , les limites des empires , les annales de leurs républiques , les sources de leurs finances, et tous les actes qui étoient regardés comme les fondemens du repos, de la tranquillité et de la fortune des citoyens .
· ARCHONTE, s. m. (hist, anc.), un des neuf magistrats
1
A RÉ
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d'Athènes, qui gouvernèrent la ville après la mort de Codrus, son dernier roi;d'apzov ( archôn ), commandant , qui vient d'opgend ( arché) , commandement. L'archontat
étoit la dignité d'archonte. Ce fut Médon qui la posséda le premier , lan du monde 2936. ARCTIQUE , adj. mot qui désigne le pôle septen trional , ou le pôle du nord. Il est formé d'oprtos ( arktos), ourse , parce que la constellation de la petite ourse est très-voisine de ce pôle. L'autre se nomme ANTARC TIQUE. Voyez ce mot.
ARCTOPHYLAX , mot grec formé dopxzos ( arktos ), ourse, et de púrat ( phulax ), gardien , dérivé de quadoow ( phulassô ), je garde. Les astronomes donnent ce nom à la constellation du bouvier ou du gardien de l'ourse.
ARCTOTIDE , s. f. ( botan .), genre de plantes corym bifères , ainsi nommées d'ápxtos ( arktos ) , ours , parce qu'elles ont les semences velues et surmontées d'une aigrette.
ARCTURUS , s. m. ( astron. ), étoile de la première grandeur , située dans la constellation du bouvier, Ce mot ,
emprunté du latin , est dérivé du grec epxtos ( arktos) , ourse, et d'oves' ( oura ), queue , parce que cette étoile est très-voisine de la queue de la grande ourse.
ARE , s. m. mesure de superficie pour les terrains, dans le système des nouvelles mesures. Elle répond aux trois centièmes de l'arpent , et contient cent mètres carrés , ou environ vingt-six toises carrées. Son nom paroît formé du verbe grec deow ( aroo ) , je laboure , les champs ayant
été les premières surfaces qu’on a mesurées ; ou plutôt il vient du latin area , qui signifie aire, surface , superficie.
ARÉOMÈTRE , s . m. instrument de physique et de chimie , qui sert à peser les fluides. Ce mot est formé
d'accu's ( araios), rare, subtil , léger , et dejétegv(métron ), mesure; comme qui diroit mesure de légèreté, parce que
ARG
l'aréomètre fait connoître combien une liqueur est plus légère ou plus pesante qu'une autre.
ARÉOPAGE, s. m. ancien tribunal d'Athènes, célèbre par la sagesse et l'équité de ses décisions. Ce mot vient
d'A'pus ( Arês), génit. Apeos ( Aréos ) , Mars , et de raízes ( pagos ), colline , parce que ce tribunal tenoit ses séances dans un lieu appelé la Colline de Mars. Les juges de l'Aréopage s'appeloient Aréopagites. ARÉOSTYLE , s. m. ( archit.), d'áeguids (araios), rare, et de suros ( stulos ), colonne. C'étoit, chez les anciens , le nom d'un édifice dont les colonnes étoient fort éloi
gnées les unes des autres. Il est opposé à PYCNOSTYLE. Voyez ce mot. Dans l'architecture moderne , c'est un entre colonne de quatre diamètres , et quelquefois davantage.
ARÉOTECTONIQUE , s. f. partie de l'art militaire qui a pour objet les attaques et les combats. Ce mot vient
d’apns ( Arês ), génit. Apsos ( Aréos ),Mars, combat , et de tértW ( téktôn ), ouvrier , dérivé de reúza ( teuchô ), préparer , ordonner , disposer.
ARÉOTIQUE , adj. et s. ( méd. ) , remède propre à raréfier les humeurs ; deguwards ( araiốtikos ), d'elecciowo ( araioő ) , je raréfie, dérivé d’degios ( araios ), rare. ARER , V. n. qui se dit d'un vaisseau quand il traine L'ancre. Ce mot vient du latin arare , pris du grec deco ( aroo ), labourer , tracer des sillons ; c'est ce que les marins appellent chasser sur les ancres,
ARÉTOLOGIE , s. f. partie de la philosophie morale qui traite de la vertu ; d'épethi (arété ) ,vertu , et de nozes ( logos ), discours ; c'est-à-dire, discours sur la vertu .
ARGEMONE, s. f. plante , nommée aussi pavot épi neux, Son nom grec est apzemóvn ( argémonê), qui vient d'Äppamor (argémon ), ulcère blanc du globe de tvil, dérivé d'appels ( argos ), blanc, parce qu'elle est bonne pourguérie fes sortes d'ulcères.
ARG
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ARGENT , s. m. métal blanc. Ce mot vient du latin
argentum , fait du grec " pques ( arguros ), nom de ce métal, dérivé d'épze's ( argos ) , blanc. De là nous avons formé ARGENTER , v. couvrir de feuilles d'argent; AR GENTERIE , s. f. vaisselle et autres meubles d'argent; ARGENTEUX , adj. riche en argent; ARGENTIN , adj. qui a la couleur ou le son de l'argent; ARGENTINE , s. f. plante de couleur blanche , &c. ARGILE , s. f. "upgamos ( argillos ), terre pesante , come
pacte, propre à faire des vases ; d'épze's ( argos ), blanc, parce que l'argile pure est blanche. ARGONAUTES , s. m . pl. nom de ceux qui s'embar
quèrent sur le navire Argo , pour la conquête de la toison d'or. Les naturalistes ont donné le nom d'argonaute à un mollusque qui vogue dans une coquille semblable à une nacelle , et auquel les anciens croyoient devoir l'art de la
navigation. Ce mot est composé d'Argo, nom de ce navire, ct du grec saútus (nautés ) , navigateur. ARGOPHYLLE , s. m. bel arbrisseau de la Nouvelle
Écosse, ainsi nommé d'épze's ( argos ) , blanc , et de púmor ( phüllon ), feuille, à cause de la couleur ou de l'éclat de ses feuilles.
ARGUE , s. f. machine dont se servent les tireurs d'or
pour dégrosser l'or et l'argent. Ce mot vient , par corrup tion , du grec épzev ( ergon ) , ouvrage, travail, parce que cette machine nous vient de la Grèce , où elle a été in tentée. ARGUER , tirer à l'argue. ARGUER , v. a. accuser , reprendre , trouver à redire;
du latin arguo, qui peut venir d'oippo's ( argos ), lâche , paresseux , parce que ceux qui sont oisifs ou qui négligent leur travail, sont dans le cas d'être repris. Le verbe arguo
signifie encore , par extension , convaincre, démontrer clairement ; d'où s'est formé le mot arguinentum , qui
signifie preuve , indice, et dont nous avons fait argument,
ARG
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qui se prend aussi pour raisonnement, et le verbe argu mnenter.
ARGYRASPIDES , s. m. pl. (hist, anc.) , soldats de l'armée d'Alexandre le Grand , ainsi nommés d'ápguess ( arguros ), argent , et d'éonis ( aspis ) , bouclier, parce
qu'ils. portoient des boucliers d'argent. Selon Quinte Curce , les Argyraspides formoient le premier corps de l'armée , après la phalange macédonienne.
ARGYRÉIOSE , s. m. petit poisson sans écailles, des mers de Norvége et du Brésil , dont le nom vient d'opgúperos ( arguréios ) , argenté , à cause de sa couleur qui est d'un bleu argentin .
ARGYRITE , adj. mot formé d'öpguess ( arguros ), argent. Il s'est dit des combats ou jeux des anciens où
les vainqueurs recevoient un prix d'argent; en quoi ils différoient des jeux où l'on ne combattoit que pour la gloire , pour de simples couronnes. On a aussi appelé argyrite une pierre dans laquelle on trouve de l'argent.
ARGYROCOME , s. f. plante du cap de Bonne Espérance , ainsi nommée d’apguess ( arguros ), argent,
et de róun (komé) , chevelure, parce que ses fleurs sont de couleur d'argent.
ARGYRODAMAS , s. m. espèce de talc de couleur
d'argent , qui résiste au feu le plus violent. Ce mot vient d'opguess (arguros), argent , et de depów ( damaô), domp ter ; comme qui diroit, argent qui dompte le feu . ARGYROGONIE , s. f. nom donné par les alchi
mistes à la pierre philosophale ; d'Apguess ( arguros), argent,
et de závos ( gonos ), génération , production , qui vient de gerromah ( géinomai ) , être fait, être produit; c'est-à-dire, l'art de faire de l'argent.
ARGYROLITHE , s. f. döpguegs (arguros), argent, et de widos ( lithos ) , pierre ; nom donné à une pierre de couleur d'argent.
ARI
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ARGYROPÉE ,s.f. terme d'alchimie , qui désigne l'art de faire de l'argent avec un autre métal de moindre valeur ;
d'öpguegs ( arguros), argent , et de noéw ( poiéô ), je fais. ARISTARQUE , s. m. A'eisapzos ( Aristarchos ), qui signifie proprement bon prince ; d'ãessos ( aristos ) , très
bon , et d'opzo's ( archos ), prince. Ce mot est employé pour critique, depuis un fameux grammairien et critique nommé Aristarque , qui donna une bonne édition des poëmes d'Homère.
ARISTOCRATIE , s. f. 'apisonegétiera ( aristokratéia ) , gouvernement des grands ou des personnes les plus consi dérables d'un État. Ce mot est composé d’dersos ( aristos ), très- bon , et de rpátos (kratos) , force, puissance ; comme qui diroit, gouvernement des meilleurs. Dérivés. ARISTOCRATE , s. m. terme nouveau , qui
signifie partisan de l'aristocratie ; ARISTOCRATIQUE , adj. ARISTOCRATIQUEMENT , adv.
ARISTODÉMOCRATIE, s. f. État où les grands et le peuple gouvernent conjointement. Ce mot est composé daeusos (aristos ) , très-bon , de dipos ( dêmos ), peuple , et de spános (kratos ), force , puissance. ARISTODÉMOCRA TIQUE , adj. en est dérivé.
ARISTOLOCHE , s. f. 'apısorozia ( aristolochia ), plante très- utile en médecine. Son nom est formé d'dersos ( aris
tos), très-bon , et de xozcía ( lochéia ) , les couches , parce qu'elle est propre à évacuer les lochies ou vidanges des femmes accouchées.
ARISTOPHANÉION , s. m. nom grec d'un bon
emplâtre émollient de Paul Éginète ; d'ãessos ( aristos ), très-bon , et de paíva ( phainô ), montrer , faire paroftre.
ARISTOTÉLISME, s. m . philosophie d'Aristote, nommé en grec a'ersonéans ( Aristotelés ) , dont la décom
position donne dersos (aristos) , très-bon , ou le meilleur , et Tiaos ( télos), la fin , le but qu'on se propose; c'est-à-dire,
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A RN
qui se propose ou qui a un but très -utile. Aristote, suře nommé le prince des philosophes', fut le fondateur de la secte des PÉRIPATÉTICIENS . Voyez ce mot: ARITHMANCIE, ou mieux ARITHMOMANCIE, 6. f. art de prédire l'avenir par le moyen des nombres:
Ce mot est composé d'oip.Quo's (arithmos ), nombre, et de Marteia (mantéia ), divination. On en distingue de deux sortes. La première étoit en usage chez les Grecs, qui considéroient le nombre et la valeur des lettres , dans les
nonis de deux combattans , par exemple , et en auguroient que celui dont le nom renfermoit un plus grand nombre de lettres et d'une plus grande valeur que celles qui com posoient le nom de son adversaire , remporteroit la victoire : c'est pour cela , disoient-ils, qu'Hector devoit être vaincu
par Achille. L'autre espèce étoit connue des Chaldéens, qui changeoient en lettres numérales les noms de ceux
qui les consultoient , et rapportoient chaque nombre à quelque planète de laquelle ils tiroient des présages. Les Platoniciens et les Pythagoriciens étoient fort adonnés à cette sorte de divinationi.
ARITHMÉTIQUE , s. f. l'art de calculer, la science des nombres. Ce mot vient d'úciQuo's ( arithmos), nombres
ARITHMÉTIQUE , adj. se dit de ce qui a rapport à la science des nombres. De là se sont formés ARITHMÉTI*
CIEN , s. m. ARITHMÉTIQUEMENT, adv. L'arithmétique
fait partie des mathématiques , dont elle est la clef. ARITHMOMANCIE. Voyez ARITHMANCIE . ARMONIAC . Voyez AMMONIAC . ARNODES , s. m. pl.dprwdi ( arnôdoi ), nom que les Grecs donnoient à ceux qui , dans les festins, récitoient des vers d'Homère ; d'aps ( ars ), génit. ápros ( ainos ); agneau , et doch ( odé ), chant ; c'est-à-dire, qui chantoient pour un agneau , parce qu'on leur donnoit ordinairement un agneau pour récompense,
ÅROÏDES,
À RR
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AROÏDES ; $. f. pl. famille de plantes semblables à l'aruin ; džegý ( aron ), et d'eldos ( eidos ), ressemblance. Voyez ARUM . AROMATE ; s. m . nom générique de tous les végé
taux qui exhalent une odeur forte et agréable ; d'apwuose ( arórna ) , parfum , odeur suave.
Dérivés. AROMATIQUE , adj. qui est odoriférant, qui a l'odeur des aromates ; AROMATISER , v. mêler des aro
mates avec une substance quelconque; AROMATITE , s. f. pierre d'une substance bitumineuse , et semblable à la myrrhe par sa couleur et son odeur.
ARÔME , s. m. dérivé d'opcie (arôma), parfum . On ávoit désigné par ce mot , dans la nouvelle nomenclaturë
chimique , l'esprit volatil, le principe odorant d'une plante; connu auparavant sous le nom d'esprit recteur. On a depuis reconnu que ce prétendu principe végétal n'étoit qu'une dissolution d'huile volatile dans l'eau. ARRET , s. m. jugement d'une cour souveraine ; d'opesor ( areston ), décret , chose conclue et atrêtée , dérivé d'apéine ( areskô ), plaire. C'est ainsi que les Latins oné
formé placitum de placere, dans la même signification. De là vient cette formule , car tel est notre bon plaisir, qui se trouve au bas des édits des rois de France , et qui veut
dire cequi a été arrêtépar nous, et non ce qui nous plait. Du mot arrêt s’est formé le verbe arrêter ; pour dire résoudre déterininer une chose. Mais arrêter, pour saisir , retenir, vient
peut-être du latin restis , une corde , ou plutôt de l'alle mand Raſt ( rast ) , repos ; comme qui diroit, faire reposer.
La particule ar, chez les anciens Francs et Allemands , est intensive , de même que la particule er ( er) chez les Allemands d'aujourd'hui, et mei (ari ) chez les Grecs.
De là arrêt , pour signifier une sentence, parce qu'elle fait cesser le procès ; et arrêt, détention corporelle , prise de corps. TOME I.
G
ART
98
ARRHES , s. f. pl. l'argent qu'on donne pour assa rance de l'exécution d'un marché ;, en grec Apolo
( arrhabón ), qui vient de l'hébreu aty ( arab )., écrit avec un ain , promettre , donner des assurances. Les arrhes sont
comme le gage d'une promesse que l'on a faite. De là ARRHEMENT , s. m. ARRHER , v.
ARSENIC ; s. m. 'apoevinov (arsénikon ) , métal d'un gris brillant. On donne ce nom , dans le commerce, à l'acide arsenique , qui est un des poisons les plus violens ; d'appnv. ( arrhên ), ou "apour ( arsen ), mâle ou homme , et de vinaw ( nikaô ) , vaincre , tuer, faisant allusion à sa qualité vénéneuse.
Dérivés. ARSENIATE , s. m. sel formé par l'union de l'acide arsenique avec différentes bases ; ARSENICAL , adj. qui a des qualités de l'arsenic ; ARSENIEUX ( acide ),
appelé d'abord oxide d'arsenic ; c'est la combinaison de l'arsenic avec une foible portion d'oxygène; ARSENIQUE , adj. se dit de l'acide qu'on obtient de l'acide saturé d'oxy gène ; ARSENITE , s. m. sel formé par l’union de l'acide arsenieux avec différentes bases. Tous ces termes, excepté
arsenical, font partie de la nouvelle nomenclature de chimie.
ART , s. m. méthode pour faire un ouvrage selon les règles établies. Ce mot vient du latin ars , artis , qui dérive peut- être d'opetu ( arété ) , vertu , force , adresse , industrie. De là sont formés ARTIFICE , s. m. composé de ars , et de
facio , faire ;ARTISTE , s. m. celui qui cultive un art; AR TISTEMENT , adv. avec art ; ARTISAN , s. m. celui qui exerce un art mécanique , &c.
ARTÉMON , s. m. troisième moufle au
de la
machine à élever des fardeaux; en grec 'aptiuor ( artémôn ), d'apraw (artaố ) , suspendre.
ARTÈRE , s. f. ( anat.), canal membraneux et élas tique du corps de l'animal, qui porte le sang du cơeuf
ART
99
vers les extrémités, d'où il est repris par les veines pour être reporté au cæur ; en grecaptheia ( artéria ), qui vient , dit-on , d'iñp ( aêr ), air, et de superv ( têrein ), conserver , parce que quelques anciens ont pensé que les artères n'étoient remplies que d'air , de même que la trachée artère, qui conduit l'air dans le poumon. 1 Dérivés. ARTÉRIAQUE , adj. qui est bon pour les ma ladies de la trachée-artère ; ARTÉRIEL , adj. qui appartient aux artères ; ARTÉRIOLE , s. f. petite artère. ARTÉRIOGRAPHIE , s. f. mot composé d'optheia
(artéria ), artère, et de regíow (graphô ), je décris ; partie de l'anatomie qui a pour objet la description des artères.
ARTÉRIOLOGIE , s. f. mot formé d'épteia (artéria ), artère, et de nozes ( logos ), discours, traité; partie de l'anatomie qui traite de l'usage des artères.
ARTÉRIOTOMIE , s. f. ( anat. ), ouverture d'une artère avec une lancette, ou dissection des artères ; d'omeia
( artéria ), artère, et de touri ( tomé) , incision , dérivé de Tíjrw ( temno ), je coupe. ARTHRITIQUE , adj. ( inéd . ), d'opOpinis ( arthritis), qui désigne toute maladie des jointures , telle que: la goutte , &c. Ce mot se dit aussi des 'remèdes qui sont propres à ces maladies..
ARTHRITIS , s. f. (méd. ), douleur des articulations , goutte ; mot grec qui dérive d'épfegr (arthron),jointure. ARTHROCACE , s. f. (méd. ), ulcère carieux de la cavité d'un os ; d'öpleov ( arthron ) , jointure , et de xanio ( kakia ), vice, maladie. ARTHRODIE , s. f. (anat.), articulation ou conjonc tion lâche des os ; en grec apbpwsia ( arthródia ), dont la racine est "upfegy ( arthron ), jointure. ARTHRODYNIE , s. f. (méd. ) , douleurs dans les articulations ; d'aplegv ( arthron ), jointure , articulation , et d'ódúrn (odune) , douleur, G 20
1oo
ARY
ARTHRON , s. m. (méd .) , mot tout grec , piegv; qui signifie articulation,
ARTICLE , s. m. jointuredes os , et, figurément, partic d'un écrit , d'un compte , &c. Ce mot vient du latin arti culus, diminutif d'artus, pris d'öplegu ( arthron ), articu lation , jointure des os. En grammaire , l'article est un petit mot qui s'unit , pour ainsi dire , avec les mots devant lesquels on le place, et qui les fait prendre dans une acception particulière.
ARTIMON , s. m. ( inarine) , nom du måt d'un vaisseau , qui est posé à l'arrière , le plus près de la poupe. Ce mot est dérivé de l'italien artimone , qui pourroit
yenir d'optéucov (artémôn ), qui signifioit, chez les Grecs , la grande voile d'un navire , dérivé d'optowo ( artað ) , suspendre. Il s'applique encore , mais avec plus de raison , à la voile attachée à ce mât, que l'on nomme en consé quence voile d'artimon.
ARTOLITHE , s . f. ( hist. nat. ), concrétion pierreuse , en forme de pain pétrifié ; d'aptos ( artos ), pain , et de nigos ( lithos ), pierre. ARTOTYRITES , s. m. pl. hérétiques du second siècle , ainsi appelés d’aptos ( artos ), pain , et de rueds ( turos ), fromage, parce qu'ils offroient, dans leurs mys . tères , du fromage avec du pain. ARUM , s. m, en grec "apar ( aron ), plante nommée aussi pied -de-veau.
ARYTÉNO - ÉPIGLOTTIQUE, adj. ( anat. ), non de deux petits faisceaux charnus , qui ont rapport aux car
tilages aryténoïdes et à l'épiglotte. Voyez ARYTÉNOÏDE et EPIGLOTTE .
ARYTÉNOÏDE, adj. ( anar.), nom de deux petits cartilages qui , assemblés avec d'autres , forment l'embou chure du larynx. Ce mot est formé d'épútana ( arutaina ),
aiguière , petit bassin , dont la racine est dpów ( aruo ), je
ASC
101
puise , et d'eldos ( eidos ), forme, parce qu'ils ressemblent à un bec d'aiguière.
Dérivé. ARYTÉNOÏDIEN , adj. qui appartient ou qui a rapport aux cartilages aryténoïdes. ARYTHME , s. m. ( méd. ), irrégularité du pouls ; d'a privatif , et de pu @peo's ( rhuthmos) , justesse , proportion ,
mesure ; c'est-à-dire, défaut de justesse ou de proportion. AS , s. m. point unique marqué sur une carte ou sur un
dé. Ce mot vient du grec es ( heis ), un , en dorique , ais ( ais ), et às (as), en langage tarentin , d'où les Latins ont fait as , assis. Chez les anciens Romains , l'as signifia la livre de douze onces , et ensuite une monnoie pesant une
livre, mais qui changea de valeur suivant les circons tances ; enfin il a signifié une unité , un tout quelconque. ASARUM , s. m. ( botan . ), en grec con cov ( asaron ) , plante appelée vulgairement cabaret. ASARINE , plante qui ressemble à l'asarum ; ASAROÏDES , s. f. famille de
plantes semblables à l'asarum , d'eidos ( eidos), ressemblance. ASBESTE , s. m. (hist. nat. ) , matière incombustible , de la nature de l'amiante. Ce mot vient d’dobesos ( asbes tos), inextinguible, d'a privatif , et de oßeinum ( sbennuini ), éteindre , parce que son incombustibilité l'a fait croire , par les anciens , très-propre à faire des lampes perpétuelles, ASCARIDES , s. m. pl. petits vers ronds et menus qui se trouvent dans les gros intestins ; en grec doraeidae ( askarides ) , ddoxaeilw ( askarizo ), sautiller , remuer , parce qu'ils sont dans un mouvement continuel.
ASCÈTE , s. m. ddoxnth's ( askếtês ),qui s'exerce , dé rivé d'Lonkiv (askein ), exercer. On appeloit ainsi autrefois ceux qui se consacroient particulièrement aux exercices de piété. De là AscÉTIQUE , adj. qui concerne la vie spirituelle.
ASCIDIE , s. f, ( hist. nat. ), outre de mer, sorte de mollusque acéphale, ou de ver sans tête, qui ressemble G3
102 ,
A SO
à une outre enflée; d'onistov ( askidion ), petite outre, diminutif d’donos (askos) , une outre.
ASCIENS , s. m. pl. ( géogr.), mot formé d'a privatif, et de onid (skia ) , ombre ; c'est-à-dire , sans ombre. Il se dit des habitans de la zone torride , qui n'ont point d'ombre le jour de l'année où le soleil est perpendiculaire sur leur tête.
ASCITE , s. f. (méd .) , Louitus ( askités ), hydropisie du bas -ventre , ainsi nommée d'doxos ( askos ), outre , parce que les eaux sont renfermées dans cette partie comme
dans une outre. AsCITIQUE , adj. qui est attaqué d'une hydropisie ascite. On a nommé Ascites , certains hérétiques du second siècle , parce que , dans leurs assemblées, ils dansoient autour d'une outre remplie de vin .. ASCLÉPIADE , adj. sorte de vers grec et latin , ainsi appelé d'a'onanniádns, Asclepiade , poëte grec , qui en fut l'inventeur.
ASCLEPIADE , s. f. genre de plantes à fleurs mono pétalées , de la famille des apocynées; il tire son nom d'Esculape , en grec A'onanmids ( Asklépios ), auquel il a été consacré.
ASCOLIES , s. f. pl. (mythol.), donária ( askólia ), fêtes athéniennes en l'honneur de Bacchus ; d'doxos ( askos ), une outre , parce qu'on les célébroit en sautant d'un pied sur une outre enflée et frottée d'huile.
ASCOPHORE , s. m . genre de champignons dont la tête ressenible à une outre enflée ; d'aoxos ( askos ), outre ,
et de poeg's ( phoros ), qui porte , de dépw ( phérô ), porter. ASIAR QUE , s. m . magistrat qui présidoit aux jeux sacrés des villes grecques de l’Asie ; du mot latin Asia , Asie , et du grec 'appen ( arche ), autorité , commandement. ASILE. Voyez ASYLE.
ASODE, adj. et s. ( méd. ), mot grec douchs ( asôdés ),
ASP
103
dégoûtant, inquiétant ; d’doéopics (asaomai ), être dégoûté, dont la racine est āda ( adô ), je rassasie ; nom d'une espèce de fièvre continue , qui fait qu'on est dégoûté de tout , et qu'on a de vives inquiétudes autour du cour et de l'estomac.
ASPALATHE , s. m. .nom d'un bois qui ressemble beaucoup à celui d'aloés. Il vient d'un petit arbre épi neux , nommé en grec davíacutos ( aspalathos ) , d'a pri vatif, et de audw ( spaô ), j'arrache , parce qu'il n'est pas facile de l'arracher , à cause de ses piquans.
ASPALAX , s. m . ( hist. nat.) , mot grec diavoacă, qui signifie taupe , et qui a été adopté récemment par les naturalistes pour désigner un animal connu sous le nom de rat-taupe.
ASPARAGOÏDES , s. f. pl. famille de plantes sem blables à l'asperge ; d'đavoiesgos ( asparagos ) , asperge , et d'eldos ( eidos ), ressemblance.
ASPERGE , s. f. plante potagère ; d'eavdeegges (aspa rágos) , qui se dit , en général , des pousses tendres d'une plante. ASPERGER , v. a. arroser par petites gouttes avec un
goupillon , & c. du latin aspergere, fait de spargo , qui vient du grec.creipw ( spéirô ) , semer , répandre ; aor. 2;.
aureeg ( esparon ), en y insérant la lettre g .Dérivés. As PERSION , ASPERSOIR .
ASPHALITE , s. f. ( anat. ), cinquième vertèbre des lombes , ainsi appelée d'aopaxi? w ( asphalizó ), je fortifie,
parce qu'on la regarde comme le support de toute l'épine. ASPHALTE , s. m . espèce de bitume compacte et dur ,
d'un noir luisant , et qui s'enflamme aisément; dãoparto ... ( asphaltos ), bitume , qui vient d'coparisw ( asphalizô ) ,
je fortifie, dérivé d'a privatif, et de openw ( sphalló ) ,je renverse, parce qu'on en forme: un mastic ou un ciment qui lie fortement les pierres ensemble. Ce bitume abonde G4
104
AST
à la surface du lac Asphalțițe, en Judée , auquel il a donné son nom :
ASPHODELE , s. m, en grec dopédiaas ( asphodelos), plante dont les feuilles ressemblent à celles du porreau, Są racine est employée à divers usages en médecine, ASPHYXIE , s. f. ( inéd. ) , o pučice ( asphuxia ), d'ache privatif, et de odužus ( sphuxis ), le pouls , derivé de opuście ( sphuz8 ), battre , s'élever ; privation subite du pouls , de la respiration et du mouvement. ASPHYXIÉ, adj. frappé d'asphyxie,
ASPIC , s. m. du grec écois ( aspis ), petit serpent dont la morsure est très-dangereuse. Les Latins le nomment aussi aspis. ASPIDOPHORE , s. m. ( hist. nat. ), genre de poiss sons qui sont couverts d'une sorte de cuirasse écailleuse
formant comme plusieurs boucliers ; d'amis ( aspis.), génit.
davidos ( aspidos ), bouclier, et de poeg's ( phoros ), qui porte , dérivé de dépw ( phérô ), porter.
ASTACOÏDES, s.m .pl. genre de crustacées , tels que le crabe , l'écrevisse, & c . Ce mot est formé d'asaxos ( astat
kos ), écrevisse, et d'eldos ( eidos ), figure , ressemblance, ASTACOLITHE , s. f. nom que les naturalistes done
nent à une écrevisse pétrifiée; d'elsano's ( astakos),'écrevisse , et de nisos ( lithos ), pierre.
ASTER , s. m. ( botan . ), mot purement grec,este, qui signifie étoile. On donne ce nom à un genre de plantes dont la fleur est radiée , c'est-à-dire , a des rayons comme une étoile.
ASTÉRIE , s. f. pierre étoilée , dérivé d'assup ( astêr ), étoile : c'est une sorte de pierre précieuse qui, étant taillée , offre par ses reflets une étoile à six rayons. C'est aussi un zoophyte appelé vulgairement étoile de mer.
ASTÉRISME, s. m. constellation , ou assemblage de plusieurs étoiles ; d'istie ( astêr) , étoile.,
.
AST
IOS
ASTERISQUE , s. m. astetonos ( astériskos ) , petite
marque en forme d'étoile ,qu'on met dans les livres pour indiquer un renvoi; d'asip (astêr ),étoile. Les anatomistes donnent ce nom à une petite tachę opaque , en forme d'étoile, qut vient à la cornée transparente , et qu'on nomme encore perle.
ASTÉROÏDE, s. f. plante qui porte des fleurs radiées, en forme d'étoile; d’esuip ( astêr ), étoile , et d’didos ( eidos ), forme, ressemblance.
ASTÉROMÈTRE, s, m. instrument pour calculer le lever et le coucher des astres ; du grec eismip ( astér ), étoile , et de vélegy ( métron ), mesure. ASTHÉNIE , s. f. (méd. ), terme nouveau , inventé par le docteur Brown , qui signifie débilité ou relâchement dans les fibres musculaires. Il est formé d'a privatif, et
de ativos ( sthénos), force, puissance; c'est -à-dire , manque de force, foiblesse. ASTHÉNIQUE, adj. sans force,
ASTHME , s. m. (méd .), en grec desus ( asthma), res piration fréquente et pénible. De là ASTHMATIQUE, adj. attaqué de l'asthme.
ASTOMES , s. m. pl. peuples fabuleux qui n'avoient point de bouche ; d'a privatif, et de sóma. (stoma),bouche, ASTRAGALE , s. m. (archit .), petite moulure ronde , en formede talon , qui environne le chapiteau ou la base
d'une colonne ; d'aspázanos ( astragalos ) , le petit os du talon
En anatomie , l'astragale est un des os du pied , qui forme le talon ; et , en botanique, une plante légumi. neuse , dont la semence a la forme d'un talon , ou plutôt d'un rein.
ASTRAGALOÏDE , s. f. plante du genre de l'astra
gale ; d'éispezaaos ( astragalos), astragale, et d'ridos ( eidos ), forme.
ASTRAGALOMANCIE , s. f, sorte de divination
106
AST
qui se faisoit avec des osselets sur lesquels étoient mar quées des lettres de l'alphabet; dáspázanos (astragalos), osselet, et de jarnía ( mantéia ), divination. ASTRE , s. m. tout corps céleste lumineux ; du grec aspor (astron ), dérivé d'assip ( astér ), étoile. A'sup signific
proprement étoile ; et å spor ,constellation. Astral, adj. ASTROÏTE , s. m. corps pierreux , qui est couvert de figures étoilées de différentes grandeurs; d'aspor ( astron ), astre ou constellation ; comme qui diroit , pierre étoilée, parce qu'on a cru y voir des figures d'astres et d'étoiles.
L'astroite est une véritable production de polypes qui se trouvent dans la mer.
ASTROLABE, s. m. ( astron . ), instrument qui sert à observer la hauteur d'un astre ; d’aspor ( astron ) , astre , et de roubarw ( lambano ), je prends. ASTROLOGIE , s. f. ásporogía ( astrologia ) , art chi mérique de prédire l'avenir par l'inspection , la position
et d'après les prétendues influences des astres; d'aspor ( astron ), astre , et de nozes ( logos ), discours ; c'est-à-dire, l'art de discourir ou de raisonner sur la puissance des astres. Dérivés, ASTROLOGIQUE , 'adj. ASTROLOGUE , s. m.
celui qui s'applique à l'astrologie.
ASTRONOMIE , s. f. dsporopía (astronomia ),science qui apprend à connoître le cours et les mouvemens des
astres , et les divers phénomènes célestes ; d'aspor (astron ), astre , et de vóuos (nomos ), loi , règle ; c'est-à-dire, con- " noissance des lois qué suivent les astres dans leurs mouve mens. La Chaldée , ancienne contrée de l'Asie, paroît : avoir été le berceau de cette science.
Dérivés. ASTRONOME , s. m. celui qui est versé dans * l'astronomie ; AstrONOMIQUE , adj. qui a rapport à l'astronomie .
ASTUCE , s. f. mauvaise finesse; du latin astutia ,
dérivé du grec ăsu (astu ),ville ; ruse de ' ville. De là
Α Τ Α
107
ASTUCIEUX , adj. qui a de l'astuce , en latin astutus , et en grec asuno's ( astukos). ASYLE , s. m. ãounor ( asulon ), lieu de sûreté , qui met à l'abri d'un danger ; d’a privatif, et de ourdw ( sulað ), ravir , enlever , parce qu'il n'étoit pas permis autrefois d'arracher quelqu'un d'un asyle. Les temples étoient des asyles sacrés qui assuroient l'impunité aux criminels poursuivis par la justice : moyen infaillible de multiplier les crimes. ASYMÉTRIE , s. f. (mathém . ),mot composé d'a pri vatif, de our ( sun ), avec , et deulegv ( métron ), mesure ; c'est-à -dire , défaut de mesure commune. On entend par ce mot un défaut de proportion entre deux quantités qui n'ont aucune mesure commune , telles que le côté du carré et sa diagonale. C'est ce qu'on appelle aussi incom mensurabilité.
ASYMPTOTE , s. f. ( géom .), ligne droite dont une courbe s'approche continuellement , sans pouvoir jamais la rencontrer. Ce mot est composé d'a privatif, de our ( sun ), avec ,, et de wlds ( ptôtos ), qui vient de niiw (pipto ), je tombe ; c'est - à - dire , qui n'est pas coincident, ou qui ne rencontre point. Dérivé. ASYMPTOTIQUE , adj.
ASYNDÉTON , s. m. ( gramm .), retranchement des conjonctions copulatives , pour rendre le discours plus rapide; mot grec qui signifie désunion , dérivé d'a privatif,
de our (sun) , avec , et de déw ( déo ), je lie. ATARAXIE , s. f. ( philos. ), état calme et paisible de l'ame; d'a privatif , et de resežis ( taraxis ), émotion , trouble , agitation , qui vient de taegar ( tarassô ), troubler , émouvoir. Les Stoïciens faisoient consister le bonheur de la vie dans l'ataraxie.
ATAXIE , s. f. (méd.), árazia (ataxia) , d'a privatif, et
de režis (taxis) , ordre,qui vient de réoro ( tassố ) , ranger , mettre en ordre ; c'est-à -dire , désordre, irrégularité. Ce mot
108
ATH
désigne un dérangement, une irrégularité, dans les crises des fièvres.
ATAXIQUE , adj. (méd .), se dit d'une fièvre appelée fièvre maligne , qui indique une atteinte portée au principe des nerfs par une cause physique ou morale. Ce terme , qui est nouveau , est dérivé d'a privatif, et de režis (taxis),
ordre , qui vient de téarw ( tassô ), ranger; c'est -à-dire,qui marque un dérangement, un désordre, dans le principenerveux . ATECHNIE , s. f. mot formé d'« privatif, et de repen ( techné), art ; défaut d'art. ATHÉE , s. m . celui qui nie l'existence de la Divis nité , qui ne reconnoît point de Dieu ; d'a privatif, ei
de @eds ( Théos ), Dieu ; d'où l'on a fait kos ( athéos ), qui n'a point de Dieu. De là , ATHÉISME , s. m, l'opinion des athées.
ATHÉNÉE , s. m. mot dérivé de la ville d'Athènes, où l'on cultivoit les arts et les sciences , ou d'A’quim ( Athéné), nom grec de Minerve , déesse des sciences. C'étoit un
lieu public où les rhéteurs et les poëtes lisoient leurs ou vrages , et où les professeurs des beaux arts tenoient leurs
assemblées. Ce mot désigne encore aujourd'hui les lieux où les sayans s'assemblent.
ATHÉNÉES , Voyez PANATHÉNÉES. ATHÉROME , s.m . ( chirurg. ), dupwmic (athêrôma ), d'ethege (athéra ), espèce de bouillie, dérivé desno ( ather), épi de blé ; tumeur remplie d'un pus qui ressemble à de la bouillie , ou autrement abcès enkysté. Voyez ENKYSTÉ, Dérivé. ATHÉROM ATEUX, adj. qui est de la nature de l'athérome.
ATHLÈTE , s. m. celui qui combattoit dans les jeux publics chez les anciens ; d'ábanzas ( athlétés ), dérivé d'etros ou menos (aéthlos ou athlos), combat. De là vient ATHLÉTIQUE, adj. qui concerne les athlètes.
ATHLOTHÈTE ,s. m. xbrotóme(athlothetés),officier
ATM
109
qui présidoit aux combats des athlètes dans l'ancienne
Grèce ; d'Zenor (athlon ) , prix , récompense des combats, et de vi.Impes ( tithêmi), je propose , j'établis. C'étoit celui
qui proposoit et distribuoit les prix aux vainqueurs dans les combats.
ATHYMIE , s. f. (méd. ), águpía ( athumia ), terme par lequel les anciens auteurs de médecine ont désigné l'abattement, le découragement qui s'empare des malades dans le cours des maladies ; d'a privatif, et de jumos ( thumos ) , courage.
ATHYTE , s. m. sacrifice sans victime chez les anciens:
en grec desutöv ( athuton ) ,d’a privatif, et de suw (thuố), j'immole. C'étoient les sacrifices des pauvres, qui n'avoient pas le moyen d'offrir des victimes.
ATLANTE , s. m. ( archit. ), statue d'homme qui sợu tient un morceau d'architecture , en guise de colonne ou de pilastre. Ce nom vient de celui d'Atlas, roi de Mau ritanie, qui soutenoit , disoit-on , le ciel sur ses épaules. Atlas est dérivé d'e , particule augmentative , et de tandar ( talað ), ou trów ( tlað ) , soutenir.
ATLAS, s. m. ( anat.), nom de la première vertèbre du cou , qui supporte la tête ; par allusion à Atlas, roi de Mauritanie, qui , selon la Fable , portoit le ciel sur ses
épaules. Pour son étymologie , voyez le mot précédent. De même , on appelle atlas un recueil de cartes géographiques, parce que ce livre porte , en quelque sorte , tout le monde, comme Atlas.
ATMOSPHÈRE , s. f. ( physiq .), mässe d'air qui environne le globe terrestre jusqu'à une hauteur consi dérable , et dans laquelle se forment les météores. Ce mot est composé d'equos (atinos ), vapeur , et de oparege (sphaira ), sphère; comme qui diroit, vapeur d'une sphère , en com prenant avec l'air les vapeurs dont il est remplt. Tous les corps
célestes ou terrestres ont chacun leur propre
NO
ATT
atmosphère, c'est-à-dire , des émanations qui se détachent de ces corps , et qui participent de leurs mouvemens. ATMOSPHÉRIQUE , adj. en est dérivé.
ATOME , s. m. ( philos. ) , corpuscule réputé indivi sible ,à cause de sa petitesse ; d'aromos (atomnos), indivisible, dérivé d'a privatif, et de réuvw ( temno ) , couper , diviser. Les anciens regardoient les atomes comme les élémens primitifs des corps naturels. Dérivés. ATOMISME , s. m. système des atomes ; ATO
MISTE , s. m. celui qui soutient ce système. ATONIE , s. f. ( méd . ), mot formé d'a privatif, et de nóvos ( tonos), ton , force, ressort ; c'est-à-dire , défaut de ton , foiblesse ou relâchement dans les solides du corps humain .
ATROCE , adj.énorme, excessif, en parlant des crimes, des injures , et , figurément, féroce ,cruel. Ce mot vient du latin atrox , qui a signifié originairement crú, suivant le
témoignage de Festus et de Nonius Marcellus , et qui vient d'a privatif, et de reággo ( trógô ) , manger , d'où l'on a formé drews, áreane's ( atrox , atrôgos ), cru , qui n'est pas bon à manger. Le mot atrox s'est dit ensuite figurément pour cruel, horrible, violent, constant, invincible , comme on le voit dans les auteurs latins. De là ATROCEMENT ,
adv. ATROCITÉ , s. f.
ATROPHIE , s. f. ( méd. ), dopodia ( atrophia ), dépé rissement ou maigreur du corps, causée par la dépravation ou le défaut des sucs nourriciers ; d'a privatif, et de reoon
( trophé), nourriture , dérivé de opéow ( trépho ), je nourris. ATROPOS , s. f. (inythol.) , l'une des trois Parques occupées à filer la vie des hommes . Ce motest dérivé d'a
privatif, et de reétW ( trépô ), tourner , parce qu'elle est inflexible.
ATTEINDRE , v. a. toucher, frapper, parvenir à une chose ; du latin attingere ou adtingere , formé de la
AU G
111
préposition ad , à ou vers, et de tango , fait du grec sizce ( thigó ), ou 917(ávw ( thigganó ), toucher. De là ATTEINTE , s. f..coup donné ou reçu. ATTENDRE , v. a. du latin attendere , tendre vers ,
diriger son esprit, son attention , son espoir , vers une chose, comme l'on fait quand on a besoin de la chose
ou de la personne qu'on attend. Ce mot est composé de ad , vers , et de tendere , tendre, qui vient du grec toivent ( téinein ), pris dans le même sens. Dérivés. ATTENTE , s. f. ATTENTION , s. f. ATTENTIVEMENT , adv. Voyez TENDRE.
ATTICISME , s. m. finesse, délicatesse de goût par ticulière aux Athéniens ; en grec cliniquos ( attikismos ) , formé d'úlrinos (attikos ) , Attique , Athénien. ATTIQUE , s. f. A'fian ( Attike ) , pays de l'ancienne Grèce , dont la capitale étoit Athènes. Ce mot est dérivé
d'ext' ( akté ), rivage , parce que l'Attique s'étendoit sur le rivage de la mer. ATTIQUE , adj. qui est à la façon du pays
d'Athènes , comme sel attique , raillerie fine dans le goût des Athéniens. Ce mot vient d'alaixos ( attikos ), Attique ou Athénien. Il se dit d'un dialecte de la langue grecque , usité par les Athéniens. On appelle encore
Attique, s. m. un petit étage qu'on élève au-dessus des autres, parce qu'on prétend qu'il a été inventé par les Athéniens; et Attique-faux , s. m. une sorte de piédestal au -dessous de la base des colonnes.
ATTITRER . Voyez TITRE.
ATTROUPER , ATTROUPEMENT. Voyer, TROUPE.
· AUGE , s. f. d'árezor ( aggeion ),ou aytos ( aggos), vase, urne, ou vaisseau quelconque. AUGMENTER , v. a. du latin barbare augmentare ,
fait d'augmen , accroissement, augmentation , qui est dérivé
d'augeo , dont la racine est paw ( auxő), ou l'inusité micas
AU R
( auxéo ); qu'on reconnoit mieux dans le parfait aüxi dü verbe latin :
AULÈTE, adj. d'avantris ( aulétés), joueur de flûte; surnom d'un Ptolémée, roi d'Egypte, qui , dans sa propre cour , disputoit le prix de la flûte.
AULIQUE , adj . d'anomos ( aulikos),courtisan , dérivé daan ( aulê ), en latin aula , qui signifie une salle , la cour d'une maison , la cour ou le palais d'un souverain. Il se dit d'un tribunal général de l'Empire, et aussi dü conseil particulier de certains princes d'Allemagne: AUMÔNE , s. fi ce qu'on donne aux pauvres par charité. Ce mot est formé d'érénpistúrn ( éléêinošuné ), qui signifie proprement miséricorde , mais qui a signifié ensuite toute sorte de charités faites aux pauvres ou à l'église. De là sont formés AUMÔNER , V , donner par aumône , ensuite d'une condamnation ; AUMÔNERIE , s. f. bénéfice dans les abbayes , affecté à la distribution des aumônes ;
AUMÔNIER , s. m. prêtre attaché à un prince , à un tégiment , à un vaisseau , pour distribuer les aumônes ;
dire la messe , &c. AUMÔNIER , adj. qui fait souvent l'aumône aux pauvres .
AUNE , s. f. autrefois AULNĖ , mesure de longueur qui varie suivant les lieux. Ce mot vient du
grec
6 abrit
( ôléné ), en latin ulna, qui signifie proprement l'étendue des bras. Mais Aune, sorte d'arbre qui croît dans les lieux humides , vient du latin alnus ; qui signifie la même chose: Dérivés. AUNAGE , s. m. mesurage à l'aune ; AUNER , mesurer à l'aune; AUNEUR , Si m. officier qui avoit ins pection sur l'aunage.
AUNÉE , s. f. plante médicinale , nommée en grec exéVIOV ( hélénion ), par les Latins inula , et par les bota nistes inula campana; Les anciens ont cru que cette plante étoit née des larmes d'Hélène , d'où lui est venu son nom.
AURONE . Voyez ABROTONE .
AUSTÈRE ,
A
113
AUSTÈRE , adj. rigoureux, rude , sévère. Ce mot vient d'ausneg's ( austêros ), sévère. De là , AUSTÉRITÉ , s. f. sévérité des mæurs , mortification des sens et de l'esprit ; AUSTÈREMENT , adv. avec austérité.
AUTHENTIQUE , adj. qui est revêtu d'une autorité suffisante, qui mérite qu'on y ajoute foi; en grec ,aleyTIKOS (authentikos), qui vient d'auteirons ( authentés ), maître de soi-même , puissant, qui agit de sa propre autorité , dérivé d'autos ( autos ), soi-même. Dérivés. AUTHENTICITÉ , s.f. qualité de ce qui est authentique ; AUTHENTIQUER , V.
rendre authentique ; AUTHENTIQUEMENT , adv. AUTOCÉPHALE , adj . indépendant , qui n'est sou mis à aucune autorité; d'autos (autos ), soi-même, et de sepaal ( képhalé), tête , chef; qui agit de son propre chef, de son propre mouvement. AUTOCHTHONE ou AUTOCTHONE, s. m. ha
bitant naturel d'un pays , né dans lepays même qu'il habite ; d'autos
autos ) , soi-même , et de zowy ( chthôn ) , terre ,
pays ; qui est du paysmême : nom que les Grecs donnoient aux premiers habitans d'un pays , pour les distinguer des peuples venus d'ailleurs s'établir dans le même lieu. Les
Latins les appeloient Aborigènes ou Indigènes. AUTOCRATIE , s. f. gouvernement absolu d'un des pote ; d'autos ( autos ), soi-même , et de xpáros ( kratos ), force , puissance , autorité ; c'est-à - dire, puissance indépen
dante, qui tire toute sa force, tout son pouvoir, de son propre fonds. On nomme autocrate un souverain absolu , auto
cratrice au féminin . Autocrate est un des titres que prend l'empereur de Russie. AUTOGRAPHE , adj . Il se dit d'un ouvrage écrit de la main même de l'auteur ; d'auto's (autos), soi-même, et de
zędow (graphó ), j'écris ; c'est-à-dire, ce qu'on a écrit soi-même. AUTOMATE , s.m. d'auTouans (automatos ),spontané,
volontaire , qui agit de soi-niême , dérivé d'auto's (autos) , Tomel.
H
114
AU X
soi- même , et de uów (maó), desirer , vouloir. On appelle automate un instrument ou une machine qui a en soi le
principe de son mouvement, ou qui se meut par ressorts. De là AUTOMATIQUE , adj.
AUTONOME , adj. ( hist. anc.) , d'autos ( autos), soi même , et de rówos (nomos) , loi, dérivé de réuw ( némô),
régir, gouverner. On nommoit ainsi les villes grecques qui se gouvernoient par leurs propres lois ; et AUTONO MIE , cette liberté dont elles jouissoient.
AUTOPSIE , s. f. contemplation , vision intuitive. C'étoit, suivant les anciens , un prétendu état de l'ame dans lequel ils croyoient avoir un commerce intime avec
les Dieux ; d'auto's (autos ) ,soi-même , et d'ofes ( opsis ), vision , dérivé d'entouan ( optoinai ), voir ; c'est- à - dire, l'action de voir de ses propres yeux , de contempler la Divi nité. Autopsie se dit aussi de l'ouverture qu'on fait d'un cadavre , pour reconnoître la cause de la mort. AUTOUR . Voyez Tour . AUTRE , adj. et pronom , qui marque distinction et différence; du latin alter., pris du grec ataegs ( hatéros), en attique, pour éteggs ( hétéros ). De là AUTREMENT , adv. AUTRUCHE , s. f. oiseau ; de ó spolo's ( ho strouthos ), selon Henri Étienne, en joignant l'article avec le nom , ou d'avis struthia , selon Ménage. AUTRUI , s. m. les autres personnes ; d'emóleros (allo trios ), qui signifie la même chose', ou du latin alterius,
génit. d'alter ;autre, qui est dérivé du grec átengs (hatéros), en attique , pour éteg ( hétéros ). AUXILIAIRE , adj. qui aide ; en latin auxiliaris, formé d'auxilium , aide , secours , qui vient du verbe dužco (auxô ) , augmenter. On appelle troupes auxiliaires, celles qu'envoie un allié pour augmenter les forces d'une armée ; et verbes auxiliaires , ceux qui aident à former les temps composés des autres verbes.
A X 1
TIS
AUZOMÈTRE , s. m. instrument pour mesurer ce dont grossissent les lunettes ; d'aw ( auxô ), j'augmente , et de ulegv ( métron ) , mesure.
AVANIE , s. f, vexation que font les Turcs aux mar chands chrétiens pour en tirer de l'argent. Ce mot vient du grec vulgaire ábavia ( abania ), calomnie, de l'adverbe mbarisus(abanistôs),sans examen , qui vient d'a privatif, et de Econvi?w ( basanizó ), examiner, dont on a fait par syn cope Cavi? w ( banizo ), parce qu'on croit à la calomnie sans
examen ; ou de l'arabe olyo ( havan), opprobre. Avanie signifie encore un affront fait de gaieté de cæur. AVERNE , s. m. lac de Campanie qui exhaloit des vapeurs si-infectes, que les oiseaux n'en pouvoient appro cher ; en latin , Avernus, et en grec " Aopvos. ( Aornos) , d'a privatif, et dépris ( ornis ), oiseau.
AXE , s. m. en latin axis , et en grec äzcov (axôn) , essieu , pivot. C'est proprement une ligne ou un morceau de fer ou de bois qui passe par le centre d'un corps , et qui sert à le faire tourner , comme une roue autour de son essieu.
AXIFUGE , adj. ( physiq . ), qui s'éloigne de l'axe; du latin axis, en grec ažw (axôn ), axe, et depasyw (pheugó ), fuir, éviter , en latin fugio.
AXINITE ,s.f. ( hist. nat. ), nom que donne M. Haüy à
une substance minérale dont les crystaux s'amincissent
en fer de hache ; d'ažim ( axine), une hache. C'est le schorl violet,
AXINOMANCIE , s. f. sorte de divination qui se pratiquoit autrefois par le moyen d'une hache ; daživa ( axine ), hache , et de parteia (mantéia ), divination. AXIOME , s. m. aţiwua (axióma ) , décision , proposi tion ou maxime si claire par elle-même , qu'elle n'a pas besoin d'être démontrée pour être reçue. Ce mot grec signifie proprement , dignité , autorité , majesté ; d'argues ( axios ) , digne , estimable : ainsi un axiome est une H2
116
BAB
proposition digne d'être reçue par elle - même, sans le secours d'une autorité étrangère.
AXIPÈTE , adj. ( physiq.), qui s'approche de laxe ; du latin axis, pris dažar (axôn) , axe , et du latin petere, aller vers quelque chose . AZOTE , adj . et s. m. ( chim . ), terme nouveau par lequel on désigne la base d'un gaz non respirable , faisant partie de l'air atmosphérique , dans la proportion de 72 à 100 , et connu auparavant sous les noms d'air phlogistique, d'air méphitique, &c . Ce mot est dérivé d'a privatif, et de {wi (zôê), vie ,qui vient de fów (zôô) , vivre ; c'est-à -dire, qui prive de la vie , qui n'est pas propre à la vie. Ce gaz n'est pas le seul qui ne puisse pas entretenir la respiration :
on a proposé de le nommer alcaligène, parce qu'il est un des principes constituans de l'ammoniaque , et qu'on soupçonne sa présence dans les autres alcalis ; Qu nitrogène,
parce qu'il forme, avec différentes portionsd'oxygène , le gaz nitreux et l'acide nitrique. AZYGOS ( anat.) , nom d'une veine qui se décharge dans la veine-cave , et qui est située du côté droit de la
poitrine; d'a privatif, et de luze's ( zugos) , paire'; c'est-à dire , sans paire, à cause qu'elle n'a point son égale dans le côté gauche. AZYME , adj. cupos ( azumos ), qui n'est pas fermenté, qui est sans levain ; d ' « privatif, et de júpen ( zumé), levain . Il se dit du pain sans levain dont se servoient les Juifs
dans la célébration de leur pâque. Dérivé. AZYMITE , adj. qui se sert de pain sans levain. B
BABILLER , v. n. parler beaucoup. Ce mot pourroit venir du verbe Babalev (babazéin ), balbutier , parler d'une voix inarticulée, conimeles enfans, dérivé de Balw ( bazê ),
BAG
117
parler. Nicot dérive ce mot de Babel, où se fit la confue sion des langues. Le mot babiller ne seroit -il pas plutôt une onomatopée , imitant le bruit que font des personnes qui parlent beaucoup et toutes à-la-fois ! BABIL et Ba BILLARD ont la même origine. :
BAC , s. m. grand bateau plat pour le passage des ri vières. Ce mot vient de l'allemand Back ( back ), qui signifie la même chose , ou de Báxn ( baké ), qui , dans Arrien , signifie un pont de bateaux, BACCHANAL , s. m. grand bruit , tapage. Ce mot vient des Bacchanales, ou fêtes de Bacchus. Voy, le mot suivant. BACCHANALES , s. f. pl. en latin Bacchanalia , fêtes païennes qui se célébroient en l'honneur de Bacchus , dans
la dissolution et la débauche ; de Bargos ( Bakchos),Bacchus, dieu du vin et des buveurs, dérivé, dit -on , de Bálw (baző ),
parler,parceque les gensivres parlent beaucoup. Lesfemmes qui en étoient les prêtresses , se nommoient Bacchantes.
De là vient BACHIQUE , adj . qui a rapport à Bacchus. BACCHIQUE ,. m. ( littér. ), pied de vers grec et latin
composé d'une brève et de deux longues , Baxgeios (bak cheios), fait de Bexzos( Bakchos), Bacchus, parce que cette mesure étoit fort employée dans les hymnes de ce Dieu.
BADIN ,adj.folâtre , plaisant.Wachter, dans son Gloss, Germanic. pense que ce mot vient de railwr ( paizôn ), qui a le même sens , fait de railw ( paiza ), comme qui diroit raidiw ( paidizô ), qui signifie jouer , folâtrer comme
les enfans. Je crois qu'il vient plutôt de maud vos ( paidnos), qui signifiejeune homme, et aussi puéril, qui tient de l'en fant. Tous ces mots sont dérivés de rais ( pais) , jeune garçon. De badin on a formé les mots BADINER , BA DINAGE et BADINERIE.
BAGNE , s. m. lieu où l'on renferme les esclaves en
Turquie. Ce mot vient de l'italien bagno, fait du latin balineum , balneum , et du grec Baravéior ( balaneion } ; Hz
118
BAL
bain , parce qu'il y a des bains dans la prison où l'on enferme à Constantinople les esclaves du Grand-Seigneur. Ensuite on a donné le même nom à tous les lieux de
cette ville destinés à un pareil usage. On dit de même , les bagnes d'Alger, de Tunis, de Tripoli. BAI , adj. rouge -brun. Il se dit des chevaux et de leur poil. Ce mot vient de Baior ( baïon ) et Balis ( bais ), qui
signifie un rameau de palme qui est de couleur baie. Les Italiens ont fait de là baio dans le même sens.
BAIGNER. Voyez Bain. BAILLER , v. a. donner , livrer , en termes de pratique. Ce mot vient , selon la plupart des Hellénistes, du verbe
Bemer ( balléin ), envoyer; car celui qui baille, envoie en quelque façon. De là vient aussi BAIL , contrat par
lequel on donne à ferme ou à loyer une terre ,une maison ; le pluriel est baux. BAILLEUR est celui qui donne à bail. BAIN , s. m. du latin balneum ou balineum , qui vient
du grec Banayerov ( balaneion ), qui signifie la même chose. Bain -marie , corruption de balneum maris , bain de mer ; eau bouillante où l'on plonge un vase qui contient ce
qu'on veut faire chauffer. BAIGNER , BAIGNEUR , BAI GNOIRE , en sont dérivés.
BAISSER. Voyez Bas. BAL , s. m. assemblée pour danser ; de Banísw (ballizó ), danser , dont la racine est Banw ( balls ) , frapper.
sauter ,
De là viennent BALLET , s. m . danse figurée, et BALLER , vieux mot , pour danser. Baller vient du latin ballare,
fair de Bamiterv ( ballizéin ). BALADIN , s.m . bouffon , autrefois danseur de théâtre;
du fatin barbare ballare ,fait de Bamileiv ( ballizéin ), danser. De baladin on a fait BALADINAGE , mauvaise plaisan terie. Voyez BAL. BALANITE , s. f. gland de mer , mollusque ou ver
renfermé dans une envelope conique, de plusieurs pièces
BAL
NO
inégales; de Bonavos ( balanos ) , gland , parce que cette enveloppe inite la forme d'un gland , ou plutôt d'une pomme de pin. BALAUSTE , s. f. calice des fleurs du balaustier ou
grenadier sauvage ; du latin balaustium , fait du grec Barau'stor (balaustion ), qui a la même signification. Voyez BALUSTRE.
BALEINE , s.f. grand poisson de mer ; du latin balæna , pris du grec párasva ( phalaina ), en changeant lep aspiré en ba BALISTE , s. f. ancienne machine de guerre, qui ser
voit à lancer de grosses pierres ; en latin balista , fait de Bema ( ballo ), je lance. BALISTAIRE , celui qui , chez les Grecs et les Romains, avoit soin des machines de guerre. Les naturalistes donnent aussi le nom de baliste à un
genre de poissons cartilagineux qui ont sur le dos deux nageoires, dont l'une présente un rayon très-fort, qui , couché dans une fossette creusée sur le dos , peut se relever à la volonté de l'animal, avec autant de vivacité que la
corde d'une arbalète qui se détend. BALISTIQUE , s. f. science du mouvement des corps
lancés en l'air , suivant une direction quelconque , et par ticulièrement la science du jet des bombes ; de Roma (ballo ), jeter , lancer. BALLADE , s. f. ancienne poésie françoise, composée de trois couplets et d'un envoi terminés par le même re frain . Ce mot vient peut-être de Benev ( balléin ), envoyer ,
parce que la ballade étoit toujours adressée à quelqu'un. BALLE , s. f. pellicule qui recouvre le grain , et qui s'en sépare quand on le vanne ; de német ( palléin ), jeter , se couer , d'où les Latins ont fait palea, paille. Balle à jouer,
de cáma (palla ), qui a cette signification dans Hesychius, ou de Beémetv ( balléin ), envoyer, lancer , d'où l'on a fait aussi ballon. De balle on a fait BALLOTTE, petite balle , ou petit
bulletin pour les suffrages, et le verbe BALLOTTER, aller H4
1 20
В А Р
aux suffrages avec des ballottes ; au figuré, ballotter quel qu’un , pour dire, se jouer de lui comme d'une balle. Balle et ballot de marchandise viennent aussi de balle par compa raison , d'où se sont formés DÉBALLER , EMBALLER , &c .
BALLER . Voyez BAL. BALLOTE , s. m . plante médicinale , nommée autre ment marrube noir. Son nom grec est Bamate (ballôté). Voyez Dioscoride , liv, 111, chap. 117 .
BALOURD , BALOURDISE. Voyez LOURD. BALSAMINE, s.f.plantedes jardins, dontle nom vient, à ce que l'on croit , du latin balsamum , en grec Beroduar ( balsamon ) , baume , parce qu'une espèce de balsamine entroit autrefois dans la composition d'un baume pour les blessures .
BALSAMIQUE , adj. (méd. ), qui a les propriétés du haume , nommé en grec Bárodmor (balsamon ), et en latin balsamum ,
BALUSTRE , s. m. petit pilier façonné, ainsi appelé du latin balaustrum , pris du grec Bancu'stov ( balaustion ), qui signifie le calice de la fleur de grenade, parce qu'un balustre ressemble à ce® calice. Les Italiens disent balaustro
pour un balustre ; et balaustra , pour la fleur de la grenade. De là nous avons fait BALUSTRADE , s. f. assemblage de balustres servant d'ornement et de clôture , et , par
extension , toute clôture à jour et à hauteur d'appui ; BALUSTRER , V. orner d'une balustrade. BALZANE ,s.f. marqueblancheaux pieds d'un cheval ;
de l'italien balzana, pris dans le même sens , que Ménage fait venir du grec Bands ( balios ), qui originairement a signifié luisant, et ensuite blanc ;puis , un cheval marqué de blanc au frontou au pied ,comme on le voit dans Hesychius. De balzane on a fait balzan , pour désigner un cheval ainsi marqué.
BAPTÊME , s. m. le premier des sept sacreniens de la
BAR
I 21
religion chrétienne ; de Barilouds (baptismos),immersion , dérivé de Bézia ( baptê ) , laver , plonger dans l'eau , parce qu'autrefois on donnoit le baptême par immersion , c'est-à dire, en plongeant dans l'eau la personne que l'on baptisoit. Dérivés. BAPTISER , v. BAPTISMAL , adj. BAPTISTÈRE ,
adj.et s. m . de Barlesnerov ( baptistérion ), lavoir. BAQUET , s. m. petit cuvier ; c'est un diminutif de Bac. Voyez ce mot. BARATHRE , s. m. gouffre , de Belegedpov (barathron ), qui étoit proprement , à Athènes , une ouverture profonde en forme de puits , où l'on précipitoit ceux qui étoient condamnés au dernier supplice. Il y en avoit une pareille
à Rome , appelée barathrum . BARBARE , adj. cruel , sauvage ; du latin barbarus , pris du grec Báplaeys ( barbaros ), étranger, qui parle mal. C'est ainsi que les Grecs et les Romains appelèrent tous les autres peuples qui ne parloient pas leur langue ; et depuis
ils désignèrent par ce même mot ceux dont les mæurs étoient cruelles et sauvages. Barbare se dit aussi d'un terme impropre et grossier , étranger à une langue. De là dérivent les mots BARBAREMENT , adv. BARBARIE , s. f. Voyez BARBARISME. J'observeraiici , en passant , que c'est de la même origine qu'est venu le nom de Barbarie donné à une contrée de l'Afrique. Les Romains appelèrent d'abord Bar
barique, la partie de la Barbarie qui n'étoit point soumise à leur empire , comme il paroît par le LII. des Canons de l'É glise d'Afrique, en sorte que ce nom ne signifioit rien autre
chose que hors del'empire, étranger à l'empire. Nous appe lons barbes les chevaux qui nous viennent de la Barbarie. BARBARISME , s. m. faute de diction , qui consiste à se servir d'un mot inusité , à donner à un mot un sens qui n'est pas le sien , ou à employer une locution étran gère à une langue. Ce mot vient de Bápraegs ( barbaros), étranger, qui parle mal, auquel on a ajouté la terminaison
122
BAR
grecque louds, en françois isme, qui marque imitation.
C'étoit la signification que les Grecs et les Romains avoient attachée aux mots Báplapis et barbarus, par les quels ils désignoient tous les peuples qui ne parloient pas leur langue. Ainsi tout mot étranger , mêlé dans la phrase grecque ou latine , étoit appelé barbarisme. BARIOLER , v. a. peindre de diverses couleurs mal assorties ; du latin barbare variolare , pour variegare., fait
de varius, qui vient de Barrios ( balios ), varié , qui est de différentes couleurs, en changeant len r. De là BARIO LAGE , assemblage bizarre de couleurs. Voyez VARIÉ. BARITE. Voyez BARYTE. BARITONER , vieux mot , pour dire chanter. Il vient de Baputovéw (barutonéô ), prononcer d'un ton grave, dont
les racines sont Bepuis ( barus ), grave , et tóros ( tonos ), ton , et non pas de variè tonare , ni de barritus, comme le présume Le Duchat,
BAROMÈTRE , s. m. instrument de physique qui sert à mesurer les variations du poids de l'air, et qui
marque les changemens du temps ; de Bápos ( baros ), poids , et de uilegv (métron ) , mesure. On en doit l'invention à Torricelli, disciple de Galilée. BAROMÉTRIQUE , adj. en dérive.
BAROSANÈME , s. m. machine inventée pour con noître la pesanteur du vent ; de Bápos ( baros ), poids , et d’avenos (anémos), vent ; c'est- à -dire, pèse- vent. BAROSCOPE , s. m. de Bápos (baros ) , poids , et de OKOTÉW ( skopéô ) , j'observe, je considère ; instrument qui indique les variations du poids de l'atmosphère. C'est le même que le baromètre.. BARYPHONIE , s. f. ( méd .),Bapuowría ( baruphônia );
de Bapu's ( barus ), pesant , dffiicile , et de pwm ( phône ); voix ; c'est-à - dire, difficulté de parler , d'articuler. BARYTE , s. f. ( chim .) , substance très - pesante ,
BAS
123
classée communément parmi les terres , mais que le savant Fourcroy met au rang des alcalis , d'après ses propriétés alcalines très- tranchées. Son nom vient de Bapu's (barus),
pesant, dérivé de Bapos ( baros ) , poids , pesanteur. C'est
dans le spath pesant qu'on a réconnu son existence. BARYTON , adj. ( gramm. ) , nom de certains verbes de la langue grecque , ainsi appelés de Bape's (barus), grave , et de moros ( tonos ) , ton , accent, parce que leur dernière syllabe est censée marquée d'un accent grave. BAS , BASSE , adj. peu élevé. Ce mot peut venir de baars ( basis ) , basé , fondement, soutien d'une chose , ou plutôt de carwr ( bassôn ), comparatif deBalus ( bathus ), profond. Dérivés. BASSESSE , s. f. BASSEMENT , adv. BAISSER et ABAISSER , v. BASSET, s. m. chien de chasse
à jambes courtes. C'est aussi de là que vient bas à chaus ser, qu'on a nommés ainsi par opposition au haut-de chausse ou culotte. Les Grecs donnoient le nom de
Baaries (bassara ), ou Bacarzipan ( bassare ), à une sorte de chaussure. BASSE , s . f. est celle des quatre parties de la musique qui est au - dessous des autres, la plus basse de toutes. C'est aussi le nom de l'instrument sur lequel on joue cette partie. BASSON , instrument de musique à vent, qui sert de basse.
BASE, s. f. en grec Béars ( basis ), de Baia (baino) , marcher , être appuyé. C'est la partie d'une chose qui lui sert comme de fondement et de soutien.
BASILAIRE , adj. ( anat. et botan. ), qui est fixé à la base d'une partie. Voyez BASE.
BASILIC , s.'m . Baarniosos ( basiliskos ), espèce de ser pent fabuleux; de Baarneùs ( basiléus ), roi , parce qu'on a prétendu qu'il avoit sur la tête des éminences en forme de couronné. Basilic est aussi le nom d'une petite plante odoriférante.
BASILICON , s. m. de Bacotanos ( basilikos ) , qui
124
BAT
signifie royal; excellent onguent suppuratif, ainsi nommé à cause de ses grandes vertus ; comme si l'on disoit , onguent royal.
BASILIQUE , s. f. Ce mot , qui est formé de Beanino's ( basilikos ), royal , signifioit autrefois inaison royale. Au jourd'hui il désigne certaines églises principales , telles que la basilique de Saint- Pierre , à Rome. En anatomie , on donne ce nom à l'une des principales veines du bras. BASIN . Voyez BOMBASIN . BASIOGLOSSE , adj. et s. ( anat. ) , nom de deux muscles qui viennent de la base de los hyoïde, et s’in sèrent dans les parties latérales de la racine de la langue. Ce mot est composé de Boas ( basis ), base , soutien , et
de gañar ( glossa ), langue. BASIO-PHARYNGIEN , adj. et s .. ( anat.), nom de
deux petits muscles qui vont de la base de los hyoïde au pharynx ; de Béors ( basis ), base , et de papun š ( pharugx ), le pharynx, l'entrée du gosier. BASQUINER , v. vieux mot , que Borel explique par
ensorceler, et qu'il dérive de Barrow (baskainó ), en latin fascino , qui signifie charmer , enchanter. Voyez FASCINER .
BASSET , s. m. chien à jambes courtes , ainsi nommé de sa taille basse. Voyez Bas. BASTION . Voyez BÂTON.
BÂT , autrefois BAST, s. m. selle de bête de somme; de Rasos ( bastos ) , bâton avec lequel on porte des far deaux , d'où l'on a fait le verbe Basc ?w .(bastazô) , porter des fardeaux ; de là BÂTER , V. mettre un bật sur une bête de somme.
BÂTIR , BÂTIMENT. Voyez BÂTON . BÂTON , autrefois BASTON , s. m. mot qui vientde Boxlegv ( baktron ), qui signifie la même chose , ou de Bases ( bastos ), qui signifie proprement un bâton à porter des
BAV
125
fardeaux. De là on a fait BASTONNADE , s. f. coups de bâton ; BÂTONNER , v. BÂTONNIER , s. m . celui qui porte le bâton d'une confrérie. De bâton peut venir aussi BASTILLE , BASTION , BÂTIR , BÂTIMENT , &c. parce
que , dans les premiers temps , on ne bâtissoit qu'avec des perches et de longs bâtons.
BATRACHITE, s. f. (hist. nat.), sorte de pierre, ainsi
nommée de Bélegezos ( batrachos ), grenouille , parce qu'on a cru qu'elle se trouvoit dans les grenouilles. On lui attri bue de grandes vertus contre toutes sortes de venins. BATRACHOMYOMACHIE , s. f. combat des gre
nouilles et des rats ; de Boélegezos ( batrachos ), grenouille, de pãs ( mus ), souris ou rat , et de udza (machê ),combat. C'est le titre d’un poëme attribué communément à Homère, BATRACIENS , s. m. ( hist, nat. ), reptiles du genre des grenouilles ; de Balegezos ( batrachos ), grenouille. BATTOLOGIE , s. f. répétition vicieuse de choses frivoles. Ce mot paroît formé de Barios ( Battos ), nom
d'un certain roi des Cyrénéens , qui étoit bègue , et de aózes ( logos ), discours, parce que les bègues répètent plu
sieurs fois les mêmes syllabes en parlant. Les Grecs ont formé de là le verbe Bajlonogów ( battologéo ) parler comme Battus, pour dire bégayer, balbutier ; ensuite ce terme a signifié babiller , parler beaucoup. BAUCAL. Voyez BÓCAL.
BAUME , s. m. plante odoriférante, liqueur qui découle de certains arbres , &c. Ce mot vient de Benoa (balsa mon ), qui signifie la même chose , et d'où les Latins ont fait balsamum . De là est dérivé EMBAUMER.
BAVARD , adj. qui parle trop et sans discrétion. Robert
Étienne et Nicotle dérivent de Balag (babax ) , homme vain, grand parleur , dérivé de Balw ( bazô), parler. De bavard on -a fait en françois BAVARDAGE, BAVARDER , BAYARDERIE,
126
BES
BAY . Voyez BAI. BDELLIUM , s. m. en grec Bremsor (bdellion ), gomme résine qui vient d'un arbre de même nom en Arabie.
BÉCHIQUE, adj. (méd.), Brzero's ( bêchikos ) , mot formé de Briz (bêx ), génit. Bago's (bêchos), toux. On donne ce nom à tout remède qui calme la toux et facilite l'ex pectoration.
BÉLEMNITE , s. f. fossile calcaire ; de Réneuvor ( bé lemnon), trait , dard , parce qu'il en a la forme. BÉLOMANCIE ,s. f. sorte de divination qui se faisoit avec des flèches ; de Béros (bélos ) , dard , flèche , et de
Marleia (mantéia ), divination. La bélomancie étoit en'usage chez les Orientaux et sur-tout chez les Arabes ; elle se faisoit
de plusieurs manières , dont l'une étoit d'avoir trois flèches, sur l'une desquelles on écrivoit , Dieu me l'ordonne ; sur une autre , Dieu me le défend , et sur la troisième , on n'é
erivoit rien . On les enfermoit dans un carquois, ensuite on en tiroit une des trois au hasard. Si c'étoit celle qui portoit ces mots , Dieu me l'ordonne , on faisoit la chose
pour laquelle on consultoit le sort ; si celle où il y avoit , Dieu me le défend , venoit la première, on ne faisoit point la chose dont il étoit question ; et si c'étoit la troisième ,
sur laquelle il n'y avoit rien d'écrit , on recommençoit tout de nouveau .
BÉRIL , s. m. en grec Búpunnos ( bêrullos), et en latin beryllus, pierre précieuse de couleur d'eau de mer , appelée par les modernes aigue-marine.
BESACE , s. f. de bis sacca, pour bis saccus, double sac , ou sac à deux poches. Voyez Sac. BESET , pour BESAS , ou plutôt BISAS , s. m. terme du jeu de dés et de trictrac , qui signifie deux as ; du latin bis , deux fois, et du mot As. Voyez As. BESICLES , s. f. pl. lunettes qui s'attachent à la tête. Ce mot vient du latin bis, doublement , et du grec xaos
BIB
127
( kuklos ), cercle , qu'on prononce en latin cyclos, et en
françois cycle ; comme qui diroit , bicycles, becycles. Étienne Pasquier le dérive de bis oculi, deux yeux , par allusion aux deux verres de forme ronde dont ces lunettes sont com
posées. La première étymologie paroît la meilleure.
BEURRE, s. m. du latin butyrum , pris du grec Bótuegy
bouturon ), formé de Bšs ( bous) ,vache , et de riegs(turos), fromage, parce qu'on le fait communément de lait de vache. De là BEURRIER , celui qui vend du beurre ; BEURRé , s. m. poire fondante, pour ainsi dire , comme du beurre.
BIARQUE , s. m. Biopzos ( biarchos ), intendant des vivres dans le Bas-Empire ; de Bios ( bios ), vie , aliment , et d'appui ( arché ), autorité , gouvernement.
BIBLE, s . f. l'Écriture sainte, ou l'Ancien et le Nou veau Testament; de Bicaos ( biblos ), livre; comme qui diroit , le livre par excellence. BIBLIOGRAPHE , s. m. celui qui est versé dans la connoissance des livres , c'est - à - dire, qui connoit les éditions, qui forme des catalogues de livres. Ce mot est composé de Bialov ( biblion ), livre , et de zędow (graphô), écrire; c'est- à -dire , qui écrit sur les livres. On appelle BIBLIOGRAPHIE , la science du biblio graphe. BIBLIOLITHES , s. f. pl. pierres qui portent l'em
preinte des feuilles des végétaux ; de BoGrior ( biblion ), livre , et de rigos ( lithos) , pierre , parce que ces pierres, divisées en lames minces , ressemblent aux feuillets d'un livre.
BIBLIOMANCIE , s. f. divination par le moyen de
la Bible , pour connoître les sorciers ; de Bifríor ( biblion ),
livre, et de Marleice (mantéia ), divination . Voyez BIBLE . BIBLIOMANE , s. m. celui qui a la fureur d'avoir des livres; de BeCaíor ( biblion ), livre, et de paría (mania ),
128
BIJ
manie , fureur, passion . De là vient aussi BIBLIOMANIE , la passion du bibliomane. BIBLIOPHILE , s. m. celui qui aime les livres d'une
manière raisonnable ; de BiCrior (biblion ), livre, et de poros (philos), ami ; c'est-à -dire, amateur de livres.
BIBLIOPOLE , s. m. Bi@notáans ( bibliopôlês ),libraire , celui qui vend des livres ; de B.Grior ( biblion ), livre , et de twreiv ( pôlein ), vendre.
BIBLIOTAPHE , s. m . de Bibríov ( biblion ), livre , et de tipos ( taphos ), tombeau. On appelle ainsi celui qui ne communique ses livres à personne, et qui les enfouit dans sa bibliothèque , comme dans un tombeau .
BIBLIOTHÈQUE , s. f. lieu où l'on conserve un amas de livres rangés par ordre ; BI6n10 9n'xm (bibliothéké), formé de Bixion ( biblion ), livre , et de Suíxn ( théké ), boîte , boutique , lieu où l'on serre quelque chose , dérivé de TiInps ( tithéini ),placer, disposer. On a fait de la Biblio THÉCAIRE , s. m . celui qui a la garde et le soin d'une bibliothèque. BIBLIUGUIANCIE , s. f. l'art de restaurer les livres
endommagés. C'est un terme nouveau , formé de Bobnior ( biblion ) , livre , et de inavors ( hugiansis ), guérison , res tauration. Cet art a été inventé par MM. Vialard et Heudier.
BIFÈRE , adj. ( botan. ), se dit des plantes qui fleu rissent deux fois l'an ; du latin bis, en grec sis (dis) ; deux fois , et de fero , pris du grec pépw ( phérô ), porter. BIGAME , adj. et s. marié en même temps à deux per sonnes , ou qui a été narié deux fois ; du latin bis, ' en
grec d's ( dis), deux fois, et de gautiv (gamein), se marier. De là BIGAMIE , double mariage.
BIJUGUÉES , adj. f. pl. ( botan.), se dit des folioles placées deux à deux , au nombre de quatre, sur un pétiole commun ; du latin bis, en grecidis ( dis ), doublement, et
BIS
129
er de jugum , pris de leüzes ( zeugos ), joug, par allusion aux chars des anciens , bigæ , attelés de deux chevaux.
BILOBÉ , adj. ( botan.), se dit des feuilles divisées par des incisions obtuses ; du latin . bis , doublement , et du
grec robos ( lobos ) , lobe , follicule. Voyez LOBE. BINOME , s. m. quantité algébrique , composée de deux termes ou de deux parties ; du latin bis , en grec
dis ( dis ), deux fois, et de vous' ( nome) , part, division . BIOCOLYTE , s. m. officier ou soldat dans l'empire grèc , chargé d'empêcher les violences qui se commettoient dans les provinces. Ce mot est formé de Bic (bia) , vio
lence , et de nwrów ( kôluô ), j'empêche , je réprime. BIOGRAPHE , s. m . auteur qui a écrit la vie d'un homme , d'un individu ; de Bios (bios) , vie , et de zpáow ( graphó ), j'écris. La biographie est l'histoire de la vie des individus.
BIPÈDE , s. m. et adj. animal à deux pieds ; du latin bipes, en grec 8785 ( dipous ). Le mot bipes vient de bis , deux fois , et de pes , pied ; et le mot smys, de sis ( dis ) , et de mês ( pous ). De là l’on a fait BIPÉDAL , adj . long de deux pieds . BIQUE , s. f. mot qui signifie chèvre dans quelques
provinces de France , sur-tout en Champagne et en Lor raine ; de Brisen ( béké ) , qui a la mênie signification dans
Hesychius. De bique, on a appelé biquet un petit chevreau. BIS , BISE , adj. brun noirâtre ; comme quand on dit
du pain bis. Ce mot pourroit venir du grec posos (phaios), qui signifie la même chose , en changeant le o en b, comme dans párasva ( phalaina ), dont on a fait baleine, en latin balana. De là le verbe BISER , devenir bis ; Bise, s. f. vent du nord , comme qui diroit vent noir, à
cause
qu'il amène les frimas ; et Biser , s. m. Voyez ce mot. BIS , adv. pris du latin , qui vient originairement du grec dis ( dis ), deux fois, doublement; on s'en sert pour TOME I.
I
BLÉ 130
indiquer la répétition d'une chose. De là BISER une étoffe, la repasser dans la teinture . BISE. Voyez Bis , adj. BISET , s . m . pigeon sauvage de couleur bise ; caillou
noirâtre ; grosse étoffe. bise. Voyez Bis , Bise , d'où BISET 1
est dérivé .
BISON , s. m. taureau sauvage des Indes '; du grec Biowe ( bisôn ), qui signifie la même chose. BISSAC . Voyez BESACE . BITUME , s. m . substance minérale , huileuse et in
flammable ; du latin bitumen , que Martinius dérive du grec
niita ( pitta ), poix , d'où l'on a fait milów ( pitto ), poisser; comme qui diroit nii wua ( pittôma). Le bitume ressemble à de la poix liquide. De là BITUMINEUX , adj. BLÂMER , autrefois BLASMER , v. par contraction
de blasphemare, pris de Braopnucir (blasphêmein ), con damner , reprendre , dire du mal. BLÂME , de Braopnpid ( blasphêmia ), médisance. On trouve blasphemare em ployé dans le sens de blâiner par plusieurs écrivains du moyen âge.
BLASER , v. a. affoiblir les sens par des excès ; de Bráleur ( blazéin ), être stupide , hébêté , avoir l'esprit émoussé ; ou de Brdą ( blax ), lâche , mou , languissant.
BLASPHÈME , s. m. parole impie ou injurieuse à la majesté divine ; Baaopnuía ( blasphemia ), qui vient de Braopnuéw ( blasphêmnéô ), tenir des discours impies , blas phémer , dérivé, dit -on , de Badalw ( blapto ), offenser, et de qui ( phêmi ), dire ; dire des paroles offensantes. Déri vés. BLASPHÉMATEUR, s. m. BLASPHÉMATOIRE , adj. BLASPHÉMER , V.
BLATIER. Voyez BLÉ . BLÉ ou BLED, s. m. froment; du latin barbare bla dum , fruit , semence , que Vossius dérive du saxon blad ,
pris dans le même sens. Quelques-uns font venir ce mot
BOB
131
de Brasos ou Baas ( blastos ou blaste), qui signifie le germe
et la naissance des herbes , parce que , de toutes les herbes , il n'y en a point dont le germe soit plus nécessaire à la vie de l'homme. De là nous avons fait EMBLAVER , ensemencer une terre en blé ; et l'ancien mot BLADIER
ou BLATIER , qui signifioit un marchand de blé.
BLÊCHE , anciennement BLAISCHE , adj. mou , sans fermeté; de Braz ( blax ), qui signifie la même chose. BLENNE ou BLENNUS , s. m. sorte de poisson
dont la chair est muqueuse et insipide , comme l'indique
son nom , qui vient de Baérvos ( blennos ), fade, insipide , abondant en mucus .
BLENNORRHAGIE , s. f. (méd.), écoulement abon dant de mucus ; de Baérra ( blenna ), mucosité , et de prgroues ( rhégnumi) , sortir avec force.
BLENNORRHÉE , s. f. ( inéd .), écoulement de mucus ; de Baérya ( blenna ), mucosité , et de péa ( rhéô ), couler. BLÉPHAROPTOSIS , s. f. ( méd.) , relâchement ou chute des paupières ; de Brépa egr ( blépharon ) , paupière ,
et de stwois ( ptosis ), chute , dérivé de nízio (piptô ), je tombe.
BLÉPHAROTIS, s. f. (méd .), inflammation des pau pières ; de Brépa @gv ( blépharon ), paupière. BLESSER , V. a. de manager ( plésséin ), frapper. De là BLESSURE .
BLETTE , s. f. sorte de plante potagère qui n'a aucune saveur; de Britor ( bliton ) , qui signifie , dans Dioscoride , une espèce de légume insipide. BLETTE , adj. se dit d'une poire molle et presque pourrie; de Brag ( blax ) ,mou . A Paris , on disoit BLOSSE pour blette, du temps de Henri Étienne. Les Normands
disent blèque. BOBINE , s. f. espèce de fuseau à canon servant aux fileuses et aux tisserands, Saumaise , dans ses notés sur I2
132
BOI
Tertullien de Pallio , p. 187 et 188 , dérive ce mot du
latin bombyx, fait du grec Bómbuš (bombux) , ver à soie , à cause de la ressemblance de ce fuseau garni de fil au cocon que forme le ver à soie en filant; ou de Bou búrios ( bombulios ), qui signifie, dans Hesychius , une sorte de vase ou de bouteille dont le ventre est un peu renflé et de forme presque ovale , telle que celle du cocon du ver
à soie. Ce mot Goubúrios paroît avoir étéformé de Goubúan ( bombulê ) , qui désigne un vase de même figure. Ainsi on aura dit d'abord bombyne, et puis bobine. BOCAGE. Voyez Bois. BOCAL , s. m . bouteille de verre dont le cou est court et l'ouverture large ; il paroît venir de Cauráéroov (baukalion), vase pour le vin , dont le cou est étroit.
BOÉDROMIES , s. f. pl. fêtes athéniennes qu’on cé lébroit dans le mois boédromion
par des courses accom
pagnées de cris ; de Cori (boé) , cri , et de doóuos (droinos ), course , dérivé de spéuw ( drémo) , verbe inusité , pour lequel on dit régw ( trécho ), courir. BOÉDROMION , s. m. troisième mois de l'année athénienne. Voyez BOÉDROMIES , d'où il est dérivé. BEUF , s. m . de 685"(bous) , en latin bos , bæuf ou vache. De là vient BOUVIER .
BOG ou BOGUE , s. m. sorte de poisson de mer ,
nommé en grec 6oz (bôx ) , contracté de Góně ( boêx ), qui vient de Gon (boe) , cri , parce que , selon Athénée , il a de la voix. Pline le nomme box ou boca , comme par corruption de vox, voca. Voyez encore Aristote , Hist. des animaux , liv, ix.
BOIRE , v.a.du latin bibere, qui vient de níves ( pinéin),
en changeant v en b , ou de l'ancien verbe mów ( poo ), qui fournit des temps au verbe závw . Boisson , de potione, ablatif de potio , fait de mórns ou motor ( potês ou poton ), qui signifient tous la même chose.
1
вом
133
BOIS , s. m. lieu planté d'arbres, substance dure des arbres ; du latin barbare boscium , fait de boscus , d'où les
Italiens ont aussi formé bosco , dérivé du grec Cóoretv (bos kéin ), paître, parce que les bois servent de pâturages, De boscus on a fait le diminutif boskettus , d'où vient
BOSQUET , et peut-être aussi BOUQUET. De bosca, au fé minin , sont venus les mots françois BÛCHE ou Busche , BÛCHERON ou BOQUILLON , et boscagium , d'où l'on a
fait BOSCAGE , et puis BOCAGE. De bois sont dérivés les mots BoISER , BOISERIE , BOISEUX , &c. DÉBUSQUER , EMBUSCADE , TRÉBUCHER , &c.
BOÎTE , s. f. anciennement BOUESTE ; du latin buxus , pris du grec mužos ( puxos ), buis , parce que les boîtes se font ordinairement de buis. Les Grecs nomment
une boîte , nužis (puxis ), d'où les Latins ont fait pyxis. De boîte on a fait DéBOÎTER un os , le faire sortir de sa
place ; BOITER en marchant , comme il arrive quand un os de la jambe s'est déboîté ; EMBOÎTURE des os , leur jointure , &c . Voyez Buis. BOL ou BOLUS , s. m . petite boule de drogues mé dicinales ; de Cäros ( bólos ), qui signifie morceau ou bou
chée , motte de terre , masse de quelque chose. Bol est encore le nom de différentes terres friables dont on se
sert en médecine. De là est venu BOLAIRE , adj. qui tient de la nature du bol .
BOLÉTITE , s. f. pierre argileuse , de couleur cendrée , dont le nom vient du grec Gwaits ( bólités ) , en latin boletus, champignon , parce que sa figure approche de celle d'un champignon ou d'une morille. BOMBASIN , s. m. étoffe de coton ; c'est le basin , qu'on trouve écrit en deux mots dans les anciens manuscrits
françois , bon basin et bon bacin , par corruption , pour bombacin ; de Combásivos (bambakinos) , de coton , dérivé de Geubels ( bambax ), Gambaruov ( bambakion ), coton , que 13
134
BOR
plusieurs confondent mal-à-propos avec bóubuš ( bombux ), ver à soie. De Céubes, les Latins ont pris bombax , dans le même sens.
BOMBIQUE , adj. ( chin. ) , de CouêuẸ ( bonbux) , ver à soie. C'est le nom de l'acide que l'on retire du ver à soie. BOMBIATE , s. m . sel formé par l'union de l'acide bombique avec différentes substances.
BOMBYCE , s. m. genre d'insectes lépidoptères , qui filent comme le ver à soie ; deCóubuš ( bombux ), ver à soie. BONHEUR. Voyez HEURE. BOOPE , s. m. poisson de mer , d'un pied de long , dont les yeux sont très-grands , relativement à sa taille.
Ce mot est composé de 68 (bou) , particule qui sert à augmenter, ou de 68s (bous) , bæuf, et d'art ( ops ), oil ; c'est-à-dire , qui a des yeux de beuf, pour dire de grands yeux.
BORBORISME ou BORBORYGME , s. m. ( inéd .),
bruit excité dans les intestins par des flatuosités qui les distendent ; de -GopGopuzurd's ( borborugmos ), bruit sourd ,
murmure , dérivé de Copbopúlw ( borboruzó ), faire un bruit sourd .
BORBORITES , s.s. m.. pl. secte de Gnostiques du deuxième siècle , ainsi nommés de Copboegs ( borboros ), boue , ordure , parce qu'ils avoient coutume de se bar bouiller le visage de boue et d'ordures. BORD , s. m. extrémité d'une surface , en général. Ce mot vient du latin ora , fait de öngs ( horos ), dans la même signification. Le b qu'on y a préposé vient du digamma éolique , qui tenoit lieu de l'aspiration. Dérivés. BORDAGE , BORDÉE , BORDER , BORDEREAU , BORDURE , &c. De là viennent aussi BRODER et ses dérivés.
BORÉE , s. m. de Bopéas ( Boréas ). Il se dit , en poésie , pour la bise, le vent du nord, De là viennent BORÉAL,
в от
135
adj. qui est du côté du nord ; BORÉASMES, fêtes athé niennes en l'honneur de Borée.
BORNE , s. f. marque qui sépare un champ d'un autre. Ce mot corrompu de bonne, vient de 68vos ( bounos), monceau de terre , parce que les anciens marquoient les limites des champs par des monceaux de terre. On a dit autrefois boune, puis bonne , ensuite bonde , d'où les An glois ont fait bounds. De borne est dérivé le verbe BORNER .
BOSPHORE , s. m. détroit , ou espace de mer entre deux terres, tel que le bosphore de Thrace ou détroit de Constantinople ; de Gós ( bous ), bæuf, et de toegs (poros),
passage ; c'est -à -dire , espace qu'un bæuf pourroit passer å la nage.
BOSQUET. Voyez Bois. BOSSE , s. f. ce mot vient de pusa , qui a été fait de
púoz ou quare ( phusa ou phussa),enflure, dérivé de quodéco ( phusaô ), enfler. Au lieu de pusa , on aura dit busa , bussa , et puis bosse. C'est peut-être du même mot bussa
que nous avons fait busse et bussard, qui sont des tonneaux gros et courts. Voyez BUSSARD. De bussa l'on a dit , par métaplasme , bussum , d'où le diminutif bussellum ,
dont
nous avons fait boisseau , sorte de mesure pour les grains. De bosse ont été formés Bossu , adj. BOSSELER , travailler
en bosse ; BOSSETTE , ornement en bosse attaché au mors d'un cheval ; BOSSUER , faire des bosses à la vaisselle en la laissant tomber.
BOSTRYCHITE , s. f. pierre figurée qui imite les cheveux ; de Bóspugos ( bostruchos ), touffe de cheveux. C'est une sorte d'amiante.
BOTANIQUE , s. f. science qui traite des plantes et de leurs propriétés. Ce mot vient de Botetyn (botané), herbe , dérivé de Boto's ( botos ), qui signifie proprement le foin qu'on donne aux animaux , et qui vient de Become 14
BOU 136 (boố ), je fais paftre , parce que la plupart des animaux se nourrissent d'herbes. Dérivé. BOTANISTE , s. m. celui
qui s'applique à la botanique. BOTANOLOGIE , s. f. traité raisonné sur les plantes;
de Borém ( botané ), 'herbe, et de nozes ( logos), discours , traité.
BOTANOMANCIE , s. f. sorte de divination qui se faisoit par le moyen des plantes. Ce mot est composé
de Boréen ( botanê ), herbe , et de Marleía (mantéia ), di vination .
BOTHRION , s. m. petit ulcère creux qui se forme sur la cornée transparente et sur l'opaque ; de BóSplor
( bothrion ) , petite fosse , dérivé de BóSpos ( bothros ), fosse , cavité.
BOTRYS ou BOTRIDE , s. f. plante , ainsi nommée de Bólpus ( botrus ), grappe de raisin , parce que ses fleurs sont en petites grappes.
BOTRYTE ou BOTRYOÏDE , s. f. sorte de pierre produite par le feu dans les fourneaux , et dont le nom vient de Bólpus (botrus), grappe, et d'eidos (eidos ), figure , parce qu'elle ressemble à une grappe de raisin . BOUCHER ,, v. a. fermer une ouverture. Ménage
dérive ce mot de Bów (buô ), futur búow ( bus ), qui signifie la même chose , et d'où l'on aura fait bucare, et ensuite boucher. BOUCHON a la même origine.
BOUIS . Voyez Buis. BOULIMIE , s. f. ( méd . ) , Bergía ( boulimia ), faim excessive , accompagnée de foiblesse et de dépérissement. Ce mot est formé de Rx ( bou ), particule qui sert à augmenter , et de aquos ( limos ), faim . Les Grecs mettent la particule Bx, qui vient de les ( bous ), bæuf, au com
mencement des mots dont ils veulent augmenter la signi fication : c'est ainsi qu'ils disent bócons (boubosis ), grande voracité, de Bóris ( bosis ), pâture , nourriture ;. Bápagos
B O U
137
(bouphagos), grand mangeur , de páza ( phagó ), manger ;
Béraus ( boupais ), grand enfant, de nais ( pais ), enfant. Le motinos (hippos) , cheval , dans les composés , aug mente quelquefois de même la signification , comme dans inmondza Jor (hippolapathon ), grand lapathum , &c.
BOULIN , s. m. trou pratiqué dans les colombiers , pour servir de nid aux pigeons. Ce mot vient de Barivar
( bôlinai ), qui se trouve , dans Hesychius , avec la signi fication de nids ou maisons de brique. En grec , Búnior ( bólion ) signifie brique , et vient de Büros ( bôlos ), motte de terre . De la ressemblance avec ces boulins de colom
bier , les maçons appellent boulins les trous où l'on met les pièces de bois qui portent les échafauds. BOURBE , s. f. fange des marais ; de Bópboogs ( bor boros ), boue , limon. De là BOURBEUX , adj. BOURBIER , s. m. EMBOURBER , mettre dans un bourbier , &c.
BOURG , s. m. gros village ; du latin burgus, fait
de zúpges (purgos ), ou , en langue macédonienne , Burgos ( burgos ), une tour , parce que les bourgs étoient autrefois munis de tours , comme les villes fortifiées. Ce mot est
l'un des plus anciens de la langue germanique , comme il
paroît par la plupart des villes d'Allemagne , dont les noms se terminent en bourg , burg ou berg. Wachter , dans son Gloss. German. dérive bourg du verbe teutonique Bergen
( bergen ), qui signifie mettre à couvert, fortifier.De bourg nous avons fait BOURGADE , BOURGEOIS et BOURGEOISIE.
BOURRE , BOURRU . Voyez BURE.
BOURRIQUE , s. f. ânesse ; méchant petit cheval. Ce mot vient du latin burrichus , diminutif de burrus , dérivé du grec nuppós (purrhos ), roux , dorique muppizos
( purrhichos ). Les Latins ont désigné par ce mot un cheval et un âne dont le poil tire sur le roux , et ensuite tous les bidets ou petits chevaux. Les Espagnols appellent un âne burro et borrico , et une ânesse , burra et borrica .
138
BOU
Burrus est un ancien mot latin , qui s'employoit pour
rufus, roux , au rapport de Festus. BOURRIQUET , petit anon. Voyez BURE. BOURSE , s. f. ( à mettre de l'argent, &c. ) de ßupore ( bursa ), cuir , parce que les bourses sont ordinairement de cuir. De là viennent BOURSIER , s. m . celui qui fait et vend des bourses, et, figurément, celui qui a une bourse ou une pension dans un collége ; BOURSILLER , con tribuer à une petite dépense ; BOURSON , petite poche ou gousset; BOURSOUFLER , faire enfler, comme quand on souffle dans une bourse vide. BOURSE , en termes de négoce , est un lieu où s'assemblent les négocians et les banquiers d'une ville pour traiter de leurs affaires. L'origine de ce mot , rapportée par Guichardin , est très curieuse. Elle vient , dit-il , de ce que la première place des négocians qui s'est appelée Bourse, a été celle de la ville de Bruges , à l'extrémité de laquelle étoit un hôtel d'un seigneur de la noble famille de Vander - Bourse , dont la maison portoit trois bourses pour armoiries. Cette
singularité fit donner à la place le nom de Bourse, qu'on
a appliqué ensuite aux places de plusieurs villes princi pales. Voyez la Description des Pays-Bas par Guichardin. Bourse , en Turquie , signifie une somme de soo écus. Dérivés. DÉBOURSER et REMBOURSER.
BOUSE , s. f. fiente de bæuf ou de vache ; ce mot
peut venir de Bos ( bous ) , bæuf et vache , ou de Bogaedia ( boustasia ) et Bésants ( boustasis ), étable à boeufs. BOUSSOLE , s. f. boite qui contient une aiguille aimantée , qui , étant suspendue sur un pivot , se tourne vers le nord. Ce mot vient du latin buxolą , dans la signification de boîte, dérivé de buxus, pris du grec
mužos ( puxos ), buis : on fait ordinairement les boîtes de buis . Voyez Buis.
BOUSTROPHÉDON , s. m. adverbe grec Respoondir,
BOU
139
qui signifie en tournant à la manière des beufs qui la bourent, formé de Bos ( bous), bæuf, et de spéqw (stréphô ), je tourne. On appelle ainsi une ancienne manière d'é
crire, qui va alternativement de gauche à droite , et de droite à gauche , en tournant la ligne , sans la discon tinuer , comme les bæufs qui labourent. BOUT , s. m. Ménage dérive ce mot du celtique bod, qui signifie le fond , l'extrémité , le bout d'une chose en étant comme le fond. Lancelot le tire du grec Bugos
(buthos), qui signifie également fond , profondeur. De là le verbe ABOUTIR .
BOUTEILLE , s. f. vase pour les liquides ; du latin barbare buticula , diminutif de butta , qui vient du grec moderne 66tis ( bouttis ) , grand vaisseau de cuir à mettre du vin , qui étoit plus large par le haut que par le bas, au rapport du mathématicien Héron. De là les Italiens ont
fait botte , et les Provençaux boute , dans la même signi fication. Ménage pense que notre mot BOTTE, chaussuré , pourroit venir de là , les bottes étant de cuir , et plus
larges par le haut , de même que ces grandes bouteilles. De botte vient le diminutif Bottine , aussi dans le sens de chaussure. De buticula on a fait buticularius ,
BOUTILLIER , celui qui avoit l'intendance du vin chez le Roi ; c'étoit l'un des cinq grands officiers de la cou ronne .
BOUTIQUE , s. f. d'ámogusen ( apothéké ) , magasin , lieu où l'on serre quelque chose pour le conserver ; d'ám
Fi Ampe (apotithêmi) ,'mettre à part , dont la racine est án ( apo ) , loin , et íSmps ( tithêmi), mettre , placer. On a d'abord dit pothèque, et ensuite bothèque, puis bou thèque , et enfin boutique. Les Italiens disent bottega , et les Espagnols bodega , qui signifie un cellier à vin. Une boutique est un lieu où les marchands étalent et vendent leurs marchandises ,
140
BRA
BOUVIER , s. m. conducteur et gardien de bœufs; da latin boviarius, fait de bos, bovis , dérivé de Cos ( bous ), bæuf et vache.
BRACELET,s.m.debegezónice (brachiolia )ou begezeóvice ( brachionia ), ornement des bras , dont la racine est begezéwr ( brachión ), bras. Les Latins disoient brachiale, et dans les siècles barbares brachialettum , d'où les Italiens ont fait braccialetto ,
BRACHER ou BRASSÉIER , v. a. terme de ma rine , qui signifie faire la manæuvre des cordages pour tendre ou détendre les branles ou lits suspendus. Ce mot
vient de Gegeziwr (brachión ), bras. BRACHIAL , adj. (anat. ) , qui a rapport au bras ; du latin brachialis , formé de brachium , pris du grec begezewr ( brachión ) , bras.
BRACHYCATALECTIQUE , adj . ( littér. ), de
Gegege's ( brachus ), bref, court , et de rata anxarx's ( kata lektikos ) , incomplet. Il se dit des vers grecs ou latins
auxquels il manque un pied à la fin. Voyez CATA LECTIQUE .
BRACHYGRAPHIE , s. f. art d'écrire par abrévia tions ; de begege's (brachus ) , bref, et de zsáow ( grapho ), j'écris; c'est-à -dire, écriture abrégée.
BRACHYLOGIE , s. f. Gezwuioría ( brachulogia ), de Gegega's ( brachus ), bref, et de nozes ( logos ), discours ; sentence abrégée , comme les aphorismes d'Hippocrate.
BRACHYPNÉE , s. f. ( inéd.), de begega's ( brachus ), court , et de wron' ( pnoe ), haleine , respiration. C'est , selon Hippocrate , une respiration courte et pressée , qu'on remarque dans les fièvres inflammatoires .
BRACHYPTÈRES , s. m. et adj.( hist. nat.), genre d'oiseaux qui ont les ailes courtes; de Gesegui's ( brachus ), court , et de steeds (ptéron ), aile. BRACHYSTOCHRONE , s. f. terme de mécanique.
BRA
141
Bernoulli a donné ce nom à la courbe de la plus vite descente ; de begezus's ( brachustos ), très -bref, très-court, superlatif de George's ( brachus ), et de xegvos ( chronos ), c'est-à-dire , qui se fait dans le temps le plus court. C'est la CycloïDE. Voyez ce mot. BRADYPEPSIE , s. f. ( inéd. ), Gegeduría (bradu
temps ;
pepsia), digestion Íente et imparfaite ; de besed's (bradus), lent , et de réalis ( pepsis ), coction , digestion , dérivé de ( pepto ), cuire , digérer. BRAILLER , V. n. crier beaucoup , de bragulare, fait de bragare ,qui vient , par métaplasme , de bragere, dérivé du grec Ceséger ( brachéin ), d'où vient aussi BRAIRE. of
BRAISE , BRAISIER , BRAISIÈRE , BRASIER. Voyez BRASER. BRAMER , V. n. crier , se dit du cerf; de Opéuerr ( bré méin ), rugir , frémir. BRANCHE , s. f. du latin branca , forméde brachium , en grec 6eszów ( brachión ), bras , les branches étant comme les bras des arbres. ( Voyez Virgile, livre 11 des Géor giques. ) De là BRANCHAGE , BRANCHER , BRANCHU et BRANCARD .
BRANCHIES , s. f. pl. ouïes des poissons ; du latin
branchiæ , en grec becézzea (bragchia ), dérivé de Geórgos ( brogchos ), la gorge , parce que les branchies tiennent lieu de gorge aux poissons.
BRANCHIOSTÉGES , s. m. pl. (hist. nat.) , genre de poissons dont les ouïes ou branchies sont recouvertes
par une membrane ; de bearzua ( bragchia ), les ouïes des poissons , et de séyw ( stégô ), je couvre.
BRAQUEMART , s. m. épée courte et large ; de Geszcice Mazaieg ( bracheia machaira ) , courte épée. BRAS , s. m. de Geaczów (brachión ), en latin brachium . De là viennent BRASSARD , arme défensive qui couvre
le bras; BRASSE , mesure de la longueur des deux bras
142
BRI
étendus ; BRASSER , remuer à force de bras la bière ou les métaux fondus , qui peut venir aussi de begearen ( bras séin ), bouillir ; et EMBRASSER , serrer entre les bras.
BRASER , v. a. souder deux pièces de fer ensemble ;de Geceler (brazein ), être chaud et brûlant. Dérivés. BRAISE , BRAISIER , BRASIER ; BRASILLER , V. a. faire cuire pen
dant quelque temps sur la braise ; et BRASURE , s. f. endroit où sont brasées deux pièces de fer. BRASSER . Voyez BRAS. BRAVE , adj . vaillant , courageux. Ce mot vient du latin bravium , pris du grec beacbéîov (brabeion ), le prix de la victoire , dont la racine est bealous ( brabeus ), celui qui donne le prix du combat. Chez nous , le mot brave désigne encore un homme probe , et , familièrement, un homme
bien vêtu. De là sont dérivés BRAVER , affronter, ou regarder avec mépris ; BRAVADE , s. f. BRAVOURE , s. f. BRAVEMENT , adv.
BREGMA ou SINCIPUT , s. m. (anat. ) , en grec Opéxua (brechma ), le devant de la tête , de 6péza ( bréchô), arroser , humecter , parce que , dans les enfans, cette par tie est toujours très-humide.
BRIDE , s. f. de putip ( brutêr), que les Éoliens ont dit pour pu trip ( rhutér ), signifiant la même chose , dérivé de pów ( rhuô ), traîner , tirer. De là aussi BRIDER et BRIDON. Les Espagnols disent brida , dans le même sens. Peut-être est - il plus naturel de dériver bride du vieux saxon bridel, bridl, bridels , qui signifie la même chose. BRIS , s. m. rupture faite avec violence. Voyez BRISER .
BRISER , v. a. rompre et mettre en pièces. Ce mot vient du vieux latin brisare , qu'on a dit pour presser ,
et qui est probablement dérivé du grec Epifw ( brithô ) , futur Epíow ( brisô ) , qui signifie aussi presser une chose , s'appuyer fortement dessus , comme l'on fait quand on
BRO
143
veut la rompre , ou de Epíſerv ( brizéin ), se jeter avec impétuosité. De là on a formé BRISÉES , branches que les chasseurs rompent aux arbres , sur les voies de la
bête ; d'où l'on a dit figurément aller sur les brisées d'un autre, pour dire , achever ce qu'il a commencé; et suivre ses brisées, pour dire , l'imiter, BRISEMENT , s. m . BRI SOIR , s. m. instrument pour briser le chanvre; BRISANS,
s. m. pl. écueils à fleur d'eau contre lesquels se brisent les vaisseaux ; Bris de vaisseau , mot synonyme de nau
frage ; et Bris , rupture d'un scellé , d'une porte , &c. BRIZOMANCIE , s. f. art de prédire l'avenir par
le
moyen des songes; de Epizw ( brizó ) , dormir , et de María (mantéia ), divination. Voyez ONIROMANCIE . BRODER , dit pour border, comme brodeur pour bor deur, parce que les broderies se mettent ordinairement au bord des habits. Voyez Bord. BROMOGRAPHIE , s. f. de Epaua ( broma ), aliment ,
et de regéow ( graphô ) ,j'écris ; partie de la médecine qui traite des alimens solides.
BROMOS ou BROMOT, s. m.
plantedu genre des
gramens , et qui ressemble à l'avoine sauvage; de Epaucos ( brómos ), espèce d'avoine dont parle Dioscoride, liv. 11, chap 116. BRONCHES ou BRONCHIES , s. f. pl. (anat. ) ,
Geórgia ( brogchia ), vaisseaux de la trachée-artère , qui conduisent l'air dans le poumon . Ce mot vient de Geórios ( brogchos ), qui signifie, dans Hippocrate et dans Galien , ou la trachée- artère. Dérivés. BRONCHIAL , adj. qui appartient aux bronches ; BRONCHIQUE , adj.
lagorge
BRONCHOCÈLE , s. m. ( méd.), begrzosúan (broga chokélé ), goître, ou grosse tumeur qui se forme à la gorge, entre la peau et la trachée-artère ; de Georges ( brogchos ), gorge, et de xuan ( kéle ) , tumeur.
BRONCHOTOMIE , s. f. (chirurg. ), incision faite à
144
BU B
la trachée -artère, pour en tirer quelque corps étranger,
ou pour faire entrer l'air dans les poumons ; de Georges ( brogchos ), la gorge , la trachée-artère , et de touuni (tome), incision , dérivé de réuva (temnô ) , je coupe.
BRONTIAS , s. m. de begrt ( brontê ), tonnerre. Voyez CÉRAUNIAS , qui est la même chose. BROUT, s. m. jeunes pousses des arbres, que les bêtes fauves mangent au printemps. Ce mot vient de púther ( bruttếin ), qui , dans Hesychius , signifie manger ; et non du latin brutus, comme le prétend le P. Labbe. De là on a fait BROUTILLES , menues branches , choses de peu de valeur ; et BROUTER , manger l'herbe , la feuille des arbres .
BRUIT , s. m. du latin rugitus, rugissement, auquel
on a préposé un b ; comme BRUIRE s'est fait de rugire, qui peut venir du verbe Epúxeir ( bruchéin ), murmurer , frémir; Opuzen ( bruché ), murmure , frémissement. Peut-être ces mots ne sont- ils que des onomatopées. BRYON , s. m. en grec Epúor ( bruon ), mousse qui croît sur les arbres .
BRYONE , s. f. Epuwris (bruônis ) ou Epuwvid ( bruônia ), plante sarmenteuse , qui pousse très-vîte et s'élève à une hauteur considérable ; de Spuery ( bruéin ) , pousser à la manière de la vigne.
BUANDIER , BUANDIÈRE. Voyez BUÉE. BUBALE , s. m. animal d’Afrique qui ressemble au cerf, à la gazelle et au beuf. Son nom vient de 666anos ( boubalos ), buffle, avec lequel les anciens l'avoient mal à-propos confondu. Il paroît que le bubale est le même que la vache de Barbarie,
BUBE , s. f. petite élevure sur la peau ; de 686 ( boubôn ), espèce de tumeur. Voyez BUBON . BUBON , s. m. tumeur inflammatoire qui vient aux glandes des aines ou des aisselles. Ce mot vient de Brown
BUC
145
Color (boubôn ) , aine , ou les tumeurs qui viennent à l'aine.
BUBONOCÈLE , s. m. 6 :6wroxían ( boutônokêlê ), espèce de hernie qui arrive à l'aine, causée par la chute de l'épiploon ; de 686wv ( boubôn), aine , et de xuan ( kélé ), tumeur , hernie ; c'est-à -dire , hernie des aines.
BUCCIN , s. m . ( hist. nat. ) , coquille univalve qui ressemble à une tronipe ; du latin buccina , fait du grec Luxam ( bukané ) , trompe , trompette. BUCCINATEUR , s. m. ( anat. ) , muscle de la
bouche , placé entre les deux mâchoires. Il est ainsi nommé du latin buccinator, en grec Guxorisnis ( bukanistes),
un trompette , parce qu'il agit effectivement en gonflant les joues , comme lorsqu'on sonne de la trompette. Le mot buccinator est dérivé de buccina, fait du grec buxain (bukané) , trompette.
BUCENTAURE , s. m. vaisseau que moncoit le doge
de Venise , pour faire la cérémonie d'épouser la mer , le jour de l'Ascension. Ce mot vient du grec CrnévTavogs
( boukentauros ), composé de 68 (bou) , particule augmen tative , et de KéYTAUOIS (Kentauros), Centaure , nom d'un
des vaisseaux de la flotte d'Énée dans Virgile. BUCÉPHALE , s. m. nom du fameux cheval d'Alexan dre - le - Grand . Il étoit ainsi nommé de 68s ( bous) ,
bæuf, et de repandi ( képhalé ), tête , parce qu'il portoit la marque d'une tête de bæuf. C'étoit autrefois la coutume d'imprimer quelques marques aux chevaux. Une de ces marques étoit une tête de bæuf; et l'on donnoit le nom de Bucéphales, Béréparoi, à ceux qui étoient marqués de la sorte. Voyez Hésychius , et le scholiaste d’Aristophane sur les Nuées, acte 1. " , scène 1,6
BUCHE, BÜCHER, BÜCHERON. Voyez Bois. BUCOLIQUE , adj. qui signifie pastoral, et qui se dit des poésies où l'on fait parler des bergers. Ce mot vient TOME J.
K
146
BUI
de Cyróxos (boukolos ), bouvier, et , en général, pasteur, dérivé de 685 (bous ), bouf, et de róxor (kolon ) , nourri ture , d'où l'on a formé le verbe Exxonéw ( boukoléô ) , faire paître les bæufs. BUÉE , s. m . vieux mot , dont on se sert encore dans
quelques départemens pour lessive. Il vient , selon M. Huet, du verbe latin buo , le simple d'imbuo , imbiber , fait du grec Cvw ( buô ) , emplir. De là se sont formés BUANDE RIE , s. f. lieu où l'on fait la lessive , et BUANDIER , ÈRE ,S.
celui ou celle qui blanchit les toiles neuves et le linge. BUFFLE , s. m. sorte de beuf sauvage;du latin bufalus, qu'on a dit pour bubalus, formé de 666anos ( boubalos ), dont la racine est 68s (bous ) , bæuf. Les Allemands l'ap
pellent Búffel ( buffel ), et les Italiens bufalo. BUGLOSE , s. f. Cógawarov (bouglósson ), plante pota gère et médicinale. Ce mot signifie langue de beuf; de C8s (bous ), beuf, et de gañar ( glossa ), langue , parce que ses feuilles ressemblent à la langue d'un beuf par leur figure et par leur âpreté. BUGRANE ou ARRETE -BEUF , s. f. plante ainsi
nommée de fãs ( bous) , bæuf, et d'égęóta ( agreuô ) , prendre , retenir , parce qu'elle a des racines longues et rampantes , qui arrêtent les charrues des laboureurs.
BUIS , qu'on écrivoit anciennement BOUIS , s. m. arbrisseau ; du latin buxus, en grec mucos ( puxos ). De là vient Boîte , qu'on écrivoit anciennement BOUESTE, de Aružis ( puxis), en latin pyxis , parce que l'on fait beaucoup de boites de buis ; et de boîte on a formé DÉBOÎTER , EMBOÎTER , &c. Voyez Boîte. BUISSON , s, m, touffe d'arbrisseaux sauvages , épi neux. Ce mot vient du latin buxus , en grec mužos ( puxos), buis , parce que ce nom désignoit originairement une clôture de jardin faite en buis. Dérivés. BUISSONNEUX,
. adj. plein de buissons; BUISSONNIER , ÈRE , adj. comme
BU R
147
lapins buissonniers , qui se retirent dans les buissons; faire l'école buissonnière. Voyez École. BULBE , s. f. ( botan. ), en grec borbos ( bolbos ), racine ronde, ognon de plante ou caïeu. On a fait de là Bul BEUX , adj. qui se dit des plantes dont les racines ont des bulbes ou ognons .
BULBIFÈRE , adj. ( botan . ), șe dit d'une plante qui porte hors de terre une ou plusieurs bulbes ; de 60X6os
( bólbos ), en latin bulbus , bulbe , et de fero , en grec dépw ( phérô ), je porte. Voyez Bulbe. BULBIFORME , adj. ( botan . ), en forme de bulbe ;
de boabos ( bolbos ) , bulbe, 'et du latin forma , forme. Voyez Bulbe . BUPHONIES , s. f. pl. 6ypória ( bouphonia ), fêtes athéniennes en l'honneur de Jupiter-Polien, dans lesquelles on lui immoloit un beuf; de Cos ( bous ), bæuf, et de
porsów (phoneuô ) , tuer. BUPHTHALME ou CIL - DE - BEUF , s. m.
plante ainsi nonimée de bos ( bous) , bæuf, et d'oporus ( ophthalmos ), ail , parce que sa fleur ressemble à l'ail d'un bæuf.
BUPLÈVRE , s. f. genre de plantes ombellifères ; de Córdou egr ( boupleuron ), qui est son nom grec , dérivé de Bö ( bou ) , particule qui sert à augmenter , et de mabupór (pleuron ), côte , à cause de la roideur des feuilles des différentes espèces de ce genre , et parce que ces plantes ont de larges côtes. Voyez BOULIMIE. BUPRESTE , s. f. 6émpasts ( bouprêstis ), espèce de mouche cantharide qui empoisonne les animaux qui
l'avalent en paissant ; de 68's (bous), bouf, et de @priew ( prêthô ), enflammer, parce que l'animal qui lavale , périt d'une inflammation .
BURATINE, s. f. étoffe dont la chaîne est de soie, et la trame de grosse laine. Ce mot est dérivé de bure. V.BURE. K2
148
BUS
BURE , s . f. grosse étoffe de laine rousse, qu'on appelle aussi bureau et burat. Ce mot vient du latin burra , qui a le même sens , formé de burrus , qui s'est dit autrefois pour rufus, et qui est dérivé du grec muppos ( purrhos ) , roux. De là on a appelé BUREAU , la table autour de laquelle les juges travaillent , parce qu'anciennement cette table étoit couverte d'un tapis de bure : aujourd'hui ce mot s'applique à tout lieu où l'on expédie certaines affaires. De bureau l'on a fait BURALISTE , le préposé à un bureau de paiement , de recette , &c . De burra viennent encore
BOURRE , poil que les tanneurs détachent des peaux de certains animaux , d'où l'on a fait BOURRELET ou BOUR
LET , coussin garni de bourre ou de crin ; BOURRER , garnir de bourre , et, figurément, maltraiter, presser vive ment ; et BOURRE , espèce de coton roux qui couvre le bourgeon de la vigne. BOURRU , vin bourru, c'est-à dire , vin nouveau qui n'a pas bouilli, et qu'on nomme
ainsi à cause de sa couleur qui approche de celle de la bure.
BUREAU . Voyez BURE. BURON , s. m. petite maison de paysan , chaumière. II vient peut -être de Guecor ( burion ), qui a signifié chez les Grecs logis , habitation , chaumière. Voyez Hésychius. BURSAL , adj . m. (édit bursal, édits bursaux ), en par lant des édits que fait le prince pour tirer de l'argent.
Ce mot vient de Cúpos ( bursa ) , cuir , d'où vient bourse à mettre de l'argent . BUSC , s . m . lame de bois, de baleine , &c. pour un
corps de jupe ; du latin boscum , bois. Voyez Bois. De là le verbe BUSQUER ,mettre un busc , et , figurément, busquer, chercher , comme quand on dit busquer fortune ,en parlant de ces gens sans bien qui courent le monde pour chercher à vivre , comme les chasseurs qui cherchent leur proie. BUSSARD , s. m . sorte de futaille. Du Cange dérive
CAB
149
çe mot du grec vulgaire 681210v ( boutzion ), diminutif de Cóflus ( boutris ) , bouteille , vaisseau pour le vin. On dit aussi busse en quelques endroits. Voyez Bosse.
BUSTROPHE. Voyez BOUSTROPHÉDON. BUTOME , s. m. jonc- fleuri , plante aquatique , ainsi nommée de 6ss ( bous ), bæuf, et de réuvw ( temno ), couper, parce que les bæufs recherchent cette plante. BUTYREUX , adj. de la nature du beurre ; du latin butyrum , beurre , pris du grec býtv @gv ( bouturon ).Voyez BEURRE .
BYSSOLITHE , s.f.végétations minérales en formede soies très-brillantes , qui croissent à la surface des pierres; de Cúars ( bussos ) , lin très -fin , et de ríos ( lithos ), pierre. Voyez Byssus. BYSSUS, s.m. ( hist. nat .), búaros ( bussos), lin très- fin ; genre de plantes cryptogames , ou tissu filamenteux qui naît dans les lieux humides. On donne aussi ce nom à
une touffe de filamens qui attache les pinnes-marines et
autres coquillages aux rochers dans la mer . C
CABANE , s. f. petite maison couverte de chaume ; de vanem ( kapané), qui signifie, dans Hesychius , une étable et un coche. De là viennent encore cabane , bateau
plat et couvert, dont on se sert sur la Loire , et cabane de planches pour les marins , &c. CABANER , v. faire des cabanes.
CABARET, s. m. maison où l'on donne à boire et de manger. Ce mot vient apparemment , avec quelque
changement , de xannacov (kapêleion ), qui signifie la même chose , d'où les Grecs ont nommé un cabaretier , xámnos
( kapêlos ), dont la racine est xám ( kapê ), une crèche , un râtelier.
K3
CAC
150
CABAS , s. m. panier à mettre des figues. Ménage dé rive ce mot de l'italien cabaço , qu'il fait venir de rabos ( kabos ), qui signifie une certaine mesure de blé. Cabas s'est dit autrefois pour tromperie , et en ce sens il vient
de xiábak ( kabax ), qui signifie, dans Suidas , rusé, madré, d'où est venu le verbe CABASSER , tromper.
CABIRIES , s. f. pl. fêtes grecques en l'honneur des Cabires ou Dieux de Samothrace , selon Hesychius. Le
mot grec rabéiera ( kabéiria ) est dérivé du phénicien Cabir, qui signifie puissant, et qui a été donné à ces dieux .
CACA , s. m. du latin cacare , pris du grec xaxxãy ( kakkan ), qui signifie aller à la selle , d'où vient xarxa (kakke ), le même que caca . De là est dérivé CACADE, s. f. CACAGOGUE , adj. (méd .), de xaxan (kakké), excré ment , et d’aqw (ago) , pousser , faire sortir. James , dans son Dictionnaire de médecine , appelle ainsi un onguent
composé par Paul Éginète, et qui , appliqué à Panus, pro les que vo
les sel
.
CACALIE , s. f. plante à fleurs conjointes ; son nom
grec est xaxanía ( kakalia ). Voyez Dioscoride , liv. IV , chap 123
CACHECTIQUE , adj. qui est attaqué de cachexie. Voyez ce mot. CACHEXIE , s. f. (méd .) , razečice ( kachexia ), mau vaise disposition du corps , causée par l'altération des
humeurs; de rand's ( kakos ), mauvais, et de ežus ( hexis), habitude, disposition . On prononce kakexie.
CACOCHYLIE , s. f. ( méd .), digestion dépravée qui produit de mauvais chyle ; de rano's (kakos) , mauvais ,
et de quads ( chulos ), chyle ; c'est - à - dire , chylification dépravée. CACOCHYME, adj. (méd.), kakóximos (kakochumos ), malsain , qui est rempli de mauvaises humeurs; de rianos
CAG
151
( kakos ), mauvais, et de xuu's (chumos), suc , humeur. La cacochymie est l'état d'un cacochyme.
CACODÉMON , s. m. mauvais esprit ; de xano's (kakos ) , mauvais , et de deixar (daimôn ), esprit, génie.
CACOETHE, adj. xaxóngas (kakoệthês ), se dit des ulcères malins et invétérés ; de xamós (kakos ) , mauvais , et d'ñlos ( êthos ) , état , caractère , nature. CACOPATHIE , s. f.( méd .); de xaxonedela ( kako pathéia ) , mauvaise affection, formé de voeuds ( kakos ) , mauvais , et de zédos ( pathos ), affection. CACOPHONIE , s. f. son désagréable ; de xoxo's (kakos) , mauvais , et de porni ( phône ), voix , son. CACOTHYMIE , s. f. Kako Juuía (kakothumia ) , de xanós ( kakos ), mauvais , et de Juuós ( thumos ), esprit ; disposition vicieuse de l'esprit , en général. CACOTROPHIE , s. f. (méd.) , mauvaise nutrition ; de rands ( kakos ),mauvais , et de acopni ( trophê ), nourri ture , qui vient de roéqw ( tréphô ), je nourris. CACTIER , s. m. melon - chardon , genre de plantes char nues , munies d'aiguillons, et sans feuilles. V. CACTOÏDES.
CACTOÏDES , s. f. pl. famille de plantes qui ne com prend qu'un genre , le cactier ; de xáxtos ( kaktos ), cactier
ou chardon épineux , et d'eidos ( eidos ) , ressemblance. CADENAS , s. m. sorte de serrure ; du latin catena ,
chaîne , parce que les serrures n'étoient anciennement attachées aux portes qu'avec des chaînes. Voyez Chaîne. De là CADENASSER , attacher avec un cadenas. De là
aussi CADÈNE , vieux mot , pour la chaine avec laquelle ' on attache les forçats. CADMIE , s. f. ( chim .) , du latin cadmia , pris du
grec nadjicía ( kadınéia ) , suie métallique qui s'attache aux parois des vaisseaux de fusion. Voyez DIOSCORIDE , liv. V, ch. 84.
CAGNARD , adj. fainéant, paresseux; du latin canis, K4
152
CAL
chien , fait de rów , wros ( kuôn , kunos ) , parce que les fainéans aiment à se coucher au soleil , comme les chiens.
Les Italiens disent cagna pour désigner une chienne. Dérivés. CAGNARDER , CAGNARDISE.
CAISSE , s. f. coffre à serrer quelque chose ; du latin capsa , pris de santa ( kapsa ), un étui , une cassette. Voyez CAPSULE. De là viennent aussi CAISSON , grande caisse pour porter des vivres , des munitions , à l'armée ; CAIS SIER , celui qui tient la caisse d'un banquier, &c.
CALADE , s. f. terrain en pente par où l'on fait des cendre un cheval pour le dresser. Ce mot vient de l'italien
calata , qui signifie la même chose , fait du latin chalare ,
dérivé du grec garğu ( chalan ), abaisser , faire descendre. CALAISON , s. f. profondeur du vaisseau , du premier pont au fond de cale. Voyez CALE.
CALAMÉDON , adj. (chirurg. ) , nom d'une fracture transversale d'un os , dont l'un des bouts est aminci en forme de bec de fûte. Ce mot est un adverbe grec xand
rendor ( kalamédon ), qui signifie en forme de roseau taillé en
bec de flûte , dérivé de sárquos (kalamos ), roseau , flûte.. Ce mot n'est plus usité. CALAMENT , s. m . kanapíron ( kalaminthế ), plante aromatique qui est une espèce de menthe , dont l'odeur est assez agréable. Son nom vient de renos ( kalos ), beau, bon , et de uivda (mintha) , menthe ; comme qui diroit, belle menthe , ou menthe utile, à cause de ses usages en médecine.
CALAMITE , s. f. l'un des noms qu'on a donnés à la pierre d'aimant , et ensuite à la boussole ; du latin calamita ,
grenouille qui vit parmi les roseaux , dérivé de calamus, en grec xáramos ( kalamos ), roseau , parce qu'avant qu'on eût imaginé de suspendre l'aiguille aimantée sur un pivot , on la faisoit flotter sur deux brins de paille dans une fiole pleine d'eau , où elle nageoit comme une grenouille.
1
CAL
153
CALAMITÉ , s. f. misère , infortune, malheur public ; du latin calamitas, qui signifie la même chose , dérivé de calamus , qui vient du grec náramos ( kalainos ), chaume , tuyau de blé , par allusion à la grêle , qui est une calamité , quand elle brise et abat les blés. CALAMITEUX , adj. en dérive .
CALANDRE , s. f. espèce d'alouette , dont le nom vient du grec gérardoa ( chalandra ), qui a le même sens. Mais calandre, machine pour presser et lustrer les draps , les toiles , &c. vient , selon quelques-uns, du latin cylin drus, en grec xusurdos (kulindros ),cylindre , dont on aura fait celendra , mot usité dans la basse latinité , d'où est venu
apparemment le nom françois calandre, parce que tout l'effet de la machine dépend d'un cylindre. De là on a formé le verbe CALANDRER. On appelle aussi calandre , un petit insecte noir qui ronge le blé dans les greniers. CALATISME , s. m. sorte de danse des anciens ; de kanalíquos ( calathismos) , qui signifie la même chose.
CALCÉDOINE. Voyez CHALCÉDOINE. CALE , s. f. la partie la plus basse dans l'intérieur d'un vaisseau , celle qui entre dans l'eau. C'est aussi un châti
ment qui consiste à plonger plusieurs fois quelqu'un dans la mer. Ce mot , dans ces deux significations, paroît venir du latin chalare , fait du grec ganộr ( chalan ), qui signifie abaisser, faire descendre. Voyez CALADE et CALER. Cale se dit encore d'un petit morceau de bois qu'on met sous une poutre , &c. pour qu'elle soit de niveau ; d'un abri
entre deux pointes de terre ou de rochers; et d'un plomb qui fait enfoncer l'hameçon dans la pêche de la morue. CALENDES , s. f. le premier jour de chaquemois ,chez les Romains ; du latin calendæ , qui vient du latin calare ,
fait du grec xaneiv ( kalein ), appeler , parce que , ces jours-là , on convoquoit le peuple pour lui indiquer les féries, et le nombre des jours qui restoient jusqu'aux nones. On dit
154
CAL
proverbialement renvoyer un homme aux calendes grecques , pour dire , le teinettre à un temps qui ne viendra point, parce
que les calendes ont été de tout temps inconnues en Grèce. De là on a appelé CALENDRIER , la table qui contient l'ordre des jours, des semaines , des mois et des fêtes qui
arrivent pendant l'année, parce que le nom de calendes étoit écrit en gros caractères à la tête de chaque mois. CALENDRE. Voyez CALANDRE . CALER la voile , en termes de marine, la baisser ; de
gerçu ( chalan ) , abaisser , abattre, faire descendre , d'où les Latins ont formé le verbe chalare dans le même sens.
Caler signifie encore mettre une cale sous unepoutre , O C., et, figurément, baisser le ton , se soumettre. Voyez CALE. CALFATER, v.a. garnir de poix et d'étoupes les fentes d'un vaisseau . Ce mot vient de l'italien calefatare, pris du
grec vulgaire rarapateiv ( kalaphatein ). Les Arabesdisent
cilë ( calafa ), et betö ( calfata ), dans le même sens. De là viennent aussi CALFAT , CALFATAGE , et CALFEUTRER , boucher les fentes d'une porte , d'une fenêtre, &c.
CALICE , s. m . (botan . ), la partie d'une fleur qui lui sert d'enveloppe et de support ; du latin calyx , en grec naroš ( kalux ), le bouton ou calice d'une rose ou de toute autre fleur, dérivé de maatsta (kaluptó ), je couvre. Mais calice, vase sacré, vient du latin calix , en grec nóng ( kulix ), tasse ou coupe. Dérivés. Calicé , adj. qui est environné d'un calice ; CALICINAL , adj. qui appartient au calice d'une fleur ; CALICULE , s. m. bractée ou petite
feuille qui environne immédiatement la base externe d'un calice ; CALICULÉ , adj. muni d'un calicule.
CÂLIN , s. m . lâche , paresseux , indolent, en style fa milier, d'où l'on dit se câliner, demeurer dans l'inaction , dans l'indolence. Ce mot peut venir du grec yazõr ( cha lan ), qui signifie lâcher , et aussi se relâcher , se ralentir ,
CAL
155
tesser. Dans ce cas-là , câliner sera un diminutif de caler , qui a la même origine ; et de cáliner on aura fait câlin . Voyez CALÈR.
CALLICARPE , s. f. plante de l'Amérique et des
Indes , dont le nom est composé de sanos (kalos ), beau , et de xaptròs (karpos ), fruit , à cause de la beauté de sa semence.
CALLIDIE , s. f. genre d'insectes coléoptères à corselet lisse d'un beau rouge satiné. Son nom vient de manos (kalos), beau , et d'eidos ( eidos ) ,forme, et signifie belle forme.. CALLIGON , s. m. arbrisseau de la Turquie d'Asie , qui est une espèce de polygonée ; de xanos ( kalos ) ,beau , et de gør ( gonu ), genou. Voyez POLYGONÉES. CALLIGRAPHE , s. m. xamiremos ( kalligraphos ), écrivain , copiste , qui mettoit autrefois au net ce qui avoit été écrit en notes par ceux qu'on appeloit notaires. Ce mot
vient de saímos (kallos ), beauté , et de recow ( graphô ), j'écris, et signifie , qui écrit pour la beauté, pour l'orne ment. De là CALLIGRAPHIE , s. f. l'art de l'écrivain .
CALLIONYME , s. m. Kainávumos ( kalliónumos ), poisson de mer appelé encore uranoscope. Ce mot vient de
xano's ( kalos ), beau , et d'óruuc (onuma) , nom. Voyez URANOSCOPE.
CALLIOPE , s. f. Karrión ( Kalliope ), muse de l'élo quence et de la poésie héroïque; de cárnos ( kallos ), beauté,
élégance , et dont ( ops ), voix ou chant. CALLIPÉDIE , s.f . l'art d'avoir de beaux enfans ;
de xaros ( kalos ), beau , et de naîs ( pais ), génit. Taidos ( paidos ), enfant. C'est le titre d'un poëme latin , com posé par l'abbé Quillet , de Chinon en Touraine.
CALLIPYGE , ( mythol. ) , surnom de Vénus ; de
xálanos ( kallos ), beauté , ou de xaros ( kalos ), beau , et de tuyg' ( puge ), fesse. Voyez ATHÉNÉE , liv. XII, sur l'ori gine de ce surnom .
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CAL
CALEISTÉIES, s. f. pl. fêtes grecques de l'ile de Lesbos , dans lesquelles les femmes se disputoient le prix de la beauté ; de xamishov ( kallisteion ), prix de la beauté, dérivé de rámosos ( kallistos ) , le plus beau , superlatif de Xands ( kalos ), beau .
CALLITRICHE , s. m. espèce de singe à longue queue , remarquable par les belles couleurs de son poil ;
de ramifpož ( kallithrix ) , qui a un beau poil , formé de xanos (kalos ) ,beau , et de Spit ( thrix ), cheveu ou poil. CALME , s. m. bonace , tranquillité de la mer. Ce mot vient , selon Covarruvias , de raqua (kauma), chaleur, parce que , dit-il , la chaleur est plus grande , quand le vent ne souffle point. M. Huet le dérive , au contraire , de uanands (malakos) , mou ; d'où les Latins ont fait
malacia dans le sens de calme , qui se trouve dans les Commentaires de César , liv. III , de la Guerre des Gaules. De malacia on auroit fait malacus; et , par trans position de lettres, calamus , puis calmus , et enfin calme,
Ce mot se dit aussi pour tranquillité en général. De là on a fait le verbe CALMER , apaiser. CALME , adj. tran quille , sans agitation.
CALOMEL , s. m. ( pharm . ), mercure bien mêlé avec du soufre , et réduit en une substance noirâtre. Il est ainsi nommé de xanès (kalos ), bon , et de uiras (mélas), noir , à cause de sa couleur et de ses propriétés.
CALORIMÈTRE , s. m. ( chim .), instrument pour mesurer la quantité de calorique qui existe dans les corps; du latin calor , chaleur , et du grec uerpov (métron ), me sure ; mesure de la chaleur.
CALOSOME , s. m. genre d'insectes ornés des cou leurs métalliques les plus brillantes ; de xaros ( kalos ), beau , et de sâus (sôma) , corps ; qui ont un beau corps. CALOYERS ou CALOGERS , s. m. pl. moines grecs
qui habitent le mont Athos ; en grec karóraeg. ( kalogéroi),
CAM
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de xanês ( kalos ), bon , et de répwr ( gérôn ), vieillard , comme vieillissant dans la vertu. Les Turcs donnent aussi
le nom de caloyers à leurs dervis ou religieux. Il y a des religieuses grecques qui se nomment calogères. CALUMET , s. m. grande pipe que les sauvages de l'Amérique présentent comme un symbole de paix ; du latin calamus, pris du grec náramos ( kalamos ), roseau. CALYBITE , adj. qui loge dans une cabane ; en grec
xaxubimns ( kalubités ), formé de xanun (kalubé ), loge , ca bane , dont la racine est rarustw ( kaluptô ), je couvre. C'est un surnom donné à quelques saints. CALYCANTHE , s. m. ( botan ) , genre de plantes , ainsi nommé de sáruč ( kalúx.) ; calice des fleurs, et d'ardos ( anthos ) , fleur , parce queles divisions du calice sont colorées comme des pétales.
CALYCANTHÈME, s. m. ( botan ), genre de plantes dont la corolle est insérée au sommet du calice ; de ráruz
( kalux ), calice , et d’ársos ( anthos ) , fleur ; c'est-à-dire , qui ont les fleurs sur le calice. Voyez CALICE.
CALYPTRÉ , adj. ( botan. ), coiffé, parlant des cham pignons ; de xanúslege (kaluptra ) , une coiffe, dérivé de rasualw ( kaluptô ), je couvre. CAMARADE , s. m. compagnon qui loge dans la même chambre ; de xaudpa ( kamara ) , en latin camera ,
voûte, chambre voûtée. Voyez CHAMBRE. CAMBRER , v. a. courber en arc ; du latin camurus, recourbé, crochu; ou de xaudeg ( kamara ), en latin ca inera ,voûte , en changeant a en b , comme dans chambre,
CAMÉLÉE , s. f. petit arbrisseau dont le fruit est un violent purgatif; en grec gaueraid ( chamélaia ), par con traction pour gajaserala ( chamaiélaia ), olivier nain , formé
de gauci ( chamai), à terre , et d'encía ( élaia ), olivier. CAMÉLÉON , s. m. petit animal qui ressemble au lézard , et dont la peau change plusieurs fois de couleur,
CAN
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Les Grecs l'ont nommé zquasréwr ( chamailéôn ) , qui signifie à la lettre petit lion , apparemment parce qu'il chasse aux mouches , comme le lion chasse et dévore les autres animaux.
CAMÉLÉOPARD , s. m. animal qui a la tête et le cou comme le chameau , et qui est tacheté comme la
panthère. Son nom , qui est formé de xdiundos (kamêlos ),
chameau , et de rapdenis ( pardalis ), panthère , exprime cette double ressemblance. On l'appelle plus commu nément girafe.
CAMELOT , s. m. étoffe de poil de chèvre , de soie, de laine , &c.; de saunawahi (kamêlóté ),peau de chameau ,
dérivé de xcéunnos ( kamélos), chameau , parce qu’originai rement on la faisoit du poil de cet animal.
CAMÉRIER , s.m .officier de la chambre du pape ; du latin camera , dérivé du grec xaucépce ( kamara ), voûte , chambre voûtée. De là viennent aussi CAMÉRISTE , femme
qui sert les princesses d'Espagne dans leurs chambres , et CAMERLINGUE ,cardinalqui préside la Chambre aposto lique.
MOMI
CAMOMILLE , s. f. plante odoriférante , nommée en
grec guclunaov (chamaimêlon ), de gquad (chamai), à terre, et de unnéa (mêléa ), pommier; comme qui diroit, pommier nain , parce qu'elle s'élève peu , et qu'elle a une forte odeur de pomme.
CANAILLE , s. f. de canis , chien ; comme qui diroit, race de chien. Voyez Chien. CANAMELLE , s. f. genre de graminées comme la canne à sucre ;
de xárva ( kanna ), canne , roseau , et de
méro (méli ), miel. CANAPÉ , s. m . lit de repos à dos fort large , par cor
ruption pour conopé, qui vient du latin conopeum , pris du grec xwrwałor ( kônopeion ),un pavillon , tel qu'en faisoient
les anciens Égyptiens pour se garantir des insectes , dérivé
CAN 159 +
de mérunt ( kónops), cousin , moucheron. C'estle sentiment de Scaliger. Conopeum se trouve dans Varron , de Re rus tica, lib. 11, cap. 10, pour un lit d'accouchée.
CANÉPHORES , s. f. pl. jeunes filles qui portoient dans des corbeilles les choses destinées aux sacrifices des
anciens ; de xams ( kanês ), corbeille, et de dépw ( phérô ), je porte .
CANEPIN , s. m. petite pelure déliée prise de l'écorce intérieure du tilleul , ou de l'écorce extérieure du bou
leau, et sur laquelle les anciens écrivoient. Ce mot paroît venir du grec xárvabis ( kannabis ) , chanvre, par ressem blance avec l'écorce du chanvre. Canepin se dit aussi d'une membrane qu'on détache d'une peau de mouton préparée. CANEVAS, s. m. grosse toile claire ; du latin barbare
cannavaceus, fait de cannabis, en grec nárvabis (kannabis), chanvre. Canevas se dit , figurément , du premier projet d'un ouvrage d'esprit, des paroles qu'on fait sur un air pour en représenter la mesure , &c.
CANGRENE . Voyez GANGRÈNE. CANINE , adj. dent canine , dent pointue qui sert à
rompre et à briser les corps durs, à-peu-près comme font les chiens. Une faim canine est une faim qu'on ne peut rassasier. Ce mot vient du latin caninus , de chien , fait de canis. Voyez CHIEN. CANNE , s. f. roseau , et mesure de longueur; du latin
canna , pris du grec xárva (kanna) et rányn ( kanné ), qui a été fait de l'hébreu 1737 ( kaneh ) , qui signifie pareille ment un roseau et une certaine mesure ; d'où se forment
CANNAGE, mesurageà la canne ; CANNAIE , lieu planté de cannes et de roseaux ; CANNELLE , écorce aromatique des Indes , qui est roulée en forme de canne ; CAN NELAS, dragée faite avec de la cannelle; et CANNULE , diminutif de canne , De là aussi CANON, pièce d'artillerie ,
qui vient de l'italien cannone , augmentatif de canna ,
1
160
CAP
parce que le canon est droit , long et creux comme une canne. CANONNIER , CANONNER , &c. sont formés de canon. Ce mot est usité dans plusieurs arts. CANNULE. Voyez CANNE.
CANON , s. m. mot tiré du grec xaval (kanôn), qui signifie règle. Il est usité dans l'Eglise , pour désigner les décisions des conciles qui règlent la foi et la conduite des fidèles. Il se prend encore pour le catalogue des livres sacrés ; pour celui des saints évêques et des martyrs, d'où vient CANONISÈR , c'est- à -dire , mettre au nombre des saints , pour la forme de la liturgie , d'où vient le
canon de la messe. CANONIAL , CANONIQUE , CANO NIQUEMENT , CANONISATION , CANONISTE , en sont
aussi dérivés. Pour canon d'artillerie , voyez CANNE. CANTHARIDE , s. f. espèce d'insecte d'un vert doré , qui entre dans la composition des vésicatoires. Son nom grec est xarfaeis (kantharis) , diminutif de xartzeegs ( kantharos ), un scarabée , dont elle a la forme.
CANTHUS , s. m . (anat. ) , mot emprunté du grec xarlos (kanthos), qui signifie l'angle ou le coin de l'æil.
Celui qui est près du nez , s'appelle le grand canthus ; et celui qui touche à la tempe , le petit canthus. CAPARAÇON , s. m. couverture qu'on met sur les chevaux. C'est un mot espagnol , augmentatif de cape , comme qui diroit, grande cape. Voyez CAPE. CAPE , s. f. ancien manteau à capuchon ; de scand fkappa ), nom grec de la lettre K , à cause de sa res semblance avec cette lettre. De ránna l'on a fait le
diminutif xantánov ( kappation ) , qui désignoit un vêtement de femme, selon Hésychius. De là les expres sions , rire sous cape , en tâchant de n'être pas aperçu;
n'avoir que la cape et l'épée , pour dire , être sans bien , quoique de bonne maison. On appelle aussi cape , une couverture de tête pour les femmes , et la voile du grand mât
CAP :
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måt d'un navire. De là sont venus les termes françois CAPOT , CAPOTE , CAPELINE, CAPUCHON , CHAPE , CHAPEAU , CHAPERON , &c. En latin barbare, on dit
capa , en allemand Kappe ( kappe ), en grec moderne nánta et róza , en italien cappa , et ainsi dans plusieurs
autres langues. Martinius dérive tous ces mots de l'hébreu MDM ( chafa ) , couvrir , cacher. CAPNOÏDE , s. f. plante dont la fleur ressemble à celle de la fumeterre. Son nom vient de xanvòs (kapnos) , qui signifie proprement fumée, et par lequel les Grecs dé signent la fumeterre , et d'eldos ( eidos) , ressemblance. CAPNOMANCIE , s.f.divination qui se faisoit, chez les anciens , par le moyen de la fumée. Ce mot est com
posé de xanVÓS (kapnos ), fumée , et de parttia ( inantéia ), divination . On en distinguoit de deux sortes : l'une qui se pratiquoit en jetant sur des charbons ardens des
graines de jasmin ou de pavot , et en observant la fumée qui en sortoit; l'autre , qui étoit la principale et la plus usitée , consistoit à examiner la fumée des sacrifices. Quand la fumée qui s'élevoit de l'autel étoit légère et montoit en ligne droite , c'étoit un bon augure. On pratiquoit encore la capnomancie en respirant la fumée des victimes , ou celle qui sortoit du feu qui les consumoit . CAPNOPHYLLE , s.f. plante d’Afrique, ainsi nommée
de xarves ( kapnos ),la fumeterre, et de púmor ( phullon ) , feuille , parce que ses feuilles ressemblent à celles de la fumeterre.
CÂPRE , s. f. fruit du câprier; de rammers ( kapparis ), qui désigne l'arbre et le fruit. De là CAPPARIDÉES , s. f. pl. famille de plantes qui ressemblent au câprier. CAPSE , 5. f. boite qui sert au scrutin d'une con
pagnie ; du grec et du latin xafa ( kapsa ) , caisse , cassette,
CAPSULE , s. f. petite loge ou cavité ; en latin capsula, : TOME I.
L
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CAR
de xáfa ( kapsa ), qui signifie un étui , une cassette à serrer quelque chose ,dérivé de réiw (kaptô ), engloutir. CAPUCE , CAPUCHON , CAPUCIN. Voyez CAPE.
ĆAQUE , s. f. petit baril ; du latin cadus, pris du grec xádos ( kados ) , qui signifie la même chose. De là le verbe ENCAQUER.
CAR , conj. Quelques hellénistes dérivent ce mot du grec záp ( gar ) , qui signifie la même chose. Mais Ménage le tire , avec plus d'apparence , du latin quare , c'est pourquoi. Nos anciens auteurs écrivoient car par
un q, quar. Voyez les Libertés de l'Église gallicane , t. II, pag. 134 et 135.
CARABE , s. m. genre d'insectes coléoptères , dont le
corselet est aplati. Ce mot est corrompu du grec ordegebos ( skarabos ), scarabée, avec lequel ces insectes ont de la ressemblance par les étuis écailleux de leurs ailes. 1
CARACTÈRE , s. m. mot emprunté de gaegex tho( cha raktêr), qui signifie , en général , une empreinte , une marque, une figure tracée sur une matière quelconque , pour faire connoître ou représenter quelque chose ; dérivé
de gavesíarw ( charassô ), imprimer , graver. Ce mot, outre les lettres de l'alphabet, désigne encore les mours , l'hu meur ou les habitudes d'une personne , et , en général, une marque distinctive. Dérivés, CARACTÉRISER , v. CA
RACTÉRISME , s. m. conformité des plantes avec quelques parties du corps humain ; CARACTÉRISTIQUE , adj. qui sert à caractériser.
CARAT , s. m. poids qui exprime le degré de bonté de l'or. Ce mot vient de l'arabe blyö ( kirat ) , poids qui vaut , à la Mecque , le vingt- quatrième d’un denier , et qui est dérivé du grec xeogéniov (kération ) , qui désigne une espèce de petit poids. Carat est encore un poids de quatre grains pour les diamans.
CAR
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CARBONE , s. m. ( chim .), charbon pur. Voy. CHAR BON. Dérivés. CARBONIQUE , adj. nom d'un acide formé
par la combinaison du carbone avec l'oxygène ; CAR
BONATE , s. m. nom générique des sels formés par lunion de l'acide carbonique avec différentes bases ; CARBURE , s. m. nom générique des combinaisons du carbone avec différentes bases ; CARBONISATION , s. f.
réduction du bois en charbon ; CARBONNADE , s. f.
viande grillée sur le charbon. CARCAN , s. m. collier de fer attaché à un poteau , et qu'on met au cou des criminels. Ménage dérive ce mot de raprūros ( karkinos ) , cancre , écrevisse de mer , à cause de la ressemblance du carcan avec les serres d'un cancre.
CARCINOMATEUX , adj. ( méd .) , qui tient de la
nature du cancer, nommé en grec naprívwmce ( karkinôma ). Voyez le mot suivant.
CARCINOME , s. m. (méd. ), rapuivaus ( karkinôma ), cancer, ou tumeur chancreuse; de xaprūros (karkinos), qui signifie la même chose.
CARDAMINE, s. f. cresson des prés, plante âcre et piquante , nommée en grec xapdoepirn ( kardamine ). CARDAMOME , s. m. graine médicinale aromatique ,
en grec xapdríamor (kardamomon ). CARDIA , s. m. (méd . ) , mot grec , tapsia ( kardia ),
par lequel les médecins désignent l'orifice supérieur de l'estomac. Ce mot signifie aussi cæur ; et de même , en
françois , nous disons quelquefois cæur pour estomac ; d'où sont venues ces façons de parler , avoir mal au caur , pour dire , à l'estomac ; cela fait soulever le cæur ; le. bor vin fortifie le cour , c.
CARDIAGRAPHIE , s. f. partie de l'anatomie qui a
pour objet la description du cour; de xapora ( kardia ), coeur, et de zedow ( graphô ), je décris. L2
164
CAR
CARDIAIRE , adj. de xapsia (kardia ), cour. Il se dit des, vers qui naissent dans le cæur.
CARDIALGIE , s. f. ( méd .), douleur violente à l'ori fice supérieur de l'estomac. Ce mot est composé de rapsia
( kardia ), qui signifie le cæur , et aussi l'orifice supérieur de l'estomac, et d'anges ( algos ), douleur. CARDIALOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des usages des différentes parties du cœur ; de xapsia ( kardia ), cæur , et de nozes ( logos ), discours , traité. CARDIAQUE , adj. ( inéd. ) , xapdraxo's ( kardiakos ) , qui a rapport au cæur ; de xapsia ( kardia ) , cæur. Il se
dit aussi des remèdes propres à fortifier le cæur. CARDIATOMIE , s. f. dissection du cæur ; de xapota ( kardia ) , cæur , et de nousi ( torne ), incision , dérivé de Téuw ( temno ) , je coupe.
CARDIOGME , s. m. ( méd. ), douleur de l'orifice de l'estomac , en grec xapdraguós ( kardiógmos ) , dérivé du verbe napdrów ( kardioô ), avoir mal au caur ou à l'es tomac , dont la racine est rapsia (kardia ), qui signifie cæur , et aussi l'orifice supérieur de l'estomac. Voyez CAR DIALGIE .
CARDIOSPERME , s. m. ( botan . ), genre de plantes, ainsi nommé de rapsia ( kardia ), cæur , et de orépucs ( sperma ), semence ; c'est-à-dire, semence en cæur , à cause de la cicatrice en forme de cæur qui se trouve à l'ombilic des semences .
CARDITE ou CARDITIS , s. f. (méd. ) , inflamma. tion du caur ; de rapsia ( kardia ) , cæur. On donne aussi ce nom à un genre de coquilles bivalves qui ont la forme d'un cæur.
CARÈNE, s.f.quille et flancs d'un vaisseau jusqu'à fleur d'eau ; du latin carina ,qui pourroit venir de xaptiv (karein ), fait de reipw ( kéiró ), pris dans le sens de couper , fendre, aor. 2 de l'inf. passif xaprírou ( karénai ) , parce que la
CAR
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caréne fend les eaux. Dérivés. CARENAGE, CARENER. CARESSER , v. a. de rappeler ( karrhézéin ) , pour xatzepélev ( katarézéin ), qui se dit dans le même sens en ionien et en éolien. C'est peut- être un des mots que les
Phocéens ont apportés de l’lonie à Marseille. Les Italiens disent carezzare et careggiare.
CAROTIDES , adj. f. pl. (anat. ) , rapcaides ( karóti dés), mot formé de raegs ( karos ) , assoupissement. Les anciens ont donné ce noin à deux artères qui conduisent le sang au cerveau , parce qu'ils les regardoient comme le siége de l'assoupissement. De là viennent aussi CARO TIDAL , adj. qui a rapport aux carotides, et CAROTIQUE , adj. qui a rapport aux carotides ou au carus. CARPE , s. m . ( anat.),de xaptos (karpos ), le poignet , ou la partie qui est entre le bras et la paume de la main. CARPOBALSAMUM , s. m. mot emprunté du latin , et dérivé de deux mots grecs , xapio's ( karpos ), fruit , et bárodmor ( balsamon ) , baumé. Il désigne le fruit de l'arbre qui produit le baume de Judée. CARPOLITHE , s. f, fruit pétrifié; de rapid's (karpos), fruit, et de nízos ( lithos ), pierre.
CARTAUX , s. m . pl. cartes marines Voyez CARTEL. CARTEL , s. m. défi par écrit pour un combat singulier , réglement pour l'échange ou la rançon des prisonniers ; du latin chartella , diminutif de charta , dé
rivé de zaépons ( chartês ), gros papier , d'où vient zaptior ( chartion ), petit papier . CARTE et CARTON s'en tirent aussi.
CARTHAME , ou safran bâtard , s. m. plante médi
cinale. Son nom pourroit venir de xa Jarpuo's (katharmos ), purgation , en transposant la lettre p , dérivé de xa foipa (kathairó ) , je purge , parce que sa semence passe pour
un violent purgatif. CARTOMANCIE , s. f. terme nouveau ; art de tirer L3
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CAS
les cartes et de lire dans l'avenir. Ce mot est formé de zeépons ( chartês), papier ou carte, et de partaid (mantéia ), divination. De là CARTOMANCIEN , s. m . celui qui exerce cet art .
CARUS , s. m. ( méd. ), terme emprunté du latin , et dérivé du grec xácos ( karos ) , assoupissement , sommeil
profond. C'est une affection soporeuse qui prive du sen timent et du mouvement .
CARYATIDES , s. f. pl. ( archit.), rapuándés (karua tidés), statues de femmes dont la tête soutient une corniche.
Ce nom vient de Carye, ville du Péloponnèse , dont les Grecs enlevèrent les femmes , après avoir passé tous les hommes au fil de l'épée ; et en mémoire de leur conquête , ils représentèrent l'image de ces captives dans leurs édi fices publics. Voyez Vitruve, liv . I , chap. I.
CARYOPHYLLÉE , adj. ( botan.), fleur à pétales évasés, et se prolongeant en tube , coinme le clou de girofle ,
nommé en grec napuóqumor ( karuophullon ). C'est le nom d'une famille de plantes.
CARYOPHYLLOÏDE , s. f. (hist. nat.), pierre figurée, qui imite le clou de girofle. Ce mot est composé du grec xapuópurnov ( karuophullon ), clou de girofle , et du grec cidos (eidos ), forme,figure. Le mot xapuóqumor , qui signifie littéralement feuille de noyer , est composé de deux mots
grecs ,kapúa ( karua ), noyer, et cúmor ( phullon ), feuille; cependant il n'y a aucune ressemblance entre le noyer et l'arbre qui porte le girofle. CASE , s. f. un des carrés de l'échiquier ou du damier, et , en général , petites cellules ou partitions dans lesquelles une chose est divisée ; du latin casa , loge , qui vient
peut-être du mot xayoi ( kapsoi ) , qu'on trouve dans Hé sychius, et qu'il interprète or roizou ( hoi toichoi ), les murs . On trouve dans Suidas le mot xdioon ( kasoi ) dans le même sens que nous employons celui de cases.
СА. Т
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CASSE , s. f. en grec xavía ( kassia ), moelle purgative , ou écorce aromatique d'un arbre des Indes.
CASSETTE. Voyez CAISSE. CASSONADE , s. f. Ce mot vient du portugais casso
nada , fait de casson , qui signifie caisson , et qui est un augmentatif du latin capsa , caisse , dérivé du grec xafa ( kapsa ), le même. On a appelé ainsi une sorte de sucre , parce qu'on l'apporte en Europe dans des caisses. CASTAGNETTE , s. f. deux petits morceaux de bois creux , qu'on tient entre les doigts , et qu'on frappe lun contre l'autre en cadence. Ce mot est un diminutif du
latin castanea , châtaigne ; et l'on appelle ainsi les casta gnettes , à cause de leur ressemblance avec des châtaignes. Voyez CHÂTAIGNE. CASTAGNEUX , s. m . genre d'oiseaux navigateurs , ainsi nommé du latin castanea , châtaigne , parce qu'ils ont
le dos d'un brun -châtain . Voyez CHÂTAIGNE. CASTANITE , s. f. (hist,nat.) , pierre argileuse de fa couleur ou de la forme d'une châtaigne. Voyez CHÂ TAIGNE , pour l'étymologie. CASTOR , s. m. réswp ( kastór ) , animal amphibie ; de là CASTORÉUM , matière tirée du castor. On appelle
aussi castor , un chapeau fait du poil de cet animal. CATABAPTISTES , s. m. pl. hérétiques qui nioient la nécessité du baptême; de xardi ( kata ), contre , et de Cartonos (baptismos ), baptême , dérivé de Edztw ( baptó ) , plonger dans l'eau ; c'est-à-dire , qui étoient opposés au baptême.
CATACAUSTIQUE , s. f. (math .), mot dérivé de na taxaiw ( katakaiô ), brûler par réflexion , de xarà (kata ), contre, et de kalw ( kaió ) , brûler. C'est une courbe
formée par des rayons réfléchis , à la différence de la diacaustique, qui est formée par réfraction . Voyez Caus TIQUE .
L4
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CAT
CATACHRĖSE , s. f. figure du discours, qui consiste dans l'abus de la signification propre d'un mot. Ce terme est grec , natezenass ( katachrésis ), abus , de kataxeciousy ( katachrcomai) , abuser , lequel vient de rata (kata) , contre , et de xegéouay ( chraomai ), user ; c'est-à-dire , usage
d'un mot contre sa signification propre et naturelle ; comme lorsqu'on dit, ferré d'argent. CATACLYSME , s. m. grande inondation , en grec NA TEKANOJO's ( kataklusmos ) , dérivé du verbe ratakú ( katakluzô ) , inonder. CATACOMBES , s. f. pl. cavités souterraines près de Rome , qui servoient à la sépulture des morts , et où l'on croit que se retiroient les chrétiens durant les persé cutions. Ce mot est dérivé de xato ( kata ), dessous , et de
rimbos (kumbos), cavité. Quelques-uns prétendent qu'on écrivoit anciennement CATATOMBES , en latin cata
tumbo , et font venir , en conséquence, ce mot de rata , et de tubos ( tumbos), tombeau ; comme qui diroit , tom beaux souterrains.
CATACOUSTIQUE , s. f. partie de l'acoustique qui a pour objet les échos ou les sons réfléchis; de xatd (kata ), contre , et d'expów ( akouố ), j'entends ; c'est-à-dire , j'en tends des sons contrariés dans leur direction , ou j'entends par réflexion.
CATADIOPTRIQUE , s. f. science qui traite des effets réunis de la lumière , soit réfractée , soit réfléchie.
Voyez les mots CATOPTRIQUE et DIOPTRIQUE. CATADOUPE ou CATADUPE , s. f. cataracte ,
chute d'eau qui fait grand bruit. Ce mot vient de raté
sota (katadoupa ), nom pluriel , formé de xarádemos ( kata doupos ), qui signifie proprement le bruit qu'une chose fait en tombant , et qui est composé de la préposition
xati ( kata ), en bas , et de dgms (doupos ) ,bruit. De là le verbe xatad Tiw ( katadoupéô ), faire du bruit en tombant ,
CAT
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et mod naredite ( ta katadoupa ), les chutes d'un fleuve, ainsi appelées à cause du bruit que font les eaux en tom bant. Les plus fameuses catadoupes ou cataractes sont celles du Nil et du fleuve Saint- Laurent. Les anciens
donnoient aussi le nom de catadoupes , xatod8701, aux peuples qui habitoient près des cataractes du Nil. Voyez CATARACTE .
CATAGMATIQUE , adj. (méd. ) Il se dit des médi camens propres à guérir les fractures des os ; de xétaquc ( katagma ) , fracture, dérivé de satyw ( katago ), briser , rompre.
CATAGOGIES , s. f. pl. fête sicilienne en l'honneur de Vénus , pour le retour de son prétendu voyage en Libye ; de xaney ( katago ), je ramène. CATALECTES , s. m. pl. Voyez l'article suivant. CATALECTIQUE , adj. Les anciens nommoient ainsi des vers imparfaits , auxquels il manquoit quelques pieds ou quelques syllabes à la fin . Ce mot vient de XATAANX Tixos (katalệktikos), formé de rata ( kata ), contre ,
et de au990 ( légô ), finir; c'est- à- dire, qui n'estpas terininé ou fini, qui est incomplet. Aujourd'hui l'on appelle cata lectes, des fragmens d'ouvrages anciens , ou des ouvrages qui n'ont pas été achevés. CATALEPSIE , s. f. ( inéd . ), maladie dans laquelle on reste tout-à- coup immobile et privé de sentiment , sans perdre cependant la respiration ; de satantes (kata
lépsis ), qui veut dire détention , dérivé de xa Tarubra ( katalambanô ), arrêter , retenir , parce que ceux qui en sont attaqués , restent fixes et immobiles comme des statues. Dérivé. CATALEPTIQUE , adj. qui est attaqué de
la catalepsie . CATALOGUE , s. m. xatározos ( katalogos ), recen sement, état détaillé ; formé de rata ( kata ), et de réyw
( légô ) , parler ; d'où l'on a fait satanéYW ( katalégô ),
170
CAT
raconter séparément et en détail. Le catalogue est une distribution faite avec un certain ordre , une certaine
méthode , pour donner des renseignemens sur les objets qui y sont détaillés , et qui forment un ensemble ou un tout .
CATALOTIQUE ou CATULOTIQUE , adj. ( méd. ), nom des remèdes propres à dissiper les marques des cicatrices qui paroissent sur la peau ; de rata ( kata ) , contre , et d'oúrów ( ouloo ), cicatriser , dérivé d'ovari (oulê), cicatrice.
CATAPAN , s. m. nom que les Grecs ont donné , dans le dixième et le onzième siècle , au gouverneur des pos
sessions qu'ils avoient encore en Italie. Ce mot paroît formé de rate (kata) , auprès , et de cãr ( pan ) , tout ; en sorte que catapan signifie un gouverneur général , un officier
préposé généralement à tout, qui a la direction de tout. Cette étymologie est de Guillaume de la Pouille, dans son poëme de Gestis Normannorum , lib . II.
CATAPASME , s. m . médicament pulvérisé, dont on saupoudre quelque partie du corps ; de nata (kata ) , des sus , et de zaar ( passô ), je répands. CATAPHONIQUE , s. f. science des sons réfléchis ,
qu'on appelle aussi catacoustique; de rata (kata ), contre , et de quoi ( phône ), son . Voyez CATACOUSTIQUE.
CATAPHORE , s.f. (méd .), de rata poes '(kataphora ), }
qui signifie chute, dérivé de natal( kata ), en bas , et de pépw ( phérô ), je porte ; sorte de maladie qui consiste dans un profond assoupissement. Voyez COMA , qui est la même chose.
CATAPHRACTE , s. m. ( chirurg. ), espèce de ban dage pour les luxations des côtes , des vertèbres , &c.
Ce bandage représente une cuirasse , appelée en grec na Te Pegextos ( kataphractos ), qui signifie proprementfermé de toutes parts , et d'où il tire son nom.
CAT
171
CATAPLASME , s. m. espèce d'emplâtre ou de médi
cament mou , qu'on applique extérieurement sur quelque partie du corps ; en grec ratón).aqua ( kataplasma ), qui vient de xata (kata) , dessus , et de mare (plassô ) , enduire ; appliquer dessus. CATAPLEXIE , s. f. ( méd. ), xatéranžıs ( kataplèxis ),
engourdissement subit dans une partie du corps ; de rata mednaro ( katapléssô ), frapper, rendre stupide ou hébété , dérivé de múar ( pléssó ), je frappe, d'où vient blesser, CATAPULTE , s. f. en latin catapulta , et en grec
XATATATHS (katapeltês ), ancienne machine de guerre qui servoit à lancer des traits ; de rata ( kata ) , sur , ou contre , et de zaaw ( pallo ), je lance. CATARACTE , s. f. xata egix Tns ( kataractés ) , chute d'eau qui se fait avec beaucoup de violence et de bruit ; de natappear ( katarrhassó ), briser , renverser avec force, dérivé de poor ( rhassô ), le même. On nomme aussi cataracte , une maladie des yeux , causée par l'altération
du crystallin , qui devient opaque et fait perdre la vue ,
parce qu'on a cru long-temps qu'elle étoit un amas d’hu meur superflue, qui s'épaississoit comme une pellicule dans l'humeur aqueuse ou dans une autre partie. De là le verbe SE CATARACTER .
CATARRHE ou CATARRE , s. m . en grec xa toppoos
( katarrhoos ) , fluxion d'humeurs âcres qui tombent sur
la tête , la gorge ou le poumon ; de rata ( kata ), en bas , et de péw ( rhéô ), couler ; d'où l'on a formé sa tappéw (ka tarrhéô ) , découler. Les anciens entendoient proprement par catarrhe une fluxion d'humeurs qui tomboient de la tête sur les parties inférieures du corps. De là sont venus CATARRHAL , adj.qui tient du catarrhe ; CATARRHEUX, adj. sujet aux catarrhes.
CATARRHOPIE , s. f. (méd. ) , tendance du sang vers les parties inférieures du corps ; de xátw (kato ),
172
CAT
en bas , et de péaw ( rhépô ), je penche, je suis tourné. CATASTASE , s. f. la partie du poëme dramatique des anciens où le noeud de l'intrigue est dans toute sa force. Ce mot vient de xa Tescos( katastasis), constitution,
qui dérive de natisnje (kathistêmi), constituer , établir, parce que c'est cette partie qui forme, qui constitue comme le corps de l'action théâtrale.
CATASTATIQUE , adj. (méd.), qui dépend de la constitution , du tempérament; de ratészears ( katastasis), qui , dans Hippocrate , désigne souvent la constitution de l'air et des saisons, et qui dérive de xasismus (kathistêmi), constituer.
CATASTROPHE , s. f. changement ou révolution
qui termine une action dramatique ; de rata spopri (kata strophé ), renversement, destruction , formé de natal ( kata ), sous , et de spéow ( stréphô ), tourner ; c'est-à-dire , destruc tion ou fin de l'action. Catastrophe signifie aussi , en général, une issue funeste , une fin malheureuse.
CATÉCHÈSE , s. f. ( hist. eccl. ), de xatizuots ( katê chésis), instruction de vive voix. Voyez CATÉCHISME , qui est le même.
CATÉCHISME , s. m. explication des premiers prin cipes de quelque science , et , en particulier, de la doctrine chrétienne. Ce mot vient de xampler ( katéchizéin ) , faire retentir aux oreilles , enseigner de vive voix , formé
de rati (kata ), et d'uzos ( @chos ), son , retentissement , parce qu'autrefois cette instruction ne se faisoit que de vive voix , et non par écrit. C'est ce qu'on appeloit caté
chèse , dans la primitive Église. De là viennent aussi CATÉCHISER , CATÉCHISTE.
CATÉCHUMÈNE , s. m. celui qu’on instruit pour le disposer au baptême ; de xatnzoúmeros ( katéchouménos ), participe passé de sangéw ( katéchéô ), instruire de vive voix .
CAT
173
CATÉGORIE , s. f. ( logiq .), sorte de classe dans la quelle les anciens philosophes rangent tous les êtres et tous les objets de nos pensées. Ce mot vient de sa mngela
( kategoria ),qui signifie chose dont on peut parler, formé de xamgopéw ( katégoréô ) , montrer , déclarer , manifester , dont la racine est aveed ( agora ), le barreau, le marché , la multitude. Dérivés. CATÉGORIQUE , adj. qui est dans l'ordre , et tel qu'il doit être; CATÉGORIQUEMENT , adv.. CATHARES , s. m. pl. de xa Joepo's ( katharos ), pur ; nom usurpé par plusieurs sectes d'hérétiques en différens temps , parce qu'ils se croyoient plus purs que les autres chrétiens.
CATHARTIQUE , adj. (méd. ) , purgatif, qui a la propriété de purger ; de xa Jaipu ( kathairô ) , je purge. CATHÉDRALE , s. f. église où est le siége de l'é vêque ; du mot grec na sídoa ( kathédra ), siége , qui a passé dans la langue latine. De là est venu l'ancien mot
CATHÉDRATIQUE , adj. qui se dit d'un droit de deux sous d'or qui se payoit à l'évêque , quand il faisoit la visite de son diocèse. CATHÉDRANT , celui qui préside à une thèse.
CATHÉRÉTIQUE , adj.( pharm .), de rabaspéco (ka thairéô ) , détruire , enlever , formé de xato ( kata ) , et
de aipów (hairéô ), ôter, emporter. Il se dit des remèdes qui rongent les chairs surabondantes des plaies.
CATHÈTE , s. f. ligne qui tombe perpendiculairement sur une autre ; de réfetos (kathétos ) ,qui signifie le plomb d'un maçon, dérivé de xa.Jinyu ( kathiếmi)',abaisser. CATHÉTER , s. m. ( chirurg .), sonde creuse et recour
bée , qu’on introduit dans la vessie; de xa.Simpus (kathiêmi), introduire. On appelle cathétérisme , l'opération' faite avec le cathéter.
CATHOLICON , s. m. ( pharm . ), médicament , ainsi appelé de randonnos ( katholikos ) , universel, ou parce qu'il
174
CAT
est composé de plusieurs ingrédiens , ou parce que les an ciens le regardoient comme propre à purger toutes les humeurs.
CATHOLIQUE , adj . mot dérivé de xa.Jonixòs (katho likos ), universel, de rata (kata ), par , et de oxos (holos ), tout ; c'est-à -dire , qui est répandu par- tout. Il ne s'applique qu'à la religion chrétienne , et à ce qui s'y rapporte. Déri vés. CATHOLICISME , s. m . CATHOLICITÉ , s. f. CATHO LIQUEMENT , adv.
CATOCHÉ , s. f.( méd .), xatogen ( katochế), de ratéza ( katéchô ), je retiens. Voyez CATALEPSIE , qui est la même chose.
CATOCHITE , s . f. pierre visqueuse de l'ile de Corse; de xa té3 ( katéchô ), je retiens , parce qu'elle retient la main , lorsqu'on l'applique dessus. CATODON , s. m. sorte de poisson de mer , qui n'a
des dents qu'à la mâchoire inférieure; de xdtw ( katô ),en bas , et de ódou's ( odous ), génit. ódóvtos ( odontos ), dent. CATOPTRIQUE , s. f. partie de l'optique qui traite
des effets de la réflexion de la lumière. Ce mot vient de rátoniegy ( katoptron ), niiroir; d'où l'on a fait sanonteilw ( katoptrizó ), réfléchir comme un miroir ; dérivé de xaza.
(kata ), contre , et dotomar ( optomai ), voir. Quelquefois aussi CATOPTRIQUE est adjectif.
CATOPTROMANCIE , s. f. espèce de divination qui se faisoit en regardant dans un miroir. Ce mot est composé de xenonlegy (katoptron ), miroir , et de Marria, divination . On dit aussi crystallomancie. On se servoit , pour cela , d'un miroir que l'on présentoit, non devant
les yeux , mais derrière la tête d'un enfant qui avoit les yeux bandés : sorte de divination absurde et ridicule. Pausanias parle d'une autre manière non moins bizarre , qui consistoit à descendre dans une fontaine qui étoit à Patras, devant le temple de Cérès , un miroir suspendu
CAU
175
à un fil, en sorte qu'il ne touchât la surface de l'eau que par sa base. Les malades se regardoient dans ce miroir; et selon l'état où ils trouvoient leur visage , ils en con
cluoient que la maladie seroit mortelle , ou qu'ils en gué tiroient.
CATOTÉRIQUE , adj. (méd . ), xatwnterrós ( katôté rikos ), de xátw ( kató ), en bas , et de tapéw ( téréô ), percer. On donne ce nom aux remèdes purgatifs.
CATULOTIQUE. Voyez CATALOTIQUE. CAULESCENTE , adj. f. ( botan . ), se dit des plantes
qui forment tige ;du latin caulescere, en grec navaeiv ( kau lein ), monter en tige, dont la racine est caulis ,pris du grec xawn's (kaulos ), tige d'une plante. De là vient aussi Cau
LINAIRE , adj. qui naît immédiatement sur la tige. CAUSTIQUE , adj . de xaustnós (kaustikos), qui signifie
proprement brûlant , et, au figuré, mordant , satirique, dérivé de xaiw ( kaió ), je brûle. On appelle caustique, en géométrie, la courbe sur laquelle se rassemblent les rayons réfléchis, et où ils ont une force brûlante.
Dérivé. CAUSTICITÉ , s. f. qualité de ce qui est caus tique.
CAUSUS, s. m. (méd.) , espèce de fièvre aiguë , qui cause une soif ardente et une chaleur brûlante. Ce mot ,
qui est latin , vient de saúow ( kausôn ), chaleur , ardeur excessive , dérivé de ngów ( kaiô ) , je brûle. On l'appelle aussi fièvre ardente.
CAUTÈRE , s. m . ( chirurg .) , xaw thesov (kautêrion ) , médicament ou fer brûlant qu'on applique sur quelque
partie du corps pour la consumer. Il se prend aussi pour une ouverture qu'on fait dans la chair par le moyen d'un caustique , pour faire écouler les humeurs . Ce mot est dérivé de xeów (kaiô), je brûle. De là se forment Cava TÉRISATION , CAUTÉRISER .
CAUTÉRÉTIQUE , adj. de xow theor (kautérion ),
CÉL cautère. Il se dit des remèdes qui brûlent les chairs, 176
Voyez CAUTÈRE. CAVE , s. f. souterrain voûté où l'on met du vin , &c.
du latin cavea , formé de cavus , creux , qui vient de zaos ( chaos ), en éolique gafos ( chavos), vide. De là CAVEAU, CAVER , CAVERNE , en latin Caverna , CAVERNEUX , CAVITÉ.
CAVIAR , s. m. oeufs de poissons salés ; du grec vul gaire xovider ( kauiari ), qui signifie la même chose. Quelques-uns écrivent cavial, que les Italiens nomment caviale.
CÉDER , v. a. laisser, abandonner , se soumettre , &c. du latin cedere, qui vient de gadir ( chadein ), en ionique , pour goles ( chazéin ),pris dans le même sens , en changeant a en e , et mettant la tenue à la place de l'aspirée. Du latin cedo vient le supin cessüm , d'où dérivent CESSION , CESSIONNAIRE .
CÈDRE , s. m. arbre résineux ; du latin cedrus, pris du grec rédpos (kédros ). De là CÉDRIE , résine qui sort du cèdre.
CÉDULE ou SCÉDULE , s. f. petit morceau de papier où l'on écrit quelque chose pour servir de mémoire ; du latin schedula , dérivé du grec géon ( schédé), feuille de papier , de parchemin , ou d'écorce d'arbre. Cédule est aussi un terme de banque et de pratique.
CÉLÉRITÉ , s. f. diligence , proinptitude ; du latin celeritas, formé de celer , prompt, diligent, que Vossius dérive de réamp ( kélér), en éolique, pour xéans ( kélés ), qui
signifie celui qui ne conduisoit qu'un cheval dans les jeux publics , et qui , par cette raison , couroit plus vite. CÉLESTE , adj. qui appartient au ciel ; du latin cce lestis , formé de cælum , ciel , dérivé du grec xixor ( koilon ), creux. Voyez CIEL.
CÉLIAQUE ou C@LIAQUE , adj. ( méd.); de xornice ( koilia ),
CÉN 177 (koilia ), le ventre. It se dit d'un flux de ventre chyleux , et d'une artère qui se partage vers le foie et la rate . CÉLIBAT , s. m . état d'une personne qui n'est pas mariée ; du latin cælibatus, formé de cælebs , célibataire , dérivé , selon Scaliger , du grec noitu ( koitê ) , lit , et de memw ( léipô ) , je laisse , dont on a fait soint; comme qui diroit , celui qui abandonne le lit nuptial, ou qui n'y est jamais entré. De là CÉLIBATAIRE , celui qui vit dans le célibat .
CÉLOTOMIE , s. f. ( chirurg.), de van ( kêlé), tumeur, hernie , et de réuw (temno) , je coupe ; amputation qui se fait pour guérir ceux qui sont attaqués de hernie.
CÉMÉTÉRIAL , adj. Voyez CIMETIÈRE. CÉNACLE , s. m. salle à manger, t. de l'Écriture sainte ; du latin cænaculum , formé de cæna , repas. Voyez CÈNE. CENCHRITE , s.f. (anat. ) , espèce de pierre, ainsi
nommée de régzsos ( kegchros ), millet , parce qu'elle est composée de petits grains semblables à des grains de
millet pétrifiés. CENDRE , s. f. du latin cinere ,ablatifde cinis , qui vient probablement de róvis (konis), signifiant poussière et cendre. Dérivés. CENDRÉ , CENDREUX , CENDRIER , & c.
CÈNE , s. f. dernier souper de Jésus -Christ avec ses apôtres, avant sa passion. Ce mot vient du latin cæna ,
souper , repas commun , dérivé de xosvos ( koinos), commun , parce que c'étoit l'usage , chez les anciens , de manger en commun .
CÉNISME , s. m. emploi confus de tous les dialectes d'une langue. Ce mot vient du grec xoards ( koinos) , com
mun ; langage commun , composé de plusieurs.
CÉNOBIARQUE, s. m . supérieurd'un monastère de cénobites ; de xoivos (koinos), commun , de bios (bios), vie ,
et d'opzi (arché ) ,commandement. Voyez CÉNOBITE. CENOBITE , s. n . religieux qui vit en communauté TOME I.
M
178
CEN
ou dans un couvent. Ce mot est dérivé de novos ( koinos ), commun , et de bios ( bios) , vie ; c'est-à-dire , qui vit en commun. De là vient aussi CÉNOBITIQUE , adj. qui a rapport aux anciens cénobites.
CÉNOTAPHE , s. m . tombeau vide , ou monument
dressé à la mémoire d'un mort enterré ailleurs ; de xerès ( kénos ), vide , et de teéopos ( taphos ), tombeau. CENT , nom de nombre ; du latin centum , qui vient de exator ( hékaton ), en mettant n à la place de la syllabe xa , et c au lieu de l'aspiration . Dérivés. CENTAINE, CENTENAIRE , CENTENIER , CENTIÈME , CENTUM VIR , CENTURIE , &c.
CENTAURE , s. m. (mythol.), névnavegs ( kentauros), formé de xertów (kentéô ), piquer , et de taegs ( tauros ), taureau. Les Centaures étoient les cavaliers d'un peuple de Thessalie , distingué par son talent pour l'équitation. On leur donna ce nom à cause de la manière dont ils pre noient les taureaux sauvages , en les poursuivant à cheval. On peut voir la description de cette chasse dans le dixième
livre des Éthiopiques d'Héliodore . Depuis , ce mot a été pris par les poëtes pour un monstre moitié homme et moitié cheval. CENTAURÉE , s. f. plante ainsi nommée à cause
du Centaure Chiron , qui fut guéri, dit-on , par l'usage de cette plante , d'une blessure qu'il avoit au pied. CENTIGRAMME , s. m. centième partie du gramme, dans les nouvelles mesures ; du latin centum , cent , et de
gsokuyua ( gramma ), gramme. Voyez ce dernier mot.
CENTIMÈTRE, s. m. centième partie du mètre, dans les nouvelles mesures ; du latin centum , cent , et du
grec uétrov ( métron ), mesure ou mètre. Voyez MÈTRE. CENTON , s. m. sorte de poëme composé de vers pris de 'côté et d'autre dans des auteurs connus. Ce mot
vient de révmewn ( kentrôn ), en latin cento , qui signifie habit fait de divers morceaux , et qui est formé de xernia
CÉP 179 ( kentéó ) , piquer , parce qu'il falloit bien des points d'ai guille pour coudre ces sortes d'habits. CENTRE , s. m. C'est , en général , un point qui est au milieu d'une figure , d'un espace ou d'un corps quel
conque. Ce mot se dit en grec névreov ( kentron ) , qui si gnifie ordinairement un point , dérivé de xEVTÉW ( kentéô ) , piquer , d'où les Latins ont fait centrum , pris dans le même sens. Dérivés. CENTRAL , adj . CENTRER , v. CENTRIFUGE , adj. ( physiq . ), qui tend à éloigner d'un centre ; de névreov (kentron ), en latin centrum , centre ,
et de ceúzw ( pheugô), en latin fugio, fuir. On appelle force centrifuge, l'effort que fait, pour s'éloigner de son centre , tout corps dont le mouvement est circulaire.
CENTRIPÈTE , adj. ( physiil.), qui tend à approcher d'un centre; de vérteor ( kentron ), centre , et du latin peto , aller. Il se dit de la force qui pousse les corps vers un centre commun .
CENTRISQUE , s. m . genre de poissons cartilagi neux , dont le corps est très-comprimé. Il est ainsi nommé
de revopis (kentris), aiguillon , qui vient de serréw (kentéô ), piquēr , parce que sa première nageoire dorsale est com posée de quatre rayons aiguillonnés. CENTROBARIQUE , adj. mot formé de révrçov ( ken tron ), centre , et de Boegs ( baros ), poids , gravité , pesan teur ; c'est - à - dire , qui emploie le centre de gravité. On
appelle , en mécanique , méthode centrobarique , celle qui consiste à déterminer la mesure de l'étendue par le mou
vement des centres de gravité.
CENTROSCOPIE , s. f. partie de la géométrie qui traite du centre des grandeurs ; de névrEON ( kentron ), centre , et de HOTÉC ( skopéô ), je considère. CÉPHALAGRAPHIE , s. f. ( anat. ), de reparni (ké
phalé ), tête , et de géow ( graphó ) , je décris ; description du cerveau ou de la tête. M 2
CÉP
180
CÉPHALALGIE , s.f. ( méd.), xeparargia ( képhalalgia ), violent mal de tête ; de reparti ( képhalé ), tête , et d'arges ( algos ) , douleur. CÉPHALALOGIE , s. f. de repara' ( képhalé ), tête , et
de 2630s ( logos ), discours ; partie de l'anatomie qui traite du cerveau ou de la tête.
CÉPHALANTHE , s. m . nom générique des plantes dont les fleurs sont rassemblées en boule , ou en forme de
tête ; de xepang ( képhalé ) , tête , et d’rdos ( anthos ) , fleur. CÉPHALARTIQUE , adj. ( inéd . ), qui est propre à
purger la tête ; de repara' ( képhalé ), tête , et d'épais.com ( artizó ), rendre parfait, dérivé d'ápnios (artios ), parfait. CÉPHALATOMIE , s. f. anatomie du cerveau ou de
la tête ; de sepaal ( képhalé ), tête , et de réuvw ( teinnó), couper, disséquer.
CÉPHALÉ , adj. ( hist. nat.) , de xepang' ( képhalé ), tête ; nom générique des animaux sans vertèbres, qui ont une tête distincte et mobile.
CÉPHALÉE , s. f. ( méd .), douleur de tête invé térée , en grec xeparaída (képhalaia ), de xepaani ( képhalé ), tête . '
CÉPHALIQUE , adj. nepanor'S ( képhalikos ), qui a rapport
à la tête , qui est bon contre les maladies de
la tête. Ce mot vient de repair ( képhalé ), tête. On donne aussi ce nom à l'une des veines du bras , parce
qu'on croyoit autrefois que la saignée faite à cette veine soulageoit les maux de tête.
CÉPHALITIS ou CÉPHALITE , s. f. (méd .) , in flammation du cerveau ; de xepanni ( képhalé ), tête.
CÉPHALOÏDE , adj. qui a la forme d'une tête ; de neparni ( képhalé ) , tête , et d’eidos ( eidos), forme, ressem blance. On donne ce nom aux plantes dont le sommet est ramassé en forme de tête.
CÉR
181
CÉPHALONIE , s. f. ( géogr.), ile de l'Archipel ; de repannil( képhalé), tête ; comme si l'on disoit , ile qui est à la tête, parce qu'elle est une des premières îles de la mer Ionienne.
CÉPHALONOMANCIE , s. f. divination qui se pratiquoit en faisant diverses cérémonies sur la tête cuite
d'unâne; de repanni ( képhalé ), tête , dővos (onos) , âne , et de Martía (mantéia ), divination. CÉPHALOPHARYNGIEN , adj. et s . (anat.), nom de deux muscles qui s'attachent à la tête , et se terminent
au pharynx. Ce mot est composé de semanni ( képhulê ), tête, et de popurš ( pharugx ) , le pharynx. Voyez ce mot .
CÉPHALOPODES , s. m . pl . ( hist. nat. ) , ordre de mollusques ou vers à tête , dont la bouche est entou
rée d'appendices charnues servant de pieds ; de xepann
( képhalé ), tête , et de ošs ( pous ), pied ; c'est-à-dire , qui ont des pieds à la tête. CÉPHALOPONIE , s. f . ( méd .) , douleur ou pesan
teur de tête ; de repanni ( képhalé ), tête , et de móvos ( ponos ), douleur , travail . CÉRAMIQUE , s. m . meegueixos ( kéraméikos), tuilerie , quartier d'Athènes , ainsi nommé de réeguos ( kéramos ) , tuile , ou vase de terre , parce qu'on y avoit , dit-on , fabri qué des tuiles autrefois.
CÉRASTE , s. m. sorte de serpent d'Afrique, ainsi nominé de réeges ( kéras ), corne , parce qu'on prétend qu'il a sur la tête deux éminences en forme de cornes, pareilles à celles du limaçon .
CÉRAT , s. m. ( pharın .) , súperov (kêrôton ), onguent fait de cire ; de xeo's ( kêros ), cire , en latin cera .
CÉRATOCARPE , s. m. petite plante de la Turquie d'Europe, dont le fruit est une semence comprimée, munie
de deux cornes droites et pointues ; de néeges (kéras), génit. M 3
CÉR
182
riegtos (kératos ) , corne , et de xaparos ( karpos ), fruit; c'est-à-dire , fruit cornu,
CÉRATOGLOSSE , adj. et s. (anat. ) , mot formé de réeges ( kéras), corne , et de yawara ( glossa ), langue. C'est le nom de deux petits muscles qui s'attachent à la grande corne de l'os hyoïde , et se terminent à la langue. Voyez HYOÏDE .
CÉRATOÏDE, adj. ( anat.), qui ressemble à de la corne; de reeges (kéras ), corne , et d'eſdos ( eidos ), forme, figure. Les Grecs ont donné ce nom à la cornée ou première tunique des yeux. CÉRATOPHYLLE , s. f. plante aquatique , ainsi nommée de réeas ( kéras ), corne , et de púmor ( phullon ), feuille , à cause de la forme de ses feuilles.
CERATOPHYTE. Voyez KÉRATOPHYTE.
CÉRATOSANTHE , s. m . ( botan.), genre de plantes à fleurs monopétalées , dont le nom signifie fleur cornue ;
de réess ( kéras ), génit. riegtos ( kératos ), corne , et dãydos . ( anthos ) , fleur , parce que les semences sont munies , à leur sommet , de deux pointes roulées en dehors, en
rme de cornes.
CÉRATOSPERME , s. m. (botan. ) , plante crypto game qui a des capsules oblongues , courbées en croissant , qui ressemblent à de petites cornes , et que l'on prend pour de petites semences ; d'où lui est venu son non , composé de néeses (kéras), génit. néesetos ( kératos ), corne , et de aépuce ( sperina ), semence.
CÉRATOSTAPHYLIN , adj. ( anat. ) , de récaus ( kéras ), corne , et de saequasi ( staphulê ), la luette ; nom d'un muscle qui s'attache à la corne de l'os hyoïde, et se termine à la luette.
CÉRAUNIAS , s. m. mot grec , Kepowvices, qui signifie
frappé de la foudre, dérivé de nepovròs (kéraunos),foudre; nom donné par les anciens à la pyrite martiale globuleuse,
CÉR 183 ou sulfure de fer radié, parce qu'on l'a regardée long-temps comme une pierre de foudre.
CÉRAUNOCHRYSON , s. m. nom que les alchi mistes donnent à l'or fulminant; de nepovròs ( kéraunos ) , foudre , et de zevoo's (chrusos) , or. CERBÈRE, s.s. m. m. (mythol.), chien à trois têtes , qui garde la porte des enfers; du latin Cerberus, en grec Kép6ee95
( Kerbéros ), comme qui diroit xpeolóegs ( kréoboros ), de spécs ( kréas ), chair , et de Bóegs ( boros ) , dévorant ; qui dévore les chairs.
CERCEAU , CERCLE , s. m. du latin circulus, di minutif de circus , pris du grec xipros (kirkos ), tour , cercle. De là CIRCULAIRE , CIRCULER , &c.
CERCOPITHÈQUE , s. m. espèce de singe à longue queue ; de répxos (kerkos ),queue , et de rifnxos ( pithékos ), singe.
CERCOSIS , s. m. ( chirurg.), mot grec qui désigne une excroissance de chair qui sort de l'orifice de la ma trice ; de népnos ( kerkos ), queue, à cause de sa forme. CERCUEIL , autrefois SARCUEIL , s. m. de copt ( sarx ), génit. odpro's ( sarkos), chair. Voyez Ménage. CERF , s. m. espèce de bête fauve ; du latin cervus , qui vient de meegeo's (kéraos) , corne , et , avec le digamma éolique , megfòs ( kéravos), à cause du bois qu'il porte sur sa tête .
CERFEUIL , s. m. plante potagère , gospéqurov ( chairé phullon ), en latin chærephyllum , dérivé de gaipw ( chairó ),
se réjouir , et de qúmor ( phullon ), feuille , parce qu'elle pousse quantité de feuilles.
CÉRINTHÉE , s. f. plante nommée aussi mélinet, fort agréable aux abeilles ; du latin cerinthe ou cerinthus, qui vient du grec weer for (kérinthon ). Ce mot est dérivé de xwed's (kêros ), cire , et d'arros ( anthos ), fleur , parce que , selon Pline , on a cru que les espèces de ce genre M4
CÉR 184 fournissoient aux abeilles la matière dont elles font la cire.
CERISIER , s. m. réeguoos ( kérasos) , en latin cerasus, Ce mot , dit Pline , vient de celui de Cérasonte , ville
d'Asie , d'où Lucullus apporta le premier cet arbre en Italie. D'autres prétendent que c'est la ville de Cérasonte
qui a été ainsi appelée du nom de cet arbre, et que les cerises étoient connues parmi les Grecs long-temps avant Lucullus. Voyez Athénée , dans son Banquet des savans , et Théophraste , dans son Histoire des plantes , liv. III , chap 3:
CERNER , v. a. faire un cerne ou un rond autour d'une chose ; du latin circinare, qui signifie la même chose , fait de circinus, compas , qui dérive de circus, pris du grec súpros ( kirkos ) , tour , cercle. De circinus nous avons fait le mot cerne ; et nous appelons cerneaux des noix fraîches, tirées de leurs coques en les cernant.
CÉROFÉRAIRE, s. m. t. de liturgie ; acolyte qui porte un cierge ; de xneo's (kếros) , cire ou cierge, et du Jatin fero , en grec dépw ( phérô ), je porte. CÉROGRAPHE , s. m. cachet ou anneau qui servoit à cacheter ; de xeo's ( kéros ) , cire , et de zgáow ( graphô), écrire , imprimer ; c'est-à-dire , qu'on imprimoit sur la cire.
CÉROÏDE , adj . qui a l'apparence de la cire jaune ; de xneg's .( kếros ) , cire , et d’eidos ( eidos ) , aspect , res semblance. C'est un terme de la minéralogie de M. Haüy.
CÉROMANCIE , s. f. sorte de divination qui se faisoit avec des figures de cire ; de eneo's ( kêros ), cire , et de Marttia (mantéia ), divination. Cette divination consistoit à faire fondre de la cire , et à la verser goutte à goutte
dans un vase d'eau ; et selon la figure que formoient les gouttes , on en tiroit des présages heureux ou malheureux.
CÉROPISSE , s. f. ( pharm .), emplâtre de poix et de cire ; de xnes's (kêros), cire , et de ziare ( pissa ) , poix.
CH A .
185
CÉRUMEN , s. m. ( inéd .), mot emprunté du latin , et qui désigne une huile graisseuse ou une espèce.de cire qui se forme dans les oreilles ; de eneo's ( kêros ) , cire, en latin cera . De là CÉRUMINEUX , adj . qui tient de la cire.
CÉRUSE , s. f. oxide blanc de plomb , en latin cerussa , qui vient de xneo's (kêros ), cire , parce que la céruse res semble beaucoup à la cire. Les Grecs la nomment firyaugos ( psimmuthos ). CESSER , v. n . et a. discontinuer , interrompre une
action ; du latin cessare , fait de cessum , supin de cedo,
céder, quitter , abandonner. Voyez Céder. CESSION . Voyez CÉDER . CESTE , s. m . gantelet de cuir , garni de fer ou de plomb , dont les athlètes se servoient dans les combats du pugilat . Ce mot vient de sesos ( kestos ), qui signifie piqué, fait à l'aiguille , dérivé de xerTÉW ( kentéô ), piquer. Ceste est aussi le nom de la ceinture de Vénus , si bien
décrite par Homère. CESTIPHORE , s . m. athlète qui combattoit avec le
ceste ; de nes's ( kestos ), ceste , et de dépw ( phérô ), je porte ; c'est-à -dire , porteur de ceste. Voyez CESTE.
CÉTACÉE , adj. du latin cetaceus, dérivé de xuños ( ketos ), baleine ; c'est - à -dire , qui est du genre de la baleine. Les naturalistes donnent ce nom à tous les grands poissons
vivipares , tels que la baleine , le dauphin , &c . qui ont des nageoires au lieu de pieds.
CÉTOLOGIE , s. f. (hist. nat.) , description des cé tacées , tels que la baleine , &c.; de xỘTOS (kếtos ),baleine, et de nozes ( logos ), discours. Voyez CÉTACÉE.
CHAÎNE , s. f . suite d'anneaux entrelacés ; du latin catena ,que quelques-uns prétendent dérivé du grec xásud ( kathéına ), collier , ou de ras ' fVc ( kath’héna ) , qui signifie un à un , parce que, dans une chaîne , les anneaux
186
CHA
sont assemblés un à un. CHAÎNETTE et CHAÎNON sont dérivés de chaine.
CHALAND , s. m. bateau plat pour le transport. Ce mot vient , selon du Cange , du latin barbare chalandum , corrompu de chelandum , qui se trouve , dans les auteurs
de la basse latinité , pour une espèce de bateau , et qu'il
dérive du grec moderne gereedrov ( chélandion ), pris dans le même sens. De là vient , selon le même du Cange ,
PAIN-CHALAND , pain blanc et massif,parcequ'il venoit sur des bateaux appelés chalands.
CHALASIE , s. f. ( méd .), tumeur des paupières , qui ressemble à un petit grain de grêle ; de garasa ( chalaza ), grêle , et aussi tubercule qui vient sur les paupières.
CHALASTIQUE , adj. (méd. ), de gord ? w (chalazô), relâcher , détendre. Il se dit des remèdes propres à cher les fibres. On prononce kalastique.
relâ
CHALAZÉE, adj. ( botan. ) , graine qui porte un petit tubercule sur sa membrane interne ; de zeralde ( chalaza ), grêle , et aussi tubercule qui vient sur les pau pières.
CHALCÉDOINE, s. f.espèce d’agate demi- transpa rente , et d'un blanc laiteux. Son nom grec est garxndar ( chalkêdôn ) , parce qu'on a trouvé les premières aux environs de la ville de Chalcédoine , en Bithynie. On
écrit plus ordinairement Calcédoine,
CHALCÉES ou CHALCIES , s. f. fêtes athéniennes en l'honneur de Vulcain , ainsi nommées de ganxo's ( chalkos ) , cuivre , parce que ce dieu passoit pour avoir inventé l'art de façonner le cuivre. CHALCIDE , s. m . ( hist. nat. ) , genre de reptiles qui
ont la tête assez semblable à celle des lézards ; du grec ganni's ( chalkis ) , nom d'une espèce de petit serpent, dérivé de garro's ( chalkos) , airain , à cause de certaines taches de couleur d'airain qu'il a sur le dos.
CHA
187
CHALCIDIQUE, s. m . nom que l'on donnoit autrefois à de grandes et magnifiques salles qu'on ajoutoit aux palais , et qui en faisoient partie. Ce mot vient du latin chalcidicum , formé, selon Festus , de la ville de Chalcis,
dans l’Eubée , en grec Xannis ( Chalkis ) , peut-être parce que le premier chalcidique avoit été bâti dans cette ville. Chalcis fut ainsi appelée de gaano's ( chalkos ),airain , parce que c'est le premier endroit où l'on ait trouvé ce métal.
Il paroît que les chalcidiques étoient de vastes galeries pour la promenade.
CHALCIS , s. m . ( hist. nat. ), genre d'insectes hymé
noptères , distingués par des taches jaunes ; d'où est venu leur nom , de jannos ( chalkos ), cuivre jaune. CHALCITE , s. m . sulfate de cuivre ; de ganxos (chal kos ), cuivre ou airain .
CHALCOGRAPHE , s. m. graveur en airain ; de ganxos ( chalkos) , airain , et de recipw ( graphô ), je grave.
Ce mot se prend généralement pour graveur sur métaux. Dérivé. ChalOGRAPHIE , s. f. l'art de graver sur les métaux. - A Rome , imprimerie du Pape , où se publient ses ordonnances.
CHALCOPYRITE , s. f. nom donné à l'espèce de pyrite qui contient des parties cuivreuses ; de ganxos
(chalkos), cuivre , et de queimns ( purités), pyrite. Voyez PYRITE.
CHALUMEAU , s, m . du latin calamellus , diminutif
de calamus , pris du grec xáramos (kalamos ), roseau , tuyau de blé , flûte , &c. Le chalumeau est un instrument
de musique à vent , qui n'étoit , dans l'origine , qu'un roseau percé de plusieurs trous. Ce nom se donne aussi
à des espèces de tubes dont se servent les chimistes. CHAMÆCÉRASUS, s. m . petit arbrisseau , ainsi nommé de za peci ( chamai ) , à terre , et de réesoos ( ké rasos ) , cerisier ; comme qui diroit , cerisier nain , parce
CHA
188
qu'il s'élève fort peu , et que son fruit ressemble à une petite cerise. CHAMBELLAN , s. m. officier de la chambre d'un >
prince, &c. Ce mot est formé de celui de chainbre. Voyez CHAMBRE . On disoit autrefois chamberlan .
CHAMBRE , s. f . du latin camera , dérivé du grec xaudes ( kamara ), voûte , parce que , dans l'origine , on
ne donnoit le nom de chambre qu'aux pièces voûtées. On a mis un b à la place de la ; et de là s'est fait cambra , et ensuite.chambre. De là sont dérivés CHAMBRÉE , s. f. CHAMBRELAN , s. m . ouvrier qui travaille en chambre ;
CHAMBRER , loger sous la même tente ; CHAMBRETTE , CHAMBRIER , &c.
CHAMEAU , s. m. du latin camelus, formé du grec xóunaos ( kamêlos ) ; d'où l'on a fait CHAMELIER. C'est un quadrupède fort commun dans l'Orient. CHAMÉCISSE , s. m. nom grec du lierre terrestre ; de gauai ( chamai), à terre , et de war's ( kissos ), lierre. CHAMÉDRYS, s. m . plante amère et sudorifique , ainsi nommée de zapai ( chamai), à terre , et de dos ( drus ), chêne ; comme qui diroit , petit chêne , parce
qu'elle pousse des tiges rampantes , et que ses feuilles sont dentelées comme celles du chêne. On la nomme
autrement GERMANDRÉE. Voyez ce mot.
CHAMÉLEUCÉE , s. f. nom grec d'une plante appelée pas-d'âne ou tussilage; de za peces ( chamai ), à terre , et de nousos ( leukos ) , blanc , à cause que ses feuilles sont blanches et touchent la terre.
CHAMÉSYCE , s. f. plante laiteuse , nommée aussi petite - ésule; de email chamai),à terre , et de ouxñ ( suke), figuier; comme,qui diroit , figuier nain. CHANOINE , CHANOINESSE , s. m. et f. de
KAYONIKÓS ( kanonikos ), qui signifie régulier, dérivé de xarain ( kanôn ) , canon , règle , parce que tous les chanoines ,
CHA
189
dans leur première institution , étoient réguliers , c'est-à dire , observoient la règle et la vie commune , sans aucune distinction .
CHANVRE , s. m. du latin cannabis, pris du grec rárvabis (kannabis ), qui signifie la même chose. CHAOMANCIE , s. f. divination par' le moyen de l'air ; de gáos (chaos), qui se prend pour l'air dans Aristo phane, et de parteia ( mantéia ),divination. CHAOS , s. m. mot purement grec , gééos ( chaos ), confusion de toutes choses avant la création ; de goeco
(chaố) , mot inusité , d'où sont venus gaivo ( chainô ) et geoxw (chaskó ), qui signifient s'entr'ouvrir, se fendre : c'est
pourquoi le mot grec gatos signifie aussi un abyme , une ouverture immense et profonde , où règne une obscurité affreuse.
CHAPE , CHAPEAU , CHAPERON. Voyez CAPE. CHARBON , s. m. morceau de bois embrasé ou éteint ; du latin carbo , qui signifie la même chose , et qui dérive ,
suivant quelques-uns , du verbe xápow ( karphô ), faire sécher. Du latin carbo on a fait carbunculus , son dimi nutif, d'où vient ESCARBOUCLE , rubis d'un rouge foncé et brillant comme un charbon embrasé. Le mot charbon
signifie aussi , en médecine, une tumeur inflammatoire, ainsinommée ,soit à cause de sa couleur noire comme celle
d'un charbon éteint, soit parce qu'on y sent une chaleur
pareille à celle que feroit un charbon ardent. Voyez An THRAX. On appelle tumeur charbonneuse, celle qui tient du charbon. Dérivés. CHARBONNÉE , s.f. CHARBONNER , v. CHARBONNIER , s. m. CHARBONNIÈRE , s. f. +
CHARISIES , s. f. pl. fêtes grecques en l'honneur des Grâces ; de Xders ( Charis ) , Grâce. CHARISTICAIRE , s. m. commendataire, donataire,
celui à qui on a donné la jouissance de tous les revenus
d'un monastère ou d'un hôpital. Ce mot vient de zapratus
390
CHA
( charisthéis ) , qui est gratifié, aor. 1.c du part. passif da verbe yapilquc ( charizomai) , gratifier , dont la racine est goers (charis), grâce , bienfait, récompense. On appeloit ainsi , parmi les Grecs , des espèces de donataires ou de commendataires qui jouissoient de tous les revenus des monastères ou des hôpitaux , sans en rendre compte à personne. On rapporte le commencement de cet abus aux
Iconoclastes , et particulièrement à Constantin Copro nyme , le mortel ennemi des moines, dont il donnoit les
monastères à des étrangers. Dans la suite , on les donna
à des laïques , à des gens mariés , et même à des gentils, et quelquefois deux à une seule personne .
CHARISTIES, s. f. pl. zapista ( charistia) , de gáiers ( charis ),grâce , amour; fêtes grecques et romaines , dont
le motif étoit de rétablir la paix et l'union entre les fa milles divisées.
CHARTE ou CHARTRE , s. f. titre expédié sous le
sceau d’un prince , d'un seigneur , &c . de zeépons (chartês), en latin charta , gros papier sur lequel on écrivoit autrefois les actes d'importance. De là CHARTULAIRE. Mais chartre , prison , vient du latin carcer,
CHARTOPHYLAX , s. m . officier de l'église de
Constantinople , préposé à la garde des chartes et des actes ; de gáépons ( chartês ), papier , d'où nous avons fait
charte ou chartre, et de púrceg ( phulax ), gardien , dérivé de quadow ( phulassô ), garder.
CHÂSSE , s. f. coffre où sont les reliques d'un saint , et , en termes d'art , tout ce qui sert à enfermer une chose. Ce mot vient du latin capsa, pris de scéfa ( kapsa ),
caisse , cassette, dérivé de xásten (kaptéin ), cacher. CHÂSSIS , s. m. du latin capsicium , formé de capsum , qu'on a dit,par métaplasme , pour capsa. Voyez CHÂSSE. CHASTE , adj . du latin castus, qui signifie chaste , pur, intègre, vertueux , et qui pourroit venir de xa'lu
CHÉ
191
( kazó ), orner ,'embellir , parce que la chasteté est un pour celui qui possède cette vertu .
ornement
CHÂTAIGNE , s. f. fruit du châtaignier ; du latin castanea , fait du grec nasavor (kastanon ), châtaigne , dont la racine est Kasara (Kastana ), Catane , ville de Thessalie ,
près du fleuve Pénée, où il y avoit quantité de châtai
gniers. De là CHÂTAIGNERAIE , s. f. lieu planté de châtaigniers ; CHÂTAIN , adj. de couleur de châtaigne. CHAUME , s. m. de náramos ( kalamos) , d'où les La tins ont fait calamus, tuyau de blé. De là CHAUMIÈRE et CHAUMINE , petite maison couverte de chaume. CHEIROPTERE , adj . ( hist. nat. ), qui a des mains ailées ; de zeip (cheir) , main , et de meegr ( ptéron ), aile. Il se dit des animaux qui ont les pattes antérieures alon gées , et garnies d'une membrane en forme d'aile .
CHÉLIDOINE, s. f. plante amère qui contient un suc jaune et fort âcre. Son nom vient de gemediar ( ché lidon ) , hirondelle , parce qu'on a cru que cet oiseau s'en servoit pour guérir ses petits quand ils avoient mal aux yeux , ou plutôt parce qu'elle fleurit au retour des hirondelles.
CHÉLONÉE , s. f. tortue de mer ; de gencorn (chélônê ), tortue .
CHÉLONIENS , s. m. pl. ( hist. nat. ), genre de rep tiles , tels que les tortues ; de percorn ( chélôné), tortue , d'où
vient gekários ( chélônios ), de tortue. CHELONITE , s. f. genwritis (chélônitis ), pierre figurée, représentant le corps d'une tortue qui n'a point de tête ; ( chélôné), tortue.
de zercorn
CHÊME, s. m. mpen ( chémê), anciennemesure grecque pour les liquides, la douzième partie du cyathe.
CHEMINÉE , s. f. du latin barbare caminata, fait de caminus, dérivé de xáépuros (kaminos ), un fourneau .
CHÉMOSIS , s. f. en grec guwors (chêmêsis ), maladie
192
CHE
des yeux , causée par une inflammation qui fait élever le blanc de l'æil au-dessus du noir; ce qui forme une espèce
de bourrelet , ou d'hiatus ;رde gaivo ( chainô ), bâiller , être entr'ouvert.
CHENET. Voyez.CHIEN. CHENEVIS , s. m. la graine du chanvre ; de sávobis ( kannabis ), chanvre ; d'où viennent aussi CHENEVIÈRE et CHENEVOITE .
CHÉNICE ou CHENIQUE , s. m. (antiq .), en grec
goivit (choinix ), ancienne mesure grecque pour les solides, qui valoit la huitième partie du boisseau romain , ou environ vingt-quatre onces.
CHENIL , CHENILLE . Voyez Chien.
CHÉNOPODÉES , s. f. pl. famille de plantes dont la feuille a la figure du pied d'une oie ; de gair ( chên ), une
oie , et de moũs ( pous ), génit. Todos ( podos ), pied. La principale de ce genre s'appelle ansérine ou patte-d'oie, du latin anser , oie.
CHERCHER , v. a. du latin barbare circare , dont les Italiens ont fait cercare , formé de circus , pris du grec
nápxos( kirkos ), tour , cercle , parce que ceux qui cherchent quelque chose , sont dans l'usage de tournoyer ou de courir autour des lieux où ils croient le trouver. De là on
a fait CHERCHEUR , EUSE , adj.
CHÈRE , s. f. accueil, qualité d'un repas ; du latin cara ,qui a signifié visage , d'où est venu le proverbe , belle chère vaut bien un mets, pour dire , bon accueil vaut bien un bon repas; et cara vient du grec xées ( kara ), ou xápn ( karê) , qui signifie tête. De là nous avons dit figurément, faire bonne ou mauvaise chère , pour dire , être bien ou mal traité à table. De là aussi le vieux verbe CHÉRER , faire amitié, faire bonne mine. De cara s'est fait le verbe con trecarrer , s'opposer, résister en face.
CHERSONÈSE , terme de géographie , qui signifioit autrefois
CHI
193
autrefois presqu'ile; de répoos ( chersos ), terre, et de vroos ( nésos), ile ; c'est-à - dire , ile qui tient à la terre ferme,au continent
CHERSYDRE , S. m. serpent amphibie , qui habite successivement l'eau et la terre ; de répoos ( chersos) , terre , et de üdwp ( hudor ), eau .
CHÉTODON , s. m. genre de poissons osseux et tho raciques, à petite bouche , garnie de dents nombreuses , la plupart ornées de bandes transversales colorées ; de
zów (chéô ), tenir , contenir , et d'odo's (odous), génit. óſórios ( odontos ), dent. CHICANEUR , s. m. Ce mot paroît venir de dyravisos
( dikanikos ), qui aime les procès. C'est le sentiment de Ménage et de Huet. D'autres aiment mieux le faire venir
de axavos ( sikanos ), qui a signifié d'abord un Sicilien , et ensuite fourbe , rusé, trompeur , parce que les Siciliens
passoient pour tels. Cette dérivation est plus naturelle que la première , quoique la signification de drravisosconvienne mieux à celle de chicaneur. De là sont formés CHICANE ,
subtilité captieuse dans les procès , &c. CHICANER et CHICANERIE .
CHICORÉE , s. f. en grec ruzaon (kichôré ), et muzeópion ( kichôrion ), qui est formé de l'égyptien , selon Pline. Les botanistes ont formé de là CHICORACÉE , adj. qui se dit des plantes qui ont quelque rapport avec la chicorée. CHIEN , s. m. de ruw (kuôn) , en latin canis. Les Pi
cards et les Normands prononcent kien. De là on a appelé CHENET , pour chiennet , un ustensile de cheminée qui soutient le bois , parce qu'on lui donnoit autrefois la forme d'un chien. CHENIL , loge où l'on met les chiens de chasse ; de canile. De là vient encore CHENILLE , à
cause de la ressemblance qu'ont certaines chenilles avec de petits chiens , nommés en latin caniculæ . La chenille
est appelée en grec wwr ( kuôn ), chienne , par le poëte TOME I.
N
194
CHI
Antiphanès dans l'Anthologiemanuscrite. VoyezMénage, dans son Dictionnaire étymologique. CHILIADE , s. f. assemblage de plusieurs choses par milliers ; de zeroa's (chilias ), qui signifie un millier. CHILIARQUE, s. m. ancien officier grec qui com
mandoit un corps de mille hommes; de zárvor ( chilioi ),
mille , et d'opzos ( archos ), chef, dérivé d'épzen (archế), 1
commandement .
CHILIASTES OU MİLLÉNAIRES , s. m. pl. héré tiques ainsi nommés de gurid's (chilias), mille , parce
qu'ils prétendoient que Jésus-Christ viendroit régner sur la terre, sous une forme corporelle , mille ans avant le jugement général. CHILIOGONE ou KILIOGONE , s. m. ( géom .),
figure plane et régulière de mille angles , et d'autant de côtés ; de záros (chilioi), mille , et de yoría ( gônia), angle. CHIMERE ,s.f . (mythol.), monstre fabuleux quiavoit, dit-on , la tête d'un lion , le corps d'une chèvre et la queue d'un dragon , et qui fut défait par Bellérophon , monté sur Je cheval Pégase. Le fondement de cette fable est une montagne de Lycie qui portoit le même nom , et dont le sommet , qui étoit désert, étoit habité par des lions ; le milieu , où il y avoit de bons pâturages , abondoit en chèvres ; et le bas , qui étoit marécageux , étoit plein de
serpens. Ce mot vient du grec ziuases ( chimaira ), qui signifie chèvre , et aussi cette montagne de Lycie. De là
on a appelé chimère, toute extravagance d'imagination , contraire à la raison et au bon goût. CHIMÉRIQUE , adj. qui est sans fondement.
CHIMIE. Voyez CHYMIE.
CHIONANTHE , s. f. genre de plantes de la famille des jasminées, comme la boule de neige , &c.; de goale ( chiôn ), neige, et där@os ( anthos ), fleur; c'est- à -dire , fleur de neige.
CHI
195
CHIRAGRE ( prononcez kiragre ), s. f. (méd .), goutte qui attaque les mains ; de gaio ( cheir ), main , et d'Czech { agra ), prise , capture. On le dit aussi du malade. CHIRITE , s. f. ( hist. nat.), pierre figurée, représentant
une main ; de gelip ( cheir), main. CHIROGRAPHAIRE ( prononcez kirographaire ), adj. celui qui est créancier en vertu d'un acte sous seing privé , et non reconnu en justice, de xeip ( cheir ), main , et de zechow ( graphó) , j'écrisi CHIROLOGIE , s. f. art de parler en faisant des
mouvemens et des signes avec les mains; de zip ( cheir ), main , et de nozes ( logos ), discours. C'est ce langage d'aca tion dont l'abbé de l'Épée a su faire un art méthodique , aussi simple que facile, pour l'instruction des sourds muets. On prononce kirologie, CHIROMANCIE (prononcez kiromancie ) , s. f. divis nation par l'inspection des lignes de la paume de la main ; de gelip ( cheir ), main , et departeia (mantéia ), divination
On prétendoit connoître , par l’inspection de ces lignes, Les inclinations des hommes , d'après l'opinion qu'on avoit que les parties de la main ont rapport aux parties internes du corps, d'où dépendent , dit-on , en beaucoup de choses , les inclinations des hommes. Une autre espèce de chiro mancie, qu'on appelle astrologique , examine les influences des planètes sur les lignes de la main , et en tire des con.
jectures pour le caractère et la destinée d'une personne. On appelle chirpınancien , celui qui exerce la chiromancie.
CHIRONIEN , adj. ( méd .), perpávetos ( chéirônéios ), de Xeipur ( Chéirón ), Chiron , médecin . Il se dit des ulcères
malins et invétérés , tels que celui que Chiron eut au pied à la suite de la blessure qu'il s'étoit faite avec une flèche d'Hercule , et qui étoit tellement incurable , que Chiron , les de souffrir , renonça à l'immortalité. CHIRONOMIE ( prononcez kironomie ), s. f. art du N
196
CHL
geste chez les anciens ; de zeip ( cheir ), main , et de
vóuos (nomos) , règle , dérivé de réuw (néino ) , régler, for mer. On - nommoit chironomistes , ceux qui enseignoient cet art.
CHIROTONIE ( prononcez kirotonie ), s. f. gereg novice ( cheirotonia ), qui signifie action d'étendre la main pour
donner son suffrage; dérivé de xeip ( cheir ), main , et de Teiva ( téinô ) , tendre , étendre. Les anciens , dans les assemblées du peuple , étoient dans l'usage de donner leur suffrage en étendant la main. C'est aussi un terme de liturgie , qui signifie l'imposition des mains en confé rant les ordres sacrés.
CHIRURGIE , s. f. art de faire diverses opérations manuelles sur le corps humain pour la guérison des bles
sures , fractures , abcès , &c. Ce mot vient de xeipopzíce ( cheirourgia ) , opération manuelle, dérivé de geip ( cheir), main , et d'épger ( ergon ) , ouvrage , travail. Dérivés. Chi RURGICAL et CHIRURGIQUE , adj. qui appartient , qui
a rapport à la chirurgie ; CHIRURGIEN , s. m. terpeppe's ( cheirourgos ) , celui qui exerce la chirurgie , littérale ment , qui opère de la main . CHISTE. Voyez Kiste.
CHITONIES , s. f. pl. fêtes grecques en l'honneur de Diane , surnommée Chitonia , de Chitone , ville de
l'Attique , où elle étoit honorée. CHLAMYDE , s. f. sorte de vêtement militaire des
anciens ; en grec xname's ( chlamus ) , génit. Xrouídos ( chlamudos ) , en latin chlamys. CHLOÉIES ou CHLOÏENNES , s. f. pl. fêtes athé niennes en l'honneur de Cérès ; dexxón ( chloé ), qui signifie verdure, et qui est un surnom de Cérès , comme déesse de toutes les productions de la terre. CHLORION , s. m. genre d'insectes hyménoptères ;
de xawpeñor ( chlôreion ), petit animal de couleur verte,
CHO
197
de xampós ( chlóros ), vert , parce que ces insectes ont cette couleur.
CHLORIS , s. m. oiseau , sorte de pinson dont le
plumage est d'un vert mêlé de jaune. Son nom grec est dérivé de ximpo's ( chlóros) , vert.
CHLORITE , s. f. ( hist. nat.) , de fiapos ( chlóros ) , vert ; espèce de talc qui a cette couleur. CHLOROPHANE , s. f. (hist. nat . ) , substance mi
nérale qui , ' mise sur un charbon ardent , répand une
lumière verte ; de xrwegs ( ehlóros), vert , et de paiiw ( phainô ), luire , briller. CHLOROSE , s. f. (méd .) , maladie des filles, nom mée autrement pâles couleurs. Ce mot vient de xaweo's
( chlôros ), verdâtre , de couleur d'herbe, parce que celles qui en sont attaquées ont le teint pâle et livide. De là on a fait CHLOROTIQUE , adj.
CHEUR , s. m. de zopós ( choros ), morceau d'har monie exécuté par tous les musiciens ensemble. C'est aussi la partie d'une église où l'on chante l'office divin . CHORISTE en est dérivé. De là vient aussi chorus.
CHOLAGOGUE,adj.( méd. ), qui est propre à purger
la bile ; de goudl ( chole), bile , et d'azw (ago ), je chasse , j'évacue.
CHOLÉDOGRAPHIE , s. f. (méd.) , description de la bile ; de zonni ( cholê) , bile , et de zgáow ( graphô) , je décris.
CHOLÉDOLOGIE , s. f. de zonni ( cholê ), bile , et de rózes ( logos ), discours, traité; partie de la médecine qui traite de la bile.
CHOLÉRA -MORBUS , s. m. ( inéd.), maladie aiguë nommée en grec gonéese ( choléra ), qui consiste dans une évacuation violente de bile par haut et par bas. Ce mot
est composé de gouri ( cholê ), bile , de pów (rhéô) , couler , et du latin morbus , maladie.
N 3
CHO CHOLÉRIQUE , adj. gorsenso's (cholerikos ), qui est
198
d'un tempérament bilieux ; de zonni ( cholê ) , bile , et de
péw ( rhéô), couler; c'est-à-dire , qui est sujet à une effusion ou épanchement de bile.
CHOLIDOQUE OU CHOLÉDOQUE, adj. (anat.), de gonni ( cholé ), bile , et de dozo's (dochos ),qui contient, dérivé de dégoues (déchomai), recevoir ; nom du canal qui conduit la bile du foie dans le duodénuin .
CHONDRILLE , s. f. gordhana ( chondrillé ) , plante dont les feuilles ressemblent un peu à celles de la chicorée sauvage ; mot dérivé , dit-on , de górdoos ( chondros ), gru meau , parce que le lait de cette plante se grumelle façi lement.
CHONDROGRAPHIE , s. f.. (anat..) , description des cartilages ; de jóvdpos ( chondros ), cartilage, et de gedow ( graphó ), je décris. CHONDROLOGIE , s. f. de zóvalpos. ( chondros ), car tilage, et de rózas ( logos ), discours ; partie de l'anatomie qui traite des cartilages. CHONDROPTÉRYGIEN , s. m. ( hist, nat. ) , nom
des poissons dont les nageoires sont soutenues par des
espèces de rayons cartilagineux ; de zóvdpos ( chondros ), cartilage , et de réput ( ptérux ), génit. dépuges (ptérugos ), aile ou nageoire.
CHONDROTOMIE , s. f. préparation anatomique des cartilages ; de zordbos ( chondros ), cartilage , et de péryw ( teinnô ) , couper , disséquer. CHOPPER , v.n. heurter du pied contre quelque chose. 3
Lancelot dérive ce mot de xoTeiv ( kopein ) , 2. aoriste de xózilux ( koptéin ), pousser , heurter, frapper. Ménage , au contraire , le fait venir du latin barbare cippare , formé de cippus , petite colonne qu'on mettoit auprès des tombeaux avec une inscription ; et comme les tombeaux étoient le
lang des chemins publics , les chevaux choppoient en
!
CHO
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passant contre ces colonnes. Ainsi l'on auroit formé cip pare de
cippus, comme cespitare de cespes , motte de terre revêtue d'herbe , et , en françois, butter de butte. CHORDAPSE , s. m. espèce de colique qu'on appelle le miserere, ou la passion iliaque. Ce mot est formé de
zopochi ( chordê), corde , intestin , et d'autonas ( aptomai), je touche , parce que , dans cette maladie, on sent au toucher l'intestin tendu comme une corde.
CHORÉE , s. m . Zopeãos ( choreios ), pied de vers grec et latin , composé d'une longue et d'une brève ; de zoog's ( choros ), cheur , danse , parce qu'il étoit propre aux chansons et à la danse. De là CHORAÏQUE, adj. vers où le chorée domine. On prononçe korée.
CHORÉGE , s, m.zopogo's (chorégos), de zopo's (choros ), chæur, et de rigógua ( hêgéomai ), conduire. C'étoit , chez les Grecs , le directeur des spectacles .
CHORÉGRAPHIE , s. f. art de noter les pas ,
les mouvemens et les figures d'une danse ; de zopeia (choréia ), danse, et de zgow (graphô ) , j'écris ; c'est à -dire , art d'écrire la danse. Cette invention est due à
notre siècle. Voyez ORCHÉSOGRAPHIE .
CHORÉVÊQUE, s. m. ancien prélat subalterne qui exerçoit les fonctions épiscopales dans les bourgs et les villages ; de gaspa ( chóra ) , région, contrée , et d'énionezos ( épiskopos ), surveillant , évêque ; c'est-à-dire, évêque d'une contrée particulière, ou vicaire d'un évêque. Chorévêque signifie aussi une dignité qui est dans quelques cathé
drales , principalement en Allemagne ; et c'est la même
chose que chori episcopus , l'évêque , l'inspecteur, et sur veillant du chœur. Ce mot , dans cette dernière significa
tion , vient de goed's ( choros ), chour , et non pas de zapati (chóra), région. Molanus fait mention de ces chorévéques dans son livre de Canonicis.
CHORIAMBE , s. m. pied de vers grec et latin , N4
200
CHR
composé d'un chorée et d'un ſambe;'de zopeños ( choreios ), chorée , et d'aubos (iambos), ïambe.
CHORION , s. m. ( anat.), membrane extérieure qui enveloppe le fætus. Ce mot est purement grec , zaplov ( chorion ), et vient du verbe zopeiv ( chôrein ), contenir, renfermer.
CHORISTE. Voyez CHEUR. CHOROBATE , s. m. (antiq.), zwpobárus (chôrobatês), espèce de niveau des anciens ; de zwpobaría ( chôrobatéô ), parcourir un pays pour en connoître la situation , dont les racines sont gães ( chôros), lieu , pays , et Catém (batéô), qui est le même mot que raté ( patéô ), je vais. CHOROGRAPHIE , s. f. description d'un pays , d'une province ; de zwegs ( chôros) , région , contrée , et de zebow ( graphô ), je décris. De là vient CHOROGRAPHIQUE , adj. une carte chorographique.
CHOROÏDE , s. f. ( anat.), terme formé de zopíor ( chôrion ), le chorion , et d'eidos ( eidos ), forme, ressem blance. On donne ce nom à plusieurs parties du corps
qui ont quelque ressemblance avec le chorion , et en par ticulier à la seconde tunique de læeil. Voyez CHORION . CHORUS , mot latin qu'on a retenu en françois, et qui signifie chæur. Voyez CH @ UR. CHOU , s. m. légume ; du latin caulis , qui signifie la
même chose , en changeant le c ench , comme dans cantus, chant ; canis , chien , &c. Le mot caulis vient du grec xaurós ( kaulos ), qui signifie chou et tige d'une plante.
CHRÊME , s.m .huile sacrée dont l'Église se sert dans l'administration de certains sacremens. Ce mot vient de
zeioua (chrisma), huile , onction , dérivé de zeów ( chrió ), oindre. Dérivés, CHRÉMEAU et CHRISMATION.
CHRÉTIEN , adj.et s. qui est baptisé et qui professe la religion de Jésus- Christ. Ce mot vient de geiso's ( chris tos ), oint , ou CHRIST , dérivé dezeic ( chriô ) , oindre. Ce
CHR
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fut à Antioche, vers l'an 41 , que l'on commença à donner le nom de Chrétiens à ceux qui professoient la doctrine
enseignée par Jésus-Christ ; auparavant on les appeloit
Disciples, et même Nazaréens, parce que Jésus-Christ étoit de Nazareth. Dérivés. CHRÉTIENNEMENT, CHRÉ TIENTÉ .
CHRIE , s. f. ( rhét. ), zesía ( chréia ), narration courte de quelque chose de remarquable ; amplification qu'on donne aux écoliers.
CHRISMATION , s. f. action d'imposer le saint chrême. Voyez CHRÊME. CHRIST , s. m . Ce mot vient de zeiso's ( christos ) , oint , dérivé de zeiw ( chrió ) , oindre. C'est le surnom du Messie ou du Sauveur du monde , ainsi appelé , parce qu'il a été oint ou sacré de Dieu même, comme roi , prophète ,
et prêtre par excellence. On a fait de là CHRISTIANISME, la religion établie par Jésus-Christ..
CHRISTOLYTES , s. m. pl. hérétiques qui sépa roient la divinité de Jésus-Christ de son humanité ; de geosos ( christos ) , oint , ou CHRIST , et de nów ( luô ) , je
résous , je dissous ; c'est-à-dire , gens qui détruisent Jésus Christ.
CHRISTOMAQUES , s. m. pl. nom générique donné à tous les hérétiques qui ont erré sur la nature de Jésus Christ. Ce mot vient de geisös ( christos), oint , ou CHRIST,
et de názonor (machomai ), combattre; c'est-à- dire, qui ont combattu Jésus - Christ,
CHROMATIQUE , adj. et s. en peinture, le coloris ; et genre de musique qui procède par deux demi - tons et une tierce mineure. Ce mot vient de xpõua (chróma) , couleur, parce que les Grecs étoient dans l'usage de dis tinguer le genre chromatique par des couleurs. Ce que nous
appelons aujourd'hui bémol est dans le genre chromatique.
CHRÔME , s. m. ( hist. nat. ) , métal récemment
202
CHR
découvert par le célèbre Vauquelin . Son nom est dérivé de xpūua ( chróma), couleur ; comme qui diroit, métal co lorant, à cause de la propriété qu'il a , étant combiné avec l'oxygène, de colorer diverses substances minérales. De là
on appelle CHRÔMIQUÈ , en chimie , lacide que l'on retire du chróme ; et CHROMATE , le sel formé par la combi naison de l'acide chrômique avec une base, CHRONIES . Voyez CRONIES, CHRONIQUE , s. f. histoire écrite selon l'ordre des
années, des temps ; de xegvixòs(chronikos),qui appartient au temps , dérivé de zeóvos ( chronos), le temps , ou la durée dų temps. Xpávos signifie aussi année en grec vulgaire. CHRO NIQUE , adj. se dit , en médecine , d'une maladie de
longue durée. CHRONOGRAMME ou CHRONOGRAPHE
5. m. inscription en vers , ou en prose , dans laquelle les
lettres numérales marquent la date de quelque événement ; de regros ( chronos ), temps , année , et de zgoma ( gram ma), lettre , caractère , dérivé de gedow ( graphô ), j'écris ;
c'est-à-dire , caractère qui marque le temps. Chronographe signifie aussi auteur d'une chronique,
CHRONOGRAPHIE , s. f. mot formé de regros ( chro nos), temps , et de gęcáow ( graphô ), j'écris. Voyez CHRO NOLOGIE , qui est la même chose.
CHRONOGUNÉE , s. f. terme de médecine , qui
signifie règles des femmes ; de xeoros ( chronos ), temps , et de gurn' (gune) , femme; c'est-à-dire , maladie qui arrive aux femmes à des temps marqués. CHRONOLOGIE , s. f. connoissance ou science des
temps , des époques. Ce mot est composé de xeras ( chro nos ) , temps , et de aózes (logos), discours.Dérivés. CHRO NOLOGIQUE , adj. qui appartient ou qui est conforme à des temps ; CHRONOLOGISTE , s, m. celui qui écrit sur la chronologie.
a
CHR
203
CHRONOMÈTRE, s. m. non générique des instru mens qui mesurent le temps ; de xegros ( chronos), temps , et de mércor ( métron ) , mesure. CHRONOSCOPE , s. m. de regros ( chronos ), temps,
et de onontw ( skopéô ), je vois , j'observę. Voyez CHRO NOMÈTRE , qui est le même. · CHRYSALIDE , s. f. ( hist. nat. ) , nom de l'insecte
renfermé dans une coque, sous la forme d'une espèce de
féve , avant de se changer en papillon ; en grec zouoonis ( chrusalis ), de geovod's (chrusos) , or , à cause de la cou leur jaunâtre ou dorée de la plupart des chrysalides,
CHRYSANTHÈME , s. m . zquoaderSemor ( chrusanthêm mon ) , plante ainsi nommée de zeuro's (chrusos ) , or , et d'argos (anthos) , fleur , à cause de la couleur dorée de ses fleurs.
CHRYSASPIDES , s. m. pl. On appeloit ainsi , chez les anciens , des soldats dont les boucliers étoient enrichis
d'or; de zguoos(chrusos) , or, et d'aomis (aspis) , bouclier , CHRYSIDE , s. f. insecte dont le corps a le brillant métallique; de zeuals.( chrusis ), génit. zsuoídos ( chrusidos ), toute chose qui est d'or , dérivé de zero's (chrusos) , or.. CHRYSITE , s. f. (hist. nat.), zeuditis (chrusitis ), subs tance minérale contenant quelques parcelles d'or ; dezouoos ( chrusos ), or.
CHRYSOBÉRIL , s. m. pierre précieuse ; espèce de béril d'un vert pâle , tirant sur la couleur d'or ; de zerous ( chrusos ) , or , et de Búpumos ( bérullos ), beril. CHRYSOCHLORE , s. f. (hist. nat.), espèce de taupe
du Cap à poils d'un vert doré changeant. Ce mot est com posé de gevod's ( chrusos); or , et de gewoo's ( chlóros), vert.
CHRYSOCOLLE , s. f. zeuronómia ( chrusokolla), ma tière qui sert à souder l'or er les autres métaux ; de zevoo's
( chrusos ), or , et de sóma ( kolla ) , colle. On a donné aussi ce nom au borax ,
204
CHR
CHRYSOCOME , s. f. zeurokójen ( chrusakoma ) , plante ainsi nommée de zevoo's ( chrusos ) , or , et de xóun ( komné ) , chevelure , parce que ses fleurs sont ramassées en bouquets d'une couleur d'or éclatante. CHRYSOGRAPHE , s. m. qui écrit en lettres d'or;
de zevoo's (chrusos), or , et de zpáow ( graphô ), j'écris. C'est le nom que l'on donnoit, avant l'invention de l'imprimerie, aux enlumineurs de lettres , et à ceux qui copioient des manuscrits entiers en lettres d'or. CHRYSOLITHE , s. f. zsuoóre90s ( chrusolithos ), pierre précieuse, transparente , d'un jaune d'or mêlé de vert; de zevoo's ( chrusos ), or , et de ritos ( lithos), pierre ; comme qui diroit , pierre d'or. C'est la topaze des modernes.
CHRYSOLOGUE, de zevoo's ( chrusos ), or , et de aózes ( logos), parole , discours ; comme qui diroit ,parole dorée ; surnom donné à un S. Pierre , archevêque de Ravenne , à cause de son éloquence.
CHRYSOMÈLE , s. m. genre d'insectes d'un vert doré ; de zeuróundov ( chrusomélon ) , pomme d'or, orange , à cause de leur couleur.
CHRYSOPÉE , s. f. ( alch .) l'art de convertir lesmétaux en or ; de zevoo's ( chrusos), or , et de moiéw ( poié6), je fais; c'est-à-dire , l'art de faire de l'or. Voyez ALCHIMIE. CHRYSOPRASE , s. f. zeuor wegloos ( chrusoprasos ),
pierre précieuse , d'un vert de porreau , mais tirant sur la couleur d'or ; de zevoos ( chrusos), or , et de wegiour ( pra son ) , porreau .
CHRYSOSPLÉNIUM , s. m. plante à fleurs de cou leur d'or , propre à guérir les maladies de la rate ; de zevoo's (chrusos) , or , et de corpi isplên ), la rate.
CHRYSOSTOME, s. m. Zeuoósomos(chrusostomos),de gevonds (chrusos), or, et de sóuce ( stoma), bouche ; comme
qui diroit , bouche d'or; surnoni donné à un père de l'É
لمجر
glise appelé S. Jean , et célèbre par son éloquence.
CHY
205
CHRYSULÉE , s. f . nom donné à l'eau- régale ; de xuods ( chrusos ) , or , et de railw ( hulizó ) , purifier, épurer, parce qu'elle dissout l'or, qui est regardé comme le roi des métaux. C'est l'acide nitro -muriatique des chi mistes modernes .
CHTHONIES , s. f. pl. fêtes grecques en l'honneur de Cérès, surnommée Chthonia , de xécor ( chthôn ), terre, parce qu'elle présidoit aux productions de la terre. CHUS , s. m . (antiq.) , goeus ( choéus) , etgis( chous) , mesure attique pour les liquides , contenant huit hémines. Les Romains la confondoient avec le conge.
CHYLE , s. m. (méd.), suc blanc exprimé des alimens digérés, et qui se convertit en sang ; de qua's .( chulos ), suc , humeur épaisse. De là vient CHYLEUX , adj. qui a les qualités du chyle.
CHYLIDOQUE ou CHYLIFÈRE , adj. (anat. ), de quros ( chulos ), chyle, et de dogos ( dòchos ), qui contient , dérivé de dégomas ( déchomai), recevoir ; ou de dépe ( phérô ), je porte. Il se dit des vaisseaux qui servent à porter le chyle dans les diverses parties du corps.
CHYLIFICATION , s.f. (méd .), opération par laquelle les alimens sont convertis en chyle ; degunos( chulos), chyle, et du latin facio , je fais ; c'est-à-dire , formation du chyle.
On dit aussi chylose, en grec górwas ( chulosis ). CHYMIATRIE , s. f. mot formé de xoucía ( chêméia ), chimie , et d'iarreia ( iatréia ), guérison ; art de guérir les
maladies par des remèdes chimiques. Voyez CHYMIE. CHYMIE ou CHIMIE , s. f. χημεία οι χειμεία ( che méia ou chéiméia ), selon Suidas ; science qui a pour but d'analyser ou de décomposer les corps mixtes , pour dém couvrir l'action intime et réciproque qu'ils exercent les
uns sur les autres. C'est proprement l'anatomie des corps naturels. On est peu d'accord sur l'étymologie de ce mot: les uns le font venir de gouds (chumos) , suc, parce qu'on
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CIE
appelle quelquefois sucs les substances les plus putes des
mixtes ; d'autres le dérivent de gów ( chuô ), ou zów ( chéô ), fondre, parce que la chimie , dans son origine, enseignoit à mettre en fusion et à purifier les métaux ; quelques-uns
de Xhes ( Chêmi), nom copte de l'Égypte , qu'ils re gardent comme le berceau de cette science. Voy. ALCHI MIE. Dérivés. CHIMIQUE , adj. qui a rapport à la chimnie;
CHIMISTE , 6. m. celui qui s'applique à la chimie. CHYTRE , s. m. ( antiq .), espèce de marmite , poleg ( chutra ), d'où est venu le nom du troisième jour des An
thestéries , où l'on offroit dans des marmites toutes sortes de légumes à Mercure et à Bacchus.
CHYTROPODE , s. m. gulemus ( chuitropous) ,mar
mite à pieds , chez les anciens; de gásos ( chütros ), mara mite , et de mos ( pous ), pied . • CIBOIRE , s, m , vase où l'on met les hosties consacrées.
Ce mot vient du latin ciboriuin , pris du grec subhelot
( kibórion) , sorte de vase chez les Égyptiens. Ces vases furent formés d'abord d'une espèce de féve de ce nomi , dont la gousse s'ouvroit par le haut quand le fruit étoit mûr , et ensuite d'une autre matière. Lesi Grecs et les Romains appeloient en particulier ciboria , les coupes dont ils se servoient dans les repas,et , en général , tous les vases propres à contenir des liquides. CIDRE , s. m. que quelques -uns écrivent sidre, boisson faite de jus de pommes. Ce mot vient du grec orrépa ( sikéra ), qui signifie toute liqueur enivrante , hors le vin , et que l'on croit dérivé de l'hébreu 1990 (schacar) , s'enivrer. CIEL, 5. m . espace dans lequel se meuvent les astres ;
du latin cælumn , pris du grec xixov ( koilon ); qui vient de xoiros ( koilos ), creux, concave , parce que le ciel paroît comme une immense concavité , une grande voûte. CIERGE , s. m. du latin cerius pour cereus, de cire, dont on a fait ensuite cerjus, formé du latin cera , qui est
CÍ R
207
dérivé du grec xineo's ( kêros ), cire; unelor ( kêrion ), bougie ou chandelle de cire.
CIME , s. f. le sommet , la partie la plus élevée d'un arbre , d'un rocher, &c.; du latin cima, pris du grec rõude (kuma) , pour runua (kuêma ) , qui s'est dit particuliè rement de l'extrémité de la tige , de la pointe la plus tendre des herbes , et ensuite de toutes sortes de sommités ,
et qui vient du verbe now (kuô), produire. De là CIMIER d'un casque dans les armoiries ; et CIME , en botanique, la réunion sur un même plan des pédoncules d'une fleur qui partent d'un même centre .
CIMETIÈRE, s. m. de xoruen thecor.( koimêtérion ) , qui se prend pour un dortoir , dérivé de nosuw ( koimað ) , je dors, parce qu'il semble que les morts y dorment en atten dant la resurrection générale. CÉMÉTÉRIAL , adj. CIMOLITE , ou terre cimolée, s. f. ( hist. nat. ), de
kumanía (kimôlia ), espèce d'argile propre à blanchir les étoffes. Son nom vient de l'ile Cimolis , aujourd'hui ile d'Argentière, d'où les anciens la tiroient. CINETHMIQUE , s . f. la science du mouvement, en général; de suvn Opeo's ( kinéthmos ) , mouvement , dérivé de
BUVÉLO ( kiné6 ) , mouvoir. CINNABRE ou CINABRE , s, m. wydae (kinna
bari), combinaison de soufre et d'oxide de mercure , que certains auteurs dérivent de sébege ( kinabra ), mauvaise odeur , à cause de celle qui se dégageoit , disent-ils , quand on extrayoit ce minéral. Selon Pline , c'est un mot indien , : CINNAMOME , s. m. sorte d'aromate des anciens , que l'on croit être la cannelle. Les Grecs le nommoient
werveuwpov ( kinnamomon ), dérivé de l'hébreu proap ( kin namon
.
CIRCULAIRE , CIRCULER . Voyez CERCLE. CIRE, s. f. de xmeo's ( kêros ), en latin cera ; d'or viennent aussi CIRER , CIRAGE , &c.
208
CIS
CIROÈNE , s. m. ( pharm . ), emplâtre résolutif, où il entre de la cire et du safran. Ce mot vient de sned's (kê ros ) , cire , et d’olvos ( oinos) , vin , parce qu'on détrempe avec du vin les drogues qui composent le ciroène. On dit aussi céroène.
CIRON , s. m. insecte très-petit , et presque impercep
tible , qui s'insinue quelquefois entre l'épiderme et la peau de l'homme, sur-tout aux mains; de zeip ( cheir ), la main , ou bien de xeipw ( kéiró ) , couper , ronger , manger gou lument , parce qu'il ronge les substances auxquelles il s'attache.
CIRQUE , s. m. lieu destiné , chez les anciens Ro mains , aux courses de chevaux et de chars , et aux jeux
publics. Ce mot vient du latin circus, emprunté du grec rápxos ( kirkos ), cercle , espace circulaire , à cause de la forme des cirques.
CIRSION , s, m. ( botan .), nom grec d'une plante qui calme, dit-on , les douleurs des varices ; de supoo's ( kirsos),
varice. C'est une espèce de chardon.
CIRSOCÈLE ,s.s. m. ( chirurg .), supoornan ( kirsokélé), dilatation variqueuse des veines spermatiques , causée par
un sang grossier et épais. Ce mot est composé de supoo's ( kirsos ), varice, et de xắan ( kélé ), tumeur , hernie. CISSITE , s. f. pierre blanche qui représente des feuilles de lierre ; de woo's ( kissos ) , lierre.
CISSOÏDE , s. f. ( géom .) , ligne courbe , inventée par Dioclès. Son nom vient de mar's ( kissos ), lierre, et d'eidos ( eidos ), forme, parce que cette ligne , en s'approchant de son asymptote , imite la courbure d'une feuille de lierre.
CISSOTOMIES , s. f. fêtes païennes en l'honneur d'Hébé, déesse de la jeunesse ; de sar's ( kissos ), lierre, et de réura ( temnô ) , couper , parce qu'on y couronnoit les jeunes gens de feuilles de lierre.
CISTE, s. m. en grec xisos ( kistas ), sorte d'arbrisseau qui
CL A
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qui croît dans le Levant , et sur la feuille duquel on re cueille une matière résineuse , qu'on appelle ladanuin. De là Cistoïdes , s. f. famille de plantes semblables au ciste ;
de nisos ( kistos ), et d'eidos ( eidos ) , ressemblance. CISTOPHORE , s. m . ( antiq .) , nom des médailles sur lesquelles on voit des corbeilles ; de sisu ( kisté ), cor beille , et de pépw ( phérô ), je porte. Il se dit aussi de ceux qui porioient ces corbeilles dans les fêtes païennes. CISTRE. Voyez SISTRE. CITERNE , s. f. réservoir d'eau de pluie ; du latin cisterna, fait de cista , qui vient de sisn ( kisté ), coffre à mettre des habits , du pain , ou d'autres provisions , la citerne servant de même à conserver la provi-ion d'eau. CITHARE , s. f. autoees ( kithara ), ancien instrument de musique. Voyez GUITARE. CITISE. Voyez Cytise. CITRON , s. n. du larin citrum pour citreum , dérivé du grec xítelor ( kitrion ), fruit du citronnier, arbre de
Médie , que les Grecs nonment uneia (kitria ) . De là CITRIN , adj . en latin citrinus , de couleur de citron ;
CỊTRIQUE , adj . nom de l'acide qu'on retire du cirron ; CITRATE , s. m . sel formé par la combinaison de l'acide citrique avec différentes bases .
CLADEUTERIES , s. f. pl. fêtes qui se célébroient dans le temps de la taille des vignes ; de xradeu thecor ( kla
deutêrion ), serpette , dérivé de xrádos ( klados ), rameau . CLAIE , s. f. de xando's ( klêdos ), une haie ou clôture , dérivé de xreiw ( kléió ) , je ferme. CLAS , s. m . son d'une cloche que l'on tinte pour quel qu'un qui vient d'expirer. Ménage dérive ce mot du latin classicum , qui signifie proprement le son de la trompette
ou du clairon. Borel le fait venir du grec xndiw ( klaió ), je pleure , et cette étymologie paroît assez vraisemblable. On
dit aussi glas. Cemot n'est usitéque dans quelques provinces. TOME I.
o
210
CLÉ
CLASSE , s. f. ordre suivant lequel on range les per sonnes ou les choses ; du latin classis , qui vient du grec xaños ( klēsis), en dorique xãoss (klasis ), dérivé de xrása ( klaző ), j'appelle , je convoque. Classis, en effet, signi fioit non - seulement une armée navale , mais encore une armée de terre , et une classe de citoyens. Servius Tullius
ayant divisé le peuple romain en cinq classes, on les
convoquait au son d'une espèce de trompette ou de cor ; ce qui s'appeloit classicum , mot qui vient de xãos, convo cation . De classe on a formé le verbe CLASSER , distribuer par classes ; CLASSIQUE , adj. qui a rapport aux classes des
colléges. Un auteur classique est celui qui est approuvé, qui fait autorité dans une matière. CLATHRE , s. m. sorte de champignon grillé et percé
à jour ; du latin clathrus, grille , pris du grec xañSpor ( klé thron ) , le même.
CLAVICULE , s, f. du latin clavicula , diminutif de
clavis, qui vient du grec xreis (kléis ) , clef. On appelle ainsi chacun des deux os qui ferment la poitrine par en haut , et qui en sont comme la clef.
CLAVIER , s. m . cercle de métal qui sert à tenir en semble plusieurs clefs; rangée de touches d’un clavecin , d'un jeu d'orgues; du latin clavis, clef, fait du grec xuris ( kléis ). Voyez CLEF. CLAYON , CLAYONNAGE. Voyez CLAIE. CLÉDONISME , s. m. xandoriques ( klêdonismos ), di yination tirée de certaines paroles qui , entendues ou pro noncées en certaines rencontres , étoient regardées comme
un bon ou mauvais présage ; de xanda'y (klėdôn ), sort , divi nation , ou plutôt , voix , rumeur publique.
CLEF ou CLE , s. f. de racis ( kléis ), le même , en latin clavis.
CLÉIDOMANCIE ou CLÉDOMANCIE , s. f. -şorte de divination qui se pratiquoit avec des clefs; de
CLE
211
Kreis ( Rléis ), génit. xarido's ( kléidos ) , clef, et de Martian ( mantéia ) , divination. On ignore quel nombre et quel mouvement de clefs exigeoient les anciens pour cette divination.
CLEISAGRE , s. f. (méd .), goutte à l'articulation de la
clavicule avec le sternum ; de xrels ( kléis ), la clavicule , et därça ( agra ), prise , capture . CLÉMATITE , s. f. xanuarinis ( klêmatitis) , genre de plantes à fleurs en rose , ainsi nommé de xuñuce ( klêma ) , branche de vigne , parce que ces plantes poussent des branches sarmenteuses et grimpantes , comme la vigne. : CLEPSYDRE , s. f. horloge d'eau des anciens ; c'est
aussi le nom de plusieurs de leurs machines hydrauliques. Ce mot vient de xaéstw ( kleptô ), dérober, cacher , et de ūdwp ( hudôr), eau , parce que l'eau s'y dérobe à la vue en s'écoulant.
· CLEPTE , s. m. ( hist. nat. ), genre d'insectes hymé
noptères, ainsi nommé de xéxins ( kleptés), voleur, parce que ces insectes vont déposer leurs cufs dans le corps des larves d'autres insectes.
CLERC , CLERGÉ. Ces mots viennent de xañess ( klêros), qui signifie sort , partage , héritage. Du grec on a fait en latin clerus ; et l'on a donné ce nom au clergé , parce qu'il est comme une portion de l'héritage du Seigneur. La première origine de cette expression vient de l'ancien Testament, où la tribu de Lévi est appelée le sort , le
partage, l'héritage du Seigneur; et réciproquement Dieu est appelé son partage, parce que cette tribu étoit toute consacrée au service de Dieu . De clerus est venu clericus
clerc ; c'est-à -dire , qui est l'héritage du Seigneur, ou qui a
pris le Seigneur pour son héritage. De là CLÉRICAL , CLÉRICALEMENT , CLÉRICATURE , CLERGIE , & appeloit clergie , la littérature, dans le temps où le motde. clerc signifioit un homme lettré. O 2
212
CL 1
CLÉROMANCIE ,, s.s. f.f. divination divination par le sort; de rañes (kléros ) , sort , et de manteia (mantéia ), divina tion, Elle se pratiquoit avec des dés , des osselets, des cailloux , &c .
CLIENT , s. m. qui a chargé un avocat de sa cause. Ce mot vient de xaów ( kluó ) , j'écoute , dont les Latins avoient fait clueo , qui , dans le principe , signifioit j'écoute, comme le verbe audio , mais qui , par la suite , ne fut plus
employé que dans le sens d’être, comme l'étoit quelquefois audio, De clueo est venu cluens, dont on a fait cliens ,
par un changement de l'u en i , très - fréquent dans la langue latine. Chez les anciens Romains , ceux qui se mettoient sous la protection d'un puissant citoyen , en étoient les cliens, De là CLIENTÈLE , s. f. tous les cliens d'un avocat ; protection que le patron accorde à ses cliens .
ÇLIGNER , v. a. fermer à demi les yeux ; du latin
clinare, inusité , le primitif d'inclinare , qui a été fait du grec xxivesy ( klinéin ) , baisser, pencher , incliner. De là CLIN-D'EIL , et CLIGNOTER , remuer et baisser fré
quemment les paupières. CLIMAQUE , surnom d'homme. S. Jean Climaque est ainsi appelé à cause de son livre intitulé l'Échelle sainte ; de xxbucets (klimax ) , génit. xxíuanos ( klimakos), échelle ou degré . CLIMAT , s. m. ( géogr. ), espace de terre compris entre deux cercles parallèles à l'équateur, et tel que le jour du solstice d'été est plus long d'une demi-heure au
second de ces cercles qu'au premier. Ce mot vient de abua .(klima), région , parce que les climats sont comme autant de régions différentes. Climat se prend encore pour srégian , pays , eu égard à la température de l'air. De là s'ACCLIMATER , se faire à un nouveau climat.
*
CLIMATÉRIQUE ( année ) , année critique , ou
CLO
213
période de temps dans laquelle les astrologues prétendent qu'il arrive des révolutions ou changemens considérables, soit pour la vie , soit pour la fortune des hommes. Ce
mot vient de xifrax Theero's ( klimaktérikos ), qui signifie
par échelons , dérivé de xaiuca ( klimax ), degré ou échelle , parce qu'on nionte par certains degrés , comme de sept en sept , ou de neuf en neuf, pour arriver à l'année cli matérique.
CLIMAX , s. m. ( rhét. ), espèce de gradation dans le discours ; de xridecete ( klimax ) , degré. CLIN-D'EIL. Voyez CLIGNER. CLINIQUE , adj. xxixos ( klinikos ), formé de raiva (kliné ), lit. On appelle médecine clinique, la méthode de traiter les malades alités. Clinique s'est dit aussi de ceux qui recevoient le baptême au lit de la mort.
CLINOÏDES , adj.f. pl. (anat.) II se dit des quatre apo physes de l'os sphénoïde; de xairn (kliné) , lit , et d'éidos ( eidos ), forme, ressemblance , parce qu'elles ressemblent aux pieds d'un lit. CLINOPODE , s. m. basilic sauvage , plante dont les
feuilles ont la forme du pied d'un lit; d'où lui vient son
nom , de xairn (kliné) , lit, et de nês ( pous), génit. ndog ( podos ), pied.
CLIO , s. f. (mythol.), muse qui préside à l'histoire; de xaéos ( kléos ) , gloire , ou de xaElw ( kléió ) , je cé lèbre .
CLITORIS , s. m . ( anat.), naeltopis ( kléitoris ), dérivé de naciw (kléið ), je ferme. C'est une portion externe des parties naturelles de la femme.
CLOAQUE , s. m . aqueduc souterrain pour les immon dices ; de xausw ( kluzó ), je lave , dont le primitif nauw ( kluó ) s'est conservé dans l'ancien mot latin cluo , qui a
la même signification, et d'où étoit venu le mot cluaca , dont on avoit fait ensuite cloaca , en changeant u en 0 ; O 3
E
1
214
COB
mais lu s'étoit conservé dans le surnom de Cluacina qu'on donnoit à Vénus .
CLOCHER. Voyez CLOPPER .
CLOÎTRE , autrefois CLOISTRE , s. m. galerie d'un monastère qui règne en carré autour d'un jardin ou d'une cour. Ce mot vient du latin claustrum , qui est pris du grec KaĒJpor ( kleithron ) et uneispor ( kleistron ), clôture , cloison ,
dérivés du verbe saców (kléió ), je ferme. Cloître se dit aussi du monastère même , et d'une enceinte de maisons où logent des chanoines.
CLONIQUE , adj. ( méd.), de xaóros ( klonos ), trouble , mouvement tumultueux et irrégulier. Spasme clonique, contraction inégale et irrégulière des muscles. CLOPPER , CLOPINER , v. n. boiter en marchant ;
du latin barbare cloppare, fait de cloppus, qui est dérivéde zwrónes ( chôlopous),boiteux , dont les racines sont gwao's ( chôlos), boiteux , et ağs ( pous), pied. De là aussi CLOP , CLOPIN , vieux mots , pour dire boiteux ; et ÉCLOPPER , rendre boiteux .
CLORE , v. a. du latin claudere, qui vient de xeidów ( kléidoő), et xreiw ( kléió ), clore , fermer, dont la racine est
wie's ( kléis ), clef. Dérivés. Clos , Cloison , CLOÎTRE, CLÔTURE .
CLOTHO , s. f. ( mythol. ), lune des trois Parques ; de xnárow (klộthô ), filer. CLÔTURE , s. f. enceinte de murs , de haies , même origine que Cloftre. CLYMÈNE , s. f. xxúuevov (kluménon ), plante.
&c.
CLYSTÈRE, s. m .xauship (klustér), lavement, sorte de médicament liquide ; de xrúļw (kluzó ), laver , nettoyer. COBITE , s. m . genre de poissons osseux , à corps cy
lindrique alongé ; de wwwins ( köbitês ), qui est le nom grec de ces poissons , dérivé de nwbies ( kóbios ), goujon, petit poisson avec lequel ils ont de la ressemblance,
CN 2
215
ÇOCCOLITHE , s. f. ( hist. nat.) , substance miné
rale, que le savant Haüy regarde comme très-voisine du
pyroxène par le résultat de sa division mécanique et par ses caractères physiques et chimiques. Son nom vient de XóXXOS (kokkos) , grain, et de rigos ( lithos ), pierre , parce qu'elle est formée de grains peu adhérens entre eux. COCCOTHRAUSTE , s. m. oiseau qui se nourrit sur-tout de noyaux de cerises , qu'il casse avec son bec ;
de xóxxos ( kokkos), un grain , et de spauw ( thrauô), je brise. Cet oiseau est commun en Allemagne.
COCCYX , s. m . (anat.) , nom d'un petit os situé au bout de l'os sacrum , à l'extrémité de l'épine ; de xóxw ( kokkux ) , coucou , parce qu'on a cru y trouver de la ressemblance avec le bec d'un coucou . On a fait de la
COCCYGIEN , adj. qui a rapport au coccyx. COCHLEARIA , s. m . plante , qu'on nomme aussi herbe- aux - cuillers ; de xoxridelor ( kochliarion ), une cuiller, parce que ses feuilles en ont la forme.
COCHLIARION , s. m. (antiq.), xoxxidecov (kochlia rion ), mesure des liqueurs chez les Grecs, valant la moitié du petit chême,
COCHLITE , s. f. ( hist. nat. ), de xognias (kochlias ), limaçon ; nom des coquillages fossiles, dont la bouche est demi- ronde , à - peu-près comme celle d'un -limaçon. COCYTE , s. m. (mythol. ), fleuve des Enfers , qui tombe dans l'Acheron ; de wwwto's (kókutos ) , pleurs , la
mentation , dérivé de xwww (kókuô),pleurer, se lamenter , parce que le Tartare est un lieu de pleurs et de gémisse mens , ou parce que les poëtes disent que les eaux de ce fleuve sont les pleurs que versent les ames qui sont dans les enfers.
CELIAQUE. Voyez CÉLIAQUE. CENOBITE . Voyez CÉNOBITE. CENOLOGIE , s. f. de xorvos (koinos), commun , et 04
216
COL
de aózes ( logos ), discours. Les anciens appeloient ainsi les consultations des médecins .
C @ NOPTÉRIS , s. f.( botan.), nouvelle fougère; nom d'un genre de fougères qui se trouve à la Dominique. Il est ainsi appelé de neuro's (kainos), nouveau , et de zlepis
( ptéris ), fougère , parce que l'extrémité supérieure des feuilles cherche la terre ,y prend racine , et donne naissance à un nouveau pied , qui se sépare de l'ancien par le dessé chement de la feuille.
CEUR , s. m. du latin cor , formé du grec réap ou xnpa ( kéar ou kêr ) , organe de l'animal situé au milieu de la
poitrine , qui , par le moyen des artères , porte le sang jusqu'aux extrémités du corps , d'où il lui est rapporté par les veines. Le mot cæur se prend figurément dans diffé rentes acceptions.
COFFIN ,s. m .vieux mot , qui vient du latin cophinus, pris du grec xómuros (kophinos), panier d'osier , corbeille. De lå se COFFINER , qui se dit des feuilles qui se roulent ou se frisent, au lieu de rester étendues.
COIN , s. m. angle , lieu secret ; de gwvid ( gônia ), angle , d'où peut venir aussi le latin cuneus , un coin à fendre
du bois , dont on a fait COGNÉE , hache , et le verbe COGNER .
COITE. Voyez COUETTE. COL , s. m. ce qui joint la tête aux épaules ; du latin collum , anciennement colum , qui vient , suivant Vossius , de sõrov ( kôlon ), membre ; comme qui diroit , le inembre par excellence.
COLAPHISER , v. a. (terme burlesque), souffleter; du grec xonapiceiv ( kolaphizéin ) , qui signifie la même chose ,
dérivé de xónapos ( kolaphos ) , en latin colaphus, un soufflet.
COLCHIQUE , s. m . en grec xoazenov ( kolchikon ), plante vénéneuse qu'on dit être mortelle aux chiens , et
COL
217
qu'on appelle tue-chien. Son nom vient de Konges(Kolchis), la Colchide , contrée d'Asie , d'où elle est originaire.
COLÉOPTÈRE , s. m. ( hist.nat.), nom générique des insectes dont les ailes sont renfermées sous des étuis
solides et écailleux ; de xoreos (koléos ), étui , et de slepov ( ptéron ), aile.
COLERA-MORBUS . Voyez CHOLÉRA -MORBUS. COLÈRE , s. f. émotion violente de l'ante contre ce qui la blesse. On disoit anciennement chole ou cole pour colère, comme on le voit dans Rabelais , liv. 1. " , ch.49. Le vieux mot cole a signifié bile , comme il paroît dans chaude - cole ( calida cola ), qui veut dire , bile échauffée,
bile émue; et il vient du grec zoan ( cholê), bile , fiel, et aussi colère, parce que les anciens attribuoient la cause de la colère à l'agitation de la bile. Les Grecs ont appelé
2006@ge ( choléra ), un violent débordenient de bile. Voyez CHOLÉRA-MORBUS. De là COLÈRE ou COLÉRIQUE ,
adj. qui est sujet à la colère , en grec gorselands (cholérikos).
COLIMAÇON , s. m . limaçon à coquille ; du latin cochlo- limax , formé du grec xógenos ( kochlos ), coquille , et du latin limax , limaçon , qui peut venir de ahuwy( léi môn), prairie, lieu arrosé , ou de riurn ( limné ) , marais , d'où les Latins ont pris limus , limon.
COLIQUE , s. f. (méd .), de sensies (kôlikos ), sous entendu ódum (oduné), douleur , dérivé de xãror (kôlon ) ,
l'intestin appelé colon. La colique est une douleur plus ou moins aiguë , que l'on ressent dans les différentes par... ties du bas-ventre , et sur- tout dans l'intestin colon.
COLLE , s. f. matière gluante et tenace ; du grec xóma ( kolla ), qui signifie la même chose. Coller , de sonda ( kollaô ), d'où vient aussi COLLAGE , action d'imprégner de colle le papier .
COLLECTE , s. f. levée d'impositions, quête pour les pauvres , &c. du latin collecta , qui se trouve dans Varron
COL
218
en cette signification , fait decolligere , ramasser, qui vient de ouméyw ( sullégô ), le même. La préposition our ( sun ), que les Grecs changeoient en συγ (sug), συλ (sul ) et συμ (sum ), suivant les lettres dont elle étoit suivie, s'est changée chez les Latins en co , cog , col , com , con , et en la préposition cum , le C latin étant originairement la même lettre que le des Grecs. Dérivés, COLLECTEUR, COLLECTIF , COLLECTION , COLLECTIVEMENT.
COLLÉGE , s. m. compagnie de personnes qui ont une même dignité ; en latin collegium , de colligere, fait de oumégw ( sullégô ), choisir ensemble. Dérivé, COLLÉ GIAL , adj .
COLLÈGUE , s. m. compagnon en dignité , en fonc tion ; en latin collega, de colligo , en grec oumégw ( sullégô), choisir ensemble. Voyez COLLÉGE.
COLLÉTIQUE , adj. ( méd. ), de komew ( kollaô), je colle. Il se dit des médicamens propres à réunir ou à coller ensemble les parties divisées d'une plaie. COLLINE , s. f. petite hauteur; en latin collis, de xonárn ( kolôné ), qui signifie la mêmechose. COLLYRE , s. m. médicament externe contre les
fluxions des yeux , xomúelov (kollurion ) , de xwrów (kóluô), empêcher , et de péw ( rhéô ), couler ; c'est-à-dire , inédica ment qui empêche de couler. Quelques-uns prétendent que ce mot vient de sóma ( kolla ), colle , et d'ovega!(oura ), queue , parce que les anciens collyres étoient faits comme
la queue d'un rat , et qu'on les préparoit avec des poudres et quelques matières gluantes. COLLYRIDIENS , s. m . pl. hérétiques qui rendoient un culte superstitieux à la Vierge. Ils lui offroient des gâteaux, nommés en grec ancien xomúese ( kollura ), et en
grec moderne nomrel (kollouri); d'où leur vint le nom de Collyridiens.
COLON , s. m .,fanat. ), xãror ( kôlon ), le second et le
។
COL
219
plus ample des gros intestins ; de xwauw ( kóluô ), j'arrête ,
je retarde , parce que les excrémens s'arrêtent long-temps dans ses replis. D'autres le tirent de xoxov ( koilon ), creux , à cause de la grande cavité de cet intestin . C'est de lui que la colique a pris son nom . COLONNE , s. f. pilier qui sert le plus ordinairement de soutien à un édifice ; du latin columna, qui vient , suivant les apparences , de xãrov (kôlon ), os de la jambe ; les co lonnes étant le soutien d'un édifice, comme les jambes
sont celui du corps. Dérivé. COLONNADE , s. f. COLOPHANE , s. f. pour COLOPHONE , en grec
xoxoporía ( kolophônia ), sorte de résine dont se servent les joueurs d'instrumens pour frotter le crin de leur archet , ainsi nommée de Koropar ( Kolophôn ), Colophone , ville d'Ionie, d'où elle fut apportée d'abord ,
COLOQUINTE , s. f. plante du genre des citrouilles , en grec κολοκυνθη ( kolokunthe ) , ou , en attique , κολοκώντη ( kolokuntė ).
COLOSSE , s. m. statue ou figure d'une grandeur
démesurée, telle que le fameux colosse de Rhodes. Ce. mot vient du latin colossus, qui a été fait du grec xeroard's ( kolossos ). De là vient COLOSSAL , adj . qui tient du colosse .
COLURE, s. m. ( géogr.), nom de deux grands cercles de la sphère, qui s'entrecoupent à angles droits aux pôles
du monde. L'un passe par les points des solstices , et
l'autre par ceux des équinoxes. Ce mot vient de xóaxpos ( kolouros ), mutilé , écourté , dérivé de xonów ( kolouô ), couper , et d'oves's oura ), queue ; comme s'ils paroissoient avoir la queue coupée , parce qu'on ne les voit jamais entiers sur l'horizon .
COLUTÉA , s. m . sorte d'arbrisseau , nommé en grec XoX8TÉd (koloutéa ), du verbe xonów (kolouố ), mutiler , parce qu'il périt , si on le mutile. C'est celui qu'on appelle en
1
220
COM
françois baguenaudier. Il est fort différent d'un autre
arbuste nommé xonu TÉCL(kolutéa ) , dont parle Théophraste, et que quelques-uns croient être une espèce d'épine vinette , et d'autres, le sureau de montagne.
COLYBES , s. m. pl. pâte de légumes et de grains qu'on offre dans l'Eglise grecque , en l'honneur des saints et en mémoire des morts ; de sónufa ( koluba ), froment cuit .
COMA , s. m. (méd. ), affection soporeuse qui rés semble beaucoup à la léthargie , mais dans laquelle le sommeil est moins profond. Ce mot est grec, nõuce (kôma), dérivé de xosucco ( koimao) , assoupir. COMATEUX en vient .
COMBE , s. f. vieux mot qui signifioit vallée; il vient du grec xubos ( kumbos ) ,qui signifie un enfoncement, un lieu enfoncé. Voyez CATACOMBES. COMBUSTION , s. f. action de brûler ; du latin com
buro, supin combustuin, en grec oyunu eow ( sumpuroô ), le p se changeant en b. Dérivés, COMBUSTIBLE , INCOMBUS TIBLE .
COMÉDIE , s. f. xwuiwdia ( kômódia ), représentation dramatique d'une action de la vie commune , passée entre personnes d'une condition privée. Ce mot vient de wauen ( kômê), bourgade, village , et d'adw (adó), chanter , faire ou réciter des vers , parce que les poëtes alloient autrefois de village en village chanter leurs comédies.
La comédie prit naissance à Athènes. Avant Thespis , la comédie n'étoit qu’un tissu de contes bouffons; et les co médiens, qu'il promenoit sur des charrettes , ne disoient que des injures , ou divertissoient les spectateurs par quelques railleries grossières ou par des chansonsobscènes. Eschyle les habilla plus honnêtement , leur chaussa le brodequin ,et les fit monter sur un théâtre , au lieu de charrette. Dérivés.
COMÉDIEN , s.m. COMIQUE , adj.COMIQUEMENT, adv.
COM
221
COMESTIBLE , s. m . et adj. ce qui se mange ; du latin comedo , qui vient de ovv (sun) , et d’ida ( édo ) , je mange .
COMÈTE , s. f. ( astron.), de rouans ( kométés ), che velu , dérivé de róun (komné), chevelure ; étoile chevelue , ou corps lumineux qui paroît extraordinairement dans le ciel avec une traînée de lumière , à laquelle on donne le nom de chevelure , de barbe ou de queue, Comète est aussi le nom d'un jeu de cartes.
COMÉTOGRAPHIE , s. f. traité des comètes ; de aquests (kométés ), comète , et de gedow ( graphó ), je décris. COMIQUE. Voyez COMÉDIE. COMMA , s. m . (musique ), le plus petit des inter valles sensibles à l'oreille ; de sónua ( komma ), membre
de phrase : et en termes d'imprimerie , une espèce de ponctuation , deux points l'un sur l'autre. COMMENSAL , adj. m. qui mange à la même table ; de la préposition cum , avec , et de mensa , table , qui vient probablement de uione ( mésa ), féminin de péros (mésos) , milieu , parce que la table étoit ordinairement au milieu de la maison .
COMMERE , s. f. celle qui a tenu un enfant sur les fonts de baptême ; du latin cum , en grec our ( sun ), avec , et de mater, fait de unmp (métér ), en dorique udtnp (matér) ,
mère ; qui est, pour ainsi dire , mère avec un autre, à cause de l'alliance spirituelle que contracte la marraine d'un enfant avec le parrain ou avec le père et la mère de cet enfant. Voyez COMPÈRE. Une femme qui veut savoir tout ce qui se passe dans le quartier , et qui en parle à tort et à travers , s'appelle , en style familier , une commère : on le dit aussi d'une femme hardie et rusée. De là Com
MÉRAGE , propos et conduite de commère. COMPACTE , adj. très - condensé; en latin compac tus, qui vient du grec ovulanXTOS ( sumpéktos ) , en dorique
222
COM
JÓUTAXTOS ( sumpaktos ) , qui a la même signification. De là COMPACITÉ , s. f. qualité de ce qui est com pacte.
COMPAGNON , s. m. celui qui travaille ou qui vit avec un autre. Les Italiens disent de même compagno , que Caninius , dans ses Canons des dialectes , dérive de compaganus, qui est du même village. Mais le savant Ménage fait venir , avec plus de raison , ce mot du latin
cum , avec , et panis , pain ; comme qui diroit , qui mange le pain avec un autre , ou du inéme pain qu'un autre. On disoit anciennenent compain pour compagnon , ce quicon
firme l'étymologie de Ménage. Le mot latin panis vient du messapien nay's ( panos), qui signifie également pain :, selon la remarque d'Athénée , au livre ili de ses Dipno sophistes. Voyez Pain . De là les mots COMPAGNIE , ACCOMPAGNER , &c.
COMPAROÎTRE. Voyez PAROÎTRE. COMPASSION . Voyez PASSION . COMPATIR , V. n . être sensible aux maux d'autrui;
+
du latin cum , avec , en grec orr (sun ) , et de patior, souffrir; fait de ta séw ( pathéô ) , qui signifie la même chose ; c'est - à - dire , souffrir avec un autre , partager sa douleur,
• COMPATRIOTE , s. m . qui est de même pays qu'un autre ; du latin cum , avec , ensemble , et du grec πατριώτης ( patriótés ), qui a le même sens que compatriote, et qui est dérivé de rateis ( patris ), patrie. Voyez PATRIOTE . du
COMPÈRE , s. m. du latin cui , avec , et pater, fait grec na tip ( patêr ), père ; comme qui diroit , qui est
père avec un autre. C'est le nom que donnent le père et la mère ou la marraine d'un enfant à son parrain , parce
qu'il contracte avec eux une alliance spirituelle. Voyez COMMÈRE. Dans le discours ordinaire , compère se dit
de ceux qui sont bons amis et familiers ensemble. Un
CON
223
bon compère est un homme de bonne humeur. On dit aussi de quelqu'un , c'est un compère , pour dire , c'est un homme fin et rusé. Un compère signifie encore celui qui est d'intelligence avec un faiseur de tours.
COMPILER , V. a. et n. ramasser ; en latin compilare , qui vient de oudeminéw ( sumpilé6 ), je condense , je foule ensemble. Dérivés. COMPILATEUR , COMPILATION .
COMPLÉMENT , s. m. Voyez Plein. COMPLET et ses dérivés. Voyez PLEIN. COMPLEXE , adj. qui embrasse plusieurs choses ; en latin complexus, de outréĞw ( sumplexő ), futur de ovuzdék ( sumpléko), j'embrasse , j'enlace. Dérivés. COMPLEXION , COMPLEXITÉ .
COMPLICATION , COMPLICE. Voyez COMPLI QUER .
COMPLIQUER , v. a. mêler , réunir ensemble plu sieurs choses ; du latin complicare, plier ensemble , formé
de cum , avec , et de plicare , plier , dérivé du grec nerein ( plékéin ), plier , joindre , unir , enlacer. De là COMPLI CATION et COMPLICE . De là aussi COMPLEXION ,
en latin complexio, le tempérament, la constitution du corps.
COMPTER , V. a. nombrer, calculer; du latin coin puto , le même , qui vient de our ( sun ), et de sufw (puthó), "mot inusité , dont les dérivés pourfairouan ( punthanomai )
et métouch ( peuthomai) , &c. sont restés dans la langue , et signifient chercher , demander , s'enquérir , apprendre, 's'assurer. Dérivés. COMPTE , COMPTABLE , COMPTA BILITÉ , COMPTANT , COMPTOIR , COMPUT..
CONCAVE , adj . creux et rond ; du latin concavus , fait de ov'v ( sun ), ensemble , et de gaéos ( chaos), en éolique gafos (chavos) , vide. Dérivé. CONCAVITÉ , s. f. CONCEDER . Voyez CÉDER. CONCENTRER , v.a. réunir au centre ; de our ( sun ),
224
CON
ensemble , et de névreov ( kentron ) , centre. CONCEN TRIQUE , adj. se dit des cercles qui ont un centre com mun . Voyez CENTRE. CONCERNER , v. a. avoir rapport à ; du latin con cernere , fait de cernere , voir,, regarder , qui vient de spira ( krino ) , je juge , je sépare , je distingue. Ce mot cernere a en latin beaucoup d'acceptions et une famille très
nombreuse , sur laquelle on peut voir la diatribe de Kuster , qui se trouve dans la plupart des éditions de la Minerve de Sanctius .
CONCESSION . Voyez CONCÉDER. CONCHITE , s. f. (hist. nat. ) , korzárns ( kogchitês ), sorte de coquille pétrifiée; de nórzos (kogchos ) , coquille. On prétend que la conchite est une espèce de marne délayée , qui s'est insinuée dans la coquille vide , et qui ,
en durcissant, en a pris la forme. On prononce conkite. CONCHOÏDE , s. f. (géom. ) , ligne courbe , qui s'ap
proche toujours d'une ligne droite , sans jamais la couper. Elle est ainsi nommée de róxzos (kogchos ), coquille , et
d'eidos ( eidos ) , figure, forme , à cause de sa ressemblance avec une certaine coquille. Nicomède , ancien géomètre, en est l'inventeur.
CONCHYLE , s. m . coquillage qui donne la pourpre. Son nom grec est xyzuan (kogchule ). CONCHYLIFERE , s . et adj . ( hist, nat.), de xoygursor
( kogchulion ), coquille , et du latin fero, en grec Pepco (phérô ),je porte ; nom qu'on donne aux animaux testa cées , parce qu'ils sont couverts d'une enveloppe osseuse nommée coquille.
CONCHYLIOÏDE , adj. qui ressemble à une co quille ; de sorzórcov (kogchulion ) , coquille , et d'eidos ( eidos ), ressemblance.
CONCHYLIOLOGIE , s. f. de xog'avor ( kogchu
lion ), coquillage , et de réyos ( logos ), discours ; partie de l'histoire
CON
225
l'histoire naturelle qui traite des coquillages. De là CONCHYLIOLOGISTE , s. m . celui qui s'adonne à cette partie.
CONCHYLIOTYPOLITHE , s.f.(hist,nat.) ; pierre
qui porte l'empreinte de la figure extérieure des coquilles de mer ; de xoy zo'rov (kogchulion ) , coquillage , de túmos ( tupos ), type , empreinte , et de uitos ( lithos ) , pierre. CONCILE , s. m.assemblée d'évêques catholiques pour
délibérer et décider sur des matières de religion ; du latin conciliuin , qui vient de ouyraréw ( sugkaléô ), en latin conca lare, convoquer ,'assembler , dérivé de or ( sun ), ensemble, et de xaré'w ( kaléô ), appeler. Dérivés. CONCILIABULE , s. m . CONCILIER , V. accorder , réunir des personnes ou
des choses qui paroissent contraires ; CONCILIATEUR , CONCILIATION , RÉCONCILIER , &c.
CONCLURE , v. a. en latin concludo , finir, terminer, qui vient de ouyxanizw ( sugklêizô ), ou ouyxrew ( sugkléið ) ,
pris dans le même sens , dont la racine est xacía ( kléió ) , fermer .
CONCORDE , s. f. du latin concordia , qui vient de our ( sun ), avec , et de xapsia ( kardia ), en latin cor, cordis, cæur ; c'est -à-dire , union de cours , de volontés. Dérivés.
CONCORDANCE , CONCORDAT , CONCORDER.
CONDAMNER , v. a. du latin condemno , qui vient de damnum , perte. Ce dernier ņot , qui s'écrivoit an ciennement dampnum , vient , à ce qu'on prétend , de dagarn ( dapané ), dépense. On pourroit cependant faire venir damno du mot grec deurów (damnao) , ou dapaw
(damaô ), je dompte , je soumets, la condamnation ayant pour but de dompter celui qui n'obéit pas aux lois. CONDENSER , v. a. du latin condenso , formé de
densus , dense , serré , épais , qui vient de decou's ( dasus ), pris dans le même sens . De là CONDENSATION .
CONDYLE , s. m . (anat. ) , de nórduros ( kondulos ), TOME I.
P
226
CON
nõud , jointure . On donne ce nom , en général, à toutes les éminences des articulations.
CONDYLOÏDE , adj. (anat.), qui a la figure d'un condyle; de xóvduros ( kondulos) ,condyle , et d'eidos (eidos) , figure, forme. De là vient aussi CONDYLOÏDIEN , adj. Voyez CONDYLE . CONDYLOME , s . m . ( chirurg .), excroissance dechair provenant du virus vénérien . Ce mot vient de xóvduros ( kondulos ) , jointure des doigts, ou éminence d'os aux
articulations , parce que le condylome forme une petite éminence sur la chair , ou parce qu'il a des rides ou plis semblables à ceux des joiptures.
CÔNE , s. m. (géom .) , en grec xâvos (kônos) ,pyramide ronde , ou solide dont la base est un cercle , et dont le
sommet se termine en pointe. Dérivé. CONIQUE , adj. qui a rapport au cône , on qui en a la figure. CONFÉRER , v . a. comparer ; en latin confero ,qui vient de oumepépw ( sumphérô ) , le même. CONFIRMER . Voyez FERME. CONFLUENT . Voyez FLUER . CONFORME , adj. en latin conformis, de oppeoppos
(summorphos ),forméde our ( sun ) , avec , et de jopon (mor phê), en dorique uoppa (morpha ), dont on a fait forma, formé, par métathèse. Dérivés. CONFORMER , CONFOR
MATION , CONFORMÉMENT ,CONFORMITÉ .
CONFRÈRE . Voyez FRÈRE. CONFRÉRIE , s. f. du latin cum , avec , ensemble , et grec pegacia ( phratria ), compagnie , association , réu du nion. Voyez FRAIRIE . CONGE , s . m . ( antiq .) , en latin congius , et en grec
Zoeus ( choeus ), ancienne mesure grecque et romaine pour les liquides , contenant dix livres pesant. CONGELER . Voyez GELÉE.
CÔNGÉNÈRE , adj. qui est du même genre'; en latin
CON
227
congener , fait de oon ( sun ), avec , et de gávos (génos ), en latin genus, genre , espèce. Il se dit des plantes du même genre , et des muscles qui concourent au même mou vement.
ÇONGLUTINATION. Voyez Glu . CONGRE , s. m . nóvpos ( koggros ), poisson de mer
qui ressemble à l'anguille.
CONIFÈRE , adj. ( botan. ), se dit des fleurs et des fruits qui sont en cône ; de xaros (kônos) , cône , et du latin fero , en grec pépw ( phérô ), je porte. C'est aussi le nom d'une famille de plantes dont les fruits ont cette forme.
CONISE , s. f. plante nommée vulgairement herbe
aux-puces , parce qu'on prétend qu'elle les chasse par sa mauvaise odeur. Son nom est , dit - on , dérivé de xoviļw ( konizó ) , couvrir de poussière , dont la racine est róvis ( konis ) , poussière , parce que la poussière s'attache faci lement à ses feuilles.
CONJOINDRE , CONJONCTION. V.JOINDRE.
CONJUGAL , adj. qui concerne le mariage ; en latin conjugalis, fait de conjugium , mariage , qui vient de or
(sun) , avec , ensemble , et de Euro's (zugos ), en latin jugum , joug ; joug qu’on porte avec un autre. De là CONJUGALEMENT .
CONJUGUER , v. a. (gramm .), assembler toutes les parties d'un verbe ; du latin conjugare , joindre , apparier ,
qui vient de o luzeiv ( suzugein ), formé de ouv ( sun ), avec , et de suge's (zugos), en latin jugum , joug ; lier à un même
joug. Les anatomistes appellent nerfs conjugués , ceux qui concourent aux mêmes fonctions ; et les botanistes nom ment feuilles conjuguées , celles qui sont composées de deux folioles fixées au sommet d'un pétiole commun .
CONNIVER , v. n. du latin conniveo , en grec aurreów ( sunneuộ ) , consentir à une chose , être complice par P 2
228
CON
tolérance ou par dissimulation ; littéralement, faire signe de la tête ou des yeux, De là CONNIVENCE.
CONNOÎTRE, v.a. en latin cognoscere ,de συγγιγνώσκω ( suggignôskô ) , ou plutôt de oùr (sun ) , et de grooxca (gnôskô ) , primitif de gewoonw ( gignôskô ), qui a la même signification. Dérivés.CONNOISSABLE,CONNOISSANCE, CONNOISSEUR .
CONOÏDE , s. m. (géom . ), solide qui diffère du cône, en ce que sa base est une ellipse ou une autre courbe; de
x @ ros ( kónos ),cône , et d'efdos ( eidos ), figure ; c'est-à -dire, qui a la figure d'un cône , dont le sommet est arrondi. Co
NOÏDAL , adj. en vient. CONOPS ; s. m. genre d'insectes à deux ailes et à grosse tête ; de rárat ( kônộps ), un moucheron , un cousin. CONOSPERME , s. m. arbrisseau de la Nouvelle
Hollande , ainsi nommé de córros (konnos) , barbe , et de omépuce (sperina ) , semence ; c'est- à - dire, semence barbue , parce qu'il a unesemence unique , couronnée d'une aigrette. CONQUE , s.f. grande coquille concave , en grec xórxa ( kogchê). C'est aussi le nom d'une ancienne mesure des liquides , chez les Grecs. CONSISTER , v. n . avoir son essence et ses propriétés
dans ..... être composé de.....; en latin consistere, qui vient de or (sun ) , avec , et de saucy ( histamai ), je suis
debout , l'esprit rude ayant été changé en s ; ce qui arrive très - souvent aux Latins. Dérivés. CONSISTANCE , s. f. état de stabilité , de solidité ; CONSISTOIRE , s. m. assem blée de cardinaux , ou de ministres protestans. CONSOLIDER. Voyez SOLIDE.
CONSPIRER , V. n. en latin conspirare , de our (sun ), ensemble , et deonziege ( spéira ), cohorte , troupe desoldats ; littéralement,se réunir en troupe. Dérivés. CONSPIRATEUR , CONSPIRATION .
CONSTANCE , s. f, en latin constantia , de or ( sun),
CON
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ensemble , et de saw ( stað), primitif de isuzu (histêmi) , se tenir debout , être ferme. Constater et conster ont la même origine. CONSTELLATION , s. f. en latin constellatio ,formé
de aur ( sun ) , ensemble , et de Témw ( telló ) , verbe inusïté ,
dont le composé dvanéma ( anatello ) , signifie se lever en haut , et s'applique particulièrement au lever du soleil. Le verbe ournémw ( suntelló) devoit donc s'appliquer aux cons tellations composées de plusieurs étoiles qui se levoient ensemble. C'est probablement de témw qu'on a fait stella , étoile.
CONSTERNER , v. a. frapper d'étonnement, abattre
le courage ; du latin consterno , formé de or's (sun) , et de speórrow ( strônnuô ), ou soperów ( storennuô ), je jette , j'é tends à terre .
CONSTIPER , v. a. resserrer le ventre ; du latin
constipo, serrer, presser, fouler, condenser , qui vient de schow ( stéibó ), pris dans le même sens. Dérivé. CONS TIPATION .
CONTAGION , s. f. en latin contagium , de la pré position con, et de tangere, toucher , parce que la contagion se communique par attouchement. Le verbe tangere vient de forforw (thiggano ) ou plutôt de Siya ( thigó ) , toucher ,
qu'on reconnoît mieux dans le parfait tetigi. Dérivé. CON TAGIEUX , adj . qui se communique par contagion .
CONTE , s. m . récit d'une chose agréable et facé tieuse. Ce mot vient du grec barbare kortò ( konton ) , qui , selon le témoignage du Jésuite Gretser sur le cha
pitre 1. de Curopalates , signifie un abrégé, parce que principale grâce des contes consiste dans la brieveté. De là se sont formés les verbes CONTER et RACONTER ,
qui se disent des choses vraies , quoique te mot conte në se prenne guère que pour un récit faux ou fabuleux. Dans le même ouvrage cité , xovtánuov ( kontakion ) signifie ce P3
230
CON
que les musiciens appellent motet , ou bien ce que dans les offices de l'église on appelle responsorium breve.
CONTENIR . Voyez TENIR. CONTIGU. Voyez CONTINGENT. CONTINENCE , CONTINENT. V. CONTENIR.
CONTINGENT, adj . casuel , qui peut arriver ou ne pas arriver ; du latin contingo , toucher , être contigu, formé de our (sun ), avec , ensemble , et de sízw ( thigô), je touche. Contingent, s. m. se dit de la part que chacun doit fournir ou recevoir dans une société . De là aussi
CONTIGU , adj. qui touche immédiatement. CONTINUER , v. a. en latin continuare , étendre ou
prolonger une chose en y ajoutant , formé de cum , et de tendo , pour lequel on a dit anciennement tenno ou teno , qui vient du grec TELVW ( téino ) , tendre ou étendre , d'où l'on a fait le composé ourTEÍVW ( suntéino ), pris dans le même sens. Dérivés. CONTINU , CONTINUATEUR , 1
CONTINUATION , CONTINUEL , CONTINUITÉ. CONTOUR. Voyez TOUR. CONTRIBUER , V. a. payer par tribus ; de our ( sun ), ensemble , et de reitlus ( trittus ) , ou reitùs ( tritus ), troisième partie , dont les Romains avoient fait tribus, tribu , le peuple romain ayant d'abord été divisé en trois parties , selon le témoignage des plus anciens auteurs. Contribuer signifie aussi , en général , aider à l'exécution d'un dessein. De là CONTRIBUTION , s. f.:
CONVIVE , s. m. en latin conviva , fait de convivo,
en grec ouu 6tów ( sumbioô ), et , par l'addition du diganima éolique , oumC1Fów ( sumbivoo) , vivre ensenible ... CONVOQUER , v. a. en latin convocare , de συν
(sun) , ensemble , et de Boão ( boô.), dont on a fait voco,
appeler , comme specus de ontos ( spéos ). De là Convo CATION >, s. f.
CONYSE. Voyez CONISE.
COR
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COOPTER . Voyez OPTER. COPEAU , s. m . autrefois COUPEAU , mot formé
de couper , qui vient du grec rézieur ( koptéin ), couper ,, tailler , retrancher ; xómOV (kopéon ) ; morceau , fragment d'une chose quelconque. On appelle copeau , un éclat de bois enlevé par un instrument tranchant. Voyez COUPER. COPHIN , s, m. de sódivos ( kophinos ), sorte de panier ou de corbeille. Voyez COFFIN . ',. COPHOSE , s. f. (méd. ), xasowas (kóphósis) , surdité, dérivé de xwoos ( kôphos ), sourd. COPRONYME , surnom de Constantin VI , empe reur de Constantinople. Ce mot est grec , et composé de rówees (kopros), excrément, et dovyua ( onuma ), nom . Cet empereur fut surnommé ainsi , parce que , dans la céré monie de son baptême , lorsqu'on fit. les immersions, il salit de ses ordures les fonts sacrés.
COPROPHAGE , s. m . famille d'insectes coléoptères, qui vit dans les excrémens et dans les fientes des ani
maux ; de sómers ( kopros), excrément, et depáza (phagó ), manger
COPROSTASIE ,s.f. (méd .), constipation ; de xómees (kopros), excrément, et de saíois ( stasis ), action de s'arrê
ter , dérivé de isa pic ( histamai), s'arrêter. COPTER , v. a. faire battre le battant d'une cloche
seulement d'un côté ; de xóvilesy. (koptéin ) ,frapper, battre .
COQUE , s. f. de xórgn.( kogché ), coquille. De là Co QUETIER ,
COQUILLAGE, s. m . de xoy zarov ( kogchulion ) ; et
COQUILLE , de voyais ( kochlis), ou de nwrania:( kôkalia ), animaux couverts d'une coquille.
CORACITE , s. f. de sópode (korax), corbeau ; pierre figurée , dont la couleur imite celle du corbeau . CORACO-BRACHIAL , adj. ( anat. ) , nom d'un muscle du bras , qui s'attache à la pointe de l'apophyse P4
232
COR
coracoïde. Ce mot est composé de sópets ( korax ), cor beau , et du latin brachium , bras. Voyez CORACOÏDE.
CORACO-HYOÏDIEN , adj. (anat. ) , nom d'un muscle très-long de los hyoïde , qui s'allache à l'omo
plate , près de la racine de l'apophyse coracoïde. Voyez les mots CORA.COÏD E et HYOÏDE , dont celui-ci est composé.
CORACOÏDE, adj. (anat.) Il se dit d'une des apo
physes de l'omoplate, ainsi' appelée de répoeta ( korax ), corbeau , et d'eldos ( eidos ), forme, à cause qu'elle res semble à un bec de corbeau. De là on a appelé CORA COÏDIEN , un muscle qui prend son origine de l'apophyse coracoïde.
CORACO-RADIAL , adj. ( anat. ), nom d'un muscle qui a rapport à l'apophyse coracoide et au radius. Ce mot est composé du grec xópoetę ( korax ), corbeau , et du latin radius , qui désigne un des deux os de l'avant- bras.
Voyez CORACOÏDE. CORAIL , ' s ., m. voegmior ( korallion ) , substance ma
rine, ordinairement rouge ; dérivé , dit-on, de xopěc ( koréô ), j'orne , et de ans ( hals ), mer , comme si elle étoit la plus belle des productions de la mer. CORALLIN , adj. rouge comme du corail ; CORALLITE , s. f. corail fossile.
CORALLOÏDE , s. f.de xoedímsov .( korallion ), corail, et d'esdos ( eidos ) , forme , ressemblance. On donne ce
- nom à plusieurs productions de la mer qui ont de la res semblance avec le corail .
CORBEAU , s.,m. en latincorvus , de sópos ( korax ), par l'insertion du v , qui s'est changé ensuite en b. CORDE , s. f. du latin chorda , dérivé du grec zopch ( chordé ), qui a signifié originairement intestin , et ensuite corde d'instrument de musique , parce que ces sortes de
cordes sont faites d'intestins d'animaux. On appelle corde de bois , une certaine quantité de bois à brûler ,parce
COR
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qu'elle se mesuroit autrefois avec une corde. De là sont dérivés CORDAGE , CORDEAU , CORDER , CORDIER ,
CORDON , &c. et CORDELIER , religieux qui est ceint d'un cordon .
CORDIAL , adj. et s. m. propre à ranimer prompte ment les forces; du latin cor , cordis, qui vient de réap ( kéar ) , año ( kêr ), ou plutôt de rapsia ( kardia ), cæur ; c'est-à-dire , qui fortifie le cæur. Au figuré , il signifie plein d'affection , qui part du fond du cæur. Dérivés. Cor DIALEMENT , adv. CORDIALITÉ , s. f.
CORDYLE , s. m. sorte de lézard d'Égypte; de sópturos ( kordulos ), sorte d'animal amphibie que le soleil fait périr, et qui est différent du cordyle.
CORIANDRE , s. f. plante ; du latin coriandrum , pris grec xelardpor ( koriandron ) ou xelarvov ( koriannon ), dérivés de sóecov ( korion ), qui signifient tous deux la même chose , et qui ont pour racine róees (koris ), punaise , parce que les semences ont, avant leur maturité , Podeur de cet du
insecte. Voyez Nicandre et Dioscoride.
CORISE , s. f. insecte hémiptère aquatique , appelé
punaise d'eau ; de cóers ( koris ), punaise. CORISPERME , s. f. plante ainsi nommée de nóers
( koris ), punaise, et de opépuce ( sperma) , semence , parce que ses semences sont semblables à une punaise. CORNEILLE , s . f. oiseau de la couleur du corbeau;
du latin cornicula , diminutif de cornix , derivé de nopcorn ( korône) , qui signifie la même chose. CORNICHE , s. f. ( archit.) , ornement en saillie au dessus de la frise , et servant de couronnement à un
édifice ; de xoparis ( korônis ) , qui signifie , en grec et en latin , faite , sommet , fin d'une chose , dérivé de nopóro (korôné) , qui signifie aussi sommet en général.
COROLLE , s. f. organe d'une fleur disposé en rond autour des étamines ; du latin corolla , petite couronne ,
234
COR
contraction de coronula , diminutif de corona , dérivé du
grec xoporn ( korôné ), qui signifie toute rondeur ou cour bure. De corolla , qui signifioit aussi une petite couronne
de lames d'argent qu'on donnoit aux meilleurs athlètes , s'est formé corollarium , qui a signifié le surplus , ce qu'on ajoute au poids ou à la mesure , ce qu'on donne au -delà de ce qui est dû ; d'où est venu le mot françois COROLLAIRE , par lequel les mathématiciens désignent aujourd'hui une conséquence tirée d'une proposition démontrée. COROLLITIQUE , adj. colonne ornée de feuillages ou de fleurs tournées en spirale autour de son fût. Voyez COROLLE , pour l'étymologie. CORONAIRE , adj. (anat.) , nom de deux artères qui partent de l'aorte et se portent sur la surface externe
du cæur ; de xopcorn ( korôné ), courbure en général, cou ronne , d'où vient le latin corona.
CORONAL , adj. ( anat. ) , de xopcorn (korónê) , cou ronne , en latin corona ; nom de l'os du front et de sa
suture , qui répond à l'endroit où se porte une couronne. CORONE , s. m. ( anat.) , éminence de l'os de la mâ choire inférieure ; du latin corona , dérivé de ropaórn ( ko rône ), qui signifie toute courbure ou rondeur en général.
CORONOÏDE , adj. qui a la forme ou la figure d'une couronne ; du latin corona , dérivé de xopcorn ( korôné ), couronne , et d’eidos ( eidos ), forme , ressemblance. CORSOÏDE , s. f. xopodhldris ( korsoéidés), pierre figurée qui représente une chevelure humaine ; de xópon ( korse), cheveu , et d'éidos ( eidos ) , apparence. CORYBANTES , s. m . pl. en grec sopúcartes ( koru bantes ), prêtres de Cybèle , qui célébroient ses fêtes en dansant et en agitant leur tête avec des gestes frénétiques. Strabon dérive leur nom de xopósito ( coruptô ), secouer la tête. Au son de la flûte , ils tomboient dans le délire ; d'où vient le verbe kopu Cartiaw ( korubantiaô ), pour signifier
COR
235
être fanatique ou inspiré; et de là le nom d'une espèce de frénésie appelée CORYBANTIASME . CORYCEE , s. m. lieu des gymnases des anciens où l'on jouoit au ballon , à la paume , &c. de supuxos (kóru kos ) , sac de cuir , ballon. CORYCOMACHIE , s. f. sorte de jeu ou d'exercice ,
chez les Grecs , qui consistoit à pousser et repousser un sac de cuir rempli de sable et suspendu au plancher d'une
salle ; de scópuxos (kôrukos), sac de cuir, et de uára (machê), combat , dispute.
CORYDALE , s. f. en grec xopustenis ( korudalis ), plante que l'on dit bonne contre la colique , et qui rese semble à la fumeterre.
CORYMBE , s. m. ( botan . ) , de sópuubos (korumbos ) , faîte, sommet , cime. Il se dit des fleurs portées sur des pédoncules qui partent de différens points à l'extrémité d'un rameau et s'élèvent à la même hauteur , comme dans
le , sureau , &c. De là vient CORYMBIFÈRE , plante qui porte des corymbes ; de xópuubos (korumbos ), corymbe, et du latin fero , je porte. CORYMBEUX , fait en corymbe. CORYNE , s. m. ( hist. nat.) , genre de polypes dont le corps charnu a la forme d'une massue ; de ropúrn ( koruné), qui signifie massue.
CORYPHÉE , s. m. xopuqaños (koruphaios) , chef, premier , principal , dérivé de xopumn (koruphé), le sommet de la tête. C'étoit , chez les Grecs , celui qui étoit à la tête des chceurs dans les spectacles : chez nous , il désigne de plus le chef d'une secte ou d'un parti.
CORYPHÈNE , s. m. genre de poissons, ainsi nommé de ropugni ( koruphé ), le sommet de la tête , parce que ces poissons ont la tête très-comprimée , tranchante et très obtuse en avant .
CORYSE ou CORYZA , ' s, m . (méd. ) , fluxion d'humeurs âcres et séreuses sur les narines ; de sópusa
236
COS
(koruza ), rhume de cerveau . C'est ce qu'on appelle en chifrenement. COSCINOMANCIE , s, f. sorte de divination par le
moyen d'un crible ; de xóolivov ( koskinon ), crible , et de Harteia ( mantéia ), divination.
COSMÉTIQUE, adj . qui est propre à embellir; de nooué'w ( kosméô ) , embellir , orner , dérivé de róquos (kos mos ), beauté , ornement. Il se dit des drogues ou prépa rations chimiques qui embellissent la peau .
COSMIQUE , adj. ( astron .) , de xoguero's (kosmikos ), qui a rapport au monde en général , dérivé de xóopos ( kosmos ) , le monde , ou le ciel. Il se dit du lever ou du coucher d'un astre au moment où le soleil se lève.
Dérivé. COSMIQUEMENT , adv. COSMOGONIE , s. f. science ou système de la for mation de l'univers ; de xómulos (kosmos) , l'univers , et de
góvos ( gonos ), génération , ou de geivorecer ( géinomai ), être formé ou ' produit. Le mot róquas signifie proprement ordre , ornement , beauté, et répond au mundus des Latins.
Les Grecs l'ont appliqué à l'univers, à cause de l'ordre et de la beauté qui y règnent. COSMOGRAPHIE , s. f. de róquos ( kosmos ) , le
monde , et de zgow ( graphô ), je décris ; description du monde entier , ou science qui enseigne la structure , la
forme, la disposition et les rapports des parties de l'univers. Dérivés. COSMOGRAPHE, s. m. COSMOGRAPHIQUE, adjectif. COSMOLABE , s. m. ancien instrument de mathéma
tiques , servant à prendre des mesures cosmographiques ; de xóquos ( kosmos ) , le monde , et de dubáru ( lambano ),
je prends ; c'est-à-dire , qui sert à prendre la mesure du monde.
COSMOLOGIE , s. f. science des lois par lesquelles le monde physique est gouverné; de sóquos ( kosmos ),
COT
237
le monde , et de abges ( logos ), discours ; c'est - à - dire , discours ou traité sur le monde. CosMOLOGIQUE , adj. en est dérivé.
COSMOPOLITE , s. m . celui qui n'adopte point de
patrie ; de xóquos ( kosmos),l'univers , et de monéons ( polités), citoyen , dérivé de móns (polis ), ville ;c'est-à- dire, citoyen de l'univers.
COSTAL , adj. qui appartient aux côtes ; du latin costa , côte , qui peut venir d'óstov ( ostéon ), os , au pluriel ósía et óvã ( ostéa et osta ), en y préposant un c .
COSTUS , s. m. en grec xósos ( kostos ), racine aroma tique de l'Arabie , fort vantée pour ses grandes vertus.
CÔTE, CÔTÉ. Voyez Costal. COTEAU , s. m. penchant d'une colline. Voyez CÔTE. COTHURNE , s. m . só depros ( kothornos) , en latin co thurnus, sorte de chaussure élevée dont se servoient les anciens acteurs des tragédies. De là on dit figurément chausser le cothurne , pour dire , faire des tragédies.
COTTABE , s. m. ( antiq.) , sófabos ( kottabos) , jeu célèbre chez les Grecs , et usité dans les festins. Il con sistoit , ou à verser de haut et avec bruit le vin qui restoit dans la coupe après avoir bu , ou à mettre plu sieurs vases vides sur un bassin plein d'eau , et à y jeter
le reste du vin ; de sorte que celui des joueurs qui précipi toit le plus de ces petits vases au fond du bassin , demeu
roit vainqueur. Voyez le Traité de Meursius de Ludis Græcorum ,
COTYLE , s. m . (anat.) , cavité d'un os dans laquelle un autre os s'emboîte ; de xotúan ( kotulé ), cavité , écuelle.
Cotyle est aussi le nom d'une ancienne mesure grecque pour les liquides , qui valoit le demi-setier romain.
COTYLEDON , s. m. mot grec , xotuanda's ( kotulê dôn ), qui signifie cavité , écuelle , cymbale. On donne ce nom , en botanique , aux feuilles séminales produites
238
COU
les lobes des graines , dans les plantes , à cause de leur forme demi-ronde. C'est aussi une plante dont les
par
feuilles sont creusées en forme de petite coupe. En ana
tomie, on appelle cotylédons, de petites glandes répandues sur toute la membrane externe du fætus, dans quelques animaux .
COTYLET, plante. Voyez CotyLÉDON. "
COTYLOÏDE, adj.(anat. ), nom de la grande cavité des os des îles , qui reçoit la tête du fémur; de xotúan ( kotulê), cavité, écuelle , et d'eidos ( eidos ), forme, res semblance,
COU . Voyez Col.
COUDE , s . m. de wbitov (kubiton ), le même , en latin cubitus, De là viennent Coudée , étendue depuis le coude jusqu'au bout de la main , mesure d'un pied et demi ; COUDER , plier en coude; COUDOYER , heurter du coude. COUETTE ou COITE , s. f. lit de plume; du latin culcita, ou peut-être du grec xeit ( koité ), lit. COUP , s. m . choc, impression que fait un corps sur un autre en le frappant, &c. Ce mot vient du latin bar bare colpus , formé par corruption de colaphus, en grec nónapos (kolaphos), soufflet, coup de la main , dérivé de
wordsida (kolapto ), je frappe. COUPE , s. f. vase à boire plus large que profond; du latin cupa ou cuppa , qui vient de w66a ( kubba ), qui se prend , dans Hesychius, pour une tasse , un vase à boire , et qui se disoit chez les Eoliens et les Lacédémoniens pour
kuu6n (kumbé), dorique semba (kumba ). Les Grecs ont aussi le mot nomeMOV ( kupellon ), qui signifie la même
chose , et qui s'est dit pour suspemov (kuphellon ), dont la racine est woo's (kuphos ), creux. De là nous avons fait CoupeLLE , sorte de petite coupe d'os calcinés , qui sert à purifier les métaux ; et le verbe COUPELLER , faire passer les métaux par la coupelle. Voyez CUVE.
COU
239
COUPER , v. a . de róterv ( koptéin ), 2.° aoriste , xomir (kopein ). De là viennent COPEAU , s. m. COUPERET , grand couteau large et court ; COUPE , action de couper ; COUPON , morceau ou fragment d'une chose , en grec MÓTEOV (kopéon ) ; COUPURE . I COUPOLE , s. f. partie concave , intérieur d'un dôme ; de l'italien cupola , qui vient du grec summor ( kupellon ), coupe , sorte de vase à boire.
COUR d'une maison , s. f. Ce mot vient du latin cors, cortis , qui se trouve , dans Varron , dans Columelle
et dans Palladius , pour basse - cour où l'on nourrit la volaille , et qui peut venir du grec zópros ( chortos ), enclos , parc , enceinte. De là vient aussi Cour d'un prince , parce que , dans l'origine, ceux qui la composoient étoient véritablement des officiers domestiques et attachés
à sa cour dans le sens propre , comme le maréchal ,
le
chancelier , le sénéchal , & c. On trouve curtis , avec cette
dernière signification, dans quelques auteurs de la basse latinité ; et c'est de la que nous avons formé les mots COURTISAN , COURTISER , COURTOIS , COURTOISIE .
Cour , siége de justice , peut venir aussi de là , ou peut être du latin curia , lieu où s'assembloit le sénat. COURBE , adj. du latin curvus, qui peut venir de
xupros ( kurtos ), en éolique wpio's ( kurpos ), qui a la même signification. Dérivés. COURBER , COURBETTE , COUR BURE .
COURONNE , s.f. ornement de tête , du latin corona ,
pris de sopcorn ( korôné), couronne, et courbure en général. De là COURONNER , COURONNEMENT.
COURTINE , s. f. mur qui joint les flancs de deux
bastions. Du Cange dérive ce mot du latin cortina, dimi nutif de cors , cortis ; comme qui diroit , petite cour entourée de murs , par comparaison avec les murs d'une cour. Voyez COUR. Il tire aussi de là COURTINE , rideau de lit.
240
CRA
COURTISAN , COURTISER , COURTOIS, &c. Voyez Cour. COUSSON , s. m. de xauros ( kausos ), ardeurou cha
leur. Les paysans du Dauphiné appellent ainsi une vapeur chaude qui brûle les bourgeons des vignes , quand elles commencent à pousser.
CRABE , s. m . écrevisse de mer ; du grec rdegebos (ka rabos ), ou du flamand krab , qui signifie la même chose.
CRÂNE, s. m. ( anat.), repéértov ( kranion ), dérivé , dit-on , de xdpnvov ( karênon ), tête. C'est un assemblage d'os qui couvrent le cerveau. CRAPULE , s. f. débauche habituelle de vin ; de
repairean ( kraipalé ), qui signifie la même chose , et litté ralement , pesanteur de tête pour avoir trop bu. De là CRAPULER , en grec κραιπαλάω (kraipalao ) , et κραιπαλίζω
( kraipalizó ), vivre dans la crapule ; CRAPULEUX , adj. celui qui vit de cette manière.
CRÂSE , s. f. (gramm .), mot formé de xpãoss ( krasis), mélange, qui vient de neegírvume ( kérannumi), je mêle. On appelle ainsi l'union de deux ou de plusieurs voyelles qui se confondent tellement , qu'il en résulte un son diffé rent. La crâse a lieu sur-tout dans la langue grecque. CRASSE , s. f. ordure amassée sur la peau ou dans le
poil d'un animal; du grec gfévros ( grassos ), ordure qui s'attache à la laine des brebis , ou , selon quelques-uns , du latin crassities , épaisseur , parce qu'on n'appelle crasse que l'ordure épaissie et accumulée sur quelque chose. De là CRASSE des métaux ; CRASSE , mal-propreté, et , figuré ment , avarice sordide ; CRASSEUX , couvert de crasse , et ,
figurément, sordidement avare. Il seroit impossible de dé river ce mot du latin squalidus, comme le prétend Ménage.
CRATÈRE , s. m. grand vase . qui servoit, chez les anciens , à mêler l'eau avec le vin , et à remplir ensuite
les coupes. Ce mot vient du latin crater , pris du grec xpatho
CRI
240
repathe ( kratér ) , qui signifie la même chose , dérivé de neparvumu ( kérannumi) , je mêle . Ce mot s'est dit ensuite d'une coupe ; et c'est dans ce sens que les naturalistes ont appelé cratère , la bouche d'un volcan , par laquelle il vomit des feux , des cendres , &c. Voyez Aristote , de Mundo .
CRÉMASTÈRE , s. m. (anat.), nom de denx muscles qui soutiennent les testicules ; de xpediceswip ( krémastêr ), ce. qui suspend quelque chose , dérivé de xpɛuaw ( krémaô ) , je suspends. De là vient aussi CRÉMAILLÈRE.
CRICÉLAŠIE , s. f. sorte de jeu , chez les Grecs , qui consistoit à faire rouler un cercle de fer garni d'anneaux ;
de spiros ( krikos ), cercle , et d'ércos (élasis), course , exer cice, dérivé d'éraúra ( élaunô ) , pousser , chasser , agiter . Ce jeu est fort connu des enfans.
CRICO- ARYTÉNOÏDIEŃ , adj . (anat. ) , nom de certains muscles communs aux cartilages cricoïde et ary ténoïde. Voyez ces deux derniers mots.
CRICOÏDE , s. et adj. ( anat.), cartilage en forme d'anneau , qui environne le larynx; de xepíxos ( krikos ), anneau , et d'eidos (eidos ), forme. CRICO -PHARYNGIEN , adj. et s . ( anat. ), nom de
deux petits muscles qui s'attachent au cricoïde et au pha rynx. Voyez ces deux mots.
CRICO- THYRO - HYOÏDIEN , adj. et s. (anat.) , nom de deux muscles qui partent des cartilages cricoïde et
thyroïde, et s'attachent à la base de los hyoïde. Voyez les mots CRICOÏDE , THYROÏDE et HYOÏDE , dont celui - ci est composé.
CRICO - THYROÏDIEN , adj . et s. (anat. ) Il se dit de deux muscles qui s'attachent au cricoïde et au thyroïde.
Voyez ces deux mots. CRIME , s. m. en latin crimen , dérivé de xpua ( krima ), jugement,châtiment,condamnation ,parceque le crimeattire un châtiment à celui qui le commet. Dérivés. CRIMINEL, TOME I.
Q
/
242
CRI
adj. CRIMINELLEMENT , adv. RÉCRIMINATION et RÉCRIMINER .
CRIN , s. m. poil long et rude qui couvre la queue et le cou de certains animaux ; du latin crinis , cheveux et poil ,
qui vient de spów (krino ), je sépare ; littéralement , poils séparés par touffes. CRINIÈRE en vient aussi. CRIOBOLE , s.m . sacrifice d'un belier ; de xpios(krios ), helier , et de Bonni ( bolê ), coup , action de frapper, dérivé de Boémw ( ballo ) , je frappe.
CRIOCÈRE, s. m. sorte d'insecte, ainsi nommé de sopios (krios) ,belier , et de réages ( kéras ), corne, parce que ses antennes ont quelque ressemblance avec
les
cornes
d'un belier par leur forme cylindrique et leurs articles globuleux. CRISE , s. f. (méd. ) , effort de la nature dans une maladie. Ce mot vient du grec xpiais ( krisis ), qui signifie jugement, et qui est formé de spirw ( krino ) , juger , com battre. La crise est proprement une espèce de combat entre la nature et la cause morbifique, lequel fait juger de l'état d'une maladie.
CRISTAL , et ses dérivés. Voyez CRYSTAL. CRITHE , 5. m . (méd . ), tumeur de la grosseur d'un grain d'orge , qui vient sur le bord des paupières ; en grec Xp19i ( krithé ), qui proprement veut dire orge, CRITHOMANCIE , s. f. sorte de divination qui se
faisoit en considérant la pâte ou les gâteaux qu'on offroit en sacrifice. Ce mot est composé de xpigmi ( krithé ), orge , et de ucyTeid (mantéia ), divination , parce qu'on se servoſt de farine d'orge dans ces cérémonies superstitieuses.
CRITHOPHAGE , s. m.qui se nourrit d'orge; de xpiani
(krithế) , orge , et de gázw ( phagô ), je mange ; c'est-à dire , mangeur d'orge. CRITIQUE , s. f. restinni ( kritikë), jugement exact , exa men d'un ouvrage d'esprit, ou censure maligne de quelque
CRO
243
chose. Cemotvient de spívw (krino ), juger. On a fait de là CRITIQUE , s. m. xpitixo's ( kritikos), celui qui censure les ouvrages des autres ,
qui sait bien en juger , ou censeur qui
blâme tout ; CRITIQUE , adj . qui a rapport à la critique ; CRITIQUER , censurer , trouver à redire. Critique, adj. se dit aussi des jours où il arrive ordinairement des crises dans une maladie ; et , au figuré, il signifie dangereux , décisif.
Voyez CRISE. CROASSER , v. n . de nóesz ( korax ) , corbeau , ou
du latin crocitare , qui se dit du cri des corbeaux. CROAS SEMENT , s. m. xpaymos ( krogmos). Ces mots sont faits par onomatopée. CROCODILE , s. m . xporódernos (krokodéilos ), animal amphibie , de la forme d'un lézard , et qui habite, les bords de plusieurs rivières d'Afrique. On dérive son nom de spóros ( krokos) , safran , et de derno's ( déilos ), craintif, timide , parce que le crocodile de terre craint la vue ou l'odeur du safran ; ou bien de xpórn ( kroke ), rivage , parce que celui de mer craint les rivages , où les hommes lui tendent ordinairement des piéges. CROCOTE , s . f. (antiq.) , ancien habillement de couleur de safran ; de spóros ( krokos ), safran .
CROCUS , s. m. nom latin d'une plante à fleur jaune appelée safran , en grec xpóxos (krokos), d'où est venu crocus. CRONIES , s. f. pl . fêtes athéniennes en l'honneur de Saturne ; de Kpóros ( Kronos) , nom de Saturne. C'étoient les mêmes que les Saturnales à Rome.
CROTALAIRE , s. f. plante originaire d’Asie. Elle est ainsi nommée de rpótanov ( krotalon ), instrument qui fait du bruit , parce que les enfans des Indiens aiment à jouer avec les rameaux de cette plante , lorsqu'ils sont chargés de fruit; le bruit que font les gousses en s'entre choquant , leur sert d'amusement.
CROTALE , s. m. ( antiq . ), xpótamor ( krotalon ) , de Q 2
244
CRY
xposéw (krotéô ), frapper, faire du bruit ; sorte d'instru ment de musique, qu'on voit , sur les médailles, dans les mains des prêtres de Cybèle. Il consistoit en deux petites lames d'airain , que l'on remuoit , et qui , en se choquant ,
faisoient du bruit. On appelle aussi crotale , ou serpent
à
sonnettes, une sorte de serpent venimeux , dont la queue est terminée par des espèces de grelots de corne qui font du bruit quand il rampe.
CROTAPHITE , adj. (anat.), de spórdoos (krotaphos), tempe ; nom d'un muscle des tempes , qui relève la mâ choire inférieure .
CROULER , v. n. tomber en s'affaissant; de l'italien
crollare, dérivé de xpées ( krouéin ), pousser , agiter , secouer. CRYOLITHE , s. f. ( hist. nat. ), substance minérale,
ainsi nommée de rpúos (kruos ), froid ou glace , et de wódos.( lithos), pierre , parce qu'étant exposée au feu , elle fond presque comme la glace. On l'appelle autrement alumine ftuatée alcaline.
CRYPTE , s. f. (anat . ), de xpurini ( krupté), en latint crypta , lieu souterrain , dérivé de xpúzta (kruptô),je cache. On appeloit anciennement crypte , un lieu souterrain pratiqué dans quelques églises, où l'on enterroit les morts. En anatomie , il se dit de certaines parties solides qui pré
sentent un orifice en forme de petite fosse.
CRYPTOCÉPHALE, s. m. insecte , ainsi appelé de xpusitos /kruptos ), caché , et de repANH (képhalê ), tête , parce que sa tête est cachée sous le corselet. Son nom vulgaire est gribouri.
CRYPTOCERE , s. m.genre d'insectes hyménoptères; dont le nom est formé de xpuzdos (kruptos ), caché , et de rieges (kéras) ,corne ; c'est - à - dire , insectes dont les cornes
ou les antennes sont cachées en partie dans une rainure de chaque côté de la tête.
CRYPTOGAMIE , s. f. ( botan. ), de xpósitw ( krupto),
CRY
245
je cache, et de gouos ( gamos ), noces , mariage; classe de
plantes dont la reproduction est cachée , ou peu connue. Les plantes de cette classe se nomment cryptogames, CRYPTOGRAPHIE , s. f. l'art d'écrire d'une manière
secrète , et inconnue à tout autre que celui à qui l'on écrit.
Ce mot est composé de spurtos ( kruptos ) , caché , secret , inconnu , et de gééqw ( graphô ), j'écris. De là s'est formé CRYPTOGRAPHIQUE , adj.
CRYPTOMÉTALLIN , adj. ( hist. nat.), nom des fossiles qui contiennent intérieurement une grande quan
tité de métal ; de spurlos ( kruptos ), caché , et de uétamor (métallon ), métal. CRYPTONYME , adj. et s. nom qu'on donne aux
auteurs qui ont caché ou déguisé leurs noms; de xpustio (kruptô ), je cache , et dovou (onuma), nom . CRYPTOPORTIQUE , s. m. ( archit.), galerie sou
terraine, décoration de l'entrée d'une grotte ; de rouride ( kruptos ), caché , et du latin porticus , portique. CRYSTAL , s. m . pierre transparente , et dont les
parties affectent toujours une figure régulière et déter minée. Ce mot vient de xpésemos( krustallos), qui signifie proprement glace, dérivé de xpuos (kruos ),froid , et , dit-on , de sémouan ( stellomai ) , s'épaissir , parce que le crystal ressemble à la glace. On l'appelle crystal de roche , pour
le distinguer du crystal artificiel, qui est un verre blanc et transparent, et des crystaux qu'on forme par des opéra tions chimiques. Dérivés. CRYSTALLIN , s. m. partie de l'oeil qui imite le crystal parsa transparence ; CRYSTALLI SATION , s. f. formation des crystaux ; CRYSTALLISER , V. CRYSTALLOGRAPHIE , s. f. description des crys-. taux ; de spusannos ( krustallos ) , crystal, et de zsámun ( graphó ) , décrire.
CRYSTALLOÏDE , s. f. (anat.) , membrane trans parente, appelée autrement arachnoïde ; de spúsannog Q3
246
CU I
( krustallos ), crystal , et d'eidos ( eidos ), ressemblance ; c'est-à -dire , qui ressemble au crystal par sa transparence. CRYSTALLOMANCIE , s. f. l'art de deviner par
le moyen d'un miroir ; de spusannos ( krustallos ), glace , crystal , ou verre , et de Marteia ( mantéia ) , divination . Voyez CATOPTROMANCIE. CRYSTALLOTECHNIE , s. f. art de faire crystal
liser les sels ; de xpúscemos ( krustallos ) , crystal , et de réxin ( techné ), art.
CUBE, s. m. ( géom .), solide régulier terminé par six faces carrées et égales ; de xulos ( kubos), un dé à jouer. De là viennent CUBATURE , s. f. CUBER , v. CUBIQUE , adj.
CUBISTIQUE ,s.f.l'un des trois genres dans lesquels la danse ancienne étoit divisée; de weisaw ( kubistaô ), sauter sur la tête , faire la culbute , parce que la cu bistique étoit accompagnée de mouvemens violens et de contorsions.
CUBITUS , s. m . (anat. ) , le premier des os de l'avant bras , qui va du coude au carpe ; mot latin , dérivé de subitov ( kubiton ), le coude. De là CUBITAL , adj. qui appartient au cubitus.
CUBOÏDE , adj. (anat. ), qui a la forme d'un cube ; de 60s (kubos), cube , et d'eidos ( eidos ) , forme. On appelle ainsi un des os du tarse , parce qu'il a six faces comme le cube.
CUEILLIR , v.a. en latin colligere, fait du grec oumeze ( sullégéin ), qui a la même signification , et dont les racines sont our (sun), ensemble , et nézw (légô ), cueillir. De là aussi ACCUEILLIR et RECUEILLIR .
CUILLER , s. f. du latin cochleare , formé de xoxredecor ( kochliarion ), qui signifie une sorte de mesure ancienne. On appelle cuiller, une sorte d'oiseau nommé aussi spatule, une sorte de poisson à têt dur , et une coquille longue. CUIVRE , s. m. métal jaune ; du latin cuprum , formé
„CY A
247
de Kúregs ( Kupros ), l'ile de Chypre , d'où on le tiroit autrefois. Les Grecs l'appellent gaano's Kúmplos ( chalkos Kuprios ), cuivre de Chypre ; et Pline, æs Cyprium . De là CUIVRER , CUIVREUX , &c .
CUL , s. m. le derrière ; en latin culus, qui vient de x8red's ( kouléos ), en ionique, pour noaeds ( koléos ), gaine , fourreau. Dérivés. CULASSE , CULÉE , CULIER , Cu
LIÈRE , ACCULER , ÉCULER des souliers , RECULER, &c. CUMIN , s. m . plante aromatique , d'une odeur très forte, en grec súperov ( kuminon ), en latin cuminum , qui dérive originairement de l'hébreu 9993 (cammoun ). CURETES, s. m . pl. prêtres de Cybèle , appelés aussi Corybantes ; en grec xópnTES (kourêtes ), de xrese' ( koura ), action de couper les cheveux , dérivé de reipu ( kéiró ) , tondre, parce qu'ils se coupoient , dit-on , les cheveux par devant , afin de ne point donner prise à leurs ennemis. CUVE , s. f. grand vaisseau de bois qui n'a qu'un fond; du latin cupa , fait du grec xóm ( kupé ), qui a signifié une sorte de navire. Saumaise observe que le not cupa doit
et qu'il a signifié encore un tonneau pour conserver le vin ; au lieu que cuppa , avec ici s'écrire avec un seul P ,
deux p , signifioit un vase à boire, tel qu'une coupe. Voyez Ménage. Voyez aussi Coupe. De cuve on a fait CUVEAU et CUVETTE , petite cuve ; CUVER , séjourner dans la cuve , en parlant du vin qui se fait; CUVIER , sorte de petite cuve pour faire la lessive. CYANITE , s. f. pierre bleuâtre , nommée autrement
schorl bleu ou disthène; de n'avos (kuanos), bleu. Voyez DISTHÈNE.
CYANOMÈTRE, s. m. instrument pour déterminer l'intensité de la couleur bleue du ciel ; de wavos (kuanos),
bleu , et de mércor (métron ), mesure. Saussure en est l'inventeur.
CYATHE, s. m. en grec xua Jos ( kuathos ), et en latin Q4
248
C Y C
cyathus, mesure grecque et romaine pour les liqueurs. Le cyathe étoit un petit gobelet fait pour verser le vin et l'eau dans les tasses .
CYCLADES , s. f. pl. îles de la mer Égée ,
ou de
l'Archipel , ainsi nommées de vónaos (kuklos), cercle, parce qu'elles sont disposées en cercle autour de l'île de Délos. On appelle cyclade, une sorte de coquille bivalve de forme ronde.
CYCLAMEN , ou pain de pourceau , s. m. de xuxaos ( kuklos ), cercle ; plante ainsi nommée à cause de la figure arrondie de sa racine , qui est tubéreuse et fort grosse. CYCLAMOR , s. m. terme de blason , qui se dit d'une bordure , nommée aussi orle- rond. Ce mot vient de ce qu'il représente la bordure d'or d'une robe appelée xades (kuklas) chez les Grecs , et cyclas chez les Latins , à cause de sa figure ronde ; c'est -à -dire, cycle en or; et l'on donnoit aussi autrefois à une robe bordée le nom de cyclée. CYCLE , s. m. période ou révolution toujours égale d'un certain nombre d'années ; de xuxaos ( kuklos ), cercle. CYCLIQUE , adj. non qu'on donne aux anciens poëtes grecs qui avoient écrit l'histoire fabuleuse , et
dont les ouvrages faisoient partie du corps , entroient
dans la collection des divers poëmes épiques , nommée juxros émixos ( kuklos épikos ) , cercle épique , du mot grec wraas ( kuklos ), cercle , qui désignoit l'ordre , la suite et l'enchaînement des matières contenues dans ce recueil,
CYCLOÏDE , s. f. courbe géométrique décrite par un point de la circonférence d'un cercle qui avance en
roulant sur un plan : par exemple , quand une roue de carrosse tourne , un des clous de la circonférence décrit
dans l'air une cycloïde. Ce mot est composé de wxnos
( kuklos), cercle , et d'eſdos ( eidos ), figure , forme ; c'est à-dire , qui a une forme circulaire. Cette courbe a été découverte par le P. Mersenne. De là CYCLOÏDAL , adj.
C Y M
249
CYCLOPES , s. m . pl. espèce de géans , ainsi nom
més de suxaos ( kuklos ), cercle, et dof (ops ), wil , parce qu'ils n'avoient qu'un æil rond au milieu du front. On
les a dits forgerons de Vulcain , parce qu'ils habitoient près du mont Etna , où ce dieu avoit ses principales forges., De là les Grecs ont appelé cyclopée, une espèce de danse pantomime , dont le sujet étoit un Cyclope.
CYCLOPTÈRE , s. m . ( hist. nat. ), genre de poissons qui ont les nageoires réunies en cercle ; de m'xaos ( kuklos),
cercle , et de meegy ( ptéron ), aile ou nageoire. CYDONITE , s. f. pierre blanche et friable, qui a l'odeur d'un coing ; du grec wavlov ( kudônion ) , sous entendu uñaov ( inélon ), fruit du cognassier , coing. CYGNE , s. m . oiseau ; du latin cygnus , fait de wrros ( kuknos ), le même.
CYLINDRE , s. m . xrovidpos (kulindros) , solide géo métrique, ou espèce de prisme rond , dont les deux bases, supérieure et inférieure, sont des cercles égaux ; de wrów (kulio ), ou xainda ( kulindo ), rouler , d'où vient qu'on le nomme quelquefois rouleau. De là se sont formés CYLINDRIQUE , adj . qui a la fornie d'un cylindre , et CYLINDRACÉ , adj. qui approche de cette forme. CYLINDROÏDE , s. m . de suxerobos ( kulindros ), cy lindre , et d'eidos ( eidos) , forme, figure. C'est un solide semblable au cylindre , mais dont les bases opposées et parallèles sont elliptiques.
CYMAISE , s. f. ( archit. ), moulure ondoyante, moitié concave et moitié convexe , qui est à l'extrémité d'une corniche. Ce mot vient , selon quelques-uns , de wnetron (kumation ) , petite onde , dérivé de sus ( kuma ), onde
ou flot ; ou plutôt on l'appelle cymaise du latin cyma , cime, parce que c'est la dernière moulure , et qu'elle est comme à la cine de la corniche .
CYMBALAIRE, s. f. de rubanov (kumbalon ), cymbale ;
250
CYN
plante dont les fruits sont des coques partagées en deux lobes semblables à une cymbale.
CYMBALE , s . f. du latin cyınbalum , formé du grec swubanor (kumbalon ), dérivé de wubos (kumbos) , cavité; ancien instrument de musique , composé de deux demi sphères creuses. CYME , s. f. en grec xua ( kuma ), tige , germe ou
rejeton des plantes. Ce mot est bien différent, quant à la signification , de cime , qui signifie sommet,quoiqu'ils aient tous deux la même origine. Voyez CIME. CYMOPHANE , s. f. ( hist. nat. ), pierre transparente ,
ainsi nommée de xúuce (kuma) , Hot , et de pairw ( phainô), luire , à cause des reflets d'une couleur laiteuse et bleuâtre
qui semblent quelquefois flotter dans l'intérieur de ses crystaux .
CYNANCIE , s. f. (méd .), wrárgen ( kunagchế),espèce d'esquinancie inflammatoire, ainsi nommée de wrós (ku
nos ), génit. de ruw (kuôn) , chien , et d'arges ( agchô), serrer , suffoquer; parce que les chiens sont sujets à cette
maladie , ou parce qu'elle fait tirer la langue comme les chiens quand ils ont chaud. De là CYNANCHIQUE , adj. CYNANTHROPIE , s. f. espèce de manie dans la quelle le malade s’imagine être changé en chien , et en imite les actions. Ce mot est composé de ww (kuôn) ,
chien , et d'év.Jpwaos (anthropos ), homme. C'est aussi un symptôme de la rage.
CYNAROCÉPHALE , adj. ( botan. ) Il se dit des plantes dont le fruit ressemble à une tête d'artichaut ; de
wraegs (kunaros), artichaut , et de reparti (képhalé),tête.
CYNÉGÉTIQUE , adj. mot formé de wingów ( kunê geó ), chasser , aller à la chasse , dérivé de xwr (kuôn ), chien , et de rigéouch (hégéomai) , conduire. Il se dit de ce qui a rapport à la chasse. On se sert de ce terme pour exprimer les poëmes de Gratius et de Némésien sur la
1
CYN
251
chasse. Calpurnius et Oppien ont fait aussi des poëmes cynégétiques. CYNIQUE , adj. et s. wrinos ( kunikos ), qui n'a pas plus de honte qu’un chien ; de siwr (kuôn ) , chien. On a donné ce nom à une secte de philosophes qui bravoient les lois de la bienséance , parce qu'ils étoient mordans et sans pudeur , comme les chiens. Ils reconnoissoient Antisthène
pour leur fondateur. Le mot cynique est devenu , depuis, le synonyme d'impudent, d'effronté. CYNISME , s. m . se
prend pour la philosophie ou les mæurs des cyniques. Les médecins appellent spasme ou convulsion cynique, une convulsion particulière des muscles maxillaires qui tirent de côté la moitié du visage , parce qu'elle imite la contor
sion de gueule que font les chiens quand ils sont irrités. CYNITE , s. f. pierre figurée représentant un chien ; de wrós (kunos), génit. de rówr (kuôn ), chien. CYNOCÉPHALE , s. m . singe dont la tête ressemble assez à celle des chiens ; de wòs ( kunos ) , génit. de ruw
(kuôn), chien , et de repargi ( képhalé), tête ; c'est-à - dire , singe à tête de chien .
CYNOCRAMBE , s. m . plante appelée aussi chou-de chien ; de wrós ( kunos), génit. de suów (kuôn ), chien , et de repduén (krambé); chou . C'est une espèce de mercuriale. CYNOGLOSSE , ou langue de chien , s. f. plante com mune , ainsi nommée de wuros ( kunos ),génit. dewów (kuôn ), chien , et de gañar (glossa ), langue , parce que ses feuilles ressemblent à la langue d'un chien . CYNOREXIE , s. f. ( méd .), appétit insatiable , faim canine ; de wròs (kunos) , génit. de ww ( kuôn ), chien ,
et d'öpeğis ( orexis), faim , appétit. C'est une espèce de maladie.
CYNORRHODON , s. m. rosier sauvage ; appelé aussi
rose - de - chien ; de xuvòs ( kunos ), génit. de ruw (kuôn), chien , et de pódov ( rhodon ), rose.
252
CYR
CYNOSIENS, s. m. (hist. nat.) , genre d'animaux semblables aux chiens ; de xuros ( kunos ), génit. de sua ( kuôn ), chien.
CYNOSORCHIS , s. m. plante dont les racines sont deux bulbes qui ressemblent à deux testicules un peu longs;
de xwrós (kunos) , génit. de rewr ( kuôn ), chien , et d'opzes ( orchis ) , testicule ; comme qui diroit , testicule de chien . CYNOSURE , s. f, xwrócovese ( kunomura ), nom donné
par les Grecs à la constellation de la petite-ourse; de xuros ( kunos), génit. de www ( kuôn ), chien , et d'óvegi' ( oura ), queue ; c'est-à -dire, qui a une queue de chien,
CYPÉROÏDES , s. f. pl. famille de plantes maréca geuses, ainsi nommée de sumelegv (kupéiron ), souchet,
sorte de jonc carré , et d'édos ( eidos), forme , ressemblance. CYPHONISME , s. m. sorte de supplice , chez les an ciens , qui consistoit à frotter de miel le patient, et à
l'exposer an soleil à la piqûre des mouches. Ce mot vjent de xuíow (kuphón ), qui signifie le poteau auquel on atta choit le criminel, ou , selon d'autres , une cage de bois , dans laquelle il étoit obligé de tenir son corps courbé; et
on le dérive alors de wiw (kupto ), se courber. CYPHOSE , ou CYPHOME , s. f. courbure de l'é pine du dos ; de woos (kuphos ) , courbé, dérivé de rushwa ( kupto ) , je me courbe. CYPRÈS , s. m. arbre toujours vert , wurdelaros ( ku
parissos ), d'où les Latins ont fait cupressus. CYPRINS , s. m. pl. genre depoissonsabdominaux, tels que la carpe , la tanche , &c. Ce mot vient de wapīvos
(kuprinos), qui est le nom de la carpe chez les Grecs, d'où les Latins ont fait cyprinus.
CYROPÉDIE ,'s.f. ouvrage de Xénophon , contenant l'histoire de la jeunesse du grand Cyrus; de Kõegs ( Kuros ), Cyrus , nom de ce roi de Perse , et de tasdzích ( paidéia ), instruction , éducation .
CYS
253
CYSTÉOLITHE , s. f. espèce de pierre marine qu'on trouve dans les grosses éponges. Ce mot vient de rusts fkustis), vessie , et de rigos (lithos); piérre. CYSTHÉPATIQUE , adj. (anat. ) , mot formé de wists (kustis ), vessie , et aussi vésicule du fiel, et de hirap ( hépar ) , génit, manos (hépatos), foie. Il désigne le canal qui porte la bile , du foie dans la vésicule du fiel.
CYSTIOTOME , s. m. ( chirurg.), instrument pour la lithotomie ; de wists ( kustis ), vessie , et de réuvw ( temno ), couper. Voyez LITHOTOMIE . CYSTIQUE , adj. (anat.) , qui concerne la vésicule du fiel; de rusts (kustis ), véssie , et vésicule du fiel. CYSTIRRHAGIE , s. f. ( inéd.), maladie danslaquelle le sang sort de la vessie avec douleur; de rusts ( kustis ), vessie , et de pnyrów ( rhégnuô ), rompre , faire sortir avec force .
CYSTITE ou CYSTITIS , s. f. ( inéd .), inflammation de la vessie ; de usts ( kustis ), vessie.
CYSTOBUBONOCÈLE, s. m. hernie inguinale de la vessie. Ce mot est composé de rusts (kustis ), vessie , de ß86cov ( boubôn ), aine, en latin inguen , et de xóan (kélé), tumeur , hernie.
CYSTOCELE , s. m. de susis (kustis) , vessie , et de rean (kêlê ), tumeur , hernie ; c'est - à - dire , hernie de la vessie.
CYSTOMÉROCÈLE , s. m. hernie crurale de la vessie ; de wsis (kustis ), vessie , de uneo's (mêros ), cuisse ; et de xan ( kélé ), tumeur , hernie.
CYSTOTOMIE ou CYSTÉOTOMIE , s.f. (chirur.), ouverture faiteà la vessie pour en tirer l'urine. On l'appelle autrement la ponction au périnée. Ce mot est dérivé de wusts ( kustis ) , vessie , et de touen ( tomé) , incision , dont la racine est réuvw ( temno ), je coupe. Il se prend aussi dans le sens de LITHOTOMIE. Voyez ce mot.
DA.C
254
CYTISE , s. m. arbrisseau , en latin cytisus, fait du grec TOOS ( kutisos).
CYZICÈNE , s. f. ( antiq .) , grande salle à manger, chez les Grecs , ainsi nommée de Cyzique , ville d'Asie, célèbre par
la magnificence de ses bâtimens . D
DA , autrefois DEA , particule affirmative ou négative, qui se met après les mots oui , nenni. Bochart croit que ce mot vient du grec Ala ( Dia ) , accusat. de Zeus (Zeus), Jupiter , pris de cette façon de parler vai sía (nêDia ), par Jupiter , espèce de jurement pour affirmer. Trippault le dérive de ti ( de) , particule qui signifie sans doute, assurément,
DACTYLE , s. m . pied de vers grec et latin , composé d'une longue et de deux brèves. Ce mot se dit en grec
doéxturos ( daktulos ), qui proprement signifie doigt,parce que le doigt est composé , ainsi que le dactyle, d'une partie longue et de deux brèves. DACTYLIQUE en dérive. DACTYLIOMANCIE , s . f. sorte de divination qui
se faisoit par le moyen de quelques anneaux fondus sous l'aspect de certaines constellations , et auxquels étoient attachés quelques,charmes ou caractères magiques. Ce mot est composé de dextúros (daktulios), anneau , et de Martela ( mantéia ), divination. C'est par ce genre de divination que Gygès savoit se rendre invisible , en tournant le chaton
de son anneau vers la paume de sa main. Ammien -Mar cellin la décrit d'une manière différente , en parlant du
successeur deValens que l'on cherchoit à deviner. Elle consistoit à tenir un anneau suspendu par un fil au-dessus d'une table ronde , sur laquelle étoient différens caractères, avec les vingt-quatre lettres de l'alphabet. L'anneau , en sautant , se transportoit sur quelques-unes des lettres, et
DAP
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s'y arrêtoit. Ces lettres jointes ensemble composoient la réponse qu'on demandoit. DACTYLOLOGIE , s. f. art de converser par des
signes faits avec les doigts ; de sextuxos (daktulos), doigt , et de nézw ( légô) , je parle , d'où vient rózes ( logos), dis cours .
DACTYLONOMIE , s. f. l'art de compter par les doigts. Ce mot est formé de soktunos ( daktulos ), doigt , et de vóuos ( nomos) , règle. DADUQUE ou DADOU QUE , s. m. prêtre de
Cérès , qui couroit , dans son temple, une torche à la main , en mémoire de ce que cette déesse avoit autrefois cherché sa fille Proserpine avec un flambeau. Ce mot
vient du grec dedigos ( dadouchos ), qui signifie porte flambeau , dérivé de da's ( das ) , torche ou flambeau de
bois résineux , et dezwi( échô ), j'ai , je tiens , ou je porte. DAMNER , DAMNATION. Voyez CONDAMNER.
DAPHNÉ ,s. m. mot grec déçun (daphné),qui signifie laurier ; c'est le nom d'un arbrisseau toujours vert , appelé autrement garou et lauréole , et qui ressemble au laurier.
DAPHNÉPHAGES , s. m. pl. devins qui mangeoient du laurier ; de dacorn ( daphné ), laurier , et de peza (pha géin ) , manger.
DAPHNÉPHORIES,s.f. pl . fêtes grecques en l'hon neur d'Apollon , dans lesquelles on portoit des branches de
laurier ; de dagen ( daphné ), laurier , et de cépw ( phérô ) , je porte. On nommoit daphnéphore, le prêtre qui prési doit à la cérémonie , parce qu'il étoit couronné de laurier. DAPHNITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre figurée repré
sentant des feuilles de laurier; de déorn ( daphné ), laurier. DAPHNOÏDES , s. f. pl. famille de plantes sem
bļables au garou, autrement lauréole ; de dom ( daphné), laurier , et d'eidos ( eidos) , forme , ressemblance. Voyez DAPHNÉ.
DA U
256
DAPHNOMANCIE , s.f. divination qui se pratiquoit
avec une branche de laurier ; de datoen ( daphné), laurier, et de Marttia ( inantéia ), divination. On en jetoit une branche dans le feu : si elle pétilloit en brûlant , c'étoit un heureux pronostic ; mais si elle brûloit sans faire de bruit , le présage étoit des plus fâcheux. DARTOS , s. m . (andt. ) , membrane cellulaire du scrotuin . Ce mot, qui est grec , signifie écorché, et vient de dépw ( dérô ), j'écorche. Les anciens ont ainsi nommé le dartos , parce qu'ils le regardoient comme une mem brane charnue , ou un véritable muscle.
DARTRE , s. f. maladie de la peau , ainsi nommée de dapto's (dartos) , écorché , formé de dépio ( déró ) , j'écorche , parce qu'elle fait paroître la peau rouge et comme écorchée.
DASYME , s. m. en grec decópia (dasuma ), de deo's ( dasus ) , rude. Voyez TRACHOMA. DASYMETRE , s. m. instrument pour mesurer la den
sité de chaque couche de l'atmosphère; de decou's (dasus), épais , dense, et de uírpov (métron ), mesure. DASYPODE , s. m. (hist. nat.), genre d'insectes hymé noptères dont les pattes sont garnies de poils très-épais ; de dscow's (dasus) , épais , et de rôs ( pous ), génit. *78080s ( podos ), pied.
DASYURE , s. m. genre de quadrupèdes à queue très velue ; de decow's (dasus), épais , et d'oveg ( oura ), queue; dont la queue est couverte de poils longs et épais. DATISME, s. m. répétition ennuyeuse de mots syno nymes , pour exprimer la même chose; en grec doctom's ( datismos ).
DATTE , s. f. autrefois DACTE , fruit du palmier ;de dexturos ( daktulos ), qui signifie aussi doigt, parce que les dattes ressemblent au bout des doigts , étant rondes et oblongues.
DAUBER , v. a. battre sur le dos à coups de poing. Ce
DEB
257
Ce ' mot peut venir du teutonique dubba , frapper , qui
dérive apparemment du grec rústw ( tupto ), ou umW ( tupéô ) , frapper , battre , le T et le D se mettant facis lement l'un pour l'autre , ainsi que le p et le B. De là
dauber , dans le sens figuré, se prend pour railler , mé dire, parce qu'alors on frappe à coups de langue ; et daubeur, pour médisant, railleur. De dauber nous avons appelé daube , une viande cuite à petit feu dans une sauce de haut goût , parce qu'après avoir été battue , elle se macère dans la sauce où elle cuit , et devient fort tendre.
DAUPHIN , s. m. gros poisson de mer , en grec deapin (delphin ), d'où les Latins ont fait delphinus. DÉBALLER. Voyez BALLE.
DÉBAPTISER , changer le nom de baptême.Ce mot vient de la particule privative dé , et du verbe baptiser. Voyez BAPTÊME.
DÉBOÎTER . Voyez Boîte. DÉBOUCHER , v. a. ôter ce qui bouche. Voyez BOUCHER.
DÉBOURBER , ôter la bourbe , tirer d'un bourbier; de la particule privative dé , et du mot bourbe. Voy. BOURBE, DÉBOURRER , v. a. ôter la bourre ; de la particule
extractive dé , et du mot bourre. Voyez BOURRE. DÉBOURSER. Voyez BOURSE.
DÉBRIDER . Voyez BRIDE. DÉBRIS , s. m, reste d'un édifice détruit , d'un vaisseau naufragé. Voyez BRISER. DÉBUCHER , sortir du bois , parlant des bêtes fauves;
de la particule privative dé , et de boscus, bois. Voy. Bois. DÉBUSQUER , v. a. chasser quelqu'un d'un poste avantageux ; du latin barbare deboscare , qui signifie proprement faire sortir quelqu'un de son bois , où il se tenoit comine dans un fort , dérivé de la particule dé et de boscus , bois. Voyez Bois. TOME I ,
R
DEC 258 DÉCACORDE , s. m. ancien instrument de musique
qui avoit dix cordes ; de díra ( déka ) , dix , et de zoperty ( chordë ), corde.
DÉCADE , s. f. de dixa's ( dékas ), dixaine , dérivé de déra (déka ), dix. Il se dit en parlant de l'Histoire de Tite Live, dont chaque partie contient dix livres.
DÉCAFIDE, adj. (botan.) , fendu en dix ; de fixa ( déka ), dix , et du latin findere, fendre. DÉCAGONE , s. m. figure géométrique qui a dix angles et dix côtés; de sira ( déka ) , dix , et de zwría ( gônia ), angle.
DÉCAGRAMME , s. m. poids de dix grammes, dans les nouvelles mesures. Il vaut un peu plus de deux gros et demi. Ce mot est composé de déra ( déka ) , dix , et de zçappua ( gramma ), ancien poids grec , d'où le gramme tire son nom. Voyez GRAMME. DÉCAGYNIE , s. f. ( botan .), de déra ( déka ) , dix, et de gurn ( gunê ), femme ; nom que donne Linné à la sous division des classes des plantes dont la fleur a.dix parties femelles ou dix pistils. DÉCAGYNE, adj. qui a dix pistils.
DÉCAISSER , V. a. tirer d'une caisse. Voyez CAISSE. DÉCALITRE , s . m. nouvelle mesure de capacité, yalant dix litres , ou un peu plus des trois quarts du bois seau de Paris. Ce mot est formé de déra ( déka ), dix , et de rólege ( litra ), sorte de mesure grecque pour les li
quides , d'où le litre tire son nom. Voyez LITRE. DÉCALOBÉ , adj . ( botan. ), se dit des feuilles qui ont dix lobes ou dix incisions obtuses ; de . Sixa ( déka ),
dix , et de 106òs ( lobos ), lobe , follicule. Voyez LOBE. DÉCALOGUE , s , m. nom des dix commandemens que Dieu donna à Moise, gravés sur deux tables de pierre;
de dixa ( déka ), dix , et de nozes ( logos ), discours ou parole ; comme qui diroit, les dix paroles.
DÉCAMÉRIDE , s. f. division en dix , ou dixième
D E C
259
partie d'une chose ; de dixa (déka ), dix , et de ure's (méris ), partie, mot dérivé de učipu (méirô ) , partager , diviser.
DÉCAMÉRON , s. m. ouvrage dont chaque partie est divisée en dix journées ; de dixa ( déka ) , dix , et de ruíege ( hêméra ) , jour.
DÉCAMÈTRE, s. m. longueur de dix mètres , dans les nouvelles mesures , valant environ trente pieds neuf pouces. Il est propre à faire une chaine d'arpentage. Ce mot est composé de dinc ( déka ) , dix , et deuércor(métron ), mesure ou mètre. Voyez MÈTRE.
DÉCAMYRON , s. m. ( pharın .), médicament , ainsi appelé de sixa ( déka ), dix , et de megv (muron ) , parfum liquide, parce qu'il est composé de dix aromates différens.
DÉCAN , s. m. officier subalterne qui commandoit à dix autres , dans l'empire de Constantinople. Ce mot vient du latin decanus, dérivé du grec díka ( déka ), dix , en latin decem , et qui se disoit , chez les Romains, d'un offi
cier qui commandoit à dix soldats. Dans les monastères et dans les églises cathédrales , on appeloit décan , un moine ou un chanoine qui en avoit dix à sa charge. Dans un
diocèse , un prêtre qui avoit inspection sur dix paroisses , étoit aussi nommé décan ; c'est ce que nous appelons
doyen rural. De là vient DÉCANAT , dignité de décan ou doyen , et le temps qu'elle dure. Voyez Doyen . DÉCANDRIE , s. f. (botan . ) , de Séra ( déka ), dix , et d'amp / anêr ), génit. ord po's ( andros ), mari ; nom que donne Linné à la dixième classe des plantes , qui renferme celles dont la fleur a dix parties mâles ou dix étamines. DÉCANDRE , adj. qui a dix pistils, DÉCAPARTI , adj. ( botan. ), divisé en dix parties ; de deixa ( déka ), dix , et du latin partitus, divisé.
DÉCAPER , v, a. nettoyer les métaux, enlever la rouille dont ils sont couverts. Ce mot est formé de R2
260
DEC
particule privative dé, et du mot cape, qui signifie cou verture de tête, vêtement. Voyez CAPE.
DÉCAPÉTALÉ, adj. (botan .), qui a dix pétales; de
dixa ( déka ), dix , et de rétanov ( pétalon ),feuille ou pétale. Il se dit des fleurs qui ont dix pétales. DÉCAPHYLLE , adj. ( botan .), qui a dix petites feuilles ; de dixa ( déka ) , dix , et de púmor ( phullon ) , feuille. Il se dit du calice des fleurs , quand il est divisé en dix parties ou folioles.
DÉCAPOLE , s. f. de dixa ( déka ), dix , et de tórıs ( polis ), ville ; contrée où il y a dix villes principales.
DÉCASTÈRE, s. m. mesure de solides égale à dix stères; de déxa ( déka ), dix, et de sepeds ( stéréos ), solide.
Voyez STÈRE. DÉCASTYLE , s. m. ( archit.), mot formé de séna ( déka ), dix , et de suros ( stulos), colonne ; édifice dont le front est orné de dix colonnes.
DÉCASYLLABE ou DÉCASYLLABIQUE , adj. formé de déxa ( déka ),dix , et de oumab " ( sullabé ),syllabe. On nomme ainsi des vers composés de dix syllabes.
DÉCÉDER , v. n. mourir, en latin decedere. Voyez CÉDER.
DÉCENNAL , adj. qui dure dix ans , ou revient tous les dix ans ; en latin decennalis , dérivé de díxa ( déka ) , en
latin decem , dix , et d'érvos ( ennos), année. Voyez ANNÉE. DÉCERNER , v . a . ordonner juridiquement , en latin decernere, qui vient de xpira ( krino ), juger, établir, ordonner.
DÉCHAÎNER. Voyez Chaîne. DÉCIARE , s. m. dixième partie de l'are, valant dix mètres carrés, dans le système des nouvelles mesures. Ce mot est formé de la première partie du mot latin decimus,
dixième, et damot are ,mesure de superficie. Voyez ARE.
DÉCIGRAMME, s. m. dixième partie du gramme ,
DEC
261
pesant un peu moins que deux grains. Ce mot est com posé de la première partie du latin decimus, dixième, et du mot gramme , unité de poids dans les nouvelles mesures. Voyez GRAMME.
DÉCILITRE , s. m. dixième partie du litre, dans les nouvelles mesures. Elle équivaut à -peu -près au huitième d'un litron, ou aux quatre cinquièmes d'un poisson. Ce mot est composé de la première partie du latin decimus, dixième , et du grec rirea ( litra ), d'où le litre tire son nom. Voyez LITRE.
DÉCIMAL, DÉCIME , DÉCIMER , & c. V.DIME. DÉCIMÈTRE , s. m. dixième partie du mètre , dans les nouvelles mesures, équivalant à environ trois pouces huit lignes. Ce mot est composé de la première partie du latin decimus, dixième , et du grec uétrov (métron ), mesure ou mètre. Voyez MÈTRE. Le double décimètre, qui fait une mesure de poche , répond à sept pouces quatre lignes environ .
DÉCISTÈRE , s. m. dixième partie du stère , dans les nouvelles mesures. Ce mot estcomposé de la première partie du latin decimus, dixième, et du grec seped's ( stéréos) , qui signifie solide , et d'où l'on a fait stère , nom d'une
mesure pour les solides. Voyez STÈRE.
DÉCLINER , v. n. pencher vers sa fin ,s'éloigner d'une chose , l'éviter ; du latin declinare , qui signifie la même chose , formé du grec éxxxives ( ekklinéin ), qui est dérivé de xaiverv ( klinéin ), pencher, s'abaisser, se détourner , dé cliner. De là DÉCLIN , s. m. état d'une chose qui penche vers sa fin ; DÉCLINAISON , s. f. distance d'un astre à
Péquateur , de l'aiguille aimantée par rapport au nord ; manière de décliner. un noin . En termes de grammaire ; décliner un nom , c'est le détourner de sa terminaison pri mitive , en le faisant passer par tous ses cas. Décliner une juridiction , en termes de pratique , c'est refuser de la R 3
262
DED
reconnoître ; de là on appelle DÉCLINATOIRE , les moyens allégués pour ce refus.
DÉCOLLER , v. a. détacher une chose collée ; de la particule extractive dé, et du grec xóma ( kotla ), colle. Voyez COLLE. Mais décoller, couper la tête à quelqu'un, vient du latin collum , cou. Voyez Col. DECOMPTER , v. a. rabattre d'une somme. Voyez COMPTER .
DÉCORDER , v.a . détortiller unecorde. Voy. CORDE. DÉCOUPER , v. a. de dronómterv ( diakoptéin ), dérivé de rów ( koptó ), je coupe , ou plutôt de dé, particule de séparation , et du mot Couper . Voyez ce mot. DÉCUPELER , v. a. verser doucement la liqueur qui surnage sur quelque matière ; de la particule extractive
dé, et du grec wmMOV (kupellon ),coupe , tasse , ou vase à mettre une liqueur.
DÉCURIE , s. f. réunion de dix hommes ; en latin . decuria , fait de dixa ( déka ) , en latin decem , dix. On
appeloit décurion , chez les anciens Romains , celui qui commandoit une décurie,
DÉDALE , s. m. labyrinthe , ainsi nommé de Acideros ( Daidalos ), Dédale , artiste célèbre , qui inventa le laby rinthe de Crète.
DÉDALES , s. f. pl. fêtes grecques , ainsi nommées des statues de bois qu'on y employoit , et que les Grecs appeloient daidera ( daidala ), de Aaídanos ( Daidalos), Dédale , fameux artiste.
DÉDIER , v. a. consacrer au culte divin , adresser à quelqu'un ; en latin dedicare , fait de dicare , qui a pro bablement la même origine que dicere, dire , déclarer, ou qui vient de dinalw ( dikazo ) , ou diraw ( dikaó ), et
Ninô dikô ), juger , adjuger; c'est-à -dire, déclarer qu'une chose appartient, est destinée à quelqu'un. DÉDICACE et DÉDICATOIRE en dérivent.
DEL
263
DÉDOUBLER. Vayez Double. DÉFÉRER , v. a. 'donner, accorder , décerner ; en latin deferre , qui vient du grec pépw ( phérô ), je porte , je donne. De là DÉFÉRENCE , s. f. égards.
DÉFLEGMATION , DÉFLEGMER . Voyez Dé PHLEGMATION .
DÉFORMER , v. a. ôter la forme. Ce mot vient de la particule privative dé et du verbe former. Voyez FORME.
DÉGELER. Voyez Gelée .
DÉGÉNÉRER, v. n. s'écarter de la vertu de ses ancêtres ; en latin degenerare , formé de la préposition de, qui marque séparation , éloignement , et de genere , ablatif de genus , qui dérive de zéros (genos ), race , famille. De là , DÉGÉNÉRATION , s. f. état de ce qui dégénère.
DÉGLUER. Voyez GLU.
DÉGOÛTER . Voyez GOÛTER . DÉGRAFER , v. a. détacher une agrafe. Voyez AGRAFE .
DÉGUSTATION. Voyez GoûTER.
DÉHÂLER . Voyez HÂLE. DÉIFIER , v. a. mettre au rang des dieux; du latin deus, dieu , et facere , faire. Voyez Dieu.
DÉISME, DÉISTE. Voyez Théisme et Dieu. DÉJOINDRE , v, a. séparer ce qui étoit joint ; en latin disjungere , composé de dis , particule . qui marque séparation , et de jungo , joindre. Voyez DisJOINDRE.
DÉLAVER, v. a. délayer trop une couleur. Voyez LAVER .
DÉLAYER , v. a. détremper , dissoudre dans une li queur ; en latin diluo , qui vient du grec saxów ( dialuô ), le même, dont les racines sont dici ( dia ), et aów ( luô ), délier ,résoudre. Du même verbe diluo , les Latins ont fait diluvium , déluge.
DÉLÉGUER , v. a. députer , donner commission ; en Ꭱ 4
264
D E M
latin delegare, fait de legare, qui vient du grec neyen ( légéin ), dire , enjoindre. DÉLÉGATION, s. f. en dérive. Voyez LÉGAT.
DÉLÉTÈRE , adj. ( méd .), de Juantha (dêlêtêr ) , nui sible , pernicieux , qui vient de dureñv (dêlein ) , nuire , offenser.
DÉLIES , s.f.pl. díria (dėlia),fêtes athéniennes en l'honneur d'Apollon , surnommé Délius, de l'ile de Délos , lieu de sa naissance , ou de dixos ( dêlos ), clair, parce
qu'il étoit le dieu de la lumière. De là l'on appeloit Dé LIASTES ( Anasasai), les députés d'Athènes qui alloient à Délos pour célébrer cette fête. C'étoit la même à laquelle se rendoient aussi les loniens.
DELTA , s. m. de data ( delta ), nom dela quatrième lettre de l'alphabet grec, A , qui a la forme d'un triangle. Les Grecs ont donné ce nom à la partie de la basse
Égypte qui est renfermée entre les bouches du Nil , parce qu'elle a la figure d'un triangle , ou de la lettre A. DELTOÏDE , s. m . (anat.), muscle triangulaire de l'épaule. Son nom vient de delta , 4 , qui est le D ma juscule des Grecs , et d'eidos ( eidos ), forme , figure, parce qu'il a quelque ressemblance avec cette lettre.
DÉMAGOGUE , s. m. chef d'une faction populaire. Ce mot est formé de savos (demos ), peuple , et d'eywne's
(agôgos ), conducteur , dérivé d’zyw ( ago), mener , con duire. On a fait de là DÉMAGOGIE et DéMAGOGIQUE.
DÉMAIGRIR. Voyez MAIGRE. DÉMANTELER , v. a. abattre les murailles d'une place forte. Ce mot est composé de la particule privative dé, et du mot manteau , parce que les murailles d'une ville de guerre sont pour elle comme un manteau qui la couvre. Voyez MANTEAU . DEMI , adj. et s , la moitié d'un tout. Ce mot vient du
latin dimidius , ou du grec nuous ( hêmisus) , dont on a
DEM
265
retranché la dernière syllabe , à l'exemple des Grecs , et d'où les Latins ont fait semi , en mettant s à la place de
l'aspiration. Voyez Hémi .
DÉMIURGE, s. m. souverain magistrat de certaines villes de la Grèce ; de dapurpge's ( dêmiourgos ), artisan qui
travaille pour le public , dérivé de dipos (dêmios), public, et d'épzer ( ergon ), ouvrage , travail. Les Platoniciens donnoient aussi ce nom au Créateur de l'univers.
DÉMOCRATIE , s. f. forme de gouvernement où le peuple a toute l'autorité ; de sucos ( đêmos ), peuple , et
de apámos ( kratos ), force, puissance ; c'est-à -dire, gou vernement du peuple. De là se sont formés DéMOCRATE , 5. m. partisan de la démocratie; DÉMOCRATIQUE , adj. DÉMOCRATIQUEMENT , adv.
DÉMON , s. m . deinwr ( daimôn), dieu , génie , intel
ligence. Dans l'Écriture, il se prend toujours pour le diable ou l'esprit malin.
DÉMONIAQUE , adj. et s. dreimoniano's (daimoniakos), qui est possédé du démon ; de dinar ( daimôn ) , esprit malin ou démon .
DÉMONOGRAPHE , s. m. auteur qui a écrit sur les démons ou génies malfaisans; de dziuw (daimôn ), démon ou génie , er de zpáow ( graphô) , j'écris. Agrippa , Wierus , Becker , Daneau , Osiander, Pierre de Lancre , Glanvil et
plusieurs autres , sont des auteurs démonographes. Naudé , dans son Apologie , déclame fortement contre les démo nographes , qui sont cause que plusieurs grands hommes ont été accusés de magie. Pierre Massé a réfuté vigoureu sement ces auteurs .
DÉMONOLATRIE ,s.f. culte du démon ; de diuer (daimôn ), démon , et de aarpeia ( latréia ), culte,adoration .
DÉMONOMANIE , s. f . sorte de délire où l'on se croit possédé du démon ; de daiuar (daimôn ) , démon , esprit malin, et de Maria ( mania ) , folie ou manie.
.
266
D EP .
DENDRITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre figurée, qui représente des arbrisseaux; de dévspor ( dendron ) , arbre, DENDROÏDE , ou DENDROÏTE , s. f. (hist. nat.), plante qui croît comme les arbres , ou fossile ramifié; de
divdpor (dendron ) , arbre , et d'eidos ( eidos) , forme. DENDROLITHES , s. f. pétrifications ou incrusta
tions d'arbres ; de déropor (dendron ), arbre, et de rigos ( lithos ), pierre.
DENDROMÈTRE , s. m. instrument qui sert à me surer avec précision la quantité de bois que contient un arbre ; de dévdpor (dendron ),arbre , et de félegy ( métron), mesure .
DENDROPHORE , s. m. (mythol.), de dévdpor ( den dron ), arbre , et de dépw ( phérô ), je porte ; nom de ceux qui portoient des arbres dans certaines cérémonies païennes
appelées pour cette raison dendrophories. Ce mot se dit aussi pour dendrite. Voyez DENDRITE .
DENIAISER. Voyez NIAIS . DENSE , adj. épais , compacte ; en latin densus , qui vient de decor's ( dasus ) , pris dans la même signification. DENSITÉ , s. f. qualité de ce qui est dense. DENT, s. f. du latin dens, dentis, qui a pu être formé du grec ódows, ódórmos (odous , odontos ), en retranchant la lettre o du commencement, comme dans nom , en latin nomen , dövqua (onoma ) . De là les dérivés Denté , adj. qui a des dents ; DENTELER , v. faire des entailles en forme de dents ; DENTELURE , DENTISTE , & c.
DÉPÊCHER , v. a. expédier , faire promptement une chose , s'en débarrasser au plus vite ; du latin depedicare,
comme ' empêcher vient d'impedicare. Ce mot depedicare s'est dit comme depedire , c'est - à - dire , expedire. Voyez EXPÉDIER et EMPÊCHER .
DÉPEINDRE , v. a. décrire , représenter par le disa cours; en latin depingere, formé de pingo. Voy. PEINDRE.
D E R
267
DÉPÊTRER , v. a. débarrasser les pieds ; de la parti cule extractive dé, et de retea ( pétra ), pierre , en grec et en latin ; comme qui diroit , tirer d'entre les pierres. Voyez EMPÊTRER .
DÉPHLEGMATION , s. f. opération chimique, par laquelle on enlève à une substance sa partie phlegmatique ou aqueuse ; de pasqua (phlegma), phlegme, auquel on a joint la particule privative dé. De là le verbe Dé PHLEGMER .
DÉPHLOGISTIQUÉ (Air) , s. m. nom que l'on avoit donné il y a environ trente ans , lors de sa décou verte , au gaz oxygène ou air vital. Ce mot est formé de
la particule privative dé, et du grec progio's ( phlogis
tos ), brûlé , enflammé; c'est - à-dire, privé ou dégagé de tout principe inflammable. Voyez OXYGÈNE.
DÉPLACER , V. a. ôter de sa place. Voyez PLACE. DÉPLIER , DÉPLOYER , DÉPLISSER. V. PLIER. DÉRACINER . Voyez RACINE . DÉRIDER . Voyez Ride. DERMATOÏDE , adj. qui a la consistance de la peau ; de dépuce ( derma ), peau , et deidos ( eidos ), figure, res و
semblance.
DERME, s. m . ( anat.) , la en grec dépuce ( derma ).
peau du
corps humain ;
DERMESTE , s. m. insecte dont la larve ronge les pelleteries, & c. Ce mot vient de dépuce ( derma ), peau , et d'éwiw ( esthio ) , manger, ronger , et signifie mangeur de peaux ,
DERMOGRAPHIE , s. f. (anat. ), description de la dépuce ( derma ), peau , et de zgáow ( graphó ), je
peau ; de de
décris.
DERMOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite de la peau ; de dépuce ( derma ), peau , et de nozes ( logos ), discours.
268
DES
DERMOTOMIE , s. f. de dépus (derma), peau , et de
Teww ( témnô) , je coupe , je dissèque; préparation anato mique , ou dissection de la peau. 2
DÉSACCORDER. Voyez ACCORDER . DÉSANCRER , v. n. lever l'ancre. Voyez Ancre.
DÉSARGENTER . Voyez ARGENT. DÉSEMBALLER , v. a. tirer d'un ballot ce qu'il con tient. Voyez EMBALLER.
DÉSEMBOURBER , v. a. tirer du bourbier. Voyez EMBOURBER . ,
DÉSEMPESER , v. a. ôter l'empois d'un linge. Voyez EMPESER .
DÉSEMPLIR , v. a. vider en partie. Voyez Em PLIR .
DÉSENNUYER , v. a. chassér l'ennui. Voy. Ennui. DÉSENRHUMER . Voyez RHUME.
DÉSISTER ( Se ), se départir d'une chose,y renoncery en latin desistere, composé de la préposition de , qui marque séparation , éloignement , et de sisto , qui vient de isnje ( histêmi), placer; littéralement , se placer loin d'une chose , l'abandonner.
DESMOGRAPHIE , s. f. partie de l'anatomie qui décrit les ligamens ; de dequos ( desmos ) , ligament , lien ,
et de zgow ( graphô ), je décris. DESMOLOGIE , s. f. de douos ( desmos ), ligament ,
et de nozes ( logos ), discours; partie de l'anatomie qui traite de l'usage des ligamens .
DESMOTOMIE , s. f. ( anat. ), dissection des liga
mens; de deguis ( desinos ), ligament , et de tøyew ( temno), couper , disséquer. DÉSORGANISER , v . a. détruire les organes d'un corps animé. Ce mot est formé de la particule privative dé, et du verbe organiser. Voyez ORGANE.
DEU
269 DÉSOXYDATION , s. f. ( chim. ) , opération par laquelle on prive une substance de l'oxygène qu'elle con tient ; de la particule privative dé, et du mot oxydation. Voyez OXYDE. DESPOTE , s. m. celui qui gouverne avec une auto rité absolue ; de deonóms ( despotês ) , maitre ou seigneur ,
dérivé de deonów ( despozô ) , dominer , avoir l'empire. C'étoit un titre d'honneur que l'on donnoit à divers princes grecs. Phranzès nous apprend que ce ſut l'empereur Alexis , surnommé l’Ange, qui créa la dignité de despote , et qui lui donna le premier rang après l'empereur. Les despotes étoient ordinairement les fils ou les gendres des empe
reurs. On appela aussi despotes de Sparte , les fils ou les
frères de l'empereur, auxquels on avoit donné la ville de Sparte en apanage ; et le DESPOTAT étoit le pays qui dé pendoit du despote. Il y a eu aussi des despotes de Servie ; et l'on donne encore aujourd'hui ce titre au prince de Valachie. Dérivés. DESPOTIQUE , adj. DESPOTIQUE MENT , adv. DESPOTISME , S. m . pouvoir absolu.
DÉTEINDRE. Voyez TEINDRE. DÉTENDRE. Voyez TENDRE. DÉTENIR . Voyez TENIR. DÉTONER , v. n. s'écarter du ton qu'on doit garder en chantant. Voyez Ton. DÉTOUPER , v.a. ôter un bouchon d'étoupe. Voyez ÉTOUPE .
DÉTOUR , DÉTOURNÉR. Voyez Tour.
DÉTRÔNER , anciennement DÉTHRONER , V. a. chasser du trône ; mot formé de la particule privative dé,
et du grec Spóros ( thronos ), trône. Voyez TRÔNE.
DEUTÉROCANONIQUE , adj. ( théol.) Il se dit de certains livres de l'Écriture, qui ont été mis plus tard que les autres au rang des
livres canoniques. Ce mot est com
posé dedúmeegs (deutéros ), second , et de sarcò (kanôn ),
r
270
DE X
canon ou règle ; c'est - à -dire, qui ont été placés les seconds dans le canon .
DEUTÉRONOME , s. m. nom d'un des livres de Moïse , le dernier de ceux dont il est l'auteur. Ce mot est
formé de dióta Q95 ( deutéros), second , et de vópos (nomos ), loi , parce que ce livre est comme une répétition des précé dens , une seconde publication de la loi. DEUTÉROPATHIQUE , adj. ( méd. ) , qui se dit d'une maladie qui est produite ou précédée par une autre. Ce mot vient de diúniegs ( deutéros ) , second , et de rebos ( pathos ), maladie, et signifie littéralement maladie secon daire. Il est opposé à PROTOPATHIQUE. Voyez ce mot. DEUX , nom de nombre , de duo (duo ) , en grec et en latin. De deux on a fait DEUXIÈME et DEUXIÈMEMENT. ..
DÉVÊTIR ( Se ). Voyez VÊTIR.
DÉVORER , v.a. en latin devorare, dont le primitif est vorare, dérivé de Boegd ( bora.), pâture, nourriture, qui şe dit proprement des brutes : aussi dévorer signifie -t- il déchirer sa proie avec les dents , comme les bêtes féroces, et , figurément, manger avidement. Le b s'est changé en v, comme dans volo , fait de Bów (boulo), et dans vivo , fait de Brów (bio ) .
DEXTÉRITÉ, s. f. adresse des mains, et, figurément, de l'esprit ; du latin dexteritas , formé du grec dermed's ( dexitéros ),ou dezos ( dexios ), droit , qui est du côté droit , parce qu'on travaille avec plus d'adresse de la main droite que de la gauche. DEXTRE , en latin dextera , et en grec
dežetepsi ( dexitérê ), s'est dit autrefois pour main droite; et DEXTREMENT , pour adroitement. DEXTROCHÈRE , s. m . du latin dextrocherium , bracelet d'or que les Romains portoient au poignet droit , dérivé du latin dexter , droit , et du grec geip ( cheir), main ; c'est-à-dire , main droite. Il se dit, en termes de blason , du bras droit représenté dans un écu avec la main .
DIA
271
DIA , préposition grecque , qui répond aux prépositions latines per , inter , de ou ex , en françois par , de , à travers.
Elle étoit souvent employée par les anciens médecins pour désigner un grand nombre de remèdes ou de prépa rations pharmaceutiques. On la place au commencement des mots auxquels on la joint ; et si elle compose les trois premières lettres d'un terme de médecine, elle signifie un remède composé avec la substance exprimée par le
mot qu'elle précède. Dia est encore le commencement de plusieurs mots , tant des arts et des sciences , que de l'usage ordinaire, comme diamètre, dialogue, &c. que nous avons empruntés des Grecs.
DIABÉTÈS , s. m. (méd.), incontinence d'urine. Ce mot, qui est purement grec , drabnians, vient de salairw ( diabainô ), passer à travers , parce que , dans le diabétès, la boisson passe par les conduits urinaires aussitôt après
qu'on la prise. On nomme diabétique , celui qui est atta qué de cette maladie.
DIABLE , s. m. mauvais ange , ou démon. Ce mot vient
de Sráconos (diabolos),délateur, accusateur , calomniateur, dérivé de diabémw ( diaballo ), accuser , médire, calom nier. Le malin esprit a été ainși appelé dans l'Écriture , ou parce qu'il calomnie Dieu auprès des hommes , comme
lorsqu'il tenta Eve , ou parce qu'il accuse les hommes auprès de Dieu. On a donné encore le nom de diable
à plusieurs animaux et à différens ouvrages de l'art , à cause de leur laideur , ou de leurs forces. Dérivés, DIA
BLOTIN , DIABOLIQUE , DIABOLIQUEMENT , &c. DIABOTANUM , s. m. (pharm .), emplâtre dans lequel il entre beaucoup de plantes. Ce mot est forméde sidi (dia ),
de , et de Botar@on ( botanôn ) , génit. pl. de Boréen ( botane ), herbe ; c'est-à-dire , inédicament fait d'herbes.
DIABROSE , s. f. ( inéd .) , érosion produite par des humeurs âcres et caustiques , en grec srdcpwós (diabrósis),
272
DIA
de dia ( dia ), au travers , et de Bocorico ( brôskô ), manger , ronger.
DIAÇADMIAS , s. m. ( pharm .), emplâtre dont la cadmie est la base ; de la préposition dra (dia ), de , et de
xadueía ( kadméia ), cadmie. Voyez ce mot. DIACANTHE , s. m. ( hist, nat . ), qui a deux ai
guillons ou épines ; de sis ( dis) , deux fois, et d'áxarSee ( akantha ), épine ; nom d'une espèce de poisson de mer.
DIACARCINOS , s. m. ( pharm .), antidote pour la niorsure des chiens enragés , préparé avec l'écrevisse; de dra ( dia ), de , et de xaprūvos (karkinos ) , écrevisse de mer.
DIACARTHAMI , s. m. ( pharm .), électuaire purga tif, ainsi nommé de dià ( dia ), de , et du latin carthamus , carthame , à cause de la semence du carthame qui entre dans sa composition .
DIACAUSTIQUE , adj. nom que l'on donne , en optique , aux caustiques par réfraction , pour les distin guer des caustiques par réflexion , qu'on nomme cata caustiques. Ce mot est composé de drol (dia ), à travers, et
de raugino's ( kaustikos), caustique. Voyez ce mot. DIACHALASIS , s.m. ( chirurg.), mot grec dragardos, qui signifie relâchement, ouverture , formé du verbe dia
zarów (diachalað ), relâcher , ouvrir. On appelle ainsi une solution de continuité dans les sutures du crâne , ou la
séparation des os qui le forment.
DIACHYLON , s. m. ( pharm .) ,emplâtre dans lequel il entre des mucilages ou des sucs visqueux de certaines
plantes. Ce mot vient de dia ( dia ), de , et de quads ( chulos ), suc , et signifie médicament fait de divers sucs.
DIACODE , s. m . ( pharm .), sirop composé de têtes de pavots blancs ; de dia ( dia ), de , et de sädtia ( kôdéia ), tête de pavot.
DIACONAT , s. m. le second des ordres sacrés, ou
Poffice de diacre; de dicenovia ( diakonia ), office , ministère. DIACONIE ,
DIA
273
DÍACONIE , s. f. chapelle gouvernée par un diacre. Voyez DIACRE .
DIACONESSE , s. f. veuve ou fille destinée , dans la
primitive Église , à certains ministères ; de saxovos (diako nos ), ministre.
DIACOPE , s. f. ( chirurg.) , SaxoT ( diakope ), mot formé de dial ( dia ), à travers , et de xóztw ( koptô ), je coupe ; fracture profonde des os plats , taillade. DIACOUSTIQUE , s. f. de drd ( dia ), par , à travers, et d'exów (akouô ), j'entends. C'est la partie de l'acoustique
qui considère les propriétés des sons réfractés, selon qu'ils passent par différens intermédiaires . DIACRE , s. m. ministre de l'autel, le premier après les prêtres ; de dronovos ( diakonos ), ministre , serviteur ,
dérivé de la préposition drá ( dia ), et du verbe xové'w ( konéô ), se hâter , servir , parce que sa fonction est de servir le prêtre à l'autel.
DIACYDONITE , adj. Ce mot vient de dia ( dia ), de , et de wdravov ( kudônion ), coing , et se dit des re mèdes où il entre des coings.
DIADELPHIE ,s.f. ( botan .) , mot formé de dis ( dis), deux fois, ou de do (duo ), deux , et d'ádencos ( adelphos) , frère. Linné nomme ainsi la dix-septième classe des plantes, parce qu'elle renferme toutes celles dont les fleurs ont
plusieurs étamines réunies en deux corps par leurs filets. DIADELPHE , adj. se dit des étamines ainsi réunies; et DIADELPHIQUE , adj. des fleurs de cette classe. DIADEME, s. m. en grec dredhuc ( diadema ), bande lette qui entoure la tête ; de Stadtw (diadéo ), entourer , composé de la préposition dia ( dia ), et de diw ( déo ) , je lie. Le diadème est une sorte de bandeau dont les rois se
ceignoient le front. En poésie, il se prend pour royauté, ou couronne royale. De là vient DIADÉMÉ , terme de blason ; il se dit de l'aigle qui a un petit cercle sur la tête. TOME I.
S
274
DI A
DIAGLAUCIUM , s. m. ( pharm . ), collyre dans le quel entre le suc de glaucium ; de dia ( dia ), de , et de yraunior (glaukion ), suc de glaucium. Voyez GLAUCIUM. DIAGNOSTIC , s. m. (méd .) , drawwas ( diagnósis), connoissance des symptômes qui caractérisent une ma ladie ; de Lougarwouw ( diaginôskô ), je connois , je juge. DIAGNOSTIQUE , adj. / wwsino's ( diagnostikos ), se dit des signes par le moyen desquels on acquiert cette con noissance.
DIAGONALE , s. f. ( géom . ), ligne tirée d'un angle d'une figure rectiligne à l'angle opposé ; de dia (dia ), par, à travers , et de gwría ( gônia ), angle ; c'est - à -dire , ligne qui traverse unefigure, en passantpar les angles. De là viennent
DIAGONAL , ALE , adj. DIAGONALEMENT, adv. DIAGRAMME , s. m. figure géométrique, ou cons truction de lignes servant à démontrer une proposition. Ce mot est formé de dià (dia ), de , et de gsaepyen' (grammé), ligne. Il est plus usité en latin qu'en françois. Dans la musique ancienne , c'étoit ce qu'on appelle aujourd'hui échelle, gamme, ou système.
DIAGREDE , s. m. suc épaissi de scammonée. Ce mot vient , par corruption , de dexpúdrov (dakrudion ), qui est le nom grec de ce suc , et qui signifie proprement petite larme, dont la racine est désespu ( dakru ), larme. DIALECTE , s. m. didaextos ( dialektos ) , langage par ticulier d'une ville ou d'un pays , et différent de la langue
générale d'une nation ; de dià (dia ), qui exprime division ,
séparation, et de régw (légô ),je parle. Ce mot n'est d'usage qu'en parlant de la langue grecque , qui a quatre dialectes différens, l'attique, l'ionique , le dorique et l'éolique. La langue françoise n’autorise aucun dialecte.
DIALECTIQUE , s. f. logique , art de raisonner. Ce mot , qui est grec , drazexmix ( dialektike ), vient de danse ( dialégó), discerner, et au moyen , dranézquor (dialégomai), V
DIA
275
discourir, converser , dont la racine est régw ( légő), parler , parce que la dialectique étoit originairement l'art de dis cerner le vrai d'avec le faux par le moyen du dialogue . Dériv. DIALECTICIEN , s. m.DIALECTIQUEMENT , adv.
DIALLAGE , s. f. ( hist. nat. ) , de ramani ( diallage ), différence; pierre lamelleuse , ainsi nommée par le savant Haüy , à cause de la différence qui se trouve dans ses joints naturels.
DIALOGUE , s. m. Sidroges ( dialogos ), entretien de deux ou de plusieurs personnes ; de dranéguas ( dialego mai) , converser , s'entretenir, dérivé de dia ( dia ), entre,
avec , et de réyw ( légô ), dire , parler. De là viennent DIA LOGIQUE , adj . DIALOGISME , s. m. DIALOGISTE , s. m. et f. DIALOGUER , verbe.
DIALTHÉE , s. m. ( pharm . ), onguent dont le muci lage de guimauve fait la base ; de dra (dia ), de , et d'unsola ( althaia ) , guimauve , dérivé d'áa séw ( althéô ), guérir, à cause de ses nombreuses propriétés. DIAMANT, s. m . pierre précieuse, extrêmementdure, la plus brillante et la plus transparente de toutes. On croit que ce mot est venu , par corruption , d'adduas ( adamas), nom grec du diamant , et qui signifie indomptable , dérivé
d'a privatif, et de depów (damaô) , dompter, rompre ; c'est-à- dire , qu'on ne sauroit casser , à cause de sa grande dureté. Les expériences des chimistes modernes prouvent que ce corps, exposé à un grand feu , y brûle avec flamme.
Le produit de sa combustion est de l'acide carbonique ; et chauffé avec le fer pur , il forme l'acier. Ces deux pro priétés , qui lui sont communes avec le charbon , semblent démontrer que le diamant est le carbone pur au plus haut
degré de condensation. On appelle DIAMANTAIRE celui qui taille les diamans .
DIAMARGARITON , s. m. ( pharm . ), médicament dont les perles sont le principal ingrédient. Ce mot vient S 2
DIA
276
de dd ( dia ), de , et de peagaeims ( margaritês ), perle; c'est - à -dire , fait avec des perles. DIAMASTIGOSE , s. f. cérémonie cruelle chez les
Lacédémoniens, dans laquelle on battoit de verges des enfans devant l'autel de Diane , et sous les yeux de leurs
parens , qui les excitoient à ne donner aucun signe de douleur.Cemot vient de somaszów (diamastigoô ), fouetter rudement , dérivé de udsię (mastix ) , fouet. DIAMÈTRE, s. m. ligne droite qui passe par le centre d'un cercle , et se termine de part et d'autre à la circon férence. Son nom grec est diuersos ( diametros ), formé
de srå ( dia ), à travers , et de mércor (métron ) , mesure ; c'est - à - dire , qui mesure le cercle par le milieu. De là viennent DIAMÉTRAL , adj . DIAMÉTRALEMENT , adv.
DIAMORUM , s. m . ( pharın .), sirop de mûres , pour les gargarismes ; de dd (dia ), de , et de jóegy ( moron ), mûre ; c'est - à - dire , fait avec des mûres. DIANDRIE , s, f. (botan .), de Nis ( dis ), deux fois, ou
de dúo.(duo), deux , et d'évap (anêr), génit. 'ardoos (andros), mari ou mâle ; nom que doone Linné à la deuxième classe des plantes, parce qu'elle renferme celles dont les fleurs ont deux parties mâles ou deux étamines . DIANDRE et DIANDRIQUE , adj . se disent des fleurs à deux étamines.
DIANTRE, mot corrompu de diable. Voyez DIABLE. DIANUCUM , s. m . ( pharın .),rob fait avec des noix ; de la préposition grecque dia ( dia ), de , et du latin nux , nucis , noix.
DIAPALME , s. m. ( pharm . ), onguent propre à ré soudre les fluxions. Ce mot est composé de la préposition
grecque dià ( dia ), de , et du latin palma, palmier, parce qu'on y faisoit entrer la décoction des feuilles de cet arbre. DIAPASME , s. m. poudre odorante dont les anciens
se parfumoient le corps; en grec , did magus ( diapasına ); dérivé de Siscar ( diapassô ), répandre.
i
DIA
277
DIAPASON , s. m . terme de musique, qui se dit de l'étendue des sons qu'une voix ou un instrument peut
parcourir depuis le ton le plus bas jusqu'au plus haut ; de dra ( dia ), par , et de zaowor ( pasón ), génit. pl. de nãs (pās), tout ; c'est- à-dire , qui passe par tous les tons. On croit que c'étoit l’octave des Grecs. Diapason est aussi le nom de deux instrumens, dontl'un sert aux luthiers , et l'autre aux fondeurs de cloches.
DIAPÉDĖSE , s. m. (méd .), éruption du sang par les pores des vaisseaux ; en grec dramídats (diapêdésis), de drà ( dia ), à travers , et de andrów (pédaó ), sauter, jaillir. DIAPENTE , s. m. ( pharm .), médicament composé de cinq ingrédiens ; de dià ( dia ), de , et de FÉITE (penté ),
cinq. Dans la musique grecque , c'étoit ce que nous appe · lons quinte. DIAPHANE , adj. transparent , qui donne passage à
la lumière ; de dra ( dia ), à travers , et de puiva ( phainô ), briller ; c'est- à -dire, au travers duquel la lumière brille.
De là vient DIAPHANÉITÉ , transparence , ou qualité de ce qui est diaphane.
DIAPHANOMÈTRE ,s.m. instrument pour mesurer la transparence de l’air; de la parr's ( diaphanes ), trans parent, et de pelegv (métron ), mesure. On en doit l'in vention au célèbre Saussure.
DIAPHENIX , s. m. ( pharın . ), électuaire purgatif dont les dattes font la base ; de sid ( dia ), de , et de pornig (phoinix ) , le palmier , la datte. DIAPHONIE , s. f. Les Grecs nommoient ainsi tout intervalle ou accord dissonant ; de dia ( dia ), qui marque
division ou séparation, et de parri ( phône ), son ; comme qui
diroit, séparation ou différence de sons , parce que les deut sons , se choquant mutuellement, se divisent , pour ainsi
dire , et font sentir désagréablement leur différence.
DIAPHORÈSE , s. f. ( méd . ) , en grec drapópuots S 3
278
DIA
( diaphoresis ), mot dérivé de dià (dia ) , à travers, et de pépw ( phérô ), je porte. Il se dit , en général , de toute éva cuation des humeurs par la transpiration ou par les pores.
DIAPHORÉTIQUE, adj. (méd .), nom desremèdes qui excitent la sueur ou la transpiration . Pour l'étymo logie , voyez DIAPHORÈSE. DIAPHRAGME , s. m. ( anat.) , muscle très-large qui sépare la poitrine d'avec le bas-ventre. Ce mot vient de diápegyua ( diaphragma ), entre-deux, séparation , ou di
visión , dérivé de dià ( dia ), entre , et de peglar (phrassô), fermer, enclore ; diapeglare (diaphrassô), séparer , ou être placé entre deux. C'est Platon , au rapport de Galien , qui le premier a nommé ce muscle diaphragmne. Auparavant
on l'appeloit préves ( phrénés ), qui signifie entendement, parce qu'on prétendoit que , dès qu'il étoit attaqué d'in flammation , le malade tomboit aussi en frénésie ; ce
que l'expérience ne confirme pas. Diaphragme est encore un terme de botaniqueet d'optique , qui signifie une cloison ou séparation entre deux parties. Dérivé. DIAPHRAG MATIQUE , adj .
· DIAPHRAGMITIS , s. f. (méd. ), inflammation du diaphragme. Voyez DIAPHRAGME. DIAPHYSE , s. f. en grec dráguas ( diaphusis), de dra
( dia), entre , et de quw ( phuô ), naître. On appelle ainsi un interstice , une division ou séparation entre deux choses.
DIAPNOÏQUE , adj. (méd .), de dià ( dia ), à travers , et de mów ( pnéô ), je respire ; d'où l'on a fait sianréc ( diapnéô ), je transpire. Il se dit des remèdes qui font transpirer.
DIAPRUN , s. m . ( pharm .), électuaire purgatif dont les prunes sont la base. Ce mot est composé de la pré position grecque dia ( dia ), de , et du latin prunum , prune. Voyez PRUNIER.
DIAPTOSE , sa f. terme. de plain - chant. Ce mot
DIA
279
vient de retwass ( diaptosis ) , chute , dérivé de did ( dia ), entre , et de niste ( pipto ), tomber. C'est une petite chute ou un passage qui se fait sur la dernière
note d'un chant , qu'on marque deux fois, en séparant cette répétition par une note d'un ton plus bas , comme ut si ut, mi ré mi.
DIARRHÉE , s. f. ( méd .) , flux de ventre , en grec
diapronce ( diarrhoia ) , de dd (dia) , à travers , et de péw ( rhéô ), couler.
DIARRHODON , s. m. (pharm . ) , nom de diverses compositions médicales où il entre des roses rouges ; de så ( dia ), de , et de pódor ( rhodon ), rose . DIARTHROSE , s. f. (anat.), droppwors (diarthrosis) , sorte d'articulation des os dans laquelle le mouvement est
évident ; de fid (dia ) ,entre , et d'opfegy (arthron ), membre,
jointure; c'est-à-dire , articulation d'os séparés les uns des autres . C'est ce qu'on appelle charnière.
DIASCORDIUM , s. m. ( pharm .), opiat dans lequel on fait entrer le scordium . Ce mot est formé de dià (dia ), de , et de oxépfror ( skordion ), le scordium , plante très utile en médecine .
DIASÉBESTE , s. m. ( pharm . ), électuaire purgatif dont les sébestes font la base ; de dia ( dia ) , de , et du latin sebesten , sébeste , espèce de prune.
DIASÈNE , s. m. (pharm .), électuaire purgatif, ainsi nommé de la préposition grecque dià ( dia ), de , et du latin sena , séné , parce que le séné en fait la base. " DIASIES , s. f. pl. didosc (diasia ), fètes d'Athènes en l'honneur de Jupiter propice; de Aids ( Dios), génit. de Zeus
(Zeus) , Jupiter , et d’d ?n (até) ou con ( asé ) , calamité , infortune , parce qu'on y prioit le dieu de détourner les maux dont on étoit menacé.
DIASOSTIQUE , s. f. Ce mot signifie qui a le pouvoir de conserver ; de Socow 1w ( diasózó ), je conserve. C'est le S 4
280
DIA
nom qu'on donne à la médecine préservative, ou à cette partie de la médecine qui a pour objet la conservation de la santé.
DIASPORAMÈTRE, s. m. instrument pour mesurer l'aberration de réfrangibilité de la lumière ; de doormeg
(diaspora ) , dispersion , formé de sesmeipw ( diaspéiró ), disperser, et de mércor (métron ), mesure. DIASPORE , s. m. ( hist. nat. ) , espèce de pierre, ainsi nommée par le savant Haüy , de sowo meipw (dia spéirô ), je disperse , parce qu'étant exposée à la flamme d'une bougie, elle petille et se dissipe en plusieurs par celles.
DIASTASE , s. f. (chirurg.), mot tiré de droscas (dias tasis ), distance , séparation , qui vient du verbe srúsmus ( diistêmi), séparer. Il signifie luxation , ou écartement d'os , et aussi dilatation des muscles dans les convulsions.
DIASTÈME , s. m . terme de musique ancienne , qui signifie proprement intervalle , en grec drásnuc (diastema), dérivé de Svisapu ( diistêmi) , séparer ; de nid (dia ), entre , et de super ( histêmi), je me tiens. DIASTOLE , s. f. ( anat.), Lolo toan (diastolê), mot qui signifie dilatation ; de desemw ( diastelló ), séparer, ouvrir , dérivé de Sid (dia ), à travers , et de símw ( stelló ), j'envoie. Il désigne le mouvement du ceur , lorsqu'il se dilate. Ce mouvement est opposé à celui qu'on nomnie SYSTOLE. Voyez ce mot. DIASTYLE , s. m . ( archit.) , mot composé de dra ( dia ) , entre , et de suros ( stulos ), colonne ; c'est-à -dire, entre-colonne , ou espace qui est entre deux colonnes. II
se dit d'un édifice dont les colonnes sont éloignées l'une de l'autre de trois de leurs diamètres,
DIASYRME , s. m. ( rhétor. ), en grec saloupnos ( dia surmos ), ironie insultante. Ce mot vient de decópw (dia surô ), déchirer , outrager , formé de dha' (dia ), par , à
DIA
281
travers , et de ape ( suró ), je traîne. Le diasyrme traine dans le mépris celui qui en est l'objet. DIATESSARON , s. m. remède composé de quatre
ingrédiens ; de dia (dia ) , de , et de révripes (tessarés ), quatre. Dans la musique grecque , c'étoit un intervalle , que nous appelons quarte. DIATHÈSE , s. f. ( méd. ), disposition , affection ou
constitution particulière du corps ; de drabeas ( diathésis ), affection ou disposition , formé du verbe sa venus ( dia tithêmi) , je dispose , je constitue. DIATONIQUE , adj. genre de musique ancienne ,
ainsi nommé de diá ( dia ), par , et de móvos ( tonos) , ton , parce qu'il procédoit par un demi-ton et deux tons con sécutifs. Dans notre musique , le genre diatonique procède par tons et semi- tons majeurs , selon la division naturelle
de la gamme. De là vient DIATONIQUEMENT , adv.
DIATRAGACANTHE , s. m. (pharm .) , électuaire dont la gomme adragant fait la base ; de orice.(dia ) ,de , et du mot tragacanthe, nom de l'arbrisseau par lequel on a cru que cette gomme étoit produite. Voyez TRAGACANTHE. DIATRIBE , s. f. Ce mot, qui signifie proprement ,
dans notre langue , dissertation critique sur un ouvrage d'esprit , ou sur une matière quelconque , et par lequel on désigne souvent une critique amère et violente , vient du grec 8g TP16 " ( diatribe ) , et du latin diatriba , qui signifie académie , assemblée de savans , dissertation , doc. et qui dérive du verbe Sferei6w (diatribô ) , s'exercer , s'adonner à quelque chose. DIAZEUXIS , 3. m. mot grec sidleužis, qui signifie division , séparation, formé de dia (dia ), entre, et de teugrúar ( zeugnuó), joindre , d'où l'on a fait so teugrów ( diazeugnuo ), séparer. On appeloit ainsi , dans l'ancienne musique, le ton qui séparoit deux tétracordes disjoints. C'est notre ton inajeur, qui est la différence de la quarte à la quinte.
282
DIC
DIBAPTISTES , s. m. pl. hérétiques grecs du neu vième siècle , ainsi appelés de sis ( dis ), deux fois, et de
Gantitw ( baptizô ), baptiser , parce qu'ils baptisoient deux fois .
DICASTÉRIE, s.f. ( antiq. ),dirasiesov (dikastérion),tri bunaux de justice à Athènes , dérivé de Sun ( diké), justice.
DICÉLIES , s. f. pl. sorte de farces ou de scènes libres conservées de l'ancienne comédie ; de deíunner
( déikelon ), image , représentation. On nommoit dicélistes , ceux qui les jouoient.
DICHORÉE , s. m. pied de vers latin , composé de deux chorées ; de dis ( dis ), deux fois, et dezopeños ( choreios), chorée. Voyez CHORÉE.
DICHOTOME , adj. (astron.),de dizomouéw (dichoto meô ), je coupe en deux parties , dérivé de diga ( dicha ), par moitié , et de réuvw ( temno ), je coupe. Il se dit de la lune , quand on ne voit que la moitié de son disque. Cette phase, ou apparence , se nomme dichotomie. En
botanique, il signifie fourchu, et se dit de la tige des plantes qui se divise ; et de là DICHOTOMAL , adj, qui naît de l'angle d'une tige dichotome. DICLINE , adj. (botan .), de dis ( dis ) , deux fois , et de xaivn (klinê ) , lit ; nom des plantes dont les organes sexuels sont séparés sur diverses fleurs. DICORDE , s. m. ancien instrument de musique,
ainsi appelé de dis ( dis ), deux fois, et de zopoll ( chordé), corde , parce qu'il n'avoit que deux cordes.
DICOTYLÉDONES , s. f. pl. ( botan .), nom des plantes qui ont deux feuilles séminales. Ce mot est com posé de dis (dis ) , deux fois , et de xotuandals ( kotulêdôn ), qui signifie proprement cavité , écuelle, mais que les bo tanistes ont appliqué aux feuilles séminales des plantes, à cause de leur forme demi-ronde.
DICROTE , adj. sixpozos (dikrotos ), qui bat deux fois;
D ID
283
de s's ( dis ), deux fois, et de sporém ( krotéô ), je frappe. Les médecins ont donné ce nom à un pouls inégal , qui bat deux fois dans une même pulsation.
DICTAME , s. m . plante qui vient naturellement dans l'ile de Candié ou de Crète. Son nom grec est d'x Tauroy
( diktamnon ), ou six tauor (diktamon ), que les uns dérivent de Dicta , montagne de Crète , et d'autres de Dictamnum, ancienne ville de cette île.
DICTER , v. a. prononcer mot à mot , pour qu'un autre écrive ; en latin dictare , fréquentatif de dicere, qui vient de deixen ( déikéin ) , inusité au présent , pour lequel
on emploie deurów ( déiknuô ), et deirenupu (déiknumi), faire voir , montrer , exprimer. Voyez DIRE. · DIDACTIQUE , adj . daxTIKOS ( didaktikos ) , qui est
propre à instruire , qui sert à expliquer les choses ; de diddonw ( didaskó ), enseigner , instruire. Didactique, s. f. est l'art d'enseigner.
DIDACTYLE , adj. ( hist. nat.), qui a deux doigts ; de
Šis ( dis), deux fois, et de saxtumos ( daktulos), doigt. Il se dit des animaux qui ont deux doigts à chaque pied . DIDELPHE , s. m . animal dont la femelle a sous le
ventre une poche où sont renfermées ses mamelles , et
où elle loge et nourrit ses petits. Son nom vient de dis ( dis ), deux fois, et de deaqus ( delphus ), matrice ; c'est à-dire , qui a deux matrices.
DIDRACHME , ou DIDRAGME , s. f. monnoie grecque qui valoit deux drachmes ; de sis ( dis ), deux fois, et de dpax meni ( drachmé), drachme. DIDYME , adj. de Sidumos ( diduinos ), double , ou douteux. Didyme, s . m . dydzin ( didumé) , plante dont la racine a deux bulbes. Nom des testicules , sidomos ( didumoi ) .
DIDYNAMIE , s. f. ( botan .), nom que donne Linné
à la quatorzième classe des plantes , qui renferme celles
284
DIE
dont les fleurs ont quatre étamines, dont deux plus longues que les autres. Ce mot vient de ds ( dis ), deux
fois, et de duramus ( dunamis ) , puissance , et signifie que
la fleur a deux puissances génératrices , comme si les deux étamines les plus longues étoient plus parfaites et
plus efficaces que les deux petites. DIDYNAME , adj. nom des étamines de ces fleurs; DIDYNAMIQUE , adj. fleur ou plante à étamines didynames.
DIÈDRE , adj. ( géom .), qui a deux bases , ou deux faces ; de dis (dis), deux fois , et de ëspoe ( hédra ), siége ou base ; terme nouveau , qui se dit d'un angle formé par deux plans qui se rencontrent , et qu'on appelle autrement un angle plan. DIÉRÈSE , s. f. dépenis ( diairésis) , division , sépa ration ; de depów ( diairéo ), diviser. C'est une opération de chirurgie , par laquelle on sépare les parties dont l'union est contre nature , ou forme un obstacle à la guérison. Diérèse, en poésie , est la division d'une diph thongue en deux syllabes , comme vitai pour vitæ .
DIÉRÉTIQUE , adj. qui a la vertu de diviser , de séparer; de decipéw ( diairéô ), je divise. On donne ce nom aux remèdes qui ont une vertu corrosive.
DIESE , ou DIÉSIS , s. m. terme de musique, qui vient de Sicas ( diésis ), qui signifie proprement division,
de drinpus ( diiếini), je passe au travers. C'est un intervalle composé d'un denii- ton , ou une petite marque qui sert à faire élever d'un demi-ton la note devant laquelle on
la place. De là DIÉSER , V. a. marquer d'un dièse.
DIÉSIES , ou DIESIES . Voyez DIASIES. DIETE , s. f. Sarno ( diaita ), régime de vie , ou ma
nière de vivre réglée. Diète, assemblée des États en Allemagne , en Suède , &c. vient aussi de d'este, pris dans
la signification de jugement, parce qu'on y décide des affaires de l'État, ou dans celle de salle de festin , parce
DI G
285
que les anciens Allemands ou Germains, au rapport de Tacite, avoient coutume de traiter d'affaires publiques au milieu des festins.
DIÉTÈTES , s. m. pl. sortes de juges à Athènes , que les citoyens choisissoient pour arbitres dans chaque tribu; de dLow Tintis ( diaitétés ), arbitre , dérivé de diasta ( diaita ), arbitrage.
DIÉTÉTIQUE, s. f. (méd.), sjesTax ( diaitêtike), de Santa ( diaita ), diète ; partie de la médecine , qui a pour
objet le régime à prescrire dans la manière de vivre , soit en santé , soit en maladie.
DIEU , s. m . du latin Deus, dérivé du grec Zeus ( Zeus ), que les Doriens écrivoient aeus ( Deus ), nom de
Jupiter. De là DÉISTE , s. m. celui qui rejette la révéla tion , mais qui reconnoit un Dieu ; et DÉISME , s. m . système ou opinion des déistes.
DIFFAMER , v. a. du latin diffamare, pris du grec soepnuíça ( diaphêmizo ), perdre de réputation , déshono rer ; de dici ( dia ), qui signifie ici de différens côtés , et de onui ( phêmi), parler. De là DIFFAMANT , DIFFAMA TEUR , DIFFAMATOIRE, & c .
DIFFÉRER , v.a. retarder , remettre à un autre temps; V. n. être différent; en latin differo , qui vient de decepce ( diaphérô ), pris dans la même signification. Dérivés. DIFFÉREMMENT , DIFFÉRENCE , DIFFÉRENCIER ,
DIFFÉREND , DIFFÉRENTIEL .
DIFFORME , adj. défiguré ; en latin deformis , et en grec doveoppos ( dusmorphos ). Voyez FORME. De là DIFFORMER , DIFFORMITÉ.
DIGAME. Voyez BIGAME. DIGAMMA, s. m .( gramın .), mot grec qui signifie double gamma , de dis (dis), deux fois, et de géryna (gamma), nom de la lettre grecque f ( G). Le digamnia, qui étoit particulier aux Éoliens , leur tenoit lieu d'esprit rude ou
286
D'IL
de marque d'aspiration. Il avoit la figure de deux gamma l'un sur l'autre , comme F ; d'où les Latins ont pris leur F , qu'ils mettoient souvent pour H aspiré , comme Fir cum , pour Hircum , et même pour v devant u voyelle, comme serFus , dafus , & c. Les Crétois se servoient du 6
pour le digamma. Quelquefois aussi le digamma se mettoit pour l'esprit doux , quoique plus rarement.
DIGASTRIQUE , adj. (anat.), qui a deux ventres; de dis ( dis ), deux fois, et de gasvip ( gastêr ), ventre. II se dit de deux muscles qui ont deux portions charnues, ou comme deux ventres séparés l'un de l'autre. DIGLYPHE , s. m. ( archit. ), de dy's ( dis ), deux fois, et de gaupril ( gluphê ) , gravure , mot dérivé de gaúow ( gluphô ) , je grave ; c'est- à-dire , qui a deux gravures, C'est une console qui n'a
que deux canaux .
DIGYNIE , s. f. ( botan. ), de N's ( dis ), deux fois, et de gurni ( gunê ) , femme ; nom que donne Linné à la sous-division des classes des plantes dont la fleur a deux parties femelles ou deux pistils. DIGYNE , adj.
DIHÉLIE , s. f. nom donné par quelques astronomes à l'ordonnée de l’ellipse qui passe par le foyer du soleil; de dia ( dia ), à travers , et de ärros ( hêlios ), le soleil. DIIAMBE , s. m. pied de vers latin , composé de deux
Žambes; de Ns ( dis ), deux fois, et dicubos ( iambosy, ïambe. Voyez ce mot. DIIPOLIES ,s.f.pl. Sinónia ( diipolia ), anciennes fêtes d'Athènes en l'honneur de Jupiter Polieus , ou protecteur
de la ville ; de aids ( Dios ), génit. de Zeus (Zeus), Jupiter, et de zónis ( polis ), ville. Voyez Diasies. DILEMME , s. m. ( logiq .), dangua ( dilemma ), sorte d'argument qui contient deux propositions contraires,
par lesquelles on peut également convaincre son adver saire. Ce mot vient de dis ( dis ), deux fois , et de sauberw
( lambano ), je prends ; c'est-à-dire , qui prend l'adversaire
DIO
287
des deux côtés. On l'appelle quelquefois argument fourchu ou cornu ,
DIMACHÈRE , s. m. ancien gladiateur qui combat toit avec deux poignards ou deux épées ; de dis ( dis ), deux fois, et de uczanese ( machaira ), épée , poignard.
DÎME, ou DIXME, s. f. dixième des fruits de la terre ; en latin decima ( sous -entendu pars , partie ) , fait
de decimus, dixième , qui vient de decem , formé du grec
Sixa ( déka ), dix. Dérivés. DÎMER , v. DIMEUR , s. m. De là aussi DÉCIME , DÉCIMAL , DÉCIMER , &c.
DIMETRE , adj. ( littér .), siue Teos (dimétros ), qui a deux mesures , en parlant des vers grecs ou latins ; de dis (dis ), deux fois, et de uércor (métron ), mesure. DIMINUER . Voyez MENU .
DÎNER , v, n. peut-être de destreñv ( déipnein ) , qui s'est dit pour le dîner , et ensuite pour le souper. DIOCESE , s. m. certaine étendue de pays sous la juridiction d'un évêque ; de droixmass ( dioikésis ) , admi nistration , gouvernement , juridiction , qui vient de
droixów (dioikéô ) , administrer , gouverner. DIOCESAIN , qui est d'un diocèse.
DIODON , ( hist. nat.) , s. m. genre de poissons qui n'ont que deux dents ; de dis (dis), doublement , et d'ódy's ( odous ), dent. Leurs mâchoires sont osseuses et formées
d'une seule pièce . DI@CIE , s. f. (botan.) , classe de plantes dont les fleurs mâles sont séparées des fleurs femelles. Ce mot
vient de dis ( dis ), deux fois , et d'oinic (oikia) , maison , habitation , et signifie que les fleurs, dans cette classe , ont deux habitations, c'est-à - dire, sont sur des tiges diffé rentes,
DIOÏQUE , adj. ( botan.), nom des plantes de la classe DIECIE . Voyez ce mot.
DIONCOSE , s. f. (méd .), de droyxwars ( diogkösis ) ,
288
DIO
enflure , formé de droy ków (diogkoő ), je fais enfler ou gonfler. Les méthodiques désignent par ce mot la diffusion des humeurs, ou la distension du corps par lamas des parties excrémentielles.
DIONYSIAQUES ou DIONYSIES , s. f. pl. (mythol.) , drovúna ( dionusia ) , fêtes de Bacchus chez les anciens Grecs ; de Alorúaros ( Dionusios ) , Dionysius , sur nom de ce dieu.
DIOPTASE , s. f. ( hist. nat. ) , mot qui signifie visible
au travers ; de dià ( dia ), à travers, et doniouay (optomai), je vois ; pierre transparente , ainsi nommée par le savant
Haüy , parce qu'à la lumièré on aperçoit ses joints na turels , qui percent,pour ainsi dire , à travers le crystal. DIOPTRE , s. m. instrument de chirurgie , qui sert à
dilater la matrice ou l'anus , afin qu'on puisse examiner les maladies de ces parties. Ce mot vient de sid ( dia ), à travers , et d'orloman (optomai),voir , regarder. DIOPTRES, trous des pinnules d'une alidade,
DIOPTRIQUE , s. f. partie de l'optique qui traite de la réfraction des rayons de lumière , lorsqu'ils passent par
différens milieux. Ce mot vient de dra (dia ), par , à travers ; et domonas ( optomai ), je vois. DIORRHOSE , s. f. ( inéd . ), changement des humeurs en sérosité et en eau ; de drã ( dia ), qui marque division , séparation , et de oppos (orrhos) , sérosité. DIOSCURES , s. m . pl. A160x8091 ( Dioskouroi ) , sur nom de Castor et de Pollux ; de Aids (Dios ) , génit. de
zais ( Zeus) , Jupiter , et de všegs ( kouros ), fils, jeune homme , parce qu'ils étoient fils de Jupiter. De là Dios CURIES , s. f. pl. fêtes en leur honneur. DIOSMA , s. m. genre d'arbrisseaux, ainsi nommé de àㅅ
Dios (dios ), en ionique pour diios (diios ) , divin , et d'ogun' ( osine ), odeur , à cause de l'odeur suave qu'exhalent toutes les parties de la plante , et sur-tout les fruits. DIOSPYRE,
D I P
289
" DIOSPYRE , s. m. dooruegy ( diospuron ), arbrisseau qui tient du poirier pour la forme.
DIPÉTALÉ, adj. (botan. ) , de dis ( dis ), deux fois, et de métamov ( pétalon ), feuille, ou pétale ; nom d'une
corolle composée de deux pièces ou pétales. DIPHRYGES , s. m. dyppuga's (diphruges ) , mot grec ,
qui signifie rôti deux fois ; de Ns ( dis ), deux fois, et de opúzw ( phrugô ), rôtir. C'est le nom du marc du cuivre jaune. Le véritable diphryges , qui ne se trouve que dans l'ile de Chypre , est le limon d'une mine , brûlé au feu de sarment. Dioscoride se sert , à cette occasion , du mot
pouzdévois ( phruganois ), qui , en grec ancien et moderne ,
signifie des broussailles. Le diphryges est utile en pharmacie. DIPHTHONGUE , s. f. ( gramm . ), mot formé de sys ( dis ), deux fois, et de plárfos ( phthoggos ), son ; d'où l'on a fait Noorlos ( diphthoggos ), qui a un son double.
On appelle ainsi la réunion de plusieurs voyelles , ou sons , qui ne forment qu'une syllabe dans l'usage , comme ciel , oui ; et improprement, la réunion de plusieurs voyelles qui ne forment qu'un son , commefeu , eau , DIPHYLLE , adj. ( botan. ), de Nis ( dis ) , deux fois ,
et de púmov ( phullon ), feuille; nom du calice des fleurs , quand il est de deux pièces , ou petites feuilles.
DIPLOÉ , s. m .( anat.) ,datrón ( diploé), mot grec , le féminin de data is ( diplous ), double ; substance spongieuse qui sépare les deux tables des os du crâne. On appelle diploique , ce qui tient de la nature du diploé. DIPLOÏDE , s. f. mois ( diploïs ), sorte de robe fourrée , chez les anciens Orientaux ; de dimits ( diplous ), double.
DIPLOLÈPE , s. m. genre d'insectes hyménoptères qui produisent les galles des plantes. Le nom de ces insectes vient de daags ( diplous ), double , et de réaos ( lépos ), écaille , à cause des deux lames de leur ventre , dans les
quelles leur aiguillon se trouve caché, TOME I.
T
290
DIP
DIPLÔME , s. m . acte ou titre émané d'un souverain , par lequel on accorde à quelqu'un un droit ou un privilége.
Son nom grec est diumua ( diplôma ), dérivé de dizais ( diplous ) , double : il signifie la copie double d'un acte, . parce qu'on en garde l'original ou la minute. De là Di
PLOMATIQUE , s. f. l'art de reconnoître les diplômes authentiques, et de les distinguer de ceux qui sont faux ou supposés. De là vient encore DIPLOMATIE , terme
nouveau , qui signifie science des rapports qui existent entre
les États. On appelle corps diplomatique, le corps des mi nistres étrangers dans une cour. DIPLOPIE , s. f. (méd .) , affection des yeux , qui fait
qu'on voit les objets doubles. Ce mot vient de dypašs
( diplous ), double , et dont ( ops ), wil , vision , dérivé dottomas (optomai ), je vois.
DIPNOSOPHISTES , s. m . pl. dentrooppisai (déipno sophistai), les sophistes à table , de deinvor (deipnon ), repas, festin , et de oopisnis ( sophistés ), savant , sophiste. C'est le titre d'un ouvrage grec d'Athénée, qui est rempli de re cherches curieuses.
DIPODE , adj . qui a deux pieds ; de dis ( dis ), dou blement , et de mês ( pous ), génit. modos ( podos ) , pied. Il se dit d'une espèce de rat qui n'a que deux pieds. DIPSACÉES , s.f. pl . famille de plantes épineuses, qui tire son nom de celui de la plante appelée difonos (dip sakos ), chardon à carder , ou la cardaire , dérivé de dialo
( dipsa ), soif; c'est -à -dire , ayant soif ,parce que l'eau des pluies etde la rosée se rassemble dans la cavité que forment les feuilles en se réunissant à leur base.
DIPSADE , s. f. serpent dont la piqûre cause une grande soif; c'est ce que signifie son nom grec , diya's
( dipsas ), qui est dérivé de sifa ( dipsa ), soif. DIPSÉTIQUE , adj. (méd .), crafntino's (dipsêtikos.),de
Sifa ( dipsa ), soif; nom des remèdes qui excitent la soif.
DIS
291
DIPTÈRE , s. m . de dis ( dis ), deux fois, et de fleegi ( ptéron ), aile; c'est-à-dire , qui a deux ailes ; édifice entouré de deux rangs de colonnes , qui forment des espèces de portiques auxquels les anciens donnoient le nom d'ailes.
Les naturalistes appellent diptères, les insectes qui n'ont que deux ailes.
DIPTÉRYGIEN , adj . ( hist. nat. ) , nom des poissons
qui ont deux nageoires sur le dos ; de s's ( dis ), deux fois,
et de réput ( ptérux ), aile ou nageoire. DIPTYQUES , s. m. pl. mot formé de sittegos ( dip tuchos ), double , dérivé de dis ( dis ), deux fois, et de Múar ( ptussô ) , plier. Ainsi les diptyques étoient des tablettes , un livre à deux feuillets , ou un registre public où l'on inscrivoit les noms des consuls et des magistrats,
chez les païens ; des évêques et des morts , chez les chrétiens.
DIPYRE , s. m. ( hist. nat.), substance minérale, ainsi nommée par M. Haüy , de dys ( dis ), doublement, et de Tüp ( pur ), feu , parce qu'étant exposée au feu, elle a la double propriété de se fondre et de donner une légère lueur phosphorique dans l'obscurité. DIRE , v. a. en latin dicere , qui vient du verbe deinw
( déikó ) , inusité au présent, pour lequel on dit ' HxVÚCA ( déiknuó ) , faire voir , montrer , exprimer ; c'est-à-dire , exprimer ses pensées par le moyen de la parole. Du supin dictum on a fait le verbe dictare , dicter , et les mots
DictATEUR , DICTATURE , DICTION , DICTION-: NAIRE , DICTON .
DISCERNER . Voyez Discret.
DISCOBOLE , s. m. dronolóxos ( diskobolos ), athlète qui lançoit le disque ou palet dans les jeux de la Grèce ; de . Sonos (diskos ), disque , et de Boma (ballo ), je lance.
DISCOÏDE, adj. qui a la forme d'un disque; de Nonos (diskos ), disque ou palet, et d'eidos ( eidos) , forme, T2
292
DIS
Il se dit des coquilles dont les spires tournent autour
d'un point sur un même plan , et s'appliquent immédia tement les unes aux autres.
· DISCORDE , s. f. dissension entre plusieurs per sonnes ; en latin discordia , formé de dis, particule qui marque division , séparation , et de cor, cordis, qui vient de rñp ( kêr) ou xapsta (kardia ), cæur ; c'est-à-dire, division des cours , des sentimens. Mais discord , discordance , discorder ,
en termes de musique , viennent du latin chorda , en grec gopoli ( chordê) , corde. Voyez ACCORDER. DISCORDER , V. n. n'être point d'accord ; du latin discordare , formé de la particule dis ,qui marque division , différence, et de chorda, pris du grec gopoli ( chordė),corde. Il se dit d'un instrument de musique qui n'est pas d'ac
cord , d'une voix qui chante faux, et de toute partie qui ne s'accorde pas avec les autres. De là l’on a fait les mots DISCORDANCE , DISCORDANT , DISCORD , et Dis
CORDE , qui ne se dit qu'au figuré pour dissension , divi sion entre plusieurs personnes, DISCOURTOIS, DISCOURTOISIE ; vieux mots, le contraire de courtois , courtoisie. Voyez Cour. DISCRET , adj. judicieux , retenu dans ses paroles et dans ses actions ; du latin discretus, participe de dis
cerno , en grec Narpio ( diakrinô ), séparer', diviser , juger , discerner, dont la racine est cerno , en grec xpivw (krino) , pris dans la même signification , et qui se reconnoît mieux dans le parfait crevi et le supin cretum . On appelle , en mathématiques , quantité discrète, celle dont les parties sont séparées les unes des autres. Dérivés. DISCRÉTE MENT , DISCRÉTION , DISCRÉTOIRE. DISJOINDRE , v. a. séparer ce qui est joint ; en latin
disjungo, qui vient du grec sráleuzw ( diazeugó), pris dans la même signification. Dérivés. DISJONCTIF , DISJONC TION. Voyez JOINDRE.
DIS
293
DISPAROÎTRE. Voyez ParoitRE. DISPASTE , s. f. machine à deux poulies ; de dis
(dis ), doublement , et de oraw ( spaô ), je tire. DISPERMATIQUE , adj. (botan .), de dis ( dis) ,deux
fois, et de onipua ( sperma), semence. Il se dit des plantes qui n'ont que deux graines ou semences. Le fruit même se nomme disperine , qui veut dire semence double.
DISPERSER , V. a. répandre, jeter çà et là ; en latin
dispergere , qui vient de drooniper ( diaspéiréin ), dont la racine est omipw ( spéirô ) , en latin spargo , je sème , je répands. De là DISPERSION , s. f.
DISPONDÉE , s. m. pied de vers grec et latin , com posé de deux spondées ; de s's ( dis) , doublement , et de
modtños ( spondeios), spondée. Voyez SPONDÉE. DISPUTER , v. a. contester une chose , y prétendre ;
raisonner pour ou contre sur divers objets , &c.; en latin disputare, fait de la particule dis, qui marque diversité , et de putare, qui signifie proprement émonder , élaguer , et ensuite penser , croire, opiner, soit parce que , dans la dispute, on retranche tout ce qui est faux ou superflu , afin de découvrir la vérité , soit à cause de la diversité des
opinions de ceux qui disputent ensemble. Le mot putare vient du grec mulw (puthó), mot inusité , dont les dérivés
mulonah ( peuthomai ) et qurbavouan ( punthanomai) signi fient chercher , demander, s'enquérir, apprendre , s'assurer. DISQUE , s. m. dioxos ( diskos ), sorte de gros palet
rond , de pierre, de fer, ou de plomb , employé dans un jeu fort usité chez les Grecs et chez les Romains. Les astronomes entendent par disque, le corps rond du soleil
ou de la lune , tel qu'il paroît à nos yeux. En botanique , c'est la partie des fleurs radiées qui en occupe le centre. DISSYLLABE , adj. ( gramm . ) , qui est composé de
deux syllabes ; de Ns (dis ), deux fois, d'où vient Saro's
( dissos ), double, et de oumam" ( sullabé ), syllabe. T3
294
DIS
DISTENDRE , DISTENSION. Voyez TENDRE.
DISTHÈNE, s. m. (hist. nat.) , substance minérale, dont le nom signifie , qui a deux forces ; de N's (dis ), doublement, et de dévos ( sthénos ), force, à cause qu'elle s'électrise de deux manières. C'est M. Haüy qui lui a donné ce nom .
DISTICHIASIS , s. m. ( chirurg.), motgrec , composé de di's (dis), deux fois, et de sízos ( stichos ), ordre , rang ; inaladie des paupières , dans laquelle il y a un rang de cils de trop qui offense l'oeil. DISTILLER , v. a. et n . extraire le suc d'une subs
tance parl'alambic , couler goutte à goutte ; en latin distillo,
fait de stillo , qui vient de sandw ( stalað) ou sonálw (sta lazó), le même. Dérivés. DISTILLATEUR , DISTILLA TION , DISTILLATOIRE.
DISTINGUER , v . a. marquer la différence de deux ou de plusieurs choses , en latin distinguo , qui est formé de dis , particule qui marque diversité , et de tingo , an ciennement tinguo, dérivé du verbe téyyö ( teggô ), teindre ; proprement , teindre de diverses couleurs ; ou , selon d'au
tres , de stingo ou stinguo , fait de stigo, qui vient de sięw ( stizô ), piquer , dont on a fait styren ( stiginé), point ; c'est- à - dire , marquer de plusieurs points, ou séparer par des points. Dérivés. DistiNCT, DISTINCTEMENT , DIS. TINCTIF , DistinCTION .
DISTIQUE , s. m . dystgo's (distichos ), qui contient deux vers ; de sis (dis), deux fois, et de sigos ( stichos), vers. C'est un couplet de deux vers grecs ou latins, l'un hexamètre , l'autre pentamètre , qui renferment un sens complet. Les distiques françois sont ordinairement com .posés de deux vers de même mesure.
DISTIQUÉ , adj. ( hist. nat. ) , placé sur deux rangs opposés , ou qui a deux rangs opposés ; de dis (dis ), deux fois, et de slzos ( stichos ), rang.
DIU
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DISTRIBUER , v, a. partager entre plusieurs; pro prenient, partager par tribus ; en latin distribuere , formé
de dis , particule qui marque séparation , division , et de tribus, tribu , fait de reanu's ( trittus). Voy. CONTRIBUER. DISTYLE , adj. ( botan .) , de dis (dis ), doublement,
et de súros ( stulos ), style. Il se dit des fleurs qui ont deux styles , comme la plupart des graminées. DITHÉISME, s. m. opinion de ceux qui supposent deux principes , ou deux dieux ; de dis ( dis ), deux fois , et de Oeds ( Théos ), Dieu . DITHYRAMBE , s. m. devegubos ( dithurambos ) ,
espèce d'hymne en l'honneur de Bacchus. On dérive ce mot de dis (dis ), deux fois , et de lues ( thura ), porte , parce qu'on dit que ce dieu naquit deux fois, ou , selon d'autres , à cause de l'antre à deux portes où il fut nourri. De là vient DITHYRAMBIQUE , adj. qui appartient au
dithyrambe. DITON , s, m . de dis ( dis ), deux fois, et de móvos (tonos) , ton, C'étoit , dans l'ancienne musique , un in tervalle composé de deux tons , comme la tierce majeure , qui est composée d'un ton majeur et d'un ton mineur. DITRIGLYPHE , s. m. (archit.), espace qui est entre deux triglyphes sur un entre - colonnement dorique. Ce mot vient de dis (dis ) , deux fois , et de reirnupos ( tria
gluphos ), triglyphe. Voyez ce mot.
DITROCHÉE , s. m . pied de vers grec ou latin , composé de deux trochées ; de sis ( dis ) , deux fois, et de regaños ( trochaios ) , trochée. Voyez TROCHÉE .
DIURESE , s. f. ( méd .), sécrétion, séparation de l'u rine; de drepéw (diouréô ) , uriner , dont la racine est dric
(dia ), qui marque séparation , et xogy (ouron ), urine. DIURÉTIQUE , adj. ( méd.), disponixos (diouretikos ) , qui a la vertu deprovoquer les urines ; de dispéw (diouréô ) , uriner,
T4
296
DO D
DIVIN ,adj.qui est de Dieu , et figurément, excellent, supérieur ; en latin divinus, fait de Divus, Dieu , qui vient de Aids ( Dios ), génit. de Zeus (Zeus) ; Jupiter , et , avec le digamma éolique , difós (divos),dont on a fait síos ( diios ), et dios ( dios ) , divin. Dérivés. DIVINEMENT , DIVINISER , DIVINITÉ .
DIX , nom de nombre ; de sexa ( déka ) , en latin decein , d'où vient decimus ; et de là DÉCIME , DIXAINE ,
DIXIÈME , et DÎME , autrefois DixME. DIXME. Voyez DÎME.
DOCÈTES , s. m. pl. hérétiques ainsi nommés de dorów ( dokéő ), il me semble , il me paroît , parce qu'ils s'imaginoient que les souffrances de Jésus-Christ n'avoient
été qu'apparentes , et non pas réelles. DOCILE , adj. propre à recevoir l'instruction , qui se laisse gouverner; en latin docilis , formé de doceo , ins truire , enseigner , rendre savant , qui paroît venir de Doxéw ( dokéó ) , penser , croire , estimer ; d'où l'on a fait
ológua ( dogma ) , dogme , opinion , enseignement , doc trine. Voyez DOGME. De docile on a fait DocILITÉ , DOCUMENT ; et du supin doctum sont formés les mots DocTE , DOCTEMENT , DOCTEUR , DOCTRINE , &c. DOCIMASIE ou DOCIMASTIQUE , s.f. dopisoia
( dokim :asia ), épreuve , examen ; de donuclw (dokimazô ), éprouver , essayer , examiner ; partie de la chimie , qui
comprend l'art d'essayer en petit les mines, pour évaluer les produits du travail en grand. DOCME , s. m. ancienne mesure grecque , que l'on croit la même que le grand palme, c'est-à-dire , de douze
doigts ; de doxus (dochmê). DODÉCADACTYLON , s. m. (anat. ) , de dródtra ( dødéka ), douze , et de déxtumos (daktulos), doigt ; nom de l'intestin duodénum , qui a environ douze travers de doigt de longueur. Le mot duodénum est plus usité. grec
D OG
297
DODÉCAÈDRE , s. m. ( géom .), solide régulier, com posé de douze pentagones égaux et réguliers. Ce mot
vient de sádena ( dödéka ), douze , et de édpa (hédra ), siégé ou base.
DODÉCAFIDE , adj. ( botan .), divisé en douze ; de dódika ( dódéka ), douze , et du latin findere, fendre , diviser.
DODÉCAGONE , s. m. ( géom .), polygone régulier de douze angles et de douze côtés ; de dadera ( dödéka ), douze , et de geovia ( gônia ), angle.
DODÉCAGYNIE , s. f. ( botan .), dans le système de Linné , ordre ou section de plantes qui ont douze pistils ou organes femelles; de dádiva ( dödéka ), douze , et de gurni ( gune ) , femme. De là DoDÉCAGYNE , adj . fleur ou plante ayant douze pistils.
DODÉCANDRIE , s. f. (botan. ) , mot composé de dadesa (dôdéka ), douze , et d'ordloos ( andros), génit. d'erno ( anêr ), mari ou mâle. C'est , selon Linné , le nom de
la douzième classe des plantes , qui comprend celles dont la fleur a douze parties mâles ou douze étamines. De là DODÉCANDRE , adj.
DODÉCAPARTI , adj. ( botan. ), divisé en douze parties; de dadesa ( dödéka ), douze , et du latin partitus, divisé , partagé.
DODÉCAPÉTALÉ , adj.( botan. ), qui a douze pé tales; de dódexa (dödéka ), douze , et de métamor ( pétalon ), feuille ou pétale.
DODÉCATÉMORIE , s. f. ( géom . ), douzième partie dan cercle ; de dwdixamos ( dødékatos ), douzième , et de Moecov (morion ) , partie, particule. On a donné ce nom à
chacun des douze signes du zodiaque ; mais ce mot n'est plus usité.
DOGME, s. m. dózude ( dogma ), principe , point de doctrine en matière de religion ou de philosophie ; de
DON 298 doréw ( dokéo ), je pense , je suis d'avis. Dérivés. DOGMA
TIQUE , adj. qui concerne les dogmes ; DOGMATIQUE MENT , adv. DOGMATISER , doguanilen ( dogmatizéin ), enseigner quelque nouvelle doctrine ; DOGMATISEUR, DOGMATISTE , s. m . celui qui dogmatise , qui établit des dogmes.
DOL , s. m. vieux mot , pour fourbe ,' tromperie ; de fóros ( dolos ) , en latin dolus.
DOLICHOPE , s. m.genre d'insectes à deux ailes , qui
ont de longues pattes ; de dorzos (dolichos ), long , et de aðs ( pous ), pied.
DÔME , s. m. ( archit.) , couverture de bâtiment , ronde et élevée ; de dwus ( dóma ) , maison , édifice , con tracté de dóunuce ( domema), qui vient de douéw (doméo), déuco ( démo), bâtir. En grec moderne , dãua (doma) signifie terrasse.
DOMESTIQUE , adj. et s. qui est de la maison , &c. en latin domesticus, fait de domus , qui vient du grec buss ( doinos ), maison. De là DOMESTICITÉ , Domes TIQUEMENT.
DOMICILE , s. m. demeure , habitation ; en latin domi cilium , fait de domus , dérivé de dóuos ( domos ), maison. DOMTER ou DOMPTER , v. a. vaincre , assujettir ,
subjuguer; du latin domitare , diminutif de domare, qui vient du grec daudw ( danao ), qui signifie la même chose. De là DOMTABLE ou DOMPTABLE , adj. qu'on peut domter.
DON , s. m. du latin donum , pris du grec dãogy (dôron ), ou de douce ( donna ), dérivé du verbe didwu ( didômi), donner. De don l'on a fait DONNER , en latin donare ; DONATION , en latin donatio ; DONATEUR , &c.
DONACIE , s. f. insecte qui vit sur des plantes aqua
tiques , et sur-tout sur les roseaux ; de dávat ( dónax ), génit. Davanos ( dônakos), roseau.
DOT
299
DONNER , v. a . du latin dono , fait du grec dów ( doa ), en insérant la lettre n , d'où se forme sidów (didoo ) et
s drames ( didômi), donner. Voyez Don. DORER , v. a. couvrir de feuilles d'or , ou enduire d'or moulu ; du latin barbare deaurare , pour aurare ,
dont la racine est aveo's ( auros ) , or , en latin auruin . Voyez Or . DORIEN , adj. se dit d'un mode de la musique des Grecs. Ce mot vient de Abelos ( Dórios ), et Awersos
( Dórikos ), Dorien , qui est de la Doride , formé de Awpis ( Dóris ), la Doride, province de la Grece. DORIQUE , adj. même origine que Dorien. Il se dit de l'un des cinq ordres d'architecture , inventé par les Doriens , et aussi d'un dialecte grec qui leur étoit par ticulier.
DORON , s. m. dãngv dôron ) , ancienne mesure
grecque , que l'on croit la même que le petit palme, c'est à-dire , de quatre doigts. DOROPHAGE , s. m. qui vit de présens; de dõegv ( dôron ), présent , et de dezeu (phagéin ), manger. DORYCHNIUM , s. m . dopúxrior ( doruchnión ) , ou dopúxerior (doruknion ), plante dont les anciens employoient le suc à empoisonner leurs dards.
DORYPHORES , s. m . pl . dopupópoi (doruphoroi ), qui signifie porte- lances ; de sópu ( doru ), lance , et de pépw ( phérô ), je porte. C'étoient , chez les anciens , les soldats qui formoient la garde du prince. DOSE , s. f. ( pharın . ) , de dóos ( dosis ), dérivé de sidwus ( didomi ) , donner. C'est la quantité déterminée
des différens ingrédiens qui entrent dans un remède. Il se dit aussi de chaque prise.
DOT , s. f. du latin dos, dotis, fait du grec dels (dós ) ,
bien qu'une femme apporte en mariage , dérivé de dydamas ( didômi), donner.
300
DO Y
DOUAIRE , s. m. du latin barbare dotarium , formé dedos, dotis , qui vient du grec dels (dôs ).C'est la portion
des biens du mari dont jouit la femme, en cas qu'elle lui survive. DOUAIRIÈRE , veuve qui jouit d'un douaire.
DOUBLE , adj. du latin duplex , qui vient du grec Simha (diplax ), double , qui est recouvert de deux croûtes ou plaques , robe doublée , dérivé de dis ( dis ), double ment , et de madą ( plax ), plaque , croûte; ou bien duplex
est formé de do ( duo ), deux , et de méxw ( pléko ), plier, d'où le verbe duplico , doubler , plier en deux. Mais Double , s. m. qui signifie une fois autant, vient du latin duplus, fait du grec dinõs (diplous), le même. Dérivés. DOUBLEMENT , DOUBLER , DOUBLET , DOUBLON , DOUBLURE , &c.
DOUZE , nom de nombre , formé par corruption du
latin duodecim , pris du grec dubdera (duódéka ), ou , par contraction , cadera ( dôdéka ) , qui est composé de duo ( duo ), deux , et de déra ( déka ), dix , comme duodecim est formé de duo et de decem .
DOXOLOGIE , s. f. terme d'église , qui se dit du Gloria Patri, et de la dernière strophe d'une hymne. Ce mot est composé de soc ( doxa ) , gloire , et de abges ( logos ), discours , parce qu'on y rend gloire aux trois personnes de la sainte Trinité.
DOYEN , s. m. titre , dignité , dans quelques églises cathédrales et collégiales , et dans les facultés des univer sités ; le plus ancien d'âge en réception dans une compa gnie. Ce mot vient , par corruption , du latin decanus, qui se disoit , chez les Romains , de celui qui commandoit à dix soldats , dérivé du grec Nxa ( déka ), dix. On a dit autrefois décan , que l'on prononçoit aussi déan. C'est à l'imitation de ces officiers romains , que les évêques ont établi des doyens , ou des espèces de juges , pour visiter
une partie de leur diocèse. Voyez DÉCAN.
DRA
301
DRACÈNE , s. f. de sposouva ( drakaina ), femelle de dragon. Voyez DRAGON .
DRACHME ou DRAGME, s. f. spageun ( drachme), ancienne monnoie grecque , estimée dix - huit sous de France. En médecine , ce mot signifie un gros , ou la huitième partie d'une once.
DRACOCÉPHALES, s. f. pl. famille deplantes dont le fruit ressemble à une tête de dragon ou de serpent ; de
Speéxwr (drakón) , dragon , et de repara ( képhalé ), tête. DRAGÉE , s. f. de tpeymuc (tragêna ), friandise qu'on mange au dessert, dérivé de tpaza ( trôgó ), 2. aoriste
lapagon ( étragon ), manger . DRAGON , s. m . serpent monstrueux ; du latin draco , formé du grec opérwv ( drakón ). Dragon , Dracène ou Dra . gonnier, sont aussi les noms d'un arbre des Indes , d'où
sort une résine qui, étant épaissie, s'appelle sang de dra gon , parce qu'elle est rouge comme du sang. Cet arbre a été ainsi nommé , parce qu'on a cru voir sous son écorce la figure d'un dragon exactement représentée. De dragon l'on a fait DRAGONNEAU, espèce de ver long qui, dans les
pays chauds , s'insinue entre la peau et la chair, et qui pro duit de grands accidens. Les Dragons, sorte de troupes à pied et à cheval , sont sans doute ainsi appelés de Draco narii, Dragonaires , soldats romains qui portoient des dragons dans leurs enseignes , et qui se rendoient redou tables par leur courage. De là DRAGONNADE , expédi tion faite par des Dragons ; DRAGONNE , batterie de tambour particulière aux Dragons. DRAMATIQUE , adj. douaninos ( dramatikos ) ; de dpāua ( drama ) , fable , action , représentation. Il se dit
des pièces de théâtre qui représentent une action comique ou tragique.
DRAMATURGE , s. m . dauatapels ( dramatourgos ) , auteur de drames, de douc ( draina ), pièce de théâtre,
'
DRU
302
drame , et d'épper ( ergon ), travail. Il se prend en mauvaise part .
DRAME , s. m . deaus ( drama ), pièce de théâtre qui représente une action , soit tragique, soit comique ; dérivé de docéw (drað ), agir , parce que , dans le genre dramatique, on fait parler et agir les personnages mêmes , à la diffé
rence du genre épique , où l'on raconte simplement les
faits. Voyez ÉPIQUE. Drame se dit aussi d'une tragédie bourgeoise. Dérivé. DRAMATISTE, s. m. celui qui compose des pièces de théâtre.
DRASTIQUE , adj . dastnos ( drastikos ), actif; de doow ( draó ) , agir , opérer. Il se dit des remèdes dont l'action est prompte et vive.
DRÉPANE , s. f. ( botan. ) , genre de plantes, ainsi nommé par Jussieu de doézavos ( drepanos) , une faux, à cause de la forme des écailles extérieures du calice.
DROMADAIRE , s. m. espèce de chameau qui est
fort léger à la course ; du latin barbare dromedarius ou dromadarius , fait du grec doua's ( dromas ) , coureur, à cause de la vitesse de sa course.
DROMIE , s. f. ( hist. nat. ), genre de crustacées, ainsi nommé de doóuwe (dromôn ) , espèce de petit crabe , qui est dérivé de dpóxos.( dromos), course , à cause de sa grande vitesse .
OPAX
DROPAX , s. m. ( pharm .) , mot purement grec, obávač, qui désigne un médicament composé de poix et d'huile , dont on se servoit pour arracher les poils.
DRUIDE , s. m. ancien prêtre gaulois, ainsi nommé du celtique derw , qui signifie chêne, parce que le chêne étoit un arbre sacré dans la nation, Pline et quelques autres prétendent que ce mot vient immédiatement du grec dpūs ( drus ), qui signifie aussi chêne. Cependant, comme les Druides étoient les philosophes et les prêtres
sles anciens Gaulois , il semble que c'est dans leur langue,
DRY
303
et non dans aucune autre , qu'il faut chercher l'origine de leur nom. La ressemblance des mots derw et dloüs prouve seulement qu'ils ont une origine commune , et non pas que l'un vienne de l'autre.
DRUPE , s. f. péricarpe pulpeux renfermant un " seul noyau , comme dans la cerise , la prune , &c. Ce nlot vient du latin drúpa , fait du grec doumens ( drupépés ), olive ,
fruit à noyau qui commence à mûrir, dérivé de dão ( drus) , arbre , et de réiw ( pepto ), cuire , mûrir; fruit qui mûrit sur l'arbre. De là DRUPACÉ , adj.
DRYADÉES , s. f. pl. famille de plantes , dont le nom vient de celui de la plante appelée dryas, dérivé de dos
(drus), chêne, parce que ses feuilles ressemblenten quelque sorte à celles du chêne.
DRYADES , s.f. Apuedes ( Druades ),nymphes des bois ;
de doüs ( drus ), chêne. Elles pouvoient errer en liberté , et leur existence n'étoit pas attachée à celle des arbres dont elles étoient les protectrices. Voyez HAMADRYADES.
DRYIN ou DRYINUS , s. m. spužvos (druinos), espèce de serpent dont la morsure est fort dangereuse. Il tire son nom de doüs ( drus ), qui signifie chêne , ou arbre en gé néral , parce qu'il se cache entre les racines ou dans le creux des arbres .
DRYITE , s. f. pierre figurée qui imite les feuilles du chêne ; de doãs (drus) , qui signifie chêne.
DRYMYRRHIZÉES , s. f. pl. ( botan. ), famille de plantes , dont le nom est formé de spüs ( drus ) , arbre,
de juegv (muron ) , parfum , et de pila ( rhiza ), racine, à cause de l'odeur aromatique des racines et des semences de ces plantes ,
DRYOPTÉRIDE , s. f. dlouonteeis ( druoptéris), espèce de fougère qui a une vertu corrosive. Elle tire son nom de dows ( drus ), génit. dovo's (druos ) , chêne , et de leers ( ptéris ), fougère , dérivé de ple egr ( ptéron ), aile , parce
304
DYN
que ses feuilles s'étendent en forme d'ailes, et qu'elle croit ordinairement au pied des chênes. DUEL , s. m. terme de grammaire grecque et hébraïque; nombre qui s'emploie quand il n'est question que de deux. Ce mot vient du latin dualis , formé de duo , en grec do ( duo ) , deux. Duel signifiant un combat d'homme à
homme , vient du latin duellum , qui signifioit guerre entre deux princes , et qui s'est dit pour bellum .
DULIE , s. f. culte que l'Eglise rend aux anges et aux saints ; de dyreía ( douléia ), servitude , service , dérivé de dôros ( doulos ) ,serviteur, parce qu'on les honore comme des serviteurs de Dieu , ou comme des serviteurs honorent leur maître.
DUO , s. m. morceau de musique fait pour être exécuté par deux instrumens ou chanté par deux voix. Ce mot, en latin et en grec , signifie deux .
DUODÉNUM , s. m. le premier des intestins grêles. C'est un mot latin qui signifie douze, formé de duo , fait du grec do ( duo ), deux , et de deni, dix . Cet intestin est ainsi appelé , parce que sa longueur est d'environ douze travers de doigt. Voyez DoDÉCADACTYLON .
DUPLICATA , DUPLICATION , DUPLICITÉ, &c. Voyez DOUBLE. DYNAMIQUE , s. f. partie de la mécanique qui traite du mouvement des corps qui agissent les uns sur les autres.
Ce mot vient de dvapus ( dunamis ), force , puissance , dérivé de dúvania ( dunamai ), je puis. La dynamique est proprement la science des forces ou des puissances qui meuvent les corps.
DYNAMOMÈTRE, s. m. machine qui sert à mesurer et à comparer la force relative des hommes et des bêtes
de trait; de dóropus (dunamnis), force, et de jélegy(métron ), mesure.
DYNASTE , s. m. en grec Jurásis ( dunastes ), petit souverain
D Y S
305
souverain qui n'avoit qu'un État peu étendu, ou qu'une autorité précaire. Voyez DYNASTIE. DYNASTIE , s. f. suite de rois ou de princes d'une même race , qui ont régné dans un pays. Ce mot vient de durasia ( dunastéia ) , puissance , autorité , empire, dérivé de drama ( dunamai ), avoir l'autorité, la puissance. DYPTIQUES. Voyez DIPTYQUES . DYSANAGOGUE , adj. (méd. ), duodrywes (dusa nagôgos ), difficile à rejeter, à expectorer; de Ns ( dus ) , difficilement, et d’evozw (anago ) , porter en haut. Il se dit de la matière épaisse et visqueuse logée dans les bronches
du poumon , d'où elle ne sort que difficilement.
DYSCINÉSIE, s. f. ( inéd. ), dvomirnoia ( duskinésia ), mot formé de dis (dus), difficilement, avec peine , et de suveiv (kinein ), mouvoir ; c'est-à-dire, difficulté de se mouvoir. .DYSCOLE , adj. de.Dokonos (duskolos ), qui est de mauvaise humeur , avec qui il est difficile de vivre , dérivé
de dis ( dus ) , difficilement, et de xónov ( kolon ), nourri ture ; c'est-à-dire , celui qui rejette les mets avec dédain , et, au figuré, celui qui s'écarte d'une opinion reçue. DYSCRASIE , s. f. (méd .) , don egoice ( duskrasia ) , mauvais tempérament, mauvaise constitution ; de o's
(dus), particule qui , dans la composition ,signifie mauvais , et de spãos (krasis), mélange , temperament, constitution. DYSENTERIE. Voyez DYSSENTERIE.
DYSÉPULOTIQUE , adj.( chirurg.), se dit des plaies qui se cicatrisent difficilement; de dus (dus), difficilement, et d'émawaids ( époulôtikos ), qui cicatrise. Voyez ÉPU LOTIQUE .
DYSESTHÉSIE , s. f. ( méd . ), de dis ( dus) , diffi cilement , et d'aianas ( aisthésis ) , sentiment , du verbe
aindavouan (aisthanomai) , sentir ; c'est-à-dire , diminution ou perte totale du sentiment.
DYSMÉNORRHÉE , s. f. (méd .), écoulement difficile TOME J.
V
306
DYS
des règles chez les femmes ; de dues ( dus ), avec peine , de unir ( mên ), mois , et de pów ( rhéô), couler; c'est-à-dire, écoulementpénible des mois. DYSODIE , s. f. ( méd.), drowsia (dusôdia ),puanteur, exhalaison fétide du corps; de dis (dus),qui , dans la com position des mots, signifie mauvais, et d'o{ W ( oző ), sentir. DYSOREXIE , s. f. ( méd. ), de dis ( dus ), difficile
ment , et döpažıs ( orexis ), appétit ; c'est-à-dire, diminutior de l'appétit, dégoût.
DYSPEPSIE , s. f. (méd.), dvselia (duspepsia ), de da (dus), difficilement, avec peine , et de réiw (peptó), cuire, digérer ; c'est-à -dire , digestion pénible ou mauvaise. DYSPERMATISME, s. m . (méd.) , émission lente, difficile , ou nulle , de la liqueur séminale. Ce terme, qui est nouveau , est dérivé de dus ( dus ) , difficilement, avec peine, et de otípus ( sperma) , semence.
DYSPHAGIE , s. f. ( méd. ), difficulté de manger; de dos ( dus ), difficilement, et de poéza ( phagô ), manger. DYSPHONIE , s. f. (méd .) , dvopwvia ( dusphônia ), de dis ( dus ), difficilement, et de porni ( phôné ), voix ; c'est-à-dire , difficulté de parler.
DYSPNÉE , s. f. (méd .), doroid ( duspnoia ), respi ration difficile , difficulté de respirer ; de dis ( dus ), avec
peine , et de réw ( pnéô ), je respire. C'est une disposition à l'asthme.
DYSSENTERIE , s. f.(méd.), espèce de flux de sang , avec douleur d'entrailles; en grec DUOENTERÍA ( dusentéria ),
de dus ( dus ), difficilement, avec peine , et d'Ěrte@gy ( enté ron ) , entrailles , intestins ; comme qui diroit , difficulté des
intestins, De là vient DYSSENTÉRIQUE , adj. qui appar tient à la dyssenterie, ou qui en est atteint. DYSTHYMIE , s. f. duobuvía ( dusthumia ) , de d's
( dus ), avec peine , et de guno's (thumos) , esprit ; c'est- à dire , anxiété, mal-aise, ou abattement d'esprit,
ECC
307
DYSTOKIE , s. f, ( méd. ), dusoxía ( dustokia ) , accoun, chement laborieux ; de dus ( dus ), avec peine , et de TÁKOS ( tokos), accouchement , dérivé de nixtw ( tiktô ), accoucher. DYSURIE , s. f. (méd.) , Juodveía ( dusouria ) , diffi culté d'uriner ; de N's ( dus ) , difficilement, avec peine , et
d'oupé'w ( quréô ), uriner. DYTIQUE , s. m . espèce d'insecte , ainsi nommé de
Sútns. (dutés ),plongeur, dérivé de dirw ( duno ), je plonge , parce qu'il vit dans l'eau , où il marche , vole et nage. E
ÉBÉNACÉES, s. f. pl. famille de plantes , ainsi nom mée d'Geros ( ébénos ), ébène, bois de l'ébénier , parce que l'ébénier en est une espèce.
ÉBÈNE, s. m . dēGevos ( ébénos), bois de l'ébénier, d'où les Latins ont fait ebenus.
ÉBOULER ou s'EBOULER , V, n. tomber en s'affais sant , se dit de la terre , d'un mur , &c. Ce mot vient du
latin bolus, pris du grec Būros ( bólos ), motte de terre. De
là vient aussi ÉBOULIS, chose éboulée. ÉBOURRER , V. a. ôter la bourre ou le poil des peaux d'animaux . Voyez BOURRE.
ÉBRANCHER. Voyez BRANCHE. ÉBRUITER. Voyez BRUIT. ECBOLIQUE , adj. (méd. ), éxCórcos ( ekbolios ), nom
des remèdes qui facilitent l'accouchement, ou qui causent l'avortement; d'excémw ( ekballó ),chasser, expulser , dont la racine est Bana ( ballo ) , jeter. ECCANTHIS , s. m. ( méd . ), excroissance de chair au coin de l'ail. Ce not, qui est grec , est formé d'ex ( ek ),
de , et de xaxtès ( kanthos ), l'angle de l'ail. Voyez EN CANTHIS .
ECCATHARTIQUE , adj. (méd.), se dit des remèdes V 2
308
ECC
purgatifs ou désobstruans ; d'ér ( ek ), hors , et de sa foipce ( kathairó ), je purge.
ECCHYMOSE , s. f. ( chirurg.), en grec éxzúuwasa ( ekchumộsis ) , épanchement de sang entre la peau et la chair , causé par une légère contusion. Ce mot vient d'exzúra ( ekchuno ), verser , répandre au dehors , ou bien
d'exquuów ( ekchumoó ), dérivé d'éx ( ek ), hors, et de quads ( chumos ) , suc , humeur ; c'est-à-dire, effusion d'humeurs. ECCLÉSIASTE , s. m. livre de l'Ancien Testament ,
ainsi nommé du mot grec éxxanotasis ( ekklésiastés ), prédi cateur, dérivé d'éxxanadlet ( ekklésiazéin ), haranguer, prê cher , qui vient d'exxantw ( ekkaléô ), assembler , parce que Salomon , son auteur , a pour but de rassembler autour de lui tous ceux qui veulent prendre soin de leur salut , comme un prédicateur assemble son auditoire. M. de Villoison
croit que c'est une espèce de conférence, de dialogue , où l'auteur réfute , dans la seconde partie , les objections du premier interlocuteur.
ECCLÉSIASTIQUE, adj. &xxxnotastuds ( ekklésiasti kos ), qui appartient à l'église ; d'éxxandia ( ekklésia ), assem
blée , église. On donne le nom d’Ecclésiastique à un livre moral de la Bible ; ce mot signifie en latin concionalis, qui concerne les assemblées.
ECCOPE , s. f. fracture d'un os plat ; d'éxxoi ( ekkope), entaille, dérivé de xómiw ( koptô ) , couper , tailler. ECCOPROTIQUE, adj. (pharm .), d'éx ( ek ), dehors, et de xómees ( kopros ), excrément ; purgatif doux , qui n'évacue que les matières fécales.
ECCORTHATIQUE , adj. (pharm .) Il se dit des re nièdes contre les obstructions , ou de ceux qui , appliqués. sur la peau , en ouvrent les pores ; d'éx (ek) , dehors , et de xop Juw ( korthuố ) , amasser , entasser ; c'est-à- dire , qui expulse les humeurs amassées dans le corps. ECCRINOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui
.
E CH
309
traite des sécrétions. Ce mot vient d'exxeiro ( ekkrino ), je
sépare , et de rózos ( logos ), discours, traité. ECDUSIES ou ECDYSIES , s. f. pl. éxdima ( ekdusia ), fête instituée à Phestos , ville de Crète , en l'honneur de
Latone , parce qu'elle avoit changé une jeune fille en garçon ; d'éxduer ( ekduéin ), déshabiller , parce que cette fille avoit quitté les habits de son sexe pour prendre ceux de l'autre.
ÉCHAPPER , v. de ordon (skaphê) ,en latin scapha , esquif; proprement se sauver dans un esquif , quand le vaisseau coule à fond . Les Italiens disent scappare..
ÉCHÉNÉIS , s. m. genre de poissons thoraciques , appelé autrement arrête -nef, et par les Latins remora , parce
que les anciens lui attribuoient le pouvoir d'arrêter un navire au milieu de sa course. C'est ce qué signifie aussi
son nom grec egernís, qui est formé d& g ( échô), je retiens, et de vnüs ( nêus ) , en ionique , pour vos ( naus ) , navire. Il est reconnu aujourd'hui que cette prétendue puissance n'est qu'une fable. Voyez le Nouveau Dictionnaire d'his toire naturelle , à l'article Échénéis.
ÉCHENILLER . Voyez CHENILLE.
ÉCHINE, s. f. ornement d'architecture ; d'égaros ( échi nos ), hérisson , châtaigne , parce qu'il ressemble à des châtaignes ouvertes. On le nommeaussi ove, parce qu'au milieu de cette coque on représente une espèce d'oeuf. Cet ornement se place dans les corniches ioniques , corin thiennes et composites.
ÉCHINÉE , adj.( botan.) II se dit d'une tige hérissée de pointes aiguës ; d'ézavos (échinos) , un hérisson. ÉCHINÉENS, s. m. ( hist, nat. ) , genre d'animaux qui ont des piquans sur le corps à -peu -près comme les hérissons; dezivos ( échinos ), hérisson,
ÉCHINITE, s. m . (hist. nat.),nom donné aux oursins de mer pétrifiés. Ce mot est dérivé d'égôvos ( échinos ), V 3
Е сн
310
hérisson , et oursin de mer , en grec ancien et moderne, å cause des piquans dont leur coquille est hérissée.
ÉCHINODERME, adj . ( hist. nat. ), nom des vers qui sont revêtns d'une peau coriace , parsemée d'épines articulées ; d'é zivos (échinos ),hérisson ,et de depuis (derma), peau; littéralement, qui ont uneреаи de hérisson , ÉCHINOMIES , s. f. pl. mouches hérissonnes , qui ont
sur le corps des poils très - roides. Ce mot est composé
d'ezivos (échinos), un hérisson , et dewia (muia ), mouche. ÉCHINOPE, s. 'm , égüvónous ('échinopous ) , sorte de chardon sphérique , ainsi nommé d'égvos ( échinos ), un ·hérisson , et de mūs (pous), pied , à cause de la forme de ses fleurs.
* ÉCHINOPHORE , s. f . ( botan. ), plante , qui tire son nom d'ezivos ( échinos), hérisson , et de dépa (phérô ),jeporte, parce que ses fruits sonthérissés de pointês.
ÉCHINOPHTHALMIE , s. f. (inéd.) ,inflammation des "paupières, dans laquelle les poils sont saillans; d'ezros
( échinos ) ,'un hérisson','et d'oqlaruo's (Ophthalmos ), weil; c'est-à -dire , ail hérissé. ÉCHINORHYNQUE ,'s. m . ( hist.nat.), genre de vers
qui ont une trompe courte , hérissée de crochets 'recour
bés; d'érāros (échinos), hérisson, et de purgos ( rhugchos), museau , bec.
ÉCHIOÏDES , $. f. pl. genre de plantes ,ainsi nommé
afges (échis ), vipère, et de trois feidos ), forme, ressem blance , parce que les semences de ces pťantes ont quelque ressemblance avec la tête d'une vipère.
ÉCHITE , s. f. genre de plantes originaires de l'A frique et des deux Indes. Elles sont ainsi nommées d'ex ( échis ); 'serpent, vipère , parce que leurs semences sont couronnées d'une longue aigrette , comme la tête de quel ques serpens.
ECHMALOTAR QUE , s. m. chef qui gouvernoit /
ECL
311
les Juifs pendant la captivité de Babylone. Le mot grec
Sixuana Taipxas( aichmalótarchés) est formé d'elogo's (archos), !
chef, prince , et d'eixucxwms ( aichmalotos),captif, homine pris à la guerre , fait d'aigun ( aichmé) , lance , pointe
d'une arme, guerre , et de axiouw (haliskô) , je prends; c'est -à - dire, chef de la captivité. C'est Origène qui lui a donné ce nom : les Juifs le nommoient et le nomment
encore 052 WRT ( Rosch galouth ),
ÉCHO , s. m. répétition d'un son réfléchi; mot grec et latin , dérivé d'ñpos (@chos) , son. Écho se dit aussi du lieu où se fait cette réflexion.
ECHOME ou ESCAUME , s. m . ( terme de marine ),
cheville pour tenir la rame, Voyez SCALME.
ÉCHOMÈTRE , s. m. espèce de règle ou d'échelle divisée en plusieurs parties, dont'on se sert pour mesạrer
la durée des sons. Ce mot vient d’rizes ( échos ), son , et de félpov (métron ), mesure ; c'est- à-dire, instrumentqui mesure les sons .
ÉCHOMÉTRIE, s. f. art de faire des voûtes où il y ait des échos ; d’nza ('échô ), un écho , et de méTaqr ( métron ), mesure.
ÉCHOUER , v . n . donner sur le sable ou contre un rocher. Ménage dérive ce mot du latin barbare inusité scopulare, formé de scopulus, qui dérive du grec oxómaqs
( skopélos ), écueil, rocher sous l'eau . ECHYMOSE. Voyez EçcHYMOSE. ÉCIMER , V. a. couper la cime d'un arbre . Voy. CIME.
ÉCLAMÉ, adj. m.qui a l'aile rompue ou la patte cassée, en parlant d'un serin ; du verbe éxx douar ekklaomai ), je suis rompu , formé d'ex (ek) , et de xada ( klaô ), rompre , casser .
ÉCLAMPSIE , s. f. ( méd.) , d'éradjujes (éklampsis) , éclair , lueur passagère, formé d'exaduw ( éklampo ), re luire, briller , dont la racine est roynu ( lampo) , luire ; V 4
312
Е со
maladie appelée vulgairement convulsion des enfans. C'est aussi une espèce de maladie convulsive , aiguë et chro nique , avec perte de sentiment dans l'accès.
ÉCLECTIQUE , adj. qui choisit ; d'éxrégw ( éklégô), choisir. Il se dit d'une secte de philosophes qui , sans
adopter de système particulier , choisissoit les opinions les plus vraisemblables. On appelle éclectisine, la philoso
phie des éclectiques. Diogène- Laërce dit qu'on lesnomme encore , par la même raison , Analogétiques ( raisonneurs), et que , pour eux , ils s'appeloient Philalethes , c'est-à-dire, amateurs de la vérité,
ÉCLEGME , s. m. ( pharm . ), črneryuce ( ékléigma ), médicament mou qu'on fait sucer aux malades ; d'éxreizes ( ekléicho ) , lécher.
ÉCLIPSE , s. f. ( astron.), obscurcissement d'un corps céleste, causé par l'interposition d'un autre corps; telles sont les éclipses de soleil et de lune. Ce mot vient d'expertis
( ékléipsis), défaut, privation, qui est dérivé de reítw ( léipô), manquer , défaillir, c'est-à-dire, défaut , ou privation de lumière. De là le verbe ÉCLIPSER ; et ÉCLIPTIQUE, adj. qui a rapport aux éclipses.
ÉCLIPTIQUE,s.m . (astron.), grand cercle, oblique à l'équateur , qui occupe le milieu du zodiaque , et marque
le cours apparent du soleil pendant l'année. On l'appelle ainsi du mot čxxertos ( ékléipsis ), éclipse , parce que les éclipses n'arrivent que lorsque la lune est dans ce cercle, ou s'en trouve fort près .
ÉCLOPPÉ , adj. Voyez CLOPPER. ÉCOLE , s. f. lieu où l'on enseigne les lettres, les sciences et les arts; du latin schola , formé du grec ogorri ( scholé), loisir ,repos , parce que l'étude demande de la tranquillité et du repos. On dit faire l'école buissonnière, pour dire, s'occuper à chercher des nids d'oiseaux , se promener au
lieu d'aller en classe. De là Écolier, celui qui va à
ECS
313
l'école. ÉCOLÂTRE , ecclésiastique établi dans quelques cathédrales pour enseigner la théologie.
ÉCONOMIE , s. f. oixorouía ( oikonomia ), ordre, règle dans le gouvernement d'une maison , d'une famille ; d'olxos
(oikos), maison , et de vóuos (nomos), loi , règle. Ce mot présente , en général , une idée d'ordre , d'harmonie , de
bonne distribution dans les parties d'un tout. Dérivés,
ÉCONOME , s. m . ÉCONOMIQUE , adj. ÉCONOMIQUE MENT , adv. ÉCONOMISER ,verbe, gouverner avec éco nomie ; ÉCONOMISTE , s. m. ECPHRACTIQUE,adj.( pharm .),ÉropaxtInòs(ekphrak
tikos), apéritif; d'érpegilw (ekphrattó ), désobstruer , dé boucher , dérivé de la préposition éx (ek) , et de peséilw
( phrattó ), j'obstrue , je ferme. Il se dit des remèdes qui ont la propriété de déboucher et de débarrasser les vais seaux , les conduits.
ECPHYSESE , s. f. (méd.), expulsion prompte de l'air
hors des poumons ; d'expuonous ( ekphusésis), qui , dans Ga lien,signifie expiration violente, dérivé d'expuodw ( ekphusaố ), expirer, exhaler.
ECPIESME , s. f. ( chirurg .), fracture du crâne avec enfoncement des esquilles de l'os , qui compriment et blessent les membranes du cerveau ; Éxtieoma ( ekpiesma ), dérivé d'éxme W ( ekpiézô ), presser , comprimer. ÉCREVISSE , s. f. du latin carabus , pris du grec réesbos (karabos) ,crabe, sorte d'écrevisse de mer.Wachter, dans son Glossarium Germanicum , pag. 882 , prétend que ce mot nous est venu , par les Francs , du teutonique Krebs (krebs), qui signifie la même chose. Mais Martinius dérivece même mot du grec xa egbos, en transportant le nom de l'es pèce au genre ; ce que Wachter cependant n'approuve pas. ECSARCOME, s. m . ( chirurg.), excroissance charnue ; d'ex (ek ), dehors , et de cat (sarx ), chair ; c'est-à -dire ,
chair saillante. Ce terme n'est plus usité. Voyez SARCOME.
1
314
Ест
ECTHÈSE , s. f. profession de foi de l'empereur Hé raclius , publiée en 639 ; d'exbeats ( ekthésis), exposition, L'ecthèse favorisoit l'erreur des Monothélites , qui ne re connoissoient qu'une volonté en Jésus-Christ. Mais Héra
clius, ayant su que l'Église romaine avoit condamné cette profession de foi comme hérétique, la désavoua ; et par un autre édit , qu'il eut soin de faire répandre dans tout l'Orient et l'Occident , il déclara que Sergius , patriarche de Constantinople , étoit l'auteur de l’ecthèse.
ECTHLIPSE , s. f. ( gramm . ), éxtaryas ( ekthlipsis .), élision d'une in à la fin d'un mot dans les vers latins;
d'exexk6w ( ekthlibó ), rompre , briser. ECTHYMOSE , s. f. (méd. ) , agitation et dilatation
du sang ; d'erbumos ( ekthumos ), prompt , vif, bouillant , dérivé d'exfuw ekthuố ), bouillonner, être agité.
ECTILLOTIQUE , adj. (pharm .), qui arrache, qui
.enlève ; d'éxáímw ( ektilló ), arracher , enlever de force, dont la racine est tímw ( tillo ). On donne ce nom aux médicamens qui servent à dépouiller quelque partie du corps , des poils superflus qui la couvrent.
ECTROPION , s. m . (méd. ), 16x 2pómor ( ektropion ), „mot grec , qui signifie éraillement ou renversement de la paupière inférieure , qui ne peut plus couvrir læil avec celle d'en haut ; d'ér ( ek ), en dehors , et de réaw ( trépô ), je tourne ; c'est-à-dire , je retourne , je renverse en - dehors.
ECTROTIQUE, adj. qui procure l'avortement ; d'extpaw ( ektróó :) ,inusité , d'où l'on a fait éxpriposa ( ektitrôskó) , faire avorter , dérivé de timp cáora ( titrôskô ), je blesse.
ECTYLOTIQUE , adj. (pharm . ) II se dit des re mèdes propres à consumer les callosités, les durillons ; d'ér (ek ) , particule qui marque retranchement , et de qulos ( tulos ) , calus , durillon. ECTYPE , s. f .,( antiq .), copie , empreinte d'une figure
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quelconque. Ce mot est formé de la particule éx (ek ), qui signifie de , en - dehors, et de tumos ( tupos ), type , image ,
copie ; c'est-à -dire , image relevée , frappée en bosse. ÉCU , s. m . sorte de bouclier, du latin scutum , qui vient
du grec oxÚTOS ( skutos), cuir, parce qu'anciennement les boucliers étoient de cuir. Les armoiries et les pièces de monnoie portent la figure d'un écu.
ÉCUEIL, s. m . de l'italien scoglio , fait du latin scó pulus , qui est dérivé de onómnos ( skopélos ), rocher dans la mer , et , figurément, chose dangereuse. ÉCULER . Voyez Cul.
ÉCUMENIQUE. Voyez EcUMÉNIQUE. ÉCUREUIL ,'s, m. de outouggs ( skiouros ), dérivé de qua' ( skia ), ombre , et d'ovese ( oura ), queue ; petit animal qui se met à l'ombre de sa queue , parce qu'il la relève et s'en couvre comme d'un panache.
ÉCUSSON , s. m . écu d’arnioiries; manière de greffer. Voyez Écu . ÉCUYER , s, m. gentilhomme qui portoit autrefois l'écu ou le bouclier d'un chevalier dans les tournois. Ce
mot vient de celui d’écu , en latin scutum , d'où l'on a fait
scutarius. Voyez Écu. Ou plutôt il dérive da latin -equa rius , celui qui a soin des chevaux ; d'où vient qu'on appelle aussi écuyer, l'intendant de l'écurie d'un prince.
EFFEUILLER . Voyez FEUILLE. EFFLUENCE. Voyez FLUER .
ÉGAGROPILE. Voyez ÆGAGROPILE.
ÉGIDE , s. f . d’ainis (aigis), peau de chèvre, dérivé dalis ('aix ), chèvre. On nomme ainsi en particulier le bouclier de Pallas , parce qu'il étoit couvert de la peau de la chèvre Amalthée. Les boucliers étoient anciennement couverts d'une peau de chèvre ; et , chez les Libyens, on
en portoit une sous les vêtemens , en forme de cuirasse. ÉGILOPS. Voyez ÆGILOPS.
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ÉGLANTIER , autrefois AIGLANTIER , s. m. rosier sauvage , arbuste épineux. Ce mot vient , par corruption, d'Öxartoe ( akantha ), épine , diminutif oxartrov (akanthion), qui désignent aussi des arbustes et des plantes épineuses, Voyez Théophraste et Dioscoride. ÉGLISE, s. f. Ce mot vient d'exxanoice ( ékklésia), qui signifie congrégation, assemblée , dérivé d'érxanów ( ékkaléo), j'appelle, j'assemble. C'est l'assemblée ou la société des fidèles, considérés comme ne faisant qu'un corps , dont
le Pape est le chef. ECCLÉSIASTIQUE, adj. en est dérivé.
Église se prend encore pour l'édifice consacré au culte divin.
ÉGLOGUE ou ÉCLOGUE , s. f. sorte de poésie qui contient le récit de quelque événement champêtre , ou un entretien de bergers. Ce mot vient d'éxaogni ( ékloge ),
qui , en général , signifie choix , pièce choisie, mais que nous avons , d'après les Latins , restreint aux poésies pas torales.
ÉGOBOLE , s. m. ( mythol. ), sacrifice d'une chèvre; d'ię ( aix ), génit. ainos ( aigos), chèvre, et de Bonn ( bolê), coup , action de frapper.
ÉGOÏSTE , s. m . celui qui rapporte tout à soi. Cę mot vient du latin ego ; pris du grec égal (égô ), je ou moi , parce
que l'égoïste se cite à tous momens.On appelle ÉGOÏSME, le défaut de l'égoïste. ÉGOÏSER , parler trop de soi. ÉHOUPER , v. a. couper la cime d'un arbre. Voyez HOUPPE .
EICOSAÈDRE. Voyez ICOSAÈDRE . EISÉTÉRIES , s. f. pl. cianierce ( éisitêria ), fêtes qu’on célébroit à Athènes lorsque les magistrats entroient en charge ; d’eirrévou ( éisiénai) , entrer.
ÉLÆAGNOÏDES , s. f. pl. ( botan.) , famille de plantes , ainsi nommée de la plante appelée par Théophraste irabayros ( élaiagnos), qui signifie proprement parent.de
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l'olivier, en y ajoutant le mot bidos ( eidos), figure, res semblance. On l'appelle autrement chalef ou olivier de Bohème. Théophraste rapporte que cette plante , qui res semble beaucoup à l'olivier , naissoit sur les bords du lac d'Orchomène , en Béotie.
ÉLAPHÉBOLIES. Voyez ÉLAPHÉBOLION. ÉLAPHÉBOLION , s. m . neuvième mois des Athé niens , ainsi appelé des Elaphébolies, qu'on célébroit en l'honneur de Diane , à qui l'on offroit un gâteau en forme
de cerf, ou à qui l'on immoloit des cerfs mêmes ; d'énepos ( élaphos ), cerf, et de lámw ( balló ) , frapper. ÉLAPHOBOSCUM , s. m. ( botan .) , nom donné au
panais sauvage ; d'éramos ( élaphos ) , cerf, et de Bóoxer ( boskéin ), paître , parce qu'on dit que les cerfs se guérissent de la morsure des bêtes venimeuses , en mangeant de 1
cette herbe.
ÉLAPHRE , s. m. (hist. nat.), genre d'insectes coléop tères, ainsi nommé d'érapeo's ( élaphros ), agile , léger, à cause de la grande agilité de ces insectes.
ÉLASTICITÉ , s. f. ( physiq . ), mot formé d'érast's (élastes ), qui pousse, dérivé du verbe ércúva ( élauno ) , pousser , presser , agiter. C'est la propriété par laquelle un corps, après avoir été comprimé , se rétablit dans son état
naturel. De là vient ÉLASTIQUE , adj. qui a de l'élasticité, qui fait ressort.
ÉLATÈRE, s. m. ( pharın .), érathecov ( élatêrion ),suc purgatif, qui se tire des concombres sauvages. Ce mot est dérivé d'éncúvw ( élauno ) , pousser , chasser. Ce remède n'est plus en usage aujourd'hui.
ÉLATÉROMÈTRE , s. m. (physiq.), instrumentpour mesurer le degré de condensation de l'air dans le récipient de la machine pneumatique; d'ératho ( élatêr ), agitateur, et de uilegv ( inétron ), mesure.
ÉLATINE, s. f. d'ération ( élatine ), plante dont parlent
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Pline et Dioscoride, C'est une espèce de linaire qui croit parmi les blés. Elle est ainsi nommée , peut-être à cause de quelque ressemblance avec le sapin , appelé Éaditu ( élaté). ÉLÉAGNOÏDES. Voyez ÉLEAGNOÏDES.
ÉLECTEUR , ÉLECTION , ÉLECTORAL ,
ÉLECTORAT . Voyez ÉLIRE. ÉLECTRICITÉ, s. f. ( physiq .) On n'entendoit au trefois par ce mot que la propriété que certains corps acquièrent , par le frottement, d'attirer ou de repousser
d'autres corps. Aujourd'hui l'électricité est reconnue pour un fluide particulier , dont l'accumulation se manifeste par des étincelles , fait éprouver des sensations plus ou moins
fortes au système nerveux , et a des effets analogues et même identiques avec ceux du tonnerre. Ce mot vient
dxxexlegv ( élektron ) , ambre jaune , parce que les anciens avoient remarqué que cettesubstance,étant frottée , attiroit
les corps légers. Dérivés, ÉLECTRIQUE , adj. qui reçoit et communique l'électricité , ou qui y a rapport ; ÉLECTRI SABLE , adj . qui peut devenir électrique ; ÉLECTRISER , V. rendre électrique', communiquer l'électricité.
ÉLECTROMÈTRE , s.m . instrument de physique , qui sert à mesurer le degré d'électricité d'un corps. Ce mot
est dérivé d'ñasx ?@gv ( elektron ), qui proprement signifie ambre, et d'où l'on a fait électricité, et de uileor (métron ), mesure. Voyez ÉLECTRICITÉ.
ÉLECTROPHORE , s. m. instrument chargé de ma tière électrique; dýrexlegv ( élektron ), ambre, et de cépar
(phérô ) , je porte. Voyez ÉLECTRICITÉ. ÉLECTROSCOPE , s. m. d'ørexlegv ( elektron ), et de OLOMEW ( skopéô ), j'observe ; instrument pour mesurer la quantité d'électricité qui règne dans l'air. Voyez ÉLEC TROMÈTRE.
ÉLECTRUM , s. m. nom latin , formé du grec xaexlegs ( élektron ), que les anciens ont donné à l'ambre jaune , et
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ensuite à un mélange artificiel d'or et d'argent. Quelques minéralogistés appellent ainsi un mélange naturel d'or et d'argent natif, qui se trouve dans quelques mines.
ÉLECTUAIRE , s.m. (pharm .), confection médicinale d'une consistance molle ; en latin electủarium , fait d'electus,
participe d'eligere, choisir , qui dérive du grec exaégein ( eklégéin ), pris dans le même sens ; participe , fraÉNTOS ( eklektos ). Il est ainsi nommé , parce que les parties qui te composent doivent être choisies avec soin .
ÉLÉGIE , s. f. énezeic ( élégéia ), ou érezziov ( élégeion ), petit poëme dont la douleur ou la tendresse sont le prin cipal caractère. Ce mot vient d'énegos ( élégos), complainte, parce qu'originairement l'élégie étoit destinée aux gémisse mens et aux larmes. Dérivé. ÉLÉGIAQUE , adj. qui appar tient à l'élégie.
ÉLÉGIOGRAPHE , s. m . auteur d'élégies ; d'exegeroy ( élégeion ) , élégie , et de gsáow ( graphô ), j'écris. ELENCHTIQUE , adj. d'éneyxtiXO's ( elegktikos ) , qui réfute, qui réplique , dérivé d'éxérzew ( élegchéin ), con vaincre par des
argumens. On a donné ce nom à la théo
logie scholastique .
ÉLÉNOPHORIES , s. f.pl. fêtes où l'on portoit des objets sacrés dans certains vases de jonc et d'osier appelés
énévou ( hélénai ), à quoi l'on ajoute le verbe pépw ( phérô ), je porte .
ÉLÉOSACCHARUM , s. m. ( pharm .) , d'érasov ( élaion ) , huile , et de créxzop ( sakchar ) , sucre. C'est une combinaison d'huile et de sucre.
ÉLÉPHANT , s. m. le plus grand des quadrupèdes, en grec erepas ( éléphas), et en latin elephas ou elephantus. De là ÉLÉPHANTIN , adj. d'ivoire, ése pán tros( éléphantinos ). Les livres éléphantins étoient des tablettes d'ivoire qui con tenoient les actes du gouvernement de l'ancienne Rome.
ÉLÉPHANTIASIS, s. f. (méd .), mot grec dérivé
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E L L
d'érépas ( éléphas ), éléphant. On donne ce nom à une espèce de lèpre , qui rend la peau dure et ridée comme celle de l'éléphant. ÉLEUTHÉRIES , s. f. enou riesce ( éleuthéria ), fêtes de
la liberté, pluriel neutre d'énou réelos ( éleuthérios ), libéra teur, dérivé d'en bu kegs ( éleuthéros ) , libre. Ces fêtes grecques se célébroient en l'honneur de Jupiter surnommé Eleutherios , ou Libérateur , en mémoire de la victoire
les Grecs , dont elle assuroit la liberté, remportèrent sur les Perses , à Platée , près du fleuve Asope, et qu'ils crurent devoir à la protection de Jupiter.
que
ÉLEUTHÉROGYNE , adj. ( botan .) , nom des fleurs dont l'ovaire est libre et n'est point adhérent au calice; d'érbúsengs ( éleuthéros ), libre , et de gorri ( gune ) , femme ou femelle ; c'est-à-dire, dont l'organe femelle est libre. ÉLIGIBLE. Voyez ÉLIRE. ÉLIRE , v. a. choisir , du latin eligere, pris du grec érzéges ( éklégéin ), qui signifie la même chose. ÉLU ,
d'electus, en grec éxmexT'S (léklektos ).De là aussi ÉLEC
TEUR , ÉLECTION, ÉLECTORAL, ÉLIGIBLE, &c. ÉLITRE. Voyez ÉLETRE.
ÉLITROÏDE, Voyez ÉLYTROÏDE. ELLÉBORE , s. m. plante médicinale purgative. Son nom grec est émeboegs ( elléboros ). On donne le nom d'ELLEBORINE à une autre plante, dont les feuilles ont lạ figure de celles de lellébore.
ELLIPSE , s. f. ligne courbe, appelée vulgairement ovale , et qui est une des sections du cône. Les anciens géomètres lui ont donné ce nom d'émentus ( elléipsis ), défaut, dérivé de acinu ( léipo ), manquer , être moindre ,
parce qu'entre autres propriétés , elle a celle-ci , que les carrés des ordonnées sont moindres que les rectangles
formés par les paramètres et les abscisses, ou leur sont inégaux par défaut. Ellipse , en termes de grammaire, signifie
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signifie retranchement d'un ou de plusieurs mots dans le discours , afin de le rendre plus vif et plus soutenu . Dérivé. ELLIPTIQUE , adj.qui tient de l’ellipse.
ELLIPSOÏDE , s. m. ( géom .) , solide formé par la révolution d'une ellipse autour d'un de ses axes . Ce mot
vient d'émerlis (elléipsis ), ellipse , et d'eídos (eidos),forme, figure. Voyez ELLIPSE.
ÉLODE, s.m. ( hist. nat.), genre d'insectes coléoptères qui se tiennent sur les arbres autour des mares d'eau ou des ruisseaux. Ils sont ainsi nommés du grecéros (hélos ),marais. ÉLOGE , s. m. louange ; du latin elogium , qui vient du grec eúrogérv ( eulogéin ) , louer , dire du bien , dont les
racines sont eủ (eu ) , bien , et régen ( légéin ), dire ; d'où l'on a fait rózes ( logos ), discours.
ÉLOPHORE, s. m. ( hist. nat .), genre d'insectes co léoptères qui vivent dans l'eau et nagent ordinairement à la surface. Ce mot est formé de éros (hélos ), marais , et de dépouch ( phéromai ), je suis porté . ÉLU. Voyez ÉLIRE.
ÉLUDORIQUE, adj. nom d'une nouvelle manière de peindre en miniature , où l'on n'emploie que l'huile et l'eau. Ce mot vient du grec éresor ( élaion ), huile , et de údap ( hudôr ), eau ; c'est-à-dire, mélange d'huile et d'eau . Cette invention est due à M. Vincent de Montpetit.
ÉLYSÉE , s. m. ou les Champs-Élysées,navoror ( flusion ), d'où les Latins ont fait Elysii Campi, lieu délicieux dans les Enfers , où les païens croyoient que les ames des héros
et des gens de bien alloient après leur mort.
ÉLYTRE ,s.m. ( hist. nat.), mot grec, é nuasor ( élutron ), qui signifie gaine , enveloppe, étui. Il se dit des étuis durs et coriaces qui recouvrent les ailes de certains insectes.
ÉLYTROCÈLE, s. f. ( chirurg.),herniedu vagin ; d'énu Teor (élutron ),gaine,étui , et de rúan (kélé ), tumeur , hernie.
ÉLYTROÏDE , adj. (anat.) , nom d'une membrane TOME I.
х
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EM B
des testicules, appelée autrement vaginale ; d'éivIpor (élu tron ), gaine, étui, et d'eldos (eidos), forme,ressemblance , parce qu'elle ressemble à une gaine , en latin vagina, EMBALLER , V. a. mettre dans une balle ou dans un paquet. Voyez BALLE.
EMBASE, s. f. terme d'art, d’éubdos ( embasis ), entrée, siége , assiette , dérivé d’éubosw ( embaino ) , entrer. Les horlogers nomment ainsi une assiette pratiquée sur l'arbre de la grande roue. EMBASEMENT, s. m. base continue au pied d'on
édifice ; de l'italien imbasamento , formé du grec fubdoris ( embasis ), siége , assiette , dont la racine est Becars, base. EMBÂTER. Voyez BÂT. EMBAUMER , v . a. remplir un corps d'aromates pour le préserver de la corruption. Voyez BAUME . EMBLAVER ,v.a. semer une terre en blé. Voyez BLÉ.
EMBLÈME , s. m. tableau ingénieux qui représente une chose à l'ail et une autre à l'esprit. Ce mot vient d'fu @ anua (emblema), qui signifie un ornement qu'on ajoute
à quelque ouvrage , dérivé d'éubemer ( emballein ) , jeter dessus , ajouter ; c'est-à - dire , image ou ornement sur-ajouté qui renferme un sens moral ou politique. De là vient EM BLÉMATIQUE , adj. qui tient de l'eniblème.
EMBOÎTER , EMBOÎTURE. Voyez Boîte. EMBOLISME , s. m. ( astron . ) , not grec fuboniques ( embolismos ), qui signifie intercalation , du verbe tubemer ( emballéin ), insérer , ajouter , mettre entre deux. Les Grecs appeloient ainsi l'addition qu'ils faisoient, tous les deux ou trois ans , d'un treizième mois à l'année lunaire , qui est de trois cent cinquante -quatre jours , afin de l'approcher de l'année solaire , qui est de trois cent soixante - cinq ; sans compter quelques heures de part et d'autre. Le mois qui étoit ainsi intercalé ou ajouté , se nommoit embolis inique , c'est-à - dire, intercalaire.
E MB
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EMBOLISMIQUE. Voyez EMBOLISME. EMBOURBER, Voyez BOURBE. EMBOURSER , v. a. mettre de l'argent dans une
bourse ; d'ér ( en ) , dans , et de Búpou ( bursa ) , cuir , bourse. Voyez BOURSE.
EMBRAQUER , v. a. ( terme de marine ), tirer à force de bras une corde dans un vaisseau ; d'év ( en ) , dans , er de Begezor ( brachiôn ) , bras, en latin brachium . EMBRASER , v. a. d'fubegleiv ( embrazéin ) , dérivé de Bealw ( brazo ), être chaud , ou de l'allemand braſen (brasen ), être allumé, être enflammé. EMBRASSER , V. a. serrer avec les bras; d'év ( en ), dans,
et de Begegíor (brachión ),bras. Les Italiens disent abbrac ciare. EMBRASSADE et EMBRASSEMENT en sont dérivés.
EMBROCATION , s. f. ( chirurg:) , fubeggen ( embro
chế) , d'fubpézou ( embréchó ), arroser , huinecter , dont la racine est Bpézow ( bréchó), le niême; application d'un fluide sur une partie malade.
EMBRYOGRAPHIE , s. f. ( anat.) , description du fætus, pendant son séjour dans la matrice ; d'ép puor
( embruon ), le fætus, et de zgépw ( graphô ), je décris. EMBRYOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite
du fætus; d'šu puor ( embryon ) , le fætus, l'embryon , et de rozes ( logos ), discours.
EMBRYON , s. m. (anat.), mot grec ,fubpuor( embruon ), dérivé d'év ( en ), dans , et de Bpów ( bruô), croître , pulluler. Il désigne le fætus ou le petit qui commence à se former dans le sein de la mère.
EMBRYOTHLASTE , s. m . ( chirurg.) , instrument
qui, dans les accouchemens laborieux , sert à rompre les os du fætus, pour faciliter son extraction. Ce mot est com posé d'éu puor ( einbruon ), l'embryon , le fætus, et de blanco ( thlaó ) , briser , rompre.
EMBRYOTOMIE , s. f. fuepuomuía ( embruotomia ), X2
324
E MI
d'épopuor ( embruon ) , l'embryon , le fætus , et de réunc ( temnô ),je coupe ; dissection anatomique d'un embryon, ou opération par laquelle on coupe un fætus mort dans la matrice.
EMBRYULKIE , S. f. ( chirurg.), dºuceuer ( embruon ), l'embryon , le fætus, et de fruw ( helkó ), tirer ; opération par laquelle on tire l'enfant du ventre de la mère , dans un accouchement contre nature.
EMBUCHE , s. f. entreprise secrète pour nuire à quelqu'un ; EMBUSCADE , s. f. troupe de gens armés ca chés dans un lieu couvert pour attaquer l'ennemi; du latin barbare imboscata , formé de boscus , bois , forêt, parce que les embuscades se placent ordinairement dans les bois.
Voyez Bois. Les Espagnols disent emboscada , ÉMERAUDE , s. f. pierre précieuse , transparente, et
de couleur verte ; de quáegendos ( smaragdos ), en latin smaragdus.
ÉMERI , s. m. pierre dure et grisâtre qui sert à polir les pierres et les métaux. Ce mot vient du latin smyris, fait du grec quivels ( smuris ), qui se trouve en ce sens dans Dios
coride , et que l'on dérive de quaw ( smaô ), nettoyer, polir.
ÉMÉTIQUE, s. m. et adj. ( pharm .), életikos ( éméti kos) , vomitif, qui fait vomir ; d'éuéw ( éméô ), je vomis. L'émétique, ou tartrite de potasse et d'antimoine, est un médicament qui provoque le vomissement. ÉMÉTOCATHARTIQUE , adj. ( pharm .), nom des remèdes qui purgent par haut et par bas ; due tos ( émétos), vomissement , et de sa Jeeptino's ( kathartikos ), purgatif, dérivé de xa seipw ( kathairó ) , je purge; c'est-à-dire ,pur gatif quiexcite le vomissement.
ÉMÉTOLOGIE , s. f. d’éuéw ( éméô ) , vomir , et de
aózes ( logos ), discours; partie de la médecine qui traite des énétiques ou des vomitifs.
ÉMIER , ÉMIETTER. Voyez Mie .
EMP
325
ÉMINE. Voyez Hémine. EMMAIGRIR. Voyez MAIGRE.
EMMÉNAGOGUE, adj. (méd .), nom des remèdes qui provoquent les règles ou menstrues des femmes. Ce mot est
composé d'érunva ( emmêna), les menstrues, les règles , dont la racine est univ (mên ), mois , et d'éw (agó ), faire sortir,
EMMÉNALOGIE , s. f. (méd . ), traité des menstrues ou des règles des femmes. Ce mot vient d'équince ( emmê na ), les menstrues , les règles , et de rózos ( logos), discours.
EMMÉSOSTOME, adj.(hist. nat. ), d'épiqueoos ( em mésos ), qui est au milieu , et de sóua ( stoma ), bouche ; il se dit des oursins dont la bouche est au milieu de la base,
EMMIELLER , v. a. enduire de miel, mêler avec du miel; d'év ( en ) , dans , et de uéni ( méli ), miel. ÉMOLUMENT , s. m. profit qu'on tire journellement d'une charge. Ce mot vient du latin emolumentum ; fait
du verbe molere , moudre, et signifie proprement le profit qu'un meunier tire de son moulin. Le verbe molere , en
grec umer (mulléin ), est dérivé de mola , qui vient de urn (mulé) , meule, Voyez Moulin. ÉMOUDRE ,v : a. aiguiser sur une meule ; du latin barbare exmolere, dont le simple est molere, en grec puree
(mulléin ), moudre, fait de mola , en grec ruían ( mulê ), meule. ÉMOULEUR, celui qui aiguise les couteaux , &c.
Voyez MEULE ,nyol 29 dedo
0335541
EMPASME , s. m. d'euraava ( empassố ), répandre;
poudre parfumée qu'on répand sur le corps pour chasser la mauvaise odeur, ou pour absorber la sueur.
EMPÂTER. Voyez PÂTE.
$2 ,
911945 oep 9
EMPAUMER , v . a.recevoir une baile dans la paume de la main ; serrer avec la main ; d'év ( en ), dans , en latin
in , et de palma, en grec nandun (palamé) , paume de la main. On dit figurément empaumer une affaire , la bien
prendre ; empaumer quelqu'un , s'emparer de son esprit. X 3
326
E MP
EMPÊCHER , v. a. faire ou mettre obstacle ; du latin impedicare, formé d'éution let ( émpodizéin ), dont la racine
est wis ( pous ), génit. Todos ( podos ), le pied ; comme qui diroit, embarrasser les pieds. EMPÊCHEMENT, d'impedica mentum pour impedimentum .
EMPĖSER le linge, y mettre de l'empois ; d'év ( en ), dans, et de ziara ( pissa ), poix , d'où les Latins ont fait picare et impicare, dans le sens de poisser, enduire depoix.
EMPÊTRER , v. a. embarrasser le pied ; d'év (en ), dans, et de milegs ( pétros ), en latin petra , pierre ; comme qui diroit, embarrasser dans les pierres , parce qu'il n'est pas facile de marcher dans un lieu pierreux.
EMPHASE ; s. f. pompe affectée dans le style , dans la
prononciation ; fuqaots ( emphasis ), deupaivo ( einphainő), faire briller, dérivé de pairw ( phainô ), je montre ;
litté
ralement, action de mettre en évidence , illustration. Delà
viennent EMPHATIQUE , adj. qui a de l'emphase ; EM PHATIQUEMENT , adv. EMPHRACTIQUE , adj. ( méd . ); èu pertin's ( em phraktikos), qui obstrue,d'fuppofta feinphrartó ), obstrưer, boucher. Il se dit desmédicamens visqueux qui serventà
boucher les pores. C'est la mêmechose qu'EMPLASTIQUE.
EMPHRAXIE , s. f. (méd.) , obstruction d'un canal par une matière quelconque; en grec ficpoters(emphraxis), d’fuppósitw ( emphrattó ), obstruer , boucher.1 i
EMPHYSEME , s. m. ( méd . ), mot grec , éumuomus
( emphusēma), dv ( en ), dans , et de puertas ( phusaô , souffler. Il signifie,'en général, toute tünteth formée d'air.
C'est ce qu'on appelle encore boursouflute.In EMPHYTÉOSE , 's. f . contrat par lequel le proprié
taire d'un'héritage en cède à quelqu'un Ta jouissance pour un temps , ou même à perpétuité, à la charge d'une rede
vance annuelle. Ce motvient d'êu cuteuats ( empluteusis ), ente , greffe , dérivé d'iv ( én ), datis','et de PUTEÚw(phuteuö ),
E MP
327
planter , epter, parce que ces sortes de contrats n'avoient lieu originairement que pour des terres qu'on donnoit à défricher. Emphytéose est le nom de tout bail à longues années. Dérivés. EMPHYTÉOTE , celui qui jouit d'un fonds par bail emphytéotique ; EMPHYTÉOTIQUE , adj. qui appartient à l'emphytéose , EMPILER , v. a. mettre en pile ; d'év (en) , qui signifie quelquefois avec , et de anów ( piléô ), presser , fouler.,
épaissir, condenser. Voyez Pile et PILER. EMPIREUME. Voyez EMPYREUME.
· EMPIRIQUE , s. m . et adj . EurHeixó ( empéirikos ), savant par expérience; de ziege (peira ), expérience , essai. Il se dit des médecins qui se conduisent par la seule expé rience . Le substantif se prend souvent pour charlatan. Leur méthode ou leur caractère s'appelle empirisine.
EMPLACEMENT, s. m. place où l'on peut bâtir , &c . Ce mot vient d'ów.( en) , dans , et de maria ( plateia ), d'où les Latins ont fait platea , -place. Voyez Place.
EMPLASTIQUE , adj. ( pharm . ), fundastno's ( emplas tikos ) , qui obstrue , d'éurthcare / emplassố ) , obstruer , boucher. Voyez EMPHRACTIQUE, qui est la même chose.
EMPLÂTRE, s. m. ( pharm . ), épzda spor ( emplastron), médicament de substance solide et glutineuse ,
fait
pour être appliqué extérieurement; duszrácara ( emplassố ), venduire par-dessus, parce qu'on l'étend sur la peau ou le dinge qu'on applique sur la partie malade. EMPLETTE , s . f. achat de marchandises ; du latin
zimpleta , fait du verbe implere,engrec {min egw ( emplêroő), ou furthqw ( empléthô ), emplir , parce que les marchands emplissent leurs magasins de marchandises.
EMPLIR , V. a. en latin implere, qui vient du grec fuzanegw ( emplêroó), dont la racine est tréos ( pléos ), plein . EMPLOCIES , s. f. pl. euroxía ( emplokia ),fêtes athé niennes où les femmes paroissoient avec leurs cheveux X4
EMP
328
tressés ; d'éu Trén ( einplékô ) entrelacer; d'où est venu le verbe IMPLIQUER .
EMPLOI , s. m. usage qu'on fait d'une chose ; et aussi le travail, l'occupation qu'on donne à quelqu'un ou qu'on prend soi-même. Ce mot , de même que le verbe EM PLOYER , vient du latin implicare , impliquer , fait du grec UTNÉXEN ( emplékéin ), qui , au passif, signifie s'appliquer, s'adonner à quelque chose , s'en occuper avec soin. EMPOIGNER. Voyez PoiNG.
EMPOIS , s. m. colle d'amidon . Voyez EMPESER. EMPOISSER , v. a. enduire de poix ; en latin impi
care, dérivé d'év (en ), dans ou sur , et de maów (pissoo ), poisser , en latin pico. Voyez Poix. EMPROSTHOTONOS , s. m. ( méd . ) , mot grec
composé d'êuweeatev ( emprosthen ), en avant , et de révos ( tonos ), tension , dérivé de teive . ( téino),je tends ; espèce de convulsion qui fait pencher le corps en avant. EMPUANTIR , v. a. infecter, répandre une mauvaise odeur; d'év ( en ), en ou dans , et de Tulen ( puthéin ), pour rir , corrompre, parce que la pourriture répand toujours de mauvaises odeurs. De là EMPUANTISSEMENT. Voyez PUER .
EMPYÈME , s. m. ( chirurg . ), furunuce ( empuêma), amas de pus
dans quelque cavité du corps , et sur- tout
dans la poitrine. Ce mot est composé de la particule év ( en ) , dans , et de núov ( puon ) , pus. Le n se change en m dans la composition , quand il se trouve devant les lettres labiales b , p. La même chose arrive dans les autres langues.
EMPYOCÈLE , s. m. ( chirurg.), abcès dans le scrotum , ou dans les testicules,espèce de fausse hernie. Cemot vient d'év ( en ), dans , de túov ( puon ), pus , et de súan ( kélé ), tunteur , hernie.
EMPYOMPHALE , s. m. ( chirurg .), mot composé d'ir
Ε Ν Α
329
(en) , dans , de quo ( puon ), pus , et d'óupanós (omphalos), nombril, en latin umbilicus; espèce de hernie ombilicale qui contient du pus.
EMPYRÉE , s. m. C'est le lieu le plus élevé du ciel où l'on place le séjour des bienheureux ; d'év ( en ), dans , et de tıp (pur) , feu, pour marquer l'éclat et la splendeur de ce ciel.
EMPYREUMATIQUE. Voyez EMPYREUME. EMPYREUME , s. m. mót qui signifie odeur de brûlé,
d'éu trúpedua ( empureuma ), qui signifie, dans Hesychius , étincelles ou charbons dufoyer, propres à rallumer le feu , et qui est dérivé d'éireow ( empuroô ), brûler , enflammer , dont la racine est rüp ( pur ), feu. C'est , en termes de chimie , le goût et l'odeur désagréables que contractent les substances huileuses qui ont été exposées à l'action d'un feu violent . EMPYREUMATIQUE , adj . se dit d'une subs tance qui sent l'empyreume.
ÉMULE , s. m. rival, concurrent; en latin æmulus, qui peut venir de áruma ( hainilla ) , combat, dispute , fivalité, émulation , d'où s'est formé le verbe djumen (ha millan ), combattre pour , disputer , prétendre à une chose.
De là ÉMULATION , ÉMULATEUR. ÉMYDE , s. f. tortue d'eau douce , à pattes palmées
membraneuses , et dont les doigts sont armés d'ongles crochus. Ce mot vient du grec fuis (émus), qui signifie la même chose , suivant la remarque de Gaza sur Aristote. 1
EN , préposition detemps et de lieri , vient du grec év ( en ), d'où les Latins ont fait in , dans la même signi fication .
ÉNALLAGE , s. f. (gramm. ) ; prétendue figure de grammaire latine, qui , dit - on , consiste à changer les
„modes , les temps d'un verbe ; d'évamani ( énallage ), chan gement , formé du verbe évamátw (énallattó ), quisignifie
changer, aussi bien qu'amátiw (allattó).
EN C
330
ÉNARRHER , ENARRHEMENT. Voy. AR RHES. ÉNARTHROSE , s.f.(anat.) , évekpopwors(enarthrósis), cavité d'un os , dans laquelle est reçue la tête d'un autre jos ; d'év ( en ), culation .
dans , et d'é'popor ( arthron ), jointure , arti
ENCAISSEMENT , ENCAISSER. Voyez CAISSE. ENCANTHIS , s. m. ( chirurg.) excroissance de chair , ou tubercule , qui vient au grand angledel'ail. Ce mot est grec , éyrarsis ( egkanthis) , dérivé d'éy ( eg ), pour év ( en ),
dans , et de xaydas (kanthos), l'angle de l'oeil. ENCAQUER . Voyez CAQUE.
ENCAUME , s. m. (méd. ), pustule ou marque causée par une brûlure ; en grec éyxaýuce ( egkauma ), d'égnais fegkaió ), brûler. ENCAUSTIQUE , s. f. et adj. mot emprunté du grec ,
égratw .( egkaio ) ,brûler , dérivé de xaiw (kaió) , le même;
yxaustnós ( egkaustikos ), qu’on a marqué avec le feu . C'est une sorte de peinture, dont le secret a été re trouvé par M. Requeno , Jésuite espagnol , et qui con siste à coucher , avec le pinceau , des cires colorées et liquéfiées au feu, ou à fixer les couleurs par le moyen du feu . i
ENCAVER , v. a. mettre en cave . Voyez CAVE.
ENCÉPHALE , adj. qui est dans la tête ; d'év ( en ), dans, et de semann! ( képhalé), tête. Il se dit de certains vers qui s'engendrent dans la tête. X
ENCÉPHALITHE , s.f. ( hist. nat.), pierre figurée ;qui a quelque ressemblance avec le cerveau humain ;d'év ( en), en , de repang ( képhalê ), tête ou cerveau , et de visos ( lithos )., pierre ; c'est-à-dire, pierre en forme de cerveau.
: ENCÉPHALOCÈLE ,s.m . (chirurg.), d’ér(én ), dans, de negara ( képhalé ) , tête ou cerveau ., et de rhan ( kélej), tumeur ; hernie du cerveau , ou du cervelet.
ENCHAÎNER , en latin incatenare. Voyez CHAÎNE.
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331
ENCHAPER un baril, v. a. l'enfermer dans un autre.
Voyez CHAPE . ENCHAPERONNER , v. a. couvrir d'un chaperon
la tête d'un oiseau de proie. Voyez CHAPE.
ENCHÂSSER , v. a . mettre dans une châsse ,dansun châssis , dans un chaton , &c . Ce mot est formé d'év ( en ) ,
dans , et de xafa ( kapsa ), en latin capsa , caisse , boſte ou châsse; commequi diroit incapsare.
ENCHÉLIDE , s. f. (hist. nat. ), genre de vers in fusoires des eaux corrompues , ainsi nommé d'engenis ( egchélis ), anguille , à cause de la forme de ces insectes ,
qui ressemblent en quelque sorte à une petite anguille. ENCHIRIDION , s. n. petit livre portatif , conte nant des préceptes et des remarques précieuses. Ce mot -est grec, érzeseidion ( egchéiridion ) , formé d'éy ( eg ), dans ,
set de zeip ( chéir ), main; c'est- à- dire , manuel, livre qu'on peut porter à la main,
- ENCHISTÉ. Voyez ENKYSTÉ. ENCHYMOSE , 6. f. (méd.), éyzóawas ( egchumösis), +
ou érzúuwms ( egchuinôra ), ieffusión soudaine de sang dans les vaisseaux cátanés, comme ilarrive dans la joie,
la colère , la honte , &c. d'érzéw ( egchéô ), ou plutôt -d'érjuuów ( egchumoô ), répandre. Vi ENCLIN , adj. porté naturellenient à quelque chose ; du latin inclinatus , porté à une chose , enclin , fait d'itt clino , qui idérive da verbe éyxriver (egklinéin ), penchen , cincliner,
$ 19.95
ENCLÍTIQUE , s. f . et adj. ( grain .), mot formé d'yxxiva ( egklino ), je m'appuie , qui est composé de la " préposition éý (eg ) , sur , et de naivw (klino) , j’incline. On appelle enclitiques , dans la langue grecque , certains petits mots qui s'appuientiet s’inclinent tellementsur le mot pré cédent , qu'ils semblent s'y unir et ne faire qu'un avec lui. 1 : ENCLORE, voa, du latin includo , qui vient du grec
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EN D
fyrréiw ( egkléió ) , signifiant la même chose. Voyez CLORE.
ENCOLLER , V. a. enduire de colle. Voyez Colle.
ENCOPÉ , s. m . ( chirurg . ), amputation d'un membre peu considérable; d'éyxom ( egkope), incision , dérivé de rózila ( koptô ), je coupe. ENCRASSER. Voyez CRASSE. ENCRATITES , s. m . pl. anciens hérétiques , ainsi nommés d'éyxpatris' ( egkratés ), conținent ; parce qu'ils faisoient profession de continence , et rejetoient le ma riage.
ENCUVER , V. a. mettre dans la cuve. Voyez CUVE. ENCYCLIE , s. f. d'év ( en ), dans , et de xaos ( kuklos) , cercle ; c'est - à - dire , cercle renfermé dans un autre. Les physiciens donnent ce nom aux cercles con centriques qui se forment sur l'eau , lorsqu'on y laisse tomber quelque chose. ENCYCLIQUE , adj. d'éyxorazos ( egkuklios ), circu laire , dérivé d'ég ( eg ) , en , et de suxaos (kuklos), cercle. Il se dit en parlant des lettres qu'on écrit pour donner le même ordre, ou le même avis, à plusieurs personnes, et dans plusieurs lieux.
ENCYCLOPÉDIE , s. f. éyxxãoztasdzia ( egkuklopai déia ) , cercle ou enchaînement de toutes les sciences ;
d'ég ( eg) , en , de wxros (kuklos ), cercle ; et de zaidia ( paidéia ) , science , instruction , dont la racine est mais (pais ) , enfant. Ce terine est spécialement affecté au titre d'un livre fort connu , et rédigé par une société de sa vans pour être le dépôt de toutes les connoissances hu
maines. Encyclopédie s’emploie quelquefois pour savoir universel. Dérivés. ENCYCLOPÉDIQUE, adj. qui appar
tient à l'Encyclopédie ; ENCYCLOPÉDISTE , s. m. nom des auteurs de l'Encyclopédie.
ENDÉCAGONE,s. m. figure géométrique quia onze
Ε Ν Ε.
333
angles et onze côtés ; de érdexa ( hendéka ) , onze et de garia ( gônia ), angle.
ENDÉCASYLLABE , adj. et s. se dit d'une sorte de vers grec et latin , composé de onze syllabes. Ce mot vient de érdeka ( hendéka ), onze , et de oumasni ( sullabé ), syllabe.
ENDÉMIQUE , adj. évdýpuos ( endênios ), qui appar tient , qui est particulier au peuple d'un certain pays ; dov ( en ), dans , et de chuos ( demos ) , peuple. On appelle ,
en médecine , maladies endémiques, celles qui sont parti culières à un pays, à une nation. ENDENTE , adj. garni de dents ; du latin dentatus, en grec ódortwtos ( odontótos ), dans la même signification , fait d'odou's ( odous ) , en latin dens, dent. Endenté se dit aussi , dans le blason , d'une pièce composée de triangles alternés de divers émaux.
ENDIABLER , v. n . enrager , endêver ; comme qui
diroit , étre possédé du diable. Voyez DIABLE. ENDOMYQUE , s. m. ( hist. nat.) , genre d'insectes coléoptères qui vivent sous l'écorce du bois mort ou dans les champignons ; d'évóóywzos ( endomuchos), qui habite ou
qui se cache en dedans, dérivé d'Erdor ( endon), en dedans , et de uwzo's (muchos) , lieu intérieur. ENDUIRE , v. 2. couvrir d'un enduit; du latin indu
cere , ou induere , qui signifie la même chose , et qui vient du grec érdverv ( enduéin ), revêtir, couvrir. De là En DUIT , s . m .
ÉNÉORÈME , s. m. (méd .), évasépnice ( énaiôrêma ), substance légère qui nage au milieu de l'urine ; d'év ( en ), dans , et d'alwpziv ( aiôrein ), élever en haut , suspendre; c'est-à - dire , substance suspendue dans l'urine.
ÉNERGIE , s. f. évépzeld ( énergéia ), efficace, vertu , force; d’oy ( en ), dans, et d'épgov ( ergon ) , ouvrage , tra vail , action. Ce mot ne se prend que dans le sens moral,
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ENG
Dérivés. ÉNERGIQUE , adj. qui a de la force, de l'énergie; ÉNERGIQUEMENT , adv. ÉNERGUMÈNE , s. m. évepytuevos (énergouménos ), terme dogmatique dont se servent les ecclésiastiques, pour signifier un possédé du démon , du verbe éregyów ( énergéô ), travailler au dedans , avec force, dérivé d'« (en ) , dans , et d'épger ( ergon ), ouvrage . ÉNERVER , v . a . affoiblir; du latin enervare , fait de nervus, nerf, qui vient du grec vellegv ( neuron) , d'où l'on a formé énybei?W ( ekneurizó ), aussi dans le sens d'énerver. Ainsi ce mot signifie littéralementfaireperdre aux nerfs leur force, leur vigueur, soit en les coupant , soit en les affoi blissant par les débauches ou par quelque autre violence. ENFANT , s. m. en latin infans, qui veut dire non fans, qui ne parle pas encore , fait du verbe fari, qui dérive de qaw ( phao ), dire , parler. Le mot infans désigne donc proprement un enfant à la mamelle ou en bas âge, qui n'a pas encore l'usage de la parole. Dérivés. ENFANCE, ENFANTER , ENFANTIN , & c.
ENFERMER. Voyez FERME. ENFUIR ( s? ) . Voyez FUIR. ENGASTRILOQUE , adj. qui parle du ventre ; d'or
( en ), dans , de zasip ( gastér ), ventre , et du verbe latin loqui,parler ; nom qu'on donne à ceux qui parlent sans ouvrir la bouche, de manière que le son de la parole semble retentir dans le ventre , er en sortir. On les nomme
aussi ventriloques.
ENGASTRIMYTHE , adj . mot composé d'év (en) , dans , de gæstip ( gastér ) , ventre , et de www.Jos ( muthos) , parole. Voyez ENGASTRILOQUE , qui est la même chose.
ENGEANCE , s. f. race ; du latin ingignere ou ingenere,
produire , engendrer , dont le simple gigno ou geno
vient
du grec xíuw ou gavéw ( génô ou généô ), qui a la niême
ENJ
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signification. Ce mot se dit des hommes, par injure , ou en mauvaise part.
ENGELURE. Voyez GELÉE. ENGENDRER , v. a. produire son semblable; du latin ingenerare, fait de genero , qui a la même significa tion. Voyez GÉNÉRATION. ENGLUER , v. a. enduire de glu. Voyez GLU. ENGYSCOPE , s. m. instrument d'optique, ou espèce de microscope qui grossit les objets quand on les regarde de près; d'iyfüs ( eggus) , près , et de oxoniw ( skopéô ), je
regarde , je considère ; c'est-à -dire, qui sert à regarder de près.
ENHARMONIQUE , adj. genre de la musique des Grecs , qui procédoit par deux quarts de ton et une tierce majeure. Il étoit ainsi nommé d'év ( en ), en , et de dipuovía ( harmonia ), liaison , jointure ; comme qui diroit , bien
joint , bien assemblé , parce que cette modulation étoit très serrée , ne parcourant que de petits intervalles. Nous avons aussi une sorte de genre enharmonique, qui diffère entiè rement de celui des Grecs.
ENHERBER . Voyez HERBE. ENHYDRE , s. f. ( hist. nat.), petite géode de calcé doine qui renferme une goutte d'eau dans sa cavité. Voyez GÉODE. Ce mot vient dår ( en ), dans , et de ūdwp ( hudôr ), eau . On appelle aussi enhydre , en grec évudpis (enudris ), un genre de serpens qui vivent dans l'eau .
ÉNIGME , s. f. aiviga ( ainigma ), discours obscur, qui renferme un sens caché qu'on propose à deviner ; d'alvos (ainos), apologue , proverbe. Énigme se dit encore figurément d'un discours peu intelligible , dont le sens est
difficile à pénétrer. Dérivés. ÉNIGMATIQUE , adj. obscur; ÉNIGMATIQUEMENT , adv. ENJAMBER . Voyez JAMBE. ENJOINDRE , V. a. ordonner expressément ; en latin
336
Ε Ν Ν
injungere, qui signifie proprement joindreà , et figurément imposer , charger, ordonner. Le simple jungo est dérivé de
Guzão (zugô). Voyez JOINDRE. De là INJONCTION , s.S. f. commandement exprès.
ENJOUÉ , ENJOUEMENT. Voyez Joie. ENKIRIDION . Voyez ENCHIRIDION .
ENKYSTÉ , adj. (méd.), qui est renfermé dans un kyste, ou dans une membrane en forme de poche ; d'or ( en ), dans , et de w'sts (kustis) , sac , vessie. On appelle tumeurs enkystées, celles dont la matière est renfermée dans
une membrane , ou vessie , qu'on nomme kyste. ENNÉACONTAÈDRE , adj. ( hist.nat. ), qui a qua. tre -vingt -dix faces, en parlant des crystaux ; d'έννενήκοντα ( ennénekonta ), quatre-vingt-dix , et de édpa ( hédra ), siége, base. C'est un terme employé par le savant Haüy , dans son Traité de minéralogie.
ENNÉADÉCATÉRIDE , s. f. terme de chronologie, formé d'érvéd ( ennéa ), neuf, de déka ( déka ), dix , et d'éms ( étos ), année. Il se dit du cycle lunaire , qui est une ré volution de dix -neuf années solaires , au bout desquelles le soleil et la lune reviennent , à peu de chose près , dans la même position . L'invention en est due à Méton , célèbre astronomie d'Athènes.
ENNÉAGONE , s. m. figure géométrique de neuf angles et de neuf côtés ; d'éréa ( ennéa ), neuf, et de zwrid ( gônia ), angle.
ENNÉANDRIE , s. f. ( botan .), mot formé d'évvéd (en néa ), neuf, et d'arrip ( anêr ), génit. avdoos (andros), mari. C'est le nom que donne Linné à la neuvième classe des plantes , parce qu'elle renferme toutes celles dont la fleura
neuf parties mâles ou neuf étamines.
ENNÉAPÉTALE, adj. ( botan.), qui a neuf pétales, en parlant des fleurs; d'évvéa ( ennéa ) , neuf, et de PÉTELROY ( pétalon ), feuille ou pétale. ENNUI,
Ε Ν Τ
337
ENNUI , s. m. langueur d'esprit , déplaisir , souci. Il peut venir dirvosa ( ennoia ), qui signifie une forte application de l'esprit àquelque chose ,d'où les Espagnols et les Provençaux ont fait ennojar, ennuyer ; ou peut-être d'avíce (ania ), cha grin , tristesse , en doublant la lettre » , d'où l'on a fait víaw ( aniaô) etáriálw (aniaző), chagriner, ennuyer.ENNUYER , ENNUYEUX , ENNUYEUSEMENT , en sont dérivés.
ÉNOPTROMANCIE , s. f. sorte de divination qui se faisoit par le moyen d'un prétendu miroir magique ;
d'Eroslegu ( énoptron ), miroir , et de parleía (mantéia ) , divination. Ce miroir montroit les événemens , même à
celui qui avoit les yeux bandés. ÉNORCHITE, s. f. ( hist. nat.) , pierre figurée, de
forme ronde, qui en renferme une autre dont la figure approche de celle des testicules. Ce mot vient d'or (en) , dans , et d'opzes ( orchis ), testicule. ENORGUEILLIR. Voyez ORGUEIL. ENRACINER. Voyez RACINE. ENRHUMER . Voyez RHUME. ENSACHER , v. a. mettre dans un sac ; d'év ( en ) , dans , et de orixxos ( sakkos ), sac. ENTAMER , v.a. d'extéuvei ( entemnéin ), tailler, couper ,
dérivé d ( en ), dans , et de réjuveny ( temnéin ) , couper. ENTASSER , v. a. d'évToserv ( entasséin ), ranger ,
mettre en ordre , dérivé de Teow ( tassô ), le même, d'où viennent Tas et TassER.
ENTÉLÉCHIE , s. f. (philos.), évtenézela ( entéléchéia), perfection ; terme de la philosophie d'Aristote. ENTENDRE , v. a. ouïr , recevoir l'impression des sons ; et figurément, comprendre, concevoir une chose ; du
latin intendere, fait du grec érteiver ( entéinéin ), qui signifie tendre ou tourner vers. Voyez TENDRE. Entendre, c'est donc tourner ou diriger son ouïe , son esprit, vers une chose, de manière à la saisir. Dérivés, ENTENDEMENT , s. m . TOME I.
Y
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Ε Ν Τ
faculté de comprendre; ENTENTE , s. f. interprétation qu'on donne à un mot équivoque.
ENTERADÈNES , s.f.pl.(anat.),glandes intestinales; d'integy ( entéron ), intestin , er de adhiv ( adên ), glande.
ENTÉRITE ou ENTÉRITIS , s. f. (méd.), d'érategy ( entéron ) , intestin ; inflammation des intestins.
ENTÉROCÈLE, s. f. d’érte @gxuan ( entérokélé ), des cente des intestins dans le scrotum ; d'ErTEQOY ( entéron ), intestin , et de xóan ( kélé ), tumeur, hernie ; c'est-à-dire, hernie intestinale.
ENTÉROCYSTOCÈLE , s. f. d’Ermegy ( entéron ), in testin , de wists ( kustis ), vessie , et de sman ( kélé ), tumeur; c'est-à - dire , hernie de la vessie compliquée d'entérocèle. Voyez ENTÉROCÈLE.
ÉNTÉROÉPIPLOCÈLE , s. f. espèce dehernie dans laquelle l'intestin et l'épiploon sont tombés ensemble dans
l'aine , ou dans le scrotum ; d’integy ( entéron ) , intestin ,
d'inindoor (épiploon ), l'épiploon , et de ruían ( kélé ), tumeur, hernie.
ENTÉROÉPIPLOMPHALE , s. f. hernie dans la 1
quelle les intestins et l'épiploon forment une tumeur au nombril. Ce mot vient d ’(VTEQOV ( entéron ) , intestin , d'tzithoor ( épiploon ), l'épiploon , et d'oupano's (omphalos), le nombril.
ENTÉROGRAPHIE , s. f. (méd.), description des intestins ; d'érte @gy ( entéron ), intestin , et de zgáow (graphô), je décris. C'est une partie de l'anatomie.
ENTÉROHYDROCÈLE , s. f. mot formé d'Irteer ( entéron ), intestin , de üdrop (hudor ), eau , et de rýan (kêlé), tumeur ; hydropisie du scrotun compliquée avec une descente de l'intestin.
ENTEROHYDROMPHALE, s.f.motforméd'ernega
( entéron ), intestin , de üdwp (hudôr), eau , et d'ouparos (om phalos ), le nombril,en latin umbilicus ; hernie ombilicale,
Ε Ν Τ causée par rosités.
339
la sortie de l'intestin et par un amas de sé
ENTÉROLOGIE , s.f. (méd . ), traité de l'usage et des fonctions des intestins ; d'ľVTEQOV ( entéron ), intestin , et de
rózes ( logos), discours; c'est-à-dire, discours sur les intestins, ENTÉROMÉROCÈLE , s. f.. (chirurg .), hernie cru rale , ou descente de l'intestin dans la cuisse ; d'Artegn ( entéron ), intestin , de uneo's (mêros ), cuisse , et de váírn ( kélê ) , hernie , tumeur. ENTÉROMPHALE , s. f. tumeur au nombril , for
mée par la sortie de l'intestin ; d'EVTEQOY ( entéron ), intestin , et d'óupanós (omphalos), nombril. ENTÉRORAPHIE , s. f. suture de l'intestin ; d'EVTE@gr ( entéron ) , intestin ; et de paqui( rhaphê ), couture , dérivé de pozila ( rhaptó ), coudre.
ENTÉROSARCOCÈLE , s. f. d’Évte @gv ( entéron ), intestin , de odpg ( sarx ), chair , et de rắan ( kêlê), tumeur ; espèce de hernie causée par l'intestin , avec excroissance de chair.
ENTÉROSCHÉOCÈLE, s. f. d ?frm @gv ( entéron) , intestin , doogeov ( oschéon ), le scrotum , et de súan ( kêlé), tumeur; espèce de hernie dans laquelle les intestins des cendent dans le scrotum .
ENTÉROTOMIE , s. f. ( chirurg . ), incision à l'in testin , pour en tirer descorps étrangers; d'éintegy ( entéron ), intestin , et de tous ( tomé), incision , qui vient de TéLoww ( temno ), je coupe . ENTHIQUITES . Voyez ENTYCHITES. ENTHLASIS , s. f. ( chirurg. ) , mot grec , vbados ( enthlasis ), contusion , fracture, dont la racine est frida ( thlað ) , briser ; dépression du crâne avec contusion et brisure de l'os.
ENTHOUSIASME, s. m. évfouaccouds(enthousiasmos),
mouvement extraordinaire ou transport de l'esprit , Y 2
340
ENT
causé par une inspiration qui est ou qui paroft divine. Ce mot vient d' {v%os ( enthéos ), divin , qui a Dieu en
soi , dérivé d'év ( en ), dans , et de Oxós ( Théos), Dieu. Il se dit , dans ce sens , de l'enthousiasme prophétique.En matière de belles-lettres et dans les beaux - arts, l'en thousiasme est une émotion vive , un transport impétueux
de l'ame , qu'éprouve dans la composition un homme qui travaille de génie. Il se dit aussi pour admiration outrée, Dérivés. ENTHOUSIASMER , ravir , transporter d'admira tion ; ENTHOUSIASTE, visionnaire , fanatique, admirateur putré. C'est aussi le nom d'une sorte d'hérétiques.
ENTHYMÊME , s. m. (logiq.), argument qui n'a que deux propositions , l'antécédent et le conséquent. Ce mot vient d'év Júunuia ( enthumêma ), qui signifie pensée, d'ér
( en ) , dans , et de gouds (thumos) , esprit. Proprement , l'enthyrnêtre est un argument parfait dans l'esprit , quoi qu'imparfait dans l'expression . ENTOMOLITHE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre schis
teuse , ou divisée par lames , dans laquelle on voit les
empreintes de divers insectes ; d'évtopor (entomon ), insecte , et de vátos ( lithos) , pierre. ENTOMOLOGIE , s. f. d'EPTOMOV ( entomon ), insecte,
et de rózes ( logos ), discours ; partie de l'histoire naturelle
qui traite des insectes. Dérivé. ENTOMOLOGISTE , s. m. ENTOMOSTRACÉS , s. m. ( hist. nat. ), animaux couverts d'une enveloppe cornée ou membraneuse , divi.
sée en plusieurs pièces ; d'Artomos ( entomos ) , coupé , et dospeekov ( ostrakon ), coquille , écaille. ENTONNER une chanson , & c. v. a. mettre un air
sur le ton ; du latin intonare , fait de tonus , qui est dérivé du grec
Távos (tonos), ton. Voyez Ton. Mais ENTONNER
une liqueur, la mettre dans un tonneau , vient d'intonnare, fait du latin barbare tonna , tonne , tonneau.
ENTOURER , v. a. environner. Voyez TOUR.
EOL
341
ENTRAILLÉS , s. f. pl. intestins; d'enteralia , qu'on
a dit dans la basse latinité , dérivé d’erteegi ( entéron ), au plur.' Ertees ( entérd ) , qui signifie la même chose. ENTRE , préposition qui marque la place ; du latin inter, qui vient d'évtos ( entos ), aussi-bien que intus, intrå, au- dedans , dans l'intérieur.
ENTYCHITES , s. m . pl. hérétiques ainsi nommés d'évzuygarw ( entugchanó ), s'unir, 2. aoriste de l'infinitif kytogeiv ( entuchein ) , à cause des abominations qu'ils com mettoient.
ÉNURÉSIE , s. f. incontinence d'urine ; d'érspeûv ( énou rein ), perdre son urine , dérivé d'Begv ( ouron ), urine. ENVIRON , adv. , et ENVIRONS , s. m. pl. lieux d'alentour. Ce mot vient d'év ( en ), en , er de qüegs ( guros ),
én fatin gyrus, tour, autour. De gyrus
les Latins , ont fait
Eyrare , tourner en rond , d'où vient l'ancien mot françois VIRER , qui est encore en usage dans quelques provinces. On a dit autrefois viron pour environ , conime on le voit dans les Antiquités de la ville de Caen , par Charles de Bourgueville , liv. 11 , p. 78. Du mot environ l'on a formé te verbe ENVIRONNER , entourer.
ÉOLIEN ou ÉOLIQUE , adj. d'Aiónsos ( Aiolios ) ,
et Aionosos ( Aiolikos ),Éolien , qui est de l'Éolie, en grec Aionis ( Aiolis ) , pays d'Asie appelé auparavant Mysie. II šé dit de l'un des quatre dialectes de la langue grecque , usité chez les Éoliens , qui tirent , dit-on , leur nom d'Aiora's
( Aiolos ) , Éole , fils d'Hellen . Le mode éolien , dans la musique grecque , fut ainsi nommé de PÉolie, où il fut d'abord en usage .
ÉOLIPYLE , s. m . ( physiq.) , boule creuse de métal , garnié d'un " tuyau recourbé , et qui', remplie d'eau et approchée du feu , produit du vent jusqu'à l'entière éva poration du liquide: On la nomme éolipyle , d'Alaos
( Aiolos), Éole, dieu des vents, et de zúan (pulé), porte, Y 3
342
E'PE
passage; comme qui diroit, la porte d'Éole, parce que Descartes et d'autres philosophes s'en sont servis pour
expliquer la nature et l'origine des vents.
ÉPACTE, s. f.(astron .), mot formé d'émixtos(épaktos), étranger, sur - ajouté , du verbe éreza ( épagô ), ajouter, introduire , dont la racine est ayo (ago), mener. On appelle ainsi le nombre de jours que l'on ajoute à l'année lunaire pour l'égaler à l'année solaire.
ÉPAGOGUE , s. f. (méd .) , réunion naturelle des plaies ; d'énezwzni (épagôgê) , qui signifie transport.
ÉPAGOMÈNES , adj. plur. mot formé d'érazóueros ( épagoménos), sur-ajouté , dérivé d'éneyw (épagô ), ajouter, introduire. On appeloit ainsi les cinq jours complémen
taires qu'on ajoutoit à la fin de l'année égyptienne, dont chaque mois avoit trente jours ; ce qui faisoit en tout trois cent soixante-cinq.
ÉPANORTHOSE , s. f. figure de rhétorique , par laquelle on feint de rétracter ce qu'on avoit dit , comme trop foible , pour y ajouter des expressions plus fortes. Ce mot vient d'énavópywars ( épanorthôsis), correction , du
verbe étarop fów ( épanorthoô ), redresser , corriger, qui a pour racines émi ( épi), sur , ara (ana ) , préposition rédu plicatiye, et óp fós.( orthos), droit.
ÉPÉE , s. f. du grec oro ( spathé), qui signifie pro prement spatule, et d'où les Latins ont fait spatha , qui se trouve dans Végèce , Apulée et Tacite , pour une épée longue et large , telle que celle dont se servoient les an ciens Gaulois. Les Italiens disent spada, et les Espagnols espada ; d'où sont venus les mots françois ESPADON , ESPADONNER , ESPATULE.
ÉPENTHÈSE , s. f. terme de grammaire latine , qui. signifie l'addition ou la réduplication d'une lettre au milieu d'un mot , comme relligio pour religio. Ce mot
vient d’inévştors ( épenthésis ), interposition, insertion ,
E PH
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d'ént (épi), par-dessus , et d'éraianju ( entithêini), insérer, dont la racine est impus ( tithêmi), placer , mettre. L'épen thèse est une espèce de figure.
ÉPERDU , adj.troublé par la crainte ou par quelque autre passion. Voyez PERDRE.
ÉPHÈBE, s. m . ? on6os (éphêbos), jeune homme par venu à l'âge de puberté , c'est-à-dire , à quatorze ans ; d'émi
(épi), dans , vers , et de ñên (hébé), puberté , jeunesse. ÉPHÈDRE , s. m. C'étoit , parmi les anciens athlètes , celui qui demeuroit impair , c'est-à-dire, sans antagoniste , et qui se battoit contre le dernier vainqueur ; d ' έφεδρος
(éphédros), qui est assis , dérivé d'én ( épi), sur , et de Édpce ( hédra ), siége ; c'est-à-dire , qui étoit assis sur ur, siége à part , en attendant l'occasion de combattre, ÉPHÉLIDES, s. f. pl. ( méd .), taches de la peau pro duites par l'ardeur du soleil. Le mot grec équais ( éphêlis)
vient d'émi ( épi), qui a la signification de par , et de órios ( hélios ), soleil.
ÉPHÉMÈRE, adj. ephusegs ( éphêméros ) , qui ne dure qu'un jour ; d'émi ( épi), dans , et deruées (hêméra ), jour.
On le dit de plusieurs espèces d'insectes dont la vie dure très - peu. On a donné ce nom à une fièvre de courte durée, et qui se termine ordinairement dans vingt-quatre heures. C'est aussi le nom de plusieurs fleurs qui s'épa nouissent au lever du soleil , et qui se flétrissent entière ment à son coucher.De là , ÉPHÉMÉRINE, s. f. nom d'un genre de plantes de la famille des joncs.
ÉPHÉMÉRIDES , s. f. pl. tables astronomiques ,qui font connoître, pour chaque jour , le lieu où une planète se trouve,à midi , dans le zodiaque ; d'éqnureis (éphéméris), journal , dérivé d'émi ( épi), dans , et de rućege (hêméra), jour ; livre qui contient les événemens de chaque jour.
ÉPHESTRIE , s. f. d'éqespis ( éphestris ), saie , surtout, habit des soldats grecs . Y 4
344
EPI
ÉPHETES , s. m. plur. épéter ( éphétai), magistrats d'Athènes , qui connoissoient des meurtres. Voyez Plu
tarque dans la vie de Solon. Voyez aussi Harpocration, et Pollux , liv. VIII , S. 124 et 125.
ÉPHIALTE , s. m . (méd.), podéamus(éphialtês ),espèce d'oppression nocturne, nommée vulgairement cauchemar, qui arrive quand on est couché sur le dos ; d'én ( épi), sor, et de amoricu (hallomai), sauter, parce que ceux qui en sont attaqués s’imaginent, en dormant , que quelqu'un est couché sur leur poitrine , ou qu'ils sont accablés d'un poids très - pesant.
ÉPHIDROSE , s. f. épidowers ( éphidrôsis ), sueur abon dante , dont la racine est idaces (hidros ) , sueur.
ÉPHIPPIUM , s. m. en grec épíamor ( éphippion ), selle de cheval ; nom d'un coquillage appelé selle polonoise ,ou pelure d'ognon. Le mot építimo a pour racine én ( épi), sur, etiams (hippos ) , cheval, ÉPHORES ,s.m. pl. magistrats lacédémoniens, établis pour servir de frein à l'autorité royale. Ce mot vient
d'épongs ( éphoros ) , qui signifie surveillant, inspecteur, dérivé d'én ( épi ), sür, et de opów ( horaô ), je vois, je re garde. Les éphores étoient au nombre de cinq , et leurs fonctions ne duroient qu'un an.
ÉPIALE , adj. (méd.), inianos ( épiałos ), nom d'une espèce de fièvre continue , dans laquelle on sent, avec beaucoup de chaleur, des frissons vagués et irréguliers.
Ce mot est , dit-on , dérivé d'Amos (épios),doux , et d'énéa ( aléa .), chaleur, parce que , dans cette maladie, le chaud ést tempéré par le froid qu'on éprouve en même temps.
ÉPICARPE, s. m. (pharm .), topique ou médicament qu’on applique autour du poignet , pour arrêter un accès de fièvre, ou pour en prévenir le retour. Ce mot est dérivé d'emi (épi), sur, et de xopios ( karpos ), le carpe ou poignet. ÉPICAUME, s, m. ( chirurg.) , ninauria ( épikauna ),
É PI
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espèce d'ulcère qui se forme sur le noir de læil; d'émi ( épi), sur , et de rauw (kaiô) , je brûle.
ÉPICÈDE ou ÉPICÉDION , s. m . sorte d'oraison funèbre chez les anciens d'emúdros ( épikêdios ), funèbre , dérivé d'im ( épi ), sur , et de riñdos ( kêdos ), funérailles.
ÉPICÈNE , adj. ( gramn. ), qui se dit des noms con muns aux mâles et aux femelles, comme enfant, corbeau , renard , & c. Ce mot est formé d'en ( épi) , en , et de noivos ( koinos ) , commun ; c'est-à-dire, qui est en commun , ou qui est commun avec un autre.
ÉPICÉRASTIQUE, adj. ( méd. ), émusegestro's ( épi kérastikos), tempérant , adoucissant; d'émi ( épi) , qui a ici une force augmentative, et de meeginumu ( kérannumi) , je tempère. On donne ce nom aux médicamens qui ont la vertu d'adoucir l'acrimonie des humeurs .
ÉPICHÉRÈMĖ , s. m. ( logiq .), d'ényeipnus ( épichéi téma) , preuve , argument , raisonnement pour prouver; du verbe ingerptw ( épichéiréo ), avoir sous la main , dérivé
d'em (épi ), dans , et degeip ( chéir ), main . Il se dit d'une sorte de syllogisme où chacune des prémisses est accom pagnée de sa preuve.
ÉPICRÂNE, s. m. ( anat.), ce quienvironne le crâne; d'émi ( épi), au-dessus , et de separtor ( kranion ), crâne. ÉPICRASE , s. f. (méd.), d'émispoors ( épikrasis ), action de tempérer , dérivé d'épine egérrupes ( épikérannumi), tem pérer,modérer ; manière d'opérer une cure par degrés, et avec des remèdes tempérans, adoucissans.
ÉPICYCLE , s. m. ( astron .), petit cercle imaginé par d'anciens astronomes pour expliquer les stations et les ré trogradations des planètes, et dont le centre est dans la circonférence d'un plus grand cercle. Ce mot vient deri
l'épi ), sur , et de rouxos (kuklos ) , cercle ; comme qui diroit , cercle placé sur un autre cercle.
ÉPICYCLOÏDE, s. f. (géoin .), ligne courbe engendrée
346
EPI
par la révolution d'un point de la circonférence d'un cercle,
qui roule sur la partie concave , ou convexe , d'un autre cercle ; d’ézi ( épi ), sur , de sermos ( kuklos ) , cercle , et
d'eidos ( eidos ), forme; c'est à -dire , espèce,de cercle qui se ineut sur un autre ,
ÉPICYÈME, s. m . ou ÉPICYÈSE , f. (méd.),émnónuce ( épikuếma ), ou émnunais ( épikuesis ), superfétation , con ception d'un nouveau fætus, après celle d'un autres d'éri
( épi ), par-dessus, et de werv ( kuéin ), concevoir. ÉPIDÉMIE , s. f. (méd .), émdhpuseni ( épidémiké) , ou émdrápuos (épidêmios), sous-entendu vóoos ( nosos ), maladie contagieuse qui attaque presque en même temps et dans un même lieu un grand nombre de personnes. Ce mot
vient d'émi ( épi), dans ou parmi , et de dwuos ( démos), peuple , et signifie proprement , qui est répandu parmi un
peuple, qui est commun à tout un peuple. De là , ÉPIDÉ MIQUE , adj. qui tient de l'épidémie.
ÉPIDERME , s. m. ( anat.), d'émi (épi),sur,et de dépuce (derma ), peau ; surpeau , ou membrane très-déliée qui recou vre la peau de l'animal et les diverses parties des végétaux,
ÉPIDESE, s. f. ( chirurg .), d'érideais ( épidésis), action de bander une plaie ; d'émdiw ( épidéo ) , lier, bander.
ÉPIDESME , s. m. ( chirurg.) , éridiques ( épidesmos ), bandage pour une plaie , d'émdiw ( épidéô), lier, bander. ÉPIDIDYME, s. m. ( anat.) , émaidumis ( épididumis ), petit corps alongé qui est placé sur chaque testicule , et
qui sert à perfectionner la semence ; d'émi ( épi ), sur , et de sidomos ( didumos ), jumeau ou testicule.
ÉPIDOTE , s. m. ( hist, nat. ) , espèce de pierre, ainsi nommée d'énidoas ( épidosis), accroissement, dérivé d'én didwu ( épididôni) , s'accroître , parce qu'elle offre, dans, la molécule de ses crystaux , un des côtés de la base plus étendu que l'autre.
ÉPIDOTES, s. m. pl. ( mythol.), dieux qui présidoientà
EPI
347
la croissance des enfans; d'exidoors ( épidosis) ,accroissement. ÉPIERRER , V/ a. ôter les pierres d'un terrain. Voyez PIERRE .
ÉPIGASTRE , 5. m. ( anat.) , émzdéspsov ( épigastrion ), d'ezi ( épi) , sur, et de gasip (gastêr ) , ventre. C'est la
partie supérieure du bas-ventre. De là ÉPIGASTRIQUE , adj. qui appartient à l'épigastre. ÉPIGÉNÉSIE, s. f. doctrine qui enseigne que les corps organisés croissent par juxtaposition ; d'im ( épi), sur , et de péveots ( génésis ) , naissance , dont la racine est raivouch ( géinomai ), naitre..
ÉPIGINOMÈNE, adj. (méd.), émoueròs (épiginomé nos) , nom qu'on donne aux symptômes ou accidens qui surviennent dans le cours d'une maladie ; d'imrívouan ( épi ginomai), survenir , succéder, dérivé d'émi (épi), sur , après, et de zeivouch ( géinomai ), naître.
ÉPIGLOTTE , s. f. ( anat.), énywilis (épiglottis ), petit cartilage en forme de feuille de lierre , qui recouvre
l'orifice de la trachée-artère , appelée la glotte , d'où lui est venu le nom d'épiglotte; d'émi ( épi), sur , et de jantis ( glottis ), la glotte , dérivé de yaware ( glossa ) , langue ; c'est-à-dire , languette , ou petite langue. Voyez GLOTTE.
ÉPIGLOUTE , s. f. (anat.), la région supérieure des fesses; d'én ( épi), sur , et de gasto's ( gloutos), fesses.
ÉPIGONES ( mythol.) , érízovor ( épigonoi), not qui veut dire successeurs, dérivé d'émoivouan ( épiginoinai), suc
céder , venir après. C'est ainsi qu'on désigne les fils des sept capitaines grecs qui avoient assiégé en vain la ville de
Thèbes , pour rétablir sur le trône Polynice , qu'Étéocle
son frère en avoit chassé. Les Épigones vengèrent la défaite de leurs pères par la ruine entière de la ville.
ÉPIGRAMME , s. f. trait piquant , bon mot ordinai. rement rimé. Ce mot vient du grec éaizsarpia ( épigrain ina ), qui veut dire inscription ; d'émi ( épi ), sur , et de
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EPI
zpápa ( graphs ) , écrire. En effet, les épigrammes, chez les Grecs , n'étoient guère que des inscriptions pour des tombeaux , des statues ou des monumens : elles étoient
en vers , la plupart d'une grande simplicité, et n'avoient rien de commun avec l'acception que l'on donne aujour d'hui à ce mot. Comme il y a dans l'Anthologie grecque
plusieurs épigrammes qui n'ont pas beaucoup de sel, on a appelé pendant quelque temps épigramme à la grecque, une épigramme qui n'est pas bonne , qui n'a point de sel. Les meilleurs épigrammatistes chez les Latins , ce sont Catulle et Martial. Parmi nous , ce sont Marot , J. B. Rousseau, Racine , Maynard , Boileau et Piron . Dérivés. ÉPIGRAM MATIQUE, adj. qui est de la nature de l'épigramme; ÉPT
GRAMMATISTE, s. m. celui qui fait des épigrammes. )
HÉPIGRAPHE , s. f. mot grec , émygcipal (épigraphe), inscription , d'én ( épi ), sur , et de jędow ( graphó ), j'écris;
inscription que l'on met sur un bâtiment , pour marquer le temps de sa construction , le nom de son fondateur, &c.
Épigraphe est aussi une sentence , ou devise, tirée d'un et qu'un écrivain met quelquefois au fron tispice de son ouvrage , pour en indiquer l'objet. ÉPIGYNE , adj. ( botan . ) , d'émi ( épi ), sut , et de guin ( gune), femme. On appelle ainsi les étamines et la corolle qui sont insérées sur le sommet de l'ovaire, ou de l'organe femelle. Cette espèce d'insertion s'appelle épiggniqué. auteur connu ,
ÉPILEPSIE , s. f. (méd .), émanfic ( épilepsia ) , sorte de maladie , appelée aussi mal caduc et haut mal , qui consiste dans une convulsion de tout le corps, ou de quelque partie, avec privation de sentiment ; d'imi ( épi ), sur , et de adubaru ( lambano ) , prendre, d'où l'on fait
ézriadubyw ( épilambano ), saisir, surprendre , parce que ce mal surprend tout d'un coup ceux qui y sont sujets.
Dérivé. ÉPILEPTIQUE , adj. qui a rapport à l'épilepsie, ou qui en est attaqué.
E PI
349
EPILOBE , s. f. plante dont les fleurs sont portées sur un ovaire alongé, et conforme en quelque sorte à une silique ; d'im ( épi), sur , et de nobos (lobos), gousse , silique. De là on appelle ÉPILOBIENNES, s. f. pl. une famille de plantes qui ont de la ressemblance avec l'épilobe.
ÉPILOBIENNES, s. f. pl. famille de plantes , ainsi appelée de la plante qu'on nomme épilobe; d'émi (épi), sur, et de robòs ( lobos) , lobe , silique , ovaire , parce que fleurs sont portées sur un ovaire alongé.
les
ÉPILOGUE , s. m. d'imíogos ( épilogos ), conclusion , dérivé d'émi (épi), sur ou après , et de nozes ( logos), dis cours , qui vient de réyw ( légô ), je parle. C'est la dernière partie ou la conclusion d'un discours , d'un traité , ou
d'un poëme, dans laquelle on fait une récapitulation des principales matières dont on a parlé. De là se forment
ÉPILOGUER , censurer , critiquer; ÉPILOGUEUR , qui aime à critiquer.
ÉPIMANE, s. m. ( mnéd .), d'émuann's ( épimanés ), insensé, furieux, du verbe émudivovar ( épimainomai), être insensé ou furieux. On appelle ainsi les insensés qui deviennent furieux dans leurs accès de folie .
ÉPINICIES , s. f. pl. fêtes que l'on célébroit en ac tion de grâces d'une victoire ; d'émi (épi), sur , et de vixen
(nikê), victoire. On appeloit épinición , émvísuor, l'hymne. de triomphe qu'on y chantoit.
ÉPINYCTIDES , s. f. pl. (méd. ),émiruxides (épinuk tides), tumeurs ou pustules livides qui s'élèvent la nuir
sur la peau ; d'émi ( épi ), dans , et de vot (nux) , génit. puxtos ( nuktos ), nuit.
· ÉPIPÉTALE, adj. ( botan . ), étamine attachée sur les pétales des fleurs; d'ém ( épi), sur , et de mitanov ( pétalon ), feuille ou pétale.
ÉPIPHANE, adj. d'émiparis ( épiphanês), illustre, qui semanifeste , dérivé d'ém ( épi), sur, au-dessus , et de pasta
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( phaino ), paroître, briller ; surnom donné à quelques princes de l'antiquité , tels qu'Antiochus , roi de Syrie ,&c. '
ÉPIPHANIE , s. f. Tai émpania ( ta épiphania ), fête chrétienne, appelée la Fête des Rois , où l'on célèbre l'ado
ration des trois Mages. Ce mot vient d'impovera (épipha néia ), apparition , manifestation , dérivé d'én ( épi), sur,
au-dessus , et de pairw ( phainô), paroître , se montrer , parce que c'est le jour où le Messie s'est manifesté aux Gentils .
ÉPIPHÉNOMÈNE, adj . (méd.),émauróweros(épiphai noménos), qui paroît après ; d'én ( épi), après , et de patroul (phainomai), paroître. Il se dit des symptômes accidentels qui ne paroissent qu'après que la maladie est déclarée.
ÉPIPHONÈME , s. m. figure de rhétorique , qui consiste dans une exclamation sentencieuse , qu'on fait
succéder à quelque récit intéressant; d'impárnua (épi phânéma ) , exclamation , qui vient du verbe émiparé'w ( épiphónéô.), s'écrier sur quelque chose , dérivé d'émi (épi), sur , après , et de puréw ( phônéô ), parler. Telle est cette exclamation que fait Virgile dans les premiers
vers de son Énéide : Tantæ -ne animis cælestibus iræ ! Boileau l'a imitée dans son Lutrin , quand il a dit : Tant de fiel entre - t - il dans l'ame des dévots !
ÉPIPHORE , s. f. (méd .) , mot grec , émipoega' ( épi phora ) , qui signifie proprement violence , impétuosité ;
d'émpépw ( épiphérô ), lancer avec force. L'épiphore est un écoulement considérable de larmes avec douleur et inflammation .
ÉPIPHYSE , s. f.(anat.) , épiquais ( épiphusis) excrois şance d'un os sur un autre ; d'émi ( épi) , sur , et de que (phuố),naître, d'où l'on a formé émouw (épiphuô) ,croître
dessus. L'épiphyse est une éminence cartilagineuse unie au corps de l’os , laquelle s'ossifie avec l'âge, et prend afors le nom d'APOPHYSE . Voyez ce mot.
E PI
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ÉPIPLÉROSE , s. f. (méd .) , émananpwoss ( épiplêrêsis ), d'émi ( épi), sur , au-delà , et de maupwars (plérôsis),réplétion , c'est-à-dire , sur-réplétion , dérivé demaópns ( plêrês), plein ; maladie qui consiste dans une réplétion excessive des artères , sur-tout dans le temps de leur dilatation.
ÉPIPLOCÈLE, s. f. émohorúan ( épiplokêlê ), mot formé d'éríticor (épiploon ), l'épiploon , et de xan (kêlé ), tumeur ; espèce de hernie causée par la chute de l'épiploon dans
l'aine ou dans le scrotum . Voyez ÉPIPloon . ÉPIPLOÏQUE , adj. ( anat.), qui appartient à l'épi ploon . Voyez ce mot.
ÉPIPLOÏTIS , s. f. (méd .), inflammation de l'épiploon. Voyez ce mot. ÉPIPLOMPHALE , s. f. d'émindoor ( épiploon ), l'épi
ploon , et d'óupand's ( omphalos ), le nombril, en latin umbilicus; hernie ombilicale, causée par la sortie de l'épiploon. ÉPIPLQON , s. m . ( anat.) , mot purement grec , com
posé d'émi ( épi), sur , et de mé'w (plé6), flotter; membrane graisseuse , fine et transparente , qui couvre une partie des intestins, sur lesquels elle flotte par-devant. ÉPIPLOSARCOMPHALE , s. f. espèce de tumeur au nombril , formée de l'épiploon , et d'une excroissance de chair ; d'éríthoor ( épiploon ) , l'épiploon , de orieš ( sarx ),
chair, et d’óupanós ( omphalos), nombril. ÉPIPLOSCHÉOCÈLE, s. f. mot formé d'étímtoor
( épiploon ), l'épiploon , d'oogcor ( oschéon ), le scrotum , et de xóan (kélé ), tumeur ; espèce de hernie , accompagnée de la chute de l'épiploon dans le scrotum.
ÉPIQUE , adj. se dit d'un poëme où l'on célèbre une action héroïque , embellie de fictions et d'événemens merveilleux. Ce mot vient d'imros ( épos), parole , vers, dérivé d'ét ( épô ), je dis , je parle , parce que , dans le poëme épique, on raconte seulement les actions ,
>
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à la différence du poëme dramatique, où l'on fait agir les personnages. Epique se dit aussi des auteurs de ces sortes de poëmes.
ÉPISCAPHIES, s. f. pl , fête des barques à Rhodes; d'en ( épi), sur , et de ordon (skaphé), barque, esquif, parce qu'on la célébroit sur des barques.
ÉPISCÉNIES , s. f. pl. fête des tentes à Lacédémone; d'émi (épi), sous , et de oxal (skéné), tente , parce qu'on la célébroit sous des tentes.
ÉPISCOPAL, ÉPISCOPAT. Voyez ÉVÊQUE.. ÉPISODE , s. m. é melcódrov ( épéisodion ), histoire inci dente ou action accessoire qu'on ajoute à l'action prin cipale dans un poëme épique ou dans un roman , pour y jeter de la variété , ou pour l'embellir. Ce mot est composé d'émi ( épi), par-dessus , et d'écoódios ( éisodios), qui arrive , qui survient , dérivé d'éıç ( eis ) , dans , et de
ödòs ( hodos), chemin , d'où vient iioodos ( éisodos ), entrée. Dérivés. ÉPISODIER , embellir par des épisodes; Épiso DIQUE , adj. qui a rapport à l'épisode.
ÉPISPASTIQUE , adj . ( pharm :), émorastno's ( épispas tikos ) , attractif , qui est capable d'attirer ; d'émondo ( épispaô ), attirer , formé d'émi (épi) , au -dessus , et de
Stow ( spaô) , je tire ; médicament qui , étant appliqué sur quelque partie du corps , y attire fortement les hu meurs en dehors.
ÉPISPHÉRIE , s. f. (anat.), les convolutions et les sinuosités de la substance extérieure du cerveau ; d'émi
( épi), sur , au -dessus, et de spareg ( sphaira ), sphère; c'est à-dire , qui est au -dessus de la sphère du cerveau.
ÉPISTAPHYLIN , adj. m . ( anat. ), qui est sur la luette ; d'émi ( épi), sur, et de sa quan' ( staphulé ), la laette ; nom de deux muscles de la luette.
ÉPISTASE , s. f. ( méd .) , émiscats ( épistasis ), d'ent ( épi), sur , et de isme (histêmi), poser , placer; substance qui
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353
qui nage sur la surface. de l'urine , par opposition à . l'hypostase, ou sédiment. ÉPISTATE , s. m. (hist. anc.) , d'émséms ( épistatés ), préfet, gouverneur , qui vient d'épisnju ( éphistêmi), mertre à la tête , dérivé d'én (épi), sur , au-dessus , et de super
( histêmi), placer ;c'est-à-dire, qui estplacéau -dessus, qui est le chef des autres, On donnoit ce nom , chez les Athéniens,
à celui des Prytanes ( voyez ce mot) dont c'étoit le jour de gouverner. Il avoit, ce jour-là , les clefs du temple de Minerve , où étoient le trésor de l'Etat et les archives ;
il avoit aussi le sceau de l'État. On donnoit encore ce nom à un autre magistrat , que l'on nommoit de la ma nière suiyante. Lorsqu'il y avoit une assemblée du peuple , ou du sénat des cinq cents , celui des prytanes qui étoit
épistate, choisissoit un citoyen de chaque tribu ( pris sans doute parmi les sénateurs ) , excepté de la tribu qui avoit alors l'autorité ; ce qui faisoit neuf. De ces neuf, on en
choisissoit un pour épistate, C'étoit lui qui introduisoit la délibération ; et il avoit soin que tout se fit suivant la loi, Son pouvoir ' ne duroit que pendant l'assemblée. ÉPISTAXIS, s. m .(inéd .), saignement du nez ; d'émsaw
(épistazó), distiller , faire tomber goutte à goutte. ÉPISTÉMONARQUE, s. m. d'émisuwr ( épistéinôn ) , savant , et d'appel ( arché ), autorité , commandement. C'é toit , dans l'Eglise grecque , celui qui étoit préposé pour
veiller sur la doctrine , et la maintenir dans sa pureté. ÉPISTOLAIRE. Voyez Épître. ÉPISTOLOGRAPHE , s. m. auteur d'épîtres ; d'émon
( épistolê ), épître , lettre , et de zecíow ( graphó) , j'écris. ÉPISTROPHE, s. f. d'émspoort ( épistrophé ), conver sion , circuit , retour, dont la racine est spéow (stréphô) ,
tourner ; figure de diction , nommée aussi complexion et répétition. Epistrophe se dit encore de la seconde vertèbre du cou , à cause de sa mobilité, TOME I.
z
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EPI
ÉPISTYLE ,s.f. ( archit.) , d'émi (épi), sur , et de gøros
( stulos ) , colonne. C'étoit , chez les Grecs , ce qu'on nomme aujourd'hui ARCHITRAVE. Voyez ce mot. EPITAPHE , s. f. émaidov ( épitaphion ), d'end ( épi), sur , et de repos ( taphos) , tombeau , sépulcre. Ce mot désignoit anciennement les vers que l'on chantoit en l'honneur des morts , le jour de leurs funérailles , et que l'on répétoit tous les ans à la même époque : mais aujourd'hui on ne le dit que des inscriptions des tom beaux.
ÉPITASE , s. f. énimaots ( épitasis) , accroissement; d'émtívw ( épitéinô ), étendre , développer. C'étoit, chez
les Grecs , la partie du poëme dramatique qui vient après l'exposition , et où l'action se développe; c'est ce que les modernes appellent næud et intrigue. ÉPITHALAME , s. m. émtandpor ( épithalamion ), chant nuptial , ou poëme composé à l'occasion d'un ma
riage et à la louange des époux ; d'én ( épi ), sur, et de Jarduos.(thalamos ), lit nuptial. Stésichore , né à Himère , ville de Sicile , vers l'an 612 avant Jésus- Christ, et dont
il ne nous est parvenu que quelques fragmens, passe pour
avoir été, chez les Grecs, l'inventeur de l'épithalame. Catulle est le premier poëte latin qui se soit exercé en ce genre. C'est dommage qu'il n'ait pas assez respecté la décence dans ses compositions.
ÉPITHÊME , s. m. topique, remède appliqué extérieu rement ; d'émiInua ( épithêma ), ce qui sert à couvrir , dérivé d'émníImpuu (épitithêmi), appliquer par-dessus, dont la racine est viInput ( tithêini ) , mettre .
ÉPITHÈTE, s. f. ( gramm .), adjectif que l'on joint à un nom substantif, pour en modifier l'idée principale.
Ce mot vient d'émisetas ( épithétos ), qui signifie ajouté, du verbe émní Ink ( épitithêmi ), ajouter , imposer. L'épi thète sert à l'agrément et à l'énergie du discours, en
ΕE PI 355
rendant l'idée principale plus sensible par une idée accessoire .
ÉPITHYME , s. m. sorte de plante parasite , qui se trouve communément sur le thym , d'où lui vient son nom ; d'ém ( épi ), sur , et de Júpos ( thumos) , thym.
ÉPITOGE , s. f. habillement qui se portoit par-dessus la robe ; d'én ( épi), par-dessus, et du latin toga, robe. Il se dit aussi d'une sorte de chaperon que les présidens à mortier portoient sur l'épaule dans les grandes cérémonies.
ÉPITOME , s. m. émtous! ( épitomé ), abrégé , dérivé d'émi (épi) , dans , et de réuw ( ternô ), couper ; exposi tion courte et sommaire d'un livre , et particulièrement d'une histoire,
ÉPÎTRE , s. f. lettre missive des anciens , émisor.nl ( épis tolé ) , dérivé de sémw ( stelló ), j'envoie. C'est aussi un discours en vers adressé à quelqu'un , et la dédicace d'un livre. De là ÉPISTOLAIRE, adj. ÉPITRITE , s. m. pied de vers grec ou latin de trois longues et une brève de plus ; d'émi ( épi ), au-delà , et de reitos ( tritos ) , troisième.
ÉPITROCHASME , s. m . figure de rhétorique,qui con şiste à faire de suite plusieurs questions précipitées, afin d'émouvoir ceux à qui l'on parle , comme dans Virgile: Quæ causa viæ ! Quive estis in armis ! Quòve tenetis iter !
Ce mot vient d'émroga quo's ( épitrochasinos ),qui signifie littéralement course rapide, formé d'én ( épi), qui marque ici augmentation , et de moge ? ( trochazó ), courir. ÉPITROPE , s. f. figure de rhétorique, qui consiste à accorder ce qu'on peut nier , afin d'obtenir ce qu'on demande ; d'émneori ( épitrope ), concession , dérivé d'émpo opete ( épitrépô ) , permettre , accorder. ÉPITROPE , s. m. arbitre qui termine les différens des chrétiens grecs en Turquie; d'éningoms ( épitropos), tuteur , curateur , qui est chargé du soin de quelque chose. Z 2
356
E PO
ÉPIZOOTIE , s. f. mot forméd'end(épi), sur, et de won (zoon ), animal. On appelle ainsi les maladies contagieuses
qui attaquentles animaux. De là , ÉPIZOOTIQUE , adj. ÉPODE, s. f. C'étoit , dans la poésie lyrique des Grecs, le troisième couplet ou la fin d'une partie d'une ode. Ce mot vient d'émi ( épi ), au-dessus , après, et d'odi ( ôdê ), chant ,
qui vient d'acido (aéidô ), chanter ; c'est-à-dire, chanter par. dessus ou à la suite de la strophe et de l'antistrophe : ainsi ce mot signifie proprement la fin du chant. C'est de là qu'on appelle épodes , le dernier livre des poésies lyriques
d'Horace , parce que chaque grand vers est suivi d'un petit qui termine le sens , et qui se chantoit avec l'autre. ÉPOMIS ou ÉPOMIDE, s. f. ( anat.), en grec inweis
( épômis), partie supérieure de l'épaule jusqu'au cou; d'im (épi), sur , et d'âuos ( ômos ), épaule. ÉPONGE , s. f. de 6703fice ( spoggia ), en attique, et
orózſos ( spoggos ), d'où les Latins ont fait spongia , qui signifie la même chose. L'éponge est une substance marine très-poreuse, produite par un polype. Par analogie, on appelle éponge ce qui forme le talon des animaux , et une tumeur située à la tête du coude du cheval. De là
viennent ÉPONGER , nettoyer avec l'éponge; ÉPONGIER, chargé d'éponges; SPONGIEUX , adj. ÉPONYME, s. m. d'ini ( épi), sur , et d’öruna ( onuma ), nom ;
c'est-à-dire, surnom, Les Athéniens donnoient ce
titre au premier des archontes , parce que l'année étoit désignée par son nom.
ÉPOPÉE, s. f. mot formé d'imros ('épos ), parole , vers, dont la racine est ému ( épô ), je dis , je raconte , et de nouéca
( poiéo ), je fais. L'épopée est le récit en vers d'une action héroïque, vraisemblable et intéressante : tel est le sujet
du poëme épique. Voyez ÉPIQUE. ÉPOQUE , s. f. terme de chronologie ; point fixe dans l'histoire, d'où l'on commence à compter les années , et
ERE
357
qui est ordinairement marqué par quelque grand événe ment. Ce mot vient d'émoyen ( époché ) , qui signifie l'action
d'arrêter, de retenir , du verbe éméza ( épéchô ), arrêter, et s'arrêter , parce que les époques sont comme des lieux de repos , où l'on s'arrête pour considérer de là ce qui suit et ce qui précède. ÉPOUMONNER , v. a. fatiguer les poumons. Voyez POUMON .
EPTACORDE , s. m. Iyre à sept cordes; de éxid (hepta ), sept, et de zoport ( chordê ) , corde. C'étoit aussi , chez les Grecs , un système de musique formé de sept tons. EPTAGONE , s. m. de ésta ( hepta ), sept , et de zwría
( gônia) , angle; figure géométrique qui a sept côtés et sept angles.
EPTAMÉRIDE. Voyez HEPTAMÉRIDE.
EPTAMÉRON. VoyezHeptamÉRON . . ÉPULIE ou ÉPULIDE, s. f. (méd.), émyris ('épou lis ) , tubercule ou excroissance de chair qui se forme sur
les gencives ;d’in ( épi), sur , et d’froy ( oulon ), gencive. ÉPULOTIQUE , adj. ( pharm . ), ém81w7xos (époulo
tikos) , d'émorrów ( épouloo ) , cicatriser , formé d'ézi ( épi ),. sur , et d'ørn ( oulé ), cicatrice. Il se dit des médicamens
propres à cicatriser les plaies. ÉRATO , s. f. muse qui préside aux chansons d'amour ; d'éegetos ( ératos ) , aimable, dérivé d'écséw ( érað ), aimer.
ÉRÈBE , s. m. ( mythol.), špecos (érébos ), fils du Chaos et de la Nuit , se prend pour un fleuve des enfers, et pour l'enfer même.
ÉRÉMITIQUE. Voyez Ermite. ÉRÉSIPÈLE. VoyezÉRYSIPÈLE. ÉRÉTISME ou ÉRÉTHISME ,s. m . (méd.), éperous's ( éréthismos), et épé'roua ( éréthisma ) , irritation , d'épesíla ( éréthizo ), irriter; irritation et tension violente des fibres du corps. Z 3
358
ER Y
ÉRITROÏDE. Voyez ÉRYTHROÏDE. ERMITE , s. m. pour ÉRÉMITE ,épméms ( érémités), homme qui s'est retiré dans un désert pour servir Dieu; d'épnuos ( érémos ), désert. De là ERMITAGE , habitation d'un ermite ; ÉRÉMITIQUE , adj. d'un ermite. Ce mot doit s'écrire sans h , parce que le grec a l'esprit doux. ÉROTIDIES , s. f. pl. épurdia ( érôtidia ), fêtes grecques instituées er. l'honneur de l’Amour , d'épws ( érôs ), amour.
ÉROTIQUE , adj. épwnios ( érôtikos ) , qui a rapport à l'amour ; d'épws ( érôs), génit. špwnos ( érôtos ), amour, qui vient d’éegéw ( érað ), aimer.
ÉROTOMANIE , s. f. (méd.), délire amoureux ; d'épws férôs ), génit. épwtos ( érôtos ), amour , et de moería (mania ), délire , fureur, passion.
ERPÉTOLOGIE. Voyez HERPÉTOLOGIE. ERRES . Voyez ARRHES.
ERRHIN , adj. (méd.) , d'év( en ), dans, et de pis ( rhis), génit. pavós ( rhinos) , nez , narine; remède qu’on introduit
dans les narines pour faire éternuer , ou pour arrêter l'hé morragie du nez.
ÉRUCTATÍON , s. f. (méd.), rots, ou action de roter; en latin eructatio , formé d'eructo , qui vient d'éptúzw ( ereugó), roter.
ÉRYNGE , s. m. spúzſior (Eruggion ), plante nommée panicaut, dont le nom est dérivé dýpurfos ( êruggos), barbe
de bouc , à cause des piquans dont plusieurs partiesde cette plante sont hérissées.
ÉRYSIME , s. m. d'épúoruor ( érusimon ), plante nommée par Pline irio , et par les François vélar ou herbe aux chantres.
ÉRYSIPÈLE,s.m .(méd .),tumeursuperficielleetinflam matoire de la peau. Ce mot est grec, épvoinexas ( érusipelas), dérivé d'éputé ( éruó) , attirer, et de réacs (pélas), proche, parce que l'érysipele s'étend quelquefois de proche en
ESP
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proche sur les parties voisines. ÉRYSIPÉLATEUX , adj. qui tient de l'érysipèle.
ÉRYTHÊME, s. m. (méd .), rougeur inflammatoire ; d'épumnus ( éruthêina ), rougeur , qui vient d'épuré'w ( éruthéo ), en attique, pour épau ww ( éreuthô ), rougir, dérivé d'épuleo's ( éruthros ), rouge.
ÉRYTHRINE , s. f. genre de plantes légumineuses , qui comprend des arbres et des arbustes exotiques. Leur nom vient d'épu@ eg's ( éruthros ), rouge , parce que leurs fleurs sont d'une belle couleur rouge.
ÉRYTHROÏDE , adj. ( anat. ) , qui paroît rouge ; d'épudeo's ( éruthros), rouge , et d'eldos ( eidos ), forme, appa rence. On appelle ainsi la première tunique des testicules ,
parce qu'elle est rougeâtre. ESCAPE , s. f. ( archit. ) , la partie d'une colonne la
plus proche de la base ; de orams ( skapos ), tige , rameau. ESCARBOT , s. m . sorte d'insecte du genre des
coléoptères ; de oréexos ( skarabos ), en latin scarabæus ; d'où vient aussi escargot, sorte de limaçon.
ESCARE ou ESCHARE , s. f. ( chirurg.), éogdiege ( eschara ), foyer, et métaphoriquement , croûte noire qui se forme sur la peau , ou sur la chair, par l'application de quelque caustique. De là , EscHAROTIQUES, s. m. pl. médicamens qui brûlent la peau et la chair , et y font des escares .
ESCLANDRE , s. m. accident qui fait de l'éclat ; de σκάνδαλον ( skandalon ) , οι σκανδάληθρον ( skandaleihron ) , scandale . Voyez ce mot. ESCOMPTE , s. m. somme mise hors de compte , ou qui veut être payé avant
remise que fait au débiteur celui
l'échéance ; da grec et du latin ( ex ), hors, et de com putatio , compte. Voyez COMPTER . ÉSOPHAGE. Voyez ESOPHAGE .
ESPACE , s. m. du latin spatium , fait de orádior Z4
360
ESS
( spadion ), en éolique , pour sádrov ( stadion ), stade, car rière ,de sádros (stadios) ,mesuré , déterminé : ainsi l'espace est une étendue déterminée de lieu ou de temps. De là ESPACEMENT , ESPACER .
ESPADE , s. m. sabre de bois à deux tranchans, pour affiner le chanvre ; de orden (spathế ), en latin spatha ,quise
prend , dans Apulée , pour une épée grande et large; d'où l'on a fait ESPADON , ESPADONNER. Voyez ÉPÉE. ESPATULE . Voyez SPATULE.
ESPHLASE , s.f. ( chirurg. ), mot grec ,popados( esphla sis), qui signifie rupture avec enfoncement ; de práw (phlaó ), briser , rompre ; sorte de fracture du crâne , dans laquelle l'os est brisé en plusieurs pièces , et enfoncé. ESQUIF , s. m . de ordon (skaphê) , petit bateau , dérivé de oranlw ( skaptô ), creuser. De là vient s'esquiver ; comme qui diroit, s'enfuir dans un esquif à la dérobée. Les Latins ' disent scapha. ESQUILLE , s. f. ( chirurg.), partie d'un os fracturé; du latin squidilla , diminutif de squidia ou schidia , dérivé de ozádrov ( schidion ), petit éclat de bois , diminutif deozish ( schidé ).
ESQUINANCIE , s. f. (méd. ) , par corruption pour synanchie , de ouvdyga ( sunagché), maladie qui fait enfler
la gorge et qui empêche de respirer, dérivé d'arqw (agchô), serrer, suffoquer. ÈSSIEU , s. m. Voyez Arssieu. ESSONNIER , s. m. terme de blason , double orle
ou filet qui couvre l'écu dans le sens de la bordure. Ce mot vient , par corruption , de 3m (zône ), bande , cein
ture. En effet, c'étoit autrefois une ceinture ou enceinte où les chevaux des chevaliers étoient placés , en attendant qu'ils en eussent besoin pour le tournoi , et où ils étoient séparés par des barres ou traverses , comme ils sont à présent dans les écuries.
E T A
361 EST , troisième personne du prés. de l'indic. du verbe être ; d'éd ( esti), en latin est, qui désigne cette même personne , formé du verbe i'w , siue ( éo, éimi) , je suis.
ESTHÉTIQUE , s. f. terme nouveau , qui désigne la connoissance des beautés d'un ouvrage d'esprit. Ce mot vient d'alomas ( aisthésis), sentiment , dérivé du verbe aio fovouch (aisthanomai ), sentir , et signifie proprement la science du sentiment. Il se prend aussi adjectivement , et
signifie ce qui sert àfaire sentir les beautés d'un ouvrage.
ESTHIOMÈNE, adj. (méd .), éatóuevos ( esthioménos ), qui ronge , qui corrode ; di'w ( esthô ), ou éstiw ( esthiô ),
1
manger , ronger.
ESTIMER , v. a. faire cas de , priser, évaluer; en latin æstimare, formé d'æs, qui signifie argent monnoyé, et du grec musw ( timaó ), le même qu'æstimare , dont les anciens Latins ont fait timare ; à moins qu'on n'aime mieux le dériver tout entier du grec éxmucw ( ektimaó) , qui signifie aussi estimer. Dérivés. ESTIMABLE , ESTIMATEUR , Es TIMATIF , ESTIMATION , ESTIME .
ESTOMAC , s. m . (anat.), en grec sómazos ( stomachos),
ventricule qui reçoit les alimens et les digere. De là , s’ESTOMĄQUER , se fâcher.
ESTRADIOT , s. m. vieux mot qui veut dire soldat ; il vient de l'italien stradiotto , fait du grec spanáms
( stratiôtés ), qui signifie la même chose. ESTROPIER , V, a. de l'italien stroppiare , fait du grec spémew ( strépéin ), tourner , tordre, comme l'on feroit pour ôter l'usage d'un membre.
ÉTAGE, autrefois ESTAGE , s. m. espace entre deux planchers dans un bâtiment ; de sén ( stégé), qui signifie la même chose , dérivé de séjw (stégô ), couvrir. De là ÉTAGER , verbe.
ÉTAMINE , s. f. tissu peu serré pour passer une li- , queur ,
&c. sorte d'étoffe claire. Ce mot vient du latin
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E T E
stamen , fait du grec simair ( stêmôn ) , en dorique souwur ( stamón ) , chaîne de tisserand , ou fils tendus sur un
métier pour faire de la toile , dérivé de szów (staó), inusité, d'où l'on a fait impur ( histêmi), mettre , placer , établir. De là , par comparaison , on appelle étamines , les organes mâles des fleurs , qui ont la forme de petits filets, et au sommet desquels est une poussière qui féconde les graines.
ÉTANG , s. m. grand amas d'eau où l'on nourrit du poisson ; en latin stagnum , pris de seyròr ( stagnon ), que les Siciliens ont dit pour ssgrör stegnon ), selon Varron. Le mot segiós ( stegnos ) se dit proprement des choses solides, qui n'ont aucune fente , et qui sont propres à contenir l'eau ; et il vient de séqw ( stégo ) , contenir , ren fermer, retenir , couvrir , conserver ; ce qui peut se dire
des étangs qui retiennent et conservent l'eau. D'autres néanmoins dérivent stagnum de stare , s'arrêter , parce que l'eau s'y tient en repos. De stagnum on a fait stagnans aqua , une eau stagnante , qui ne coule pas , et le mot
STAGNATION, Delà aussi le verbe ÉTANCHER , fait de stagnare , pour lequel on a dit stancare dans le sens d'étan cher; comme qui diroit , arrêter un liquide en formed'étang, l'empêcher de couler. ÉTAT, s. m. du latin status , situation , disposition des choses. Ce mot a de la ressemblance avec le grec salons
( stasis ), et l'allemand Stat ( stat ) , pris dans le même sens ; et il est formé de stare , qui dérive de l'inusité saw ,
5ô (staô , stô ) , être placé , posé , établi , pour lequel on dit isnuus ( histêmi), et au passif isauan ( histamai ). ÉTENDRE , V. a. alonger , augmenter la surface; en la tin extendere, fait du grec É FEIVES ( ektéinéin ), qui signifie la même chose. Dérivés, ÉTENDUE , EXTENSEUR , EXTEN
SIBLE, EXTENSION. Voyez TENDRE.
ÉTÉSIENS, s. m. pl.étraíces ( étésiai ), nom de certains
ETH
363 vents qui soufflent régulièrement chaque année , dans la même saison , pendant un certain nombre de jours ; d'imionos ( étésios ), annuel, dérivé danos ( étos ), année.
ÉTHER, s. m. en grec aitrip ( aithér), qui signifie l'air ; on entend par ce mot une matière subtile et fluide, dans
laquelle on suppose que sont les corps célestes. En termes de chimie , l'éther est une liqueur spiritueuse, très-volatile ,
qu'on extrait, par le moyen des acides, de l'alcool, ou esprit de vin , dont il ne paroît différer que parce qu'il contient moins de carbone et plus d'oxygène et d'hydro gène. On dérive ce mot darstw ( aithô ), brûler, enflam mer , parce que l'éther s'enflamme très- facilement. De là ,
l'adjectif ÉTHÉRÉE.
ÉTHIOLOGIE . Voyez ÉTIOLOGIE. ÉTHIOPS , s. m. ( chim .), nom de certains oxides de fer ou de mercure ; dónde y aithô),brûler, et dof ( ops ), aspect, apparence , à cause de leur couleur noirâtre et brûlée.
C'est de la même origine que vient le nom des Éthiopiens, peuples d'Afrique, parce que leur climat les expose à être
brûlés par les rayons du soleil, on parce qu'ils ont le teint noir comme une chose qui a été brûlée.
ÉTHIQUE , s. f. morale, ou partie de la philosophie qui dirige les mæurs ; d'ń roxo's ( éthikos ) , moral, dérivé dizos ( @thos ), les moeurs.
ETHMOÏDE , s . m. ( anat. ), nom qu'on donne à un os du crâne, qui est situé à la racine du nez ; d'iQuós
( @thmos ), un couloir, un crible , et d'eídos ( eidos ),forme, parce qu'il est percé de plusieurs petits trous, comme un crible. On le nomme aussi cribriforme, ou cribleux. De là vient ETHMOÏDAL , adj.
ETHNARQUE, s. m. étreepynt (ethnarchés ), gouver
neur d'une province, dérivé d'E'Ovos ( ethnos ), nation , peuple , et d'opgeni (arché), pouvoir, puissance. L'ethnarchie étoit la province où commandoit l'ethnarque.
364
E TI
ETHNIQUE, adj. mot dérivé d '?Ovos( ethnos), nation, qui est employé par les auteurs ecclésiastiques pour gentil, païen , idolâtre; et par les grammairiens, pour signifier l'habitant d'un certain pays, ou une expression propre à une nation , à un pays .
ETHNOPHRONES , s . m. pl. hérétiques du septième
siècle, qui vouloient concilier l'exercice da christianisme avec toutes les cérémonies superstitieuses des païens ; d'Ovos ( ethnos , nation , d'où vient Ovino's ( ethnikos ),
gentil , païen , et deoprir (phrên), esprit , sentiment, opinion; c'est-à-dire , ceux qui conservent les sentimens des païens.
ÉTHOCRATIE , s. f. d’ngos ( êthos ), les mæurs, et de spoétos (kratos ) , force, puissance; nom d'un gouver nement imaginaire , qu'on suppose pouvoir être fondé sur la morale.
ÉTHOLOGIE , s. I. dirbtos (êthos) , les meurs, et de åózgs ( logos ), discours ; discours ou traité sur les mæurs. ÉTHOPÉE , s. f. mot dérivé d’ntonovic ( éthopoïa ), qui signifie peinture des meurs , dX905 ( êthos ) , les moeurs ,
et de miéw ( poiéô ), je fais, j'écris; figure de rhétorique, qui consiste à peindre et à décrire les meurs , les pas sions , &c. de quelqu'un. L'éthopée est proprement le portrait de l'esprit et du cæur.
ÉTIOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui traite des diverses causes des maladies. Ce mot est composé d'ainia (aitia ) , cause , et de aózes ( logos ) , discours, et signifie, en général , discours sur les causes d'une chose physique ou morale. On écrit aussi ÆTIOLOGIE.
ÉTIQUE , adj. ( inéd . ), fièvre étique, ou étisie, ma ladie qui consume et dessèche toute l'habitude du corps ; de ÉXTIXÒS (hektikos ) , habituel , qui est dans l'habitude du
corps , dérivé d’éza ( échó ), avoir habitude. Étique signifie aussi celui qui est atteint de cette maladie.
ÉTIQUETTE, s. f. cérémonial des cours , qui règle
E T Y
365
les devoirs extérieurs des rangs , des places et des dignités. Bourdelot et Huet dérivent ce mot de sizes ( stichos ) , ordre , rang ; étymologie assez naturelle. On appelle aussi étiquettes de petits écriteaux qu'on met sur des sacs ou sur des paquets , pour servir à les reconnoître. ÉTITE. Voyez ÆTITE.
ÉTOILE . Voyez CONSTELLATION . ÉTOLE , s. f. bande d'étoffe que le prêtre met sur le çou quand il officie; de sonn' ( stole ), ancienne robe de femme qui descendoit jusqu'aux talons , dérivé de sémw . ( stelló ), orner , couvrir. Cette robe ne ressembloiten rien à l'étole d'aujourd'hui,
ÉTOUFFER , v. a. de súper.( tuphéin ), allumer , d'où l'on a fait roni ( tuphé) ,l'action d'allumer, et , par l'addi tion d'un s , stufa , étuve , d'où vient le mot étouffer., qui s'écrivoit autrefois estouffer.
ÉTOUPE, s. f. du latin stupa , fait du grec súa (stupê ), ou surm ( stuppe ). De là ÉTOUPER , boucher avec de l'étoupe , en latin stupare.
ÉTRANGLER , V. a. de spazfareiv ( straggalein ), en latin strangulare , dérivé de spayòs ( straggos ), tortu , oblique. De là ÉTRANGLEMENT , s . m. resserrement
excessif; ÉTRANGUILLON, s. m . sorte d'esquinancie des chevaux.
ÉTREINDRE, v. a. autrefois ESTREINDRE , serrer fortement en liant. Ce mot vient du latin stringere , qui dérive apparemment du
grec spourleów ( straggeuô ) , serrer , presser en tournant , dont la racine est spanos ( straggos ),
tortu , oblique. De là on a formé ÉTREINTE , s. f. ÉTRILLE , s. f. du latin strigil, ou strigilis, dérivé du grec saevis ( stleggis ), le même , qu'on écrit aussi serenis et şagis ( stéleggis, stelgis ). De là le verbe ÉTRILLER .,
ÉTUVE. Voyez ÉTOUFFER. ÉTYMOLOGLE , s. f. Étumerogía ( étumnologia ), véritable
EU C
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origine d'un mot, explication de son véritable sens, déri vation d'un mot formé d'un seul ou de plusieurs autres ;
d'érupos ( étumos ), vrai, véritable, et de xogos ( logos), mot ,
dérivé de réggo (légô), je dis. De la ÉTYMOLOGIQUE, adj.
qui concerne les étymologies ; ÉTYMOLOGISTE, s. m. celui qui s'applique à la recherche des étymologies. EUCALYPTE , s. m . ( botan .) , genre de plantes de la Nouvelle-Hollande, de la famille des myrtoïdes. Elles sont
ainsi nommées d'fu ( eu ), bien , et de sarútle ( kalupto ), je couvre ; c'est- à -dire , bien couvertes, parce que le calice des fleurs estcouvert d'un petit opercule en forme de coiffe.
EUCERE , s. f. (hist. nat.), genre d’insectes hyménop tères, qui sont ainsi nommés d'ilu (eu), bien , et de réess ( kéras), corne , à cause de la longueur de leurs antennes. EUCHARISTIE ,s. f. mot formé d'euzaersia ( eucha
ristia ), action de grâces , dérivé d'êu (eu) , bien , et de zaers ( charis ) , grâce. C'est un sacrement de la loi nou velle , ainsi nommé parce qu'il est le principal moyen des
chrétiens pour rendre grâces à Dieu par Jésus-Christ. De là , EUCHARISTIQUE , adj. EUCLASE , s. f. ( hist. nat. ), pierre de couleur verte,
et susceptible d'un très- beau poli , ainsi nommée par M. Haüy d'eu ( eu ), facilement, et de nadw ( klað ) , je brise , à cause de son excessive fragilité.
EUCOLOGE , ou EUCHOLOGE , s. m. nom d'un livre qui contient l'office des dimanches et des principales fêtes de l'année ; d'eu geri ( euché ), prière, et de aózes ( logos );
discours ; littéralement, discours de prières. C'est aussi le nom du Rituel des Grecs , donné par le P. Goar. EUCRAȘIE, s. f. (méd .), furpacia ( eukrasia ), heureuse
température , d'eu (eu ), bien , et de repãos ( krasis ), tem pérament ; c'est-à-dire, bon tempérament, tel qu'il convient à la nature , à l'âge et au sexe de la personne.
EUCRYPHIE , s . f. chêne du Chili, ou grand arbre
1
E UN
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dont le bois est rouge et presque incorruptible. Il est ainsi nommé d'eu ( eu ) , bien , et de spúdros (kruphios), caché , à cause de ses semences qui sont renfermées dans une double capsule.
EUDIOMÈTRE , s. m. instrument de physique, nou vellement inventé , pour connoître la bonté ou la salu
brité de l'air. Ce mot vient d'oüdros (eudios), serein , dérivé
d'eúdia ( eudia ), temps serein , et de uimpor (métron ), mesure ; c'est-à-dire , mesure de la sérénité de l'air. Cet instrument est de l'invention de l'abbé Fontana. De là s'est formé EUDIOMÉTRIQUE , adj .
EUEXIE , s. f. (méd .), évežia ( euexia ), d'év ( eu ), bien , et de šķis ( hexis ), habitude du corps ; c'est-à-dire, bonne habitude , bonne disposition du corps. EUGLOSSE, si f. ( hist. nat. ), genre d'insectes hymé noptères de Cayenne et de Surinam , dont la lèvre infé rieure est prolongée en une espèce de langue musculaire
très-longue, d'où leur vient ce nom ; d'év (eu ), bien , et de gañar (glossa ), langue.
EULOGIES , s. f. pl. terme de liturgie, choses bénites,
pain bénit , dans l'Église grecque; d'ivroyew (eulogéô), je bénis, dérivé d'élu ( eu ) , bien , et de réyw ( lég8) , je dis.
Quelques savans fixent l'institution du pain bénit , dans l'Eglise catholique , au septième siècle , dans le concile de Nantes.
EUMÉNIDES, s. f. pl. (mythol.), évuerides ( euménidés ), nom des Furies de l'enfer , dérivé , dit-on , par antiphrase ,
d'évuernis ( euménés ), doux , bienfaisant, dont la racine
est lu ( eu ), bien , et péros (ménos ), esprit . EUNUQUE , s. m. mot dérivé d'eúvězos ( eunouchos) , qui signifie proprement gardien du lit , d'euvwi ( euné ) , lit ,
et d'özw ( échô ), garder. On a donné ce nom à ceux à qui on a retranché les parties naturelles, parce qu'on se sert, en Orient, de cette espèce de personnes pour garder les
368
E U P
femmes. C'est aussi le nom d'une secte d'hérétiques qui se mutiloient eux- mêmes.
EUPATOIRE , s. f. sorte de plante , en grec éuma tiedon ( eupatorion ), ainsi appelée du nom de Mithridate, roi de Pont , surnommé Eupator, qui signifie bon père , et qui est formé d'fu ( eu ), bien , et de nathip ( patêr), père , parce qu'on en attribue la découverte à ce prince. EUPEPSIE , s. f. ( inéd .) , tumejia ( eupepsia ), bonne
digestion; d'ilu (eu) , bien , et de réiw (pepto ), cuire, digérer.
EUPHÉMISME , s. m . súpnuquòs ( euphêmismos ), dis cours de bon augure ; d'ilu ( eu ), bien , heureusement, et de qmui ( phêmi), je dis. C'est une figure de langage, par laquelle on déguise des idées désagréables , odieuses ou tristes ', sous des expressions qui ne sont pas les noms propres de ces idées , mais qui présentent des idées plus honnêtes , plus agréables , ou moins offensantes. EUPHONIE , s. f. mot formé d'êu ( eu ), bien , et de qorni ( phône ), son , voix ; son agréable d'une seule voix ou d'un seul instrument. En termes de grammaire , c'est une
prononciation ou une structure de mots facile , douce,
agréable à l'oreille. De là vient EUPHONIQUE , adj. EUPHORIE , s. f. ( méd .), soulagement qu'éprouve un malade après une évacuation ; d'évpoeia ( euphoria ), qui signifie, dans Galien , facilité à supporter une maladie, dérivé d'eu.( eu ), bien , ou facilement, et de dépw (phérô ), japorte.
EUPHRAISE, s. f. genre de plantes monopétalées irré
gulières ,ainsi nommées d'éupegoía ( euphrasia), qui signifie joie honnête, dérivé d’lu ( eu ), bien , er de oprir ( phrén ),
esprit , sens , d'où l'on a fait eúpegiw (euphrainô), réjouir, cause de leurs propriétés médicinales.
EUPHROSYNE , s. f. (mythol.), une des trois Grâces, d'Eugegorm ( euphrosune), la joie. EUROPE ,
EUT
369 EUROPE , s. f. une des quatre parties du monde. Ce mot vient du latin Europa, formé du grec Eúpum ( Eu rópê). On n'est pas d'accord sur l'origine de ce mot. Suivant les poëtes, il vient d'Europe, fille d’Agénor , qui fut enlevée par Jupiter ; et selon Bochart , du phénicien NOX 999 (hur appa ), qui signifie blanc de visage, à cause de la blancheur du visage de ceux qui l'habitent.
EURYTHMIE, s. f. Éupu@pía ( euruthmia ), d'êu ( eu ), bien, et de ju@ neos ( rhuthinos) , ordre , cadence , justesse, accord. C'est , dans les beaux-arts , un bel ordre , une belle propor tion , et comme l'harmonie de toutes les parties d’un tout.
EUSTYLE , s. m . ( archit.), édifice où les colonnes sont bien placées , et dans une proportion convenable. Ce mot vient d'eu ( eu ) , bien , et de suros ( stulos), colonne. L'or donnance de leustyle tient le milieu entrele pycnostyle et l'aréostyle. Voyez ces mots. EUTERPE , s. f. muse qui préside à la musique et
aux instrumens ; d'éuTepin's ( euterpés ), qui plaît , dérivé d'fu ( eu ), bien , et de répw ( terpô), plaire , charmer. EUTHÉSIE , s. f. (méd.), eufoía ( euthésia ), forte constitution du corps , que l'on apporte en naissant ; d'lu (eu ), bien , et de kos (thésis) , situation ; bonne situation , bonne constitution.
EUTHYMIE, s. f. ( méd .), d'au (eu) , bien , et de Supos (thumos) , ame , esprit ; repos de lame, contente ment , tranquillité d'esprit.
EUTRAPÉLIE , s. f. umpamenía (eutrapélia ), manière de plaisanter agréablement et avec finesse ; d'év ( eu ), bien , et de poétow (trépô ), je tourne ; c'est-à-dire , inanière agréable de tourner les choses. Ce mot ne s'emploie que dans le style noble , ou en parlant des anciens.
EUTROPHIE , s. f. (méd .), Europia ( eutrophia ), d'eu (eu ),bien ,et de prépw ( tréphó ), nourrir ; nourriture bonne et abondante. TOME I.
Аа
1
370
E VO
ÉVANGILE , s. m . d'edayfériov ( euaggélion ), bonne nou velle , dérivé d'êu (eu) , bien , heureusement , et d'ayféma (aggello ), annoncer. Les chrétiens ont donné ce nom au livre qui contient la vie et la doctrine de Jésus-Christ, qui a apporté aux hommes l'heureuse nouvelle de leur
réconciliation avec Dieu. Évangile se prend aussi pour la doctrine même de Jésus-Christ. Dérivés. ÉVANGÉ
LIQUE , adj. ÉVANGÉLISER , v. ÉVANGÉLISTE , s. m . nom de chacun des quatre écrivains sacrés qui ont rédigé par écrit l'Évangile. ÉVENTRER , v. a. tirer les intestins du ventre d'un animal ; en latin exentero, et en grec ežernei?W ( exentérizó), formé d'érnegy (entéron ) , intestin. Voyez VENTRE,
ÉVÊQUE , s. m. prélat du premier ordre, dans l'Église. Ce mot vient , par corruption , d'émonomos (épiskopos), qui signifie surveillant ou inspecteur, dérivé d'imi ( épi), sur, et
de OK nëW ( skopéô ), je regarde , je considère, parce que les évêques sont chargés de la conduite et de la surveillance de leur diocèse. Le titre d'évêque a subsisté long -temps avant celui d'archevêque. Voyez ARCHEVÊQUE. Dérivés.
ÉPISCOPAL, adj. qui appartient à l'évêque; ÉPISCOPAT, S. m. dignité d'évêque; ÉVÊCHÉ , s, m. étendue de pays soumis à un évêque. Les Athéniens donnoient le nom d'émioxom à ceux qu'ils envoyoient dans les villes qui leur étoient soumises , pour voir si tout se passoit dans l'ordre. Les Latins ont aussi donné le nom d'episcopi à ceux qui étoient inspecteurs du pain et des vivres.
ÉVERGÈTE , s. m. d'évepyámns ( euergétés ), qui veut dire bienfaiteur ou bienfaisant , dérivé d'év (eu) , bien , et dépzer (ergon ), action. C'est un surnom qui a été donné
à quelques princes ou rois de Syrie ou d'Égypte, suca cesseurs d'Alexandre.
ÉVOQUER , v. a. appeler , faire apparoître ; en latin evocare , fait de voco , j'appelle , qui vient de Boão ( bo6 ), par
EX A
371
l'insertion duc, comme specus vient de ombos ( spéos ). Dériv,
ÉVOCABLE , adj. ÉVOCATION , s. f. Voy. CONVOQUER. EXACORDE ou HEXACORDE , s. m. instrument
de musique à six cordes ,ou système composé de six tons ; de e (hex ) , six , et de zopdi(chordê) , corde. EXACTEUR , EXACTION. Voyez Exiger .
EXAÈDRE ou HEXAÈDRE , s. m. solide géomé trique terminé par six faces ; de ti (hex ), six , et de édoce (hédra ) , siége , base. On le dit particulièrement d'un
corps régulier dont chaque face est un carré , et qu'on appelle aussi cube.
EXAGONE ou HEXAGONE , s. m. figure géomé trique qui a six angles et six côtés ; de s'? (hex) , six , et de zwría (gônia ), angle. De là , EXAGONAL , adj . qui a six côtés ou six faces.
EXAMÉRON. Voyez HEXAMÉRON. EXANTHÊME , s. m. ( méd.), égaranma (exanthéma), mot qui signifie efflorescence, d'égarków ( exanthéô ) , fleurir,
s'épanouir, dérivé d'argos ( anthos ), fleur. Il désigne , en général , toute sorte d'éruption à la peau . En chimie , il se dit de la matière poudreuse qui se forme à la surface de certains corps. Dérivés. EXANTHÉMATEUX , ExAN “ THÉMATIQUE , adj. qui est de la nature de l'exanthêmę. EXAPOLE ou HEXAPOLE , s. f. contrée où il y a six
villes principales ; de eit (hex ), șix , et de mónes (polis),ville. EXARQUE , s. m. Expzos ( exarchos ) , qui signifie chef ou commandant , dérivé d'iž (ex) , et d'opzen ( arché ), em pire , commandement. On donnoit autrefois ce titre à celui
qui commandoit en Italie pour les empereurs d'Orient.. C'étoit aussi le nom d'une dignité ecclésiastique , qui nę
subsiste plus que dans l'Église grecque , où le terme dé signe un député envoyé par le patriarche pour visiter les provinces. Voy, du Cange sur ce mot , dans son Glossarium mediæ Græcitatis. Homère , Philon , et d'autres auteurs , Aa 2
372
Exc
donnent le nom d'exarqueau maître des chantres d'un chœur,
ou à celui qui chante le premier ; car le mot öppen ( arché) signifie aussi commencement. L'exarchat étoit la dignité, ou le gouvernement , ou le département de l'exarque. EXASTYLE ou HEXASTYLE , s. m. ( archit.), de
enE (hex ), six , et de suros ( stulos ), colonne ; édifice ou portique qui a six colonnes de front. EXCAVATION , s. f. action de creuser ; du latin exca vare , creuser , dont la racine est cavus, creux , fait du grec
gads (chaos ), en éolique ja fós ( chavos), vide. Voy. CAVE . EXCÉDER , v. a. outre- passer, aller au - delà ; en latin excedere, sortir de , fait de cedo, Voyez CÉDER. Dérivés. EXCÉDANT , Excès , EXCESSIF.
EXCENTRIQUE , adj. mot formé de la préposition i' ( ex ), dehors , et de série Ov (kentron ) , centre. Il se dit
de deux ou de plusieurs cercles engagés l'un dans l'autre , qui n'ont pas le mêmecentre. On appelle excentricité, la distance qu'il y a entre les centres de deux cercles , qui sont excentriques.
EXCLURE , V. a. expulser , ou empêcher d'être admis dans une société , &c .; en latin excludere , qui vient d'éxxaeiw ( ekkléió ), dont le simple est xaciw ( kléió ), en latin claudo , je ferme; proprement fermer dehors. Dérivés.
EXCLUS , EXCLUSIF , ExclusION , EXCLUSIVEMENT. EXCRÉMENT , s. ni. en latin excrementum , formé du verbe excerno , qui vient du grec exxpira ( ekkrino ), purger , nettoyer , séparer. On appelle ainsi toute matière
qui est évacuée du corps de l'animal par les voies na turelles. Dérivés. EXCRÉMENTEUX ou EXCRÉMENTIEL ,
adj. qui est de la nature des excrémens; EXCRÉTION , s. f. action par laquelle les humeurs séparées du sang sont poussées au-dehors. EXCRÉTOIRE ou ExcRÉTEUR , adj. se dit de tout vaisseau des viscères destiné à porter humeur au - dehors.
une
EXF
373
EXEDRE , s. m . lieu où s'assembloient les gens de lettres , chez les anciens. Ce mot est grec , egéd ege ( exédra ) ,
d'ét (ex ), etde édese (hédra ), siége , et signifie proprement le lieu où l'on s'assied. Ce lieu étoit ainsi nommé , à
cause du grand nombre de siéges qu'il contenoit , et de la commodité qu'on y trouvoit pour s'asseoir. Il paroît que , dans Cicéron , exedra se prend pour un cabinet d'étude , où il y a un petit lit pour se reposer. Vitruve emploie ce mot en plusieurs significations différentes.
EXÉGESE ,s. f. {Enimous ( exégésis), d'ingéonar (exégéo mai) , j'expose ; explication , exposition claire , et par une méthode aisée , de quelque chose qui paroissoit difficile. De là , EXÉGÈTE , celui qui explique. On nommoit ainsi à Athènes les interprètes en matière de religion . On don
noit aussi ce nom , dans la plupart des villes de la Grèce, à ceux qui faisoient voir ce qu'il y avoit de remarquable dans le pays , et qui en donnoient l'explication , à -peu-près comme ceux qu'on nomme à Rome des Cicerone. Exé GÉTIQUE , adj. qui sert à expliquer. La théologie `exégéw tique est consacrée à l'explication de l'Écriture sainte. L'exégèse est aussi la manière de trouver en nombres ou en lignes, les racines d'une équation.
EXÉRÈSE , s. f. éĚaipeos (exairésis), retranchement, d'excupéw ( exairéô ), emporter , arracher , formé d'éĘ ( ex ), de , et de aipéw (hairéô ), je prends ; opération de chirurgie , par laquelle on retranche du corps tout ce qui lui est étranger , nuisible ou inutile.
EXERGUE , s. m . terme de numismatique, dérivé d'ex
( ex ), hors , etd'épzer (ergon ), æuvre , ouvrage; c'est-à-dire , hors-d'æuvre ; petit espace pratiqué au bas du type d'une médaille , pour y mettre une date , une inscription , ou une devise.
EXFOLIER ( s' ) , se détacher par feuillets ; du latin ex ,
par , et de foliuin , fait du grec qumor (phullon ), feuille. Aa 3
374
EXO
Voyez FEUILLE . Dérivés. ExfoliaTION , s. f. séparation par feuilles; EXFOLIATIF , adj. propre à faire exfolier. EXHÈDRE. Voyez ExÈDRE. EXIGER , v. a. demander une chose , obliger , as treindre à ; en latin exigo , fait du verbe Eczw ( exagô ), qui a signifié d'abord , chez les Latins et les Grecs , chasser
dehors, et ensuite , forcer, contraindre à , exiger. Le pri mitif est ago , en grec et en latin . Dérivés. EXACTEUR , EXACTION .
EXODE , s. m . nom d'un livre de l'Ancien Testament , qui contient l'histoire de la sortie des Israélites hors de
l'Égypte , sous la conduite de Moïse ; d'Eodds ( exodos ), sortie , dérivé d'e (ex ), dehors, et de ód's (hodos ), chemin ; c'est - à - dire, écart du chemin .
EXOMIDE , s. f. Ewuis ( exomis ) , sorte de robe des Grecs et des Romains , ainsi nommée d'ég ( ex ) , dehors,
et d'omos (ômos) , épaule , parce qu'elle laissoit l'épaule droite découverte. Elle n'avoit qu'une manche. Dans la suite , on l'abandonna aux esclaves et aux comédiens.
EXOMOLOGÈSE , s. f. ( hist. ecclés. ) , confession ; en grec iSomorózmas ( exotnologêsis ) , dont les racines sont é's ( ex ) , qui signifie ici en dehors , et óworóznass (honologêsis ), confession ; c'est- à dire , confession publique, Il paroît que l'exomologèse n'étoit ordonnée que pour les péchés publics. Tertullien prend ce mot dans le sens général de pénitence. EXOMPHALE , $ . f. ( chirurg. ) , egbupanos ( exom phalos ), hernie du nombril ; d'it ( ex ), dehors , et douparos
( omphalos), nombril. C'est la même chose qu’omphalocèle. Voyez ce mot.
EXOPHTHALMIE , s. f. (chirurg .) , sortie deľæil hors de son orbite ; d'ét (ex ),dehors ,et d'oqqoxuds (ophthalmos), cil .
EXORCISME , s. m. prière ou conjuration dont se
sert l'Église pour chasser les démons, ou pour préserver
EXP
375
de quelque danger ; d'exopríſw ( exorkizó ), conjurer , dérivé de opkos ( horkos), jurement , serment. L'usage des exor
çismes est aussi ancien que l'Église. On a fait aussi au trefois des exorcismes pour tirer la preuve de la vérité d'une accusation . On exorcisoit tout ce qui servoit aux
épreuves, comme l'eau froide et l'eau bouillante , le pain , le fer, & c . De là est venue cette imprécation : Que ce inor ceau m'étrangle si je mens ! car on croyoit qu'un coupable ne pouvoit pas avaler un morceau de pain exorcisé. Dém rivés. EXORCISER , V. conjurer ; EXORCISTE , s, m. celui
qui exorcise , qui conjure. EXOSTOSE , s. f. ( chirurg . ), mot grec , Eosmos ( exostosis ) , dérivé d'Ex (ex) , hors , et d'óstor ( ostéon ) , os ; tumeur osseuse contre nature , qui s'élève sur la surface des os.
EXOTÉRIQUE , adj . vulgaire , public , ou commun à tout le monde ; d'é [CTEQgs ( exótéros), extérieur , dérivé
d'PEX ( exó) , dehors. Il se dit de la doctrine et des ou vrages des anciens philosophes , qui étoient à la portée de tout le monde. C'est l'opposé d'acroatique. Voyez ce mot. EXOTIQUE , adj. EwTino's ( exótikos) , étranger , qui n'est point produit dans le pays qu'on habite ; d'atw ( exô ), dehors. On appelle plantes exotiques, celles qui sont étran gères au climat où on les cultive , par opposition aux plantes indigènes , qui sont nées dans le pays même , ou qui y sont naturalisées depuis long-temps. EXPATRIER , v. a. obliger quelqu'un à quitter sa
patrie; d'ét ( ex ), dehors , et de rareis (patris ), en latin patria , patrie. EXPÉDIER , v . a. terminer , envoyer promptement ;
du latin expedire, débarrasser , dégager, délivrer , et figu rément , achever , finir , expédier , qui est formé d'ix (ex ),
dehors , et de pes, pedis, en grec mūs, mood's (pous, podos), pied ; comme qui diroit extrà pedes. dare , débarrasser les Aa 4
376
EX T
pieds , rompre les entraves qui les retenoient. Dérivés, EXPÉDIENT , EXPÉDITIF , EXPÉDITION . EXPÉRIENCE , s. f. épreuve; du latin experientia , formé d'experiri, éprouver, que Vossius dérive du grec Terpow ( péiraô ), ou perpciouan ( péiraomai ), le même , dont la racine est miege (peira ) , épreuve , tentative , expérience. EXPERT , adj. fort versé dans un art qui s'apprend par expérience ; du latin expertus , qui a de l'expérience, participe d'experiri , éprouver , dont la racine est meiege ( peira ) , épreuve , expérience , d'où s'est formé mesecewa ( péirao ), essayer , éprouver. Expert, s. m. est celui qu'on nomme pour faire
une prisée , un rapport. De là on a fait
EXPERTISE , s. f. opération d'expert.
EXPLÉTIF , adj. ( gramm .), se dit de certains mots qui entrent dans les phrases , sans être nécessaires au sens ;
en latin expletivus , formé d'explere , qui vient d'exzanew ( ekplêroô) , remplir ; c'est-à-dire , qui remplit la phrase, sans rien ajouter au sens.
EXPLIQUER , v. a. interpréter, éclaircir , développer,
en latin explicare , déplier, développer, étendre , dont le simple est plico , fait de tréxw ( plékô ) , plier , joindre , enlacer. Dérivés. EXPLICABLE , EXPLICATIF , Expli CATION , EXPLICITE , EXPLICITEMENT. EXPORTER , v. a. porter en dehors , en latin expor tare. Voyez PORTER.
EXTASE , s. f. ravissenient d'esprit , suspension des sens causée par la contemplation d'un objet extraordi naire ou surnaturel ; d'exOTAOTS ( ekstasis ), étonnement , renversement d'esprit , dérivé d'exisapus.( existêini) , ren verser , frapper d'étonnement. C'est aussi une maladie
semblable à la catalepsie. De là , s'EXTASIER , être ravi en admiration ; EXTATIQUE , adj. qui tient de l'extase. EXTENSION , s. f. étendue , augmentation , action
FAI
377
de ce qui s'étend ; en latin extensio , et en grec éxtéric ( ekténéia ) , fait d'exteiva ( ektéinô ) , en latin extendo ,
étendre. Voyez Étendre. EXULCERER , V. a. (méd .), causer des ulcères , en latin exulcero , fait du grec egenców ( exelkoô ), qui a la
même signification , et dont la racine est érros (helkos ), en latin ulcus, ulcère. De là ExULCÉRATION et Exul CÉRATIF .
F FABLE , s. f. du latin fabula , formé de fari, parler , qui paroît dériver de pów ( phaô ), le même. La fable est un discours ou un récit allégorique , qui renferme une vérité morale.
FADAISE , FADE. Voyez FÉE. FAGOT , s. m. faisceau de menu bois. Quelques- uns dérivent ce mot de fascis, faisceau , comme qui diroit facot; diminutif fasciculus, que les Latins ont fait de
Paxos (phakos ), qui ne se trouve point , mais dont le diminutif φάκελλος (phakellos) , οι φάκελος (phakelos ) , a signifié aussi faisceau , selon le témoignage d'Ammonius. M. de Caseneuve dérive fagot du latin fagus , hêtre , pré tendant que les
premiers fagots ont été faits de branches de hêtre. Mais , dans l'un et l'autre cas , ce mot ne peut
manquer de venir du grec , puisque le latin fagus est dérivé
de pago's ( phagos ), en dorique, pour ongo's ( phêgos ), qui est aussi , en grec , le nom du hêtre.
FAÎNE , s.f. fruit du hêtre ; du latin fagina , fait de
fagus, pris du grec onze's ( phêgos) , en dorique pagos (phagos), hêtre, dérivé de qeyw ( phage ), manger, parce que la faîne est bonne à manger. Le hêtre est une sorte d'arbre
appelé fau et fayard en quelques endroits , et il se nom moit anciennement fain ou fain . De onges (phégos) , les
FAM
378
Grecs ont formé l'adjectif quiros ( phêginos ), anziveos ( phéginéos ), de hêtre , le même que le latin faginus, fagineus.
FAISAN , s. m. en grec qauravo's ( phasianos ), de Dãors (Phasis), le Phase , fleuve de la Colchide , où cet oiseau est commun .
FAISCEAU , s, m. fagot ou paquet de plusieurs choses liées ensemble ; du latin fascellus, pour fasciculus ,, dimi nutif de fascis , et dérivé de φάκελλος οι φάκελος ( phakellos ou phakélos ), qui a la même signification. Le mot faix , pour fardeau , vient aussi de fascis. Voyez FAGOT. Les faisceaux consulaires, chez les Romains , étoient des verges
liées ensemble avec une hache au milieu , que les licteurs portoient devant les premiers magistrats, FALLACIEUX , adj. trompeur , frauduleux ; en latin fallaciosus, de fallax , qui est formé du verbe fallo , trom per , dérivé de openw ( sphalló ), tromper , surprendre, ou
de quaã ( phéló ), qui signifie aussi tromper, et qui se dit proprement des figues qui paroissent mûres et ne le sont pas.
Dérivés. FALLACIEUSEMENT , adv. et le vieux mot
FALLACE , tromperie , fraude. FALOT , s. m . - grande lanterne ; de paros (phalos ), qui signifie brillant, resplendissant, dérivé de pów ( phaố), éclairer. Mais falot, ridicule , plaisant , est un diminutif de fol ou fou , que Ménage fait venir du latin barbare follus, fait de follis, un ballon .
FAMÉ , adj. du dorique pouce (phama) , pour que ( phémé), renommée , réputation , dérivé de onui ( phêmi), dire , parler. Un homme bien ou mal famé est celui qui a une bonne ou mauvaise réputation.
FAMEUX , adj. célèbre en bien commeen mal; en latin famosus, formé de fama , renommée , réputation , qui vient du dorique pouce ( phama ), pour oýun ( phêmê), pris dans la même signification. Voyez FAMÉ.
FAS
379
FANAL , s. m . grosse lanterne , et phare , de paròs ( phanos ), fanal, dérivé de paivo (phainô ), montrer , in
diquer : Pardesor ( phanarion ), diminutif de paros. FANTAISIE , s. f. de paytadia ( phantasia ) , vision , imagination , qui vient du verbe qartá quch (phantazomai ), s'imaginer, dérivé de Paiva (phainô ), paroître , se montrer. Fantaisie signifie aussi humeur , volonté , caprice, bizarrerie. FANTASQUE , adj. qui a des fantaisies , des caprices ; FANTASQUEMENT , adv. De là vient aussi FANTAS TIQUE , adj. Qartagtuds ( phantastikos ), chimérique, imagi naire , qui n'a pas de réalité.
FANTASMAGORIE. Voyez PHANTASMAGORIE. FANTÔME , s. m. pálytaoua (phantasma) , spectre , vision , vaine image qui se forme dans notre esprit , et qui nous fait supposer la présence de quelque être cor
porel , dérivé de paivo ( phainô ), je parois . Au figuré , il signifie chimère , apparence. FARAILLON , s. m. Ce mot est un diminutif de fare
ou phare , que les Grecs nommoient qdogs ( pharos ), dont on aura fait d'abord pharillon , petit phare , et ensuite par corruption faraillon. Voyez PHARE. On nomme encore faraillon , un petit banc de sable séparé d'un plus grand par un canal , par comparaison aux phares , qui sont ordi nairement séparés de la terre ferme.
FARDEAU , s. m. charge ; du grec póptos ( phortos ) ,
qui signifie la même chose , et qui dérive depépw ( phérô ), je porte .
FARE. Voyez FARAILLON. FAROUCHE , adj. même étymologie que FÉROCE. Voyez ce mot.
FASCINE, s. f. en latin fascis, fagot de branchage pour combler les fossés, &c. Voyez FAISCEAU . FASCINER , v. a. ensorceler par une espèce de charme, et figurément, éblouir , tromper; du latin fascinare ,
FÉE fait du grec Baoraira ( baskainô) , qui a la même signi fication, en changeant b en f. FASCINATION , s. f. en
380
latin fascinatio , enchantement , charme , ensorcellement ,
et en grec Baonavia ( baskania ), et Barnavior ( baskanion ).
FASÉOLE. Voyez PHASÉOLE. FASTE , s. m. affectation de paroître avec éclat ; en latin fastus , qui a signifié d'abord une vaine et ridicule
jactance , et que Martinius fait venir du verbe fari, dérivé
du grec pów ( phaô ) , en ionien páoxw ( phaskó ), parler, d'où l'on a fait anciennementpasos ( phastos ) , parole. Les Fastes, au pluriel, étoient le calendrier des anciens Ro mains , qui contenoit les jours de travail et de fête. Ceux
de travail s'appeloient dies fasti, parce que , ces jours-là, il étoit permis
de plaider ; et ceux de fête , dies nefasti, jours où l'on ne pouvoit pas plaider. Les Fastes consulaires étoient un registre public , qui contenoit , outre les triomphes , les noms des consuls, des dictateurs et des censeurs. Dérivés. FASTUEUX , adj. FASTUEUSEMENT , adv.
FAT , FATUITÉ. Voyez Fée. FATAL , adj. Les païens entendoient par ce mot ce qui porte avec soi une destinée inévitable , comme un arrêt fatal, la barque fatale, & c.; en latin fatalis, formé de fatum , destin , arrêt ou volonté du destin , oracle , prédiction ,
lequel vient de fari, dont la racine est Qaw ( phao ), parler; d'où l'on tire pénis ( phatis ), oracle , et párns ( phatés), en latin vates , devin . Aujourd'hui fatal signifie funeste,mal heureux. Dérivés. FATALEMENT , adv. FATALISME , s. m . doctrine de ceux qui attribuent tout au destin , et
qu'on nomme FATALISTES ;FATALITÉ, s. f. destinée iné vitable, malheur constant ; FATIDIQUE, adj. qui annonce
les arrêts du destin , de fatum , et,dico, je dis , je déclare. FAU. Voyez FAÎNE.
FÉE , s.f. de fata,participe defari,dérivé de paw (phaô), parler, participe patos ( phatos ) ; divinité imaginaire, qui
F E R
381
prédisoit la bonne ou la mauvaise fortune. De là vient aussi fatuus en latin , pour fatus, un fat, un sot , parce que les sots , et les gens de peu d'esprit parlent à tort et à travers ; et , figurément, fade, insipide ; d'où sont formés FADEUR , AFFADIR , et FADAISE. Voyez FATAL.
FÉERIE. Voyez Fée. FEINDRE , v. a. contrefaire, imaginer , inventer , dis
simuler ; en latin , fingere , qui vient probablement de perfw (pheggő), rendre lumineux ; de même que le verbe pingere, peindre , représenter un objet par des traits et des couleurs. Ainsi feindre signifie proprement rendre apparent ce qui est caché, ou imiter, contrefaire une chose véritable. Voyez PEINDRE. Dérivés. FEINTE et FEINTISE , Fictif , FICTION .
FENÊTRE , autrefois FENESTRE , s. f. du latin fe nestra , qui pourroit venir du grec paireator ( phainesthai ), luire , être éclairé.
FERME , adj. solide , assuré , qui tient bien ; de sipuo's
( héirmos ), lien , attache , parce que les choses bien liées , bien jointes , sont plus solides et plus fermes. Les Latins ont fait de la firmus, dans le même sens , et le verbe firmare, en mettant f au lieu de l'aspiration , suivant leur usage. De là aussi les mots FERMETÉ , firmitas, solidité ; AFFERMIR , rendre ferme, fortifier ; et les autres dérivés AFFIRMER , CONFIRMER , & c.
FERMER , V. a. clore ; ce mot vient de fpua (herma) ,
clôture , barrière, telle que celle qu'on met à l'entrée des ports. Ici nous avons mis la lettref à la place de l'aspiration , à l'imitation des Latins . Les auteurs de la basse latinité ont
dit firmus pour un lieufermé; et de là ils ont appeléfirma , une ferme , une métairie, parce que les métairies sont ordi nairement fermées de murs ; et firmarius, un fermier, celui qui prend une ferme à loyer. De là encore FERMAGE ,
FERMETURE , FERMOIR , &c.
382
F E U
FÉROCE , adj. farouche, cruel ; du latin ferox, fier, hardi , intrépide , formé de ferus et de fera , qui a été
fait de l'éolique preg's (phêros ), génit. de corp ( phêr), pour Snip , Sneg's ( thêr, théros ), bête féroce. De là FÉRO CITÉ , s. f.
FESTIN , s. m . repas magnifique; du latin festum , jour de fête. Nous avons employé le mot de fête dans le sens de repas magnifique;de là est venue cette expression, faire fête à quelqu'un , pour dire , le bien accueillir, le bien
régaler, ou , comme on disoit autrefois, le festoyer.Voyez FÊTE , pour l'étymologie de festum . FESTON , s. m . ornement composé de feuilles, de fleurs et de fruits, qu'on mettoit aux portes des temples le jour d'une fête ou d'une réjouissance. Voyez FÊTE, d'où le mot Feston est dérivé.
FÊTE , autrefois FESTE , s. f. solennité ou réjouissance
dans l'Église , en l'honneur de Dieu ou d'un Saint ; en latin festum ou dies festus, qui vient de éstąr ( hestian ), recevoir quelqu'un chez soi , le traiter , lui faire fête , et figurément, réjouir , lequel est dérivé de esta ( hestia ), foyer, maison , dieu domestique,Vesta , d'où l'on a fait éstama ( hestiama), festin , banquet , parce qu'anciennement on ne donnoit des repas extraordinaires que les jours de fête. Les païens avoient aussi leurs fêtes, qui étoient instituées en l'hon neur des Dieux , des héros , ou en mémoire de quelque événement célèbre. Ces fêtes n'étoient ordinairement que
des festins sacrés ou de religion ; de là vient que les mots festin et fête sont devenus synonymes. De là les verbes FÊTER , et FÉTOYER OU FESTOYER. Dans tous ces mots, on a changé en f l'aspiration des Grecs.
FÉTOYER. Voyez Fête. FEUILLE , s. f. de púmor ( phullon ), ou purvor ( phul lion ), en latin folium . De là viennent aussi FEUILLAGE , FEUILLÉE , FEUILLET d'un livre , et FeuilLETER, & c.
FIL
383
FI , particule quimarque l'aversion ,le mépris , l'horreur. Ce mot peut venir de l'interjection latine phy, qui a le même sens , et qui peut avoir été faite de l'interjection grecque peü ( pheu ), qui s'emploie quelquefois pour mar
quer l'horreur , l'indignation. On écrivoit autrefois phi; ce qui approche davantage du latin et du grec. Les Italiens disent fi, comme nous , les Espagnols fai, les Anglois fie , les Allemands pfui ( pfui ), les Flamands foei ; mots qui viennent apparemment de la même source : ou , peut être , ce sont de ceś mots que la nature dicte elle-même à tous les hommes , pour exprimer les mouvemens de leur ame,
FICOÏDÉES, s. f. pl. ( botan . ), famille de plantes exotiques , ainsi nommée du latin ficus,en grec oux ( suké ), figuier, et d'eidos ( eidos ) , forme, ressemblance , à cause de la conformité de quelques-uns de leurs caractères avec ceux du figuier.
FICTIF , FICTION. Voyez FEINDRE. FIER , adj . altier , hautain , audacieux ; du latin ferox
ou ferus , qui a la même signification. Les Italiens disent fiero. De là FIÈREMENT , adv. et FIERTÉ , s. f. de fero citas ou feritas, dont le premier signifie fierté, et l'autre , humeur sauvage ,cruauté, mais qu'on a pris , dans la basse latinité , pour audace, et courage accompagné de mépris. FIGUIER , s. m. arbre qui produit la figue; du latin ficus, qui signifiefiguier et figue , fait du grec ouañ (sukl),
contracté de ourén ( sukéê),figuier, d'où vient cũxor ( sukon ), figue. FILS , s. m. du latin filius, qui peut venir du grec ,
pirvos ( philios ), allié , associé , dérivé de pinos ( philos ), qui est aimé , qui plaît , qui est cher , mais dont les Latins ont restreint la signification dans filius ; ou bien il vien
droit de vios (huios), avec le digamma éolique Fuids ( fuios ); en y insérant la lettre l, ou de qūrov , Quari ( phulon , phulê ),
384
F L E
tribu , race , parenté. Dérivés. FILIAL , FILIALEMENT , FILIATION , FILLE , &c.
FILTRE. Voyez PHILTRE. FIOLE. Voyez PHIOLE. FIRMAMENT, s. m. le ciel où sont les étoiles; en
latin firmamentuin , fait de firmamen , appui , soutien , dont la racine est épuce (herma ), le même , parce qu'il est comme la base sur laquelle sont placées les étoiles. Voyez FERME .
FISC , s. m . le trésor public ; du latin fiscus, pris du grec pionos ( phiskos ), qui signifie proprement un panier, mais qui a été pris figurément pour le trésor public. De là FISCAL , adj.
FLACCIDITÉ. Voyez FLASQUE. FLAGEOLET , s. m . espèce de petite flûte, de na
giauros ( plagiaulos ), flûte traversière ,'mot composé de Androos ( plagios ), oblique , et d'ounds ( aulos ), flûte. FLAMME , s. f. en latin flamma , qui peut venir , selon Vossius , de l'éolique préuyuce ( phlemma ), pour quégua (phlegma), inflammation , dontla racine est préyw (phlégô), brûler. FLAMBER et FLAMBOYER en dérivent
FLANC , s. m. partie de l'animal entre les côteset les
hanches. Ce mot peut venir du grec adzan ( lagôn ), en
ajoutant le digamma éolique Fragwv, qui signifie la même chose ; ou peut- être de l'allemand Flanke ( flanke ), qui la même signification , et qui est lui-même forme de
lank , par l'addition de la lettre F. Voyez Wachter, dans son Glossar, Germanic,
FLASQUE , adj. du latin flaccus et flaccidus, que l'on dérive de Braz ( blax ), mou , lâche , abattu .
FLÉCHIR , v. a. courber , ployer ; du latin flectere, flexum , qui vient probablement de méxw ( plékô ), futur
mégw ( plexo ), d'où dérive aussi le verbe latin plico , plier, les lettres F et p étant du même organe , et se prenant souvent
FLU
385
souvent l'une pour l'autre. Dérivés, FLEXIBILITÉ , FLEXI BLE , FLEXION .
FLEGMAGOGUE ou PHLEGMAGOGUE , adj. (méd . ), de quégua ( phlegma ), flegme, pituite , et d’dzwo ( ago ), je chasse , je fais sortir ; nom des médicamens qui purgent la pituite.
FLEGMASIE. Voyez PHLEGMASIE. FLEGME ou PHLEGME , s. m. pituite , humeur
aqueuse qui existe dans le corps de l'animal , et figuré ment , sang -froid ; en grec préyice ( phlegma ), pituite ,
pris , par antiphrase, du verbe quéza ( phlégô ), 'brûler ; comme si l'on disoit , humeur non brûlée. Flegme, en termes de chimie , signifie la partie aqueuse et insipide
que la distillation dégage des corps. De là FLEGMA TIQUE , adj. pituiteux , qui abonde en flegme, en pituite ; et figurément, froid , difficile à émouvoir. FLEGMON ou PHLEGMON , s. m . (méd .), tumeur inflammatoire , causée par une abondance de sang arrêté et accumulé par fluxion dans une partie du corps; du grec Qae yuorn (phlegmone), qui veut dire inflammation , dérivé de patyw ( phlégó), brûler , enflammer. De là FLEGMONEUX , adj. qui est de la nature du flegmon. FLOCON , s. m. petite touffe de laine , de soie , de neige ; du latin fioccus, le même, qui vient peut-être de
Tróxos ( plokos ), ou móramos ( plokainos ) , touffe de che veux , cheveux entrelacés , fait de moxal ( plokê ), tissu , enlacement, dont la racine est ménw ( pléko ), enlacer , joindre. Ce mot est commun à plusieurs langues. Les Allemands disent Flock ( flock ), les Italiens fiocco , les Anglois flake, les Islandois floka. FLOT, FLOTTER , FLUCTUATION. V. FLUER.
FLUER , v. n . couler ; en latin fluere , qui vient du grec Bauer ( bluéin ), ou Brúlet ( bluzéin ), couler, sourdre ,
jaillir , ou de prues et gaugetr ( phluéin et phluzéin ), être TOME 1 .
Bb
386
FOR
plein , regorger, bouillonner. Du supin fluxum , ancienne ment fluctum ou flutum , ont été faits fluctus, flot, onde , vague, et les verbes fluctuare et fluitare , être agité, flotter.
De là aussi fluvius et flumen , fleuve, eau qui coule. Les médecins appellent flueurs blanches ( par corruption , fleurs blanches) une maladie des femmes. Voyez .LEUCORRHÉE. Les mots FLUIDE , FLUIDITÉ , FLUX , FLUXION ,
FLUXIONNAIRE , &c. sont également dérivés de fluer, ainsi qu'AFFLUENCE , CONFLUENT , &c. FOIRE , s. f. lieu où les marchands s'assemblent; du latin forum , marché, place publique , dérivé de cépan
( phérô ), porter , d'où l'on a fait goese (phora ) , transport, et qóecor ( phorion ), marchandise. Une foire est donc le lieu où l'on porte les marchandises pour les vendre.
FOLIACÉ, EE , adj. ( botan.), mince; membraneux , ou de la nature de la feuille; du latin foliaceus, fait de
folium , pris du grec qúmor ( phullon ), ou cúmor ( phullion), feuille. De là viennent aussi FOLIAIRE , adj. tenant ou
appartenant à la feuille; FOLIATION , s. f. en latin folia tio , manière dont les feuilles sont disposées , pliées ou roulées dans le bourgeon ; Folié , adj. ( pharm .), qui est réduit ou préparé en petites feuilles; FOLIIFORME , adj. ressemblant à une feuille , de folium , et de forma , forme;
FOLIIPARE, adj. qui ne produit que des feuilles , de folium , et de parere , produire. FOLIOLE , FOLLICULE , diminutifs de FEUILLE.
Voyez ce mot. FONGUS , s . m. excroissance molle et spongieuse. Ce mot, qui est emprunté du latin fungus , champignon , est
dérivé du grec prózſos ( spoggos ), éponge, parce que cette excroissance approche de la nature du champignon ou
de l'éponge , nommée en latin spongia. De là FONGUEUX, qui est de la nature du champignon. FORME , s. f. figure extérieure d'un corps, &c. en
FRA
387 popod métathèse, dorique du , par vient , qui latin forma ( inorpha ), pour popout (morphé ), le même ; d'où les poëtes ont appelé Morphée, le fils du Sommeil , le premier des Songes , parce qu'il est le plus habile à prendre les traits , la voix et la démarche des hommes. De là sont dérivés
FORMER , FORMAT , FORMATION , FORMULE , FOR
MULAIRE , FORMALITÉ , &c . et les composés Con FORME , DIFFORME , INFORME , &c. FROMAGE , dit , par métathèse , pour FORMAGE , vient , non de forma,
mais de popuós ( phormos ), forme, espèce de tissu de jonc ou d'osier où on le met pour le faire égoutter. FORMIATE , FORMIQUE. Voyez FOURMI. FOUGUE , s. f. mouvement violent dans la colère. Ce
mot peut venir du latin fuga, pris du grec peugni ( pheuge ), une fougue ressemble assez bien à l'impétuosité avec laquelle un homme épouvanté prend la fuite. Dérivé, FOUGUEUX , adj. sujet à entrer en fougue. fuite ;
FOURMI , s.f. sorte d'insecte ;en latin formica , du grec
uppeně (murmêx ) , éolique Búpucets ( burmax ) , accusatif Búpuana ( burmaka ), dont on a fait formica , en changeant Ben f. De là on a formé FOURMILIÈRE , s. f. lieu où se re tirent les fourmis ; FOURMILLEMENT , s. m . picotement
comme si l'on sentoit courir des fourmis sur la peau ; et
FOURMILLER , picoter , de forniculare , diminutifde for micare ; figurément, abonder comme des fourmis. De là dérivent aussi FORMIQUE , adj . acide qu'on extrait des
fourmis; FORMIATE , s. m . nom générique des sels formés par la combinaison de l'acide formique avec les bases. FOYER , s. m. du latin focus, mot de même significa tion , qui vient de póza ( phôgô ) ou pálw (phôzô ),brûler ;
d'où l'on a fait qwis ( phốïs ), brûlure , marques rouges qui viennent aux jambes quand on s'est trop chauffé. FRAIRIE , s. f. partie de plaisir , bonne chère. Ce mot vient du grec pesercia ( phratria ), réunion , assemblée ; Bb 2
FRO
388
c'est- à -dire , réunion de personnes qui font bonne chère. FRAPPER , v, a. L'origine de ce mot n'est pas bien connue. Lancelot le dérive de panicetV ( rhapizéin ), qui signifie frapper avec une baguette , dont la racine est pants ( rhapis ), baguette ; et il en pourroit venir en mettant le digamma éolique à la place de l'esprit rude , Fegričelv.
FRATERNEL , FRATERNITÉ , FRATRICIDE , & c. Voyez FRÈRE. FRÉMIR , v. n . murmurer , faire un bruit sourd ; du
latin fremere, fait du grec Bpéuerr ( bréméin ), qui signifie la même chose , en changeant B'en f. De là FRÉMISSE MENT.
.
FRÉNÉSIE, s. f. (méd .), opemots (phrénésis), et opevins ( phrénitis ), délire , fureur violente ; de oprix ( phrên ), génit. Operos.( phrénos ), esprit. La frénésie est proprement une maladie de l'esprit , causée par l'inflammation des membranes du cerveau. De là FRÉNÉTIQUE , qui est atteint de frénésie.
FRÈRE , s. m. du latin frater, qu'on dérive du grec !
Peg trip ou qegítwp ( phratêr ou phratór), qui signifie propre ment celui qui est de la même tribu , de la même compa gnie , qui loge sous la même tente; contubernalis , en latin . FRINGANT , adj. fort alerte , bien éveillé , de operzace
( sphrigaô ), sauter , frétiller , avoir de la vivacité ; ou de l'ancien mot latin fringutire , sautiller , tressaillir. De là
aussi le vieux mot FRINGUER , danser. FRIRE , v. du latin frigere, pris de opúzeur ( phrugéin ), rôtir, frire.
FRISSON , s. m . de peérn (phrike ), horreur, tremble ment , dérivé de peiz ( phrix ), le bruit , le frémissement de la mer. De là FRISSONNEMENT ; et FRISSONNER ,
en grec pelajar ( phrisséin ), se hérisser, avoir peur. FROID , s. m . du latin frigus,qui vient de păzes ( rhigos ), froid rigoureux, en mettant r à la place de l'aspiration,
FUN
389
comme dans festum , fête, qui dérive de éstęy ( hestian ) ; ou bien frigus viendra de peixen ( phrikė ) , horreur , frisson , tremblement causé par le froid . Ce mot est aussi adjectif. De là sont dérivés FROIDEMENT , FROIDEUR , FROI DIR , FROIDURE , REFROIDIR , &c.
FROMAGE. Voyez FORME. FUGITIF. Voyez FUIR.
FUGUE , s. f. petite pièce de musique dont les diffé rentes parties se suivent , en répétant le même sujet ; elle
est ainsi nommée du latin fuga , fait du grec peugni (pheuge), fuite, parce que ces parties semblent se fuir et se pour suivre l'une l'autre.
FUIE , FUYARD . Voyez FUIR. FUIR , v. de peuyeur ( pheugéin ) , en latin fugere ; et FUITE , de quzni ( phuge ), en latin fuga. De là Fugitif et FUYARD. Du latin fuga , dit pour refugium , vient aussi le mot FUIE , petit colombier, parce que les fuies sont le refuge des pigeons. FULLOMANIE. Voyez PHYLLOMANIE.
FUMÉE , s. f. en latin fumus, qui vient probablement de Supos ( thumos), souffle , vapeur , odeur , d'où l'on a fait le verbe Juniów ( thumiaô ),parfumer ,exhaler des odeurs : car le s se change en q , comme dans Trip ( thêr ), éolique oup ( phêr ), en latin fera , bête sauvage. De là viennent les dérivés FUMER , FUMERON , FUMET , FUMEUR ,
FUMEUX , FUMIGATION , FUMISTE , &c.
FUNÉRAILLES, s. f. pl . obsèques , cérémonies des en terremens ; en latin funera ,pluriel de funus,qui signifie aussi mort, et qui vient vraisemblablement du grec qóvos( phonos), meurtre , homicide , carnage , dérivé de perw ( phéno) et
poveuw (phoneuô ), tuer à la guerre , commettre un meurtre. De là FUNÉRAIRE , adj. qui concerne les funérailles; FUNESTE , adj . fatal, malheureux, quicause ou peut causer la mort ; FUNESTEMENT , adv. d'une manière funeste. Bb 3
390
GAL
GALACTES , s.m.sels tirés du lait; de gara (gala),géni tif zaraxtos (galaktos), lait ; terme de la chimie moderne. GALACTIRRHÉE , s. f. (méd.), écoulement excessif de lait chez les femmes ; de garaxtos ( galaktos ) , génitif de zara ( gala ), lait , et de péw ( rhéô ) , couler. GALACTITE , s. f. (hist. nat. ) , sorte de pierre de couleur cendrée , ainsi nommée de zona ( gala ), génit. 'garaxtos ( galaktos ) , lait , parce qu'étant mise dans l'eau, elle lui donne une couleur laiteuse.
GALACTODE , adj . zaraxtúds (galaktôdês), laiteux , qui est de couleur de lait , dérivé de gana ( gala ) , lait. GALACTOGRAPHIE , s. f. de yara (gala ) , lait , et de zsáow ( graphô ), je décris ; partie de l'anatomie qui a pour objet la description des sucs laiteux. GALACTOLOGIE , s. f. de gára ( gala ) , lait , et de rózes (logos), discours, traité ; partie de la médecine qui traite de l'usage des sucs laiteux. GALACTOPHAGE , s. m. qui ne se nourrit
que de
lait ; de gára (gala ), lait , et de poéza (phagó ), manger . On a donné ce nom à des peuples entiers , dont le lait
étoit la principale nourriture . GALACTOPHORE , adj. (anat.) , qui porte le lait ; de zára ( gala ) , lait, et de dépw (phérô), je porte. Il se dit des vaisseaux qui portent le lait aux mamelles, et des médicamens propres à le rendre plus abondant.
GALACTOPOÏÈSE, s. f . (inéd.) ,action par laquelle le chyle se change en lait ; de yára ( gala ) , lait , et de
miéw (poiéô), je fais. GALACTOPOSIE , s. f. (méd.) , régime laiteux, ou traitement de différentes maladies par le moyen du lait ;
de yara ( gala ), lait , et de roos (posis ), boisson, dérivé
G AL
391
de nivw ( pino ), je bois , pour lequel on a dit nów ( poố ). GALACTOSE , s. f. ( inéd.), production du lait, chan
gement du chyle en lait ; de yoxa ( gala ), génit. járaxtos ( galaktos), lait. GALAXIE , s. f. (astron ) , trace blanche et lumineuse
qu’on remarque dans le ciel , et qui se nomme autrement voie lactée ; en latin via lactea. Les Grecs l'appeloient
garažias swórros ( galaxias kuklos ), qui veut dire , cercle lacté, de yera (gala ), lait , à cause de sa couleur blanche ; et de là est venu le mot galaxie. On sait aujourd'hui que la voie lactée est formée d'une multitude innombrable d'étoiles qui la rendent lumineuse , et lui donnent cette couleur que nous y apercevons .
GALBANUM , s. m. en grec garbarn(chalbanê),dérivé de l'hébreu 1722b ( chelbenah ), sorte de gomme attractive et résolutive , qui découle de la plante appelée galbanifère. On dit qu'un homme donne du galbanum , lorsqu'il promet
beaucoup pour tenir peu , ou lorsqu'il ne satisfait pas sur une demande ou sur une prière qui lui est faite , qu'il veut duper et tromper les autres . Ce proverbe vient de ce que , pour faire tomber le renard dans le piége , on y met des rôties frottées de galbanum , dont l'odeur lui plaît beaucoup et lattire de fort loin .
GALÉACE ou GALÉASSE , s. f. grande galère. Voy. GALÈRE,
GALÉANTHROPIE , s. f. ( méd. ), sorte de manie dans laquelle on se croit changé en belette. Ce mot vient de ganñ ( galé), belette , et d’čv &pwmos,(anthropos), homme, GALEE. Voyez GALÈRE.
GALÈNE , s.f. en grec janúva (galêné ), selon le té moignage d'Hésychius ; c'est un minéral assez brillant , appelé autrement plomb sulfuré. Le mot grec signifie proprement sérénité.
GALÉNIQUE , adj. se dit de la manière de traiter Bb 4
392
GAL
les maladies suivant les principes de Galien , le plus célèbre des médecins de l'antiquité , après Hippocrate. Sa doctrine est appelée Galénisme ; et ceux qui la sui
vent , s'appellent Galénistes.
GALÉOPITHÈQUE , s. m. quadrupède qui diffère des chauve - souris en ce qu'il n'a pas les mains alongées.
Son nom vient de garñ (galé ), ou de ganen ( galéê), belette,
et de nimnos ( pithékos ) , singe , parce qu'on a cru lui trouver de la ressemblance avec le singe et la belette. GALEOPSIS , s. m. sorte de plante labiée , nommée en
grec Janiofis (galiopsis ), de zaaw ( galê ), belette , et d Safes (opsis ), aspect, figure , à cause dela forme de ses fleurs.
GALÈRE, autrefois GALÉE , s. f. bâtiment de mer, long et de bas bord. Il y a diversité d'opinions sur l'éty mologie de ce mot. Les uns le dérivent du latin galea , casque , à cause qu'on représentoit ordinairement un casque sur la proue des navires , comme le témoigne Ovide , au livre 1.c des Tristes, élég. xi. D'autres le font venir directement de ganéa (galéa ), sorte de poisson long appelé espadon , à cause de la longueur des galères; d'où vient , dit Rondelet , que tous les poissons longs ont été
appelés jansol (galéoi). Mais danés , dans le grand Éty mologiste , se prend pour un vaisseau de pirate ; et galère pourroit bien venir de ce mot. Les auteurs grecs du Bas Empire disent paréa et zonaia (galaia ) , et les Latins du même âge , galea , pourune galère. L'empereur Léon s'en est servi dans son Traité de la guerre ; et la princesse Anne Comnène , dans son Alexiade. Ainsi le mot gnéa, qui désigne originairement un poisson , peut fort bien , par comparaison , avoir signifié ensuite un navire de la
forme des galères. De là on appelle GALION , un grand vaisseau espagnol qui va en Amérique. GALIOTE , s. f. espèce de petite galère , long bateau couvert pour voyager sur les rivières ; de Jane'a ( galéa ),
GAN
393
ou de ganeams ( galéôtês ), qui signifient tous deux une espèce de poisson long. Voyez GALÈRE. GALIUM ou GALLIUM , s. m. plante , appelée au trement petit muguet, en grec garsov (galion ), ou závoor ( gallion ), que Dioscoride et Galien dérivent de poéna ( gaka ) , lait , parce que ses sommités font cailler le lait ; d'où vient qu'on le nomme aussi caille -lait.
GALOPER , V. n . du latin barbare calupare , fait du grec xantar ( kalpan ), ou xarna cerv ( kalpazéin ), qui a la même signification , selon Budée. GALOP, GALOPADE et GALOPIN en viennent aussi.
GAMBADE , GAMBADER . Voyez JAMBE.
GAMÉLIES , s. f. fêtes nuptiales , chez les anciens Grecs ; présent de noces ; de goénos ( gamos ), noces ;
c'est
à -dire , fêtes des noces , des mariages.
GAMÉLION , s. m. nom du septième mois des Athé niens , pris des gamélies, ou fêtes des noces , en l'honneurde Junon surnommée Gamélia (Nuptiale), de zouos (gamos ), noces , parce qu'elle présidoit aux mariages. GAMME , s. f. table ou échelle contenant les notes de la musique , disposées selon l'ordre des tons naturels. Ce
mot vient de goryce ( gamma ), qui est le nom dri f', ou G des Grecs , parce que Guy Arétin , qui inventa cette échelle , après avoir joint aux syllabes qui représentent les six premiers tons , les lettres A , B , C , D , E , F , prit , pour marquer le septième ton , la septième lettre de l'alphabet latin , G , qu'il écrivit en grec ; et ce caractère fit donner , à cause de sa singularité , le nom de gamme à toute l'échelle.
GAMOLOGIE , traité du mariage ; de zamos ( gamos) , noces , mariage , et de nozes ( logos), discours.
GANGLION , s. m . ( anat.) , mot grec , gayfríor ( gagglion ), qui désigne de petits noeuds formés dans le cours d'un nerf. C'est aussi le nom d'une tumeur d'un
394
GAS
tendon ou d'un muscle. De là GANGLIFORME , qui a la
figure du ganglion.
GANGRENE , s. f.zásteguiva ( gaggraina ), mortification de quelque partie du corps, dérivé , dit - on , du verbe gedwo ( graó), manger , consumer , parce que la gangrène se com munique bientôt aux parties voisines , si on ne l'arrête promptement. De là , SE GANGRÉNER ,verbe;GANGRÉ,
Neux , adj. qui est de la nature de la gangrène. GARGARISER ( SE ) , se laver la bouche et l'entrée du gosier avec quelque liqueur ; de zapgaeilw (garga rizó ) , en latin gargarizo , qui signifie la même chose , dérivé de zapycepecor (gargaréôn ), la luette , mot formé du
bruit que l'on fait en se gargarisant. De là vient aussi GARGARISME , remède liquide qui sert à layer la bouche. GARUM , s. m. saumure dans laquelle on conserve
le poisson. C'est un mot latin , formé du grec géogr (garon ), qui signifioit , chez les anciens , une sauce de
très-grand prix , faite avec la saumure d'un poisson qu'on croit être le maquereau .
GASTER , s. m . (méd .), mot grec , zasip, qui signifie ventre , en général , et qui se prend quelquefois pour l'es, tomac , le ventricule en particulier .
GASTÉROPODE , s. m. (hist.nat.), genre de mol lusques qui ont la tête libre , et qui rampent sur la partie inférieure du ventre ; de gasvip (gastér), ventre , et de mūs
( pous) , génit. modd's ( podos) , pied ; c'est-à -dire , qui ont les pieds au ventre.
GASTÉROSTÉE , s. m. ( hist. nat.) genre de poissons thoraciques, dont le nom signifie ventre osseux ; de zestie (gastër ), ventre , et d'óstov ( ostéon ), os , parce qu'ils ont une pièce osseuse entre les deux nageoires inférieures.
GASTRILOQUE , s. m. qui parle du ventre ; de zestie ( gastêr), ventre , et du verbe latin loqui, parler. Il se dit
de ceux qui parlent en inspirant , de manière qu'il semble
)
GAS
395
que la voix se fasse entendre dans le ventre. Voyez En GASTRIMYTHE , qui est le même.
GASTRIQUE , adj . (anat.) , qui concerne l'estomac , qui appartient à l'estomac ; de zasip (gastêr), ventre ou
estomac. On nomme suc gastrique, un suc léger , écu meux et salin , qui découle des glandes de l'estomac , pour servir à la digestion .
GASTRITE ou GASTRITIS ; s. f. ( inéd.), inflam mation de l'estomac ; de gasuip ( gastêr), qui signifie ventre , en général , et qui se prend quelquefois pour l'estomac. GASTROBRANCHE , s. m . poisson sans nageoires
latérales et sans yeux , qui fait le passage de la classe des poissons à celle des vers. Son nom vient de zasip (gastêr), ventre , et de Begérzec ( bragchia ) , branchies , ouïes des poissons , parce qu'il a les ouvertures des bran chies situées sous le ventre .
GASTROCÈLE , s. f. (méd.) , hernie de l'estomac; de pashp ( gastêr) , estomac , et de xóan ( kélé ), hernie. GASTROCNÉMIENS , s. m . pl. (anat.) , nom de deux muscles jumeaux qui sont placés au- dessous du jarret , et qui forment le gras de la jambe ; de zasip ( gastêr ) , ventre , et de xvýun ( knêmê) , jambe , parce qu'ils sont comme le ventre de la jambe. · GASTRO -COLIQUE , adj . (anat.), qui a rapport à l'estomac et à l'intestin colon ; de gasúp ( gaster ), ventre
ou estomac , et de rõrov (kôlon ) , le colon . GASTRODYNIE , s. f. (méd .) , colique , ou douleur d'estomac; de gasnie (gastêr), l'estomac , et d’óðirn (odune), douleur.
GASTRO-ÉPIPLOÏQUE , adj. (anat.) Il se dit des artères et des veines qui se distribuent dans l'estomac et dans l'épiploon. Ce mot est composé de gasup ( gastér ), l'estomac , et d'émi71009 ( épiploon ), l'épiploon .
GASTROLÂTRE ,s.m.gourmand ; de gasie ( gastêr ),
GAZ
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ventre , et de rétens (latrés) , esclave ; c'est- à - dire , quiest esclave de son ventre,
GASTROMANCIE , s. f. de geesrip (gastêr ), ventre, et de partiía (mantéia ) , divination ; sorte de divination qui se faisoit en parlant du ventre, ou avec des bouteilles a large ventre , et remplies d'eau claire , qu'on plaçoit entre plusieurs bougies allumées. On croyoit voir ce qu'on cherchoit, dans des images tracées dans les verres par la réfraction de la lumière.
GASTROMANIE , s. f. passion pour la bonne chère;
de gasvip (gastêr), ventre , et de maria (mania ), passion. GASTRONOMIE , s. f. l'art de faire bonne chère; de zastip ( gastêr ), ventre ou estomac , et de vouos ( nomos), loi , règle. C'est le titre d'un poëme françois, fort agréable, sur les plaisirs de la table , composé par M. Berchoux. GASTRORAPHIE , s. f. ( chirurg. ), za spoppadid ( gas trorrhaphia ), suture pour réunir les plaies du bas-ventre; de zasip (gastêr ) , ventre , et de papel (rhaphê), suture , couture, dérivé de parta ( rhaptô ), coudre. GASTROTOMIE , s.f. (chirurg.) ,incision qui pénètre
dans la cavité du ventre ; de zeeship (gastêr), ventre , et de touni ( tomê), incision , qui vient du verbe réuw ( temnô ), je coupe.
GAUDIR , v. n. se réjouir ; c'est un vieux mot qui vient
du latin gaudere, lequel est dérivé du grec gocté'w (gathéô ),
en dorique , pourqnków (gêthés ), en insérant ľu , à lamanière des Éoliens, et en changeant l'aspirée en moyenne. On a appelé autrefois gaudisseur, un railleur , un moqueur ; on dit aujourd'hui par contraction et populairement,gausseur, se gausser, gausserie.
GAZOMÈTRE , s. m . (chim .), instrument de chimie و
inventé nouvellement par les célèbres Lavoisier et Meu
nier , pour mesurer la quantité de gaz employée pendant une opération . Ce mot est composé du mot gaz , inventé
GEM
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par Van-Helmont , et qui veut dire, esprit ou fluide aéri forme, et du grec Mélegv (métron ) , mesure. GEAIS. Voyez Jais.
GÉANT , s. m. zizas (gigas) , homme d'une taille démesurée , dérivé de zñ (gê), terre , et de zow ( gao) , naître ; comme qui diroit , mizas ( gégas) , parce que , selon la Fable , les Géans étoient fils de la Terre. Ce mot se
rapproche davantage de son origine dans son adjectif gigantesque, qui signifie démesuré en grandeur, GELÉE , s.f. du latin gelu , qui vient de péna (géla ),éclat , splendeur , ce qui est éclatant par sa blancheur, parce que la glace a cette qualité. C'est sans doute pour la mênic raison qu'on a nommé le lait zona ( gala ). De zác l'on a fait grow ( gélaó ) , rire , parce que le rire donne de l'éclat au visage. Tarvívn ( galênê ), calme , závos (garios), joie , ont la même origine ; et tous ces mots viennent , suivant Lennep , du primitif zaw (gaô ), briller , avoir de l'éclat. Si l'on en croit Suidas , le mot gára signifioit gelée dans la langue des Opiques et des Sicules , ancien dialecte de la langue grecque. Dérivés. GLACER , v. a . GLACIAL , adj. GLACIÈRE , s. f. GLACIERS , s. m . pl. &c. GÉLOSCOPIE , s. f. de génws ( gélós), ris , et de oxonów ( skopéô), je considère ; espèce de divination , par laquelle on prétendoit connoître les qualités et le caractère d'une personne en considérant son ris.
GÉMATRIE , s. f. une des divisions de la cabale , chez les Juifs, ou une espèce d'explication arithmétique ou géométrique des mots de l'Écriture. Elle se fait de deux manières : la première consiste à prendre les lettres d'un mot hébreu pour des chiffres ou des nombres
arithmétiques, et à expliquer chaque mot par la valeur arithmétique de ceux qui le composent ; la seconde , qui a plus de rapport à la géométrie , s'occupe à chercher des significations abstruses dans les mesures des édifices, dont
398
GEN
il est parlé dans l'Écriture , en divisant , multipliant , &c. ces grandeurs les unes par les autres. Le mot géinatrie est, pris de l'hébreu rabbiniqueNo ( ghematria ), qui est formé par corruption du grec gewuergía ( géômétria ),géo métrie. Voyez GÉOMÉTRIE.
GÉMIR , v. n . en latin gemere, exprimer sa peine par des sons plaintifs. Varron prétend que ce mot est une onomatopée ; mais Joseph Scaliger , dans ses Conjectures
sur Varron , pense que le mot latin gemo pourroit bien venir du grec réuss ( gémô ) , qui signifie être plein, étre chargé ; car on gémit quand on est accablé par un fardeau ou par la douleur. Ce mot se dit des choses inanimées aussi bien que des hommes et des animaux. Racine a dit : La rive au loin gémit blanchissante d'écume.
De gémir on a fait GÉMISSEMENT.
GENDRE , s. m . en grec gou@ pos ( gambros),qui vientde dévos ( génos), race ; ou du latin gener, dérivé degenus, generis.
GÉNÉALOGIE , s. f. gerearogía ( généalogia ), dénom brement d'aïeux , ou histoire de l'origine , de la propagation
et de l'état présent d'une famille; de révos ( génos ), race , famille , et de nozes ( logos ), discours. De là GÉNÉALO GIQUE , qui concerne la généalogie ; GÉNÉALOGISTE ,
celui qui travaille aux généalogies. GÉNÉRAL , adj . universel , commun à toutes les espèces contenues sous le même genre ; en latin generalis, formé de genus , qui vient de zéros ( génos) , genre. Voyez GENRE . De là on appelle GÉNÉRAL , s. m. celui qui commande en chef une armée ; GÉNÉRALAT , s. f. la dignité de général ; GÉNÉRALE , s.f. ( battre la générale ), battre tous les tambours à - la - fois pour avertir l'armée de
se tenir prête ; GÉNÉRALEMENT , adv. GÉNÉRALISER ,
v. a. GÉNÉRALISSIME , 5. m . celui qui , dans une armée, commande aux autres généraux ; GÉNÉRALITÉ , s. f.
GÉNÉRATION , s.f. action d'engendrer, production ,
GEN
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postérité, &c. en latin generatio, en grec géveors ( génésis), formé du verbe genero , en grec gerrów ( gennaô) ,qui vient de genus, et celui-ci de géros ( génos ), race, famille. De là aussi GÉNÉRATEUR , TRICE , adj. GÉNÉRATIF , adj. GÉNÉREUX , adj . magnanime , libéral , hardi , brave , vaillant ; en latin generosus, en grec gervaños ( gennaios ), qui signifie proprement distingué par sa naissance, parce qu'on , suppose que ceux qui ont de la naissance , ont lame noble et élevée. Generosus a été fait de genus , ge neris , qui vient de dévos ( génos ) , race , famille. Dérivés. GÉNÉREUSEMENT , adv. GÉNÉROSITÉ , s. f.
GÉNÉRIQUE , adj. Voyez GENRE. GENÈSE , s. f. de géneots ( génésis ), origine , généra tion , naissance , derivé de zeivonch ( géinomai), naître. On donne ce nom au premier livre de l'Ancien Testament , parce qu'il contient l'histoire de la création ou de l'origine du monde , et celle des patriarches.
GÉNÉTHLIAQUE, s. m. mot formé de geve'ban ( gé néthlê), origine , naissance , dérivé de geivouay ( géinomai ),
naître. Les généthliaques étoient , chez les anciens , une sorte d'astrologues qui prétendoient prédire , au moment de la naissance d'un enfant, ce qui devoit lui arriver pen
dant sa vie. Généthliaque se dit aussi des poëmes composés sur la naissance de quelqu'un ; telle est la quatrième églogue de Virgile , adressée à Pollion. GÉNÉTHLIOLOGIE , s. f. de gevéban ( généthlé ),
naissance , et de rózes ( logos ) , discours ; espèce de divi nation pratiquée parles GÉNÉTHLIAQUES . Voyez ce mot. GÉNICULÉ. Voyez GenouiLLÉ . GÉNIE , s. m. chez les anciens, Dieu qui présidoit à la naissance de chaque homme, et l'accompagnoit pen dant sa vie. C'étoit comme son esprit particulier , qui avoit ses inclinations , naissoit et mouroit avec lui. Le mot latin genius est formé de l'ancien verbe geno pour
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GEN
gigno , qui vient du grec pevw ( géino ), závw ( génô ), ou zeréw ( généô ), engendrer , produire; parce que le Génie étoit regardé comme le Dieu de la nature, et qu'il avoit , dit- on , la vertu de produire toutes choses. Il y avoit aussi
le Génie protecteur de chaque lieu. Les philosophes ont disserté longuement sur les différentes sortes de génies. Nous entendons communément par génie, l'esprit ( in
genium ), ou la faculté par laquelle lame pense ou juge ; de plus , un talent naturel pour quelque chose qui est du ressort de l'esprit ; le caractère propre d'une personne ; l'art de fortifier , d'attaquer, &c. les places , les camps , &c. GÉNIOGLOSSE, s. m. et adj. (anat.), qui a rapport au menton et à la langue ; de yévelov ( généion ), menton , et de gaãare ( glossa ), langue ; nom de deux muscles qui ont leur attache fixe à la symphyse du menton , et vont se terminer à la racine de la langue.
GÉNIO-HYOÏDIEN , s. m. et adj. ( anat.), qui a rapport au menton et à l'os hyoïde ; de závesov ( généion ), menton , et de voedi's (huoéidés), l'os hyoïde ; nom de deux mascles qui s'attachent d'un côté à la face interne de la symphyse du menton , et de l'autre à l'os hyoïde. Voyez HYOÏDE. GÉNIO - PHARYNGIEN , s. m . et adj. ( anat.), nom
de deux muscles qui partent du menton , et vont s'insérer au pharynx ; de závesov ( généion ), menton , et de popuzz (pharugx ), le pharynx.
GÉNITAL , adj. qui sert à la génération ; en latin genitalis, en grec JevremixòS (gennétikos ), formé du verbe geno pour gigno. Voyez GÉNIE .
GENITIF , s. m. ( gramm . ), deuxième cas des noms , qui
marque ordinairement la propriété,l'origine,la dépendance d'une chose , comme ardor solis , l'ardeur du soleil. Les La
tins le nomment genitivus , et les Grecs gevino's ( génikos ),
qui vient de gaivouch (géinomai), naître , en latin gignor. GÉNITOIRES ,
G E O
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GÉNITOIRES , s. m . pl. parties génitales du mâle ; dụ latin genitor, formé du grec devétwp( génétór ), celui qui a engendré , lequel vient de pavéw ( généô ), engendrer. De là aussi GÉNITURE , s. f.
GENOU , s. m . du latin genu , formé du grec gøvu ( gonu ), qui a la même signification. De là GENOUILLÉ , articulé et fléchi en forme de genou , parlant des plantes ; et s’AGE NOUILLER , se mettre à genoux , du latin adgeniculari.
GENOUILLÉ , adj. du latin geniculatus. V. GENOU. GENRE , s. m. du latin genus, generis , qui vient du
grec závos ( génos ), race , famille , genre , espèce. GENT , s. f. nation , comme quand on dit le droit des gens , vient du latin gens, gentis ,qui a été fait par syncope de genus,ou de révos ( génos ), race, famille, nation. Ce mot n'est usité au singulier que dans la poésie familière. Au pluriel, gens signifie personnes , comme dans ces phrases : les honnêtes gens , les gens de lettres. Du latin gens se sont
formés GENTIL , adj. et s. m. en latin gentilis , païen , idolâtre , et GENTILITÉ , s. f. De là aussi , suivant Charles
Loiseau , chap. Iy du Traité des Ordres de la Noblesse , ce qui est à la mode , ce qui est trouvé agréable ou joli dans un pays , est appelé en françois gentil, d'où l'on a formé GENTILLESSE et GENTIMENT . Dans le mot
gentilhomme, gentil est pris pour noble, bien né, et il vient
de ce que les Romains appeloient gentiles, les personnes de condition libre qui étoient de la même famille , qui por toient le même nom , et qui étoient par conséquent estimées
les plus honorables. Voyez Cicéron dans ses Topiques. GENTIANE , s. f. gentian ( gentiane ) , plante fort amère, qui doit , dit-on , son nom à un roi d'Illyrie nommé Gentius , qui en découvrit les propriétés. GEN TIANÉES, s. f. famille de plantes semblables à la gentiane.
GÉOCENTRIQUE, adj. ( astron. ), de ñ ( gê ), terre, et de révapor,( kentron ), centre. Il se dit de l'orbite d'une TOME ) .
Сс
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G E O
planète qui est vue de la terre . Autrefois on appeloit ainsi un cercle qui avoit le même centre que la terre.
GÉOCYCLIQUE , s. f. machine astronomique qui sert à représenter le mouvement annuel de la terre au tour du soleil , et son mouvement journalier autour de son axe ; de qñ ( ge ), terre , et de wrros ( kuklos ), cercle ; c'est-à-dire , qui représente le cercle , ou plutôt l'ellipse que décrit la terre autour du soleil.
GÉODE , s. f. ( hist. nat.), pierre creuse et de couleur de fer rouillé , contenant de la terre ou du sable , qu'on en tend remuer lorsqu'on la secoue. Ce mot vient de pecados (géôdês), qui veut dire terrestre , dérivé de gñ ( gé), terre.
GÉODÉSIE , s. f. partie de la géométrie qui enseigne à mesurer et à diviser les terrains ; de gñ ( gê), terre , et de
daiw (daiô ),diviser. Dérivé. GÉODÉSIQUE , adj. qui con cerne la géodésie.
GÉOGNOSIE, s. f. connoissance des substances mi nérales qui forment les montagnes et les grandes couches de la terre ; de qñ ( ge ), terre , et de gãos ( gnosis), con
noissance , qui vient de pváonw ( ginôskô ), connoître. GÉOGRAPHIE , s. f. science qui a pour objet la description de la surface du globe terrestre ;.gewzeaqia ( géôgraphia ) , de zñ ( ge) , terre, et de zsáow ( graphô ), je décris ; c'est-à-dire , description de la terre. De là Géo GRAPHE , s. m. celui qui est versé dans la géographie, et GÉOGRAPHIQUE , adj. qui appartient à cette science.
GÉOHYDROGRAPHIE , s. f. mot composé de zi
( gé ), terre , de údrop ( hudôr ), eau , et de zgow (graphô ), je décris ; c'est-à-dire , description de la terre et des eaux. De là GÉOHYDROGRAPHIQUE , adj. ce qui appartient à cette science.
GÉOLOGIE , s. f. science qui s'occupe de l'examen de l'intérieur de la terre; de qñ (gê), terre , et de réjos ( logos), discours. De là GÉOLOGIQUE , adj. qui a rapport à la
G ER
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géologie ,etGÉOLOGUE ,s.m .savant versé dans la géologie. GÉOMANCIE ou GÉOMANCE , s. f. art de devi
ner par la terre ; de gñ ( ge ), terre , et de parttia (mantéia ), divination . De là se sont formés GÉOMANCIEN , s. m.
celui qui pratique la géomancie ; et GÉOMANTIQUE , adj. qui arapport à la géomancie.
GÉOMÉTRIE, s. fi science qui a pour objet la me sure de tout ce qui a de l'étendue , comme les lignes , les surfaces , les solides. Ce mot est composé de gñ (gé), terre , et de uélegy ( métron ), mesure , d'où vient de Toé'w (mé tréô ), mesurer , et signifie proprement mesure de la terre ,
parce que c'est la nécessité de mesurer les terrains qui a fait trouver les premiers principes de la géométrie. Dérivés. GÉOMÉTRAL , adj. GÉOMÈTRE , s. m. GÉOMÉTRIQUE , adj. GÉOMÉTRIQUEMENT , adv.
GÉOPONIQUE , adj. qui a rapport à l'agriculture ; de gñ gé ) , terre , et de póros (ponos) , travail , dérivé de Távoudy ( pénomai), travailler. GÉORGIQUES , s. f. pl. de jñ (gê) , terre , et d'épzer ( ergon ), travail. Il ne se dit que des ouvrages qui traitent de la culture de la terre , comme les Géorgiques de Virgile. GÉOSCOPIE , s. f. sorte de connoissance que l'on tire de la nature et des qualités de la terre , en les observant et en les considérant; de qñ (gé), terre , et de onorew (skopéó), considérer.
GÉOSTATIQUE , s. f. Ce mot, qui est aujourd'hui remplacé par celui de statique , désignoit la partie de la
mécanique qui traite des lois de l'équilibre des corps so lides. Il est formé de gñ ( gé ) , terre , et de senas ( hista
mai) , être en repos , parce qu'autrefois on regardoit la terre comme l'élément solide , comme le principe de toute solidité. Voyez STATIQUE. GÉRANIUM , s. m. en grec regénior ( géranion ), dé rivé de ráegvos ( géranos ) , grue , plante qui se nomme 1
Сс 2
GIR
aussi beç-de-grue, parce qu'elle porte des fruits qui ont la forme d'un bec de grue ou de cigogne. On en distingue un grand nombre d'espèces, qu'on désigne sous le nom de
géraines ou de géranioides, de reegínior, et d'eidos ( eidos), ressemblance.
GERMANDRÉE , s. f. plante , appelée autrement chênette , et par les Grecs gelusidous ( chamaidrus), d'où les Anglois ont fait par corruption germander, les Allemands @amander (gainander ), et les François germandrée. Voyez CHAMÉDRYS .
GÉROCOMIE , s. f. partie de la médecine qui traite du régime que doivent observer les vieillards. Ce mot est dérivé de pépwr ( gérôn ), vieillard , et de nouécor ( koméô ), prendre soin.
GIGANTESQUE . Voyez GÉANT . GIGANTOMACHIE , s.f.(mythol.), combat des Géans de la Fable contre les Dieux ; de gimas(gigas), génit. nizounes ( gigantos ), géant , et de ucízen (machế ) , combat , dérivé du verbe piczonas (machomai ), combattre. La Giganto machie de Scarron est un de ses meilleurs ouvrages.
GINGEMBRE , s. m. mot dérivé de l'arabe cus; ( zindjebil ), en grec çıxyi6ep ( ziggiber) ; plante aromatique des Indes. Les Latins disent zingiberi ou zinziberis. GINGLYME , s. m . (anat.), articulation dans laquelle deux os se reçoivent mutuellement , et sont mobiles en deux sens , comme une charnière ; defaumos ( gigglumos), gond d'une porte , ou charnière . De là vient GINGLY MOÏDE , s . f. articulation qui tient de la nature du gin
glyrne , de ryſaumos ( gigglumos ), et d'eidos ( eidos ),forme, ressemblance.
GINGRINE , s. f. de viata ( giggre ), espèce de flûre aiguë des anciens. GIROFLE , s . m . fleur desséchée du giroflier , et sem
blable à un clou . Ce mot vient du latin caryophyllum , 1
GLA
405
fait du grec riepvópumor (karuophullon ), qui signifie la même chose. Voyez CARYOPHYLLOïde. De girofie, on a donné le nom de GIROFLÉE à une fleur dont l'odeur
ressemble un peu à celle du girofle. GIRON , s. m. du latin gyrus, fait de zõeys ( guros)', tour , circuit , espace circulaire. De là GIRONNER , donner de la rondeur.
GIROUETTE , s. f. banderole de fer-blanc que le vent fait tourner ; de gipsveiv ( gureuéin ) , tournoyer, qui vient de gõegs ( guros ), tour , circuit , en latin gyrus , d'où l'on peut avoir fait gyruetta dans la basse latinité , et ensuite girouette. GLAND , s . n . fruit du chêne ; en latin glans, glandisy.
qui vient probablement , par syncope , de garavos (galanos); en dorique , pour láncvos ( balanos ) , signifiant la même chose. De là l'on appelle GLANDE , une partie du corps, de la forme d'un gland , et destinée à filtrer les humeurs. GLANDÉ , adj. se dit d'un cheval qui a les glandes enflées; ou , en termes de blason , qui est chargé de glands. GLAN DÉE , s. f. récolte du gland ; GLANDULE , s. f. petite glande ; GLANDULEUX , adj. composé de grandes , ou de la nature des glandes . GLAS , s. m. son d'une cloche qu'on tinte pour quel qu'un qui vient d'expirer. Ce mot peut venir de modtw ( klazó ), je crie , qui se dit proprement des oies , des grues , &c.; ou de xaiw (klaio ) , je pleure. Ménage le dérive du latin classicum , qui signifie le son de la trom
pette , et qu'on a transporté, dit-il , áu son des cloches. Voyez CLAS
GLAUCIUM , s. m. yraúruov, de y noixòç ( glaukos ) , vert de mer; sorte de plante du Levant , dont les feuilles ont cette couleur. On l'appelle autrement pavot cornu. GLAUCOME , s. m. (méd.), gdańswua ( glaukóma ), dérivé de growxos ( glaukos ), vert de mer ;'maladie des Сс 3
406
GLO
yeux , causée par l'épaississement de l'humeur vitrée , qui devient de couleur verdâtre.
GLAUCUS , s. m. nom commun à trois sortes de poissons , qui ont quelques rapports entre eux. Ce mot vient de yaouros ( glaukos ) , vert de mer , parce que leur couleur
est un blanc mêlé de vert plus ou moins foncé. GLAUQUE , adj. ( botan .) , de grausos ( glaukos), qui est d'un vert blanchâtre , ou vert de mer.
GLÈNE , s. f. (anat.), de gañín ( glêné) , qui signifie emboiture des os , ou cavité légère d'un os , dans laquelle s'emboîte un autre os.
GLÉNOÏDE ou GLÉNOÏDALE , adj. f. ( anat.) Ce mot désigne toutes les cavités légères qui servent à l'em boîtement d'un os dans un autre ; de ganun (gléné ), em boîture des os , et d'eidos ( eidos ), forme; c'est-à-dire , qui a la forme d'une cavité , telle qu'on vient de le dire. La
cavité de l'omoplate qui reçoit la tête de l'humérus , est nommée particulièrement glénoïde. 1
GLEUCOMÈTRE , s. m .instrument pour mesurer la force du moût de vin dans la cuve , pendant la fermenta tion ; de yacūros ( gleukos ), moût , vin doux, et de uilegr (métron ), mesure,
GLIPHE. Voyez GLYPHE. GLOSE , s. f. explication de quelques mots obscurs d'une langue par d'autres mots plus intelligibles de la même langue. Ce mot vient de yaware (glóssa ), langue , parce que la glose sert à expliquer un texte , comme la langue à exprimer les pensées par le moyen de la parole. De là viennent GLOSER , faire une glose , et aussi criti
quer ; et GLOSEUR , s. m. celui qui critique tout. GLOSSAIRE , s. m . de gañari ( glossa ),langue; diction naire ou recueil de termes difficiles,obscursoubarbares d'une
langue , accompagnés de leur glose ou explication. Les au teurs de ces sortes d'ouvrages se nomment GLOSSATEURS.
GLO
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GLOSSALGIE , s. f. douleur à la langue ; de gañar
(glossa ), langue , et d'argos ( algos) , douleur. GLOSSOCATOCHE , s. m. instrument de chirurgie , ainsi nommé de gañar (glossa ), langue , et de ratégor (katéchó ) , j'arrête , je retiens , parce qu'il sert à fixer la langue , pour pouvoir examiner le fond de la bouche. GLOSSOCOME , s. m. instrument de chirurgie , en
forme de coffre long , dont on se servoit autrefois pour réduire les fractures et les luxations des cuisses et des
jambes. Ce mot est composé de yawilis ( glâttis ), languette d'un instrument , et de souciv ( komein ) , avoir soin . II
signifie proprement un petit coffre où les anciens serroient les languettes de leurs flûtes pour les conserver . GLOSSOGRAPHIE , s. f. ( anat.) , description de la
langue ; de gañare (glóssa ), langue , et de zsáow (graphô ), je décris . .
GLOSSOÏDE, s. f. nom donné par quelques natura listes à des pierres qui avoient la figure de la langue d'un homme ; de gañara ( glossa ) , langue , et d'eldos (eidos) , forme, figure.
GLOSSOLOGIE , s. f. ( méd.), de gañare ( glóssa ) , langue , et de nozes ( logos ) , discours ; traité sur la langue, C'est une partie de la somatologie. GLOSSO-PALATINS , s. m . pl. ( anat.), nom de deux muscles qui ont leur origine au palais , et vont se terminer à la langue ; de gañara ( glossa ), langue , et du fatin pa latum , le palais. Voyez GLOSSO-STAPHYLINS.
GLOSSOPÈTRES , s. f. pl. ( hist.nat.), dents de poissons pétrifiées, qu'on a prises mal- à-propos pour des langues de serpens , d'où leur est venu le nom de glos sopètres, de gañara (glossa ) , langue , et de mélegs (pétros ), pierre; comme qui diroit , langues de pierre. GLOSSO-PHARYNGIENS , s. m . pl. (anat.), de yawarde ( glossa ), langue , et de pópur & ( phurugx ) , le Cc 4
408
GLY
pharynx ; nom de deux muscles qui ont leur origine au pharynx , et se terminent à la langue. GLOSSO - STAPHYLINS, s. m. pl. (anat.),de grãato
(glossa ), langue, et de saouani ( staphulé ), la luette ; nom de deux niuscles qui appartiennent à la langue et à la
luette. On les appelle aussi glosso -palatins, GLOSSOTOMIE , s. f. ( andt. ) , dissection de la langue ; de gaãats ( glossa ), langue , et de té cerco ( temno ), couper , disséquer.
GLOTTE , s. f. (anat. ) , petite fente du larynx, qui sert à former la voix. Les Grecs l'ont appelée yawilis ( glóttis ), qui veut dire languette, de yawasa ( glóssa ), en attique grū14 (glôtta ), langue , parce qu'elle a , en effet , la figure d'une petite tangue.
GLOUME , s. f. ( botan. ); ou balle des graminées; du latin gluma, qui signifie la même chose , et qui peut venir
de yavapia ( glumina ),gravure , ciselure, dérivé de paúba ( gluphố ), graver, parce qu'elle est creusée en canal. · GLU , s. f. matière visqueuse qui sert à prendre les oiseaux ; en latin gluten , ou glus et glux, qui vient de groios ( gloios ), le même. De là le verbe GŁUER , et GLUAU , s. m. Du mêne mot gluten nous avons formé GLUTINANT , GLUTINATIF , adj. qui se dit des remèdes qui réunissent les parties divisées ; et GLUTINEUX , adj. visqueux. GLUCINE , s. f./chim. ) , espèce de terre , récemment découverte par le célèbre Vauquelin , dans Paigue-ma rine , ou béril, et dans l'émeraude. Son nom est dérivé
de gauw's ( glukus), doux , parce qu'entre autres proprié tés elle a celle de faire des sels sucrés avec les acides.
· GLYCONIEN ou GLYCONIQUE , adt. sorte de vers grec ou latin , qui tire son nom du poéte Glycon , son inventeur.
GLYPHE , s. m . ( archit.), inor dérivé de yxupu ( gluphé),
GNO
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entaille, gravure, qui vient de gauww ( gluphs ), je grave, je creusé ; il signifie tout canal creusé en rond , ou en angle, qui sert d'ornement.
GLYPHITE ,s. f. nom que M. Haüy a donné à la pierre
de lard de la Chine , de gaupis (gluphis),ou ġauori (gluphê), sculpture, parce que les Chinois en font des mágots et
des pagodes. Si le nom de glyphite convenoit à quelque pierre, cé seroit sans douté au marbre statuaire , qui nous présente en effet la sculpture par excellence. GLYPTIQUE , s. f. l'art de graver des images sur les
pierres précieuses; de yauntos ( gluptos ), gravé, participe de gaúow ( gluphê ), je grave. GLYPTOGRAPHIE , s. f. connoissance des gravures én creux et eñ relief sur des pierres précieuses. Ce mot
est composé de yaumilos (gluptos ) , gravé, et de gpáow ( graphô) , décrire. GLYPTOSPERMES , s. f. pl. ( botan . ), famille de plantes, ainsi nommée de gauntios ( gluptos ), creusé, gravé, et de o méprise ( sperma), semence , parce que les semences sont creusées transversalement de sillons nombreux , pro
fonds et parallèles . GNAPHALIUM , s. m . mot latin , dérivé de yvápadov ( gnaphalon ), qui signifie bourre ou duvet, dont la ra cine est judow ( gnaphô ), carder; planté nommée aussi pied -de-chat, dont les feuilles sont couvertes d'une espèce de coton cardé.
GNOMES , s . m. pl. génies que les cabalistes supposent habiter dans la terre. Cé mot vient du grec grouwr (gno inôn ); qui signifie connoisseur , prudent; habile ;. du verbe havion wo ( ginoská ), connoitre , à cause de l'intelligence qu'on ledr suppose. GNOMIDE ; s. f. femelle d'un gnome. GNOMIQUE , adj. g copero's (gnômikos), sentencieux , de wapen (gnomé), sentence. Il se dit des poésies qui con tiennent des maximes ou des sentences .
410
GOB
GNOMON , s. m. mot grec, qui signifie proprement indice , dérivé de yváoru ( ginôskô ), connoître. On donne ce nom au style d'un cadran solaire , dont l'ombre marque les heures ; et de là l'on a formé GNOMONIQUE. Voyez l'article suivant .
GNOMONIQUE , s. f. art de faire des cadrans so
laires ; de youwr (gnomôn ), style qui marque les heures, dérivé de nováonw ( ginôskô ), connoître. Voyez GNOMON. GNOSIMAQUES , s. m. pl. hérétiques du septième siècle , qui condamnoient toutes les connoissances , même celles de la religion ; de mães (gnosis), science , connois sance , et de ucézorech ( inachomai ),combattre ;c'est-à -dire, ennemis de la science,
GNOSTIQUES , s. m. pl. hérétiques qui se vantoient
d'avoir des connoissances et des lumières surnaturelles;
de postso's ( gnóstikos ), savant , éclairé, dérivé de barbonca ( ginôskô ), connoître. GOBELET, s. m. II vient , selon Budée , de sumeMOY
(kupellon ), petite coupe , ou tasse à boire ; comme qui diroit cupelet, GOBELOTTER , boire à plusieurs petits coups. Voyez COUPE.
/
GOBELIN , s. m. esprit follet, lutin . Ce mot vient du grec xóbanos ( kobalos ), qui signifie un homme fourbe, trompeur, malin , et de plus , une sorte de démon mal faisant et cruel , suivant le scholiaste d’Aristophane. Mais Gobelins , nom d'une manufacture de teinture et de ta pisseries à Paris , vient d'un fameux teinturier, nommé Gobelin , qui trouva le secret de teindre l'écarlate. GOBER , v. a. avaler avidement ; du latin barbare cupare , fait de cupa , coupe , tasse , gobelet. Voyez Coupe. De là aussi GOBET , s. m. morceau que l'on gobe. GOBIE , s. m. genre de poissons thoraciques , ainsi nommé du latin gobius, fait du grec awhios ( kóbios ), goujon , petit poisson de rivière.
1
GON
411
GOÉTIE , s. f. espèce de magie , par laquelle on invo quoit les génies malfaisans pour nuire aux hommes. Ce mot vient de zon teia ( goêtéia ), prestige , enchantement , dérivé de zóns ( goes ), enchanteur , imposteur. De là GOÉTIEN , s. m. GOÉTIQUE , adj.
GOLFE , s. m. de l'italien golfo , fait de xóazos ( kolpos), partie de mer qui avance dans les terres. GOMME , s. f. suc végétal épaissi ; du latin gummi, qui vient du grec xóuyut ( kommi), signifiant la même chose. De là GOMMER , GOMMEUX ; GOMMIER , s. m.
arbre qui produit une grande quantité de gomme. GOMPHOSE , s. f. (anat.) , mot grec , zýuqwors ( gom
phốsis), dérivé de gøupos ( gomphos ), clou ; espèce d'ar ticulation immobile, par laquelle les os sont emboîtés l'un dans l'autre , comme un clou dans du bois. GONAGRE , s. f. (méd.), goutte qui attaque les genoux ;
de jóvo ( gonu ), genou , et d'azza ( agra ), prise, capture. GONALGIE , s. f. douleur aux genoux ; de góru ( gonu ), genou , et d'arges ( algos), douleur. Voyez GONAGRE. GOND , s. m. morceau de fer coudé sur lequel tourne fait du du grec une porte. Ce mot vient du latin gomphus , fait Jöupos ( gomphos ), clou. GONGRONE , s. f. ( chirurg.), en grec gor{purn ( gog. grônê), tumeur, ronde qui vient à la gorge , et qui a la figure de celles qui se forment sur le tronc des arbres , et que les Grecs appellent zóstegs ( goggros ) , d'où est venu gongrone. Cette humeur se nomme encore goître , ou bronchocèle.
GONIOMÉTRIE , s. f. ( mathém. ) , art de mesurer les angles ; de zwią (gônia ), angle , et de uilegv (métron ) , mesure . GONIOMÈTRE
>
m . instrument pour cette
mesure.
GONORRHÉE, s. f. (méd . ), flux ou écoulement involontaire de la semence , zoróppora ( gonorrhoia ), de goru
412
GRA
( goné ), semence , ét de pé'w ( rhéô), couler. C'est aussi le nom d'une maladie vénérienne.
GORET , s. m. de goregs ( choiros), un porc. Autrefois on appeloit gore, une truie. Les marins appellent goret, un balai plat dont ils se servent pour nettoyer les vaisseaux. GOUJON , s. m. petit poisson blanc ; du latin gobio ou gobius , en retranchant le b , fait du grec xabios , qui signifie la même chose . Goujon est aussi le nom d'une cheville de fer,
GOÛTER , v. a . du latin gustáre , fait du grec za utama ( geuesthai), qui signifie la même chose . Goût vient de gustus, en grec xõats (geusis ). On écrivoit autrefois goust et gouster.
GOUVERNER , v. a. de wbeprow.(kubernaô ), en latin guberno , qui signifie proprement conduire un vaisseau. De là GOUVERNEMENT , W6Epreoco's (kubernismos ) , et GOUVERNEUR , wepra tip ( kubernêtêr ). GRABAT , s. m. méchant lit , de xpellats (krabbatos), sorte de lit , ou plutôt de litière ; d'où les Latins ont fait
grabatus. De là GRABATAIRE , adj. malade habituelle ment alité ; celui qui différoit jusqu'à la mort de recevoir le baptême.
GRAMMAIRE , s. f. zapyaTIn ( grammatikk) , l'art de parler et d'écrire une langue. Ce mot vient de zauvich
( gramma ), lettre , dérivé de jedoc ( graphó ), j'écris, et signifie proprement la science des lettres , parce que les lettres sont les élémens du langage et de l'écriture. It se dit aussi du livre qui contient les règles de cét att. Dérivés. GRAMMAIRIEN , s. m. GRAMMATICAL , adj. GRAM MATICALEMENT , adv. GRAMMATISTE , s. M.
GRAMMATITE , s. f. (hist. nat. ) , sorte de pierre,
qui tire son nom de zecéunia ( gramma), ligne ou trait, à cause d'une ligne transversale que présentent souvent ses erystaux dans leur cassure .
GRA
413
GRAMME , s. m. nouvelle mesure de poids, qui
équivaut au poids d'un centimètre cube d'eau ( environ dix-neuf grains ]. Le gramme tire son nom du groupes
( gramına) des Grecs , qui étoit , chez eux , la vingt quatrième partie de l'once , et , par conséquent , le plus petit poids dont ils eussent l'usage. Les Romains le nom
moient scrupulum , scrupule. GRAPHIE , mot dérivé du verbe zgáow ( graphô ) , j'écris. Il entre dans la composition de plusieurs mots françois , où il signifie description , peinture , manière d'écrire , comme GÉOGRAPHIE , PROSOPOGRAPHIE , TACHYGRAPHIE, &c. lesquels sont expliqués à leur rang alphabétique. Les niots qui dérivent de ceux-là , sont ter minés en graphe, ou graphique, comme GÉOGRAPHE, GÉOGRAPHIQUE , &c.
GRAPHIQUE , adj . ( didact.), mot dérivé de zedow ( graphô ), écrire, tracer, dessiner. Il se dit particulièrement des descriptions , des opérations rendues sensibles par une figure, et aussi des minéraux qui servent aux dessinateurs. On a fait de la GRAPHIQUEMENT , adv.
GRAPHOÏDE, adj. qui ressemble à un stylet ; de zgadis ( graphis), stylet à écrire , et d'eidos.( eidos ), forme , res semblance. Les anatomistes donnent ce nont à l'apophyse styloïde.
GRAPHOMÈTRE, s. m. instrument de mathéma tiques , qui sert à mesurer les angles sur le terrain . Ce mot
est dérivé de gedow ( graphó ), écrire , et de mélagv (métron ),
mesure , apparemment parce que les divisions de degrés que porte cet instrument , donnent , pour ainsi dire , par écrit la mesure des angles. Au reste , le nom de gonio
mètre lui conyiendroit beaucoup mieux , et en marqueroit plus directement l'usage.
GRAVER , v. a. tracer quelque figure sur un corps
dur ; de grouperv ( graphéin ) , qui signifie écrire, comme
414
GRI
faisoient les anciens , en gravant les lettres avec un poinçon sur des tablettes de cire. GRAVEUR et GRAVURE en dérivent .
GREFFIER , s. m . celui qui expédie et garde les actes de justice ; du latin graphiarius, fait de zga Deus(grapheus), écrivain , dérivé de zgáow ( graphô ), écrire. De là vient aussi GREFFE d'arbre, par analogie avec une plume ou un poinçon à écrire , nommé en grec geopeſor ( grapheion ). GRIFFON , s. m. espèce de vautour , nommé en grec zout ( grups ), de zsutos (grupos), courbé , crochu , qui a le nez ou le bec crochu , à cause du bec et des griffes de cet oiseau qui ont cette forme. Il est probable que c'est du même mot grec qu'est dérivé l'allemand greifen ( grei fen ), qui veut dire saisir , accrocher, d'où est venu le mot
GRIFFE, ongle crochu de certains animaux, ou des oiseaux de proie ; et GRIFFONNER , écrire mal , comme si l'on
écrivoit avec les griffes d'un oiseau. De yout, les Latins ont formé gryps et gryphus, par lequel ils désignoient un animal fabuleux , moitié aigle , moitié lion , que nous appelons aussi griffon. GRILLON , s. m. insecte qui a un cri perçant , et qui aime les lieux chauds ; du latin gryllus, fait du grec zeumos ( grullos ), lesquels sont tous deux formés du cri de cet insecte , gry , gry , gry:
GRIMPER , v. a . monter à l'aide des pieds et des
mains ; de xeiuerleiv ( chrimptéin ), approcher , s'appuyer. GRIPHE , s. m . sorte d'énigme, ou proposition mys
térieuse , capable d'embarrasser et de surprendre ; de zsīdos ( griphos ), qui signifie filet de pêcheur, et par mé taphore , énigme.
GRIPPER , V, a. attraper subtilement , de zgarien ( gripizéin ), pêcher , fait de zsíros ( gripos ), filet, ou de ZUTES ( grupés ) , crocs de navire , dont la racine est jeunt ( grups ), griffon , oiseau à bec crochu. De là vient aussi
G Y M
415
AGRIPPER. On appelle GRIPPE , une fantaisic , un goût capricieux , et aussi un catarrhe épidémique qui saisit tout d'un coup GROTTE , s. f. antre , caverne , de l'italien grotta ,
dérivé du grec xepúzin ( krupté ), en latin crypta , qui signifie un lieu caché et voûté , de xpúzsla ( kruptô ), je cache.
On a d'abord dit grúpta, et ensuite grotta. De là GRO TESQUE , adj. en italien grottesche , qui se dit des peintures bizarres et ridicules , pareilles à celles qui ont été trouvées dans des grottes anciennes de Rome. Ce fut le Morto , peintre célèbre , natif de Feltri , qui peignit le premier
des grotesques. Ce mot se dit figurément de ce qui est bizarre et extravagant.
GROUILLER , remuer ; même origine que CROULER. GRUE , s. f. oiseau ; du latin grus , fait du grec γέρανος
( géranos ), comme qui diroit zápenos ( géreuos ), qui cherche dans la terre sa nourriture , parce que ces oiseaux vivent de grains . De là nous avons appelé grue , une machine pour élever de grosses pierres , à cause de sa ressemblance à un cou de grue .
GRUMEAU , s. m. petite portion de lait ou de sang caillé ; du latin grumellus, diminutif de grumus , qui a de la convenance avec le grec Opúruce (thrumma), mor ceau de quelque chose , et en particulier morceau de pain . De là le verbe șE GRUMELER , se réduire en grumeaux.
GUI, s.m. plante parasite qui vient sur certains arbres ; du latin viscum , fait de bloxòs ( biskos ), éolique , pour išos ( ixos ), glu , parce qu'on en fait de la glu. GUITARE ,, s. f. instrument de musique à cordes ; de
l'espagnol guitarra , dérivé du grec suJaege ( kithara ), qui signifioit un instrument de musique et une tortue.
GUSTATIF , GUSTATION. Voyez GOÛTER. GYMNASE , s. m. wurdotov (gumnasion ), lieu destiné,
416
GYM
chez les anciens , aux exercices du corps, tels que la lutte, le disque, &c. . Çe mot vient de quieres ( gumnos ), nu , parce qu'on étoit nu , ou presque nu , pour se livrer plus librement à ces exercices.
GYMNASIARQUE , s. m. Juuracíapgos ( gumnasiar chos), chefdu gymnase ; de qururagor (guinnasion ),gymnase, et d'aozei ( archế ), commandement. GYMNASTE , s. m. officier du gymnase , chargé de l'éducation des athlètes ; de gourdsw ( gumnazo) , exercer. GYMNASTIQUE , s. f. l'art d'exercer le corps pour
le fortifier; de quunalw ( gumnazó ), exercer , dérivé de gourd's ( gumnos) , nu , parce qu'anciennement on se déshabilloit pour se livrer aux exercices du corps. GYMNIQUE, Jurevinós ( guinnikos), adj. dérivé de guards ( gumnos ), nu ; nom que l'on donnoit , chez les anciens, aux jeux publics où les athlètes combattoient nus. Gym
nique , s. f. étoit la science des exercices propres aux athlètes. Voyez GYMNASTIQUE.
GYMNOMURÈNE, s. m. genre de poissons sans membranes branchiales et sans nageoires ventrales , tels que la murène ; de quieras ( gumnos), nu , et de juegeira
(muraina ), en latin muræna , murène. Voyez MURÈNE. GYMNOPÉDIE , s. f. gouverassia ( gumnopaidia ) , dérivé de queros ( gumnos ), nu , et de mais ( pais ), jeune honime; espèce de danse religieuse en usage chez les Lacédémoniens , dans laquelle les danseurs étoient nus. GYMNOSOPHISTES ; s. m . pl.anciens philosophes indiens, ainsi nommés de gourds (gumnos), nu , et de oooo's ( sophos ), sage , parce qu'ils alloient presque nus. Les Brachmanes en étoient une secte.
GYMNOSPERMIE , s. f. ( botan. ), mot formé de
quueros ( guinos ), nu , et de répuce ( sperma ), semence . Linné donne ce nom à la sous- division de la quator
zkème classe des plantes , parce qu'elle renferme celles dont
GYN
417
dont les semences sont à nu ou sans enveloppe. Les plantes de cette division se nomment en conséquencegymnospermes. " GYMNOTE , s. m. ( hist. nat. ), genre de poissons , ainsi nommé de guurós ( gumnos ), nu , parce que ces poissons n'ont point de nageoires sur le dos.
GYNANDRIE , s. f. (botan. ) , nom que Linné a donné à la vingtième classe des plantes , dont les fleurs ont les étamines attachées au pistil même , et non au
réceptacle. Ce mot est composé de zurri ( gune), femme, et d'avvip (anêr), génit . ardoo's ( andros ), mari ; comme qui diroit , femme devenue mari ; ce qui signifie que les organes des deux sexes sont réunis. GYNANDRE , adj. étamine attachée sur le pistil.
GYNANTHROPE , s. f. hermaphrodite qui tient plus de la femme que de l'homme ; de quoni ( guné), femme,
et d’är@pwntos (anthropos ),homme. GYNÉCÉE , s. m . quvonction ( gunaikeion ),appartement des femmes, chez les anciens ; dérivé de gurni ( gune ),
génit. gurano's (gunaikos) , femme. On a autrefois appelé
gynécées en France , et dans quelques États voisins , des espèces de manufactures où plusieurs femmes s'occupoient à travailler la soie et la laine. Cet établissement de gynécées vient de ce qui se pratiquoit sous les empereurs romains,
qui avoient établi des manufactures de même nom , où l'on faisoit les habits pour la maison de l'empereur. Il en est parlé dans le Code Théodosien , dans le Code de Justi nien , et dans plusieurs auteurs.
GYNÉCOCRATIE , s. f.guvoxoxpania ( gunaikokratia ), État où les femmes peuvent gouverner ; de guvauso's ( gunaikos ), génit, de gurni ( gune ), femme , et de spános ( kratos ), puissance , autorité , gouvernement ; c'est-à dire , gouvernement des femmes. GYNÉCOCRATIQUE , adj. en est dérivé.
GYNÉCOMANIE, s. f. amour excessif des femmes; TOME I.
Dd
418
H A G
,
de gurn' ( gunê ), génit. quvassos ( gunaikos), femme, et de Marice ( inania ) , passion.
GYNÉCONOME , s. m. magistrat athénien chargé de veiller sur les mæurs des femmes ; de gurni ( gune ), femme,
génit. guverno's ( gunaikos ), et de véuw ( némô), gouverner. GYPSE , s. m. pierre à plâtre , ou matière pierreuse l'action du feu change en plâtre. Son nom grec est guxos ( gupsos), en latin gypsum , dérivé de ( ge ), terre, et de é fw ( hepsô ) , caire ; comme qui diroit , terre cuite. GYPSEUX , adj. qui est de la nature du gypse. Les chi mistes le nomment sulfate de chaux , parce qu'il est formé par la combinaison de l'acide sulfurique avec la chaux. que
GYPSOPHILE , s. n . ( botan . ), genre de plantes de
la famille des caryophyllées. Il est ainsi nommé de gásfos ( gupsos ), plâtre, et de qiras ( philos ), ami ; c'est-à - dire,
ami du plâtre, parce que plusieurs espèces de ce genre croissent sur les murs.
GYROMANCIE , s. f. sorte de divination qui se pra tiquoit en marchant en rond , ou en tournant autour
d'un cercle , sur la circonférence duquel étoient tracées
des lettres. A force de tourner , on s'étourdissoit jusqu'à se laisser tomber ; et de l'assemblage des lettres sur les quelles on avoit fait des chutes , on tiroit des présages pour l'avenir. De gūpos (guros),tour , cercle , et de partia (mantéia ), divination .
GYROVAGUES, s. m. pl. sorte de moines errans , qui n'étoient attachés à aucun monastère; de gūpos ( guros), cercle , circuit , et du verbe latin vagari, errer ; c'est-à-dire,
qui erroient de côté et d'autre, sans avoir de demeure fixe. H
HAGIOGRAPHE , HAGIOLOGIQUE. Voyez AGIOGRAPHE et AGIOLOGIQUE.
/
H
A M
419
HALCYON. Voyez Alcyon .
HÂLE , s. m. qualité de l'atmosphère , par laquelle elle sèche les choses humides , et brunit ou rougit le teint. Ce
mot vient d'oréa ( aléa ), l'ardeur des rayons du soleil. Quelques-uns le dérivent du dorique ärios ( halios), pour úrios (hêlios ), le soleil. De là le verbe HÂLER. HALIES , s. f. pl. fêtes à Rhodes en l'honneur du Soleil ; de árvos ( halios ),dorique , pour ýasos ( hêlios ), le soleil. Athénée parle des Halies dans son X111. livre.
HALIEUTIQUE, adj . qui concerne la pêche. Mé nage s'est servi de ce mot , en parlant des fragmens des
Halieutiques d'Ovide. Il vient de áreutun ( halieutikê ), la pêche , l'art de pêcher , dérivé de aneuw ( halieuô ), pêcher , dont la racine est års ( hals ), la mer. HALIOTIDE , s. f. sorte de coquille , dont le nom signifie oreille de mer; de árvos ( halios), marin , de mer, et
d'ous ( ous), génit. únos (ộtos), oreille , à cause de sa forme. HALO , s. m . cercle lumineux qui paroît quelquefois
autour des astres. Ce mot vient de áaws ( halós ), qui signifie proprement une aire , en latin area , et ensuite le cercle dont nous parlons.
HALOENNES , s. f. pl. cxão ( alóa ), fêtes en l'hon neur de Bacchus et de Cérès , à qui l'on offroit les prémices
de la récolte du blé et du vin ; d'dawn ( alóé ), moisson , aire à battre le blé.
HALOTECHNIE , s . f. ( chim .), art de préparer les sels ;
de dins (hals), génit. anos ( halos ), sel , et de régun ( technê),
art. On dit aussi HALURGIE ; d'épzey ( ergon ), travail. HAMADRYADES , s. f. ' Auadpuádès (Hamadruades ), nymphes des bois , qui , selon la Fable , naissoient et mouroient avec les arbres où elles étoient enfermées. Ce
mot est composé de áua ( hama ), ensemble , et de spūs ( drus ), chêne, parce que c'étoit principalement avec les chênes qu'elles avoient cette union. Dd 2
HAR
420
HAMANTHUS ou HAMAGOGUE , s. m. Voyer HEMANTHE.
HAMAXOBITES ou HAMAXOBIENS , s. m. pl.
nom de certains peuples de la Sarmatie européenne,
qui n'avoient pour maisons que des tentes qu'ils portoient sur des chariots ; de duazobitou ( hamaxobitai), ou duagobios ( hamaxobioi ), qui signifie gens qui vivent sur des chariots, de áudža ( hamaxa ), chariot , et de Bios ( bios), vie. HAMEÇON , s. m . petit crochet de fer pour prendre du poisson ; du latin hamicio, dérivé de hamus , hameçon , qui peut venir du grec duzua ( hamma ), lien , ligament , tout çe qui sert à attacher quelque chose. HAMEÇONNÉ , adj. qui a la forme d'un hameçon , terme de blason .
HARASSER , v . a. fatiguer à l'excès; d'opdoely ( aras séin ), frapper, heurter, froisser. HARGNEUX ou HERGNEUX , adj. qui est d'hu
meur chagrine et querelleuse , qui est impatient comme s'il étoit affligé d'une hergne. Voyez HERNIE .
HARMONIE ,s.f. accord de divers sons ; son agréable d'une seule voix , d'un seul instrument . Ce mot vient de
aquovia ( harinonia ), qui signifie suite , enchaînement, liai son , accord , dérivé d’ópw (arô ), concerter , ajuster , accor der, Harmonie se dit , en général , de l'ordre, de l'accord qui règne entre les diverses parties d’un tout , et d'où il résulte un effet agréable . Dérivés. HARMONICA , s. m. instrument de musique , composé de verres de différens timbres ; HARMONIEUSEMENT , adv. HARMONIEUX ,
adj. qui a de l'harmonie; HARMONIQUE , adj. qui produit de l'harmonie ; HARMONIQUEMENT , adv.
HARMONOMÈTRE , s . m . instrument propre à mesurer les rapports harmoniques ; de spuovia ( harmonia ), accord , harmonie , et de perlegv (métron ), mesure. HARMOPHANE , adj . ( hist.nat. ), se dit des crystaux dont les joints naturels sont apparens; de dipuo's ( harmos ),
H AS
421
jointure, et de paívouca ( phainomai ), paroftre ; terme de la minéralogie de M. Haüy . HARMOTOME , s, m . ( hist. nat.), pierre blanchâtre , dont le nom signifie qui se divise sur les jointures; de epuo's ( harmos ), jointure , et de réuvw (temnô), diviser , faisant allusion à la division de ses crystaux. Ce nom lui a été donné par M. Haüy . HARPAILLER (SE), v. se jeter l'un sur l'autre : ce mot,
qui est vieux , est dérivé de harper. Voyez HARPON .
HARPIES , s. f. pl. ( mythol. ), ápruices ( harpuiai), monstres fabuleux qui avoient des ailes , un visage de femme, avec des griffes aux pieds et aux mains ; de sprélev ( harpazéin ), ravir , enlever,parce qu'ils ravissoient tout . C'est du même verbe qu'est formé le mot Harpagon , nom de l'Avare de Molière.
HARPON , s. m. espèce de dard pour la pêche ; de aptam ( harpage), croc, crochet , grappin , dérivé de spraw ( harpazo ), ravir. De là HARPONNER , accrocher avec fe harpon ; HARPEAU , grappin; HARPER , prendre et serrer fortement; HARPES , s. f. pl. pierres d'attente qui sortent d'un mur.
HASARD , s. m. fortune, sort. Ce mot paroît être une production de as , dans la signification d'un point unique au jeu de dés. Du moins est-il sûr qu'Alain Chartier a employé en ce sens le mot azart , dans son poëme inti tulé le Parlement d'Amour , lorsqu'il dit : Et elle faisoit à tous tours son point double ... soy gardant de gecter azart. Or, comme au jeu de dés l'as est le moindre de tous les
jets , et qu'en y jouant on court risque d'amener ce point malheureux , on a dit asarder pour risquer, et asard pour as , parce que la terminaison d'un mot en ard , dans notre langue , contient une idée de mépris pour la chose signifiée par ce mot. Les Italiens disent azardo , et les Espagnols azar. On appelle jeux de hasard , ceux où le D: 3
422
H E C
hasard seul décide , et non l'adresse. Voyez As. Les mots HASARDEUX , adj. HASARDEUSEMENT , adv. sont dérivés de hasard .
HÂTER , autrefois HASTER , v. a. de l'allemand haſten ( hasten ), qui a la même signification, et qui peut
venir du grec diw ou d'ar (attó ou asso ), s'élancer. Dérivés. HÂTE , HÂTIF , HÂTIVEAU , HÂTIVEMENT, HÂTIVETÉ .
HÂVE. Voyez Hayir . HAVIR , v. a. dessécher ; du verbe aver ( auéin ) , áĆEN ou aver ( aüéin ou hauein ), qui a la même signification. De là vient aussi HÂVE , adj. pâle , maigre , défiguré. Il ne se dit que du visage de ceux qui ont été malades . HEBDOMADAIRE , adj. de chaque semaine , qui se renouvelle chaque semaine ; de douc's ( hebdomas ), semaine , espace de sept jours , dérivé de emità ( hepta ), sept. HEBDOMADIER , s. m. chanoine qui est en semaine pour officier.
HÉCATÉSIES , s. f. pl. exatoa ( hécatësia ), fêtes grecques en l'honneur d'Hécate.
HÉCATOMBE , s. f. É'ra tóm6n ( hékatombé ), sacrifice de cent bæufs ou de cent victimes ; de exator ( hékaton ), cent , et de boūs ( bous ), beuf. On donna ensuite ce nom à tout sacrifice somptueux .
HÉCATOMBÉES , s. f. pl. &xa tóubala ( hékatombaia), fêtes grecques qui se célébroient le premier mois de l'année en l'honneur d'Apollon et de Jupiter ; de exatóuen ( héka tombé ), hécatombe , sacrifice de cent victimes qu'on faisoit ce jour-là.
HÉCATOMBÉON , s. m. premier mois de l'année athénienne , ainsi nommé des fêtes Hécatombées qu'on célébroit alors. Voyez ce mot.
HÉCATOMPHONIE , s. f. sacrifices qu’offroient, chez les Messéniens , ceux qui avoient tué cent ennemis
H E D
423
à la guerre; de irator ( hékaton ),cent, et de portów (pho neuô), je tue. Voyez Pausanias , liv. IV. HECTARE , s. m. superficie contenant cent ares , dans les nouvelles mesures . Ce mot est formé de éxatov
( hékaton ), cent , et du mot are , mesure d'arpentage. L'hectare est un peu moindre que le double du grand
arpent de cent perches carrées ( la perche étant de vingt deux pieds ) . Voyez ARE.
HECTIQUE. Voyez ÉTIQUE. HECTOGRAMME , s. m. poids de cent grammes , dans les nouvelles mesures , équivalant à dix - huit cent quatre- vingt-quatre grains environ , ou trois onces deux
douze grains. Ce mot est dérivé de extor (hekton) , contracte de ixator (hékaton ), cent , et de oporya (gramma), ancien poids grec , d'où le gramme tire son nom . Voyez gros
GRAMME .
HECTOLITRE , s. m. nouvelle mesure de capacité , contenant cent litres. Ce mot est dérivé de EXATOV (hékaton ),
cent , par contraction &X TOV ( hekton ), et de rólege ( litra ), ancienne mesure grecque , d'où le litre tire son nom . Voyez LITRE.
HECTOMÈTRE , s. m. nouvelle mesure de cent mètres , ou environ cinquante toises sept pieds dix pouces deux lignes ; de éxtov (hekton ), contracté de éxanov (hékaton ),
cent , et de célege ( métron ), mesure ou mètre. Voyez MÈTRE.
HÉDYCHROUM , s. m. rdzegur ( héduchroun ), sorte de parfum des anciens , d'une belle couleur jaune ; de rid's ( hêdus) , agréable , et de xesa, ( chroa ) , couleur ; c'est-à -dire, couleur agréable.
HÉDYPNOÏS, s. m. plante apéritivè et vulnéraire ; de vid roos (hêdupnoos), qui exhale une odeur agréable , composé de rid's ( hêdus ), doux , agréable , et de avóos
( pnoos ), souffle , exhalaison , dérivé de avé'w ( pnéô ), DI 4
424
HEL
souffler , exhaler. HÉDYPNOÏDE , s. f. genre de plantes à fleurs composées. HÉDYSARUM , s. m. údroveegy ( hêdusaron ) , nom d'une plante nommée par les Latins securidaca , et qui
passe pour stomachique; de ride's ( hêdus ) , agréable , et d'épwuo ( arôma ), parfum , à cause de son odeur. HÉGUMENE , s. m. supérieur d'un monastère de moines parmi les Grecs. Ce mot vient de úzóueros (hê
gouménos), participe présent du verbe izgucy ( hégoumai), qui signifie je conduis , je commande. HÉLÉPOLE , s. f. ancienne machine de guerre , dont l'invention est attribuée à Démétrius Poliorcète , ou du
moins dont ce prince se servit utilement au siége de
Rhodes. Ce mot vient du verbe éreiv ( hélein ), prendre , et de nóns (polis) ; machine propre à prendre les villes.
HELIANTHE , s. m. plante , appelée vulgairement soleil. Ce mot vient de űrsos (hélios), soleil, et d'argos ( anthos ), fleur, à cause de la forme radiée de ses fleurs. HÉLIANTHEME , s. m .plante vulnéraire , ainsi nom mée de órios (hélios), soleil, et d'argos ( anthos), fleur; comme qui diroit , fleur du soleil , parce que sa fleur est d'un jaune d'or. On la nomme aussi herbe d'or , hysope des garigues.
HÉLIAQUE , adj. (astron .), dérivé de ñrcos (hélios), soleil. On appelle héliaque, le lever et le coucher d'un astre, lorsqu'il se fait si près du soleil , qu'on ne peut l'apercevoir à travers ses rayons. HÉLIAQUES ; s. f. pl. fêtes et sacrifices en l'honneur du Soleil.
HÉLIASTES , s. m. pl. vinasal ( hêliastai ), juges du principal des tribunaux d'Athènes. Ils étoient ainsi nom més de roos ( hélios ), le soleil , parce qu'ils s'assembloient dans un lieu découvert , qu'on appeloit en grec vinaia (héliaia ), héliée.
HÉLICE , s. f. ligne tracée en forme de vis autour d'un cylindre. Ce mot vient de Éxit (hélix ), qui signifie
HEL
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généralement tout ce qui enveloppe ou tourne en rond , dérivé du verbe sineîv (héilein ) , entourer , envelopper. En
architecture, on appelle hélices, les petites volutes qui sont au chapiteau corinthien . Hélice , ou hélix , signifie , en ana tomie , le tour extérieur de l'oreille , et , en termes de
naturaliste , une sorte de coquillage en spirale. On donne aussi ce nom à la constellation de la grande - ourse , à
cause qu'elle tourne autour du pôle.
HÉLICHRYSUM , s. m . plante, ainsi nommée de Árvos ( hélios ), soleil , et de xpuod's ( chrusos), or , parce que le calice de sa fleur est d'un jaune d'or éclatant.
HÉLICOÏDE, adj. (géom .), de éně (hélix ), contour , hélice , et d'eſdos ( eidos ) , figure; c'est-à-dire , qui a la figure d'une hélice, ou ligne tournante. On appelle para bole hélicoïde, ou spirale parabolique, une ligne courbe dont l'axe est roulé sur la circonférence d'un cercle.
HÉLICON , s. m . montagne de Béotie consacrée aux Muses , en grec énonces (hélikón ), que Bochart dérive de
üle ( halik ), ou jälls ( halika ), qui , en arabe ,signifie une haute montagne.
HÉLICOSOPHIE , s. f. l'art de tracer des hélices ; de érg ( hélix ) , contour , hélice , et de oopia ( sophia ), connoissance. Voyez HÉLICE.
HÉLIOCENTRIQUE , adj. (astron .), mot dérivé de úrsos ( hélios ), le soleil , et de révlegv ( kentron ), centre. On appelle ainsi le lieu où paroîtroit une planète, si elle étoit vue du soleil, c'est-à-dire , si notre vil étoit au centre du soleil.
HÉLIOCOMÈTE , s. f. ( astron. ), longue queue , ou colonne de lumière attachée au soleil , lorsqu'il se couche ,
à-peu-près comme la queue d'une comète ; de órcos ( hê
lios ), le soleil , et de xounous (komêtés), comète ; comme qui diroit , comète du soleil.
HÉLIOGNOSTIQUES, s. m. pl. secte juive , ainsi appelée de ñasos ( hêlios ), soleil , et de zirconw ( ginôskô ) ,
426
HEL
je connois , parce que ceux qui la composoient reconnois soient le soleil pour Dieu , et l'adoroient.
HÉLIOMETRE, s. m . ( astron . ), instrument qui sert à mesurer le diamètre du soleil et de la lune ; de úrsos ( hélios ), soleil , et de uilegv (métron ), mesure. .
HÉLIOSCOPE , s. m. ( astron .), instrument qui sert
à observer le soleil ; de “xos ( hélios ) , soleil , et de oxOTÉW
( skopéô ), je regarde. Cet instrument est garni d'un verre enfumé, pour affoiblir l'éclat des rayons.
HÉLIOSTATE , s. m. de “ruos ( hélios ), le soleil , et de satos ( statos ), qui s'arrête , dérivé de isamas (histamai), s'arrêter, être en repos ; instrument propre à observer le soleil et les autres astres , et à les fixer, pour ainsi dire , dan's la lunette , de manière que le mouvement continuel de l'astre ne nuise pas à l'observation. C'est aussi un instru
nient de physique propre à introduire un rayon de soleil dans un lieu obscur , en le ramenant toujours sur le trou
par lequel on le dirige. HÉLIOTROPE , s. m. tourne-sol , en grec risco lemon ( héliotropion ), nom de plusieurs plantes qui tournent tou jours le disque de leurs fleurs du côté du soleil ; de “ ruos ( hêlios ), soleil , et de témw ( trépô ) , je tourne. HÉLIO TROPE , s. f. est une pierre précieuse verte , parsemée de points rougeâtres, ainsi nommée , dit Pline , parce qu'on a prétendu qu'étant mise dans de l'eau , les rayons du soleil qui tombent dessus paroissent de couleur de sang, et que , hors de l'eau, elle représente l'image du soleil. HÉLIX. ( anat. ) Voyez HÉLICE. HELLANODICES ou HELLANODIQUES , s. m .
pl. officiers qui présidoient aux jeux olympiques ; de éma vodixas ( hellanodikas ) , pour émuvodirns ( hellênodikés ), qui signifie juge des Grecs, dérivé de Ema ( Hellên ), Grec , et de diren ( dike ) , jugement, parce qu'ils étoient chargés d'adjuger et de distribuer les prix aux vainqueurs.
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HELLÉBORE. Voyez ELLÉBORE.
HELLÉNIQUE (Corps), adj. ligue des villes grecques qui avoient droit d'amphictyonie ; de ennvirós (hellênikos), dérivé de Emn ( Hellên ), Grec . Ce mot s'est dit ensuite de toutes les nations grecques , les Hellènes, les Grecs.
HELLÉNISME , s. m . émnviques ( hellênismos ), tour , expression , façon de parler propre à la langue grecque ;
de Émnv ( Hellên ), Grec , auquel on a joint la terminaison louds ( ismos), qui marque imitation.
HELLÉNISTE , s. m . innvisnis (hellênistês ), savant versé dans la langue grecque ; chez les anciens , Juif d'A lexandrie qui parloit la langue des Septante , ou Juif qui s'accommodoit aux usages desGrecs, ou Grec qui embras soit le judaïsme. Ce mot vient de énnvízw ( hellênizó ), penser comme les Grecs, adopter leurs sentimens , parler leur langue , dérivé de Emmy ( Hellên ), Grec., HELMINTAGOGUE , s. et adj. ( méd. ) , vermifuge ou remède contre les vers ; de expers ( helmins ) , ver, et
d'aqw (ago) , chasser , faire sortir. HELMINTIQUE , adj. dérivé de éruvs (helmins), ver . Voyez le mot précédent , et ANTHELMINTIQUE. HELMINTOLOGIE , s. f. partie de l'histoire natu relle qui traite des vers ; de érpurs ( helmins ) , ver , et de aózes ( logos ), discours , dérivé de régw ( légô ), je parle. HELODE , adj. ( méd .) , du grec eros ( hélos ) , marais; c'est- à-dire, humide comme un marais ; nom d'une sorte de fièvre accompagnée dans le commencenient de sueurs abondantes qui ne soulagent point, et dans lesquelles la langue est sèche et rude , et la peau extrêmement dure. HÉLOSE , s. f. (méd . ), nawas ( hélósis ), renversement des paupières , sorte de maladie des yeux. Ce mot est dérivé du verbe sinów ( héiluô ) , retourner , renverser .
HÉMAGOGUE , adj. (méd. ) qui fait sortir le sang ; de alua (haima) , sang , et d'atyw ( ago ) , je chasse. Il se
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dit des remèdes qui provoquent les règles et le flux hémorroïdal .
HÉMALOPIE , s. f. ( chirurg . ), épanchement de sang dans le globe de l’æil; de aiuc (haima) , sang , et dan ( ops ), æil.
HÉMANTHE , s. f. plante des Pyrénées, ainsi nom mée de alua (haima) , sang , et d’Zygos (anthos) , fleur; comme qui diroit, fleur de sang, parce qu'étant appliquée sur la peau , elle en fait sortir le sang par les pores. Le Dictionnaire de l'Académie nomme cette plante haman
thus, ou hamagogue, s. m. qui chasse le sang ; d'azw ( ago), je chasse.
HÉMAPHOBE , s. m . celui qui s'effraie à la vue du sang ;
de alus (haima), sang , et de pólos ( phobos), crainte.
Galien donnoit ce nom aux médecins qui n'osoient prese crire la saignée.
HÉMASTATIQUE , s. f. ( méd .), partie de la méde cine qui traite de l'équilibre du sang , ou de la force des
vaisseaux sanguins ; de alua ( haima ), sang , et de isa mer ( histamai) , je m'arrête. Voyez STATIQUE . HÉMATÉMÈSE , s . f. (méd .), vomissement de sang ; de aiuc ( haima ), sang , et d'éwéw (éméô) , je vomis. HÉMATITE , s. f. auarious ( haimatités ), de alusta ( haima ), sang ; espèce de pierre de couleur sanguine, dont on fait des crayons. C'est un oxide de fer , que l'on
dit bon contre les hémorragies.
HÉMATOCÈLE , s. f. ( chirurg .) , tumeur du scro tum , causée par un sang extravasé ; de alus (haima) , sang , et de rúan ( kêlé ) , tumeur.
HÉMATOGRAPHIE , s. f. ( anat.) , description du
sang;deaiuc (haimna ), sang , et de zechow ( graphô ), je décris. HÉMATOÏDE , adj. (hist. nat.) , de couleur de sang; de aiuc (haima ) , sang , et d'eidos ( eidos ), apparence.
- HÉMATOLOGIE , s. f. de aqua (haima ) , sang, et de
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róges ( logos), discours ; partie de la médecine qui traite du sang .
HÉMATOMPHALOCÈLE , s. f. ( chirurg .), hernie du nombril qui contient du sang ; de alua (haima), sang , d'oupanos ( omphalos), nombril , et de xuan ( kélé), hernie. HÉMATOSE , s. f. (anat.), aiudtwas ( haimatôsis), de aiua (haima) , génit. alamos (haimatos) , sang ; sangui fication , ou changement du chyle en sang. HÉMATURIE , s. f. ( inéd . ), pissement de sang ; de alud ( haima ), sang , et d'épéw ( ouréô ), pisser. HÉMÉRALOPIE , s.f. (méd .), affection des yeux , qui fait qu'on ne distingue plus les objets vers le soir , quoiqu'on les aperçoive bien en plein jour. Ce mot vient de nuéesc ( hêinéra ), jour , et d'opouch ( optoinai ), voir. On appelle HÉMÉRALOPE , celui qui est affecté de cette maladie. HÉMÉROBAPTISTES , s. m. pl . sorte de sec taires parmi les anciens Juifs , ainsi appelés de nuéege (hêméra ), jour , et de beestw (baptô) , laver , parce qu'ils se lavoient et se baignoient tous les jours et dans toutes les saisons de l'année.
HÉMÉROBE , s. m. ( hist. nat.), sorte d'insecte , nommé par
les Grecs ñue e9610v (hêmérobion ), de viuées (hêméra ) ,
jour , et de Bios (bios ), vie , à cause de la briéveté de sa
vie. On l'appelle aussi lion des pucerons , parce qu'il leur fait la guerre .
HÉMÉROCALLE , s. f. ñue@ gxame's ( hêmérokalles ) , plante bulbeuse semblable au lis , et dont la fleur est d'un jaune doré. Son nom vient de nuées (héméra ), jour , et de rámos (kallos) , beauté , dérivé de raios ( kalos ) , beau , parce que la beauté de sa fleur ne dure qu'un jour. HÉMÉRODROME , s. m . hueogdóuos ( hêmérodro
mos), mot dérivé de nuéese (hêméra ) , jour , et de spópos
( dromos ) , course , formé du verbe inusité spéuw ( dré mno ), qui fait au prétérit moyen dédoua ( dédroina ),
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HEM
et dont prend divers temps le verbe noézew ( tréchố ), courir. On appeloit ainsi , chez les anciens , des gardes qui veilloient pendant tout le jour à la sûreté des villes , et en faisoient continuellement le tour. Les hémé rodromes étoient aussi des couriers , ou messagers , qui
ne couroient qu'un jour ; ils donnoient leurs dépêches à un autre qui couroit le jour suivant , et ainsi de suite jusqu'au terme. HÉMI . Ce mot entre dans la composition de quelques
termes des sciences et des arts, où il signifie demi. C'est
l'abrégé du mot grec ñusous ( hêmisus), et au neutre špusou (hêmisu ), dans lequel nous retranchons la dernière syllabe , à l'exeniple des Grecs , dans la composition des mots que nous avons pris d'eux.
HÉMICRANIE , s. f. (méd .) Voyez MIGRAINE , qui est la même chose.
HÉMICYCLE , s. m. spíruxros (hếmikuklos) , demi cercle ; de ýpous (hênisus) , demi , et de suxaos ( kuklos ) , cercle.
HÉMINE , s . f. ripávce ( hêmina ), mesure ancienne , valant un demi-setier ou une demi-chopine ; de šmous (hêmisus) , demi. C'est aussi une mesure de compte pour
les grains , usitée en plusieurs pays , et dont la grandeur varie selon les lieux.
HÉMIOBOLE , s. f. ripobórsor ( hêmiobolion ) , an cienne petite monnoie grecque , qui valoit la moitié de
l'obole ; de ýmous ( hêmisus) , qui fait au neutre nuov (hếmisu), et d'oboros ( obolos ), obole. L'obole étoit la sixième partie de la drachme , et valoit trois sous de notre monnoie.
HÉMIOLE , s. m.terme de musique et d'arithmétique, qui exprime le rapport de deux quantités dont l'une est à l'autre comme 3 est à 2. Ce mot vient de suíonos
(hêmiolos), et suuórios ( hêmiolios), qui signifie un et deni,
H E M
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un tout et sa moitié, dérivé de nous ( hênisus), demi , et de ónos (holos ), tout.
HÉMIONITE , s. f. plante dont les fleurs et la graine ne sont point apparentes ; de nuiovos ( hêmionos ), mulet ,
dérivé , de ñous ( hêmisus ), demi , et d'óvos (onos), âne , parce qu'on a cru cette plante stérile , ainsi que les mulets , ou parce que les mulets recherchent les espèces de ce genre . On trouve que la graine est attachée sous les feuilles.
HÉMIPLÉGIE ou HÉMIPLEXIE , s. f. en grec spuranžia ( hêmniplêxia ) , paralysie qui n'affecte que la moitié du corps; de wpuous(hêmisus),moitié , et de manara ( pléssô ), je frappe. HÉMIPLÉGIÉ , HÉMIPLÉGIQUE , adj. se disent dans le même sens.
HÉMIPTÈRE , s. m. ( hist. nat .), mot qui signifie demi- ailé, de ñpeous ( hếmisus ),demi , et de rilepor ( ptéron ), aile. C'est le nom générique des insectes dont les ailes sont recouvertes à moitié par des étuis en partie coriaces ,
el qui ressemblent beaucoup à des ailes.
HÉMISPHÈRE , s. m . vipopaíécor ( hémisphairion ),, moitié d'une sphère ou d'un globe ; de ñmous (hêmnisus ), moitié , et de oparese ( sphaira ), globe , sphère. HÉMI SPHÉRIQUE , adj.
HÉMISPHÉROÏDE , s. m . ( géom . ), mot composé de ýpuous ( hêmisus ), moitié , de oparege ( sphaira ), sphère ,
et d'eídos ( eidos ), forme, figure. C'est proprement la moi tié d'un sphéroïde , c'est-à-dire , d'un solide qui approche 4 de la figure d'une sphère. HÉMISTICHE , s. m . la moitié d'un vers héroïque; de murous ( hémisus ), moitié ou demi , et de sizes ( sti chos ), un vers. Après le premier hémistiche , il y a un
repos dans les vers françois de dix et de douze syllabes. En grec , nasiz.or ( hêmistichion ) signifie la moitié d'un vers ,
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HEM
HÉMITRITÉE , adj. f. ( méd.), ripulertãcos ( hémitri tains ), se dit d'une fièvre continue , et qui a un redouble ment tous les trois jours. Ce mot est dérivé de mpuous
(hếmisus), demi, et de spitañas ( tritaios), tiers ; comme qui diroit demi- tierce.
HÉMITROPE , adj. ( hist. nat.), à demi retourné ;
de ýpous (hênisus), demi , et de rémw (trépô"), je re tourne. Il se dit des crystaux dont une moitié paroît renversée. HÉMITROPIE est le nom de ce renversement.
C'est un terme de la minéralogie de M. Haüy . HÉMOPTYSIE , s. f. ( inéd. ), de aqua ( haima ), sang,
et de súas ( ptusis ), crachement , dérivé de atów ( pluô ), je crache ; crachement de sang , causé par la rupture de quelque vaisseau du poumon . HÉMOPTYSIQUE , HÉ MOPTYIQUE OU HÉMOPTYQUE , adj . qui crache le sang. HÉMORRAGIE ou HEMORRHAGIE , s. f. ( inéd.), aircopparía ( haimorrhagia ), qui signifie en général une
perte de sang ; de aſua (haima), sang, et de provoque ( rhég numi) , rompre , parce que l'hémorragie est causée par la rupture des vaisseaux sanguins.
HÉMORROÏDES ou HÉMORRHOÏDES, s. f. pl. (méd.), de áruoppois ( haimorrhoïs ), flux de sang , dérivé de
cluce ( haima ), sang , et de péw ( rhéô ), couler. C'est un écoulement de sang par les vaisseaux de l'anus; ou seu lement la dilatation de ces vaisseaux causée par une
abondance de sang. Dérivé. HÉMORROÏDAL , adj. qui se dit des vaisseaux dont la dilatation cause les hémorroïdes.
On donne le nom d'hémorroidale , à une plante , appelée
aussi petite chélidoine, parce qu'elle est bonne contre les hémorroïdes , ou parce que ses racines portent de
petites bulles qui ont quelque rapport avec des hémor roïdes enflées.
HÉMORROSCOPIE ou HÉMORRHOSCOPIE , s. f. ( méd. ), inspection du sang tiré par la saignée, pour connoître
H
EP
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connoître l'état du corps. Ce 'mot est composé de aluc ( haima. ), sang , de póos ( rhoos ), écoulement , et de onómico ( skopéô ), examiner , considérer.. HÉMORROUS, s. m, aiuspors (haimorrhous) ,serpent
d'Afrique , dont la morsure fait sortir le sang par toutes
les ouvertures du corps ; de olur (haima ), sang , et depeco ( rhéô ), couler.
HÉMOSTASIE , s. f. (méd .) , mot dérivé de aluc ( haima ), sang , et de saois ( stasis), repos , qui vient de isnu ( histêmi) , arrêter; stagnation universelle du sang
causée par la pléthore. HÉMOSTATIQUE, adj . (méd .) , de alua (haima), sang , et de sauer (histamai), s'arrêter. Il se dit des remèdes propres à arrêter les hémorragies ou pertes de sang HENDÉCAGONE . Voyez ENDÉCAGONE .
HENDÉCASYLLABE . Voyez ENDÉCASYLLABE . HÉNOTIQUE , s. m . de sirwanòY ( hénôtikon ) , neutre de EVWAK)S (hénôtikos), propre à unir,dérivé de s'vów (hénoő), j'unis; nom d'un fameux éditpublié par l'empereur Zénon , pour la réunion des Catholiques etdes Eutychiens. HÉPAR , s. m. not grec , sirap (hépar), qui signifie
foie , et par lequel les anciens chimistes désignoient le foie de soufre , c'est - à - dire , la combinaison du soufre avec les matières alcalines. C'est ce que les modernes appellent sulfure d'alcali. HÉPATALGIE , s. f. (méd.) , douleur du foie , ou
colique hépatique ; de ninap (hépar), le foie, et därzos ( algos ), douleur. HÉPATE , s. m . ñ ratus ( hépatos ), poisson de mer , dont la couleur approche de celle du foie de l'homme ;
de ninap (hépar ), foie. HÉPATICOGASTRIQUE , adj. ( anat.), qui appar
tient au foie et à l'estomac ; de ninap ( hépar ) , le foie , et de gasvip (gastêr), l'estomac, TOME I.
Еe
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HEP
HÉPATIQUE, adj. vratixos hépatikos), qui appar tient au foie , ou qui est propre aux maladies du foie ; de strap ( hépar ) , le foie. Hépatique, s. f. est le nom d'une famille de plantes auxquelles on attribue beau coup de vertus contre les maladies du foie. On a aussi donné le nom d'hépatique au gaz provenant de la com binaison du gaz hydrogène avec le sulfure d'alcali ( ou foie
de soufre) : il est appelé aujourd'hui gaz hydrogène sulfuré. HEPATIRRHEE , s. f. (méd .) , diarrhée causée par
l'affection du foie ; de niwap ( hépar ), le foie, et de péco ( rhéó), couler.
HÉPATITE ou HÉPATITIS , s. f.(inéd .), sizeáns ( hepatitis), inflammation du foie; de rzap ( hépar), génit. úratos (hépatos) , foie. C'est aussi le nom d'une pierre pré cieuse de la couleur du foie ; en grec siradims ( hépatitês).
HÉPATOCÈLE , s. f. ( méd.), hernie du foie ; de Stap (hepar), le foie , et de xóan (kélé ) , hernie , tumeur. HÉPATOCYSTIQUE , adj. (anat.), qui appartient
au foie et à la vésicule du fiel ; de ninap (hépar), génit. úratos ( hépatos), le foie , et de siste (kustis ), vessie, et aussi la vésicule du fiel.
HÉPATOGRAPHIE , s. f. de vitap (hépar ), le foie,
et de ziekow (graphô ), je décris ; partie de l'anatomie qui a pour objet la description du foie.
HÉPATOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite
des usages du foie ; de a map ( hêpar), le foie , et de sózes ( logos), discours. HÉPATOMPHALE , s. f. ( chirurg.) , hernie du foie
par l'anneau du nombril ; de vinap (hêpar), le foie , et d'óuqaaos (omphalos), le nombril.
HÉPATOSCOPIE , s. f. 'rida tooxotic ( hépatoskopia), sorte de divination , chez les anciens, par l'inspection du
foie des victimes; de prataç ( hépatos ) , génit, de hivas (hépar), foie , et de oxonéw (skopéô ), je considère.
HEP
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HÉPATOTOMIE , s. f. (anat.), dissection dpfoje ; de niwap ( hépar), le foie , et de réuva (temno) , couper , d'où vient tous' ( tamé), incision , dissection.
HÉPIALE , s. m. du grec nizianas ( hepialos), papillon , sorte d'insecte à antennes formées d'articles arrondis
comme des grains enfilés. Les Grecs donnoient ce nom à une espèce de fièvre continue. HEPTACORDE. Voyez EPTACORDE. HEPTAGONE. Voyez EPTAGONE. HEPTAGYNIE , s. f. ( botan .), de ésid ( hepta ), sępt ,
et de gurd ( gune ), femme. Linné donne ce nom à la sous division des classes de plantes dont la fleur a sept parties femelles ou sept pistils. HEPTAMÉRIDE , s. f. division en sept , ou septième
partie d'une chose ; de inild ( hepta ), sept, et de mee's
(méris), partie, dérivé depcipu (méịrô), partager, diviser. HEPTAMÉRON , s. m. ouvrage divisé en sept jour nées , de ezek ( hepta ), sept , et de ruées ( hêméra ), jour ;
comme HEXAMÉRON , Ouvrage de six jours , de ez (hex ), six , et de nuies (hêméra ), jour. HEPTAMÈTRE , adj. ( littér .), qui a sept pieds ou mesures , en parlant des vers grecs ou latins; de emited 7
( hepta ), sept, et de jálpov (métron ), mesure. HEPTANDRIE , s. f. ( botan .), derette ( hepta ), sept , et d'arte ( anêr ), génit. dvobos ( andros ), mari. C'est le
-nom que donne Linné à la septième classe de plantes, qui comprend toutes celles dont la fleur a sept parties mâles ou sept étamines.
HEPTANGULAIRE , adj. ( géom .), qui est composé de sępt angles ; de miles ( hepta ), sept , et du latin anguļus, angle. Voyez EPTAGONE.
HEPTAPÉTALÉE, adj. ( botan .), corolle à sept pét tales; de épa (heptg ),sept , et de miPC19V( pétalon ), feuille ou pétale, Ee 2
436
HER
HEPTAPHYLLE , adj. ( botan . ), à sept feuilles; de End ( hepta ), sept , et de qumov ( phullon ), feuille.
HEPTAPOLE, s. f. contrée d'Égypte qui renfermoit sept villes principales; de end ( hepta ), sept , et de nóns ( polis), ville. 1. HEPTARCHIE , s. f. mot formé de esta ( hepta ), sept, et d'opzet ( arché ), empire , paissance ; c'est-à -dire , puissance de sept. On donnoit autrefois ce nom au gou
vernement d'Angleterre, lorsqu'il étoit partagé entre sept rois. De là HEPTARCHIQUE , adj.
HEPTATEU QUE , s. m. mot forméde End ( hepta ), sept, et de trūzos ( teuchos ), livre; ouvrage en sept livres. C'est le nom général des sept premiers livres de l'Ancien Testament.
HÉRACLÉIES , s. f. pl. vegexaria ( hêrakléia ), fêtes grecques en l'honneur d'Hercule , nommé en grec Hegemans | Héraklès)
HERBE , s. f. toute plante qui perd sa tige en hiver; du latin herba , dérivé de qepen ( pherbé), éolique , pour
popon ( phorbê), fourrage, pâture , nourriture des animaux, dont la racine est dép6w ( pherbô ), paître. De là HER BACÉ , adj. qui se dit des plantes ligneuses qui périssent après avoir fructifié ; HERBER , V. a. exposer sur l'herbe; HERBEUX, adj. où il croît beaucoup d'herbes; HERBIER , $. m. collection de plantes desséchées , premier ventricule des animaux qui ruminent ; HERBORISER , V , n. s'occuper à chercher les plantes pour les étudier ; HERBORISTE,
5. m. celui qui connoît les plantes médicinales, qui les vend , &c.
de HERCE ou HERSE , s. f. espèce de barrière ou de grille qu'on abat pour fermer les portes des villes et autres lieux fortifiés; de éprov ( herkion ), barrière ou clôturedont on environne une maison pour la fortifier. De là vient aussi HERSE à herser, à cause de la ressemblance.
HER
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HERCOTECTONIQUE , s. f . l'art des fortifications militaires. Ce mot est dérivé de 6pxos ( herkos ), mur,
rempart , et de TEXTOVIX ( tektonike ), l'art de bâtir, fait de TEXTWV ( tekton ), ouvrier en bâtimens.
HÉRÉMITIQUE. Voyez HERMITE. HÉRÉSIAR QUE, s. m . de cincois ( hairésis ), hérésie , et d'opzo's ( archos ), chef; auteur d'une hérésie , ou chef d'une secte hérétique . "
HÉRÉSIE , s. f. erreur opiniâtre , fausse doctrine con
traire à la foi de l'Église. Ce mot vient de dipeats (hai résis ), qui signifie choix , secte , opinion séparée , du verbe aipé'w ( hairéô ), choisir, s'attacher à une chose , se séparer, Ainsi l'hérésie est une opinion, particulière , une erreur
à laquelle on s'attache fortement, et par laquelle on se sépare de la communion de l'Église. Dérivés. HÉRÉTI CITÉ , s. f. HÉRÉTIQUE , adj. HÉRÉSIOLOGUE, s. m. auteur qui a écrit sur les hérésies , de aipass ( hairésis ), hérésie , et de régw ( légó ), parler. HERGNE. Voyez HERNIE. HERGNEUX. Voyez HARGNEUX.
HERMAPHRODITE , s. et adj. epuapeostos ( here maphroditos ), celui qui paroît réunir les deux sexes. Ce mot est composé de Epuñs ( Hermés ), Mercure , et de A pedian ( Aphrodité ), Vénus , parce que la Fable don noit ce nom à un fils de Mercure et de Vénus , lequel on supposoit avoir les deux sexes. Les botanistes donnent le nom d'hermaphrodites aux fleurs qui renferment les organes des deux sexes , les étamines et le pistil. HERMA
PHRODISME, s. m. disposition hermaphrodite.
HERMÉNEUTIQUE, adj. ( théolog. ) , špunveu min ( hernêneutike) , qui sert à expliquer ; de épunyouw (hermê neuô ) , expliquer, interpréter. Les théologiens donnent ce nom aux règles qui servent à expliquer l'Écriture- Sainte. HERMES , s. m. statue antique de Mercure , sans bras et Ee 3
438
HER
šans pieds ; de t'priñs ( Hermês ), Mercůre'. De là viennent HERM-ATHENE , statue de Mercure et de Minerve, de
Epuñs ( Hermes ), Mercure , et de A'Suvã ( Athena ), Mi nerve ; Herm -HARPOCRATES , statue de Mercure et
d'Harpocrates, dieu du silence , de Epuñs ( Hermês ), et de 'Aproxpéis ( Harpokrates ); et HERMÉES , fètes de Mercure , épucía ( herinaia ). HERMÉTIQUE , adj . de tout genre. La philosophie hermétique se dit de la recherche de la pierre philosophale, de la transmutation des métaux. Ce mot vient de Epuñ's
(Hermes ), Mercure , qui doit s'entendre du Mercure égyp tien ou d'Hermès trismégiste ( trois fois grand ] , qui étoit , dit-on , fort versé dans les sciences , et contemporain de
Moise . De là HERMÉTIQUEMENT, adv. ( vaisseau fermé), avec la matière même , ou exactement.
HERMÉTIQUE , adj. ( archit. ), se dit des colonnes surmontées d'un Hermès ou d'une statue de Mercure. En
ce sens , il doit s'entendre de l'Hermès ou du Mercure grec. HERMINE , s. f. petit animal blanc , qui a le bout de la queue noir. Du Cange dérive ce mot de spuérios ( Armé
nios ) , Arménien , parce que ce sont les Arméniens qui nous ont les premiers procuré ces fourrures. De là HER
MINÉ , adj. à fond d'argent, moucheté de noir , comme les fourrures d'hermine. C'est un terme de blason.
HERMITE. Voyez ERMITE. HERNIE ou HERGNE , s. f. ( chirurg . ), en grec scían ( kélé ), déplacement d'une partie molle ; en latin hernia ou ramex , que Scaliger dérive du grec épvos ( ernos), branche , rameau , de même que ramex vient de ramus. On a nommé ainsi une hernie, parce que la partie qui se dé place semble former une branche en s'alongeant. Ily a dif férentes sortes de hernies, qui prennent différens noms , sui vant l'endroit où elles se forment et les parties qu'elles ren
ferment. On les trouvera expliquées dans ce Dictionnaire.
HET
439
Dérivés. HERNIAIRE , adj. qui a rapport à la cure des hernies ; HERNIEUX , adj. de la nature des hernies.
HÉROÏ-COMIQUE , adj. qui tient de l'héroïque et du comique , en parlant des ouvrages d'esprit ; de sipwiro's ( héroïkos ), héroïque, et de nwpino's ( kômikos ), comique.
HÉROÏDE , s. f. npwis ( hêrộis ) , mot dérivé de Ápais ( hêrôs) ,héros ; épître en vers , composée sous le nom de quelque héros ou personnage fameux. HERON , s. m. ( hist. nat.) , grand oiseau qui a le bec fort long ; de épwrós ( éródios ) , héron. De là HÉRON , NEAU , s, m. HÉRONNIER , adj. HÉRONNIÈRE , s. f. HEROS , s. m. en grec úpws ( hérós ), homme illustre par ses belles actions ou ses talens militaires. De là viennent
HÉROÏNE , en grec śpwirn ( hêrôiné ), femme courageuse ; HÉROÏQUE , adj. ripwinós ( hêrôikos ) , qui appartient au héros ; HÉROÏSME , s. m. caractère du héros.
HERPE , s. f. ( inéd .), épaus ( herpes ), espèce de dartre qui s'étend sur la peau , et qui la ronge ; de épaw ( herpå ); ramper , se glisser. HERPÉTIQUE , adj. qui est de la nature de la herpe.
HERPÉTOLOGIE , s. f. ( hist. nat.) , traité des rep tiles ; de épano's ( herpetos ); reptile , et de tózas ( logos ), discours, traité.
HERSE. Voyez HERCE.
HESPÉRIDÉES, s. f. pl. famille de plantes ainsi nommées de lomeis ( hespéris ), plante dont les fleurs sont
plus odorantes la nuit que le jour, dérivé de comeeas (hes péros ), le soir. Voyez Théophraste , liv. VI, chap..25. HÉSYCHASTES , s. m. pl. moines grecs qui restent absorbés dans la contemplation paisible ; de rouge ?W ( hê suchazó ), vivre dans le repos, dans la tranquillité , dérivé
de nouzos ( hêsuchos ), tranquille. HÉTÉROCLITE , adj. É ta egnatos ( hétéroklitos ), irré
gulier, qui est contre les règles communes de la grammaire, Ee 4
440
Ή Ε Τ΄
ou d'un art quelconque; de & Tépws ( hétéros ), autrement, et de xaiw ( klino ), incliner. Il se dit aussi des personnes
d'une humeur bizarre, ou qui different des autres par leurs habitudes ou penchans.
HÉTÉRODOXE, adj. qui est contraire aux dogmes de la religion , qui suit 'une doctrine différente ; de & TENOS
( hétéros ), autre , différent, d'où vient étépws ( hétéros ), différemment, et de doza ( doxa ), opinion , sentiment. Il est opposé à orthodoxe. De là vient HÉTÉRODOXIE , s. f. doctrine ou opinion hétérodoxe.
HÉTÉRODROME , adj. nom d'un levier dont le
point d'appui est entre le poids et la puissance ; de ÉTECTS ( hétéros) , autre , et de opówcos ( dromos ), course , parce que
la puissance et le poids se meuvent en sens différens.
HÉTÉROGÈNE, adj. qui est de différente nature ; de ÉTE CIS ( hétéros ), autre , différent, et de vévos ( génos ), genre , espèce , nature. Homogène est l'opposé. Dérivé. HÉ TÉROGÉNÉITÉ, s. f. qualité de ce qui est hétérogène.
HÉTÉROPHYLLE, adj. ( botan .), qui a des feuilles de différentes formes ; de ÉTECOS ( hétéros), autre ,différent,
et de púmor (phullon ), feuille. HÉTÉROPTÈRE , s. m. genre d'insectes à ailes droites , ou comme renversées ; de én egs ( hétéros ), autre , et de siteegr ( ptéron ), aile.
HÉTÉROSCIENS , š. m. pl. ( géogr.), mot forméde ÉTEOS ( hétéros ) , autre , différent , et de oxid ( skia ) , ombre. On nomme ainsi les habitans des zones tem pérées , qui ont leur ombre 'méridienne de côté différent, les uns vers le nord , et les autres vers le midi.
HÉTÉROTOME , adj. ( botan. ), dont les divisions alternes ne se resseinblent pas ; de & TEQO's ( hétéros ), autre, et de tóuos ( tomos ), section , partie. 4
HÉTÉROUSIENS, s. m . pl. secte d’Ariens, ainsi nommée de énes (hétéros), autre , et de oídía ( ousia ),
1
HE X
substance, parce que ces Ariens prétendoient que Jésus Christ étoit d'une autre substance que son père. HÉTIQUE , HÉTISIE. Voyez ÉTIQUE. HEURE , s. f. espace de temps , de wege (hóra ), heure . De là vient HEUR , vieux mot , qui signifioit bonne for tune , rencontre avantageuse ; d'où l'on a fait BONHEUR et MALHEUR , HEUREUX et MALHEUREUX , parce que
les astrologues font dépendre le bonheur du moment de la naissance.
HEXACORDE. Voyez EXACORDE .
HEXAÈDRE. Voyez EXAÈDRE . HEXAGONE. Voyez ExAGONE . HEXAGYNIE , s. f. ( botan .), mot formé de 7 (hex ), six , et de goran.(gunê), femme. Linné donne ce nom à la sous-division des classes des plantes , dont la fleur a six parties femelles ou six pistils.
HEXAMÉRON , 's . m . de te (hex), six , et de suées ( hêméra ), jour ; commentaire sur l'ouvrage des six jours , ou sur l'histoire de la création .
HEXAMÈTRE , s. m.
1
cutlegs ( hexamétros), vers
grec ou latin , composé de six pieds ou de six mesures ; de er (hex ) , six , et de rélegv (métron ), mesure. HEXANDRIE , s. f. (botan .), de ces (hex ), six , et d'évojp
(anêr), génit. dyspos ( andros ), mari ; nom que donne Linné à la sixième classe des plantes , dont la fleur a six parties mâles ou six étamines. HEXANDRIQUE ou HEXANDRE , adj. fleur à six étamines.
HEXAPÉTALÉE , adj. ( botan .), fleur à six pétales ; de cet ( hex ), six , et de Tétanov (pétalon ), feuille ou pétale. HEXAPHYLLE , adj. ( botan .) , qui a six feuilles; de
care (hex ), six , et de qúmor (phullon ), feuille. HEXAPLES , s. m . pl. ouvrage en six colonnes, qui contient six versions de la Bible ; de ert ( hex ) , six , et de emów (haploo ), j'explique, je débrouille.
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HI E
HEXAPODE , adj. ( hist. nat.), nom des reptiles à six pieds ; de riz ( hex ), six , et de mûs ( pous), pied. HEXAPOLE. Voyez EXAPOLE .
HEXAPTÈRE , adj. ( hist. nat.) , qui a six ailes; de (hex ), six , et de steegr ( ptéron ), aile. HEXASTYLE . Voyez EXASTYLE. HIBRIDE. Voyez HYBRIDE. HIDROTIQUE , adj. (méd .), ispaninos (hidrôtikos), qui fait suer , qui excite les sueurs ; de idpads (hidrôs), sueur. Il se dit de certains remèdes qui ont cette pro
priété , et aussi d'une espèce de fièvre accompagnée de grandes sueurs.
HIỀNE ou HYÈNE , s . f. (hist. nat. ) , quadrupède féroce qui ressemble au loup; en grec , and (huaina),dé
rivé de us (hus), un porc , parce que le dos de cet animal est hérissé de poils semblables aux soies d'un porc.
HIÉRACITE, s. f. ( hist. nat.), pierre précieuse , qu'on a ainsi appelée de ilege ( hiérax ) , épervier, parce qu'elle ressembloit à l'oeil d'un épervier.
HIÉRACIUM , s. m . nom grec d'une plante qui se nomme aussi herbe à l'épervier, de iéeget (hiérax ), épervier, parce que cet oiseau s'en sert , dit-on , pour s'éclaircir la vue. HIÉRAPICRA , s. f. (pharm .), composition purgative à laquelle on attribue de grandes vertus ; de iseg's (hiéros), sacré , et de mixpos ( pikros), amer , à cause de l'aloès qui en fait la base.
HIÉRARCHIE , s. f. subordination entre les cheurs des Anges et dans l'ordre ecclésiastique. Ce mot est formé de iseg's (hiéros), sacré , et d'apzeni ( arché), empire , gou vernement, principauté ; c'est- à -dire , gouvernement sacré. Dérivés. HIÉRARCHIQUE , adj. HIÉRARCHIQUÉMENT , adv.
HIÉROCÉRYCE , s. m. (mythol.), isegrípuš (hiéro kérux ), chef des hérauts sacrés , dans les mystères de
HI Ë
443
Cérès ; de icoo's ( hiéros), sacré , et de input (kêrux ), héraut; érieur public . HIÉROGLYPHE, s. m. (antiq .), symbole, ou figure ; qui couvre un sens niystérieux, et que les anciens Égyp tiens employoient pour exprimer les mystères de leur religion et leurs sciences morales et politiques , et pour conserver leurs traditions historiques. Ce mot vient de
iceg's ( hiéros) , sacré , et de jaúow ( gluphô ), graver ;' il signifie proprement gravure sacrée , parce que les prêtres 'égyptiens s'étoient réservé ces caractères , et les gravoient dans les temples et sur les autres monuniéns consacrés à la religion. De là HIÉROGLYPHIQUE , adj. ( 1 ) HIÉROGRAMME , s. m . sorte de caractère sacré dont
étoit composée l'écriture des prêtres égyptiens ; de igeo's ( hiéros ), sacré , et de oporyat (gramma ), lettre , qui vient de zsáow ( graphô ), j'écris. HIÉROGRAMMATIQUE , adj. en est dérivé. De là vient encore HIÉROGRAMMATÉE ,
( 1) Ces hiéroglyphes, selon M. d'Ansse de Villoison , servoient princi palement à indiquer le lever et le coucher du soleil , les phases de la lune , les observations astronomiques , les prédictions , la crue du Nil. C'étoient
donc souvent les almanachs égyptiens. En effet, l'Égypte avoit ses alma nachs; et les Grecs leur donnoient le même nom que nous. M. de ViHoison le prouve par la lettre de Porphyre au prophète égyptien Anébon , P. 7 de l'édition de Gale , De Mysteriis , Oxonii, 1678 , in - folio, et par Chérémon ,
cité dans Jamblique , ibid . c. 4 , p. 160 ; qui se servent du mot åxperiziarets ( almenichiakois) , almanachs. Voyez la note de Thomas Gale , ibid. pag. 304 et 305. Comparez aussi un passage remarquable sur les hiéroglyphes,
du même Jamblique ,ibid. c. 5 , p. 161. Les Égyptiens et les Grecs avoient , comme nous , une suite d'observations et de prédictions météorologiques pour chaque jour du mois ; et le même M. d'Ansse de Villoison indique celles qui se trouvent c.7 , p. 99 ct suivantes de la Jacobi Usserii de Ma cedonum et Asianorum anno solari, cum Græcorum astronomorum para pegmate , Dissertatio , à la suite du Traité de Joh. Seldenus de anno civili
veterum Judaorum , Lugduni Batav. 1683 , in - 8 . , et invite le lecteur à comparer ce que Saumaise dit , p. 604 et suivantes de son Traité De annis
climactericis , šur l'étymologie du mot almanach.
444
H I L
is @grayaneus (hiérogrammateus ), nom des prêtres égyp tiens qui présidoient à l'explication des mystères de la religion .
HIÉROGRAPHIE , s. f. isegnamia ( hiérographia ), description des choses sacrées ; de ieed's ( hiéros ), sacré , et de zpáow ( graphó ), décrire. HIÉROLOGIE , s. f. icegrogía ( hiérologia ), discours sur les choses sacrées ; de iceg's ( hiéros ), sacré, et de nozes ( logos ), discours. HIEROMANCIE , s. f. sorte de divination qui se faisoit par le moyen des choses qu'on offroit aux Dieux ; de ice's ( hiéros ), sacré, et de Marteia ( mantéia ), divination.
HIÉROMNÉMONS, s. m . pl.ieguvínoves (hiéromné monés ), gardiens des archives sacrées ; députés des villes de. la Grèce à l'assemblée des Amphictyons , pour y faire la fonction de greffiers sacrés ; de iceo's ( hiéros ), sacré, et de uváovcu ( mnaomai ), se souvenir.
HIÉRONIQUE , adj. isegvírus ( hiéronikês), dérivé de iseg's (hiéros ),sacré , et de virn (nikế), victoire ; nom que Pon donnoit aux vainqueurs dans l'un des quatre grands jeux de la Grèce.
HIÉROPHANTE , s. m. is egpárons ( hiérophantés ), montre les choses sacrées ; de iseg's (hiéros ),sacré,
celuiqui
et de paiiw ( phaino ), déclarer, manifester. On donnoit ce titre , chez les Grecs , au pontife qui présidoit aux fêtes de Cérés et aux mystères.
HIÉROSCOPIE , s. f. ie@gokonia ( hiéroskopia ),science des aruspices , espèce de divination. Ce mot vient de iseg's
(hiéros ), sacré , et de oxonéw ( skopéô ), examiner , considérer. HILARIES , s. f. pl. indera ( hilaria ), fêtes grecques et romaines qui se célébroient avec de grandes démonstra tions de joie , en l'honneur de Cybèle. Ce mot vient de inau's ( hilaros ), gai , joyeux , d'où vient le mot latin
hilaris. De là HILARITÉ , s. f. joie douce et calme.
HIP
445
HILARODE , s. m. inapwdo's ( hilarôdos ), de indeo's
(hilaros), gai , et du di ( ödê), chanson , poëme , qui vient dødw ( adó ), je chante. C'étoit , chez les Grecs , un poëte ou musicien qui chantoit des vers gais et plaisans , qu'on
appeloit hilarodie , inapasta ( hilaródia ). HILARO-TRAGÉDIE , s. f. de inael's ( hilaros ), gai,
et de rayasta ( tragödia ), en latin tragedia , tragédie. Voyez TRAGI- COMÉDIE. HILOSPERME , adj. (botan . ), nom des semences
grandes, osseuses , marquées d'un ombilic latéral très-long. Ce mot est composédu latin hilum , qui signifie la petite m' arque noire qui paroît sur une féve, et du grec omipua ( sperma ), semence. C'est aussi le nom d'une famille de
plantes distinguées par des semences hilospermes. HIMANTOPE , s. m. oiseau aquatique dont le nom
vient de aſua ( haima ); sang , et de wis ( pous ), pied , parce que ses pieds ont une couleur de sang.
HIPPARQUE , s. m . ftraggos (hipparchos ) , général de la cavalerie chez les Grecs ; de inmas ( hippos ), cheval, et d'opzon ( arché ), commandement. HIPPÉLAPHE , s. m. intrap05 ( hippélaphos ), nom donné par les anciens à une espèce de cerf qui a quelque
ressemblance avec le cheval; de itmos ( hippos ), cheval , et déropos ( élaphos ), cerf. On l'appelle cerf des Ardennes. :
HIPPIATRIQUE, s.f. médecine des chevaux , ou art
de connoître et de guérir leurs maladies ; de mmos (hippos ),
cheval, et dia meieni ( iatrike ), médecine, dérivé d'iclovias Viaomai ), guérir. C'est ce qu'on appelle l'art vétérinaire. HIPPICON , s.m. en grec iamno ( hippikon ), intervalle
de quatre stades , selon Plutarque. Voyez STADE. HIPPOBOSQUE , s. f. ( hist. nat. ), sorte de mouche, dont le nom vient de inims ( hippos ), cheval , et de boorias ( bosko ), je mange , parce qu'elle s'attache l'été aux che vaux et à d'autres animaux,
1
HIP 446 HIPPOCAMPE , ou cheval marin , s. m. inmonopTM
( hippokampê ), espèce de petit poisson de mer , qui tire son nom de irms ( hippos ), cheval , et de xduriw ( kamptô ), çourber, à cause de l'espèce de ressemblance de sa tête et de son cou avec ceux du cheval. C'est de ce poisson qu'est venue l'idée des chevaux marins, conducteurs de Neptune et d'Amphitrite. HIPPOCENTAURE , s. m. ( mythol. ), IN MONÉVTAVOSS ( hippokentauros), monstre fabuleux qu'on représente moitié homme et moitié cheval. Ce mot vient de irmos (hippos), cheval , de nevrów (kentéô), je pique , et de tawegs ( tauros ), taureau ; c'est -à-dire , piqueur de chevaux et de taureaux, La fable des Hippocentaures est venue des cavaliers thessa liens , qui s'exerçoient à se battre contre des taureaux qu'ils perçoient de leurs javelots. Voyez CENTAURE. HIPPOCRAS. Voyez HYPOCRAS.
HIPPOCRATIQUE , adj. se dit de la doctrine d'Hippocrate, célèbre . médecin grec , natif de l'ile de Cos , l'une des Cyclades..
HIPPOCRÈNE , fontaine du mont Hélicon , en Béo tie , qui étoit consacrée aux Muses. Son nom signifie fontaine du cheval, de innoç ( hippos ), cheval, et de spann ( kréné ), fontaine, parce que, selon la Fable, le cheval Pégase la fit jaillir d'un coup de pied. HIPPODROME , s. m. ( hist, anc.), lieu destiné, chez
les Grecs , aux courses de chevaux ; de irnos ( hippos ), cheval , et de dpóros ( dromos ), course , dérivé de dispone ( dédroma ), prét. moyen du verbe inusité déuw ( drémô),
qui fournit plusieurs temps au verbe opéza ( tréchô), courir. HIPPOGLOSSE , ou laurier alexandrin , s. m. plante ;
en grec , innózawary (hippoglosson ), formé de inhos:(hippos), cheval, et de gañar ( glossa ), langue. On a nomméainsi
cette plante , parce qu'on a remarqué de la ressemblance entre ses feuilles et la langue d'un cheval. s
HIP
447
HIPPOGRIFFE , s. m. monstre fabuleux , moitié
cheval et moitié griffon , célébré par l'Arioste dans son poëme de Roland le furieux. Ce mot vient de inmos (hip
pos), cheval , et du latin gryphus, griffon , sorte d'oiseau que les Grecs appellent gpunt ( grups). HIPPOLAPATHUM , s. m. inmondralov ( hippolapa
thon ), espèce de lapathum ou de patience, plante qui croît dans les prés humides , et qu'on nomme autrement rhubarbe des moines. Ce mot signifie grand lapathum , parce que souvent inms(hippos),en grec , a la vertu d'aug. menter la signification des mots qui en sont composés. HIPPOLITHE , s. f. mot qui signifie pierre de cheval, de in mos ( hippos ), cheval , et de sábos ( lithos ), pierre. C'est une pierre janne qui se forme dans le corps de quelques chevaux. HIPPOMANCIE , s. f. divination par les chevaux ; de 7ms (hippos), cheval , et de jartzia (mantéia ) , divi nation. Cette espèce de divination étoit pratiquée par les Celtes. Ils formoient leurs pronostics sur le hennisse ment et le trémoussement de quelques chevaux blancs pourris publiquement dans des bois consacrés , où ils n'avoient d'autre couvert que les arbres.
HIPPOMANE , S. m. in Touare's ( hippomanès ) , de inTOS (hippos),et de maria ( mania), fureur ; c'est-à- dire , fureur de cheval. Ce mot signifioit chez les anciens , 1.° une liqueur qui découle des parties naturelles d'une jument en chaleur ; 2.º une excroissance de chair adhé
rente à la tête du poulain nouvellement né , et que la mère dévoroit sur-le-champ , sans quoi elle devenoit furieuse. Ils regardoient ces deux sortes d'hippomanes comme la matière principale d'un philtre fort puissant. HIPPOMOLGUES , s.m.pl. inmówonges (hippornolgoi), Scythes nomades qui vivoient de lait de jument ; de 7 mes ( hippos), jument , et d'opéryw ( amelgô.), traire.
448
HIS
HIPPOPHAÈS, s. m. sorte d'arbrisseau dont parlent Dioscoride, Pline et Théophraste; en grec in popad's ( hip pophaès ), qui signifie littéralement vie ou conservation du cheval, de indos ( hippos ), cheval , ét de páos (phaos ), lumière, vie , salut , secours , parce que la gomme que fournit cet arbrisseau étoit employée autrefois dans l'art vétérinaire.
HIPPOPHESTE , s. m. plante utile aux foulons; en
grec innródasov (hippophaiston ). Voyez Dioscoride, liv. IV , chap 163. HIPPOPODES , s. m. pl. hommes fabuleux qui avoient
des pieds de chevaux; de irnos (hippos), cheval, et de tis (pous), génit. Todos ( podos ), pied. HIPPOPOTAME , s. m. in nomítajos (hippopotarnos ), animal amphibie commun en Afrique. Les anciens lui ont donné ce nom , qui signifie cheval de fleuve , de
inn (hippos ), cheval, et de notamos ( potamos ), fleuve , à cause de sa course rapide, et du séjour qu'il fait dans les fleuves , ou parce qu'on a comparé son cri à celui du cheval.
HIPPOS ou HIPPUS , s. m. de irmos ( hippos ), cheval ; clignotement et tremblement continuel des yeux , tel , pour'ainsi dire , qu'on le remarque dans ceux qui sont à cheval. C'est Hippocrate qui a nommé ainsi cette maladie.
HIPPOTOMIE , s. f. anatomie du cheval; de inms
(hippos), cheval , et de réurw (temnô), couper , disséquer.. HIPPURUS , s. m. poisson de mer , ainsi nommé de i7 705 ( hippos); cheval , et d'oves' foura ), queue ; comme qui diroit, queue de cheval, parce qu'il en a la ressemblance, Ce poisson ne se trouve que dans l'Océan , et jamais dans la Méditerranée.
HISTIODROMIE , s. f. l'art de la marine ou de la navigation par le moyen des voiles ; de istor ( histion ), une
HOL
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une voile de navire , et de spóuos (dromos ) , course , formé de dédpojice ( dédroma) , prétérit moyen de doéticas
( drémô ), verbe inusité , qui fournit divers temps à préza ( trécho ) , courir. HISTOIRE , s. f. récit de faits ou d'événemens mé
morables. Ce mot vient de isoela (historia ) , qui signifie connoissance , recherche , narration , histoire , dérivé de
iscep (histór), habile , savant , et ensuite historien , parce qu'en effet l'historien doit réunir un grand nombre de connoissances diverses. De là sont venus HISTORIEN ,
s. m . HISTORIER , terme de peinture ; HISTORIETTE , s. f. HISTORIQUE , adj. HISTORIQUEMENT , adv.
HISTORIOGRAPHE , s. m. celui qui écrit l'histoire d'un souverain ou d'un état particulier; de isoeía (historia ), histoire , et de vegéow (graphô), j'écris. HOLOCAUSTE , s. m . sorte de sacrifice chez les Juifs ou les Païens , où la victime étoit entièrement consumée
par le feu z órónausov ( holokauston ), dérivé de ónos (holos) , tout , et de xaiw (kaió ) , brûler. Holocauste se dit aussi de la victime ainsi sacrifiée,
HOLOGRAPHE. Voyez OLOGRAPHE.
HOLOMÈTRE , s . m. (mathém .), instrument qui sért à prendre toutes sortes de mesures ; de oros (holos ), tout , et de uelpew (métréo) , je mesure , dérivé de célpor ( iné tron ), mesure.
HOLOSTÉON , s. m. poisson du Nil , ainsi nommé de oxos (holos) , tout , et d'óstov (ostéon ), os , comme qui diroit tout os , parce que sa peau est si dure , qu'elle
approche de l'écaille , et se garde sans se corrompre. On donne le même nom de óróseov (holostéon) à une espèce
de plantain , dont les feuilles sont si nerveuses et si dures , qu'elles tiennent de la dureté de l'os.
HOLOTHURIE , s. f. ( hist. nat. ), orogueror ( holo thurion ) , espèce de zoophytes ou d'animaux marins TOME I.
Ff
450
HOM
semblables à des masses informes, et dont quelques-uns ont la peau parsemée de petits trous; dérivé de ónos ( holos), tout, et de suege ( thura ), porte , d'où vient Queror (thurion),
petite porte. En gréc vulgaire, raeg.Suecor ( parathurion ) signifie un volet qui tient lieu de fenêtre dans l'Archipel, et qu'on ferme la nuit , et le jour pendant la pluie. HOMÉLIE , s. f. discours familier fait pour expliquer au peuple les matières de la religion ; de ouric ( homilia), entretien , conférence, qui vient de ópré'w ( hoiniléô ) ' parler , haranguer le peuple. De là HOMILIASTE , fai seur d'homélies.
HOMÉOMÈRE , adj . ouvrouersis ( homoiomérês ), qui se dit de deux substances dont les parties sont semblables ;
de óriosos ( homoios ), semblable , et de méogs ( méros),
partie. HOMÉOMÉRIE , s. f. óuolopépesa ( homoioméréia ), ressemblance , uniformité de parties.
HOMÉRIQUE, adj. qui appartient à Homère , Ó'unees ( Homéros), prince des poëtes grecs , d'où l'on a fait óunernos
( homérikos). HOMÉRISTE , s. m. óuneestis (hornéristés),par tisan d'Homère , celui qui chantoit les vers de ce poëte. HOMIOSE , ou mieux HOMOIOSE , s. f. (méd.), de dusíwas ( homoiosis ), assimilation , dérivé de õuosos ( ho moios ), semblable ; coction du suć nourricier , qui le met en état de s'assimiler aux parties qu'il doit nourrir. HOMOCENTRIQUE , adj. (astron.), õuóxerlegs (ho mokentros ), de ouds (homos) ,pareil, semblable , d'où vient ouš ( homou ) , pareillement , ensemble , et de révlegv ( ken
tron) , centre. Il se dit des cercles qui ont un centre com mun . Concentrique est plus usité. HOMODROME , adj. nom d'un levier dans lequel le
poids et la puissance sont du même côté ; de ouós (homos), pareil , semblable , et de spópos ( dromos), course , parce que le poids et la puissance se meuvent dans le même sens. Voyez HÉTÉRODROME , qui est le contraire.
Η Ο Μ.
451
HOMOGÈNE , adj. óuogern's ( homogénês), qui est de même genre ,
de même nature ; de ouds (homos ), semblable ,
pareil , et de géros ( génos), genre , nature , espèce. C'est l'op posé d'hétérogène. De là vient HomOGÉNÉITÉ , qualité de ce qui est homogène.
HOMOGRAMME , adj. ( hist. anc. ) , óór egenyuos (homogrammos ), mot formé de ouo's ( homos ), semblable , pareil , et de ypaupec ( gramma ), lettre. On appeloit Athlètes homogrammes , chez les anciens , ceux qui ti roient au sort la même lettre , et qui , par cette raison , devoient combattre l'un contre l'autre.
HOMOIOSE. Voyez HOMIOSE. HOMOLOGATION , s. f. approbation , ratification
de quelque acte par autorité de justice ; de ouorogav (homo logein ), approuver, consentir , dérivé de- ouós ( homos ) , pareil , semblable , et de régw ( légó ), dire , comme il arrive quand tous les conseillers sont d'un même avis pour faire passer et recevoir une chose. HOMOLOGUER est le verbe.
HOMOLOGUE , adj. ( géom . ) , qui est en même raison ou rapport ; de ĝuos ( homos), semblable , et de rózes ( logos ), raison , rapport , proportion. Il se dit des côtés qui , dans des figures semblables , se correspondent , et sont opposés à des angles égaux. HOMOMALLE , adj . ( botan .), se dit des épis dont les fleurs sont dirigées d'un même côté ; de oud's'( homos ), pareil, semblable , et de jamos (mallos ), laine ou long poil. HOMONYME , adj. ( gramm .),óórumos ( hornônumos), de même nom , dérivé de quo's ( homos), semblable , et d’ovouce ( onoma ), nom. Il se dit des choses qui ont un même nom , quoiqu'elles soient de nature différente , et
principalement des mots qui ont le même son et qui *
diffèrent par le sens ou par l'orthographe. De là HOMO NYMIE , s. f. ressemblance de noms à double sens.
HOMOOUSIENS ou HOMOUSIENS , s. m. pl. Ff 2
4'52
HOP
nom que fes Ariens donnoient autrefois aux Catholiques ; de óciosoio's ( homoousios), qui signifie consubstantiel, qui est de même substance , parce qu'ils soutenoient , contre le sentiment des Ariens , que le Fils de Dieu est de même substance que son père. Le mot ocoranos est formé de ouds
( hornos ), pareil , semblable, et de óría (ousia ), substance.
HOMOPHAGE , ou plutôt OMOPHAGE , adj. (uo Págos ( ômophagos ), qui mange de la chair crue ; d'após ( ômos), cru , er de odzw ( phagô ), anger. On appelle HOMOPHAGIĖ , e peopozíce ( óinophagia ); l'usage des viandes crues. On devroit écrire Omophage et Omophagie, car uuós a un esprit doux.
HOMOPHONIE , s. f. ómomwvia ( homophônia ),concert de plusieurs voix qui chantent à l'unisson. Ce mot vient de ouds ( homos ), sentblable , et de porni ( phôné ), son , et signifie proprement ce qu'on appelle , en musique , l'unisson .
HOMOTONE , adj. (méd .), õuótoros (hornotonos ), égal , uniforme ; de quós ( homos ), pareil , et de móvos ( tonos ), ton . HOPLITE , s. m . (hist, anc.), homme pésamment armé , onhitis ( hoplités ), dérivé de 7710v ( hoplon ), arme défensive. Hoplite , s. f. sorte de pierre pyriteuse et polie , ainsi nom mée parce qu'elle a quelquefois la couleur de l'acier poli.
HOPLITODROMES , s. m. pl. émistoolbówos( hoplito dromoi), athlètes qui couroient armés , dans les jeux de la
Grèce ; de otírus (hoplités), armé , dérivé de önder ( ho plon ), arme défensive, et de doócos ( dromnos ), course , dérivé du verbe inusité déjo ( drémo ), je cours. HOPLOMACHIE , s. f. itaquazia ( hoplomachia ), combat de gladiateurs armés de toutes pièces ; de öndos ( hoplon ), àrme défensive, et de picéza (maché), coinbat , dérivé du verbe udzouiay ( machomai ) , combattre. Ceux qui combattoient ainsi sé nommoient HOPLOMAQUES , ordoucízon ( hoplomachoi ).
HOR
453
HOQUETON , s. m . casaque. Henri Étienne dérive . .ce mot de o zi twv( họ chiton ), la casaque , comme autruche, de é spoto's (ho stroulhos ), l'autruche, en joignant l'article avec le nom .
HORAIRE, adj. qui à rapport aụx heures; de weg ( hôra ), heure.
HORÉES , s. f.pl. wegeice ( hôraia ), sacrifices qu’on offroit aux Heures et aux Saisons; de wege ( kôra ), qui signifie heure ou saison .
HORIZON , s. m . ( astron . ), cercle qui borne notre hémisphère; de seilwr ( horizon ) , qui termine , dérivé de seíſw ( horizô ), borner, terminer, dont la racine eșt 09 $ ( horos ), borne, limite. C'est un grand cercle qui coupe la sphère en deux parties égales , lune supérieure, et l'autre inférieure. On appelle aussi horizon , le cercle qui détermine la portion de la surface de la terre que nos yeux peuvent découvrir. De là HORIZONTAL, adj. parallèle à l'horizon ; HORIZONTALEMENT, adv.
HORLOGE,s . f. wegnónov (hôrologion ) , machine qui mesure le temps et indique les heures ; de wege ( hóra), temps , heure , et de réw ( légo ), dire, annoncer. On a fait de là HORLOGER , HORLOGERIE ,
HOROGRAPHIE , s. f . Part de faire des cadrans , ou la Gnomonique ; de wege ( hóra ), heure , et de resow
( graphô), tracer , écrire. HOROLOGIOGRAPHIE ,.s. f. de wegnózov Choro logion ), horloge, et de regiow ( grapko ), je décris; traité d'horlogerie ,sou description d'horloges. Il se prend aussi pour Gnomonique,
HOROMÉTRIE , s. f. l'art de mesurer et de diviser les heures , de wege.( hộra ), heure , et de mércor ( inétroņ .), niesure .
HOROPTÈRE , s. f.( optiq .), ligne droite parallèle à celle qui joint les centres des deux yeux. On l'a appelée Ff 3
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H UM
ainsi de öegs ( horos ) , borne , limite , et d’órthp (optêr) , qui voit , dérivé dottomas (optomai), voir , parce que quelques expériences ont fait croire qu'elle étoit la limite de la vision distincte.
HOROSCOPE , s. m. Segonomia (hôroskopia ), art de prédire , par l'observation des astres , et au moment de la naissance de quelqu'un , ce qui doit lui arriver dans le
cours de sa vie. Cé mot est composé de weg (hôra ), heure , et de onoréw ( skopéô ), je considère; comme si l'on disoit , je considère l'heure d'une naissance. HORREUR , s. f. frémissement, terreur , détestation , haine violente , &c. Ce mot vient du latin horror , formé
de horrere, se hérisser , frissonner de peur , dérivé du grec oppwotiv ( orrhodein ), craindre , avoir peur , dont la racine est oppos (örrhos) , l'extrémité de l'os sacrum , le croupion , parce que certains animaux , quand ils ont peur, serrent leur queue entre leurs jambes. Dérivés. HORRIBLE , adj. HORRIBLEMENT , adv. De là aussi HORRIPILATION ,
frissonnement qui précède la fièvre, de horrere , se hérisser, et depilus , poil. HOUPPE. Voyez HUPPE.
HUILE , s. f. Ce mot est dérivé du grec émouvor ( élaion ), en latin oleum , huile. De là HUILEUX /nadj. HUILIER , S. m .
HUIT , anciennement HUICT , nom de nombre ; en
latin octo , pris du grec óxtw ( októ ) , le même. De là HUITAINE et HUITIÈME. Voyez OCTAVE.
HUÎTRE , s. f. d’ospe ov ( ostréon ) , huître, en latin ostreum . On écrivoit autrefois HUISTRE.
HUMÉRUS , s. m . ( anat. ) , mot latin qu'on emploie
en françois pour désigner l'os du bras qui s'attac. à l'épaule. Il vient probablement du grec quos ( ômos ) , épaule. De là HUMÉRAL , adj.
HUMEUR , s. f. en latin humor , qui vient de gámos
HY A
455
( chumos ) ,le même , en retranchant le c et laissant l'aspi ration. On appelle humeur, en général , toute substance fluide d'un corps organisé , et figurément, la disposition de l'esprit, du tempérament , une fantaisie , un caprice. Dérivés. HUMORAL , adj. qui vient des humeurs; HUMO RISTE , adj. qui a de l'humeur. HUPPE , s. f. oiseau , nommé autrement puput , dont
la tête est ornée d'une touffe de plumes qu'on appelle aussi huppe. Son nom vient du latin upupa , fait du grec enon (épopa), accusatif démont ( épops ),nom de cet oiseau , qui a été formé de son cri pupu. De là l’on dit Huppé , qui a une huppe sur la tête , et figurément, apparent , habile. HOUPPE a aussi la même origine.
HYACINTHE , s. f. en grec údsurdos, ( huakinthos ) , fleur nommée aussi jacinthe, qui est fort célèbre dans la Fable par la métamorphose d'un prince de ce nom , aimé d'Apollon et de Zéphyre. On a donné aussi ce nom à une pierre précieuse , parce qu'on prétend en avoir trouvé quel ques - unes dont la couleur approchoit de celle de la fleur d'hyacinthe. De là HYACINTHINE , pierre qui ressemble à l'hyacinthe. HYADES , s. f. pl. ( astron .), en grec rédes.( Huades ), constellation de sept étoiles fameuses chez les poëtes. Leur nom est formé de ów ( huô ) , pleuvoir, parce qu'elles
passoient pour annoncer la pluie. HYALIN , adj. ( hist. nat. ) , vórsvos (hualinos), qui a
une apparence vitreuse, de íanos ( hualos ), verre ; nom que
les minéralogistes donnent à une espèce de crystal
de roche.
HYALOÏDE, adj.qui ressemble à du verre ; de varos ( hualos ), verre , et dedos ( eidos ), forme. On appelle ainsi l'humeur vitrée de l'ail. C'est aussi une pierre pré cieuse , transparente comme du crystal, et connue des anciens.
Ff 4
HYD
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HYBRIDE , adj. se dit des mots tirés de deux langues , comme choléra - inorbus ; et des animaux , des plantes de deux espèces différentes; de übers ( hubris), genitif ufeidos ( hubridos ) ,animal dont le père et la mère sont de diffé rentes espèces : la racine est ubers ( hubris), injure, affront; comme si ces sortes de naissances étoient un outrage fait
à la nature , ou une espèce d'adultère commis
par la
na
ture elle -même.
HYBRISTIQUES , s. f. pl. bersika (hubristika ) , fètes qu'on célébroit à Argos en l'honneur des femmes qui , sous la conduite de Télésilla , avoient pris les armes er
sauvé la ville assiégée par Cléomène, roi de Sparte ; de
übers (hubris ), injure , affront, parce que le courage de ces femmes étoit un déshonneur pour les honimese HYDATIDE , s. f. ( méd . ), údotis ( hudatis ), petite vésicule remplie d'eau qui naît en différentes parties du corps; de údap ( hudôr ), génit. Üdomos ( hudatos ), eau. Hydatide est aussi le nom d'un ver dont le corps res semble à une petite vessie d'eau , et qui se trouve dans le corps
de certains animaux , et même de l'homme. On
appe!le Hydatis une tumeur graisseuse de la paupière supérieure .
HYDATISME , s. m. bruit causé par la fluctuation des humeurs contenues dans un abcès; de udatos(hudatos), génitif de údap ( hudôr ), eau . HYDATOÏDE , s. f. ( anat.), humeur aqueuse de l'ail , renfermée entre la cornée et l'uvée ; de trwp (hudôr) ,
génit. üdamos ( hudatos ), eau , et d’sidas ( eidos ), ressen blancs.
HYDATOSCOPIE , s. f. art de prédire l'avenir
par le moyen de l'eau , de údap ( hudâr ) , génit. udatos ( hudatos ' eau , et dé okozów ( skopéô ) , j'examine , je considere.
HYDNE , s. f. ( hist. nat. ), genre de champignons ;
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de ud yov ( hudnon ), truffe , sorte de champignon sans tige ni racine , et très- estimé. .
HYDRAGOGUE , adj. et s . ( pharm . ) , vidpagandis ( hudragógos ), qui conduit ou chasse les eaux , de úchamp
( hudôr ), eau , et dãyo ( ago ) ,je chasse; médicament qui évacue les eaux et les sérosités du corps .
HYDRARGYRE , s. m . nom donné au vif - argent,
ou mercure ; de údap (hudôr), eau , et dópquegs(arguros ), argent ; comme qui diroit eau d'argent, ou argent liquide comme de l'eau . De là les médecins ont fait HYDRAR
GYROSE , qui veut dire friction mercurielle,
HYDRAULES , s. m. nom de certains joueurs d'ins trumens qui savoient former des sons par le moyen de
l'eau ; de udavans (hưdraules ), composé de údrasp (hudôr), eau , et d'aurós ( aulos ) , flûte. : HYDRAULICO -PNEUMATIQUE , adj. terme de mécanique , composé de údap (udôr), eau , d'aurós ( aulos ); tuyau , et de oveõna ( pneuma ), air. Il se dit de certaines machines qui élèvent l'eau par le moyen du ressort de l'air.
HYDRAULIQUE , s. f. partie dela mécanique qui traite du mouvement des fluides, qui enseigne à conduire
et à élever les eaux. Ce mot vient de volparais (hu draulis), orgue que l'eau fait jouer , dérivé de údwp ( hudor), eau , et d'aurós ( aulos ), flûte. La raison de cette étymolo gie est que l'hydraulique, chez les anciens , n'étoit autre chose que la science qui enseignoit à construire des jeux d'orgue; et que , dans la première origine des orgues , on se servoit d'une chute d'eau , au lieu de soufflets, pour у faire entrer l'air et produire des sons. Ce mot est aussi adjectif. Voyez Vitruve , l. x , c. 13 , et les notes de
Galiani , p . 414 de son édition , et de sa belle traduction
italienne, Naples, 1758 , in - folio.
HYDRE, s. f. üdpos (hudros ), serpent aquatique , qui
1
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vit de poissons et de grenouilles ; de údap (hudôr), eau. L'Hydre de la Fable étoit un serpent à sept têtes , qui habitoit le marais de Lerne , près d'Argos , et dont les
têtes renaissoient à mesure qu'on les coupoit. Hercule les abattit toutes d'un seul coup. C'est par analogie avec l'hydre de la Fable , qu'on a donné ce nom à un polype d'eau douce ou polype à bras, dont chaque partie , séparée du tout , redevient un animal vivant.
HYDRÉLÉON , s. m. (pharm .) mélange d'eau et d'huile. Ce mot vient de ódwp ( hudôr) , eau , et dérouar ( élaion), huile.
HYDRENTÉROCÈLE , s. f..( chirurg.), hydropisie du scrotum compliquée avec une descente d'intestins. Ce mot est composé de drap ( hudôr), eau , d'VTEQgy ( en téron ), intestin , et de xan (kélé), tumeur. HYDRIE , s.f. cruche à mettre de l'eau ; úspíc (hudria ), de ödwp (hudôr), eau. HYDROCARDIE , s. f. (chirurg.) , hydropisie du pé ricarde, ou de la membrane qui enveloppe le cœur ; de üdwp (hudôr) , eau , et de xapsia ( kardia ), le cæur..
HYDROCÈLE , s. f. údporúan (hudrokélé) , tumear du scrotum , causée par des humeurs aqueuses ; de idap
( hudôr ), eau , et de xan ( kell) , tumeur; c'est- à -dire, tumeur d'eau .
HYDROCÉPHALE , s. f. usporepann!( hudroképhalé), hydropisie de la tête ; de údap (hudôr), eau , et de xepaan (képhalé), tête ; c'est-à-dire , amas d'eau dans la tête.
HYDROCHARIS , s. f. plante aquatique, nommée autrement morrène. Son nom vient de ūdwp ( hudôr ), eau ,
et de zaers ( charis ) , beauté , ornement ; c'est-à - dire, ornement des eaux. De là HYDROCHARIDÉES , s. f. famille
de plantes aquatiques, semblables à l'hydrocharis.
HYDROCORÉE, s. f. ( hist. nat.), punaise aquatique; de údap (hudôr ) , eau, et de soers (koris) , punaise.
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HYDROCOTYLE, ou Écuelle d'eau , s. f. plante ainsi nommée de idap ( hudôr ), eau , et de xorúan ( kotulé ),
écuelle , parce qu'elle croit dans les marais, et que ses feuilles sont rondes et creuses à -- peu - près comme une écuelle ou une coupe.
HYDRODYNAMIQUE , s. f. science des lois de
l'équilibre et du mouvement des fluides; de údap (hudôr), eau , et de dúramis (dunamis ), force, puissance ; c'est-à dire , science des forcesqui meuvent l'eau. HYDRO-ENTÉROMPHALE , s. f. (méd.) , hernie
du nombril avec amas de sérosités. Voyez ENTÉRO HYDROMPHALE.
HYDRO - ÉPIPLOMPHALE , s. f. (méd.) ,-hernie ombilicale و, avec amas de sérosités et déplacement de l'épi
ploon ; de üdwp ( hudôr ), eau , d'énindoor ( épiploon ), l'épi ploon , et d'oupano's ( omphalos), le nombril. HYDROGALE , s. m. espèce de boisson composée
d'eau et de lait ; de idap (hudôr), eau , et de gana (gala ); lait ; c'est- à -dire , eau laiteuse.
HYDROGÉ , adj. qui est composé de terre et d'eau ; de údwp ( hudôr), eau , et de ză ( gſ ), terre. HYDROGÈNE , adj. ( chim. ) , terme nouveau , par lequel les chimistes désignent la base d'un gaz connu auparavant sous le nom d'air inflammable. Ce mot est dérivé de údaup ( hudôr ) , eau , et de gevrów (gennað ) , en gendrer, comme qui diroit générateur de l'eau , parce que l'hydrogène est un des principes constituans de l'eau . En grec , udbogern's ( hudrogénés ), et udbyern's ( hudogénès ), ont une signification passive , et veulent dire au contraire né
de l'eau , engendrépar l'eau , et non pasgénérateur de l'eau ; ce qu'il est important d'observer. Voyez le mot OXYGÈNE, dont la forme est également passive, quoiqu'on le prenne en françois à l'actif.
HYDROGRAPHIE , s. f. de üdwp ( hudôr ), eau , et
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de ypaqw ( graphô ), je décris ; c'est-à-dire, description des caux. C'est une science qui enseigne à connoître les diffé rentes parties de la mer , à construire des cartes marines
et à naviguer. HYDROGRAPHE , s. m . signifie celui qui possède l'hydrographie ; et HYDROGRAPHIQUE, adj. se dit de ce qui appartient à cette science. Le P. Fournier,
et après lui, le P. Dechales, ont écrit fort au long sur l'hydrographie. HYDROLOGIE , s. f . traité des eaux en général , de leur nature et de leurs propriétés; de drap ( hudôr) , eau , et de abges ( logos ), discours.
HYDROMANCIE , s. f. uspoparteia ( hudromantéia ), sorte de divination qui se faisoit par le moyen de l'eau ; de idap ( hudôr ) , eau , et de martie (mantéia ) , divi nation , dérivé de uans (mantis), devin . De là vient aussi
HYDROMANTIQUE , art de produire , par le moyen de l'eau , certaines apparences singulières. HYDROMEL , s . 11. úspóueno ( hudroméli ) , sorte de
breuvage fait avec du miel et de l'eau ; de udtalp ( hudộr), eau , et de péro ( méli), miel ; c'est-à -dire , eau mietlée.
HYDROMETRE , s. m. instrument qui sert à mesurer la pesanteur, la force et les autres propriétés,de Peau. Ce
mot vient de ücrep ( hudor ), eau , et de uélegv (métron ), mesure. On appelle HYDROMÉTRIE , la science qui en fait usage.
HYDROMÊTRE, s. f. ( méd. ) , hydropisie de la matrice; de isap ( hudôr ), eau , et de parlege ( metra ), matrice.
HYDROMPHALE , s. f. ( chirurg. ), ideóqaror ( hu dromphalon ) , hydropisie du nombril ; de údap ( huđộr), eau , et d'óupanós ( omphalos ), nombril ; c'est -à -dire , amas d'eau au nombril.
HYDROPARASTES , s. m. pl. hérétiques ainsi nom
més de ūdup ( hudôr ), eau , et de zaeisnju ( paristêmi),
HYD
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présenter, offrir, parce qu'ils se servoient d'eau , au lieu de vin , dans l’Eucharistie. Ils s'appeloient aussi Encratites, c'est-à-dire, continens, parce que leur maître Tatien prê choit la continence et condamnoit le mariage ; du verbe
éyxpatów ( egkratéô ) ,garder la continence.
HYDROPÉRÍCARDE,s.f. (méd .), hydropisie du péri carde ; de isap ( hudôr ), eau , et de meixdpdrov (périkardion ), le péricarde. Voyez PÉRICARDE. HYDROPHANE , s. f. ( hist. nat. ), qui brille dans
l'eau ; de édop (hudôr), eau , et de paie ( phainő), briller. On donne ce nom à certaines pierres qui , mises dans l'eau ,, deviennent transparentes ,
HYDROPHIDE , s. m. serpent d'eau ; de üdwp (hu dôr ), eau , et dopis ( ophis ), serpent. HYDROPHILE , s. m. ( hist. nat. ) , sorte d'insecte
ainsi nommé de údap ( hudôr ), eau , et de píxos ( philos ), ami , parce qu'il vit dans l'eau.
HYDROPHOBIE , s. f. (méd.) , išpopobid (hudropho bia) , sorte de maladie qu'on appelle autrement la Rage. Ce mot vient de trap ( hudôr ), eau , et de pobos (phobos ), crainte , aversion , parce qu'un de ses symptômes est l'hor reur des liquides. De là HYDROPHOBE , celui qui est atteint de cette maladie.
HYDROPHORIES و, s. f. pl. udpopoeia ( hudrophoria ), cérémonies funèbres à Athènes, en mémoire des Grecs qui avoient péri dans le déluge de Deucalion ; de údap (hudôr ),
eau , et de dépa ( phérô ), je porte, ou j'emporte. HYDROPHTHALMIE , s. f. ( chirurg. ), mot formé
de i drap ( hudôr ), eau , et d'opgeruio's ( ophthalmos ), cil ; il signifie hydropisie de l’æil. Voyez HYDROPISIE. HYDROPHYLLE , s. f. plante aquatique ; de iday
( hudôr ); eau , et de qumor ( phullon ), feuille.
HYDROPHYSOCÈLE ,
S.
f. tumeur du scrotum
formée d'eau et d'air ; de údap (hudôr ) , eau , de quor
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( phusa ), air ou vent , dont la racine est quodw ( phusaô ), enfler, et de xóan ( kélé ), tumeur.
HYDROPIPER , s. m . poivre d'eau , plante ; en grec
isporémer (hudropépéri), de údwp (hudôr), eau , et de TÉMU ( pépéri), poivre. Voyez POIVRE.
HYDROPISIE , s. f. üdowf ( hudrops ), maladie causée par un amas d'eau dans quelque partie du corps. Ce mot vient de idap (hudôr), eau, et dont ( ops), aspect, apparence, dérivé d'orlouch ( optomai), voir , parce qu'on reconnoit à l'enflure du corps la présence de l'eau. HYDROPIQUE, adj. celui qui est attaqué d'hydropisie, en grec údpwminds ( hudrôpikos ). HYDRO - PNEUMATIQUE , adj. (chim. ) , terme nouveau , formé de ódrop ( hudôr ), eau , et de reŪua (pneuma ), air. Il désigne un appareil chimique, qui sert , au moyen de l'eau ou du mercure , à se rendre maître
des substances aériformes. On l'appelle aussi pneumato chimique.
HYDRO-PNEUMATOCÈLE , s. f. (chirurg .), mot composé de údap ( hudôr ), eau , de arcūpa ( pneuma ), air,
et de rúan ( kêlê ) , tumeur ; tumeur causée par des eaux et de l'air. Voyez HYDROPHYSOCÈLE. HYDROPNEUMOSARQUE , s. f. ( chirurg .), mot composé de údwp (hudôr), eau , de freữua ( pneuma), air , et de opt ( sarx ), chair ; tumeur qui contient de l'eau , de l'air et des matières charnues.
HYDROPOÏDES , adj. (méd .), de údownf ( hudrôps ), hydropisie , et dedos (eidos ), forme, apparence , ressem blance. Il se dit des excrétions aqueuses , telles qu'elles sont dans l'hydropisie. HYDROPOTE , s. m. sponómns (hudropotés), de idap (hudôr), eau , et de róms ( potês),buveur ,qui vient de nivo ( pino ), je bois. On appelle ainsi , en médecine , ceux qui ne boivent que de l'eau.
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HYDROPYRÈTE , s. f. (méd .), fièvre maligne avec colliquation ou dissolution des humeurs ; de ūdwp (hudôr) ,
eau , et de mupenos ( purétos ) , fièvre. HYDROPYRIQUE , adj. de údap (hudor ), eau , et de Trūp (pur) , feu ; 'eau inflammable. Il se dit d'un volcan dont les eaux ont la propriété de s'enflammer. HYDRORACHITIS ou HYDRORACHIS , s. f.
(méd .) , petite tumeur molle qui vient aux vertèbres des lombes qui sont désunies ; de ūdwp ( hudôr ), eau , et de pézus (rhachis ), l'épine du dos ; comme qui diroit hydro pisie de l'épine. HYDRORRHODIN , s. m . (méd .), vomitif composé d'eau et d'huile de roses ; de ūdwp (hudôr), eau , et de pódor (rhodon ) , rose.
HYDROSACCHARUM , s. m. eau sucrée ; de idap
(hudôr), eau , et de oorzaev ( sakcharon ), sucre. HYDROSARCOCELE, s. f. ( chirurg.), tumeur for mée d'eau et de chair ; de údap (hudôr), eau , de opt ( sarx ) ,
chair , et de xóan (kélé) ,tumeur.C'est une fausse hernie du " scrotum .
HYDROSARQUE , s. f. ( chirurg .) , tumeur aqueuse et charnue ; de i d'ap ( hudôr ), eau , et de odipš ( sarx ) , chair,
HYDROSCOPE , s. m. iSpookomór ( hudroskopikon ), espèce d'horloge d'eau qui étoit autrefois en usage ; de üdwo ( hudôr ), eau , et de OxoTÉW ( skopéô ), voir , considérer. On donne encore ce nom , en grec všpoaxómos ( hudroskopos ), à ceux qui prétendent avoir la faculté de sentir les émana jions des eaux souterraines.
HYDROSCOPIE , s. f. prétendue faculté de sentir les émanations des eaux souterraines ; de üdwp (hudôr) , eau ,
et de ononów ( skopéô), examiner , considérer. HYDROSTATIQUE , s. f. partie de la mécanique
qui considère la pesanteur des liquides , et sur-tout celle
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de l'eau ; de údap ( hudôr ), eau , et de sanani ( statikë), science de la pesanteur , dérivé de isapaj"(histamai) ,s'ar:
rêter. Ce mot est aussi adjectif. Voyez STATIQUE. HYDROTHORAX , s. f. (méd .) , hydropisie de poi
trine ; de üsrap ( hudôr ) , eau , et de vedegeš ( thôrax ), la poitrine.
HYDROTIQUE , adj. (méd.), qui évacue les eaux du corps ; de údap ( hudôr) , eau. Voyez HYDRAGOGUE , qui a la même signification.
HYÈNE. Voyez HIÈNE. HYÉTOMÈTRE, s. m. de véños (huétos), pluie , dérivé de úw (huô ) , pleuvoir , et de uélegv ( inétron ), mesure. Voyez OMBROMÈTRE , qui est la même chose.
HYGIÉE , nom propre de la Déesse de la santé ; de ciziela ( hugiéia ), santé, formé de ugan's ( hugiés) , sain. HYGIENE , s. f. partie de la médecine qui a pour
objet la conservation de la santé. Ce mot est grec , u seura' (hugiéiné), saine , dérivé de igiena (hugiéia ) , santé , ou de izde svòs (hugiéinos), sain , dont la racine est ignis ( hugiés), le même .
HYGIOCÉRAME , s. m. nouveau genre de poteries fines inventées par M. Fourmi; de úzon's ( hugiés ) , sain , salubre , et de réegmos (kéramos ), vase de terre , poterie ;
littéralement, poterie de terre salubre.
HYGROBLÉPHARIQUE , adj. ( anat.), mot com posé de úzed's ( hugros ), humide , aqueux , et de Barcaggr ( blépharon ), paupière. Il se dit des conduits excrétoires de la glande lacrymale , qui sont à l'extrémité de chaque paupière , et dont l'usage est de conduire l'humeur filtrée par cette glande , qui sert à humecter continuellement le globe de l'oeil.
HYGROCIRSOCÈLE , s. f. ( chirurg . ), egegruproxhan ( hugrokirsokêlê ) , espèce de fausse hernie du scrotum ,
formée d'eau et de varices; de uged's (hugros ), humide , aqueux ,
H
YM
1
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aqueux , de supods (kirsos ) ,varice , et de xan (kélé ), tu meur , hernie.
HYGROMÈTRE , s. m. instrument de physique ser vant à marquer les degrés de sécheresse et d'humidité de lair. Ce mot est formé de úze's ( hugros ) , humide , et de Melegv (métron ), mesure. HYGROPHOBIE , s. f. ( inéd .) , crainte ou aversion
des liquides ; de uzeo's ( hugros ),humide ou liquide , et de pólos ( phobos ), crainte. Voyez HYDROPHOBIE , qui est le même , et qui est plus usité. HYGROPHTHALMIQUE , adj. (anat.) , qui sert à
humecter l'æil ; de úzeo's ( hugros ), humide , et d'oq ganu's (ophthalmos) , wil. Voyez HYGROBLÉPHARIQUE , qui est le même.
HYGROSCOPE , s. m . de úzess ( hugros ) , humide , et de okonéw ( skopéô ), j'observe. Voyez HYGROMÈTRE. HYLOBIENS , philosophes indiens , ainsi nommés de únn (hule ) , forêt, et de Bios ( bios) , vie , parce qu'ils se retiroient dans les forêts pour se livrer plus librement à la contemplation de la nature. HYLOTOME , s. m. (hist. nat. ), genre d'insectes
hyménoptères, qui sont armés d'une tarière en forme de
scie ou de râpe , avec laquelle ils pratiquent des entailles dans le bois, pour y déposer leurs ceufs, suivant la signi fication de leur nom , qui est formé de úkotómos (huloto mos) , bûcheron , dont les racines sont úan ( hule ) , bois ,
forêt, et toueus ( tomeus),coupeur , fait de réuvw (temno ), couper.
HYMEN , s. m. mot grec , vunir ( humên ), qui se dit pour mariage, chant nuptial. De là vient HYMÉNÉE , Quévanos (huménaios ), le Dieu des noces , ou les noces
mêmes. Hymen signifie aussi , en grec , pellicule ou mem brane , et se dit , en anatomie , d'une membrane circulaire
située à l'entrée du vagin chez les vierges , et qui se rompt Gg TOME I.
466
HY M
lors de la défloration. Ce mot désigne , en botanique, une petite peau qui enveloppe les boutons des fleurs.
HYMÉNODE , adj. upevádus (huménôdês ) , membra neux , plein de membranes ou pellicules; de vrnils (humên ), membrane, et d'eidos ( eidos ), forme, figure. HYMÉNOGRAPHIE , s. f. de “ unio ( humên ) , membrane, et de recow ( graphó ), je décris ; partie de l'anatomie qui a pour objet la description des membranes. HYMÉNOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des membranes ; de jun's ( huinên ) , membrane, et de
abges ( logos ), discours. HYMÉNOPTÈRE, s. m. ( hist. nat.) , de vurir ( hu mên ), membrane , et de zile egr ( ptéron ), aile ; nom des insectes qui ont quatre ailes membraneuses. HYMENOTOMIE , s. f. dissection des membranes
du corps humain ; de úpenis ( humên ), membrane, et de Téuvw ( teinnô ), couper , disséquer.
HYMNE , s. m. üpros (humnos ) , sorte de poëme chez les anciens , fait pour célébrer leurs dieux et leurs héros. HYMNE , s.f. en termes d'église , est un cantique en l'hon. neur de la Divinité. Ce mot est dérivé de ūdw ( hudo ), mot passé d'usage , qui signifioit je chante ; le participe est vidóueros ( hudoménos ), dont on a fait par syncope úmeros
( huménos ), chanté , et ensuite üpros (humnos) , hymne. HYMNODE , s. m. úprado's ( humnôdos) , chanteur d'hymnes ; de öpvos ( humnos ) ,hymne , et de wdós ( ódos),
chanteur , dont la racine est drew ( ado ) , je chante. On appeloit ainsi , chez les Grecs , ceux qui chantoient des hymnes dans les fêtes publiques. HYMNOGRAPHE , s. m. proyesíqos ( humnographos), poëte qui composoit des hymnes chez les Grecs ; de úgvos ( humnos) , hymne , et de regíow ( graphô ) , j'écris. HYMNOLOGIE , s. f. récitation ou chant des hymnes; de úpvos ( humnos ) , hymne , et de xogos ( logos ) , récit.
HYP
467
HYOÉPIGLOTTIQUE, adj. (anat.), qui appartient à l'os hyoïde et à l'épiglotte. Voy. Hvoïde et ÉPIGLOTTE. HYQGLOSSE , s. m. et adj. (anat.) , nom de deux petits muscles de la langue qui s'attachent à l'os hyoïde; de vondes ( huoéidès ) , los hyoïde , et de gañar ( glossa ) , langue. Voyez HYOÏDE.
HYOÏDE, adj. ( anat.), se dit d'un petit os fourchu , situé à la racine de la langue ; en grec , voeldés ( huoéidès ), lequel est dérivé de la voyelle grecque r , et d'eldos ( eidos ), figure ; parce que les Grecs comparoient la forme de l'os hyoïde à celle de leur upsilon , que nous remplaçons par l'y , dans le milieu et à la fin , et par hy, au commen cement des mots. L'r commençant un mot est toujours marqué de l'esprit rude , aspiration forte, qui répond à celle de notre H dans le mot Héros, Les Grecs modernes
prononcent de la même manière, 1 , , H , 01 , Et, et comme notre i . Voyez HYPSILOÏDE. HYOPHARYNGIEN , adj. (anat. ) , nom de deux
muscles qui vont de l'os hyoïde au pharynx. Voyez les mots Hvoïde et PHARYNX , dont celui-ci est composé.
HYOSCUAME ou JUSQUÍAME , s. f. (botan. ) , plante narcotique ; en grec , vooramos (huoscuamos), mot
dérivé de 's ( hus) , au génitif vòs (huos) , cochon , et de swauos ( kuamos ), féve ; c'est-à-dire ,féve de cochon ,
HYOSÉRIS ou HYOSÈRE , s. f. plante qui ressemble à la chicorée , mais qui est plus petite et rude au toucher ;
en grec uborers (huoséris ), formé de is (hus) , cochon , et de ofers ( séris2 , espèce de chicorée, salade; comme qui diroit , salade de cochon.
HYO-THYROÏDIEN , adj. ( anat. ) , se dit de deux muscles qui appartiennent à l'os hyoïde et au cartilage thyroïde. Voyez HYOÏDE et THYROÏDE . HYPALLAGE , s. f. sorte de trope ou de figure d'élo cution , qui consiste dans un changement de construction . Gg 2
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H YP
Ce mot , qui est grec , una magni ( hupallage), signifie chan
gement ; de um (hupo ) , sous ou de , et d'amagni ( allage), changement, dérivé d'ametlw (allattó ), changer; c'est-à-dire, transposition , renversement ou changement de construction .
HYPÉCOON , s. m. plante narcotique qui croît parmi Les blés , et dont le nom peut venir de uzýkoos ( hupékoos ) , soumis , flexible , parce qu'elle est petite et pliante. HYPER , préposition grecque qui entre dans la com
position de quelques mots françois dérivés du grec , et qui sont , pour la plupart, des termes propres des arts et des sciences. Ce mot , qui s'écrit en grec Úzep ( huper ), et qui veut dire au -dessus, au -delà , marque quelque excès , quel que chose au-delà de la signification du mot simple auquel on le joint.
HYPERBATE , s. f. ímpanov ( huperbaton ), inversion ou figure de grammaire par laquelle on renverse l'ordre
naturel des mots dans le discours ; de Úzepbalvw (huper baino) , passer outre , dérivé de únip ( huper ), au-delà , et de Baiva ( baino ), je vais. Cette figure est fort employée sur- tout dans la poésie. HYPERBOLE , s. f. exagération ; de úmepbord ( huper bolê ) , qui signifie excès , dérivé de úzep6MW ( huperballo ), excéder , surpasser de beaucoup , dont la racine est Banas ( balló ) , jeter. L'hyperbole est une figure de rhétorique par laquelle on augmente ou l'on diminue excessivement la vérité des choses dont on parle. L'hyperbole , en termes de mathématiques , est une ligne courbe formée de la section d'un cône par un plan qui , étant prolongé, ren contre le cône opposé. Elle a été ainsi appelée , parce que , dans cette courbe , le carré de l'ordonnée surpasse le pro duit du paramètre par l'abscisse. Dérivés. HYPERBOLIQUE, adj . HYPERBOLIQUEMENT , adv.
HYPERBOLOÏDE , s. f. ( géom .), de umpGoral (hu perbolé ), hyperbole, et d’eidos (eidos ), forme ; c'est-à-dire,
HYP
469
qui a la forme de l'hyperbole. On donne ce nom en général à toutes les courbes dont la nature est exprimée par
une équation générale , qui renferme celle de l'hyperbole ordinaire.
HYPERBORÉE ou HYPERBORÉEN , adj. de tip ( huper ), qui a ici une force augmentative et forme un superlatif, et de Bopécs ( Boréas ) Borée , vent du nord ;
c'est - à -dire , le plus septentrional. Il se dit des peuples , des pays qui sont du côté du nord , umep opéon (huperboréoi ). HYPERCATALECTIQUE , adj. umepKAT AMXTOS (hu
perkataléktos ), de ÚRÈS ( huper ), sur , par - dessus , et de
KatanńJw ( katalégô ), terminer , finir. Il se dit des vers grecs .et latins qui ont à la fin une ou deux syllabes de trop , c'est à -dire , auxquels on a sur-ajouté une ou deux syllabes. HYPERCATHARSE , s. f. ( méd. ) , Útepná topars (hu
perkatharsis ), superpurgation; de uz ( huper ) , au-delà , et de xáfapass (katharsis ), purgation , dérivé de xa foipw ( kathairó) , purger ; purgation immodérée ou excessive. HYPERCRISE , s. f. (méd .) , de úmp ( huper ) , au delà , et de xpias (krisis) , crise ; crise violente et excessive dans une maladie.
HYPERCRITIQUE , s. m. censeur outré ; de up ,
( huper) , au - delà , et de repetino's ( kritikos ), critique , censeur , dérivé de spívu (krino ) , juger , censurer. HYPERDULIE , s. f. culte d'Hyperdulie. Les théolo giens appellent ainsi le culte que l'on rend à la Sainte Vierge ; de ump ( huper ), au -dessus , et de doureia ( dou léia ), servitude , parce qu'il est d'un ordre supérieur à celui que l'on rend aux Anges et aux Saints . HYPÉRICUM , s. m . en grec i eLKOV ( hupérikon ) , plante nommée aussi mille-pertuis. De là HYPÉRICOÏDES , s . f. famille de plantes qui ressemblent au mille-pertuis ; deidos ( eidos ), ressemblance .
HYPERMÈTRE , adj . útépuelegs (hupermétros ), de Gg3 1
470
HYP
ÚTÈp (huper), au-delà , et de ulegv (métron ), mesure. Voyez HYPERCATALECTIQUE .
HYPÉROPHARYNGIEN , adj. de UTP ( huper ) , au - dessus , et de popur ( pharugx ), le pharynx. Voyez PÉRISTAPHYLO - PHARYNGIEN .
HYPÉROSTOSE , s. f. tumeur d'un os , nodus , ÚTEQ9
suos( hupérostósis), de itp (huper),sur, et d'óstov (ostéon ),os. HYPÉROXIDE , adj . aigu à l'excès ; de upp (huper), au-delà , et d'oxus (oxus) , aigu. C'est un terme de la mi néralogie de M. Haüy.
HYPERSARCOSE , s. f. ( chirurg.), ÚTepodépuwois (hu persarkósis), excroissance de chair dans quelque partie du corps; de inEp ( huper ) , au-dessus , et de opě ( sarx ) , génit. odepno's ( sarkos) , chair ; c'est-à-dire , chair saillante ou superflue.
HYPERSTÈNE , s. m. ( hist. nat.) , minéral nouvel lement découvert , ainsi nommé par M. Haüy de utip ( huper ), au -dessus , et de savos ( sténos), étroit , parce que la pyramide supérieure de ses crystaux est terminée par des faces très - étroites.
HYPERTHYRON , s. m. (archit.), espèce de table en forme de frise , que l'on met sur les jambages des portes , et au -dessus des linteaux des fenêtres. Ce mot est grec ,
vzép Juegv ( huperthuron ), et signifie proprement linteau ; de ump (huper) , au -dessus , et de juese ( thura ) , porte. HYPERTONIE , s. f. ( méd . ), tension violente et excessive dans les solides du corps humain ; de um ( huper ) , au-delà , et de tóros ( tonos ), ton ou tension , dérivé de Teivw ( téinó), tendre ; c'est-à-dire , excès de ion.
HYPÈTHRE, s. m. ( archit.), uzalfpór ( hupaithron ), édifice, temple découvert et exposé à l'air; de úzó (hupo) , sous , et d'alles . aithra ) , l'air.
HYPNE , s. f. genre de mousses; de üzrov (hupnon ), mousse des arbres.
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HYPNOBATE, s. m. somnambule , ouqui marche en
dormant; de ürvos ( hupnos),sommeil, et de Baiva (baino ), marcher.
HYPNOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui règle le sommeil et les veilles , et qui traite de leurs effets pour la conservation de la santé. Ce mot vient de urvos ( hupnos ),
sommeil , et de nozes ( logos ), discours , traité. HYPNOTIQUE , adj. (méd.) , ÚTYWTIKÒS (hupnótikos ), qui fait dormir , qui provoque le sommeil ; de erów ( hupnoó ), faire dormir, assoupir , dérivé de útvos ( hup nos ) , sommeil.
HYPO , mot qui entre dans la composition deplusieurs mots françois dérivés du grec ; c'est la préposition grecque und ( hupo ), qui veut dire sous, dessous, et qui marque , en général , soumission , abaissement ou diminution . Sa signification varie en plusieurs manières , comme on le verra dans les articles ci-après. HYPOCATHARSE , s. f. ( méd .), úponagopors ( hupo katharsis), purgation trop foible ; de um ( hupo ), en dessous , et de xeropors ( katharsis ), purgation , dérivé de sa gobpw ( kathairó ), purger. Hypercatharse est l'opposé. HYPOCAUSTE , s. m. ( antiq .) , utórausov (hupokaus
ton ), mot qui signifie brûlant par-dessous;de úzó ( hupo ) , dessous, et de xaiw ( kaió ), brûler ; fourneau placé dans un souterrain , et qui servoit à échauffer les bains chez les Grecs et les Romains. Ils avoient aussi des tuyaux de chaleur ,
comme l'observe M. d'Ansse de Villoison , qui indique la page 1 26 et suivante du Traité du célèbre Palladio , intitulé l'Antichità di Roma , di M. Andrea Palladio , aggiuntovi
un Discorso sopra li fuochi degli antichi, in Vinetia , 1588 , in-8.°, à la fin du livre qui a pour titre : Le cose maravigliose dell' alma città di Roma , in Venetia , 1988 , in-8.°
HYPOCHYMA , s. m . mot grec , urozóna, qui veut dire suffusion , épanchement, dérivé de und ( hupo ), sous, Gg 4
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HYP
et de wou's ( chumos) , suc , humeur. C'est le nom d'une maladie des yeux appelée plus ordinairement CATA RACTE . Voyez ce mot. HYPOCISTE , s. m. Úróxists ( hupokistis ) , plante pa rasite qui s'attache aux racines du ciste ; de úto ( hupo ), sous , et de nisos (kistos ), ciste ; comme qui diroit , plante qui croît sous le ciste.
HYPOCONDRES, s. m. (anat. ) , urozóvdolce (hu pochondria ). On appelle ainsi les parties supérieures et latérales du bas-ventre , sous les fausses côtes ; de uno
( hupo ), sous , et de jóvolpos ( chondros), cartilage , parce que ces côtes sont presque toutes cartilagineuses. De là
HYPOCONDRIAQUE , celui qui est atteint d'une maladie causée par un vice des hypocondres , et qu'on appelle
hypocondrie, ou affection hypocondriaque. HYPOCONDRIE. Voyez l'article précédent.
HYPOCRÂNE , s. m . espèce d'abcès, ainsi nommé de izò ( hupo ), sous , et de xpatriov (kranion ), crâne, parce qu'il est situé au-dedans du crâne.
HYPOCRAS , s. m . liqueur faite avec du vin , du sucre , de la cannelle et autres ingrédiens. Il est vraisem
que ce mot vient du grec und ( hupo ), sous , et de xpãos (krasis ), mélange , dérivé de regéniou ( kérannumi), je mêle , et non pas du nom d'Hippocrate, père de lamé decine , à qui l'on attribue mal-à-propos la composition de ce breuvage . blable
HYPOCRATÉRIFORME, adj. (botan.) , fait en forme de bassin ou de soucoupe ; de um (hupo ), sous , et de spathip ( kratér), coupe , et du latin forma, forme. Il se dit des feuilles de certaines plantes qui ont cette forme. HYPOCRISIE , s. f. dissimulation de meurs , fausse apparence de piété ou de probité. Ce mot vient de upóspois (hupokrisis), déguisement , dérivé de pompiromas
( hupokrinomai ), feindre, se déguiser , se masquer , jouer
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un rôle. Proprement, l'hypocrisie est une dévotion affectée, ou une probité feinte . De là vient HYPOCRITE , celui qui affecte des apparences de piété ou de probité. HYPOGASTRE , s. m. ( anat.), uzogás ecor ( hupogas trion ), la partie inférieure du bas-ventre ; de úno ( hupo ), sous, et de jasvip ( gastêr ) , ventre. De là HYPOGAS TRIQUE , adj .
HYPOGÁSTROCÈLE , s. f. ( chirurg .) , tumeur gé nérale du bas-ventre. Ce mot vient de úno ( hupo ) , sous , de zasip ( gastêr ), ventre , et de renan (kêlé), tumeur.
· HYPOGÉE , s. m . ( antiq . ), umózew ( hupogéôn ), qui est formé de umózados (hupogaios ), souterrain , déi ivé de ÚTÓ ( hupo ) , sous , et de jî (gé) , ou paice (gaia) , terre. Il se dit des lieux souterrains où les Grecs et les Romains
déposèrent leurs morts , quand ils eurent perdu l'usage de les brûler. M. d'Ansse de Villoison , qui a vu de ces
hypogées dans l'île de Céos , indique à ce sujet la page 163 de la Diatriba de cepotaphiis de M. Van Goens, Utrecht , 1763 , in - 8,0 HYPOGLOSSE , s. m . / anat. ) , ugoyacaros ( hupo glêssios ) , de úzó (hupo) , sous , et de gañara ( glossa ), langue ; qui est sous la langue. On appelle ainsi les nerfs
de la neuvième paire cérébrale , qui s'unissent à la langue. HYPOGLOTTIDE , s. f. ( antiq .), couronne quise voit sur quelques médailles anciennes. Elle étoit faite de lau
rier d'Alexandrie , que quelques-uns nomment Hypoglosse, de uno (hupo), sous, et de gañar ( glóssa ), ou , dans le dia lecte attique , yrāsla ( glâtta ), langue , parce que , sous plusieurs feuilles de cet arbre , il en naît une autre plus grande qui a la forme d'une langue ; et de là est venu hypoglottide.
HYPOGYNE , adj. ( botan .) , de um ( hupo ), sous , et de gurni ( guné ), femme. On donne ce nom à la corolle et aux étamines des fleurs qui sont attachées sous le pistil
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HYP
ou l'organe femelle. Cette espèce d'insertion s'appelle hypogynique. HYPOMOCHLION , s. m. ( mécanique ), umuózender ( hupomochlion ) , point d'appui d'un levier. C'est , dit M. d'Ansse de Villoison , ce que les ouvriers appellent orgueil, selon Furetière , page 27 de son second Factum contre l'Académie françoise , Amsterdam , 1688 , in- 12. Ce
mot grec est dérivé de úzó ( hupo ), sous , et de joyeros ( mochlos ), levier.
HYPOPHASIE , s. f. (méd . ), úzópaoss (hupophasis ), sorte de clignotement dans lequel les paupières se joignent
de si près, qu'on n'aperçoit qu'une très-petite portion de l'ail. Ce mot vient de inopaivorian ( hupophainomai ), se montrer un peu , paroître en dessous , dont les racines sont
UTÓ ( hupo ), sous , et pairw (phainô ) , montrer. HYPOPHORE , s. f. ( chirurg.), únopoesd (hupophora ), ulcère ouvert et profond ; de úzó ( hupo ), dessous , et de pépw ( phérô ), je porte , je conduis. HYPOPHTHALMIE , s. f. (méd.) , únop Jaapua ( hu
pophthalmia ), gonflement de la paupière inférieure de l'cil; de um ( hupo ), sous , et d'opganu's ( ophthalmos ), cil. HYPOPHYLLO-SPERMATEUSE, adj. (plante); en
botanique , c'est celle dont la semence est placée sur le
dos des feuilles ; de um ( hupo ), sous , de qúmov (phullon), feuille , et de onipua ( sperma ) , semence , graine. HYPOPYON , s. m. ( chirurg. ) , mot grec qui signifie abcès de l'æil situé derrière la cornée transparente , de uno
( hupo) , sous , et de núov ( puon ), pus ; c'est- à -dire, amas de pus sous la cornée. HYPOSPADIAS , s. f. (méd .), maladie dans laquelle le conduit urinaire s'ouvre au-dessous du gland. Le mot grec u tocuadras(hupospadias) désigne celui qui a cette maladie. HYPOSPATHISME , s. m. (méd . ), cautère que les anciens ouvroient sur le front, pour détourner les fluxions
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des yeux ; en grec umowa rozos (hupospathisinos ) , de und ( hupo ), dessous , et de ava's ( spathế ), spatule , parce qu'après avoir fait trois incisions , ils passoient une spatule
entre le péricrâne et les chairs. Voyez Paul Éginète, liv. VI, chap. 6 , et Dionis , Opérations & c. HYPOSTASE , s. f. ( théol. ), mot grec , úzósuals (hu postasis ), qui signifie personne, substance ; de úto ( hupo ), sous , et de isnju (histêmi), qui,à l'aoriste second , au parfait et au plusque -parfait, a la signification de je suis, j'existe. De là vient HYPOSTATIQUE ( union ), qui se dit de l'union des natures divine et humaine dans la personne
de Jésus - Christ. Les médecins appellent hypostase le sédiment des urines.
HYPOTÉNUSE , s. f. ( géom . ), le côté qui est opposé à l'angle droit dans un triangle rectangle ; de úto ( hupo ), sous , et de reivw ( téinó ), tendre ; c'est-à-dire , la ligne sous
tendante de l'angle droit. La principale propriété de l'hypo ténuse est d'avoir son carré égal aux carrés des deux autres côtés. On doit , dit-on , cette fameuse découverte à Py thagore.
HYPOTHALATTIQUE , s. f. art prétendu de nager sous les eaux ; de úzó ( hupo ) , sous , et de Jonatla ( tha latta ), en attique , pour Jonacara ( thalassa ), la mer. Un médecin anglois , nommé Robert Flud, a prétendu en seigner cet art ; et le P. Mersenne , poussant les choses
plus loin , s'est imaginé qu'un vaisseau pouvoit naviguer
sous la mer. Mais Caramuel, dans son Hydrothalattique, a démontré que la chose est impossible. HYPOTHÉCAIRE. Voyez HYPOTHÈQUE. HYPOTHÉNAR , s. m. (anat. ) , muscle situé sous le thénar ; de úzo (hupo ), sous , et de Jévap ( thénar), la paume de la main , ou la plante du pied ; nom de divers muscles
de la main et du pied , qui servent à approcher le pouce de l'index. C'est aussi la partie de la main opposée à la paume.
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HYPOTHÈQUE , s. f. droit acquis par un créancier sur les immeubles que son débiteur lui a affectés pour sûreté de sa dette. Ce mot vient de umfíkn ( hupothéké ),
qui signifie gage , chose sur laquelle une autre est imposée, ou qui est sujette à quelque obligation , dérivé de uma ( hupo ), sous , et de rique ( tithêmi), placer. Dérivés. Hy POTHÉCAIRE , adj. HYPOTHÉCAIREMENT , adv. Hypo
THÉQUER , soumettre à l'hypothèque.
HYPOTHÈSE , s. f. úzófois ( hupothésis ), supposition d'une chose possible ou impossible , de laquelle on tire une conséquence ; de urocienpus ( hupotithêmi), supposer , dont la racine est rienus ( tithếini) , je pose. De là Hypo THÉTIQUE , adj. fondé sur une hypothèse ; HYPOTHÉ TIQUEMENT , adv. par supposition , par hypothèse. HYPOTRACHÉLION , s. m. mot grec , uholegezunsov, qui signifie la partie inférieure du cou de l'homme , et en architecture , le cou d'une colonne , ou l'endroit le plus 'menu qui touche au chapiteau. Il est dérivé de Únd (hupo), au -dessous , et de recézmnos (trachêlos ) ,le cou , la gorge. HYPOTYPOSE , s. f. mot grec , Útmas (hupotu pôsis ) , qui signifie modèle, original , tableau ; de únotutów ( hupotupoo ) , dessiner , peindre , dérivé de und (hupo), sous , et de tutów ( tupoo ) , figurer. L'hypotypose est une figure de rhétorique par laquelle on peint une chose
si vivement , qu'il semble qu'elle soit devant les yeux. On montre , pour ainsi dire , ce qu'on ne fait que raconter; on donne en quelque sorte l'original pour la copie. HYPOXIS , s. f. plante , dont le nom signifie presque
aiguë, de úto' ( hupo ) , qui , dans la composition , marque
diminution , et d’ózus ( oxus ) , aigu , à cause de la forme de ses feuilles.
HYPOXYLON , s. m. substance coriace , ou presque
ligneuse , qui naît sur le bois ou sur son écorce; de uno ( hupo) , qui , dans la composition , signifie presque, un
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peu , et de túrov ( xulon ), bois ; c'est-à-dire, qui estpresque de la nature du bois,
HYPSILOGLOSSE , s. m. (anat.), nom d'un muscle
qui appartient à l'os hypsiloïde ou hyoïde , et à la langue , nommée en grec yaward ( glossa ). Voyez HYPSILOÏDE , pour la première partie du mot.
HYPSILOÏDE , adj. ( anat. ), mot formé de utixor ( hupsilon ), qui est le nom de la lettre grecque vi que
nous écrivons y , et d'eidos ( eidos), forme. On appelle ainsi l'os hyoïde , parce qu'il a la forme de cette lettre. Voyez Hyoïde , qui signifie la même chose. HYPSISTARIENS ou HYPSISTAIRES , s. m . pl.
hérétiques du quatrième siècle , ainsi appelés de visos
( hupsistos), très-haut , dérivé de ófos (hupsos), hauteur , parce qu'ils faisoient profession d'adorer le Très-Haut. HYSSOPE ou HÝSOPE , s. f. plante médicinale d'un goût fort amer , et qui répand une odeur aromatique très agréable ; en grec Úrmos ( hussópos), d'où les Latins ont fait hyssopus. On dit en hébreu 2178 ( ézób ). HYSTÉRALGIE , s. f. (méd.),douleurde la matrice ;
de uséese ( hustéra ), matrice , et d'orgos ( algos ), douleur. HYSTÉRIE , s. f. (méd.), affection hystérique;de usies (hustéra ), l'utérus , la matrice , parce que le siége de cette maladie est dans l'utérus. 1
HYSTÉRIES , s. f. pl. ( mythol.), usneía ( hustéria ), fetes dans lesquelles on immoloit des porcs à Vénus ; de 5s (hus) , un porc .
HYSTÉRIQUE , adj. (méd.) , usteixos ( hustérikos ) , qui a rapport à la matrice ; de usiege ( hustéra ), la matrice , l'utérus. Il se dit d'une maladie qui arrive aux femmes , et qu'on nomme hystérie , passion ou affection hystérique, ordinairement vapeurs ; et aussi des remèdes qui y sont propres .
HYSTÉRITE QU HYSTÉRITIS $ . f. (méd .) ,
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inflammation de la matrice; de ustege ( hustéra ), la ma trice.
HYSTÉROCELE, s. f. (chirurg.) ,hernie causée par le déplacement de la matrice ; de usées (hustéra ) , ma trice;'et de xuían ( kélé), tumeur , hernie..
HYSTÉROLITHE, s. f. ( hist. nat. ) , pierre figurée qui représente les parties naturelles de la femme ; de üsées
(hustéra) ,matrice , et de riscos ( lithos), pierre.
HYSTÉROLOGIE ,s.f. estiegrozia ( hustérologia), ma nière de parler où l'ordre naturel des mots est renversé; de use @gs ( hustéros), postérieur , suivant,et de nozes ( logos), discours ;,c'est-à-dire, discours où l'on place avant ce qui devroit être après.
HYSTÉROLOXIE , s. f. (méd.), obliquité, incli naison de la matrice ; de ustes (hustéra ), matrice , et de
roos ( loxos), oblique. HYSTÉROTOMIE , s. f. ( anat.), incision de la ma
trice ; de usées ( hustéra ), matrice , et de télrw ( temno), je coupe. Voyez l'article suivant.
HYSTÉROTOMOTOCIE , s. f. (chirurg.), opération çésarienne, ou accouchement procuré par l'incision de la matrice; de uséese (hustéra ), matrice , de moun.( tomê.), in cision , et de zónos ( tokos), accouchement. On dit aussi HYSTÉROTOMIE .
HYSTRICIENS , s. m. ( hist. nat. ) , genre d'animaux semblables au porc-épic ; de úspit ( hustrix ), un porc
épic , dont les racines sont ús (hus), porc , et Spiš (thrix), poil, parce que ses soies ressemblent à celles du sanglier. HYSTRICITE , s. f. bézoard du porc -épic , nommé en grec usert ( hustrix ). Voyez HYSTRICIENS. FIN
DU
TOM E
360
T.
PREMIER.
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS
DÉRIVÉS DU
TOME
GREC .
SECOND.
Se trouve à PARIS , Chez B. WARÉE oncle , Libraire , quai des Augustins ,
n .° 13 .
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS
DÉRIVÉS
FRANÇOIS
DU
GREC :
Ouvrage utile à tous ceux qui se livrent à l'étude des sciences , des lettres et des arts , et qui ne sont point versés dans les langues anciennes ; Auquel on a joint les noms des nouvelles mesures , et les autres mots nouveaux tirés du Grec. Par J. B. MORIN , Censeur des études au Lycée de Clermont- Ferrand . Enrichi de notes par M. D’ANSSE DE VILLOISON , membre de l'Institut de France , des Académies de Londres, Berlin , Gottingue, léna , &c. &c.
SECONDE ÉDITION , Corrigée , et augmentée de tous les mots usuels de la langue françoise. TOME SECOND.
.... nova fictaque nuper habebunt verba fidem , si Græco fonte cadant, parcè detorta. Horat. Art. Pusto
AUR
A
PARIS ,
HEART /?)
DE L'IMPRIMERIE IMPÉRIALE . M. DCCC . IX,
E
VEH - OR
DICTIONNAIRE
ÉTYMOLOGIQUE
DES MOTS FRANÇOIS DÉRIVÉS DU GREC.
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ÏAMBE , s . m . 'en grec "icubos ( iambos ), pied de vers grec et latin , composé d'une brève et d'une longue. De là ÏAMBIQUE , adj. qui se dit des vers composés d'iambes . IATRALEPTIQUE, s.f.dialegrestilan ( iatraléiptike), dérivé d'iareeuw ( iatreuô ), guérir , et d'árciqw ( aléiphô ) , oindre , frotter; partie de la médecine qui guérit par les frictions, les fomentations et autres remèdes extérieurs. JATRALEPTE , s. m . médecin qui opère de cette ma nière. Pline nous apprend que ce fut un nommé Prodius, disciple d'Esculape , qui le premier fit usage de cette méthode. IATRIQUE , adj . d'ia lemn ( iatrike) , médecine , nom que l'on donne à la médecine , ou à ce qui lui appartient. Ce mot est dérivé d'ia teeuw ( iatreuó), guérir. IATROCHIMIQUE , adj . médecin qui se borne aux Temèdes chimiques ; d'imreo's ( iatros ) , médecin , et de xauzia ( chéiméia ), chimie. IATROPHYSIQUE , adj. d ? idneeuw ( iatreuô) , guérir ,
et de quorun' ( phusikê), la physique. Il se dit des ouvrages qui traitent de la physique relativement à la médecine. A Tome II.
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ICH
ICHNEUMON , s. m . animal d'Égypte de la gros seur d'un chat . Ce mot est grec , et signifie proprement celui qui suit à la piste, qui poursuit ; du verbe igreúc ( ichneuô), suivre à la piste , dérivé d'iyvos ( ichnos) , trace , parce que cet animal fait la guerre aux serpens et aux crocodiles. Par analogie , on appelle ichneumnones , certaines mouches qui ne vivent que de chasse . ICHNOGRAPHIE , s. f. izvoresepia ( ichnographia ) , dessin ou plan d'un édifice ; d’izvos ( ichnos), trace , et de regow ( graphô ), je décris. L'ichnographie est proprement une description de l'empreinte ou de la trace d'un ou vrage dans ses différentes parties. ICHNOGRAPHIQUE , adj. en est dérivé. : ICHOREUX , adj . ( chirurg .), d'izeip (ichôr) , sanie ou sang aqueux. On appelle pus ichoreux , humeur ichoreuse , et quelquefois ichor , une espèce de sanie ou de sérosité âcre qui découle des ulcères . · ICHOROÏDE , s. f. (méd.) , sorte de sueur semblable à la sanie qui découle des ulcères ; d'igap ( ichór ), sanie , et d'eidos ( eidos ), ressemblance. :: ICHTHYITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre où l'on trouve une cavité qui a la figure d'un poisson ; d'ixe sus ( ichthus), poisson . ICHTHYOCOLLE, s. f. iz Juosóma ( ichthuokolla ), en .grec ancien et en grec vulgaire ; colle de poisson ; d'ix -Dus ( ichthus), poisson , et de nóma ( kolla), colle. C'est le grand esturgeon qui la fournit. ICHTHYOLITHE , s . f . ( hist. nat . ), poisson pétrifié, ou pierre qui porte des empreintes de poissons ; d'ixtu's ( ichthus ), poisson , et de riges ( lithos ), pierre. ICHTHYOLOGIE , s . f. partie de l'histoire naturelle
qui traité des poissons ; d'ize Sus ( ichthus ), poisson , et de nóges ( logos ), discours , traité , dérivé de réyw ( légô }, parler. Dérivés. ICHTHYOLOGIQUE , adj . qui concerne
II CO
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les poissons ; ICHTHYOLOGISTE , s . m . celui qui a écrit sur les poissons . ICHTHYOMANCIE , s. f. sorte de divination qui se faisoit en observant des entrailles de poissons ; d'ix .Jus ( ichthus) , poisson , et de parteia ( mantéia ) , divination . ICHTHYOPÈTRE , s. f. d’ize sus ( ichthus ) , poisson ,
et de télegs ( pétros ), pierre. Voyez ICHTHYOLITHE . ICHTHYOPHAGE , s . m . ix Juopdzes ( ichthuophagos ), celui qui ne vit que de poisson ; d'ix Jus ( ichthus), poisson , et de pozw ( phagô ), manger ; c'est-à - dire , mangeur de poisson. ICHTHYOPHTHALMITE , s . f. ( hist. nat. ) , pierre nouvellement découverte , ainsi nommée d'ig Bus ( ichthus) , poisson , et d'optarpós ( ophthalınos), æil . ICHTHYTE , s. f. d’ix Ju's ( ichthus ), poisson . Voyez ICHTHYOLITHE. ICONOCLASTE , s. m . briseur d'images ; d'einen ( éikón ), image , et de vrow ( kluô ), briser , rompre. On a donné ce nom à une secte d'hérétiques du huitième siècle , qui combattoient le culte qu'on rend aux images des Saints .
ICONOGRAPHIE , s. f. description des images , des tableaux , en parlant des monumens antiques ; d'oincir ( éikón ), image , et de resíper ( graphéin ) , décrire. Ico NOGRAPHE , ICONOGRAPHIQUE , en sont dérivés . ICONOLÂTRE , s. m . d'eixal ( éikón ) , image , et de ránsis ( latris ), ou nátens ( latrês ) , serviteur, adorateur. Les Iconoclastes donnent ce nom aux Catholiques , qu'ils accusent faussement d'adorer les images . ICONOLOGIE , s. f. explication des monumens antiques , des figures qui représentent les Dieux , les Héros , &c.; d'einar ( éikón ), image, et de aózes ( logos) , discours ; c'est - à - dire , discours sur les images. De là , ICONOLOGIQUE , adj . A 2
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ICY
ICONOMAQUE , s. m . celui qui combat le culte des images ; d'eincor ( éikón ) , image , et de udzouch (ma chomai) , combattre. Voyez IconOCLASTE , qui est le même. ICOSAÈDRE , s. m . ( géom . ), solide régulier , terminé par vingt triangles équilatéraux , et égaux entre eux ; d ’@ noot ( éikosi ) , vingt , et de &spa ( hédra ), siége , base ; c'est-à dire , solide qui a vingt bases ou vingt faces. ICOSANDRIE , s. f. ( botan . ) , mot formé d'en007 ( ' éikosi) , vingt , et d’arno ( anêr) , génit. avdpós ( andros ) , mari . C'est , dans le système de Linné , la douzième classe des plantes , qui renferme celles dont la fleur a depuis douze jusqu'à vingt étamines ou parties mâles. IcosAN DRIQUE ou IcosANDRE , adj. qui appartient à cette classe.
ICTÈRE , s. m . ( méd . ), jaunisse , ou épanchement de bile qui cause cette maladie ; en grec , ixte Q95 ( iktéros ) , qui pourroit venir de inw ( hiko ) , je viens , d'où l'on a fait l'adverbe x top ( iktar ), subitement , très - promptement , parce que cette maladie vient subitement. On appelle ictériques les remèdes contre la jaunisse. ICTIS , s. m. quadrupède carnivore de Sardaigne , du genre de la martre ; d'irtis (iktis ) , qui signifie martre , ou , suivant Aristote , belette sauvage.
ICTYOPHAGE. Voyez ICHTHYOPHAGE . ICY , adv. ( aujourd'hui ici ), d'éxği ( ekei ), icy ; lequel s'accorde encore mieux avec la prononciation des Pi cards , dit Henri Étienne , p. 161 de son Traicté de la conformité du langage françois avec le grec , Paris , 1569 , in -8.• M. d'Ansse de Villoison , qui rapporte ce passage de Henri Étienne , observe à ce sujet , que les paysans de Picardie conservent encore aujourd'hui l'ancienne langue françoise, celle du sire de Joinville ; et qu'on dit en Valaque, aici, et ici , dans le sens françois.
I DI
5 IDÉE , s. f. idice (idéa ) , perception de l'ame, image ou représentation d'une chose dans l'esprit ; d'eida ( éido ) , voir , savoir , parce que c'est par l'idée que l'esprit aper çoit les choses et les connoft. IDÉAL , adj . imaginaire , qui n'existe qu'en idée. IDÉALISME , S. m . système de ceux qui voient en Dieu les idées de toutes choses. IDÉOLOGIE , s. f. partie de la métaphysique qui traite des idées , ou des perceptions de l'ame. Ce niot , qui est nouveau , est composé d'ida ( idéa ) , idée , et de abges ( logos ), discours , traité. IDIOCRASE , s. f. (méd .) , temperament particulier à un individu ; d'idros ( idios ), propre , particulier, et de xegois ( krasis) , temperament, dérivé de wegénups ( kéran numi ) , mêler , tempérer. Voyez IDIOSYNCRASE. IDIO - ÉLECTRIQUE, adj. ( physiq .) , se dit des corps qui peuvent être électrisés par le frottement; dissos (idios ), propre , particulier, et d’ñaexler( élektron ); ambre ; c'est - à - dire , à qui la vertu électrique est propre , comme à l'ambre. Voyez ÉLECTRICITÉ . IDIOGYNE , adj . ( botan .) , se dit des étamines sé parées du pistil , ou organe femelle ; d'idos ( idios ) , propre , particulier , séparé , et de juuni ( gune ), femme femelle . IDIOME , s. m . dialecte , ou variété d'une langue propre à quelque .contrée ; d'istwua ( idioma ), propriété , dérivé d'idros ( idios ), propre , particulier ;, c'est- à - dire , propriété d'une langue , manière propre ou particulière de parler une même langue. IDIOPATHIE , s. f. (méd .), maladie propre à quelque
partie du corps ; didos ( idios ),propre, et de wagos ( pathos ), affection , maladie. En morale , c'est l'inclination particu lière qu'on a pour une chose. De là , IDIOPATHIQUE , adj. IDIOSYNCRASE , s. f. ( méd . ), tempérament par ticulier à un individu exclusivement ; d'ideos ( idios ) , A 3
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I DY
propre , de owy ( sun ) , avec , et de xežots ( krasis ) , mé lange , tempérament ; c'est-à-dire , disposition qui résulte du mélange de plusieurs choses. IDIOT , adj. qui manque d'esprit par défaut de con noissance ; d'idioms ( idiótés), qui signifie un particulier , un homme qui n'est point en charge , un ignorant , un idiot ; dérivé d'Ysos ( idios ), propre , particulier. Ainsi , idiot présente l'idée d'un homme qui n'est propre à au cun emploi. IDIOTISME , s. m . ( gramm .), iSwoud's ( idiótismos ) ,
façon de parler adaptée au génie propre d'une langue ; d'idos ( idios ) , propre , particulier. IDIOTISME , s . m . (méd .), d'inwons ( idiótês ) , idiot , stupide , imbécille ; sorte de manie ou d'imbécillité qui prive des facultés de l'entendement , et rend quelquefois taciturne et muet par le défaut d'idées . IDOCRASE , s. f. ( hist. nat. ), espèce de pierre dont les crystaux ont plusieurs analogies avec ceux de diffé rens minéraux ; d'éidos ( eidos ), forme, figure, et de xeãoss ( krasis ), mélange ; c'est-à-dire , figure mélangée. IDOLÂTRE , adj . cidwrondtons ( éidololatrês ) , qui
adore les idoles ; d'éidwrov ( éidôlon ), idole , et de nálers ( latris ), serviteur , adorateur. Voyez IDOLE . IDOLATRIE , s . f. adoration des idoles , en grec eidw hord Ipeia ( éidololatréia ), dewrov ( éidôlon ), idole , et de rappeía ( latréia ), culte , adoration , servitude , dérivé de nálees ( latris ) , serviteur. On a fait de là le verbe IDO LÂTRER , pour dire , aimer avec excès ,jusqu'à l'adoration . IDOLE , s . f. Gdwnov ( éidólon ) , image , figure, statue représentant une fausse divinité ; d'éidos ( eidos ) ,forme , figure , représentation , dérivé d'élda ( éido ) , je vois ,parce qu'une idole est une figure sensible , faite pour être exposée à la vue des adorateurs. IDYLLE , s . f. poésie pastorale de la nature de l'églogue .
IMA
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Ce mot vient d'eduxov ( éidullion ) , diminutif d'aidos ( eidos ), وimage , représentation , parce que le propre de l'idylle est de peindre des objets ou des scènes champêtres. IÉROPHORE , s. m . ( antiq .), de iceg's ( hiéros), sacré , et de pépw ( phérô ), je porte. On donnoit ce nom , chez les Grecs, à ceux qui portoient les choses sacrées dans les cérémonies religieuses. IÉROSCOPIE . Voyez HiÉROSCOPIE . ILÉOCOLIQUE , adj. (anat. ) , qui a rapport à l'in
testin iléon et au colon . Voyez ILÉON et Colon . ILÉON , s . m . ( anat.), en grec eired .( éiléon ), le troi , sième et le plus long des intestins grêles ; il est ainsi appelé du verbe cincin ( héilein ) , entortiller , tourner , parce qu'il fait un grand nombre de circonvolutions . ÎLES, s. m. pl. les flancs , les parties latérales du bas ventre ; en latin ilia , mot formé d'iléon. Voyez ILÉON . ILIADE , s. f. I'na's ( Ilias ), poëme d'Homère sur la guerre de Troie , d'I 'Nov ( llion ), Troie. ILIAQUE , adj . ( inéd. ) , passion iliaque, en grec eineos ( éiléos ) et incos ( iléos ) , maladie dont le siége est ordi nairement dans l'intestin iléon , d'où elle a tiré son non . Voyez Iléon . En anatomie , iliaque se dit des parties qui ont rapport à l'ileon et aux os des îles. ILION , s. m . (anat. ) L'ilion , l'isclrion et l'os pubis , n'en font plus qu'un dans les adultes , et forment les deux os qu'on appelle innominés , et qui , s'unissant entre eux an térieurement , et avec l'os sacrum postérieurement , con posent le bassin ; du mot grec einer ( héilein ), entortiller. ILIO -SACRO - SCIATIQUE ou ILIO - SCIATI QUE , adj. ( anat.), se dit d'un ligament très-gros qui naît de l'os des îles , et s'attache à l'ischion et au sacrum , der nier os de l'épine. Voyez les mots Ilion et Ischion . IMAGE , s . f. représentation d'un objet , ressemblance , idée, tableau de l'imagination ; en latin imago , que Festus A 4
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I MP
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dérive d'imitari , imiter , comme si l'on disoit imitago , 1 parce que l'image imite l'objet qu'elle représente. On peut aussi faire venir imago d’exuazelor ( ekmageion ), qui a la même signification , et qui est formé de éx , et de naam ( massô ) , je pétris , parce que les premières images furent faites de terre glaise qu'on pétrissoit. Dérivés. IMAGINER , v. a. se former dans l'esprit l'image ou l'idée d'une chose ; IMAGINABLE , adj . IMAGINAIRE , adj. IMAGINATIF , adj . IMAGINATION , s. f, faculté d'imaginer. IMBU , adj . pénétré ; en latin imbutus, formé d'imbuo , tremper, mouiller, imbiber, qui vient du grec fubów ( einbuô), emplir , dont le simple Bów ( buô) a la même signification. IMPANATION , s . f. ( théol. ) , co-existence du pain avec le corps de Jésus- Christ après la consécration , sui vant l'opinion des Luthériens. Voyez Pain , d'où ce mot est formé.
IMPARISYLLABIQUE , adj . ( gramm .) , du latin impar, inégal , et du grec oumaby' ( sullabé ) , syllabe. Il se dit des déclinaisons grecques qui ont au génitif singulier une syllabe de plus qu'au nominatif. IMPASSIBLE , adj . qui ne peut pas souffrir . Voyez PASSIF. IMPASTATION , s.f.réduction en pâte. Voyez PÂTE . IMPATIENT , adj . en latin impatiens, qui ne sait pas souffrir , supporter. IMPATIENCE , IMPATIEMMENT, & c.
Voyez PÂTIR . IMPÉRITIE , s. f. en latin imperitia , défaut d'ex périence , d'habileté , dans une profession ; le contraire de peritia , fait de peritus , qui vient de meegíw ( péiraó ) , éprouver , essayer , dont la racine est néey ( peira ) , épreuve , expérience . IMPLIQUER , v . a . du latin implicare , fait d'êu thémer ( emplékéin ) , engager , embarrasser. IMPLICATION , s. f. IMPORTER , v . a . faire porter d'ailleurs dans le pays
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IN
C
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qu'on habite ; en latin importare, fait de in et de porto. Voyez PORTER . De là IMPORTATION , s. f. Importer signifie encore être avantageux , être de conséquence, d'im portance. IMPRATICABLE , adj. qui ne peut se faire ; de la particule négative in et du verbe pratiquer. Voyez PRA-, TIQUE . INANIMÉ, adj. qui n'est pas animé. Voyez AmE . INCALICÉ , adj . ( botan .) , sans calice ; de la particule
latine négative in , et de sanuk ( kalux ) , en latin calyx , calice d'une fleur. Voyez CALICE . INCAMÉRER , v . a. unir une terre au domaine du Pape ; d'év ( en ), en latin in , à ou dans, et de camera , en grec rauaeg ( kamara ), chambre , qui s'est pris ancien nement pour le domaine d'un prince ; c'est - à - dire , réunir une terre à la chambre apostolique. Voyez CHAMBRE. De là , INCAMÉRATION , s . f.
INCESTE , s . m . conjonction illégitime entre parens ; en latin incestum , qui désigne l'incontinence en général, et qui est formé de in , particule négative , et de castus , chaste. Voyez CHASTE. De là , INCESTUEUX , adj . IN CESTUEUSEMENT , adv. INCLINER , v. a . du latin inclinare, dérivé d'écraiveur ( egklinéin ), pencher , fait de xaiw (klinô) , le même . De là , INCLINATION , et INCLINAISON , s. f. INCLUS , adj. en latin inclusus, enfermé dans , par ticipe du verbe includo , qui vient du grec éyxaeiw ( egkléió ), enfermer. De là , INCLUSIVEMENT , adv. INCOMBUSTIBLE , adj. le contraire de combustible, Voyez COMBUSTION . INCOMPATIBLE , adj. qui n'est pas compatible.
Voyez COMPATIR . INCOMPLET , adj. qui n'est pas complet. COMPLET
Voyez
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I N D INCOMPLEXE , adj . qui n'est pas complexe ou com
posé ; de la particule latine négative in , et de complexus, complexe. Voyez COMPLEXE. INCONCILIABLE , adj . qui ne peut se concilier. Voyez CONCILE . ÍNDÉCLINABLE , adj. ( gramm .) , qui ne peut être décliné. Voyez DÉCLINER . INDICOLITHE , s. f. ( hist. nat. ) , substance miné rale qui est une espèce de tourmaline de couleur d'indigo , comme l'indique son nom , qui vient du grec ivdiro's ( indi kos) , indien , er de aídos ( lithos ), pierre. Voyez Indigo . INDIFFERENT , adj. qui n'est ni bon ni mauvais , qui peut se faire également bien de différentes manières ; qui touche peu ; qui n'a pas plus de penchant pour une chose que pour une autre , qui n'a d'attachement à rien , &c . Ce mot vient du latin indifferens, qui veut dire non differens, qui ne diffère , qui ne s'éloigne ni d'un côté ni de l'autre , qui tient un milieu entre deux extrémités. Les Grecs disoient ésidpoogs ( adiaphoros ) dans le même sens , d'a privatif, qui marque aussi négation , comme in chez les Latins , et de diamépw ( diaphéró ), je diffère , d'où vient le verbe latin differo. De là , INDIFFÉREMMENT , adv. et INDIFFÉRENCE , s. f. INDIGÈNE , s . m . et adj. se dit de tout ce quiest né dans un pays ; en latin indigena , comme qui diroit inde genitus, fait de gaivojas (géinomai ), naître ; garnto's (genétos ), qui est né. INDIGO , s . m . couleur bleue tirée d'une plante de ce nom , quicroît dans les Indes ; du mot grec ivdyros ( indikos ), . indien . INDIQUER , v. V. a . du latin indicare , fait d'ordeixa ( endéikó ) , d'où vient erdeirrups ( endéiknumi), montrer , marquer , faire voir. Dérivés. INDEX , s . m. table d'un livre , second doigt de la main ; INDICATEUR , s. et adj . m . qui
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indique , qui fait connoître ; INDICATIF , s. m . un des modes du verbe , en termes de grammaire, et adj . qui in dique ; INDICATION , s . f. action d'indiquer , signe qui indique; INDICE , s. m . signe qui indique. INDISCRET et ses dérivés . Voyez DISCRET. INDISPUTABLE , adj. qui ne peut être disputé. Voy. DISPUTER. INDISTINCT , adj. qui n'est pas distinct. DISTINGUER .
Voyez
INDOMPTABLE ou INDOMTABLE , adj . qu'on ne peut dompter ; du latin indomabilis ou indomitus , fait de in, qui marque négation dans la composition des mots , et de domare, Voyez DOMPTER . INDUTS , š. m . pl . terme qui s'emploie dans les églises de Paris, pour désigner les ecclésiastiques qui assistent aux messes hautes, revêtus d'aubes et de tuniques , pour servir le diacre et le sous- diacre. Ce mot vient d'indutus , en latin , revêtu ; et le mot induo est lui - même dérivé d'orovico ( enduo ) , qui a la même signification en grec . INEFFABLE , adj. ( théol. ) , qu'on ne peut exprimer
par des paroles ; en latin ineffabilis, formé de la particule in et d'affari , dont le simple fari vient du grec çow ( phao ), dire , parler. De là , INEFFABILITÉ , s . f. et AFFABLE , en latin affabilis , celui qui reçoit et écoute avec bonté , à qui l'on parle facilement. INEXPLICABLE , adj . qu'on ne peut expliquer. Voy. EXPLIQUER . INFAMIE , s. f. déshonneur , action infame; en latin infamia , mauvaise réputation , formé de la particule pri vative in , et de fama , renommée , réputation , en dorique poua ( phama ), pour oýuen ( phêmé). Voyez FAMÉ . Dérivés. INFAMANT , adj . INFAMATION , s. f. INFAME , adj . INFATUER , v. a . donner ou prendre une préven
tion ridicule et excessive, s'entêter follement ; du latin
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I N F infatuare, rendre fou , faire perdre l'esprit . Ce verbe vient de fatuus , fat, sot , impertinent, extravagant , dérivé du verbe fari , qui est tiré du grec pów (phaó ), parler , d'où vient, pámns ( phatés ) , le même que vates en latin , et devin en françois. Les devins étoient saisis d'une espèce de fureur ou de folie, quand ils alloient prononcer leurs prédictions et leurs oracles; c'est pourquoi , parmi les Latins , on appeloit infatuati , ceux qui croyoient avoir vu le dieu Faune, appelé autrement.Fatuus , parce qu'il passoit pour avoir fait des prédictions. Dérivé. INFA TUATION , s. f. INFÉRER , v. a . conclure , tirer une conséquence ;
en latin inferre , qui signifie proprement porter dans , introduire , fait du grec tio pépw ( eisphérô ), dans la même signification , dont la racine est pépw ( phérô ) , porter. Inférer signifie donc à la lettre , introduire dans le rai sonnement une proposition tirée d'une autre. INFIRME , s.m.et adj. malade ,foible;en latin infirmus, pour non firmus , qui n'est pas ferme. Voyez Ferme . De là on a formé INFIRMERIE , s . f. INFIRMIER , s. m . & c . et le verbe INFIRMER , en latin infirmare , affoiblir , dé truire , rendre nul , en termes de palais . INFLEXIBLE , INFLEXION , &c . le contraire de FLEXIBLE . Voyez FLÉCHIR . INFLIGER , V. a. imposer une peine ; du latin infli gere, imprimer , blesser , maltraiter , faire souffrir , fait du grecover6w ( enthlibo ), le même , dont la racine est enrico ( thlibó ), en éolique orange ( phligó ), presser , en latin premo ; c'est-à-dire , imprimer une marque en frappant , donner un coup. Dérivés. INFLICTIF , adj . qui est ou doit être infligé; INFLICTION , s. f. action d'infliger une peine .
INFLUENCE , s . f. vertu qui , suivant les astrologues , découle des astres sur les corps sublunaires ; et figurément, action d'une cause qui aide à produire quelque effet; du
INN
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latin influere , couler dans ou sur. Voyez FLUER . De là aussi , INFLUER , agir par influence. INFORME , adj. en latin informis , en grec änoppos ( amorphos ), imparfait , qui n'a pas la forme qu'il doit avoir. Voyez FORME . INFORMER , v. a. avertir , instruire , et v. n . faire une enquête sur un fait ou contre quelqu'un ; du latin infor mare , qui signifie littéralement donner la première forme, ébaucher, et figurément, instruire par le moyen de l'édu cation , décrire , imaginer , représenter. La racine est forma, forme. Voyez FORME . De là , INFORMATION , s . f. INGAMBE , adj . agile , dispos , qui marche bien . Voyez JAMBE .
INGÉNIEUR , s. m . homme instruit dans le génie civil et militaire. Ce mot vient du latin ingenium , génie , esprit, d'où nos pères avoient fait ENGIN , qui veut dire machine , instrument inventé avec esprit; d'engin l'on a formé engignour , et ensuite ingénieur. Le mot ingenium , qui se dit en grec dozivoia ( agchinoia ) , est formé du verbe ingignere, dont le primitif geno pour gigno est dérivé de péra ( génô ), enfanter , produire: ainsi le génie est un talent naturel, par lequel l'esprit produit , enfante quelque chose. Voyez GÉNIE . De là vient aussi INGÉNIEUX , adj . inge niosus, plein d'esprit, d'invention , qui marque de l'esprit. INGÉNIEUSEMENT , adv. INGÉNU , adj. naïf, simple , naturel , sans déguise ment , en latin ingenuus, qui signifioit proprement celui qui étoit né libre , et primitivement , ce qui étoit né dans un pays , ce qui lui étoit na rel, comme qui diroit inde ou in eo genitus. Ce mot a la même origine qu'ingenium , Voyez INGÉNIEUR.Dérivés. INGÉNUITÉ , s . f. INGÉNU MENT , adv . INJONCTION . Voyez ENJOINDRE . INNOMÉ , INNOMINÉ , adj . qui n'a point de nom ,
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de dénomination , de la particule négative in , et de no men , nom . Voyez Nom . INNOVER , INNOVATION . Voyez NOUVEAU . INODORE , adj . en latin inodorus , sans odeur. Voyez ODEUR . INSECTOLOGIE , s. f. traité des insectes : ce mot est formé du latin insectum , insecte , fait de seco , couper , et da grec aózes ( logos ), discours. On dit autrement En TOMOLOGIE , qui est tout grec. Les insectes sont ainsi nommés , parce que leur corps est comme divisé ou coupé
en plusieurs parties ; savoir , la tête , la poitrine ou le cor selet , et le ventre. INSISTER , v . a . appuyer fortement sur ; en latin insistere , fait du grec évismus ( enistêmi ), qui a la même signification , et dont la racine est isnuus ( histêmi ), en latin sisto , je suis debout. Voyez CONSISTER . INSTANCE , s . f. sollicitation pressante ; en latin instantia , formé d'instare , être dessus , suivre de près , presser , poursuivre vivement , faire instance , qui vient d'érsciw ( enstaô ) , inusité , pour lequel on emploie évescia et évismus ( enistaô et enistêmi), pris dans la même signifi cation . Dérivés, INSTAMMENT , adv, avec instance ; INS TANT , adj . pressant.
INSTIGUER , v. a . exciter , pousser à quelque chose, en latin instigare, fait de stigo , qui vient de siſw ( stizo ) ; piquer , aiguillonner , 2. aor. éstger ( estigon ); de même que l'on pique les animaux avec l'aiguillon pour les faire aller plus vite. De là , INSTIGATEUR , adj. qui excite ; INSTIGATION , s. f. incitation , suggestion , sollicitation pressante . INSTILLER , v . a. faire couler goutte à goutte ; en latin instillare , fait du grec ersand w ( enstalazô ), le même , dont la racine est séļw ( stazô ), dégoutter. INSTILLA TION , s . f. en dériye .
INT 15 INSTINCT , s. m . en latin instinctus, formé d'ins tingo , pousser à , animer , exciter , dont le primitif stingo ou stigo est dérivé de sf {w ( stizô ) , piquer , aiguillonner, 2. aoriste é siger ( estigon ). L'instinct est une impulsion de la nature , qui dirige les animaux dans leurs actions; et , en parlant de l'homme, c'est le premier mouvement qui précède la réflexion. INTACT , adj. en latin intactus, pour non tactus ,
quoi l'on n'a pas touché. Voyez Tact. INTELLIGENCE , s. f. faculté , capacité de com prendre ; connoissance approfondie , &c .; en latin intelli , gentia , formé du verbe intelligo, comprendre , concevoir , connoître à fond , dont la racine est intùs , en grec. érios ( entos ), au -dedans, intérieurement, et lego, fait du grec réza ( légô ), cueillir , amasser , saisir , lire , & c. L'intelligence est donc une lecture ou une perception intérieure , qui nous donne une parfaite connoissance des choses. De là , INTEL LIGENT , adj. INTELLIGIBLE , adj. INTELLECT , s. m, INTELLECTUEL , adj. &c. INTENDANT, s. m . préposé pour diriger certaines affaires ; du latin intendens, qui s'applique, qui donne son attention à une chose , formé d'intendo , qui vient du grec evlekvw ( entéino ) , qui signifie proprement tendre avec force , et figurément, tendre son esprit, l'appliquer à une chose , y donner son attention , Voyez TENDRE. Dérivés. INTEN DANCE , s. f. et aussi INTENSION , INTENSITÉ , INTEN SIVEMENT , INTENTER ,, INTENTION , &c . INTERCALER , V. a. ajouter une chose dans une
autre. Il se dit proprement du jour qu'on ajoute au mois de février , dans les années bissextiles , et qu'on appelle , pour cette raison , jour intercalaire, de même que cette addition est nommée intercalation . Les mots latins intercalare, inter calaris, intercalatio , sont formés de la préposition inter , entre , au milieu , et de calare, fait du grec xaneiv ( kalein ),
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appeler en haussant la voix ; c'est-à-dire , appeler entre , insérer, Cejour est ainsi nommé, parce qu'il étoit annoncé à haute voix par les pontifes qui faisoient la cérémonie de l'intercalation, Voyez CALENDES et EMBOLISME . INTERCÉDER , v. n . prier pour quelqu'un ; du latin intercedere, se mettre entre , arriver entre deux , formé d'inter , entre , et de cedo , dérivé de gadiw ou gaļw ( chadés ou chazó ), céder , se retirer , arriver , venir. Voyez CÉDER . De là , INTERCESSEUR , s . m . INTERCESSION , s . f. INTERDIRE , v . a . défendre une chose à quelqu'un ; et figurément , étonner , troubler , déconcerter ; en latin interdicere, fait de la préposition inter , qui a ici force de négation , et de dicere , dire , déclarer, ordonner. Voyez DIRE . Dérivés. INTERDICTION , s . f. INTERDIT , s . m . INTÉRIEUR , INTERNE , adj. qui est au-dedans ; en latin interior , internus, formé d'intùs, qui vient d'orto's ( entos ), dedans , au- dedans . De là, INTÉRIEUREMENT , adv.
INTERSTICE , s . m . ( physiq.), petits intervalles entre les molécules des corps ; en latin interstitium , composé d'inter, entre , et de sisto ou sto , être placé , dérivé de isuus ( histêmi) ou de sow ( stað ) ,pris dans le même sens . INTESTIN , adj . qui est ou qui se passe au-dedans ; en latin intestinus , intérieur , formé d'intùs, en grec erro's ( entos ) , au - dedans , et de sto , fait de saw , sã ( stað , stó ), être placé . Intestin , s. m . est le nom que l'on donne , en anatomie , au canal membraneux qui s'étend de l'es tomac à l'anus . De là , INTESTINAL , adj . INTIME , adj . et s. en latin intimus , très - intérieur , qui est bien avant , formé d'intùs , qui vient du grec eros
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( entos), au-dedans. Un ami intime est un ami particulier , avec qui l'on est étroitement lié. Dérivés. INTIMEMENT , adv. étroitement ; INTIMITÉ , s. f. liaison intime. De là tient aussi le verbe INTIMER , en latin intimare , comme
qui
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qui diroit in intimos sensus inducere , qu'on trouve sou vent dans les auteurs du moyen âge , dans la signification de faire connoître , notifier, signifier, et qui ne se dit qu'en termes de palais. Intimer signifie encore appeler en justice , parce qu'on signifie l'appel à la partie qui a obtenu gain de cause ; et de là on nomme INTIMÉ , le défendeur en cause d'appel, et INTIMATION , l'acte par lequel on intime. INTITULER , v. a . donner un titre à un livre , & c . de in , et de titulus , titre. Voyez TITRE . INTONATION , s . f. manière d'entonner un chant, Voyez ENTONNER. INTRONISATION , s. f. installation d'un évêque sur son siége épiscopal , ou d'un souverain sur son trône ; d'or ( en ) , dans ou sur , et de Jpóros ( thronos ) , trône , siége. INTRONISER est le verbe. INVESTIR , v . a . du mot latin investire , qui vient de vestis , en grec eo snis ( esthés) , vêtement. M. de Caseneuve croit , avec beaucoup d'apparence , que cette signification vient de ce qu'anciennement celui qui vendoit ou donnoit quelque chose dont il ne pouvoit pas faire une tradition vraie et réelle , en mettoit en possession l'acheteur ou le donataire par la tradition de sa robe ou de son manteau ;
ce qui étoit se dévestir pour investir autrui : et c'est pour cela ,ajoute- t- il , que les papes ont primitivement donné le pallium aux archevêques ; et que Frédéric fut investi par l'empereur Conrad du palatinat de Saxe par la tra dition du manteau . La cape étoit aussi , en Angleterre , une marque d'investiture. De là on dit investir une place , comme qui diroit l'entourer, de la même manière qu'un vêtement entoure le corps de celui qui le porte. Voyez VÊTIR. IONIEN , IONIENNE , adj . se dit d'un dialecte grec et d'un mode de musique. IONIQUE , adj . se dit du troi siène des ordres d'architecture . Ces deux mots sont dérivés B TOME II .
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d'I'c ( lôn ), génit. I'wros ( lónos), Ion , fils de Xuthus et de Créüse , fille d'Érechthée , qui donna son nom à l'Ionie. IOTA , s. m . neuvième lettre de l'alphabet grec , la plus simple de toutes ; c'est le nom de la voyelle 1. On se sert de ce mot en françois, pour dire , pas la plus petite chose , un point , un rien. IRÉNARQUE ,s. m . officier dans l'Empire grec , dont fa fonction étoit de maintenir la paix et la tranquillité dans les provinces; tipuvoiogas ( eirênarchés ), d'espívn ( eirênê ), paix , ' et d'opzé's ( archos ), prince , dérivé d'opgai ( arché ), commandement; c'est - à- dire , prince de paix , juge de paix. Théodore le jeune abolit cette dignité dans l'Orient. Voyez ce que dit du Cange , sur ce mot , dans son Glossarium mediæ grecitatis. IRIS , s. f. nom de la messagère des Dieux ; mot purement grec , qui vient du verbe cipc ( éiró ) , parler , annoncer. On a donné ce non à l'arc -en - ciel, parce que ce météore semble un intermédiaire entre le ciel et la terre , ou parce qu'il annonce la pluie. Iris est aussi le nom d'une plante , dont la fleur imite en quelque sorte les couleurs de l'arc - en - ciel. C'est encore par la même raison qu'on appelle iris, ce cercle qui entoure la pru nelle de l'ail , ainsi que ces couleurs changeantes qui paroissent quelquefois sur les verres des télescopes et des microscopes. On appelle IRIDÉES , une famille de plantes qui ressemblent à l'iris . IRONIE , s . f. cipwreid ('éirônéia ), dissimulation , rail lerie fine; d ’[xpwr ( éirón ), dissimulé , moqueur. C'est une figure de rhétorique par laquelle on dit le contraire de ce qu'on veut faire entendre. Socrate en faisoit un usage fréquent, et s'en sert dans son Cratyle, selon M. d'Ansse de Villoison , pour tourner en ridicule les étymologies for cées des grammairiens de son temps. Dérivés. IRONIQUE , adj . IRONIQUEMENT , adv.
ISC
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IRRÉFLÉCHI , adj. qui n'est point réfléchi. Voyez RÉFLÉCHIR . IRRÉFORMABLE , adj. qu'on ne peut réformer. Voyez RÉFORMER . IRREMÉDIABLE, adj. à quoi l'on ne peut remé dier. Voyez REMÉDIER . IRRÉSISTIBLE , adj. à quoi l'on ne peut résister, Voyez RÉSISTER . IRRÉVOCABLE , adj. qui ne peut être révoqué.
Voyez RÉVOQUER. IRRITER , v . a . exciter , provoquer , mettre en colère ; aigrir ; en latin irritare , que Vossius fait venir d'épébw ( éréthô ), qui a la même signification , ajoutant qu'on écri voit autrefois irito par une seule r. D'autres prétendent que le mot irritare est le fréquentatif de l'inusité irare , fait d'ira , colère. Dérivés. IRRITABLE , adj. IRRITABI LITÉ , et IRRITATION , s. f. ISAGONE , adj. ( géom .) , qui a les angles égaux ; d'Mous ( isos) , égal , et de zwvia ( gônia ), angle. ISCHIATIQUE , adj . (anat. ) , qui appartient à los ischion . Voyez ce mot. ISCHIO - CAVERNEUX , adj . ( anat. ) , mot formé
d'igíor ( ischion ) , l'os ischion , et du latin caverna , ca vité. Il se dit de deux muscles attachés à l'ischion , et situés le long des racines des corps caverneux. ISCHIOCÈLE , s. f. (méd .), hernie d’un intestin à travers los sacrum et la tubérosité de l’ischion'; d'igíor ( ischion ) , l'os ischion , et de xóan ( kélé) , hernie. Voyez | ISCHION . ISCHIO - COCCYGIEN , adj . ( anat.) , qui a rapport
à l'os ischion et au coccyx. Voyez Ischion et Coccyx . ISCHION , s. m . ( anat. ) , igéov ( ischion ) , mot grec qui désigne un des os du bassin , dans lequel s'emboite la tête du fémur ; il est dérivé d'igus ( ischis ) , rein. B 2
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ISO
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ISCHURIE , s. f. ( méd . ), igoveía ( ischouria ), sup pression ou rétention d'urine ; d'iga ( ischô ) , j'arrête , je retiens, et djegy (ouron ), urine. On appelle IschURÉ TIQUES , les remèdes propres à guérir cette maladie.
ISÉLASTIQUES , adj. dzīves cianastroi ( agônes éisé lastikoi ), d'elaraúra ( éisélaunô ) , entrer à cheval ; jeux publics chez les Grecs , qui procuroient aux athlètes vainqueurs le privilége d'entrer en triomphe dans leur ville natale. ISIAQUE , adj. se dit d'un monument antique qui représente les mystères d'Isis. La table isiaque est main tenant à Paris , dans la Bibliothèque impériale. Ce mot vient d'intakos ( isiakos ) , initié aux mystères d'Isis. ISOCÈLE. Voyez IsoscÈLE . ISOCHRISTE , s. m . qui est égal à Jésus - Christ ;
d'Hos ( isos ) , égal , et de Xpisos ( Christos ), le Christ. Ce nom fut donné, dans le sixième siècle , à une secte d'héré tiques qui prétendoient que les Apôtres , pour jouir de quelque avantage dans la résurrection , devoient être égaux à Jésus- Christ . ISOCHRONE , adj. qui se fait en temps égaux , qui a une égale durée , comme les vibrations d'un pendule bien réglé ; doos ( isos ) , égal , et de zeóvos ( chronos ) , temps. De là , ISOCHRONISME , égalité de durée dans les mouvemens d'un corps. ISOÈTE , s . f. genre de fougères , ainsi nommé d'iodetits ( isoétés ), qui dure toute l'année , formé d'loos ( isos) , égal , et denos ( étos), année , parce que ces fougères ne se fanent pas durant toute l'année.
ISOGONE , adj . ( hist. nat. ) , qui forme des angles égaux ; d Moos ( isos) , égal , et de jovia ( gônia ), angle. Il se dit des crystaux qui ont cette propriété. C'est un terme de la minéralogie de M. Haüy. ISOMÉRIE, s. f. terme d'arithmétique usité dans les
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anciens auteurs , et qui désigne la réduction de plusieurs fractions au même dénominateur ; d'oos ( isos ), égal , et de preis (méris), partie ; c'est-à - dire , l'action de diviser une chose en parties égales. ISONOME , adj . ( hist. nat . ) , qui est soumis à des lois égales ; d'ious ( isos ), égal , et de róuos ( nomos) , loi . II se dit des crystaux dont les décroissemens sur les bords sont égaux , aussi bien que ceux sur les angles. C'est un terme de la minéralogie de M. Haüy. ISOPÉRIMÈTRE , adj. ( géom .), mot formé divos ( isos ), égal , et de meespelegv ( périmétron ), contour , cir
cuit , dérivé de mei ( péri), autour , et de ulegv ( inétron ) , mesure. Il se dit des figures dont les contours sont égaux. ISOPYRE ou ISOPYRON , s . m . nom grec d'une plante , dérivé dloos (isos), égal , et de meds ( puros), froment, parce qu'on peut , dit-on , faire du pain avec sa graine. Voyez Dioscoride , liv. IV , chap. 121, et Galien , dans son Traité des simples. ISOSCELE , adj . ( géom . ) , ioookean's ( isoskélés ), d’ious ( isos ) , égal , au neutre Poov ( ison ) , et de ovenos ( skélos), jambe. Il se dit d'un triangle qui a deux côtés égaux, parce que ces deux côtés égaux sont comme deux janibes qui soutiennent le triangle isoscèle. ISTHME , s . m . ( géogr. ) , en grec ioBuds ( isthmos ), terre resserrée entre deux mers , et qui joint deux terres ensemble. En anatomie , on appelle isthme de la gorge , la séparation étroite qui est entre le larynx et le pharynx . ISTHMIENS ou ISTHMIQUES ( Jeux ) , Yo pet ( isthmia ), ou iobani dzãres ( isthmiakoi agônes ) , jeux solennels dans l'ancienne Grèce , ainsi appelés d'io Omás ( isthmos ), isthme , parce qu'ils se célébroient en l'honneur de Neptune dans l'isthme de Corinthe. ITHYPHALLE , s . m . en grec iJupamos ( ithuphallos ), dérivé d'igus (ithus ), droit, et de pamós ( phallos ), membre B 3
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viril . On donnoit ce nom , chez les païens , à un membre viril d'une grandeur énorme , qu'on portoit en pompe dans les fêtes de Bacchus . On donnoit aussi le même nom à des hommes qui, vêtusd’habits efféminés, accompagnoient le phallus , en exécutant des chants et des danses con venables au sujet . Enfin on nommoit ithyphalles , les poëmes consacrés à cette fête . IXIA , s . f. ( botan . ), plante bulbeuse ; d'ižice (ixia ) , dérivé d'iços ( ixos ) , glu , parce qu'on en trouvoit souvent autour de la racine de la plante à laquelle on donnoit ce nom . IXODE , s. m . ou Tique, insecte qui s'attache à la peau des animaux et s'en nourrit. Ce mot vient du grec ifadas ( ixôdés ), visqueux , tenace comme la glu , dérivé d’izos ( ixos) , glu , parce que ces insectes tiennent fortement aux animaux qu'ils ont saisis.
J JACINTHE. Voyez HYACINTHE . JAILLIR , V. n. saillir , sortir impétueusement. Ce mot vient , selon H. Étienne, du grec idmar ( ialléin ), jeter , lancer. D'autres le dérivent du latin jaculari, lancer un trait , formé de jacio , qui vient du mot grec inusité iéw ( hieó ) , jeter. De là l'on a fait REJAILLIR . JAIS ou JAYET , s. m . bitume fossile d'un noir luisant . Ce mot vient du latin gagates , pris du grec gazoons ( ga gatês ), à cause du fleuve Gagis en Lycie , près duquel on trouvoit cette substance , suivant le témoignage de Pline , liv. xxxvi , chap. 19 . JALOUX , adj . envieux ; de l'italien geloso , formé du latin inusité zelosus, en grec Snawaris ( zélôtés ) , fait de zelus, en grec cñros ( zélos ), qui signifie amour excessif, envie , émulation . JALOUSIE , en grec ( naotumia ( zelo
1 iupia ), et en latin zelotypia, On trouve dans la Bible,
JOI
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Nombres, chap. 5 , Súncois ( zêlósis ), employé dans le même sens . De là on a fait aussi JALOUSER , être jaloux . JAMBE , s. f. du latin campa , que les auteurs de la basse latinité ont dit pour crus , et qui a été fait du grec xafa th' ( kampê ) , qui signifie proprement courbure , ou la jointure des membres , comme celle de la cuisse avec la jambe. De campa les Italiens ont fait gamba , et de là gambata , dont nous avons formé gambade , gambader et ingambe. Du mot jambe nous avons fait JAMBAGE; JAMBETTE , sorte de petit couteau qui ressemble à une jambe; JAMBIERS, nom de trois muscles de la jambe ; et JAMBON . JASPE , s. m . d'omis ( iaspis ), en grec et en latin , qui vient évidemment de l'hébreu 1960 ° ( iaschpeh ), qui signifie la même chose. Le jaspe est une pierre précieuse très dure, qui est une sorte de silex mêlé d'argile et d'oxide de fer, et dont la couleur varie prodigieusement. De là est verru JASPÉ , adj. qui est tacheté comme le jaspe. JATTE , s . f. vase rond et profond; du latin gabata , qui se trouve dans Martial , liv. xi , épigr. 32 , dans la signification d'une grande écuelle, et qui a été fait du grec zobator ( gabaton ), qu’Hesychius explique par roubaior ( trublion ) , un plat. JAYET . Voyez JAIS. JOIE , s. f. Ménage dérive ce mot du latin gaudia , dont les Italiens ont fait aussi gioia , dans le même sens.
Ne viendroit- il pas plutôt d'une interjection naturelle , telle que iw et iš ( iô et iou ) chez les Grecs , io chez les Latins ? Les Anglois disent joy ; et de là to joy , réjouir , donner de la joie. De joie l'on a fait Joyeux , adj. JOYEUSEMENT , adv . & c . JOINDRE , v, a . approcher deux choses de manière qu'elles se touchent , ajouter , unir , allier , & c.; en latin jungere , fait de jugo par l'insertion de n , et dérivé du B4
J US
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grec guzão ou gouyou ( zugô ou zeugô ), qui signifie propre ment attacher au joug , et en général joindre : la racine est Guze's ( zugos ), joug. Dérivés. Joint , s. m . Jointée , s. f. Jointif , adj . JOINTURE et JONCTION , s. f. Join TOYER , v. JONC , s. m . plante marécageuse , nommée en latin juncus , mot que l'on croit dérivé de jungo , lier , attacher , parce qu'on s'en sert à cet usage. Voyez JOINDRE . De là on dit JONCHER ,parsemer un lieu de fleurs, d'herbes , &c . pour une cérémonie , parce qu'autrefois on avoit coutume de parsemer ou de couvrir de jonc les salles destinées à quelque cérémonie , comme la fort bien remarqué M. de Caseneuve dans ses Origines françoises. JOUG , s. m . pour atteler les bæufs ; du latin jugum dérivé du grec Suga's ( zugos ) ou suger ( zugon ), qui signifie la même chose , fait du verbe súgrupes ( zeugnumi), joindre , lier , attacher , parce qu'on attache les boufs au joug pour le travail. De là JUGAL , adj . terme d'anatomie , pour lequel voyez ZYGOMATIQUE .
JOUIR , v. n . avoir l'usage , la possession d'une chose. Ce mot vient du latin gaudere , qui , outre sa signification commune , se réjouir, signifie aussi quelquefois jouir. Les Picards disent gouir , et les Italiens gioire. Le verbe gau dere vient du grec gafety ( gathein ) , en dorique , pour znleiv ( gêthein ) , réjouir , en insérant l'un à la manière des Éoliens , et en changeant l'aspirée en moyenne . Voyez GAUDIR . De jouir on a formé JOUISSANCE , s . f. JUSQUIAME , s. f. plante qui renferme un poison dangereux. Son nom grec est voor úlyos ( huoskuamos ), de is ( hus) , cochon , et de novos ( kuamos ), féve, comme qui diroit féve de cochon , parce que son fruit a la figure d'une féve, et qu'il peut faire périr les sangliers ou les co chons qui en ont mangé, s'ils ne boivent aussitôt , et abondamment.
KIL
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K
KARAT . Voyez CARAT. KERATOGLOSSE. Voyez CératoGLOSSE . KÉRATOPHYTE ou KÉRATOPHYLLON , s . m .
espèce de polypier , dont le nom vient de reeges ( kéras) , corne , et de putov ( phuton ) , plante , ou pumor ( phullon ), feuille, parce qu'il est transparent comme de la corne , et quelquefois varié de fort belles couleurs . KÉRAUNOSCOPIE , s . f. l'art de deviner par l'obser vation de la foudre ; de xepowrós ( kéraunos ), foudre , et de OKOTÉW ( skopéô ), j'observe , je considère . KIASTRE , ou plutôt CHIASTRE , s . m . ( chirurg . ), espèce de bandage dont le nom vient de sa forme , qui représente la lettre grecque X , chi . Il sert pour la rotule fracturée en travers. En grec , Walgué's ( chiasinos ) veut dire ce qu'on appelle , en françois , croix de saint André. KILIOGONE. Voyez ChilioGONE . KILOGRAMME , s . m . poids de mille grammes dans les nouvelles mesures , environ 2 livres 6 gros. Ce mot est composé de zérooi ( chilioi ) , par contraction chiloi, mille , et de gçuna (gramma ), ancien poids grec , d'où le gramme tire son nom . Voyez GRAMME . KILOLITRE , s . m. capacité égale à un mètre cube , ou valeur de mille litres , dans les nouvelles mesures . C'est à-peu - près ce qu'on appelle un tonneau , en termes de marine. Ce mot est composé de zárvo (chilioi ) , par con traction chiloi, mille , et de aitpa ( litra ), ancienne mesure grecque , d'où l'on a fait litre. Voyez Litre , KILOMÈTRE, s. m . longueur de mille mètres , ou
d'environ 513 toises 5 pouces 8 lignes , dans les nouvelles mesures. Le kilomètre vaut un petit quart de lieue. Ce mot est composé de cáncos ( chilioi) , par contraction chiloi ,
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K Y R
mille , et de METEON ( metron ) , mesure ou mètre. Voyez MÈTRE . KIRSOTOMIE , s . f. ( chirurg . ), incision des varices ; de supoo's ( kirsos ), varice , et de tous ( tomé), incision , dérivé de réuvw ( temno ), couper . KOLLYRITE , s. f. ( hist. nat. ) , sorte d'argile blanche qui absorbe l'eau avec sifflement , et la retient pendant plus d'un mois ; de xwrów ( kôluô ) , empêcher, et de péw ( rhéô ) , couler , d'où l'on a fait somúecor ( kollurion ), nom d'un médicament externe contre les fluxions des yeux. Voyez COLLYRE . KOTYLE . Voyez CotyLE . KOUPHOLITHE , s. f. (hist. nat. ) , substance miné rale composée de petites lames très- minces et transparentes . Son nom est formé de xãpos (kouphos ) , léger , et de réses ( lithos ) , pierre ; c'est-à-dire , pierre légère. KYNANCIE , s. f. wurdérya ( kunagché ) , esquinancie
inflammatoire qui force à tirer la langue comme les chiens ; de ww (kuôn ) , gén . wuros ( kunos ) , chien , et . d'azza ( agchô ), suffoquer, étrangler. KYPHONISME. Voyez CYPHONISME . KYRIELLE , s. f. mot dérivé de kyrie, qui est le commencement ordinaire des litanies , et qu'on écrit en grec were ( kurie ) , vocatif de wecos ( kurios ) , sei gneur ( 1 ) . Kyrielle s’emploie dans le style familier , pour ( 1 ) M. d'Ansse de Villoison , qui nous a fourni beaucoup d'articles , et , entre autres , toutes les remarques tirées du grec vulgaire répandues dans le cours de cet ouvrage , observe qu'au lieu de xipros ( kurios ), tes Grecs modernes disent xüpis ( kuris ) , qu'ils écrivent quelquefois xúpns ( kurés ) ( parce qu'ils prononcent de la même manière l'h et l'i ), et xöp ( kur ) , comme on appeloit le grand sire , c'est- à - dire , le prince d'Athènes' et de Tchèbes , dans le moyen âge , et zupos ( kuros ), au féminin xupé (kura ) , madame , mot fort usité dans l'île de Naxie ; et au pluriel , xupédos ( kurades ), et xxxws xupédos (kalais kurades) , les bonnes dames , c'est-à -dire , les fées , qui sont les nymphes des Grecs modernes. Il a souvent observé , dans ses
LAC
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exprimer une longue suite de choses fâcheuses et en nuyeuses . KYSTE , s . m. ( chirurg .), mot formé de rusts ( kustis), vessie. Il désigne une membrane en forme de poche ou de vessie , qui renferme certaines humeurs contre nature. De là , ENKYSTÉ , adj.
KYSTIOTOME. Voyez CYSTIOTOME . KYSTIOTOMIE ou KYSTÉOTOMIE . Voyez Cys TIOTOMIE.
L LABYRINTHE s . m . en grec nabuergos ( laburinthos ), lieu plein de détours , dont il est difficile de trouver l'issue. En anatomie , on donne ce nom à l'une des cavités de l'oreille , et à quelques autres parties du corps. Labyrinthe se dit aussi figurément d'une complication d'affaires em brouillées. LAC , s. m . amas d'eaux dormantes; du latin lacus, pris du grec naxxos ( lakkos ) , fosse , fossé, lac . LACÉRER , v. a. déchirer ; en latin lacero , fait du grec ranów ( lakéô ), en dorique , pour annéw ( lêkéô) , faire du bruit , craquer , se rompre avec bruit , d'où vient dans ( lakis ), fente , déchirure, suivant Hesychius. On dit aussi randów ( lakidoo ) , pour déchirer. LACÉRATION , s. f. en dérive. voyages , que ce sont elles que les Grecques saluent respectueusement dans l'ile de Mycono , et ailleurs , lorsqu'avant de tirer de l'eau d'un puits , elles répètent trois fois : Je te salue , ô puits , et ta compagnie! c'est-à-dire , les fées , ou bien les génies , coixsid , en grec vulgaire. Il remarque de plus , que le Traité de l'empereur Jean Cantacuzène contre la religion mahométane est intitulé Kopš " lcoc198 Kxv1@ xxčnvi ; et que le savant éditeur Jean Oporin , qui a publié cet ouvrage à Bâle en 1543 , in - folio , sans savoir que xupi signifie sire, seigneur, dit , à la suite de son épître dédicatoire , qu'il ignoroit ce que veut dire le mot de xupé, parce qu'aucun historien n'a donné le nom de Cyrus à Cantacuzene.
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LACHESIS , s . f. Adwears ( Lachésis ) , une des trois Parques; de narzerw ( lagchanó ), tirer au sort. LAGONIQUE , adj . serré , vif, concis , en parlant du style. Ce mot vient de Adiwr ( Lakón) , Laconien ou Lacédémonien , parce que les Lacédémoniens affectoient beaucoup de précision dans leur langage . Dérivés. LA CONIQUEMENT , adv. brièvement ; LACONISME , S. m . façon de parler serrée et concise , en grec naxwique's ( lakónismos ). LACRYMAL , LACRYMATOIRE . Voyez LARME . LACTATE. Voyez LACTIQUE . LACTÉ , adj. qui est de couleur de lait , comme la voie lactée , les veines lactées ; en latin lacteus , formé de lac , lactis. Voyez LAIT . LACTIFÈRE , adj. ( anat.),qui porte le lait ; du latin lac, lactis , lait , et de fero, pris du grec gépw ( phérô ), je porte . Voyez LAIT. LACTIPHAGE , adj. terme nouveau , qui signifie
mangeur de lait , ou qui se nourrit de lait, Il vient du latin lac, lactis , lait , et du grec xáza ( phagó), manger. Voyez GALACTOPHAGE . LACTIQUE , adj . ( chim .), nom d'un acide provenant du lait aigri , du latin lac , lactis , lait. Voyez Lait. On appelle LACTATE , ' s. m . le sel formé par la combinaison de l'acide lactique avec diverses bases . LACUNE , s . f. du latin lacund , diminutif dc lacus , lac ; petit lac , ou ce qui a l'apparence d'un lac. Voyez ce mot. On appelle lacune, un vide , un défaut de suite dans un livre , dans le corps d'un ouvrage. En anatomie ,, il se dit de certains petits réservoirs qui dégorgent une humeur.
LADANUM , s. m . ( botan .) , matière gommeuse et résineuse qui découle des feuilles du lédum , et sur la quelle on peut voir Tournefort , pag. 86 et suiv. lett. 11 ,
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tom . 1. de sa Relation d'un voyage du Levant, Lyon , 1717 , in -8. Le mot de ladanum dérive de l'arabe 3Y (ladan ), en grec aýdavov ( ledanon ), suivant Hérodote , liv. III , chap. 112 , p. 253 , édition de Wesseling ,et Olaüs Celsius , p. 283 et suiv, de la première partie de son excellent Hiero botanicon , Upsal , 1745 , in - 8. indiqués par M. d'Ansse de Villoison . L'arbrisseau qui fournit le ladanum , se nom me en grec añdor ( ledon ) , d'où l'on a tiré le mot de lédum , LAGOMYS , s. m . lièvre-rat , de razas ( lagôs ), lièvre , et de mis ( mus ) , rat ; nom d'un petit quadrupède sans queue, du nord de l'ancien continent , qui a de la res semblance avec le lièvre et le rat . LAGOPÈDE, s . m . ( hist, nat. ) , nom d'un oiseau qui a les pieds velus ; de raga's ( lagos ), lièvre , et du latin pes , pedis , en grec aoûs, podrás ( pous, podos ), pied ; c'est-à-dire , pied de lièvre , à cause d'une apparence de conformité entre ses pieds et ceux du lièvre , seul animal , dit Aris tote , dont la plante des pieds soit garnie de poils. LAGOPHTHALMIE , s . f. (méd . ) , maladie des pau pières , qui sont tellement retirées , que l'ail reste ouvert en dormant ; de aaga's ( lagos ) , lièvre , et d'opgoenuos ( ophthalmos ) , oeil ; comme qui diroit wil de lièvre , parce qu'on dit que les lièvres dorment les paupières ouvertes,
LAGOPUS ou LAGOPE , s. m , razmrvs ( lagopous ), plantè nommée aussi pied -de- lièvre ; de nazi's ( lagôs ), lièvre , et de mûs ( pous ), pied . C'est une espèce de trèfle dont les sommités représentent le pied d'un lièvre . Le mot lagopède , nom d'un oiseau du genre de la gélinotte , vient aussi des mêmes racines . LAGUNE , s. f. petit lac ou flaque d'eau dans les lieux marécageux; de l'italien laguna , corruption du latin la cuna , diminutif de lacus , lac . Voyez Lac .
LAM 30 LAÏCOCÉPHALES , s . m . pl. hérétiques qui recon noissent un laïque pour chef de l'Église ; de naixos ( laikos ), laïque, et de reparni ( képhalé ), tête , chef. Voyez LAÏQUE . LAINE , s . f. de años ( lênos), en dorique nãros ( lanos ), qui se trouve dans Eschyle , et d'où les Latins ont fait lana. De là nous avons formé LAINAGE , s. m . LAI NEUX , adj . bien fourni de laine ; LAINIER , s . m . mar chand de laine. LAÏQUE ou LAI , adj . qui n'est ni ecclésiastique, ni religieux ; raiko's ( laïkos ), dérivé de nads ( laos ), peuple ; c'est- à-dire , qui est du peuple. LAIT , s. m . anciennement LAICT , du latin lac ,
lactis, qui pourroit venir de garaxtos ( galaktos ), génit . de zára ( gala ), le même , en retranchant la première syllabe ; comme dans nosco , fait de grooxw ( ginôskó ). De lait on a formé LAITAGE ; LAITE ou LAITANCE des poissons ; LAITÉ , LAITERIE ; LAITERON et LAITUE , plantes lai teuses , & c. LAMBDOÏDE , adj . ( hist. nat. ), mot formé de roul de ( lambda ), qui est le nom de la lettre grecque A ( L ), et deidos ( eidos ) , forme. Il se dit d'une des sutures du crâne qui a la forme de cette lettre. LAMBRIS , s. m . revêtement de menuiserie autour des murs d'une chambre , sur le plancher d'en - haut , & c. Turnebe , chap. 12 , liv. XIV de ses Adversaria , dérive lambris du latin amnbrices , qui signifie des lattes, selon Festus , et en y ajoutant l'article , lambrices ; d'où l'on a fait , dit-il , lambricari pour ambricari, lambrisser. M. de Caseneuve , au contraire , pense que ce mot pourroit venir du grec aquimed's ( lampros ), brillant , luisant , parce que , dans les maisons des grands et dans les édifices magni fiques , les lambris sont ordinairement décorés de peintures et de dorures. Les Romains ne connurent les lambris dorés
LAM 31 que sous la censure de L. Mummius, après la prise de Corinthe . Ils étoient dans l'usage de revêtir de marbre bien poli les murs de leurs appartemens , comme le font encore aujourd'hui les Italiens , LAMIES , s . f. pl . en grec Aquíci ( Lamiai) , êtres fabuleux , qui , sous la figure de femmes , dévoroient les enfans. Ce mot est dérivé de nouos ( laimos) , gosier.
LAMPADISTES , s. m . pl . Grecs qui s'exerçoient à la course des flambeaux ; de neprasi w ( lampadizo ), courir avec des flambeaux , dérivé de saura's ( lampas ), lampe ou flambeau . LAMPADOMANCIE , s . f. divination dans laquelle on observoit la forme, la couleur et les divers mouvemens de la lumière d'une lampe , afin d'en tirer des présages pour l'avenir. Ce mot est composé de aduras ( lampas ), d'où vient le mot françois lampe , qui a la même signifi cation , et de Martéra ( mantéia ), divination. LAMPA DAIRE , instrument propre à soutenir des lampes , est aussi dérivé de nada's ( lampas) , lampe. LAMPADOPHORES , s. m.pl. (antiq .), aunadmoe91
( lampadephoroi ), nom de ceux qui portoient les flambeaux dans les fêtes grecques appelées Lampadophories ; de nauna's ( lampas ), lampe , flambeau , d'où vient aussi le mot lampion , et de dépw ( phérô ), je porte. LAMPAS , LAMPER . Voyez LAPER . LAMPE , s. f. du grec nautis ( lampas ), en latin lampas, dérivé de adunw ( lampo ), luire , briller. De là , LAMPION , petite lampe , et LAMPERON , languette qui soutient la mèche d'une lampe. LAMPROIE , s . f. sorte de poisson de mer , qui a le ventre blanc et le dos varié de taches bleues et blan ches . Ce mot vient de l'italien lampreda, que Saumaise , sur Tertullien de Pallid , dérive de aquitue's ( lampuris ) , ver luisant ; ou plutôt il vient de nou bed's ( lampros), clair ,
LAN 32 lumineux , brillant , à cause de la couleur argentée de la
lamproie . LAMPROPHORE , au occoóegs( lamprophoros), nom qu'on donnoit , dans la primitive Eglise , aux néophytes , pendant les sept jours qui suivoient leur baptême . Ce mot vient de nou
ees ( lampros ), éclatant par sa blancheur ,
et de pépw ( phéró ) , je porte ; c'est-à -dire , qui porte yn habit éclatant, parce qu'ils étoient revêtus d'un habit blanc pendant ces jours-là . LAMPTÉRIES , s. f. pl. fête nocturne qu’on célébroit en l'honneur de Bacchus , immédiatement après la ven
dange. On la nommoit ainsi de aap zitrip ( lamptér ), flam beau , parce qu'elle consistoit en une grande illumination nocturne , et à verser du vin à tous les passans . LAMPYRE , s. m . ver luisant , qui brille pendant la
nuit ; de aquaueis.( lampuris ) , qui signifie la même chose , dérivé de nou mw ( lampo ), je brille . LANCE , s. f. espèce d'arme , et LANCETTE , instru ment de chirurgie; de aórze ( logché), lance , en latin lancea. C'est de là qu'on a aussi formé le nom de LANCIER , ca valier dont l'arme étoit la lance , et le verbe LANCER . Les botanistes appellent lancéolées , les feuilles dont l'extrémité se rétrécit comme un fer de lance. De là vient encore LANCELÉE , non d'une plante appelée autrement Lon Chitis. Voyez ce mot. LANGE , s. m . morceau d'étoffe dont on enveloppe un enfant au maillot. Ce mot vient du latin laneum , de laine , pour lequel on a dit lanium et lanjum , fait de lana , qui est dérivé de nãvos ( lanos ), dorique , pour años ( lênos ) , laine , parce que les langes sont de laine. Voyez LAINE . LANGUIR , v. n . être foible, être consumé lentement par une maladie , &c. en latin langueo , fait du grec xayféco ( laggéô ) , être paresseux , être fatigué, comme sont les personnes languissantes . Dérivés. LANGUEUR , s . f. LANGUISSAMMENT ,
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LANGUISSAMMENT , adv. LANGOUREUX , adj. LAN GOUREUSEMENT , adv. LANICE , adj . ( Bourre ), qu'on tire de la laine ; du latin lanicium , qui signifie la laine qui provient des mou tons , et qui est dérivé de lana , laine. Voyez LAINE, LANIFÈRE , adj . qui porte de la laine; du latin lana, fait de nãvos ( lanos), en dorique , pour añvos ( lênos ), laine , et de fero , en grec pépw ( phérô ) , porter. Voyez LAINE. On donne ce nom aux arbres qui produisent une substance laineuse ou cotonneuse , tels que le saule , &c .
LANUGINEUX , adj. ( botan . ), en latin lanuginosus , couvert de duvet , fait de lanugo , qui se dit en grec neyin ( lachnê ), duvet , poil follet, et dont la racine est lana, en dorique nãros ( lanos), laine , parce que le duvet ressemble à une laine douce et fine. Voyez LAINE . LAPATHUM , s. m . mot latin qui se dit aussi quel quefois en françois, et qui vient du grec nema dor (lapa thon ), plante nommée encore parelle ou patience, dérivé du verbe natálw ( lapazô ), nandor ( lapasso ) ou narasta ( lapattó ), évacuer, ramollir , parce qu'elle lâche et ramollit le ventre. Voyez Dioscoride , liv. II , chap. 3 . LAPER , v. n . boire en tirant l'eau avec sa langue ; du mot grec admites ( laptéin ), qui a la même signification. C'est de là que viennent aussi le mot LAMPER , terme po pulaire , qui signifie boire avec avidité degrandsverres de vin1,; et le mot LAMPAS , qui s'est dit , dans le style burlesque , pour le palais, le dedans de la bouche. Ainsi humecter le lampas, c'est s'amuser à boire. La maladie des chevaux , qu'on appelle lampas, aura été nommée de la sorte , parce qu'elle attaque le dedans de la bouche. LAPIN , s . m . du latin barbare lepinus, diminutif de lepus , lièvre , à cause de la conformité qu'il a avec le lièvre. Voyez LIÈVRE. LARME , s . f. Ce mot vient , par corruption , du latin TOME U. С
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lacryma , pour lequel on a dit dacryma, fait du grec despuma ( dakruma ) , dont la racine est dérou ( dakru ) , qui a la même signification. De là sont dérivés LacRY MAL , adj. qui a rapport aux larmes ; LACRYMATOIRE , s. m . petit vase où les. Romains conservoient les larmes versées aux funérailles d'un mort ; LARMIER , s. m . saillie d'un toit pour empêcher l'eau de couler le long d'un mur ; LARMOYER , v. pleurer , verser des larmes. LARYNGÉ, LARYNGIEN , adj. qui appartient au LARYNX . Voyez ce mot . LARYNGOGRAPHIE , s. f. ( anat. ), description du larynx ; de adspurg ( larugx ) , le larynx, et de opcipue ( graphó ) , décrire. LARYNGOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie quitraite des usages du larynx ; de adpur & ( larugx ), le larynx, et de abges ( logos) , discours. LARYNGQTOMIE , s. f . de adpur & ( larugx ) , la gorge , et de noui ( tomé ), incision , qui vient de réurce ( temno ), couper. Voyez BRONCHOTOMIE. LARYNX , s. m. ( anat. ) , en grec répurš ( larugx ) , partie supérieure de la trachée. - artère , qu'on appelle mme d'Adam , vulgairement le naud de la gorge , la po LATOMIES , s..f. pl.de natuíou,( latomiai ), carrières , formé de natouéw ( latoméô .), tailler des pierres , dont les racines sont râs ( las) , contracté de nãas ( laas ), pierre ,
et touri ( tomê), action de couper , dérivé de télúvw ( temnô ), couper . C'étoit le nom d'une prison de Syracuse qui étoit taillée dans le roc. LATRIE , s . f. culte de latrie , qui n'est dû qu'à Dieu seul ; de aarecía ( latréia ), culte , honneur , servitude , dérivé de náless . ( latris ) , serviteur. LAURE , s . f. espèce d'anciens monastères d'Orient , dont les cellules étoient séparées ou éparses çà et là . Ce mot vient du grec naữege ( laura ), qui veut dire village
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dont les rues sont fort larges , dérivé de ações ( lauros ), large, parce que ces cellules , ainsi éparses , formoient une espèce de village. Il s'est dit aussi , dans l'Église grecque, d'un certain nombre de maisons qui formoient ce qu'on a nommé depuis une paroisse. . LAVER , V. a. nettoyer avec un liquide ; en Latin lavo , fait du grec aów ( louố ) , contracte de noów (loéó ) , qui a la même signification , et avec le digamma éolique, nafé'w ( lovéô ), en changeant o en a . On dit également en latin lavare et lavere , parfait lavi , supin lautum et lotum . De là sont formés LAVAGE , s. m . LAVASSE , s. f. grosse pluie ; LAVEMENT , LAvis , LAVOIR , s . m . &c . LÉCANQMANCIE , s. f. sorte de divination fort en
voguedans l'Empire grec , et qui se faisoit en jetant des pierres dans un bassin plein d'eau . Ce mot vient de mexann ( lékané), bassin , et de jartzia ( mantéia ), divination. LÉCHER , v. a. du mot grec reiza ( léichô ) , je lèche. LECTEUR , LECTURE , &c . Voyez LIRE . LÉCYTHE , s. m. ( antiq. ) , vase antique en forme de grosse bouteille, où l'on mettoit l'huile pour frotter les athlètes; du latin lecythus, pris du grec anw gos ( lêkuthos), qui a la même signification. LEDUM , s. m . en grec añdor ( lédon ) , arbrisseau du Levant qui fournit la résine appelée LADANUM. Voyez ce mot. LÉGAL, LÉGITIME , & c. Voyez Lor. LÉGAT , s. m. cardinal préposé par le Pape pour gouverner une province de l'Etat ecclésiastique . Ce mot vient du latin legatus, qui signifioit député, envoyé, am bassadeur, lieutenant dans une armée ou dans une pro vince , formé de legare, députer , envoyer en ambassade , lequel vient de ré'zen ( légéin ), dire , déclarer , choisir , parce qu'un légat ou un ambassadeur est un homme choisi par un souverain pour déclarer ses volontés, et le représenter C 2
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auprès d'un autre. On appelle légat d latere, un cardinal, membre du conseil du Pape , et qui est envoyé extraordi nairement auprès d'un prince chrétien . Dérivé. LÉGA TION , s. f. charge de légat , tout ce qui fait partie d'une ambassade , & c . LÉGUER , v . a . donner par testament ; du latin legare, dérivé de régelv ( légáin ), dire , déclarer. On appelle LEGS ,
en latin legatum , le don fait par un testateur ; et LÉGA TAIRE , la personne à qui l'on fait un legs. LÉGUME , s . m . herbe et plante potagère bonne à manger ; en latin legumen , formé de lego , qui vient du grec aézw ( légô ), cueillir , parce qu'en général les légumes se cueillent , et ne se coupent pas. Dérivé. LÉGUMI NEUX , adj . qui se dit des plantes qui ont une gousse pour fruit . LEMME , s . m . ( mathém .) , proposition préliminaire qu'on démontre pour préparer à une démonstration sui- . vante. Ce mot est dérivé de añaqua ( lêmma ), mot à mot , ce qu'on admet, la majeure d'un syllogisine; añuyua est formé d'eírnumaa ( eilêmmai) , prét . pass . de aqubávw ( lambano) , prendre , entreprendre. LEMNISCATE , s . f. du latin lemniscatus , qui signifie orné de rubans, dérivé du grec amprionos ( lêmniskos) , nõud de rubans pendant aux couronnes des anciens. Les géo mètres ont donné ce nom à une courbe qui a la forme d'un 8 de chiffre. LÉNÉES , s. f. pl. ( mythol ) , ańose ( lénaia ), fêtes athéniennes en l'honneur de Bacchus ; de anvòs ( lênos ) , pressoir , parce qu'on les célébroit pendant les vendanges. LÉONTICE , s. f. plante à fleurs polypétales ; en grec atorrian ( léontike ). On la nomme aussi CACALIE Voyez ce mot. LÉONTOPÉTALO N, s. m . ( botan. ), plante ; en
grec , ABYTO MÉTA AOV ( léontopétalon ), mot à mot feuille de
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ordio GA
Hon , de réw ( léôn ), lion , et de métamor ( pétalon ), feuille . LÉONTOPODIUM , s. m . nom latin d'une plante ,
urten GS,
appelée aussi pied - de - lion , en grec Aeovnomódyov ( léontopo dion ), de réw (léôn ), lion , et de moūs, modòs ( pous, podos), pied . LÉOPARD , s, m. bête féroce ; en grec , deompdones
A
i du
la 11
( léopardalis ) , de réwr ( léôn ) , lion , et de wapdamis ( pardalis ), panthère ; animal qui tient du lion et de la panthère. 1 LÉPADOGASTÈRES , s. m . pl. poissons à ventre de. lépas, ou de limaçon ; de dema's , nevádos ( lepas , lépados ) , lépas, sorte de ver renfermé dans une coquille , et de gasip ( gastér ), ventre. Voyez Lépas. LÉPAS , s . m . coquillage univalve ; en grec xenia's
€ ,
( lépas ) , dérivé de aétas ( lepas ) , rocher , parce qu'il s'at tache aux rochers. Sa coquille ressemble à un petit vase. LÉPIDOÏDE, adj . ( anat.), qui ressemble à une écaille ;
de xenis ( lépis ), écaille , et deidos ( eidos), forme, ressem blance. Il se dit de la suture écailleuse du crâne. LÉPIDOLITHE , s . f. ( hist. nat. ) , pierre composée d'une multitude de paillettes d'un blanc nacré ; de nents ( lépis ) , lame , écaille, et de rigos ( lithos ), pierre; c'est - à dire , pierre écailleuse. LEPIDOPTÈRE , s . m . ( hist. nat. ) , qui a des ailes écailleuses ; de nezis ( lépis ), écaille , et de leer ( ptéron ), aile. On donne ce nom aux insectes qui ont quatre ailes couvertes de petites écailles colorées .
LEPRE , s. f. ( inéd. ) , nemege ( lépra ), espèce de gale ; de aepes's ( lépros ), rude , parce que cette maladie rend la peau rude et écailleuse. De là , LÉPREUX , adj . qui a la lèpre; LÉPROSERIE , s. f. hôpital pour les lépreux . LEPTE , s . f. monnoie des anciens ayant peu de valeur ; en grec nezlov ( lepton ), fait de nemilos ( leptos), menu , petit. Une obole contenoit quarante- deux leptes. C3
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LEPTOCÉPHALE , s . m. genre de poissons sans na geoires pectorales, et dont la tête est très-petite ; de nemilos ( leptos ), petit , menu , et de repani ( képhalé ) , tête. LEPTOSPERME , s . m . plante du genre des myr toïdes, ainsi nommée de ne piles ( leptos ) , menu , petit , et de oméppuce ( sperma ) , semence , à cause de la petitesse de ses semences. LEPTURE , s. m . genre d'insectes coléoptères , ainsi nommé de reztós (leptos ) , menu , petit, et d'Bege ( oura ), queue , parce que les étuis de ces insectes vont en dimi nuant postérieurement. LÉTHARGIE , s. f. ( méd . ) , an groepgía ( léthargia ) ,
assoupissement profond qui ôte l'usage de tous les sens , et conduit souvent à la mort. Ce mot est dérivé de nen ( léthé ) , oubli , et d'opze's ( argos ) , pour deppe's ( aergos ) , 1 lâche , paresseux , ou d'appels ( argos ), prompt ; comme qui diroit, maladie qui jette dans l'oubli et dans l'inaction , ou maladie qui jette promptement dans l'oubli, parce que les malades oublient tout-à- coup ce qu'ils ont dit ou ce qu'ils veulent faire , et s'assoupissent aussitôt. LÉTHARGIQUE , adj. en dérive. LÉTHÉ, s. m . (mythol. ), fleuve des Enfers , appelé aussi fleuve d'oubli ; de aním ( lêthé ) , oubli , parce que l'on croyoit que ses eaux faisoient oublier le passé à ceux qui en buvoient. LEUCACANTHA , s. f. plante épineuse , nommée chardon argentin ; de neuros ( leukos ), blanc , et d'Öxartoe ( akantha ), épine , à cause de la blancheur de ses épines. LEUCÉ , s. f. (méd .), afuxn ( leuke ), de neuros ( leukos ), blanc; espèce de lèpre blanche qu'on croit être la même que l'éléphantiasis. LEUCITE, s . f. (hist. nat. ) , matière pierreuse dont le nom vient de neuro's ( leukos ) , blanc , à cause dē sa couleur qui est ordinairement blanchâtre. Elle est connue
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encore sous les noms de grenat blanc et d'amphigène. Voyez AMPHIGÈNE.
LEUCOÏON , s. m. nom grec d'une plante appelée giroflée , et dans quelques provinces, violier ; de neuros ( leukos ), blanc , et d'or ( ion ), violette ; comme qui diroit violette blanche, parce que ce mot a désigné d'abord l'es pèce de giroflée qui est blanche , et qu'on a comparée à la violette de cette couleur , dont elle a en quelque sorte le parfum . LEUCOME , s. m .(méd .), mot grec , neukwuc ( leukóma), qui signifie petite tache blanche qui se formesur l'æil, dérivé de neuro's ( leukos ), blanc. LEUCOPHLEGMATIE , s . f. ( méd . ) , espèce d'hy dropisie pituiteuse ; de neuros (leukos), blanc , et de quéziua ( phlegma ), pituite , à cause de la pâleur qu'elle occasionne sur toute la surface du corps. LEUCOPHRE , s . f. ( hist. nat.), genre de vers polypes ou d'animalcules infusoires, qui sont transparens et entiè rement couverts de cils ou poils blancs , comme l'indique leur nom , formé de Acuso's ( leukos ) , blanc , et d'oppus ( ophrus ), sourcil. LEUCORRHÉE , s . f. ( méd . ) , maladie des femmes , appelée fleurs blanches ; de neuxós ( leukos ) , blanc , et de pów ( rhéô ) , couler. La leucorrhée est un écoulement d'hu meurs séreuses. LEUCOSIE , s . f. ( hist. nat. ) , genre de crabes mar qués de taches blanches , ainsi nommé de deuxos ( leukos), blanc , à cause de la couleur de ces crabes. LÉVIGER , v . a. ( chiin . ), réduire un mixte en poudre impalpable sur le porphyre ; d'où vient le substantif LÉyi GATION , action ou effet de l'action de léviger ; du latin lævis, uni , qui dérive du mot grec aeios ( leios ) , pris dans le même sens. LEXIARQUES , s. m. pl.
amžiappos ( lêxiarchoi ), C4
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anciens magistrats d'Athènes, à -peu -près les mêmes que les censeurs à Rome ; de años ( lêxis ) , sort , héritage , et d'appa ( archô ), je gouverne , parce qu'ils étoient chargés de tenir un registre des enfans qui, étant parvenus à la majorité, pouvoient disposer de leurs biens . LEXICOGRAPHE , s. m . auteur d'un lexique ; de
REŽixóv ( lexikon ), lexique , dictionnaire , et de zsákow ( gra phó ) , je compose , j'écris. LEXIQUE ou LEXICON , s. m . mot grec qui signifie 'dictionnaire , ou recueil de mots. Il est formé de mégis ( lexis ), mot , parole , diction , dérivé de néza ( légô ), je dis . Il se dit sur-tout des dictionnaires grecs. LIBANIE ou LIBANOTIS , s . f. plante vivace du midi de l'Europe, ainsi nommée de ribaros ( libanos ) , encens , à cause de sa racine , dont l'odeur approche de celle de l'encens. LIBANOMANCIE , 3. f. divination qui se faisoit par le moyen de l'encens ; de wilavos ( libanos ), encens , et de marleia ( mantéia ), divination . LIBATION , s . f. C'étoit , chez les anciens , l'effusion d'une liqueur en l'honneur des Dieux ; du mot latin libo , dérivé du grec 2616w ( léibó ) , je répands . LICHEN , s. m . espèce de dartre , et famille de plantes parasites et rampantes , qui sont comme couvertes de lèpre ; du mot grec Aerzeit ( léichén ), qui se prend dans ces deux sense
LICNOPHORES , s . m . pl . ( mythol .), nsxvodó e91 ( liknow phoroi ), ceux qui portoient le van aux fêtes de Bacchus ; de aíxvov ( liknon ), un van , et de dépw ( phérô ), je porte, LIENTERIE , s. f. ( méd. ) , espèce de dévoiement dans lequel on rend les alimens presque tels qu'on les a pris ; en grec Agertecia ( léientéria ), formé de acios ( leios ), poli , et d'FrTEQOY ( entéron ),intestin , parce que les anciens croyoient que, dans cette maladie , la tunique interne des
LIM
ge , et Dargés us à 12
que ; de Do
get
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intestins étoit si glissante , qu'elle laissoit échapper les alimens, avant qu'ils fussent digérés. Le relâchement du pylore et des intestins en est la cause la plus ordinaire. LIER , V. a. attacher , joindre ensemble ; du latin ligare, fait du grec auzão ( lugô ) , qui signifie proprement courber une branche pour l'attacher, et dont la racine est aures ( lugos ), osier , branche pliante. De lier on a fait LIEN, LIAISON , LIGAMENT , LIGATURE , &c .
ui signifie é de λέξις
LIÈVRE , s. m . du latin lepus, leporis, qui vient , selon le sentiment de Varron , de l'ancien mot grec némers
( légô ) , je
( leporis ), que les Éoliens et les Siciliens ont employé dans le sens de lièvre. Voyez Varron , de Re rustica , liv. III ,
vivace du
chap . 12. De là on appelle LEVRAUT , un jeune lièvre ,
( libanos ), approche de
et LEVRIER , LEVRETTE , une sorte de chien qui sert à la chasse du lièvre.
e faisoit par , encens , et
fil de lin , fait de linuin , pris du grec aivor ( linon ), lin , parce qu'anciennement les lignes de pêcheur étoient de lin ,
on ns , l'effusi ot latin libo ,
Le mot grec aivov se trouve aussi , dans Homère , en cette signification. De là aussi LIGNETTE et LIGNEUL.
LIGNE de pêcheur, s . f. Ce mot vient du latin linea ,
comme on le voit dans Virgile , liv. I." des Géorgiques.
LILIACÉES . Voyez Lis .
Ile de plantes tes e Kouver d d s n n e a r d ces
LIMACE , s. f. ver sans coquille ; du latin limax , pris de reiuce (leima ) , limace ou limaçon , dans Hesychius , ou de retua's ( léimas ) , et neiuas ( léimax ) , pré , lieu hu mide et plein de limon , où les limaces se tiennent ordi
böćeg. ( likno de Bacchus;
nairement. LIMAÇON a la même origine. LIMANCHIE , s . f. (méd . ), jeûne excessif ; de quos
V , je porten.t e dévoiem qu'on les a
( linnos ), faim , et d’üyzw ( agchó ) , serrer , étrangler. LIMÉNARQUE , s. m . gouverneur d'un port , chez
Fios ( leios ), les anciens e Intern des
les anciens ; de suniv ( limên ) , un port , et d'opzed ( arché ) , gouvernement , d'où l'on a fait asperápums ( liménarchés ). LIMITROPHE , adj . qui est sur les limites , ou dont les limites se touchent; du latin limitrophus, qui s'est dit
L IN
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par contraction pour limitotrophus, sous-entendu fundus. Il signifioit autrefois un fonds de terre destiné à l'entre tien des troupes qui gardoient les frontières; et il est dérivé du latin limes , limitis, frontière, limite , et du grec Tpoon' ( trophé), nourriture , qui vient de spéow (tréphô ),je nourris. LIMOCTONIE , s . f. ( méd .) , NJMOxtovía ( limnoktonia ), faim mortelle , ou jeûne excessif capable de tuer un ma lade ; de quos ( limos ) , faim , et de xleivw ( ktéino ), je tue , Voyez LIMANCHIE . LIMODORE , s. m. ( botan. ), en grec resuódw @gy ( léi modôron ), plante qui croît dans les endroits humides. LIMOINE , s . f. ( botan . ), plante nommée aussi poirée sauvage , qui croît dans les lieux marécageux ; de neimar ( leimón ), pré , lieu arrosé. Elle s'appelle, en grec , etcéron ( leimônion ). LIMON , s. m . boue , terre détrempée ; du latin limus , qui dérive de riurn ( limné ), marais , ou de resuelo ( leimôn ) , lieu humide , prairie , d'où vient l'adjectif LIMONEUX . LIN , s. m . ( botan . ) , sorte de plante ; dérivé de xívor ( linon ), lin , en latin linum , d'où vient le mot de LINON . C'est de là que vient aussi le nom d'un oiseau appelé Linot , LINOTTE , parce qu'il se nourrit de graine de lin , comme le chardonneret tire son nom du chardon , dont il mange la graine . LINAIRE , s. f. plante dont les feuilles approchent de celles du lin. Voyez Lin . LINGE , s . m . du lạtin linium pour lineum , qui est fait de lin , dérivé de linum , pris du grec xívov ( linon ), lin , d'où viennent aireos ( linéos) et aiveros ( linéios ), de lin . De linium on a fait linjum , et puis linge, qui s'est dit d'abord de la toile de lin , et ensuite de celle de chanvre. Les mots LINGER , LINGERIE , en dérivent. LINIERE , s . f. terre semée en lin . Voyez LIN.
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LION , s. m . animal féroce; de afwr ( léôn ). M. d'Ansse de Villoison observe qu'Homère l'appelle aas ( lis ), et il dérive ce mot grec de l'hébreu Prob ( laisch ), qui a la même signification.
LIPAROCELE , s . f. ( chirurg . ), espèce de hernie du scrotum , causée par la masse d'une substance semblable à de la graisse; de asta @ g's ( liparos), gras , et de xuan ( kélé ), tumeur ; comme qui diroit, tumeur graisseuse. LIPOGRAMMATIQUE , adj . Il se dit des ouvrages où l'on affecte de ne pas faire entrer une lettre particu lière de l'alphabet; de réimw ( léipô ) , manquer , et de yparyna ( gramma ), lettre ; c'est- à -dire, où il manque une certaine lettre. LIPOME , s, m . ( chirurg .) , aímwua ( lipôma ) , tumeur graisseuse, dérivé de ríms ( lipos ) , graisse. LIPOTHYMIE , s. f. ( méd . ), xem Jupíce ( léipothumia ), défaillance , évanouissement léger ; de neinw ( léipô ), man quer , et de Junio's ( thumos ), esprit, courage ; littéralement , découragement. LIPYRIE , s . f. (méd . ), actuelas ( léipurias ), ou plutôt AGATAVeias ( léipopurias ), sous-entendu mupero's ( purétos ) , fièvre ; espèce de fièvre continue , accompagnée d'une grande chaleur interne et d'un froid extérieur ; de neinu ( léipo ) , j'abandonne , et de rūp ( pur ) , feu , chaleur. LIRE , V. a. parcourir des yeux un écrit ou un imprimé; du latin legere , fait du grec aézerv ( légéin ), qui signifie proprement recueillir , rassembler , parce qu'en lisant les yeux recueillent , pour ainsi dire , les lettres et les mots pour en former le discours. Du supin lectum on a fait LEC TEUR , LECTURE , LEçon , en latin lectio. LIS , s. m . fleur blanche , et plante qui la produit; de Asiecor ( léirion ), d'où les Latins ont fait lilium . De là l'on a formé LILIACÉES , nom d'une famille de plantes dont la fleur ressemble au lis.
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LI
T
LISSE , adj . uni , poli . Ce mot vient du grec siaros ( lissos ), qui a la même signification. De là l'on a formé LISSER , polir , rendre lisse ; Lissoir , instrument qui sert à lisser. LIT , s , m . du latin lectus , pris du grec aéxlpov ( lectron .) oy négos ( léchos ), lit , qui viennent tous deux du verbe aégguas ( légomai) , je me couche. On écrivoit autrefois lict. De là sont dérivés LITIÈRE , en latin lectica , et le verbe s'ALITER. LITANIES , s . f. pl . de notaveia ( litanéia ) , prières , supplication, dérivé de rétouan ( litomai ), prier , supplier. Les litanies sont des prières en l'honneur de Dieu , de la Vierge et des Saints . LITE , ou plutôt LITHE , mot dérivé du grec aigos
( lithos ), pierre. C'est une terminaison commune à plu sieurs mots françois dérivés du grec par lesquels les naturalistes désignent différentes sortes de pierres , ou des pétrifications de quelques parties des animaux et des végétaux , tels que ICHTHYOLITHE , CHRYSOLITHE , ENTOMOLITHE , & c . LITHAGOGUE , adj. ( inéd .) , se dit des remèdes qui expulsent la pierre de la vessie ; de nosos ( lithos ) , pierre , et d’äyw ( agó ), chasser, faire sortir. LITHARGE , s . f. ( chim . ), asgép guess ( litharguros ),
oxide de plomb demi - vitreux. Ce mot est formé de nos ( lithos), pierre, et d'ñoguess ( arguros ) ,'argent ; comme qui diroit pierre d'argent, parce qu'il désignoit d'abord l'oxide métallique provenant de l'affinage de l'argent dans le plomb fondu. La couleur blanchâtre ou rougeâtre de la litharge la fait distinguer en litharge d'argent et en litharge d'or. Dérivé. LITHARGÉ ou LITHARGYRÉ , adj. altéré avec de la litharge. LITHIASIE , s . f. ( méd . ), whicos ( lithiasis ) , for mation de la pierre ou du calcul dans le corps humain ,
LIT
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dérivé de niqos ( lithos ) , pierre. C'est aussi une tumeur dure des bords des paupières . LITHIATES , s. m . pl. nom générique qu'on a d'abord donné aux sels formés par la combinaison de l'acide li thique avec différentes hases ; de rigos ( lithos ) , pierre. Ce mot est remplacé aujourd'hui par celui d'urates. LITHIQUE , adj . (chim. ) , terme nouveau , dérivé
de rigos ( lithos ), pierre , par lequel on a désigné d'abord l'acide qu'on retire du calcul de la vessie . Il est remplacé aujourd'hui par celui d'URIQUE . Voyez ce mot. LITHOCOLLE , s . f. ngonómic ( lithokolla ), mot qui signifie colle à pierre ; de rigos ( lithos ), pierre , et de sórce ( kolla ), colle. C'est un ciment avec lequel les lapi daires attachent les pierres précieuses pour les tailler sur la meule . LITHOGLYPHITES , s. f. pl. ( hist. nat. ) , subse tances fossiles qui paroissent moulées ou sculptées ; derigos (lithos ) , pierre , et de gauch ( gluphê), ciselure , sculpture. LITHOGRAPHIE , s . f. description des pierres ; de arfos ( lithos), pierre , et de regíow ( graphô) , je décris. LITHOÏDE , adj. ( hist. nat. ) , 1190dris ( lithoéidês ), qui a l'apparence d'une pierre; de rigos ( pierre ) et d'eidos ( eidos ), aspect , ressemblance. LITHOLABE , s. m . ( chirurg . ) , pincette propre à saisir la pierre dans l'opération de la taille ; de rigos ( lithos ) , pierre , et de aqubarw ( lambano ), prendre , saisir , d'où dérive nan ( labé ), prise. LITHOLOGIE , s . f. science des pierres ; de agos ( lithos ), pierre, et de abges ( logos ) , discours , traité ; partie de l'histoire naturelle qui a pour objet les différentes es pèces de pierres, leur formation , leurs propriétés , & c. De là vient LITHOLOGUE , celui qui a écrit sur les pierres. LITHOMANCIE , s. f. divination par le moyen des pierres; de aigos ( lithos ) , pierre , et de martoia ( mantéia ) ,
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LIT
divination . Elle se faisoit par le moyen de plusieurs cail loux qu'on poussoit l'un contre lautre, et dont le son plus ou moins aigu faisoit connoître , disoit-on , la volonté des Dieux . LITHOMARGE , s . f. ( hist .nat.), espèce d'argile très douce et même grasse au toucher ; du grec xitos ( lithos ) , pierre , et du latin marga , marne , sorte d'argile dont on engraisse les champs. LITHONTRIPTIQUE,adj. (méd.), mot qui signifie
brise -pierre ; de rítos ( lithos ), pierre, et de teettonos ( trip tikos ), qui a la force de briser, dérivé de teibw ( tribô ) , briser , rompre. Il se dit des médicamens propres à dis soudre la pierre dans la vessie , et à l'expulser par les urines . LITHOPHAGE , s. m . ( hist. nat.), mot quisignifieman geur de pierres;de wigos ( lithos), pierre , et de odzw ( phago ), manger. C'est le nom d'un petit ver noirâtre qui se trouve dans l'ardoise , et qui , dit-on , y vit en la rongeant . LITHOPHYTE , s. m . ( hist. nat.) , production natu relle qui tient de la pierre par sa dureté, et de la plante par sa forme; de aios ( lithos ) , pierre , et de putov ( phuton ), plante ; comme qui diroit pierre- plante. LITHOSPERME , s. m. plante nommée autrement grémil , dont le nom grec est formé de algos ( lithos ) , pierre , et de céprice ( sperma ), semence , à cause de la dureté des noix qui renferment les semences. LITHOSTROTOS , mot purement grec , qui signifie
un pavé de pierres ; de niqos ( lithos ) , pierre , et de spoto's ( strôtos ), pavé , dérivé de sporrów ( strônnuô ) , paver. Les Grecs appeloient ainsi un lieu pavé de marbres de diffé rentes couleurs ' et à différens compartimens . Les Grecs modernes , dit M. d'Ansse de Villoison , appellent la rue spara / strata ), comme Virgile , strata viarum . Ce dernier mot latin ( d'où les Italiens ont tiré celui de strada , et les
LI V
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François estrade , dans la phrase battre l'estrade ) vient de sterno , dérivé de sperrów ( strônnuô ). LITHOTOMIE , s. f. ( chirurg .) , la taille , ou l'opé
ration par laquelle on tire la pierre de la vessie ; de rigos (lithos ) , pierre , et de réura ( terno ) , couper , parce qu'on fait une incision pour tirer la pierre . De là , LITHOTOME , l'instrument qui sert à cette opération ; LITHOTOMISTE , adj. celui qui la fait. LITHOXYLON , s . m. mot purement grec , formé de visos ( lithos), pierre , et de túxor ( xulon ), bois; il signifie bois pétrifié. LITOTE , s. f. de aróms ( litotês), simplicité , dimi nution , dérivé de novos ( litos ), simple , petit. C'est une figure de rhétorique qui consiste à dire le moins par modestie ou par égard , pour réveiller l'idée du plus. On l'appelle aussi exténuation . LITRE , s. m . nouvelle mesure de capacité , qui con tient un décimètre cube , et qui répond à une pinte et un quatorzième de Paris. Ce mot est dérivé de sílpa (litra ), nom d'une ancienne mesure grecque pour les liquides ; d'où vient aussi LITRON . LITURGIE , s. f. de nettopía ( léitourgia ) , qui signifie service , ministère public, formé de neins ( leitos ), public , et d'épger ( ergon ) , ouvrage. Ce mot désigne l'ordre établi dans les prières et les cérémonies de l'office divin . Le mot reſtos est dérivé de news ( léôs ), peuple , le même que nads ( laos ) ; d'où vient aussi añitos ( lêitos ). De là viennent Li TURGIQUE , adj . et LITURGISTE, s . m . Voyez Hésychius et ses commentateurs , sur le mot ani?opyiv ( lêitourgein ). LIVRE, s. f. du latin libra , qui vient de alpe , nom d'une sorte de poids et de mesure ancienne , une obole chez les Siciliens. La livre romaine étoit de douze onces ; et la livre de France , de seize onces à Paris et dans plu sieurs autres villes. La livre , monnoie de compte , valoit
L OG vingt sous. Mais LIVRE , s . m . volume , vient du latin liber, écorce intérieure des arbres, sur laquelle les anciens écrivoient . Le mot liber vient de rémrop ( lépor ), en éolique , pour aéms ( lépos ), écorce , en changeant a en b , et e en i , comme si l'on disoit leber. De là , LIBRAIRE et LIBRAIRIE . LOBE , s . m . ( anat.), de robós ( lobos ) , follicule , cosse ou gousse qui renferme la semence des plantes ; le bout de l'oreille, par où l'on prend une personne. De là viennent , par analogie , les lobes du foie , du poumon , du cerveau , c'est- à - dire , les deux parties dans lesquelles ils sont di visés. En botanique , on appelle lobes les deux cotylédons, ou les deux parties qui composent la semence et les fruits de certaines plantes. LOBULE se dit d'un petit lobe. Chaque lobe du poumon se divise en une multitude de lobules . Lobé , adj. divisé en plusieurs lobes. LOCHIES , s . f. pl . en grec rogêra ( locheia ) , flux de
sang qui arrive aux femmes après l'accouchement. Ce mot vient de nogo's ( lochos ) , femme en couche. Aeg.com ( léchô ) a la même signification en grec , et dérive de aégos ( léchos ), lit. LOCHIORRHÉE , s . f. ( méd . ), flux excessif des lochies ; de rozeich ( locheia ), lochies, et de pew (rhéô ) , couler. Voyez LOCHIES . LOGARITHME , s. m. ( mathém .) , mot composé de
noges ( logos ), raison , proportion , et d'aerQuo's ( arithmos ), nombre ; c'est -à -dire, raison de nombres , ou nombre en pro portion avec un autre. Les logarithmes sont des nombres en progression arithmétique, qui répondent, terme pour terme, à d'autres nombres en progression géométrique. L'inven tion en est due à Neper , baron écossais. Dérivé. LOGA RITHMIQUE , adj. et s. f. On appelle logarithmique une courbe géométrique utile dans la construction des tables de logarithmes. LOGE , s. f. petit réduit , comme loge de portier ou de comédie.
LOG
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comédie. Ce mot vient de l'italien loggia , fait de nozzion ( logeion ), qui signifioit, chez les Grecs , l'endroit du théâtre où les acteurs récitoient les vers , et aussi l'endroit de la maison où l'on s'assembloit pour délibérer sur les affaires d'importance. Le mot nopeior est dérivé de nozes ( logos ) , discours. Les botanistes appellent loge, la cavité où un fruit est renfermé. LOGIE , mot tiré du grec rozes ( logos ) , qui signifie discours raisonné, traité , c. dérivé de néyw ( légô ) , dire , parler. Logie désigne donc un genre de science , de con noissance , de traité , comme ASTROLOGIE , CHRONO LOGIE , PHYSIOLOGIE , & c. et souvent une qualité du discours , comme dans AMPHIBOLOGIE , BATTOLOGIE, Il entre dans la composition de plusieurs mots françois , qu'on trouve expliqués à leur rang dans cet ouvrage. LOGIQUE , s . f. en grec rogasni (logiké ), l'art de penser et de raisonner avec justesse. Ce mot est dérivé de rózes ( logos ), discours , raisonnement , qui vient de dégw , légô ), je parle . Il est aussi adjectif. Dérivés. LOGICIEN , s . m . celui qui possède l'art de raisonner ; LOGIQUEMENT, adv. LOGIS , s. m . habitation , maison . Ce mot pourroit être dérivé de sopañox ( logeion ), qui signifioit, chez les Grecs , l'endroit de la maison où ils s'assembloient pour délibérer sur les affaires importantes , dont la racine est abges (logos), discoúrs. Ainsi logis auroit signifié d'abord un endroit où l'on est assis pour converser ensemble agréablement , et ensuite la maison elle-même. De logis sont venus LOGER , habiter, ou donner à loger ; LOGEMENT , lieu où on loge ; LOGEABLE , adj. où l'on peut loger commodément, & c. Voyez ci -dessus LOGE. LOGISTES , s. m. pl. en grec nozes ( logistai ), magis trats athéniens qui examinoient la conduite des comptables ;
de rózes ( logos), compte, qui vient de régw (légô ), compter, supputer. TOME II. D
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So
L ON
LOGISTIQUE , s. f. de noustn's ( logistikos ), qui sait calculer , dérivé de nozilouay ( logizomai ), calculer ; c'est le nom qu’on donnoit autrefois à l'algèbre , ou à l'art de calculer avec des caractères représentatifs , avec des
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jetons . LOGOGRAPHIE , s. f. terme nouveau ,, qui signifie l'art d'écrire aussi vite que l'on parle ; il est dérivé de rozes ( logos ) , parole , et de ypáow ( graphô ) , j'écris. De là on a fait LOGOGRAPHE , s. ' m . LOGOGRAPHIQUE , adj. Voyez TACHYGRAPHIE . LOGOGRIPHE , s. m. nogóze2005 ( logogriphos ) , sorte d'énigme dont on décompose le mot pour en former d'autres mots qu'on définit et que l'on donne à deviner. Cemot , qui signifie discours obscur et énigmatique, est composé de aózes ( logos ) , mot , discours, et de geãpos ( griphos ), filet ou énigme ; il veut dire littéralement , énigme de mots, LOGOMACHIE , s . f. nogquazúc ( logomachia ), dispute de mots ; de 1620s ( logos), mot , et de judouch (machomai ), combattre , disputer. LOGOTHÈTE , s . m . 2020.86mns ( logothétés ), officier de l'Empire grec , dont la charge répondoit à celle de contrôleur général des finances. Ce mot vient de abges ( logos ), compte , et de impue ( tithêmi) , régler. LOI , s . f. règle qui ordonne ou qui défend ; en latin
lex , legis , fait du verbe lego, lire , parce que , selon Varron , de Ling. Lat. liv. V, on la lisoit au peuple pour lui en donner connoissance. Voyez LIRE . Dérivés, LÉGAL , adj. LÉGALEMENT, adv. LÉGITIME, adj . LÉGITIMER , V. &c. LONCHITE , s. f. ( astron . ), espèce de comète qui ressemble à une pique ; de nógge ( logchế ) , lance ou pique. LONCHITIS , s . f. ( botan . ), plante qui ressemble beaucoup à la fougère, et qui n'en diffère qu'en ce que les feuilles de la lonchitis sont fort pointues et en forme
LOT
SI
de lance , d'où lui vient aussi le nom de lancelée ; de nózgu ( logché ), lance , en latin lancea.
LONGIMÉTRIE , s. f. ( géom . ) , art de mesurer les longueurs accessibles ou inaccessibles . Ce mot est formé du latin longus, long , et du grec Mélegv ( métron ) , me sure. LOPHIE , s. f. ( hist. nat.), genre de poissons qui ont le corps nu et la bouche très - fendue. Ces poissons sont ainsi nommés de novia ( lophia ), crinière , parce que leur tête et leur corps sont garnis de barbillons alongés qui pa roissent comme des crins pendans. LOPIN , s. m . morceau ; vieux mot qui vient de róbior ( lobion ) , diminutif de 106os ( lobos ), qui désigne une portion du foie , et chacune des deux parties d'une semence. Voyez LOBE.
LORDOSE , s . f. ( méd .) , en grec aópwars ( lordosis ), maladie dans laquelle l'épine du dos se courbe en avant ; de ropdo's ( lordos ), courbé , voûté. LOSANGE , s. m . ( géoin . ), mot d'origine incertaine. Peut- être a - t -on dit losange pour loxangle, comme on dit acutangle, obtusangle. Dans ce cas , il viendroit du grec aocos ( loxos ), oblique , et du latin angulus, angle ; c'est -à dire , angle oblique. C'est une figure à quatre côtés égaux , placés obliquement l'un sur l'autre , et qui a deux angles aigus et deux obtus . Scaliger , dans ses Conjectures sur Varron , croit que les losanges ou lausanges ont été ainsi appelés , par corruption , pour lauranges , à cause de leur ressemblance à une feuille de laurier.
LOTOPHAGES , s. m . peuples d'Afrique, ainsi nom més de awto's ( lộtos ) , lotus ou lotos , espèce d'arbrisseau , et de océzw (phago ), manger , parce qu'ils se nourissoient du fruit du lotus . Suivant l'opinion des anciens Grecs , ce fruit étoit si agréable , qu'après en avoir mangé , les étran gers perdoient l'envie de retourner dans leur patrie ; ce D 2
So
LON LOGISTIQUE , s. f . de 20315txos ( logistikos ), qui sait
calculer , dérivé de nozilomas ( logizornai ), calculer ; c'est le nom qu'on donnoit autrefois à l'algèbre , ou à l'art de calculer avec des caractères représentatifs , avec des jetons . LOGOGRAPHIE , s . f. terme nouveau , qui signifie , l'art d'écrire aussi vîte que l'on parle ; il est dérivé de rozes ( logos ) , parole , et de ypaow ( graphó ) , j'écris. De là on
a fait LOGOGRAPHE , s. ' m . LOGOGRAPHIQUE, adj. Voyez TACHYGRAPHIE . LOGOGRIPHE , s . m . 2ozóne.005 ( logogriphos ) , sorte d'énigme dont on décompose le mot pour en former d'autres mots qu'on définit et que l'on donne à deviner. Cemot , qui signifie discours obscur et énigmatique, est composé de nozes ( logos ), mot , discours , et de zeipos ( griphos ), filet ou énigme ; il veut dire littéralement , énigme de mots. LOGOMACHIE , s. f. 203quazia ( logomachia ), dispute de mots ; de rózes ( logos ), mot , et de juczorech (machomai ), combattre , disputer. LOGOTHÈTE , s. m . 1020 Sémns ( logothétés ), officier de l'Empire grec , dont la charge répondoit à celle de contrôleur général des finances. Ce mot vient de abges ( logos ) , compte , et de riempie ( tithêmi), régler. LOI , s . f. règle qui ordonne ou qui défend ; en latin lex , legis ,fait du verbe lego, lire , parce que , selon Varron , de Ling. Lat. liv. V, on la lisoit au peuple pour lui en donner connoissance. Voyez LIRE . Dérivés. LÉGAL , adj. LÉGALEMENT , adv . LÉGITIME , adj . LÉGITIMER , V. & c. LONCHITE , s. f. (astron . ) , espèce de comète qui ressemble à une pique ; de aózgu ( logche ) , lance ou pique. LONCHITIS , s . f. ( botan . ), plante qui ressemble beaucoup à la fougère , et qui n'en diffère qu'en ce que les feuilles de la lonchitis sont fort pointues et en forme
LOT
SI
de lance , d'où lui vient aussi le nom de lancelée ; de nózgu ( logché ) , lance , en latin lancea. LONGIMÉTRIE , s . f. ( géom . ) , art de mesurer les longueurs accessibles ou inaccessibles . Ce mot est formé du latin longus , long , et du grec Mélegv ( métron ) , me sure.
LOPHIE , s . f. ( hist. nat. ) , genre de poissons qui ont le corps nu et la bouche très - fendue. Ces poissons sont ainsi nommés de novia ( lophia ), crinière , parce que leur tête et leur corps sont garnis de barbillons alongés qui pa roissent comme des crins pendans . LOPIN , s. m . morceau ; vieux mot qui vient de róbor ( lobion ), diminutif de 1060s ( lobos ) , qui désigne une portion du foie , et chacune des deux parties d'une semence . Voyez LOBE . LORDOSE , s. f. ( méd . ) , en grec aóptwas ( lordosis ), maladie dans laquelle l'épine du dos se courbe en avant ; de ropdo's ( lordos ), courbé , voûté. LOSANGE , s. m . ( géoin .) , mot d'origine incertaine . Peut- être a-t-on dit losange pour loxangle , comme on dit acutangle, obtusangle. Dans ce cas , il viendroit du grec noços ( loxos ), oblique , et du latin angulus , angle ; c'est- à dire , angle oblique. C'est une figure à quatre côtés égaux , placés obliquement l'un sur l'autre , et qui a deux angles aigus et deux obtus . Scaliger , dans ses Conjectures sur Varron , croit que les losanges ou lausanges ont été ainsi appelés , par corruption , pour lauranges , à cause de leur ressemblance à une feuille de laurier. LOTOPHAGES , s. m . peuples d'Afrique, ainsi nom més de awto's ( lotos ), lotus ou lotos , espèce d'arbrisseau , et de pozw (phagô), manger , parce qu'ils se nourissoient du fruit du lotus . Suivant l'opinion des anciens Grecs , ce fruit étoit si agréable , qu'après en avoir mangé , les étran gers perdoient l'envie de retourner dans leur patrie ; ce D 2
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qui avoit donné lieu au proverbe, manger du lotus , pour dire , oublier son pays par goût pour un autre ( 1 ) . LOUP , s. m . animal sauvage et carnassier ; du fatin lupus ,formé du grec aúxos (lukos ), Louve , du latin lupa , en grec aunis ( lukis ). De là , LOUVETEAU , petit de la louve ; LOUVETIER , officier qui commande l'équipage pour la chasse du loup ; et LOUVRE ( Lupara ), palais des rois de France à Paris , ainsi nommé , dit- on , parce que c'étoit auparavant une ménagerie où l'on gardoit des loups, · LOURD, LOURDAUD ,adj. de ropodis ( lordos),voûté, courbé. Lourd se dit des personnes qui se remuent pesam ment , et s'est dit ensuite des choses pesantes , difficiles à
remuer. Au figuré , lourd et lourdaud signifient grossier, stupide , mal - adroit. Dérivés. LOURDEMENT , Lour DERIE et LOURDEUR . LOUTRE , s. f. animal amphibie ; du latin lutra , qui . signifie la même chose , et qui doit être dérivé du grec a81e9v ( loutron ) , lavoir , lieu où l'on se baigne , fait du verbe asear ( louéin ) , laver , parce que cet animal vit ordinairement dans l'eau . Les Grecs le nomment évudpis ( enudris) , qui désigne aussi une espèce de serpent qui vit dans l'eau . Voyez ENHYDRE . LOUVRE . Voyez LOUP.
LOXOCOSME , s . m . instrument propre à démontrer
( 1 ) M. d'Ansse de Villoison observe que le savant Desfontaines a retrouvé le lotus dans ses voyages , et a prouvé , dans ses Mémoires ou Recherches sur un arbrisseau connu des anciens sous le nom de lotus de Libye ( Journal de Physique, octobre 1788 ) , que c'est le rhamnus lotus , espèce de figuier sauvage , dont les Arabes mangent le fruit , et dont ils tirent une liqueur agréable et rafraîchissante. Ce célèbre voyageur , ajoute M. d'Ansse de Villoison , confirme ainsi l'opinion de Saumaise , pag. 728 et suiv, de son Commentaire sur Solin , et de Jean Columbus , professeur d'Upsal, et gendre de son collègue Jean Scheffer, pag. 79 de ses notes sur les Fabula aliquot Homerica de Ulixis erroribus, Leyde , 1745 , in-8,.
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· les phénomènes du mouvement de la terre , la variété des saisons et l'inégalité des jours. Ce mot est composé de nožos ( loxos ), oblique , et de sóquos ( kosmos ) , monde , parce que ces phénomènes sont produits par l'obliquité de l'axe de la terre sur le plan de l'écliptique. M. Flé cheux a publié la description de cet instrument. LOXODROMIE , s. f. terme de marine , qui vient
de noços ( lozos ) , oblique , et dedówos ( dromos ) , course. Il signifie la route oblique d'un vaisseau , ou la courbe qu'il décrit en suivant toujours le même rumb de vent , De là , LOXODROMIQUE , adj . qui a rapport à la loxo dromie . LUCARNE , s . f. ouverture au toit d'une maison pour éclairer le grenier. Ce mot vient du latin lucerna , lampe , flambeau , fait de lux , qui dérive de aurem ( luke ), lumière . LUCIDE , adj . clair , net , lumineux ; du latin lucidus, fait de lux , lucis, qui dérive de ruxn ( luke), lumière , d'où viennent aussi LUEUR , foible clarté ,et figurément, légère apparence , et LUIRE , en latin lucere , éclairer , briller, répandre de la lumière. LUCIFER , s . m . étoile de Vénus, quand elle précède le soleil . C'est un mot emprunté du latin , et composé de lux , lucis, en grec aún (lukê ), lumière , et de fero , en grec Gépe ( phéró ) , je porte ; c'est - à - dire , porte - lumière. Les Chrétiens appellent Lucifer , le chef des démons. LUTRIN , s. m . pupitre d'église où l'on place les livres de chant. On a dit autrefois létrin , du latin lectrinum , diminutif de lectrum , qui se trouve en cette signification dans les Gloses d'Isidore. Du grec nézev ( légéin ), dans la signification de lire , on a dit réxlege ( lektron ) , pour le lieu où on lit ; et de là sont venus lę latin lectrum , lectri num , et le françois létrin , puis lutrin. LYCANTHROPIE , s. f. ( méd .) , aukavbowrid (lukan thrópia ), espèce de délire mélancolique , dans lequel les D 3
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malades se croient changés en loups , et en imitent toutes les actions ; de rúxos ( lukos ) , loup , et d'ar Apwms ( anthro pos ), homme. De là , LYCANTHROPE , celui qui est atteint de ce délire. C'est ce que le peuple appelle loup - garou ; mot que quelques-uns dérivent de auros Brecos ( lukos agrios ) , loup sauvage , féroce. LYCÉE , s . m . en grec aúxelor ( lukéion ), lieu près d'Athènes , qui étoit consacré à Apollon Lycień . Il y avoit un gymnase et des promenades , où Aristote enseignoit la philosophie . On l'a dit , par extension , de tout lieu où s'assemblent les gens de lettres ; et dans la nouvelle orga nisation de l'instruction publique , ce mot remplace celui de collége: LYCÉES , s..f. pl . auxaia ( lukaia ) , fêtes qu’on célé broit en Arcadie , sur le mont Lycée , en l'honneur de Jupiter Lycéen . Le nom de cette montagne vient proba blement de aúxos ( lukos ), loup , parce qu'elle étoit infestée de ces animaux ; et c'est du nom de la montagne que venoit le surnom donné à Jupiter. Ces fêtes étoient les mêmes que celles que les Romains célébroient sous le
nom de Lupercales. LYCHNIS ou LYCHNIDE , s. f. plante , dont le nom vient de nóguos ( luchinos ), lampe , parce qu'on prétend que les anciens faisoient avec ses feuilles des mèches pour leurs lampes , ou à cause de la couleur resplendissante de sa fleur. LYCHNOMANCIE , s. f. divination qui se faisoit par l'inspection de la flamme d'une lampe ; de aúxuos ( luchnos) , lampe , et de parleice ( mantéia ) , divination . Voyez LAM PADOMANCIE . LYCIUM , s . m . ( botan .), arbrisseau épineux; en grec a úmor ( lukion ) , qui dérive du nom de la Lycie, où crois soit la première espèce connue. Voyez Pline et Dioscoride. LYCOPERDON , s, m. (botan . ) , ou vesse-de-loup ,
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genre de champignons qui ont une bourse remplie d'une poussière séminale très -abondante , qu'ils lancent par une ouverture faite au sommet . Ils sont ainsi'nommés de nusos ( lukos ) , loup , et de mopdri ( pordé ), pet ou vesse , à cause de la puanteur de cette poussière. . LYCOPODE , s. m . ( botan . ) , mousse terrestre nom
mée autrement pied -de- loup, comme le désigne son nom grec , formé de aúxos ( lukos ) , loup , et de zoūs ( pous ) , pied , parce qu'elle a la figure du pied d'un loup. LYCOPSIS , s. f. plante labiée , qui est une espèce de buglose; en grec aúxolis (lukopsis), dérivé de aúxos ( lukos ), loup , et d'ofes ( opsis ), face, figure ; comme qui diroit face de loup , parce que la tige et les feuilles de cette plante sont couvertes d'un poil rude comme la peau du loup, Voyez Dioscoride , liv, IV , chap. 26 , et Pline , liv. xxvii , chap. II. LYCOPUS ou LYCOPE , s . m . plante médicinale ,
nommée autrement marrube aquatique. Son nom vient de aúxos ( lukos ) , loup , et de três ( pous ) , pied ; c'est-à dire , pied -de-loup , à cause de sa forme. LYMEXYLON , s. m. insecte qui ronge le bois ; de aúnn ( lume ), ruine , perte , et de žúror ( xulon ), bois ; c'est - à - dire , ruine-bois . LYMPHE , s. f. humeur aqueuse , qui fournit la plu part des humeurs animales ; du mot latin lympha, qui vient, dit-on , de výuon ( numphé ), nymphe , divinité des eaux , et , par extension , eau . Dérivé. LYMPHATIQUE , adj . LYNGODE , s. f. ( méd . ), fièvre accompagnée de hoquet ; de adx & ( lugx ) , génit. Ausfès ( luggos ) , hoquet , sanglot, dérivé de au£w ( luzô ) , sangloter. LYNX , s. m . aur & ( lugx ), animal tacheté qui a la vue fort perçante ; dérivé , dit-on , de aúxon ( luke ) , lumière , parce qu'il a les yeux fort brillans. Les Latins ont formé
le mot de lux , lumière , de aúxen ( luke ), qui a la même D4
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MAC
signification , et d'où dérive dupla úrn ( amphiluke ), cré puscule. LYRE , s . f. de nuese ( lura ), en latin lyra , instrument de musique à cordes , en usage chez les anciens . De là , le nom de lyrique qu'on donne aux ouvrages de poésie qui se chantent , ou qu'on suppose devoir être chantés , et à ceux qui les composent. Lyre est aussi le nom d'une constellation , et d'une partie du cerveau . LYRÉE , adj . f. ( botan. ), se dit des feuilles de certaines plantes , dont les découpures imitent en quelque sorte le contour d'une lyre , en grec aúese ( lura ), d'où elles tirent leur nom ,
LYSIMACHIE , s. f. plante , en grec avaudzoor ( lusi machion ); ainsi appelée du nom de Lysimaque , qui l'avoit découverte ; ou , selon d'autres , parce qu'elle avoit la vertu d'empêcher les bæufs et autres animaux de se battre , quand on la posoit sur le joug auquel ils étoient attelés. Ce mot est dérivé de rúas ( lusis ), dissolution , rupture , et de ucza (maché ) , combat.
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MACARON , s. m . petite pâtisserie faite d'amandes et de sucre. Ce mot vient de l'italien maccarone , que Mé nage dérive du grec udérap ( makar ), heureux ; comme qui diroit , le mets des heureux. C'est ainsi qu'Aristophane appelle les banquets magnifiques, jardípwr éuwzaar ( maka rôn euôchian ) . D'après les Italiens , nous appelons MA CARONI , une pâte faite de farine , de fromage et d'autres ingrédiens . De là vient MACARONIQUE , adj . qui se dit d'une poésie burlesque , où l'on fait entrer beaucoup de mots de la langue vulgaire auxquels on donne une termi naison latine . Elle est ainsi nommée , sans doute , parce qu'elle est , comme le macaroni, composée de différentes
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parties. On appelle MACARONÉE , une pièce de vers en style macaronique. MÂCHER , v. a. broyer , moudre avec les dents ; de uaaristos ( massasthai ) , qui a la même signification en grec . De là viennent aussi MÂCHOIRE , en grec masa (mastax ) , et MÂCHELIÈRE , adj. f. dent molaire .
MACHINE , s. f. nom général de tout instrument simple ou composé qui sert à produire quelque effet; du latin machina , fait du grec unzeni ( inéchune ) , machine, invention , art , adresse. Dérivés. MACHINAL , adj . qui se dit des mouvemens naturels où la volonté n'a point de part ; MACHINALEMENT , adv. MACHINER , V. a. pré parer des moyens pour faire réussir quelque entreprise , faire des menées sourdes , former quelque mauvais dessein ; MACHINATEUR , s . m . celui qui machine quelque com plot ; MACHINATION , s.f.action de machiner un complot ; MACHINISTE , celui qui invente ou conduit des machines . MACROBIE , s . m . nom qu'on a donné à ceux qui ont vécu un nombre d'années extraordinaire, comme les an ciens patriarches, &c . de Maxpos (makros ), long , et de Bios ( bios ), vie ; c'est -à -dire, qui a mené une longue vie. MACROCÉPHALE , s . m . (méd . ), celui qui a la tête plus longue que nature ; de Marpós ( makros ) , long , et de depan ( képhalé ) , tête. MACROCOSME , s . m. ( philos. ) , mot composé de maxpos ( makros ) , grand, et de xóomos ( kosmos ) , monde. Quelques philosophes ont donné ce nom à l'univers , par opposition à microcosme ou petit monde , qui désignoit l'homme. Voyez MICROCOSME. MACROLÉPIDOTE , adj. ( hist. nat. ) , qui a de grandes écailles ; de varpos ( makros ) , grand , et de rezis ( lépis ), écaille. MACROPHYSOCÉPHALE , s. m. (méd . ), celui à qui des flatuosités ont rendu la tête plus longue que nature ;
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MAG
de uaxpos ( makros ), long , de púor ( phusa ), vent, souffle , et de nepann'( képhalé ) , tête. MACROPTERE , adj . nom des oiseaux qui ont les ailes très-longues ; devarpos ( makros ), long , et de meeg'r ( ptéron ), aile. MACRORHYNQUE , s . m . ( hist. nat. ), genre de poissons distingués par un long museau ; de maxpos(makros), long , et de púrzos ( rhugchos ) , bec ou museau . MACTRE , s . f. coquillage bivalve ; du grec ucxles ( maktra ) , pétrin , huche où l'on pétrit le pain , parce que sa coquille a la forme d'un petit coffre. MADAROSE , s. f. ( chirurg.) , Maddépwars (madarôsis ), chute des cils des paupières ; de uados (mados ) , chauve. MÆMACTÉRION . Voyez MÉMACTÉRION . MAGDALÉON , s . m . ( pharm . ), masse d'emplâtre
ou de toute autre composition mise en rouleau ; de Maydanía (magdalia ) , petite masse que l'on roule entre ses mains . MAGE , s. m. Mázos ( Magos ) , sorte de philosophes ou de sages parmi les anciens Perses. Ce mot signifie aussi magicien , parce que ces sages passoient pour savans dans l'art magique . MAGIE , s . f. Mageia (magéia ), art qui enseigne à faire des choses surprenantes et merveilleuses ; deudzes(magos), magicien , proprement Mage, car les Mages usoient quel quefois d'enchantemens . Voyez MAGE . De là viennent aussi MAGIQUE , adj . MAGICIEN , MAGICIENNE , s. et MAGISME , s . m . religion des Mages. MAGISTER , s. m. terme pris du latin , pour désigner un maître d'école de village . Voyez MAÎTRE , pour l'éty
mologie . Dérivés. MAGISTRAL , adj . qui tient du maître , qui convient à un maître , et figurément, principal ; MA GISTRALEMENT , adv. MAGISTRAT , s . m . en latin
magistratus , officier qui rend la justice ou maintient la
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police ; MAGISTRATURE , s . f. dignité , durée de l'exer cice du magistrat.
MAGMA , s . m . (pharm . ) , mot grec qui signifie le marc , la lie d'un onguent , ou ce qui reste après l'expression des parties les plus fluides; de ucar (massô ) , pétrir , exprimer. MAGNÉSIE , s. f. terre simple , douce , très -fine et très- blanche , ainsi nommée, à ce que l'on croit , de nagens ( magnés ), aimant , peut - être parce qu'elle happe à la langue , comme l'aimant attire le fer. Cette propriété lui est commune avec plusieurs terres argileuses. MAGNÉTIQUE , adj . de tout genre , qui tient de
l'aimant, qui appartient à l'aimant ; du mot grec ucérons ( magnés ), aimant. C'est de là que viennent aussi les mots MAGNÉTISME , nom générique , qui se dit des propriétés de l'aimant, et MAGNÉTISER , v. a. développer le magné tisme animal , fluide particulier , dont on a cherché , il y a quelques années , à établir l'existence , sur-tout en agis sant sur l'imagination et sur les sens des personnes ner veuses ; MAGNÉTISEUR , s. m . celui qui magnétise. MAIE , s. f. huche ou coffre où l'on pétrit le pain , dans quelques provinces ; du latin mactra , en grec jaxlege ( maktra ), qui a été fait du verbe uátw (matto ), pétrir. Les Italiens disent madia dans le même sens. Quelques uns écrivent mait ou may. MAIGRE , adj . du latin macer , fait du grec maxpos ( makros ) long , parce que les gens maigres paroissent longs. De là , MAIGREUR , MAIGRIR , &c . MAÎTRE , autrefois MAISTRE , s. m . de l'italien maestro , fait du latin magister, que l'on dérive de mérisos (mégistos ) , le plus grand , superlatif de uízos (mégas) . Le mot françois maitre , ainsi que le latin magister, signifie proprement un homme revêtu de quelque autorité , qui commande de droit ou de force , et , en général , celui qui
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MAL
a l'intendance , la direction ou la propriété d'une chose. On donne aussi ce titre à celui qui enseigne un art , une science , ou qui est savant , expert dans un art quelconque. De là les mots MAÎTRESSE , s. f. MAÎTRISE , s. f. et MAÎTRISER , v. MALACHIE , s . f. genre d'insectes coléoptères , ainsi nommé de narands (malakos ) , mou , tendre , parce que ces insectes ont le corps mou et les étuis flexibles. MALACHITE , s. f. pierre précieuse , verte et opaque ;
ainsi nommée de mandma (malaché ) , mauve , à cause de sa couleur qui approche de celle de cette plante. La mala chite est un véritable oxide de cuivre formé de stalactites, et susceptible d'un beau poli . Le savant Haüy l'appelle cuivre carbonaté vert. MALACIE , s. f. ( méd .) , de uaranía ( malakia ) , qui signifie mollesse, dérivé de parcare (malasso ), amollir ; c'est une espèce de mollesse ou de maladie de l'estomac , qui fait desirer vivement certains mets inusités que l'on mange avec excès. MALACODERME , adj . ( hist. nat.) , mot formé de peceranos (malakos ), mou , et de dépuce (derma ) , peau ; il se dit des animaux qui ont la peau molle , pour les distin guer des OSTRACODERMES. Voyez ce mot . MALACOÏDE , s. f. plante qui ressemble à la mauve par ses fleurs et par sa forme; de uordézm (malachê ), mauve, et d'édos ( eidos ) , forme, ressemblance . Elle en a aussi les propriétés. MALACOLITHE , s. f. pierre formée de masses lamel leuses d'un gris bleuâtre ; de manaxos (malakos ), mou ,
tendre, et de rédos ( lithos ), pierre, parce qu'elle est plus tendre que le feld - spath , avec lequel on l'avoit con fondue. MALACOPTÉRYGIEN , adj . m . ( hist. nat. ) , de jaranós (malakos ), mou , et de flépuč ( ptérux ), aile ou
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nageoire ; il se dit des poissons dont les nageoires ne sont pas armées d'aiguillons. MALACOSTRACÉS, s. m . pl. ( hist. nat.), animaux
couverts d'une croûte ou enveloppe moins dure que l'écaille des testacés ; de Maranos (malakos) , moú , et d’ospakov ( ostrakon ), écaille , coquille. MALACTIQUE , adj . (méd . ) , émollient , qui a la vertu d'amollir ; de jardar (malassô ) , j’amollis. MALAGME , s . m . ( pharm . ) en grec ucacyua (ma lagma ), sorte de topique ou de cataplasme émollient, dérivé de uardar ( malassố ) , amollir. MALANDRE , s . f. crevasse au genou d'un cheval ; au pl . defectuosités dans les bois carrés. Ce mot , selon Ménage , a été fait par abus du latin barbare malandria , nom d'une maladie des chevaux qui les fait tousser , formé du grec inusité maxos ( malos ) , mal. On pourroit peut être le faire venir de jardiydovov ( mélandruon ), qui signifie la partie noire ou la moelle du chêne , dérivé de véras ( mélas ) , noir , et de dpās ( drus ) , chêne ; ce qu'on auroit étendu, par métaphore, aux chevaux et aux bois gâtés. De là , MALANDREUX , adj . ( bois ) , défectueux. MALAXER ( pharm .), pétrir des drogues pour les rendre plus molles et plus ductiles ; de quandow (malassó ), amollir . MALHEUR , s. m . de mala hora , mauvaise heure , comme bonheur de bona hora . Voyez HEURE . MALIQUE , adj . ( chim . ) , nom d'un acide végétal extrait des pommes et de plusieurs autres fruits ; du latin malum , pomme , fait du grec uñaor ( mêlon ) , en dorique Mãror ( malon ) , qui signifie la même chose. Dérivé. MA LATE , s. m . nom générique des sels formés par la combi naison de l'acide malique avec différentes bases . MALTHE , s . f. ciment ou enduit dont on se servoit autrefois, et dont il y avoit plusieurs sortes. Il est nommé en latin maltha , pris du grec unsou ou uang ( maltha ou
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MAN
malthế ), qui signifie la même chose , et que l'on croit dérivé des langues orientales . On appeloit aussi malthe , une composition de cire et de poix , dont on enduisoit les tablettes des juges . MALVACÉES. Voyez Mauve . MAMAN . Voyez MAMELLE . MAMELLE , s . f. partie charnue et glanduleuse du sein des femmes, et des femelles de quelques animaux. Ce mot vient du latin mamilla , diminutif de mamma , mamelle et mère , lequel est dérivé de usínua (mamma) , qui signifioit mère chez les anciens Grecs.
Quelques -uns
croient que c'est du grec μάμμα ου μάμμη (mamma ou mamme) qu'est venu le terme enfantin maman. Mais il roît que ce mot , de même que celui de papa , est un de ceux dont il ne faut chercher l'étymologie dans aucune langue , et qui est formé par la nature même dans la bouche des enfans :: car , dans tous les pays du monde ,
les enfans commencent à parler en prononçant les lettres labiales , parce qu'elles sont en effet les plus faciles; et les premiers sons qu'on entend sortir de leur bouche , sont ab , ap , pap , & c. am , mam , em , menn , ♡ c. Ces mots , dictés ainsi par la nature , ont été ensuite adoptés par les pères et les mères dans toutes les langues . Ainsi , par exemple , en hébreu , mère se dit ox ( em ) ; en chal ( ema ); en grec , déen , NPN ( imma ); en syriaque , L Mdua , udrua et udényen (mama, mamma et mamine ) ; en latin et en italien , mamma ; en espagnol , mama ; en gallois , mam ; en flamand , mem ; en allemand , Memme (memme) MAMMALOGIE , s . f. du latin mamma , mamelle , et du grec rózes ( logos ), discours , traité; partie de l'his toire naturelle qui traite des mammifères, ou des animaux qui ont des mamelles. MANCIE ou MANCE , terminaison commune à
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plusieurs mots françois tirés du grec . Ce mot est dérivé de Marleía ( mantéia ), qui signifie divination , dont la racine est ucérais ( mantis ), devin ; il termine presque tous les noms qui désignent les différentes pratiques superstitieuses par lesquelles les anciens prétendoient connoître l'avenir et découvrir les choses cachées. Nous parlons de chaque espèce de divination sous le nom qui lui est propre. MANDORE , s. f. instrument de musique qui a du
rapport avec le luth . Ce mot vient par corruption du grec tard šese ( pandoura ), qui a la même signification. Voyez PANDORE . Les Italiens disent mandola , dont nous avons fait le diminutif mandoline , petite mandore. MANDRAGORE , s. f. de vardpazbeses ( mandragoras ), plante qui a la vertu d'assoupir et d'engourdir. MANGANÈSE , s. m . métal gris-blanc , fragile et très peu fusible, ainsi nommé par corruption du grec ucéyons ( magnés ), en latin inagnes , aimant , parce qu'il a quelque ressemblance avec ce minéral. MANICHORDION , s. m . mot corrompu de mono chordion , qui désignoit originairement un instrument de musique à une seule corde , nommé en grec uovózopdor ( monochordon ), de jóvos (monos ), un , et de zopchi ( chordê ), corde. Dans la suite on y mit plusieurs cordes ; mais il conserva toujours son nom. MANIE , s . f. (méd . ) , délire continuel et furieux , sans fièvre; de Maria ( mania ), fureur , folie, dérivé de Maironics ( mainomai) , être fou , être en fureur. Manie , dans la composition des mots , signifie amour , passion portée jusqu'à la folie ou à la fureur, comme dans MÉTRO MANIE , BIBLIOMANIE , & c . De là MANIAQUE , s . et adj . un fou , un furieux . MANOMÈTRE ou MANOSCOPE , s. m . instru
ment de physique qui mesure les variations de la densité et de la rareté de l'air. Ce mot est composé de naròs
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M AR
(manos ), rare , et de jélege (métron ) , mesure , ou de OXOTÉW ( skopéô ) , je considère , j'examine. MANTE , MANTELET . Voyez MANTEAU . MANTEAU , s . m. de jardin ou pardúas (mandue ou manduas), mot de l'ancienne langue des Perses, qui a depuis passé dans la langue grecque , et qui désigne une espèce de vêtement semblable. MANDILLE , s. f. sorte de casaque que les laquais portoient autrefois, dérive de la même racine. De là viennent encore MANTE , s. f. grand voile noir que portoient les dames de qualité dans les cérémonies ; MANTELET , s. m. manteau court et léger que portent les femmes , machine qui sert à couvrir les assiégeans dans l'attaque d'une place. On trouve mantellum ou mantelum dans Plaute et dans Pline , pour un manteau .
MAQUIGNON , s . m . du latin mango , qui signifie un marchand d'hommes , un marchand de chevaux , et , en général , celui qui pare sa marchandise pour la vendre plus facilement. Il est dérivé du grec udzfavov (magganon ) , qui signifie ruse , fard , artifice. MARASME , s, m. ( méd .) , lap clouds ( marasmos ) , desséchement général, maigreur extrême de tout le corps ; de papaivw ( maraino ) , flétrir , dessécher, MARAUD , s. m. coquin , fripon. Ce mot , selon Henri Étienne , est dérivé de waeg's ( miaros ), qui a la même signification en grec . De maraud on a fait MARAUDE , vol commis par des soldats écartés de l'armée ; MARAUDER , aller en maraude ; et MARAUDEUR , celui qui maraude. MARBRE , s . m . du latin marmor, dérivé du grec
Mcípuaegs ( marmaros ), qui signifie la même chose , et qui vient du verbe papucípw ( marmairó ), briller , reluire , à cause du poli dont le marbre est susceptible. De là lon a formé MARBRER , imiter la couleur du marbre ; MAR BRIER , s. m . ouvrier en marbre ; MARBRURE , s . f. imitation de la couleur du marbre, MARMITE ,
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MAR
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MARMITE , s . f. pot où l'on fait bouillir les viandes , Ce mot vient du latin marmor , pris du grec Mcápumegs (marmaros ) , marbre ; et il s'est dit premièrement d'un pot de marbre , de la forme d'un mortier. De là se sont formes MARMITON , valet de cuisine ; et MARMITEUX , vieux mot qui signifie un gueux , un misérable, ainsi appelé , parce qu'il vit aux dépens des antres et de leur marmite. MARMONNER , pour MARMOTTER . MARMOT.
Voyez
MARMOT , s. m . espèce de singe et figure grotesque ; et MARMOUSET , diminutif, petite figure grotesque ; de uopce (mormo ) , masque , figure de femme qui inspiroit la terreur. De là le verbe MARMOTTER , parler confusé ment et entre ses dents . C'est une métaphore prise des singes , qui semblent parler ainsi. MARRAINE , s . f. celle qui tient un enfant sur les fonts de baptême ; du latin moderne matrina , fait de mater, en grec uatup ( matér ), mère ; comme qui diroit seconde mère, à cause de l'alliance spirituelle que contracte une marraine avec son filleul. Voyez MÈRE et PARRAIN . MARRE , s. f. pour houer la vigne ; du latin marra , pris du grec Mappor ( marrhon ) , nom de cet instrument , selon Hésychius. C'est de là qu'on fait venir TINTAMARRE , à cause du bruit que font quelquefois les vignerons en tintant sur leur marre .
MARTYR , s. m . de uépoup (martur ), témoin. L'Église donne ce nom à ceux qui ont souffert la mort pour rendre témoignage à Jésus- Christ et à la vérité de son Évangile. De là viennent MARTYRE , s . m . le tourment ou la mort qu'on souffre dans cette vue ; et MARTYRISER , V. a. faire souffrir le martyre . MARTYROLOGE , s . m . catalogue ou histoire des martyrs; de Mdép tup ( martur ), témoin , martyr , et de réges ( logos ), discours ; c'est-à -dire , discours , ouvrage sur les TOME II . E
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martyrs. MARTYROLOGISTE , s, m. auteur d'un marty rologe. MASSE , s . f. amas de parties qui font corps ensemble ; du latin massa , fait du grec ucla (maza ) , en changeant Sen ss. MASSEPAIN , sorte de petite pâtisserie, de massa , et de panis , pain , d'où les Espagnols ont fait aussi maçapan , et les Italiens marzapane, MASSETER , 6. m. ( anat.) , mot grec dérivé de ja arutouch ( massaomai ) , manger. C'est le nom de deux muscles très -forts, qui servent à tirer la inâchoire infé rieure vers la supérieure , lorsqu'on mange. MASSETÉ RIQUE , adj . qui appartient au masseter. MASTIC , s . m . de castiga (mastiché), espèce de résine en larme qui découle du lentisque ( 1 ) . On appelle encore mnastic, une composition qui sert à enduire et à coller certains ouvrages .
MASTICATION , s. f. ( méd . ), action de mâcher , de broyer les alimens ; du latin masticatio , fait de mastico , qui vient du grec mastzea (mastichaô ) , mâcher , dérivé, dit-on , de maszeg ( inastax ), mâchoire. MASTICATOIRE , s . m . ( inéd . ) , masticatorium ,
( 1 ) M. d'Ansse de Villoison observe que toute la Grèce est couverte de lentisques , mais qu'il n'y a plus que vingt- un villages dans la charmante ile de Scio ( autrefois vingt- quatre) où les lentisques donnent du mastic , et qu'on appelle pour cette raison quotixsxwpia ( mastichochória ) , villages au mastic , et qui sont exempts par conséquent de capitation , et conservent l'usage des cloches , interdit aux autres habitans de Scio. Le sakiz- émini ou surintendant de la ferme turque du mastic lui assura , en 1785 , que ces vingt-et -un villages rendoient par an cinquante mille oques de mastic , environ cent cinquante mille livres pesant; qui valoient deux cent mille piastres. Le même M. d'Ansse de Villoison observe , comme une singularité très remarquable ,,qu'il a trouvé dans l'ile de Stampalie , Astypaleia regna , pour se servir de l'expression d'Ovide, deux lentisques qui produisoient du mastic comme ceux de 'Scio , tandis qu'ils sont stériles dans le reste de l'Archipel et de la Grèce , et dans la Provence.
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remède que l'on måche pour exciter l'évacuation de la salive. Voyez MASTICATION ; pour l'étymologie. MASTIGOPHORE , s . m . ( antiq .) , porte-verge , de
ması (mastix ), fouet, et de dépw ( phérô ), je porte ; espèce d'huissier chargé de punir ceux qui enfreignoient les régle mens de police dans les jeux publics de la Grèce. MASTODYNIE , s. f. (méd . ), douleur des mamelles ; depasos ( inastos ), mamelle , et d'odu ( oduné ), douleur. MASTOÏDE , adj . (anat.) , qui a la figure d'une ma melle; de Maso's (mastos ) , mamelle , et d'éidos ( eidos ), forme, figure. Il se dit d'une/ apophyse de los temporal , qui a la figure d'un mamelon . De là , MASTOÏDIEN , adj. qui se dit des parties qui ont rapport à l'apophyse mas toïde. MAT , adj. qui n'a point d'éclat , et Mat , au jeu des échecs , dérivent, selon Henri Étienne , de l'italien matto, qui vient , selon le même savant , de udtalos ( inataios ) , vain , inutile , fol ( 1 ) . D'autres dérivent , avec plus de vrai semblance , l'expression échec et mat du persan chosli ( schah mat ) , le roi est dans l'embarras. MATASSE , adj . f. terme de négoce , qui se dit des soies qui ne sont pas encore filées, mais telles qu'elles sortent de dessus le cocon . Ce not vient du latin mataxa , qui veut dire botte ou peloton de fil, dérivé du grec juuéteža (métaxa ) , qui signifie une soie crue , qui n'est ni filée ni teinte ; Me TeÇu ( métaxu ) signifie entre ou entre -deux. Cette espèce de soie se nomme aussi grége. MATÉOLOGIE , s. f. vaine recherche , volonté
( 1 ) Les Italiens ont pris plusieurs termes du grec , comme , par exemple , le mot vénitien magari, plût à Dieu , qui vient de mamáesos ( makarios ) , heureux ; c'est - à -dire, que je serois heureux ! Cette observation est de M. d'Ansse de Villoison , qui a tiré du Traicté dela conformité du langage françois avec le grec, de Henri Étienne , Paris, 1560, toutes les étymologies qu'il cite sous le nom de ce grand critique, E 2
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blâmable d'approfondir des matières abstraites , et particu lièrement les mystères de la religion ; derc tensos (mátaios), vain , inutile , et de xogos ( logos ), discours, MATER ou MATTER ( sa chair ), la mortifier ; mater quélqu'un , l'humilier . Ce mot vient du grec uarlar ( matu téin ), qui signifie piler, broyer, dompter, amollir, d'où les Latins ont tiré le vieux mot mattis , qui signifioit anolli , macéré, dompté. MATERNEL , adj . en latin maternus. Voyez MÈRE. MATHÉMATIQUES , s. f. pl. science qui a pour
objet la quantité, et , en général, tout ce qui est suscep tible d'augmentation ou de diminution . Ce mot , qui signifie en lui -même toutes sortes de sciences , est dérivé de molenuce ( mathéma ), science , qui vient de partarea ( manthano ) , apprendre , comme qui diroit la science par excellence , parce que les mathématiques sont les seules con noissances susceptibles d'une démonstration rigoureuse , accordées à nos lumières naturelles, et que , par cette raison , elles tiennent le premier rang entre les sciences. 4Dérivés. MATHÉMATIQUE , adj . MATHÉMATIQUE MENT , adv. MATHÉMATICIEN , s. m . MATRICAIRE , s . f. plante bonne pour les maladies
CIE de la matrice, d'où elle tire son nom . Voyez MATRICE. MATRICE , s. f. du latin matrix , formé de mater ,
11 1 mère , et dérivé du grec united ( metra ), dont la racine est pesme ( méter ), dorique fríomp ( matér .), le même que mater . MATRICULE , s. f. du latin matricula , diminutif de inatrix, registré ou liste des personnes qui entrent dans une société. Par analogie, on appelle matrices , les originaux ou modèles des poids et mesures , les moules dans lesquels on fond les caractères d'imprimerie , et les carrés des mon . noies ou médailles gravés avec le poinçon. MATRONE , s. f. en latin matrona , fait de mater , qui vient du dorique ustup ( matêr ), mère. Voyez MÈRE .
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Chez les Romains , on appeloit matronæ , les femmes , dės qu'elles étoient mariées , parce qu'elles avoient dès - lors l'espérance de devenir mères ; et ce nom leur étoit donné comme par anticipation. En général , il désignoit les femmes de qualité , les femmes honnêtes et vertueuses , soit qu'elles eussent des enfans, ou non. Chez nous , matrone signifie une sage -femme.
MAURES ou MORES , s. m . peuples d'Afrique ; de uaegs (mauros ), sombre, noirâtre , à cause de la couleur de leur teint . De là MAURICAUD ou MORICAUD , adj. qui a le teint de couleur brune. MAUVE , s . f. plante émolliente , nommée en latin malva , que l'on fait venir de manda ( malaché) , en chan geant x en v. La racine de ce mot est uansara ( malasso ) , amollir , à cause de la propriété de cette plante. De malva l'on a fait MALVACÉES , s. f. pl . nom d'une famille de plantes qui ressemblent à la mauve. MÉCHANIQUE OU MÉCANIQUE , s. f. mot grec unganisd's (mechanikos ) ,dérivé de pngam ( méchané ), art , adresse, machine . C'est la partie des mathématiques qui traite des forces mouvantes , de l'usage des différentes machines , & c . Ce mot est aussi adjectif. De là sont dérivés MÉCHANICIEN , s . m. MÉCHANIQUEMENT , adv. MÉCHANISME , s. m. MÈCHE , s. f.du latin myxa , fait du grec mežce (muxa), qui signifie proprement morve, et , par métaphore, mèche d'une lampe , d'une chandelle, la partie que l'on mouche ; de là cette façon de parler, moucher la chandelle. Voyez MOUCHER. Les ouvriers appellent mèche , le fer d'un vilebrequin , parce qu'il paroit au bout de cet outil comme une mèche au haut d'une bougie. MÉCOMÈTRE , k. m. instrument pour mesurer toutes sortes de longueurs; de ceñinos ( mékos ), longueur , et do MÁTroy (métron ) , mesure . E 3
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MEG MÉCOMPTE , s.m.erreur de calcul dans un compte ; du
latin mala computatio , mauvais compte. Voyez COMPTER. MÉCONITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre formée de petits corps marins qui imitent les graines du pavot ; de unwr ( mêkôn ), pavot. MÉCONIUM , s. m . suc tiré du pavot par expression ; en grec unscórion ( mêkônion ), de unawr ( znékón ), pavot. Les médecins donnent aussi ce nom à l'excrément qui s'amasse dans les intestins du fætus pendant la grossesse , parce qu'il est noir et épais comme le suc de pavot. MÉCONNOÎTRE, v. a. ne pas reconnoître, du latin malè cognoscere , connoître mal. Voyez CONNOÎTRE. MÉDAILLE , s . f. pièce de métal frappée en mémoire d'un fait ou d'un homme célèbre ; de uétamor (métallon ), métal. Dérivés. MÉDAILLIER , s . m . armoire pleine de médailles rangées dans des tiroirs; MÉDAILLISTE , s . ni. connoisseur en médailles ; MÉDAILLON , s . m . grande médaille , bas -relief de figure ronde .
MÉDECINE , s. f. l'art de conserver la santé et de guérir les maladies ; de uidw (médő ), avoir soin , dérivé de uñdos ( inédos ), soin ; d'où viennent aussi MÉDECIN et les autres dérivés , MÉDICAL , MÉDICINAL , REMÈDE , REMÉ DIER , &c. MÉDIMNE , s . f. ( antiq.) , en grec pédicuros ( médim nos) , ancienne mesure grecque pour les solides , qui contenoit six boisseaux romains , ou quarante pintes de Paris. S.MÉDIRE , v. a . du latin malè dicere , dire du mal ; MÉDISANCE , de maledicentia . Voyez DIRE, MÉGACÉPHALE , s . f. ( hist, nat . ) , genre d'insectes
coléoptères dont la tête est fort grande ; de Mézes ( mégas ); grand, et de nemandi ( képhalé ) , tête. MÉGACHILE , s. f. genre d'insectes hyménoptères, ainsi nommé de Mézes ( mégas ) , grand , et de zeines
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( cheilos ), lèvre, parce que ces insectes sont distingués par leur lèvre supérieure , qui se termine en un carré alongé. MÉGALÉSIES, s. f. pl . fête romaine en l'honneur de
Cybèle ; de pegaan ( mégalé ) , grande , parce qu'on l'appe loit la grande Déesse , la mère des Dieux, MÉGALOGRAPHIE , s. f. tableau dont le sujet est grand ; de Mézes. ( mnégas ), grand, et de zędow ( graphô ), je peins , je décris. C'étoit, dans la peinture des anciens , l'art de peindre les grands sujets , comme les batailles , & c. MÉGAMÈTRE, s . m , ( astron. ) , instrument qui sert à faire connoître les longitudes en mer . Ce mot est formé ' de Mézes ( mégas ), grand , et de péroov ( métron ) , mesure ; c'est -à -dire, qui mesure de grandes distances , parce que cet instrument sert pour des distances plus grandes que le micromètre, qui va rarement à un degré. Voyez Micro MÈTRE. MÉGASCOPE , s . m . instrument d'optique qui repré
sente les objets en grand avec beaucoup de précision ; de Mézes (mégas ) , grand , et de okomów ( skopéô ), je regarde. Cet instrument est nouveau. MÉGÈRE, s. f. une des trois Furies , chez les païens ; de Mezcópw ( mégairó ) , porter envie , haïr , à cause des, haines et des querelles qu'elle excitoit parmi les hommes. MÉIONITE , s. f. (hist, nat. ) , espèce de pierre , ainsi nommée de usio (méión ), moindre , parce que , dans ses crystaux , la pyramide du sommet est plus basse que dans les autres crystaux analogues . MEISTRE ou MESTRE , s. m . ( mât ou arbre de ) , le plus grand des deux mâts d'une galère ; de révisos ( mégistos ) , le plus grand , superlatif de mégses ( inégas ) , ou du latin magister, maître ; comme qui diroit le maître mât. MÉLÆNA , s . m . ( méd . ) , maladie distinguée par des
matières noires qu'on rend par haut et par bas ; de uíraiva E 4
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( mélaina ), noire , sous -entendu ráoos ( nosos ) , maladie ; d'où vient qu'on l'appelle aussi maladie noire. MÉLAMPYRE , s. m .MencuTu Qgy (mélampuron ), plante
qui croît dans les blés , et qu'on nomme vulgairement blé -de- vache, parce que les vaches en sont fort avides. Son nom est formé de réacs ( mélas ) , noir, et de nue's ( puros), froment, parce que ses semences , qui sont noires, ont en quelque sorte la forme d'un grain de froment. MÉLANAGOGUE , adj . (méd . ) , de minas ( mélas ), noir , et d'áza ( ago ) , chasser , faire sortir. Il se dit des remèdes que l'on croit propres à purger la bile noire ,
appelée inélancolie par les anciens . MLLANCOLIE ou MÉLANCHOLIE , s . f. (mnéd . ), espèce de délire qui rend triste , craintif et taciturne ; en grec urafzonia (mélagcholia ) , qui est composé de péroes (mélas ), noir , et de gouri ( cholê ), bile , parce que les an ciens attribuoient la cause de cette maladie à une bile noire. De là , MÉLANCOLIQUE , adj. MÉLANDRE , s . m . poisson de mer ; de Méndes (inélas ), noir , et d'amp ( anêr) , génit. andoos ( andros ), homme. Il est ainsi nommé, parce que tout son corps est noir , et qu'il est l'ennemi mørtel des pêcheurs. MÉLANITE , s. f. (hist. nat.) , espèce de pierre appelée aussi grenat noir , de pérovos ( mélanos ), génit . de péros (mélas ), noir. C'est une substance minérale d'un noir parfait, qu'on trouve à Frascati , aux environs de Rome . MÉLANTHE , s . m . genre de joncs à fleurs noires ; de pénas ( mélas ), noir , et d’övqos (anthos) , fleur. MÉLAS , s. m . ( méd . ), tache noire et superficielle de uéxas ( ( ne inélas ) , noir. la peau; de μέλας MÉLASSE , s. f. le résidu du sucre raffiné. Ce mot vient du grec uáras ( mélas ) , noir , à cause de sa couleur rembrunie , ou de péna ( méli ) , miel, à cause de sa subs tance semblable à du miel.
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MÉLASTOME , s. m . plante , dont le nom signifie bouche noire , parce que ses fruits , qui sont d'un goût agréable, noircissent la bouche de ceux qui les mangent. De là , MÉLASTOMÉES , s. f. pl. nom d'une famille de plantes semblables au mélastome. - MËLER , v.a. brouiller , confondre ensemble plusieurs chioses ; du latin barbare misculare , fait de miscere , qui dérive du grec puogeñv ( misgein ) , pris dans le même sens. Dérivés. MÉLANGE, s. m . MÊLÉE , s.f. combat opiniâtre . MÉLIACÉES , s. f. pl. ( botan. ) , famille de plantes , ainsi nommée de uería ( mélia ) , mot par lequel Théo phraste et Hippocrate désignent le frêne. MÉLIANTHE , s. m . plante originaire d'Afrique , dont le nom signifie fleur miellée ; de uáre (méli) , miel , et d'arros (anthos) , fleur, parce que sa fleur contient un suc mielleux d'un goût fort agréable.
MÉLICÉRIS , s . m . ( chirurg .), mot dérivé de peri un @ gm ( mélikếron ) , qui signifie rayon de miel , de uéns ( méli ), miel , et de xneo's ( kếros), cire. C'est le nom d'une espèce de tumeur enkystée, formée par une matière qui ressemble à du miel . MÉLILOT , s . m . plante d'une odeur douce , qu'on prend pour une espèce de lotus ; de péni ( méli ), miel , et de Awto's ( lotos ), lotus , sorte de plante ; comme qui diroit lotus miellé. MÉLISSE , s . f. plante odoriférante; de périore (iné lissa ) , abeille , parce que les abeilles en sont avides. MELLITHE ou MELLILITHE , s. m . petit crystal volcanique , nouvellement découvert près de Rome. Son
nom vient du grec mess (méli ) , miel , en latin mel , et de sifos ( lithos ), pierre, à cause de sa couleur jaunâtre , à -peu près semblable à celle du miel . MÉLOCACTE , s. m. plante ainsi nommée de riñnov ( mêlon ), pomme, et de xoántos ( kaktos), chardon épineux ,
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parce que son fruit ressemble à une pomme hérissée d'épines. On l'appelle encore melon -chardon . MÉLODIE , s. f. de uerwsia (mélódia ), qui signifie chant
harmonieux, ou agréable à l'oreille, dérivé de péros (mélos ), harmonie , et doch (odé), chant , qui vient d'aéídw ( aéido ), je chante ; il se prend , en général , pour toute sorte d'har monie musicale. Dérivés. MÉLODIEUX , adj. MÉLODIEU, SEMENT , ady. MÉLODRAME , s . m. drame mêlé de chants ; de péros ( mélos ), chant, et de dpduc (drama ), drame. Voy. DRAME. MÉLOLONTHE , s. m . ( hist. nat. ) , mot grec unao
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Aóv9n ( mélolonthế ) , qui désigne une sorte de scarabée appelé vulgairement hanneton. Ce mot grec a été adopté récemment par les naturalistes. MELON , s. m. du latin melo , melonis, fait de uñaox (mêlon ) , pomme , parce que sa figure approche de celle d'une pomme. De là l'on appelle MÉLONGÈNE ou Au BERGINE , une plante d'Amérique dont le fruit approche de la forme du melon , ou plutôt du concombre. MÉLOPÉE , s. f.peromia (mélopoiia ), de péros (mélos ),
mélodie , et de méw ( poiéô ) , faire , composer. C'étoit , dans la musique grecque , l'art ou les règles de la compo sition du chant , dont l'effet s'appeloit mélodie. MÉLOTE , s. f. ( hist. eccl.), de unrath ( mélôté ), qui désigne une peau de brebis avec sa toison . Les premiers moines se couvroient les épaules d'une mélote , en forme de manteau. La version des Septante donne le même nom au manteau d'Élie. MELPOMÈNE , s.f. (mythol. ), la Muse de la tragédie , ainsi nommée de mexmouévn ( melpoméné), celle qui chante, présent du participe moyen de uístw (melpo ), chanter , parce qu'on lui attribuoit l'invention du chant. MÉMACTÉRIES . Voyez MÉMACTÉRION . MÉMACTÉRION ,s.m.quatrièmemoisdes Athéniens,
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ainsi nommé des Mémactéries, fêtes qu’on célébroit en l'honneur de Jupiter , surnommé posuexTns ( maimaktés), furieux , violent , comme étant le maître des saisons. On lui sacrifioit dans ce mois , afin qu'il modérât la rigueur de l'hiver , et qu'il détournât les tempêtes. MÉNADE , s. f. ( mythol. ), bacchante , femme qui célébroit les fêtes de Bacchus ; de mane's (mainas ) , qui signifie une furieuse , dérivé de Mairouan (mainomai ) , être en fureur, parce que ces femmes donnoient dans toutes sortes d'extravagances. MÉNAGOGUE , adj . ( méd . ), de un's ( mên ) , mois ,
et d'ãow ( ago ) , chasser. Voyez EMMÉNAGOGUE . MÉNAGYRTES , s . m . pl . (mythol. ), prêtres de Cybèle qui faisoient la quête tous les mois ; unragupons ( ménagurtés ), de unir (mên ) , mois , et d'águpons ( agurtês ); mendiant , dérivé d'égeipw ( ageiro), je ramasse-, je mendie. MÉNIANTHE , ou TRÈFLE D'EAU , s . m . plante des
marais ; du grec unvartos ( mênanthos ), composé de uni ( mên ) , génitif pinyós ( menos ), mois , et d'argos ( anthos) , fleur ; c'est- à -dire , fleur du mois. Elle fleurit en avril. MÉNINGE , s. f. (anat. ) , de uñviy (mênigx ), mem brane , et particulièrement celle qui enveloppe le cerveau . De là , MÉNINGÉ , adj . qui a rapport aux méninges. MÉNINGO - GASTRIQUE , adj. ( méd. ) , terme pouveau , qui désigne une espèce de fièvre dont le siége primitif est dans les membranes de l'estomac , du duodé num et de leurs dépendances; de usvigt ( mênigx ), mem brane, et de jasip ( gastêr ) , l'estomac. C'est ce qu'on appellefièvre bilieuse. MÉNINGOPHYLAX , s . m . ( chirurg . ) , instrum qui sert à garantir les méninges dans l'opération du trépan ; de unvey & (mênigx ),génit. univerſos ( mêniggos ), membrane du cerveau , méninge, et de púros ( phulax ), gardien , de pundar ( phulassó ), garder; c'est-à-dire,gardien des méningesa
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MÉNISPERMOÏDES , s. f. pl. famille de plantes , ainsi nommée de union ( inênê), la lune , de adéqua ( sperma ), semence , et d'oidos ( eidos ), ressemblance , parce que les semences ressemblent en quelque sorte au croissant de la lune. MÉNISQUE , s . m . ( optiq .), verre de lunette convexe d'un côté , et concave de l'autre. Ce mot vient de unvíomas portoit (mêniskos ) ,qui signifie un petit croissant que l'on par ornement sur les souliers , dérivé de rím (mênê ), la lune ,, parce qu'on la représente sous cette forme . MÉNOLOGE , s. m. calendrier de l'Église grecque ; de usio ( mên ), mois , et de nozes ( logos), discours ou livre ; c'est-à-dire , livre pour tous les mois de l'année. MÉNORRHAGIE , s . f. ( méd . ), flux immodéré des règles ou menstrues chez les femmes; de rinis ( mên ), mois , et de prigrupe ( rhégnumi) , rompre , parce que cet écoule ment , qui arrive tous les mois , est produit , dans ce cas , par un relâchement excessif des vaisseaux sanguins. MENSE , s. f. revenu d'un prélat , d'un abbé , ou d'une communauté de religieux. Ce mot vient du latin mensa , table à manger , que Varron croit dérivé de puéore ( mésa ), féminin de méoos ( inésos ), milieu , parce que , dit- il , la table étoit ordinairement placée au milieu de la maison . MENTÁGRA , s. f. (méd . ), dartre rongeante du men
ton ; du latin mentum , le menton , et du grec azca (agra ), prise, capture. MÉON ou
MÉUM , 8. m . plante ombellifère aroma tique , ainsi nommée de ućior ( mneion ) , moins , parce que ses feuilles , découpées très-menu , sont plus fines que celles du fenouil. MENTHE , s. f. de pinto (inintha ), plante d'une odeur forte et agréable, en latin mentha. MENU , adj . délié , mince ; du latin minutus , fait de
minuo , diminuer, dérivé de l'attique purud's ( ininuos ) ,
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petit , d'où les Grecs ont fait purused ( minuthó ), diminuer. De là , MENUET , s. m . sorte de danse où l'on fait de petits pas ; MENUISIER , S. m . en latin minutiarius , arti san qui travaille de petits ouvrages en bois , en compa raison du charpentier . Wachter, dans son Glossar. Gerin . fait remonter l'origine de ce mot jusqu'au celtique man . MÈRE , s. f. en grec un'imp ( méter ), génit. un teo's ( metros), et en latin mater. MATERNEL , adj . du latin maternus , fait de mater. MÉREAU , s . m . petite pièce de métal ou de carton ,
que l'on donne à ceux qui doivent avoir part à une dis tribution. Il est vraisemblable que ce mot vient de méggs ou mées ( méros ou méris ) , qui signifie la part , la portion que l'on donne dans la distribution d'une chose , et dont la racine est usipw ( méiró ) , distribuer , partager. Les Latins l'appeloient tessera ; et lorsqu'ils la donnoient pour rece voir du blé , dans la distribution générale qui s'en faisoit à Rome , elle étoit appelée tessera frumentaria ; et pour la distribution de l'argent, tessera nummaria, Voyez Sué tone , dans la vie d'Auguste , chap. 41. MÉROCÈLE , s . f. ( méd.), descente de l'intestin dans la cuisse ; de peneg's ( mêros ), cuisse , et de rúan ( kélé ), hernie , tumeur. MÉSARAÏQUE , adj. ( anat. ), de perroquior (mésa raion ), le mésentère. Il se dit des veines du MÉSENTÈRE. Voyez ce mot . MĚSENTÈRE , s. m. ( anat . ), de uedertierov ( mnésen
térion ) , membrane en forme de fraise placée au milieu des intestins , qu'elle attache les uns aux autres ; dérivé de peros ( mésos.), moyen , qui est au milieu , et d'inteegr ( entéron ), intestin . De là , MÉSENTÉRIQUE , adj . qui appartient au mésentère; MÉSENTÉRITIS, s. f. inflamma tion du mésentére . MÉSOCHONDRIAQUE , adj. ( anat. ), de uíros
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( mésos ), qui est au milieu , et de jordhoo's ( chondros ) , cartilage ; nom que donne Boerhaave à deux plans de fibres musculeuses , situées entre les segmens cartila gineux de la trachée -artère. MÉSOCOLON , s. m . (anat . ) , partie du mésentère qui est attachée au colon ; de uésos ( mésos) , qui est au milieu , et de rãror ( kôlon ) , l'intestin colon . Voyez Mé SENTÈRE. MÉSOLABE , s. m . Meoordelor (mésolabion ), ancien instrument de mathématiques , inventé pour trouver mé caniquement deux moyennes proportionnelles ; de uéros (mésos ) , moyen , et de nomédiw ( lambano ), prendre. MÉSOMERIE , s. f. ( anat. ) , la partie du corps située entre les cuisses; de uéros ( mésos ), qui est au milieu , et de uneo's ( mêros ) , cuisse, MÉSO -RECTUM , s . m . ( anat. ) , membrane qui retient le rectum en place ; de uiros ( mésos ), qui est au milieu , et du latin rectum , droit , nom de l'un des gros intestins.
MÉSOTHÉNAR , s. m . ( anat.), de uéros ( mésos ), moyen , et de Sévap ( thénar ), le thénar , la paume de la main . Il se dit d'un muscle qui approche le pouce de la paume de la main . On l'appelle autrement ANTITHÉ NAR . Voyez ce mot. MÉSOTYPE , s. f. ( hist. nat. ) , sorte de pierre ainsi nommée de uéros ( inésos ) , moyen , et de tú mos ( tupos) , forme, parce que sa forme primitive présente comme un moyen terme entre les noyaux de l'analcime et de la stilbite. MÉTABOLE , s. f. figure de rhétorique, qui consiste à répéter une même chose, une même idée , sous des termes différens; de uetabonn (métabolé ), qui signifie changement, dérivé de petre ( méta ), d'une autre manière , et de Bano 1 ( ballo ), jeter. MÉTAÇARPE , s. m . ( anat.), partie de la main située
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entre le carpe et les doigts ; de Metal (méta ) , après , et de KoupTo's ( karpos ), le carpe ou le poignet. Le métacarpe est composé de quatre os , dont l'arrangement forme ce qu'on appelle le dos de la main . De là, MÉTACARPIEN , nom d'un petit muscle qui s'attache au quatrième os du métacarpe. MÉTACHORÈSE , s. f. ( méd . ), ustazaápnos (méta
chôrésis ) , transport d'une humeur morbifique d'une partie dans une autre , dérivé du verbe ue tazewpew ( métachôréô ), passer d'un endroit à un autre , dont les racines sont me toe! (méta ), qui marque changement, et zwegs ( chôros ), lieu. MÉTACHRO . ISME , s. m. espèce d'anachronisme qui consiste à avancur la date d'un événement ; de metal ( méta ), préposition qui marque changement , et de zeóros ( chronos ), temps . MÉTAGITNION , s . m . second mois des Athéniens ,
ainsi nommé des Métagitnies , fêtes qu'on célébroit en l'honneur d'Apollon , en mémoire de ce que les habitans de Mélite allèrent s'établir dans un bourg voisin , nommé Diomée ; de metal ( méta ), préposition qui marque change ment , et de geilvía ( géitnia ) , voisinage. MÉTAL , s. m . uétamor ( métallon ),substance minérale qui se forme dans le sein de la terre . Quelques-uns dérivent ce mot de metal äma ( inéta alla ), qui signifie après les autres , parce qu'on ne s'est servi des métaux dans 1le com merce qu'après les autres choses qu'on donnoit en nature pour les échanges . Mais metamów ( métallao ) signifie scruter, rechercher , interroger, Dérivés. MÉTALLIQUE , adj . MÉTALLISATION , s.f. MÉTALLISER , v. MÉTALEPSE , s. f. figure de rhétorique, qui consiste
à placer une idée avant une autre qu'elle devroit suivre naturellement; de pietantos (métalepsis ) , transmutation , transposition , dérivé de la préposition dete ( méta ), qui marque changement , et de aambávw (lambano ) , prendre. MÉTALLOGRAPHIE, s: f: la science,la connoissance
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des métaux ; de Métamor (métallon ) , métal , et de zębow ( graphô ), je décris ; c'est- à -dire, description des métaux. MÉTALLURGIE , s. f. ( chim . ) , art de travailler les métaux , et de les rendre propres aux différens usages de la vie ; de métamor (métallon ), métal , et d'épzor ( ergon ) , travail , ouvrage. On appelle MÉTALLURGISTE , celui qui traite cette matière. MÉTAMORPHISTES , s . m . pl . hérétiques qui pré tendoient que le corps de Jésus - Christ s'étoit changé ou métamorphosé en Dieu lors de son ascension ; de ME TAL popców (métamorphoô ), transformer , dérivé de metal ( inéta ), qui indique changement , et de poppni ( morphé ) , forme, figure. MÉTAMORPHOSE , s. f. ( mythol. ) , Metapópowars (métamorphôsis ), transformation , changement d'une forme ou d'une figure en une autre ; de metal ( inéta ), préposition qui marque changement , et de jopopsi ( morphé ) , figure, forme. La Fable attribuoit aux Dieux le pouvoir de faire ces changemens merveilleux. On connoit le beau poëme d'Ovide sur les Métamorphoses. De là le verbe MÉTA MORPHOSER .
MÉTAPHORE , s. f. de petepoesi ( métaphora ), trans position ; du verbe jetudépw ( métaphérô ), transporter , dont la racine est dépw ( phérô ) , je porte. La métaphore est une figure de rhétorique , par laquelle on transporte , pour ainsi dire , la signification propre d'un mot à une autre signification , qui ne lui convient qu'en vertu d'une comparaison qui se fait dans l'esprit. De là , MÉTAPHO RIQUE , adj . MÉTAPHORIQUEMENT , adv. MÉTAPHRASE , s. f. interprétation ; de uie Tapegí w ( métaphrazó ), j'interprète , dérivé de usta ( méta ), qui indique changement , et de opólw ( phrazô ) , je parle ; c'est-à-dire, je parle dans uneautre langue. MÉTAPHRASTE , 3. m . celui qui interprète ou qui traduit un auteur. MÉTAPHYSIQUE ,
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MÉTAPHYSIQUE , s . f. ( philos. ) , la science des êtres spirituels, des choses abstraites et purement intellec tuelles ; de utta ( méta ), après , et quotxa ( phusika ), phy sique , parce que c'est le traité d'Aristote qui est placé immédiatement après celui de la physique. Ce mot , pris dans un sens plus général , signifie l'art d'abstraire ses idées. Chaque science a sa métaphysique. Il est aussi adjectif, et se dit quelquefois de ce qui est abstrait , trop subtil , MÉTAPHYSICIEN , s . m . et MÉTAPHYSIQUEMENT , adv. en sont dérivés.
MÉTAPLASME , s . m . ( gramm .) , Me tandaouds ( mé taplasmos ) , changement qui se fait en retranchant dans un mot une lettre ou une syllabe ; de fetaTaw (méta plassó ), transformer , changer. MÉTAPTOSE , s. f. ( méd . ), changement d'une mala die en une autre , soit en pis , soit en mieux; de uitamin C ( métapipto ), retomber , dégénérer, passer , dérivé de nista ( pipto ), je tombe.
MÉTASTASE , s. f. ( méd .) , Metsaois ( métastasis ) , transport , changement , de ui fisnis ( méthistêmi ), trans porter, changer de place ; transport d'une maladie d'une partie du corps dans une autre. MÉTASTATIQUE , adj. en est dérivé. MÉTASTATIQUE , adj. ( hist. nat. ) , transporté; de Me tesãos (métastasis ) , transport , dérivé de petisnju ( mé thistêini ), transporter, changer de place. Il se dit des crystaux , dont la forme secondaire a des angles plans et des angles solides égaux à ceux du noyau , qui se trou vent ainsi transportés sur la forme secondaire. Voyez la Minéralogie de M. Haüy. MÉTATARSE , s. m. ( anat . ) , la seconde partie du pied comprise entre le tarse et les orteils ; de metal ( méta ), après , et de teepoo's ( tarsos ) , le tarse , le coude-pied. Le mé tatarse est composé de cinq os qui forment la plante du Tome II , F
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pied. De là , MÉTATARSIEN , s. m . et adj. qui se dit d'un muscle de cette partie.
MÉTATHÈSE , s. f. figure de grammaire qui consiste dans la transposition d'une lettre , d'où nait quelque diffé rence de prononciation ; de pe to lears ( métathésis ), transpo sition , du verbe Meta Tienus (métatithéini ), transposer. MÉTEMPSYCHOSE , s. f. mot composé de Mete ( méta ) , qui marque changement , d'év ( en ) , dans, et de fuzi (psuché) , ame ; c'est -à - dire , passage de l'ame d'un corps dans un autre . Le système de la métemp sychose, attribué communément à Pythagore, est encore aujourd'hui ert grand honneur dans les Indes et à la Chine. De là , MÉTEMPSYCHOSISTE , partisan de la métempsychose. MÉTEMPTOSE , s . f. équation solaire qui sert à em pêcher que les nouvelles lunes n'arrivent un jour trop tard ; de metal ( inéta ), après , et d’fumíiw ( empipto ) , tomber , survenir. Cette équation consiste à augmenter de l'unité chaque nombre du cycle des épactes , dans les années séculaires non bissextiles. MÉTÉORE , s. m . ( physiq . ), corps qui se forme et s'élève dans l'air , tel que la pluie , la neige , le tonnerre, & c. Ce mot vient de pe tewegs ( météoros ), haut , élevé , dérivé de Metod ( méta ) , au - dessus , et d'acipw ( aéiró ) , j'élève. MÉTÉORIQUE , adj. MÉTÉORISME , s. m. (méd . ), de Mettwegs(météoros ), élevé. Il se dit d'une élévation ou tension considérable du bas- ventre , causée par des flatuosités. MÉTÉOROGRAPHE , s. m . instrument de physique qui sert à faire des observations météorologiques sur tous les changemens qu'éprouve l'atmosphère ; de MetewCQY ( météôron ), météore , et de opdow ( graphô ), j'écris , parce qu'il donne , pour ainsi dire , par écrit le résultat des obser vations. Voyez MÉTÉORE.
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MÉTÉOROLITHE , s. f. mot nouveau , formé de ME Tiwegs ( météoros ), élevé , et de ritos ( lithos ), pierre. On donne ce nom à des pierres tombées de l'atmosphère. Voyez MÉTÉORE. MÉTÉOROLOGIE , s. f. partie de la physique qui traite des météores ; de netew Ogr ( météôron ), météore , et de rózes ( logos ), discours. Voyez MÉTÉORE . De là , MÉ TÉOROLOGIQUE , qui concerne les météores. MÉTÉOROLOGUE , s. m. mot de même origine que le précédent. Voyez MÉTÉOROGRAPHE , qui signifie la même chose . MÉTÉOROMANCIE , s . f. divination par les mé téores, sur- tout par les éclairs et le tonnerre ; de Metewegr, ( météôron ) , météore , et de parteia ( mantéia ), divina tion . Cette espèce de divination étoit fort usitée chez les Romains , qui l'avoient reçue des Toscans. Voyez MÉ TÉORE . MÉTHODE , s. f. ordre ou arrangement régulier dans les idées ou dans les choses. Ce mot vient de métodos ( métho dos ), composé de jeti (méta ), par , et de odds ( hodos ), voie , chemin . Ainsi une méthode est la manière d'arriverà un but par la voie la plus convenable. Dérivés. MÉTHODIQUE , adj. MÉTHODIQUEMENT , adv. MÉTHODISTE , s. m . MÉTECIES , s . f. pl . ( mythol. ) , sacrifice établi par Thésée à Athènes , en mémoire de ce que les habitans avoient quitté leurs bourgs pour tenir leurs assemblées dans la ville ; de memornia ( métoikia ), changement de demeure , formé de mete ( méta ), qui marque changement , et d'oixos ( oikos ) , maison , domicile. MÉTONOMASIE , s . f. changement de nom ; de pe te ' (méta ) , préposition qui indique changement , et d'oroud ( onoma ) , nom . Plusieurs savans des derniers siècles ont eu la manie de changer leur nom en un autre , et de le tra duire en latin ou en grec , comme Ramus, qui se nommoit F 2
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La Ramée ; Melanchthon , qui s'appeloit Schwarzerdı. MÉTONYMIE , s . f. de Menorujía (métonumia ), chan gement de nom , dérivé de ueti ( inéta ), qui , dans la com
position , marque changement , et dövouc ( onoma ) , ou övuus ( onuma) , nom . C'est une figure de rhétorique par laquelle on emploie un nom pour un autre ; comme Cérès, déesse des blés , pour le blé même. MÉTOPE , s. f. ( archit. ), espace , intervalle carré qui est entre chaque triglyphe de la frise dorique. On remplit souvent cet espace par des têtes de bæufs, & c . Ce mot est , dit -on , formé de uete (méta ), entre , et d'omi ( ope ) , trou , et signifie proprement la distance d'un trou à un autre , qu'on nomme entrevous , parce que les tri glyphes sont supposés être des solives qui remplissent des trous ; ou bien il vient de uétw my ( métópon ), front. MÉTOPOSCOPIE , s. f. l'art de connoitre le carac tère d'une personne par l'inspection des traits de son front ou de son visage ; de uitw nov ( métópon ), front , et de OKOTÓW ( skopéô ), regarder , considérer , &c . De là , MÉTO POSCOPE , celui qui exerce cet art ; MÉTO POSCOPIQUE , adj . ce qui y a rapport. MÉTRAGYRTES , s. m . pl. unteagóptou ( métragur
tai ), prêtres de Cybèle , ainsi nommés de uniong (méter ), mère , et d'équpons (agurtês ), mendiant , à cause des au mônes qu'ils recueilloient pour la mère des Dieux. Voyez MÉNAGYRTES. MÈTRE , s. m. proprement, pied ou mesure de vers déterminée par la quantité . Dans ce sens , et dans celui plus général de mesure , il entre dans la composition des mots , HEXAMÈTRE , ISOPÉRIMÈTRE , & c.— En style maro
tique , vers.Il vient de uilegv (métron ), mesure. De là , MÉ. TRIFIER , pour dire , faire des vers. On a aussi donné le nom de mètre à l'unité principale des nouvelles mesures de longueur. Le mètre équivaut à trois pieds onze lignes et
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MET
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demie environ , la dix -millionième partie du quart du mé ridien . MÉTRIQUE , adj . en dérivé .
MÉTRENCHYTE , s. f. ( chirurg . ) , uem peggoons ( mé tregchutės ) , seringue pour faire des injections dans la matrice ; de uítese (métra ), la matrice , d'ér ( en ) , dans , et de zów ( chuô ), verser. MÉTRÈTE , s . f. MeIpn thi ( métrêté ), ancienne mesure grecque pour les liquides ; de pílegv ( inétron ), mesure . MÉTRIOPATHIE , s . f. ( philos.), état d'une personne qui modère ses passions et ses douleurs ; deplecos ( métrios ), modéré , et de rásos ( pathos ), passion , affection . C'est à cet état qu’aspiroient les STOÏCIENS . Voyez ce mot. MÉTRITIS ou MÉTRITE , s. f.(méd .), inflamma tion de la matrice ; de unlege ( métra ), la matrice. MÉTROLOGIE , s. f. recueil ou traité des mesures ,
de pálegv ( métron ) , mesure , et de nozes ( logos ), discours, traité. MÉTROMANIE , s. f. la manie de faire des vers ; de Melegv ( métron ) , mesure , ou vers , et de uavice ( mania ) , manie , passion. Piron a composé une excellente comédie sous ce titre. Un métromane est celui qui a la manie de faire des vers . MÉTROMANIE , s. f. (méd .), fureur utérine ; de uinea (métra ), la matrice , et de María ( mania) , fureur : maladie qui arrive quelquefois aux femmes. MÉTROMÈTRE, s.m.machine de nouvelleinvention ,
pour régler la mesure d'un air de musique. Ce mot est composé du mot grec mémpor (métron ), mesure , qui est ici répété deux fois ; il signifie littéralement mesure ou règle de la mesure . MÉTRONOME , s . m . officier athénien qui avoit ins péction sur les mesures ; de uirgov (métron ) , mesure , et de Vépw ( nérno ), je gouverne. MÉTROPOLE , s. f. église , ou ville capitale. Ce mot F 3
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MIC
vient de un apómomis (metropolis), qui signifie proprement ville -mère , ou ville principale ; de unimp (mêtêr ), mère , et de nómis ( polis ), ville. Les Grecs entendoient par métropole une ville - mère , d'où sortoient des colonies qui alloient s'établir dans d'autres pays. Les Romains ensuite donnèrent ce nom aux villes capitales des pro vinces de l'Empire ; et de là , les églises établies dans ces villes furent aussi nommées. métropoles , ou églises mères ; et leurs évêques , métropolitains. MÉTRORRHAGIE , s. f. ( méd .) écoulement exces sif de la matrice ; de unirea ( métra ), la matrice , et de priyvumu ( rhégnumi), rompre , faire sortir avec violence. MEULE , s. f. du mot grec púan (mulê), qui a la même signification , en latin mola, MEUNIER , s. m . par corruption pour mounier ; il vient du latin barbare molinarius , fait de molinæ , moulin . Voyez Moulin . On trouve molinarius en cette signifi cation dans la loi salique. MIASMES , s. m . pl . (méd .) , exhalaisons morbifiques et contagieuses . Ce mot vient de pícoua (miasma) , con tagion , souillure , dérivé de paiva (miainô ) , souiller , corrompre. MICHE , s. f. sorte de pain , ainsi nommé du latin mica , miette , à cause de sa petitesse ; ou peut-être de perro's ( mikkos ) , en dorique , pour perpo's ( mikros ) , petit. Les auteurs de la basse latinité ont employé mica dans le sens d'un petit pain.
MICROCOSME , s. m . de respos (mikros ) , petit , et de nógpos ( kosmos ) , monde ; c'est - à - dire , petit monde, Quelques anciens philosophes ont appelé ainsi l'homme, comme étant l'abrégé de tout ce qu'il y a d'admirable dans le monde , qu'ils nommoient , par opposition , ma Crocosme ou grand monde. Voyez MACROCOSME . MICROCOUSTIQUE , adj . de urspės(mikros),petit,
M I E
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et d'énouw (akouố ), j'entends ; c'est-à-dire , qui faitentendre les petits sons. Voyez MICROPHONE .
MICROGRAPHIE , s. f. description de petits objets vus au microscope ; de dispos ( mikros ) , petit, et de zcáow ( graphố ) , je décris . MICROLÉPIDOTE , adj. ( hist. nat. ) , qui a de petites écailles ; de purpos (mikros), petit , et de nemis (lépis), écaille. MICROMETRE , s. m . (astron . ) , de pirapo's (mikros), petit , et de pé poor (métron ), mesure ; c'est-à- dire , inesure des petites choses : instrument qui sert à mesurer les dia mètres des astres , ou de très -petites distances entre eux. MICROPHONE , adj. ( physiq . ) , qui augmente les petits sons ; de puerpos (mikros ) , petit , et de qwrw' ( phôné ) , son. Les porte-voix , les trompettes , & c. sont microphones. MICROSCOME , s. m . animal de mer renfermé dans une espèce d'enveloppe pierreuse , qui est couverte de petites plantes , de petits coquillages et d'autres petits animaux . Son nom vient de prepos ( mikros ) , petit , et de mouciv ( komein ), nourrir ; c'est- à -dire , qui nourrit de petites choses.
MICROSCOPE , s. m. instrument qui grossit les petits objets, et en fait découvrir les moindres parties;de pospós (mikros) , petit , et de onoréw ( skopéô ), je regarde, j'exa mine ; c'est - à - dire , qui sert à examiner les petites choses, De là , MICROSCOPIQUE , adj. MIDAS , s. m . genre d'insectes diptères ou à deux ailes. Ce mot vient du grec pidas (midas) , qui signifie, dans Théophraste , un cosson , ver qui ronge les féves, et qui est la larve d'un insecte de ce genre. Voyez Théophraste , de Caus. Plant. I. IV , c . 16 . MIEL , s. m , en grecpéns (méli ), en latin mel. De là vient MIELLEUX , adj . qui tient du miel ; fade , doucereux ; comme un goût mielleux , et figurément, un ton mielleux. MIELLAT , s. m. MIELLÉE ou MIELLURE , s . f. F4
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MIN
sorte de gomme sucrée attachée le matin aux feuilles des plantes. Ce mot vient du grec péro (méli) , miel, en latin mel , à cause de la douceur de cette gomme.
MIGRAINE , s. f. ( méd . ) , ou hémicranie, úplexepavíc (hêmikrania ), mot composé de ñue (hếmi), abrégé de xiquous (hêmisus), moitié , et de xpérior ( kranion ), le crâne , la tête . La migraine est une douleur qui affecte la moitié de la tête . MILLIGRAMME , s. m . millième partie du gramme ; du latin mille, ou plutôt du mot françois millième, abrégé, et du grec ypatuyua ( gramma ). Voyez GRAMME . MILLIMETRE , s. m . 'millième partie du mètre ; du mot françois millième, et du grec uíroov (métron ), mesure . Voyez MÈTRE . MIME , s. m . de pipos (mimos ) , imitateur , bouffon , dérivé de puéonah ( mirnéomai ), contrefaire, imiter. Les Ronains donnoient ce nom à une sorte de comédiens qui imitoient d'une manière libre et indécente les dis cours et les actions des hommes . Quelques pièces portoient aussi le nom de mimes ; et les poëtes qui les composoient , celui de MIMIQUES , ou de MIMOGRAPHES , qui est formé de pános (mimos ), et de ypáow ( graphô ), j'écris. MIMOLOGIE , s. f. imitation de la voix et des gestes
d'une personne ; de wuéouch (miméomai ) , imiter , et de aógos ( logos ), discours , parole , qui vient de régw ( légô ) , parler. De là , MIMOLOGUE , S. m . celui qui contrefait la prononciation d'un autre. MINCE , adj . qui a peu d'épaisseur . L'origine de ce mot est la même que celle de menu . Voyez Menu . MINE , s. f. ( antiq .), du latin mina ou mna , fait du grec uvą (mna ), sorte de poids grec qui revenoit à - peu près à la livre des Romains. C'étoit aussi une pièce de monnoie valant cent drachmes, ou quatre-vingt-dix francs, MINÉRALOGIE , s. f. science qui traite des miné. yaux , ou de toutes les substances qui se forment dans
રાખ્યા રાજારા પરછ મન સ્ત્ર શક્યા પ્રદાન ાન ન થાક વીનાછેgranજારનામમaજન,ણt.rન=ાે યનાંખતાજ લ ના કદ શાખા '
MIS
PM
puede
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le sein de la terre . Cé mot vient du latin minera , mine , ou minéral , et du grec aózes ( logos ) , discours , traité. MINÉRALOGIQUE et MINÉRALOGISTE en sont dérivés . MINUTE , s. f. petit espace de temps ; lettre , écriture très-petite ; du latin minutus, mienu , petit , fait de minuo , dérivé de prvew ( minuthô ) , diminuer. De là viennent aussi MINUTIE , s . f. bagatelle , chose frivole ; MINU TIEUX , adj . qui s'attache trop aux minuties ; et le verbe
hree
SOE 101
TIS
II
MINUTER , faire la minute ou le brouillon d'un écrit , parce qu'on l'écrit ordinairement en petites lettres. On appelle aussi minute , la soixantième partie d'une heure , et de chaque degré d'un cercle. MIRMIDON ou MYRMIDON , s. m . terme familier ei de mépris, jeune homme de petite taille et de peu de considération ; de uupundar (murinêdón ), bataillon de four mis , dérivé de mūpuos ( murmos ) , ou púpunt ( murmêx ) , fourmi. Les Éginètes furent appelés Muppuedóves ( Murmi dones), Myrmidons, parce qu'ils habitoient sous terre comme les fourmis, ou, suivant la Fable, parce qu'ils tiroient leur origine de fourmis métamorphosées par Jupiter en hommes pour repeupler l'ile d'Égine après une peste. MIROSPERME , s. m . ( botan .) , genre de plantes de
la famille des légumineuses , et dont les semences sont entourées d'une liqueur balsamique ; d'où est venu leur nom , de jūpov (muron ), parfum , et de coepuce ( sperma) , semence . C'est une espèce de ce genre qui produit la substance odorante appelée baume du Pérou . MISAINE , s. f. ( terme de marine ), voile du mât appelé mât de misaine ; du grec Méoos (mésos), qui est au milieu , parce qu'il est placé entre le beaupré et le grand mât. Les Italiens appellent cette voile mezzana , qui a la même ori gine , et d'où nous avons fait misaine, MISANTHROPE , s. m . celui qui hait les hommes ; de meserc ( miséô ), haïr, et d'arSpw tos ( anthropos ), homme.
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MOE
De là , MISANTHROPIE , s . f. dégoût et aversion pour les hommes et pour la société. MISÉRABLE , adj . du latin miserabilis , fait de miser, qu'on peut dériver du grec museeo's (mugéros ) , éolique , pour Moreo's (mogéros), laborieux, malheureux, dont la racine est mózes ( mnogos) , travail , affliction , misère.
MISOGAME , qui a de l'aversion pour le mariage ; de Micos ( misos) , haine , et de goénos ( gamos ), mariage. MITE , s . f. insecte qui naît dans le fromage. Robert Étienne et Nicot le dérivent du grec pidas (midas ), qui signifie un ver qui ronge les féves. Voyez MIDAS. MITRE , s . f. de párpa (mitra ) , ceinture et bandelette de tête. La mitre étoit anciennement une coiffure des femmes grecques et romaines , à laquelle la mitre des évêques ressemble beaucoup. De là , MITRÉ , adj . qui porte une mitre . Les anatomistes donnent le nom de mitrales aux deux valvules du cæur , parce qu'elles ont en effet la figure d'une mitre.
MITRON , s. m . nom que le peuple donne aux garçons boulangers ; de uitpa ( mitra ), mitre , sorte de bonnet que portoient anciennement les femmes grecques , parce que les garçons boulangers portoient autrefois des bonnets en forme de mitre. MNIE , s. f. genre de mousses , en grec uvíox ( mnion ), mousse , pour lequel on dit aussi ouvior ( amnion ). MOCHLIQUE , adj . (méd .) , de vogneuw ( mochleuô ),
et Mogenów ( mochléô ), ébranler, secouer , dérivé de poxead's ( inochlos), levier , barre d'une porte , diminutif Mogenionos ( mochliskos ) ; c'est-à-dire , ébranler fortement,en se servant d'un levier. Ce mot se dit des purgatifs violens. MOELLE , s. f. dewere's ( muélos ), qui signifie la même chose. MOELLEUX, adj. werbes (muéloéis ). De menos les Latins ont fait unedulla , en interposant un d. C'est de là qu'on appele moellon , une pierre qui sert de remplissage
M OL
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dans un mur , parce qu'elle est au milieu du mur , comme la moelle au milieu des os.
MOI , pronom ; de moi ( moi ) , qui signifie à moi , en grec ; comme toi vient de mi ( toi ) , en dorique , pour . ooi ( soi ) , à toi. En italien , noi , nous , s'écrit comme le grec rãi ( nội) , qui se prend dans le même sens. MOINE , s. m. religieux qui vit séparé du monde ; de Mórios ( monios ), solitaire , dérivé de jóvos (monos ) , seul ; d'où vient aussi MOINEAU , selon quelques -uns , parce qu'il y a une espèce de moineaux qui aiment à être seuls , et dont il est parlé dans le psaume 101 : Sicutpasser soli
tarius in tecto . D'autres pensent que cet oiseau a été ainsi appelé à cause de sa couleur grise , qui ressemble à celle de l'habit de certains moines. MOL ou MOU , adj. en latin mollis , fait d'auards ( amalos), qui a la même signification : il perd sa lettre ini tiale , comme dans son dérivé mandar (malasso ), amollira De mol on a fait MOLLESSE , en latin mollities et mollitia ; MOLLIR , V. MOLLEMENT , adv. MOLẠIRE ou MOLIÈRE , adj. du latin molaris , fait de mola , qui vient du grec puros (mulos ) , meule. Il se dit des grosses dents , qui servent à broyer les alimens.
MOLE ,s. f. ( chirurg . ) , masse de chair informe engen drée dans la matrice à la place du fætus; du latin mola , fait du grec puan (mulê ) , qui signifie proprement meule de moulin , et aussi cette masse de chair dont il est question . De là vient MOLÉCULE , s. f. en latin molecula , petite masse , petite partie d'un corps; c'est un diminutif de mola , MOLY , s. m. en grec uwau (môlu ) , et en latin moly , plante à laquelle les anciens attribuoient des vertus mer veilleuses. MOLYBDÈNE, s. m . substance métallique douce et grasse au toucher , et dont la couleur approche beaucoup de celle du plomb; de monul tauira (molubdaina) , masse de
MON plomb , dérivé deuóruedos (molubdos ) , uónidos (molibdos ), plomb , parce qu'on a pris pendant long-temps cette subs tance pour une mine de plomb. De là viennent MOLYB DIQUE , adj . qui se dit de l'acide qu'on obtient du molyb dène par divers procédés , et sur-tout par sa combinaison
avec l'acide nitrique; MOLYBDATE , s. m . sel formé par la combinaison de l'acide molybdique avec une base.
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MOLYBDITE , s . f. ( hist. nat. ) , pierre minérale qui contient des particules de plomb ; de vóru6dos (molubdos) , plomb. MOMERIE , s . f. choses concertées pour faire rire ; affectation ridicule d'un sentiment qu'on n'a pas ; de uwuos
(mômos ), un moqueur , un railleur , ou le dieu Momus , qui se moquoit des autres. MOMON , s . n . défi d'un coup de dés , porté par des dérivé du grec masques . Ce mot vient du latin momus , Mõõuos ( mômos ) , qui signifie tache, opprobre , blâme , re proche, et ensuite le dieu Momus ,qui railloit, qui blâmoit tous les autres Dieux ; d'où l'on a fait pompe et uopuicis ( mommnô et mormo ) , un masque hideux. Momon signifie aussi , en termes de jeux de cartes , une partie où chaque joueur prend la même quantité de jetons , à condition que celui qui gagnera les jetons de tous les autres , gagnera aussi le total de la sonime mise au jeu . MON , pronom possessif; de pór (mon ), pour fuòr ( émon ), qui signifie la même chose. MONACHAL ou MONACAL , adj . de moine ; de Morazos ( monachos ) , solitaire , moine , dérivé de novos (monos ), seul; d'où viennent MONACHALEMENT , adv . et MONACHISME , s. m . l'état de moine. MONADE , s . f. ( philos.), être simple et indivisible dont Leibnitz a supposé que tous les autres êtres étoient composés. Ce mot vient de Mora's (monas), génit. morados ( monados), unité , dérivé de póros (monos ) , seul : ainsi
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Μ Ο Ν
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les monades sont des unités parfaites , suivant l'opinion de ce philosophe . Les naturalistes appelent monades, les plus petits des animaux connus . MONADELPHIE , s . f. ( botan. ) , de póros ( monos) , un , et d’éderpos ( adelphos ) , frère. C'est , selon Linné , la seizième classe des plantes , qui renferme toutes celles dont les fleurs ont les étamines réunies en un seul corps par leurs filets. On appelle MONADELPHES , les étamines ainsi réunies .
MONANDRIE , s. f. ( botan . ) , de móvos (monos ), un , et d'anno ( anêr ), gérit. árdoos ( andros), mari. Linné donne ce nom à la première classe des plantes , qui comprend celles . dont la fleur n'a qu'une seule partie mâle ou une seule étamine. MONANDRE , adj . qui a une étamine . MONARCHIE , s. f. morapzíce (monarchia ) , gouver nement d'un seul , état gouverné par un seul chef; de póros ( monos. ), seul , et d'oppen ( arché ), puissance, gouverne ment. Dérivés. MONARCHIQUE , adj. qui appartient à la monarchie ; MONARCHIQUEMENT , adv. MONAR CHISTE , s. m . partisan de la monarchie ; MONARQUE , s. m . celui qui gouverne seul un État. MONARCHIQUES , s. m . pl. hérétiques ainsi appelés depóros (monos ), seul , et d'opzo's ( archos ), chef, parce qu'ils ne reconnoissoient qu'une seule personne dans la sainte Trinité ; ce qui leur faisoit dire que le Père avoit été crucifié. MONASTÈRE , s. m . habitation des moines ; de
povasúecor (monasterion ) , solitude , lieu où l'on vit seul et séparé des autres , dérivé de póros ( monos ). , seni, solitaire. De là , MONASTIQUE , adj . qui tient du monastère . MONAULE , s . f. uóvauros ( monaulos ), flûte à une tige des anciens ; dejóvos (monos ), un , et d'ano's ( aulos ), flûte. MONAUT , adj . m . qui n'a qu'une oreille ; en grec , mównos ( monótos.), demóvos ( monos ) , seul , et d'ós ( ous ) , génit. ctds ( ótos ), oreille.
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MON
MONIALE , s. f. ( terme de droit canon ) , religieuse ; de móvos ( monos ) , seul, solitaire. MONOCÉROS , s . m . de póros (monos ), un , ou seul, et de réeges (kéras ), corne ; c'est- à- dire , qui n'a qu'une seule corne ; nom commun à quelques animaux, MONOCHROMATE , s . m . ( antiq . ), de uóros (mo nos) , un , ou seul , et de zõuse ( chróma ), couleur. Les anciens appeloient ainsi une espèce de peinture d'une seule couleur , que nous nommons camaieu . L'invention de cette manière de peindre , qui fut la première , est attri buée à Cléophante de Corinthe. MONOCLE , s . m . de póros ( monos ), un , et du latin oçulus , cil ; petite lunette ou loupe qui ne sert que pour un æil. Les naturalistes donnent aussi ce nom à des crustacées qui ont les yeux très-rapprochés ét presque réunis . MONOCLINE ,,adj . ((botan . ) , de jóvos ((monos ), un , et de maív ( klinê ), lit ; nom des plantes dont les organes sexuels sont réunis dans la même fleur. MONOCORDE ou MONOCHORDE , s . m . insa trument de musique à une seule corde ; de jóvos ( monos ), seul , unique , et de gopali ( chordé ) , corde. C'est aussi un instrument composé d'une seule corde , dont les divisions règlent la proportion des sons de la musique. MONOCOTYLEDONES , s. f. pl. ( botan . ) , nom
des plantes qui n'ont qu'une feuille séminale. Ce mot est composé de jóvos (monos ) , seul , unique , et de votuandaly ( kotulêdôn ), qui signifie proprement cavité, écuelle , mais qu'on a appliqué aux feuilles séminales des plantes , à cause de leur forme demi - ronde. MONOCULE , s. m . ( chirurg.), de móvos (monos), un , et du latin oculus , cil ; bandage pour la fistule lacrymale, et autres maladies qui n'affectent qu'un qil. MONODIE , s . f. uorodice ( monódia ), chant d'une
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seule voix , dans la musique des anciens ; de póros (monos), 1 seul , et de o di( ôdê ), chant. MONOÉCIE , s. f. ( botan . ) , nom que donne Linné à une classe de plantes qui portent des fleurs mâles et femelles, séparément sur la même tige ; de póros ( monos), seul , et d'oxic ( oikia ), maison , habitation ; c'est-à-dire , dont les fleurs n'ont qu'une seule habitation. MONOGAME , s. m . qui n'a été marié qu'une fois; de Móvos ( monos) , un , et de nouos ( gamos ) , noces , mariage , qui vient de gaucav ( gamein ), se marier. De là , MONO GAMIE , s . f. qui signifie mariage unique ; nom d'une classe de plantes dont les fleurs ont leurs étamines réunies par leurs anthères.
MONOGASTRIQUE , adj . (anat.), de jóvos ( monos), on , et de jasno ( gastêr ), ventre ; c'est- à-dire, qui n'a qu'un ventre , MONOGRAMME , s. m . de póros ( monos) , un , ou seul, et de gedunia (gramma ) , lettre ; caractère factice , composé d'une ou de plusieurs lettres entrelacées , qui sont ordinairement les lettres initiales d'un nom . La signature avec des monogrammes étoit fort en usage aux septième et huitième siècles. MONOGYNIE , s. f. ( botan.) , mot composé depóros ( monos ), seul, unique , et de gurni ( gunê ), femme. Linné donne ce nom à la sous -division des classes des plantes dont la fleur n'a qu'une partie femelle ou qu’un pistil.
MONOÏQUE, adj. ( botan. ) , qui n'a qu'une seule habitation ; de móvos ( monos ) , un , et d'oixos ( oikos ) , maison , habitation . Il se dit des plantes qui portent sur la même tige des fleurs mâles et femelles séparées. MONOLOGUE , s. m. de jóvos (monos ) , seul , et de Abges ( logos ), discours , qui dérive de nézw ( légô),je parle ; scène dramatique où un acteur parle seul . MONOMACHIE , s.f. duel , combat singulier ; de póros
N
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( monos) , seul , et de ucéza (maché ) , combat , qui vient de udzonas ( machomai ), combattre ; c'est-à - dire, combat d'un seul contre un seul.
MONOME , s . m . de uóvos ( monos ) , seul , unique , et de vouw ( norné), part, division . Il se dit , en algèbre , d'une quantité qui n'a qu'un seul terme. Voyez POLYNOME . MONOPÉTALE , adj . ( botan. ) , nom des fleurs qui n'ont qu'une seule feuille ou qu’un pétale ; de póros ( mo nos) , seul , unique, et de titanov ( pétalon ), feuille , ou pétale. MONOPHAGIES , s. f. pl . ( mythol. ), fêtes que les Éginètes célébroient en l'honneur de Neptune , et dans lesquelles ils mangeoient ensemble , sans se faire servir par aucun domestique ; de jóvos (monos ) , seul , et de pozw ( phagô ) , manger. On appeloit Monophages, ceux qui les célébroient . MONOPHTHALME , s. m . poisson des Indes orien tales , ainsi nommé de jóvos ( monos ), seul , unique , et d'oq goesjo's ( ophthalmos ), «il , parce qu'il n'a qu'un mil au milieu de la tête.
MONOPHYLLE , adj . ( botan. ) , de jóvos ( monos ) , seul , et de púrior ( phullon ), feuille; nom du calice des fleurs, qui est d'une seule pièce ou petite feuille. MONOPHYSITES , s . m . pl. hérétiques qui ne recon noissoient en Jésus- Christ qu'une seule nature ; de póros ( monos ), seul , unique , et de quars (phusis) , nature. Leur hérésie a pris le nom de MONOPHYSISME . MONOPODE , s. m . Les anciens donnoient ce nom à une table à manger qui n'avoit qu'un pied ; de jóvos (inonos) , seul , et de tõs ( pous ) , génit. zood's ( podos ) , pied. MONOPOLE , s . m . Morontónov (monopólion ), qui est
dérivé de novos (monos ), seul , et de rwativ ( pôlein ), vendre ; trafic illicite et odieux que fait celui qui achète toutes les
MON 97 les marchandises d'une espèce , pour les vendre seul avec plus d'avantage. De là , MONOPOLEUR , S. m . MONOPTÈRE , s. m. C'étoit , chez les anciens , un
temple rond , sans murailles, et dont le dôme n'étoit sou tenu que par des colonnes ; de móvos (monos), un , et de
ME. DIS
nepok ( ptéron ), aile ; comme qui diroit , bâtiment qui n'a qu’une aile. MONOPTOTE , adj. ( gramin. ) , de póros ( monos) ; seul , unique, et de lãos ( ptosis ), chute , ou cas , dérivé
et des
deos
307 YHT
741
lic: lar
dem e.Life
TO
de vizita ( piptô ), tomber. Il se dit des noms grecs et latins qui sont indéclinables , ou qui n'ont qu'un seul cas. MONORIME , s. ni , pièce de poésie dont tous les vers sont sur une même rime ; de póros ( monos) , seul , unique , et de pulpos ( rhuthmos ), rhythme , justesse , ca dence , d'où est dérivé , dit - on , notre mot rime. MONOSPERMATIQUE , adj . ( botan . ), qui n'a qu'une semence , en parlant des plantes ; de póros (monos ) , seul , unique, et de aseptice ( sperma), semence , graine. Le fruit qui ne renferme qu'une semence , s'appelle monos, perme. MONOSTIQUE , adj . de póros (monos ), un , et de sizes ( stichos ), rang. Il se dit des crystaux qui n'ont qu'une rangée de facettes autour de chaque base. MONOSTIQUE , s . m . épigramme qui n'est com posée que d'un seul vers ; de póros (monos ) , un , et de sizos ( srichos) , vers. MONOSTYLE , adj . (botan . ) , nom des fleurs qui n'ont qu'un style ; de póros (monos ), seul , et de suros ( stua los ), style. Voyez STYLE. MONOSYLLABE , s. , m . niot d'une seule syllabe ; de Hóvos ( monos ) , seul , et de oumaon ( sullabé ), syllabe. On appelle monosyllabiques, les vers qui ne sont composés que de monosyllabes . MONOTHÉLITES , s . m. pl.hérétiques du septième TOME II.
G
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MOS
siècle , ainsi nommés de póros (monos) , seul , unique , et de réaw ( théló ), vouloir , parce qu'ils ne reconnoissoient en Jésus-Christ qu'une seule volonté . De là , MONOTHÉ LISME , s. m . hérésie des Monothélites. MONOTONE, adj . qui est toujours sur le même ton ; de póros ( inonos ), seul, unique, et de móvos ( tonos ), ton ; d'où vient MONOTONIE , s . f. uniformité de tons.
MONOTRIGLYPHE , s. m . ( archit. ), espace d'un seul triglyphe entre deux pilastres ou deux colonnes ;
.
de póros ( monos ) , seul , et de reéyaudos ( trigluphos ), triglyphe. Voyez ce mot. MOQUER , SE MOQUER , verbe réciproque. On écrivoit autrefois MOCQUER ; de Mar ( móká ), etparcouas (mêkômai ) , qui ont la même signification en grec. De là , MOQUERIE , s. f. MOQUEUR , s. m.
MORE. Voyez MAURE . MOREAU, adj . m. ( cheval ) , très-noir ; du grec uczõegs (mauros ), sombre , noirâtre , d'où les Latins ont fait mau rus , dans la signification d'un Maure. Voyez MAURE. MORESQUE , adj.qui tient des Maures , qui a rapport aux coutumes des Maures. Voyez MAURE, MORICAUD . Voyez MAURE , MORILLE , s. f. sorte de champignon , ainsi nommé du grec uaữegs ( mauros ) , sombre , noirâtre, à cause de sa couleur noire.
MOSAÏQUE , s.f. ouvrage de rapport , composé de plu sieurs petites pierres dures , ou de plusieurs petites pièces de verre de différentes couleurs , par l'arrangement desquelles on fait des figures. Ce mot vient , selon M. d'Ansse de Villoison , du grec μεσείον , μεσίον , μεσαίον , μωσίον ( mou seion, mousion , mousaion et môsion ) , qui signifient la même chose dans le grec du moyen âge , de même que musivum opus en latin. Voyez , dit-il , sur ces mots grecs et latins, les Glossaria mediæ Græcitatis, et Latinitatis,
.
MOU 99 de du Cange ; et l'ouvrage de Ciampini , donné à Rome , en deux volumes in - folio , en 1690 et 1699 , sous le titre de Vetera Monumenta , in quibus præcipuè musiva opera illustrantur, MOT , s. m . de l'ancien latin muttum , fait de mutire , parler bas , et qui dérive vraisemblablement du grec mūgos (muthos) , mot , parole , discours , d'où l'on a fait u tür ( muthein ), parler. De muttum les Italiens ont fait motto dans le même sens. De mot on a fait le diminutifMoTET , qui désigne une composition de musique sur les psaumes , ou sur des paroles de dévotion : elle est ainsi nommée , à cause de sa briéveté , comme si ce n'étoit qu'un mot. :: MOU . Voyez Mol. MOUCHE , s. f. insecte ailé ; en latin musca , qui
vient du grec wiat (muia ), signifiant la même chose. Dérivés. MOUCHERON , diminutif de mouche ; Mou CHARD et MOUCHE , espion de police , ainsi nommé , parce que les espions vont de côté et d'autre comme les mouches qui cherchent leur nourriture. MOUCHER , y. a. du latin barbare mucare , fait de mucus , la morve qui coule du nez , dérivé du grec muža (muxa ) , le même que mucus ; d'où l'on a fait par (mussô ) ou p'tw ( muttó) , moucher. C'est de là qu'on dit moucher une chandelle. Dérivés. MOUCHETTES , Mou CHEUR , MOUCHOIR et MOUCHURE . MOUDRE , v. du latin molere, fait de mola , qui dérive du grec puan (mulê), meule , d'où vientwmen ( inulléin ), dans le même sens que molere. Voyez Moulin . MOULE , s. f. coquillage bivalve et oblong ; du latin mutilus, dérivé du grec prinos (mutilos) , qui a la même signification. MOULIN , s. m . machine à moudre du grain , & c . du latin molinum ou molinus , dit pour molinæ , fait de mola , qui vient du grec pusan (mulé ), meule. Molinæ se -G2
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MUR
trouve dans Ammien Marcellin , liv. XVIII, page 223 , édit. de Leyde , 1693 , in - 4 .°, et dans les glossaires anciens , pour moulin à eau . On trouve aussi dans Tertullien mo linum saxum , pierre de moulin. Les Grecs appellent un moulin , μωλων et μώλον ( mulon et mulon ) . MOUSTACHE , s. f. barbe qu'on laisse croître au dessus de la lèvre supérieure ; de usaz ( mustax) , qui signifie la lèvre supérieure et le poil qui y vient . Mous tache se dit aussi de la fossette verticale située au -dessous de la cloison du nez. MUET , s . et adj . qui ne peut parler ; du latin mutus, fait du grec pumas (mutés ) , qui signifie la même chose. De là , MUTISME , état d'un muet . Ces mots sont formés de la syllabe i (mu), que font entendre les muets. MULET , s . m . sorte de poisson de mer , en latin mullus , fait du grec aumes, qui signifie la même chose. MUNIR , v . a . fortifier; en latin munio , fait du grec sywvw ( amunô ) par le retranchement de la voyelle a . De là , MUNITION , s. f. MUNITIONNAIRE , s. m . MUNYCHION , s. m . dixième mois de l'année athé nienne , mouruza (mounuchiôn ), ainsi nommé des Muny chies , fêtes qui se célébroient à Athènes en l'honneur de Diane dans le port de Munychie , M8vozíce (Mounuchia ). MURENE , s. f. puequira (muraina ), poisson de mer et de rivière , du genre de l'anguille , et différent de la lamproie ; de uegs ( muros) , qui est le mâle de cette espèce. MURÉNOPHIS , s. m. sorte de serpent qui a quelque
ressemblance avec la murène ou lamproie ; de weguros ( maraina ), en latin muræna , murène , et d’oqıs (ophis) , serpent. MŪRIER , s. m . du latin morus, en grec Mopéd (moréa ) ; et MÛRE , en latin morum , en grec ubego (moron ). MURMURER , v. n . du latin murmurare , fait du
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M U S
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grec popper (mormuréin ), qui a la même signification. MURMURE , s. m . en latin murinur , et en grec mopuuegs ( morinuros ). MURRHINE , s . f. de weirns orvos ( inurinês oinos ), qui signifie vin aromatisé , ou mêlé de liqueurs odoriférantes ; dérivé de pu @ gy ( muron ) , parfum liquide , aromate . MUSAGÈTE ( mythol. ) , surnom donné à Apollon
par les poëtes ; de Mãos ( Mousa ), Muse , et d'azw ( ago ), je conduis ; c'est - à - dire , conducteur des Muses , parce qu'il étoit censé toujours accompagné des neuf Muses , et présider à leurs concerts.
Hercule est aussi appelé
Musagète. MUSCLE, s. m. du latin musculus, qui signifie muscle, t petit rat , diminutif de mus , que l'on dérive du grec püs ( mus ) , qui signifie aussi un rat et un muscle , parce qu'on a cru que les muscles ressembloient à des rats écor chés. Les muscles sont des parties organiques composées particulièrement de fibres charnues , et destinées à exécuter les différens mouvemens du corps. MUSCULAIRE et MUSCULEUX , adj . en dérivent. MUSE , s . f. ( mythol. ) , nom des neuf déesses qui pré sident aux sciences , aux lettres et aux arts libéraux. Ce mot vient du latin Musa , dérivé du grec Mõru ( Mousa ),, qui signifie la même chose. MUSÉES ou MUSÉIES , s. f . pl. fêtes grecques en
l'honneur des Muses , nommées Msooy ( Mousai), en latin Musee . MUSETTE , s. f. instrument de musique champêtre. Ce mot est un diminutif du latin Musa , qui signifie Muse, et d'où l'on a fait musica , la musique. Voyez MUSIQUE. MUSÉUM , MUSÉON OU MUSÉE, s. m . de povalor (mouseion ), en latin museum , et non pas musæum , signi fioit originairement un lieu consacré aux Muses , et se dit G3
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M U T
aujourd'hui de tout lieu destiné à l'étude des lettres , des sciences et des beaux-arts , et qui en renferme les pro duits . Ce mot est dérivé de Moon ( Mousa ), Muse , parce que les Muses sont protectrices des beaux -arts. MUSIQUE , s. f. Movarxa (mousiké ) , en latin musica , science qui traite des sons harmoniques et de leurs accords, ou l'art de former des accords agréables à l'oreille. On dérive ce mot de Mãou ( Mousa ), Muse , parce qu'on croit que les Muses ont inventé cet art. Pythagore , d'après Hermès, définissoit la musique , un concert formé de plu sieurs sons discordans. MUSICAL , adj . MUSICALEMENT , adv . MUSICIEN , s. en sont dérivés . MUSOPHAGE , s. m. oiseau d'une nouvelle espèce , qu'on trouve en Afrique sur la côte de Guinée , et dont le bec est d'une conformation toute particulière. Il se nourrit principalement des fruits du plantain , appelé par les botanistes , musa. paradisiaca , d'où lui est venu son nom , en y joignant le verbe odzw ( phagô ) , mạnger. MUSSER , v. n . vieux mot , pour dire cacher. Borel dérive ce mot de pues ( inuéin ), cacher , futurpow (muső ); ou bien il vient du latin mussare , fait de pules (muzéin ) , qui signifie proprement rendre un son par le nez en fermant les lèvres , murmurer entre ses dents , parler tout bas et en cachette. On disoit autrefois musse, pour une cache ou cachette.
MUSURGIE , s. f. urogpzic ( mousourgia ), art d'em ployer à propos les consonnances et les dissonances ; de Mrogpzeiv (mousourgein ), composer de la musique ; progpge's ( mousourgos ), musicien , compositeur. C'est le titre d'un ouvrage que le P. Kircher a publié sur la musique , en deux volumes in - folio. MUTILER , v . a. couper , retrancher quelque mem bre ; du latin mutilare , fait de mutilus, mutilé , à qui l'on a coupé quelque partie du corps , dérivé du grec
M Y L
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puturos (mitulos) et puéntaos (mutilos),qui se dit particulière le ment d'un animal écorné ou auquel on arompu s cornes. MUTISME . Voyez MUET. MUTULE , s. f. ( archit. ) On appelle ainsi une espèce de modillons carrés dans la corniche dorique, qui ré
el
pondent aux triglyphes , et d'où pendent des gouttes ou clochettes. Ce mot peut venir de paixos (mutilos), moule ,
JE
espèce de coquillage. MYAGRUM , s. m . plante ; en grec mazgas (muagros ),
de
de pữs(mus), génit. quos ( muos) , rat, et d'aage ( agra ) , chasse, parce qu'on attribue à cette plante la propriété de chasser les rats. MYCÉTOPHAGE , s. m.insecte quironge les morilles desséchées et les champignons; de músms (mukës ) , génit.
ells
MÚRNTOS ( mukétos ), champignon , et de poéza ( phagô ) , je mange. MYDRIASE , s. f. ( méd .) , de popíaars ( mudriasis ) , affoiblissement de la vue , occasionné par la trop grande
.B.
FOTO IS ON 1
dan
dilatation de la prunelle ; d'oxwoods ( amudros ) , foible , obscur. MYGALE , s. f. genre d'insectes sans ailes , rapproché des araignées. Ce mot vient de regaañ ( mugalé ) , nom grec de la musaraigne , animal de la taille d'une souris, et dont le museau ressemble à celui de la taupe. Les natura listes ont donné le nom de mygale à ces insectes , sans doute à cause de la petitesse de leur lèyre inférieure , qu'ils ont comparée avec celle de la musaraigne. MYIOLOGIE , s. f. partie de l'histoire naturelle qui
co
te "
traite des mouches ; de purch (muia) , mouche, et de abges ( logos), discours, traité. MYLOGLOSSE , adj . ( anat.), se dit de deux muscles de la langue , ainsi appelés de juíxos (mulos ) , meule , ou dent molaire, et de gañare ( glossa ), langue , parce qu'ils naissent des racines des dents molaires. G4
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MY O
MYLOHYOÏDIEN , adj . ( anat. ) , se dit de deux muscles de los hyoïde , qui naissent des racines des dents molaires ; de uúros (mulos ) , meule , ou dent molaire , et de voedi's ( huoéidès ), l'os hyoïde. Voyez HyoÏDE. MYLOPHARYNGIEN , adj . (anat.), de unos (mu
los ), meule , ou dent molaire , et de papurš ( pharugx ) , le pharynx ; se dit de deux muscles du pharynx , qui naissent près des dents molaires . MYOCÉPHALE ou MYOCÉPHALON , s. m. ( chirurg. ) , espèce de tumeur qui se forme à l'oeil sur la tunique uvée. Elle est ainsi nommée de wice (muia ), mouche , et de repacani (képhalé ),tête , parce qu'elle repré sente la tête d'une mouche. MYOGRAPHIE , s . f. ( anat.) , description des mus cles ; de rôs ( mus) , muscle , et de zcáow ( graphô ) , je décris . MYOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des museles ; de pôs ( mus) , muscle , et de abges ( logos ) , dis cours , traité . MYOMANTIE ou MYOMANCIE , s . f. divination par les rats ou les souris ; de pãs ( mus ) , rat ou souris , et de parteia (mantéia ) , divination . On tiroit des présages malheureux , ou de leur cri , ou de leur voracité. MYOPE , s . personne qui a la vue courte , qui ne voit les objets que de près et en clignant les yeux. Ce mot vient de puw (muô ), je ferme, et dont ( ops), wil . De là , MYOPIE , s. f. vue courte , état de ceux qui sont myopes . MYOSOTIS , s. m . ou oreille - de-souris , plante , ainsi nommée de pos (mus), souris , et d'As fous), génit. cono's ( ộtos ), oreille , à cause de la forme de ses feuilles. MYOSURE ou MYOSURUS , s. f. plante dont le nom signifie queue-de-rat, de pês, puo's (mus, muos), rat ,
et d'řed (oura ) , queue , parce que ses semences forment un épi cylindrique, qui représente la queue d'un rat,
MYR
IOS
MYOTOMIE , s . f. partie de l'anatomie qui a pour objet la dissection des muscles ; de püs (mus ), génit.mos (muos ) , muscle , et de rétro ( temnô) , couper ; d'où vient muni' ( tomê), incision , dissection . MYRIADE , s . f. terme d'antiquité , en grec weia's (murias ), nombre de dix mille , de eroi (murioi), dix mille . MYRIAGRAMME , s . m . C'est , dans les nouvelles mesures , un poids de dix mille grammes , qui est un peu moindre que vingt livres et demie. Ce mot est composé de puera ( muria ) , dix mille , et de jouya ( gramma ) , ancien poids grec , d'où le gramme tire son nom. Voyez GRAMME . MYRIALITRE , s. m . nouvelle mesure de capacité valant dix mille litres ; de mera ( muria ), dix mille , et de alege ( litra ) , ancienne mesure grecque , d'où l'on a fait litre. Voyez LITRE . MYRIAMÈTRE , s. m . C'est , dans les nouvelles mesures , une longueur de dix mille mètres , égale à deux lieues moyennes ; ce qui est un peu plus qu'une poste. Ce mot est formé de mera (muria ) , dix mille , et de Mércor (métron ) , mesure , ou mètre . Voyez MÈTRE. MYRIARE , s . m . étendue de dix mille ares dans les nouvelles mesures , équivalant à un carré d'un kilomètre de côté , ou à 195 arpens environ . Ce mot est composé de miela ( muria ) , dix mille , et du mot are , mesure de superficie. Voyez ARE . MYRIOTHÈQUE , s. f. genre de plantes de la famille des fougères, dont la fructification est formée en capsules nombreuses ; de peso (murioi ), dix mille , et de Suíxom ( thêkê ) , étui ; pieco1 est ici pour un nombre indéterminé. MYRMÉCIE , s . f. ( chirurg.), espèce de verrue , ainsi
nommée de péppeně (murnêx ), fourmi,parce que , quand on la coupe , on ressent une douleur semblable à celle . que cause la morşure d'une fourmi,
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MYLOHYOÏDIEN , adj . ( anat. ) , se dit de deux muscles de los hyoïde, qui naissent des racines des dents molaires ; de uúros ( mulos ), meule , ou dent molaire , et de uodis ( huoéidès ), los hyoïde. Voyez Hyoïde . MYLOPHARYNGIEN , adj. (anat.) , de juros ( mu los) , meule , ou dent molaire , et de popur & ( pharugx ) , le pharynx ; se dit de deux muscles du pharynx , qui naissent près des dents molaires. MYOCÉPHALE ou MYOCÉPHALON , s . m , ( chirurg. ) , espèce de tumeur qui se forme à l'oeil sur la tunique uvée . Elle est ainsi nommée de puice ( muia) , mouche , et de repacani ( képhalé ),tête , parce qu'elle repré sente la tête d'une mouche. MYOGRAPHIE , s. f. ( anat.) , description des mus cles ; de mûr ( mus ) , muscle , et de zgéow ( graphô ) , je décris. MYOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des museles ; depes ( mus) , muscle , et de nógos ( logos ) , dis cours , traité . MYOMANTIE ou MYOMANCIE , s . f. divination par les rats ou les souris ; de pãs ( mus ) , rat ou souris , et de uarteia ( mantéia ) , divination . On tiroit des présages malheureux , ou de leur cri , ou de leur voracité. MYOPE , s . personne qui a la vue courte , qui ne voitles objets que de près et en clignant les yeux. Ce mot vient de puw (muô ), je ferme, et d'ut ( ops), æil . De là , MYOPIE , s . f. vue courte , état de ceux qui sont myopes. MYOSOTIS , s . m . ou oreille - de -souris , plante , ainsi nommée de jūs (mus), souris , et dfs fous), génit. coo's ( ộtos ), oreille , à cause de la forme de ses feuilles . MYOSURE ou MYOSURUS , s. f. plante dont le
nom signifie queue-de-rat, de fãs , puo's (mus, muos), rat , et d'řed ( oura ), queue , parce que ses semences forment un épi cylindrique, qui représente la queue d'un rat,
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MYOTOMIE , s. f. partie de l'anatomie qui a pour objet la dissection des muscles ; de mūs (mus ), génit.po's (muos), muscle , et de réuvw ( temno ) , couper ; d'où vient muni ( tomé), incision , dissection ..
MYRIADE , s . f. terme d'antiquité , en grec uweia's (murias), nombre de dix mille , de cuerol (murioi), dix mille . MYRIAGRAMME , s . m . C'est , dans les nouvelles mesures , un poids de dix mille grammes , qui est un peu moindre que vingt livres et demie . Ce mot est composé de mera ( muria ) , dix mille , et de zupa ( gramma) , ancien poids grec , d'où le gramme tire son nom. Voyez GRAMME.
MYRIALITRE , s. m . nouvelle mesure de capacité valant dix mille litres ; de muera (muria ), dix mille , et de les ( litra ) , ancienne mesure grecque , d'où l'on a fait litre. Voyez LITRE . MYRIAMÈTRE , s. m . C'est , dans les nouvelles mesures , une longueur de dix mille mètres , égale à deux lieues moyennes ; ce qui est un peu plus qu'une poste. Ce mot est formé de mesa ( muria ) , dix mille , et de Mércor ( métron ), mesure , ou mètre. Voyez MÈTRE . MYRIARE , s. m. étendue de dix mille ares dans les nouvelles mesures , équivalant à un carré d'un kilomètre de côté , ou à 195 arpens environ . Ce mot est composé de miela ( muria ), dix mille , et du mot are , mesure de superficie. Voyez Are . MYRIOTHÈQUE , s. f. genre de plantes de la famille des fougères, dont la fructification est formée en capsules nombreuses ; de mesa (murioi ) , dix mille , et de Síkm ( thêkê ) , étui ; pero est ici pour un nombre indéterminé. MYRMÉCIE , s . f. ( chirurg.), espèce de verrue , ainsi
nommée de púpunč (murinêx ) , fourmi , parce que , quand on la coupe , on ressent une douleur semblable à cellc . que cause la morşure d'une fourmi.
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M Y
S
MYRMÉCITE , s . f . (hist.nat. ) , pierre figurée , ainsi nommée depípung (murmêx ), fourmi, parce qu'elle porte l'empreinte d'une fourmi. MYRMÉCOLÉON ou MYRMÉLÉON , s . m . ( hist. nat .) , nom grec du formica - leo ou fourmi - lion ; il est composé de pippen ( murmêx ) , fourmi, et de réwr ( léôn ) , lion . C'est un insecte qui fait la guerre aux fourmis. MYRMÉCOPHAGE, adj . mangeur de fournis ; de pópums ( murmêx ), fourmi, et de pozw ( phago ), manger, On donne ce nom aux animaux qui vivent de fourmis. MYRMIDON , s . m . Voyez MIRMIDON . MYROBOLAN , s. m . nom de certains fruits qui viennent des Indes , et qui ont une vertu purgative. Ce mot , qui signifie proprement onguent de gland , est formé de ju @gv (muron ), onguent, et de Benavos ( balanos ), gland ; comme qui diroit , gland médicamenteux , parce que ces fruits ont la figure d'un gland , et qu'ils sont employés en médecine. L'arbre qui les porte s'appelle myrobolanier. MYRRHE , s . f. de puppa (murrha ) , dérivé de pépes muro ), couler , distiller , ou plutôt de nya (môr) ,quisignifie la même chose en hébreu ; sorte de gomme odorante qui distille d'un arbre de l'Arabie . De là est venu MYRRHIS , nom d'une plante nommée aussi cerfeuil musqué , qui a un peu l'odeur de la myrrhe. MYRTE , s. m. du latin myrtus, dérivé de pipios (mur tos) , arbrisseau odorant et toujours vert. MYRTOÏDES , s. m. pl. famille d'arbrisseaux semblables au myrte . MYRTILITHE , s. f. pierre figurée , qui porte des empreintes de feuilles de myrte ; de múpras (murtos); myrte , et de nos ( lithos ) , pierre. MYSTAGOGUE , s. m . ( antiq .), celui qui initioit aux mystères d'un culte , chez les païens; de sus (mustes ), qui apprend les mystères , qui se fait initier , et d'exwids ( agôgos), conducteur , guide , dérivé d'aqw ( ago ), conduire.
NA C
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MYSTÈRE , 5. m . de fushecor ( mustérion ) , en latin mysterium , secret , chose cachée , ou difficile à comprendre, en matière de religion , dérivé, selon quelques-uns , de wwów (muéô ), qui veut dire , instruire sur les choses sacrées, initier, et qu'ils font venir de juw ( muô ), je ferme, parce que les initiés doivent fermer la bouche et garder le silence sur les choses saintes. De là , MYSTÉRIEUX , adj . MYSTÉRIEUSEMENT , adv . MYSTIQUE , adj .
figuré,
caché , secret , en parlant des choses de la religion . MYSTRE , s. m. ancienne mesure des liquides , chez les Grecs ; de juispov (mustron ), cuiller. MYTHE , s. trait de la Fable , de l'Histoire héroïque, ou des temps fabuleux ; de pesos (muthos ) , fable. MYTHOLOGIE , s. f. explication de la Fable ; de müsos ( muthos ), fable , et de rózes ( logos ), discours; c'est à-dire , discours sur la Fable , ou histoire fabuleuse des dieux , des derni-dieux , des héros de l'antiquité, et de tout ce qui a rapport à la religion des païens. De là , MYTHOLO GIQUE , adj . MYTHOLOGISTE OU MYTHOLOGUE , s. m. celui qui traite de la Fable. MYTILITE , s . f. ( hist. nat. ), nom donné aux moules pétrifiées ou fossiles; du mot grecprínos (mutilos ), moule. MYTULE. Voyez MOULE . MYURE ou MYURUS , adj. m. ( méd .) , se dit d'un pouls inégal , dont les pulsations s’affoiblissent peu-à-peu. Ce mot est formé de jūs (mus) , rat, et d'ouese' ( oura ) , queue, parce que la queue d'un rat diminue insensible ment jusqu'à son extrémité.
N NACELLE , s. f. petit bateau . Ce mot vient par con traction du latin navicella pour navicula , diminutif de navis, vaisseau , dérivé de vaūs ( naus), qui signifie la même chose.
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NAGER , v . n . du latin navigare , d'où vient le latin barbare nagare , qui signifie flotter sur l'eau . Pour l'étymo logie du mot navigare, voyez NAVIGUER . De nager on a fait NaGEOIRE et NAGEUR . NAÏADE , s. f. ( mythol.) , nymphe ou divinité des fleuves et des fontaines; de vów (naô ) , couler. NAIN , s. et adj . de város ( nanos) , en latin nanus, qui
est de très -petite taille. On appelle arbres nains , ceux qu'on élève en buissons. NAPÉE , s . f. (mytkol.) , nymphe des vallées et des forêts ; de vóms ( napos ), ou vám ( napé ) , vallée , colline , ou forêt. NAPHTE , s. m . espèce de bitume transparent , léger et très- inflammable , en grec vopsa (naphtha ), dérivé du mot chaldéen et syriaque posa ( naphta ) ou de l'arabe bis ( naft ) , qui signifie la même chose.
NARCISSE , s. m . plante nommée en grec vepruars ( narkissos ), de voipun ( narké ), assoupissement , parce que l'odeur de sa fleur a la propriété d'assoupir. Ce nom rap pelle une ingénieuse fiction des poëtes. NARCISSOÏDES , s . f. pl . famille de plantes qui ressemblent au narcisse , de vopnars ( narkissos ) , et d'eidos ( eidos ) , ressemblance. NARCISSITE , s . f. pierre figurée qui imite la fleur du narcisse par sa couleur et sa transparence; de vopnaros ( narkissos ) , narcisse. NARCOTIQUE , adj . vapxwinòs (narkotikos ), assou pissant , qui a la vertu d'assoupir ; du verbe rapsów ( narkoő), assoupir , engourdir, dérivé de veipun ( narké ), engourdis sement.
NARCOTISME , s. m. (méd .) , empoisonnement par les narcotiques ; de rapawninos ( narkôtikos ) , narcotique , remède assoupissant, dérivé de veípun ( narké ), engourdisse ment. Ce terme est nouveau . NARD , s. m . de ropdos (nardos ) , en latin nardus,
NA U
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plante aromatique , et parfum des anciens. Ce mot vient originairement des langues orientales . On dit en hébreux y
( nerd ) , en chaldéen x993 ( nirda ) , en syriaque et
en arabe ww dyli ( nardin ). On faisoit autrefois, en Orient, beaucoup d'usage du nard pour les parfums. Il est parlé dans l'Évangile d'un parfum de nard de très -grand prix , qu'une fenime répandit sur Jésus- Christ , lorsqu'il étoit à Béthanie . NATOLIE , s . f. M. d'Ansse de Villoison observe que c'est le terme dont les géographes , et les voyageurs dans le Levant , se servent pour exprimer la partie de l'Asie soumise aux Turcs , comme ils appellent Romélie , la Turn . quie d’Europe. La Natolie se dit par corruption pour l'Anatolie , d'A'vamoa ( Anatolé), ou , suivant la pronon ciation des Grecs modernes , Anatoli, Levant ( I ) . NAUCORE , s. f. ( hist. nat.), genre de punaises aqua
tiques , qui ont la forme d'un petit bateau ; de rows (naus), navire , bateau , et de nóers ( koris ) , punaise. NAUFRAGE , s. m . perte d'un vaisseau ; du latin nau fragium pour navifragium , formé de navis , vaisseau , qui vient de vaws ( naus) , signifiant la même chose en grec , et de fragium , mot qu'on trouve dans Apulée pour fraction , rupture , et qui vient de frangere , rompre , dérivé lui-même de péza ( rhagô ) , ancien mot grec. De là , NAUFRAGÉ , adj . qui a péri par un naufrage.
( 1 ) C'est ainsi , dit le même membre de l'Institut , que le mot de basin , fil de coton , se trouve écrit dans les anciens manuscrits françois, bon bacin , et bon basin , en deux mots , par corruption , pour bombacin d'un seul mot ; de bambátuvos ( bambakinos ), de coton , dérivé de sembus, Axubexcor ( bam bax, bambakion ) , coton , d'où dérive Brubáxivov (bambakinon) , bombicina charta , papier de coton , que plusieurs auteurs de catalogues traduisent fort mal par papier de soie. En grec vulgaire , la soie s'appelle uítače (mé taxa ), et le coton báulas ( bambax ), d'où les Latins ont pris bombax , dans le même sens, qu'il ne faut pas confondre avec sipovs ( bombux ) ,ver - å -soie,
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N A V
NAULAGE , s. m . de voù nov ( naulon ), prix que les passagers payent au maître d'un vaisseau ; de vas ( naus ) , vaisseau . De là le verbe NAULISER , louer ou fréter un vaisseau . NAUMACHIE , s. f. combat naval qu'on donnoit autrefois en spectacle chez les Romains ; de rapazia (nau machia ) , combat naval , dérivé de raws ( naus ) , vaisseau , et de ucza ( maché ) , combat. NAUSÉE , s . f. de vavoia (nausia ) , ionique , pour vounia (nautia ) , envie de vomir à laquelle on est sujet sur mer , dérivé de vows (naus ) , vaisseau . Il se dit , en général , de tout mal de coeur , ou envie de vomir , qui vient de dégoût. NAUTILE , s. m . coquillage de mer univalve , ainsi nommé de voutinos (nautilos ), qui est son nom grec , et qui signifie proprement pilote , navigateur , dérivé de vows (naus ) , vaisseau , barque , nacelle , parce que sa coquille ressemble à une nacelle , et qu'il paroît se conduire sur la 1 mer comme un pilote conduit un navire. On appelle NAUTILITE , le nautile fossile ou pétrifié. NAUTIQUE , adj. vou Tixos ( nautikos ), de marine , de navire , dérivé de raws ( naus ), vaisseau . H se dit de tout ce qui a rapport à la navigation et à la mer. NAUTONNIER , s . m . du latin nauta , fait du grec
raums ( nautés ) , un pilote , celui qui aide à conduire un navire , une barque , dérivé de vows ( naus ) , vaisseau . NAVAL , adj . qui concerne les vaisseaux ou la guerre maritime; du latin navalis , fait de navis , dérivé du grec vaus ( naus ), vaisseau . NAVICULAIRE , adj. (anat. ) , qui a la forme d'une nacelle ; du latin navicula , bateau , nacelle , diminutif de navis , qui est formé de rows ( naus) , navire , vaisseau . Voyez SCAPHOÏDE . NAVIGUER , v. n . aller sur mer ; du latin navigare, fait de navis, en grec vows (naus), vaisseau , navire , et d'agere ,
NEC
III
pris du grec özeiv ( agéin ), mener , conduire. Dérivés, NAVI GATEUR , s. m. celui qui voyage sur mer , un pilote habile ; NAVIGATION , s. f. art de naviguer , voyage surmer ; NA VIGABLE , adj . qui se dit des eaux où l'on peut naviguer. NAVIRE , s. m . bâtiment de mer ; du latin navis , dérivé de vows (naus ) , génit. voò's ( naos) , qui a la même
signification. De là l'on appelle NAVETTE , un petit vase à mettre l'encens qu’on brûle dans les encensoirs, et un ins trument de tisserand , à cause de leur ressemblance avec un navire. NAVRER , V. a . blesser , et figurément, affliger extrê mement , autrefois NAFRER ; du latin naufragare , qui se trouve en cette signification dans les Annales de S. Bertin, sur l'an 870 , et qui signifie proprement briser un navire ( navem frangere ] , et aussi faire naufrage, périr. Voyez NAUFRAGE . NÉBRIDE , s. f. peau de jeune faon , dont se revêtoient les suivans de Bacchus , rebeis ( nébris), de rebog's ( nébros ), un faon .
NÉBULEUX , adj. couvert de nuages ; en latin nebu losus, formé de nebula , qui vient du grec vepéan ( néphélê ), en dorique repérc ( néphéla ) , nuée , nuage , en changeant l'aspirée en moyenne. De là aussi NÉBULÉ , adj. fait en forme de nuée ; terme de blason . NÉCROLOGE , s. m. livre ou registre qui contient les noms des morts , le jour de leur décès , & c. de respo's (nékros ), un mort , et de aózes ( logos ), discours , ou livre ; c'est- à - dire , le livre des morts. NÉCROLOGIE , s. f. notice historique sur un mort ; de rexpos ( nékros ), un mort, et de xogos ( logos ), discours. NÉCROMANCIE ou NÉCROMANCE, s. f. rexpo Marteia ( nékromantéia ) , art prétendu d'évoquer les ames des morts, pour en savoir quelque chose. Ce mot vient de vexpo's ( nékros ), un mort , et de Marttia ( mantéia ),
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NEF
divination , dérivé de Marais ( mantis ), devin . De fà , NÉCROMANCIEN ou NÉCROMANT , s. m . celui qui pratique cet art. NÉCROPHOBIE , s. f. ( méd .) , crainte de la mort } de vexepos ( nékros ), un mort , et de pólos ( phobos ), crainte. NÉCROPHORE , s . m . vexpopóegs ( nekrophoros), genre
d'insectes dont le nom signifie porte -mort, ou ensevelisseur ; de verpo's ( nékros) , un mort , et de dépw ( phérô ), porter , parce qu'ils ont l'habitude d'enterrer les cadavres des taupes et des grenouilles , pour y déposer leurs oeufs. NÉCROSE , s. f. ( méd .), mortification des os . Ce mot est grec , véspwors ( nékrósis ), mortification , de vespów ( ném kroô ) , mortifier , dérivé de vexpos ( nékros ), un mort. NECTAR , s . m . mot purement grec , Véxtas, qui désigne, selon les poëtes , la boisson des Dieux . On le fait venir de mi ( nê) , particule privative , et de XTÉW ( ktéô ), faire mourir , parce que le nectar rendoit immortel. On appelle quelquefois nectar , une liqueur agréable. NECTIQUE , adj . de vnutikos ( nêktikos) , propre à
nager, qui vient de vzorech ( nêchomai ) , nager. Il se dit d'une espèce de pierre légère qui surnage facilement. NECTOPODE , adj . ( hist. nat.) , nom des oiseaux qui ont les doigts réunis en avant par une membrane ; se dit aussi des amphibies dont les pieds ont cette con formation. Ce mot est formé de mxto's ( nektos ) , nageur , qui peut nager , et de moas ( pous ), génit . modos ( podos ), pied ; c'est - à -dire, qui nage avec les pieds.
NÉCYOMANCIE , s. f. de résus ( nékus ), un mort , et de partaía (mantéia ), divination . Voy. NÉCROMANCIE . NÉCYSIES , s . f. pl. rengiama ( nékusia ), fête solennelle des Grecs en l'honneur des morts ; de résus (nékus), un mort . NEF , s. f. autrefois NAVIRE ; du latin navis , dérivé du grec vows (naus ) , qui signifie la même chose. De là vient aussi , selon Saumaise , la nef d'une église, à cause de
N E O
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de la ressemblance qu'a la voûte d'une églke avec le fond d'un navire. Henri Étienne le dérive de ras ( néôs ), en attique , pour vads ( ndos ) , temple . NEFASTES ( jours ) . Voyez FASTE . NÈFLE , s. f. fruit du néfier; du latin mespilum , fait
du grec míoninor ( iespilon ) ; et NÉFLIER , de mespilus, fait de peonian ( mespilê ), en changeant'm en n . NÉGLIGER , v.a. n’avoir pas soin d'une chose , l'aban donner ; en latin negligere, fait de vè (né) , particule néga tive en grec et en latin , et de legere , qui vient de régeon ( légéin ), cueillir , ramasser ; c'est-à-dire , ne pas ramasser ce qui est tombé ou épars. NÉGROMANCIE. Voyez NÉCROMANCIE . NEIGER , v. n . en latin ningere , fait de voqerv et veíceiv ( niphéin et néiphéin ), qui signifient la même chose . NEIGE , s. f. de vida's ( niphas ), en latin ninguis et nix , nivis. NÉMÉENS , adj . ( jeux ), veueiciu dzūres ( néinéiaioi
agônes ), qui se célébroient tous les trois ans dans le Péloponnèse , auprès de la forêt de Némée , d'où ils ont pris leur nom . NÉNIES , s. f. pl . chants funèbres à la louange d'un mort. Ce mot vient du latin nenia , qui est formé du grec inviatos (néniates ), suivant les corrections de Julius Pollux, liv, iv, 5.79, au lieu de veríamos ( ninêatos), qu'on trouve dans Hésy chius expliqué par opúzov uénos ( phrugion mélos), chant phry gien , parce que les Grecs avoient pris ce chant des Phrygiens. NÉOCORE , s . m . C'étoit , chez les Grecs , celui qui étoit chargé de la garde et de l'entretien des temples ; de reas ( néôs ), ou vaòs (naos) , temple , et de ropew ( koréő ), pyer , tenir propre. Le néocore étoit ce que nous appe nettoyer lons un sacristain ( 1 ) . ( 1 ) Souvent , dit M. d'Ansse de Villoison , c'étoit une dignité très importante , un titre honorifique dont les villes se glorifioient, et qu'elles prenoient sur les médailles . C'est ainsi, ajoute- :-i) , que , dans la république TOME II . H
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1
N E O
NÉOÉNIE , s . f. ( mythol. ), fête célébrée en l'honneur de Bacchus , le jour qu’on goûtoit le vin nouveau de l'année ; de véos ( néos ) , nouveau , et d'civos ( oinos ) , vin . NÉOGRAPHISME , s, m , nouvelle manière d'écrire les mots , ou nouvelle orthographe ; de véos ( néos ), nou veau , et de zpáow ( graphô ), j'écris . De là NÉOGRAPHE , s. celui qui affecte une nouvelle orthographe. NÉOLOGIE , s. f. mot formé de réos ( néos) , nouveau ,
et de rózas ( logos ), discours , mot , parole : il signifie invention de terines nouveaux , nouvelle manière de parler, ou application nouvelle de mots anciens. NÉOLOGISME , s. m . mot dérivé de vé'os ( néos) , nou veau , et de nozes ( logos ), mot , parole , discours . On ap pelle ainsi l'affectation à se servir de mots nouveaux , d'expressions nouvelles , ou de mots ridiculement détour nés de leur sens ordinaire . Il ne faut pas confondre le néologisme avec la néologie : celle - ci est un art , et celui- là , un abus . De là sont dérivés NÉOLOGIQUE , adj. Néo LOGUE , s. m . celui qui donne dans le néologisme. NÉOMÉNIE , s . f. veounvíc ( néornênia ), nouvelle lune ,
de véos (néos ), nouveau , et de union (mêné) , lune . Il se dit aussi d'une fête que les anciens célébroient à chaque nou velle lune. De là , NÉOMÉNIASTE , s . m. celui qui célé broit la néoménie. NÉOPHYTE , s . m . qui est nouvellement converti, nouvellement baptisé. Ce mot vient de rebouTOS ( néo phutos ), qui veut dire nouvellement planté , dérivé de réos ( néos ) , nouveau , et de pów ( phuô ), naître , comme qui diroit nouvellement né, parce que le baptême est, par rapport à celui qui le reçoit , une naissance spirituelle qui le fait enfant de Dieu . de Venise , la seconde dignité de l'État étoit celle des procurateurs de Saint Marc , qui étoient spécialement chargés du soin de veiller à l'entretien de l'église de Saint-Marc.
1 N E P 115 NÉOTÉRIQUE , adj . nouveau , moderne , de vewreixò'S
Et 1 000 PHE,
( néôtérikos ), de la jeunesse , de jeune homme , dérivé de véos (néos ) , nouveau , jeune , VEÓTICOS ( néôtéros ), plus jeune. NÉPENTHÈS , s . m . remède fort vanté par les an ciens contre la tristesse et la mélancolie . Ce mot est
o
dérivé de m' ( nê ) , particule privative , et de révtos ( pen thos ), tristesse , affliction ; c'est - à- dire , remède qui dissipe
pa
le chagrin , la tristesse. Homère en parle dans son Odys sée. M. d'Ansse de Villoison croit que c'est l'opium des
**
Orientaux, et indique à ce sujet le Traité de Pierre la Seine , De Homeri Nepenthe, p. 1364 et suivantes , t. XI
= 0-4
UC TOCK
du Trésor des Antiquités grecques de Gronovius , Venise , 1737 , in - folio. NÉPHALIES , s. f. pl. inperior doricul néphalioithusiai) , nom de certains sacrifices chez les Grecs , dans lesquels
on n'employoit point de vin pour les libations ; de vnoános
ile mc
( néphalios), sobre , dérivé de ríow ( néphô) , être sobre. NÉPHELINE, s . f. ( hist . nat . ) , pierre transparente , -Ikki ainsi nommée de repéan ( néphélé ), nuage , brouillard , à ll cause qu'elle devient comme nébuleuse à l'intérieur , étant
quer
mise dans l'acide nitrique. C'est M. Haüy qui lui a donné ce nom.
On
les
NÉPHÉLION ( chirurg . ) , petite tache blanche sur yeux; de repéan (néphélé ) , nuage , brouillard . NÉPHRALGIE , s. f. (méd. ) , douleur des reins ; de repeo's (néphros), rein , et d’dagos ( algos) , douleur. NÉPHRÉTIQUE , ou mieux , NÉPHRITIQUE ,
adj. (méd . ) , qui est dans les reins ( parlant d'une maladie qu’on appelle colique néphrétique ); de vedeo's ( néphros) , rein. Il se dit aussi des remèdes propres aux maladies des reins . NÉPHRITIS , s. f. ( méd . ) , inflammation des reins ; repecais ( néphritis ) , de regey's ( néphros) , rein . H 2
1.16
N E U
NÉPHROGRAPHIE , s. f. ( anat.), de reped's ( néphros ), rein , et de zgépw (graphô), je décris ; description des reins. NÉPHROLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite
des usages des reins ; de reped's (néphros), rein , et de songs (logos ), discours ; c'est-à -dire, discours sur les reins. NÉPHROTOMIE , s . f. ( chirurg . ) , ouverture faite au rein pour en tirer quelque corps étranger ; de veces's ( néphros ), rein , et de réurw ( temno ) , je coupe , d'où vient touuni ( tomné) , incision . NÉRÉIDES , s . f. pl . (mythol. ), divinités de la mer , filles de Nérée ; de meg's (nêros) , humide , qui vient de veíc (naô ), couler . M. d'Ansse de Villoison observe qu'en grec vulgaire l'eau s'appelle reeg ( néro ); que c'est de là que vient le nom de vresov ( nêrion ) , comme les Orléanois appellent encore aujourd'hui le laurier- rose qui croit sur les bords de l'eau , et dont l’Archipel et la Morée sont remplis. Il ajoute qu'en hébreu et en arabe le verbe 3 ( nahar ) veut dire couler , ' et que de là vient le nom hébreu 172 ( nahar), en chaldéen et en syriaque y ( nahar ), et en arabe mei ( nahr ) , qui signifie fleuve. NERF , s. m . cordons blanchâtres qui tirent leur ori
gine du cerveau et de la moelle alongée , et que l'on croit les organes des sensations. Au figuré , ce mot signifie force , mobile. Il vient du latin nervus , dérivé de veïegr ( neuron ) , le même en grec. De là , NERVURE , s. f. en architecture , parties saillantes des moulures ; en bota nique , filets élevés qui s'étendent depuis la base jusqu'au sommet des feuilles des plantes ; et en termes de relieur , les parties élevées que forment les nerfs ou cordelettes qui sont au dos des livres. NÉRITE , s . f . ( hist. nat. ) , coquillage de mer ou de rivière ; meitus (nêrités), de la même racine que NéRÉIDES. NEUF , nom de nombre ; du latin novem , fait du grec
érvéd ( ennén ), en retranchant la première syllabe ; et avec
N E V
gake
RAM
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le digamma éolique, évé'Fa ( ennéva ), ou plutôt vétæ ( néva ). La terminaison a du nom de nombre s'est changée en em ,
suivant l'usage ordinaire des Latins , comme dans septem , de wat de iAa (hepta ); decem , de dixa ( déka ). Il est vraisemblable
que , dans l'ancien latin , on disoit ennovem , d'où l'on aura
E
fait ensuite novem . De neuf sont dérivés NEUVIÈME , adj. NEUVIÈMEMENT , adv. NEUVAINE , s. f. NEUF , NEUVE , adj.fait depuis peu ; en latin novus , qui vient du grec 1605 ( néos ), signifiant la même chose ,
ticar
et avec le digamma éolique , révos ( névos ). NEUME , terme de plain - chant , qui désigne une
trainée de notes qui se fait à la fin d'une antienne. II paroît formé, dit M. d'Ansse de Villoison , de rūpice Chase ( neuma ), fréquente inclinaison de tête que font les Grecs
Te et
en alongeant un son . NEURITIQUE, ou NÉVRITIQUE , adj . ( méd.), de ta re cerita rūcgr ( neuron ), nerf; qui est propre aux maladies des nerfs. NEUROSE. Voyez NÉVROSE.
det? pose
e1
NEUROSPASTES , s . f. pl . ( mythol.), espèce de marionnettes de bois que l'on portoit dans les orgies, et qui avoient l'attribut de Priape ; en grec reuebonas ( neurospasta ) , de veữegy ( neuron ), nerf ou corde , et de
stew ( spañ) , tirer. NÉVRALGIE , s. f . (méd .) , douleur des nerfs; devõ @gr ( neuron ), nerf, et d’ángos ( algos ), douleur. NÉVROGRAPHIE , s. f. ( anat.), description des nerfs ; dereữegy ( neuron ) , nerf, et de gedow ( graphó) , je décris.
NÉVROLOGIE , s . f. ( anat. ), traité des usages des nerfs ; de veï @gv ( neuron ) , nerf, et de kózos ( logos ), dis cours; c'est- à-dire, discours sur les nerfs. NÉVROPTÈRE , s. m. ( hist. nat. ), de reõegv ( neuron ) , nerf, et de nie egr ( ptéron ), aile ; nom générique des in sectes dont les ailes sont transparentes et ont des nervures croisées en réseau . H3
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NI T
NÉVROSE , s . f. ( méd . ) , de veïegy ( neuron ), nerf; affection nerveuse , inaladie des nerfs en général. NÉVROTOMIE , s. f. ( anat .) , dissection des nerfs; de veïegy (neuron ) , nerf, et de réuvw ( temno ) , couper , disséquer. NIAISER , v. n . s'amuser à des riens ; de veáterv ( néa zein ) , folâtrer ou badiner comme un jeune homme. NIAIS , adj . simple , sans usage du monde , de véos ( néos), nouveau , jeune ; ou , selon d'autres , du latin nidus , nid , en grec veoasia ( néossia ) , par une métaphore prise des oiseaux de fauconnerie qui sont encore dans le nid , et que l'on nomme oiseaux niais , en grec veoari (néossoi), ou veoflol ( néottoi). NILOMÈTRE , s. m . instrument pour mesurer la hau teur des eaux du Nil dans ses débordemens. Ce mot est formé du latin Nilus, en grec Nấros ( Neilos ), le Nil , fleuve d'Égypte , et du grec jércov (métron ), mesure . On le nomme aussi Niloscope , de Oxonéw ( skopéô ), j'examine , j'observe. NITRE , s. m. en grec , vimeon ( nitron ), espèce de sel, appelé , par les chimistes modernes , nitrate de potasse , vulgairement salpêtre ; il est composé d'acide nitrique et de potasse. Ce mot est dérivé de viſw ( nizó ), pour visita ( nipto ), je lave , parce que le nitre sert à nettoyer. Le nitre des anciens , que l'on nomme natron , est beaucoup mieux connu depuis l'expédition d'Égypte. Les chimistes ont fait de là , NITRATE , s. m . nom générique des sels formés par la combinaison de l'acide nitrique avec dif férentes bases ; NITRIQUE , adj . qui se dit d'un acide formé d'azote et d'oxygène , et qui , étendu d'eau , est appelé vulgairement eau- forte ; NITREUX , adj. qui se dit , 1.º du gaz oxide d'azote , ou gaz nitreux , qui ne con
tient qu'environ deux parties d'oxygène sur une d'azote ; 2. ° de l'acide nitreux , qui peut contenir jusqu'à trois
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N OM
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parties d'oxygène sur une d'azote, tandis que l'acide ni trique en a quatre sur une ; NITRITE , S. m . nom
02
gé
nérique des sels formés par la combinaison de l'acide nitreux avec différentes bases .
NITRO -MURIATIQUE ( acide ) , mélange d'acide nitrique et d'acide muriatique ; c'est ce qu'on nomme autrement eau -régate. Ce mot , qui est nouveau , est con
Fle 13,1
posé du grec virçov ( nitron ) , nitre , et du latin inuria , sel marin , d'où l'on a fait muriatique , pour désigner l'acide qui en provient .
ME
NOCTILUQUE , adj. et s . ( corps ) , lumineux pendant la nuit ; du latin noctiluca , qui se dit de la lune , qui éclaire la nuit. Ce mot est composé de nox , noctis, en grec vož ,
rThat
vurğOS ( nux , nuktos ), la nuit , et de luceo , briller , fait de aúrn ( lukê), en latin lux , lumière. Voyez Nuit . NOCTURLABE , s . m . ( astron . ) , instrument pour
ure !
prendre, à toute heure de la nuit, la hauteur de l'étoile du nord ; en latin nocturlabium , fait du grec vúrtwp (nuktór ).
ed
de nuit , et aqubávw ( lambano ), je prends . Voyez Nuit. NOCTURNE , adj. en latin nocturnus , fait de noctu ',
pola Trios
pour nocte , comme diurnus de diu , pour die. Voyez Nuit . NOM , s. m . mot qui désigne une personne ou une
ver
chose ; du latin nomen , qui vient du grec óvouc (onoma ) , nom , en retranchant la lettre o du commencement . Dé
C2017 chica
VEL
cau,
rivés. NOMMER , NOMINATION , NOMMÉMENT , & c. NOMADE , adj . mot formé de voua's ( nomas ) , qui recherche les pâturages , de round (nomé), pâturage , dérivé de réuw (némô ), paître . On a donné ce nom à certains peuples errans qui changeoient continuellement de de meure pour chercher de nouveaux pâturages , comme faisoient autrefois les Scythes , et comme font aujour d'hui les Tartares et les Turcomans. NOMANCIE , s. f. l'art prétendu de deviner la desa. tinée d'une personne par les lettres de son nom.'Ce mot , H4
1
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corrompu , on ne sait pourquoi , dans sa formation , vient du latin nomen , nom , et du grec Marria ( inantéia ), divi nation . Il faudroit , par conséquent, écrire nominomancie , conformément à l'étymologie , au lieu de nomancie , qui ne signifie rien . Mais pourquoi ne pas le tirer tout entier de la langue grecque , et dire onomatomancie , supposé que ce mot soit nécessaire pour désigner un art frivole et ridi cule ! Voyez ONOMATOMANCIE . NOMARQUE , s . m . ( hist, anc. ), gouverneur d'un nome ou d'une province chez les anciens Égyptiens. Ce mot est dérivé de vouds (noinos), province, gouvernement , et d'oppen (arché ), commandement , puissance, NOMBRIL , s . m . du latin umbilicus , en y préposant une n . Voyez OMBILIC. NOME , s . m . mot emprunté de vómos ( nomos ), qui , avec l'accent aigu sur la première syllabe , signifie pro prement loi , règle, et par lequel les Grecs désignoient leurs airs de musique , parce que ces airs avoient tous différens tons qui leur étoient propres , et qu'on regar doit comme des règles invariables dont on ne devoit point s'écarter. Nome, chez les Égyptiens, avoit le sens de province , gouvernementou préfecture, et s'écrivoit rouo's , an lieu de νόμος.. NOMIE , mot tiré de vópos ( nomos ) , qui veut dire règle , loi , distribution , gouvernement. Il entre dans la com position de plusieurs mots françois dérivés du grec , tels qu’ASTRONOMIE , Économie , &c . et désigneen général l'art de régler et de gouverner certaines choses , les lois selon lesquelles elles se font, l'ordre à suivre dans la distribution ou l'arrangement de leurs parties. Ces mots sont expli qués dans leur rang alphabétique, NOMOCANON , s . m . recueil des canons et des lois impériales qui y ont rapport ; de vóuos ( nomos ) , loi , et de Karav (kanón ) , règle , canon.
N o T
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NOMOGRAPHE , s. m . celui qui compose ou qui recueille des traités de lois ; de vóuos ( nomos), loi , et de zgáma ( graphó ) , j'écris ; qui écrit sur les lois. NOMOPHYLAX , s . m . motpurementgrec , vouspuraš, qui veut dire gardien ou conservateur des lois ; de róuss (nomos ), loi , et de qurdaw ( phulassô ), je garde. On appe loit ainsi , chez les Athéniens , des magistrats chargés du dépôt et du maintien des lois. NOMOTHÈTE , s. m. de vousdémns ( nomothétés), qui signifie proprement législateur, dérivé de vópos ( nomos ) , -loi, et de vignju ( tithêmi) , établir. Les Athéniens appe loient ainsi ceux qui leur avoient donné des lois, comme Dracon , Solon , & c . Voyez Meursius et Petit , sur les lois attiques. NONANDRE , adj . ( botan . ) , fleur à neuf étamines ; du latin nonus , neuvième, et du grec ársip ( anêr ) , génit. árdpo's ( andros ) , mari . Voyez ENNÉANDRIE. NOSOGRAPHIE , s. f. description des maladies ; de vóoos ( nosos ) , maladie , et de zpáow ( graphô) , je décris. NOSOLOGIE , s. f.(méd .) , de vóoos (nosos ), maladie , et de abges ( logos) , discours ; c'est - à - dire , discours ou traité sur les maladies en général. C'est une partie de la pathologie. NOSTALGIE , s. f. (méd . ), maladie du pays , ou desir violent de retourner dans sa patrie ; de vósos ( nostos ) , retour, et d'áages ( algos ), ennui , tristesse ; c'est - à - dire , ennui causé par le desir du retour.
NOSTOMANIE , s. f. de vósos ( nostos) , retour , et de pavia ( inania ), fureur , passion. Voyez ci - dessus Nos TALGIE . NOTONECTE , s. f. ( hist. nat. ) , genre de punaises aquatiques , qui nagent habituellement sur le dos; de voor ( nộton ), dos , et de vnxtos, qui nage , fait de rázomas ( nếchomai ) , nager.
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NOTOPTÈRE , adj. ( hist. nat. ), poisson qui a une ou plusieurs nageoires sur le dos ; de vãzov (nộton ), dos , et de steeds ( ptéron ) , aile ou nageoire. NOUS , pronom personnel ; en latin nos , et en grec 16 '(nô ), ou vôi (nôi ), duel d’ég ( égó ), je , moi . Voyez Moi. NOUVEAU , NOUVELLE , adj. récent ; du latin
novus , fait du grec réos ( néos ),et avec le digamma éolique , ré Fos ( névos ) , qui a la même signification. Dérivés. No VALE , NOVATEUR , NOVATION , NOVICE , Novi
.
CIAT , INNOVER , & c . NUAGE , NUEE , s . du latin nubes , qui vient de répos ( néphos), pris dans le même sens , en changeant l'aspirée en moyenne. C'est le sentiment d'Ange Caninius. NUIT , s. f. de vuş (nux ), génit . ruxto's (nuktos ). De là , NUITÉE , s. f. et NUITAMMENT , adv. Les Latins
li
disent nox , noctis , qu'ils ont formé de rug. NUMISMALES , s. f. pl . pierres calcaires et aplaties ; du latin numisma , fait du grec rówoua (nomisma ) , pièce de monnoie , à cause de leur forme. NUMISMATIQUE , adj. qui a rapport aux médailles antiques. Ce mot vient du latin numisma , en grec rópu once (nomisma ) , médaille , pièce de monnoie. La science nu mismatique est la science des médailles . M. d'Ansse de Villoison observe, d'après Mazocchi , p . 216 de ses Ta bulæ Heracleenses , que les Latins ont pris le mot nummus de võujos ( noummos), qui , chez les Grecs de la Sicile et de la grande Grèce , et particulièrement chez les Tarentins, avoit précisément la même signification. NUMISMATOGRAPHIE , s . f. description des mé dailles et des mon noies antiques. Ce mot vient du latin numisma, en grec vócuouce ( nomisma ) , médaille , pièce de monnoie , et de zgáow ( graphô ) , je décris . NYCTAGES , s.m . pl . sortes d'hérétiques qui blâmoient l'usage de veiller la nuit pour chanter les louanges de Dieu ,
1
1 N Y M
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parce que la nuit , disoient- ils, est faite pour le repos. Leur nom vient de vos ( nux ), génit. ruxtos ( nuktos) , nuit . NYCTAGINÉES , s. f. famille de plantes appelées belles -de-nuit ; de ruž ( nux ) , génit. ruxto's (nuktos ) , nuit , et d'azar ( agéin ) , attirer , charmer. NYCTALOPE , s . vuxtawf ( nuktalóps ), personne qui voit mieux la nuit que le jour ; de voz ( nux ) , génit. rexTOS ( nuktos ), nuit , et dwuf ( @ps ), weil, dérivé d’ozlower ( optomai ) , voir . De là , NYCTALOPIE , s. f. maladie des yeux qui fait qu'on ne voit pas si bien le jour que la nuit , YUXTONWAíc ( nuktalópia ). NYCTÉLIES , s . f. pl . vuxtéria ( nuktélia ), fêtes grec ques en l'honneur de Bacchus , ainsi nommées de vòž ( nux ) , génit . ruxtos (nuktos ) , nuit , et de Textw ( téléô ) , consacrer , faire célébrer , parce qu'elles se célébroient la nuit à la lueur des flambeaux . NYCTÉRIENS , s. m . pl . ( hist. nat. ) , famille d'oi seaux qui volent la nuit , tels que le duc , la chouette , & c . Ce mot vient du grec vústees ( nuktéros ), nocturne , dont la racine est vùą ( nux ) , la nuit . NYMPHAGOGUE , s. m . ( antiq .), celui qui conduisoit la nouvelle mariée de la maison paternelle à celle de son époux ; en grec roupazwzo's ( numphagógos ), qui signifie conducteur de l'épouse ; de výuon ( numphê ) , nouvelle mariée , et d'Zzw ( ago ) , je conduis. NYMPHE , s . f. výuon ( numphê ) , jeune épouse , nou velle mariée , en grec ancien , et en grec moderne , selon M. d'Ansse de Villoison . Les anciens ont ainsi appelé cer taines divinités fabuleuses, qu'ils représentoient sous la figure de jeunes filles, et dont ils ont peuplé l'univers. Les naturalistes donnent le nom de nymphe à l'insecte dans sa seconde transformation , parce qu'il quitte alors un état obscur et. inutile à la reproduction , pour entrer dans un autre plus brillant et plus utile , dans lequel il
.
1
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OB с C
doit se multiplier. En termes d'anatomie , on appelle nymphes deux membranes des parties naturelles de la femme, parce que leur usage est de diriger l'urine dans son cours , à -peu-près comme les nymphes de la Fable présidoient aux eaux et aux fontaines. NYMPHÉA , s . m . plante ainsi appelée de výucon (num phé ) , nymphe , déesse des fleuves, des fontaines, &c. à cause qu'elle vient dans les eaux. On l'appelle autrement nénuphar ou nénufar. NYMPHEAU , s. m . plante ainsi nommée de répon ( numphê) , nymphe , divinité des fontaines, parce que l'espèce connue croît dans les eaux.
NYMPHÉE , s . m . de roupãtor ( numphaion ) , temple des nymphes, dérivé de vóueon (numphé ), nymphe. Les anciens donnoient ce nom à des bains publics , ornés de grottes , de fontaines et d'autres édifices, tels qu'on imagi. noit qu'étoient les demeures des nymphes. NYMPHOMANIE, s.f. ( méd .), fureur utérine, maladie des femmes. Ce mot est composé de rúnon ( numphê ), qui signifie jeune fille et clitoris , et de uaria ( mania ), fureur, passion. C'est , dit M. d'Ansse de Villoison , ce que Cé drénus1 , P. 302 , t. I, et Zonaras, liv. XIII , p. 23 , t . II , appellent untequaria ( inêtromania ), de unirea ( inétra ), en samscretan ( TT: (médhra) ou Citft: Gyòni), comme en grec , gurn ( gunë), matrice , et de María (mania ), fureur. NYMPHOTOMIE , s. f. ( chirurg . ) , amputation ou
retranchement d'une partie des nymphes ; de vóuon ( num phé ), nymphe , et de réuvw ( temno ) , couper , d'où vient Toussi ( tomé) , section . Voyez NYMPHE .
O OBCONIQUE , adj . ( botan . ) , fleur ou fruit un peu conique. Ce mot est formé de la preposition latine ob, qui ,
. осн
125
dans la composition , signifie quelquefois un peu , et du grec xwrika's ( kônikos ), conique, en forme de cône. Voyez CÔNE. OBELE , s. m . petite ligne , petit trait semblable à une broche; du grec óbends ( obélos ), une broche , que l'on veut dériver de Béros ( bélos ), flèche , parce qu'une broche se
Xci
termine en pointe comme une flèche. On se sert particu lièrement de ce mot en parlant des Hexaples d'Origène , dans lesquels il avoit marqué d'un obèle les endroits de la version des Septante où il y avoit quelque chose qui n'étoit pas dans le texte hébreu ; comme , au contraire, il avoit marqué d'un astérisque ou d'une étoile les supplé mens qu'il ajouta au texte des Septante , dans les endroits où il y avoit quelque chose de moins que dans l'hébreu .. Voyez HEXAPLES . OBÉLISQUE , s . m. espèce de pyramide étroite et
1024
fure
گرم
7 net
longue , qu'on élève dans une place pour servir de monu ment public , ocenionos ( obéliskos ), qui signifie proprement petite broche , dérivé dobends ( obélos ), broche, parce que l'obélisque est terminé en pointe comme une broche. OBOLE , s . f. Coro's ( obolos ) , ancienne monnoie d'Athènes, qui faisoit la sixième partie d'une drachme ( environ trois sous , monnoie de France ) ; et petite mon noie de cuivre qui valoit la moitié du denier tournois . En termes de médecine , l'obole est un poids de douze grains. OCÉAN , s. m . la grande mer qui environne toute la terre. Cé mot vient du latin Oceanus , formé du grec n'reavós ( Okéanos ), qui signifie la même chose. OCHLOCRATIE , s. f. gouvernement du bas peuple ; dönenos ( ochlos ), populace, multitude , et de spáros (kra los ) , pouvoir , puissance. L'ochlocratic est l'abus da gouvernement démocratique. OCHRE ou OCRE , s. f. ( hist. nat. ) , mélange de terre et de fer à divers degrés d'oxidation ; düzga (ochra ),
T
126
OCT
qui vient d'ázsos ( ôchros ) , pâle , à cause de sa couleur sombre et obscure. OCHREUX , adj. OCHROLITHE , s. f. nouvelle terre découverte par Klaproth . Elle est ainsi nommée d’özea ( ochra ), ochre , et de ritos ( lithos ), pierre ; c'est-à -dire , pierre couleur d'ochre , à cause de sa ressemblance avec l'ochre. OCHRUS , s. m . plante qui croît dans les blés . Elle tire son nom d'úzcós (dchros ) , pâle , parce que sa semence est d'un jaune obscur , à-peu -près comme l'OCHRE . Voyez ce mot . OCTACHORDE , s. m. instrument à huit cordes , ou système de musique composé de huit tons ; d’óxtw (októ ), huit , et de zopdri ( chordê ), corde. OCTAEDRE , s . m . ( géom . ) , solide à huit faces, ou corps régulier terminé par huit faces égales qui sont des triangles équilatéraux. Ce mot est formé d'oxte ( oktô ), huit , et de doce ( hédra ) , siége , base. OCTAÉTÉRIDE, s . f. óxtae tue's ( oktaétéris ), d’óxtar
( októ ) , huit , et d'émos ( étos ) , année. C'étoit , chez les Grecs , un cycle , ou terme de huit ans , au bout desquels on ajoutoit trois mois lunaires . Ce cycle fut en usage jusqu'à l'invention de celui de dix-neuf ans par Méton . OCTANDRIE , s. f. (botan .), mot formé d'óxtw ( októ ), huit , et d'avoip ( anêr ) , génit . ardpos ( andros ) , mari. Linné appelle ainsi la huitième classe des plantes , parce qu'elle comprend celles dont la fleur a huit parties mâles ou huit étamines. OCTANDRE , adj. à huit étamines.
OCTANE ( fièvre ), adj . qui revient tousles huit jours ; d'oxtw ( októ ) , huit , en latin octo . OCTANT , s. m . instrument d'astronomie qui contient un huitième de cercle ou 45 degrés ; distance de 45 degrés entre deux planètes . Ce mot vient du latin octo , pris du grec óxtw ( októ ) , huit ; c'est - à -dire , huitième partie du cercle.
ост
127 OCTAPLES , s. m. pl. ouvrage en huit colonnes , qui contient huit versions de la Bible ; d'óxtw (októ ), huit , et
de arrów ( haploô ) , j'explique , je débrouille. OCTATEUQUE , s. m. nom donné aux huit premters livres de l'Ancien Testament ; d’óxtw ( októ ) , huit , et de Teüzos ( teuchos ) , livre , ouvrage. OCTAVE , s. f. du latin octavus , huitième , formé d'octo , en grec óx tw ( októ ) , huit. En termes d'église , on donne ce nom à un espace de huit jours pendant lesquels on solennise quelque fête. Il se dit aussi d'une stance de huit vers dans la poésie italienne. En musique , c'est l'in tervalle de huit sons. OCTOGONE , s . m. ( géoin . ), figure qui a huit angles et huit côtés; d’óxtw (októ ), huit , et de gwría ( gônia ), angle. OCTOGYNIE , s. f . ( botan. ), nom que donne Linné à la sous- division des classes des plantes , dont la fleur a huit parties femelles ou huit pistils ; d'oxta ( októ ) , huis, et de gurni ( guné ) , femme. OCTOPÉTALÉ , adj. ( botan . ), qui a huit pétales ; d'óxtw ( októ ), huit , et de réta ( pétalon ), feuille ou pétale. OCTOPHORE , s. f. sorte de litière qui étoit portée par huit esclaves ; d’órtw ( októ ), huit , et de dépw ( phérô ), je porte. OCTOPHYLLE , adj. ( botan . ), qui a huit pièces ou petites feuilles ; d'ortW ( októ ) , huit , et de qumor ( phul lon ) , feuille. Il se dit du calice des fleurs , quand il est divisé en huit pièces ou folioles. OCTOSTYLE , s . m . ( archit. ), face d'un bâtiment orné de huit colonnes ; d’óxtw (októ ) , huit , et de sumos ( stulos ) , colonne . OCTUPLE , adj. huit fois plus grand ; en latin octu plus, qui vient du grec óxtumbos ( oktaploos ) et ortamós (octaplous), le même , dont la racine est óxtò ( októ ) , huit. De là , le verbe OCTUPLER , répéter huit fois.
128
ODO
OCYPÓDE , s. m. (hist .nat. ), genre de crustacées qui : courent avec une grande vitesse ; d'armes ( ókupous), E
vite , prompt à la course , formé d'úni's ( ókus) , vite , et de and DONT Fis ( pous ), génit. noods ( podos ), pied .
ODE , s. f. mot grec , a Sri (ôdê), qui signifie chant, chan- DONT son , cantique, dérivé d'acidow ( aéido ), chanter. L'ode étoit, de chez les anciens , une sorte de poëme ainsi nommé parce DONT qu'il se chantoit sur la lyre. Nous avons aussi des odes ; divas mais , quoique divisées en strophes assujetties à une mesure régulière , elles ne sont point chantées. Ronsard passe pour avoir le premier mis en vogue les odes en France.
ONT like
ODÉON ou ODÉE , s. m . ( antiq. ), édifice destiné, chez les anciens, à la répétition de la musique qui devoitida être chantée sur le théâtre. Son nom grec , a Señor ( odeion ), est dérivé d'o di( ôdé), qui veut dire chant. Le plus superbe KONTO odéon de ľantiquité étoitcelui d'Athènes , bâti par Périclės, lac
où l'on distribuoit le prix de la musique , à la fête des Panathénées. ONTO ODEUR , s . f. du latin odor , qui peut venir du grec odwchi ( odôdé ), qui se trouve en cette signification dans idente Hesychius. De là l’on a fait ODORANT, ODORAT, ODO RIFÉRANT .
que
ODOMÈTRE , ou compte -pas, s. m . instrument qui sert à mesurer le chemin qu’on a fait , soit à pied , soit en de voiture. Ce mot vient de odds ( hodos ) , chemin , et re èt uéter ( métron ), mesure . L'odom est fort utile aux
este UNT
géographes et aux arpenteurs . t ODONTAGOGUE , adj. ( chirurg . ), se di de tout instrument propre à arracher les dents; döds's ( odous ), génit. ódórtos (odontos ), dent , et d’zzw ( ago ),faire sortir. ODONTAGRE , s. f. (méd.), la goutte aux dents ; dodès ( odous ), génit. ódórios ( odontos ),dent , et d’azea ( agra ), prise , capture. ODONTALGIE, s. f. ( méd :) , malde dents ; d'odos ( odous ),
ANI
OD Y
ODONTECHNIE. Voyez ODONTOTECHNIE. ODONTIQUE , adj. le même qu'ODONTALGIQUE .
Voyez ODONTALGIE . ODONTITE , s. f. plante ainsi nommée d'odis ( odous ),
sono
SER
génit. ódórtos ( odontos ) , dent , parce que la décoction de cette plante apaise la douleur de dents . ODONTOÏDE , adj. ( anat. ) , qui a la forme d'une dent ; d’ody's ( odous ), génit. ódórios ( odontos ) , dent , et d'eidos ( eidos ), forme. Il se dit de l'apophyse de la seconde vertèbre du cou , parce qu'elle ressemble en quelque sorte છે. une dent.
a
a die
ODONTOLOGIE GIE , s . f. partie de l'anatomie qui traite des dents. Ce mot est composé d'odo's ( odous ) , génit.
Plan fert
ódórios ( odontos ) , dent , et de nozes ( logos ) , discours , traité.
ODONTOPÈTRES , s . m . pl. d’ody's ( odous ), génit . idórros (odontos) , dent , et de téregs ( pétros ), pierre ; nom donné par quelques naturalistes aux dents de poissons
or ,0:
pétrifiées, que l'on appelle communément glossopètres , ou
mati langues de serpens. Voyez GLOSSOPÈTRES . ODONTOPHYE , s. f. ( méd .), d’ódy's ( odous ), génit.
Sórtas ( odontos ), dent , et de dów (phuô ) , croître ; c'est la même chose que dentition , ou sortie naturelle des dents chez les enfans.
utile
ODONTOTECHNIE , s. f. ( chirurg . ) , l'art du den tiste ; d'ód x's ( odous ), génit. ódórios ( odontos ) , dent , et de
رہا 2017
Tixon ( techné ) , art. ODYSSÉE , s. f. Odvostia ( Odusséia ) , poëme épique d'Homère , qui contient les aventures d'Ulysse , roi d'Ithaque, à son retour de la guerre de Troie. Ce mot vient d'Ó SVOJEUS ( Odusseus ), Ulysse . TOME II . I
.
1
nog ***Theywil
129 Podous ), génit . ódóvros ( odontos ), dent, et d’ängo's ( algos), douleur. ODONTALGIQUE , adj . qui est propre à calmer la douleur des dents.
ep
130
Ε Ν Α
ECONOMIE , ECONOMIQUE , &c. Voyez Éco NOMIE .
@ CUMÉNIQUE , adj . universel , général . Ce mot est dérivé d’oiréw ( oikéô ), habiter , d'où l'on a fait oixxuérn ( oikouméné ), terre habitable ; c'est- à- dire , reconnu par toute la terre. Ainsi l'on dit , un concile æcuménique, pour désigner un concile général auquel tous les évêques de l'Église catholique ont assisté. De là, @ cuMÉNICITÉ , s.f. qualité de ce qui est æcuménique. EDÉMATEUX. Voyez CDÈME.
KI
EDÈME , s. m . ( méd .) , tumeur molle , blanchâtre, cédant à l'impression du doigt , et causée par des humeurs flegmatiques ou visqueuses. Ce mot vient d'ordnuc ( oidê ma ) , qui , selon Hippocrate , signifie toute tumeur en général , dérivé d'oidkiv ( oidein ) , être enflé. De là , @ DÉ MATEUX , adj. qui est de la nature de l'adème , ou qui en est attaqué. EDÉMÈRE , s. m . ( hist. nat.), genre d'insectes coléop tères , ainsi nommé d'oidów ( oidéo ), être enflé , et de umeo's ( mêros ), cuisse , parce que ces insectes ont ordinairement les cuisses très -renflées et arquées. @ DÉMOSARQUE , s . f. ( chirurg . ), espèce de tumeur
qui tient le milieu entre l'ædème et le sarcome. Voyez DÈME et SARCOME . EDIPE , s . m . homme qui devine des choses très-em brouillées . Ce mot vient du nom d'Edipe, ancien roi de Thèbes , célèbre par ses malheurs , et qui devina l’énigme quie le Sphinx proposoit. Il fut ainsi nommé d'oideñv ( oidein ), Hes être enflé , et de mãs ( pous ) , pied , parce qu'ayant eu pieds percés , au moment de sa naissance , pour être sus lu pendu à un arbre , il les eut toujours depuis gros et enflés. Voyez la Mythologie. @NANTHE , s . f . plante à fleurs blanches , dont le nom vient d'oivos ( oinos ) , vin , et d’ärlos ( anthos ), fleur;
Ε Ν Ο
131
comme qui diroit, fleur de vin , parce que ses fleurs ont l'odeur de celles de la vigne , ou parce qu'elle fleurit en même temps que la vigne . ENAS , s. m . pigeon sauvage , en grec óras ( oinas ) , vigne , ou pigeon sauvage ; ainsi nommé parce que sa couleur approche de celle des raisins mûrs. La ' racine est cîvos ( oinos ), vin . @ NÉLÉUM , s . n . ( pharm . ) , mélange de vin et d’huile rosat ; d’oivos ( oincs ) , vin , et d'érasov ( élåion ), huile. @ NISTÉRIES , s . f. pl . sacrifices que faisoient les jeunes gens à Athènes , avant de se faire faire la barbe et les cheveux pour la première fois ; órvisneía ( oinistéria ), d'oivos ( oinos ), vin , à cause du vin qu'ils offroient dans le temple d'Hercule . ENOLOGIE , s . f. traité sur l'art de faire le vin ; d'oivos ( oinos ) , vin , et de nozes ( logos ), discours , traité . @NOLOGISTE , s . m . celui qui a écrit sur cette matière. ENOMANCIE , s . f. divination qui se faisoit avec du
vin ; d'olvos ( oinos) , vin , et de partid ( mantéia ), divina tion . ENOMEL , s . m . vin de miel , ou adouci avec le miel ; doivos ( oinos ), vin , et de jére ( méli) , miel.
ENOMÈTRE , s. m . instrument pour mesurer le degré de force ou de qualité du vin ; d’oivos ( oinos ) , vin , et de Mércor ( métron ) , mesure. ENOPE , adj . ( méd. ) , d’oivof ( oinops ), de couleur de vin , dérivé d'olvos ( oinos) , vin , et dont (ops ), aspect , apparence. Il se dit de tout ce qui ressemble à du vin.
ENOPHORE , s. n . ( antiq . ) , grand vase où les an ciens mettoient du vin ; d'oivos ( oinos ), vin , et de dépw ( phérô ) , je porte. C'étoit aussi le nom d'un officier qui avoit soin du vin . @NOPHORIES , s . f. pl . fête des Égyptiens du temps ! I 2
132
CUF
.
des Ptolémées; d'oivos ( oinos ), vin , et de dépe ( phérô ), je porte , parce que ceux qui devoient assister au festin por toient à la main des bouteilles de vin . ENOPTE , s, m . ( hist. anc.), mot qui signifie propre ment inspecteur du vin ; d’oivos ( oinos ) , vin , et donlouay ( optomai ) , voir. C'étoit , chez les Athéniens , une espèce de censeur qui veilloit à réprimer toutes les débauches qui pouvoient se glisser dans les festins. ESOPHAGE , s. m . ( anat. ) , vionpoézes ( oisophagos ),> canal membraneux qui conduit les alimens depuis la bouche jusque dans l'estomac . Ce mot est dérivé d'ow ( oiô) , porter , futur oíow ( oiső ) , et de paza ( phagó ), so manger ; comme qui diroit porte -manger. De là , PHAGIEN , adj . qui appartient à l'oesophage. ESOPHAGOTOMIE , s . f. ( chirurg .), incision faite à l'oesophage, pour en tirer quelque corps étranger ; d'oisovágos ( oisophagos ), l'oesophage, et de touuni ( tomné ), incision , qui vient de réuvw ( temnô ), je coupe. Voyez EsoPHAGE . ESTRE , s . m . genre d'insectes à deux ailes, et qui sont armés d'une espèce de tarière propre à percer la peau des animaux ; d'oſspos ( oistros) , un taon , grosse mouche qui pique les animaux et leur cause une espèce de fureur. ESTROMANIE , s. f. ( méd . ) , fureur utérine, oispo mavía ( oistromania ), d’oispos (oistros) , un taon , grosse mouche qui pique les animaux et les rend furieux, et de María ( inania ) , fureur. Voyez NYMPHOMANIE , qui est la même chose. ESYPE , s . m . suint ou espècedegraisse que l'on tiré de la laine des brebis ; d'ósorson ( oisupé ) , qui signifie propre ment pourriture de brebis, dérivé d'oſs (ois) , brebis , et de Om7W ( sếpó ),putréfier , corrompre , parce que l'æsype est une matière sale et comme corrompue , qui se tire des brebis. EUF , s. m . d'úòr ( ộon ) , et avec le digamma éolique , wFòr (ôvon ), d'où les Latins ont fait ovum , comme ovis,
133 OLI brebis , de oFis pour oïs ( ois ). Voyez DIGAMMA . De là viennent @ uvé , adj. qui se dit des poissons qui ont des @ufs; OVALE , S. m . et adj . qui a la forme d'un cuf. OFFRIR , v. a. présenter une chose à quelqu'un ; en latin offerre , formé de ob , devant, et de fero , dérivé du
grec dépw ( phérô ), porter ; c'est - à - dire , porter devant. OFFRE et OFFRANDE en sont dérivés . OGRE , s. m . monstre imaginaire qu’on suppose se nourrir de chair humaine. Ce miot pourroit venir d'ázelos ( agrios ), sauvage , féroce. OÏDE , terminaison commune à plusieurs mots françois dérivés du grec. Elle est formée dedos ( eidos ) , forme, image , figure, ressemblance. Ainsi tous les mots terminés en oide, comme MASTOÏDE, ÉLYTROÏDE, & c. marquent un rapport , une conformité ou une ressemblance avec la chose désignée par la première partie du mot. Quelques uns de ces mots sont terminés en ode. OKYGRAPHIE , s. f.. art d'écrire aussi vite que l'on parle ; d'orio's ( ókus ), vîte , et de zgáow ( graphô ) , j'écris. C'est un système d'écriture rapide , au moyen de trois caractères seulement , dont la valeur change suivant leur position sur quatre lignes parallèles. Voyez TACHYGRA PHIE , qui est le même. OLÉAGINEUX, adj . huileux'; du latin oleagineus, fait
d'olea , olivier , ou d'oleum , huile d'olive. Voyez OLIVE . OLÉCRANE , s. m. ( anat.) , apophyse qui termine Pos du coude ; d'oréen (öléné ), coude , et de rpávov ( kra non ) , tête ; comme qui diroit la tête du coude. OLÉOSACCHARUM , s. m . huile essentielle mêlée grec avec du sucre ; du latin oleu en grec eumm ,, en iredox ( élaion ) , huile , et de océxgapor ( sakcharon ) , sucre . OLIGARCHIE , s.f. gouvernement d'un petit nombre de personnes ; dorings ( oligos ) , peu , et d'opzi ( arché ! autorité , puissance . De là , OLIGARCHIQUE , adj.
I 3
134
OL Y
OLIGISTE , adj. ( hist, nat. ) , d'orizosos ( oligistos ) , très-peu ; nom d'une mine de fer peu abondante en métal, et qu'on appelle fer spéculaire. OLIGOPHYLLE , adj . ( botan. ), qui a peu de feuilles ; d’órízes ( oligos ), peu , et de cómov ( phullon ), feuille . OLIGOSPERME, adj . fruit renfermant peu de graines ; d'óságos ( oligos ) , peu , et de adéqua ( sperma ), graine , semence . OLIGOTROPHIE , s . f. ( inéd .) , d’órínos ( oligos ), peu , petit , et de poéow ( tréphô ) , je nourris ; c'est- à - dire , petite nutrition , ou diminution de nourriture. OLIVE , s. f. fruit de l'olivier ; du latin oliva et olea , qui désigne l'arbre et le fruit , et qui vient du grec éraia ou éráce ( élaia ou élaa ) , pris dans le même sens , et en insérant le digamma éolique , éraifa ( élaiva ). Dérivés. OLIVAIRE , adj . qui ressemble à une olive ; OLIVAISON , s . f. le temps de la récolte des olives ; OLIVÂTRE , adj . de couleur d'olive ; OLIVETTES , s . f. pl . danse des Proven çaux , quand ils ont cueilli les olives. OLOGRAPHE , adj . testament olographe, c'est-à-dire , écrit tout entier de la main du testateur ; de óros ( holos ), entier , et de gecow ( graphó ), écrire. Quelques-uns écrivent holographe , conformément à l'étymologie. OLYMPE , s . m . en grec Öxuumus ( Olumpos ) , mon
tagne de Thessalie , si élevée qu'elle sembloit toucher le ciel , suivant l'opinion des anciens. Elle a été ainsi nom mée de öros ( holos ) , entier , et de nou mw ( lampô ), luire , briller , comme qui diroit órónap mos ( hololampos ), toute brillante; d'où vient qu'elle se prend souvent pour le ciel , pour le séjour des dieux , dans les poëtes ( 1 ) .
( 1 ) Voyez , dit M. d’Ansse de Villoison , à la page 290 et suiv. de l'Histoire de l'Académie des belles lettres , les Conjectures sur l'origine de la fable de l'Olympe, de Mairan ; il croit que c'est l'aurore boréale qui a donné
27
O MB
135
OLYMPIADE , s. f. orujimas ( olumpias ), espace de quatre ans révolus , qui servoit aux Grecs à compter leurs années. Cette manière de compter tiroit son origine de a
l'institution des jeux Olympiques , tel Oróuzia ( ta Olum pia ), qu'on célébroit tous les quatre ans pendant cinq jours , auprès de la ville d'Olympie. La première olympiade commença 776 ans avant Jésus- Christ. OLYMPIQUES ( jeux ) ; ils étoient ainsi nommés ,
te
grat
parce qu'on les célébroit tous les quatre ans auprès de la ville d'Olympie, Orúmmia ( Olumpia ), dans l'Élide, en Grèce. OMAGRE , s. f. (méd . ) , goutte qui attaque l'épaule ; d'wuos ( ômos ) , épaule, et d’azec ( agra ), prise , capture. OMBILIC , s . m. nombril , du latin umbilicus , pris du
grec ýupaninos ( umphalikos ) , que les Éoliens ont fait
** de vuqaros ( umphalos ), pour óupand's ( omphalos ), en changeant o en v , selon leur usage. Ombilic se dit encore , 33Pe par comparaison , de certaines marques qu'on voit sur les
*
graines des plantes', à l'endroit où elles tiennent au péricarpe ou au placenta ; et de l'enfoncement qui se trouve aux extrémités de certains fruits. Le mot nombril a la même
15/
origine qu’ombilic. Dérivés. OMBILICAL , adj. qui à rap port à Pombilic ; OMBILIQUÉ , adj . ( botan .), pourvu d'un ombilic ou d'une aréole , en parlant des fruits.
OMBROMÈTRE , s . m .(physiq .), instrument qui sert lieu à cette fable , et a fait imaginer Jupiter et les dieux assemblés sur l'Olympe. C'est ainsi , ajoute M. d'Ansse de Villoison , que , selon M. l'abbé Testa ( auteur de deux Dissertations ingénieuses sur les volcans des champs Phlégréens , et sur ceux des campagnes de Rome ) , les flammes qu’Ulysse vit constamment sur cette côté , les prodiges que lui raconta Circé, ne sont autre chose que des phénomènes volcaniques, einbellis des charmes de la poésie. Homère ,dit Dolomieu , p. 133 , not. I , de son Mé moire sur les iles Ponces , Paris , 1788 , in - 8 .“, n'a pu décrire ces phéno mènes que parce qu'il connoissoit les volcans qui pour fors ravageoient cette partie de l'Italie. I 4
136
ом Р
à mesurer la quantité de pluie qui tombe chaque année ; d'ou epos ( ombros ), pluie , et de uéteg ( métron ), mesure. OMÉGA , s. m . nom de la dernière lettre de l'alphabet grec , qui signifie grand 0. Sa figure w est formée de deux o joints ensemble ; ce qui l'a fait nommer vége ( méga ), grand , pour le distinguer de o , omicron , petit o . M. d'Ansse de Villoison ajoute que dans les inscriptions , sur les mé dailles et sur les pierres gravées , l'omicron , c'est - à -dire , le petit o , est souvent figuré beaucoup plus petit que les autres lettres du même mot . Le mot oméga s'emploie figu rément pour désigner la fin , la dernière partie de quelque chose.
OMOCLAVICULAIRE , s. m . ( anat. ) ,ligament qui unit l'apophyse coracoïde de l'omoplate à la clavicule ; d'auss ( mos ) , épaule , et du latin clavicula , la clavicule. OMOCOTYLE , s . f. ( anat. ) , cavité de l'omoplate qui reçoit la tête de l'humérus ; d'âuos ( ómos ), en latin humerus , épaule , et de xotúan ( kotulé ) , cavité. OMOHYOÏDIEN ou OMOPLATOHYOÏDIEN , s . m . (anat . ) , dopotrátou ( ómoplatai), les omoplates , et de vondes ( huoéidès ) , l'os hyoïde. Voyez CORACO -HYOï DIEN . OMOLOGUER . Voyez HOMOLOGATION . OMOPHAGE . Voyez HOMOPHAGE . OMOPHAGIES , s. f. pl. ( mythol.), fêtes grecques en
l'honneur de Bacchus , ainsi nommées d'uno's ( ôrnos ), cru , et de pageão ( phagein ), manger , parce qu'on y dévoroit les entrailles crues et sanglantes des boucs , à l'imitation de Bacchus , qu’on croyoit ne manger que de la chair crue. OMOPLATE , s . f. ( anat. ) , dâuos ( ôros ), épaule , et de that's( platus), large ; os large , mince et triangulaire, qui forme la partie postérieure de l'épaule. OMPHACIN , adj . d’õupos ( omphax ), raisin vert , ét tout fruit qui n'est pas encore mûr. Les anciens appeloient
-
Ο Ν Α
137
huile omphacine, celle qu’on tiroit des olives vertes . Ce mot est synonymie de celui de verjus. OMPHALOCÈLE , s. m. espèce de hernie du nom
bril ; d'óuqaros ( omphalos ), nombril , et de xan ( kélé ) , tumeur. Voyez ExoMPHALE , qui est la même chose. OMPHALODES , s.m. plante appelée autrementherbe aux nombrils , ou petite consoude ; d'oupanós ( omphalos ), nombril , et d’eidos ( eidos ), forme, à cause de la figure de ses capsules , dont la cavité approche de la forme du nombril. OMPHALOMANCIE , s . f. espèce de divination qui se fait en observant le nombril d'un enfant qui vient de naître ; d'óupan's ( omphalos ) , nonbril , et de Martia (mantéia ) , divination . OMPHALOPSY QUES, s. m . pl. hérétiques du qua
torzième siècle , ainsi nommés d’óupand's ( omphalos ) , nombril , et de jugend ( psuché ), ame ; c'est- à-dire, ayant l'ame au nombril, parce que ces extravagans contemploient perpétuellement cette partie du corps , pour en voir jaillir la lumière sacrée du mont Thabor , comme quelques moines du mont Athos , qu'a vus M. de Villoison . OMPHALOPTRE , adj. ( optiq .), mot qui a le même sens que lenticulaire, et qui se dit d'un verre convexe des deux côtés , comme une lentille. Il est dérivé d'óupanós ( omphalos ) , bosse , milieu élevé d'un bouclier ou de quelque chose que ce soit , et d’orlopas ( optomai ) , voir. ONAGRE , s. m . övazgos ( onagros ), âne sauvage , ani mal d'Asie et d’Afrique, très- léger à la course ; d’ovos (onos ) , âne , et d’azglos ( agrios ), sauvage . Nom d'une plante , örazza ( onagra ) , appelée herbe aux ânes, parce que ces animaux en sont friands. C'est aussi le nom d'une ancienne machine de guerre pour lancer des pierres. Végèce , qui en fait la description , prétend qu'elle a été ainsi appelée du nom des ânes sauvages , qui , en courant,
lancent des pierres aux chasseurs qui les poursuivent .
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ON G
ONCE , s . f . poids de huit gros , la seizième partie de la livre de Paris , et la douzième de l'as ou de la livre romaine ; du latin uncia , qui signifioit en général la douzième partie d'un tout , et qui vient du mot synia ( ougkia ), que les Grecs d'Himère , dans la Sicile , avoient formé d'ognos ( ogkos ), poids . Dans les nouvelles mesures françoises, once est le nom vulgaire de l'HECTOGRAMME. Voyez ce mot. On appelle onciales les grandes lettres dont les anciens se servoient pour les inscriptions et les épi taphes , parce qu'elles étoient de la hauteur d'une once , ou de la douzième partie du pied romain . ONCOTOMIE , s. f. ( chirurg . ), ouverture d'une tu meur , d'un abcès , avec un instrument tranchant ; d'ognos ( ogkos ), tumeur , et de touri ( tomê ), incision , qui vient de Téuw ( temno ) , je coupe . ONDÉCAGONE, s. m . figure géométrique régulière ,
qui a onze côtés et onze angles ; du latin undecim , en grec érdeka (hendéka ), onze , et de zwría ( gônia ), angle. ONEIRODYNIE , s. f. ( méd .) , maladie qui consiste dans une sensation vive ou désagréable pendant le som meil , comme il arrive dans le somnambulisme et le cauchemar. Ce mot est composé d'oregs (oneiros ), songe, et d'odurn ( odune ), douleur ; comme qui diroit songe dou . loureux ,
ONEIROGYNE , s. m . (méd .), songe vénérien ; d'over es ( onéiros ), songe , et de gurni ( gunê ), femme. ONGLE , s. m . du latin ungula , diminutif d'unguis, fait d’öruzos ( onuchos ) , génit . dovč ( onux ), qui signifie la même chose. Dérivés. ONGLÉ , adj . armé d'ongles , terme de blason ; ONGLET , s . m . sorte d'assemblage de menui serie ; en botanique, partie inférieure d'un pétale ; et en termes de relieur , bande de papier qu'on relie avec d'autres feuilles, pour y coller des cartes ou des feuilles blanches ; ONGUICULÉ , adj . du latin unguiculus, qui se dit des
1
ONO
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Tartu ܐܐ
101
ATOK
doigts des quadrupèdes terminés par un ongle long et grêle. ONIROCRITIE , s . f. l'art d'interpréter les songes ;
dövetegs ( onéiros ), songe , et de sepiva (krinô), juger. De là, ONIROCRITIQUE , s . m . óveregrpions ( onéirokrités ), inter prète des songes. ONIROMANCIE , s. f. ( le même que le précédent) ;
RAD
itra
d'óveiegs ( onéiros ), songe , et de parteia (mantéia ), di vination .
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ONIROSCOPIE , s . f. d’óveiegs ( oneiros ), songe , et de onontw ( skopéô ), examiner , considérer. Voyez ONIRO CRITIE . ONKOTOMIE . Voyez ONCOTOMIE . ONOCENTAURE , s . m . óvoxér towegs (onokentauros),
que
monstre fabuleux , moitié homme et moitié âne ; d'ovos
ele
(onos ) , âne , et de révtowegs ( kentauros ) ,centaure ; c'est à-dire, centaure qui tient de l'âne. Voyez CENTAURE . ONOCROTALE , s . m . nom grec du pélican ; doros (onos) , âne , et de spóros ( krotos ) , bruit , parce que le cri
I COME
de cet oiseau ressemble au braire d'un âne.
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ONOMANCIE , ou mieux ONOMATOMANCIE , s. f.l'art de prédire par le nom d'une personne ce qui doit lui arriver. Ce mot est composé d’óvoda ( onoma ) , génit.
2,1 !! det
óvóua tos ( onomatos ), nom , et de parteia (mantéia ) , divi nation . Ainsi il faut écrire , avec les auteurs exacts , ono matomancie ; car le mot onomancie , suivant sa formation , devroit signifier divination par les ânes , ne pouvant venir que d’õvos ( onos ), âne , et de parteia (mantéia ), divi nation .
ONOMATOPÉE , s . f. ( gramm . ), figure par laquelle un mot imite le son naturel de ce qu'il signifie, comme le glouglou de la bouteille , le cliquetis des armes , le tang tang du tambour , en chinois , & c . d’óvonatomoia ( onoina topoïïa ), qui signifie formation d'un nom , et qui est composé dovouce ( onoma ) , nom , et de maów ( poiéô ), je fais, je
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ON Y
forme; c'est -à - dire , formation d'un nom pour imiter le bruit de la chose qu'il représente. ONONIS , s . m . plante épineuse nommée arrête -bæuf. Ce mot vient d’ovos ( onos ) , âne , parce que les ânes sont très - friands de cette plante . ONONYCHITE , s . m . ( théolog.) , terme qui signifie littéralement , qui a les pieds d'un âne. Il est formé d'ovog ( onos), âne , et d'ovvč ( onux ), au génit. öruzos ( onuchos ), sabot , ongle . C'étoit le nom injurieux que les païens donnoient, dans le premier siècle , au Dieu des chrétiens, parce que ceux-ci adoroient le Dieu des Juifs, qui , suivant les idolâtres , étoit représenté sous la figure d'un âne. ONOPORDE , s. f. óvómopdov ( onopordon ), chardon cotonneux à épines blanches , nommé aussi pet- d'âne ; d'ovos (onos) , âne , et de nopoli ( pordé ) , pet , parce qu'on dit qu'il fait peter les ânes qui en mangent. ONOSCÈLE ou ONOSCÉLIDE , s. m . monstre
fabuleux quiavoit , dit-on , des jambes d'âne ; d’óros ( onos ), åne , et de okémos ( skélos ) , jambe. C'étoit un fruit de la féconde imagination des Grecs. ONTHOPHAGE , s . m . ( hist, nat.) , genre d'insectes coléoptères qui vivent dans la fiente des animaux ; d’orgos ( onthos ), fiente , et de pazau ( phagéin ), manger. ONTOLOGIE , s . f. ( philos. ) , traité des êtres en gé néral ; d’ov ( on ) , génit . ÖVTOS ( ontos ), un être , et de rózos ( logos ) , discours. De là , ONTOLOGIQUE , adj. ONYCHOMANCIE ou ONYCOMANCIE , s. f. sorte de divination qui se faisoit en observant les ongles
d'un enfant; dovuč (onux ), génit. örugos ( onuchos ), ongle , et de Marteia (mantéia ) , divination . ONYX , s . m . mot grec , ovuç, qui veut dire ongle. C'est le nom d'une espèce d'agate très- fine, dont la partie lai teuse est d'un blanc couleur d'ongle. Les
médecins
appellent onyx ou ongle, un amas de pus entre l'iris et la
/ Ο Ρ Η
tele:
141
tornée transparente , parce qu'il y produit une tache de la figure d'un croissant , semblable à celui qui est à la racine des ongles. OOLITHE , s . f. ( hist. nat.), pierre composée de petits globules ou corps sphériques semblables à des oeufs de
poissons ou à des graines. Ce mot vient d'úòr ( ộon ) , andthæuf, et de rigos ( lithos ), pierre. OOMANCIE , s. f. divination qui se faisoit avec des spes
eufs; d'Adv ( ộon ), oeuf, et dejartzia (mantéia ), divination . OOSCOPIE , s. f. dwór ( ộon ) , auf, et de OnoTÉCO ( skopéő ) , considérer. Voyez OOMANCIE.
une
OPALE , s . f. pierre précieuse d'un blanc de lait un peu léger , ou d'un gris bleuâtre qui a des reflets diverse
i-de
ment colorés, suivant le point de vue où elle se présente ; du latin opalus, pris du grec @tanos ( opalos ), qui signifie Ja même chose.
e çiz?
OPES , s. m . ( archit. ) , mot formé dózhi ( ope) , trou . On appelle ainsi les trous où sont posés les bouts des so lives dans les murs, et ceux qui restent à la place des pièces de bois qui soutenoient les échafauds.
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ISTA
OPHIASE , s . f. ( méd .) , ópicos ( ophiasis ), dérivé d’šols ( ophis ), serpent; maladie qui fait tomber les che veux en différens endroits de la tête , en sorte qu'elle paroît mouchetée comme la peau d'un serpent. OPHICÉPHALE , s . m . ( hist . nat. ) , genre de pois sons thoraciques dont la tête ressemble à celle d'un serpent ; džons ( ophis ), serpent , et de repang' ( képhalê ) tête . OPHIDIENS , s. m . ( hist. nat. ) , ordre de reptiles de la nature des serpens; dópistov ( ophidion ), un petit serpent, dérivé d'opus ( ophis ), serpent . OPHIOGENES , s . m . pl . nom que donnoient les an ciens à une race d'hommes qui se disoient issus d'un serpent; dopis ( ophis ), serpent, et de zeivouch ( géinomai), naitre.
142
Ο Ρ Η
OPHIOGLOSSE , s . m . ou langue de serpent, plante ainsi nommée d'oqıs ( ophis ), serpent , et de gañari ( glós sa ) , langue , parce qu'elle porte un fruit qui a la forme d'une langue de serpent. OPHIOLÂTRIE, s . f. culte ou adoration des serpens;
d'6015 ( ophis ), serpent, et de janecía ( latréia ), culte. De là , OPHIOLÂTRE , s . m . celui qui adore les serpens.. OPHIOLOGIE , s . f. ( hist. nat. ) , description des serpens ; d'oqıs ( ophis ), serpent, et de rózes ( logos ), dis cours. OPHIOMANCIE , s . f. art de deviner par l'observa tion des serpens; dopus ( ophis ), serpent, et de Marria ( mantéia ) , divination . OPHIOPHAGE , adj. mangeur de serpens ; d'opis
rophis ) , serpent , et de poéza ( phagô ), manger ; nom donné à des peuples d'Ethiopie qui se nourrissoient de serpens. OPHITE , s. f. ou serpentine , espèce de marbre imitant la couleur d'un serpent , ópírns ( ophitês ), d'opis ( ophis ), serpent. OPHITES , s . m . pl . idolâtres qui adoroient le serpent, parce qu'ils croyoient que la sagesse s'étoit manifestée aux hommes sous la figure de cet animal. Ce mot est dérivé d'0915 ( ophis ) , serpent . OPHRIS , ou double- feuille, s. f. plante qui n'a que deux feuilles. Son nom vient d'ompus ( ophrus ), sourcil , et par miétaphore , tête , parce que la figure de ses fleurs a quelque ressemblance avec celle de la tête de l'homme. OPHTHALMIE , s . f. (méd . ), inflammation des yeux ; d'épgaruos ( ophthalmos), æil, qui vient dozłones (optomai ), voir. On dit aussi OPHTHALMITIS. OPHTHALMIQUE , adj . qui concerne les yeux ou
1 la vue ; d’oofaeruds ( ophthalmos ), vil. OPHTHALMOGRAPHIE , s . f. ( anat .), description
OPI
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de l'oeil; d'opjanjuós ( ophthalmos ), ail , et de zgáow (gra phố) , je décris. OPHTHALMOLOGIE , s . f. partie de l'anatomie qui traite des yeux ; doposuds ( ophthalmos ), æil , et de rózes ( logos), discours , traité. ("
pes
OPHTHALMOSCOPIE , s . f. l'art de 'connoître le caractère ou le tempérament d'une personne par l'inspec
se
tion de ses yeux ; d'ooferuos ( ophthalmos ), vil , et de oxotic ( skopéô ), examiner , considérer. OPHTHALMOTOMIE , s . f. ( anat.) , dissection de
ka
l'ail ; d'opfaruo's ( ophthalmos ), wil , et de réurw ( temno ), couper , disséquer . OPHTHALMOXYSTRE , s. m . ( chirurg . ) , petite
brosse faite de barbes d'épis de seigle pour scarifier les paupières. Ce mot est composé d'opganyós ( ophthalmos), wil, et de çuspa ( xustra ), une étrille, dérivé de čuw ( xuô), racler; comme qui diroit, instrument aveclequel on racle l'æil. OPIAT , s . m . ( phapn . ), sorte de composition de consistance un peu molle. Son nom est dérivé domor (opion ), l'opium , le suc du pavot , parce qu'on ne donnoit
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1
1
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autrefois ce nom qu'aux médicamens préparés avec l'opium oules narcotiques. Voyez NARCOTIQUE et OPIUM . OPILER ou OPPILER , v . a . ( méd .) , obstruer , bou cher les conduits qui servent aux fonctions animales ; en latin oppilare , formé de la préposition ob , devant , et du grec minów ( piloo ) et minéw ( piléô ), fouler , serrer , presser. Dérivés. OPILATIF , adj. qui bouche , qui obstrue; OPI LATION , s. f. obstruction .
5761
OPISTHOCYPHOSE , s . f. ( méd . ) , courbure de l'épine en arrière , en grec ómaonowars (opisthokuphosis ) , formé domky (opisthen ), en arrière , et de ríowass (ku phốsis ), courbure , qui vient de supów ( kuphoố ), courber. C'est ce qu'on appelle bosse. OPISTHOGRAPHE , adj. ( antiq. ) , qui est écrit au
1
144
OPS
revers ; domarev ( opisthen ) , par- derrière , et de gedoen (graphô ), j'écris. Il se dit d'un ouvrage écrit sur les deux côtés. Cette distinction vient de l'usage où étoient les anciens de ne pas écrire sur le revers du papier. OPISTHOTONOS , s . m . ( méd. ) , mot grec com
posé d’imadev ( opisthen ), en arrière , et de tóvos ( tonos ), tension , qui vient du verbe teivas ( téinô ) , tendre ; état convulsif dans lequel le corps est courbé en arrière . OPIUM , s. m . en grec Čmov (opion ) , suc tiré des têtes de pavot blanc ; donos ( opos ), suc , liqueur , comme qui diroit suc par excellence , parce que l'opium , pris en petite quantité , produit de grands effets. OPLITE . Voyez HOPLITE . OPLITODROMES . Voyez HOPLITODROMES . OPLOMACHIE . Voyez HOPLOMACHIE . OPOBALSAMUM , s . m . mot grec , qui signifie suc
de baume; d'onos ( opos ), suc , et de Benodmor ( balsamon ), baume ; sorte de résine liquide ou de baume d'un goût aromatique, qui distille d'un arbre du Levant . C'est le baume de Judée, ou d'Égypte. OPOPANAX , s . m . suc résineux -gommeux qu'on tire d'une plante du Levant , nommée grande berce ou panacée. Ce mot vient d'omos ( opos) , suc , et du latin panax , pana cée , dérivé du grec râu ( pan ), tout , et d’arbouan (akéo mai), remédier , à cause des propriétés du suc de cette plante. OPSIGONE , adj . qui est produit dans un temps pos térieur ; dole ( opsé) , tard , et de zeivocar (géinomai), être produit. Les dents molaires sont appelées opsigones , parce qu'elles ne paroissent qu'après les autres . OPSIMATHIE , s . f. envie tardive de s'instruire ; d'ofer ( opsé), tard , et de Marfarw ( manthanô ) , apprendre. OPSONOME, s.m. ( hist, anc.) ,óxoróuos (opsonomnos) , magistrat de police à Athènes , chargé de veiller sur la qualité
O RC
145
qualité des denrées qu'on vendoit au marché . Ce mot vient d’octor ( opson ) , denrée , et de rówos ( nomos ), loi , règle , dérivé de réuw ( némô ) , régler , gouverner . OPTER , v. choisir ; du latin optare, pris dostw ( opto ), et örlovcu ( optomai), voir , considérer , parce que le choix demande de la considération , de l'examen . De là, OPTION , s. f.pouvoir , action d'opter. OPTÉRIES, s. f. pl. présent qu'on faisoit à un enfant la première fois qu'on le voyoit , ótrieca ( optêria ), donovan (optomai), voir. OPTIQUE , s . f. ( math . ) , donlond's ( optikos ), visuel , qui concerne la vue , dérivé d’Orłomci( optomai),voir. C'est une science qui traite de la lumière et des lois de la vision . OPTIQUE , adj . qui a rapport à la vue ; OPTICIEN , 5. m. celui qui est savant dans l'optique. OR , s . m. métal ; du latin aurum , qui vient du mot grec avog's ou aver (auros ou auron ) , pris dans le même sens , et qu'on ne retrouve plus que dans son composé Inozeveo's (thésauros), trésor, quoiqu'il existât anciennement, selon Pompeius Festus . Voyez TRÉSOR . De aurum , et de faber , ouvrier , on a fait aurifaber , orfévre , ouvrier en or et en argent. ORANGE , s. f. fruit d'un jaune doré, que les anciens appeloient aurea mala , pommes d'or. Mais , dans la basse latinité , on a dit aurantia pour aurea ou aurata , comme le prouve Saumaise dans ses remarques sur Solin , p.955 ; et ces mots sont dérivés du latin aurum , or. Voyez OR.
Du mot orange nous avons fait ORANGER , ORANGE RIE , & c. ORCHÉSOGRAPHIE , s. f. traité de la danse , ou l'art d'en noter les pas , comme la musique ; d'opznots ( or chésis ) , la danse , et de zgáow (graphô) , j'écris ; c'est-à-dire , l'art d'écrire la danse. On en doit la première idée à Thoinet Arbeau , chanoine de Langres . TOME II . K
ORG 146 ORCHESTIQUE , s . f. opgestan' ( orchéstikê), d'opzeiatay ( orcheisthai), danser . C'étoit un des deux principaux genres de la gymnastique ancienne. Il comprenoit la danse , la cubistique et la sphéristique. L'autre genre étoit la pales trique. Voyez les mots PALESTRIQUE , CUBISTIQUE et SPHÉRISTIQUE . ORCHESTRE , s . m . mot grec , opzáspa , dérivé du verbe opzciatou ( orcheisthai), danser. On appeloit orchestre, chez les Grecs , la partie la plus basse de leur théâtre , parce que c'étoit là que s'exécutoient les danses . Il se dit , parmi nous , du lieu où l'on place la symphonie , et aussi de la réunion de tous les musiciens . On prononce orkestre, ORCHIS , s. m . mot grec , opxes ( orchis), qui signifie testicule ; plante qui donne son nom à la famille des or chidées , dont les racines , qui sont doubles , ont quelque ressemblance avec des testicules.
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ORCHITE . Voyez ÉNORCHITE, ORCHOTOMIE , s . f. castration , amputation des tes ticules ; d’opxes ( orchis ) , testicule , et de réura ( temnô), couper. ORÉADES , s. s. f. pl. (mythol.) , nymphes des mon tagnes ; d'ongs ( oros) , montagne. OREXIE , s. f. ( inéd .), grand appétit sans aucun symp
tôme fâcheux ; en grec opažus ( orexis ) , qui signifie la même chose. ORGANE , s. m. mot formé d'opgavov ( organon ) , ins trument ; partie d'un corps animé , servant aux sensations et aux opérations de ce corps. Il n'y a que les animaux : les plantes qui soient pourvus d'organes. De là sont dérives ORGANIQUE , adj. qui agit par le moyen des organes , ORGANISATION , s. f. manière dont un corps est orga nisé ; ORGANISER , V. ORGANISME , s . m . disposition , arrangement des organes. Organe signifie encore la voix , la personne dont on se sert pour s'exprimer.
38
ORI
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ORGANISTE , s . m . Voyez ORGUE. ORGASME , s . m. ( méd . ), agitation , mouvement des
humeurs qui cherchent à s'évacuer. Ce mot est grec , op zoeouo's ( orgasmos ) , dérivé d'opzów ( orgaô) , desirer avec ardeur. ORGIES , s. f. pl. ( mythol. ) , opice ( Orgia ) , fêtes païennes consacrées à Bacchus ; d'opzni ( orge ) , colère ,
RE
emportement, à cause du transport de ceux qui les célé broient, et des désordres dont elles étoient accompagnées. On donne aujourd'hui ce nom à des débauches de table. De là , ORGIASTES , s . f. pl . les prêtresses de Bacchus qui
et
présidoient aux Orgies. ORGUE , s. m . instrument de musique à vent , con
sacré à l'usage des églises, Ce mot vient d'opgavov ( organon ), instrument; comme qui diroit, l'instrumentpar excellence. Delà , ORGANISTE , s. m. celui qui joue de l'orgue. Cetins trument parut en France pour la première fois en 757 ; et ce fut l'empereur Constantin-Copronyme qui en fit présent à Pepin -le - Bref. Touchant l'antiquité des orgues , voyez Mathias Martinius dans son Étymologique , et du Cange dans son Glossaire latin . De là , par comparaison , on
3 as
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appelle orgue, une sorte de herse ou de grille pour fer mer les portes d'une ville assiégée ; de plus, un assemblage de plusieurs canons de mousquets attachés ensemble ; et orgue de mer, un coquillage composé de plusieurs tuyaux cylindriques rangés l'un sur l'autre par étages. ORGUEIL , s. m. opinion trop avantageuse de soi même. Quelques-uns dérivent ce mot d'opzinos ( orgilos ) , colère , qui est sujet à la colère. Ménage croit qu'il vient d'épzew ( orgað ) , être enflé, parce que l'orgueil est une enflure du coeur. S. Augustin , dans une de ses homélies, appelle les orgueilleux inflatos, enflés. De là sont dérivés ORGUEILLEUX , adj. ORGUEILLEUSEMENT , adv. et le verbe ÉNORGUEILLIR . ORIGAN , s. m . plante médicinale , nommée en grec K 2
146
ORG
ORCHESTIQUE , s . f. opgestumi ( orchestike ), d’opgeratu ( orcheisthai ), danser. C'étoit un des deux principaux genres de la gymnastique ancienne. Il comprenoit la danse , la cubistique et la sphéristique. L'autre genre étoit la pales trique. Voyez les mots PALESTRIQUE , CUBISTIQUE et SPHÉRISTIQUE . ORCHESTRE , s . m . mot grec , opzaspa , dérivé du verbe opgaiatou ( orcheisthai ) , danser. On appeloit orchestre, chez les Grecs , la partie la plus basse de leur théâtre, parce que c'étoit là que s'exécutoient les danses . Il se dit , parmi nous , du lieu où l'on place la symphonie , et aussi de la réunion de tous les musiciens . On prononce orkestre. ORCHIS , s . m . mot grec , pxus ( orchis ) , qui signifie testicule ; plante qui donne son nom à la famille des or chidées, dont les racines , qui sont doubles , ont quelque ressemblance avec des testicules. ORCHITE . Voyez ÉNORCHITE, ORCHOTOMIE , s. f. castration ,amputation des tes ticules; d'opxes ( orchis ) , testicule , et de réuww ( temno), couper. ORÉADES, s. f. pl. (mythol.) , nymphes des mon tagnes ; d'oegs ( oros ) , montagne. OREXIE , s. f. ( inéd .), grand appétit sans aucun symp
tôme fâcheux; en grec opažus ( orexis ) , qui signifie la même chose. ORGANE , s. m, mot formé d'opgavov ( organon ) , ins trument ; partie d'un corps animé , servant aux sensations et aux opérations de ce corps. Il n'y a que les animaux : les plantes qui soient pourvus d'organes. De là sont dérives ORGANIQUE , adj . qui agit par le moyen des organes , ORGANISATION , s. f. manière dont un corps est orga nisé ; ORGANISER , v. ORGANISME , s. m . disposition , arrangement des organes. Organe signifie encore la voix , la personne dont on se sert pour s'exprimer.
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147 ORGANISTE , s . m . Voyez ORGUE. ORGASME , s. m. (méd . ), agitation , mouvement des humeurs qui cherchent à s'évacuer. Ce mot est grec , opposmuo's
forgasmos ), dérivé d'opgaw ( orgaó ) , desirer avec ardeur. ORGIES , s. f. pl. ( mythol.) , opzice ( Orgia ), fêtes païennes consacrées à Bacchus ; d'opzni ( orge ), colère , emportement, à cause du transport de ceux qui les célé broient, et des désordres dont elles étoient accompagnées. On donne aujourd'hui ce nom à des débauches de table.
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De là , ORGIASTES , s . f. pl. les prêtresses de Bacchus qui présidoient aux Orgies. ORGUE , s. m . instrument de musique à vent , con sacré à l'usage des églises, Ce mot vient d'opgavor ( organon ),
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los
instrument; comme qui diroit , l'instrument par excellence. Delà ,ORGANISTE , s. m . celui qui joue de l'orgue. Cetins trument parut en France pour la première fois en 757 ; et ce fut l'empereur Constantin- Copronyme qui en fit présent à Pepin -le-Bref. Touchant l'antiquité des orgues , voyez Mathias Martinius dans son Étymologique, et du Cange dans son Glossaire latin . De là , par comparaison , on appelle orgue , une sorte de herse ou de grille pour fer mer les portes d'une ville assiégée; de plus, un assemblage de plusieurs canons de mousquets attachés ensemble ; et orgue de mer , un coquillage composé de plusieurs tuyaux cylindriques rangés l'un sur l'autre par étages. ORGUEIL , s. m. opinion trop avantageuse de soi même. Quelques-uns dérivent ce mot d’épzéros ( orgilos ) , colère , qui est sujet à la colère. Ménage croit qu'il vient d'opzew ( orgaố ), être enflé, parce que l'orgueil est une enflure du cœur. S. Augustin , dans une de ses homélies , appelle les orgueilleux inflatos , enflés. De là sont dérivés ORGUEILLEUX , adj . ORGUEILLEUSEMENT , adv. et le verbe ÉNORGUEILLIR . ORIGAN , s. m . plante médicinale , nommée en grec K 2
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ORN
épeizavov ( oréiganon ), et óeizavov ( origanon ) , qui vient , dit- on , d'ongs (oros ), montagne , et de gavos ( ganos), joie , parce qu'on prétend qu'elle se plaît sur les montagnes. ORMIN , s. m . plante labiée , nommée en grec oppuvor ( horminon ), que l'on dérive de opuciva ( hormainó ), exciter, agiter , parce qu'on a cru qu'elle faisoit naître des passions violentes. ORNITHIES , s . f. pl. dopris ( ornis ) , génit . opvitos ( ornithos ), oiseau. Les Grecs appeloient ainsi les vents du printemps, qui règnent lorsque les oiseaux de passage reviennent dans nos climats. ORNITHOGALE , s. m . d’opves ( ornis ), génit. õpviros ( ornithos ), oiseau , et de zona ( gala ) , lait ; comme qui diroit , lait d'oiseau . C'est le nom d'une plante bulbeuse , qui pousse des fleurs vertes en dehors, et au -dedans d'une couleur blanche comme celle du lait, ou d'un æuf de poule , d'où lui vient apparemment son nom . Les Grecs appellent encore aujourd'hui une poule.prite ( ornitha ), et dans quelques endroits de ia Morée , xótla ( kotta ), selon M. d'Ansse de Villoison . Il observe que ce mot , qui paroît barbare au premier coup -d'oeil, est ancien , et formé par onomatopée ; et qu'on trouve dans Hesychius , sur le mot xótlos et @ exótla ( kottos et prokotta ), que sótlos signifie õpris daexmeucor ( ornis alektruôn ) , un coq. ORNITHOLITHES , s.f. pl. ( hist.nat.), pétrifications,
ou plutôt incrustations d'oiseaux , ou de quelques-unes de leurs parties ; d’öpvis ( ornis ), génit. õpv1905 ( ornithos ), oiseau , et de niqos ( lithos ) , pierre ; comme qui diroit, oiseaux devenus pierres . ORNITHOLOGIE , s. f. partie de l'histoire naturelle qui traite des oiseaux ; d’ópris ( ornis ), génit. õprifos (orni thos ), oiseau , et de nozes ( logos ), discours , traité. De là , ORNITHOLOGISTE , s . m, celui qui s'applique à la con noissance des oiseaux.
4
ORO
149
ORNITHOMANCIE , s. f. sorte de divination par le vol ou par le chant des oiseaux ; d'opvos ( ornis ), génit. öpv1905 ( ornithos ) , oiseau , et de jarteix (mantéia ), divi pation , ORNITHOPODE , ou pied -d'oiseau , s. m . plante ainsi nommée d’opris ( ornis), génit . &pregos ( ornithos ) , oiseau , et de wis (pous ) , pied , parce qu'elle porte des gousses qui représentent le pied d'un oiseau avec ses arti culations , ses doigts et ses ongles. ORNITHORYNQUE , s. m . ( hist. nat. ) , bec -d'oi seau , dopris ( ornis ), génit . oprigos ( ornithos), oiseau , et de purgos ( rhugchos ) , bec ou museau . C'est le nom d'un quadrupède de la Nouvelle- Hollande , qui , au lieu de mâchoires et de dents , a un museau aplati et recouvert d'une peau molle , comme le bec du canard . ORNITHOSCOPIE , s. f. d’opris ( ornis ), génit. õprigos ( ornithos ), oiseau , et de omorów ( skopéô ) , examiner , considérer. Voyez ORNITHOMANCIE . ORNITHOTROPHE, s . m . ( botan .), genre de plantes de la famille des saponacées. Son nom vient d’öpuis, õprigos ( ornis, ornithos ), oiseau , et de tpopnl ( trophé ), nourriture , parce que les merles en recherchent les fruits. ORNITHOTROPHIE , s . f. art de faire éclore et d'é lever des oiseaux domestiques ; dopris ( ornis ), génit . õprilog ( ornithos ), oiseau , et de préow ( tréphô ) , élever , nourrir. Cet art est connu depuis long-temps des Égyptiens . OROBANCHE , s. f. en grec , opoldy ( orobagché ) , plante ainsi nommée d'őpobos ( orobos ) , orobe , plante , et d'azza ( agchó ) , serrer , suffoquer, parce qu'elle fait périr l'orobe et les autres légumes parmi lesquels elle croit. OROBANCHOÏDES , s. f . pl . nom d'une famille de plantes qui ressemblent à l'orobanche.
Ce mot vient
d'opolárga ( orobagché ) , orobanche, et d'éidos ( eidos ) , forme, ressemblance. Voyez OROBANCHE .
K 3
ORT 150 OROBE , s. f. en grec őpobos ( orobos ), plante légumi neuse qui croît dans les champs et dans les bois . OROBITE , s . f. pierre composée de petites parcelles imitant les graines de l'orobe ; d’öpobos ( orobos ) , orobe , plante. ORPHELIN , s. m . en grec ópparòs ( orphanos ) , qui a perdu son père et sa mère. ORPHÉOTÉLESTE , s. m. ( antiq. ), celui qui étoit
initié dans la doctrine d'Orphée, chez les Grecs ; oppso TENEST's ( orphéotélestés ), d'oppeus ( Orphéus ) , Orphée, et de eRÉW ( téléo ) , initier. ORPHIQUE , adj . ( antiq.), mot formé d'oppeus ( Or phéus), Orphée, nom propre. On appelle vie orphique, oppiso's Bios ( orphikos bios) , une vie sage et réglée d'après les principes d'une espèce de philosophie dont le célèbre Orphée passoit pour l'auteur. ORPIMENT ou ORPIN, s. m . en latin auripigmentum ,
qui signifie proprement fard de couleur d'or. Voyez Or . L'orpiment, ou l'oxide d'arsenic sulfuré jaune , selon les chimistes modernes , est une combinaison d'arsenic et de soufre, qui se sublime dans les fissures des cratères volca niques. ORTHOCÉRATITE , s. f. ( hist. nat. ), coquille fossile ou pétrifiée, ainsi nommée d'opto's ( orthos ), droit , et de xéeges ( kéras ), corne , parce qu'elle est droite , sans spirales, et à -peu - près semblable à une corne. ORTHODORON , s. m . ( antiq.),mesure de longueur chez les Grecs , valant onze doigts ou la longueur de la main étendue , ópfólweg ( orthodôron ), d'op go's ( orthos ), droit, et de dwego ( dôron ) , palme , largeur de la main . ORTHODOXE , adj. qui est conforme à la saine doc trine en matière de religion ; d’ópgo's ( orthos ), droit , et de doba ( doxa ) , opinion , sentiment. De là vient aussi ORTHODOXIE , s . f.
ORY
ISI
ORTHODROMIE , s. f. mot composé d'optos ( orthos),
arike
Orok
This edo ech
droit, et de spóuos ( dromos ) , course. C'est un terme de marine qui désigne la route en ligne droite que fait un vaisseau en suivant un même vent. Il est opposé à Loxo , DROMIE . Voyez ce mot. ORTHOGONAL , adj. ( géom . ), qui est perpendicu laire , ou qui forme des angles droits ; d'opgos ( orthos ), droit , et de zwrid ( gônia ), angle. ORTHOGRAPHE , s . f. l'art d'écrire régulièrement les mots d'une langue ; d'opto's ( orthos ), droit , correct , et de gcáow ( graphô ) , j'écris ; c'est-à-dire , manière d'écrire vraie et correcte. De là sont dérivés ORTHOGRAPHIER , v. a. et ORTHOGRAPHIQUE , adj. ORTHOGRAPHIE , s. f. ( archit. ), dessin ou repré sentation d'un édifice sur un plan dans, ses véritables pro portions ; c'est ce qu'on appelle aussi élévation géométrale. Ce mot est dérivé d'optos ( orthos), droit , et de zsáow ( gra phố) , décrire , tracer , dessiner , parce que dans l'ortho
yez les
graphie toutes les lignes horizontales sont droites et parallèles, et non obliques comme dans la perspective.
mich
op list tel
na TEE
Orthographie signifie aussi le profil ou la coupe perpendi culaire d'un ouvrage. De là , ORTHOGRAPHIQUE, adj. qui a rapport à l'orthographie. ORTHOPÉDIE , s. f. art de corriger ou de prévenir dans les enfans les difformités du corps; d'opfo's ( orthos ) , droit, et de rais ( pais ), enfant.. ORTHOPNÉE , s. f. ( méd . ), oppression qui empêche de respirer , à moins qu'on ne se tienne droit ; d'oppos ( orthos ), droit , élevé , et de mé'w ( pnéô ) , je respire. ORTHORYNQUE , s. m . (hist. nat.), oiseau -mouche , très-petit oiseau d'Amérique à bec droit et effilé. Son nom
3
est formé d'opás ( orthos ) , droit , et de purgos ( rhugchos ), bec. ORYCTÉRIENŞ, s. m . ( hist. nat. ), genre d'animaux K4
1
152
OS C
qui fouillent la terre ; d'ópurtup ( oruktér ) , fossoyeur, qui vient d'opúar ( orussô ) , fouir , creuser. ORYCTÉROPE , s. m . ( hist. nat.), cochon de terre , dont le nom vient d'opux trip.( oruktér ), fossoyeur, et dóna ( ope ) , trou , parce qu'il aime à fouiller la terre . C'est un
SER
genre de quadrupèdes édentés. ORYCTOGNOSIE , s. f. connoissance de chaque
com
substance minérale simple ; d’ópuxtos (Oruktos ), fossile, et de uñas ( gnôsis ) , connoissance. ORYCTOGRAPHIE , s . f. (hist. nat. ) , description
des fossiles ; d'opux tos ( oruktos ), enfoui, ou fossile, et de gscow ( graphố ), je décris. Voyez ORYCTOLOGIE. ORYCTOLOGIE , s. f . partie de l'histoire naturelle
parce
qui traite des fossiles. Ce mot vient d’ópurto's ( oruktos ), die enfoui, ou fossile, dérivé d'opúar ( orusso ) , creușer , fouir, TEC et de aózes ( logos ) , discours , traité. ec zor OS , s. m. du latin os , ossis, qui vient du gr os ( ostéon ) et osôr,( ostoun ) , qui signifient la même chose. Dérivés, OSSEMENS , s. m . pl. amas confus d'os décharnés ;
,o
OSSEUX, adj . qui est de la nature des os ; OSSELET, s. m. diminutif , petit os ; OSSIFICATION , s.f.conversion d'une
quel
partie molle en os , du latin os , et fictio , formation; s'Ossifier, devenir dur comme un os , de fieri , devenir. OSCHÉOCÈLE , s . f.(chirurg . ), hernie dans laquelle
STE
l'épiploon et l'intestin descendent jusque dans le scrotum ; d’orgeov (oschéon ), le scrotum , les bourses, et de xnxx ( kélé), tumeur , hernie.
OSCHOPHORIES , 5. f. pl. ( antiq .), fêtes grecques en l'honneur de Bacchus et de Minerve, instituées par Thésée après la défaite du Minotaure. Ce mot est dérivé dpõrge (oschế ) , qui signifie proprement une branche de vigne chargée de raisins mûrs, et : de pépw (phérô) ,je porte , parce que tous ceux qui assistoient à cette cérémonie , portoient de semblables branches
2,0
lose
OST 153 OSEILLE , s. f. du latin oxalis , fait du grec ianis (oxalis ), dérivé d'oxus ( oxus) , acide , à cause de la saveur de cette plante. OSIER , s . m . d'olor'a (oisua ) , et oiros ( oisos ), qui a la même signification . Les Grecs modernes disent biodecor (oisarion ), d'où nous est venu osier. Voyez Saumaise , dans ses Homonymes des plantes , chap. LXXIII , p. 100. C'est de la souplesse de l'osier , qu'on dit d'un homme sincère , pliant , accommodant , qu'il est franc coinme osier. OSTÉOCOLLE , s . f. ( hist. nat . ) , substance fossile 4,4
qu’on regarde comme des racines d'arbres pétrifiées; d'óstor (ostéon ), os , et de xómia ( kolla ), colle ; c'est - à - dire , colle d'os, parce qu'on lui attribue la vertu de favoriser la réu nion des os fracturés.
OSTÉOCOPE , s. m . (méd . ) , ógeoxóms ( ostéokopos ), maladie des os , dans laquelle on éprouve une douleur ne semblable à celle qui résulteroit de leur fracture ; d'ostOy
chazo
( ostéon ), os , et de cómiw ( koptô ), briser , rompre ; comme qui diroit , fracture d'os. OSTÉODERME , s. m . (hist. nat.) , famille de poissons
100
artilagineux , sans ' nageoires ventrales, et dont la peau st parsemée de grains osseux ; d'où leur vient leur nom ,
dere
lóstov ( ostéon ) , os , et de dépuce ( dering ) , peau . OSTÉOGÉNÉSIE ou OSTÉOGÉNIE , s . f. partie d l'anatomie qui traite de la formation des os ; d'óston (otéon ), os, et de déveors (génésis) , génération ,mot dérivé dekivorcy ( géinomai ), être produit. ( STÉOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description des os ; ) d'osiv ( ostéon ) , os , et de gedow (graphó ) , je décris . CTÉOLITHES, s . f. ( hist. nat. ), os pétrifiés; d'óstov (ostén ), os , et de nótos ( lithos ), pierre. OTÉOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des osde leur nature , de leurs usages , &c . d'ostov (ostéon ), os , et e nozes ( logos ), discours.
154
O
TE
OSTÉOSARCOME , s. m . ( chirurg .), d'óstov ( ostéon ), os , et de opš ( sarx ), chair ; maladie des os , dans laquelle ces organes se ramollissent comme de la chair. OSTÉOTOMIE, s. f. ( anat.), dissection des os ; d’ósion ( ostéon ) , os , et de réuww ( temnô ) , couper , disséquer. OSTRACÉ , adj . ( hist. nat.) , qui est couvert d'une écaille ou coquille ; dospamov ( ostrakon ) , écaille. Il se dit des poissons qui sont couverts de deux écailles dures , comme les huîtres, les moules , &c. pour les distinguer des testacés , qui n'en ont qu'une. OSTRACIONS , s. m . poissons dont le corps , recou vert d'une peau osseuse , y est renfermé comme dans une coquille. Ce mot vient d'óspáryov ( ostrakion ), petite coquille, diminutif d'o spamov ( ostrakon ).
OSTRACISME , s . m . ( hist. anc. ), óspanouds ( ostra kismos ) , sorte de jugement , à Athènes , qui condamnoit à dix ans d'exil les citoyens dont la puissance , ou le crédit, faisoit ombrage. Ce mot est dérivé d'Ospanor ( ostrakon ), coquille , parce qu'on donnoit son suffrage en écrivant le nom de l'accusé sur une coquille. OSTRACITE , s. f. ( hist. nat. ) , coquille d'huîte pétrifiée ; dospamov ( ostrakon ), coquille , écaille. OSTRACODERME , adj . ( hist. nat. ) , d’ospanor (s
trakon ) , écaille , et de dépuce ( derma.) , peau . Il se dit les animaux dont la peau est couverte d'écailles. OTACOUSTIQUE , adj . qui aide ou perfectionee le sens de l'ouïe ; de 8s (ous ) , génit . wto's ( otos ) , oreilt, et d'á soustro's ( akoustikos), qui entend, dérivé d'exouw ( ahuô ), entendre. OTALGIE , s . f. (méd . ), douleur d'oreille ; de Icous), génit. who's (ótos) , oreille , et dãngos ( algos ), duleur. OTALGIQUE , adj . qui est propre pour les maldies de l'oreille . OTENCHYTE , s . f..( chirurg . ), petite serinue pour
(
OUR
155 faire des injections dans les oreilles; de Ås ( ous) , génit.
2CHáros ( ôtos ), oreille , et d'érzew ( egchuô ) , verser, injecter. ÔTER , v. a . tirer d'un lieu , retrancher, enlever. Henri
=;& uer.
7 da
Étienne , Nicot et Trippault le dérivent du grec ókin ( ộthein ), repousser , rejeter , éloigner de soi. Mais l'an cienne manière d'écrire ce mot , oster , fait croire qu'il
vient plutôt du latin obstare , qui , dans les siècles barbares, des guera
a signifié s'opposer au passage de quelqu'un , lui ôter la faculté ou la liberté d'aller par un chemin ; d'où lui est
,7
venue la signification générale qu'il a aujourd'hui. Voyez la loi des Ripnaires , tit. 80. Le mot obstare est composé
das de ob , devant , et de stare , fait du grec sa'w ( staô ) , être Coqui debout , se placer. OTITE , s. f. ( méd . ), inflammation des oreilles ; du
mot grec és, atès (ous , ôtos ), oreille. dark OTOGRAPHIE , s. f. ( anat .) , description de l'oreille ; de šs ( ous ) , génit . únos ( ộtos ) , oreille , et de recíow polis ( graphô ), je décris. OTOTOMIE , s. f . (anat. ) , dissection de l'oreille ; de šs ( ous), génit. ános (otos ), oreille , et de réuw ( temno ), couper , disséquer. OÙ , adv . de lieu , du grec 3 ( ou ),qui a la même signi fication , et d'où les Latins ont fait ubi.
edil QUAILLES , s . f. pl. brebis ; il ne se dit qu'au figuré,
macar eie jc
&
no
en parlant des chrétiens par rapport à leur curé ou à leur évêque. Ce mot vient du latin ovilia , pluriel d'ovile, ber gerie , ou d'ovilis , de brebis , qui concerne les brebis , formé d'ovis , qui vient du grec os ( ois ) , brebis . QUAIS , sorte d'interjection qui marque la surprise ; du latin ohe , qui sert à arrêter , ou du grec wni ( oé) , qui se trouve dans Euripide et qui sert à appeler . OURAQUE , s. m. (anat. ) , óvegezés ( ourachos ), petit cordon du fætus qui va du fond de la vessie jusqu'au
.
nombril ; dregv ( ouron ), urine , et d'égw ( échô ), je contiens,
1
156
Ο Χ Α
parce qu'il sert sans doute à porter l'urine de la vessie dans la membrane allantoïde. D'autres prétendent qu'on dit ouegeze's ( ourachos ), au lieu d’óvégezo's ( ouragos ), disegni (ouron ) , urine , et dãyw ( agô ) , conduire. OURONOLOGIE , s . f. partie de la médecine qui traite de l'urine ; d’degv ( ouron ), urine , et de róges ( logos ), discours.
OUTARDE , s . f. gros oiseau ; du grec wris (ôtis ), et äris ( outis ), ou d'avis tarda chez les Latins.
son =
OVAIRE , s . m . partie des animaux ovipares. où se forment les oeufs; du latin ovum , euf. Voyez Eur . C'est aussi la partie des plantes où se forme la graine. OVIPARE , adj . se dit des animaux qui se reproduisent
par des aufs; en latin oviparus, formé d'ovum , en grec
3, ced wór (ộon) , quf, et de pario , je produis. Voyez Eur. OVOÏDE , adj. ( botan .), qui a la forme d'un cuf; d'úòv ( ốon ), en latin ovum , auf, et d'eidos ( eidos ), forme, figure. OVALE , adj . a la même origine. OVULE , s. m . ( botan . ) , du latin ovulum , diminutif dovuin , auf; rudiment de la graine dans l'ovaire. Voyez CUF.
OXALATE , s. m . ( chim . ) , terme nouveau ; non générique des sels formés par la combinaison de l'acide
la
oxalique avec certaines bases. Voyez OXALIQUE . OXALIDE , s. f . plante nommée autrement surelle, du genre des géranioïdes , et acide comme l'oseille ; du grec očanis ( oxalis ), qui signifie oseille. OXALIQUE , adj. ( chim .) , se dit d'un acide parti culier qu'on retire du suc d'oseille. Ce mot , qui est nou veau , vient du grec ožaris ( oxalis ), oseille , dont la racine est očus ( oxus) , aigre, acide. Oxalate en vient aussi.
OXALME , s. m . (méd. ) , Edérun. ( oxalmé), vinaigre imprégné de saumure ; d’oEos ( oxos ) , vinaigre, et d'anun ( almê ), saumure .
luul
) O X Y
157
OXIDE . Voyez OXYDE . ( La plupart des chimistes modernes ont supprimé l'y dans ce mot et dans les autres qu'ils ont tirés du grec , malgré l'étymologie. ) OXIGÈNE. Voyez OXYGÈNE . OXYACANTHA , s. m . nom grec d'un arbrisseau
IPC épineux , appelé épine-vinette; d'oxus ( oxus ) , acide , et dänay Jo ( akantha ), épine , parce qu'il est armé d'épines , et que son fruit est acide .
OXYBAPHON , s. m . en grec otulados ( oxubaphos ) ,
F. C.
mesure grecque pour les liquides , valant le quart de la cotyle. . OXYCÈDRE , s. m . ožúredpos (oxukédros ), arbre dont les feuilles sont étroites , pointues , et semblables à celles du cyprès ; d'oxus (oxus ) , aigu ou pointu , et de résoos ( kém
UF force
dros ), cèdre ; comme qui diroit , cèdre à feuilles pointues, OXYCRAT , s. m . óúxepanov ( oxukraton ), mélange d'eau et de vinaigre ; doxus ( oxus ) , aigre , acide , d'où vient öžos (oxos ) , vinaigre , et de reparrupu ( kérannumi) , je mêle . M. d'Ansse de Villoison observe qu'encore aujourd'hui le vinaigre s'appelle en grec vulgaire , o &uar ( oxudi) , et par corruption , çudy ( xudi ), pour óúszor (oxudion ) ; comme l'huile , nády ( ladi ), pour érádi, Érádior ( éladi, éladion ). Les Grecs modernes nomment de même le poisson lae ( psari ), toujours en retranchant la voyelle du commencement, au lieu d'ofdecor ( opsarion ). La ter minaison en sov ( ion ), qui indique souvent le diminutif
ille, dans le grec ancien , n'a pas la même signification dans le grec vulgaire. OXYDE , s. m . ( chim . ) , nom générique de tous les corps unis à une portion d'oxygène trop foible pour les porter à l'état d'acides. Dérivés, OXYDATION , s. f. Oxx DER , V. a. réduire à l'état d'oxyde.
OXYGÈNE , s . m . ( chim . ) , terme nouveau , qui en grec signiſie engendré par l'acide, mais qui se prend dans la
158
PA C
chimie moderne pour le générateur de l'acide ; d'oxus ( oxus), acide, et de geivouch ( géinomai ), naître. C'est le nom d'un famo
corps particulier qui , dissous dans le calorique, forme le gaz oxygène, ou air vital. Il entre dans la composition de l'air atmosphérique dans la proportion de 27 à 100 ; et THE combiné avec différentes bases, il forme les oxydes et les
acides . De là sont dérivés OXYGÉNATION , s . f. Oxy- doi
GÉNER , V. a. saturer d'oxygène. OXYGONE , adj. ( géom . ), dotus (oxus) , aigu , et de GEND
Zweia ( gônia ), angle. Il se dit d'un triangle dont les trois a angles sont aigus . On l'appelle autrement acutangle. OXYMEL , s. m. o & bueno ( oxuméli ) , mélange de miel mai et de vinaigre ; doğus ( oxus ), aigre , acide , d'où l'on a fait o &os ( oxos) , vinaigre , et de uén ( méli ) , miel. OXYPÈTRE , s. f . espèce de pierre , ou de terre, d'un goût aigrelet, qui se trouve dans le territoire de Rome ; de d'oxus ( oxus ), aigre , acide , et de TéTeos ( pétros ), pierre. Maine OXYREGMIE , s. f. ( inéd .), ó & upezuia (oxuregmia),rapida ports acides ; d'oxus ( oxus), acide , et d'épé úzw ( éreugô), roter. OXYRRHODIN , s. m. ( pharm . ), liniment composé d'huile rosat et de vinaigre rosat ; dotu's (oxus ) , aigre , сотрохи et de pódor ( rhodon ) , rose ; comme qui diroit , un composé de vinaigre et de roses. OXYSACCHARUM , s . m. (pharın . ), mélange de
sud
elle F
зар
sucre et de vinaigre ; d'oxus ( oxus) , aigre , d'où vient öžos ( oxos) , vinaigre , et de réuza egr ( sakcharon ), sucre; c'est-à-dire, vinaigre sucré. OZÈNE , s . m. ©Luva ( ozaina ) , ulcère putride du nez ,
qui exhale une odeur infecte; d'o3W ( ozó ), sentir mauvais.
LE
P PACAGE , autrefois PASCAGE , s. m . pâturage , en droit où paissent les bestiaux ; du latin barbare pascasium ,
--Is
(3
OTCHI
159
qu’on a dit pour pascuum , formé du verbe pasco , paître, dont la racine est new ( paó ) , manger . Voyez PAÎTRE . On a dit anciennement pâquis , de pasquerium ou pascua
rium , pour pascuum . De là le verbe PACAGER , paître .
100
det
E, C7
34,42 cler
gl e dei
PACHYDERMES , s. m . ( hist. nat. ), genre d'ani maux qui ont la peau épaisse comme l'éléphant , et plus de deux doigts , dont chacun est protégé par une corne ; de raze's ( pachus) , épais, et de dépus ( derma ), peau. PAGANISME . Voyez PAÏEN . PAGE , s. m . jeune gentilhomme qui sert un prince. Il y a diverses opinions sur l'étymologie de ce mot ; je ne rapporterai ici que les plus vraisemblables. Selon Henri
oll id
Étienne , il est dérivé du grec nais ( pais ), qui signifie la même chose que puer en latin , jeune garçon. Turnèbe, ere,1 chap. 9 , liv. Vin de ses Adversaria , et la plupart des , Ezhesavans, demeurent d'accord que ce mot est formé par
ima góc Eco
ENITEM
élargis
contraction de pædagogium , qui signifie la troupe des pages et des enfans d'honneur , ou le lieu où ils sont élevés , en grec na.doczwrzñor ( paidagógeion ). Voyez PÉDAGOGUE, pour l'étymologie de ce dernier mot. Ammien-Marcellin
les appelle Pædagogiani , liv. xxix. D'autres enfin le font venir de pagus , village , d'où se forme paganus et pagensis ; et ils prétendent qu'en Languedoc et en Gascogne un paysan s'appelle page. Quoi qu'il en soit , il est constant que le mot page se prenoit autrefois pour un petit garçon. Voyez l'Origine des chevaliers par le président Fauchet, liv. 1.", chap. I. PAÏEN , s. et adj. ancien idolâtre. Voyez PAYS. PAILLE , s . f. tuyau et épi de blé , d'orge , &c. quand le grain en est sorti ; du latin palea , que César Scaliger fait venir du grec zainw ( pallo ), en attique taméw ( pal léô ), agiter , secouer , parce qu'on secoue la paille pour en séparer le grain . De paille on a fait PAILLARD , dé bauché, et ses dérivés PAILLARDER , PAILLARDISE. De
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PAI
160
PA I.
là viennent encore les mots PAILLASSE , PAILLASSON , PAILLETTE , PAILLEUR , PAILLEUX , PALIER , &c. PAIN , s . m . du latin panis , fait du grec raros ( panos ), que les Messapiens ont dit en la même signification, dérivé de nouou ( paomai ), manger. Dérivés. PANER , v. a. couvrir de la viande de pain émietté ; PANETIER ( grand ) , s. m . autrefois grand officier de la couronne , surintendant de la paneterie ; PANETIÈRE , s . f. sac où les bergers mettent leur pain ; PANIER , s . m . de pand
HF rium , qui s'est dit originairement d'une corbeille où l'on met le pain . Voyez APANAGE. PAÎTRE , autrefois PAISTRE , v. a. et n . en latin
pascere , qui vient de now ( paó ) , manger , se nourrir ; et au moyen , réouan (paonnai ) ; infinitif, zästu ( pasthai), qui se retrouve dans le supin pastum du verbe latin , d'où l'on a fait impastus, en grec arasos ( apastos ) , qui est à jeun , et les mots françois PÂTRE , PÂTURAGE , PÂTURE , PÂTURER , &c . Le mot paître se dit des animaux qui broutent l'herbe . De là , son composé REPAÎTRE , qui ne s'emploie qu'au figuré, PALATO- PHARYNGIEN , adj. (anat. ) , se dit de deux muscles qui s'attachent au palais et au pharynx . Ce mot vient du latin palatum , le palais , et du grec odpuzz ( pharugx ), le pharynx , l'entrée du gosier. PALATO- STAPHYLIN , adj . (anat. ) , nom de deur muscles qui s'attachent au palais et à la luette . Ce mot vient du latin palatum , le palais , et de saquari ( staphulê ), la luette. PALÉOGRAPHIE , s. f. mot formé de naran's (pa
laios ), ancien , et de spécow ( graphô ), j'écris ; art de déchiffrer les écritures anciennes. PALÉOLOGUE , adj. qui parle à la manière antique ; de naravos ( palaios ), ancien , et de rózos ( logos ), discours , dérivé de régw ( légô ), je parle. C'est un surnom de plu sieurs empereurs d'Orient . PALESTRE ,
PAL
161
PALESTRE , s. f. manaispa ( palaistra ), lieu où l'on formoit la jeunesse aux exercices du corps , chez les an ciens ; de réan ( pale) , qui signifie la lutte , l'un de ces exercices . PALESTRIQUE , s. f. de maraispa ( palaistra ), lutte , ou combat. C'étoit l'un des deux principaux genres de la gymnastique ancienne , laquelle comprenoit cinq exer cices , la lutte , le pugilat, le trait, la course et le saut, L'autre genre s'appeloit ORCHESTIQUE . Voyez ce mot. PALESTROPHYLAX , s. m . ( antiq .) , gardien de la palestre ; de tarcíspa ( palaistra ), palestre , et de qurdare (phulassô ) , garder , d'où vient durata ( phulax ), gardien . C'étoit un officier subalterne commis à la garde des palestres. PALINDROME , s. m . ou vers rétrograde, qui se trouve
toujours le même , soit qu'on le lise à droite , ou à gauche ; de manivdbouos ( palindromos ), rétrograde, qui vient de maniv douciv ( palindromein ) , retourner. Voyez PALINDROMIE . PALINDROMIE , s. f. (méd .) , mot grec , randomía ( palindromia ), qui signifie le retour d'un accès de fièvre, la répercussion d'une humeur ; de mandouci (palindro mein ), retourner , recourir , dérivé de tranor ( palin ) , de rechef, et de doóuos ( dromos ), course , qui vient de spéuw ( drémô ), je cours , verbe inusité , mais dont il nous reste plusieurs dérivés. PALINGÉNÉSIE , s. f. littéralement, renaissance, ré surrection , régénération ; de ténov ( palin ), derechef, et de giveots ( génésis ) , génération , naissance , dérivé de geivouan ( géinomai ), naître ; art de faire renaître de ses propres cendres une plante , un animal , ou tout autre corps, ou du moins de lui rendre sa première forme. PALINODIE , s . f. désaveu , rétractation de ce qu'on a dit. Ce mot est composé de rénov ( palin ), de nouveau , et do dhi ( ödê), chant , qui vient d’deida ( aéidő ), chanter; TOME II. L
162
PAL
c'est-à-dire , chant répété. Ainsi chanter la palinodie, c'est 19 dire le contraire de ce qu'on avoit avancé. PALINTOCIE , s. f. ( antiq. ), renaissance ou seconde radio naissance de Bacchus ; restitution d'une usure , ou rem- und boursement des intérêts ; de menor ( palin ), de nouveau , derechef, et de tóxo5 ( tokos ) , enfantement, usure , dérivé de TintW ( tiktô ) , enfanter, produire. L'intérêt est le pro duit de l'argent que l'on place.. PALIURE , s . m . arbuste épineux du genre du nerprun,
Dar qui croît quelquefois à la hauteur d'un arbre ; en latin paliurus , fait du grec tanísegs ( paliouros ), qui vient pro- NA bablement de nárov seg (palin ouron ), iterùm urina , parce
que cette plante étoit diurétique . Voyez Théophraste, Hist. des plantes , liv. I , chap. 6, et Dioscoride , liv. I , chap. 1221 likes PALLADIUM , s. m. statue de Pallas qui passoit pour C OM être le gage de la conservation de Troie. Ce mot , que
nous avons emprunté des Latins, se dit en grec Ilamádror ( Palladion ) , et il est formé du nom de Pallas , déesse
de la sagesse , que l'on dérive du verbe remer ( palléin ), NA agiter , lancer , parce qu'elle est aussi regardée comme
déesse de la guerre , et qu'elle est armée d'une lance. De i les puis, ce mot s'est dit de divers objets auxquels les villes ou les empires attachoient leur destinée. PALME , s. m . du latin palma , fait du grec tandur 2250 ( palamé ) , en dorique carduc ( palama ), la paume ou le dedans de la main ; sorte de mesure commune en Italie, et qui est de l'étendue de la main . De là les anatomistes donnent le nom de palmaire à ce qui a rapport à la paume
de la main , comme l'aponévrose palmaire , le muscle pal inaire , & c. PALMÉ , adj. semblable à une main ouverte , 20 se dit des pieds des oiseaux dont les doigts sont réunis par une membrane. * PALMIPÈDE , adj. ( oiseau ), qui a les pieds palmés, de palma, et de pes , pedis, pied . Voyez PALME .
Ρ Α Ν
edie,de
163 PAMER , anciennement PASMER , v . tomber en défaillance ; deaudiqua ( spasma ), ou mouds ( spasmos ) ,
posono convulsion , spasme. De là s'est formé PÂMOISON , s. f. oute défaillance. - 2002 PAN , s . m . partie considérable d'un vêtement ; partie ure,te d'un mur. Ce mot vient , selon du Cange , du latin punnus, en li qui a signifié, dit-il , dans la basse latinité , portion ou mor ceau , mais qui signifie, dans les bons aúteurs , drap , étoffe. Ainsi pan de inuraille s'est dit , par extension , d'un pan du
2 ; en d'habit. Voyez PANNE . PANACÉE , s. f . remède universel , remède à tous ivient
urina, maux ; mavérera ( panakéia ), de när ( pan ), tout , et d'áxéo
vrat,H.May (akéomai) ; guérir ; nom fastueux donné à plusieurs 1,chat -remèdes qui conviennent à différentes maladies . Il est
paistis aussi commun à trois plantes auxquelles les anciens attri Ce mati buoient de grandes vertus. ec des PANADE , PANER , PANETIÈRE , PANIER, &c.
lla, 4a Voyez Pain . PANATHÉNÉES , s . f. pl. ravagnvarde ( panathênaia ), de a fêtes athéniennes en l'honneur de Minerve , où assistoient
lai tous les peuples de l'Artique ; de são ( pan ) , tout , et alle d'A’mpaña ( Athênaia ), premier nom de ces fêtes, comme
TICE
1801
inca
TE
si l'on disoit , les Athénées de toute l’Attique. Minerve, qui donna son nom à la ville d'Athènes, s'appeloit en grec Alquim ( Athéné ). PANCARPE , s . m . spectacle des Romains , où des hommes gagés combattoient contre toutes sortes de bêtes. Се mot signifioit dans son origine un composé de toutes sortes de fruits ; de zăr ( pan ), tout , et de xapros ( karpos), fruit. On l'a donné ensuite à ce qui contenoit toutes sortes de fleurs , et enfin à ce combat public où l'on faisoit pa roître des animaux de différentes espèces. PANCARTE , s . f. placard affiché pour publier des ordonnances , des droits de péage , &c. Ce mot est dérivé
L 2
1
164
PA N
de räv ( pan ), tout , et de japons ( chartês ), papier ; c'est-à dire, papier qui peut contenir tout ,ou toutes sortes de choses. PANCHRESTE , s . m . de zăv ( pan .), tout , et de
zenso's (chrêstos ), bon , utile ; comme qui diroit , bon à tout; nom donné à certains médicamens qu'on croyoit propres à toutes sortes de maladies . PANCHYMAGOGUE , adj . de cãr ( pan ) , tout , de wupid's ( chumos ) , suc , humeur , et d'özw ( ago ) , chasser, expulser. Il se dit des remèdes qu'on croit propres à purger toutes les humeurs. PANCRACE , s . m . nom d'un des exercices de l'an cienne palestrique : il étoit composé de la lutte et du pugilat ; de när ( pan ), tout , et de xpéros ( kratos ) , force, parce que , pour y réussir , il falloit y déployer toute la force du corps . On nommoit PANCRATIASTES , ceux qui se livroient à ce genre d'exercice.
PANCRÉAS, s. m . ( anat. ) , de pãr ( pan ) , tout , et de spéus ( kréas) , chair ; comme qui diroit , tout de chair. C'est le nom que les anciens ont donné à un corps glan duleux , placé sous l'estomac entre le foie et la rate , parce qu'ils ne le croyoient composé que de chair. De là , PANCRÉATIQUE, adj. qui a rapport au pancréas. Il se dit sur -tout d'un suc qui sort du pancréas. ; PANDECTES , s. f.pl . randéxtou ( pandektai), recueil des lois romaines compilées sous Justinien ; de não ( pan ), tout , et de dégopecy ( déchomai ), contenir , comprendre ; comme qui diroit ., livre contenant toutes choses , parce qu'il renferme toutes les questions controversées et les déci sions extraites des livres des jurisconsultes. Ce recueil s'appelle aussi le Digeste. PANDÉMIE , s. f. ( méd .) , maladie qui se répand sur tout un peuple ; de när ( pan ), tout , et de danos ( demos), peuple. C'est la même chose qu'épidémie. PANDÉMIQUE, adj. en dérive.
Ρ Α Ν
165
PANDORE , s . f. rardgeg ( pandoura ) , qu pardreis (pandouris ), et távdx@gv (pandouron ) , ancien instrument demusique à trois cordes , assez semblable au luth. Quel ques - uns veulent faire venir ce nom de llav (Pan ), Pan , dieu des bergers , et de sã @gy ( dôron ), don , parce que c'est à lui qu'on en attribue l'invention . Hesiode , dans sa Théogonie , donne le nom de Pandore à la première femme , parce que , dit-il , chacun des dieux lui fit quelque présent. Voyez PANDORE dans la Mythologie . PANDURÉ , adj . ( botan .) , de tard segu ( pandoura ) , espèce de luth des anciens . Il se dit des feuilles qui ont la forme d'une guitare. On dit aussi panduriforme. PANÉGYRIARQUES , s. m . pl . magistrats qui prési
doient aux fêtes solennelles ; de manquers ( panêguris ), jeux publics , solennité , et d'opgeri ( archế ), autorité , com mandement. PANÉGYRIQUE , s. m . discours public à la louange de quelqu'un . Ce mot vient de marquers ( panêguris ), assemblée générale , solennité , formé de tão (pan ) , tout , et d'aquers ( aguris ), assemblée, qui vient du verbe ágeipas ( ageiró ) , j'assemble , parce qu'on prononce toujours ces sortes dediscours avec pompe et solennité, et dans des assem blées publiques , ainsi que le pratiquoient les anciens Grecs . On nomme PANÉGYRISTE , celui qui fait un panegyrique. PANHELLÉNIES , s . f. pl . fêtes grecques en l'hon neur de Jupiter , auxquelles toute la Grèce devoit parti ciper ; de râv ( pan ), tout , et de Ëmn ( Hellên ) , Grec . PANIONIES , s. f. pl . fêtes grecques célébrées en d'honneur de Neptune par les loniens, sur le mont Mycale; de tão (pan ) , tout, et d'I'wría ( lônia ) , Plonie. PANIQUE , adj . f. terreur panique , en grec tarinos bóbos (panikos phobos ) ,se dit d'une frayeur subite et sans fondement. Les anciens croyoient qu'elle étoit inspirée par le dieu Pan dans sa colère.
L 3
166
Ρ Α Ν
PANNE , s . f. sorte d'étoffe qui ressemble un peu au velours . Ce mot vient du latin pannus , qui désigne toutes sortes d'étoffes de laine , et qui a été fait apparemment du grec tūvos ( pênos ), en dorique tavos ( panos ), toile , ou tissu quelconque . PANNEAU , du latin pannellus , dimi
nutif de pannus, filet pour prendre le gibier ; d'où l'on dit figurément , donner dans le panneau , pour dire , tomber dans le piége, étre surpris par son trop de crédulité. De pan niculus , autre diminutif de pannus , on a fait le mot fran çois PANNICULE , s . f. qui , joint à l'épithète de charnue, se dit du tégument musculeux qui , dans les quadrupèdes , se trouve au -dessous de la peau . On appelle pannicule graisseuse , le tissu cellulaire. PANNOMIE , s . f. de não ( pan ) , tout , et de vóuos ( noinos ), loi ; ouvrage qui comprend toutes les lois. C'est le titre du recueil de décrets qu'on a attribué à Ives de Chartres. Pancirolle attribue la Pannomie à Hugues de Châlons . PANNUS , s. m . ( chirurg . ), mot latin signifiant une tache de l'oeil qui ressemble à un petit lambeau de drap , et aussi une tache irrégulière de la peau . Voyez PANNE pour l'étymologie. PANONCEAU , s . m . diminutif du vieux mot pannon ,
espèce d'enseigne ou de bannière ; du latin pannus , drap, étoffe, qui peut venir du grec zůvos ( pênos ), toile , ou tissu quelconque , parce qu'on faisoit les panonceaux de riches étoffes. Panonceau signifie encore un écusson d'armoiries mis sur une affiche ou sur un poteau . Voyez PANNE. PANOPHOBIE , s. f. (méd.), frayeur nocturne , espèce de maladie de l'esprit qui fait qu'on a peur de tout ; de Tão ( pan ), tout , ou de Iar ( Pan ) , le dieu Pan , et de pólos ( phobos ), peur , frayeur. PANORAMA , s. m . terme nouveau , formé de não ( pan ), tout , et de öequa ( horama ), vue , dérivé de órgico
this L
1 P
P
i 1 PAN
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10.
12,113
admoni
167
( horaô ) , je vois ; c'est- à - dire , vue de la totalité, vue de l'ensemble. On appelle ainsi un grand tableau circulaire , sans commencement et sans fin apparente , du centre du quel on voit de face et dans sa totalité l'objet qu'il repré sente. C'est un spectacle établi depuis peu d'années à Paris, et l'un des ouvrages les plus curieux de l'industrie humaine ,
aidée du prestige des beaux -arts. PANSTÉRÉORAMA , š . m . représentation totale d'un objet en relief dans ses véritables proportions. C'est un terme nouveau , composé de när ( pan ) , tout , de sepeos ( stéréos ), solide, et de oegema ( horama ), vue , dont la racine est óega ( horað ) , je vois ; il signifie proprement yue d'un solide entier, PANTAGOGUE , adj . de cão (pan ) , tout , et d’azam ( ago ), je chasse. Voyez PANCHYMAGOGUE .
los (
PANTHÉE , adj. f. ( antiq. ), se dit d'une figure qui
ak réunit les attributs de plusieurs divinités ; de păr. ( pan ) ,
um Pad
WW ,
2,02 de
VIE
12,
20, 1
tout, et de ocos ( Théos ) , Dieu.. PANTHÉON , s . m . temple consacré à tous les dieux ; de não ( pan ), tout, et de ocos ( Théos ), Dieu . Le plus fa meux est celui qu'Agrippa, gendre d'Auguste , fit construire à Rome, et qui subsiste encore à présent sous le nom de la Rotonde . PANTHÈRE , s. f. bête féroce, en grec tay gmp( panthếr ), d'où les Latins ont fail panthera , dérivé de tão ( pan ), tout, et de Inp ( thêr ), bête féroce, parce que la panthère surpasse presque toutes les autres bêtes en férocité, ou parce qu'elle en a , pour ainsi dire , les diverses couleurs. s . f. filet pour prendre des oiseaux . Ce PANTIÈRE , s . mot vient du latin panther , qui signifie la même chose
dans Ulpien et dans Varron , dérivé du grec navenega ( panthéron ), filet pour prendre toutes sortes d'animaux , qui est formé de tão ( pan ), tout , et de Sine ( thêr) et Inelor (thérion ),bête sauvage. Voyez Ulpien , au.g. 18 de la loi XII, L4
1689
P.A.P
de Actionibus empti et venditi. Voyez encore Saumaise dans son traité de Modo usurarum , page 352.
PANTOGÈNE , adj . ( hist. nat. ), de rãs ( pas ), génit. Tanto's ( pantos ), tout , et de gebrouch ( géinomai ) , naître'; c'est- à -dire , qui tire son origine de toutes les parties. Il se dit des crystaux dans lesquels chaque arête ou chaque angle solide subit un décroissement . PANTOGONIE , s . f. ( géom .), de nãr ( pan ), tout, et
trian ine
de zwride (gônia ) , angle ; nom donné par M. Bernoulli à
Parties
une espèce de trajectoire réciproque , qui , pour chaque dif
férente position de son axe , se coupe toujours elle - même en sous un angle constant. PANTOGRAPHE , s . m . instrument qui sert à copier PILE
toutes sortes de dessins et de tableaux , et à les réduire , si l'on veut , en grand ou en petit ; de zây ( pan ), tout , et de opdow ( graphó ), tracer , décrire , dessiner ; c'est-à dire , instrument qui dessine tout. PANTOMÈTRE , s. m . ( géom . ), instrument propre à mesurer toutes sortes d'angles , de hauteurs ou de dis
2011,
tances ; de zăr ( pan ), tout , et de jércor (métron ), mesure ; c'est-à-dire , mesure de toutes choses .
IR
PANTOMIME , s . m . acteur qui imite toutes sortes d'actions par des gestes , des attitudes , et sans proférer au cune parole. Ce mot est formé de râs ( pas ), génit . Farris ( pantos ), tout , et de mégpecs ( miméamai ) , imiter ,
BAR
ha
contrefaire , et signifie qui imite ou contrefait tout. Il est aussi adjectif. PANTOMIME , s . f. est le langage muet de l'action , l'art de parler aux yeux . PAPE , s . m . le chef de l'Église catholique. Ce nom vient du grec nén TTS ( pappas ), qui signifie père. Il se donnoit autrefois à plusieurs évêques ,notamment à l'arche vêque d'Alexandrie; et ce n'est que depuis Grégoire VII , en 1073 , qu'il a été particulièrement affecté au seul pon- . tife romain . De là sont dérivés PAPAL , PAPAUTÉ,
EIN
PAR
169
PAPISME et PAPISTE . Les mots papas ; en Orient, prêtre , et papa , terme enfantin qui signifie père, ont la même étymologie.
tre: T st
que
PAPIER ou PAPYER , s . m . de nemuegs ( papuros ), papyrus , petit arbrisseau d'Egypte, dont l'écorce intérieure servoit autrefois à faire le papier. C'est un mot égyptien d'origine. De là , PAPYRACÉ , adj. qui se dit de certaines
1
coquilles dont la robe est mince ' comme du papier , et aussi des parties des plantes qui sont membraneuses et sèches
dii
comme du papier. PAPERASSE , s . f. mauvais papier écrit ;
Feme
PAPETIER , s . m . fabricant ou marchand de papier ; Pa PETERIE , s. f. manufacture ou commerce de papier.
pie Ire,
Out,
PAPILLON , s. m . insecte volant ; en latin papilio , qui pourroit venir du grec ýmionos ( épiolos ) , papillon , en pré posant un . De là , PAPILLONNER , V. n . voltiger d'objets en objets ; PAPILLOTE , s. f. ainsi nommée à cause de sa
*
+ ressemblance à un papillon ; PAPILIONACÉE , adj. f.
pre
( botan. ), corolle irrégulière , à cinq pétales , imitant un papillon .
Tle
PAPYRUS. Voyez PAPIER . PAR , préposition qui vient du grec marec ( para ), en dorique räp ( par ), qui signifie la même chose , et d'où les
21
Latins ont fait per. PARABOLAIN , s . m . ( antiq. ), de muey Conos ( para bolos ), hardi, téméraire , dérivé de meg.Comoucy ( para ballomai), s'exposer au péril. C'étoit le nom d'une sorte de
de
gladiateurs qui ne redoutoient aucun danger ; on le donna dans la suite à des clercs des premiers siècles de l'Église , qui se dévouoient au service des malades , et surtout des pestiférés, à cause de la fonction périlleuse qu'ils exerçoient.
76
1,
PARABOLE , s . f. de fuegbong' ( parabolê ), comparai son , dérivé de meg.Comw ( paraballo ), comparer. C'est une allégorie sous laquelle on enveloppe quelque vérité impor tante : telles sont les paraboles de l'Ecriture sainte. En
PAR 170 géométrie , la parabole est une des sections coniques , c'est - à - dire , une ligne courbe formée par la section d'un cône parallèlement à l'un de ses côtés . Elle a été ainsi appelée du verbe meeg Cómw (paraballa ), qui signifie égaler, parce que , dans cette courbe , le carré de l'ordonnée est égal au rectangle du paramètre par l'abscisse , au lieu que dans l’ellipse il est moindre , et plus grand dans l'hyper bole. De là , PARABOLIQUE , adj .
PARABOLOÏDE , s . m . ( géoin . ), solide produit par la révolution d'une parabole autour de son axe ; de meege Conń ( parabolê ), parabole, et d’eidos ( eidos ), forme , sur face ; c'est-à - dire , solide dont la surface est terminée par une parabole. On l'appelle encore conoïde parabolique, PARACENTESE , s . f. ( chirurg . ), TegnévTNOUS ( para kentésis ), opération qu'on appelle autrement ponction ; de Treea ( para ) , à côté , et de serréw ( kentéô ) , piquer. C'est une ouverture que l'on fait au bas-ventre des hydropiques, pour en évacuer les eaux. PARACENTRIQUE , adj. ( géom . ), qui s'éloigne ou qui s'approche d'un centre donné ; de meeg' ( para ) , qui signifie proche ou au -delà , et de sértPOV ( kentron ), centre. PARACHRONISME , s. m . erreur de chronologie par laquelle un événement est placé plus tard qu'il ne doit l’être ; de taeg ( para ), au-delà , et de zpóros ( chronos ), temps ; c'est - à -dire , reculement de temps ou de date. Ce motº est opposé à prochronisine. PARACLET , s . m . de magnantos ( parakletos ), con solateur , avocat , défenseur, qui vient de meegnanów ( pa rakaléô ) , consoler. Il se dit en parlant du Saint- Esprit. PARACYNANCIE , s. f. (méd .), espèce d'esquinancie dans laquelle la respiration est si gênée , que l'on tire la langue comme les chiens . Ce mot est composé de parede ( para ) , qui indique une comparaison , de wwór ( kuôn) , chien , et dãyza ( agchô ), suffoquer.
PAR
171
PARADIGME , s. m . ( granın . ) , mot grec praedderyna ( paradéigma ), qui signifie exemplaire, modèle, dérivé de Truega ( para ), qui indique une comparaison , et de deixów ( déiknuô ), montrer. PARADIS , s . m . de megédeloos (paradéisos), quisignifie proprement jardin. Le Paradis terrestre , où Adam fut placé après sa création , étoit effectivement un jardin . C'est par comparaison que l'on appelle Paradis , le séjour des bienheureux dans le ciel ( 1 ). PARADISIER , s . m . ou Oiseau -de-paradis, bel oiseau des Indes , dont on ne peut , dit-on , conserver les pattes , lorsqu'il est mort. On lui a donné mal- à-propos ce nom , de muddeloos ( paradéisos ), jardin , parce qu'on a cru qu'il n'avoit point de pieds , et qu'il étoit obligé de se tenir sans cesse en l'air , ou de s'attacher , pour dormir , à des branches d'arbre par certains filamens qu'il a à la queue. PARADOXE , s. m . de muesi dogov ( paradoxon ), chose surprenante , inattendue , qui est contre l'opinion com mune ; de muesi (para ), contre , et de di & a ( doxa ), opinion . Un paradoxe est une proposition qui choque les opinions reçues , une idée contradictoire ou fausse en apparence , quoique vraie quelquefois dans le fond : tel est le Système de Copernic. De là vient PARADOXAL , adj . qui tient du paradoxe. PARADOXOLOGUE, s. m . diseur de paradoxes ; de
( 1 ) M. d'Ansse de Villoison observe , d'après Xénophon (Memorabil. I. v, p. 829 ) , que les Grecs ont pris ce mot de la langue des Perses , et qu'en core aujourd'hui, en persan , un jardin s'appelle so gdjs ( firdeus ). Les Orientaux , brûlés par l'ardear du soleil , ne plaçoientle bonheur qu'à l'ombre des arbres. C'est ainsi , ajoute le même M. d'Ansse de Villoison , que le mot de yéros ( ganos ), qui veut dire la joie dans tous les dialectes grecs , signifioit, selon Hésychius , un jardin dans la langue des Cypriens , voisins de la Phénicie. Or , ya (gan ), dans la Genèse , dans l'Alcoran,dans l'hébreu , dans le chaldéen, le syriaque, l'arabe , &c. est un jardin , le paradis. terrestre,
172
PAR
tieg do Gov ( paradoxon ), paradoxe , et de régor ( légô ), je dis . C'étoit , chez les anciens , une espèce de mimes , ou de bateleurs , qui divertissoient le peuple par leurs bouf fonneries.
PARAFE ou PARAPHE , s. m . marque ou trait de plume qu'on met après sa signature. Ce mot est corrompu de PARAGRAPHE. Voyez ce mot. PARAGOGE , s . f. ( grainın . ), addition à la fin d'un mot ; de mueyywani ( paragogé ), accroissement, qui vient de nuoging ( parago ), avancer , dérivé de tregi ( para ), au-delà , et d '< 390 ( ago), mener. La paragoge est une figure de dic tion qui consiste dans l'addition d'une lettre ou d'une syllabe à la fin d'un mot , comme egomet pour ego , chez les Latins . Dérivé. PARAGOGIQUE , adj . PARAGRAPHE , s. m . petite division d'un discours , d'un chapitre , & c . dans un ouvrage .
Ce mot vient de
meeg resepsi ( paragraphê ), signe posé près de l'écriture , dérivé de Truega ( para ) , proche , et de zsáéow ( graphô ) , j'écris . C'étoit autrefois l'usage de distinguer les divisions d'un ouvrage par différentes couleurs. Dans l'imprimerie, on se sert 'du caractère s . De là viennent aussi PARAPHE , s . m . et PARAPHER , v.
PARAKYNANCIE. Voyez PARACYNANCIE . PARALIPOMÈNES , s . m . pl . mot grec , TruCgNH TÓLeva " ( paraléipoména ), qui signifie choses omises , ou passées sous silence ; de megaeitw ( paraléipo ), omettre , dérivé de Truega ( para ), outre , et de neúmw ( léipô ), laisser. On donne ce nom à deux livres de l'Ancien Testament , parce que ces livres historiques contiennent ce qui a été omis dans les autres . PARALIPSE , s. f. prétérition , figure de rhétorique qui consiste à fixer l'attention sur un objet , en feignant de le négliger ; de meegaeimw ( paraléipô), négliger , omettre, dérivé de Traeg' (para ), de côté , et de acímw ( léipo ), laisser.
PAR
173
PARALLAXE , s . f. ( astron .) , de muegmažis ( paral laxis ), qui signifie proprement différence ou variation , de Treeg.Mátw ( parallattó ), transposer , transmuer , dont la racine est amáilw ( allattó ), je change. C'est l'arc du fir mament compris entre le lieu vrai et le lieu apparent d'un astre qu'on observe. De là , PARALLACTIQUE , adj . PARALLÈLE , adj . ( géomn . ), de muesinaos ( paralle 1
los ), qui signifie également distant, qui est à distance égale. Il se dit d'une ligne ou d'une surface qui est également éloignée d'une autre dans toute son étendue . PARAL LÈLE , s. m . se prend pour comparaison : ainsi faire le parallèle de deux personnes , c'est examiner à quelle dis tance elles sont, en quelque sorte , des mêmes points de mérite , de vertu , de talent. PARALLÉLIPIPÈDE , s . m . (géom . ), solide terminé par six parallélogrammes dont les opposés sont égaux et parallèles ; de meedunnos ( parallélos ), parallèle , d'éni ( épi ), sur , et de medor ( pédion ), plaine , ou surface plane ; c'est à -dire, qui est foriné de plans parallèles. PARALLÉLISME , s. m . de recomanos ( parallelos ), parallèle ; situation de deux lignes , de deux surfaces parallèles. PARALLÉLOGRAMME, s. m .( géoin .) , figure qua
drangulaire , dont les côtés opposés sont égaux et paral lèles ; de maegéunnos ( parallelos ), parallèle , et de reseryem ( grammé ), ligne ; c'est-à-dire , figure terminée par des lignes parallèles deux à deux, PARALLELOGRAPHE , s. m . ( mathém . ) , instru ment pour tirer des lignes parallèles ; de maegemynos ( pu rallêlos ), parallèle , et de recéow ( graphô ), tracer. PARALOGISME , s . m . moeg.nogoue's ( paralogismos ) , raisonnement faux et trompeur ; de naege ( para ), mal, vicieu sement , et de nozilomar ( logizomai ), raisonner , dérivé de réggo ( légô ), je parle. Le paralogisme est contraire aux
H
기 174
PAR
règles du raisonnement, et se fait par erreur : il diffère du sophisme, qui ne se fait qu'à dessein et par subtilité. PARALYSIE , s. f. ( inéd . ) , naegeauas ( paralusis), maladie causée par le relâchement des parties nerveuses
et musculeuses , qui prive quelque partie du corps de sen timent et de mouvement ; de muegauw ( paraluó ), résoudre , relâcher , dont la racine est auw ( luô ), délier , dissoudre. De là viennent PARALYTIQUE , adj . Treg.autino's (para 2
lutikos ), qui est atteint de paralysie ; et PARALYSER , V.a. rendre paralytique , et figurément , rendre inutile. PARAMETRE , s . m . ( géom . ), ligne constante et in variable qui entre dans l'équation d'une courbe ; de taeg ( para ), à côté , et de pétrov ( métron ), mesure , parce que cette ligne est une mesure invariable pour la comparaison des ordonnées et des abscisses des diamètres dans les courbes . PARANGON , s . m . vieux mot , qui signifie coinpa
raison , et PARANGONNER , V. a . comparer , de waediya ( paragéin ), mettre à côté l'un de l'autre , composé de taed ( para ), à côté , et dä29 ( ago),conduire , amener. Carac tère d'imprimerie entre la palestine et le petit canon . PA RANGON , adj . Un diamant parangon est un diamant sans défaut, d'une beauté extraordinaire . PARANTHINE , s . m . ( hist. nat. ) , qui défleurit, du verbe meg.vkw ( paranthéo ), défleurir, fait de taea ( para), qui , dans la composition , détruit ou diminue la force da simple , et d'artów ( anthéô ), fleurir , dont la racine est cytos (anthos ), fleur; substance minérale , connue aupara vant sous les noms de Scapolithe et de Rapidolithe, mais que M. Haüy a cru devoir nommer ainsi, à cause de la disposition naturelle qu'elle a de perdre son éclat , et, pour ainsi dire , de défleurir, PARANYMPHE , s. m . taegévujepos ( paranumphos ), de nuese ( para ) , proche , et de vócon ( numphê) , jeune
1 PAR
175
épouse , nouvelle mariée . C'étoit, chez les anciens , celui qui faisoit les honneurs de la noce , et qui conduisoit lé pouse dans la maison de son mari ; littéralement , qui étoit près de l'épouse. De là est venu , par métaphore , le para nymphe des écoles de Sorbonne et de médecine , c'est-à dire , le discours solennel qui se prononçoit à la fin de chaque licence , par un orateur appelé aussi paranymphe, qui faisoit l'éloge des licenciés. PARAPEGMES, s. m . pl . tables de métal sur lesquelles les anciens gravoient les ordonnances et autres proclama tions publiques, de trabgañgua ( parapégma ), qui désignoit autrefois une machine astronomique servant à montrer le lever et le coucher des astres , dérivé de nueg-drugom ( pa rapégnumi ), afficher, parce qu'on affichoit ces tables à quelque pilier pour y être lues de tout le monde. PARAPHERNAUX , adj. m. pl. se dit , en termes de droit ,des biens dont une femme, par contrat de mariage ,
s'est réservé la jouissance et la disposition ; de taeg ( para ), au-delà , et de deprail ( pherné ), dot , parce qu'ils ne font point partie de la dot. PARAPHIMOSIS , s. m . ( méd . ) , mot qui signifie proprement ligature en arrière ; de maesi ( para ), trop , ou auprès , et de quów ( phimoô ), serrer avec un cordon ; ma ladie dans laquelle le prépuce est tellement renversé, qu'il ne peut plus être rabattu . PARAPHRASE , s. f. raecípegcars ( paraphrasis), expli cation , développement d'une chose qui manque d'étendue, ou qui n'est pas assez claire ; de meegpecí ?W ( paraphrazó ) , interpréter , parler selon le sens , dérivé de negi ( para ) , selon , et de pealw ( phrazo ) , parler. De là viennent PARAPHRASER , v. a. PARAPHRASEUR , s. m. terme familier , et PARAPHRASTE , auteur de paraphrases. PARAPHRÉNÉSIE , s. f. ( méd . ), espèce de frénésie causée par l'inflammation du diaphragme. Ce mot vient
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PAR
de maege' ( para ) , qui veut dire ici , mal, d'une manière vicieuse, et de qpéves ( phrénes ) , le diaphragme ; comme qui diroit , vice du diaphragme. PARAPHROSYNÉ , s. f. ( méd .) , délire passager pro duit par les poisons . Ce mot est purement grec , Trueg.megau'n ( paraphrosunê ), de muegmegréw ( paraphronéô ), délirer, dérivé de meegi ( para ) , mal, et de opir ( phrén ) , esprit; c'est-à-dire , maladie de l'esprit. PARAPLÉGIE ou PARAPLEXIE , s. f. ( méd.) , paralysie de toutes les parties situées au -dessous du cou ; de meg. ( para ), qui signifie d'une manière nuisible, et de Tanaro ( plêssô ), frapper. PARAPLEURITIS , s. f. (méd. ) , inflammation de la partie de la plèvre qui recouvre la surface supérieure da diaphragine. Ce mot est grec , composé de raese' ( para ), préposition qui veut dire ici , mal, vicieusement , et de adevesi ( pleura) , plèvre ; c'est - à- dire , vice de la plèvre. PARASANGE , s. f. Troeg.odézſns ( parasaggês ), terme
et mesure itinéraire des anciens Perses , valant trente stades . Ce mot est persan d'origine , et nous le tenons des Grecs et des Latins . Les Persans le prononcent et l'écri vent aujourd'hui ewji ( farsakh ). Les Chaldéens l'ont abrégé , et ont dit ong ( parsa ), que l'on trouve dans la paraphrase chaldaïque de Jonathan et dans les rabbins. PARASCÉNIUM , s. m. ruequorúvoor ( paraskếnion ), endroit de la scène où les acteurs s'habilloient, et d'où ils sortoient à mesure que le demandoit leur rôle ; de teeg ( para ), proche, et de oknun (skếné) , scène.
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PARASCÉVÉ , s . f. mot grec maey.OneUr'( paraskeué), qui signifie préparation ; nom du vendredi , veille du sabbat chez les Juifs , parce qu'ils se préparoient ce jour - là pour la fête du lendemain .
PARASÉLÈNE, s. f. ( physiq .) , de raeg ( para ) , proche , et de oraciun ( séléné), la lune ; cercle lumineux qui environne
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environne quelquefois la lune , et dans lequel on voit une ou plusieurs images de cette planète . C'est pour la lune ce que la parélie est à l'égard du soleil . PARASITE , s . m . racéanos ( parasitos ) , celui qui flatte les riches pour s'introduire à leur table. Ce mot est composé de raeg' ( para ), proche , et de citos ( sitos ), blé , et signifie littéralement celui qui est près du blé. C'étoit , dans l'origine, le nom que donnoient les Grecs à ceux qui avoient l'intendance des blés sacrés . Ils étoient ho norés , et avoient part aux viandes des sacrifices : ainsi ce mot n'avoit rien d'odieux. Mais , dans la suite , on vit s'élever à Athènes des essaims de convives qui s'introdui sirent dans les maisons opulentes , et ' en devinrent les commensaux ; on les appela parasites : et ce mot se prit alors en mauvaise part . On appelle plantes parasites, celles qui croissent sur d'autres plantes dont elles tirent leur nourriture .
PARASQUINANCIE , s . f. ( méd. ) , sorte d'esqui nancie dans laquelle les muscles externes de la gorge sont enflammés. Ce mot vient de maege' ( para ), beaucoup , de o' (sun ) , avec , et d’ävzw ( agchô ) , serrer , suffoquer. PARASTATE , s . m . ( anat. ) ,de taeg ( para ), auprès , et de isa pics ( histamai ), être placé. Voyez ÉPIDIDYME . PARASTREMMA , s. m . ( méd . ), distorsion de la bouche ou d'une partie du visage ; de mocy.speow ( para stréphó ) , tordre , tourner , formé de maes ( para ) , mal , d'une manière vicieuse , et de speow ( stréphô ) , tourner.
PARASYNANCIE . Voyez PARASQUINANCIE . PARATHÉNAR , s. m . ( anat. ) , de raeg ' ( para ),
proche , et de féroup ( thénar ), la plante du pied ; muscle assez long , qui forme le bord extérieur de la plante du pied , et qui sert à écarter le petit doigt des autres . PARATITLES , s . m . pl. explication abrégée de MM TOME II .
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quelques titres ou livres du Code ou du Digeste ; de Teegi ( para ), proche , et de sitios ( titlos ) , titre , parce que le but des Paratitles est de rapprocher certains objets
dispersés sous différens titres , pour en faire connoître la liaison . Les auteurs de ces explications se nomment PARATITLAIRES . PARÉGORIQUE , adj . ( méd .) , qui calme, qui apaise les douleurs ; de rapazopew ( parêgoréô ) , calmer , adoucir. PARÉLIE , s . f. ( physiq . ), de naed ( para ), proche, et de úroos ( hêlios ), le soleil ; représentation du soleil dans une nuée , ou apparence d'un ou de plusieurs faux soleils autour du véritable. PAREMBOLE , s. f. figure de rhétorique dans laquelle l'idée qui a du rapport au sujet , est insérée au milieu de la période ; de tapebomw ( paremballo ) , jeter entre , insérer , dérivé de taegi ( para ), entre , d'or ( en ), dans , et de Boma ( ballo ) , jeter. Les poëtes l'appellent parenthèse palliée. PARENCHYME , s. m. (anat. ) , substance propre de
chaque viscère. Ce mot vient de rapézquus ( paregchuma), qui signifie effusion , épanchement, dérivé de tapeyzúca ( paregchuô ), verser comme en passant , épancher. Érasis trate nomma de la sorte la masse des viscères , parce qu'il croyoit qu'elle étoit formée d'un sang épanché ou coagulé. Parenchyme, en botanique , est le tissu tendre et spongieux des feuilles et des tiges. PARENCHYMATEUX , adj. sura bondant en parenchyme . PARÉNÈSE , s . f. ( didact . ), discours moral , exhor tation à la vertu ; de toegiveos ( parainésis ), avertissement , exhortation , qui vient de mu@givéw ( parainéô ), avertir , exhorter , dont la racine est aivos ( ainos ), discours, louange. PARÉNÉTIQUE, adj . en vient . PARENTHÈSE , s. f. ( gramm . ) , de repérkeots (pa
renthésis ), interposition , dérivé de taegi ( para ), entre ,
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d '« ( en ), dans , et de vinies ( tithếmi) , je place ; c'est-à dire , chose placée entre d'autres. On appelle ainsi un mot ou une courte phrase qu’on insère dans le discours , et qui forme un sens à part. On renferme ordinairement la pa renthèse entre deux crochets de cette forme ( ) . PARERMÉNEUTES , s. m. pl . hérétiques du sep
tième siècle, ainsi nommés de raed ( para ) , contre , et de ipunreus ( herméneus ), interprète , parce qu'ils vouloient expliquer l'Écriture chacun selon son opinion particulière, ou contre l'opinion commune. PARÉSIS ou PARÉSIE , s . f. ( méd . ), paralysie im parfaite; de rape oss ( parésis ), relâchement . PARESSE , s. f. nonchalance , fainéantise ; du grec repeats ( parésis ), qui signifie relâchement, affoiblissement, langueur, abattement. Dérivé. PARESSEUX , EUSE , adj. qui fuit le travail , qui aime l'inaction. PARFUM , s. m . odeur agréable , corps odoriférant, du latin per , au milieu , au travers , et de fumus, fumée , vapeur ; c'est- à -dire, vapeur qui se répand. Voyez FUMÉE, De là le verbe PARFUMER. PARHÉLIE. Voyez PARÉLIE . PARISYLLAB.QUE , adj. ( gramm . ) , du latin par ,
égal, et du grec oumabil ( sullabé ) , syllabe. Il se dit des déclinaisons grecques qui ont un égal nombre de syllabes au nominatif et au génitif singulier. PARLEMENT , PARLER . Voyez PAROLE . PARNASSE , s. m . du latin Parnassus , pris du
grec Tapyaar's ( Parnassos) et IIapinaro's ( Parnéssos ) , montagne de la Phocide , qui était consacrée aux Muses . PARODIE , s . f. ( littér .) , imitation bouffonne d'un ouvrage sérieux . Ce mot est grec , napwsía ( paródia ) , dérivé de taea ( para ), contre, et d'ochi ( ôdê ), chant , c'est-à-dire, contre-chant, ou poëine composé à l'imitation M 2
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d'un autre. La parodie a été inventée par les Grecs . De là , PARODIER , V. PARODISTE , auteur de parodies. PAROISSE , s . f. de naaginía ( paroikia ), qui se trouve
en ce sens dans quelques conciles , et qui signifie propre ment demeure voisine , réunion de maisons voisines ; de nacić ( para ), proche, et d'oixos ( oikos) , maison , habi tation , PAROISSIEN , s. m . et PAROISSIAL , adj . en sont dérivés . PAROÎTRE , V. n . se faire voir , être exposé à la vue ; en latin pareo , qui vient du grec zapéw ( paréô ) , d'où se forme napetu ( paréimi) , se présenter. Le verbe latin pareo se prend aussi dans le sens d'obéir , parce qu'un serviteur est obligé de se présenter à son maître pour recevoir ses ordres. Mais la première signification est restée dans les composés APPAROÎTRE et COMPAROÎTRE . PAROLE , s . f. mot articulé , faculté naturelle d’expri mer ses pensées. Ce mot vient , par contraction , de para bola , dont les écrivains de la basse latinité se sont servis dans la même signification , et d'où les Italiens ont fait parola. Le mot parabola est dérivé du grec rueg.Coun! (parabolė ), qui signifie comparaison, parabole. Les auteurs ecclésiastiques ont fait un usage fréquent de la parabole ; et c'est par extension qu'ils ont donné à tous les mots le nom de paroles : ce qui a été remarqué par Maldonat sur le chapitre xiii de S. Mathieu . De parabola l'on a fait le verbe parabolare , qui se trouve dans les Capitulaires de Charles- le-Chauve , tit. XII , chap. 1 , et tit. XXI , chap. 2 et 3 ; et c'est de ce mot parabolare que nous avons fait premièrement paroler, qui se trouve dans le roman de la Rose , et ensuite , par contraction , PARLER . De parler on a fait PARLEMENT , qui s'est dit d'abord pour toutes sortes de traités et de pourparlers , d'où nous disons encore PARLEMENTER et PARLEMENTAIRE , dans cette même signification . Le mot de parlement a signifié ensuite
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l'assemblée des États-généraux , comme en Angleterre , et enfin une assemblée de personnes pour décider les affaires des particuliers , un tribunal supérieur , comme les parle mens de France. PARONOMASE , s . f. figure de rhétorique qui con siste à réunir dans la même phrase des mots dont le son est à- peu -près le même, quoiqu'ils présentent un sens bien différent. Ce mot vient de taese ( para ), proche , et d’övqus ( onoma ) , nom ; c'est -à- dire, proximité ou ressemblance de deux mots , jeu de mots. PARONOMASIE , s. f. ressemblance entre des mots
de différentes langues , qui peut marquer une origine com mune. Voyez , pour l'étymologie , le mot précédent, PARONYCHIE , s. f. plante qui croît dans les lieux pierreux . Son nom vient de regruzíce ( paronuchia ), pa naris , dérivé de taea ( para ), proche , et dövuš ( onux ) , ongle ; parce qu'elle est bonne pour les panaris, ou tumeurs qui viennent près des ongles . PARONYME , s. m . mot qui a de l'affinité avec un autre par son étymologie ; de nea ( para ) , proche, et dövuus ( onuma ), nom ; c'est- à -dire, nom qui approche d'un autre.
PAROTIDE , s. f. ( anat. ) , glande située derrière les oreilles, près de l'angle de la mâchoire inférieure ; de Tuese'( para ), auprès , et d’ss (ous) , génit. útis ( ộtos ), oreille. C'est aussi la tumeur qui occupe ces glandes. De là, PAROTIDÉE ( esquinancie ) , adj . qui affecte le cou et
la gorge . PAROXYSME , s. m . ( méd .) , accès , redoublement d'une maladie ou d'une douleur ; de naveguouós ( paroxus mos) , irritation , qui vient de ta egúra ( paroxuno ), irriter, aigrir , ou de zaeg ( para ), beaucoup , er d'oxus ( oxus ) , aigu. PARRAIN , s . m . celui qui tient un enfant sur les fonts M 3
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de baptême ; du latin barbare patrinus , fait de rétnp ( pa têr ), père , en grec et en latin ; comme qui diroit second père, à cause de l'alliance spirituelle que contracte un parrain avec son filleul. PARTHÉNOMANCIE , s. f. divination sur la vir ginité ; de traplévos ( parthénos ) , vierge , et de parleia (mantéia ), divination . PARTHÉNON , s . m . ( antiq. ) , fameux temple de Minerve à Athènes . Ce mot vient de mapleros ( parthénos ), vierge , parce qu'on prétendoit que cette déesse avoit tou jours conservé sa virginité ; d'où vient qu'on la nommoit Parthénos , c'est-à -dire , la déesse vierge. PARTOLOGIE , s . f. ( chirurg :) , traité des accouche mens ; du latin partus, accouchement , et du grec aózes ( logos ) , discours , traité. PARULIE , s . f. tumeur inflammatoire des gencives , qui vient quelquefois à suppuration ; de waeg ( para ), proche , et d'érov ( oulon ), gencive. PARVIS , s . m . chez les Juifs , espace qui étoit autour
du tabernacle ; et chez nous , place publique devant la grande porte d'une église. Ménage dérive ce mot du latin paradisus, jardin , en changeant d en v ; et il cite plusieurs autorités qui prouvent qu'on appeloit autrefois paradis ou paradisus, la place de devant une église. Le mot paradisus a été fait du grec taegédeloos ( paradéisos ) , jardin , qui signifie aussi , dans Hesychius , un lieu où l'on se promène. Voyez Paradis . PASIGRAPHIE , s . f. mot nouveau , formé de cân ( pasi ), à tous , dat. pl. de rãs ( pas ), tout , et de regíow ( graphô ) , j'écris . C'est le nom d'un système d'écriture universelle , inventé par M. de Maimieux , et qu'on pro pose à tous les peuples comme une langue de conmuni cation ; ou , suivant la définition de l'inventeur , c'est l'art d'écrire et d'imprimer en une langue , de manière à être
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lu et entendu dans toute autre langue , sans traduction . De là , PASIGRAPHIQUE , adj . PASILALIE , s. f. mot nouveau , formé de vão ( pasi ), à tous , et de ranéw ( laléo ) , je parle ; c'est-à- dire, l'art de parler à tous. C'est l'écriture pasigraphique parlée. Voyez PASIGRAPHIE .
PASSALORYNCHITES , s. m . pl . hérétiques dont parlent Philastre et S. Augustin , et dont le nom signifie TO
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qui ont une cheville sur la bouche ; de ziarenos ( passalos ) , cheville , et de pórgos ( rhugchos ) , le bec , ou le museau , parce qu'en priant ils avoient toujours le doigt sur les lèvres, et même sur le nez . PASSIF , PASSION , PASSIONNER , & c . Ces mots viennent du latin passum , supin de patior , qui est dérivé du grec takw (pathéô ), souffrir. On dit aussi nagus ( paschô ), dans le même sens . Voyez PÂTIR . PASTEL , s. m . crayon fait de couleurs pulvérisées et réduites en pâte ; du latin pastellus, qu’on a dit pour pas tillus. Voyez PASTILLE . PASTEUR , s . m . celui qui conduit et fait paître les troupeaux ; en latin pastor , fait de pastum , supin depasco , paitre. Voyez PAÎTRE . On appelle figurément pasteurs , les évêques et les curés , parce qu'ils sont chargés du soin des ames , qui sont comme leurs brebis. Dérivé. PASTORAL , adj . qui concerne les pasteurs ou les bergers. PASTILLE , s . f. composition de pâte sèche et ronde; du latin pastillus, qui signifie proprement un petit gâteau rond , et qui est dérivé du grec nasos ( pastos). Voyez PÂTE. PASTOPHORES , s. m . pl. nasopóng. ( pastophoroi) ,
de masos ( pastos ), ou mesa's ( pastas ), lit nuptial , voile qui le couvre , espèce de manteau , et de dépw (phérâ ), je porte ; prêtres ainsi nommés à cause de leurs longs manteaux , ou du lit de Vénus qu'ils portoient dans certaines cérémonies, ou du voile qui couvroit les divinités , M4
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PATAUD , s. m . jeune chien à grosses pattes. Voyez PATE . PATE , ou PATTE. Voyez PATIN . PÂTE , autrefois PASTE , s . f. pour faire du pain ,.et par
métaphore , tout ce qui est pétri pour être mis en masse ; de raso's ( pastos ) , conspersus , arrosé , humecté , participe du verbe near ( passố ) , d'où l'on a fait tasn ( paste ), qui signifie jus dans lequel on a mêlé de la farine. Dans la pre mière épître de S. Paul aux Corinthiens , v. 6 , on lit : Ut sitis nova conspersio, afin que vous soyez une pâte nouvelle. L'apôtre appelle conspersio , quegua ( phurama ), ce qu'il avoit appelé un peu auparavant massa , pour signifier de la pâte . De là vient aussi PÂTÉ , autrefois Pasté , puisque ce n'est autre chose que de la viande enfermée dans de la pâte ; d'où se sont formés PÂTISSIER et PÂTISSERIE . De naso's on a fait de même le diminutif pastillus,d'où viennent les mots françois PASTILLE et PASTEL. Voyez ces mots. PATÈNE , s . f. espèce de petit plat dont les prêtres couvrent le calice ; du latin patina , dérivé du grec ra tém ( patanê), qui désignoit, chez les anciens , une sorte de plat à mettre les viandes . PATERNEL , adj. du latin paternus, dérivé de pater, père. Voyez Père. PÂTEUX , adj . qui a la consistance de la pâte . V. PÂTE . PATHÉTIQUE, adj. Tegninos ( pathêtikos ), qui affecte,
qui touche , qui émeut les passions ; de repos ( pathos ), passion , émotion , dérivé de régw ( paschô ), souffrir, être affecté. De là , PATHÉTIQUEMENT , adv . PATHOGNOMONIQUE , adj . ( éd. ) , de magas ( pathos ), disposition , maladie , affection , et de dwuovino's ( gnômonikos ), qui dénote , qui indique , dont la racine est gerconw ( ginôskô ), je connois. Il se dit des signes propres et particuliers à chaque disposition du corps , en santé comme en maladie.
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PATHOLOGIE , s . f. partie de la médecine qui traite de la nature , des causes et des symptômes des maladies ; de zágos ( pathos ), affection , maladie , et de rózes ( logos ), discours , traité. Dérivé. PATHOLOGIQUE , adj . PATHOS , s . m . mot grec , nalos (pathos), qui signifie
passion , mouvement , et qui désigne les mouvemens ou passions qu’un orateur excite dans l'ame de ses audi teurs . Le plus souvent on l'emploie familièrement et en mauvaise part , pour exprimer une chaleur affectée et ridi cule dans un discours ou dans un ouvrage . PATIN , s. m . ancien soulier de femme, qui avoit des semelles fort hautes ; chaussure garnie de fer pour glisser sur la glace. Borel dérive ce mot du grec tateiv ( patein ) , fouler aux pieds. Mais il est plus probable qu'il vient de pate, qui signifie un grand pied, et qui paroît dérivé du grec rédés ( podes ), pluriel de rôs ( pous ), pied . Les Fla mands disent poot , les Allemands Pfote ( pfote ) ; et dans quelques patois de France , on dit pote , une grosse pote , pour dire une grosse patte , un gros pied . PÂTIR , v . n . souffrir; du latin pati , qui vient du grec
na Jeño ( pathein ), pris dans la même signification. Dérivés. PATIENCE , s. f. constance à souffrir ; PATIENT , adj. qui souffre ; PATIEMMENT , adv . avec patience . PÂTIS , s . m . Voyez PÂTURAGE. PÂTISSERIE , PÂTISSIER . Voyez PÂTE . PÂTON , s . m . morceau de pâte dont on engraisse la
volaille . Voyez PÂTE . PÂTRE , s. m . du latin pastor , pasteur , celui qui garde les troupeaux. Voyez PASTEUR . PATRIARCHE , s. m . de natpidipans ( patriarchés ) , qui signifie proprement chef de famille ; de tateid ( patria ), famille, et d'opzos ( archos ) , chef, dont les racines sont na TWP ( patêr ) , père , et deze ( arché ), principe , primauté ; nom qu’on donne à plusieurs saints personnages de l'Ancien
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Testament qui ont vécu avant Moïse , et qu'on a donné ensuite , par analogie , aux évêques des premières églises de l'Orient. De là , PATRIARCAL, adj . PATRIARCAT , s. m . dignité de patriarche. C'est du même mot nargia qu'est dérivé celui de PATRIE , et tous ses composés. PATRICE , s. m . titre d'une dignité de l'empire root main , instituée par Constantin , au rapport de l'historien Zozime. Ce mot vient du latin patricius, patricien , dé rivé de tathip ( patér ), père , en grec et en latin . Voyez Pa TRICIEN . Les patrices, sous les empereurs romains, outre le titre qu'ils portoient comme du temps de la république , avoient encore une fonction qui leur donnoit entrée dans le conseil du prince , dont ils étoient les ministres . PATRICIEN , s . m . nom des descendans des premiers pères ou sénateurs institués par Romulus . Vossius pense que le mot latin patricius n'est que le prolongement de patris , comme du mot ædilis on a fait ædilitius, et de tribuni, tribunitius , & c. Voyez PÈRE . PATRIE , s . f. du latin patria , sous-entendu terra , formé de pater , père ; le pays de nos pères , celui où nous sommes nés . Les Grecs disent , dans le même sens , raleis ( patris ), qui dérive également de retip (patêr), père. De là , PATRIOTE , s . m . celui qui aime sa patrie, du grec nalecóms ( patriôtés ), qui est du même pays , qui se fait aimer du peuple , qui cherche à lui être utile ; PATRIOTIQUE , adj. en grec maleswaxos ( patriótikos ), qui appartient au patriote ; PATRIOTIQUEMENT, adv . PATRIOTISME , s . m . carac tère du patriote , amour de la patrie . PATRIMOINE , s . m . bien qui vient du père et de la mère ; de patrimonium , qui est un prolongement de patris, génit . de pater, père. Voyez PÈRE . PATRON , s . m . homme puissant sous la protection duquel on se met ; en latin patronus, fait de catre (patêr ), père , en grec et en latin , parce que le patron fait l'office
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de père. Voyez PÈRE . En parlant des Saints , patron se dit du Saint dont on porte le nom , qu’on a choisi pour son protecteur. Patron signifie encore le maître de la maison ; celui qui commande aux matelots ; celui qui a fondé un bénéfice , et qui a droit d'y nommer ; enfin le modèle sur lequel travaillent certains artistes . PATRONYMIQUE , adj . Il se dit des noms com
muns à tous les descendans d'une race , et tirés de celui qui en est le père; de matrip ( patêr ), génit. Faleo's ( patros ), père , et d’ovouce ( onoma ), nom ; c'est-à-dire , nom paternel. PATTU . Voyez PATE . PÂTURAGE , PÂTURE , PÂTURER . Voyez PAÎTRE . PAUME , s . f. du latin palma , fait du grec mandum ( palamé), le dedans ou le creux de la main ; mesure d'en viron trois pouces , ou la hauteur du poing fermé. Le jeu de paure , où l'on renvoie une balle avec une raquette ,
est ainsi appelé , parce qu'autrefois on y jouoit avec la paume de la main nue, ou garnie d'un gant. De là le verbe EMPAUMER , et PAUMIER , le maître d'un jeu de paume. PAUSE , s . f. du latin pausa , fait de cañas ( pausis ) , repos, cessation momentanée d'une action , qui vient de taów ( pauô ), cesser d'agir. De là , PAUSER , V. n. appuyer sur une syllabe en chantant. PAVER , v . a. du latin pavare ,dit par métaplasme pour
pavire, qui est un ancien verbe , d'où est venu le mot pavimentum , dans le sens de pavé. Le verbe latin pavio a été fait de naiw ( paiô ) , je frappe, par l'insertion du di gamma éolique , comme dans ovis, qui vient d’ốis ( oïs ) , et ovum , dérivé d'úor (oon ) , & c . PAYS , s. m . région , contrée ; du latin pagus ,qui signifie la mênie chose , et que Festus dérive du grec raza (paga ), dorique, pour augu ( pêgê ), fontaine, parce qu'on a cou tume d'habiter auprès des fontaines ou des eaux. Pagus
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signifie encore un bourg , un village. Du latin paganus, villageois , nous avons fait les mots PAYSAN , PAYSAGE, Il est vraisemblable que c'est de ce même mot paganus que nous avons formé celui de PAÏEN , pour dire un idolâtre, comme le remarque M. l'abbé Fleury dans son Hist . ecclés . liv. XIII , où il dit que l'empereur Cons tantius , allant combattre Magnence , conseilla à tous ceux de ses soldats qui n'avoient pas encore reçu le baptême, de le recevoir au plutôt , déclarant que ceux qui ne seroient pas baptisés , n'avoient qu'à quitter le service et retourner chez eux . Or , il faut observer que paganus signifie encore un homme qui n'est point soldat , qui ne porte point les armes ; et de la peut-être donna-t-on le nom de pagani, païens , à ceux qui quittèrent le service plutôt que de se faire Chrétiens ; d'où il peut s'être étendu à tous les infi dèles en général . PAGANISME , s . m . est devenu le nom de leur religion . PEAU , s . f, enveloppe du corps d'un animal , et aussi des fruits , des plantes ; du latin pellis , qui peut avoir été fait du grec pemos ( phellos ), écorce d'arbre , en supprimant l'aspiration. De peau vient PEAUSSIER , celui qui pré pare les peaux . On appelle muscle peaussier, en anatomie , un muscle très-mince fortement attaché à la peau . De là viennent encore PELER , ôter la peau d'un fruit , l'écorce d'un arbre ; PELLICULE , peau très-mince ; et PELURE , peau qu'on ôte des fruits , & c .
PÉCHYAGRE , s. f. ( méd . ), espèce de goutte qui at taque le coude ; de zăpus ( pêchus), coude , et d'azçc ( agra ), prise , capture . PÉDAGOGUE , s. m . naidwaye's ( paidagôgos ), pré cepteur d'enfans, maître d'école ; de mais ( pais ), enfant, et d'azwze's ( agôgos ) , conducteur , qui vient dazw ( ago ), conduire . Les Grecs et les Romains appeloient pédagogues, les esclaves qu'ils chargeoient du soin de leurs enfans ,
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pour les conduire , les garder , et même leur donner les premières instructions. Ce mot ne se dit guère qu'en mau vaise part et par dérision . De là viennent les termes di dactiques, PÉDAGOGIE , s . f. éducation des enfans; Pé DAGOGIQUE , adj . et les termes injurieux , PÉDANTERIE,
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s. f. profession de ceux qui enseignent dans les classes ; PÉDANT, s . m . celui qui enseigne la jeunesse , ou qui affecte de paroître savant ; et ses dérivés , PÉDANTESQUE , adj . PÉDANTESQUEMENT , adv. PÉDANTISER , V. n . Pé
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DANTISME , S. m.
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PÉDALE , s. f. gros tuyau d'orgue qu'on fait jouer avec le pied . C'est un mot purement italien , dérivé du latin pes , pedis, lequel vient du grec mašis , nodos (pous, podos),,
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pied . Voyez PIED . PÉDANÉ ( juge ) , adj . m . juge de village , qui juge
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3 -?
debout , sans être assis sur un tribunal ; en latin pedaneus, fait de pes, pedis, qui vient du grec ags , mood's ( pous , podos ) , pied . Voyez PIED .
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PÉDANT , s. m . et adj. de l'italien pedante , qui pourroit avoir la même origine que PÉDAGOGUE . Voyez ce mot. C'est un terme injurieux , par lequel on désigne ceux qui enseignent les enfans dans les colléges. Il se dit aussi de celui qui affecte hors de propos de paroître sa vant , &c . Dérivés. PÉDANTER , v . n . enseigner dans les colléges , terme de mépris ; PÉDANTERIE , s . f. manière , érudition pédante ; PÉDANTESQUE , adj . qui sent le pé dant ; PÉDANTISER, V.n . faire le pédant ; PÉDANTISME , s . m . caractère, manière de pédant. PÉDARTHROCACÉ, S. m . ( chirurg. ) , maladie des articulations dans les enfans; de tais ( pais ) , enfant, d'äpeegy (arthron ), jointure , articulation , et de xanía (ka kia ) , vice , maladie.
PÉDÉRASTIE , s . f. taldeegesía ( paidérastia ), amour honteux entre les hommes ; de rais ( pais ), jeune garçon ,
1 PEG 190 et d'écgw ( érað ) , aimer. PÉDÉRASTE , s. m . taldeeguins ( paidérastês ) , celui qui se livre à la pédérastie. PÉDESTRE , adj . qui est à pied ; en latin pedestris,
formé de pes , pedis, qui vient du grec wis , modo's ( pous, podos ), pied . Voyez PIED . PÉDICELLE , s . m . ( botan. ), petit pédoncule. Voyez PÉDONCULE . PÉDICULE , s. m. ( botan. ), espèce de queue propre à certaines parties des plantes , comme aux aigrettes , aux glandes , & c . Ce mot vient du latin pediculus , diminutif de pes, pedis , pied ; c'est-à-dire , petit pied. Voyez PIED. Dérivé. PÉDICULÉ , adj . porté par un pédicule. PÉDIEUX , s . m . petit muscle placé sur le dos du pied ; du latin pes, pedis, fait du grec mois, modo's ( pous, podos ), pied . Voyez PIED . PÉDOMÈTRE , s . m. du latin pes , pedis, pied , et du
grec Mélegy ( métron ) , mesure ; c'est-à -dire , mesure des pieds, ou plutôt du chemin que l'on fait. Voyez Odo MÈTRE . PÉDON , s. m. courrier à pied ; du latin pes , pedis , dé rivé du grec ošs , modos ( pous , podos ), pied . Voyez Pied. PÉDONCULE , s.m. ( botan.), queue d'une fleur, d'un fruit; en latin pedunculus, diminutif de pes , pedis , qui vient du grec @ðs , nodo's ( pous , podos ), pied ; c'est-à-dire, petit pied ,petite tige. Voyez Pied . Dérivé. PÉDONCULÉ ,
adj. soutenu par un pédoncule . PÉDOTROPHIE , s. f. (méd .), manière de nourrir les enfans; de nais ( pais ), génit . zaidós ( paidos ) , enfant, et de spoon' ( trophé), nourriture , qui vient de spéow ( tréphố ), nourrir. C'est le titre d'un beau poëme latin de Scévole de Sainte-Marthe.
PÉGASE , s. m . ( mythol . ), IIúzcoas ( Pégasos ), de Tuyn ( pégé ), fontaine ; cheval ailé qui fit jaillir d'un coup de pied la fontaine d'Hippocrène. Les naturalistes donnent
PEL
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le nom de Pégase à un genre de poissons dont le corps est couvert de grandes écailles osseuses , parce qu'on a cru ou voulu trouver des rapports entre ces poissons et le Pégase de la Fable. PÉGOMANCIE , s. f. divination par l'eau des fon taines ; de anuri ( pêge ), fontaine , et de carteia ( mantéia ), divination . M. de Villoison a vu consulter comme un oracle la fontaine célèbre de l'île d'Amorgos. PEIGNER , v. a. de mirev ( péikéin ), ou Tékeiv ( pékéin ), qui a le même sens , d'où les Latins ont fait pectere. De là, PEIGNE , en latin pecten , et PEIGNEUR , s. m . PEINDRE , v , a . du latin pingere, qui vient , selon Jules Scaliger , du grec pesłw ( pheggő ) , éclairer , rendre lumineux, aussi-bien que le verbe fingo , feindre , en re tranchant l'aspiration . Peindre, c'est proprement repré senter un objet par des traits, des couleurs. On convient généralement que la peinture doit son origine à quelqu'un qui s'avisa de suivre et de circonscrire sur le terrain , ou sur un mur , le contour de l'ombre que projetoit un corps éclairé par le soleil ou par toute autre lumière. Cléophante de Corinthe fut le premier qui inventa la peinture propre iment dite , la peinture coloriée. De peindre on a formé les mots PEINTRE , PEINTURE , PEINTURER , &c . PEINE , s . f. de mouri ( poinê ), dorique moiva ( poina ), en latin pæna , punition d'un crime, vengeance , salaire , satisfaction . PÉNAL , adj . en vient . Mais peine, travail , fatigue, chagrin ,vient de dérouicu ( pénomai ), travailler , s'oc cuper , d'où l'on a fait le verbe PEINER ; PÉNIBLE , adj . et PENAUD, quisignifie embarrassé, honteux , interdit, et qui remplace l'ancien mot peneux , qu'on disoit dans le même sens. On disoit anciennement PEINEUX pour pénible ; il n'est plus d'usage qu'au féminin , dans cette phrase , la semainepeineuse , pour dire , la sernaine sainte. PÉLAGIEN , adj. ( hist, nat, ), qui se dit des oiseaux
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de la pleine mer ; de mandytos ( pélagios ), marin , dérivé de Tinazos ( pélagos ), en latin pelagus , la mer . PELAMIDE , s . f. en grec mauis ( pélamis ), nom que donnoient les anciens à un jeune thon d'un an ; de munds ( pélos ) , boue , limon , parce qu'il se tient dans le limon . PÉLÉCOÏDE , adj . ( géom .), qui a la forme d'une
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hache , en parlant d'une figure; de TéMEXUS (pélékus),hache, et d'éidos eidos ) , forme. PÉLICAN , s . m . grand oiseau aquatique. Son nom grec est pedera ' ( pélékan ), dérivé de ménews ( pélékus ), hache , parce que son bec ressemble à une hache , en ce qu'il est plat , et presque de la même largeur dans toute son étendue. Pélican est aussi un instrument de dentiste , qui a quelque ressemblance avec le bec de cet oiseau ; et un alambic bouché , garni de deux tuyaux. PELTE , s. f. ( antiq .) , sorte de bouclier des anciens , échancré en demi- lune ou en demi-cercle ; du latin pelta , pris du grec néa on ( pelté ). Xénophon , dans Julius Pollux, Onomasticon, liv. I , chap . 10, dit que la pelte étoit semblable à une feuille de lierre , et que c'étoit le bouclier dont se servoient les Amazones.
PEMPHIGODE , adj . ( méd .) , mempezadas ( pemphi gôdês ), de réu qıč ( pemphix ), pustule , et d'eidos ( eidos ), apparence. Il se dit d'une fièvre dans laquelle il s'élève de petites vessies sur différentes parties du corps . PÉNAL , adj . qui assujettit à quelque peine ; PÉNIBLE , adj . qui donne de la peine. Voyez Peine . PENTACORDE ou PENTACHORDE ,
s.
m.
ancien instrument de musique qui avoit cinq cordes; de TÉVTE ( penté ), cinq , et de gopohli ( chordê ) , corde. PENTACONTARQUE , s . m . celui qui commandoit cinquante hommes ; de tertúxOrTO ( pentékonta ), cinquante , et d'opgai ( archế ), commandement. PENTADACTYLE , adj . ( hist. nat. ) , qui a cinq
doigts ;
Ρ Ε Ν
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doigts ; de réite ( penté ), cinq, et de dartunos (daktulos),doigt. Il se dit des animaux qui ont cinq doigts à chaque pied : PENTADÉCAGONE , s . m. Voy. QUINDÉCAGONE .
PENTAÈDRE , s . m . ( géom . ) , corps solide terminé par cinq faces; de FÉVTE ( penté ), cinq , et de édpa ( hédra ), siége, base. PENTAGLOTTE , adj . qui est écrit en cinq langues ; de níve ( penté ) , cinq , et de gañola ( glótta ), langue. PENTAGONE, s . m . ( géom .), figure qui a cinq côtés et cinq angles ; deTé17 (peňté),cinq , et de zwría (gônia ), angle. PENTAGYNIE , s. f. ( botan .), de TéYTE ( penté ), cinq, et de gurni (gune) , femme; nom que donne Linné à la sous- division des classes des plantes , qui comprend les fleurs qui ont cinq parties femelles ou cinq pistils. PENTAMÈTRE , s. m. ( littér. ), vers grec et latin ,
composé de cinq pieds ou mesures ; de TÉVTE ( penté ), cinq , et de célegy ( métron ) , mesure. PENTANDRIE , s . f. ( botan . ) , mot formé de ÉYTE ( penté ), cinq , et d'arrip ( anêr ), génit . "ardoo's ( andros ) , mari . C'est le nom que donne Linné à la cinquième classe des plantes , dont la fleur a cinq parties mâles ou cinq éta mines. PENTANDRE , adj . fleur à cinq étamines. PENTAPASTE , s. m . machine à cinq poulies pour
élever les fardeaux ; de FÉVTE ( penté ), cinq , et de arcía ( spaô ) , je tire. PENTAPÉTALÉ , adj. ( botan . ), de révte ( penté ), cinq , et de rétanov ( pétalon ), feuille ou pétale. Il se dit des fleurs composées de cinq pièces ou pétales. PENTAPHYLLE , adj . ( botan . ), qui a cinq feuilles; de MéVTE ( penté ) , cinq , et de púmor ( phullon ), feuille. contrée où il y a cinq villes prin f. contrée PENTAPOLE , ss.. f.
cipales ; de FÉVTE ( penté ), cinq , et de Tónos ( polis ), ville. PENTAPTERE , adj . ( botan. ) , qui a cinq ailes ; de TÍVTE ( penté ), cinq , et de ritsegir ( ptéron ), aile. TOME II. N
1
PEO 194 PENTARCHIE, s.f.gouvernement de cinq personnes; de MÉITE ( penté ), cinq , et d'opzei ( arché ), gouvernement. PENTASPERME , adj . ( botan. ) , qui a cinq graines; de pirn (penté ) , cinq , et de cepua ( sperma ), semence. PENTASTYLE , s . m . ( archit . ), édifice qui a cing colonnes par -devant; de réYTE ( penté) , cinq , et de gunos ( stulos ), colonne. PENTASYRINGUE , s, f. ( antiq. ) , machine de bois à cinq trous , où l'on entravoit , chez les Grecs, les jambes,
les bras et la tête des criminels , afin qu'ils ne pussent se remuer. Ce mot vient de TEYTE ( penté ), cinq , et de overy 7 surigx ) , gaine , tuyau . PENTATEUQUE , s. m . de révTE ( penté ), cinq , et de reüzos ( teuchos ) , livre ; nom collectif des cinq pre miers livres de la Bible , écrits par Moïse.. PENTATHLE , s. m . TévtedRox ( pentathlon ), genre d'exercice chez les anciens , ainsi nommé de réYTE ( penté), cinq , et dãoxos ( athlos ), combat , parce qu'il comprenoit cinq sortes de jeux ou de combats ; savoir , la lutte, la course , le saut, le disque , et le javelot, ou le pugilat. PENTÉCOMARQUE , s. m. ( hist, anc.), gouverneur de cinq bourgs ; de TéYTE ( penté ), cinq , et de xaucépxus ( kômarchés ) , gouverneur de bourg , qui vient de raóuen ( kôme ), bourg , village, et d'opzi ( arché ), gouvernement. PENTECÔTE , s. f. fête solennelle chez les Juifs et
chez les Chrétiens ; de pertuxosOS ( pentékostos ), cinquan tième, dont la racine est név ( penté ) , cinq, parce que la Pentecôte se célèbre cinquante jours après Pâques. PENTÉLIQUE (marbre ), adj . ainsi nommé du mont TIENTENIRÒS ( Pentélikos ), près d'Athènes, d'où on le tiroid autrefois. PÉON OU PÉAN , ss.. m. poscor (paiôn ), ou naldy ( paian ), pied de vers de quatre syllabes, qu'on employoit particu lièrement dans les hymnes d’Apollon , surnommé Péan , de
PER 195
Tasw ( paiô ), je frappe, ou de rauw ( pauố ) , je fais cesser , parce que , comme dieu de la médecine , il guérissoit les maladies. PÉPASME , s. m . coction ou maturité des humeurs , Titlopeds ( pépasmos), de Maio ( pépainô ), cuire, mûrir. PÉPASTIQUE ou PEPTIQUE , adj . (méd .), Tinast
xos (pépastikos ), maturatif; de tenaiw ( pépaino ) , cuire , mûrir. Il se dit des remèdes propres à cuire les humeurs corrompues , et à les disposer à la suppuration . PERCHE , s . f. poisson de rivière , répam ( perkê ) , de Tépsos ( perkos ), tacheté de noir. Mais perche, bâton , vient du latin pertica . PERDRE , V. a. du latin perdere , fait du grec mép leur ( perthéin ), ravager , ruiner , détruire , tuer , perdre. PERDRIX , s. f. oiseau ,en grec et en latin mépong ( pere
dix ), nom qui lui a été donné probablement à cause de son cri . C'est de perdrix , qu'on appelle PERDRIGON , une sorte de prune dont la couleur ressemble à la gorge des perdrix rouges . PÈRE , s. m . de wa mip ( patêr ), en grec et en latin . De pater, les Latins ont fait paternus , paternel , d'où nous avons formé ensuite PATERNELLEMENT , adv. et PA TERNITÉ , s. f. PÉRÉGRINOMANIE , s. f. la passion des voyages. Ce mot vient du latin peregrinari, voyager , et du grec
María (mania ) , manie , passion . PÉRIANTHE , s. m. ( botan . ), nom que donne Linné au calice particulier des fleurs. Ce mot est formé de nei ( péri ), autour , et därlos ( anthos ), fleur ; c'est -à -dire , qui entoure la fleur. PÉRIAPTE , s. m . ( antiq . ) , melantor ( périapton ), talisman , amulette , qu'on portoit au cou comme un
préservatif contre les maladies ; de mei ( péri) , autour , et de äriw ( haptó ) , j'attache.
N 2
PER 196 PÉRIBLEPSIE , s . f. ( inéd .), regard effaré , instabilité des yeux , qu'on remarque dans ceux qui sont dans le délire; de terbrémW ( périblépô ), regarder autour , ou de tous côtés , dont la racine est mei ( péri ), autour , et Baétu ( blépô ), je vois , je regarde. PÉRIBOLE , s. m . ( antiq . ), mot grec , meífonos ( péri bolos ) , qui signifie tout ce qui environne , rempart , palis sade, enceinte , de melbouw ( périballó ), entourer. C'étoit un espace de terre planté d'arbres et de vignes , que les anciens laissoient autour des temples , et dont les fruits appartenoient aux prêtres. Péribole , en médecine , signifie le transport des humeurs ou de la matière morbifique à la surface du corps. En ce sens il est féminin . PÉRICARDE , s. m . (anat. ), meinapdrov ( périkardion), capsule membraneuse qui enveloppe le cæur ; de mei ( péri ), autour , et de sapdía (kardia ) , le cœur. De là , PÉRICARDIN , adj . qui appartient au péricarde ; PÉRI CARDITIS , s. m . inflammation du péricarde. PÉRICARDIAIRES, adj . m . pl. se dit de certains vers qui s'engendrent dans le PÉRICARDE. Voyez ce mot. PÉRICARPE , s. m . ( botan .), melnapría ( périkarpia ), ou meelxdpphov ( périkarpion ), enveloppe extérieure des semences ; de mei ( péri), autour, et de xapods ( karpos), fruit, ou semence. PÉRICHONDRE OU PÉRICONDRE , s. m . ( anat.),
membrane, qui recouvre les cartilages ; de mei ( péri ), autour , et de zordoos ( chondros ), cartilage. : PÉRICRÂNE , s . m . ( anat.), merrpariov (périkranion ), membrane épaisse qui environne le crâne ; de mei ( péri), autour , et de spériov ( kranion ) , le crâne. PÉRIDROME , s. m . (archit.), meisponos ( péridromos ), espace ou galerie qui règne entre les colonnes et le mur , dans un périptère ; de mei (péri ), autour , et de opóws ( dromos ), course , dérivé de opéuw ( drémô ), inusité , pour
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lequel on dit Tpéga ( tréchô ) , courir ; c'est- à- dire, espace pour aller autour. Les péridromes étoient des promenades chez les Grecs.
PÉRIÉCIENS . Voyez PÉRIECIENS. PÉRIÉGÈTE , s. m. ( antiq.), en grec mernguts ( périê
gêtés), qui signifie un homme qui en conduit d'autres autour d'une chose qu'il leur montre , de mei ( péri ), autour , et de rigéouch (hégéomai ), conduire. Les anciens ont donné ce nom aux géographes qui décrivoient les côtes, parce qu'ils conduisoient leur lecteur autour des terres. On appeloit aussi Périégètes , ceux qui , dans une ville , conduisoient les étrangers pour leur en faire voir les antiquités , les monu mens et les beantés , comme font les Cicerone en Italie. PÉRIÉLÈSE , s. f. terme de plain - chant, dérivé de miercinnass (périéilêsis ) , circonvolution , qui vient de met ( péri ) , autour , et d'eírów ( éiléô ), rouler , entourer. C'est une cadence qui se fait dans l'intonation de certaines pièces de chant , pour avertir le cheur que c'est à lui de poursuivre ce qui suit. PÉRIÉRÈSE , s. f. ( méd . ) , incision que les anciens faisoient autour des grands abcès; de meeldipeong ( péri airésis ), circoncision , dérivé de meldepéw (périairéo ); couper autour , qui est composé de mei ( péri ), autour , et d’aipéw ( airéo ) , je prends , j'enlève. PÉRIGÉE , s. m . ( astron.), point de ſorbite d'une planète où elle est à sa plus petite distance de la terre ; de mei ( péri ) , auprès, et de gñ ( ge ), la terre . Il est opposé à apogée. On sait que les anciens plaçoient la terre au centre du monde .
PÉRIGONE , s. m. ( botan .) , enveloppe des organes de la fructification . Ce mot est composé de mei ( péri ) , autour , et de gorri ( gone ), semence , production , ce qui est né ou produit. PÉRIGYNE , adj. ( botan . ), de mei ( péri ), autour , N 3
1
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PER
et de gura ( gund ) , femme ; nom que l'on donne à la corolle et aux étamines des fleurs qui sont attachées autour de l'ovaire ou de l'organe femelle. Cette espèce d'inser tion s'appelle PÉRIGYNIQUE . PÉRIHÉLIE , s. m . ( astron . ), point de l'orbite d'une planète où elle est à sa plus petite distance du soleil ; de mei ( péri ), auprès , et de ñnos ( hêlios ), le soleil . Il est opposé à aphélie. PÉRIKÈCE , s. m . ( botan . ) , enveloppe veloutée qui entoure la base du pédoncule de certaines mousses. Ce mot est formé de mei ( péri ), autour , et de gaim ( chaité ), chevelure ; c'est -à -dire , chevelure qui entoure . PÉRIMÈTRE , s . m . ( géom . ), contour , circonférence d'une figure; de mei ( péri), autour , et de jélegv (métron ), mesure ; c'est-à -dire , ligne qui mesure tout autour, PÉRINÉE , s. m. ( anat.), l'espace qui est entre l'anus
et les parties naturelles ; de meivaros ( périnaios ), qui vient , dit-on , de nei ( péri ), autour , et de vaíw ( naiô ), j'habite. PÉRIODE , s . f. révolution entière d'un astre autour de son orbite ; de metodos ( périodos ), qui signifie littéra lement circuit, contour , dérivé de Rei ( péri ), autour , et de ódós ( hodos ), chemin ; c'est- à -dire , chemin que l'on fait en tournant. En termes de grammaire , période se dit d'une phrase arrangée dans un certain ordre , et dont tous les membres forment un sens parfait; en chronologie , d'un certain nombre d'années , lequel étant écoulé , revient toujours dans le même ordre ; et en médecine , du temps compris entre deux accès , dans une maladie . Ce mot , au figuré, est toujours masculin ; le période d'une chose est le plus haut point où elle puisse arriver. De là , PÉRIODIQUE, adj . circulaire , qui se fait à des temps fixes et réglés ; PÉRIODIQUEMENT , adv. PÉRI @ CIENS OU PÉRIÉCIENS , s. m . pl. ( géogr. ), ceux qui habitent sous le même degré de latitude ; de
PE R 199 mei ( péri ), autour, et d'oiréw ( oikéő ) , habiter ; c'est à -dire, qui habitent autour du pôle à la même distance de
l'équateur. · PÉRIOSTE , s. m . ( anat . ), membrane déliée et sen sible qui recouvre les os; de mei ( péri ), autour , et d'ósíar ( ostéon ), os. PÉRIPATÉTICIENS, s. m . pl . philosophes de la secte d’Aristote ; ainsi noinmés de mei ( péri ) , autour , et de natów ( patéô ), se promener , parce qu'ils disputoient dans le Lycée en se promenant. De là est venu PÉRIPA TÉTISME , s . m . doctrine des Péripatéticiens . PÉRIPÉTIE , s. f. TELTÉTEIN ( péripétéia ), changement imprévu qui forme le dénouement d'une pièce de théâtre. Le mot grec signifie proprement incident , ou renversement d'état, et vient de mei ( péri ), contre , et de rizio ( pipto ), je tombe ; c'est- à -dire, changement d'un état en un autre tout contraire. C'est ce qu'on appelle aussi CATASTROPHE. Voyez ce mot. PÉRIPHÉRIE , s. f. ( géom .), circonférence ou con tour d'une figure ; de mei ( péri ) , autour, et de pépes ( phérô ), je porte. Ce mot est moins usité que périmètre. PÉRIPHRASE , s. f. de meipegcars ( périphrasis ) ,qui veut dire circonlocution , détour de mots ; de mei ( péri ) , autour , et de pesésw ( phrazô), parler. La périphrase est une figure par laquelle on exprime en plusieurs paroles ce qu'on auroit pu dire en moins. De là le verbe PÉRIPHRASER . PÉRIPLE , s. m. ( géogr. anc. ), mesmos ( périplous ), navigation autour d'une mer , ou de quelque côte , ou l'ouvrage qui en rend compte ; de mei ( péri ), autour , et de déco ( pléô ) , naviguer. Arrien a fait la description de toutes lescôtes de la mer Noire , sous le titre de Périple du Pont - Euxin . PÉRIPLOQUE , s. f. plante de la familfe des apo cynées, ainsi nommée de mendon (périplokê ), qui signifie N4
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PER
embrassement , entortillement , dérivé de mei ( péri) , an tour , et de méxw ( pléko ), enlacer , entortiller , parce qu'elle se roule autour des plantes et des corps qu'elle rencontre. PÉRIPNEUMONIE , s. f. ( méd .) , inflammation du
poumon ; de mei ( péri), autour , et de sorbugor ( pneumnôn ), le poumon , dérivé de avéw ( pnéô ), je respire , parce que le poumon est l'organe de la respiration. PÉRIPOLYGONE , s. m . prisme à un grand nombre de pans ; de mei ( péri ), autour , et de zorúzwvov ( polugônon ), polygone . Voyez ce mot. C'est un terme de la Minéralogie de M. Haüy : PÉRIPTERE , s . m . (archit.), édifice entouré extérieu rement de colonnes isolées ; de mei ( péri), autour , et de le cor ( ptéron ), aile ; comme qui diroit , qui a des ailes tout autour , parce que les anciens appeloient ailes les colonnes qui étoient aux côtés des temples et des autres édifices. PÉRISCIENS , s . m . pl. ( géogr . ) , habitans des zones
glaciales ; de mei ( péri), autour , et de onid ( skia ), ombre , parce que leur ombre tourne autour d'eux pendant les six mois que le soleil est sur leur horizon . PÉRISCYPHISME , s. m . ( chirurg . ), incision que les anciens pratiquoient sur la partie proeminente du front, d'une tempe à l'autre; de mei ( péri ), autour , et de oxúdos ( skuphos ) , tasse ou verre à boire , en comparant les os du crâne à une tasse. Voyez le Dictionnaire de James. PÉRISPERME , s. m . ( botan . ) , de mei ( péri ), au
tour , et de dépuce ( sperma ) , semence ; tégument propre de la semence des plantes. PÉRISSOLOGIE , s. f. ( gramm . ) , discours superflu ; de mewo's ( périssos ), superflu , dont la racine est mei ( péri ) , outre mesure , et de nozes ( logos ) , discours. La périssologie est une répétition inutile en d'autres termes d'une même pensée qu'on vient d'expliquer suffisamment. PÉRISTALTIQUE, adj.quia la vertu de se contracter ;
PER
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de meistmw ( péristelló ), retirer , contracter , dérivé de nei ( péri ), contre , et de sémw ( stelló ), resserrer. Il se dit du mouvement des intestins , par lequel ils se retirent et se contractent , comme les vers qui rampent. PÉRISTAPHYLIN , adj. m . ( anat. ) , se dit de deux muscles de la luette ; de mei ( péri ), autour , auprès , et de se Quari ( staphulé ), la luette. PÉRISTAPHYLO -PHARYNGIEN , adj.m.( anat.),
se dit de deux muscles qui ' sont placés entre la luette et le pharynx ; de mei ( péri ), autour , de sequasi( staphulê ), la luette , et de papurš ( pharugx ), le pharynx , l'entrée du gosier. PÉRISTOLE . Voyez PéRISTALTIQUE. PÉRISTOME , s . m . (botan .), limbe ou bord de l'urne des mousses , qui est ordinairement garni d'une simple rangée de cils plus ou moins nombreux. Ce mot est com posé de meei ( péri) , autour , et de sóma (stoma ) , bouche ; c'est-à - dire , contour de la bouche, PÉRISTYLE , s . m . ( archit. ) , édifice environné inté rieurement de colonnes isolées , qui forment une galerie. Ce mot vient de mei ( péri ), autour , et de suros ( stulos ), colonne ; c'est - à - dire , qui a des colonnes tout autour. Le péristyle est différent du périptère , qui a les colonnes en dehors. On entend aussi par péristyle un rang de colonnes , tant au dedans qu'au dehors d'un édifice. PÉRISYSTOLE , s . f. ( méd . ), intervalle qui est entre la systole et la diastole , c'est - à - dire , entre la contraction et la dilatation du cæur et des artères ; de mei ( péri), au dessus , au - delà , et de ousonni ( sustolé ) , contraction , qui vient de ousinw ( sustelló ) , contracter.
PÉRITOINE , s . m . (anat. ) MEEL TÓVOJOV ( péritonaion ), membrane qui recouvre et enveloppe tous les viscères du bas-ventre ; de mei ( péri ) , autour , et de taivw ( téinô ) , tendre, parce qu'elle est tendue naturellement par le poids
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des intestins qu'elle renferme. PÉRITONITE OU PERI. TONITIS , s . f. inflammation du péritoine. PÉRITROCHON , s . m . ( mécan . ), machine propre
à enlever de gros fardeaux; de azei ( péri) , autour , et de Tpogéw ( trochéô ) , courir , rouler, PÉRONÉ, S. m . ( anat.), le plus menu des deux os de la Jambe. Ce mot vient de megvn (péroné), qui signifie propre ment agrafe , et dont les Grecs ont fait le nom de cet os, parce qu'il semble réunir les muscles du tibia , avec lequel il est articulé. De là, PÉRONIER , adj. qui a rapport au péroné.
PERPLEXITÉ , s . f. incertitude pénible, irrésolution; en latin perplexitas , fait de perplexus , embarrassé , em brouillé , qui vient du grec pelmét (péripléko) , enlacer, lier autour , entortiller , embarrasser , dont les racines sont nei et méxw. De là , PERPLEXE , adj . celui qui est dans la perplexité. PERRIÈRE , s . f. pour pierrière , carrière. V. PIERRE, PERRON , s. m . escalier découvertet extérieur. Ce mot vient de mérew ( petrôn ), génit . plur. de milegs ( pétros ), pierre. Un perron est un escalier en pierre et avancé à l'entrée d'un appartement peu élevé. PERRUQUE , s . f. coiffure de faux cheveux. Ménage s'est beaucoup tourmenté l'esprit, pour donner de ce mot des étymologies peu naturelles . Il vient de muppezos ( purrhichos) en dialecte dorique, pour puppòs ( purrhos), qui signifie fauve, jaune , parce que les premières perruques étoient de couleur jaune , c'est-à-dire , de cheveux blonds , couleur fort estimée des anciens Romains. Je dois avouer ici que cette étymolo gie , aussi savante qu'ingénieuse , n'est point de moi ; la gloire en appartient toute entière à Wachter . Voyez son Glossa rium Germanicum , au mot PERRUKE . De ce mot , nous avons formé ceux de PERRUQUIER , PERRUQUIÈRE. PERSIL , s . m . par syncope , pour pétrosil, de delegato Alvor ( pétrosélinon ) , espèce de persil sauyage qui vient
PET
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dans les pierres , et qui est commun en Macédoine ; de mlegs ( pétros ), pierre , et de oésivov ( sélinon ), persil . PER SILLADE et PERSILLÉ en dérivent. Dioscoride, liv. III , chap. 79 , dit que nelegonovov est un mot cilicien . PERSISTER , v . n . demeurer fermedans sa résolution , dans son sentiment ; en latin persistere et perstare, dont les simples sont sisto et sto , dérivés des mots grecs เisaw ou
isnuus ( histað ou histêini ), et saw , sw ( stað , stó ), se tenir. debout ; d'où l'on a fait menisnu ( périistêmi) , se tenir autour , demeurer fortement attaché . PERTE, s.f . de répars (persis),ravage , perte, ruine , des truction , dérivé de mép qw ( perthô ), ravager, ruiner , détruire , perdre , faire mourir. Voyez PERDRE . On dit aussi zápanovs ( porthésis ), fait de mopsów ( porthéô ), le même que népfw. PESSAIRE , s. m . ( chirurg .) , remède solide auquel on donne différentes formes , et qu'on introduit dans les parties naturelles des femmes , pour la guérison de plusieurs maladies auxquelles la matrice est sujette . Ce mot vient du latin pessarium , formé du grec maro's (pessos), mot de même signification. Ce mot me ago's ou menos signifie proprement une petite pierre à jouer , à laquelle le pessaire ressemble un peu.
PÉTALE , s . m. ( botan. ), de Atexov ( pétalon ) , feuille , dérivé de nitów ( pétað), ouvrir , étendre , éclore. On ap pelle ainsi les feuilles d'une fleur, ou chacune des pièces de la corolle , qui servent d'enveloppe au pistil et aux étamines. De là , PÉTALÉ , adj . qui a des pétales . PÉTALISME , s. m. ( hist. anc.) TETAMOLÓs(pétalismos), forme de jugement établie à Syracuse , et qui étoit à -peu près la même chose que l'ostracisme à Athènes. Son nom vient de métamov (pétalon ), feuille , parce qu'on donnoit son suffrage sur une feuille d'olivier. Voyez OSTRACISME. PÉTALOÏDE , adj . ( botan. ), qui a la forme d'un pétale ; de métamor (pétalon ), feuille, et d'addos (eidos),forme,
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PÉTASE , s. m . (antiq. ) , TÉTODS ( pétasos ), sorte de chapeau des anciens . On représentoit Mercure avec un
pétase ailé . PÉTASITE , s . m . plante qui tire son nom de Tételoos ( pétasos), chapeau à larges bords , parce que ses feuilles, qui sont grandes et larges, pendent comme un chapeau renversé. PÉTAURE , s . m . du latin petaurum , fait du grec TÉTavegv ( pétauron ) , sorte de jeu ou d'exercice dont parle Juvénal , sat. XIV, vers 264. On ne sait pas bien exactement quel étoit ce jeu des anciens ; cependant , il paroît par des vers de Manilius ( Astronomic.l. v ) que c'étoit une espèce de bascule , par le moyen de laquelle deux hommes se balançoient l'un l'autre . Le mot grec netavegv signifie pro prement un juchoir , ou une perche sur laquelle dorment les poules. On nommvit pétauristes , ceux qui se livroient à ce jeu . PETER , v. n . du latin peditare , et par contraction , petare , fait de peditum , supin de pedere , qui est dérivé du grec mépden ( perdéin ) , qui signifie la même chose. Du latin peditus, nous avons fait les mots PET , PETARD , PÉTARADE , PÉTARDER , PETEUR , et les diminutifs PETILLER et PETILLEMENT.
PÉTRÉE , adj . nom de la partie septentrionale de l'Arabie , qui est ainsi appelée de terça ( pétra ), rocher, à cause du grand nombre de rochers et de montagnes dont elle est couverte. PÉTREUX , adj . ( anat. ) , pierreux , qui tient de la pierre; de Tétegs ( pétros), pierre. On donne ce nom à l'os des tempes , à cause de sa dureté ; et son apophyse est appelée apophyse pétreuse ou pierreuse. PÉTRIFIER , v. a. changer en pierre ; du latin petra ,
fait du grec rétegs ( pétros), pierre , et de facere, faire. De là , PÉTRIFIABLE , adj . PÉTRIFICATION , s . f. change ment d'un corps organisé en matière pierreuse.
P H A 205 PÉTROLE ou PÉTRÉOLE , s . m . en grec , merténdior
( pétrélaion ), sorte de bitume liquide et inflammable , qui découle des fentes des rochers ; de TéTQ95 ( pétros ), pierre , et dorasov ( élaion ), en latin oleum , huile ; comme qui diroit , huile de pierre. PÉTROMYSONS , s. m. pl. ( hist, nat.) ,poissonsnom més aussi lamproies, qui se cachent sous les pierres . Leur nom vient de déte9s ( pétros ), pierre , et de pów ( muô ) , cacher , futur uúow ( muső ). C'est un terme nouveau . PÉTRO - PHARYNGIEN , adj. ( anat . ) , se dit de deux muscles du pharynx , qui s'attachent à l'apophyse pierreuse de los des tempes ; de méte95 ( pétros ), pierre , et de pópur ( pharugx ) , le pharynx , l'entrée du gosier. PÉTRO -SALPINGO -STAPHYLIN , adj . ( anat. ),
qui a rapport à l'apophyse pierreuse des, tempes , à la trompe d'Eustache et à la luette ; de métegs ( pétros ) , pierre , de océanog ( salpigx ) , trompe , et de sa quasi ( sta phulé), la luette. C'est le nom de deux muscles de la luette. PÉTRO - SILEX , s. m .' ( hist. nat. ) , sorte de pierre
Di qui tient de la nature du silex ; du grec zíte95 ( pétros ), pierre , en latin petra , et de silex , caillou . PÉTRO - SILI CEUX , adj. qui est de la nature du pétro - silex. J'obser verai ici , en passant , que ce mot est un de ceux dont la formation n'est pas heureuse , puisque le mot silex désigne une pierre particulière , dont petra ou nítegs est le nom générique. Ainsi pétro- silex ne signifie rien autre chose , sinon que le silex est une pierre . On auroit pu , ce semble , se servir du mot silicée, pour exprimer toute pierre ou substance minérale qui a de l'analogie avec celle appelée silex ou caillou. PHACOÏDE , adj . ( anat .), lenticulaire , qui a la forme d'une lentille ; de paxn ( phakê), ou qano's ( phakos) , len tille , et d'aidos ( eidos ), forme. C'est le nom donné par quelques - uns au crystallin de l'ail , à cause de sa forme.
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PÉTASE , s. m . ( antiq . ), Té TALOOS ( pétasos ), sorte de chapeau des anciens . On représentoit Mercure avec un pétase ailé . PÉTASITE , s . m . plante qui tire son nom de PÉTALOUS ( pétasos ), chapeau à larges bords , parce que ses feuilles , qui sont grandes et larges, pendent comme un chapeau renversé. PÉTAURE , s . m . du latin petaurum , fait du grec TÉTELUES ( pétauron ), sorte de jeu ou d'exercice dont parle Juvénal , sat. XIV, vers 264. On ne sait pas bien exactement quel étoit ce jeu des anciens ; cependant , il paroît par des vers de Manilius ( Astronomic.l. v ) que c'étoit une espèce de bascule , par le moyen de laquelle deux hommes se balançoient l'un l'autre. Le mot grec métaver signifie pro prement un juchoir , ou une perche sur laquelle dorment les poules . On nommoit pétauristes, ceux qui se livroient à ce jeu . PETER , v. n . du latin peditare, et par contraction , petare , fait de peditum , supin de pedere, qui est dérivé du grec répdesv ( perdéin ) , qui signifie la même chose. Du latin peditus, nous avons fait les mots PET , PETARD , PÉTARADE , PÉTARDER , PETEUR , et les diminutifs PETILLER et PETILLEMENT .
PÉTRÉE , adj . nom de la partie septentrionale de l'Arabie, qui est ainsi appelée de tited ( pétra ), rocher, à cause du grand nombre de rochers et de montagnes dont elle est couverte . PÉTREUX , adj . ( anat.) , pierreux , qui tient de la pierre; de Téteg ( pétros ), pierre. On donne ce nom à l'os des tempes , à cause de sa dureté ; et son apophyse est appelée apophyse pétreuse ou pierreuse. PÉTRIFIER , v . a . changer en pierre ; du latin petra , fait du grec aéte95 ( pétros ), pierre , et de facere, faire. De là , PÉTRIFIABLE , adj . PÉTRIFICATION , s . f. change ment d'un corps organisé en matière pierreuse.
PHA 205 PÉTROLE OU PÉTRÉOLE , s. m. en grec , member.QUOD (pétrélaion ), sorte de bitume liquide et inflammable, qui découle des fentes des rochers ; de méte95 (pétros ), pierre , et d'exavor ( élaion ) , en latin oleum , huile; comme qui diroit, huile de pierre. PÉTROMYSONS , s. m. pl . ( hist, nat.) , poissonsnom més aussi lamproies , qui se cachent sous les pierres. Leur nom vient de détegs ( pétros ), pierre, et de uów ( muố ) , cacher , futur uúow (inuső ) . C'est un terme nouveau. PÉTRO -PHARYNGIEN , adj. ( anat. ) , se dit de deux muscles du pharynx , qui s'attachent à l'apophyse pierreuse de l'os des tempes ; de mítes ( pétros ), pierre , et depápur & ( pharugx ), le pharynx , l'entrée du gosier. PÉTRO -SALPINGO - STAPHYLIN , adj . ( anat. ) , qui a rapport à l'apophyse pierreuse des tempes , à la trompe d'Eustache et à la luette ; de méteg ( pétros ) , pierre , de oamort ( salpigx ) , trompe , et de sa quasi (sta phulé ), la luette. C'est le nom de deux muscles de la luette. PÉTRO - SILEX , s . m . ( hist. nat. ) , sorte de pierre qui tient de la nature du silex ; du grec rétegs (pétros ), pierre , en latin petra , et de silex , caillou . PÉTRO-SILI CEUX , adj. qui est de la nature du pétro - silex. J'obser verai ici , en passant , que ce mot est un de ceux dont la formation n'est pas heureuse , puisque le mot silex désigne une pierre particulière , dont petra ou niegs est le nom générique. Ainsi pétro -silex ne signifie rien autre chose , sinon que le silex est une pierre. On auroit pu , ce semble , se servir du mot silicée , pour exprimer toute pierre ou substance minérale qui a de l'analogie avec celle appelée silex ou caillou . PHACOÏDE , adj . ( anat. ), lenticulaire , qui a la forme d'une lentille ; de parn' (phakê), ou pano's ( phakos ), len tille , et d'aidos ( eidos ), forme. C'est le nom donné par quelques -uns au crystallin de l'æil , à cause de sa forme.
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PHAÉTON , s. m . petite calèche à deux roues,légère et découverte . Ce mot vient par allusion de Phaéthon, fils du Soleil , qui , ayant voulu conduire le char de son père, fut précipité du haut du ciel dans l'Éridan. Le mot grec quétw ( phaéthôn), qui signifie brillant, a pour racine qaéro ( phaéthô ), pour paw ( phao ), briller , et en ce sens il con vient au fils du Soleil . PHAGÉDÉNIQUE, adj. rongeant. Ce mot vient de pagédaiva ( phagédaina ) , qui signifie grande faim , faim canine, dérivé de qezeu ( phagéin ), manger. On l'a appliqué ensuite à des ulcères malins qui rongent et corrodent les parties voisines , et aux remèdes qui consument les chairs baveuses et superflues. PHAGÉSIES , s. f. pl . fêtes grecques en l'honneur de Bacchus , dans lesquelles on faisoit de grands festins. Ce mot est dérivé de pagar ( phagéin ), manger. PHAISAN . Voyez Faisan . PHALANGE , s. f. en grec , peray's ( phalagx ), ancien
corps d'infanterie macédonienne qui avoit plus de hauteur que de front. Par comparaison , les médecins donnent ce nom aux os des doigts , parce qu'ils sont rangés les uns à côté des autres comme des soldats en bataille. Phalange est aussi le nom d'une araignée venimeuse , et d'une plante que l'on croit bonne contre la morsure des ser pens. Dérivé. PHALANGITE , s . m . soldat de la phalange. PHALANGER , s. m. ( hist, nat. ) , quadrupède de Su rinam , de la taille d'un petit lapin , ainsi nommé de parayž ( phalagx ) , phalange ( os des doigts ), à cause de la sin gulière conformation de ses phalanges. PHALANGÈRE , s. f. plante qui est un genre de liliacées ; du latin phalangiuin , fait du grec qard'sson ( phalaggion ), qui signifie une espèce d'araignée dange reuse , et aussi la plante dont il s'agit. Les anciens en faisoient grand cas pour guérir les morsures de cette
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araignée ; et c'est sans doute à cause de cela qu'ils ont donné à la plante le nom de l'insecte. Le mot pardynor est dérivé de pararš ( phalagx ) , qui signifie phalange ( os des doigts ) , parce que les partes de cette araignée ont , comme les doigts , trois articulations.
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PHALANGOSIS , ş. f. ( méd .) , maladie des paupières dans laquelle les cils sont hérissés contre l'ail , et l'of fensent. Ce mot vient de parayš ( phalagx ) , phalange, corps de troupes hérissé de piques. PHALARIQUE , s. f. ancienne machine de guerre , qui étoit une espèce de lance arniée et garnie de matières inflammables, qu'on lançoit sur les édifices pour y mettre le feu ; parceira (phalarika ), en latin phalarica , ainsi nommée de Phalaris, célèbre tyran d’Agrigente , en Sicile , qui en fut l'inventeur. PHALARIS , s. m . plante ainsi nommée de paineo's ( phaléros ) , ou de paros ( phalos ), blanc , à cause de sa semence qui est fort blanche. PHALÈNE , s. m , (hist. nat. ) , nom donné au pa
pillon de nuit , pour le distinguer du papillon de jour. Ce mot vient de paraura ( phalaina ), qui désigne un mou cheron qui vient voltiger autour de la chandelle , dérivé , dit - on , de pów ( phaô ) , luire , briller ; parce que les papillons de nuit sont attirés par les lumières. PHALEU QUE ou PHALEUCE ( vers ) , adj. com posé d'un spondée , d'un dactyle et de trois trochées . Son nom vient d'un poëte grec appelé odrassos ( Phalaikos ) , qui en est l'inventeur.
PHALLOPHORES , s. m . ceux qui portoient le phallus dans les orgies ou fêtes de Bacchus ; en grec Pamopóėgo ( phallophoroi ), de pamos ( phallos ), dieu des jardins , et membre viril, et de dépw ( phérô ), je porte. PHALLUS . Voyez PHALLOPHORES.
PHANAL. Voyez FANAL .
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PHA
PHANÉROGAME, adj . ( botan . ), nom des plantes dont les organes sexuels sont apparens ; de paredo's ( phanéros ), manifeste , apparent , visible , et de zumos ( gamos ), noces , mariage. L'opposé est cryptogame. Voyez CRYPTOGAMIE. PHANTAISIE . Voyez FANTAISIE . PHANTASIASTES , s . m . pl . secte d'hérétiques , ainsi
nommés de partadía (phantasia ) , fantaisie , imagination , dérivé de parte quan ( phantazomai ) , s'imaginer , parce qu'ils soutenoient que le corps de Jésus-Christ n'étoit qu'imaginaire , et que sa mort n'avoit été qu'apparente. PHANTASMAGORIE , s . f. mot nouveau , qui signi fie littéralement assemblée de spectres ou de fantômes ; de porTodou
( phantasma ) , fantôme, et d'ágoed' ( agora ),
assemblée ; sorte de nouveau spectacle physique , qui con siste à faire apparoître , dans un lieu obscur , des images de corps humains qui produisent de l'illusion. PHANTÔME. Voyez FANTÔME. PHARE , s. m . tour construite à l'entrée des ports, et où l'on allume du feu pour éclairer les vaisseaux en mer. Ce mot vient du grec páegs ( Pharos ), nom d'une ile d'Égypte près d’Alexandrie, où Ptolémée -Philadelphe fit élever une tour semblable , qu'on appela phare, du nom de cette île , et qui a mérité d'être comptée parmi les sept merveilles du monde . Depuis, on a donné ce nom à toutes les autres tours servant au même usage. La plupart des ports de la Grèce avoient anciennement des phares. Le nom de phare avoit autrefois beaucoup d'extension. Gré goire de Tours le prend dans le sens de globe de feu , ou de météore. On vit , dit-il , un phare de feu qui sortit de l'église de S. Hilaire , et qui vint fondre sur le roi Clovis, II se sert aussi de ce nom pour marquer un incendie. Ils mirent , dit- il , le feu à l'église de S. Hilaire, et firent un grand phare. On appela phares , dans des temps postérieurs, certaines machines où l'on mettoit plusieurs lampes ou plusieurs
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plusieurs bougies, et dont la forme approchoit de celle de nos lustres. Ce mot phare a encore été pris dans un sens plus métaphorique. On appeloit quelquefois phare , tout ce qui éclaire en instruisant , et même les gen: d'esprit qui peuvent éclairer les autres. C'est dans ce sens que Ronsard disoit à Charles IX : Soyez mon phare , et gardez d'abysmer Ma nef qui nage en si profonde mer.
PHARMACEUTIQUE , s. f . partie de la médecine qui traite de la composition des remèdes et de leur emploi ; PAPUOXEUTIX ( pharmakeutike ), de poépuanar ( pharmakon ) , médicament , remède. PHARMACEUTIQUE , adj. qui appartient à la pharmacie. PHARMACIE , s. f. l'art de préparer et de composer les remèdes , et le lieu où on les conserve ; de papucsov ( pharmakon ), remède . De là , PHARMACIEN , s . m . celui qui exerce cet art . PHARMACOCHYMIE , s . f. partie de la chimie qui enseigne la préparation des remèdes chimiques. Ce mot est composé de popuasov ( pharınakon ), remède , et de xoucía ( chéiméia ) , chimie. Voyez CHYMIE , PHARMACOLITHE , s. f. ( hist. nat. ) , arseniate de chaux mêlé de cobalt . Cette substance a été ainsi nom mée par le célèbre professeur Karsten , de pappicxov ( phar makon ), poison , et de rifos ( lithos ), pierre ; c'est-à-dire , pierre vénéneuse , à cause de la qualité délétère de l'acide arsenique qu'elle contient en grande quantité. PHARMACOLOGIE , s . f. la science de la pharmacie , ou de la composition des remèdes ; de pelguidesov ( pharina kon ), remède , et de nozes ( logos ), discours , traité. PHARMACOPÉE , s . f. traité qui enseigne la ma nière de préparer et de composer les remèdes ; de qdépucesor (pharmakon ) , remède , et de 2016w ( poiéô ) , faire, com poser. Tome II . O
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PHA
PHARMACOPOLE , s. m . Papuakotúang ( pharmako pôlés ), vendeur de remèdes ou de drogues ; de popuoxor ( pharmakn ), remède , et de rwafir ( pôlein ), vendre.
PHARMACOPOSIE , s . f. papua xopodía ( pharınako posia ), mot qui signifie tout remède liquide ; de popuaxor (pha-makon ) , remède , et de zónss ( posis ), potion , bois son , qui vient de nivw ( pinô ), boire. PHARYNGÉ, adj.qui a rapport au pharynx. Voyez PHARYNX .
PHARYNGOGRAPHIE , s . f. (anat. ) , description du pharynx ; de gapur's ( pharugx ), le pharynx, l'entrée du gosier, et de regiow ( graphố ), je décris. PHARYNGOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des usages du pharynx ; de papurš ( pharugx ), le pharynx , l'entrée du gosier , et de nozes ( logos ), dis
cours . PHARYNGO -PALATIN , adj. ( anat. ) , se dit de deux muscles qui ont rapport au pharynx et au palais ; de pasur ( pharugx ) , le pharynx , et du latin palatuin , le palais. PHARYNGO -STAPHYLIN , adj . ( anat . ), se dit de deux muscles qui ont rapport au pharynx et à la luette ; de pópurš ( pharugx ), le pharynx, et de saquari ( staphulé), la luette.
PHARYNGO - THYROÏDIEN.
Voyez
Thyro
PHARYNGIEN . PHARYNGOTOME , s . m . ( chirurg.) , instrument qui sert à ouvrir le pharynx , &c . Ce mot vient de papurš ( pharugx ) , le pharynx , l'entrée du gosier , ec de Tiere ( temno ) , couper. On appelle PHARYNGOTOMIE , l'opé ration même. PHARYNX , s . m . ( anat. ), mot grec , pópur & ( pha rugx ) , qui désigne l'orifice supérieur du gosier ou de l'oesophage.
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PHASCOLOME , s. m . quadrupède de la Nouvelle Hollande qui ressemble à la marmotte. Il est ainsi nommé de φάσκωλον (phaskhlon ) ου φάσκωλος ( phaskolos ), μoche , bourse, parce que la femelle a une poche sous le vertre , comme le DIDELPHE. Vayez ce mot. PHASE , s. f. ( astron . ), de péas (phasis) , apparence ,
qui vient de paine ( phainô ), paroître , se montrer. On appelle phases, les diverses apparences de la lune et des autres planètes , c'est-à-dire , les diverses formes sous les quelles elles se montrent. PHASÉOLE , s. f. espèce de féve qu'on appelle autre ment haricot ; du latin phaseolus, pris du grec qacionos (phąsiolos ) ou pachonos ( phaséolos ), qui signifie la même ? chose. Voyez Dioscoride , liv . 11 , chap. 130. PHÉBUS , s. m . style obscur et ampoulé. Ce mot vient,
par antiphrase, du grec pombos ( phoibos ), qui signifie clair, et qui est aussi le nom du Soleil ou d'Apollon , dans les poëtes, PHELLANDRE , s. m . ( botan . ), genre de plantes ombellifères, dont le nom signifie liége mâle , de pema's (phellos ), liége , et d'arrip , ardpoo's ( anér , andros ), mari ou mâle, On le nomme autrement ciguë aquatique. PHELLODRYS , s . m . arbre qui a la feuille du liége , et qui porte du gland comme le chêne ; d'où vient que les
Grecs l'ont appelé pemolpus ( phellodrus ), qui signifię liége chếne, de demos ( phellos ) , liége , et de sfõc ( drus), chêne. Il a l'écorce et le bois comme le hêtre ; ce qui fait que les Toscans l'appellent corrosugąto , c'est- à -dire, hêtre liége. PHÉNICOPTÈRE , s. m. oiseau aquatique qu'on
appelle autrement flammant , ou bécharu . Son nom vient de points ( phoinix ) , rouge , et de meegy ( ptéron ), aile , à cause du plumage de ses ailes , qui est couleur de rose. PHÉNIGME, s. m . ( méd . ) , qurgue's ( phoinigmos ) , O 2
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rougeur de la peau , occasionnée par des frictions ou des médicapens ; de poivig ( phoinix ) , rouge. PHENIX , s . m . oiseau fabuleux , célèbre parmi les anciens, qui croyoient qu'il étoit unique en son espèce , et qu'il renaissoit de ses cendres . Son nom vient de poivig [ phoinix ) , qui signifie rouge , couleur depourpre , à cause de la couleur de son plumage. De là on dit figurément d'une personne dont les talens sont extraordinaires , c'est un phénix , pour dire qu'elle est unique dans son genre. Les botanistes donnent le nom de phénix à l'ivraie sauvage, parce que sa semence est rouge. PHÉNOMENE , s. m. ( didact. ) , apparence qu'on
découvre dans l'air ; de paívouch ( phainomai) , apparoître. Il se dit aussi des effets qu'on observe dans la nature , et de tout événement qui surprend par sa nouveauté. PHÉRÉCRATIEN (vers) , adj . composé d'un dactyle entre deux spondées . Il tire son nom du poëte grec Depee repéms ( Phérékratés ), Phérécrate , qui en fut l'inventeur. PHIALITE , s . f. ( hist. nat. ) , concrétion pierreuse en forme de flacon ; de picéan ( phialé ) , phiole. PHILADELPHE , adj . de piros ( philos ) , ami , et d'ádkapós ( adelphos ), frère ; c'est-à -dire , amateur de ses frères ; surnom donné , par ironie , à Ptolémée -Philadelphe, roi d'Egypte , qui avoit fait mourir deux de ses frères. PHILANTHE , s . m . ( hist. nat. ), genre d'insectes qui / se posent sur les fleurs. Leur non vient de piros ( philos ), ami , et d'arms ( anthos ) , fleur ; c'est-à-dire , ami des fleurs, PHILANTHROPE , s. m . ami de l'humanité , qui est disposé à aimer tous les hommes ; de píxos ( philos ), ami , et d’är downs (anthrópos), homme. PHILANTHROPIE , s. f. caractère ou vertu du philanthrope. PHILARMONIQUE , adj . mot composé de piros ( philos ), ami , et de dipuoría ( harmonia ) , harmonie ; c'est à - dire , ami de l'harmonie, ou amateur de musique,
PHI 213 PHILAUTIE , s. m . Qirautic ( philautia ), amour de soi-même, ou amour -propre ; de qiros ( philos ), ami, et d'auto's ( autos ) , soi-même. PHILIPPIQUE , s . f. Ce mot , qui désignoit dan : l'ori gine les harangues de Démosthène contre Philippe , roi de Macédoine , a été aussi employé pour les oraisons de Ci céron contre Antoine , et se dit aujourd'hui de tout discours violent et satirique. Il vient de dinamo
( Philippos ),
Philippe , ou amateur de chevaux , dérivé de quaew (phi léô ) , aimer , et de nas ( hippos ) , cheval. PHILLYRÉE , s . f. arbrisseau toujours vert , dont les feuilles ressemblent un peu à celles du troëne ; dimupede ( philluréa ), qui vient de púmor ( phullon ), feuille , à cause que ses feuilles se conservent tout l'hiver. Voyez Diosco ride , liv. I , chap. 126, qui dit que cet arbuste a les feuilles semblables à celles de l'olivier. PHILODOXE , s . m . celui qui est attaché à son sen timent , qui abonde en son sens ; de qiros ( philos ) , ami, amateur , et de dóza ( doxa ), opinion , sentiment. PHILOLOGIE , s . f. érudition qui embrasse diverses branches de la littérature ; de qiréw ( philéô ), ou qirão ( philo ) , aimer , et de abges ( logos ), discours ; c'est-à-dire , dinour du discours ,ou du savoir. De là , PHILOLOGIQUE , adj . PHILOLOGUE , s . m . celui qui cultive diverses parties de la littérature, PHILOMATHIQUE , adj . qui aime les
connois
sances , qui est desireux d'apprendre ; de díaos ( philos ), ami , et de ud anois (mathésis ), connoissance , dérivé de maryaww ( manthano ), apprendre. Ce mot est nouveau . PHILOMÈLE , s . f. fille de Pandion , roi d'Athènes , qui fut , selon la Fable , changée en rossignol, oiseau qui chante très-bien . Ce mot vient de pinos ( philos ), ami , et de uéaos ( mélos ) , chant ; c'est-à-dire , qui aime le chant, Les poëtes donnent ce nom au rossignol même. O 3
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PHILOMÉTOR , mot qui signifie anni de sa mère; de piros (philos ), ami , et de urimp ( métêr ), mère. C'est unsur nom donné, par antiphrase , à Ptolémée VI , roi d'Égypte, parce qu'il étoit détesté de Cléopatre sa mère. PHILOPATOR , ami de son père ; de piros ( philos ),
ami , et de nathip ( patêr ) , père ; surnom de quelques anciens rois d'Égypte et de Syrie , distingués par leur tendresse pour leurs pères. On l'a donné par dérision à un Ptolémée , roi d'Égypte , qui avoit empoisonné son père. PHILOSOPHALE (pierre ), prétendue transmutation des métaux en or. Ce mot vient de ce que les alchimistes se sont approprié le nom de vrais sages, de philosophes par excellence. Voyez PHILOSOPHE. PHILOSOPHE , s. m. celui qui s'applique à la phi losophie. Ce mot signifie littéralement , amateur de la sa gesse; de piros ( philos ), ami, et de copos ( sophos ), sage. Voyez PHILOSOPHIE . On donne quelquefois le nom de philosophe à celui qui est libre de préjugés , qui sait se mettre au - dessus des événemens ; et abusivement , à un incrédule , à un esprit fort. PHILOSOPHIE , s. f. qirodopía (philosophia ), con noissance distincte des choses par leurs causes et par leurs effets; étude de la nature et de la morale. Ce mot
est dérivé de péros ( philos ), ami , et de copia ( sophia ), sagesse , et signifie proprement amour de la sagesse. C'est le nom que Pythagore donna , par modestie, à cette science , au lieu de celui de sagesse , qu'elle avoit d'abord; s fure rent appe et ceux qui s'y appliquoient, au lieu de sage , fu On lés philosophes, qui veut dire , amateurs de la sagesse. appelle aussi philosophie , une élévation d'esprit qui porte à se mettre au -dessus des préjugés, des événemens fâcheux, et des sentimens de la nature ; de plus , un caractère d'im primerie. Dérivés, PHILOSOPHER , v. PHILOSOPHIQUE ,
PHL 215 adj. PHILOSOPHIQUEMENT , adv . PHILOSOPHISME , s. m. l'abus de la philosophie ; PHILOSOPHISTE, é m . faux philosophe. PHILOTECHNIQUE , adj . qui aime les arts ; de qiros (philos ), ami , et de répon ( techné ) , art. Ce mot est nouveau .
PHILOTÉSIE , s. f. qui signifie témoignage d'amitié ; de penótnots ( philotësis ), amitié , dérivé de piros ( philos ), ami. C'est ainsi que s'appeloit chez les Grecs la céré monie de boire à la santé les uns des autres. PHILTRE , s . m . en grec , pinteov (philtron ), quivienť de quaeiv ( philein ) , aimer ; breuvage ou remède qu’on sup pose propre à inspirer de l'amour. PHIMOSIS , s. m . (méd .) , mot grec qui signifie liga ture, dérivé de quads ( phimos ), ficelle, cordon à lier ; ma ladie du prépuce , qui est si resserré qu'il ne peut se ren verser et découvrir le gland . PHIOLE , s. f. petite bouteille de verre ; du latin phiala , pris du grec pieéan ( phialê ), qui signifie à-peu-près la même chose. PHLASME ou PHLASIS , s. f. (chirúrg .) , prémice (phlasma) ou préos ( phlasis ), ionique , pour érdguce, exidors (thlasma , thlasis ), contusion , enfoncement d'un os plat , de grew ( phlaó ), briser , écraser. PHLÉBOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description des
veines ; de one't ( phleps), génit. qaebos ( phlébos ), veiné , 7 etde ypáow ( graphô), je décris. PHLÉBOLOGIE , s. f. partie de la'natómie qui traite de l'usage des veinės ; de queif ( phleps ), génit . Prebos (phlébos), veine, et de régos ( logos ), discouts, traîté. PHLÉBOTOMIE , s. f. ( chirurg .) , la saignée , ou l'art de saigner ; de orent (phleps), génit. qxebos ( phtébos ) , veine , et de touin' ( tomé ), incision , qui vient de recerca (temno ), couper ; c'est - à - dire, l'ouverture qu'on fait à la 04
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veine avec une lancette. De là , PHLÉBOTOMISER , V. a. saigner ; PHLÉBOTOMISTE , s. m . celui qui saigne. PHLÉGÉTHON , s . m . (mythol. ), motgrec qui signifie
brûlent ; de orégw ( phlégó ), ou pregébw ( phlégéthô ) , je brûle. C'est le nom d'un des fleuves des enfers, selon les païens. PHLEGMAGOGUE , adj . Voyez FLEGMAGOGUE . PHLEGMASIE , s . f. (méd.) , inflammation en général ; de quégua ( phlegma ) , inflammation , dérivé de prégw ( phlégô ) , brûler , enflammer. PHLEGME , et ses dérivés . Voyez FLEGME . PHLEGMON . Voyez FLEGMON . PHLOGISTIQUE , s . m . ( chim .) , mot dérivé de qrogasos ( phlogistos ) , brûlé , enflammé , qui vient de qnozí ? w ( phlogizó ) , enflammer , dont la racine est qrégw ( phlégô) , je brûle . Il désigne , dans la théorie de Stahl , le feu fixé ou combiné avec les corps. Ce terme est au jourd'hui remplacé par celui de calorique, ou principe de la chaleur. PHLOGOSE , s . f. ( inéd . ), inflammation sans tumeur. Ce mot est grec , prójwars ( phlogôsis ), dérivé de préw ( phlégô ), je brûle. PHLOMIS , s.f. ( botan . ), genre de plantes de la famille des labiées , que les Latins nommoient verbascum , bouillon blanc . Le mot phlomis est tout grec , et dérive de préyw et qrogów (phlégô et phlogoô ) , brûler , parce que les anciens s'en servoient, dit-on , pour faire des mèches . · PHLOX , s. m . ( botan . ) , genre de plantes à fleurs monopétales et d'une belle couleur rouge ; de quo' (phlox ), qui signifie proprement flamme, et aussi une plante de cette espèce , et qui dérive de orégw ( phlégô ), brûler , enflanımer ; comme qui diroit , plante enflammée. PHLYACOGRAPHIE , s . f. de prueba (phluax ), génit.
prúaxos ( phluakos ) , un badin , et de spoow ( graphô ),
PHO
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j'écris. C'étoit , chez les anciens , une imitation comique et badine d'une pièce de théâtre grave et sérieuse, à peu - près comme nos parodies . PHLYACOGRAPHE , s . m . auteur de ces sortes de compositions. PHLYCTÈNES , s. f. pl . pustules ou petites vessies
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qui s'élèvent sur la peau ; en grec qaux Taivou ( phluktainai), de pausw ( phluzô ) , bouillir , être chaud , parce qu'elles ressemblent à celles que cause la brûlure du feu ou de l'eau bouillante. PHÔNICOPTÈRE . Voyez PHÉNICOPTÈRE . PHENICURE , s. m . espèce de rossignol , appelé autrement rossignol de murailles. Il tire son nom de doing ( phoinix ), rouge , et deeg (oura ), queue , parce qu'il a la queue rouge. PHONIGME . Voyez PHÉNIGME . PHENIX . Voyez PHÉNIX. PHOLADE , s. f. ( hist. nat. ) , nom grec d'un coquil-
lage multivalve, qui signifie caché , renfermé, et qui vient de qwards ( phóléos ), caverne , retraite , parce qu'il se cache dans les pierres, et qu'il vit et meurt dans le premier trou qu'il a choisi après sa naissance. PHONASCIE , s. f. ( antiq .) , l'art de former la voix pour le chant ou pour la déclamation ; de ourni (phône ) , voix , et d'aoneir (askein ), exercer ; c'est - à -dire, l'art d'exercer la voix . Les maîtres qui enseignoient cet art se nommoient PHONASQUES.
PHONIQUE , s . f. la science des sons, ou l'acoustique ;" de quin ( phône ), voix , son. Voyez ACOUSTIQUE . PHONOCAMPTIQUE , adj. qui réfléchit les sons ; de www (phône ), son , et de repente ( kamptó ), réfléchir. PHOQUE , s. m.veau marin , animal amphibie , nommé en grec parin ( phôkê), et en latin phoca. PHORONOMIE , s . f. science des lois du mouvement des solides et des fluides. Ce not vient de poesi (phora ),
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transport , action de porter , de mouvoir , et de rémos ( nomnos), loi. PHOSPHORE , s. m . substance qui paroît lumineuse dans l'obscurité. Ce mot , qui signifie porte- lumière, est formé de pãs ( phos ), lumière , et de poeo's ( phoros ), qui porte , dérivé de pépca ( phérô ), porter. Le phosphore, en termes de chimie , est un corps simple qui brûle avec flamme par le contact de l'air. De là , les chimistes no dernes ont fait PHOSPHATE , s. m . sel formé par l'union de l'acide phosphorique avec différentes bases ; PHOSPHITE , ś. m . sel formé par l'union de l'acide phosphoreux avec différentes bases ; PHOSPHORESCENCE , s. f. formation du phosphore; PHOSPHOREUX , adj . qui se dit de l'acide formé par la combustion lente du phosphore ; PHOSPHO RIQUE , adj . qui se dit d'un acide formé par la combus tion complète et rapide du phosphore ; PHOSPHURE, s.m. combinaison du phosphoré avec différentes bases . PHOTOPHORE , ou porte -lumière, s. m . ( opt . ), cônė
tronqué de fer -blanc, poli à l'intérieur , qui , placé devant une mèche allumée , répand à quelques pieds une lumière vive et égale ; de gãs ( phốs ), génit. qutos ( photos ), lu mière , et de poeg's ( phoros ) , qui porte , dérivé de pépco ( phér ), porter. PHRASE , s. f. en grec pectors (phrasis), locution , ma nière de parler ; de pes ]w ( phrazó ), je parle. Une phrase est un assemblage de mots qui expriment une idée quel conque et forment un sens complet . De là , PHRASIER , s. m . faiseur de phrases , qui parle d'une manière affectée.
PHRÉNÉSIE , PHRÉNÉTIQUE. Voy. FRÉNÉSIE. PHRÉNIQUE , adj. (anat.) , qui a rapport au dia phragme; de opévès ( phrénes ), le diaphragme. PHRENITIS , s . f. ( inéd . ) , inflammation du dia phragme. Ce mot , qui est grec , est dérivé de opéves ( phrénes ) , qui signifie DIAPHRAGME. Voyez ce moti
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PHRONTISTE , s. m . et f. de opornisa's ( phrontistes ), qui pense , qui médite attentivement, dérivé de oporsi? " ( phrontizo ) , penser , méditer. On a ainsi appelé autrefois des contemplatifs , ou des Chrétiens occupés à méditer la loi de Dieu . PHRYGANE , s. m. ( hist. nat . ) , genre d'insectes né vroptères , ainsi nommé de ippujavov ( phruganon ), menu bois sec , fagot., parce que les larves de ces insectes sont renfermées dans un fourreau qui ressemble à un fagot de petit bois .
PHTHIRIASIS , s. f. mot grec, dérivé de pleip (phthéir ), pou , en latin pediculus, C'est le nom que les médecins donnent à la maladie pédiculaire , dans laquelle il s'en gendre sous la peau une grande quantité de poux. PHTHIROPHAGE , adj . ( hist. nat. ) , mangeur de poux ; de plelp (phthéir ),pou , et de oeyw (phagô ), manger. On donne ce nom aux Hottentots parmi les hommes , et aux singes parmi les animaux. PHTHISIE , s. f. (méd . ), de gelats ( phthisis ), cor ruption , amaigrissement , langueur , qui vient de poiss ( phthió ), sécher , corrompre. Ce terme désigne, en général , toute sorte de maigreur et de dépérissement du corps, quelle qu'en soit la cause. PHTHISIQUE , adj . qui est attaqué de .phthisie. La phthisie oculaire est un rétrécissement de la prunelle , qui fait voir les objets plus gros qu'ils ne sont. PHTHISIOLOGIE , s . f. traité ou discours sur la phthisie; de pelous ( phthisis), la phthisie , et de nozes ( logos), discours , traité.
PHYGÉTHLON , s. m . ( chirurg :), tumeur inflamma toire d'une glande , garnie de petites pustules qui la font ressembler à du pain . Ce mot est tout grec , et signifie littéralement pain , d'où les Latins l'ont nommé panis ou panus , et quelques - uns panicula. Voyez Dioscoride , liv. IV , chap. 94
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PHYLACTÈRE , s . m . de quraxtiecor ( phulaktérion ), qui signifie antidote , préservatif, conservateur , dérivé de gordas, ( phulassô ) , garder , conserver. Ce mot désignoit chez les anciens toutes sortes d'amulettes ou de préser vacifs, qu'ils portoient sur eux pour se garantir de quelque mal. Chez les Juifs , ce sont de petites bandes de par chemin sur lesquelles on a écrit différens passages de l'Écriture. PHYLAR QUE , s . m . ancien magistrat d'Athènes. Ce mot vient de quasi ( phulê), tribu , et d'oppen ( arché), com mandement , et signifie proprement chef detribu , parce que chaque tribu de cette ville avoit son phylarque , qu'elle chargeoit du soin de ses intérêts particuliers. Dans l'empire les Grec , on appeloit phylarques, les chefs des troupes que Sarrasins envoyoient , comme alliés , aux empereurs de Constantinople , parce que ces troupes auxiliaires étoient divisées en douze tribus. PHYLLANTHE , s . m . genre de plantes, ainsi nommé de qúmor ( phullon ), feuille , et d’ärlos (anthos) , fleur, parce que les fleurs naissent dans les aisselles des feuilles Ce genre , de la famille des tithymaloïdes , comprend des arbres et des herbes des deux Indes. PHYLLIS , s. f. plante ainsi nommée de qumor ( phul lon ) , feuille , parce que sa beauté consiste principalement dans son feuillage.
PHYLLITE , s. f. ( hist. nat.), feuille pétrifiée , ou pierre qui porte des empreintes de feuilles. Ce mot vient de qumor ( phullon ) , feuille. PHYLLITIS , s . f. plante nommée vulgairement langue de cerf. Son nom vient de púmov ( phullon ), feuille, parce qu'elle n'est composée que de feuilles semblables à celles de l'oseille. PHYLLOBOLIE , s . f. Qumoboríc ( phullobolia ) , usage des anciens de jeter des feuilles et des fleurs sur les
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rombeaux des morts ; de qúmor ( phullon ), feuille, et de Beinw ( ballo ), je jette ; Born' ( bole ) , action de jeter. PHYLLOMANIE , s. f. ( botan . ), sorte de maladie des plantes , qui consiste dans une multiplication prodigieuse de feuilles, qui nuit à la floraison et à la fructification. Le mot grec qumowarów ( phullomanéô ) est formé de púmor ( phullon ), feuille , et de Maria ( mania ), folie , abondance excessive. PHYLLOSTOME , s. m. genre de chauve-souris qui a sur le nez une membrane en forme de feuille. Ce mot est composé de qumor ( phullon ), feuille , et de sóma ( stoma ), bouche. PHYMA , s. m . ( chirurg:), tumeur inflammatoire qui s'élève sur la peau sans cause externe. Ce mot , qui est grec , põuce ( phuma ), vient de quouay ( phuonnai ) , naître de soi-même.
PHYSALIDE , s. m . ( hist. nat. ) , genre de vers ra diaires , composés d'une vésicule transparente , irrégulière , que l'on pourroit comparer à une cornemuse. Ce mot vient de quouenis ( phusalis ), qui signifie bulle d'eau . PHYSCON , ventru , en grec qúonwr ( phuskôn ); surnom d'un Ptolémée , roi d'Égypte, qui avoit un gros ventre. PHYSCONIE , s. f, ( méd . ), espèce de maladie dans laquelle le ventre est dur et volumineux . Ce mot vient de quoren ( phuské ), vessie , dérivé de quorów (phusaô ) , enfler. La physconie est une enflure considérable du ventre , une ventrosité.
PHYSETÈRE , s . m . mot grec quan thip ( phusêtêr ), qui signifie souffleur, dérivé de quootw (phusað ) , souffler, et qui désignoit , chez les Grecs , un poisson de mer du genre des cétacées , qui fait jaillir l'eau par ses narines . Chez nous , il se nomme plus communément souffleur. PHYSICIEN . Voyez PHYSIQUE . PHYSICO - MATHÉMATIQUE , adj . qui se dit des
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parties des sciences qui réunissent les observations et les expériences de la physique au calcul mathématique. Voyez les mots MATHÉMATIQUES et PHYSIQUE , dont celui-ci est composé. PHYSIOGNOMONIE , s. f. science qui enseigne à connoître le caractère des hommes par l'inspection des traits du visage et de toutes les parties du corps. Ce mot est formé de ques ( phusis ), nature , ou caractère , et de wauwr ( gnômôn ), indice , dérivé de bouw ( ginôskô ), connoître , juger. De là , PHYSIOGNOMONIQUE. adj. Les auteurs qui ont écrit sur la physiognomonie, sont Petrus Montuus , de Temperamentis ; Barthél . Coclés , dans son Anastasis physionomica ; Taisnerus , dans son ouvrage inti tulé Opus mathematicum , seu chiromanticum ; Camillus Balbus , qui a fait un commentaire sur la Physiogno monie d’Aristote , et qui a été imité , dans son travail , par Fontanus , dont le commentaire est plus court, La Physiognomonie de Porta , avec des figures, n'est qu'une compilation des ouvrages de ceux qui l'ont précédé. Le P. Nicquet , Jésuite , a traité fort au long et méthodique, ment cette matière. Mais le fameux Lavater de Zurich a surpassé tous les autres par la manière vraiment neuve et originale dont il a envisagé son sujet , et par les descrip tions et les rapprochemens singuliers et ingénieux dont il l'a enrichi.
PHYSIOGRAPHIE , s . f. description des productions de la nature ; de quais ( phusis ), nature , et de ypapan ( graphô ), je décris. PHYSIOGRAPHIQUE en dérive. PHYSIOLOGIE , s . f. partie de la médecine qui traite des différentes parties du corps humain dans l'état de santé. Ce mot vient de púas (phusis ) , nature , et de abges ( logos ), discours , traité. De là , PHYSIOLOGIQUE , adj . PHYSIOLOGISTE , s , m , celui qui est versé dans la physiologie .
PHY 223 PHYSIONOMIE , s . f. Quato yvamoyia ( phusiognomo nia ) , qui signifie proprement indication du naturel; de qúas (phusis ) , nature , et de grauwe ( gnomôn ), indice , dérivé de graonw ( ginôskô ) , connoître . La physionomie est l'ensemble des traits du visage. On prend aussi le mot de physionomie dans le sens de physiognomonie. Voyez ce mot. De là , PhysiONOMISTE , s . m . celui qui se connoit en physionomie. PHYSIONOTRACE , s . m . instrument pour réduire
et graver les dessins des portraits. Voilà un de ces mots défigurés dans leur formation , qui prouvent combien ceux qui les inventent , connoissent peu la langue grecque. Je ne l'ai inséré ici que pour faire remarquer qu'il est entiè rement vicieux . On trouve , en effet , en le décomposant , qu'il est formé de quais (phusis ), nature , doros ( onos ) , âne , et du verbe tracer : ainsi il signifie littéralement , qui sert à tracer la nature ou le caractère de l'âne ; ce qui est tout - à - fait ridicule. Pour en faire un mot régulier , il faudroit écrire plutôt physionomnographe , de qualowauovia ( phusiognomonia ), physionomie , naturel, traits du visage , et de zpáow ( graphô ), décrire , tracer , dessiner. Voyez PHYSIONOMIE . Mais ce mot paroîtra peut - être un peu long à nos savans artistes , qui connoissent parfaitement l'art des contractions grammaticales . PHYSIQUE , s. f. science qui traite des causes et des effets de la nature , des propriétés des corps , &c. quosxn ( phusiké), qui vient de quars ( phusis) , nature ; c'est- à dire , science de la nature , ou des choses naturelles. Ce mot se dit encore d'un traité de physique , d'une classe de college où l'on enseigne cette science , et , au masculin , de la constitution naturelle d'un homme. De là sont dérivés PHYSICIEN , s. m. celui qui sait la physique ; PHYSIQUE, adj . naturel , qui appartient à la physique ; PHYSIQUE MENT , adv .
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PHYSOCÈLE , s. f. ( méd . ) , tumeur venteuse du
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scrotum ; de quow ( phusao ) , gonfler en soufflant, et de renan ( kélé ), tumeur. On l'appelle aussi pneumatocèle. PHYSOMÈTRE , s . f. (méd . ) , tumeur légère , élas tique , située dans la région de l'utérus , dont elle a la
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forme ; de qurów ( phusaó ) , souffler , gonfler, et deunlege and LICE ( inêtra ) , la matrice , l'utérus. PHYSOPHORE , s . m . ( hist. nat.) , genre de vers ra diaires , dont le corps est gélatineux et couvert de vésicules aériennes qui servent à le soutenir sur la surface de l'eau ; HCR de quoa ( phusa ), vessie , vésicule , et de dépw ( phérô ), :hon porter ; c'est-à- dire , qui est porté par des vésicules. PHYTOLAQUE , s. f. plante de la Virginie , ainsi nom mée de qutor ( phuton ), plante , et du grec moderne réxza ( lakcha ), laque , couleur rouge qui vient des Indes , parce
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qu'on pourroit retirer de ses fruits une couleur qui approche de la laque. Quant à l'origine du mot laque, voyez Sau
de
maise sur Solin , page 1162 , et Bodæus à Stapel sur Théophraste , page 835, PHYTOLITHE , s. f. ( hist. nat.) , de qutor ( phuton ),
FEE LOBE
plante , et de rítos ( lithos ) , pierre ; comme qui diroit pierre-plante . On donne ce nom aux pierres qui portent le HERE la figure ou l'empreinte de quelque plante. PHYTOLOGIE , s.f. discours ou traité sur les plantes ;
de qutoo (phuton ), plante , et de nozes (logos),discours , traité. PHYTOMORPHITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre figurée représentant des arbres ; de outor ( phuton ), plante , et de
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Mopon' (morphê), forme; c'est -à -dire , pierre en formed'arbre ou de plante. PHYTOTOME , s . m . ( hist. nat. ), genre de passe
File
reaux d’Abyssinie et du Chili , à bec conique et dentelé , qui se nourrissent de plantes . Ce mot est formé de quadr. ( phuton ) , plante , et de réuvw ( teinno ) , je coupe ; d'ou vient toueu's ( tomeus ) , coupeur. PHYTOTYPOLITHE ,
2 .
PIL
225 PHYTOTYPOLITHE , s.f. ( hist. nat.) ,mot composé
de qurdv ( phuton ) , plante , de túnos ( tupos ), marque , empreinte , et de rigos ( lithos ), pierre ; c'est-à -dire, plante empreinte sur une pierre. On donne ce nom aux plantes dont on trouve l'empreinte sur des pierres , ou sur d'autres substances du règne minéral . PICHET, s. m . de Bixos (bikos ), un petit vase à boire , une petite cruche. On appelle ainsi , dans quelques pro vinces de France un petit vase de terre dans lequel on boit. PICROCHOLE , adj . ( inéd .), Fixpózonos ( pikrocholos), qui abonde en bile amère , qui est enclin à la colère ; de Timpos ( pikros ) , amer , et de gorri ( cholê ), bile. Dans Rabe lais, Picrochole est le nom d'un roi . PIED , s. m . du latin pes , pedis , dérivé du grec zroūs, modòs (pous,podos ). PIÉDESTAL , s . m . base qui soutient une colonne ; mot composé de pied , et du teutonique Stall ( stall ) , qui signifie une base, un soutien , un appui . Il n'y a pas d'apparence que ce mot vienne du grec nous, pied , et de súros ( stulos ), colonne . Les Grecs le nomment STYLOBATE . Voyez ce mot . PIÉGE , s . m . de taxi ( page ), un lacet , un filet, dérivé de mów ( pêgnuô ), ficher , serrer. PIERRE , s. f. de célegs ( pétros ), en latin petra. De là , PIERRERIES , pierres précieuses ; PIERRETTE , s . f. diminutif de pierre ; PIERREUX , adj . plein de pierres ; PIERRIER , s . m . petit canon qui sert à lancer des pierres. PILE >, s . f. amas de choses rangées les unes sur les autres ;
de tiros ( pilos), laine entassée , feutre , chapeau , d'où s'est formé le verbe mrów ( piloô ), ou méw ( piléô ), serrer , presser , épaissir , entasser . Pile se dit particulièrement d'un massif de maçonnerie qui soutient les arches d'un pont . De là viennent Pilier , colonne , en latin pila, la première longue ; PILASTRE , colonne carrée , en italien pilastro ; PILOTIS , gros pieu qu'on enfonce en terre pour asseoir P TOME 11 .
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PIL
les fondemens d'un ouvrage dans un lieu marécageux, ou dans un terrain peu solide; et PILORI , poteau où sont attachés les criminels pour être exposés en public . Mais pile, pour le côté d'une pièce de monnoie où sont les armes du prince , vient , selon quelques - uns , d'un ancien mot françois qui signifioit navire , et d'où ils dérivent PILOTE , conducteur d'un navire . Les anciens Romains représentoient un navire sur la monnoie :aussi voyons-nous dans Macrobe , liv. 1. " , chap. 7 , de ses Saturnales , que les enfans, jouant à croix ou pile, crioient , Capita aut navim , à cause que les as portoient d'un côté un Janus à deux têtes , et de l'autre un navire . De là vient qu'on disoit autrefois en françois chef ou nef , pour lequel on dit au jourd'hui croix ou pile , parce que les Chrétiens ont mis sur la monnoie une croix , au lieu d'un navire. PILER , V. a. broyer, écraser avec le pilon. Ce mot vient de mixeir ( pilein ), fouler , serrer, presser , ou de tnads ( pêlos ), un mortier, que les Latins nommoient pila .De la vient aussi Pilon , instrument pour piler , en latin pilum , PILLER , v. a. prendre , emporter avec violence ; de pilare, dont les anciens Latins se sont servis dans la même signification , comme il paroît par les composés expilare, compilare , suppilare. Le mot pilare vient probablement du verbe minéw ou mrów ( piléô ou piloo ), serrer , fouler,
presser , comme font les voleurs quand ils veulent cacher les objets qu'ils ont dérobés; et cette dernière signification se retrouve dans les verbes compilare et oppilare. Voyez COMPILER et OPILER . De piller on a formé les mots PILLAGE , PILLARD , PILLERIE et PILLEUR . PILULE , s. f. petite boule de drogues médicinales; en latin pilula , diminutif de pila , balle à jouer , à cause de sa figure ronde. Vossius pense que le mot pila peut venir du grec rana ( palla ) , pris dans le même sens , et pour lequel les Éoliens disoient zóna ( polla ), d'où les
PIN
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anciens Latins ont fait pola , si l'on en croit Festus , qui a dit :Polit, pila ludit. De pola , par le changement de lo en i, seroit venu pila , comme cinis de xóvis ( konis ); à moins qu'on n'aime mieux , d'après Isidore , dériver pila de miros (pilos ), laine foulée , pressée , comme est la laine d'une balle. PIN , s. m . sorte d'arbre résineux ; du latin pinus , qui vient du grec títus, en changeant 7 en n. PINDARIQUE , adj.dans le goûtde Pindare , Tivdags, poëte lyrique grec . De là , PINDARISER , Tydaeileur (pin darizéin ) ,affecter un style enflé et recherché . Pindare est remarquable par l'élévation de ses idées , et par un excès d'enthousiasme qui le rend quelquefois obscur. PINDE , s . m . montagne de l'Épire , consacrée à Apollon et aux Muses ; en grec Távdos ( Pindos ), en latin Pindus, PINNE -MARINE , s. f. grand coquillage de mer , en
grec nivva ( pinna ) , ou dívun ( pinné) , en latin pinna. Voyez Aristote , Hist, anim . I. V , c . 15 . PINNOTHÈRE , s. m. (hist. nat. ) , espèce de crabe qui vit habituellement dans la coquille de la pinne-marine. Son nom , qui signifie pourvoyeur de la moule , est formé dezirvce ( pinna ), pinne - marine , moule de mer , et de Jépw ( thérô ),servir , avoir soin , parce qu'il l'avertit des dangers qu'elle court de la part du polype. PINSON , s. m . petit oiseau , ainsi nommé du latin spinthio , d'où l'on a fait d'abord pinthio , et ensuite pinsoni Le mot spinthio vient du grec aurtice ( spinthia ) ou cirlos ( spinthos ), qu'on nomme aussi airros, mivos et avisa (spin nos , spinos et spiza ). Voyez Saumaise dans ses remarques sur Solin , page 445. Voyez aussi Aristote , Hist, anim .; Aristophane, in Avibus ; et Suidas , au mot Emrria . Belon , dans son Histoire naturelle des oiseaux , dérive le mot pinson de pincer, parce que cet oiseau , quand on le prend , pince les doigts . Si c'étoit- là son origine véritable, on auroit écrit pinçon ., et non pas pinson.
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PIRATE , s . m . mlegetnis ( péiratês ), corsaire , écumeur de mer ; de miegéw ( péirað ), s'efforcer , tenter , attaquer, dérivé de nieg ( peira ), tentative , entreprise , à cause des entreprises hardies des pirates. De là , PIRATERIE , s. f. PIRATER , v . n . PIROUETTE , s. f. mot corrompu du latin barbare gyruetta , diminutif de gyrus , par le changement du g en p, dérivé du grec gões ( guros ), tour ; bois ou métal qu'on fait tourner sur un petit pivot qui le traverse par le milieu . De là , par analogie , on appelle pirouette, le tour qu’un danseur fait sur la pointe du pied , sans changer de place , et la volte que fait un cheval sur sa longueur , dans une seule et même place. PIROUETTER est le verbe. PIS , s. m . mamelle des vaches, des chèvres , des bre bis , & c . Ce mot vient probablement du verbe mail.com ( pipizó ) , sucer , téter. PISIFORME , adj . ( anat.) , se dit de l'un des os da carpe , qui a la figure d'un pois ; de mioon ( pison ), pois , et du latin forina , forme. Voyez CARPE . PISOLITHE , s. f. (hist. nat . ) , pierre composée de
petits globules de la grosseur d'un pois ; de mioon ( pison ), pois , et de nicos ( lithos ), pierre. PISSASPHALTE , s. m . bitume naturel et solide,qui tient le milieu entre la poix er l'asphalte ; de Tiwa ( pissa ), poix , et d'Lupan TOS ( asphaltos ) , bitume, ou asphalte. PISTACHE , s. f. fruit du pistachier , sorte d'amande renfermée dans une noix . Ce mot vient du latin pista cium , dont les Italiens ont fait pistacchio , et qui dérive du grec Tiscénior ( pistakion ), qui signifie la même chose.
Les pistaches sont communes en Syrie et en Égypte, aux environs d'Alexandrie. FISTE , s. f. trace ou vestige des animaux et de l'homme ; comme dans cette phrase , suivre quelqu'un à la piste. Ce mot vient du latin pista , féminin de pistus,
PLA
229 participe du verbe piso ou pinso , qui signifie piler , battre dans un mortier , et qui vient du grec illam ( ptissa ), pris
dans le même sens. Les Italiens disent aussi pista. De là vient que nous disons un chemin battu , pour un chemin frayé, qu'on a , pour ainsi dire , pilé ou broyé avec les pieds. PITHEQUE , s. m. sorte de singe sans queue , fort
commun en Afrique ; de zienxos ( pithêkos ), génitif de zimną ( pithex ), qui signifie singe, PITHOMÉTRIQUE , adj . de mitos (pithos), tonneau , et de vélegy ( métron ), mesure . On appelle pithométriques , des échelles qui indiquent les segmens des tonneaux dans le jaugeage. PITUITE , s. f. ( méd. ), flegme, humeur blanche et visqueuse du corps humain ; en latin pituita , que Vossius regarde comme un diminutif de vita ( pitta ) , poix , à cause de sa viscosité. Le même Vossius observe , à l'endroit cité , que les Grecs ont appelé la pituite paégua (phlegma), parce qu'elle cause des maladies , quand elle est âcre et salée ; et il réfute l'opinion du grand Étymologique , qui dit que le mot qabyua est dérivé de pa69W (phlégô ), brûler, par antiphrase. Voyez PHLEGME , Dérivés. PITUITAIRE , adj . qui a rapport à la pituite ; PITUITEUX , adj . qui abonde en pituite . PITYRIASE , s. f. ( méd .), maladie où la tête , les pau pières et le menton sont couverts d'écailles semblables à du son ; mirueidots ( pituriasis ), de Titu egr ( pitwron ), son . PLACARD , s. m. écrit ou imprimé qu'on affiche dans les places, &c . pour donner quelque avis au public. Ce mot vient de plaque , qui est formé de anaz ( plax ) , génitif Thano's ( plakos ) , table de pierre , de bois ou de métal, parce que les placards s'affichent sur une plaque. On donne encore le nom de placard à un assemblage de menuiserie en forme de panneaux , qui s'élève ordinaire
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ment jusqu'au plancher.
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PL A
PLACE , s . f. lieu ou espace que peut occuper une personneou une chose ; lieu public découvert et environné de bâtimens ; ville de guerre . Ce mot vient du latin platea , dérivé du grec maleta ( plateia ), féminin de natus ( pla tus ), large , sous - entendu ódos ( hodos ), voie , chemin , ou zuese (chóra ), lieu , espace ; comme qui diroit rue ou espace large d'une ville. C'est de là que les Allemands ont dit Plak ( platz ) , dans le même sens . On appelle figurément place, une charge , un emploi . Dérivés. PLACER , mettre dans un lieu ; EMPLACEMENT , s . m . place pour bâtir, & c. PLAGE , s . f. rivage de mer plat et découvert , et , en poésie , contrée. Ce mot vient du latin plaga , fait du grec modt ( plax ), génit. Thanos ( plakos.), chose plate et unie , plaine , dont la racine est matus ( platus ) , large. PLAGIAIRE , s . m . et adj . Ce mot vient du latin plagiarius, fait de plaga, dérivé du grec angh ( plégé ), en dorique magae' ( plaga ) , plaie , coup. On appeloit pla giaires., chez les Romains, plagiarii, ceux qui vendoient un esclave qui ne leur appartenoit pas , ou qui retenoient comme esclave un homme libre , qui l'achetoient ou le vendoient. Ils étoient ainsi nommés, parce que , par la loi Flavia , ceux qui étoient coupables de ce crime , étoient
condamnés au fouet ,plagisdamnabantur. La loi même s'ap pelloit lex plagiaria , et le crime plagium . Aujourd'hui l'on nomme plagiaires , les auteurs qui pillent , qui s'attribuent les ouvrages des autres ; et PLAGIAT , l'action du plagiaire. PLAGIEDRE , adj . ( hist. nat . ) , se dit d’un crystal qui a des facettes situées obliquement à la base de ses pyra mides ;,de trazos ( plagios ) , oblique , et de doce ( hédra )2 siége, base, PLAIE , s. f. ( chirurg . ) , solution de continuité dans une partie molle du corps. Ce mot vient du latin plaga, fait du grec mangni ( plégé ) , dorique nazo' ( plaga ) , plaie , coup , blessure , dérivé de maniauw ( pléssố ) , frapper.
P
LA
237
· PLANCHE , s. f. morceau de bois scié en long ; du latin planca , que l'on dérive de máš ( plax ) , génit. Txano's ( plakos ) , table , plaque , accusat. Taxa ( plaka ), en ajou tant n. On appelle encore planche, une plaque de métal où l'on grave des figures pour en tirer des estampes . Une planche de jardin est un espace de terre plus long que large. Dérivés. PLANCHER , s . m . PLANCHÉIER , V. et PLANCHETTE , s . f. petite planche. PLANÈTE , s. f. ( astron .), corps céleste qui fait sa révolution autour du soleil . Ce mot vient de marúms ( planêtês ), errant, dérivé de mavril ( plané), erreur , éga rement; c'est - à - dire , astre errant, parce que les planètes changent continuellement de position par rapport aux étoiles fixes. De là vient PLANÉTAIRE , adj . qui concerne les planètes. Ce mot est aussi s. m . et signifie la représen tation en plan ou en relief du cours des planètes. PLANÉTOLABE , s . m . instrument astronomique pour mesurer les planètes ; de marýtns ( planêtés ) , pla nète , et de adubhyw ( lambanó) , prendre. PLANIMÉTRIE , s . f. partie de la géométrie qui enseigne l'art de mesurer les surfaces planes ; du latin planus , plan , et du grec Mélpov (métron ) , mesure. PLANISPHÈRE , s. m. mot composé du latin planus, plan , et du grec oparese ( sphaira ) , sphère , globe; repré sentation des deux moitiés , soit de la sphère céleste , soit du globe terrestre , sur une surface plane. PLANTE DES PIEDS , s . f. la partie qui pose à terre; en latin planta , qui peut venir , par l'insertion de l'n , de nrétn (platé ) , en dorique méta (plata ) , la partie large et plate d’une rame , en latin palmula , dont la racine est matis ( platus) , large. PLAQUE , s. f. table de métal ; de maig ( plax ), génit. Thanos ( plakos ), table , ou toute chose plate et unie , dérivé de maris ( platus ), large. De là , PLAQUER , appliquer unc P 4
)
PLA 232 chose plate sur une autre ; et PLAQUETTE , ancienne mon noie de billon en usage dans plusieurs pays . PLASME , s. m , émeraude broyée pour certains médi camens. Voyez, pour l'étymologie , CATAPLASME , dont ce mot est un diminutif. PLASTIQUE , adj . ( philos.) nastros ( plastikos ), qui a le pouvoir de former ; de háar ( plassó ), je forme. On appelle vertu plastique , suivant les idées d'une certaine philosophie , le pouvoir ou la vertu d'engendrer , la puis sance génératrice , dans les végétaux comme dans les ani maux . L'art plastique , ou la plastique , est une partie de la sculpture qui consiste à modeler toutes sortes de figures en plâtre , en terre , & c . Ce mot, en ce sens, vient de trasten ( plastike ) , en latin plastice , l'art du modeleur. PLAT , s . m . vaisselle creuse à l'usage de la table . Plat, adj . qui a sa surface unie , sans inégalités, sans élévation ; et figurément, sans sel , sans agrément , comme un discours plat, & c. Ce mot , dans ses différentes acceptions , vient du grec man's (platus), large, ample , ouvert . De plat on a formé PLATEAU , PLATINE , PLATEMENT , et PLATÉE , massif de fondation dans toute l'étendue d'un bâtiment. PLATANE , s . m . arbre dont le feuillage est très-étendu , du latin platanus, fait du grec Thetavos (platanos ),qui signifie la même chose . On le nomme aussi plane , par contraction.
PLATINE. Voyez PLAT. PLATONIQUE , adj . qui a rapport au système de Platon , ancien philosophe grec , disciple de Socrate. On appelle amour platonique , celui qui n'a égard qu'aux qualités de l'ame , et qui est dégagé du commerce des sens . L'année platonique est celle où l'on suppose que tous les corps célestes seront à la place qu'ils occupoient à la création . PLATONISME , s. m . système philosophique de Platon ; PLATONICIEN , s . et adj. sectateur de la philo sophie de Platon .
PLE 233 PLÂTRE , s. m . sorte de pierre calcinée et réduite en poudre pour bâtir , former des figures , &c . Ce mot vient du grec arasis (plastês) ou nasip ( plastêr), modeleur , celui qui forme, qui façonne une chose d'après un mo dèle , dérivé de Adoben ( plasséin ) ou acte (plattéin ) , former , façonner. Les chimistes modernes l'appellent sul fate de chaux. De là dérivent PLÂTRER , enduire de plâtre , et figurément, 'cacher une chose mauvaise sous des appa rences peu solides ; PLÂTRAGE , ouvrage fait de plâtre ; PLÂTREUX , adj . PLÂTRIER , s . m . ouvrier en plâtre ,
celui qui le vend ; PLÂTRIÈRE , carrière de plâtre . PLATURE , s. m . ( hist. nat. ), genre de serpens aqua tiques des Indes à queue aplatie et à crochets venimeux . Ce mot vient de manis ( platus), large , et d’reg (oura ), queue. PLÉCOPTÈRES ,s. m. ( hist. nat . ) , poissons qui ont
les nageoires du ventre soudées et situées sous les thora ciques ; de méxw (plékó), joindre , attacher , et de meegy, ( ptéron ), nageoire. PLEIADES , s. f. pl. Trenddes ( Pléiadès ) ou Iraid's ( Pléias ) , constellation composée de sept étoiles . Les an ciens les ont nommées ainsi de mów ( pléô ), naviguer , parce qu'ils les regardoient comme fort redoutables aux marins, par les pluies et les tempêtes qu'elles excitoient , selon eux. PLEIN , adj . du latin plenus,dérivé du grec aréos (pléos) et meios ( pleios ), en ajoutant n . De là sont formés Plei NEMENT , adv . PLÉNIÈRE , adj . f. PLÉNITUDE , & c . PLÉONASME, s. m . ( gramin .), de Theodouds (pléonas
mos ) , abondance , formé de adeová ?W (pléonazó ), abonder , dont la racine est réos ( pléos ), plein . C'est proprement une figure par laquelle on ajoute des mots qui , sans être nécessaires au sens d'une phrase , lui donnent de la force ou de la grâce. Il se prend le plus souvent en mauvaise part , et signifie une superfluité ou surabondance de paroles qui n'ajoutent rien au sens du discours.
PLE 234 PLÉONASTE , s . m . ( hist. nat. ) , espèce de pierre qui se trouve dans l'île de Ceylan . Son nom vient de Tdlová ?W ( pléonazo ), surabonder , à cause d'un accident qui lui est propre , et que n'a point le spinelle , auquel elle ressemble par sa forme primitive. PLÉROSE , s. f. ( méd .) , mot grec , nanpwars ( plêrôsis ), qui signifie réplétion , plénitude; de tampoco (plêroô ), rem plir , dérivé de Théos ( pléos ), plein . C'est la réplétion ou le rétablissement d'un corps épuisé par les maladies . Pléro TIQUE , adj . qui est propre à faire renaître les chairs. PLÉTHORE , s. f. (méd .), surabondance de sang et d'humeurs ; de manguese ( pléthora ), réplétion ,plénitude,du verbe antw ( pléthô ), remplir , combler , dérivé de théos ( pléos ), plein . De là ,PLÉTHORIQUE, adj . replet , sanguin. PLETHRE , s. m. mint egy (pléthron ), ancienne mesure de longueur , valant environ seize toises. PLEURE. Voyez PLÈVRE . PLEURÉSIE , s . f. ( méd . ), en grec mereitis ( pleu ritis ) , de nevege ( pleura ), plèvre ; maladie causée par
l'inflammation de la plèvre , et souvent d'une partie du poumon . Voyez PLÈVRE . De là , PLEURÉTIQUE , adj . qui est attaqué de pleurésie. PLEUROCYSTHES , s . m . pl. ( hist, nat. ) , oursins dont l'anus est placé latéralement ; de movedd ( pleura ) ou novegr ( pleuron ), côté , et de suo fos( kusthos), anus . PLEUROHYOÏDIEN , s . m . de moves ( pleura ), côté , et de voetdi's ( huoéidès ), l'os hyoïde. HYOÏDIEN .
Voyez CORACO
PLEURONECTES , s . m . genre de poissons thora ciques qui nagent sur le côté , comme la limande , la sole, la plie , & c . Ce mot est composé de meves ( pleura ), côté , et de vnutos ( nêklos ),qui nage , fait de vuzenean ( nếchomai ), nager. PLEUROPNEUMONIE , s. f. (méd . ) , espèce de
PLI
235
pleurésie dans laquelle la plèvre et les poumons sont enflammés; de Thevege ( pleura ) , plèvre , et de meúpair (pneumôn ), le poumon .. S PLEUROSTHOTONO , s . m . ( inéd . ), maladie
spasmodique dans laquelle le corps est courbé d'un seul côté ; de l'adverbe Thevedev ( pleurothen ) , qui signifie de côté , dont la racine est devegr ( pleuron ), côté , et de móvos ( tonos ), tension , dérivé du verbe reive ( téino ) , tendre. PLEUVOIR , v. du latin pluo , qui vient du grec Bauw ou Bauw ( bluô ou bluző ) , sourdre , jaillir , couler. De pluvi , ancien parfait de pluo , vient pluvia ; pluie , et les mots françois PLUVIEUX , adj . PLUVIAL , s. m . sorte de chasuble ; PLUVIALE ( eau ) , adj. f. PLUVIER , s. m . oiseau qui aime à chercher sa nourriture en temps de pluie. PLEVRE , s. f. (anat. ) , membrane qui recouvre l'in térieur des côtes . Ce mot vient du grec mevesi ( pleura ), qui signifie côte , et qui désigne aussi cette membrane. PLEXUS , s. m . (anat . ) , réseau de plusieurs filets de nerfs , ou de vaisseaux quelconques. Ce mot , qui est latin
H
et qui signifie entrelacement , vient du verbe plectere , plexum , qui dérive du grec Trénw ( pléko ) , joindre , entre lacer , futur new ( pléxô ). PLEXIFORME , adj . qui est en forme de plexus , mot formé de plexus, et de forma , forme.
PLICA. Voyez PLIQUE. PLIER , v.a. mettre en un ou plusieurs doubles ; courber, fléchir ; et en termes de guerre , reculer , céder. Ce mot vient du latin plicare, plier, mettre par plis , dérivé du grec Méxet ( plékéin ) , joindre , entrelacer , plier. On a fait Pli , de plica ; de là , PLIABLE , aisé à plier ; PLIANT , flexible, docile ; PLIEUR , qui plie ; et le verbe PLISSER , faire des plis , &c . PLINTHE , s . m. ou f. membre d'architecture carré et plat , que l'on met aux bases des colonnes . Son nom
vient de minfos ( plinthos ), une brique , parce qu'il en a la
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PNE
forme. De là , les plinthes ou les plates-bandes qui règnent dans les ouvrages de maçonnerie et de menuiserie. PLIQUE , s . f. ou PLICA , s. m . ( méd. ) , maladie où plusieurs vaisseaux sanguins se portent dans les cheveux , et les entrelacent tellement , que , quand on les coupe , il en sort du sang. Ce mot vient du latin plica , qui veut dire un pli , et qui désigne aussi cette maladie ; et plica a été fait de plicare , dérivé du grec TÉrety ( plékéin ) , plier, entrelacer. Cette maladie est très- commune dans la Po logne. PLOC , s. m . composition de poil de vache et de verre pilé , qu'on met entre le doublage et le bordage des vais seaux pour les préserver des vers. Ce mot vient de shown' ( plokê ) , qui signifie tissu . De là , le verbe PLOQUER , garnir un vaisseau de ploc. PLOYER , v. courber , fléchir. Ce mot n'est en usage
qu'en poésie et dans le style soutenu . Voyez PLIER , qui est la même chose. PLYNTÉRIES , s. f. pl. mhurtiera ( pluntêria ), fête athénienne en l'honneur de Minerve ; de trúvw ( plunô ), laver , d'où vient durthie ( pluntêr ), laveur , parce qu'on y lavoit la statue de la déesse. PNEUMATIQUE , adj. ( physiq .) , mot formé de Tiveữua (pneuma ) , air , vent ; c'est - à- dire , qui agit par le moyen de l'air ou du vent. On appelle machine pneumatique une machine avec laquelle on pompe l'air d'un vase ou récipient, et qui ' sert à faire plusieurs expériences sur les propriétés de l'air. PNEUMATOCELE , s. f. mot formé de meõuce (pneu
ma ) , vent , et de xóan ( kélé ), tumeur . Voyez PHYSOCÈLE , qui est la même chose. PNEUMATO- CHYMIQUE , adj. terme nouveau , formé de meõua ( pneuma ) , air , et de qmuacía ( chêméia ), chymie. Voyez HYDRO - PNEUMATIQUE .
En
POD
237
PNEUMATOLOGIE , s. f. ( philos. ), traité des subs tances spirituelles ou des esprits ; de meõuce ( pneuma ) , esprit, et de nozes ( logos ), discours, traité. PNEUMATOMAQUES, s. m . pl . anciens hérétiques qui soutenoient que le Saint-Esprit n'étoit pas Dieu ; de meõua (pneuma) , esprit, et de uczonas (machomai) , com battre ; c'est-à-dire , qui combattoient la divinité du Saint Esprit. PNEUMATOMPHALE , s. f. tumeur du nombril
causée par des vents ; de Treûna (pneuma ) , vent , et d'oupanos ( omphalos ), nombril . PNEUMATOSE , s. f. de mūnce ( pneuma ) , air , vent ; enflure de l'estomac causée par des vents ou des flatuosités. PNEUMOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description du poumon ; de azúcar (pneumôn ) , poumon , et de zędow (graphô) , je décris . PNEUMOLOGIE , s. f. de pretuar ( pneumôn ), pou mon , et de aózes ( logos ) , discours ; partie de l'anatomie qui traite des usages du poumon . PNEUMONIE , s . f. (méd .) , fluxion de poitrine , maladie du poumon ; de mútwr ( pneumón ) , le poumon . PNEUMONIQUE , adj. qui est propre aux maladies du poumon . PNEUMOPLEURITIS , s. f. ( méd .) , inflammation des poumons et de la plèvre. Voyez PLEUROPNEUMONIE. PNEUMOTOMIE , s . f. ( anat.) , dissection du pou
mon ; de reúuw ( pneumôn ), poumon , et de Tíuw ( temno ), couper , disséquer. PODAGRE , adj. qui a la goutte aux pieds ; de 785 ( pous ), génit. Todos ( podos ), pied , et d'ãyes ( agra ) , prise , capture ; comme si l'on disoit , pris par les pieds. PODOMÈTRE , s . m . instrument qui sert à mesurer le chemin qu’on a fait; de tõs ( pous), génit . zoo's. ( podos ),
238
POI
pied , et de célegy ( métron ), mesure. Voyez ODOMÈTRE. PODURE , s. m . (hist. nat.), insecte dont la queue est terminée par des poils qui entrent dans une rainure pra tiquée sous le ventre , et en sortent à volonté. Son nom vient de nos (pous) , génit . modis ( podos ), pied , et d'oeg ( oura ), queue , et signifie qui a les pieds à la queue. POËME , s. m . ( littér .), ouvrage en vers ; de moinuce
( poiêma ), qui signifie proprement ouvrage , et , par ana logie , poëme, dérivé de noiew ( poiéô ), faire, composer. De là viennent aussi Poésie , s . f. noínais ( poiesis ), l'art de faire des vers ; Poëte , celui qui en fait, noin this ( poiê tés ) , en latin poeta ; POÉTIQUE , adj . qui concerne la poésie , en latin poeticus , en grec 2014 TIXOS ( poiêtikos ) ; POÉTIQUEMENT , adv . POÉTISER , versifier. POIGNÉE , POIGNET . Voyez Poing. POING , s , m . la main fermée ; du latin pugnus , fait du grec auguen ( pugmê), qui signifie poing , et la mesure d'une coudée , d'où les Grecs ont fait le mot Tuucios ( pug maios) , pygmée. Voyez PYGMÉE. De poing sont venus les mots POIGNÉE , POIGNET , EMPOIGNER . POIS , s. m . légume , du latin pisum , pris du grec mioon ( pison ) , qui signifie la même chose , et qui est formé de dior ( ptissô ), écraser , parce qu'on écrase les pois pour en faire de la purée . POIVRE , s. m . fruit aromatique des Indes; du latin piper, fait du grec némeel ( pépéri ), d'où l'on a fait peveri , et ensuite poivre. De là l'on a formé POIVRADE , sauce de poivre , de sel et de vinaigre ; POIVRER , assaisonner de poivre ; POIVRIER , arbrisseau qui porte le poivre , & c .
POIX , s. f. résine molle qu’on tire du pin ou du sapin. Ce mot vient du latin pix , fait du grec Tiare ( pissa ), qui a la même signification. De là , le verbe POISSER , enduire de poix , en grec mosów ( pissoő), en latin picare ; et Poin çon , tonneau qui tient environ les deux tiers du muid .
POL
239
Le mot poinçon , en cette signification , s'est formé de piceone, ablatif de piceo , augmentatif de piceus, a , um , On a dit piceumn ( sous-entendu vas ) , vaisseau poissé , parce qu’originairement poinçon se prenoit pour une outre ou une peau de chèvre poissée , cousue et préparée pour y mettre du vin . On trouve dans Rabelais , liv. 11, chap. 28 : Et burent si net , qu'il n'y demeura une seule goutte des deux cent trente et sept poinçons. Et plus bas : Après qu'ils eurent bien tiré au chevretin ; ce qui doit s'entendre d'une peau de chèvre qui contient du vin .
PÔLE , s . m . nóros ( polos ), tour du ciel , et le ciel même , dérivé de monetv ( polein ), tourner , parce que les
anciens ont cru que le ciel tournoit . Les pôles sont les deux extrémités de l'axe imaginaire sur lequel la sphère du monde est censée faire sa révolution . La Terre a ses deux pôles autour desquels elle tourne en vingt - quatre heures . L'un s'appelle pôle arctique ou boréal; et l'autre , pôle antarctique ou austral. Voyez ARCTIQUE et AN TARCTIQUE . POLAIRE , adj . qui appartient aux pôles . POLÉMARQUE , s . n . more peopzos ( polémarchos ), qui veut dire chef de la guerre ; de rónemos ( polérnos ) , guerre , et d'épzeni ( arché ), commandement . C'étoit le nom du troisième archonte à Athènes , ou , en général , de celui qui étoit chargé du commandement d'une armée. POLÉMIQUE , adj. qui concerne la dispute ; de tore pisos ( polémikos ), belliqueux , qui vient de nouos ( po lémos ), guerre . Il se dit des ouvrages qui se font dans les disputes littéraires sur une matière quelconque . POLÉMONACÉES , s. f. pl. famille de plantes qui tirent
leur nom de celui de la plante appelée par les Grecs 2016 Móórsov ( polémônion ), polémoine , à laquelle ils attribuoient de grandes vertus. Voyez Dioscoride , liv. IV , chap. 9 . POLÉMOSCOPE , s . m . espèce de télescope recourbé, destiné au service de la guerre ; de zónemos ( polémos ),
240
POL
guerre , et de onomíw ( skopéô ), examiner, regarder. Il a été inventé par Hévélius . POLÈTES , s . m . pl . awañoom ( polêtai ), anciens ma gistrats athéniens , ainsi nommés de awreiv ( pôlein ), vendre, parce qu'ils étoient chargés de l'administration de la por tion de revenus qui provenoit des choses que la république vendoit . POLICE , s. f. de moniteid ( politéia ), ordre , réglement établi pour l'administration d'une ville ou d'un état; de módos ( polis ), ville . De là , POLICER , v. a . POLIÉIES , s . f. pl . fête chez les Thébains en l'honneur
d'Apollon surnommé monės ( polios ) , le gris , parce qu'il étoit représenté à Thèbes avec des cheveux gris ; ou peut être de moneus ( polieus ), gardien ou protecteur de la ville , dont la racine est mónes ( polis ), ville. POLIORCÈTE , mot qui signifie preneur de villes, de 70msopréw ( poliorkéô ), assiéger une ville , dérivé de dóns (polis ), ville , et de épros ( herkos ), retranchement. C'est un surnom donné à Démétrius, fils d'Antigone , à cause de son habileté dans l'art des siéges. POLITIQUE , s. f. montin ( politikê ), l'art de gou verner les villes et les états. Ce mot est dérivé de mémus ( polis ), ville , d'où viennent monteia ( politéia ), gouverne ment , et montiros ( politikos ), civil , qui concerne le gou vernement des villes. Politique se dit aussi de la manière adroite dont on se conduit pour réussir dans ses entreprises. POLITIQUE , s. m . signifie un homme savant dans l'art de gouverner , ou un homme fin et adroit; POLITIQUE , adj. qui concerne le gouvernement . De là viennent encore POLITIQUEMENT , adv. et POLITIQUER , V. n . POLYACANTHE , adj . ( hist. nat. ) , qui a plusieurs et épines ou aiguillons ; de mone's ( polus ) , plusieurs, d'atxarto (akantha ) , épine. POLYACOUSTIQUE , adj. qui se dit des instrumens propres
-17
POL
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propres à multiplier les sons ; de tonus ( polus ), plusieurs , et d'áxouw ( akouô ), j'entends ; c'est-à-dire , qui fait entendre plusieurs fois. POLYADELPHIE , s . f. ( botan .), mot formé de monus
( polus ), plusieurs, et d'ádencos ( adelphos ), frère. C'est le nom que donne Linné à la dix -huitième classe des plantes , dont les étamines sont réunies par leurs filets en plusieurs corps. POLYADELPHE , adj . plante de cette classe. POLYANDRIE , s . f. ( botan .) , de mouw's ( polus ) , plusieurs , et d'arrip ( anêr) , génit. avdoos ( andros ), mari. C'est, suivant Linné , la treizième classe des plantes , dont la fleur a depuis vingt jusqu'à cent étamines . Ce mot signifie encore la pluralité des maris. POLYANDRE, adj . POLYANGIE , s . f. famille de plantes dont les semences sont renfermées dans plusieurs loges ; de monu's ( polus ) , plusieurs , et d'árſkor ( aggeion ), vase. POLYANTHÉE , adj. ( botan. ), qui a plusieurs fleurs; de moru's ( polus ) , plusieurs , et d’arlos ( anthos ), fleur. On nomme Polyanthea, certains recueils alphabétiques de lieux communs ; et , en ce sens , ce mot signifie amas de fleurs, POLYCAMÉRATIQUE , adj . se dit d'une pendule qui peut à -la -fois servir à plusieurs lieux , au-dedans et au-dehors d'une maison ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de saucese (camara ), voûte , dont les Latins ont fait camera , chambre. POLYCHOLIE , s . f. ( inéd . ), abondance de bile ; de monul ( polu ), beaucoup , et de goud' ( cholé ) , bile. POLYCHRESTE , adj . ( pharm .), qui sert à plusieurs
usages ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de zens's ( chréstos), bon , utile ; c'est -à-dire , qui a plusieurs utilités. POLYCOTYLÉDONES , s . f. pl. (botan . ) , nom des plantes qui ont plusieurs feuilles séminales ou cotylédons ; de monu's (polus ), plusieurs , et de sotuandali ( kotulêdôn ) , qui signifie proprement cavité, écuelle , mais qu'on a appli qué aux feuilles séminales des plantes . Voyez CotYLÉDON . TOME II . Q
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POL
POLYEDRE , s. m . ( géom .) , solide terminé par plu sieurs faces ou plans rectilignes ; de morus ( polus ), plusieurs, et de édoce ( hédra ) , siége , base. POLYGALA , s. m . plante nommée ausși herbe à lait ; de mond ( polu ), beaucoup , et de gáéna ( gala ),, lait , parce que les vaches qui broutent cette plante , donnent , dit-on , beaucoup de lait. POLYGAMIE , s. f. la pluralité des femmes, ou l'usage d'avoir plusieurs femmes ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de goénos ( gamos ), mariage ; c'est-à- dire , multiplicité des mariages. De là , POLYGAME , s . m . celui qui a épousé plusieurs femmes ; POLYGAMISTES , s. m. pl. hérétiques qui approuvoient la polygamie. Polygamie est aussi , dans , le système de Linné , le nom d'une classe de plantes qui portent sur la même tige des fleurs hermaphrodites et des fleurs d'un seul sexe. POLYGLOTTE , adj . qui est écrit en plusieurs lan gues ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de gañara ( glóssa ) , ou gawila ( glótta ) , langue. Il se dit sur - tout de la Bible imprimée en diverses langues. POLYGONE , s. m . ( gécm . ), figure qui a plusieurs angles et plusieurs côtés ; de monu's. ( polus ), plusieurs , et de zwría ( gônia ), angle. POLYGONÉES , s. f. pl. famille de plantes . Voyez POLYGONUM . POLYGONUM , s. m . ( botan . ) , plante ainsi nommée de nowe ( polu ), beaucoup , et de jóvo ( gonu ), genou , comme qui diroit plante à plusieurs genoux , parce qu'elle pousse des tiges noueuses ou pleines de næuds ; d'où vient qu'on l'appelle en françois renouée. Elle a donné son nom à une famille de plantes, que les botanistes désignent par le mot de POLYGONÉES , parce qu'elles ont , comme celle-là , des tiges noueuses. POLYGRAPHE , s. m, auteur qui a écrit sur plusieurs
I POL 243 matières, ou instrument au moyen duquel on peut faire
à - la - fois plusieurs copies manuscrites ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de zgáow ( graphó ) , j'écris. POLYGRAPHIE , s. f. l'art d'écrire de diverses ma nière secrètes, comme aussi celui de déchiffrer cette écri ture. Ce mot vient de mus ( polus ), plusieurs , et de gecon' ( graphê ), écriture , dérivéi de zpáow ( graphô ) , j'écris. Voyez STÉGANOGRAPHIE , qui est la même chose. POLYGYNIE , s. f. ( botan . ) , mot formé de mond's ( polus ), plusieurs , et de gurni (gune) , femme. Dans le système de Linné , c'est un ordre de plantes qui comprend celles dont la fleur a plusieurs parties mâles ou plusieurs pistils, c'est -à - dire , plus de douze . POLYGYNIQUE, adj. qui a des fleurs polygynes . POLYHÈDRE. Voyez POLYÈDRE . POLYMATHIE , s . f. science étendue et variée , ou savoir universel ; de monu's ( polus), plusieurs , et de Martora ( manthano ) , apprendre. POLYMATHE , s. m. celui qui possède un grand nombre de connoissances différentes, POLYMATHIQUE , adj. POLYMNIE ou POLYHYMNIE , s . f. muse de la rhétorique ou de l'éloquence ; de moad ( polu ) , beaucoup, et de juveia ( mnéia ), mémoire , ou de üpros ( huinnos ) , hymne ou chanson . Voyez Hymne . POLYNOME , s . m . quantité algébrique composée de plusieurs termés ; de monu's ( polus ) , plusieurs , et de vous' ( nomé) , part , division. POLYODONS , s. m. ( hist. nat . ) , genre de poissons
à plusieurs dents ; de mau's ( polus ) , plusieurs , et d’ód do ( odous ), dent. POLYOPTRE , adj. de mau's ( polus ) , plusieurs, et do zdouay ( optomai ), voir. Il se dit , en optique, d'un verre qui multiplie les objets , en les rendant plus petits. POLYPE , s, m, de monus ( polus ), plusieurs , et demūs
Q 2
POL
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( pous ), pied ; c'est -à -dire, qui a plusieurs pieds ; nom d'un I POLE ver aquatique d'une structure merveilleuse , et dont le
corps membraneux et en tuyau est terminé par plusieurs filamens qui lui servent de pieds ou de bras pour saisir sa
proie. Sa demeure se nomme POLYPIER . Polype , en chi ROLT rurgie , est une excroissance de chair qui vient ordinai Fride rement dans le nez , où elle est attachée par différentes
fibres qui sont comme -autant de pieds. De là vient Po FOLY LYPEUX , adj. qui est de la nature du polype . sem POLYPÉTALÉ , adj.( botan. ), qui a plusieurs pétales scu rs,
ou feuilles, en parlant des fleurs; de monu's ( polus ), plu
sieurs , et de métamor ( pétalon ), feuille, ou pétale. OLYE POLYPHARMACIE , s . f. ( méd . ), abus des remèdes , ou assemblage peu méthodique de drogues médicinales; clemil de monu's ( polus ), plusieurs , et de pápuasov ( pharınacon), remède ; c'est-à-dire , multiplicité de remèdes. POLYPHAR ILY E MAQUE , s . m . celui qui en est partisan . POLYPHYLLE , adj . (botan .), qui a plusieurs feuilles; de mon's ( polus ), plusieurs , et de qumov ( phullon ), feuille.
Linné donne ce nom au calice des fleurs, quand il est :OL E: divisé en plusieurs parties ou petites feuilles. POLYPILE ( mouche ) , adj . dont l'extrémité du ventre
est garnie de poils. Ce mot est composé de mome's ( polus), plusieurs , et du latin pilus , poil. OLY POLYPODE , s. m . plante ainsi nommée de nous ( polus ) , plusieurs , et de zoũs ( pous ), pied , parce quesa se pl racine s'attache aux arbres et aux murailles par plusieurs
fibres , qui sont comme autant de pattes étendues de côté f que orm et d'autre. C'est une espèce de fougère. On donne aussi ce nom à un genre d'insectes à plusieurs pattes . POLY POLYSARCIE , s. f. (méd .) , gonflement graisseux du corps,ou corpulence excessive; de zone (polu ), beaucoup, 1440 et de copt ( sarx ), chair ; c'est - à - dire , excès de chair or d'embonpoint.
1
POL POLYSCOPE , adj. de monus ( polus), plusieurs , et de SKOTÉW ( skopéô ) ,voir , regarder. Il sedit des verres qui mul tiplient les objets , c'est- à-dire , qui font voir un objet comme
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s'il y en avoit plusieurs. POLYSPASTE , s. m . machine à plusieurs poulies pour élever des fardeaux ; de zorj (polu ) , beaucoup , et de Graw ( spañ) , je tire. POLYSPERMATIQUE , adj . ( botan . ) , qui a plu sieurs semences , en parlant des plantes ; de monus ( polus ) , plusieurs , et de omépuce ( sperina ), semence , graine . Le fruit qui renferme plusieurs semences , se nomme POLYSPERME . POLYSTYLE , adj . ( botan . ), nom de l'ovaire des
plantes , quand il est surmonté de plusieurs styles , comme dans le mille-pertuis . Ce mot est composé de monu's ( polus) , plusieurs , et de guxos ( stulos) ; style. Voyez STYLE. POLYSYLLABE , adj. qui est de plusieurs syllabes ; de mon's ( polus) , plusieurs , et de oumabvi ( sullabé), syllabe. Les échos polysyllabes sont ceux qui répètent plusieurs syllabes ou plusieurs mots. POLYSYNODIE , s. f. multiplicité de conseils ; de monu's ( polus), plusieurs , et de ośrodos ( sunodos ), conseil ,
assemblée . On connoît la Polysynodie du célèbre abbé de Saint - Pierre. POLYTECHNIQUE , adj. qui concerne ou qui em brasse plusieurs arts ou sciences ; de monu's ( polus), plu sieurs , et de réxrn ( technê ) , art . On appelle école poly technique , une école nouvellement établie en France, ou l'on forme les élèves destinés aux différentes parties du génie. Ce mot est nouveau . POLYTHÉISME , s. m . système de religion qui sup pose la pluralité des dieux ; de monu's ( polus), plusieurs , et
de Oxos ( Théos ), Dieu . POLYTHÉISTE , s. 'm, celui qui soutient ce système . POLYTRIC ,s. m . plante ainsi nommée demond ( polu ) , Q 3
r
244
P O L
( pous ), pied ; c'est- à -dire, qui a plusieurs pieds; nom d'un ver aquatique d'une structure merveilleuse , et dont le corps membraneux et en tuyau est terminé par plusieurs filamens qui lui servent de pieds ou de bras pour saisir sa proie. Sa demeure se nomme POLYPIER . Polype, en chi rurgie , est une excroissance de chair qui vient ordinai rement dans le nez , où elle est attachée par différentes fibres qui sont comme autant de pieds. De là vient Po LYPEUX , adj . qui est de la nature du polype . POLYPÉTALÉ , adj . ( botan . ), qui a plusieurs pétales
ou feuilles , en parlant des fleurs; de monus ( polus ), plu sieurs , et de détanov ( pétalon ), feuille, ou pétale. POLYPHARMACIE , s . f. (méd . ), abus des remèdes , ou assemblage peu méthodique de drogues médicinales ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de papuaxor ( pharınacon ), remède ; c'est-à- dire , multiplicité de remèdes, POLYPHAR MAQUE , s . m . celui qui en est partisan . POLYPHYLLE , adj . (botan .), qui a plusieurs feuilles ; de monu's ( polus ), plusieurs , et de qumor ( phullon ), feuille. Linné donne ce nom au calice des fleurs , quand il est
1
divisé en plusieurs parties ou petites feuilles. POLYPILE ( mouche ) , adj. dont l'extrémité du ventre est garnie de poils. Ce mot est composé de monu's ( polus ), plusieurs , et du latin pilus, poil. POLYPODE , s . m . plante ainsi nommée de monu's ( polus ) , plusieurs , et de mūs (pous) , pied , parce que sa racine s'attache aux arbres et aux murailles par plusieurs fibres , qui sont comme autant de pattes étendues de côté et d'autre. C'est une espèce de fougère. On donne aussi ce nom à un genre d'insectes à plusieurs pattes .
POLYSARCIE , s . f. (méd .) , gonflement graisseux du corps , ou corpulence excessive ; de mond (polu ), beaucoup, et de odpg ( sarx ) , chair ; c'est - à - dire , excès de chair on d'embonpoint.
1
POL
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POLYSCOPE , adj . de maus ( polus), plusieurs , et de OKOTÓW ( skopéô ) ,voir , regarder. Il sedit des verres qui mul tiplient les objets , c'est-à-dire , qui font voir un objet comme s'il y en avoit plusieurs. POLYSPASTE , s. m . machine à plusieurs poulies pour élever des fardeaux ; de mond (polu) , beaucoup , et de crawo (spao ) , je tire. POLYSPERMATIQUE , adj. (botan . ) , qui a plu sieurs semences , en parlant des plantes ;de morus ( polus ) , plusieurs , et de orépuce (sperma), semence , graine. Le fruit qui renferme plusieurs semences , se nomme POLYSPERME . POLYSTYLE , adj . ( botan .) , nom de l'ovaire des plantes , quand il est surmonté de plusieurs styles , comme dans le mille -pertuis. Ce mot est composé de morus ( polus) , plusieurs , et de súxos ( stulos ); style. Voyez STYLE. POLYSYLLABE , adj. qui est de plusieurs syllabes; de moru's (polus) ,plusieurs , et de oumabal ( sullabê ), syllabe. Les échos.polysyllabes sont ceux qui répètent plusieurs syllabes ou plusieurs mots. POLYSYNODIE , s. f. multiplicité de conseils ; de monu's ( polus), plusieurs , et de oúrodos ( sunodos ), conseil , assemblée. On connoît la Polysynodie du célèbre abbé de Saint - Pierre . POLYTECHNIQUE , adj. qui concerne ou qui em brasse plusieurs arts ou sciences ; de mond's ( polus), plu sieurs , et de réxon ( technê ), art . On appelle école poly technique, une école nouvellement établie en France , où l'on forme les élèves destinés aux différentes parties du 1 génie. Ce mot est nouveau . POLYTHÉISME , s. m . système de religion qui sup
pose la pluralité des dieux ; de zorius ( polus), plusieurs , et de Oeds ( Théos ), Dieu . POLYTHÉISTE , s . m , celui qui soutient ce système. POLYTRIC , s . m . plante ainsi nommée demoru ( polu ), Q 3
r
246
POR
beaucoup , et de Opič ( thrix ), cheveu , parce qu'elle pousse plusieurs tiges menues , qui ressemblent à une épaisseum EORI chevelure. C'est une espèce de capillaire.
POLYTROPHIE , s . f. (méd .) , abondance de nour riture ; de zond' ( polu ), beaucoup , et de réow ( tréphó), nourrir .
re
POMPE , s. f. de mouth' (pompê), appareil magnifique, ibis iemor somptuosité, dérivé de réutw (pempő ), faire porter, con duire . Dérivés. POMPEUX , adj . POMPEUSEMENT , adv. van De là vient aussi POMPE , machine à élever l'eau , et ses Cete 2 dérivés , POMPER , V. a. POMPIER , S. m .
POMPHOLYX , s. m. matière blanche , légère et ORA friable , qui s'attache au couvercle du creuset où l'on a mis fondre du cuivre avec de la pierre calaminaire. Elle
por TECH
est ainsi appelée de roupóruč ( pompholux ), petite vessie ORO qui s'élève sur l'eau , parce qu'elle est fort légère. Side
POMPON , s. m . ornement de peu de valeur dans ka,l L'ajustement des femmes. C'est un diminutif de POMPE.RO Voyez ce mot. qu PORC , s . m . de tópxos ( porkos ),ancien mot grec ,, d'où
vient le latin porcus. Le mot POURCEÀU vient du latin RP
porcellus, qui est un diminutif de porcus. On appelle Porcade ÉPIC , un animal qui est une espèce de gros hérisson , tout en couvert de longs aiguillons , et dont les soies ressemblent à celles du sanglier ; ce qui l'a fait nommer par les Grecs Úspię ( hustrix ) , qui signifie poil de porc , de Us ( hus) ,un porc , et de spię ( thrix ), cheveu ou poil. Le nom de porc épic vient du latin porcus spicatus, de spica , épi de blé hérissé de barbes. PORCHER , s . m . gardeur de pourceaux . Voyez PORC. PORE , s. m . de róegs ( poros ) , ouverture , conduit , passage , dérivé de mipw ( péiró ), passer. On donne ce nom aux petits intervalles qui se trouvent entre les par ticules de la matière dont les corps sont composés, De là ,
htuire
POR
DE
247
POREUX , adj . qui a des pores ; POROSITÉ , s. f. qualité des corps poreux . PORISME , s . m . ( géoin .), nóeloua (porisma ), qui signi
TUD2
fioit corollaire , supplément , de meífonas ( porizomai), conclure d'une démonstration , dérivé de tóegs ( poros ), passage, qui vient de mipw ( péiró ) , passer. Il se disoit autrefois d'une proposition qu'on démontre pour servir à
T, 1,5
en démontrer d'autres , ou pour passer à d'autres plus importantes ; on l'appelle aujourd'hui LEMME . Voyez ce mot. Cette manière de procéder s'appeloit méthode poris
tique. PORNOGRAPHIE , s. f. traité sur la prostitution ; de le
mópon ( pornê ) , une femme débauchée , et de zgalow ( gra
ERE
phố ), j'écris. POROCELE , s . m . ( chirurg . ), espèce de hernie cal leuse ; de Twegs ( pôros), calus , durillon , et de xuían ( kêlê ), tumeur , hernie .
POMPE
POROTIQUE , adj. de nwegw ( pôroo ), endurcir, qui vient de zwegs ( pôros ), calus , durillon. Il se dit des re mèdes qui procurent la formation du calus. PORPHYRE , s . m . de moppuese ( porphura ), pourpre ; sorte de marbre d'un rouge pourpré , tacheté de blanc et extrêmement dur. De là sont venus le verbe PORPHY
C, CA
med
-:6 ا
ada
Dr.
RISER , pour dire, broyer une substance sur du porphyre pour la réduire en poudre ;et PORPHYROÏDE, adj . qui ressemble au porphyre, de mopqúese, et d'eidos ( eidos ), ressemblance, PORPHYROGENÈTE , qui est né dans le palais de porphyre, ou , selon quelques-uns, qui est né dans la pourpre; de zopqúese ( porphura ), pourpre , d'où vient porphyre , et de prévoueen ( géinomai ) , naître. C'est un titre qu'on a donné à quelques enfans des empereurs d'Orient, parce que l'appartement où accouchoient les impératrices, étoit pavé de porphyre ou tendu de pourpre. PORREAU , s. m. ( chirurg . ) , excroissance de chair Q4
248
рот
qui vient sur la peau ; de wegs ( pôros ), durillon , cal losité. PORT , s . m. lieu propre à recevoir les vaisseaux en mer , et à les mettre à l'abri des tempêtes ; du latin portus, qui vient probablement du grec pópuw ( phorkun ), signi fiant la même chose , et dont la racine est pépw ( phéro); porter , parce que les vaisseaux y apportent les marchan dises étrangères . Port signifie encore la charge d'un vais seau , un droit de transport , et la manière de porter sa tête en marchant.
PORTER , V. a. soutenir une chose , en être chargé; : 0 du latin portare, qui vient du grec popríla ( phortizó ), QUE en ôtant l'aspiration , lequel est dérivé de cópios ( phor tos ), charge , fardeau, d'où l'on a fait qáplety ( phortax ), a crocheteur , celui qui porte des fardeaux . Dérivés. Por TABLE , adj. qui doit être porté ; PORTAGE , s. m . action ou droit de porter ; PORTATIF , adj . aisé à porter ; Por TEUR , s . celui qui porte. PORYDROSTERE , s. m . instrument inventé par Paucton , et qui sert à marquer la pesanteur spécifique d'un solide , comparée à celle d'un volume égal d'eau distillée . Ce mot est formé de nópw ( porð ), fournir , donner, de o sap ( hudôr ), eau , et de seped's ( stéréos ), solide. POSIDÉON ou POSÉIDON , s. m. sixième mois des Athéniens , en grec zoolldecor ( poséidéôn ), ainsi appelé de 7100F1dão ( poséidôn ), anciennement 700Eldar ( poséidan ) et TODEIDwr ( poséidaôn ), nom grec de Neptune , à qui le premier jour de ce mois étoit consacré , dérivé de noms ( posis ), boisson , et së ( da ) , qui signifioit anciennement terre , comme on le voit par le mot Aquamp ( Damatér) ou Anuntmp ( Démêtêr ), nom grec de Cérès, qui signifie terre mère. De là POSÉIDONIES , fêtes qu’on célébroit en l'hon neur de Neptune. POT , s. m. vase de terre ou de métal, Ce mot peut
POU
249
venir, parabréviation , du grec notrip (potêr ) et notriecor (potê rion ), qui s'est dit d'abord d'un pot à boire , et ensuite de toutes sortes de pots , et qui est dérivé de l'ancien verbe nów ( poô ), pour lequel on dit tiw ( pino ), je bois. Les Anglois , les Flamands et les Suédois disent aussi pot. Du Cange le fait venir du latin potus , que l'on a dit , dans la basse latinité , pour poculum , formé de potus ou potio , boisson , et qui dérive du grec nótos ( potos ) ou motor ( po ton ), pris dans le même sens. De pot, nous avons fait les mots POTAGE et POTAGER , POTERIE , POTIER et POTÉE .
he
POTABLE , adj. qui peut se boire ; Potion , s. f. breuvage. Ces mots viennent du latin potare , fait de motos ou zozov ( potos ou poton ) , boisson , action de boire , qui vient de l'ancien verbe rów ( poô ), pour lequel on dit ordinairement nivw (pino ).
POTAMOGÉITON , s . m . nom grec d'une plante aquatique qui croît dans les étangs et les marais ; de mota mos (potamos ), fleuve, et de geitwe ( géitón ), voisin ; c'est à -dire, voisin des fleuves. On l'appelle aussi épi d'eau. POTE ( main ) , adj. grosse et enflée; il se dit en style familier. Voyez PATE . POULAIN , s. m . le petit d'une cavale ; du latin pullanus, fait de pullus , qui vient du grec rõros ( pôlos ) , signifiant la même chose , diminutif Twrkov ( pôlion ). POULINER , se dit d'une cavale qui met bas ; et l'on appelle POULINIÈRE, une jument destinée à produire des poulains . POULE , s. f. femelle du coq ; Poulet , petit de la poule. Ces mots viennent du latin pullus, fait du grec Tūnos ( polos ), qui signifie en général le petit d'un animal , et particulièrement un poulain , un jeune cheval . Les Latins ont étendu cette signification aux petits des oiseaux , et même aux rejetons des arbres ; d'où est venu le verbe PULLULER , multiplier en abondance. POULETTE et POULAILLER en sont dérivés.
250
PRA
POULIOT , s. m . plante aromatique nommée en grec Tómcov ( polion ) et zónios ( polios ) , en latin polium , dérivé de zorios ( polios ) , qui a les cheveux blancs , parce qu'une espèce a la fleur blanchâtre , et que ses petites têtes res semblent en quelque sorte à la chevelure d'un vieillard.
POUMON , s. m . ( anat . ) , organe de la respiration ; 01 du latin pulmo , qui vient du grec neúpw ( pleumôn ), en attique , pour aretuwe ( pneumón ) , dont la racine est meuw ou méw ( pneuô ou pnéô ), respirer. De là , le verbe ÉPOUMONNER , fatiguer les poumons ; et PULMONIE , PULMONIQUE , PULMONAIRE ..
DT
POURCEAU , s. m . du latin porcellus, diminutif de porcus. Voyez Porc. POURPRE , s. m . rouge qui tire sur le violet; ma ladie distinguée par de petites taches rouges sur la peau ; du latin purpura , en grec topquese ( porphura ), pourpre, poisson à coquille d'où l'on tiroit cette couleur. De là , pourpre, s. f. l'étoffe qui en est teinte ; et figurément, dignité des rois , des cardinaux. POURPRÉ , adj. de cou leur de pourpre .
k IN
1
IN
POURRIR , v.:a . et n . corrompre ou se corrompre ; du
latin putreo , fait du grec ruler ( puthéin ), qui a la même signification. De là , POURRITURE , S. f. POUSSIN , s. m. petit poulet ; du latin pullicenus, diminutif de pullus , et qui se trouve en cette signification dans Ælius Lampridius , en la vie d'Alexandre Sévère. Voyez Poule . De là l'on appelle POUSSINIÈRE , la cons tellation des Pléiades , parce que les étoiles y sont ras semblées les unes près des autres , comme des poussins autour de leur mère. PRAGMATIQUE - SANCTION , s . f. ordonnance des rois en matière ecclésiastique. Ce mot vient de megy Marinos ( pragmatikos ), qui signifie proprement actif, qui concerne les affaires , dérivé de mesław ( prassô ), faire,
11
PRE
251
pratiquer; parce qu'elle prescrivoit ce qu'on devoit faire
ques es ard. iration
ou pratiquer dans certains cas. Le mot sanction vient du latin sanctio , qui signifie ordonnance. PRASE , s . f. pierre précieuse , ainsi nommée de wegloon ( prason ), porreau , à cause de la ressemblance de sa cou leur avec celle du porreau . PRATICABLE , PRATICIEN . Voyez PRATIQUE . PRATIQUE , anciennement PRACTIQUE , s . f.
e radi
de egextien ( praktike ) , action , exercice du pouvoir
IONE
d'agir , opposé , en ce sens , à théorie ou spéculation , et dérivé de mestw ( pratto ) , agir , pratiquer. De là vient le mot pratique, pour dire , usage , exercice habituel de
et; nie
OLIP :
tel.
de cor
pre
certaines choses , procédure ; et pratiques , pour menées secrètes. Dérivés. PRATICABLE , adj. PRATICIEN , s . m . PRATIQUER , V.
PRÉCÉDER , V. n . marcher devant; en latin præce dere, formé de præ , devant , et de cedere , s'en aller. Voyez CÉDER , Dérivé. PRÉCESSION ( des équinoxes ) , s. f. ( astron .), mouvement rétrograde des points équinoxiaux. PRÉCOMPTER , v. a . compter par avance ; du latin præ , d'avance, et computare , compter. Voyez COMPTER . PRÉDÉCÉDER , v. n . mourir avant un autre. Voyez DÉCÉDER .
ficare
VIN 8
1,51
PRÉDIRE , v . a. annoncer ce qui doit arriver ; en latin prædicere, formé de præ , d'avance, et de dicere, dire. Voyez Dire.
PRÉFACE , s. f . discours ou avertissement en tête d'un livre; en latin præfatio , qui signifie action de dire avant tout, et qui est formé de præ , avant , et de fari, dérivé dugrec pów ( phaô ), dire , parler. On appelle aussi préface , la partie de la messe qui précède le canon . PRÉFÉRER , v. a. donner l'avantage , aimer mieux ; du latin præferre, qui signifie proprement porter devant, et dont le simple fero vient du grec pépw ( phérô ), je porte;
1 1 1
252
P R E
c'est -à - dire, mettre une chose devant une autre dans son affection ou dans son estime. Dérivés. PRÉFÉRABLE , adj. PRÉFÉRABLEMENT , adv. PRÉFÉRENCE , s . f. PRÉLIRE , v. a. en latin prælegere, lire avant , de pre ,
1 avant , et de legere, lire. Voyez LIRE. PRÉPUCE , s. m . (anat . ) , partie du tégument de la verge qui couvre le gland ; en latin præputium , fait du grec @egróatvor (proposthion ), selon Scaliger, en retranchant le o : ce mot a pour racine mes ( pro ), en latin præ , devant , et róator ( posthion ), membre viril. PRESBYTE , s . ( optiq.) , mot formé de mpéaßos ( pres bus ) , vieillard . Il se dit de ceux qui ne voient que de loin , comme la plupart des personnes âgées , à cause de Paplatissement du crystallin. C'est le contraire de myope. Cette disposition des yeux se nomme PRESBYOPIE , de apéoßus, et dof (ops ), wil . PRESBYTERE , s. m . mpeoButíecor ( presbutérion ), logement d'un curé de paroisse ; de opboßus ( presbus ), vieillard , ou prêtre. PRESBYTÉRIENS , s. m. pl. secte de protestans en
Angleterre , ainsi nommés de @ peoBÚTE Qgs ( presbutéros ), ancien , vieillard , prêtre , parce qu'ils prétendent que l'Église doit être gouvernée par tous les prêtres indistinc tement , et quelques anciens laïques. Leur système ou doctrine se nomme PRESBYTÉRIANISME . PRÉTENDRE , V. a. et n . avoir droit , aspirer à ; avoir dessein , intention , soutenir que ; du latin præten dere , qui signifie proprement tendre devant, mettre devant, comme font les chasseurs qui tendent leurs toiles pour prendre le gibier. Le mot prætendere est pris ici dans un sens figuré, et il est formé de præ , devant , et de tenderé, tendre. Voyez TENDRE. De là , PRÉTENTION , s. f. PRÊTRE, s. m . ministre d'un culte religieux ; de DOEGBÚTE@gs ( presbutéros ), qui signifie proprement ancien ,
h
PRO
E,59
.
253
dérivé de mpéobus ( presbus ) , vieillard. On sait que la dignité et la prééminence sont le partage de la vieillesse. PRÊTRESSE et PRÊTRISE , s. f. en sont dérivés. PRIAPÉES , s . f. pl . poésies obscènes ; de Heianos ( Priapos ) , dieu des jardins, et membre viril.
PRIAPISME , s. m . ( inéd. ) , érection continuelle et
faith
GRE" 214 .
PIE,
douloureuse de la verge , sans aucun desir qui la provoque ; en grec , mpiantiques ( priapismos ). Même étymologie que le mot précédent . PRIAPOLITHE , s. f. (hist . nat . ), production miné rale d'une forme cylindrique , et qui ressemble en quelque sorte à un membre viril ; de neíamos ( priapos ), membre viril , et de ridos ( lithos) , pierre. PRISME ,s. m . ( géom .), neioua ( prisina ) , solide dont les deux bases opposées sont des polygones égaux et parallèles , et dont les faces latérales sont des parallélo gramnies . Ce mot vient de reisw ( prizó ), scier , couper , parce que ce solide est comme coupé de tous côtés par
abii
SIAN
diccy
CH
DIETA
21:44
différens plans. De là , PRISMATIQUE , adj . qui a la figure d'un prisme. PROBATIQUE , adj . terme de l'Écriture sainte , qui
se dit de la piscine près de laquelle Jésus- Christ guérit le paralytique. Ce mot vient du grec 7eglator ( probaton ) , qui signifie une brebis , parce que cette piscine étoit un réservoir d'eau près le parvis du temple de Salomon , où on lavoit les animaux destinés pour les sacrifices. PROBLÈME , s. m . question proposée dont on de mande la solution ; de 71 e96anuice (probléma ), proposition , qui vient de 7096ámw ( proballő ), proposer , dont la racine est Bana ( balló ) , jeter. Dans le langage ordinaire , on appelle problèine une proposition dont on peut T également EN EM susceptible de est U soutenir le pour et le contre , ou qui IQ AT solutions plusieurs ÉM PROBLÉMATIQUE,adj. n . De là viennent x i L a u B t te O er , adv . ; ct PR , inc dou
254
PRO
PROBOSCIDE , s . f. de reboonis ( proboskis ), la trompe d'un éléphant. C'est un terme de blason et d'his toire naturelle .
7 PROCATARCTIQUE , adj . ( inéd .), de
eg xa TapXTIXÒS
( prokatarktikos ) , primitif, qui précède , dérivé de nego ( pro ), devant , de rati ( kata ) , au -dessus , et döpsomoy ( archomai) , je commence. On donne ce nom aux causes des maladies qui agissent les premières , et qui mettent les autres en mouvement.
OUT .
PROCÉDER , v. n . provenir , tirer son origine ; agir en quelque affaire; du latin procedere , aller en avant ,
PRC s'avancer, sortir de , formé de Tre ( pro ), qui signifie devant, en grec et en latin , et de cedere, s'en aller , lequel vient de gadkiv ( chadein ), en ionique , pour zezer ( chazéin ), quitter , abandonner , s'éloigner. Dérivés. PROCÈS , s. my action intentée en justice , du latin processus, qui signifie action d'avancer , c'est - à - dire , action de poursuivre quelqu'un en justice , suivant les formes établies par la loi ; PROCÉDURE , s. f. forme dans laquelle on pro cède en justice , actes faits dans l'instruction d'un procès ; PROCESSIF , adj. qui aime les procès ; PROCESSION , s . f. cérémonie religieuse où l'on marche en ordre , en chantant les louanges de Dieu. PROCÉLEUSMATIQUE , s. m. pied de vers grec ou latin , composé de quatre brèves ; en grec ,
einen Guouank's
( prokéleusmatikos ), formé de med ( pro ), préposition qui marque antériorité , et de rénououse ( kéleusma ) , génitif Xenévquutos ( kéleusmatos ) , cri d'encouragement des ma telots , qui vient de nexéuw ( kéleuô ) , dont la racine est néaw ( kéló ) , exhorter. On nommoit ainsi ce pied , parce que le vers procéleusmatique , où il entroit , s'employoit, à cause de sa rapidité , pour exhorter les matelots. PROCHRONISME , s. m . erreur de chronologie qui consiste à avancer la date d'un événement ; de pes ( pro),
.On
PROI
PRO
255 avant, et de xeoros ( chronos ) , temps ; c'est - à - dire , avancement de temps , ou de date . Il est opposé à para chronisme. PROCTALGIE , s. f. (méd . ), douleur du fondement ou de l'anus; de mesoxtos (próktos),le fondement , et d'angios (algos ), douleur. PRODROME , s. m . peódbonos ( prodromos ) , avant coureur , chose qui en précède une autre ; de ces ( pro ), devant, et de opówos (dromos ) , course , dérivé de spéuw ( drémô), inusité , qui fournit des temps au verbe néza (tréchô), courir,
PROÈDRE , s. m. de oefedpos (proedros ) , président, dérivé de ces ( pro ), au -dessus, et de édpa ( hédra ), siége ; magistrat qui présidoit le sénat d'Athènes. Il y en avoit dix que l'on' tiroit des cinquante prytanes , et qui présidoient chacun une semaine. Voyez ÉPISTATE et PRYTANE . PROÉGUMÈNE, adj. (méd.), mot qui signifie pré cédent ; de mengguay ( proêgoumai) , devancer , précéder. Il se dit de la cause éloignée des maladies. Au mont Athos , dit M. d'Ansse de Villoison , c'est l'ex - supérieur , parce que le supérieur des monastères s'y nomme sinuevos (hegournénos ) , supérieur ; et celui des hermitages , díxasos (dikaios), mot à mot , le juste. PROEMPTOSE , s. f. ( astron . ), équation lunaire qui sert à empêcher que les nouvelles lunes ne soient annon cées un jour trop tôt ; de ces (pro ), devant, et d'éurista (empiptô ), tomber , survenir ; c'est - à -dire , anticipation , ou l'action d'arriver , d'échoir auparavant. Cette équation consiste à diminuer de l'unité chaque nombre du cycle des épactes tous les trois cents ans . PROÉROSIES, s. f.pl. oenegoía ( proêrosia ), nom
que les Grecs donnoient aux sacrifices qu'ils faisoient à Cérès avant les semailles ; de ces ( pro ) , avant , et d'áego ( aroo ), je laboure , futur cegow ( arosô ).
>
256
PRO
PROFÉRER ,v. v.a.prononcer,articuler;du latin proferre, porter devant , produire, déclarer , publier , dérivé du grec Desdépetr ( prophéréin ) , qui a la même signification , et dont les racines sont med ( devant), et dépw ( phérô ), je porte. PROGNOSTIC . Voyez PRONOSTIC. PROGRAMME , s . m . mot qui signifie ce qui est écrit
auparavant ; de oed (pro ), auparavant , d'avance , et de zrobiyude ( gramma ), écrit, dérivé de zgáow ( graphó), écrire ; écrit par lequel on annonce le sujet d'un ouvrage , ou quelque cérémonie publique. PROLÉGOMÈNES , s. m. pl. préambule , ou dis cours préliminaire qu'on met à la tête d'un livre , pour servir d'introduction à l'ouvrage même ; de sed ( pro ), auparavant , et de régw ( légô ) , dire ; littéralement, ce qui est dit avant d'autres choses. PROLEPSE , s. f. de pesantis (prolepsis) , anticipa tion , qui vient de began Youc ( prolépsomai) , futur de megraubvw ( prolambano ), anticiper , prévenir. C'est une figure de rhétorique par laquelle on prévient et on réfute d'avance les objections que l'on pourroit essuyer de la part de son adversaire. De là , PROLEPTIQUE , adj. qui anticipe. PROLOGUE , s . m . préface , avant-propos ,ce qui sert
de prélude à une pièce de théâtre ou à un autre ouvrage; de ces ( pro ), auparavant , et de régw ( légô ) , dire , d'où l'on a fait meirozes ( prologos ), discours qui précède. PRONOSTIC , s. m. et adj. jugement que l'on porte d'avance de ce qui doit arriver , au moyen de quelques signes ou indications ; de mes ( pro) , auparavant,d'avance, et de vouw ( ginôsko ) , juger , connoître. Ce terme est usité sur-tout en médecine. Quelquefois il se prend pour les signes mêmes qui font juger d'un événement . De là , PRONOSTICATION , s. f. PRONOSTIQUER , v . a. PRO NOSTIQUEUR , s. m . PROODIQUE ,
PRO
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PROODIQUE , adj. terme de poésie qui désigne un grand vers par rapport à un plus petit. Ce mot vient de Desodos ( proodos ) , qui précède , dérivé de med ( pro ), devant , et de ódis ( hodos ) , chemin . Dans un distique , composé d'un hexamètre et d'un pentamètre , le vers hexa mètre est proodique , et le pentamètre est épode. Voyez ÉPODE .
PROPHÉTIE , s. f. @espnteia ( prophétéia ), prédiction de l'avenir par inspiration divine ; de ces ( pro ) , aupara 'vant , et de onui ( phêmi) , dire , parler. De là viennent aussi PROPHÈTE , PROPHÉTESSE , s. celui ou celle quiprédit l'a venir ; PROPHÉTIQUE , adj . PROPHÉTIQUEMENT , adv. PROPHÉTISER , V. PROPHYLACTIQUE ,, s. f..et adj . de pe QUAAXTIKOS ( prophulaktikos ) , qui préserve , dérivé de peipundarar ( prophulassó ) , je préserve, je garantis , qui vient de meg ( pro ), devant, et de qurdaw (phulassó ), je garde , je con serve, je défends. C'est la partie de la médecine qui a pour objet de conserver la santé , de prévenir les maladies. Il se dit aussi des remèdes propres à cet effet. Voyez HYGIÈNE , qui est la même chose . PROPLASTIQUE , adj . se dit de l'art de faire des moules pour y jeter quelque chose ; de mes ( pro ), qui marque antériorité , et de mastixa's ( plastikos ), qui concerne l'art du potier, dérivé demaw ( plassó ), former. PROPOLIS , s. f. cire rouge dont les abeilles bouchent les fentes de leurs ruches. Cé mot est purement grec ,
|
DeśONS, et il signifie littéralement ce qui est devant la ville ; de pes ( pro ), devant , et de róxis ( polis ), ville , parce que cette espèce de cire s'emploie à l'extérieur de la ruche.
PROPTOSE , s. f. ( inéd . ) , déplacement d'une partie , sur - tout de celles qui forment le globe de l'ail; de peónilwors ( proptosis ) , chute en avant , formé du verbe inusité R TOME II ,
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PRO
pentów ( proptoô ), pour lequel on dit meminta ( propiptó ), tomber en avant , dont les racines sont med ( pro) et indle ( pipro ). PROPYLÉE , S. m . ( antiq. ), de menúnavov ( propulaion ), le porche ou le vestibule d'un temple ; de oes ( pro ), devant, et de múan ( pulê ), porte. On donnoit, chez les Grecs, le nom de propylées à de superbes portiques qui conduisoient à la citadelle d'Athènes. PROSCÉNIUM , s. m . avant - scène , chez les anciens ; Bookúvoor ( proskênion ), de med ( pro ) , avant , et de onnin' ( skene), scène. C'étoit la partie du théâtre destinée aur 1 décorations, et au jeu des acteurs . PROSÉLYTE , s . m . nouvellement converti , de cel ońnutos ( prosélutos ), qui signifie proprement étranger, dérivé de pess ( pros) ,et du prétérit moyen MauJoe( élutha ),, du verbe épzouch ( erchomai ), approcher, venir. Les Juifs donnoient ce nom aux Païens qui embrassoient le Ju daïsme ; et il se dit , par extension , de ceux qu'on détache d'une religion , d'une opinion ou d'un parii , pour les attirer dans un autre. Dérivé. PROSÉLYTISME , s. m, zèle, manie de faire des prosélytes. PROSENNÉAÈDRE , adj. ( hist. nat. ) , qui a neuf faces sur deux parties adjacentes , en parlant des crystaux; de mpos ( pros) , auprès , d'évvéd ( ennéa ), neuf , et de idea ( hédra ), siége, base. C'est un terme de la Minéralogie de M. Haüy. PROSEUQUE , s. f. de vegueux ( proseuché ), prière , 3 dérivé de Oreste og mesecay ( proseuchomai ), prier; lieu où les Juifs s'assembloient pour prier, PROSODIE , s. f. partie de la grammaire qui enseigne cer les mots conformément aux accens et à la pronon à
quantité . Ce mot vient de megowsia (prosódia ), accent , formé de meds ( pros ), à , ou selon , et d’ochi ( ôdê ), chant; est une c'est- à -dire , prononciation conforme à l'accent , qui
PRO
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espèce de chant ajouté à la voix . De là , PROSODIQUE , adj . PROSONOMASIE , s . f. ( rhétor.) , ressemblance de son entre différens mots d'une même phrase ; de pes's ( pros ), près , et d’öroua ( onoma ) , nom ; c'est - à-dire , i proximité ou ressemblance de deux noms. C'est à -peu-près ce qu'on appelle un jeu de mots . PROSOPOGRAPHIE , s . f. description des traits
extérieurs, de la figure et du maintien d'une personne ; de Debow mov ( prosópon ), face extérieure , physionomie , et de pedow ( graphó ) , décrire, peindre ; c'est-à- dire , description B de la physionomie , portrait. C'est une figure de rhétorique. PROSOPOPÉE , s . f. figure de rhétorique qui consiste à introduire dans le discours une personne absente ou
morte , ou un objet inanimé , qu'on fait parler ou agir ; de OLSTW TDidíc ( prosôpopoiia), dérivé de mesowmor ( prosôpon ), Le personne , et de moiew ( poiéô ) , faire, supposer ; parce que l'on fait une personne de ce qui n'en est pas une. PROSTAPHÉRÈSE , s. f.( astron . ), différence entre le lieu vrai et le lieu moyen d'une planète . Ce mot , qui signifie en soi-même retranchement, vient de mesate ( pros thé ) , devant , et d'époupéw ( aphairéô ) , ôter , retrancher; parce que cette différence se trouve par une soustraction , et quelquefois par une addition . Le mot équation est plus usité aujourd'hui. PROSTASE , s. f. ( méd .) , supériorité d'une humeur sur les autres ; de mes ( pro ), qui marque antériorité, et de isnpes ( histêmi), établir , se tenir. PROSTATES , s. m . pl. ( anat. ), nom de deux corps
glanduleux situés vers le cou de la vessie. Ce mot vient de beiscions ( prostatés ), qui préside , qui est placé devant , dérivé de cerinus ( proistêmi ), préposer , à cause de leur grande utilité dans l'acte de la génération . De là , PROS TATIQUE , adj . du PROSTERNER ( SE ) , s'abaisser jusqu'à terre ; R2
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PRO
latin prosternere , qui est formé de opó ( pro ), devant , et de sporrów ( strốnnuô ), en latin sterno , jeter , étendre à terre. Dérivés. PROSTERNATION , s . f. état de celui qui est prosterné ; PROSTERNEMENT, s. m.action de se pros terner ; PROSTRATION , s. f. abattement ou abaissement. PROSTHÈSE , s. f , figure de grammaire , qui consiste dans l'addition d'une lettre au commencement d'un mot , sans en changer le sens ; de mpóteots ( prosthésis), addition, qui vient de meestende ( prostithêmi ), apposer , ajouter , dérivé de após ( pros ), près , et de riangus ( tithêini ), placer. En chirurgie, addition d'une partie artificielle en place de celle qui manque. Voyez PROTHÈSE. PROSTYLE , s . m . ( archit. ) , édifice qui n'a des co lonnes que par devant ; de mpo ( pro ), devant, et de súros ( stulos ), colonne. PROTASE , s . f. ( littér. ), la première partie d'un poëme dramatique , qui contient l'exposition du sujet ; de @ pótaots ( protasis ) , proposition , qui vient de mestius ( protithêmi), proposer. La protase est comme la proposi tion dans le poëme épique. De là vient PROTATIQUE, adj. PROTE , s. m . le premier ouvrier d'une imprimerie , qui est chargé de la conduite et de la direction de tous les ouvrages ; de megõzos ( prôtos ), premier. PROTÉE , s . m . le plus changeant des dieux ; en grec
Tipcóteis ( Próteus). Le P. Hertling prétend que ce mot a été fait, par métathèse ou transposition , de meÍTEUS ( proteus), pour Tómus ( tropeus ) , qui tourne ; parce que , comme le Vertumne des Latins , il avoit le pouvoir de prendre toutes sortes de formes. De là l'on dit figurément d'un homme qui change sans cesse de figure, qui se transforme en mille manières pour tromper les autres, que c'est un Protée. Les naturalistes donnent ce nom à un genre d'ani malcules infusoires ou en tuyau , ou à une espèce de reptile trouvé dans les eaux souterraines,
PRO
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PROTÉOÏDES , s . f. pl . ,( botan . ), famille de plantes , ainsi nommée de la plante appelée protéa , dont le nom vient de IPÓTEUS ( Próteus), le Protée de la Fable, qui prenoit toutes sortes de formes , et d'eídos ( eidos ) , ressemblance , soit à cause des différences qu'on observe dans les espèces de ce genre , soit à cause des nuances variées que présente le feuillage de la première espèce connue. Voyez Protée. PROTHÈSE , s. f. de eo fois ( prothésis ), qui signifie addition , application , dérivé de mpó ( pro ), à , et de riques ( tithémi ) , poser , placer ; opération de chirurgie par la quelle on ajoute au corps humain quelque partie artificielle à la place de celle qui manque. PROTOCANONIQUE , adj . de megõros ( prộtos ) , premier , et de xayorino's ( kanonikos) , canonique , dérivé de narcor (kanôn ) , canon , règle. Il se dit des livres sacrés qui étoient reconnus pour tels , avant même qu'on eût fait les canons . PROTOCOLE , s. m . formulaire pour dresser des actes publics ; de megõzos ( prộtos ), premier , et de kõrov ( kôlon ), peau , parchemin , ou de sóma ( kolla ), colle : c'est pro prement la première feuille d'un livre. On a donné ce nom aux registres dans lesquels les notaires transcrivoient leurs minutes. PROTOCTISTES , s. m . pl. hérétiques du sixième siècle qui étoient une branche des Origénistes. Ils sont ainsi nommés de meçõmos ( prôtos ), premier, er de xviļw ( krizo ) , créer, d'où l'on a fait xasis ( ktistes ) , créateur , parce qu'ils soutenoient que les ames avoient été créées avant les corps. L'autre branche étoit les Isochristes. Voyez IsOCHRISTE.
PROTOMARTYR , s. m. ( ħist.eccl. ), de megãtos ( pró tos) , prenier , et de jóéprus ( inartur) ,témoin , ou martyr ; le premier martyr qui a souffert la mort pour la défense de la foi. Ce nom s'applique ordinairement à S. Étienne. R 3
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latin prosternere, qui est formé de opo ( pro ) , devant , et de sparrów ( strốnnuô ) , en latin sterno , jeter , étendre à terre. Dérivés. PROSTERNATION , s . f. état de celui qui est prosterné ; PROSTERNEMENT , s. m.action de se pros. terner ; PROSTRATION , s . f. abattement ou abaissement. PROSTHÈSE , s . f. figure de grammaire , qui consiste dans l'addition d'une lettre au commencement d'un mot , sans en changer le sens ; de apóattois (prosthésis ), addition, qui vient de meestenues ( prostithêmi), apposer , ajouter, dérivé de mpos ( pros ), près , et de signes (tithêini ), placer. En chirurgie, addition d'une partie artificielle en place de celle qui manque. Voyez PROTHÈSE. PROSTYLE , s . m. ( archit . ), édifice qui n'a des co lonnes que par devant ; de copo ( pro ) , devant, et de suínos
( stulos ), colonne. PROTASE , s . f. ( littér. ), la première partie d'un poëme dramatique, qui contient l'exposition du sujet ; de opótaats ( protasis ) , proposition , qui vient de perrimus ( protithếmi ), proposer. La protase est comme la proposi tion dans le poëme épique. De là vient PROTATIQUE, adj. PROTE , s . m . le premier ouvrier d'une imprimerie , qui est chargé de la conduite et de la direction de tous les ouvrages; de cãtos ( prôtos ), premier. PROTÉE , s. m . le plus changeant des dieux ; en grec
TIPÓTELS ( Prôteus). Le P. Hertling prétend que ce mot a été fait, par métathèse ou transposition , de eģTEUS ( proteus), pour Tómus ( tropeus) , qui tourne ; parce que , comme le Vertumne des Latins , il avoit le pouvoir de prendre toutes sortes de formes . De là l'on dit figurément d'un homme qui change sans cesse de figure, qui se transforme en mille manières pour tromper les autres, que c'est un Protée. Les naturalistes donnent ce nom à un genre d'ani malcules infusoires ou en tuyau , ou à une espèce de reptile trouvé dans les eaux souterraines.
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PROTÉOÏDES , s. f. pl . ( botan. ), famille de plantes, ainsi nommée de la plante appelée protéa , dont le nom vient de Ipóteus ( Próteus), le Protée de la Fable, qui prenoit toutes sortes de formes, et d’eidos ( eidos ), ressemblance , soit à cause des différences qu'on observe dans les espèces de ce genre , soit à cause des nuances variées que présente le feuillage de la première espèce connue. Voyez PROTÉE . PROTHÈSE , s. f. de peókas ( prothésis ), qui signifie
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addition, application , dérivé de opó (pro ), à , et de immuus ( tithêmi) , poser , placer ; opération de chirurgie par la quelle on ajoute au corps humain quelque partie artificielle à la place de celle qui manque.
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PROTOCANONIQUE , adj . de menos ( prộtos ),
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premier , et de xavorino's ( kanonikos) , canonique , dérivé de ravir (kanôn ) , canon , règle. Il se dit des livres sacrés qui étoient reconnus pour tels , avant même qu'on eût fait les canons . PROTOCOLE , s. m . formulaire pour dresser des actes
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publics ; de meſomos ( prôtos ), premier , et de sõnov ( kôlon ), peau , parchemin , ou de sóma ( kolla ), colle : c'est pro prement la première feuille d'un livre. On a donné ce nom aux registres dans lesquels les notaires transcrivoient leurs minutes. PROTOCTISTES , s. m . pl. hérétiques du sixième siècle qui étoient une branche des Origenistes. Ils sont ainsi nommés de megômos ( prótos ), premier, er de xvi.com ( ktizó ) , créer , d'où l'on a fait rasis ( ktistés ) , créateur , parce qu'ils soutenoient que les ames avoient été créées avant les corps. L'autre branche étoit les Isochristes. Voyez ISOCHRISTE.
PROTOMARTYR , s. m . ( hist.ecel.), de motos ( pró . tos ) , premier , et de udptup (martur ) ,témoin , ou martyr ; le premier martyr qui a souffert la mort pour la défense de la foi. Ce nom s'applique ordinairement à S. Étienne. R 3
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PRO
PE ?
PROTONOTAIRE , s. m . mot formé de megõmos (prô-
w
tos ), premier , et du latin notarius, qui a ensuite passé dans le grec du Bas-Empire , notaire , écrivain . C'est pro 1 prement le premier des notaires ou secrétaires d'un prince a IPR ou du pape.
PROTOPASCHITES , s..m. pl . secte d'hérétiques du four premier siècle de l'Église, qui faisoient la pâque comme LC les Juifs, en ne mangeant que du pain azyme . Ce mot est formé de mejõtos ( prótos ), premier , et de neige ( pascha ), als
pâque , qui vient de l'hébreu ADB ( pesahh ) , passage , RC en changeant le hheth en x , et ajoutant à la fin un a , à de ava la manière des Chaldéens et des Syriens. PROTOPATHIQUE , adj. ( méd. ), de megãtos ( prô tos ), premier , et de rayos ( pathos ), maladie . Il signifie littéralement maladie preinière ; c'est -à- dire , qui n'est ni hitre précédée ni produite par une autre. Il est opposé à DEU- PRU TÉROPATHIQUE . Voyez ce mot. PROTOSYNCELLE , s. m . vicaire d'un patriarche, d'un évêque , dans l'Église grecque. Ce mot signifie pro- pie
prement lepremier des syncelles , megatooty vemos ( prótosug- / kellos ), de megãtos ( prôtos ), premier , et de ournemos (sug- PRY
kellos ), qui , dans le grec corrompu , signifie un homme pia qui demeure dans la même chambre qu'un autre. Voyez mer SYNCELLE . PROTOTHRONE , s. m . (hist. eccl.), titre du premier te suffragant d'un patriarche , dans l'Église grecque ; demômes ( prôtos ), premier , et de Spóros (thronos ),siége ; c'est- à-dire, évêque du premier siége.Voyez Fleury , Hist. ecclés. liv. xv . PROTOTYPE , s. m . megotó TU TON ( prôtotupon ), original k ou modèle sur lequel on forme quelque chose ; de meõmos ( prôtos ), premier., et de cú mos( tupos ), modèle , exemplaire; comme qui diroit , premier modèle. PROUE , s. f. le devant d'un navire , de megóese ( prộra ), en grec et en latin .
?
PR Y
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PROVENIR , v. n . procéder , dériver , sortir de ; en platin provenire , formé de med' ( pro ) , qui signifie devant, dehors , en grec et en latin , et de Baiw ( baino ), je vais , d'où les Latins ont fait venio , je viens. Voyez VENIR . PROVOQUER , v. a . appeler , exciter à ; en latin pro
qui -
vocare , formé de apa ( pro ), qui, en grec et en latin , signifie en avant , dehors, et de voco , dérivé de Bow ( bo ), appeler , par l'insertion du c , comme specus vient de αστος
24 pasya
( spéos ). Voyez ÉVOQUER . PROXÉNÈTE , s. m . celui qui s'entremet d'un marché ,
a
ou de quelque autre affaire ; il ne s'emploie guère qu'en mauvaise part ; de apoteve this ( proxénétés ), courtier , entre metteur, qui vient de mpółevos ( proxénos ), celui qui loge
51 les étrangers , qui procure quelque chose à quelqu'un, met dérivé de tiros ( xénos ), hôte, étranger. DES PRUNIER , s. m . arbre , de opórn ( prounê), d'où les rizione fe
Latins ont fait prunus , dans le même sens . Voyez Théo phraste , Histoire des plantes , liv. Ix , chap. 1. On appelle PRUNELLIER , un prunier sauvage qui porte des prunelles. PRYTANE , s. m . ( antiq . ), de epuranes ( prutanis ) , chef, administrateur : c'étoit le nom de certains magistrats d'Athènes, chargés de rendre la justice , de maintenir la police dans l'État, & c . On nommoit PRYTANIE , le temps de l'exercice de lenirs fonctions. Voici la manière dont ces magistrats étoient choisis. Le peuple d'Athènes étoit di visé en dix tribus : chaque tribu nommoit dans son sein cinquante personnes pour former le conseil des cinq cents. Afin d'établir quelque ordre dans les délibérations du peuple en général et du conseil , chaque tribu présidoit les neuf autres pendant trente- cinq jours ; ce qu'on nommoit la prytanie de cette tribu . Les cinquante sénateurs de cette tribu se trouvoient alors à la tête du sénat et de la répu blique, et on les nommpit Prytanes. Comme les Athéniens R4
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PSE
suivoient l'année lunaire , qui est de trois cent cinquante quatre jours , les quatre tribus qui étoient tombées les premières au sort , exerçoient la prytanie pendant trente six jours. Voyez Saumaise sur Solin , p. 805, PRYTANÉE , s . m . IIpu Tavejov ( Prutanejon ) , édifice consacré à Vesta , et où l'on conservoit le feu sacré qu'on ne laissoit jamais éteindre. On y entretenoit aux dépens du public ceux qui avoient rendu de grands services à la patrie , ainsi que les ambassadeurs des peuples alliés. Il y avoit des prytanées dans toutes les villes de la Grèce ; mais le plus célèbre étoit ceiui d'Athènes. En France , on nom moit prytanée , et on nomme maintenant lycée, une maison d'éducation publique , où sont élevés , aux frais du Gouver nement , les fils de ceux qui ont bien mérité de la patrie. PSALLETTE , s. f. lieu où l'on exerce les enfans de cheur ; de fanw ( psalló ), chanter. PSALMODIE , s . f. chant ou récitation des psaumes
à l'église ; de fanud's ( psalmos ), psaume , et d'ochi ( ôdê ) , : chant, qui vient d'oeidro ( aéido ), chanter. De là est vena le verbe PSALMODIER . PSALTÉRION , s. m . mot grec qui désigne un instru ment de musique fort ancien , en forme de triangle tronqué, et à treize rangs de cordes ; de fomw ( psalló ), chanter , toucher un instrument . PSAUME , plutôt que PSEAUME , s. m . de Yarud's ( psalmos), cantique , qui vient de fama (psalló ), chanter. Il ne se dit que des cantiques sacrés composés par David. De là , PSAUTIER , recueil des psaumes ; et PSALMISTE , nom qu'on donne à David pour les avoir composés. PSELLISME , s. m . bégaiement; de fumos (psellos ) , bègue , vice de la parole , qui consiste à hésiter en parlant. PSÉPHOPHORIE , s. f. lart , usité chez les anciens , de calculer avec de petites pierres . Ce mot vient de fumos
il PSE
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( pséphos) , petite pierre , et de pépw ( phérô ) , porter, tenir à la majn . PSEUDAMANTES ,s.f. pl.pierres factices ou fausses, qui ont l'apparence de pierres précieuses naturelles. Ce mot vient de faudris ( pseudês ), faux , et d'adoras (adamas ), diamant; c'est- à - dire ,faux diarnant. PSEUDO-DIPTÈRE , s. m . (archit.) C'étoit, chez les anciens, un temple qui avoit des portiques tout autour. Ce mot , qui signifie faux diptère, est composé de feudris ( pseudês ) , faux , de dis (dis) ,deux fois, et de zile egr ( ptéron ), aile, parce que ce temple n'avoit point le second rang de colonnes en dedans , comme le diptère. Voyez DIPTÈRE. PSEUDO-GALÈNE , ou fausse galène , s . f. de feudis (pseudês ) , faux , et de janvirn ( galêné), mine de plomb ; substance métallique appelée zinc sulfuré, qu'on a quel quefois confondue avec la galène , ou plomb sulfuré. PSEUDOMORPHOSE , s . f. ( hist. nat. ) , figure
fausse et trompeuse ; de faudris ( pseudés) , faux , et decopor' (morphé ), forme, figure. De là , PSEUDOMORPHIQUE, adj. qui a cette figure : terme de la Minéralogie de M. Haüy. PSEUDONYME , adj . celui qui prend un faux nom ; de faudris ( pseudês ), faux, et d'ovuus ( onuma ), nom ; c'est- à- dire, nom supposé. Il se dit des auteurs qui publient des livres sous un nom déguisé. On le dit aussi de l'ouvrage même. PSEUDO -PÉRIPTÈRE , s . m . ( archit.) , temple où les colonnes des côtés étoient engagées dans les murs . Ce mot vient de leudis ( pseudês ) , faux , de mei ( péri ), autour , et de site egr ( ptéron ), aile ; c'est-à-dire, qui a de fausses ailes autour de soi. Voyez PÉRIPTÈRE. PSEUDO -PRASE , s . f. ( hist, nat.) , de foudis ( pseu dês ) , faux , et de regloo ( prason ), porreau ; d'où l'on a fait le mot françois prase, pour désigner une pierre pré cieuse de la couleur du porreau. Voyez PRASE. On appelle pseudo -prase , une pierre verte , demi-transparente , qui a
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4
PISY
plus ou moins de ressemblance avec la prase , et qui paroît n'être qu'une variété du quartz vert , susceptible d'un beau poli.
PSEUDO -PROPHÈTE ,s.m.faux prophète ;de faudris ( pseudés ), faux , et de meeguíans ( prophétés ), prophète. PSEUDOREXIE , s. f. ( inéd . ), fausse faim ; de flaudis ( pseudês ), faux , et d'opežus ( orexis ), faim , appétit. PSILOTHRE , s . m . ( chirurg.) , mot grec , firwbegy
( psilộthron ), qui signifie depilatoire ,ou médicament propre à faire tomber le poil ; de fenos ( psilos ), nu , d'où vient forów ( psiloô ), dépouiller, et de feit ( thrix ), cheveu , ou poil. PSOAS , s. m. ( anat. ) , nom donné par les Grecs à deux muscles des lombes ; de fóa ( psoa ), lombe. On les appelle aussi muscles lombaires. PSOQUE , s. m . ( hist. nat.) , genre d'insectes névrop tères , ainsi nommé de faza ( psôchô ), ronger , mettre en pièces, parce que ces insectes rongent diverses substances végétales et animales , telles que les vieux meubles , &c . ce qui les a fait nommer poux -de -bois. PSORA ou PSORE , s . f. ( méd .) , fallege , mot grec qui
signifie gale. De là vient PSORIQUE , adj. qui est de la nature de la gale , ou propre à la guérir. PSOROPHTHALMIE , s . f. ( méd . ) , maladie des paupières accompagnée de démangeaison et de petites pustules semblables à celles de la gale ; de fasege ( psôra ) , gale , et d’ópforuds í ophthalınos ) , wil ; c'est- à- dire , gale des yeux , ou plutôt des paupières. PSYCHAGOGE , s. m . ( antiq . ) On appeloit ainsi ,
chez les Grecs , ceux qui évoquoient les ames ou les ombres des morts pour les consulter ; de fuzi ( psuché ), ame , et d’Zyw ( agô ), amener , attirer. Ces magiciens habi toient dans des lieux souterrains , où ils exerçoient leur art nommé PsycHOMANCIE. Voyez ce mot. PSYCHAGOGIQUE , adj. (méd .) , de fuxas ( psuché) ,
1 PTE
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'ame , vie , et d’dyw ( agó) , amener , apporter. Il se dit des remèdes qui rappellent à la vie dans certains cas , comme dans l'apoplexie , la léthargie , &c . PSYCHOLOGIE ,s.f. partie de la philosophiequi traite
de l'ame humaine ; de forzenia ( psuché ), ame , et de nozes ( logos ) , discours ; c'est-à-dire , discours ou traité sur l'ame. PSYCHOMANCIE , s. f. sorte de magie ou de divi nation qui consistoit à évoquer les ames des morts qu'on vouloit consulter ; de fuge ( psuché ), ame , et de Martela ( inantéia ) , divination . Les cérémonies étoient les mêmes que dans la nécromancie. PSYCHROMÈTRE , s . m. instrument propre à me
surer les degrés du froid ; de luxeo's ( psuchros ) , froid , et de mércor (métron ), mesure. Voyez THERMOMÈTRE . PSYCTIQUE , adj . (méd . ), rafraîchissant ; de fúza ( psuchó ) , rafraîchir. PSYLLE , s. f. ( hist. nat. ) , genre d'insectes qu'on trouve sur différentes plantes , et qui sautent assez vivement , comme la puce , au moyen de leurs pattes postérieures; c'est de là qu'on les a nommés psylles, de fumos ( psullos ), puce. PSYLLIUM , s. m . en grec fúmsor ( psullion ), petite plante nommée vulgairement herbe aux puces ; de fumos ( psullos) , puce , parce que sa graine est noire et semblable à une puce . PTARMIQUE , adj . et s. (méd .), qui signifie sternuta toire,médicament qui fait éternuer ; de slapuo's ( ptarmos ), éternument , qui vient de staipety ( ptairéin ) , éternuer. PTARMIQUE , s. f. en grec stappunni ( ptarmikế ), est le nom d'une petite plante dont l'odeur produit cet effet. PTÉRIDE , s. f. ( botan . ), genre de fougères; de steels (ptéris ), génit. ute eidos ( ptéridos ), fougère , dérivé de slepoir ( ptéron ) , aile , parce que les feuilles de la fougère s'étendent en forme d'ailes , et ressemblent aux ailes dé
ployées des oiseaux.
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PT E
PTÉROCARPE , s. m. ( botan . ), genre de plantes légumineuses , dont le nom , qui signifie fruit ailé , est formé de nie egr(ptéron ), aile , et de rappo's ( karpos ), fruit , parce que la silique est bordée d'une aile membraneuse . PTÉRODICERES , s. m . ( hist, nat .) , nom des in sectes qui ont des ailes et deux antennes ; de zile cor( ptéron ) , aile , de dis ( dis ) , deux fois , et de rieges ( kéras ), corne. PTÉROPHORE , s . m . courier romain qui portoit une
pique dont la pointe étoit garnie de plumes ; de ste oor (ptéron ), aile , plume , et de pépw ( phérô ) , porter. Les naturalistes donnent ce nom à une classe de papillons dont les ailes sont composées d'espèces de plumes. PTÉRYGION , s. ni . ( chirurg. ) , mot grec , stepúzcov, qui signifie petite aile , dérivé de te egr ( ptéron ) , aile ; nom d'une excroissance membraneuse qui s'étend du coin de l'ail jusque sur la cornée. C'est aussi une excroissance charnue qui vient aux ongles des pieds et des mains. PTÉRYGOÏDE , adj . (anat . ) , qui a la forme d'une aile ; de miléput ( ptérux ), génit . népuges ( ptérugos ), aile , et deidos ( eidos ), forme; nom de deux apophyses de los sphénoïde, ainsi appelées,parce qu'elles sont faites comme des ailes de chauve - souris. De là , PTÉRYGOÏDIEN , adj. qui a rapport à l'apophyse ptéry goïde . PTÉRYGO - PALATIN , adj . (anat.), qui a rapport à l'apophyse ptérygoïde et à l'os palatin ; de réput ( ptérux ), aile , et du latin palatum , le palais . Voyez PTÉRYGOIDE . PTÉRYGO - PHARYNGIEN , adj. (anat.) , se dit de deux muscles de la gorge qui appartiennent à l'apophyse ptérygoïde et au pharynx. V.PTÉRYGOÏDE et PHARYNX . PTÉRYGO - SALPINGOÏDIEN , adj . ( anat. ) , qui appartient à l'apophyse ptérygoïde et à la trompe d'Eus tache. La première partie de ce terme est formée du mot ptérygoide ; et la seconde , du grec océamyš ( salpigx ) , trompe. Voyez PTÉRYGOÏDE .
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PTÉRYGO - STAPHYLIN , adj . (anat . ), se dit d'un muscle qui appartient à l'apophyse ptérygoïde et à la luette. Ce mot est composé de répuč ( ptérux ), aile , et de sa quasi! ( staphulê ), la luette. Voyez PTÉRYGOÏDE . PTILOSE , s . f. mot grec , rhinwats (ptilosis) , qui signifie chute des cils ; de tine's ( ptilos), qui a perdu les cils. C'est une maladie du bord des paupières. PTISANE . Voyez TISANE . PTOSIS , s. f. (méd .) , chute de la paupière supérieure ; de niñas ( ptosis ), chute , dérivé de miw ( pipto ), tomber , pour lequel on a dit stów ( ptoô ). PTYALAGOGUE , adj . ( méd .) , de benor ( ptuélon ) , salive, ou crachat , et d'azw (agô ) , je chasse , je fais sortir. Il se dit des remèdes qui excitent la salivation . PTYALISME , s. m . (méd .) , salivation abondante et presque continuelle ; de zlúerov ( ptuélon ), salive, quivient de mów ( ptuô ), cracher. PTYAS , s , m . ou PTYADE , s . f. studs ( ptuas ) , nom d'une sorte d'aspic , connu des anciens , qui jette son venin en crachant , et sans morsure ; ce qui lui a fait donner ce nom , de aluw (ptuó ), cracher. PTYSMAGOGUE , adj . de nivoua ( ptusma), crachat , qui vient de stów ( ptuô) , cracher , et d'azw (agô ), je chasse. Voyez PTYALAGOGUE . PUER , v. n . sentir mauvais; du latin putere, fait du grec Tú JEW ( puthéin ), pourrir , parce que la pourriture pro duit toujours de mauvaises odeurs. De là , PUANTEUR , s. f. EMPUANTIR , verbe. PUÉRIL , adj . qui appartient à l'enfance; en latin pue rilis, de puer , enfant, jeune garçon , dérivé de ado (por) , . ou , selon Saumaise , de zoip ( poir ), que les Crétois et les Lacédémoniens ont dit pour rais ( pais ), suivant le témoignage d'Hésychius . La plupart des Doriens disoient zip pour mais , d'où les Latins auront fait d'abord poer , er
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PTÉROCARPE , s . m. ( botan. ) , genre de plantes légumineuses , dont le nom , qui signifie fruit ailé ,, est formé de recor (ptéron ), aile , et de raptos (karpos), fruit, parce que la silique est bordée d'une aile membraneuse . PTÉRODICÈRES , s. m . ( hist, nat. ) , nom des in sectes qui ont des ailes et deux antennes ; de zileegi (ptéron ), aile, de dis (dis) , deux fois , et de réeges ( kéras ), corne. PTÉROPHORE , s . m . courier romain qui portoit une pique dont la pointe étoit garnie de plumes ; de steege ( ptéron ), aile , plume , et de pépw ( phérô ), porter. Les naturalistes donnent ce nom à une classe de papillons dont les ailes sont composées d'espèces de plumes . PTÉRYGION , s. ni. ( chirurg. ) , mot grec , stepúzsov,
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qui signifie petite aile , dérivé de the egr ( ptéron ) , aile ; nom d'une excroissance membraneuse qui s'étend du coin de l'ạil jusque sur la cornée. C'est aussi une excroissance charnue qui vient aux ongles des pieds et des mains. PTÉRYGOÏDE, adj. (anat . ) , qui a la forme d'une aile ; de réput ( ptérux ), génit . népuges ( ptérugos ), aile , et d'eidos ( eidos ), forme; nom de deux apophyses de los sphénoïde, ainsi appelées, parce qu'elles sont faites comme des ailes de chauve - souris. De là , PTÉRYGOÏDIEN , adj. qui a rapport à l'apophyse ptéry goïde. PTÉRYGO - PALATIN , adj . ( anat.) , qui a rapport à l'apophyse ptérygoïde et à l’os palatin ; de répug ( ptérux ), aile , et du latin palatum , le palais. Voyez PTÉRYGOIDE . PTÉRYGO - PHARYNGIÉN , adj . (anat .) , se dit de deux muscles de la gorge qui appartiennent à l'apophyse ptérygoïde et au pharynx . V.PTÉRYGOÏDE et PHARYNX. PTÉRYGO - SALPINGOÏDIEN , adj . ( anat. ) , qui appartient à l'apophyse ptérygoïde et à la trompe d'Eus tache. La première partie de ce terme est formée du mot ptérygoide ; et la seconde , du grec coćamyš ( salpigx ) , trompe. Voyez PTÉRYGOÏDE .
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PTÉRYGO - STAPHYLIN , adj. ( anat. ), se dit d'un : muscle qui appartient à l'apophyse ptérygoïde et à la luette. Ce mot est composé de théput ( ptérux ), aile , et de saquari ( staphulê ), la luette . Voyez PTÉRYGOÏDE. PTILOSE , s.f. mot grec , nawas ( ptilosis ), qui signifie chute des cils ; de lino's ( prilos) , qui a perdu les cils. C'est une maladie du bord des paupières.
PTISANE . Voyez Tisane . PTOSIS , s . f. ( méd .) , chute de la paupière supérieure ; de stwols ( ptosis ), chute , dérivé de nw ( piptó ), tomber , pour lequel on a dit słów ( ptoô ). PTYALAGOGUE , adj . ( méd .) , de zlúenor ( ptuélon ), salive, ou crachat , et d'özw (ago ), je chasse , je fais sortir. Il se dit des remèdes qui excitent la salivation . PTYALISME , s . m . (méd .) , salivation abondante et presque continuelle ; de zlúezov ( ptuélon ), salive , qui vient de al'w ( ptuô ) , cracher. PTYAS , s . m . ou PTYADE , s. f. studs ( ptuas ) , nom
d'une sorte d'aspic , connu des anciens , qui jette son venin en crachant , et sans morsure ; ce qui lui a fait donner ce nom , de situ'w ( ptuó ), cracher. PTYSMAGOGUE , adj . de vouc ( ptusma ), crachat , qui vient de tów ( ptuô), cracher , et d'azw (agô ), je chasse. Voyez PTYALAGOGUE . PUER , v . n . sentir mauvais; du latin putere, fait du grec T'Jerv ( puthéin ), pourrir , parce que la pourriture pro duit toujours de mauvaises odeurs . De là , PUANTEUR , s. f. EMPUANTIR , verbe.
PUÉRIL , adj.qui appartient à l'enfance ; en latin pue rilis, depuer, enfant, jeune garçon , dérivé de pop ( por ) , ou , selon Saumaise , de noip ( poir ), que les crétois et les Lacédémoniens ont dit pour rais ( pais ), suivant le témoignage d'Hésychius . La plupart des Doriens disoient zip pour mais, d'où les Latins auront fait d'abordpoer , et
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PUS
ensuite puer. Voyez les conjectures de Scaliger sur Varron
P
de Ling. Lat. PUÉRILEMENT , PUÉRILITÉ , sont dérivés de puéril. PUI . Voyez Puy . PUITS , s . m . trou profond creusé pour avoir de l'eau, du latin puteus , qui , selon Varron dans Aulu -Gelle
( Nuits Autiques , liv, 1. " , chap. 18 ) , vient du grec , pro bablement de Bugos ( buthos ) , fond , ou de notas ( potos ), boisson . .PULLULER , v . n. multiplier promptement et en
"DE
D
abondance ; du latin pullulare , fait de pullus, qui vient de twaos ( polos), le petit d'un animal . Voyez Poule . PULMONIE , s. f. ( inéd.), phthisie pulmonaire, inflam - HA
mation du poumon ; en attiquemeunovia ( pleumonia ), pour meunovia ( pneumonia ) , dérivé de Theódor ( pleumón) et múmer ( pneumôn ) , poumon . Voyez POUMON . Dérivés. * [1 PULMONAIRE , adj . qui appartient au poumon ; PULMO e Kae f. s. plante bonne pour les maladies du poumon ; NAIRE , mousse qui vient sur le tronc des chênes et des hêtres; PYA
PULMONIQUE , adj. Termovend's ( pleumonikos ) , malade pic attaqué du poumon. PULSILOGE , s. m . (méd .) , instrument propre à me Disin surer la vitesse du pouls. Ce mot vient du latin pulsus, le pouls , et du grec aéyw ( légó ) , dire , parler. On l'appelle
e
encore pulsimètre , de pulsus, et du grec uíteor (métron ), mesure . Sanctorius passe pour l'inventeur de cette machine. PULSIMANCIE , s . f. (méd .) , proprenient divination
HC
par le pouls ; partie de la médecine qui tire ses signes des indications du pouls . Ce mot vient du latin pulsus, pouls , et du grec Marteia (mantéia ) , divination . PUPUT . Voyez HUPPE. PUS , s.m . (chirurg .), humeur blanchâtre qui sort d'une partie enflammée. Ce mot est purement latin, et vient du grec núov ( puon ), qui signifie la même chose.
a
N IPO
PY G 271 PUSTULE , s. f. ( méd .), petite tumeur inflammatoire qui s'élève sur la peau , et se termine par la suppuration. Ce
mot vient du latin pustula ou pusula , fait de quon ( phusé) ou quora ( phusa ), vessie , ou de quranis ( phusalis ), bulle d'eau . PUY , s. m . lieu éminent , montagne. Ce mot vient du latin podium , qui signifioit proprement une avance du mur , en forme de balcon , autour de l'amphithéâtre , et qui est foriné du grec nódior ( podion ), diminutif de nós, nodd's ( pous , podos ), pied ; c'est- à -dire , qui avance comme un pied. Dans la basse latinité , podium a signifié une mon tagne , d'où vient que plusieurs montagnes en portent encore le nom , comme le Puy de Dôme, &c . PYANEPSIES , s. f. pl . fêtes athéniennes en l'honneur d'Apollon , ainsi nommées de rúarov ( pranon ), féve , et de étarv ( hepséin ), faire cuire , à cause qu'on y faisoit cuire des féves qu’on offroit au dieu . Le mois où l'on célébroit ces fêtes, en prenoit le nom de Pyanepsion ; c'étoit le cin quième de l'année. PYANEPSION . Voyez PYANEPSIES . PYCNITE , s. f. ( hist. nat. ) , espèce de pierre ainsi nommée de quxros ( puknos), dense , compacte , qualité qui la distingue du béril et de quelques autres minéraux. PYCNOSTYLE , s. m . ( archit .) , édifice où les co lonnes sont fort pressées ; de muxvós ( puknos), épais , serré, et de súaos( stulos), colonne. Dans cette ordonnance, les entre colonnemens n'ont qu'un diamètre et demi de la colonne. PYCNOTIQUE , adj. (méd :) , propre à condenser , à épaissir les humeurs; du verbe quxrów ( puknoő ) , j'épaissis , je condense ,dontla racine est túra ( puka ), dru , serré , épais. PYGARGUE , s . 'm . sorte d'oiseau de proie à queue blanche , nommé en grec rúzopges i pugargos ) , de az (puge), le derrière , et d'épze's ( argos.), blanc. Quelques-uns le nomment encore jean - le-blanc, par la même raison. PYGMÉE, s. m. de tuyuaños (pugmaios) ,qui n'a qu'une
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PY R
coudée de haut , dérivé de nuus' ( pugme), le poing , ou la mesure du coude au poing . Les Pygmées, suivant la fable, n'avoient qu'une coudée de hauteur . C'est dans ce sens que nous disons d'un homme fort petit , c'est un pygmée. PYLAGORES , s. m . pl . tudagópor ( pulagorai ), de
PID
Trúan ( pulê), porte , ou de Núrcu ( Pulai ), les Thermopyles , et d'épes ( agora ), assemblée ; députés que les villes qui en avoient le droit, envoyoient aux Thermopyles pourtraiter des affaires générales de la Grèce , dans l'assemblée des PIT Amphictyons . Voyez THERMOPYLES . PYLORE , s . m . ( anat.), fuaweo's ( pulóros),orifice infé rieur de l'estomac , par où les alimens digérés passent dans les intestins. Son nom vient de múan ( pulê), porte , et d'espéco
( ôréô ), garder ; c'est-à- dire , garde- porte , ou portier, parce IR qu'il est comme le portier de l'estomac . De là, PYLORIQUE ,
adj. qui a rapport au pylore : les veines, les artères pyloriques, C củ PYOSE , s. f. (méd . ), maladie de l'ail , qui consiste dans ERE
une suppuration continuelle ; en grec muwas ( puôsis ), formé de dúor ( puon ) , pus. PYOULQUE . Voyez PYULQUE.
PIRE
PYRACANTHE , s . m . buisson -ardent ; de tüp ( pur ), feu , et d'Öxarfoe ( akantha ), épine; arbrisseau épineux, ainsi nommé , parce que ses fruits, qui sont d'un beau rouge écarlate , le font paroître comme en feu . PYRALE , s. f. genre d'insectes lépidoptères , dont les ailes sont élargies à la base comme une chape , qui se roulent dans une feuille et se cachent dans les fruits. Ce mot vient du latin pyralis , qui désigne un petit insecte ailé , qui est sujet à se précipiter dans la flamme de la chandelle , dérivé du grec rūp ( pur) , feu . PYRAMIDE, s. f. ( géom .), solide composé de plusieurs triangles qui ont un même plan pour base, et dont les sommets aboutissent à un même point ; en grec ruequi's
(puramis). De là, PYRAMIDAL , adj . qui est en forme de pyramide;
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pyramide; PYRAMIDALE ,s.f. plante qui s'élève fort haut , et qui va en se rétrécissant comme une pyramide ; PYRA 02 MIDER , V. n . ( t. d'arts ), être disposé en pyramide . PYRAMIDOÏDE , s. n . solide géométrique dont la
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figure approche de celle d'une pyramide ; de ruegemis ( pu
a
ramis ), pyramide , er d'oldos (eidos ), forme. Ce solide est formé par la révolution d'une parabole autour d'une de ses ordonnées. PYRAUSTE , s. m . sorte de papillon , que la vue du feu semble attirer , même en plein jour , et qui est sujet à se précipiter dans la flamme d'une chandelle ; du latin pyrausta , fait du grec muegúsus (puraustês ) , qui est formé
12,0 I
de aùp ( pur), feu , et d'aŭw ( auó ) , je brûle. PYRENACÉES , s. f. pl. ( botan .) , famille de plantes dont le fruit contient des noyaux au milieu d'un péri carpe charnu. Ce mot vient de mupniv ( purên ), noyau . PYRÈNE , s. f. ( botan. ) , nom donné par quelques an
iciens à chacune des petites noix renfermées dans un péri carpe charnu . Ce mot est grec , auprir ( purén ), noyau , baie . PYRÉNOÏDE , adj . ( anat.), qui ressemble à un noyau ;
de muprin ( purên ), noyau , ou baie , et d’eidos ( eidos ), forme. C'est le nom de l'apophyse de la seconde vertèbre du cou , appelée aussi odontoïde , parce qu'elle a la figure d'une dent. Voyez ODONTOÏDE . PYRETHRE , s. m. plante dont la racine est d'un goût très-âcre et très - brûlant , d'où lui est venu son nom grec ; de xão ( pur ), feu , et d'artw ( aithô ) , brûler ; c'est-à- dire , qui brûle comme le feu . PYRÉTIQUE , adj . (méd. ), bon contre la fièvre ; de nuper's ( purétos), fièvre. PYRÉTOLOGIE , s . f. de nuper's ( purétos), fièvre , et de aózos ( logos ) , discours; c'est-à- dire, discours ou traité sur les fièvres.
PYREXIE , s. f. ( réd. ) , fièvre symptomatique ; de TOME II .
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nopé'ww ( puressố ), avoir la fièvre , dérivé de TUDE TOS( purétos), fièvre. PYRIQUE , adj . qui concerne le feu ; de rüp ( pur ), feu. Il se dit , par pleonasme, de certains feux d'artifice qu'on fait jouer dans un lieu clos et couvert ; ce qui forme un spectacle assez agréable. PYRITE , s . f. (chim . ) , sulfure métallique , ou combi maison du soufre avec un métal quelconque. Ce mot vient de rūp ( pur ), génit. meo's ( puros ), feu , parce que les
pyrites sont susceptibles de combustion. De là , Pyri TEUX , adj. PYRITOLOGIE , s. f. traité des pyrites ; de meims ( purités ), pyrite , et de nozes ( logos ) , discours, traité. Voyez PYRITE . PYROBOLISTE , s. m . nom que l'on donne aux arti fiçiers, qui composent toutes sortes de feux, tant pour la guerre que pour les divertissemens. Ce mot est formé de Tüp ( pur ), feu , et de Beniw ( balló ) , jeter , lancer ; c'est-à dire , qui lance du feu . PYROLÂTRIE , s . f.adoration du feu ; de tūp ( pur ), feu , et de aanpeid ( latréia ), culte , adoration . PYRO - LIGNEUX , adj . ( chim . ) , du grec tòp ( pur ),
feu , et du latin lignum , bois ; il se disoit de l'acide quel'on retire du bois par la distillation . De là , PYRO - LIGNITE , 5. m, combinaison de l'acide pyro-ligneux avec différentes bases. Voyez PYRO -MUQUEUX. PYROLOGIE , s . f. traité du feu ; de tip ( pur ), feu , et de rózes ( logos ), discours. Voyez PYROTECHNIE. PYROMANCIE , s.f. divination par le moyen du feu; de rūp ( pur ), feu , et de parteid (mantéia ), divination. PYROMAQUE , adj . ( hist. nat. ) , se dit de la pierre à fusil; de tüp ( pur ) , feu , et de jazn (maché ) , combat; c'est-à-dire , qui fait feu pour le combat. C'est un terme de Ja Minéralogie de M. Haüy.
PYR 275 PYROMÈTRE , s. m . instrument qui sert à mesurer l'action du feu sur les métaux et sur les autres corps solides ; de trûp ( pur ), feu , et de uálegv ( métron ), mesure . Musschenbroek en est l'inventeur. PYRO-MUQUEUX , adj . ( chim . ), s'est dit d'un acide
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qu’on retire des végétaux par la distillation ; du grec zip ( pur ) , feu , et du latin mucus , humeur aqueuse , muco sité. De là , PYRO-MUCITE , s . m . combinaison de l'acide
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pyro -muqueux avec différentes bases . Il résulte des der nières recherches des célèbres Fourcroy et Vauquelin , que
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les acides pyro- muqueux , pyro- ligneux et pyro - tartareux , ne sont que de l'acide acéteux tenant en dissolution une huile empyreumatique . PYRONOMIE , s. f. l'art de régler le feu dans les opé rations de chimie ; de trûp (pur) , feu , et de vóuos (nomos ), toi, règle. PYROPHANE , adj. (hist. nat. ) , mot formé de rūp ( pur) , feu , et de gaiva ( phaino ), briller ; c'est - à-dire , qui brille au feu. Il se dit d'une pierre qui change de cou leur et devient très- transparente , dès qu'on l'approche du feu ou d'un corps chaud . PYROPHORE , s . m . préparation chimique qui a la
propriété de s'enflammer à l'air ; de rūp ( pur ), feu , et de pépw ( phérô ), je porte. Cette préparation se fait en décom posant l'alun par des matières animales et végétales. Chez les Grecs , on appeloit Pyrophores, des hommes qui mar choient à la tête des armées, portant des vases remplis de feu. Avant l'usage des trompettes , ces Pyrophores don noient le signal du' combat , en lançant contre l'ennemi des torches allumées .
PYROSCOPIE , s. f. mot formé de tūp ( pur ), feu , et de onoréw ( skopéo ), je considère. Voyez PYROMANCIE . PYRO - TARTAREUX , adj. ( chim. ) , s'est dit de l'acide tartareux altéré par le feu pendant la distillation ; S 2
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du grec rūp ( pur ), feu , et du latin tartarum , tartre , sel qui se trouve dans les tonneaux où le vin a séjourné. De là , PYRO -TARTRITE , s. m . sel formé par l'union de l'acide pyro -tartareux avec différentes bases. Voyez Pyro MUQUEUX PYROTECHNIE , s . f. la science du feu , ou l'art de s'en servir . Ce mot vient de rūp ( pur ), feu , et de rézen (techné ) , art. Il s'entend communément de l'art de faire des feux d'artifice. PYROTECHNIQUE , adj . en dérive. PYROTIQUE , adj . caustique, qui a la vertu de brûler; de mueow (puroố ) , je brûle , dérivé de tüp ( pur ) , feu . PYROXENE , s . m . ( hist. nat. ) , substance appelée auparavant schorl volcanique. Son nom vient de rüp ( pur), feu , et de zéros ( xénos ), hôte , ou étranger , parce qu'elle ne se rencontre qu’accidentellement parmi les produits des volcans . Ce mot a été employé , long-temps avant M. Haüy, par M. Faujas de Saint-Fond.
PYRRHIQUE , s. f. (antiq . ) , en grec Tuppóza ( pur rhiché ), sorte de danse militaire , dans laquelle les danseurs étoient armés de toutes pièces. Pyrrhus , fils d'Achille, en fut, dit- on , l'inventeur. D'autres l'attribuent à Pyrrhique le Cydonien . PYRRHIQUE est aussi adjectif, et se dit d'un pied de vers grec ou latin , composé de deux brèves, et ainsi appelé , dit Hesychius , du nom de cette danse , od il dominoit particulièrement. PYRRHONIENS , s. et adj. secte de philosophes qui doutoient ou affectoient de douter de tout , et qui tirent leur nom de Pyrrhon leur chef, philosophe grec. Pyr RHONISME , s. m . doctrine de Pyrrhon , et , par extension , habitude ou affectation de douter de tout. PYTHAGORICIENS , s. m . pl. secte d'anciens phi losophes, qui suivoient la doctrine de Pythagore de Samos, fameux philosophe de l'antiquité. Il est l'auteur du système bizarre de la métempsychose , qui est encore en honneur
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aux Indes et à la Chine . En astronomie , le système de Pythagore est celui qu'on nomme aujourd'hui système de Copernic. PYTHIE , s. f. ( antiq. ), music ( puthia ) ; prêtresse de Poracle d'Apollon à Delphes , ainsi nommée à cause du serpent Python , que ce dieu avoit tué ; ou plutôt de murtaa rouan ( punthanomai ) , interroger , à cause du dieu que l'on consultoit , et dont elle déclaroit la volonté. PYTHIEN , en grec IIūros ( Puthios ), surnom donné à Apollon pour avoir tué le serpent Python ; ou de murtaa Touch ( punthanomai), interroger , parce qu'on alloit le con sulter à Delphes . C'est de la que viennent les jeux pythiens, ou pythiques , aura ( puthia ), qui se célébroient à Delphes en l'honneur de ce dieu . PYTHONISSE , s . f. nom de certaines devineresses de l'antiquité ; de zu Wu ( puthôn ), devin , dérivé de mure Savoucu ( punthanomai ) , interroger. PYULQUE , s . m . quamos ( puoulkos ), instrument de chirurgie en forme de seringue , dont on se sert pour tirer les matières purulentes de différentes cavités du corps ; de
núov ( puon ) , pus , et de fraio ( helko ) , tirer, extraire. PYURIE , s. f. (méd .), pissement de pus ; de múov (puon ), pus , et d'oupé'w ( ouréo ) , pisser. PYXACANTHA , s. m . arbrisseau épineux appelé autrement lycium . Ce mot vient de mužos (puxos ) , buis , et d’äxavfoe ( akantha ) , épine ; commé qui diroit buis épi neux , à cause que les feuilles de cet arbrisseau ressemblent à celles du buis. PYXIDULE , s, f.(botan .), petite capsule des mousses ; anthère, dans le système de Linné ; du mot latin pyxidi cula , diminutif de pyxis, génit. pyxidis , boîte , en grec Tugis (puxis) , qui dérive de rúžos (puxos) , buis , parce que l'on fait beaucoup de boîtes de buis,
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e QUADRINOME , s. m . ( mathém . ) , quantité algé brique composée de quatre termes. Ce mot est dérivé du latin quadrinus , de quatre , et du grec voueni (nome) , part, division , qui vient de réuw ( némô ), distribuer , partager. QUADRIPHYLLE , adj. ( botan . ) , qui a quatre
feuilles ; du latin quadrinus , de quatre , et du grec qúmor ( phullon ) , feuille . QUADRISYLLABE , s. m . ( gramm . ), mot composé de quatre syllabes . Ce mot vient du latin quadrinus, de quatre , et du grec ouman ( sullabé ) , syllabe. QUINDÉCAGONE , s. m . ( géom . ), figure qui a quinze angles et autant de côtés. Ce mot est composé de latin quinque , cinq , et des mots grecs dika ( déka ), dix , et zwría ( gônia ), angle. On l'appelle autrement pentédéca gone, et ce mot est plus régulier. R
RABÂCHER , V. n . revenir souvent et inutilement sur ce qu'on a dit. Ce mot paroît avoir été formé de celui de rabatter , qui s'est dit autrefois pour lutiner, faire tapage, et qu'on dérive de pasditen ( rhabattéin ), qui signifie, dans Hesychius , se promener haut et bas , frapper , fairedu bruit, comme on prétend que font les esprits follets. Le mot rabûcher est du style familier. En Normandie , pour dire qu'une femme est une vieille diablesse, on l'appelle vieille rabâche; et dans quelques contrées de l'Allemagne , Rabaşı ( rabatz ) signifie une fille hagarde , et qui fait beaucoup de bruit. RABÂCHAGE et RABÂCHEUR en dérivent. RABAIS , s . m . diminution de prix et de valeur ; RA BAISSER , mettre plus bas , diminuer , déprécier. Voyez BAS.
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RABDOÏDE, adj . ( anat. ), qui ressemble à une verge ou baguette ; de paildos ( rhabdos ), verge , et d'eidos ( eidos), forme. On donne ce nom à la seconde suture du crâne , appelée autrement suture sagittale. RABDOLOGIE , s. f. manière de calculer par le moyen de certaines baguettes sur lesquelles on écrit des nombres ; de poldos ( rhabdos ) , baguette , et de nozes ( logos ), dis cours , compte , supputation ; c'est- à -dire, supputation avec des baguettes. La rabdologie est une invention de Neper , baron écossais. RABDOMANCE ou RABDOMANCIE , s. f. divi nation par le moyen d'une baguette; de paldos ( rhabdos ), verge , ou baguette , et de partía ( mantéia ), divination . On peut rapporter à cette espèce de divination la baguette divinatoire , qui a fait tant de bruit dans les dix-septième et dix- huitième siècles.
RACCORDER , v. a. accorder de nouveau . Voyez ACCORDER . RACHIALGIE , s. f. ( méd .), espèce de colique appe lée colique des peintres. Son nom vient de pexes ( rhachis ), l'épine du dos , et d'argos ( algos ), douleur , à cause de la douleur qu'on ressent dans cette partie. RACHISAGRE , s. f. ( méd. ), douleur de goutte qui attaque l'épine du dos , autrement rhuinatisme goutteux de l'épine ; de poézes ( rhachis ) , l'épine du dos, et d'özece ( agra ) , prise , capture. Ce terme a été employé par le célèbre Ambroise Paré. . RACHITIS , s. m: ( méd . ) , mot grec qui vient de pézus ( rhachis ), l'épine du dos ; courbure et déformation de l'épine et des grands os , maladie qui attaque les enfans. De là l'on appelle RACHITIQUE une personne nouée et contrefaite. On prononce rakitis. RACHITISME , s. m . maladie du blé, ainsi nommée à cause de sa ressemblance avec le RACHITIS. Voyez ce mot. S4
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RAG
RE RACHOSIS , s. m . ( méd . ), relâchement de la peau du
scrotum ou des bourses . Ce mot , qui est grec , est dérivé de praw ( rhêssố ) , rompre .
Us
RACINE , s. f. partie d'une plante par où elle tient à la terre et en tire sa nourriture. C mot vient du latin radicina , formé de radix , racine , qui peut dériver du grec pásię ( rhadix ), rameau , branche , à cause du rapport qu'il
RA
y a entre les branches et les racines , celles-ci étant comme
les branches enterrées de l'arbre ; ou plutôt il vient de op panis , panidos ( rhakis , rhakidos ) , qui signifie aussi branche itha et rejeton , et qui a plus de conformité que le latin radix HA
avec le françois racine. ENRACINER et DéRACINER sont deux verbes formés de racine. De radix on a fait Radi, or CAL , RADICALEMENT , RADICULE , & c, RACONTER . Voyez CONTE. RADICAL , RADICALEMENT. Voyez RACINE. RADIÉ , RADIEUX . Voyez Rayon.
RADIOMÈTRE , s. m . instrument astronomique qui
RAI
sert sur mer à prendre des hauteurs. Ce not , qui signifie proprement mesure des rayons , est formé du latin radius, e rayon , et du grec Mércor ( inétron ), mesure. On l'appelle aussi rayon astronomique. RADIS , s . m . espèce de raifort ou de rave ; du latin
radix , racine , fait du grec pásyg ( rhadix ) , rameau . Voyez steri RACINE . RA RADIUS , s . m . ( anat. ) , le plus petit des deux os de l'avant- bras. C'est un mot latin signifiant baguette ou
RA
bâton , et qui vient de paldos ( rhabdos) , baguette. Voyez RAYON ,
imp
RAFFERMIR , V. a . affermir ce qui est chancelant, Voyez Ferme , adj, RAGOÚT , s, m. mets pour exciter l'appétit, pour ranimer le goût , du latin þarbare regustus , fait de gustul,
goût, Voyez GOÛTER ,
RA
RA
RAP
281
RAIFORT , s. m . grosse rave piquante , en forme de pavet . Ce mot vient du latin raphanus, fait du grec pećparos ( rhaphanos ), qui signifie rave et racine, et qui dérive de pas (rha ), pour póstor ( rhadion ), facilement , et de quívouch ( phainomai ), paroître , parce que les graines de rave lèvent promptement. RAIPONCE , s. f. plante qui pousse une racine blanche de la grosseur d'une petite rave ; du latin rapuntium , fait de rapum , rave , qui dérive du grec pemus ou çelpus ( rhapus ou rhaphus ), rave et racine. RAIS , s. m . rayon d'une roue. Voyez Rayon . RAISIN , s. m . du latin racemus , qui a la même signi fication , et que quelques - uns dérivent de part ( rhax ) , génit. pagos ( rhagos ), grain de raisin ; diminutif feésor (rha gion ) , petit grain de raisin . De raisin l'on a fait Rai SINÉ , sorte de confiture faite avec des raisins cuits. RAMAS , RAMASSER . Voyez AMASSER . RAMEAU , s . m. du latin ramus , branche d'arbre , qui peut venir du grec õeguros ( oramnos ) , pris dans le même sens , en ôtant lo du commencement . De là viennent aussi RAMÉE , branches coupées avec leurs feuilles ; RAMIER , pigeon sauvage qui se perche sur les arbres ; SE RAMIFIER , se partager en plusieurs branches , de ramus, et de fieri ; devenir ; RAMILLE , menues branches. RAMOLLIR , v. a . rendre mou . Voyez AMOLLIR . 5 RAMPET , v. n . se traîner sur le ventre ; du latin repere , pris dans le même sens , et dérivé du grec
PmX
( herpéin ), par transposition. De reptuin , supin de repere , on a fait reptilis, reptile, animal qui rampe , tel que les şerpens , les vers , &c , RANIMER , V. a. rendre la vie. Voyez AME . RAPACÉ , adj . ( botan . ), qui tient de la rave ; du latin rapa , rave , dérivé du grec pomus ( rhapus ) ou péqus ( rhan phus ), rave, racine.
i
282
RAP
RAPATRIER , v. a . réconcilier une personne avec une autre. Ce mot vient du latin barbare repatriare , qui signifie retourner dans son pays , comme on le voit dans les Gloses d'Isidore , dérivé de re , et de patria , patrie ; et c'est de la que nous disons figurément se rapatrier, pour dire , se réconcilier. Voyez PATRIE. RAPETASSER , v. a . raccommoder grossièrement de vieilles hardes , y mettre des pièces. Picard et Gosselin dérivent ce mot de fazen ( rhaptêin ), coudre. D'autres ie font venir du latin barbare petia ou pecia , en cette sorte : petia , petacia , petaciare , readpetaciare. Mais l'origine de petia est fort obscure. On dit aussi rapiécer et rapiéceter dans la même signification de readpeciare.
RAPHANEDON , s . m. ( chirurg . ) , fracture trans versale d'un os long , de façar.còr ( rhaphanédon ), adverbe qui signifie en forme de rave ou de racine, de papais ( rha phanis ), rave , racine, et d'eídos ( eidos ), forme. RAPHANISTRE , s. m. (betan. ) , plante qui tient un peu du raifort sauvage ou de la rave ; du latin raphanus, pris du grec çaparos (rhaphanos ) ou façaris ( rhaphanis), rave. RAPHÉ , s. m . mot grec , paço' (Thaphé ), qui veut dire couture , et qui vient de pastw ( rhaptô ), coudre. Il se dit , en anatomie , de certaines lignes du corps qui ressemblent à une couture.
RAPIDOLITHE , s . f. ( hist. nat . ), pierre à baguettes, de panis ( rhapis ) , génit . panidos ( rhapidos ), baguette , et de ritos ( lithos ), pierre. Voyez PARANTHINE . RAPPORTER , v. a. de la particule iterative re , et d'asportare , apporter. Voyez PORTER. RAPSODIE , s. f. palosia ( rhapsódia ). Ce mot ne se prend aujourd'hui qu'en mauvaise part , et se dit d'un mauvais ramas de vers ou de prose ; de sesiw ( rhaptô ), coudre , et du tri ( ödé ), chant ; c'est- à -dire, chants cousus
R E A
283
ensemble. On appeloit ainsi , chez les anciens , des mor ceaux détachés des poésies d'Homère , que chantoient ou récitoient en public ceux qu'on nommoit rapsodes. De là vient RAPSODISTE , s . m . celui qui ne fait que des rapsodies. RAPSODOMANCIE , s. f. divination qui se faisoit en prenant quelques vers détachés d'un poëte qu’on tiroit au sort. Ce mot vient de partosia ( rhapsódia ), rapsodie, assemblage de vers , et de warleia (mantéia ) , divination . C'est ordinairement Homère ou Virgile qu'on choisissoit pour cet effet; d'où l'on a donné à cette sorte de divination, le nom de sortes Virgilianæ . RARE , adj . peu épais , peu serré, qui arrive ou qu'on trouve peu șouvent , & c . en latin rarus , que l'on croit dérivé d'áegios ( araios ) , délié , en retranchant l'initiale a, et insérant la lettre r . De rare on a formé RAREMENT , RARÉFIER , RARÉFACTION , RARETÉ.. RAVE , s . f. plante potagère , ainsi nommée de papus ( rhaphus ), qui se trouve dans Athénée en la même signi fication , ou de pomus ( rhapus ) , d'où les Latins ont fait rapa et rapum , pris dans le même sens. RAYON , s. m . du latin radio , radionis, augmentatif de radius , qui signifioit originairement une baguette ou verge dont les géomètres se servoient pour tracer ou mesurer , et qui vient du grec paldos ( rhabdos ) , baguette , petit bâton , par le retranchement du 6 et l'insertion de l'i. On a transporté ensuite la signification de rayon aux rais d'une roue , au demi-diamètre du cercle , au plus gros des deux os de l'avant- bras , à un trait de lumière , au gâteau de cire des abeilles , au sillon qu'on trace en Jabourant, & c. Dérivé. RAYONNER , v. n . lancer des rayons , briller. RÉAGIR , v. n . agir sur un autre dont on a éprouve l'action . Ce mot est formé de la particule iterative re , 17 et dãyw ( ago ), qui signifie agir, en grec et en latin.
284
REC
REBORD , s. m . bord élevé ou renversé. Voyez BORD . De là , REBORDER , mettre un nouveau bord. REBOUCHER , v. a . boucher de nouveau . Voyer BOUCHER . REBOURS , s . m . contre-poil d'une étoffe , et figuré ment , sens contraire d'une chose. Ce mot vient du latin
Co
barbare reburrus , qui signifie velu , parce que les étoffes de laine sont plus velues , étant tournées au rebours ou mises à l'envers . Le mot reburrus vient de burrus , qui signifioit
De
anciennement roux , pris du grec fuppós ( purrhos ), le même,
RE
et d'où les Latins ont fait burra , nom d'une grosse étoffe
ta velue. Voyez BURE. RÉCHAPPER . Voyez ÉCHAPPER .
de
CON RECLAMPER , v.a. ( terme de marine ),raccommoder nn mât rompu , une vergue brisée. Ce mot vient vraisem
SAI
blablement de la particule réduplicative re , qui est la pre mière syllabe du mot latin reficere, refaire, raccommoder, et du grec maubos ( klambos ) , mutilé. RÉCLINER , V. a. du latin reclinare, incliner , pencher
cre
en arrière , formé de re pour retrò , en arrière , et de clinare , qui vient du grec xaíveiv ( klinéin ) , pencher, incliner. Ré cliner se dit des cadrans solaires inclinés à l'horizon , mais qui ne sont pas tournés directement vers un des points cardinaux. Dérivés. RÉCLINAISON , s.f. nombre de degrés
Gr
dont le plan d'un cadran s'éloigne du plan vertical; RÉ CLINANT , adj. qui récline. RECLURE , v. a. renfermer dans une clôture étroite et rigoureuse ; du latin recludere, formé de re , particule itérative , et de claudere , qui vient du grec xxciw et naerdów ( kléió et kléidoô ), fermer ; comme qui diroit fermer dou blement. ·
RECOLLER , v. a . coller de nouveau . Voyez COLLE . RÉCOLTE , s. f. action de recueillir les biens de la
terre; du latin recollecta , fait du verbe recolligere, recueillir,
TI
REC
285
qui est composé de la particule re , et de colligo , dérivé du grec oumégw ( sullégó ), cueillir, ramasser. De là , RÉCOL Vix
TER. Voyez CUEILLIR.
gute
RECOMPTER , V. a . compter une seconde fois. Voyer COMPTER .
RÉCONCILIER , v. a , 'raccommoder des personnes qui étoient brouillées ; en latin reconciliare , formé de la particule re , et de conciliare , concilier. Voyez ConcilE . Dérivés. RÉCONCILIABLE , adj . RÉCONCILIATEUR, s.m. RÉCONCILIATION , s . f.
CTORY
HC
RECONNOÎTRE , v.a . se rappeler l'idée d'une chose ; en latin recognoscere , formé de la particule iterative re , et de cognosco , qui vient du grec ourfiwconw ( suggignôskô ),
la posi iede,
connoître. Voyez CONNOÎTRE . Dérivés. RECONNOIS SABLE , adj . RECONNOISSANCE , s . f. RECONNOISSANT, adj . qui a de la reconnoissance. RECORDER , v . a . répéter une chose pour l'apprendre
PO
parcour ; et figurément, se recorder, se rappeler ce qu'on doit dire ou faire; du latin recordari, se ressouvenir , formé de la
caixa
OLIE ded
particule itérative re, et de cor, cordis ,qui dérive de xapdía ( kardia ), cæur. De là l'on appelle recors , celui qui assiste un huissier comme témoin , dans les exploits d'exécution . RECOUPER , v. a. couper une seconde fois. Voyez COUPER .
RECOURBER , v. a . courber en rond ; du latin recur vare , formé de re pour retrò , en arrière , en dehors , et de curvus, courbé. Voyez COURBE. RÉCRIMINER , v. n . répondre à des accusations , à des reproches , par d'autres. Ce mot vient de la particule itérative re pour rursùs , et de criminari, accuser , formé de crimen , accusation . Voyez CRIME . Dérivés. RÉCRIMINA TION , s. f. RÉCRIMINATOIRE , adj. qui tend à récriminer. RECUEILLIR , v , a. ramasser des fruits ou des choses dispersées ; et figurément, se recueillir, rappeler son attention
REF
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pour s'occuper d'une chose ; du latin recolligere, formé de la particule iterative re , et de colligo, qui dérive du grec oumégw ( sullégô ) , cueillir , ramasser. Voyez CUEILLIR . Dérivés. RECUEIL , s. m . amas d'écrits, de pièces , & c. RECUEILLEMENT , s. m . action de se recueillir. RECULER , v. a. et n . tirer , pousser en arrière , aller en arrière. Ce mot est dérivé de la particule re pour retrò , en arrière , et de culus , cul , derrière. Voyez Cul. Dérivés, RECUL , s. m. mouvement en arrière d'un canon que l'on décharge ; RECULADE , s. f. action de reculer;RECULÉE , s. f. RECULEMENT , s. m .
REDIRE , v. a . dire de nouveau , répéter. Voyez DIRE . REDORER , v . a. dorer de nouveau . Voyez DORER. REDOUBLER , v. a . et n . doubler de nouveau , aug menter ; du latin reduplicare, formé de la particule itéra tive re , et de duplicare, doubler , qui vient de duplus, double. Voyez DOUBLE . De là , REDOUBLEMENT , s . m. accroissement, augmentation . RÉDUPLICATIF , IVE , adj. ( gramm .), qui marque
le redoublement . RÉDUPLICATION , s. f. répétition d'une lettre , d'une syllabe. Ces mots viennent du verbe latin reduplicare, qui est formé de la particule iterative re , et de duplico , doubler. Voyez DOUBLE . RÉFÉRER , v. a. rapporter; en latin referre , formé de la particule iterative re , et de fero , qui vient du grec opép.com ( phérô ), porter. RÉFLÉCHIR , v. a. repousser , renvoyer , en parlant d'un corps frappé par un autre ; et figurément, penser mûrement à une chose. Ce mot vient du latin reflectere, reflexum , formé de la particule re pour retrò , en arrière , et de flectere , fléchir , courber. Voyez FLÉCHIR . Dérivés. RÉFLÉCHISSEMENT, s. m . rejaillissement, réverbération ; REFLET , s. m . réflexion de la lumière , d'une couleur ; RÉFLEXIBLE, adj . propre à être réfléchi; RÉFLEXIBILITÉ ,
1
REG
287
s. f. propriété d'un corps réflexible ; RÉFLEXION , s . f. rejaillissement, méditation , pensée. REFLUER , v.n . remonter contre sa source , en parlant
des eaux ; en latin refluere, composé de la particule re pour retrò , en arrière , et de fluo , couler , qui vient du grec
Or
Bauw ( bluó ), pris dans la même signification. Voy. FLUER . Dérivé. REFLUX , s. m . mouvement de la mer qui se retire après le flux. REFORMER , v. a. former de nouveau . Voy. FORME . , RÉFORMER . v. a . rétablir dans l'ancienne forme, ou
en donner une meilleure ; en latin reformare , composé de la particule iterative re , et de formare, former. Voyez FORME. Dérivés. RÉFORMABLE , adj . RÉFORMATEUR , s. qui réforme; RÉFORMATION , s. f. action de réformer; RÉFORME , s. f. rétablissement dans l'ancienne forme, retranchement des abus qui se sont introduits. REFRAPPER , v.a. frapper de nouveau . V. FRAPPER . REFUGE , s. m . asyle , lieu de sûreté ; en latin refu gium , dérivé de refugio , qui signifie littéralement fuir en arrière, reculer, se retirer , et qui est composé de la parti cule re pour retrò, en arrière , et de fugio , fait du grec Peuge ( pheugô ), fuir. Voyez Fuir . De là viennent aussi le verbe SE RÉFUGIER , se retirer dans un lieu sûr , et RE
Oman FUITE , s. f. endroit où une bête a coutume de passer quand on la chasse ; ruses d'un cerf ; délais affectés qu'on apporte dans la conclusion d'une affaire. RÉGÉNÉRATION , s . f. reproduction , et Régé NÉRER , V. a . faire renaître , reproduire. Voyez GÉNÉ RATION . REGIMBER , v. n . mot formé de la particule re , em ployée comme première syllabe du latin retrò, en arrière , et du verbe gambare, fait de gamba , jambe , pris du grec l rapezi ( kampe ). Voyez JAMBE. Ainsi regimber signifie
Bethe
littéralement jeter les jambes en arrière, et se dit des
288
R E M
animaux qui ruent quand on les touche du fouet. Av figuré, regimber signifie refuser d'obéir. Les Latins ont dit de même recalcitrare ( retrò calcein trahere ) , porter les pieds en arrière. RÉGLISSE , s. f. mot formé, par corruption , de pile ( rhiza ) , racine , et de gausie's ( glukus ) , doux , racine douce , d'où les Grecs ont fait yauwppila ( glukurrhiza ), pour désigner cette plante , et les Latins glycyrrhiza , dans le même sens . REJAILLIR . Voyez JAILLIR . REJOINDRE , V. a. réunir des parties séparées. Ce mot est composé de la particule iterative re , et de jungere, joindre. Voyez JOINDRE. RÉJOUIR , v, a. donner de la joie , du plaisir. Voya JOUIR . De là aussi RÉJOUISSANCE , s. f. démonstration
de joie . RELAVER , v. a . laver de nouveau ; de la particule itérative re , et de lavo , fait du grec aów ( louố ) , laver. Voyez Laver .
RELIRE , V. a . lire de nouveau ; en latin relegere. Voyez LIRE . REMÂCHER , V. a . mâcher une seconde fois. Voyet MÂCHER . REMBOÎTER , V. a. remettre en sa place ce qui étoit déboîté. Voyez Boîte . REMBOURRER , V. a. garnir de bourre ,de crin , &c. Voyez BOURRE . REMBOURSER , v. a . remettre à quelqu'un l'argent qu'il a déboursé. Voyez EMBOURSER. REMBÛCHER ( SE ),rentrer dans le bois, en parlant
du cerf. Ce mot est composé de la particule iterative re , du grec ở (en ) , dans , et de boscus, bois . Voyez Bois et EMBÛCHE . REMÈDE , REMÉDIER ; du latin remedium , fait de
mederi,
REN 289
mederi, qui dérive du grec uída ( médő), avoir soin . Voyez MÉDECINE.
E
REMORQUER , V. a. tirer un grand vaisseau par le moyen d'un ou de plusieurs autres bâtimens. Ce mot vient du latin remulcare , fait du grec pumovaxcav ( rhurnoulkein ), 3,5 qui signifie la même chose , dérivé de püua ( rhumna ), corde , &
h to
et de éruw ( helko ) , je tire . REMORQUE , s . f. en latin reinulcus, action de remorquer. REMOUDRE , V. a. moudre une seconde fois. Voyez MOUDRE .
RÉMOUDRE , v. a . émoudre de nouveau. Voyez 0:
ÉMOUDRE. REMPLACER , v . a . mettre à la place de. Ce mot est composé de la particule iterative re , de la préposition
MO grecque é ( en ), dans , et de malza ( plateia ), place. Voyez Place. Dérivé. REMPLACEMENT , s. m . REMPLI,s. m . pli fait à une étoffe ; REMPLIER , faire
di
un rempli . Voyez PLIER . REMPLIR , v. a. emplir de nouveau , et simplement emplir. Ce mot est formé de la particule iterative re , et d'implere , fait du grec eutaneow ( empléroo ), emplir. Dę là, REMPLISSAGE , s. m .
CF
REMPLOYER , v. a. employer de nouveau. Voyez EMPLOI . REMPORTER , v. a . emporter d'un lieu ce qu'on 'y avoit apporté. Voyez PORTER . RENDUIRE , V. a. enduire de nouveau . Voyez En DUIRE RENFERMER , V. a. enfermer une seconde fois. Voy, ENFERMER .
RENOM , s. m . RENOMMÉE , s. f. réputation , cé lébrité. Ce mot est composé de re , particule intensive et augmentative , et de noin , qui est dérivé du grec ovouch Tome II. T
1
290
R E P
( onoma) , pris dans le même sens. Voyez Nom. De là , RENOMMER , V. a . nommer avec éloge. RENOUVELER , V. a . rendre nouveau ; du latin renovellare , pour renovare , dérivé de novus , nouveau , Voyez Nouveau . Dérivés. RENOUVELLEMENT , s. m . RÉNOVATION , s . f. RENTAMER , V. a. entamer de nouveau. Voyez En TAMER .
RENTASSER , V. a . entasser de nouveau. ENTASSER .
Voyez
REPAÎTRE , v. a. et n . nourrir , manger , prendre sa réfection , se dit des hommes et des chevaux . Ce mot est composé de la particule intensive re , et du mot paitre: ainsi il dit plus que ce dernier , qui signifie simplement manger. Voyez PAÎTRE . On dit figurément, se repaître de sang , de vaines espérances , & c. REPARLER , v. n . parler de nouveau . Voy. PAROLE. REPAROÎTRE, v. n. paroître de nouveau. Voyez PAROÎTRE. REPAS , s . m . mot composé de la particule intensive re , et de pastus , qui signifie tout ce qui se mange , et qui est formé de pascor , dont la racine grecque est adouch ( paomai ), inf. rãator ( pasthai), manger. Voyez PAÎTRE. REPAVER , v . a . paver de nouveau . Voyez PAVER. REPEINDRE , v. a. peindre de nouveau . Voyez PEINDRE . REPLACER , v. a. remettre en place. Voyez PLACE . REPLÂTRER , v. a. recouvrir de plâtre. Voyez PLÂTRE.
REPLET , adj . trop gras ; en latin repletus, plein, rempli , formé de repleo, remplir de nouveau , dont la racine est meos ( pléos ), plein . Voyez REMPLIR . De là , R É PLÉ TION , s. f. plénitude , trop grande abondance d'humeurs. REPLIER , v. a. plier ce qui a été déplié , plier en
RES
291
sens contraire ; en latin replicare , fait de la particule ité rative re, ou de retrò , en arrière , et de plico , dérivé du grec mé'ww ( pléko), plier . Voyez PLIER . De là aussi REPLI, s. m . pli redoublé . RÉPLIQUE , s . f. réponse sur ce qui a été répondu ; du latin replicatio, qui signifie proprement repli autour, et qui vient du verbe replicare , déplier , développer , explit quer , parce que la réplique est faite pour développer une réponse. Voyez REPLIER , pour l'étymologie de replicare. RÉPONCE. Voyez RAIPONCE . REPORTER , V. a. porter une chose à sa première place ; en latin reportare , formé de la particule iterative re , et de portare , porter. Voyez PORTER . REPOSER , v.a. Ce mot vient du latin barbare repau. sare , fait de pausa et pausare , d'où l'on a fait . pau se , in
terruption dans une action , et pauser , s'arrêter , lesquels sont dérivés du grec taữas (pausis ), pris aussi dans le sens de pause , dont la racine est ravopics ( pauomai ), je cesse , je me repose . Les Italiens ont fait de même pausare et ripausare , et les Espagnols riposar. REPU . Voyez REPAÎTRE . RÉPUTER , v. a. estimer , croire , présumer , compter pour; du latin reputare , considérer , peser attentivement , faire réflexion , compter , dont le simple puto vient du grec Tú 9 ( puthô ), mot inusité , dont les dérivés peulouan et TurTobvomas ( peuthomai et punthanomai) signifient chercher , demander, s'enquérir , s'assurer. Voyez DISPUTER. Dérivé. RÉPUTATION , s. f. estime , opinion publique , renommée. RÉSINE , s . f. gomme qui découle de certains arbres ; du latin resina , fait de pintirn ( rhêtiné ), qui signifie la même chose , et qui dérive de pów ( rhéô ) , couler. De là , RÉSINEUX , adj. qui produit la résine , ou qui en a la qualité. RÉSISTER , v. n. s'opposer , tenir bon , se défendre T2
292
RET
supporter ; en latin resistere , fait de la particule intensive re , et de sisto, qui vient du grec isciw ou iso ( histao ou histó ) , arrèter , retenir. Dérivé. RÉSISTANCE , s. f. action de résister. RESTER , v. n . être de reste , demeurer , séjourner dans un lieu ; en latin restare , fait de re pour retrò , en arrière , et de sto , qui vient du grec scéw , são ( stað , stô ) , être debout, demeurer, s'arrêter.
RESTREINDRE , v . a . resserrer dans un espace plus étroit ; en latin restringere , dont le simple stringo paroît venir du grec sparſeów ( straggeuô ) , serrer , tordre. Voyez ÉTREINDRE, Dérivés. RESTRICTIF , adj . qui res treint ; RESTRICTION , s. f. condition qui restreint ; RÉS TRINGENT , adj . et s . m . remède qui resserre une partie relâchée. De là aussi le verbe ASTREINDRE et ses dérivés. RETENIR , V. a . en latin retinere , fait de la particule itérative re, ou de retrò , en arrière , et de tenere , tenir ; tenir encore une fois, garder par-devers soi , ne point se dessaisir. Voyez TENIR . De la , RÉTENTION , s . f. en latin retentio ; RETENUE , s. f. somme que l'on retient , et figurément, modération , discrétion , modestie . RÉTIF , adj . qui s'arrête au lieu d'avancer, en parlant des chevaux et des bêtes de monture. Ce mot vient du latin barbare restivus, fait de restare, rester , s'arrêter. Voyez RESTER. RETOUR , RETOURNER . Voyez Touret TOUR NER . RÉTRIBUTION , s. f. salaire , récompense ; en latin
retributio , fait du verbe retribuere , qui signifie rendre , donner en retour , et dont le simple tribuo veut dire payer par tribus. Voyez CONTRIBUER . RÉTROCEDER , V. a . rendre à quelqu'un le droit qu'il nous avoit cédé ; en latin retrocedere , qui signifie aller en arrière , reculer , se retirer , et qui est composé de
RH
A 293
retrò , en arrière, et de cedere, s'éloigner. Voyez CÉDER . De là aussi RÉTROCESSION , s . f.
RÉUNIR , V. a . rejoindre ce qui étoit épars ou séparé. Ce mot est composé de la particule iterative re , et du latin unire , unir , joindre , dont la racine est unus , en grecEvo's ( hénos ) , un ; c'est- à -dire , former une seule chose de plusieurs. De là , RÉUNION , s. f. action de réunir , assemblage. REVASSER , RÊVER , verbe n . laisser errer son imagination sur des idées vagues . Henri Étienne dérive ce mot de peubáče (rhembazéin) et pépbev ( rhembéin ) , avoir l'esprit égaré , tourner , errer autour de plusieurs idées sans se fixer à aucune. RÊVE , s . m . de pembai ( rheinbê) > égarement de l'esprit , d'où viennent aussi RÊVERIE , s . f. et RÊVEUR , s . m . REVETIR , v . a . donner des habits , couvrir; du latin
is
vestire, qui signifie VÊTir. Voyez ce mot . La particule re. marque ici réitération : ainsi revêtir dit plus que le simple vêtir ;il signifie proprement redonner les habits à quelqu'un ; et se revêtir , reprendre les habits qu'on avoit quittés . Dérivés. REVESTIAIRE , s . m . lieu où le prêtre revêt les habits sacerdotaux ; REVÊTEMENT , s . m . ouvrage de. pierre , dont on revêt un bastion , un fossé, & c . RÉVOCABLE , adj . RÉVOCATION , s . f. RÉVO
QUER , v. a . Tous ces mots viennent du latin revocare , rappeler, dont le simple voco est dérivé du grec Braw , Loco (boaô , boő ) , crier , en y insérant la lettre c , et en chan geant le b en v , selon l'usage des Latins. REVOMIR . Voyez VOMIR . RÉVOQUER . Voyez RÉVOCABLE . RHACHIALGIE. Voyez RACHIALGIE . RHACHISAGRE. Voyez RACHISAGRE. RHACHITIS . Voyez RACHITIS. RHACOSIS . Voyez Rachosis.
T 3
294
RH A
RHAGADES , s . f. pl . (méd . ), de pezas ( rhagas ), génit . pazados ( rhagados), rupture , dérivé de pnyrów ( rhég, nuô ) , rompre. On donne ce nom aux fentes ou crevasses qui se font aux lèvres , aux mains , et ailleurs. RHAGADIOLE , s . f. plante , dont le nom est formé apparemment de rhagades , crevasses des mains, & c. qu'elle a , dit -on , la vertu de guérir ; ou plutôt , parce que les folioles du calice , qui n'enveloppent pas entièrement les semences , forment sur leur côté antérieur une espèce de gerçure ou fente appelée par les Italiens ragaggiolo, qui est un diminutif de RHAGADES. Voyez ce mot.
RHAGOÏDE , adj. ( anat. ), se dit d'une tunique de l'ail, qu'on appelle autrement uvée. Ce mot est composé | de paşi ( rhax ), génit. paze's ( rhagos ), grain de raisin , et d'eidos ( eidos), forme, parce qu'elle ressemble à un grain de raisin dont on a ôté la petite queue : c'est ce que signifie aussi uvée , du latin uva , le même que part. RHAMNOÏDE , s . n . genre d'arbrisseaux qui res
semblent à l'aubépine ; de pouvos ( rhamnos), aubépine , et d'eidos ( eidos), forme, ressemblance . Le mot grec peuvos est un nom commun à diverses sortes d'arbrisseaux épi neux. RHAMNUS , s. m . arbrisseau à épines blanches , qu'on appelle autrement nerprun. Son nom , qui est latin , vient du grec puros ( rhamnos) , qui signifie aubépine , sorte d'arbrisseau épineux auquel le nerprun ressemble. RHAPHÉ . Voyez RAPHÉ . RHAPONTIC , s. m . en latin rhaponticum , sorte de racine qui approche beaucoup de la rhubarbe , du moins
pour la couleur. Son nom est formé du grec pã ( rha ), par lequel les médecins grecs désignent une racine , et de TIOPTIKOS ( Pontikos ) , qui est du Pont; comme qui diroit racine du Pont , parce qu'elle nous venoit autrefois du royaume de Pont , en Asie .
1
R HI
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RHÉTEUR , s. m . celui qui enseigne Part de l'élo quence; de přítwp ( rhétor) , rhéteur, orateur , dérivé de péw (théó ), je parle. RHÉTORIQUE , s . f. l'art de parler avec éloquence et avec force, ou l'art de l'éloquence ; de puternit (rhếto rike ), sous- entendu réxvn ( techné) , art , dérivé de péw ( rhéð ), je parle ; c'est - à - dire , l'art de bien parler ; d'où l'on a fait púrwp ( rhếtór) , orateur , homme éloquent . On appelle RHÉTORICIEN , celui qui sait ou qui étudie la rhétorique. RHEXIE , s . f. ( botan . ) , genre de plantes à fleurs polypétales , de la famille des mélastomées. Il est ainsi
nommé de press (rhêxis) , fracture , parce que les étamines paroissent brisées dans le point d'insertion des anthères sur les filamens. RHEXIS , s . m . (méd .) , rupture d'une veine , d'un abcès, & c . en grec prizes ( rhêxis ), rupture , déchirement , de praw ( rhessó ), rompre , briser , fendre. RHINANTOÏDES , s.f.pl. ( botan . ), famille de plantes, ainsi nommée de la plante appelée rinanthe, de pir ( rhin ), Te nez , et d’arlos ( anthos), fleur, à cause de la prétendue ressemblance qu'on a cru trouver entre ses fleurs et le nez d'un homme . On l'appelle vulgairement crête -de-coq. RHINENCHYTE , s . f. (chirurg.), espèce de seringue avec laquelle on fait des injections dans le nez ; de piv (rhin ), le nez , ét d'égzów ( egchuô ) , injecter , dérivé de
d gew ( chuô ) , je verse , je répands. 1 RHINOCÉROS,s.m . animal sauvage et féroce, dont le nom signifie nez cornu ; depir ( rhin ), génit . pivès (rhinos ) , nez , et de réages ( kéras), corne , parce qu'il a une corne
pointue sur le nez. C'est aussi le nom d'un insecte qui a une corne sur la tête . RHINOLOPHE , s. m . ( hist . nat. ) , genre de chauve souris , ainsi nommé de piv ( rhin ), le nez , et de nópos T 4
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RHO
( lophos ) , crête , aigrette , panache , parce que ces chauve souris ont le nez garni d'une membrane ou d'un repli de la peau qui forme une espèce de crête. RHINOPTĘ , adj . ( inéd . ), de pir ( rhin ), le nez , et d'orouch ( optomai ), voir. Il se dit de celui à qui une ma ladie , au grand angle de l'ail , a ouvert un passage dans le nez , et qui peut voir par les narines. Cette infirmité s'appelle RHINOPTIE . RHISAGRE , s . m . instrument pour arracherles racines des dents ; en grec , pizázsce ( rhizagra ), de pila ( rhiza ), racine, et d'özça ( agra ), prise , capture. RHIZOPHAGE , adj . qui vit de
racines ; de pisce
( rhiza ), racine , et de púzw (phagô) , manger. RHIZOSTOMES , s . m . pl . ( hist. nat .) , genre de 200 phytes qui ont plusieurs bouches , par lesquelles ils pompent
leurs alimens comme par autant de racines. Ce mot vient depiza ( rhiza ) , racine , et de sóua (stoma ) , bouche . RHODITE , s . f. ( hist, nat. ) , de pédor ( rhodon ), rose ; pierre qui , par sa couleur et sa forme, ressemble à une rose. RHODORACÉES,s. f.pl . ( botan. ), famille de plantes qui tirent leur nom de la plante appelée rhodora , de pódor ( rhodon ) , rose , et du latin odor , odeur , parce que ses fleurs ont l'odeur de la rose. RHOGMÉ, s . f . ( chirurg . ) , fracture du crâne , qui consiste dans une fente superficielle, étroite et longue. Ce not est grec , pwus (rhögmé ), fente et fêlure , du verbe pňov ( rhessó) , briser , rompre , RHOMBE , s , m . (géom . ) , en grec póne bos ( rhornbos ),
figure de quatre côtés égaux et parallèles , qui a deux angles aigus et deux obtus . On l'appelle aussi LOSANGE . Voyez ce mot , RHOMBITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre qui porte l'eni preinte d'un turbot ; de póubos (rhombos ), nom de ce poisson. RHOMBOÏDE, s. m . (géom .), figure qui ressemble à un ,
1
1
R H Y
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rhombe; de póubos ( rhombos ), rhonbe , et d'eidos ( eidos ), forme , ressemblance . C'est une figure à quatre côtés , dont les opposés sont égaux et parallèles , et qui a deux angles aigus et deux obtus. On l'appelle encore parallélogramme oblique. En anatomie , ce mot se dit , par comparaison , 4 d'un muscle de l'omoplate. De là , RHOMBOÏDAL , adj . RHUBARBE , s . f. plante qui vient de la Chine , et dont la racine est un purgatif salutaire. Son nom vient du latin rhabarbarum , dérivé de pã ( rha ) , qui désigne , .
i chez les médecins grecs , une racine , et de Boplaags ( bar baros ), en latin barbarus, étranger , racine étrangère, parce qu'elle vient des pays éloignés . RHUMATISME , s . m . (méd .) , douleur dans les 7 muscles , avec pesanteur et difficulté de se mouvoir; de pečur ( rheuma ) , cours , fluxion , qui vient de pów ( rhéo ) , couler , se répandre , parce que les douleurs passent quelquefois d'une partie dans une autre. RHUMATISMAL , adj. en dérive.
RHUMB. Voyez RUMB . RHUME ou RUME , s. m . ( méd. ) , fluxion causée . par une humeur âcre qui tombe sur la gorge ou sur la trachée - artère; de pelluc ( rheuma ), fluxion , dérivé de péw , ( rhéô ), couler. De là est venu le verbe ENRHUMER. , RHYAS , s . m . (méd . ), mot purement grec , dérivé de pvcs ( rhuó) , ou pów ( rhéo ), couler. C'est un écoulement continuel de larmes , causé par la diminution ou la con- , somption de la caroncule lacrymale. RHYPOGRAPHE , s . n . pu proypúpos ( rhupographos ), nom que donnoient les anciens à des peintres qui ne pei
gnoient que la basse nature ou de petits sujets . Ce mot . est composé de puros (rhupos ) , ordure , chose basse , et de ypáow ( graphô ) , je peins. C'est ce qu'on appelle peintres de bambochades . RHYPTIQUE . Voyez RYPTIQUE,
1
298
RIN
RHYTHME , RHYTHMIQUE. Voyez Rythme . RHYTHMOPÉE , s. f. en grec pu @uotoice (rhuthmo poiia ) , l'art de composer de la musique selon les lois du rythme; depuero's ( rhuthmos ) , rythme , cadence , mesure , et de moiew ( poiéô ), faire , composer. Voyez RYTHME . RIDE , s. f. pli de la peau . Ce mot vient , par con traction , du grec puris ( rhutis ), génit. purídos ( rhutidos ) , ou , suivant la prononciation des Grecs modernes , rhytis, rhytidos , qui signifie la même chose , et qui est dérivé de pów ( rhuô) , tirer ou retirer , parce que les rides se forment quand la peau se retire. De là s'est formé le verbe RIDER , en grec punidow ( rhutidoô ) , faire des rides ou des plis. De là vient aussi RIDEAU , parce qu'un rideau étant tiré , se plisse en forme de rides. RIGIDE , adj . sévère , exact , austère ; du latin rigidus , fait du grec pizoos ( rhigios ), qui signifie proprement roide, hérissé, et figurément, rigide , sévère. Dérivés. RIGIDITÉ , s . f. RIGIDEMENT , adv. RIGUEUR , s. f. âpreté du froid ; et figurément, sévé rité, dureté, austérité . Ce mot vient du latin rigor , qui se prend dans les mêmes significations que rigueur, et qui
1
dérive du grec przes ( rhigos), froid excessif, froid horrible. Dérivés. RIGOUREUX , adj. RIGOUREUSEMENT , adv. RIME , autrefois RYME , s. f. uniformité de son dans la terminaison de deux mots, sur-tout en poésie ; de pu @ uo's ( rhuthmos) , cadence , accord . De là sont venus RIMER , faire des vers ; RIMEUR , celui qui en fait ; RIMÁILLER , faire de méchans vers ; RIMAILLEUR , méchant poëte , & c. RINCER , v. a . nettoyer en lavant ou en frottant. Ce mot pent venir du grec paives ( rhainéin ) , qui signifie arroser , mouiller , ou de l'allemand rein ( rein ), pur, ou bien de l'allemand reinigen ( reinigen ), purifier, nettoyer , plutôt
que du latin ramicare , pour ramo detergere , comme le prétend M. Huet.
ROC
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RIVAL , s . m . concurrent , qui aspire à la même chose qu’un autre. Ce mot vient du latin rivalis , qui désigne proprement ceux qui ont droit d'usage dans un même ruisseau ; et comme cet usage est souvent pour eux un sujet de contestations , on a transporté cette signification de rivalis à ceux qui ont les mêmes prétentions à une chose. Le mot rivalis est formé de rivus , qui vient de pictz ( rhuax ) , ruisseau . Voyez Ru . RIVIÈRE , s. f. du latin barbare rivaria , fait de rivus,
ruisseau , courant d'eau , et dérivé de pucets ( rhuax ) , le même. Voyez Ru . De là l'on appelle RIVERAINS , ceux qui habitent le long d'une rivière. RIXE , s. f. querelle accompagnée d'injures ou même de coups , débat , discussion bruyante ; en latin rixa , qui peut venir , par aphérèse , du verbe ce ?W ( érizo), se dis puter , ou peut - être de pâzıs ( rhaxis ), conflit , debat, dont la racine est peow et deckar ( rhassô et arassô ), battre , frapper, heurter. RIZ ou RIS , s. m . plante qui pousse des tiges hautes
de trois ou quatre pieds , plus grosses et plus fermes que celles du froment. Son nom vient du latin oryza , fait du grec opusa (oruza ), qui a la même signification , et d'où les Italiens ont fait riso , en retranchant , comme nous, lo du commencement . Le riz vient dans les lieux humides et . marécageux , et on le cultive dans les Indes orientales , à la Chine , en Grèce et en Italie. ROC ,s. m . et ROCHE , s. f. masse de pierre très-dure qui tient à la terre . Ces mots viennent de pwž (rhóx ), qui signifie fente et rocher escarpé , dérivé de púar ( rhessó ) , rompre , comme le latin rupes vient de rumpo , parce que le roc ou la roche est proprement une masse rompue et escarpée. Les Italiens disent rocca et rocchia dans le même sens . Les naturalistes donnent spécialement le nom de roc qux grandes masses pierreuses qui ont un coup - d'ail
300
RON
vitreux , et qui sont dures et font feu avec l'acier , telles que le quartz , le silex , & c . Par roche ils entendent les
F
grandes masses pierreuses primitives , c'est - à - dire , aussi anciennes que la terre elle - même ; et par rocher , des masses de pierre saillantes hors du sol . ROCAILLE , di
Los
minutif de roc , se dit des petits cailloux , des coquillages qui ornent une grotte.
ROCHET , s, m . sorte de tunique ou de surplis à manches , que portent les évêques. Ce mot vient du latin barbare roccus , rocchus ou rochus , qui signifie une tu nique de dessus à manches , fendue par le haut , que les Grecs modernes nomment pozos ( rhouchos), et que l'on croit dérivé de l'ancien grec poénos ( rakos), qui se prend
RO
edo. COLS
pour un habit déchiré , de priore ( rhessó ), rompre , peut
501
être à cause que le rochet est ouvert par- devant comme cette tunique . Son diminutif poénuov ( rhakion ) désigne une casaque. Ménage dérive roccus de l'allemand Rod
cale
( rock ), habit , justaucorps .
eile weile
ROIDE , adj . du latin rigidus, fait de rigeo, être roide , et dérivé du grec przów et pizéw ( rhigoô et rhigéô ) , qui a . la même signification. ROIDEUR , s . f. en latin 'rigor , et
ida
en grec piros ( rhigos ). Roidir , v . du latin rigidere, dit
OT
RO
par métaplasme pour rigidare, venant aussi de rigidus. On a transporté cette signification du propre au figuré, en attribuant à lame, au caractère , ce qui ne convient qu'aux êtres purement physiques . RONFLER , v. n . respirer avec bruit en dormant ; du latin barbare ronculare , diminutif de roncare , dit pour
151 Son RU
ar
tonchare , fait de ronchus , qui vient du grec pórzos ( rhog chus ), ronflement, lequel est dérivé depéggein ( rhegchéin), ronfler. Ce mot a du rapport avec pozeFiv ( rhochthein ), faire du bruit , dont la racine est pólos ( rhothos ), le bruit de la nier . RONGER , v . a. couper avec les dents; du latin rodere,
10
RUE
301
qui pourroit venir , par aphérèse , de rechen ( trôgéin ), qui a la même signification .
ROSE , s . f. du latin rosa , que Varron dérive du grec
Er,a pódor ( rhodon ) , rose. ROSIER , du latin rosarium , en grec
to ILLE
postavy ( rhodôn ) et podwria ( rhodônia ) . De là l'on appelle ROSETTE le cuivre rouge , à cause qu'il approche de la couleur de la rose ; et RoseTTE , un ornement en forme de rose.
Etde
ROSÉE , s . f. petites gouttes d'eau qui paroissent le matin sur les plantes ; du latin ros , roris , qui vient peut être du grec dpóoos (drosos ), qui signifie la même chose , et dont les Latins auront retranché la première lettre. Ces
it
mots paroissent dérivés des langues orientales. La liqueur nommée rossolis a pris son nom de la plante nommée ros solis ( rosée du soleil ] , qui en faisoit autrefois la prin
1
man
53 ,
cipale composition . Cette plante a été ainsi appelée , parce qu'elle est couverte de certains poils , d'où il sort conti nuellement comme des gouttes de rosée , lors même que ic
soleil est le plus ardent. ROTER , V. n . faire un rot ; du latin ructare , fait du grec épályaur ( éreugéin ) , qui signifie la même chose , et qui a du rapport avec pox Xiv ( rochthein ) , faire du bruit, Rot vient de ructus, en grec épugni ( éruge ) ou épuino's ( érugmos ). Peut - être aussi que tous ces mots ne sont que des onomatopées. RU , s . m . en latin rivus , canal d'un petit ruisseau, Ce mot vient apparemment du grec púcete ( rhuax ), qui signifie la même chose , ou de póos , pãs ( rhoos , rhous ), courant d'eau , dont la racine est péw ( rhéô ), couler. Voyez RUISSEAU . RUE d'une ville , s. ' f. du latin barbare ruga , ou du grec púren ( rhumé), qui signifie la même chose , et que Lancelot dérive de pów (rhuô ) ou pów ( rhéô ), je coule , à cause que c'est par les rues que s'écoulent les eaux des
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302
RUM
pluies et des fontaines. Dans les glossaires , ruga est expliqué par pupen'. De là vient RUELLE , petite rue. RUE , s . f. plante très-amère, du latin ruta , qui vient de l'ancien grec puti ( rhuta ) ou puthi ( rhutë ) , qui se disoit dans le Péloponnèse pour rújavov ( pêganon ) , nom que les Grecs lui ont donné ensuite . Voyez le scholiaste de Ni. candre sur les Thériaques. Quelques-uns dérivent puted du verbe pów ( rhuô ), je conserve , parce que cette plante passe pour un contre-poison . De là , RUTACÉES , s . f. pl. famille de plantes qui ressemblent à la rue. RUER , V. a. jeter avec impétuosité , comme ruer des pierres , se ruer sur quelqu'un. Ce mot vient du latin ruere , fait du verbe pów ( rhuô), pour péw ( rhéó ), couler , d'où vient súpen ( rhuiné ), force, violence , impétuosité. C'est une méta phore tirée de la rapidité et de l'impétuosité des torrens , des rivières : aussi trouve -t - on dans Homère le verbe péw appliqué aux paroles , aux dards , aux pierres , et à tout ce qui est poussé avec vitesse et impétuosité . Ruer se dit encore d'un cheval , quand il jette les pieds de derrière en l'air avec force. RUGIR , V. n . crier , se dit du lion ; en latin rugire , que l'on dérive de Bpúzerv ( bruchéin ), murmurer , frémir, en retranchant le R. RUGISSEMENT , en latin rugitus, est dérivé de rugir. Voyez BRUIT . RUISSEAU , s . m . petit courant d'eau ; du latin rivi cellus, dit pour rivulus , diminutif de rivus , qui signifie la même chose . Le mot ruisseau a de la convenance avec le grec péron ( rhéousa ), participe de peów ( rheuô ), couler, et avec péos ( rhéos ) et pëūors ( rheusis ) , courant d'eau , écoule ment ; et peut-être que le latin rivus a la même origine. RUMB , s. m. ( terme de marine ) , aire de vent , nom de chacune des trente -deux divisions de la boussole , qui
indiquent la direction des vents . Ce mot vient du grec puubos ( rhumbos) qui signifie en latin rotula , petite roue ,
S A B
303
parce que ces divisions sont marquées par des lignes ou rayons d'un cercle qui représente l'horizon ; ou peut- être de pupos ( rhumos ), le timon d'une voiture , qui la fait aller droit ; car le rumb montre aussi la route qu'il faut tenir sans se détourner. On écrivoit autrefois rum. RUMEUR , s . f. bruit , murmure sourd tendant à exciter une émeute , une querelle. Ce mot vient du latin rumor , que Lancelot dérive du grec peõud ( rheuma ), écou
lement, action de couler , de se répandre , fait du verbe peów ( rheuô) ou pów ( rhuô ) , couler , se répandre , la rumeur n'étant , dit - il , qu’un bruit de paroles qui se répand parmi le peuple. On ne sauroit garantir la vérité de cette éty
mologie . RYPTIQUE ou RHYPTIQUE , adj . (méd .), détersif, propre à nettoyer ; de púzia (rhuptó), je nettoie , dérivé de púzos ( rhupos), ordure ; nom des médicamens qui détergent et entraînent les humeurs visqueuses et corrompues . RYTHME , s, m . de puquio's ( rhuthmos ) , qui signifie nombre, cadence , proportion , inesure ; c'est, en général , la proportion qui règne entre les parties d'un même tout . Le rythme des anciens étoit ce qu'on appelle aujourd'hui mesure, en poésie et en musique ; c'est- à - dire, un mou vement successif et soumis à certaines proportions. En médecine , c'est la proportion des battemens du pouls . RYTHMIQUE , adj . qui appartient au rythme. Les auteurs appellent rythmique, l'ancienne danse des Grecs , qui ré pond à nos ballets.
S
SABASIES , s . f. pl. fêtes en l'honneur de Bacchus, que les Thraces nommoient Labdaros ( Sabasios ), d'où ils ont fait sabáleur ( sabazéin ) , pour évélet ( euazéin ) , qui signifie célébrer les orgies avec des transports de fureur.
304
S A G
SAC , s , m . de créximos ( sakkos ), en latin saccus, dérivé de l'hébreu pw ( sak ). De là , SACHET , SACHÉE et SA COCHE . Ce mot est commun à un grand nombre de langues , qui l'ont pris de l'hébreu . SACCHAROÏDE , adj . qui ressemble à du sucre ; de
océxzap ( sakchar ) , sucre , et d'eidos ( eidos ) , ressemblance, apparence . SACCHOLACTIQUE , adj . (chim .) , nom d'un acide formé par le sucre de lait . C'est un terme de la chimie moderne , formé du latin saccharum , pris du grec oexzes ( sakchar), sucre , et de lac, lactis , lait. De là l'on appelle saccholactes ou saccholates , les sels formés par la combi naison de cet acide avec différentes bases . Il semble , d'après l'étymologie , qu'il faudroit écrire saccharolactique, plutôt que saccholactique, mot dans lequel la contraction est évidemment trop fortę. Au surplus , aucun de ces mots n'est agréable à l'oreille . SACCOPHORES , s . m . pl . anciens hérétiques , dont
le non signifie porte -sacs ; de coxxos (sakkos) , sac , et de dépw ( phérô ), je porte , parce qu'ils se couvroient d'un sac et affectoient de mener une vie pénitente. SACRO -COCCYGIEN , adj. ( anat.) , se dit d'un muscle qui appartient à l'os sacrum et au coccyx . Ce mot est composé du latin sacruin , sacré , qui est le nom du dernier os de l'épine , et du grec xóxwĚ (kokkux ), le coccyx. Voyez Coccyx. SACRO-ISCHIATIQUE , adj . (anat.) , se dit d'un ligament qui s'attache à l'os sacrum et à l'ischion . Ce mot est composé du latin sacrum , sacré , qui est le nom du dernier os de l'épine , et du grec rojíor ( ischion ), l'os ischion . Voyez Ischion . SAGUM , s. m . ancien vêtement militaire. C'est un mot ļatin qui se dit en françois saie et sayon , et qui vient du grec odizes ( sagos), pris dans la même signification. Les Gaulois
1
Ś AI
30 $ Gaulois faisoient usage de ce vêtement , ainsi que les
Romains ; et ils peuvent avoir pris ce mot des Grecs de Marseille. Il a beaucoup de ressemblance avec l'hébreu 730 ( sacac ), qui veut dire couvrir ; et peut- être en vient-il originairement. Du même mot hébreu viennent peut- être aussi le grec casos ( sakos ) , bouclier , qui aura été ainsi appelé , parce qu'il couvroit le corps ; et le latin soccus , brodequin , parce qu'il couvroit le pied et une partie de la jambe. SAIE . Voyez SAGUM . SAILLIR , V. n . sortir avec impétuosité , avancer en dehors, & c . Ce mot vient du latin salire , sauter, bondir ,
jaillir , qui est dérivé du grec mw ou ángucu (hallô ou hallomai ), signifiant la même chose , par le changement de l'esprit rude en s. De là , SAILLIE , s. f. SAISIR , v. a. prendre vivement et avec effort ; dü latin barbare sacire , qui signifie la même chose , et qu'on pourroit dériver du grec odnos ( sakos ), écu , bouclier. Voici la raison qu'en donne M. de Caseneuve. Du temps de l'ancien Empire romain , dit - il , il n'y avoit que le prince qui fût en droit d'afficher sur ses possessions des marques et des enseignes, pour faire connoître qu'elles lui äppartenoient. C'étoient des écriteaux ou de petits dra peaux de pourpre ; ce qui s'appeloit titulos affigere et vela suspendere regia. Les lois barbares se conformérent en cela au droit romain , avec cette seule différence , qu’au lieu de vela suspendere , elles disoient guiffaré et sacire ; guiffa signi fiant une enseigne dans la langue des Lombards. Voyez loi vill , tit . 27 , liv. I.ct de leurs lois. En ancien françois , saisir signifioit armorier ,marquer des armes de quelqu'un , parce que nos rois , lorsqu'ils rendirent les fiefs héréditaires, accordèrent aux seigneurs le droit , non - seulement de faire afficher leurs armes sur les biens de leurs feudataires , mais encore de les suspendre sur leurs fiefs ; d'où est venue TOME II. Y
306
SAM
la coutume de graver ou de peindre les
écus de leurs
armoiries sur les portes de leurs maisons . Ainsi il est L probable que c'est de coénos , écu , bouclier , qu'il faut dériver le mot latin sacire , et non , comme le prétend Saumaise , de ourní LEAY ( sakkizéin ) , qui signifie prendre et fourrer dans un sac. SALICAIRE , SALICITE . Voyez SAULE . 1 SALLE , s . f. grande chambre où l'on reçoit com pagnie , & c . Ménage pense que ce mot vient de l'allemand Saal ( saal ) , qui a la même signification , et qui peut avoir été fait, par l'addition de la lettre s , du grec auan'
(aulê) , en latin aula , cour de maison , salle , palais. Le mot Salon a la même origine. SALPÊTRE , s. m . sel qu’on extrait des vieux murs ou de certaines terres , Ce mot vient du Jatin sal, sel , en grec árs ( hals ) , et de petra , pris du grec aéreos ( pétros ), pierre . Les Grecs l'appellent viapor ( nitron ) , et les chi mistes modernes nitre ou nitrate de potasse. SALPÊTRIER et SALPÊTRIÈRE en sont dérivés . SALPINGO.- PHARYNGIEN , adj . rantys ( salpigx)., trompe , et de Pedpur
( anat. ) , de ( phảrugx ), lo
pharynx , l'entrée du gosier ; il se dit de deux muscles qui yont de la trompe d'Eustache au pharynx. SALPINGO -STAPHYLIN , adj. (anat.), de créamy ( salpigx ), trompe , et de soequani ( staphulê ), la luette ; se dit d'un muscle de la luette , qui s'attache par une de ses extrémités à la trompe d'Eustache .. SAMIS ou SAMIT , s . m . vieux mot qui désignoit une 'espèce de soie fort riche , qui: avoit l'éclat du satin. On fait venir ce mot du latin barbare samitum ou exami tum , qui signifioit la même chose , et que l'on dérive de Epitos ( hexamitos ) , qui se trouve dans Nicétas pour une étoffe de soie, et qui est formé de cores ( hex ), six , et de uime (mitos), lice ou fil, c'est-à - dire , composé de six fils , comme
SAP
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on dit aussi ponúpu tos ( polumitos ), en parlant d'un ouvrage fạit de plusieurs fils tissus ensemble, SANDALE , s. f. de pardonov ( sandalion ) , en latin șandalium , sorte de chaussure de femme , chez les anciens . C'est aujourd'hui une chaussure de certains religieux . SANDARAQUE , s . f. Ce mot , qui vient de oavseesén ( sandaraché), désignoit chez les Grecs un minéral appelé orpiment rouge . Il ne faut pas le confondre avec la san
daraque des Arabes , qui est le suc résineux du genevrier , dont on fait le vernis . SANGLIER , s. m. porc sauvage , que les Italiens nom
ment cinghiale , et les Languedociens singla. Quelques -uns prétendent que ce mot vient du latin singularis , dans la signification de seul, solitaire , parce que cet animal vit seul, à la réserve des deux premières années . Mais cette étymologie est 'fort douteuse. Leibnitz , dont Wachter rapporte les paroles dans son Glossariuin Gerinanicum , en donne une autre plus 'savante et plus heureuse , qui est tirée de la courbure des dents du sanglier. Il pense donc que notre mot françois' sanglier a été fait de l'italien cinghiale , et qu'ils sont tous deux dérivés du grec {áyxan ( zagklé ), une faux . SANHÉDRIN , s.,m . grand conseil des Juifs , dans lequelse décidoient les affaires de l'état et de la religion . Ce mot vient immédiatement de l'hébreu 7997730 ( sanhédrin ) , qui n'est qu'une corruption du grec ouvédprov ( sunédrion ) , conseil , assemblée , forné de aur ( sun ) , ensemble , et de édpa ( hédra .), siége, chaise , qui vient de sguai ( hézomai ), je suis assis. SAPHÈNE , s. f. ( anat.) , nom d'une veine qui s'étend depuis les glandules de l'aine jusqu'au - dessus du pied , de oaquin's ( saphênés), dérivé de capu's ( saphes ), manie feste, 'évident, parce qu'elle parqît sur la malléole interne, et se manifeste à la vue et au toucher. V 2
SAR : SAPHIQUE , adj . ( littér. ), se dit d'un vers usité chet les Grecs et les Latins , et dont on attribue l'invention à Sapho . L'on prétend même que l'air sur lequel on chante l'hymne saphique , Ut queant laxis resonare fibris , nous vient des Grecs. - SAPHIR , s . m. pierre précieuse de couleur bleu -de ciel ; en grec détou @95 ( sapphéiros), d'où les Latins ont fait sapphirus , dérivés l'un et l'autre de l'hébreu ou du chal déen qoo ( sappir ) , qui signifie la même chose . Les naturalistes reconnoissent des saphirs de toutes les cou leurs , et même des saphirs sans couleur. SARCASME , s. m . de odprasuos ( sarkasmos ), raillerie amère et insultante , qui vient de caprice'lw
sarkazô) ,
décharner un os , et par métaphore , montrer les dents à quelqu'un , lui faire la nique , dérivé de opt ( sarx ), chair. SARCITE , s. f. ( hist. nat .) , pierre figurée qui imite la chair du bæuf , et dont la couleur tire sur le noir ; de . capă ( sarx ), génit. odpxos ( sarkos ), chair. SARCOCÈLE , s . m . ( chirurg. ) , mot qui signifie
tumeur de chair ; de copt ( sarx ), génit. otepnôs ( sarkos ), chair , et de snan (kêlê), tumeur. C'est une tumeur charnue qui se forme sur les testicules , ou sur les vaisseaux sper, matiques , ou sur la membrane interne du scrotum . SARCOCOLLE , s. f. mot qui signifie colle - chair ; de çap ( sarx ) , génit. odepnos (sarkos) , chair,et de sóma ( kolla ) , colle ; sorte de gomme qui vient de la Perse , et qui sert, en médecine , à consolider les plaies et à rejoindre les chairs. SARCO - ÉPIPLOCÈLE , s. m . ( chirurg .), hernie complète causée par la chute de l'épiploon dans le scrotum , avec excroissance charnue ; de fapt ( sarx ), chair ,d'étándoor ( épiploon ), épiploon , et de xan ( kêlê ) , tumeur. Voyer ÉPIPLOON .
SARCO - ÉPIPLOMPHALE ,s. m . ( chirurg .), de valores ( sarx ) , chair , d'énithoor .( épiploon ) , l'épiploon , et d'ou paro's
SAR
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( omphalos ), le nombril. C'est au nombril la même hernie que le sarco- épiplocèle au scrotum . Voyez SARCO - ÉPI + PLOCÈLE.
SARCO- HYDROCÈLE , s. m. ( chirurg .) , sarcocèle accompagné d'hydrocèle. Ce mot est composé de copt ( sarx ), chair , de údap ( hudor ), eau , et de ruan ( kelé ), tumeur, hernie. Voyez les mots SARCOCÈLE et Hy PROCÈLE . SARCOLOGIE , s. f. (anat. ) , traité des chairs et des parties molles du corps humain ; de vaps ( sarx ) , génit . repaos ( sarkos ) , chair , et de rózes ( logos) , discours. SARCOME ou SARCOSE , s . m . ( chirurg.) , tumeur
charnue , en grec ropnwpice ( sarkóma), dérivé de cript ( sarx ), génit. capnos ( sarkos ), chair. De là vient SARCOMATEUX , adj . qui est de la nature du sarcome. SARCOMPHALE , s. m . ( chirurg. ) , excroissance charnue au nombril ; de vaip ž ( sarx ) , chair , et d'oupands ( omphalos ) , nombril . SARCOPHAGE , s. m . tombeau où l'on mettoit les morts qu'on ne vouloit pas brûler. Ce mot est dérivé de groep ( sarx ), génit. capses (sarkos) , chair,et de cazw (phagó), manger , parce qu'on prétend que ces tombeaux étoient faits d'une certaine pierre caustique , qui consumoit promp tement les corps , ou plutôt parce que les tombeaux dé vorent , pour ainsi dire , les cadavres humains qu’on y dépose. Pline ( Hist . nat. liv . XXXVI , chap. 27 ) dit que cette pierre se trouvoit dans les carrières de la ville d'Assum dans la Troade,d'où on la nommoit Assius lapis, pierre Assienne ou d'Assos. On appelle aujourd'hui sarco phage, le cercueil ou sa représentation dans les grandes cérémonies funèbres. Quelquefois il se dit , en médecine , des médicamens qui brølent les chairs . SARCOTIQUE , adj . ( méd . ), de orepsów ( sarkoő ) , rendre charnu , dérivé de baie ( sarx ), chair. Il se dit des V 3
310
SAT : ra
médicamens qui facilitent la régénération des chairs dans une plaie , et qu'on nomme aussi incarnatifs. SARCUEIL . Voyez CERCUEIL . SARDOINE , s . f. capdóvog ( sardonux ) , pierre fine demi-transparente , ainsi nommée de Edptros ( Sardios ), de Sardes , dans la Lydie , et d’örug ( onux ), ongle , parce que sa couleur approche de celle de l'ongle , et qu'elle fut trouvée d'abord à Sardes . Voyez Pline , liv. XXXVII ; chap. 6 et 7. Elle ressemble beaucoup à la cornaline. SARGUE , s . m . gros poisson de mer charnu et épais , en grec océszes ( sargos ) , et en latin sargus , que l'on dérive de vaip ( sarx ), chair. SARISSOPHORES , s. m . pl . soldats macédoniens armés d'une longue pique ; de aderare ( sarissa ) , nom de cette pique, et de pópos ( phoros ), qui porte , dérivé de dépu ( phéró ), porter ; c'est-à- dire , porte - piques. SARONIDES , .s . m . pl. nom donné à une classe de prêtres gaulois , qui vient , dit-on , de odpwrides (sarônides); chênes creux de vieillesse , qu'on fait dériver de occipw ( sairó ), avoir la bouche béante. Voyez DRUIDE . SATRAPE , s. m . gouverneur de province chez les anciens Perses . Ce mot est originairement persan , selon
211 le témoignage d'Hésychius : mais il a passé chez les Grecs, qui ont dit oareáæns ( satrapês) en la même signification, d'où les Latins ont fait aussi satrapes. De là , SATRAPIE ,
S
en grec ou meania ( satrapia ), gouvernement de satrape. SATYRE , s . f. pièce de poésie où l'on critique , où l'on censure malicieusement les défauts d'autrui . Plusieurs prétendent que ce mot vient du latin satura : ils fondent
< leur opinion sur ce que lanx satura signifie un plat rempli de toutes sortes de fruits , ou de divers mets , et lex satura , une loi qui contenoit plusieurs chefs ; d'où ils concluent que l'on a donné le nom de satyre à cette sorte de poésie , à cause de la variété des choses qu'on y fait entrer. Mais
S AU :
311
cette raison est assurément des plus foibles, puisqu'il'entre dans plusieurs autres sortes de poëmes une bien plus grande variété de choses. Ainsi il y a apparence que
end
la simple ressemblance des mots a donné lieu à cette dérivation . Le mot satyre vient du nom des Satyres com pagnons de Bacchus , en grec Edregi ( Saturoi ) , et en latin Satyri , lesquels attaquoient par des railleries et des paroles piquantes tous ceux qu'ils rencontroient. Aussi, chez les Grecs, la satyre , dans son origine , consistoit en des jeux champêtres en l'honneur de Bacchus , des
ne.
.
donte
nom
die
railleries grossières , des vers faits à la hâte et récités en dansant . Dans la suite , les dieux ou demi - dieux , et les héroïnes, comme Omphale , en firent le principal sujet . Ce fut Lucilius , chez les Romains, qui fixa l'état de la satyre , et la présenta telle que nous l'ont donnée Ho race , Perse , Juvénal, et telle que nous la connoissons aujourd'hui. Dérivés. SATYRIQUE , adj . et s . médisant , railleur, mordant ; celui qui fait des satyres . SATYRIQUE MENT , adv.
Tai once
der SATYRIASIS ; s . m.- ( méd . ), mot grec , odveidas, desir insatiable des plaisirs vénériens ; de Edtupou ( Saturoi),
heza ,section Ger
les Satyres , qui , selon la Fable , étoient fort lubriques. De là vient aussi SATYRION , nom grec d'une plante à laquelle on attribue la propriété d'exciter à l'amour.
RAPE
SAUF , SAUVE , adj . qui est hors de péril ; en latin salyus de obos (soos ), et avec le digamma éolique , cóFoç
ape ue, ..
(soyos), qui,a la même signification. De là, SAUVER , v.a. et SAUVEUR , s. m. SAULE , s. m . arbre , en latin salix pour selix , fait du grec enirn ( hélike ), qui signifie la même chose. De salix on a fait salictum ou salicetum , d'où vient en françois SAUSSAIE , lieu planté de saules. Delà aussiSALICAIRE ,
noche oti /
s. f. plante qui croît parmi. les saules ; SALICITE , s, f. pierre figurée imitant les feuilles du saule.
V4
5 СА SAURIENS , $. m . pl . (hist. nat.), genre de reptiles semblables aux lézards ; de gawes ( sauros ) , lézard . SAYON . Voyez SAGUM . SCALENE , adj. ( géom . ), triangle dont les trois côtés sont inégaux ; de oxaanvàs ( skalênos), boiteux , qui vient de onálw ( skazó ), je boite. En anatomie , il se dit d'un muscle qui a la forme de ce triangle. SCALME , s. m . en grec onanuós ( skalmos ), endroit de la côte d'un navire où l'on appuie les rames pour les mouvoir ; de ouduw ( skalli ) , creuser : quamuis est propre. ment le trou par où passe la ramę. On l'appelle aussi chonne ou tolet.
SCAMMONÉE , s. f. eo grec okapywvíce ( skammônia),
S
plante médicinale ; suc résineux et purgatif qu'on tire de cette plante. Ce mot vient de ondrus ( skamma),un creux , une fosse, dérivé de ondziw ( skaptô ), creuser , parce qu'on creuse la racine de cette plante pour en tirer le suc. Voyez Dioscoride , liv. IV , chap. 171 ; et Théophraste , Hist. des plantes , ļiv. IX,
S.
SCANDALE ,s , m . (théol. ), mot tiré du grec onardener ( skandalon ), qui signifie proprement piége , chose qu'on Tencontre en son chemin et qui peut faire tomber, pierre d'achoppement, dérivé de oral" (skazó ), boiter. On appelle scandale toute parole ou action qui peut faire tomber les autres dans l'erreur ou dans le péché. Il se dit aussi de l'écłat que produitune action honteuse , et de l'indignation qu'elle excite dans ceux qui en ont connoissance. Dérivés. SCAN DALEUX , adj. qui cause du scandale ; SCANDALEUSE MENT , adv. SCANDALISER , v. donner du scandale. SCANDIX , s. f. mot grec , on amère et stomachique.
SIĘ ( skandix ) , herbe
SCAPE , s . f. (terme de marine) , tige de l'ancre ; de OK ÓTOS ( skapos ), branche ou tige d'arbre. On l'appelle encore stargue.
to
NO
SCA
313 SCAPHA , s. ma nom de deux os , l'un du carpe , et l'autre du tarse ; de oxao ( skaphe ) , bateau , vase oblong .
Ils sont ainsi nommés à cause de leur forme. C'est aussi le nom de la circonférence extérieure de l'oreille , opposée à l'hélice ou au bord. Voyez le Lexicon medicum de Castelli , SCAPHANDRE , s, m . mot qui signifie bateau de l'homme; dérivé de ordon ( skaphê ), esquif, bateau , et d'avoip (anêr) , génit. dvopos ( andros ) , homme. C'est le nom d'une espèce de corset garni de liége , inventé par l'abbé de la Chapelle , et au moyen duquel un homme
ure
peut facilement se soutenir sur l'eau , SCAPHIDIE , s. m . ( hist. nat. ) , genre d'insectes coléoptères qui se trouvent au printemps dans les agarics , les champignons , où leur larve a vécu et pris tout son accroissement ; de ollapídrov ( skaphidion ), petit bateau ,
SIVA e,
à cause de la forme de leur corps , qui imițe celle d'un petit bateau . SCAPHISME , s, m . ( antiq.) , supplice en usage chez les anciens Perses , appelé aussi le supplice des auges. Ce
chori
mtur. 1
mot vient de ordon ( skaphê), esquif, petit vaisseau creux , et par analogie , -une auge , lequel est dérivé de ovárias
Ona ( skaptô ), je creuse, Ce supplice cruel consistoit à rens criminel entre deux auges , d'où on ne laissoit TOR 'fermer le sortir que sa tête , ses pieds et ses mains , qu'on frottoit si tion! de miel pour attirer les mouches , pendant qu'il étoiç exposé à la grande ardeur du soleil .
DAL
In la
SCAPHOÏDE , adj . ( anat. ) , qui ressemble à une nacelle ; de ordon ( skaphê ), esquif , nacelle , et d'eidos ( eidos) , forme, ressemblance. On donne ce nom à l'un des os du pied , et à un autre du carpe , à cause de leur forme.
SCAPIFORME , adj . ( botan. ) , qui a la forme d'une hampe ou d'un bois de hallebarde; de ardhof ( skapos ),
315
SCE
tige , rameau , et du latin forma , forme. Il se dit des tiges des plantes qui n'ont point de feuilles , et qui portent une fleur.
SCAPOLITHE , s. f. ( hist, nat. ) , pierre en forme de tige ; de oudnos ( skapos ), tige , et de rigos ( lithos ). Voyez PARANTHINE . SCARABÉE , s . m . s . m . ( hist. nat .) , insecte du genre de l'escarbot; de ondesbos ( skarabos), escarbąt . SCARE , s. m . de ondes skaros ) , poisson de mer , du genre des thoraciques , de oroipw ( skairó ) , sauliller. SCARIFIER , V. ( chirurg.) , de ondecqeverv ( skari pheuéin ), découper , déchiqueter la peau , y faire plusieurs incisions . Ce mot signifie proprement rayer , comme fai soient les anciens en écrivant sur des tablettes de cire ; et il a pour racine , orderpos ( skariphos ) , un burin , un poinçon à écrire . De là dérivent SCARIFICATION , s. f. opération de chirurgie ; et SCARIFICATEUR , s . m. boîte à laquelle étoient adaptées des lancettes pour faire plusieurs scarifications à -la - fois. SCATOPSE , s. m . (hist, nat.), nom des insectes dont les larves vivent dans les excrémens ; de ondtov ( skaton ) ou M GrátOS (skatos ) , excrément , et d'ofor ( opson ), provision , vivres , aliment. SCAZON , s. m . ( litt.) , mot formé de ond?W ( skazó),
1
boiter ; espèce de vers latin qui ne diffère de l'iambique qu'en ce que son cinquième pied est un ïambe , et le sixième un spondée ; ce qui fait qu'on le nomme aussi zambe boiteux .
SCÉDULE. Voyez CÉDULE . · SCÉLÉRAT , adj. criminel ; en latin sceleratus , fait
B!
de scelus, crime, qui peut venir de ononoo's ( skolios ), oblique ,
0
tortu , et figurément, vicieux , méchant, pervers ; de même que le latin pravus signifie difforme et méchant. De scélérat on a fait SCÉLÉRATESSE , s. f.
SCE
3155
SCÉLITE , s . f. pierre figurée qui représente la jambe humaine ; de orénos ( skélos ) , jambe. SCÈNE , s. f. la partie du théâtre où jouent les acteurs. Ce mot vient de onunni ( skêné), qui, chez les Grecs , signi fioit proprement une tente , une cabane, ou un berceau de feuillages ; et les premières comédies s'étant représentées dans des lieux de cette nature , on a continué de donner le nom de scène à tous les lieux où l'on joue des pièces de théâtre. Scène se dit encore des parties dans lesquelles un acte est divisé , du lieu où l'on suppose que s'est passée l'action , et quelquefois dus décorations du théâtre. Au figuré, il désigne quelque évènement extraordinaire . De là vient SCÉNIQUE , adj. qui appartient à la scène . SCÉNITE , adj . qui habite sous des tentes ; de oxnval (skếné), tente , pavillon . Il se dit de quelques peuples errans qui n'ont d'autres maisons que des tentes qu'ils transportent de côté et d'autre , comme les Arabes , les Tartares, & c . SCÉNOGRAPHIE , s . f. représentation d'un objet en perspective sur un plan , c'est-à-dire , dans toutes ses dimen sions , tel qu'il paroît à l'ail ; de oxavos ( skenos ), ou osnvui ( skene ), scène , et de zgáow ( graphô ), décrire , dessiner ; comme qui diroit , description de scène , parce qu'on repré sente ainsi les décorations de théâtre , qu'on appelle quel quefois scènes. Voyez SCÈNE . SCÉNOGRAPHIQUE , adj . en est dérivé. SCÉNOPÉGIE , is . f. nom que les Grecs donnoient
à la fête des Tabernacles , que les Juifs célébroient tous les ans ; de oxnv ' ( skênê ), ou oxños ( skenos ), tente , pavillon , tabernacle , et de murów ( pêgnuô ) ; je fixe , j'établis . Certe fête duroit sept jours, pendant lesquels ils habitoient sous des tentes ou sous des berceaux de feuillages, en mémoire de ce que leurs pères avoient demeuré long - temps sous des tentes dans le désert. SCEPTIQUE , s . m. et adj. de overlands ( skeptikos ),
1
316
SCH
contemplateur , qui médite , qui examine , dérivé de orende jos ( skeptomai ), considérer, contempler. Il se dit d'une secte de philosophes anciens , disciples faisoient profession de douter de tout , examinoient tout , sans rien décider. On CISME ou PYRRHONISME la doctrine ,
de Pyrrhon , qui c'est - à - dire, qui appelle Scepti , le sentiment des
Sceptiques , dont Pyrrhon est le chef, SCEPTRE , s. m . espèce de bâton de commandement, qui est une marque de la royauté. Ce mot vient de ontlegr ( sképtron ) , qui signifioit originairement un bâton , dérivé de ornúniw ( sképtô ), s'appuyer , parce que dans l'origine le sceptre n'étoit qu'un bâton que les rois et les généraux portoient à la main pour s'appuyer. Au figuré , le sceptre se prend pour la puissance royale, la royauté même. SCÉVOPHYLAX, s, m . l'un des grands officiers de l'église de Constantinople , qui a soin de donner les vases , livres ou habits dont le patriarche a besoin quand il officie. C'est le nom que l'on donnoit autrefois au trésorier , garde des vases et ornemens de l'église; de oreŪos ( skeuos), vase, et de cúrcus ( phulax ), gardien , dérivé de púrpara ( phulassố ), je garde. Voyez Fleury , Hist. ecclésiast, SCHÉNANTHE , ou jonc odorant , s. m . mot grec
composé , qui signifie fleur de jonc ; de ozoīvas (schoinos) , jonc , et d ’ & v90s ( anthos ) , fleur ; espèce de jonc odorifé rant qui nous vient d'Arabie, garni de feuilles , et quel. quefois de fleurs. Il est d'usage en médecine, SCHÈNE ou SCHENE , s . m. ( antiq .), gorros ( schol. nos ) , mesure égyptienne, valant environ soixante stades, SCHÉNOBATE , s.m , de ozoivos (schoinos),qui signifie corde de jonc , et de Baira ( baino ), je marche. C'est ainsi qu'on nommoit chez les Grecs un danseur de corde. De là , SCHÉNOBATIQUE , s. f. l'art de danser sur la corde. SCHIDASSÉDON ou SCHIDAKÉDON , s , m , ( chirurg:), fracture longitudinale d'un os . Ce mot vient
SCI sci
338
At l'adverbe og barndor ( schidakêdon ), qui signifie par éclats, de ozéda ( schidax ), éclat de bois fendu , dérivé de ozásw ( schizo ) , fendre. SCHISME , s. m. de ozágua ( schisina ), coupure , divi sion , séparation , qui vient de ogów ( schizô ), couper , diviser. On appelle ainsi l'acte par lequel une partie de l'Église se sépare de l'autre. Le plas fanieux schisme esť celui de l'Église grecque , qui a cessé de reconnoître la primauté de l'Église de Rome. De là vient SCHISMA TIQUE , adj . qui a fait schisme . SCHISTE , s. m . ( hist. nat . ) , nom générique des pierres qui se divisent en lantes très- minces ou en feuilles, comme l'ardoise ; de ozábw ( schiző), fendre , diviser ; c'est à-dire , pierre divisée en feuilles , ou pierre feuilletée. SCHENANTHE. Voyez SCHÉNAŃTHE. SCHENOBATE. Voyez SCHÉNOBATE . SCHOLASTIQUE , adj. appartenant à l'école ; de gond ? w ( scholazô ), être de loisir , s'appliquer à quelque chose , dérivé de ogoun ( scholê ), loisir , ou école. Ce moi ře se dit guère que de ce qui s'enseigne suivant la méthode ordinaire de l'école. Dérivés. SCHOLASTIQUEMENT , adv . SCHOLARITÉ , s . f. qui se dit du droit qu'ont les écoliers d'une université d'en réclamer les priviléges. Les écoles ont été ainsi nommées , comme tout le monde sait , parce que P'étude demande de la tranquillité et du repos , et qu'il faut être libre de tout soin pour réussir dans les sciences. SCHOLIE , s . f. ( didact. ) , ozóanov.( scholion ), note , observation courte sur différens passages d'un auteur, pour en faciliter l'intelligence ; de ozoan ( scholê),loisir; c'est-à dire , ouvrage fait à loisir. On nomme SCHOLIASTES ceux qui font des scholies sur un auteur. SCHOLIE , s . m . ( géoin .), signifie une remarque qui a rapport à une pro position précédente. SCIAGRAPHIE , s . f. fastron . ), l'art de trouver l'heure
318
SCI
du jour ou de la nuit par l'ombre du soleil ou de la Tüne; de oua ( skia ), ombre , et de zgáépa ( graphô ) , je décris , je trace. En architecture , on appelle SCIAGRAPHIE la représentation de l'intérieur ou la coupe d'un bâtiment ; et , en ce sens , ce mot signifie littéralement , description avec les ombres,
SCIAMACHIE , s. f. ( antiq .), ouduazúc ( skiamachia ), littéralement combat avec son ombre ; de ond ( skia ), ombre, et de udzoua ( machomai.), combattre . C'étoit , chez les anciens , une espèce d'exercice qui consistoit à agiter les bras et les jambes comme une personne qui se battroit contre son ombre.. SCIAMANCIE . Voyez SCIOMANCIE . SCIATÉRIQUE , adj.cadran sciatérique, qui montre
l'heure par le moyen de l'ombre d'un style ; de onci ( skia ), ombre , et de superv. ( térein ) , observer ; c'est -à - dire, sur lequel on observe l'ombre. •
SCIATIQUE, adj . (anat.), qui a rapport à la hanche,
à l'os ischion ; d'igion ( ischion ), la hanche , le haut de la cuisse. En médecine, on appelle sciatique une espèce de goutte qui attaque principalement la hanche, l'emboiture des cuisses.in iisisitis : SCIERIES, s. 'f. pl. fêtes grecques en l'honneur de Bacchus; de que eg's f skiéros ) , ombragé , dérivé de oud! ( skia ), ombre , parce qu'on y portoit la statue de ce dieu sous un dais' ou pavillon . , :: SCILLE ou SQUILLE , s. f, plante bulbeuse qui croit sur le bord de la mer ; en grec onima ( skilla ). Elle passe pour être très -apéritive. De là , SCILLITIQUE , adj . qui est composé avec la scille.. SCINQUE, s . ma ( hist. nat. ) , genre de lézards , ainsi nommé de cuisſos: ( skiggos ) ou ouéznos: ( skigkos ); croco dile terrestre , en latin scincus, -
SCIOGRAPHIE . Voyez SCIAGRAPHIE.
i
S CI
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SCIOMANCIE , s . f. divination qui consistoit à évo quer les ames des morts pour en apprendre l'avenir ; de oral ( skiai ) , les mânes, les ombres des morts , formé par métaphore de onde (skia ) , ombre , et de partzia (man téia), divination . Voyez PSYCHOMANCIE , qui est la même chose. SCIOPTIQUE , adj . (optiq. ), de oud (skia ) , ombre , et dozlouch ( optomai ), voir ; c'est-à-dire , qui fait voir dans l'ombre. Il se dit d'une sphère ou d'un globe de bois dans lequel il y a un trou circulaire où est placée une lentille. On s'en sert dans les expériences de la chambre obscure . SCIOTÉRIQUE , adj . qui sert à observer l'ombre ; de
oxid ( skia ) , ombre , et de mpêiv ( têrein ) , observer. II se dit d'un cadran horizontal garni d'un télescope pou observer le temps vrai , tant le jour que la nuit , & c . On dit aussi SCIATÉRIQUE . SCIRES ou SKIRES , s . f. pl . en grec oxiege ( skira ), fête d'Athènes dans laquelle on portoit par la ville un dais en l'honneur de Minerve , de Neptune et du Soleil , ou , selon d'autres , en l'honneur de Minerve seule. D'autres prétendent que cette fête se célébroit en l'honneur de Cérés et de Proserpine. Ce mot vient de origgy ( skiron ), un dais , dérivé de ouci (skia ) , ombre . Voyez Harpocration , au mot Sniege , et Meursius dans sa Græcia feriata. Voyez aussi le mot SCIROPHORIES , qui paroît désigner la niême fête. SCIROPHORIES , s . f. pl . fête de Minerve dans laquelle on portoit , par la ville , des tentes ou pavillons suspendus sur les statues des dieux ; de onogv ( skiron ), ou cuíppor ( skirron ) , pavillon , et de dépw ( phérô ), porter, On la célébroit le 12 du mois Scirophorion. SCIROPHORION , s. m . dernier mois des Athéniens , ainsi nommé des SCIROPHORIES, qu'on célébroit alors.
Voyez ce mot.
$ 20
SCO
SCIURIENS , s. m . ( hist. nat. ) , animaux du gente de l'écureuil , nommé ouir egs (skiouros) en grec , et sciurus en latin. Voyez ÉCUREUIL. SCLÉRIASIS , s. fo ( inéd . ) , callosité des cartilages , tarses des paupières ; de oraneidais ( sklêriasis ), dureté, callosité , dérivé de oraneo's ( sklêros ), dur. Voyez Tarse. SCLÉROME , s. m . ( méd . ), tumeur dure qui se forme dans l'utérus . Ce mot est grec , ora puce( sklêráma ), dérivé de oxanegs ( sklêros ) , dur. SCLEROPHTHALMIE , s. f. ( méd . ), nialadie des yeux dans laquelle les paupières sont dures , sèches , et se nieuvent difficilement ; de oxanees ( sklêros ) , dar , et d'opganu's ( ophthalınos ), cil ; comme qui diroit , dureté de l'ail.
SCLÉROSARCOME , s . m . ( méd . ) , tumeur dure et charnue qui affecte les gencives ; de oraineo's ( sklêros), dur , et de oxipt ( sarx ) , génit. capnos (sarkos) , chair. SCLEROSTOME , s. m . (hist. nat.), famille d'insectes diptères , distingués par un suçoir corné , saillant et sans trompe ; de oxaneo's ( sklêros ), dur , et de sómai ( stoma ), bouche. SCLÉROTIQUE , adj. ( anat.), de ouanegw skleroő), endurcir , dérivé de oxineo's ( sklêros ), dur. On appelle sclé rotique ou sclérotide la tunique qui revêt immédiatement te globe de l'ail , parce qu'elle est d'un tissu ferme, com pacte et serré. C'est la même qu'on appelle cornée opaque. Ce mot se dit aussi des médicamens qui ont la vertu d'en durcir les chairs .
.
SCOLASTIQUE . Voyez SCHOLASTIQUE . SCOLIE , s . f. chanson à boire , chez les Grecs. Ce mot vient de oróruos ( skolios ) , oblique , tortueux , et par méta phore , difficile , ou à cause de la difficulté de la chanson , ou de la situation irrégulière de ceux qui chantoient. SCOLOPAX , adj. ( hist. nat. ) , se dit des oiseaux qui ont
SCO
321
ont le bec long et effilé, comme la bécasse ; de oxonérag fskolopax ), une bécasse. SCOLOPENDRE , s. f. (hist. nat. ) , okozómevdoc ( sko lopendra ), sorte d'insecte qu'on appelle mille-pieds , à cause du grand nombre de ses pattes . On a aussi donné ce nom à une plante , à cause de ses feuilles, dont le dessous , tout sillonné de petites lames , imite la figure de cet insecte. SCOLOPOMACHÉRION , s. m. ( chirurg. ) , sorte de scalpel des anciens , ainsi nommé de okoróna ( skolo pax ), bécasse , et de mazaresov (machairion ) , petite épée , petit couteau , diminutif de mazareg (machaira ), à cause de sa ressemblance au bec de cet oiseau . SCOMBRE , s. m. ( hist. nat .), en grec osób95 (skom bros ), genre de poissons de mer qui ont le corps lisse , bien coloré , avec plusieurs petites nageoires placées au-dessus et au-dessous de la queue. Ces poissons ont quelque ressem blance avec le thon , le maquereau , et quelques autres. SCOPÉLISME , s. m. espèce de charme qui se prati quoit principalement en Arabie', en jetant des pierres enchantées dans un champ , pour le rendre stérile. Ce mot vient de orÓTEROS ( skopélos ), en latin scopulus, pierre ou rocher. Ce charme étoit regardé comme un crime chez les Romains . Voyez Ulpien. SCORDIUM , s . m . en grec , oxépdrov ( skordion ), formé de oxóeg dor ( skorodon ), et en grec vulgaire , rrópdor ( skor don ) , qui veut dire ail. C'est le nom d'une plante amère dont l'odeur approche beaucoup de celle de l'ail , et qu'on appelle autrement germandrée aquatique. SCORIE , s. f. en latin scoria , crasse des métaux , ou substance vitrifiée qui nage sur la surface des métaux fondus. Ce mot est tout grec , orwela ( skôria.) , dérivé de GKCJp skôr ) , ordure. On appelle aussi scorie , certain pro duit des volcans . De là , le verbe SCORIFIER , réduire en scories .
TOME II .
х
S CY 322 SCORODOPRASE , s . m . plante commune en Italie, dont l'odeur tient de l'ail et du porreau ; de onbegdor ( sko rodon ) , ail , et de mégioon ( prašon ), porreau. SCORPIOÏDE , s . f. petite plante nommée chenille, dont le nom vient de oropios ( skorpios ) , scorpion , et d'eídos ( eidos ), forme, à cause de la figure de son fruit, qui imite celle d'un scorpion ou d'une chenille. SCORPION , s. m . en grec , oxopTrios ( skorpios ), insecte venimeux qui a la figure d'une petite écrevisse. Il donne son nom à l'un des signes du zodiaque. De ce mot et d'érasov ( élaion ), huile, on peut dériver SCORPIOJELLE, s . f. huile de scorpion . SCOTIE , s . f. ( archit.), moulure ronde et creuse qui se place entre les tores de la base d'une colonne. Ce mot
est dérivé de oxó mos ( skotos ), qui signifie obscurité , ténèbres; à cause de l'ombre qu'elle reçoit dans son creux. SCOTODINIE , s. f. ( méd .) , onoto divía ( skotodinia ), de orcótos ( skotos ) , obscurité , et de Sivos ( dinos ), vertige ; c'est- à - dire, vertige avec obscurcissement de la vue. Voyez SCOTOMIE . 3 SCOTOMIE, s.f. (méd .), de oxótwus (skotôma),vertige avec obscurcissement de la vue , dérivé de cóms ( skotos), ténèbres , obscurité ; c'est- à - dire, vertige ténébreux, SCROTOCÈLE , s. m . mot formé du latin scroturn , fe scrotum , les bourses , et du grec xúxn ( kélé ) , tumeur, hernie ; c'est- à- dire , hernie du scrotum . Voyez Oschéo CÈLE . SCUTIFORME , adj . ( anat. ) , qui a la forme d'un bouclier ; du latin scutum , bouclier , qui est dérivé du grec ONÓTOS ( skutos) , cuir , et de forma, forme. Il se dit du pre mier cartilage du larynx , parce qu'il a la forme d'un bou . clier carré. C'est ce qu'on nomme vulgairement la pomme d'Adam .
SCYTALE , s. f. ( antiq . ), de swtóan ( skutalé ), qui
SEL 323 signifie un fouet de cuir. Les Lacédémoniens appeloient scytale , une bande de parchemin qui se tortilloit autour d'un rouleau, et sur laquelle on écrivoit des lettres secrètes. Celui à qui l'on écrivoit , avoit un autre rouleau égal et correspondant, autour duquel il appliquoit cette bande ; et par ce moyen , il trouvoit les lignes et les mots dans leur ordre naturel. Les naturalistes appellent aujourd'hui scytale un genre de reptiles à crochets venimeux , du même mot ow téan, qui désignoit aussi , chez les Grecs , une espèce de serpent venimeux , qui est sans doute le même que celui dont il s'agit. Voyez Élien , Nicandre et Dios coride.
SEC , SÈCHE , adj . qui n'est pas humide , maigre , décharné ; en latin siccus, qui vient du grec orxzos ( sikchos), mince , grêle , menu , foible , la sécheresse n'étant que la consommation de l'humidité ou de l'humeur naturelle , et un rétrécissement causé par l'altération des parties d'un corps. D'autres font venir sec de casos ( saukos) , qui signifioit la même chose à Syracuse . De là le verbe Sé CHER , siccare , et SÉCHERESSE , s . f. SECHE , s. f. onnia ( sépia ), en grec et en latin , poisson de mer qui distille autour de lui une liqueur noire , quand il est poursuivi ; de ofw ( sépô ) , pourrir. SECRET , adj . caché , connu de peu de personnes ; en latin secretus, participe de secerno , séparer, mettre à part , dont le simple cerno vient du grec repów ( krino ) , pris dans la même signification. Voyez DISCRET. Dérivés. SECRÉTAIRE , s. m . SECRÈTEMENT , adv . SÉCRÉTION, s. f. séparation ; SÉCRÉTOIRE: ( vaisseau ) , adj . qui sépare une humeur de la masse du sáng. SEINE , 6. f. sorte de filet de pêcheur ; de oayam ( sage né ) , en latin sagena , SEL , s. m. en latin sal , qui peut venir du grec ans, ards ( hals , halos ), par transposition , ou par le changement X 2
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SEM
de l'esprit rude en s. De sal sont venus les mots SALEK , SALAISON , SALIÈRE , SALIN , SALINE , Saloir , SAUNIER , & c . SÉLÉNIQUE , adj . qui concerne la lune , nommée en grec minunn séléné ). SÉLÉNITE , s . f. ( hist. nat.) , chaux sulfatée. On l'a nommée ainsi de genurn ( séléné ), la lune , à cause que ses lames brillantes réfléchissent facilement l'image de la lane. La sélénite des anciens , geanvitus rigos ( sélénités lithos ), étoit une sorte de gemme sur laquelle étoit peinte , disoit on , une petite image de la lune , qui croissoit et décroissoit suivant les phases de cette planète, Dérivé. SÉLÉNITEUX , adj. qui a rapport à la sélénite.
SÉLÉNOGRAPHIE , s. f. ( astron . ) , description de la lune; de genvívn ( séléné ) , la lune , et de zedow ( graphô ), je décris. SÉLÉNOGRAPHIQUE, adj. en dérive. SÉLÉNOSTATE , s . m . ( astron . ) , nom d'un instru mênt dont se servent les astronomes pour faire certaines observations sur la lune. Ce mot est formé de anúrn (sé lênê ), la lune , et de satinos ( statikos ) , qui a la propriété d'arrêter , fait de isu pee ( histémi), arrêter ; c'est-à - dire , instrument qui arrête , qui fixe la lune , pour donner le temps de l'observer, SÉMÉIOLOGIE , s. f.de onpeñor (sêmeion ) , signe , et de rojos ( logos ) , discours. Voyez SÉMÉIOTIQUE . SÉMÉIOTIQUE , s. f. de omucior ( sêmeion ) , signe , indice , d'où l'on a fait onuerów ( sêinéioo ), signifier, donner des signes . C'est la partie de la médecine qui traite des signes et des indications tant de la santé que des ma ladies. SEMI , mot latin quí signifie demi, et que nous avons adopté en françois. Il ne s'emploie qu'avec certains mots , comme semi- preuve , semi- ton , semi- double , & c. et il est dérivé du grec mouc ( heinisus ), qui a le même sens , es
S E R
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dans lequel on a retranché la dernière syllabe , en mettant s à la place de l'aspiration. SÉNESTROCHÈRE , s. m . terme de blason , formé du latin sinister, gauche , et du grec geip (chéir ) , main . II se dit du bras gauche représenté dans un écu , par opposi tion au bras droit , nommé dextrochère. SÉNEVÉ , s . m . plante dont la graine sert à faire la moutarde ; de oírnm ( sinếpi ) et divan ( sinapi ), qui est son nom grec , en latin sinapi. SEPT , nom de nombre ; du latin septem , fait du grec
esta ( hepta ) , qui a la même signification. Les Latins ont changé l'esprit rude des Grecs en s , comme dans plusieurs autres mots. De sept on a fait SEPTIÈME , en latin septi mus ; et SEPTIÈMEMENT , adv. SEPTENNAL , adj . qui arrive tous les sept ans ; de septer , en grec érld ( hepta ), sepi , et d'érvos (ennos) , année. Voyez ANNÉE. SEPTIQUE , adj . (méd.) , putréfiant, qui a la vertu de faire pourrir , de corrompre ; en grec on rilind's ( séptikos ) , dérivé de otw ( sépô ) , faire pourrir. Il se dit des remèdes qui rongent et font pourrir les chairs sąns causer beau coup de douleur. SEPTUPLE, s . m . et adj . sept fois autant ; en latin septų . plus, fait du grec émamãs ( heptaplous ),dont la racine est izle ( hepta ) , en latin septem , sept. De là , SEPTUPLER , répéter sept fois. SERIN , s. m . petit oiseau originaire des îles Canaries ,
et dont le chant est fort agréable . Il est probable que son nom vient de surphy ( séjrên ), une sirène , à cause de la mélodie de son chant. De là l'on appelle SERINETTE , un instrument pour apprendre aux serins à chanter. Voyez SIRÈNE. SERINGAT , s, m , arbrisseau de jardin , ainsi nommé de cúpir
( surigx ) , flûte , parce que son bois , yidé de sa X 3
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SER
moelle , est creux conime le corps d'une flûte . Son vrai nom est syringa , conformément à son étymologie. SERINGUE , s . f. petite pompe qui sert à attirer et à repousser l'air ou quelques liqueurs. Ce mot vient de overy ( surigx), qui signifie proprement flûte , ou tout autre corps cylindrique creux , dérivé de overor ( surissô ), sifter. De là est venu le verbe SERINGUER .
SERPENT , s. m . reptile , en latin serpens, fait de serpo, qui vient de épzew ( herpô ) , ramper , en changeant l'esprit rude en s , comme dans serpyllum , dérivé de épauMOV (her pullon ), et plusieurs autres . Dérivés. SERPENTAIRE , s. m , constellation , et s. f. plante ; SERPENTEAU , s . m . petit d'un serpent , et pièce d'artifice qui va en serpentant dans l'air ; SERPENTER , V. n . avoir un cours tortueux ; SER PENTIN , s . m . tuyau d'un alambic qui va en serpentant depuis le chapiteau jusqu'au bas ; adj . m . marbre serpentin , dont le fond est vert avec des taches rouges et blanches. SERPENTINE , s . f. pierre fine tachetée conime la peau d'un serpent. SERPOLET , s. m . plante odoriférante , ainsi nommée
du latin serpyllum , fait du grec éprumor ( herpullon ) , qui signifie la même chose , dérivé de épzw ( herpô ), ramper , en latin serpo , comme qui diroit plante rampante , parce qu'elle s'élève peu . Dans ce mot , comme dans beaucoup d'autres , les Latins ont mis s à la place de l'esprit rude des Grecs. SERRER , v . a . lier , presser , joindre , rapprocher. Ce mot vient , dans ce sens , du latin serere ,sertum , approcher , mettre auprès , qui dérive du grec espeir ( éiréin ), joindre , attacher , d'où vient oflege ( séira ), chaîne , corde. Mais SERRER , enfermer , vient du latin serare , sero , qui se trouve dans Columelle dans le même sens , et d'où l'on a fait sera , serrure . De là , SERRE d'un jardin , lieu où l'on serre les arbres pendant l'hiver.
4
SE U
327 SÉSAME , s. m . en grec , onodépen ( sésame), plante com mune en Égypte et dans les Indes. De sa graine , qui porte
le même nom , on tire une huile bonne à brûler ( 1 ) . SÉSAMOÏDE, adj . ( anat. ) , qui ressemble à la graine de sésame ; de onodium ( sésamé), sésame , sorte de plante , et d'eidos ( eidos ), forme, figure. On donne ce nom à de petits os qui se trouvent dans quelques articulations , à cause de leur ressemblance avec la graine de sésame. SÉSÉLI , s. m .plante annuelle de la famille des ombel lifères, et semblable au fenouil. Son nom est grec , agenti, en latin seselis,
SETÉRÉE . Voyez SEXTÉRÉE. SETIER , s . m. en latin sextarius, mesure de grains ou de liqueurs , la moitié d'une chopine; de éxth ( hekté ) , fémin . de éxtos ( hektos ) , sixième , en latin sextus : de là viennent ripuextéov ( hêmiektéon ), úplextov ( hêmiekton ) , et ripičesov ( hếmixeston ) , dans Dioscoride , demi- setier. Le setier romain , sextarius , étoit une mesure pour les liqueurs , qui étoit la sixième partie du conge , et qui valoit un peu plus que la chopine de Paris. SEUIL de porte , s. m . de solium , en la signification de limen , fait , selon Varron, de solum , sol , terre , pavé. Voyez Sol. SEUL , adj . du latin solus, ou , dans la langue des Osques , sollus , fait du grec óros ( holos ), tout , entier , en changeant l'esprit rude en s , parce que , tant qu'une ( 1 ) M. d'Ansse de Villoison a mangé , dans plusieurs îles de l'Archipel , du pain dans lequel on avoit mis des grains de sésame , coinme on met dw. cumin dans le pain du Tyrol . Il observe aussi qu'anciennement les moines et les religieuses de l'Église grecque et même latine , les jours de jeûne , ne pouvoient boire , au lieu du vin qui leur étoit alors interdit , que de l'eau chaude dans laquelle on avoit fait infuser du cumin. Voyez , dit-il, le Typi cum Irenes Augusta , c. XLVII , p. 228 , et la note 1 ; et la page 231 des Analecta graca d'Antoine Pouget, de Jacques Lopin et de Montfaucon , Paris, 1688 , in - 4 : X 4
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· 5 EX
chose reste entière , elle est seule et unique dans son genre. De solus on a fait solitudo , solitude , lieu désert , et les mots desolare , désoler , laisser seul ; solari et consolari, consoler , parler à celui qui est seul et affligé, afin de lui rendre le courage et l'espérance SEXAGÉNAIRE , s . et adj . qui a soixante ans ; en latin sexagenarius , fait de sexageni , soixante , dont la ( hex ), six. SEXAGÉSIME , s. f. racine est sex , pris de du latin sexagesimus, soixantième ; c'est- à-dire , le soixan tième jour avant Pâques. SEXE , s . m . différence physique du mâle et de la femelle; en latin sexus , qui vient probablement de gas ( hexis ), habitude du corps, constitution naturelle. De là , SEXUEL , adj . sexualis , qui caractérise le sexe . SEXTANE ( fièvre ), adj . f. qui revient tous les six jours ; en latin sextana , fait de sextus , en grec éxtos ( hek tos ) , sixième , dont la racine est barbe( hex ), six. C'est ainsi que de quartus on a fait quartana , en sous-entendant febris , pour exprimer la fièvre quarte. SEXTANT , s. m . ( astroni ), instrument d'astronomie qui contient 60 degrés, ou le sixième de 360 ; du latin sextans , qui signifie généralement la sixième partie d'un tout , et qui est formé de sextus , en grec extos ( hektos ), sixième , dont la racine est rate (hex ) , six .
SEXTE , s . f. une des heures canoniales, qu'on récitoit autrefois à midi ou à la sixième heure du jour. Ce mot vient du latin sexta , sixième , sous- entendu hora , heure; et sexta est dérivé du grec eXTOS ( hektos ) , sixième , dont la racine est ex ( hex ), six. SEXTÉRÉE ou SETÉRÉE , s. f. mesure de terrain
usitée en certains lieux de la France. Elle est ainsi nom mée du latin sextarius , setier , parce que , pour ensemencer cette quantité de terre , il faut ordinairement un setier de blé ou d'autres grains . Voyez SETIER.
S I B
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SEXTIL , adj. (astrol.) , nom de l'aspect de deux pla nètes distantes de 60 degrés , qui font la sixième partie du zodiaque ; du latin sextilis , fait de sextus , en grec extos (hektos ), sixième, dont la racine est content( hex ), six. SEXTULE , s. m. poids de quatre scrupules, ou sixième partie d'une once romaine ; en latin sextula, fait de sextus , en grec ex mos ( hektos ), sixième , et dérivé de cent ( hex ), six . SEXTUPLE , s. m. et adj . six fois autant ; en latin sex tuplex , dérivé du grec eganišs ( hexaplous), dont la racine est e ( hex ) , six. De là , le verbe SEXTUPLER , répéter six fois.
SI , conj . en latin si, qui vient du grec ei ( ei), signifiant la même chose , par le changement de l'esprit en s. SIAGONAGRE , s. f. (méd . ), la goutte aux mâchoires ; de naza's ( siagôn ) , mâchoire , et d'azgat ( agra ), prise , capture. SIALAGOGUE , adj . ( méd . ), qui excite l'évacuation
de la salive ; de oíamor ( sialon ), salive , et düzw ( ago ) , chasser. De là vient aussi ȘIALISME , s. m . évacuation abondante de salive. SIALISME , s. m . ( méd . ) , évacuation abondante de salive; de díanov ( sialon ), salive. SIALOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite de la salive ; de manor ( sialon ), salive , et de rózes ( logos ) , discours . SIBYLLE , s. f. nom qu’on donnoit à des filles qui passoient , parmi les païens, pour prédire l'avenir. Ce mot vient du grec obuma ( sibulla ), qui paroît à quelques-uns formé de Dios (Sios), employé pour Oeds ( Théos), Dieu , et de Brasil ( boulé ), conseil ; c'est- à -dire, conseil divin , parce qu'on croyoit les Sibylles inspirées par quelque divinité , au nom de laquelle elles rendoient des oracles. Dérivé. SIBYLLIN , adj. qui se dit des livres qui contenoient les pródictions des Sibylles. Ces livres avoient une grande
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SIG
autorité parmi les Romains : on ne faisoit rien sans les consulter. Ils furent brûlés avec le Capitole , l'an 670 de Rome. Il nous reste huit livres sibyllins, qui contiennent des prophéties en vers grecs ; mais tous les savans con viennent que c'est un ouvrage supposé , qui fut fabriqué sous lempire d'Antonin , ou au commencement du règne de Marc - Aurèle.
SIDÉRITE , s. f. ( chim .), phosphate de fer , ou poudre blanche provenant d'une dissolution de fer dans certains acides . Ce mot vient de degs ( sidêros ), fer. Les anciens ont donné ce nom à une plante vulnéraire , et à une sorte de pierre précieuse parsemée de petites taches couleur de fer. SIDÉROMANCIE , s.f. divination qui se faisoit avec un fer rouge ; de oídness ( sidêros ),fer, et de parteia (man téia ) , divination .
SIDRE. Voyez CiDRE. SIÉGE , s . m . meuble fait pour s'asseoir ; en latin sedes , fait de é dos ( hédos ), le même , qui vient du verbe édeño ( hédein ), pour élouch ( hézomai ), s'asseoir , ¢ {W ( hézó ) , placer , faire asseoir. On a changé l'aspiration en s , comme dans plusieurs autres mots latins. De siége on a formé le terbe Sieger , occuper un siége. SIGLE , s . m . du grec aydan ( siglai), chiffre, note abré gée . Les sigles sont des lettres uniques , isolées , destinées à exprimer un mot , ou du moins une syllabe , sans le se cours d'autres lettres. Cette manière d'écrire a été en usage chez les Hébreux , chez les Grecs qui l'avoient prise des Phéniciens , chez les Romains, avant les notes de • Tiron , & c . Mais la confusion que la multiplicité des signes occasionna , les fit proscrire des actes publics. On ne s'en sert guère aujourd'hui que dans les noms propres , que l'on indique par la lettre initiale. : SIGMOÏDE ou SIGMOÏDAL , adj. ( anat. ) , nom
SIN
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de certains cartilages , ou autres parties du corps, qui ont la forme de la lettre grecque G , nommée sigma ; en y joignant édos ( eidos ), forme, figure, on a fait le mot sigmoide. SILLE , s . m , poëme mordant en usage chez les Grecs ; de amos ( sillos ) , qui signifie proprement raillerie, mo querie, SILLOMÈTRE , s. m . instrument propre à mesurer le
sillage d'un vaisseau . Ce mot est formé de Sillon , trace que fait la charrue , et du grec Mélegv ( métron ) , mesure . On dérive sillon du latin sulcus , ou peut - être du saxon Sylh ( sylh ) , qui signifie charrue. SILPHE. Voyez SYLPHE . SILPHIUM , s. m . en grec oiaqlov ( silphion ), racine fort estimée chez les anciens , et que Lenaire , dit M. d'Ansse de Villoison , a retrouvée dans les campagnes de Derne , et décrit p . 112 , t . II du Voyage de Paul Lucas , Paris, 1712 . SILURE , s . m . un des plus grands poissons d'eau douce ; en latin silurus , fait du grec oínxo9s ( silouros ), qui signifie la même chose.
SIMAISE . Voyez CYMAISE . SIMPLE , adj. qui n'est pas double , pas composé ; en latin simplex , formé de sine plica , sans pli , et dérivé de morni ( plokê ), pli , tissu , composition . Voyez Plier . De là , SIMPLEMENT , adv . SIMPLICITÉ., s. f. SIMPLIFIER , v. rendre simple , de simplex ., et de facere , faire. SINAPISME, s . m . ( pharın . ), mot formé de ovam ( sinapi ), sénevé, ou moutarde . C'est le nom d'un cata plasme dont la graine de moutarde fait la base. SINCOPE . Voyez SYNCOPE . SINDESMOLOGIE . Voyez SYNDESMOLOGIE . SINDON , s. m . mot grec avdiv ( sindôn ),drap , linge. Il ne se dit que du linceul où Jésus-Christ fut enseveli . On donne ce nom , en chirurgie, à un petit plumasseau de
SIR 332 charpie qu’on introduit dans l'ouverture faite avec le trépan. On dérive ce mot de Sidon , ville de Phénicie , où se fa briquoit cette toile. SINOPLE , s . m . la couleur verte , en termes de blason ; de owman ( sinôpike ), sorte de craie verte ou rouge qu'on tiroit des environs de la ville de Sinope , Evern ( Sinôpé), dans le Pont. SIPHILIS , s. f. ( méd . ) , maladie vénérienne ; not latin , dont l'origine est incertaine. Suivant le Lexicon medicum de Castelli , siphilis pourroit venir du grec orqaós ( siphlos) , qui est lui -même contracté de omados ( sipalos ) , vilain , sale , difforme, honteúx ; comme qui diroit , maladie honteuse. D'autres écrivent syphilis, qu'ils dérivent de sus , porc , en grec et en latin , et de pinia ( philia ), amour ; comme qui diroit , amour immonde. Mais cette dernière étymologie n'est pas mieux prouvée que la première. SIPHON , s. m . tuyau recourbé dont les branches sont
inégales , et qui sert à transvaser une liqueur. Ce mot est grec , oíown ( siphôn ) , ét signifie simplement tuyau . SIRE, s. m . terme d'honneur qu'on emploie en parlant aux rois ; de suelos ( kurios), seigneur , et en grec moderne , wegs ( kuros). Voyez l'article KYRIELLE . Ménage prétend que sire est une contraction de seniore , ablatif de senior, d'où vient seigneur.
SIRÈNES , s. f. pl. ( mythol. ), monstres marins qui , selon la Fable , attiroient les passans par leur chant mélo dieux , pour les faire périr ; en grec , Eespoir ( Séirên ) , qui vient , dit-on , de oried ( séira ), chaîne , parce qu'il étoit comme impossible de se tirer de leurs liens , et de se détacher de leurs charmes invincibles . SIRIASIS , s f. (méd. ) , inflammation des membranes du cerveau , maladie ordinaire aux enfans pendant les cha leurs de la canicule. Ce mot est grec , Eleitas ( séiriasis),
SI X
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dérivé de oclegw . (séiroo ), je dessèche, parce que le malade a le corps pâle et desséché. SIRIUS , s. m. ( astron .), mot emprunté du latin , et qui vient du grec Selecos ( Séirios ) , dérivé de alegw ( séi roố ) , dessécher. C'est le nom d'une étoile de la constella tion du grand chien . Les Latins l'appeloient Canicula , d'où nous la nonimons vulgairement Canicule. Elle se trouve dans le signe du Cancer , qui répond aux mois de juin et de juillet .
SIRTES. Voyez SYRTES . SISTÈME. Voyez SYSTÈME . SISTOLE . Voyez SYSTOLE . SISTRE , s. m . ( antiq . ), en grec arī spor ( seistron ), en latin sistrum , ancien instrument de musique , de métal , et en forme de raquette , qui , au moyen de trois ou quatre petites baguettes mobiles qui le traversoient , rendoit un son aigu , auquel les anciens trouvoient de la mélodie. Ce mot vient de ocio ( séió ), remuer , agiter , parce qu'on jouoit de cet instrument en l'agitant . Les prêtres d'Isis s'en servoient dans leurs cérémonies religieuses ; les Hé breux faisoient usage d'un instrument semblable dans leurs fêtes, et les Grecs l'employoient pour battre la mesure dans leurs concerts . SITIOLOGIE , s. f. partie de la médecine qui traite des alimens ; de ordlov ( sition ), aliment , et de xogos ( logos ), discours , traité.
SITOPHYLAX , s. m . ( hist. anc.), mot grec qui signifie gardien du blé; de gros ( sitos ), blé , et de durata ( phular ), gardien , dérivé de quadow ( phulassô ), garder. C'étoit un magistrat athénien qui veilloit à ce que chacun n'achetât pas plus de blé qu'il ' ne lui en falloit pour sa provision . SIX , nom de nombre ; du latin sex , qui s'est formé de iš ( hex ), en changeant , comme dans beaucoup d'autres mots , l'esprit rude en s. Ce mot vient originairement de
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SIR
charpie qu’on introduit dans l'ouverture faite avec le trépar. On dérive ce mot de Sidon , ville de Phénicie , où se fa briquoit cette toile. SINOPLE , s. m . la couleur verte , en termes de blason; de arwmun ( sinópike ), sorte de craie verte ou rouge qu'on tiroit des environs de la ville de Sinope, Evúm ( Sinôpé), dans le Pont. SIPHILIS , s. f. ( méd. ) , maladie vénérienne ; not latin , dont l'origine est incertaine . Suivant le Lexicon medicum de Castelli, siphilis pourroit venir du grec aquos ( siphlos ) , qui est lui -même contracté de amanos ( sipalos ) , vilain , sale , difforme, honteux ; comme qui diroit , maladie honteuse. D'autres écrivent syphilis , qu'ils dérivent de sus , porc , en grec et en latin , et de qiría ( philia ), amour ; comme qui diroit , amour immonde. Mais cette dernière étymologie n'est pas mieux prouvée que la première. SIPHON , s. m. tuyau recourbé dont les branches sont inégales , et qui sert à transvaser une liqueur. Ce mot est grec , opwr ( siphôn ) , ét signifie simplement tuyau. SIRE , s. m . terme d'honneur qu'on emploie en parlant aux rois ; de suelos ( kurios), seigneur , et en grec moderne , wegs ( kuros ). Voyez l'article KYRIELLE . Ménage prétend que sire est une contraction de seniore , ablatif de senior, d'où vient seigneur.
SIRÈNES , s. f. pl . (mythol.), monstres marins qui , selon la Fable , attiroient les passans par leur chant mélo dieux , pour les faire périr ; en grec , Eepriv ( Séirên ) , qui vient , dit-on , de orlede ( séira ) , chaîne , parce qu'il étoit comme impossible de se tirer de leurs liens , et de se détacher de leurs charmes invincibles . SIRIASIS , s f. ( méd. ) , inflammation des membranes du cerveau , maladie ordinaire aux enfans pendant les cha leurs de la canicule. Ce mot est grec , Eleídas ( séiriasis ),
SIX
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dérivé de alegw ( séiroo ), je dessèche , parce que le malade a le corps pâle et desséché. SIRIUS , s. m . ( astron . ), mot emprunté du latin , et qui vient du grec Selecos ( Séirios ), dérivé de alegw ( séi roô ), dessécher. C'est le nom d'une étoile de la constella tion du grand chien . Les Latins l'appeloient Canicula, d'où nous la nonimons vulgairement Canicule. Elle se trouve dans le signe du Cancer , qui répond aux mois de juin et de juillet .
SIRTES . Voyez SYRTES . SISTÈME . Voyez SYSTÈME. SISTOLE . Voyez SYSTOLE . SISTRE , s. m . (antiq. ), en grec oispov ( seistron ) , en latin sistrum , ancien instrument de musique , de métal , et en forme de raquette , qui , au moyen de trois ou quatre petites baguettes mobiles qui le traversoient , rendoit un son aigu, auquel les anciens trouvoient de la mélodie. Ce mot vient de oxía ( séió ), remuer , agiter , parce qu'on jouoit de cet instrument en l'agitant. Les prêtres d'Isis s'en servoient dans leurs cérémonies religieuses ; les Hé breux faisoient usage d'un instrument semblable dans leurs fêtes, et les Grecs l'employoient pour battre la mesure dans leurs concerts . SITIOLOGIE , s . f. partie de la médecine qui traite des alimens ; de artlov ( sition ), aliment , et de róges ( logos ), discours , traité. SITOPHYLAX , s. m . ( hist. anc.), mot grec qui signifie gardien du blé ; de oitos ( sitos ), blé , et de púrate ( phulax ), gardien , dérivé de qurdaw ( phulassô ), garder. C'étoit un magistrat athénien qui veilloit à ce que chacun n'achetât
0 pas plus de blé qu'il'ne lui en falloit pour sa provision. SIX , nom de nombre ; du latin sex , qui s'est formé de
iz ( hex ), en changeant , comme dans beaucoup d'autres mots , l'esprit rude en s. Ce mot vient originairement de
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SOL
l'hébreu vu ( schesch ), qui a le même sens , et dans lequel les Grecs ont mis l'esprit rude à la place du s des Hébreux . De six on a fait SixAIN , s. m , petite pièce de poésie composée de six vers , et , en général , réunion de six choses pareilles ; SIXIÈME , adj . Sexte , du latin sextus , & c. SKIRES . Voyez SCIRES . SKIRRE . Voyez SQUIRRE . SMARAGDIN , adj . couleur smaragdine , c'est-à -dire , d'émeraude ; de quáegydos ( smaragdos ), émeraude, pierre précieuse de couleur verte. SMARAGDITE , s . f. ( hist. nat. ) , substance pierreuse
ainsi appelée de qudegydos ( smaragdos ), émeraude , parce que sa couleur est le plus souvent d'un beau vert d'éme raude. La sinaragdite paroît être la substance désignée sous le nom de prime d'émeraude. Voyez DIALLAGE. SMARAGDOPRASE , s. f. sorte d'émeraude d'un vert de porreau ; de qucegydos ( smaragdos ), émeraude , et de medisor ( prason ), porreau .
SMECTIN ou SMECTITE , s . f. de qunxths ( smék tis) , dérivé de qurgo ( smêchô ) , nettoyer ; terre grasse et luisante , qui sert à dégraisser les étoffes. On l'appelle au trement terre à foulon, SMILAX , s. m . nom grec d'une plante qui ressemble au lierre ; quéret ( smilax ) . De là , SMILACÉES , s. f. plantes du genre du smilax. Cette plante est ainsi nommée, dit- on , de Smilax , jeune fille qui , éprise d'amour pour Crocus , fut changée , ainsi que lui , en cet arbrisseau . Voyez la Mythologie.
sol , pronom ; en latin sui , fait du grec of ( hoi ), à soi , en changeant l'esprit rude en s. SOL , s. m . terroir , fonds de terre sur lequel on bâtit ; en latin solum , qui vient du grec öror (holon ), tout . Pro prement solum signifie tout le globe terrestre , comme on le voit dans Virgile, liv, y de l'Énéide , et ailleurs. Le mot
SOL 335 solum signifie encore plante du pied ; et c'est de là que les Latins ont fait solea , semelle , sandale , d'où en françois SOULIER , et le mot SOLE , poisson plat , dessous du pied d'un cheval , ou pièce de bois qui pose à terre et soutient un édifice. On appelle encore SoL ou Sou , une monnoie de cuivre valant douze deniers. Voyez Solide . SOLÉCISME , s. m . ( gramm .), faute grossière contre
la syntaxe ou la construction d'une langue. Ce mot est grec , pooinuou's ( soloikismos ), formé de Xómoixou ( Soloikoi ), qui signifie habitans de la ville de Soles, en y ajoutant la terminaison grecque quo's ( ismos ) , qui marque imitation . Ces habitans étoient des peuples de l’Attique qui , étant allés s'établir à Soles , ville de Cilicie , perdirent la pureté de la langue grecque dans leur commerce avec les anciens habitans de cette ville. SPLEN , s. m. ( hist. nat. ) , nom d'un coquillage qui est long comme le doigt ; du grec owany ( sólên ), qui signifie
proprement canal, tuyau. On appelle encore solen , en chi rurgie , une boîte ronde pour maintenir un membre frac turé , qu'on a rémis dans sa situation naturelle . SOLENNEL , adj . en latin , solemnis, ou mieux , solen nis , composé de sollus ou solus , qui , dans la langue des Osques , signifioit tout , et d& rvos ( ennos ), en latin annus , année ; proprement , ce qui se fait ou qui arrive tous les ans. Solus est dérivé du grec öros ( holos ), qui veut dire tout. Le mot solennel signifie tout ce qui est extraordinaire par sa majesté , sa magnificence , ses formalités, & c . tel que les grandes fêtes et les cérémonies d'éclat. Dérivés.
- SOLENNELLEMENT , adv . SOLENNISER , V. a . célébrer ; SOLENNITÉ , s. f, cérémonie publique qui rend une chose solennelle. SOLIDAIRE , et ses dérivés . Voyez SOLIDE . SOLIDE , adj . qui a de la consistance , qui est ferme, stable ; en latin solidus, formé de sollus ou solus, qui ,
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SOP
dans la langue des Osques , signifioit tout, et qui est dérivé du grec onos ( holos ), pris dans le même sens. Ainsi un corps solide est un corps plein , massif, qui est tout entier de la même matière. En mathématiques , on appelle solide, un corps considéré comme ayant les trois dimensions. Dérivés. SOLIDEMENT , adv. SOLIDITÉ , s. f. Du même mot solidus on a fait soldus , pièce de monnoie d'or, qui ne fait pas partie d'une autre , et d'où s'est formé Sol ou Sou , monnoie de cuivre valant douze deniers. Solidum ou soldum a signifié solde, paye , salaire , somme entière, d'où sont venus les mots SOLDAT , SOLDER , et Soll DAIRE , qui répond pour le tout. SOLIVE ; s . f. SOLIVEAU , s. m . de solum , sol, terrain , pavé , tout ce qui porte et soutientquelque choses Voyez Sol. SOMATOLOGIE , s. f. ( méd . ) , traité des parties solides du corps ; de oua ( sóma) , génit.oróuctos ( sóma tos ), corps , et de régos ( logos ), discours.. SONOMETRE , s. m . ( physiq. ) , instrument propre
à mesurer et à comparer les sons ; du latin sonus , son , et du grec mérecx ( métron ) , mesure. SOPHISME , s. m . raisonnement subtil et insidieux, capable d'induire en erreur , et qui n'a que l'apparence de la vérité ; en grec , códique ( sophisma ), qui vient de copil sophizo ) , user de fourberie, controuver malicieusement. SOPHISTE , s. m. dopisn's ( sophistés ) , celui qui s'ef force de tromper par des raisonnemens captieux ; dérivé
1 1
de copos ( sophos ), sage. Ce nom , qui signifioit, dans son origine , sage , expert , savant, se donnoit anciennement aux philosophes et aux rhéteurs ; mais ensuite labus que les déclamateurs firent des sciences , le rendit odieux , et comme synonyme de charlatan. De là sont venus SOPHIS TQUE , adj . en grec , oogastro's ( sophistikos ),captieux , trom peur ; Sophistiquer , v. a . et n . tromper par de faux raisonnemens,
1
SOU
337 raisonnemens, ou falsifier, altérer les choses. SOPHISTI QUERIE , s. f. est pris dans le même sens , ainsi que so PHISTIQUEUR , s. m. SOPHRONISTES , s. ni. pl . ( hist. anc. ) , officiers athéniens chargés de veiller sur les moeurs et la conduite des jeunes gens qui s'exerçoient dans les gynınases, Ce mot vient de owegvistis ( sophronistés ) , censeur , correc teur , fait de owpegviļw ( sõphronizo ), corriger , former aux bonnes mæurs , rendre sage , qui vient de orsopar ( søphrón ), sage , modéré , tempérant , dont les racines sont obos (soos), et par contraction , owg ( sốs ), sain , et oprir ( phrén ), esprit. SORITE , s . m . ( logiq. ), o peitus ( sôréités ), argument composé d'une suite de propositions entassées les unes sur les autres , et qui n'ont aucune liaison entre elles ; de sweds ( sôros ), tas , monceau . SOTER , mot grec , ow thip ( sốtêr ), qui signifie sauveur ; surnom que la reconnoissance ou la flatterie a donné à plusieurs princes; de obos ( soos ) , sauf. SOTÉRIES , s . f. pl. ow thera ( sôtéria ), sacrifices qui se faisoient aux Dieux en action de grâces pour avoir échappé à quelque péril ; de owTrip ( sôtér ), sauveur , qui vient de oóos ( soos ) , sauf.. SOUCOUPE , s. f. mot formé de Sous et de COUPE.
Voyez ces mots. SOUDAIN , adv. Lancelot dérive ce mot de oídowy ( sudên ) , qui , dans Hesychius , est interprété megéws ( ta chéôs ), víte , promptement. Ménage , au contraire , le fait venir de subitaneum , subit , qui arrive tout - à-coup . Sou dain est aussi adjectif. SOUDER , v. a . unir par la soudure différentes pièces de métal ; du latin solidare , affermir , consolider , fait de solidus , solide , parce que, par le moyen de la soudure , la chose qui étoit disjointe devient solide. Voyez SOLIDE. : SOUFFRIR , v.a. endurer, supporter ; en latin sufferre, TOME II . Y.
338
SPA
fait de sub , sous , par -dessous , et de fero , qui vient du grec qépw ( phéró ), porter. Dérivés. SOUFFRANCE , s. f. SOUFFRETEUX , adj. SOULIER . Voyez Sol . SOURIS , s. f. animal ; de sorex , pour lequel on a dit
Th
SP.
surix , qui a été fait de vegek ( hurax ), en changeant l'aspi ration en s ; et üegg a été fait de up ( hur ), en éolique , pour us (hus), un porc , à cause de la ressemblance de la souris à un petit porc. De souris on a formé SOURICIÈRE , en latin muscipula , piége pour prendre des souris ; et Sou RIQUOIS , adj . que la Fontaine a enployé dans ses fables.
SP
On appelle encore souris , un muscle charnu qui tient à l'os du manche d'une éclanche , un cartilage dans les naseaux du cheval , un espace entre le pouce et l'index.
SP
Les Grecs ont dit de même jūs (mus), et les Latins mus culus , dans la signification de muscle et de souris. Mais
Um
souris , dans le sens de sourire , vient du latin subrisus, fait de subridere , rire un peu .
SOU'S , préposition qui marque la situation d'une chose
SP
à l'égard d'une autre , la subordination ou la dépendance , et le temps ; en latin sub , fait de úzo ( hupo ) , comme ab , de amo ( apo ) , en retranchant la dernière lettre , et chan geant l'aspiration en s , suivant l'usage des Latins.
SOUS- DIACRE et SOUS - DIACONAT. Voyezd Sous et DIACRE . SOUSTYLAIRE , .s , f. ( géomn . ) ; ligne menée par le pied du style d'un cadran , et qui est la commune section du plan de ce cadran avec le méridien perpendiculaire. Ce mot est composé de sub , en grec izid ( hupo ), sous , et de suros ('stulos ) , style . Voyez STYLE . si SPACIEUX , SPACIEUSEMENT. Voyez ESPACE. - SPADASSIN , s. m . bretteur, qui porte toujours une épée pour se battre. Ce mot vient de l'italien spadaccino, fait de spada , pris du latin spatha , qui dérive du grec
SE
SPA
339
orem ( spathê ), sorte d'épée longue et large. Voyez ÉPÉE . De là vient aussi SPADILLE, nom qu'on donne à l'as de pique au jeu d'ombre ; car le mot ordyn signifie encore une lance ou une pique. SPAGIRIQUE , adj . mot formé de orew ( spaô ), j'ex trais , et d’dzeipw ( ageiro ) , je rassemblè. On a appelé la chimie , spagirie, ou l'art spagirique, parce qu'elle enseigne à extraire les substances les plus pures des corps mixtes, et à les conibiner ensemble . SPARE , s . m . ( hist, nat. ) , genre de poissons thora ciques , ainsi nommé de ondegs ( sparos ), sorte de poisson de mer à nageoires épineuses , et qui ressemble à la dorade par ses écailles et ses nageoires . SPARGANE , s.f. mot dérivé de orazcevov ( sparganon ),
qui signifie une bande dont on enveloppe un enfant. C'est le nom d'une plante dont les feuilles ont à - peu - près cette figure , ou celle du glaïeul. On l'appelle vulgairement ruban d'eau . SPARIES , s . f. pl. tout ce que la mer rejette sur ses bords ; de onzipw ( spéirô), semer ; 2.d futur, orap
( sparó ) ;
2. aoriste du participe passif, o rapeis ( sparéis ), semé, dispersé. SPARTE , s . m . ( botan. ), plante graminée dont on fait des cordages et des nattes ; en grec orápmov ( sparton ) , et otáptas ( spartos ), en latin spartuin. On l'appelle autre ment genêt d'Espagne. Voyez SPARTON . SPARTON , s. m . odprov ( sparton ), mot grec qui
signifie câble et genêt. C'est le nom d'un cordage de mer qui est fait de genêt d'Espagne. SPARTERIE , manufacture de sparton . SPASME , s . m . (méd .), orasuos (spasmos ) , contrac tion non naturelle des muscles , qui est une disposition à la convulsion ; de otw ( spaô ) , tirer , contracter. De là , SPASMODIQUE, adj . qui a rapport au spasme . Y 2
340
SP E
SPASMOLOGIE , s. f. traité des spasmes ; de orasuss ( spasmos ) , spasme , et de nozes ( logos ), discours . SPATHE, s . f. (botan . ) , espèce de voile ou de gaine membraneuse d'une seule pièce , qui renferme une ou plu sieurs fleurs, et qui s'ouvre de côté ; de orden ( spathê ), lance ou pique , parce que cette gaine se termine en pointe. Dérivés. SPATHACÉ , adj . enveloppé d'une spathe; SPA THILLE , s . f. petite spathe . SPATULE ou ESPATULE , s. f. du latin spathula , diminutif de spatha , pris du grec orcéen (spathé) , instru ment de pharmacie , rond par un bout et plat par l'autre.. C'est aussi le nom d'un oiseau qui a le bec en forme de
spatule , et d'une plante appelée autrement glaïeul puant, dont les feuilles sont longues , étroites et pointues comme un glaive ; car le mot oran signifie aussi une sorte d'épée longue et large . Voyez ÉPÉE. De là , SPATULÉ , adj. ( botan . ) , qui est en forme de spatule . SPERMA - CÉTI, s . m . mot grec et latin , qui signifie seinence ou sperme de baleine, de o répuc (sperma), sperne, liqueur séminale , et du latin ceti , génitif de cetus , pris du grec xenon ( kếté), baleine ; nom donné improprement à une huile concrète et blanche , qu'on a regardée comme la semence de la baleine , et qui se trouve dans le crâne et dans l'épine dorsale du cachalot, que quelques -uns ont pris pour la baleine mâle. Cette huile , qu'on appelle encore blanc de baleine, est employée en médecine et dans la toilette.
SPERMATIQUE . Voyez SPERME. SPERMATOCÈLE, s . m. ( chirurg .), espèce de tumeur causée par l'enflure des vaisseaux spermatiques; de o reduce ( sperma ), sperme ou semence , et de wan ( kêlé ), tumeur. SPERMATOLOGIE , s. f. (anat. ) , traité ou disser tation sur la liqueur séminale ; de orépuce ( sperna ), semence, et de nógos ( logos ), discours.
*
E
-
-
S P H
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SPERMATOSE , s. f. ( inéd. ) , production de la se mence , coction ou préparation de la semence dans les tes ticules et dans les vésicules séminales. Ce mot vient de stepuce ( sperma), génit. o sperme.
pratos ( spermatos ), semence ,
SPERME , s . m . (anat. ) , la liqueur séminale des ani maux ; de o ipua ( sperina ), semence , qui vient de o meiou ( spéiró ) , semer. De là , SPERMATIQUE , adj . nom des vaisseaux du corps qui la contiennent . SPHACÈLE, s . m . ( méd. ) , de opárenos.( sphakélos ),
mortification entière de quelque partie du corps . C'est le dernier terme de la gangrène , qui n'est qu'une mortification commencée. SPHACÉLÉ , adj . qui est attaqué du sphacèle. SPHAGÉBRANCHE , s . m . ( hist, nat. ) , genre de poissons , ainsi nommé de obazri ( sphage ), la gorge , et Begin zuc ( bragchia ), en latin branchive , les branchies, les ouïes des poissons, parce que ces poissons ont une double ouverture de branchies sous la gorge. SPHÈNE , s. m. (hist. nat.), sorte de pierre crystallisée nouvellement découverte , qui tire son nom de opniu ( sphên ), un coin , à cause de l'obliquité de ses divisions. Ce nom lui a été donné par le savant Haüy . Quelques naturalistes l'appellent schorl violet. SPHÉNOÏDE , adj . ( anat. ), se dit d'un os du crâne.
Ce mot dérive de opriu ( sphên ), un coin à fendre du bois , et d'aidos ( eidos ), forme, parce que cet os est inséré comme un coin entre les autres os . On l'appelle aussi cuneiforine, qui signifie, en latin , la même chose que sphénoïde. De là vient SPHÉNOÏDAL , adj . qui a rapport à l'os sphénoïde. SPHÉNO - MAXILLAIRE , adj . ( anat . ) , qui a rap port à l'os sphénoïde et à l'os maxillaire . Ce mot est com posé du grec og riv ( sphên ) , un coin , et du latin maxilla , mâchoire. Voyez SPHÉNOÏDE . SPHÉNO -PALATIN , adj . ( anat.), se dit d'un muscle Y 3
342
S PH
de la luette qui a rapport à l'os sphénoïde et au palais. Ce mot est dérivé du grec osniv ( sphên ), un coin , et du latin palatum , le palais . Voyez Sphénoïde . SPHÉNO - PHARYNGIEN , adj . (anat . ) , se dit de
deux muscles qui appartiennent à l'os sphénoïde et au pharynx. Voyez SPHÉNOÏDE et PHARYNX. SPHÉNO - PTÉRYGO - PALATIN , adj . ( anat.) , se dit d'un muscle de la luette qui a rapport à l'os sphénoïde , à l'apophyse ptérygoïde et au palais . Ce mot est dérivé de opniv ( sphến ) , un coin , de répuč ( ptérux ), aile , et du latin palatum , le palais. Voyez SPHÉNOÏDE et PTÉRYGOÏDE. SPHÉNO -SALPINGO -STAPHYLIN , adj . ( anat.), se dit d'un muscle de la luette qui a rapport à l'os sphé noïde et à la trompe d’Eustache . Ce mot a pour racines opaiv ( sphén ), un coin , océaniy ( salpigx ) , trompe , et sequar'( staphulé ), la luette. Voyez SPHÉNOÏDE. SPHÉRANTHE , s . m . ( botan.), deoparese ( sphaira ), >
sphère, globe , et d ’ &v90s ( anthos ) , fleur; plante dont les fleurs sont ramassées en boule ou en tête arrondie . SPHÈRE , s . f. (géom . ) , globe , corps solide régulier , dans lequel toutes les lignes tirées du centre à la surface sont égales ; de oparese ( sphaira ), sphère , globe. En astro nomie, c'est une machine ronde et mobile , composée de divers cercles qui représentent le cours des astres dans le ciel . Dérivés . SPHÉRICITÉ , s . f. rondeur ; SPHÉRIQUE , adj . qui appartient à la sphère , ou qui en a la forme; SPHÉRIQUEMENT, adv. SPHÉRIDIE , s. m . ( hist .nat. ) , genre d'insectes co léoptères , dont le corps est de forme ovale et presque en demi- sphère ; de opaseidior ( sphairidion ), diminutif de oparese ( sphaira ), globe ou sphère . Ces insectes vivent dans les fientes des animaux .
SPHÉRISTIQUE , s. f. de opzłege( sphaira ), sphère ,ou balle ; partie de la gymnastique ancienne , qui comprenoit
SPH
343
tous les exercices où l'on se servoit de balles. On appeloit SPHÉRISTÈRE , opaleisrecor ( sphairistérion ), le lieu destiné à ces exercices.
SPHÉROCARPE , °š. m . ( botan .) , genre de petits champignons globuleux , qui naissent ordinairement plu sieurs ensemble sur les arbres morts et sur les débris des végétaux. Ce mot est composé de opdiege (sphaira ), sphère , globe , et de rappo's ( karpos ), fruit; c'est-à-dire , fruit sphé rique ou globuleux. Voyez PÉRICARPE . SPHÉROCÉPHALE , s . m . champignon à tête sphé rique ; de oparege ( sphaira ), sphère , et de reparti ( képhalé ), tête. : SPHÉROÏDAL , adj. ( hist, nat .), qui a l'apparence, la
figure d'une sphère ; de opdies ( sphaira ), sphère , et d'éidos ( eidos ), figure , ressemblance. C'est le nom que donne M. Haüy au diamant à quarante- huit faces bombées . SPHÉROÏDE , s . m . (géom .),solide oblong ou aplati , qui approche de la figure d'une sphère ; de opares ( sphaira ), sphère, et d’eidos ( eidos ), forme, figure. La terre est un sphéroïde aplati vers les pôles. SPHÉROMACHIE , s . f. ( antiq . ) , exercice de la paume , du ballon ; de oparese ( sphaira ) , balle , ou tout corps sphérique , et de uéza ( machế ) , combat , dispute ,
qui vient de udzouar ( machomai) , combattre. SPHÉROMÈTRE , s. m . ( optiq . ) , instrument d'op tique destiné à mesurer la courbure des verres de lunette. Ce mot est composé de oparese ( sphaira ), sphère , globe , et de uétoor ( métron ), mesure ; c'est-à-dire , mesure de la sphéricité ou rondeur. · SPHINCTER , s. m . (anat. ) , mot grec , dérivé de spirfw ( sphiggô), lier , serrer. Il se dit des muscles en forme d'anneaux , qui servent à fermer, à resserrer les passages naturels , tels que le sphincter de l'anus, le sphincter de la vessie,
Y
4
344
SPL
SPHINX , s.'m . mot grec , oping ( sphigx ), dérivé de opisłw ( sphiggő ) , serrer , presser , embarrasser; monstre, fabuleux , ou devin qui esibarrassoit les passans par des énigmes. Les architectes emploient des figures de sphinx pour ornemens . Les naturalistes donnent ce nom à un genre de papillons qui portent les ailes horizontales, dans le repos .
SPHYGMIQUE , adj . ( inéd .), qui a rapport au pouls ; de opuzuós ( sphugmos ), le pouls , dérivé de opusW ( sphuzó ), battre , s'élever , comme les artères . SPINTHÈRE , s. m . ( hist, nat. ) , mot qui signifie étincelant, de onummip ( spinthêr ), étincelle ; espèce de mi néral peu connu , dont les crystaux jettent des reflets si vifs, qu'ils brillent comme des étincelles, d'où lui vient son . nom .' SPINTHÉROMÈTRE , s. m. instrument pour me
surer la force des étincelles électriques ; de omorgnip ( spin ther) , génit. omuñes ( spinthêros ), étincelle , et de déteor (métron ), mesure . M. Leroy en est l'inventeur. SPIRALE , s. f. ( géom .) , ligne courbe qui tourne en rond en s'éloignant de plus en plus de son centre ; de orieg ( speira ) , tour , entortillement. Ce mot est aussi adjectif. SPIRE , s. f. chaque tour de la spirale ; en grec otieg ( speira ) , tour , entortillement. SPITHAME, s. m . mot grec amour' ( spithamê), qui désigne une mesure de longueur chez les Grecs , laquelle étoit de douze doigts ou de trois palmes ; ce que nous appelons un empan . SPLANCHNIQUE , adj. ( anat. ), qui a rapport aux viscères ; de onháy quor ( splagchnon ), viscère. Il se dit d'une espèce de fièvre quarte , dans laquelle il y a lésion de quelque viscère abdominal. SPLANCHNOGRAPHIE , s. f. (anat. ), description
SPL 345 des viscères ; de onderzov ( splagchnon ), viscère , et de zsare graphó ) , je décris. SPLANCHNOLOGIE , f. partie de l'anatomie qui traite des viscères ; de ondárquor ( splagchnon ), viscère , et de aózes ( logos ), discours , traité. SPLANCHNOTOMIE , s. f. ( anat. ), dissection des viscères ; de onráyxrov ( splagchnon ) , viscère , et de réuva ( temno ), couper , disséquer. SPLEEN , s. m . (méd .), mot ang ! ois corrompu du latin splen , splenis, dérivé du grec omny ( splên ) , la rate ; état de consomption occasionné par la mélancolie. Il est ainsi nommé parce qu'on suppose que la rate est le siége de la mélancolie , de la joie et de la colère . Les, Anglois prononcent spline. SPLÉNALGIE , s. f. (méd. ) , douleur de la rate ; de Otrin ( splên ), la rate , et d’ãngos ( algos ) , douleur. SPLÉNÉTIQUE , adj . ( méd . ) , de onmin ( splên ), la
rate. Il se dit de ceux qui sont attaqués d'obstructions à la rate , et des remèdes propres à cette maladie. SPLÉNIQUE , adj. qui appartient à la rate, qui con vient aux maux de la rate , nommée en grec omnv ( splên ), SPLÉNITE ou SPLÉNITIS , s . f. ( méd. ) , de onde ( splên ), la rate ; inflammation de la rate. SPLÉNIUS, s. m . ( anat.) , muscle de la partie posté rieure de la tête , ainsi nommé de omnir ( splên ), la rate , parce qu'il a quelque ressemblance avec la rate.
SPLÉNOCELE , s. f. ( méd . ), hernie de la rate ; de Otrin ( splên ), la rate , et de reúar ( kélé) , tumeur , hernie. SPLÉNOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description de la rate; de ondav ( splên ), la rate , et de zgow ( graphô ) , décrire. SPLÉNOLOGIE , s. f. partie de l'anatomie qui traite des usages de la rate ; de onani ( splên ), la rate , et de nozes ( logos ) , discours.
S PO
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SPLÉNOTOMIE , s . f. ( anat. ) , dissection de la rate ; de ordai ( splên ), la rate , et de réura ( temnô ), couper , 1 disséquer. SPODE , s. f. de omodo's ( spodos ), cendre. Les chimistes ont donné ce nom , ou celui de tutie , à la cendre légère qu'on obtient du zinc calciné , et qui est un véritable oxide. SPODOMANCIE , s. f. de omodós ( spodos ), cendre , et de Marteia (mantéia ), divination. Voy. TÉPHRAMANCIE . SPONDAULE , s . m . ( antiq . ) , de o hoydh' ( spondê ), libation , sacrifice, et d'arès ( aulos ) , flûte . C'étoit , chez les anciens , un joueur de flûte qui , pendant les sacrifices , jouoit à l'oreille du prêtre quelque air convenable , afin qu'il n'entendît rien qui pût le distraire. SPONDÉE , s. m. ( littér.), o nordãos ( spondeios ), pied
de vers grec et latin , composé de deux syllabes longues. Ce mot vient de omorchi ( spondé), libation , sacrifice, parce que , dit-on , le spondée se chantoit autrefois pendant les sacrifices, à cause de sa mesure grave et convenable à la dignité imposante d'un culte majestueux . On appelle spon daïque, un vers qui est terminé par deux spondées. SPONDYLE , s . m . ( hist. nat. ) , coquillage bivalve ,
qui tire son nom de omóvduros ( spondulos ), vertèbre de l'épine du dos, parce qu'à l'endroit de la charnière , ses deux écailles s'emboîtent l'une dans l'autre de la même manière que les os de l'épine. Spondyle est aussi le nom d'une chenille qui s'entortille comme un crochet autour des racines des plantes. SPONDYLOLITHE , s. f. ( hist. nat. ) , nom donné aux vertèbres de poisson qui se trouvent dans le sein de la terre ; de omóvdures ( spondulos ), vertèbre , os de l'épine, et de rigos ( lithos ) , pierre ; c'est-à- dire , vertèbre pétrifiée. SPONGIEUX , adj. de la nature de l'éponge, en grec
2
SOU
347
6703fos (spoggós ), ou 670 [ic ( spoggia ), et en latin spongia . SPONGITE , s . f. pierre très-poreuse ; de omózſos ( spog
gos ), une éponge ; c'est-à-dire , pierre spongieuse. SPORADE , adj . ( astron .) , dérivé de omoea ( spora ) , semence , qui vient de omipw ( spéiró ), semer , répandre . Les anciens appeloient ainsi les étoiles qui sont éparses çà et là dans le ciel , hors des constellations . On les nomme autrement sparsiles , du mot latin sparsus , épars. On donne aussi le nom de Sporades aux iles éparses dans l'Ar chipel , pour les distinguer des Cyclades, qui étoient autour de Délos . SPORADIQUE , adj . ( méd. ) , mot grec , megedyno's ( sporadikos), qui signifie dispersé, épars , dérivé de omico ( spéirô ), semer , répandre , disperser. Il se dit des maladies qui ne sont point particulières à un pays , mais qui attaquent diverses personnes en différens temps et en différens lieux , c'est -à-dire, qui sont semées et dispersées çà et là . SQUARREUX , adj. ( botan . ) , du latin squarrosus , qui a la peau rude , fait de squara ', qui dérive du grec égées ( eschara ), croûte noire qui se forme sur la peau. II se dit des plantes qui sont garnies de parties très-rappro chées et formant des aspérités . SQUELETTE , s . m . ( anat. ) , assemblage de tous les os d'un aniinal mort, disposés dans leur situation naturelle. Ce mot vient de Oxeneto's ( skélétos ) , desséché , dérivé de orémW ( skello ), je dessèche; c'est - à - dire , corps mort qu'on a desséché, et dont il ne reste plus que les os. On dit figuré ment d'une personne extrêmement maigre , que c'est un squelette. SQUILLE. Voyez SCILLE. SQUINANCIE . Voyez ESQUINANCIE . SQUIRRE ou SQUIRRHE , s . m . en grec , suippos
( skirrhos ), tumeur dure et sans douleur , dérivé de oriegs ( skiros), moellon , morceau de marbre , parce que sa dureté
348
STA
approche quelquefois de celle de ces matières. De là , SQUIRREUX ou SKIRREUX , adj . qui est de la nature du squirre . STABLE , adj . qui est dans un état , dans une situation ferme; et figurément, durable , permanent; du latin stabilis, formé de sto , qui vient du grec sow , sô (stað , stó ) , être debout . De stabilis on a fait le verbe latin stabilire,, établir. STACHYS ou STACHIS , s . m . plante ainsi nommée de soézus ( stachus ) , épi de blé , parce que ses fleurs sont disposées en épis. Elle croît dans les lieux montagneux. STACTÉ , s . m . mot dérivé de saxo ( stakté ), qui signifie goutte , lequel vient de salw ( stazó ) , distiller ,, dégoutter ; liqueur qui distille de la myrrhe , et dont on
fait un onguent qui se nomme stacté. En pharmacie , le storax liquide porte le même nom .
STADE , s . m . de sádros ( stadios ) ou sádrov ( stadion ), carrière de 94 toises et demie de longueur , où les Grecs s'exerçoient à la course . C'étoit aussi une mesure de che min de même étendue . On appeloit stadiodromes ceux qui couroient dans le stade ; de sódios, et de dédoqua (dédro ma ) , prétérit moyen de orégw ( tréchô ) , courir . STAGE , s. m . du latin barbare stagium , formé de stare , qui vient du grec saw , sw ( stað, stô ) , demeurer ,
41
s'arrêter. C'étoit, dans quelques chapitres , la résidence que devoit faire un nouveau chanoine , pour jouir des hon neurs et des revenus attachés à sa prébende. STAGNANT , adj. qui ne coule pas , en parlant des eaux et des humeurs ; STAGNATION , s. f. état des eaux ,
!
des humeurs stagnantes ; du latin stagnare , former étang. Voyez ÉTANG.
12 STALACTITE , s . f. ( hist. nat.), concrétion pierreuse formée par l'eau dans les souterrains, et appelée chaux car bonatée. Ce mot vient de sa noxtos ( stalaktos ),qui distille ,
STA
349
qui tombe goutte à goutte , fait de sandſw ( stdlazô ), dis tiller, dégoutter ; c'est- à-dire , pierre formée par stillation , parce que ces concrétions sont produites par une matière calcaire que l'eau charrie à travers les fentes de certaines grottes ou cavernes , et qui se congèle sur- le - champ , en formant diverses figures curieuses. STALAGMITE , s . f. ( hist . nat. ), espèce de stalactite ou de concrétion en mamelons ; de sanazuo's ( stalagmos ) , dégouttement , distillation , dérivé de saiso ( stazô ) ou sa ad ? w ( stalazô ), distiller , dégoutter. Voyez StalACTITE. STALTIQUE , adj . ( méd .), santino's ( staltikos ), qui a la force de comprimer , de resserrer , dérivé de séma ( stelló ) , resserrer , réprimer. Il se dit des médicamens répulsifs, ou qui rendent les lèvres des plaies égales . STAMINAL , adj. ( botan. ) , qui a rapport aux éla mines ; STAMINEUX , adj . dont les étamines sont très
longues ; du latin stamen , étamine. Voyez Étamine STAMINIFÈRE, adj . ( botan.), qui porte des étamines ; de stamen , étamine , et de fero , en grec pépw ( phérô ), je porte. Voyez ÉTAMINE . STANCE , s. f. se dit , en termes de poésie , de chaque strophe d'un ouvrage divisé en plusieurs couplets , et au pluriel , de l'ouvrage même. Ce mot vient de l'italien stanza ou stanzia , fait du latin stantia , pour statio , et dérivé du grec salos ( stasis ), action de s'arrêter, repos , dont la racine est saw ( stað), s'arrêter. Les stances ont été ainsi appelées , parce qu'ordinairement il y a un sens fini, ou un repos, à la fin de chacune. STAPHISAIGRE , s . f. plante ainsi nommée de saepis ( staphis ), raisin , et d’azgios (agrios ) , sauvage , parce que ses feuilles sont découpées comme celles de la vigne sau vage. Elle s'appelle vulgairement herbe aux poux , parce qu'elle les fait mourir.
STAPHYLÉ , s. f . ( anat. ), nom grec de la luette ,
350
S TA
see puan' (staphulê), fait de sepis ( staphis ), raisin , parce qu'elle pend au palais comme une petite grappe de raisin , et qu'elle en a la forme.
STAPHYLIN , adj . ( anat.) , qui a rapport à la luette , nommée en grec sapuan ( staphulê ), fait de supis ( staphis ), raisin , parce qu'elle pend au palais comme une petite grappe de raisin , et qu'elle en a la forme; nom des muscles qui font mouvoir la luette. Les naturalistes appellent staphylin , une espèce d'insecte qui vit sur les fromens , parce que les articles de ses antennes ont la forme de grains de raisin . STAPHYLODENDRON , s . m . sorte d'arbrisseau dont les feuilles ressemblent à celles du sureau. Son nom est dérivé de saequani ( staphulé ), raisin , et de dévdpor ( den dron ) , arbre ; comme qui diroit, arbre à raisin , parce que son fruit est disposé en grappes. STAPHYLOME , s . m. (méd . ) , tumeur en forme de
grain de raisin , qui s'élève sur la cornée. Ce mot vient de soe quanh ( staphulé ), qui signifie raisin. C'est une maladie de l’ail . STASE , s . f. ( méd. ) , séjour du sang et des humeurs dans les plus petits vaisseaux , où ils ne peuvent circuler ; de séos (stasis ) , qui signifie proprement l'action de s'ar rêter , repos , station, dérivé de saucy (histamai ), s'arrêter. STATION , s . f. pause , action de s'arrêter ; en latin
statio , fait de statum , supin de stare, qui est dérivé du grec row (stað ) , être debout , demeurer, s'arrêter, d'où s'est formé souto's ( statos ) , celui qui s'arrête . Dérivé. STA TIONNAIRE ( planète ) , adj . qui semble s'arrêter dans le zodiaque . Chez les Romains, on appeloit soldats station naires , ceux qui étoient postés dans divers lieux pour avertir de ce qui se passoit.
)
STATIQUE , s. f. partie de la mécanique qui a pour objet les lois de l'équilibre des corps solides ; en grec sa TIKH
STE
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( statikê), fait de seninos ( statikos ), qui a la force d'arrêter, dont la racine est isnju ( histêmi) , arrêter , et isapan ( hista mai) , s'arrêter , être en repos , parce que l'effet de l'équi libre est de produire le repos. STATUE , s . f. figure humaine en bois , en pierre , &c . en latin statua , fait du verbe statuo , poser , dresser , ériger , parce que la statue est faite pour être élevée ou dressée sur un piedestal . Le mot statuo est formé de statum , supin de stare , être debout , lequel est dérivé de sow (stad ) , signifiant la même chose . De là , STATUAIRE , s. ma. sculp teur qui fait des statues . STATUER , v . a . ordonner , déclarer ; en latin statuere,
fait de statum , supin de stare , lequel est dérivé de saico (staô ) , inusité , d'où s'est formé ismus ( histêmi), mettre , poser , établir , au passif isaucy ( histamai ). De là le mot STATUT , pour signifier la règle pour la conduite d'une compagnie. STAUROLÂTRES ,s. m . pl . anciens hérétiques d’Ar s. m ménie , qui n'adoroient point d'autre Dieu que la croix , d'où leur est venu leur nom , de saveo's ( stauros ), croix , et de náreis ( latris ), serviteur , adorateur , d'où l'on a fait aaneeuw ( latréuô ) , adorer. STAUROTIDE , s. f. ( hist. nat . ) , mot qui signifie croisette ou petite croix ; de saved's ( stauros ), croix. C'est le nom d'une pierre formée de deux prismes hexaèdres qui s'entrecoupent. STÉATITE , s . f. ( hist. nat. ), marne très -fine qui tire son nom de sécup ( stéar ), génit. séanos ( stéatos ), suif, parce qu'elle est d'une substance molle et onctueuse , à peu-près comme le suif. Elle sert à faire des vases , et varie pour la couleur. STÉATOCÈLE , s . m . (chirurg:), tumeur du scrotum formée par une matière semblable à du suif; de stap ( stéar ), suif, et de xan ( kélé ) , tumeur.
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saepurgl ( staphulê ), fait de supis ( staphis ), raisin , parce qu'elle pend au palais comme une petite grappe de raisin , et qu'elle en a la forme.
STAPHYLIN , adj . ( anat.) , qui a rapport à la luette , nommée en grec scquari ( staphulé ), fait de supis ( staphis ), raisin , parce qu'elle pend au palais comme une petite grappe de raisin , et qu'elle en a la forme ; nom des muscles qui font mouvoir la luette. Les naturalistes appellent staphylin , une espèce d'insecte qui vit sur les fromens , parce que les articles de ses antennesont la forme de grains de raisin . STAPHYLODENDRON , s . m . sorte d'arbrisseau dont les feuilles ressemblent à celles du sureau. Son nom est dérivé de sa quasi ( staphulé ), raisin , et de dévopov ( den dron ), arbre ; comme qui diroit , arbre à raisin , parce que son fruit est disposé en grappes . STAPHYLOME, s . m . ( méd . ) , tumeur en forme de grain de raisin , qui s'élève sur la cornée. Ce mot vient de szequasi ( staphulê ) , qui signifie raisin. C'est une maladie de læil. STASE , s . f. ( méd. ) , séjour du sang et des humeurs dans les plus petits vaisseaux , où ils ne peuvent circuler ; de séois ( stasis ), qui signifie proprement l'action de s'ar rêter , repos , station , dérivé de Pszenicy ( histamai ), s'arrêter. STATION , s . f. pause , action de s'arrêter ; en latin
statio , fait de statum , supin de stare , qui est dérivé du grec saw (staô ) , être debout , demeurer , s'arrêter, d'où s'est formé sveto's ( statos ) , celui qui s'arrête . Dérivé. STA TIONNAIRE ( planète ), adj . qui semble s'arrêter dans le zodiaque . Chez les Romains, on appeloit soldats station naires , ceux qui étoient postés dans divers lieux pour avertir de ce qui se passoit. STATIQUE , s. f. partie de la mécanique qui a pour objet les lois de l'équilibre des corps solides ; en grec sa kn
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( statike ), fait de satinos ( statikos), qui a la force d'arrêter, dont la racine est isnju ( histêmi) , arrêter , et isapian ( hista mai) , s'arrêter , être en repos , parce que l'effet de l'équi libre est de produire le repos. STATUE , s . f. figure humaine en bois , en pierre , &c . en latin statua , fait du verbe statuo , poser , dresser , ériger , parce que la statue est faite pour être élevée ou dressée sur
un piédestal . Le mot statuo est formé de statum , supin de stare , être debout , lequel est dérivé de saw (stað ) , signifiant la même chose . De là , STATUAIRE , s . m . sculp teur qui fait des statues . STATUER , v. a . ordonner , déclarer ; en latin statuere, fait de statum , supin de stare , lequel est dérivé de sawa ( staó ), inusité , d'où s'est formé ismus ( histêmi), metire , poser , établir , au passif isauan ( histamai ). De là le mot STATUT , pour signifier la règle pour la conduite d'une compagnie . STAUROLÂTRES , s. m . pl . anciens hérétiques d'Ar
ménie , qui n'adoroient point d'autre Dieu que la croix , d'où leur est venu leur nom , de savey's ( stauros ) , croix , et de réteis ( latris ), serviteur , adorateur , d'où l'on a fait danceuw ( latréuô ) , adorer. STAUROTIDE , s . f. ( hist. nat . ) , mot qui signifie croisette ou petite croix ; de saved's ( stauros ), croix . C'est le nom d'une pierre formée de deux prismes hexaèdres qui s'entrecoupent . STÉATITE, s. f. ( hist .nat. ) , marne très -fine qui tire son nom de stap ( stéar ) , génit. sians ( stéatos ) , suif, parce qu'elle est d'une substance molle et onctueuse , à peu-près comme le suif. Elle sert à faire des vases , et varie pour la couleur. STÉATOCÈLE , s . m . ( chirurg .), tumeur du scrotum formée par une matière semblable à du suif ; de stap ( stéar ), suif, et de xóan ( kélé ) , tumeur.
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STÉATOME , s . m . ( chirurg .) , tumeur enkystée , qui renferme une matière grasse semblable à du suif; de siap ( stéar ), génit. séanos ( stéatos ) , suif. De là vient STÉA TOMATEUX , adj . qui ressemble au stéatome. · STÉGANOGRAPHIE , s . f. l'art d'écrire en chiffres ou en signes , de sorte qu'on ne puisse être entendu que de
son correspondant ; de sezards ( stéganos ) , couvert , caché , et de zsáow ( graphô ) , j'écris ; c'est-à-dire , écriture cachée, qui ne sauroit être lue par tout le monde. STÉGANO GRAPHIQUE , adj . en dérive . Trithème a fait un Traité de stéganographie. Jean - Baptiste Porta , Vigenère , le P. Ni ceron , le P. Scot , Wolfand , Ernest Eidel , se sont égale ment exercés sur l'art stéganographique . Polybe rapporte qu’un nommé Ænéas le Tacticien avoit inventé vingt manières d'écrire en stéganographie . s'Gravesande a fait aussi un petit traité sur cet art , dans lequel , après avoir exposé les règles générales de la méthode analytique , il les applique avec beaucoup de clarté à l'art de déchif frer. STEGNOTIQUE , adj . de sexos ( stegnos ) , serré , dérivé de séja ( stégo ), je resserre . Il se dit des remèdes propres à resserrer , à boucher les orifices des vaisseaux. STÉLÉCHITE , s . f. (hist. nat. ), pierre de couleur grise, qui vient d'Allemagne. Son nom est dérivéde sénezos ( stéléchos ) , tronc d'arbre , parce qu'elle ressemble à un petit tronc d'arbre donton a rompu les branches. STÉLÉGRAPHIE , s. f. art d'écrire ou de faire des inscriptions sur les colonnes ; de súan ( stêlê ), colonne , et de zęáow ( graphô ) , j'écris. Il s'agit ici de ces petites co lonnes sur lesquelles les anciens gravoient le récit de quelque événement , pour en conserver la mémoire. STÉNOCHORIE , s . f. (méd . ), de savos ( sténos), étroit, serré , et de gâegs ( chôros ), lieu ; rétrécissement des vais seaux , occasionné par quelque tumeur dans la substance même
STE
353 même de la membrane qui forme la cavité , et intercepte le passage: STÉNOGRAPHIE , s . f. art d'écrire en abrégé , ou de réduire l'écriture dans un plus petit espace ; de stròs ( sténos ), étroit, serré, et de gedow ( graphå), j'écris ; c'est -à -dire, écri ture serrée ou réduite. Ce mot est nouveau . Cet art d'écrire en abrégé étoit pratiqué chez les Grecs , et Plutarque décrit la forme des signes dont se servoit Xénophon pour suivre les discours de Socráte . Cet art passa de la Grèce à Rome. Cicéron avoit un affranchi, nommé Tiron , qui y étoit très+ habile . Ceux qui le pratiquoient s'appeloient notarii, parce qu'ils écrivoient en notes ; et ceux qui mettoient cette écri ture au net , se nonimołent calligraphes, en grec xamrzędoor (kalligraphoi ). Voyez CALLIGRAPHE . Ce sont les notes de Tiron qui ont donné lieu à la sténographie que l'on pra tique aujourd'hui en Angleterre et en France , et à d'autres écritures abrégées , connues sous les noms de BRACHY GRAPHIE , CRYPTOGRAPHIÉ , TACHYGRAPHIE , & c. que l'on trouvera dans ce Dictionnaire, STÈRE , s. m . mot dérivé de sepeds ( stéréos), qui signifie solide. C'est le nom d'une mesure de solidité , dans le sys tème des nouvelles mesures , qui vaut un mètre cube , ou vingt - neuf pieds cubes. Le stère n'est usité que pour le bois de chauffage, et répond aux trois huitièmes environ de la corde de 128 pieds cubes . · STÉRÉOBATE , s. n . ( archit.) , soubassement , ce que l'on met au - dessous du piedestal d'une colonne pour la tenir plus élevée. Ce niot est dérivé de sepeo's ( stéréos ) , solide , et de Baivio ( baino ),marcher; il signifie proprement lieu solide sur lequel on marche. STÉRÉOGRAPHIE , s. f. l'art de tracer les figures des solides sur un plan , selon les règles de la perspective; de sepeos ( stéréos ), solide , et de zsápu ( graphô ), décrire . STÉRÉOGRAPHIQUE , adj . en dérive. TOME II . Z
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STÉATOME , s . m . ( chirurg:) , tumeur enkystée , qui renferme une matière grasse semblable à du suif ; de stap ( stéar ) , génit. sianos ( stéatos ), suif. De là vient STÉA TOMATEUX , adj. qui ressemble au stéatome.. STÉGANOGRAPHIE , s . f. l'art d'écrire en chiffres ou en signes , de sorte qu'on ne puisse être entendu que de son correspondant; de sezards ( stéganos ), couvert , caché , et de zçãow ( graphô ), j'écris ; c'est-à -dire, écriture cachée, qui ne sauroit être lue par tout le monde. STÉGANO GRAPHIQUE , adj . en dérive. Trithème a fait un Traitéde stéganographie. Jean - Baptiste Porta , Vigenère , le P. Ni ceron , le P. Scot , Wolfand, Ernest Eidel , se sont égale ment exercés sur l'art stéganographique . Polybe rapporte qu’un nommé Anéas le Tacticien avoit inventé vingt manières d'écrire en stéganographie. s'Gravesande a fait aussi un petit traité sur cet art , dans lequel , après avoir exposé les règles générales de la méthode analytique , il les applique avec beaucoup de clarté à l'art de déchif frer.
STEGNOTIQUE , adj . de sexos ( stegnos ) , serré , dérivé de séqw ( stégo ) , je resserre. Il se dit des remèdes propres à resserrer , à boucher les orifices des vaisseaux . STÉLÉCHITE , s . f. ( hist, nat . ), pierre de couleur grise, qui vient d'Allemagne. Son nom est dérivé de séregos ( stéléchos ) , tronc d'arbre , parce qu'elle ressemble à un petit tronc d'arbre donton a rompu les branches . STÉLÉGRAPHIE , s. f. art d’écrire ou de faire des inscriptions sur les colonnes ; de súan ( stélé ), colonne , et de zgow ( graphô ), j'écris. Il s'agit ici de ces petites co lonnes sur lesquelles les anciens gravoient le récit de quelque événement , pour en conserver la mémoire. STÉNOCHORIE , s . f. (méd .), de savos (sténos),étroit, serré , et de gãēgs ( chôros ), lieu ; rétrécissement des vais seaux , occasionné par quelque tumeur dans la substance même
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même de la membrane qui forme la cavité , et intercepte le passage. STÉNOGRAPHIE , s. f. art d'écrire en abrégé, ou de réduire l'écriture dans un plus petit espace ; de stros ( sténos ), étroit , serré, et de zgáow ( graphó), j'écris ; c'est-à-dire , écri ture serrée ou réduite. Ce mot est nouveau . Cet art d'écrire en abrégé étoit pratiqué chez les Grecs , et Plutarque décrit la forme des signes dont se servoit Xénophon pour suivre les discours de Socrate . Cet art passa de la Grèce à Rome. Cicéron avoit un affranchi, nommé Tiron , qui y étoit très habile. Ceux qui le pratiquoient s'appeloient notarii, parce qu'ils écrivoient en notes ; et ceux qui mettoient cette écri ture au net , se nonmolent calligraphes, en grec xamrzędoor ( kalligraphoi ). Voyez CALLIGRAPHE. Ce sont les notes de Tiron qui ont donné lieu à la sténographie que l'on pra tique aujourd'hui en Angleterre et en France , et à d'autres écritures abrégées , connues sous les noms de BRACHY GRAPHIE , CRYPTOGRAPHIÉ , TACHYGRAPHIE , &c. que l'on trouvera dans ce Dictionnaire. STÈRE , s. m . mot dérivé de sepeds ( stéréos ), qui signifie solide. C'est le nom d'une mesure de solidité , dans le sys tème des nouvelles mesures , qui vaut un mètre cube , oü vingt - neuf pieds cubes . Le stère n'est usité que pour le bois de chauffage, et répond aux trois huitièmes environ de la corde de 128 pieds cubes . STÉRÉOBATE , s. n . ( archit. ), soubassement, ce que l'on met au -dessous du piedestal d'une colonne pour la tenir plus élevée. Ce niot est dérivé de sepeo's ( stéréos ), solide , et de Baivo ( baino ), marcher; il signifie proprement lieu solide sur lequel on marche. STÉRÉOGRAPHIE , s. f. l'art de tracer les figures des solides sur un plan , selon les règles de la perspective ; de sepeo's ( stéréos ), solide , et de zgáow ( graphô ), décrire . STÉRÉOGRAPHIQUE , adj . en dérive. Z TOME II .
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STÉRÉOMÉTRIE , s . f. partie de la géométrie qui enseigne à mesurer les corps solides; de sepeds ( stéréos ), solide , et de uitzov (métron ) , mesure ; c'est- à- dire, mi sure des solides. STÉRÉOTOMIE , s. f. la science de la coupe des solides , tels que les murs , les voûtes , les pierres, &c. Ce mot vient de stpeds ( stéréos ), solide , et de riura ( temno ), couper. STÉRÉOTYPE , adj. terme nouveau , qui signifie type du caractère solide ; de sepeds ( stéréos ) , solide , et de túms ( tupos ) , type , figure, caractère. Il se dit, en termes d'im primerie, des éditions faites avec des planches dont les Caractères sont soudés ensemble. De là , STÉRÉOTYPAGE,
$
S
š. m . action de stéréotyper , ou de convertir en formes solides des planches composées en caractères mobiles. STÉRILE, adj . qui ne porte pas de fruit ; en latin sterilis , fait da grec stiegs ( steiros ), qui a le même sens , au féminin ssiege ( steira ), dont la racine est spéco ( stéréo ), je prive . De là , STÉRILITÉ , s . f. STERNO -CLAVICULAIRE, adj. ( anat. ), de séprot
o.es
SI
$
( sternon ) , le sternum , ou le devant de la poitrine, et du latin clavicula , la clavicule. Il se dit des parties qui s'é tendent du sternum à la clavicule. STERNO -CLÉIDO - HYOÏDIEN , adj. ( anat. ), qui a du rapport au sternum , à la clavicule et à l'os hyoide;
S.
de sépvov ( sternon ), le sternum , de reis ( kléis ), la clavi " cule, et de voed's ( huocidès ) , l'os hyoïde. Voyez STER NUM et Hyoïde .
Les
STERNO -COSTAL , adj . ( anat. ), qui a du rapport
ond
au sternum et aux côtes ; de sépror ( sternon ) , le sternum , et du latin costa , côte. Voyez STERNUM . STERNO-HYOÏDIEN , adj. ( anat. ), qui a du rap port au sternum et à l'os hyoïde. Voyez STERNUM et HYOÏDE .
Ver
STI ·
355 STERNO -MASTOÏDIEN , adj . ( anat.), qui a du
rapport au sternum et au mastoïde. Voyez STERNUM et MASTOÏDE. ·
STERNOPTYX , s. m . ( hist. nat. ), genre de poissons
qui ont la partie inférieure prolongée ; de sépvor ( sternon ) , la partie osseuse qui forme le devant de la poitrine , le sternum , et de fùž ( ptux ), pli , repli, creux , sinuosité ; c'est- à -dire, qui ont un repli , une sinuosité, entre la poitrine et le ventre. STERNO-THYROÏDIEN , adj . ( anat. ) , qui a du rapport au sternum et au cartilage thyroïde. Voyez STER NUM et THYROÏDE. STERNUM , s . m . ( anat. ), terme emprunté du latin , et dérivé du grec sépror ( sternon ), qui désigne la partie osseuse qui forme le devant de la poitrine, et à laquelle les côtes aboutissent. STHÉNIE , s. f. ( méd . ), force des fibres musculaires; du grec eléros ( sthénos ), force. C'est un mot inventé par le docteur Brown . STIBIÉ , adj. ( pharm . ) , se dit des remèdes tirés de l'antimoine, qui s'appelle en grec 5461, son et sinjas ( stibi , stibê et stimmi ), en latin stibium , dérivé de silw ( stéibó ), resserrer, parce que les préparations de l'antimoine ont une vertu astringente. STICHOMANCIE , s. f. l'art de deviner en tirant au sort de petits billets sur lesquels étoient écrits des vers ; de sizos ( stichos ), vers , et de Marttid (mantéia ), divination. Les vers des Sibylles et les poésies d'Homère servoient ordinairement à cet usage. STICHOMÉTRIE , s. f. division d'un ouvrage par
versets ,"lorsque l'on met chaque phrase ou chaque demi phrase à l'alinéa . Ce mot est composé de sizes ( stichos ) , ordre ou vers , et de péreor (métron ) , mesure. On dit que c'est. S. Jérôme qui introduisit la stichométrie dans les Za
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STO
manuscrits de l'Écriture sainte. Il avoue cependant que cette division s'observoit déjà avant lui. STIGMATES , s. m . pl . marques d'une plaie , flétrissure faite avec un fer chaud ; suara ( stigmata ), dérivé de siw ( stizo ), piquer , marquer par des points. On appeloit stig mates , chez les anciens , une marque qu’on imprimoit sur l'épaule gauche des soldats qu'on enrôloit. Aujourd'hui l'on entend ordinairement par stigmates, les marques des plaies de Jésus-Christ , qu'on prétend avoir été imprimées , par faveur du ciel , sur le corps de S. François. Les natura listes appellent stigmates , certains points qu'on aperçoit aux côtés du ventre de plusieurs insectes , et qui sont les organes extérieurs de la respiration. En botanique , le stig mate est la partie qui termine le style dans les pistils des fleurs. De là , STIGMATIQUE , adj . ( botan .), qui appartient au stigmate ; STIGMATISÉ , adj. qui porte des stigmates. STIGMITE , s. f. ( hist . nat. ) , de sigueni ( stigmé ),point,
qui vient de si? ( stizô ) , piquer ; nom donné à des pierres couvertes de taches ou de petits points. STILBITE , s . f. ( hist. nat.), pierre dont le nom signifie brillante ; de sirow ( stilbo ), briller. M. Haüy a donné ce nom à la substance que les autres minéralogistes appellent communément zéolithe lamelleuse ou nacrée. STIPTIQUE. Voyez STYPTIQUE . STOÉCHOLOGIE , s. fi partie de la physique géné
rale , qui recherche et qui explique la nature et les pro priétés des élémens ; de sosgerov ( stoicheion ), élément , et de aózos ( logos ) , discours ; c'est-à-dire, discours ou traité sur les élémens,
1
STOÏCIENS , s, m . pl. Stwüroi ( Stôikoi ), anciens phi losophes, disciples de Zénon , ainsi nomniés du mot grec sode ( stoa ), galerie , portique , parce que Zénon les rassem bloit sous un portique pour discourir avec eux sur la phia losophie. Ils affectoient de ne s'émouvoir de rien , d'être
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thsensibles à tout ; de là vient qu'une vertu austère se nom moit vertu stoïque. Leur doctrine prit le nom de stoicisine. De là viennent StoÏCISMÉ , s . m . fermeté, austérité sem blable à celle des Stoïciens ; STOÏQUE , adj . de Stoïcien ; StoÏQUEMENT, adv. à la manière des Stoïciens. STOLONIFÈRE , adj . ( botan. ), qui porte des dra geons ou rejetons ; du latin stolo , stolonis , rejeton , et fero , en grec dépw ( phérô ), je porte. Le mot stolo pourroit venir de séros (stolos), saillie , proéminence , ornement , ou de séma ( stelló ) , envoyer , parce que les rejetons s'élèvent autour de la tige d'une plante. STOMACACE , s . f. ( méd . ), littéralement mal de bouche ; de sóuse ( stoma ), bouche , et de xaric ( kakia ) , mal , vice , maladie , dérivé de xaxos ( hakos ) , mauvais. C'est une maladie de la bouche qui rend l'haleine et la salive fétides, et qui est un symptôme du scorbut . STOMACAL et STOMACHIQUE , adj . qui est convenable à l'estomac, ou qui lui appartient ; de souagos ( stomachos ) , estomac . STOMATIQUE , adj .
( méd. ) , de sóua ( stoma ),
bouché. Il se dit des remèdes pour les miaux de bouche et de gorge .
STOMOMATIQUE , adj. qui est d'acier ; de stuwaa ( stomôma ), acier. On appelle écaille stoinomatique une me nue écaille d'acier , qui a une qualité fort astringente. STOMOXE , s . m . ( hist, nat .) , genre d'insectes à deux ailes , qui sont ainsi nommés de sója ( stoma), bouche, et d'oxus ( oxus ) , aigu , pointu , à cause de la forme de leur bouche. STORAX ou STYRAX , s. m : en grec , suegeš ( sturax), sorte de résine astringente , qui découle d'un arbre de même nom , et qui est employée en pharmacie, ..., STRABISME , s . m . ( méd . ), de spabos ( strabos ) , qui signifie louche, dérivé de gépw ( stréphô ), tourner ;mauvaise 2 3
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STR
disposition de l'oeil , qui rend louche et fait regarder de travers .
STRADIOT ou ESTRADIOT , s. m . vieux mot pour soldat ; de l'italien stradiotto , fait du grec spatiwthS ( stratiotës ), soldat. STRANGULATION , s. f. étranglemént ; en latin strangulatio , formé de strangulo , qui vient lui- même du grec spazfarã ( straggaló ), serrer, presser , étrangler. Voyez ÉTRANGLER . STRANGURIE , s. f. ( méd .), spazfreia ( straggouria ), maladie dans laquelle on ne peut rendre l'urine que goutte à goutte , et avec douleur. Ce mot vient de spa'yš ( stragx), goutte , et drog ( ouron ), urine. STRATAGEME, s. m . ruse de guerre ; de spathizmus ( stratégêma ) , qui vient de spatnyów ( stratégéô ), comman der une armée , dérivé de span's ( stratos ) , armée , et de vigéonics ( hêgéomai), conduire. On a étendu la signification de ce mot , pour désigner toutes sortes de finesses ou de Yuses adroites qu’on emploie pour réussir dans quelque affaire. STRATÉGE , s . m . ( antiq. ), nom des généraux d'armée chez les Athéniens; en grec spatize's ( stratégos ), dérivé de spatos ( stratos), armée , et de széguer (hégéoinai ), conduire , commander. STRATIOMES , s. m . ( hist. nat. ) , de sportos ( stra tios ) , militaire , et figurément, redoutable , et de wide ( muia ), mouche. C'est ainsi que les naturalistes appellent un genre d'insectes qui sont armés de deux pointes sur le corselet. STRATIOTE , s . f. plante aquatique , semblable à la joubarhe, et qui a la vertu d'arrêter le sang. Son nom vient de spanáms ( stratiótês ); soldat , parce que sa qualité vulnéraire la rend utile aux soldats blessés. •
STRATIOTIQUES , s. m. pl. secte d'hérétiques, dont
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le nom signifie militaires, de spanwande ( stratiotikos ), fait de spanáms ( stratiôtés ), soldat. C'étoient les mêmes que les BORBORITES. Voyez ce mot. STRATOGRAPHIE , s. f. description de tout ce qui compose une armée ; de spatos ( stratos ) ,armée , et de gecepan ( graphô ) , je décris . STROMATES , s. m . pl. mot grec, spárate ( strómata ), qui signifie tapisseries , ouvrages faits de diverses sortes de
fils, pluriel de spæna ( stróma ), fait de spów ( strô6 ) , verbe inusité , pour lequel on dit sopéw ( storéô ) , étendre à terre . Ce mot s'emploie figurément dans le sens de mélanges , et il a servi de titre à plusieurs anciens ouvrages , et particu lièrement à celui de S. Clément d'Alexandrie , qui est un mélange de ses propres pensées et de celles des meilleurs auteurs qu'il avoit ſus. Angélomus , qui vivoit dans le neu vième siècle , a fait aussi des Stromates, STROMBE , s. m . ( hist. nat..) , du latin strombus , fait du grec spóuboç ( strombos), genre de testacées dont les coquilles univalves sont plissées, courbées , et hérissées de pointes saillantes qui les font ressembler à une massue. STRONGLE , s. m . ( méd . ) , ver long et rond , qui. s'engendre dans les intestins; de spozſúros ( stroggulas ), cylindrique , rond et long comme un cylindre .. STROPHE , s. f. stance d'une ode , d'une hymne ; de spoori ( strophé), qui signifie proprement conversion , retour, dérivé de spéow ( stréphố ), tourner , parce qu'après qu'une : strophe est finie, on retourne et on recommence la même mesure , ou bien parce que le chceur, qui , chez les anciens, marchoit en cadence autour de l'autel dans les cérémonies: religieuses, ou sur le théâtre dans les pièces dramatiques, tournoit à droite lorsqu'on chantoit la strophe, et à gauche : lorsqu'on chantoit l'antistrophe. Voyez ANTISTROPHE. STRUTHOPODES , s. f. pl. nom que donne Pline
le naturaliste à des femmes de l'Inde , qui avoient, dit -on ,
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STY
le pied extrêmement petit; de spolo's ( strouthós ), moineau , et de ošs ( pous ), génit. modòs ( podos ), pied . STYLE , s. m. du latin sıylus , fait de suros ( stulos ), sorte de poinçon ou de grosse aiguille, dont les anciens se servoient pour écrire sur des tablettes de cire. Le style étoit pointu par un bout et aplati par l'autre , afin de pouvoir effacer l'écriture quand on vouloit , De là est venu le style , dans les ouvrages d'esprit ou de l'art, pour dire la manière , le ton , la couleur qui règne dans ces ouvrages , ou dans quelques -unes de leurs parties. Il se dit aussi de l'aiguille d'un cadran solaire , de la manière de compter le temps ; et en botanique , d'un petit corps en forme de tuyau , qui porte sur le germe dans les pistils des fleurs. De là , STYLER , V. a . former, dresser. STYLÉPHORE, s. m . ( hist, nat.) , sorte de poisson
dont la queue est terminée par un long filet. Son nom vient de suros ( stulos ) , en latin stylus , poinçon à écrire , grosse aiguille , et de poes's ( phoros ), qui porte , formé de pépw ( pherô ) , porter. STYLET , s . m . poignard dont la lame est très-menue ; de suros ( stulos ), poinçon à écrire. Voyez STYLE. STYLITE , adj . qui est sur une colonne ; de suros ( stulos ), et suais ( stulis ), colonne. C'est ainsi que fut appelé S. Siméon , qui vécut si long-temps sur une colonne. STYLOBATE , s. m. ( archit. ), suno drus ( stulobatés), piédestal, appui , soutien d'une colonne ; de su aos ( stulos), colonne , et de Bairw ( bainô ) , marcher, être appuyé. STYLO -CÉRATO -HYOÏDIEN , adj . ( anat.), se dit d'un muscle , appelé aussi stylo- hyoidien , qui appartient à
l'apophyse styloïde et à la corne de l'os hyoïde ; de surog ( stulos ) , stylet , de néeges kéras ) , corne , et de voeds ( huoéidès ), los hyoïde. Voyez STYLOÏDE et HYOÏDE . STYLO- GLOSSE , adj. ( anat. ) , de síros ( stulos ), stylet, et de gañara ( glossa ), langue ; se dit d'un muscle
SUB
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qui appartient à l'apophyse styloïde et à la langue. Voyez STYLOÏDE .
STYLO -HYOÏDIEN . Voy. Stylo -CÉRATO -Hyoï DIEN . STYLOIDE , adj . ( anat . ), se dit d'une apophyse do l'os des tempes , ainsi appelée de guxos ( stulos ), stylet , et dedos ( eidos ), forme, parce qu'elle ressemble à un stylet . STYLO- MASTOÏDIEN , adj. ( anat. ) , qui a rapport
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aux apophyses styloïde et mastoïde de los des tempes. Voyez STYLOÏDE et MastoïDE. STYLOMÉTRIE , s. f. l'art de mesurer une colonne 1
dans toutes ses parties , pour en connoître les proportions; de suros ( stulos ), colonne , et de répov ( inétron ), mesure . STYLO-PHARYNGIEN , adj . ( anat. ) , se dit de deux muscles qui appartiennent aux apophyses styloïdes et au pharynx. Voyez STYLOÏDE et PHARYNX. STYPTIQUE , adj . (méd .), suzilino's ( stuptikos ), qui a la vertu de resserrer , d'arrêter ce qui coule ; de su pw (stu phô ), resserrer , astreindre. C'est le même qu'astringent.
STYRAX. Voyez STORAX. SUBJUGUER , V. a . mettre sous le joug , asservir , dompter , et figurément, prendre de l'ascendant sur quel qu’un ; en latin subjugare, et en grec únoleúzen ( hupozeu géin ) , formé de und ( hupo ), en latin sub , sous , et de suges ( zugos ), en latin jugum , joug . Voyez JouG. SUBSISTER , v . n . continuer d'être , se soutenir , demeurer en vigueur; du latin subsistere , arrêter et s'ar rêter , demeurer , fait du grec vpisnus ( huphistêmi), qui a
4 la même signification , et dont les racines sont und ( hupo), en latin'sub , sous , et isnju ( histêmi), en latin sisto , placer , établir. Subsister signifie encore vivre et s'entretenir , d'où l'on a fait SUBSISTANCE , S. f. nourriture , vivres , entre tien . SUBSTANCE , s. f. être qui subsiste par lui -même,
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SUP
matière quelconque , & c. en latin substantia , fait de substo , qui signifie proprement être dessous , et aussi exister , et qui est dérivé de unosców ( hüpostað ), pour lequel on dit vpisaca et úpisnji ( huphistaô et huphistêmi) dans la même signi fication que substo. De là l'on a fait SUBSTANTIEL , adj . plein de substance ; SUBSTANTIELLEMENT , adv. ŞUBS TANTIF , s. et adj . m . qui se dit des noms qui désignent les substances ; SUBSTANTIVEMENT, adv. en manière de substantif. SUCRE, s. m . substance d'une saveur douce et agréable, qu'on tire particulièrement d'une espèce de canne qui croît dans les pays chauds ; en latin saccharum , fait du grec opérzep, cargaer ou rexga egr (sakchar, sakchari ou sakcharon ), qui vient originairement de l'arabe w ( succar ), formé lui-même du persan pie ( schacar ). Pline, et , avant lui , Dioscoride , ont parlé d'une espèce de sucre employé en médecine , et qui étoit sans doute différent de celui dont nous nous servons aujourd'hui. Il paroît cepen dant que les anciens ont connu la canne à sucre des Indes orientales; mais tous , excepté les Chinois , ignoroient l'art de la cultiver et d'en extraire le sucre. Voyez Vossius ,, dans son Etymologicon linguæ latinæ . De sucre on a fait les mots SUCRER , SUCRERIE , SUCRIER , &c. SUDORIFIQUE , adj. et s. m . ( méd . ), qui provoque
la sueur ; du latin sudor , sueur, et facio , je fais. Voyez SUEUR . SUEUR , s. f. humeur , sérosité qui sort par les pores ; du latin sudor , qui vient du grec idrap ( hudôr ), eau , en changeant l'esprit rude en s , comme dans sex , fait de ez ( hex ), six ; dans septem , de érd ( hepta ), sept , & c . De sudor on a formé sudare , suer.
SUPER , préposition latine, qui entre dans la compo sition de quelques mots françois , et qui marque une situation , une prééminence, ou un excès, comme dans
S UP
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SUPERPOSITION , SUPÉRIEUR , SUPERSTITLON , &c. Elle est dérivée du grec imp ( huper ), qui signifie la même chose. Voyez HYPER . SUPERBE , adj . orgueilleux , fier, hautain , qui est enflé de son mérite , qui s'estime trop ; de plus , grand , magnifique, somptueux. Ce mot vient du latin superbus, pris dans les mêmes significations, et qui peut avoir été fait du grec urip6105 ( huperbios ) , violent , ou insolent , superbe , magnanime , immense , comme on le voit dans Hésiode ; ou bien il viendra de úmeplás ( huperbas ), qui s'élève au - dessus des autres , participe du verbe umepCairo ( huperbaino ) , parce que l'orgueilleux se croit élevé au dessus des autres hommes , ou se préfère à eux . Dans ces niots , comme dans quelques autres , les Latins ont mis la lettre s à la place de l'aspiration, Autrefois on disoit SUPERBE , s. f. pour orgueil. SUPERFLU , adj . surabondant, qui est au -delà du nécessaire ; en latin superfluus, formé de superfluo, couler par- dessus , déborder , et dérivé du grec umepauw ( huper bluô ), qui a la même signification , et dont les racines sont ump ( huper ), en latin super , sur , par -dessus, et Bruco où Brólw ( bluð ou bluző ) ; couler , sourdre , d'où vient fiuo. Voyez FLUER. Dérivé. SUPERFLUITÉ , s. f. SUPPLÉER , v. a. rendre complet , fournir ce qui
manque , remplacer ; en latin suppleo, fait du grec únoramp cô ( hupoplêrô ), qui a la même signification , et dont les racines sont und ( hupo ), en latin sub, sous , par-dessous, et Tinegów ( pléroô ), remplir. De là , SUPPLÉANT , s. f. celui qui est nommé pour remplacer un fonctionnaire; SUPPLÉMENT , s. m . ce qu'on donne ou ce qu'on ajoute pour suppléer. SUPPLIER , V. a. prier humblement ; en latin suppli care , formé de sub , sous , et de plico , qui vient de méxw ( pléko ), plier ; c'est-à -dire, se prosterner , comme l'on fait en priant. Dérivés. SUPPLICATION , s. f. humble prière ;
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SYC
SUPPLIQUE , s . f. requête ; SUPPLICE , s . m . en latin sup plicium , qui signifie proprement prières publiques , et de plus , une cérémonie religieuse qui précédõit l'exécution d'un criminel, d'où est venu le mot supplice dans le sens de punition corporelle ordonnée par la justice. SUPPORTER , v . a . soutenir , souffrir, endurer ; en latin supportare , formé de sub , par-dessous , et de portare ,
porter. Voyez PORTER . Dérivés. SUPPORT , s. m . ce qui soutient , ce qui sert d'appui; SUPPORTABLE , adj . qu'on peut souffrir ou tolérer. SUPPURER , v. n. jeter du pus ; en latin suppurare, formé de sub , par-dessous , et de pus , puris , pus , qui est dérivé de núov (puon) , le même en grec . Voyez Pus. SUR , préposition formée du latin sursum , ou de super, qui vient du grec UP ( huper ), pris dans la même signifi cation . Voyez SUPER et Hyper . Elle marque en général là situation d'une chose à l'égard d'une autre qui est placée au -dessous d'elle ; de plus , une surabondance ou un excès. Elle entre dans la composition de plusieurs mots françois , tels que SURINTENDANT , SURCHARGER , SURAIGU , SURCROISSANCE , SURTAXER , & c. SURTAUX , s. m . ( terme de coutume ) , taxe injuste, et qui excède les forces de celui qui doit la payer , ou la proportion dont il pourroit être tend . Ce mot est formé de sur , er de taux , dit pour taxe. De là aussi SURTAXER , taxer trop haut. Voyez TAXER . SYBILLE . Voyez SIBYLLE. SYCOMANCIE , s . f. sorte de divination qui se pra
tiquoit , chez les anciens , avec des feuilles de figuier sur lesquelles on écrivoit les questions dont on vouloit avoir la solution . Ce mot est formé de ouxñ f suke ) , figuier , et de partaide ( martéia ) , divination . SYCOMORE , s. m . arbre qui tient du figuier par son fruit , et du mûrier par ses feuilles, comme le marque son
S Y L 365 nom , qui est composé de oren ( suke ) , figuier , et de ropée ( moréa ), mûrier , d'où vient le nom moderne de la Morée , l'ancien Péloponnèse , dit M. d'Ansse de Villoison , qui observe que Pachymère l'appelle ainsi au commencement du quatorzième siècle ( lib. III , cap . 6 , p . 120 , Historiæ Michaëlis Palæologi. Romæ , 1666 , in -folio ) . Voyez , ajoute le même M. de Villoison , la note de Pierre Pous sines , p . 404 , Observat. Pachymer. lib. 1 , Glossar, sur le mot de Móptov (Moréon ) , la Morée , qui est remplie de mûriers.
SYCOPHANTE , s . m . imposteur, trompeur, calom niateur. Cé mot est emprunté du grec ouro parts ( suko phantés ), délateur , et ensuite calomniateur , dérivé de JU KOPANTÉW ( sukophantéô ) , qui signifioit chez les Grecs , dénoncer ceux qui transportoient des figues hors de l’Attique ; de sūkov ( sukon ), figue , et de pairw ( phaino ), dénoncer , accuser. La raison de cette dénomination vient de ce que les Athéniens , dont le territoire sec et aride ne produisoit guère que des olives et des figues, défendirent par une loi de transporter des figuiers hors du territoire d'Athènes ; ce qui autorisa à déférer en justice les infracteurs de la loi : mais , comme souvent ces sortes de dénonciations étoient de pures calomnies , on se servit du mot de sycophante , pour dire un calomniateur, SYCOSE , s . f. ( inéd . ), ouwwass ( sukósis ), en latin ma risca , tumeur à l'anus semblable à une figue ; de GŪKot ( sukon) , une figue , qui vient de ouxñ ( suké), figuier. SYLLABE , s. f. (gramm .) , partie d'un mot composée d'une ou de plusieurs lettres , et ne formant qu'un son ; de Mavi ( sullabé ) , qui vient de oumauborw ( sullambano ) , comprendre , parce que la syllabe est proprement ce qui est compris dans une seule émission de voix . SYLLABAIRE , s. m . petit livre qui contient les principes de la lecture; SYLLABIQUE , adj. qui appartient aux syllabes.
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SYM
SYLLEPSE , s.f. deomnfus ( sullēpsis), prise ,acception , qui vient de oumaubávw ( sullambano ) , comprendre , dont la racine est dan bera ( lambano ), je prends. La syllepse est une figure da discours, par laquelle un même mot est pris en deux sens différens dans la même phrase , l'un au propre, l'autre au figuré. C'est aussi une figure de gram maire , par laquelle on conçoit le sens autrement que les nots ne le portent. SYLLOGISME , s . m. ( logiq . ), argument formé de trois propositions, qu'on nomme majeure , mineure et con séquence ; de oumogou's ( sullogismos ) , raisonnement , conclusion , qui vient de cumoriloucu ( sullogizcmai ) , rai sonner , conclure par raisonnement, dérivé de oor ( sụn ) , avec , et de réyw ( légô ) , dire , d'où vient nógos ( logos ), raison. SYLLOGISTIQUE , adj. se dit de la forme du syl logisme. SYLPHE , IDE , s. nom que les cabalistes donnent aux prétendus génies élémentaires de l'air. Ce mot peut venir du grec aron ( silphê ), nom d'une espèce d'insecte qui ne vieillit jamais. SYMBOLE , s. m . ruboxov (sumbolon ),signe , marque ,
caractère qui sert à représenter une chose ; de quubana ( sumballo) , comparer ou conférer. Les symboles étoient fort estimés chez les Égyptiens ; ils formoient leur écriture hiéroglyphique , et servoient à exprimer la plupart des mys tères de leur religion , de leur morale et de leur politique, L’explication de ces symboles a exercé long - temps les sa vans. Voyez l'opinion de M. de Villoison , à l'article Hill ROGLYPHE , sur l'usage de cette sorte d'écriture. Syınbok se dit aussi du formulaire qui contient les principaux articles de la foi , ou parce qu'il est la marque à laquelle on connoit les vrais catholiques , ou parce qu'il est le ré sultat de la conférence que les apôtres assemblés eurent entre eux au sujet de la foi ; car le mot syinbole , en grec ,
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signifie aussi conférence. On prétend que S. Cyprien est le premier qui a employé le mot symbole pour signifier l'abrégé de la foi chrétienne. Dérivés . SYMBOLIQUE , adj. qui ser:"de symbole ; SYMBOLISER , V. n . ( didact. ), avoir 'T du rapport.
SYMBOLOLOGIE , s. f. ( méd . ) , partie de la patho logie qui traite des signés ou symptômes des maladies ; de auGonov ( sumbolon ), signe, indice , et de régos ( logos ), discours, traité. SYMÉTRIE OU SYMMÉTRIE , s. f. oupuergiu ( sum métria ), rapport, proportion ou régularité des parties né cessaires pour former un beau tout ; de ar ( sun ), avec , ensemble , et de málogy ( métron ), mesure ; c'est-à-dire, mesuré commune , ou rapport d'égalité entre les parties d'un tout. SYMÉTRIQUE , adj. SYMÉTRIQUEMENT, adv. SYMÉTRISER , v . n , en sont dérivés. SYMPATHIE , s. f. cuu tabela ( suinpathéia ), conve nance d'affections ou d'inclinations ; de aur ( sun ), avec , et de nafos ( pathos ) , affection , passion. Sympathie se dit encore du rapport par lequel deux choses se conviennent ou agissent l'une sur l'autre. De là , SYMPATHIQUE , adj. et SYMPATHISER , V, n. SYMPÉTALIQUE , adj.f. (botan. ) , se dit des éta mines qui réunissent les pétales de manière à donner l'apparence monopétale à une corolle polypétalée ; de or ( sun), qui marque réunion , et de métamor ( pétalon ), feuille. SYMPHONIE , s . f. concert d'instrumens de musique. Ce mot vient de oruparia ( sumphônia ), formé de or ( sun ), avec , et de qweri ( phône ) , son , voix. Il signifioit , chez les anciens , cetre union de voix ou de sons qui forme un concert . On appelle SYMPHONISTE, celui qui compose ou exécute des symphonies. SYMPHYSE , s. f.( anat.), ovuquats ( sumphusis ), union ou liaison naturelle des os ; de copique (sumphuø ), croitre
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SYM
ensemble , s'unir , s'assembler, dérivé de oud ( sun ), avet, er de pów ( phuô ) , naître. SYMPHYTE , ou consoude, s . f. plante ainsi nommée de oujouw ( sumphuô ) , joindre ensemble , parce qu'elle est bonne pour consolider les plaies et pour réunir les os rompus et fracassés. SYMPHYTOGYNE , adj. ( botan . ) , nom des fleurs dont l'ovaire est attaché en tout ou en partie au calice. Ce mot est composé de ovuqutos ( sumphutos ), uni, joint , et de gurni ( gunê ) , femme, femelle ; comme si l'on disoit , organe femelle uni ou adhérent au calice, SYMPLÉGADES , s . f. pl. nom de deux fles ou plutôt de deux écueils situés près du canal de la mer Noire , au détroit de Constantinople , et si voisins l'un de l'autre qu'ils semblent s’entre-choquer. Ce mot vient de ovuninga's ( sumplégas ), qui s'entre - choque avec un autre , fait de quutinga ( sumplégô) , inusité , pour que tinar ( sumpléssó ),> froisser l'un contre l'autre.
SYMPODE , adj. ( hist. nat. ) , qui a les pieds réunis , en parlant de certains poissons dont les pieds postérieurs sont réunis en forme de nageoires ; de our ( sun ), avec , ensemble , et de wis ( pous ), pied . SYMPOSIARQUE , s. n . ouu moordogns ( sumposiar chês ), celui que le sort faisoit roi du festin , chez les Grecs ; de ovu nóolor ( sumposion ) , festin , et d'oepgen ( arché ), com mandement. SYMPTOMATIQUE . Voyez SYMPTÔME . SYMPTOMATOLOGIE , s. f. de ovu nilaua ( sumptô ma ) , symptôme , et de nozes ( logos ) , discours ; partie de la médecine qui traite des symptômes des maladies. SYMPTÔME, s . m . cúu stwuice ( sumptôma), qui signifie littéralement , ce qui tombe , ce qui arrive avec quelque autre chose ; de ouv ( sun ) , aveč , ensemble , et de ninto (pipto ) , tomber , arriver. Il se dit , en médecine , des accidens qui arrivent
SYN 369 arrivent dans une maladie , et qui font juger de sa nature ,
de sa qualité et de ses suites . De là , SYMPTOMATIQUE , adj. qui tient du symptôme , ou qui en dépend. SYMPTOSE , s. f. (méd .) , de oude riwor's ( sumptôsis) , contraction , compression , fait de ar ( sun ) , avec , et de wtów ( ptoő ), inusité au présent , pour lequel on dit niniw ( piptô ), tomber ; c'est- à-dire, tomber ensemble . On appelle ainsi l'affaissement et la contraction des vaisseaux du corps , comme il arrive après des évacuations, ou par une simple lassitude ou une foiblesse. SYNAGÉLASTIQUE , adj. qui se rassemble en trou peau ; de o ' (sun ) , avec , et d'ayend w ( agélazó ) , assem bler. On donnece nom aux poissons qui nagent par bandes . SYNAGOGUE , s . f. Ce mot vient de ouragwyni ( sun agógé ) , congrégation , assemblée ; il signifioịt l'assemblée des fidèles sous l'ancienne loi. On le dit aussi du lieu des tiné , chez les Juifs , au culte public . SYNALÈPHE , s. f.( gramm . ), ouvanej ( sunaléiphê ),
ou duvaroion' ( sunaloiphé), élision d'une voyelle devant une autre , ou réunion de deux mots en un seul dans la pro nonciation ; de ouvanciow ( sunaléiphô ), joindre ensemble , confondre. Ce mot , qui est dérivé de oun (sun ) , avec , et d'acíow ( aléiphó ), effacer, est pris ici dans un sens méta phorique , pour indiquer que les deux voyelles qui se ren contrent , se mêlent ensemble et se confondent. SYNALLAGMATIQUE , adj . terme de droit, formé
de ourdmazua.(sunallagma), échange , commerce , qui vient de cuvaná tw ( sunallattó ), contre - échanger, dérivé de our ( sun ) , avec , et d'amartw ( allattó) , je change. Il se dit d'un contrat qui contient des engagemens réciproques entre les contractans , tels que le contrat de louage , de vente , & c . SYNANTHÉRIQUE , adj.( botan . ), se dit des éta mines dont les anthères sont réunies entre elles ; de ore Аа TOME II ,
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( sun ), qui marque réunion , et d'armes's (anthéros ), fleuri, d'où l'on a formé ANTHÈRE . Voyez ce mot . SYNARTHROSE , s . f. ( anat.), espèce d'articulation des os par laquelle ils sont arrêtés ensemble et demeurent fermes dans leur situation ; de oor (sun ) , avec , ensemble , et d'apppor ( arthron ) , articulation , jointure ; c'est-à-dire , co - articulation , ou articulation conjointe. Telle est celle des os du carpe et du métacarpe. SYNAULEE , s . f. ( antiq . ) , de ourourid ( sunaulia ), qui signifie proprement cohabitation , et par extension concert de flûtes , dérivé , dans le premier sens , de aur ( sun ), avec , ensemble , et d'ani ( aulé ) , habitation , demeure, et dans le second , du même motor , et d'aurós ( aulos ), flûte. C'étoit , dans la musique ancienne , un concert de plusieurs musiciens qui jouoient et se répondoient alter nativement sur des flûtes , sans aucun mélange de voix. SYNAXE , s . f. assemblée des anciens Chrétiens pour célébrer la Cène ; en grec gouvatais( sunaxis ),assemblée , de ouvéza ( sunagó ), réunir , dérivé de our ( sun ) , ensemble , et d'áza ( agô ), conduire . De là les Chrétiens grecs appellent SYNAXARION , un recueil abrégé de la vie des Saints. SYNCARPE , s . m . ( botan . ) , fruit composé de plu
sieurs petits fruits nés d'une seule fleur; de ouv ( sun ), en semble , et de rapiros ( karpos ) , fruit ; c'est-à -dire , fruits réunis, SYNCELLE , s. m. titre d'office qu'on donnoit ancien nement dans l'Église grecque aux clercs qui avoient ins pection sur la conduite des patriarches, des évêques , des prêtres et des diacres . Ce mot , qui signifie, dans le grec corrompu , un homme qui demeure , qui couche dans la même chambre qu'un autre , og temos ( sugkellos ) , est dérivé de oor ( sun ), avec , ensemble , et de séma ( kella ), mot que les Grecs du Bas-Empire avoient pris du latin cella , cellule , et qui avoit , chez eux , la même signification :ainsi
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371 orúyxemos signifie proprement , qui est enfermé dans la même cellule . Voyez les Glossaires grec et latin de du Cange. SYNCHONDROSE , s . f. ( anat. ) , union de deux os par le moyen d'un cartilage; de our ( sun ), avec , et de górdoos ( chondros ) , cartilage. SYNCHRONE , adj . qui se fait dans le même temps ; de ovv (sun ) , avec , ensemble , et de zeóros ( chronos ) ,
temps. Il se dit des chutes de deux corps qui tombent en même temps. Il ne faut pas confondre ce mot avec iso chrone, qui se dit des choses qui se font dans des temps égaux. Voy, ISOCHRONE . Dérivé, SYNCHRONISME , s. m . rapport de deux choses qui se font dans le même temps. SYNCHYSE , s. f. ( gramm . ) , transposition de mots , qui trouble l'ordre et l'arrangement d'une période ; de our ( sun ), avec , et de gów ( chuô ) , répandre, d'où l'on forme ourgów ( sugchuô ) , confondre ; c'est - à - dire , confusion , désordre. SYNCOPE , s. f. (méd .), mot grec , qui signifie retran chement; de ofréniw ( sugkoptô ), couper , retrancher ; dé faillance subite et considérable , dans laquelle on demeure sans pouls , sans respiration et sans mouvement ; comme qui diroit , retranchement ou privation de toutes les forces. En termes de grammaire , syncope signifie le retranchement d'une lettre ou d'une syllabe au milieu d'un mot ; et en musique, la liaison de la fin d'une mesure avec la mesure suivante ; d'où l'on a fait le verbe SYNCOPER , qui veut dire entrecouper. SYNCRÉTISME , s. m . conciliation , rapprochement de diverses communions ; de ou repntouós ( sugkrétismos ) , réunion de différentes républiques rivales de l'ile de Crète contre l'ennemi commun . De là est venu SYNCRÉTISTE , celui qui cherche à faire ce rapprochement, cette réunion . SYNDÉRÈSE , s. f. ( terme de dévotion ) , remords de conscience , reproche secret que fait la conscience de
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quelque crime qu'on a commis , et qui tourmente sans cesse ; de ourtápnois ( suntêrêsis ) , qui signifie observation attentive , dérivé de aur (sun ), ensemble , et de tapéw ( tê réô ) , j'observe , parce que la conscience est comme une sentinelle qui observe tout , et qu'elle nous reproche le mal que nous commettons . Let a été changé en d, qui est une lettre du même organe ; et d'ailleurs les Grecs pro noncent our tripnas comme s'il y avoit our hipnois( sundêrêsis). SYNDESMOGRAPHIE , s. f. ( anat. ) , description
des ligamens du corps humain ; de ouvdiquos ( sundesmos) , lien , ligament , et de zsáow ( graphô ) , je décris. SYNDESMOLOGIE , s . f. partie de l'anatomie qui traite de l'usage des ligamens ; de ourdequos ( sundesmos ) , lien , ligament, et de nozes ( logos ), discours , traité . SYNDESMO -PHARYNGIEN , s. m. (anat.), muscle qui s'attache aux ligamens du cartilage thyroïde et au pharynx ; de ourdeouos ( sundesinos) , ligament, et de pópusť ( pharugx ) , le pharynx. Voyez THYROÏDE et PHARYNX. SYNDESMOSE. Voyez SYNNÉVROSE. SYNDESMOTOMIE , s . f. ( anat. ) , dissection des ligamens ; de ourdeouos ( sundesmos ), ligament , et de thura ( temnô ) , couper , disséquer. SYNDIC , s. m . officier chargé des affaires d'une com munauté ou d'un corps dont il est membre ; de ourdixos ( sundikos ), qui signifioit proprement un avocat chargé de défendre une cause ; de our (sun ) , avec , ensemble , et de Sinn ( dike ), cause , procès . De là sont dérivés SYNDICAL , adj. et SYNDICAT , s. m . la charge de syndic. SYNECDOQUE ou SYNECDOCHE , s . f. mot
purement grec , ouverdogan ( sunekdoché ) , qui signifie com préhension , conception , dérivé de adv (sun ) , ensemble , et de dégouan ( déchomai ) , prendre , recevoir ; figure de rhéto rique , par laquelle on prend le plus pour le moins , ou le moins pour le plus , c'est- à - dire , par laquelle on fait
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concevoir à l'esprit plus ou moins qu'on ne dit réelle ment.
SYNECPHONÈSE, s . f.(gramm . ) , réunion de deux syllabes dans la prononciation ; de our ( sun ), ensemble , et d'éxqwrów ( ekphônéô ), je prononce. Voyez SYNALÈPHE et SYNÉRÈSE . SYNÉRÈSE , s. f. (gramm . ) , ouraipears ( sunairésis ) , de or (sun ) , avec , ensemble , et de aipów ( hairéô ) , je prends ; contraction , réunion de deux syllabes en une dans le même mot. SYNERGISTES , s. m . pl. secte de Luthériens , qui prétendoient que l'homme pouvoit contribuer en quelque chose à sa conversion ; de ouvepgéw ( sunergéô ), aider, secon der , formé de aur (sun ) , avec , et d'észen ( ergon ), travail. SYNÉVROSE. Voyez SYNNÉVROSE . SYNGÉNÉSIE , s. f. ( botan. ), nom que donne Linné
à la dix-neuvième classe des plantes , dont les fleurs ont les étamines réunies par leurs somniets en forme de cy lindre . Ce mot vient de our ( sun ) , avec , et de geivouay ( géinomai), naître , et signifie que les étamines naissent ensemble , ou réunies , comme on vient de le dire. Syn GÉNÉSIQUE , adj . SYNGNATHE , s. m . ( hist. nat. ) , genre de poissons qui ont l'ouverture de la bouche très -petite et sans dents ; de ovv ( sun ) , avec , et de grafos ( gnathos ) , mâchoire ; qui ont les mâchoires , pour ainsi dire , réunies ou jointes ensemble. SYNNÉVROSE ou SYNEUROSE , s . f. ( anat . ) , symphyse ligamenteuse , ou union de deux os par le moyen des ligamens ; de our ( sun ) , avec , et de veữegy ( neuron ) , nerf; c'est-à -dire , liaison par les nerfs. On la nomme aussi syndesmose, de ordeouos ( sundesmos ) , ligantent. SYNODE , s. m . signifie en général une assemblée du clergé; de oúrodos ( sunodos ), qui est dérivé de our ( sun ) , Aa 3
374 .
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avec , ensemble , et de ódós ( hodos ) , voie , chemin ; c'est à - dire , assemblée publique où l'on se rend de tous côtés. Dérivés. SYNODAL , adj. du synode ; SYNODALEMENT , adv. en synode ; SYNODATIQUE , adj. qui se fait dans le synode ; SYNODIQUE , adj . qui est émané du synode, SYNODIQUE , adj. ( astron . ) On appelle mouvement
synodique de la lune , son mouvement depuis une nouvelle lune jusqu'à l'autre ; et mois synodique, le temps qui s'é coule entre deux lunes consécutives . Le mot synodique est formé de oor ( sun ), avec , et de odo's ( hodos ), chemin , et signifie ici , qui se trouve sur le même chernin avec un autre . Synodique est aussi un terme d'histoire ecclésiastique. Voyez SYNODE . SYNODON , s. m . ( hist. nat. ) , ouród ys ( sunodous) , poisson de mer qui a une grande quantité de dents ; de or's (sun ), avec , ensemble , et d'od 8s ( odous ), dent ; qui a les dents pressées , serrées , et , pour ainsi dire , jointes ensemble. SYNECIES , s . f. pl . ouvoinía ( sunoikia ), fête en l'hon neur de Minerve, instituée par Thésée , roi d'Athènes, en mémoire de la réunion des Athéniens en une seule cité ; de ouvoiréw (sunoikéô ) , habiter ensemble , dérivé de owy ( sun ) , ensemble , et d’oiréw ( oikéô ) , habiter. Voyez XYNECIES .
SYNONYME , s. et adj . de ourárumos ( sunônumos ) , qui a même nom ou même signification qu'un autre , dérivé de our (sun ) , avec , et dövqus ( onoma ), en éolique , öruus ( onuma ) , nom . Il se dit des mots dont la signification est la même , ou à -peu-près la même , quoiqu'ils soient diffé rens. On sait qu'il n'y a de synonymes parfaits dans aucune langue. SYNONYMIE , s . f. figure de rhétorique par laquelle on emploie plusieurs mots qui ont à -peu-près la même signification , dans le dessein d'amplifier ou d'agrandir une idée. Ce mot est dérivé de our (sun) , ensemble , et
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dövuus ( onuma), en éolique , pour örouce ( onoma ) , nom ; c'est - à- dire , assemblage de plusieurs mots dont le sens est presque le même. De là , SYNONYMIQUE , adj. SYNOPTIQUE , adj. qui se voit d'un seul coup -d'oeil, C'est un terme nouveau , formé de our (sun ) , ayec , en semble , et dontomas ( optomai ), voir ; c'est à -dire, que l'on voit à -la -fois dans son ensemble , dans sa totalité. SYNOQUE , adj . ( méd .), de oureza's ( sunéchés ), con tinu, qui vient de ouréza ( sunéchô ), contenir , comprendre , dérivé de our ( sun ), ensemble , et d'égw ( échô ), je tiens. On appelle fièvre synoque, une espèce de fièvre continue , sans redoublement. SYNOSTÉOGRAPHIE , s. f. ( anat. ), de oud (sun ) ,
avec , ensemble , d'óstov (ostéon ), os , et de períow (graphó ), je décris ; partie de l'anatomie qui a pour objet la descrip tion des jointures , des articulations des os . SYNOSTÉOLOGIE , s . f. (anat. ), traité de l'articula tion ou de la connexion des os ; de aur ( sun ), avec , en semble , dóseor ( ostéon ) , os , et de aózes ( logos ), discours ; c'est-à-dire, discours sur l'asseinblage ou la jointure des os. SYNOSTÉOTOMIE , s. f. ( anat. ), de ous ( sun ) ,
avec , ensemble , d'óstor ( ostéon ), os , et de nousi ( toine ) , incision , dissection , dont la racine est réuva ( temnô ), couper , disséquer ; partie de l'anatomie qui a pour objet la dissection , ou la préparation anatomique des articulations des os . SYNOVIE , s. f. ( méd . ) , liqueur visqueuse et mucila gineuse qui sert à lubrifier les ligamens et les cartilages des jointures. Ce mot , inventé par Paracelse , pourroit venir de oro (sun) , ensemble , et d'uov (ộon ) , en latin ovum , euf, fait de l'éolique WFör ( ôvon) , parce que la synovie est renfermée dans ces parties , et qu'elle ressemble au blanc d’auf par les différens états où elle se trouve. De là, SYNOVIAL , adj. qui a rapport à la synovie. Aa 4
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SYNTAXE , s. f. ( gramm . ) , de orta çus ( suntaxis ) , construction , qui vient de ourtoiarw ( suntassô ) ,construire , dérivé de our ( sun ) , avec , ensemble , et de teor ( tasso ), arranger ; c'est - à- dire , arrangement, construction régulière des mots et des phrases , suivant la méthode propre à chaque langue. Il signifie aussi les règles de la syntaxe , et le livre qui les contient .
SYNTEXIS , s . f. ( méd . ), en grec , oúrongis ( suntéxis ), colliquation , dissolution ; de or ( sun ) , avec , ensemble , et de hxw ( téko ), fondre, dissoudre ; abattement de forces, épuisement , exténuation ou colliquation des parties solides du corps. SYNTHÈSE , s . f . (didact .) , de ourleats ( sunthésis ), qui signifie composition , dérivé de our ( sun ), ensemble , et de Tienpus ( tithêmi), placer , mettre. La synthèse ,qui est opposée à l'analyse , est la méthode dont on se sert pour chercher la vérité , en allant du simple au composé , ou en partant de principes établis comme certains , et desquels on tire des conséquences . Voyez ANALYSE . En pharmacie , la synthèse est la composition des remèdes ; et en chirurgie , l'opération par laquelle on réunit les parties divisées. Dé rivés. SYNTHÉTIQUE , adj . SYNTHÉTIQUEMENT , adv. SYNUSIASTES ou SYNOSIASTES , s. m . pl. secte d'hérétiques qui n'admettoient qu'une seule substance en Jésus-Christ . Leur nom vient de or ( sun ), avec , et draa ( ousia ) , substance. SYPHILIS . Voyez SIPHILIS. SYPHON . Voyez Siphon . SYRINGA . Voyez SERINGAT. SYRINGOÏDE , adj. ( hist. nat. ) , nom d'une pierre qui ressemble à un amas de roseaux pétrifiés; de cuero ( surigx ), tuyau , roseau , et d'eidos ( eidos ), forme, res semblance. SYRINGOTOME , s. m. instrument de chirurgie
SYS
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propre pour l'opération de la fistule ; de overy š ( surigx ) , tuyau , flûte , et , par métaphore , une fistule , et de réuvw ( temno ) , couper. SYRINGOTOMIE , s. f. est le nom de l'opération même. SYRPHE , s . m. ( hist. nat . ) , genre d'insectes à deux ailes , qui sont armés d'une longue trompe avec laquelle ils extraient les sucs mielleux des fleurs ; de oppos ( sur phos) , qui signifie, dans Hesychius , un insecte semblable au cousin . SYRTES , s. m. pl. écueils de la mer Méditerranée sur la côte d'Afrique, appelés maintenant sèches de Barbarie. Les Grecs les ont nommés oupons ( surtês), de oupeir ( suréin ), attirer , entraîner , parce que les vaisseaux y sont entraînés par les vagues et les vents , ou parce que les flots agités y entraînent des sables et du limon . On a aussi appelé
syrtes , des terres désertes et sablonneuses , parce que les vents y poussent les sables , tantôt d'un côté , tantôt d'un autre. SYSSARCOSE , s . f. ( anat:), liaison des os par le moyen des chairs ou des muscles ; de ovv (sun ) , avec , et de odpě ( sarx ) , génit. odpro's ( sarkos ) , chair. SYSTALTIQUE , adj. ( anat.) , qui a le pouvoir de resserrer , de contracter ; de ousémw ( sustelló ), je contracte. Il se dit du mouvement du caur , des artères , et de toutes
les parties qui , par leur vertu élastique , se contractent et se dilatent alternativement . SYSTÈME , s. m . en grec , otsmuo ( sustêina ), qui signifie assemblage, de ouvisnu ( sunistêmi), assembler , composer , dérivé de our (sun ) , ensemble , et de isnuus ( his têmi), placer. Un système, en général , est ľunion réci proque des parties d'un tout : de là , en astronomie , système du monde ; en physique , système de corps: en philosophie , système signifie un assemblage de principes et de consé quences , dont l'enchaînement forme une opinion , une
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doctrine, &c . SYSTÉMATIQUE , adj. et SYSTÉMATIQUE MENT , adv. en dérivent.
SYSTOLE , s. f. ( anat. ) , mot grec , ouson ( sustolê ), qui veut dire contraction , de ousímw ( sustelló ), contracter , resserrer ; contraction du cæur , ou mouvement par lequel il se resserre et pousse le sang dans les artères. Le mouve ment opposé se nomme DIASTOLE . Voyez ce mot. SYSTYLE , s . m . ( archit . ) , édifice où les colonnes sont éloignées les unes des autres de deux de leurs dia mètres; de our ( sun ) , avec , ensemble , et de suros ( stulos), colonne. Dans cette ordonnance , elles sont moins serrées que dans le PvcNOSTYLE. Voyez ce mot. SYZYGIE , s. f. ( astron . ) , de ouduzíce ( suzugia ), con
jonction , dérivé de aur (sun ) , ensemble , et de Jeugrów ( zeugnuô ), joindre. Il se dit également de la conjonction et de l'opposition d'une planète avec le soleil , et sur-tout du temps de la nouvelle et de la pleine lune.
T TACHÉOGRAPHIE ou TACHYGRAPHIE , s. f. l'art d'écrire aussi vite que l'on parle ; de tagu's ( tachus ), adverb . roczéws ( tachéôs ) , vîte , et de géow ( graphô ), j'écris. Cet art , renouvelé de nos jours , étoit fort en usage chez les Romains, quise servoient de certaines notes , dont chacune signifioit un mot. Les rabbins se sont fait aussi une tachygraphie par des abréviations , qui sont des espèces de mots techniques dans lesquels chaque consonne tient lieu d'un mot entier. En France et ailleurs , la tachygraphie se fait en retranchant des lettres ou des syllabes entières des mots ; comme sdm . pour secundum ; aứt. pour autem ;
St. pour Saint, & c. Les premiers imprimeurs imitoient ces abréviations . Wallis , Shelton ,Wilkins, et quelques autres , ont donné des traités de tachygraphie . De là viennent
TAP 379 TACHÉOGRAPHIQUE OU TACHYGRAPHIQUE , adj. qui
a rapport à cet art; TACHÉOGRAPHE OU TACHYGRAPHE, celui qui s'y applique . TACTIQUE , s . f. l'art de ranger des troupes en bataille , et de faire les évolutions militaires ; de tantos ( taktos ) , participe de maior ( tassô ) , ranger , mettre en ordre. TACTICIEN , s. m . celui qui sait la tactique. TALENT , s . m . fameux poids et monnoie des anciens , dont la valeur varioit suivant les différens pays. Les Grecs le nommoient To Aav Tor (talanton ) , et les Romains , talen tum . Le talent attique valoit 5400 livres tournois. TALISMAN , s . m . ( astrol. ) , pièce de métal fondue et gravée sous certaines constellations , et chargée de carac tères auxquels on attribue des vertus extraordinaires. Ce mot est purement arabe , et peut venir , selon Saumaise, du grec moderne médequar ( télesman ), pour Tinequa ( téles ma) , qui signifie conservation , parce que les Orientaux regardent les talismans comme des préservatifs contre tous les dangers . TALLER , v. n . pousser des rejetons à son pied , en parlant d'un arbre ; de Somer ( thalléin ), pousser , germer , pulluler. TANCER , v. a. réprimander. Ce mot vient peut- être de tangere , fait de sízw ou sayfarw ( thigô ou thigganô ), tou cher , frapper. TANTALE , s. m . ( hist. nat. ) , nouveau métal , ainsi nommé par M.Ekeberg, de Távtanos ( Tantalos ), Tantale , nom d'un roi de Lydie condamné à une soif perpétuelle au milieu des eaux , parce que ce minéral refuse de se laisser dissoudre par tous les acides. Les espèces se nomment TANTALITES. TAPINOIS ( EN ) , secrètement, en cachette. Nicot , Morel , Henri Étienne et quelques autres , dérivent ce mot du grec TEMEIVOS ( tapéinos ) , humble , bas , petit , parce
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TAR
qu'on s'abaisse ordinairement pour se cacher. De là lon dit se TAPIR , se cacher en se tenant dans une posture raccourcie et contrainte. Du Cange fait venir tapinois du latin talpa , taupe ; comme qui diroit , agere more talparum , agir à la manière des taupes , se cacher comme les taupes qui s'enfoncent dans leurs trous . TAPIS , s. m . pièce d'étoffe dont on couvre une table , un pavé , &c. Ce mot vient du grec Tomus ( tapés ), et tomis ( tapis ) , en latin tapes , qui signifie la même chose. De là l’on a fait TAPISSERIE , s . f. ouvrage fait à l’aiguille ou au inétier sur du canevas ; TAPISSER , V. a . orner d'une tapisserie les murs d'une chambre , & c . et figurément, couvrir , revêtir ; TAPISSIER , ÈRE , s . celui ou celle qui travaille en tapisseries , en meubles , &c . TARABUSTER , v.a. importuner quelqu'un , le tour menter. Ce mot a quelque ressemblance avec le grec Sopu Geir ( thorubein ), faire du bruit , troubler , importuner , et Sópulos ( thorubos ), bruit , tumulte ; et peut-être en vient-il, à moins que ce ne soit une onomatopée. TARAUD , s. m . pièce d'acier à vis qui sert à faire des écrous , d'où s'est formé le verbe TARAUDER. Ce mot paroît être l'augmentatif de tarière, et avoir été fait de TEPNdWin ( térêdôn ), sorte de ver qui perce le bois , lequel est dérivé de tépew ( téréo ) , percer , pour lequel on dit aussi Topsów ( toreuô ). TARAXIS , s . m . ( méd . ), inflammation de l'ail pro duite par une cause externe ; de rueggis ( taraxis ) , agita tion , irritation , fait du verbe taesaw ( tarassô ) , agiter , tourmenter , irriter. TARIÈRE , s . f. outil pour percer le bois ; du latin
terebra , fait du grec TÉPETSOV ( térétron ), qui signifie la même chose, et tepe'repov ( térétrion ), son diminutif, dérivé de Teptiv ( térein ) , percer. On disoit autrefois térière. TARSE , s . m . ( anat.) , la partie du pied qu'on appelle
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vulgairement le coude-pied ; de rapods ( tarsos ),qui signifie proprement une claie sur laquelle on fait sécher quelque chose , dérivé de répow ( tersố ) , sécher , parce que les huit os dont le tarse est composé , forment une espèce de claie ou de grillage. Tarse est aussi le nom d'un petit cartilage mince, placé le long du bord de chaque paupière. Dans les quadrupèdes et les oiseaụx , c'est ce qu'on nomme vulgairement la jambe. TARTARE , s . m . l'enfer des anciens ; de TepTa ogs
( tartaros ) , lieu profond et ténébreux , en latin tartarus. TAS , s. m . amas de plusieurs choses , qui ne suppose aucun ordre. Ce mot vient , selon Nicot , du grec TOATEIN ( tassein ) , arranger , mettre en ordre , peut- être par anti phrase. De tas on a fait TASSER , mettre en tas , et mul tiplier , croître en abondance et comme en tas , en parlant des plantes. De là viennent aussi les verbes ENTASSER et RENTASSER . TAUREAU , s . m . du latin taurus , pris du grec Towegs ( tauros ), qui vient du chaldéen xan ( thora ) ou nyn ( thor ), qui signifie la même chose. Dans quelques endroits , les gens de la campagne appellent taure , une jeune vache . TAUROBOLE , s . m. ( antiq . ) , espèce de sacrifice expiatoire où l'on immoloit un taureau en l'honneur de Cybèle ; de towegs ( tauros ), taureau , et de Boas' ( bolê ) , coup , qui vient de ſémw ( balló ), frapper. TAUTOCHRONE , adj . de Tou to ( tauto ) , le même ,
et de zeóvos ( chronos ), temps ; c'est-à-dire , qui se fait dans le même temps , ou dans des temps égaux, De là , TAUTO CHRONISME , s. m . propriété de ce qui est tautochrone, Voyez aussi ISOCHRONE . TĂUTOGRAMME, s. m . de you tà (tauto ), le même , et de zpárna ( gramma ) , lettre ; poëme où l'on affecte de n'employer que des mots qui commencent tous par la même lettre.
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ТЕ С
TAUTOLOGIE , s. f. répétition inutile d'une même idée en différens termes ; tow to aogía ( tautologia ) , de tanto ( tauto ), le même , et de aózes ( logos ), discours , qui vient de régw ( légo ) , je dis. De là vient TAUTOLOGIQUE , adj. qui répète plusieurs fois la même chose. TAUTOMÉTRIE , s. f. répétition servile des mêmes mètres ; de Town ( tauto ), le même, et depéreor ( métron ), mesure. TAUX , s. m . prix établi pour la vente des denrées ;
somme à laquelle chacun est taxé , &c. Ce mot se dit par corruption pour taxe, et l'on a dit anciennement tauxer pour taxer. Voyez TAXER . TAXER , v. a . régler le prix des denrées ; du latin taxare , fait du grec tažev ( taxéin ), futur de Téarn ( tas séin ) , régler , fixer, déterminer. De là viennent aussi TAXE , Teltis ( taxis), réglement, et Taxation , en latin taxatio , action de taxer ; TAXATEUR , celui qui taxe. TAXIAR QUE , s . m . officier athénien qui comman doit l'infanterie de sa tribu , težicepzos ( taxiarchos ), de Tážos ( taxis ), troupes , cohorte , centurie , et d'eozed ( arché), commandement. C'étoit aussi le nom d'un officier d'armée dans l'empire grec .
TAXIDERMIE , s. f. art de préparer et de monter les peaux des animaux , de manière à leur conserver leurs couleurs et leurs formes. Ce mot , qui est nouveau , est formé de režis ( taxis ) , arrangement, disposition , dont la racine est téore ( tassố ) , arranger , disposer , et de dépuce ( derma ), peau . Pour la description des procédés, voyez le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle , tome XXI. TAXIS , s. m. ( chirurg .) , mot grec , tezis ( taxis ), qui signifie ordre , arrangement, position , fait de tarw ( tasso ), arranger , placer. Il désigne la réduction des parties molles du corps dans leur situation naturelle. TECHNIQUE , adj . de requino's ( technikos ), artificiel,
TEL 383 qui appartient à un art quelconque, dérivé de Tizen ( techné ), art. Il se dit principalement des mots affectés aux arts. TECHNOLOGIE , s. f. traité des arts en général ; de
Tégen (techné) , art , et de rózes ( logos ), discours. Tech NOLOGIQUE , adj . en vient. TÉGUMENT , s . m. enveloppe , ce qui sert à couvrir; en latin , tegumen et tegumentum , formé de tego , qui dérive du grec oléza ( stégo ) , couvrir , en retranchant la lettre initiale o. TEILLER . Voyez TILLER . TEINDRE , v . a . du latin tingere, fait de réfw ( teggo ),
en la même signification . De là vient TEINT , la couleur du visage , du latin tinctus , et du grec ntyxno's ( tegktos ), par ticipes des deux verbes tingere et néz[w . De là aussi TEIN TURE , en latin tinctura . TÉLÉGRAPHE, s . m . machine renouvelée des an ciens , qui sert à transmettre rapidement , par des signaux , des nouvelles d'un pays éloigné . Ce mot est dérivé de wae ( télé ) , loin , et de zpáow ( graphó ), j'écris , et signifie à la lettre , ce qui sert à écrire de loin . TÉLÉGRAPHIQUE , adj. en vient. Les anciens ont connu l'art des signaux : ils fai soient usage des feux , des pavillons , des étendards , & c .; mais le défaut de lunettes les obligeoit de rapprocher les stations , et la plupart des signaux n'étoient visibles que de nuit. Parmi les modernes qui ont fait des essais dans cet art , aucun n'a réussi à présenter tous les avantages que M. Chappe a su réunir dans le télégraphe de son invention , dont l'expérience se fit la première fois au mois de juillet 1793 TÉLÉPHORE , s. m . ( hist. nat . ), genre d'insectes
dont quelquefois les larves , apportées de loin par un oura gan , tombent de l'air avec la neige. Ce mot est formé de Tõe ( télé ) , de loin , et de popé'w ( phoréô ), j'apporte, dont la racine est çepw ( phérô ) , je porte . Ce mot est nouveau .
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TÉLESCOPE , s . m . instrument d'astronomie qui sert à observer des objets très-éloignés , tant sur la terre que dans le ciel, Ce mot est formé de tñae ( télé ) , loin , et de OHOTÉW ( skopéô ), ou onézouar ( skeptomai), regarder , con sidérer , et signifie littéralement ce qui sert à regarder de loin . TÉLÉSIE , s . f. pierre précieuse dont le nom signifie corps parfait ; de zené'w ( téléô ) , achever , perfectionner , dérivé de rénos ( télos ), fin . C'est le nom que M. Haüy donne au saphir. TENDON , s. m . (anat. ) , la queue d'un muscle ; en latin tendo , tendonis , fait de tendere , tendre , parce que
son action principale consiste dans la tension . Il est appelé pareillement en grec TÉVWN ( ténôn ) , de teivei ( téinéin ) , tendre. Voyez TENDRE . Dérivé. TENDINEUX , adj . qui a la consistance des tendons. TENDRE , v . a . bander , du latin tendere, fait de l'éo lique Tévvw ( tennô ), pour teivw ( téinó ), en insérant la lettre d . De là , TENDANCE , s . f. action de tendre vers ... ; TENSION , s . f. état de ce qui est tendu ; et TENTE , s . f. pavillon militaire , tentorium , qu’on a nommé tenta ou tenda , dans la basse latinité. TÉNESME , s . m . (méd .), envie continuelle et presque inutile d'aller à la selle. Ce mot vient de preguo's ( ténes mos), qui signifie tension , dérivé de miw ( téino ) , tendre , parce que , dans cette maladie , on sent une tension conti nuelle au fondement.
TÉNIA , s. m . ver solitaire ; de maría ( tainia ), en latin tænia , qui signifie proprement bandelette , ruban , et par fequel on désigne aussi ce ver , à cause qu'il est long et plat comme un ruban . TENIR , v. a. avoir à la main ; en latin tenere , qui vient probablement de Teiver ( téinéin ) ,tendre , à cause de l'état de tension où sont les muscles quand on tient une chose.
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chose. Les anciens ont dit teno pour teneo , d'où est venu le parfait tetini pour tenui, selon Festus. Dérivés. TENE MENT , s . m . métairie dépendante d'une seigneurie ; TE NEUR , s . f. contenu d'un écrit , de tenor ; TENON , s. m . bout d'une pièce de bois qui entre dans une mortaise pour la joindre à une autre pièce. TENSION. Voyez TENDRE . TÉPHRAMANCIE , s . f. espèce de divination par
la cendre du feu qui avoit consumé les victimes dans les sacrifices; de tépece ( téphra ), cendre , et de Marteid ( man téia ) , divination . On dit aussi spodomancie. TÉRATOSCOPIE , s. f. divination par l'apparition et la vue des monstres , des prodiges , des fantômes , de téess ( téras) , génit. Téegetos ( tératos ) , prodige , et de onomów ( skopéô ), examiner , considérer ; c'est-à-dire , l'art d’exa miner les prodiges, & c. pour en tirer la connoissance de l'avenir. TÉRÉBENTHINE , s . f.résine qui découle d'un arbre appelé térébinthe , en grec tepéb1v90s ( térébinthos ) , d'où lui vient son nom . TÉRÉBINTHE , s. m . de repébivfos ( térébinthos ), arbre résineux du Levant d'où découle la térébenthine , et dont le fruit se nomme terminthe , en grec Teppurgos ( terminthos ). De là, TÉRÉBINTHACÉES , s . f. pl . famille de plantes qui ressemblent au térébinthe. TERME , s . m . ( archit. ). Ce mot , qui est dérivé de Thoua ( terna ), borne , limite , désigne une statue d'homme ou de femme sans bras , et dont la partie inférieure se ter mine en gaine , parce qu'elle servoit anciennement de borne aux héritages . On en place aujourd'hui de pareilles dans les jardins , au coin des allées et des palissades. TERME signifie encore mot , diction , sujet ou attribut d'une proposition , mot particulier à un art , à une science , et , en mathématiques , nombre, quantité, & c. Du grec Bb TOME II .
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Thoua , les Latins ont fait terminus dans le même sens , et de là terininalis, d'où viennent les mots françois TER MINAL , adj . ( botan.), qui termine , qui occupe le sommet d'une partie ; TERMINER , borner , achever, finir; et TERMINAISON , désinence d'un mot. TERMINTHE , s . m . ( méd .), espèce de pustule noire
et ronde , qui vient ordinairement aux jambes , et qui tire son nom du fruit du térébinthe, appelé en grec tépurgos ( terminthos ), auquel elle ressemble un peu. TERPSICHORE , s. f. Muse qui préside à la danse ; de zepfizoegs ( terpsichoros ), qui aime la danse , dérivé de Tépaw ( terpô ), plaire , charmer , et de zoeo's (choros ), danse. TÉTANOS , s. m . ( inéd .), mot purement grec , TETaròs, pour peta puéros ( tétaménos ), qui signifie tendu , et qui vient du verbe inusité tow ( taô ), pour neive ( téinô ), tendre. C'est le nom d'une espèce de spasme , dans lequel le corps est droit et roide , sans pouvoir se pencher d'aucun côté. TÉTHYE , s. f. petit coquillage de mer qui s'attache aux rochers , et quelquefois aux huîtres . Son nom vient de Tilos ( téthos ), ou o guor ( têthuon ), espèce d'huître. TÉTRA , mot racine qui entre dans la composition de plusieurs mots françois, qu'on trouvera expliqués dans ce Dictionnaire. Il vient du grec télege ( tétra ) , contracté de réflaege ( tettara ) , quatre . TÉTRACERES, s . m .pl.( hist.nat .), nom des insectes qui ont quatre antennes ; de tintaeg ( tettara ) , quatre , et de néeges ( kéras ), corne. TÉTRACORDE , s . m . mot dérivé de nitaes ( tet
tara ) , et par syncope , vílege (tétra ) , quatre , et de zopty ( chordé ), corde. C'étoit , chez les anciens , une lyre à quatre cordes , et aussi une consonnance de quatre tons ou de quatre cordes,, que l'on nomme autrement quarte . TÉTRADACTYLE , adj . ( hist. nat. ), qui a quatre doigts ; de nitaege ( tettara ), quatre, et de déxturos (daktulos ),
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doigt. Il se dit des animaux qui ont quatre doigts à chaque pied. TÉTRADITES , s . m . pl . nom donné à plusieurs sectes d'hérétiques ; de téleges ( tétras ), génit . Tercados ( tétrados ), le nombre quatre , à cause du respect particulier qu'ils avoient pour ce nombre. TÉTRADRACHME, s. f. ancienne monnoie grecque qui valoit quatre drachmes ; de nedlaege ( tettara ), quatre , et de spaxus ( drachmê) , drachme. Voyez DRACHME . TÉTRADYNAMIE , s. f. ( botan. ) , nom que donne Linné à la quinzième classe des plantes , dont la fleur a six étamines , dont quatre plus grandes que les autres. Ce mot vient de réflaese ( tettara ), quatre , et de dúvams ( duna mis ), puissance , et signifie que la fleur a quatre puissances génératrices, comme si les quatre étamines les plus longues étoient plus parfaites et plus efficaces que les deux petites. TÉTRADYNAME, adj . TÉTRAÈDRE , s . m . solide géométrique terminé par quatre triangles égaux et équilatéraux ; de réflaege ( tettara ), quatre , et de édpa ( hédra ), siége , base ; c'est-à -dire, solide qui a quatre bases ou quatre faces. TÉTRAGONE, s. m . ( géom . ), nelegízwros (tétrago nos ) , figure qui a quatre angles ; de rétaeg ( tettara ) , quatre , et de zwrice ( gônia ), angle. On l'appelle aussi quadrilatère. TÉTRAGYNIE , s. f. ( botan . ) , de ninaese ( tettara ) , quatre , et de jorn' ( gune ), femme. C'est le nom que donne Linné à la sous -division des classes des plantes dont la fleur a quatre parties femelles ou quatre pistils . TÉTRALOGIE , s . f. ( antiq . ) , de nesilaege ( tettara ) , quatre , et de rózes ( logos), discours ; sorte de combat litté raire chez les Grecs , qui consistoit à disputer le prix par quatre pièces dramatiques . TÉTRAMÈTRE, s. m . sorte de vers grec ou ſatin Bb 2
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composé de quatre pieds; de néidege ( tettara ) ,quatre , et de ulegv (métron ) , mesure. TÉTRANDRIE , s . f. ( botan . ) , de réflaege ( tettara ) , quatre , et d'arrip ( aner) , génit . arsloos ( andros ) , mari.
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C'est , selon Linné , la classe des plantes qui ont quatre parties mâles ou quatre étamines. TÉTRANDRE , adj. TÉTRAODONS , s . m . pl . ( hist, nat .), genre de pois
sons cartilagineux qui n'ont que quatre dents ; de téflaege ( tettara ) , quatre , et d'odos ( odous ), dent. TÉTRAPASTE , s . m . machine à quatre poulies pour élever les fardeaux ; de réflaer ( tettara ), quatre , et de otw ( spaô ), je tire. TÉTRAPÉTALÉ, adj . ( botan . ) , de néidege ( tettara ), quatre , et de rétarov ( pétalon ), feuille, pétale. Il se dit des fleurs composées de quatre feuilles ou pétales . TÉTRAPHYLLE , adj . ( botan. ) , calice composé de quatre petites feuilles; de rétores ( tettara ), quatre , et de qúmor ( phullon ), feuille. TÉTRAPLES , s. m . pl . ( hist. ecclésiast . ), ouvrage en quatre colonnes , qui contient quatre versions de la Bible ; de tétiaese ( tettara ), quatre , et de amów ( haploô ), je dé veloppe , j'explique. TÉTRAPODE , adj . qui a quatre pieds ; de tétiaeg ( tettara ) , quatre , et de arðs ( pous ) , génit. Todos (podos ), pied . TÉTRAPODOLOGIE , s . f. partie de l'histoire natu relle qui traite des quadrupèdes ou des animaux à quatre pieds ; de telecars ( tetrapous ), quadrupède , qui a pour racines té fuese ( tettara ) , quatre , et Tðs ( pous ), pied , et de aozes ( logos ), discours . TÉTRAPOLE , s . f.contrée où ily a quatre villes prin cipales ; de té zloese ( tettara ), quatre, et de nónıs ( polis ), ville. TÉTRAPTERE , 'adj . qui a quatre ailes ; de tétiaeg ( tettara ), quatre , et de 7 egr ( ptéron ), aile.
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TÉTRARQUE, s . m . Telegépzs( tétrarchês ), seigneur ou gouverneur qui ne possédoit que la quatrième partie d'une région , d'un état ; de réitaes ( tettara ) , quatre , et d'oppen ( arché ), empire , gouvernement . TÉTRARCHAT , s . m . la principauté d'un tétrarque. TÉTRAS, s. m. oiseau du genre des gallinacés ; en grec téreot ( tétrax ). On l'appelle communément coq de bruyere .
TÉTRASPERME , adj . (botan .), qui renferme quatre graines; de téflaege ( tettara ) , quatre , et de onipua ( sper ma ) , semence. TÉTRASTIQUE, s . m . ( littér .), quatrain , stance de
quatre vers ; de sériovege ( tettara ), quatre , et de sízos ( sti chos) , vers . TÉTRASTYLE , s . m. ( archit. ) , édifice qui a quatre colonnes de front ; de tétiaese ( tettara ), quatre , et de suros ( stulos ), colonne. TÉTRASYLLABE , s. m . mot composé de quatre syl labes ; de résidege ( tettara ), quatre , et de oumabil ( sullabe ), syllabe. TÉTROBOLE , s . f. ancienne monnoie grecque qui valoit quatre oboles ; de réiiaeg ( tettara ) , quatre , et d'ocords ( obolos ), obole. TETTE , TÉTIN , TÉTINE et TÉTON ; de 779" ( titthế ), 717tós ( titthos ) , 77tov ( titthion ), mamelle ; d'où viennent tugi ( téthê ) et 719hvn ( tithéné ) , nourrice . De là , TÉTER , V. THALASSARCHIE, s.f. l'empire des mers ; de Jaéndase ( thalassa ), la mer , et d'opgeri ( arché ), empire. Quelques puissances ont fait diverses tentatives pour s'emparer de l'empire des mers. M. de Fénélon , dans son Télémaque , l'attribue aux Phéniciens ; les Anglois y prétendent au jourd'hui : mais c'est un droit commun à toutes les puis sances , et aucune ne doit l'usurper au préjudice des autres . Bb 3
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THALASSOMÈTRE , s. m . de saíracare ( thalassa ) , la mer , et de vélegv ( métron ), mesure ; nom donné à la sonde de mer , dont on se sert pour connoître la profon deur de l'eau et la qualité du fond. THALICTRON , s. m . nom grec d'une plante , Jaénix TO99 ( thaliktron ), dont la racine et les feuilles sont un peu purgatives . Voyez Dioscoride , liv. IV , chap. 83. THALIE , s . f. une des trois Grâces ; de goneta ( tha léia ), et Jeenia ( thalia ), festin , réjouissance , jour de fête , qui viennent de poéner ( thalléin ) , fleurir. C'est aussi la Muse de la comédie.
THALLOPHORE , s. m . ( antiq .), de Jaemo's ( thallos ), une branche d'olivier , et de dépw ( phérô ), je porte. On donnoit ce nom , chez les Athéniens , à des vieillards qui , dans la cérémonie des Panathénées , portoient des branches d'olivier. THALYSIES , s. f. pl. Jourbord ( thalusia ), fête grecque qui se célébroit en action de grâces , après la moisson et les vendanges , en l'honneur de Cérés et des autres dieux ; de Jomw ( thalló ), fleurir, se divertir . THAPSIE , s . f. ( botan . ), plante qui ressemble au fenouil , et dont la racine contient un suc laiteux et un peu corrosif. Son nom grec est Joefía ( thapsia ). Diosco ride prétend que ce nom lui a été donné parce qu'on l'a trouvée dans l'île de Thapsus . Voyez Dioscoride , liv. IV , chap. 157 , et Théophraste , Histoire des plantes , liv. IX. THARGÉLIES , s. f. pl . Sapgúrice ( thargélia ), fêtes athéniennes en l'honneur d'Apollon et de Diane , à qui
l'on offroit les prémices des fruits de la terre , cuits dans un vase nommé Soepgnaos ( thargêlos ), d'où est venu le nom de la fête. THARGÉLION , s. m . onzième mois de l'année athénienne , ainsi nommé des fêtes Thargélies, qu'on célé broit alors. Voyez THARGÉLIES.
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THAUMATURGE , s . m. ou faiseur de miracles ; de Jawa ( thauma ), génit . Jaunamos ( thaumatos ), merveille , et d'épzer ( ergon ) , ouvrage , d'où l'on a fait épzádouce ( ergazomai ), faire, opérer. Les catholiques ont donné ce surnom à plusieurs saints célèbres par leurs miracles. THÉANDRIQUE , adj . ( théol. ) , de Oeds ( Théos ) ,
Dieu , et d'árnip ( anêr ), زgénit. avslpós ( andros ) , homme. On emploie quelquefois ce mot pour exprimer les opéra tions divines et humaines de Jésus - Christ. THÉANTHROPE , s . m . ( théol. ), de @cos ( Théos ) , Dieu , et d’árApwrtos ( anthrópos ), homme ; c'est - à - dire , homine-Dieu . On donne quelquefois ce nom à Jésus- Christ , pour exprimer l'union de ses deux natures divine et hu maine. THÉÂTRE , s. m . de Séclegv (théatron ), lieu ou édifice destiné aux spectacles publics ; dérivé de secouc ( théao mai) , regarder ; c'est-à- dire , lieu d'où l'on regarde un spec tacle. Au figuré, théâtre se prend pour tout lieu où se passe : un grand événement . De là , THÉÂTRAL , adj . qui appar tient au théâtre. THÉISME , s . m . ( théol. ), de ocos ( Théos ), Dieu ; doctrine qui admet l'existence d'un Dieu . C'est l'opposé d'athéisme, THÉISTE , s. m . celui qui reconnoît l'existence d'un Dieu . THÈME , s. m . de Jua ( théma ), qui signifie littéra lement position , ce que l'on pose pour fondement d'un dis cours , d'un traité , dérivé de rique ( tithêmi), poser , établir. On appelle thème, en termes de grammaire, le radical pri mitif d'un verbe. En grec , c'est le présent , parce que c'est le premier temps que l'on pose pour en former les autres . Dans le didactique, on entend par thèine, le sujet , la pro position qu'on entreprend de prouver ou d'éclaircir ; et en termes d'école , la composition d'un écolier. En astrologie , on appelle thème céleste, la position où se trouvent les Bb 4
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astres au moment de la naissance de quelqu'un ; sur quoi les. astrologues tirent des conjectures , qu'ils appellent HOROSCOPE . Voyez ce mot. THÉNAR , s. m . ( anat. ) , mot purement grec , Gérap,
qui signifie proprement la paume de la main ou la plante du pied, mais par lequel les médecins désignent un muscle de la main et du pied , qui sert à éloigner le pouce de l'index . THÉOCATAGNOSTES, s . m. pl. secte d'hérétiques qui avoient la folie de blâmer en Dieu certaines paroles et certaines actions ; de Ocos ( Théos ), Dieu , et de natays vbouw ( kataginôsko ) , condamner , reprendre. }
THEOCRATIE , s . f. gouvernement immédiat de Dieu , par lui-même ou par ses prophètes , tel que celui sous lequel vécurent les Hébreux jusqu'à Saül , leur pre mier roi . Ce mot est composé de Oeds ( Théos ), Dieu , et de spámos ( kratos), pouvoir , puissance. THÉOCRATIQUE , adj . en dérive.
THÉODICÉE , s . f. mot qui signifie justice de Dieu ; de Oxós ( Théos ) , Dieu , et de sín ( dike ), justice . C'est le titre d'un ouvrage de Leibnitz qui traite des attributs de Dieu . THÉODOLITE , s. m . ( inathém .), instrument d'arpen tage qui sert à prendre les hauteurs et les distances. Ce mot est formé de Jew ( théo ) , contracté de seaw ( théao ) , observer , considérer, pour lequel on dit Sécomas ( théaomai), et de dorogo's ( dolichos ) , long ; qui sert à observer ou à prendre les longueurs. THÉOGAMIES , s . f. pl . fêtes grecques en l'honneurde Proserpine , et en mémoire de son mariage avec Pluton ; de ocos ( Théos), Dieu , divinité, et de gauos (gamos), mariage. THÉOGONIE , s. f. Gozovic ( théogonia ), origine ou généalogie des dieux ; de ocos ( Théos ), Dieu , et de gøros ( gonos ), race , génération , qui vient de privouch
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( géinomai), naître. Ce mot , dans son acception générale , s'applique à tout système religieux imaginé par les païens , pour expliquer la naissance ou l'origine des dieux. THEOLOGAL. Voyez THÉOLOGIE . THÉOLOGIE , s . f. science qui traite de Dieu et des
choses divines ; de Ocos ( Théos), Dieu , et de nozes ( logos ), discours , qui vient de négw ( légó ), dire . D'où vient Théo LOGAL , docteur pourvu d'une prébende qui l'oblige à prêcher , et à faire des leçons de théologie . Les vertus théologales sont celles qui ont Dieu pour objet. Théolo GIEN , s . m . celui qui sait la théologie ; THÉOLOGIQUE , adj . qui concerne cette science ; THÉOLOGIQUEMENT , adv. en théologien . THÉOMANCIE , s . f. espèce de divination pratiquée par des imposteurs qui se disoient inspirés de quelque divi nité; de ocos ( Théos) , Dieu , et de Marteia (mantéia ) , divination . THÉOMAQUE , s . m . ennemi de Dieu ; de Ocos ( Théos ), Dieu , et de udzouou (machomai ), combattre. THÉOPASCHITES , s . m . pl . hérétiques ainsi nom
més de Ocos ( Théos ), Dieu , et de régw ( paschô ), souffrir , parce qu'ils prétendoient que toute la Trinité avoit souffert dans la passion de Jésus-Christ. THÉOPHANIE , s . f. Jeoparcía ( théophanéia ), appa rition ou manifestation de Dieu ; de ocos ( Théos ), Dieu , et de fairw (phainô), apparoître. On a donné autrefois ce nom à l'Épiphanie ou à la fête des Rois . Chez les païens , c'étoit la fête de l'apparition d'Apollon à Delphes. THÉOPHILANTHROPE , s. m. mot nouveau , qui
désigne des sectaires qui ont paru dans ces derniers temps , et qui font profession de suivre la religion naturelle . Il est composé de Oeds ( Théos ), Dieu , de qiros ( philos ), ami, et d'aropwmos ( anthrópos ), homme ; c'est- à - dire , qui aime Dieu et les hommes. De là vient THÉOPHILANTHROPIE ,
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s. f. la doctrine des théophilanthropes; THÉOPHILAN THROPIQUE , adj . qui y a rapport . THÉOPSIE , s. f. apparition des dieux de la Fable ; de Ocos ( Théos ), Dieu , et donlopar ( optomai ), voir. C'est le même que théophanie.
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THÉORE , s. m . ( antiq .) , de sempéw ( théôréô ), qui signifie regarder , être spectateur. On appeloit ainsi , chez
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les Grecs , les députés qu'ils envoyoient aux fêtes qui se célébroient dans les différentes villes , telles que Delphes, Némée , Olympie , Délos , & c . parce qu'ils y assistoient comme simples spectateurs. Ces sortes de députations se nommoient THÉORIES, THÉOREME , s. m . ( mathém . ) , proposition pure ment spéculative , dont la vérité a besoin d'être démontrée; de st cópnua ( théôrêma ), qui signifie ce que l'on contemple, ce que l'on considère , dérivé de swe's ( théôros ) , contem plateur. C'est l'opposé de problème, THÉORÉTIQUE ou THÉORIQUE , adj . qui se
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borne à la théorie , à la spéculation ; de bewpew ( théôréô ), observer , contempler ; de Jewpntino's ( théôrêtikos), conten platif, dont la racine est sewegs ( théôros ), contemplateur. C'est le nom qu'on donnoit à une secte de médecins qui se conduisoient d'après l'observation et le raisonnement. Ils étoient opposés aux EMPIRIQUES. Voyez ce mot. THÉORIE , s. f. de geweia ( théôria ), contemplation, 1
spéculation , qui vient de gewpew ( théôréô ), contempler. On donne ce nom à la partie contemplative d'une science ou d'un art , qui s'occupe plutôt de la démonstration que S. m. de la pratique des vérités . De là , THÉORICIEN , celui qui connoît les principes d'un art sans le pratiquer; THÉORISTE , s . m . auteur d'une théorie ; THÉORIQUE, adj. qui appartient à la théorie. Quant au mot théorie, dans le sens de députation religieuse chez les Grecs, voyer THÉORE.
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THÉOSOPHES , s . m . espèce d'Illuminés qui se pré tendent inspirés par un principe surnaturel et céleste , et élevés par degrés , et par le moyen des êtres intermédiaires, à la connoissance de Dieu , et au commerce intime avec la Divinité. On appelle leur doctrine THÉOSOPHIE ; et l'on en trouve le germe , dit M. de Villoison , dans lam blique , Plotin , Porphyre , Proclus , & c . et dans la Cabale des Hébreux. Le mot de théosophie vient de Ocos ( Théos ), Dieu , et de copos ( sophos ) , savant , connoisseur. THÉOXÉNIES , s . f. pl. Scotévia ( théoxénia ), fête grecque en l'honneur de tous les dieux ; de Oros ( Théos ) , Dieu , et de géros ( xénos ) , hôte , étranger. THÉRAPEUTES , s. m . pl . terme grec , qui signifie
serviteurs ; dérivé de Seegemów ( thérapeuô), servir, prendre soin . On a donné ce nom à une secte de Juifs qui se livroient à la templation et à la prière, soit à cause du soin qu'ils prenoient de leurs ames , soit parce qu'ils ser voient Dieu d'une manière particulière. De là , THÉRA PEUTIQUE , adj . qui a rapport aux thérapeutes . THÉRAPEUTIQUE, s . f. partie de la médecine qui a pour objet le traitement des maladies ; de Jx @gcDÚw ( thé rapeuô ), guérir , traiter un malade . THÉRIAQUE , s . f. ( pharm .), composition médicale qui sert d'antidote. Son nom vient de suip ( thér ), bête ve nimeuse , et d'exéouou ( akéomai ), guérir , ou parce qu'elle est bonne contre la morsure des bêtes venimeuses, ou parce que la chair de vipère en est comme la base . De là , THÉRIACAL , adj.qui a les propriétés de la thériaque. THÉRIOTOMIE , s . f. ( anat.), l'anatomie des brutes ; thêrion ), de Srip ( thér ), ou Imetov Inetov ( thêrion ) , bête sauvage , et de Tomi ( tome) , incision , dérivé de réuva ( temno ) , couper , disséquer. THERMAL , adj. qui vient de sepuós ( thernos ), chaud, et se dit particulièrement des eaux minérales chaudes,
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THERMANTIDE , s. f. (hist. nat. ) , nom générique que M. Haüy donne aux substances qui ont été exposées à la chaleur des feux souterrains ; de sepucivo ( therinaino ), échauffer, d'où vient Sepuartås ( thermantos ), qui a été chauffé ou qui est susceptible de l'être. THERMANTIQUE , adj. Jepuartinos ( thermantikos ), qui échauffe, fait de Sepucivw ( thermainô ) , échauffer. Il se dit des remèdes qui réchauffent, qui augmentent la chaleur naturelle . THERMES , s . m . pl . bains d'eau chaude , ou bâtimens destinés pour les bains publics , chez les anciens ; de Sepuo's ( therinos ), chaud , dérivé de Jépw ( thérô ) , chauffer. THERMOMÈTRE , s. m . instrument de physique qui
fait connoître les différens degrés de la chaleur ou du froid ; de Sepuós (thermos), chaud , et de pelegrinétron ), mesure ; c'est-à- dire, mesure du chaud , ou de la cha ur , THERMOPYLES , s . m . pl . défilé du mont Ota dans
la Thessalie , célèbre par le dévouement de Léonidas et de trois cents Spartiates; de Jepuds ( therinos ), chaud , et de Túan ( pulê ), porte , parce qu'on y voyoit des eaux chaudes , consacrées à Hercule , et que les Phocéens y bâtirent, pour arrêter les Thessaliens leurs ennemis , une muraille à la quelle ils laissèrent des ouvertures appelées Túray ( pulai), portes . THERMOSCOPE ; de Jepped's ( thermos), chaud , et de XOAW ( skopéô ), j'observe. Voyez THERMOMÈTRE . THÉSAURISER ; de Soweiler ( thêsaurizéin ), amas ser des trésors , dérivé de Inoaveo's ( thesauros ) , trésor. Voyez TRÉSOR . THESE , s. f. de Séos ( thésis ) , qui veut dire position , dérivé de rienus ( tithêmi.), poser , établir. On appelle géné ralement thèse , toute proposition ou question qui entre dans le discours ordinaire ; mais thèse se dit 'en particulier d'une suite de propositions de droit , de philosophie , de
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mathématiques , de médecine , &c . qu’on soutient publi quement dans les écoles. On donne aussi ce nom à la feuille imprimée qui contient ces propositions .
THESMOPHORIES , s . f. pl. ( mythol.), Leoquodóerde ( thesmophoria ), fêtes païennes en l'honneur de Cérès , surnommée Thesmophore, ou législatrice ;-de Jequos ( thes mos ) , loi , et de dépw ( phérô ) , porter , donner , parce que cette déesse avoit, dit-on , donné les premières lois aux hommes . Ces fêtes n'étoient célébrées que par les femmes . THESMOTHÈTE , s. m. mot grec , Jeousbéns (thes
mothétés ), qui signifie législateur; de Jequos ( thesinos ) , loi , et de riempis ( tithêmi ), établir ; nom commun à six magistrats d'Athènes, qu'on élisoit tous les ans pour être les surveillans et les conservateurs des lois . THÈTES , s. m . pl. de sn's ( thês), génit. In tds(thếtos ), mercenaire , artisan ; nom de la dernière classe des citoyens d'Athènes, composée des ouvriers et des artisans. THÉURGIE ou THÉOURGIE , s. f. espèce de magie, chez les anciens , dans laquelle on avoit recours aux dieux et aux génies bienfaisans, pour produire des effets surna turels et étonnans. Ce mot vient de Ocos ( Théos ), Dieu , et d'épzen ( ergon ), ouvrage , et signifie part defairedes choses divines , ou que Dieu seul peut faire. De là vient THÉUR GIQUE , adj . THIASE , s . f. danse des Bacchantes en l'honneur du dieu qui les agitoit ; de sídoos ( thiasos ) , chæur de danse ; proprement , troupe de Bacchantes qui dansent. THIE , s. f. petit étui de fer dans lequel les fileuses mettent le bout de leurs fuseaux ; de Gróxen ( théké ), en latin theca , étui.. THLASIS ou THLASME , s . f. ( chirurg . ), contusion ou enfoncement des os plats. Ce sont deux mots grecs , Ircos, Isadoud , qu'on a retenus en françois , et qui
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signifient contusion , froissement , du verbe India ( thlað ) , froisser, écraser, briser. C'est la même chose que PHLASME et Phlasis . Voyez ces deux mots . THLASPI , s. m . non grec d'une plante dont la semence entre dans la composition de la thériaque . Ce mot , qui est purement grec , est dérivé , dit-on , de Stew ( thlað ), je presse , je comprime, parce que son fruit est aplati et comme comprimé. De là l'on appelle THLASPIDIUM , une autre plante qui a quelque ressemblance avec le thlaspi. THLIPSIE , s. f. ( méd . ) , de gables ( thlipsis ) , pres
sion , resserrement , qui vient de Gibw ( thlibô ) , serrer , comprimer ; compression des vaisseaux faite par une cause externe. THNÉTOPSYCHITES , s . m . pl. anciens hérétiques , ainsi nommés de Suntos ( thnêtos ), mortel , et de fugen ( psu ché), ame , parce qu'ils croyoient que l'ame humaine mou roit avec le corps. THOLUS , s. m . clef d'une voûte , d'une charpente ; de Sóros ( tholos ), voûte. C'étoit à Athènes un édifice voûté où l'on gardoit les registres publics , et où man geoient les juges . Chez les Latins , il désignoit la voûte des temples , où l'on suspendoit les offrandes. THON , s. m . gros poisson de mer , en grec Jurros ( thunnos) , d'où les Latins ont fait thunnus et thynnus. De là l'on appelle THONAIRE , un filet pour prendre les thọns, et Thonine , la chair du thon coupée et salée .
THORA , s. f. plante qui est une espèce d'asphodèle , et dont le suc sert à empoisonner les flèches. Son nom vient probablement du grec pfoesi' ( phthora ), qui signifie corruption , perte , mort, inortalité, dérivé de qfów ( phthéô ) et olehpw ( phthéiró ), corrompre , faire mourir , à cause de sa qualité vénéneuse. THORACHIQUE , adj. Voyez THORAX.
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THORACIQUES , s. m . pl. (hist.nat.), ordre de pois sons qui ont une ou deux nageoires à la partie inférieure du corps , au-dessous des nageoires pectorales ; de Própats ( thôrax ) , génit. Jáegexos ( thôrakos ), poitrine. THORAX , s . m. ( anat. ), mot purement grec , Juegg,
qui désigne la capacité de la poitrine. Il est dérivé , dit-on , du verbe Sopeir ( thorein ), sauter , à cause du battement continuel du cậur , qui est renfermé dans la poitrine. De là l'on a fait THORACHIQUE , adj . qui a rapport à la poi trine. THROMBE ou THROMBUS , s. m . ( chirurg . ), de Spóubos ( thrombos ) , grumeau de sang , ou sang caillé ; tu meur qui se forme quelquefois, après une saignée , par un sang épanché et grumelé près de l'ouverture de la veine. THRONE. Voyez TRÔNE.
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THUYA , s. m . arbre toujours vert , qui est une espèce de cèdre ; en grec Juice ( thuña ). Voyez Théophraste, His toire des plantes , liv. 1."" , chap. S , et Pline , liv . XIII , chap. 16. THYADES , 5. f. pl. de suas ( thuas ), furieux, dérivé de Juw ( thuố ) , s'emporter , entrer en fureur ; surnom des Bacchantes , parce que , dans les orgies , elles s'agitoient comme des furieuses. THYM , s. m . en grec , Júpos (thumos ) , petite plante ainsi nommée de Jów ( thuố ) , parfumer, parce qu'elle exhale une odeur fort agréable. THYMBRÉE , s. f. plante odoriférante assez semblable
au thym ; en latin thymbria , fait du grec Júpbege( thumbra ), qui signifie la même chose. THYMÉLÉE , s. f. Juuérosce ( thumélaia ), plante qui tient du thym et de l'olivier , de Júncos ( thumos ), thym , et d'éraia ( élaia ) , olivier. On l'appelle autrement garou , THYMUS , s. m . ( méd. ) , espèce de verrué ou de
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tubercule charnu , semblable à la fleur du thym , nommé en grec Súpos ( thumos ) , d'où lui vient son nom . En ana tomie , le thymus est un petit corps glanduleux , situé à la partie supérieure de la poitrine ; c'est ce qu'on appelle le ris dans le veau . De là vient THYMIQUE , adj . THYNNÉES , s . f. pl . sacrifices dans lesquels les pê cheurs offroient des thons à Neptune ; en grec Jurvelor ( thunneion ) , dérivé de survos ( thunnos ), thon , en latin thynnus et thunnus. THYRO - ARYTÉNOÏDIEN , adj. ( anat. ) , se dit
de deux muscles qui appartiennent aux cartilages thyroïde et aryténoïde. Voyez THYROÏDE et ARYTÉNOÏDE . THYRO - ÉPIGLOTTIQUE, adj . ( anat. ) , se dit de deux muscles qui appartiennent aux cartilages thyroïde et à l'épiglotte. Voyez THYROÏDE et ÉPIGLOTTE. THYRO - HYOÏDIEN , adj . (anat. ) , se dit de deux muscles qui appartiennent au cartilage thyroïde et à l'os hyoïde. Voyez THYROÏDE et HYOÏDE . THYROÏDE , adj . ( anat.), se dit d'un grand cartilage
du larynx , qui forme ce qu'on appelle le næud de la gorge, ou la pomme d'Adam . Ce mot vient de Supeds ( thuréos ), bouclier , et d’eidos ( eidos ) , forme, parce que les anciens ont cru trouver dans sa forme de la ressemblance avec un bouclier. THYROÏDIEN , adj . en est dérivé. THYRO - PALATIN , adj . ( anat.) , se dit d'un petit muscle qui , du cartilage thyroïde , aboutit au palais , nommé en latin palatum . Voyez THYROÏDE , pour la première partie du mot.
THYRO - PHARYNGIEN , adj . ( anat:) , se dit de deux petits muscles qui s'attachent au cartilage thyroïde et au pharynx. Voyez THYROÏDE et PHARYNX. THYRO - PHARYNGO - STAPHYLIN , adj . ( anat. ) , se dit de deux muscles qui appartiennent au cartilage thyroïde, au pharynx, et à la luette , nommée en
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en grec sequan' ( staphulê ). Voyez Thyroïde et Pha RYNX. THYRO - STAPHYLIN , adj . ( anat.), se dit de deux muscles qui s'attachent au cartilage thyroïde et à la luette, nommée en grec sa quasi ( staphulé ). Voyez THYROÏDE et STAPHYLIN . THYRSE , s. m . de Júpoos ( thursos ) , javelot ou bâton entouré de pampre et de lierre , dont les Bacchantes étoient armées , à l'imitation de Bacchus. THYSIADES. Voyez THYADES. TIARE , s. f. de tideg tiara ), ornement de tête autre fois en usage chez les Perses; dérivé de ciw (tió ) , j'honore , parce que la tiare étoit portée par les rois et les prêtres . Aujourd'hui c'est le diadème du Pape , orné de trois cou ronnes . TIEN , adj . pronom possessif, fait de Teds ( téos ), en latin tuus , qui signifie la même chose.
TIGRE , s. m . bête féroce , en grec sizes ( tigris ) , le même en latin . De là on dit TIGRÉ , moucheté comme un tigre. TILLER ou TEILLER ( le chanvre ) , séparer l'écorce d'avec la plante ; de timerr ( tilléin ) , arracher , séparer , détacher ; ou de l'allemand theilen ( theilen ) , qui signifie en général diviser, séparer. TIMBALE , s. f. espèce de tambour à l'usage de la cavalerie. Ce mot vient de rabára ( tabala ) , qui , selon le témoignage de Plutarque dans la vie de Crassus , et celui d'Hesychius , étoit un tambour à l'usage des Parthes . Ce mot , qui se trouve encore dans la langue persane et arabe , paroît être dérivé du grec túpravov ( tumpanon ) , en latin tympanum , tambour , parce que les tambours des anciens étoient , comme nos timbales , faits en demi- globes , et couverts d'une peau corroyée. Ce sont les Allemands qui ont les premiers introduit l'usage des timbales en Сс TOME II .
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Europe. On appelle TIMBALIER , celui qui bat des tim bales . TIMBRE , s . m . petite cloche que frappe un marteau . Ce mot vient du latin tympanum , pris du grec Tup TTQVOY ( tumpanon ), tambour , parce qu’un timbre est arrondi d'un côté en demi-sphère, comme les tambours des an ciens . Timbre s'est dit par analogie , en termes de blason , de ce qui se met au - dessus de l'écu , comme bonnets , mortiers , casques , & c . à cause de leur ressemblance avec les timbres d'une horloge. Timbre a signifié ensuite la marque imprimée au papier dont on se sert pour les actes judiciaires, et sur lequel on perçoit certains droits . De là est venu le verbe TIMBRER , pris dans ces deux sens . Timbre se dit figurément de la tête de l'homme, comme quand on dit , il a le timbre félé ,pour dire , il a le cerveau dérangé, il est fou. TINTAMARRE . Voyez MARRE . TIPHAINE , s . f. vieux mot , dérivé de scopería ( théo phania ) , manifestation de Dieu . C'est ainsi que nos pères appeloient l'Épiphanie. Voyez ThéophaNIE. TIPHON . Voyez TYPHON . TISANE , s. f. ( pharm . ) , breuvage fait ordinairement d'orge et de racine de réglisse bouillis à l'eau . Les anciens faisoient communément la tisane avec de l'orge pilé ou mondé , qu'ils appeloient sharin ( ptissanê ) , de niwe ( ptissô ) , piler , écorcer, d'où nous avons fait d'abord pti sane , et ensuite tisane. TISIPHONE , s. f. ( mythol. ), une des trois Furies ; de thos ( tisis ), vengeance , punition , dérivé de níw ( tiô ) , punir , et de póros ( phonos ), meurtre ; c'est-à -dire, celle qui punit les meurtres. TITANE , s . m . ( hist, nat. ) , nouveau métal d'un jaune rougeâtre , qui tire son nom de celui des Titans , Titãres ( Titanès ), fils de la Terre . Ce nom lui fut donné , en
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1795 , par Klaproth , célèbre chimiste de Berlin , qui découvrit ce métal dans le schorl rouge de Hongrie . C'est le même qui fut découvert quatre ans auparavant par William Gregor dans le sable d'un ruisseau qui arrose la vallée de Menakan en Cornouaille , d'où les Anglois et les Allemands l'ont appelé ménakanite. TITHYMALE , 5. m . en grec τιθυμαλίς, πθύμαλον et 71 Júllanos ( tithumalis , tithumalon et tithumalos ) , plante qui rend un suc laiteux et caustique. Son nom est dérivé de 717los ( titthos ) , mamelle , et de jarós ( malos ) ,tendre , comme qui diroit mamelle tendre , qui fournit du lait en abondance. Le mot grec Man's signifie aussi pernicieux ; et ce sens convient également au tithymale , à cause des effets dangereux que son suc peut produire. De là Tithy MALOÏDES , s . f. pl . plantes du genre du tithymale , d'aidos ( eidos ), ressemblance. TITRE , s. m . nom de dignité ; de vítios ( titlos ) , qui se trouve dans S. Jean , chap. 19 , et dans Hesychius , et qui , selon Scaliger , vient de tw ( tió ), j'honore . Les Latins en ont fait titulus. De là , TITULAIRE , et TITRÉ , adj . Titre se dit , par analogie , de l'inscription d'un livre , d'un chapitre , & c . d'un acte authentique qui sert à établir un droit , et du degré de fin de l'or et de l'argent dans les monnoies. TMĖSE , s . f. (gramm . ) , division d'un mot composé en deux ; de tuños ( tmêsis ) , division , dérivé de Tudw ( tmaô ), inusité , pour réuva ( temno ), diviser , futur Tunow ( tmiésố ). TOI . Voyez Moi . TOMBE , TOMBEAU ; de tóubos ( tumbos ), sépulcre de pierre. Tombe se dit d'une grande pierre dont on couvre une sépulture; et tombeau , d'un monument élevé à la mémoire d'un mort. TOME , s. m. division ou partie d'un ouvrage imprimé ; Сс 2
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de nouos ( tomos ), qui signifie partie d'un tout, morceau retranché, dérivé de té uvw ( temno ), couper , diviser. Tome se prend aussi pour volume . TOMIE , mot tiré de touri ( tomé ), qui signifie action de couper , dérivé de rétouc ( tétoma ), prétérit moyen de Téwww ( temnô ) , je coupe . Il entre dans la composition de plusieurs mots françois , tels qu'ANATOMIE , LITHOTO MIE , &c . qu'on trouvera expliqués à leur rang alphabé tique.
TOMOTOCIE , s. f. ( chirurg . ), nom donné à l'opé ration césarienne ; de neun ( tomé ) , incision , et de nóros ( tokos) , aceouchement ; c'est-à- dire , incision que l'on fait pour faciliter un accouchement laborieux, TON , pronom personnel, de toy ( ton ) , dorique , pour sov ( son ) , en latin tuus , a , um , TON , s. m . mot formé de tóros ( tonos ), tension , qui vient de teiva ( téino ) , tendre. On appelle ton , en méde cine , l'état de tension ou de fermeté naturelle de chaque partie du corps humain ; en musique, certain degré d'élé vation ou d'abaissement de la voix , ou d'un autre son ; en peinture , le degré de force, de vigueur, d'intensité dans le coloris ; et les nuances du style , dans les ouvrages d'es prit . De là viennent TONIQUE , adj . ( méd .) , qui est propre à fortifier, à donner du ton ; TONICITÉ , s. f. force des solides du corps humain . TONOTECHNIE , s. f. art de noter les cylindres de certains instrumens de musique ; de tóros ( tonos ) , ton ,
et de Tézen ( techné ), art. TOPARCHIE , s . f. gouvernement d'un lieu , d'un canton ; de Tómas (topos),lieu , et d'oppen ( arché ), comman dement . C'est ce qu'on appelle une seigneurie. TOPAZE , s . f. de moralsov ( topazion ), pierre précieuse , jaune , transparente , et très - dure. TOPIQUE, s. m . et adj . (méd.) , de motinos ( topikos ),
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qui signifie local, dérivé de tómos ( topos ), lieu ; remède qui n'opère que lorsqu'il est appliqué sur la partie malade , ou sur celle qui y répond : tels sont les emplâtres , les on c guens , & c.
TOPIQUES , s. m . pl . en grec torrira' ( topika ) , traité sur les lieux communs ; les Topiques d'Aristote ,de Cicéron, TOPOGRAPHIE , s. f. ( géogr.), description détaillée d'un lieu , d'un canton particulier ; de tómos ( topos ), lieu , et de zpáow ( graphô ), je décris . TOPOGRAPHIQUE , adj . carte topographique. TORDYLE , s . m . ( botan . ), sorte de plante du genre des ombellifères, et qui est très -apéritive. Son nom gree est τoρδύλιον ( tordulion ). TORE , s. m . ( archit.) , gros anneau du grosse mou lure ronde des bases des colonnes . Ce mot vient du latin
torus , corde , dérivé de popeuw ( toreuô ), tourner , travailler au tour , parce que ces anneaux représentent les cercles ou cordes qu’on mettoit originairement aux troncs d'arbres qui servoient de colonnes, pour les empêcher de s'éclater. TOREUMATOGRAPHIE , s. f. description , con noissance des bas -reliefs antiques ; de tópouma ( toreuma ) , génit. Topkúpatos ( toreumatos ) , tout ce qui est taillé en rond ou sculpté , et de zpáow ( graphô ), je décris . On doit l'invention de la toreumatographie à Phidias , et sa per fection à Polyclète . TORON , s . m. assemblage de plusieurs fils de caret qui forment un cordage ; en latin torus , qui vient de Toptów ( toreuô ), tourner , travailler au tour. TOUR , s . f. édifice, vient du latin turris , fait du gree zupass ( tursis ) , pris dans le même sens . De là l'on a fait TOURELLE et TOURNELLE , s . f. ( vieux mot ) , petite
tour , en latin turricula ; TOURIÈRE d'un couvent , s. f. Mais Tour à tourner vient de tópros ( tornos ) , en latin tornus , instrument à trouer et à creuser en rond ; d'où Сс 3
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de tómós ( tomos ), qui signifie partie d'un tout , inorceau retranché, dérivé de réuvw ( temno ) , couper , diviser. Tome se prend aussi pour volume,. TOMIE , mot tiré de touri ( tomé), qui signifie action de couper , dérivé de Tétoua ( tétoma ), prétérit moyen de TÉUw ( temno ) , je coupe . Il entre dans la composition de plusieurs mots françois , tels qu'ANATOMIE , LITHOTO MIE , &c . qu'on trouvera expliqués à leur rang alphabé tique . TOMOTOCIE, s. f. ( chirurg . ), nom donné à l'opé ration césarienne ; de tous' ( tomé ), incision , et de Tókos ( tokos ), accouchement; c'est-à- dire , incision que l'on fait pourfaciliter un accouchement laborieux, TON , pronom personnel , de tor ( ton ) , dorique , pour cov ( son ) , en latin tuus , a , um , TON , s . m . mot formé de móvos ( tonos ), tension , qui vient de trive ( téino ), tendre. On appelle ton , en méde cine , l'état de tension ou de fermeté naturelle de chaque partie du corps humain ; en musique , certain degré d'élé vation ou d'abaissement de la voix , ou d'un autre son ; en peinture , le degré de force , de vigueur , d'intensité dans le coloris ; et les nuances du style , dans les ouvrages d'es prit . De là viennent TONIQUE , adj . ( méd.) , qui est propre à fortifier, à donner du ton ; TONICITÉ , s. f. force des solides du corps humain . . TONOTECHNIE , s. f. art de noter les cylindres de certains instrumens de musique ; de novos ( tonos ) , ton ,
et de Tizen ( techné ), art. TOPARCHIE , s . f. gouvernement d'un lieu , d'un canton ; de tóms ( topos), lieu , et d'opgeni ( arché ), comman dement. C'est ce qu'on appelle une seigneurie. TOPAZE , s . f. de toma'lov ( topazion ), pierre précieuse ,
jaune , transparente , et très - dure. TOPIQUE , s . m . et adj . (méd .), de Tomino's ( topikos ) ,
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qui signifie local, dérivé de cómos ( topos ), lieu ; remède qui n'opère que lorsqu'il est appliqué sur la partie malade , ou sur celle qui y répond : tels sont les emplâtres , les on guens , & c. TOPIQUES , s. m. pl . en grec torrika ( topika ) , traité sur les lieux communs ; les Topiques d’Aristote ,de Cicéron. TOPOGRAPHIE , s . f. ( géogr. ), description détaillée d'un lieu , d'un canton particulier ; de cómos ( topos ), lieu , et de gelow .( graphô ) , je décris . TOPOGRAPHIQUE , adj . carte topographique. TORDYLE , s. m . (botan .) , sorte de plante du genre des ombellifères , et qui est très - apéritive. Son nom grec est τoρδύλιον ( tordulion ). TORE , s . m . ( archit.) , gros anneau ou grosse mou lure ronde des bases des colonnes. Ce mot vient du latin
torus , corde , dérivé de popeów ( toreuô ), tourner , travailler au tour , parce que ces anneaux représentent les cercles ou cordes qu'on mettoit originairement aux troncs d'arbres qui servoient de colonnes , pour les empêcher de s'éclater. TOREUMATOGRAPHIE , s . f. description , con noissance des bas-reliefs antiques ; de tópdupa ( toreuma ) , génit . Tope úpatos ( toreumatos ) , tout ce qui est taillé en rond ou sculpté , et de zpáow ( graphố ), je décris . On doit l'invention de la toreumatographie à Phidias , et sa per fection à Polyclète . TORON , s. m . assemblage de plusieurs fils de caret qui forment un cordage ; en latin torus , qui vient de nopeów ( toreuố ), tourner , travailler au tour. TOUR , s . f. édifice , vient du latin turris , fait du gree
zupas ( tursis ) , pris dans le même sens. De là l'on a fait TOURELLE et TOURNELLE , s . f. ( vieux mot ) , petite tour , en latin turricula ; TOURIÈRE d'un couvent , s. f. Mais Tour à tourner vient de tópros ( tornos ), en latin tornus , instrument à trouer et à creuser en rond ; d'où Сс 3
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l'on a formé TOURNER , en latin tornare , en grec topsler ( toreuéin ), qui signifient la même chose , et TOURNEUR , en latin tornator. TOXICODENDRON , s . m . (botan . ) , espèce de sumac dont le suc produit des érysipèles sur la peau . Son
non vient de toçıxov ( toxikon ) , poison , venin , et de dév dpov (dendron ) , arbre ; c'est-à - dire , arbre vénéneux . TOXIQUE, s. m . nom générique de toutes sortes de poisons ; de tožıxov ( toxikon ), venin , dérivé de Tótov ( toxon ), arc , carquois , ou l'art de tirer de l'arc , parce que les Grecs étoient dans l'opinion que les Barbares empoisonnoient leurs flèches.
TRACHÉE -ARTÈRE , s . f. ( anat. ), canal de la res piration . On l'appelle ainsi de reagéid ( tracheia ), fait de reago's ( trachus) , rude , âpre , et d'oponeia ( artéria ), qui signifie vaisseau aérien , à cause qu'elle est rude et rabo teuse. Voyez ARTÈRE . De là vient TRACHÉALES ( veines et artères ) , qui montent le long de la trachée-artère. Dans les insectes et dans les plantes , les trachées sont de petits vaisseaux aériens , d'un blanc argenté , roulés en tire bourre dans plusieurs de leurs parties ; et dans les coquil lages , une ou deux petites ouvertures qu'on voit à leur manteau . La découverte des trachées des plantes est due au savant Malpighi. TRACHÉLO -MASTOÏDIEN , adj. (anat. ) , nom d'un muscle qui a du rapport au cou et à l'apophyse mastoïde . La première partie de ce mot vient de todo gunos ( trachêlos ), le cou ; pour l'autre partie , voyez MAS TOÏDE. TRACHÉOCÈLE , s . f. tumeur située à la trachée artère ; de reagerd ( tracheia ), la trachée -artère , et de rúan ( kêlé ) , tumeur. TRACHÉOTOMIE , s. f. ( chirurg . ), incision à la trachée-artère. Ce mot vient de reagera ( tracheia ), la
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trachée -artère, et de réuvw ( temno ) , couper. Voyez TRA CHÉE - ARTÈRE. Ce terme est synonyme de bronchotomie. TRACHINE , s . f. ou vive, poisson de mer dont la première nageoire dorsale est armée de rayons tranchans . Son nom vient de regexenvo's ( trachéinos ) , le même que Tegega's ( trachus ), qui signifie âpre, rude, à cause de ses aiguillons qui sont venimeux . On l'appelle vive , parce e qu'elle demeure long -temps en vie , hors de l'eau. TRACHOMA , s . m . ( chirurg .), âpreté ou rudesse de la partie interne des paupières , avec rougeur et déman geaison . Ce mot , qui est grec , est dérivé de tegega's ( tra chus), âpre ,rude. C'est une espèce de dartre des paupières . TRAGACANTHE , s. f. espèce d'astragale qu'on a
cru long- temps fournir la gomine adragant, à laquelle il a donné son nom par corruption. Cet arbrisseau croît aux environs de Marseille , où il est appelé barbe de renard et épine de bouc , suivant la signification de son nom grec , qui est formé de recézes ( tragos ), bouc , et d’äxaryou ( akan tha ), épine , parce que cet animal aime à le brouter. On sait aujourd'hui que la gomme adragant découle de plu sieurs espèces d'astragales dans la Turquie d'Asie et dans la Perse. TRAGÉDIE , s. f. ( littér. ) , imitation en vers d'une action grave , héroïque , capable d'exciter la terreur et la pitié. Ce mot est dérivé de recézes ( tragos ) , bouc , et d'odi ( ôdê ), chant , qui vient d'acida ( aéido ), chanter , parce que , chez les Grecs , le prix de ce poëme fut d'abord un bouc ou un chevreau. La tragédie , grossière dans son origine , doit sa naissance aux fêtes de Bacchus , pendant lesquelles on chantoit en l'honneur de ce dieu des hymnes mêlés de contes bouffons. De là viennent TRAGIQUE , adj. qui appartient à la tragédie , et au figuré, fächeux , funeste ; TRAGIQUEMENT , adv. TRAGÉDIEN , s. m . acteur tragique. Cc 4
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TRAGÉLAPHE , s. m . espèce de cerf, ainsi nommé par les anciens , de resíves ( tragos ) , bouc , et directos ( élaphos ), cerf, parce qu'ils ont cru lui trouver quelque ressemblance avec le bouc . Voyez HIPPÉLAPHE , le même. TRAGI-COMEDIE , s. f . espèce de tragédie mêlée d'incidens comiques. Voyez TRAGÉDIE et COMÉDIE . TRAGIQUE . Voyez TRAGÉDIE . ' TRAGIUM , s. m . en grec tegyalov ( trageion ) , nom d'une plante estimée des anciens , mais aujourd'hui peu connue. Son nom
lui vient de regizes ( tragos ) , bouc ,
parce que ses feuilles en ont l'odeur. Quelques- uns donnent ce nom au dictame blanc , et d'autres à l'arroche puante, TRAGUS , s. m . ( anat. ) , petit bouton au - dessus de la partie antérieure de l'oreille. Il est ainsi nommé à cause de sa ressemblance au grain d'une espèce de blé , appelé en latin tragum ou tragus, et en grec tegijos ( tragos). TRANSPORTER , v . a . porter d'un endroit dans un
autre ; en latin transportare , formé de trans , au-delà , de l'autre côté, et de portare , porter. Voyez Porter . TRAPEZE , s . m . ( géom . ), figure rectiligne de quatre côtés inégaux , dont deux sont parallèles. Ce mot est dé rivé de tegime ça ( trapéza ), table , comme qui diroit meleg tela ( tétrapéza ) , mot formé, dit-on , de télese ( tétra ) , quatre , er de mé ] ( péza ), pied ; c'est- à - dire , table à quatre pieds ; parce que les Grecs se servoient de tables de cette forme. En anatomie , trapèze se dit par conparaison d'un os et d'un muscle. De là vient TRAPÉZOÏDE , S. m. figure semblable au trapèze , mais dont les côtés ne sont point parallèles ; de tecnļa , et deidds ( eidos ), forme, figure. En anatomie , on donne aussi ce nom au deuxième os de la deuxième rangée du carpe.
TRAPEZIFORME , adj. qui a la forme d'un trapèze. Voyez FORME et TRAPÈZE . TRAUMATIQUE, adj. et s . (méd .), mot qui signifie
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yulnéraire , ou remède fait pour les plaies ; de tegeõuce ( trauma ), en latin vulnus, plaie , blessure. TREFLE , s. m . plante ; du latin trifolium , fait du grec reíqumor ( triphullon ), qui dérive de speis ( treis ), trois , et de qumor ( phullon ) , feuille, parce que chaque petite tige de cette plante n'a effectivement que trois feuilles. TREILLE , s. f. berceau de ceps de vigne entrelacés ; en latin trichila , qui , selon Joseph Scaliger et Casaubon , sur le Copa attribué à Virgile , vient de reizevos ( trichinos ), signifiant fait de poils épais, chez les Tarentins , et dont la racine est reizes ( triches ), poils , cheveux , à cause de l'épaisseur du feuillage de ces sortes de berceaux. On aura dit d'abord trichina , et ensuite trichila , en changeant n en I. De treille on a formé TREILLAGE et TREILLIS. TRÉMA , adj . terme d'imprimerie , qui se dit des trois lettres ë , 7 , ü , sur lesquelles on met deux points pour marquer qu'elles doivent être prononcées seules. Tréma , s . m . se prend aussi pour ces deux points. Ce mot vient du grec teñua ( trêma ), trou , parce que ces points paroissent comme deux petits trous au - dessus de ces lettres. TREMBLER , v. n . du latin tremulare, diminutif de tremere , fait du grec opéjev ( tréméin ), qui signifie la même chose . De là l'on appelle TREMBLE , une espèce de peuplier dont les feuilles tremblent toujours ; TREMBLEMENT ,
1 s . m . agitation , secousse , ébranlement ; TREMBLEUR , s . m . qui tremble ; TREMBLOTER , diminutif de trembler,
TRÉMOUSSER ( SE ) , s'agiter d'un mouvement vif et irrégulier. Ce mot vient peut- être du latin treinere , trembler. Voyez TREMBLER . TRÉPAN , s. m . de spútavov ( trupanon ) , une tarière, qui vient de tpurea ( trupaô ) , percer ; instrument de chi rurgie dont on se sert pour enlever un morceau du crâne. Il se dit aussi de l'opération même ; de là , le verbe TRÉ PANER.
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TRÉPIED , s. m . instrument qui a trois pieds ; du latin tripes et tripus, fait du grec teiros ( tripous ), qui signifie la même chose , dérivé de Tpais ( treis ), trois , et de Tðs ( pous ) , en latin pes, pied. Le trépied sacré, en termes de mythologie , étoit un siége sur lequel les sibylles se plaçoient pour rendre des oracles. TRES , particule qui marqué un superlatif ; de reis ( tris ), trois fois , comme requérap ( trismakar ), trois fois heureux , pour très -heureux. TRÉSOR ou THRÉSOR , s . m . de Soaveo's ( thésau ros ) , en latin thesaurus , qui signifie la même chose. THÉSAURISER , amasser des trésors ; de Inoaveilev ( thê saurizéin ), en latin thesaurizare. TRÉSORIER et TRÉSO RERIE en dérivent . TRESSE , s . f. tissu plat de fils , cordons , cheveux entrelacés. Ce mot paroît venir de reizes ( triches ), che veux , ou peut - être de records ( trissos ) , triple , composé de trois , parce que les tresses sont ordinairement de trois pièces. TRESSER , de relarów ( trissoố ), tripler. Les Italiens disent treccia . TRIACONTAÈDRE , s. m. ( hist. nat. ) , nom que
donne M. Haüy à une surface de trente rhombes , en par lant des crystaux ; de neid norta ( triakonta ), trente , et de espa ( hédra ) , siége , base. TRIADIQUE , adj . et s . ( hist. ecclés.) , mot formé de Tela's ( trias ) , génit . Terddos ( triados ) , la Trinité , dérivé de Teis ( treis), trois. Il se dit , dans l'Église grecque , de certaines hymnes dont chaque strophe finit par la louange de la sainte Trinité et de la sainte Vierge. TRIANDRIE , s. f. ( botan . ), de apeis ( treis ), trois , et
d'évvip ( anêr), génit . dubbo's (andros ), mari ; nom que donne Linné à la troisième classe des plantes , dont la fleur a trois parties mâles ou trois étamines . TRIANDRE , adj . TRIANGLE , s. m. ( géom . ), figure qui a trois côtés et
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trois angles ; de tpeis ( treis ) , trois , et du latin angulus , angle. Voyez ANGLE . Dérivés. TRIANGULAIRE , et TRIANGULÉ , adj . qui a trois angles. TRIBADE , s . f. reila's (tribas) , en latin fricatrix , femme qui abuse d'une autre femme; de reíbw ( tribô ) , frotter, en latin fricare.
TRIBOMÈTRE, s . m . machine inventée par Muss chenbroek , pour mesurer les frottemens . Ce mot vient de Teibw ( tribó ) , frotter, et de jélegv (métron ) , mesure . TRIBRAQUE , s . m . rehbegeyus ( tribrachus) , pied de vers composé de trois syllabes brèves ; de tpas ( treis ), trois , et de Begega's ( brachus ), bref. TRIBU , s. f. division du peuple , chez quelques nations anciennes ; en latin tribus , fait de mettus ou meitus ( trittus ou tritus ), troisième partie , par le changement du 7 en b , parce que le peuple romain fut, dans l'origine , divisé en trois parties ou tribus , selon le témoignage des plus anciens auteurs . De tribu , les Romains nommèrent TRIBUNS certains magistrats établis pour soutenir les droits des tribus ou du peuple contre les entreprises des consuls et du sénat. Ils avoient aussi des tribuns militaires , qui eurent quelque temps à Rome l'autorité des consuls , et dont la charge s'appeloit TRIBUNAT. De là viennent encore TRIBU NAL , qui signifioit aans son origine le lieu élevé d'où les tribuns rendoient la justice aux tribus, et qui s'est dit ensuite de tout siége établi pour juger ; TRIBUT , s . m . impôt , parce qu'à Rome la répartition des impôts se faisoit par tribus ; TRIBUTAIRE , adj . celui qui paye tribut; et les composés CONTRIBUER , DISTRIBUER , & c . TRIBULATION , s . f. ( terme de dévotion ) , qui signifie affliction , adversité ; du latin moderne tribulatio , dérivé métaphoriquement de tribula ou tribulum , pris du grec reibonos ( tribolos ) , sorte de traîneau pour battre le blé.
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TRIBULE , s . f. plante à fruits épineux , qui croit aux pays chauds parmi les blés. Son nom latin est tribulus , fait du grec reibonos ( tribolos ) , dont les racines sont spéis ( treis ), trois , et Boris ( bolis ), dard , à cause des trois pointes dont le fruit est armé dans plusieurs espèces. TRICAPSULAIRE , adj . ( botan . ) , qui a trois cap
sules ; de tpers ( treis ), trois , et de capsula , capsule. Voyez CAPSULE. TRICHIASIS , s. m . ( méd . ), nom grec d'une maladie des paupières , causée par un dérangement des cils qui rentrent en dedans. Ce mot vient de spit ( thrix ) , génit. Teeze's ( trichos), poil ou cheveu. Nous l'appelons en fran çois trichiase. TRICHISMOS , s. m . mot grec dérivé de Spit ( thrix ), cheveu , qui désigné une fracture imperceptible des os plats. On l'appelle aussi fente capillaire. TRICHITE , s . f. ( hist , nat. ) , nom donné au vitriol concret en crystaux capillaires , ou déliés comme des che veux. Ce mot vient de reedats ( trichitis ), qui signifie alun de plume , dérivé de reixes ( triches ), cheveux , parce qu'il ressemble à des cheveux blancs.
TRICHIURE , s . m . ( hist. nat. ) , genre de poissons dont la queue est terminée en pointe très - fine ; de spis ( thrix ), génit . rezo's ( trichos ), cheveu , et d'oege ( oura ), queue ; c'est-à-dire , dont la queue est aussi finequ'un cheveu, TRICHODES, s. m . pl. ( hist. nat.), sorte de zoophytes couverts d'espèces de poils qui les soutiennent et les font mouvoir dans l'eau ;de rezudus ( trichôdês ), chevelu , formé de Spiše ( thrix ), génit reizos ( trichos ) , cheveu. TRICHOTOME , adj . ( botan .), qui se divise en trois parties ; de reiza ( tricha ), triplement , en trois , et de réuva ( temno ) , couper , diviser. TRICLINE ou TRICLINIUM , s. m . ( antiq . ) , du
grec pernaivior ( triclinion ) , et reixasvos ( triclinos ), qui
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signifie une salle à manger où il y avoit trois lits , de speis ( treis ) ,trois , et de xairn ( kliné ) , lit. On donnoit ce nom au lieu où mangeoient les Romains, à cause des trois lits qui y étoient dressés, ou parce que chaque lit servoit pour trois convives. TRIDACTYLE , adj. ( hist. nat.) , qui a trois doigts; de tpeis ( treis ), trois, et de déttuaos ( daktulos ), doigt . II se dit des animaux qui ont trois doigts à chaque pied . TRIDENT , s . m . fourche à trois pointes; en latin tridens , fait de spéis ( treis ), en latin tres , trois , et de dens , dent. Voyez DENT. TRIÈDRE , adj . ( géom .), mot composé de spéis ( treis ), trois , et de édoce ( hédra ) , siége , base , ou face. Il se dit
d'une pyramide terminée par trois faces ou côtés , ou d'un angle formé par la réunion de trois plans . TRIENNAL , adj. qui dure trois ans , qui revient tous les trois ans ; de Tpéis ( treis) , trois , et d'irvos ( ennos ), année , en latin annus. De là , TRIENNALITÉ, s . f. dignité dont l'exercice dure trois ans ; TRIENNAT , s. m . espace de trois ans, en latin triennium , TRIÉRARQUE , s. m. (antiq. ) , en grec , Teinesiogas
( triérarchês ) , qui signifie capitaine de galère ; de reisons ( triêrês ), galère à trois rangs , et d'opzo's ( archos ), chef, commandant. Les Athéniens donnoient ce nom à certains officiers qui étoient chargés du soin de la marine ; et on l'étendit dans la suite aux citoyens aisés , qui étoient obligés par la loi d'armer une galère et de l'équiper à leurs frais. TRIÉTÉRIDE , s. f. espace ou révolution de trois années ; de spéis ( treis) , trois , et d'étos ( étos ), année. TRIÉTÉRIQUE , adj . qui se fait ou qui arrive tous les trois ans. On donnoit ce nom , chez les Béotiens , à des fêtes de Bacchus , qui se célébroient de trois en trois ans. TRIGAME , s . et adj . qui a été marié trois fois; de reis ( tris ) , trois fois, et de zonos ( gamos ), noces , mariage ,
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fait de gautiv ( gamein ) , se marier. De là , TRIGAMIE , troisième mariage. La trigamie n'étoit autrefois permise qu'à ceux qui n'avoient point d'enfant des deux premiers lits , et qui n'avoient que quarante ans. Voyez Suicer , et Nicéphore le Chartophylax dans sa réponse au moine Théodose. TRIGASTRIQUE , adj. ( anat. ) , de tpeis ( treis ) , trois , et de za suip ( gastêr ) , ventre ; nom des muscles qui ont trois portions charnues . TRIGLOCHINES , s . f. pl . ( anat . ) , nom des val vules qui se trouvent dans les ventricules du cour ; de Tpæis ( treis ), trois , et de yawzi's ( glochis ), angle ou pointe , à cause de leur figure triangulaire . TRIGLOTTISME , s . m . phrase composée de trois langues , ou mot composé de trois mots tirés de différentes langues ; de tpets ( treis ), trois , et de grãita ( glótta ) , langue. TRIGLYPHE , s . m . ( archit. ), ornement de la frise
dorique , composé de deux cannelures en triangle , et de deux demi- cannelures sur les deux côtés. Ce mot vient de Tpéis ( treis ) , trois , et de gauon . ( gluphê ) , gravure , dérivé de gauow ( gluphô ), je grave ; c'est-à- dire , ornement qui a trois gravures . TRIGONE , s . m . de reizwvor ( trigônon ), triangle , qui vient de tpéis ( treis ) , trois , et de zwría (gônia) , angle ; espèce de lyre ancienne , de forme triangulaire. En termes d'astrologie , trigone se dit de l'aspect de trois planètes, lorsqu'elles sont éloignées les unes des autres de 120 degrés du zodiaque ; ce qui forme un triangle. En botanique , il se dit des parties des plantes qui ont trois angles et trois côtés , ou trois faces distinctes. TRIGONELLE , s . f. plante de la famille des légumi neuses , ainsi nommée du latin trigonalis, triangulaire , qui a trois angles , à cause des trois angles que forment en
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quelque sorte les deux ailes et l'étendard de la corolle. Pour l'étymologie , voyez TRIGONE . TRIGONOMÉTRIE , s . f. partie de la géométrie qui enseigne à trouver les parties inconnues d'un triangle par le moyen de celles que l'on connoît. Ce mot vient de Teizwrov ( trigonon ) , triangle , formé de Tpéis ( treis ) , trois , de jovia (gônia ) , angle , et de uíregy ( inétron ), mesure ; c'est- à -dire , art de mesurer les triangles. TRIGONOMÉ TRIQUE , adj. et TRIGONOMÉTRIQUEMENT , adv, en sont dérivés. TRIGYNIE , s . f. ( botan . ), de Teis ( treis ), trois , et de gurni ( gunê ), femme. Linné donne ce nom à la sous- divi sion des classes des plantes , dont la fleur a trois parties femelles ou trois pistils .
TRIJUGUÉE ( feuille ) , adj . f. qui a trois paires de folioles, ou qui est conjuguée trois fois ; de reis ( tris ) , trois fois , et de jugare , joindre , unir , fait de Suges ( zugos), joug , par allusion aux chars des anciens , attelés de trois chevaux de front. TRILATÉRAL , adj . qui a trois côtés ; de tpers ( treis ), trois , et du latin latus, lateris, côté. TRILOBÉ , adj . ( botan. ) , qui a trois loges ; de tpežs ( treis ), trois , et de 106às ( lobos ), lobe , loge ou cosse. TRILOCULAIRE , adj. ( botan . ) , qui a trois loges ; de speis ( treis ) , trois , et de loculus , petite loge , cassette, TRIMER , v. n . aller vîte , terme populaire qui peut
venir du verbe déceny ( dréméin ) , courir , ou de tempor ( trimmoi ), qui signifie chemin de traverse , et qui est dérivé de méteyuyucu (tétrimmai), parfait passif de reíbw ( tribo ) , exercer , tourmenter , fatiguer: ainsi faire trimer quelqu'un , c'est le faire marcher vîte jusqu'à le lasser. TRIMÈTRE , s . m . ( littér.), vers composé de trois pieds ou trois mesures ; de Tpês ( treis ), trois , et de vélegy ( métron ), mesure.
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TRI
TRINOME , s . m. quantité algébrique composée de trois termes ; de peis ( treis ) , trois , et de voun (nome ) , part , division. TRIOBOLE , s. m . et f. nom de poids et de monnoie grecque , pesant ou valant trois oboles; de Tróborov ( trio bolon ) , formé de tpeis ( treis ) , trois , et d'Olonos ( obolos ), obole. TRIECIE , s . f. ( botan. ) , de tpas ( treis ) , trois , et d'oixía ( oikia ) , maison , habitation . C'est , dans le système de Linné , le troisième ordre de la vingt - troisième classe des plantes , dans lequel sont renfermées celles qui , sur trois individus de la même espèce , portent, sur l'un , des fleurs hermaphrodites , sur l'autre , des fleurs mâles , et sur je troisième , des fleurs femelles. TRIOMPHE , s. m. du latin triumphus , dérivé de Spéculos ( thriambos ), qui signifie la même chose. TRIOM PHER , de triumphare, fait de Spiaubeuw ( thriambeuô ). De là , TRIOMPHAL , adj . et TRIOMPHATEUR , s . m . Le triomphe , chez les Romains , étoit un honneur solennel qu’on accordoit à un général victorieux , en lui faisant une entrée magnifique dans Rome. C'étoit le plus superbe et le plus pompeux spectacle des Romains. TRIPÉTALE , adj . ( botan . ), qui a trois feuilles ou pétales, en parlant des fleurs; de tpêis ( treis ) , trois , et de DÉTANOV ( pétalon ), feuille, ou pétale, TRIPHANE , s. m . ( hist. nat. ) , substance minérale , ainsi nommée de Teis ( tris ), trois fois, et de pairw ( phainô), luire , briller , d'où s'est formé pavos ( phanos ) , clair , lui sant , brillant , à cause que ses coupes sont nettes dans les trois divisions dont elle est susceptible .
TRIPHTHONGUE , s. f. ( gramm .), syllabe composée de trois voyelles ou de trois sons ; de Tpais ( treis ) , trois , et de Prófos ( phthoggos ), son . La langue françoise n'admet pas de vraies triphthongues. TRIPHYLLE
TRI
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TRIPHYLLE , adj . ( botan .) , de apeis ( treis ) , trois , et de púmor ( phullon ) , feuille ; nom que donne Linné au calice des fleurs, quand il est divisé en trois pièces ou petites feuilles. TRIPLE , adj . qui contient trois fois une chose ; en latin triplex , fait du grec reírhoz ( triplax ), qui signifie proprement plié en trois, comme duplex , dimats ( diplax ) , signifie plié en deux . De là , le verbe TRIPLER , rendre ou devenir triple; TRIPLEMENT , s. m . et adv. TRIPTERE, adj . ( botan . ), qui a trois ailes ; de speic ( treis ), trois , et de neegr ( ptéron ), aile. . TRIPTÉRYGIEN ( poisson ) , adj . qui a trois na
geoires ; de speis ( treis ), trois , et de zilépuč ( ptérux ), aile ou nageoire. TRIQUÈTRE, adj . ( botan . ), à trois faces ; du latin triquetrus, triangulaire , dérivé de rezm ( triché ), triplement, et de édoc ( hédra ), siége , base ou face. On voit par là que les Latins ont dit triquetrus pour triquedrus. TRISAGION , s. m . ( hist, eccl.), sorte d'hymne où le mot saint est répété trois fois; de reis (tris) , trois fois, et de asoos ( hagios ) , saint. TRISANNUEL , adj . ( botan . ) , qui dure trois ans ;
de tpers ( treis), trois, et du latin annus , en grec évvos ( ennos ), année. TRISARCHIE , s. f. vieux mot , qui signifie la même chose que triumvirat , ou gouvernement de trois personnes ; de tpeis ( treis ), trois , et d'opzi ( archế ), pouvoir, com-. mandement. TRISME , s. m. ( méd. ) , resserrement convulsif des mâchoires; de relouds ( trismos ) , sous - entendu ódórtwr
( odontôn ), qui veut dire grincement de dents, TRISMÉGISTE , adj . ou trois foisgrand; de reis ( tris ), trois fois, et de uézes ( mégas ), grand ; surnom donné par les anciens à un prince d'Egypte nommé Hermès, qu'on Dd TOME II .
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TRO
regarde comme l'inventeur de plusieurs arts, et sur - tout de l'alchimie. En termes d'imprimerie , c'est le nom d'un caractère qui est entre le gros et le petit canon . TRISPASTE , s . m . machine à trois poulies pour sou lever de grands fardeaux ; de spéis ( treis ), trois, et de ordw ( spao ) , je tire. TRISPERME,adj.( botan .), qui porte trois graines ; de Tpets ( treis ), trois, et de onipua ( sperma ), graine , semence . TRISSYLLABE , s. m , et adj. se dit d'un mot com posé de trois syllabes ; de tpers ( treis ) , trois, et de oumali
( sullabé ), syllabe. TRITÉOPHYE , s. f. (méd .), Teitelopuns ( tritaiephuês), fièvre dont l'accès devient plus fort tous les trois jours ; de rentanos ( tritaios ) , de trois jours , qui revient tous les trois jours , et de quni ( phul ) , nature , caractère , parce qu'elle suit la marche de la fièvre tierce. TRITHÉISTES , s . m . pl. hérétiques qui admettoient trois dieux ; de spéis ( treis) , trois , et de Oeds ( Théos ) , Dieu . Leur hérésie se nomme TRITHÉISME,
TRITON , s. m . ( musiq. ), accord dissonant, composé de trois tons entiers ; de peis ( treis ) , trois , et de toros ( tonos ) , ton . Voyez Ton . Mais Triton , dieu marin , vient de Teitur ( Tritón ), pris dans le même sens. TROCHAÏQUE , adj. Voyez TROCHÉE. TROCHANTER , s.m.( anat.), nom dedeuxapophyses de la partie supérieure du fémur. Ce mot vient de Tezaw ( trochao), je tourne , et signifie proprement qui fait tourner , parce que les muscles qui s'attachent à ces apophyses, font mouvoir la cuisse en rond. On prononce trokanter. TROCHÉE , s. m. pied de vers grec et latin composé d'une longue et d'une brève , en grec regaños ( trochaios). On prononce trokée. TROCHAÏQUE , adj. se dit d'un vers où le trochée domine.
TROCHILE , s. m . de Teozdaos ( trochilos ). V. SCOTIE.
TRO
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TROCHISQUES , s . m . pl . (pharm .), mot qui signifie petites roues ; de reggo's ( trochos ), une roue. Ce mot dé signe de petites masses rondes et plates d'une composition médicinale. On les nomme aussi pastilles. TROCHITE , s . m . ( hist. nat.), sorte de pierre circu laire et plate, ainsi nommée de tege's ( trochos ), roue, parce qu'elle représente une petite roue avec un trou au centre , d'où partent des rayons. TROCHLÉATEUR , adj.m . (anat.), se dit du musclé
grand oblique de l'ail , ainsi appelé du latin trochlea ; poulie, en grec teganía ( trochalia ), dérivé de negóc ( trochaô), tourner autour , parce qu'il passe dans une mem brane en partie cartilagineuse , qui lui sert comme de poulie. TROCHLÉE , ou poulie, s . f. ( anat.), anneau cartilagi neux par où passe le trochléateur; de regaría ( trocha lia ), poulie , en latin trochlea . TROCHOÏDE , s. f. de tegós ( trochos ), roue , cercle , et d'eidos ( eidos ), ressemblance. Voyez Cycloïde, qui est la même chose. TROCHUS , s. m . (hist. nat. ) , coquillage de mer , ainsi nommé du latin trochus , sahot, toupie d'enfant, pris du gréc teozos ( trochos ), roue , cercle ou rondeur en gé néral , à cause de så ressemblance à un sabot. : TROGLODYTES , s . m . pl . tpwynodrou ( tróglodu tai ), ancien peuple d'Afrique, ainsi nommé de apoyan ( troglê ), trou , caverne , et de vw ( duno ), ou dów ( duô ), j'entre , je pénètré , parce qu'il habitoit , dit- on , dans des cavernes ; ce qui fait donner aujourd'hui le même nom à ceux qui vivent sous térre , tels que les mineurs de Suède de Pologne , &c . On appelle encore troglodytes, une espèce de passereaux qui font leur nid dans des trous de mu raille. TROGOSITE , s . m . ( hist. nat .), insecte coléoptère à Dd 2
420
TRO
figure aplatie , qui ronge le blé ; de općóza (trőgő), ronger , et de anos ( sitos ) , blé ; c'est- à - dire , ronge-blé. TROIS , nom de nombre; du grec Tpéis ( treis), en latia tres , d'où l'on a formé TROISIÈME , adj. et TROISIÈME MENT , adv. TROMPE , TROMPETTE , s. m . de spóubos ( strom bos ) , conque , coquille de mer recourbée , parce qu'on se servoit autrefois de conques , au lieu de trompettes. De la vient aussi TROMBE , colonne d'eau et d'air qui s'élève de la mer , comme un tourbillon , car spóubos signifie tour billon , dans Aristote ; ou bien il vient de l'italien tromba , pris dans le même sens. TRÔNE ou THRÔNE , s. m. de Spóros ( thronos ),
en latin thronus , siége royal , dérivé , dit- on , de Space ( thrað ), s'asseoir. Il se prend aussi pour la royauté. TROPE , s. m . ( rhétor. ) , figure par laquelle on fait prendre à un mot une signification différente de sa signi fication propre , comme quand on dit une flotte de cent voiles , pour dire , une flotte de cent vaisseaux. On l'appelle ainsi de temos ( tropos ), tour , dérivé de tpéta ( trépô), je tourne , parce qu'elle consiste à tourner ou à changer le sens naturel d'un mot en un autre sens. TROPHÉE , s. m. assemblage d'armes élevées avec art , pour servir de monument de quelque victoire. Ce mot vient du latin tropæum , en grec Tegramov ( tropaion ) , dé rivé de tpétw ( trépô ), mettre en fuite ; c'est-à-dire , monu ment élevé pour avoir mis l'ennemi en fuite. Anciennement , un trophée n'étoit que la dépouille de l'ennemi vaincu , que l'on mettoit sur un tronc d'arbre. TROPIQUES , s . m . pl. ( astron .), nom de deux petits cercles de la sphère , parallèles à l'équateur , et qui marquent la plus grande déclinaison du soleil ; en grec te Txoi ( tro pikoi ), qui vient de témw ( trép ), retourner ; c'est-à-dire, cercles d'où retourne le soleil, parce que cet astre , étant
TRU
421
arrivé à l'un d'eux , semble retourner vers l'autre . L'un se nomme tropique du cancer ; et l'autre, tropique du capri corne. TROPISTES , s. m . pl . secte d’hérétiques qui veulent qu'on prenne figurément les paroles de la consécration , dans l’Eucharistie. Ce mot vient de Toms ( tropos ), tour , changement , trope , figure de rhétorique , parce qu'ils pré tendent que le sens de ces paroles est figuré. Voyez TROPE . TROPOLOGIQUE , adj. qui signifie figuré ; de menos ( tropos) , trope , ou figure, et de aózes ( logos ), discours ; c'est - à -dire , qui se dit figurément : comme , le sens tropolo gique d'un emblème. TROU et TROUER . Ces mots peuvent venir de opów
(truô ) pour regíw ( traố ), verbe inusité au présent , mais qui fournit les autres temps au verbe atew ( titrað ), pris dans le même sens de trouer , percer. De opuw l'on a fait Tpúuc ( truma) et Tpúpen ( trume ) , dans la signification de trou . On dit aussi tpúra ( trupa ) et tpuréw ( trupaô ) , et Topów ( toréo ) pour tapéw ( téréô ). Tous ces mots ont entre eux une grande ressemblance. M. de Caseneuve fait venir trou du latin barbare traugus , quise trouve en cette signi fication dans les Lois Ripuaires , tit. 43. TROUBLE , s. m . brouillerie , désordre , confusion ; en latin turba , fait du grec púpon ou Jóubos ( turbê ou thoru bos), bruit, tumulte , trouble. De là , le verbe TROUBLER, turbare , et TROUBLE , adj. turbidus, brouillé , qui n'est pas clair .
TROUPE , s. f. multitude confuse. Ce mot vient , par métonymie , du latin turba , pris du grec zúpán ( turbé) , trouble , confusion . TROUPEAU , s. m . du latin turbella , diminutif de turba , pour lequel on aura dit , par transpo sition , truba , trupa , et enfin troupe. De là l'on a formé ATTROUPER , rassembler en troupe , et ATTROUPEMENT. TRUBLE, s. f. petit filet de pêcheur . Ce mot peut D83
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T Y M
venir de Tpúbalov ( trublion ), qui signifie un plat et un sac de cuir.
TRYPHÈRE , s. f. ( pharm . ), nom d'un opiat composé de plusieurs ingrédiens , et propre à fortifier l'estomac. Ce mot vient de tpupeegs ( truphéros ), délicat , parce que ce remède opère doucement et agréablement, ou parce qu'il procure du repos à ceux qui en usent. Ce nom s'applique à plusieurs autres compositions de cette espèce. TUER , v. a. La plupart des hellénistes dérivent ce mot de gueur ( thuéin ), sacrifier , immoler. Wachter , dans son Glossar. Gerinan ., le fait venir de l'allemand todten ( toedten ), qu'on prononce teutten , dérivé du mot tot , qui signifie inort. De toedten , les auteurs de la basse latinité ont fait tutare , dont on trouve des exemples dans le Glos saire de du Cange. Suivant un autre sentiment , il pourroit venir de tudere , inusité , pour lequel on dit tundere , fait de tudes ; maillet ; comme qui diroit , assommer avec un maillet. La première étymologie ne manque pas de vrai semblance . TURBULENT , adj . porté à exciter du trouble ; en latin turbulentus , fait de turba , en grec túp6n ( turbé ), trouble , bruit , tumulte.
TYMPAN , s. m. mot dérivé de tuu TANO ( tumpanon ), qui signifie tambour. On donne ce nom à une petite mem brane qui est tendue au fond de l'oreille à -peu -près comme la peau d'un tambour , et qui , recevant les impressions de l'air, cause la sensation de l'ouïe. Tympan est aussi le nom de différens ouvrages de l'art, dont la forme a quelque rapport avec un tambour. TYMPANISER , pour dire , décrier publiquement quelqu'un ; de tuu taxiles ( tumpanizéin ), battre du tambour, comme si l'on disoit, faire une diffamation en public , dans une assemblée , au son du tambour. TYMPANITE , s. f, ( méd .) , enflure du bas - ventre
TY P
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causée pår des vents qui y sont retenus; de zvju meror ( tum panon ) , tambour, parce que , dans cette maladie , la peau est quelquefois tendue comme un tambour , et rend du son lorsqu'on frappe dessus. TYMPANON , s. m. de charrainor ( tumpanon ), tambourg instrument de musique monté avec des cordes de laiton , et qu'on touche avec deux petites baguettes. TYPE , s. m . de tumos ( tupos), modèle , figure originale , forme, signe ou marque de quelque chose , dérivé de nómito ( tuptô ), frapper , parce qu'en frappant le coup s'imprime et laisse une marque. De là vient aussi TYPIQUE , adj. figuré, symbolique (1). TYPHODE, adj. (méd .), de tupádns ( tup hôdês ), ardent, abattu , stupide , dérivé de cupos ( tuphos ), stupeur, abatte ment , dont la racine est cúqw ( tuphô ) , j'enflamme. H se dit d'une fièvre ardente , continue, accompagnée de sueurs abondantes avec abattement. On la nomme aussi typhus. TYPHOÏDES, s. f. pl. ( botan . ) , famille de plantes, ainsi nommée de la plante appelée typha , vulgairement massète ou masse -d’eau ; de tipos ( tiphos ), marais , parce qu'elle vient dans les lieux marécageux . On devroit écrire tipha et tiphoïdes , conformément à l'étymologie. TYPHOMANIE , s. f. (méd . ) , espèce de frénésie et de léthargie compliquée ; de zúpos ( tuphos ), stupeur , abat
tement , et de María ( mania ), folie, délire. TYPHON , s . m . sorte de vent furieux , qui fait élever l'eau de la mer en forme de tourbillon . Ce mot vient du grec tupar ( tuphôn ), qui signifie la même chose , et qui est dérivé du verbe tumeur ( tuphéin ) , exciter de la fumée , de
( 1 ) M. de Villoisoni observe', d'après Fourmont l'aîné , p. 307 'et 308 de son Movaacah , Paris , 1723 , in -12 , que dans S. Paul, 1 Corinth. X ", 682 11 , tútoi ne veut pas dire figures', mais exemples, modèles . Dd4
424
UN
la flamme , brûler , enflammer . Ce vent a été ainsi nommé parce qu'il renverse tout , comme feroit un tourbillon de feu . TYPOGRAPHIE , s . f. l'art de l'imprimerie, ou l'art d'écrire avec des caractères ; de tumos ( tupos ) , marque , figure , ou caractère , dont la racine est cúztw ( tuptô ) , frapper, et de zędow ( graphô ) , j'écris , parce qu'en impri mant on frappe un coup , qui laisse la marque ou l'em preinte des caractères. Dérivés. TYPOGRAPHE, imprimeur ; TYPOGRAPHIQUE , adj . qui concerne la typographie. TYPOLITHE , s . f. ( hist. nat. ) , pierre figurée, qui porte des empreintes de plantes ou d'animaux ; de Túmos
( tupos ), type , image , figure, et de rigos ( lithos ), pierre. TYRAN , s . m . de Tregerros ( turannos ) , qui signifioit un roi ou un souverain qui avoit usurpé l'autorité suprême , mais qui désigne aujourd'hui un prince injuste , violent et cruel . TYRANNIE , s . f. TYRANNIQUE , adj. TYRAN NISER , V. a . se disent dans le même sens. TYROMANCIE , s. f. divination dans laquelle on se servoit de fromage ; de wegs ( turos ) , fromage , et de mar nia ( mantéia ), divination . TYROMORPHITE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre figurée
qui imite un morceau de fromage ; de wegs ( turos ) , fro mage , et de poppni ( morphê), forme, figure.
U
ULCÈRE , s . m . du latin ulcus, fait de érkos ( helkos ), qui signifie la même chose . De là , ULCÉRER , produire un ulcère , et figurément, blesser, irriter, faire naître le ressentiment. UN , nom de nombre ; du latin unus , fait du grec eros ( hénos ), génit , de eV (hen ), neutre de es ( heis), qui signifie la même chose . De là l'on a formé UNITÉ , s. f. en latin
URE
1 425
unitas, en grec évómns ( hénotês ) ; UNIQUE , adj. unicus ; UNIR , unire , en grec erów ( hénoô ). UNIFORME , adj . semblable en toutes ses parties , conforme; en latin uniformis , formé de unus , un , et de forma , forme. Voyez Un et FORME. De là , UNIFOR MITÉ et UNIFORMÉMENT. URANE , s. m . ( hist. nat. ) , nouveau métal d'un gris foncé, découvert par le célèbre Klaproth . Son nom vient d'ovegros ( ouranos ) , le ciel . URANIE , s. f. Muse de l'astronomie ; d'ovegría ( oura nia ), céleste , dérivé d'ouegevo's ( ouranos ), le ciel. URANOGRAPHIE ,s.f.description du ciel ; d'ovegevo's ( ouranos ), le ciel , et de zpáow ( graphó ) , décrire. On dit aussi URANOLOGIE , d’ovegvo's, et de nozes ( logos ) , dis cours. URANOMÉTRIE , s. f. art de mesurer les astres ; d'ovegros ( ourdnos ), le ciel , et de jílegv ( métron ), mesure . C'est la même chose qu'ASTRONOMIE. Voyez ce mot. URANOSCOPE , s. m . poisson de mer qui a les yeux placés sur la tête et tournés vers le ciel ; d'avegevo's ( oura nos ) , le ciel , et de onoTÉW ( skopéô ), regarder ; c'est - à -dire, qui regarde le ciel. URANOSCOPIE , s . f. observation du ciel; d'ovegros ( ouranos ), le ciel , et de onoréw ( skopeo ) , j'observe , je considère. Quelques- uns donnent ce nom à l'astronomie. URATE . Voyez URIQUE . URÉE , s . f. ( chim . ), substance nouvellement décou verte dans l'urine, nommée en grec oưegv ( ouron ) , d'où urée tire son nom.
URETÈRE , s. m . ( anat. ), nom de deux canaux qui portent l'urine des reins à la vessie ; d’ollegv ( ouron ), urine, et de mupé'w ( téréo ) , je conserve , d'où l'on a formé le mot oúpnthe ( ourêtér ) , conservateur de l'urine. URÉTÉRITIS ou URÉTRITIS , s. f . ( méd . ) ,
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UN
la flamme, brûler , enflammer. Ce vent a été ainsi nommé parce qu'il renverse tout , comme feroit un tourbillon de feu . TYPOGRAPHIE , s . f. l'art de l'imprimerie , ou l'art d'écrire avec des caractères ; de tumos ( tupos ), marque , figure , ou caractère , dont la racine est cuitw ( tuptô ) , frapper , et de zgáow ( graphố ), j'écris , parce qu'en impri mant on frappe un coup , qui laisse la marque ou l'em preinte des caractères . Dérivés. TYPOGRAPHE, imprimeur ; TYPOGRAPHIQUE , adj . qui concerne la typographie. TYPOLITHE , s. f. ( hist. nat. ) , pierre figurée , qui porte des empreintes de plantes ou d'animaux; de cúmos ( tupos ), type , image , figure, et de wigos ( lithos ), pierre. TYRAN , s . m . de tiegervos ( turannos ) , qui signifioit un roi ou un souverain qui avoit usurpé l'autorité suprême , mais qui désigne aujourd'hui un prince injuste , violent et cruel. TYRANNIE , s . f. TYRANNIQUE , adj. TYRAN NISER , v. a. se disent dans le même sens .
TYROMANCIE , s. f. divination dans laquelle on se servoit de fromage ; de mueo's ( turos ) , fromage, et de jare nia ( mantéia ), divination . TYROMORPHITE , s. f. ( hist. nat.) , pierre figurée qui imite un morceau de fromage; de queo's ( turos ) , fro mage , et de moppril ( morphế ), forme, figure.
U ULCERE , s . m. du latin ulcus, fait de érnos ( helkos ), qui signifie la même chose. De là , ULCÉRER , produire un ulcère , et figurément, blesser , irriter , faire naître le ressentiment. UN , nom de nombre ; du latin unus , fait du grec ero's ( hénos ), génit, de er (hen ), neutre de eis ( heis ), qui signifie la même chose. De là l'on a formé UNITÉ , s. f. en latin
i
URE 1 425 UNIQUE hénotês , adj. unicus ; ; ) unitas , en grec evómns ( UNIR , unire , en grec évów ( hénoô ). UNIFORME , adj. semblable en toutes ses parties,
conforme; en latin uniformis , formé de unus , un , et de forma, forme. Voyez Un et FORME . De là , UNIFOR MITÉ et UNIFORMÉMENT. URANE , s. m. ( hist. nat. ) , nouveau métal d'un gris foncé, découvert par le célèbre Klaproth. Son nom vient d'ovegevos ( ouranos ), le ciel . URANIE , s . f. Muse de l'astronomie ; d'ovegría ( oura
nia) , céleste , dérivé d'oueger's ( ouranos ), le ciel. URANOGRAPHIE , s.f.description du ciel ; d'ovegros ( ouranos ), le ciel , et de zędow ( graphô ) , décrire. On dit aussi URANOLOGIE , d'ovegero's, et de nozes ( logos ) , dis cours. URANOMÉTRIE , s . f. art de mesurer les astres ; d'ovegevós ( ouranos ), le ciel , et de jálegy ( métron ), mesure. C'est la même chose qu’ASTRONOMIE. Voyez ce mot. URANOSCOPE, s. m . poisson de mer qui a les yeux placés sur la tête et tournés vers le ciel ; d'ovegevo's ( oura nos ) , le ciel , et de onontw ( skopéô ), regarder ; c'est - à -dire, qui regarde le ciel. URANOSCOPIE , s . f. observation du ciel; d'oveger's ( ouranos ) , le ciel , et de onontw ( skopeo ) , j'observe , je considère . Quelques- uns donnent ce nom à l'astronomie . URATE. Voyez URIQUE . URÉE , s . f. ( chim . ), substance nouvellement décou verte dans l'urine , nommée en grec ovegv ( ouron ) , d'où urée tire son nom.
URETÈRE , s. m. ( anat. ), nom de deux canaux qui portent l'urine des reins à la vessie ; d'ovegv (ouron ), urine , et de mpéw ( téréo ) , je conserve , d'où l'on a formé le mot o upn the ourêtér ) , conservateur de l'urine . URÉTÉRITIS ou URÉTRITIS , s. f . ( méd . ) ,
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URO
inflammation de l'uretère ou de l'urètre ; d'oupntip ( ourêtêr); uretère , ou d'oupúbege ( ouréthra ), urètre. Voyez URETÈRE et URÈTRE . URÉTIQUE. Voyez DIURÉTIQUE. URÈTRE ou URETHRE , s. m. ( anat.) , canal par où sort l'urine ; oupýlege ( ourêtkra ), dérivé d'ovegr fouron ), urine. URINE , s . f. humeur séreuse que les reins séparent du sang , et qui sort de la vessie par l'urètre. Ce mot vient du latin urina , fait du grecoưegy ( ouron ), dans la même signi fication . De là , URINAIRE , adj. qui a rapport à l'urine ; URINAL , s. m . vase pour uriner ; URINER , v . n . URI NEUX , adj. qui est de la nature ou qui a l'odeur de l'urine. URIQUE , adj. ( chim . ), se dit de l'acide que l'on retire des calculs qui se forment dans la vessie de l'homme. Ce mot , qui est nouveau , est dérivé d'ovegr ouron , urine, parce qu'on a d'écouvert que l'urine étoit la matière qui produisoit cet acide. On l'avoit nommé auparavant acide lithique, de ritos ( lithos), pierre. De là l'on appelle URATE le sel formé par la combinaison de l'acide urique avec une base . De là vient aussi URÉE , s. f. nom d'une substance particulière récemment découverte dans l'urine.
UROCÈRE, s. m . ( hist. nat . ), genre d'insectes hymé noptères dont le ventre se termine en une pointe qui a la forme d'une corne ; d'ouese' ( oura ), queue , et de réeges ( keras ), corne ; c'est-à - dire , queue cornue. UROCRISE , s. f. ( inéd .), jugement que l'on porte de
l'état d'un malade par l'inspection de son urine ; d'ovega ( ouron ), urine , et de spiors ( krisis ) , jugement, qui vient de spirw ( krino ), juger. UROMANCIE , s. f. d'ovegv ( ouron ), urine , et de Marttia (mantéia ), divination ; c'est-à -dire , l'art de deviner par le moyen des urines l’état présent d'une maladie. On lui donne encore le nom d'UROSCOPIE , dovegv, et de onontw
VEN
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( skopéô ), examiner , et celui d'UROCRISE . Voyez ce mot . De là l'on a appelé UROMANTES , ces charlatans qui pré tendent deviner les maladies par la seule inspection des urines.
UTOPIE , s. f. plan d'un gouvernement imaginaire , tet que la république de Platon . Ce mot est formé d ' (ou ), non , et de nóms ( topos ), lieu ; c'est -à -dire , lieu qui n'existe pas , pays imaginaire. C'est le titre d'un ouvrage du chan celier Morus.
V
VA , impératif du verbe aller ; de fã (ba) , pour bámos ( bathi ) , qui se dit au lieu de Base ( bêthi) , 2. ° aoriste de l'impératif de Bñue.( bémi ), le même que Baira ( bainô ) et Bow ( bao ), je vais , en larin . vado. VARICOCÈLE , s. m . ( chirurg . ), dilatation variqueuse des veines du scrotum , causée par la stagnation du sang.
Ce mot vient du latin varix , varice , veine trop dilatée , et du grec xń'an ( kêlê ) , tumeur .
VARICOMPHALE , s. m . ( chirurg. ) , tumeur vari- , queuse de quelques vaisseaux du nombril ; du latin varix , varice , veine trop dilatée , et du grec óupand's ( omphalos ) , nombril. VARIÉ , adj. en latin varius , diversifié , bigarré de diverses couleurs, qui a été fait du grec Barrios ( balios ), mot de même signification , en changeant a enr,et Benv. De là , le verbe VARIER , et VARIÉTÉ , s . f. diversité, &c.
VENIR , V. n . en latin venio , qui a été fait de fairw ( bainô), je vais , je marche , en changeant ay en e . D'ailleurs le B se change ordinairement en v chez les Latins. De venir on a formé VENUE , s. f, arrivée. VENTRE , s. m. en latin venter , fait du grec évte@g ( entéron ), intestin , en éolique Ferre @ g" ( ventéron ), parce
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que le ventre renferme les intestins. Dérivés. VENTRÉE , s f. VENTRICULE , s . m . diminutif de venter , petites cavités particulières à certains organes ; VENTRIÈRE , s.f. sangle ou bande qu'on met sous le ventre ; VENTRU , adj . qui a un gros ventre. VEPRES , s. f. pl. autrefois VESPRES, partie de l'office divin qu’on dit l'après-midi ; du latin vesper ou vesperus , fait du grec écue@gs ( hespéros ) , le soir , parce qu'elles se disoient autrefois le soir. On a dit aussi vépre , au singulier , pour le soir ; mais ce mot est vieux. VER ,s.m . VERMINE , s.f. en latin vermis , qui paroit formé de Férpurs ( velmins) , en éolique , pour équers ( hel mins ) , mot de même signification . De vermis on a fait vermiculus, vermisseau , d'où est venu VERMEIL , adj. de couleur rouge , à cause des vers qui se trouvent dans la graine appelée coccus , dont on se sert pour teindre en écar late. De là aussi vermiculatus, vermiculé, qui représente des traces de vers ; VERMICELLE , en italien vermicello , nom d'une pâte en filamens semblables à des vers ; VER MICULAIRE , adj . qui a rapport aux vers ; VERMOULU , adj. rongé par les vers , de vermis, et de molo, moudre , comme qui diroit vermibus molutus , moulu par les vers .
VERMIFUGE , adj . remède propre à détruire les vers ; du latin verinis, ver , et de fugo , chasser , mettre en fuite , fait du grec qúyw ( pheugô ), fuir. Voyez VER et FUIR . VERNIS , s. m. matière liquide dont on enduit la sur face des corps , pour les préserver de l'humidité, et leur donner un lustre agréable. Ce mot vient du latin barbare vernix , qui désigne la gomme du genièvre , parce que c'est ordinairement de cette gomme que les peintres se servent pour donner plus d'éclat aux couleurs. Saumaise , dans ses Exercitationes Plinianæ , dit que le mot verrix est dé rivé de Beprírn ( bernikë), par syncope', pour Be@ gvirn (bero niké ) , qui désigne l'ambre jaune chez les Grecs barbares;
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et la gomme du genièvre a été ainsi nommée , à cause de sa ressemblance avec l'ambre jaune . Dérivés. VERNIR , v . a . enduire de vernis ; VERNISSER , vernir de la poterie ; VERNISSEUR , celui qui applique le vernis. VESCE , s. f. sorte de plante légumineuse ; en latin vicia , qui vient du grec Bimov (bikion ), pris dans la même signification . VESPÉRIE , s . f. terme d'école , qui vient du latin ves pera ou vesperus , dérivé du grec écus egs ( hespéros ), le soir. Il désignoit à Paris un acte de théologie , que faisoit vers le soir un licencié , la veille du jour qu'il devoit recevoir le bonnet de docteur ; et comme anciennement , dans cet acte , le docteur qui avoit été le maître du licencié , lui reprochoit les fautes qu'il avoit faites pendant sa licence , on a dit de là en style burlesque , VESPÉRISER , pour blâ mer, réprimander. VESTE , VESTIAIRE. Voyez VÊTIR . VETEMENT , s. m . habillement, autrefois VESTE MENT ; du latin vestimentum , fait du grec inuice ( esthe ma ) , auquel les Latins ont préposé un v . Voyez VÊTIR . VÊTIR , v. a, autrefois VESTIR , habiller; du latin vestire, fait du grec Éattomas ( esthéomai ) , qui signifie la même chose , et dont la racine est éw ( héo ) , se revêtir. Dérivés. Veste , s . f. sorte de vêtement qu'on porte sous l'habit, du latin vestis , en grec eanis ( esthés ); VESTIAIRE , s . m . dépense de l'habillement des religieux , lieu où ils serrent leurs habits , en latin vestiarium . Dans tous ces mots , les Latins ont préposé un v , comme dans vesperus , fait de EAVE Q9 $ (hespéros ), le soir , et dans plusieurs autres mots où le v tenoit lieu d'aspiration , ou de l'esprit rude des Grecs . De là l'on a formé aussi INVESTIR , mettre en possession d'un fief, ou environner de troupes une place de guerre ; et INVESTITURE , mise en possession d'un fief. VIE , s . f. en latin vita , fait de Bios ( bịos ) et Brosu'
VOI 430 ( bioté ) , qui signifient la même chose , et d'où l'on a fait Brów ( bio
), vivre. De là , VITAL , adj . en latin vitalis ,
nécessaire à la vie. Voyez VIVRE . VIN , s . m . du latin vinum , fait du grec vivos ( oinos ) , qui vient apparemment de l'hébreu 7 " ( iain ) , qui signi fie pareillement vin. Les autres peuples modernes ont aussi emprunté du latin vinum le nom qu'ils donnent au vin . Les Allemands disent Wein (wein ), les Anglois wine, & c. De là l'on a formé VINEUX , adj . VINÉE , s. f. &c. VIOLETTE , s. f. fleur printanière ; en latin viola , qui paroît être un diminutif de Pov ( ion ) , le même , auquel les Latins ont préposé un v , selon leur usage , pour rem placer l'esprit doux , comme dans vestis ,de éanis ( esthés ) , dans vorno , qui vient de fuw ( émo ), &c . De là , VIOLET , adj. de couleur de la violette . VIRER , v. n . aller en tournant ; du latin gyrare , qui vient du grec quegw ( guroô ), signifiant la même chose. Voyez ENVIRON . VISQUEUX , adj . gluant ; en latin viscosus, formé de viscum ou viscus , qui vient de l'éolique Brocès ou Flouds (biskos ou viskos) , glu . De là , Viscosité , s. f. qualité de ce qui est visqueux.
VIVRE , v.n . du latin vivo, qui vient du grec Bıão (bio ), et en éolique Bofw ( bivó ) , en changeant le Ben v. Dérivés. Vif , adj . en latin vivus, qui est en vie , qui est plein d'ac tivité et de vigueur ; VIVACE , adj. qui vit long - temps ; VIVACITÉ , s. f. &c. VOCABULAIRE , s. m . recueil alphabétique de tous les mots d'une langue ; du latin vocabulum , mot , parole , fait de vox , vocis , son , voix. Voyez Voix. VOCAL , VOCATIF , VOCATION . Voyez Voix. VOIR , v. a. een latin videre , fait du grec tider ou idei
( éidéin ou idein ), voir , connoître , savoir , auquel on a pré posé un v pour remplacer l'esprit doux .
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VOIX , s. f. son qui sort de la bouche ; en latin vox , fait de voco , appeler , qui est dérivé de bow (boô ) , par l'insertion du c, comme specus de onéos (spéos ). De vox on a formé vocalis, vocal, qui s'exprime par la voix ; Vo CATIF , s, m . vocativus , un des cas des noms latins, dont on se sertpour adresser la parole à quelqu'un ; VOCATION , 3. f. vocatio , invitation , disposition , mouvement intérieur et divin qui appelle à une chose. VOLONTÉ , VOLONTAIRE , VOLUPTÉ . Voyez VOULOIR . VOMIR , v. a. rejeter par la bouche ce qui est dans l'estomac ; en latin vomere , qui vient probablement du grec fueiv ( émein ), pris dans le même sens , en y préposant le digamma éolique ou le v consonne. C'est ainsi que d'oivos (oinos ) on a fait vinum , d'imene's ( italos ), vitulus , d'éd ( éidô), video , &c. De là l'on a fait VOMIQUE , s . f. vomica , abcès au poumon , et adj. noix vomique, qui em poisonne certains animaux ; VOMISSEMENT , s . m . vomitio, action ,de vomir ; VOMITIF , adj. qui fait vomir ; et le vieux mot VOMITOIRE , qui , au pluriel, désignoit, chez les anciens , de larges ouvertures par où le peuple sortoit du théâtre . VORACE , adj. carnassier , qui dévore avec avidité ; en latin vorax , et en grec Bóegs et Bópeos ( boros et boréos ), fait de Boesi ( bora ) , nourriture , pâture , en changeant ß eny, Les Latins ont formé de là les verbes vorare et devo rare , dévorer. Voyez DÉVORER . VOULOIR , v, a, et n, avoir intention de faire une chose , s'y déterminer; en latin volo , fait de Bóaw et Bárquez (boulô et boulomai ) , qui signifient aussi vouloir, desirer , avoir dessein. Le B s'est changé en v dans les siècles de barbarie , comme on le voit dans plusieurs mots. De volo les Latins ont fait volup ou volupe , neatre de volupis, chose agréable , qui cause de la joie ; et de la volupitas, et
VOI 430 ( bioté ) , qui signifient la même chose , et d'où l'on a fait Brów ( bioo ) , vivre. De là , VITAL , adj. en latin vitalis , nécessaire à la vie . Voyez VIVRE . VIN , s. m . du latin vinum , fait du grec vivos ( oinos ) , qui vient appareminent de l'hébreu ?" ( iain ), qui signi fie pareillement vin . Les autres peuples modernes ont aussi emprunté du latin vinum le nom qu'ils donnent au vin . Les Allemands disent Wein (wein ), les Anglois wine , &c. De là l'on a formé VINEUX , adj . VINÉE , s. f. & c. VIOLETTE , s. f. fleur printanière ; en latin viola , qui paroît être un diminutif de Pov ( ion ) , le même , auquel les Latins ont préposé un v , selon leur usage , pour reni placer l'esprit doux , comme dans vestis , de éaris (esthês ) , dans vorno , qui vient de éuw ( émo ), &c . De là , VIOLET , adj . de couleur de la violette. VIRER , v. n . aller en tournant ; du latin gyrare , qui vient du grec quegw ( guroô ) , signifiant la même chose. Voyez ENVIRON . VISQUEUX , adj . gluant ; en latin viscosus, formé de
viscum ou viscus , qui vient de l'éolique Broncos ou Flores ( biskos ou viskos ), glu . De là , VisCOSITÉ , s . f. qualité de ce qui est visqueux. VIVRE , v.n. du latin vivo , qui vient du grec Bıã ( bio ), et en éolique Bofw ( bivô ), en changeant le Ben v . Dérivés. Vif , adj . en latin vivus, qui est en vie , qui est plein d'ac tivité et de vigueur ; VIVACE , adj . qui vit long - temps; VIVACITÉ , s. f. &c. VOCABULAIRE , s . m . recueil alphabétique de tous les mots d'une langue ; du latin vocabulum , mot , parole , fait de vox , vocis , son , voix. Voyez Voix. VOCAL , VOCATIF , VOCATION . Voyez Voix . VOIR , v. a. en latin videre , fait du grec eiderr ou ideig
( éidéin ou idein ), voir , connoître , savoir , auquel on a pré posé un v pour remplacer l'esprit doux .
VOU 431 VOIX , s. f. son qui sort de la bouche ; en latin vox , fait de voco , appeler , qui est dérivé de Bow ( boő ) , par l'insertion du c, comme specus de ombos ( spéos ) . De vox on a formé vocalis, vocal , qui s'exprime par la voix ; Vo CATIF , s, m. vocativus , un des cas des noms latins , dont on se sert pour adresser la parole à quelqu'un ; VOCATION , 3. f. vocatio , invitation , disposition , mouvement intérieur et divin qui appelle à une chose. VOLONTÉ , VOLONTAIRE , VOLUPTÉ. Voyez VOULOIR . VOMIR , V. a. rejeter par la bouche ce qui est dans l'estomac ; en latin vomere , qui vient probablement du grec iucir ( émein ), pris dans le même sens , en y préposant le digamma éolique ou le v consonne. C'est ainsi que d'oivos ( oinos ) on a fait vinum , d’imano's ( italos ) , vitulus, d'edw ( éidő), video , &c . De là l’on a fait VOMIQUE , s. f. vomica , abcès au poumon , et adj . noix vomique, qui en poisonne certains animaux ; VOMISSEMENT, s. m . vomitio , action de vomir ; VOMITIF , adj. qui fait vomir ; et le vieux mot VOMITOIRE , qui , au pluriel , désignoit , chez les anciens , de larges ouvertures par où le peuple sortoit du théâtre. VORACE , adj. carnassier , qui dévore avec avidité ; en latin vorax , et en grec Bóegs et Bópsos ( boros et boréos ), fait de Boegd ( bora ) , nourriture , pâture , en changeant ß eny. Les Latins ont formé de là les verbes vorare et devo rare , dévorer. Voyez DÉVORER . VOULOIR ; y. a. et n. avoir intention de faire une chose, s'y déterminer ; en latin volo , fait de Bóaw et Braguay ( boulô et boulomai ) , qui signifient aussi vouloir , desirer , avoir dessein . Le B s'est changé en v dans les siècles de barbarie, comme on le voit dans plusieurs mots. De volo les Latins ont fait volup ou volupe , neutre de volupis, chose agréable , qui cause de la joie ; et de là volupitas, et
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XER
par syncope , voluptas , plaisir , volupté , comme de facile ils ont formé facilitas et facultas. De là aussi les mots Vo LONTÉ , s. f. voluntas ;VOLONTAIRE , adj . voluntarius, &c . VOUS , pronom ; en latin vos , qui vient de opdo ( sphô ), duel de o ( su ) , toi , par la transposition du o , comme nos , nous , vient de vw ( nô ) par l'addition du même o. De vos les Latins ont fait voster ou vester , vôtre , comme de nos ils ont fait noster , nôtre.
X XANTHIUM , s. m . ( botan. ) , plante marécageuse , nomňée en grec gavroov ( xanthion ) , de Xartos ( xanthos ) , jaune , parce qu'une espèce est , dit- on , propre à teindre les cheveux en blond. XÉNÉLASIE , s. f. ( antiq. ), interdiction faite aux étrangers du séjour d'une ville ; de tévos ( xénos ), étranger, et du verbe érew ( élaó ) , j'éloigne. C'étoit le nom d'une loi établie par Lycurgue à Lacédémone , et qui défendoit à tout étranger la libre entrée en Laconie. XÉRASIE , s. f. (méd . ), maladie des cheveux , qui les empêche de croître , et les rend semblables à un duvet couvert de poussière ; de Enegeoia ( xêrasia ), sécheresse , dérivé de Eneo's ( xêros ) , sec ; c'est-à-dire , sécheresse des cheveux. XÉROPHAGIE , s . f. usage d'alimens secs; de Enesis ( xêros ), sec , et de odzw ( phagô ), manger.On donnoit ce nom , dans la primitive Eglise , à l'abstinence des chrétiens , qui ne mangeoient pendant le carême que du pain et des fruits secs .
XÉROPHTHALMIE , s. f. ( méd . ), inflammation sèche des yeux , avec douleur et démangeaison ; de Ened's ( xêros), sec , et d'opgeruds (ophthalmos ), cil ; comme qui diroit , sécheresse de l'ail. XÉROTRIBIE ,
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XÉROTRIBIE , s. f. ( méd. ) , friction sèche avec la main , ou autrement , sur une partie malade , pour y rap peler la chaleur et le mouvement ; de Eneo's ( xéros ), sec , et de reibw ( tribó ), frotter. XIPHIAS , s . m . constellation australe ; poisson de mer qui a le museau alongé en forme d'épée ; de çiços ( xiphos), une épée . XIPHION , s . m . nom grec d'une plante émolliente , dont les feuilles ont à -peu - près la forme d'une épée , ou d'un glaive ; de tipos ( xiphos ), épée, glaive ; číquoy ( xiphion ), petite épée. XIPHOÏDE , adj . ( anat . ) , qui a la forme d'une épée ; de gipos ( xiphos ) , épée , et d’eidos ( eidos ) , forme, figure. C'est ainsi qu'on nomme le cartilage qui est au bas du sternum , parce qu'il est aigu et qu'il ressemble un peu à la pointe d'une épée. On l'appelle vulgairement la fourchette, XIRIS , s. f. Eiers ( xiris ) ou quer's ( xuris ) , nom grec d'une plante commune en Italie , et appelée aussi spatula fetida , spatule puante , à cause de la forme de ses feuilles et de leur puanteur , lorsqu'elles sont pressées entre les doigts . XYLOBALSAMUM , s. m . mot qui signifie bois de baume; de guxor ( xulon ), bois , et de Benoduor ( balsamon ), baume . C'est le nom du bois de l'arbre qui produit le baume de Judée ou d'Égypte. XYLOCARPE , s. m . arbre des Indes , dont le fruit renferme sous une enveloppe ligneuse et fibreuse plusieurs noix inégales et fragiles; de guxor ( xulon ), bois , et de rapnos ( karpos) , fruit.
XYLOCOPE , s. m . (hist. nat.), genre d'insectes hymé noptères, appelés autrement abeilles perce-bois , parce qu'ils creusent le bois pour y loger leurs cufs; de Eurov (xulon ), bois , et de xów ( koptô ), couper . XYLOGRAPHIE , s. f. lari d'imprimer en bois ; de TOME II.
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Eurov ( xulon ) , bois , et de zęáow ( graphố ), j'écris . Telle a été la première manière d'imprimer. XYLOÏDE , adj. qui ressemble à du bois ; de xuror ( xulon ), bois , et d’eidos ( eidos ), forme, ressemblance. XYLOLÂTRIE , s. f. culte des idoles de bois ; de Gurer
( xulon ) , bois , et de natecia ( latréia ) , adoration , hom mage . XYLON , s . m . arbrisseau qui porte le coton , de Xúrov ( xulon ), bois , et aussi le nom de cette plante , en latin xylon, XYLOPHAGE ( insecte ) , adj . qui ronge le bois ,
Europázs ( xulophagos ), de Zúrov ( xulon ),bois , et de qdya ( phagô ), manger , ronger. XYLOPHORIE , s . f. Europoeia ( xulophoria ) , fête des Juifs dans laquelle on portoit en solennité du bois au temple pour l'entretien du feu sacré ; de Xúroy ( xulon ),, bois , et de pépw ( phérô ), porter. XYLOSTEUM , s . m . arbrisseau qui tire son nom de
Eurov (xulon ), bois , et d'óstov ( ostéon ), os , parce que son bois est blanc et comme osseux . Il croît dans les lieux montagneux . XYNOÉCIES ou SYNOÉCIES , s . f . pl . fête athé nienne instituée par Thésée , après avoir réuni toute l'At tique en une seule république ; de Eur ( xun ) , en dialecte attique , pour own ( sun ), avec , ensemble , et d'oixéw ( oikéo), j'habite. XYRIS , s . f. plante nommée autrement spatule ou glaïeul puant. Ce mot est grec , Guess (xuris). Voyez Dios coride , liv. IV , chap. 22 . XYSTARQUE , s. m . officier qui présidoit aux xystes, chez les anciens ; de [ uscpyas ( xustarchés ), qui a pour racine Qusor ( xuston ) , xyste , lieu où s'exerçoient les athlères, et d'aozós í archos ), chef ; c'est -à -dire, chef ou intendant du kyste. Voyez Xyste . XYSTE , s. m. ( antiq .) , lieu d'exercice consacré à
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divers usages ; en grec , Ęusor ( xuston ), de Gusós ( xustos) , qui signifie poli , aplani, dérivé de xuw (xuô ) , aplanir. Le Xyste proprement dit , chez les Grecs , étoit un grand portique où s'exerçoient les athlètes. Chez les Romains , les xystes n'étoient autre chose que des allées d'arbres qui servoient à la promenade. XYSTIQUES , s. m . gladiateurs romains qui , en hiver , se battoient sous les portiques ; de Xusor ( xuston ) , portique. Voyez XYSTE .
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ZÈLE , s . m . de Zñros ( zelos ), émulation , ardeur pour quelque chose. De là viennent ZÉLÉ , ÉE , adj . celui qui a du zèle ; ZÉLATEUR , s . m . celui quiagit avec zèle pour la religion ou pour la patrie. ZEOLITHE , s. f. substance minérale , ainsi nommée
par M. Haüy , de Jéw ( zéô ), bouillir , et de rigos ( lithos ) , pierre , à cause de l'espèce d'ébullition qu'elle éprouve par l'action du feu . Z PHYR ,s . m.vent d'occident, vent doux et agréable ; de Géquegs ( zéphuros), comme qui diroit Çwnpóegs (zőépho Tos) , qui porte la vie , qui donnela santé et la vie , de wa (zoe), vie , et de gépw ( phérô ), porter , parce qu'il ranime toute la nature. Zephyre, dans les poëtes , est le dieu , le chef des Zephyrs , ou le Zéphyr par excellence . ZÉTÉTIQUE , adj . dérivé de (nréw (zétéo ), chercher. On appelle méthode zététique , celle dont on se sert pour résoudre un problème de mathématiques , parce qu'on y cherche la nature et la raison d'une chose. On a appelé aussi Zététiques , d'anciens philosophes qui, comme les Pyrrhoniens , faisoient profession de chercher la vérité , mais qui ne la trouvoient point, parce qu'ils doutoient de tout. Ee 2
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ZIZANIE , s. f. de çfarior ( zizanion ), ivraie , mauvaise herbe qui vient parmi le blé. Il ne se dit qu'au figuré, pour discorde, division . Ainsi semer la zizanie dans quelque lieu , c'est y répandre le trouble et la discorde. ZOANTHE , s . m . ( hist. nat. ), anémone de mer , espèce de zoophytes colorés comme les pétales des fleurs ; de cãer ( zoon ) , animal , et d'avyos ( anthos ) , fleur. On l'appelle ausssi ACTINIE . Voyez ce mot. ZODIAQUE , s. m . ( astron . ) , (wranos ( zodiakos ), cercle de la sphère , ou plutôt bande circulaire partagée en deux parties égales par l'écliptique , et divisée en douze signes , où les planètes se meuvent . Ce mot vient de Sãor (zoon ) , animal , parce que ces signes sont presque tous représentés sous des noms et des figures d'animaux. De là , ZODIACAL , adj . qui appartient au zodiaque. ZONAIRE , adj . (hist. nat. ), crystal entouré d'un rang
de facettes qui forment une espèce de zone ou de ceinture ; de Garn ( zône ), ceinture. ZONE , s . f. ( géogr. ), nom de chacune des cinq parties dans lesquelles le globe terrestre est divisé ; de Górn ( zône), bande , ou ceinture , parce qu'elles sont comme autant de bandes ou de ceintures qui environnent la terre. ZOOGLYPHITE , s. f. ( hist. nat.), pierre figurée, re
présentant des empreintes d'animaux ; de cãov ( zoon ) , animal, et de gaúow ( glupkô ), graver. ZOOGRAPHIE , s . f. description des animaux ; de çãov ( zoon ), animal , et de zsákow ( graphô ), je décris. ZOOLÂTRIE , s . f. adoration des animaux ; de twort
( zôon ) , animal , et de rappeid ( latréia ), culte , adoration . On sait jusqu'à quel point les anciens Égyptiens ont porté cette superstition . ZOOLITHE , s . f. (hist. nat.), substance animalepétri fiée ; de Çwov (zoon ), animal , et de rigos ( lithos ), pierre. ZOOLOGIE , s . f. partie de l'histoire naturelle qui
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traite des animaux ; de çãov ( zwon ) , animal , et de nozes ( logos ), discours , traité ; c'est-à- dire , discours sur les ani, паих ,,
ZOOMORPHITE , s . f. ( hist. nat . ) , pierre figurée qui a quelque ressemblance avec des animaux ; de ç @ or (zoon ) , animal , et de poppni (morphê), forme. ZOONIQUE , adj . ( chim . ), se dit d'un acide récen ment découvert , que l'on retire des substances animales , telles que les poils , la corne , les chairs , &c . Ce mot est formé de Gov ( zoon) , animal ; comme qui diroit , acide animal. ZOONATE , s. m. sel formé par la combinaison de l'acide zoonique avec une base. ZOONOMIE , s . f. recherche sur les principes de la vie humaine ; de ani ( zóé ), vie , et de rómos ( nomos ) , loi , règle. ZOOPHAGE , adj . qui signifie carnivore , ou mangeur de viande ; de Çwov ( zôon ) , animal , et de pozw ( phago ) , manger. On donne particulièrement ce nom à des mouches qui se nourrissent sur le corps des animaux , et les sucent. ZOOPHORE , s. m . ( archit .) , c'est la frise d'un bâti ment , ainsi nommée par les Grecs de cãov ( zoon ), animal , et de pépw ( phérô ), je porte , parce qu'on la chargeoit autrefois de figures d'animaux pour lui servir d'ornement. De là vient aussi ZOOPHORIQUE , adj . qui se dit d'une colonne qui porte un animal. ZOOPHYTE , s. m . ( hist.nat.), mot composé de São ( zôon ), animal , et de putov ( pħuton ), plante ; comme qui diroit animal-plante. On désigne sous ce nom des espèces de vers renfermés dans des corps cellulaires , qui imitent une tige végétale dont ces animaux seroient les fleurs. ZOOPHYTOLITHE , s. f. ( hist. nat. ) , pétrification de zoophytes à forme d'arbrisseaux ; de (wódutor ( zôophu ton ) , zoophyte , et de nítos ( lithos ) , pierre. Voyez Zoo PHYTE .
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ZOOPHYTOLOGIE , s . f. partie de l'histoire natu relle qui traite des zoophytes; de (wóputov ( zoophuton ), zoophyte , et de régos ( logos), discours. Voyez ZooPHYTE . ZOOTOMIE , s . f. anatomie ou dissection des ani maux ; de Icov (zôon ), animal , et de thurw ( temnô ), couper, disséquer. ZOOTYPOLITHE , s. f. ( hist. nat. ), pierre qui porte
l'empreinte d'un animal ou de quelques-unes de ses parties ; de Sãov ( zoon ), animal,de númos ( tupos ), forme, empreinte , et de rigos ( lithos ) , pierre . ZOPISSA , s . f. poix navale, ou goudron que l'on dé tache des vieux navires ; de dów ( zéô ), bouillir , et de masa ( pissa ), poix ; comme qui diroit poix bouillie. On lui attribue une vertu astringente et résolutive. ZYGOMA , s . m . ( anat.), mot grec qui signifie jonction ,
union ; dérivé de leurów ( zeugnuô ), joindre , assembler. On donne ce nom , ou celui d'os jugal , à l'union de l'os des tempes avec celui de la pommette . De là , ZYGOMA TIQUE , adj. ZYMOLOGIE , s. f. partie de la chimie qui traite de la fermentation ; de Jóun (zumê ) , levain , ou ferment , et de aózes ( logos ), discours ; c'est-à -dire , discours ou traité sur la ferinentation . On dit aussi ZYMOTECHNIC , de Júpine ( zuiné), et de rézon ( technê), art ( 1 ) .
( 1 ) M. d'Ansse de Villoison observe que nous avons un Traité en grec vulgaire , wipi Sumcborsens ( péri zumóséôs ), sur la fermentation , composé par M. Manuel Saris , Grec de 'Ténédos. Ce jeune savant , qui nous a aussi donné en grec ancien ( à Vienne , en 1799 , in -8 .' ) , une Dissertation sur Thucydide, et un Abrégé de son histoire, a inséré ce Traité sur la fer mentation , p. 654 et suivantes , tome II , de la traduction en grec vulgaire de la Grammaire des sciences philosophiques de Benjamin Martin , impri mée à Vienne, 1799 , in -8 .°, par l'infatigable Archimandrite Anthime Gazi. M. Manuel Saris de Ténédos cite souvent le célèbre Fourcroy , dont la Philosophie chimique , ou Vérités fondamentales de la Chimie moderne , vient d'être traduite en grec moderne par Théodose Manasses Iliadi , jeune
Z Y T 439 ZYMOSIMÈTRE , s. m. mesure de la fermentation ; de Súuwois (zumósis) , fermentation , et de uírpov (métron ), mesure ; nom qu’ont donné quelques physiciens au ther momètre appliqué à la mesure de la fermentation. ZYMOTECHNIE. Voyez ZYMOLOGIE . ZYTHOGALA , s. m . boisson composée de bière et de lait ; de fogos (zuthos ) , boisson faite avec de l'orge , et de zona ( gala ), lait .
Grec , mort de phthisie , à Vienne, le 23 août 1802. C'est le docte Archimandrite Anthime Gazi qui s'est chargé de publier la traduction de cet ouvrage classique , et qui nous la donnee avec sa préface , à Vienne , 1802 , in - 8 . •
FIN.
IMPRIMÉ Par les soins de J. J. MARCEL , Directeur général de l'Imprimerie impériale , Membre de la Légion d'honneur.
WARÉ A RÉ E oncle a l'honneur de faire part au public qu'il
est aussi propriétaire d'un manuscrit ayant pour titre DICTIONNAIRE GREC ET FRANçois , par M. Belin de Ballu , membre de l'ancienne Académie des inscriptions et belles - lettres , et associé de l'Institut. Cet ouvrage ne doit pas être confondu avec les deux Dictionnaires grecs et françois, dont l'un a déjà paru , et l'autre s'imprime actuellement. Sans prétendre juger leurs auteurs , on peut avancer qu'ils ne se sont pas fait connoître dans la litté rature grecque comme M. Belin de Ballu , dont la tra duction d'Oppien et celle de Lucien sont justement esti mées. D'un autre côté , ces deux nouveaux Dictionnaires doivent se ressentir nécessairement de la précipitation avec laquelle ils ont été , en même temps , et rédigés et imprimés, tandis que celui de M. Belin de Ballu , fruit d'un travail de vingt ans , comme le savent ses amis, a été mûri dans le silence du cabinet , et retouché à plusieurs reprises. Les personnes qu’un ouvrage de cette importance intéresseroit assez pour en desirer la publication , peuvent se faire ins crire , à Paris , chez B. Warée oncle , libraire , quai des Augustins, n . ° 13. On ne demande rien d'avance ; on desire seulement avoir un nombre de souscripteurs suffisant pour assurer la moitié des dépenses qu'exige cette entre prise. Ceux qui se feront inscrire d'ici au 1.er novembre 1809 , jouiront, d'après le prix qui sera fixé, d'une remise de s francs par chaque exemplaire .
Le même Libraire publiera , dans le courant de 1809, les deux Traités suivans : Traité de la conformité du langage françois avec le grec , par Henri Estienne , I volume in - 8 .• Project du livre intitulé de la Precellence du langage françois, par le même Henri Estienne, i volume in-8." QUVRAGES NOUVEAUX
OUVRAGES NOUVEAUX Qui viennent de paroître, à Paris, chez B. WARÉE
oncle, Libraire , quai des Augustins, n . 13 . GLOSSAIRE DE LA LANGUE ROMANE , rédigé d'après les manuscrits de la Bibliothèque impériale , et d'après ce qui a été imprimé de plus complet en ce genre ; contenant l'étymologie et la signification des mots usités dans les xi , XII , XIII , XIV , XV et XVI .° siècles , avec de nombreux exemples puisés dans les mêmes sources ; et précédé d'un discours sur l'origine , les progrès et les variations de la langue françoise : ouvrage utile à ceux qui voudront con sulter ou connoître les écrits des premiers auteurs françois. Dédié à Sa Majesté Joseph Napoléon , Roi de Naples et de Sicile , par J. B. B. Roquefort. Paris , de l'imprimerie de Crapelet, 1808 , 2 vol. in -8. ° de 800 pages chacun. Prix , brochés , 244 fr. Le même ouvrage sur beau papier carré fin d'Angou lênie. Prix , broché , 30 fr. Le même , sur papier vélin , tiré à dix -huit exemplaires seulement , et dont il ne reste que douze. Prix , broché, 48 fr., et 5 fr. de plus par chaque exemplaire pour le rece voir franc de port. En annonçant ce Glossaire , l'éditeur a pensé qu'il ne pouvoit mieux le faire connoître qu'en rappelant au public le jugement qu'en ont porté tous les journaux de la capitale : on se contentera de ne citer que les principaux. Comme les savans qui ont analysé cet ouvrage , sont entrés dans des détails que les bornes d'un cata logue ne permettent pas d'y insérer entièrement , on se bornera à rnaux que lespassages qui ont rapport au ne rapporter de ces journ plan de l'auteur , à la manière dont il l'a exécuté , enfin au mérite , à la nécessité et à l'utilité de cet immense et important travail. « Plusieurs savans ont fait des antiquités de notre langue l'objet de leurs recherches . Borel ( 1655 ) a donné le Trésor des Antiquités françoises , livre utile , mais rempli de facunes . Le TOME II . Ff
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Dictionnaire du vieux langage, par Lacombe ( 1766 ) , est compilé de divers recueils ; les citations en sont inexactes ; beaucoup de mots ne sont que de mauvaises leçons copiécs sans jugement dans des originaux altérés , et que l'auteur ne pouvoit corriger , faute de critique et d'une suffisante instruction . Il y a plus d'exactitude et de solide érudition dans le Dictionnaire roman , wallon , celtique et tudesque d'un Bénédictin de Saint-Vannes ( Dom Jean -Fran çois ) : mais le plan est borné; ce qui nécessairement borne l'usage du livre et en diminue l'utilité. » Pour surpasser les travaux de ses prédécesseurs et donner à un Dictionnaire du vieux langage à -peu -près toute la perfection dont il est susceptible , M. Roquefort s'est intrépidement jeté dans l'immense lecture de tous nos vieux auteurs imprimés , et d'une foule de manuscrits . En faisant ces vastes recherches , M. Roque fort a pris note non - seulement des mots , mais des passages entiers; et la plupart de ces passages inédits , cités pour exemples presque à chaque article , sont à -la- fois la preuve et l'important résultat des plus laborieuses études . » L'étymologie a souvent occupé M. Roquefort; mais il a rejeté avec jugement toutes les origines hasardées ou douteuses ....... M. Roquefort est remonté, dans ses recherches , jusqu'au Xi.. siècle , parce que c'est celui où les monumens littéraires commen
cent à être un peu nombreux et de quelque valeur. Il s'est arrêté au XV11.° : c'est l'époque où la langue se fixe , prend une forme plus stable ; et dès lors ses mots n'appartiennent plus à un glossaire, mais aux lexiques vulgaires . » On voit assez, sans que je m'arrête longuement à la faire sentir , toute l'utilité d'un pareil ouvrage. Il explique à ceux qui lisent nos vieux romans si naïfs, nos troubadours, nos chroniqueurs, leur diction surannée et barbare ; il facilite aux érudits l'intelli gence des vieux diplomes et chartes antiques , aux jurisconsultes la lecture des vieux titres et des vieux contrats . » Extrait d'un Journal de l'Empire, du jeudi 11 août 1808 . « Ce titre promet un ouvrage qui , s'il est bien fait, doit être le premier livre classique des littérateurs françois , et de tous ceux qu'intéresse l'histoire de la grande nation ; il doit servir de inanuel journalier à l'homme de lettres et à l'homme d'état , au
443 philosophe et à l'historien , enfin à celui qu'une profonde érudi tion a familiarisé aux secrets de la langue françoise , comme de celui qui débute dans la carrière des sciences et des lettres...... » Les soins assidus et bien dignes d'éloges, que l'auteur a ap
portés dans sa composition ; le nombre de manuscrits qu'il a' con sultés , le choix heureux des exemples dont il appuie les diverses acceptions qu'il donne à chaque mot employé à des époques di verses , la critique éclairée et le sage discernement qui ont présidé à la réunion de l'ensemble , font de ce Glossaire un livre impor tant , qui fait oublier tous ceux relatifs au même sujet , entrepris jusqu'ici. Celui de Lacurne de Sainte-Palaye n'a pas été terminé; et M. Mouchet, enlevé trop tôt à l'ancienne littérature françoise , n'a réuni que des matériaux pour un semblable travail. Le Glos : saire de M. Roquefort vient donc bien à propos pour remplir cę vide qui existoit dans la série des texiques des langues connues . Nous ne craignons pas , en parlant de ce vide, qu'on nousreproche de maltraiter les Dictionnaires de Borel et de Lacombe : le premier, pour être entendu , avoit souvent besoin lui-même d’être expliqué par un glossaire plus moderne ; et celui de Lacombe , qui suffisoit peut-être lorsqu'il fut publié , reste aujourd'hui trop loin de la per fection que de bons esprits ont apportée dans toutes les branches des connoissances humaines . M. Roquefort , en faisant beau coup mieux que tous ses devanciers, a donc rendu un service important à la littérature françoise. Ceux qui ont essayé de traiter de semblables sujets , peuvent seuls savoir ce qu'ils coûtent de recherches, de soins , d'application et de peines : honneur à l'homme studieux qui , toujours mu par le desir d'être utile, ne compte pas ses veilles laborieuses , pourvu qu'il atteigne son but!.... » Dans sa préface , l'auteur rend compte des motifs qui lui ont fait entreprendre ce Glossaire : ce que nous en avons dit les fait assez connoître; et ce qui mérite sans doute d'être remarqué, c'est la méthode que l'auteur a adoptée, soit dans l'explication des mots , soit dans leurs étymologies. Cette dernière partie de ses recherches , qui demandoit le plus de sagesse , est traitée avec toute la réserve que l'on peut desirer ..... » Ce morceau ( le discours préliminaire ), écrit avec facilité cť avec goût , sera lu avec intérêt ; il présente en raccourci l'histoire Ff2
444 de la langue françoise ; et on doit savoir gré à l'auteur du soin qu'il a eu d'indiquer à chaque siècle les poëtes et les prosateurs dont les écrits ont le plus contribué au perfectionnement de la langue , depuis le serment de Louis-le -Germanique en 842 ( ce monument est inséré dans l'ouvrage et gravé d'après l'original ) jusqu'aux nombreux ouvrages qui signalerent le règne de François I." C'est dans ces mêmes ouvrages que M. Roquefort a choisi les matériaux de son Glossaire. Il est difficile de faire connoître un travail alpha bétique , où la méthode est , pour ainsi dire , imperceptible ; nous ne pouvons mieux faire que d'indiquer au lecteur quelques articles, tels que ceux de Baron , Besant , Garchon , Graal, Gomer , Leye , Messieres , Mont- Joe , Resequer, Samacre , Troubadour , Tunes, Y soue. · Nous bornerons là les indications ; elles suffiront pour donner
une idée des immenses recherches que l'auteur a faites, et des grandes connoissances historiques dont il a fait preuve dans son Lexique : il n'a rien négligé pour le rendre digne des suffrages des gens instruits et du public . On peut même indiquer comme com plément bien intéressant de cet ouvrage , la table des auteurs et des titres , qu'il a eu soin d'ajouter à la fin du second volume ; des tables de ce genre sont toujours utiles , lorsqu'au lieu d'une sèche nomenclature , on y trouve de courtes notices sur des au feurs et des manuscrits ignorés , accompagnées de réflexions phi lologiques et littéraires . La table composée par M. Roquefort est de ce genre . » Ainsi l'on aura un très-bon manuel pour l'étude des vieux manuscrits et la lecture des livres de l'ancienne littérature fran çoise : ainsi cette même littérature sera mieux connue ; elle con servera tous ses droits ; elle reprendra à ses voisines ce qu'elles lui ont emprunté : Boccacio restituera ses jolis contes à nos anciens romanciers ; Rabelais rendra ses longues et fréquentes tirades sur les papelards aux fabliaux de Sainte-Léocade et de Charlot le Juif : le roman des Sept Sages de Rome , et le fabliau du Vilain Mire, disputeront à Molière George Dardin et le Médecin malgré lui ; notre théâtre connoîtra ses premiers essais ; et , fiers de leurs pro pres richesses, les François revendiqueront leurs propriétés, et ne laisseront pas les étrangers en possession de la gloire de leur avoir
445 fourni des modèles : telle doit être l'infhence d'un livre bien fait
de ses connoissances et de ses talens . v Extrait du N.º 178 du Mouiteur, Dimanche 26 Juin 1808. FABLIAUX ET CONTES DES POËTES FRANÇO15 des XI , XII , XIII , XIV et XV. siècles , tirés des meilleurs auteurs ; publiés par Barbazan ; avec un Glossaire pour en faciliter la lecture. Nouvelle édition , augmentée et revue sur les manuscrits de la Bibliothèque impériale , par M. Méon , employé aux manuscrits de la même biblio thèque. De l'imprimerie de Crapelet. 4 vol. in - 8. ', ornés de 'jolies figures. Prix , brochés , 36 fr.;. et cartonnés à la Bradel ., 42 fr. Les mêmes , sur papier fin. Prix , brochés , 40 fr.; et car tonnés à la Bradel , 46 fr. Il faut ajouter 7 fr. de plus , pour recevoir franc de port l'un ou l'autre papier . Les mêmes , sur grand papier vélin , avec les eaux fortes , les figures avant et avec la lettre . Prix , brochés, 108 fr.; et cartonnés à la Bradel , 116 fr. Les mêmes , sur grand papier de Hollande de la plus belle qualité , avec les eaux-fortes, les figures avant et avec la lettre. Prix , brochés, 108 fr.; et cartonnés à la Bradel, 116 fr. Les mêmes , sur grand papier de Hollande de qualité inférieure au précédent , et avec les figures avant la lettre seulement . Prix , brochés , 78 fr .; et cartonnés à la Bradel, 85 fr. MM . les amateurs sont prévenus qu'il n'a été tiré qu'un très -petit nombre d'exemplaires sur ces sortes de papiers . Il en existe un seul et précieux exemplaire imprimé sur Ff 3
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et qui remplit son but ; telle sera celle du Glossaire que nous annonçons. Par cet heureux essai , l'auteur, quoique jeune , s'en gage dans une carrière peu courue : si le mérite d'une entreprise augmente en raison directe de la difficulté, M. Roquefort justifiera par de nouveaux succès ce qu'on a le droit d'attendre de son zèle ,
446 peau de vélin , avec les dessins originaux , aussi sur peau de vélin ; il est à Paris , dans le cabinet de M. Chardin . On vend séparément , en papier ordinaire , l'Ordène de chevalerie , et le Castoiement , ou Instructions d'un père à son fils, qui forment les tomes I et II de cette collection. Prix de ces 2 vol. brochés, 18 fr ., et 21 fr. so cent . francs de port . Les tomes III et IV se vendent aussi séparément , bro chés , 18 fr., et 21 fr. so cent. francs de port. La poésie, qui n'est que l'imitation de la nature et l'expression de ses sentimens , est aussi ancienne qu'elle. Le don qui a été accordé à l'homme d'exprimer ses pensées par des sons articulés, l'a conduit naturellement à chanter ; et le principe qui l'a fait chanter , lui a fait faire des vers : c'est pourquoi l'on trouve des poésies dans les temps les plus reculés , chez tous les peuples, et dans toutes les langues. Les François ne sont point exceptés, et dans tous les temps ils ont dû avoir leurs poëtes. Leur carac tère , dont le fond a toujours été le même que celui qui les distingue aujourd'hui , les engageoit encore plus que les autres à s'exercer dans ce genre de composition , et il nous autorise à penser que leur poésie est aussi ancienne que leur langue. Il est vrai que leurs productions ne sont point parvenues jusqu'à nous ; mais est-on en droit d'en conclure qu'il n'y en a point eu ? Parmi les Fabliaux dont nous présentons un recueil au public , il en est plusieurs qui remontent visiblement à une époque bien haute ; et quoique l'on ne puisse précisément fixer cette époque de la poésie françoise , on peut du moins assurer , par les monumens qui nous restent , qu'elle étoit en honneur chez nos pères dans les x et XI. siècles. L'oubli dans lequel sont tombées les différentes productions de nos anciens poëtes , vient en partie de la prévention , et en partie de la difficulté de les entendre. On les a négligées et même mé prisées, parce que l'on s'est persuadé qu'elles étoient grossières , sans invention , sans imagination et sans conduite. Quoique les auteurs ne paroissent point s'être formés sur les beaux modèles de
447 l'antiquité, on retrouve néanmoins, dans plusieurs de leurs oue vrages, des traces des anciens ; et dans ce dont ils ne sont rede vables qu'à leur propre fonds, il y a des traits qui feroient honneur à notre siècle. Guyot de Provins , par exemple, a composé dans Je x11.° sièclc une satyre contre tous les états , connue sous le titre de la Bible Guyot. Cette pièce est imprimée dans le second vo lume de ce recueil, et c'est la première fois qu'elle paroit dans son entier.) Le début de cet auteur est beau ; son ouvrage se soutient : sa satyre est fine et délicate en certains endroits ; dans d'autres , à la vérité , elle est peut- être trop mordante : mais ses comparaisons sont heureuses et justes. Cette pièce ne paroitra point , à ceux qui la comprendront , être indigne de nos meil leurs poëtes modernes. Rutebeuf, qui vivoit sous S. Louis et sous Philippe-le-Hardi, est auteur d'un grand nombre de pièces tant Fabliaux que Vies des Saints , et autres pièces morales , parmi lesquelles il y en a. beaucoup où il règne une grande justesse , et même du sublime. C'est dans leurs Fabliaux sur-tout que nos anciens poëtes font paroître plus de génie. On y trouve une heureuse simplicité, des narrés intéressans , des images vives , des pensées fines , des réflexions justes , des expressions énergiques , une agréable va riété , de la conduite et de l'ordonnance. M. le comte de Caylus , dont le goût exquis , ainsi que l'amour des sciences et des beaux arts , sont connus de tout le monde , prouve , dans le tome XX , page 352 , des Mémoires de l'Académie des inscriptions et bellesa lettres , qu'il n'y a aucune partie nécessaire à la perfection d'un ouvrage de cette nature , qui n'ait été rendue , dans les Fabliaux de nos anciens poëtes , d'une manière à servir de modèle. Les grands hommes des deux derniers siècles en ont porté le même jugement. Non -seulement ils les ont lus , mais ils n'ont pas dédaigné de les copier quelquefois, ou du moins d'emprunter d'eux le fond de leurs plus ingénieuses productions, Bocace , qui , lorsqu'il étudioit dans l'université de Paris, avoit été à portée de les lire , a su en tirer profit. Son Décaméron renferme plus de dix nouvelles absolument semblables , ou presque toutes compo sées des seuls Fabliaux qui se lisent dans le manuscrit de l'abbaye do Saint-Germain -des-Prés (aujourd'huià la Bibliothèque impériale ) a Ff 4
448 indépendamment de mille détails que tout lecteur sentira en comparant les textes . La Sainte-Léocade du même manuscrit, et le Fabliau de Charlot le Juif, n'ont point été inconnus à Rabe lais ; l'un et l'autre lui ont fourni, selon toutes les apparences, ses longues tirades sur les papelards , et sur membrer , remem brer et demembrer. On ne peut douter que Molière n'ait lu le même manuscrit et le roman des Sept Sages de Rome , et qu'il ne s'en soit servi pour composer une des principales scènes de son George Dandin , qui est celle de la femme qui feint de vouloir se tuer , pour exciter son mari à lui ouvrir la porte , afin de n'être point trouvée pendant la nuit hors de sa maison. En lisant le Fabliau du Vilain Mire , page 1.“e du tome III de ce recueil , on aura de la peine à se persuader qu'il ne lui ait point servi pour composer sa comédie du Médecin malgré lui ; et ce ne seroit pas trop hasarder que de dire que c'étoit la lecture de
la Bible Guyot de Provins qui lui avoit donné ce goût décidé pour critiquer les médecins . La Fontaine a pris le fond de ses contes dans Bocace et dans la Reine de Navarre ; mais il a aussi puisé des exemples et des modèles dans nos anciens poëtes. Ses contes des Rémois , du Cuvier et du Berceau , ne sont , pour ainsi dire , que des traductions faites mot à mot des Fabliaux de Constant Duhamel , du Cuvier , de Gombert et des deux Clercs , qu'on trouvera dans ce recueil . En lisant le Fabliau de deux Dames qui trouvèrent un anel , on croira aisément que Despréaux l'avoit vu , et que c'est ce qui lui a fait faire sa fable de l'huître. Made moiselle de Lussan avoit certainement lu le manuscrit de la Biblio thèque du Roi , n.º 7218 , ou celui de l'église de Paris, coté N , n .° 2 , ou quelque autre semblable , lorsqu'elle a donné son roman de la Comtesse de Vergi , parce qu'il y est mot à mot. Les contes d'Ouville sont en grande partie tirés d'une pièce intitulée le Castoiement, c'est - à -dire, les Instructions d'un père à son fils, qui est dans le manuscrit de Saint-Germain-des-Prés , n.° 1830 , et qui est imprimé dans le tome II de ce recueil . Regnard , célèbre par son beau comique , n'auroit -il pas lu le Fabliau des Cheva liers , des Clercs et des Vilains ( il est aussi dans ce recueil), pour composer son sonnet sur un beau jardin ? L'usage où étoient nos anciens poëtes de nommer toutes les
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449 choses naturelles par des termes que la politesse a bannis depuis du langage , les fait passer pour grossiers et obscènes; mais on ne fait point attention que cet usage ne leur étoit point particulier, et que ces mêmes termes qu'on leur reproche , étoient employés sans -scrupule par les personnes les plus graves et les plus polies. On s'exprimoit ainsi dans les siècles éloignés de nous ; ' on n'étoit point scandalisé des mots , ni des choses qu'ils signifioient ; on ne se scandalisoit que du mauvais usage que l'on en faisoit , et des mau vaises actions qui indiquoient la corruption du cœur. On étoit alors plus simple , et par conséquent moins mauvais . Les auteurs même qui travailloient sur les fonds les plus dissolus , terminoient leurs ouvrages. par ce que la religion offre de plus édifiant. Si ce mélange singulier ne peut être approuvé , il fait du moins honneur à nos pères ; il nous fait connoître leur naïve simpli cité , et leur attachement à la religion , à laquelle ils revenoient en toute occasion . La difficulté d'entendre nos anciens poëtes est , comme on l'a remarqué ci- dessus , une autre cause qui les a fait tomber dans l'oubli. Prévenu que leurs expressions sont barbares , et que leur langage est obscur , on n'a point cru qu'ils méritassent d'être tirés de la poussière des bibliothèques dans lesquelles ils sont ense velis , et cependant ils sont dignes d'un autre sort : mais on espère que ce recueil que l'on présente au public , fera tomber ce préjugé ; que les glossaires qu'on y joint , et principalement celui de M. J. B. B. Roquefort, en 2 vol. in-8. , donneront beau coup de facilité pour les entendre ; et qu'une fois accoutumé à
cur langage , on ne les trouvera plus ni si barbares , ni si obs curs . En effet, quand on verra et quand on sera convaincu que ce langage , tout barbàre qu'il paroît , n'est autre chose que la langue latine un peu changée , on ne le trouvera pas plus extraor dinaire que celui d'aujourd'hui : on sera même forcé de convenir que si ces anciens poëtes vivoient, ils auroient plus de peine à
nous entendre , parce que la langue que nous parlons à présent est beaucoup plus éloignée de sa source. On se flatte même que ces Fabliaux et le Glossaire de M. Roquefort feront regretter plusieurs mots très-énergiques et très-expressifs que l'on a retranchés de notre langue , pour en substituer d'autres qui ne sont pas
450 même analogues , et beaucoup d'autres qui n'ont point été rem placés ; ce qui n'a servi qu'a rendre notre langue plus pauvre ou moins riche. Le lecteur une fois convaincu de ces principes généraux , écar tant toute prévention , et apportant une légère application , en tendra facilement notre ancien langage; il reconnoîtra que c'est à tort que l'on a si fort negligé ou méprisé nos anciens poëtes; et , se familiarisant avec leurs expressions, il découvrira dans leurs ouvrages , de la finesse , de l'élégance , de la justesse, et des beautés cachées sous ce voile d'expressions dont la signification lui avoit été jusqu'alors inconnue. M. Méon , très -versé dans la lecture des anciens manuscrits , en augmentant de plus du double cette nouvelle édition , en a aussi fait disparoître les fautes qui étoient échappées à M. Barbazan . Dans ses recherches , M. Méon ayant découvert plusieurs copies de quelques-uns des Fabliaux de ce recueil , il n'a point hésité d'ajouter les vers qu'il a trouvés de plus dans l'une , et qui pa roissoient manquer dans l'autre. En comparant le Lai d'Aristote , le Vallet aux douze fames, la Vieille Truande , Saint Pierre et le Jougleor , le Chevalier qui faisoit parler les muets , &c . &c. de l'ancienne édition avec celle-ci , il sera facile d'apprécier l'uti lité et le mérite d'un tel travail, Les nouvelles pièces dont M. Méon a augmenté cette nouvelle édition sont nombreuses , intéressantes, et d'un chois qui fait honneur à son discernement. Parmi ces pièces , qui toutes ont été puisées dans les précieux manuscrits de la Bibliothèque impé riale , et dont la plupart n'avoient pas encore été imprimées, le lecteur remarquera , dans le premier volume, l'Ordene de che valerie en prose , li Congie Adan d’Aras , li Congié Baude Fastoul d’Aras, li Congić Jehan Bodel d'Aras , la Bataille des Vins , de la Dent , du Vair Palefroy , du Chevalier au Barizel , da Segretain moine , Seinte Leocade , Miracles de Nostre-Dame, d'un Cheva lier qui amoit une dame , Cortois d'Aras , Aucassain et Nicolete ; dans le second volume , le Chastiment des Dames , les Rues de Paris , le Dit du Lendit rimé , la Bible Guyot de Provins , la Bible au Seignor de Berze , le jugement de Salemon , du Prestre qui lit la Passion. Le troisième volume contient toutes les pièces publiées
451 par Barbazan , excepté les six dernières qui se trouvent pages 2 jo et suivantes du IV . volume de cette nouvelle édition. M. Méon les a soigneusement revues et corrigées sur les manuscrits mêmes , et il s'en est utilement servi pour donner à cette édition toute l'exac titude possible, et pour remplir les facunes qui existent dans la première. Les principales pièces qui composent le IV . volume , sont : le Bouchier d’Abbeville , du Prestre qu'on porte , le Lai de ' Graelent , Bataille de Karesme et de Charnage , la Patenostre à l'Userier , le Credo à l'Userier , du Vilain qui conquist paradis par plait, du Soucretain et de la Fame au Chevalier , de Narcisus , du Fabliau de Coquaigne, de l'Escureul , de la Pucele qui abevra le Polain , de Audigier , de Barat et de Haimet , ou des trois Lar rons , de la Grue , du Sot Chevalier , du Fevre de Creil , &c.; de la Chastelaine de Vergi , de Piramus et de Tisbé , de Florance et de Blanche Flor , de la Male Dame , les Quatre Souhais S. Martin , des Tresces , de Guillaume au Faucon , du Prestre et d'Alison , la Patenostre d'Amours , le Credo au Ribaut , la Houce-Partie , des Fames , des Dez et de la Taverne , &c. &c. On voit assez la supériorité de cette nouvelle édition sur la première, soit par les corrections , soit par les grandes augmen tations que l'auteur y a faites ; d'ailleurs l'édition publiée par Barbazan , épuisée depuis long - temps , étoit devenue si rare et si chère,, que les trois petits volumes in- 18 des Fabliaux et Contes , ne contenant que ce qu'un seul volume de cette nouvelle édition renferme, se payoient 24 à 27 fr. dans les ventes publiques . La nouvelle publication de cet ouvrage est donc vraiment un service rendu à la littérature françoise.
Enfin , pour que cet intéressant ouvrage ne laissât rien à desirer , l'éditeur en a confié l'exécution typographique aux soins de M. Crapelet, un des meilleurs imprimeurs de la capitale. Cette édition , imprimée sur beau papier , est sur -tout remarquable par l'uniformité du tirage et la beauté des caractères : les gravures dont elle est ornée , sont supérieurement exécutées par d'habiles artistes, et contribuent à faire de cet ouvrage un des beaux livres qui soient sortis des presses françoises. POÉSIES DE CHARLES D'ORLÉANS, père de Louis XII
450 même analogues , et beaucoup d'autres qui n'ont point été rem placés ; ce qui n'a servi qu'à rendre notre langue plus pauvre ou moins riche. Le lecteur une fois convaincu de ces principes généraux , écar tant toute prévention , et apportant une légère application , en tendra facilement notre ancien langage ; il reconnoîtra que c'est à tort que l'on a si fort négligé ou méprisé nos anciens poëtes ; et , se familiarisant avec leurs expressions, il découvrira dans leurs ouvrages , de la finesse , de l'élégance , de la justesse ,et des beautés cachées sous ce voile d'expressions dont la signification lui avoit été jusqu'alors inconnue. M. Méon , très-versé dans la lecture des anciens manuscrits , en augmentant de plus du double cette nouvelle édition , en a aussi fait disparoître les fautes qui étoient échappées à M. Barbazan . Dans ses recherches , M. Méon ayant découvert plusieurs copies de quelques-uns des Fabliaux de ce recueil , il n'a point hésité d'ajouter les vers qu'il a trouvés de plus dans l'une , et qui pa roissoient manquer dans l'autre. En comparant le Lai d'Aristote , le Vallet aux douze fames , la Vieille Truande , Saint Pierre et le Jougleor , le Chevalier qui faisoit parler les muets , &c . &c. de l'ancienne édition avec celle-ci , il sera facile d'apprécier l'uti lité et le mérite d'un tel travail, Les nouvelles pièces dont M. Méon a augmenté cette nouvelle édition sont nombreuses , intéressantes , et d'un choix qui fait honneur à son discernement. Parmi ces pièces , qui toutes ont été puisées dans les précieux manuscrits de la Bibliothèque impé riale , et dont la plupart n'avoient pas encore été imprimées , le lecteur remarquera , dans le premier volume, l'Ordene de che valerie en prose , li Congie Adan d’Aras , li Congié Baude Fastoul d'Aras , li Congié Jehan Bodel d'Aras , la Bataille des Vins , de la Dent , du Vair Palefroy , du Chevalier au Barizel, da Segretain moine , Seinte Léocade , Miracles de Nostre-Dame, d'un Cheva lier qui amoit une dame , Cortois d’Aras , Aucassain et Nicolete ; dans le second volume, le Chastiment des Dames , les Rues de Paris , le Dit du Lendit rimé , la Bible Guyot de Provins , la Bible au Seignor de Berze , le jugement de Salemon , du Prestre qui lit la Passion .Le troisième volume contient toutes les pièces publiées
451 par Barbazan , excepté les six dernières qui se trouvent pages 2 jo et suivantes du IV . volume de cette nouvelle édition. M. Méon les a soigneusement revues et corrigées sur les manuscrits mêmes , et il s'en est utilement servi pour donner à cette édition toute l'exac titude possible, et pour remplir les lacunes qui existent dans la première. Les principales pièces qui composent le IV . volume , sont : le Bouchier d’Abbeville , du Prestre qu'on porte , le Lai de Graelent, Bataille de Karesme et de Charnage , la Patenostre à l'Userier , le Credo à l'Userier , du Vilain qui conquist paradis par plait, du Soucretain et de la Fame au Chevalier , deNarcisus , du Fabliau de Coquaigne, de l'Escureul , de la Pucele qui abevra le Polain , de Audigier , de Barat et de Haimet , ou des trois Lar rons , de la Grue , du Sot Chevalier , du Fevre de Creil , & c .; de la Chastelaine de Vergi , de Piramus et de Tisbé , de Florance et de Blanche Flor , de la Male Dame , les Quatre Souhais S. Martin , des Tresces , de Guillaume au Faucon , du Prestre et d'Alison , la Patenostre d'Amours , le Credo au Ribaut , la Houce-Partie , des Fames , des Dez et de la Taverne , &c. &c. On voit assez la supériorité de cette nouvelle édition sur la première , soit par les corrections , soit par les grandes augmen tations que l'auteur y a faites; d'ailleurs l'édition publiée par Barbazan , épuisée depuis long-temps , étoit devenue si rare et si chère,, que les trois petits volumes in - 18 des Fabliaux et Contes , ne contenant que ce qu'un seul volume de cette nouvelle édition renferme , se payoient 24 à 27 fr. dans les ventes publiques . La nouvelle publication de cet ouvrage est donc vraiment un service rendu à la littérature françoise. Enfin1 , pour que cet intéressant ouvrage ne laissât rien à desirer,
l'éditeur en a confié l'exécution typographique aux soins de M. Crapelet , un des meilleurs imprimeurs de la capitale. Cette édition , imprimée sur beau papier , est sur- tout remarquable par l'uniformité du tirage et la beauté des caractères : les gravures dont elle est ornée, sont supérieurement exécutées par d'habiles artistes , et contribuent à faire de cet ouvrage un des beaux livres qui soient sortis des presses françoises. POÉSIES DE CHARLES D'ORLÉANS, père de Louis XII
452 et oncle de François I.er, Rois de France ; par P. V. Chal vet . I vol . in - 12 de 400 pages . Prix , broché , 2 fr. 5o cent. , et 3 fr. 5o cent . franc de port. En publiant cette première édition des Poésies de Charles d'Or léans , l'auteur a cru faire plaisir aux gens de lettres , et particuliè rement à ceux qui aiment la poésie françoise. On peut dire que l'on retrouve dans ce poëte le molle et facetum qui distingue le chantre de Lesbie , le doux et gracieux Catulle. La plus grande partie des vers de Charles d'Orléans , est consacrée à célébrer la beauté et les faveurs de l'amour. Dans quelques pièces , il gémit sur les malheurs de sa patrie ; dans d'autres , il cherche à attendrir sur son sort ; dans toutes , il sait intéresser et plaire ; il fait briller l'imagi nation la plus gracieuse ; et , pour le temps où il vivoit , il a dans ses expressions une simplicité et une élégance vraiment remar quables. La seule intention de faire connoître un poëte françois presque ignoré , et digne néanmoins de célébrité , a soutenu l'au teur dans les recherches qu'il a cru devoir faire pour rendre cette
édition digne du suffrage des gens éclairés . Sans faire parade d'une érudition fastidieuse , il lui a paru indispensable de joindre quelques notes , et de présenter l'explication des mots les moins intelligibles . DICTIONNAIRE ÉTYMOLOGIQUE DES MOTS FRAN çois DÉRIVÉS DU GREC : ouvrage utile à tous ceux . qui se livrent à l'étude des sciences , des lettres et des arts , et qui ne sont point versés dans les langues anciennes ; auquel on a joint les noms des nouvelles mesures , et les autres mots nouveaux tirés du grec ; par J. B. Morin , censeur des études au Lycée de Clermont- Ferrand ; enrichi de notes par M. d'Ansse de Villoison , membre de l'Ins titut de France , des Académies de Londres, Berlin , Got tingue , Iéna , & c . &c . Seconde édition , corrigée , et aug mentée de tous fes mots usuels de la langue françoise. Paris, de l’Imprimerie impériale, 2 vol. in-8. Prix , bro chés, 15 fr ., et 19 fr. francs de port .
453 Ce livre , vraiment classique , enrichi des notes de M. d'Ansse de Villoison , est d'une utilité générale pour tous ceux qui ne savent pas le grec , et pour ceux même qui , possédant cette langue , ne se sont pas familiarisés avec tous les termes de sciences , d'arts et de métiers , dont on trouve l'étymologie et l'explication dans cet ouvrage. C'est un manuel qu'il faut consulter à chaque instant , et dont les personnes qui cultivent les sciences ne peuvent pas se passer. L'accueil favorable qu'a reçu la première édition , la rapi dité avec laquelle elle s'est épuisée , sont de sûrs garanţ du succès de celle-ci. L'auteur a profité des observations que lui ont faites plusieurs savans , pour étendre et perfectionner son travail , afin de le rendre d'une utilité plus générale : cette édition contient à -peu -près une fois autant d'articles que la première. DICTIONNAIRE DE RIMES , par P. Richelet ; nou velle édition , revue , corrigée et considérablement aug mentée par M. de Wailly père , membre de l'Institut, et
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M. de Wailly fils , proviseur au Lycée Napoléon, et auteur du Nouveau Vocabulaire françois. 1 vol. in - 8 . Prix , broché, 7 fr.,'et 10 fr. franc de port. Le mérite et les talens , en ce genre , de MM ,de Wailly , sont si avantageusement connus par les différens ouvrages qu'ils ont publiés , qu'il est inutile d'entrer ici dans de plus longs détails sur ce Dictionnaire. L'addition de plus de dix mille mots , un grand nombre de corrections en tout genre , le rendent préférable aux autres ouvrages du même genre qu'on a publiés jusqu'à présent. GÉOGRAPHIE ÉLÉMENTAIRE , ou Description des quatre parties du monde , d'après les derniers traités de paix et les changemens arrivés dans plusieurs États de l’Europe jusqu'à la fin de 1808 ; précédée d'un Traité de la sphère, suivant le système de Copernic ; à l'usage des Lycées et des écoles secondaires : par J. B. Morin , censeur des études au Lycée de Clermont-Ferrand , et auteur du Dic tionnaire étymologique des mots françois dérivés du grec . I vol, in-12 . Prix , broché, 1 fr. so cent. , et 2 fr. franc de port .
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454 PRINCIPES RAISONNÉS DE LA LANGUE FRANÇOISE , mis dans un ordre clair , simple et méthodique ; par le même J. B. Morin . Seconde édition , revue et corrigée. I vol. in - 12 . Prix, broché , i fr. 5o centimes. Tous les journaux ont fait l'éloge de cette petite Grammaire élémentaire ; et annoncer une seconde édition presque épuisée coinme la première, ct en très-peu de temps , c'est en faire con noître le mérite et l'utilité. Aussi plusieurs directeurs de bonnes maisons d'éducation se sont- ils empressés de la mettre entre les mains de leurs élèves. Autres Ouvrages de fonds qui se trouvent chez le même Libraire.
ABRÉGÉ DES VIES DES PÈRES , des Martyrs et des autres principaux Saints , tirées des actes originaux et des monumens les plus authentiques , avec une pratique et une prière à la fin de chaque vie , et des instructions sur jes fêtes mobiles ; par M. Godescard , chanoine de Saint Honoré : extrait , par lui-même , de son grand ouvrage , traduit librement de l'anglois d'Alban Butler ; précédé d'une notice sur la vie et les écrits de l'auteur. Paris , de l'imprimerie de Crapelet, 1802 , 4 vol. in -12 , de plus de 2200 pages. Prix , brochés , 10 fr .; et francs de port , 15 fr. Le même ouvrage , sur papier vélin , dont on a tiré quelques exemplaires , 4 vol. in - 12 . Prix , brochés, 20 fr.; et francs de port , 25 fr. L'Anglois Butler avoit composé dans sa fangue les Vies des Saints que révère l'Église catholique ; la traduction qu'en fit M. Godescard , agrandit la réputation du savant étranger , et com mença celle du traducteur françois. Deux éditions successives , enlevées beaucoup plus rapidement qu'on n'eût dû l'attendre dans un siècle aussi frivole , prouvèrent le mérite de cet ouvrage , dans lequel la piété , l'érudition et la saine critique ne laissent rien à desirer ; mais son étendue de douze forts volumes in - 8. , et , par
455 une suite nécessaire , la cherté du prix , en rendoient l'acquisition et la lecture difficiles. Depuis la révolution sur -tout , la plupart de ceux qui auroient eu le plus besoin d'un tel livre , pour y trouver des modèles de courage, étoient le moins à portée de se le pro curer. C'étoit pour obvier à cet inconvénient ,, que M. Godescard avoit conçu et exécuté en grande partie un abrégé de son ou vrage , lorsque la mort l'enleva à la religion , aux lettres et à ses amis. Heureusement son esprit s'étoit , en quelque sorte , reposé sur un digne héritier de ses vertus comme de ses talens. L'Abrégé que l'on publie met l'excelent ouvrage de Butler et de M. Godes card dans une proportion plus juste avec les facultés et les occu pations journalières de la plupart des fidèles : c'est un choix fait avec sagesse des vies des Saints propres à inspirer l'imitation des vertus qui leur ont mérité les hommages de l'Église ; elles sont écrites avec noblesse , avec élégance , sur -tout avec une onction qui pénètre également l'esprit et le cæur. Toutes les biblio thèques chrétiennes s'empresseront de se procurer un livre que l'on peut appeler un trésor d'instructions appropriées à tous les âges, comme à toutes les conditions de la vie. Journaldes débars , du 27frimaire an XI. CATALOGUE de la bibliothèque des livres rares et pré cieux de Mirabeau l'aîné , avec la table des auteurs et les prix imprimés . Paris , 1791 , in - 8 . Prix , broché , 6 fr.
DÉCOUVERTE DE LA MAISON D'HORACE , ouvrage utile pour l'intelligence de cet auteur , et qui donne occa sion de traiter d'une suite considérable de lieux antiques ; par Capmartin de Chaupy. Rome , 1767,3 gros vol. in - 8. ornés d'une figure et d'une carte topographique représentant la Sabine antique , où fut située la maison d'Horace . Prix , brochés, 9 fr. Cet ouvrage , que les savans regardent comme précieux , par les
détails qu'on y trouve sur l'antiquité et sur l'ancienne splendeur de l'Empire romain , est aussi d'une grande utilité pour la parfaite intelligence d'Horace ; il est digne, sous ces rapports, d'occuper une place dans les bibliothèques.
456 ÉLÉMENS DE LA GRAMMAIRE ALLEMANDE , par P. A. Basse , membre du Lycée des arts à Paris , professeur de langues vivantes , et chef du bureau d'art et d'instruc tion au conseil des mines de la République . Paris , 1800 , I vol. in - 12 . Prix , broché , i fr. 80 centimes . ÉPHÉMÉRIDES des mouvemens célestes ,par Desplaces, Lacaille et Lalande , , vol.
in -4 .
Prix , brochés, avec
cartes et figures, 96 fr. , Cette collection , dont il ne reste que peu d'exemplaires , com mence en 1715 , et va jusqu'à 1800 inclusivement. Les tomes VII , VIII et IX se vendent séparément 9 fr. chaque volume. FABLES LITTÉRAIRES de Thomas d'Yriarté , traduites en françois , avec le texte espagnol à côté de la traduction, pour faciliter la lecture des deux langues ; par M .*** Paris , 1805 , in - 12 . Prix , broché , i fr. 60 centimes.
On connoît assez le mérite de ces Fables ; et dire qu'on en a publié cinq éditions en peu detemps en Espagne , c'est en faire le plus grand éloge : car il est peu d'ouvrages espagnols , si l'on en excepte le Don Quichote , qui aient eu autant d'éditions . LA VIE DES PEINTRES flamands, allemands et hollan dois , avec des portraits gravés en taille-douce , une indi cation de leurs principaux ouvrages , et des réflexions sur leurs différentes manières ; par J. B. Descamps , peintre , membre de l'Académie royale des sciences , & c . Paris, 1753 , s vol. in-8. ° Prix , brochés , 30 fr. Cet ouvrage , dont il ne reste que peu d'exemplaires, est orné d'environ 180 portraits, dessinés et gravés par les plus habiles artistes , tels que Ficquet , Eisen , Van -Dyck , &c. Ces portraits sont autant de chefs-d'auvre , aux yeux des connoisseurs.
Le tome V contient le Voyage pittoresque de la Flandre et du Brabant : il se vend séparément , broché , 6 fr.
WB
JL