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French Pages 276 [278] Year 1982
ARISTOTE MÉTÉOROLOGIQUES (I et 11)
Il a été tiré de cet ouvrage: 100 exemplaires sur papier pur fil Lafuma numérotés de 1 à 100
UNIVERS IT ~S DE PARIS BIBLIOTHÈQUE DE LA SORBO NNE 13, RUEDE LA SORBONNE • 75257PARISCEDEX05 TEL : 01404030ZT
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ARISTOTE MÉTÉOROLOGIQUES TOME I (LIVRES I et II)
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Recteur d'A cadémie
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>,il pense certainement à un passage du premier chapitre du livre IV des Météorologiques(379a 16), ce qui est implicitement s'en reconnaître l'auteur. Plusieurs indices permettent donc de conclure à l'authenticité du livre IV. Mais il reste à savoir si ce livre est bien à sa place là où nous le lisons. Une première constatation s'impose au lecteur des Météorologiques, c'est que ce traité n'est pas terminé avec la fin du troisième livre. D'autres développements sont attendus, que l'auteur a annoncés aussi bien dans le prologue que dans les derniers paragraphes du livre III. Il reste, en particulier, à parler des corps que l'on trouve dans la terre. Or, c'est bien le sujet du livre IV. Une étude objective des textes montre que le contenu de ce livre correspond, au moins en partie, au plan exposé au début de l'œuvre, et constitue en tout cas une suite logique des livres précédents, puisque l'auteur y passe en revue les propriétés des minéraux. Mais les critiques qui soutiennent que le livre IV n'appartient pas aux Météorologiques font valoir que la
...
XVI
INTRODUCTION
théorie de la double exhalaison, humide et sèche, qui dans les trois autres livres sert à expliquer les transformations des éléments, est absente du dernier. Il est exact, en effet, qu'on n'y trouve aucun exposé d'ensemble sur les phénomènes d'exhalaison. Mais était-il nécessaire de reprendre une nouvelle fois ce qui avait été longuement et clairement exposé, en particulier dans le livre premier? Il suffisait de signaler au passage les effets de l'exhalaison. Et il faut bien reconnaître que c'est ce qui a été fait. Le rôle de la chaleur sèche dans le rôtissage, et de la chaleur humide dans l'ébullition1, n'est-il pas à rapprocher de celui de l'exhalaison sèche dans l'apparition des vents et de l'exhalaison humide dans la production de la pluie? De même, c'est à l'exhalaison humide que l'auteur fait appel pour expliquer comment les corps composés d'un mélange de parties solides et de parties liquides, comme le sang ou le lait., s'épaississent aussi bien sous l'effet du chaud que sous l'effet du froid 2 • Et il est question très précisément de la double exhalaison quand Aristote signale que les corps homéomères sont formés non seulement d'eau et de terre, mais aussi de l'exhalaison que chacun de ces éléments contient (xcxl tjç &.vcx0uµuxae:wc; tjç É:xcx"t"Épou Ëyxcx'TcxxÀ~r.oµÉvl)ç)3. On pourrait citer encore plusieurs passages qui témoignent d'une continuité certaine de pensée et de 4 doctrine entre le livre IV et le reste des Méléorolo-giques • Mais une autre remarque me paraît s'imposer tout aussi nettement, c'est que le livre IV présente d'indéniables différences de forme avec les trois livres précédents. D'abord, les phrases inachevées ou mal construites y sont relativement plus nombreuses que dans le reste de l'œuvre 5 , et ces anomalies ne sont pas toutes imputables à des accidents de transmission. Ensuite, les phrases y sont plus courtes que dans les trois autres livres : elles ne représentent en moyenne qu'une ligne et demie de l'édition 1. IV, 3, 381a 10-11, b 4-5.
2. 3. 4. 6.
IV, 6, 383a 16-19. IV, 8, 384b 33. Cf. IV, 6, 383a 24, 30, b 29 ; 7, 38 4b 9 et surtout 19 ; 9, 385b 8. Voir en particuli er les lignes 388b I 0-24.
INTRODUCTION
XVII
Bekker, alors qu'elles sont de deux lignes ou plus dans les livres précédents. Quant au vocabulaire, il présente aussi des particularités qui ne tiennent pas seulement à la spécificité des sujets traités. Est-ce un hasard si les mots y(yvecr0a.Lou ~Ôll y sont beaucoup moins fréquents que dans les autres livres, et si l'on n'y trouve nulle part le pronom personnel et le possessif de la première personne qui apparaissent plusieurs fois dans les trois premiers livres? De même l'emploi des particules de liaison est beaucoup moins varié dans le livre IV : Aristote ne s'y préoccupe pas des nuances. Il se cont ente le plus souvent d'une liaison banale par X(Xt, ôè, é·n, &cr're ou même ÔLo qui est plus fréquent dans ce livre que dans tous les autres. On a vraiment l'impression d'avoir affaire à de simples notes mises hâtivement et maladroitement bout à bout . Il semble bien, en efîet, que pour rédiger le livre IV, Aristote ait utilisé des notes qu'il avait prises quand il suivait les cours de l'Académie et que, sous la direction de Platon et la surveillance de Speusippe et de Ménéxène, il s'exerçait à des classements et à des divisions dichotomiques, ces divisions qu'il critiquera plus tard au début des Parties des Animaux. On retrouve dans les pages sur les propriét és des minéraux, qui constituent l'essentiel du livre IV, la trace de ces exercices d'entraînement dialectique qu 'A. Diès a décrits dans sa Notice du Politique de Platon 1 • La fréquence des mots Ôtoctpe:'r:v et Ôtoc(pe:crtc; dans le livre IV me paraît confirmer cette hypoth èse, comme la présence du verbe µeTocÔtwxe:tv avec le sens de : ce mot, qui ne se rencontre nulle part ailleurs dans le Corpus arislolelicum, semble avoir été un terme que Platon utilisait souvent. Il est fréquent, en tout cas, dans ses derniers dialogues 2 • Je pense, en conclusion, que le livre IV des M étéorologiques, bien loin d'être un traité séparé de minéralogie ou de chimie, comme l'a cru I. Düring 3 , a été compo sé par l . Les Belles Lett res, P aris, 1935, pp. x x 1v-xx x. 2. Cf. I. Dürin g, op. cil., p. 22. 3. Il n' en reste pas moins qu e l'ouvr age de I. Düring, en démontr ant définitiv ement qu e le livre IV est l' œuvr e d'Aristot e, a fait pro gresser la solution du probl ème. 2
INTRODUCTION
XV III
Aristote pour prendre place là où nous le lisons, mais qu'il ne correspond qu'imparfaitement au projet initial de l'auteur. On n'y trouve, en effet, qu'une réponse partielle aux problèmes posés à la fin du livre III. Mais si les développements prévus primitivement n'ont pas tous été rédigés, si certains matériaux ont été maladroitement remployés, c'est probablement pour une raison bien siinple : Aristote, au moment où il entreprenait la rédaction définitive des Atféléorologiqueset la mise au point de la dernière partie, avait déjà conçu le plan complet de ses traités biologiques, comme le montrent le prologue et surtout la derni ère phr ase du traité, où sont annoncées des études sur les parties anhoméomères, c'est-à-dire les organes, des êtres vivants. Et c'était principalement la rédaction de ces traités, dont le premier devait être les Parties des Animaux, qui occupait alors son esprit. Le livre IV a donc été rédigé pour mettre un point final aux Météorologiques,mais surtout pour faire la tran sition entre l'étude des phénomènes relatifs à la matière brute et la description des animaux. Le chapitre 12 me paraît ne laisser aucun doute à cet égard. Et il s'intègre parfaitement dans le livre IV, comme celui-ci s'intègre dans les Météorologiques. Il existe d'ailleurs un dernier indice qui permet d'affirmer que le livre IV est bien à sa place. On y trouve au chapitre 5 un renvoi1 qui se rapporte manifestement au livre premier 2 • Or l'expression qui est employ ée, x \
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MÉTÉOROLOGIQUES, I, 3
est, elle, chaude et sèche. Car la nature de la vapeur est d'être humide et froide1, celle de l'exhalaison d'être chaude et sèche : la vapeur est en puissance une sorte d'eau, l'exhalaison une sorte de feu. Ainsi donc s'il n'y a pas de nuages à se former dans la haute atmosphère, la raison en est qu'il ne s'y trouve pas simplement de l'air, mais plutôt une sorte de feu. Rien n'interdit non plus de penser que c'est le mouvement circulaire qui empêche la formation de nuages dans la haute atmosphère. Car la couche d'air circulaire autour de la Terre doit nécessairement être tout entière entraînée par un flux, à l'exception de la partie qui est comprise à l'intérieur de la circonférence qui assimile globalement la terre à une sphère 2• Il semble admis aujourd'hui que les vents se forment dans les régions marécageuses de la Terre, et que leur souffie ne dépasse pas le sommet des plus hautes montagnes. L'air qui se trouve au-dessus a un flux circulaire, parce qu'il est entraîné par la rotation de l'univers. Le feu est en continuité avec l'élément supérieur 3, et l'air l'est avec le feu. Le mouvement est donc une raison supplémentaire qui empêche la condensation en eau : toujours, au contraire, quand une particule d'air s'alourdit, la chaleur est expulsée vers le haut, et elle-même est entraînée vers le bas, tandis qu'à tour de rôle d'autres particules participent au mouvement ascendant produit par l'exhalaison du feu; et ainsi, sans solution de continuité, il y a perpétuellement un secteur' rempli d'air, un autre rempli de feu, et, sans fin, il y a transformation de l'un en l'autre. Sur l'absence de nuages et de condensation en eau, sur la manière dont il faut se représenter la région comprise entre les astres et la Terre, sur la nature du corps qui la remplit, nous nous en tiendrons là.
1. Les manuscrits écrivent ici les uns 8epµ6v, les autres tJ,uxpov.
Cette dernière lecture me paraît préférable, car elle correspond à ce qu'Aristote dit plus loin de la vapeur ( I C À I À l:' I J.. I 6La.8EOVTV a.aTEpv 11 1T EI.O'TT) 0~ 11 y,yveTO.L 'fopa.. na.VTWV
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MÉTÉOROLOGIQUES,
I, 6
nous l'avons observé nous-même; une étoile de la constellation du Chien, l'une de celles sur la hanche, avait une queue, peu distincte à vrai dire ; quand on avait les yeux fixés sur cette étoile, la clarté s'affaiblissait, mais si on la regardait légèrement de côté, on la voyait mieux. De plus, toutes les comètes observées à notre époque ont disparu, sans se coucher, au-dessus de l'horizon, en s'évanouissant petit à petit, si bien qu'il n'en est resté aucune trace matérielle sous la forme d'une ou plusieurs étoiles. Ainsi, la grande comète dont nous avons parlé plus haut 1 apparut en hiver, par un temps de gelée sous un ciel serein, du côté de l'ouest, sous l'archontat d'Asteios 2• Le premier jour, on ne la vit pas parce qu'elle s'était couchée avant le soleil, mais on l'aperçut le lendemain : elle avait sur le soleil juste le retard minimum pour qu'on pût la voir, et elle se coucha aussitôt. Mais son éclat s'étendait jusqu'au tiers du ciel en une sorte de bond 3 d'où le nom de qu'on lui donna. Elle revint jusqu'à la ceinture d'Orion4, et là elle disparut. Cependant Démocrite 5 a défendu son opinion avec grande conviction. Il affirme qu'on a vu apparaître des étoiles, quand les comètes disparaissaient. Il faudrait que le fait se produisît chaque fois, au lieu de se produire dans certains cas et non dans d'autres. De plus les Égyptiens eux aussi disent qu'il y a des conjonctions de planètes, soit avec d'autres planètes, soit avec des étoiles fixes, et pour notre part nous avons vu deux fois déjà la planète Jupiter entrer en conjonction avec l'une des étoiles des
I. Renvoi à 343b 1-3. 2. Cette indication confirme, s'il en était besoin, la date de 373 av. J.-C. 3. Deux manuscrits écrivent &µµcc, c'est-à-dire une corde, un lien (cf. Hisl. des An., VII, 10, 587a 16). 4. La constellation d'Orion est formée de sept étoiles, dont quatre constituent un quadrilatère, tandis que les trois autres sont placées au milieu en ligne oblique: ces trois dernières sont appelées la ceinture ou le baudrier d'Orion. 5. Démocrite prétendait, comme Anaxagore, que les comètes sont le résultat d'une conjonction de planètes (cf. le début du chapitre).
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MÉTÉOROLOGIQUES,
I, 6
Gémeaux et la cacher, sans qu'il y ait production de comète. D'ailleurs le raisonnement prouve la fausseté de ces théories : les astres, qu'ils apparaissent grands ou petits, n'en semblent pas moins en eux-mêmes indivisibles. Donc, de même que, s'ils étaient indivisibles, ils ne formeraient pas en se trouvant en conjonction une grandeur supérieure, de même, du fait que, s'ils ne sont pas indivisibles, ils le paraissent, ils ne paraîtront pas, en se rencontrant, former une grandeur supérieure 1 . Ce qui précède montre assez, sans qu'il soit nécessaire d'en dire davantage, que les causes qu'on avance pour expliquer les comètes sont inexactes.
7. S'il est exact que pour les phénomènes qui échappent à nos sens, nous estimons en avoir donné une explication satisfaisante pour la raison, quand nous les_ avons ramenés à des faits possibles, on peut penser que cela est surtout vrai pour ceux que nous étudions présentement. Nous avons établi 2 que dans le monde qui entoure la Terre, la première partie de ce qui est au-dessous des sphères circulaires 3 est une exhalaison sèche et chaude. Cette exhalaison elle-même, avec une grande partie de l'air qui est au-dessous d'elle et lui est contigu, est emportée autour de la Terre par la translation et le mouvement circulaire. Entraînée et mue de cette façon, dans la mesure où elle est convenablement mélangée, elle s'enflamme souvent, et c'est pourquoi nous parlons aussi de la course • des astres épars. Lorsque, dans une telle condensation, un principe igné fait irruption par suite du mouvement des corps de la zone supérieure du monde, sans que ce principe soit en quantité suffisante pour assurer une Origine exacte des comètes.
1. Il en est des étoiles comme des points: ceux-ci, étant indivisibles, ne peuvent former une ligne qui, elle, est divisible. 2. Voir, plus haut, I, 3, 340b 26 et sq. 3. Il s'agit de la partie supérieure du monde sublunaire, celle qui est la plus proche des astres .
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51
MÉTÉOROLOGIQUES,
II, 1
qui est cause de la salure : car de même que l'eau qu'on filtre à travers la cendre prend un goût de seP, de même la mer est salée parce qu'il s'y mêle une terre qui possède cette saveur. Quoi qu'il en soit, pour se convaincre qu'il est impossible que la mer ait des sources, il faut examiner les faits. Parmi les eaux qu'on trouve à la surface de la terre, les unes sont ruisselantes, les autres sont dormantes. Les eaux courantes ont toujours des sources : à propos des sources, nous avons dit plus haut 2 qu'il faut se représenter une source non pas comme le point de départ d'une distribution, à la manière d'un récipient, mais comme un premier point de rencontre de l'eau qui ne cesse de se former et des eaux de ruissellement. Parmi les eaux dormantes, les unes sont des eaux qui s'accumulent et qui croupissent, comme l'eau des marécages et toutes celles qui forment les étangs (la différence réside dans le plus ou le moins), les autres proviennent de sources. Ces dernières sont toutes captées par la main de l'homme (je veux parler de ce qu'on appelle par exemple, l'eau des puits) : car il faut toujours que la source soit au-dessus du point où l'eau coule. C'est pourquoi les eaux tantôt s'écoulent d'elles-mêmes, comme celles des fontaines naturelles et des rivières, tantôt nécessitent des travaux d'art pour être utilisables. Telles sont donc les différentes catégories d'eau en qualité et en quantité. Si l'on admet ces distinctions, il est impossible de soutenir que la mer ait des sources. Car la mer ne peut être rangée dans aucune des catégories précédentes : ce n'est pas de l'eau qui sourd toute seule, ni de l'eau obtenue par la main de l'homme. Or, toutes les eaux de source appartiennent à l'une ou à l'autre espèce. Et nous ne voyons pas de masse naturelle 3 d'eau stagnante d'une telle importance, qui soit formée d'eau de source. Il faut aussi tenir compte du fait que plusieurs mers n'ont pas de communication entre elles : la mer Rouge n'a
2. I, 13, 349b 27. 3. C'est-à-dire qui ne soit pas due à des travaux de terrassement et d'adduction (cf. plus haut l. 28).
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n'a pas de point d'appui ni de base) ; mais le sens reste le même. 2. Le verbe Àtµvcx~e:tv signifie aussi bien former des lacs que former des marécages. Il peut s'appliquer à la mer, puisque celle-ci n'a pas de courant appréciable (1, 14, 353b 32). 3. La Méditerranée (mer Égée et mer Intérieure). 4. Aristote suit le texte du Phédon, 112d. 5. Platon, dans le texte en question, explique que les termes haut et bas n'ont qu'une signification relative et conventionnelle et que la partie de la Terre qui est de chaque côté du milieu est pour chacun des deux flots le point de départ d'une montée {112e). 6. Aristote développe et généralise une remarque que Platon ne fait qu'à propos du Styx (113c).
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84
MÉTÉOROLOGIQUES,
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de l'orient équinoxial et l'Euros. Le Phénicias est un vent intermédiaire 1. D'ouest sont le Zéphyr qui vient exactement de l'ouest, et le vent qu'on appelle Argeste. D'une manière globale, on peut grouper les vents sous le nom de vents du nord et de vents du sud. Les vents d'ouest vont avec les vents du nord (ils sont relativement froids du fait qu'ils soufflent du couchant) et les vents d'est avec les vents du sud (ils sont plus chauds parce qu'ils souffient de l'orient). On peut donc classer les vents d'après leur température froide, chaude ou tiède, et les grouper en vents du nord et vents du sud. Les vents qui viennent du levant sont plus chauds que ceux qui souffient du ponant, parce que les régions situées à l'est sont plus longtemps sous le Soleil ; au contraire, celles qui se trouvent au couchant sont quittées plus tôt par le Soleil qui ne s'en approche que plus tard. Si telle est la répartition des vents, il est évident que, d'une part, les vents contraires ne peuvent pas souffler en même temps (comme ils sont diamétralement opposés, l'un des deux est dominé par l'autre et contraint de cesser), et que, d'autre part, pour ceux qui ne sont pas diamétralement opposés, rien n'empêche qu'ils souffient à la fois : ainsi pour les points Z et ~ 2 • C'est pourquoi il arrive que deux vents favorables soufflent en même temps dans la même direction, bien qu'ils ne viennent pas du même point et ne se confondent pas en un vent unique. C'est aux saisons opposées que les vents opposés souffient le plus ; ainsi à l'équinoxe de printemps souffie le Caecias et, d'une manière générale les vents d'au-delà le tropique d'été 3 , tandis qu'à l'équinoxe d'automne ce sont les Lips, au solstice d'été le Zéphyr et au solstice d'hiver l'Euros. Les vents qui s'abattent sur les autres vents et les font cesser sont surtout les Aparctias, les Thrascias et les 1. Vent du sud-sud-est (cf. 364a 4). 2. Comme il a été dit plus haut (363b 18-22), le point Z est celui
d'où part le Caecias (nord-est), le point tJ. celui d'où vient PEuros (sud-est). 3. Le Caecias est le vent du nord-est, et les vents d'au-delà du tropique d'été soufflent entre le nord-est et le nord.
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MÉTÉOROLOGIQUES,
II, 6
Argestes 1 : comme leur point de départ est proche, ce sont eux qui souffient le plus souvent et le plus violemment. C'est aussi pourquoi ce sont surtout ces vents qui apportent le beau temps. Car, du fait qu'ils souffient de près 2 , ils ont plus de force que les autres vents et les font cesser ; comme, d'autre part, ils dispersent les nuages en formation, ils apportent le beau temps, à moins qu'en même temps ils ne soient très froids. Dans ce cas ils n'amènent pas le beau temps : car s'ils sont plus froids que forts, ils conduisent les nuages avant de les avoir chassés. Le Caecias, lui, n'annonce pas le beau temps, parce qu'il attire les nuages vers lui. C'est de là que vient le dicton : F 1 Il 29 8pcxmdcxç om. E 1 Il onte et post 8pcxcndcxç add. xcxl F HN Le Il 30 (XG't'pCX7tCXLOL Ôt µcxÀLO't'CX : &:o-rpCX7tCXÇ ôè 7tOLOÜat." µcxÀLO't'CX J HN A eLe qui 7t0LOÜGL scrips. Me cxcr-rpcx7t11aLppexoµÉV'l')V \
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MÉTÉOROLOGIQUES,
II, 9
intermédiaires, d'où un manque de continuité dans la densité. Voilà donc ce qu'est le tonnerre et quelle en est la cause. Le fluide gazeux ainsi projeté Les éclairs. s'échauffe le plus souvent et subit une légère et faible incandescence : c'est ce phénomène que nous appelons l'éclair. Il se produit à l'endroit où le gaz expulsé apparaît en quelque sorte coloré. Il a lieu après la percussion 1 et il est postérieur au coup de tonnerre. Mais il est perçu avant lui du fait que la vision va plus vite que l'audition 2 • On peut le voir par le battement des rames sur les trières : les rames sont déjà relevées pour un second coup, quand le son du premier parvient à nos oreilles. Pourtant, certains prétendent qu'il y a du feu dans les nuages. Empédocle soutient que ce feu résulte de l'interception 3 des rayons du Soleil, Anaxagore que c'est une partie de l'éther des régions supérieures - qu'il appelle précisément feu' - partie descendue du haut vers le bas. Dans ces hypothèses, l'éclat de ce feu est l'éclair, et le bruit, le sifflement qu'il fait en s'éteignant 5 , est le tonnerre. C'est admettre aussi que la réalité correspond à l'apparence, et que l'éclair se produit avant le coup de tonnerre. L'interception du feu est également contraire à la logique dans l'une et l'autre théorie, mais surtout dans celle qui suppose la descente de l'éther des régions supérieures. Car lorsqu'une chose dont le mouvement naturel est vers le haut, se dirige vers le bas, il faut en donner la raison et expliquer comment il se fait que ce phénomène ne se produit que lorsque le ciel est nuageux et pourquoi il ne se produit pas constamment : il n'a pas lieu quand il fait 1. Le choc des nuages (cf. 369a 28). L'opinion exposée ici est
courante dans toute l'antiquité (cf. Lucrèce, VI, 164; Sénèque, Quest. Nat., II, 12; Pseudo-Aristote, Du Monde, 4, 395a 15; Pline, Hisl. Nat., II, 55). 2. Autrem ent dit, la lumière se propage plus vite que le son. 4. Cf. 1, 3, 339b 22. 5. Ce feu s'éteint au contact de l'humidité des nuages. Le mot a(~tc; a un sens tr ès précis : c'est le bruit caractéristique que fait entendre un corps rougi au feu quand on le plonge dans l'eau froide (cf. 370a 8-10).
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