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French Pages [192]
Nathalie Machon Danielle Machon
À la cueillette des plantes sauvages utiles
COLLECTION
L’AMATEUR DE NATURE Sous la direction d’Alain Foucault, en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle
Adaptation maquette et mise en pages : Nord-Compo Maquette de couverture : Pierre-André Gualino Illustrations intérieures : Delphine Zigoni
Avertissement Ce livre présente 110 especes de plantes sauvages utiles parmi les plus courantes. Une dizaine d’entre elles sont signalées comme toxiques à l’ingestion. Méfiez-vous de vos identifications et ne consommez que ce dont vous êtes sûrs, si possible après avoir fait vérifier votre cueillette par un spécialiste.
© Dunod, Paris, 2013 ISBN 978-2-10-059340-8 ISSN 2117-6388
Sommaire Mode d’emploi ……………………………………… 4
À la découverte des plantes sauvages utiles
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Le monde des plantes sauvages …………………… 8 Les secrets des plantes sauvages utiles …………… 19 Utiliser les plantes sauvages ……………………… 38 Clé visuelle d’identification …………………… 66
Reconnaître les plantes sauvages utiles
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Plantes à fleurs vertes ou absentes ……………… 70 Plantes à fleurs blanches ………………………… 94 Plantes à fleurs bleues …………………………… 128 Plantes à fleurs roses, violettes ou rouges ……… 133 Plantes à fleurs jaunes …………………………… 157 Carnet pratique …………………………………… 177 Glossaire …………………………………………… 183 Index des espèces ………………………………… 185 Index des usages…………………………………… 189
Mode d’emploi À la découverte des plantes sauvages
Des explications scientifiques
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Morelle douce-amère
L’extraction des pigments
Ficaire
Protocole d’extraction des pigments
Les secrets des plantes sauvages utiles
Le procédé d’extraction des pigments colorés peut varier en fonction de la qualité de la plante. Le plus souvent, les plantes sont broyées dans un solvant dans lequel le pigment se dissout. Certaines plantes, comme la vigne, sont brûlées pour fournir des pigments noirs. En ajoutant aux pigments un substrat (par exemple de la craie), de l’alun et un précipitant (base ou acide, suivant le cas, de la soude ou du citron par exemple), on obtient une laque utilisable en peinture.
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Les pigments non-azotés : les caroténoïdes, les flavonoïdes, les anthocyanes
Technique n° 3 : utilisation d’une presse
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Cette méthode convient à toutes les plantes, surtout celles qui sont plus épaisses, vous pouvez en sécher plusieurs à la fois en superposant le dispositif. C’est donc un gain de place ! Il suffit d’être un peu bricoleur. -FNBUÏSJFM tPVQMVTJFVSTQMBODIFTEFCPJTEFOWJSPOùDNYùDNYùDN tCPVMPOTQMVTMPOHTRVFMFOTFNCMFEFWPTQMBODIFTFNQJMÏFT tÏDSPVTQBQJMMPOT tSPOEFMMFT tVOOPNCSFQBJSEFGFVJMMFTEFCVWBSEPVEFQBQJFSBCTPSCBOUEF 25 cm x 25 cm (en fonction du nombre de planches) tMFNÐNFOPNCSFEFGFVJMMFTEFDBSUPO tVOFQFSDFVTFFUVOGPSFUEVOEJBNÒUSFKVTUFTVQÏSJFVSËDFMVJEFT boulons $PNNFOUGBJSF Empilez vos planches et percez-les aux quatre coins. Placez les quatre boulons verticalement et enfilez une rondelle. Mettez une première planche, un carton, une feuille de buvard ou de papier absorbant, disposez une première plante bien étalée, puis recouvrez d’un buvard ou d’un papier, d’un carton, d’une planche. Recommencez cette disposition jusqu’à la dernière planche, Placez sur chaque boulon une rondelle et vissez les écrous papillons en pressant le plus possible. Changez les buvards ou papiers tous les jours pendant environ deux semaines jusqu’à ce que les plantes soient bien sèches.
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
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Des conseils pour bien utiliser les plantes
Les renonculacées
Ce sont les plantes de la famille des boutons d’or (Ranunculus en latin), très présentes en régions tempérées et froides. Beaucoup sont vivaces, possèdent un bulbe ou un rhizome, et fleurissent tôt au printemps (anémone des bois, ficaire ). À part la clématite qui est grimpante, les autres renoncules sont plutôt des plantes herbacées. Elles portent des feuilles très découpées et
À la découverte des plantes sauvages utiles
Mode d’emploi 4
Les solanacées
Cette famille tient son nom de la morelle (Solanum en latin). Ce sont plutôt des plantes des régions chaudes (Amérique du Sud) dont certaines ont été importées en Europe pour des usages alimentaires (pommes de terre, aubergines, tomates ). Cependant, de nombreuses espèces vivent à l’état sauvage dans nos régions. Beaucoup de ces plantes sont toxiques. En effet, elles contiennent des produits très actifs dont on peut faire des médicaments : citons le datura, la belladone, la morelle douce-amère. ‡
Le monde des plantes sauvages
Le capitule d’astéracées
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Les caroténoïdes sont des pigments rouges, orange et jaunes, présents dans un grand nombre de plantes. Ils participent aussi à la photosynthèse et sont synthétisés par toutes les plantes vertes, principalement au niveau de leurs feuilles. Généralement on ne les perçoit pas car ils sont masqués par les chlorophylles, sauf à l’automne, lorsque les pigments verts se dégradent. Certains caroténoïdes, comme le carotène, sont impliqués dans la synthèse de la vitamine A. Ils jouent donc un rôle important dans la vision et la croissance des humains qui les absorbent dans leur alimentation. Les flavonoïdes bloquent les ultraviolets et les empêchent de dégrader les cellules. Ils donnent leur couleur aux fleurs allant des teintes jaune orangé au rouge et au bleu, mais sont présents dans toutes les parties de la plante. Ainsi, ils participent à la coloration des aliments. Les anthocyanes sont des flavonoïdes particuliers, bleus ou mauves.
Comment réaliser un herbier ou créer son jardin Une technique de séchage pour les plantes d’herbier
Reconnaître les plantes sauvages utiles Attention, certaines plantes peuvent êtres toxiques. En cas d’ingestion, contactez votre contre antipoison.
Saponaire officinale
Gentiane jaune
Saponaria officinalis
Gentiana lutea
Fleurs regroupées au sommet
40 à 70 cm Juin à octobre
Grandes feuilles
Vivace Toutes régions
Description
160 80 à 120 cm Juin à août
opposées) et insérées alternativement l’une au dessus de l’autre sur la tige du vérâtre.
Vivace
Autre nom
En montagne
Grande gentiane
Cette plante possède une tige ronde et renflée aux nœuds. Ses feuilles sont bien plus longues que larges et sont pointues
Biotope On la rencontre généralement dans des endroits ensoleillés, le long des routes et des chemins de fer, le long des cours d’eau, dans les lisières humides et les décombres.
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Autres noms
Cette grande plante peut vivre cinquante ans et met dix ans pour fleurir la première fois. Les grandes feuilles ont des nervures très prononcées. Les fleurs jaunes sont serrées à la base des feuilles supérieures.
Gentianacées
Prairies, lisières, clairières.
Risques de confusion Attention, le vérâtre blanc (ou hellébore blanc, Veratrum album) lui ressemble beaucoup mais il est toxique. Pour les reconnaître, regarder les feuilles : elles sont insérées par deux sur la tige chez la gentiane (feuilles
Usages Usage pharmaceutique : le glucoside amer contenu dans cette plante provoque la salivation et l’excrétion des sucs gastriques aidant à la digestion. Usage alimentaire : la racine séchée, râpée, macérée dans du vin blanc est utilisée pour la fabrication de boissons apéritives amères.
Usages
Les pricipaux critères d’identification Taille
Floraison
Cycle de vie
Répartition
Usage pharmaceutique : la principale utilisation de la saponaire est un usage externe pour traiter les maladies de la peau (les Romains en mettaient dans leur bain pour guérir les démangeaisons), les rhumatismes et les insuffisances hépatiques. La racine de cette plante, une fois infusée, est aussi utilisée en gargarisme contre les maux de gorge. Usage ménager : grâce à la saponine qu’elle contient, la saponaire est naturellement moussante et nettoyante, d’où son usage pour le nettoyage des tissus.
Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés
Mode d’emploi
Famille
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Description
Biotope
Famille Caryophyllacées
Une plante qui mousse Il suffit de froisser les fleurs de la saponaire dans le creux de sa main avec un peu d’eau pour voir apparaître une mousse nettoyante : c’est la saponine contenue dans la plante qui leur confère cette propriété.
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CCommentt lles utiliser tili
Carnet pratique
Carnet pratique
Des adresses et des références d’ouvrages pour aller plus loin
t Fleurs sauvages des jardins, Christian Bernard, Éditions du Rouergue, 2000. t Dégustez les plantes sauvages, François Couplan, Le Sang de la Terre, 2007. t Les bonnes mauvaises herbes, François Couplan, Le Sang de la Terre, 2009. t Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées, François Couplan, Delachaux et Niestlé, 2011. t Petit Larousse des plantes médicinales, François Couplan, Gérard Debuigne, Pierre Vignes et Délia Vignes, Larousse, 2009. t Teindre au naturel avec les plantes – Les plantes tinctoriales et leur utilisation, Élisabeth Dumont, Eugen Ulmer Éditions, 2010. t Guide des fleurs sauvages, Alastair Fitter, Richard Fitter, Marjorie Blamey, Delachaux et Niestlé, 2009. t Les fleurs des champs mon herbier, Catherine Lachaud et Mimy Doinet, Flammarion, 2007. t Plantes sauvages à l’usage des randonneurs, Guy Lefrançois Rando Éditions, 2008. t Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de la région parisienne, Nathalie Machon (Collectif), éditions Le Passage, 2011. t Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de France, Nathalie Machon (Collectif), le Passage Éditions, 2012. t Cultivez les plantes sauvages comestibles, Didier Magnan et René Auburn, éditions Artémis, 2009. t Guide des plantes à fleurs des arbres et des arbustes d’Europe occidentale, David Mc Clintock, Richard Fitter et Claude Favarger, Delachaux et Niestlé, 2005. t Les plantes médicinales encyclopédie pratique, Pénélope Ody, Sélection du Reader’s Digest, 2001. t Encyclopédie visuelle des plantes sauvages, Jean-Marie Polese, éditions Artémis, 2007. t Herbier essentiel des plantes remarquables et surprenantes, Germinal Rouhan, Glénat, 2010. t Plantes, baies et fruits sauvages, Nadine Sanchez, Libris, 2006. t Guide Delachaux des plantes par la couleur, Thomas Schauer et Claus Caspari, Delachaux et Niestlé, 2009.
Carnet pratique
Guides et ouvrages
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à leur extrémité. Ses grandes fleurs rose pâle sont regroupées à son sommet. Elles possèdent cinq pétales, sont odorantes et s’épanouissent durant l’été.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleurs jaune serrées
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À la découverte des plantes sauvages utiles
À la découverte des plantes sauvages utiles
Le monde des plantes sauvages
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Chacun utilise des plantes quotidiennement : dès le petit-déjeuner, encore vêtu de votre pyjama de coton, confortablement installé sur votre chaise en paille, devant votre table en merisier, aux prises avec votre tranche de pain, tartinée de confiture de fraise, trempée dans du café ! Cet usage intensif des végétaux ne signifie pas pour autant qu’on les connaisse : qui, derrière la tisane de camomille, voit la petite fleur croisée au bord des chemins ? Toutes les plantes jouent un rôle dans la nature. Cependant, certaines d’entre elles ont été plus spécialement remarquées par les hommes, et utilisées pour satisfaire des besoins variés. Les pages qui suivent ont pour objectif de présenter les grandes familles de végétaux qui, dans nos régions, ont fait, et font encore, le quotidien de l’humanité.
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Les plantes sont des organismes vivants, uni – ou pluricellulaires, qui se développent en utilisant l’eau, le gaz carbonique et l’énergie lumineuse par le processus de photosynthèse. Éléments essentiels des écosystèmes, elles constituent l’alimentation de nombreux organismes : les herbivores et autres phytophages. Elles permettent donc aussi la vie des carnivores qui se développent aux dépens de ceux-ci. Ainsi, elles sont à la base de toutes les chaînes alimentaires, et conditionnent la vie de presque tous les êtres vivants de la planète. On les trouve dans tous les écosystèmes, sans exception. Depuis leur émergence sur la Terre, par évolution à partir d’êtres unicellulaires déjà capables d’activité photosynthétique, elles ont permis le développement de tous les autres groupes d’êtres vivants. Elles sont indispensables à la vie des êtres humains qui ont toujours été étroitement dépendants des plantes poussant dans leur environnement, soit directement, en les consommant, soit indirectement, en mangeant le produit de leur chasse, essentiellement composé d’herbivores. Progressivement, les hommes ont, avec ingéniosité, utilisé les plantes à des fins autres qu’alimentaires. Outils, matière première pour la construction ou l’habillement, les plantes sont devenues une source intarissable d’objets et de produits qui ont amélioré leur qualité de vie et leur santé (médicaments), même si, parfois, leur utilisation a eu des objectifs moins recommandables (poisons, armes ). Les diverses espèces de plantes ne sont pas réparties uniformément sur l’ensemble de notre planète. Certaines poussent mieux en milieu humide, d’autres dans des zones sèches. Certaines supportent de fortes chaleurs, d’autres de grands froids. Selon les régions, les hommes ont ainsi eu à leur disposition des ensembles de plantes variés, et les usages qu’ils en ont tirés ont été différents en fonction de cette offre de la nature, de leurs besoins, et de leur niveau de technicité. Ainsi, par exemple, on inventa en Égypte une forme de papier à partir de la plante Cyperus papyrus, le papyrus, qui poussait abondamment sur les bords du Nil et dans son delta. Pendant ce temps, en Chine, c’est la feuille du mûrier Broussonetia papyrifera qui servait à fabriquer du papier. Dans chaque région du monde, à des époques plus ou moins lointaines, diverses plantes ont servi de support aux écrits (écorce de bouleau, bambou, chanvre ).
Le monde des plantes sauvages
Des plantes et des hommes
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À la découverte des plantes sauvages utiles
Par ailleurs, des procédés industriels autorisent maintenant la fabrication de matières synthétiques qui permettent de s’affranchir de l’utilisation de végétaux. Ainsi viscose et nylon remplacent le coton ; les sacs en matière plastique remplacent les paniers en osier Pour l’alimentation, cependant, la plupart des végétaux n’ont pu être remplacés par des produits de synthèse (aux arômes ou colorants près). Et c’est pour être moins dépendants des phénomènes naturels défavorables, ainsi que pour accroître leurs ressources alimentaires, que les humains ont développé l’agriculture. Cette activité est l’aboutissement d’un long processus de domestication des espèces sauvages, c’est-à-dire une longue histoire de sélection, génération après génération, des plantes les plus belles et les plus prolifiques jusqu’à l’obtention de nos variétés actuelles qui ressemblent bien peu à leurs ancêtres sauvages. Ce guide présente une sélection de plantes sauvages et leurs usages en recensant les diverses utilisations que l’on peut tirer des végétaux qui poussent spontanément dans notre pays. Une centaine de plantes sauvages assez communes, et qui font, ou ont fait, l’objet d’usages variés dans nos campagnes ou dans nos villes sont décrites en termes simples et présentées sous forme de fiches. Ainsi vous pourrez les reconnaître au cours de vos promenades.
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Des plantes utiles à tous Les hommes ne sont pas les seuls à savoir utiliser des plantes sauvages comme outils, matières premières ou principes actifs. Un grand nombre d’oiseaux construisent des nids avec des brindilles et des branchages. Il en est même qui fabriquent des outils : le corbeau de Nouvelle Calédonie (Corvus moneduloides), réalise des crochets à partir de feuilles de pandanus (sorte de palmier) pour attraper des larves d’insectes dans les troncs d’arbres. Les chimpanzés reconnaissent des plantes et les consomment pour se soulager de maux tels que difficultés digestives ou parasitoses
Corbeau de Nouvelle-Calédonie attrapant des larves d’insectes avec une brindille
Le terme de « plantes » désigne une grande variété d’organismes qui ont tous en commun de se développer en utilisant les sels minéraux du sol et le carbone de l’air. Pour croître, c’est-àdire produire les sucres dont elles sont constituées, les plantes utilisent l’énergie solaire. Le pigment de couleur verte, appelé chlorophylle, qui se trouve dans leurs cellules, leur permet de transformer le dioxyde de carbone (CO2) de l’air en glucides (photosynthèse). À quelques exceptions près, toutes les plantes possèdent de la chlorophylle et n’ont pas besoin de se nourrir aux dépens d’autres êtres vivants. Une autre caractéristique des végétaux est la présence de cellulose (ou, parfois, d’une substance voisine) entourant chacune de leurs cellules. Cette substance a des propriétés particulières qui leur confèrent à la fois robustesse et souplesse.
Le monde des plantes sauvages
Panorama du règne végétal
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La photosynthèse
À partir de ces caractéristiques, de nombreux organismes peuvent être classés dans « les plantes ». Les plus simples vivent en milieu aquatique et sont composées d’une seule ou de plusieurs cellules. Ce sont les algues, dont certaines font tristement la une des journaux par leur prolifération sur certaines de nos côtes océaniques (algues vertes). Les plantes terrestres les plus élémentaires du fait qu’elles ne possèdent ni racine, ni tige, ni feuille sont les mousses.
À la découverte des plantes sauvages utiles
Dans l’ordre croissant de complexité viennent ensuite les fougères. Elles se reproduisent à l’aide de spores produites sous leurs frondes. Ce sont des plantes vivaces, qui possèdent une tige souterraine horizontale appelée rhizome et vivent dans les milieux ombragés et humides. Puis viennent les plantes qui se reproduisent en formant des graines, avec les conifères et les plantes à fleurs dont la grande variété de formes de couleurs et de senteurs enchante les observateurs attentifs.
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Arbre des relations de parenté entre les plantes terrestres
Les grandes familles de plantes à fleurs Ces plantes sont classées en familles, le plus souvent suivant les caractères de leurs fleurs. En France et pays limitrophes, environ 200 familles de plantes à fleurs sont représentées dans la nature, dont les plus importantes, en termes de nombre d’espèces les composant et d’utilité, sont présentées dans les paragraphes qui suivent.
Les poacées
C’est la famille des plantes qu’on appelle communément « herbes » y compris celles qui ont donné naissance aux céréales alimentaires. Elles s’appelaient jadis « graminées » mais les règles de nomenclature actuelles lui attribuent le nom du genre Poa, pâturin en français. C’est une très grande famille avec près de 7 000 espèces, une large répartition géographique et un énorme intérêt économique. Ce sont les plantes constitutives des prairies, des pâturages et des pelouses. Elles sont la base de l’alimentation des hommes de toutes les régions du monde (semoule, pâtes, pain, galettes). Leur appareil végétatif est formé du chaume : tige creuse et cylindrique. Les feuilles sont allongées en rubans minces. Les fleurs sont très particulières, organisées en épis. Elles forment des graines très riches en amidon, qui lorsqu’elles sont broyées donnent une farine aux bonnes qualités nutritives. Les céréales alimentaires cultivées proviennent de plantes sauvages aux grains plus petits se détachant plus facilement de leur plante mère. Les plantes semées pour former les gazons sont des poacées que l’on peut aussi trouver à l’état sauvage (ray-grass anglais, pâturin annuel, fétuques ).
Le monde des plantes sauvages
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Les poacées
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Les liliacées
Ce sont les plantes de la famille du lis (Lilium en latin), de la tulipe, de l’ail ou de la jacinthe. Ces herbes vivaces possèdent un rhizome ou un bulbe parfois comestibles ou contenant
À la découverte des plantes sauvages utiles 14
des substances importantes pour la médecine. Leurs feuilles forment des rubans plus ou moins allongés et leurs fleurs sont, pour beaucoup des espèces, jolies et colorées. Les usages des plantes de cette famille peuvent être pharmaceutiques (colchique, muguet), alimentaires (ail, oignon, poireau, échalote, asperge), horticoles (lis, tulipe, jacinthe, muguet) ou cosmétiques (muguet). Petit ail sauvage
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Les astéracées
Jadis appelées « composées », elles forment la famille la plus importante des plantes à fleurs avec 20 000 espèces environ, dont les Aster qui lui ont donné leur nom. Elles poussent principalement dans les régions tempérées. Les plantes de cette famille peuvent avoir des cycles de vie et des formes très variées : annuelles, vivaces, herbes, arbustes, lianes. Certaines espèces possèdent un appareil sécréteur bien développé qui peut produire des composés aromatiques (camomilles et armoises par exemple) ou du latex (pissenlits, laiterons). Ce qui caractérise le mieux les astéracées, c’est la forme particulière de leur inflorescence : le capitule. Il est composé d’un réceptacle sur lequel sont insérées des multitudes de petites fleurs en tube ou en languette. Le capitule de la pâquerette par exemple est formé au centre de petites fleurs jaunes en tube, et sur son pourtour de petites fleurs blanches en languette. Le plus souvent les astéracées produisent des graines avec une petite plume appelée « pappus » qui leur permet de planer sur de longues distances. Les principales espèces peuvent être classées en deux groupes : • les plantes à latex telles les chicorées, pissenlits, salsifis, laitues. • les plantes à résine ou essence telles les chardons, artichauts, bleuets, séneçons, camomilles, pâquerettes, marguerites, chrysanthèmes, armoises, achillées, arnicas…
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Les solanacées
Cette famille tient son nom de la morelle (Solanum en latin). Ce sont plutôt des plantes des régions chaudes (Amérique du Sud) dont certaines ont été importées en Europe pour des usages alimentaires (pommes de terre, aubergines, tomates ). Cependant, de nombreuses espèces vivent à l’état sauvage dans nos régions. Beaucoup de ces plantes sont toxiques. En effet, elles contiennent des produits très actifs dont on peut faire des médicaments : citons le datura, la belladone, la morelle douce-amère. ‡
Le monde des plantes sauvages
Le capitule d’astéracées
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Morelle douce-amère
Les renonculacées
Ce sont les plantes de la famille des boutons d’or (Ranunculus en latin), très présentes en régions tempérées et froides. Beaucoup sont vivaces, possèdent un bulbe ou un rhizome, et fleurissent tôt au printemps (anémone des bois, ficaire ). À part la clématite qui est grimpante, les autres renoncules sont plutôt des plantes herbacées. Elles portent des feuilles très découpées et
Ficaire
À la découverte des plantes sauvages utiles
leurs fleurs ont des formes très variées. Ce ne sont jamais des espèces alimentaires car elles sont toutes plus ou moins toxiques. En revanche, elles ont des propriétés pharmaceutiques très intéressantes (aconit : analgésique, adonis : cardiotonique et calmant, anémone hépatique : diurétique et cicatrisante ).
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Les brassicacées
Ce sont les espèces de la famille du chou, très présentes dans la flore de nos régions où leurs usages sont ancestraux. Les botanistes les appelaient jadis « crucifères » car les pétales de leurs fleurs, au nombre de quatre, forment une croix. Leur nouveau nom répond mieux aux règles de la nomenclature. Il vient du nom latin du chou : Brassica. Ces plantes produisent des essences sulfurées qui leur donnent cette odeur si particulière et des propriétés très intéressantes sur le plan de la santé. Monnaie-du-Pape Les espèces les plus courantes sont la moutarde des champs, la giroflée, la monnaie-du-pape. Les brassicacées fournissent de nombreux légumes et condiments : choux, radis, cressons, raiforts, moutardes… ‡
Les fabacées
Vesce
Jadis appelées légumineuses, elles ont pris le nom des fèves (Faba en latin), et forment la seconde famille par ordre d’importance des plantes à fleur, après les astéracées, avec environ 13 000 espèces. Dans nos régions, ce sont surtout des plantes herbacées avec des fleurs très particulières en forme de papillon. Leurs racines sont le plus souvent associées à des bactéries spéciales qui leur permettent d’absorber l’azote atmosphérique.
Inutile donc de fertiliser la terre pour ces plantes qui, au contraire, deviennent elles-mêmes un engrais vert en se décomposant. Les feuilles sont souvent composées de nombreuses folioles et parfois transformées en vrilles qui permettent à certaines d’entre elles de grimper à divers supports. Les protéines qu’elles contiennent en font de très bons fourrages : luzerne, sainfoin, trèfle, beaucoup d’entre elles produisent des graines alimentaires : lentilles, haricots
Les rosacées
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Ces végétaux sont de grand intérêt économique par le nombre de plantes ou d’arbres cultivés de cette famille (arbres fruitiers, roses…). Elles peuvent avoir une forme herbacée comme le fraisier, une forme arbustive comme les ronces, les rosiers (Rosa en latin) ou les framboisiers, ou bien être des arbres comme les pommiers, les cerisiers et autres, produisant des Ronce fruits charnus. Généralement, les fleurs sont composées de cinq pétales et leur cœur comporte de nombreuses étamines. Les fruits varient suivant les espèces : certains renferment des noyaux (cerises) ou des pépins (pommes, poires), d’autres sont des petites baies (framboises, mûres). ‡
Les apiacées
Elles furent longtemps appelées ombellifères du fait de la forme particulière de leurs inflorescences : les toutes petites fleurs sont arrangées en plateaux, toutes à la même hauteur, formant de larges disques souvent blancs. Grâce à ces ombelles, les plantes de cette famille sont très faciles à reconnaître, mais difficiles à distinguer car très semblables entre elles. Méfiance ! Si certaines d’être elles Carotte ont donné des plantes alimentaires très consommées (carotte, cerfeuil, fenouil, céleri, Apium en latin, d’où le nom de la famille) d’autres fournissent un poison efficace (ciguë). Beaucoup de ces plantes émettent une odeur anisée.
Le monde des plantes sauvages
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La mort de Socrate
À la découverte des plantes sauvages utiles
Socrate aurait été condamné à mort par ingestion de poison à base de ciguë. Comme l’empoisonnement par cette plante toxique entraîne des spasmes et des convulsions spectaculaires, la description de la mort de Socrate par Platon dans le Phédon (vers 383 av. J.-C.) laisse plutôt à penser qu’on lui aurait donné en mélange avec du datura ou de l’opium à doses létale : « Socrate se coucha sur le dos, comme l’homme le lui avait recommandé. Celui qui lui avait donné le poison, le tâtant de la main, examinait de temps à autre ses pieds et ses jambes ; ensuite, lui ayant fortement pincé le pied, il lui demanda s’il sentait quelque chose. Socrate répondit que non. Il lui pinça ensuite le bas des jambes et, portant les mains plus haut, il nous faisait voir ainsi que le corps se glaçait et se raidissait. En le touchant encore, il déclara que quand le froid aurait gagné le torse, Socrate s’en irait. Déjà la région du bas-ventre était à peu près refroidie lorsque, levant son voile, car il s’était voilé la tête, Socrate dit, et ce fut sa dernière parole : « Criton, nous devons un coq à Asclepios ; payez-le, ne l’oubliez pas. – Oui, ce sera fait, dit Criton, mais vois si tu as quelque autre chose à nous dire. » À cette question il ne répondit plus ; mais quelques instants après il eut un sursaut. L’homme le découvrit : il avait les yeux fixes. En voyant cela, Criton lui ferma la bouche et les yeux. ».
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Les lamiacées
Ce sont des plantes fréquentes dans les régions méditerranéennes et rares en régions froides ou montagnardes de la famille des lamiers (Lamium en latin). Elles sont herbacées ou arbustives aux tiges à section carrée et produisent des essences très odorantes dans des poils placés sous l’épiderme des feuilles. Les fleurs sont en forme de petites lèvres. Ce sont des plantes importantes pour la pharmacie, la parfumerie et la cuisine par les huiles essentielles Balotte qui peuvent en être extraites et le goût délicieux qu’elles donnent aux plats cuisinés : lavande, thym, menthe, romarin, sauge, basilic, balotte
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Les plantes, malgré leur grande diversité, partagent certaines caractéristiques que les hommes ont su s’approprier. Ainsi, un usage a été trouvé pour chacune de leurs différentes parties : racines, tiges, feuilles et fleurs. Ce sont les propriétés physiques et chimiques des molécules qui les composent que les hommes ont intuitivement décelées, et cela explique qu’ils les aient utilisées pour leur plus grand profit. D’ailleurs, la domestication des plantes a souvent eu pour but de sélectionner celles qui produisaient la plus grande quantité ou la plus forte concentration de ces molécules aux propriétés utiles. C’est ainsi que les végétaux cultivés aujourd’hui possèdent les mêmes atouts que leurs cousins sauvages, avec des propriétés amplifiées.
Les secrets des plantes sauvages utiles
Les secrets des plantes sauvages utiles
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À la découverte des plantes sauvages utiles
Qu’est-ce qui, dans une plante, peut être utile à l’homme ?
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Structure d’une plante
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Les racines
Ce sont des organes qui ont pour rôle de permettre à la plante d’absorber de l’eau et des sels minéraux et de se tenir fixée au sol. Les racines sont généralement cylindriques et plus ou moins volumineuses. Dans certains cas, elles stockent des réserves nutritives, comme l’amidon ou l’inuline. Les racines n’ont pas toutes la même forme. Elles peuvent être pivotantes c’est-à-dire formées surtout d’une racine principale, disposées en faisceaux c’est-à-dire composée d’une multitude de structures fines, ou traçantes c’est-à-dire à extension horizontale. Dans une racine, on distingue deux zones : l’écorce et le cylindre central.
L’écorce Elle porte les poils absorbants de la racine et un tissu qui transporte les éléments absorbés jusqu’au centre de la racine. La racine peut être comestible si cette écorce n’est pas trop dure.
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Le cylindre central Il est formé des tissus transportant les sèves : le xylème qui conduit la sève brute (c’est-à-dire l’eau et les sels minéraux captés dans le sol) vers les feuilles et le phloème qui redistribue la sève élaborée (c’est-à-dire l’eau et les sucres produits dans les parties aériennes) des feuilles jusque dans toute la plante. Enfin, au centre de la racine, la moelle joue un rôle de stockage des réserves. C’est le volume plus ou moins grand de cette partie qui fait que la racine est plus ou moins comestible.
Les différentes formes de racines
Les secrets des plantes sauvages utiles
Structure d’une racine
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À la découverte des plantes sauvages utiles
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Les tiges
La tige détermine la forme générale de la plante et assure le transport de la sève entre la racine et les feuilles. Elle est formée de composés cellulosiques ce qui lui donne une certaine résistance et qui participe donc au port et à la solidité de la plante. Comme la racine, la tige comporte deux zones : l’écorce, très mince et le cylindre central, bien développé. L’écorce est constituée d’un revêtement : l’épiderme. Sous l’épiderme se trouve ce tissu cellulosique particulier qui sert à soutenir la plante. Il est parfois possible d’utiliser les propriétés de ce tissu pour différents usages. Dans les tiges des poacées, la tige (le chaume) est creuse. Elle peut servir de fourrage ou de matériaux isolants.
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Structure de la tige
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Les feuilles Les feuilles sont les organes des plantes au sein desquels s’effectuent la photosynthèse, la respiration et la transpiration. Elles peuvent également stocker des éléments nutritifs et de l’eau. Généralement minces, elles sont disposées de façon à capter le maximum de lumière. Elles sont souvent tendres, et ainsi comestibles pour un certain nombre d’espèces.
Structure d’une extrémité de rameau
Les secrets des plantes sauvages utiles
Chez quelques espèces, les feuilles absorbent efficacement certaines substances polluantes et les détruisent. Les composés organiques volatils par exemple, composés toxiques qui proviennent du raffinage du pétrole ou de l’évaporation de solvants organiques, sont absorbés par les feuilles et transformés en composants moins ou pas toxiques. La structure des feuilles, minces et étalées, permet de les faire sécher rapidement. Il suffit de les placer quelques jours dans des endroits secs et bien aérés pour qu’elles gardent une grande partie des constituants et propriétés des feuilles fraîches.
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Les différentes formes de feuilles
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Les fleurs
Les fleurs des plantes sont leurs organes sexuels. Après fécondation, elles produisent des fruits qui portent les graines. Elles sont parfois groupées en inflorescences, sinon elles sont solitaires au bout de leur hampe florale. La plupart des fleurs portent des organes mâles (les étamines) et des organes femelles (le pistil).
Chez certaines espèces, ce sont des fleurs différentes, voire des individus différents, qui assurent les fonctions mâles ou femelles. La production de graines a lieu lorsque les grains de pollen germent sur le stigmate et fécondent les ovules.
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La sexualité des végétaux
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Sébastien Vaillant, botaniste du Muséum national d’Histoire naturelle à Paris au temps où c’était encore le Jardin royal des plantes médicinales, établit le premier, en 1716, l’existence de la sexualité des végétaux, et expliqua le mécanisme de leur fécondation en y observant un pistachier. Il remarqua que cet arbre, le seul de son espèce dans le Jardin, produisait des fleurs mais ne donnait jamais de fruits. De même, un autre pistachier situé dans le jardin des Apothicaires, rue de l’Arbalète restait également stérile. Ces deux arbres portaient des fleurs différentes, les unes produisaient du pollen qui, lorsqu’il en déposa sur les fleurs de l’autre arbre entraîna la production de pistaches. Il avait découvert la reproduction sexuée chez les plantes à fleurs.
Hormis les organes purement reproductifs, la fleur est composée d’autres pièces qui servent de protection, ou d’attraction pour les pollinisateurs. Les sépales, souvent verts, entourent l’ensemble de la fleur, et les pétales, qui peuvent être grands et très colorés, attirent efficacement les insectes floricoles. Les fleurs, ces produits de la coévolution des plantes et des insectes pour leurs profits respectifs, sont utilisées pour leurs qualités ornementales lorsqu’elles sont bien développées.
Schéma d’une fleur en coupe
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Les fruits
Le fruit est l’organe végétal qui succède à la fleur quand il y a eu fécondation de l’ovule par le pollen. Il est issu de la transformation du pistil. Ses fonctions consistent à protéger les graines et assurer leur dispersion. Beaucoup de fruits, colorés, appétissants et sucrés sont ingérés par les animaux qui rejettent les graines dans leurs fèces, loin de la plante qui les a produits (mûres, framboises ) ce qui en augmente la dispersion. Ils sont très appréciés pour l’alimentation humaine. ‡
Les graines
La graine est la structure qui porte en elle l’embryon d’une future plante. Elle est entourée d’une enveloppe protectrice (tégument), plus ou moins dure selon l’espèce. Elle germe lorsque les conditions d’humidité, de chaleur et de lumière sont favorables. L’enveloppe se rompt et l’embryon peut se développer. La graine contient des substances de réserve (situées dans les cotylédons) qui vont aider la jeune plantule à commencer à pousser. Ces substances, très nutritives, riches en graisses, en sucres et/ou en protéines, sont utilisées par beaucoup d’animaux (les granivores) et par les humains pour se nourrir.
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À la base des pétales d’un grand nombre de plantes, on peut trouver les nectaires. Ce sont de petites glandes qui produisent du nectar : un liquide sucré dont se nourrissent certains insectes comme les abeilles, les bourdons ou certains papillons. En venant prélever le nectar, ces insectes se couvrent de pollen et le transportent ainsi de fleur en fleur. Grâce à ce mécanisme, ils assurent la fécondation de nombreuses plantes. Le parfum floral vient de substances odorantes qui attirent et guident les pollinisateurs nocturnes. Ces produits peuvent être extraits pour fabriquer des parfums mettant à profit leurs fragrances. Comme les feuilles, un grand nombre de fleurs sont assez faciles à sécher et peuvent être conservées plus ou moins longtemps. Suivant le cas, les couleurs et les parfums peuvent être préservés plusieurs mois, voire des années, même si leur intensité a tendance à s’atténuer avec le temps.
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Les graines ont la propriété de se conserver longtemps à l’abri de l’humidité, de la chaleur et de la lumière, ce qui permet de constituer des réserves et présente donc un avantage pour l’alimentation humaine.
Schéma d’une graine
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Des matériaux aux qualités exceptionnelles Les plantes peuvent être utilisées pour les qualités physiques de leurs constituants. Ainsi, les fibres végétales sont des prolongations de cellules composées de cellulose, de lignine et de pectine, molécules avec de très bonnes propriétés mécaniques, thermiques et phoniques. Elles sont légères et biodégradables. On les trouve surtout dans les tiges (orties, lin, chanvre) mais aussi dans les feuilles et les fruits de certaines plantes tropicales (coco, coton). Ces fibres sont utilisées pour la fabrication de tissus, de papier ou de cordes.
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La cellulose
La cellulose est un sucre qui constitue la paroi des cellules végétales. C’est une molécule longue qui s’arrange en microfibrilles, elles-mêmes capables de former des structures linéaires fibreuses très solides grâce à des liaisons chimiques de grande force. OH HO O O OH
HO
O
O O OH
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Représentation de la molécule de cellulose
Le motif de base de cette molécule est très proche du glucose. Ces unités sont liées entre elles par des liaisons chimiques. La longueur et la qualité des fibres dépendent du nombre et de l’agencement de ces motifs de base, et donc des plantes qui les produisent. Cette molécule n’est pas digérée par les intestins humains, mais elle en permet leur bon fonctionnement. Les herbivores peuvent la dégrader grâce à l’intervention des bactéries intestinales. Digérée par certaines bactéries du tube digestif des termites, elle se transforme en éthanol et en méthane. La cellulose est une matière première industrielle très importante. Ses fibres brutes servent à fabriquer le papier. Elles peuvent être transformées grâce à l’utilisation de solvants qui modifient la structure de la molécule pour fabriquer des fibres textiles aux qualités variées : viscose, rayonne pour l’habillement, ouate de cellulose pour les isolants thermiques ou phoniques, cellophane pour les emballages et même un explosif, la nitrocellulose ! ‡
La lignine
La lignine est un des principaux composants du bois, donc des arbres, mais on la trouve aussi dans les plantes herbacées. C’est une molécule complexe. C’est un constituant de la paroi des cellules végétales qui participe au maintien de la plante ou au transport de la sève. Grâce à cette molécule, les plantes terrestres peuvent pousser en
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OH
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À la découverte des plantes sauvages utiles 28
hauteur et capter efficacement l’énergie solaire. Elles peuvent aussi se défendre des bactéries qui essaient de les attaquer. Elle a un pouvoir calorifique élevé et confère aux cellules une certaine imperméabilité. Sa nature chimique rend les plantes imputrescibles. Seuls quelques champignons microscopiques sont capables de la digérer. Associée à la cellulose, la lignine rend les fibres végétales très résistantes. ‡
Les pectines
Les pectines sont également des molécules importantes pour leurs propriétés physiques. Elles sont classées dans les sucres et se trouvent en grande quantité dans certains pépins de fruits. OH
OH
O O
HO OH
O OH
HO
HOOC O
OH
O OH
OH
HOOC O
OH
Représentation schématique d’une molécule de pectine
Elles sont composées de chaînes de molécules qui dessinent des zigzags. Cet agencement leur donne des propriétés particulières. Elles sont capables de former un gel très collant. Elles sont stables, résistantes à la chaleur mais hautement dégradables par bien des bactéries. Elles sont souvent utilisées pour épaissir les confitures et les gelées, dont la réussite dépend de la proportion de sucre, de pectine et d’acides contenus dans les fruits utilisés.
Des substances chimiques aux propriétés inestimables Voici des molécules qui présentent des caractéristiques chimiques conférant aux plantes des propriétés intéressantes.
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L’amidon
L’amidon est un sucre complexe composé de chaînes de glucose. C’est une molécule très énergétique fabriquée par les plantes comme substance de réserve nécessaire pour passer les périodes de grands froids ou de grandes sécheresses. On la trouve surtout dans les organes de réserve des végétaux : les graines (de céréales et de fabacées), les racines, les tubercules, les rhizomes, et les fruits. La molécule de base de l’amidon est la même que celle de la cellulose (p. 27). C’est une molécule complexe plus ou moins digeste suivant sa structure. L’amidon contenu dans les féculents est la molécule de base de l’alimentation humaine dans le monde entier et depuis toujours. Les enzymes contenues dans la salive ou les sucs pancréatiques découpent l’amidon en sucres plus simples, dont le glucose, qui peuvent être transportées par le sang jusqu’aux cellules du corps pour donner l’énergie nécessaire à la vie. L’amidon est insoluble dans les liquides aqueux. En suspension dans l’eau, on obtient du lait d’amidon qui, chauffé à 70 °C, devient visqueux et translucide. Il est utilisé pour la fabrication de confiseries (des caramels par exemple) et pour épaissir les soupes et les sauces. On peut en faire des matières plastiques biodégradables et il entre dans la composition de certains cosmétiques. L’empois d’amidon était aussi utilisé autrefois, pour l’empesage des cols des chemises. On peut en faire de la colle (notamment la colle blanche). La fécule est une poudre d’amidon extraite de divers organes végétaux, comme les tubercules, les rhizomes, les graines. Elle peut être utilisée pour épaissir les liquides. ‡
L’inuline
Chez les astéracées, la molécule de réserve est l’inuline, et est particulièrement abondante dans la racine de chicorée, d’artichaut, de pissenlit et de topinambour. Elle est surtout composée de chaînes de fructose et est utilisée pour son pouvoir sucrant ou sa texture. Elle n’est pas digérée par les enzymes de l’intestin humain, elle est transportée intacte jusqu’au colon où elle est utilisée par la flore intestinale qui la métabolise avec libération de quantités importantes de gaz. De ce fait, la consommation des aliments riches en inuline provoque des flatulences.
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Les huiles végétales
Parmi les constituants des plantes se trouvent des graisses qui peuvent être utilisées en cuisine, en cosmétique, comme carburant ou comme combustible. On trouve ces graisses dans les graines ou les fruits de certains végétaux dits oléagineux : colza, moutarde, noisettes, pépins de raisin, lin Pour les extraire, il faut triturer les graines, c’est-à-dire les écraser jusqu’à ce que l’huile sorte. Les huiles végétales sont majoritairement composées d’acides gras. En quantité raisonnable, ces acides sont nécessaires à la bonne santé des humains, au fonctionnement du système nerveux entre autre. Notre corps n’étant pas capable de les synthétiser, il faut donc les absorber dans la nourriture. En outre, ils participent à la saveur et la texture agréables de nombreux plats. Pures ou en mélange avec du méthanol ou de l’éthanol, les huiles végétales sont aussi utilisées comme carburant.
Les principes actifs des plantes Les plantes produisent certains composés qui repoussent les animaux susceptibles de les consommer. Les plus importants sont les alcaloïdes, les glucosides, les huiles essentielles, les tanins et les principes amers. ‡
Les alcaloïdes
Les alcaloïdes sont des molécules organiques dérivées des acides aminés. Beaucoup d’entre eux sont très toxiques (comme la strychnine ou l’aconitine), et sont utilisés en médecine comme anti-douleur (morphine), ou encore contre le paludisme ou le cancer. Leurs noms se terminent tous par « -ine ». L’usage des plantes contenant des alcaloïdes est ancien mais la connaissance de ces molécules date du XIXe siècle avec la décou-
Vérâtre blanc
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Les glucosides
Les glucosides sont des molécules chimiques composées de deux parties : la première est du glucose et l’autre, qui peut être assez variée, donne leurs propriétés aux glucosides. Ces propriétés peuvent être utilisées pour soigner certaines affections avec beaucoup d’efficacité à des doses très faibles. À des doses plus importantes, certains sont très toxiques (notamment parce qu’ils provoquent l’éclatement des globules rouges du sang). Plusieurs types de glucosides existent dans les plantes. Par exemple, certains renferment : • du soufre (plantes de la famille du chou : raifort, moutarde, capucine…) • de l’acide cyanhydrique (amandes amères, fleur de sureau noir, feuilles de cerisier…) • des pigments qui les rendent laxatifs (rhubarbe…) • des composés tonicardiaques (digitale, muguet, hellébore…) • des composés aromatiques (airelles ou bruyère)
Les saponines Les saponines sont aussi considérées comme des glucosides. Elles produisent de la mousse savonneuse quand on les frotte sous l’eau. On en trouve surtout dans la saponaire mais aussi dans les primevères, les soucis et les pensées.
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verte de la morphine, tirée du pavot (en 1804) ou de la caféine (en 1819). À ce jour, 8 000 composés naturels ont été identifiés comme alcaloïdes. Ils sont souvent présents dans les plantes sous forme de sels au goût amer. Ils sont classés en fonction de leurs structures chimiques et font partie des substances les plus efficaces et les plus importantes sur le plan thérapeutique. Quelques exemples de plantes à alcaloïdes : la chélidoine, le colchique, la stramoine, le vérâtre blanc…
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Saponaire
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Les huiles essentielles
On appelle huile essentielle, ou essence végétale, le liquide concentré en composés aromatiques volatils contenu en très petite quantité dans certaines plantes. Ces composés sont un mélange complexe de molécules comme des terpènes, des alcools, des cétones, des phénols. La méthode la plus utilisée pour extraire les huiles essentielles est l’entraînement par vapeur d’eau à partir des plantes fraîches ou séchées. On fait circuler un courant de vapeur d’eau dans un « hachis » de plantes bien tassé. Il entraîne avec lui les composés volatils. La vapeur, chargée d’essence se condense dans le serpentin d’un alambic avant d’être récupérée dans un essencier (vase de décantation). Après refroidissement et repos, on obtient la partie huileuse insoluble en surface, c’est l’huile essentielle, et l’eau de distillation au-dessous contenant les produits hydrosolubles, ou hydrolat. Il est également possible d’utiliser des solvants organiques dans lesquels les huiles essentielles se dissolvent facilement. Le matériel végétal est lavé plusieurs fois dans le solvant, lorsque le solvant est chargé en huile essentielle on le laisse s’évaporer pour ne récupérer que les précieuses essences. Les huiles essentielles d’agrumes sont obtenues par pressage à froid de l’écorce ou des fruits puis décantation pour séparer les jus de fruits des essences. Les quantités d’huile essentielle sont tellement faibles dans les plantes qu’il faut souvent plusieurs tonnes de végétaux pour en produire 1 litre.
On reconnaît des vertus thérapeutiques aux huiles essentielles des plantes depuis l’Antiquité. Il semble que ces huiles aient été utilisées par de nombreuses civilisations (Égyptiens, Chinois, Indiens ). Les propriétés des constituants leur confèrent, selon le cas, des vertus anti-infectieuses, anti-inflammatoires, calmantes, digestives, énergisantes Cependant, leur concentration en produits actifs en fait des substances à utiliser avec précaution. Certaines sont très agressives pour la peau et ne doivent pas être appliquées sans être fortement diluées. Elles ne doivent pas être employées par les femmes enceintes et les enfants en bas âge. Il faut éviter de se mettre au soleil après leur application car elles peuvent provoquer une réaction allergique sous l’action des UV. En raison de leur toxicité, certaines huiles essentielles (armoises, sauges, hysope, tanaisie ) ne sont vendues qu’en pharmacie.
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Les huiles essentielles peuvent également être utilisées en agriculture biologique pour combattre des maladies des cultures. En parfumerie et en agroalimentaire, on se sert des huiles essentielles pour leurs senteurs ou leurs saveurs. On les trouve donc dans les produits cosmétiques, les produits ménagers, les yaourts ou autres plats cuisinés. On dit même qu’elles entrent dans la composition d’un certain soda dont la formule reste secrète.
Quelques propriétés des huiles essentielles Camomille Immortelle Lavande Menthe poivrée Romarin Sarriette Sauge Thym
Calmant et antispasmodique antiprurigineux Vulnéraire, fluidifiant sanguin Anti-infectieux et fluidifiant, calmant et antispasmodique et cicatrisant Tonique et digestive, antinauséeux, antalgique, tonique mental. Tonique hépatique et biliaire Anti-infectieux puissant Régulateur hormonal chez la femme Anti-infectieux puissant
Les secrets des plantes sauvages utiles
Les huiles essentielles : mise en garde
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Les principes amers
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Ce sont des substances qui ont un goût amer. Leur ingestion est souvent apéritive car elles stimulent les cellules gustatives et facilitent la sécrétion de sucs gastriques. On les trouve par exemple dans l’absinthe, les gentianes, les armoises… et on les utilise pour faire des boissons apéritives ou digestives.
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Les tanins
Les tanins sont de composition chimique variable et servaient jadis à tanner les peaux pour faire du cuir. Ils ont tous la propriété de faire coaguler le sang et restaurer les muqueuses abîmées. Ils ont donc un effet protecteur ou réparateur de la peau ou des muqueuses de l’appareil digestif ou respiratoire. Les plantes riches en tanins sont l’alchémille, l’aigremoine, la sauge officinale, la menthe poivrée ou les feuilles de fraisier. ‡
Les acides organiques
Les plantes produisent aussi des molécules acides qui sont largement utilisées pour leurs propriétés antioxydantes et pour leur goût, comme l’acide malique et l’acide tartrique. Mais le plus connu et le plus employé est l’acide citrique. Il a été découvert et mis en évidence dans le citron qui en contient de grandes quantités, mais il est synthétisé par tous les êtres vivants (l’homme par exemple en produirait 2 g par jour) et surtout par les plantes. C’est un acide biodégradable et non toxique. Oranger Comme tous les acides, il peut occasionner des brûlures lorsqu’il est très concentré. L’acide citrique est largement utilisé par les industries alimentaires pour acidifier ou aromatiser les aliments et les boissons. Il est présent dans les raisins de tous les cépages et joue un grand rôle dans la fermentation et l’arôme des vins. Il entre dans la composition de produits cosmétiques et pharmaceutiques. Il lutte efficacement contre la rouille. C’est un bon fongicide, bactéricide et algicide. Il peut être utilisé pour
détartrer les appareils et comme bain d’arrêt pour le développement photographique.
Les vitamines
Les vitamines sont des substances indispensables au métabolisme de l’homme, lequel n’est pas à même de les synthétiser directement. Il est donc nécessaire qu’il les absorbe dans son alimentation. Ce sont des molécules qui aident à certaines réactions chimiques vitales : on les appelle coenzymes. Les carences en vitamines provoquent des maladies comme le scorbut, le béribéri ou le rachitisme. Un apport excessif peut aussi être toxique pour l’organisme. Les besoins en vitamines dépendent de l’âge, de la taille, du sexe, de l’activité des personnes, et de leur état de santé. Une alimentation équilibrée répond généralement aux besoins quotidiens. La cuisson des aliments élimine environ 50 % des vitamines qu’ils contiennent, et ce qu’il en reste se retrouve en grande partie dans l’eau de cuisson. C’est pour cette raison que les crudités, les soupes ou les plats de légumes cuits à la vapeur présentent un grand intérêt nutritionnel. Voici le tableau des principales vitamines contenues dans les plantes, leur rôle et les familles de végétaux qui en contiennent :
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Vitamine
Rôle
Plantes sources
Vitamine A
Bonne vision, croissance des os, santé de la peau et protection contre les infections.
Carottes, légumes feuilles.
Vitamine B1 (thiamine)
Fonctionnement du système nerveux, croissance.
Céréales, certains légumes et fruits (orange, pois vert, etc.), légumineuses (fabacées).
Vitamine B2 (riboflavine) Production d’énergie, des globules rouges et des hormones, croissance, réparation des tissus.
Céréales, légumes feuilles, fruits secs et graines.
Vitamine B3 (niacine)
Fonctionnement Céréales. des processus génétiques.
Vitamine B5 (acide pantothénique)
Régulation du système nerveux, formation de l’hémoglobine et de la peau.
Certaines graines oléagineuses.
Les secrets des plantes sauvages utiles
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Vitamine
Rôle
Plantes sources
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Vitamine B6 (pyridoxine) Régulation du système Céréales et autres nerveux, production graines. de globules rouges (ce qui aide à combattre les infections), régulation du sucre dans le sang. Vitamine B8 (biotine)
Assimilation des sucres et graisses.
Fabacées, brassicacées, graines.
Vitamine B9 (acide folique ou folate)
Protection contre certaines malformations du fœtus, cicatrisation de la peau.
Fabacées, graines riches en huiles, brassicacées, céréales.
Vitamine C (acide ascorbique)
Propriétés antioxydantes, De nombreux légumes santé des os, et de nombreux fruits. des cartilages, des dents et des gencives. Protection contre les infections et intoxications. Absorption du fer.
Vitamine E
Antioxydant, bon état des cellules du corps.
Graines, fruits secs, céréales.
Vitamine K
Coagulation du sang.
Légumes verts.
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Les pigments végétaux
Les pigments sont des molécules colorées. Il y en a de diverses sortes dans les végétaux. Ils peuvent être utilisés en peinture et en teinture. On peut les trouver dans les feuilles, les fleurs, les fruits, les racines… Il existe deux grands types de pigments : ceux qui se dissolvent dans l’huile, et ceux qui se dissolvent dans l’eau. On les classe aussi en fonction de la présence ou de l’absence d’azote (N) dans leur structure.
Les pigments azotés : les chlorophylles C’est la chlorophylle qui donne la couleur verte à la plupart des feuilles des végétaux et qui permet aux plantes de faire la photosynthèse.
L’extraction des pigments
Protocole d’extraction des pigments (l’erlenmeyer et le bécher peuvent être remplacés par des pots à confiture)
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Les pigments non-azotés : les caroténoïdes, les flavonoïdes, les anthocyanes Les caroténoïdes sont des pigments rouges, orange et jaunes, présents dans un grand nombre de plantes. Ils participent aussi à la photosynthèse et sont synthétisés par toutes les plantes vertes, principalement au niveau de leurs feuilles. Généralement on ne les perçoit pas car ils sont masqués par les chlorophylles, sauf à l’automne, lorsque les pigments verts se dégradent. Certains caroténoïdes, comme le carotène, sont impliqués dans la synthèse de la vitamine A. Ils jouent donc un rôle important dans la vision et la croissance des humains qui les absorbent dans leur alimentation. Les flavonoïdes bloquent les ultraviolets et les empêchent de dégrader les cellules. Ils donnent leur couleur aux fleurs allant des teintes jaune orangé au rouge et au bleu, mais sont présents dans toutes les parties de la plante. Ainsi, ils participent à la coloration des aliments. Les anthocyanes sont des flavonoïdes particuliers, bleus ou mauves.
Les secrets des plantes sauvages utiles
Le procédé d’extraction des pigments colorés peut varier en fonction de la qualité de la plante. Le plus souvent, les plantes sont broyées dans un solvant dans lequel le pigment se dissout. Certaines plantes, comme la vigne, sont brûlées pour fournir des pigments noirs. En ajoutant aux pigments un substrat (par exemple de la craie), de l’alun et un précipitant (base ou acide, suivant le cas, de la soude ou du citron par exemple), on obtient une laque utilisable en peinture.
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À la découverte des plantes sauvages utiles
Utiliser les plantes sauvages
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Puisque les plantes sont constituées de substances qui leur donnent des propriétés nutritionnelles, thérapeutiques, mécaniques et bien d’autres, comment les employer pour bénéficier de leurs bienfaits ? crues ? cuites ? transformées selon quels procédés ?
Comment utiliser les plantes sauvages ? ‡
Les plantes fraîches et crues
Pour les usages alimentaires, beaucoup de plantes se consomment crues. On appelle d’ailleurs « crudités » les légumes feuilles, racines, fruits mangés crus, souvent assaisonnés de vinaigrette. Les fruits aussi peuvent se manger tels quels, sans préparation préalable. Ils apportent Pissenlit des fibres et des vitamines très salutaires pour la santé même si certains peuvent avoir des effets laxatifs. De façon plus anecdotique, certaines fleurs peuvent être incorporées à des salades pour leur aspect décoratif : les capucines par exemple.
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Les plantes cuites
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Les tisanes Ce sont des préparations à base de plantes, dont les principes actifs ou les saveurs passent dans l’eau grâce à différents procédés : y Les infusions sont des boissons fabriquées en versant sur les plantes, ou fragments de plantes, de l’eau bouillante, puis en laissant macérer le mélange quelques minutes. C’est le procédé le plus couramment utilisé, pour faire le thé en particulier. y Les décoctions consistent à faire chauffer la plante dans l’eau bouillante pour en extraire les principes actifs. Elles sont plutôt adaptées aux tisanes à base de racines, de zestes ou de coques. C’est le procédé qui permet de produire les tisanes les plus concentrées en goût et principes actifs. y Les macérations sont faites en laissant les plantes tremper dans l’eau froide pendant plusieurs heures. Cette méthode est employée pour la menthe ou la mélisse par exemple. Les tisanes contiennent des principes actifs relativement dilués ce qui rend leur utilisation plus douce que celle d’autres formes de médicaments et donc peu risquée. Néanmoins, d’une plante à l’autre, la concentration en principes actifs n’est pas stable et il est impossible de connaître la dose absorbée. D’autre part, certaines plantes, suivant l’endroit où elles ont poussé, peuvent avoir reçu des pesticides (bords de champs cultivés) ou d’autres polluants de type hydrocarbures ou métaux lourds (bord de routes) et être impropres à la consommation.
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Les plantes séchées
La plupart des plantes se conservent bien sous forme de feuilles et fleurs séchées. Pour réussir le séchage, il faut disposer
Utiliser les plantes sauvages
La cuisson permet de modifier le goût, la texture, la toxicité ou les qualités nutritives des végétaux. Beaucoup de plantes sont trop dures ou indigestes sans cuisson préalable. Cependant la cuisson détruit certains constituants importants, comme par exemple les antioxydants contenus dans les fruits et les légumes qui peuvent être détériorés par la chaleur ou se dissoudre dans l’eau de cuisson. Le mieux est donc de cuire les légumes le moins possible pour qu’ils conservent toutes leurs qualités.
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À la découverte des plantes sauvages utiles 40
les plantes bien à plat sur un linge ou du papier absorbant, dans un endroit sec, aéré et ombragé. Si l’endroit n’est pas assez aéré, un ventilateur peut accélérer la dessiccation. Le séchage doit être assez lent pour ne pas détruire les constituants mais assez rapide pour éviter que les feuilles ou les fleurs pourrissent ou moisissent. La durée de conservation est d’environ un an dans un endroit sec et à l’abri de la lumière. Les plantes séchées peuvent ensuite être utilisées de différentes manières.
Mode de préparation pour des usages thérapeutiques ‡
Cataplasme, emplâtre ou liniment
Préparations pâteuses que l’on applique sur la peau dans un but thérapeutique. Les plantes sont broyées et mélangées à de la farine de lin.
Élixir
Potion, le plus souvent alcoolisée, à base de plantes.
Fumigation
Opération qui consiste soit à brûler des végétaux produisant des vapeurs chargées des principes actifs de la plante, soit à verser de l’eau bouillante sur des plantes pour produire de la vapeur chargée de ces principes actifs en vue d’une inhalation.
Hydrolat ou eaux florales
Sous-produit de l’huile essentielle obtenue par distillation des plantes aromatiques.
Liqueur
Macération d’extraits végétaux dans de l’alcool.
Onguent
Pommade qui contient très peu d’eau, constituée essentiellement d’huiles végétales ou de cires auxquelles sont mêlées des poudres végétales.
Pommade
Préparation pâteuse pour application sur la peau, faite le plus souvent d’un corps gras dans lequel est dispersé un liquide.
Sirop
Liquide épais fait à partir d’une solution aqueuse (jus de fruit ou infusions) additionnée d’une grande quantité de sucre.
Teinture
Potion contenant les principes actifs d’une plante extraits par de l’alcool.
Gélule
Poudre obtenue par des procédés industriels et mise dans une capsule pour être ingérée.
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À l’époque où l’homme vivait de la chasse et de la cueillette, les plantes servaient de nourriture, d’armes fabriquées ou non avec des pierres (les arcs ou les lances), de fibres pour des vêtements, d’objets de la vie quotidienne (les récipients) mais au cours du temps, les usages des végétaux n’ont cessé de se diversifier. Une même plante, d’ailleurs, sert, ou a pu servir, pour différentes applications (voir l’ortie par exemple). Pour des raisons simplement vitales, le premier et principal usage des plantes est alimentaire. Étant donné leur composition chimique et les propriétés de leurs constituants, leur usage thérapeutique est également très fréquent. De nos jours, l’utilisation des plantes ne repose plus sur les aléas de la production naturelle des espèces sauvages. Les hommes ont organisé la production végétale en sélectionnant les plantes qui sont les meilleures pour les différents usages qu’ils veulent en faire. Ils ont amélioré les espèces sauvages en en faisant des variétés domestiques plus productives et plus robustes. Ils les cultivent dans des espaces dont ils essaient de maîtriser un grand nombre de paramètres : arrosage, compétition avec les autres espèces végétales, prédateurs, qualité du sol. Néanmoins, il existe encore dans la nature des espèces dites sauvages, c’est-à-dire non cultivées, qui ont pu servir ou qui servent encore pour nourrir, soigner. Ce sont elles que nous allons découvrir au fil de ces pages. ‡
Alimentation
Les céréales Les céréales sont les plantes dont les graines écrasées en farine sont la base de la nourriture dans la plupart des régions du monde. Ce sont le plus souvent des herbes annuelles de la famille des poacées. Les graines sont très nourrissantes grâce à leur richesse en glucides sous forme d’amidon, en protéines, en lipides qu’on peut extraire sous forme d’huile et de sels minéraux. Leurs graines se conservent très bien ce qui permet de faire des réserves.
L’orge aux rats
Utiliser les plantes sauvages
Les grands types d’usage des plantes
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À la découverte des plantes sauvages utiles 42
La transformation en farine peut se faire en écrasant les grains entre des pierres ou à l’aide de pilons et mortiers ; elle peut aussi utiliser des moulins plus modernes. Avec les farines, on peut fabriquer des bouillies, des galettes en ajoutant à la farine, de l’eau et du sel, et du pain, en y ajoutant aussi du levain. La farine est également la base de la fabrication des pâtes alimentaires. L’orge aux rats et l’avoine sont des poacées sauvages susceptibles de fournir une farine comestible.
Les légumes Toutes les parties des plantes ne sont pas consommables : chez certaines, on mange tiges ou feuilles : c’est le cas des plantes de la famille des choux ou des épinards qui sont consommées crues ou cuites. D’autres se mangent en salade, c’est-à-dire crues, accompagnées d’un condiment, très souvent la vinaigrette : Pourpier laitues, chicorées, cressons, pissenlits, mâches, pourpiers. Mieux vaut cueillir les feuilles lorsqu’elles sont jeunes car en vieillissant elles deviennent coriaces et amères ! Pour les asperges, ce sont les jeunes tiges, ou turions, qui sont utilisées. Pour d’autres végétaux, ce sont les parties souterraines qui se mangent : navets, carottes, salsifis. Ou, enfin, ce sont pour leurs graines que des légumes sont appréciés : c’est le cas des plantes de la famille du haricot. Certains fruits servent de légumes comme ceux de plantes de la famille de la courgette.
Les épices ou aromates
Grand basilic
Parmi les plantes utilisées en cuisine, certaines ont pour rôle de donner du goût. Ce sont les condiments : ail, ciboulette, oignons. Les plantes aromatiques (basilic, cerfeuil, thym, sarriette, fenouil ) ont aussi cet effet. La moutarde et le raifort servent à la fabrication de produits vinaigrés qui donnent du piquant aux plats qu’ils accompagnent. Des bourgeons floraux confits dans le vinaigre (câpres), relèvent le goût des viandes froides. Le safran colore et donne son arôme à certains mets.
Les fruits des plantes sauvages sont très appréciés pour leur goût souvent plus intense que celui des plantes cultivées. Malheureusement, comme ils sont plus petits, les cueillettes sont souvent longues pour avoir la quantité nécessaire pour faire tartes ou confitures. Les mûres, les framboises, les myrtilles ou les fraises des bois sont les fruits les plus ramassés. Attention, l’ingestion de ces fruits crus, souillés par les déjections de renards, peut donner l’échinococcose alvéolaire, parasitose très grave, due à un petit ver dont l’adulte parasite l’intestin grêle du renard et peut contaminer l’homme. Cette maladie très rare (15 cas par an en France) est due au lent développement du parasite dans le foie. La cuisson des fruits détruit très sûrement le parasite.
Les corps gras Diverses plantes donnent des fruits qui fournissent des huiles alimentaires. Le noisetier, l’amandier sont des petits arbres dont les graines sont très riches en huile. Les plantes de la famille du chou, le colza par exemple, donnent également des graisses.
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Les boissons
Il est possible de faire des boissons à partir de plantes et notamment de plantes sauvages. On peut classer les boissons en trois catégories : les boissons alcoolisées, les boissons alcaloïdiques, plus ou moins excitantes, qui sont souvent des infusions, et les boissons sucrées non alcoolisées.
La fermentation Les boissons alcooliques sont produites par des levures (champignons microscopiques) qui transforment le sucre en alcool. Les liquides qu’on peut soumettre à la fermentation alcoolique sont les jus de fruits mûrs riches en glucose, ou les germinations de céréales concassées dans l’eau chaude. La distillation permet d’obtenir les eaux-de-vie de fruits, très fortes en alcool. Les liqueurs s’obtiennent en faisant macérer des plantes dans de l’alcool.
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Les fruits
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La fabrication de la bière
À la découverte des plantes sauvages utiles
Les germinations d’orge sont concassées et brassées dans de l’eau à 70 °C. Le moût est soutiré. On lui ajoute des cônes femelles de houblon et on le met à bouillir. La cuisson dure plusieurs heures. Puis ce moût houblonné est refroidi. A lieu alors la fermentation alcoolique sur plusieurs jours.
Succédané de café Le café et le thé sont les boissons alcaloïdiques les plus bues dans le monde. Ce sont des plantes tropicales. En France certaines plantes sauvages peuvent être utilisées pour faire des boissons analogues : chicorée ou seigle par exemple.
Boissons sucrées non alcoolisées Les fruits, pressés, donnent de délicieux jus de fruits. Additionnés de sucre en grande quantité, ils se gardent longtemps sous forme de sirops, qui peuvent être dilués pour être bus. ‡
Les plantes fourragères
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L’alimentation des animaux domestiques est surtout faite de plantes de prairies. Parmi elles, certaines ont des propriétés nutritives particulièrement intéressantes pour nos ruminants. Ce sont les poacées (vulpin, pâturin, ivraie, fétuque, flouve, houlque, orge, agrostide) et fabacées (trèfles, luzerne, lotier, gesse ) qui poussent naturellement dans certaines régions. Ces plantes peuvent d’ailleurs être fauchées et mises à sécher pour faire du foin qui se conserve quelques mois et permet de nourrir les animaux pendant l’hiver. À ces plantes s’ajoutent naturellement des végétaux qui par leur arôme sont appréciés du bétail : achillée millefeuille, bugle rampante, centaurée, pimprenelle. Attention, d’autres espèces sont toxiques : colchiques, anémones, renoncules…
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Poacées fourragères
Utiliser les plantes sauvages
À la découverte des plantes sauvages utiles
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La papeterie
Le genêt
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La fabrication du papier consiste à broyer des végétaux riches en cellulose dans de l’eau et les débarrasser de la lignine pour en faire une pâte qui, pressée et séchée, forme des feuilles sur lesquelles il est possible d’écrire. Habituellement, c’est le bois des arbres qui sert à faire le papier mais certaines plantes sauvages de nos régions peuvent être utilisées pour le même usage : guimauve, genêt, chardon Il est également possible de faire du papier artisanal avec des pailles, de seigle par exemple.
La parfumerie
Les molécules odorantes produites par les plantes jouent un rôle majeur dans la nature : elles attirent les pollinisateurs (abeilles, papillons, syrphes, etc.). La fragrance des fleurs a pour effet de guider les pollinisateurs vers leur cœur, notamment pour celles qui se font polliniser de nuit (chèvrefeuille). Mais les essences odorantes peuvent se former à différents niveaux : dans tous leurs organes Le chèvrefeuille (lavande, menthe), dans leurs fleurs (rose), dans les fruits (agrumes), dans les graines (anis) ou dans les parties souterraines (iris). L’immense majorité des parfums utilisés par les humains provient des plantes. Leur usage remonte à des époques très reculées. D’après certains préhistoriens, les hommes du Néolithique se frottaient la peau avec des plantes pour modifier leur odeur corporelle. Dans l’Antiquité, les parfums servaient dans les cérémonies religieuses ou funéraires pour l’embaumement des cadavres. C’est cependant dans la toilette que les parfums
Faites votre eau de toilette personnelle Mélangez 1 à 15 ml des huiles essentielles que vous aurez choisies à 250 ml d’alcool à 70°. Laissez reposer ce mélange dans un flacon en verre pendant quelques semaines à l’abri de la lumière et de la chaleur. Ajouter quelques gouttes d’huile essentielle de sauge pour fixer cette eau de toilette.
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Les plantes pour la pharmacopée
On l’a vu plus haut, les plantes renferment de nombreuses substances avec des principes actifs reconnus. La liste des plantes médicinales est infinie. Depuis l’Antiquité, innombrables sont les écrits qui célèbrent les plantes et leurs vertus. Dioscoride et Théophraste ont résumé les connaissances des Grecs. La botanique médicale médiévale est illustrée par les ouvrages sur les simples (nom donné aux plantes médicinales) d’Hildegarde de Bingen au XIIe siècle et d’Albert le Grand au XIIIe siècle. Au XVIe siècle, Paracelse a émis l’idée d’extraire les principes actifs de plantes pour les utiliser. Il a également propagé la théorie selon laquelle les végétaux soignent les parties du corps ou les maladies qui leur ressemblent : le fruit du pavot, agit sur la tête, l’hépatique aux feuilles de couleur brune soignerait le foie, la pulmonaire, dont la feuille est tachetée, les poumons et la ficaire au fruit en forme de figue, les hémorroïdes ! La phytothérapie est la médecine basée sur l’utilisation des plantes. Elle consiste soit à utiliser les plantes de façon traditionnelle selon des vertus connues empiriquement et souvent non prouvées, soit à utiliser des phytomédicaments qui ont subi les démarches d’autorisation de mise sur le marché des autres
Utiliser les plantes sauvages
ont trouvé leur emploi principal. Les Grecs utilisèrent l’iris, la violette, la rose et la marjolaine. Depuis, suivant les époques, on s’est plus ou moins parfumé, avec des parfums plus ou moins forts. De nos jours, la France occupe le premier plan au niveau de l’industrie des parfums. Pour extraire les parfums, on peut utiliser des techniques variées : l’infusion pour le rhizome d’iris, l’expression, c’est-àdire l’extraction par pression, pour les agrumes, la distillation pour la plupart des essences (rose, thym ) ou la dissolution pour les espèces dont les essences sont détruites par la chaleur.
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À la découverte des plantes sauvages utiles
médicaments. L’avantage de la phytothérapie est d’éviter les effets secondaires car les principes actifs sont généralement peu concentrés dans les plantes. Cependant, il ne faut pas oublier que certains végétaux sont toxiques à l’état naturel.
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L’automédication est une pratique risquée, même avec les plantes Si vous voulez utiliser les plantes sauvages pour vous soigner, faites-le avec beaucoup de précaution pour éviter les intoxications. Un avis de votre pharmacien sera la garantie que vous ne faites pas d’erreur. Il faut se souvenir que certaines plantes sont très toxiques, et que certaines maladies demandent des traitements très particuliers pour être soignées.
Chaque année de nombreux accidents sont causés par l’ingestion de plantes renfermant des poisons. La différence entre plante vénéneuse et plante médicinale dépend de la dose utilisée. Des plantes vénéneuses pour les humains, peuvent être comestibles pour les animaux et inversement. Inutile d’observer les comportements des bêtes, pour déterminer si une plante est comestible ou non. Toutes les renonculacées, par exemple, sont toxiques à des degrés divers : boutons d’or, clématites, anémones, hellébores et surtout l’aconit. La chélidoine laisse écouler un latex orange très vénéneux. L’ingestion des racines ou des fruits de la bryone peut tuer un enfant. Il faut se méfier des apiacées : les œnanthes et les ciguës ne doivent pas être consommées. Toutes les solanacées sauvages (morelles, datura, jusquiame et belladone) sont dangereuses. Chez les scrophulariacées, la digitale est très vénéneuse, tout comme le colchique d’automne, le muguet, l’arum et le chèvrefeuille. Dans les livres ou notices traitant des vertus des différentes plantes, un vocabulaire particulier est employé.
Les textiles, cordages et autres matériaux fibreux
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Les matières filamenteuses sont communes chez les végétaux. Les fibres des tiges sont longues et souples lorsqu’on les isole de la pectine qui les réunit. L’utilisation des fibres pour les textiles est très ancienne. De nos jours, l’industrie textile se sert de matières synthétiques ou de plantes cultivées (coton, lin ). En Europe, peu de plantes sauvages sont connues pour donner ce type de fibres. L’ortie est la plus commune. Les différentes étapes de fabrication des tissus à partir des plantes sont les suivantes : les plantes sont coupées et mises à sécher. Elles sont ensuite égrenées au peigne ou par battage. Pour obtenir les fibres, on procède au rouissage, par trempage dans l’eau jusqu’à ce que se produise une fermentation qui détruit la pectine reliant les fibres. Après séchage, on broie les végétaux sans casser les fibres, entre des mâchoires de bois pour briser la partie ligneuse que l’on enlève par teillage. La filasse est alors peignée entre des aiguilles d’acier qui enlèvent les dernières impuretés, et rangent les fibres toutes dans le même sens. Les fibres peignées sont transformées en fils au moyen de la quenouille et du rouet. Les tisserands peuvent en faire des toiles très solides. Ces pratiques étaient courantes avant la mise au point des fibres synthétiques et la mécanisation de la plupart de ces procédés, mais on trouve encore des artisans pour utiliser ces méthodes et outils. Les emballages utilisent le foin ou la paille. Jusqu’au milieu du XXe siècle, dans certaines campagnes, on remplissait les matelas d’herbes séchées, comme la molinie bleue par exemple, et on les appelait « paillasses ». On pouvait aussi les garnir de fougères sèches. En brosserie, les fibres végétales ont eu une place importante, par exemple certaines espèces de poacées qui ont des racines souples et solides dont on fait des brosses comme le chiendent à balais (brosses de cuisine et brosses à tapis). Comme les brosses, les balais peuvent être faits de matières végétales. Ce sont, cette fois, les tiges du genêt à balais ou de la bruyère à balais qui font des balais grossiers. La sparterie est l’activité qui utilise les fibres dures qu’elle transforme en paniers, nattes, paillassons, etc. Ses procédés se rapprochent de ceux de la vannerie et du tissage. Les fibres utilisées sont innombrables : paille, jonc, genêt d’Espagne, scirpes, carex.
Utiliser les plantes sauvages
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À la découverte des plantes sauvages utiles
La chapellerie de paille a pour matière première les pailles de poacées. Une fois les pailles tressées et cousues, les chapeaux sont apprêtés dans un bain de gélatine, séché puis passé au bain à vapeur et sous une presse. Le siège des chaises est également parfois fait en paille ou avec des plantes des marais : joncs, carex, massettes… ‡
Les teintures
Beaucoup de teintures sont issues des végétaux. Les matières colorantes existent parfois telles quelles dans les plantes ou bien elles n’apparaissent que par exposition à la lumière, à l’air ou à des agents chimiques. L’utilisation des pigments végétaux est très ancienne. Avant de teindre des vêtements, les humains se sont teint la peau en signe d’appartenance à une tribu ou un rang, soit en application directe, soit par l’intermédiaire d’une seringue pour tatouage. Puis la teinture a eu pour but d’embellir les étoffes et les cuirs. L’emploi de mordants (sels métalliques) a constitué un progrès en permettant la fixation des colorants sur les fibres.
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Genêt des teinturiers
Un certain nombre de plantes sauvages de nos régions produisent des pigments utilisés en teinture : jaune et vert
Bruyère
jaune et vert olive
Bourdaine
marron clair
Camomille
jaune
Delphinium
bleu clair et vert clair
Rose trémière
rouge clair
Tanaisie
jaune et vert olive
p. 176
Réséda
jaune vif
p. 173
Genêt des teinturiers
jaune assez vif.
Pastel des teinturiers
bleu
Garance
rouge
Pissenlit fleurs
jaune pâle
p. 171
Pissenlit racines
brun
p. 171
Plantain
vert bleu
p. 89
p. 130
p. 112
p. 170
Les plantes d’ornement
Utiliser les plantes sauvages
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Boutons de rose
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Les fleurs spectaculaires d’un grand nombre d’espèces en font des plantes ornementales de grande qualité. Il est possible de prélever des graines ou des boutures dans la nature pour les faire pousser dans des pots sur le balcon ou dans un jardin. Il faut tout de même penser à respecter les exigences écologiques des plantes, sinon elles ne pousseront pas. Certaines préfèrent les lieux ensoleillés, d’autres les lieux ombragés. La température, l’humidité, la qualité du sol sont autant de facteurs à prendre en compte pour réussir les transplantations (voir plus loin Faire un jardin de plantes utiles). Les murs couverts de plantes jouent un rôle positif sur le plan écologique car ils abritent quantité d’insectes et d’oiseaux. De plus, ils représentent un avantage Buis
À la découverte des plantes sauvages utiles 52
esthétique surtout pour couvrir des matériaux disgracieux. La vigne-vierge, le chèvrefeuille, les clématites ou le lierre peuvent remplir cet office. Œillets, jacinthes, narcisses ou tulipes décorent les fenêtres, rosiers, myrtes, orangers ornent les terrasses. Dans les maisons, les plantes tropicales sont préférées car elles supportent mieux les hautes températures, été comme hiver. Le buis est vendu à la porte des églises le jour des Rameaux. Le muguet est offert au 1er mai pour porter bonheur. Aux environs, de Noël, outre les sapins, le gui et le houx sont utilisés pour décorer les tables. ‡
Usages divers • Fixatrices du sol : les racines des plantes fixent les terrains en pente et les sols mouvants. Beaucoup d’arbres jouent ce rôle, mais, dans les alpages, par exemple, les plantes herbacées, et en particulier les poacées, empêchent les glissements de terrain. • Plantes des haies : on peut utiliser des plantes épineuses sous forme de haies pour protéger son domaine ou ses récoltes. Pour cela, l’aubépine ou le prunellier, renforcés par la présence de ronces, d’églantiers, de clématite ou de chèvrefeuille les rendent impénétrables. Les ajoncs en Bretagne, ou les genêts du sud de l’Espagne, peuvent également avoir cet usage.
Aubépine
• Plantes engrais : certaines plantes fixatrices d’azote servent d’engrais vert : le colza, la vesce ou la gesse.
Pariétaire de Judée
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Réactifs colorés : la couleur de certaines plantes vire en fonction de l’acidité des substances dans lesquelles on les trempe, ce qui en fait de bons indicateurs colorés : les fleurs violettes (de mauves, de violettes…) rougissent dans les acides et verdissent dans les bases. Glus et colles : dans le monde végétal, on trouve des substances qui prennent en gelée avec l’eau : ce sont les pectines et les mucilages. La glu peut être produite par fermentation à partir du gui ou de l’écorce du houx. Les farines de céréales mélangées à de l’eau font également des colles très utilisées. Insecticides : certaines plantes contiennent naturellement des molécules insecticides, les marguerites du genre Chrysanthemum par exemple, ou bien l’aconit. Plantes à polir : les prêles qui contiennent beaucoup de silice Pont été utilisées pour polir les bois durs ou nettoyer les fonds des casseroles. La moelle blanche du sureau, très tendre sert à nettoyer les rouages des montres ou les verres des instruments d’optique. Plantes à carder : les inflorescences de certains chardons, sont des capitules ovoïdes munis de crochets élastiques et résistants constituant un véritable peigne pour carder les fibres textiles. Bijoux : les graines de certaines plantes peuvent servir de perles pour des colliers et bracelets. Les graines d’apiacées en particulier peuvent être très décoratives.
Utiliser les plantes sauvages
• Détergent : beaucoup de plantes contiennent un glucoside, la saponine, soluble dans l’eau, qu’elle fait mousser, et qui a la propriété d’un détergent : l’arum tacheté, la pariétaire, et la saponaire en sont pourvus.
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À la découverte des plantes sauvages utiles 54
• Jouets : les plantes tiennent une place importante dans les jeux des enfants du monde entier. Par la variété infinie de leurs formes et leurs propriétés, elles se prêtent bien à toutes sortes d’activités et de transformations. Les branches de sureaux peuvent faire des flûtes, les hochets peuvent être confectionnés à partir du jonc, les tiges de fenouil permettent de faire du mobilier de maisons de poupées… • Magie et sorcellerie : selon les croyances populaires, l’ail aurait un rôle de talisman ou d’amulette notamment contre les vampires. Le trèfle à quatre feuilles, ou le muguet du premier mai, seraient des porte-bonheur. Dans le Sud, le chêne vert crépitant dans la cheminée le soir du nouvel an est gage de chance pour l’année.
Où trouve-t-on les plantes utiles ? Comme elles sont fixées dans la terre, les plantes ne peuvent pas migrer pour trouver le climat et le sol qui leur conviennent. Les populations végétales peuvent se déplacer, grâce à la dispersion des graines et s’installer dans des milieux plus favorables, mais ces mouvements sont très lents par rapport à la migration des oiseaux, par exemple. Chaque milieu a donc ses caractéristiques écologiques et héberge l’ensemble des plantes locales qui supportent ces conditions. Les végétaux ont acquis avec le temps les adaptations qui leur permettent d’être les plus performants dans ces milieux. Les espèces généralistes sont capables de vivre dans une grande gamme de milieux. Les espèces spécialistes ont des exigences écologiques très étroites, et ne supportent que des conditions très précises. Selon les facteurs environnementaux, on trou-
vera donc plus spécifiquement telles espèces ou telles familles de plantes. Les grands milieux les plus représentés en France sont les milieux aquatique, méditerranéen, agricole, forestier, montagnard et urbain. ‡
Le milieu aquatique
Utiliser les plantes sauvages
Sur les bords des rivières et les lieux fréquemment inondés, poussent les joncs, les iris, les salicaires ou les roseaux (phragmites, typhas ou massettes). Dans le milieu aquatique lui-même se trouvent les plantes nageantes fixées au sol, comme les nénuphars ou les potamots. Il existe également des plantes immergées fixées au sol ou des plantes flottantes, comme la châtaigne d’eau.
Végétation de bords de rivière (l’Yvette)
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Le milieu méditerranéen
Il est caractérisé par un hiver court, pluvieux et doux et une période chaude à très chaude sans pluies. Dans la garrigue et le maquis, les plantes sont souvent des arbrisseaux toujours verts et autres plantes ligneuses et aromatiques à petites feuilles : myrte, romain, lavande et thym. La Végétation méditerranéenne flore méditerranéenne compte (Corse) également beaucoup de plantes à bulbes qui émergent très tôt au printemps : tulipes, narcisses, muscaris et glaïeuls.
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À la découverte des plantes sauvages utiles
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Le milieu agricole
Autour des champs cultivés, une flore sauvage est installée sur les talus, dans les fossés, sous les haies… Dans les champs, la flore sauvage est plus rare car elle est éliminée au profit de la plante cultivée. Ainsi, dans nos campagnes agricoles, on trouve des plantes vivaces : chiendent, laiteron des champs, liseron, Végétation de bord tussilage, chardon et des des champs cultivés plantes annuelles, qui se reproduisent par graines : amarantes, coquelicot, chénopodes, sétaires, folle avoine, véroniques. Les traitements herbicides utilisés dans les champs sont très préjudiciable à la flore sauvage, dont certaines espèces messicoles (plantes liées à la culture des céréales) sont en train de disparaître : bleuets et adonis d’été par exemple. ‡
Le milieu forestier
Sous les arbres, la lumière arrive difficilement, l’humidité est importante. Dans les forêts de conifères à feuillage persistant, très peu de plantes peuvent survivre. Sous les feuillus, le sous-bois est plus riche, on y voit des arbustes comme le houx ou l’aubépine. Entre les arbres et les arbustes peuvent se développer des lianes : lierre, Végétation de forêt clématites et ronces. La flore printanière y est riche : muguet, jacinthes et anémones. Les fougères, aux exigences en lumière plus faibles, peuvent également s’y trouver.
Le milieu montagnard
Les montagnes sont couvertes de forêts jusqu’à une certaine altitude. Audessus, les prairies couvertes de neige pendant plusieurs mois par an sont peuplées de plantes à bulbes fleurissant au printemps (crocus) ou à l’automne (colchiques). Dans les pâturages, on trouve plutôt des espèces coriaces que Prairie alpine les bêtes délaissent, comme le nard raide ou l’arnica des montagnes, et, dans les endroits humides, des plantes de grande hauteur comme l’aconit napel, le delphinium ou l’épilobe. Enfin, dans les lieux où les troupeaux pâturent longtemps (près des chalets ou des bergeries), le sol riche en azote, convient à des espèces comme les rumex, les chénopodes, les cirses, etc.
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Le milieu urbain
Les villes abritent également un grand nombre de plantes dont certaines sont considérées comme utiles. Ce sont des plantes généralistes capables de pousser dans des conditions difficiles : sols secs, piétinés, riches en polluants divers. Évidemment, ce ne sont pas les végétaux des bords de trottoirs qu’il faudra Flore de trottoir cueillir pour consommer ou se soigner mais celles qui auront poussé dans les jardins, non traités, à l’écart de la pollution automobile et dont le sol aura été reconnu comme sain. Plantains, pissenlits, pâquerettes, laiterons pourront alors être utilisés.
Utiliser les plantes sauvages
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À la découverte des plantes sauvages utiles
Réaliser un herbier des plantes sauvages utiles Au cours de vos promenades ou de vos randonnées vous aurez inévitablement envie de cueillir et conserver les plantes utiles que vous aurez reconnues. Voici quelques conseils qui vous permettront de réaliser un herbier. Afin de réussir celui-ci, et de préserver l’équilibre de la nature, il est nécessaire que vous respectiez quelques règles.
Herbier : les règles à respecter y y y y
Ne récoltez qu’un ou deux exemplaires de la même plante. Si c’est possible, prélevez-la lorsqu’elle porte des fleurs et des fruits. Coupez la tige, n’arrachez pas la plante. De préférence, effectuez votre cueillette dans la journée lorsque la rosée a disparu. y Ne cueillez jamais d’espèces protégées, renseignez-vous avant de commencer votre cueillette (livres spécialisés, internet, offices de tourisme). y Ne cueillez pas de plantes dans les réserves et parcs naturels ni dans les propriétés privées.
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Comment traiter les plantes prélevées ?
Dès la cueillette, mettez-les bien à plat dans une boîte en carton, un panier, le mieux étant entre les pages d’un journal placé dans une grande chemise cartonnée. Dès votre retour, il vous faudra les faire sécher. Ne les laissez pas dans le papier journal dont les encres risquent de tacher les fleurs. Voici trois techniques de séchage, sachant que, pour toutes, il vous faudra bien étaler les différentes parties de la plante en lui donnant sa position définitive car une fois sèche, il ne sera plus possible de la modifier sans risque de la casser. Une plante est sèche lorsque, au toucher, on ne sent plus aucune humidité, si on la soulève elle reste rigide ou se courbe à peine.
Le matériel• 2 feuilles de carton rigide de 20 cm x 25 cm • 2 feuilles de buvard de même dimension, ou du papier absorbant (papier essuie-tout sans dessins en relief, papier toilette en plusieurs couches) • de gros livres (dictionnaires par exemple) recouvrant totalement les cartons, une grosse pierre, un objet lourd Comment faire ? Posez sur un plan de travail une feuille de carton, une feuille de buvard ou papier absorbant, disposez soigneusement la plante en déployant bien toutes les parties, recouvrez par une feuille de buvard ou de papier absorbant, le carton rigide et l’objet lourd. Vous changerez chaque jour pendant deux semaines environ les feuilles de buvard ou de papier jusqu’à ce que la plante soit bien sèche. Évitez de superposer les plantes à sécher. Si la plante est très grande et qu’il est impossible de la mettre en l’état dans l’herbier, vous pouvez la couper en morceaux, ou bien préciser la taille de la plante, et ne mettre en herbier qu’un fragment.
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Technique n° 2 : sécher au fer à repasser Cette méthode ne convient qu’aux plantes peu épaisses. Attention, les plantes séchées ainsi sont plus fragiles et la couleur des fleurs est parfois modifiée. Le matériel • 2 feuilles de buvard ou de papier absorbant • un fer à repasser réglé sur chaleur douce (ne pas laisser les enfants opérer seuls !) • 2 feuilles de carton • un objet lourd Comment faire ? Disposez la plante à sécher bien étalée sur 2 buvards ou 2 épaisseurs de papier absorbant. Recouvrez avec 2 buvards ou 2 papiers absorbants. Passez lentement le fer à repasser sur le tout et ceci à plusieurs reprises. Lorsque la plante vous semble sèche, mettez le tout entre les 2 cartons et posez l’objet lourd dessus pendant 2 ou 3 jours pour qu’elle ne s’enroule pas
Utiliser les plantes sauvages
Technique n° 1 : le dictionnaire
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À la découverte des plantes sauvages utiles
Technique n° 3 : utilisation d’une presse
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Cette méthode convient à toutes les plantes, surtout celles qui sont plus épaisses, vous pouvez en sécher plusieurs à la fois en superposant le dispositif. C’est donc un gain de place ! Il suffit d’être un peu bricoleur. Le matériel • 2 ou plusieurs planches de bois d’environ 30 cm x 30 cm x 1 cm • 4 boulons plus longs que l’ensemble de vos planches empilées • 4 écrous papillons • 8 rondelles • un nombre pair de feuilles de buvard ou de papier absorbant de 25 cm x 25 cm (en fonction du nombre de planches) • le même nombre de feuilles de carton • une perceuse et un foret d’un diamètre juste supérieur à celui des boulons Comment faire ? Empilez vos planches et percez-les aux quatre coins. Placez les quatre boulons verticalement et enfilez une rondelle. Mettez une première planche, un carton, une feuille de buvard ou de papier absorbant, disposez une première plante bien étalée, puis recouvrez d’un buvard ou d’un papier, d’un carton, d’une planche. Recommencez cette disposition jusqu’à la dernière planche, Placez sur chaque boulon une rondelle et vissez les écrous papillons en pressant le plus possible. Changez les buvards ou papiers tous les jours pendant environ deux semaines jusqu’à ce que les plantes soient bien sèches.
Une technique de séchage pour les plantes d’herbier
Comment les fixer, quelles indications apporter ? Pour présenter votre herbier, nous vous conseillons d’utiliser un grand classeur et des feuilles à dessin perforées. Vous pouvez fixer vos plantes séchées sur les feuilles de papier à dessin soit par de fines bandes de ruban adhésif (solution la plus économique), soit par un rectangle de papier adhésif transparent qui les recouvrira entièrement, soit enfin par des bandes de papier encollé. Indiquez sur la même page ou celle qui lui fait face, le nom commun et scientifique de la plante, avec genre et espèce si vous les connaissez, le lieu et la date de la cueillette ainsi que le nom du récolteur. Une suggestion : vous pouvez aussi y coller une photo de la plante entière que vous aurez prise avant de la récolter. ‡
Conservation de l’herbier
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Même protégé par du papier adhésif, votre herbier est fragile. Rangez-le dans un endroit sec, à l’abri de la lumière car les plantes sèches se décolorent très vite. Il peut subir l’attaque d’insectes : dans ce cas, utilisez un peu d’insecticide à base de plantes (citronnelle ou par exemple).
Faire un jardin de plantes utiles Certaines plantes sauvages n’ont rien à envier à l’esthétique des espèces ornementales sélectionnées et cultivées par les professionnels pour décorer les jardins. Il est possible de créer soimême son coin de jardin de plantes sauvages. Non seulement cet espace sera attrayant par sa beauté rustique mais il attirera papillons et oiseaux, ce qui lui donnera, en plus, un intérêt écologique indéniable.
Utiliser les plantes sauvages
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À la découverte des plantes sauvages utiles
Dans le même esprit que les jardins des simples du Moyen Âge, il est aussi possible de faire son carré de plantes sauvages médicinales et/ou aromatiques. Implantez les espèces avec discernement pour éviter d’exposer des proches aux dangers des plantes toxiques. Un jardin de fleurs sauvages n’est pas difficile à mettre en œuvre et ne coûte rien, puisque c’est la nature qui fournira gratuitement les semences ou boutures nécessaires. Beaucoup d’espèces se reproduisent de façon autonome et demandent peu de soins, pour peu qu’elles trouvent les conditions écologiques qui leur conviennent. Certaines se sont même déjà certainement installées spontanément sur votre terrain : pâquerettes, myosotis, vesces, plantains.
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Modérer les prélèvements pour ne pas détruire les populations de plantes sauvages Prélever des semences peut avoir une incidence sur la viabilité de la population dans laquelle s’effectue le prélèvement. En effet, si l’on réduit la production de graines, on empêche la population de se renouveler naturellement. Attention à modérer les récoltes pour les populations de plantes rares. Certaines espèces sont protégées par la loi (liste sur le site de l’Inventaire national du patrimoine naturel du Muséum national d’histoire naturelle : http://inpn.mnhn. fr/reglementation/protection). Nul n’a le droit de les cueillir ou de prélever leurs graines, sous peine de contravention. Privilégiez les espèces les plus courantes et récoltez quelques graines ou boutures par plante, sur plusieurs plantes. Ainsi vous porterez moins préjudice au fonctionnement de la population, de surcroît vous maximiserez la diversité génétique et votre transplantation aura plus de chances de se maintenir sur le long terme. Si vous prélevez des plantes entières ou des fragments de plantes, soyez le moins destructif possible pour la population végétale, ne récoltez qu’un seul individu à la fois.
Première étape : la récolte
Sélectionner les plantes que vous voulez introduire dans votre jardin et récoltez les semences, ou les fragments végétaux pour faire des boutures. Pour que votre jardin soit réellement accueillant pour les insectes et autres animaux, il faut privilégier les espèces locales, qui sont certainement bien adaptées au climat et au sol de votre région. Rendez visite aux friches, prés, bords des routes et talus alentour, et à différentes périodes de l’année : mars, juillet, octobre, pour connaître toute la variété des espèces qui peuvent s’offrir à vous. Évitez les plantes proliférantes ou invasives comme le buddleia ou la renouée du Japon. Évitez les plantes rares ou protégées. Les plantes annuelles ou bisannuelles se multiplient exclusivement par graines. Vous pouvez les introduire dans votre jardin sous forme de graines, ou en transplantant des plantes entières. Les plantes vivaces peuvent être introduites sous forme de graines, de boutures, de fragments de rhizomes ou en transplantant la plante entière.
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Récoltes de graines L’important est de récolter les graines bien mûres et sèches, par beau temps. Certaines graines se ramassent facilement car elles sont libres sur la plante ou contenues dans des enveloppes légères (carottes, pissenlit, silènes). D’autres s’échappent des fruits dès leur maturité (orge aux rats ou folle-avoine). Les premières seront récoltées facilement à la main. Les secondes seront cueillies avant maturité et mises à sécher sur une feuille de papier : elles mûriront et tomberont toute seules. Après récolte, il est indispensable de faire sécher les graines sur du papier absorbant, à l’abri de la lumière et dans un lieu aéré. Les graines sèches se conservent bien dans des sachets en papier rangés au sec et au frais. La plupart des graines de plantes annuelles de nos régions doivent être exposées au froid pendant quelques semaines pour pouvoir germer. Il est parfois utile de les placer au réfrigérateur pendant deux semaines pour lever ce processus de dormance.
Prélèvement de boutures Les boutures se prélèvent sur certaines plantes ligneuses ou herbacées vivaces. La meilleure période est en général le début de l’été, ou bien à l’automne. Choisissez un fragment d’un jeune rameau d’une
Utiliser les plantes sauvages
‡
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À la découverte des plantes sauvages utiles 64
dizaine de centimètres de long comportant au moins trois nœuds. Coupez-le avec un sécateur bien propre et bien aiguisé juste sous un nœud. Enlevez toutes les feuilles à l’exception de deux ou trois au sommet. Plantez immédiatement le rameau par le côté coupé dans de la terre ou du terreau dans un pot. Placez-le dans un endroit chaud, humide et lumineux. Si des pousses apparaissent sur le rameau dans les trois semaines, c’est que la bouture a pris. Pour augmenter les chances de réussite, on peut utiliser une hormone de bouturage de pépiniériste, l’auxine, qui aide à la production de racines.
Pour les plantes à rhizome La récolte s’effectue au printemps par « division des souches ». Il faut sortir de terre une grosse touffe de plante avec son rhizome, diviser délicatement la touffe en plusieurs plantes en conservant un fragment de rhizome pour chacune de ces petites plantes. Le rhizome doit être coupé à l’aide d’un couteau bien affûté et désinfecté. Mettre chaque plante ainsi prélevée dans un pot avec de la terre. Arrosez copieusement. ‡
Deuxième étape : préparation du sol
Avant d’apporter les végétaux choisis dans votre jardin, choisissez bien l’emplacement en fonction des exigences écologiques des plantes que vous voudrez y mettre. Retournez le sol pour l’aérer et enlever les herbes folles indésirables. Si le sol est très dense, ajoutez-y de la paille pour favoriser la conservation de l’humidité. Vous pouvez l’enrichir en mélangeant du compost (débris du jardin, épluchures, produit de tontes, etc.).
Troisième étape : plantation ou transplantation ‡
Vous pouvez semer directement vos graines ou bien transplanter vos jeunes végétaux. Suivant les plantes et l’effet désiré, placez vos graines une par une dans des trous à une profondeur de 3 cm ou 4 cm, ou bien étalez une poignée de graines sur la terre et ratissez légèrement. Arrosez abondamment le semis avec un jet d’eau à faible pression. Protégez les semis contre les limaces et escargots avec des cendres de cheminée ou de barbecue disposées autour des plantations. Si nécessaire (quand le semis
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Utiliser les plantes sauvages
est trop dense), il est possible d’éclaircir le semis, c’est-à-dire d’éliminer quelques jeunes plantes parmi les plus chétives. Il est également possible de mettre les graines à germer dans des pots et de les transplanter au stade de jeunes plantules. Pour transplanter les jeunes pousses obtenues par graines, boutures ou rhizomes, sortez la plante de son pot, laissez un peu de terre autour des racines. Placez-les dans des trous de quelques centimètres de profondeur pratiqués dans le sol de votre jardin, tassez légèrement la terre au pied du jeune plant. Arrosez abondamment. Veillez à ne pas trop serrer les plantes les unes contre les autres car elles seront amenées à se développer. Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez adapter ces pratiques pour faire des jardinières de plantes utiles. Les plantes sauvages doivent recevoir les mêmes soins que les plantes cultivées (arrosage, protection contre le froid), même si elles sont souvent plus rustiques. Si elles se plaisent dans votre jardin ou sur votre terrasse, elles peuvent vivre longtemps ou se ressemer d’une saison à l’autre et former ainsi des plantations de longue durée. Vous aurez ainsi le plaisir d’avoir à proximité des plantes à utiliser, en étant sûr des conditions dans lesquelles elles auront effectué leur croissance : sol sain, absence de produits toxiques (herbicides, insecticides, anti-limaces, engrais de synthèse, et autre polluants, etc.).
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Clé visuelle d’identification Pas de fleurs ou toutes petites fleurs ou fleurs vertes
Clé visuelle d’identification
Pas de fleurs
Épis
Fleurs minuscules
Fougère aigle (p. 74) Prêle (p. 90)
Folle avoine (p. 73) Massette (p. 82) Orge des rats (p. 85) Plantain (p. 89) Roseau (p. 91)
Armoise (p. 70) Chénopode (p. 71) Figuier (p. 72) Fragon (p. 116) Fusain (p. 75) Genévrier (p. 78)
Gui (p. 76) Jonc (p. 80) Lierre (p. 81) Ortie (p. 86) Oseille (p. 87) Vigne vierge (p. 92)
Fleurs blanches
Quatre pétales
Cinq pétales
Alliaire (p. 96) Capselle (p. 100) Clématite (p. 103) Cresson de fontaines (p. 105) Aubépine (p. 98) Berce (p. 99) Carotte (p. 101) Fraisier (p. 108) Orpin (p. 114)
Phytolaque (p. 118) Prunellier (p. 117) Reine des prés (p. 120) Ronce Framboisier (p. 109) Sureau (p. 121)
Ail des ours (p. 94) Asperge commune (p. 97)
Trois ou six pétales
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Noisetier (p. 83) Osier des vanniers (p. 88) Chatons
Houblon (p. 79) Ombilic-de-vénus (p. 84)
Plus de six pétales
Achillée (p. 93) Camomille (p. 112) Marguerite (p. 111)
Pétales soudés (comme les clochettes)
Airelle (p. 95) Consoude (p. 104) Datura (p. 106) Muguet (p. 113)
Matricaire (p. 112) Pâquerette (p. 115)
Chèvrefeuille (p. 102) Lamier blanc (p. 110) Fleurs vertes
Fleurs irrégulières (pétales pas tous de la même taille et forme)
Fleurs roses, violettes ou rouges Coquelicot (p. 131) Épilobe (p. 135)
Chélidoine (p. 156) Colza (p. 157) Fausse Roquette (p. 158) Moutarde (p. 166) Pastel des teinturiers (p. 170)
Callune (p. 130) Menthe (p. 141) Saponaire (p. 147) Églantier (p. 134) Mauve (p. 140) Valériane (p. 150) Verveine (p. 151)
Benoîte (p. 153) Bouillon blanc (p. 154) Fenouil (p. 159) Millepertuis (p. 165) Oxalis (p. 168) Panais (p. 169)
Colchique (p. 132)
Iris (p. 161) Pourpier (p. 172) Réséda des teinturiers (p. 173)
Bardane (p. 129) Pimprenelle (p. 145)
Gentiane (p. 160) Laiteron (p. 162) Laitue scariole (p. 163) Pissenlit (p. 171) Salsifis (p. 174) Soucis calendula (p. 175) Tanaisie (p. 176)
Quatre pétales
Bourrache (p. 126) Mâche (p. 128) Cinq pétales
Trois ou six pétales Bleuet (p. 125) Chicorée (p. 127)
Fleurs jaunes
Plus de six pétales
Pétales soudés (comme les clochettes)
Consoude (p. 104) Digitale (p. 133) Myrtille (p. 142) Aconit (p. 124)
Fleurs irrégulières (pétales pas tous de la même taille et forme)
Fumeterre (p. 136) Lavande (p. 138) Lierre terrestre (p. 137) Origan (p. 144) Sauge (p. 148) Romarin (p. 146) Serpolet (p. 149) Violette (p. 152) Trèfle (p. 123)
Mélilot (p. 164)
Clé visuelle d’identification
Fleurs bleues
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Reconnaître les plantes sauvages utiles
Armoise commune
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Artemisia vulgaris
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Feuille très découpée vert foncé sur le dessus
50 à 150 cm
Biotope
Juin à septembre
C’est surtout une plante des lieux incultes : friches, bords des routes, des chemins et des rivières, talus, haies.
Vivace En plaine, sauf dans la région méditerranéenne
Description Cette plante pousse en touffes. Ses tiges sont brun rouge et ses feuilles sont très découpées, vert foncé dessus et blanches et duveteuses dessous. Elle dégage une forte odeur aromatique. Ses fleurs forment de tous petits capitules jaune pâle.
Usages Usage pharmaceutique : cette espèce est connue pour soulager les règles douloureuses. Elle aurait également des propriétés vermifuges. Des tisanes de ses feuilles et inflorescences séchées sont traditionnellement utilisées pour stimuler l’appétit.
Autres noms Ceinture de Saint-Jean ou couronne de Saint-Jean, tabac de saint Pierre Famille Astéracées
Usage alimentaire : les jeunes pousses peuvent être incorporées aux crudités en petites quantités pour aromatiser des salades. La plante a été utilisée à la place du houblon pour donner du goût à la bière. Usage insecticide : des petits bouquets d’armoise placés dans les piles de linge peuvent repousser les mites.
Chénopode blanc Chenopodium album
Petites boules vertes
30 à 150 cm
Risques de confusion
Juin à octobre
Il existe plusieurs espèces de chénopodes qui se ressemblent énormément. Heureusement elles sont toutes comestibles sauf l’épazote (Chenopodium ambrosioides ou Herba sancti mariae) qui se distingue plus facilement des autres grâce à son odeur de citronnelle.
Annuel Toutes régions
Description
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La tige est anguleuse. Elle porte des feuilles farineuses de forme variée, allant du triangle au losange. Les fleurs sont de très petites boules vertes.
Biotope Le chénopode aime les sols riches en azote. On le trouve donc dans les jardins, au bord des chemins et des routes, et dans les terrains vagues. C’est une des premières plantes qui s’installe spontanément lorsqu’on retourne la terre.
Usages Usage alimentaire : cette plante, très proche de l’épinard, peut être cuite à la vapeur, à l’eau ou bien en gratin. Elle est riche en fer et peut être consommée par les personnes anémiées.
Autre nom Anserine Famille Amaranthacées
Le quinoa est un chénopode d’Amérique du Sud Il était à la base de l’alimentation des civilisations précolombiennes, mais n’a pas été remarqué par les conquérants espagnols surtout parce que sa farine n’était pas panifiable. Depuis les années 1970, ses qualités nutritionnelles ont été reconnues et il est importé et commercialisé en Europe.
Fleurs vertes ou absentes
Feuille « farineuse »
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Figuier Ficus carica
Feuille avec 3 à 7 lobes
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
La figue renferme les fleurs du figuier
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Port buissonant 2 à 5 m de haut mais peut atteindre 10 m dans la nature Femelles : juillet ; mâles : en hiver puis en été Arbuste Dans tout le Midi et l’ouest de la France, ainsi qu’en Corse
Biotope On peut l’observer dans des habitats rocheux et dans les bois. Il apprécie d’être exposé en plein soleil, à l’abri des vents froids. Il affectionne les sols plutôt riches, sableux et pas trop humides. Dans les villes, ils peuvent pousser dans les murs et les vieilles pierres.
Description
Autres noms
La silhouette de cet arbuste est souvent buissonnante et son écorce lisse a une couleur gris pâle. Il est odorant et produit un suc laiteux abondant. Ses rameaux épais verts à gris portent des bourgeons de couleur vertjaune pointus et longs (jusqu’à 15 mm). Le figuier a des feuilles très coriaces, épaisses, mesurant jusqu’à 30 cm de long et qui ont un léger parfum mentholé. Profondément découpées en trois à sept lobes arrondis, elles sont brillantes mais rugueuses et poilues sur la face supérieure, duveteuses sur la face inférieure. Les nombreuses fleurs du figuier se développent au cours du printemps et de l’été. Elles sont réunies à l’intérieur d’une sorte de poire charnue, vert jaunâtre ou violacée. Ce qui est considéré comme un fruit, la figue, est donc en réalité d’abord une inflorescence qui, si elle est femelle et est fécondée, va mûrir et produire des graines.
Figuier commun, Figuier d’Europe Famille Moracées
Usages Usage alimentaire : les figues fraîches ou sèches sont savoureuses. Elles peuvent être utilisées en pâtisserie. Autre usage : de son latex, on peut faire du caoutchouc, comme avec celui de l’hévéa. Mais la production de chaque individu est trop faible pour que ce latex soit utilisé à cette fin de façon courante.
Folle avoine Avena sativa subsp fatua
60 à 150 cm
Risques de confusion
Mai à juillet
Sa morphologie est très proche de celle de l’avoine cultivée (Avena sativa), mais elle est plus haute et ses graines se détachent de la plante mère dès leur maturité contrairement à celles de l’avoine cultivée qui ne se décrochent que sous l’action du battage. Cette caractéristique la rend plus difficile à utiliser pour sa production de grains mais elle peut être utilisée pour les mêmes propriétés que sa cousine cultivée.
Annuelle Toutes régions
Description Cette plante est une herbe assez haute avec des feuilles très coupantes. Les épis sont petits (1 cm environ). Les graines qu’ils abritent sont foncées, couvertes de longs poils et possèdent une arête coudée au dos. Elles tombent dès leur maturité. Comme pour les autres céréales, on appelle « son », l’enveloppe de sa graine.
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Biotope Elle aime plutôt les terrains frais mais ss’adapte adapte à tous types de sol.
Usages Usage pharmaceutique : l’avoine est surtout utilisée pour calmer l’anxiété et la nervosité. Elle est également employée en phytothérapie pour prévenir les maladies cardiovasculaires et traiter les problèmes intestinaux. Usage alimentaire : c’est une céréale complète. Elle possède une forte teneur en protéines, contient de
Autres noms Averon, Coquiole, Havenon Famille Poacées
nombreux minéraux et vitamines. C’est une très bonne source naturelle de nutriments et de fibres. Elle fait de très bons petits-déjeuners sous forme de bouillies, de flocons (grains séchés, grillés, décortiqués et écrasés), de farines ou de son. Usage agricole : elle fournit une bonne paille et un bon fourrage. Le son est donné comme complément alimentaire aux animaux de la basse-cour.
Fleurs vertes ou absentes
Petit épi
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Fougère Aigle (toxique) Pteridium aquilinum
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Grande fronde triangulaire
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Spores 50 à 150 cm
Biotope
Pas de floraison
La fougère pousse préférentiellement sur des sols pierreux ou sableux, dans les falaises, dans les sous-bois, clairières et lisières, dans les landes avec la bruyère, et au bord des chemins, talus, terrains vagues et friches.
Vivace Toutes régions
Description La fougère aigle possède un rhizome s’étendant sur plusieurs mètres dans le sol. Chaque printemps des crosses émergent de ce rhizome, et deviennent de grandes frondes (les feuilles de fougère) triangulaires très divisées. La plante disparaît de la surface du sol à ll’automne. automne.
Usages Usage en jardinage : récoltée à l’automne et placée sur le sol avant l’hiver, elle sert de protection contre le gel à toutes les plantes potagères sensibles. Le reste de l’année, elle est un matériau anti sécheresse et anti mauvaises herbes. En macération dans l’eau, elle fait un excellent insecticide et un engrais vert très efficace. Usage tinctorial : la décoction de rhizome ou de crosses (jeunes feuilles) de fougère aigle teint les tissus en
Autre nom Grande Fougère Famille Dennstaedtiacées
jaune, en vert ou en gris, lorsqu’on lui ajoute, de l’alun ou du chrome. Usage domestique : la fougère aigle est un bon isolant thermique. Elle a pu être utilisée pour couvrir les toits ou pour remplir les matelas. Attention : cette plante a parfois été consommée comme légume (les crosses jeunes bouillies en petite quantité) mais elle est toxique car elle contient notamment du cyanure ainsi que d’éventuelles substances cancérigènes.
Fusain (toxique) Evonymus europeus
2 à 3 m
Autre nom
Mai à juin
Fusain d’Europe
Arbre
Famille
Partout surtout en plaine
Celastracées
Capsule rose
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Description Le fusain d’Europe présente des tiges à section presque carrée dont certaines parties sont liégeuses. Les feuilles vertes, finement dentées virent à l’automne au cramoisi et à l’écarlate. Ses fleurs, petites et verdâtres, donnent naissance à des capsules rose clair ou rose vif laissant apparaître des graines orange ou rouges. Toutes les parties de cet arbuste sont toxiques et plus particulièrement les graines.
Biotope On le trouve dans les haies, les bords de chemins, lisières, bois clairs surtout en plaine.
Hôtes indésirables Le fusain d’Europe est souvent colonisé par des pucerons. Les chenilles de certains papillons de nuit se nourrissent de ses feuilles : en mai et juin, il n’est pas rare de voir des fusains d’Europe complètement défoliés et couverts de grands fils formant comme une immense toile d’araignée. Ceci est sans dommage pour l’arbuste car un mois après, de nouvelles feuilles ont poussé, cachant les fils peu esthétiques.
Fleurs vertes ou absentes
Fleur petite et verdâtre
Feuille finement dentelée
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Usages Usage graphique : Le charbon de ce bois est utilisé depuis les temps préhistoriques pour dessiner, sur toutes sortes de supports. Usage insecticide : Le broyât des baies aurait des propriétés insecticides et est parfois employé pour éloigner les fourmis ou autres insectes coloniaux des maisons. Usage ornemental : Du fait des magnifiques couleurs de son feuillage en automne, et ses fruits appelés parfois « bonnets d’évêque », cet arbuste est planté fréquemment dans des haies ornementales.
Gui (toxique)
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Viscum album
Le gui s’accroche aux branches grâce à un suçoir
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Boules de 50 cm de diamètre Mai-juin Vivace Partout jusqu’à 1 300 m d’altitude
Description Le gui est un arbrisseau en forme de grosses touffes, qui se développe sur et aux dépens de certains arbres. Ne possédant pas de racines, il se fixe sur les branches grâce à un suçoir qui s’enfonce sous l’écorce. Les branches vertes, rondes, se ramifient en formant généralement deux branches qui, à leur tour, forment deux branches… ce qui explique la forme en boule de cet arbuste. Les feuilles verdâtres ovales sont charnues et situées par deux à chaque extrémité de rameau. Le gui est dioïque c’està-dire que certains guis portent des fleurs
Usages Usage pharmaceutique : les feuilles et les baies, toxiques, sont riches en divers principes actifs dont la saponine qui entre dans l’élaboration de médicaments permettant de lutter contre l’hypertension artérielle, les problèmes circulatoires, l’épilepsie et la toux. Usage décoratif : le gui et le houx sont traditionnellement utilisés pour décorer les maisons au moment des fêtes de Noël et de fin d’année. Autre usage : autrefois, on utilisait les baies pour fabriquer la glu.
Fleurs vertes ou absentes
Baie translucide
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Feuille ovale charnue
mâles, d’autres des fleurs femelles. Celles-ci, jaunâtres, forment comme des petits bouquets au niveau des nœuds des tiges. Les fruits sont des baies d’un blanc translucide. Elles contiennent une pulpe visqueuse (adjectif tiré de son nom latin) et collante et des graines. Attention, elles sont toxiques pour l’homme, seuls certains oiseaux peuvent s’en régaler !
Biotope Arbres et arbustes tels que les pommiers, peupliers, robiniers, saules, tilleuls, aubépines… très rarement sur les chênes et les noyers. Autre nom Gui des feuillus Famille Santalacées
Des vertus magiques Symbole d’immortalité car il est toujours vert, on lui a longtemps attribué des vertus magiques en plus de ses vertus médicinales. D’après certaines légendes, les druides Gaulois allaient couper le gui des chênes, très rare, le sixième jour de l’année celtique avec une serpe d’or. Ils le déposaient dans des draps d’un blanc immaculé en disant « o ghel an heu » (que le blé germe). Cette formule déformée serait devenue dès le Moyen-Âge « au gui l’an neuf ! ».
Genévrier
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Juniperus communis
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Aiguille portant une bande blanche
Baie de genièvre mûre
Un à plusieurs mètres Mai-juin
raie blanche en leur milieu, celles du cade en ont deux, plus minces, et ce dernier pousse uniquement en région méditerranéenne.
Arbuste Commune dans les collines et les massifs montagneux
Famille Cupressassées
Description Cet arbuste est un conifère. Il a des aiguilles persistantes et très piquantes en guise de feuilles. Celles-ci portent une large bande blanche sur leur face supérieure. Pour se reproduire, le genévrier produit de tous petits cônes mâles et de petits cônes femelles dont les écailles se soudent après la fécondation et prennent l’apparence de baies d’abord vertes puis bleu pourpre quand elles sont mûres. Elles mettent environ deux ans pour arriver à maturité.
Biotope On le trouve dans les landes, clairières, sousbois calcaires clairs, rocailles sèches, prairies d’altitude
Risques de confusion Le genévrier peut être confondu avec le cade. Les feuilles du genévrier portent une
Usages Usage alimentaire : les baies sont utilisées pour parfumer la choucroute. D’autres plats peuvent bénéficier de son arôme : salades, terrines, marinades de viandes… Usage médicinal : bien mûres donc bien bleues, les baies sont surtout indiquées en cas d’infections urinaires, d’arthrite et de goutte. Elles calment les coliques et les flatulences et facilitent la digestion. Autre usage : en Europe, plusieurs pays utilisent la baie de genièvre pour parfumer leur alcool : aquavit, gin anglais, sahti scandinave, genièvre belge…
Houblon grimpant
Cône femelle
Forme d’une feuille de vigne
Lianes de plusieurs mètres de longueur
Autres noms
Juin à septembre
Couleuvrée, Vigne du Nord
Vivace
Famille
Toutes régions
Cannabacées
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Description Le houblon est une liane, c’est-à-dire que ses tiges, longues de plusieurs mètres, sont souples et nécessitent de reposer sur un support. Les feuilles, groupées par deux de chaque côté de la tige, ont les formes de celles de la vigne. Les individus sont de sexes séparés. Les fleurs sont vert jaune, groupées en grappes chez le mâle et groupées en cônes chez la femelle. Seuls les houblons femelles portent donc les fruits en forme de cônes pendants.
Biotope Cette espèce fréquente naturellement des espaces boisés en bordure de rivière. En zone urbaine, on la rencontre plutôt à l’ombre, grimpant sur des supports tels que des murs, des clôtures, des arbustes, des haies, dans des friches déjà occupées par des arbres et des arbustes autour desquels elle peut s’enrouler.
Usages Usage pharmaceutique : les tisanes de cônes femelles agissent contre les troubles du sommeil, le stress, le manque d’appétit et la fatigue. Usage alimentaire : ce sont les cônes femelles séchés qui sont utilisés pour parfumer la bière. Les jeunes pousses de houblon peuvent être mangées comme des asperges. Usage ornemental : cette plante est souvent plantée comme plante grimpante.
Fleurs vertes ou absentes
Humulus lupulus
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Jonc épars Juncus effusus
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleurs en écailles
80
40 à 80 cm
Autres noms
Mai à septembre
Jonc spiralé, Jonc diffus
Vivace
Famille
Partout en milieu humide
Joncacées
Description Cette plante pousse en touffes de tiges vert foncé pointues, droites et creuses. Les fleurs, petites (2 mm), se présentent sous la forme d’écailles beiges agglomérées en haut des tiges.
Biotope Ce jonc pousse dans les zones marécageuses : les prairies humides, les mares et au bord des étangs.
Risques de confusion Quelques dizaines d’espèces de joncs existent en France. Elles sont difficiles à distinguer entre elles. Les plus communes sont : le jonc des crapauds (Juncus bufonius), le jonc aggloméré (Juncus conglomeratus) ou le jonc épars (Juncus effusus).
Usages Usage en vannerie : les tiges de jonc sont souples et robustes à la fois. Elles servent en vannerie à faire des corbeilles, des petits paniers ou des nasses pour les poissons. Elles servent aussi de matériaux de base pour réaliser de petits objets comme des jouets (cordes à sauter ou hochet.
Lierre grimpant (toxique) Hedera helix
Feuille persistante vert foncé
25 à 30 m de longueur Septembre à octobre Vivace
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Toutes régions
tiles fleuries aux feuilles entières ovales. Ces feuilles coriaces, vert foncé et persistantes tombent au cours de leur sixième année. Les fleurs, jaune verdâtre, en ombelle, produisent des baies noires ou violet foncé à maturité.
Description
Biotope
Cette liane produit des tiges ligneuses grimpantes ou rampantes. Elle se présente sous deux formes : des tiges stériles sans fleurs qui portent des feuilles lobées, et des tiges fer-
Il couvre le sol des sous-bois ombragés, grimpe sur les rochers, les murs, au tronc des arbres et sur les clôtures.
Usages Usage pharmaceutique : on lui attribue des vertus amincissantes en application externe ou en infusion des feuilles. Les baies sont toxiques pour les humains. Usage esthétique et écologique : le lierre décore agréablement les murs d’une maison et leur permet d’abriter oiseaux et insectes en grand nombre.
Famille Araliacées
Le lierre n’est pas un parasite Il possède des crampons qui lui permettent de s’accrocher à des supports, vivants (troncs d’arbres) ou minéraux (murs), mais en aucun cas il ne se nourrit aux dépends des sujets sur lesquels il grimpe.
Fleurs vertes ou absentes
Fleurs en ombelle
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Massette Typha latifolia
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Épi femelle
82
Feuille large
1,5 à 3 m de hauteur
Famille
Juillet à septembre
Typhacées
Vivace Partout en bord des eaux
Description C’est une grande herbe aux feuilles larges de 1 à 2 cm. L’épi femelle est un grand cylindre brun foncé. Il est suivi par les épis mâles plus clairs. La plante produit des nombres très grands de graines (plusieurs centaines de milliers par épi !)
Biotope Elle pousse près des étendues d’eau douce et des cours d’eau.
Risques de confusion Elle ressemble à une autre massette assez répandue : la massette à feuilles étroites, ou au roseau à quenouille Arundo donax, plus grand et plutôt situé en région méditerranéenne, qui ont les mêmes usages. Autres noms Roseau à massette, Rauche, Massette à feuilles larges
Usages Usage alimentaire : les jeunes tiges sont comestibles cuites. Les parties souterraines se mangent également après cuisson. On peut les moudre et en tirer une farine nutritive. Usage artisanal : les tiges servaient à faire des quenouilles pour filer la laine. Usage en rempaillage : les feuilles séchées puis travaillées mouillées peuvent être tressées pour le paillage de chaises. Usage en construction : les tiges de ces roseaux sont parfois utilisées pour fabriquer les toits de chaume assurant aux maisons confort thermique et phonique pour un coût très modique.
Noisetier Corylus avellana
Inférieure à 5 m
Biotope
Janvier à février
Bord de chemins, lisières de bois, haies, bords de rivière, broussailles.
Arbre
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Toutes régions
Autres noms
Description
Coudrier, Avelinier
Le noisetier forme un faisceau de branches partant du sol. Les feuilles sont en forme de cœur avec l’extrémité en pointe. Les chatons mâles sont jaunes et pendants. Les chatons femelles forment des épis dressés. Ils donnent naissance aux noisettes à la coque très dure.
Famille
Usages Usage alimentaire : La noisette est un fruit sec très savoureux et nourrissant. Elle contient une huile riche en oméga 3. Nature ou grillée, elle peut entrer dans la composition de nombreuses pâtisseries ou charcuteries (saucisson aux noisettes…). Usage ornemental : le noisetier peut être placé parmi d’autres espèces dans une haie. Vannerie : les
Betulacées
baguettes de coudrier sont robustes et flexibles. Elles ont servi ou servent encore à faire des cannes, des paniers ou des armes : arcs, flèches… Elles se taillent facilement et sont la matière première de nombreux jouets d’enfants. On peut en faire des flûtes par exemple. Les racines de noisetiers vivent en symbiose avec des champignons, dont la truffe. Il est parfois préféré au chêne pour la culture de ce champignon précieux.
Fleurs vertes ou absentes
Feuille en forme de cœur
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Ombilic-de-Vénus Umbilicus rupestris
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Petites clochettes passant en grappe
84 20 à 40 cm de haut
Autre nom
Mai à juillet
Nombril-de-Vénus
Vivace
Famille
Ouest et sud de la France
Crassulacées
Description Le Nombril de Vénus, tient son nom du petit creux présent au centre de la feuille et rappelant un nombril. Cette petite plante grasse de couleur vert tendre se reconnaît aussi par ses inflorescences composées de petites clochettes blanchâtres poussant en grappe le long de la tige. Après la floraison en mai, cette tige se couvre de petits fruits verts pendant l’été.
Biotope Elle pousse sur les murs ombragés et humides et dans les fissures de rochers.
Usages Usage pharmaceutique : les feuilles sont utilisées pour calmer les brûlures en application après avoir retiré l’épiderme de la feuille. Usage alimentaire : les feuilles sont comestibles, au goût agréablement acidulé, et peuvent être utilisées crues en salade. En Bretagne, elles servent aussi à graisser les poêles où elles poussent abondamment sur les murets.
Orge des rats
Fleurs vertes ou absentes
Hordeum murinum
Épi au soies très dures
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
10 à 40 cm Mars à juillet
et des routes. C’est une plante très courante en ville.
Vivace
Autres noms
Partout surtout dans la région méditerranéenne
Orge des souris, Orge des murs, Orge queue-de-rat
Description
Famille
C’est une herbe aux feuilles planes, larges d’environ 8 mm. L’inflorescence est un gros épi vert clair presque cylindrique avec des soies très dures.
Poacées
Biotope Elle s’installe sur des sols riches, dans les friches, les pelouses, les bords des chemins
Usages Usage alimentaire : cette poacée proche de l’orge cultivée produit des grains dont on peut faire une bonne farine.
Une herbe dangereuse pour les animaux Les soies dures qui dépassent des épis peuvent causer des lésions aux animaux. Si les épis s’introduisent sous leur peau, dans leurs oreilles ou leurs naseaux, les soies les empêchent d’en ressortir facilement. Une intervention du vétérinaire est alors nécessaire.
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Ortie
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Urtica dioica
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Poil urticant Fleurs mâles
30 à 100 cm
Risques de confusion
Juin à septembre
Une autre espèce d’ortie très commune lui ressemble, l’ortie brûlante (Urtica urens), qui est plus petite et pique énormément. À part cela, elles ont les mêmes propriétés.
Vivace Toutes régions
Description
Autres noms
La plante est couverte de poils urticants. Les feuilles sont pointues et dentées. Les fleurs sont de toutes petites boules vertes. Certains pieds portent les fleurs mâles et d’autres les pieds femelles. Les grappes de fleurs mâles sont dressées et les grappes de fleurs femelles sont pendantes.
Grande ortie, Ortie commune Famille Urticacées
Biotope Les orties s’étendent dans les lieux dont le sol est riche en azote, auprès des habitations,, dans les jjardins ou les fossés.
Usages Usage pharmaceutique : la plante contient de nombreux minéraux et soigne ainsi les anémies. Elle soulage aussi de l’arthrite grâce à ses vertus anti-inflammatoires. Usage alimentaire : la plante sert à faire de délicieuses soupes. Alimentation des animaux : les graines peuvent entrer dans la composition des farines données aux volailles pour leur effet fortifiant.
Usage comme textile : l’ortie a longtemps servi pour faire des tissus avant l’arrivée du coton et du lin qui se prêtent mieux à l’industrialisation. On peut en faire du papier. Usage comme engrais : hachée, elle peut être mélangée à la terre du potager pour apporter de l’azote et des minéraux. Le purin d’ortie, fait par macération des feuilles, préserve les végétaux traités des maladies et aide à leur croissance.
Oseilles
Rumex acetosa, Rumex acetosella
Inflorescence
50 à 100 cm Mai à août
en rosette. Les inflorescences sont verdâtres, réunies en grappes allongées qui deviennent orange lorsque les fruits sont mûrs.
Vivace Très communes
Description
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Les tiges de ces plantes sont robustes. Leurs feuilles, en forme de pointe de lance, naissent enroulées en cigare dans une gaine membraneuse et blanchâtre que l’on appelle « ochréa ». Les plus basses sont disposées
Biotope Prés, landes, bordures de chemins ou de champs
Risques de confusion Les rumex se ressemblent entre eux. Aucun n’est toxique. Certains ont plus de goût que d’autres. Autres noms
Usages
Oseilles sauvages, Rumex, Patiences
Usage pharmaceutique : Utilisées fraîches en tisane, les feuilles sont laxatives et diurétiques. Séchées et en décoction, elles permettent de lutter contre l’anémie ou les carences en vitamine C. Usage alimentaire : Sa saveur acidulée est due à la présence d’oxalates de calcium. Ses usages sont les mêmes que ceux de l’oseille des jardins. On peut en faire des soupes, des sauces, des omelettes ou des quiches par exemple.
Famille Polygonacées yg
Sauce à l’oseille sauvage Faire cuire 100 g de feuilles dans deux verres de vin blanc. Lorsque le vin blanc s’est presque entièrement évaporé, retirer du feu. Saler et ajouter un petit pot de crème fraîche. Cette sauce est idéale pour accompagner les poissons.
Fleurs vertes ou absentes
Fruits mûrs
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Osier des vanniers
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Salix viminalis
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Chaton mâle
3 à 6 m de haut
Risques de confusion
Avril à mai
D’autres saules lui ressemblent ; on peut en faire les mêmes usages en vannerie.
Arbrisseau Partout au bord des eaux
Autres noms
Description
Saule des vanniers, Vime, Osier vert
C’est un arbrisseau à tiges flexibles rouges ou jaunes. Les feuilles sont allongées, pointues et soyeuses sur la face inférieure. Les individus sont soit mâles soit femelles. Les chatons sont jaunes et dressés. Les graines sont portées par une capsule velue.
Famille
Biotope Ce saule pousse le long des cours d’eau et des étangs.
Usages Usage en vannerie : ce saule produit les tiges flexibles et résistantes qui servent à faire des paniers, meubles et autres corbeilles. Usage écologique : cette plante accumule dans ses tissus des substances toxiques telles que métaux lourds ou hydrocarbures... et de ce fait est utilisée pour dépolluer des sols.
Salicacées
Fabriquer un panier d’osier Le matériel de base est de l’osier humide de différentes grosseurs. Après avoir fendu trois des tiges les plus épaisses, il faut glisser trois autres tiges de même diamètre dans les fentes afin de former une croix. La croix est écartée pour former l’étoile du fond du panier. Ensuite d’autres brins sont tressés dans cette étoile. Lorsque le fond est suffisamment grand, les brins de l’étoile sont pliés à l’aide d’un couteau, puis le tissage peut continuer. Pour finir le panier, on tresse les brins de l’armature.
Plantain majeur
Inflorescence
Plantago major
10 à 60 cm
Autre nom
Mai à octobre
Plantain
Vivace
Famille
Toutes régions
Plantaginacées
Description Le plantain présente une rosette de feuilles épaisses à la base. Leurs nervures sont parallèles et très saillantes sur la face inférieure. De la rosette part une longue tige, terminée par l’inflorescence qui est une sorte d’épi brun.
Biotope Sols piétinés, jardins, pelouses, bords des chemins et des routes, terrains vagues © Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Risques de confusion Le plantain lancéolé est également très courant et dans les mêmes milieux. Ses feuilles sont plus étroites et son épi plus court. Ses vertus sont identiques. q
Usages Usage pharmaceutique : le plantain est astringent. Il réduit les saignements et aide à la cicatrisation. On peut l’utiliser en application locale de feuilles fraîches sur les lésions, ou sous forme de lotions ou de pommades. Il est reconnu pour traiter les inflammations des paupières. En usage interne, il serait très efficace pour lutter contre
Un remède contre les piqûres d’ortie Il n’est pas rare de trouver au même endroit orties et plantain. Si vous vous piquez avec les premières, frottez les feuilles du second sur votre peau : elles calmeront les irritations. Utilisez-les également pour les piqûres d’insectes.
les bronchites et autres maladies respiratoires grâce aux mucilages qu’il contient. Les tisanes se font avec les feuilles fraîches ou sèches. Usage alimentaire : les jeunes feuilles ou hampes florales crues agrémentent les salades. Étonnamment, elles ont un goût prononcé de champignon. Elles peuvent donc aromatiser certains plats. Usage tinctorial : le plantain teint les tissus en bleu vert.
Fleurs vertes ou absentes
Feuille épaisse à la base
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Prêle des champs Equisetum arvense
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Rameaux filiformes
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Tiges stériles
Épi contenant des spores
Tiges fertiles
50 à 60 cm
Famille
Tiges sexuées au printemps
Equisétacées
Vivace Toutes régions
Description La prêle est une plante proche des fougères. Elle ne fait pas partie des plantes à fleurs. Au printemps, des tiges brunes surmontées d’un épi contenant les spores apparaissent. Ensuite, apparaissent les tiges stériles. Elles se présentent sous la forme de rameaux filiformes verts.
Biotope Terres nues, jardins, talus et bords de chemins au sol plutôt humide.
Risques de confusion Il existe beaucoup d’espèces de prêles dont certaines sont toxiques. Celle-ci est très commune dans nos campagnes. Autres noms Queue-de-cheval, Queue-de-rat, Queue-de-renard
Usages Usage pharmaceutique : cette plante est très riche en minéraux et particulièrement en silice. On l’utilise pour aider à la reminéralisation du corps dans les problèmes d’ostéoporose ou après fractures. Elle soulagerait aussi les douleurs rhumatismales. Autre usage : la prêle a des propriétés abrasives grâce à sa haute teneur en silice. Elle a été utilisée pour décaper, nettoyer ou polir différents matériaux : bois, métal… La décoction de prêle pour arroser les légumes du jardin prévient contre les maladies fongiques.
Roseau Phragmites australis
Longue feuille
Jusqu’à 3 m de hauteur Juillet à octobre
3 cm environ. Les inflorescences sont des grands épis brun violacé.
Vivace
Biotope
Très commune
Description
Elle aime les sols frais et humides voire vaseux. On la trouve donc au bord des rivières, des lacs et des étangs.
Cette plante est composée de grandes tiges qui portent de longues feuilles, larges de
Autres noms
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Roseau commun, Petit roseau, Roseau à balais
Usages Usage domestique : les inflorescences peuvent servir à faire de petits balais ou bien tressées pour la vannerie. Usage écologique : cette plante est utilisée pour stabiliser les sols grâce à son réseau dense de tiges souterraines, ou dans certains systèmes de stations d’épuration pour purifier l’eau. Usages en musique : le roseau est utilisé pour fabriquer des anches destinées aux instruments de musique, même si les meilleures anches sont faites en roseau à quenouille (Arundo donax).
Famille Poacées
Le roseau héros d’une fable Il est utilisé Jean de la Fontaine pour démontrer que ce qui paraît faiblesse n’est que faiblesse apparente, car la force du roseau vient de la souplesse. « Je plie, et ne romps pas. » Le chêne et le roseau (1668).
Fleurs vertes ou absentes
Inflorescence
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Vigne vierge à cinq folioles Parthenocissus quinquefolia
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Fruit noir bleuté
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Feuille à cinq folioles
Des tiges de plusieurs dizaines de mètres de longueur Juin à juillet
sol à l’ombre des haies ou des arbres des jardins et dans les friches. Elle grimpe aux arbres en forêt.
Vivace
Famille
Toutes régions
Vitacées
Description La vigne vierge produit des tiges souples. Les feuilles, réparties le long de la tige, sont composées de cinq folioles en forme de fer de lance et à bords dentés. Elle porte à l’extrémité de ses ramifications des vrilles avec des crampons adhésifs permettant à la plante de s’accrocher à son support. Les fleurs sont regroupées en grappes verdâtres. Elles donnent des petits fruits de 6 mm, ronds et noir bleuté, non comestibles.
Biotope Cette plante peut recouvrir le sol ou bien grimper le long de supports naturels ou artificiels tel que des clôtures ou des murs. Elle aime les sols plutôt humides et riches. On peut la rencontrer rampant au
Usages Usage pharmaceutique : il est possible de réaliser un sirop avec l’écorce et les rameaux qui sont astringents, toniques et expectorants. Utilité écologique et ornementale : de plus en plus utilisée pour la régulation thermique et le verdissement des bâtiments, cette plante s’accroche sur presque toutes les surfaces à l’aide de ses crampons adhésifs qui ne détériorent généralement pas les murs.
Achillée millefeuille Achillea millefolium
Feuille finement découpée
20 à 80 cm
Biotope
Mai à octobre
Elle se satisfait de sols pauvres et est très répandue le long des routes et des chemins.
Vivace Toutes régions
Description Les tiges de cette plante portent des feuilles très finement découpées. Les inflorescences sont de minuscules capitules blancs ou rose pâle, eux-mêmes groupés en ombelles.
Usages Usage pharmaceutique : l’achillée est riche en tanins et possède ainsi la propriété d’arrêter les saignements (hémorroïdes, règles douloureuses…). Elle peut être prise en cataplasme, ou bien absorbée ou encore appliquée en infusion. Usage alimentaire : les jeunes feuilles aromatisent des salades avec leur goût amer. Elles peuvent être cuisinées comme légume.
Autre nom Saigne-nez Famille Astéracées
Un piège pour les botanistes amateurs L’achillée ressemble aux plantes de la famille des apiacées (autrefois appelées ombellifères) car ses fleurs semblent organisées en ombelles. En réalité, ce que l’on pourrait prendre pour des fleurs sont des capitules, c’est-à-dire des groupes de fleurs comme des petites marguerites. L’achillée appartient donc à la famille des plantes à capitules, comme les pâquerettes ou les pissenlits : les astéracées.
Fleurs blanches
Capitules blancs groupés en ombelle
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Ail des ours Allium ursinum
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Fleurs organisées en ombelle
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Feuille alloyée et pointue
15 à 30 cm
Famille
Avril à juin
Amaryllidacées
Vivace Toutes régions
Description
Usages
Cette plante bulbeuse forme une rosette de feuilles allongées et pointues d’où sort une tige triangulaire portant des fleurs blanches en étoile organisées en ombelles. Elle sent très fort l’ail.
Usage pharmaceutique : en usage interne cet ail serait un désinfectant pulmonaire, un stimulant de l’appétit et un vermifuge. Il améliorerait la circulation sanguine et ferait baisser le taux de cholestérol. Usage alimentaire : cet ail a une saveur plus douce que celle de l’ail cultivé. Il fait d’excellentes soupes et les feuilles hachées aromatisent agréablement les salades.
Biotope On la trouve en tapis dans les sous-bois humides ou le long des cours d’eau.
Risques de confusion Lorsqu’elle n’est pas en fleur, elle peut être confondue avec le muguet. Cependant, son odeur très forte permet de lever l’ambiguïté.
Airelle rouge Vaccinium vitis-idaea
Feuille ovale
10 à 20 cm de hauteur Mai à juin
sols pauvres et acides et supporte aussi bien les landes sèches que les tourbières.
Pérenne
Risques de confusion
En altitude et tourbières, en voie de disparition à basse altitude
La busserole, ou raisin d’ours, est un arbuste proche de l’airelle mais ses baies ne sont pas comestibles car elles sont insipides. Pour les distinguer : le fruit de l’airelle présente un petit dessin en forme d’étoile alors que celui de la busserole a un trou rond. Les dessous des feuilles des airelles sont constellés de petits points bruns, pas ceux de la busserole. Attention, on peut aussi la confondre avec les baies, toxiques, du bois-joli dont les feuilles sont longues et pointues.
Description C’est un arbrisseau aux rameaux souples, un peu velus. Ses feuilles, persistantes, ovales à bords enroulés, coriaces, sont vernissées dessus et d’un vert plus clair avec des taches brunes dessous. Les fleurs, des clochettes blanc rosé sont en grappes au bout des rameaux. Les fruits, des baies rouges à la saveur acidulée, sont comestibles.
Autres noms
Biotope
Canche, Airelle vigne du mont Ida
On la trouve dans les forêts claires de pins, sapins, hêtres ou bouleaux. Elle apprécie les
Famille Éricacées Éricac Éri cacées ées
Usages Usage pharmaceutique : les décoctions de feuilles sont utilisées pour lutter contre les infections urinaires (cystites), le diabète, les diarrhées. Les baies stimulent l’appétit et aident à la digestion. Usage alimentaire : les airelles sont acides
mais une fois cuites elles font de bonnes compotes, tartes, confitures et sauces qui accommodent parfaitement le gibier. Si vous souhaitez les consommer crues, attendez les premières gelées : comme les prunelles, leur saveur est plus douce… Attention, cette plante est protégée dans certains départements.
Fleurs blanches
Baie commestible
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Alliaire
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Alliaria petiolata
Bord denté
Feuille en forme de cœur
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30 à 80 cm
Famille
Avril à juin
Brassicacées
Bisannuelle Toutes régions
Description C’est une plante à tige feuillée dressée, terminée par des fleurs blanches. Les feuilles ont une forme de rein à la base de la tige et de cœur en hauteur. Toutes ont le bord denté. Les fruits sont en forme de gousses fines et droites.
Biotope Elle se rencontre dans les endroits ombragés, sur des sols frais et riches comme sous les arbres et arbustes des parcs urbains, sous les haies et au pied des murs.
Usages Usage pharmaceutique : elle peut être utilisée en usage interne ou externe pour ses propriétés antiseptiques. Usage alimentaire : les graines de l’alliaire ont servi par le passé de substitut à la moutarde noire dans l’élaboration du condiment du même nom. Certains mélangent ses jeunes feuilles à leur salade, pour lui donner un léger goût d’ail.
Asperge à feuilles aiguës
Petite baie non comestible
Petite fleur en forme de cloche
Feuillage plumeux
30 à 70 cm
Biotope
Juin à août
Elle pousse dans les terres incultes ensoleillées au sol sec, en lisière des bois et dans les haies.
Vivace Fréquente dans le sud-est de la France
Famille Asparagacées
Description Cette plante forme des buissons lâches. Ses tiges portent un feuillage plumeux car ses feuilles sont de fines aiguilles. Les petites fleurs en forme de cloches sont blanches ou jaunâtres. Les fruits, de petites baies vertes puis noires, sont surtout produits en début d’hiver et ne sont ppas comestibles.
Usages Usage alimentaire : cette asperge est très proche de celle qui est cultivée et commercialisée. Son turion, c’est-à-dire sa jeune tige, est surtout plus fin mais peut être cuisiné de la même façon et mangé en vinaigrette ou en omelette.
L’asperge parfume l’urine de ceux qui en mangent L’asperge contient de l’asparagine et de l’acide asparagusique, substances dont certains dérivés soufrés donnent une odeur spéciale à l’urine moins d’une heure après ingestion. Néanmoins, certains organismes humains n’ont pas les enzymes pour opérer cette transformation, et d’autres n’ont pas les récepteurs olfactifs pour les sentir.
Fleurs blanches
Asparagus acutifolius
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Aubépine Crataegus laevigata
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Cenelle
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Feuille à trois lobes
2 à 4 m Mai à juin
Autres noms Épine blanche, Aubépine épineuse
Arbuste
Famille
Toutes régions
Rosacées
Description Cet arbrisseau porte de grandes épines. Ses feuilles vertes et brillantes à trois lobes sont caduques. Ses fleurs, odorantes sont de couleur blanche à rosée. Les fruits rouge sombre sont appelés « cenelles ». C’est un arbuste dont le bois est très dur.
Biotope Cette aubépine se trouve dans les haies, les bordures de chemins et les lisières des bois.
Usages Usage pharmaceutique : les fleurs en infusion ont un effet hypotenseur, antispasmodique et calmant. Elles apaisent l’anxiété et combattent l’insomnie. Les feuilles, elles, sont tonicardiaques : il vaut mieux ne pas mélanger fleurs et feuilles dans la même infusion. Usage alimentaire : les cenelles ne sont pas bonnes à
Une plante magique Elle est considérée comme le symbole de la pureté et de l’innocence. En sorcellerie, c’est une alliée de choix pour lutter contre les vampires et les sorcières.
manger crues, mais cuites, elles peuvent entrer dans la composition de gelées, gâteaux ou confiseries, ou même de sauces salées pour accommoder les pâtes par exemple. Usage écologique : plantée en haie serrée, elle constitue une barrière défensive très efficace du fait de ses épines acérées et peut constituer une haie infranchissable : c’est la meilleure des clôtures.
Berce
Heracleum sphondylium
80 à 150 cm Juin à octobre
elle pousse aussi dans les prairies et les forêts clairsemées.
Bisannuelle
Risques de confusion
Toutes régions
La berce est assez facile à reconnaître même si toutes les apiacées blanches se ressemblent un peu et que certaines sont très toxiques. La forme de ses grandes feuilles est assez particulière.
Description C’est une grande plante velue. Les feuilles sont découpées en grands folioles. Elles sont insérées sur la tige par une gaine. Les fleurs sont groupées en nombreux petits bouquets formant de larges ombelles blanches qui peuvent mesurer 15 à 20 cm de diamètre.
Biotope
Autres noms Berce commune, Patte-d’ours Famille Apiacées
On la trouve surtout sur les talus des routes et des chemins ou les bords de rivière, mais
Usages Usage pharmaceutique : les feuilles fraîches sont parfois utilisées en cataplasme pour soigner les furoncles et les abcès. La principale propriété reconnue à cette plante est d’être excitante et aphrodisiaque et donc de traiter efficacement l’impuissance masculine. Attention ! Le contact avec la tige peut provoquer des brûlures.
Usage alimentaire : malgré l’odeur peu appétissante de ses fleurs, cette plante a la réputation d’être un excellent légume. Les jeunes fleurs se cuisent à la vapeur et les jeunes feuilles crues se mangent en vinaigrette. Les feuilles plus âgées et leur pétiole font de très bons gratins. Les jeunes tiges de berce sont juteuses et sucrées et, une fois pelées, peuvent se consommer crues, telles quelles.
Fleurs blanches
Fleurs regroupées en bouquets
99
Capselle
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Capsella bursa-pastoris
100
Fruit en forme de cœur
15 à 40 cm Février à septembre
friches. On la trouve aussi au bord des chemins et des routes.
Annuel
Risques de confusion
Toutes régions
Elle ressemble un peu à l’arabette des dames (Arabidopsis thaliana) ou à la cardamine hirsute mais leurs fruits permettent de les différencier facilement : la capselle a des fruits en forme de cœur, les autres portent des siliques allongées.
Description La plupart des feuilles de cette plante sont disposées en rosette à sa base. D’autres sont portées par la tige florifère. Les fleurs sont très petites (quelques mm de diamètre) et blanches. Elles produisent des fruits en forme de cœur (ou de petites bourses, comme l’indique son nom).
Biotope
Autre nom Bourse-à-pasteur Famille Brassicacées
C’est une plante très courante dans les jardins, champs cultivés, terrains vagues et
Usages Usage pharmaceutique : cette plante de la famille du chou est reconnue pour ses propriétés hémostatiques. Elle a été beaucoup utilisée pour arrêter les hémorragies, notamment les hémorragies utérines. Les feuilles fraîches peuvent être appliquées
sur les plaies superficielles pour arrêter le sang. Sinon, elles peuvent être absorbées en infusions ou macérées dans du vin blanc. Usage alimentaire : crues, les jeunes feuilles font de bonnes salades. Blanchies dans l’eau bouillante puis cuites à la poêle, elles font de bons légumes.
Carotte sauvage Daucus carota
30 à 100 cm
Risques de confusion
Juin à octobre
Lorsque les fleurs ne sont pas observables, il est possible de la confondre avec de nombreuses autres espèces. Cependant, les feuilles froissées entre les doigts exhalent l’odeur caractéristique de la carotte.
Bisannuelle Toutes régions
Description Cette plante se reconnaît à ses feuilles profondément divisées et sa racine épaisse et allongée (la carotte). Quant à ses fleurs, regroupées en ombelles, elles sont petites et blanches à l’exception parfois de celle du centre souvent un peu plus grande et rouge foncé. Les fruits portent des épines facilitant leur dispersion par le pelage des animaux auquel ils s’accrochent.
Biotope On la trouve couramment au bord des champs, sur les talus et dans les prés et les zones délaissées.
Usages Usage alimentaire : la racine peut être consommée lorsqu’elle est jeune, selon les mêmes recettes que celles de sa parente cultivée.
Famille Apiacées
L’ancêtre de notre carotte cultivée Cette plante est l’ancêtre de la carotte cultivée, domestiquée au Xe siècle en Afghanistan. Sa racine est plus petite, plus coriace et plus amère et, surtout, elle est de couleur claire et non pas du bel orangé de celle de nos potagers, qui a été acquis au cours des nombreuses générations de domestication et de sélection.
Fleurs blanches
Fleurs en ombelle
101
Chèvrefeuille
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Lonicera caprifolium
102
Long tube fin
Feuille ovale
Jusqu’à 4 m de longueur Mai à juillet Vivace Partout sauf dans l’ouest océanique
Description Le chèvrefeuille est une plante grimpante. Ses feuilles sont ovales, vert foncé en dessus et vert glauque en dessous, attachées par 2 sur la tige. Les fleurs sont composées d’un long tube fin et deux lèvres blanches à rose
Usages Usage ornemental : cette liane se cultive très bien et peut être utilisée pour agrémenter les haies ou décorer des clôtures. Usage en parfumerie : du fait de sa fragrance très agréable, le chèvrefeuille entre dans la composition de nombreux parfums et eaux de Cologne. Utilité écologique : le parfum dégagé par cette plante a un effet attracteur sur de nombreux insectes, notamment des papillons de nuit. Il sert de nursery à beaucoup de chenilles.
pale, très caractéristiques. Elles dégagent un parfum très agréable, surtout le soir et la nuit. Les fruits sont des baies rouges légèrement toxiques.
Biotope On la trouve dans les haies le long des routes et des chemins et aux lisières des bois. Famille Caprifoliacées
L’huile essentielle de chèvrefeuille, une huile magique ? Certains sites vendent une « huile essentielle magique de chèvrefeuille » qui permettrait de « se tirer de situations difficiles » grâce à son pouvoir d’attraction sur les personnes et l’argent. Une huile à utiliser à midi et à minuit car il semble que son pouvoir s’exerce plus spécifiquement à ses horaires. Aucune explication scientifique ne permet de donner corps à cette fabuleuse vertu !
Clematis vitalba
Inflorescence dense
Plusieurs mètres de longueur
Biotope
Juin à août
La clématite peut s’observer sur des clôtures ou des haies, où même dans les friches où elle peut recouvrir entièrement la végétation.
Vivace Toutes régions
Autres noms
Description La clématite est une liane dont les tiges sont grimpantes ou rampantes. Les pétioles des feuilles et leurs ramifications s’enroulent autour des branches des arbres ou de tout autre support. Ses feuilles sont composées de trois à sept folioles, la foliole terminale étant en forme de cœur renversé. Les fleurs blanches sont réunies en inflorescences denses. Ses fruits possèdent de longues soies plumeuses blanches devenant grisâtres qui permettent de la repérer facilement en hiver.
Usages Usage en vannerie : ses rameaux sont utilisés en vannerie pour fabriquer des paniers. Usage décoratif : elle peut être utilisée pour recouvrir des murs disgracieux. Autre usage : ses tiges coupées en tronçons peuvent se fumer.
Herbe aux gueux, Bois à fumer... Famille Renonculacées
Une plante étouffante Cette plante est une liane extrêmement vigoureuse. Elle est capable de recouvrir de grandes surfaces en s’accrochant aux autres végétaux. Elle peut même étouffer les arbrisseaux qu’elle recouvre. On dit que les mendiants se frottaient la peau avec ses feuilles irritantes pour paraître plus miséreux : c’est pour cette raison que certains l’appelaient « l’herbe-aux-gueux » !
Fleurs blanches
Clématite vigne-blanche
103
Consoude
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Symphytum officinale
104
Feuille allongée
Spirale de fleurs
50 à 100 cm
Risques de confusion
Mai à juillet
Bien qu’assez différentes, la consoude et la digitale ne doivent pas être confondues car l’une est comestible (la consoude) mais l’autre est très toxique (la digitale). Leurs feuilles se ressemblent mais l’une est couverte de poils raides alors que l’autre a des poils doux. Les fleurs se distinguent bien : petites clochettes en spirale pour l’une, grandes clochettes en trompette et en ligne pour l’autre.
Vivace Rare dans le Midi, commune ailleurs, jusqu’à 1 500 m d’altitude
Description Plante couverte de poils raides et dont les feuilles sont allongées et pointues à l’extrémité. Les inflorescences forment des spirales de fleurs : des clochettes roses, violettes, jaunes ou blanches visitées par des nombreux insectes.
Autres noms Herbe aux coupures, Herbe à cochons
Biotope
Famille
Cette plante forme de grandes touffes très visibles sur les talus, dans les fossés, les prés humides, au bord des rivières, dans des sols riches en azote.
Boraginacées
Usages Usage pharmaceutique : en application externe, les feuilles fraîches soignent les diverses lésions de la peau. Des huiles et pommades peuvent être fabriquées à partir des feuilles ou des racines râpées. On dit même que cette plante peut servir à la consolidation des os après fracture. Usage alimentaire : les feuilles et les jeunes tiges peuvent être consommées
crues ou blanchies, en légume ou en beignet. Elles ont un étonnant goût de poisson. Autres usages : la plante macérée plusieurs semaines à température ambiante donne un « purin » utilisable comme engrais pour aider à la croissance des plantes potagères. Les feuilles hachées ajoutées aux farines ont été données comme nourriture dans les bassescours.
Cresson
Tiges pouvant mesurer jusqu’à 2 m de longueur Juin à septembre Vivace Toutes régions
Description Le cresson de fontaine forme des tiges qui rampent au fond de l’eau et dont l’extrémité se dresse hors de l’eau. Les feuilles charnues, vert foncé sont composées de cinq folioles ovales plus ou moins arrondies, la foliole terminale étant plus grande que les autres. Les petites fleurs sont blanches (5-6 mm) se présentent sous forme de grappes.
Usages Usage pharmaceutique : le jus du cresson peut être bu pour son contenu en vitamine C et en fer. Usage alimentaire : le cresson présente un taux élevé de fer et de calcium, dont la consommation permet de prévenir ou soigner les anémies. Il comporte des composés soufrés qui lui donnent sa saveur piquante. Il présente également
Biotope C’est une plante à fortes capacités de reproduction végétative. Elle vit en milieu aquatique sans aucune attache avec le sol, dans les mares, étangs et ruisseaux qui ne gèlent pas totalement en hiver, dont l’eau est claire et le courant lent. Autres noms Cresson des fontaines, Cresson d’eau, Cresson de ruisseau, Brède cresson Famille Brassicacées
une grande richesse en vitamines (dont la vitamine C). C’est donc un aliment à fort intérêt nutritionnel qui fait de délicieuses soupes, purées et salades. Attention, le cresson sauvage peut abriter un parasite appelé « douve de foie ». Il est déconseillé de le manger cru au risque de développer une maladie hépatique. Le cresson cultivé est surveillé pour ce parasite et il n’y a aucun risque à le consommer en salade.
Fleurs blanches
Nasturtium officinale
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Datura stramoine (toxique) Reconnaître les plantes sauvages utiles
Datura stramonium
Capsule épineuse du fruit
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30 à 200 cm Juin à octobre Vivace, annuelle Toutes régions
Description Le Datura stramoine dégage une odeur âcre désagréable. Ses feuilles, relativement grandes, sont profondément découpées en lobes aigus se terminant par des pointes et présentant des nervures saillantes sur leur face inférieure. La fleur est grande (jusqu’à 10 cm de long pour 6-10 cm de diamètre), blanche en forme de tube s’ouvrant en entonnoir, l’ensemble faisant penser à une trompette. Le fruit, quand à lui, est
une capsule épineuse pouvant ressembler au fruit du marron d’Inde et contenant de nombreuses graines noires en forme de haricot.
Biotope C’est une espèce assez fréquente, parfois commune dans les endroits cultivés, remblais, décombres et sables de cours d’eau. Dans les villes, elle peuple aussi les friches industrielles.
Risques de confusion Cette plante ne ressemble vraiment à aucune autre, et pourtant, chaque année, des promeneurs la cueillent pour la consommer au risque de leur vie car elle est très toxique.
Fleurs blanches
Fleur sur le point de s’ouvrir
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Graines noires
Autres noms
Famille
Pomme épineuse, Herbe aux taupes, Chasse-taupe, Herbe Cha asse ta taupe upe,, H e bee du erb du diab ddiable able le
Solanacées
Usages Usage pharmaceutique : la fumée inhalée de diverses manières était censée calmer les crises d’asthme. La pomme-épineuse (le fruit) est antispasmodique. Son usage comme stupéfiant aphrodisiaque est peu courant en Europe mais très répandu en
Amérique latine. Usage en jardinage : les maraîchers l’utilisent pour la lutte contre les doryphores. En effet, le Datura stramoine attire ces insectes qui pondent dessus. Les œufs éclosent, et les jeunes larves s’empoisonnent en se nourrissant de la plante. Cependant, vu la toxicité de la plante, les agriculteurs peuvent lui préférer le ricin.
Fraisier Fragaria vesca
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Fleur à cinq pétales
108
15 à 20 cm Mai à juin
fraises peu développées et peu appétissantes.
Vivace
Famille
Toutes régions
Rosacées
Description C’est une plante basse. Ses feuilles sont composées de trois folioles dentés. Ses fleurs sont blanches à cinq pétales, elles donnent naissance à des petites fraises rouges très parfumées. Le fraisier se reproduit surtout par des stolons ce qui lui permet de couvrir de grandes surfaces en quelques années.
Biotope Cette plante croît le long des chemins, dans les bois clairs et les clairières.
Risques de confusion Des potentilles lui ressemblent beaucoup (Potentilla sterilis), au moins pour la forme des feuilles, mais leurs fleurs sont jaunes et elles donnent naissance à des fausses
Usages Usage pharmaceutique : les feuilles peuvent être bues en infusion. Elles permettraient de lutter contre les diarrhées. Usage alimentaire : la fraise des bois est un fruit délicieux mangé cru. Malheureusement, les déjections de renard peuvent la souiller et donner l’échinococcose (voir page 43) au promeneur qui l’aura absorbée. Seule la cuisson détruit le parasite, ainsi, confitures, sorbets, tartes, sirops peuvent être confectionnés sans risque.
Framboisier
50 à 150 cm
Biotope
Mai à juillet
Le framboisier aime les lieux secs et ensoleillés. On le trouve au bord des chemins et dans les clairières.
Vivace Plutôt en altitude
Autre nom
Description C’est un arbuste dont les rameaux sont pourvus de petits aiguillons. Les feuilles sont vertes dessus et blanches dessous. Les fleurs possèdent cinq pétales blancs. Le fruit est la framboise, rose foncé, réunion de nombreux petits fruits, chacun contenant un pépin.
Usages Usage alimentaire : étant donné la saveur des framboises, c’est l’usage gastronomique qui prédomine pour cette plante. On l’utilise pour faire des tartes, des gelées, des sirops, des liqueurs… ou pour aromatiser vins et vinaigres.
Ronce du mont Ida Famille Rosacées
La tarte aux framboises Sur une pâte brisée cuite, mettre une fine couche de crème pâtissière, ranger les framboises bien serrées les unes contre les autres, napper de gelée de framboise fondue. Attention à ramasser les framboises hors de portée des déjections des renards pour éviter d’attraper l’échinoccocose alvéolaire (voir page 43). Sinon, il faudra les faire cuire pour les consommer.
Fleurs blanches
Rubus idaeus
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Lamier blanc Lamium album
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Poil doux Feuille dentée et pointue
20 à 50 cm Avril à juin
lèvres à l’ouverture. Elles produisent du nectar qui attire des abeilles et des bourdons.
Vivace
Biotope
Plutôt rares dans l’ouest et le sud de la France, et commun ailleurs
C’est une plante du bord des routes, des chemins et des abords des habitations. Elle aime les sols fertiles et les endroits un peu ombragés.
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Description Cette plante est couverte de poils doux, la tige est creuse et de section carrée. Les feuilles sont dentées et pointues. Les fleurs sont blanches, en forme de tubes, puis p de
Usages Usage pharmaceutique : On prête à cette plante énormément de vertus médicinales mais sans preuves convaincantes. Elle soulagerait les diarrhées, troubles urinaires, problèmes circulatoires (varices et hémorroïdes), toux… On peut l’utiliser en cataplasme en compresse ou en tisane. Usage alimentaire : comme la vraie ortie, elle peut être consommée sous forme de soupe, de sauces ou de salades. Elle est parfois cultivée avec les pommes de terre pour repousser les doryphores.
Risques de confusion Elle ressemble beaucoup à l’ortie, mais elle ne pique pas du tout. On la reconnaît à ses fleurs blanches, alors que l’ortie montre des grappes de toutes petites fleurs vertes en boules. Autres noms Ortie blanche, Fausse ortie Famille Lamiacées
Une « ortie » qui ne pique pas Si vous voyez des fleurs blanches sur une ortie, c’est que ce n’est pas une ortie. Elle ne pique pas. Vous pouvez la prendre à pleines mains, sans risque, et en faire de très bonnes soupes !
Marguerite Leucanthemum vulgare
Fleurs blanches
Capitules blancs à cœur jaune
20 à 80 cm
Biotope
Juin à septembre
Elle pousse dans les bois clairs ou leurs lisières, sur les talus des bords de routes et de chemin et dans les prairies.
Vivace ou bisannuelle Toutes régions
Autres noms
Description La marguerite pousse en touffes. Ses petites feuilles sont dentées et poilues. Les inflorescences sont de grands capitules blancs à cœur jaune (3 à 6 cm de diamètre).
Grande marguerite, Grande pâquerette Famille Astéra é acée céess Astéracées
Usages
Effeuillez la marguerite…
Usage pharmaceutique : les fleurs séchées se prennent en infusion pour leurs propriétés calmantes et digestives, comme la camomille dont la marguerite est proche parente. Usage alimentaire : les jeunes feuilles de marguerites se mangent en salade.
C’est le jeu qui consiste à enlever un à un ses pétales. À chaque pétale ôté correspond un sentiment : « Il/ elle m’aime un peu – beaucoup – à la folie – passionnément – pas du tout ». Au dernier pétale arraché correspond la réponse à la question « m’aime-t-il ou m’aime-t-elle ? »
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Matricaire camomille Matricaria recutita
Petite fleur blanche à cœur bombé
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Feuilles finement découpées
112 15 à 40 cm Mai à août
alors que celui de la matricaire camomille est bien bombé.
Annuel
Famille
Partout sauf en région méditerranéenne
Astéracées
Description Cette plante à forte odeur aromatique a des feuilles très finement découpées. Les fleurs ressemblent à de petites marguerites blanches à cœur jaune bombé de 1 à 2,5 cm de diamètre.
Biotope C’est une plante très courante en ville, au pied des arbres d’alignement, et dans les villages, dans les jardins, aux abords des maisons et au bord des chemins.
Risques de confusion Il existe beaucoup d’espèces de camomille mais elles n’ont pas toutes les mêmes propriétés. Le cœur jaune des fleurs de la matricaire inodore (Matricaria discoidea) est plat
Usages Usage pharmaceutique : en infusion, la matricaire est antispasmodique et anti-inflammatoire. On peut en faire des inhalations pour soigner les rhumes ou des gargarismes contre les maux de bouche. Macérées dans l’huile d’olive, elle donne une huile de massage qui fait passer les crampes et les douleurs musculaires. Usage cosmétique : en lotion ou dans les shampoings, elle éclaircit la couleur des cheveux.
Muguet (toxique)
Petite clochette blanche odorante
Baie rouge toxique
15 à 20 cm
Biotope
Avril à juillet
Cette espèce pousse spontanément dans les bois et les haies.
Vivace Partout sauf dans la région méditerranéenne
Description Au printemps, sur le rhizome de cette plante poussent deux feuilles allongées et pointues, puis une hampe florale portant une grappe de petites clochettes blanches très odorantes. Les fruits sont des baies rouges g toxiques. q
Risques de confusion Avant floraison, le muguet peut être confondu avec l’ail des ours, mais il n’a pas son odeur d’ail quand on froisse ses feuilles. Autres noms Muguet des bois, Clochettes des bois, Muguet de mai Famille
Usages Usage pharmaceutique : comme beaucoup de plantes toxiques, le muguet possède des principes actifs qui permettent de soigner certains maux. Les substances qu’il contient ralentissent le rythme cardiaque et augmentent la pression artérielle. Un usage médicinal domestique est donc à bannir. Utilisation en parfumerie : le muguet est utilisé dans beaucoup de parfums, eaux de toilette ou savons. Le terpinéol est une molécule synthétique qui a la même odeur. Utilisation ornementale : la plante est utilisée comme plante ornementale dans les jardins ou en bouquet.
Asparagacées
Le porte-bonheur du 1er mai est un poison Le 1er mai, il est d’usage, depuis le Moyen-Âge, d’offrir quelques brins de muguet à ses proches pour leur porter bonheur. De ce fait, cette plante a été associée à la Fête du travail instituée bien plus tard. La vente par les non-professionnels y est tolérée. Cependant, attention, les fruits de cette plante, de jolies baies rouges, sont très attractifs pour les enfants, mais très toxiques.
Fleurs blanches
Convallaria majalis
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Orpin blanc Sedum album
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Fleurs étoilées
Feuille charnue cylindrique
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10 à 15 cm
Famille
Juillet à septembre
Crassulacées Crassu Cra ssulac lacées ées
Vivace Toutes régions
Description Cette plante est robuste. Ses feuilles sont charnues, longues et cylindriques, de couleur vert pâle à rougeâtre. Ses fleurs sont étoilées, blanches et regroupées au sommet d’une tige.
Biotope Cette plante grasse possède des facultés de bouturage très efficaces. Elle s’étend en petites colonies. Elle apprécie les endroits très ensoleillés et ne craint pas les froids extrêmes. Elle est souvent présente sur les vieux murs ou les surfaces caillouteuses ou cimentées.
Usages Usage ornemental : elle est de plus en plus utilisée pour végétaliser les toitures car elle réclame peu d’eau, peu de sol et pas d’entretien. Elle s’y installe d’ailleurs souvent spontanément. Usage pharmaceutique : certains l’utilisent pour fabriquer des onguents cicatrisants et adoucissants. Usage alimentaire : on peut consommer ses feuilles en mélange avec de la salade ou cuites à la poêle ou à la vapeur.
Pâquerette Bellis perennis
Capitule jaune au centre
Jusqu’à 15 cm
Risques de confusion
Toute l’année
Les érigérons sont des plantes dont les fleurs ressemblent beaucoup à celles des pâquerettes avec, cependant, des pétales plus fins.
Vivace Toutes régions
Description
Famille
La pâquerette est une petite plante vivace de 10 à 20 cm de hauteur. Ses feuilles ovales, dentelées au sommet, charnues, forment à sa base une rosette. Il en sort une hampe florale portant un capitule jaune au centre et blanc, rose clair à l’extérieur. La partie jaune est composée de nombreuses fleurs en forme de tube, et la partie blanche ou rose comprend autant de fleurs qu’il y a de languettes.
Astéracées
Biotope La pâquerette, très rustique, se trouve dans les prés, les pelouses, les bordures de chemins, les talus… tous les endroits où l’herbe est plutôt rase.
Usages Usage pharmaceutique : cette plante est très riche en divers composants actifs : essences, tanins, mucilages, saponines, carotènes, vitamine C… Les feuilles et les fleurs sont utilisées pour le traitement de l’artériosclérose et de l’hypertension. En tisane ou en sirop, elle est connue pour ses
Les fleurs se ferment à l’obscurité Les capitules de pâquerettes se ferment la nuit et pendant la pluie, et s’ouvrent le jour ou lorsque le soleil revient.
propriétés anti-inflammatoires et expectorantes. En usage externe, elle soignerait les ecchymoses. Usage alimentaire : on peut faire des salades des feuilles et fleurs de pâquerettes. On peut aussi la cuire pour faire des sauces vertes. Les boutons floraux, confits dans le vinaigre, sont de bons condiments.
Fleurs blanches
Feuille ovale charnue
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Petit houx (toxique) Ruscus aculeatus
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Cladode
Baie rouge
50 à 90 cm
Biotope
Septembre à avril
Il habite les sous-bois.
Vivace
Autres noms
Partout sauf dans le Nord-Est
Fragon, Buis piquant, Épine de rat
116
Description
Famille
C’est un arbuste piquant vert foncé. Ses fleurs sont petites et verdâtres et les fruits sont des baies rouges.
Asparagacées
Usages Usage pharmaceutique : le rhizome aurait des vertus circulatoires. En pommade ou en traitement interne, il soignerait les hémorroïdes et les jambes lourdes. Usage alimentaire : les jeunes pousses peuvent être consommées comme les asperges mais les baies sont toxiques. Usage domestique : roulé en boule, il peut être utilisé pour récurer les casseroles ou comme hérisson pour ramoner les cheminées. Usage ornemental : cette plante orne joliment la table de Noël.
Les piquants du houx sont des cladodes Ces organes verts et plats pourvus d’une épine au sommet ne sont pas des feuilles : ce sont des rameaux aplatis ou cladodes. Ils portent les fleurs et les fruits. Les feuilles du houx sont très petites et donc très discrètes. Attention, son ramassage est réglementé dans certaines régions françaises.
Prunellier Prunus spinosa
Petite feuille ovale
Petite fleur blanche mellifère
Avril
petits fruits globuleux, bleu noir appelés prunelles.
Arbuste
Biotope
Toutes régions
Il affectionne particulièrement les haies, les bois et lisières forestières, les coteaux et forme des fourrés denses. L’espèce est notamment considérée comme envahissante des friches et de certaines pâtures.
Description Le prunellier est un arbuste à l’aspect touffu, très dense et portant en abondance des épines sur ses rameaux brun noir. Les feuilles sont plutôt petites, de forme ovale et aiguë aux extrémités, avec des poils sur les nervures de la face inférieure. La plante produit au printemps de petites fleurs blanches très mellifères. Elle produit des
Usages Usage pharmaceutique : les fruits sont astringents et toniques. En décoction, les prunelles sont un remède contre la constipation. On peut en faire des sirops digestifs et fortifiants. L’écorce a la propriété de faire baisser la fièvre ; les feuilles sont dépuratives et astringentes, elles sont préconisées contre l’asthme, le diabète et les œdèmes ; les fleurs sont diurétiques et laxatives. Toutefois, il faut rester prudent : le prunellier contient également une certaine dose d’acide cyanhydrique (toxique).
Fleurs blanches
1 à 4 m de hauteur
Prunelle
117 Autre nom Épine noire Famille Rosacé Ros acées es Rosacées Usage alimentaire : les prunelles sont comestibles et entrent dans l’élaboration d’eaux-de-vie, de liqueurs, d’élixirs et on peut en faire des confitures. Usage horticole : le prunellier est utilisé pour former des haies infranchissables pour le bétail grâce à son caractère épineux, ou pour consolider des terrains en pente. Il peut être employé comme porte-greffe dans l’arboriculture fruitière. Usage du bois : son bois, dur et dense, est très prisé en marqueterie, ébénisterie et tournerie : il servait autrefois à fabriquer des cannes, des fouets, des manches à balais et jusqu’aux dents des râteaux à foin !
Raisin d’Amérique (toxique) Phytolacca americana Tige rougeâtre
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fruit toxique
118
Fleurs en grappes
Jusqu’à 3 m
Biotope
Mai à juillet
Elle pousse au bord des chemins, des routes et sur les talus, dans les clairières et les friches.
Vivace Toutes régions
Description C’est une plante grande et vigoureuse reconnaissable à ses tiges rougeâtres et à ses grandes feuilles (25 cm), longues, larges et pointues à l’extrémité. Ses fleurs, blanc vert, sont réunies en grappes plus ou moins dressées, retombant lors de la formation des fruits, charnus, juteux et noirs, très toxiques.
Usages Usage tinctorial : originaire d’Amérique du Nord, cette espèce serait arrivée en France par Bordeaux où l’on extrayait de ses fruits une teinture violette pour colorer le vin. Cette teinture a également servi à teindre les tissus et le papier. C’est de cet usage que la phytolaque tirerait son nom de « raisin des teinturiers ».
Autre nom Raisin des teinturiers Famille Phytolaccacées Phytol Phy tolacc accacé acées es
La phytolaque est une peste à ne pas propager La phytolaque a largement envahi beaucoup de forêts en France et dans le reste de l’Europe. Classée peste végétale par l’UICN. (Union Internationale de Conservation de la Nature), elle s’installe dans les secteurs boisés humides et sur les sols riches laissés en friche. Comme pour beaucoup de plantes invasives, sous le couvert de sa végétation, seules quelques espèces comme la ronce ou l’ortie parviennent à pousser, ce qui a un effet négatif sur la biodiversité des espaces qu’elle colonise.
Ronce Rubus fruticosus
Jusqu’à 3 m
Biotope
Mai à juillet
Les ronces sont très répandues dans les haies, les prairies, les jardins, les sous-bois et les lisières. Elles ont une grande importance écologique en nourrissant les larves de nombreux insectes.
Vivace Toutes régions
Description Cette plante est une sorte de liane avec des tiges très piquantes qui s’accrochent à tout support où rampent sur le sol jusqu’à produire des « ronciers » impénétrables. Les feuilles sont composées de trois à cinq folioles. Au revers, la nervure principale est épineuse. Les fleurs de cinq pétales sont blanches ou rose pâle. Elles donnent naissance aux mûres, noires à maturité.
Risques de confusion Plusieurs espèces de ronces existent en France, elles sont très difficiles à distinguer les unes des autres, même pour les botanistes avertis. Leurs fruits sont plus ou moins gros et donc plus ou moins agréables à manger mais elles ont toutes les mêmes propriétés. Famille Rosacées
Usages Usage pharmaceutique : les feuilles sont utilisées depuis l’Antiquité en gargarisme pour soigner les maux de gorge, aphtes et angines. Les infusions permettent de lutter contre les diarrhées. Usage alimentaire : les
mûres entrent dans la préparation de nombreuses spécialités culinaires : gelées, tartes, gâteaux, liqueurs… Usage en vannerie : les tiges peuvent servir de liens dans la confection de certains paniers. Usage tinctorial : les mures peuvent être utilisées pour teindre en violet foncé les tissus.
Fleurs blanches
Fleur à cinq pétales
119
Reine des-prés Filipendula ulmari
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Influorescences plumeuses
120
60 à 150 cm
Biotope
Juin à août
Lieux humides, marécages, bords de rivière et de ruisseaux, fossés.
Vivace Partout sauf dans le Sud
Description Les tiges de cette plante sont souvent striées de rouge. Elles portent des feuilles très découpées, argentées dessous et vert foncé dessus, avec des nervures rouges. Les petites fleurs ivoire forment des inflorescences plumeuses à l’odeur sucrée.
Usages Usage pharmaceutique : cette plante contient des substances proches de l’aspirine et fait donc baisser la fièvre, apaise les douleurs et les inflammations. Elle est utilisée en phytothérapie pour soigner les rhumatismes. Usage alimentaire : les fleurs peuvent aromatiser des sirops ou des sorbets.
Autres noms Barbe-de-chèvre, Spirée Famille Rosacées Ros osacé acées es
Une des plantes qui ont donné naissance à l’aspirine L’aspirine a été mise au point en 1899 par Bayer : « A » pour acide et « Spir » pour l’acide spirique extrait de la Reine-des-prés (aussi appelée spirée). La spirée est la plante dont un pharmacologue italien (Rafaele Piria) a extrait l’acide salicylique en 1838. En 1853, le chimiste CharlesFrédéric Gerhardt met au point l’acide acétylsalicylique, ou acide spirique, une molécule à l’origine de l’aspirine.
Sureau noir Sambucus nigra
Fleurs réunies en ombelles
2 à 8 m de haut
Risques de confusion
Mai à juillet
Attention : le sureau hièble (Sambucus ebulus) lui ressemble mais il est toxique, ses baies contiennent de l’acide cyanhydrique. Il se présente sous la forme de grandes tiges portant des feuilles des fleurs et des fruits proches du sureau noir mais il ne devient jamais un arbre. Il suffit de récolter les baies sur des sujets ayant un tronc pour être sûr qu’il s’agit bien du sureau noir.
Arbre Partout excepté dans les régions montagneuses
Description Cet arbuste, à croissance rapide a une écorce claire et ses tiges contiennent une moelle blanche. Ses grandes feuilles, portant quelques poils, sont composées de cinq à sept folioles. Ses fleurs blanches sont réunies en sortes d’ombelles très odorantes. Les fruits sont de petites baies noires à maturité.
Biotope
Autre nom Arbre de Judas Famille Adoxacées
On le trouve dans les bois, les haies, au bord des ruisseaux et des chemins, dans les friches et au pied des vieux murs.
Usages Usage pharmaceutique : En homéopathie, il est utilisé contre les rhumes. Ses fleurs sont utilisées en décoction contre les maladies des voies respiratoires. Usage alimentaire : les fruits peuvent être utilisés en confiture ou en gelée. On peu en faire des boissons riches en vitamine C : jus, sirops et vins.
Usage horticole : cet arbuste est parfois associé dans la composition des haies. Ses fruits attirent les oiseaux et les petits rongeurs. Les fleurs sont très nectarifères et mellifères et donc appréciées des pollinisateurs. Un autre usage du sureau noir, bien connu des naturalistes, est l’utilisation de la moelle contenue dans ses tiges, pour maintenir les échantillons biologiques des coupes microscopiques lors de travaux de biologie.
Fleurs blanches
Petites baies noires
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Tilleul
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Tilla x europea
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Bractée
Fruit
Feuilles en forme de cœur 30 m
Biotope
Mai à juin
C’est un arbre qui aime la lumière. Il a été largement planté le long des rues et sur les places des villages.
Arbre Toutes régions
Description Le tilleul est un arbre à l’écorce lisse et aux branches bien étalées. Ses feuilles ont une forme de cœur avec les bords dentés, vert clair et velue sur leur face inférieure. Les inflorescences blanchâtres sont pourvues d’une longue bractée jaune pale, sorte de langue fine et translucide. Les fruits sont de petites capsules.
Risques de confusion Ce tilleul ressemble beaucoup au tilleul à grandes feuilles (dont les feuilles sont plus grandes : au moins 15 cm de diamètre contre moins de 10 cm pour le tilleul commun). On peut le confondre aussi avec le tilleul à petites feuilles dont le revers des feuilles est très pâle. Famille Malvacées
Usages Usage pharmaceutique : en infusion, les fleurs sont calmantes et donc recommandées pour soigner les maladies nerveuses : angoisses et insomnies légères. Elles sont aussi utilisées comme antispasmodiques et fluidifiant du sang. L’infusion versée dans le bain lui donne également des vertus relaxantes. Usage en apiculture : les tilleuls représentent un apport important de nectar et de pollen pour les abeilles durant l’été. Le miel produit a une senteur mentholée
caractéristique et une saveur forte. Il est conseillé aux personnes nerveuses et insomniaques. Usage alimentaire : les inflorescences et les jeunes feuilles peuvent être mêlées à des salades. La sève des tilleuls peut être bue (comme celle des bouleaux) nature ou préparée en sirop. Les feuilles plus âgées peuvent être séchées et réduites en poudre. Elles donnent alors une farine verte riche en protéine, entrant dans la composition de bouillies ou de pains. Les feuilles séchées ont produit un succédané de thé et les fruits torréfiés, de café.
Trèfles Trifolium sp.
Fleurs réunies en têtes phériques
5 à 15 cm
Biotope
Avril à septembre
Il tolère des sols et des degrés d’humidité très variés et forme des tapis dans les pelouses, les prairies ou aux bords des routes. Il résiste au piétinement et le broutage a tendance à stimuler sa repousse.
Vivace Partout
Description Le trèfle est une plante de 10 à 25 cm de longueur. Les feuilles sont composées de trois folioles rondes vertes. Les fleurs sont nombreuses, réunies en têtes sphériques, dressés sur de longs pédoncules. Suivant les espèces de trèfle, les fleurs peuvent être roses, jaunes ou blanches. Les fruits sont de petites gousses allongées.
Usages Usage pharmaceutique : ils auraient la propriété de soigner la toux ou d’éliminer les vers intestinaux. Utilité écologique : les trèfles sont riches en protéines et constituent donc un excellent fourrage pour les ruminants. Ce sont des plantes très appréciées des abeilles pour leur nectar. Comme la plupart des plantes de la même famille, elles ont la capacité d’enrichir le sol en azote et permettent, ainsi, d’éviter l’usage abusif d’engrais synthétiques.
Risques de confusion Les différentes espèces de trèfles ont des propriétés analogues. D’autres plantes ont également des feuilles composées de trois folioles : les oxalis dont les folioles sont en forme de cœur, les mélilots dont les folioles sont plus allongées, les luzernes dont les fruits sont enroulés sur eux-mêmes. Famille Fabacées
Un porte-bonheur Les trèfles se reconnaissent aisément à la forme de leurs feuilles divisées en trois folioles et les inflorescences en boule. Il est possible d’observer des individus à quatre folioles, mais c’est exceptionnel et c’est pourquoi ils sont considérés comme porte-bonheur pour ceux qui les trouvent. L’origine de cette forme particulière serait une mutation génétique.
Fleurs blanches
Feuilles à trois folioles
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Aconit napel (toxique)
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Aconitum napellus
124
Fleur en forme de casque
50 à 150 cm
Biotope
Juillet à octobre
On la trouve particulièrement dans les endroits humides comme les berges des ruisseaux, des rivières et des torrents, les bords des sentiers et dans les prairies et pâturages.
Vivace Surtout en montagne, plus rarement en plaine
Description
Autres noms
Cette grande plante possède des feuilles très découpées dans sa partie inférieure et une longue inflorescence dans sa partie haute. Les fleurs, en forme de casque, sont bleu violet.
Capuche de moine, Capuchon, Coqueluchon, Tue-loup bleu
Usages Usage pharmaceutique : cette plante est si toxique qu’il est extrêmement dangereux de l’employer soi-même pour se soigner. Cependant, à très grande dilution, l’homéopathie l’utilise pour soigner les problèmes nerveux (anxiété et stress) et les inflammations respiratoires dues à un refroidissement (angines, bronchites, laryngites). Utilisation en sorcellerie : l’aconit a la réputation de protéger contre les loups-garous, les vampires et les démons.
Famille Renonculacées
L’aconit est la plante la plus toxique de la flore de France Toute la plante est vénéneuse. La toxine principale est l’aconitine qui entraîne la mort par paralysie du cœur et du système respiratoire. Les premiers signes d’intoxication sont des suées et une hyper salivation. Il n’existe à peu près aucun antidote à cette toxine. Il semble que quelques grammes de racine suffisent pour entraîner la mort.
Bleuet des champs Cyanus segetum
Feuille allongée cotonneuse
20 à 50 cm
Biotope
Juin à septembre
Le bleuet est une plante de bords de champs, et surtout des champs de blé.
Annuel ou bisannuel Présent partout mais peu fréquent
Description Cette plante possède une fige ramifiée cotonneuse portant des feuilles allongées et cotonneuses également sur la face inférieure, dégageant une mauvaise odeur lorsqu’on les froisse. Les fleurs sont organisées en capitule d’un bleu très intense de 2 ou 3 cm de diamètre. Les fleurs du pourtour sont plus grandes que celles du centre.
Risques de confusion En montagne, on peut trouver le grand bleuet qui lui ressemble mais avec des dimensions plus importantes comme l’indique son nom et qui possède les mêmes propriétés. Autres noms Bleuet des moissons, Casse-lunettes, Barbeau Famille Astéracées
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage pharmaceutique : les fleurs et les feuilles préparées en infusion produiraient une lotion adoucissante qui pourrait soigner les inflammations des yeux : yeux irrités par la fumée, conjonctivite, orgelet… On peut également en faire un sirop réputé décongestionnant pour les voies respiratoires. Usage ornemental : cette plante entre dans la composition de très jolis bouquets. Elle orne efficacement les platesbandes des jardins et entre dans la composition de certains mélanges de graines pour prairies fleuries.
Le bleuet, en voie de disparition Cette plante, compagne de certaines céréales cultivées, a souffert de l’utilisation intense des herbicides en agriculture. Sa présence dans les campagnes a fortement chuté en quelques dizaines d’années. Avec l’arrivée de cultures plus raisonnées ou biologiques, elle semble reconquérir quelques régions agricoles. Au même titre que le coquelicot, il a été pris en France comme hommage symbolique aux soldats morts durant la Première Guerre mondiale.
Fleurs bleues
Capitule bleu intense
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Bourrache
Fleur en forme d’étoile
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Borago officinalis
126
Mai à septembre
Autre nom
Annuelle
Langue-de-boeuf
Partout mais surtout dans le Sud
Famille
Description C’est une plante annuelle entièrement couverte de poils courts et raides. Ses fleurs alignées en grappes recourbées vers le sol sont en forme d’étoile d’un très beau bleu.
Biotope Elle aime les endroits ensoleillés et secs des terrains vagues ou des jardins cultivés. On la trouve aussi sur les bords des chemins ou de routes.
Risques de confusion Lorsque cette plante est en fleur, on ne peut ppas la confondre avec une autre.
Usages Usage pharmaceutique : La bourrache contient une huile riche en acides gras polyinsaturés, ce qui lui donne des propriétés intéressantes pour lutter contre le vieillissement des cellules et les maladies cardiovasculaires. Elle contient cependant un alcaloïde qui la rend toxique à forte dose. En application locale, elle raffermit la peau et soigne l’eczéma. Pour soigner les brûlures, on
Boraginacées
Une plante qui donne du courage La bourrache est considérée depuis fort longtemps comme un aphrodisiaque et un stimulant : avant la bataille, on servait, aux soldats romains du vin aromatisé à la bourrache !
peut faire des cataplasmes de la plante fraîche. Usage alimentaire : très consommée dans certains pays malgré les doutes de toxicité sur le foie, il est conseillé de l’utiliser avec beaucoup de modération et pas régulièrement. En France, elle sert souvent de condiment et de décoration dans la salade. Les fleurs ont un goût d’huître et les feuilles une saveur qui se rapproche de celle du concombre.
Chicorée sauvage
Fleurs bleues
Cichorium intybus
Fleur en forme de languette
20 à 120 cm
Description
Juillet à octobre
Les tiges de cette plante sont dures et contiennent un latex blanc. Les inflorescences sont des capitules bleus, dont chaque fleur est en forme de languette.
Vivace Toutes régions
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Biotope
Usages Usage pharmaceutique : en tisane, bien sucrée (avec du miel, par exemple) pour masquer son amertume, cette plante facilite la digestion. Usage alimentaire : les racines peuvent être coupées en morceaux et torréfiées. Elles servent à la fabrication d’un substitut de café qui ne contient pas de caféine. Les feuilles, lorsqu’elles sont jeunes, peuvent être mangées en salade. Après la floraison, elles sont trop amères pour être consommées.
Très fréquente le long des routes et des chemins, dans les prés et les friches. Autre nom Chicorée amère Famille Astéracées
127
Mâche Valerianella locusta
Fleurs à l’extremité des tiges
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Tige très rampée
128
10 à 40 cm
Biotope
Avril à juin
Jardins, champs et terrains vagues, sols sablonneux ou calcaires.
Annuel Très commune
Description Les tiges sont très ramifiées. Les feuilles forment, pour une part d’entre elles, une rosette dense à la base. D’autres sont insérées par deux sur la tige. Les fleurs sont très petites et bleu clair, groupées par cinq ou quatre à l’extrémité des tiges.
Usages Usage alimentaire : cette plante très fragile fait d’excellentes salades douces et de saveur délicate. Elle est riche en fer en fibres et en vitamine C et A et pauvre en calories.
Autre nom Doucette Famille Caprif Cap rifoli oliacé acées es Caprifoliacées
Une « mauvaise herbe » délicieuse Cette plante d’origine méditerranéenne a été cultivée pour ses propriétés gustatives et diététiques depuis la Renaissance. C’est dans un second temps qu’elle se serait échappée des jardins, pour devenir une « mauvaise herbe » des champs.
Bardane Arctium lappa
Grande feuille cotonneuse au revers 50 à 150 cm
Autres noms
Juillet à septembre
Herbe aux teigneux, Grande bardane
Bisannuelle
Famille
Toutes régions
Astéracées
Description Cette plante produit des feuilles de grande taille (parfois 50 cm de longueur), cotonneuses au revers. Les inflorescences sont des capitules roses entourés de crochets acérés qui permettent aux fruits de s’accrocher efficacement au pelage des animaux et aux vêtements humains.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Biotope Plante abondante partout surtout sur le bord des routes.
Risques de confusion La petite bardane lui ressemble, avec des dimensions plus modestes. Elles partagent toutes les deux les mêmes propriétés.
Usages Usage pharmaceutique : les tissus, feuilles et racines peuvent être utilisés frais ou séchés. En applications locales, ils auraient des vertus bactéricides. Les racines râpées ont servi à soigner la lèpre et autres maladies de peau. Ils peuvent lutter contre l’eczéma, les abcès et furoncles, les ulcères et autres infections dermatologiques. En lotion sur le cuir
La plante qui a donné l’idée du Velcro© Les fleurs et les fruits sont entourés de petites épines aux pointes recourbées qui s’accrochent très fortement aux vêtements. C’est en observant ce dispositif naturel qu’a été inventé le Velcro© (velour-crochets) qui permet l’accroche ou la fermeture de nombreux produits textiles.
chevelu, ils freineraient la chute des cheveux. En usage interne, la bardane est connue pour drainer les toxines qui restent dans le corps suite à des maladies infectieuses. Usage alimentaire : les feuilles sont trop amères pour être consommées, mais les tiges et la racine peuvent faire de très bons gratins. Elles sont riches en inuline (voir page 29), à l’instar des artichauts ou des salsifis.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Crochets
129
Callune
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Calluna vulgaris
130
Tige ligneuse
Feuille en écailles
20 à 40 cm
Risques de confusion
Août à octobre
La callune ressemble à la bruyère cendrée Erica cinerea et habite souvent les mêmes landes et sous-bois, mais les feuilles de celleci sont des petites aiguilles et ses fleurs sont de petites clochettes roses.
Vivace Toutes régions
Description C’est un arbrisseau aux tiges ligneuses. Les feuilles sont de petites écailles vertes. Les fleurs sont formées de six petites pièces (sépales et pétales) roses.
Biotope
Autres noms Bruyère à balais, Bruyère commune, Brande Famille Éricacées
Cette plante est commune dans certaines landes. Elle pousse dans les tourbières, dans les forêts claires, sur des sols ppauvres et acides.
Usages Usage pharmaceutique : en infusion ou décoction, la bruyère est utilisée comme diurétique et antiseptique urinaire. Quelques litres de décoction peuvent être versés dans le bain pour soulager de douleurs rhumatismales. On peut faire de l’huile sur le même mode que celle de millepertuis (quelques fleurs macérées dans de l’huile d’olive), et l’employer pour des massages. Usage alimentaire :
elle peut entrer dans la fabrication de la bière pour l’aromatiser. Usage ornemental : celle plante orne joliment les rocailles. Elle est souvent utilisée dans les cimetières car elle fleurit longtemps et même fanées, ses fleurs restent attrayantes. Usage domestique : callune dérive du grec ancien « embellir ». En effet, elles ont beaucoup été utilisées pour fabriquer des balais, certes rudimentaires, grâce à leurs tiges dures et solides.
Papaver rhoeas
Fruit
Feuilles découpées
Tige fragile et velue 20 à 60 cm Avril à septembre Annuelle Partout en plaine
Description Cette plante possède une tige fragile et velue, des feuilles découpées et disposées en rosette et quelques q q autres sur la tige. g
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage pharmaceutique : comme d’autres plantes de la même famille dont on extrait l’opium, elle contient des substances alcaloïdes aux propriétés antitussives et sédatives. Les pétales séchés peuvent être préparés en tisanes ou en sirops aux vertus légèrement somnifères. Usage alimentaire : les graines peuvent servir à aromatiser les pains. Une huile riche en acides gras poly-insaturés peut être tirée de ses minuscules graines. Les pétales séchés peuvent entrer dans la composition de soupes (par exemple en mélange avec de l’ortie). Usage tinctorial : les pétales de coquelicot donnent une teinture gris violacé.
Ses grandes fleurs rouges sont solitaires à l’extrémité des tiges. La tige blessée produit un latex blanc. Les fruits sont des capsules contenant de petites graines noires.
Biotope C’est surtout une plante des champs cultivés qui a calé son cycle sur celui des céréales. On la trouve également beaucoup en ville, au bord des chemins et des routes.
Risques de confusion D’autres pavots, beaucoup moins fréquents, lui ressemblent. Le Pavot douteux (P. dubium), qui a les fleurs plus orangées et le Pavot hybride (P. hybridum), dont les fleurs sont d’un rouge plus foncé. Famille Papavéracées app
Une plante symbole des morts au combat Cette plante était très répandue en Flandre sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. La couleur de ses fleurs, rouge sang, a, dans les pays anglo-saxons, fait de cette plante le symbole des soldats tombés au champ d’honneur, au même titre que le bleuet en France.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Coquelicot
131
Colchique d’automne (toxique) Colchicum autumnale
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleur composée de six pièces roses
132
Une dizaine de centimètres
Biotope
Août à octobre
Dans les prairies, en plaine et en montagne.
Vivace
Risques de confusion
Toutes régions
Le safran lui ressemble mais il est facile de les différencier : le colchique a six étamines alors que le safran n’en possède que trois.
Description Deux formes différentes suivant la période de l’année : en automne, seules les fleurs sont visibles. Elles sont formées de six pièces roses soudées en tube dans leur partie inférieure. Après la floraison, la plante disparaît. Au printemps, les feuilles apparaissent entourant le fruit qui est une capsule ovale.
Usages La plante entière produit un alcaloïde très toxique, la colchicine, qui bloque les divisions cellulaires. Comme de nombreux poisons, elle a des propriétés thérapeutiques efficaces à condition d’être délivrée à la bonne dose. Usage pharmaceutique : la colchicine traite les crises de goutte, certaines
Autres noms Safran bâtard, Safran des pays, Ail des prés, Tue-chien, Tue-loup Famille Colchicacées anomalies des battements cardiaques et certains cancers. Usage horticole : la colchicine est utilisée pour provoquer des mutations dans des végétaux ornementaux et donner naissance à de nouvelles variétés de fleurs. Usage en laboratoire : la colchicine est utilisée pour bloquer la division cellulaire et permettre l’observation des chromosomes sous microscope.
Digitale pourpre (toxique)
Feuilles duveteuses
Fleur en forme de doigt
30 à 200 cm
Autres noms
Juin à septembre
Doigtier, Gant de Notre-Dame, Gant de bergère
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Bisannuelle Commune partout sauf dans la région méditerranéenne
Famille g Plantaginacéees
Description C’est une plante blanchâtre et duveteuse. Ses feuilles sont ridées sur leur revers. Les fleurs pourpres, parfois blanches, tachées de pourpre foncé à l’intérieur de la corolle, sont longues de 4 à 5 cm et en forme de doigts. Elles forment des grappes pendant le long de la tige.
Biotope On la trouve dans les coupes forestières, les clairières, les lisières, aux bords des chemins et des routes ou dans les landes.
Usages Usage pharmaceutique : la digitale est une plante extrêmement toxique par la présence de digitaline dans ses tissus. Ce sucre est utilisé en médecine pour ses propriétés tonicardiaques, il renforce les battements du cœur. Elle ne doit pas être consommée sous quelque forme que ce soit. Usage ornemental : cette plante majestueuse fait de très beaux massifs dans les jardins.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Digitalis purpurea
133
Églantier
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Rosa canina
134
Tige souple très épineuse
Cynorhodon
Églantine
1 à 3 m
Description
Mai à juillet
C’est un arbuste piquant aux tiges souples et très épineuses. Ses fleurs, les églantines, sont simples. Elles ont cinq pétales rose pâle et un cœur comportant de nombreuses étamines. Les fruits se trouvent à l’intérieur d’un réceptacle floral charnu, rouge à maturité, appelé cynorhodon ou gratte-cul.
Vivace Un peu partout surtout en pplaine
Usages Usage pharmaceutique : les « fruits » étant très riches en vitamine C, ils ont un grand pouvoir préventif et curatif. Ils permettent de combattre la fatigue, les rhumes, les grippes et autres affections virales. Usage alimentaire : les cynorhodons se préparent en confitures, en sirops, en vin, en soupes… Usage en parfumerie : l’églantine est utilisée en parfumerie car elle exhale un parfum léger et très agréable. Les roses cultivées pour leur odeur sont proches de cette rose sauvage.
Biotope Haies, bordures des chemins, fourrés, friches, clairières. Autres noms Rosier sauvage, Rosier des chiens Famille Rosacé Ros acées es Rosacées
Le poil à gratter Dans les cynorhodons, les graines sont pourvues de poils urticants qui fournissent un excellent poilà-gratter connu de tous les petits campagnards !
Épilobe Chamerion angustifolium
Fleurs roses, violettes ou rouges
Fleur rose vif
Feuilles étroites 80 à 150 cm Juin à septembre Vivace
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Plutôt en montagne
dans les lisières, dans les bois clairs, et les zones de friche. Elle peut couvrir de grandes surfaces grâce à un système de rhizomes à la croissance très vigoureuse. Autre nom
Description
Épilobe en épi
Cette grande plante produit des tiges robustes portant des feuilles étroites. Les fleurs sont rose vif. Les plus basses dans l’inflorescence s’ouvrent les premières tandis que de nouveaux boutons se forment encore en haut de l’épi pointu ainsi formé. Les fruits sont plumeux.
Famille
Biotope Cette plante peut se trouver haut en altitude (2 500 m). Elle pousse au bord des chemins,
Onagracées
Usages Usage alimentaire : les rhizomes et les jeunes tiges sont parfois consommés crus ou cuits.
135
Fumeterre Fumaria officinalis
Feuille très découpée
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleur en forme de tube
136 20 à 60 cm
Famille
Mai à septembre
Papavéracées
Annuel Toutes régions
Description
Usages
Cette petite plante possède des feuilles très découpées. Elle porte des fleurs roses à pourpres en forme de tubes de 8 mm de longueur.
Usage pharmaceutique : cette plante contient une trentaine d’alcaloïdes et des tanins, ce qui lui procure des vertus médicinales reconnues depuis l’Antiquité. En tisane, elle est utilisée pour combattre l’insuffisance hépatique en agissant sur la sécrétion de la bile et le transit intestinal. Elle aurait également des vertus sédatives traitant les troubles du rythme cardiaque ou l’hypertension. En compresse, elle calmerait les maladies de peau : dartres, eczéma, psoriasis…
Biotope Elle aime les sols calcaires et ensoleillés des jardins et des terrains vagues. On la trouve aussi sur les talus au bord des routes.
Risques de confusion Une autre fumeterre, la fumeterre grimpante (F. capreolata), est plus grande, volubile et à fleurs blanches et avec des propriétés moins intéressantes que la fumeterre officinale. Autres noms Fumeterre officinale, Herbe à la veuve, Fleur de terre
Lierre terrestre Glechoma hederacea
Feuille arrondie
Fleurs roses, violettes ou rouges
Fleur en forme de cornet
10 à 30 cm
Famille
Mars à septembre
Lamiacées
Vivace
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Moins présente en région méditerranéenne
Description Cette plante produit des tiges rampantes qui s’enracinent au niveau de leurs nœuds et couvrent ainsi de grandes surfaces. Les tiges qui portent les fleurs sont dressées. Les feuilles sont arrondies et ont une odeur proche de celle de la menthe. Les fleurs violettes en forme de cornet sont groupées par 3 ou 4 à l’aisselle des feuilles.
Biotope Elle forme des tapis denses dans les lieux ombragés quand le sol est riche et humide : sous les haies, dans les lisières, les sous-bois, les talus et les parcs. Autres noms Rondotte, Rondelette, Couronne de terre
Usages Usage pharmaceutique : Cette plante est considérée, au moins depuis le Moyen-Âge, comme bonne pour les bronches. Elle calmerait la toux, l’asthme, et les affections respiratoires. On lui attribue également la vertu de soigner les plaies. Elle peut être utilisée en infusions ou sirops, ou macérée dans l’huile d’olive pour des applications locales. Usage alimentaire : elle a servi à aromatiser la bière à la place du houblon. Les feuilles, très riches en vitamine C peuvent être mangées en salades, soupes, légumes ou gratins.
137
Lavande Lavandula angustifolia
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Petite fleur violette très odorante
138 Jusqu’à 50 cm de hauteur Juin à juillet
allongés. Leur parfum est souvent moins fort et moins agréable.
Arbuste
Autres noms
Surtout dans le sud-est de la France
Lavande officinale, Lavande vraie, Lavande à feuilles étroites
Description La lavande est un arbrisseau buissonnant. Ses feuilles sont des sortes de languettes vert gris de quelques centimètres de longueur. Les tiges florales portent des épis de petites fleurs violettes très odorantes.
Biotope Elle pousse sur les sols ensoleillés et secs, sur les flancs éclairés des montagnes entre 500 et 1 700 m d’altitude.
Risques de confusion D’autres espèces de lavande lui ressemblent avec des feuilles plus larges ou des épis plus
Famille Lamiac acées ées Lamiacées
La lavande, une plante aphrodisiaque ? Depuis longtemps, la lavande est considérée comme une plante aphrodisiaque. Son parfum sensuel et stimulant détend et contribue à créer une ambiance romantique.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Feuille en forme de languette
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage en parfumerie : la plante doit être récoltée par forte chaleur et juste avant la floraison, pour que les glandes sécrétrices de la plante soient bien pleines d’essence. Elle est mise à sécher pour perdre le maximum de son eau. L’huile odorante est extraite par entraînement par de la vapeur d’eau. Elle sert à la fabrication de nombreux parfums et eaux de toilette et particulièrement pour les hommes. Elle peut servir également à parfumer de nombreux produits : savons, bougies, papier toilette. Usage alimentaire : on peut faire infuser des fleurs de lavande dans du lait pour préparer des crèmes ou
des glaces. On en fait aussi une liqueur forte aux vertus digestives et calmantes. Usage médicinal : son huile essentielle a des propriétés antiseptiques, bactéricides, désinfectantes, calmantes et cicatrisantes. Elle soulage les brûlures, les piqûres d’insectes, voire l’eczéma. Quelques fleurs jetées dans le bain ont un effet calmant et antiseptique. En phytothérapie, elle est utilisée pour combattre l’anxiété, la nervosité et les insomnies. Usage domestique : les fleurs de lavande séchées gardent longtemps leur parfum. Des sachets de fleurs séchées peuvent être placés dans les armoires, pour parfumer le linge et éloigner les mites et les insectes en général.
139
Mauve
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Malva sylvestris
140
Fleur veinée de nervures
40 à 120 cm Juin à août Bisannuel Commune
Description La mauve est une plante très commune dont les tiges sont souvent étalées, ce qui lui donne la forme d’un petit buisson. Les feuilles sont arrondies, lobées et dentées. Les fleurs, roses ou pourpres sont veinées de
Usages Usage pharmaceutique : son usage comme plante adoucissante remonte à l’Antiquité. Grâce au mucilage qu’elles contiennent, les feuilles et les fleurs calment les inflammations des voies respiratoires et digestives et les irritations de la peau et des yeux. Elles sont utilisées sous diverses formes : infusions, bonbons, solutions (gargarismes) ou compresses. Usage alimentaire : les fruits crus peuvent être mis dans les salades ou dans le vinaigre pour en faire des condiments comme les câpres. Les feuilles peuvent être cuisinées comme légumes. Les fleurs décorent les salades.
nervures plus foncées joliment dessinées. Ses fruits sont appelés des fromageons : sortes de petites capsules en forme de camembert découpé en portions.
Biotope On trouve la mauve autour des maisons, dans des endroits secs et bien drainés : prés, terrains vagues, bords de routes et de chemins, haies, talus…
Risques de confusion On peut la confondre avec la Mauve négligée (Malva neglecta) qui a des feuilles plus rondes avec des lobes moins profonds. Autres noms Grande mauve, Mauve sylvestre, Mauve des bois, Fausse guimauve Famille Malvacées
Un peu d’histoire Une ordonnance royale de Charlemagne (742-814) dressait la liste des plantes médicinales, alimentaires et utilitaires devant être cultivées dans les monastères. La mauve y figure ainsi que de nombreuses autres plantes présentées dans cet ouvrage.
Menthe
Menthe verte
Menthe poivrée
20 à 60 cm Mai à août Vivace Toutes régions
Description La plante émet une odeur aromatique très forte. Ses feuilles sont plutôt ovales et dentées. Les fleurs sont petites et roses, elles forment un cercle autour de la tige sous les feuilles, ou bien forment un épi dense à l’extrémité des tiges.
Biotope
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Lorsqu’elle n’est pas cultivée, elle pousse dans les endroits très humides, dans les fossés par exemple.
Risques de confusion Il existe de nombreuses espèces de menthes qui sont difficiles à différencier et s’hybrident facilement. On retiendra : la menthe aquatique
Usages Usage pharmaceutique : la menthe, distillée, produit une huile essentielle très utilisée en pharmacie. Cette plante est un stimulant des sécrétions des sucs digestifs. Ainsi, à dose raisonnable, elle aide à la digestion, mais elle est un peu excitante et peut provoquer des troubles du sommeil. Elle sert à soulager du mal des transports et de certaines migraines.
Menthe aquatique
(M. aquatica), aux tiges poilues et souvent rouge foncé, la menthe verte, (M. spicata) non poilue et à forte odeur de chewing-gum, la menthe poivrée (M. x piperita), hybride entre la menthe verte et la menthe aquatique, une des plus aromatiques et des plus cultivées, la menthe pouliot (M. pulegium), une des plus parfumées. Famille Lamiacées Lamiac Lam iacées ées
Le sirop de menthe Verser un litre d’eau frémissante sur 250 g de tiges de menthe jeune (plutôt menthe verte ou poivrée). Laisser infuser au moins une journée. Filtrez. Ajouter 1 kg de sucre. Chauffer doucement jusqu’à la première ébullition et remuant à la spatule. Laisser refroidir. À forte dose, le menthol, composé contenu dans l’huile essentielle de menthe, est toxique. Usage alimentaire : la menthe aromatise de nombreux plats. En Grande-Bretagne, elle est utilisée pour les desserts (gelée) ou les sauces. Au Moyen-Orient, on parfume les salades et salades de fruits. Usage cosmétique : la menthe poivrée parfume de nombreux cosmétiques.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Mentha
141
Myrtillier Vaccinium myrtillus
Feuille ovale
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Baie violette
142
20 à 30 cm
Famille
Mai, juin
Éricacées
Vivace En montagne
Description C’est un arbuste à feuilles caduques, ovales, finement dentées, luisantes, vert vif et qui rougissent en automne. Les fleurs sont des petites clochettes de 3 à 6 mm de long, rosâtre ou verdâtre. Les fruits sont des baies violettes à bleu noir.
Biotope Sous-bois de conifères ou de feuillus et landes sur sols acides.
Risques de confusion L’arbuste de l’airelle rouge lui ressemble un peu, avec des feuilles plus luisantes. Les fruits, de couleur différente, permettent de les distinguer facilement.
La cueillette des myrtilles est réglementée dans certaines régions Les myrtilles sauvages peuvent être récoltées à la main ou, pour plus de rapidité, avec un « peigne ». Mais leur cueillette est réglementée et les règlements diffèrent d’un lieu à l’autre et d’une année à l’autre. Pour les cueillettes importantes, se renseigner sur les dates et les quantités autorisées, et si le peigne peut être utilisé.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage pharmaceutique : la myrtille est un fruit exceptionnel dans sa composition qui lui donne des vertus très importantes. Elle est très légère en sucres et en calories, sa richesse en fibres et en antioxydant en fait un bon coupefaim, et elle est très diurétique. Riche en vitamines, en acides citrique et malique, en alcaloïdes et tanins, elle possède des propriétés antiseptiques, antidiarrhéiques, antihémorragiques et améliore la vision et la mémoire (vertu
prouvée scientifiquement). Les chercheurs étudient ses propriétés éventuelles pour d’autres maladies (prévention des cancers ou maladies dégénératives). Usage alimentaire : les myrtilles se mangent crues ou cuites. Elles font de délicieuses tartes, confitures, sirops, sorbets et autres gâteaux. On peut préparer également des tisanes, des eaux-de-vie, des liqueurs ou des vins. Attention à l’échinococcose, maladie contractée par consommation de fruits sauvages crus contaminés par les déjections de renard.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Fleur en forme de clochette
143
Origan commun
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Origanum vulgare
144
Tige poilue et rougeâtre
30 à 80 cm Juillet à septembre
d’origan cultivé. Ces deux plantes aromatiques ont les mêmes propriétés et s’utilisent indifféremment.
Vivace Commune
Famille Lamiacées
Description L’origan est une plante vivace très aromatique, aux tiges poilues et rougeâtres. Les feuilles ovales et vertes sont légèrement dentelées, les fleurs, roses à rose foncé, de 4 à 7 mm, groupées en inflorescences, ont deux pétales (deux lèvres) dépassés par les étamines.
Biotope L’origan apprécie les sols sablonneux et caillouteux calcaires ou siliceux et supporte les terrains pauvres en éléments nutritifs : on le trouve dans les garrigues, dans des terrains secs, ensoleillés, à la chaleur, à l’abri du vent.
Risques de confusion L’origan ressemble beaucoup à la marjolaine (O. majorana) qui serait une variété exotique
Usages Usage pharmaceutique : l’origan a des vertus antiseptiques et stimulantes. Les fleurs sont utilisées en infusion pour soigner rhume et grippe. Son huile essentielle est un puissant antiseptique des infections respiratoires et aussi un très bon stimulant antistress et anti fatigue. Usage alimentaire : très parfumée, cette plante aromatique est l’un des composants des « herbes de Provence » avec le thym, le serpolet, la sarriette…
Pimprenelle Sanguisorba minor
Fleurs roses, violettes ou rouges
Feuille découpée en nombreux folioles
10 à 20 cm
Famille
Juin à août
Rosacées
Vivace Toutes régions
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Description C’est une petite plante avec des feuilles très caractéristiques découpées en de nombreux folioles arrondis et dentés, et formant une rosette basale. Ces feuilles ont un goût caractéristique de concombre avec une pointe d’amertume. Les fleurs, très petites et pourpre foncé, sont regroupées en têtes globuleuses d’un centimètre de diamètre.
Biotope Elle se rencontre généralement dans les prés, les bordures de chemin et les rocailles.
Usages Usage pharmaceutique : l’infusion est utilisée en lotion contre les coups de soleil et les irritations cutanées. Usage alimentaire : les feuilles fraîches renferment de la vitamine C et sont utilisées en cuisine. Avant que le persil ne prenne sa place, la pimprenelle était utilisée dans de nombreux plats tels que les omelettes, salades, soupes…
145
Romarin
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Rosmarinus officinalis
146
Feuille allongée
0,50 à 1,50 m de hauteur
Famille
Février à mai
Lamiacées
Fleurs en grappes
Arbrisseau En région méditerranéenne
Description Cet arbrisseau à forte odeur aromatique possède des feuilles persistantes fines, allongées, coriaces, vert foncé sur la face supérieure, blanchâtre dessous. Les fleurs forment des grappes bleu clair. Elles ont un pétale inférieur fendu et ressemblent un peu aux fleurs d’orchidées.
Biotope Il pousse naturellement dans les garrigues ou les maquis ensoleillés, secs et rocailleux sur sol calcaire. Autres noms Romarin encensier, Herbe aux couronnes
Usages Usage pharmaceutique : il activerait les fonctions digestives en agissant sur la sécrétion de bile. Certaines molécules qu’il contient limiteraient le développement des microorganimes. Il est aussi connu pour être un stimulant du système nerveux. L’huile versée dans un bain peut améliorer la circulation
Le romarin, base de l’Eau de Hongrie L’Eau de Hongrie est un des plus anciens parfums alcoolisés. Il avait été créé pour la Reine de Hongrie en 1370 par macération de romarin dans de l’esprit-de-vin (l’éthanol). D’après la légende, son usage répété conféra à cette femme santé et beauté jusqu’à un âge très avancé. La formule de ce parfum fût ensuite modifiée par ajout de lavande, de bergamote, de jasmin, de cirse et d’ambre, et a été très à la mode à la cour de Louis XIV. du sang. Attention, il semble que l’ingestion d’huile essentielle de romarin puisse parfois déclencher des crises d’épilepsie ou des convulsions. Usage alimentaire : les branches de romarin s’utilisent fraîches ou séchées. Usage en parfumerie : l’essence de romarin est obtenue en distillant les branches fleuries. Elle entre dans la composition de nombreux parfums masculins.
Saponaire officinale Fleurs regroupées au sommet
40 à 70 cm Juin à octobre Vivace Toutes régions
Description Cette plante possède une tige ronde et renflée aux nœuds. Ses feuilles sont bien plus longues que larges et sont pointues
à leur extrémité. Ses grandes fleurs rose pâle sont regroupées à son sommet. Elles possèdent cinq pétales, sont odorantes et s’épanouissent durant l’été.
Biotope On la rencontre généralement dans des endroits ensoleillés, le long des routes et des chemins de fer, le long des cours d’eau, dans les lisières humides et les décombres. Autres noms
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage pharmaceutique : la principale utilisation de la saponaire est un usage externe pour traiter les maladies de la peau (les Romains en mettaient dans leur bain pour guérir les démangeaisons), les rhumatismes et les insuffisances hépatiques. La racine de cette plante, une fois infusée, est aussi utilisée en gargarisme contre les maux de gorge. Usage ménager : grâce à la saponine qu’elle contient, la saponaire est naturellement moussante et nettoyante, d’où son usage pour le nettoyage des tissus.
Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés Famille Caryophyllacées
Une plante qui mousse Il suffit de froisser les fleurs de la saponaire dans le creux de sa main avec un peu d’eau pour voir apparaître une mousse nettoyante : c’est la saponine contenue dans la plante qui leur confère cette propriété.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Saponaria officinalis
147
Sauge des prés
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Salvia pratensis
148
Fleur en forme de griffe
Grande feuille gaufrée
30 à 80 cm Juin à août
Ses tiges quadrangulaires portent des fleurs bleu à violet en forme de griffe. Les feuilles, comme les fleurs, sont poisseuses et odorantes.
Vivace Plutôt en zone méditerranéenne
Description Cette plante montre une rosette de grandes feuilles gaufrées, ovales et vert sombre, à la base.
Biotope Cette plante pousse naturellement sur les bords des chemins et des prés, mais aussi dans les prairies sur sol calcaire. Autres noms Sauge commune, Ormin gluant
Usages Usage pharmaceutique : Salvare veut dire soigner en latin. Le nom de cette plante est dû aux propriétés antiseptiques qu’on lui attribue en usage externe. En tisane, elle serait aussi apéritive et aiderait à la digestion. Usage alimentaire : la sauge est utilisée dans beaucoup de recettes pour parfumer les plats et notamment les soupes. Usage ornemental : cette plante peut être plantée dans les jardins, car elle est très décorative. Usage en parfumerie : l’huile essentielle de sauge est un excellent fixateur de parfum. Elle apporte une touche aromatique et tonique, plutôt utilisée en parfumerie masculine.
Famille Lamiacées
Une fleur particulièrement adaptée à la pollinisation par les insectes Les fleurs des sauges sont pourvues d’une sorte de balancier. Lorsqu’un insecte pénètre dans la fleur, sa tête appuie sur ce balancier ce qui entraîne l’application ferme des étamines sur son dos, y déposant efficacement du pollen. L’insecte s’envole alors vers une autre fleur et lui apporte de quoi féconder ses ovules.
Serpolet Thymus serpyllum
Feuille arrondie
10 à 40 cm
Biotope
Mai à octobre
Bords de chemins, garrigues, pelouses, sur sols légers, caillouteux ou sablonneux.
Vivace Surtout dans le sud de la France
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Description Petit sous-arbrisseau aux tiges rampantes et dressées. Les feuilles très odorantes sont arrondies. Les fleurs roses sont groupées au sommet de la tige. g
Risques de confusion Cette plante est très proche du thym (Thymus Vulgarus). On en fait la même utilisation, même si le thym a des principes actifs plus concentrés. Autres noms Thym sauvage, Farigoule
Usages
Famille
Usage pharmaceutique : c’est un désinfectant reconnu qui détruit les germes infectieux. En tisane ou sirop, il soigne les maladies de l’hiver : rhumes, toux. Il aide à la digestion, et c’est un vermifuge léger. Usage alimentaire : cette plante est indispensable en cuisine. Elle donne un goût agréable aux plats et se marie particulièrement bien aux viandes d’agneau et de lapin.
Lamiacées
Une plante qui fait son apparition dans les desserts Certains grands cuisiniers utilisent le serpolet pour parfumer des sorbets ou autres desserts.
Fleurs roses, violettes ou rouges
Fleurs regroupées au sommet
149
Valériane
Fleurs regroupées en larges ombelles
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Valeriana officinalis
150
Feuilles pointues et découpées
50 à 170 cm Juin à septembre Vivace Régions au climat doux
Description La valériane a un rhizome brun aux racines épaisses, une tige droite ronde, creuse et cannelée. Ses feuilles, opposées, sont dividivi
sées en un nombre impair de folioles ovales, pointues et découpées. Ses fleurs, blanchâtres, rosées ou violacées, sont regroupées en larges ombelles. Ses fruits sont ovales avec une aigrette plumeuse.
Biotope On la trouve au bord des cours d’eau, dans les prairies humides, les forêts claires, les talus, les endroits ombragés. Autre nom
Usages
Herbe aux chats
C’est essentiellement le rhizome et les racines qui sont utilisés. Usage pharmaceutique : sédatif du système nerveux central, cette plante est utilisée pour traiter les troubles du sommeil et les crises d’anxiété. Elle n’aurait pas les effets secondaires des traitements médicamenteux, comme l’accoutumance par exemple. Elle est souvent associée à d’autres plantes comme l’aubépine, le tilleul, la mélisse… Autre usage : autrefois elle était proposée comme philtre d’amour.
Famille Caprifoliacées
Une herbe qui attire irrésistiblement les chats Comme le bois d’olivier, cette plante provoque un comportement étrange des chats qui aiment s’y frotter. Il faut dire que son odeur forte n’est pas sans rappeler celle des félins.
Verveine officinale Fleurs réunies en épis
Feuilles allongées et crénelées
Fleurs roses, violettes ou rouges
Verbena officinalis
40 à 80 cm
Biotope
Juillet à novembre
Elle pousse surtout dans les prairies, les friches et les pelouses et sur les bords des chemins et des routes.
Annuel ou vivace Toutes régions
Famille
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Description Les feuilles de cette plante sont allongées et crénelées, celles du haut sont plus fines que celles du bas. Les fleurs, mauves, petites, sont réunies en épis p longs g et filiformes.
Usages Usage pharmaceutique : bien qu’aujourd’hui délaissée, probablement à cause de son amertume, l’espèce est réputée pour ses nombreuses propriétés médicinales. Elle calmerait efficacement les problèmes d’insomnie légère et les troubles gastriques.
Verbénacées
L’herbe à Vénus Cette plante est une cousine de la verveine que l’on prépare en tisane, mais elle n’en a pas l’arôme agréable. Le nom de genre Verbena est issu de la contraction du latin veneris herba herbe à Vénus. La Verveine officinale était en effet sacrée chez les Romains qui la dédiaient à la déesse de l’amour et de la beauté, et l’utilisaient pour purifier les autels.
151
Violette Viola odorata
Feuille en forme de cœur
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Fleur odorante à cinq pétales
152
5 à 15 cm Mars à mai.
se compose de cinq pétales, deux vers le haut et trois vers le bas.
Vivaces
Biotope
Très répandue
Elle apprécie particulièrement les lisières des bois, les chemins forestiers et les friches. Elle se trouve également dans les pelouses ombragées et au pied des haies.
Description La violette odorante est une petite plante printanière aux feuilles en forme de cœur, réunies en rosette. Les fleurs sont odorantes, de couleur violette ou blanche. Leur corolle
Usages Usage pharmaceutique : elle calmerait les toux et les bronchites grâce aux mucilages qu’elle contient. On l’utilise aussi contre les migraines et des maladies de peau. Usage alimentaire : les fleurs servent en pâtisserie pour orner les gâteaux ou peuvent être confites dans du sucre. Les feuilles sont consommables en salade ou en soupe en mélange avec d’autres légumes. Il est possible d’en faire de la confiture en mélange avec du jus de citron et de la pectine. On fait aussi du sirop de violette. Usage en parfumerie : la violette odorante est une plante dont les feuilles sont distillées pour la parfumerie.
Risques de confusion Toutes les violettes ont des propriétés analogues. La violette odorante est la seule qui secrète un parfum. Famille Violacées
Le langage des fleurs Dans le langage des fleurs, la violette signifie la timidité, la modestie, la pudeur. C’est aussi le symbole de l’amour secret : offrir un bouquet de violettes est une façon discrète de déclarer sa flamme. La ville de Toulouse s’est spécialisée dans la culture d’une variété de violettes proche de la violette odorante : la violette de Parme aux fleurs doubles très parfumées. Cette culture est à la base de multiples productions : bouquets de fleurs en hiver, parfum, liqueur, sirop, confitures, bonbons…
Benoîte des villes Geum urbanum
Fleurs jaunes
Crochets plumeux
153 20 à 50 cm
Famille
Mai à septembre
Rosacées
Vivace
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Toutes régions
Description Les feuilles de cette plante sont découpées, dentées et caractérisées par un lobe terminal plus grand que les autres. Ses fleurs jaunes, dressées, avec 5 pétales de 3 à 7 mm produisent un fruit sec, sorte de boule de graines munies de petits crochets plumeux.
Biotope Elle peuple couramment les bois sur sols riches, les lisières et les friches. Elle est fréquente dans les villes où on peut l’observer dans l’ombrage des plantations et des haies.
Usages Usage pharmaceutique : la plante possède des propriétés antiinflammatoires, antiseptiques et cicatrisantes. Elle peut également être utilisée comme digestif et antidiarrhéique. Usage alimentaire : la racine séchée de la benoîte des villes peut être utilisée en cuisine pour remplacer le clou de girofle dont la saveur est proche.
Bouillon blanc Verbascum thapsus
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleurs groupées au sommet
Duvet blanc laiteux
50 à 180 cm Juillet, août
154
Bisannuel Très répandu partout
Description Cette plante est entièrement couverte d’un duvet blanc laineux. Ses feuilles, plus grandes à la base, forment une large rosette la première année et d’où sort la tige fleurit la seconde année, formant une sorte de pyramide duveteuse. Les fleurs sont jaunes, groupées au sommet de la tige. Elles mesurent jusqu’à 3 cm de diamètre.
Biotope Friches, pelouses, bords de chemins et de routes, talus terrains incultes, haies, broussailles.
Risques de confusion Il y a plusieurs espèces de Verbascum (molènes en français) qui se ressemblent plus ou moins. Le bouillon blanc peut être confondu avec la molène fausse phlomide
(Verbascum phlomoides) ; ce qui les différencie est la longueur des stigmates (plus courts chez le bouillon blanc). Heureusement, elles possèdent toutes les mêmes propriétés. Autres noms Grand chandelier, Cierge de Notre-Dame, Molène Famille Scroph p ulariacées Scrophulariacées
Usages Usage pharmaceutique : il est connu pour être une plante pectorale et entre ainsi dans la composition de sirops ou de tisanes calmantes pour la toux, les enrouements ou autres affections respiratoires. L’infusion est légèrement sucrée naturellement. En applications locales, le bouillon blanc est cicatrisant ; il peut être utilisé pour soigner ulcères et hémorroïdes.
Châtaignier Castanea sativa
Bague épineuse
25 à 35 m Juin à juillet
branches. Les fruits, les châtaignes sont enveloppées dans une bogue épineuse.
Arbre
Biotope
Partout mais plus rare dans le nord et le nord-est de la France
Le châtaignier aime la chaleur et la lumière. Il est assez sensible au gel et à la sécheresse. Il ne pousse pas sur les sols calcaires.
Description C’est un arbre à feuilles caduques, vert foncé, allongées, dentées et pointues. Les fleurs sont des chatons cylindriques jaune clair, dressés pour les mâles et pendant, groupés par trois pour les femelles à l’extrémité des
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage pharmaceutique : du fait de leur richesse en tanins, les feuilles de châtaigniers sont utilisées en tisanes pour soigner maladies respiratoires ou diarrhées. Usage cosmétiques : les infusions de feuilles de châtaignier peuvent servir pour éliminer les pellicules du cuir chevelu. Usage alimentaire : les châtaignes se mangent grillées ou bouillies et réduites en purée. Confites dans du sucre, elles donnent de délicieux marrons glacés. On peut en faire une farine qui après une lente cuisson et un malaxage laborieux au bâton, donnera une « pulenta » très savoureuse. Cette
Autres noms Arbre à pain Famille Fagacées farine, mélangée à de la farine de blé permet de faire des gâteaux ou des crêpes. Les feuilles sont utilisées pour emballer des fromages, elles leur donne un goût agréable et préserve pendant un temps leur teneur en eau. Usage en menuiserie : le bois de châtaignier est un bois dur et imputrescible. On peut en faire des poutres sur lesquelles les araignées ne viendront pas faire leur toile, éloignées par les tanins qu’il renferme. Usage en vannerie : lorsqu’on coupe les troncs, de jeunes tiges droites qui repoussent en quantité peuvent servir à fabriquer des paniers très solides. Usage en apiculture : les abeilles produisent un miel de châtaignier foncé et fort en goût.
Fleurs jaunes
Feuille dentée et pointue
155
Chélidoine (toxique)
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Chelidonium majus
156
Fleur à quatre pétales
Feuille molle très découpée
30 à 80 cm de hauteur
Biotope
Avril à septembre
Cette plante aime les vieux murs, les espaces délaissés ombragés et les haies.
Annuel Partout, moins fréquente dans le Midi
Description La tige, lorsqu’on la brise, produit un lait jaune. Les feuilles molles sont très découpées, chaque foliole ressemble à une petite feuille de chêne. Les fleurs sont formées de 4 pétales jaune vif un peu fripés. Elles donnent naissance à des fruits allongés. g
Autres noms Herbe à verrues, Grande éclaire Famille Papavéracées
Usages Usage pharmaceutique : le lait jaune contenu dans la tige est très caustique. Il est utilisé couramment pour soigner les verrues. Les feuilles préparées en tisane auraient des vertus curatives contre les maladies de foie. Attention, cette plante est tout de même assez toxique, il est difficile de déterminer la dose qui soigne sans empoisonner ! Mieux vaut s’en tenir à l’usage externe.
Traitement naturel contre les verrues Cueillez une tige, appliquez sur la verrue le suc jaune qui s’écoule, renouveler l’application deus ou trois fois par jour jusqu’à ce que la verrue ait disparu. Attention, ne pas appliquer sur de grandes surfaces de peau. Tenir les zones traitées à l’écart de la lumière.
Colza Brassica napus
4 pétales jaune vif
50 à 100 cm Avril à mai
contiennent les fameuses graines riches en huile sont allongés et mesurent jusqu’à 10 cm de long.
Annuelle Toutes régions
Description Cette plante est vert bleu. Les feuilles de la base sont très découpées, le long de la tige, elles embrassent celle-ci avec deux oreillettes. Les fleurs sont composées de 4 pétales p jaune j vif. Les fruits qui q
Biotope Les petites graines du colza étant très mobiles et facilement perdues par les engins de transport, elles germent en dehors des champs. Si bien que cette plante se retrouve souvent dans les bordures de routes et de chemins, ou dans les terres laissées à l’abandon.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Autre nom
Usages
Chou colza, broutte
Usage alimentaire : en Europe, c’est l’huile végétale alimentaire la plus consommée, en assaisonnement ou en cuisson, en huile ou en margarine. On lui prête des vertus préventives contre les maladies cardiovasculaires, les cancers du sein, certaines maladies de la peau et du cerveau. Les feuilles de colza sont comestibles, préparées comme celles du chou vert. Usage agricole : le tourteau de colza, sert d’alimentation pour le bétail. Le colza en culture d’hiver est enfoui pour constituer un engrais vert. Usage énergétique : l’huile de colza sert aussi de biocarburant.
Famille Brassicacées
Colza et rutabaga Le nom « colza » vient du néerlandais koolzaad qui veut dire graine de chou. Cette plante serait un hybride entre un chou et une navette, dont on ne sait pas s’il s’est constitué naturellement où à l’occasion de croisements faits par des cultivateurs ; il y a 4 000 ans. Les hybrides ont été sélectionnés ensuite pour fournir de l’huile et ont donné une racine comestible : le rutabaga.
Fleurs jaunes
Feuille très découpée
157
Fausse roquette Diplotaxis erucoides
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Fleurs groupées au sommet
Feuille à nervure centrale blanche
158
15 à 50 cm Presque toute l’année
Dans les villes, elle orne les talus ou les espaces laissés en friche après culture.
Annuelle
Famille
Surtout dans le Midi
Brassicacées
Description La tige de cette plante porte des poils jaune orangé. Les feuilles forment une rosette à la base de la tige fleurie. Elles ont la même forme que celle de la roquette domestique (Eruca sativa) ; mais leur nervure centrale est blanche. Les fleurs sont petites (1 cm de diamètre) et groupées au sommet des tiges. Elles portent, comme les autres plantes de la famille du chou, quatre pétales. Ceux-là sont blancs avec des stries violettes.
Biotope Elle trouve son habitat privilégié dans les champs cultivés, les vignes et les vergers.
Usages Usage pharmaceutique : elle est utilisée en phytothérapie comme diurétique ou expectorant. Usage alimentaire : comme son cousin la roquette domestique, cette plante se mange crue en salade ou cuite en légume. Elle a une saveur piquante un peu comme la moutarde.
Fenouil commun Foeniculum vulgare
1 m 50 à 2 m
Description
Août à septembre
Le fenouil se présente sous forme de grands individus à forte odeur aromatique. Il se reconnaît facilement à son port léger et son feuillage bleuté finement découpé. Ses fleurs forment des ombelles jaunes. Les fruits très odorants sont longs de 5 à 9 mm et accolés par deux.
Bisannuelle ou vivace Surtout dans la région méditerranéenne
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Usages Usage pharmaceutique : le fenouil est connu pour soulager la toux, les douleurs abdominales, les digestions difficiles et les coliques du nourrisson. Attention cependant, son parfum anisé dont le principe majeur est l’anéthol, analogue hormonal, contre-indique l’usage thérapeutique du fenouil chez la femme enceinte. Usage alimentaire : cette plante est appréciée comme légume pour son renflement appelé improprement « bulbe » qui est constitué en fait de l’empilement de gaines charnues de la base des feuilles. Toutes les parties de la plante peuvent se consommer crues ou cuites.
Biotope On le rencontre partout en France dans les zones ensoleillées des friches, des bords de chemins, des talus et des abords des habitations mais plus spécifiquement dans les garrigues et maquis méditerranéens. Famille Apiacées
Une même espèce sauvage et cultivée L’espèce sauvage ressemble en tout point aux variétés cultivées et en a le parfum anisé si particulier. Cette plante est mellifère. Elle est l’hôte de choix des chenilles d’un de nos plus beaux et plus grands papillons, le Machaon.
Fleurs jaunes
Fleurs en ombelles
159
Gentiane jaune Gentiana lutea
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleurs jaune serrées
Grandes feuilles
160 80 à 120 cm Juin à août
opposées) et insérées alternativement l’une au dessus de l’autre sur la tige du vérâtre.
Vivace
Autre nom
En montagne
Grande gentiane
Description
Famille
Cette grande plante peut vivre cinquante ans et met dix ans pour fleurir la première fois. Les grandes feuilles ont des nervures très prononcées. Les fleurs jaunes sont serrées à la base des feuilles supérieures.
Gentianacées
Biotope Prairies, lisières, clairières.
Risques de confusion Attention, le vérâtre blanc (ou hellébore blanc, Veratrum album) lui ressemble beaucoup mais il est toxique. Pour les reconnaître, regarder les feuilles : elles sont insérées par deux sur la tige chez la gentiane (feuilles
Usages Usage pharmaceutique : le glucoside amer contenu dans cette plante provoque la salivation et l’excrétion des sucs gastriques aidant à la digestion. Usage alimentaire : la racine séchée, râpée, macérée dans du vin blanc est utilisée pour la fabrication de boissons apéritives amères.
Iris des marais Iris pseudacorus
Fleur à trois grands pétales
50 à 110 cm
Biotope
Mai à juin.
Comme son nom l’indique, c’est une plante des milieux humides : fossés, mares, étangs, marécages, cours d’eau, en eaux peu profondes.
Vivace
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Toutes régions
Description
Risques de confusion
Les feuilles sont des rubans épais, allongés et pointus. Les fleurs comportent trois grands pétales autour de trois pétales plus petits. Les fruits sont des capsules à trois compartiments, flottants et ainsi dispersés par le courant. Cette plante se reproduit aussi de manière végétative par partition de son rhizome.
Il y a de nombreuses espèces d’iris. D’autres espèces cultivées sont plus utilisées en parfumerie que cette espèce sauvage. Autre nom Iris jaune Famille Iridacées
Usages Usage en parfumerie : le rhizome contient une essence riche en irone très utilisée en parfumerie pour sa fragrance florale proche de celle de la violette. On le râpe, le fait sécher et le réduit en poudre pour l’utiliser. Il entre de la composition de nombreux parfums et eaux de toilettes. Usage écologique : les rhizomes des iris contribuent à stabiliser les berges des cours d’eau
Les iris de Van Gogh Iris est une peinture de Vincent Van Gogh, peinte à Saint-Rémy-deProvence en 1889, l’année précédant sa mort. Sur la toile les iris sont bleus, il ne s’agit donc pas d’iris des marais mais probablement d’iris d’Allemagne (I. Germanica) cultivés pour l’industrie des parfums.
Fleurs jaunes
Feuille en ruban épais
161
Laiteron maraîcher
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Sonchus oleacerus
162
Feuille très découpée
Capitule de 2 cm de diamètre
30 à 100 cm
Risques de confusion
Mai à octobre
Il existe plusieurs espèces de laiterons, ils produisent tous du lait lorsqu’on casse leur tige. Ils sont plus ou moins répandus et sont tous comestibles au stade jeune.
Annuel Toutes régions
Description
Autre nom
Plante proche du pissenlit. Les feuilles sont très découpées et bordées de petites dents, le lobe de leur extrémité est triangulaire. Elles forment deux oreillettes qui entourent la tige à leur point d’insertion. La nervure principale est pourvue de petites épines sur la face inférieure des feuilles. Les capitules jaune vif ou pâle mesurent 2 cm de diamètre environ.
Lait d’âne
Biotope Plante très répandue dans les jardins et les champs mais aussi au bord des routes et des chemins.
Famille Astéracées
Usages Usage alimentaire : cette plante est consommée en salade ou en soupe depuis très longtemps car c’est un excellent légume. Il vaut mieux utiliser la plante quand elle est encore jeune, car elle devient amère avec le temps.
Laitue scariole Lactuca serriola
Inflorescence formée de grappes
60 à 120 cm Juillet à août
reux, sur les bords des chemins et des routes. Dans les villes, elle pousse au pied des murs et sur les talus.
Bisannuelle Partout, surtout dans le Sud
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Description Les tiges de cette plante sont très ramifiées. Ses feuilles vrillées, de couleur bleu vert, présentent une rangée de fortes épines sur la face inférieure de la nervure principale. L’inflorescence est formée de nombreuses grappes de petits capitules jaunes. Comme beaucoup de plantes de la famille du pissenlit, elle produit un latex blanchâtre.
Risques de confusion Une autre laitue, la laitue vireuse (Lactuca virosa) lui ressemble mais ses feuilles restent horizontales. Elle est un peu toxique car son latex contient des substances hypnotiques. Autre nom Laitue sauvage Famille Astéracées
Biotope On trouve cette plante essentiellement dans les friches, mais aussi dans les endroits pier-
Usages
La laitue a ses feuilles toujours placées selon un plan vertical
Usage alimentaire : cette plante est sans doute l’ancêtre de la laitue cultivée. Les jeunes rosettes sont comestibles mais la plante adulte est trop dure et malodorante pour être appétissante.
Cette orientation est rare dans le monde végétal car les plantes cherchent plutôt à recevoir un maximum d’énergie lumineuse en plaçant leurs feuilles horizontalement.
Fleurs jaunes
Feuille voilée à fortes épines
163
Mélilot Melilotus officinalis
Fleurs organisées en grappes
Reconnaître les p plantes sauvages utiles
Feuille à trois folioles
164
30 à 130 cm
Biotope
Juin à septembre
C’est une plante très répandue sur les bords des routes des champs et des rivières dans les talus, dans les friches.
Bisannuel Toutes régions
Risques de confusion Description La tige de cette plante est longue et ramifiée. Ses feuilles sont composées de trois folioles ovales et dentées. Ses fleurs sont des petites clochettes jaunes odorantes organisées en grappes au bout des tiges.
À la couleur des fleurs près, le mélilot blanc (Melilotus albus) lui ressemble beaucoup. Leurs propriétés sont à peu près identiques. Autres noms Mirlilot, Trèfle de cheval, Petit trèfle jaune, Casse-lunettes Famille
Usages Usage pharmaceutique : la plante contient de la coumarine, molécule antispasmodique et anticoagulante. Elle est utilisée contre les maladies nerveuses et les douleurs abdominales, ainsi que les troubles veineux. Usage alimentaire : les fleurs peuvent aromatiser les desserts. Les jeunes feuilles agrémentent les salades. Autres usages : cette plante enrichit le sol en azote et sert donc d’engrais vert.
Fabacé Fab acées es Fabacées
L’odeur du foin La coumarine contenue dans le mélilot est la molécule qui donne son odeur au foin séché. Cette molécule, lorsqu’elle fermente, se transforme en dicoumarol, un anticoagulant dangereux, qui a tué bon nombre de bovins ayant consommé du foin humide ou qui a été utilisé comme raticide. Elle est maintenant synthétisée artificiellement.
Millepertuis Hypericum perforatum
petite feuille ovale
30 à 60 cm
Biotope
Juin à septembre
Elle peuple le bord des routes et des chemins, sur les talus secs. On la trouve aussi dans les friches, les pelouses, et en lisière des bois.
Vivace Toutes régions
Risques de confusion Description
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Cette plante possède des petites feuilles ovales, qui, examinées à contre-jour, semblent être perforées de petits trous. Ce sont en réalité des glandes contenant une huile essentielle. Ses fleurs composées de cinq pétales et de bouquets d’étamines, sont jaune doré.
Certaines variétés cultivées lui ressemblent (tout en étant souvent beaucoup plus grandes) mais elles n’ont pas ses vertus. Autres noms Herbe aux mille trous, Herbe de saint Jean, Herbe aux piqûres, Chasse-diable Famille
Usages Usage pharmaceutique : elle est utilisée depuis longtemps comme antiseptique et cicatrisant des lésions de la peau. Plus récemment, on a découvert qu’en usage interne, elle avait des effets antidépresseurs pour traiter les dépressions légères, le stress et les maladies du sommeil. Il faut utiliser cette plante avec précaution car certaines personnes traitées peuvent développer des allergies à l’hypéricine, sous forme de réactions cutanées.
Hypéricacées
Huile de millepertuis Dans un bocal en verre, mettre 30 g de jeunes fleurs de millepertuis dans 10 cL d’huile d’olive. Laisser macérer environ un mois, au soleil. L’huile va virer au rouge. La filtrer, puis la répartir dans de petits flacons à conserver à l’abri de la lumière. Cette huile peut servir à soigner des brûlures légères et des coups de soleil.
Fleurs jaunes
Fleur à cinq pétales
165
Moutarde
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Sinapis arvensis
166
30 à 80 cm
Autres noms
Mai à septembre
Moutarde des champs, Sanve
Annuelle
Famille
Toutes régions
Brassicacées
Description Les feuilles de cette plante sont découpées et allongées, celles de la base sont disposées en rosette. Les fleurs composées de quatre pétales jaunes bien étalés, sont groupées à son sommet.
Biotope La moutarde des champs, d’origine méditerranéenne, envahit souvent les champs et les jardins lorsque le sol est plutôt calcaire. On la trouve couramment sur les tas de terre et les remblais, dans les friches et dans les haies.
Usages Usage pharmaceutique : l’huile tirée des graines traite efficacement les cheveux secs et cassants. On peut l’utiliser en cataplasme contre les bronchites et les angines. Usage alimentaire : les jeunes plantes sont comestibles cuites. Les graines sont la base du condiment appelé moutarde.
Fleurs regroupées au sommet
Fleurs jaunes
4 pétales jaune bien étalés
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
167
La moutarde (plante), base de la moutarde (condiment) La moutarde (du latin mustum ardens, « moût ardent ») est un condiment préparé à partir des graines de cette plante (ou d’autres plantes du même genre), très utilisée pour donner du piquant à de nombreux plats. Elle est préparée à partir des graines de la plante, écrasées en farine et mélangées à du vinaigre et du sel, puis à divers ingrédients suivant le goût
qu’on veut lui donner : sucre, miel, herbes ou vin. Ce sont les molécules de sinigrine et de myrosine contenues dans les graines qui, sous l’effet du broyage et du mélange avec le vinaigre provoquent la création d’une molécule aromatique particulière. Lorsque cette molécule entre en contact avec les papilles, elle pique et fait saliver. Lorsqu’elle atteint le palais en grande quantité, elle excite le nerf trijumeau et provoque une sensation violente au niveau du nez et de la gorge : c’est la « moutarde qui monte au nez ».
Oxalis
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Oxalis acetosella
168
Feuille à trois folioles
Fleur à cinq pétales
10 à 15 cm
Famille
Avril à mai
Oxalidacées
Vivace Toutes régions
Description Cette petite plante pousse en touffes. Ses feuilles sont composées de trois folioles en forme de cœur. Ses fleurs ont cinq pétales blancs veinés de rose. La nuit ou en cas de pluie, feuilles et fleurs se replient. Ses fruits sont des capsules.
Biotope On les trouve dans les sous-bois humides et frais, les lieux ombragés, au pied des murs.
Risques de confusion C’est une plante qui ressemble au trèfle mais ses folioles ont vraiment une forme de cœur alors que celles du trèfle sont plus rondes. Autres noms Petite oseille, Oxalide, Pain-de-coucou, Surelle
Usages Usage alimentaire : l’oxalis a une saveur acidulée très agréable grâce à l’acide oxalique qu’il contient. On peut le mâcher telle quelle, ou l’intégrer à des salades. On peut en faire des sauces pour accompagner les œufs par exemple. Ne pas utiliser en trop grande quantité, car l’acide oxalique provoque des décalcifications. Usages domestiques : le sel d’acide oxalique permet de nettoyer les cuivres et effacer certaines taches d’encre, de blanchir les textiles, le cuir et le bois, mais est aussi utilisé comme agent mordant pour les teintures.
Panais Pastinaca sativa
40 à 200 cm
Biotope
Juillet à août
Le Panais, est typique des milieux modifiés par l’homme. On le rencontre dans les zones ensoleillées et sèches des friches, des bords de routes, des chemins et sur des talus. Il est fréquent dans les villes.
Bisannuelle Toutes régions
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.
Description La tige de cette plante, dressée, est velue ce qui lui donne une teinte grisâtre. Elle porte des feuilles divisées de sept à treize segments ovales. Ses petites fleurs jaunes sont réunies en de petites ombelles. Ses petits fruits, très aplatis, sont accolés par deux.
Usages Usage alimentaire : le panais commun est proche de la forme cultivée comme légume pour sa racine depuis l’Antiquité. Cette plante communément utilisée au Moyen-Âge a été délaissée depuis l’arrivée de la pomme de terre. Son usage a été redécouvert ces dernières années, et ce légume est à nouveau proposé à l’étalage comme « légume ancien ». Cependant, la racine de la plante
Autres noms Pastenade, Racine blanche, Grand chervis Famille Apiacées
sauvage est souvent trop dure pour être mangée ; ce sont les jeunes pousses qui peuvent donner du goût aux salades. Usage agricole : la plante peut servir de fourrage pour les animaux domestiques, les lapins en particulier. Par ailleurs, elle est très attractive pour un certain nombre d’insectes des jardins. Sa présence détourne donc les ravageurs des autres espèces, ce qui constitue une forme de lutte biologique.
Fleurs jaunes
Fleurs réunies en ombelles
169
Pastel des teinturiers Isatis tinctoria
Fleurs en grappes
Reconnaître les p plantes sauvages g utiles
Feuille allongée
170
100 à 150 cm
Famille
Mai à juin
Brassicacées
Bisannuelle Surtout sur le pourtour méditerranéen et en Picardie
Description La plante se présente sous la forme d’une rosette la première année. Les feuilles sont allongées, celles de la tige étant plus petites que celles de la base. Les fleurs forment des grappes jaunes.
Biotope Elle aime les sols riches et les hivers doux. On la trouve sur les talus, aux abords des habitations et dans des friches. Autres noms Guède, Bleu de Picardie, Herbe de saint Philippe
Usages Usage tinctorial : on peut extraire une teinture bleue de ses feuilles, en les mettant à macérer dans l’eau. Un composé chimique contenu dans la plante, l’indoxyle, se retrouve alors en solution et s’oxyde par agitation en passant d’une couleur verte à un beau bleu intense. Ce pigment précipite au fond de la cuve après une
La teinture bleue occidentale Le pastel a été la seule teinture bleue disponible en Occident jusqu’à l’importation de l’indigo, extrait de la plante Indigofera tinctoria d’Extrême Orient (XVIe ou XVIIe siècle). Autrefois, les feuilles étaient écrasées, mélangées à de l’eau et compactées en forme de boulettes appelées cocagnes et mises à fermenter et à sécher. Au bout de quelques mois, les cocagnes étaient pulvérisées dans un moulin et oxydées dans de l’urine puis remises à sécher.
période de repos et peut être filtré. Il colore les étoffes mais peut également servir pour les peintures. Usage pharmaceutique : c’est une plante utilisée en médecine traditionnelle chinoise contre des infections. Elle pourrait contenir une molécule préventive contre le cancer (comme d’autres plantes de la famille du chou). Usage agricole : c’est également une plante fourragère.
Pissenlit Taraxacum officinale
Feuille très découpée
10 à 40 cm de hauteur Avril à octobre
une sphère de graines pourvues d’un plumeau capable de s’envoler au moindre souffle.
Vivace
Biotope
Toutes régions, un peu moins fréquent dans le Midi
Cette plante est très fréquente dans les prés, les jardins, les pelouses, au bord des routes et des chemins.
Description Les feuilles de cette plante, très découpées en dent de scie, forment une rosette d’où part la tige qui porte l’inflorescence : un capitule jaune vif qui se referme la nuit. Cette tige est creuse et produit un latex blanc lorsqu’on la casse. Après la floraison, le capitule se transforme en
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Usages Usage pharmaceutique : cette plante est très connue pour ses effets diurétiques (d’où son nom) et nettoyants pour l’organisme. Les racines et les feuilles en décoction aident à retrouver l’appétit, et permettent une bonne digestion. Usage alimentaire : les feuilles jeunes font de délicieuses salades. Les boutons floraux peuvent être conservés dans le vinaigre. Les racines torréfiées peuvent remplacer le café. Des décoctions de fleurs mélangées avec du jus de citron, d’orange et du sucre et laissées à fermenter pendant plusieurs semaines donnent un « vin » doux très agréable.
Risques de confusion Beaucoup de plantes présentent un capitule jaune. Le pissenlit a la particularité d’avoir toutes ses feuilles à sa base ; aucune n’est attachée à la tige florifère. Cela étant, les pissenlits regroupent un grand nombre d’espèces et de variétés extrêmement difficiles à distinguer même par les botanistes les plus chevronnés. Autre nom Dent de Lion Famille Astéracées
Les pissenlits progressent rapidement vers les régions les plus froides Avec les mouvements humains qui transportent les graines sur de grandes distances et le réchauffement climatique, l’aire de distribution de cette espèce est en train de s’étendre vers les pays nordiques et les terres australes où elle devient envahissante.
Fleurs jaunes
Fleur en capitule
171
Pourpier
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Portulaca oleracea
172
Feuille épaisse et luisante
10 à 40 cm
Biotope
Mai à octobre
Terrains cultivés, jardins, champs, milieux secs et piétinés.
Annuel Partout, surtout en région méridionale
Description
Famille Portulacacées
C’est une plante couchée sur le sol. Ses tiges sont rouges et ses feuilles épaisses et luisantes comme celles d’une plante grasse. Les fleurs sont ppetites et jjaunes.
Usages
Un légume à redécouvrir
Usage alimentaire : le pourpier est un légume de grande qualité nutritive du fait de sa richesse en oméga 3 et en vitamines C et E. De plus, il a un goût piquant très agréable. Il peut être conwsommé cru en salade ou cuit. On peut en faire un condiment en le conservant dans du vinaigre, comme les cornichons.
Le pourpier a été quotidiennement consommé pendant longtemps, notamment dans la région méditerranéenne. Il est très facile à cultiver à partir de graines prélevées sur les plantes sauvages. Sa saveur et ses bienfaits sur la santé justifient d’en semer dans son potager ou sur son balcon.
Réséda des teinturiers Fleurs en épi long et pointu
Fleurs jaunes
Reseda luteola
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173
50 cm à 1,20 m de haut
Autres noms
Juin à octobre Bisannuelle
Réséda jaunâtre, Gaude, Grand réséda, Herbe à jaunir
Toutes régions
Famille
Description Cette grande plante possède des feuilles allongées. La première année, on la trouve sous forme d’une rosette de feuilles. La deuxième année, elle fleurit. Ses petites fleurs forment un épi long et pointu.
Biotope Elle apprécie les sols secs assez riches. On la trouve dans les jachères, les rocailles et les dunes.
Risques de confusion Elle ressemble au réséda jaune mais elle est plus grande, plus élancée.
Résédacées
Usages Usage pharmaceutique : les feuilles et les tiges seraient apéritives, diurétiques, vermifuges et sédatives. On les utiliserait contre les problèmes intestinaux. Usage tinctorial : cette plante contient une matière colorante jaune de la famille des flavonoïdes : le lutéolol. Pour produire cette teinture de très bonne qualité, c’est toute la plante qui est utilisée.
Salsifi des prés Tragopogon pratensis
Fruit portant des poils plumeux
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Fleur en capitule jaune
40 à 60 cm
Risques de confusion
Mai à juillet
Lorsqu’elle n’est pas en fleur, la plante ressemble à une herbe (Poacée) et sa fleur est la même que celle de beaucoup d’astéracées jaunes.
Surtout dans le sud de la France 174
Description Les feuilles de cette plante sont étroites et pointues à leur extrémité. Les fleurs sont organisées en capitules jaunes de 3 cm de diamètre, entourés de pièces vertes longues et pointues. Elles s’ouvrent uniquement quand la lumière est suffisante. Les fruits portent des poils plumeux qui les aident à s’envoler pour permettre aux grains de germer à distance de la plante mère.
Biotope Elle pousse naturellement dans les champs et les prairies, mais aussi au bord des routes et des chemins, sur les talus, à la lisière des taillis et sur les berges des rivières.
Usages Usage alimentaire : les racines peuvent être consommées cuites, et les jeunes feuilles ou les fleurs en salade.
Autre nom Barbe-de-bouc Famille Astéracées
Une cousine du salsifis cultivé Le nom de barbe-de-bouc fait allusion aux poils des graines qui ressemblent à une barbichette. C’est une espèce de la famille des salsifis que l’on achète sur le marché, qui ont des fleurs bleues. La racine de cette plante sauvage est également comestible.
Souci
Calendula arvensis
10 à 30 cm
Biotope
Avril à octobre
Elle pousse au bord des chemins et des routes, sur les talus, dans les champs et les jardins.
Annuel Plutôt dans le sud de la France
Risques de confusion Description
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Plante poilue qui porte des capitules jaune orangé de 2 cm de diamètre.
Le souci cultivé lui ressemble, avec des fleurs plus grandes. Ils ont les mêmes propriétés. Autre nom
Usages
Calendula
Usage pharmaceutique : les fleurs séchées sont très utilisées en phytothérapie. Elles auraient des propriétés antiseptiques et cicatrisantes, entrant dans la composition de nombreuses crèmes et onguents pour la peau. En usage interne, elles soulageraient les maladies de l’appareil digestif. Usage alimentaire : les feuilles se consomment en salade. Les fleurs peuvent servir de colorant alimentaire jaune, pour le riz par exemple.
Famille Astéracées
Préparez votre onguent pour soigner les petites lésions de la peau Mettre sur le feu pendant une demi-heure 500 g de vaseline et 100 g de fleurs de soucis. Filtrez. Vous obtenez une crème que vous pourrez appliquer sur les brûlures légères et les boutons.
Fleurs jaunes
Capitule jaune orangé
175
Tanaisie (toxique) Tanacetum vulgare
Reconnaître les plantes sauvages utiles
Capitules denses
Feuilles découpées et dentées
176 60 cm à 120 cm Juillet à septembre
Usages
Vivace
Usage pharmaceutique : c’est une plante toxique à forte dose. En infusion, elle est parfois utilisée pour des vertus vermifuges et digestives. En cataplasme ou en lotion elle assainit la peau. Macérée dans le vinaigre, elle éloigne les poux. Usage insectifuge : les feuilles séchées éloignent les insectes de la maison : puces, fourmis, mites et punaises. Usage en apiculture : les plantes séchées en brûlant dégagent une fumée qui calme les abeilles sans gâter le goût du miel.
Toutes régions
Description Cette plante aromatique a des feuilles découpées et dentées. Ses inflorescences sont des capitules jaunes denses faits uniquement de petits tubes. Elles ressemblent à des boutons.
Biotope On la trouve dans les friches et sur les bords des routes et des chemins. Autre nom Barbotine Famille Astéracées
Carnet pratique
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• Fleurs sauvages des jardins, Christian Bernard, Éditions du Rouergue, 2000. • Dégustez les plantes sauvages, François Couplan, Le Sang de la Terre, 2007. • Les bonnes mauvaises herbes, François Couplan, Le Sang de la Terre, 2009. • Guide nutritionnel des plantes sauvages et cultivées, François Couplan, Delachaux et Niestlé, 2011. • Petit Larousse des plantes médicinales, François Couplan, Gérard Debuigne, Pierre Vignes et Délia Vignes, Larousse, 2009. • Teindre au naturel avec les plantes – Les plantes tinctoriales et leur utilisation, Élisabeth Dumont, Eugen Ulmer Éditions, 2010. • Guide des fleurs sauvages, Alastair Fitter, Richard Fitter, Marjorie Blamey, Delachaux et Niestlé, 2009. • Les fleurs des champs mon herbier, Catherine Lachaud et Mimy Doinet, Flammarion, 2007. • Plantes sauvages à l’usage des randonneurs, Guy Lefrançois Rando Éditions, 2008. • Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de la région parisienne, Nathalie Machon (Collectif), éditions Le Passage, 2011. • Sauvages de ma rue – Guide des plantes sauvages des villes de France, Nathalie Machon (Collectif), le Passage Éditions, 2012. • Cultivez les plantes sauvages comestibles, Didier Magnan et René Auburn, éditions Artémis, 2009. • Guide des plantes à fleurs des arbres et des arbustes d’Europe occidentale, David Mc Clintock, Richard Fitter et Claude Favarger, Delachaux et Niestlé, 2005. • Les plantes médicinales encyclopédie pratique, Pénélope Ody, Sélection du Reader’s Digest, 2001. • Encyclopédie visuelle des plantes sauvages, Jean-Marie Polese, éditions Artémis, 2007. • Herbier essentiel des plantes remarquables et surprenantes, Germinal Rouhan, Glénat, 2010. • Plantes, baies et fruits sauvages, Nadine Sanchez, Libris, 2006. • Guide Delachaux des plantes par la couleur, Thomas Schauer et Claus Caspari, Delachaux et Niestlé, 2009.
Carnet pratique
Guides et ouvrages
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• Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Eva Styner et François Couplan, Delachaux et Niestlé, 2009. • Le chemin des herbes : les plantes sauvages, cueillette, conservation et utilisation, Thierry Thévenin, Pierre Lieutaghi et Christine Achard, éditions Lucien Souny, 2012.
Carnet pratique
Sites Internet
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• www.tela-botanica.org Le site du réseau de la botanique francophone. • www.fcbn.fr Le site du réseau des Conservatoires Botaniques Nationaux. • www.bgci.org Le site des jardins botaniques de France et des pays francophones. • www.parcsnationaux.fr Le site des parcs nationaux de France • inpn.mnhn.fr Le site de l’inventaire national du patrimoine naturel de France. • www.gr-infos.com Le site des chemins de grande randonnée. • www.botaplus.fr Le site Botaplus qui a pour but d’initier et de développer des outils facilitant l’accès à la botanique. • www.cosmovisions.com/botaniqueChrono.htm L’histoire de la botanique. • www.pixiflore.com Magazine internet de découverte de la nature. • www.botanique.org Fenêtre sur la botanique et la biodiversité. • http://aujardindeflore.net Animations botaniques. • www.jardindelasource.net Pour reconnaître les plantes. • http://plantes.sauvages.free.fr/pages_recettes/index.html Site dédié aux plantes sauvages.
Revues et périodiques • • • • •
Terre Sauvage, reportages sur la nature (www.terre-sauvage.com). Nature en France (www.nature-en-france.com). Espèces, revue de vulgarisation scientifique (www.especes.org). La Hulotte – Le journal le plus lu dans les terriers (www.lahulotte.fr). Stantari, Histoire naturelle et culturelle de la Corse (www.stantari.net)
Associations Voici une liste des associations ayant pour objectif la connaissance du monde des plantes sauvages. Pardon à celles qui ne figureraient pas dans ces pages. Elles sont tellement nombreuses qu’il est facile d’en oublier !
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Associations nationales
• Tela botanica, réseau de botanistes francophones (www.telabotanica.org). • Garance voyageuse : une association et une revue pour faire connaître et protéger le monde végétal (www.garancevoyageuse.org). • La Société Botanique de France, une association qui a pour but de concourir au progrès des disciplines de la botanique fondamentale et de terrain (www.bium.univ-paris5.fr/sbf/ debut.htm). • France Nature Environnement rassemble près de 3 000 associations réparties sur l’ensemble du territoire pour la protection de l’environnement (www.fne.asso.fr). • Société Française d’Orchidophilie (SFO) : association dont les activités portent sur la connaissance et la protection des Orchidées sauvages (www.sfo-asso.com). • Association des Parcs botaniques de France (APBF) : association des propriétaires et responsables d’arboretums et de jardins botaniques (apbf.asso.free.fr). • L’Ortie propose des sorties et des stages de découverte du monde végétal (www.lortie.asso.fr). • Association Tulipes sauvages pour rassembler les tulipophiles (www.tulipessauvages.org).
‡
Associations locales
• Association Bretagne vivante (www.bretagne-vivante.org). • Association Bourgogne nature (www.bourgogne-nature.fr). • Société Française d’Orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée (www.orchidee-poitou-charentes.org). • SDNO : Société des Naturalistes d’Oyonnax, association de l’Ain (www.sdno.asso.fr). • Association mycologique et botanique de l’Hérault et des Hauts-Cantons (www.ambhhc.org). • ANNAM : Association des naturalistes de Nice et des AlpesMaritimes (http://asnatnic.perso.neuf.fr).
Carnet pratique
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Carnet pratique
• ANVL : Association des naturalistes de la Vallée du Loing (www.anvl.fr). • Association des naturalistes de l’Ariège (www.ariegenature.fr). • ANY : Association des naturalistes des Yvelines (www.any78.org). • Gentiana Société botanique dauphinoise (www.gentiana.org). • L’association Capucine et Sac à Dos, Isère (www.capucine-etsac-a-dos.fr). • Association Nature Nord-Isère Lo Parvi (http://lo.parvi.free.fr). • La Maison Botanique : atelier vivant, une association du Perche (www.maisonbotanique.com). • Découverte et Connaissance de la Nature 95 (http://dcn95. pagesperso-orange.fr). • ANO : Association naturaliste d’Ouessant (ano.ouessant.free.fr). • FRAPNA : Fédération Rhône-Alpes de Protection de la Nature (www.frapna.org). • Les Écologistes de l’Euzière (www.euziere.org).
180
Jardins botaniques ‡
En France
• Le Jardin des plantes à Paris (www.jardindesplantes.net). • Le Jardin botanique de Paris est constitué de quatre jardins : le parc Floral, le parc de Bagatelle, l’École Du Breuil et le jardin des serres d’Auteuil (www.paris.fr). • Conservatoire et Jardins Botaniques de Nancy (www.cjbn.uhpnancy.fr). • Jardin botanique de l’Université de Strasbourg (www.jardinbotanique.unistra.fr). • Jardin botanique de Lyon (www.jardin-botanique-lyon.com). • Jardin botanique de la Bastide – Bordeaux (www.bordeaux.fr) • Jardin botanique de la ville de Nice (www.nice.fr). • Jardin botanique de la ville de Metz (www.mairie-metz.fr). • Jardin botanique de Toulouse (jardin-botanique.ups-tlse.fr). • Le Jardin botanique de la Villa Thuret d’Antibes (www.sophia. inra.fr/jardin_thuret). • Jardin des plantes de l’université Montpellier I (www.univ-montp1.fr). • Jardin botanique de Marseille (www.marseille.fr/sitevdm/... verts/jardin-botanique). • Le Jardin des plantes de Nantes – Jardins de Nantes (www.jardins.nantes.fr).
• Jardin des Sciences de Dijon (www.dijon.fr). • Jardin botanique littoral Paul Jovet Saint-Jean-de-Luz (jardinbotaniquelittoral-saintjeandeluz.fr). • Jardin botanique d’Auvergne (www.jardins-en-herbes.org). • Jardin botanique de Vauville, Manche (www.jardin-vauville.fr). • Le Jardin botanique de Marnay-sur-Seine, ChampagneArdennes (www.jardin-botanique.org). • Jardin botanique de l’Aubrac (www.aubrac-jardin.org). • Jardin botanique du col de Saverne (www.jardin-botaniquesaverne.org).
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En Suisse
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En Belgique
• Jardin botanique national de Belgique (www.br.fgov.be).
Sentiers botaniques •
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Voici quelques sentiers botaniques, la liste est loin d’être exhaustive : Alpes-Maritimes Sentier botanique de l’Aigle (http://sentierbotanique.chez.com/decouvrir/index.htm). Ardèche Sentier botanique de Soyons (www.soyons.fr/sentier-botanique). Aude Sentiers botaniques de Foncaude (www.parc-naturel-narbonnaise.fr). Aveyron – Le sentier botanique de Montméjean (www.ot-gorgesdutarn.com). – Le sentier d’observation écologique et botanique du bois de Laguiole (www.aveyron.com/nature/sentier.html) Cantal Sentier botanique – Saint-Étienne-de-Maurs (www.saint-etienne-de-maurs.com). Corse – Sentier botanique In Terra Corsa (www.interracorsa.fr/ sentier-botanique-corse.html).
Carnet pratique
• Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève (www.ville-ge.ch/cjb). • Jardin botanique de Lausanne (www.botanique.vd.ch).
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Carnet pratique
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– Sentier botanique de San Giovanni di Moriani (sangiovanni.pagespro-orange.fr/liste1.pdf). Eure Sentier botanique de la butte d’Ezy (http://www.boneuredevivre.com). Finistère Sentier botanique de Landudec (landudec.pagespro-orange.fr). Haute-Savoie La Sambuy (www.lasambuy.com). Hautes-Alpes Sentier botanique d’Arvieu (www.tourisme-aveyron.com). Hérault Sentier botanique de Château Aumelas (a112524.net/chateauaumelas/Sentier%201.htm). Isère Sentier botanique de la bâtie-Montgascon (http://sentiernaturebatie.free.fr). Morbihan – Le sentier botanique d’Arzal (www.arzal.fr). – Sentier botanique de Lizio (www.lizio.fr/v_sentier.php). Rhône Les sentiers botaniques de Saint-Symphorien-surCoise (saint-symphorien-sur-coise.mairies69.net). Savoie – Le sentier botanique du Lavachet (www.haute-tarentaise.net). – Sentier Botanique des plagnes, commune de Le Châtel (www.le-chatel.com). Var Le sentier botanique de Cogolin (www.cogolin.fr). Vaucluse – Sentier botanique du Parc du Cosmos (www.parcducosmos.eu). – Sentier Botanique d’Uchaux (www.escapado.fr).
Flores électroniques • Flora bellissima DVD : www.tela-botanica.org/page:flora_ bellissima. • Flora electronica à télécharger : www.flora-electronica.com. • Fleurs en poche pour Iphone : http://fleursenpoche.antiopa. info/fleursenpoche.htm.
Glossaire Algicide : substance qui détruit les algues. Amidon : sucre complexe qui se trouve surtout dans les organes de réserve des végétaux. Annuelle : plante qui réalise son cycle de vie, de la germination à la fructification en un an. Bactéricide : substance qui détruit les bactéries. Bulbe : organe végétal enterré formé d’un bourgeon. Carder : démêler des fibres textiles. Cellulose : sucre qui constitue la paroi des cellules végétales. Chaume : tige de poacées, paille.
Dormance : période de repos des plantes déclenchée par la baisse de la température et la diminution de la longueur du jour. Égrener : enlever les graines. Épiderme : pellicule superficielle qui recouvre certaines parties d’une plante. Étamine : organe mâle des plantes à fleurs, elle est formée d’une partie allongée, le filet qui porte la poche qui contient le pollen. Fongicide : substance qui tue les champignons et les moisissures. Fruit : l’organe végétal qui succède à la fleur quand il y a eu fécondation de l’ovule par le pollen. Graine : structure qui porte en elle l’embryon d’une future plante. Hampe florale : tige qui porte la fleur. Inflorescence : groupement de fleurs. Latex : sécrétion laiteuse des plantes. Liane : nom donné aux plantes grimpantes ligneuses. Lignine : molécule complexe constituant de la paroi des cellules végétales qui participe au maintien de la plante ou au transport de la sève.
Glossaire
Chlorophylle : pigment vert des végétaux, élément principal de la photosynthèse.
183
Messicoles : plantes sauvages poussant dans les champs de céréales. Moelle : tissu central à l’intérieur de la tige d’une plante. Nectaire : structure de la plante qui sécrète le nectar. Noyau : partie centrale et dure de certains fruits contenant la graine. Ombelle : type d’inflorescence pour laquelle toutes les fleurs se trouvent au même niveau formant une sorte de plateau (voir la fiche Carotte). Pappus (ou aigrette) : touffe de soies ou de poils qui équipent certaines graines et leur permettent de voler loin de la plante qui les a produites. Parasitose : maladie due à un parasite. Pépin : graine de certains fruits. Phloème : tissu végétal conduisant la sève dans le végétal.
Glossaire
Photosynthèse : synthèse des glucides réalisée par les végétaux en utilisant la lumière comme source d’énergie.
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Phytophage : animal qui se nourrit de fragments végétaux. Pigment : molécule qui a la propriété d’être colorée. Pistil : organe reproducteur femelle d’une fleur. Pollen : élément fécondant mâle des fleurs. Quenouille : petit bâton autour duquel on place la fibre textile à filer. Rhizome : partie souterraine de la tige de certaines plantes vivaces. Rouet : appareil à roue destiné à filer les fibres textiles. Rouissage : action de rouir, opération qui consiste à séparer des fibres de certaines matières végétales en les laissant tremper pour dissoudre la partie ligneuse. Solvant : substance dans laquelle d’autres substances se dissolvent. Tubercule : organe de réserve souterrain permettant la survie de la plante pendant les saisons difficiles et la multiplication végétative des plantes. Vivace : végétal qui vit plus de deux ans. Xylème : constituant des tissus végétaux formé de l’association de vaisseaux qui ont la capacité de transporter l’eau et les nutriments depuis les racines jusqu’aux feuilles.
Absinthe 34 Achillea millefolium 93 Achillées 14, 44, 93 Aconit 16, 48, 53, 57, 124 Aconitum napellus 124 Adonis 16, 56 Adoxacées 121 Agrostide 44 Aigremoine 34 Ail 13, 14, 42, 54 Ail des ours 94 Ail des prés 132 Airelle rouge 95 Airelles 31 Airelle vigne du mont Ida 95 Ajoncs 52 Alchémille 34 Algues 11 Alliaire 96 Alliaria petiolata 96 Allium ursinum 94 Amandes 31, 43 Amarantes 56 Amaranthacées 71 Amaryllidacées 94 Anémones 15, 16, 44, 48, 56 Anis 46 Anserine 71 Apiacées 99, 101, 159, 169 Apium 17 Araliacées 81 Arbre de Judas 121 Arctium lappa 129 Armoises 14, 33, 34, 70 Arnicas 14, 57 Artemisia vulgaris 70 Artichaut 14, 29 Arum 48, 53 Asparagacées 97, 113, 116 Asparagus acutifolius 97
Asperge 14, 42, 97 Aster 14 Astéracées 70, 93, 111, 112, 115, 125, 127, 129, 162, 163, 171, 174, 175, 176 Aubépine 52, 56, 98 Aubergines 15 Avelinier 83 Averon 73 Avoine 42 Balotte 18 Bambou 9 Barbeau 125 Barbotine 176 Bardane 129 Basilic 18, 42 Belladone 15, 48 Bellis perrenis 115 Benoîte des villes 153 Berce 99 Berce commune 99 Betulacées 83 Bleu de Picardie 170 Bleuets 14, 56, 125 Bois à fumer 103 Boraginacées 104, 126 Borago officinalis 126 Bouillon blanc 154 Bouleau 9 Bourdaine 51 Bourrache 126 Bourse-à-pasteur 100 Boutons de rose 51 Boutons d’or 15, 48 Brande 130 Brassica 16 Brassicacées 96, 100, 105, 157, 158, 166, 170 Brassica napus 157 Brède-cresson 105 Bruyère 31, 49, 51, 130 Bryone 48 Bugle rampante 44
Buis 52, 116 Calendula 175 Calendula arvensis 175 Calluna vulgaris 130 Callune 130 Camomille 14, 33, 51 Canche 95 Cannabacées 79 Câpres 42 Caprifoliacées 102, 128, 150 Capsella bursa-pastoris 100 Capselle 100 Capuche de moine 124 Capuchon 124 Capucine 31, 38 Carex 49, 50 Carotte 17, 35, 42, 101 Caryophyllacées 147 Casse-lunettes 125, 164 Ceinture de saint Jean 70 Celastracées 75 Céleri 17 Centaurée 44 Cerfeuil 17, 42 Cerisier 17, 31 Chamerion angustifolium 135 Chanvre 9, 26 Chardon 14, 46, 53, 56 Chasse-diable 165 Chasse-taupe 106 Châtaigne d’eau 55 Chélidoine 31, 48, 156 Chelidonium majus 156 Chêne vert 54 Chénopodes 56, 57, 71 Chenopodium album 71 Chèvrefeuille 46, 48, 52, 102
Index des espèces
Index des espèces
185
Index des espèces 186
Chicorée 14, 29, 42, 44, 127 Chiendent 56 Chou 16, 31, 42, 43 Chou colza broutte 157 Chrysanthèmes 14 Chrysanthemum 53 Ciboulette 42 Cichorium intybus 127 Cierge de Notre-Dame 154 Ciguë 17, 18, 48 Cirses 57 Citron 34 Clematis vitalba 103 Clématite 15, 48, 52, 56, 103 Clochettes des bois 113 Coco 26 Colchicacées 132 Colchique 14, 31, 44, 48, 57, 132 Colchlcum autumnale 132 Colza 30, 43, 52, 157 Conifères 12 Convallaria majalis 113 Coquelicot 56, 131 Coqueluchon 124 Coquiole 73 Corylus avellana 83 Coton 10, 26, 49 Coudrier 83 Couleuvrée 79 Courgette 42 Couronne de saint Jean 70 Couronne de terre 137 Crassulacées 84, 114 Crataegus laevigata 98 Cresson 16, 42, 105 Crocus 57 Cupressassées 78 Cyanus segetum 125 Cyperus papyrus 9 Datura 15, 18, 48, 106 Datura stramonium 106
Daucus carota 101 Delphinium 51, 57 Dennstaedtiacées 74 Dent-de-lion 171 Digitale 31, 48, 133 Digitalis purpurea 133 Diplotaxis erucoides 158 Doigtier 133 Doucette 128 Échalote 14 Églantier 52, 134 Épilobe 57, 135 Épinards 42 Épine blanche 98 Épine de rat 116 Épine noire 117 Equisétacées 90 Equisetum arvense 90 Éricacées 95, 130, 142 Faba 16 Fabacées 123 Farigoule 149 Fausse guimauve 140 Fausse ortie 110 Fausse-roquette 158 Fenouil 17, 42, 54, 159 Fétuque 13, 44 Fèves 16 Ficaire 15, 47 Ficus carica 72 Figuier 72 Filipendula ulmari 120 Fleur de terre 136 Flouve 44 Foeniculum vulgare 159 Folle avoine 56, 73 Fougère Aigle 74 Fougères 12, 49, 56 Fragaria vesca 108 Fragon 116 Fraisier 17, 34, 43, 108 Framboisiers 17, 25, 43 Fumaria officinalis 136 Fumeterre 136 Fusain 75 Gant-de-bergère 133
Gant-de-NotreDame 133 Garance 51 Gaude 173 Genêt 46, 49, 52 Genêt des teinturiers 51 Gentianacées 160 Gentianes 34 Gesse 44, 52 Geum urbanum 153 Giroflée 16 Glaïeuls 55 Glechoma hederacea 137 Grand chandelier 154 Grand chervis 169 Grande bardane 129 Grande éclaire 156 Grande marguerite 111 Grande mauve 140 Grande ortie 86 Grande pâquerette 111 Grand réséda 173 Guède 170 Gui 52, 53, 76 Gui des feuillus 77 Guimauve 46 Haricot 17, 42 Havenon 73 Hedera helix 81 Hellébore 31, 48 Hépatique 47 Heracleum sphondylium 99 Hordeum murinum 85 Houblon 44 Houblon grimpant 79 Houlque 44 Houx 52, 53, 56 Humulus lupulus 79 Hypéricacées 165 Hypericum perforatum 165 Hysope 33 Immortelle 33 Iridacées 161 Iris 46, 47, 55, 161
Mentha sp 141 Menthe 18, 33, 34, 39, 46, 141 Millepertuis 165 Mirlilot 164 Molène 154 Molinie bleue 49 Monnaie-du-pape 16 Moracées 72 Morelle 15, 48 Mousses 11 Moutarde 16, 30, 31, 42, 166 Muguet 14, 31, 48, 52, 54, 56, 113 Mûrier Broussonetia papyrifera 9 Muscaris 55 Myosotis 62 Myrte 52, 55 Myrtilles 43 Myrtillier 142 Narcisses 52, 55 Nard raide 57 Nasturtium officinale 105 Navets 42 Nénuphars 55 Noisetier 30, 43, 83 Nombril-de-Vénus 84 Œillets 52 Oignon 14, 42 Ombilic-de-Vénus 84 Onagracées 135 Orangers 35, 52 Orge 42, 44, 85 Origan commun 144 Origanum vulgare L 144 Orpin blanc 114 Ortie 26, 41, 49, 86, 110 Oseilles 87 Oseilles sauvages 87 Osier 10, 88 Oxalidacées 168 Oxalide 168 Oxalis 168 Oxalis acetosella 168 Paille 49 Pain-de-coucou 168
Panais 169 Pandanus 10 Papavéracées 131, 136, 156 Papaver rhoeas 131 Papyrus 9 Pâquerette 14, 57, 62, 115 Pariétaire 53 Parthenocissus quinquefolia 92 Pastel des teinturiers 51, 170 Pastenade 169 Pastinaca sativa 169 Patiences 87 Patte-d’ours 99 Pâturin 13, 44 Pâturin annuel 13 Pavot 31, 47 Pensées 31 Petite oseille 168 Petit houx 116 Petit roseau 91 Petit trèfle jaune 164 Phragmites 55 Phragmites australis 91 Phytolacca americana 118 Phytolaccacées 118 Pimprenelle 44, 145 Pissenlit 14, 29, 42, 51, 57, 171 Plantaginacées 89, 133 Plantago major 89 Plantains 51, 57, 62, 89 Poa 13 Poacées 73, 85, 91 Poireau 14 Polygonacées 87 Pomme épineuse 106 Pommes de terre 15 Pommiers 17 Portulacacées 172 Portulaca oleracea 172 Potamots 55 Pourpier 42, 172
Index des espèces
Iris pseudacorus 161 Isatis tinctoria 170 Ivraie 44 Jacinthe 13, 14, 52, 56 Jonc 49, 50, 54, 55, 80 Joncacées 80 Juncus effusus 80 Juniperus communis 78 Jusquiame 48 Lactuca serriola 163 Lait-d’âne 162 Laiterons 14, 56, 57, 162 Laitues 14, 42, 163 Lamiacées 110, 137, 138, 141, 144, 146, 148, 149 Lamiers 18, 110 Lamium 18 Lamium album 110 Langue-de-boeuf 126 Lavande 18, 33, 46, 55, 138 Lavandula angustifolia 138 Lentilles 17 Leucanthemum vulgare 111 Lierre 52, 56, 81, 137 Lilium 13 Lin 26, 49 Lis 13, 14 Liseron 56 Lonicera caprifolium 102 Lotier 44 Luzerne 17, 44 Mâche 42, 128 Malvacées 140 Malva sylvestris 140 Marguerite 14, 111 Marjolaine 47 Massette 50, 55, 82 Matricaire camomille 112 Matricaria recutita 112 Mauve 53, 140 Mélilot 164 Melilotus officinalis 164 Mélisse 39
187
Index des espèces 188
Prêles 53, 90 Primevères 31 Prunellier 52, 117 Prunus spinosa 117 Pteridium aquilinum 74 Pulmonaire 47 Racine-blanche 169 Radis 16 Raifort 16, 31, 42 Raisin 30, 34 Raisin d’Amérique 118 Ranunculus 15 Rauche 82 Ray-grass anglais 13 Reine-des-prés 120 Renonculacées 103, 124 Renoncules 44 Réséda 51, 173 Résédacées 173 Reseda luteola 173 Rhubarbe 31 Romain 55 Romarin 18, 33, 146 Ronce 17, 52, 56, 119 Rondelette 137 Rondotte 137 Rosa 17 Rosa canina 134 Rosacées 98, 108, 109, 117, 119, 120, 134, 145, 153 Rose 17, 46, 47 Roseau 55, 82, 91 Rose trémière 51 Rosier des chiens 134 Rosiers 17, 52, 134 Rosmarinus officinalis 146 Rubus fruticosus 119 Rumex 57, 87
Rumex acetosa 87 Rumex acetosella 87 Ruscus aculeatus 116 Safran 42, 132 Saigne-nez 93 Sainfoin 17 Salicacées 88 Salicaires 55 Salix viminalis 88 Salsifis 14, 42, 174 Sanguisorba minor 145 Santalacées 77 Sanve 166 Sapins 52 Saponaire 31, 53, 147 Saponière 147 Sarriette 33, 42 Sauge 18, 33, 34, 47 Saule des vanniers 88 Savon des fossés 147 Savonnaire 147 Savonnière 147 Scirpes 49 Scrophulariacées 154 Sedum album 114 Seigle 44, 46 Séneçons 14 Serpolet 149 Sétaires 56 Sinapis arvensis 166 Solanacées 106 Solanum 15 Sonchus oleacerus 162 Souci 31, 175 Spirée 120 Stramoine 31 Sureau noir 31, 121 Sureaux 54 Surelle 168 Tabac de saint Pierre 70
Tanacetum vulgare 176 Tanaisie 33, 51, 176 Taraxacum officinale 171 Thym 18, 33, 42, 47, 55, 149 Thymus serpyllum 149 Tomates 15 Topinambour 29 Tragopogon pratensis 174 Trèfle 17, 44, 54, 123, 164 Trifolium sp 123 Tulipe 13, 14, 52, 55 Tussilage 56 Typhacées 82 Typha latifolia 82 Typhas 55 Umbilicus rupestris 84 Urticacées 86 Urtica dioica 86 Vaccinium myrtillus 142 Vaccinium vitis-idaea 95 Valeriana officinalis 150 Valériane 150 Valerianella locusta 128 Vérâtre blanc 31 Verbascum thapsus 154 Verbénacées 151 Véroniques 56 Vesce 52, 62 Vigne du Nord 79 Vigne-vierge 52, 92 Vime 88 Violacées 152 Viola odorata 152 Violette 47, 53, 152 Viscum album 76 Vitacées 92 Vulpin 44
Abrasives 90 Agriculture biologique 33 Alcool 78 Algicide 34 Alimentaire 17, 41 Alimentation 10, 25, 26, 29 Anémie 86, 87, 105 Antiseptique 96 Anxiété 73, 98, 139, 150 Apéritive 148, 173 Aphrodisiaque 99 Arbres fruitiers 17 Armes 41 Aromate 144, 149, 146 Aromatiques 14, 31 Aromatiser 34 Arôme 78 Bactéricide 34 Bain d’arrêt 35 Balais 49, 91, 117, 130 Beignet 104 Bière 70, 79, 130, 137 Bijoux 53 Biocarburant 157 Bois 75 Boisson 121, 160 Bouillies 42, 73 Bouquet 125 Brosses 49 Brûlure 84, 126 Caféine 31 Carburant 30 Carder 53 Cataplasme 93, 99, 110, 126 Céréale 73 Charbon 75 Cicatrisant 89, 154, 165, 175 Colle 29
Colorant alimentaire 175 Combustible 30 Compote 95 Compresse 136, 140 Condiment 16, 42, 96, 115, 140, 126, 166 Confiseries 29 Confiture 108, 109, 117, 121, 134, 143, 152 Conjonctivite 125 Constipation 117 Cordes 26 Cosmétique 29, 30, 33, 34, 141 Cuir 34 Cuisine 18, 30 Cuite à la vapeur 71 Décoction 39, 87, 117, 119, 121, 171 Détartrer 35 Détergent 53 Diarrhée 95, 108, 110, 119 Digestif , 153, 141 Digestion 78, 95, 127, 148, 159, 160, 171, 176 Diurétique 143, 130, 171 Eau de toilette 47 Empesage 29 Engrais 52, 74, 86, 104, 123, 157, 164 Engrais vert 17 Essence 14, 18, 32 Farine 13, 42, 73, 82, 85, 86 Fatigue 134 Fécule 29 Fermentation 34 Fibres 27 Fibres textiles 27 Fièvre 117, 120
Fongicide 34 Fourrage 17, 22, 73, 123, 169, 170 Fruit sec 83 Galettes 13, 42 Gargarisme 112, 119, 140, 147 Gâteaux 98, 119, 143 Gelée 109, 119, 121 Glace 139 Glu 76 Glus et colles 53 Gratin 71, 99, 129, 137 Haie 52, 75, 83, 98, 117, 121 Hémorragie 100 Huile 30, 43, 83, 104, 112, 131, 137, 139, 144, 148, 130, 141, 146 Huile essentielle 18, 32 Hypertension 76, 136 Industries alimentaires 34 Infection urinaire 78, 95 Infusion 39, 81, 93, 98, 100, 108, 111, 112, 119, 137, 140, 144, 145, 176 Inhalation 112 Insecticide 53, 70, 74, 75 Insectifuge 176 Insomnie 98, 139, 151 Isolant thermique 27, 74 Latex 14, 72 Laxatifs 31 Laxative 117 Légume 16, 35, 74, 79, 82, 93, 97, 99, 100, 101, 104, 114,
Index des usages
Index des usages
189
Index des usages 190
116, 135, 137, 140, 152, 158, 159, 162, 169, 172, 174 Liqueur 109, 117, 119, 139, 143 Lotion , 89, 129 Macérations 39 Maladie de peau 129, 152 Maladies cardiovasculaires 73 Maladies respiratoires 89 Marjolaine 144 Marqueterie 117 Massage 130 Matelas 49 Matériaux isolants 22 Matière première industrielle 27 Matières plastiques 29 Médicaments 15 Mellifère 121, 123 Morphine 31 Nattes 49 Nectar 25 Nervosité 73, 139 Nourriture 41 Omelette 87, 145 Onguent 114, 175 Ornement 51 Outils 10 Paillassons 49 Paille 49, 50, 73 Pain 13, 42 Paniers 49 Papier 9, 26, 27, 46, 86 Parfum 25, 102, 113, 134, 139, 148, 146 Parfumerie 18, 33, 146, 152
Pâtes 13 Pâtes alimentaires 42 Pâtisserie 72, 83, 152 Peau 147 Pharmaceutiques 34 Pharmacie 18 Phoniques 27 Plante grimpante 81, 92, , 102, 103 Plante ornementale 113, 116 Plantes alimentaires 17 Plantes à polir 53 Poison 18 Pommade 104, 89, 116 Pouvoir calorifique 28 Problème intestinal 73, 173 Produits ménagers 33 Propriétés pharmaceutiques 16 Protection contre le gel 74 Règles douloureuses 70 Résine 14 Rhumatismale 90, 130 Rhumatisme 120, 147 Rhume 121, 134, 144, 149 Saignement 93 Salade 42, 70, 84, 93, 96, 97, 100, 101, 110, 111, 114, 115, 117, 127, 128, 137, 140, 145, 152, 126, 158, 162, 163, 164, 141, 105, 169, 89 Sauce 29, 87, 95, 98,
110, 115, 141 Savon 113, 139, 147 Semoule 13 Shampoing 112 Sirop 92, 108, 109, 115, 117, 120, 121, 125, 131, 134, 137, 141, 143, 149, 152, 154 Soda 33 Sorbet 108, 120, 143 Soupe 29, 35, 86, 87, 94, 110, 131, 134, 137, 145, 148, 152, 105 Stress 79 Tarte 95, 108, 109, 119, 143 Teinture 50, 51, 74, 118, 119, 121, 131, 168, 170, 89 Textile 86 Tisane 70, 79, 87, 110, 115, 127, 131, 143, 148, 149, 154 Tissage 49 Tissus 26, 49 Toiture 82, 114 Tonicardiaques 31 Toux 76, 123, 137, 149, 152, 154, 159 Toxique 15, 16, 18, 30, 31, 44, 48, 76, 81, 113, 124, 133, 132 Troubles du sommeil 79 Vannerie 49, 80, 83, 88, 91, 103, 119 Vermifuge 70, 94, 173, 176 Verrue 156 Vêtements 41
Remerciements
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Remerciements
Les auteurs remercient Alain Foucault et Anne Roussel Versini du Muséum national d’Histoire naturelle pour leurs précieux conseils tout au long de la rédaction du manuscrit, ainsi que Anne Bourguignon et Clémence Mocquet des éditions Dunod pour leur accompagnement dans la réalisation de cet ouvrage. Gérard Arnal, Jean-Yves Dubuisson, Olivier Gargominy, Noëlie Maurel et Sophie Nadot ont accepté de fournir des photos pour ce livre, qu’ils en soient remerciés. Merci aussi aux botanistes Audrey Muratet et Éric Motard, avec lesquels nous avons déjà collaboré pour d’autres ouvrages et qui ont largement inspiré celui-ci aussi.
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Crédits photographiques 192
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