Douze ans de séjour dans la haute-Éthiopie (Abyssinie) [Vol. 1]
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STUDI Ε E TESTΙ TESTI —

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ARNAULD ARNAULD D'ABBADIE

ANS DE DE S1JΟUΗ SÉJOUR DOUZE 141S DANS LA DI\NS LA HAUTE-ÉTHIOPIE (ABYSSINIE) ΗΑUΤΕ11~ΙΟΡΙΕ (ABYSSIXIE) DOUZE

Réédition ANASTATIQUE R ~Dmον anastatique DU TOME TOME PREMIER PREMIER DU Préface DE de JOSEPH Joseph TUBIANA Tubiana PRYFACE Introduction et NOTES INTRODUCTION ET notes de DE Jeanne-Marie Allier JEANNE -MARIE ALLIER

CITTÀ DEL VATICANO VATICANO CITTA DEL Biblioteca APOSTOLICA Apostolica Vaticana BIBLIOTECA Vλτι cλνλ 1980 1980

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EDIZIONE ΑΝΑSΤΑΠCΑ ANASTATICA 2011 Anno 2811

Cardoni s.a.s. s.a.s. -- Rima Roma Tip. Cardini

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STUDI Ε E TESTI TESTI —

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ARNAULD D'ABBADIE ARNAULD D'ABBADIE

ANS DE DE S]JΟUΗ SÉJOUR DOUZE ANS DANS LA LA DANS

DOUZE

ΗΑUΤΕ1ΤΗΙΟΡΙΕ (Ι1ΒΥSSΙΝΙΕ)

HAUTE-ETHIOPIE

(ABYSSINIE)

Réédition anastatique R ~ ΙΤΙοΝ ANASTATIQIJE DU TOME TOME PREMIER PREMIER DU Préface DE de JOSEPH Joseph TUBIANA Tubiana PRYFACE Introduction ET et NOTES notes INTRODUCTION de DE Jeanne-Marie ALLIER Allier JEANNE-MARIE

CITTÀ DEL VATICANO VATICANO CITTA DEL Biblioteca APOSTOLICA Apostolica Vλτιdλνλ Vaticana BIBLIOTECA 1980 1980

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ISBN 88 88 - 210 210 - 0516 0516 - χ X ISBN

RISTAMPA ANASTATICA - DIII DINI -- MODENA MODENA 1980 1980 RISTAMPA ANASTATICA

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PRÉFACE ΡR]FΑCΕ « Toi qui qui as as longtemps longtemps patientι, patienté, «Toi patiente encore ». j, atiente encore». Des trois trois frères frères d'Abbadie, d'Abbadie, le le moins moins connu connu est est Charles, Charles, le le plus plus jeune, qui qui fut exp&liY expédié par par la la famille famille en en Afrique, Afrique, kà la la recherche recherche de de ses ses jeune, aînés dont dont on on était était sans sans nouvelles nouvelles et et qu'on qu'on croyait croyait captifs. captifs. C'est C'est deux ains le 25 juillet juillet 1847 1847 qu'Antoine qu'Antoine arrivant arrivant k à Massaoua Massaoua de de l'intérieur l'intérieur eut, eut, le 25 surprise d'y d'y trouver trouver son frère (1). (l). L'ain~~ L'aîné des des Abbadie, Antoine, dit-on, la surprise 1 ((1) ) En savaient que que Charles Charles les Massaoua, En fait fait Antoine Antoine et et Arnauld Arnauld savaient les attendait attendait àMassaoua, comme en témoigne cet if. 320-328: 320-328; «L'hiver «L'hiver éthiopien tYmoigne cet extrait extrait des des Carte Carte d'Abbadie d'Α bbαde 13, 13, ff. ~thiορien cοmmen9ait commençait déjà. le 18 18 juin juin [1847] [1847] qu'Ozoromannen[sic] été prise; prise; déjà.. C'était C'dtait le qu'Ozoromannen [sic] avait été mon frère arrivé dans dans les les derniers derniers jours jours d'avril. d'avril. Avant Avant la la caρtiνit~~ captivité d'izoro d'Ozoro-mou frère m'était m' ~tait arrivY mannen, il nous nous était arrivé un un messager messager d'Empsoa d'Empsoa [sic]. [sic]. 11 Il avait avait eu eu le le bonheur bonheur mannen, ~tait arτiv~~ de pouvoir pouvoir se se rendre rendre au auprès de Rαs-Αl~~ Ras-Ali de de la la part part du du gouverneur gouverneur de de cette cette ville, ville, de ρrs de en traversant le le TigrY Tigré qui qui était insoumis et et siΙΙοnn~~ sillonné de de rebelles, rebelles, puis puis les les bas bas pays pays en traversant ~tait insoumis qui s'étendent s'étendent depuis depuis le le TacazY Tacazé jusqu'aux jusqu'aux plaines plaines élevées du Wogara Wogara où Ras οι). le le Ras ~leν~es du campait avec avec son son armYe. armée. Ce Ce messager messager portait une une lettre lettre du du Gouverneur Gouverneur turc turc à~~Ras Ras-Ali; elle lui disait disait que que le le Vice-Roi Vice-Roi d'Égypte s'intéressait à~~deux deux de de ses ses amis amis -Ah; elle d'gyρte s'int&essait qui, depuis longtemps, longtemps, devaient devaient se se trouver trouver sur sur son son territoire; territoire; que que [de] [de] ces ces deux deux qui, depuis étrangers au sort sort desquels desquels il il s'intressait s'intéressait l'un l'un s'appelait s'appelait Antoine Antoine et l'autre l'autre MiMi~trangers au chael, qu'ils ~taient étaient frères frères et et qu'il qu'il devait devait en en avoir avoir entendu entendu parler; parler; il il le le priait priait de de chal, qu'ils faciliter leur leur voyage voyage jusqu'au jusqu'au bord bord de de la la mer mer où les attendait attendait un un de de leurs leurs frères, frères, et les et de de faire faire convoyer son messager messager jusqu'à annonçât cette nou~.n qu'il leur annοxi9Yt jusqu'à eux aafin cette nouvelle. Ras-Ali fit accomρag accompagner ce messager messager d'un d'un soldat, soldat, et et tous tous les les deux deux nous nous velle. Rαs-Α1~~ ιer ce arrivèrent un un jour jour à~~Gondar. Gondar. arrivYrent Après nous nous avoir avoir annoncé l'objet de de son son message, message, l'homme l'homme du du gouverneur gouverneur amοnc~~l'objet Αρrs d'Empsoa déroula les chi chifíons qui composaient composaient sa sa ceinture ceinture et et en en tira tira quelques quelques οns qui d'Empsoa d ~rοuΙa les papiers. C'étaient des lettres lettres arabes arabes et et une une enfin enfin dont dont la la suscription suscription était était franfranpapiers. C'taient des çaise. Briser son son cachet cachet et et courir courir à~~la la signature signature fut fut l'aaire Tafíaire d'un d'un instant; instant; j'eus j'eus aise. Briser le bonheur bonheur de de trouver trouver inscrit inscrit au au bas bas de de ces ces lignes lignes que, dans dans mon mon empressement, empressement, pouvais lire, la signature signature de de mon mon jeune jeune frère. frère. Je Je courus courus chez chez Antoine Antoine et lui lui je ne pouvais annonçai la nouvelle. nouvelle. Nous Nous lures lûmesensemble ensemble cette cette lettre; lettre; nous nous la la relûmes relûmes pius plus annonai la fois. E Elle nous disait disait "que "quelassY lassé d'avoir d'avoir des des frères frères en en thYorie, théorie, il il (Charles) (Charles) d'une fois. lle nous venait à. à notre notre recherche recherche pour pour nous nous ramener ramener dans dans nos nos foyers, foyers, qu'il qu'il venait venait avec avec bourse bien bien pleine pleine et et avec avec des des armes, armes, avec avec tout tout ce ce qu'il qu'il nous nous fallait; fallait; il il nous nous la bourse annonçait le le bien-tre bien-être de de notre notre famille famille et ses ses longues longues inquiétudes inquiétudes sur nous". nous". annon9ait Lorsque nous pûmes déblayer nos nos r~ΙΙexiοns réflexions des des émotions émotions bien bien naturelles naturelles Lorsque nous p ~mes dYblayer

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vi*

A. Dans la la Ηaυte-thi Haute-Ethiopie, Α. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans ορie, ΙI

est assυrment assurément Ie le plus célèbre. 1€ Né ι à Dublin Dublin le le 33 janvier janvier 1810, il mourut mourut '8'0, il à Paris le le 19 19 mars mars 1897 1897 aρrs après avoir accumulé distinc-αεcumulé les honneurs et les distinc tions: dès dès 1839, 1839, m~daiΙΙe médaille d'argent d'argent de de la SociYtY Société de de GYographie Géographie de de Paris Paris tuns: premier voyage voyage en en Abyssinie Abyssinie» (2)., prYsidence présidence de de la la Soci€tY Société pour ««son son premier » (2) de GYographie Géographie de Paris Paris en en 1869 1869 et et 1883, 1883, ?résidence présidence de la SociYtY Société de LinguiParis en en 1864, 1864, soit soit l'annYe l'année même même de de sa sa fondation, fondation, et et en en 1865. 1865. stique de Paris Après avoir avoir été été élu élu le le 19 19 juillet juillet 1852 1852 membre membre correspondant correspondant de de l'Acal'AcaΑρrs démie des des Sciences Sciences (section (section de de G~ographie Géographie et et de de Navigation) Navigation),, il en fut d€mie élu membre membre titulaire le le 22 avril 1867. Il fut nommé membre du du Bureau Bureau 22 avril 1867. Ii fut nommY membre des Longitudes le le 99 a août 1878. Ii Il slYgea siégea à la Cοnfrence Conférence anti anti-esclavades Longitudes οiιt 1878. ~~la -esciava de Bruxelles Bruxelles (1889-1890) (1889-1890) et et appartint appartint de à de nombreuses nombreusessociYtYs sociétés giste de savantes étrangères. Bien des années après sa mort, l'érudit italien ~trangres. Bien des ann€es aρrs mort, l'érudit italien Carlo Rossini s'exprimait s'exprimait sur sur son son compte compte dans dans les les termes termes les les plus plus 110éloConti Rossini gieux: «« Antonio d'Abbadie, d'Abbadie, che che nella nella storia storia dei dei nost nostri studi occupa occupa ri studi gieux: posto d'onore, d'onore, percorre percorre l'Abissinia l'Abissinia dal dal febbraio febbraio 1838 1838 alla alla line fine dei del un posto 1848, salve alcune alcune interruzioni, interruzioni,soggiornando soggiornando specialmente specialmente aa Gondar; Gondar; 1848, anche dopo dopo il il suo suo ritorno ritomo in in Europa Europa mantiene mantiene εο1Α, colà contatti ee raprapma anche Raccoglie veri veri tesori: tesori; una una delle delle ?Ré più forti forti collezioni collezioni di manosc manoscritti, porti. Raccoglie ri tti, una quantitY quantità indicibile indicibile di di note. note. Per Per la la maggior maggior parte parte queste queste rimangono ri mangono suoi quaderni quaderni di viaggio, viaggio, che che ebbi ebbi la ventura di di rintracciare, rintracciare, inedite ne' suoi conosciuti nè nè catalogati, presso presso la la Biblioteca Biblioteca Nazionale Nazionale di di Parigi: Parigi: non conosciuti se incomplete incomplete ee difettose, difettose, avrebbero avrebbero potuto potuto darci darci deli' dell'Etiopia anche se Etiopia illustrazione quale, quale, sotto sotto alcuni alcuni aspetti, aspetti, oggi oggi ancora ancora non non si si ha. ha. una illustrazione Ma il il catalogo catalogo sommario, sommario, redatto redatto dal dal d'Abbadie, d'Abbadie, dei dei manoscritti manoscritti racTacqui les entravaient dans un pareil pareil moment, moment, nous nous d€cidYmes décidâmes qu'il qu'il n'y n'y avait avait plus plus qui possibilité pour pour nous nous de de nous nous rendre rendre sur sur les les côtes côtes de de la la mer mer rouge. rouge, à~~moins moins d'y ροssibiΙit~~ aller àpeu peu près nu comme comme le le messager messager qui nous arrivait. D'un D'un autre autrecôté, côté, nous nous qui nous ρrs nu aller nous ne pouvions pouvions permettre permettre que que Charles Charles s~journt séjournât plus plus longtemps longtemps kà Empsoa, Empsoai nous ne car durant durant le le mois mois de de juin qui qui allait commencer, commencer, les les chaleurs chaleurs yy deviennent deviennent insupinsupcar portables; l'insaΙυbrit~~ l'insalubrité de de ce ce s~joυr séjour qui qui aa été été fatal fatal à. tant tant d d'Européens rendait Εuτορ€ens rendait portables; pour lui lui un un changement changement indispensable. indispensable. Par de ma ma vie vie passYe, passée, je je ne ne poupouPar la nature de pour vais me risquer risquer à~~faire faire un un voyage voyage pour pour aller aller au-devant au-devant de de mou mon frère; frère; il il fallait fallait vais me tourner les arm~es armées de de Ras Ras-Ali et d'lubi, d'Oubi, ce ce qui qui était presqu'impossible, ou ou il il -Ah et ~tait presqu'impossible, tourner les fallait passer au travers de l'une l'une d'elles, d'elles, et et pour pour moi gα ça ne se se pouvait pouvait pas pas non non plus, plus, car dans un un pareil pareil moment moment Oubi Oubi m'aurait m'aurait retenu retenu chez chez lui. lui. Le Le caract&e caractère à~~l'abri l'abri car dans duquel mon mon frère frère aAn~~ aîné avait avait toujours toujours v&u, vécu, celui celui d'un d'un homme homme d~sarm, désarmé, ne ne s'ocs'occupant que que de de science, science, lui lui permettait permettait p~υ plutôt d'accomplir ce ce voyage. voyage. 11 Il fut fut donς donc" t~t d'accomplir décidé partirait. décidé qu'il qu'il partirait. Huit jours jours aρrs après la la victoire victoire de de Cassa, Cassa, mon mon frère frère partit partit pour pour le le Τigr, Tigré, et, et, Huit trois jours jours aρτ aprèss lui, lui, je je ρrο profitai d'une accalmie accalmie pour pour quitter quitter G~ndar... Gondar... ». trois tai d'une (8) (s) Α A l'occasion l'occasion d'un de de ses ses retours retours en en France, France, Antoine Antoine avait avait fait, fait, le le 55 avril avril 1839, une communication communication àà la Sοci~t~~ Société de de G Géographie. 183 9 , une οgraρhie.

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Préface PrYf ace

111* vu*

colti, divenuti pilι più tardi di di pubblica pubblica consultazione consultazione aa Parigi, Parigi, ee talune talune colti, divenuti pubblicazioni di di lui, lui, anche anche se se oggi oggi sorpassate, sorpassate, sono sono di di essenessennotevoli pubblicazioni ed hanno hanno assai assai giovato. giovato. 11 Il d'Abbadie, col col suo suo giovane giovane ziale importanza ed fratello A Arnaldo, viaggia aa spese speseproprie. proprie... (3). frat1Ιο rn aldo, viaggia . . »» (3). Amauld, dont le le second second prYnom, prénom, Michel, Michel, &bit était celui celui de de son son ?ère, père, Arnauld, dont naquit également 24 juillet juillet 1815, 1815, soit soit un un peu peu plus plus de de cinq cinq Dublin, le 24 égαlement à.à Dublin, après son son ainY. aîné. Leur Leur ρ père, Michel d'Abbadie, d'Abbadie, était un Basque Basque oriorians aρrs re, Michel ~tait un ginaire d'Arrast (commune (commune du du canton canton de de MaulYon, Mauléon, dans dans la la Soule); Soûle); ginaire d'Arrast il avait avait émigré émigré en Irlande, Irlande, pays pays catholique, catholique, au aucommencement commencement de la la Révolution et y y avait avait 11)013.91 épousé une une demoiselle demoiselle Thompson, Thompson, de de R~νoΙution française, fran ςaise, et il eut eut six six enfants, enfants, trois trois garons garçons (Antoine, (Antoine, Arnauld Arnauld et et Charles) Charles) laquelle il et trois trois filles filles (Elisa, (Elisa, Clina Célina et et Julienne). Julienne). d'Abbadie et et les les siens siens regagnYrent regagnèrent la la France France vers vers 1820, 1820, Michel d'Abbadie s'installant d'abord à Toulouse, et les enfants y firent leurs études. s'installant d'abord Toulouse, et les enfants y firent leurs études Pour autant autant qu'on qu'on sache, sache, une une étroite communion d'ides d'idéesunissait unissait les les ~trοιte communion aînés, dont dont le le plus plus âgé âgé semblait semblait avoir avoir un un grand grand ascendant ascendant sur sur deux ain~s, 4 ). Antoine, Antoine, reu reçu bachelier bachelier en en ao août 1827, entama entama des des études études son cadet ((4). ιt 1827, droit Toulouse, à Toulouse, et et les les poursuivit poursuivit Paris, à Paris, οι où la la famille famille était venue venue de droit s'établir à l'automne 1828. Selon tous les témoignages, il voulait s'tablir l'automne 1828. Selon tous les tYmoignages, il voulait être tre et organisa organisa ses ses études études en en consYquence; conséquence; sans sans négliger négliger « explorateur » et droit, et et tout tout en en lisant lisant Chateaubriand, Chateaubriand, il il suivit suivit entre entre 1830 1830 et et 1833 1833 le droit, cours d'astronomie, d'astronomie, de de physique, physique, de de minraΙοgie, minéralogie, de de ggéologie, de des cours οΙοgie, de zoologie. Nous qu'en 1833, 1833, dix-huit à dix-huit ans, ans, Arnauld Amauld faisait faisait camcamzoologie. Nous savons savons qu'en pagne en en ΑΙg~rie Algérie sous sous les les ordres ordres de de Clauzel, Clauzel, cependant cependant qu'Antoine qu'Antoine se composait composait un un lexique lexique élémentαire élémentaire franςais-aτabe. français-arabe. Cette Cette initiation initiation frère cadet cadet l'art à l'art militaire faisait-elle partie partie d'un d'un plan plan ρrconu? préconçu? du frère militaire faisait-elle aurait envie envie de de le le croire croire quand quand on on cοnsidre considère ce ce qu'en qu'en dit dit Gaston Gaston On aurait Darboux, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, dans son l'AcadYmie des Sciences, Darboux, Secrtaire ρerρ tυeΙ de dans son 5 (3). éloge funèbre d'Antoine ( ). Celui-ci avait formé dès 1829 le projet ~Ιοge funèbre d'Antoine 1829 ie projet Celui-ci avait fοrm4 .

(3) Carlo Conti Rossiix, Rossini, Storia Storia d'Etioj.ia, d'Etiopia, Bergamo, Bergamo, 1928, 1928, ρ. p. ι8. 18. Carlo Cοντι (4) Ascendant relations plus plus intimes intimesfavorisYs favorisés sans sans doute doute par par la la fa façon Ascendant et et relations ςοn dont leurs parents parents les les avaient avaient élevés; été ~Ιev~, élevé, avec avec mes mes soeurs soeurs ain€es, aînées, dont leurs Ιev~s: «« J'ai J'ai été à~~l'anglaise, l'anglaise, toute toute la la journYe, journée, toute toute la la nuit nuit dans dans un un dortoir, dortoir, avec avec une une servante servante qui veillait veillait scrupuleusement scrupuleusement sur sur nous; nous; et et à~~peine, peine, chaque chaque soir, soir, avions-nous avions-nous une une qui heure, une seule seule heure, heure, non non pour pour converser converser avec avec nos nos parents parents par par un un familier familier tutuheure, une toiement, mais, mais, en en entendant entendant tout tout au au plus plus quelque quelque petit petit conte conte de de papa, papa, pour pour toiement, être relégués relégués à,à nos jeux dans dans un un coin coin de de la la salle, salle, et et rrépondre à toute ροndre à, toute question Être nos jeux par des des Vous, Vous, des des oui oui Monsieur, Monsieur, des oui Madame Madame »» (Antoine (Antoine d'Abbadie, d'Abbadie, cité cité par des oui par Darboux, p. p. 3; 3; y. v. ci-dessous ci-dessous n. n. 5). 5). par DARBOTJX, (5) Notice historique historique sur sur Antoine Antoine d'Abbadie, d'Abbadie, membre membre de de lalasection section de deg€o géo-graphie et de denavigation, navigation, lue lue dans dans la la séance séance publique publique annuelle annuelle du du 22 décembre décembre graphie et

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1111* Vili*

A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυ Haute-Ethiopie, Α. d'Abbadie, te-thiορie, ιI

d'une exploration exploration dans dans l'intérieur l'intérieur de de l'Afrique. l'Afrique. 11 Il consacra consacra une grande grande des annYes années 1829 1829 ι à 1835 1835 «« àι étudier étudier les les sciences sciences ncessaιres nécessaires pour pour partie des voyager avec avec fruit fruit ». ». Sa Sa prYparation préparation méthodique incluait le corps: mth οdiqυe incluait le corps: gymnastique, escrime, escrime, natation, natation, marche marche pied à piedpar par tous tous les les temps, temps, allaitjusqu'au jusqu'auchangement changementd'habitudes d'habitudesalimentaires: alimentaires: « Proscriet allait vant toute toute viande, viande, il il s'accoutuma s'accoutuma hà ne se se nourrir nourrir que que d'oeufs, d'oeufs, de de lélégumes et et de de lait lait »» (6) (6). temps la la lecture lecture de de Bruce Bruce l'avait l'avait ramené ramené « invinciblement », », Entre temps dit-il lui lui-même, à l'Afriqueorientale. orientale. 11 Il voulait voulait y y étudier étudier l'origine l'origine des des -mYme l'Afrique travailler au au r~tablissement rétablissement de de la la foi foi chrétienne chrétienne et, et, last but nègres, yy travailler last but not l'énoncé de de son son programme, programme, «« jeter des lumières nouvelles ιw ~~least dans l'~noncY les sources sources du Nil Nil ». sur les en 1836 1836 Arago Arago et et Becquerel Becquerel proposent proposent àh Antoine une une mismisMais en sion au Brésil pour y étudier les variations diurnes du magnétisme siσn au Βrsil pour y étudier les variations diurnes du magnYtisme accepte et et embarque embarque àà Lorient Lorient vers vers la la fin fin octobre octobre de de la la terrestre. Il 11 accepte année. C'est C'est àl'occasion l'occasion de de cette cette traversYe traversée qu'il qu'il fait fait la la connaisconnaismême annYe. sance du futur futur NapolYon Napoléon ΙΙΙ. III. Cependant Cependant le le &émit départ pour pour 1'l'Ethiopie n'a sauce 1thiοpie n'a été retard~~ retardé que que de de quelques quelques mois. mois. En En octobre octobre 1837, 1837, en en effet, effet, Antoine Antoine au Caire Caire oli où Arnauld Arnauld l'a ρr~c~d. précédé. Les Les deux deux frères frères passent passent environ environ est au cette ville, ville, ooùι ils se lient avec avec le P. Sapeto, Sapeto, bon connaisdeux mois dans cette seur de de la la langue langue arabe; arabe; il il les les accompagnera accompagnera en en ]thiορie. Ethiopie. Nos Nos voyavoyageurs se rendent ensuite à Kenèh, en Haute-Égypte, d'où ils partent geurs se rendent ensuite à. Κenh, en Ηaυte-gyρte, d'oti ils partent le 25 décembre décembre 1837 1837 pour gagner le port de de Kosseir, Kosseir, sur sur la Ier Mer Rouge. Rouge. s'embarquent pour pour Djedda, Djedda, qu'ils qu'ils quittent, quittent, toujours toujours par par mer, mer, le le Ils s'embarquent 11 f~ντier février 1838, 1838, pour dbarqυer débarquer dans dans l'île l'île de de Massaoua Massaoua le le 17 17 du du même même ii mois. Le Le retour retour définitif définitif en en France France se se fit fit vers vers la la fin fin de de l'ann~e l'année 1848. 1848. Environ deux ans ans plus plus tard, tard, la la Sοciété Société de GYographie Géographie de de Paris Paris Environ deux rendait hommage hommage aux mérites mérites des des deux deux frères frères en en leur leur dYcernant décernant conconjointement, en en jui juillet 1850, sa sa plus plus haute haute distinction: distinction: la la grande grande m& méllet 1850, d'or r~compensant récompensant la la dYcouverte découverte la la plus plus importante importante en en gYogragéogradaille d'or phie (7). ('). Peu Peu aprYs après «« J.-B. Dumas, Dumas, qui qui était étaitalors alorsMinistre Ministre de de l'Agril'Agriculture et et du duCommerce Commerce en en mame même temps temps que que ?résident Président de de la la Sοci~tY Société ,

1907 par Μ. M. Gaston Gaston DARBOTJX, Darboux, Secrétaire perpétuel. Comptes Comptes rendus rendus des s~ances séances 1907 Secr~taire perpYtuel. l'Académie des des Sciences, Sciences, 1907, 1907, 20, 20, Paris, Paris, Gauthier Gauthier-Yillars. -Villars. de l'Acad~mie (6) Était-ce pour s'accoutumer s'accoutumer aux aux privations? privations? Α A une une dite diètepurement purement in-. in-tait-ce pour digène? Ou savait-il savait-il déjà. déjà que que la la consommation consommation de de viande viande en en Afrique Afrique orientale orientale digne? Ou des implications implications religieuses? religieuses? a des (') Cette date aρρroch~e approchée est est dοnn~e donnée par par DARBOUX, Darboux, o.c., o.c., p. p. zg. 29. Le «« Rapport de la Commission Commission du Concours Concours au Prix Prix annuel pour la découverte la plus plus imporimpordcουνerte la tante en en gograρhie géographie »,», présenté par P. P. DAussy, Daussy, n'indique n'indique pas pas de de date date pr~cise précise ρr~sent~~par (B.S.G., 3e Sér. Sér.-,; t. 14, 14, 1850, 1850, p.p.10-28). 10-28). (B.S.G., 3e

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Préface PrYface

IX* ιχ

Géographie, présentait, le le - 27 27 septembre septembre 1850, 1850, h à la signature du du de G οgraρhie, prYsentait, la signature Prince-Président deux décrets décrets par par lesquels lesquels les les deux deux frères frères €taient, étaient, Prince -PrYsident deux en même même temps, temps, nοmm~s nommés chevaliers chevaliers de de la la L~giοn Légion d'honneur d'honneur «« pour 8 rendus au au commerce commerce et et âà la gograρhie géographie »» (9 ( ). A cette cette date, date, services rendus ). Α n'a rien rien publiY publié que que quelques quelques lettres lettres ou ou notices notices écrites écrites sur sur le le Antoine n'a parues dans dans des des revues revues savantes savantes (principalement (principalement le le Bulletin terrain, parues Bulletin de la Socidti Société de de Gιographie), Géographie), comme comme c'tait c'était l'usage l'usage àà l'pοqυe. l'époque. de Dans la la lettre lettre de de remerciement remerciement du du 27 août 1850 reproduite ici, ici, 27 aofit 1850 reproduite p. ΧΧΙ XXI*les lesdeux deuxfières frèresdisent disent bien bien qu'il qu'il leur leur reste reste «« un devoir à un devoir p. remplir: c'est celui qui qui nous nous impose impose la la publication publication de de nos nos travaux. travaux. remplir: c'est celui Les longues annes années que que nous nous avons avons coυsacres consacrées nos à nos recherches, recherches, le le bebesoin de de faire faire contr~ler contrôler par par de de nouveaux nouveaux calculs calculs nos nos observations observations astroastronomiques et g~οdsiques, géodésiques, et et lele volume volume de de nos nos journaux journaux qui qui rend rend leur leur fornIques et rédaction seuls excuser excuser les les retards retards que que nous nous avons avons r~dactιon difficile, difficile, peuvent seuls apportés publication » (9) (9).. Comme Comme il s'y s'y engage engage dans dans cette cette lettre, lettre, apportYs âà la publication Antoine travailla travailla activement activement àà faire connaitre connaître ses ses travaux. travaux. Amauld Amauld se borna apparemment apparemment âà recevoir la rcompense récompense et à~~signer la lettre (ti) (10).. Il demeura pendant pendant dix-huit dix-huit ans ans dans dans une une obscurit obscurité d'où ne le le tira tira 11 demeura d'écrié ne que la la publication ipublication en en ι868 1868 du du livre livre que que nous nous rrééditons aujourd'hui. ~dΙtοns aujourd'hui. Il retomba ensuite ensuite dans dans un unmutisme, mutisme,cette cettefois foisdéfinitif. définitif. 11 retomba Nous savons fut en en 1876 1876 candidat candidat malheureux malheureux Nous savons cependant cependant qu'il qu'il fut dans l'arrondissement l'arrondissement de de Bayonne Bayonne (il (il habihabiaux élections ~lections législatives lgislatives dans Urrugne) sous sous l'étiquette l'étiquette «« monarchiste », », qu'il qu'il obtint obtint en en 1883 1883 tait Urrugne) domaine l'autorisation — pour lui seul — de joindre à~. son nom celui du domaine familial d'Arrast d'Arrast (11). (11). II Il mourut mourut Urrugne à Urrugne le le 13 13 novembre novembre 1893, 1893, à l'âge de de 78 78 ans. ans. Son Son frère frère ainY aîné lui lui surv€cut survécut un un peu peu plus plus de de trois trois ans ans et et Paris, âgé âgé de 87 ans ans ρasss. passés. mourut ι.à Paris, de 87 Dans historique », », Darboux nous nous apprend apprend que queles les frèfrèDans sa «« Notice historique res d'Abbadie d'Abbadie descendaient descendaient d'une d'une ancienne ancienne famille famille d'abbYs d'abbés laIcs laïcs du du pays basque: basque: «« l'institution de de ces ces abbs abbés Ιa~cs laïcs remontait, remontait, par par deli delà les croisades, Charlemagne, qui qui les les avait avait créés créés pour pour défendre défendre la la croisades, jusqu'à Charlemagne, frontière contre contre les les Sarrasins. Sarrasins. Les Les abb€s abbés laks laïcs vivaient la la lance lance au poing poing fronti~re dans les les abbayes abbayes du du pays pays basque; basque; ils ils avaient avaient le le droit droit de de percevoir percevoir les les (8) Darboux, o.c., p. p. 29-30. 29-30. DARBOTJX, OC., (9) Cette lettre n'est n'est de de la la main main d'aucun d'aucun des des deux deux frères. frères. Ils Ils y y ont ont seulement seulement apposé leurs leurs signatures. signatures. apposY (10) Il retourne en en Ethiopie Ethiopie en en 1850 1850 ou ou 51, 51, mais mais ne ne franchira franchira pas le Τakkaz~ Takkazé.. Ii retourne ρas le Selon d'autres indices, ce ce voyage voyage aurait aurait pu avoir lieu lieu antYrieuremeat antérieurement l'octroi à l'octroi Selon d'autres indices, ρu avoir de la la m~dailΙe médaille d'or. d'or. de (11) Etait-ce pour pour se se distinguer distinguer de de son son frère? frère?

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X* Χ

A. Dans la la Ηaυte-1thiορie, Haute-Ethiopie, ΙI Α. d'Abbadie, dAbbadie, Dans

dîmes, et prenaient prenaient part part àà la la nomination nomination des des curés curés en en les les dsigιrnnt désignant dimes, choix de de l' l'évêque (12).. ~ν qυe » (12) au choix On serait serait tenté tenté de dire, si si l'on l'on se se fie fie à. à la la r~ρυtatiοn réputation qui qui leur leur a été été faite, qu'on retrouve retrouves€parYes, séparées, chez chez chacun chacun des des deux deux frères, frères, les les qualiqualifaite, qu'on de ces ces abb~s abbés laks laïcs àla la fois fois religieux religieux et et guerriers: guerriers: Antoine, Antoine, catholicatholittés é s de zélé, homme homme de de livres, livres, diplomate diplomate sachant faire faire son son chemin, chemin, et et ArArque zélé, nauld, toujours toujours l'épée au poing poing pour pour la labonne bonne cause. cause. Ι'~ρ e au Relevant l'octroi l'octroi simυltan~~ simultané aux aux deux deux frères frères de de la la grande grande m~dailΙe médaille de la la Sοcit~~ Société de de G Géographie, le secrYtaire secrétaire perpYtuel perpétuel de de l'AcadYl'Acadéd'or de οgraphie, le mie des des Sciences Sciences n'a-t-il pas écrit: écrit: «« 11 Il était de ne ρas pas sYparer séparer ceux était juste de qui ~trοitement unis qui s'taient s'étaient montr€s montrés si si étroitement unis dans dans les les luttes luttes et et dans dans les les peines. Si Si les les travaux travauxd'Antoine d'Antoine avaient avaient quelque quelque chose chose de de plus plus prY pré-cis de plus plus scientifique, scientifique, il il faut faut bien bien reconnaitre reconnaitre que, que, seule, seule, l'influence l'influence cis et de par son son jeune jeune frère frère lui avait avait permis permis de de les les accomplir accomplir ■» (13) (1S).. acquise par Antoine lui-même, lui-même, parlant de de ses rapports avec avec son frère, s'exprime ainsi; «« On sait sait assez assez la la différence différence d'esprit qui existe, existe, souvent souvent même même ainsi: d'esprit qui entre frères. frères. 1€ Né pour pourcommander, commander, le le mien mien prenait son son parti rapidement rapidement et s'exprimait s'exprimait sur un ton ton qui qui n'admettait n'admettait pas pas la la contradiction. contradiction. 11 Il était il son tout simple simple que, que, par par sa sa maniYre manière de de parler parler et d'agir, d'agir, il fa façonnât enςοnnt son entourage, même sans sans le le vouloir, vouloir, à. à cette pente pente de de son son esprit. esprit. La La mienne mienne était toutedifférente; différente; au au lieu lieu de de surmonter surmonter hardiment hardiment l'obstacle, l'obstacle, je je ~tait toute trouvais était plus plus facile facile de le le tourner; tourner; cYdant cédant en en apparence, apparence, je je trouvais qu'il était persévérais toujours et et parvenais, parvenais, kà force force de depatience, patience, obtenir à obtenir le le ρers€ν rais toujours 14 . (14) même avantage avantage que même que mon mon frère frère obtenait obtenait de de prime prime saut» saut » ( ). Il ne ne fait fait guère guère de de doute doute qu'Arnauld qu'Arnauld a a souffert souffert d'être d'être écliρsé éclipsé par frère ainY, aîné, l'homme l'homme réfléchi, réfléchi, savant, savant, subtil, subtil, sage, sage, tandis tandis que que lui lui son frère pouvait passer passer pour pour le le chercheur chercheur d'aventures d'aventures violent, violent, brutal et ρlυt~t plutôt benêt. benêt. Nul mieux mieux que que lui lui n'avait n'avaitpu puconstater constaterles lesinsumsances insuffisances et et les les dYfauts de ρeυt-tre une défauts de son son frère frère (s'il (s'il en en avait: avait; peut-être une certaine certainesécheresse sécheresse gοΙste, et égoïste, et ce ce que que nous nousappellerions appellerions de de l'arrivisme). l'arrivisme). En En outre outre Antoine Antoine publiait activement activement des des travaux travaux de de valeur, valeur, tandis tandis que que le le silence silence d'Ard'Arl'incοmρνement interrompu, nauld, bτ~ brièvement interrompu, pouvait pouvait être être attribuY attribué soit soit àΑ. l'incompénauld, tence, la paresse paresse ou ou au au manque manque de de persYvYrance. persévérance. tence, soit àla ουν e par Dans une lettre retr retrouvée parMadame Madame Amer Allier (i. (v. pp. pp. XXII ailes !! » Une criait ; Une autre autre criait: «:(( Enfants Enfants de de la la javeline, javeline, attention! attention! je je suis suis ici ici » pour démêler dêmêler les les braves braves et et compter compter les les coups coups !! »» ) pour ρaυΙθ Ou bien,, frappant frappant vigoureusement vigoureusement sur sur l' l'épaule Ou bien de quelque quelque soldat soldat ι à tournure tournure martiale, martiale, elle elle lui lui didide sait :: «(( Je suis suis ta ta swur, sœur, moi moi !t ton ton amie amie ;; ne ne rugis rugis pas pas » encore, mon Ι~ορard, léopard, tu tu me me fais fais peur peur !! CacheCacheencore, ô~~mou » moi javeline dans dans les les côtes côtes d'un d'un ennemi.)) ennemi. » moi ta javeline Un trουν trouvère chantait : rο chantait: «(( Liches, Lâches, retirez-vous retirez-vous;; c'est c'est l'heure l'heure des des mâles mâles!! » fils de de lalafemme, femme, arrΥ arrière! restez aux auxbagages, bagages, rθ ! restez » léchez et marmites, marmites, et et ne ne troublez troublez ρas pas écuelles et l&hez écuelles ».» le le banquet banquet des des vautours, vautours, la la fate fête des des v~ritabΙes véritables fils » d'hommes! O O mes mes lanceurs lanceurs intr~ριdes, intrépides, mes mes cavacava» liers ailés, faites vos trouées, frayez la route à frayez la route faites vos trου~es, .~~ aiΙ~s, hers » notre seigneur seigneur et et roi roi Guoscho; Guoscho; il il veut veut passer passer et et 139 Ι~ -bas; car » repasser à travers cette peaυtrailΙ peautraille39 là-bas; car travers cette » saint Jacques lui a fait signé. Allez, mes poursaint Jacques lui a fait. signé. Allez, mes pour» voyeurs de chacals chacals et et d'hynes! d'hyènes ! Courage, Courage, mes enenvoyeurs de » têtés, d'hommes! Ouvrez Ouvrezles les sources sources tétés, mes dompteurs dompteurs d'hommes! j) sanglantes! A vous de choix, choix, et et vous bolboivous les viandes de sanglantes! λ » rez plein hanap l'hydromel l'hydromel des des braves braves !! »» rez ιà plein Quelque criait: Quelque soldat soldat lui lui criait: «ιιΗο! Ho! là-bas! croque-lardon, m~che-laυrier, mâche-laurier, écar-r ~car l~ -bas! croque-lardon, crte et » quille ton œil, dresse dresse ta et regarde-moi bien ;; je ta crête ton wil, » vais matière à coqueriquer tes vers vers-tout le tουt le à, coqueriquer vais te donner matire )) reste de de tes jours I » jours!))

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Chapitre χ X Chapitre

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Ou bien : Ου bien: «(( En νοiΙ~~ voilà assez; assez; rimailleur, allumeur allumeur de combats! combats!

» ΝΟΙS-flΟΥS Vois-nous faire faire seulement seulement et et garde garde bien bien les les serser)) vantes !I » ))s> vantes Dedjazmatch était encore assis assis sur sur son son alga alga à ~taιt encore Le Dedjazmatch la tente ; il parcourait d'un d'un regard prYocpréocla porte de la cupé les lignes de ses troupes, la position de l'ennemi cupY les de ses troupes, la position de l'ennemi et les terrains terrains intermYdiaires. intermédiaires. Devant lui, et lui, une une trentaine trentaine chefs, debout, debout, appuy·Ys appuyés sur surleurs leursjavelines javelines et et les les de chefs, yeux suspendus suspendus aux aux siens siens,, attendaient attendaient ses ses derniers derniers yeux ordres. Les Les gouttes gouttes de de sueur sueur qui, qui, malgré la fraîcheur mαlgré la frakheur de l'air, perlaient sur sur son front, front, donnaient donnaient à connaître de l'air, ~~connaitre sa violente contention contention d'esprit ;; néanmoins, comme'tounYanmoins, comme towsa contenance contenance était digne et et mesurée. mesurée. Ymer Ymer jours, sa ~tait digne Sahalou vint le le prYvenir prévenir que que l'ennemi l'ennemi s'~tabΙissait s'établissait en en force sur sur notre notre gauche, gauche, à couvert d'un bois bois;; et et au au force ~~couvert moment de de repartir, 11 il me signe d'approcher: d'approcher : moment me fit fit signe es seul, seul, dit-il, dit-il, viens viens te te ranger ranger avec avec moi; moi; — Tu es mais ρrινiens préviens Monseigneur. Monseigneur. Je passai passai derrière derrière l'alga; l'alga; le le Prince Prince ne ne m'entendit m'entendit pas, et et je me me permis de de lui toucher toucher le le coude. coude. 11 Il se se rereρas, tourna en fronçant sourcil, mais il me me dit en en souriant maisil tourna en fringant le le sourcil, et avec le calme d'un -entretien ordinaire et avec le calmo d'un -entretien ordinaire: : — Non, Non, tu tu resteras resteras avec avec moi; n'est-ce n'est-ce pas pas le le momoment de de me me garder? garder ? ment Et d'un signe signe de de tête tête ililcongYdia congédia Ymer, Ymer, qui qui rereEt d'un partit au galop galop en en disant: disant: ι «Que Notre-Dame nous nous partit au Que Notre-Dame ! » réunisse ce ce soir soir!)) Il être deux heures après midi; midi ; le le soleil était ~tait 11 pouvait pouvait Être heures aprYs le ciel ciel sans sans nuage, nuage, l'air embaυm, embaumé, et et la la camcamradieux, le souriante, en en fYte fête du du printemps. pagne toute souriante, Nos phalanges désormais au au complet complet s'aνancrent s'avancèrent Nos phalanges d~sormais en masse à de mètres mètres plus plus loin, loin, et et s'ali s'ali-en masse ~~une centaine de gnèrent au pied d'une montée parsemée de buissons et gn èrent au pied et montYe parsemYe de ))

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυtethiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

de blocs de roches roches qui qui conduisait conduisait au au plateau plateau ccouronné ουΓοnn de blocs de par l'armée ennemie. ennemie. Α. A mi-chemin, mi-chemin, un. un large ressaut large ressaut par l'armYe formait une plaine plainemoitiY moitié couverte. couverte, de de moissons moissons d'orge, d'orge, formait une et bornée sur sur notre notre gauche petit bois s'étengauche par par un un petit bois qui qui s'~tenet bernée dait jusqu'au plateau. dait jusqu'au plateau. Monseigneur monta cheval, et et suivi suivi seulement seulement de Monseigneur monta à~~cheval, de son servant servant d'armes, d'armes, de de deux deux autres autres cavaliers cavaliers et et de de son moi, il parcourut parcourut notre notre front de bataille. moi, front de bataille. Ymer notre aile aile gauche, gauche, Birro Birro Ymer Sahalou Sahalou commandait commandait notre l'aile droite et Monseigneur le centre. Les fusiliers l'aile droite et Monseigneur le centre. Les fusiliers disposés en en tirailleurs tirailleurs se tenaient posYs tenaient 140àι une une dizaine de mètres en du front front de de bbandière, composé de en avant avant du de rondeliers, rondeliers, αndièrCcοmροsé formés variait de douze vingt fermés sur sur une une profondeur qui variait douzeàvingt hommes. Les Les cavaliers, cavaliers, selon selon la la nature nature du du terrain terrain dedehommes. vant eux, se tenaient pelotons ou ou en en ligne, sans vant eux, se tenaient en en pelotons ligne, mais mais sans régulier;; les les chefs chefs et et les les notables notables étaient ordre régulier ~taient presque presque tous au au premier premier rang. rang. Notre Notre aile aile gauche gauche comptait comptait euentous viron sept mille hommes ; supposant que l'ennemi provirσn sept mille hommes ; supposant que l'ennemi profiterait du bois bois pour pour le le prendre prendre par par son son flanc flanc gauche, gauche, fiterait du son infanterie Ymer avait fermé formé son infanterie en en trois trois corps corps Ymer Sahalou Sahalou avait échelonnés avaient ordre d'obliquer d'obliquer les deux deux derniers derniers avaient dchelonnYs;; les à gauche et de façon à s'assurer du bois, pendant qu'agauche et de faQon ~~ s'assurer du bois, pendant ~~ qu'avec le premier corps il irait irait droit droit à l'ennemi. ΙΙ Il avait avait vec le premier corps ~~l'ennemi. massé sa cavalerie, cavalerie, forte forte d'environ d'environ huit huit cents chevaux, massé sa cents chevaux, sur sa droite, en arrière, afin qu'elle pût au besoin apen arriYre, afrn sur sa droite, qu'elle ρ ~t au besoin appuyer notre notre centre, centre,sYparY séparé de de l'aile l'aile gauche gauche par une disdispuyer par une tance cent vingt vingt mètres. mètres. tance d'environ d'environ cent Notre centre était composé de de deux deux masses profonNotre centre ~tait composY masses profondes environ quatre-vingts quatre-vingts mètres mètres l'une l'une des d'infanterie, d'infanterie, à~~environ devant l'autre, l'autre,ftanquYes flanquées sur sur la droite d'un d'un millier millier de de devant la droite chevaux. Une d'environ six six cents cents fantassins fantassins et et chevaux. Uneréserve rserνe d'environ d'autant de de cavaliers, cavaliers, sous sous le le commandement commandement du du prepred'autant mier avait ordre de de suivre suivre en en se se maintenant maintenant mier Sénéchal, Sn ~chaΙ, avait à uneportYe portée de de fusil. fusil. L'aile L'aile droite, droite, distante distante de de notre notre ~~une

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Chapitre Χ X Chapitre

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centre d'environ d'environ trois trois cents mètres, se composait d'en-

ferméses viron cinq mille lances. Birro avait formé ses rondeliers virσn en un seul seul corps et dis disposé ou dix-sept dix-sept cents cents ροs~~ses seize ou cavaliers de fa façon eu dissimuler dissimuler une une bonne bonne partie οn à~~en cavaliers ο.ι plus derrière des broussailles, où derrière l'infanterie et derrière vînt prenprende quatre cents attendaient pied à~~terre qu'il vint dre leur leur commandement, commandement, et tenter tenter avec eux de de tourner la gauche ennemie. ennemie. On On voit cavalerie de voit que que notre cavalerie fer l'aile gauche, gauche, du du centre centre et et de de l'aile l'aile droite droite était étaitplacYe placée de faQon façon à en oblique oblique:: cette cette disposition disposition avait avait été été ~~agir en prise daiis dans la ρr~νisiοn prévision que le le bois bois permettrait l'aile permettraitàl'aile droite tenace. En cοnsqυence, conséquence, droite ennemie ennemieune unerésistance rs ιstance tenace. prendrel'offensive l'offensive en même temps ordre de prendre Ymer avait ordre que nous, mais l'ο l'offensive prise, de chercher chercher seulement seulement ~ensiνe à se maintenir sur son terrain, que toute notre terrain, pendant pendantque l'exception de de lalarYserve, réserve, chargerait chargerait en en cavalerie, ιà l'exception écharpe centre ennemi et sa sa gauche, oli où l'on suppo~charρe le centre sait, d'après la présence timbaliers, se tenait Ie le ρr~se ιce des que sait, d'aρrs Lidj lima avec avec l'élite l'élite de de ses ses troupes. troupes. J'estimai J'estimai notre notre Lidi Ilma armée vingt-septmille mille hommes; hommes ;personne, personne, du du reste, armYeàvingt-sept ne s'inquiéta connaître le chiffre exact. exact. Au dire du ne s'inq ι~ ta d'en connaitre Prince, nous nous devions devions avoir avoir plus plus de de six six mille mille cavaliers et dix-sept cents fusiliers; fusiliers ; quant au nombre nombre des fantassins, il il n'avait pas pas de données plus certaines certaines que que les les de dοnn~es miennes. Dedjazmatch passa passa rapidement rapidement sur sur le le front de de Le Dedjazmatch bataille, en en faisant faisant de brYves brèves recommandations, et sasaluant amicalement quelques quelques hommes hommes d'élite. d'élite. Nous Nous luant amicalement trouvâmes Ymer Sahalou Sahaiou gai gai et et expansif; expansif; Birro, Birro, lui, lui, trοuν mes Ymer était en colYre; colère; c'est c'est à à son son pYre. père. ~tait en ~~peine s'il fit accueil ~~ se plaça ensuite entre entre les les deux deux corps Le Dedjazmatch se ρlaa ensuite du centre, centre, où l'attendaient ses ses timbaliers timbaliers et trois cents ολ l'attendaient cavaliers environ, environ, charg~s chargés de de veiller sapersonne. personne. veiller sur sa rondeliers, s'avancYrent s'avancèrent Les fusiliers, entremêlés de rondeliers,

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυιe-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

en tirailleurs tirailleurs sur sur toute toute la la ligne; ligne; les les fusiliers fusiliers et et esesen carmoucheurs ennemis se sedYtachYrent détachèrent à leur renren~~leur carmoucheurs ennemis devant contre, ce ce qui qui indiquait indiquait qu'Ilma qu'Ilma descendrait au au devant allait donc donc nous servii' servir de nous. La plaine plaine intermédiaire interm~dΙaire allait de champ de bataille. Un et formidable formidable cri, cri, monotone monotone et et triste, triste, s'Ys'élong et Un long notre aile aile gauche, gagna de proche proche en en proche proche levant ιà notre armée c'était l'invocation l'invocation que que les les Gij Goja~e :: c'~tait toute notre notre arm aordinairement à Dieu à l'instant du du ~~l'instant mites adressent ordinairement ~~Dieu combat, consiste en en ces mots mots :; ι « Dieu ! pardoncombat, et qui consiste nez-nous, Christ l» prononcés avec un accent accent trèsnez-nous, Christ Ι » ρrοnοnc~s avec un trsprolongé sur syllabe des mots qui signifient ρrοΙοng~~ sur la la dernière syllabe supplique mile mâle et et plaintive plaintive tout tout Dieu et Christ. Cette supplique ondula une une deuxième deuxième et et une une troisι troisième fois ensemble, ondula me fois sur tous les rangs, comme ces sinistres mugissements sυr tous les rangs, comme ces sinistres mugissements précèdent la la temp~te. tempête. Sur Sur un un signe signe du du Prince, Prince, qui ρr~cdent battit la la charge charge etetl'armYe l'armée partit partit au gymnason battit au pas gymnastique. tique. Les masses ennemies, qui qui s' s'étaient formées derrière derrière ~taient fermées Les masses ennemies, la de deuga, deuga, nous nous apparurent apparurent tout tout àcoup coup somsom la cime de bres, profondes et et scintillantes de fer; fer ; elles elles se se dYployYdéployèbres, profondes scintillantes de menaient à nous. L'aile L'aile droite droite sur les les pentes pentes qui qui menaient ι nous. rent sur formée d'une masse d'infanterie, suivie d'un corps de fermée d'une masse d'infanterie, suivie d'un corps de cavalerie, descendait le long de de la la lisière lisière du du bois; bois ; elle elle le long cavalerie, descendait paraissait pas sυρ~rιeυre supérieure en en nombre nombre aux aux troutrouparaissait n'être pas pes d'Ymer, mais mais son son aile aile gauche, gauche, presque presque entièreentièrepes d'Ymer, ment composYe composée d'infanterie, d'infanterie, était numériquement ~taιt numériquement ment très-supérieure ι à notre notre aile aile droite, droite, et etlaladYpassait dépassait de de trYs-supYrieure beaucoup par par l'étendue l'étendue de de son son front. centre, fermé formé front. Son Son centre, beaucoup comme le le nôtre nôtre en en deux deux corps corps l'un l'un devant devant l'autre, l'autre, et et flanqué cavalerie des des deux deux côtés, côtés, dYvalait dévalait à, à notre notre flanquY de cavalerie en nombre nombre si grand avec un un entrain entrain et et rencontre en grand et avec un ordre tels, tels, que que la la r~sοΙυtiοn résolution de de nos nos gens gens parut parut un un un ordre instant refroidie. refroidie. instant !

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Chapitre χ X

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demanda son son bouclier bouclier et et d~bita débita son son Monseigneur demanda thème de guerre, guerre, à peu ρrs près en en ces ces termes: termes : t peu thème de — — Courage Courage ! Me voici ! c'est moi qui suis Guoseho, Cuoscho, Ie voici c'est moi qui suis le fils de ΖaoυcΙ~, Zaoudé, l'enfant l'enfant du pYre père d'Ipsa d'Ipsa!! Allez Allez !I Allez! Allez ! Ie fils Cette jουrn~e journée est est à moi !! A A moi, moi, Guoseho, G-uoscho, fils fils d'une d'une ~~moi Cette lignée de rois rois!! Guoseho G-uoscho le le descendant descendant de de - David, David, lignée de Guoscho le le ν~rιtabΙe véritable dominateur dominateur!! Zorroif Zorroff Guoseho, Guoscho, Guoseho le ills fils de de ses ses wuvres œuvres t! Le soldat !! Confiance, Confiance, le Le Prince Prince soldat mes enfants!! Ils Ils viennent, viennent, ils nous,ils ils nous nous mes enfants ils sont sontànous, appartiennent, car je je suis suis ici, ici, et et qu'est-ce qu'est-ce pour pour moi moi appartiennent, car qu'un ennemi pareil pareil?? Ie Ne suis-je suis-je pas pas celui celui ‚que que je je qu'un ennemi suis? La fortune fortune est est mon mon cheval cheval de de combat combat!! Ζοrrοfl Zorroff suis ? La le généreux, généreux, le le prodigue, prodigue, le le vainqueur vainqueur !1 Les Les Guoscho, le obstacles reculent reculent devant devant lui lui ! Ii Il - est haut comme comme les les obstacles est haut précipices, il s'avance comme une montagne, il nivelle prYcipices, s'avance comme une montagne, ~veΙΙe tout Qui arr&tera arrêtera Guoscho, Guoscho, fils fils de de Ζaοud Zaoudé?? J'envoie J'envoie tout ! Qui mes abîmes!î HammarZorroiT! HammarZorroff! Les Les mêlées mes ennemis ennemis aux abmes me nomment leur leur pYre père et et je les les caresse caresse comme comme mes mes me nomment enfants, car je suis le Guoscho, le vrai seigneur des enfants, car je suis le Guoscho, le vrai seigneur des batailles Marchez donc, donc, marchez! marchez ! marchez marchez t! batailles!! Marchez cents cavaliers cavaliers qui qui entouraient entouraient le le Prince Prince Les trois cents débitaient thèmes de guerre; d~bitaient eux eux aussi aussi leurs leurs thmes guerre; les les chevaux chevaux ne se se ροssdaient possédaient plus, plus, et et l'infanterie l'infanterie poussait poussait Α à interintercadences régulières régulières un un long long cri caverneux. caverneux. Ce Ce mugismugiscadences sement intermittent, intermittent, sortant sortant avec avec ensemble ensemble de de milliers milliers sement de poitrines, la la batterie batterie velουte veloutée des des timbales timbales et et les les de poitrines, notes soutenues et vibrantes des trompettes formaient vibrantes des trompettes formaient notes soutenues et une ouverture de de combat combat la la plus plus imposante imposante qu'on qu'on une ouverture puisse imaginer. puisse imaginer. Les masses masses ennemies ennemies dYvalaient dévalaient encore encore la la desdeséLes cente, lorsque nous abordâmes la plaine intermédiaire, la plaine ιnterm ~diaire, cente, lorsque notιs abωrdmes où les les tirailleurs tirailleurs d'lima d'Ilma escarmouchaient escarmouchaient contre contre les les ο~~ nôtres; la fusillade fusillade ρ pétillait sur toute toute la la ligne. ligne. QuelQueltiΙΙait sur n6tres ; la ques instants instants encore, encore, et et un un cri cri immense, immense, irrésistible, irrésistible, ques

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-tbiορie, Haute-Éthiopie, ΙI

parti de de toutes les les poitrines, poitrines, sembla sembla confondre confondre le le ciel ciel et la terre :: c'~taient c'étaient les les deux deux arm~es armées qui qui s'entrechos'entrecho-

quaient. quaient.

d'abord, un un flottement flottement se se manifesta manifesta dans dans Tout d'abord, notre centre, centre, à droite ;; ie le Prince Prince s'y s'y ρr~ciρita, précipita, cοn con~~droite tint le fléchissement et poussa vigoureusement le tint le fléchissement et poussa vigoureusement Ie deuxième corps corps dans dans la la mêlée. mêlée. Je Je me me trouvai trouvai dans dans le centre ennemi ennemi que que commandait commandait le le Lidi Lidj Ilma. lima. Sa Sa Ie centre mine distinguée, distinguée, sa sa jeunesse, jeunesse, son son bouclier bouclier rrutilant υ ti Ι at de vermeil faisaient recοιιnatre reconnaître;; il avait l'air att~r attéré vermeil le faisaient et comme comme déjà déjà frappé de défaite. Je lui criai ; Aïzo! frαρρé d~faite. Je lui criai : Izo! espèce d'encouragement et et d'aman d'aman que que les les soldats soldats espYce d'encouragement pendant le le combat combat pour pour rassurer rassurer un un vaincu, vaincu, donnent pendant il me me regardait regardait avec avec stupeur, stupeur, lorsqu'un lorsqu'un de de nos nos et il lui cria cria en en se se ρrι précipitant lui :: «« Qu'il cavaliers lui ciρitant sur lui » se se rende !! qu'il se se rende rende !! »». Et Et le le jeune prince se se dédéen renversant renversant son son bouclier, bouclier, indiquant indiquant ainsi ainsi couvrit en se rendait. rendait. qu'il se Le centre centre ennemi ennemi se se dbattit débattit encore, encore, mais mais se se Le morcela devant devant les les nôtres. nôtres. Α A notre notre aile aile droite, droite, un un morcela enveloppée, l'infanterie compacte compacte de de Birro Birro se se instant enνeΙορρ e, l'infanterie solidement, et et Birro Birro lui-même, à la tête tête maintenait solidement, ~~la ses cavaliers, cavaliers, prenait prenait l'ennemi l'ennemi en en flanc flanc et et Ie le de ses refoulait. Notre aile aile gauche gauche rompue rompue c~dait cédait à une refoulait. Notre ~~une charge imρ~tυeυsο impétueuse exécutée par par un un millier millier environ environ de cavaliers; cavaliers ; mais mais ceux-ci ceux-ci voyant voyant que que le le centre centre de de de propre arm~e armée ne ne tenait tenait plus, tournYrent tournèrent bride bride et et leur propre s'enfuirent en en culbutant culbutant les les rangs rangs de de leur leur infaninfanOn se se bataillait bataillait encore encore par par ci, ci, par par Ι~, là, mais mais terie. On désormais assυr~e. assurée. Les fuyards tânotre victoire était ~~tait d~sοrmais chaient ~taient deschaient de regagner les hauteurs d'oli d'où ils ils étaient desles hauteurs cendus en en ordre ordre si imposant, imposant, et et nos nos cavaliers cavaliers co comrn menQaient la mençaient la poursuite. poursuite. Je Je pense pense qu'au qu'au centre, centre, la la mêlée pas duré duré plus plus de de dix dix minutes. minutes. mêlée n'avait pas ))

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Chapitre Χ X Chapitre

445 445

retrouvai le le Dedjazmatch; Dedjazmatch; son son escorte escorte n' n'était Je retrouvai ~tait plus que de de huit cavaliers: tout tout le le reste s'~tait s'était dΙsρers dispersé pour courir courir aprYs après le le butin butin et et les les fuyards. fuyards. Le Le Prince Prince au pas; pas; son son cheval cheval était pantelant. Quant Quant à allait au ~tait pantelant. ~~ lui, la la javeline javeline sur surl'Ypaule l'épaule et et le le maintien maintien toujours toujours calme et et haut, haut, il il arrtaιt arrêtait les les violences violences désormais dsοrmais inutiles de de ses ses soldats soldats vainqueurs. vainqueurs. — Déjà uni? fini? lui lui dis-je; dis-je; Monseigneur Monseigneur est le le bien bien à son son succès! succès! venu ~~ A cette formule consacrée, il r~ρondit répondit solσn solon Α cette formule cοnsacre, il l'usage : l'usage: — Amen; c'est c'est par tori ton Dieu! Dieu! Il venait venait de de croiser croiser le le Lidi Lidj Ilma lima qu'on qu'on emmenait emmenait 11 prisonnier, et et il il lui lui avait avait dοnn~~ donné l'aman, l'aman, assurance assurance prenait une une autre autrevaleur valeurdans danssa sabouche bouche que que dans dans qui prenait mienne. Nous Nous trouvâmes détachement ennemi ennemi la mienne. trοuν~mes un un d~tachement d'environ cent cent trente trente rondeliers rondeliers qui qui se se rendirent rendirent prisonniers au au Dedjazmatcb, Dedjazmatch, et et un un de de nos nos cavaliers cavaliers fut d~tach~~ détaché pour pour les les escorter escorter jusqu'au jusqu'au camp. camp. Plus Plus fut loin, un un homme homme à cheveux blancs, blancs, sans sans armes armes et et ~~cheveux effaré, vint vint s'incliner s'incliner devant devant le le Prince Prince qui, qui, courant effar~, reconnaissant en lui lui le le Chalaka Tedj aubasse, un un des des ~Jhalaka Tedjaubasse, chefs les les plus plus importants. importants, de de la la maison maison de de Conefo, Conefo, rassura par par la la formule formule d'usage: d'usage: «ιι Heureusement, Heureusement, le rassura ~es aut'asauvY, sauvé, mon mon frère frère!» Quelques ann années Dieu t'a ! Quelques ~~la le Dedjazmatch, Dedjazmatch, refugié refugié à la cour cour du du paravant, le Dedjadj Conefo, avait avait contracta contracté des desobligations obligations Dedjadj Conefo, envers ce Chalaka, Chalaka, qui, qui, avant avant la la bataille, bataille, avait avait un un envers ce ~~Birro laissé esρ~reΓ espérer à Birro qu'il qu'il se se joindrait joindrait instant bissé à lui. lui. ~~ ~~cette — Que Que Monseigneur Monseigneur me me ρrotge protège à cette heure, heure, ιιλizο! dit-il, car je je dois dois avoir avoir bien bien des des ennemis. ennemis. «Aizo! dit -ii, car lui dit Ie lui le Prince; Prince ; tiens-toi tiens-toi auprYs auprès de de nous nous jusqu'au jusqu'au camp. » camp.»

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI A. d'Abbadie,

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Birro survint survint ;; il il ~tait était seul seul et et il il se se mit mit galoper à galoper en rond rond devant devant nous, nous, en en criant: criant : — Birro!Ι Birro! l'esclave de de Guoscho Guoscho !! Birro, Birro, le le — Birro Birro I l'esclave père de Dempto !! de de l'isabelle! l'isabelle ! pYre de Dempto Le teint teint assombri, assombri, les leslYvres lèvres desséchées, desséchées, la la voix voix il et cassée, il paraissait harassé, et il avait l'air d'un paraissait harassY, avait l'air d'un cassYe, il criminel. Son Son bouclier bouclier pendait pendait à sa lourde lourde ~~ l'arçon; Ι'arςο n ; sa tortuée et sanglante sanglante,, et et sa sa ceinture ceinture javeline était ~taιt tοrtυ e et également souillée de de sang; sang; sa sacotte cotte d'armes d'armes de de gaΙοment souillYe mousseline blanche, toute toutedéchirée, déchirée, se se collait collait en en mousseline blanche, pandeloques sur sur les les flancs flancs de deDempto Dempto couvert couvert de de boue et et d'écume. d'écume. Comme Comme Monseigneur Monseigneur ne ne ralentissait ralentissait pas son son allure allure,, Birro Birro lui luiditdit précipitamment, en en pas prYcipitamment, guise de guerre : guise de thème théme de guerre: — Monseigneur, Monseigneur, vοιΙ~~ voilà comme comme tes tes ennemis ennemis sont sont traités par par moi, moi, Birro, Birro, ton ton fils, fils, ton ton soldat, soldat, ton ton bras, bras, trait~s javeline! Rappelle-toi Rappelle-toi que que la la ρουssire poussière ta javeline! que tant que n'aura pas recouvert mou mon corps, corps, tant tant que que Birro Birro sera sera ρas recouvert au soleil, soleil, il il en sera, sera, comme comme tu tu vois, vois, de de tous tous ceux ceux s'élever contre mon monpYre. père. qui voudront s'Yiever Puis, d~croσhant décrochant son son bouclier bouclier et et s'inclinant s'inclinant jusPuis, l'arçon: qu'à l'arQon: — Monseigneur est le bien venu ~~ à la victoire, dit-il, dit-il, Amen! Heureusement, Heureusement, Dieu Dieu l'a l'aprotYgY. protégé. — Amen! nous quittant, quittant,Birro Birroreconnaissant reconnaissant le le Chalaka Chalaka En nous Tedj aubasse qui qui nous nous suivait suivaitpYniblement péniblement à distance, Tedjaubasse ~~distance, lui cria: lui cria: Ah î ronchi, roncin, toi toi aussi, aussi, tu tu as as voulu voulu trahir trahir tes tes — Ah! maîtres ! maltres! J'eus ~~ à peine peine le le temps tempsde deprYvenir prévenirMonseigneur; Monseigneur; deux bonds, bonds, il il fut futauprYs auprès de de son son 'his, fils, qui, qui, le le bras bras en deux levé, allait fendre la tête de Tedjaubasse. de Tedjaubasse. allait fendre la tête ievY, Par ma ma mort! mort! Birro, Birro, laisse laisse donc. donc. Tuer Tuer un un — Par vieillard ! vieillard! -

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Chapitre Χ X Chapitre

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Et Β Birro grommelant :: rrο s'en alla grommelant —• Voilà bien mon mon pYre père !t Indulger im un vieux vieux fr! fri-'Jοιl~~bien -

pier d'intrigues d'intrigues comme comme a! ça!

Le Dedjazmatch Dedjazmatch flt fit monter monter le le Chalaka Chalaka sur un un des des d'escorte, et le pauvre homme, homme, dont dont la contecontechevaux d'escorte, nance, dans dans cette cette extrémité, extrémité, avait avaitété ététrès-digne, très-digne, put put nance, se tenir à portée de son protecteur. ~~portYe Cependint, Cependant, les lesderniers derniers tumultes tumultes qui qui accomaccompagnent l'agonie l'agonie d'une d'une bataille batailles'apaisaient. s'apaisaient. Nos Nos pagnent chargés de de butin, descendaient descendaient du du plateau, hommes, chargs poussant devant eux eux les les servantes servantes et les les serviteurs de de poussant et l'on l'on emportait emportait nos nos blessas blessés et et nos nos morts morts l'ennemi, et direction du du camp camp qui qui nous nous atteiidait attendait dans dans dans la direction subjacente. En En traversant traversant un un champ champ d'orge, d'orge, la plaine subjacente. nous u vîmes les épis blessé couché nous rn es sur les ~ρis foulés feulés un blessé cοuché au milieu de cadavres. cadavres. milieu de C'était un unbel belhomme homme dans dans la la force force de de l'âge l'âge;; Ο'~taιt blessure à la poitrine et et une une alTreuse affreuse mutilatiYrn mutilation une blessure ~~la le retenaient retenaient ~~ à terre. terre. Il se releva avec effort sur son 11 se releva avec efAort sur coude, et et s'écrie, s'écria :: — Monseigneur! Que Que Monseigneur Monseigneur ne ne passe passe pas pas — sans s'attrister s'attrister sur moi! Je suis un de ses hommes, sur me suis un de ses hommes, un de de ses ses bons bons liges. liges. Qu'il Qu'il voie voie ρΙυt~t plutôt :: j'ai j'ai &néné donné mon corps corps pour pour lui, lui, et et mon mon âme âme s'en s'en va. va. Que Que Moni Mon-seigneur entende entende ce ce que que j'ai j'ai à dire, au au nom nom de de saint saint ~~dire, Michel et de Notre-Dame! Michel et de Notre-Dame! — 11 Il n'a n'a donc donc personne personne pour pour le le relever! relever! dit dit le le — Dedjazmatch. Dedjazmatch. il continua continua son son chemin. chemin. Et il

Le mourant mourant voyant voyant son son seigneur seigneur passer passer sans sans Ι' l'énous enveloppa enveloppa tous tous d'un d'un regard regard efΤar; effaré; ses ses couter, nous

lèvres l~νres

remuèrent encore encore,',

mais on on ne ne l'entendit l'entendit mais

plus. Des nuages nuages noirs noirs s'entassaient s'entassaient dans dans le le ciel. ciel. En En

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d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI A. d'Abbadie,

approchant du camp, camp, nous nous rencontrâmes des troupes troupes ιρρrοch ιnt du rencοntr~mes des montant au champ champ de de bataille bataille pour pour s'ens'ende femmes montant de ceux ceux qui qui leur leur étaient chers. Α A la la vue vue du du quérir de ~taient chers. elles poussaient poussaient des des cris cris de de joie joie et et agitaient agitaient Prince, elles les pans pans de de leurs toges, toges, rappelant rappelant l'orarium l'orarium ou ou moumouque les les Romaines Romaines agitaient en signed'applaud'applauchoir que agitaient ensigne dissements; elles nous nous entouraient, entouraient, embrassaient embrassaient nos nos dissements ; elles genoux ou ou enΙaaient enlaçaient de de leurs leurs bras bras le le cou cou de de nos nos genoux chevaux. Notre camp camp n'tait n'était encore encore indiqué indiqué que que pa~~ par les les Notre bagages; la tente tente du du Prince Prince,, la la seule seule dressée, dressée^ fut fut bagages ; la bientôt envahie par par des des hommes hommes de de tous tous les les rangs, rangs, bient~t envahie venus partager la la joie joie de de leur leur maitre. maître. Nous Nous venus pour mur partager qu'aucun de de nos nos hommes de marque n'Ytait n'était aapprîmes ρrimθs qu'aucun mort et et que que nos nos pertes pertes étaient insignifiantes. BeauBeau~tα~ent insignifiantes. coup de chefs chefs ennemis ennemis étaient prisonniers; le le Lidi Lidj coup de ~taiθnt prisonniers; MokouannenJ qui qui commandait commandait l'aile l'aile gauche gauche ennemie, ennemie, Mokouannen avait pu gagner gagner le large, large, mais mais il il dtait était poursuivi poursuivi de de avait pu près par les les cavaliers cavaliers de de Birro. Birro. Rien Rien ne ne troublait troublait prYs par donc l'a11gresse l'allégresse de notre victoire. Bientôt éclata un un violent violent orage; orage; les les coups coups de de Βient~t ~clata tonnerre se se sυcc~daient succédaient rapidement, rapidement , et et la la pluie pluie transperça Un des assistants assistants dYploya déploya sa toge, toge, transpera la tente. Un quatre soldats soldats la la tinrent tinrent comme comme un un tendelet tendelet au au et quatre du Prince. Prince. Le Le Lidi Lidj Ilma lima fut fut mené amené devaiit devant dessus du nous. — Diçu t'a heureusement heureusement sauvY, sauvé, mon mon fils, fils, lui lui dit dit — Dieu t'a le Dedjazmatch. Dedjazmatch. Il Il le le baisa baisa et et le le fit fit asseoir asseoir auprYs auprès de lui. lui. Ce Ce pauvre pauvre jeune jeune homme homme était encore tout tout ~tait encore et palpitant. palpitant. Monseigneur Monseigneur lui lui dit dit en en me me interdit et .

désignant dYsignant:: — Mikaël; connais-le. C'est C'est mon mon fils fils et mon mon — C'est Μιka Ι; connais-le.

en feras ton ami aussi. meilleur ami; tu eri Mais comme le le prisonnier prisonnier rie ne cessait cessait de de me me conconMais

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Chapitre Χ X

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sidérer avec avec une une aversion aversion manifeste, manifeste, je je sortis sortis pour pour sidérer mettre à son aise aise et et aussi aussi pour pour revoir revoir mes mes amis. amis. le mettre ~~son La boue boue étant intolérable, j'allai j'allai m'asseoir m'asseoir sur sur mes mes ~tant intοΙ~rabΙe, bagages. De De mes mes cinq cinq soldats, soldats, trois trois ayant ayant été été heuheureux la bataille, bataille, il il fallut fallut écouter successivement roux à~~la ~cουter successivement leurs thèmes de de guerre. guerre. Ils Ils me me dirent dirent qu'ils qu'ils avaient avaient leurs thèmes merveille et et qu'ils qu'ils accompliraient accompliraient des des prodiges prodiges fait merveille à la première occasion. Il est d'usage qu'à tous les les ~~la 'meulière occasion. 11 est d'usage qu'à tous de la la hiYrarchie, hiérarchie, un un lige lige fasse fasse hommage hommage ι à degrés de son seigneur seigneur de de ses ses succès succès militaires. militaires. J'eus J'eus ainsi ainsi la la son de conrmer confirmer mes mes trois trois hommes hommes dans dans la la posposgloire de session quelques loques, loques, boucliers, boucliers, sabres sabres et javesession de quelques lines pris pris à,à l'ennemi. l'ennemi. Sur Sur leur leur ordre, ordre, les les prisonniers lines qu'ils avaient faits faits s'inclinèrent s'inclinèrent en en grelottant, grelottant, et et qu'ilS selon l'usage je je dis dis :: «« Aïzo aux uns uns et et aux autres. autres. selon l'usage Izo »» aux Ce mot mot dont dont l'emploi l'emploi est est multiple, multiple, signιΙ signifiait pour ait pour les prisonniers qu'ils désormais en en sûreté, sûreté, et et les prisonniers qu'ils étaient &gent d~sοrmaιs leurs loquaces loquaces capteurs capteurs que que je les les encourageais encourageais pour leurs àι continuer continuer leurs leurs prouesses. prouesses. 11 Il fallut fallut ensuite ensuite écouter ~coutθr thème de de guerre sur sur thème de guerre, que des clients, que clients, thme de amis ou ou ceux ceux qui quicherchaient cherchaient à le devenir devenir vevedes amis ~~le débiter devant devant moi, moi, en en me me faisant faisant aussi aussi homhomnaient débiter ~e comme mage de de leurs leurs succès succès :: d~marche démarche regard regardée comme un honneur honneur rendu rendu à celui qu'on traite ainsi à l'égal ~~ ~~celui qu'on traite ainsi Ι'~gal de son propre propre Seigneur. Seigneur. Un Un de de mes mes hommes hommes ρr~ pré-de son tendait avoir pris pris à l'aile gauche gauche trois trois fusiliers, fusiliers, mais mais tendait avoir ~~l'aile Ymer-Sahalou les lui lui avait avait enΙev~s, enlevés, disait-il. disait-il. De De Ymer -Sahalou les pareils faits faits se se pr~sentent présentent fréquemment :: les les armes armes à feu prises prises à l'ennemi revenant de de droit droit au au Prince, Prince, ~~l'ennemi ~~feu chefs surtout surtout mettent mettent de de l'~rnulation l'émulation à lui en en ~~lui les chefs rapporter le plus plus possible. possible. J'allai J'allai donc à la recherche recherche ~~la raρρο~iοr ~taιt, lui d'Ymer. Il était, lui aussi, aussi, assis assis sur sur des des paquets, paquets, en en d'Ymer. 11 plein air, air, se se rYjouissant réjouissant au au milieu milieu de de son son monde; monde ; il il avait fait à seul plus de deux deux cents cents prisonniers. Je Je ~~lui seul ,

I. !.

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, ιhiορie, ΙI Α.

mis tous tous les ménagements possibles possibles à lui dire dire le le mis les m~nagements ~~lui motif de ma ma visite; visite; mon mon soldat, soldat, lui, lui, enhardi enhardi par par motif de ma ρr~sence présence, parla parla haut haut et et dur dur :: Ymer Ymer se se défendit défendit l'avoir jamais jamais vu; vu; mon mon homme homme offrit offrit de de lui lui dédéde l'avoir le serment, serment, mais mais je crus crus bien bien faire faire de de me me dédéférer le en son son nom. nom.Pour Poureffacer effacer l'impression l'impression que que sister en pouvait m'avoir m'avoir Lissée laissée ce ce litige, litige, Ymer Ymer eut eut la la bontY bonté pouvait de m'envoyer, m'envoyer, bientôt après, un message bienveillant bientôt aprYs, un message bienveillant et deux deux belles belles carabines carabines ornées ornées d'incrustations d'incrustations en en or, pour me me prouver, disait-il, disait-il, qu'en qu'en tout cas, cas, la cupior, cupidité ne l'aurait l'aurait pas pas incité incité à agir comme comme le le disait disait dité ne ~~agir soldat. Ji Jerenvoyai renvoyaiceceprYsent présentavec avecune unerYponse réponse mon soldat. faite pour dissiper tout nuage entre nous. faite pour dissiper tout rrnage entre nous. menaçait encore, l'eau l'eau ruisselait ruisselait Cependant la pluie menaQait de tous côtés côtés et les les boues boues étaient telles qu'on qu'on ne pou~taιθnt telles allumer les les feux. feux. On On se se dcida décida à vait allumer à se se transporter à~~ un kilomètre environ les terrains οnduΙ~s ondulés oli où ilionMonun kilomYtre environ sur sur les seigneur avait avait eu eu l'intention l'intention d' d'établir notre camp, ~tabΙir notre camp, subitement apparu. apparu. lorsque l'ennemi nous était ~taιt subitement Nous arrivâmes nuit tombante: tombante: à Nous yy arriν mes à~~la nuit ~~peine peine quelques chefs ρυrent-ils purent-ils faire faire dresser dresser leurs tentes; les les solsolques chefs leurs tentes; dats ne purent se hutter. La pluie recommença et perdats ne purent se hutter. La pluie recommerna persista jusqu'à l'avant-jour. nécessité de surveiller les sista jusqu'à l'avant -jour. La nécessité prisonniers fit que que presque presque tout tout le le monde monde resta resta les les prisonniers lit armes à la main; main; ceux qui avaient à chefs ~rmes ~~la qui avaient ~~garder des chefs importants les attachaient au moyen de leur ceinture importants les attachaient au moyen leur ceinture;; chacun dut tenir tenir son son cheval cheval par par sa sa longe; longe ; personne personne chacun n'avait eu le temps de manger etbeaucoup n'avait eu manger et jeun beaucoup étaient ~taient à~~jeun dépuis la veille. veille. Ν Néanmoins, soldats ne ne se se depuis anmoins, l'entrain l'entrain des soldats démentit pas; la pluie, la froidure, l'obscurité, la fatigue démentit pas; pluie, froidure, l'obscuritY, faim réunies purent dompter dompterleur leurgaietY. gaieté. On se réunies ne purent et la faim serrait les les uns contre contre les les autres, autres, en en s'abritant s'abritant de son son serrait bouclier ou de quelque de campement, campement, et et les bouclier ou les quelque ustensile de passe-temps variés se succédèrent succédèrent sans sans interρasse-tmρs les les plus variYs

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X Chapitre χ

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rüption descavaliers cavaliers revenaient revenaient par par petites petites troupes troupes ruption :des

de .poursuite des fuyards on les les bernait bernait au au passage; passage; la.poursuite fuyards :: on de la nuit. Lidj Mokouannen fut fut ramené vers le de la le milieu milieu de la nuit. ramen~~vers le Lidi Ceux qui leur servante, servante, leur leur femme, leur femme, leur Ceux qui avaient avaient perdu perdu leur cheval ou leur âne, circulaient en proclamant leur cheval ou leur âne, circulaient en proclamant leur

signalement et terminaient leur criée criée par par une une maΙ malé-signalement terminaient leur diction ceux qui, qui, pouvant pouvant donner donner des des renseignerenseignediction pour ceux provoquaient ments, les donneraient donneraient pas. Ces appels appels provoquaient rents, ne les des brocards. des facéties faσ~ties et brocards. le pa L'un ent~υnaιt entonnait un un chant chant militaire, militaire, un un autre autre le pa--i L'un Ici, deux deux amis une querelle querelle se se galvau-. galvauamis simulant simulant une rodiait. Ici, -entrain, daient au milieu milieu des rires rires ;; lit, là, quelque quelque boute boute-entrain, daiertt improrecourant à cette source éternelle de comédie, rec~υrant ι cette source éternelle de cοm~dιe, improau mari. visaient un un οarist oariste4 oùλ il il donnait donnait le le beau beau rôle rôle au mari. visaient souréclamaient de tous côtés, côtés, les les hommes hommes soude tous Les femmes femmes r~cΙamaιent tenaient leur leur champion, champion, des des bοrd~es bordées de de paroles paroles s'ens'entenaient ]thiοριennes, les suivaient, et, soit dit à l'honneur des Éthiopiennes, les des l'honneur suivaient, et, soit dit ~~ servantes même les les mieux mieux languYes languées se se taisaient taisaient conconservantes même leurs adversaires. devant la faconde de adversaires. Les Les redouredoude leurs fuses devant la faconde blements de la là pluie pluie formaient formaient comme comme les les intermèintermèblements de des ces saynètes conduites avec une verve grossière verve grossire de sayυ tes conduites avec une des ces Tant est parfois et aussi du meilleur meilleur comique. comique. Tant est parfois parfois aussi et parfois que cette doublée d'une d'une νitοιre, victoire, mais doυbl~e que cette nuit nuit incommode, mais passa légèrement sur nous; nous; seulement, seulement, de de loin loin en en loin, loin, passa légèrement sur entendait les les sinistres sinistres ricanements ricanements des des hynes hyènes qui qui on entendait sur le bataille. se repaissaient repaissaient sur le champ de bataille. a, on Le soleil se leva leva sans sans nuage; nuage; on on se se r~chaυ réchauffa, on se se Le soleil ses comesl'inventaire de détendit un un peu, et de ses comeset chacun chacun fit fit l'inventaire détendit tibles; la plupart les partagYrent partagèrent avec avec leurs leurs prisonniers. prisonniers. tibles; la plupart les 142 Les pâtureurs,, munis de leur leur lopin lopin de nous Les ρâtureurs142 de nourriture, nourriture, nous débarrassèrent de tous tous les les animaux; animaux; les les bûcherons et b ιΙcherons et d~barrassrent de les coupeurs d'herbe partirent dans toutes les direcdirecles coupeurs d'herbe partirent dans toutes les tions; les hommes hommes de de cor corvée à la recherche tions; les recherche ~ο allèrent allYrent la matériaux pour pour les les huttes, huttes, et et bientôt bientôt elles elles s'édes mat~riaυχ s'é-;

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie, -&hiopie, ΙI

levèrent partout selon l'ordre l'ordre accουtυm~~ accoutumé de de nos nos camcampartout selon leνèrent pements. pernents. Dès ce moment, moment, le le Umm démon de de la lachicane chicane sembla sembla Ds ce régnei% plaideurs, debout debout et la la toge toge régner. De tous côtés, des plaideurs, drapée comme en présence du souverain, avocassaient draρ e comme en ρΓ~sence avocassaient chaleureusement devant devant des des hommes hommes assis assis en demidemicercle et formant Un soldat soldat faisant faisant fonctions fonctions formant les plaids. Un d'huissier, se se tenait entre les parties, parties, r~gΙ réglait leurs plaiait leurs plaidoiries, introduisait les les t~moins, témoins, recueillait recueillait les les jugejugedunes, introduisait ments des assesseurs, faisait la police de l'audience, et, rents des police de l'audience, et, en cas d'appel, conduisait immédiatement imm~~ιatοment les les plaideurs plaideurs en cour supYrieure. supérieure. nombreux auditeurs auditeurs se se ρressaienΙ pressaient avidement avidement à, à De nombreux ces plaids qui, à juste titre, intéressent si fort les Éthio~~ intéresgent 1thιοpiens. Les Les questions questions dbattues débattues étaient palpitantes; ~taient palpitantes; c'était de la la bataille qu'on s'empressait s'empressait c'tait le contentieux de avant le renvoi des prisonniers, de régler avant tmοιprisinniers, dont les témoignages nécessaires. sont souvent griages n~cessaires. Dans les les batailles batailles entr& entre- chrétiens, chrétiens, les les ΙÉthiopiens Dans thiοpιωns n'ayant se rθcοnnaΥrε reconnaître ni uniforme, ni armement ii'ayant pour se quelquefois de prendre distinct, il il leur arrive quelquefois prendre des enneleur propre propre parti; parti ; mais mais bien bien plus plus mis pour des gen's gens de leur souvent, des soldats revenant bredouille et voyant pasdes leurs avec une prise, feignent de se m~ρreΠméprenser un des dre et lui enlvent enlèvent butin et prisonniers. Ces arracheurs, Ces arracheurs, comme on les les appelle, appelle, donnent lieu parfois ι à des des colcolcomme lisions d~ριοrables déplorables :: de de part part et et d'autre, les les camarades camarades accourent, on on se se blesse, blesse, on on se se tue, tue, et et les les procYs procès cricriminels surgissent ainsi de la vι victoire. De plus, comme minels surgissent tοirθ. De plus, comme àι l'exception l'exception des des armes armes ι à feu, feu, du parasol, parasol, du gondu ginfanon et etdes des timbales timbales de de l'ennemi, qui qui reviennent reviennent de droit au chef chef de de l'arm~θ, l'armée, tout soldat soldat devient devient sauf sauf la ιtroit au confirmation de son seigneur, le le ρrοpri~taire propriétaire légitime de dont ilil s'empare, s'empare, le le d~ροuilΙement dépouillement de toute de tout ce dont .

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Chapitre Χ X

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armée ne ne s'effectue s'effectue pa's pas sans sans fournir fournir des des sujets sujets une arme de de litige. D'aρrs la D'après la coutume, le -lion, lion, le le buffle ou coutume, l'l'éléphant, Ι~ρhant, le buffle ou tout autre tout animal, tué tué à la chasse, chasse, appartient appartient à celui autre animal, ~~la ~~celui en a a tiré tiré le le premier premier sang. sang. ΙΙ Il en en est est de de même au qui en combat entre un ennemi ennemi est est blessé blessé par combat entre hommes. Si un par plusieurs, sa personne personne et et sow son- équipement reviennent à sieurs, ~quipοment reviennent ~~ celui l'a blessé blessé le le premier, premier, lui lui ou ou son son cheval. cheval. Si Si celui qui l'a de faQon façon à ce qu'il qu'il vide vide la kelle, selle, l'on frappe le cavalier de ~~ce son cheval appartient le saisit, à son appartient au premier qui le ~~moins soit marquY marqué sur le cheval cheval ou ou que le sang du blessé ne ne soit le cas le cheval devient la pr·opriYtY propriété de de le harnais, auquel cas de la la blessure. blessure. ΙΙ Il est est arrivY arrivé qu'un prisonnier prisonnier l'auteur de sans demandé~~qu'on lui fit fit une légère écorsans blessure ait demand ~corchure, aun chure, afin de de rendre rendre sa sa prise prise indiscutable. indiscutable. Celui Celui qui qui s'empare des s'empare des timbales, timbales, ordinairement ordinairement au au nombre nombre de de quarante-quatre, sanglées sur vingt-deux vingt-deux mules mules qi qüi quarante-quatre, sangl ~es sur ρiqier portent autant de de timbaliers timbaliers en en croupe, croupe, doit doit piquer portent autant la timbale maitresse, maîtresse, et et pour pour plus plus - de sûreté la mule la timbale la mule de sûreté qui la porte; porte; les les dquipages, équipages, les les mules mules et les les timbatimbaqui la liers jusqu'au moment moment liers deviennent alors sa propriété, ρrορrι~t, jusqu'au où il aura l'honneur de les remettre au chef, de !Url'arnié il aura de les remettre au chef. de mde. Le mée. Le picoreur qui s'empare de plusieurs têtes de bébdtail doit piquer piquer un un.des des animaux, animaux, de de faQon façon à le tail ce que le ~~ce sang paraisse sang paraisse :: ce ce sang sang protdge protège ldgalement légalement toute toute sa sa prise contre contre les les prdtentions' prétentions'éventuelles des prise survenants. dventuelles des De l'habitude d'énumérer d'énumérer ses prouesses prouesses dans dans un un De plus, l'habitude .thème de guerre guerre et et la la grande grande importance importance qu'on qu'on atat:thème de tache au au droit droit de de s'appliquer s'appliquer les dρithtes épithètes honorihonoritache fiques de de Nekaie, Nekaïe, Zorroff, Zorroff, .Ι HammarZorroff et autres, ~ammατΖοτrοj7 et indiquant le le nombre nombre de de javelines javelines qu'on qu'on a a reçues reçues de de l'ennemi, font font que que chacun chacun cherche cherche à incontes~~rendre incontestables tables ses ses faits faits de de guerre, guerre, et, et, à cet effet, effet, le le tdmoi-. témoi~~cet des prisonniers prisonniers devient devient souvent souventndcessaire. nécessaire. gnage des

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. Quant position extra4YgaΙe extra-légale n'est n'est Quant à ceux-ci, ceux-ci, leur position

λνant même que momentanYe. momentanée. Avant même la la publication publication du du que rnban qui qui les les libère, libère, ils ils rentrent rentrent dans dans le le droit droit co commun ils peuvent peuvent intenter intenter contre contre leurs leurs vainqueurs vainqueurs mmi :: ils action criminelle, criminelle, et et- dans dans bien bien des des cas cas même même une action action civile; civile; seulement, seulement, l'action l'action doit doit Être être papaune action tronée par par quelqu'un quelqu'un faisant faisant partie partie du du camp camp vainvaintrοn~θ queur, et le respect du droit est tel que nul ne se et le respect du queur, droit est tel que nul ne se refusé à accorderce ce patronage. patronage. refus accorder Comme on l'a l'a vu, vu, tout tout combattant combattant doit doit rendre rendre Comme on son seigneur seigneur direct de de son son butin butin et et de de ses ses compte à,à son prisonniers; ; c'est cet esprit esprit qu'il qu'il lui lui en en fait fait prisonniers c'est dans dans cet hommage publiquement, en en lui lui d~bitaυt débitant son son thême thème hommage publiquement, de guerre. de guerre. S'il S'il aa fait fait prisonnier prisonnier un un homme homme de de marmar~~ son son seigneur, que, il le le remet remet à seigneur, qui qui son à sontour tour en en que, il doit compte compte à, son son chef ;; et si si les les d~ρουiιΙes dépouilles sont trop trop doit disproportionnées à la condition du capteur, le seila condition du disproportionnYes ι capteur, le sei~chaυge une gneur lui donne donne en en échange une gratiΙ1catιon gratification concongneur lui à sa position. position. DYtourner Détourner ou ou cYler céler les les personpersonforme sa nes ou ou les les valeurs valeursquelconques quelconquesémises prises à l'ennemi, ~~l'ennemi, de fYlonie. constitue un acte de félonie. Si Si un un prisonnier prisonnier est est constitue un acte accusé crime ou ou d'un d'un délit délit ant antérieur la baba~rιeυr à~~la accusY d'un d'un crime taille, taille, l'accusateur l'accusateur donne donne connaissance connaissance au au caρtθυ~, capteur, devant témoin, de de son son accusation; accusation; et et si si le le prisonprisondevant tYmoin, s'Yqhapper, le capteur encourt nier ~~ s'échapper, le capteur encourt pernier parvient parvient à perla peine peine qu'entraAne qu'entraîne le le crime crime commis, commis, sonnellement la fût-ce un un meurtre. meurtre. Le Le prisonnier prisonnier ainsi ainsi accusY accusé doit doit ftit-ce passer de mains dont la passer de mains en en mains mains jusqu'au jusqu'au seigneur seigneur dont la οmρ~tente. Enfin, celui qui relâche juridiction est compétente. Enfin, celui qui relâche juridiction est c un un prisonnier prisonnier avant avant d'y d'yÊtre êtreautorisY autorisé par par le le ban ban du du d'armée, comm~t commet une une f~lοnie félonie et et peut peut Ure être rendu rendu chef d'armYe, de tous tous les les m~faits méfaits attribuYs attribués au au fugitif. fugitif. responsable de mise ranon d'un la ~~ prisoncoutume tolYre tolère la mise à rançon d'un prisonLa coutume nier, et à cette fin fin l'emploi l'emploi même même de de la la torture; torture; mais mais ~~cette nier, et

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Chapitre χ X Chapitre

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les mwurs mœurs attYnuent atténuent cette cette rigueur, rigueur, au au point point qu'il qu'il est est rare qu'on y y ait ait recours, recours, si si ce ce n'est n'estlorsque lorsque le le pri. prirare qu'on sonnier se trouve trouve dans dans un uncas casexceptionnel exceptionnel et et agagsonnier se Si parmi parmi les lesprisonniers prisonniers il il se se trouve trouve des des gravant. Si transfuges, les hommes de marque sont condamnés, de marque condamnYs, transfuges, les hommes sont selon les cas, cas, à avoir le le pied pied ou ou le le poignet poignet cουρ~, coupé, selon ' avoir ou payer à payer une une ran rançon et quelquefois quelquefois à, à subir aupa aupa-οn et ravant la peine peine du du fouet, fouet, ou ou bien bien encore encore ι à la détenrayant la la dYtcntion. Quant aux transfuges de peu d'importance, on tun. Quant aux transfuges de peu d'importance, on les relâche, relâche, à toutefois que que leur leur dYsertion désertion les ~~ moins moins toutefois n'ait été accompagnYe accompagnée de dé circonstances circonstances particuliYres. particulières. n'ait été chefde de l'armYe l'armée désigne les prisomiiers prisonniers qu'il qu'il veut veut Le chef garder; les autres sont renvoyés dans les vingtgarder; les autres sont renvoyYs dans les vingtquatre heures: heures: l'usage l'usage est est de de ne ne leur leur laisser laisser que que la la quatre culotte et cordon de de soie, soie, signe signe de de leur leur baρtm&. baptême. culotte et le le cordon Il arrive quelquefois quelquefois qu'un qu'un soldat soldat est est assez assez âpre âpre 11 arrive pour échanger sa vieille vieille culotte culotte contre contre celle celle d'un d'un pour ~changer sa prisonnier; mais pareil acte acte l'expose l'expose aux aux ininprisonnier; mais un un pareil jures de de ses ses camarades. camarades. La La fortune fortune la la plus plus inconsinconstante est est souvent souvent celle celle qui qui pervertit pervertit le le moins. moins. Les Les tante convaincus de de la la versatilitY versatilité des des soldats éthiopiens ~thiοpiens sont convaincus positions, et et cette cette croyance croyance contribue contribue à les moraliser positions, ~~les dans l'ivresse l'ivresse de de la la victoire, et et à jusque dans ~~les rendre cléLa fréquence même même de de leurs ments envers envers les lesvaincqs. vaincs. La guerres, presque toutes toutes intestines, intestines, en en attYnue atténue les les ririguerres, gueurs. Un parent, parent, un un ami ami oυ ou un un ami ami de de leurs leurs gueurs. Un amis tomber sous sous la la main, main, et et un un acte acte amis peut peut leur tomber gratuitement sanguinaire amnerait amènerait des des vengeanvengeangratuitement sanguinaire On voit voit des des vainqueurs vainqueurs et et des des vaincus vaincus se se rereces. On connaître, s'embrasser, s'informer s'informer avec avec sollicitude sollicitude cοnnatrθ, s'embrasser, de leurs récents récents adversaires adversaires ou ous'interposer s'interposer aυρrs auprès de leurs d'un compagnon compagnon afin afin d'amYliorer d'améliorer le le sort sort de de quelqueld'un que ami. ami. Des Des seigneurs seigneurs et et même même des des soldats soldats paupauque vres renvoient renvoient quelquefois quelquefois de de nombreux nombreux prisonprisonvres

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A. d'Abbadia, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

niers sans sans toucher toucher leurs à leurs vêtements, leurs monmonν tements, à~~letérs fliers même à, à leurs armes. armes. D'un D'un autre côté, si si ces ces autre côté, tures et même jours mettent mettent souvent souvent en en lumière lumière de de nobles nobles sentisentiments, hommes de guerre guerre de de tous les rangs rangs tous les rents, quelques hommes usent brutalement brutalement et et dans dans toute toute leur leur étendue étendue des des usent du plus plus fort. fort. droits du Nos prisonniers, dont dont le le nombre nombre d dépassait ρassait 30,000, de leurs leurs capteurs, capteurs, circulaient circulaient ayant pris la permission de librement dans dans le le camp, camp, se se cherchaient cherchaient entre entre eux, eux, librement racontaient leurs leurs aventures aventures ou ou causaient causaient famifamise racontaient lièrement avec les nôtres, qui, de leur côté, se monli~rement avec n6tres, qui, de leur côté, se monpleins d'Ygards. d'égards. L'ignorance L'ignorance olι où les hommes traient pleins les hommes vivent les les uns uns des des autres autres fait fait le le plus plus souvent souvent les les vivent premiers frais frais de de leur leur hostiΙit~. hostilité. 11 II n'est que de de n'est tel tel que les gens, gens, de de s'entre-mesurer s'entre-mesurer :: toute toute science science pratiquer les conduit à, à quelque quelque forme forme de de l'amour. l'amour. Nous nous fîmes fîmes raconter raconter par par les les prisonniers prisonniers ce Nous qui s'tait s'étaitpassY passé chez chez eux eux avant avant la bataille. bataille. Sachant Sachant qui que nous étions campés près de Konzoula, avec l'inde Konzoula, avec l'inque nous édens cam ρ~s ρrs de les les attaquer attaquer le le samedi, samedi, ils ils s's'étaient ~taient imatention de giné que le le choix choix de dé ce ce jour jour dYpendait dépendait de de quelque quelque giné que incantation dont dont j'Ytais j'étais l'auteur, l'auteur, et, et, pour pour tacher tâcher de de ét de de contrecarrer contrecarrer mes mes ma maléfices, Ι~ΙΙces, ils nous surprendre α résolu au au dernier moment moment de de nous livrer baavaient rYsolu taille le le vendredi. vendredi. Α A cet cet effet, effet, ils ils s' s'étaient ~taient portés ρort~s ità Konzoula, comptant comptant y y laisser laisser leurs leurs bagages bagages et et nous nous assaillir avec toutes leurs leurs forces. forces. Enorgueillis du reste par leur supériorité numérique et le le prestige prestige militaire militaire leur sυρYriοrit~~ exerçaient,ils ils n'avaient n'avaient pas doutY douté de qu'ils eχeraient, de la victoire. victoire. Leur irritation irritation contre contre nous nous ~tait était telle, telle, qu'ils qu'ils étaient ~taιent convenus de de ne ne faire faire quartier quartier qu'à qu'à un petit petit nombre, nombre, et, dans ce ce but, ils avaient avaient mis signe distinctif distinctif à et, dans mis un un signe ~~ leurs fourreaux fourreaux de sabre, sabre, afin de de se se reconnattre reconnaître plus plus sûrement dans la la mêlée. mêlée. Surpris que nous nous sûre.ment dans Surpris autant autant que

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Chapitre χ X

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οbΙigs ~~Konzoula, de nous nous rencontrer rencontrer à Konzoula, ils ils furent furent obligés de d'accepter le le combat combat avant avant l'arrivYe l'arrivée de de leur leur arriYrearrière-

garde, forte forte de de 4,000 4,000 hommes. hommes. garde, αlement la Les prisonniers prisonniers nous nous donnYrent donnèrent ég également la rairaiLes son de de l'empressement l'empressement extraordinaire que, que, depuis depuis la la son voir. veille, veille, ils mettaient mettaient à,à me me voir. Je Je passais passais t à leurs leurs pour un un magicien magicien sans sans pareil pareil :: mes mes ssortilèges yeux pour οrtι1 ges avaient suspendu suspendu la la crue crue de de l'AbbaYe l'Abbaïe lors lors de de notre notre avaient de chez chez les les Gallas; Gallas; le le pleur pleur cοmmencé commencé lors lors retour de de la la maladie maladie de de la la WaYzoro Waïzoro Sahalou Sahalou,, et et dιsρers dispersé de par mou mon ordre, ordre, faisait faisait dire dire aux aux nouvellistes nouvellistes que, que, par revenant de de la la chasse chasse au au sanglier sanglier quand quand on on portait portait revenant arrt ~~le la princesse princesse en en terre, terre, j'avais j'avais arrêté le convoi convoi et et la enfin qui avais déterla morte morte;; c'Ytait c'était‚m jnoi enfin qui déterressuscité la οi Monseigneur àaccepter accepter l'investiture l'investiture du du DamDamminé Monseigneur 3 et en en en consultant consultant la la clavicule clavicule de de SaΙomοτ Salomon" et bya, en la victoire au au moyen de de mes mes manwuvres manœuvres garantissant la 144 cacodémonologiques. Le Lidi Lidj Ilma lima ayant ayant promis promis une une cacοd~mοnοΙοgiqυe Le récompense à qui le le d~feraιt déferait de de moi, moi, pluplugrosse rcοmρense ~~qui s'taιent char sieurs fusiliers sieurs fusiliers et et cavaliers cavaliers de de renom renom s'étaient char-é s publiquement publiquement de de le le satisfaire: satisfaire : entre entre autres autres un un ggés ουeraιt, centenier des fusiliers fusiliers de de sa sa garde, garde, qui qui d4j déjouerait, centenier des disait-il, tous disait-il, tousmes mesmalYflces, maléfices, en en 'faisant -faisant Ι~~ le signe signe de de la croix croix sur la la balle balle qu'il qu'il mettrait mettrait dans dans son son infailinfailla me lible carabine; lible carabine; et et il il s'engageait, s'engageait, s'il s'il me manquait, manquait, à revêtir, un un jour jour de de festin, festin, la la tunique tunique d'une d'une serser~~reν~tιr, vante de cuisine cuisine et et à porter un un plat plat sur sur la la table table vante de ~~porter de son maitre. maître. Ma Ma bonne bonne fortune fortune m'avait m'avait fait fait renrende son contrer ce contrer ce centen centenier la fin fin de de la la mêlée, mêlée, au au momoier à~~la ment οι où un un des des nôtres nôtres allait allait l'achever l'achever d'un d'un second second ment coup de sabre; sabre; j'avais j'avais jeté jeté mon mon cheval cheval entre entre les les coup de deux et deux et contraint contraint notre notre soldat soldat à l'emmener prisonprison~~l'emmener Il devint devint un un de de mes mes clients clients les les plus plus assidus, assidus, nier. Il et je et je le le fis fis placer placer honorablement honorablement dans dans la la maison maison de de

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiοριe, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

Monseigneur. Il se se fit fit bravement bravement tuer service. tuer àà son son service. Monseigneur. ΤΙ

Quelque temps temps aprYs après la la journYe journée de de Konzoula, Konzoula, on on Quelque racontait encore dans dans le le Darnbya Dambya qu'un qu'un instant instant avant avant racontait encore la bataille j'~tais j'étais passY, passé, en en compagnie compagnie de de MoriseiMonseila bataille gneur, sur sur le le front front de de Ι'arm~e, l'armée, une une torche torche aΙΙυm~e allumée gneur, dans chaque chaque main, main, en en annοnant annonçant que que j'allais j'allais charchardans ger en en tête, tête, et et que, que, si si celle celle de de la la main main droite droite s'teis'éteiger ρ~riibΙement acquise gnait, gnait, notre notre victoire victoire serait serait péniblement acquise et et l'on devrait se se maintenir maintenir les les uns uns contre contre les les autres, autres, l'on devrait ~taient décrétés jusqu'à ce ce que jusqu'à que ceux ceux qui qui étaient décrétés de de mort mort parmi nous eussent eussent accompli accompli leur leur destin destin;; que que si, si, parmi nous il fallait au contraire contraire,, celte celle de de gauche gauche s'~teιgnaιt s'éteignait,, il fallait au s'empresser afin que que pas pas un un de de nos nos enneennes'empresser d'avancer, d'avancer, afin ~chaρρθr. Ces mis ne ne ριιt pût n nous Ces bruits bruits étαient étaient loin loin mis οΜ s échapper. de tout tout le de trouver crance créanceauprYs auprès de le monde, monde, et et copencepende trouver ρ~tait. 11 dant chacun les Il ne ne faudrait faudrait pas pas concondaft chacun les rrépétait. 1ι la excessive et au peu d'intelliclure de de là à crédulité excessive et au peu d'intellidure ~~la crédulité ~ thioρiens ; en gence des Éthiopiens; en tous tous pays, pays, les les propositions propositions gence des ~ditent aιsmθnt, les plus incroyables incroyables s'accr s'accréditent aisément, pour pour un un les plus temps du du moins. moins. Du Du reste, reste, ma ma participation participation aux aux temps politique du pays événements quotidiens de de la la politique du pays et et ~ν~nθments quotidiens la position position que que le le Dedjazmatch Dedjazmatch me me faisait faisait à sa cour cour ~~sa la allaient allaient me me faire faire connatre connaître plus plus exactement, exactement, surtout surtout en Go jam et dans dans les les provinces provinces environnantes; environnantes; et et en Gij am et comme c'est souvent souvent sur sur les les pas pas de de l'erreur l'erreur que que la la comme c'est vérité fait fait son. son chemin chemin dans dans le le monde, monde, il il était assez ~taιt assez ν~rit~~ naturel que la la nοtοri~t~~ notoriété dont dont j'allais j'allais être être l'objet l'objet naturel que τ ~rit ~. commençât ainsi un un peu peu rebours à rebours de de la la ‚vérité. cοmmenQt ainsi Mes amis s'égayèrent beaucoup beaucoup du du caractre caractère fabufabuMes amis s'~gayrent leux qu'on m'attribuait leux qu'on m'attribuait et et qui qui m'expliqua m'expliqua du du reste reste le le sentiment d'aversion d'aversion que que le le Lidi Lidj Ilma lima avait avait mani mani-sentiment fest é en festé en me me voyant. voyant. Un timbalier timbalier proclama proclama l'ordre l'ordre de, de relâcher relâcher les les Un prisonniers, nombre de de l'exceptiond'un d'untrès-petit trs-ρetit nombre prisonniers, à~~ l'exception

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X Chapitre Χ

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dont le le Prince Prince et et son son fils jugèrent notables, dont jugèrent opportun de s'assurer. Ces malheureux s'assemblèrent de s'assurer. malheureux s'ass οmbl~rent par par petites petites troupes aux abords abords du du camp, camp, selon selon la la direction direction qu'ils qu'ils troupes aux avaient prendre pour pour rentrer rentrer chez chez eux; eux; ils ils étaient, avaient ιà prendre ~taient, ils le le disent disent eux-mêmes, eux-mêmes, équipés en tueurs tueurs de de comme ils ~qυiρ~s en serpents, c'est-à-dire un b~tοn bâton à, à la autre -~ -dιre un serpents , c'est [a main et sans autre vêtement que leur petite culotte et leur cordon de ν~tθment que leur petite culotte et leur cordon de chrétienté; pour se se garaiitir garantir du du soleil soleil et et des des mouches, mouches, chrétienté; pour plusieurs se se couvraient couvraient de de feuillages. feuillages. Comme Comme d'ordid'ordiplusieurs naire,, beaucoup beaucoup s'enrôlèrent s'enrôlèrent chez chez nous nous;; d'autres d'autres resresfaIre tèrent chez des parents ou des amis qu'ils avaient t è r en t chez des parents ou des amis qu'ils avaient dans notre notre camp, camp, en en attendant attendant un un jour jour plus plus propice propice dans pour regagner regagner leurs leurs quartiers quartiers; car lorsque deux arm~es armées lorsque deux pour ; car ennemies se se rapprochent, rapprochent, les les paysans paysans se se réunissent réunissent en en ennemies armes pour pour garder garder les les passages, passages, et et ils ils se se vengent vengent cruellement quelquefois quelquefois des des exactions exactions qu'ils ont subies subies qu'ils ont cruellement la veille. veille. Les Les ]thioρiens Éthiopiens sont sont d'ailleurs d'ailleurstrès-curieux, très-curieux, la et les les plus plus inο inoffensifs guetteront ég également ensιfs guetteront les paysans paysans les αlement et les fuyards, souvent même les hébergeront, pour le seul seul les fuyards, souvent même les h ~bθrgerοnt, pour le plaisir d'entendre d'entendre le le récit récit de de la plaisir la bataille. btaιlΙe. Dans les annales annales éthiopiennes, Konzoula figure figure Dans les ~thιοριennes, Konzoula parmi les les batailles batailles peu peu meurtrières meurtrières :: on on évalua nos parmi ~νaΙua nos pertes à environ 200 hommes tués; on disait que pertes ~~environ 200 hommes tuYs; on disait que l'ennemi avait avait dû dû laisser laisser 500 500 hommes hommes sur sur le le champ champ l'ennemi de bataille, mais mais on on pensait pensait que que nos nos cavaliers cavaliers avaient avaient de bataille, tué un un nombre nombre égal de fuyards. tué ~gal de fuyards. Après souper, vers neuf ou ou dix dix heures heures du du soir, soir, le le kprYs souper, vers neuf Prince se se fit fit amener amener les les deux deux Ills fils de deConefo. Conefo. Il Il les les Prince laissa debout et leur dit laissa debout dit:: et leur — C'est C'est vous, vous, mes mes enfants, enfants, qui qui vous vous êtes êtes fait fait cette cette — ~~en triste situation, situation, et et qui qui de de plus plus m'avez m'avez réduit réduit à en être être rigueur le ~~ma ma rigueur l'instrument. N'attribuez donc donc pas pas à le sort sort l'instrument. N'attribuez que vous vous subissez. subissez, La La politique politique du du Ras, Ras, l'attitude l'attitude paspasque sive du du Dedj Dedjadj Oubié, uni uni d'intérêt d'intérêt pourtant pourtant avec avec sive adj OubiY,

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A. Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Αb~adie, Dans Α. dd'Abbadie,

votre maison,, m'ont m'ont fοrc~~ forcé de de recueillir recueillir Ι'h~ritagθ l'héritage de de votre maison

votre pYre, père, que que vous vous étiez étiez insuffisants insuffisants à. à défendre. défendre. J'ai J'ai votre cherché vous faire faire comprendre comprendre les les exigences exigences de de cherché à~~vous

nos positions positions et le meilleur meilleur moyen moyen de de les les concilier; concilier; nos et le mais vous vous avez avez ρr~f~r~~ préféré,, ma à ma sollicitude sollicitude paternelle paternelle mais vous,, les les instigations instigations ambitieuses ambitieuses de de vos vos coucoupour vous pables conseillers. conseillers. Les Les mêmes mêmes raisons raisons qui qui m'ont m'ont conconcontre vous vous m'obligent m'obligent à me porter contre traint à,à me ~~m'assurer m'assurer vos personnes personnes jusqu'au jusqu'au jour, jour, prochain prochain sans sans doute, doute, de vos où vous vous reprendrez reprendrez une une position position digne digne de votre votre naisnaisο~α Si le le Ras Ras refuse refuse de de vous vous pourvoir, pourvoir, vous vous grangransance. Si direz dans ma maison, avec Tessemma, car vous êtes direz dans ma maison, avec Tessemma, car vous êtes fils pour moi moi aux aux yeux yeux de de toute toute Ι'thιοpie. l'Ethiopie. comme des ills où je me suis suis décidé décidé à pour Birro Birro le le Le jour oit ~~accepter pour gouvernement du du Dambya Dambya,, j'ai j'ai dfi dû prYvoir prévoir ce moment gouvernement pénible,, et si si je je rappelle rappelle vos vos fautes fautes,, c'est c'est pour pour vous vous ρ~nibΙe dire que queje vous pardonne, et que nul plus que moi ne je vous pardonne, et que nul que moi ne s'efforcera de de r~tabΙir rétablir votre votre fortune. fortune. Avant Avant d'avoir d'avoir s'efforcera atteint âge âge d'homme, d'homme, vous vous en en subissez subissez les les rigueurs, rigueurs, atteint mais mon mon affection affection pour vous saura les les adoucir; adoucir; monmonmais vous saura trez néanmoins, par votre contenance, que vous êtes trez n~an moins, par votre contenance, que vous êtes les dignes dignes fils fils de de Con Conefo, vos fers fers seront seront légers légers ?i à les efo, et vos porter. Sur un un signe signe du du Prince, Prince, on fit fit entrer entrer un unforgeforgeron. Les chatnes chaînes qu'il qu'il tenait tenait sous sous sa satoge toge grincèrent; grincèrent; ron. les deux deux frères frères s'entrθ-aidrent s'entre-aidèrent du du regard regard et et baisbaisles sèrent la tête, tête, le le Lidi Lidj Mokouannen Mokouannen l'celi l'oeil sec, sec, et et le le sèrent la Lidj lima, tout tout gοnfié gonflé de de larmes. larmes. On On les les fit fit aseoir asseoir Lidi Ilma, par terre, terre, et et on on leur leur fixa fixa àchacun chacun une une chame chaîne au au poignet droit. Les Les assistants assistants étaient touchés de compoignet droit. ~taient tουch~s de compassion, et, l'opération l'un aρrs après Ι'ορ ratιοn terminée, terminée, ils ils dirent dirent l'un l'autre aux captifs captifs : «« Seigneurs, Seigneurs, que que Dieu Dieu délie délie vos vos l'autre aux chaînes !» ! » formule formule habituellement habituellement usitée usitée en en aborabor» chames dant ou en quittant un homme enchaîné. Deux nodant ou en quittant un homme enchatυ~. Deux no-

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X Chapitre χ

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tables chargYs chargés de la garde garde des des deux deux frères frères les les ememtables de la menèrent, et le Prince Prince et et ses ses . familiers prolongYrent prolongèrent menèrent, et le la mais sans sans reprendre reprendre leur leur galtY gaîté habituelle. habituelle. la veillée, νeiΙl~e, mais En Ethiopie, Éthiopie, lala détention permanente n'est n'est apapEn dtentιοn permanente pliquée qu'aux qu'aux crimes crimes ou oudélits délitspolitiques politiques ;; dans dans p!iquYe presque tous les autres cas, elle n'est que prévenpresque tous les autres cas, elle n'est que ρr~νentive. Comme l"obligation T'obligation d'arrYter d'arrêter un un criminel criminel incombe incombe tue. Comme à~~ tout tout citoyen ;; que le droit droit de de juger au au civil civil peut être étre attribué à presque tous tous;; que quel'homme l'homme de de guerre, guerre, attribυ~~ ~~presque de préférence de ce droit, est sujet à des investi de ρrf~rence de ρΙasujet ~~des ddéplacements fréquents ; de de plus, comme comme les les bâtiments bâtiments sont sont cements fréquents; trop peu solides solides pour pour résister résister à tentative trop peu ~~la moindre tentative d'évasion, on a pourvu à cet état de choses par l'ul'ud'~νaiοn, on a à. cet ~tat de choses par d'emmenoter le le prisonnier prisonnier et et de de le le garder garder à sage d'emmenoter ~~ vue de le le lier lier à un gardien gardien;; la la reΙ~gatiοn relégation proprovue ou de ~~un prement dite n'existe n'existe pas. pas. Une Une chane chaîne longue de deux prement coudées environ, terminée à chaque extrémité par par cουd~es environ, terminée ~~chaque extrémité anneau, est fixée fixée par un bout bout au au poignet poignet droit droit un fort fort armeau, du prisonnier et et par par l'autre au poignet gauche gauche de sin son du gardien. Cette Cette esρ espèce de prison prison vivante vivante et et ambulante ambulante ce de a l'avantage l'avantage de de soustraire soustraire Ie le prisonnier, prisonnier, s'il s'il est est coucoupable, à un isolement isolement dYpravant; dépravant; et et s'il s'il est est innoinno~~un cent, elle elle le le soumet soumet à une position position fâcheuse, fâcheuse, il il est est cent, ~~une vrai, mais qui ne porte à sa dignité qu'une atteinte vrai, qui ne porte ~~sa dignitéqu'une atteinte légère. Le Le captif captif volontaire volontaire vivant vivant ~~ à côté côté d'un d'un coucoupable, l'empYche l'empêche de de se se conrm confirmer dans sa sa perversitY, perversité, οr dans et contribue à faire germer germer en en lui lui le le repentir repentir ou ou et contribue ~~faire le remords. Le Le prYvenu prévenu éprouve d'ailleurs une diffile remords. d'ailleurs une diffi~ρrουνe grande à dissimuler sa sa faute, faute, et et quelle quelle culté plus plus grande ~~dissimuler que soit son son irritation irritation contre contre un un homme homme ou ou contre contre que soit la société, elle elle tend tend à s'adoucir par par le le contact contact avec avec la soci~t~, ~~s'adoucir attire Pattenses concitoyens. Un homme enchaîné attire l'attenenchαfné ses concitoyens. Un homme tion de tous; tous ;chacun chacun s'informe s'informe de de la lacause cause de de son son tun de on le on s'approche s'approche de de lui, lui, on le questionne questionne en en arrestation, on

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

tout avant de de figurer devant devant la la justice, justice, il subit subit tout sens ;; avant

comme une une instruction instruction permanente permanente dont dont il lui lui ainsi comme bien difficile difficile d'éluder d'éluder la clairvoyance; clairvoyance; car car comme comme est bien maladie violente, violente, le le mensonge mensonge a a ses ses tr~νes trêves et et toute maladie ne saurait empêcher complètement la vérité de transemρ cher cοmρltθment la ν~rιt de transne paraître. Ceux Ceux qui qui le le fréquentent fréquentent apprennent apprennent l'inl'inparaitre. et la la ρitié pitié pour celui qui qui a a failli failli et et corncomdulgence et pour celui la plus plus légère d~νiatiοn déviation du du bien bien peut peut conduire conduire ment la insensiblement aux aux plus plus grands grands écarts. voit sou~carts. On voit vent un coupable coupable pleurer pleurer en en écοutαnt écoutant ses ses consolaconsolavent un teurs, et ceux-ci se retirer en disant ; « O évolutions teurs, et ceux-ci se retirer en disant : « Ο ~νoΙυtiοns de la conduite conduite humaine humaine!t Que Que Dieu Dieu nous nous épargne de la ~ρargnθ despositions positions difficiles difficiles !I » Les Les détenus détenus popoΙ'l'épreuve ρreυνe des litiques qu'un qu'un Dedjazmatch Dedjazmatch a a l'intention l'intention de de recevoir recevoir litiques à résipiscence sont sont gard~s gardés ι à tour tour de de rôle rôle par par les les ~~rYsipiscence chefs de confiance, à la table desquels ils sont preschefs de confiance, ι la table desquels sont presque admis. Sουνe~t Souvent il il arrive arrive que que ces ces gargarque toujours admis. diens obtiennent obtiennent la la lib~ratiοn libération du du prisonnier prisonnier en en se se portant caution caution pour pour lui. Quant Quant à ceux dont dont la la capcap~~ceux tivité doit être être ρrοΙong~e prolongée indéfiniment, relétινit doit indéfiniment, ils ils sont relégués dans un montfort ou autre lieu fortifié par la fortifiY par la gués dans un montfort ou autre lieu nature, où il il est est rare rare qu'on qu'on leur refuse refuse de de faire faire venir nature, ofi auprès d'eux leur leur femme, femme, leurs leurs enfants enfants en en bas bas âge âge auprYs d'eux et en ce ce cas cas, ils ils demandent demandent οrdιordiet quelques serviteurs; en nairement à ce qu'on remplace leur compagnon de nairement ~ . ce qu'on remplace leur compagnon de chaîne par par des des fers fers aux aux pieds. pieds. Il n'est pas pas rare rare que que chame 11 n'est s'échappent des mains mains des des seigneurs seigneurs et et les prisonniers s' σhapροnt des même des des montforts montforts les les mieux mieux gards. gardés.11 Il semble que, que même du du temps temps des des emρeΓeυrs empereurs, il il n'ait existé n'ait jamais existé de prison proprement proprement dite, dite, autre que les les montforts; montforts; de prison' de même même que que dans dans Ι'antiqυit~, l'antiquité, quoique quoique les les grandes grandes de maisons encore leur leur ergastule ergastule ou ou cachot cachot pour pour maisons aient encore les esclaves esclaves et et pour pour les les enfants. enfants. Le Prince se fit remettre les armes armes et et le le cheval cheval Le Prince se fit remettre les

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Chapitre Χ X

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du Lidi Lidj lima, lima, et et il il promit promit au au capteur capteur une une investiinvesti-

ρΙaces à~~ enDamote. Damote. Les Les timbales timbalesde deConefo, Conefo, placées ture en l'aile gauche gauche ennemie, ennemie, avaient avaient été été prises prises par le le DedDedjadj Birro, car car depuis depuis son son investiture investiture du du Darnbya, Dambya, jadj Birro, on lui donnait donnait ce ce titre; titre;son sonpYre père les les lui luidemanda demanda on lui pour le Dedjadj Dedjadj Baria Baria,, de de l'Agaw-Médir, auquel il il pour le Ι'Αgaw-Μ dιr, auquel les promises, Birro Birro refusa. refusa. les avait promises. — — Si Si Monseigneur Monseigneur les les voulait voulait pour pour lui-même, lui-même, ce serait de grand cœur, dit-il ; mais il ferait beau voir voir serait de grand cœur, dit-il ; mais ferait beau ost les que ce ce Baria Baria ou ou quiconque quiconque osât les faire faire battre battre dedeque vant soi vant soi ;; je je les tiens de de Dieu Dieu et de de mon mon Dempto, Dempto, et et par la mort mort de de Guoscho, Gruoscho, par par Notre-Dame Notre-Dame!! nous ne ne par céderons à personne. les c~derοns ~~personne. Le sans réponse orgueilleux mesmesLe Prince Prince laissa sans r~ροnsο cet orgueilleux sage mais il ressentit ressentit vivement vivement cette cettepremiYre première ddésosage ;; mais ~sοbéissance publique Dedjadj Baria, Baria, bYissance publique de son fils. Quant au Dedjadj il crut prudent de de ne ne plus plus passer passer la nuit dans sa tente; il vint coucher coucher dans dans une hutte hutte de de soldat soldatprYs près la tente de Monseigneur, Monseigneur, qui qui le le lendemain lendemain obtint obtint que que Birro Birro lui permît de de rθt~urner retourner en en Âgaw-Médir. lui permit Αgaw-Μ dir. Deux trois jours aaprès, dans un un quartier quartier peu peu Deux ou ou trois ρrs, dans fréquenté du du camp, camp, j'entendis, j'entendis, en en passant, passant, les les gégémissements m'arrêtai, missements d'un d'un homme homme qu'on qu'on torturait; je m'arr~taι, et me cria d'intervenir d'intervenir en en sa sa faveur. faveur. C'était et le patient patient me Ο'~tait un nommé Meragdou-Hayiou, Meragdou-Haylou, trafiquant dans un nommY trafiquant établi ~tabΙi dans ville d'asile d'asile de de Kouarata Kouarata en enFouogara, Fouogara, et et par par oc-S ocla ville casion soldat casion soldat ou ouchasseur chasseurd'YlYphant. d'éléphant. Quelques mois mois auparavant, Quelques auparavant, le Prince ayant ayant appris appris que Haylou avait deux deux belles belles carabines carabines à vendre, lui que Haylou ~~vendre, expédié un homme pour pour les les lui lui acheter. acheter. Soit Soit avait expYdiY un homme d'indisposer le le Ras Ras Ali, Ali, dont dont il était sujet, crainte d'indisposer ~tai t le sujet, Haylou avait avait refusé refusé de de vendre soit toute autre raison, Haylou au Dedj au Dedjadj Guoscho, et et qui qui pis pis est, est, il il avait avait refusé refusé adj Guoscho, y~~ le vivre et le le couvert couvert au au messager messager et et l'avait l'avait renν renvoyé le vivre

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

avec des des paroles paroles insultantes insultantes pour pour son son maitre. maître. Peu Peu

après, le Dedjadj Dedjadj Conefo Conefo mourut; mourut; Haylou Haylou lit fit hornhomaprYs, le mage des carabines au Lidi Lidj Ilma lima,, qui, pour pour s'acquits'acquit-

ter envers envers lui lui, l'engagea l'engagea àà l'accompagner l'accompagner dans dans sa sa ,

campagne nous, et lui lui promit promit que que,, sit6t sitôt notre campagne contre nous,

défaite,, comme il comptait aller aller réduire Ι'Αgaw-Μ l'Agaw-Médir, dir, d~faιte pays riche en ivoire, il il l'emmYnerait l'emmènerait avec avec lui et et l'enripays riche en chirait.AIlYchY Alléché par par cette cette perspective perspective,, Haylou Haylou s'~tait s'était chirait. équipé en guerre, son et avait été avait suivi protecteur son et été ~qυiρ~~en guerre, fait Quoiqu'il se se fût fût dYbarrass débarrassé~~de de tout tout ce ;Ι:ιit prisonnier. Quoiqu'il qui pouvait dYcYler décéler sa sa position position de de fortune, fortune, jusqu'à des des anneaux d'argent portait au au doigt, doigt, un un soldat soldat le le anneaux d'argent qu'il portait reconnut au au moment moment iii où,, aprYs après le le ban ban de de Ιibratiοn, libération, sortait du du camp camp avec avec les les autres autres prisonniers, prisonniers, et et il il lit fit iill sortait demander au de rYcompenser récompenser ses ses services services en en demander au Prince de rançonner un un trafiquant. trafiquant. Mais Mais en en apapl'autorisant à~~ranvonner prenant ce trafiquant trafiquant était Haylou,, ie le Prince Prince se se ~tait Haylou prenant que ce le réserva pour lui-même, et fixa sa rançon à trente à trente et fixa sa ran ςοn pour lui-même, Ie rYserva carabines, deux fusils fusils de de rempart rempart servant servant à la ~~la carabines, dont deux chasse de de Ι' l'éléphant, cent cουdes coudées de de velours velours écuécarΙρhant, à~~cent cents de de drap et et cent cent onces onces d'or. Hayloii Haylou late, à~~deux cents jura qu'il qu'il avait avait donnY donné pour pour la la cause cause d'lima d'Ilma le le mei! meil-de son son bien bien et et offrit offrit trs-ρeυ très-peu de de chose. chose. On On le le leur de la torture, torture, au au moyen moyen de de petits petits tessons apρΙiqυ~s appliqués mit à~~la sur ses ses poignets poignets par par des des liens liens moυiΙΙ mouillés, dont le rétrérétrés, dont Ie cissement graduel amenait amenait de de cruelles cruelles douleurs; douleurs; Ie le cissement graduel mort. Monseigneur Monseigneur voulut voulut bien malheureux appelait la la mort. relâcher le le prisonnier prisonnier moyennant moyennant caution caution consentir à~~reicher pour cinq carabines et une somme d'argent insipour cinq carabines et une somme d'argent msiοnn~~ gnifiante. Ce Haylou Haylou fut fut le le seul seul prisonnier prisonnier ran rançonné gniliante. Ce à la suite suite de de Konzoula Konzoula. ~~la Comme nos nos gens gens étaient court de de vivres, vivres, Birro Birro ~taiοnt à~~court Comme enyifit prévenir les les habitants habitants de de deux deux districts districts des des envilit prYvenir rons que les les soldats soldats de de son son pare père iraient se se ravitailler ravitailler roris que .

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Chapitre χ X Chapitre

chez eux. En En pareil pareil cas, cas, les les femmes femmes se se réfugient dans dans chez eux. les villages villages voisins voisins avec avec les les enfants, enfants, les les valeurs valeurs mobimobiles lières et et le le bétel bétail ;; les les hommes, hommes, en en armes, armes, se se rassemrassemΙires l'écart et et voient voient passer devant devant eux eux les les troupes blent ιà ['~cart de pillards pillards sondant sondant la la campagne campagne pour pour d~cουνrir découvrir les les de silos, et emportant les grains en consommation. Quelsilos, et emportant les grains en consommation. Quelles soldats soldats mettent mettent le le feu feu aux aux maisons. maisons. Si Si les les quefois les paysans sont sont en en fοrce force,, ils ils les les attaquent attaquent,, et et la la conconpaysans naissance du pays pays leur leur donne donne parfois parfois l'avantage; l'avantage; mais mais naissance du ordinairement ils préfèrent se rendre au camp, où ordinairement ils ρrfrent se rendre au camp, oli ils intentent intentent contre contre les lescoupables coupables une une action action judijudiils

ciaire. L'arrière-garde des picoieurs picofeurs aa pour pour fonction fonction de de L'arrire -garde des emp&hant prévenir ces combats en empêchant les incendies, les incendies prYvenir ces combats en mais on se se figure figure aisYment aisément que que sa sa surveillance surveillance est et mais on inefficace. En ΙÉthiopie, comme dans dans l'antiquitY l'antiquité et et inefficace. Erι thiοριe , comme jusqu'à une une époque même en en Europe Europe,, il est récente même ~ροqυe récente il est jusqu'à

admis que que la la guerre guerre doit doit nourrir nourrir la la guerre. guerre. Comme Comme admis le fit en cette cette occasion, occasion, des des Dedjazmatchs pillent pillent Birro le it en quelquefois propres sujets, sujets, comme comme punition punition ou ou quelquefois leurs leurs propres par suite suite de de quelque quelque nécessité nécessité de de guerre; guerre; seulement, seulement, par pour éviter l'effusion du sang, ils préviennent les du sang, ils l'effusion prYvierinent pour ~νιter les blessure, de habitants, et, et, dans dans le le cas cas de de blessure, de mort d'homme habitants, mort d'homme ou d'incendie, ils ils s~νissθnt sévissent contre contre les lescoupables. coupables. La La ou d'incendie, fécondité du du sol sol est est telle telle que que lorsque lorsque le le pillage pillage s'efs'effYcouditY fectue sans combat ou sans incendie, et que la nécessans incendie, et que ou la fectue sans combat nécessité du du ravitaillement ravitaillement leur paraît &édente, évidente, les les culticultileur parait sité excuser la vateurs sont sont les les premiers premiers à à excuser la mesure qui qui les vateurs prive de leurs leurs r~serνes réserves alimentaires. alimentaires. Deux Deux ou ou trois trois prive de se ρr~senterοnt devant mois plus tard, ils se présenteront devant le Poléle 1)011mois plus tard, ils pour lui lui demander demander une une exemption exemption tempotempomarque pour raire d'impôts, moyennant moyennant laquelle laquelle ils ils font font renaitre renaître raire d'imρ~ts, l'abondance. promptement l'abondance. Comme tous les cultivateurs, cultivateurs, les les paysaus paysans éthiotous les Comme ~thιο-. T. Τ.

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, -&hiopie, ΙI Α.

piens sont rapaces rapaces;; mais mais les les effets effets de l'Yducation l'éducation féo.piel, 1s sont f~ο sont tels tels,, que que lorsque lorsque leur leurgouverneur gouverneur a a su su se se dale sont faire aimer, il il est est arrivY arrivé qu'allant qu'allant au au devant devant de de sa sa faire aimer, détresse, ils l'ont engagé à livrer leur localité à un détresse, ils l'ont engagY livrer leur localitY à, un pillage régulier. pillage régulier. gens s'~tant s'étant raνιtaιΙΙ~s ravitaillés sans sans accident accident dans dans Nos gens les districts districts désignés désignés,, Ie le Dedjadj Dedjadj Birro Birro partit partit pour pour Findja, résidence habituelle des ΡοΙ~marques Polémarques du Dambya, après avoir obtenu que son père sYjournerait séjournerait bya, aprYs avoir obtenu que son pYre les environs environs de de Konzoula, Konzoula, afin afin de de lui lui permettre permettre dans les de se replier replier sur sur lui lui si si le le Ras Ras Ali faisait irruption irruption de se ii faisait en Dambya. Quinze Quinze jours jours lui luisuffisaient suffisaient,, disait-il, disait-il, en Dambya. 145 pour avenues ducôté côté du Bégamdir, pour fortifier ses aνenuedu BYgamdir, réduire quelques notables, notables, éch échappés de Konzoula, qui parcouparcouαρρés de Konzoula, qui déjà le pays en en rebelles, rebelles, gagner gagner là, là coopYration coopération Ιraient aiθnt déjà le pays ses nouveaux nouveaux sujets sujets et et nouer nouer avec avec eux eux des des intelintelde ses propres à à conserver sa position. position. ligences propres conserver sa Non de nous nous,, dans dans le le district district d'Atchefer, d'Atchefer, se se Non loin de trouvaient des des sources sources chaudes trs-efflcaces, très-efficaces, disait-on, disait-on, rhumatismales et et quelques quelques autres contre les douleurs rhumatismales Dans un un but but ostensible ostensible de de sanΙ~, santé, mais mais au au maladies. Dans fond voiler ses ses d~fΙancθs défiances à l'égard du du Ras, Ras, et et fond pour voiler ~~l'gard donner un motif plausible à son séjour prolongé en motif plausible ~~son sYjour ρrοΙοιig~~en donner Monseigneur jugea à propos de de prendre prendre les les ~~propos Dambya, Monseigneur eaux. Il Il porta porta notre notre camp camp sur sur le le bord bord du du plateau plateau du du woïna-deuga et descendit, descendit, avec avec ses ses plus plus intimes intimes wo~na-de υga et familiers, aux sources thermales situées dans un petit un petit familiers, aux sources thermales situées koualla, à environ deux deux kilomYtres, kilomètres, laissant laissant le le corn com-~~environ mandement au au Fit-Ννοrαr~~ Fit-worari Ymer Sahalou, et et l'expYdil'expédisénéchal. tion des affaires au son premier premier s~n~chal. au Blata Teumro, son Néanmoins il fut assailli de messagers des communes NYanmoins il fut assailli de messagers des communes plus éloignées du Dambya Dambya et et du du Kouara, Kouara, qui qui lui lui les plus ~Ιοignes du demandaient de de les les protéger contre les les exactions exactions de de ρrοtéger contre Birro, lequel, par par suite suite de de ses ses rapports rapports équivoques Birf, lequel, ~qυiνoques

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X Chapitre χ

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avec le le Has, Kas, leur paraissait paraissait devoir devoir les les gouverner gouverner sans sans esprit d'avenir. d'avenir. Le Le Blata Blata Teumro, Teumrp, ayant ayant opinY opiné contre contre esprit campagne, se se donnait donnait le malin malin plaisir plaisir d'inquiéd'inquiénotre campagne, son maitre maître sur sur les les suites suites de de notre notre victoire victoire en en ter son lui adressant adressant tous tous ces ces messagers. messagers. Le Blata Blata Teumro Teumro était un exemple exemple remarquable remarquable de de Le ~Ι aιt un ces natures natures richement richement douYes douées et et utiles utiles à tous, mais mais ~~tous, comme prédestinées aux d~bοιrθs déboires et et aux aux ingratitudes. ingratitudes. comme ρr~destines Grand, laid, lourd et maladroit aux exercices de la la Grand, laid, lourd et maladroit aux exercices de guerre, fin, spirituel prudent jusqu'à jusqu'à lmpa~tait fin, spirituel et et prudent guerre, ilil était raître avare avare,, toujours toujours calme calme quoique quoique d'une d'une actινιt~~ activité mitre discret, trYs-~qυιtabΙe, très-équitable, courtois, et et peu peu parparincessante, discret, leur quoique d'une élocution élégante et lucide. leur quoique d'une élοcutiοn ~Ι gante et lucide. Il 11 écoutait les plaintes plaintes avec avec une une patience patience et et un d dévoueνουe~cοutait les admirables, et il il inclinait inclinait de de préférence les ment admirables, prfrence vers les opprimés. n'avait d'Ygal d'égal que opprimYs. Comme Comme administrateur, ilil n'avait notre Biarque Biarque Fanta, et, dans ce ce pays pays olι où rien ne ne s'écrit, Fanta, et, il faut faut des des facυΙt~s facultés exceptionnelles exceptionnelles pour pour bien conduire il les dYtails détails d'un d'un gouvernement gouvernement de de quelque importous les tance. Teumro Teumro était du petit petit nombre nombre de de ceux ceux qui qui ~tait du t~nce. avaient toujours fidèlement suivi suivi la la fortune fortune du du Dedjadj Dedjadj Guoscho. Il &te. était le le pivot pivot du du conseil, conseil, de de toutes toutes les les afafGuoscho. 11 de bouc bouc émissaire; ~mιssaire; faires, et, et, par par surcroît, surcroit, ilil servait aussi de de nos nos gens ne ne l'appelaient l'appelaient pas pas autrement autrement beaucoup de (nom biblique de de bouc émissaire) les sol~mιssaire);; les que Hazazel (nom dats, les notables, notables, les de les paysans, paysans, manquaient manquaient rarement rarement de des actes de de rigueur des memelui attribuer attribuer l'initiative des rigueur ou des sures impopulaires impopulaires ~manant émanant du du conseil conseil du du Prince, Prince, et et cependant qu'ils s'adressaient s'adressaient toujours toujours dans dans cependant c'est à~~lui qu'ils détresse. Il pour s' s'évertuer en faveur faveur leur détresse. 11 était étαit connu pour νθrtυer en de clients, et pour en en être être régulièrede ses amis et de ses clients, la froideur ou la trahison. Oji l'a l'a enenment payé ραυ6 par par la froideur ou la Οτι tendu disant en en apartY, aparté, aprYs après la sortie d'un d'un homme homme tendu disant la sortie fort aimable, aimable, qui lui lui demandait demandait un un service service :: «Quel « Quel fort

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, ιhiορie, ΙI Α. d'Abbadie,

dommage de s'aliéner s'a1iner un si charmant homme en l'obligeant! ))» II Il avait une religion sincère et bien entendue, entendue,

et il il faisait faisait secrètement secrètement d'abondantes d'abondantes aυm~res. aumônes. Son Son unique le le chagrinait chagrinait par par sa sa nullité nullité et son son inconinconfils unique et, mαlgré malgré sa grande d~νοtιοn dévotion pour les les femmes, femmes, duite, et, il n'~taΙt n'était pas mieux trait~~ traité par elles que par les hommes. Il clergé, mais n'en recueillait recueillait 11protégeait protYgeait assidûment assid ιΙment le clergé, qu'indifférence; à la fin, il perdit la vie dans une une qu'indifférence ; ~~la lin , perdit la vie dans échauffourée, en voulant voulant emρ empêcher une bande bande de de nos nos ~chaυ~~oυr~e, en cher une soldats d'exercer indûment indûment le le droit droitd'hébergement d'hébergement soldats d'exercer dans un petit petit domaine domaine eccΙ~siastique ecclésiastique ;; la la guerre guerre rérégnait alors, et le meurtrier put s'échapper impuni. gémit et le meurtrier put s'chaρρer impuni. quelLe Prince fit fouetter un page pour avoir rrépété ρ~t~~quelplaisanteries qu'on cette mort; mort; cela cela ques plaisanteries qu'on faisait faisait sur cette intimida les railleurs railleurs,, et et quoique quoique au au fond fond tous tous le le intimida plaignissent sincèrement, le nom même du malheureux plaignissent sincèrement, même sénéchal ne fut bientôt bientôt plus prononcι prononcé. On On ne ne put put jas~n~chaΙ ne mais le le remplacer. remplacer. douze jours que que nous nous ρass~mes passâmes aux aux sources sources Les douze thermales forment forment une une des des ρ périodes les plus sereines rιοdes les plus sereines et les les plus plus riantes riantes de de ma ma vie vie en en ithioρie. Éthiopie. Au Au fond fond d'une gorge profonde et ρr~ciρitυeυse, précipitueuse, fermée formée par deux culées ou éperons woïna-deuga, un un bassin bassin longues culées ~ρerοns du wο~na-deυga, d'environ quatre quatre métres mètres de large, creusénaturellement creusé naturellement le roc, roc, laissait laissait sourdre sourdre des des eaux eaux d'une temρ~ratempéradans le ture assez élevée, qui se se dYversaient déversaient dans dans un un ruisseau ruisseau ture assez ~leν~e, qui voisin, en en traversant traversant deux deux bassins bassins plus plus petits. petits. Nos Nos gens y avaient avaient construit un un grand grand hangar, hangar, coupY coupé par par une cloison de nattes en deux deux parties parties in~gaΙes. inégales. La plus tapissée partout partout d'un d'un chaume chaume épais, contenait petite, taρiss~e ~ρais, contenait le grand bassin thermal; l'autre, tapissée de verdure le bassin thermal; l'autre, tapissYe de verdure de fleurs fleurs qu'on qu'on renouvelait renouvelait chaque chaque jour, jour, formait formait et de l'appartement du Prince et notre lieu lieu de rétinien. réunion. Une Une Ι'aρρartemeυt quarantaine de de huttes, huttes, ρerch~es perchées çà et Ι~, là, sur sur les les quarantaine,

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Chapitre χ X

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anfractuosités de de la la gorge, gorge, surnsaient suffisaient aux aux familiers, familiers, anfractuositYs à la la cuisine cuisine et et à ceux qui obtenaient la permission ~~ ~~ceux qui obtenaient permission se baigner un un ou ou deux deux jours; les les pluies ayant de venir se la compagnie compagnie de de fusiliers fusiliers et et les les rondeliers rondeliers de de cessé, la service vivaient nuit et jour en en plein plein air. A l'exception des moments donnés au au sommeil, sommeil, Α l'exception des moments donn~s passions tout tout notre notre temps temps auprYs auprès de de Monsei-. Monseinous passions gneur :: on on mangeait, mangeait, on on buvait buvait longuement; longuement; fusiliers, fusiliers, gneur tous, jusqu'aux cuicuirondeliers, pages et barbes grises, tου, sinières,, vivaient vivaient comme comme sur sur un un pied pied d'~galit d'égalitéfraterfratersinières le Prince; Prince; on on jasait, jasait, on on badinait, badinait, on on usait usait nelle avec le de son franc-parler, franc-parler, et et cette familiaritY familiarité ne donna donna pas pas lieu une une seule seule fois fois ?i à un un acte, acte, i à un mot indiscret. indiscret. La La liet comme ie le jour, jour, les les deux deux bassins, bassins, en en dehors dehors du du nuit, comme hangar, étα~ent étaient remplis remplis de de baigneurs. baigneurs. Au Au chant chant du du coq, le Dedjazmatch passait passait dans dans sa sa piscine, en corncomcoq , ie pagnie d'une d'une quinzaine quinzaine de de ses ses gens gens sans sans distinction distinction de on restait restait dans dans l'eau l'eau deux deux à heures; de rang :: on ~~trois heures; on y mangeait mangeait et et on on y buvait l'hydromel; l'hydromel; ie le parfois on y buvait soir on on refaisait refaisait une une s~ance séance semblable. semblable. Monseigneur Monseigneur suspendre ses dYvotions dévotions journaliYres; journalières; il il n'avait n'avait dut suspendre disait-il, si si peu peu disposY disposé au au recueillement. recueillement. jamais été, été disait-il, trouvères et et deux deux rnoriοn morion s'46 ou bouffons Quatre trουν~res ου bouffons contrefaits, &béent étaient chaι chargés de nous divertir; on proprog~s de nous divertir; on longeait les veiΙl~es; veillées; les les trouvYres trouvères nous chantaient chantaient la longeait les débitaient des des hilarodies hilarodies ou ou des des saynYtes, saynètes, et et guerre, dYbitaient un peu peu de de tristesse tristesse rehausse rehausse parfois parfois la la joie, joie, comme un l'un d'eux, d'eux, Γenomm~~ renommé pour pour ses ses inspirations inspirations m1ancomélancoliques, nous émouvait élégies. Ιiqies, ~mοuvait par ses élégies. protéger son son maitre maître contre contre les les importuns, importuns, Pour protYger Sahalou faisait faisait garder garder les les sentiers sentiers conduisant conduisant Ymer Sahalou à~~notre notre koualla. koualla. Une Une aprYs-rnidi, après-midi, le le soleil soleil dardait dardait d'aplomb, lea les oiseaux oiseaux étaient et se se tenaient ~tαient silencieux et à l'ombre; l'ombre; nous nous causions causions en en buvant. buvant. Soudain, Soudain, un un ~~ ,

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, ιhiορie, ΙI Α.

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chant intermittent intermittent se se fit fit entendre entendre dans le le lointain : la la chant voix était fraîche et belle; elle venait d'en haut; le belle; elle venait d'en haut ; le νοi ζ: ~taιt fraiche et chanteur parut sur un un roc roc en en saillie, et et là, aprYs avoir Ι, après chanté et chant~, chanté, il il demanda, demanda, en en bouts bouts rimés, rimés, la la perperchant~~et mission de de descendre descendre plus plus bas bas encore, encore, afin afin de de saluer saluer mission son de prendre, prendre, disait-il, disait-il, son son baρtmθ baptême de de son Seigneur Seigneur et et de santé. On lui cria de venir, et il vint en chantant de venir, sωnt. On lui cria et il vint en chantant gaiement jusque jusque devant devant le le Prince. Prince. C'~tait C'était un un joli joli gaiement soldat de de vingt vingt et et quelques quelques aun~es, années, natif natif du du Metcha; il gagna gagna de de partager partager notre notre vie vie jusqu'~~ jusqu'à notre retour retour au camp. au camp. Monseigneur fit fit rYparer réparer sous sous ses ses yeux yeux le le riche riche Monseigneur bouclier du du Lidi Lidj Ilma lima et et me me leledonna. donna. Quoique Quoique très-touché de ce prYsent, présent, je je lo le refusai, refusai, et, et, pour pour de ce très-tοuché motiver mon refus, je je lui lui d~cουνrιs découvris pour pour la la prepremotiver mon refus, mière fois mon mon projet projet d'aller d'aller à Moussawa, of.i où j'avais j'aνai ~~Moussawa, mi ère fois rendez-vous avec avec mon mon frère. frère. Je Je lui lui dis dis que que ce ce boubou-

clier, trop riehe riehe pour pour ma ma condition, condition, m'exposerait, m'exposerait, cher, trop ~~la lorsque je ne ne serais serais plus plus en en Gojam, G-ojam, à la malveillance

de ceux ceux qui qui se se trouvaient trouvaient froιss~s froissés par par notre notre récente récente de ma participation la bataille suffisait victoire; que ma participation à la bataille suffisait ~~ victoire; que déjà pour les les inciter inciter contre contre moi, moi, et et qu'il qu'il serait serait imimd~j ~~pour prudent de lès lés braver braver en en portant une une arme arme que tout tout ρrυdnt de prise au le monde reconnaitrait reconnaîtrait pour pour avoir avoir été été prise au Lidi Lidj le monde lima. Ilma. — Soit, Soit, dit dit le le Prince; Prince; le le bouclier bouclier attendra attendra tori ton -

retour. Il fut fut convenu convenu que que je je partirais partirais la la veille veille du du jour jour où l'armée se se mettrait mettrait en en marche marche pour pour le le Damote. Damote. oli Fumée Ι'~tait Cette d~cιsiοn décision resta resta secrète secrète;; mon' mom projet projet ne ne l'était pas, mais on on regardait comme comme certain certain que que le le Prince Prince pas, mais s'y opposerait. s'y opposerait. adj Plus de vingt vingt jours jours aprYs après la la batalile, bataille, le le Dedj Dedjadj Plus de ~taιt établi ~tabΙi en fit dire dire à son pare père qu'il qu'il était en DamDamBirro lit ~~son

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X Chapitre χ

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bya de de telle telle sorte sorte qu'il qu'il pouvait pouvait d~sοrmais désormais se se suffire suffire à~~ Ιυι-mme lui-même;; et et les les soldats soldats poussYrent poussèrent des des cris cris de de

joie en en apprenant apprenant qu'ils qu'ils allaient allaient rentrer rentrer en en Damote. joie L'avant veille de la levée du camp, j'envoyai préL'avant veille de la levYe du camp, j'envoyai ln& venir amis et et les les principaux principaux chefs chefs de de mon mon dYdévenir mes amis part le lendemain lendemain matin, matin, et et je je m'excusai m'excusai sur sur ce ce part pour le que l'heure aνanc~e avancée et et Ι~~ là brièνeté brièveté du temps m'emque l'heure temps m'empêchaient de leur faire mes adieux en personne. ρ& haιent de leur faire mes adieux en personne. Tous manifestèrent de de Ι'~tοnnement; l'étonnement; l'un l'un d'eux d'eux ~tait était Tous manΙfest~rent à boire, et ilil s'Ycria s'écria en en entendant entendant men mon message message :: boire , et Venu de de si si loin loin pour pour me me servir servir de de frère frère et et me me ((« Venu laisser de la sorte, là subitement, comme la morti» laisser de la sorte , Ιι subitement, comme la mort t)) Et il brisa centre contre terre terre son son burilé burilé d'hydromel d'hydromel et et se se Etcouvrit la tYte tête de de sa sa toge. toge. couvrit la Le lendemain, le le Dedjazmatch Dedjazmatch me me reçut reçut de de trèstrèsLe lendemain, matin, et, et. sans sans t~mοiri témoin;; il il me me donna donna des des concongrand matin, seils relatifs relatifs àmon mon voyage voyage et me me demanda demanda si si je je sells désirais quelque chose chose qui qui fût fût en en son son pouvoir. pouvoir. Au Au d~sιrais quelque sortir de là, je trouvai un grand nombre de notasortir de Ι~, je tΓοΜνai un grand nombre de notables réunis réunis devant devant ma ma tente; tente; ils ils me me firent firent asseoir asseoir bles au milieu d'eux d'eux et et restèrent restèrent quelques quelques minutes minutes silensilenau milieu cieux, la figure figure couverte couverte de de la la toge toge jusqu'aux jusqu'aux yeux. yeux. cieux, la — 0 O fils fils de de ma ma mère, mère, me me dit dit enfin enfin le le plus plus âgé, âgé, c'est une mauvaise mauvaise nouvelle nouvelle qui qui nous nous réunit réunit Ici; ici; il il c'est une eût mieux valu valu peut peut-être ne pas pas nous nous connaitre. connaître. in On eût mieux -Ytre ne parlait, il il est est vrai, vrai, de de ton tonvoyage, voyage, mais mais nous nous penpenparlait, sions que la la force force de de vouloir vouloir te te manquerait manquerait au au derdersions que nier moment. Nous Nous ne ne te te dirons dirons rien, rien, du du reste, reste, que que nier moment. Monseigneur ne t'ait t'ait sans sans doute doute dit. dit. Nous Nous venons venons pour pour Monseigneur te faire la la conduite, conduite, et et te te souhaiter souhaiter de de trouver trouver où te faire dl tu vas des amis amis comme comme nous. nous. C'est C'est bien bien pour pour ce ce matin, matin, vas des n'est-ce pas? Eh Eh bien bien!nous nousallons allonsnous nous ceindre ceindre et et n'est-ce pas? monter cheval. monter à~~cheval. On vint me me ρr~νenir prévenir que que les les membres membres du du conseil conseil On vint

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυtethiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

étaient entrés entrés Chez chez le le Prince Prince lorsque lorsque j'en j'en sortais; sortais; &gent le Blata Blata Teumro Teumro lui lui avait avait reρr~sent~~ représenté que que si si mon mon que k départ lui lui était c'était ι à lui lui de de Ι'οmρ l'empêcher; ~tait pénible, ρ nibΙe, c'~taιt cher; d~ρart le bien-être bien-être étant le but de de tous tous les les hommes, hommes, il il ~tant le que le n'avait pour me faire rester qu'à me donner une pour me faire rester n'avait qu'à me donner une qui satisfit satisfît mon mon ambition. ambition. Le Prince Prince aurait aurait position qui répondu Certes, nous nous nous nous édens étions habι habitués le r~ροndυ :; ιc< Certes, tus à~~le considérer comme comme un un des des nôtres nôtres;; mais mais il il dit dit qu'il qu'il cοnsidrer reviendra, et il donne pour motif de son départ un reviendra, et il donne pour motif de son d ρart un avec son frère, frère, fils fils de de sa sa mère, mère, qu'il qu'il engagement pris avec va rencontrer ι à Moussawa. Moussawa. Les Les gens gens de de son son pays pays va rencontrer passent pour v~rιdiques véridiques ;; pourquoi pourquoi nous nous abuserait abuserait-il passent pour -iL?? J'ai prévenu Birro, chez chez qui qui il il devra devra s'arrter s'arrêter; ;Birro, Birro, J'ai prYvenu qui est plus de son âge, saura peut-être l'empêcher plus de son age, saura peut-être qui est l'empYcher plus loin. loin. Si Si son son destin destin est est de de se se restituer restituer à d'aller plus ~~ terre dans dans le le pays pays de de' ses ses pYres pères,, nous nous • cherchela terre chercherions vainement vainement à l'arrêter ici; ici; si si c'est c'est dans dans notre notre rions ~~Ι'arrter les sentiers sentiers qui qui en en ~Ιοignent éloignent se fermeront fermeront d'euxd'euxpays, les mêmes devant lui, et et notre notre pain pain le le ramnera. ramènera. Allez Allez ! mêmes devant lui, et que que Dieu Dieu vous vous rYcompense récompense pour pour le le zèle zèle que que vous vous me montrez. montrez. ιι » En sortant, sortant, le le Blata BlataTeumro Teumro et et le le Blata Blata Filmo Filfîlo vinrent me me faire faire leurs leurs adieux; adieux; et et mes mes apprYts apprêts tertervinrent minés, j'allai prendre prendre congY congé de de Monseigneur. Monseigneur. ΙΙ Il était minds, j'allai ~tait seul, à demi-couché sur son alga; il ne répondait demi -cουch~~ sur seul, ~~ son alga; il ne r ροndait que par des des signes signes de de tête tête au au peu peu que que j'avais j'avais à lui que ~~lui lorsque Ymer Ymer Sahalou, Sahalou, sans sans etre être annοnc, annoncé, reredire, lorsque leva le rideau de la tente. Il était ceint, armé, un leva ie rideau de la tente. 11 ~tait ceint, aΓm~, un fouet à la main main et et portait portait la la toge toge rejetée rejetée sur sur petit fouet ~~la comme un un homme homme prYt prêt à l'action : ~ρaυΙes comme les épaules ~~l'action: Allons, mes mes seigneurs, seigneurs, dit-il, dit-il, puisque puisque cela cela — Allons, doit être, que cela soit avant l'ardeur du jour. Tu doit être, que cela soit avant l'ardeur du jour. Tu as une une longue longue traite traite à faire, Μika Mikaël. ~~faire, Ι. fils, me me dit dit le le Dedjazmatch, Dedjazmatch, que que Dieu Dieu te te — Mon fils,

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X Chapitre χ

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dans le le bien; bien; qu'il qu'ilt'affranchisse t'affranchisse des des mauvais; mauvais; guide dans ceux que que tu tu aimes, aimes, et et qu'il qu'il te te rapprorapproqu'il épargne ~ρargne ceux d'eux. Va; et et ne ne nous nous oublie oublie pas. che d'eux. ρas. A chacun de ces souhaits, Ymer répondait:; Amen! ces souhaits, Ymer rYpondait Α voyant que j'hésitais sortir, il il me me dit dit vivement vivement : j'hsitais à,à sortir, Et voyant — Prends-le, embrasse-le, embrasse-le, tu tu ne ne sais sais donc donc pas ρas faut oser oser pour pour lui? lui? qu'il faut sourit et et me me donna donna l'accolade, l'accolade, Le Prince sourit Un - grand nombre nombre de de nοtab1s notables mattendaient m'attendaient à Un cheval sur la la place; place; ils ils m'entoυrrent m'entourèrent et et nous nous nous nous cheval frayâmes lentement lentement un uii passage passage ι à travers travers les les gens gens fraymes de l'armYe l'armée accourus accourus de de toutes toutes -parts. A la la sortie sortie du du ρarts. Α camp, des des bandes bandes de de fantassins fantassins et et de de cavaliers cavaliers venus venus camp, aussi la la conduite conduite se se joignirent à nous, pour me faire aussi ~~nous, tant on on mettait mettait d'~mυΙatiου d'émulation à plaire au au Dedjazmatch Dedjazmatch me rendant rendant ces ces honneurs honneursextraordinaires, extraordinaires, car car j'Yj'éen me loin de de corinaitre connaître personnellement personnellement tout le le monde. monde. tais loin Après un quart quart-d'heure marche environ, environ, je je Ils fis Αρrs un -d'heure de marche halte, et et selon selon l'usage, l'usage, je je dis dis aux aux principaux principaux chefs: chefs : — Mes seigneurs, seigneurs, je je vous vous en en prie, prie, par par la la mort mort Guoscho, retournez-vous en! en ! de Guoscho, — Par la mort mort de de Guoscho, Guoscho, non, non, non; non ; allons! allons I rér~pondirent-ils. Et on on allait, allait, sans sans parler, lorsqu'une lorsqu'une rpoétesse ρo~tesse qui montée en en croupe croupe derrière derrière un un soldat, soldat, semblait semblait cherchermοnte des inspirations inspirations en en chantonnant chantonnant des lieux lieux comcomcher des muns sur sur un un ton ton plaintif, plaintif, m'interpella m'interpella tout à coup : muns ~~coup: — N'as-tu pas pas vergogne, vergogne, dit-elle, de de déserter déserter de de la sorte sorte notre maître, ,resté resté seul seul dans dans sa sa tente? tente? Et ne notre maitre, sommes-nous pas pas dignes dignes de de pitiY pitié de de nous nous affliger affliger ainsi, un lendemain lendemain de de victoire, victoire, pour pour le le d~ρart départ d'un d'un ainsi, seul homme? homme? seul ~taΙεnt moins Je r~ροndis répondis qu'eux qu'eux étaient moins à plaindre que que ~~plaindj'e S9 ρart ιger moi, puisqu'ils étaient si nombreux pour sa partager ρυisqι 'iΙs ~taient si nombreux ροur :

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, -&hiopie, ΙI

regrets d'un d'un seul, seul, tandis tandis que que j'Ytais j'étais tout tout seul seul pour pour les regrets porter les regrets de tant d'amis. Ymer Sahalou tant d'amis. Ymer Sahalou rendit regrets de porter les pensée ι à haute haute voix voix et et en en langage langage choisi. choisi. ma pensYe — — Yoilà qui est est ρarΙ~ parlé!Ι s'écria poétesse en en se se s'Ycria lalapoYtesse ΝοiΙι qui frappant la Par la la mort j'Ytais !! Par la poitrine; ô~~aveugle que j'étais de Guoscho, Guoscho, voyez voyez donc, donc, messeigneurs! messeigneurs ! Du Du pays pays de de de Jérusalem nous est est venue venue notre notre lignée lignée d'empereurs; d'empereurs; J~rυsalem flOQIS de là aussi religion ;; le le métrée même pays pays aussi nous est venue venue notre religion de là. ρarfυm~es, nous envoie les étoffes de soie, soie, les essences essences parfumées, ~tοΙτes de ν~ritabΙe et voici voici encore encore qu'il qu'il nous nous aaenvoyY envoyé la la véritable et amitié. mité& 147 Et comme comme les ρΓ~Ιke préfices 7aυx aux fυn~railΙθs, funérailles, dans l'antil'antiEt quité, la cοmm~re, commère, continuant continuant à ce thème, thême, ~~broder sur ce qυΙt~, la finit par par émouvoir multitude. ~mουvοir lala multitude. Par déférence pour pour le le rang rangd'Ymer, d'Ymer, chacun attenattenPar déférence dait qu'il prît congé de moi. Je lui représentai la fala qu'il prit congY de moi. Je lui reρr~sθntai fatigue des rondeliers rondeliers qui qui allaient allaient devant devant nous nous au au pas ρas tigue des gymnastique, et et je le le suppliai suppliai d'y mettre un un terme terme en en séparant. nous s~ρarant. — Halte! Halte ! cria-t-il; cria-t-il; messeigneurs, messeigneurs, j'ai j'ai à — ι m'entretenir avec Faites-lui'vos vos adieux. adieux. avec mon mon frère. Faites-lui Tous notables défilèrent défilèrent devant devant nous, nous, en en me me Tous les notables l'usage : disant, selon l'usage: — Que Dieu Dieu fasse que que nous nous dans nous retrouvions dans le bien! le Nous chevaucimes chevauchâmes seuls seuls d~sοrmaιs, désormais, côte ι à côte côte :: cavaliers de de l'escorte d'Ymer, d'Ymer, une à unecentaine centaine de de pas les cavaliers ρas en arrière, et et le le petit petit groupe groupe de de mes mes gens gens en en tête, tête, au au en arriYre, loin. arrivâmes à un ruisseau: ruisseau : loin. Nous arrΙν~mοs ~~un — C'est ici, me me dit dit Ymer, Ymer, que nous nous nous nous s~ρareséparerons. Vois ces berges vertes, ce gué facile et cette eau rons. facile et cette eau Vois ces ce gué C'est de de bon bon augure. augure. D'ailleurs, D'ailleurs, ce ce ruisseau ruisseau limpide. C'est m'a déjà portd porté bonheur bonheur une une fois fois :: je je te te conterai conterai ga ça un un m'a déjà, jour. jour.

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X Chapitre χ

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posant la tête sur sur mon mon ~ρaυΙ épaulee ~~ à la maniYre manière anEt, posant

tique :: — Béni, soit ton ton voyage, voyage, comme comme le le jour qui Β nΙ , béni béni soit nous nous réunirai r υ nιra ! dit-il. bond de de son son cheval cheval l'éloigna, et il il me me cria cria :: Ι'~Ι oigna , et Un bond — Frère, frère, frère, comme comme au au combat combat :: ie le plus plus vite, vite, c'est le le meilleur! meilleur! fond de la javeline en en arr~t arrêt et et Et ilil partit à~~fond de train, la au vent vent des des :-.Ha! hai ha! ha! cris cris usuels usuels dans dans la la Ηa! ha! jetant au mêlée dans la chaleur chaleur du du jeu jeu de de cannes. cannes. mêlée ou dans Et, oppressé par l'isolement, je repris ma route route Et, oppressY par l'isolement , je repris ma avec une vingtaine vingtaine de de suivants, suivants, dont dont un un bin bon tiers tiers avec étaient des prisoflniers prisonniers libérés, profitaient de de mon mon ~taιοnt libérés, qui profitaient départ pour regagner leurs leurs quartiers. quartiers. d~ρart A. ces émotions en succédèrent bientôt d'autres d'autres Α ces érn οtiοns en succédèrent bientôt nature bien différente. Nous avions avions à faire deux deux d'une nature ~~faire grandes journYes journées de de route route avant avant d'arriver d'arriver au au camp camp Dedjadj Birro; Birro; les les cultivateurs cultivateurs riches s'~taient s'étaient rédu Dedjadj fugiés dans les villes d'asile, d'asile, avec avec ce ce qu'ils qu'ils avaient avaient fugiés Ιe villes précieux; le le pays pays semblait semblait désert; nous sasade prYcieux; désert; mais mais nous vions que de de derrière derrière les les accidents accidents de de terrain, terrain, les les vions que en armes armes nous nous épiaient, et que que la la vue vue d dè ~ριaient, et paysans en notre petit petit nombre nombre pouvait pouvait les les engager engager ι à nous nous attaquer, Nous venions venions de de d~ροssder déposséder les les gouverneurs gouverneurs du du quer. pays, l'administration du du Dedj Dedjadj mal assise assise adj Birro, mal pays, et l'administration contestée en en plusieurs plusieurs endroits, endroits, laissait laissait le le champ champ et cοntest~e aux violences violences et et aux aux d~sordres désordres habituels durant libre aux habituels durant les interrègnes interrègnes :: des des hommes hommes d'armes d'armes en en troupe troupe les sont les les seuls seuls en en cas cas pareils pareils se à se hasarder hasarder loin loin des des sont villes d'asile. Cependant, en nous bien gardant, nous nous bien gardant, nous 'filles d'asile. Cependant, en pûmes arriver sans sans encombre, encombre, le le surlendemain surlendemain matin, matin, 'sûmes au camp de de Birro. Birro. au camp En chemin, j'avais j'avais fait fait une une rencontre rencontreimprYvue: imprévue : En chemin, nous marchions en en plaine, plaine, lorsque lorsque nous au loin loin nous vîmes vires au

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

une petite de piYtons. piétons. J'allai J'allai avec avec mes deux caνacavapetite file de

~taιt une trentaine de liers les reconnaître:: c' c'était de messagers hers les recοnnatre et de gens gens Fessés pressés par par leurs leurs a affaires, afin de de ne ne ~aires, qui afin et de

point tenter la cυριdit~~ cupidité des des paysans, paysans, voyageaient voyageaient sans sans point tenter la armes et et ν~tυs vêtus do de haillons; haillons; ils ils se se dιsρεrsrent dispersèrent pour pour aller se se cacher cacher dans dans les les fουrr~s. fourrés. Voyant eux un Voyant parmi parmi eux Européen, qui arpentait arpentait résolument le terrain, terrain, je je lui lui Ευroρ en, qui rso Ιυment le surpris reconcoupai la retraite, et je ne fus pas peu de coupai la retraite, et fus pas de naître maître Domingo, Domingo, le le domestique basque de de mon mon naitre maitre frère, que j'avais j'avais bissé laissé à Gondar. Nous Nous Mmes fûmes frère, que ~~Gondar. aussi contents contents l'un l'un que que l'autre l'autre de de nous nous retrouver. retrouver. Pour la premiYre première fois, fois, depuis depuis longtemps, longtemps, je je pus pus enenPour la tendre parler parler le le franQais, français, mais, mais, dans dans les les premiers premiers tendre instants, ma ma langue me refusa refusa son son service service instants, langue déshabituée dshabit υο me en amarigna. amarigna. Les Les bruits bruits les les plus plus extraνaextravasi ce n'est en couraient à Gondar sur mon mon compte compte :: les les uns uns gants couraient ~~Gondar

disaient parmi les les blessés, blessés, d'autres d'autres parmi parmi disaient que j'étais j'~tais parmi les morts; donnaient à mon aventure aventure une une tourtourles morts; tous donnaient ~~mon mes amis. amis. Min Afin de de fixer ses ininnure faite pour pour alarmer alarmer mes certitudes, et, certitudes, et, s'il s'il était possible, d'atteindr~~ d'atteindre notre notre ~tait possible, ρrο~ιt~~de camp, le bon bon Domingo Domingo avait avait profité de cette cette petite petite camp, le faon caravane, en en ayant soin soin de de s'alTubler s'affubler de de la la façon la la Caravane, plus plus mιs~rabΙe misérable^ ~tabli ιà Kobla, Le Dedj Dedjadj Birro s'~tait s'était établi Kobla, dans dans le le Le adj Birro Dambya, sur sur un unmamelon mamelonpierreux pierreuxqu'entouraient qu'entouraient chefs; il les campements de de se. ses3 chefs; il n'avait n'avait guère guère avec avec les campements lui plus de de 12,000 12,000 hommes. hommes. En En entrant entrant dans dans le le camp, camp, lui plus je ne pus pus m'em$cher m'empêcher de de regretter regretter celui celui de de ΜοneiMonseigneur, où le le dernier dernier goujat goujatm'accueillait m'accueillait du du geste geste gneur, olι αnger un étr duregard. regard. Ici, Ici, j'~tais j'étais presque presque un étranger :: ou du la tente au lieu lieu de de ρ~n~trθr pénétrer librement librement jusqu'à jusqu'à la tente au du du chef, chef, je je dus subir subir la la filière filière des des huissiers huissiers de de serservice; vice ; mais mais 'l'empressement l'empressement avec avec lequel lequel l'un l'un d'eux d'eux ρ nible imρΓes Ι gθa rna me prier prier d'entrer, d'entrer, al allégea ma pénible impresvint me

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X Chapitre χ

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sion. Birro Birro se leνa leva pour pour me me recevoir recevoir et et m'embrassa: m'embrassa : Siσn. d'honneur dont dont il il était Il me me marque d'honneur ~tait très-avare. très-mure. ΙΙ fît asseoir à ses ses côtés, côtés, et et,, aprYs après les les premiYres premières ques-. quesfit asseoir tions tuns:: — Qui escorté jusqu'ici? jusqu'ici? me me dit-il. dit-il. Qui t'a escοrt~~ — Personne. — Par la mort mort de Guoseho Guoscho!! Je reconnais reconnais Ι~~ là mon mon père. pYre. Et se se tournant tournant vers vers quelques quelques seigneurs seigneurs :; — Voilà bien Γimρr~νoyance l'imprévoyance de deMonseigneur Monseigneur ΝoiΙ t bien

ajouta-t-il. Il a a toujours toujours besoin besoin de de quelqu'un quelqu'un qui qui ajouta -t--il. 11 pour lui. lui. Mes Mes soldats soldats osent osent ι à peine peine circuler circuler pense pour dans ce ce pays pays,, et et il il laisse laisse venir venir Μika MikaëlΙ jusqu'à moi dans jusqu'àmoi

escorte, quand quand il il eût eût donné au monde monde sans escorte, tout au dοnné tout pour le le retenir retenir auprYs auprès de de lui lui !! pour Birro me me recevait recevait dans dans une une hutte hutte construite construite en en Birro roseaux, ronde, d'environ sept mètres de diamètre, diam~tre, roseaux, ronde, d'environ sept mètres de par le le haut, haut, et et entièrement entièrement revtue revêtue d'un d'un conique par Elle n'avait n'avait pour pour ouverture ouverture qu'une qu'une chaume épais. ~ρais. Elle porte basse et étroite, et quoiqu'en quoiqu'on plein plein jour, l'obscul'obscuétrο~te, et rité y eeût été complète sans quelques quelques torches torches tenues tenues rit~~ ιt été cοmρΙ te sans des pages. pages. par des Les chefs chefs ont ont l'habitude, l'habitude, lorsqu'ils lorsqu'ils doivent doivent passer quelques jours da!is dans un un campement, campement, de de faire faire conconquelques contigue à, à leur tente, tente, qui qui sert sert alors alors struire une hutte contigua d'antichambre. Cette précaution devient devient sursurlette prYcaution comme d'antichambre. ο~ , pendant nécessaire dans dans le le Damhya Dambya où, pendant une une tout ncessaire partie de de la la belle belle saison, saison, les les mouches mouches sont sont en en si si ~~ne quantité qu'on qu'on aa de de la la peine peine souvent souvent à ne grande quantité pas avaler à chaque bοuche. bouchée. Dans Dans quelques quelques loca loca-pas en avaler ~~chaque lités, elles constituent constituent un un ν~ritabΙe véritable fΙ~au fléau pour pour les les li té s, elles hommes et pour pour les les animaux; animaux; une une espYce espèce surtout, surtout, hommes et armée d'un fort fort aiguillon, aiguillon, dsesρ~re désespère les les chevaux chevaux et et arm~e d'un les bœufs au au point point de de les les rendre rendreintraitables. intraitables. Le Le les bceufs

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, ~iορie, ΙI

moyen de de s'en s'en aiAranchir affranchir est est de de se se tenir tenir meilleur moyen dans des des lieux lieux obscurs obscurs et et enfumés. enfumés. Des joncs joncs frais frais tapissaient tapissaient le le sol sol de de la la hutte hutte du du Prince,.et au centre, un large lit de où fumaient oi'i cendres, centre, Prince, et quelques tisons, indiquait par par leur leur odeur odeur qu'on qu'on avait avait quelques tisons, fait des des carbonnades. carbonnades. Birro Birro avait avait l'habitude l'habitude de de faire faire griller ses ses viandes viandes devant devant lui lui pour pour les les soustraire soustraire à ~~ l'influence de l'wil l'œil malin qui ne ne manquait pas, disait disait-il, -il, de les les frapper frapper lorsqu'on lorsqu'on les les grillait grillait devant devant sa satente, tente, sous les les yeux yeux et et le le nez nez des des soldats, soldats, toujours toujours ροrt~s portés à convoiter les les bons bons morceaux. morceaux. Sur Sur un un alga alga dressé dressé ~~convoiter jetés ρΙe-m face de de l'entrée l'entrée étaient pêle-mêle toge, turtur~taient jetés Ιο toge, en fac& amulettes, ceinture, un un brassard en en vermeil, vermeil, une une ban, amulettes, pèlerine en en peau peau de de mouton mouton et le le sabre sabre magnifique ρ1θrιne du Prince Prince;; son son riche riche bouclier bouclier &bit était accr accroché auο ch~~audu dessus, à côté de son lourd lourd javelot javelot et de de trois trois caracara~~côté de son d'or; au au chevet chevet de de l'alga, l'alga, un un bines damasquinées ~amasqυιυθs d'or; enkassé, piquY piqué en en terre, terre, soutenait soutenait à un de de ses cramcram~~un enkass~, son livre livre d'heures. d'heures. Birro Birro était pupitre et son tit pupitre pons un ρpetit ~taιt par terre, terre, ρrs près du du foyer, foyer, sur sur une une peau peau de de bwuf bœuf assis par préparée avec son poil; quelques seigneurs seigneurs lui tenaient ρr~paΓ~θ avec compagnie, et et une une vingtaine vingtaine de de soldats, soldats, debout, debout, suisuivaient la la conversation conversation et les les moindres moindres gestes gestes de de leur leur maître; les plus plus hauts hauts de de taille taille subissaient, subissaient, en en larlarmaitre; les moyant, le le dais dais de de fumée fumée cοndens~e condensée à la partie partie sυρ~supémoyant, ~~la rieure de de la la hutte. hutte. Les Les rayons rayons rouges rouges des des torches, torches, qui déchiraient inégalement l'obscurité, les physionomies d~chiraιent indgalement Ι'οbscυrt~, les physionomies mâles de de ces ces gens gens aux aux Ιοτ longues chevelures, les les poipoigυes chevelures, trines nues, les les draperies draperies ·hαrdies «hardies et et gracieuses gracieuses des des trines toges, les les scintillations scintillations des des armes, armes, tout tout contribuait contribuait toges, à donner donner à ce tableau un charme et une énergie ~~ ~~ce tableau un charme et une énergie étranges. ~trangοs. En Europe, l'homme l'homme ne ne reconnait reconnaît pas pas l'homme l'homme En Europe, pour maître; il il lui lui οb~ιt obéit sans sans doute, doute, mais mais indirecindirecpour maitre; ,

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Chapitre X Chaρite χ

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tement et et par par l'intermédiaire d'institutions qui qui sont sont tement Ι'ιnterm ~diaιrθ d'institutions ses maîtresimpersonnels. impersonnels. En En ]thiοριe, Ethiopie, l'autorité est ses mitres ι'aυtοrit~~est partout vivante et et personnelle; personnelle; tous tous commandent commandent et et partout vivante obéissent directement à l'homme; c'est c'est au au moyen moyen de de οb~issent directement ~~l'homme; l'homme qu'on arrive à tout, et c'est sur lui et par l'homme arrive ~~tout , et c'est lui et par lui faut agir. agir. Aussi, Aussi, dans dans les les moindres moindres rréunions, lui qu'il faut υniοns, toutes les intelligences intelligences sont sont en en éveil, chacun s'y s'y dé déles ~νeil, chacun ploie car rien rien n'est n'estindifférent indifférent pour pour perperploieetet observe, observe, car sonne. Dans un état social de cette nature, qui fait sonne. Dans un ~tat social de cette nature, qui fait vivre continuellement ensemble ensemble des des hommes hommes revtυs revêtus vivre continuellement de pouvoirs pouvoirs inYgaux inégaux et et intermittents, intermittents, le discernement de s'accroît et l'on l'on se se perfectionne dans dans l'art l'artdifficile difficile de de s'accroit et traiter avec ses semblables et de maîtriser ses propres traiter avec ses semblables et de matrιser impressions;; la la rudesse rudesse disparait disparaît des des manι manières et du du impressions res et langage, les convenances convenances acquiYrent acquièrent l'omnipotence, l'omnipotence, Ja la langage, vertu même môme leur est est soumise soumise dans ses ses manifestations. manifestations. vertu Ces tendances se confirment dans les centres où l'aul'auCes tendances se confirment les centres oli torité tous les les degrés degrés sert sertnaturellement naturellement d'attracd'attractorιt~~ ιà tous tion aux hommes hommes d'élite, d'élite, et et la la plupart plupart des des cours cours des des tion aux princes éth~ορ~ens éthiopiens sont sont des des éc écoles savoir-vivre et et princes οles de savoir-vivre de politesse, où l'énergie et le facile dévouement de de politesse, °il l'énergie et le facile d~νουement de la vie vie barbare barbare aρρ apparaissent reflets des civila raιssent mêlés mêlés aux reflets ciiilisations antiques. antiques. lisations Birro, et le le bras passés en en dehors dehors de sa sa Birro, l'épaule Ι' ρaule et bras nus passYs toge, trônait familièrement au milieu de ses compatoge, tr~nait familirοmοnt au milieu de ses compade guerre. guerre.11 Il pouvait avoir vingt-cinq gnons de vingt-cinq ans. Grand Grand de talons saillants saillants et les pieds longs, de taille, ilil avait les tarons mal tournés et gauchement gauchement attach~s attachés ι à des des jambes jambes un mal tου rns et peu grêles; le le haut haut du du corps corps bien bien nom'ri, nourri, sans sans corpucorpupeu grêles; lence, et lence, et les muscles muscles de de ses épaules la force; force ; ~ρaυles dénotaient dnotaient la ses bras étaient longs et disgracieux disgracieux dans leurs leurs ses bras ~taieιit trop longs gestes; sesmains mains quoique quoique un un peu peu grandes grandes étaient gestes; se ~taΙent belles et élégantes. Il avait avait la la ligure figure ovale, ovale, la la barbe barbe belles et ~Ι~gantes. 11 noire et et rare, rare, la la bouche bouche grande grande et et les dents dents superbes; superbes; noire

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A. Dans la la Haute-été-10( Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie, Dans 1e,9 ΙI

le nez largement ern'acin enraciné, mobiles, nez aquilin, largement ~, les narines mobiles, les yeux yeux ‚tifs vifs,, grands grands et et enfοnc~s enfoncés sous sous des des arcades arcades les

couronnées d'épais sourcils,, ie le front d~νelορρ~~ développé,, légèlégècουrοnn~es d' ρais sourcils rement fuyant et commençant déjà à se dégarnir; rement fuyant et cοmmenant déjà à, se d~garnir; son long et fort 4était d'une flexibilité flexibilité telle telle qu'il qu'il son col col long et fort bit d'une

pouvait presque regarder regarder son son dos, dos, ce ce qui, qui, joint joint à la la pouvait petitesse de de sa sa tête téte et et à l'ensemble accentυ~~ accentué de de,ses ses ~~l'ensemble lui donnait donnait parfois parfois la la pose pose d'un d'un oiseau oiseau de de proie. traits, lui Tout en lui lui indiquait indiquait l'intelligence, l'intelligence, la la passion, passion, une une énergie cruelle cruelle et et une une sensibilité sensibilité exquise exquise;; il n'avait n'avait énergie ce qui qui compltο complète le le tyran tyran supYrieur supérieur ;: l'imραssil'impassipas ce bilité du visage et du regard. regard. Les Les muscles muscles de de son son b~lité du visage et du visage,, toujours toujours ρrts prêts à se contracter, contracter, indiquaient indiquaient visage ~~se un 'caract~re maractère tουrment~~ tourmenté,, l'inquiétude, le sουpon soupçon l'inquiétude , le et l'astuce l'astuce;; et et quand quand son son regard regard ordinairement ordinairement bienbienveillant s'animait, s'animait, il il devenait devenait ρYn~tΓant pénétrant et et difficile difficile ι à veillant supporter. Ses maniYres manières annon9aιent annonçaient l'orgueil, la fierté un certain certain élan dominateur qui qui d~nοtait dénotait que que sa sa et un ~lan dominateur fortune était ascendante. Doυ~~ Doué d'une d'une in mémoire des ~tait ascendante. émir° des heureuses, il n'oubliait plus le terrain ou l'homme plus heureuses, fois. Physionomiste Physionomiste habile, habile, il il monmonqu'il avait vu une fois. trait souvent une une perspicacitY perspicacité féminine dans son son trait souvent féminine dans discernement des caractYres. caractères. 11 Il s'emportait s'emportait sur sur ses ses ρr préventions comme sur ses ses ρr~f~renοes; préférences; ses ses amiti~s, amitiés, tou-. toujours conduites conduites par par la lapassion, passion, se se sont sont toutes toutes éteintes éteintes dans le le sang. sang. Calculateur Calculateur et et cupide, cupide, ses ses richesses richesses étaient ordonnées manière scrupuleuse et avare ~taient ord οnn~es d'une manire avare;; malgré cette disposition, disposition, il il donnait donnait en en prince, prince, et et sa sa maΙgr~~cette libéralité lib~ralit~~intelligente, ingénieuse souvent, lui a valu une réputation de g~n~rosιt~~ générosité qui attirait dans son parti des des r~ρυtatiοn de attirait dans chefs des soldats soldats de de fortune fortune des des provinces provinces les plus plus chefs et des éloignées. Langue &rée dorée ~~ à l'occasion, il était gré ~Ιοign~es. Langue ~taιt à~~son gré ou gracieux gracieux et insinuant; insinuant; mieux mieuxque quepersonne, personne, bourru ou avant d'étreindre sa sa victime, victime, il il savait savait l'envelopper l'envelopper de de

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Chapitre Χ X

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sa parole parole pleine pleine d'artifice. d'artifice. Jaloux Jaloux et et envieux envieux de toute toute

supériorité; aujourd'hui bon, bon, sensible, sensible, tendre tendre même, même, supYrioritY; aujourd'hui demain dur, cruel, cruel, le le sarcasme sarcasme àla la bouche. Sa pensYe, pensée,

procédait par par soubresauts soubresauts,, était qui ρroc~dait &bit comme un champ de bataille ο oùi le le bien bien et et le le mal mal se se disputaient disputaient Perl'emde bataille pire;; il il passait sans sans transition transition d'une d'une action action vertueuse vertueuse pire

à un trait trait de de f~rοcit~. férocité. Parfois Parfois les les paroles paroles sortaient sortaient ~~un de sa sa bouche, bouche, comme comme par orage, par explosion explosion volvolde , par

canique alors ses ses intentions intentions les les plus plus sesecanique :: il rrévélait νΙait alors

crètes; parfois c'est c'est en en silence silence qu'il qu'il accumulait accumulait ses ses crates; parfois

résolutions, ses ruses, ruses, ses sesbassesses, bassesses, et et qu'il qu'il chaéchar~soΙυtiοns , ses ses projets. projets. Un Un tel tel caractYre caractère ne ne pouvait pouvait être être faudait ses fort d'une d'une fa façon aussi était-il et ~tait-ιΙ dissimulé et fort οn continue; aussi m'arriva un un jour jour que que j'entrai j'entrai de de ddéfiant ιnt à~~ l'excès. Il 11 m'arriva grand ma~iΠ matin dans dans sa sa tente tente,, de de le le trouver trouver tout tout en en grand larmes livre de de Fières. prières. Il me parla parla de de quellarmes devant un livre 11 me ques-uns de ses ses actes actes avec avec repentir, repentir, mYpris mépris,, et et de de sa sa ques -uns de vie entière avec découragement; je tâchai de le relever vie entière avec d~coυragθment; t~chai de le dans l'estime de de lui-même lui-même et et de de ranimer ranimer sa saconfiance; confiance; il se se calma, se se prYta prêta à raisons, mais mais soudain soudain il se se ~~mes raisons, comme une couleuvre couleuvre d~gουrdie, dégourdie, et et il me me dit, dit, redressa comme le regard flamboyant, que je n'étais pas sincère, que je sincère, que le regard flamboyant, que n'~tais pas le trahissais, que que j'Ytais j'étais son son ennemi ennemi moi moi aussi, et et sans sans le attendre ma ma r~ρonse, réponse, i] il me me sauta sauta au au cou cou en en me me demandant pardon. pardon. Cependant l'ordre fut fut donn~~ donné de de servir servir à ~~déjeuner. Cependant L'huissier introduisit un un homme homme nu nu jusqu'à la la ceinceinL'huissier sur la la tate tête une une corbeille corbeille à pain recourecou~~pain ture, portant sur

verte d'une d'une longue longue housse housse écarlate, et suivi suivi du du $nepâne~carlate, et tier, de de Ι'~chansοn l'échanson et et de de deux deux servantes servantes qui qui portaient portaient tier, avec ρr~caυtiοn précaution deux plats couverts et et fumants. plats couverts Ces corbeilles corbeilles à pain sont sont rondes, rondes, plates, plates, faites faites en en ~~pain paille fine, fine, à de couleur, couleur, mοnt~es montées sur sur un un pied pied ~~dessins de en vannerie vannerie et et munies d'un couvercle couvercle conique; conique; creux en I. Τ.

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A. Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie, Dans

diamètre est est d'environ d'environ cinquante cinquante centimètres, centimètres, et et leur diamYtre leur hauteur hauteur d'un d'un décimètre décimètre et et demi. demi. Elles Elles contiencontiennent de de vingt vingt ι à quarante quarante feuilles feuilles de de pain et servent rient aux repas intimes intimes qui n'exigent n'exigent pas qu'on dresse une une table. Les plats plats sont sont ροss posés à terre à côté de cortable. Les ~~terre ~~côté de la corbeille; le panetier panetier s'agenouille s'agenouille auprYs auprès,, déchire des des beille ; Ie feuilles de de pain, pain, les les imbibe imbibe de sauce et les répartit de aυce et les rYpartit dans la corbeille devant devant les lesconvives convives accroupis accroupis auauclans la corbeille puis il il retire retire des des plats plats les les mts mêts plus plus solides et tour; puis portionne d de la la même faςοn. façon. Le Le pain pain est est fait fait de de les portionne proherbe; on en délaie la farine jusqu'à la consisproherbe; on en d ~laie la farine jusqu'à la consiscrème, et, et, aprYs après l'avoir l'avoir Lissée laissée fermenter, fermenter, tance d'une crme, on verse une une mesure mesure dans dans un four four de de campagne, campagne, on en en verse en cuite, tr très-peu et dont la la sole sole est est de ξ-ρeυ profond et en terre cuite, la dimension que celle celle de la corbeille à pain. Ce la même dimension ~~pain' genre de confection confection donne donne un un pain pain de de forme forme circucircugenre de laire, d'un centimètre centimètre à peu Fès près d'~paissουr, d'épaisseur, trèstrèslaire, d'un ~~peu léger, spongieux, sans croate, croûte, rempli rempli d'wils d'œils et et flexible flexible léger, spongieux, crêpe. comme une cr~pθ Excepté de grand grand repas, repas, le le Dedjadj Dedjadj Birro Birro Εxceρté les jours de préférait être servi servi à la corbeille. Croyant que que ces ces apρr~f~rait ~~la prêts étaient pour moi seul, j'alléguai d'envie ρr~ts &dent pour j'aΙl~gυai mon peu d'envie de manger, et Birro Birro fit fit signe de de tout tout enlever. enlever. Βιent~t Bientôt de manger, après survint survint un unhomme homme dont dont l'entrée l'entrée fit fit sensation: sensation : aprYs chefs se se levYrent levèrent et et ne ne se se rassirent rassirent qu'aprYs qu'après lui; lui; les chefs Birro l'accueillit dit : Birro Ι'sλ cυeιΙlit amicalement et me dit: — Mikaël, voici mon chef d'avant-garde; aime-le; Μika Ι, voici mon chef aime-le; Tiksa-Méred, nn un de de mes mes meilleurs meilleurs amis amis, c'est τiksa-Μ~red, Et, s'adressant à Et, s'adressant ~~son son Fit-worari Fit -woran : — Toi, Μ~red, Méred, aime aime Μika MikaëlΙ comme comme un autre autre moimoimême. même: C'était première fois fois que que je je voyais voyais co ce favori favori C'~tait lala prerniYre déjà célèbre; physionomie mobile mobile ne me me parut parut que que d~j~~ célébre; sa physionomie demi. franche à~~demi: -

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Chapitre Χ X

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— Je viens saνοir savoir, dit-il, ce ce qu'a aujourd'hui aujourd'hui Morι-. Mon-

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seigneur, qu'il a a renνοy~~ renvoyé saris sans y toucher son déjeuner? — C'est Μika1 Mikaël qui qui l'a l'a ainsi ainsi voulu, voulu, dit Birro. Birro. Je Je resterai jusqu'au diner dîner sur sur un un burilé d'hydromel d'hydromel et et reterai jusqu'au un bout bout de de grillade grillade que que j'ai j'ai pris pris ce ce matin; matin;quand quand il il aura faim, nous mangerons mangerons tous tous ensemble. Comprenant alors alors la la faute faute que que j'avais j'avais faite, faite, je je Cοmρrnanε m'empressai de de mettre mettre mon mon aρρ~tit appétit àsa sa disposition. disposition. — Vous là-bas s'écria-t-il, qu'on nous nous -bas I1 s'~crιa -t -il , qu'on Vous autres, Ι~ serve ιI Quand il il eut eut mang~ mangé,, il il distribua distribua de de ,sa main aux aux sa main soldats restait de de la la ρanθr~e panerée; 48et et le le boire boire se se soldats ce ce qui qui restait au milieu milieu de deconversations conversations mimées. animées. prolongea au Mes gens logés chez chez des des notables notables,, et et l'on l'on Mes gens furent 1οgs dressa pour pour moi moi une une tente tente ι à côté côté de de la la hutte hutte du du Prince. Prince, — — Fils de ma mère, me me dit-il, je sais que tu n'aimes pas dormir dormir comme nous côte côte à amis ;; tu ~~côte côte avec tes amis ρas seras seul quand quand tu tu le le voudras voudras,, mais mais il il faut faut que que tu tu seras soies assez près pour que je puisse m'assurer que tu soies assez F.& pour que je puisse m'assurer que tu 149 paix. Si Si des des rrêves omineux49νiennent viennent te νes οmineυ te troudors en paix. bler, moi, ton frère, je serai Ι~, là, auprYs auprès de toi; et quand les soucis chasseront chasseront mon mon sommeil, sommeil, j'irai j'irai me rasséréner rass~r~ner à tes côtés. ~~ côtés, passai ainsi quelques quelques semaines semaines dans l'intimité l'intimité Je passai de ce ce Dedjazmatch. La La nuit, il m'appelait m'appelait ou ou orageuse de ‚tenait venait me me rYveiller réveiller pour pour m'entretenir m'entretenir de de ses ses regrets, regrets, de ses ses craintes ou ou de ses ses esρ espérances rances:; il me disait qu'il Voulait tourner père Voulait tourner son ρι ~~contre le Ras, dont il redoutait captif, et il il me me demandait mon avis sur la de devenir captif, fidélité de tel ou de de tel de de ses chefs. chefs. Ii Il parlait religion, philosophie, guerre, poésie, chasse, médecine; d'amour d'amour poYsie, chasse, fort peu. peu. Α A deux ou trois heures heures du du matin, matin, il il prYtcnpréteneut dait quelquefois quelquefois que que nous avions avions faim faim et et il ordonnait

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~iορie, ΙI A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie,

d'égorger un mouton mouton gras; gras; il il voulait voulait manger manger des des grilgrild'gοrger lades et il il faisait faisait fouetter fouetter un un page, page, un un soldat soldat ou ou une une lades femme service dont dont les les allures allures à. à demi demi endormies endormies femme de service son D'autres fois, lui paraissaient trop lentes. lentes. D'autres fois, son chapelet chapelet à~~ la la main, main, il venait venait furtivement furtivement s'asseoir s'asseoir sur sur mou mon alga alga r~νeiΙlait de et, r~citant récitant ses prières, il me réveillait de la la main main tout tout Fières, il signe de faire faire silence. silence. Son Son chapelet chapelet terteren me faisant signe miné, disait : il me disait: min é , — Je ne — ne puis puis te voir voir dormir quand je veille. veille. Tout Tout être commun entre nous? nous? Nous Nous devrions devrions ne doit-il pas Être Puis, vois-tu, vois-tu, je me méfie méfie de tous mourir le même jour. Puis, semblant; n'est qu'un long mes hommes; ma ma vie vie n'est qu'un long semblant; j'ai j'ai mes hommes; besoin de parler parler cieur à cœur ouvert. ouvert. Attristons-nous Attristons-nous sur besoin de moi. il cessait cessait d'égrener d'égrener son son chapelet, chapelet, son son Quelquefois il regard ddevenait méditatif, et, et, aprYs après être resté silenevenait mYditatif, silenêtre resté cieux, le le front front dans dans la la main, main, oubliant'ma oubliant'maprYsence, présence, il il soudain,, commenQait commençait une une Fière, prière, mais mais quitquitse levait soudain tant la formule formule usitée, usitée, il s'adressait s'adressait ι à Dieu Dieu en termes improvisYs et improvisés et poignants; poignants; puis puis il se se tournait tournait vers vers moi moi en riant de confusion, confusion, mais mais les les yeux yeux encore encore pleins de de larmes. le lever lever du du soleil, soleil, il ccommençait Dès le οmmenςait l'expédition Ι'exρ~ditiου des affaires, prYsidait présidait le le conseil, conseil, rendait rendait la la justice justice et et envoyait de de tous tous côtés côtés des des messagers messagers pour nouer nouer ses ses intrigues comρΙiqυ~es. compliquées. La La vigilance, vigilance, l'ordre, l'ordre, le le discer discernement qu'il d déployait surprenaient tout tout lelemonde. monde. nement qu'il ρlοyait surprenaient Il formulait ses ses instructions et ses ordres ordres avec avec conciconcision sion et ciartY, clarté, et et ροss~dait possédait le don don de de commandement; commandement; il avait avait l'adresse l'adresse de de faire faire croire croire à, à une sυρ~riοrΙt~~ supériorité plus plus grande encore que celle celle dont il était doué; la moindre grande enc~re ~tait douY; ~tait dite parole était dite ~~ à intention; il il posait posait toujours, toujours, sousouvent vis-~ -νis de vent vis-à-vis de Ιυi-m~me, lui-même, et il était comédien concon~tait cοm~dien sommé. Quelquefois, nous cheval pour pour sοmm~. Quelquefois, nous montions montionsàcheval -

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Chapitre X Chapitre χ

485 485

de Cannes; cannes; d'autres d'autres fois, fois, le déjeuner ou ou le le jouer au jeu de dîner se se prolongeait prolongeait des des heures heures entières entières :: on on buvait, buvait, diner causait, on on écoutait les trouvères. Un dimanche, on causait, ~cουtait les trουν~res. dimanche, nous rendîmes àà l'église l'église de de Findja. Findja. nous nous rendîmes d'unsiècle, siècle, Findja Findja servait servait de de capicapiDepuis près ρrs d'un tale aux Polémarques du Dambya, et les libéralités tale aux ΡοΙ marqυes du Dambya, et les ΙιΒ raΙit~s plusieurs d'entre d'entre eux eux avaient avaient enrichi enrichi son son église église de plusieurs son clergé. clergé. C' C'était la premiYre première fois fois que que le Dedjadj et son ~tait Ia s'y rendait. rendait. Π Il était une mule mule supersuperBirro s'y ~tait monté n'enté sur une bement caparaçonnée, et, dédaignant d'en tenir les bernent caparaQonhiYe, et, ddaignant d'en tenir les il les les avait avait cconfiées à deux deux piétons qui coucourênes, il οn~ι es ι ρΙ~tοns qui de chaque chaque côté côté de sa monture. monture. Un Un long cbllier collier raient de de sa de riches amulettes était passé par dessus sa toge, de riches amulettes ~tait passY par - dessus toge, éclatante et tranant traînant presque presque jusqu'à d'une blancheur écl αtαnte et il était coiffé d'un volumineux turban terre; il ~tait coiffY d'un volumineux turban de mousseline et portait portait une une pèlerine blanche de de peau peau de de sehne et ρΙerine bianche garnie en en vermeil vermeil :: les les mèches mèches de de la la tοΙsοι, toison, mouton, garnie longues de plus d'une d'une co coudée, ondulaient gracieusegracieuselongues υd~e, ondulaient ses moindres moindresmouvements. mouvements. 'A. A quelques quelques pas pas ment à~~ses derrière, se se pressaient pressaient silencieusement silencieusement tous tous ses ses nonotables; pour lui lui faire faire honneur, honneur, ils ils allaient allaient bouclier bouclier tables; bras. Devant Devant lui, lui, son son cheval cheval 'Dempto, Dempto, conduit conduit à au bras. ~~ la main, se balançait sous la housse écarlate de sa la main, se balanQait sous la housse ~carΙate de sa En tête, tête, les lestimbaliers, timbaliers,gonfanon gonfanon et et ρara parasol selle. En οΙ déployés, battaient la la marche marche des des grands grands jours. jours. Une Une d ρΙoy~s, battaient centaine de cavaliers, en en tenue tenue de de combat, combat, ouvraient ouvraient la marche, marche, fermée fermée par par six six cents cents rondeliers rondeliers d'élite. la clergé de Findja vint à sa rencontre rencontre avec avec Tout le clergé de Findja ~~sa images. Α A la porte de de l'église, le le Dedjazmatch Dedjazmatch croix et images. lestement pied pied à terre, jeta sa pèlerine un mit lestement ~~terre, jeta sa ρ1erιne à~~un et, se se découvrant la poitrine, poitrine, il il se se prosterna prosterna soldat, et, ~ cουνraτιt la terre, avant avant même même d'entrer d'entrer dans dans la la premiare première jusqu'à terre, enceinte, oit où stationnait stationnait une une foule foule cοnsid~rab considérable. enceinte, Ιο. Là, drapant sa toge toge à la fa façon respectueuse, il il s'adossa s'adossa drapant sa ~~la οn 'respectueuse,

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

à un un mur mur et et reçut reçut des des mains mains du du prieur prieur un un long long~~ bâton, en en forme forme de de béquille, béquille, qu'on qu'on trouve trouve dans dans les les b~tοn' principales églises églises et et dont dont se se servent servent les les moines moines principales pour se soutenir soutenir debout debout durant durant leurs leurs longues longues oraisons. oraisons. Quand il il entrait entrait dans dansune uneéglise, église, c'Ytait c'était avec avec des des marques eχag~res exagérées de de respect; respect; mais mais si si l'intérieur l'intérieur était ~tait

désert,, il il se se d dépouillait de ses ses allures allures fastueuses, fastueuses, ρουiΙΙait de désert congédiait sa suite, suite, à l'exception d'un ou deux deux favoris, favoris, ι l'exception cοτιg~diait et il il semblait semblait alors alors prier prier avec avec ferveur. ferveur. L'office terminé, tout le clergé un hymne hymne L'offke clergé lui lui chanta un en guez guez composY composé en en son son honneur. honneur. Ces d~mοnstrati démonstrations οns courtisanesques lui lui dYplaisaient déplaisaient;; mais, mais, dans dans l'incerl'incertitude de de ses ses affaires, affaires, il il avait avait intérêt intérêt à se concilier ~~se concilier prêtres de de cette cette paroisse paroisse influente. influente. ΙΙ Il leur dit qu'il qu'il les 'métres voulait gouverner gouverner que que pour pour le le bonheur bonheur du du pays, pays, ne voulait qu'ils eussent eussent à faire comprendre comprendre à ~~le faire ~~tous. Le plus et qu'ils âgé le bénit, bénit, et, et, cοnform~mnt conformément à l'usage, ~~l'usage, g~~ s'avança, s'aνιnςa, le termina en en rYcitant récitant avec avec tout tout lo le monde monde un un Pater Pater et trmina un Ave Ave à son intention. intention. ~~son ensuite au au camp, camp, au au milieu milieu des des acclamaacclamaRentré ensuite tions des habitants échelonnés sur notre route, et et tions des habitants ~cheΙonnYs sur notre route, tout l'orgueil l'orgueil d'un d'un haut haut pouvoir, pouvoir, Birro Birro réunit dans tout chefs dans dans un un long long festin. festin. ses chefs Chaque jour, jour, quelque quelque ancien ancien officier officier de de Conefo Conefo ou de de ses ses is fils venait venait prendre prendre service service chez chez Birro, Birro, qui qui s'appliquait à se faire faire accepter accepter par par les les notables notables du ~~se du Dambya et et à donner de de lui lui une une opinion opinion plus plus favofavo~~donner que celle celle qu'il qu'il avait avait bissée laissée à la cour cour du du Β6Bérable que ~~la gamdir; car, car, bien bien que que brillante, brillante, la la position position que que lui lui gαmd~r; victoire à était encore prYcaire. précaire. faisait notre victoire ~~Konzoula Ytait Ali, satisfait satisfait de de la la dYfaite défaite de de l'armYe l'armée des des fils fils Le Ras Ali, de Conefo, Conefo, ne voyait plus plus dans dans Birro Birro qu'un qu'un instruinstrune voyait ment bon bon à désormais. Dans Dans l'espoir l'espoir de de s'ems'em~~briser dYsormais. de sa sa personne, personne, il il l'invitait l'invitait à venir le le trouver trouver parer de ~~venir

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X Chapitre χ

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à Dabra Dabrar-Tabor reprendre la Wa~zοrο Waïzoro Oubdar Oubdar et et -Tabor pour reprendre s'entendre avec un plan plan de de campagne campagne contre contre s'entendre avec lui lui sur un .

Oubié, dont la νassaΙιt~~ vassalité nominale nominale le fatiguait, disait-il. disait-il. Ουbi~, Birro, averti par par des des familiers familiers du du Ras Ras,, demandait demandait Birro, averti encore quelques quelques jours jours de de d~Ιaι, délai, afln afin d'en d'en finir finir avec avec les rebelles du du Dambya, Dambya, i à la la rYduction réduction desquels desquels il il les rebelles procédait en effet, effet, mais mais avec avec des des m~nagements ménagements calcalprocYdait en culés; et, d'intelligence d'intelligence avec avec la la Wa~zοrο Waïzoro Manann, Manann, il il c ulés; ; et, suppliait qu'en qu'en attendant attendant on on lui lui envoy~t envoyât sa sa jeune jeune suppliait femme. Le Ras lui lui envoyait envoyait des des cadeaux, cadeaux, et et il il les lui femme. Le Ras avec usure; usure; et, et, afin afin d'entretenir d'entretenir le le d~vουe dévoue-rendait avec ment de de ses ses soldats soldats,, il fermait les yeux sur leur il fermait les yeux sur leur leur donnait donnait festins festins sur sur festins, festins, pendant pendant lesleslicence, leur quels il il dictait dictait à ses troυν trouvères des bουts bouts-rimés relares des -rims reja~~ses prochaine entrée entrée en en campagne campagne contre contre OubiY, Oubié, tifs ài sa prochaine l'ennemi cauteleux cauteleux de de son son gracieux gracieux suzerain suzerain le le Ras Ras Ali. De De son côté, côté, le le Ras Ras faisait faisait chanter chanter par par ses ρο poetes tes ii. des vers vers i à la la louange louange de de Birro, Birro, son son plus fidèle vassal, beau-frère, le mari mari d'Oubdar, d'Oubdar, sa sa swur sœur de de prYdiprédison beau -fr ère, le

lection. Jection. Waïzoro Manann, tiraillée par son son attachement attachement Manann, tiraillYe La Wa~zοrο fils, par par son son faible faible pour pour son son gendre gendre et et par par pour son fils, son amour pour sa fille, n'osait agir, dans la crainte son pour sa fille, n'osait agir, dans la crainte précipiter catastrophe qu'elle qu'elle cherchait cherchait ~~ à concon~ρ1ter lala catastrophe de ρr Birro achevait achevait de de la la d~sesρ désespérer en lui lui faisant faisant jurer. Birro rer en qu'il se se mourait mourait d'amour d'amour pour sa sa fille, fille, qu'il désidésidire qu'il rait ne ne point point aΙt~rer altérer ce sentiment, sentiment, mais mais qu'il qu'il ne poupouvait plus plus vivre vivre de de la sorte sorte et et qu'il qu'il ne ne lui lui restait restait plus plus qu'elle pour pour sauver sauver son son bonheur bonheur domestique. domestique. Prétextant le voisinage de rebelles, tenait ses ses PrYtextant le voisinage de rebelles, ilil tenait troupes aggΙοm~r~es agglomérées et et ~cheΙonnait échelonnait des des vedettes vedettes dédéguisées depuis Furka-Beur Furka-Beur (col (col qui qui donnait donnait accs accès i à guisées depuis son pays du côté du Bégamdir) jusqu'à son camp. son pays du côté Β~gamdir) son camp. et jour, jour, ces ces sentinelles sentinelles ~taiertt étaient prêtes donner Nuit et Fêtes ià donner

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI

le cas cas d'une d'une irruption irruption du du Ras, Ras, qui, qui, de de l'alarme dans le côté, avait avait réuni réuni à petit bruit bruit prYs près de de DabraDabrason côté, ~~petit Tabor plus plus de de quatre quatre mille raille de de ses ses meilleurs meilleurs cavacavaTabor liers. Mais ces deux Polémarques essayaient en vain hers. Mais ces deux PolYmarQues essayaient vain cacher leurs leurs intentions, intentions, elles elles transparaissaient transparaissaient de cacher jour davantage; davantage; la lapacification pacification du du Dambya Dambya chaque jour s'en ressentait. ressentait. Les Les march marchés mal pourvus, pourvus, les les s'en ~taient mal ~s étaient caravanes Ι) n'osaient s'aventurer,, la la dYfiance défiance arrêtait caravanes arrta ιt 'osaient s'aventurer toute transaction, transaction, chacun chacun se se préparait noutoute ρr~ρarai~~ à~, de noutroubles. veaux troubles. Quelques favoris du du Ras, Ras, m~cοntents mécontents de leur leur popoQuelques favoris sition, désertèrent et vinrent chez Birro; celui-ci sition , désertèrent et vinrent chez Birro ; celui-ci leur fit excellent excellent accueil, accueil, donna donna des des grades grades ι à quelquelleur fit ques-uns et obtint obtint du du Ras Ras la la rentrée rentrée en en grâce grâce des des ques -uns et autres, avec avec une une position position plus plus avantageuse. avantageuse. Aussi, Aussi, autres, beaucoup de notables d'Ali étaient-ils prêts à passer beaucoup de notables d'Ali ~taΙent-iΙs prYts ~~passer son adroit adroit vassal. vassal. Parmi Parmi eux eux se se au service service de de son présenta un un cavalier cavalier n nommé Syoum, destiné une οmm~~Syoum, destinéà une prYsenta précoce. D'une D'une familie famille noble, noble, mais mais déchue, déchue, célébrité prYcoce. Syoum était entré comme comme page page chez chez le le Ras Ras Imam, Imam, ~~ait entré un desprYdYcesseurs prédécesseurs d'Ali; d'Ali; une une r~ροnse réponse spirituelle spirituelle un des le fit remarquer remarquer de de son son maitre, maître, qui, qui, avant avant de de moule fit mourir, le promut au grade d'échanson pour ses veilses veilrir, le promut au grade d'Ychanson pour lées intimes. intimes. Le Le jeune jeune Syoum, Syoum, devenu devenu bon bon cavalier cavalier fort lutteur, lutteur, avait avait de de plus plus pris pris cette cette énergie énergie de de et fort caractère commune à tous ceux qui, comme lui, caractYre commune tous ceux qui, comme lui, avaient fait leur leur éducation militaire dans dans la la rude rude avaient fait ~ducatiοn militaire intimité d'Imam. Admis Admis au au nombre nombre des des compains compains du intimité d'Imam. Ras Ali, Ali, l'ambition l'ambition le le rendit rendit inquiet; inquiet; trouvant trouvant son son Ras avancement trop trop lent, lent, il il venait venait chez chez Birro. Birro. Celui-ci Celui-ci avancement lui donna l'investiture l'investiture d'un d'un fief, auquel auquel était attaché ~tait attachY lui donna le titre de de Bcilambaras Balambaras ou ou chef chef des des écuries écuries impYimpéle il le le revêtit publiquement d'une d'une cotte-d'arcotte-d'arriales, et il revtιt publiquement mes en soie, soie, comme il est est d'usage d'usage pour ce ce titulaire. titulaire. mes en

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X Chapitre Χ

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Syoum était d'environ vingt-huit vingt-huit ans, ans, grand, grand, ~taιt âgé ~g~~d'environ

bien fait, fait, gracieux, gracieux, d'une d'une force force musculaire musculaire peu peu corncomthiοmune et le le teint teint sombre sombre et et νelοuté velouté que que les les ΙÉthiorufe et de raisin couleur d'une grappe piens comparent à la couleur d'une grappe de raisin ~~ il avait une une grande grande distinction distinction de de manires, manières, le le noir ;; ii

~~la séduisant, des des fa9οns façons à la fois fois modestes modestes et et visage sYduisant,

qui semblaient semblaient annoncer annoncer sa sa confiance confiance dans danssa sa hautes qui fortune. ElevY Élevé dans dans les les cours, cours, son son tact tact le le guidait guidait sûrement au au milieu milieu des des diales dédales des des intrigues; intrigues; son son élocution facile, son son amabilit~ amabilité,, son son entrain entrain et et son son Ιocυιiοn facile, intelligence, plus sérieuse sérieuse que que ne ne le le comportait comportait son son intelligence, plus âge, captivèrent promptement promptement Birro, Birro, et et en en quelques quelques ge, captivYrent jours, quoique quoique faisant faisant pressentir pressentir un un concurrent concurrent rerejours, doutable à la faveur faveur de de son sonnouveau nouveau maitre maître,, il la s'était concilié les favoris, les notables et jusqu'aux jusqu'aux notables et conciliY les favoris, les s'~taιt

pages. montfort de de Tchilga, Tchilga, le le plus plus considYrable considérable du du Le montfort Dambya, οι où s'Ytaient s'étaient refugiYs réfugiés avec avec leurs leurs richesses, richesses, des partisans partisans influents influents d'lima, d'Ilma, d~flait défiait l'autorité de des Ι'aυtorit~~de Birro. Celui-ci, se servir servir du jeune jeune prince prince pour pour Celui-ci, comptant se hâter la la soumission soumission du du pays, pays, avait avait obtenu obtenu de de son son père la remise remise de de sa sa personne. personne. Il Il somma somma les les partipartipYre la sans son prisonnier prisonnier de de lui lui rendre rendre le le montfort, montfort, sans de son menaçant, s'ils persistaient dans leur refus, de de les menaQant, s'ils persistaient dans leur refus, couper Ie le poignet poignet de de leur leur ancien ancien maitre; maître ; et et faire couper qu'ils ne ne doutassent doutassent pas pas de de sa sa r~sοΙυtiοn, résolution, il il fit fit pour qu'ils malheureux prisonnier prisonnier ι à la la torture, torture, en en faifaimettre le malheureux resserrer l'anneau l'anneau de de fer fer qui qui fixait fixait la la chame chaîne ~~ à sant resserrer poignet. son poignet. — Dépécez-ïe et jetez jetez ses ses membres membres aux aux chiens, chiens, — D~ρ cez-~e et les assi~g~s; assiégés; vous en aurez aurez l'odieux; l'odieux; nous nous rrépondirent ρondirent les ne nous nous rendrons rendrons ρas! pas! nous ne En apprenant apprenant la la conduite conduite cruelle cruelle de de son son Ills, fils, le le

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte&hiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

Dedjadj Guoscho lilt lui enVoya envoya un un message message des plus plus ι~ djadj GυοshQ

sévères, et la la torture torture d'lima d'Ilma cessa. cessa. Quelques Quelques jours jours ~νθs , et

aprèss mon mon arrivYe, arrivée, Birro Birro porta porta de de nouveau nouveau sen son camp camp aρι auprès de TchiIga Tchilga pour pour d dévaster le koualla koualla qui qui l'enl'enνastοr le aυρΙ'3s do toure, enlever ainsi des ressources aux assiégés et assiYg~ toure, enlever aΥιsι des ressources aux s et rανitα~iler ravitailler ses soldats. soldats. Nous Nous reν revînmes chargés de de vivinmes charg~~ vres au au camp camp de de Kobla, Kobla. nes Peu après,, cles des chefs chefs de de partisans partisans qui qui tenaient tenaient Peu αρrès isolément la campagne, campagne, se se cοncertrent concertèrent pour pour sursurisοΙ~mθ nt la prendre notre après minuit; ηο nouss derdor~tait aprYs prendre notre camp mur, : cc'était é s tous, mions tous, jusqu'aux jusqu'aux fusiliers fusiliers qui qui ~taient étaient de de garde garde mim la tente tente du du Dedjazmatch. Dedjazmatch. R~νeiΙΙ~~ Réveillé par par les les devant la j'entendis Birro Birro qui maugrYait maugréait en s'armant à cris, j'entendis en s'armant la hâte; il s'élança hors de sa tente en faisant rereen la hâte ; s'~Ιana hors de sa tente faisant sur son son passage passage le le refrain refrain bien bien connu connu de de son son tentir sur de guerre. Le camp, camp, attaquY attaqué de de deux deux côtés côtés guerre. Le thème de opposés, &sît était dans dans une confusion confusion inexprimable. inexprimable. Birro ορροs~s, au camp camp de de droite, droite, 04 où l'attaque l'attaque était la plus plus courut au ~tait la vive;; des des soldats soldats mirent mirent le le feu feu à. à quelques quelques huttes et et vive de rουgetres rougeâtres lueurs lueurs ~cΙairYrent éclairèrent la la scène. scène. Les Les assailassailde au nombre nombre d'environ d'environ '700, 700, avaient avaient fait fait une une lants, au large irruption, et et s'avaniaient s'avançaient de de plus plus en en plus plus au au large irruption, milieu de nos huttes huttes en en combattant combattant avec avec fureur; fureur; milieu de nos nos gens gens affluaient, affluaient, et, et, encourag~s encouragés par par la la voix voix mais nos de Birro, se jetaient tête baissée dans la mêlée; baiss~e dans la mêlée ; de Birre, se jetaknt Birro lui-même en en fit fit autant. autant. Pendant Pendant trois trois ou ou quatre quatre Birre les cris cris cessèrent; cessèrent; on on n'entendit n'entendit que que le le fer fer minutes, les et les les coups. coups. Une Une clameur clameur victorieuse victorieuse s'~Ιeνa s'éleva parmi parmi et le brave brave Guolemdatch Guolemdatch et et une une ροign~e poignée les nôtres n6tres :: ie de rondeliers faisaient faisaient une trouée dans les rangs rangs de de de rondeliers une tr ου~θ dans l'ennemi, qui recula recula en en d~ξοrdre désordre et et disparut disparut dans dans l'ennemi, l'obscurité, morts et et une une trentaine trentaine l'obscuritY, laissant laissant quelques quelques morts prisonniers. Des Des cavaliers, cavaliers, déjà déjà en selle, pourpourde prisonniers. en selle, suivirent les fuyards, fuyards, mais mais sans sans oser oser les les entamer. entamer. suivirent les

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Chapitre X Chapitre χ

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Nos timballiers timballiers battaient battaient à tout hasard hasard la la charge charge au ~~tout

centre du camp. camp. La La crainte crainte &avoir d'avoir le le Dedjazmatch Dedjazmatch centre sur les les bras bras dYcontenanQa décontenança l'attaque l'attaque faite faite contre contre sur notre camp camp de degauche, gauche, olι où les les assaillants assaillants étaient ~taient en plus plus grand grand nombre nombre;; ils ils se se retirèrent retirèrent pourtant en précipitamment sans grande perte. Nous eûmes une prYcipitamment sans grande perte. Nous eûmes uno vingtaine d'hommes tués tués et et un un nombre nombre moindre moindre de de vingtaine d'hommes blessés; on nous nous tua tua aussi aussi deux deux femmes femmes et on on nous nous blessés ; on en blessa blessa une une trentaine. trentaine. Au point point du du jour, jour, Birro Birro 1t fit couper couper le le poignet poignet quelques-uns des des prisonniers, prisonniers, et et ordonna ordonna droit à~~quelques-uns aux autres autres &emmener d'emmener les les mutilés mutilés aun afin qu'ils qu'ils serseraux vissent d'exemple aux aux rebelles rebelles;; et, et, le le même même jour, jour, vissent d'exemple nous quittâmes le terrain incommode où nous camolι nous quittâmes le terrain incommode nous campions aller nous nous établir un peu peu plus plus loin. loin. Au ~tabΙir un pions pour aller moment de de monter monter à,à cheval, cheval, Birro Birro me me fit fit cadeau cadeau moment sa belle belle pYlerine pèlerine bianche blanche que que depuis depuis quelques quelques de sa jours ses ses principaux principaux seigneurs seigneurs lui luidemandaient demandaient à jours l'envi. Peu Peu aprYs, après, manquant manquant encore encore de de vivres, vivres, le le Dedjazmatch fit fît publier publier un ban ban engageant engageant les les habihabide certains certains districts districts à mettre ~~ à couvert couvert leurs leurs ~~mettre tants de personnes, bétail et et leurs leurs objets objets prYcieux, précieux, afin afin personnes, leur b~taiΙ qu'il envoyât ses ses soldats soldats se se ravitailler ravitailler sur sur leurs leurs qu'il envοyt il leur leur accordait accordait en en même même temps temps l'exemption l'exemption terres; il année d'impôts. Les habitants se prémunirent d'une ann~ο d'imρ~ts. Les habitants se ρr~mυnirent conséquence; mais mais ils ils s'aροstrent s'apostèrent,150 50laissèrent Lissèrent en cοns~qυence; le pillage, pillage, et et attaqu attaquèrent nos gens gens sur sur Γent nos s'effectuer le plusieurs points points à la fois, fois, lorsqu'ils lorsqu'ils revenaient revenaient en en ~~la désordre chargés de de vivres. vivres. Notre Notre arrι arrière-garde eut d~sοrdre charg~s re -garde eut fort à faire faire pour pour les les d dégager: nous y y Lissâmes laissâmes une une fort ~~ ~gager: nous de morts; morts; nous nous fires fîmes prisonniers prisonniers une une soixantaine de d'hommes et et plus plusde de208 200femmes. femmes. trentaine d'hommes ayant perdu perdu dans dans cette cette affaire affaire un un parent parent Birro ayant douteux, ou, pour pour le le moins, moins, tr~s-~ très-éloigné, saisit ce ce douteux, ou, Ιο ign, saisit

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie, -&hiopie, ΙI

prétexte pour pour sYvir sévir cruellement. cruellement. On On annοnςa annonça aux aux prYtexte prisonniers rassemblés sur la place la mort du paΙ~s sur prisonniers rassemb la place la mort du parent du du Dedjazmatch, Dedjazmatch, qui qui leur leur fit fît demander demander ce ce qu'ils qu'ils rent dire pour pour se se justifier. justifier. Les Lesfemmes femmes rYponréponavaient à~~dire par des des sanglots; sanglots; un un des des prisonniers prisonniers s'aνana s'avança dirent par la tente tente et et dit dit :; devant la —0 — O monseigneur, monseigneur, à, à toi la la force force!! Tu Tu es es l'Ytoile l'étoile de ton matin, matin, et et tu tu annonces annonces les les splendeurs splendeurs de de ta ta de ton propre journYe. propre journée. Que Que Dieu Dieu fasse fasse luire luire à, à tes tes yeux yeux la la vérité de de mes mes paroles. commencement de son paroles. Au Au commencement de son ν~Γιt~~ règne, Conefo Conefo aussi aussi nous nous laissa laissa maltraiter; maltraiter; nous nous règne, prîmes les les armes armes et et nous nous fûmes fûmes vaincus. vaincus. Mais, Mais, primes la justice justice de de notre notre r~sistance, résistance, il il nous nous reconnaissant la gouverna avec mesure, mesure, et et nous nous lui lui avons avons été été de de gouverna avec fidèles sujets pendant pendant tout tout son son règne. règne. Nous Nous avons avons fidèles οb~issaωce à~~ses refusé obéissance ses fils, fils, parce parce qu'ils qu'ils ont ont été été durs durs nous, et et qu'ils qu'ils ont ontmYconnu méconnu l'héritage de leur Ι'h~ritage de envers nous, ~tiοns-nουs pas pYre aussi, n' ~~la père; ; aussi, n'étions-nous pas reρr~sentYs représentés à la baba~~ton taille de de Konzoula. Konzoula. Par Par οb~issancθ obéissance à ton ban, ban, nous nous avons hissé tes avons laissé tes soldats soldats se se ravitailler ravitailler sur nos nos terres; terres; mais ils attenté~~ à nos personnes; personnes; et et oAi où convientconvientmais ils ont attent ~~nos que le le laboureur laboureur affronte affronte la la mort, mort, si ce ce n'est n'est sur sur il que Son sillon? Nous NousespYrions espérions qu'il qu'il en en serait serait avec avec toi toi οn siilon? avec Conefo, Conefo, et et que que tu tu apprYcierais apprécierais notre notre comme avec résistance. Nous Nous voici voici prYts prêts à être asservis asservis par par ton ton r~sistance. ~~être pardon. Que Qùe ta tajaveline javelinesoit soittoujours toujoursvictorieuse, victorieuse, et et pardon. notre arrêt! arrt I Dieu t'inspire t'inspire notre que Dieu — Créature du du jeudi! jeudi! (c'est (c'est du du jeudi jeudi que que date date la la — Cr~atυre création des animaux, animaux, dans dans la la Genèse) Genèse) s'écris. s'écria Birro. Birro. crYation des Puisqu'ils ont recours aux aux armes, armes, ils ils en en subisubiPuisqu'ils ont eu eu recours meuririer parent, tout ront la loi. loi. Ils Us ont ont tué tué mon mon parent, tout meurtrier ront la doit son son sang; sang; je je leur leur laisse laisse la la vie, vie, mais mais qu'on qu'on leur leur coupe à chacun le le pied pied et et la la main! main! coupe ~~chacun La tente fut fut referme. refermée. Celui Celui qui qui avait avait pris pris la la La tente

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Chapitre χ X Chapitre

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parole s'offrit le premier premier au au rasoir rasoir du du bourreau, bourreau, avec avec rit Ie parole s'οiΙ~ ce stο~cisme stoïcisme si si commun commun parmi parmi les les ]thiοριeω Éthiopiens. s.

malheureux subirent subirent la la mutilation mutilation,, penpenSeize malheureux dant qu'au qu'au milieu milieu de de ses ses familiers familiers consternYs, consternés, Birro Birro daft cherchait, par par des des discours discours animés, donner le le mimés,àdonner change son émotion. Je pus pus enfin enfin l'interrompre l'interrompre ~mοtiοn. Je chaDge à~~ son et l'engager à gracier le reste des condamnés. Malet l'engager ~~gracier le reste des cοndamn~s. Malpour eux, eux, les les assistants, assistants, mαlgré malgré TiksaTiksaheureusement pour Méred qui qui leur leurfaisait faisait signe signe de de s'abstenir, s'abstenir, appuyYappuyèΜ~red mes instances, instances, et, et, ~~ à cette cette apparence apparence de de pres pres-rent mes sion, Birro éclata : Siσn, erré) ~clata : — On — On ne les les a a donc donc pas pas tous tous ébranchés? ~branch ~s ? ss'écriaYcriaQu'on mande mande mes mes bιιcherοns bûcherons pour pour abattre abattre ceux ceux tt-il. -il. Qu'on qui restent restent à coup de de hache! hache! Je Je ne ne pourrai pourrai donc donc qui ~~coup venger le le sang sang de de mon mon parent parent et et celui celui de de mes mes pas venger '

soldats? infortunés furent furent tuas tués à de hache. hache. On Un coup de ~~coup Deux infοrtυns vint lui dire que tout était fini, et il sembla respirer vint lui dire que tout ~tait fini, et il sembla plus l'aise. Des Des soldats soldats cοmρ compâtissants avaient fait fait plus à~~l'aise. tιssants avaient évader une dizaine dizaine des des cοndamn~s. condamnés. Birro Birro l'apprit l'apprit ~νader une quelques jours aprYs après et dit: dit : «; Tant mieux! mieux! mais mais c'~tait c'était morι mon devoir de de faire. faire un grand exemple. » » grand exemple. A exécutions, ses soldats, même même isοΙ~s, isolés, Α. partir de ces eχ~cυtions, purent circuler avec avec sécurité sécurité dans dans toute toute la la province. province. Cependant, prétendant n nommé Woldé ΤekΙ~~ Teklé Cependant, un ρr~tendant οmm~~WοΙd~~ augmentait le nombre nombre de de ses ses troupes, troupes, et et Birro Birro s'en s'en augm entait le préoccupait. Sur le le rapport rapport de de nos nos espions, nous parprYoccupait. Sur times de nuit avec près de 2,000 hommes pour pour le le times de nuit avec prYs de 2,000 hommes surprendre. Αρrs Après environ environ quatre quatre heures heures de de marche, marche, nous arriν arrivâmes près de de l'endroit l'endroit désigné désigné une soixansoixanmes prYs taine de cavaliers cavaliers seulement seulement et une une quinzaine de de fantame de tassins, les meilleurs coureurs. Nous eûmes à peine tassins, les meilleurs coureurs. Nous eûmes ~~peine gens, que, que, dans dans une mis pied à nos gens, mis pied attendre nos ~~terre pour attendre .

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A. d'Abbadie, Dans Dans lala Haute-&hiopie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

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plaine boisée qui qui s'Ytendait s'étendait ànos nos pieds, pieds, noue nous crûmes crûmes ρlαine boisYe apercevoir environ 880 800 fantassins fantassins ρr~c~dYs précédés par par des des apercevoir environ

éclaireurs et marchant marchant droit droit sur sur nous nous en en soulevant soulevant la ~cΙairουrs la poussière. Birro se se remit en eh selle, selle, poussa poussa vers l'enl'enρουssι re. Birro nemi, mais mais la la rapiditY rapidité de de Dempto Dempto lui lui donna donna bientôt bientôt femι) uhe avance avanee telle, telle, qu'il qu'il crut crut prudent prudent d'attendre d'attendre ses ses une cavaliers. L'un d'eux, doué d'une meilleure vue que caΝaΙieι s. L'un d'eux , douY d'une meilleure vue que autres, nous nous cria cria :: les aυtrοs — Tout Tout doux douxl! frères; avons bien bien le temps; temps; frères; nous avons laissons souffler souffler nos nos chevaux chevaux;; les vaches vaches doivent être à à cette heure, heure, et ne ne redonnent redonnent de de lait lait que que dans dans ~~sec à, la soirée. la soirYe. Une folle folle hilaritY hilarité s'empara s'empara de de nous nous :: ie le nuage de de Une poussière n'était soulevé que que par par un un beau beau troupeau troupeau poussiYre débit soulevY de bestiaux. Pour Pour comρΙ~ter compléter notre notre dYsappointement, désappointement, de les vachers, vachers, nous nous apprirent apprirent que que WοΙd~~ Woldé TeldY Teklé avait avait les décampé depuis, longtemps. dcam ρ~~depuis longtemps. Malgré ses qυaΙit~s qualités militaires militaires Ιncontθstes, incontestées, ce chef chef ΜaΙgr~~ses ne pouvait rien rien mener mener à brave, généreux, généreux, afafα effet; brave, ne pouvait fable et instruit, instruit, il il excitait excitait partout partout des des sympathies, sympathies, fable et mais sans sans profit profit pour pour sa sa cause. cause. Élevé cour de de la cour ~leνé à la son parent, le le célèbre célèbre Dedjadj Dedjadj Mari, Maro, gouverneur gouverneur du du son parent, Dambya, de de l'Agaw-MYdir, l'Agaw-Médir, du Metcha, du du Kouara Kouara et et Dambya, du Metcha, de l'Armatcho, l'Armatcho, il il devait devait naturellement naturellement hériter hériter de de sa sa de puissance. Conefo, Conefo, Ills fils de de sa sa propre propre sieur, sœur, qu'il qu'il avait avait ptiissance. dotée et et mariYe mariée à Un de de ses ses vassaux, vassaux, le le supplanta supplanta dοt~e ~~tin par surprise. Woldé TeklY Teklé se se maintint quelque quelque temps temps ρaι sm'prise. WoldY en mais aprYs après plusieurs plusieurs combats combats malheumalheuen rébellion, rbθΙΙιοn, mais reux, il il tomba tomba entre entre les les mains mains de de son son neveu neveu Conefo, Conefo, teux, après l'avoir tenu captif captif plusieurs plusieurs ann~es, années, le le lia lia qui, aρrs â lui ρ part setment, serment, le le remit remit en en liberté liberté et et lui lui donna donna ~~lui adj un fief fief imροι important. A la la mort mort de de son son frère, frère, le le Dedj Dedjadj tant. Α Oabrou, Conefo sentit sentit se se r~νeilΙer réveiller des des doutes doutes sur la la Gabrou, Conefo lui~~ fidélité de son oncle; les devins lui prédisaient à luilui ρrdisaιent frdélité de sn oncle; ~es -

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Chapitre χ X

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même une une fin fin prochaine prochaine;; son son intrYpide intrépide frère ne ne sesemême rait plus plus Ι~~ là pour pour protYger protéger ses ses deux deux fils, fils, Ilma lima et et Mokouannen, contre l'ambition légitime de leur grandMokouarinen, contre l'ambition légitime de grandenfin, sa sa maladie maladie s'aggravant, s'aggravant, sans sans provocation provocation oncle ;; enfin, de la la part partde deWoldY Woldé Teklé, il ordonna. ordonna, qu'on qu'on lui lui Τekl, il de crevâtt les les yeux. yeux. Soit Soit maladresse, maladresse, soit soit connivence connivence du du crθν bourreau, cette cette terrible terrible exécution fut mal faite : Coexc υtlon fut mal faite : Conefo quelques jours jours aprYs après,, et et WoΙd~~ Woldé ΤekΙ~~ Teklé Ιτιουrυt quelques nefo mourut guérit; ses paupiYres paupières seules seules restèrent restèrent mutilées. mutilées. II Il se se guérit; ses rebella contre ses petits-neveux petits-neveux;; mais mais avant avant la la babarebella centre ses taille de de Konzoula, Konzoula, il il se se joignit joignit à, à eux, eux, disant qu'aprYs qu'après ces enfants enfants 6étaient siens, et et que, dιιt-iΙ dùt-il éproutout, ces béent siens, ρrουver Ingratitude, il il lui lui convenait convenait de de les les défendre défendre ver leur ingratitude, contre prince étranger. Echappé de de leur leur d~faite défaite, centre un prince ~tranger. EchappY il parcourait parcourait le le ■ Dambya, où il était très-populaire, arnbya, oil il ~tait trs-ρορυΙaιre, sans pouvoir pouvoir faire faire prendre sa sa cause cause au au sérieux. sérieux. mais saris A quelques jours de de Ι~, là, nous apprimes apprîmes en en soupant Α de s'arr~t'r s'arrêter à un village village prYs près de de Gοnda~~ Gondar, ~~un qu'il venait de et nous fûmes en selle immédiatement. Au point du selle et nous filmes en irnmdιatemοnt. Au point du jour, nmis nous atteigntmes atteignîmes ses ses trahiards traînards;; il il avait avait encoι encore jσur, déguerpi et et s'~tait s'était réfugié sur les les terres terres du du Wôgarâ, d~gυerρι réfugiésur Wgar, province de la mouvance mouvance d'OubiY. d'Oubié. En En revenant revenant de dé province de la cette course, course, nos nos soldats soldats harasss harassésobliquYrent obliquèrentvei'e vers Gondar, οι où ils ils esρ~ espéraient que Birro Birro leur leur permettrait permettrait aiθnt que Gondar, de se faire héberger héberger une nuit; nuit; mais mais il il θnΝ envoya des ca caya des de se faire valiers pov.r pour garder les les avenues avenues de de la la ville ville et et ρaa passa 'aΙiers Il m'accorda m'accorda un congY congé de de quelques quelques jours ρο póüí outre. 11 ~' le Lik Lik Atekou. Âtskou. revoir le n'eusse avec avec moi moi gué que deux Cavaliers et Quoique je n'eusse cαναliers et six fantassins, fantassins, les les habitants habitants de de Gondar, Gondar, déjà alarmés six aΙarm~s par le le voisinage de de Birro Birro s'émurent mon approche: approche : par s'émurent à,à mori le harnais harnais en en vermeil vermeil et et la la housse hoùsse écarlate de mou mon le ~ arΙatε de cheval me me firent firent prendre prendre pour pour quelque quelque haut haut personpersonnage bientôt suivi suivi de de soldats soldats turbulents turbulents et et nage qui qui serait bientôt

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A, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

affamés. Mais Mais on on se se rassura rassura en en me me reconnaissant, reconnaissant, et et aΙ~am~s. je regagnai regagnai sans sans incident incident mon mon ancienne ancienne demeure, demeure, où ~~ j'avais vécu en moine moine et et olι où je je rentrais rentrais en en soldat. soldat. ν~cυ en

Le Atskou me me reçut reçut avec avec effusion, effusion, mais, mais, Le bon Lik Atskou après m'avoir il hocha hocha tristement tristement la la tête tête aprYs m'avoir cconsidéré, οωsid~r, il en disant: disant: — Mon — Mon 1Ιs, fils, tu tu as as bien bien fait fait parler parler de de toi toi depuis depuis que tu tu m'as m'as quitté. quitté. On On ne ne réfléchit réfléchit guère guère ι à cheval. cheval. As-tu assez assezsorigY songé aux aux consYquences conséquences de de ta ta conduite? conduite? Tes deux princes princes ont ont reçu reçu de de leurs leurs ancYtres ancêtres une une Tes deux ~~ lourde dette à acquitter devant Dieu et devant les lourde dette acquitter devant Dieu et devant les hommes; pas craint craint d'en d'en devenir devenir solidaire, solidaire, hommes ; n'as-tu pas toi qui qui es es sans sans racine racine dans dans notre notre pays pays et et de de paspasseulement? Car Car tu tu ne ne peux peux avoir avoirrenoncY renoncé ~~ à sage seulement? ta patrie, patrie, terre terre de de ν~rit, vérité, de de justice justice et et de descience. science. Un fait fait futile futile en en apparence apparence se pr~sente présente à nous autres, autres, ~~nous vieillards, conséquences; aussi suis-je vieillards, avec avectoutes toutes ses ses consYquences; aussi suis-je peiné des changements que je vois dans ton costume costume:: peinY des changements que poitrine n'est n'est plus plus recouverte recouverte d'une d'une tunique, tunique, tu tu te te ta poitrine de notre notre toge, toge, tes tes jambes jambes sont sont nues, nues, tu tu contentes de marches sans chaussure, chaussure, tu tu n'as n'as plus plus dans dans le le vtevêtemarches sans ment cette retenue qui te te distinguait distinguait de de nous, nous, tu tu as as ment cette nôtre le le costume costume de de tes tes pYres. pères. Ce Ce chanquitté pour le n~trο gement m'en fait craindre bien d'autres dans dans tes tes ides. idées. Prends garde, mon mon fils, fils, en en te te d~tοurnant détournant des traditions qui tapremiYre première jeunesse, jeunesse, de de nuire nuire à ton ~tay~~ta ~~ton qui ont étayé âge mûr. âge mιλr. Je m'effοrςai m'efforçai de de rassurer rassurer mon mon aust&e austère et et bienbienveillant conseiller; mais sa défiance était en éveil; veillant conseiller; mais sa dfΙance ~tait en ~νeiΙ; mes protestations protestations ne ne parurent parurentl'apaiser l'apaiserqu'à, qu'à demi. demi. Le lendemain, lendemain, il il me me conduisit conduisit à son église église de de ~~son prédilection pour remercier remercier Dieu, Dieu, disait-il, disait-il, de de mon mon ρrdilection pour heureux retour. retour. forme des des églises églises en en ΙEthiopie est presque presque toutouthioρie est La forme

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Chapitre χ X

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01 jours celle celle d'un d'un périptère circulaire; les murs, murs, en en jours ρ~riρtYre151 circυΙaire; les pierre brute enduits d'une d'une couche couche brute et en bousillage, sont enduits de terre bianche blanche ou ou jaune; jaune; les les embrasures embrasures sont sont en en db terre menuiserie, colonnes en bois bois et le le toit en chaume. chaume. menuiserie, les colonnes Au centre, une énorme colonne tronquée et creuse Au centre, une ~nοrme colonne trοnqυ~e et creuse renferme le le sanctuaire; sanctuaire; de de sa sa base base fermée formée de de quatre murs d'épaule, orientés aux quatre quatre points points murs à hauteur d'~ρauΙe, οrient~s aux cardinaux, se se d~gage dégage un un fût fût curé, carré,rond rondquelquefois, quelquefois, qui monte monte jusqu'à jusqu'à la partie partie centrale centrale du du toit toit auquel auquel il il d'appui; au au milieu milieu de de chaque chaque face face s'ouvre s'ouvre dans dans sert d'appui; l'intérieur de de la la colonne colonne une porte porte dont dont la la partie partie supérieure est dans le mt fût et dont le seuil s'appuie s'appuie sur supYrieure des marches de bois dans la base. A quelques mètres des de bois dans la base. A quelques métres court un un mur mur qui quil'enclave l'enclave de de !km façon de ce sanctuaire court à former former une une enceinte enceinte circulaire circulaire;; ce n'a d'autre d'autre ~~ ce mur n'a ouverture que portes établies face de de celles celles que quatre portes ουνer~,urθ ~tabΙies en face sanctuaire, et et il il est est encΙaν~~ enclavé ι à son son tour tour par par une une du sanctuaire, espèce de péridrome ou galerie extérieure formée de de pYridrome ou galerie extérieure fermée de espYce colonnes ordinairement bois. La La portion portion inférieure colonnes ordinairement en bois. entre-colonnements souvent garnie d'un d'un treildes entre -colonnements est souvent lage en roseaux. roseaux. Ces Ces trois trois enceintes enceintes sont sontcouvertes couvertes lage en par un un vaste vaste toit toit en en chaume, chaume, trYs-~ρais, très-épais, de de forme forme ceconique, le centre centre s'appuie s'appuie sur le le fût fût tronquY tronqué du du nique, dont le sanctuaire, et le pourtour pourtour sur sur les les linteaux linteaux de la la coloncolonnade. Ordinairement une grande grande croix croix grecque grecque se se nade. Ordinairement dresse sur le sommet de ce toit, et des œufs d'aule sommet de ce toit, et des ceufs d'audresse truche sont embrochas embrochés à quelques-uns de de ses crοisiΙ croisil~~quelques-uns truche sont lons; sur les les églises églises riches, riches, cette cette croix croix est est en en cuivre cuivre Ions; doré et et scintille scintille au au loin. loin. Des Des troupes troupes de de tourterelles tourterelles dοr~~ 152 mur de nichent dans les b boulins du mur de l'église; l'église ; pendant pendant ουΙin 2dυ nichent dans les it ot es ces même, même, elles ellescirculent circulentimpunYment impunément dans dans personne n'oserait l'intérieur, et personne n'oserait les les molester, molester, soit soit dans dans le cimetière, cimetière, soit soit même même au au dehors. dehors. Les Les quatre quatre faces faces externes du du saxictuaire sanctuaire et le le mur mur de de l'enceinte l'enceinte qui qui externes

Ii

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-&hiopie, ΙI A. Dans la la Haute Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie, Dans

autour sont sont couverts couverts du du haut haut en en bas bas de de peinpeincourt autour tures à~~ la colle reρr~sentaι~t représentant des des sujets sujets historiques ou historiques ou la colle religieux. Ces Ces peintures, peintures, vives vives de de couleurs, couleurs, sont sont d'un d'un dessin trδs-incοrreet très-incorrect et et primitif; primitif; les les règles règles de de la la sont inconnues, inconnues, et et leur leur caractYre caractère raprapperspective yy sont un peu celui celui des des peinture? peintures chinoises. chinoises. Autour Autour de de pelle un court un un terrain terrain ermlos enclos d'un d'un mur mur et et toujours toujours l'église court planté de grands arbres dont la plupart sont des ρΙ ant~~de grands arbres dont la plupart sont des cèdres ;; c'est c'est le le cimetière. Un bâtiment bâtiment à derrière ~~part, part, derrière l'église, de sacristie. sacristie. in On entre entre dans dans le le cimetière cimetière l'église, sert de porche quadrangulaire, quadrangulaire, bIl bâti comme comme les les murs murs par un porche l'église,, en en pierre pierre brute brute et et bousillage. bousillage. Au-dessus Au-dessus de l'église se trouve trouve ordinairement ordinairement une une chambre chambre qui, qui, du porche se lorsque l'église ρossdο possède une cloche, cloche, soutient un beffroi, be'roi, de façon à que la la corde corde de de la la cloche cloche descende sous sous ~~ce que de faQon le porche à hauteur de de la la main; main; à de cet instruinstru~~défaut ~~hauteur d~faυt de ment se sert sert de de phοnoΙιthd'υn phonolithe'f d'un .smantrοn sémantron155ou de υ de ment on se pièces de bois sonores. Lorsque les ecclésiastiques sonores. Lorsque les bois de eccΙ sιastiqυθs *ces chantent les les offices, offices, ils se se groupent en face de la porte principale du du sanctuaire sanctuaire dans dans l'enceinte l'enceinte qui qui le le concontourne; ie le reste de cette enceinte enceinte est bissée laisséeaux auxfidèles. fidèles. de cette Comme on on ne ne prononce prononce pas pas de de sermons, sermons, il il n'y a a pas pas chaire. Pendant Pendant la la messe, messe, les les portes portes du du sanctuaire de chaire. tantôt fermées, selon le le rite rite éthiotant~t ouvertes, tant~t sont tantôt ~thιοpien, mais mais un voile voile emρ empêche de voir l'autel ; le prêtre che de voir l'autel; le ρr~tre officiant et et ceux ceux qui qui le le servent servent ont ont seuls seuls le le droit droit d'y d'y entrer; ils se se ρr~sentοnt présentent sur le le seuil pour la lecture de de l'évangile, comme aussi pour donner la communion, et l'~νangiΙe, comme ils se se retirent retirentà. à chaque chaque fois fois derrière derrière le le voile. voile. Ceux Ceux qui qui point nets, nets, d'aρrs d'après les' les règles mosaïques pur ne sont point mοsa~qυεs du du pur et de de l'impur, l'impur, n'ont n'ont point point le le droit droit de de ρ~υ~tΓer pénétrer dans dans et enceinte qu'in qu'on regarde regarde comme comme l'enceinte l'enceinte d'Is d'Is-cette enceinte raël; ils doivent s'arrêter dans le péridrome, espèce rad; ils doivent s'arr~tθr dans le ρ~rιdrοme, espace des Gentils, Gentils, ou le cimetière. cimetière. Ceux Ceux d'enceinte des ou bien dans le

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Chapitre X Chapitre Χ

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sont nets depuis sept jours jours viriL vont d'abord la ',crie porte d'bοrd à'la qui sont du sanctuaire, sanctuaire, et ils ils en en baisent baisent le seuil, seuil, ου ou principale du

avant et aρτ~~ après leurs gens leurs prières Fières ;; les gens un des montants, avant dévots sanctuaire en stationnant à font le tour du sanctuaire en stationnant ι chad.~νοts ses quatre faces faces et baisant baisant successivement successivement les les cune de ses portes. En En Amarigna et en en Tegrigna, on ne ne dit dit quatre portes.

visiter les les églises églises,, mais mais baiser baiserles leséglises. églises. On On ne ne pas visiter s'agenouille que la semaine semaine sainte sainte ;; les les Fières prières s'agenouille que durant durant la se font debout debout ou ou assis assis par terre; terre; il il n'y n'y a aucune aucune esesse font pèce de siYge; siège; cα ça et Ι~~ là se se trouvent trouvent des béquilles isοl~es isolées pYce comme d'appui d'appui lorsqu'on lorsqu'on est est fatigυ~~ fatigué de dont on se sert comme debout. CeuX Ceux qui veulent veulent prier prier sans sans être être d~randéranrester debout. gés, ou ou lire lire leurs leurs ρrires prières,, s'adossent s'adossent οrdina ordinairement g~s, Ιν meυt aux arbres du du cimetière cimetière ou ou s'asseyent s'asseyent sur sur l'herbe l'herbe aux arbres entre les tombes. Par un reste d'obéissance à la loi du ~~ entre Par d'οb~issance la loi Lévitique,, ceux ceux qui qui peuvent peuvent ροss~der posséder deux deux tages, toges, en en L~νιtiqυe réservent une sρ~cιaΙemeιit spécialement pou pourr se se ρr~sουter présenter à, à l'ér~serνent une él' lao ~~main glise. Des sistres155et sistres et des des tambours tambours à main sont sont les les e. Des glis seuls instruments instruments dent dont il il soit soit fait usage usage pour pour accornaccompagner les chants chants religieux. religieux. ρa υer les Dans la la plupart des églises, il il est défendu défendu de so se ρτ~présenter avec une une arme arme tà feu, feu, im un bouclier bouclier ou une jalejavesenter avec line : on on les les laisse laisse ~~ à l'entre l'entrée du du porche porche ;; dans dans quelquelil est est m'ente même défendu défendu d'entrer d'entrer le le sabre sabre au au ques-unes, il côté, et, comme comme le le fourreau fourreau est est retenu retenuaux auxflancs flancs par par plusieurs tours de de ceinture, ceinture, Π il est est d'usage d'usage de de d~gaiλw dégainer porche. C'est C'est suris sous le porche, et de laisser l'arme sous le porche. qui sert aussi aussi de de ponerle., porterie, que que se se réfugient réfugient les les menmenqui diants, les lépreux, les voyageurs ou les étudiants sans &sués, les ~tυιΥants sαns ~~ρrsυχ, les voyageurs asile dépose malades alusi ainsi asije;; c'est ià qu'on d ~traυgers malades ροss les étrangers les enfants enfants abaiιdοnυ~s, abandonnés, qui qui heureusement heureusement sont sont que les très-rares dans is le pays. pays. Les Les voyageurs voyageurs sans sans asile ccoutris -rares dans υchent aussi dans péridrome de l'église, mais comme le ρ~ridrοrωe de l'église, mais α)0111110 cbn~~aussi saillie du du toit est est fort fort courte courte et que que les les cο~ΧΜΜ eolonnês la saillie

α

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Ηaυte-thiορie. ΙI A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie,

sont assez hautes, ils ils n'y sont assez hautes, n'y sont sont guère guère plus plus &nit& abrités que que s'ils étαient étaient dehors. dehors. s'ils Lorsque du droit droit d'asile, d'asile, celui celui qui qui Lorsque l'église l'église jouit du sous veut invoquer invoquer ce ce droit droit s'empresse, s'empresse, en en arrivant arrivant sous veut le porche, porche, de de sonner sonner la la cloche cloche :: ilildYclare déclare ι à haute haute voix et par par trois trois fais fois son son intention intention de de prendre prendre rerevoix et fuge; dès ce ce moment moment sa sa personne personne est est inviolable. inviolable. Le Le fuge; dès du salut. ρο te du, porche se nomme nomme en en amarigna amarigna :: poite salut. porche se lesréfugiés réfugiés sont sontnombreux nombreux,, ils ilsdressent dressent des des Si les tentes ou des des huttes huttes dans dans le le cimetière. cimetière. C'est C'est parfois parfois tentes ou un spectacle curieux curieux qu'un qu'un millier millier d'hommes d'hommes et et plus plus un spectacle campés de de la sorte, sorte, les les chevaux l'herbe des des camρ~s οhθνaυκ broutant broutant l'herbe tombes; selles, des des boucliers boucliers suspendus suspendus aux aux brunbrantombes ; des selles, ches des arbres, arbres, des des harnais, harnais, des des housses, housses, des des armes armes ches des de tous côtés côtés;; des des femmes femmes ρr~ρaΓant préparant la la nourriture nourriture de tous au milieu au milieu des des agaceries agaceries des des soldats; soldats; plus plus loin, loin, des des chefs, figure mi-couverte mi-couverte de leur tdge, tôge, causant causant avec avec chefs, la figure anxiété des couchés anχi~t~~ des événements ~ν~nemθυts du dehors; dehors; des blessés cοuch~s sur des des herbes herbes sèches et entourds entourés de de leurs leurs amis amis;; ailailsches et sur leurs, des des compagnons compagnons absorbds absorbés dans dans une une partie partied'Yd'éleurs, checs d'autresoccupYs occupés à armes, à checs;; d'autres ~~fourbir fourbir leurs armes, ~~réparer r~ ρarer leurs vêtements; ν tements; des pages leurs pages déguenillés courant de de tous tous côtés, provoquant le le rire rire par par leurs leurs espidglerics, espiègleries, ou ou côtés, provoquant fuyant devant devant les les im imprécations de quelque quelque cuisinière cuisinière fuyant ρr~cati οns de à qui qui ils ils ont ont voulu voulu d~rοber dérober des des provisions; provisions; enfin enfin toute toute ~~ une une population se livrant activement activement aux aux occupations occupations population se aux gaιet~s gaietés de de la la vie, vie, au-dessusd'une au-dessus d'une autre autre popupopuet aux lation endormie endormie dans dans la mut. mort. La église de de Notre-Dame olι où nous La jolie jolie église nous conduisit le Lik Atskou est attenante Lik Atskou',est attenante à ~~l'enceinte l'enceinte du Palais-Impérial ΡaΙais-Ιmρ~riaΙ à Gondar; par parexception exception elle elle est est bâtie bâtie à la chaux. chaux. ~~Gondar; ~~la Malgré proµ algr~~son sou style éthiopien, ~thιοριen, ses matériaux, mat~rιaυχ, la juste proportion de parties, portion de ses ses parties, indiquent indiquent qu'elle qu'elle est est Pieuvre l'œuvre d'ouvriers On dit dit qu'un qu'un empereur empereur la la fit fit d'ouvriers expérimentés. θΧρ~rιmοnt~s. On

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X Chapitre Χ

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bâtir par des des ouvriers ouvriers portugais portugais et et l'enrichit l'enrichit d'orned'ornebatir jar

ments enprofusion profusion telle, qu'on lui donna donna le le nom, nom, resté resté rents en populaire, de de Maison Maison de de soie. soie. Sa splendeur a disparu Sa splendeur a disparu depuis la la chute chute de de l'empire ;; on on y voit encore, encore, parfaiteconservées, de l'intérieur, représenes, les peintures de reρΓ~sθnment consθrν

tant tous les les épisodes de la la guerre guerre parricide parricide que Rou Rou-tant tous éρisοdes de Tékla-Haïmanote fit à pèreYassouskΙa-Ηa.~rnan οtο fit ~~son p&'e Yassous goum (maudit) Τ le-Grand, fît tuer par de ses oncles coup qu'il fit par un de ses oncles d'un coup le-Grand,

de carabine, dans dans une Ile île du lac Tsana, on on y y voit voit aussi du lac de carabine,

la mort de de ce ce parricide, parricide, assassiné assassiné à la chasse chasse peu peu ~~la la mort

après monté sur le le trône. Le Le quartier quartier voisin voisin compocorpiaprYs être montY sant la paroisse est presque entièrement détruit. Son Son paroisse est presque entièrement détruit. sant la et recouvert d'une herbe herbe vivace vivace qui cimetière ombreux et tertres effondras effondrés des des tombes, tombes, attirait des dissimulait les tartres attirait des

en grand leur gazouillement gazouillement incessant incessant oiseaux en grand nombre; leur et le le roucoulement roucoulement des des tourterelles tourterelles étaient les seuls seuls ~taieυt les et bruits entendît. Le Le palais dYlabrY, délabré, vide vide et et silenbruits qu'on y entendit. cieux, debout au au milieu milieu de de ses cours désertes, désertes, semblait semblait cieux, étendre sur sur cette cette église église son son ombre ombre mélancolique aussi r Ιanco1iqυe ; aussi la foule foule portait-elle portait-elle ses ses dvοtiοns dévotions dans dans des des lieux lieux plus plus la ~~petit souriants. Les Lesoffices offices s'y s'y c~Ι~braient célébraient à petit bruit, bruit, et et ~mαciée de l'on n'y voyait que de de rares fidèles, la la figure figure éraaciée de ~~demi quelque timide anach anachorète de passage, passage, ou ou bien à οrte de tête hasse caché~~ derrière un un arbre arbrequelque quelquesoldat, soldat, la la tête basse eett cach affaissée, s'humiliant s'humiliant devant devant Dieu. Dieu. la pose affaiss~e, En sortant sortant de de cette cette église, église, je je fus fus accost~~ accosté par par une une En femme reconnaissable à son costume costume pour pour une une serfemme reconnaissable ~~son vante de bonne bonne maison. Elle Elle me me dit dit que que sa sa maftresse maîtresse vante de était dans la la peine, peine, et et que, que, sachant sachant que que j'avais j'avais mes mes ~tait dans ρεndaιt auprès du du Dedjadj Dedjadj Birro, Birro, de de qui qui d dépendait entrées auprYs son sort, sort, elle elle me me demandait demandait quand quand ie je pourrais pourrais la la son et prendre prendre connaissane connaissance de de sa sa situation; situation; recevoir et ~taιt et, comme j'hsitais, j'hésitais, elle elle ajouta ajouta que que sa sa dame dame était et, comme la Waïzoro Bir Bir-Waha (eau d'argent), fille du du DedDedla WaYzoro -Waha (eau ~ αrgent), fille .

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A. d'Abbadie, Dans Dans lala Haute-&hiopie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

jadj Conefo Conefo et et femme femme du du •Balambaras Balambaras Asehebber, Aschebber, jfidj Birro retenait reteaait dans dans les les fers fers depuis depuis la la batailk bataille que Birro de Kcmzoula, Konzoula, οι où le le prisonnier prisonnier avait avait été étéblessé. blessé. ΕΙε Elle me montra montra la la Wa~zοrο, Waïzoro, assise assise toute toute seule seule au au ρied pied d'un arbre et et enveloppYe enveloppée d'une toge toge grοssi grossière, Ρe, unique d'ari arbre vêtement qu'elle qu'elle νουΙιt voulût porter, porter, dit-elle dit-elle,, dθρυ depuiss les νιθrnθnt /es qui l'accablaient. l'accablaient. Je lui lui fis fis dire que que c'éteit c'était malheurs qui à moi ι à me me rendre rendre chez chez elle, elle, et et que que je je m'emploiem'emploie~~ rais en faveur de sa cause, si elle était juste, et je m'~m'ésa cause, elle ~tait raie en faveur loignai, laissant gens pour pour se se tenir ι à ses ordres ισignaΙ, laissant mes gens ses ordres et lui lui faire faire escorte de de ma ρaτt part jusqu'à sa sa demeure. demeure. Le Lik Lik Atskou Atskou m'apprit m'apprit que que ie le Dedjadj Dedjadj Condo, Conefo, durant sa dernière dernière msiadie, maladie, avait avait recοmmand~~ recommandé ses durant sa deux fils à Aschebber, ainsi qu'à quelques quelques autres autres d de ~~Asehebber, aiti qu'à fidèles. Asehebber Aschebber avait énergiquement énergiquement servi servi les les ses fidèles. d'Ilma jusqu'à la la bataille bataille de de Konzoula, Konzoula, mais intérêts d'lima il était accusé d'avoir d'avoir d~taυrυ~~ détourné des des valeurs valeurs de de la la ~tait accus~~ succession de Conefo, Conefo, et et le le Dedjadj Dedjadj Birro Birro meυa9ait menaçait ceession de .υ de faire mutiler mutiler s'il s'il ne ne les les lui lui livrait. livrait. de le faire promis ι à la la Wazοrο Waïzoro Bir Bir-Waha de partir partir deux deux -Waha de Je promis Jours après pour le camp; mais le lendemain, à mon jours aρrs pour le carnρ mais le lendemain, mon Chalaka et une compagnio compagnie grand regret, il m'arriva un Chalaka de Birro, conduisant conduisant Aschebber Aschebber en enchaîné. de la garde de οhain~ . avait ordre de s'arrter s'arrêter chez chez moi, d'y recereceLe Chalaka avait voir les objets qu'Aschebber avait promis promis de de restituer, restituer, de les soumettre à mon inspection, et, et, dans dans te le cas cas où la ~~mou o' la serait insuffisante, insuffisante, de de le le remettre remettre ~~ à la la tortorrestitution serait ture en en resserrent resserrant l'anneau l'anneau qui qui fixait fixait la chame chaîne à son ture observer que cet anneau anneau poignet. Le malheureux me fit observer le serrait serrait encore encore trop pour pour lui lui permettre permettre de de dormir; dormir ; 156 Chalaka qu'on le fit fit aaiser aaiser. 56 j'obtiens du Chalaka Grâce à des cadeaux cadeaux en en comestibles comestibles qui qui m'arrim'arriGrace ~~des de tous tous côtés, côtés, je je pus faire faire festiner festiner mes mes h.ôtes; hôtes; vaient de le prisonnier prisonnier mangea, mangea, but but et et fut fut joyeux joyeux avec avec nous; nous;

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Chapitre Χ X Chapitre

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Chalaka noya noya cοmρΙ~tθment complètement sa raison raison dans dans l'hyl'hyle Chalaka dromel, et et plusieurs de de ses ses soldats soldats l'imitèrent. l'imitèrent. Le Lik Atskou,, sachant sachant qu'on qu'on faisait faisait grande grande chère chère chez chez λtskου moi, me me fit fit dire dire que que des des vassaux vassaux d'Aschebber d'Aschebher rrô~daient par par la la ville ville,, et et que, que, pour pour éviter toute sυr sur~νΙter toute prise, j'eusse à garde de de nuit; nuit; il il ne ne dordor~~faire faire bonne garde mit point lui-rnYme lui-même et m'envoya d'heure en heure heure son son esclave pour pour s'assurYr s'assurer de de la la vigilance vigilance de de mes mes gens. gens. lendemain,, la la famiΙΙ famille d'Aschebber produisit produisit Le lendemain partie de de la la ran rançon demandée :: c' c'étaient surtout une partie οn demande ~taien~~surtout des carabines carabines,, de de vieux vieux tapis tapis et et des des étoffes en . soie ~tοσes en dont les dessins rappelaient le goût qui régnait les rappelaient le gοιΙt qui rYgnait jadis et dans dans l'Vemen l'Yemen,, des des piYces pièces d'orfYvrerie, d'orfèvrerie, dans l'Inde et poignards et et des des sabres sabres aux aux montures montures indiennes indiennes des poignards enrichies de de pierres pierres de de couleur couleur et et d'un d'un travail travail exexquis. La La magnificence magnificence de de ces ces objets objets,, ρ~oνenant provenant sans sans doute de de quelque quelque empereur, empereur, me me confIrma confirma une une partie partie ce que que m'ont m'ont‚racont .raconté~~les les vieillards vieillards sur la richesse de ce des de leurs leurs sieux. aïeux. Mais Mais tout tout cela cela était des costumes de ~tait loin de reprYsenter représenter le chiffre chiffre de la rançon imposée. imposYe. L'ordre ran οn de remettre remettre le le prisonnier prisonnier à, à la la torture. torture. J'obtins J'obtins vint de délai, et et je je me me rendis rendis auprYs auprès du du Dedjadj Dedjadj Birro, Birro, un dYlai, qui voulut voulut bien bien permettre permettre de de reicher relâcher Aschebber Aschebber qui moyennant un appoint appoint insignifiant insignifiant en en argent. argent. moyennant rentrantà,à Grondar, trouvai le le Chalaka Chalaka gard gardé~~ En rentrant Gondar, je trouvai à vue par ses propres soldats soldats et son son prisonnier. prisonnier. Je lui lui vue par avais laissé trop trop grosse provision d'hydromel d'hydromel et d'eauavais bissé de-vie, et une une insolation insolationaprYs après boire boire l'avait l'avaitprivY privé de la raison.depuis jours. Je Je fis fis libérer libérerAschebber, Aschebber, raison .depuis quatre jours. je repartis repartis pour pour le le camp camp avec avec les les soldats soldats de de la la et je Quant au au Chalaka, toujours toujours en en proie proie au au délire, garde. Quant ses suivants suivants personnels, personnels, trop trop peu peu nombreux nombreux pour pour le le ses bien garder garder dans dans ma ma υaΙson maison isolYe, isolée, se se rYfugiYrerit réfugièrent bien avec sous le le porche d'une d'une église, église, avec lui sous

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie, Après quelques quelques jours jours passés au camp, camp, jj'étais reρass~Β au ~taιs rθ' ΑρΙ's

venu Gondar, à Gondar, lorsqu'un lorsqu'un matin matin la la ville ville fut réveillée fut r~νeιlΙ~e

par les soldats soldats de de Birro, Birro, qui qui arrivait arrivait encore encore de de la la par les poursuite de de l'insaisissable Wοldé Woldé Téklé. Birro m'enm'enVidé. Birro

et j'allai le trouver dans une église église où ρr~νenir, et j'allai le οι il voya prévenir, se me dit que Gondar Ιl me Gondar n'était n'~tait qu'un ramassis se reposait. Il de vils marchands, de grandes dames au rabais, rabais, d'ecd'ecde vils marchands, de grandes dames au clésiastiques faux savants savants et et de de clercs clercs séditieux, séditieux, cΙ~sιastiques faux et que je je devais devais en en avoir avoir assez. assez. «« Pendant Pendant que que les les et se rafrakhisseτιt, rafraîchissent, ajouta-t-il ajouta-t-il,, allons allons respirer respirer soldats se un air air moins moins impur. impur. »» Et, Et, suivis suivis de de quelques quelques cavaliers cavaliers im seulement, nous partîmes au galop, laissant la ville ville seulement, nous partimes au galop, laissant la sens dessus dessus dessous. dessous. 11 Il m'emmena l'ancienne habihabisens m'emmenaàl'ancienne tation de de son son aeυle, aïeule, l'étiéguéMentewab, l'Itiégué Mentewab, femme femme et et tation mère d'empereur. Cette habitation, habitation, située située à un kilom~tre kilomètre environ de de ~~un Gondar, au pied des montagnes entourent la montagnes qui entourent la C{ondar , au pied des ville, consiste consiste en en un un joli joli pavillon pavillon fΙanqυ flanqué d'une tour d'une tour ville, carrée, la chaux chaux et et à auprès ~~l'européenne, l'eυrορ enne, tout tout aυρrs earrYe, bâti à~~la d'une église bâtie bâtie également par l'étiégué l'Itiégué et et dédiée dédiée d'une église ~gaΙement par à Notre-Dame, sous la vocable de Koskouam, nom sous la vocable de Koskouarn, nom ~~Notre-Darne, donné par par les les Éthiopiens au lieu lieu de derefuge refuge choisi choisi dοnn~~ Ι thιορΙ eυs au par la la mère du du Sauveur Sauveur durant durant son son exil exil en en Égypte. ~gυρte. par Quelques mis~rablθs misérables huttes huttes de de paysans paysans groupYs groupés auQuelques forment seules seules aujourd'hui aujourd'hui la la paroisse. paroisse. Cach Cachées tour forment ~es au milieu au milieu d'un d'un bouquet bouquet de de grands grands arbres arbres toujours toujours verts, l'église et et l'habitation, l'habitation, qui qui se se décèle décèle par par sa sa verts, l'église haute tour, olTrerit offrent un un des des points points les les plus plus pittopittobaute tour, des environs environs de de la la ville. ville. resques des L'Itiégué qui vivait vivait encore encore au au temps temps 121tiégué Mentewab, Mentewab, qui du voyageur Bruce, Bruce, reprYsente représente une une des des physionomies physionomies du voyageur les plus attrayantes du déclin de l'Empire. Native les plus attrayantes du déclin de l'Empire. Native de la province province de de Kouara, elle elle fut fut amen amenée Gondar de la ~e à~~Gondar dans son enfance par par sa mère, mère, qui, ayant ayant perdu perdu son son d.ans son

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mari, dut suivre suivre elle-mdme elle-même mi unprocYs procès en en Cour Cour susumari, prême; et et les les pages pages impYriaux, impériaux, fra frappés beauté ρρ~s de lalabeautY Fériée; l'enfant, en enparlYrent parlèrent devant devant l'Empereur l'Empereur comme comme de l'enfant, d'une merveille. merveille. La La mère mère obtint obtint justice, justice, et et l'Empel'Empereur retint retint l'enfant, l'enfant, qu'il qu'il confia confia à ses femmes femmes et qu'on ~~ses ■surnomma Mentewab (Que (Que tu es es jolie !), nom nom que que les les sυrn οmma Mentewab lui avaient avaient d donné la voyant. voyant. Elle Elle grandit grandit pages lui οnné en en la le palais, palais, oubliée durant quatre quatre muées. années. Un Un ουbΙie durant dans le soir à souper, un des des familiers familiers parla parla d'elle, d'elle, et et l'Eml'Em~~souper, pereur désira la voir voir ; mais Η il s'endormit s'endormit sans sans yy plus plus pereur d~sira penser, avant le le jour, jour, ililaperQut aperçut ~νeiΙΙ~~avant penser.etets'étant stant rréveillé debout, au au pied pied de de sa sa couche, couche, la la. belle belle et et gracieuse gracieuse Mentewab, lui, un un flambeau flambeau Mentewab ,qui qui seule seule veillait veillait sur sur lui, de cire à la main. main. ~~la devenueItiYguY Itiégué (Impératrice), confirma Mentewab, devenue (hnρ rαtrice), confirma sa haute haute position position par la la sagesse sagesse et et la la retenue retenue de de sa sa conduite, ne ne cessant cessant de de protester protesterpar parson son exemple exemple au au moins les vices vices de de la la cour cour de de son son mari mari et et de de moins contre les de son son fils, fils, qui ssuccéda son pYre père sous nom υcc~da à~~son celle de sous le nom de Yassous. Elle Elle savait savait vivre le jour en princesse et la le en princesse et la dit-on, elle elle se se soumettait soumettait aux aux plus dures dures aυst~austénuit, dit-on, rités de de lalapYnitence. pénitence. Durant Durant quarante quarante aannées elle τι nes elle rit~s exerça par par son son mari, mari, son son fils fils et sa sa familie famille une une puispuisexera sance souveraine, souveraine, suffisamment suffisamment interrompue interrompue par par des des pour rendre rendre manifestes la force et la bbonté vicissitudes pour οnt de son caract&e. caractère. En En tout tout pays, pays, on on voit voit de de ces ces gtres êtres de que la fortune semble se se complaire à à abaisser abaisser ~~élever, ~Ιeνer, ~~ et à retourner dans dans sa sa main, main, comme des des joyaux dont ~~retoui'rier elle faire briller briller toutes toutes les les faces. elle veut faire C'était lapremiYre première fois fois que que Birro Birro visitait visitait l'église l'église C'~tait la de son son a~eυΙe. aïeule. Le Le tlergé clergé n'avait n'avait pas pas eu eu et l'habitation de le temps de de s'y s'y réunir, réunir, mais mais un unvieux vieux religieux religieux que que le nous trouvâmes la porterie nous nous servit servit de de cicerone. cicerone. nous trουν~mes à~~la devint m~ΙancοΙιqυc mélancolique en en voyant voyant le le domaine domaine dYdéBirro devint

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

labré il y a un siècle, siècle, sa sa famille famille florissait florissait l'abri à l'abri Ιabr~~où, ο, il du trône trône imρ~riaL impérial. ΙΙ Il me me proposa proposa de de monter monter au au haut haut de la tour, afin d'y jouir du point de vue, quoique le du point de vue, quoique le afin d'y de cicerone ρr~tθυdit prétendît que que l'ascension l'ascension était de ~taιt périlleuse; ρ~rilΙeυse : de

l'escalier, en en plusieurs plusieurs endrοits, endroits, il il ne ne restait restait que que la la cale. Nous atteignimes atteignîmes n~anmοins néanmoins la la plate plate-forme; - forme; cale. Nous Birro s'épanouit. Les Les factionnaires factionnaires bissés laissés au au pied pied de de Birro s'Ypanouit. la tour tour cherchaient cherchaient à éloigner une troupe troupe d'environ d'environ ~Ιοigner une

cents marchands marchands musulmans, musulmans. deux cents — Ces trafiquants, trafiquants, dit dit-il, viennent sans sans doute doute - il, viennent réclamer contre contre mes mes soldats. soldats. r~cΙamer Un le faite faîte d'un arbre arbre en Un corbeau corbeau vint se poser sur le nous. (On (On dit (fit vulgairement vulgairement que quand un corface de nous. apparaît seul, seul, c'est c'est un un mauvais mauvais ρr~sage). présage). Birro Birro beau apparait se du pistolet que j'avais j'avais àla la ceinture ceinture et et laissa laissa θ saisit du sa main main arm arméeθ dans dans la la direction direction des des MusulMusulerrer sa tout en en dtοurnant détournant la la tête tête pour pour parler parler avec avec mans, tout ~ρπu ναntés, se les Musulmans. Musulmans, épouvantés, se disρersrent dispersèrent sous moi; les les arbres. les arbres. — Si je je tue tue ce ce corbeau, corbeau, dit dit Birro, Birro, c'est c'est que que je je devrai jour rentrer rentrer dans dans les les possessions possessions de de mes mes devrai un jour ancêtres je r~gnerai; régnerai; tu tu feras feras venir venir de de ton ton pays pays des des anc~trθs:: je gens qui bâtissent à chaux, nous nous élèverons ~~la chaux, ~Ι verοns de gens ~~nos demeures, nous les les lgυerοns léguerons à nos neveux, neveux, et et belles demeures, ainsi un signe dans l'avenir. aura ainsi un signe dans l'avenir. notre amitié αmitié aura J'arrêtai son son bras, bras, en en lui lui reprYsentant représentant que le corJ'arrtai beau perchait un un peu peu loin loin et et qu'il qu'il ne ne devait devait point point beau de manquer manquer son son coup coup devant devant tant tant de de gens. gens. risquer de — C'est juste, juste, c'est c'est juste, juste, dit-il. dit-il. Et le bras bras sur sur mon mon cou, cou, il il m'entraina m'entraîna jusqu'au jusqu'au Et de la la tour, tour, pour pour faire faire juger juger à tout le le monde. monde, rebord de ~~tout qu'il avait disait-il, du degré d'amitié qu'il avait pour moi. disait-il, du degré d'emitié pour moi. — Par la mort de Guoseho! Guoscho! ajouta-t-il, ajouta-t-il, ne ne suis-je suis-je pas un homme homme fοrtυn~~ fortuné de pouvoir rciamer réclamer de pareils ρas un

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comme ayant ayant appartenu appartenu à~~mes mes a~θυχ? aïeux? Les Les faupalais comme cons hYsiteraient hésiteraient avant avant de de se se poser poser ici, ici, et et tu tu viens viens Jérusalem pour pour y monter avec avec moi! moi I Je Je suis suis jeune, jeune, de J~rυsaΙem et Dieu m'a m'a dYοοr~~ décoré de de la victoire Cependant je je crois crois victoire!! Cependant pressentir quelque quelque revers. revers. Mais Mais Notre-Dame Notre-Dame y y pourvoira, en souvenir souvenir des des mérites mérites de de mou mon a.Yeule. aïeule, et et toi, toi, loira, en fils de ma mère, tu seras à mes côtés. Ills de ma mère, tu seras à, mes côtés. peu son son étreinte étreinte cessa. cessa, son bras se se retira de de Peu à~~peu son regard regard changea changea d'expression d'expression et et il il descendit descendit moi, son silence. Eli En bas, bas, il il me me dit dit à.à l'oreille: l'oreille : en silence. — — Comme Comme c'est c'est bon de de vivre vivre kaut haut θt et-loin terre! loin de terre! Il fit approcher approcher les Musulmans; Musulmans; l'un d'eux prit prit la la 11 fit l'un d'eux parole était mis rais à sac par parole pour dire que leur quartier était ~~sac ses soldats, soldats, et et qu'ils qu'ils venaient venaient se se réfugier réfugier auprYs auprès de de ses appuya sa supplique d'un cadeau de deux burilés lui. Il 11 cadeau bufflés de poivre poivre noir noir et et d'une d'une pY.lerim' pèlerine de de guerre guerre en en pleins de ajoutant que que ce ce qu'il y avait d'imprévu drap rouge, ajoutant d'imρr~νυ dans leur d~rnarche démarche et et le le d~sοrdre désordre dans dans lequel lequel ils ils étaient ~taient faire excuser excuser la la mcd~cité modicité de leur oifrande. offrande. devaient faire — Que Dieu vous — vous ie lé rende ! leur dit Birro. Birro. Et ilil monta monta ρrciρitammθnt précipitamment ι à ιcheval et partit partit heνaΙ 'Ι. au galop galop pour pour lo le SalamguY Salamgué ΟΥ ou quartier quartier musulman. musulman. J'arrivai sur sur la la place place du du march~~ marché quelques quelques insinsJ'arrivai tants aprYs après lui; lui; ses ses soldats soldats fuyaient fuyaient de de toutes toutes parts, parts, [ants en lâchant leur leur butin. butin. L'un L'und'eux d'euxfixa fixasa sapoursuite poursuite ; en l~chant le malheureux, malheureux, pour pour aΙhger alléger sa sa course, course, abandonna abandonna bouclier et et çsα isa javeline. Encore Encore quelques quelques jusqu'à son bouclier bonds il étαit était à l'abri derrière derrière des des rochers, rochers, lorslorsbonds et il ~~l'abri que le javelot javelot de de Birro Birro l'atteignit; l'atteignit; il il tomba tomba percY percé que te d'outre eu outre. outre. La. La population population musulmane musulmane poussa poussa d'outre en des cris cris de de joie, joie, tandis tandis que que le le servant servant d'armes d'armes du du Prince rramassait le javelot javelot sanglant sanglant de de son son maitre. maître. ι massait le Tous les pillards fuyaient fuyaient dans dans la la campagne campagne et et rereTous les pillards la route route du ducamp. camp. Birro Birro demanda demanda sa sa mule, muleprenaient la

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute-Éthiopie, Ηaυte-thiορ ie, ΙI Α. d'Abbadie,

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de balayer balayer les les trainards traînards hors hors de de la la ville ville ordonna de haute et donua donna lui-même Ι'eemρlθ l'exemple du du dYpart départ pour pour haute le Avant mon mon arriν arrivéee sui' sur la la piace place du du march marché, le camp. Avant ~, il avait avait déjà déjà tué tué un un autre autre de de ses ses soldats, soldats, qui, qui, les les mains pleines, pleines, sortait sortait d'une d'unemaison. maison. Birro avait défendu défendu à ses gens gens de de descendre descendre dans Birro avait ~~ses le quartier quartier musulman, musulman, et et en en s~νissant sévissant comme comme il vevenait de le le faire faire d'une d'une fa façon si einforme conforme à la foufouοn si ~~la ~ait de gue de son son caractrο, caractère, il il raνiν ravivait cette terreur terreur qu'il qu'il at cette gue de aimait à inspirer, et et il il affichait affichait du même coup sa d~dé~~inspirer, férence pour les intentions de son suzerain Ali, qui f~r~ncθ pour les intentions de son suzerain AH, qui protégeait musulmans de deGondar Gondar d:une dlune faςοn façon protYgeait les lesmusulmans spéciale. Nous sortions sortions ?i. à peine peine du du Salamgυ~, Salamgué, qu'un qu'un sρYci λΙe. Nous musulman, traînant aprYs après lui lui un un jeune jeune soldat, soldat, arrYta arrêta musulman, tramant le Prince Prince par par ses ses cris. cris. le — Parle donc, dit Birro. Birro. Parle donc, lui lui dit Le musulman musulman accusa accusa le le soldat soldat d'avoir d'avoir pillé sa 1)1111 sa de fond fond en en comble comble et et d'avoir d'avoir maltraité maison de néαltrαité sa femme. — Holà! qu'on lui lui coupe coupe pieds pieds et et mains, mains, dit dit ΗοΙ~ ! qu'on

Birro. Birro.

— Par Allah! Allah! mon mon Seigneur, Seigneur, dit dit le le plaignant, plaignant, ferais-je de de ses ses membres? membres? Qu'il Qu'il les les garde garde pour pour que ferais-je aller le le pius plus loin loin possible, possible, mais mais qu'il qu'il me me rende rende s'en aller ce qu'il m'a pris. ce qu'il m'a pris. Le soldat soldat terrifié' terrifié "protesta protesta par par serment serment qu'il qu'il n'an'avait pris pris qu'une qu'une vieille vieille ceinture, ceinture, et et qu'encore, qu'encore, un un vait de ses ses camarades camarades la la lui lui avait avait enΙθν~e enlevée sur sur le le champ; champ; il olTrait offrait d'ailleurs d'ailleurs de de donner donner celle qu'il portait. Birro celle qu'il portait. Birro lui en se se remettant remettant en en marche marche :: lui dit en — Roncin que tu tu es! es! s'il en en est est ainsi, ainsi, que que ne ne lui lui Roncin que frottes-tu les oreilles oreilles à ce mcr~ant? mécréant? frottes-tu les ~~ce il laissa laissa le le musulman musulman composer composer comme comme il put Et il le soldat. soldat. avec le

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il me me tardait tardait d'aller d'aller au-devant au-devant de mon Cependant il le Dedjadj Dedjadj Bh'ro Birro remettait de de jour jour en en jour jour de de frère, et le congé, lorsqu'il conclut conclut avec avec le Dedjadj Dedjadj me donner mon cοng~, Oubié une une alliance alliance secrète secrète,, dont dont le le but but était de Ουbi~~ ~tait de prochainement contre contre le le Ras Ras Ali, Ali, leur leur sυ sumarcher prochainement zerain commun. commun. Je Je rθρΓ représentai Birro que que cette cette sentai à~~Birro zerain circonstance me permettrait d'aller et de revenir de revenir circonstance me permettrait d'aller et de dc avec promptitude promptitude el et commoditY, commodité, puisque puisque Moussawa avec Dedjadj Clubié Oubié tenait tout tout le le pays pays depuis depuis Gondar Gondar le Dedjadj mer Rouge. jusqu'à la mer Après beaucoup d'objections, il il consentit consentit à mon beaucoup d'objections, Αρr~s ~~mon départ, et et afm, afin, disait-il, disait-il, que que je je pusse pusse figurer figurer concond~ρart, la cour cour de de son son α1111, allié, il voulut me me il voulut venablement à~~ la donner bouclier richement richement garni garni en en vermeil, vermeil, un un donner un bouclier οnn~e comme fort beau sabre sabre et et une caparaçonnée une belle mule caρara la sienne. sienne. Je Je refusai refusai ces ces présents, et ii il en en prit prit de de ρr~sθυts, et l'humeur : l'humeur: — Celui reçoit s'engage, s'engage, me me dit-il; dit-il; tu tu veux veux Celui qui reQoit sans pensYe pensée de de retour. retour. partir sans Enfin, après beaucoup beaucoup d'instances, d'instancès, il il m'accorda m'accorda Enfin, aprYs deux mois pour pour faire faire mon mon voyage, voyage, en me me recomrecomdeux mois ~~Ι'arm~ toutefois de de me me joindre joindre à l'arméee d'OubiY, d'Oubié, mandant toutefois ~ρoqυe cet avant cette cette époque cet allié opérait sa jonction jonction α1111 ορ si avant rait sa avec lui pour pour marcher marcher contre contre le le Ras. Ras, avec — Car, si si Dieu Dieu le le permet, permet, dit-il, dit-il, nous nous ferons ferons parparnous grandement. Mais ler de nous grandement. Mais avant avant de de nous nous sséler de parer, je je veux veux que que nous nous nous nousengagions, engagions, par par ser-, serments réciproques, toi toi à revenir, mol moi à te traiter traiter mente rYciproques, ~~revenir, ~~te un frère. frère. toujours comme un Malgré ma répugnance me lier lier de de cette cette fa façon, ma r~ρυgnance à~~me Μαlgré οn, je crus crus devoir devoir céder. céder. — Je ne ne sais, sais, m mee dit-il, dit-il, quelles quelles sont sont les les forformules de serment serment usitées usitées dans dans ton ton pays, pays, mais mais que que mules de m'importe tout serment serment recèle recèle le le principe principe vengour vengeur m'importe!! tout

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, JI

de son son iιιοberνanct. inobservance. Pose Pose ta ta main main sur sur ma ma cuisse, cuisse, de engage-toi,, par par la la mort mort de deMonseigneur Monseigneur GuisGuoset engage-toi cho et et par la mienne, mienne, à, à revenir revenir aυρr~~ auprès de de moi moi ou ou par la chi de mon mon pYre, père, sauf sauf la la νοlοnté volonté contraire de de Dieu. Dieu. Je promis. promis. .1e — — Et Et si si tes tes projets projets venaient venaient à changer, ajoutaajouta~~changer, t-il, dis que que le le pain pain se se tourne tourne pour pour toi toi en en venin venin et et t-il, dis te corrode corrode les les entrai entrailles, et que que tou toutι ce lèvres ΙΙ€, et ce que tes lYvres pourront boire ne serve qu'à enflammer ta soif ; pourront boire rie serve qu'à enflammer ta soif; que les les hommes hommes n'Yprouvent n'éprouvent pour pour toi toi que que de de la la dis que dis que que les les désirs désirs que que tu tu formeras formeras s'accoms'accomhaine; dis plissent ρoυγ pour d'autres d'autres et et._ sous sous tes tes yeux; yeux; dis dis que que ton ton sur la la leite, terre, comme comme dans dans Ie le ιωυΙ' cœur de de ceux ceux passage sur que tu tu aimes, aimes, ne ne laisse laisse pas pas plus. plus de de trace trace que que n'en n'en le serpent serpent maudit maudit qui qui rampe rampe sur un rorosur un laisse ie cher nu! répétai ces ces paroles paroles aprYs après lui. lui, Je rYpYtai — Quant à moi. min mon frère, frère, reprit-il, reprit-il, dicte-moi dicte-moi ~~moi, le serment serment que que tu tu voudras. voudras. Comme je refusais refusais :: Comme — Si je je trahis trahis le le premier premier notre amitiY, amitié, dit-il, dit-il, que que mes chairs chairs se se déchirent déchirent et et flottent flottent en en lambeaux lambeaux le le long de mes mes ossements, ossements, avant avant que que mon mon âme âme ait ait οng de quitté la la terre; terre; que que tous tous ceux ceux en en qui qui je je me me confie confie tournent contre contre moi moi et et m'imputent m'imputent ma ma confiance confiance se tournent à crime; que que mon mon cheval, cheval, mes mes armes armes et et jusqu'à jusqu'à ~~crime; l'herbe des des champs, champs, que que tout tout se se dresse dresse contre contre mii; moi; que Dieu fasse fasse un un exemple exemple hideux hideux de de mou mon corps corps sur sur que Dieu la terre terre et de de mon mon âme dans l'éternité! l'éternité! Μaintenaυt, Maintenant," ftme dans mon en fermant fermant les les yeux, yeux, clos clos mes mes mou frère, frère, dit-il en paupières de ta ta main, main, avec avec la la pensYe pensée que que c'est c'est la la paupiYres de mort me les les scelle, scelle, situ si tu trahis trahis ton ton serment. serment. mort qui me yeux ~~son lui obYis. obéis. Et Et à son tour, tour, il il me me ferma ferma les les yeux Je lui de- sa main, en en disant disant : sa main, :

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Chapitre χ X

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— Que οmρΙis pas — Que mon mon fτ~re frère meure, meure, si si je je nacc n'accomplis ρa ce que je dis ! Il me fit fit quelques quelques recommandations recommandations relativement relativement 11 me Ι à 0111311, Oubié, m'offrit m'offrit un un sachet sachet contenant contenant de de l'or l'or nati natif, ~~ que je refusai refusai,, et et nous nous nous nous quittâmes quittâmes aprYs après une une que je accolade. accolade, ~~Gcmdar. Après une journYe journée de de route, route, jarriνtι. j'arrivaii à Gondar. .kprYs une Lik Atskou Atskou parut parut peu peu satisfait satisfait lorsque lorsque je je lui lui Le Lik comment je je venais venais de de quitter quitter le le Dedjadj Dedjadj racontai comment et toute ragιsBirro. La La nature nature droite, droite, judicieuse judicieuse et toute magistraie de trale de mon mon h~te hôte s'accommodait s'accommodait mal mal des des allures allures impétueuses de ce ce jeune jeune prince, prince, et et il il ne ne se se gnaiι gênait irn ρ tυeuses de nullement pour rappeler nullement rappeler publiquement publiquement, sa sa descendance descendance et pour équivoque du Dedjadj Dedjadj Guoscho Guoscho et pour improuver improuver qυινοque du sa conduite. a conduite. ~~coups On peut peut bien bien conduire conduire les leshommes hommes à coups — On hache, disait-il, disait-il, et et ~chafauder échafauder ainsi ainsi un un semblant semblant de hache, cela croule de puissance, puissance, mais mais un un jour jour tout tout cela croule sous sous le le de -t - il, souffle de Dieu. souffle de Dieu. Si Si j'taιs j'étais plus plus jeune, jeune, ajouta ajouta-1-il, ~~retourner, c'est en France France que que je je t'engagerais t'engagerais à retourner, afin afin c'est en d'y toi ; mais je suis suis trop vieux, vieux, et et puisque puisque d'y aller avec toi moirιs pourras au tu ~~Gondar, tu dois dois revenir revenir à Gondar, tu pourras au moins me me fermer les yeux. yeux. Triste Triste temps temps que que ie le nôtre! nôtre! fermer les ~~la ~~resserrer Il m'engagea m'engagea à resserrer ma ma confiance confiance à la cour cour 11 d'Oubié;; et, et, selon selon son son habitude, habitude, il il me me congdia congédia sur suld'0ubié donnant sa bénéle seuil seuil de de sa sa raison, maison, en en me me donnant sa bénédiction. !

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CHAPITRE XI CHAPITRE XI

VISITE AU DEDJADJ DEDJADJ OUBIÉ A MOTJSSAWA MOUSSAWA — VISITE AIS ΟUΒL~~ — RETOUR RETOUR Α QUERELLE AVEC AVEC LE LE DEDJADJ DEDJADJ OUBIÉ QUERELLE OUBAY — - RAPPORTS RAPPORTS DU DU GOUVERNEMENT BRITANNIQUE AVEC AVEC LA LA FAMILLE FAMILLE DE DE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE SABAGADIS — DÉPART SABAGADIS - D ΡΑRΤ POUR POUR ADEN ADEl

les soldats soldats de de Wοldé Woldé ΤekΙ~~ Teklé r~daient rôdaient sans sans Comme les cesse autour de Gondar, je partis de nuit, sans bagage cosse autour de Gondar, je partis de nuit, sans bagage

d'aucune sorte sorte et et comptant comptant Vivre vivre d'hοsρita1it. d'hospitalité. Je Je d'aucune n'étais accompagnY accompagné que que d'un d'un seul seul fusilier fusilier et et d'une d'une n'~taιs douzaine de de rondeliers; rondeliers; mon mon cheval, cheval, conduit conduit à la douzaine ~~la main, ouvrait notre marche : son riche harnais et sa main, ouvrait notre marche: son riche harnais et sa apparence nous attiraient attiraient des des marques marques de de resresbelle apparence pect le long long de de la la route. route. Nous Nous cheminâmes cheminâmes à petites pect ~~petites journées, de de faιοn façon à faire étape dans les les lοcalit~s localités les les jουrn~οs, ~~faire ~taρe dans mieux pourvues; mais notre régime était fort inégal. mieux pourvues; mais notre régime /bit fort ingal. Un soir, nous nous nous nous pr~sent~mes présentâmes à un village village dont dont Un soir, ~~un l'aspect prospère nous nous promettait promettait bon bon repas repas et et bon bon l'aspect prospYre gîte : on on nous nous assigna assigna la la maison maison des des étrangers, qui gite: ~trangers, qui se trouve dans dans la la plupart plupart des des villages villages des des hauts hauts pays pays se trouve et qu'on donne donne ordinairement ordinairement aux aux voyageurs voyageurs de de peu peu et qu'on d'importance. l'usage, mes mes gens gens y y brûlèrent brûlèrent d'importance. Selon Selon l'usage, une poignée de de paille paille afin afin d'y d'y faire faire entrer entrer mon mon checheune poignYe val, car car on on croit croit vulgairement vulgairement que que les les farfadets, farfadets, val, et autres autres esprits esprits malfaisants malfaisants hantent hantent l'habita l'habita-lutins et I. i.

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, II Α.

tion dont le foyer n'est n'est pas Mais nous attentun ρas entretenu. entretenu. Mais nous atteυdîmes vainement vainement notre notre souper, souper, et, et, vers vers dix dix heures. heures, dimes nous nous nous arrangions arrangions pour pour dormir dormir à jeùn, lorsque lorsque emus ~~jean, entendîmes un de de mes mes hommes hommes qui, pressé par painous entendîmes qui, Fessé la soif, était allé demander un peu d'eau dans le la soif, ~taιt αllé demander un peu d'eau dai]s le voisinage et et qui qui se se querellait querellait violemment' violemment. J'envoyai J'envoyai voisinage de ses ses camarades camarades pour pour le le ramener; ramener; le le train train deux de le reste reste de de mes mes gens gens courut courut au au secουrs secours; augmenta; le de guerre guerre cοmmencrent, commencèrent, et et je sortis sortis moimoiles thèmes de même. Les femmes, aux portes, éclairaient avec des mame. Les femmes, aux portes, ~clairaiεnt avec des torches;; une une vingtaine vingtaine de de paysans paysans armYs armés tenaient mes torches tenaient mes fusilier, un un tison à gens en échec; échec; mon unique fusilier, ~~la main, cherchait à allumer allumer sa sa mèche mèche rrécalcitrante Discherchait ~~ ~calcιtrante :: ««. Dispersez-vous, imprudents! imprudents! »» criait-il criait-il, en dirigeant dirigeant la la persez-vous, , en gueule son arme arme sur sur les les femmes, femmes, qu'il qu'il mit mit ainsi ainsi guenle de son en d~rουte. déroute. Mes Mes gens gens profitaient profitaient de de l'obscurité pour en Ι'οbscυrιt~~pour donner contre contre leurs leurs adversaires, adversaires, lorsqu'un lorsqu'un &hé, abbé, acacdonner compagné de ou six clercs clercs tenant tenant des desthirnbeaux. flambeaux, compagnY de cinq ou accourut sur un petit tertre, d'où il lança contre petit tertre, d'oli accourut sur un il langa contre le monde monde des des excommunications excommunications rrépétées. Nous ~ρ~tYes. Nous tout le pûmes séparer les combattants, combattants, etetl'abbY, l'abbé, qui qui étαit était ρι mes sYparer chef du village, village, nous nous recouduisit reconduisit jusqu'ànotre jusqu'à notre dedechef du meure. Une instruction sommaire, faite de concert meure. Une iustruction sommaire, faite de concert avec lui et et quelques quelques anciens, anciens, nous nous apprit apprit que que mon mon avec lui soldat ayanttrouvY trouvé des des habitants habitants buvant buvant de de la la bire, bière, soldat ayant leur avait demand demandé~~de de l'eau, l'eau, et et qu'ayant qu'ayantessuyY essuyé des des leur avait rebuffades appuyYes appuyées d'un d'un coup coup de de b~ton, bâton, dont dont 11 il chercherrebuffades cha du du reste reste vainement vainement la la marque, marque, il il avait avait mis mis11amflaracha berge au au vent. vent. Si Si ce ce n'est n'est une une ~gratignurθ égratignure faite à un un faite à. part de mes hommes, hommes, les les boucliers boucliers seuls seuls portaient portaient de de part de mes et dautre d'autre la latrace tracedes descoups. coups. L'abb L'abbé~~et et son son monde monde et partirent en en s'excusant s'excusant gauchement gauchement de de la la r~ceρtiοn réception partirent qui nous était faite, et, et, peu peu aprYs, après, il il reparut, reparut, suivi suivi qui nous ~tait faite, de gens portant portant de de l'orge, l'orge, de de l'herbe, l'herbe, de de l'hydromel, l'hydromel, do gens

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Chapitre XI Chapitre Xl

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de la bière, des des volailles volailles cuites cuites et et daυtres d'autres mets, mets, ainsi ainsi de la bi&, des pains pains à, à profusion; rien rien n'y manquait, jusqu'à jusqu'à que des ny manquait, du bois pour notre foyer, même un luminaire. J'invitai un luminaire. J'invitai du bois pour notre foyer, mYme les anciens anciens et et leur leur chef chef à rompre le pain avec avec nous, nous, les ~~rompre sceller notre notre raccommodement raccommodement;; ils ils parpour mieux sceller ticipèrent discrètement notre m~dianοche médianoche et se se retiretiticipYrent discrètement àà notre rèrent bientôt pour me laisser dormir. Spus prétexte pour me 19us prYtexte rèrent bientôt laisser dormir. de sur leurs leurs gardοs gardes, mes mes gens gens rnangYrent mangèrent eett. de se tenir sur burent presque presque toute toute la nuit. nuit. Le Le lendemain, de de graud grand burent matin, plusieurs habitants habitants nous nous firent firent la la conduite. conduite. matin, plusieurs pareils incidents incidents sent sont habituels habituels dans dans la la vie vie mi miDe pareils litaire Éthiopie. Les gens gens de de guerre guerre mit ont droit droit à litaire en en Jth ιορie. Les ~~ l'hospitalité, surtout surtout dans dans les les villages villages relevant de de leur leur Ι'hοspitaΙit, suzerain. Chaque.village se règle en conséquence; mais suzerain. Chaque.village s€ règle en consYquence; mais l'insolence trop fréquente soldats et l'insolence fréquente des soldats et la la susceptibilité su sceρ tibilitê souvent querelleuse querelleuse des des habitants provoquent provoquent des cο1 colsouvent lisions qui, heureusement, amènent rarement mort lisions qui, heureusement, mènent rarem ~nt mort d'homme, ce qui s'explique par l'usage de. l'arme &homme, ce qui s'explique par l'usage de. l'arme seulement, dent dont on on peut peut mοd~rer modérer l'emploi l'emploi :; blanche seulement, soldats et et paysans paysans s'entre s'entre -- battent d'une faQon façon mimisoldats battent d'une courtoise. Après s'être se sYpare, sépare, on on courtoise. λρrs s'être ainsi éprouvé, ~ρrοuνé, on se compte de part part et et d'autre d'autre les les horions horions et et les les égraticompte de ~gratιgnures, fait la la balance, balance, on on fixe fixe le le taux de de la la comcomgnures, on fait position en en faveur faveur des des plus plus rnaltraitYs, maltraités, et la bonne bonne position et la amitié s'établit. Quelquefois une blessure dangereuse amiti~~s'tab Ιιt. Quelquefois une blessure dangereuse ou mortelle mortelle envenime envenime ces ces combats, combats, qui qui vont vont alors alors se se ou terminer en cour cour de de justice. justice. terminer en Neuf après mon mon dYpart départ de de Gondar, Gondar, j'arrivai Neuf jours jours aprYs à Adwa. Le Dedj Dedjadj Oubié campait provisoirement kdwa. Le adj Οubié campait provisoirement à~~ quelques kiΙοrntres kilomètres de de la la ville; ville; je je pris pris deux deux jours de de quelques repos repos et et j'allai j'allai lui lui faire faire ma ma visite visite d'usage. d'usage. Le Le Prince Prince déjeunait en petit comité; je fus placé à côté d'un dYjeunait en petit °mité; je fus ρΙac~~ ~~ côté d'un abbé, un un de de ses ses commensaux commensaux et et conseillers conseillers favoris, favoris, abbY, avec qui je je rn'tais m'étais lié mon premier premier passage passage en en avec qui lié à mou

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

Τegra~e. Tegraïe. Le Le Prince Prince ne ne fit fit aucune aucune allusion allusion au au Dedjad Dedjadj °t'esche ni à, la Guoscho ni la bataille bataille de de Konzoula, Konzoula, mais mais il il me me questionna questionna àι plusieurs reprises reprises ssurr les forces forces militaires du Ras et et sur celles de de Birro Birro,, en en affectant sa partialité du Ras sur celles ρartιaΙit pour ce ce dernier. dernier. J'eus J'eus la la maladresse maladresse de de faire faire l'Yloge, l'éloge, pour irréfutable d'ailleurs, de de la la cavalerie cavalerie du du Gojarn; Gojam; les les irr~fυtabΙe d'ailleurs, convives eussent préféré des troupes troupes convives ρréféré entendre entendre l'l'éloge Ιοgθ des de leur leur maitre; maître; mon mon voisin voisin l'ubb l'abbé~~ me coudoya menue même de me coudoya trois fois fois pour pour me me rappeler rappeler que que c' c'était l'occadeux ou ou trois ~tait l'occasion de faire faire ma ma emir cour, mais mais je je m'en m'en tins tins à la ν vérité, Siσn de ~~la rit~, et j'iAldisposai j'indisposai tout tout le le monde monde coutre contre moi moi :: circonstance circonstance et qui me dουυι donna à croire que que le le Dedjadj Dedjadj Oubié n'était qui me ~~croire Οαbi~~n'~taιt pas sincère dans dans son son alliance alliance avec avec le le Dedjadj Dedjadj Birro. Birro. pas sincère L'abbé me loger chez lui; le le Prince Prince y y conconΙ2'abb ~~demanda à~~me sentit et sentit et donna donna des des ordres ordres pour pour le le vivre vivre de de mes mes hornhommes, On lui lui dit ditque quej'avais j'avais un un fort fort beau beau cheval. cheval. mes. On — — Depuis Depuis quand, remarqua-t-il,, les les Européens se quand, remarqua-t-il Ευ rορ~ens se connaissent-ils en chevaux? chevaux? connaissent-ils en Je fis fis observer observer qu'il qu'il y y avait en en Europe Europe d'excellents d'excellents chevaux et et des des cavaliers cavaliers dignes dignes de de les monter. Ouais! reprit-il, le am lui — Ouais! le Gij Gojam. lui a a appris à ~~parler. ordonna cependant cependant que que mon mon cheval cheval fût fût nourri nourri Il ordonna des provisions de de son des provisions son écurie; écurie; mais mais il il me me parut parut qu'il qu'il Βient~t ses me congédiait avec avec une une nuance nuance d'humeur. d'humeur. Bientôt me cοngdiait apportèrent à ~~mon mon logement logement deux trousses palefreniers apportYrent de rebut; je les de refusai. Le Le palefrenier palefrenier de fourrage vert de rebut; je les refusai. en en chef, chef, voyant voyant revenir revenirses sesgens, gens, me me cria cria de de loin. loin. -bas, mon — Hé! là-bas, mon cophte, cophte, le le roi roi de de ton ton pays pays ststéΙ{! l~ d'herbe comme rile n'a pas pas une une poign~ο poignée d'herbe comme celle-là. celle-là. RenRenrile ton aise, ~~ton gorge-toi à aise, et et ta ta haridelle haridelle jeûner& jeûnera. ρondιs pas ~~cette Je ne ne rrépondis pas à cette insolence, insolence, provoquYe provoquée Je ~tranger possesseur surtout par par le le d~pit dépit de de voir voir un un étranger possesseur cAun cheval comme d'un cheval comme le le mien. mien. La La cavalerie cavalerie du du 'reg-mie Tegraïe pour ses remontes des pr&vinces Samen d~pθnd et du Samen dépend pour ses remontes des provinces et du ,

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Chapitre XI Chapitre

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à l'ouest l'ouest de de Gondar, Gondar, et le le Dedjadj Dedjadj Oubié recevait Οubié ne recevait ~~ des prix très-élevés. trs-~Ιeν~s. que des chevaux chevaux inférieurs et à~~des Lorsqu'à la la chute chute du du jour, jour, mon mon h6te hôte rentra rentra chez chez Lοrsqυ'~~ lui racontai racontai l'incident l'incident et le priai priai dé dé le rapporter rapporter lui, je lui fidèlement au Prince. Prince. — Ce — Ce palefrenier palefrenier doit doit-être ivre,, sekn selon son son habihabi-Ytre ivre tude, me me dit-il, dit-il, mais mais je vais vais y mettre mettre ordre. lude, Il fit fit venir venir le ραtefrenier, palefrenier, le le r~ρrimanda, réprimanda, et comme 11 il avait avait cuν~~ cuvé son son vin, vin, il il lui lui ordonna ordonna de de me me demander pardon. Le Le drôle, drôle, selon selon la la coutume coutume du du pays, pays, se se propropardon. front contre contre terre, terre, en en tenant tenant à deux mains mains ~~deux sterna le front sur son cou cou une une grosse grosse pierre. pierre. Je Je refusai refusai d'abord, d'abord, sur son parce que je je ρr~f~rais préférais porter porter ma ma plainte plainte au au Prince, Prince, parce que mais sur les les instances instances de de l'αbbé l'abbé je c~dai cédai et et je propromais sur nonçai la formule formule ordinaire ordinaire du du pardon. pardon. Mon Mon chechenonQal la val fut amplement dédommagé. J'appris dans la J'appris dans la val fut amplement d~dοmmag~. qu'avant l'intervention l'intervention de de I'abb, l'abbé, le le palefrepalefresuite qu'avant nier , prYvoyant prévoyant ma ma plainte plainte,, avait avait imm~dιatemθrιt immédiatement nier fait raconter raconter l'incident l'incident au au Dedjazmatch Dedjazmatch d'une d'une fa9on façon qui était loin de de m'être m'être favorable. favorable. Le Le lendemain, lendemain, je je qui ~tait loin fis une visite de de cοng~~ congé et et je je rentrai rentrai ~~ à λdwa. Âdwa. fis. une visite A la la fin fin de de la la semaine, semaine, Ι'abb l'abbé~~m'envoya m'envoya dire dire que que Α. le Dedjazmatch Dedjazmatch passerait passerait prYs près d'Adwa, en se se renrend'dwa, en dant dans dans le le Samen, Samen, el et que que je je ferais ferais bien bien d'aller d'aller dant devant de de lui lui aux aux abords abords de de la la ville, ville, à cheval au devant ~~cheval le bouclier bouclier au au bras; bras; que que le le Prince Prince serait serait tΙatt~~ flatté et le qu'un Ευrοpen Européen eût pour lui lui une une pareille pareille attention, attention, qu'un eût pour ~taft conforme qui, je je ne ne l'ignorais l'ignorais pas, pas, était conforme aux aux usages; usages; qui, et le le lendemain, lendemain, la la batterie batterie lointaine lointaine des des timbales timbales et annonçant l'approche du Dedjazmatch, j'allai à sa sa annοnant l'approche du Dedjazmatch, j'allai ~~ rencontre. rencontre. 157 Dedjadj Oubié passait passait pour être être th façonnier et très Le Dedj adj OubiY οnnieit très vaniteux. σοi~~~~ Coiffé d'un d'un turban de de frnme forme alΙοnge allongée et drapé vaniteux. draρ~~ jusqu'aux yeux yeux dans dans sa sa toge, toge, il cheminait cheminait seul, seul, silensilenjusqu'aux

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d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, ιhiορie, ΙI A. d'Abbadie,

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deux et raide sur sur sa sa mule, mulei II timba-cieux 11 était ~tait précédé ρr~c~d~~de ses timba liers et d'une soixantaine soixantaine de de porte-glaives, porte-glaives, et suivi suivi de de hers notables portant tous tous le le bouclier bouclier trois ou quatre cents notables bras;; des des huissiers à maintenaient un espace au bras ~~cheval cheval rnaiiitenaient un espace vide me voyant, voyant, il daigna hocher lélévide autour de lui. En me gèrement murmurantun unbonjour bonjourqu'un qu'un huishuisèrement la tête tète en murmurant sier répéta haute voix; il se retourna même même par par deux sier r~ρ~ta àhaute de remettre mon bouclier à mon serfois et me fit dire de min bouclier ~~ servant-d'armes. laissai passer et je me joignis ses vant -d'armes. Je le laissai joignisàses notables. Quelques minutes minutes aρΓ après, fusilier me me dit :: s, un fusilier — — Tu as Ι~~ là un un beau beau cheval. cheval. Que Que ne le fais-tu ρaradθr parader tête de de la la colonne? colonne? Cela Cela ferait ferait plaisir plaisir au au DedjazDedjazen tête match. de me donner Peu soucieux de donner en spectacle, je r~ροnréponPeu soucieux que mon ~tait encore fatigυ~~ mon cheval cheval était fatigué de de sen son voyage dis que de Gondar. 158 — Et Et quand tu tu lui lui donnerais donnerais la fourbure, reprit-il, reprit-il, tu crois que Monseigneur n'a pas de quoi te d~dοmmager? dédommager? Cet homme ne Cet ne me me dit dit pas pas qu'il qu'il ~tait était enνοy~~ envoyé par par Oubié, etje et je venais Dedjaz-OubiY, venais sans le savoir d'indisposer le Dedjaz match. l'étape, le En arrivant à~~l'Ytape, le Dedjazmatch Dedjazmatch me fit inviter inviter à~~ son européen, venu comme son repas, ainsi qu'un botaniste europYen, d'Adwa pour pour lui lui faire faire escorte. escorte. La La rétinien réunion était moi d'Adwa ~tait nombreuse, nombreuse, et et tout tout se passa passa dans dans le plus plus profond profond silence. L'usage qu'après le repas, repas, les convives convives qui qui restent L'usage est qu'aprYs debout les convives convives assis, assis, ceux ceux qui sont sont de debout et, parmi les condition inférieure condition inférieure se se retirent retirent d'abord; d'abord ; les les plus plus con con-sid é r é s pour leur rang ou sidérés ou pour pour leur âge se se retirent retirent les les au tact tact de derniers; de chacun chacun le le soin de de réderniers; et on laisse au ~taient à~~peine gler sa sortie. sortie. Les Les grâces grâces étaient peine acheν~es achevées. gler sa qu'un s'avançant. la verge verge haute, haute, dit dit à mon qu'un'* huissier s'avanQant. ~~mon compagnon ; compagnon: —L Lève-toi et va t'en. — νe-tοi et g

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XI Chapitre X[

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Cet affront affront ne ne fut fut lm pasrernarquY remarqué par par Ie le Prince; Prince; et et Cet pour s'en ρ1aindιθ, choisi pour moment eût eût été mal mal choisi comme le moment s'en plaindre, comme le crus devoir sortir sortiravec avec mon moncompatriote, compatriote, et et nous nous je crusdevoir regagnâmes en nous promettant de de revenir revenir sur sur regagnYmes Adwa, en ce fait fait à la première occasion, ~~la ρremire occasion, Les gens de de la la maison maison d'OubiY d'Oubié affectaient affectaient de de faire faire Les gens très peu peu de de cas cas des des EuropYens Européens et et les les traitaient traitaient même même cθρtiοns prYs, avec insolence. insolence. Α A quelques quelques mζ exceptions près, le le souvent avec ns, qui jusqu'alors avaient très petit nombre d'Européens, qui jusqu'alors avaient petit nombre dΕυrορ~θ pénétré dans le pays, pays, s'~taient s'étaient contentYs contentés de de voyager voyager ρ~nYtrY dans le ignorant la langue tats gouvernés gouvernYs par par OubiY Oubié ;; ignorant la langue dans les ΙÉtats usages et les mœurs, dédaigné d'observer d'observer les les usages et mwurs, ils avaient d~daign~~ trop facifacitout en de politesse indigène, tout en se se laissant aller aller trop de qu'ils n'auraient des maniYres lement à~~des lement manières d'Être d'être qu'ils n'auraient pas pas osY osé avoir dans leur avoir leur propre propre pays. pays. En En Amarigna Amarigna et et en en TegTegυbοr~οnn~s rigna, on tutoie ses ses inférieurs inférieurs ou ou ses ses ssubordonnés s'ils s'ils rigna, on mais quand ~gaυΧ; mais jeunes, souvent aussi sont aussi ses ses égaux; quand sont plus plus jeunes, on veut veut être être convenable, convenable, on on emploie le le vous vous avec avec son son on âgé;; et égal et et même môme avec avec son son inférieur, inférieur, s'il s'il et estplus plus âgé et ~gaΙ ρer . sοnne est de la la troisiYme troisième personne est de de rigueur rigueur lorslorsl'emploi de qu'on s'adresse aux aux vieillards, vieillards, aux hommes hommes d'un d'un rang rang tutoyaient tout élevé ou aux aux prYtres. prêtres. Les Les Ευroρ~ens Européens tutoyaient tout le le éleν~~ même faQon, quelmonde; aussi, étaient-ils ~taιent-ιls traités traits de monde; de la la même façon, quelquefois même même par par leurs leurs domestiques' domestiques. Enfin, Enfin, nos nos ma ma-quefois d'être nous nous faisaient faisaient regarder regarder comme comme des des gens gens i ères d'être nnières naïfs, étrangers civilité, coΙ~res, colères, incapables des des na~fs, ~traΠgers àι toute civιlit~, agissant comme sentiments du du creux, cœur, parlant et comme grands sentiments et parlant l'homme du du Danube, Danube, industrieux industrieux du du reste, reste, ingénieux ingénieux dansla connaissance pour les travaux travaux manuels manuels et pour les versés dans la connaissance et versYs des philtres et et des des remYdes: remèdes : ce qui nous faisait classer classer des philtres tout οci ~~ ou tout d'abord d'une ssociété ou d'abord dans les les rangs rangs inférieurs inférieurs d'une l'homme élevé doit être au au fait fait des des convenances, convenances, l'homme bien bien éleνé quelques connaissances connaissances en en histoire histoiresacrYe sacrée et et nanaavoir quelques tionale, en musique, musique, en en ρο~sie, poésie, en en Ι~gιslation législation coututionale, eri

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

cheval, réparer namière, savoir monter hà cheval, r~ρarer un un harnais, harnais nager, la carabine, carabine, jouer jouer aux aux échecs, échecs, raisonner raisonner les les ger, tirer la qualités d'une arme, d'un cheval ou d'un chien de chasse, qυaΙit~s d'une d'un cheval chien de surtoutêtre êtreafAable affable et et poli avec les femmes, les enfin et surtout prêtres, ρΓ tres, les pauvres et les vieillards. officiers de de la la maison maison d'OubiY, d'Oubié, profitant profitant de de Les officiers l'ignorance ou de la faiblesse des Européens, avaient l'ignorance ou de la faiblesse des EuropYens, avaient aussi pris pris l'habitude l'habitude de de les les ran rançonner de diverses diverses aussi οnner de manières, sous le le prYtexte prétexte de de les les faire faire bien bien venir venir de de maniYres, sous Ce n'étaient qu'on attenattenmaitre. Ce leur maître. n'taie ηt plus des cadeaux qu'on de nous, nous, c' c'étaient de ν~ritabΙes véritables imρ~ts. impôts. Ils nous dait de ~aient de disaient à brûle-pourpoint que nous étions des grands grands ~~br~le-ρουrροint que nous ~tiοns des seigneurs nous tapaient tapaientfamiliYrernent familièrement sur sur l'épaule seigneurs et nous Ι'~ρa υΙe en nous demandant demandant de de l'argent. l'argent. Enhardis Enhardis par par ces ces en nous exemples, les habitants habitants usaient usaient envers envers nous nous de de exemples, tous les façons analogues, et, depuis la Takkazé jusqu'à la &cens analogues, et, depuis la TakkazY la l'Européen, mer Rouge, Rouge, 1'Ευrοp θn, victime de toutes les exactions, était le le plus plus souvent souvent un objet objet de de risée. Quant Quant àà moi, moi, ~tait je venais du du Β Bégamdir et du Gojam, dont les habitants gamdir et du Gojam, les habitants ont plus d'υrbanιt~~ d'urbanité que que dans le le Tegra.ie; Tegraie; je m'étais je m'Ytais ont bien bien plus associé des indigènes; indigènes; je savais ce ce que je leur leur la vie des αssοcié à la devais et et ce que tout étranger droit d'attendre d'attendre ~tΓanger était ~tait en droit d'eux, conformément à leurs mœurs. Le compatriote d'eux, conform ~ment ι leurs rnwurs. Le compatriote pour fait et et cause cause mYritait méritait pour lequel je venais de prendre fait d'être accueilli accueilli convenablement; convenablement; il était d'ailleurs d'Être ~tait docen médecine médecine et et il il collectionnait collectionnait pour pour le le JardinJardinteur en des-Plantes de Paris. Paris. AprYs Après un un long long sYjour, séjour, lorsqu'il lorsqu'il des -Plantes de comptait retourner retourner en on Europe, Europe, il il fut fut mang~~ mangé par par un un comptait crocodile. crocodile.

Le Dedjadj Oubié son camp camp Ie le lendemain lendemain et et Le Dedjadj Οubié leva son sa route route vers vers le le Samen. Samen. continua sa

De mon mon côté, côté, je ne tardai pas pas m'acheminer à m'achemiuervers vers De Moussawa. subir en en route route quelques quelques tentatives tentatives Moussawa. J'eus à~~subir de la la part part des des p~agers, péagers, qui voulurent voulurent m'assimiler m'assimiler aux aux de

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XI Chapitre X[

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trafiquants et exiger exiger des des droits droits de de passage passage;; mais mais en en traΙ qυants et reconnaissant, ils ils se se raρρeΙ rappelèrent la longue longue résisrésisrent la me reconnaissant, tance que, mon frère frère et moi, nous avions avions opposYe opposée dans Koualla de de Μa~e-Ουra~e Maïe-Ouraïe aux aux exactions exactions de de BlataBlatale Koualla Guebraïe, et et ils ils se se désistèrent désistèrent de de leurs leurs prétentions. ρr~tentiοns. Gυebra~e, ainsi la la satisfaction satisfaction de de recueillir recueillir les les fruits fruits de de J'eus ainsi notre conduite conduite et et de de rentrer rentrer dans dans le le droit droit commun. commun. Au lieu lieu de de suivre suivre la la route route des des caravanes caravanes et et de de Au à mon entrée dans le le pays, pays, par ΗaΙa~e, Halaïe, passer, comme à. par Digsa, village situé à kilomètres ~~quelques quelques kilomYtres je passai par plus au Nord. Ces deux villages appartiennent la villages plus au Nord. Ces deux appartiennent ιà la puissante qui forme forme de de ce ce côté côté la la frontiYre frontière puissante tribu tribu qui des Etats États d'Ουbι~, d'Oubié, et qui qui se se dit dit issue issue de de deux deux frères frères nommés Akéli et et Ogouzaie. Ogouzaïe, La La population population de de Ηala~e Halaïe nοmm~s AkYli d'Ogouzaïe, et et celle celle de de Digsa Digsa d'AkYli; d'Akéli; mais mais descend d'Οgουzaγe, nonobstant ce ce lien lien de de parentY, parenté, une une grande grande irimiti inimitié nonobstant ~~ séparait ces ces deux deux villages : l'un l'un et et l'autre l'autre soutenaient soutenaient s~ρarait prétention de de faire faire passer passer par par leur leur territoire territoire les les la ρr~tentiοn et les les voyageurs, voyageurs, et de de ρr~Ιeνer prélever sur sur eux eux les les caravanes et d'usage. Parfois ils ils se disputaient ce ce monopole monopole droits d'usage. les armes armes à la main, main, et ils ils épuisaient leurs ressources ressources ~~la ~ρυisaιent leurs pécuniaires pour pour se se le le faire faire concYder concéder par par le le DedjazDedjazρ~cυ~aiΓes depuis quelques quelques muées, années,HalaVe Halaïe l'exploitait, l'exploitait, match; depuis mais avec rapacité dont les les trafiquants trafiquants se se plaiplaimais avec une une ra ρacit~~dont gnaient avec raison. Je préférai donc passer par Digsa, gnaient avec ρr~f~rai donc malgré la la fâcheuse fâcheuse rYputation réputation de de son son chef, chef, Za Za-GuiormaΙgr~~ -Guior{roi de guis, qui portait portait le titre titre de Bahar-Negach (roi de la mer.) bien; il fit fit abattre abattre un un bceuf bœuf pour Ce chef me reçut bien; et m'olTrit m'offrit de de passer passer quelques quelques jours jours avec avec notre repas et lui ;mais maisj'Ytais j'étaispressY pressé de gagner gagner Moussawa. Moussawa. Les Les tribus des Sahos Sahos qui occupent occupent les les bas bas pays pays entre le premier premier remplissent de droit plateau éthiopien ~thiορien et la mer Rouge, remplissent fonctions de de guides guides entre entre la la frontiYre frontière chrétienne les fonctions Moussawa; ce droit droit donne donne lieu lieu à des tracasseries tracasseries et Moussawa; ~~des

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-&hiopie, ΙI A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, Α.

et à des contestations dont les trafiquants surtout les les et à, des contestations trafiquants et surtout

étrangers paient paient les les frais. frais. Pour Pour rn'tre m'être agréable, le étrαngers αgrésble, le Bahar-Negach par exception exception aux aux règles règles Βahar»Νegach exigea exiges, que, par

établies par Sahos, je je pusse pusse ch choisir parmi eux eux le le ~tabΙΙθs ρaΙ les Sahos, οisir parmi guide qui qui me me conviendmit, conviendrait, ανec avec la faculté de de le payer payer guide la faciiltY au des indigne; indigènes; de de plus, plus, il il me me donna donna son son fils fils au taux des aîné, nommé Ezzeraïe, prnir pour macc m'accompagner durant le aιn~, nοmm~~Εzzerie, οmρagnθr durant voyage. voyage'

Parmi les les croyances croyances superstitieuses superstitieuses de de PantiquitY l'antiquité cours dans dans le le Τegra~θ, Tegraïé, on on trouve celle celle de de Pausl'ausqui ont cours divination par par le le chant chant et et le le vol vol des des oiseaux. picine ou divinatiou Chemin faisant, faisant, mon mon guide guide kbdallah, Abdallah, me me signala signala à Chemin plusieurs reprises reprises des des augures augures de de ce ce genre genre qui, qui, selon selon lui, m'annσnι m'annonçaient que notre notre voyage voyage serait serait des des plus plus lui, aιent que heureux et et qu'à qu'à la la côte côte je je trouverais trouverais un ami intime intime un ami ou parent. En En deux deux jours, jours, j'arrivai j'arrivai ~~ à Moussawa. Moussawa. ou un parent. Mon attirail attirail et et celui celui de de mes gens excitèrent excitèrent la la curiocurioMon sitéé des des habitants habitants de de Pile l'île :: je je ne ne ροss~daΙs possédais d'autre d'autre sit vêtement que que le le costume costume éthiορien éthiopien que que je je portais, portais, et et ‚ttement sentais combien combien il il devait devait contraster contraster fâcheusement fâcheusement je sentais turques civilisY des aυtοrits avec le le costume costume bien plus civilisé des autorités turques bien plus que avoir ι à visiter. visiter. Ν~anmοins, Néanmoins, en en arrrvant, arrivant, que j'allais j'allais avoir me prYsentai présentai chez le le gouverneur gouverneur Mdine Aïdine Aga. Aga. Il vint vint je me la porte au devant devant de de moi moi jusqu'à jusqu'à la porte de de son son divan divan et et au m'accueillit avec avec cette cette politesse politesse exquise exquisequi quicaractérise caractr Ιse les Osmanlis Osmanlis de de la la vieille vieille école, et qui qui semble semble devoir devoir ~cοle, et disparaître avec eux. eux. Je Je ne ne fus fus pas pas plus plus tôt installY installé, disparaflre avec dans mon logement, que que des des esclaves esclaves d'Mdine d'Aïdine vinrent vinrent m'apporter, ses compliments, compliments, des des rafraichisserafraîchissem'apporter, avec avec ses ments et deux deux costumes costumes turcs turcscomplets. complets.J'Ygayais J'égayais rents et encore mes gens gens en en faisant faisant l'inventaire l'inventaire de de ma ma gardegardeencore si nouvelle nouvelle pour pour eux, eux, lorsque lorsque des des pas pas ρr~ciρit~s précipités robe, si me firent lever lever la la tète, tête, et et je me me trouvai dans les les bras bras me de mon frère frère Antoine. Antoine. dé mon

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XI Chapitre XI

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pays des Gallas; dallas; mon frère frère ‚Venait υ naΙt ddé J'arrivais des ρa" Paris, de de Londres Londres et et de de Rome, Rome, et et émigré malgré les les IncerincerParis, titudes que comportent comportent deux deux voyages voyages aussi aussi Ισngs, longs, titudes que trois heures heures ρrs, près, exacts exacts au au rendez-vous ~ tiοns à~~trois nous étions en nous nous s~ρarant séparant à Gondar vingt mois mois auparaaupara~~Gondar pris en vant ; nous nous nous nous étiοns étions quittés au au commencement commencement dde vant; juillet '1838, 1838, et et nous nous nous nous retrouvions retrouvions à Moussawa en ~~Moussawa février 1840. Aldine Aga et les notables de Moussawa f~νrier 1840. AYdine Aga et les notables de Moussawa cette exactitude exactitude l'ceuvre l'œuvre de de quelque quelque génie génie virent dans cette et ils ils parlYrent parlèrent longtemps longtemps de de nitre notre renrenprotecteur, et contre comme comme d'un d'un fait fait surnaturel; surnaturel; mon mon guide guide ΑbAbcintre dallah n'y vit qu'une preuve de plus de l'infaillibilité n'y vit qu'une preuve de plus de l'infaillibilitY des augures. augures. des Après quelques jours pass~s passés à raconter mumu~~nous raconter λρrs quelques nos aventures, aventures, nous nous arrt~mes' arrêtâmes' notre plan plan tuellement nos de voyage. Il fut convenu nous irions à Gondar Ι] fut convenu que nous irions de voyage. lindar;; que mon cette mon frère frère passerait passerait quelques quelques mois, mois,tant tant dans cette les provinces provinces voisines de de l'Ouest, en capitale que dans les deçà de l'Abbaïe, tandis que je retournerais en GoGode ςa de l'AbbaYe, tandis que retournerais en jam, où ma ma liaison liaison avec le le Dedjadj Dedjadj Guoscho, Guoscho, qui tenait jam, ifi alors la la cour cour la la plus plus ρo1ice policée de de 1'thiορie, l'Éthiopie, m'offrait m'offrait occasion eceρtiοnneΙΙe exceptionnelle pour pour me me perfectionner perfectionner une occasion dans la la langue langue Amarigna Amarigna et et m'initier m'initier aux aux mwurs, mœurs, aux affaires, affaires, aux aux us us et et coutumes coutumes du du pays. pays. Ion Mon aux frère, qui qui s'~tait s'était ch chargé la partie partie scientifique scientifique frère, αrgé de de la du voyage, voyage, devait devait selon selon i'opportunitY l'opportunité de de ses ses travaux travaux du me rejoindre en en Gojam, Gojam, d'où, appuyés de la prome rejoindre de la prod'eh , appuyYs tection du tection du Dedj Dedjadj Guoscho , nous nous comptions comptions paspasadj Guoscho, ser en pays pays Galla, Galla, gagner gagner l'Innarya l'Innarya et et revenir revenir sur sur ser en nos pas pas ou ou nous nous ouvrir ouvrir iiiie une route route nouvelle nouvelle vers vers un un nos point central de de l'Afrique, l'Afrique, pour pour rentrer rentrer ensuite ensuite point plus plus central en Europe. co Ευrορε. ~dine fîmesnos nos adieux adieux au au bienveillant bienveillant Α Aldine Nous fires ~trοits Aga. qui j'avais j'avais rendu rendu ses ses costumes costumes trop trop étroits Aga, à~~qui

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, -&hiopie, ΙI

moi, et et nous nous quittâmes quittâmes Moussawa, Moussawa, pleins pleins de de pour moi, confiance dans l'avenir. conuiance dans l'avenir. arrivâmes saris sans encombre encombre à Adwa. Nous arΓιν~mes Maïe-Tahalo, en en Samn, Samèn, un un messager messager J'envoyai .àΜa~e-ΤahaΙο, saluer le le Dedjadj Dedjadj OubiY, Oubié, lui lui annoncer annoncer le le rerepour saluer de mon mon frère, frère, et et le le prévenir de notre notre intenintentour de ρr~νenir de tion d'aller lui présenter nos hommages. Il fit une tun d'aller lui ρr~senter nos hommages. 11 fit une réponse polie et et nous nous envoya envoya un un soldat soldat pour pour nous nous r~ροnse polie héberger en en route. route. faire héberger Désirant arriver sans sans d~lai délai à Gondar, et éviter Dsirant arriver ~~Gondar, ~νiter à~~ cheval et et à de bagages les difficuldifficulmon cheval ~~nos porteurs de du chemin chemin des des montagnes, montagnesje les exρ~dιaι expédiai sous sous tés du je les la conduite conduite d'un d'un homme homme sûr sûr par par le le chemin chemin plus plus direct des des caravanes, caravanes, à~~travers travers les les bas bas pays, pays, avec avec direct ordre de de m'attendre ra'attendre à quelques heures heures de deGondar, Gondar, ~~quelques la limite limite des des États d'Oubié. sur la Εtαts d'Ουbi~. En quittant Adwa, j'eus le le chagrin chagrin de de me me séparer separer basque que que morι mon frère de Jean, Jean , domestique basque frère venait de en AlgYrie, Algérie, où olι il m'amener de France. Je l'avais connu en son temps temps de de service service militaire, et et il m'avait m'avait achevait son manifesté son regret de ne pouvoir me suivre lorsque suivre lorsque maυifest~~ de ne pouvoir je quittai Ι'Α1grie l'Algérie pour pour la Grèce. Grèce, Lors de son retour en mon frère frère ayant ayant trouvY trouvé Jean Jean libéré, libéré, lui avait avait France, mon proposé de iiie me rejoindre, et, en en véritable ν ritab Ιe Basque, ρrοροs~~ Basque, Jean pas hésité à un long long voyage voyage pour n'avait ρas ~~entreprendre un sa santé, santé ne pouvait supporentrer à~~mon service. Mais sa supporter la rude rude vie vie qu'il qu'il avait avait à mener avec avec moi. moi. 11 Il ne se se ~~mener remettait que difficilement d'une fièvre remettait fι~νre prise en passant au Caire; Caire ; le manque de bon pain et vin l'affaiblisbon pain et de vin rissait. sait ; il était loin de de s'en s'en plaindre, plaindre, mais mais il il d~ρ dépérissait. sait; ~tait loin Je lui dis d'aller attendre dans une une propriété ρrορΓit~~ attendre mon retour dans de ma famille au pays basque, οι où l'air l'air natal natal le le remetremettrait ; et à cet effet effet je le laissai laissai à Adwa, pour pour qu'à qu'à la la ~~Adwa, trait; ~~cet et s'crssawa première occasion il pût partir pour Moussawa et s'empour Mou premiYre ριΙt partir

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XI Chapitre XI

525 525

barquer pour Djeddah, Djeddah, d' d'où consul le le repatrierepatrieοι notre consul rait. rail. Je regrettai d'avoir d'avoir à me s~ρarer séparer de de ce fidèle corncomι me patriote, quoique quoique ses ses services services en m'eussent patriote, en Éthiopie ithιορie m'eussent été pliιs plus embarrassants qu'utiles. qu'utiles. J'avais J'avais acquis acquis suffisuffisamment l'expérience des voyages en Afrique, pour sarment Γ eΧρ~rιence des voyages en Afrique, pour vaut mieux, mieux, sous tous les rapports, rapports, n'avoir savoir qu'il vaut pour serviteurs serviteurs que des indigènes. Parmi Parmi mes suivants, quelques-uns dont le le d~νουemen dévouement~~et la il s'en trouvait quelques-uns fidélité n'eussent être dépassés par fidélité n'eussent pu ρasss par des compagnons ρu d d'enfance, et m'étais déjà aperçuque que mes mes égαrds égards pour et je m'~~ais déjàaρeru pour causaient de la jalousie;; il leur leur semblait semblait que que Jean leur causaient lajalousie j'avais moins confiance en eux. D'ailleurs, dans les par j'avais moins confiance eux. par.-ties de l'Orient olι où les Européens Ευrορθns n'ont point point pénétré, ρ~ntr~, la domesticité existe existe avec avec des caractYres caractères qui diffèrent esdοmesticit~~ de ceux qu'elle a dans nos sοcit~s sociétés civilisentiellement de sées. Quelles que soient les garanties qui entourent la s é es. Quelles soient les garanties qui entourent domestique en elle est plus servile en Europe, Europe, elle condition de domestique où elle est est regardYe regardée comme un prolongeprolongequ'en Orient, °il ment de la famille. famille. En Éthiopie ~th~ορ~e surtout, le contrat entre maître et et d~ρendant dépendant est un contrat implicite implicite de de foi foi et et maitre droits et les les devoirs devoirs r~cirécide confiance confiance mutuelles mutuelles:: les droits proques sujétion proques n'y sont point définis. La sυj ~tiου de l'homme à l'homme y étant regardée comme d'ordre naturel et et ~~ ~~ant regardYe comme d'ordre naturel nécessaire, elle s'opYre s'opère presque presque toujours toujours sans sans stipustipun~cessaire, elle soit de de services services à rendre, soit soit de de rémunérémunélations, soit ~~rendre, l'absence mame même de de contrat contrat fait fait 'mitre naître des des ration, et l'absence qui semblent semblent lier lier d'autant d'autant plus plus qu'elles qu'elles obligations qui relèvent surtout de de la la conscience conscience libre. libre. 11 Il semblerait semblerait rel νen ~~ surtout que les stipulations stipulations rigoureuses, rigoureuses, en en ~ιιυm~Γarιt énumérant les les ρr~sence intérêts contradictoires, en en les les mettant mettant en en présence intérêts contradictoires, et, en les les armant armant les les uns uns contre contre les les autres, autres, invitent invitent et, en souvent à défiance, aux aux rιvalit~s rivalités et et aux aux luttes. luttes. ~~la d~flance, trop souvent De façon si si différente différente de de la la nôtre nôtre dont dont les les EthioÉthioDe la faQon

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A, d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

pisns envisagent sujétion de de l'homme l'homme Phomme, à l'homme, νisagent la la sυj~tιοn ρΙΙΙ n

dans l'ordre tant politique que que civil civil ou ou domestique, domestique, il dans l'ordre tant politique

résulte que que chez chez eux eux la du domestique européen domestique europYen la position position du résulte conforme aux mwurs du est moralement fausse. S'il se conforme aux mœurs du se est moralement fausse. S'il pays, en en devenant devenant comme le le compagnon compagnon de de son son maitre, maître, pays, dénature son son état, tel qu'il qu'il lui lui est est fait fait en en Europe Europe ; ~tat, tel il d~ιiature et s'il conserve conserve la manière d'Être d'être du du domestique domestique eυrο eurola maυire et s'il péen, donne aux aux indignes indigènes le le spectacle spectacle d'une d'une serνi serviρ~en, il donne C'est ainsi que tude qui leur leur parait paraît d~gradante. dégradante. C'est ainsi que j'eus j'eus tude qui ~ρart de lieu de moins moins regretter regretter le le ddépart de Jean. Jean. D'ailleurs, D'ailleurs, lieu de à cette époque, j'avais l'espoir l'espoir de de retourner retourner un un jour jour ~ροqυο, j'avais ~~cette dans mon pays pays et et d'y d'y retrouver, retrouver, par parconsYquent, conséquent, en en dans mon ~ρrουν~. lui un serviteur serviteur éprouvé. lui un Après avoir traversé le Takkazé, nous nous nous enga engatraνers~~ le Τakkaz~, nous Αρrs avoir geâmes dans la larYgion région montagneuse montagneuse du du Samen. Samen. Les Les geYmes dans bois, la la riche riche verdure, verdure, les les sources sources limpides limpides et et abonabonbois, dantes et la la douce douce fraicheur fraîcheur du du climat climat r~νeiΙΙ~rθn~~ réveillèrent en en dantes et mon enfance enfance dans dans les moi les souvenirs souvenirs de de mon les Ρyr~n~es. Pyrénées. moi les Dans la matinée du cinquième jour après notre la matin~e du cinquiYrne jour aprYs notre Dans départ d'Adwa, nous nous arriν~rnθs arrivâmes à Maïe-Tahalo. J'enJ'enà, Μa~e-ΤahaΙο. dYpart d'Adwa, voyai tout tout d'abord d'abord saluer saluer l'abbé lequel j'avais j'avais chez lequel voyai l'αbbé chez logé lors de ma visite au au Dedj Dedjadj Oubié. Mais Mais ma dernière dernire visite adj Ουbi. 100 lors de il était absent depuis quelques jours, ce que je redepuis quelques jours, ce que ~taιt absent je regrettai d'autant plus plus que que je ne connaissais connaissais ρas pas d'autre d'autre grettai d'autant personne à cette cour. cour. ~~cette personne Nous fûmes bientôt bientôt introduits introduits dans dans une une grande grande Nous filmes hutte oblongue, oblongue, basse basse et et obscure, obscure, iii oùleleDedjazmatch Dedjazmatch hutte buvait l'hydromel l'hydromel en en petit petit °mité comité aρrs aprèsson sondYjeuner. déjeuner. buvait Il nous fit fit asseoir asseoir en en face face de de lui, lui, à d'un cimpacompa~~côté côtéd'un 11 nous triote, M. Combes, Combes, charg~~ chargé par par le le gouvernement gouvernement franfrantriote, M. çais de nouer nouer avec avec le le Dedjadj Dedjadj OubiY Oubié des des relations relations ais de commerciales, qui n'aboutirent pas. pas. Le Le Dedjazmatch, Dedjazmatch, commerciales, qui n'aboutirent ~~la assis à la turque turque sur sur un un haut haut alga, alga, tenait tenait son son burilé burilé assis à main, et et chaque chaque fois fois qu'il le le portait portait à, à ses ses iYvres, lèvres, ~~la main,

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Chapitre XI

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deux ρ pages debout voilaient voilaient leur leur maitre maître des des pans pans de de ges debout

leurs toges. toges. Quatre Quatre ou cinq cinq femmes femmes Wa~zοrοs, Waïzoros, dont dont leurs une seule seule jeune et et belle belle encore, encore, buvaient buvaient l'hydromel l'hydromel en silence, accroupies accroupies ii à terre terre au au chevet chevet et et au au pied pied en silence, de l'alga. Deux Deux hommes cheveux blancs, échande Ι'a]ga. hommesàcheveux blancs, un un &hmson que je je reconnus reconnus pour pour le le fusilier fusilier qui qui m'avait m'avait enson que gagé manéger mon mon cheval cheval devant devant le le Dedjazrnatch, Dedjazmatch, gagé à~~manYger un jeune soldat soldat armé, debout prYs près de de la la porte, et et une une arm ~, debout d'hydromel tenant tenant son son amphore ρench penchéeσ sur porteuse d'hydi·omel ses genoux genoux formaient. formaient, avec avec un un de de mes mes hommes hommes qui qui ses s'Ytait s'était glissé à ma suite suite toute toute l'assistance. l'assistance. A terre se se ~~ma Α. terre trouvait un grand grand portrait portrait en en buste buste du du roi roi LouisLouistrouvait Philippe, l'enνουé franQais. Philippe, apportY apporté par par l'envoyé français. Le Prince parut parut contrari contrarié~~qu'il qu'il n'y n'y et eûtplus plus de de Le Prince viande fraiche viande fraîche nous à nous o offrir, et il nous nous fit fit servir servir des des τΙr, et langues séchées au au soleil et et rYserν~θs réservées pour pour lui; l' l'échantangues séchées é chan son mus nous présenta un burilé d'hydromel; son ρr~senta àà, chacun d'hydromel; chacun un par déférence, quoique je n'en busso busse jamais. j'acceptai par Dedjazmatch me me demanda demanda oi'i où était mon cheval, cheval, Le Dedjazmatch ~tait mou et dis les les motifs motifs qui qui m'avaient m'avaient engag~~ engagé l'enà l'enet je lui dis par la la route route du du bas has pays. pays. voyer par — Il craint sans sans doute doute de de le le laisser laisser voir, voir, dit-il. dit-il. Υ craint il me me questionna questionna sur le le but but de de mes mes voyages voyages Puis il et il il redevint redevint silencieux; silencieux ; mais mais il il me me regardait regardait par par et instants à la d~rob~e dérobée et et avec avec une une expression expression peu peu instants ~~la bienveillante. bienveillante. Ο» On continua continua boire à boiredans dans ce ce silence silence qυ'Ουbι~~ ses repas. qu'Oubié imposait imposait durant durant ses repas. d'Éthiopiens et et d'Ι d'Éthiopiennes ont l'hal'hathiορiθnnes ont Beaucoup d']thΙοριens bitude de bitude de priser; priser; ils ils font font rarement rarement usage usage de de taba taba-comme les les n~tres, nôtres, tout tout leur leur en en tient tient lieu: lieu : le le ttières ières comme l'extrémité d'une d'une corne corne de de bwuf, bœuf, tuyau d'un roseau ou l'extrémité ricarρe ligneux fiole ou ou le le ρ péricarpe ligneux d'un d'un fruit. fruit. Ils Ils réréune ΙοΙe pandent du tabac tabac sur sur la paume paume de la la main, main, remettent remettent leur tabati~rθ tabatière dans dans leur leur ceinture ceinture et et prisent prisent ensuite ensuite leur

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~iορie, ΙI A. d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, Α. d'Abbadie,

à petits coups, en en partageant partageant avec avec leurs leurs amis. amis. Les Les petits coups, Européens passaient passaient pour pour avoir avoir toujours toujours du du tabac tabac EuropYens

eux, soit soit pour pour leur leur propre propre usage, usage, soit soit pour pour disdissur eux, en petits petits cadeaux. Une des des Wa~zοrοs Waïzoros demanda demanda tribuer en par signe à l'envoyé français de lui en mettre sur signe ~~ l'enνουé lui mettre sur par fran ςais de en la main main;; celui-ci celui-ci fit fit signe signe qu'il n'en n'en avait avait ρas, pas, et et la la la belle demandeuse tenait encore encore sa sa main main tendue, tendue, lorslorsbelle demandeuse le Prince Prince lui lui dit dit :: que le — Que Que veux-tu veux-tu de de cet cet homme? homme? — ροndit-eΙle ; mais — Une prise, prise, rrépondit-elle; mais il il dit dit qu'il qu'il n'a n'a pas de de tabac. tabac. pas — Il ment, dit dit Oubié sa race race est est menteuse. menteuse. Ils Ils 0ubié ;; sa Ii ment, prétendent que nous déguisens déguisons la la vérité ce sont sont eux eux ν~ritY ;; ce pr~teυdent tromperies. qui vivent vivent de de tromperies. traduisis à, à demi-voix demi-voix à, à mon mon compatriote compatriote les les Je traduisis ~tait faite ~~notre de l'injure l'injure qui, qui, son à son sujet, sujet, était faite à notre termes de il ne nation, et et comme comme il ne voulut voulut pas pas la la ressentir, ressentir, je fis nation, observer avec avec mdnagement ménagement au au Dedjazrnatch Dedjazmatch que que mon mon observer ne prisait prisait ρas, pas, qu'il n'avait point point de de tacompatriote ne qu'en prdsence bac sur sur lui, lui, et et qu'en présence d'un d'un Prince Prince tel tel que que lui lui n'en aurait aurait que que faire faire pour pour s'acqudrir s'acquérir des des protecprotecil n'en éternelle de ρ~titiοn éternelle Mais, rrépétition de la lafable fable du duLoup Loup teurs. Mais, le Prince, en colare, reprit: l'Agneau, et de de l'Agneau, le Prince, en colère, reprit : et ρas, tu — Si ton voisin voisin n'en n'en a a pas, tu en en as astei-même, toi-même, Si ton ~~priser en avez avez tous, tous, puisque puisque le le tabac tabac à priser vient vient vous en quand même cela serait de votre pays; pays ; et et quand même cela ne ne serait pas pas,, de votre vous vous êtes êtes des des menteurs menteurs et et des des intrigants intrigants que que nous nous trop bons bons d'admettre d'admettre chez chez nous; nous ; je je devrais devrais sommes trop vous renvoyer vous renvoyer tous tous ι à votre votre roi roi et et lui lui faire faire dire dire que que ses sujets. je ne veux veux plus plus de de ses sujets, je ne A ces ces paroles paroles insensées, insensées, je je rdpliquai répliquai comme comme je le le A devais. ~~Gondar, — Tu comptes comptes aller aller à Gondar, n'est-ce n'est-ce ρas? pas? dit dit Oubié. 0'11)11.

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Chapitre XI XI

'~chansοn , on — Monseigneur, remarqua Ιl'échanson, on assure assure Monseigneur, remarqua

qu'à une grosse suite suite et et jamais sans sans une qu'à Gondar, il ne sort jamais venir fait petit pour il s'est devant lui lui ; il s'est fait petit pour venir des fusiliers devant chez nous. chez nous. — — Je le sais, sais, r~ροndit répondit le mon interpellant mon le Prince ;; et interpellant

suivant, derrière moi: moi : suivant, debout debout derrière — A qui appartiens-tu, soldat? Α qui appartiens-tu, soldat? — A me d~sιgnant désignant le pauvre pauvre gargarροndit en me lui, rrépondit Α lui, çon, dont la voix tremblait. tremblait. la voix ~ οn, dont — Joli reprit Οubi. Oubié. Notre-Dame ! reprit Joli maître, maitre, par Notre-Dame ■— Et s'adressant s'adressant aux aux femmes: femmes:

— Ces Cophtes, qui qui se croient croient des hommes hommes ! Ii Il, leur leur des gaillards gaillards comme ça, ça, à ~~ nos seigneurs, des faut comme àι nos cheveux tressés, au lieu de se contenter de quelques cheveux tressés, au lieu de se contenter de quelques pour faire faire porter porter leurs leurs marchandises marchandises manants chauves pour trompeur, avec avec lesquelles viennent abuser abuser lesquelles ils ils viennent d'aspect trοmρυr, notre ignorance et capter notre bon vouloir. capter notre bon vouloir. de notre J'étais désormais en pleine querelle. J'ignorais J'tais ds οrmais en pleine querelle. J'ignorais qu'Oubié s'était dès le le matin; matin; mais mais mon mon silence qυ'Ουbι s'tait grisé grisé dès amendé. Je répliquai donc selon selon mes mes inspirninspirar ρΙiqυai donc n'eût rien rien amend~. tions. La Wa~zoro, Waïzoro, auteur auteur involontaire involontaire de de cet cet éclat, ~cΙat, tuns. faisait l'engageant par faisait à~~mon par un mon frère des signes signes furtifs, l'engageant un expressif à me faire faire taire. taire. Le Prince, furieux se se geste expressif ~~me penchant presqu'à tomber de de son son alga, alga, me me dit: dit : penchant presqu'Y — J'ai envie de te raccourcir cette langue dont tu — J'ai envie te raccourcir cette langue dont servir ! crois te te bien bien servir! répondais, il ajouta: ajouta : Et comme je r~ρουdaιs, — Par lamort mon ρ père! faire Par la mort de Haylo, mon re! je vais te faire couper pied et et une main ! couper un im pied une main! Un deux pages pages fit fît observer, avec ce manque do de Un des deux pitié fréquent âge, qu'il curieux et neuf de pitiY fréquent à~~son âge, qu'il serait serait curieux voir comment un Cophte supporterait ce supplice; supplice; et le voir comment un supporterait ce et le silence suivit cette cette remarque remarquevenimeuse. venimeuse. Je Je songeai songeai silence suivit avec désespoir que que mes mes armes armes étaient loin de de moi: moi: avec d~sesροir ~taιent loin

ι.x,

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

me quittait quittait jamais, jamais, et, et, dans dans j'oubliais le pistolet qui ne me mon trouble, trouble, portant portant machinalement machinalement la la main main àma ma ceinture, j'en sentis la crosse. Mais Mais ce ce mouvement mouvement fit fît ceinture, j'en sentis tomber un pan de ma toge, et laissa à découvert ma tomber de ma toge, laissa ~~dcουνert ma sur mon mon arme. arme. main sur — tatoge, toge, me dit mon frère — Ramène %mène ta frè re ;; on t'a vu. Il dans la hutte qu'un soldat soldat arm~, armé, et' et 11 ne se trouvait danis il n'aurait n'aurait pu pu emp&her empêcher une une action action vive vive et et rsoΙυe. résolue. Mais la pensYe pensée que que j'entrainais j'entraînais mon mon frère frère à une mort ~~une mort m'arrêta. Je me rYsignai résignai mon à mondestin. destin. Je Je sasacertaine m'arr~ta. vais lorsque le le supplice supplice doit doit suivrc suivre vais qu'ordinairement, lorsque assistant, sur sur un un signe signe ou ou un de pareilles menaces, un assistant, clignement d'œil du du maitre, maître, sort sort discrètement discrètement pour pour clignement d'œil prévenir l'exécution à faire. Je m'attenprYvenir qui de droit de Ι'eχ~cυtiοn ι m'attenassailli à hutte. dais àι être assailli ~~ma sortie sortie de de la hutte. silence sυcc~da succéda ι à cette scène. scène. συbi Oubié éviUn lourd silence ~νi tait de de me me regarder; regarder; les les assistants assistants semblaient semblaient co comlait rn -. pâtir ma position position,, la la Wa~zοrο Waïzoro surtout surtout :: comme comme ρ~tir ιà ma elle me me le le fit fitdire dire plus plus tard tard,, elle elle &sit était native native du du Gojam, savait que que ses sescompatriotes compatriotes me me traitaient traitaient Gojam, et savait comme leur enfant enfant d'adoption, d'adoption, et et que que quelques quelques mois mois auparavant j'avais j'avais rendu rendu service service à son père. Enfin, aυρaraνant ~~son pYre. Enfin, Oubié dit quelques mots à 011131.1 dit l'oreille d'un page qui sortit. ~~l'oreille Les s'interrogeaient du regard. regard. Sentant Sentant que que Les assistants s'interrogeaient ma position ne pouvait plus durer, durer, je dis à mon frère frère ~~mon de rester, et j'allais j'allais me lever lever pour pour sortir, sortir, lorsque lorsque le le de rester, et disparut derrière derrière les les toges toges qu'étendirent qu'étendirent les les Prince disparut pages, les vieillards vieillards nous nous firent firent signe signe de nous nous en en pages, et les aller. L'enνουé L'envoyé français franiais demeura. presque déserts déserts de la hutte me me rassυr~rassurèLes abords presque porte de l'enceinte rent; à l'enceinte stationnaient stationnaient des soldats soldats ~~la porte n'annοnaient rien d'inquiYtant' dont les allures n'annonçaient d'inquiétant, En En ararchaque et je me sentis sουΙag~, rivant au milieu d'eux, je soulagé, et chaque je qui m'~lοιgrιait m'éloignait du lieu lieu de de la scène scène brutale brutale que queje pas qui

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XI Chapitre XI

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venais d'essuyer sembla venais d'essuyer sembla me ramener ramener dans dans une une atmosatmosphère légère. ρhre plus légère. la hutte Nous nous réfugiâmes dans la Nous nous réfugiâmes dans hutte d'un d'un EuropYen Européen absent momentan momentanément camp; là, mesurer à ~mθnt du camp; Ι, je pus mesurer ι la distance mes loisir toute la distance qui séparait mes rêves de la qui s~ρarait rYves loisir toute de la triste rYalitY réalité qui qui pesait pesait sur sur nous. nous. Entre Entre autres autres choses, choses,

m'avait dit dit : «« Avise jamais plus fouler le Prince m'avait Avise à, à ne jamais fouler la et νουs Rtαts. Les Anglais terre de mes mes États. Anglais vous, vous vous êtes êtes parparterre sur des des terres terres maudites maudites et et vous vous convoitez convoitez notre notre qués sur climat salubre salubre : l'un l'un ramasse ramasse nos plantes, plantes, un un autre autre nos climat cailloux ;; je ne sais sais ce ce que que tu cherches, cherches, mais mais je ne veux veux cailloux le trouves!)) que ce soit chez moi que pas que ce soit chez moi que tu le trouves ! » ρas franais vint Bientôt l'envoyé français vint s'installer s'installer dans dans la la Βient~t l'enνουé put rien rien nous même hutte que même hutte que nous, nous, mais mais il ne put nous apprenapprenle Dedjazmatch aprYs dre de de ce ce qui qui s'Ytait s'était dit dit chez chez Dedjazmatch après ma ma dre comprenait pas l'amarigna, et il n'avait n'avait sortie, car il ne comprenait qu'une crYature pour interprète créature du Dedjazmatch. intοrρrte qu'une pour, on se se le le rappelle rappelle sans sans doute, doute, en en quittant quittant Comme on Adwa j'avais j'avais envoyY envoyé mon mon cheval cheval et et les les bagages bagages de de mon frère frère par la la route route directe directe et et relativement relativement facile facile mon ~~Gondar; caravanes allant allant à Gondar; j'avais j'avais dit dit au au serviservides caravanes de teur ~~ à qui les avais avais méfiés confiés de nous nous attendre attendre & à une teur qui je les une étape de de cette cette ville, ville, et et nous nous n'avions n'avions emmenéavec emmené avec ~taρe nous nous que que quelques quelques hommes, hommes, porteurs porteurs des instruments astronomiques dont mon mon frère astronomiques dont frère n'avait n'avait pas pas voulu voulu se se séparer. Ces gens gens s'esquivYrent, s'esquivèrent, abandonnant abandonnant leur leur paie paie s~ρarθr. plutôt que de suivre suivre d~sormais désormais des des gens gens tomb~s tombés dans dans ρΙυt~t que de la n~trθ. suivants, qui une disgrâce disgrâce comme la nôtre. Mes Mes suivants, qui ~taient étaient ure ~~ne pas déserter. des soldats, soldats, furent furent les les seuls seuls à déserter. QuelquesQuelquesd'entre eux eux sont sont restés restés longtemps longtemps depuis depuis à mon uns d'entre ~~mon service, et en en rappelant rappelant nitre notre position position chez chez OubiY, Oubié, il il service, aucun d'eux ~~leur n'est arrivY arrivé à d'eux de faire allusion à n'est ~~aucun leur fidélité fidélité dans ce moment difficile difficile ofi où j'étais merci. j'~taιs à~~leur leur merci. dans ce lendemain, vers vers dix dix heures heures du matin, notre commatin, notre Le lendemain, σm-

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI

appelé au au déjeuner du Dedjazmatch. Queldu Dedjazmatch. patriote fut appelY ques instants aρrs, après, un un soldat soldat vint vint nous nous porter porter de de la la ques instants suivant:: part Dedjazmatch le le message message suivant part du Dedjazmatch journée, ne passe nuit. VaYaIe passe pas la journYe, passe pas pas la nuit. ((« Ne t-en, sinon sinon il il en en ira mal pour toi toi;; et et si, dοrnaνant, dorénavant, ,« t-en, «ι j'apprends j'apprends que que tu es dans mes États, auras à pleu~tαts, tu auras ~~pieu«« rer rer la la perle perte de de tes tes membres. membres. »» Le messager, voyant que queje me levais levais point, point, me me Le messager, je ne me dit dit:: — — Tu ne pars auprès pars donc pas? Je ne dois retourner retourner auprYs vu t'Yloigner. qu'après t'avoir Vu t'éloigner. de Monseigneur qu'aprYs mes hommes s'apprYtaient s'apprêtaient et sellaient Pendant que mes nos que le temps d'écrire quelquelnos mules, mon frère n'eut n'eut que ques ques mots mots au au crayon crayon pour pour recommander recommander ses instruments à l'Européen dont la maison nous avait servi servi de refuge, refuge, ~~l'EuropYen sortîmes de Μa~e-ΤahaΙο, Maïe-Tahalo, ne prenant prenant avec avec nous nous et nous sertîmes ce que mes gens pouvaient pouvaient commodYment commodément porter. que ce Ezzeraïe, du Bahar Bahar Negach Negach de de Digsa, Digsa, s'était Εzzera~e, le fils du s'tait attaché à âge. Comme Comme il était attachY ~~moi. Nous Nous avions même âge. ~taιt bruit dans le le Τegra~e Tegraïe qu'une qu'une haute haute position position m'attenm'attenbruit dans la cour cour du du Gojam, Gojam, son son pYre père m'avait m'avait dit: dit: dait à~~la « Ezzeraïe t'aime; qu'il qu'il te te suive suive en en Gojam: Gojam: tu tu le le Εzzera~e t'aime; aux fauns façons de de cette cette soldasoldaformeras aux pousseras, tu le formeras éphémère et turbulente turbulente qui qui nous nous régit aujourtesque éρhémère auj ourd'hui. Cela pourra pourra lui lui servir servir lorsqu'il lorsqu'il sera sera appelY appelé à d'hui. Cela me remplacer. remplacer.Moi Moi je ne peux peux lui lui donner donner de de pareils pareils je ne enseignements: enseignements ; je je mourrai mourrai comme j'ai ν vécu, en comcυ, en battant ceux battant ceux qui qui les les pratiquent. pratiquent. »» En En conséquence conséquence Εzzera~e m'avait Ezzeraïe m'avait accompagnY accompagné àAdwa, et comme comme on on ~~Adwa, et le Bahar BaharNegach Negach auprYs auprès du du Dedj Dedjadj Oubié accusait le adj 00)11 d'incliner la rYbellion, rébellion, en en bon bon fils, il il avait avait voulu voulu d'incliner à~~la de profiter notre visite visite à Maïe-Tahalo pour s'assurer s'assurer proflter notre ~~Μa~e-Τahalο par lui-môme jusqu'à quel quel point point son son ['ère père pourrait pourrait par lui-même compter sur le le bon bon vouloir vouloir de de leur leur suzerain. suzerain. E E159 compter 159

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XI Chapitre XI

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quittant Μa~θ-ΤahaΙο Maïe-Tahalo j'engageai j'engageai EzzeraXe Ezzeraïe à répudier quittant r~ρυdier toute solidarité avec moi moi en en restant restant pour pour faire faire sa sa toute sοΙ idarit~~avec cour et tâcher de regagner pour son père la faveur cour et tâcher de regagner pour son ρ re la faveur du Dedjazmatch. Dedjazmatch. — — Suis-je Suis-je donc donc un autre autre qu'Ezzeraie, qu'Ezzeraïe, dit-il, dit-il, pour pour vous abandonner abandonner dans dans une une passe passe étroite? Je ne ne ~trοite ? Je vous vous quitte pas. Si la maison de mon père n'a pare n'a vous quitte pas. Si la maison de mou d'autre soutien soutien que que le le caprice caprice d'un d'un maitre maître comme comme d'autre Oubié, elle elle est est bien bien mal mal assise. assise. lions! Allons! Ουbi~, Et prenant prenant son son bouclier, bouclier, il il me me suivit, suivit, assumant assumant ainsi une une cοmρΙicιt~~ complicité qu'il qu'il aggravait aggravait en en quittant quittant le le ainsi camp du Dadjazmatch, Dadjazmatch, sans sans lui lui faire faire hommage hommage et et camp du prendre congY. congé. sans prendre Après quelques quelques minutes minutes de de marche marche nous nous nous nous AprYs arrêtâmes derrière pli de de terrain terrain qui qui nous nous cacaarrYt~mes derrière un pli pour respirer respirer un un peu peu et et perperchait Maïe-Tahalo, Μa~e-Τahalο, pour mettre à nos gens de se rajuster et de répartir mettre ~~nos gens de se rajuster et de rYpartir convenablement entre entre eux eux les les quelques quelques objets objets qu'ils qu'ils convenablement avaient emροrts emportés précipitamment un peu au au hasard. avaient hasard. ρrcιρitammθnt et un Le sentier sentier que que nous nous suivions suivions courait courait sur sur le le versant versant nord de de la la chame chaîne élevée du SamYn. Samèn. Devant Devant nous nous nord ~ΙονYθ du déployait un un paysage paysage d'une d'une grandeur grandeur incompaincompase d~ρΙοyait Nous nous noustrouvions trouvions dans atmosphère rable. Nous dans une une en-1051)118re fraîche, humide; humide ; nous nous édens étions entourYs entourés d'une d'une verdure verdure fraiche, luxuriante, et et les les dernières dernières gouttes gouttes de de roξ~e rosée tomtomluxuriante, baient des des arbres. arbres. Bien Bien loin loin ι à nos nos pieds, pieds, le le Τι1 Tilbaient lamté, le le Waldoubba, Waldoubba, le le WοΙka~te, Wolkaïte, une une partie partie du du lamt, Tagadé, tous pays pays kouallas, kouallas, se se ρrsentaient présentaient ~~ à nous nous Τag ιd, tous avec leur leur aspect aspect tourmentY, tourmenté, leurs leurs plaines plainesdesséchées desséchées avec et les les flancs flancs ρr~cipi~ueυΧ précipitueux de de leurs leurs ~trοits étroits deugas deugas blanchissant sous sous un un soleil soleil qui qui n'avait n'avait pour pour nous nous blanchissant que des des rayons rayons temρ~rs. tempérés. Α A l'Est l'Est les les vastes vastes plaines plaines que de la province tegraïenne du Chiré, et en deçà de la province tegra~enne du ChirY, et en deçà l'immense fissure bante béante au au fond fond de de laquelle laquelle court court l'immense fissure

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, II Α. d'Abbadie,

le Τakkaz~ Takkaze.. Α A l'Ouest l'Ouest le le plateau plateau 118171 élevé du Wogara, du Wogara,

où mes mes hommes hommes m'attendaient m'attendaient sans sans doute doute avec avec mon mon oli et les les bagages bagages de de mon mon frère, frère, à une petite cheval et ~~une petite journée seulement de de lindar Gondar ;; a au-delà mon iraima,journYe seulement υ-dθl~~mon gination entrevoyait entrevoyait le le Dambya, Dambya, le le Gojam, le DedDedgination ~3ojam, le jadj Guoscho, dont dont j'~tais j'étais si si assυΓ~~ assuré de de recevoir recevoir bon bon jadj Guoscho, Nous tinmes tînmes conseil, conseil, mon mon frère frère et et moi, moi, sur accueil. Nous la direction direction à prendre:: je je voulais voulais aller aller ι à Gondar; Gondar; la ~~prendre dans sa sollicitude sollicitude pour pour moi, moi, il il s'y s'y opposa, opposa, et et nous nous dans sa rebroussâmes chemin vers vers Adwa. Adwa. Je Je dYsignai désignai un un rebroussUmes chemin de confiance confiance pour pour aller aller dire dire à mes gens gens en en homme de ~~mes Wogara de de s'en s'en retourner retourner avec avec mon mon cheval cheval et et les baWogara gages; et ce fidèle s'enrichir en en gages; et fidèle messager, messager, qui qui pouvait s'enrichir me rajusta ses ses armes, armes, nous nous dit adieu, adieu, s'enme trahissant, rajusta gagea la descente descente prYcipitueuse précipitueuse et et sans sans route, route, gagea dans la et disparut bιent~t bientôt dans dans la la directipn direction de de Wogara. Wogara. et disparut A ce moment moment je je me me sentis sentis comme comme frappa frappé d'exil, d'exil, et et Α ce pris tristement tristement le le sentier sentier qui qui devait devait nous nous concon je pris duire au Τakkaz~. Takkazé. duire au

Après avoir essuyY essuyé pendant pendant la la sοιr~e soirée une une de de ces ces Αρrs avoir qui prYcYdent, précèdent, dans dans les pays pays éleéleaverses torrentielles qui

mes à~~ du Samen, la la saison des des pluies, pluies, nous nous arriν arrivâmes vés du la village ολ où déjà, en en venant, venant, on on nous nous avait avait la nuit à~~un village refusé le vivre, maΙgr~~ malgré les les ordres ordres du du soldat soldat que que le le le vivre, adj Ο Dedjadj Oubié envoyé pour pour nous faire faire héberger héberger Dedj ulα~é avait avait envoyY durant le voyage. voyage. Comme Comme si si nous nous jouissions jouissions encore encore durant le prYsentYmes, faveur du Prince, nous nous de de la la faveur du Prince, nous nous présentâmes, et et nous fut offerte l'hospitalité nous offerte avec avec un un empressement empressement l'hοsρitαlité ~~l'aspect dû sans doute doute en en grande grande partie partie à l'aspect de de notre notre di λ sans ~~la équipage ruisselant de de pluie. pluie. Nous Nous repartirnes repartîmes à la quiρage ruisselant ~~souper, pointe du jour, jour, et, et, trouvant trouvant ça ça et et l~~ là à souper, nous nous pointe du arrivâmes à Adwa, aprYs après avoir avoir été été rejoints rejoints par par mon mon arriν~mes ~~Adwa, fidèle messager avec avec les les bagages bagages et et mon mon cheval, cheval, que que fidèle ma disgrâce car si je craignais craignais de de ne ne plus plus revoir, revoir, car si ma disgrâce se se

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XI Chapitre XI

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fût ébruitée, ébruitée, le le premier premier venu venu aurait aurait ρu pu s'en s'en ememfût parer impunément. parer impunYment. Nous avions avions appris appris en en route route que que la la guerre guerre corncomNous mençait entre entre le le Ras, Ras, d'une d'une part, part, et et le le Dedjadj Dedjadj GuisGuosmenQait eho et et son son Ills fils Birro, Birro, de de l'autre. l'autre. Ce Ce dernier dernier avait avait chi ~tait abandonnY abandonné son son gouvernement gouvernement du du Dambya Dambya et et était rentré en Go jam, d'oli, d'où, aid aidé~~par par son son pYre, père, il il avait avait rentré en Gojam, chass~~ chassé les les vassaux vassaux du du Ras, Ras, lequel, lequel, s'~tan s'étant~~assurY assuré la la neutralité d'Oubié, marchait marchait contre contre le le Gojam. Gojam. Ces Ces neυtraΙit~~d'Ουbi~, tout nou'velles me me confirmYrent confirmèrent dans dans ma ma r~sοΙυtiοn résolution de de tout noitvelles tenter tenter pour pour accomplir accomplir ma ma promesse promesse de de retourner retourner auauprYs près du du Dedjadj Dedjadj Birro Birro et et de de son son pYre. père. De De son son côté, côté, d'exploramon frère désirant continuer son voyage d'exploramon frère d~sirant continuer son voyage nous arrtmes arrêtâmes de de gagner gagner Gondar Gondar en en tournant tournant tion, nous les ]tats États d'Ουbi~, d'Oubié, soit soit par par le le pays pays de de Harar Harar et et le le les Chawa, où j'étais assuré d'être d'être bien bien reçu reçu par par suite suite IJhawa, olι j'Ytais assurY de mes relations relations avec avec Sahala SahalaSillassY Sillassé,, gouverneur gouverneur de mes hr~ditaire du héréditaire du pays, pays, soit soit encore encore par par le le Sennaar. Sennaar, Mon frère, frère, sous sous la la conduite conduite d'Εzzera~e, d'Ezzeraïe, partit partit Min irnrndiatement immédiatement pour pour Moussawa Moussawa avec avec ses sesbagages. bagages. moi, quelque quelque raison raison que que j'eusse j'eusse de de sortir sortir Quant à~~moi, au plus- tôt tôt des des itats États d'Ουbi, d'Oubié, je je dus dus rester rester à Adwa υ plus ~~Adwa pour ne point me séparer de mon cheval, que ses pour ne point me s~ρarer de min cheval, que ses soles par sa sa longue longue marche marche dans dans le le bas bas οΙ es échauffées ~chaυfΥ~θs par pays rendaient incapable incapable de de se se remettre remettre en en route. route. Les Les pays rendaient chevaux ne sont chevaux sont pas ce qui est très-avantapas ferrés, ferrés, ce qui leur leur est trs-aνantasous quelques quelques rapports, rapports, mais mais les les expose, expose, dans dans les les geux sous surtout, à la sole sole battue qu'un repos repos absolu absolu Kouallas surtout, ~~la battue qu'un peut seul seul guérir. guérir. Des Des amis amis m'ayant m'ayant dit dit qu'on qu'on parlait parlait de de peut m'enlever mon cheval, nous nous gardâmes de nuit et m'enlever mon cheval, nous nous gard~mes de nuit et de de faQon façon à décourager les malveillants. malveillants. de jour jour de ~~d~cο urager les A Adwa, Adwa, je retrouvai retrouvai Jean, Jean, qui qui n'Ytait n'était pas pas encore encore λ parti, et je pus jouir de la société des missionnaires parti, et je pus jouir de la sociYtY des missionnaires catholiques catholiques récemment récemment arrivYs. arrivés.

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A. Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie, Dans

On se rappelle que que lorsque, lorsque, au au Caire, Caire, je proposai proposai On au P. Sapeto Sapeto de de nous nous accompagner accompagner en en tthiopie, Éthiopie, je je au Ρ. lui appris en même temps qu'il existait dans ce lui appris en même temps qu'il existaiI dans ce pays une loi loi qui qui excluait excluait tout tout prYtre prêtre catholique, catholique, et et pays une que cette cette loi loi avait avait fait fait plusieurs plusieurs martyrs martyrs parmi parmi que missionnaires de de la la Propagande. Propagande. Lorsque, Lorsque, arri arrivé les missioiinaires ν~~ à, Moussawa, Moussawa, je je m'Ytais m'étais d~tach~~ détaché pour pour aller aller chez chez le le Oubié lui lui demander demander l'autorisation l'autorisation de de pYnYpénéDedjadj OubiY dans le le pays, pays, le le P. P. Sapeto, Sapeto, que que l'idée l'idée du du dandantrer dans stimulait, avait généreusement généreusement insisté insisté pour ger stimulait, pour m'accompagner. En En entrant entrant ι à Adwa, Adwa, je je l'avais l'avaisprYsentY présenté protestants comme un un prYtre prêtre cathoaux missionnaires protestants et, aprYs après une unepareille pareilledYmarche, démarche, son son caractYre caractère lique, et, ne pouvait pouvait rester rester un unmystYre mystère pour pour perpersacerdotal ne sonne. Aussi, Aussi, quelques jours plus plus tard, lorsque, lorsque, imméιmm~après l'expulsion l'expulsion des des EuropYens, Européens, le Dedjadj diatement aprYs Oubié m'autorisait m'autorisait à, à aller chercher chercher mon mon frère frère et et à OubiY séjourner Ie le P. P. Sapeto Sapeto dans dans ses ses États, comme laisser sYjourner ~tαts, comme il contrevenait contrevenait ainsi ainsi le le premier premier à la loi qui qui eût eûtfrappY frappé ~~la Père lazariste, il il ne ne parla parla de de lui lui que que comme comme d'un d'un ce PYre de mes compagnons, compagnons, sans sans faire faire aucune aucune allusion allusion à sa ~~sa de mes qualité de prêtre. Le P. Sapeto, pour affronter Le P. Sapeto,. venu pour affronter qualitY de 'métre. ainsi l'wuvre l'œuvre des des missions missions cathole martyre, reprenait ainsi liques, la haute haute ]thioρie Éthiopie depuis plus plus liques, interrompue dans la de deux siècles. En trois mois environ, il avait su se de deux siècles. En trois mois environ, avait su se faire agréer par par les les indignes indigènes et et il il avait avait célébré célébré une une faire agr~er première messe. messe. En En cοns~qυence, conséquence, lorsque lorsque mon mon frère frère premiYre était retourné en Europe, il lui avait donné pour ~tait retournY en Europe, il lui avait donnY pour Ιla des lettres lettres annonant annonçantces cesheureux heureuxrésulrésulPropagande des et demandant demandant qu'on qu'on lui lui adjoignit adjoignît d'autres d'autres mismistats et sionnaires. Mon Mon frère frère s'tait s'était rendu rendu à Rome, oli où l'al'a~~Rome, vait précédé la nouvelle des succès du P. Sapeto, succhs du P. Sapeto, la nouvelle des vait prYcYdY auquel la la Propagande Propagande avait avait adjoint adjoint deux deux autres autres missionnaires lazaristes, lazaristes, sous sous la la conduite conduite de de Μ. M. de de

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XI Chapitre XI

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~νYqυe d'Abyssinie. Jacobis, sacré depuis depuis comme comme évêque d'Abyssinie. Le Le Jacobis, sacr~~ Oubié les les avait avaitaccueillis accueillisfavorablement, favorablement, et, et, Dedjadj OubiY quoique arrt~s arrêtés dans dans notre notre voyage, voyage, nous nous avions avions déjà déjà quoique

la consolation consolation de de ne ne l'avoir l'avoir ρas pas tenté vain, puispuistenté en vain, que nous étions l'humble cause cause de de l'introduction l'introduction en en ~tιons l'humble que nous Éthiopie de !métres prêtres catholiques destinés à, à relever relever la la catholiques destinés thiορie de réputation des Européens dans le pays. rYputation des Ευrορ~ens dans le pays. Nous étions convenus avec avec Εzzera~e Ezzeraïe qu'aprYs qu'après avoir avoir Nous /tiens convenus des ΙÉtats tats d'Oubié, d'Οubi~, frontière jusqu'U la fro ntière des mon frère frère jusqu'à conduit mon m'attendrait ,àDigsa Digsa chez chez son son pYre, père, oit où je je le le rejoin.rejoinil m'attendrait drais, Mais, au lieu de m'y attendre, il revint à il ~~ Adwa, au lieu de m'y attendre, revjnt drais. en me disant disant que que son pYre père et lui lui étaient trop inquiets inquiets ~taient trop sur mon mon compte compte pour pour me me laisser laisser seul seul plus plus longtemps longtemps sur dans une ville occupée par les gens d'Oubié. les gens d'OubiY. dans une ville occupYe Après un un repos reposd'environ d'environ trois trois semaines semaines à Adwa, Adwa, AprYs mon cheval cheval s'tant s'étant remis remis,, je je me me disposais disposais à, à partir, partir, mon lorsque j'appris que le Dedjadj Oubié arrivait. lorsque que le Dedjadj Οubié arrivait. Afin d'Yviter d'éviter l'apparence l'apparence d'une fuite, fuite, que que ma coneconsMln cience n'autorisait rien, j'attendis j'attendis qu'il qu'il vint vint camper camper n'autorisait en rien, près ville. Les Les principaux principaux habitants habitants se se portYrent portèrent prYs de de la ville. à et ~~sa sa rencontre rencontre pour lui lui souhaiter souhaiter la bienvenue bienvenue lui lui faire leur cour; je ne fus pas inquiété, et le surlendemain, au leur cour; de la lune, lune, je partis avec avec Εzzera~e Ezzeraïe pour pour Digsa, Digsa, ολ où lever de nous arrivâmes sans encombre le deuxième jour. nous arrivYmes sans encombre le deuxième jour. Quand nous nous entrâmes entrâmes chez chez le BaharNégach, Quand Bahar Ν~gach, Ezzeraïe Εzzera~e lui dit dit en me désignant : lui — Je Je vous vous le le ramYne; ramène ; c'est c'est à vous d~sοrmais désormais de de ~~vous veiller un fils fils de plus que que mon mon attachement attachement vous vous veiller sur sur un a acquis. acquis. Je trouvai trouvai chez chez le Bahar Négach une lettre lettre de de mon mon Ν~gach une frère m'apprenait qu'Α~dine qu'Aldine Aga Aga tenait tenait ail aü pied pied du du frère qui qui m'apprenait plateau de Digsa Digsa un un piquet de soldats arnautes arnautes ρr~ts prêts ~~ à plateau de m'escorter jusqu'Y. jusqu'à Moussawa. Moussawa. Mais Mais la la protection protection du du m'escorter me sufilsaiI. suffisait. Banar Négach Ν~gach me

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d'Abbadie, Dans Dans la la Haute-Éthiopie, A. d'Abbadie, Ηaυte.thiορie, ΙI

de plus plus de de soixante soixante ans, ans, ce chef chef était Quoique âgé de ~tait actif, audacieux audacieux et et fougueux fougueux comme comme un jeune homme. homme. actif, un jeune Arrivé, à, à force d'adresse d'adresse et d'énergie, à dominer Digsa. Digsa, Αrriν~, ~~dominer il dirigeait presque à son gré les alliances et les il dirigeait ρ resqΜe son gré les alliances et les hostihostilités de la sous sous-tribu d'Akala àlaquelle laquelle il il appartenait. appartenait. Ιits -tribu d'Akala Les λkala-Gουza~e Akala-Gouzaïe,, réputés rudesse de de leurs leurs r~ρutYs pour la rudesse mœurs et leur leur courage courage àlalaguerre, guerre, vivent vivent cΙairsem4s clairsemés mceurs sur la &entière frontière chrétienne chrétienne,, entre entre la laprovince province -du -du sur la Hamacèn et celle celle de de Ι'Αgam. l'Agamé. Ils Ils entretiennent entretiennent consHamacYn et tamment quelque quelque motif motif de de rivalitY rivalité avec avec leurs leurs voisins voisins tamment profitent des des interrègnes interrègnes dans dans le le gouvernement gouvernement du et profitent Tegraïe pour vider vider leurs leurs querelles querelles par par les les armes. armes. Ils Ils TegraYe pour n'ont gardé de la religion chrétienne que quelques n'ont gardY de la religion chrétienne que quelques pratiques,, ssuffisantes cependant à lesdifférencier différencier υfsantθs cependant ~~les pratiques Musulmans de de la la côte, côte, auxquels, auxquels, pour pour des des rairaides Musulmans sons d'intérêt d'intérêt public public oil oü privY, privé, ils ils consentent consentent quelquelsins quefois àdonner donnerleurs leursfilles filles en mariage, mariage, quoique quoique ceuxceuxquefois ci refusent refusent d'en d'en agir agir de de même même à leur égard. ~gard. SSéparés ρars ci ~~leur deux journYes journées de de route route seulement, seulement, Moussawa Moussawa et et par deux Digsa offrent le contraste de saisons complètement Digsa offrent le contraste de saisons complYtement opposées règne à Moussawa, on on est est opposYes: :quand quand l'hiver l'hiver règne ~~Moussawa, en plein plein été été à Digsa et et à Halaïe. Digsa, Digsa, moins moins con con-~~Digsa ~~ΗaΙa~e. sidérable que que ΗaΙa~e, Halaïe, est sis sis au au milieu milieu d'un d'un pays pays sΙd~rabΙe pierreux et teurmenté teurmenté qui qui se se termine termine bientôt bientôt en en chiite chute pierreux abrupte pour arriver arriver au au pays pays koualla, kouaila, chaud chaud et éner~ne~abrupte pour vant, qui qui borde borde la mer mer Rouge. Rouge. Du Du côté côté du du S.-O., S.-O., vers vers vant, le Τegra~e, Tegraïe, les les pentes pentes sont sont moins moins brusques brusques et et s'ars'arrêtent au koualla kouaila désert de Tsar-a, Tsam-a, dodort~nt bientôt désert de bientôt au maine contesté des 11~ρhαnts, éléphants, des des lions et d'autres d'autres maine non contesté animaux dangereux. Des bandes isolées de Sahos de Sahos animaux dangereux. Des bandes isolées rôdentfluit nuit et et jour jour sur sur la la *entière frontièrechrétienne chrétienne pour pour rient voler des des femmes femmes et des des enfants enfants qu'ils qu'ils vendent vendent eneny voler suite à Moussawa, ou bien encore pour enlever quelsuite ι Moussawa, ou bien encore pour enlever quelques de bYtail, bétail, ou ou surprendre surprendre et et tuer tuer quelque quelque ques têtes de

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XI Chapitre X[

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dont ils ils croient croient avoir avoir à se plaindre. plaindre. Cet Cet habitant dont ~~se tat de demi-sécuritétient état demi-sécurité tient les les ΑkaΙa-Gουza~e Akala-G-ouzaïe en en alerte continuelle; ils ne ne cultivent cultivent la la terre terre que que dans dans la la continuelle ; ils mesure approximative de de leurs leurs besoins besoins,, et et,, maΙgr malgré mesure approximative d'efforts, ils ont souvent d'abondantes réleur peu d'efforts, ils ont souvent d'abondantes réleur peu coltes;; mais mais des des ann~es années de de sécheresse sécheresse ou ou le le passage passage celtes sauterelles les les réduisent réduisentquelquefois quelquefois à des sauterelles ~~ émigrer nombre. Ils Ils élèvent des chYvres, chèvres, des des moumouen grand nombre. 116νent des tons et des tons des bœufs, bœufs, qu'ils qu'ils confient confient annuellement annuellement aux aux Sahos pour pour faire faire profiter profiter leurs leurs troupeaux troupeaux de de pasteurs Sahos l'alternation fréquente des des saisons saisons;; et et,, mαlgré malgré ce l'alternation ce besoin qu'ils ont des services des tribus Sahos, ils ils besoin qu'ils ont des services des tribus Sahos, font souvent souvent contre contre elles elles des des exρ~ditiοns expéditions dans dans leslesquelles leur courage courage tenace tenace se manifeste manifeste avec avec cette cette quelles leur sυρ riοrιt~~que supériorité que les les populations populations des des pays pays deugas deugas ont souvent sur celles celles des des pays pays kouallas. kouallas. Toutes Toutes ont souvent ces circonstances circonstances faisaient faisaient du du Bahar Bahar Negach Negach u" un ces hommes les les plus plus importants importants de de cette cette &entière, frontière, des hommes quoique son titre de roi de la mer n'ait plus qu'une quoique son titre de roi de la mer n'ait plus qu'une signmcation signification dYrisoire dérisoire depuis depuis que que Ι'thιορie l'Ethiopie n'exerce n'exerce Jadis, lorsque lorsque des églises églises chréplus d'action au dehors. Jadis, s'élevaient jusqu'aux jusqu'aux bords bords éthiopiens de la la tiennes s'~leνaiθrit ~thiορiens de Rouge, et que que les les flottes flottes de de l'thiοριe l'Ethiopie transportranspormer Rouge, ses arm~es armées dans dans l'Arabie l'Arabie olι où sa sa domination était taient ses ~tait tablie , la établie, la fonction fonction de de Ba.har Bahar Negach Negach était une des des ~tait une du transport principales de de l'Empire: l'Empire : il il était chargé transport αrgé ~tait ch et de de l'entretien des des troupes troupes qui allaient annuellement annuellement relever garnisons que que les les empereurs empereurstenaient tenaientdans dans relever les garnisons l'Yémen; 40,000 40,000 hommes, hommes, dit dit-on, affectés ce i'Υ~men; ~s mà ce ~taient affeet -iii, étaient service. Le Le Bahar Bahar Negach Negach était, en outre, tenu d'héservice. /bit, en outre, tenu d'héquatorze jours l'arm~e l'armée de de retour, retour, afin berger pendant quatorze de la la remettre remettre des des fatigues fatigues de de la la mer. ile Mais si si l'on se détourne de ces lointains embrumés embrumés dtοurne ces lointains de l'histoire pour considérer considérer l'Ytat l'état présent du pats, pays, on on ρr~sent du

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. d'Abbadie,

est ρ~nibΙement péniblement imρressi impressionné par le le spectacle spectacle de de ce ce οΠn~~par qui est. pensée s'attriste s'attriste à contempler cette cette frοnti~re, frontière, La pensYe ~~contempler passage de tant de puissance, de tant de grandeur, et oli où tout est est rude, rude, inculte, inculte, inhospitalier inhospitalier et et ν4de; vide; Oli où les les pierres qui jonchent le sol, usées par les siècles, pierres qui jonchent le sol, usées par les siècles, ne laissent plus même même deviner servi de matYmatédeviner si si elles elles ont servi aux travaux travaux des des hommes, hommes, et et roulent roulent informes informes riaux aux comme des galets sous le cours du temps. Des milliers de ρ pèlerins, armées, lerins, des caravanes, des arm~es, des populations entières qui ont passé là, il ne reste des entières qui ont passY là., il ne reste n'étaient quelques bandes de cyn cynocéaucun vestige, et n'~taient οc~phales que l'on rencontre rencontre quelquefois, quelquefois, les les erres erres de l'an160 et du du condom condoma,l'empreinte l'empreinte du pied de l'YlYphant l'éléphant tilope et ou du lion et la trace sinueuse du serpent, sont les seuls indices de vie qu'on y d découvre Lorsqu'on ~coυνre aujourd'hui. Lorsqu'on à Moussawa par mer, mer, le le cceur cœur se resserre resserre à la arrive Moussawa ~~la vue du sol calcinY calciné qu'on aborde et à ι l'aspect l'aspect austère aust&e des plateau éthiopien, ~thΙoρien, qui bleuit dans le flancs du premier plateau lointain. En descendant descendant de de Ι'Ι l'Ethiopie lamer, thiορie vers la mer, si l'on s'arrête s'arrte un instant sur un de ces contreforts contreforts qui étayent ~tayent le pays n'aperçoit à arêtes des arYtes pays chrétien, on n'aρeroit à. ses pieds que des pelées; terres vides, vides, plates, désolées, puis, plates, d~solYes, ρθΙ~es; plus loin, des terres la mer Rouge; et si si c'est c'est le le matin, un immense disque désarmé de de ses ses rayons, qui qui semble semble émerger émerger sanglant, d~sarmY d'œil : c'est le soleil qui se lève, Ινe, des eaux et monte àι vue d'wil: qui, durant durant que que l'on l'on ne ne pourra bientôt plus regarder, et qui, mordre ces smijournée, "a va mordre ces gorges dYsolYes désolées oli où soutoute la journYe, animaux meurent d'Ypuisement d'épuisement vent des hommes hommes et et des des animaux Il semble du reste que ce pays soit soit admiraadmiraet de soif. 11 que ce ~~ blement appropriY approprié pour pour servir servir comme de vestibule vestibule à Il convient au voyageur voyageur de de s'y s'y rel'entrée en ΙÉthiopie. thiορie. ΙΙ cueillir, de s'y dYpouiller dépouiller d'habitudes, de 'méjugés, préjugés, d'ald'all'empêcheraient lures de corps et d'esprit qui Ι'emρ chθraient de parti-

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Chapitre XI

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espèce de de palimpalim~thiορien espYce ciper à~~la la vie vie de ce peuple éthiopien, prestè^vivant, il trouvera trouvera entasses entassées et et confondues, confondues, ρreξt 61νινant, où ολ il

ici en en caract~res caractères inaltérés, ιnaltrs, là là.frustes frustesou ouindéchiffrables, indchifΥrabΙes, ici de 'meurs, mœurs, de de lois, lois, d'habitudes, d'habitüdes, de de coutumes, coutumes, les traces de matière ou de de l'esprit l'esprit qui qui ont ont prévalu ρr~νaΙυ de formes de la mat ι re ou Αth les temps hοm~riqυes, homériques, les les autres autres à,à Athèles unes^dans υnesdans les nes, à Rome, à Memphis, dans l'Inde, en Judée, ou dans l'Inde, en Judée, ou ~~Rome, ~~Memphis, en Europe, Europe, et et enfin dans les les prepreenfin dans durant le moyen âge en miers lorsqu'aprèsdes des recherches miers temps islamiques. Et Et lοrsqυ'aρrs pénibles voyageur, vieilli, vieilli, s'en s'en retourne retourne par par ce ce checheρ nibles lele voyageur, su s'identifier s'identifier avec avec le peuple peuple qu'il qu'il quitte, quitte, ce ce min, s'il aa su n'est considère et et qu'il qu'il n'est point sans étonnement ~tοnnement qu'il se cοnsidre les premiYres premières impressions impressions de de l'être l'être qu'il qu'il était ~tait retrouve les au début de son son voyage. voyage. Heureux Heureux s'il s'il a acquis acquis un peu au début de sagesse! de sagesse! Dans la soir~e, soirée, le Negach,aprYs après m'avoir ra'avoir rereDans la le Bahar Bahar •egach, gardé quelque temps en dessous, avec ses yeux gris gard~~quelque temps en dessous, avec ses yeux gris ronds et brillants, me me dit de de sa sa voix voix rauque: rauque : ronds et — es dans ma maison maison je te te — Mikaël, Μika Ι, depuis que tu es t'écoute, parce que, que, avant avant de de d déclarer suis des yeux et t'~cουte, ~cΙarer ma un homme, homme, j'aime à m'assurer de ce ce qu'il qu'il ma pensée ρens~e à~~un ~~m'assurer est. J'ai tâché tâché de de concilier concilier avec avec ta personne personne ce ce que que est. J'ai mon fils et d'autres d'autres m'ont raρροrt~~ rapporté de de toi; toi ; tu tu me me conconmon fils viens, je te donne la bienvenue. Mon hydromel est arviens, te donne la bienvenue. Mon hydromel est ardent comme l'~cΙair, l'éclair, mais tu n'en n'en bois bois pas. pas. Si tu tu vouvoudent comme lais des des repas repas d~Ιicats, délicats, je je te te dirais dirais :: retourne retourne ou ou vavalais t-en plus plus loin. loin. Contrairement Contrairement ~~ à ceux ceux de de ta race, tu tu te te t-en nourris de de lait; lait; nos nos vaches vaches agiles agiles en en donnent donnent peu peu, nourris mais il est est savoureux. savoureux. Cette nourriture, nourriture, qu'on qu'onnous nous reremais proche comme comme trop trop primitive, primitive, fait la la force force et et le le coucouproche rage de nos jeunes hommes; tu en boiras avec eux. boiras avec eux. rage de nos jeunes hommes; tu en Τegra~e Mauvaise race race que que ces ces gens gens du du Samn! Samèn ! Si Si le le Tegraïe Mauvaise avait quelques hommes hommes comme comme moi, moi, nous nous aurions aurions fait fait avait quelques dire depuis longtemps longtemps : :««Ofi Où donc donc était la demuure demeure dire depuis ~taιt la

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

d'Oubié? Ta es en en dsι désaccord pas d'Ουbi~~? ))» Tu cοοrd avec lui? ilil n'y aa ρas

de mal mal à cela. Quand Quand il viendrait viendrait te te chercher chercher ici, mes ι cela. iei, mes fourrés sont sont assez assezdémis épais pour te cacher, cacher, toi toi et et toute ma ma fουrr~s

l'oiseau de proie proie même même ne vous vous dcουνrιrait découvrirait famille ;; l'oiseau Mes j,rrets jarrets sont sont encore encore ceux ceux de de la la ρanthre, panthère, et., et, pas. Mes nuit comme de de jour, jour, je je saurais saurais ρrοt~ger protéger votre votre rede nuit traite. Quant Quant?i à ton cheval, personne n'y touchera touchera ici. ici. Et Et ne descends pas à Moussawa, où de l'été l'été te te ~~Moussawa, ολ les chaleurs de dans l'hiver l'hiveravec avec moi. moi. fatigueraient. Reste dans remerciai mou mon nouveau nouveau patron patron,, et et j'envoyai j'envoyai Je remerciai des hommes sûrs à ~~Gondar, pour avertir le Lik Atskou et me ramener Domingo Domingo et quelques quelques effets effets Ιaιsss laissés dans dans prévins mon mon frère de mon mon heureuse heureuse ararma maison. Je prYvins rivée Digsa et de la la sécurité sécurité dont dont j'y j'y jouissais jouissais ;; et, et, riv~θ ιà Digsa comme les chaleurs étαient étaient excessives à Moussawa, je ~~Moussawa, auprès de moi, dans un clil'engageai à~~venir attendre auprYs tempéré, l'arrivYe l'arrivée de deDomingo. Domingo. Mais Mais mon mon frère frère mat tempYrY, préféra Moussawa, an afin de de pouvoir pouvoir explorer explorer ρr~fra rester à~~Moussawa, vestiges de de la la ville ville d'Adoulis d'Adoulis et et d'autres d'autres points points les vestiges intéressants du du bas bas pays pays environnant. environnant. int~ressants On me hameau de Maharessate Maharessate situé parla du petit hameau On à quatre quatre kιΙοmtres kilomètres environ à l'Est de de Digsa, Digsa, dans la la ~~l'Est ~~ olι régnait r~gnait l'hiver, -zòne où l'hiver, et dont dont les les environs environs déserts déserts 'z~nο abondaient en animaux animaux sauvages. Le Le désir de chasser chasser m'affranchir de la gêne et de m'affranchir de la gêne qu'entrainait qu'entraînait pour pour moi moi la vie commune ~~ la commune avec avec le le Bahar Bahar Negach, Negach, m'engagea m'engagea à m'installer à Maharessate. 11 Il n'~taιt n'était pas pas probable probable que que ~~Maharessate. adj Oυbi~~ fit inquiéter inquiéter ;; mais en ma qυaΙιt~~ le Dedjadj Oubié m'y fît mais en qualité le Dedj Bahar Negach, je pouvais craindre ses protégé du du Bahar Negach, pouvais craindre ses de ρrοt~g~~ personnels ; et et il il n'en manquait manquait pas. pas. Aussi, Aussi, ennemis personnels; ~tabli, m'envoya-t-il fus établi, m'envoya-t-il un un messager messager pour pour quand j'y j'y fus Μika Ι, ne me ne t'endors pas!)) pas ! » me dire :: «« Mikaël, Domingo avait avait quitté quitté Gondar avec avec une unegrande grandecacaet, comme comme elle elle n'avanQait n'avançait qu'à qu'à petites petites j~υrjourravane, et,

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Chapitre XI

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il laissa laissa mes mes gens gens et et quelques quelques effets effets sous sous la la propronées, il m'arriva ιà d'un trafiquant, trafiquant, prit prit les les devants devants et et m'arriva tection d'un lui avoir avoir bissé laissé le le temps temps de de se se rereλρrs lui Maharessate. Après poser et de de jouir jouir du du plaisir plaisir de de converser converser en en basque basque poser et l'envoyai rejoindre mon frère à, Mousavec Jean, je je l'envoyai rejoindre mon frère à Mousavec Jean, sawa. Peu de de jours jours aprYs, après, je je reçus reçus l'avis l'avis que que mon mon frère frère était malade. Je laissai laissai mes mes gens gens à,à Maharessate Maharessate et et je ~taιt ~cΙat de capsule l'avait lui. Un me rendis rendisauprYs auprès de de lui. Un éclat de capsule l'avait me blessé à l'œil, et et les suites suites de de cet cet accident accident avaient avaient pris pris ~~l'wil, ~t mon une gravitY telle, que, une gravité telle, que, sit sitôt mon aΓriν~e arrivée ι à Moussawa, Moussawa, il s'embarqua s'embarqua avec avec Domingo Domingo pour pour Aden, Aden, le le lieu lieu le le plus plus ριΙt trouver proche où trouver un unmédecin. médecin.11 Il fut convenu convenu οιι l'on l'on pût le rejoindre. que j'irais j'irais le ~~Maharessate retournai à Maharessate,, une une femme femme Lorsque je retournai d'un village voisin voisin vint vint pour pour m'intéresser m'intéresser au au sort sort d'un village de fille enl enlevée, disait-elle,, par par des des maraumaraude sasafille θν~e , disait-elle deurs Sahos. Ses Ses supplications supplications faisaient faisaient peine peine ι à enendeurs Sahos. tendre. Je mis mis en en campagne campagne mes : ils mesamis amisSahos Sahos: ils découdc ουbientôt que que la la jeune 1111e fille venait venait d'être d'être vendue vendue ~~ à vrirent bientôt un trafiquant un trafiquant de de Moussawa; Moussawa ; et et comme comme aucun de de ces ces trafiquants n'eût n'eût voulu voulu revendre revendre un unesclave esclave à ~~un chrétien, parce parce que quec'eYt c'eût été été exposer exposer l'esclave à abjurer l'is~~abjurer l'is me rendis encore encore une une fois fois à Moussawa, et lamisme, je me ~~Moussawa, je me me confiai confiai au au Gouverneur. Gouverneur, Le Le bon bon Aga Aga me me promit promit de m'aider ; mais mais afin afin de de ne ne pas pas blesser sentiments de m'aider; blesser les sentiments de ses ses administrYs, administrés, il évita d'agir ostensibleostensiblereligieux de ~νita d'agir et me me donna donna des des moyens moyens d~tουrns détournésd'atteindre d'atteindre ment et mon but. Le Le trafiquant trafiquant comptait comptait envoyer envoyer la la jeune 1111e fille mon but. au marchY au marché de de la la Mecque, Mecque, avec avec une barcade barcade d'autres d'autres esclaves sur sur le esclaves le poirt point de de partir. partir. AMine Aïdine Aga, Aga, prYtextant prétextant quelque contre la la douane, douane, lit fit suspendre suspendre leur leur quelque fraude fraude contre dYpart; départ; le le trafiquant, trafiquant, comprenant comprenant à demi, consentit consentit ~~demi, -

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, Α. d'Αbbadie ~iορie, ΙI

à me céder céder sa sa proie proie moyennant moyennant son son prix prix d'achat, et je ~~ d'achat, et je aussitôt. repartis aυssιt~t. Au lieu lieu de de suivre suivre le le chemin chemin des des caravanes, caravanes, nous nous Au parcourûmes le bas bas pays pays en enzigzag, zigzag, chassant chassant tout tout le le ρar'co υrιΙmes Ie jour et nous arr~tant arrêtant la la nuit nuit chez chez les les pYtres pâtres Sahos Sahos qui qui pourvoyaient à notre subsistance. Ces quartiers abon~~ subsistance. Ges quartiers abondent en antilopes antilopes de de toute toute grandeur, grandeur, en encondom condomas, dent en as, en ~nοrmes énormes sangliers sangliers masque, à masque,en enlions lions en panthères, ρanthres, en et en éléρhαnts. éléphants. Une fois, fois, aprYs après une quête prolongée et infrucinfrucUne une quête ρrοlοng θ et la nuit nuit nous nous surprit surprit dans dans un un quartier quartier désert, désert, tueuse, la bivaquer sur des des rochers, en endurant endurant et nous dûmes bivaquer la Liu'. faim. Le Le lendemain lendemain vers vers midi, midi, la soif, le jeûne, et et la fatigue nous faisaient traîner marche, lorsqu'un lorsqu'un de de trainer la marche, mes hommes signala une caravane de trafiquants. mes hommes signala caravane de trafiquants. Je J proposai à Soliman, mon mon guide guide Saho, Saho, de de ρr~Ιeνer prélever ~~Soliman, notre déjeuner sur eux, eux, comme en en pareille occurence, occurence, déjeuner sur cela se se pratique pratique quelquefois quelquefois dans dans le le haut haut pays. pays. Le Le vieux Soliman, dont la voracité était proverbiale, me vieux Soliman, la ‚τοracit~~ ~taιt proverbiale, me dit aΙΙ allègrement gremeιιt:: — Par Par Allah! Allah ! d déjeunons, déjeunons, mon fils. fils. Des ~jeυnοns, d~jeunons, honnêtes hοnntes gens ne doivent pas ρas se laisser mourir de faim, de ceux qui ont des vivres. vivres. Seulement, Seulement, je ne ne si près ρrs de ceux qui ont des montrerai pas; pas; je je suis suis trop trop connu, connu, et et on on dirait dirait me montrerai c'estmoi moiqui quiai aiconseillY conseillé le coup. coup. De De derrière derrière ce ce que c'est intimide rocher, je verrai ce qui se passera, et qu'Allah intimide humaine ! ces revendeurs de chair humaine! la façon fa οn Bientôt, nous Βient~t, nous leur leur faisions nos ouvertures àι la imprévue et brutale usitée usitée en pareil cas, et et sans sans trop trop imprYvue nouslaissaient laissaientce ce que que nous nousvoulions, voulions, de résistance, r~sistance, ils nous qu'en farine. farine. En refermant refermant leurs leurs outres, outres, tant en beurre qu'en ~taient fort direntqu'aprYs qu'après tout toutnos nosprocYdYs procédés étaient fort ils nous ιmus dirent honnêtes souhaitèrenttoutes toutessortes sortes de de prosproshonn~tes;; ils nous sοuhaitrent pérités, et nous nous nous s~ρarmes séparâmes en en trs-bons très-bons termes. termes. pYritYs,

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Chapitre XI XI

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nous rappela L'un d'eux d'eux revint revint même ρas, nous L'un même sur sur ses ses pas, rappela que que nous n'avions aucun aucun ustensile ustensile pour pour faire faire fondre fondre notre notre nous n'avions

beurre, et et nous nous donna donna un un pot pot de de terre. terre. beurre, sinueux d'un Nous ét~οns étions dans dans le le lit lit sinueux d'un torrent torrent dessédesséNous grand feu fut aΙΙυm~, ~~pétrir ρ ~rir ché feu fut allumé, et et chacun chacun se se mit à ché ;; un un grand sa pitance. Les Les quatre quatre ou ou cinq cinq hommes hommes qui qui manmansa pitance. geaient avec avec moi moi choisirent choisirent pour pour table table une une grande grande geaient pierre plate pierre plate et et proprette, proprette, sur surlaquelle laquelleils ilsmorce morcelèrent Ι rent ιΙant et νersrent du notre notre pain pain bri brûlant et versèrent du beurre beurre dessus. dessus. En En nous attablant, attablant, je je vis nous vis un un petit petit filet filet d'eau d'eau courant courant entre entre υssιt~t, un les galets; presque presque aaussitôt, un grondement grondement sourd sourd les galets; d'abord, puis formidable, formidable, fit fit bondir bondir mes mes compagnons compagnons d'abord, puis qui en ramassant ramassant nos nos armes. armes. Je fis fis comme qui s'enfuirent s'enfuirent en eux, et une une-tête de torrent torrent d'environ d'environ deux deux mètres mètres eux , et tête de d'~Ι~νatιοn d'élévation parut parut en en mugissant mugissant avec avec une une telle telle force force que côte ~~côte que côte à côte il il fallait fallait crier crier pour pour s'entendre. s'entendre. Des Des flots mutinés passèrent en dressant dressant leurs leurs panaches panaches ρassrent en flots mutinés d'écume, comme comme les les chefs chefs fougueux fougueux de de cette cette invasion invasion d'écume, irrésistible ; de de la la berge, berge, nous nous vtmes vîmes trois trois corps corps huhuirrésistible; mains culbutant mains culbutant au au milieu milieu des des eaux eaux qui qui les les emporemportaient. Un coude coude du du torrent torrent nous nous permit permit de de sauver sauver taient. Un ~e. ces victimes, dont dont une une était était la la jeune jeune esclave esclave rachet rachetée. ces victimes, Nous nous comptâmes des des yeux, yeux, et et nous nous eûmes eûmes la la Nous nous cοmρt~mes personne à~~réclamer r~cΙamer à~~cette joie de n'avoir n'avoir plus plus personne cette catascatasjoie de trophe si pour moi. trophe si nouvelle nouvelle pour moi. Quant notre déjeuner, déjeuner, il il s'~taιt s'était perdu perdu dans dans les les Quant à~~notre flancs du flancs du monstre; monstre ; notre notre faim faim /bit étaitbien bienlégitime, légitime, il est est ravitaillement ne ne l'~tait vrai, mode de de ravitaillement l'était guère, vrai, mais mais notre notre mode guère, r~ρ~ter que et une une fois fois de de plus, plus, nous nous pouvions pouvions répéter que ce ce qui qui et 62 flûte s'en s'en retourne vient de vient de la la flûte retourne au au tambουr tambour! 62 J'avais bien J'avais bien entendu entendu parler parler de de ces ces formations formations sousoudaines daines de de torrents, torrents, mais mais je je n'y n'y croyais croyais qυ'~-demi. qu'à-demi. Le Le sentier que sentier que nous nous suivions suivions courait courait dans dans le le lit d'un cours cours lit d'un οrd~~par d'eau desséché, bbordé par deux deux contre contre-forts du prepred'eau desséché, -forts du

Τ. i.

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d'Abbadie, Dans Dans la la Haute-Éthiopie, A. d'Abbadie, Ηaυte- ~iορie, ΙI

rñier éthiopien. Α A l'endroit l'endroitofi où nous nous nous nous troutrourider plateau éth~ορ~en.

vions rYgnait régnait l'été; quelques 'décimètres kilomètres plus plus haut haut lions l'été; à~~quelques était dans dans l'hiver. l'hiver. Après une averse averse torrentielle torrentielle on ~taιt Αρrs une tombée sur le plateau plateau du du deuga, il arrive arrive parfois parfois que que tοmb~e sur le

les eaux, de toutes toutes parts parts les les pentes de terrain, les eaux, suivant suivant de se rencontrent rencontrent dans dans quelque quelque carrefour, carrefour, d'oli d'où elles elles se se précipitent dans le bas pays pays avec avec une une soudainetY soudaineté telle telle prYcipitent dans que les les serpents serpents et et même le le lion, lion, la la panthre panthère ou ou le le que sont surpris surpris et entraînés la mer. mer. Lors Lors de singe sont entrans jusqu'à jusqu'à la mon aΓriν~θ arrivée dans le pays, pays, on on parlait encore encore d'une d'une camon ravane qui, qui, surprise surprise ainsi ainsi durant durant la la nuit, nuit, perdit perdit plus plus ravane de deux deux cents hommes et un nombre nombre considérable de οο sid~rablθ de chameaux chameaux et de charges d'ivoire. Cependant, deux heures heures aaprès, Cependant, les les eaux eauxbaissèrent; baissrent; deux ρrs, nous pûmes reprendre notre marche et nous gagnâmes nous pιιmθs reprendre notre marche nous gagnmes enfin Maharessate. enfin lilaharessate. jeune alle fille νοle, volée, qui qui avaient avaient tout Les parents parents de la jeune promis sa rançon les dépenses que j'aurais promis pour sa raυςοn et pour les dpenses que à faire pour la découvrir, vinrent me la demander en ~~faire pour la dcουνrir, vinrent me la demander en alléguant leur misère misère: je refusai; refusai; et quelques quelques jours jours aΙΙ gυan~~leur : je après, ils accompagnés d'amis d'amis de de Bahar Ν6NéaprYs, ils revinrent revinrent accornpagnYs gache, m'offrir une une faible faible partie partie de de ce ce que quej'avais j'avaisdYdégαche, m'ofArir boursé pour eux. Indigné de leur procédé, mais dédaiboursY eux. IndignY de leur procYdY, mais dYdaignant d'invoquer d'invoquer le bénéfice bénéfice de de leurs propres propres lois, lois, je je grιant leur rendis rendis leur leurfille. fille. leur Peu de jours après, une vint camjours aprYs, une grande grande caravane vint et elle elle per près ρrs de Maharessate Maharessate;; elle arrivait arrivait du Gojam, et était disait-on, de six cents hommes hommes armYs armés de bou-Ytait forte, disait-on, debou cliers, qui avec avec les les esclaves, esclaves, les les porteurs porteurs et les oilers, ce ce qui les somsommiers sυρρ supposait treize cents ou quatorze cents miers sait au moins moins treize personnes. Une Jérusalem personnes. Une quarantaine quarantaine de pèlerins pYlerins pour JYrusalern s'étaient joints à elle. Les Les principaux principaux trafiquants trafiquants se se s'Ytaient joints ~~elle. réunirent et vinrent vinrent me me faire faire visite; ils me me surprirent surprirent réunirent visite; ils dans une une prairie ολ où je courais courais une quintaine avec avec mes mes dans une quintaine

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Chapitre XI

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cercle sur sur l'herbe, un assîmes en en cercle l'herbe, et et un hommes. Nous Nous nous assimes des trafiquants, que que je connaissais, connaissais, me me prYsenta présenta c~r~cérédes trafiquants, moine ΙρrθυΧ, lépreux, couvert couvert de de haillons, haillons, monieusement un moine pour témoignaient de de grandes grandes déférences déférences :: pour lequel tous tYmoignaient il ne ne marchait marchait qu'avec qu'avec peine; peine; sa sa figure figure était était peu peu il éprouvée, mais il il avait avait perdu perdu plusieurs plusieurs doigts doigts des des ρrουν~e, mais mains et et des des pieds. mains Après quelques quelques moments moments de deconversation conversation génégénéAprYs rale, Η il demanda demanda qu'on fit fit silence silence et et il il m'annona m'annonça que que pouvais retourner dans dans les les Jtats États du du Dedjadj Dedjadj0111)11, Oubié, je pouvais de s'engager s'engagervis-&-vis vis-à-vis de de lui par par serment, lequel venait venait de ~~me ~~Μa~e-ΤahaΙο àt oublier oublier notre notre scène scène à Maïe-Tahalo et et à me traiter traiter désormais en ami. ami. Le Le moine parut dsοrrnais en parut tout tout décontenancé, dcοntenanc~, lorsqu'après l'avoir l'avoir bien bien remercié remercié de de sa sa bienveillane bienveillane Ιοrsqυ'aρrs intervention je je lui lui dis dis que que Ι'~lοΙgnement l'éloignement de de mon mon intervention chaιt, pour m'empêchait, pour le le moment, moment, de de retourner retourner sur sur frère m'emρ pas. mes pas. —4 —^ A ta ta νoΙοnt, volonté, reprit-il, reprit-il, il suffit suffit que que la la paix soit soit et que tu puisses aller aller quand faite, et quand tu voudras vers les pays dont les les sources sources t'appellent. t'appellent. pays dont Bientôt il il demanda demanda .. à m'entretenir m'entretenir en en particulier; particulier; Dent& ~tant allYs et les les assistants assistants étant allés s'asseoir l'Ycart, à l'écart, ses ses mamaet nières devinrent plus plus familiYres. familières. OubiY Oubié lui lui avait avait ni ères devinrent avoué, me dit-il, dit-il, que que lors lors de de ma ma visite visite à Maïe-Ta-aνου~, me ~~Μa~e-Τa halo, il il buvait buvait depuis depuis le le matin matin d'un d'un hydromel hydromel trèstrèshalo, capiteux, et et que que la la ν~ναcité vivacité de mes r~ρorιses réponses avait avait de mes acheν~~ achevé de de le le surexciter surexciter ;; que, que, du du reste, reste, ma ma franchise franchise déplaisait pas, pas, et et que que si si je je voulais voulais prendre prendre du ne lui d~ρΙaisaιt service chez lui, il saurait mon ambition ambition plus plus service saurait satisfaire mon amplement que que le le Dedj Dedjadj Guoscho, Le Le moine moine me me amplement adj Guoscho. conseilla d'accepter de de servir servir temporairement temporairement Ουbi~, Oubié, cοneiΙ1a les politiques ne ne tarderaient tarderaient pas pas à, à me les événements ~ν~nements politiques me permettre, ajouta-t-il, ajouta-t-il, de de rejoindre rejoindre honorablement honorablement le le Guoscho.11 Il m'apprit m'apprit que que plusieurs plusieurs religieux religieux Dedjadj Guoscho.

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie, -&biopie, ΙI

des solitudes s'étaient émus de de ma et sesedes solitudes s'~taiθnt ma mésaventure msaνeυtυre et raient toujours prYts prêts à ~~s'employer en en ma faveur. — — Ils de ce que tu fais, mon fils, me Ils sont au au courant courant de me dit-il, et ils te te veulent veulent du du bien bien;; ils ils s'imaginent s'imaginent que que et ils dit-~1, ta ρr~sencθ présence en en Gojam Gojam contribuera à le DedDed~~rappeler le jadj Guoscho aux idées idées de de renoncement renoncement qui ont ont conconjadj Guoscho sa mère mère à, à J~rυsalem. Jérusalem. duit sa Il unit finit par par me me confier confier myst~rιeusement mystérieusement qu'il était 11 ~tait du Gojam, Gojam, et et que que j'tais j'étais lié avec quelquellui même natif natif du ques-uns des siens. siens. Je lui lui demandai demandai à, à quelle famille il ques -mis des appartenait appartenait

— — Laisse-là! Laisse -li t répondit-il r~ροndit-iι ; je suis mort pour pour elle, quoiquoique je veille sur sur elle elle et et que je prie; prie; je m'efforce de de me me détacher de tout, tout, et etDieu Dieucordirme confirme ce ce d~tachement détachement en en d~tacher de reprenant mon mon corps corpspiYce pièce à ρi&e, pièce, comme comme tu vois. reprenant Et il il me me montrait montrait ses ses membres membres mutilés mutilés par par son son Et affreuse maladie. — Mais es jeune; jeune; ton ton midi midi est est devant devant toi, toi, Mais toi, tu es et rentreras dans dans mon mon Gij Gojam, âime-le bien, bien, et quand tu rentreras am, aime-le car la fleur de de notre Ethiopie, car c'est la 1thiοριe. Comme les les trafiquants attendaient attendaient la la fin fin de de notre notre entretien, les cοng~dia, congédia, et et je je pus pus jouir jouir de de sa sa conconentretien, il les versation pendant pendant une de la lasoirUe. soirée. versation une partie de Je lui dis dis de de disposer disposer de de moi en en quoi que que ce ce fût. fût. Il Νa~b d'Arkiko m'apprit que le le Naïb d'Arkiko érigeait en droit l'habim'apprit ~rigeait en ρr~Ιever sur de prélever sur chaque chaque ρΙerΙn pèlerin de de passage passage pour pour tude de petite somme Jérusalem somme en en argent, argent, et et que de de plus, plus, J~rυsalem une petite si l'un d'eux avait une monture ou une bête si l'un d'eux avait une monture ou une bête de de ρr~teχte qu'il il la la lui lui prenait prenait aussi, aussi, sous sous prétexte qu'il somme, il n'en n'en aurait aurait que que faire faire dans dans un un voyage voyage sur sur mer. mer. Et Et comme je passais passais pour pour Ure être en en crédit crédit auprYs auprès du du comme me pria d'intercéder pout lui il et ses compaNaïb, me pria d'intercéder pour lui et ses compaΝab, A cet cet eet, effet, j'envoyai j'envoyai un un messager messager au au Naïb, Νa~b, gnons. Α et quelques quelques jours jours aprYs après on on me me rapporta rapporta que que ce ce et

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Chapitre Χ[ XI

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chef avait avait eu eul'obligeance l'obligeanced'exempter d'exempter les les pYlerins pèlerins de de

toute toute avanie. avanie, déjà, avancYe, La nuit nuit était avancée, lorsque lorsque j'accompagnai j'accompagnai étαit déjà ce digne religieux jusqu'à jusqu'àl'endroit ce digne religieux l'endroit ο oùi campaient campaient les les trafiquants. Il sa bénédiction avec une une &neémotrafiquants. 11 me donna sa b~n~dictιοn avec Mouspour tion visible, visible, et et il il partit partit le le lendemain lendemain pour Moustien caravane. sawa avec avec la caravane. Ce moin'e moine vivait vivait depuis Ce depuis plusieurs plusieurs ann~es années dans dans une une s'taιt acacsolitude de de la la province de Waidoubba, Waldoubba, ol oùι il s'était quis une grande quis une grande rYputation réputation de de saintet, sainteté, lorsqu'il lorsqu'il crut, crut, dans une une extase, extase, recevoir recevoir du du ciel ciel l'ordre l'ordre d'aller d'aller atatdans ~~J~rυsaΙem ; et tendre sa tendre sa dernière dernière heure heure à Jérusalem;et il il s'~taιt s'était rendu ι à Aksoum Aksoum pour pour y prendre prendre au au passage passage quelque quelque rendu Ουbι~, incaravane descendant ι à la mer. mer. Le Le Dedjadj Dedjadj Oubié, caravane descendant ~, lui struit de de sa sa prYsence présence en en TegraVe, Tegraïe, l'avait l'avait amen~~ amené à lui ert une faire visite visite et lui lui avait avait ο offert une somme somme d'argent d'argent pour le d~frayer défrayer de son son voyage voyage eri en Terre-Sainte. — — Que Que Dieu Dieu vous vous en en tienne tienne compte, compte, seigneur, lui lui ρondυ le religieux, avait religieux, mais mais avant avant d'accepter d'accepter cet cet avait rrépondu van de la il me me faudrait faudrait le le passer passer au van la justice, justice, argent, il pour ne point point devenir devenir le complice complice des des rapines rapines et et des des violences qui qui l'ont violences l'ont amassY amassé en vos vos mains; mains ; et et Dieu Dieu seul seul peut ainsi ds de de la terre. peut ainsi vanner vanner les les trYsors trésors des des graι grahds terre. termes analogues, De pareils pareils refus refus faits faits en en termes analogues, ne sont sont Ι thiορiθ, et et les pas rares en Éthiopie, les princes princes ne s'en s'en ofrensent offensent nullement, tant tant ils ils sentent nullement, sentent que que leur leur puissance puissance est est peu fin de l'entretien, Dedjazmatch, légitime. A la l'entretien, le Dedjazmatch, selon légitime. Α selon la coutume, demandé sa sa b~n~dictiοn, bénédiction, le digne digne coutume, lui lui ayant ayant demand~~ religieux avait reρr~sent~~ représenté que que pour pour la la rendre rendre effieffireligieux lui lui avait cace, devait accomplir accomplir quelque quelque acte acte de de clémence clémence ou ou cace, il devait de pardon c'est ainsi ainsi que que le moine moine avait avait obtenu obtenu du de pardon;; et c'est seigneurs de l'Agamé, ~Ιargi't deux ΙΑgam~, Dedj adj Ουbi~~ Dedjadj Oubié qu'il qu'il élargit deux seigneurs sa victoire adj retenus dans les les fers fers depuis depuis sa victoire sur sur le Dedj Dedjadj retenus dans tenir rigueur. de me qu'il cessât cessât de me tenir rigueur. Kassa, et qu'il

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

ce bienveillant bienveillant intercesseur intercesseurPexplication l'explication J'eus de de ce de ma disgrâce chez le Dedjadj Oubié, et je compris compris disgrâce chez 1€ Dedjadj de ma Ουbι, et je

de ce ce prince prince à mon égard de ~~mon ~gard avait pu être mοtιν~e motivée en en partie par par mon imprudence, imprudence, avait et surtout surtout par par mon mon ineΧρ~rience inexpérience du du pays. pays. Toute Toute sosoet sodes règles règles explicites explicites ou implicites implicites qui régisrégisciété ci é téaa des sent les rapports rapports de de ses ses membres membres entre entre eux, eux, ainsi ainsi sent les que des principes principes d'action, d'action, mobiles, mobiles, permanents permanents ou ou que des passagers, donnent l'intelligence l'intelligence des des mouvements mouvements passagers, qui donnent et des évolutions de sa vie. vie. L'tranger L'étranger qui qui les les ignore ignore ~νοΙutiοns de et des est exposé à concevoir de cétte société, comme est exposY concevoir de cette s οci~t~, comme à~~ donner de de Ιυi-mme, lui-même, les opinions opinions les les plus plus eΓΓon~es. erronées. le commencement commencement de de ce ce siècle, siècle, le le gouvernement gouvernement Dès le anglais, dans dans le le but but de de sauvegarder sauvegarder en en Orient Orient ses ses anglais, intérêts croyait menac menacés par la la prYsence présence du du gégéintérêts qu'il croyait ~s par néral Bonaparte Bonaparte en en Egypte et par par les les projets projets de de ce ce néné ~gυρte et grand homme homme sur sur l'Orient, l'Orient, avait avaitsongY songé à s'assurer grand ~~s'assurer position dans le leTegraïe; et depuis depuis l'évacuation d'une position Τegra~ο ; et Ι' νacuatiοn avait enνοy~~ par Fumée franQaise, osteDde l'Égypte par l'armée française, il avait envoyé ostende Ι'gyρtο adj Sabagadis, qui gουνer siblement auprès du du Dedj Dedjadj Sabagadis, qui gouversiblement auprYs fait nait alors alors le le TegraVe, Tegraïe, une une mission mission conduite conduite par par un un agent agent intelligent, intelligent, Μ. M. Salt, Salt, qui qui avait avaitvisitY visité le le pays, pays, auparavant, en compagnie de lord de temps temps auparavant, en compagnie de lord Va Vapeu de lentia. Μ. M. Salt Sait réussit réussit dans dans sa sa mission mission et et retourna retourna Jentia. ου~οs ngΙeterre; mais en ΑAngleterre; en mais les les relations relations qu'il qu'il avait avait n nouées adj Sabagadis ~~cause avec le Dedj Dedjadj Sabagadis restèrent restèrent sans sans effet, effet, à cause avec le ce PolYmarque tué peu aprYs, ~~ la suite de mort de la de ce Polémarque tué après, à la suite de la d'une bataille d'une bataille perdue perdue contre contre le le Ras Ras MariY, Marié, PolYmar Polémar-adj Kassa, du Β~gamdir. Bégamdir. Le Le Dedj Dedjadj Kassa, fils fils et et successuccesque du ne put conserver de Ι'h~ritage de Sabagadis, Sabagadis, ne put conserver de l'héritage paseur de ternel qu'une petite petite portion portion du du Τegra~e. Tegraïe. Le Le reste reste fut fut ternel qu'une gamdιr au donné en en investiture investiture par par le le Ras Ras du du Β Bégamdir au Deddοnυ~~

que l'étrange conduite conduite que l'Ytrange

jadj jadj iubiY. Oubié. Entre autres autresprYsents, présents, le le gouvernement gouvernement anglais anglais

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XI Chapitre XI

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avait envoyY envoyé au au Dedjadj Dedjadj Sabagadis Sabagadis trois trois mille mille fusils, fusils, avait qui n'arriν n'arrivèrent Moussawa qυ'aρΓ qu'aprèss la la mort mort du du dθsdesqui rent à~~Moussawa tinataire et, lors lors de de mou mon entrée entrée dans dans le le pays, pays, malgrY malgré tinataire ;; et, les réclamations du du gouvernement gouvernement anglais anglais el et les les efefles rYclamations forts d'un de de ses ses agents agents subalternes, subalternes, n nommé Coffin, οmm~~Coffin, forts d'un l'introduction de ces ces armes armes était arrêtée tant~t tantôt pow pour ~taιt arr~t~θ l'introduction de un motif, motif, tanΙ~t tantôt pour pour un un autre, autre, mais mais surtout surtout par par un l'opposition du du gouverneur gouverneur de de Moussawa. Moussawa. Coffin, Coffin, anl'opposition aucien matelot matelot attach attaché~~ à la mission de M. Sait, vivait ~~la mission de I. Salt, viva'it depuis près de trente trente ans ans en en Τθgra~e Tegraïe comme comme serviservidepuis Fès de teur du Dedjadj Sabagadis Sabagadis d'abord, d'abord, et et puis puis du du Dedjadj Dedjadj teur du Dedjadj Kassa. Adopté par les les indigènes indigènes dont dont il il avait avait pris pris Αdορté par Kassa. les et même même la la religion, religion, il il n'~tait n'était guère plus guère plus les mœurs meurs et considéré agent de de l'Angleterre; l'Angleterre; mais mais les les raprapcomme agent cοnsidéré comme ports entre entre la la famille famille de de Sabaadis Sabagadis et et le le GouverneGouverneports ment anglais, quoique tombés en apparence, avaient ment anglais, quoique t οmb~s en apparence, avaient laissé dans dans le le pays pays l'idée l'idée confuse confuse que que l'Angleterre l'Angleterre laissY méditait de de s'emparer s'emparer du du Τegra~θ. Tegraïe. mditait Sabagadis mort, mort, dès dès que que la la ρr~ροnd~rancο prépondérance croisSabagadis du Dedjadj Dedjadj Oubid Oubié fut fut reconnue, reconnue, des des missionmissionsante du naires allemands s' s'étaient présentés ι à lui lui comme comme na~taient prdsentds naires allemands tionaux anglais, et et bientôt bientôt ils ils obtinrent obtinrent de de s'~tabΙιr s'établir à tionaux anglais, ~~ Adwa. Mais, au bout de quelque temps, le clergé A'dwa. Mais, au bout de quelque temps, le clergé vit en eux eux des des ennemis ennemis de de sa sa foi, foi, dangereux dangereux par par l'arl'arvit en gent et les les notables, notables, jaloux des des dédégent qu'ils qu'ils rrépandaient, ρandaient, et penses hors de proportion avec le pays que faisaient penses hors de proportion avec le pays que faisaient ces étrangers et de de l'importance l'importance de de plus plus en en plus plus ces ~trangers et grande qu'ils qu'ils donnaient donnaient à leur établissement matégrande ~~leur ~tabΙiss θment mutériel, les sουροnn~rent soupçonnèrent de de n'être n'être venus venus dans dans le le pays pays riel, les que pour servir les desseins de l'Angleterre; aussi que pour servir les desseins de l'Angleterre; missi l'opinion parut-elle satisfaite satisfaite de de leur leur expulexpull'opinion publique publique parut-elle sion. siσn. Les choses en en dtaient étaient à point lorsque arrilorsque nous nous arriLes choses ~~ce point vâmes à Moussawa. Le Dedjadj Oubié renvoyait fie ν4mθs t Moussawa. Le Dedjadj 0141311 renvoyait de

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

ses États les les missionnaires missionnaires et et les les trois trois ou ou quatre quatre ses ]tats

autres qui s'y s'y trouvaient. trouvaient. Laissant Laissant mou mon Ευrορ ens qui autres Européens frère à Moussawa,, je je m'~taιs m'étais rendu rendu à Adwa avec avec le le ~~Adwa frère ~~Moussawa

père Sapeto, en me me présentant devant le le Dedjadj Dedjadj ρr~sentant devant pYre Sapeto, et, et, en Oubié, malgré ces circonstances circonstances si si contraires contraires et et malmalΟυbι, mαlgré ces gré tous les avis, avis, j'avais été assez assez heureux heureux pour pour troutrougré tous les j'avais été ~t s'~tablir ver grâce et et obtenir obtenir que que le le pare père Sapeto Sapeto ρ pût s'établir ver grâce à~~Adwa et mon mon frère frère entrer entrer dans dans le le pays. pays. Adwa et Jusque-là mon ignorance ignorance mame même des des intérêts intérêts qui qui Jusque -li mon ρrocυr~~ une réussite s'agitaient autour de moi m'avait procuré une réussite moi m'avait de s'agitaient autour inexplicable aux aux yeux yeux de de ceux ceux qui qui &dent étaient le le mieux mieux inexplicable informés, et et avait avait fait fait supposer aux missionnaires missionnaires proprosupposer aux infοrm~s, testants que le le père Sapeto, mou mon frère frère et et moi, moi, τουs nous testants que ρ re Sapeto, devions être des agents du gouvernement français, et gouvernement frangais, des agents du et devions être que nous point étrangers expulsion. ~trangers à~~leur leur expulsion. que nous n'étions n'édens point Après cette premiYre première chance chance si si heureuse, heureuse, je je redesΑρrs cette cendis vers vers la la côte côte pour pour y y prendre prendre mon mon frère, frère, et et au au cendis deux journYes journées de de route route d'λdwa, d'Adwa, nous nous fûmes fûmes retour, à~~deux arrêtés, comme on on l'a l'a vu, vu, par par le le Blata Blata θυ~bra~e. Guébraïe. Mais Mais arrt~s, comme cet incident qui qui remit remit en enquestion question notre notre voyage, voyage, cet incident puisque le Blata n'allait à rien moins qu'à nous dépuisque le Blata n'allait ~~rien moins qυ'~~nous d~pouiller entièrement, servit servit au au contraire contraire à pouiller entièrement, ~~en assurer l'exécution. En effet, effet, lalafaQon façoninespYrYe inespérée dont dont je pus pus Ι'eχ~ουtιοn. En m'échapper de nuit des mains de ce chef, pour aller m'Ychapper de nuit des mains de ce chef, pour aller me mettre sous sous la la protection protection du du Dedj Dedjadj me mettre adj Oubié, Οubi~, acheva de de me me gagner gagner la faveur faveur du Dedjazmatch. Dedjazmatch. acheva D'après les mwurs mœurs fféodales du pays, pays, je je devenais devenais D'aρrs les οdales du ainsi le le client client du du Dedjadj Dedjadj Oubié, presque son son homme, homme, ainsi Οubi, presque et je je lui lui donnais donnais le le droit droit de de r~clamer, réclamer, comme sien, sien, et tout ce ce qui qui étαit était à moi. Les Les paysans de de Maïe-Ouraïe, tout ~~moi. Μa~e-Ουra~e, qui retenaient encore mon mon frère frère le le comprirent, comprirent, et, et, sitôt sitôt qui retenaient encore ma fuite, ils ils l'encουragrent l'encouragèrent ~~ à se se rendre avec avec un un de de ma fuite, nos trois trois fusils fusils de de rempart rempart chez chez le le Dedj Dedjadj Kassa, nos adj Kassa, Polémarque du du Blata Blata αυ~bra~e Guébraïe leur leur Ροl~marqυe du pays, pays, suzerain suzerain du

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Chapitre XI

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sentaient* que Ils sentaient que ce ce dernier dernier perdait perdait dYdéseigneur. Ils sormais son son importance importance et et que que c'~tait c'était entre entre le le DedDedjadj OubiY et le Dedjadj Oubié et Dedjadj Kassa Kassa que que notre notre sort sort allait allait se se pas d'ordonner manquerait régler; que celui-ci ne manquerait pas d'ordonner régler ; celui-ci ne ~taιent qu'on relâchât qu'on relâchât mon mon frère frère et et nos nos bagages bagages ;; et ils étaient leur PolYmarque bien aises d'assurer au ~, leur bien au moins moins à Polémarque un un présent précieux pour le le pays. pays. ρr~sent prYcieux Dans cet cet ordre ordre d'idées, d'idées, mon mon frère frère et et moi moi nous nous Dans Ουbi~, nous ne comprîmes pas pas alors alors que que le le Dedjadj Dedjadj Oubié, nous ne comprimes οnsιd~rer regardant comme regardant comme ses ses clients, clients, pouvait pouvait cconsidérer ~, son comme une espYce espèce de soustraction faite faite à son apparapparcomme une tenance ~~son tenance le le don don offert offert à son voisin voisin et et rival rival le le DedDedjadj Kassa. Heureusement Heureusement nous nous fûmes fûmesassez assez bien bien insjadj Kassa. pirés offrir au Oubié les les deux deux fusils fusils de de pirYs pour pour ofYrir au Dedjadj OubiY ~nυa la la première ρremι re atténua rempart qui nous restaient, ce qui att impression fâcheuse qu'à notre notre insu insu nous nous lui lui avions avions impression fâcheuse ι Adwa, faite; et, faite; et, lorsque lorsque aprYs après un court court sYjour séjour à Adwa, nous nous son camp, ρrYsent~mes avec ~~son avec nos nos bagages bagages à camp, en en nous présentâmes annonçant que que nous nous partions partions sur-le-champ sur-le-champ pour lui annonqant Gondar, l'assurance ~ve de Gondar, l'assurance na naïve de cette cette d~marche démarche l'avait l'avait pris à~~l'improviste, ~~notre voyage. l'improviste, et et il il avait consenti consenti à Malgré les les présents considérables qu'ils lui lui avaient avaient ΜaΙgr~~ ρr~sents cοnsi Ι~rabΙes qu'ils faits la faveur faveur dont dont ils ils avaient avaient joui joui d'abord, d'abord, les les faits et et la missionnaires protestants obtenir de de se se missionnaires protestants n'avaient n'avaient pu pu obtenir dans le le haut haut pays. pays. rendre dans Après environ trois trois semaines semaines de de séjour, séjour, mon mon frère frère Αρrs environ avait Gondar pour retourner retourner en en Europe, Europe, et et il il avait quitté Gin dar pour s'tait chargY s'était chargé de de deux deux lettres lettres :: l'une l'une pour pour le le roi roi des des Fran;ais, Français, l'autre l'autre pour pour la la reine reine d'Angleterre, d'Angleterre, que que les les notables de Gondar avaient écrites à ces deux sounotables de Gondar avaient écrites ~~ces deux soupour les les prier d'errêter, d'arrêter, par par leur intervention, verains pour l'invasion d'une arme armée égyptienne qui se se rassemblait rassemblait ~gyρtienne qui dans le but but avouY avoué de pénétrer enDambya Dambya au Sennaar dans ρ~ntrer en de mettre mettre Gondar à sac. Cet de complaisance, et de sac. Cet acte de complaisance, ~~

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Haute Haute-Éthiopie, Α. -étéiopie, ΙI

qui a a cuutribu/ contribué àι sauvegarder, sauvegarder, pim' pour un un temps temps du du

moins, de ce ce pays pays chrétien, chrétien, d~ρΙυt déplut n~an-. néanmoins, l'intégrité de

moins au au Dedjacij Dedjadj Oubié, qui aurait auraitvoulu voulu être être le le Ουbi, qui

prince éthiopien entrer-en relations avec avec une une seul prince ~thi ορien à entrer en relations puissance θυΓορ~θnne. européenne. puissance après mon séjour auprès des des Dedjazmatchs Lorsque, aprYs s~jουr auρr~~ Dθdjazmaths Gυ Guns^ho et Birro, Birro, sYjour séjour qui m'avait m'avait donn~~ donné une une oercer'hο et taine notoriété dans le le pays, pays, je je m'arrtai m'arrêtai en Τegra~e, Tegraïe, tame nοtοrι~tY allant à Moussawa au au devant devant de de mon mon frère, frère, je ne ne en allar.i ~~Moussawa me montrai montrai pas pas assez assez bon bon courtisan courtisan ι à la la cour cour du du me et ce ce qui, qui, dans dans d'autres d'autres circonstances circonstances Dedjadj Oubié, Οubι~, et m'eût été propice, le tourna encore contre moi. Ma Ma m'eût étépropice, le tourna encore contre moi. connaissance des des mceurs mœurs du du pays pays ~tait était suffisante suffisante pour pour apprécier la la légèretéavec légèreté avec laquelle laquelle les les gens gens de la maiapprYcier son de ce prince prince traitaient tout son de tout Européen, r~serνe Ευrορ~θn, et et ma ma réserve même lui fut présentée dans un sens hostile, lorsque mame lui fut ρr~sθnt~e dans un sens hostile, lorsque découvert que que leur maître ses gens eurent d~cοuνοrt maitre était ~tait moins bien ρoΓt~~ porté pour pour moi. moi. De De plus, plus, la la r~cθρtιοn réception que j'avais trouvée auprYs auprès du du Dedjadj Dedjadj Guoscho Guoscho et et du duRas Ras Ali Ali trouvYe faisait désirer, désirer, à ce que me dit le religieux et et lui faisait religieux ~~ce que me dit le cela me me fut fut confΙrm~~ confirmé depuis, depuis, que que je je m'attam'attacomme cela chasse à son service. service. 11 Il n'est n'est pas pas surprenant surprenant que que ~~son des dispositions de cette nature dussent s'envenimer au au des dispositions moindre prétexte, la moindre moindre maladresse maladresse de de ma ma moindre 131.1texte, à~~la

part. part. Pendant mon mon sYjour séjour auprYs auprès du du Dedjadj Dedjadj Guoscho, Guoscho, Pendant le Dedj Dedjadj Kassa avait avait été été vaincu vaincu et et pris pris par par ie le le adj Kassa

Dedjadj Oubié. Le vainqueur vainqueur n'avait n'avait voulu voulu voir voir dans dans Decijadj Ουbi~. Le Coffin qu'un agent agent de de l'Angleterre, l'Angleterre, et et l'avait l'avait Lait fait σοf1n qu'un mettre aux aux fers fers jusqu'à jusqu'à ce qu'il lui eût livré ce qui ce qu'il lui eût 11\70.1 ce qui Moussawa des des fusils fusils enνοy~s envoyés à la familie famille restait à~~Moussawa ~~la de Sabagadis. Sabagadis. Depuis Depuis cette cette dYfaite défaite de de Kassa, Kassa, le le DedDedde jadj Oubié devait s'intéresser s'intéresser d'autant d'autant plus plus aux aux raprapσυbi~~devait ports de de son son pays pays avec avec dea des puissances puissances ~trangYres, étrangères, ports

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Chapitre XI

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son pouvoir pouvoir s'~~endait s'étendait d~sοrmais désormais depuis depuis Gondar Gondar que son mer Rouge. Rouge. jusqu'à la mer Lorsque après nous nous nousprYsentYmes présentâmes devant devant Lorsque peu aρrs a ΙοΤahaΙο, e'~tait encore pour lui à Maïe-Tahalo, c'était encore aller à Gondar. lui ~~ µ aller Gondar. Mon frère frère revenait revenait .dΕυrορe, d'Europe, et et le le Dedjazmatch Dedjazmatch supsupposait quil rapportait posait qu'il rapportait la la r~ροnse réponse aux aux messages messages dont dont il s'était chue. chargé. Si Si nous nous avions avions été été au au courant courant des des il s'~tait dispositions Dedjazmatch contre contre nous, nous, nous nous auaudispositions du Dedjazmatch rions peut-être prévenir mauvaise humeur, humeur, en en nous pu peut-Ytre ρr~νeυi Γ sa mauvaise allant de sa sapensYe, pensée, et et en en lui lui disant disant que que allant au-devant de mon avait remis remis les les lettres lettres des des notables notables gingonmon frère avait dariens aux chefs chefs des des gouvernements gouvernements de de France France et et dariens aux d'Angleterre, lesqUels lesquels avaient immYdiatement immédiatement arrêté d'Angleterre, αrrêté imminente du du vice-roi vice-roi d'gyρtο, d'Égypte, mais l'agression imminente qu'il n'était porteur d'aucun message enrYponse. réponse. qu'il n'Ytait porteur d'aucun message en Nous fîmes même même pas pas mention. mention. Ρουrtουtes Pour toutes ces ces Nous n'en fires causes, il il est est probable probable que que le leDedjazmatch Dedjazmatch aurait aurait empêché notre second second voyage seulement emρ ch~~notre νο agθ à Gondar; Gondar; seulement il i'aurait l'aurait fait fait avec avec des des formes formes moins moins indignes indignes de de il son rang, rang, si, si, par par dernière dernière m~savent mésaventure, ne fusson υre, nous ne sions arrivés Maïe-Tahalo un un matin matin qu'il qu'il avait avait pris pris sions arrιν s à~~Μa~e-ΤahaΙο d'un d'un hydromel hydromel trop trop capiteux. capiteux. Car, Car, quelque quelque peu peu de de sympathie que sentir pour pour le leDedjadj DedjadjOubiY, Oubié, sympathie que j'aie j'aie pu sentir dois recormaitre reconnaître qu'il qu'il usait usait presque presque toujours toujours de de je dois courtoises. formes courtoises. En courant des des raisons raisons de de ma ma disdisEn me mettant au courant qui désirait dsirait me grâce, le bon religieux, religieux, qui me voir voir retourner retourner grace, en Gojam, m'avait m'avait cοnseillé conseillé fortement fortement d'accepter d'accepter la la en Gojam, ui m'~taιt réconciliation m'était offerte, offerte, en en ajoutant ajoutant que que les les rYconciliation qqui événements politiques ne ne manqueraient manqueraient pas pas de de m'oum'ouν~nemθnts politiques une issue issue vers vers Gondar. Gondar. Mais Mais je je dus dus renoncer, renoncer, vrir une je jusqu'au jour ~~ jour où je saurais saurais ce ce qu'Ytait qu'était devenu devenu mon mon frère, à profiter des des nouvelles dispositions dispositions du du Dedjadj Dedjadj ~~profiter Oubié. Ουbi~.

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Haute&hiopie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

que je je ρus pus apprendre apprendre dans dans la suite suite sur le le Tout ce que compte de ce ce solitaire, solitaire, qui qui s'~tait s'était si si vivement vivement intéintécompte de ressé à moi, fut qu'on qu'on le le nommait nommait en en religion religion Abba Abba ~~moi, Manar, et (père) Waldé et qu'il qu'il mourut, mourut, comme comme il il Ie le (ρ re) W αldé Mariam, ~rυsalem. désirait, en en arrivant arrivant à JJérusaleim dsiraιt, ρΙerins revint semaine suivante, suivante, un des pèlerins revint de de la la La semaine d'Abba WaldY me demander, demander,de delalapart part d'Abba WaldéMaria'm Mariam côte me et de ses ses compagnons, compagnons, d'entrer d'entrer dans dansune unealTaire affaire qui qui et de les préoccupait vivement. Parmi Parmi les les nombreux nombreux esesρr~οccυρait vivement. claves que la la caravane caravane conduisait conduisait ι à Moussawa, Moussawa, ils ils claves que οΙ~e en avaient dYcouvert une jeune jeune chrétienne vvolée avaient découvert une en GoGojam vendue ι à un un tra1quant trafiquant musulman musulman qui, qui, pour pour la la jam et vendue soustraire aux recherches, recherches, l'avait l'avait fait fait voyager voyager de de nuit nuit ρ lerins, pensant Moussawa, les Τegra~e. Α A Moussawa, les pèlerins, pensant jusqu'en Tegraïe. ρΙerinageà J~rυsalem que meilleur fruit fruit de de leur leur pèlerinage Jérusalem que le meilleur ~de sauver sauver une une âme âme en en voie voie de de perdition, perdition, s' s'éserait de avec les trafiquants chrétiens taient cotisés avec les trafiquants chrétiens pour pour taient cotisYs racheter l'esclave, racheter l'esclave, et ils ils olTraient offraient tout tout ce ce qu'ils qu'ils posséροss~ουrag~~par daient. musulman, enc encouragé par ses ses corelicorelidaient. Mais le musulman, demeurait inflexible. inflexible. Ji Je descendis descendis à Mousgionnaires, demeurait ~~Mousl'intervention secrète sawa, oli, où, grâce à du gouverneur, ~~l'intervention secrète du je contraignis contraignis le le musulman musulman à lâcher sa sa proie, proie, et et ~~lâcher Kassa, riche trafiquant trafiquant chrétien chrétien de de KouaKouaKassa, le le plus riche rata, la fro frontière du Gojam, Gojam, fut fut chargY chargé de de reconreconrata, sur la ntière du duire la jeune fille fille à sa famille. famille. Elle Elle était fort jolie : duire la ~~sa ~tait fort jolie: ~ρrit et il en il s'en s'en éprit en fit fit sa sa femme. femme. De retour ~~Maharessate, retour à Maharessate, je reçus reçus mes mes messagers messagers venant de Gondar Gondar avec avec mes meseffets. effets.L'excellent L'excellent Lik Lik venant de Atskou déplorait vivement vivement ma ma disgrâce disgrâce chez chez Oubié Atskou d~ρΙοrait Ουbi~ : « Résigne-toi, est le plus plus fort, fort, me faisait-ii faisait-il dire, dire, RYsigne -toi, Dieu est cc et il ne ne se se sert sert peut-être de cet cet Oubié que pour te te et il ρeυt-~tre de Ουbi~~que de ce ce malheureux malheureux pays, pays, oli où les les caprices caprices déteurner de « détourner « de nos soudards soudards se se sont sont substitués substitués à la loi et aux aux de nos ~~la loi et « convenances, et et °il où tu tu aurais aurais fini fini peut-être par ρeυt-~tr e Iar

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Chapitre XI XI

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succomber. Tout Tout arrive arrive par par lalapermission permission de de (Τ relaMon premier soin tions. Dans Dans les les diverses diverses parties parties de de l'Afrique l'Afrique que j'ai tiens. visitées, j'ai été frappY frappé des des sentiments sentiments de de rYpulsion répulsion visitYes, j'ai étéet de crainte que l'Européen éveille chez les indigènes et de crainte que ΙΕυrορYcn ~νeilΙe chez les indigènes des diverses diverses races: races : les hommes hommes nous regardent regardent avec des défiance, les les femmes femmes nous nous fuient, fuient, les les enfant enfantsont ont dYflance, υriοsιt~~napeur et s'écartent. Mais l'ignorance l'ignorance et et la la ccuriosité nas'cartθnt. Mais peur et turelles à leur âge poussent ces derniers à se rappro~~leur âge poussent ces derniers ~~se rapprode nous; nous; aussi, aussi, n'est-il n'est-il pas pas sans sans utilité utilité de de se se cher de faifaire bien ‚tenir venir d'eux. En tout tout pays, pays, les les caresses caresses faid'eu. En faire bien aux enfants enfants plaisent plaisent aux auxmYres, mères, .aux -aux nourrices nourrices, tes aux aux femmes de la maison, maison, et et quand quand le le maitre maître rentre rentre aux femmes de la chez les enfants enfants deviennent deviennent nos nos meilleurs meilleurs proprochez lui, lui, les tecteurs. Que le le voyageur voyageur veuille veuille ou ou non non s'appliquer s'appliquer tecteurs. Que

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A. d'A•badie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

à~~ l'étude des des hommes, hommes, il il ne ne doit doit point pez'dre perdre de de vue vue en Être être accueilli, accueilli, il il doit doit se se les les concilier; concilier; que pour ροur en qu'à fin il faut qu'il soit animY animé pour eux de sensenqu'à cette fin timents bienveillants bienveillants,, je je dirai dirai presque presque fraternels fraternels ;; et timents ces sentiments sentiments se se décèlent décèlent bien moins moins par par la la parole parole par une disposition disposition intérieure. intérieure. Gar Car la la parole parole est est que par impersonnelle ; chaque homme homme lui lui communique quelimpersonnelle; chose de de lui-méme lui-même et et la la frappe frappe pour pour ainsi ainsi dire dire que chose à son coin, au moyen de manifestations qui se déson coin, au moyen de manifestations qui se déde lui lui son à son insu insu et et r~νΙent révèlent le le mieux mieux ce ce qui qui gagent de s'agite dans dans son son être. être. Il aussi certaines certaines faςοns, façons, s'agite 11 yy aa aussi certaines contenances qui leur importance importance que que certaines contenances qui ont leur le tact tact indique, indique, et et qui qui sont sont comme comme des des concessions concessions le que l'on doit doit au au milieu milieu que que l'on l'on traverse. traverse. Quand Quand on on que l'on s'est trouvY trouvé seul seul et et inconnu inconnu au au milieu milieu de de gens gens de de l'ace, d'habitudes, d'habitudes, de de rieurs mœurs et de de lang,ue langue étrangères, ~trangYrθs, race, on apprend, apprend, comme comme les dompteurs dompteurs d'animaux, d'animaux,à,à éviter ~νiter ou à, à assumer assumer certains certains airs, airs, certaines certaines allures, allures, cercerou gestes même, même, qui, qui, indifférents indifférents en en apparence, apparence, tains gestes pas moins moins une une portYe portée sérieuse; tant il il faut faut sérieuse ; tant n'en ont pas peu de de chose chose quelquefois quelquefois pour pour indisposer indisposer ou capter capter son semblable! semblable! λ A Toudjourrah, Toudjourrah, j'eus j'eus à mettre en en ~~mettre usage tous tous mes mes instincts instincts et et toute toute mon mon eΧρ~rience, expérience, car nous nous avions avions débarqué malgré les les indigènes, indigènes, déberquémaΙgr~~ aux nombreuses nombreuses cοnsid~ratiοns considérations qui qui dans dans leur leur et aux militaient contre contre nous nous s'ajoutait s'ajoutait encore encore leur leur esprit militaient fanatisme musulman. musulman. En En passant passant mes mes journYes journées à ~~ fanatisme des visites, visites, je parvins parvins à les habituer habituer inseninsen~~les leur faire des siblement à mon voisinage; voisinage; j'~tais j'étais à demi-rompu ~~mou ~~demi-rompu aux usages usages africains, africains, et, et, au au bout bout de de quelques quelques sesemaines, je je m'tais m'étais cοnciΙi~~ concilié plusieurs plusieurs familles familles oli où pour verser verser le le café café du matin matin ou ou du du l'on m'attendait pour soir. Je me me mis au au courant courant de de l'opinion publique et et des des

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Chapitre Chapitre XII XII

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divers intérêts qui qui agitaient agitaient • ce petit petit peuple. peuple. Saber Saber divers intérêts devint pour moi moi un un chroniqueur chroniqueur prYcieux. précieux. C'était devint pour α'~taιt un

original que que presque presque personne personne ne ne visitait, visitait, et et il il ne ne original ce n'est n'est le vendredi pour pour sortait jamais de chez lui, si ce se rendre rendre à la mosquYe; mosquée; mais mais son son âge, âge, son son intelliintellise ~~la gence déliée, déliée, son son esprit esprit inquiet inquiet et et mordant mordant faisaient faisaient lui une une aυtοrit~~ autorité avec avec laquelle laquelle on on comptait. comptait. Ses Ses réde lui réflexions satiriques couraient de de bouche bouche en en bouche. bouche. flexions satiriques couraient Il s'habitua s'habitua si si bien bien à bavarder avec avec moi moi que que lorsque lorsque 11 ~~bavarder durant la de l'aller voir, voir, il il ne manla journée, durant journYe, j'omettais de mande m'envoyer m'envoyer chercher. chercher. quait pas de Il parait paraît que que Scher Scher Marka, Marka, l'agent l'agent Berberah à Berberah du 11 capitaine Hemos, Heines, s'Ytant s'étant ass assuré de notre notre destination, destination, ορitaine υr~~de malgré nos soins à la tenir cachée, avait averti le le maΙgr~~nos soins ι la tenir cache, avait averti de notre notre dYpart départ pour pour Toudjourrah, Toudjourrah, et et que que capitaine de celui-ci avait enνοy~~ envoyé sur-le-champ le capitaine Chriscelui-ci avait tofer pour pour nous nous devancer devancer à Toudjourrah et et encouraencouraι Toudjourrah les habitants habitants ι à s'opposer s'opposer ι à notre dYbarquement. débarquement. ger les par la la diligence diligence que que nous nous avions avions faite faite et par par Surpris par ma manière imprévue de traiter traiter avec avec le le Sultan, Sultan, le le ιmρr~νυe de ma maniYre capitaine Heines donna des ordres pour rendre au capitaine Heines donna des ordres pour rendre au moins notre s~jοur séjour infructueux infructueux et et d~coυragθant décourageant :: il il moins notre était de nous nous vendre vendre aucune aucune provisiσn provision de de ~taΙt défendu défendu de bouche, et les les ιndιgδnθs indigènes r~ρ~taιent répétaient que que ei si l'on l'on nous nous bouche, et permettait de nous joindre à une caravane pour l'inpermettait de nous joindre à, une caravane pour l'intérieur, les croiseurs croiseurs anglais anglais arr~tθraιent arrêteraient le le commerce commerce térieur, les maritime de Toudjourrah, Toudjourrah, et et confisqueraient confisqueraient tous tous les les maritime de Quant aux aux instructions instructions relatives relatives à notre ré ré-esclaves. esclaves. Quant ~~notre gime, elles furent furent rigoureusement rigoureusement mises mises à exécution; gime, elles ~~ex~cutιοn; et nous serions serions morts morts de de faim faim sans sans quelques quelques sacs sacs et nous de riz que que par par ρr~cautiοn précaution nous nous avions avions aρροrt~s apportés de de de riz Berberah; pendant pendant tout tout notre notre s~jουr, séjour, le le sεcr~tairο secrétaire de de mon frère et et moi, moi, nous nous n'eûmes n'eûmes pour pour toute toute nourrinourrimon frère ture que du du riz riz cuit cuit à l'eau. Un Un ami, ami, s'~tant s'étant aρitoy~~ apitoyé turo que ~~l'eau.

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, A. ιhiορie, ΙI

sur l'ôte l'état de de saυt~~ santé de de mon mon frère, frère, nous nousenvoyait envoyait sur lui, discrètement discrètement,, un un bil bol de de lait lait chaque chaque jour. jour. pour lui, Toudjourrah n'est, à, à proprement qu'un caracaraproprement parler, parler, qu'un Toudjourrah n'est, vansérail servant de de d~bουch~~ débouché au aucommerce commerce d'osd'esνans~raiΙ servant claves. Son Son établissement n'annonce aucune de ces ~tabΙissement n'annonce aucune de ces précautions nécessaires pour pour subvenir subvenir aux aux besoins besoins ρr~caυtiοns n~cessairθs d'une population population assise assise à demeure;; les les habitants habitants y y ~~demeure sont campYs campés ρlυt~t plutôt qυ'~tabΙis; qu'établis; ils ils n'ont n'ont presque presque ρas pas sent de mobilier; mobilier; le le chef chef de de famille famille peut toujours toujours charger charger & sa femme, femme, ses ses enfants enfants et ses ses ustensiles ustensiles sur le le dos dos d'un chameaux agenouillYs agenouillés ι à sa sa porte porte,, et, et, abandοn abandondes chameaux nant maison dont dont la valeur valeur intrinsèque intrinsèque est est prespresnant une maison nulle, il peut, peut, dans dans le plus bref bref délai, d~Ιai, transporter que nulle, ailleurs ses ses pYnates. pénates. Les Les habitants habitants sont sont très-sobres; très-sobres; famille 'se se tient tient en relations avec des des bYdouius bédouins chaque famille l'intérieur qui qui lui luifournissent fournissent du du beurre beurre fondu fondu-et -et de l'intérieur sorgho;; le le blé, blé, le le riz riz et et quelques quelques autres autres objets objets du sorgho consommation n'arrivent que sur surcommande commande et et de consommation n'arrivent que mer; parfois parfois ils ils égorgent une ch chèvre, et de de loin loin ~gorgent une νre, et par mer; en loin un bceuf bœuf ou un chameau'. chameau. On Gn ne trouve à Toud~~Toudjourrah ni bazar, bazarj ni ni march~~ marché de de comestibles. comestibles. 11 Il ~tait était ουrrah ni donc facile facile de de nous nous e'mροhθr empêcher d'acheter d'acheter aucune aucune dendenrée alimentaire. alimentaire. Deux s'étaient fermés formés ~~ à notre notre sujet, sujet, 'et et le le Deux partis s'~taient Sultan oscillait entre eux: eux ; l'un l'unvoulait voulait maintenir maintenirnotre notre exclusion du droit droit commun, commun, l'autre l'autre nous nous laisser laisser libres libres de nous nous joindre joindre ~~ à une une caravane caravane qui qui se se formait formait pour pour le Chawa. Ghawa. Ce Ce dernier dernier parti parti allait allait prYvaloir, prévaloir, lorsque lorsque nos adversaires adversaires frétèrent frétèrent eΧρress~mθnt expressément un un bateau bateau arabe, et et allYrent allèrent ~~ à Aden Aden prYvenir prévenir le capitaine capitaine Heines répondaient plus plus de de pouvoir pouvoir nous nous emρ empêcher qu'ils ne r~ροndaιθnt chθr de partir partir pour le le Chawa; Ghawa; et et quelques quelques jours aprYs, après, un un brick de de guerre anglais anglais (the {the Euphrates) vint stationner stationner à Toudjourrah. La semaine suivante un second brick ~~Toudjourrah. La semaine suivante un second brick

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Chapitre ΧΠ XII

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vint relever λden, vint relever Je le premier, premier, qui qui s'en s'en retourna retourna àà Aden,

rθΙayrθnt ainsi ρkιet ces deux deux bâtiments bâtiments se relayèrent ainsi pendant pluet ces sieurs semaines semaines pour pour tenir tenir le le gouverneur gouverneur d'Aden d'Aden au au sieurs courant de toutes toutes nos actions. actions. Le Le Sultan Sultan reçut reçut l'orl'orcourant de dre de faire faire suspendre suspendre le le d~ρart départ de de la caravane caravane qui qui dre de

devait nous ~Jhawa, et cet devait nous emmener emmener en en Ohawa, cet ordre ordre concond'autant plus plus les les trafiquants trafiquants que que nous nous édens étions traria d'autant

mois de de mars, mars, et et que que les les chaleurs chaleurs se se faisaient faisaient au mois déjà dYj ~~sentir. sentir. Un matin, matin, à mon lever, lever, j'appris j'appris qu'un qu'un bâtiment bâtiment Un ~~mon arabe venu d'AEen d'Aden avait avait jeté jeté l'ancre l'ancre dans dans le le port port arabe venu au point du du jour jour;; qu'un qu'un Ευrορ~en Européen était descendu, à au point ~taιt descendu terre, et qu'on qu'on l'avait l'avait fοrc~~ forcé à coups de de baton bâton à, à se terre, et ~~coups rembarquer et et ?i à remettre remettre ι à la la voile. voile. En En ssortant, rembarquer οrtant j'allai chez j'allai chez Saber, Saber, qui qui me me confirma confirma cette cette nouvelle nouvelle et m'indiqua le bâtiment, bâtiment, qui quidisparaissait disparaissait déjà déjà à l'enm'indiqua le ~~l'entrée de trée de la la baie. baie. Je Je sus sus plus plus tard tard que que cet cet Ευrορ~en Européen n'~tait autre n'était autre que quenotre notrecompatriote compatriote Μ. M. Combes. Combes. ΙΙ Il avait pour avait pour mission mission de de se se rendre rendre auprYs auprès de de Sahala Sahala SilΙass~, le Sillassé, le PolYmarque Polémarque du du Chawa. Chawa. Α A Aden, Aden, le le capicapitaine Heines Heines lui lui avait avait&néné donné l'hospitalitY l'hospitalité dans dans sa sa taine maison, mais sans sans oublier oublier néné-0101ns néanmoins de de préparer maison, mais ρΓ~ρarοr à Toudjourrah la r~ceρtiοn réception d~ρΙaisante déplaisante qui qui lui lui fut fut TouUjourrah la faite. faite.

Les officiers ofikiers des deux deux bricks qui qui se relayaient relayaient pour nous surveiller n'eurent n'eurent plus plus aucune aucune relation relation avec avec nous surveiller

nous, et nous nous regrettâmes regrettâmes le le capitaine capitaine Christofer, dont dont nous, et courtoisie adoucissait adoucissait du du moins moins la rigueur rigueur des des orla courtoisie qu'il était chargé de de transmettre transmettre à sujet :: dres qu'il ~tait chargY ~~notre sujet

il avait avait été été désigné désigné à un commandement commandement dans dansl'Inde. l'Inde. il ~~un Cette attitude attitude des des officiers officiers anglais anglais ne ne contribua contribua pas pas Cette peu, selon Saber, Saber, à encourager ceux peu, selon ~~encou -rager la malveillance de ceux indigènes qui qui cherchaient cherchaient à s'attirer les les lib~ralibérades indigènes ~~s'attirer litYs lités du gouverneur gouverneur d'Aden. d'Aden.

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α. Nous avions, mon mon frère, frère, son son secr~taire secrétaire et et moi, moi, Nous avions,

de nous nous promener promener chaque chaque soir soir dans dans un un enenl'habitude de fréquenté aux aux alentours alentours de de Toudjourrah. Toudjourrah. Depuis Depuis droit fréquenté deux jours, une une indisposition indisposition retenant retenant mes mes deux ou ou trois jours, compagnons chez eux, j'allais seul seul faire faire ma ma primepromecompagnons chez eux, nade habituelle. Un Un soir, soir, au au d~tουr détour d'un d'un sentier, sentier, je nade habituelle. vis, accroupis sous des arbres, trois bédouins qui vis, accroupis sous des arbres, trois bYdouins à~ι qui )e donnai le le salut salut d'usage. d'usage. J'eus J'eus à fait quelques je donnai ~~peine fait pas qu'une grosse grosse pierre lancYe lancée par par derrière derrière vint vint etefpas fleurer turban et et s'enterrer s'enterrer dans dans le le sable sable devant devant fleurer mon turban moi. En me me retournant, je me me trouvai face face àface face avec moi. En mes adversaires; l'un d'eux mis hors de combat, les mes adversaires ; l'un d'eux mis hors de combat, les deux derrière les les ruines ruines d'une d'une mesmosdeux autres autres disparurent disparurent derrière quée. Une Une petite petite filie, fille, revenant revenant de de la la fontaine, fontaine, avait avait gué°. tout vu, et, et, courant courant vers vers les les premiYres premières maisons, maisons, elle elle tout vu, poussé le le cri cri d'alarme d'alarme ;; ce ce qui qui avait avaitdéterminé déterminé avait poussY la fuite de de mes mes agresseurs. agresseurs. Des Des habitants habitants sortirent sortirent la fuite en armes; nous retουrn~mes retournâmes au au lieu lieu de de la la scène, scène, mais mais en le bédouin tombé avaitdisparu. disparu.Mes Mesamis amiss'émurent s'émurent tubé avait le bYdouin beaucoup de cette cette tentative tentative'.,. Saber Saber jeta jeta feu feu et et flamme beaucoup de et son son parti, parti, qui qui attireraient, attireraient, disait-il, disait-il, le Sultan Sultan et contre le son pays, pays, lalavengeance vengeance des des Franςaιs, Français, et, et, à, à son son sur son défaut, une une punition punition divine. divine. Α A quelques quelques jours jours de. de Ι~~ là d~faυt, et en en plein plein midi, midi, le le secrYtaire secrétaire de de mon mon frère frère fut fut insulté insulté et et attaquY attaqué à coups de de pierre pierre par par des des enfants enfants et et quelquel~~coups et ques jeunes jeunes hommes. Durant mon mon hivernage hivernage à Gondar, j'avais j'avais eu eu avec avec ~~Gondar, Durant miltrès-bienSahala SillassY Sillassé des des relations relations de de sa sa part part très-bienveilSahala lantes. avions échαngé échangé des des cadeaux, cadeaux, il il m'avait m'avait jantes. Nous avions pressé de de me me rendre rendre aυρrs auprès de de lui, lui, et et je je ne ne doutais doutais Fessé ~~Toudjourrah, pas que, s'il s'il apprenait apprenait que que j'~tais j'étais à Toudjourrah, il il pas que, du les r~sistances mαlgré me fît ouvrir une une route, route, malgré les résistances du fit ouvrir ne me Sultan, car, car, à cause de de leur leur commerce commerce avec avec le le ~3hawa, Chawa, ~~cause Sultan, ~ρendaient de habitants de de Toudjourrah Toudjourrah d dépendaient de lui. lui. tous les habitants

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Chapitre XTt Chapitre XII

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Aussi, dès dès notre notre aΓrιν arrivée, avions-nous cherché cherché à lui e, avions-nous ~~lui Aussi, connaître notre notre situation. situation. faire connaitre Plusieurs indigènes aνaient avaient d'abord d'abord consenti consenti à lui ~~lui Plusieurs indigènes porter notre message, mais malgré l'appât d'une forte porter notre message, mais maΙgr~~Ι'aρρ~t d'une forte récompense, chacun chacun d'eux, d'eux, au au moment moment de de partir, partir, r~cοmρense, s'était d~gag~~ dégagé de de sa sa promesse, promesse, en en aΙΙ alléguant qu'il iraicraigυant qu'il s'~tait gnait de mcontenter mécontenter les les partisans partisans du du Sultan. Sultan. Nous Nous gnait de savions que la Compagnie des Indes songeait depuis Indes savions que la Compagnie des songeait depuis quelque temps temps à envoyer une uneambassade ambassade en en ()hawa. Chawa. quelque ~~envoyer M. Harris, capitaine capitaine dans dans Ι'arm~e l'armée anglaise anglaise fut fut désigné désigné Μ. Harris, pour cette mission, mission, et le gouverneur gouverneur d'Aden d'Aden donna donna pour cette et le l'ordre au Sultan Sultan d'organiser d'organiser une une grande grandecaravane caravane l'ordre au pour l'accofnpagner. l'accompagner. Quelques Quelques trafiquants trafiquants plus plus pressés Fessés pour que les les autres autres se se ρr~ρarYrent préparèrent tι à partir partir sur-le-champ, sur-le-champ, que et ils ils consentirent consentirent en en secret secret à nous prendre prendre avec avec eux. eux. et ~~nous Nous regardions donc notre départ comme certain, d~ρart comme certain, Nous regardions donc notre lorsque l'arrivYe l'arrivée d'un d'un nouveau nouveau bâtiment bâtiment anglais anglais fit fit lorsque échouer cette cette tentative. Le Sultan Sultan avait avait enc~re encore averti averti ~chουer tentative. Le le capitaine Heines, qui envoya cette fois à Toudjourle capitaine Homes, qui envoya cette fois ~~Toudj ourrah un agent agent spYcial. spécial. rah Cet agent agent s'~tabΙit s'établit dans dans une une maison maison voisine voisine de de la la Cet nôtre il avait avait plus plus de de soixante soixante ans ans et et se se nommait nommait n~tre:: il de nation, nation, parlait parlait parfaiteparfaiteHadjitor; il était ~taιt Arménien Αrm~nien de ment l'anglais, l'anglais, l'hindoustani, l'hindoustani, le le persan persan et et t'arabe, l'arabe, et et ment depuis nombre nombre d'ann~οs, d'années, la la Compagnie Compagnie des des Indes Indes le le depuis chargeait de de missions missions difficiles difficiles dans dans diverses diverses parties parties chargeait de l'Orient. l'Orient. de Cette fois, il il νenait. venait à Toudjourrah pour combattre Cette fois, ~~Toudjourrah ouvertement notre influence qui, au au dire dire du du Sultan, Sultan, ouvertement notre influence qui, l'empêchait les ordres gouverneur anglais. anglais. Ι'emρ chait d'exécuter d'exécuter les ordres du du gouverneur Dès le lendemain lendemain de son son arrιν~e, arrivée, il il indiqua indiqua aux aux notanotaDès le bles nous em em-bles réunisla r~unisΙa meilleure meilleure marche à~~suivre pour pour nous pêcher de partir partir pour pour l'intérieur. l'intérieur. Du Du reste, reste, il vint vint popoρ cher de liment nous nous faire faire visite; visite ; il il nous dit frauichement franchement que que liment

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute-Éthiopie, Α. d'Abbadie, Ηaυte-thiορie, ΙI

désormais nous nous ne ne pouvions plus plus lutter lutter contre contre le le gué gou d~sοrmais d'Aden ;; et ayant ayant été été informé de la la simplicitY simplicité verneur d'Aden infοrm~~de excessive mon régime, régime, il il m'ο m'offrit obligeamment, excessive de mon rit obligeamment, par Ι'intθrm~diaire l'intermédiaire du du secrtaire secrétaire de de mon mon frère, frère, de de me me prêter somme d'argent d'argent que que je d~sirerais. désirerais. Peu Peu aprYs, après, Fêter la somme me fit fit savoir savoir que que la la Compagnie Compagnie des des Indes Indes ne ne nous il me refuserait ρas pas une bonne bonne indemnité, si si nous nous voulions voulions renoncer à Chawa. ~~notre voyage en Chawa. chaleurs devenaient devenaient très-fortes vers le le milieu milieu Les chaleurs tr~s-fοrtes ;; vers du jour, les indigènes indignes évitaient ~νιtaient de sortir de leurs maisons; les animaux même se r~fυgiaient réfugiaient à l'ombre;; ce ce ~~l'ombre sens; les animaux même se qui me me permettait permettait de de surprendre surprendre sur surles lescollines collines des des gazelles de petite espYce espèce et et d'apporter d'apporter ainsi ainsi un un gazelles de la petite changement à mon régime de de riz. riz. changement à, mon insipide insipide régime M. Hadjitor Hadjitor chercha à détacher de nous nous le le secrésecréΜ. ~~dYtacher taire de de mon mon frère. frère. Ce Ce jeune jeune homme homme était d'un caca~tait d'un ractère agr agréable, mais il il n'avait n'avait pas, pas, pour pour aiTronter affronter ractYre ~abΙθ, mais aussi longues, longues, les motifs motifs qui qui nous nous anides privations aussi maient. On On lui offrait offrait un un smploi emploi dans dans l'Inde, l'Inde, et et dès dès raient. que mon frère l'apprit, l'apprit, il il alla au-devant de de ses ses scruscruen l'encourageant l'encourageant à tirer parti parti de de sa sa position position ~~tirer pules, en auprès de de nous, nous, si si cela cela devait devait avancer avancer sa sa fortune; fortune; auprYs notre jeune jeune compagnon compagnon alla alla s'Ytablir s'établir chez chez Μ. M. HadHadet notre jitor. parl'arrivée de de cet cet agent, la hardiesse des des parDepuis l'arrivYe tisans du Sultan Sultan s'accroissait s'accroissait de de jour jour en en jour; jour ; ils ils tisans du. ~~laavaient empêché le d départ petite caravane caravane à laavaient emρêché ρart de la petite quelle comptions nous nous joindre, joindre, et et ils ils profitaient quelle nous comptions moindres occasions occasions pour nous susciter des des dYsadésades moindres gréments de nature nature à faire prYvoir prévoir que que nous nous en en gr~menta de ~~faire conflit. arriverions à~~un conflit. et la la tenαcité ténacité que avions d~pΙοy~οs déployées L'adresse et que nous nous avions pendant près de quatre quatre mois, mois, nous nous avaient avaient acquis acquis une une pendant prYs position telle position telle que que les les Anglais Anglais ne pouvaient pouvaient nous dédé-

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Chapitre XH Chapitre XII

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busquer de de Toudjourrah, Toudjourrah, mais mais ils ils arrtaιθΠt arrêtaient pour pour voyage dans dans l'intérieur. l'intérieur. On On s'attendait s'attendait longtemps notre notre voyage

~~voir de jour en en jour jour à voir arriver arriver l'ambassadeur l'ambassadeur de de la la de jour Compagnie des des Indes, Indes, accompagnY accompagné de de son son nombreux nombreux vingt-cinq soldats soldats anglais anglais qui qui devaient devaient personnel et de vingt-cinq

lui servir servir d'escorte d'escorte jusqu'en jusqu'en Chawa Chawa ;; et et la la grande grande cacalui prête ι à partir partir dès dès Ι'arriν~e l'arrivée de de tout tout ce ce ~tait prYte ravane était Comme ressource ressource dernière, dernière, nous nous aurions aurions pu pu monde. Comme de nous nous attacher attacher à suivre cette cette caravane caravane ;; mais mais ~~suivre tenter de c'eût été de notre notre dignité. dignité. Νis Vis-à-vis des inin-~-vis des été aux aux ddépens ρens de digènes, il nous nous &bit était permis permis de de nous nous résoudre résoudre à com~~corndig è n e s, il poser avec les les habitudes conformes à notre notre éducation, habitudes conformes poser avec ~dυcatιοn, mais en face face d'Ευrορ~ens d'Européens comme comme nous, nous, et et d'Eurod'Euromais en péens hostiles, nos susceptibilités nationales se réveilpYens hostiles, nos susceρtibiΙits se r~νeiΙlaient plus vives. vives. L' L'ambassadeur anglais, enteuré entouré d'un d'un laient plus ιmbassadeυr anglais, nombreux personnel, muni muni de de cadeaux cadeaux princiers, princiers, disdisnombreux personnel, posant de de l'aυtorιt~~ l'autorité de de Toudjourrah, Toudjourrah, appuyY appuyé de de vaisvaisposant seaux de guerre, marchant enfin sur une route aplanie seaux de guerre, marchant enfin sur une route aplanie de longue par l'influence et l'argent capitaine de longue main main par l'influence et l'argent du capitaine Heines, ne devait devait pas pas manquer manquer d'avoir d'avoiraux aux yeux yeux des des Heines, indigènes une une supYrioritY supériorité écrasante sur deux deux voyavoyaindigènes ~crasante sur geurs isolds isolés dont dont l'un l'un dtait était sου souffrant, et qui, qui, avec avec leurs leurs geurs rant, et modestes ressources personnelles, personnelles, s'eiAorQaient s'efforçaient de de se se modestes ressources frayer leur route. route. En En =séquence, conséquence,nous nousdûmes dûmes nous nous frayer leur résigner abandonner une une position position que que nous nous avions avions résigner à~~abandonner cependant eu tant de peine à conquérir. cependant eu tant de peine ~~=quérir. Quand on on songe songe à conduite du du chef chef de de la la colonie colonie Quand ~~la la conduite d'Aden elle semble semble se se concilier concilier difficiledifficiled'Aden à~~notre notre égard, ~gard, elle ment avec avec les les habitudes habitudes et et la la grande grande figure que la la na na-ment figure que tun anglaise tion anglaise fait fait en en Europe. Europe. Mais Mais trop trop souvent souvent dans dans leurs établissements européennes, leurs ~tablιssemθnts lointains les nations europYennes, en vue de de quelque quelque avantage avantage commercial ou ou politique, politique, en vue ont foulé aux aux pieds pieds les les notions notions didmenélémenont ouvertement feulé d'humanité, de de justice justice et et de de morale morale que, que, par par taires d'humanitd,

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A. d'Abbadie, d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-]thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

pour la la conscience conscience de de leurs concitoyens concitoyens ou ou par respect pour crainte des des jugements jugements de de nations nations rivales, rivales, elles elles n'eusn'euscrainte osé violer violer dans dans notre notre h~rnisρhre hémisphère ;; et et l'histoire l'histoire sent 088 européennes en en Afrique Afrique et et en en λrnriqυe Amérique des colonies europYennes offre des des exemples exemples d'iniquité déploraoffre d'iniquité bien autrement dYplorables que la la persYcution persécution dont nous étions les victimes victimes bles que ~tiοns les à~~ Toudjourrah. Toudjourrah. Aujourd'hui, Aujourd'hui, grace grâce aux aux communica communica-tions plus plus fréquentes fréquentes des des peuples, peuples, grâce surtout surtout ~~ à ce tuns qu'une plus plus grande grande ρυblicit~~ publicité &béé.° éclaire leurs actions, actions, le le qu'une de l'arbitraire rétrécir. Mais il est difchamp de l'arbitraire tend à~~se rétrécir. ficile de de se se soustraire soustraire complYtement complètement aux aux effets effets de de prYpréficile cédents mauvais. mauvais. De De même même que le bien, le le mal mal aa son son c~dents enchaînement; et à l'époque dont dont je parle, parle, un un gouverenchanem θnt ; et gluier~~!'Ypoque neur peu peu scrupuleux scrupuleux pouvait pouvait encore encore r~ réveiller contre νειΙler contre nous avec impunitY impunité des des traditions traditions politiques politiques auj aujournous avec ourd'hui d~saνου~es. désavouées. reste, dans dans les les établissements anglais de de l'Inde, l'Inde, Du reste, ~tabΙissements anglais l'opinion publique publique se se ρrουοna prononça énergiquement en l'opinion énergiquement en notre faveur faveur;; des des journalistes journalistes ne ne craignirent craignirent pas pas de de notre prendre notre défense défense,, et et lorsque lorsque plusieurs plusieurs ann~es années prendre notre après, trouvai au au Caire, Caire, des des employYs employés militaires militaires aprYs, je me trouvai et civils civils de de la la Compagnie Compagnie des des Indes, Indes, de de passage passage en en retour et Égypte, sont venus venus me me féliciter féliciter de men mon retour et me me Ι gyρte, sont combien leurs leurs compatriotes compatriotes avaient avaient d~saρρrοuν~~ désapprouvé dire combien les mesures nous. Je n'attendais n'attendais point point ces ces les mesures prises contre contre nous. témoignages pour pour revenir revenir à la juste juste aρρrciatιοn appréciation de de la la t~mοιgnages ~~la loyauté citoyens anglais; anglais ; et et' si si je je rappelle rappelle la la conconlουαuté des citoyens duite du du capitaine capitaine Heines, Reines, c'est c'est bien bien moins moins pour pour attaattaduite comprendre cher le blâme à son nom, que pour donner à comprendre donner ~~ cher blâme ~~ que quels sentiments sentiments 'pénibles pénibles devaient devaient nous nous oppresser, oppresser, quels lorsqu'à Berberah Berberah et et ~~ à Toudjourrah, Toudjourrah, nous nous songions songions Ιοrsqu'~~ lfe, des hommes gο lieues de l'autre l'autre côté côté du du golfe, des hommes quelques lieues qu'à quelques élevés dans dans les les mêmes mêmes principes principes que que nous, nous, au au lieu lieu de de ~lον~s nous notre voyage, voyage, employaient employaient tous tous les les nous aider aider dans dans notre

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Chapitre Cbapitre XII

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moyens que leur moyens que leur fournissait fournissait une une position position supYrieure supérieure cher de pour nous emρ empêcher de l'accomplir. l'accomplir. Nous Nous au au moins, moins, pour nous ces persYcunous avions nous avions été été assez assez heureux heureux pour pour user user ces persécutions par quelques quelques mois mois de de privations privations et et de de dbοirθs; déboires; tuns par nous comme voyageurs pour mais d'autres Εurορ~ens, Européens, comme nous voyageurs pour ces malmalla science, la science, en en ont ont subi subi plus plus tard tard les les cοnsqυeΠ conséquences ~θ indienne, heureuses. Quatre orneiers officiers de de Ι'arm l'armée indienne, dédésont partis, , en 4855, par signés par par leur leur mérite mérite, sont partis, en 4855, par la Compagnie ordre de de la Compagnie des des Indes Indes pour pour ρ~n~trer pénétrer dans dans ordre le royaume le royaume de de Harar Harar;; un un navire navire de de guerre guerre les les avait avait ~~Berberah, à peine peine d~barqυYs débarqués à Berberah, que que les les Somaulis Somaulis en en ~~ tuèrent un et tuèrent et en en blessèrent blessèrent griYvement grièvement deux deux autres, autres, l'elscurité, parvinrent qui, grâce à~~ l'obscurité, parvinrent heureusement heureusement à regagner leur leur bâtiment. bâtiment. Les Les Somaulis ont ont des des rapports rapports autοrits les autorités anglaises anglaises d'Aden, d'Aden, mais mais journaliers avec les dès qu'il qu'il aa été question dès question d'un d'un voyage voyage dans dans l'intérieur l'intérieur de leur pays, ils ont, ont, pour pour satisfaire satisfaire leur leur aversion aversion contre leur pays, ressuscité les les EuropYens, les Européens, ressuscité les arguments arguments dont le le capicapi~rνi contre nous. Heines s'Ytait s'était sservi nous. taine Heines Avant de de quitter quitter Του4joυrrah, Avant Toudjourrah, nous nous ρens~mes pensâmes qu'il convenait d'informer Sahala SahalaSilIassY Sillassé de de nos nos tentatives tentatives convenait d'informer pour arriver arriver jusqu'à jusqu'à 'lui, lui, des des causes causes qui qui les les avaient avaient pour rendues infructueuses, infructueuses, ainsi que de de Ι'arriν~e l'arrivée prorendues ainsi que. ρrο de l'ambassade chaine dans ses ses ]tats États de l'ambassade anglaise anglaise el et des des chame dans mobiles qu'elle qu'elle pouvait pouvait avoir. avoir. mobiles Ρr νοyant que Prévoyant que les les agents agents anglais anglais chercheraient chercheraient à arr~teρ ma frère en arrêter ma lettre, lettre, morι mon frère en fit fît cinq cinq copies copies que que nous dοnrι~mes donnâmes à à cinq messagers différents. différents. EiAecEffeccinq messagers tivement, deux deux de de nos nos messagers messagers se se bissèrent laissèrent séduire séduire par nos rivaux, rivaux, et et deux deux exemplaires exemplaires tοmbrent tombèrent entre entre par nos leurs mains; mais mais les les trois trois autres autres sont sont parvenus parvenus sous sous leurs mains; de Sahala Sahala SιΙΙass, Sillassé, ét complet de les yeux de α l'insuccès l'insuccès complet de l'ambassade du du capitaine capitaine Harris Harris nous nous a a donriY donné satissatis-

faction. faction.

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la ΗaυteHaute-Éthiopie, ~uορie, ΙI Α. d'Abbadie, Quand au Sultan Sultan que que musallions nous allions quitter Quand j'appris jaρρΓis au

Toudjourrah, il il me me tYmoigna témoigna son son contentement contentement de de TQudjourrah, me voir voir partir partir,, et et ne ne put put s'θmρ~cher s'empêcher de de m'avouer m'avouer malheureusement à la solde solde des des Aiglais, Anglais, qu'il était ~tait malheureusement ~~la et que ni ni lui lui ni nises sescompatriotes compatriotes n' n'étaient plus les les at que ~taierιt plus maîtres chez chez eux; eux; et et comme comme il ne ne se se trouvait pas maΥres ρas dde barque libre, libre, sur-le-champ, sur-le-champ, il il nous nous en en nοΙιsa168υne nolisa une d'autorité. Le vieux Saber était tout triste. d'aυtοrit~. Le vieux Saber ~tait tout triste. — Va, Ya, mon mon fils fils,, me me dit-il. dit-il. Α A choisir, choisir, j'aimerais j'aimerais position que que celle celle de de tous tous ces ces gens gens;; et mieux votre position t il y a ici ici plus plus d'un d'un honnYte honnête musulman musulman qui qui 'muse pensé moi. J'esρ J'espère vivre assez assez pour pouvoir pouvoir passer passer comme moi. rσ vivre la mer mer et et me me retirer retirer dans dans le le pays pays de de mes mes pères, ofi ρ8~08, où l'hospitalité et et le le culte culte des des a~eυx aïeux sent sont encore encore pral'hospitalitY ρ~atiqués. Va Va;; qu'Allah qu'Allah to te guide guideI Respecte lesvieillards les vieillards tiquYs. ! Respecte comme l'as fait fait en en moi moi;; et et la la terre reverdira reverdira sous sous comme tu l'as ρas. tes pas. En ainsi, il -m'accompagna m'accompagna jusque En parlant parlant ainsi, jusque loin de sa pierre pour se reposer; maison; il dut s'asseoir sur une pierre rθροse; m'éloignai de de lui pour toujours. et je m'Yloignai Dès que les effets effets furent furentembarquYs, embarqués,les les partisans Dès que les du Sultan SultanrnanifestYrent manifestèrent leur joie; les hommes du parti parti joie; restèrent dans dans leurs leursmaisons, maisons, et et je fis fis parmi contraire restèrent ma tournYe tournée d'adieu. d'adieu. Deux Deux hommes hommes seulement seulement eueueux ma conduite jusqu'à jusqu'à notre notre rent le faire la conduite le courage courage de nous faire barque. Les la haute haute Ethiopie, dont l'accès Ι'accs se ~ thiορie, dont Les plateaux plateaux de de la hérissait pour difficultés, devinrent mes yeux yeux hYtissait pour nous devinrentàmes nous de difficultés, Le serment serment qui qui me liait au au comme une terre promise. Le avec Birro m'incitait à de nouveaux efforts; et et avec ~~de nouveaux efforts; Dedjadj Birre nous étiοns, étions, que donne denrι e l'âge l'âge où oli nous l'énergie et l'abnégation Ι'abn~gatiοn que décidâmes de de tout toutefTronter, effronter, plutôt que de de rereρΙυt~t que nous décidâmes ~~ notre entreprise. entreprise. Je Je proposai proposai cependant cependant à noncer à~~notre sa vue, en France France pour vue, pour yyrétablir rtab ΙΙr sa mon frère frère de rentrer rentrer en -

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Chapitre XT! Chapitre XII

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ne voulut voulut rien rien entendre, entendre, et et me me rrépondit que ροndit que mais il ne dût-il se faire conduire et sonder le terrain avec un terrain avec un dιΙt-ιΙ se faire conduire et sonder Ie bâton, il marcherait marcherait devant devant lui. lui. b~tοn, Nous mîmes àlalavoile voilele le 12 12 mai mai 1.81. 1841. Un Un fort fort vent vent Nous mimes du sud nous nous lit fit franchir franchir le le détroit de Bab-.el Bab-el-Mandeb -Maudeb;; dtrοιt de du sud et quatre jours après, nous abordions à Hodeydah, dans dans et quatre jours aρΓ s, nous abordions ~~ l'Yémen. Ι'Υ~men.

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[NOTES SUR SUR L'HABILLEMENT L'HABILLEMENT DES DES ETHIOPIENS] ETHIOPIENS]

NOTE

I

Les eruchts etudila se sont sont aρρ1iqυ appliquess àι chercher chercher la la raison raison des des epithètes ~ρi~h ~es latines et pallialus, pallia (us, appliquées, pour désigner désigner un laurιes tagmits 'ii•qnws et aρρΙ iqυ~es , celle-ci pour Grec, un Romain. Romain. Ils Ils se se sont sont arrYIYs arrêtés àι l'idée l'idée que la la toge Grec, celle-là celle-làun différait du pallium, pallium, en ce ce qu'elle était échancrée difTYraiI qu'elle étαit ~chaωcre et ronde comme le espagnol, tandis que que le le pallium' pallium- était rectangulaire et Ie manteau espagnol, ~tai ~~rectangulaire moins ample ample d'~~ο~Τe. d'étoffe. Je Je ne ne puis puis le le croire, croire, par par la la raison raison que les les Éthiopiens habituellement, au au moyen moyen de de leur leur loge, toge, Elliiopiens reproduisent habiluellement, toujours rectangulaire, presque presque tous les les genres de draperie que reloujours reclaugulaii'c, présentent les bas-reliefs tant Romains Romains que Grecs; Grecs; quant quant ρr~sen~en~~ bas-reliefs antiques tant à la qualité d'ampleur, elle elle me parait paraît s'appliquer, s'appliquer, toujours toujours d'a d'après qυali~~ d'ampleur, ρτ s bas-reliefs, tantôt aux Grecs Grecs el et bût& tantôtaux auxRomains, Romains, comme comme les bas-reliefs, ~an ~~~~aux dépendre du du rang rang ou de de l'occupation l'occupation du du personnage personnage reprYrepréaussi d~ρendre senté. Les Ethiopiens Éthiopiens de de quelques quelques provinces provinces emploient emploient dès dès episentι Les 10thètes analogues analogues aux aux épithètes latines qui quinous nousoccupent occupent,, pour pour ~pΙthtes latines désigner les habitants habitants de de telle telle ou ou telle telle autre autre province, province, dont dont la la désigner les loge est est légèrement légèrement différente différente de la leur leur ; el, et, dans dans leur leur esprit, esprit, ces ces épithètes impliquent une nuance nuance d'hostilitY d'hostilité ou de d~dain. dédain. ~ρi~h ~es impliqueni de toga, ou manteau manteau des des Grecs Grecs et et des des logo, lognla, iogi'lo,chlamis clamιs ou Les noms de soldats;; de empereurs romains sogar et de sagulum, sagnium, vêtement "Ytement des soldats romains;; de sagum tribon, νvêtement des Spartiates Spartiates et et des des philosophes philosophes stο~ciens; stoïciens; de de ~emeυt des tribun, paular diploïs ou ou pallium pallium de de grande grande dimension dimension et de de senι-dιρΙο~s, semi-diploïs, pallium diplou porté en double; double ; de de pallium el et de de scutulatus, scutulatus, toges toges là dessins, dessins, d'end'c«ροr~~~ depaludamentum, comboma, caracalla caracalla oalacerna, etpœnula peut-être; àepaludamentum, pwnula peul-Ytre; ou lacerna, et tombera, officiers romains; romains ; Ie le peplum des Grecs Grecs ella et la palla des des νvêtement^des ~ement(des officiers le caliptra; l'endromis, Vendromis, de de manufacture manufacture gauloise, femmes romaines; le /Zam Ie flamlimas, le rs les porté surtout après lesexercices exercices du du stade; stade; l'exomis, l'exomes, le lelimus, porlY surtout aρ menna ; les cyclas, suf/Zbulum, suffibulum, tunico-pallium, tunico-pallium, tunicula, tunicula, epomis, epomis, etc., etc., renfla; ainsi que leurs reprbsentations représentations plastiques ou picturesques picturesques et leurs leurs ainsi

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A. Dans la la Haute-Éthiopie, Ηaυte- ιhiοριe, ΙI Α. d'Abbadie, Dans

définitions, me paraissent paraisseni correspondre àι de nombreux iIhiononibteiix termes éthiodYfliiiiions, piens équivalents, et serνaτ servant~~ à~~désigner désigner tantôt des fa façons bût& des ρ ciak ς ~qυινaΙeω~s, et piafs ςοns sspéciales de se se draper, draper, tanti tantôt des des pièces rectangulaires, ρices d'étoffe de d'été:de toujours rectangulaires, quelquefois de de qualiIYs qualités ou ou de de dimensions dimensions diverses, comprises di'·erses, et et conIprii's toutes sous le nom générique de toge. hules toge. Vexomis, par exemple, exemple, sorte sorte dc de vêtement nous dit dil-ou, L'exornis, par ν ~erne υ~~ porté, mité, nous -ii', dans l'antiquité par ceux ceux dent dont les les occupations demandaient une οccιιρa ~ iου.ς ιΙemanιΙaieω~~ dus Ι'rntiqυi~~~par activité continue, continue, tek tels que que paysans, et iiie que les ρaysa υ, arlisms ar~ iaυs 'et~~ chasseurs, utilité dιase ι'ι's, cl artistes donnent ilι Vulcain, Vulcain, àΑ. Caron amazones, palκοπ cς, est décrit p;ir Caro" et et aux ai'i ama les antiquaires comme comme une unecsp&ce espèce de de tunique tunique romaine d'origine rumine"origlii" grecque il se se retrou't' retrouve cii en Kthiopie chez les les esclaves, labou~~ Ιι iορic d'cz grecque;; il ι eΙa'·cs, les leslabii'reurs, les chasseurs chasseurs et les les pauvres, qui k le Ifonueul eu un d'œil~~~ ρaι'νrι'', qui » iiiit'iI "t' ri'urs, les ιιn clin d'υ en des reins une toge toge fiι deux lés on ou mC'iie même fiatrois par t'li fixant autour aulour des Irk par un de ses ses pans pans ou ou par par une une corde. corde. Comrnc Comme daiis dans lesbas-reliefs les bas-reliefs titi de antiques, l'Ethiopien, l'épaule droile, droite, le le buis bras cl et antiques, l'Ethiopien,vêtu 't υ de. la sorte, a l'i•paulc la poitrine poitrine fi d~cουνeι'~~ découvert;; · son travail terminé, en un tour de main, son termine, un émir mai", iilI défait ajustement et se drape dans sa loge : il ressemble alors, cet ajustement d~ fai~~ el se loge : ii alors. si sa loge est dc de petite dimension, dimension, aux aux statues delà villa Borghese, ι~c Ιa Βοrghee, drapées dans le le tribun, tribon, qui était porte, selon les les érudits, érudits, pai' par les ιΙraρ es dans ροrt~, selon Spartiates les philosophes philosophes des des sectes sectes slolcieirncs stoïciennes il cl Spartiales et surtout par les comme marque marque de la sim simplicité de l'austérité de leur. leur, cyniques, comme ρΙici~~ etetde Ι'aυst~ ri~~~ik vie. Dans quelques om'·res œuvres d'art grec, Ι'e' Yexomis représenté 'ii:. Dans ωn/s est re ρr~sen~Ycomme i'oiiiiiic étant fait en peau :: c'est le le 'Ytemenl vêtement ordinaire du laboureur laboureur éthio~~aπ~~fail ~~ hιipien. La chiamide, cklamide, regarde regardée comme le le umilicau manteau national national des des Grecs Grecs cl et dont la forme a tant tant exercé exercé la la sagaci sagacité se retronι retrouve" ci' en dent ~~~des érudits, se Ethiopie les soldats soldats el et le paysan en en marche, marche, l'infant l'enfantoccupY occupé fit 1thiορie sur les jouhr Ce vêtement n'est autre autre qu'un qu'un mode mode joubr ou l'homme àι cheval. Ce ν ~emen ~~ n'est moyenne. Les Grecs el et les Romains de draper la toge de dimension moyenne. ποmaiυ fixaient ce ‚tcrne vêtement moyen d'une d'une fibule fibule oit ou broche broche;; les les Éthioυt au moyeu ~hiοpiens s'en passent et ?l'en ñ'en figurent pas de τeρrsen~a~ions dc ρas moins les représentations la chlamide cheval surtout, surtout, les les pans pans de de leu" leur loge loge chiamide antique. Si, ftfi cheval courts, ils ils la fixent au moyen d'une longue éffine épine en guise guise sont trop courts, De même chez les les anciens, anciens, les les chasseurs, chasseurs, les les voyade broche. De rnrne que chez geurs ou les cavaliers cavaliers portent leur leur tose toge en en chiamide, chlamide, comme comme est est représenté reρrYsen ~~~l'Apollon du Belvédère. Βelν~dre. caracalla ou ou laee,'nu lacerna et et Ie le paludamentum paludamentum des des Romains, ainsi Le ca,'acizlIa que l'arnieida i'amicida me me paraissent aussi que des des pièces rectanguaussi n'être que ρices rectanguselon la la commoditY commodité de de leurs leurs laires dont dont on se drape différemment selon dimensions ou l'occupation qui se présente. ρr~sente. L'espèce tunique dite dite eneomborna encomboma me parait, parait, d'aρus d'après les les figufiguL'es$ce de tunique n'avoir été qu'une petite loge toge que les jeunes filles filles el et res antiques, n'avoir hanches, de de ken façon ft à d~ν dévêtir les esclaves esclaves grecques grecques fixaient fixaient aux aux hanches, tir 1# Ιt

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Note Note ΙI

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du corps corps el et pour pour que, Varron, leur leur tunique tunique reste restât prohaut du que, selon selia larron, pre. Les en enfants les eesclaves et les a4οΙescents adolescents éthiopiens ~aυ~~Its εΙaνes el ~lhiopiens des deux sexes ajustent toge de de cette cette fa façon sont en en sexes ajusleni souvent Jeur leur toge ου lorsqu'ils lorsqu'ils sont leu.' maιι maure. service devant leu.. e. Pareillement de la lunicula imicula et de de nombreuses appellations appellations de de vê'& tements antiques, dpnt, au moyen de pièces d'étoffe rectangulaires, ρices d'~~οΙΙ'e rectangulaires, temenis dent, au moyen il est es-1 aisé de reproduire l'aspect l'aspect et el les formes. La tοg' toga rest?'icta restricta des Romains a une une d~nomination dénomination en en ~~hiορien éthiopien qui sert à désigner une loge très-petite môme pour la toga fusa pur désigner une toge trs-ρeti~e ; de mame ~οgα ι fuse ou (lui toge ample, ample, celle celle qui prévalut le siècle siècle d'Auguste d'Auguste et soue sous les ρr νaΙυt dans ie prévalait àt la cour cour des Empereurs éthiopiens; Empereurs, et el qui ρr~νaΙai~~ ~~hiορiens ; c'est espèce de toge que que Quint Quintilie.i rotunda el et dont les ce de ~lieα qualifie qualifle de rοteιπdα cette esρ amples draperies draperies telles telles qu'elles qu'elles sont sont re représentées les" deux deux ρr~sen~ cs sur les statues de la la villa villa Pumphili et de la la villa villa 3Ι~dιcis, Mediéis, soul sont reproduites reproduites Ρ4ιmρhiΙi el exactement par la la toge toge des des habitank habitants du du Cha'va Chawa et et de de quelques quelques exactement l)4U provinces ilmormas. A Gondar, les les vieillards vieillards se se rappellent rappellent encore encore tine une loge loge ornée λ Goiidar, οrιυ e de dessins de de diverses diverses couleurs couleurs tissés tissés dans dans ['Ruilé; l'étolfc; cette loge toge me me aussi cefj)i#ouino capitolina ou palΙ'qυiνaΙeυ~~de la toga pietà intiparait être l'équivalent 'ide dite aussi mata. qu'on voit sur les les diptyques diptyques consulaires consulaires des derniers derniers temps temps mée ν~~~sur de Rome, primitivement par par le le consul son triomphe triomphe;; en consulà sou Ιlime, portée ροrωe primitivement était réservée l'empereur et et à quelques-uns de ses ν&eιτ~c iàl'empereur Ethiopie, elle étαit i quelques-uns plus hauts désuétude l)1115 haulsdignitaires. dignilaircs. Tombée TOml)YCaujourd'hui aujuurd'hui en en d½ υ ~ιιde dans ιlans Ιles provinces chrétiennes, elle n'est n'est Plus plus CII en usage que chez chez les les UmorΙ~mθrmas du du Sud, Sud, voisins voisins du du royaume royaume de de Kalfa, Kaffa, dont dont les les habitants, habitants, séparés leurs anciens anciens souverains, souverains, les lesEmpereurs Empereurs sYpar€s actuellement actuellemenl de leurs d'Ethiopie, ont cοnscrν~~ conservé ce vêlement d'Elbiopie, ν ~emen~~traditionnel. une toge toge oruYe ornée seulement seulement d'une d'une large large raie ou Les Ilmormas ont une courant perpendiculairement le long long de de la toge bande de couleur, courant ρerρendicul~reιnent ie et rappelant rappelant le le cki'us clacus lotus latus ou ou laticla'e, laliclave, privilège exclusif des des el ρνινilge exclusif sénateurs romains. Les Les Ilmormas Ilmormas ne ne reν revêtent cette esρ espèce loge ce de toge s~ωa~eιιrs romains. ~en~~cette que si elle leur leur aa été été confYr~e conférée par par un un de de leurs leurs rois. rois. Ils Ils ont ontaussi aussi que si elle hοriz~n~aυχ comme cinsuls une toge ornée de de lililI)CS limbes horizontaux comme la ιrο~~e trabée des consuls ροrt~~que par ν ~ernen~~n'est porté et des rois rois dii du Lalium; Lalinm; ce ce vêtement par les chefs ài prèsind indépendants. ρendaω~s. peu ρrs toge d'honneur d'honneur ou de c~rmοnie, cérémonie, en usage usage aujourd'hui aujourd'huiGαus Cans La toge su' thiορie, et dont provinces chrétiennes chrétiennes de de l'Ι l'Ethiopie, dont le le liteau liteau en en soie les provinces est lcsscllY, parait correspondre au scahlntus lessellé, paraît scutulatus antique. manteau en laine, quelquefois quelquefois en eu cuir ou en peau, peau, pwrn'la ou manteau La pwnula servant, seJon selon les les antiquaires, antiquaires, aux aux Romains Romains en eu voyage, voyage, en en remremplacement dc de la la toge toge et et 'Ridée portée égαlement également eu ville ville par par les les deux deux ~ν rc jusqu'à ce iexandre SSévère sexes contre le le froid froid el et la la pluie, pluie, jusqu'à ce que que Alexandre ~hiορie, femmes des cités, a sun analogue en i l'eût interdit aux aux femmes des cités, a son analogue en Ethiopie, ~'ct interdit

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Ηaυte-thiορie, Haute-Éthiopie, ΙI Α.

sa forme forme et sa sa matiere maticre que que par par la la manire manière dont dont elle elle est est tant par sa portee. Les reprYsentations représentations plastiques plastiques de de la la ρ pcenula donnent poI·Iee. Les nυΙα me donnent à croire que sous sous la la RYpublique République ce ce manteau manteau n'~~ai~~ n'était autre autre que que croire que celai qu'on qu'on retrouve retrouve en en £tbiopie, Ethiopie, c'est-U-dire c'est-à-dire une une ρi~ pièce d'étoffe calm ce d'YtofAe facile 11à disposer disposer comme comme nous nous la la reρr~se représentent les rectangulaire facile τι ~en~~les statues et et les les bas-reliefs bas-reliefs romains romains;; ou ou bien bien un un s'ι stragulum ou statues gυΙυ n ou pièce de de cuir cuir ou ou de de peau peau rectangulaire, rectangulaire, que que les les Éthiopiens emρicc ~~hiορiens emploient habituellement habituellement comme comme tapis tapis pour pour dormir dormir et et dont dont ils ils ploient font souvent souvent un un manteau manteau pendant pendant les les pluies pluiesd'hiver. d'hiver.Lorsque Lorsque l'étoffe est trop trop restreinte restreinte pour pour que que l'on puisse puisse en en arrtcr arrêter la la disΙ' ~οΩ'e est position dans la la forme forme de de la la ;κ"n pœnuh. ils yy obviennent obviennent au au moyen mojen υ&. ils ρο i~ ιου dans d'un lacet lacet '-olant. volant. 11 Il est est trs-ροssiblc très-possible que '·ers vers la la d'une épine ~ρine ou ειu d'un fin de la rrépublique devenu im un t'estimenvestimelifin ρυbliq υe romaine, ce cc vêlement ' ~eme ιι~~soit dc'·enu turn clausum συ ou vêtement de forme forme ρrcisο précise;; diverses diverses autres autres parties parties t= 'tcmσιi~~de costume romain romain subissaient subissaient déjà déjà le régime régime du du ciseau ciseau el et dc de du eostume La locution locution scindere scindere pœnvlom, Cicéron el et pa'nukrn, employée l'aiguille. La emρlπυée par Cierου auteurs,, scinder, scinder, ιΙiνisοr diviser la la pwnnli·, pœnulo, pour pour signifier signifier insisinsisd'autres auteurs ter aυρrs auprès d'un d'un voyageur voyageur pour pour qu'il qu'il reste reste chez chez vous, vous, veut veut dire dire transformer la pienula pœnula en en toge, toge, et et s'explique s'explique par cette éonsidéra~οnsidra tion que jusqu'à jusqu'à cette celte époque, beaucoup d'amictus vêtements lion que ~ροqυc, beaucoup &michés ou v&tcments de dessus dessus,, consistaient consistaient eu en pieces pièces d'Ytoffe d'étoffe rectangulaires rectangulaires qu'on qu'on dc pliait dc de différentes différentes façons et qu'on qu'on fixait au corps corps au au moyen moyen de ~a οωs el fiait au rudimentaires, ne ne 'onslituant constituant point point de des d'attaches rudimentaires, broches ou d'attaches formes irr~νοcabΙe5. irrévocables. Le Le ρi~~ου piéton éthiopien en voyage voyage ajustera ajustera sa sa éthiορ~en en toge non-seulement en pcenula, mais en c/ihmis, en diplbis ou en diρ~Fs ou en loge non-seulement en ρ~~?m'~a, mais cI'1',mis, autre forme propre àι lui laisser laisser la cοmmοdiι~~ commodité dc de ses ses mouvements. mouvements. Si les les dimensions dc de sa sa loge toge rendent rendent telle telle oui ou telle disposition disposition ρeu peu stable et et qu'il ail ait quelque quelque raison d'y tenir, tenir, lout tout en en marchant, il il la StaI)ie ramènera ram?rnera àι la disposition voulue, il ne lui viendra pas àι l'idée pour maintenir son νvêtement de le le faufiler, soit soit effet effet dc de son habitude de de ~θment dc le maîtriser sans ela, cela, soil soit paree parce que que l'Yloffc l'étoffe en en est est telle telle que que k's les Ie maiti'iscr points laisseraient laisseraient leur trace trace quand il il voudrait s'en servir servir comme comme de loge. toge. Si sa toge est en laine, laine, par par la la raison raison que ce ce tissu tissu est est moins moins adhérent et que que la la trame ne conserve presque presque pas les les traces d'une adhreω~~el ~pine décousure, comme ilil n'a n'a point point de de broche, broche, ilil choisil choisit une une épine d~cουsυre, comme dans buisson voisin; voisin; il fait fait deux deux trous trous dans dans l'YtofAe l'étoffe el et yy passe dans un buisson arrivant àsasaentichée, couchée, il retirera pour pour déun lacet que le soir, en arrivant envelopper pour dormir. ployer sa toge et s'en envelopper Les ΙÉthiopiens fabriquent un un νvêtement grossier en en laine laine bge, bège, temen~~grossier ~hiορiens fabriquent seule ρice pièce souvent, souvent, toujours rectangulaire rectangulaire et moins moins ample d'une seule que la toge ordinaire. Les cavaliers cavaliers aisés Ries le mettent par dessus leur toge pendant les les campagnes campagnes d'hiver4 d'hiver, rappelant rappelant alors alors le lacerna lacerna des chevaliers romains; romains; les les soldats soldats aimliaires auxiliaires pauvres pauvres le le portent portent au au

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Note ΙI

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lieu de toge loge et et se se drapent drapent de de fa façon représenter exactement exactement le lieu de ςοn à~~reprYsenter sogum ou sayon sayon du du licteur licteur romain, romain, ou des militaires militaires et et sagum ou ο&ι Vabolla ~'ζ~οΙΙα des des philosophes philosophesstoYciens stoïciens;; parfois ils ils le fixent à l'épaule au moyeu moyen Ι'~ρaule au d'une épine ou d'un d'un lacet, lacet, tel tel qu'on qu'on le le voit voit sur sur les les épaules ~ρiωe ou ~ρaυΙes des Sarmalcs la colonne colonne Trajane. Trajane. Comme Comme dans dans l'antiquité grecSarmates de la Ι'aω~iqυ i~~ grecque et et romaine, romaine, ce ce vêtement remplace la toge toge pour pour Ie le paysan, et ν~~cmcωt remplace tousdans dans les les moments de grande grande affliction, affliction, de sert également ~gaΙementàtous deuil, de de grave grave ddésordre civil ou oud'invasion d'invasion main à main arme. armée. Ce Ce ~sοrdre civil vêlement, un peu peu plus plus ample, ample, me me parait parait Être être Ie le mcme môme que que la la ν ~emen ~, un toga pulla noire bège, bge, vêtement ν~~emeυ~~de deuil des Romains, jiullα fait en laine noire porté les arlisans, artisans, les leshommes hommes des des basses basses classes, classes, el et qui qui est est ροr~~~par les appliqué aux mames mêmes usages usages par les les Lihiopiens. Ethiopiens. aρρΙ iqυ~~aux Les Ethiopiens rappellent ∆à chaque chaque instant instant par par l'usage l'usage qu'ils qu'ils Ι ~hiορiens rappellent font de la toge les costumes et les mœurs des Etrusqueè, des fin ι de la loge les costumes les mmiii des ttrusquet, des Grecs et et des des Romains; Romains; souvent souvent marne même leurs leurs locutions sont sont scmsemblables aus aux locutions locutions latines latines :: celle celle de de brachium brachium veste ceste continere, ε~n~ιne,e, exemple, adοpte adoptée pal' par les les traducteurs traducteurs comme comme indiquant indiquant une une par exemple, certaine faςυn façon des des orateurs orateurs antiques antiques de de se se draper, draper, rend rend exacteexactecertaine ment celle celle qui qui désigne désigne en en Lihiopie Ethiopie la faςοn façon dont lesprofesseurs les professeurs ment drapent souvent souventlorsqu'ils lorsqu'ilsenseignent enseignent la théologie, ou celle celle des ~h οlοgΙe, ou se drapent en prYsence présence de de leurs leurs pairs. pairs. Ceux Ceux qui qui parlent parlent devant devant les les orateurs en supérieurs toges d'une d'une fafaçon sIlpYrieursou ou devant devant les les juges juges ajustent ajustent leurs toges ςοn différente, semblable semblable ii à celle celle que les anliquaires antiquaires désignent désignent sous sous Ie le nom de de cirwius cinclus gι. gabinus qui est estreprYsenlYe représentée dans dans ie le Virgile Virgile du du ~ ιnυs et qui 1101fl même des des expressions expressions sinus laxus, laxus, sinus breeis, brevis, expaexpaVatican. De même mamelle est pillatus, pour celui dont la mamelle estdécouverte, dcου'er~e, et des épithëtes ~ρi~hι ~es cinclus, prœcinctus et suecinctus, succine tus, pour indiquer indiquer un homme homme actif, actif, d'ictus , prwcinctuS éveillé, sur ses ses gardes gardes ou ou diligent diligent :: les les adjectifs adjectifs €thiopiens éthiopiens &mit étant ~veill~ , sur les mYmes mêmes rapports queles lesadjectifs adjectifslatins. latins. dans les rapports avec avec leurs leurs racines ruines que J'ai entendu entendu maintes maintes fois fois en éthiopien une expression expression presque presque ~~hiορieω une identique Ità celle de Macrobe Macrobe relativement relativement àι César Ut Irahendo tmkendo laCsar ;: Ut cinium mollis incederet, incederei, etc. ainsi qu'ii qu'àcelle-ci celle-ci :: Cave Cave tibi Ubi ilium Uhm ielut ,noIIis etc.;; ainsi ciniam velut puenm maie prœcinchmi, dont Scylla se servait au sujet de Pompée. de PompYe. puerum male prt'cinctmn, dont L'empereur Cams, Caïus, dit dit S Suétone, transporté de de jalousie jalousie par par les les apapιι~~ουe, transporté plaudissements qu'on donnait à un gladiateur, sortit théâtre du théâtre en plaudissernents qu'on donnait un gladiateur, sortit si grand'hâte, ut calcata calcala lacinia toga prœceps gradas &et; irei ; j'ai vu lacinia tοgιe prieceps per ρe, gradus grand'hate, at fois des ltthiopiens, Ethiopiens, bouleversYs bouleversés par quelque quelque émotion, se ~motion, se maintes fois comporter de faςοn façon àι se rendre applicable la description de de l'auteur sûr Tib. Tib. Gracchus, Gracchus, Scipion Scipion Nasica s'enρr~cipiter sur latin. Avant de se précipiter Νβsica s'eiugauche d'un pan pan de de sa sa toge, toge, en guise guise de bouclier; veloppa le bras gauche Alcibiade mourut en combattant et en se servant, servant, en en guise guise de de bouAlcibiade clier, le bras bras gauche ; l'Ethiopien agit de de cher, de sa toge enroulée enrουl~e sur le gauche; l'thi ορieυ αg~t Χ ~nο. de bouclier; et comme le rapporte Xeno» même lorsqu'il manque de

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A. d'Abbadie, Dans Dans la la Haute-Éthiopie, Α. Ηaυte-thiορie, ΙI

phon pour les les hπmmes hommes de sοn son temps, lemps, ilil arri'·c arrive soilvni souvent aaux ιι chasleur toge autour de l'avant-bras gauche seurs éthiopiens ~~hiορieωs d'enrouler d'ern'oukr toge autour l'avant-bras gaudw au animal saii'age, sauvage, Iorsqii'ik lorsqu'ils ne ne l'enl'enι~Ι moment mwiient d'attaquer ιrαttαquer quelque animal tourent pas autour de leur ceinture, comme la Diane chasseresse ρas lourent anIlin' ceinture, 'Ιυ la Diane chaseree du Vatican. Selon Plan Piaule, la lacinia, ou pan de la île miiimouιe, la 1060'0. ou jaΠ 'le .la loge, servait seivait ile choir; l'appliquent choir ; et soit soil dit àit leur leur discrédit peut-ôtre, ρΡυ~- ~re, les les Klhiopiéns 0111000nsl'appliqueni au même usage. Ils ont aussi une expression correspondant au mC'rne ont aussi iiiie expi'ession (' οrre ~bο1υΙaΩ~~exacteraclement, jusque par sa racine, latin : al'kinctaa, pour désigner racine. au mot tuoi Lilia ‚ιΙ~ιcι,,' ~ι'., pour celui 'fui qui a disρπs~~ disposé sa loge toge ik' de γa facon ce qu'elle atteigne atteigne àι peine peine Ie le οιι àι "i' genou ; comme comme ιà Rome, ce ce mode mode ik de νvêlement est souvent adopté '~eιιιeιι~~ est souvent adipI' par les artisans, les paysans cl font liii un exercice violent. Le Les el ceux qui qui émit Romains appliquaient l'épilhète imlus ou nu à l'homme sans loge, Iloniauns aρ)Ιιq~~aien~~ Ι' ρi~Ιι ~ e flH(Iπ$ Oil liii ;'i l'h οnι me sαns 1Ο C. quoiqu'il Mt lut '·vêtu Vindactus ou ou vêlement de dessοιι; dessous; les les Llhio~υ de l'inikcti's ' ~eωιen~~ dc ~~~ι iοpiens disent égαlement également d'un homme, homme, dans ces circonstances, qu'il ιlans qu'il est mi. nu. Les Les Romains Romains indiquaient indiquaient quelquefois l'homme des liasses quelquefois l'homme 'les bases classes par l'épilhète nu, par par opposition opposition ιà (ot/nfas. ~υιaient kι,Ιs's, Ι' ρi~h ~e de t» ~ο'ρ#ι's. parce p" pour la cornmodiIY commodité dedeses travaux, le manouvrier se bornait iιà que, pour s travaux, 1e la tunique, tandis tandis que que l'homme l'homme aisé aisé restait restait drapé les ιΙra ρι dans daus sa sa toge; toge; les Ethiopiens désignent quelquefois quelquefois l'homme l'homme affranchi affranchi des des tra'·aui travaux ~~hiορ icns désignent correspondant àι tafftifm. Les eνρresiΟυi expressions manuels par une épithèle ~ρi~h ~e correspon'lanl ‚‚ο(ι's. Les in sago esse ont ont kur leur analogue analogue en en éthiopien, et indiquent latines in sago esse ~thiορien, ci iwliqncul qu'une personne est dans les les alarmes alarmes ou dans l'affliction. qu'élite iii &lés ~'afωie~ iοιι.

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II NOTE 11

NOTE

minie que les hommes ajustent leur leur loge ου ou une mitre autre pièce De mιτιw émîmes ajusI'?nI d'étoffe rectangulaire manière reproduire les les divers aspects des iI'€ioLre rι c ~angυΙa ιιφ de rnaniι re iài'eprodiiire ιsρeis de vêlements étrusques, grecs et romains, dont les dénominations ‚·4?~efl~ Μg$ étrusques , grecs el romains , dent les diιοmiυaιiοns de ν~tements vêtements différents, les ι~diverses jνcι sι's ont criii'e ιi\ autant de liii donne &néné àι croire différents, les ajustent scion sou son ampleur, ampleur, sa sa finesse finesse ου ou selon selon femmes aj ι ~cιΙ~~ leur toge selon roccurrence, façon tour àhtour les formes dc Τι Ι 'οc ιιιτence, de rni àh reproduire 14)111 tour exactement exactement les et jjusqu'aux caliptra, du vico, l'épuυ qυ'aιιx plis ejjcΙ's, du cα1Ιρta, rico, du vici»ito», el 1)16 du du ci/cliis, νki~ ιυm, de rem,mis, de de Ι'e.tοn?, l'ejomis, du e/ilion chiton,, du dιρ1ο. diploh,, du εeini-diρΙ~ semi-diploïs,, dc de la poilu, .τττ~s, ροΙ~ι. 1'4ι'm ιs, vêtement Ainsi,Te/w>j»!i, attaché au-dessus au-dessus de de chaque chaque ipanle épaule etc. Ainsi, r&Iemeni a~tacΙi~~ à~~ l'arIiciilation l'articulation de la cla'i"ule, clavicule, arr& arrêté~~hà la la laille taille par par une une ceinture ceinture et ι~escenda descendant jusqu'aux tiers de de la cuisse, cuisse, aa été été US pris polir pour ω~~ jιιsιi ιιιιχ deux tiers cl une filles éthiopiennes pauvres Iravailkint travaillant aux irne tunique. Les jeunes filles éthiορiennes pauvres champs, et quelquefois ou les les Ι)piltres, reproduisent ce ce clmmps, et qiwlqucfois les chasseurs ou ~rs, reproduisent aumoyeu moyen d'une togule, de ιΙe façon ‚vêtement ~eιυciι~~au ιc ~emeυt cefa ςοn àι imiter cexactement de la la statue statue de Diane Diane de de la la villa villa Pamphili. Pamphili. Quant Quant ιà l'ecον~ι, Yexomis, lui de il ne ne uw me semble différer différer de l'Ypomis Vépmnis qu'en qu'en ce ce qu'il n'a n'a ι~'a~~ache d'attache ou ο'ι d'agrafe une ·€palile, épaule, el et il me parait paraît Être être le rnérne môme vêtement νιemen ~~ d'agrafe que sur une χι'r~ν ou que t& 1© ΣχL