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French Pages 134 [130] Year 1979
BUH.. lù"f EKA C1atrum Arcbeologll UW w Kalrz•
mr- Ïnù. 29~4
Nous tenons 10111 d'abord à remucier JUadame Desroches-Noblero11rt, Co11sen•cueur en Chef d11 Départ1•1111•11t des A ntiqnités Égyptiennes qui nous a permis de me11er à bien ce catalop,ue dont J. l'nrzdier nous eu-eût confié Ici rédactio11 . Nos remerciements ront également à Madame } fours, Directeur d11 Laborntire de recherche des musées de France. et à toute son équipe, en particulier Jfademoiselle Dri/11011 qui nous a généreusement permis d'utiliser les radiographies dïnstruments constituant fr sujet dP set thèse inédite, et l\lo11sieur Fra11ça.ix po!Lr l'a11alyse des bronzes. Nous y associons les spécialistes a1Lxquels nous det·o11s lïde11tificatio11 des matériaux : le Cent re technique forestier tropical e11 ce qui concerne les bois, et 1U onsieur Pop/in, 1\laître-assistant au laboratoire du l\1useum national d'histoire 11at11relle pour les it•uires. Nous exprimons tout.e notre gratitude e11vers le professeur Leipp, Chef dit laboratoire d'acoustique de la Faculté des sciences (Université de Paris VJ ), dont fes conseils nous ont été précieux. Enfin nous 11 'auo11s garde d'oubliu les co11servuteurs des musées qui 11011s ont aimablement communiqué des re11seig11e1ne111s teclm iq11es et des clichés dïnstruments de musique, en particulier ceux des musées suieants: British 1\Juseum, Broohl.rn i\1usewn, "/\1etropolitan J\Iuseum of Art, 1\111sée i11stru1ne11tal du Conservatoire national s11pfrie11r de rnusiqm> de Paris, 1\1usées royuppos ée trompe ll c. Après l'avoir munie d. u11 e c mbo u c hure m od e rn e, le !'011 rauqur r t 1011itnran1 qu ïl e 11 tira (et que les au l e urs classiq u c;; com1>ara ie 11 t au cri d e r ân nt accompagné le mort jusqu'à sa dernière tlemcure. Un point semble indiscutable, c'est la relation entre lt>s claquoirs décorés d ' une tête ou d ' une main. avec le culte de la déesse Hathor. Ces ins truments, trl>s nombre ux, portent quelqut'fois le nom d'um· reée 1l ' un trou qui perruellail de les réunir par une cordelette ou un lien de cuir. Les m 111;icicns qui sou,•e nl était•nt aussi des danseuses, en utilisaicnl deux paires à la fois. Les texlcl!sa cl les rc présen1aLio11i; aucstcnl tic leur usage dans tout le bassin méditerranée n à l 'épo11uc Gréco-romaine. Utilisées pour accompagner le tournoiement des danseus1·s, les castagnettes purticipaicnl aussi aux fêtes religieuses; nous lcorfc où s'amorc1· la ca,·itt; pulpain·. Uinwnsions: a) 1 l ll,5 nu; la :1: :I) \hh ll-1 1. 11. 1117. l'l111an1u1-. li!' lw/r• "' ll.\lrulr. 11.1; (,riffit h>, p. 21 11 Jilll, ~c·n iu,, in 1 N~il. 11'11. \ 111. 0 11CI. 111•1. Ili- llud., C. r. 1\. 111'.lli Fm1ll..w·r. Tlir lnril'l1t l .U\f'liÎ~trt•;, 1ra1lif,. ") mbofi,;t•rai1·n1 la ffrondité. S1·n iu.. 11'~ nous appn•ncl 11m· le· mon\('lllt•nl imp1·i111é à l'instn1111cnl choquerait la cruc saisonnihc clu '\il qui ferLilis1· tout lt• pa)s. Fonction apaisante du ,,j,,11·e Un nombre· assl"z imporlanl dc ll''\.Les. "urlouL ptolémai1p1es, mellcnl en lumii-rl' unt• fonction bien eonnu c du si0>trc : 11• bt>n cle l'inslr111111•nl apaist• la tlm' initélll!i, il « chas~l' la rage dt• son corps, il frarll' lu furcur et le chagri n » 1111 • Connnc dans la plupart dc>1 cas cellt' mu;,Îtl'H' est 1fc.,,Linfr à llaLlior ou à um· déesse félin-
7.1 prof.
\lntii-rC': faY1·1uT '\t•rt i·l:tir. Conservul ion : brbl; H1l sonuru:I; 111u• f~tt'i.' •ln muut•lu• tr;.. :-alt t~rt-r. O:tll': )\.). \ 1•· ù~ 11. (). l'rovt•n::t111'(': ,\luf'it~•· (;11iu1C"t n" 171 L
TÊTES D'IIATIIOR TRlANGUJ,AIRES fO\l
N 4.:115 h
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Partie supérieure tle s istre à n noi;. Do11hh· l•;lt' tlïlatlrnr. de• fornw triangulairt•. ~l l'1· •q1rt'""i"11 ll1:t1tl'iF-atl1·. Dt• c-harp1iOfü: h 17 ut1•: Bu"~ •'l'"'I""'! (\'nir p .•1:1). Pro\ ' Î1ll'rustr. Lrs )"f"UX sont rm·ort· incru:--L(-,. d"or. U1· d1tu11w t•ê111: dt· la t1~t1·, 1111 11r1:11,. t·oiff(- ch- la c1111ro11111" Llaudlt' 1•t h'-t' p. 6 Uri1i .. li '\1u"''"Urtl n° (t~7:l. Ct• li1•u pou\'nit "'t'r" ir ••Il j'·u~ 1u.ti1.;, a11:-... 1 .1 MhfH't1tlrt·
l·iu ... truuwnl
rf'rl:lÎlll's r11·pn~""·ntnlÎ1111~.
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ia l'arhre• .. a.-n~ 1·0111JU1• lt· 11u111tr1•ul
Cette série d'instruments est bien conmre puis!1ue dès le XIX" siècle V. Loret y a Yait consacré un article de son encyclopédie3 • Il. Uickmann en mentionne en viron une dizaine 1• Le trait qui les caractérise est l'extrême largeur de leur bord plat, pa r rapp ort à la calotte « ntrnle. E lles sont sou vent ornét's d ' une sérit' de cercles coneentri. 266. Voir li'"( lt• p. 61. \\ h If. 75. 23. V. L!lrt'I, I•·• rymhnlcs rgyplicnnrs, Spl1i11x, t. V (1901) p. 93·%. H. F,, Towry \\ hytc, Egyptinn rn11>irnl instrument. P.S.B.A .• l. XXl (111nrs-awil 1899) p. 113. 25. II. llidunnnn, C.G.C. p. 31. 2(1.
Apulfr, \l~tamor, Yll I. 2l; fX, i
= Robzig 1908) p. 2 lf1. 28. C. Such,., Die MnMikinstruml'rtll'. p. 22, complet{> par 11 Il. l lickrnann. op. t"Îl. p. 539-512. 29. C. Suchs. up. dt. p. 2:?. 30. Il. llil·kmnnn, C.G.C. 1111 6926lc. 31. l>url'mbt·ri;-5ai:lio, Dictionnaire, artitle C..rotnlum. p. 1572. 32. id. ihicl. p. 1571. 33. C. S11 fait de quatre planchettes concaves réunies par des mortaises31 • Une peau est collée sur chaque face . L'instrument assez volumineux, mesure 74 cm de long. Sur les représentations le tambourin rectangulaire semble toujours plus e ncombrant que le tambourin rond. Les tambours sur cadre font leur apparition tians les scènes du Nom•el Empire. Une seule exception à cette règle, le tambour géant représenté dans le
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7.J
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1111
111111/m11ri11. Lo111•r1• f: 20 ï59.
tC'mple solaire dC' Niolli!Crré, datant dt• la \ "' dyna;,tiea;•. Pour C. Sachs il ne fait gurre de doute qut• C'et irnitrument, 11ni1111(' en f~gy(lle t'l rappelant les tamLourl! de Gomléa; csl une imporlulion Rtunérienne. Faut-il également se tourner \ers le Proclw Orient pour rdrou ver l'ori~iue dt>!'! tamho111·ins ·t D 8cmblc r111e oui. Dè-s l 'époqut> de la Ill•' dynas tie 1!' Ur de nombreuses ligurinci; ile terre cuite, le plus s om cnl des fc•mmes nues, berrenl sur h•ur poitrine le pt•tit tambourin rnmP6 • Dès lors l 'in!>lrumcnt ne cessera d'être utifoié au Proche Orient. Quant au tambour rectangulaire, on peul rctro1n cr son ancêtre sur un bronze de Nikhawand, datant du début du second millénaire, cl su r un cachet de la reirll' Choubml (vers 2700 avant J.-C.):17 •
Les prcm11·rcs représentation;; du tambo111r sur cadre n 'apparaissant en Égy pte· qu 'ù la XVI li ~ dynastie, il c>it tentant d 'y \Oir une const"11ue11c1· des contas St'uls excmplairt>s const'r \'és dall•nt ch· Ct'lle pfrioclc•52 • Il n ' esl pas un temple ptolémaique qui ne possède une ou plm;ieur,; représentations ds animant les étourd issantt's cérémonit's baccbi11ut•>; cl orientalt>s. Qudques Î\'oires cc alexandrins » n ou.; NI donnent la conlirmationrf;.
16. 17. 18. 19.
l'. "· 1. 1(l'lhll)10111111· 2:1 (:!). 1. 1;,tt (1). ici. ilii1l. 1. l'I (7). 1.• '"' illt•. 'f/11• ft•.,1i1•11/ 11111/ 1!( o.,11rkm1 11 ;,, tht f:r~at ,.,,,,,1.
itl. ihid.
11/ /l11/111'1is (l.uruln•;, 1119:!) pl.\.\ 1.
5ll . itl. ihicl. pl. XI. 51. id. ihicl. pl. \.1\ . 52. Il. lli«lrnw11n (.,(,.(°. 11"" h'13;;J.()C/352. l.ounc• l. l>.M. IUI. 53. lluthor. l,j,, lla,11·1. SL "· \li1·l111lu\\,J.i. l.'11rt tf1· /' ln1·it'l111r l~~.'I'"' (Pari• 1%8) I'· :l:!f1, pl. 1:11. 55. 11. Ju11l..1•r. L \\ i1111·r. Ons Grb1ir1.,/11111.> tfp,, Tc>nl[>nt des réjouissance ch ih•s ou i;ncrét's, qudqm·foii; asbodé aux fêtes funérairt's, le tambour égyptien reste un instrument cssentidlemenl féminin. Cc fait n'est pas particulier à la \'allét· du ,,,.il; maint t>xempll' poun·ail êtn· cité pour h·., tontrres voi>;int'S. L'Orient actut'I en a ~arcli· la lraditiou p11is11uc• le jeu cle l 'inslrument ) dt•nu·urc le• prh ilè-gX('mplairt sous l 'objN lui-m ênw une d1•s ancht>s, miraculN1sem enl ;; 1•xun11•·11, aucun Jouimblnncc appartenir an m êm e type.
t\ous n ous trou' ons donc t'll pr{-M'll) 111étriq ue1111•111 p1·1·('~>1. Il s uffit J 'a, oir qu..!11111· pc•u VO) agé 1•11 E~) pic· pour flrt' frappé par 1111n le ml\1111• 11ut' ct·lui n·p1·és1·11l r Jan:< l1·s lomb< c·orrl'~poml nnli-. sur dmcun tlN1 tuyau x jouait Il' ml\me a ir; de légi·n·s tlis;;,onunccs due::; Hl" diffén•nn·s minimeo; mais iul-' itablt"•, tl '1•1·arll•111t•11l des trou" Jomrnicnl plull ile mordant à la mélodit·. Qua nt au limbrt• d1· l 'in,.1r11nw11t. il n ·a pas tlîr su bir 1lt• b'Tantlt's modifieation'i. C'1•st don. pl. "\ "\ "\ \ 11. l'l. Petri•·. trc (moinl" d'un . Lo11rn· I~ 2:) ·17ï.
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TR01llPETTES
Nom égyptien
~JD
C't»il an Nouvd Emrire, à la XVIII" dynlll!tit', (111c la trompette apparaît NI Égypte. Elle est représentée pour la premièrt• fois sur lei; murs du temple de Deir 1•1 Bahari, au milieu d '1111e procession de soldat.17 '. Nous la troll\ 011.\1 di·s lorlil dans dt•s scrnes militaires ou de 1~1rc;; cérémo:iit•s d1· culte. Une ecène isolfe, dntirnt de l'épo11ue amarnicnnr montre qu'elle pou'ail fgalt·mt•11t a1·compagncr tics 11anseuscs72 • Lt· nombrt· des ext'mplaires conservés est on 1w pt·ut plu., réduit : deux trompt>lki:. out été découH'rll's dam. I:• tomlit• de Toutankhamon, unt' lroi,..iènu.· a {otf ac11uise pur lt• l\lnséc du Lomrl'. li csl donc diffidh· d'a,oir Ulll' idée exacte tle rohjet. Lt·... 1kux trompcttes de Toutankhamon ont fait robjct ile birn de,, dt•scriptioni;~a : l'une est en argent, l'autre en cuiuc. et toute:> deux portent des incrustation"< tl'or. Lt•tir forme est sensiblement la même : t•lles i;onl coni;tit11Pt'"! d'un tube étroit, long d 'une c1uarantaine dt• eeutiml-trcs, et 1lont l't·mbouchurt• e~l t•t•rcléc d'un anneau; le pavillon esl conique et nwsurt' um· dizainl' 1k centim ètres. Chacune porlt• le c·artoud1(• 1lu roi et la npri-st•utation des dit•ux Amon-Ué, Hé llorakhty t·t Ptah 1111i palronnaic·nl pt·nt-t'lre troÎJ,\ iles quatn• « di\ isions » ég) tJtiennl'S. Eil1·s étaient toult'S dt'ux aecompagnét'S d ' une réplique 1•n bois pt•int qui pou,ail Hrt' introduite 1la11s d1acunc d't'lle. Le rôl1• de l'objet n'a pas Cllt'Ort' ét é claireu1cnl Jéfini: selon rh ypothèSt' la plus courante, il aiirail protég(o l 'instrnmenl contre les chocs t'l lei< ton.ions71 • L 'iustrunwnl conscr,·é au Musél' du Lounc est trl-s dilfércnt75 . Le pavillon, frès é\asé a la forrnl'
d'une corolh• 11ui Ir rapproche plutôt du
tuba
romain; 11uant au tu)'au, long de •i i cm, il sr termine> Jlar une coupure nette qui n'offre aucune prise aux 1(-, rcs ile l'instrumentiste. La fragilité dl'-" ins truments n'ayant pas permis une expfrience dirc>cte, c'est à partir de fac-similés 1•n lait on qu e Il. Hickmann a étalili les con cl usions dévclo11pées dans son important e étude, « la tr ompette dans l'Égy pte ancienne » 76 • Son t imbre « rauqiur rt puissant » rappelle celui d'un t rombone m édiéval ou d'un cor pr imiti f. Les sons aigus
cheneb711
devaient être techniquement très düficiJe::; à émcllrl', et les Éb') pli. \S ,\E, C.t:...JJo. 1 (191C.) p. 1:1. 75. l.D.1'11. 117. 76. Il . llirkmnnn, ibid. 77. 11. Il il'k111t11111, ihicl. p. 56. 78. E. K Qmorzyu~ki, .i Dir trmnpC'h' ul~ ~i~nalin~lr11nwut i111 Ahni:yptischco ll1·~r "• ;lrrl1i1•/ur ac;~yptisrhc Arrliarologir, \\ i1•n 1938) p. 155·157, 79. :-luvillt', Drir el 811/iari, t. \ 1 (Lonntations monlrt>nl un Lromp"lli»te jouant de son instrunwnl 1lt>' anl une dh initi' : sur un 8Ceau tro1né à Boulien cet homruagt> musical est rendu ;, Osiris~ 1mr 1111 bronze du Lom reMI Horus et Ouatljl'l sont honorés ile la même façon; c "est dr aux ll'xles nous com;tatons qu '11111' sfril' tronblanl•· 11'intadits frappait rin1 St· tournn Hri; le·" sources hébraiques qui font 111w large part à l'instrument : les céll·hn·., trompettes de Jfricho '!)Ill l'épisode le plu,; marquant l'i ;,an!'l douk lt· pn•111Î'(•mblc »t' tourner en favt-ur des Ég) plicus puisr1ue Mouse, 11' ant 1k ÎOtl" >"Ill prÎSl'S it purlir ,\u t•('ntrt.• Jrs l rou~.
Mu1.il•rr : rost:nu.
Con:,f'r"•nliou : c•xtn'mitl·s 1•nthun111U~(~1'!-!. tunpurt• an· 1~ie11ul"'·, lî•nw trou disparu.
Dau· : iu' doutr aux c\l'UX ;;l- rir;; cil- fi n lles qui maint1·11aie nt \ 'c•t1~1'1llltk. 11.'l mi: tl 0,%: :!) h d o,95 : -:\) h 9, l :cl o,•J: 1)h 11.6;•1 5) h 7.2: tl 0.8(1: h) h 3, 1:" 0.'17. Matil•rf" : n1~wau.
1li11wn,in11s: 1) h
IJ.lJ;
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Consrrvatinn : hrisé el fraµ11wntnin~. l)uu· : postérit:11r à la ronq ur lr Cre«•11 H"·
Pro"•nunr~ : J-\ntinm-:: E.t:.
Bibliui;rophit' : con1:l'or 1wi11t ~11r tuull' la i.11rfm·nrnhou print. l.onl'"t'rvntion : honru.•. l>nlt• : Hamt'Shiclt• (tl'upd•:-; le !-l) ll• cil' l. .1 n·prt:M'lllalio11). Pro\·c•nmu·r· : Collt·1·tiuu Clot Ut'), C. 33 11° 2U. C'\·~t duns c·t.·l c~t11i •1 11·un l t.~h~ truuvt~l'., h·~ 2 in ... lrum,•111~ l.D.!\1. l05,
l>atc· : in"onrmr. l'rovrnanrt• : Collrr1ion
Hou~sl'l lln. Bibliu~rupl1it• : c·o itt•t•ru ant l'uhjt·L iuï .. ml·mt~ : \. 1.ort• t, 1 ,... .., flûtt.'"' t~~)plit•1u1 la lrt la lH; J. Vundi(•r. Guide (1973) I'· 116: V. Lon·t , Lt•o Oütt» 1'µyptirrmt'> nntiq111•s •, ./orml(I/ A$i11tiqu1• (sq>l1•mhr1'-ortohrc l 8ll'>} p. :? LS; \-. Lnrt·l, l 1°11ryclv[Jétlit, p. 22-2:\: Il. ll ickma1111. • Lu lrnmpl'llt' tians l'E!(}plrrt ution du rnot I"" !Sdiot1. \/rlt111/!es lltispfro 1. p. 1sède cn Grec deux s1•ns lri•;, cliffércnts47 ! Il est frappant de constater que seuls les imarumcnts de gramle taille onl sun•écu , alors que les rcrréscnlntions allestcut l'e-xi.t.lence de trigones dl' (lroporlionS modl''-tes, l)Ui SOllt aussi les (llllS ancie11S. l'etits trigom·s La première représentation ..emblc être cellt· du tombeau de Paser, datant du ri'gne d'Aménorhiq Il. li esl de re-titc taille, ornl- d'unc tÎ'tc dl· canard'1 ~ . Une bnrpe semblable csl joufr par ln s tallll'lle dt> bois trom ée par Petric à Gourolrw. Les rclit•fs d' Amarna offn·nt tl'aulrc-. cxemplt•s tic pt•tilrs hnrpel1 ang ulaires portées s ur 1·épa11ll·r.t 1• .\la XXH•' d) naat i1U7. 1>'>1118. "911JlJ, l>'lllU. l l. C. Sadis. (•;i11t' :tlt)' (llisrlll' \\ 111\.••lhurfr i11 '"" Hnt résen·és au culte. Sc-Ion les affirmations de Flavius Josèphe, ils étaient l'inslruml.'nl de:i chanteurs sacrés, les « hiéropsaltai ,,r,~. Les rclit'fs représentent des h ommes au nânl.' rasé, e1w1·loppés dans de longs manll.'aux à frangl.'s, St'uls ou mNé~ à de..-; joueuses de 1) n·s el dt' tambour:'6.
55. Cit\o par L. Sud"• r/11• lli.,wry. p. 95. 5h. \ oir p. 72. '\011~ .tvnn!'t \"U tpi'il h'agi3~ait pt•nt·i·t n• d'un•· 1·1•1i·hratinn tin t•u ltt· hathori11t11•. 57. 1'ie \Tmil.i11.'ll'llllll'lll•" p. îU. pl. 111:i. "l 1•111pl•• d'l l:rl hor u l'hilor .1. l.1•1·l,111t, l>.111• J.., I"'' cl1·• plrarauns (l'JrÎ< l'lh7) lij.:. 51. l ·m· li!4h' t·,h.u1 .. 11 \ t' t':-,l du1111t:t' potr L. ~tunnirlH'~ \ndrnl EJ() ptiau m11>i1·11l in•I rnuwnl• ( \l1111i1·lr 1:!. 511. Il. llir~m.11111 . J.,., hurl'"' rlr l'l.i.:~I'"' plouraoni1p11·. Ill I :1;; (l'l:i 1) I'· :111. fi~. 2 •hip lmrial C ommuufr,,1i1111 t/1• 1" /(,,\ ul i11~1it111im1 uf (;rt•ot Hri11,;1t (~I 111·1ulrn• 1'11'1). ütJ. t>. '1t•J!t·\ .uul t..1 lwrpi t•dti•11w 11, ll11lfr1i11 du €;ru111w 11' fro11~1i11u1· \l1t,fr11/1·. l llÎ\'c•r-.itt~ tl•• ParÎ'.'O. \ I, n11 Î~~ (1nai 1w;1) I'· h.
hl. Hc·rt ... •·Îµ:rir111t·11I 11i11aaJ•l1•1111•111 t'otnruu11Ïtflll~ par \[utlHtlW l'orrltc· du \111 ...1..- .11· rllommt•,
Trigones ù angle aigu A l'époque tardivl', Ptolémaïque ou Romaine, la caù;se de résonance du grand trigone s'incline de plus en plus pour former un angle très aigu. C'est l'instrumt'nl préféré du dieu Bl>s. Ainsi, s ur les murs de Philae, nous lt· 'oyons gambader joyeusement, St.'rranl dan!> ses bras une grande harpe angulairc5 7 • Trigone i1 volute Dans l'Égypte Gréco-Romaine apparait aussi uoe petite harpe angulaire, munie de 6 cordes, donl le manche st• recourbe au sommet pour former une \Oh1téK, Bien que cc dernier instrument ait eu un occidentale. En pffot. 011 a décom·ert t'n Angleterre une harpe Lri·s St,mblablt>, datant du Vil•· siècle apri>s J .-C., dan'> un rns1• en bronzt' d1• proY1°11ance alexamlrin1·1' 9 • Or la premiht> apparition d1• la harpe 1'11 Europe scmhll' bien deYoir se s ituer dans les lies Brilannique.'I, où l"llt' l"!ll rt>lllél' trÎ'li long:tt'mp prcwhrs : rriur. prinrt' ou princc;,~e. Prrruquc' !'ourtr. pcinu• rn noir. Iloud1r charnu!'; rou long, minci' rt im·liné proj1•tanl •·li avant le visagl' tr(·s allongé; yt'llX aul r!'fois inrrustl-i.; fint•s inci,..ions notant ll's ridr~ du 1·011. Tc•11011 l')'li11driq11e, portant des traces d'c·ndnit hl.u1châtre. qui fixait la trte à son bt1pport. Cel ohjrt a hf considérC: dès son acquisition romnw un (•m1ron11c·m1•111 d1· harp1·. Drux 1-lt-menls ont guich~ c•r choix : cl'aLord l'impossibilité d'aurihun c·•·LL•· fH'Lilr tÎ'll! i'1 UIH' i-latu1• ou th· la ('()flRiclfrl'T ro111m1· un flt~1ni1111·11•ions: h l1· rll1'-111frnr
19.7 l'm; ln 1:1,l.
9.2; fp
10,6; 11.
1.:-
\b1ii·n• : hois peint. Co11sf'rvation: nmnl>r 1878) p. 162; V. Lon•t, fü1ryrlo11f..IX•· l'ohje L prc1ct'tl.-nt). Pro' cunru"t' : iuconntw. UilJliogru pliit· : t•u1tt•c•r111lnl tlt."s ohjrl précéclt·nl. IO\I
Il,:!. rt Ll.ul::L :·t 11. fi ic~kmann. lf"r111i11oloµir ruu1-tic·alt· 11•· l'u1u.·it•111w l ·.r:-~ pli• Jrll~ :11. (1'155) ... lJll. L ,\ , ~c·ll:tt• ll1wr. Or(!!,lllt' tfo.'i i11str11me•11h th• r1111 ..;ÎtJUC' (Pari ... ICJhB) p. 1116. 5. l.011\ r1· l.ll. \I. 118. rqtri',rni.:,. rl1111> la l•1111lw 1l11'h:ti11r 11" J J:I. 6. L. Stu.·hs, /Jir \/ 11.~ihinMr11rnt•1111• 1111 72. 7. Louvrf" l.ll.\J. 12R, rC'prt;~t"'lllt: ~ur unt~ s1t-f,• du Luin· u 0 B56 17. Il. Jlit-kmann. ( •. C,.C:. 69101. 1.. :0.;1d1•• "I" . 1•t dfr•,;(•' dt· la ~ln"Î'I"'" 1%9) p. Ill. l 1. C. Sarh&. [)i(· )l11sikinslru11w11l faible poids de lc-u r inblrumcnt ml'ur prrml'l so uvent cl 'esquiss1·r 1111 pas de danse . Oe Loule t-"idcn ce ces musiciennes, conuue ' le11r:1 collè>gues luthî.,;tes, so nt clestinécs à réjouir le" yeux des cou 1 ives aulanl qui· le urs oreilles. Pour conclure celle étude s ur les lyre!! asymétriI ;,.• rt'!(llf 1h· '1'11111 mosi•
111 (1l'a11rès
lu provt~nmwf'). Provt•uuJH't•: Drir i·I \ \cfli1H"h. tmulw 1111 l:!C•7. Bihliu;:r~llJhie c·onct•r-nuni 1·ohjt•t lui·mÎ: ou• : B. Bna) t·n•. Fuuêl/r.< de /11•ir l'i \letli111•li (lm.1nc·c : ineonnuc.
Bibliographie : concernant l'objet lw-même : C. Boreux, Cutolo~11r-Guide ll(Paris 1932) p. 581-5. Bibliographie: concrrnnnt des objets analogues: C. Sachs, Die i\Jusiki11str11mfnte no 72 H. Hickmann, C.G.C. n° 69106. 1. Cc t) 1ir tic décor apparait dans 1~& représentations des tomh,•s du i\ouvcl Empire (tombe de Nnkbtamon). H. llickmann, 45 siècles, pl. Lli, c. De plus les incrustations de peinture bleuvert sont frclquentrs à la XVll l• dynastie.
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LlJTH
Norn. égyptien
Par le te rme de luth, nous e ntendons tout instrum ent .à touche dont les cordes sont pincécs2. La touche est la partie coutre laquelle les doigts de la main gauche peu vent appu yer les cordes, el en raccourcir momentanément la longueur vibrante, ce qui permet de tirer divers s ons d ' une même corde. Alors que beaucoup d ' ins truments a ctuels, guitare, violon ..• utilisent ce principe, le luth semble être le seul exemple e n É gypte ancienne.
De scription Le luth égyptien est formé d ' une caisse ovale 3 ou en amande'1, d ' une table d ' harmonie en cuir et d ' un long manche étroit. li est muni de 2 ou 3 cordes en boyau dont le plan est parallèle à celui de la table . La caisse de rés onance présente un dos convexe . Elle peut être faite d ' une seule pièce de bois ou bien être constittUée d ' une carapace cle tortue5. La peau cous ue ou lacée qui l'enveloppe a deux fonctions : elle cons· titue La table d ' barmouie, souvent percée d ' ouïes, de l'instrument ; elle sert aussi à maintenir s olidem ent le manche . Dans le cas d ' un luth ovale, ce manche perfore la table en plusieurs endroits, dans des fentes aménag ée.s à cet effet. Le manche des luths en amande repose s ur plusie urs bois latérau x qui aid ent à soute nirG la ta ble d ' harmonie e t contreba lancent la tension des cordes et de la peau. Pour obtenir une telle adhérence, le cuir était certainem ent mis l'n place e nco re bunùdc; en séchant , il rétrécissait, enserra nt ét roitement la caisse et le manc he . Le manche sert à la fo is de suspension e l de louche; il est q11eh111cfois ugi:é mcnté d ' un décor, t êh~ de fauc on , de canard ou de divinité 7 • Les cordes s ont fi xées a u bas du man ch e par un syst èm e tic n œ uds, après être passées dans des trous, ou bien à une sorte de cordier rapporté . A l' autre extrémité « elles soul nouées el enroulées autour du m a n ch e par des coussinets, rubans nou és autour du manche à la manière du syst è me de suspens ion des lyres »A . Chaque corde est attachée à une ficelle, souvent terminée par un pompon 9 qu ' on tirait pour comprimer la corde contre le manche. Les cordes sont en boyau
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tordu , de diam ètre égal3 et passent toutes sous le m ê me premier ruban de fixation : elles étai enl donc probablement a ccordées à l'unisson. Très souvent le manche des luths , tel que nous le font connaitre les peintures thé baines, présente d es stries transversales et parfois irrégulièrem ent cspacées11. Le fait a été signalé il y a de nombreus es années par C. Sachsl 2 , qui a cru reconnaître d es frettes comparables à celles de nos guitares . Le fait est très important pour l'histoire de la musique égyptie nne, s i l'on admet que ces filets marquent les positions chromatiques des doigts . Plus récemme nt H. Hickn1ann, au terme d'une étude fondée uniquement sur des représentations de l'instrument, conclut que le manche des luths égy11ticns était en veloppé à deux ou trois reprises par des cordelettes, formant des repères pour l ' instrumentiste . Ces frettes mobiles auraient également permis de procéder à de rapides a ccordages el transpositions, entre un morceau de musique cl le suivant, comme sur la kamangah égy ptienn e folklorique . Il fout cependant reconnaître qu e tant qu ' un véritabl e instrument
I, \\ h \ '. 177. Lr rapproch«111rcuvc i,npplémentoin• de sou origine asiatj