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French Pages 470 [489] Year 2021
Achemenet. Vingt ans après. Études offertes à Pierre Briant à l’occasion des vingt ans du Programme Achemenet sous la direction de
Damien Agut-Labordère, Rémy Boucharlat, Francis Joannès, Amélie Kuhrt et
persika 21
Matthew W. Stolper
collection dirigée par Pierre Briant, chaire d’histoire et civilisation du monde achéménide et de l’empire d’Alexandre. Collège de France
PEETERS
ACHEMENET VINGT
ANS APRÈS
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Achemenet. Vingt ans après. Études offertes à Pierre Briant à l’occasion des vingt ans du Programme Achemenet sous la direction de
Damien Agut-Labordère, Rémy Boucharlat, Francis Joannès, Amélie Kuhrt et Matthew W. Stolper
PEETERS LEUVEN – PARIS – BRISTOL, CT 2021
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Collection Persika n 21 Achemenet. Vingt ans après Études offertes à Pierre Briant à l’occasion des vingt ans du Programme Achemenet
Peeters Bondgenotenlaan 153 3000 Leuven Belgique [email protected] www.peeters-leuven.be ISBN 978-90-429-4510-4 eISBN 978-90-429-4511-1 © Peeters, 2021 D/2021/0602/38
D’un anniversaire à l’autre, Achemenet et Pierre Briant Les éditeurs … car je suis un historien, qui, guidé par le seul souci de la recherche de la vérité, tend moins à juger du bien et du mal qu’à scruter les documents, à comprendre, à expliquer la vie des hommes d’hier, sans restreindre son enquête à celle des ‘hommes illustres’. (Pierre Briant, Lettre ouverte à Alexandre le Grand, Arles, Actes Sud, 2008, p. 20) . Le site achemenet.com est né avec le nouveau millénaire
1.
L’été 2000 vit en effet la mise en
ligne de la première version du site, réalisant ce que Pierre Briant, son fondateur, identifia comme “une tâche de première importance pour le présent et pour l’avenir”. “L’enregistrement, l’archivage
et la consultation d’un patrimoine culturel sont aujourd’hui et pour demain des enjeux décisifs du développement de la vie culturelle et scientifique. Le début du XXIe siècle représente un moment particulier où les conditions permettent d’envisager des solutions techniques à des problèmes auxquels l’existence des seuls musées ʽʽréelsʼʼ ne peut répondre : sauvegarder et rendre accessible ce patrimoine. Aujourd’hui les progrès joints de la numérisation, des bases de données et des transferts via Internet rendent possible l’existence de ces conservatoires numériques”2. Vingt ans après, achemenet.com est non seulement toujours là, mais la documentation qu’il renferme s’accroît chaque année et, avec elle, la communauté de ses utilisateurs. Chaque jour, le site reçoit la visite d’un millier de visiteurs uniques basés dans une quarantaine de pays différents. Tous les mois, ce sont en moyenne 800 000 pages qui sont ainsi consultées3. C’est à l’aune de ces chiffres impressionnants qu’il convient de mesurer le succès de l’une des trois composantes du Programme Achemenet lancé par Pierre au Collège de France à l’extrême fin du XXe siècle avec la collection Persika (20 volumes parus4) et la revue en ligne ARTA (Achaemenid Research on Texts and Archaeology, 60 articles publiés à ce jour), la seule entièrement consacrée à l’histoire achéménide. Pour célébrer les vingt ans d’Achemenet, nous ‒ quelques collègues et amis de longue date de Pierre ‒ ont souhaité offrir à son fondateur ce volume de mélanges. Nous avons fait appel aux soutiens et aux contributeurs du site achemenet.com, aux auteurs de volumes ou d’articles dédiés à la période achéménide publiés au sein de la collection Persika. Inversement, quelques éminents
1 achemenet.com renvoie, ici, uniquement au site internet. Ce dernier ne constitue qu’une partie du Programme Achemenet (désigné aussi sous le nom d’“Achemenet” dans cette introduction) qui comprend, outre achemenet.com, la revue en ligne ARTA (Achaemenid Research on Texts and Archaeology) et la collection Persika (désormais aux Éditions Peeters).
2 Pierre Briant. Document interne de cadrage du Programme Achemenet. 2008. Service des archives de la MAE RenéGinouvès, Nanterre.
3 Source : AWStats official web site. 4 Edités par les éditions de Boccard puis, depuis le numéro 20, aux éditions Peeters.
V
spécialistes du monde achéménide ont dû, à leur grand regret, renoncer à participer du fait de leurs autres engagements et compte-tenu des délais assez courts que nous avions imposés. Notre seule exigence fut que les auteurs se tinssent à la période achéménide ; ils avaient, en revanche, entière liberté de choisir le thème de leur contribution de sorte qu’il fut, à la fin, impossible d’organiser l’ouvrage autrement qu’en suivant l’ordre alphabétique du nom des auteurs. À regarder la table des matières, il nous semble que celle-ci correspond assez bien au périmètre géographique que Pierre assigne aux “études et recherches achéménides”, c’est-à-dire les “pays du Moyen-Orient et d’Asie Centrale qui ont été, de manière continue ou non intégrés dans le cadre de l’empire perse achéménide, soit de la vallée de l’Indus d’est en ouest, et des républiques d’Asie Centrale (Ouzbékistan, Tadjikistan...) jusqu’à la première cataracte du Nil, du Nord au Sud ‒ espace qui coïncide avec celui tracé par Darius Ier dans l’une de ses inscriptions : ‘Voici le royaume que je détiens : depuis les Sakas d’au-delà de la Sogdiane jusqu’au pays de Kush, depuis l’Indus jusqu’à Sardes’”5. Outre la géographie, ces vingt-sept contributions témoignent de la réussite incontestable du fondateur du Programme Achemenet lorsque, en 1979, il envisageait la méthodologie requise pour résoudre ce qu’il nommait alors “le problème de l’histoire achéménide” : “la constitution d’équipes de recherches intégrées (horizontalement et verticalement) devrait permettre de surmonter ou de contourner l’irritant obstacle créé par une spécialisation sans cesse plus inévitable et sans cesse plus mutilante”6. Cet appel à l’interdisciplinarité procédait d’un diagnostic dont, quarante ans plus tard, nous ne pouvons que mesurer la justesse. Non seulement il engagea le jeune savant qui le prononça dans une voie qui le conduisit à instituer l’histoire et la civilisation achéménides comme champ de recherche autonome, mais il entraîna à sa suite archéologues, philologues, historiens de l’art, égyptologues, assyriologues, spécialistes de l’Asie centrale … en si grand nombre que, s’il avait été dans nos intentions d’éditer des Mélanges Pierre Briant, ce ne sont pas 32 auteurs qu’il aurait fallu réunir, mais plus d’une centaine. Rendre un juste hommage au titulaire de la chaire d’Histoire et de civilisation du monde achéménide et de l’empire d’Alexandre, au Collège de France, aurait risqué de détourner certains d’entre nous pendant plus d’une année de la tâche quotidienne de maintenir et d’enrichir le Programme Achemenet ! C’est un choix qui, nous en sommes convaincus, n’aurait pas plu à Pierre. Par bonheur, une via media s’est dessinée, qui nous a permis de lui rendre hommage tout en continuant notre travail au service d’Achemenet. L’idée germa, en effet, de fêter Pierre à travers les vingt ans du programme. La chose va en réalité de soi-même, étant donné que le programme découle directement de la méthodologie scientifique suivie par Pierre depuis maintenant cinq décennies. Essayons de remonter à l’origine. Nous nous sommes demandés dans quelle mesure l’impulsion initiale qui conduisit Pierre sur les routes de l’Empire perse n’était pas l’irritation ressentie face aux répétitions et aux lieux communs de l’historiographie hellénistique, agacement dont témoigne son œuvre notamment lorsqu’y est évoquée la figure d’Alexandre : “… plus on lit d’ouvrages intitulés Alexandre le Grand, plus on a le sentiment de lire le même livre, qui donne au lecteur l’impression (agréable ou irritante7) de précéder l’auteur sur un parcours sans surprise, soigneusement balisé et borné”8. Mettre ses roues dans les ornières, voir les mêmes lieux communs passer des auteurs 5 achemenet.com Appel à collaborations, document disponible sur http://www.achemenet.com/fr/static/?/presentation-et-politique-du-site .
6 Pierre Briant, “Sources grecques et histoire achéménide”, repris dans Rois, tributs et paysans, Paris, Les Belles Lettres, 1982, p. 491-506, ici p. 506.
7 C’est nous qui soulignons. 8 Pierre Briant, Alexandre. Exégèse des lieux communs, Paris : Gallimard, 2016, p. 557.
VI
Pierre Briant
classiques aux historiens d’aujourd’hui, voilà contre quoi Pierre s’est toujours défendu, parfois avec virulence. Pour en sortir, il préconisa de travailler à changer les problématiques9 et, pour cela, de tenir compte de toutes les sources. Pour l’historien de l’empire achéménide, cela implique d’aller certes puiser, dans les sources grecques, un corpus fini, revivifié toutefois par des études nouvelles mais, plus encore, dans les documents mis au jour au Proche-Orient et en Asie centrale, des sources qui s’enrichissent considérablement chaque année. L’historien de l’empire perse est un ogre qui se nourrit aussi bien d’assyriologie que des études bibliques ou encore d’égyptologie (pour ne citer que ces disciplines). Un ogre à l’estomac solide qui doit aussi bien pouvoir digérer l’archéologie, l’iconographie voire l’ethnologie ou encore l’anthropologie. Rien mieux que l’immense index des sources de l’Histoire de l’Empire perse pour mesurer l’extraordinaire capacité de synthèse que requiert l’histoire achéménide, poussée par Pierre à son paroxysme. Cette nécessité de rassembler et de manipuler des documents de provenances aussi hétérogènes est peut-être à l’origine de l’apparition sous sa plume d’expressions annonçant, vingt ans auparavant, l’apparition d’achemenet.com. Ainsi est-ce dès 1979, dans la conclusion de son article “Sources grecques et histoire achéménide”, que les sources de l’historien achéménidisant sont désignées comme un “stock de données”10. Dans un environnement académique encore très structuré par une opposition entre “classiques” et “orientalistes”, parler de “données” permettait de mettre sur un même plan des éléments issus, par exemple, de stèles égyptiennes et ceux tirés, par exemple encore, de la lecture d’Hérodote. Collecter les données et les organiser en dossiers documentaires thématiques constitua la base de la méthodologie déployée par Pierre à partir du milieu des années 1970. Physiquement, ce sont ces dossiers enfermés dans des boîtes rouges et vertes soigneusement étiquetées qui meublent ses différents bureaux, mais l’essentiel se joua plus tard et ailleurs, dans un environnement où les plus volumineux dossiers ne tiennent aucune place physique : l’univers numérique. Le développement des technologies de l’information et de la communication répondait parfaitement aux besoins de l’historien achéménidisant tel que défini (et incarné) par Pierre à la fin des années 1970. Technophile consommé (d’aucuns diraient qu’il est un geek), il comprit très tôt les potentialités énormes qu’offraient les bases de données historiques et archéologiques pour la constitution des dossiers documentaires transdisciplinaires qu’il appelait de ses vœux. Non seulement, pour collecter les documents mais aussi pour faciliter “les multiples rapprochements raisonnés avec des sources d’origines et de langues différentes”11. Si les années 1980 et, plus encore, 1990 virent l’émergence des premières bases de données d’humanités numériques, il était alors inenvisageable de disposer d’un outil aussi puissant que l’actuelle version d’achemenet.com. L’immense entreprise que fut l’Histoire de l’Empire perse, écrite entre 1990 et 1993, mais préparée bien des années auparavant, fut donc rédigée en puisant dans les dossiers documentaires “physiques” patiemment constitués et sans cesse actualisés. Cette époque, 9 “Un document parle pour autant qu’on l’interroge. Si on lui pose toujours les mêmes questions, les réponses seront également invariables.”, Pierre Briant, “Sources grecques et histoire achéménide”, p. 491.
10 “Dans le stock de données qui permet aujourd’hui à l’historien de traiter des problèmes achéménides, les sources grecques continuent de tenir une place fondamentale.” Pierre Briant, “Sources grecques et histoire achéménide” in Rois, tributs et paysans, Paris : Les Belles Lettres, 1982, p. 491-506, ici p. 505.
11 “Dans ces conditions, pour que les potentialités offertes par les sources grecques (i. e. les documents écrits en grec) soient utilisées de façon optimale, l’historien de l’Empire achéménide doit s’efforcer constamment d’opérer de multiples rapprochements raisonnés avec des sources d’origines et de langues différentes.” Pierre Briant, “Sources grecques et histoire achéménide” même page que précédemment.
VII
les décennies 1980 et 1990, vit une explosion des publications et des colloques portant sur l’histoire achéménide. Les dix Achaemenid Workshops, réunis à partir de 1981 jusqu’en 1990, constituèrent une entreprise fondamentale dans l’unification du champ de recherches achéménide. Ces derniers ont réuni, dans un premier temps, un nombre assez réduit d’historiens, de formation classique pour la plupart. Mais, peu à peu, les organisatrices à l’origine du projet, la regrettée Heleen SancisiWeerdenburg et Amélie Kuhrt firent une plus large part aux orientalistes, aussi bien spécialistes des sources textuelles qu’archéologues. Cette petite communauté ne dépassa guère la vingtaine de contributeurs réguliers. Nombre d’entre eux ont écrit dans le présent ouvrage. La fin des Achaemenid Workshops fut suivie de la parution, quelques années plus tard, de l’Histoire de l’Empire perse suivie de deux bulletins bibliographiques spécialisés, les Bulletin[s] d’Histoire achéménide. L’augmentation exponentielle des publications rendait cependant les tentatives de couvrir l’ensemble du domaine achéménide de plus en plus difficile. Le BHAch 1 (Bulletin d’histoire achéménide 1) publié en 1997, immédiatement dans la foulée de l’Histoire de l’Empire perse fut suivie quatre ans plus tard de BHAch II (2001) couvrant la période des publications de 1997 à 2000. L’accroissement de la bibliographie devint alors tel que, sans l’investissement constant de plusieurs spécialistes, la parution d’un BHAch III devenait impossible. Devant cet obstacle, il fallait changer le modèle et la méthode, et être beaucoup plus ambitieux. Cette année 2000 est celle du lancement d’achemenet.com, outil que permit la création au Collège de France pour Pierre de la chaire d’Histoire de l’empire achéménide et du monde d’Alexandre. À lire la “présentation et politique du site” d’achemenet.com, on retrouve trente ans plus tard en 2012 la volonté déjà énoncée dans la conclusion de l’article de 1979, citée un peu plus haut : “Le premier objectif reste le rassemblement ordonné des documents primaires : la fusion des deux sites existants (achemenet.com et MAVI) sous l’appellation unique d’achemenet.com permet désormais de présenter sur une même plate-forme les documents écrits et les documents archéologiques et iconographiques (sous forme d’images en haute définition). Comme le montrent le grand nombre de corpus nouveaux intégrés sur cette version entièrement renouvelée (documents démotiques, babyloniens, élamites, grecs, araméens, lyciens ; nouveaux corpus muséaux, etc), l’objectif reste d’étendre cette base de données, qui est interrogeable globalement ou/et par sous-ensemble.” Mettre l’ensemble des données à disposition des chercheurs, des étudiants et des curieux d’une manière telle qu’il soit possible de croiser celles-ci de la manière la plus simple et efficace possible. Lancé à l’été 2000, le site a connu une première refonte au printemps 2005 et s’est vu, en 2006, doté d’un site frère, le MAVI (Musée achéménide virtuel et interactif), destiné à mettre en ligne les artefacts achéménides présents dans les collections des musées du monde entier. Les deux entités naviguèrent de conserve jusqu’à leur fusion opérée en janvier 2012 à la faveur d’une refonte. Après un passage par le Département des Antiquités orientales du Musée du Louvre (2012-2017), le Programme Achemenet est depuis janvier 2017 hébergé par le CNRS au sein de l’Unité mixte de recherches 7041, ArScAn (Archéologie et sciences de l’Antiquité) de l’Université Paris-Nanterre. À la suite de cette introduction, le lecteur trouvera deux textes. Le premier d’entre-eux, écrit par Matthew W. Stolper, porte sur le fondateur du Programme Achemenet et, plus particulièrement, sur la place occupée par ce dernier dans l’histoire et le paysage intellectuel des études achéménides. Le second, de la plume de Charles E. Jones, s’attache à resituer achemenet.com dans l’histoire des humanités numériques où il fit office de pionnier.
VIII
Pierre Briant
On Pierre Briant Matthew W. Stolper The anniversary of Achemenet is a token for the anniversary of Pierre Briant and the contents of Achemenet are tokens of the work and influence of Pierre Briant, but they are not arbitrary tokens. Achemenet began at a significant turn in the life and work of Pierre Briant and of those who worked in dialog with him. By 2000, Pierre had become, by common consent, the foremost living scholar of Achaemenid history. Many fields have acknowledged leaders, sometimes succeeding one another within their disciplines by apostolic succession or by palace coup. In this case, however, there had been no discipline in which he could succeed to this status. He had helped to recreate and redirect a field that could scarcely be considered to exist when he began his academic career about thirty-five years earlier. Some of the appraisals that supported Pierre’s nomination for an honorary degree from the University of Chicago in 1999 commented that his stature and influence were not yet acknowledged by academic honor in his own country. Soon afterward the Collège de France elected him to a Chair of the History and Civilization of the Achaemenid World and the Empire of Alexander. In electing him, the Collège also recognized the field of multi- and cross-disciplinary scholarship on whose behalf he accepted the chair. He initiated achemenet.com, ARTA, MAVI, and Persika as its voices and archives. To characterize Pierre’s work in the space of a few pages would be challenging under any circumstances. It is all the more so because he has characterized his own work ‒ its origins, its methods, its aims, its range and substance, its development and change, and some of the responses to it ‒ at intervals over almost forty years, as early as his introductions to Rois, tributs et paysans (1982)1 and Histoire de l’Empire perse (1996)2 and as recently as his introductions to Kings, Countries, Peoples (2017)3 and From Cyrus to Seleukos (2018)4. He complemented these with equally frequent surveys of the work, evidence, and results produced by others, tacitly or explicitly assessing the effects of his own work. To be sure, in our own histories as in others, sequences and consequences are only part of the story, what we say about ourselves is only part of what we know, and what we know about ourselves is incomplete. It will be the task of others to do for Briant what Briant has done for Montesquieu, Robertson, Droysen, Rostovtzeff, Herzfeld, Olmstead and others. It will be a task that requires erudite knowledge of the past and of Pierre’s present as well as experience of its sequels. For now, remarks on a few themes that recur in his accounts of his work.
1 Pierre Briant, Rois, tributs et paysans : études sur les formations tributaires du Moyen-Orient ancien, Paris : Les Belles lettres, 1982.
2 Pierre Briant, Histoire de l’Empire perse : de Cyrus à Alexandre. Paris : Fayard, 1996. 3 Pierre Briant, Kings, Countries, Peoples: Selected Studies on the Achaemenid Empire, trans. Amélie Kuhrt. Stuttgart : Franz Steiner, 2017.
4 Pierre Briant, From Cyrus to Seleukos: Studies in Achaemenid and Hellenistic History. Irvine : UCI Jordan Center for Persian Studies, 2018.
IX
“The Achaemenid Community” That Pierre could take a place at the center of Achaemenid history as we now know it was possible, in part, because of a loose community whom he acknowledged at the beginning of his inaugural lecture at the Collège de France under what he called the barbarian appellation of “achéménidisants.” Seen as a group, they were a metaphor for a “soft” version of the Achaemenid Empire, coming from many lands of many tongues, doing many kinds of work clothed in many ways, in intermittent contact with each other, often connecting to a common narrative thread, sometimes crossing boundaries of space and modes of thought and expression, with a moving center, often perceiving the whole from different points of view. Savants have been describing and interpreting the Achaemenids since the Empire itself flourished. Much of Pierre’s work has been devoted to analyzing their thought and writings in the contexts of their own times and in the present context. For the most part he has seen them not as representatives of communities, but as individuals, sometimes in dialog or contention with each other across space or time or both. In his inaugural lecture, he located the origins of the present Achaemenid community in the late 1960s and early 1970s. That was precisely when he reached his own academic maturity, marked by his first publications. It was also when some other scholars coming into their early academic maturity were showing interest in “late” periods of Egypt and Mesopotamia, and in Achaemenid encounters in Anatolia and around the Mediterranean littoral. It was a time when international archaeological missions flourished and produced dramatic new evidence (and new views of old evidence) at Achaemenid sites and monuments (Susa, Pasargadae, Dahan-e Gulaman, Bisutun, Bactria). And, almost paradoxically, it was a time when some of the most consequential results of the pre-war Chicago work at Persepolis became available in publications by Erich Schmidt (edited by George Cameron), Raymond Bowman, and especially Richard Hallock. Albert T. Olmstead had declared that the Achaemenid Empire had risen from the dead in the 1930s and 1940s; Pierre Briant observed that its shroud would not be peeled away before the 1960s and 1970s. This conjuncture was the premise, as Pierre put it, for a new stage of Achaemenid studies, but not all of its participants coalesced into his particular “Achaemenid community.” He attributed that community’s formation especially to the Achaemenid Workshops organized first by the late Heleen Sancisi-Weerdenburg in 1983, and along with Amélie Kuhrt and then Margaret Root until 1990. In personal terms, he said, participation in the Workshops relieved a sense of autodidactic isolation in him (and, no doubt, in other participants). The community of participants included a core of organizers and editors and a changing population of contributors, agitators, and discussants; by the time of the final meeting in 1990, it even embraced observers and critics. Its manifestations were conference volumes published in the Achaemenid History series, which continued as a venue for monographs by members of the growing community. In the first instance, the meetings and volumes were models for others on Achaemenid themes organized and published by Pierre and his colleagues, and in a later instance they were the ancestors of the symposium volumes and monographs of Persika. In this sense, achemenet.com and Persika are not only the token of Pierre’s work and influence, but also the token of the twenty-year growth of his barbarian community of “achéménidisants.” At early workshops, most of the people working on a particular Achaemenid theme could face each other around a table. In the 1980s, this version of the Achaemenid community could include a large fraction of active Achaemenidizers. That is no longer true. Even at its largest and most loosely bounded, the Workshop community is now a significantly smaller component of those who work in Achaemenid studies and their pre- and post-Achaemenid Iranian, Near Eastern and Hellenistic
X
Pierre Briant
affiliates. Some of the larger population, including students and colleagues of the older participants, identify with it. Others do not, sometimes viewing it as a “new Achaemenid history” that entails new academic ruptures, a dogma, a point of view that should no longer be privileged, or a movement that has now become (among other things) a topic for historiographic study. O tempora, o mores! Pierre and others have responded to some more or less polemical expressions that arise from this circumstance, but the circumstance itself is a mark of general success. For one thing, the ample production of the Achaemenidizers and their recruits continues to be life’s-blood for larger, more widely ramified audiences. For another, subjecting their work to critical response, rebuttal, even some misunderstanding is vital to preventing sclerosis as both changing attitudes and changing evidence demand reappraisals--another theme that runs through Pierre’s work. As we learn from Pierre’s studies of Achaemenid historiography, it is remarkable that a meaningfully identifiable Achaemenid community—not identified by a discipline, method, or institution— can be traced back across the twenty years of the Achemenet Program, and twenty years before that to the stirrings of the Achaemenid workshops, and even, in part, twenty years before that to the time when Pierre himself was formed.
“The Historian Cannot Choose his Sources” The implication of this motto, which Pierre sometimes invokes in connection with his topics, methods, and results, depends on the sort of historian and the sorts of sources. E. H. Carr’s What is History?5, once widely read by students of Pierre’s age (perhaps because it is so short), expressed the relationship otherwise. As a historian of modern Russia reflecting on his undergraduate study of Greece in the time of the Persian wars, Carr supposed that ancient historians might be grateful for the vicissitudes of preservation and transmission that left only a manageable corpus, and so spared them the modern historian’s need to choose his sources, to distinguish the significant facts of history from other facts about the past. Carr might write differently now about studying the history of Persia in the time of the Greek wars. Even considering only documentary sources, as his essay did, he might find useful comparisons between post-1989 German and Russian archival sources of the kind that fed his research and the dense, swelling and changing archival sources from Achaemenid Babylonia, Egypt, Iran, and Central Asia. He might even see the task of relating them to epigraphic and literary sources as a version of distinguishing significance. Certainly, the question of distinguishing significance has occupied Pierre in various ways. He highlighted some of them in his lecture on “New Trends in Achaemenid History,” now already almost twenty years old6. His critical notes and critical reviews of bibliography in Achaemenid studies were and are governed by efforts to distinguish what is merely recent from what is actually new. His somewhat testy assertions of the need for this distinction can be taken as a price of success: amid the quantitative expansion of Achaemenid studies, he seeks qualitative growth, and he is not always pleased.
5 Edward Hallett Carr, What Is History, Londres: University of Cambridge et Penguin Books, 1961. 6 Pierre Briant, “New Trends in Achaemenid History,” Nowruz lecture at the Foundation for Iranian Studies, Washington D.C., 23 March 2001; https://www.cais-soas.com/CAIS/History/hakhamaneshian/new_trends.htm. A revised and expanded version was published in Ancient History Bulletin 17.1-2 (2003), p. 33-47.
XI
He also inveighs against a pseudo-statistical approach that correlates the density of data in a time and place with the degree of imperial control. It bears mention that the counterexample he offered in 2001, having to do with the ends of Babylonian archives after the early reign of Xerxes, has itself undergone drastic reconsideration. Pierre himself countered a once-prevalent notion of late imperial decline with reviews of the abundant, diverse, and widely-distributed written and material evidence from the late third and early fourth centuries, an inventory that has continued to grow in volume and implications. Pierre’s writings are rife with observations of words or allusions that change in implication when they are found in more than one place or more than one language, or when they occur not once but a hundred times. Some lacunae in evidence are a persistent precondition of the historian’s task as Carr saw it, but some lacunae are filled in unanticipated ways, and some lacunae are facts with historical significance. Writers of doctoral dissertations and other new students of the various bodies of Achaemenid evidence sometimes ask themselves (even if they do not say it) “How do my findings explain the Empire?” They confront the problem of historical significance when they ask what their particular results do to explain the large scale and long duration of an empire that each of their specialties formerly portrayed as fragile and epiphenomenal. The question is a form of another of Pierre’s rhetorical mottos, “Did the Achaemenid Empire exist?” Attempts to respond manifest Pirandello’s mot (cited with approval by Carr), that facts are empty sacks that stand up only when they are filled with meaning. Pierre’s formulation of the relationship between the historian and his sources embraces the new student’s special questions and responses in the general context of “total history,” the avowed aim of Histoire de l’Empire perse. In this context, filling the sack with significance means crossing among languages and disciplines, and doing so in a consistent way. In the introduction to Rois, tributs et paysans, the youngish Pierre wrote in terms of broadly perceived disciplinary perspectives of the “classicist” historian’s need to approach “oriental” sources with prudence but audacity, or else with audacity but prudence. His phrasing recalls E. J. Bickerman’s operatic-sounding warning that a classicist enters “the enchanted palace of Orientalism” reluctantly and at his peril, not only because of the exotic nature of the sources but because of the changing “magic of new discoveries”7. While reserving the “classicist” and “orientalist” perspectives for repeated and ever more nuanced historiographic analyses, Pierre outlined his approach to the range of sources with growing confidence: observation of key terms and the practices that they marked, close reading of philological apparatuses, consultation with specialists, search for corroborating evidence and argument, and a hope that most errors have narrow consequences but some results have wide implications. By the time of his introduction to Darius dans l’ombre d’Alexandre (2003)8, experience and results had stripped away Pierre’s trepidation, and he could even contemplate as a heuristic exercise an Achaemenid history based entirely on primary (hence mostly “oriental”, at least non-“classicist”) sources, a history that would be “total” but almost without narrative. If this method was not a prescription for other Achaemenidizers, it confronted the problem of specialization and compartmentalization. How can Achaemenid history exist without the specialists with whom, as Pierre’s inaugural lecture concludes, the historian must be in constant dialog? But how can specialists be Achaemenidizers without a community, framework, medium of communication and critique? He provided some of these instruments; what of agenda?
7 Elias J. Bickerman, “The Edict of Cyrus in Ezra 1”, Journal of Biblical Literature 65 (1946), 249-275, citation p. 249. 8 Pierre Briant, Darius dans l’ombre d’Alexandre, Paris: Fayard, 2003.
XII
Pierre Briant
The Rostovzeff Agenda In the inaugural lecture and elsewhere9, Pierre invoked an agenda set out by Mikhail Rostovzeff as early as 1910 and repeated in 1941. There was an urgent need, said Rostovzeff, to understand the basic organization of the Persian Empire, but to accomplish that needed detailed and specific understanding of each of the Achaemenid satrapies in political, economic, cultural, and inter-cultural terms. By Pierre’s own account, this had profound effect on his own intellectual formation, shaping the perspective of his early work on the successors of Alexander and urging him back into the Achaemenid world. With his growing mastery of both Achaemenid history and Achaemenid historiography, Pierre recognized the limits of Rostovzeff’s grasp of the sources then available and the shortcomings of Rostovzeff’s pursuit of this project. Yet the great vision of the agenda ‒ “total” history of the parts toward “total” history of the whole ‒ was exhilarating. The stream of new Achaemenid documentary, archaeological and iconographic information and the stream of efforts to analyze, interpret, and even to connect it have swollen steadily from the beginnings of Pierre’s academic career to the present, making this agenda seem attainable and increasingly urgent. On the other hand, the agenda is no longer what Rostovzeff posed. It is no longer weighted, as it was for him, toward the Persian territories around the Mediterranean littoral and the Levant. There are publications of Achaemenid History Workshops and other symposia on Egypt, Anatolia, and Transeuphratene, but the most abundant new information stems from Mesopotamia, Iran, and Central Asia. The agenda is no longer urgent only, or even primarily, for efforts to comprehend the fundamental conditions of the Hellenistic world, precisely because the “Achaemenid community” that grew along with the stream of information and began to enact the agenda changed its audiences. Above all, the parts of the agenda are less and less distinct. Even if epigraphers, archaeologists, and philologists still work with particular territorial points of view, the feedback among sources from widely-separated territories amplifies connectivity. This applies inevitably to new sources. Treatment of Bactria in the times of Bessos and Alexander on the basis of recently available Aramaic documents, for example, depends on comparison with the Persepolis archives from the times of Darius I and Xerxes. It also applies to long-known sources. Fresh treatment of Egypt in the time of Darius II on the basis of the records of the satrap Aršāma published long ago ‒ even understanding the identity of Aršāma himself ‒ now also depends on the Persepolis archives. It would be harder today for a mere specialist to compose a historical synthesis on one or another Achaemenid territory than it would have been in Rostovzeff’s time or at the beginning of Pierre’s career. Fifty years ago, for example, an Assyriologist could describe early Achaemenid Babylonia in terms of almost complete continuity in the form of the documents and the institutional and social circumstances behind them, with little change but the names of the kings and their agents. Now, one contemplates the social, economic and political effects of flows of resources and personnel between Babylonia and Iran, provoking Pierre to return once more to the cataracts of the Tigris, one of his favorite venues for discussing the kind of continuity and change that Roztovzeff envisioned. Thirtyfive years ago, Pierre debated the confrontation between archaeological views of overwhelming material continuity in Achaemenid Bactria and documentary evidence of strong imperial presence. Now, he responds to readings of the Bactrian Aramaic records through the lens of Persepolis by 9 Pierre Briant, Leçon inaugurale faite le vendredi 10 mars 2000. Paris: Collège de France, 2000, p. 32-34 (e. g. Kings, Countries and Peoples, 2017, p. 21-22).
XIII
urging a search for local specificity arising from local continuity. In a general sense, as recognizing Achaemenid presence has become less difficult, interpreting continuity and recognizing adaptation has become more so.
“Did the Achaemenid Empire Exist?” Such comments on the community, the sources, and the agenda are indirect reflections on the status of the question at the beginning of Histoire de l’Empire perse (1996), said to have originated with an exasperated participant in the confrontations of perspectives at one of the early Achaemenid History Workshops. If it was a catchy rhetorical device, it was also, as Pierre continued to insist, a real question, at least in methodological terms. Its place at the beginning of HEP makes it a sort of marker for the status of Achaemenid studies and Pierre’s own continuing work. That it could ever be posed as a useful rhetorical question is remarkable. Not long after HEP was published, Pierre still found it worth saying that part of the ongoing agenda would be to locate the Achaemenid Empire in the longue durée of the first millennium, between the Neo-Assyrian and Neo-Babylonian Empires from which it borrowed much and the Seleucid Empire to which it transmitted much. Tacit here is that one could not meaningfully ask such a question about those other empires and, perhaps, that one should not be able to ask it about the Achaemenids. Why, then, could such a question be asked of the Achaemenid Empire? Pierre answers that it has to do only in part with what his working shorthand calls the “mosaic of sources.” Classical literary works are accompanied by an editorial and exegetical apparatus that is roughly coterminous with the humanistic tradition; the many groves in the enchanted garden of Oriental studies yield new crop after new crop; the boundaries of academic disciplines constrain movement among them. But that is not a sufficient condition. Historians of the Mesopotamian empire contend, however reluctantly, with some classical and Biblical literary sources. Historians of Seleucid society, economy, and institutions face a significant stream of new epigraphic and archival information. The large range and volume of the Achaemenid sources was a real enough issue, and disciplinary boundaries were another, but at bottom, Pierre’s inaugural lecture said, the causes lay in structural obstacles rooted in Achaemenid historiography. Thus, the meaning of his rhetorical question invigorates his continuing investigations of the historiography of the Achaemenid Empire and the historiography of Alexander since the “long eighteenth century” and before, sometimes intimately bound to each other, sometimes divorced. Can one continue to ask if the Achaemenid Empire existed as a way to assess the status of Achaemenid studies? Perhaps so, at least on the terms in which he elaborated the question about twenty years ago10. Commenting on then-recent archaeological results, he said that that problem is no longer to ask whether the Empire had discernible effects on territories and their populations, but to understand how imperial innovations were grafted on indigenous traditions. Commenting on the use of classical literary sources, he said that the problem is not to denounce them for Hellenocentrism or naivete, but to find the “informative Achaemenid kernel” not for itself, but in a way that allows us to use sources that have no counterpart in the primary documents from within the Empire. Commenting on the range of those primary documents, he insisted that the recurrence of Iranian names and administrative vocabulary in many places and languages was the marker of imperial institutions whose concurrence with or reorganization of indigenous conditions had to be accounted 10 Pierre Briant, “L’histoire de l’empire achéménide aujourd’hui : l’historien et ses documents”, Annales. Histoire, Sciences sociales 54 (1999), p. 1127-1136.
XIV
Pierre Briant
for. What he needed to explain then seems obvious now, that the response to the question is not whether the Empire existed, but how. Pierre’s elaborations of the question were parts of a personal agenda, positions to which his writings returned again and again. Broadly speaking, they were also part of the agenda of Achaemenid studies as the “mosaic of sources” grew in volume and, more significantly, in balance, changing the kinds of investigations and proposals they allow, about how the Empire worked but also how its subjects adapted or resisted, gained or lost. The question has another sense, more appropriate to this commemorative context, namely, whether the Achaemenid Empire exists not as historical fact, but as a historiographic fact. In 1948 Olmstead declared that archaeological, philological and historical research had raised the Achaemenid Empire from the dead. In 2000, Pierre opined that the Achaemenid Lazarus was still in need of intensive care. Today, it moves (not always in a single direction) and speaks (sometimes to itself, but more to others), often (but not only) via achemenet.com, MAVI, ARTA, Persika.
XV
Achemenet in Context Charles E. Jones One of the singular achievements in the illustrious career of Pierre Briant has been the development of the Achemenet Program. Launched on the cusp of the millennium and anchored on the one hand by the e-journal ARTA, Achaemenid Research on Texts and Archaeology (http://www. achemenet.com/fr/tree/?/publications-en-ligne/arta) and on the other by the image repository MAVI, Musée Achemenide Virtuel et Interactif (http://www.achemenet.com/fr/tree/?/musee-achemenide), Achemenet is an outstanding example of a disciplinary repository. Achemenet takes as its subject matter the full range of Achaemenid Studies, a field which scarcely existed before the last two decades of the twentieth century. Many scholars studied the Achaemenid Empire or its parts, but Pierre Briant was foremost among the few scholars who marshalled the Iranologists, Assyriologists, Hellenists, Biblicists, and Egyptologists, Classical Historians and others to recognize their shared interest in the Achaemenid Empire. Through the medium of the annual Achaemenid History Workshops and their published proceedings he and his colleagues gathered this community together to develop shared understandings of their approaches to the study of the Achaemenid Empire. Today the use of remotely accessible scholarship is such an integral part of the intellectual landscape that it is difficult to remember how surprising and extraordinary the Internet and the Worldwide Web seemed when achemenet.com began in 2000. Only ten years before, in the Autumn of 1990, Tim Berners-Lee had published the technologies that still make the Web possible: HTML (HyperText Markup Language), URI (Uniform Resource Identifier), and HTTP (Hypertext Transfer Protocol). The first widely used web-browser, Mosaic Netscape 0.9, was not released until four years later in October 1994. Achemenet was launched a few short years after that. It has been standing now for twenty years as a beacon of collegiality, sharing, and openness, attracting contributions of texts and images from scholars working across Achaemenid Studies. ARTA remains the only journal focused on Achaemenid studies and is a model of open access publication vetted under the careful view of the Editorial Board. It is a venue of choice for many publications of the Persepolis Fortification Archive Project and for English and French publication on emerging archaeological work in Iran. The past two decades have seen a vast expansion of networked and open access scholarship as well as the tools to discover, process, and access it. The benefits of social media tools and platforms, including their extraordinary ability to connect large groups of people with shared interests on a global scale, are clouded by their insidious development of surveillance capitalism to support themselves without monetary cost to their users. The mass digitization movement of the end of the first decade of the century and the emerging requirements for open access publication, particularly among the nations of the EU, has tended to promote a democratization of scholarship that was once sharply limited by a small group of wealthy and exclusive institutions of higher learning. The ubiquity of access to the internet on a global scale and on relatively inexpensive hand-held technologies has opened access to scholarship in places where it was previously all but completely unavailable – I think in particular of the countries of Western, Central, and South Asia, and of Africa.
XVI
Pierre Briant
This same period has seen the emergence of a community of scholars of antiquity with deep technical skills and a shared commitment to open access and linked data. This group emerged from the work of pioneers including Greg Crane of The Perseus Digital Library (http://www.perseus. tufts.edu/hopper/) and the late Ross Scaife of the Stoa Consortium for Electronic Publication in the Humanities (http://www.stoa.org/). It has now grown substantially to a include members from many institutions to develop and build the infrastructure to support the broad needs of scholarship in antiquity in general and within the particular requirements of subdisciplines. For antiquity in general I note Pleiades, the community-built gazetteer and graph of ancient places (https://pleiades.stoa.org/) under the leadership of Tom Elliot, PeriodO, the gazetteer of periods for linking and visualizing data (https://perio.do) under the leadership of Adam Rabinowitz and Ryan Shaw, and AWOL: The Ancient World Online (http://ancientworldonline.blogspot.com/) under my oversight. For well-structured open access to rich archaeological data Open Context (https://opencontext.org/) under the leadership of Eric and Sarah Kansa. For Cuneiform Studies Oraac: The Open Richly Annotated Cuneiform Corpus (http://oracc.museum.upenn.edu/) under the leadership of Steve Tinney and CDLI, the Cuneiform Digital Library Initiative (https://cdli.ucla.edu/) developed by the late Bob Englund. For Papyrology Papyri.info (https://papyri.info/) a large collaboratory based at Duke University. All of these projects intersect in one way or another with achemenet.com, and the world of the Achaemenid Empire. All of them also share with achemenet.com an ongoing anxiety about long-term sustainability. It is to the enduring credit of Pierre Briant that achemenet.com continues to grow and remains an essential tool for Achaemenid studies as well as an integral node in the broader world of digital antiquity. In the pandemic of 2020 libraries and the materials they contain, preserve, and offer have become substantially inaccessible, so open access scholarship and tools have become vital to research. Achemenet is an early and stellar example. At the same time, physical memory institutions including museums and libraries are beginning to take seriously their responsibility for the long-term preservation of open access scholarship as a part of their essential mission. I have hope that the future will be more secure.
XVII
Les ostraca de ‘Ayn Manâwir et la chronologie des XXVIIIe et XXIXe dynasties Damien Agut-Labordère (CNRS ArScAn-HAROC, Programme Achemenet)
Michel Chauveau (EPHE-IVe section)
Pierre Briant est certainement le seul spécialiste de l’histoire de l’Iran ancien à avoir jamais découvert un ostracon démotique. Invité à la fin des années 1990 par le regretté Michel Wuttmann à participer à la mission IFAO de Douch, c’est au cours d’une marche dans le désert qu’il mit au jour, sur le site de ‘Ayn Ziyâda, un ostracon daté du règne d’Alexandre IV. Guidé par son instinct d’historien, il avait pressenti l’importance de la documentation que l’on commençait alors à exhumer du site voisin de ‘Ayn Manâwir. L’avenir confirma amplement cette première intuition. Un quart de siècle plus tard, il est devenu impossible d’écrire l’histoire de la satrapie d’Égypte sans tenir compte des ostraca de ‘Ayn Manâwir (O.Man.). En permettant que le contenu de ces derniers soit mis en ligne sur le site Achemenet.com, Pierre Briant ouvrit la voie à “l’exploitation systématique des documents écrits retrouvés” qu’il appelait de ses vœux dans le premier Bulletin d’Histoire achéménide1. Les quelques pages qui suivent prolongent encore cet effort en éclairant un aspect jusque-là négligé par les nombreuses études suscitées par les O.Man. L’examen des dates portées sur certains d’entre eux. permet d’améliorer la connaissance de l’histoire de la fin de la première domination perse ainsi que la chronologie du règne du pharaon Achoris, durant la première partie de la période d’indépendance (404-342).
La fin de la première domination perse et la persistance du comput d’Artaxerxès II en Égypte L’historiographie peine à fixer la date de la fin de la première domination perse en Égypte. Celle de 404, qui marque la fin du règne de Darius II, est le plus souvent retenue. On suppose qu’une partie des Égyptiens, rassemblés autour d’un certain Amyrtée de Saïs, aurait profité de la crise ouverte à la tête de l’empire par le conflit opposant Artaxerxès II à son frère Cyrus le jeune pour rejeter le joug perse2. Aucune guerre de “libération nationale” n’est toutefois évoquée par les historiens
1 Briant 1997, p. 89. 2 Klotz 2015, p. 8.
Agut-Labordère & Chauveau
1
de l’Antiquité3. La documentation judéo-araméenne de la garnison d’Éléphantine fragilise encore un peu plus cette hypothèse concernant la fin de la première domination perse. Les protocoles de datation des actes témoignent en effet de la persistance de l’emploi du nom d’Artaxerxès II durant au moins quatre ans (voir table 1). Textbook of Aramaic Documents
Année de règne d’Artaxerxès II Référence TM
2 B 3.10
An 1
TM 89461
4 D2.12
An 2
TM 89599
4 D12.2
An 2
TM 91110
2 B 3.11
An 3
TM 89463
2 B 3.12
An 4
TM 89464
2 B 3.13
An 4
TM 89465
2 B 7.2
An 4
TM 89492
Table 1. Documents araméens dont le protocole de datation mentionne Artaxerxès II.
On crut résoudre la difficulté posée par ce texte en supposant qu’Amyrtée dominait alors uniquement le delta, le reste de l’Égypte demeurant sous contrôle perse. C’est donc en toute logique que les garnisonnaires d’Éléphantine auraient conservé le comput d’Artaxerxès II jusqu’en l’an 5 où apparaît pour la première fois le nom d’Amyrtée (TAD 2 B 4.6)4. La documentation araméenne d’Éléphantine (TM 89476) fut longtemps la seule à renseigner directement cette période de l’histoire politique de la satrapie d’Égypte. Toutefois, en s’appuyant sur les premiers ostraca découverts à ‘Ayn Manâwir, Michel Chauveau parvint à identifier Amyrtée de Saïs comme étant le roi Psammétique mentionné par Diodore de Sicile (14.19.6)5. Par ailleurs, comme les scribes araméens d’Éléphantine, les habitants du petit village oasien tardèrent à intégrer le règne de Psammétique-Amyrtée dans les protocoles de datation (voir table 2). O.Man.
Année de règne d’Artaxerxès II
Référence TM
4158 [NP620]
An 3
81520
5487
˹An 4˺6
369263
6847
An 4
369404
6855
An 4
369406
3946 [NP683]
An 5
81517
5799
An 5
369336
Table 2. Ostraca de ‘Ayn Manâwir dont le protocole de datation mentionne Artaxerxès II.
3 Deux ouvrages récents (Ruzicka 2012, p. 37 et Wojciechowska 2016, p. 23-24) pointent l’absence de source concernant cette révolte tout en maintenant l’idée d’une guerre de libération qui aurait été conduite par Amyrtée.
4 Grelot 1972, p. 252, p. 306 et p. 419. Lemaire 1995. 5 Chauveau 1996. 6 La lecture des dates situées entre deux demi-crochets est incertaine.
2
Pierre Briant
Comme à Éléphantine, le nom de Psammétique-Amyrtée ne commença à s’imposer à ‘Ayn Manâwir qu’au début de l’an 5 sans toutefois remplacer complètement celui d’Artaxerxès II. De sorte que durant une année, au sein du même village, les scribes utilisèrent concurremment les deux computs royaux (voir table 3). O.Man.
Année de règne de Psammétique-Amyrtée
Référence TM
5454
An 5
369242
4161 [NP733]
An 5
81522
4018
An 6
738035
Table 3. Ostraca de ‘Ayn Manâwir dont le protocole de datation mentionne Psammétique-Amyrtée.
Si l’on examine les noms des scribes démotiques auteurs de documents datés de l’an 5 du règne d’Artaxerxès II, le seul dont le nom soit déjà connu est un certain Nakhtefmout fils de Nespaméty. L’activité de ce dernier n’est toutefois attestée que par ce seul document. De leur côté, les deux scribes les plus importants de la documentation manâwirites, Nesinher fils de Hor (auteur d’O.Man. 5487 et 6847) et Ounamenheb fils de Harsiésé (O.Man. 4158) continuèrent d’utiliser au moins jusqu’en l’an 4 le nom d’Artaxerxès II. Si l’on se tourne maintenant en direction de la documentation démotique et araméenne relative à l’an 5 des deux rois, il apparaît que la possibilité d’utiliser le comput du pharaon égyptien ou celui du Grand Roi perse se soit maintenue jusqu’au mois de mésoré de l’an 5 (soit le 27 octobre-25 novembre 400), c’est-à-dire jusqu’à la fin de l’année égyptienne (voir table 4). Référence
Mois égyptien
Equivalence approximative dans le calendrier julien
Nom du roi présent dans le protocole de datation
P. Berlin 135717
Phaophi
Janvier
Psammétique-Amyrtée
O.Man. 5799
Tybi
Avril
Artaxerxès II
TAD 2 B 4.6
Phamenoth
Juin
Psammétique-Amyrtée
O.Man. 4018
Phamenoth
Juin
Psammétique-Amyrtée
O.Man. 4161 [NP733]
Pharmouthi
Juillet
Psammétique-Amyrtée
O.Man. 3946
Mésoré
Novembre
Artaxerxès II
Table 4. Mois mentionnés dans le protocole de datation des documents démotiques et araméens de l’an 5 d’Artaxerxès II et de Psammétique-Amyrtée.
Les données démotiques et araméennes montrent donc que, durant une année, entre le er
1 décembre 401 et le 26 novembre 400, les scribes chargés de rédiger des actes purent utiliser l’un ou l’autre des deux computs. Avant cela, Artaxerxès II apparaît comme le seul pharaon en titre dans 7 Chauveau 1996, p. 44-47 qui discute la datation de ce document.
Agut-Labordère & Chauveau
3
le sud du pays jusqu’à la fin de l’année 401 et ce pour les araméens d’Éléphantine comme pour les Égyptiens des oasis. L’hypothèse d’une “révolte nationaliste” survenue à la fin de la première domination perse sort donc affaiblie de cette confrontation avec les données contenues dans les O.Man. De plus, si l’an 5 vit reconnaître la possibilité d’user du nom de Psammétique-Amyrtée dans le cadre des actes légaux, le comput d’Artaxerxès II fut néanmoins maintenu. On imagine difficilement que cette décision ait été prise sans l’aval des autorités perses. L’histoire de la fin de la première domination perse doit donc être réévaluée en considérant l’hypothèse d’une coopération entre Artaxerxès II et le pharaon Psammétique-Amyrtée.
La fin du règne de Néphéritès Ier et l’avènement d’Achoris À ‘Ayn Manâwir, comme dans le reste de l’Égypte, le règne de Néphéritès Ier marque, dans la documentation de la pratique, le retour à un comput royal unique. Avec un graffito laissé par des carriers dans la carrière de Toura8, les ostraca de ‘Ayn Manâwir attestent l’existence d’un an 7 lié à ce règne. La présence d’un mois associé à ces années permet de cerner un peu plus précisément la chronologie de la dernière année de Néphéritès au pouvoir. - O.Man. 5509 remonte au mois de Mecheir, entre le 28 avril au 27 mai 393. - O.Man. 3431 est daté du mois de Pakhons, entre le 27 juillet et le 25 août 393. Si l’an 7 de Néphéritès Ier correspond à l’an 1 d’Achoris, comme il y a tout lieu de le supposer, O.Man. 6025, daté du moi de Payni de l’an 1 d’Achoris (entre le 26 août et le 24 septembre 393), suit exactement O.Man. 3431 susmentionné. C’est donc à la fin de l’été 393 que la nouvelle de la mort de Néphéritès Ier et celle de l’avènement d’Achoris sur le trône serait parvenue dans le petit village oasien. L’analyse des papyrus d’époque romaine montre qu’il fallait plus de trente jours pour que la nouvelle de l’avènement d’un nouvel empereur passe d’Alexandrie à la Haute Égypte9, il est donc probable que Néphéritès Ier ait été renversé dans le courant du mois de juillet 393.
Les deux règnes d’Achoris (et celui de Psammouthis) Les ostraca de ‘Ayn Manâwir permettent aussi d’améliorer notablement la connaissance que nous avons de la chronologie royale de la 29e dynastie. Celle-ci s’est longtemps résumée aux listes manéthoniennes, complétées, au début du XXe siècle, par les deux listes royales présentes dans la Chronique démotique10 (voir tables 5 et 6).
8 Vleeming 2015, n° 1883. 9 Strasser 2017, p. 35 : “Trente jours depuis Alexandrie jusqu’en Haute-Égypte – souvent le délai officiel pour la publication d’un édit – sont un délai rapide, la norme étant assurément plus élevée.”
10 Spiegelberg 1914.
4
Pierre Briant
Jules l’Africain
Eusèbe
Eusèbe (version arménienne)
Néphéritès
6 ans
6 ans
6 ans
Achoris
13 ans
13 ans
13 ans
Psammouthis
1 an
1 an
1 an
Mouthis
--
--
1 an
Néphéritès
4 mois
4 mois
4 mois
Mouthis
--
1 an
--
Table 5. Durée des règnes des rois de la 28e et de la 29e dynastie selon Manéthon.
P.Bn. Égypte 215 r° (Chronique démotique) 2. 2-3
P.Bn. Égypte 215 r° (Chronique démotique) 3.18-4.12
Amyrtée
Amyrtée
Néphéritès
Néphéritès
Achoris
Son fils destitué
Néphéritès
Psammouthis Achoris Néphéritès
Table 6. Les listes royales de la Chronique démotique.
Dans les années 1970-1980, l’étude de la chapelle-reposoir dite d’Achoris à Karnak (KIU 550) révéla l’existence d’une surcharge du cartouche d’Achoris sur celui de Psammouthis montrant, contre toute attente, que le règne du premier avait succédé à celui du second11. Dans un article fondamental paru en 1979, Claude Traunecker avait souligné l’importance du fait que le nom d’Achoris apparaisse seul ou associé à l’épithète wḥm ḫʽ.w “qui a renouvelé son couronnement”, supposant que les deux manières d’écrire le nom royal correspondaient en réalité à deux règnes distincts accomplis par un même individu12. En s’appuyant sur les graffiti laissés dans les carrières de Toura, Didier Devauchelle observa qu’aucune année régnale associée au nom d’Achoris seul ou d’Achoris “renouvelé de couronnement” ne dépassait l’an 6, alors que les listes manéthoniennes lui prêtaient un règne de 13 années. Aussi proposa-t-il de diviser le règne d’Achoris en deux phases l’une de 5 ans et une autre de 6 ans correspondant au “renouvellement de couronnement”13. Ces deux aires auraient été séparées par le règne de Psammouthis. Cette hypothèse fut partiellement contestée par John D. Ray qui proposa qu’Achoris ait adopté l’épithète de wḥm ḫʽ.w dès sa troisième année de règne, supposant que l’absence d’attestations de dates au-delà de l’an 6 serait dû aux hasards de la documentation14.
11 Traunecker 1979, p. 431 ; Traunecker, Le Saout et Masson 1981, p. 45. 12 Traunecker 1979, p. 429-431. 13 Devauchelle 1983. 14 Ray 1986.
Agut-Labordère & Chauveau
5
Ce dernier oublie cependant de prendre en compte deux graffiti de Toura mentionnant un an 5 d’Achoris sans épithète15. Jusqu’à la découverte du site de ‘Ayn Manâwir, l’ensemble de ces discussions reposait sur 20 dates “achoriennes” disponibles (les références à ces textes sont données en annexe). En apportant 24 nouvelles dates, les ostraca oasiens permettent, selon nous, de trancher définitivement ce débat dans le sens de l’hypothèse proposée par Didier Devauchelle. Le premier règne d’Achoris, sans épithète, est en effet bien attesté jusqu’en l’an 6, alors que le second, wḥm ḫʽ.w, l’est jusqu’en l’an 7. C’est entre ces deux phases qu’il faut insérer le règne de Psammouthis. Deux possibilités sont envisageables. 1. Achoris, an 6* = Psammouthis, an 116 = Achoris wḥm ḫʽ.w, an 1* 2. Achoris, an 6* = Psammouthis, an 1 Psammouthis, an 2* = Achoris wḥm ḫʽ.w, an 1* La première de ces hypothèses permettrait d’expliquer l’absence complète d’un an 1 pour Achoris wḥm ḫʽ.w. Selon celle-ci, ce dernier aurait été effectivement “couronné à nouveau” dans le nord alors que son rival Psammouthis était au faîte de sa puissance dans le sud de l’Égypte. Ici s’arrête le sentier tracé par les ostraca de ‘Ayn Manâwir. En attendant que l’archéologie égyptienne nous pourvoie en données nouvelles qui nous permettront de faire quelques pas de plus, imitons celui à qui est dédié cet ouvrage : restons à l’affût.
15 Vleeming 2015, n°1888 et 1889. 16 Carrez-Maratray 2005 propose de dater le règne de Psammouthis de 388 av. J.-C. à partir d’une scholie du Ploutos d’Aristophane (178d) où ce pharaon serait mentionné. Toutefois, cette date ne correspond pas à cette scholie mais à celle de la deuxième représentation du Ploutos. Malgré son intérêt historique général, cette scholie n’est donc d’aucune utilité pour dater le règne de Psammouthis.
6
Pierre Briant
Annexe. Attestations des noms d’Achoris et de Psammouthis dans les sources démotiques datées. Abréviations : I. Mother of Apis = Smith, Andrews et Davies 2011. (Inscriptions de la nécropole des mères du taureau Apis, Saqqarah). Short Texts III = Vleeming 2015. (Inscriptions des carrières de Toura et Masara). O.Man.
Année de règne d’Achoris (sans épithète) An 1
Short Texts 3 n°188317
An 2
I. Mother of Apis 2
An 3
P. Bn. 24118
5480
An 4
Short Texts 3 n°1928
5499
5569
An 5
Short Texts 3 n°1888
5524
5573
6025 I. Mother of Apis 3
Short Texts 3 n°1884
Short Texts 3 n°1889
5466
5470
5488
5511
5485
5577
Table 7. Attestations du nom d’Achoris dans une date sans l’épithète wḥm ḫʽ.w.
Notes additionnelles : - O.Man. 5474 contient un an 2 au nom d’Achoris sans qu’il soit possible de déterminer si wḥm ḫʽ.w suivait ou non. - Short Texts 3 n°1922, mentionnant l’an 5 d’un roi, le nom Achoris est restitué dans une lacune. - Short Texts 3 n°1888 et n°1889 se trouvent dans la même cavité.
Année de règne de Psammouthis An 1
Documentation démotique (hors O.Man.)
O.Man.
I. Mother of Apis 5
5507
5583
Table 8. Attestations du nom de Psammouthis dans une date. Note additionnelle : À Saqqarah, un nombre non précisé d’inscription(s) à l’encre en démotique en lien avec le culte de la mère de l’Apis, au nom de Psammouthis découverte sur des éléments de maçonnerie, fouilles EES 1968, W. B. Emery, JEA 55 (1969), p. 35, no. 1.
17 Vleeming, Short Texts n°1883 observe avec raison que la lecture 1 n’est cependant pas certaine, il pourrait en effet s’agir d’un 5.
18 de Cenival 1988.
Agut-Labordère & Chauveau
7
Année de règne d’Achoris avec l’épithète wḥm ḫʽ.w
Documentation démotique (hors O.Man.)
O.Man.
An 2
4321
An 3
P. Caire 3 50096
P. Caire 3 50097c
An 4
Short Texts 3 Short n°1886 Texts 3 n°1887
An 5
P.Saqqara H5-DP12420
An 6
P. Caire 2 Short 30899-30903 Texts 3 n°1890
P. Caire 3 50099
P.BM Short Texts 3 EA 10846 n°1885 a-b19
4323
4330
4990
5534
5589
5489
5494
5495
4067
5482
5505
P. Caire 3 50098 + P. Caire 3 50102 + P. Caire+ 3 50097 a
Short Texts 3 n°1891
An 7
Table 9. Attestations du nom d’Achoris dans une date comportant l’épithète wḥm ḫʽ.w.
Bibliographie Briant, P. 1997, “Bulletin d’histoire achéménide (BHAch I)”, Topoi. Orient-Occident Supplément 1, p. 5-27. Carrez-Maratray, J.-Y. “Psammétique le tyran. Pouvoir, usurpation et alliances en Méditerranée orientale au IVe siècle av. J.-C.”, Transeuphratène 30 (2005), p. 37-63. de Cenival, F. 1988, “Papyrus Seymour de Ricci : le plus ancien des règlements d’association religieuse (IVe siècle av. J.-C.) (Pap. Bibl.Nationale E 241)”, RdÉ 39, p. 37-46, pl. 1. Chauveau, M. 1996, “Les archives d’un temple des oasis au temps des Perses”, BSFE 137, p. 32-47. Cruz-Uribe, E. 1985, Saite and Persian Demotic Cattle Documents. A Study in Legal Forms and Principles in Ancient Egypt, Chico, Scholar Press. Devauchelle, D. 1983, “Notes sur les inscriptions démotiques des carrières de Tourah et de Mâsarah”, ASAE 69, p. 169-182. Grelot, P. 1972, Documents araméens d’Égypte, Paris, Le Cerf. Kaplony-Heckel, U. 1973, “Ein neuer demotischer Papyrus aus der Zeit des Königs Hakoris (Sammlung Michaelides)”, Enchoria 3, p. 5-20, 2 planches. 19 Cruz-Uribe 1985 (pour le texte A), Kaplony-Heckel 1973 (pour le texte B). 20 Ray 1986, p. 157 et 157.
8
Pierre Briant
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Agut-Labordère & Chauveau
9
PFAT 783: Fruit and the Bazikara1 Annalisa Azzoni (Vanderbilt University)
The Persepolis Fortification Archive (henceforth PFA) was unearthed in the spring of 1933 on the northeastern corner of the terrace of the Achaemenid residence, during excavations conducted by Ernst Herzfeld on behalf of the Oriental Institute of the University of Chicago. Of the 20,000 to 25,000 tablets of the PFA a small percentage, about 5%, consists of Aramaic monolingual tablets, designated by the siglum PFAT (Azzoni et al. 2017).2 At present 837 PFAT have been identified. This paper offers a reading and translation of the short text of PFAT 783, which offers a couple of significant items in the Persepolitan Aramaic vocabulary. The form of the tablet PFAT 783 belongs to the type generally described as tongue-shaped, though this tablet is actually almost rectangular, with string holes at the corners of the Flat Edge. The two lines of text are located on the unsealed Bottom Edge, to avoid writing over the impressions of the seal PFATS 0695 on the Obverse and Reverse. The PFAT are inconsistent in this regard; sometimes the Aramaic text is clearly placed to avoid seal impressions, but on other tablets the text is placed without regard to the seal impressions or even written directly over them.3 The layout of PFAT 783, though not unknown, is not the most common.4 Generally, the PFAT have Aramaic texts on the Obverse and/or Reverse, and on the edges only when the length of text and line height require it.5 The text of PFAT 783 is incised with an inked tool (Azzoni 2008, 256f). It runs from the Round Edge toward the Flat Edge. This is also unusual, as most Aramaic texts written on the long axis of the tablet run from the Flat Edge to the Round Edge. In the typical terse style of the PFAT, this text offers concise information, that seem incomplete from the perspective of the reader.
1 It is a true honor and pleasure to offer this small contribution to Pierre Briant, a great scholar and a generous human being, with much gratitude.
2 The Persepolis Fortification Archive Project of the Oriental Institute, University of Chicago has received support from the Andrew W. Mellon Foundation, the Farhang Foundation, the Getty Foundation, the Iran Heritage Foundation, the National Endowment from the Humanities, the National Geographic Society Committee for Research and Exploration, the PARSA Community Foundation, the Roshan Cultural Heritage Institute, the University of Chicago Women’s Board and other donors and organizations. I thank the entire PFA Project team, without whom none of this work would have been possible.
3 It is also possible that when the text is blatantly written over the seal, it is done intentionally, as if to endorse it. 4 Other examples of texts on the Bottom Edge texts are PFAT 359, PFAT 509, PFAT 564. 5 See Azzoni 2008, p. 257.
Azzoni
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PFAT 783 Transliteration Bottom Edge (1) zy mgdʾ zy (2) htyb bzkr Translation Regarding fruit which the bazikara returned. Comments Line 1 This is not the only case of a PFAT beginning with the well-known Aramaic relative/genitive particle zy. In this instance it seems to convey a meaning of “related to, regarding.”6 The reading of the next word as mgdʾ seems pretty clear, but the meaning deserves some attention. The noun mgd (here in its emphatic, determined state) is not attested, as far as I know, in Imperial Aramaic. It is, however, known in a variety of later dialects, with meanings ranging from “precious gifts” (in the plural) to “choice or precious (even magical) fruit.”7 The notion of “precious fruit” is perhaps the better fitting in the context of an administrative archive concerned chiefly with basic food commodities, including fruit, but the derivation is not so simple. The etymologies given for the meaning of mgd in Aramaic mostly connect it with the Biblical Hebrew noun mgd, for which
derivation from an unattested root meaning “excellence,” related to the Arabic root “ ﻣﺟﺪto be glo-
rious, illustrious, exalted” is offered. In Palmyrene there is a verb meaning “to bestow,” probably a denominative verb (as suggested by the fact that it occurs in the D-stem) from the noun “gift,” with a similar development as the contemporary vernacular English “to gift.” The segholate noun meged is rare in Hebrew (Deuteronomy 33:13, 14, 15, 16 and Song of Songs 4:13, 16 and 7:14), where it is appears to refer to “excellent or choice gifts, always referring to gift of nature.”8 Particularly interesting are the passages in the Song of Songs, where meged modifies the noun pərî,which means “fruit,” making it clear that we are indeed dealing with fruit, but a particular or exotic kind of fruit, not fruit in general. A feminine form migdānâ, with suffix -ān, is also attested in Biblical Hebrew 6 See The Comprehensive Aramaic Lexicon (http://cal.huc.edu/) s.v. dy, meaning 1a “w. implied head word: the thing(s) belonging/related to s.o./something” (accessed on 15 September 2019). The PFAT record texts beginning with zy. The meanings “regarding, related to” (e.g. PFAT 14, PFAT 76, PFAT 152c, PFAT 156, PFAT 216, PFAT 281) or “belonging to (with a PN)” (e.g. PFAT 15, PFAT 204, PFAT 335, PFAT 337) seem to be the most fitting in these attestations. Also, outside of the PFAT, we have zy at the beginning of the text in the and PFAE (Persepolis Fortification Aramaic Epigraphs on Elamite tablets). Among these, the C1 category exhibits a relatively common formula zy PN x-fruit (“Belonging to PN, x-fruit”), attested for example in PFAE 212, PFAE 214, PFAE 215, PF-NN 2588).
7 For the full range of meanings and references (in Targumic Jewish Literary Aramaic, Palestinian Targumic Aramaic, Late Jewish Literary Aramaic, Syriac, Palmyrene, Samaritan, Jewish Babylonian Aramaic) see The Comprehensive Aramaic Lexicon (http://cal.huc.edu/) s.v. mgd ” (accessed on 15 September 2019).
8 Brown, Driver, Briggs (BDB) 1907, s.v. ֶמגֶ ד.
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Pierre Briant
(Genesis 24:53; 2 Chronicles 21:3, 32:23; Ezra 1:6), with a similar meaning.9 Other noun patterns with suffixes are found in the Syriac plural form mgdwnʾ, and in the Late Jewish Literary Aramaic mgdyn and mgdnyn. Thus, in Aramaic and Hebrew, the root mgd, although not widely attested at all, shows a variety of patterns, with a similar meaning pointing to “choice or excellent things or gifts, mostly from nature, sometimes fruits.” While the generic Hebrew and Aramaic meaning discussed above could be per se satisfactory, the situation is more complex. The Elamite Persepolis Fortification texts use the term miktam, for which the connection, either as a loanword or a transcription, with OP *migda- “fruit”, suggested by Ilya Gershevitch, has been widely accepted.10 As Gershevitch pointed out, the Elamite attestation at Persepolis, “merely confirms Henning’s brilliant reconstruction of the ancestor of NP mēve” (Gershevitch 1969, p. 174). W.B. Henning had already connected the Aramaic and Hebrew terms mgdʾ/mgd and similar with their Iranian counterpart, saying that “the Parthian, Sogdian, and Persian words, in conjunction, prove Old Iranian *migda- (and *migdaka-) “fruit”; all of them are collective nouns” (Henning 1947, p. 56). He also suggested that in most instances the Aramaic and Hebrew terms are mistranslated, and in most instances should be just translated as “fruit.” Henning’s point is well taken; the simple term “fruit” is definitely meant in many instances. It is not, however, obvious how “unquestionably” the Song of Song references mean “fruit” (Henning 1947, p. 56), when the term modifies the much better-attested and well-known generic term for fruit, pry. While I think that Henning is correct in pointing out the basic meaning of the word, I also think that in this instance, and in others as well, one should at the very least entertain the possibility of an “exotic” or “precious” fruit. Walther Hinz also discussed the connection of Persian *migda- to the Hebrew/Aramaic counterparts, and against Henning’s hesitation to suggest the language of origin of the term,11 he further stated that “Ich halte es für iranisch” (Hinz 1975, 165f).12 While Hinz did not offer any arguments for his suggestion that the word was originally Iranian and the question of the ultimate origin of the word may not be answered, the presence of the word mgdʾ in Persepolitan Aramaic can shed some light on this matter. As evident from my translation, I suggest that here, in light the general functional context of the PFA, where the Elamite counterpart is used as a generic term for fruit, often referring to totals of many specific fruit, the evidence suggests that the Aramaic form should simply mean “fruit,” differently from all other Aramaic and Hebrew attestations, and is probably meant as a collective. The final ʾaleph, which would normally in Aramaic serve as the morpheme to mark the emphatic state, could possibly suggest here an Iranian origin, as the emphatic state is not generally used for commodities in these texts.13 More likely, here, the ʾaleph is a transcription of the Iranian stem ending in long or short -a. A similar and clear example of this at Persepolis is the Iranian *piθfa- “ration,”14 which is also used as collective in
9 Brown, Driver, Briggs (BDB) 1907, s.v. ִמגְ ָדנָ ה. 10 Gershevitch 1969, p. 174; Gershevitch apud Hallock 1969, p. 730. For full bibliography see Tavernier 2007, p. 459. 11 “The ultimate provenance of the word for ‘fruit”’(Semitic? Iranian? or a third group?) is not clear to me,” (Henning 1947, p. 56 n. 1).
12 See also Hinz 1971, p. 294. 13 In particular, when recording fruit, we have the singular absolute as collective, such as twt (mulberries”)in PFAE 0215 and PFAT 15 and or the plural absolute, such as rmnn (“pomegranates”) in PFAE 0212 and PFAT 63.
14 See Tavernier 2007, p. 410.
Azzoni
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Aramaic and is attested mostly as ptp but also appears as ptpʾ.15 Similarly, the Elamite counterpart of mgdʾ is attested both as miktam (passim) and as miktaš (see Hallock 1969, p. 73, Tavernier 2007, p. 459), that is with terminations commonly used for Elamite transcriptions of Iranian words.16 At Persepolis, thus, both scribes writing in Elamite and scribes writing in Aramaic used this word to mean “fruit” as a general and collective term and treated it as an Iranian word. It is also possible that the meanings in later Aramaic dialects (and in Hebrew) signifying “precious fruit,” perhaps suggesting exotic and sweet, are due the Persian or presumed Persian derivation of the word, not dissimilar, in a way, to the development that caused the Latin “Persian prune” (prunus persica) to become the Italian pesca and the French pêche, from which the English “peach” is derived. The second zy in line 1. is best understood as a relative pronoun. Line 2 htyb is a causative perfect form of the verb twb and here it clearly means “he returned (transitive).” In this meaning, the verb appears in Imperial Aramaic only in hendiadys with the verbs yhb or ntn, both meaning “to give,”17 thus giving a sense of “giving back” but at Persepolis it only occurs alone. It is written either with a plene spelling, as in this case and in PFAT 14 and PFAT 642, or with defective spelling, as, e.g., in PFAT 54, PFAT 438 and PFAT 517. In all instances, the verb precedes its subject and in PFAT 14 and in PFAT 182 it is also in a clause introduced by zy. Both texts begin with the expression zy htyb PN…” (“Regarding (that which) PN returned…” or simply “That which PN returned…”). The term bzkr is previously unattested in Aramaic, and the reading is not completely certain. At first glance, it may look as if the word begins with the letter šin, which, however, at close inspection, looks disjointed, and is more likely a combination of two characters. Given that the letter immediately preceding this word, the bet of the verb htyb, looks remarkably similar to the first of these two characters, the sequence bz is definitely more likely than a š. In addition, škr/d does yield a clear personal name attested in the PFA. If the reading is in fact bzkr, it is an Aramaic transcription of the OP title *bājikara-, as is the Elamite counterpart bazikara (Tavernier 2007, p. 417). Both the Aramaic and Elamite transcriptions (with /z/ for /j/) reflect the non-Persian (so-called Median) and more common pronounced Iranian form, not the less common dialect form.18 Although the term is generally understood to mean “tax official” or “tax handler” (ibid.), Mark Tamerus suggests that bazikara officials operate in the sphere of fruit and crop production and appear not to be tax officials in the narrow sense, thus fitting perfectly in the present Aramaic context.19 The use of an Iranian title without a personal name is not unknown in the PFAT, for example, lkrmr “for the registrar” without a name in PFAT 814.20
15 For example, PFAT 10 and PFAT 214. 16 Wouter F. M. Henkelman, personal communication. 17 See The Comprehensive Aramaic Lexicon (http://cal.huc.edu/) s.v. twb, with examples (accessed on 15 September 2019). 18 Matthew W. Stolper, personal communication. 19 Tuplin 2008, p. 326-335 reviews discussions of the persistent questions connected with bazikara (and the related Elamite word matira). A full reanalysis by Mark Tamerus is in preparation (personal communication).
20 This word, also previously unattested in Aramaic, is the rendering of OP *kāra(h)māra-, Elam. karamara(š), Babylonian karamarru. See Tavernier 2007, p. 408. It also appears as krmrš, with clear Elamite interference, in PFAE 2050.
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Pierre Briant
PFAT 783 is a good example of the Persepolitan Aramaic texts. Different and previously unknown usages are uncovered, interference with Iranian and Elamite is always to be expected in the background, and intriguing connections are brought to light.
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Azzoni
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From the DARIOSH Project: The four inscribed metal plaques from the so-called Apadana in Takht-e Jamshid/Persepolis and their inscription (DPh) Gian Pietro Basello (Università degli Studi di Napoli “L’Orientale”)
Discovery and context On 18th September 1933, Friedrich Krefter,1 having noticed a square depression in the exposed bedrock at the destroyed northwestern corner of the main hall of the so-called Apadana at Persepolis,2 ordered his Arab foremen to excavate in the corresponding position at the northeastern corner.3 The spot was in the middle of the masonry (5.32 m thick4) at the intersection of the northern and eastern walls of the main hall.5 After digging for ca. 1 m, they found a roughly cubical stone
1 Born on 15th October 1898 in Emden and died on 25th January 1995 in Bad Honnef (Germany). Assistant of Ernst Herzfeld, Krefter operated at Persepolis from 1931 (Mousavi 2012, p. 165) to 1935 (Mousavi 2012, p. 186).
2 On the plan of the Apadana in Schmidt 1953, fig. 29, between p. 69 and 70, a small square which could represent the depression, is drawn in correspondence to the intersection of the few traces (mainly the doorways) of the northern and western walls of the main hall. The square is strangely rotated ca. 45° with respect to the Apadana orientation, while the two squares corresponding to the spots of the subsequent discoveries (see below) are oriented like the building.
3 Krefter saw the square depression (“Einarbeitung” in Krefter 1971, p. 53; “Ausarbeitung” in Trümpelmann 1988, p. 42) in March 1931 (Krefter 1971, p. 53), but he had to wait two years, when activities on the terrace were nearly frozen and Herzfeld was on a European trip, to excavate a trench. For a complete account of the discovery, including excerpts from published and unpublished writings by Muhammad-Taqi Mostafavi (representative of the Iranian government), Hans-Wichart von Busse (photographer of the Persepolis expedition) and Krefter himself, see Mousavi 2012, p. 172-177. The photos in Mousavi 2012, figs. 8.10-18, depict the southeastern deposit (the one protected by a column torus, visible in figs. 8.10-12 and 8.15), despite the caption to fig. 8.10, while fig. 8.19 depicts the northeastern deposit (the one protected by a stone, which is visible to the bottom right, and with the cracked lid), despite the caption. See also Schmidt 1953, p. 70 and 79.
4 Schmidt 1953, p. 78, sub “The main hall”. 5 The spot is labelled with the siglum “DPh” on the plan of Persepolis in Krefter 1971, Beilage 36, and marked by a small square on the plan of the Apadana in Schmidt 1953, fig. 29, between p. 69 and 70.
Basello
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at the level of the first course of unbaked bricks,6 laid on the levelled bedrock above which the Apadana was built.7 After Krefter was called to the spot, the stone was removed and a square stone box8 was found below it, laid in a depression cut in the bedrock.9 The box, closed by a cracked stone lid, contained two metal plaques (2 mm thick), one of gold and one of silver, perfectly fitting the space inside the box. The silver plaque had been placed on the gold plaque and, on the surface of each plaque facing and protected by the other one, the same text (DPh), written in Old Persian, Elamite and Babylonian, was written.10 In his diary, Krefter took this brief annotation: 18.9.[1933] Da erscheint als scheinbarer Glücksstern der Fund der goldenen Tabletten. (Beschreibung s.[iehe] off.[izielle] Berichte.) Große Freude vorerst allerseits.11 6 Krefter 1971, p. 53: “Wir stießen unmittelbar unter der Oberfläche auf Ziegelmauerwerk, wie erwartet, das aus getrockneten Lehmziegeln von dem üblichen Format 33 × 33 × 14 cm bestand und das in einer mittleren Höhe von etwa 1,6 m über dem Fundament noch vorhanden war. Bei knapp 1 m Tiefe trafen wir auf einen unbearbeiteten, groben Stein, dessen Bedeutung nicht sogleich klar war. Aber der Fund war aufallend und ungewöhnlich”. See the photo in Schmidt 1953, p. 99, fig. 43 A. According to Mostafavi (translated in Mousavi 2012, p. 174), the stone measured 5 (sic) × 55 × 40 cm; 5 is probably a misprint for 55 cm (it was indeed a “roughly squared stone” as Schmidt [1953, p. 79] called it). The height of the extant unbaked brick wall (ca. 1.6 m) reported by Krefter (1971, p. 53, quoted above) is in general agreement with the height of the stone (40 cm) and the depth of the discovery (70/80 cm) reported by Mostafavi (translated in Mousavi 2012, p. 174).
7 Krefter 1971, p. 74: “der Apadana zum großen Teil auf gewachsenem Felsen steht”. 8 MIB 25: photo and catalogue record in Curtis & Razmjou 2005, p. 57, no. 3; see also Schmidt 1953, p. 99, fig. 43 B = Shahbazi 1976, fig. 11 = Kuhrt 2007, p. 477, fig. 11.1 (= OrInst P 22498). The box measures 45 × 45 × 15 cm (Curtis & Razmjou 2005; see also Mostafavi’s words quoted in Mousavi 2012, p. 174, where the height is missing by mistake). The lid measures 35.5 × 35.5 × 4 cm (Schmidt 1953, p. 79; Mostafavi in Mousavi 2012, p. 174). The inside space measures 33 × 33 × 1.5 cm (Mostafavi in Mousavi 2012, p. 174). So 15 - (4 + 1.5) = 9.5 cm should be the thickness of the stone box base. This is in rough agreement with the thickness of the sides: 45 - 35.5 = 9.5 cm. The lid rested on an indentation 35.5 - 33 = 2.5 cm wide.
9 Schmidt 1953, p. 79, referring also to the following discovery of the other stone box (see below): “Apparently both foundation boxes had been set into depressions just below the level of the lowest courses of the walls”. The use of “apparently” seems to emphasize that Krefter referred explicitly to a depression cut in the bedrock only for the north-western deposit, the one already spoiled.
10 Later, this discovery raised also the interest of Mormons, since “one of them [= the plaques] has about the same dimensions as the [gold] tablets comprising the Book of Mormon–said by the Prophet Joseph [Smith] to be about six inches wide [ca. 15 cm] and eight inches long [ca. 20 cm]” (Ferguson 1962, p. 222; see also Harris 1940; all the photos, including the cover of the issue of Ferguson 1962, are of the gold plaque from the northeastern deposit).
11 Friedrich Krefter, excerpt of unpublished Diary 2, here published with kind permission of Heiko Krefter, who is preparing the publication of his father’s diaries. See also the other related excerpts (in English translation) at the address (last visited 28th October 2018). The Diary 2 begins in 1932. Another diary with the first records (from 1st April 1928) of the mission at Persepolis has been recently discovered by chance (see Benjamin O’Daniel, “Ein 55 Jahre altes Rätsel ist gelöst”, General-Anzeiger, 21st May 2010, , last visited 28th March 2011; also , last visited 24th August 2018).
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Pierre Briant
That night, Krefter, as he recollected sixty years later, “could hardly sleep – laying 10 cm above these 2500-years-old documents” which he had hidden under his mattress.12 He was also thrilled by the thought that the plaques “were probably last touched 2500-years-ago by Darius, the Great King, the King of Kings, the King of the Lands, with his own hands”, citing part of the royal titulary of Darius I (521-486 BCE) written on the plaques.13 Two days later, on 20th September, a similar stone box was found beneath the southeastern corner of the Apadana main hall,14 after digging for ca. 2.5 m.15 To open the lid, it was necessary to remove a column torus, laid on top of it. The torus, just like the stone in the north-eastern corner, had the function of protecting the lid from breaking because of the structural load of the masonry above. The torus was bigger (75 cm diameter) than the stone and better protected the lid, which was not broken. Therefore, it was more difficult to open the box, since the lid was well fitted.16 In the end, the content revealed to Krefter and his foremen was the same as that of the northeastern box: two plaques, one of gold and one of silver, with the same trilingual inscription. Krefter noted that the gold plaque was lighter than the one from the northeastern corner and that there was on it an unspecified writing correction (“Schreibkorrektur”).17 Below each stone box, four golden croeseids and two silver coins were found.18 These proved useful for dating purposes, establishing the terminus post quem of the foundation deposits around 515 BCE.19 Evidently the coins were purposely thrown or placed there before the deposition of the box, in turn protected by the stone or the torus which was embedded in the masonry laid above the bedrock. The pairing of gold and silver items (plaques and coins) inside and below the boxes, 12 Friedrich Krefter recollection reported by Heiko Krefter, as published in Mousavi 2012, p. 176, and , last visited 26th August 2018.
13 Friedrich Krefter recollection reported by Heiko Krefter, as published in Mousavi 2012, p. 177, and , last visited 26th August 2018.
14 The spot is drawn as a rectangle (the trench), marked with the label “excav.” (“excavated”), containing a smaller square (probably the depression in the levelled bedrock) in the detail plan of southern Apadana in Schmidt 1953, fig. 32, between p. 72 and 73. See also Krefter 1971, Beilage 36, label “DPh”. In Kuhrt 2007, p. 477, note 1, read “southeastern” instead of “southwestern”.
15 Krefter 1971, p. 53. The detail plan in Schmidt 1953, fig. 32, between p. 72 and 73, provides a height of 14.30 m (above the reference point, i.e. the lower floor of the Terrace Stairway), which should not be much lower than the built floor of the main hall, whose traces are not identified with certainty (Schmidt 1953, p. 79), but its height should not be much different from the threshold of the doorway leading from the main hall to the eastern portico which is 14.61 m.
16 Krefter 1971, p. 53. 17 Krefter 1971, p. 53; Trümpelmann 1988, p. 42. Unfortunately, the only photo available to me of the gold plaque from the southeastern corner (ŠA, p. 29) is not good enough to permit a close investigation, so I could not single out the “Schreibkorrektur”, except for the anomalies noted in fn. 44 and 45 below. Different sources provide different weights: 5 kg for each gold plaque (Trümpelmann 1988, p. 9; Schweiger 1998, vol. 2, p. 29, “M”); 9.6 kg for each plaque (Dandamaev and Lukonin 1989, p. 249) and 4.292 kg for the gold plaque from the northeastern corner (GSO, p. 45); 1.847 kg for the silver plaque from the southeastern corner (GSO, p. 46).
18 See the reassessment in Meadows 2003, with previous literature; add Curtis and Razmjou 2005, p. 58, no. 4 (coins from the southeastern deposit). A third silver coin from the southeastern deposit was found later by Erich F. Schmidt (Schmidt 1953, p. 79, fn. 57; Schmidt 1957, p. 110). Meadows examined all the coins (10 out of 13) in the National Museum of Iran (Tehran) in January 2002.
19 Vargyas 1999, p. 251, reporting other scholars’ datings in fn. 26.
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besides the origin and number of the coins, surely had some specific meaning, as emphasized by Cindy Nimchuk.20 The coins and the boxes represented two foundation deposits, set in place at the start of the construction of the Apadana, after the levelling of the bedrock. In this framework, the discovery of a couple of small pieces of amber below the northeastern box21 should be meaningful: amber was rare in the ancient Near East and, if it was indeed amber, it came from far away.22 Two fitting comparisons are provided by Neo-Assyrian deposits. The first, from the main ziqqurat at Assur, is represented by two sets of deposits (lower and upper) and is similar in plan (corners), position (lower: bedrock) and, partially, content (lower: small shells and beads of glass, frit and stone; upper: ca. 1000 beads, small fragments of iron and lead, a pair of small disks of gold and silver in each deposit; each disk bears the same inscription of Shalmaneser III).23 The second comparison, from the palace of Khorsabad, is similar in content (five plaques in gold, silver, copper, lead and magnesite, with the same inscription of Sargon II containing a reference to the deposition of plaques in a variety of materials).24 The archaeological data correspond to the materials that have to be deposited according to building rituals.25 The presence of different materials, including gold and silver, is shared by Neo-Assyrian deposits and the Persepolis one, suggesting that it is relevant to their interpretation. The burial of different materials surely took place in the framework of a foundation ritual. Starting from the textual evidence, Claus Ambos discussed extensively the function of beads and metals, concluding that they represented materia magica, acting as amulet chains (attested with the same materials). Their burial assured a continuous and enduring protection to the building.26 Therefore foundation rituals are first of all apotropaic rituals, with a further component related to the memory of the founder through the burial of a written text. Corners are rarely mentioned in these rituals (where doors seem to be more important, as the spots where evil can come in). An exception is represented by a namburbû ritual where one can find: “You bury seven grains of papparminû-stone, an ox-hoof, oil, fine oil, cedar oil, flour of bitter vetch and cress flour at the corner (tubqi), and (on it) put the ‘fieldmouse dust’.” 27
20 Nimchuk 2005 and 2010. 21 Krefter 1971, p. 53: “ein paar Stückchen Bernstein”. This discovery is not mentioned in Schmidt 1953 and is often omitted in subsequent literature (e.g., Nimchuk 2005). According to Schmidt 1953, p. 131, PT5 173, an amber bead found in the debris of the portico of the main hall of the Throne Hall, is “the only object of this material found at Persepolis”. Unfortunately Krefter did not state explicitly if the amber in the north-eastern deposit was worked or not (probably not) but it seems assured that Schmidt was not aware of this finding, just like Gershevitch in his famous article “Amber at Persepolis” (Gershevitch 1969; see p. 172, referring to Schmidt 1953, p. 131, for an explanation of the title, and p. 201, s.v. Kašruba). Curiously enough, E.F. Schmidt had previously dealt with amber in Tepe Hissar (Moorey 1994, p. 80).
22 Moorey 1994, p. 79-81. 23 Ellis 1968, p. 132-133. 24 The plaques, except for the lead one (lost), are now in the Louvre Museum (gold: AO 19933; bronze: AO 21370; silver: AO 21371). Texts in Fuchs 1994, p. 45-53 (transliteration) and 296-300 (translation), no. 1.2. See also Ellis 1968, p. 101-102, Bjorkman 1987 and Basello in print b.
25 See Ambos 2004, p. 71-72 and 72-73, table, for a list of sources and materials respectively. 26 Ambos 2004, p. 74-75, §I.11.4.3.1. 27 Caplice 1971, p. 150-151, text no. 49:49-51. See also the translation in CAD T, p. 337, temēšu 3: “ ‘you bury at the corners seven grains of papparmīnu stone, an ox-hoof (etc.)’ ”.
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However, this ritual is not for a building but for an “old well” to be restored.28 In Akkadian, tubqu is the outer corner and šahātu is the inner corner.29 Both could be hiding places for enemies and demons because they represent the darkest points of a building:30 “they (= the demons) have seized the corner (tub-qa) (of the house), they flit around in the corners (šá-ḫa-a-ti);31 the evil utukku, the evil alû, the šēdu which stand in the corner (ša-ḫa-tú).” 32 At the same time the corners are the places where one has to bury what has to be hidden, as in the Cuthean Legend, Standard Babylonian recension, line 164: “Tie up your weapons and hide (e[mid]) (them) in the corners (tubqāti)!” 33 However, the idea of four corners (representing the totality of a space which is ideally quadrangular) is expressed in Akkadian by the syntagm kibrāt erbetti “the four regions (of the world)”, UB-DA-LÍMMU-BA in Sumerian.34 For example, the above-mentioned namburbû starts with the sprinkling of water “(in) the four quarters ([U]B-DA-LÍMMU-BA)” of the well.35 The same term, used in reference to corners, is attested in the ritual texts published by F.A.M. Wiggermann in Mesopotamian Protective Spirits,36 while the figurines mentioned in the rituals were actually found in specified spots of buildings, including corners.37 Corners have a self-evident symbolic meaning that easily explains their choice for foundation deposits and apotropaic figurines. They are definite spots at the intersection of two walls, symmetrical and in number of four for a square building or hall. Moreover, they have a specific static function in the architecture of a building. In order to contain the thrust of the masonry, they can be strengthen with monoliths (the so-called antae in the porticos of Persepolis and Pasargadae palaces) called cornerstones.38 See, e.g., Isaiah 28:16:
ʟˇʩʧʕʙ ʑ ʩʠʖ ʬ६ ʯʩʮफ़ ʑ ʏʠ ʔ˙ʤʣ ʙ ʔ ड़ʕ˛˒ʮʣʱ˒ʮ ४ ʕ ॡʺʸʔ ʍʷ ʑʩʺ५ ʔ˚ ʑ˝ʯ ʔʧ ।ʖˎʯ ʓʡʠʯ ४ ʓ ʓʡʠʯʥ ख़ ʕ ˕ʖ फ़ ʶʑ ˎʣ ʍ ˛६ ʔ ʑʩʩॣʰʑ ʍʰʤʤ ʑ ʥʤ ड़ʑ ʍʩʩ४ ʕʰ ʖʣ ʏʠ ॡʸ ʔʮ ʕʠʤ ५ʖ˗ʯʫय़ʒ ʬʕ “therefore thus says the Lord GOD, See, I am laying in Zion a foundation stone, a tested stone, a precious cornerstone (pinnāh), a sure foundation: ‘One who trusts will not panic’.” 39 28 Caplice 1971, p. 150, no. 49:48. 29 CAD T, p. 447-448, s.v. tubqu 1 a-b; CAD Š I, p. 83, s.v. šaḫātu 1 b. 30 CAD T, p. 448, s.v. tubqu 1 b 2ʹ; CAD Š I, p. 82, s.v. šaḫātu 1 a 2ʹ. 31 Knudsen 1965, p. 164, line 20 (ND 5577 = manuscript A, with variants in ND 5576 = manuscript B); cf. Knudsen’s translation (Knudsen 1965, p. 167: “The interior (of the house) they have seized, outside they sweep along”) and the rationale behind it (Knudsen 1965, p. 168, sub 19f). ND 5577 was already edited in Knudsen 1959; the quoted passage is on line rev.5 there.
32 CAD Š I, p. 82, s.v. šaḫātu 1 a 2ʹ. Langdon 1931, p. 138, Sm 28 obv. I:41-42 33 Westenholz 1997, p. 328-329. Translation partly from CAD E, p. 139, s.v. emēdu 1 d 1ʹ. 34 Horowitz 1998, p. 298-299. 35 Caplice 1971, p. 150, no. 49:48. 36 Wiggermann 1992, p. xii. 37 See Rittig 1977, p. 232-259, Anhang A. 38 See also the term zamû “outer corner, corner pillar (?)” according to CDA, p. 444, s.v. Cf. CAD Z, p. 41, s.v.: “An architectural term that seems to describe a type of wall, or the reinforcement of a wall, perhaps a slope or scarp”.
39 Hebrew text according to BHS; English translation according to NRSV.
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Table. 1. List of DPh exemplars with find-spot, present location and available photos.
40 41 42 43 44 45
It seems likely that two more deposits were buried under the north and southwestern corners of the main hall of the Apadana.46 Unfortunately, the bedrock was already exposed at these corners, at least in Krefter’s time, as he noticed. A quadripartite arrangement would have also a further meaning, considering the content of the inscription.
Inscription The text of the inscription was written three times on each plaque: in Old Persian above (10 lines), in Elamite in the middle (7 lines) and in Babylonian below (8 lines). The same text is known from the inscription DHa, on two plaques (one in gold and one in silver) allegedly from Hamadan,47 which surfaced in 1926, i.e., few years before the discovery of DPh plaques. This is indeed quite suspicious and one might think that they were found in one of the other two corners of the Apadana in Persepolis if it were not for their size, smaller than the DPh plaques.48 The first edition of the trilingual text is in Herzfeld 1938, p. 18-19, no. 6. The Old Persian text is published also in Kent 1953, p. 136-137, Schweiger 1998, vol. 2, p. 31, Schmitt 2000, p. 63, and Schmitt 2009, p. 119-120. The Elamite text given in Vallat 1977, p. 147, circulates in copies among scholars. The text has been collated by the author on the photos listed in Table 1. The Old Persian transcription follows Schmitt 2009, except for punctuation and for leaving unmarked vowels in hiatus (marked by Schmitt with a dot). Achaemenid Elamite is transliterated according to Steve 1992, following a “least-diacritic principle” in the choice of a voiced or unvoiced sound and of a sibilant. In Elamite transcription the unvoiced sound has been chosen by convention. Corresponding words/syntagms in the three languages are vertically aligned. If this was not possible due to a different word/syntagm order, corresponding words/syntagms are framed in the same way. 40 The first number refers to the Old Persian text, the second number (with one leading zero) to the Elamite text, the third number (with two leading zeros) to the Babylonian text. Actually in ARI there is no specific identification besides pointing out that DPh 1,01,001 and DPh 3,03,003 are in gold and the other two in silver.
41 Courtesy Oriental Institute Museum (Chicago). 42 Size: 32.5 × 33 × 0.2 cm (height × width × thickness) according to Curtis & Razmjou 2005; 33 × 33 × 1.6 cm according to Shahbazi 1976, p. 27.
43 Hans-Wichart von Busse (photographer of the Persepolis expedition) in Mousavi 2012, p. 176 explained as follows the choice of the paper squeeze: “we had made so to speak casts of the first two tablets; to accomplish this, one takes enough large sheets of extremely thin cigarette paper that while damp, is carefully hammered on with a hard brush. When it is well moulded to the form, new layers are progressively overlaid, until the whole has a certain stability. Once it is dry one can lift off the paper layers, which are now firmly stuck together, and one has an exact – albeit negative – reproduction of the original. This impression is far easier to photograph than the mirror-like original” (von Busse’s letter to his father, 23rd September 1933).
44 The plaque was lost after 1979 (Mousavi 2012, p. 178; pace Schmitt 2000, p. 63). 45 I was not aware of photos of the gold plaque from the south-eastern corner until Soheil Delshad kindly sent me a scan of ŠA. A search in the Oriental Institute photographic archives was unsuccessful.
46 Cf. Shahbazi 1976, p. 27. Cf. Wiggermann 1992, p. 49, sub 13.12, for a ritual involving depositions only in two specified corners.
47 DHa/1 (gold): National Museum of Iran, Tehran, MIB 4114 (formerly: see Herzfeld 1938, p. 18), photo in GSO, p. 50. DHa/2 (silver): National Museum of Iran, Tehran, MIB 2212 (formerly: see Herzfeld 1938, p. 18), photo in GSO, p. 51.
48 19 × 18.8 cm (GSO, p. 50-51).
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23
§1. Titulary
The great king Darius, the king of kings, Kent 1953 OP
Darius the Great King, King of Kings,
Lecoq 1997 49
Darius est le grand roi, le roi des rois,
Schmitt 2000 OP
Darius, the great king, king of kings,
Kuhrt 2007
50
Darius, the great king, king of kings,
5152
the king of the countries,53 the son of Hystaspes, the Achaemenid.
Kent 1953 OP
King of countries, son of Hystaspes, an Achaemenian.
Lecoq 1997
le roi des peuples (AB: pays), le fils de Vištāspa, l’Achéménide.
Schmitt 2000 OP
king of the countries, the son of Hystaspes, an Achaemenid.
Kuhrt 2007
king of countries, son of Hystaspes, an Achaemenid.
§2a. Thematic section
49 Lecoq 1997, p. 218-219, sub DH. 50 Kuhrt 2007, p. 476, no. 11.1. 51 DPh/3: it seems that the horizontal wedge was engraved as two horizontal wedges in sequence. 52 DPh/3: it seems that the horizontal wedge was engraved as two horizontal wedges in sequence. 53 On the meaning of Elamite daiauš, see Aliyari Babolghani 2013.
24
Pierre Briant
The king Darius says: Kent 1953 OP
Darius the King says:
Lecoq 1997
Le roi Darius déclare :
Schmitt 2000 OP
Proclaims Darius, the king:
Kuhrt 2007
King Darius proclaims:
54
This55 (is) the kingdom which I hold:
Kent 1953 OP
This is the kingdom which I hold
Lecoq 1997
Voici le royaume que je possède,
Schmitt 2000 OP
This (is) the kingdom which I hold,
Filippone 2005 OP56
questo è il regno che io posseggo:
Kuhrt 2007
This (is) the kingdom which I hold,
57 58 59
54 DPh/1: -a-ta are written very close on a spot of the surface which is not smooth as the rest of the surface. 55 The demonstrative pronoun is not present in the Elamite text, which could be translated: “The kingdom which I hold (was) from the Scythians ...”. On demonstratives in Old Persian, see Filippone 2005.
56 Filippone 2005, p. 394, fn. 44. 57 The transcription of Šaka and Šugda with initial š is a conventional choice. On the writing of sibilant sounds in Elamite, see Tavernier 2010.
58 New reading: this sign can be transliterated also sú (Borger 2004, no. 15). Otherwise, it could be considered a graphic variant of su (Borger 2004, no. 16) as in Herzfeld 1938, p. 18, and ARI.
59 New reading: this sign can be transliterated also ku8 (Borger 2004, no. 891). “ku” in Herzfeld 1938, p. 18; “kux?” in ARI.
Basello
25
from the Scythians beyond Sogdiana to Kush, from Indus to Sardis – Kent 1953 OP
from the Scythians who are beyond Sogdiana, thence to Ethiopia; from Sind thence to Sardis ‒
Lecoq 1997
depuis le Scythes qui sont au-delà / de l’autre rive (AB) de la Sogdiane jusqu’à l’Éthiopie, depuis l’Inde jusqu’à la Lydie ;
Schmitt 2000 OP
from the Scythians who (are) beyond Sogdiana, from there as far as Nubia, from the Indus province, from there as far as Lydia,
Filippone 2005 OP dai Saka che si trovano al di là della Sogdiana, da lì fino all’Etiopia, dall’India da lì fino alla Lidia Kuhrt 2007
from the Saca who are beyond Sogdiana, from there as far as Kush, from the Indus as far as Sardis,
60 61
(the kingdom) which Auramazda, the greatest of the gods, gave me.
Kent 1953 OP
which Ahuramazda the greatest of the gods bestowed upon me.
Lecoq 1997
celui qu’Ahuramazdā m’a accordé, le plus grand des dieux.
Schmitt 2000 OP
(and) which Auramazdā, the greatest of the gods, bestowed upon me.
Kuhrt 2007
which Auramazda, the greatest of the gods, bestowed upon me.
§2b. Blessing
60 mas! = me in DPh/3. 61 mas! = me in DPh/1 and DPh/3.
26
Pierre Briant
May Auramazda (AB: along with the gods) protect me and my (royal) house.62 Kent 1953 OP
May Ahuramazda protect me, and my royal house.
Lecoq 1997
Qu’Ahuramazdā (AB: avec les dieux) me protège, ainsi que ma maison.
Schmitt 2000 OP
Me may Auramazdā protect and my (royal) house.
Kuhrt 2007
May Auramazda protect me and my house.
Epigraphical remarks The lines are framed and a blank line separates the Elamite text from the Old Persian text above and the Babylonian text below. The framing was drawn as a thin line, probably traced. In general, the four exemplars can be paired according to the material: the gold plaques show several similarities in palaeography, the same for the silver ones, just a little less. For example, the Babylonian sign gu is identical on the two gold plaques, not only in the composition of the wedges, but also in the tilt of the sign and in touching the lower line of the framing. The same sign is much less tilted in the silver exemplars, even if there is some difference in the composition of the wedges. The same is true for the Babylonian sign ug. The Babylonian sign di at the beginning of line 5 is tilted ca. 45° clockwise on the gold plaques and nearly 90° on the silver plaques.
Philological remarks Schmitt’s translation renders the peculiar Old Persian construction hacā X amata yātā ā Y as “from X, from there as far as Y”.63 The construction is repeated two times, with X and Y in the ablative case64 (Y in “inverse ablative” 65). Old Persian amata is interpreted as an adverbial demonstrative formed by the demonstrative stem *ama- (rarely attested in Vedic as áma-) followed by the adverbial suffix *-tas (as in Greek ἑκτός “outside” or Latin caelitus “from the sky”); its meaning is therefore “from there, thence”.66 Amata is attested only here and in DHa. In Elamite, the two equivalent postpositions -mar and -(i)k(i)mar “from” are attached to X, followed by the preposition kuš “to” in front of Y. Similarly, in Babylonian, the prepositions ultu and adi were used. While it is clear that the meaning is “from X to Y”, the Old Persian construction is more complex than the Elamite and Babylonian ones. Perhaps the function of amata was to emphasize the inclusion of the intermediate territories but it could not be ruled out that it was a fixed, stereotypical, formula used to pair two nouns.
62 On protection formulas, see Filippone 2012. On the meaning of Old Persian viθ-, see Schmitt 2014, p. 281, s.v., also Basello in print a.
63 Schmitt 2000, p. 64. 64 “Indus” is in locative case according to Kent 1953, p. 81, §251D. 65 Schmitt 2014, p. 123, s.v. ā; Bichlemeier 2011, p. 144 and 250. 66 Meillet 1931, p. 192, §332; Kent 1953, p. 169, s.v. amata; Schmitt 2014, p. 129, s.v. amata. Cf. Skjærvø 2007, p. 880. See also Filippone 2005, p. 384, §1.2, and fn. 9
Basello
27
Focus The focus of the text is not the Apadana itself (the building is not mentioned at all67) but the extent of the kingdom: the Scythians beyond Sogdiana, Kush, Indus and Sardis represent the four limits of the kingdom, roughly forming a “X” on a map,68 corresponding probably to the small-scale cosmos of the four Apadana corners.69 This does not mean that the Apadana, which follows the orientation of the whole terrace of Persepolis, was oriented accordingly.70 However, it is clear that these limits had a symbolic and stereotypical ideologic meaning, if two of them survived also in the very first verse of the Biblical book of Esther (1:1; see also 8:9), where the Persian king Ahasuerus is said to be king from Hiddu to Kush, i.e. from India to Ethiopia in NRSV translation:71
ʟʤʙʰʩʕ ʣʑ ʮʤ ʍ ʠफ़ ʕ ʒʮ˒ʭʩʸ६ ˈ ʑ ʍ ʓˆ ʍʥʲ ʔʡˇˇ˒ ॣʓ ˗ʚʣ ड़ ʔˆ ʍʥ˒ː ४ʖʤ ʒʮ ॡ˂ʒʬ ʖ˙ ʔʤˇˣʸʒय़ ʥˇʍ ʔʧ ʏʠʠ˒ʤˇˣ ४ ʸʒख़ ʥˇʍ ʔʧ ʏʠʩʮʩ ४ ʒ ˎʩ ʑ ʤफ़ ʑ ʍʩʔʥ This happened in the days of Ahasuerus, the same Ahasuerus who ruled over one hundred twenty-seven provinces from India to Ethiopia.72 The four “corners” of the kingdom are not homogeneous: the Scythians are a people (marked as plural in Old Persian and Elamite), while Sardis (in this context), Kush and Indus (in this context) are regions. This semantic difference is marked in the Elamite text, where the personal classifier (determinative) DIŠ is used in front of the word “Scythians”, whereas the place classifier AŠ is used with Kush, Indus and Sardis. It seems to be rather clear that it was not possible to define this “corner” using a toponym: an ethnonym was needed, and the indication “beyond Sogdiana” is an attempt to locate these Scythians in an usual geographic way (besides distinguishing them from other groups of Scythians). The text is more than a summary of the lists of peoples or countries known from other Achaemenid inscriptions. Fixing the limits of a kingdom is a symbolic act which pertains more to 67 See Ellis 1968, p. 101, for another alleged instance of an inscription from a foundation deposit not related to the building (a clay tablet with Shalmaneser III’s annals from the city wall of Assur).
68 Calmeyer 1982, p. 123-124. 69 In the map in George 1979, p. 203, fig. 10, the four limits of the kingdom are connected by lines crossing exactly at Persepolis. The map is a modern one, taken from Schmidt 1953, fig. 2, between p. 8 and 9, and therefore could not correspond to the representation of the world and the perception of the geographical position of those limits at that time. Morevoer, the map shows a good margin of subjectivity in placing the ends of the lines so that they cross over Persepolis.
70 According to George 1979, p. 201, the northwestern and southeastern corners of the Apadana are aligned towards the sunset on the summer solstice (line “B” in p. 199, fig. 4); the azimuth of the corners is ca. 295° (counted counterclockwise from the north), matching very well the azimuth of the setting sun on the summer solstice (ca. 298°) and the azimuth of Sardis (299°); however, this should be by chance, since a building is not usually oriented using a diagonal; moreover, the azimuth of the sunset of the summer solstice could not be easily harmonized with a square plan, since the difference with the azimuth of the sunrise on the same day (ca. 61°) is neither 90° nor 180°; finally, regarding Sardis, the royal architect could not know its azimuth as we know it today (see the preceding footnote). For a recent reassessment of the astronomical issues related to the orientation of Persepolis, see De Meis 2011.
71 See also Josephus, Antiquitates Judaicae, 11, 186.216.272. For further “frontiers” in ancient sources, see Briant 2002, p. 179.
72 Hebrew text according to BHS; English translation according to NRSV.
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the sphere of representation than reality, as Pierre Briant has remarked.73 What lies beyond becomes not relevant. Frontiers are the result of several factors: natural barriers, demographic voids, socially structured and armed people on the other side, lack of economic interest, difficulty in maintaining control of a faraway region, etc. Here Sogdiana played a special role. It represents the last outpost which can be defined on the terrain in this direction. Beyond it, the terrain becomes unknown and it is controlled only by means of an interposed people, just as this people did not transfer to the Achaemenids its knowledge of the land. Surely the mentions of Scythians, known as a distant wandering and untameable people (and therefore difficult to classify), served ideological purposes.
Acknowledgements This research has been partially funded by the Italian Ministry of Education, under PRIN contract 2009JHSEE7 directed by Adriano V. Rossi (“L’Orientale” University, Naples). It has greatly benefited from the meetings of DARIOSH Project, led by Adriano V. Rossi with Ela Filippone (University of Tuscia, Viterbo) and Grazia Giovinazzo (“L’Orientale” University, Naples). I am especially grateful to Heiko Krefter for providing the original German text of the day of the discovery of the northeastern deposit of the Apadana from his father’s diary. Kiersten Neumann and John Larson (Oriental Institute Museum, Chicago) kindly searched for unpublished photos of DPh exemplars in the Oriental Institute photographic archives. Elmar Seibel promptly put at my disposal his knowledge of the archive of Hans-Wichart von Busse. I had been looking for a photo of DPh/3 for years when Soheil Delshad pointed out ŠA as a source. Thanks to Davide Ravaioli (Fondazione Federico Zeri, Bologna) for bibliographical help. I would like to thank the editors of this volume in honour of Pierre Briant for their care throughout the editorial process. It is a pleasure to acknowledge my debt towards Pierre Briant and his works since the very beginning of my acquaintance with that segment of human history unfolding De Cyrus à Alexandre.
Abbreviations AB: Achaemenid Babylonian. AE: Achaemenid Elamite. ARI: Achaemenid Royal Inscriptions, on-line presentation of the Achaemenid royal inscriptions from Persepolis hosted by the Oriental Institute of the University of Chicago, discontinued by 2004 () and now accessible only via Internet Archive Wayback Machine (homepage: ; corpus catalogue, with easy access to the Achaemenid inscriptions: ). Most of the preparation of text and apparatus was done by Matthew W. Stolper and Michael G. Kozuh. See Matthew W. Stolper & Gene Gragg, Achaemenid Royal Inscriptions from Persepolis in Electronic Form () for a description of the project. BHS: Biblia Hebraica Stuttgartensia, Masoretic text of the Hebrew Bible (5th reprint: 1997).
73 Briant 2002, p. 175-181 and the related “research notes” on p. 909-910.
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L’insaisissable occupation achéménide sur l’Acropole de Suse Rémy Boucharlat (Maison de l’Orient, Université de Lyon)
Parmi les historiens de l’empire perse et de celui d’Alexandre et ses successeurs, Pierre Briant est l’un de ceux qui ont porté dès le début de ses recherches un intérêt très soutenu à ‟l’archéologie de l’empire”. Peu de territoires soumis au Grand Roi qu’il n’ait parcourus, peu de sites qu’il n’ait visités, souvent à plusieurs reprises, échangeant sur place avec les archéologues. Avec Persépolis et Pasargades, Daskyleion et Sardes, que j’ai eu le plaisir de visiter avec Pierre, Suse est aussi un site que nous avons observé ensemble. Les vestiges encore visibles posent encore bien des questions, mais comment interpréter d’autres traces que les archéologues de jadis ont très rapidement observées et à peine publiées ? Les questions archéologiques présentées dans les pages qui suivent, en hommage à Pierre Briant et aux vingt ans du programme Achemenet qu’il a fondé et anime, concernent le tell de l’Acropole de Suse. L’existence d’une citadelle est à mettre en doute et la raison d’être d’un dépotoir des cornes et oreilles de taureaux est une curiosité qui reste sans réponse. L’interrogation plus large est celle de la fonction du tell de l’Acropole à l’époque achéménide. Sur l’existence d’une citadelle et sur l’emplacement de la Trésorerie de Suse mentionnée dans les sources textuelles, l’archéologue ne donne pas de réponse et laisse aux ‟historiens des textes” le soin de reconsidérer ces données 1. Sur le plan de la Suse achéménide, devenu célèbre depuis quarante ans, le tell de l’Acropole apparaît vide de vestiges ; il n’est même pas englobé par le haut talus qui entoure les tells de l’Apadana et de la Ville Royale. La totalité des niveaux supérieurs de l’Acropole, correspondant à l’époque achéménide et aux siècles postérieurs, ont été fouillés et enlevés avant 1906. Les très rares publications et des rapports inédits sur ces travaux montrent que ces époques ont laissé peu de traces, en comparaison des vestiges attestés sur les deux autres tells ; ce sont principalement les fondations d’une enceinte périphérique en briques crues, et une immense fosse, remplie de fragments de cornes et oreilles de chapiteaux provenant de la salle hypostyle du Palais. En définitive, rien ne démontre l’existence d’une citadelle sur l’Acropole à l’époque achéménide, et encore moins celle d’une Trésorerie, en dépit de la présence de rares objets de luxe ou de vases en pierre à inscriptions royales. Dès le début de ses travaux à Suse, en 1897, Jacques de Morgan fait porter la plus grande partie de ses efforts sur le tell de l’Acropole, où il a hâte d’atteindre les niveaux de la ‟Préhistoire” de Suse. Pour atteindre ces objectifs, il prête une attention trop rapide aux vestiges les plus récents, à peine compensée par un sens indéniable de l’observation.
1 Ces mots sont une amicale allusion à de nombreuses discussions que j’ai eues avec Pierre sur la collaboration entre historiens spécialistes des sources textuelles et ceux des documents matériels (voir Briant 2018, p. 55-56). Sur les apports, parfois les corrections, que les uns peuvent apporter aux autres, voir aussi Briant 2009, p. 148-151, dans ce cas dans le sens des sources textuelles vers la remise en cause de l’interprétation des données archéologiques.
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Les niveaux supérieurs de l’Acropole ont été entièrement fouillés sur une dizaine de mètres d’épaisseur, jusqu’à ce que les fouilleurs appellent le ‟IIe Niveau” à la cote – 10, considérant la surface du tell à une altitude d’environ 35 m. au-dessus du ‟niveau hydrostatique” (le niveau de la nappe phréatique ?). De Morgan écrit : ‟Du premier niveau [correspondant à deux millénaires, de la période achéménide à la période islamique incluse] il ne reste plus aujourd’hui à fouiller qu’un dixième environ de la surface primitive du tell, du second [époque néo-élamite] la moitié seulement a été enlevée” (de Morgan 1906, p. 275). Un résultat impressionnant pour l’ingénieur organisateur de grands travaux ! Dès 1902, des centaines de mètres linéaires d’une construction qui faisait le tour du sommet de l’Acropole ont été entièrement fouillés, relevés à grands traits et enlevés. Pour de Morgan, ce sont les traces de la muraille achéménide en briques crues (fig. 1). À l’intérieur, il a relevé de très rares constructions ‟gréco-perses”2 .
Fig. 1. Plan du tell de l’Acropole de Suse (d’après de Morgan 1900, Plan II). Sont ajoutés l’emplacement du sondage 1 de R. de Mecquenem, postérieur, dans lequel est située la citerne, et le tracé de la Tranchée D de Loftus à l’extrémité nord (d’après Curtis 1993, fig. 1). Dans ce même secteur le massif rectangulaire de briques crues repéré par J. de Morgan est souligné.
Des traces des périodes achéménides et postérieures devaient être retrouvées plus tard sous la forme de quelques puits mais surtout d’une grande fosse parementée de briques crues et briques cuites. Cette dernière sera fouillée entre 1929 et 1934 par le successeur de J. de Morgan, R. de Mecquenem, dont Pierre Amiet avait ‟apprécié à la fois son extrême gentillesse et un don exceptionnel de l’imprécision, surprenant chez un ‘scientifique’ sorti très honorablement de l’École 2 Avant les fouilles de J. de Morgan, le tell mesure 450 m. dans sa plus grande longueur et 250 m. de largeur maximale. L’isthme au nord porte le château construit dès 1898 ; au sud de celui-ci, la partie principale est encore de 300 x 200 m, soit plusieurs hectares (de Morgan 1900, p. 51).
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des Mines” (P. Amiet, ‟Avant-propos” in Mecquenem 1980, p. 1)3 . On conçoit alors la difficulté d’utiliser les rapports de celui-ci, pourtant notre seule source. Cette grande fosse, mal fouillée et à peine publiée, contenait de nombreux fragments de cornes et oreilles de taureaux appartenant à des chapiteaux achéménides dont on ne connaît pas l’origine. Cette observation invite à poser la question de l’occupation à l’époque achéménide de cette colline, appelée la citadelle. Les vestiges de l’enceinte, le contenu de cette fosse ainsi que quelques objets de caractère royal sont les rares éléments dont nous disposons pour présenter la question de l’occupation achéménide de l’Acropole.
Le sommet du tell de l’Acropole au Ier millénaire avant J.-C. et l’enceinte de briques crues Le nom de citadel a été donné par William K. Loftus (Loftus 1857, p. 49, fig. 1) au plus haut tell de Suse, dont le sommet dominait les ruines de l’Apadana de plus de 15 m. Marcel Dieulafoy l’appelle acropole du fait de sa hauteur et de ses fortes pentes (Dieulafoy 1893, légende des figures 120-122), même s’il considérait par ailleurs l’ensemble des trois tells, comme l’Acropole de Suse, précisément le titre que porte son livre. Avec J. de Morgan, puis R. de Mecquenem, le toponyme Acropole entre définitivement dans l’usage.
L’absence de stratigraphie Les fouilleurs, certes peu précis dans leurs brèves publications, soulignent le mélange d’objets de différentes époques au même niveau dans les couches supérieures. ‟La surface supérieure du tell de l’Acropole renferme à peine deux mètres de vestiges contemporains des rois achéménides ou postérieurs à ces princes. C’est dans ces couches si peu épaisses que se trouvent mélangés les restes arabes, sassanides, parthes, séleucides et perses, et encore trouvons-nous souvent des objets ou des matériaux élamites appartenant à toutes les époques” (de Morgan 1905a, p. 1). ‟Jusqu’aux premiers dallages élamites, dont la profondeur varie entre 5 et 8 mètres, on rencontre mélangés des objets appartenant à toutes les époques ; les uns étaient encore à la place où ils ont été abandonnés, les autres ayant été remontés par des travaux successifs de terrassement ou de construction” (de Morgan 1906, p. 275). Le plan que publie de Morgan pour la tombe achéménide montre le petit temple néo-élamite, des murs de même époque et d’autres situés à moins de 3 m. de profondeur, postérieurs à cette époque. Est également représenté un segment de l’enceinte qui recouvre clairement le temple (fig. 2). Pour l’enceinte, de Morgan (de Morgan 1900, p. 91) indique : ‟Vers l’amorce de la tranchée n°7, le mur achéménide se trouvait, en plusieurs points, coupé pour donner place à des constructions gréco-perses sans grand intérêt. Ce fait prouve qu’après la conquête macédonienne les murailles achéménides tombèrent en ruines ou même que Suse toute entière fut démantelée”. Les premiers fouilleurs n’ont pas noté de bouleversements équivalents sur les deux autres tells qu’ils n’ont
3 Les publications sur les périodes ‟récentes” de l’Acropole sont très limitées (voir la bibliographie sous les noms de Morgan et Mecquenem).
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pourtant pas fouillés avec plus de précaution4. L’histoire archéologique particulière du tell de l’Acropole reste inexpliquée pour les époques historiques récentes. Notons toutefois que le matériel post-achéménide correspondant a été sous-estimé par les fouilleurs comme l’a bien montré L. Martinez-Sève (Martinez-Sève 2003, p. 50-52)5.
Fig. 2. Plan de la tombe achéménide, proche du petit temple néo-élamite ; ce dernier est recouvert par la muraille attribuée à l’époque achéménide (Morgan 1905b, fig. 66).
4 Le palais de Darius sur le tell de l’Apadana était recouvert par des niveaux qui ont été trop rapidement dégagés, mais reconnus dès Dieulafoy et confirmés par les travaux de Jean Perrot dans le secteur de la Porte de Darius. Quant à la Ville royale, c’est souvent l’épaisseur et le riche contenu des couches post-achéménides en place, mais non pas achéménides, qui ont ralenti l’accès aux niveaux élamites.
5 Il comprend des terres cuites architecturales, antéfixes et frises, un bon nombre de figurines d’iconographie grecque, des fragments de sculpture (Amiet 2001, ill. 13 et 38), une inscription mentionnant le nom de Séleucie de l’Eulaios et deux trésors monétaires parthes et élyméens qui, intacts, devaient être en place.
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L’enceinte6 Les restes de la muraille, datée de l’époque achéménide par J. de Morgan (cf. fig. 1), n’ont rien à voir avec les hypothèses pour le moins fantaisistes de M. Dieulafoy, restituant des enceintes multiples, avec des tours, barbacanes, fausses braies. ‟Ce mur, d’un tracé très irrégulier suivait servilement les contours du tell. Quelques tours en défendaient peut-être les approches, mais je dois dire que jamais je n’en ai rencontré la trace” (de Morgan 1905a, p. 2). Ailleurs, J. de Morgan précise ‟L’épaisseur de cette muraille ne peut, comme de juste, être retrouvée : le maximum relevé jusqu’à ce jour est de 12 mètres 50 près de la pointe méridionale du tell ; sur d’autres points, j’ai trouvé 11 mètres, 8 mètres, 5 mètres, et même 1 mètre”. ‟Le lit inférieur de briques celui qui pose directement sur les fondations en terre battue, est ordinairement situé à la cote 31 mètres au-dessus de la plaine du Chaour (cote + 11 m. de M.M. Dieulafoy). Son niveau n’est pas absolument constant, toutefois on peut considérer que le pied des murs dominait la plaine de 30 mètres” (de Morgan 1900, p. 89)7. Il faut souligner qu’aucune trace d’enduit n’a été relevée sur le parement intérieur de l’enceinte. Il est clair qu’il s’agit alors de la fondation d’un massif de briques crues installé en entaillant le rebord du tell (fig. 3). En un seul secteur, à l’extrémité nord du tell, de Morgan a repéré un massif à l’intérieur du mur d’enceinte dessinant un ‟U”. ‟Cette masse, épaisse de plus de sept mètres, est, à la partie supérieure, composée d’une douzaine de lits de briques crues ; ses fondations sont formées d’un massif de terre pilée. La face interne était couverte d’un enduit d’argile” (de Morgan 1900 et alii, p. 96). C’est le seul secteur où un enduit est mentionné. S’agit-il de la figure formant un rectangle nord-sud visible sur la fig. 1 à droite qui serait le seul témoin d’une construction en élévation à l’intérieur de l’enceinte ? La datation de la muraille ne repose que sur sa position stratigraphique, au demeurant peu précise, au-dessus du petit temple néo-élamite, proche de la tombe achéménide enterrée un peu plus bas8, et sur le recoupement du mur par des constructions ‟gréco-perses”, en fait non datées (de Morgan et alii. 1900, p. 91). Cette enceinte est sans commune mesure avec le système de talus que Darius a établi autour de la Ville Royale et de l’Apadana (fig. 4), dont la technique de construction est très élaborée : le talus repose sur un radier de fondation de pisé et il est adossé aux couches archéologiques dont il est séparé par une chemise de graviers constituant un drain (fig. 5). Ce talus très régulier entame les niveaux du IIIe millénaire, sous la cote + 10 m. au-dessus du sol environnant ; il s’élève en une construction à degrés, très soignée en briques carrées de 32-33 cm. de côté (fig. 6)9. R. de Mecquenem (Mecquenem 1934b, fig. 73) déjà en avait représenté le profil de part et d’autre de la pointe sud, le 6 Il comprend des terres cuites architecturales, antéfixes et frises, un bon nombre de figurines d’iconographie grecque, des fragments de sculpture (Amiet 2001, ill. 13 et 38), une inscription mentionnant le nom de Séleucie de l’Eulaios et deux trésors monétaires parthes et élyméens qui, intacts, devaient être en place.
7 La coupe de J. de Morgan (voir fig. 3) indique une cote à environ 28 m., soit - 7 environ sous la surface. Une variation de quelques mètres n’est pas surprenante sur un périmètre de près de 1000 m. linéaire.
8 La ‟tombe princière” était située un peu plus bas que le temple qui lui est antérieur, car elle était très probablement enterrée. À noter que nous n’avons aucune information sur la position stratigraphique de la seconde tombe achéménide trouvée en 1905-1906 (de Morgan 1906, p. 276), mais elle était certainement dans un autre secteur du tell (Wicks et al. 2018, p. 157-163).
9 Les dimensions des briques données par de Morgan pour l’enceinte de l’Acropole sont assez improbables : 0,20 x 0,32 x 0,46 cm. (de Morgan et al. 1900, p. 102).
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Donjon. Le mur de l’Acropole n’offre rien de comparable, ni en altitude – il est fondé 20 m. plus haut (cote + 28 m.) – ni en technique de construction10. Il est matériellement impossible de relier cette fondation de mur de l’Acropole à l’enceinte enveloppant la Ville Royale. De Morgan a décidé que cette enceinte ou cette fondation était achéménide du fait de sa relative épaisseur et de sa position élevée, au niveau des couches des époques historiques tardives. De fait, rien ne permet de préciser sa date entre la période achéménide et les siècles suivants. Cela pose le problème de l’organisation et du plan de la cité royale à cette époque. Sur le plan le plus complet reproduit à l’envi depuis les années 1980 (cf. fig. 4), l’absence d’éléments de l’enceinte englobant l’Acropole est remarquable ; ce tell a pourtant été visuellement intégré dans l’image générale de Suse achéménide (Perrot 2010, fig. 81-82). Il est vrai que la Ville Royale offre également peu de vestiges achéménides, limités à la partie nord-est (propylée, chaussée) et au pourtour avec le talus construit. À l’intérieur, les fouilles anciennes comme les sondages plus récents des années 1970 (fouilles P. de Miroschedji de la ‟Ville Royale II”) ont montré la pauvreté, mais non l’absence, des vestiges d’occupation d’époque achéménide.
Fig. 3. Coupe stratigraphique théorique de l’Acropole (Morgan 1912, fig. 113). La base du massif périphérique en briques crues est à– 7 m environ sous la surface générale (soit la cote +28 audessus du niveau de la nappe phréatique). Le sommet des niveaux néo-élamites est, plus haut que la base du mur, à la cote – 4.
10 Le mur représenté sur la coupe de J. de Morgan (cf. fig. 3) vers l’intérieur de la cité royale. Les vestiges ne sont pas plus épais ni fondés plus bas sur les côtés ouest et sud du tell, qui, de l’autre côté, regardent l’extérieur. De Morgan (de Morgan 1900, p. 51 ; de Morgan et al. 1900, p. 86) n’a pas reconnu d’autres traces de fortification plus bas que cette fondation, pas plus que de Mecquenem dans son grand ‟Sondage 2” (sondage II) (cf. fig. 1), profond, dans la partie sud du tell.
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Fig. 4. Plan de Suse achéménide indiquant le tracé de l’enceinte autour des tells de l’Apadana et de la Ville Royale (Perrot 2010, fig. 108). Sur l’Acropole, la ligne discontinue correspondrait au parement intérieur de son enceinte propre.
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Fig. 5. Plan et coupe du talus achéménide au sud-ouest de la Ville Royale (Carter 1980, Fig. 55).
Fig. 6. Le talus achéménide, érigé à partir du niveau de la plaine. (Perrot 2010, fig. 101)
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La citerne Des données très imprécises et contradictoires Les informations sur cette structure sont très majoritairement celles que donne R. de Mecquenem dans ses rapports annuels11. En 1929, celui-ci ouvre son Sondage I de l’Acropole ‟dans le prolongement du ‘ravin des Voleurs’ de M. de Morgan dans le resserrement étroit dans la partie nord du tell, au sud du château” (cf. fig. 1). Dès l’ouverture, déjà à 11,50 m sous la surface ancienne, il découvre des briques émaillées élamites, quelques briques inscrites (élamites), mais surtout ‟une corne de taureau en pierre, provenant des chapiteaux de l’Apadana, un col de vase en aragonite (portant une inscription de Xerxès en quatre langues), de nombreux fragments, disséminés dans la terre” (Mecquenem 1929, p. 1-2)12. D’autres pièces de vases en aragonite et deux morceaux de cornes de taureaux sont recueillis la saison suivante en poursuivant la fouille en profondeur (Mecquenem 1930, p. 5). En 1931, de Mecquenem (Mecquenem 1931a, p. 1-2) écrit : ‟Cette saison nous a montré qu’il s’agissait d’une grande fosse creusée dans les niveaux anciens ; elle était rectangulaire et orientée à peu près perpendiculairement à la tranchée, environ vers le Nord Est. La largeur fut reconnue entièrement de 7m, 35 entre les parements de briques crues, avec intercalations de parties en briques cuites. La paroi du côté nord comportait un massif de briques cuites, d’une épaisseur de 2m, 25, [et] de 4m,40 de hauteur, dont la longueur de 8 mètres au sommet diminuait en descendant jusqu’à 4m, 50 de longueur à la base. Nous avons reconnu le mur perpendiculaire sur une longueur de 10m, 25 sans rencontrer encore la fin de la fosse”. Le fouilleur signale, dans la fosse et hors de celle-ci, des fragments de cornes et oreilles de taureaux, des fragments de vases en aragonite dont certains sont inscrits. Il poursuit : ‟Nous pensons que cette fosse avait été creusée à l’époque élamite pour l’alimentation en eau des temples ; elle était remplie au moyen d’une machine, ou par des eaux de pluie. Cette fosse n’a été comblée que peu à peu, jusqu’aux Sassanides”. L’année suivante, Mecquenem (Mecquenem 1932, p. 1-2) donne d’autres dimensions (14 x 7 m.) et précise : ‟La fosse était entourée de murs de soutènement en carreaux de briques cuites […]”. Dans la partie profonde du remplissage, jusqu’à – 19 m., il note encore de nombreux fragments de vase en aragonite et des morceaux d’oreilles et de cornes de taureaux. Le rapport de 1933 (Mecquenem 1933, p. 1-2) confirme la nature du matériel majoritaire dans les niveaux profonds, jusqu’à la cote – 23 (voir fig. 2) et précise la construction (fig. 7 et 8) : ‟un massif épais en briques cuites qui limitait la face nord, finissait à ce niveau ; nous en avions conclu être arrivé à la base de la construction ; en enlevant les briques de la face ouest, nous avons trouvé un nouveau massif sur cette face ; il se terminait par un escalier13 ; la prétendue citerne 11 Pour R. de Mecquenem, nous disposons principalement de la série de ses rapports inédits, entre 1913 et 1939 ; plus précisément ce sont les rapports entre 1929 et 1934 qui concernent l’objet de ces pages. Ces rapports sont cependant peu précis et illustrés par quelques photos médiocres et des plans réduits à des croquis. Ils sont disponibles sur le portail https://www.mom.fr/mecquenem/ (consulté en février 2019). Ce portail devrait être transféré au Musée du Louvre. Ces données sont résumées dans un article posthume (Mecquenem 1980, p. 29-42), qui est peu utilisable du fait le l’extrême imprécision des observations, qui sont très résumées dans l’article en question.
12 L’ouverture de la fosse pouvait être plus haute, mais elle n’a pas été reconnue par J. de Morgan, qui ne signale ni corne ni oreille de taureau, ni fragment d’alabastrons dans ce secteur ; la présence des uns et des autres éléments sur l’Acropole aurait pourtant dû le frapper.
13 De Mecquenem (Mecquenem 1980, p. 37) avait reconnu l’escalier dès 1929 dans la partie supérieure de la fosse.
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était en réalité un grand puits descendant jusqu’au niveau aquifère ; tous les objets trouvés dans les terres de remplissage étaient d’époque achéménide”. Fait tout aussi important, Mecquenem ajoute : ‟Notons encore un tesson de pot, portant un graffite de caractère araméen, un très petit fragment de tablette en terre cuite, charte en langue anzanite [élamite] de la fondation du palais de Darius. Proviennent également des éboulis du mur de soutènement, quelques débris de briques inscrites d’époque élamite”. Dans le compte rendu publié des fouilles 1929-1933, Mecquenem (Mecquenem 1934b, p. 179) résume les résultats. Les dimensions de la fosse sont ici à présent 3 x 8 m., et pour le contenu, le fouilleur indique que dans les matériaux des murs de soutènement, se trouvent des briques inscrites au nom du roi élamite Shutruk Nahunté, donc déjà en réutilisation. Il confirme qu’on descendait dans la fosse par un escalier d’un mètre de largeur. Lors de l’ultime campagne de fouille, Mecquenem (Mecquenem 1934a, p. 1-2), précise que jusqu’au fond du ‟puits élamite” au niveau de la nappe phréatique, on trouve encore des pièces de cornes et oreilles, des fragments de vases en aragonite, mais aussi des morceaux de briques élamites inscrites. Dans un autre rapport, publié dans Antiquity (Mecquenem 1931b, p. 330), les dimensions de la structure sont encore différentes 8 x 6, 25 m. et 10, 25 m. de profondeur (fig. 2). Par ailleurs, il précise ‟The sides were covered by raw (sundried) bricks which in some places were protected by thick walls of kiln-fired bricks”. Il suggère que l’eau était apportée dans ce réservoir (tank), par un aqueduc14.
Fig. 7. Plan de la citerne rectangulaire, au centre du sondage 1, plus réduite en partie basse. Sans échelle (Mecquenem 1933, Plan I).
14 Finalement la fosse sera interprétée comme un puits, ensuite transformé en citerne (Mecquenem 1947, p. 90).
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Fig. 8. Elévation de la citerne à la fin de la fouille en 1933 (Mecquenem 1933, Pl. II, 1).
Commentaires On retiendra plusieurs indications, parfois contradictoires, et un contexte archéologique très incertain : - cette citerne ou puits n’apparaît dans les rapports qu’au-dessous du Niveau II (cote – 10) (fig. 3), bien au-dessous des niveaux des ‟basses époques”, achéménides et postérieurs. - elle est creusée jusqu’au niveau de la nappe phréatique ou presque, comme le serait un puits. Les parois sont construites en briques cuites sur probablement les quatre côtés. Les dimensions varient selon les indications de Mecquenem, de 10, 25 x 8 m. en 1931 à 14 x 7 m. dans les rapports suivants avant d’être réduites à 8 x 3 m. dans le rapport publié en 193415. Il faut en déduire que les dimensions de la structure allaient en diminuant vers le bas, de moitié environ, mais restent importantes pour un puits, environ 24 m2, superficie plus vraisemblable pour une citerne qui aurait été en tronc de pyramide inversée. Par ailleurs, que signifie un aqueduc indiqué une seule fois par de Mecquenem, qui serait situé un peu au-dessus de la nappe phréatique pour apporter de l’eau presque au niveau du fond de la fosse ? D’autre part, le fond est accessible par un escalier qui n’est mentionné que dans deux rapports, en 1929 pour des marches en partie haute, puis, d’autres pour la partie basse dans la synthèse en 1943. - le mode de construction, largement en briques crues, ‟parfois en briques cuites” ou ‟par endroits en briques cuites” ne convient guère à une structure hydraulique. Dans le rapport synthétique publié, de Mecquenem (Mecquenem 1934b, p. 179) indique que les parois étaient en briques cuites. Ce résumé laisse supposer que lorsque ces parements de briques cuites n’ont pas été trouvées à la fouille, c’est qu’ils s’étaient effondrés. On note encore que jamais un enduit n’est mentionné. - la citerne était parfaitement vide et accessible à l’époque du rejet des fragments de chapiteaux achéménides, puisque des pièces ont été trouvées jusqu’au fond. Cette structure serait restée totalement vide depuis sa construction, ce qui paraît peu probable si celle-ci remonte à l’époque médioélamite. Le creusement et la construction des parois sont donc beaucoup plus récents que cette époque, dont elle remploie des briques cuites parfois inscrites. Par conséquent, les parois devaient 15 Le croquis du rapport 1933 (ici fig. 7) est le plan sans doute proche du fond ; il est sans échelle mais indique un rapport largeur : longueur de l’ordre de 2 : 3.
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s’élever beaucoup plus haut (cf. note 12), avec une ouverture accessible au remplissage à un moment donné dans les derniers siècles du Ier millénaire avant J.-C. L’homogénéité du contenu, pièces de chapiteaux et fragments d’alabastrons, indique un remplissage rapide et certainement intentionnel, ce qui est un élément important du problème que pose cette structure. - le matériel, majoritairement d’époque achéménide, est très particulier : des oreilles et cornes de taureaux et des vases en calcaire ou albâtre. D’autres objets sont également attestés, dont des briques inscrites élamites du IIe millénaire et, à l’opposé sur l’échelle chronologique, une hache bipenne ancienne gravée a posteriori de quelques lettres grecques sur les deux faces, inscription datable entre le IIe s. avant et le Ier s. de notre ère (Mecquenem 1934b, p. 181 et fig. 5 ; Rougemont 2012, p. 92-93, n°50). L’hypothèse d’une citerne, comme toute autre interprétation, n’évite pas d’autres questions plus difficiles : quelle est la date de construction ? Pourquoi ce remplissage de débris volumineux et lourds, appartenant à des chapiteaux en pierre ? De quelle construction hypostyle provenaient ces fragments ? Bien que le fouilleur ne donne aucune indication sur les dimensions, il ne fait guère de doute que ces cornes et oreilles sont du module des chapiteaux de la salle du palais de l’Apadana. Quant à la date de remplissage de la structure, elle est postérieure à l’effondrement du palais de Darius mais pas nécessairement longtemps après l’époque achéménide. La hache gravée de lettres grecques est une indication en ce sens. Au-delà de la raison d’être de cette fosse construite et de son remplissage, se pose la question plus générale des aménagements qui occupaient le sommet du tell de l’Acropole à l’époque achéménide et après celle-ci.
Objets royaux et objets exceptionnels Fragments de chapiteaux : cornes et oreilles Tous les rapports de R. de Mecquenem insistent sur la présence de cornes et oreilles de protomés de taureaux sur toute la profondeur de la fosse. Le nombre de morceaux n’est malheureusement jamais évoqué16. Avant les travaux de R. de Mecquenem, aucun fragment de corne ou d’oreille en pierre n’avait été mis au jour sur l’Apadana, au point que Dieulafoy affirme qu’il ‟avait les preuves”, sans les illustrer, que les cornes et les oreilles étaient en bronze et assemblées à la tête par un tenon (Dieulafoy 1993, p. 347 et fig. 231). Aucun fragment n’est mentionné plus tard à l’Apadana ou à l’Acropole jusqu’en 1913. C’est ce qu’il faut déduire de la légende d’une photo de Maurice Pillet qui illustre les premiers documents découverts sur le tell de l’Apadana en 1913 (fig. 9)17. Pillet précise pourtant ‟bien que de nombreux fragments aient été découverts dans les fouilles de J. de Morgan”, donc sur l’Acropole, principal chantier de celui-ci18. Ainsi, curieusement, pendant les fouilles de J. de Morgan, l’Acropole a livré plus de fragments de cornes et d’oreilles de chapiteaux 16 Par comparaison avec les chapiteaux de Persépolis, les deux éléments mesurent un peu plus de 50 cm. de longueur. De nombreux fragments de cornes surtout et d’oreilles étaient conservés sur la ‟terrasse lapidaire” du château de Suse, où j’ai pu les voir dans les années 1970 : d’après les dimensions connus à Persépolis, une corne se serait brisée en deux à cinq fragments. La provenance de ces morceaux, Apadana ou Acropole, est inconnue.
17 Chevalier 2009, légende de la figure p. 315, d’après le manuscrit de Pillet, La Perse et les Indes, cliché daté du 28/02/1913. 18 C’est par erreur que j’ai attribué les fragments illustrés par Pillet en 1913 à une découverte sur l’Acropole (Boucharlat 2010, légende de la figure 436). Mon erreur est aggravée par l’indication d’une provenance de la citerne, laquelle n’a été reconnue qu’en 1931, comme indiqué plus haut.
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que l’Apadana, où des protomés de taureaux, sans cornes ni oreilles (rappelons que ces éléments sont rapportés sur les têtes de taureaux par un système de tenon et mortaise) avaient été découverts dès les premières recherches de Loftus. Ainsi, les fouilles de J. de Morgan auraient touché le secteur de la citerne sur l’Acropole sans reconnaître cette structure. Ces pièces n’ont pas pu être prélevées ailleurs que dans la salle hypostyle de l’Apadana. Le prélèvement des cornes et oreilles est intervenu nécessairement après l’effondrement de la salle hypostyle du Palais de Darius, qui a dû être assez rapide après la fin de l’empire (Boucharlat 1990). Ces éléments étaient assez faciles à casser et donc plus transportables que les têtes de taureaux ellesmêmes. Ils ont été transportés à 400 m de distance sur l’Acropole. Étaient-ils destinés à alimenter des fours à chaux, une hypothèse qui vient immédiatement à l’esprit ? Mais il n’y a aucune trace de telles installations. À un moment donné, ces fragments ont été intentionnellement jetés dans la fosse jusqu’à ce que celle-ci soit comblée, sur plus de 10 m. de hauteur. La raison de ce processus reste totalement énigmatique. Sans aucun doute remplir la fosse de ces fragments était plus pratique que de jeter de la terre, mais cela n’explique ni l’apport de ces morceaux sur l’Acropole ni le besoin de remplir la fosse. Voulait-on construire sur une fondation stable faite de pierres, un matériau rare à Suse ? On ne le saura jamais...
Fig. 9. Premiers exemples publiés de fragments de cornes et oreilles de taureaux en pierre trouvés sur le tell de l’Apadana en 1913 (Photographie M. Pillet, Album La Perse, 28 février 1913, d’après Chevalier 2009, fig. p. 315).
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Base de colonne L’Acropole a fourni une unique base de colonne, campaniforme (diamètre 0, 51 m.) inscrite en trois langues au nom de Xerxès, XSa (de Morgan et al. 1900, p. 90, fig. 131 et de Morgan 1905a, p. 8). Elle a été trouvée près de la pointe méridionale, très loin de la citerne. Cette unique base inscrite ne suffit certainement pas à restituer une construction royale sur l’Acropole.
Alabastrons La partie nord de l’Acropole a livré des concentrations de fragments de vases en ‟albâtre”, souvent inscrits dans les trois langues cunéiformes et parfois en hiéroglyphique. Ce sont des productions à caractère royal pour les vases inscrits pour lesquelles on renverra à l’étude complète de S. Qaheri (Qaheri 2019, p. 20-24 avec références à d’autres études qu’elle a menées). Des fragments de cinq exemplaires distincts, inscrits au nom de Xerxès, proviennent de la tranchée D de Loftus (cf. fig. 1, ou Curtis 1993, fig. 1) qui indique : ‟A pile of these, sufficient to have filled a wheel-barrow, were gathered together” (Loftus 1857, p. 409 ; Curtis 1980, p. 14). Dans ce même secteur, à l’emplacement du futur château de la mission, les fouilleurs notent : ‟Les tranchées n° 3 ont également fourni un assez grand nombre de fragments de vases d’albâtre, matière qui était connue dès la plus haute antiquité et dont les Perses ont fait grand emploi” (de Morgan et alii 1900, p. 93 et fig. 137)19. À part les deux exemplaires complets de la tombe achéménide, les alabastrons sont rares ailleurs, dans le secteur sud du tell (Jéquier 1900, p. 122 et fig. 314-317 ; Qaheri 2019, fig. 6). Aucun n’est mentionné dans le grand sondage II de Mecquenem qui occupe toute la partie sud du tell. À l’évidence, ces concentrations de fragments de vases coïncident l’une avec l’emplacement de la citerne, l’autre avec le massif de briques crues noté par de Morgan dans la partie nord (supra, p. 39). Ce serait le vestige d’une construction, dont il ne resterait qu’un massif de briques. C’est un maigre argument en faveur de l’hypothèse d’un entrepôt royal sur l’Acropole (Amiet 1990, p. 213 ; Amiet 2010, p. 353). Aucun autre vestige archéologique ne fonde une telle hypothèse.
Objets de luxe ou royaux Deux objets volumineux ont été trouvés à proximité l’un de l’autre sur la pente sud de l’Acropole, hors stratigraphie ; ce sont l’astragale en bronze de plus de 93 kg., prélevé à Milet, et le poids en bronze en forme de lion pesant 121 kg. (Perrot 2010b).
Une Trésorerie sur l’Acropole ? Ces pages n’apportent pas de réponse à la question du remplissage de la citerne après la période achéménide. L’hypothèse de stockage de matériaux pour des fours à chaux peut être exclue, faute du moindre indice de ce type d’aménagements et en l’absence de constructions en briques cuites perceptibles sur l’Acropole après l’époque néo-élamite. À l’appui de l’hypothèse d’une fonction importante de l’Acropole à l’époque achéménide, il ne reste que les concentrations de fragments d’alabastrons dans la partie nord du tell et les deux objets en bronze découverts du côté opposé. La présence de deux tombes seulement de membres de l’élite achéménide ne suffit pas pour imaginer une nécropole sur cette colline.
19 La tranchée n°3 définit un ensemble de tranchées en U épousant le bord septentrional du tell et destiné à recevoir les fondations des murs extérieurs du château.
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Quant à la présence d’une citadelle, elle paraît improbable à partir des maigres indices, d’autant plus que l’enceinte dégagée par J. de Morgan est très différente du talus qui entoure la cité royale de Suse, par son épaisseur comme par sa technique de construction. La topographie de l’Acropole et la présence des rares objets de luxe avaient conduit plusieurs chercheurs à restituer la Trésorerie royale de Suse à son sommet. L’hypothèse a tenté M. Dieulafoy (Dieulafoy 1893, p. 226), ‟Le dépôt des trésors, le γαζοφυλάκιον des auteurs grecs, où s’accumulaient les richesses des rois, se trouvait dans la citadelle”. Plus tard, J. de Morgan (de Morgan et al. 1900, p. 90-91), tenté par cette hypothèse, était resté très dubitatif : ‟L’existence, sous les Achéménides, de bâtiments dans la Citadelle, n’a rien qui doive surprendre, car ce fort avait sa garnison, et en même temps il servait peut-être aussi de trésor aux rois de Perse. En s’emparant de Suse, Alexandre y trouva neuf mille talents d’or ; il est possible que ces richesses aient été entassées dans des magasins s’élevant sur la Citadelle, mais il est plus probable que, suivant la coutume orientale, le trésor se trouvait dans des pièces du palais, non loin de l’Apadâna. Quoi qu’il en soit, la présence d’une importante garnison et de ses officiers dans la Citadelle suffit pour expliquer la découverte de la base de colonne dont je viens de parler”. L’argument est faible et unique. Récemment, cette localisation de la Trésorerie sur l’Acropole a été reprise par D. Potts (Potts 2016) : ‟The heavily fortified citadel, with its 6-8 m. thick, nearly vertical walls that would have been unscalable from the ground, 38 m. below, is the most likely location” (Potts 2016, p. 32). On a vu ce qu’il en était de la puissance de cette enceinte par rapport au haut talus de la cité royale, mais il est vrai que la pente sous-jacente pouvait être forte. Potts conteste l’hypothèse alternative de J. de Morgan, citée ci-dessus, rappelant que les textes grecs et latins mentionnent bien akra et arx. Mais il s’agit le plus souvent de la situation à Suse lors du siège de 316, ou de celle de la révolte de Molon, un siècle plus tard. Potts explore l’ensemble des sources textuelles à l’appui de son hypothèse. Le tell de l’Apadana est pourvu d’un impressionnant talus de 15 m. de hauteur (Perrot 2010, fig. 106 et 107), correspondant au talus en briques de la Ville Royale. L’un et l’autre constituent une défense non négligeable. L’Apadana a subi une attaque, ou plusieurs, comme le montre la découverte par M. Kaboli (Kaboli 2002) de dizaines de balles de fronde et de centaines de fragments de pointes de flèches et de pointes de lances de type grec, contre la face ouest du mur de soutènement du palais comme le rappelle D. Potts (Potts 2016, p. 27), montrant que cette colline a eu un rôle défensif à un moment donné. Pour sa part, R. Ghirshman avait également trouvé en 1967 sur cette même face de l’Apadana, qu’il appelle ‟le mur extérieur des défenses du palais” des centaines de mètres cubes de terres rapportées sur 23, 30 m. d’épaisseur (Ghirshman 1967, p. 406-407). Ghirshman attribuait les terrassements, dans lesquels ont été trouvés deux boulets en pierre, à la période de la révolte de Molon contre Antiochos III vers 220 avant J.-C. en se fondant sur une anse d’amphore timbrée datée alors de la fin du IIIe siècle, mais maintenant abaissée vers 190-180 avant J.-C.20 Ces témoins d’opérations militaires proviennent du tell de l’Apadana seulement, tandis que l’équivalent n’a jamais été trouvé dans les fouilles de l’Acropole, où les premiers fouilleurs, même pressés, auraient noté de telles quantités d’armes. Quelle que soit la date des évènements auxquels seraient liés ces quelques indices de guerre, ils concernent le tell de l’Apadana uniquement. Il serait cependant imprudent de conclure que 20 Voir Monsieur, Boucharlat et Haerinck 2011, p. 174. Selon cette datation, le contexte est postérieur à l’époque de Molon, mais l’indice est discutable, car tous ces objets proviennent de fouilles de grande ampleur dans des remblais.
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la défense majeure de Suse était sur ce tell, et non sur celui de l’Acropole après Alexandre. Une nouvelle analyse critique des quelques textes classiques sur Suse post-achéménide apporterait-elle des éléments nouveaux ? On restera prudent à cet égard. Strabon qui rapporte le témoignage de Polycleitos, qui a vu Suse, mentionne le rempart (teikos) de Suse, les temples et le Palais royal et ajoute ‟Mais Polycleitos dit que la ville fait un cercle de deux cents stades et qu’elle n’a pas de rempart (ateichiston)” (Strabon, XV, 2, trad. J. Auberger). Et plus loin : ‟Voici peut-être quelques-unes de leurs coutumes, si l’on suit Polycleitos : à Suse pour chacun des Rois, on érige sur l’acropole (akra) une construction privée, des trésors et des dépôts pour les tributs amassés, comme souvenir de leur administration” (Strabon XV, 3, 21). Pris au pied de la lettre, ce passage s’applique très difficilement à l’Acropole, mais ne convient guère non plus au tell de l’Apadana21. Terminons avec deux suggestions : 1) comme à Persépolis, la Trésorerie de Suse pouvait être dans le palais de Darius, en particulier dans les longues séries de salles de la partie sud de la Résidence ; 2) la citadelle aurait été sans objet à l’époque achéménide dans un empire pacifié, une cité royale sans rempart, probablement comme à Persépolis (Boucharlat 2020), mais visuellement bien délimitée. En revanche, la protection des richesses est devenue une nécessité à l’époque séleucide comme le montre dès 316 le siège de la ville. Tandis que le Palais royal se dégradait rapidement, la décision aurait été prise d’édifier une enceinte au sommet de l’Acropole pour loger la garnison et protéger le Trésor. L’archéologue n’ira pas plus loin. La question de l’Acropole de Suse demeure. Dans tous les cas, comment intégrer cette colline dans l’image de Suse achéménide ?
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Nuove osservazioni sulla presenza achemenide nel Golfo Persico Pierfrancesco Callieri (Alma Mater Studiorum - Università di Bologna)
Nel suo “inventaire du monde achéménide”, ovvero il Capitolo XVI della fondamentale opera del 1996, Pierre Briant dedica la sezione XVII ai Persiani nel Golfo Persico (Briant 1996, p. 778782). Briant considera che “les côtes carmaniennes et perses étaient liées certainement intimement au pays perse tout proche” e che “la fondation de Taokè par Cyrus prouve que les intérêts des Achéménides pour le golfe Persique et ses côtes était ancien” (Briant 1996, p. 780) ; anche per quanto riguarda la costa araba, dopo aver passato in rassegna le diverse fonti e sottolineato la scarsità di informazioni, egli afferma che “il est ainsi tentant d’induire qu’à l’image des rois néo-babyloniens (Nabonide avait un gouverneur à Dilmun et Nebuchednezzar II une résidence et un temple à Failaka), les Grands Rois ont dominé Dilmun, ou, plus exactement, que des rapports fréquents et actifs existaient alors avec cette région” (Briant 1996, p. 782). Nei venti e più anni che hanno fatto seguito alla pubblicazione di queste righe, la letteratura sull’argomento si è arricchita da un lato di considerevoli avanzamenti nella conoscenza archeologica del Golfo Persico, soprattutto sulla costa araba, grazie alla attività di numerose missioni archeologiche, dall’altro di un’importante serie di contributi critici che hanno inserito le nuove evidenze archeologiche in una prospettiva più ampia di interpretazione storiografica. Nell’importante opera scaturita da un convegno dedicato all’archeologia dell’impero achemenide curato da P. Briant e R. Boucharlat (Briant et Boucharlat 2005), la regione del Golfo Persico è esaminata nella trattazione che Boucharlat dedica all’Iran: nella sezione “inventaire” troviamo infatti un paragrafo intitolato “Fars ouest et sud-ouest et côte golfe Persique” (Boucharlat 2005, p. 235-236). L’autore ricorda che, nonostante le sfavorevoli condizioni ambientali, la scarsità di documentazione archeologica è senza dubbio legata principalmente all’esiguità delle attività di esplorazione del territorio, visto che la presenza di “padiglioni” dimostra “une volonté royale ou aristocratique qui implique un investissement important” (Boucharlat 2005, p. 235). L’autore sottolinea ancora che “quant à la rareté ici de sites d’habitats, on se gardera de l’attribuer uniquement aux contraintes environnementales; cette région n’a guère été couverte par les prospections. La région de Lâmerd (ci-dessus), dans le même environnement est un bon contre-exemple de ce vide apparent” (Boucharlat 2005, p. 235). Se queste indicazioni riguardano la costa iraniana, manca nel volume un capitolo specificamente dedicato al Golfo Persico in una visione unitaria delle sue due coste iraniana e araba1.
1 La carta dell’impero achemenide pubblicata in quel volume (Briant et Boucharlat 2005, p. 18) mostra una regione del Golfo Persico, nelle due sponde settentrionale e meridionale, priva di indicazioni di toponomastica storica, anche perché in effetti nessuna delle satrapie note alle fonti per l’epoca achemenide ha visto una collocazione sicura in quest’area, con l’eccezione della, in verità problematica, XIV satrapia (v. oltre).
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Certo, la disputa sul nome storico del Golfo Persico, che i paesi della costa araba premono per modificare, rende difficile la collaborazione editoriale tra gli archeologi che lavorano sulle due rive, a dispetto di una forte contiguità culturale legata alla facilità di comunicazione tra le due sponde anche con mezzi di navigazione tradizionali. Nello stesso tempo è anche vero che le aree costiere della sponda iraniana nelle fonti antiche vengono considerate parte integrante delle aree continentali che da est a ovest rispettivamente formano la Carmania, la Perside e la Susiana (p.es. Arr., Indike, XXXVIII, 1). L’incertezza nell’approccio da un lato e i condizionamenti della politica contemporanea dall’altro, si ripercuotono anche negli studi sull’archeologia della regione, che presentano impostazioni di fondo spesso divergenti tra loro: un esempio di questo quadro è fornito dalla posizione isolata di J.-F. Salles che nel 1990 proponeva di considerare la parte settentrionale del Golfo Persico, compresa la sponda araba, come appartenente direttamente alla Persia, mentre la parte meridionale sarebbe stata divisa tra la stessa Persia e il paese dei Maka, identificato con l’Oman (Salles 1990, p. 125): si tratta di una delle poche posizioni che in quegli anni definiscono il Golfo Persico un “mare interno persiano” 2. Anche nella moderna cartografia dell’impero achemenide, se l’inclusione nell’impero della sponda nord-orientale del Golfo Persico è accettata senza riserve e tutta la fascia costiera dell’altopiano iranico, dal Balucistan al Khuzestan, viene in genere evidenziata con la stessa colorazione delle altre satrapie dell’impero, i territori della sponda sud-occidentale, che pure per i periodi arsacide e sasanide risultano compresi negli imperi iranici (cf. da ultimo Simpson 2017, fig. 2), per il periodo achemenide vengono invece assegnati all’orbe dei popoli limitrofi non inclusi nell’impero, suggerendo quindi la considerazione che il dominio persiano non si fosse esteso a tutto il Golfo Persico 3. Stimolato da una recente visita al Museo Nazionale di Bahrein e al Museo del sito di Qal‘at al-Bahrein, dove l’apparato esplicativo delle sale dedicate all’età del Ferro sembra ignorare una presenza achemenide che alcuni manufatti indicano invece in modo palese, vorrei qui riprendere e approfondire alcune considerazioni proposte in precedenza,4 che forse possono aspirare a suscitare un interesse da parte di Pierre Briant, al quale comunque gran parte di quello che servirà per formulare il mio pensiero risulterà già noto. Pur se privo di una competenza diretta nell’archeologia della costa araba del Golfo Persico, qui particolarmente interessata dalla discussione, ho forse incautamente inteso approfondire la materia, che a un archeologo del mondo iranico appare velata di un’incomprensibile oscurità, anche perché a Bahrein il visitatore si trova davanti ad alcuni manufatti che presentano tratti di chiara pertinenza alla cultura materiale dell’altopiano iranico di età achemenide e che tuttavia vengono genericamente riportati a una continuità culturale del periodo “late Dilmun” che copre l’età del Ferro dal 1000 al 400 a.C. (MacLean and Insoll 2011, p. 7). 2 La stessa posizione veniva reiterata da Salles nel 1992 : “il n’est sans doute pas exagéré, avec toute la prudence nécessaire, de considérer cette région septentrionale du Golfe comme un ‘lac achéménide’ ” (Salles 1992, p. 81).
3 Fanno eccezione tre carte disponibili sul web, www.cais-soas.com/CAIS/History/hakhamaneshian/human_rights.htm, https://defence.pk/pdf/threads/greatest-iranian-empires.385771/, www.quora.com/How-did-Farsi-Persian-spreadto-Afghanistan-and-Tajikistan, tutte di carattere non scientifico.
4 Per la prima volta in un convegno dedicato alla memoria dell’accademico Gregory Bongard-Levin nel 2009, pubblicate a Mosca nel 2013 (Callieri 2013), e riprese in un recente contributo in memoria di Giovanni Garbini (Callieri 2019). Per il presente lavoro, desidero ringraziare W. Henkelman e F. Sinisi, che hanno letto una bozza dell’articolo e fornito preziosi suggerimenti.
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Leggendo i numerosi contributi che toccano l’argomento della presenza achemenide nel Golfo Persico si rileva come un approfondimento critico nell’interpretazione delle informazioni disponibili abbia visto un’accelerazione a partire dagli anni 1980. Se nel 1962 H. Schiwek poteva soltanto suggerire che con la conquista del regno neo-babilonese i Persiani avrebbero ereditato anche il possesso della costa araba del Golfo Persico (Schiwek 1962, p. 5-7), nel 1984, pubblicando la necropoli di Janussan a Bahrein, P. Lombard e J.-F. Salles affermavano che “le problème d’une continuité archéologique à Bahrein entre la phase de la domination néo-babylonienne et celle de l’empire achéménide est loin d’être résolu et reste une question importante posée aux chercheurs qui s’intéressent à Bahrein” (Lombard et Salles 1984, p. 142-143). Lo stesso P. Lombard, sulla base dell’insieme dei rinvenimenti del livello IVc di Qal‘at al-Bahrein - sigillo a stampo di calcedonio, ciotole carenate analoghe alle tipiche “cream-bowls” iraniche, un colino e altri strumenti bronzei legati al consumo di vino con confronti nel V sec. a.C. - avanzava pochi anni dopo la proposta di spiegare tali evidenze come “the result of a limited foreign population’s settling on Bahrain in the mid-first millennium BC” (Lombard 1986, p. 227) . Nel 1990, anno di uscita dell’articolo di J.-F. Salles sopra menzionato, D. Potts pubblicava una sintesi dell’evidenza archeologica aggiornata alla fine degli anni 1980: secondo l’autore, nessuna delle testimonianze archeologiche era in grado di fornire prove di un diretto controllo da parte degli Achemenidi (Potts 1990, p. 42). Le argomentazioni prodotte, tuttavia, erano metodologicamente deboli e soprattutto contraddittorie se rapportate a un’ottica comparativa che affrontasse la cultura materiale della regione del Golfo Persico secondo criteri analoghi a quelli usati per la valutazione di tutte le altre regioni dell’impero achemenide. Nessuna delle regioni al di fuori dell’altopiano iranico per le quali le fonti concordano sulla sua appartenenza all’impero achemenide presenta una forte impronta persiana sulla cultura materiale. La dominazione achemenide ha raramente influenzato le produzioni artigianali delle province dell’impero, come evidente dalla capillare documentazione fornita dell’unica sintesi a tutt’oggi esistente sull’archeologia delle regioni dell’impero achemenide (Boucharlat et Briant 2005). Limitandomi a due esempi significativi, tra cui anche una regione popolata da genti airya quale l’Asia Centrale, il fatto che l’incorporazione nell’impero non abbia causato mutazioni nella produzione ceramica locale, diversamente da quanto è accaduto con la dominazione ellenistica, è stato sottolineato da B. Lyonnet (Lyonnet 1990, p. 86 ; Lyonnet 1997, p. 118-119). Verso occidente un quadro simile è stato messo in luce nella Jazira siriana, dove lo studio della ceramica dei numerosi siti individuati dalle ricognizioni di superficie ha messo in risalto una presenza di forme tipiche della Persia achemenide limitata a pochi siti (B. Lyonnet, comunicazione personale). Come anche sottolineato da J.-F. Salles (Salles 1990, p. 122), pertanto, la carenza di tratti persiani nella cultura materiale della costa araba del Golfo Persico non può essere considerata come una prova valida del fatto che l’impero achemenide non includesse anche questa regione. Parimenti, per quanto riguarda la presenza achemenide nell’Arabia nord-orientale che ha fatto seguito alla conquista del regno neo-babilonese da parte di Ciro il Grande, l’esiguità degli elementi di cultura materiale di specifico carattere persiano è stata invocata come una delle ragioni per la difficoltà nell’individuazione di insediamenti legati a una presenza achemenide (Anderson 2010, p. 449), nonostante l’insieme delle fonti abbia permesso a B. Anderson di proporre l’interessante ipotesi di un’appartenenza della regione all’impero achemenide in una modalità differente dalle altre regioni, legata al carattere nomadico dell’insediamento umano (Anderson 2010, p. 451).
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E’ opportuno qui ricordare altre considerazioni a favore dell’ipotesi che tutto il Golfo Persico fosse incluso nell’impero achemenide. La prima menzione di un’aspirazione persiana all’inclusione di questo mare nei confini dell’impero risale al Cilindro di Ciro il Grande, che fa sua una espressione appartenente alla tradizione mesopotamica: nella traduzione di P. Briant, leggiamo che “tous les rois, trônant sur des sièges d’apparat, depuis la mer d’en-haut Méditerranée jusqu’à la mer en-bas golfe Persique, tous les rois d’Amurru vivant sous la tente, tous m’apportèrent un lourd tribut et me baisèrent les pieds à Babylone” (Briant 1996, p. 58-59). Anche la notizia, menzionata due volte da Erodoto (Herodot., III, 93; VII, 80), secondo la quale il re persiano insedia (katoikizei) nelle isole del Golfo Persico quelli chiamati “deportati” (tous anaspastous kaleomenous), attesta l’appartenenza di queste all’impero persiano: poiché lo storico greco non parla di “esiliati” ma di “deportati” (cf. Shahbazi 1996), è evidente che i luoghi di residenza di questi ultimi dovevano essere sotto il pieno controllo del Gran Re, onde evitare che i deportati potessero fuggire e comunque sottrarsi agli ordini imperiali (Salles 1990, p. 116). La probabile via marittima nel Golfo Persico, il cui uso è dimostrato dal trasporto della statua di produzione egizia di Dario I rinvenuta durante gli scavi di Susa (Potts 2006), viene anch’essa a confermare un interesse da parte degli Achemenidi per il Golfo Persico, che difficilmente potrebbe essersi limitato al controllo della sponda persiana (Callieri 2013, p. 130). Un’informazione interessante proveniente dagli studi di archeobotanica. Nei livelli della fase Dilmun Recente del sito di Qal‘at al-Bahrein sono stati trovati resti carbonizzati di melograno. M. Tengberg suggerisce un’importazione di questa pianta dalla Mesopotamia o dall’Iran (Tengberg et Lombard 2001, p. 172), anche se più in generale l’origine della specie dall’Iran è stata riconosciuta da più autori (Stover and Mercure 2007, p. 1088). Qualora la presenza achemenide nell’isola fosse confermata, anche tale informazione di natura botanica potrebbe indicare quell’impegno allo sviluppo delle attività agricole che caratterizza la dominazione achemenide in diverse satrapie 5. Sul versante dell’archeometria, lo studio di Th. Van de Velde ha dimostrato che a partire dalla seconda metà del I millennio a.C. il bitume di origine iranica si attesta nella regione del Golfo Persico con una presenza maggiore rispetto alle epoche precedenti, per le quali le ricerche dimostrano una presenza quasi esclusiva di bitume mesopotamico (Van de Velde 2015, p. 39): anche in questo caso, l’origine di questo mutamento sembra collegabile a una inclusione di tutta la regione nell’impero achemenide. In ogni caso, a prescindere da queste considerazioni, la pubblicazione di nuovi dati archeologici, soprattutto quelli provenienti dagli scavi danesi a Qal‘at al-Bahrein, è venuta a modificare profondamente il quadro di informazioni su cui si era basato Potts. In questo sito infatti sono venuti alla luce alcuni manufatti che rafforzano l’ipotesi di una presenza achemenide. In uno degli ambienti del cosiddetto “Late Dilmun Palace”, sul pavimento del periodo IVc (datato c. 500-400 a.C.) è stato rinvenuto un sigillo di vetro. Il sigillo è particolarmente importante perché porta l’immagine di un “eroe reale” stante che affronta un leone alato ritto sulle sue zampe posteriori, con in basso una sfinge accovacciata: pur se il sigillo è in vetro e non in pietra, l’iconografia è stata correttamente vista come appartenente al repertorio della glittica nello “stile di corte” achemenide (Kjærum 1997, p. 163, fig. 734). L’importanza dell’edificio è stata messa in risalto dagli archeologi danesi, che tuttavia aggiungono che “whether the buildings found are part 5 In merito ai rinvenimenti carbonizzati di vite, gli autori ricordano che i manufatti in bronzo dallo stesso sito, aventi una funzione legata alla consumazione di bevande fermentate, oltre che alla birra potrebbero essere connessi con la produzione di vino (Tengberg et Lombard 2001, p. 178).
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of a true palace is doubtful” (Højlund and Andersen 1997, p. 11). Ci sono anche diversi altri manufatti che suggeriscono una presenza achemenide, tra cui una bassa ciotola in ceramica rosa con orlo everso e decorazione impressa a stampo (Højlund e Andersen 1996, p. 196). Gli archeologi danesi rilevano lo “extensive and impressing character of the Achaemenian remains at Qala‘at al-Bahrein” e suggeriscono che “it seems unlikely that Bahrein would have been tolerated as an independent and thriving centre so close to the Achaemenian empire; it is more likely that the island played an important role in an Achaemenian scheme for organizing the trade towards the east” (Højlund and Andersen 1994, p. 479). Sulla base di questo quadro archeologico, considerazioni di carattere storico hanno spinto J.-F. Salles a spingersi oltre le sue affermazioni del 1990 e 1992, proponendo, grazie all’interpretazione fornita da D.F. Graf di un cartiglio egiziano sulla base della statua di Dario I da Susa (Graf 1990, p. 144), che gli Achemenidi avessero un governatore a Bahrein (Salles 1998, p. 53). L’ipotesi sembra essere stata accolta in un primo momento come possibile da D.T. Potts, che suggerisce che con la conquista di Babilonia da parte di Ciro il Grande i Persiani avrebbero ereditato anche i possedimenti esterni alla Mesopotamia, quali appunto sarebbe stata Dilmun, menzionata in un documento babilonese dell’anno 11 di Nabonedo (Potts 2005, p. 14). In un articolo pubblicato nel 2009, Potts si pronuncia decisamente a favore della partecipazione di Bahrein alla compagine imperiale persiana. Dopo aver sottolineato la presenza di numerose imitazioni locali di ciotole definite come “tulip bowls” achemenidi e di altri materiali con tratti persiani scavati dalla missione danese, tra cui particolare importanza ha il sigillo di pasta vitrea in stile di corte achemenide, lo studioso esprime la sua valutazione in modo assolutamente chiaro: “It is certainly possible, judging from the Achaemenid-related finds from Qalat al-Bahrain, that the island was ruled by some sort of governor, if not a full fledged satrap who was resident in the main building complex there” (Potts 2009, p. 38). Tuttavia, in un altro articolo apparso nel 2010 come versione stampata di un intervento a un convegno del 2005, l’appartenenza di Bahrein all’impero achemenide viene valutata da Potts in modo molto meno determinato e più cauto. Come nell’articolo del 2009, lo studioso riconosce nel panorama ceramico dei livelli IVc-d del complesso palaziale di Qal‘at al-Bahrein, così come in altri siti abitati dell’isola, la presenza di ciotole di origine achemenide, da lui questa volta definite “Achaemenid bowls” (con la terminologia usata da E. Dusinberre per i materiali di Sardi), che non hanno precedenti locali e che però non sono importate ma prodotte localmente, come mostra la natura dei diversi esemplari di corpo ceramico: un insieme di elementi che dimostra senza dubbio la presenza sull’isola di modelli di cultura materiale e di committenze di origine achemenide. Questa dimostrazione tuttavia non viene asserita, bensì esposta in una forma dubitativa: “But does this evidence suggest that Achaemenid bowls were introduced into the local ceramic repertoire by Persians, Persians who arrived on Bahrain to administer it, perhaps even a Persian satrap and his entourage living in the Late Dilmun palace?” (Potts 2010, p. 524). La domanda resta senza risposta, indicando un dubbio dell’autore sulla opportunità di applicare anche qui dei parametri interpretativi comunemente accettati. Quanto al sigillo di vetro di stile di corte achemenide, Potts mette in risalto che “it is still a significant find which could be interpreted as a sign of Achaemenid administration, since generally similar seals were used on Persepolis Treasury and Fortification Tablets”. Tuttavia, a differenza di quanto affermato nel 2009, l’autore rileva che, poiché simili sigilli sono attestati anche nell’archivio privato della famiglia dei Murashu a Babilonia, non è possibile escludere la possibilità che il sigillo, e il palazzo, appartenessero a un ricco mercante e non a un satrapo (Potts 2010, p. 524-525).
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Anche per quanto riguarda gli aspetti religiosi, la presenza di una ritualità ctonia che prevede elaborate forme di sepoltura di serpenti entro ciotole di tipo “achemenide” interrate, documentata in due ambienti del livello IVc-d del complesso palaziale di Qal‘at al-Bahrein, viene interpretata da Potts come un elemento a sfavore della presenza di un satrapo achemenide. L’autore, infatti, afferma che “unless the practice was a heterodox, folk-religious, non-Zoroastrian one introduced from Iran, it would seem unlikely to have been the cultural signature of an Achaemenid satrap” (Potts 2010, p. 525). Ma se questa evidenza viene valutata tenendo conto della politica religiosa degli Achemenidi e delle manifestazioni di questa attestate dall’archeologia, che suggeriscono la mancanza di interferenze da parte degli Achemenidi nella vita religiosa delle province dell’impero, essa non può essere a ragione considerata un elemento per negare la possibilità di una incorporazione di Bahrein nell’impero persiano. Anche se risultasse plausibile l’origine indiana proposta da Potts (Potts 2010, p. 526-527), questa non verrebbe a modificare il quadro interpretativo se non nel senso di una visione delle dinamiche culturali della regione del Golfo Persico. Anche per quanto riguarda la regione a nord-ovest di Bahrein, l’affermazione di J.-F. Salles che gli Achemenidi, oltre ad avere un governatore a Bahrain, erano attivi anche nel regno di Gerrha, nell’Arabia nord-orientale (Salles 1998, p. 53), viene definita da Potts “a bold claim”. Egli ne individua la base nell’interpretazione che D. Graf (Graf 1990, p. 143-145) ha proposto del demotico hagor sul basamento della statua di Dario I da Susa come un riferimento all’Arabia nord-orientale, là dove Gerrha sarebbe un rendimento greco dell’aramaico hagara: una “tortuous route” della quale Potts dubita (Potts 2010, p. 529). La mancanza di un orizzonte achemenide nel panorama archeologico dell’Arabia nord-orientale secondo Potts costituisce un ulteriore elemento di dubbio. Le incertezze dello studioso statunitense si manifestano soprattutto negli ultimi paragrafi dell’articolo. Nelle conclusioni storiche Potts inizialmente sembra abbandonare ogni dubbio e volgere la sua interpretazione finale a favore di un’appartenenza di Bahrein all’impero persiano. Dopo una discussione sull’identificazione delle Isole della XIV satrapia (cf. Callieri 2013, p. 126), l’autore ricorda che le fonti di età ellenistica menzionano un hyparchos dell’isola di Oaracta, identificata con l’odierna Qeshm, un “hyparchos della provincia” ad Harmozia, e infine un terzo hyparchos della regione del Golfo Persico. Quest’ultimo, secondo Potts, sarebbe da identificare con il signore del palazzo del periodo Late Dilmun di Bahrein, che le sepolture di serpenti rinvenute nel suo palazzo suggeriscono non appartenere al gruppo di Persiani eventualmente arrivati sull’isola: “though not necessarily an ethnic Persian, judging by the snake sacrifices beneath the palace floors” (Potts 2010, p. 533). Per quanto riguarda quest’ultimo punto, è interessante ricordare le fonti che menzionano la presenza di Fenici a Bahrein: come da me sottolineato nel già menzionato contributo del 2013, G. Garbini aveva rilevato un’affinità tra i noti testi di Erodoto (I.1.1; VII.80; VII.89.2) e la situazione meglio documentata a Elefantina, nell’Egitto meridionale, dove è attestata la presenza di una colonia militare persiana formata da Ebrei ed Aramei che vivevano con le loro famiglie qui, in uno dei punti strategici dell’impero persiano (Garbini 2002, p. 47). Sulla base delle deduzioni di P. Briant da un lato e G. Garbini dall’altro, è ora possibile pensare a un vero e proprio processo di colonizzazione (Callieri 2013, p. 128). Tale presenza di coloni fenici rende più verisimile l’appartenenza dell’isola all’impero achemenide. Ma, tornando all’articolo di Potts, quello che sorprende maggiormente è che nelle considerazioni finali, dopo aver messo in risalto il ruolo di fondamentale via di comunicazione che il Golfo Persico aveva senz’altro svolto nell’antichità, non soltanto lungo la direttrice Mesopotamia-India, ma anche tra l’altopiano iranico e la penisola araba, e dopo aver ricordato che nel periodo achemenide prevaleva la pax persica, Potts conclude tuttavia in modo decisamente pessimistico: “but a great deal
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more research remains to be done on this important topic before we can truly claim to understand the role of the Persian Gulf at this time” (Potts 2010, p. 533). La conclusione di Potts quindi, pur se basata sulla puntuale individuazione di tutti gli aspetti di origine achemenide che per altre aree sono stati considerati sufficienti per accettare un’appartenenza all’impero achemenide, manifesta una grande prudenza di metodo e un evidente sforzo di evitare affermazioni categoriche sulla appartenenza di Bahrein all’impero achemenide. Interessante per motivazioni di altra natura è la guida del sito di Qal‘at al-Bahrein che, presentandosi come una versione ufficiale potrebbe non essere immune da eventuali influenze di natura ideologica e politica 6. In questa pubblicazione la seconda fase del periodo IV del complesso residenziale del sito, datata intorno al VI-V sec. a.C., viene interpretata come residenza signorile o palazzo, mettendone in risalto l’architettura di alto livello. Le sepolture al di sotto del pavimento delle aree abitate vengono indicate come prova della presenza di una colonia babilonese; i rinvenimenti di manufatti in bronzo legati all’uso del vino, all’interno di un sarcofago di ceramica scoperto nel 1956 dalla spedizione danese, vengono anch’essi genericamente datati al VI-V sec. a.C. senza ulteriore indicazione dei confronti. Una installazione per la lavorazione del rame scoperta all’interno della residenza viene datata al 550-500 a.C. e allo stesso periodo viene datato un vaso ceramico di genere locale contenente frammenti di argento grezzo o lavorato, che dopo essere stati a lungo visti come la materia grezza di un orafo, vengono oggi interpretati come uno degli esempi di proto-monetazione anteriore alla comparsa delle prime monete in Palestina, Iraq, Iran (AA.VV., p. 72, 75). L’unico palese, e forse inevitabile, richiamo alla presenza achemenide è quella del sigillo a stampo portato al collo da un defunto che giaceva sul fondo della fossa in una delle tombe scoperte nel 1989, che viene indicato come eseguito “in the pure Achaemenian tradition” (AA.VV., p. 69). Anche i ceramisti del periodo “Late Dilmun” vengono descritti come profondamente influenzati dalle “Neo-Babylonian and Achaemenid forms from Mesopotamia and Persia, undoubtedly copied from several imported prototypes” (AA.VV., p. 70). Così come nei testi dell’apparato esplicativo della elegante esposizione museale, il legame dell’isola con l’impero persiano è quindi fortemente ridimensionato rispetto alla documentazione archeologica esposta e menzionato solamente dove risulterebbe difficile fare diversamente. 6 Imbattutomi casualmente in una pubblicazione di ambito giuridico sulla disputa territoriale tra l’Iran e gli Emirati Arabi Uniti in merito al possesso delle tre isole di Tunb Maggiore, Tunb Minore e Abu Musa nel Golfo Persico (Buderi and Ricart 2018), ho potuto constatare come l’inclusione nell’impero achemenide non solo delle tre isole in questione, ma di tutte le isole della XIV Satrapia e nello specifico di Bahrein presenti degli inattesi risvolti politici e diplomatici contemporanei, legati alla ammissibilità di un diritto attuale fondato sulla dimostrazione di un possesso di lunghissima data, quale potrebbe essere quello da parte dell’impero persiano degli Achemenidi. Da un lato, infatti, nel capitolo dedicato alla “Analysis of Iran’s Claim of Ancient or Historic Title” si sottolinea come l’asserzione iraniana di una sovranità sulle tre isole basata su diritti di titolo antico o storico potrebbe essere comprovata se esistesse qualche prova direttamente legata al possesso delle isole anteriormente al XVI secolo (Buderi and Ricart 2018, p. 229). Dall’altro viene rilevato che se fosse dimostrato che il Golfo Persico nell’antichità era un “Persian lake”, le isole disputate, pur se non specificamente menzionate, sarebbero automaticamente incluse nell’impero persiano. A dimostrazione della inesistenza di questa seconda condizione, gli autori ricordano che “one eminent archaeologist on Gulf history” ha affermato che “the impact of the Achaemenid Empire on the Persian Gulf has long been debated” e che “[…] the extent of Achaemenid interest in the Persian Gulf is less well-documented” (Buderi and Ricart 2018, p. 239). Risulta pertanto evidente la strumentalizzazione politica della quale rischia di essere oggetto un’interpretazione del dato storico e archeologico tendente in qualche modo a sminuire il peso della presenza achemenide nel Golfo Persico.
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In una guida archeologica di Bahrein di natura semi-ufficiale l’ultima menzione del nome Dilmun viene individuata in una tavoletta, non meglio definita ma chiaramente relativa al periodo neo-babilonese in quanto datata al 544 a.C. (MacLean and Insoll 2011, p. 7)7. Esistono tavolette di Persepoli in cui K. Butz lesse il toponimo Ti-li-man or Ti-ri-ma-an (PF 19, 202, 389, and 1882): Ti-liman secondo Butz sarebbe una variante elamizzata di Tilmun, la forma accadica di Dilmun, e quindi tali documenti costituirebbero una prova dell’appartenenza della regione all’impero persiano (Butz 1979, p. 361, n. 278). Una tale interpretazione tuttavia non viene condivisa dalla maggioranza degli studiosi, e W. Henkelman sottolinea il fatto che dai testi appare chiaro che Tilimun era direttamente sotto il controllo di Parsa, così da non poter corrispondere a Dilmun (Henkelman, comunicazione personale). Potts ricorda anche una notizia riportata da Yaquti, secondo il quale la principale città di Bahrein era Tarm (Potts 2010, p. 528). Altre sette tavolette persepolitane presentano il toponimo elamico Makkaš, traducibile con Maka, regione che Potts identifica come l’Arabia orientale, ovvero la penisola di Oman (Potts 2010, p. 529), area comunemente considerata parte dell’impero achemenide 8. L’elemento di enorme interesse è non solo rappresentato dal fatto che due di queste tavolette (Hallock 1969, PF679 e PF680) registrano la cessione di vino a Irdumašda, satrapo di Makkaš 9, ma soprattutto che tale evento avviene a Tamukkan, ovvero nel sito identificato con la Taoke verisimilmente frequentata da Ciro nell’area di Borazjan10, entroterra della penisola/isola di Bushehr (Potts 2009, p. 38), dove l’archeologia ha dimostrato l’importanza dell’insediamento achemenide. Qui l’impegno della dinastia persiana è attestato dalla compresenza di almeno tre edifici monumentali caratterizzati da quegli elementi architettonici in pietra che sono stati riconosciuti come indicatori di una pertinenza a committenze dinastiche o comunque aristocratiche. Come ben sottolineato da N. Ebrahimi nelle prime e tanto attese pubblicazioni delle sue recenti ricerche sui monumenti di Borazjan, che hanno completato e integrato i lavori di A.A. Sarfaraz e E. Yaghmaei (Yaghmaei 2018a, 2018b), le affinità architettoniche dei “padiglioni” o “palazzi” di Borazjan con analoghi edifici di Pasargadae e Persepoli permettono di qualificare anche i complessi della regione del Golfo Persico come “achemenidi” (Karimian, Sarfaraz and Ebrahimi 2010 ; Karimian, Sarfaraz and Ebrahimi 2011). Vista alla luce dei due documenti PF679 e PF680, Tamukkan - collocata nella fascia costiera del Fars - appare come una sorta di capoluogo achemenide del Golfo Persico, dalla quale erano amministrativamente dipendenti le autorità della regione. Tamukkan non è quindi l’ultima frontiera di un impero esclusivamente terrestre - come molti degli studi odierni suggeriscono - ma il centro di raccordo tra l’altopiano e tutto il Golfo Persico su cui l’impero si affacciava e che dell’impero faceva parte integrale, anche con la sua riva sud-occidentale presidiata con la partecipazione di Fenici.
7 Si tratta dello stesso documento citato da Potts 2005, p. 14: vedi sopra. L. Potter definisce in modo più puntuale il documento come “a private account in which reference is made to the brother of the bel pihati Dilmun, normally translated as ‘administrator’ of Dilmun” (Potter 2009, p. 38). Ringrazio il revisore anonimo del mio contributo per avermi indicato che il testo in realtà è datato al 29-i-Nabonedo 11 (maggio 545).
8 Alle sei menzionate da Potts bisogna aggiungere la PFa 17, pubblicata da Hallock in CDAFI 8, 1978, p. 121. 9 Irdumašda satrapo di Makkaš è menzionato anche in NN 2135, consistente in un’autorizzazione di viaggio di Irdumašda (viaggiatori in arrivo da Makka): due testi recentemente identificati da W. Henkelman e trattati nel suo libro This Wide Earth with Many Lands in it: Satrapal Networks, Royal Roads, Travel and Transport in the Achaemenid Empire, previsto per il 2020 (comunicazione personale di W. Henkelman).
10 Su Tamukkan, v. anche Henkelman 2018, p. 230 f., n. 36.; Tolini 2008.
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Les Achéménides en Inde à la lumière des fouilles à Barikot (Pakistan)1 Omar Coloru (Université de Gênes)
Barikot, une ancienne ville de la vallée du Swat La colline isolée en forme de croissant de Bìr-kot-ghwaṇḍai (“le col de Barikot”, en langue pashto) s’élève dans la partie centrale de la vallée du Swat (province de Khyber Pakhtunkhwa), à l’ouest de l’actuel village de Barikot (ou Birkot), sur la rive gauche du fleuve. Au loin, le Mont Ilam (2811 m s.n.m.) qui a été identifié correctement par Giuseppe Tucci2 avec l’Aornos indien décrit par les historiens d’Alexandre, domine la plaine du Swat. Pendant l’Antiquité, l’aire de Bìrkot-ghwaṇḍai et la plaine en dessous (pashto, mianā) abritaient un établissement urbain : sur la colline se trouvaient un quartier d’habitation et un espace sacré, alors que la plaine que surplombe la colline était occupée par la ville, comme en témoigne la très grande quantité de tessons affleurant à la surface du sol et les vestiges de structures qui ont été révélées par des fosses creusées par des fouilleurs illégaux3. Depuis 1984 - sauf quelques interruptions dues en partie à des difficultés survenues avec les propriétaires des terrains concernés par les chantiers de fouille et en partie à des problèmes politiques internationaux - la Mission archéologique italienne au Pakistan a poursuivi son activité de recherche à Barikot. Les fouilles, qui aujourd’hui sont dirigées par Luca M. Olivieri, ont permis de mettre partiellement au jour un site dont l’occupation s’étend à partir du IIe millénaire av. J.-C. jusqu’à l’époque kouchane au IVe siècle apr. J.-C. Parmi les trouvailles les plus significatives faites au cours des dernières années, on peut citer la découverte d’un imposant mur défensif d’époque indo-grecque (moitié du IIe siècle av. J.-C.) pourvu de bastions rectangulaires massifs disposés tous les 28 mètres – une mesure correspondant à 100 pieds attiques -, d’un bastion pentagonal et d’un réseau régulier de canaux de drainage. Les fortifications de Barikot présentent de nombreuses caractéristiques similaires à celles que l’on trouve dans les structures défensives de l’Orient hellénisé, comme celles d’Aï Khanoum en Bactriane4. Parmi les unités stratigraphiques identifiées à Barikot, la couche archéologique correspondant à la phase d’acculturation achéménide (Macrophase 2a.2) commencerait vers 450 av. J.-C., alors 1 Je tiens à remercier le directeur des fouilles Luca M. Olivieri pour les discussions très enrichissantes et ses suggestions lors de la préparation de cette contribution. Toute erreur ou imprécision qui subsisterait relève uniquement de ma responsabilité.
2 Tucci 1977, p. 52-55. Localisation confirmée par une nouvelle analyse géohistorique et archéologique, voir Coloru et Olivieri 2019, p. 1-22.
3 Pour une description du site et une brève histoire des fouilles italiennes à Barikot voir Callieri 2007, p. 133-139. 4 Pour une présentation des dernières trouvailles et une interprétation historique des travaux de fortification de Barikot à l’époque indo-grecque voir Coloru-Iori-Marzaioli-Olivieri-Passariello-Terrasi (à paraître).
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qu’entre la fin du IVe et le début du IIIe siècle av. J.-C. (Macrophase 2b) le matériel céramique de la phase précédente est absent. Dans les pages suivantes, je me bornerai à fournir une brève présentation d’ensemble des principaux résultats des fouilles du site de Barikot susceptibles de nous apporter quelque lumière sur le Gandhāra entre la période achéménide et l’arrivée d’Alexandre.
Barikot et son identification avec la ville de Bazira dans les sources anciennes Aurel Stein5 a été le premier qui, lors de son exploration de la vallée supérieure du Swat, a identifié le site de Barikot avec l’ancienne ville de Bazira/Beira conquise et fortifiée comme garnison macédonienne par Alexandre le Grand en 327 av. J.-C.6. Plus tard, l’activité d’exploration et de recherche menée par l’orientaliste Giuseppe Tucci7 a confirmé les conclusions de Stein sur l’identification du site. Cependant, en ce qui concerne la localisation de l’Aornos indien, Stein pensait plutôt au mont Pīr-sar, mais comme l’on a déjà noté plus haut, c’est à G. Tucci que revient le mérite d’avoir trouvé dans le mont Ilam l’emplacement exact de l’Aornos indien tel qu’il nous a été décrit par les sources gréco-romaines. Pendant l’Antiquité, le toponyme de la ville était connu sous deux formes : Arrien (Anab., IV.27.5) nous a transmis la forme Βάζιρα, alors que Quinte-Curce parle de Beira (VIII.10.22). Aurel Stein avait mis en relation le toponyme moderne de Barikot/Birkot avec l’ancien Bazira/Beira8. Une source beaucoup plus tardive, une inscription remontant à la période du royaume Hindou-Shahi et notamment du roi Jayapāladeva (964-1002 apr. J.-C.) a été découverte au sommet de la colline de Barikot. Le texte plutôt lacunaire de ce document épigraphique, qui semble faire allusion à un événement religieux tel que la construction d’un sanctuaire ou l’installation d’une statue, mentionne le toponyme Vajirasthāna9. Dès 1958, Tucci avait associé de manière convaincante le toponyme Vajirasthāna à Βάζιρα /Beira10. En effet, il avait reconnu dans le terme pali vajira (sanskrit vajra) la forme du toponyme Bazira cité par Arrien. Le terme Vajira / Vajra que l’on peut traduire par “diamant” et “foudre”, occupe aussi une place importante dans le domaine religieux indien du fait que la foudre/vajra est l’arme d’Indra, père des dieux, une fonction identique à celle qui nous est connue pour le dieu Zeus dans le monde grec. L’on peut traduire Vajirasthāna comme “le sthāna (lieu fortifié) de Vajira/Vajra”. Il se peut aussi que le nom moderne du site, Bir-kot, c’est à dire “le koṭ (château) de Bīr”, puisse avoir été construite sur la même forme par des locuteurs pashto après 5 Stein 1930, p. 23-30. Bernard 1996 semble accepter l’identification proposée par Stein, mais à la p. 484 en faisant référence à l’hypothèse de Tucci remarque que “cette identification [de Stein], unanimement acceptée et longtemps tenue pour définitive, a été remise en cause il y a quelque temps au nom d’arguments que je n’ai pas à examiner ici, mais dont je me dois de dire qu’ils ne peuvent être écartés d’un revers de main”. Sur l’exploration de Stein et son identification de l’Aornos indien avec le Pīr-sar voir Olivieri 2015, p. 58-70.
6 Bazira, Arrien, Anab., IV.27 ; Beira, Quinte-Curce, VIII.10.22. 7 Tucci 1958, p. 296, 327. 8 Stein 1929, p. 47-48, et ensuite Stein 1930, p. 28. 9 l. 2, vajira(sthā)ne. L’inscription, aujourd’hui conservée au Musée de Lahore, avait été déjà signalée par Vogel 1911 p. 259 et publiée par Sahni 1931-32 p. 311 (pour une analyse paléographique voir plus récemment Rodziadi Khaw 2015, p. 98, pl. 6A).
10 Tucci 1958, p. 296, 327, n. 28.
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le XVIe siècle. Les deux variantes Bazira/Beira pourraient trouver leur origine dans deux traditions linguistiques distinctes du terme vajra : la Bazira d’Arrien aurait été modelée sur la forme sanskrite vajra qui s’est préservée jusqu’au Moyen-Âge comme en témoigne l’inscription de Jayapāladeva mentionnée plus haut. Par contre la Beira de Quinte-Curce découlerait de vayira, la forme attestée dans plusieurs sources épigraphiques en gāndhārī, la langue vernaculaire parlée dans l’Inde du nordouest. Comme l’explique Stefan Baums11, en gāndhārī les voyelles neutres placées avant le son [j] sont habituellement palatalisées. Par conséquent, la prononciation de vayira était probablement proche de [ve(j)irə] et donc proche de la forme latine Beira transmise par Quinte-Curce. Cette reconstruction parait confirmée par ce dernier, qui nous dit que Beira est la façon dont la ville est appelée par ses habitants (Beira incolae vocant, VIII.34). En dernière analyse, le toponyme employé par Arrien remonterait à une tradition plus littéraire, alors que Quinte-Curce semble puiser à des sources qui trahissent une connaissance précise et directe des lieux.
Alexandre à Bazira/Beira La ville de Bazira/Beira fait son apparition dans l’histoire à l’époque de la campagne d’Alexandre en Inde. En 327 av. J.-C., Alexandre décida de faire un détour dans la vallée du Soastos (Swat) pour combattre les Assacènes qui n’étaient pas disposés à se soumettre au Macédonien, mais qui au contraire avaient rassemblé une armée de 2000 cavaliers, 30.000 fantassins et 30 éléphants (Arrien, Anab. IV.25.5). L’objectif principale du conquérant était de s’emparer de Massaga (près de l’actuel Aligrama)12, la ville principale des Assacènes, en espérant que les autres tribus de la région perdraient le moral et se rendraient sans combattre. Finalement, Massaga tomba après un siège de quatre jours lors duquel les Assacènes firent preuve d’une résistance acharnée, mais contrairement aux prévisions d’Alexandre, les autres tribus ne se soumirent pas. C’est à cette occasion qu’Alexandre dépêcha Attale, Alcétas et l’hipparque Démétrios pour assiéger Ora (aujourd’hui Udegram) tandis qu’il envoya son général Coénos à Bazira (Arrien, Anab., IV.27.5 ; Quinte-Curce, VIII.10.22). Ce dernier, toutefois, ne fut pas en mesure d’exécuter la mission parce que la ville, dont les habitants refusaient de se rendre, occupait un endroit escarpé, élevé et bien fortifié (Arrien, Anab., IV.27.56). Par conséquent, Alexandre ordonna à Coénos de construire un fort près de la ville, d’y laisser une garnison suffisante pour contrôler les mouvements des assiégés et de le rejoindre à Ora avec le reste de l’armée. En voyant s’éloigner le gros de l’armée, les habitants de Bazira attaquèrent immédiatement la garnison macédonienne mais lors du combat ils furent écrasés laissant sur le champ à peu près 500 morts tandis que plus de 70 hommes furent pris prisonniers. Cependant, ce n’est qu’après la chute d’Ora que les habitants de Bazira perdirent tout espoir et quittèrent la ville en pleine nuit pour se réfugier sur le rocher d’Aornos. Arrivé sur place, Alexandre put occuper la ville et la fortifier (Arrien, Anab., IV.28). À propos de ce dernier détail, les fouilles de Barikot pourraient apporter des éléments qui vont à l’appui de la notice relatée par Arrien. En effet, les 11 Voir Baums 2019, p. 169-170 ; Tribulato et Olivieri 2018, p. 2. Une analyse linguistique du toponyme détaillée sera aussi présentée dans une contribution d’Oskar von Hinüber (à paraître).
12 Traditionnellement, on identifiait Massaga au site de Chakdara en s’appuyant sur la narration d’Arrien qui toutefois présente des données contradictoires sur l’itinéraire d’Alexandre. Cependant, l’analyse menée par Olivieri 1996 p. 61-64 montre que les informations offertes par Quinte-Curce, VIII.19.23 sur la localisation de Massaga sont préférables à celles fournies par Arrien. En effet, la description du site de Massaga s’adapte bien à la position d’Aligrama à l’ouest du fleuve Swat sur sa rive droite et les données archéologiques semblent conforter cette hypothèse.
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fouilles effectuées dans la tranchée BKG 12W, située au dehors du bastion méridional des remparts indo-grecs, ont permis de mettre au jour une portion des vestiges de l’établissement protohistorique. Selon les archéologues, les données fournies par la tranchée BKG 12W laisseraient supposer la démolition aussi bien que la manutention partielle d’une grande structure en terre crue (peut-être un bastion) qui, sur la base du matériel organique retrouvé sur place, date peut-être entre 369 et 201 av. J.-C.13. Pour l’instant, ces données ne permettent pas de déterminer si ces vestiges sont à mettre directement en relation avec les travaux de fortification commandés par Alexandre ; pourtant elles suffisent à confirmer que la ville disposait déjà d’œuvres défensives à l’époque des Indo-grecs.
La présence achéménide à Bazira/Beira La Macrophase 2a.2, attribuable à la phase de contact achéménide entre Ve et IVe siècle av. J.-C., est caractérisée par une organisation urbaine où les commerces et la production manufacturière semblent bien développés : les fouilles ont mis au jour une rue qui a préservé les marques de roues des chariots, signe d’une haute fréquentation de cette zone. On a découvert aussi un grand nombre d’éléments de bijoux en verre (colliers et bracelets) qui témoignent de l’existence d’une manufacture locale de ce matériel14. Il est intéressant de noter que les déchets issus de la fabrication du verre atteignent leur pic à l’époque achéménide et indo-grecque. Cependant, les données les plus intéressantes nous sont fournies par un assemblage céramique très particulier, jamais documenté auparavant à Barikot. L’assemblage céramique comprend en effet des éléments d’origine iranienne et indienne. La tradition de la poterie iranienne/achéménide est limitée à la vaisselle de luxe, représentée principalement par la vaisselle de table, en particulier les Tulip bowls “bols à tulipes”, une typologie qui se retrouve aussi à Pushkalavati, un des centres du pouvoir achéménide au Gandhāra15. L’analyse minéralogique semble suggérer que cette typologie céramique n’était pas importée mais produite sur place à Barikot. On retrouve aussi des bols convexes à fond plat et aux rebords saillants, des bols convexes de petite taille à rebords bombés ainsi qu’une vaisselle peinte noir sur rouge du type Eastern Triangle Ware. D’autre part, la tradition indo-gangétique est détectable dans une riche présence de vaisselle commune représentée par des marmites carénées, des carafes en forme de poire, des gobelets tronconiques et des thālīs carénés. Pour l’instant, on n’est pas en mesure d’affirmer que cette première introduction de formes indiennes dans le Gandhāra se soit produite à la suite d’un projet économique élaboré par le gouvernement perse, toutefois on peut dire que ce phénomène a été une conséquence de l’inclusion de la région dans une nouvelle dimension politique plus large qui a fini par abattre les frontières culturelles entre les territoires des satrapies “indiennes”. En d’autres termes, le Gandhāra achéménide est devenu un carrefour entre les territoires en deçà et au-delà de l’Indus, qui a permis à la fois une augmentation de la demande de biens et le développement du commerce transrégional. D’autre part, l’homogénéité des formes indo-gangétiques que l’on peut observer dans l’assemblage céramique en deçà et au-delà de l’Indus pourrait aussi indiquer que les deux territoires ont pu faire partie d’une même unité administrative, la satrapie achéménide 13 Olivieri-Iori a (à paraître), p. 22. 14 Les objets en verre sont en phase d’étude par Ivana Angelini (Université de Padoue). 15 D’autres exemplaires de Tulip bowl ont été découverts dans le Swat à Gogdara III, Aligrama et peut-être à Kalako-derai. En ce qui concerne Pushkalavati, cette typologie céramique a été mise à jour à Charsadda V et dans les couches (28)(25) de Charsadda I, mais aussi à Bhir Mound à la Period III. Voir Iori 2018.
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du Gandāra16. La soudaine apparition de vaisselle achéménide à Barikot et plus généralement au Gandhāra déjà au Ve siècle av. J.-C. – et non dans une phase post-achéménide comme on l’avait soutenu auparavant17 - s’explique mieux en supposant un changement radical au niveau socioculturel : en imitant les formes céramiques iraniennes, les élites locales visaient en effet à imiter le mode de vie des représentants de l’autorité achéménide présents dans la région18. Il s’agissait donc d’une stratégie bien connue pour les sociétés tant anciennes que modernes et adoptée par les notables afin de gagner visibilité et avantages politiques, économiques et sociales de la part de l’ethno-classe dominante. L’apparition de Tulip bowls à Sardes à l’époque de la domination achéménide s’inscrit dans la même stratégie sociale19. Les découvertes à Barikot, nous fournissent aussi des indications sur la durée de la domination achéménide dans la ville et vraisemblablement du Swat. En effet, l’analyse au radiocarbone semble indiquer qu’au moment de l’occupation macédonienne les formes céramiques iraniennes avaient disparues depuis quelque temps. Ce phénomène peut s’expliquer par la disparition de l’emprise achéménide sur la ville et plus généralement sur le Swat. Une fois le pouvoir achéménide disparu – ou à la limite très affaibli -, les élites locales n’eurent plus d’intérêt à imiter les coutumes perses et par conséquent la production de cette typologie de vaisselle de luxe cessa, alors que la céramique indo-gangétique, d’usage quotidien et dissociée de la stratégie sociale de l’imitation, continua d’être produite. Les données archéologiques semblent s’accorder à l’impression qui émerge de la lecture des sources littéraires. Quinte-Curce, par exemple, relate qu’Alexandre, une fois arrivé en Inde, reçut les délégations de roitelets des populations locales (Quinte-Curce, VIII.10 : gentium suarum reguli) qui vinrent pour faire acte de soumission20. Comme l’a montré Pierre Briant21, il s’agit là d’une forme de cérémonie attestée pour l’époque achéménide et même auparavant dans laquelle tout souverain ou peuple souhaitant se soumettre à un roi ou à un conquérant venait à sa rencontre au dehors des murs de la ville en apportant des dons qui accompagnaient l’acte de soumission. En ce qui concerne les territoires indiens, cette cérémonie est attestée tant par Quinte-Curce qu’Arrien dans le cas du roi de Taxila, Omphis, et du roi Musikanos22. Toutefois, l’attestation d’un héritage achéménide dans le cérémonial n’est pas suffisante en soi pour prouver qu’à l’époque de l’arrivée d’Alexandre en Inde l’administration achéménide était encore en place. Certes, il s’agissait d’une pratique familière aux rois indiens, mais elle ne nous dit rien sur le statut politique de ces derniers face à l’autorité perse. Il est intéressant de noter que, encore au troisième siècle av. J.-C., le roi maurya Ashoka est appelé mārān, c’est-à-dire “satrape”, “gouverneur” dans la version araméenne de son “édit” bilingue de Kandahar23. La survivance de pratiques achéménides à Barikot au IIe siècle av. J.-C. est attestée par la découverte d’un ostrakon avec une inscription araméenne24. Plus tard encore, vers la fin de 16 Voir Iori 2018, p. 334. 17 Voir spécialement Wheeler 1962, p. 40 ; Dittmann 1984, p. 189-191 ; Vogelsang 1988, p. 104. 18 Pour la présence d’officiers et membres de l’administration achéménide dans la satrapie du Gandāra voir Henkelman 2017, p. 208.
19 Voir Dusinberre 1999, p. 73-102. 20 Sur ces reguli voir aussi Rapin-Grenet 2018, p. 157. 21 Briant 2017, p. 500-502. 22 Quinte-Curce, VIII 12, 7 ; 10–11 Arrien, Anab., VI.15.5. 23 Scharfe 1971, p. 213. 24 Zellmann-Rohrer – Olivieri (à paraître).
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la souveraineté indo-grecque en Inde du nord-ouest, les chefs indo-scythes adoptèrent le titre de satrape ou grand satrape pour décrire leur royauté25. De même, la guerre contre le prince indien révolté Astis, gouverneur de Pushkalavati, garde toute l’apparence d’une opération militaire contre une cité indépendante plutôt que contre une des villes symbole du pouvoir satrapique en Inde26. La réalité du pouvoir achéménide dans ces régions à cette époque est très difficile à saisir à la lumière des témoignages des historiens d’Alexandre et en l’absence de sources documentaires. Pierre Briant a justement invité à la prudence en cherchant à montrer que sous Darius III les Achéménides auraient encore conservé leur emprise sur l’Inde bien qu’il ne soit pas possible d’en déterminer l’ampleur27. S’il est vrai qu’en 331 av. J.-C. à la bataille de Gaugamèles, Darius III pouvait encore compter des contingents indiens dans son armée28 et l’année suivante le satrape de Suse, Aboulitès, pouvait donner à Alexandre douze éléphants que Darius avait reçus de l’Inde29, à l’arrivée d’Alexandre en Inde à l’automne du 327 av. J.-C. la situation parait beaucoup plus fluide, spécialement dans la vallée du Swat où régnaient les Assacènes. L’impression qui en ressort est que la mort de Darius et l’usurpation de Bessos semblent avoir entrainé un phénomène de désagrégation plutôt rapide de l’administration achéménide - peut-être déjà en action depuis quelque temps - et que les reguli indiens sont devenus indépendants, quitte à se soumettre à Alexandre selon les “modalités” achéménides. Plus encore que dans la plaine, l’absence du pouvoir achéménide se fait plus remarquer dans les hautes terres du Swat. En effet, les Assacènes agissent en entité politique indépendante et leur allié principal n’est pas une des villes de la plaine traditionnellement liées à l’administration achéménide comme aurait pu l’être Pushkalavati mais le royaume indien d’Abisarès, qui devrait être localisé dans le Hazara, sur la rive droite de l’Indus30. D’autre part, le fait que Sisicottos, frère du roi des Assacènes, qui avait fourni à Bessos des soldats indiens et en Bactriane était devenu un fidèle allié d’Alexandre31, nous montre qu’il y avait encore des relations entre Perses et la vallée du Swat avant l’arrivée d’Alexandre en Inde. Toutefois, les actions de Sisicottos sont plutôt à interpréter comme une initiative personnelle indépendante de la situation politique de la vallée du Swat où son frère Assakènos semble régner de facto comme souverain autonome. Pour résumer, l’analyse des sources historiographiques et archéologiques semble indiquer que le Swat s’était détaché de la satrapie du Gandhāra bien avant l’arrivée des armées macédoniennes et qu’il a anticipé un mouvement centrifuge qui dans les territoires de la plaine deviendra plus évident dans les années suivantes à Gaugamèles. L’archéologie suggère qu’après le déclin du contrôle achéménide, Bazira a subi une phase de contraction temporaire illustrée par une réduction significative dans la quantité des tessons aussi bien que d’autres trouvailles. Quinte-Curce, toutefois, parle de Bazira en l’appelant urbs opulenta32, une définition qui fait sans doute référence à une richesse agricole qui, de toute façon, n’était pas propre à la seule Bazira mais à la vallée du Swat en général. En citant les mémoires de Ptolémée, Arrien mentionne “de grands troupeaux de qualité supérieure”33 saisis par Alexandre afin de les exporter en 25 Coloru 2015, p. 188. 26 Arrien, Anab., IV.22.7-8. Voir aussi Olivieri-Iori b (à paraitre). 27 Briant 1996, p. 756, 776-778. 28 Commandés par Bessos et Barsaentès Arrien, Anab., III.8.3-4. 29 Quinte-Curce, V.2.10 : XII elephanti a Dareo ex India acciti. 30 Voir Olivieri 1996, p. 57, n. 18. 31 Arrien, Anab. IV.30.4; Quinte-Curce, V.20.7; VIII.11.25 32 Quinte-Curce, VIII.10.22. 33 Arrien, Anab. IV 25, 4 = FGHist 138 F 18.
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Macédoine et de les sélectionner pour l’élevage. En fait, cette prospérité agricole est attestée tout au long de l’histoire de la région sous les Moghols et jusqu’à l’époque de la colonisation britannique34. Alexandre avait bien compris la nécessité de contrôler les populations et les ressources dans les vallées du nord afin de garantir l’approvisionnement et le contrôle de la route de l’Indus. Le détour sinon incompréhensible d’Alexandre dans le Swat ainsi que la création de villes de garnison, ne peuvent en fait s’expliquer que par la nécessité de doter son armée, à cette époque et à l’avenir, d’une zone arrière sûre, tant au niveau stratégique que logistique.
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34 Voir Olivieri-Iori b (à paraître) ; Thackston 2002, p. 268 ; voir en général Stacul 1987 pour une étude sur le Swat entre 3000 et 1400 av. J.-C. et p. 9-11 pour l’époque médiévale.
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Pierre Briant
Männerbund Aspects of Old Persian AnušiyaTouraj Daryaee (University of California, Irvine)
Our main sources for the composition and activities of the Persian army during the Achaemenid period are primarily Greek. These sources are necessary for any understanding of the motives and actions of the Persian army,1 though one must read these sources with caution as they at times invoke various topoi related to barbarians, such as their disorganization and weakness before their enemy.2 In this essay in honor Pierre Briant, I would like to explore some of the Männerbund traits of the Achaemenid army which may be vestiges of the Indo-European tradition, and which were preserved in later Iranian empires. Here it is suggested that while the imperial army, the spāda- (Middle Persian spāh; Persian sepāh), had been formed and organized by the time of Darius the Great, as the Old Persian inscriptions demonstrate, the kāra- (people’s army), was still the backbone and important part of the core army of the King of Kings. To understand the world-view and ethics of such a force, one can look into the Iranian material to understand how the Persians operated at war, as the Greek sources are silent in this regard. Herodotus provides detailed treatment of the battle of Platea in 479 BCE, where the seasoned general of the Persian army, Mardonius, lost his life (9.63.1-2): τῇ δὲ ἐτύγχανε αὐτὸς ἐὼν Μαρδόνιος, ἀπ’ ἵππου τε μαχόμενος λευκοῦ ἔχων τε περὶ ἑωυτὸν λογάδας Περσέων τοὺς ἀρίστους χιλίους, ταύτῃ δὲ καὶ μάλιστα τοὺς ἐναντίους ἐπίεσαν. ὅσον μέν νυν χρόνον Μαρδόνιος περιῆν, οἱ δὲ ἀντεῖχον καὶ ἀμυνόμενοι κατέβαλλον πολλοὺς τῶν Λακεδαιμονίων· 9.63.2 ὡς δὲ Μαρδόνιος ἀπέθανε καὶ τὸ περὶ ἐκεῖνον τεταγμένον ἐὸν ἰσχυρότατον ἔπεσε, οὕτω δὴ καὶ οἱ ἄλλοι ἐτράποντο καὶ εἶξαν τοῖσι Λακεδαιμονίοισι. πλεῖστον γὰρ σφέας ἐδηλέετο ἡ ἐσθὴς ἔρημος ἐοῦσα ὅπλων· πρὸς γὰρ ὁπλίτας ἐόντες γυμνῆτες ἀγῶνα ἐποιεῦντο. “Where Mardonius was himself, riding a white horse in the battle and surrounded by a thousand picked men who were the flower of the Persians, there they pressed their adversaries hardest. So long as Mardonius was alive the Persians stood their ground and defended themselves, overthrowing many Lacedaemonians. When, however, Mardonius was killed and his guards, who were the strongest part of the army, had also fallen, then the rest too yielded and gave ground before the men of Lacedaemon. For what harmed them the most was the fact that they wore no armor over their clothes and fought, as it were, naked against men fully armed.”3
1 For studies on the different aspects of the Achaemenid Persian army see Charles 2011; Charles, 2012; Sekunda 1992. 2 Briant 2018, p. 209. 3 Perseus Digital Project: http://perseus.uchicago.edu/perseus-cgi/citequery3.pl?dbname=GreekTexts&query=Hdt.%20 9.63.2&getid=1.
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This source highlights the bravery of the Persian soldiers, and especially of their leader, which other Classical sources attest to as well.4 But for us what is of interest here is the observation by Herodotus that the Persian forces wore no armor and engaged the Greek forces as if they were naked going into battle against fully armed men. M. B. Charles, who has investigated this passage in the context of Persian army, provided important critiques of previous works.5 It is clear that the forces which were the most trusted part of the Persian king’s army were no mercenary force. Greek sources at times take them to be Persian, but the inclusion of Medes is also likely. The Medes were one of the best trained forces of Iranian stock, inhabiting the ranks of the Assyrian military in the eighth century BCE, and were instrumental in bringing down the Assyrian Empire in the seventh century BCE. They joined Cyrus the Great’s army for the creation of his empire in the sixth century BCE. Indeed, both Herodotus (7.83.2) and Diodorus (19.21.4) confirm that the core of the army was comprised of Persians and Medes. This close connection of the Persians and Medes as trusted soldiers of the Great King is apparent in several ways. First we should remind ourselves of the procession scenes of Persepolis at the Apādānā, where only the Persians and Medes are shown together in a friendly manner united around the great king.6 Also in Darius’ Behistun inscription (Old Persian II.17), the king calls his own forces kāra Pārsa utā Māda “Persian and Median army,” which were under his direct control.7 Here we are dealing with part of the kāra- of the great king,8 which the Greek sources call the elite forces of the Persian army, called ἀθάνατοι, translated as “Immortals.”9 I would like to go back to earlier studies which suggested Achaemenid Persian Männerbund traits vis-à-vis the army, notably works by Alföldi,10 and studies by Widengren.11 With regard to kāra- we should be reminded that in its Indo-European form (PIE *koryo-no-s), this type of “army,” or “troop” was small, from only a few to a few thousand.12 These brave few which would fight with fury and to death for the tribe or leader had a specific form of bond (band- / bandaka-), or loyalty to the king. Even in the Behistun inscription (II.19) one finds an echo of this pattern when Darius the Great states that initially he had only a few men (kāra- / kamnam) when he put down the rebellion of Phraortes.13 Herodotus discusses Xerxes’ general, Hydarnes / Vidarana,14 who was in charge of the kārā-, in the following manner (Herodotus 7.81-83):
4 Briant 2018, p. 207. 5 Charles 2011, p. 123-124. 6 Briant 2002, p. 218 and fig. 25, p. 221. 7 Schmitt 1991, p. 57. 8 Widengren 1968, p. 520. 9 Charles 2011, p. 114. 10 Alföldi 1951. 11 Widengren 1951; Widengren p. 106-107. 12 Kershaw 2000, p. 25-26. 13 Lincoln 1991, p. 152, ft. 34, p. 163. 14 Brandenstein und Mayrhofer 1964, p. 154; Schmitt 2004, http://www.iranicaonline.org/articles/hydarnes.
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οὗτοι ἦσαν στρατηγοὶ τοῦ σύμπαντος πεζοῦ χωρὶς τῶν μυρίων· τῶν δὲ μυρίων τούτων Περσέων τῶν ἀπολελεγμένων ἐστρατήγεε μὲν Ὑδάρνης ὁ Ὑδάρνεος, ἐκαλέοντο δὲ ἀθάνατοι οἱ Πέρσαι οὗτοι ἐπὶ τοῦδε· εἴ τις αὐτῶν ἐξέλιπε τὸν ἀριθμὸν ἢ θανάτῳ βιηθεὶς ἢ νούσῳ, ἄλλος ἀνὴρ ἀραίρητο, καὶ ἐγίνοντο οὐδαμὰ οὔτε πλεῦνες μυρίων οὔτε ἐλάσσονες “These were the generals of the whole infantry, except the Ten Thousand. Hydarnes son of Hydarnes was general of these picked ten thousand Persians, who were called Immortals for this reason: when any one of them was forced to fall out of the number by death or sickness, another was chosen so that they were never more or fewer than ten thousand.”15 There have been differences of opinion with regard to the meaning of ἀθάνατοι.16 Two possible Old Persian reconstruction have been suggested for this term, the first being *Amrtaka,17 which has found little favor among most scholars.18 However, anušiya- is the term that is most agreed upon by scholars for what the Greek sources supply as ἀθάνατοι.19 Pagliaro early on suggested that anušiya- meant “being behind” / “follower,” from an Indo-Iranian *ánu-tya- “being behind.”20 But more probably we are dealing with an Old Persian anušiya- which is similar in construction to dūraoša-,21 hence anušiya- similar to Avestan anaoša-,22 by taking aoša- to mean “death, destruction.” Understanding anušiya- as “deathless,” can make sense in the context of Herodotus 7.82-83, and to Herodotus 9.63.2. The idea of immortality for heroes and fighters already exists in the ancient Iranian tradition,23 connected to the frawašīs which were associated with warriors,24 and who were transformed into far more benevolent spirits over time.25 According to the Frawardīn Yašt, the frawašīs, who run and breathe fast, are associated with manly valor and invoked in battle and bravery.26 This action of the spirits of the warriors who dash madly27 should find resonance with the description of the anušiya- and the Iranian männerbund in battle as mentioned by our Greek sources. Hence, the meaning of Old Persian anušiya- may show continuity in Middle Persian anōšag (anōšag-ruwān, anōšag-xwadāy, anōšag-zādān).28 One could take the anušiya- of the Achaemenid Persian army to mean “without death,” or “deathless.” This suggestion explains Herodotus 7.82-83 15 Perseus Digital Project, http://perseus.uchicago.edu/perseus-cgi/citequery3.pl?dbname=GreekFeb2011&query=Hdt.%20 7.83&getid=0.
16 Briant 2002, p. 262, 331. 17 Sekunda 1992, p. 6. 18 Schmitt 2004b, www.iranicaonline.org/articles/immortals. 19 Gnoli 1981, pp. 266-280; Schmitt 2014, p. 131 for survey. 20 Pagliaro 1943, p. 38; Pagliaro 1954, p. 146-151; Schmitt, 2004b. 21 Gershevitch “pain-killer,” 49; but Gippert takes the reference to the Zoroastrian fire-cult mentioned in Georgian sources as artošani as *atr-ošan, as “(place of) fire burning,” p. 112.
22 Brandenstein und Mayrhofer 1964, p. 103. Consider Middle Persian anōš and particularly nōš with nōš-dārū, the drug of immortality in Classical Persian literature.
23 Gnoli 1982, p. 339-347. 24 Lincoln, 1981, p. 129. 25 Dumézil 1953, p. 18-24; Gnoli, 1981, p. 273. 26 Malandra 2019, p. 19-21. 27 Lincoln 1981, p. 169. 28 Nyberg 1974, p. 19.
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to mean that they, i.e. the anušiya- army, was deathless because it always was resupplied with men to keep the same number, i.e., never dying in numbers. Furthermore, the translation of “deathless” is a preservation or echo of the Indo-European idea of the Männerbund and of warrior culture. While Wikander has cited most of the material pertaining to Iranian warrior culture,29 I would like to close by pointing out that the idea of “deathless” or Immortals does appear in Pahlavi texts, the zand, which are meant to be commentaries on the Avesta. Not only does a list of seven deathless rulers (haft a-hōš xwadāy)30 feature in the Dēnkard 9 as reported in the Sūdgar Nask, but more importantly there is a list of warrior heroes that are said to be deathless. These include figures who are mentioned in the Yašts of the Avesta, who in the Pahlavi text are mentioned as deathless, waiting to aid the Savior at the end of time. Their list includes (Bundahišn 29.11): awēšān-iz rāy gōwēd kē a-hōš hēnd čiyōn Nares ī Wiwanghānān ud Tūs ī Nōdarān ud Wēw ī Gōdarzān Bairazd ī kōxšišn-kerdār ud Ašwazd ī pus ī Porūdāxštān “About those, too, it is said that they are deathless, namely, Narsē, son of Wiwanghān; Tūs, son of Nōdar; Gēw, son of Gōdarz; Bairazd the fighter; Ašwazd, son of Porūdāxšt.”31 Many of these personages who act most heroic are found in the Avestan Yašts, specifically in what Hintze calls “legendary yašts.” These yašts relate the names and stories that existed and are known in the Persian epic and the legendary history of Iran.32 The date of these yašts are coterminous with the Achaemenid period.33 Hence, it is not far-fetched to think that the anušiya- of the Achaemenid Persian army were informed, through oral tradition by the Avestan legends and stories of heroes whose frawašī’s are honored. Plutarch mentions that the Persian aristocracy were trained by the Magi in matters of religion and belief.34 If such knowledge was prevalent among the anušiya-, we may suggest that these noble born Persians35 not only participated in their elite training, but also had an understanding of a tradition that was part of Persian paideia. Hence, the anušiya- participated in battle as their ancient heroic ancestors had fought as mentioned in the hymns and legends which they had learned from their teachers.
29 Wikander 1938. 30 Vevaina, 2010, p. 222. 31 Pahlavi text Pakzad 2005; translation with minor changes in translation, Vevaina 2010, ft. 50, p. 223. 32 Hintze 2009, p. 58; Hintze 2014, www.iranicaonline.org/articles/yashts. 33 Skjærvø 1994, p. 240. 34 Artaxerxes 3.3. 35 Briant 2002, p. 331.
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Le Pseudo-Aristote et les finances achéménides : un point sur la question1 Raymond Descat (Université Bordeaux-Montaigne)
Les historiens connaissent l’importance, dans le petit nombre de sources grecques sur l’empire achéménide et tout particulièrement sur ses aspects financiers et économiques, d’un texte qui nous est transmis sous le titre d’Economique(s) dont l’auteur serait un Pseudo-Aristote et qui au début du livre II présente une courte synthèse du fonctionnement des finances royales et satrapiques. Pierre Briant la souligne en écrivant : “Dans les Economiques, nous disposons de la seule analyse globale du fonctionnement du système de prélèvement achéménide” et “à travers la documentation (des tablettes de Persépolis) le texte du Pseudo-Aristote est encore réévalué, car il éclaire le fonctionnement de l’économie royale persépolitaine” (Briant 1996, p. 400-401). Je me propose, en tenant compte de la recherche en cours, de faire une sorte de point d’étape sur ce que l’on peut dire aujourd’hui du travail du Pseudo-Aristote sur le sujet. Sans entrer dans tous les détails de la transmission du texte, il est bon d’en rappeler quelques aspects. La tradition manuscrite était homogène et attribuait à Aristote la paternité de l’œuvre. Dès la fin du Moyen Age cependant, beaucoup de commentateurs hésitaient à mettre ensemble livre I et livre II2 et la critique érudite du XIXe s. se chargea de confirmer ces doutes avec B. G. Niebuhr (1812) qui propose la date tardive du milieu du IIIe s. pour le livre II et J. G. Schneider qui en 1815 édite à Leipzig le livre II sous le titre d’Ἀνωνύμου Οἰκονομικά (titre repris dans l'édition de Gottling en 1830). A partir de ce moment-là les différences de sujet et d'auteur entre les deux livres ont été plus ou moins entérinées. Il est clair maintenant qu’il s’agit d’oeuvres d’aristotéliciens et non d’Aristote lui-même. La première question, toujours pendante, serait d’en connaître l’auteur ou les auteurs. Une tradition indirecte antique existe. Philodème de Gadara épicurien du Ier s. a.C. attribue en effet clairement le livre I à Théophraste sans que l’on sache de manière certaine le titre de l’ouvrage et s’il a circulé seul. Malgré certaines réticences3, il n’y a pas de raison de nier cette “paternité”, même s’il s’agit d’un élève de Théophraste. Et contrairement à ce que l’on a pensé parfois4, l’attribution antique à Théophraste ouvre une voie de recherche très intéressante car ce livre I montre une vision de la place de l’économie dans la cité5 différente de celle d’Aristote. Elle éclaire donc l’existence de débats à l’intérieur de l’école aristotélicienne et renforce le lien avec le second livre dont les caractéristiques
1 Je dédie avec grand plaisir cette étude à Pierre pour toute notre amitié et notre complicité intellectuelle autour de ce texte et de bien d’autres.
2 N. Oresme ne traduit que les livres I et III dans Le Livre de l’Économique de 1371. 3 Van Groningen et Wartelle 1968, p. xii. 4 Egger 1881 souligne la similitude étroite entre les deux auteurs. 5 Descat 2004. Un bilan dans Zoepffel 2006, p. 209-213.
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sont mieux comprises à la lumière de certains aspects du livre I. Point important que nous laisserons cependant de côté car une seconde question existe, plus en rapport direct avec notre sujet. Il convient en effet de se demander non plus de quel(s) auteur(s), mais de quel type d’ouvrage s’agit-il. Le style du texte est constitué de phrases souvent courtes, parfois très abruptes et sans la suite développée qu’on attendrait6, ce qui a souvent renforcé l’idée d’un esprit léger et d’un simple suiveur (“accablante banalité” écrit Finley 1975, p. 20). En réalité il s’agit d’un style particulier, celui de l’hypomnema qui est destiné à “l’écriture de soi” selon la formule de M. Foucault7, recueil de notes et aide-mémoire, donc un instrument de travail qui n’était certainement pas un ouvrage destiné à être publié sous cette forme. La raison d’être des hypomnemata est très variable mais le cœur de leur compréhension réside ici dans la différence aristotélicienne entre une pensée logique, de pure recherche intellectuelle, et une pensée pragmatique destinée à une action pratique (pragmateia) qui est l’objectif de cet hypomnema. La structure de la pensée intellectuelle s’exprime chez Aristote avec deux étapes successives et nécessaires, diairesis et synthesis, analyse et synthèse. La pensée pragmatique présente le même cadre de fonctionnement puisque l’analyse y est aussi la première étape8. Elle existe donc dans l’Economique, dans les paragraphes qui occupent la plus grande partie du premier chapitre du Livre II (1345b12- 1346a17) qui commence par une définition des quatres types de gestion, des quatre oikonomies: “Il y a quatre espèces d’administration, qu’on peut distinguer sommairement comme suit... la royale, la satrapique, la civique et la privée”. S’ensuit donc une description rapide des principaux points de cette analyse et des caractères de chaque oikonomie et à la fin l’objectif est ainsi présenté: “Après avoir établi ces distinctions (diaireseis), il nous reste encore à examiner si la satrapie, dont nous avons à nous occuper, ou une cité, est capable de produire tous ces revenus que nous venons d’analyser (diaireô) ou seulement les plus importants d’entre eux, il faut les employer...Voilà donc exposé ce que nous avions à dire sur les oikonomiai et leurs composantes. Nous avons d’autre part rassemblé tous les exemples qui paraissaient dignes d’être mentionnés de moyens employés par certains personnages du temps passé pour se procurer de l’argent ou de l’habileté dont ils ont fait preuve dans la gestion de leurs affaires. Nous ne croyons pas qu’il soit sans utilité de rapporter les résultats de cette enquête, car il est certains de ces moyens qui pourraient éventuellement s’adapter à telle de nos entreprises en cours”. Une fois donc la réalité éclaircie par une analyse, il n’est pas utile d’aller plus loin dans la présentation intellectuelle car l’hypomnema sert de soutien à cette pragmateia qui est le véritable but à atteindre. Le sujet du traité est une action en vue d’un poros chrèmatôn, une acquisition de ressources. Et comme dans les traités logiques et scientifiques, il faut aboutir à une technicité, agir technikôs, ce que montrent précisément les exemples donnés et qui seront le point de départ de l’enseignement oral sur le sujet. Nous n’avons donc qu’un des éléments de ce qu’on s’attendrait à avoir dans un traité “intellectuel”. Nous renvoyons à la distinction qu’avait faite W. Jaeger dans son étude de la Métaphysique d’Aristote à 6 Ce qui conduit beaucoup de commentateurs à rester souvent sur des non liquet faute d’éléments historiques plus précis, cf. p.ex. Zoepffel 2006, p. 544, “Mangels Kontextkenntnis ist die Aussage sehr schwer zu verstehen” (mais sa bibliographie sur le monde achéménide est très légère).
7 Cf. Dubischar 2015, p. 554-558. 8 Le lien entre pensée logique et pragmatique se fait aussi par l’intermédiaire d’une division du champ intellectuel où le politique et l’oikos font partie du praktikos, qui va ouvrir le champ de la pragmateia, de l’action (cf. Diog. Laèrce V,28 en parlant de la philosophie d’Aristote : “sa doctrine philosophique se divise en deux : la doctrine pratique et la doctrine spéculative. Et à la doctrine pratique appartiennent aussi bien éthique que politique: de cette doctrine est esquissé ce qui concerne la cité et la maison”.
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l’intérieur des œuvres internes ésotériques ‒ les œuvres externes, exotériques étant destinés directement à la publication ‒ en distinguant les logoi et les hypomnemata, ces derniers étant fondamentalement des textes de la communauté scolaire de l’école et non pas l’oeuvre d’un seul (Bömer 1953, p. 217). Donc des têtes de chapitres pour la réflexion collective, une forme “professionnelle” qui n’a rien à voir avec les canons de la discussion philosophique9. Ces passages, comme le texte le dit lui-même, ont pour objectif d’enseigner la gestion financière à des gens qui sont amenés à administrer des satrapies, tout ou partie. On peut donc en conclure qu’il n’y a pas de différence de nature entre ces phrases et les hypomnemata d’une administration royale hellénistique, comme le montre en Egypte lagide le memorandum (τοῦ -ca.?- ] ὑπομνήματος ὑπὸ Ζ̣ην̣ οδ̣[ώρου(?)]) adressé par un dioicète (Zenodôros ?) à l’économe qui énumère toutes les tâches à faire (Pap.Tebt. 3.1.703 (c.210 a.C.)). C’est une constatation importante parce qu’elle concerne la précision de ce qui est écrit dans le texte. Ce n’est pas un abrégé qui renverrait à des considérations générales. L’hypomnema est directement référentiel et il est donc probable que les rubriques analysées correspondent à des modes d’action très précis, qui ne sont certes pas détaillés mais qui existent bel et bien. L’interprétation doit en tenir compte: il faut éviter autant que possible les significations “molles” données au texte car il y a nécessairement un sens “dur” qui renvoie à une action particulière et qu’il faut essayer de comprendre. Dans ce cadre il est difficile d’avancer vers une quelconque attribution. Le texte est à placer dans les regroupements d’école appelés Ὑπομνημάτων Ἀριστοτελικῶν ἢ Θεοφραστείων Notes dues à Aristote ou à Théophraste (Diog. Laërce V, 2, 48; dans ce cas certainement Théophraste) en plusieurs volumes ou est à rapprocher d’un titre (Diog. L. V, 2, 49) attribué à Théophraste, Πῶς ἂν ἄριστα πόλεις οἰκοῖντο αʹ, Ὑπομνήματα αʹ, Comment les cités seraient le mieux administrées Notes10. Une partie, qui forme l’actuel Livre I, avait été isolée par les premiers éditeurs antiques parce qu’elle ressemblait le plus à une Economique traditionnelle ‒ c’est ce que connaissait Philodème de Gadara ‒ et placée ensuite par la tradition manuscrite sous le nom d’Aristote sans doute après le travail d’Andronicos de Rhodes (Ier s. a.C.)11. La période où ces hypomnemata ont été écrites pour servir à l’enseignement est sans doute de peu postérieure à la mort d’Alexandre. Le fait le plus récent que l’on puisse dater serait peut-être la mention de Philoxène satrape de Carie c. 324-323 (1351b36-1352a8). Or le lien avec le “temps passé (proteron)” est fondamental, puisque si l’on suit le texte, toutes les anecdotes historiques en font partie. Le seul élément qui puisse justifier une telle expression paraît être la mort d’Alexandre12. Donc la base est l’empire d’Alexandre et par conséquent son prédécesseur direct achéménide. Qu’en est-il du lien avec une source achéménide ? Il peut être précisé. Le texte ne donne en effet qu’un seul cas d’administration d’un satrape achéménide, c’est celui de Mausole en Carie, cité de surcroît avec un hyparque (1348a4-1348a34). On s’aperçoit que l’analyse présentée des revenus satrapiques (cf. infra) est en rapport étroit avec l’exemple carien qui la reflète exactement13. Les sources dont dispose l’auteur des Economiques sur le monde perse dépendent donc de deux moments, 9 Ce point est rappelé dans cette forme un peu difficile à traduire que rapporte Aristote dans le livre I de la Politique où il écarte comme phortikon, impropre à l’étude, les études “professionnelles”, qui “seraient utiles pour les diverses activités, mais il serait fastidieux de s’y appesantir” (Pol. 1258b34-35).
10 Sur ces passages, Fortenbaugh 2014, p. 86-93. 11 Un Οἰκονομικὸν α est cité dans la “Vita Hesychii” d’Aristote (T. Dorandi 2006). 12 On rappelle qu’en grec le sens de πρότερον ne renvoie pas nécessairement à un passé lointain. Dans Thuc. VI , 9, 2 Nicias l’évoque pour une période d’une dizaine d’années.
13 Sur ce point, Descat à paraître.
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l’un étant la conquête d’Alexandre elle-même ‒ et en particulier la période de réorganisation financière à partir de 331-0 ‒ et l'autre l'exemple carien qui est un élément essentiel de la première partie, la partie analytique. Ce n’est pas surprenant de la part d’un auteur aristotélicien ou de Théophraste lui-même qui était à Lesbos jusqu’en 343 avec Aristote et qui y est resté encore quelque temps après, donc dans la mouvance de la Carie hékatomnide dont l’influence est considérable sur toute l’Asie Mineure littorale. Ce qui veut dire aussi que l’inspiration du texte n’est pas venue seulement de l’actualité de la conquête mais qu’elle correspond à une interrogation plus ancienne autour des finances de la cité grecque. J’analyse donc les parties du texte où sont présentées ce que le texte appelle les oikonomiai royale et satrapique, soit de I, 2 1345b19 à I, 4 1346a5.
L’oikonomie royale : ses caractéristiques “Voyons d’abord l’administration royale. Εlle est celle qui a le pouvoir sur l’ensemble et elle comprend quatre secteurs: la monnaie, les surplus, les transferts, les dépenses. Voyons chacun d’eux. Pour la monnaie, savoir laquelle vaut cher ou bon marché et quand; pour les surplus et les transferts savoir quand et lesquels après les avoir reçu des satrapes pour le compte de la Couronne il est profitable de vendre; pour les dépenses, lesquelles sont à supprimer et quand et si il (le roi) les acquitte en monnaie ou en nature à la place de la monnaie.” 1. Ἔστι δὲ αὕτη δυναμένη μὲν τὸ καθόλου “Εlle est celle qui a le pouvoir sur l’ensemble.” C’est le fait royal qui a poussé beaucoup de commentaires à s’orienter vers le sens de la puissance du pouvoir royal et à traduire τὸ καθόλου par “pouvoir absolu” (Van Groningen-Wartelle 1968, p. 9), “allgemeine Machtbefugnis” (Zoepffel 2006, p. 542), “ha potere su tutto” (Levante 2011, p. 53) comme si le point central était le fait que le Roi était obéi. Or cela n’est pas en cause, c’est acquis. Ce qui est caractéristique en revanche, c’est que le roi est le seul dont l’action ne soit pas restreinte à des parties financières qui sont ensuite décrites, mais qui a un objectif d’ensemble. La notion de καθόλου est essentielle car elle détermine le niveau d’action de chacun. Dans la pensée aristotélicienne, la métaphysique est καθόλου “universelle parce qu’elle est première” (Métaphysique VI, 1026a 30-1 καθόλου οὕτως ὅτι πρώτη ) comme l'économique dans le livre I est première par rapport à la politique. Cette notion d’universel est ce qui fait que le tout fonctionne, c’est bien un fondement. L’action du roi est de caractère systémique, elle seule permet le fonctionnement de l’ensemble. Ce point permet de supprimer une contradiction apparente qui surgit au moment de la description de l’action des satrapes qui est présentée ici comme si elle n’agissait que sur les revenus (cf. liste infra) mais qui concerne aussi ἢ τῶν ἀναλωμάτων τῶν νῦν ἀναλουμένων, τίνα τε καὶ πόσα περιαιρεθέντα τὰ ὅλα μηθὲν βλάψει (1346a 22-24) “ou encore parmi les dépenses actuelles quelle est la nature et la quantité de celles qu’on pourrait supprimer sans inconvénient pour l’ensemble”. Les satrapes ont aussi mission de dépenser mais avec une limite prescrite, celle de ne pas endommager τὰ ὅλα, l’ensemble comptable, c’est-à-dire de ne pas modifier les équilibres généraux où le roi doit recevoir une quantité déterminée. Les administrateurs ont liberté d’agir mais doivent donner une somme constante, sauf raison justifiée certainement, à la tagè du roi (cf. infra).
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Il est clair que l’auteur se place dans une situation où l’économie royale détermine l’ensemble des équilibres puisqu’elle établit le niveau des revenus et des dépenses. Elle est précisée dans la phrase suivante : 2. εἴδη δὲ ἔχουσα τέσσαρα: περὶ νόμισμα, περὶ τὰ ἐξαγώγιμα, περὶ τὰ εἰσαγώγιμα, περὶ τὰ ἀναλώματα. “et elle comprend quatre secteurs : la monnaie, les surplus, les transferts, les dépenses.” La question est de savoir si la notion d’eidos, traduite ici par secteur, très importante dans la philosophie aristotélicienne, a un sens uniquement d’outil analytique ou si elle est en rapport avec une organisation, comme le traduit G. C. Armstrong dans l’édition anglaise de la Loeb : “with four departments, namely currency, exports, imports, and expenditure”. La pragmateia de l’ensemble viserait en effet à interpréter le mot comme un élément de caractère logistique. 3. Περὶ μὲν τὸ νόμισμα λέγω ποῖον καὶ πότε τίμιον ἢ εὔωνον ποιητέον “Pour la monnaie, savoir laquelle vaut cher ou bon marché et quand” Dans ce chapitre monétaire, l’adjectif interrogatif ποῖον, qui ouvre sur les deux adjectifs qui suivent τίμιον ἢ εὔωνον, “cher” ou “bon marché”, est interprétable de deux façons, résumées ainsi par A. Wartelle (1968, p. 53, n. 4) à la suite de B. van Groningen : “il peut signifier tout aussi bien de quelle matière ou de quelle valeur”. Comme l’on sait que le Grand Roi frappe toujours les deux mêmes types de monnaies, le darique en or et le sicle en argent et qu’il n’en modifie ni la teneur en métal ni le poids nominal14, l’idée de la frappe monétaire et du choix du métal est apparue aux yeux des commentateurs convenir aux deux adjectifs qui suivent, d’une manière qui peut paraître un peu sophistique car c’est jouer sur les mots que d’affirmer qu’une monnaie d’argent est automatiquement “bon marché” ! Et dans cette veine B. van Groningen adopte une solution logique mais surprenante qui est de déclarer inutiles les deux adjectifs qui sont pour lui une simple glose n’appartenant pas au texte original (solution adoptée aussi par H. Nicolet-Pierre 2002, p. 261) : “La traduction de τίμιον ἢ εὔωνον donnerait simplement la précision suivante : quand doit-on frapper une monnaie d’une valeur forte ou d’une valeur faible ?” ce qui ne ferait que répéter ce qui est déjà acquis ( A.Wartelle 1968, p. 53). Mais la suppression du passage est très discutable. Dans sa brachylogie, ce texte n’a en effet aucune glose, aucun autre passage de répétition inutile et il est arbitraire d’en créer un de toutes pièces. On aboutit donc à l’idée que le texte ne ferait que répéter une évidence, dire que la frappe de la monnaie est un privilège régalien, ce dont personne ne doute, et qu’il est donc perçu comme un peu plat et bien général (Aperghis 2004, p. 213), ce qui convient bien à l’idée que se font beaucoup de la personnalité de l’auteur. On doit plutôt se demander si le texte a bien le sens que lui donne van Groningen et qui est largement partagé par tous les commentateurs. De nombreux points s’opposent en effet à cette idée qui ne peut être conservée pour deux raisons principales. La première appartient à la logique d’ensemble du texte, dans la perspective de la politique royale καθόλου. Si l’on interprète l’ensemble de cette politique dans le passage, elle vise à valoriser ses ressources soit en vendant, soit en achetant du mieux possible. Si nous reprenons précisément ce dernier point (1345b 27-8), le choix mentionné explicitement est bien d’acheter νόμισμα εἰς τὰς 14 Ce qui annule les remarques faites par Riezler 1907, p. 10 sur les interprétations du passage sous la forme d’une action précisément sur ces deux aspects.
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δαπάνας ἢ ἀντὶ τῷ νομίσματι ὤνια “en monnaie ou en nature” en fonction de la comparaison de profit entre les deux. Il est donc clair que tout le raisonnement du texte réside sur la connaissance des prix de toutes les parties de l'échange et que c'est bien là le cœur de la démarche royale. Il est logique de penser que cette question capitale est introduite par le premier thème sur la monnaie dont en quelque sorte les autres actions ne sont que les conséquences. Il n'y a pas entre l'évocation de la monnaie et celles des profits dans l’échange une sorte de juxtaposition mécanique et formelle ‒ d’où l’idée souvent exprimée que le texte ne serait qu’une série de lapalissades ‒ mais bien une logique de fonctionnement et de réflexion qui ouvre sur une politique qui touche καθόλου l’ensemble du fonctionnement de l’économie royale, avec la création par le roi de bénéfices qui ont une conséquence “universelle” sur toutes les parties de cette économie. Les commentateurs sans doute trop marqués par l’idée d’un texte “mou” n’ont pas mis en lumière ce fait qui donne au “cher” et au “bon marché” une place centrale dans le développement. Un autre point, philologique, est oublié dans cette vulgate. La frappe monétaire ne s’exprime jamais en grec avec le verbe ποιεῖν utilisé ici mais avec κόπτειν , c’est une banalité de le rappeler. Le seul exemple qui pourrait aller dans ce sens est le passage du Marbre de Paros (IG XII 5 444) qui évoque l’action de Phidon d’Argos: Φ[εί]δων ὁ Ἀργεῖος ...νόμισμα ἀργυροῦν ἐν Αἰγίνηι ἐποίησεν. Mais précisément, sans revenir sur l’histoire archaïque, l’on sait que Phidon au VIIè s. av. J.-C. n’a jamais frappé monnaie mais a établi un étalon de métal pesé. En revanche quand poiein est utilisé dans un contexte monétaire, cela concerne une action sur la monnaie déjà frappée (elle est par exemple adokimon, démonétisée (Τό τε νόμισμα τὸ ὂν ᾽Αθηναίοις ἀδόκιμον ἐποίησε, (1347a 8-9) pour Hippias d’Athènes). Mais surtout avec ποιεῖν est évoquée la valeur de la monnaie car le verbe est utilisé pour désigner le rapport de change. On le retrouve dans une série de comptes delphiques de la deuxième moitié du IVe s. : Τοῦτο ἀπεδόμεθα καὶ αἰγιναῖον ἐποήσαμεν δραχμὰν ὀβολοὺς δὐο ἡμιοβέλιον “nous les avons vendues et nous en avons fait en numéraire éginétique une drachme deux oboles une hémiobole” (Bousquet 1989 , CID II, p.( ?) 12, col. II, l. 33-35 ; cf. aussi 12, II, 26, 34 (en 340) ; 18, 6 et peut-être 115, 10 (fin IVe siècle)). Ποιεῖν τίμιον ἢ εὔωνον se comprend dans ce cadre. S’informer sur la valeur de la monnaie est bien le sujet de la première action du Roi, ce qui est conforme aux articles qui suivent. Suivre les cours de la monnaie est une habitude bien ancrée au IVe s. où l’or et l’argent varient beaucoup (Doyen 2011, p. 248) et d’une manière générale, cette idée est soulignée par Aristote “On doit, si l’on apporte de l’argent, pouvoir en retirer quelque chose. Certes la monnaie subit aussi la même fluctuation que les besoins. Elle n’a pas en effet toujours un égal pouvoir d’achat. Mais malgré tout elle tend à plus de stabilité. C’est pourquoi tout doit avoir un prix” (Ethique Nicom. V, V 1133b 13, trad. R. Bodeüs). 4. περὶ δὲ τὰ ἐξαγώγιμα καὶ εἰσαγώγιμα πότε καὶ τίνα παρὰ τῶν σατραπῶν ἐν τῇ ταγῇ ἐκλαβόντι αὐτῷ λυσιτελήσει διατίθεσθαι “pour les surplus et les transferts savoir quand et lesquels après les avoir reçu des satrapes pour le compte de la Couronne il est profitable de vendre.” Le point essentiel est le sens à donner à ἐξαγώγιμα et εἰσαγώγιμα. La traduction par “exportation” et “importation” suit les habitudes grecques mais ne convient pas comme cela a déjà été noté (les exemples dans Zoepffel 2006, p. 545-47). La formule est d’ailleurs inversée par rapport aux formes épigraphiques habituelles, puisque ce qui vient en tête c’est “l’exportation” exagôgè, ce qui
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n’est jamais le cas dans les décrets civiques15; cela nous invite aussi à penser que le sens n’est pas celui auquel on s’attend. Or le texte aborde ce problème de manière précise, car il faut toujours penser que cela est la tête de chapitre d’actions très spécifiques qui sont commentées par les pragmateuontes. P. Briant résume bien le point actuel de la recherche : “Les deux termes utilisés désignent non pas ce que nous appelons exportations et importations mais bien les sorties et les entrées des produits dans les magasins royaux” et au-delà il note que “le verbe utilisé, diatithesthai, ressortit au vocabulaire de la vente. Ce à quoi fait allusion l’auteur, c’est donc à une méthode qui permet au roi de faire de l’argent, en vendant au bon moment les surplus des greniers” (Briant 1996, p. 467). Le programme est ainsi bien défini, il demande à être précisé : - Un lien étroit existe entre ἐξαγώγιμα et εἰσαγώγιμα. Il faut oublier un instant le sens qu’on croit pouvoir attribuer à ces mots pour revenir au texte. Il est en effet évident que les deux opérations sont à mettre au compte des revenus, des prosodoi, dont il faut tirer parti de la manière la plus avantageuse qui soit, λυσιτελήσει διατίθεσθαι. En aucun cas, il ne s’agit de dépenses (ἀναλώματα) qui sont l’objet du point suivant. Ce qui pose d’emblée le problème du sens des entrées-importations mentionnées et qui sont à première lecture considérées comme des sortes d’achat alors qu’elles sont mentionnées comme des biens que l’on va vendre exactement comme les sorties-exportations. - On note aussi que les deux sont rassemblées par les satrapes dans un même endroit, ἐν τῇ ταγῇ. La tagè est le lieu de réception de tous les produits, de ceux qui sortent comme de ceux qui entrent. La tagè doit être considérée comme le point d’arrivée du procès, mais ce peut être un lieu réel ou comptable. - Il y a donc dans ce lieu des entrées qui sont appelées des sorties (ἐξαγώγιμα) et des entrées qui sont appelées des entrées (εἰσαγώγιμα), ce qui implique deux domaines différents qui se rejoignent dans la tagè, l’un où la notion de sortie est utilisée et l’autre où c’est la notion d’entrée qui est utilisée. Ce ne peut se comprendre qu’en raison d’une différence de lieu à l'origine. La sortie apparaît directe, sous l’autorité du roi16 mais l’entrée signifie que le bien sort d’un lieu pour entrer dans la tagè royale. C’est cette différence de lieu d’origine qui est spécifiée de manière au fond “technique” par le texte qui n’emploie absolument pas ces mots au hasard. - On aboutit à une idée simple ‒ mais capitale ‒, l’existence de deux sources de revenus pour le roi, celle qui vient du domaine royal proprement dit et celle qui vient de la terre du royaume dans sa totalité. C’est cette dualité qui est au centre de toute l’économie achéménide et qui se retrouve dans le vocabulaire utilisé où l’exportation vient du domaine royal et l’importation vient de la terre d’empire par l’intermédiaire du phoros. La traduction des termes présente certes une difficulté si l’on veut garder le sens habituel du grec mais l’interprétation en est claire. Ce qui vient du domaine royal17 peut être considéré comme un “surplus” et ce qui arrive de la terre impériale est, comme le souligne en grec le mot phoros , un “apport”, un “transfert” d’un domaine à un autre. Le PseudoAristote confirme pleinement ici une réflexion (“Maison royale, Perse et Empire : une hypothèse”) de P. Briant (Briant 1996, p. 484) reprise et développée par W.F.M. Henkelman (Henkelman 2010).
15 87 attestations de la formule dans les décrets d’atélie rassemblés par J. M. Roubineau (2001), toutes dans l’ordre eisagôgè/ exagôgè.
16 C’est le vocabulaire (ἐξαγάγεσθαι ἐκ) que l’on retrouve dans les inscriptions hellénistiques pour indiquer la sortie de produits du domaine royal comme à Sardes (SEG 43,862, l.3).
17 Je n’évoque pas ici les difficultés d’une bonne définition des termes qui indiquent le fait “royal” : ulhi, νiθ, bītu, oikos, cf. Briant 1996, p. 459 ; Henkelman 2010, p. 673.
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Il y a bien deux domaines économiques de prélèvement et l’existence d’un système complexe, “a gradual, pyramidal mode” (Henkelman 2010, p. 732) dont le roi est la clef de voûte. - Il faut ici rappeler que le titre de satrape qui est directement en rapport avec l’entrée des revenus dans la caisse royale n’est pas lié à un territoire mais à un rapport avec le roi et à plusieurs fonctions possibles (Henkelman 2010, p. 732), ce qui n’est pas exclu du texte de l’Economique. - Revenons enfin sur le sens du mot tagè dont l’interprétation a été souvent partagée entre l’idée d’une imposition et celle d’un lieu de perception. Nous avons vu que le texte conduit à y voir le lieu d’arrivée des revenus, mais rien n’indique que ce soit nécessairement un lieu physique plutôt qu’une destination comptable, comme peut l’être le basilikon des rois hellénistiques18 ou le basileion de l’époque achéménide mentionné par Hérodote (2, 149). La traduction présente ici aussi une vraie difficulté. Ce pourrait être le Trésor royal, mais des termes spécifiques existent pour l’évoquer, comme *ganza/θησαυρός. Le mot contient en grec un lien très fort avec le pouvoir royal comme on peut le voir dans le vers d’Eschyle (Perses 763) : ἕν᾽ ἄνδρ᾽ ἁπάσης Ἀσίδος ... ταγεῖν, “un seul homme commande à toute l’Asie”. Pour cette raison j’ai choisi de rendre ἐν τῇ ταγῇ par la formule “pour le compte de la Couronne” pour exprimer à la fois l’aspect administratif du terme et son lien avec le fait royal, dans une formule qui était traditionnelle dans les anciennes monarchies. L’idée de “couronne” renvoie à un vocabulaire récurrent dans le monde achéménide (Briant 1996, p. 204, 408) qui existe encore pleinement à l’époque hellénistique pour indiquer une imposition dûe au roi comme le montre une formule d’une inscription récemment découverte à Labraunda en Carie datant de la deuxième moitié du IIIe s. a.C. : τὰ ὀφιλόμενα χρήματα εἰς τὸν στέφανον τῶι βασιλεῖ (l. 10-11) “les sommes dûes au roi pour la couronne” (Carless Unwin et Henry 2016, p. 31). 5. περὶ δὲ τὰ ἀναλώματα τίνα περιαιρετέον καὶ πότε, καὶ πότερον δοτέον νόμισμα εἰς τὰς δαπάνας ἢ ἃ τῷ νομίσματι ὤνια. “pour les dépenses, lesquelles sont à supprimer et quand et si il (le roi) les acquitte en monnaie ou en nature à la place de la monnaie” Réduire les dépenses est un lieu commun du texte mais le point remarquable est l’évocation du double paiement des dettes ‒ soit en nature soit en monnaie ‒ selon évidemment la voie la plus profitable à la caisse royale. C’est loin d’être un élément secondaire car on retrouve ici pleinement la fonction de frappe de la monnaie qui avait été placée par les commentateurs dans le premier article. La frappe de la monnaie dans le royaume achéménide est liée aux dépenses à régler. C’est exactement ce que dit l’autre auteur proche de ces réalités, Polyclète de Larissa, cité par Strabon (XV, 3, 21) : “la monnaie, il est suffisant d’en avoir en proportion des besoins et l’on en frappe pour correspondre aux dépenses”. Le droit régalien de frappe monétaire est donc bien présent dans le texte et ici parfaitement à sa place.
Sur les revenus de l’oikonomie satrapique Le deuxième point de rencontre entre le texte et le monde perse est la présentation de l’oikonomie satrapique. L’élément central devient une énumération des revenus, non que le satrape ne fasse point de dépenses, mais il s’agit à la différence du roi d’aspects qui concernent le fonctionnement de détail des parties de l’ensemble καθόλου. La dépense satrapique, qui n’est pas analysée, occupe la 18 Cf. Capdetrey 2017.
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différence entre le montant de la perception des différents revenus et le montant qui doit partir à la tagè, que nous ne connaissons pas. Dans sa perspective générale très analytique l’auteur utilise un vocabulaire valable pour toutes les parties territoriales du royaume, satrapies et cités, mais la partie satrapique a une importance considérable et une forme propre, puisqu’elle donne des renseignements précis, en particulier sur le nom de certains revenus, chose qui disparaît ensuite et qui montre que le noyau de la réflexion est bien lié à ce contexte impérial. “La seconde forme d’administration est celle du satrape. Elle contient six secteurs de revenus (la terre, les biens privés dans le territoire, le commerce, les taxes, les troupeaux, le reste). Le premier et le plus important vient de la terre; on l’appelle tantôt ekphorion, tantôt dékatè. Le deuxième vient des biens privés, (et rapporte) soit de l’or, de l’argent, du bronze ou ce qu’on peut trouver. Le troisième vient des trafics commerciaux. Le quatrième des taxes à travers le territoire et des marchés. Le cinquième des troupeaux, appelé epikarpia et dékatè. Le sixième des hommes, appelé epikephalaion et cheirônaxion.” 1. Αὐτῶν δὲ τούτων πρώτη μὲν καὶ κρατίστη ἡ ἀπὸ τῆς γῆς· αὕτη δέ ἐστιν ἣν οἱ μὲν ἐκφόριον, οἱ δὲ δεκάτην προσαγορεύουσιν. “Le premier et le plus important vient de la terre; on l’appelle tantôt ekphorion, tantôt dékatè.” Le sens du passage est partagé entre deux pôles, un aspect assez clair avec les noms des taxes qui font penser d’emblée aux formes tributaires et le rapport avec le deuxième revenu (cf. infra) qui pose un vrai problème. Le mot gè peut avoir deux sens, soit il s’agit de la “terre” considérée comme le cadre de la domination, soit il s’agit du travail de l’agriculture (sur une propriété) qui est présent dans la quatrième oikonomie, l’économie privée (1346a 12): κρατίστη πρόσοδος ἡ ἀπὸ γῆς. On note que la mention de la “terre” est absente des revenus de la deuxième oikonomie, celle de la cité, oikonomia politikè, qui débute avec le deuxième revenu, ce qui n’est pas un hasard. Cela conduit donc à une idée de la terre comme “terre d’empire”, reflétant un sens semblable à la notion de bumi en vieux-perse. La possession de la “terre” par le roi qui est bien considérée par les auteurs comme la “sienne” (Hdt. VII, 5) est pensée par les Grecs comme une domination, une archè (Briant 1996, p. 192). Dans ce cadre le Roi peut être idéologiquement “le planteur et le jardinier “ mais il n’en est pas le propriétaire, ce qui est le sens proposé par le deuxième revenu. Les deux termes utilisés pour les bénéfices de la terre renvoient très probablement aux deux formes de prélèvements que l’on voit plus ou moins fonctionner ensemble, soit un pourcentage fixe, soit une production spécifique (Aperghis 2004, p. 123) mais sans que l’on puisse préciser davantage. Il ne convient certainement pas de donner à chacun des termes un sens adapté à chaque type de terre (par exemple domaine royal et autre), le texte va dans le sens de prélèvements sur l’ensemble du royaume. 2. Δευτέρα δὲ ἡ ἀπὸ τῶν ἰδίων γινομένη, οὗ μὲν χρυσίον, οὗ δὲ ἀργύριον, οὗ δὲ χαλκός, οὗ δὲ ὁπόσα δύναται γίνεσθαι. “Le deuxième vient des biens privés, (et rapporte) soit de l’or, de l’argent, du bronze ou ce qu’on peut trouver.” C’est peu de dire que ce passage est interprété de manière différente. La discussion porte sur le sens à donner à ἀπὸ τῶν ἰδίων qui apparaît aussi dans l’oikonomia politikè dont il est présenté comme le premier revenu. Précisément L. Migeotte (Migeotte 2001, p. 447) présente le problème en
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se référant exclusivement à cette dernière “ (le sens) d’ἴδια, que j’ai volontairement traduit de manière vague, est loin d’être limpide. En effet ἴδιος peut s’entendre de deux manières : soit dans le sens de privé, en opposition avec κοινός, commun, ou δημόσιος, public, s’appliquant donc aux possessions des individus, en l’occurrence celles des citoyens puisque ces derniers étaient normalement les seuls à pouvoir posséder des terres et des immeubles ; soit dans le sens de propre ou de particulier (à la cité, seule référence possible dans le texte), désignant alors des biens fonciers et immobiliers appartenant au domaine public. Le choix entre ces deux interprétations n’est pas facile, car chacune a ses avantages et ses inconvénients.” Pour être complet un troisième sens peut exister qui est un dérivé du second, celui de produits particuliers à un territoire. Or il se trouve que c’est ce dernier sens ‒ qui évite en quelque sorte de choisir entre propriété “privée” et “publique” ‒ qui est souvent repris par les commentateurs sans doute par attraction avec les revenus précisés qui apparaissent comme des métaux, ce qui entraîne l’idée que les mines ou ressources du sous-sol seraient le sujet. Trois points doivent être soulignés : Le premier concerne précisément les bénéfices de ces revenus énumérés par le texte. Les mots utilisés χρυσίον, ἀργύριον, χαλκός ne sont pas choisis par hasard et renvoient dans l’usage courant aux monnaies et non aux métaux concernés (χρυσός, ἄργυρος). Ils sont suivis d'un quatrième terme qui renvoie à tout le reste, soit tous les produits. Il n’y a pas de ce fait à établir un lien privilégié avec des ressources du sous-sol. Toutes les ressources sont possibles car le texte mentionne des ressources en monnaie ou en nature qui seraient ainsi perçues. L’interprétation de ἀπὸ τῶν ἰδίων par les “biens privés”, qui est logique grammaticalement, ne pose en réalité aucun problème de signification. Le refus de l’envisager tient à deux arguments : - L’idée d’une imposition directe sur les biens dans la cité grecque est traditionnellement rejetée par les historiens à cause du “caractère humiliant qu’elle représenterait pour les citoyens” (Migeotte 2001, p. 448) ce qui contrasterait avec ce revenu qui est bien présenté dans l’oikonomia politikè comme le premier et donc le plus important. Or L. Migeotte a montré que c’est une imposition en réalité assez courante dans les cités grecques, ce qui à première vue éliminerait l’objection mais en même temps il en réduit l’importance globale car il sépare de cette notion d’impôt direct toutes les contributions les plus importantes dans les cités comme l’eisphora, les liturgies, les souscriptions, voire l’évergétisme qui doivent être considérées comme des “contributions individuelles”, ce qui irait d’ailleurs très bien pour des idiôtika et non comme des télè, des taxes, ce qui serait précisément le cadre décrit par le Pseudo-Aristote (Migeotte 2014, p. 278). La remarque est juste sur la conception de l’impôt dans la cité mais pas pour le texte du Pseudo-Aristote qui ne dit nulle part que cette ressource est un télos. Au contraire il parle bien des revenus et ne mentionne spécifiquement les télè, ἀπὸ τελῶν, que pour le quatrième revenu. Rien ne s’oppose donc à ce que le terme dans sa généralité “prosodique” recouvre bien toutes les formes de prélèvements sur les biens des individus qu’a recensées L. Migeotte. - Il faut éclairer d’autre part la notion de “propriété publique” qui serait en rapport avec le texte. Cela mérite une précision car autant cette notion ne pose pas de problèmes pour la cité grecque autant son usage n’est pas clair pour le royaume achéménide après que le texte a déjà évoqué toutes les ressources du fait impérial et tributaire dans le premier type de revenu. Or le texte a sa logique et ne peut pas dire n’importe quoi. En réalité là aussi les usages linguistiques doivent être éclaircis. Le mot ἴδιος dans toute la pensée grecque et en particulier dans l’économique évoque une appropriation qui s’oppose non à δήμιος “public” mais à κοινός “commun”, et toute l’oikonomia est fondée sur le principe de base que l’action oikonomique se fait dans un cadre idios, ce qui ne signifie pas qu’il ne concerne que des individus. L’intégration des propriétés de la cité dans cette notion est tout à fait logique. La cité possède des ktèmata (Ps.Aristote, Rhétorique à Alexandre 1446b) exactement comme un citoyen peut en
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posséder (Descat 1998). Que les propriétés de la cité puissent être intégrées dans une catégorie de l’idios ne pose aucun problème d’autant plus que pour le Pseudo-Aristote auteur du livre I de l’Economique, ces ktèmata, contrairement à ce que dit Aristote lui-même, sont considérées comme une partie de la cité au même titre que la chôra (Πόλις μὲν οὖν οἰκιῶν πλῆθός ἐστι καὶ χώρας καὶ κτημάτων, (1343a10). Les ktèmata sont donc d’abord une ressource, un poros financier et c’est ce que le texte implique. Le Pseudo-Aristote ne renvoie donc pas à une seule sorte de taxation directe, plus ou moins présente dans les cités, mais place comme un poros l’ensemble des ktèmata pour les utiliser sous des formes diverses que l’auteur rappelle dans les exemples qui suivent (à commencer par ceux sur Mausole 1348a 4-1348a 18, cf. Descat à paraître). Il s’agit de faire en sorte que l’ensemble des richesses possédées puisse être utilisé, c’est que que fait le satrape dans son secteur et le politique dans la cité. Ce revenu montre donc un lien étroit entre l’oikonomie satrapique et l’oikonomie politique, ce qui pourrait donner l’impression d’une interpretatio graeca très forte. Certes dans la perspective aristotélicienne revue par Théophraste les biens sont une ressource inhérente à l’État pour une contribution au “bien-vivre “, eu zen, qui est le but de la cité. Mais le rapport avec le fait achéménide, s’il n’est pas immédiat, existe bien dans un autre lien entre le Roi et ses sujets qui concerne l’ensemble varié et compliqué à connaître de toutes les formes de dons qui peuvent être associés à quelques thèmes forts comme la “nourriture”, la trophé du Roi, que cela se passe ou non dans un contexte de “propriété du Roi”. L’idée fonctionne clairement dans le texte comme on le voit avec le seul satrape achéménide cité, Mausole en Carie, par des demandes fiscales sous la forme de contributions plus ou moins volontaires, mais au nom de l’autorité. Les biens possédés (par les communautés ou par les individus) font donc partie pour l’auteur d’un ensemble très important de ressources. Le fait que ces revenus arrivent en première position dans la cité qui n’a pas les ressources impériales le confirme bien. 3. Τρίτη δὲ καὶ ἡ ἀπὸ τῶν ἐμπορίων “Le troisième vient des trafics commerciaux” Les leçons des manuscrits ne donnent pas la clé, car une indécision peut exister : le génitif ici peut s’écrire ἐμπορίων ou ἐμποριῶν génitif l'un de ἐμπόριον “place de commerce” ou l'autre de ἐμπορία “marchandises”. A juste titre L. Migeotte, qui choisit cependant la première solution, mentionne l’anomalie que constitue la mention d’un lieu aussi spécifique de la cité grecque qu’est un emporion pour caractériser un revenu sur l’ensemble de l’empire et adopte volontairement une traduction minimale, “lieux de commerce” (Migeotte 2001, p. 449). Le choix de l’emporion est effectivement difficile pour les raisons évoquées. La forme emporia ne pose pas ce problème et a en outre l’avantage d’être présente dans un document de l’époque achéménide qui se réfère à des taxes commerciales. Une inscription, à l’origine trilingue, de Xanthos en Lycie datée entre 340 et 334, décrit une concession de taxe aux villes de la vallée du Xanthe, Xanthos, Tlos, Pinara et Kadyanda (Bousquet 1986) : Ἔδωκεν Πιξώδαρος Ἐκατόμ[νου Ξα]νθίοις, Τλωίτοις, Πιναρέοι[ς, Κανδα]ϋδέοις δεκάτην τῆς ἐμπο[ρίας τῆς] οὔσης [ἐ]ν τῆι π[όλ]ει, .Α…ΣΗ…… “Pixodaros fils d’Hekatomnos a donné aux citoyens de Xanthos, Tlôs, Pinara, Kandauda la dîme du trafic commercial qui est dans la ville”.
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L’éditeur comprend qu’il s’agit d’un “règlement concernant des taxes commerciales ” : “ce doit être un impôt sur le trafic commercial, qui est abandonné par la faveur du satrape à chacune des villes de la vallée”, écrit-il (Bousquet 1986, p. 105). On ne peut que souscrire à ces observations qui correspondent bien aux lignes lisibles du texte. La restitution de la ligne 3 est la plus vraisemblable car il n’y a pas de place pour plus de six à sept lettres. Le mot emporia s’impose (à la rigueur le très rare empolè). Le sens général de commerce, trafic commercial au sens de l’ensemble des marchandises échangées, qui n’est pas un sens abstrait, est le plus probable, utilisé au singulier (Thuc. II, 2 cité par J. Bousquet) ou au pluriel (Aristophane Ois. 594 (cf. une inscription de Mylasa IK 34-Mylasa, 605 , l. 58.). Le revenu concerne donc les droits de douane à des frontières qui sont à l’entrée de l’empire ou dans des cadres provinciaux sans que cela soit ici précisé. 4. Τετάρτη δὲ καὶ ἡ ἀπὸ τῶν κατὰ γῆν τε καὶ ἀγοραίων τελῶν γινομένη. “Le quatrième des taxes à travers le territoire et des marchés”. Nous sommes dans le chapitre des télè proprement dits. Le terme de gè indique ici le territoire de l’empire et non la terre agricole19 et la préposition kata marque l’extension: “à travers le territoire de l’empire”. C’est un renvoi aux taxes de type tonlieux (qui rappelons-le serait la parfaite traduction du téloneum), péages, octrois etc. qui existent partout avec des formes et des taux variables. Les textes grecs rappellent l’importance des routes royales dans les circuits des officiels achéménides (la mention des hodophylakoi Hdt. VII, 239 ; Briant 1996, p. 381-382) mais sur lesquelles nous avons peu de renseignements concernant la fiscalité (cependant en Carie hékatomnide, l’épisode mentionné en 1348a 20-25). 5. Πέμπτη δὲ ἡ ἀπὸ τῶν βοσκημάτων, ἐπικαρπία τε καὶ δεκάτη καλουμένη. Ἕκτη δὲ ἡ ἀπὸ τῶν ἄλλων, ἐπικεφάλαιόν τε καὶ χειρωνάξιον προσαγορευομένη. “Le cinquième des troupeaux, appelé epikarpia et dékatè. Le sixième du reste, appelé epikephalaion et cheirônaxion “ Les taxes sur les troupeaux constituent un secteur à part, compte tenu de leur importance. C. Chandezon (Chandezon 2003, p. 320) insiste sur la spécificité des taxes achéménides sur le bétail par rapport au monde grec (prélèvement en nature et/ou par tête). Mais le double intitulé des revenus epikarpia et dékatè renvoie à toutes les possibilités. Le sixième et dernier revenu est le plus mal connu. La forme sous laquelle il est cité, “le reste”, est curieuse20 et donne l’impression d’une rubrique “bric à brac” arrangée pour la circonstance pour entrer dans une seule rubrique qui serait ensuite détaillée. Ceci dit les taxes personnelles existent21 et leur variété ne doit pas faire de doute.
19 Comme le fait Wartelle 1968, p. 10 qui traduit “les impôts sur les champs”. 20 La restitution que propose Van Gronigen apo tôn anthropôn est judicieuse mais n’a pas de fondement sûr. 21 Un exemple chez Gauthier 1991.
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Remarques d’ensemble Le texte du Pseudo-Aristote a deux traits fondamentaux, son caractère introductif qui a été souligné depuis longtemps et sa précision qui a été passée sous silence chez les commentateurs. Cela s’accorde bien avec l’idée d’un memorandum, écrit hypomnématique à vocation enseignante dans un contexte historique qui se situe après la mort d’Alexandre avec les liens établis entre les groupes d’intellectuels aristotéliciens et les dirigeants macédoniens autour d’Antipatros puis de Cassandre. Les idées exprimées reflètent clairement le contexte des écoles “théophrastiques”, c’est-à-dire de ceux qui parmi les aristotéliciens considèrent que les biens et la richesse globale d’un Etat sont à placer au même rang que le territoire ou les hommes. C’est certainement ce qui explique la tonalité nouvelle de la gestion oikonomique dont la recherche de ressources, poros, est une base. Le cadre politique est celui de l’empire achéménide considéré comme un tout avec la perspective de rendre son fonctionnement économique efficace et harmonieux. Ce qui est donc frappant dans la présentation sous cette forme des différentes oikonomies, c’est qu’elles sont moins à considérer comme des entités séparées que comme des éléments intégrés les uns aux autres. C’est le sens fondamental des unités de revenus (comme gè, idia, télè..) qui se retrouvent dans les diverses oikonomies. Il y a une pensée générale qui permet d’intégrer tous les différents niveaux. Dans ce cadre, le rôle du Roi est essentiel car il n’est pas seulement au sommet d’une hiérarchie, il coordonne réellement tout un système qui aboutit au marché et estime les meilleurs moyens de tirer des profits de ces ressources. La structure achéménide est conservée, avec comme clef de voûte le lien dans la fonction du roi entre un domaine royal et un domaine tributaire sur l’ensemble de l’empire qui aboutit à un lieu comptable unique de rassemblement, la tagè ou Couronne. On peut sans problème comparer la structure hiérarchique des revenus telle que le texte la présente avec ce qu’on sait par ailleurs du fonctionnement de l’Empire, tributs et dons. Certes par définition, le détail nous échappe ainsi que la coordination entre les faits régionaux et centraux mais l’idée se dégage, conformément à ce que disent les sources perses, que le satrape ne soit pas toujours lié à un territoire mais aussi à un secteur (eidos) subordonné comme il se doit à la perspective d’ensemble (katholou) du fait royal. Qu’il y ait un mélange de faits grecs et achéménides dans cet ensemble est certainement exact mais il faut en mesurer précisément le poids. Il n’est pas à considérer ‒ et ce serait une sérieuse erreur de le faire ‒ comme une simple hellénisation des pratiques. D’une part le cadre donné à la liste des revenus remonte certainement à un précédent achéménide, celui de la Carie hékatomnide, bien connu de certains auteurs aristotéliciens comme Théophraste, très proches de l’Asie mineure. D’autre part cette pensée est avant tout l’expression d’une réflexion sur les besoins de l’Etat pour qui la gestion des dépenses est devenue essentielle. Le texte reflète donc d’abord un moment historique particulier où les dépenses, pour diverses raisons qui ne sont pas explicitées davantage mais que l’on peut deviner aisément (et où la guerre joue un rôle essentiel), sont un enjeu majeur, jugé peut-être plus crucial qu’auparavant. C’est comme cela qu’il conviendrait donc de considérer ce texte, qui est un document historique de premier plan.
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Death and Celebration in Achaemenid Anatolia: Alternative Realities at Gordion in the Sixth Century Elspeth R.M. Dusinberre (University of Colorado Boulder)
Introduction No words can adequately express the impact that Pierre Briant’s work has had on Achaemenid studies overall or, to my fortune, on my own development as a scholar beginning already in my first years in graduate school. This small commentary on the early decades of the empire and the imperial landscape at Gordion in the third quarter of the sixth century is offered with gratitude, respect, admiration, humility, and affection to Pierre ‒ one of the greatest and most influential scholars of our era. Mortuary deposits provide a rare archaeological opportunity to understand what mattered to a living society. Death places particular kinds of spiritual and social demands on a family or community, and the behaviors associated with death allow us a chance to ascertain what it was that people valued. These behaviors can have impact on status or prestige. They may be reaffirming or subversive, conservative or innovative. They may exploit readily accessible resources or demand those that are exotic or difficult to obtain. By drawing on old traditions and social structures or introducing new ones, mortuary behaviors affirm a public identity and situate the dead and their living cohort in a particular group of people. This recognition makes study of the burial tumuli at Gordion particularly interesting (fig. 1). It highlights the importance of the fact that people living and dying at Gordion at the beginning of the Achaemenid period had various different options available to them in mortuary behaviors and expressions, alternative realities to choose between even within the small sample set of those able to bury their dead under the spectacular, labor-intensive, and historically significant tumuli that marked their wealth and status. Of the roughly thirty-five burial tumuli excavated by Rodney Young at Gordion in the years between 1950 and 1973, three may be securely dated to the Achaemenid period (Tumuli C, E, and A) and an additional one (Tumulus R) probably so, all confined to the first decades of the empire (fig. 2).1 They are some of the earliest Achaemenid-period tombs known, and they provide remark1 I am grateful to G. Kenneth Sams and C. Brian Rose for inviting me to complete Ellen Kohler’s study of the cremation tumuli at Gordion (Kohler and Dusinberre forthcoming 2020). I am also grateful to the many colleagues who have shared their expertise with me on various aspects of the finds from the tumuli, including Elizabeth Baughan, Erin Baxter, Andrea Berlin, Gebhard Bieg, Canan Çakırlar, Gareth Darbyshire, Günsel Güngör, Gül Gürtekin-Demir, Caird Harbeck, Jane Hickman, Jessica Johnson, Janet Jones, Richard Liebhart, Kathleen Lynch, Naomi Miller, Janine van Noorden, Brian Rose, Ken Sams, Phoebe Sheftel, Maya Vassileva, and Nina Zimmermann-Elseify. Many thanks to Gareth Darbyshire and Ardeth Anderson for creating new drawings for this publication and making the images look splendid. And deepest gratitude goes to the Turkish Ministry of Culture and Tourism, to the director and personnel
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Fig. 1. Anatolia, with Phrygia and Gordion. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 2. Plan of the northeast ridge. Letters indicate tumuli surveyed by the University Museum expedition in 1950-1973; small Roman numerals indicate those dug by Gustav and Alfred Körte in 1900. After Kohler 1980, Figure 2, drawn by Mahmut Akok. Neg. 46862. © Gordion Archaeological Project.
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able insights into continuity and change in Anatolia at the dawn of the Achaemenid empire, into the options available to people at Gordion, and into the kinds of realities that were experienced, created, and exploited in those initial years of Achaemenid hegemony. Gordion is, to my knowledge, unique in having large-scale inhumations and cremations occurring at the same time; the excavated inhumations span the years 850-540 BCE and the cremations 625-525 BCE.2 Tumulus C (ca. 540 BCE) is an inhumation, while Tumuli E and R (ca. 530) and Tumulus A (ca. 525) are both cremations. Tumulus A is the latest of the tumuli excavated at Gordion, until the practice sees a late brief revival in the Hellenistic period.3 Thus Tumulus C, an inhumation, dates to the time just after Achaemenid conquest, while Tumuli R, E, and A date to the years around 530-525. As far as we can tell, and as is indeed the case throughout almost the entirety of Achaemenid Anatolia, there is no direct ethnic Persian influence on the burial customs of Phrygia.4 But these tumuli highlight different processes in elite cultural development in the early Achaemenid period in ways that are tremendously significant for our understanding of the situation in Anatolia at the beginning of the empire. Indeed they showcase some of the ways in which it was consolidated and reified, the behavioral options available to Gordion’s elite.5
of the Museum of Anatolian Civilizations (Dir.: Enver Sağır) and İbrahim Bolat of the Gordion Museum, and to Gordion’s on-site representatives of the Turkish General Directorate of Monuments and Museums for their unflagging dedication to preserving, conserving, studying, and making public the relics of past human behaviors, and for their hospitality, generosity in time and knowledge, professionalism, shared expertise, and friendship.
2 There are limited examples of cremations and inhumations occurring together, but they are unusual and not on the same scale as at Gordion. Thus, at least one of the Etruscan tombs houses both an inhumation and a cremation within, the Regolini Galassi Tomb at Cerveteri (latter half of the seventh century BCE), but that strikes me as a rather different phenomenon than this display at Gordion. The tomb has two chambers of which one contained the inhumed remains of a female and apparently another skeleton, and the other the cremated remains of a male. I am grateful to Elaine Gazda for drawing my attention to this tomb; see http://www.museivaticani.va/content/museivaticani/en/collezioni/ musei/museo-gregoriano-etrusco/sala-ii--tomba-regolini-galassi/tomba-regolini-galassi.html. The heroon at Lefkandi (ca. 950 BCE) also covers an inhumed female and cremated male ‒ again, it is a different thing than the process we see at Gordion. Some sites such as Clazomenae include cremations and inhumations, but they do not seem to occur contemporaneously and certainly not with such huge display as the tumuli at Gordion (see, e.g., Hürmüzlü 2004, p. 78).
3 A caveat is necessary here. Elsewhere in Anatolia (Lydia, Hellespontine Phrygia, etc.), tumuli mushroom during the Achaemenid period. The apparent discrepancy at Gordion is surprising but may in fact be due to excavation sampling. Rodney Young, who dug almost all of the tumuli at Gordion, was interested in the Phrygian monuments and primarily excavated tumuli situated along the Phrygian roadways (including the three great tumuli, P, W, and MM; see Young 1981). In much of Anatolia, Achaemenid-era tumuli are situated at the ends or edges of ridges, often on the tips of natural outcrops (Ramage and Ramage 1971; Roosevelt 2006, 2009). It is possible therefore that the apparent dearth of Achaemenid-period tombs at Gordion is at least in part the result of sampling strategy, rather than being a real phenomenon.
4 The only possible direct mortuary connection between Persia and Anatolia of which I am aware is the Pyramid Tomb at Sardis, which probably closely resembled the Tomb of Cyrus at Pasargadae ‒ but even there it is unclear which was made first. The tomb at Taş Kule near Phokaia is unique, and despite its vaunted “Persian” nature is a local creation and expression. For the Pyramid Tomb, see Ratté 1992; for Taş Kule, Cahill 1988.
5 The information presented here is also discussed in Dusinberre forthcoming 2021 and will be published in full in Kohler and Dusinberre forthcoming 2020.
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This discussion begins with a brief overview of the tumuli and the contents of the burials they cover. It then considers two different elements of these graves: the development of a shared iconography and presentation of elite status in Achaemenid Anatolia, and the presence in the cremations of killed artifacts. It ends by returning to consider the phenomenon of alternative realities, alternative choices available to Gordion’s elite inhabitants, and what that suggests about the social landscape at Gordion at the beginning of the Achaemenid period.
Achaemenid-period tumuli at Gordion Tumulus C, ca. 540 BCE (inhumation) (looted) (figs. 3, 4, 5)6 Under the stone and beam tumble inside the area of the chamber proper, an empty space on and over the floor was still measurable. This cavity, which lay in the northeast corner, suggests the presence of a log coffin, one end (?) of which had been left to rot in situ. The preserved length perhaps tells nothing, but the complete width would have been only about half that of the adult coffin in Tumulus B (580-575 BCE). Found resting on the floor of the coffin cavity, in addition to a few scraps of human bone, were: ILS 772
fragmentary thin iron bands
BI 607
pierced knucklebones (in great quantity)
P 27, P 155
fragments of lydions
ST 9
fragment of alabaster alabastron
Further contents of the chamber, found completely disturbed in all strata of the fill of rotted beams and stone, were the following:
T2 P 154 P 5477
fragmentary animal-shaped vessel fragments of lydions black on red bowl sherd
Uncatalogued pottery:plain gray and red sheds ST 9
fragment of alabaster alabastron (see above)
In the looters’ back dirt were found: P 25
dinoid amphora
P 43, P 5478
fragmentary lydions
P 24
black-burnished bowl
P 231
black-polished saucer
ST 9
alabastron
6 Kohler 1995, p. 35-42.
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Fig. 3. Tumulus C. Section B-B' through central area, viewed from south. Features rendered in detail (A-C) belong to main burial in its looted state; features in outline are pre-tumulus in date. After Kohler 1995, Figure 11A. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 4. Tumulus C. Plan of central area. Features rendered in detail (A-C) belong to main burial in its looted state; features in outline are pre-tumulus in date. After Kohler 1995, Figure 11B. © Gordion Archaeological Project.
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Fig. 5. Finds from Tumulus C: P 24, P 27, P 155, P 231. Neg. 65434. © Gordion Archaeological Project.
Note the presence of both knucklebones and the animal-shaped pot, a combination found elsewhere at Gordion only in the eighth-century Tumulus P, the “Child’s Burial” (760 BCE).7 If Tumulus C were the burial place of a child, the small size of both the coffin and the chamber would be explained.
Tumulus R, ca. 530? BCE (cremation) (looted)8 The burial was signaled by an oblong patch of small stones in earth that formed the cover of a grave pit lying very close to the modern surface. In two spots at the northwest corner, patches of ashy earth and large cinders appeared. Probably the original cap was of small stones, and after the looting these were thrown back into the hole carelessly mixed with earth. Since there were no traces of serious burning on the grave floor, the body must have been cremated elsewhere and the remains secondarily buried here. Given the lack of finds, the dating of this tumulus is sheer guess-work based on the likelihood that the small stones stem from a cap like that of Tumulus M (550 BCE) and on the resemblance of the pit dug into bedrock here to that of Tumulus A (525 BCE). 7 Young 1981, p. 1-78. 8 Kohler and Dusinberre forthcoming 2020.
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Tumulus E, ca. 530 BCE (cremation?) (figs. 6, 7, 8, 9, 10)9 The cremation burial of Tumulus E has still not been found, but the excavators were searching for a chamber tomb so a cremation may still lie there undiscovered.10 The two large deposits excavated under Tumulus E create a remarkable story, however, perhaps to be linked to heroic identity. Sacrificed Animals Tumulus E covers a spectacular animal sacrifice that is, so far, unique both at and to Gordion: an oval pit with at least thirteen large animals (equid and bovid) buried on their sides in concentric circles.11 There were at least four horses and three bovines, plus at least six additional animals preserved so poorly that a secure modern identification could not be made. The three bovines were at the center and northwest edge of the pit with their heads facing more or less west or south (where discernible), while the horses were arranged largely around the outside of the pit with their heads generally facing south or east (where preserved). Very few of the bones were burned, and it seems the animals were buried whole. The animal pit was filled with ashy earth and the two concentric circles of animals, then covered with piles of clay, so that when the animals’ bodies rotted, cavities were left in the clay above their skeletons. Only a few bones were preserved to the extent they could be studied in 2017, but they show that at least one horse was male and between 4 and 6 years old, while two of the bovines were young cows. This manner of burial finds no parallels, to my knowledge.12 9 Kohler and Dusinberre forthcoming 2020. 10 Interestingly, a convincing case has been made that some at least of the nomadic kurgans were designed from the start as cenotaphs, and at least one of those contained a bronze cauldron (but not animals) (Kroll 2000). Excavations in 2017 demonstrated that the enormous tumulus on a ridge to the east of Gordion, Beyceğiz Tumulus, was a cenotaph. It has been our assumption that Tumulus E covered a cremation burial that has yet to be excavated, but it too may possibly have been a cenotaph.
11 The deposit was dug in 1950 by Rodney Young, Roger Edwards, and Mabel Lang (Gordion Notebook 1, p. 131-157, 158-187; Notebook 9, p. 1-27). Young found three skulls, of which one probably belonged to one of the ten animals uncovered by Edwards; the discovery of an additional animal by Lang provides the total suggested here of at least thirteen. Extraordinary sleuthwork through the available records was conducted in April and May 2017 by Prof. Dr. Canan Çakırlar, Groningen Institute of Archaeology, and Hans Christian Küchelmann, Archaeozoology Lab, Groningen Institute of Archaeology. Janine van Noorden, graduate student in zooarchaeology at Groningen, conducted research at Gordion in July 2017 on those animal bones that were available for study. This overview is only possible thanks to their remarkable efforts and expertise.
12 Scythian horse burials are famous, but they do not resemble this one with its inclusion of bovines and its concentric circles that remain unassociated with a human burial. Moreover, the bits in the other deposit under Tumulus E are not Scythian in style. Two of the most spectacular nomadic burials are Arzhan Kurgan 1 and 2: the first of these (dating to the end of the 9th/beginning of the 8th centuries BCE) included 140 horses and the second (dating to the middle of the 7th century) sixteen horses (plus 22 kg of gold). Interestingly, those horses that could be aged and sexed were all stallions age 12 and over ‒ that is, stallions past the best age for siring healthy foals (Bourova 2004). Thus the enormous display of wealth inherent in slaughtering and burying these animals may have done double-duty by culling the herds of less-desirable stock. For these burials, see, e.g., Griaznov 1980; Rolle 1989; Bourova 2004; Chugunov et al. 2004; Zaitseva et al. 2007. Connections between Gordion’s tumuli and the burials of the steppes ‒ particularly the introduction of wooden tomb chambers into the nomadic burials ‒ have been explored by Leonid Marsadolov
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Metal Deposit A large deposit of unburned bronze and iron objects lay not in a pit but on soft brown earth apparently prepared to receive it. “Numerous flakes of charred material” were present. B 428, ILS 72
bronze and iron tripod cauldron
B 426
“very large lebes cauldron”
B 2018
plain bowl
B 12, B 162
plaques with relief decoration (stars)
ILS 103
snaffle bit with bronze palmette cheek pieces and rams’ head rein rings
B 225, B 217a-b, B 224a-b
bronze cheek pieces for horses’ bits
ILS 101
snaffle joint to a horse bit
Elements of two vehicles (probably carts with rotating axles, not chariots with fixed axles), both dismantled.13 In this deposit the artifacts appear not to have been burned in place; instead, all had been combined seemingly at random with the cauldron fragments and other items and placed here in a thoroughly mixed unburned heap. The vehicles were dismantled, their fittings added to the deposit. The cauldrons and bowl were folded and crushed, and the lion-footed legs of the tripod were violently wrenched off of it and bent or broken. Only half of most of the horse bits seems to have been included in the deposit. The spectacular bit with palmette cheek pieces and rams-head rein rings is complete. It may be dated to 530 and provides a date for the entire tumulus.
Tumulus A, ca. 525 BCE (cremation) (figs. 11, 12, 13, 14, 15, 16)14 Tumulus A was the secondary burial of a cremation assemblage, the cremation having taken place elsewhere. It was exceptionally wealthy, probably the grave of a female.15 A shallow pit was dug through a white laid clay floor; the ashes and bone chips from the cremation were partly interred (2000). For more information on Scythian and other nomadic burials, including their horses, see, e.g., Golomshtok and Griaznov 1933; Rudenko 1970; Rolle 1989; Davis-Kimball et al. 1995; Braund and Kryzhitskiy 2007; Meyer 2013. For the burial of horses with a vehicle in Kurgan 5 at Pazyryk, see, e.g., Rolle 1992, fig. 2. See also http:// siberiantimes.com/science/casestudy/features/f0212-focus-on-tuva-stunning-treasures-and-macabre-slaughter-insiberias-prehistoric-valley-of-the-kings/. Peter Kuniholm kindly provided thoughts and bibliographic suggestions, personal communication April 2017 and February 2018. For bits, see, e.g., Drews 2004. For Phrygian influence on nomadic burials see Marsadolov 2000; for nomads’ influence on Gordion see Young 1964.
13 Darbyshire in Kohler and Dusinberre forthcoming 2020. 14 Kohler 1980; Kohler and Dusinberre forthcoming 2020. 15 Determining the sex of a cremated individual is problematic, but several features suggest Tumulus A is that of a female. During the Late Middle Phrygian and Late Phrygian periods at Gordion, cremation tumuli F, I, and A include both jewelry and artifacts associated with spinning or weaving. This correlation is strong and distinguishes these tumuli from the others. Tumulus A also includes the imported unguentarium in the shape of a kore, and the ivory kore holding a hare. It seems likely therefore that Tumulus A marks the grave of a female. See Dusinberre forthcoming 2021 for further discussion.
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Fig. 6. Tumulus E: Plan showing locations of animal pit and metal deposit. Neg. 400804, inserts courtesy Gareth Darbyshire and Ardeth Anderson. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 7. Animal pit, looking south. GR-13-32. © Gordion Archaeological Project.
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Fig. 8. Bronze and Iron deposit. GR 13-38. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 9. Finds from Tumulus E: ILS 103. 2014_3646. Photograph Gebhard Bieg. © Gordion Archaeological Project.
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Fig. 10. Finds from Tumulus E: B 225. 2014_3606. Photograph Gebhard Bieg. © Gordion Archaeological Project.
here and partly in an imported Lydian amphora with pendent hooks dating to the first half of the sixth century BCE.16 The amphora was placed on the clay floor next to the pit. With the bones and ashes were several teeth that were described by Rodney Young as being small, and therefore perhaps juvenile, as well as wisps of burned textile and angora rabbit fur. Other artifacts were found in an ashy lens on the floor, some of them added to the assemblage after the ashes had cooled. At the edge of the white floor were placed the iron fittings of a two-wheeled cart that had apparently been dismantled and burned in situ. Burned items in the pit: J 17b
gold boat earring
J5
fragmentary large gold cylindrical bead
J 11
fragmentary pair of gold ear studs
J 15
flat oval electrum pendants (1 1/2 out of 3 1/2)
ILS 1151
silver mirror (complete but bent)
BI 3
statuette of ivory kore with hare (thoroughly burned, only fragments recovered)
BI 13
ivory rhyton or drinking horn (laminated, perhaps less than half present)
BI 4
ivory duck box (partially preserved, partly burned)
BI 8
ivory appliqué, horse’s head (fragment)
BI 11
Phoenician ivory palmettes (2) = plaques from handle of mirror
BI 6
ivory disk (two small splinters)
16 For the date range I am grateful to Gül Gürtekin-Demir (end seventh c.), pers. comm. summer 2017, and Nicholas Cahill (mid-sixth c.), pers. comm. summer 2018.
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BI 9
ivory semi-cylinder (split, bent, rust-marked)
BI 10
small ivory cylinder (burned to gray and softened)
BI 5a-b
ivory palmettes (pieces preserved from a larger pattern)
BI 12
various ivory inlays
P7
glazed lydion (gaps in body)
P 4, P 5, P 6, P 12
banded lydions (complete or with gaps)
P8
gray ware “lykion” (broken, warped)
MC 2, MC 4, MC 6 spindle whorls ST 3, ST 4
spindle whorls
Unburned artifacts were added to the deposit in the pit after the ashes had cooled: J1
gold bracelet with lion’s heads
J 13
gold lion’s head (from second bracelet)
J 3, J 17a
gold boat earrings (3)
J4
large cylindrical bead
J 16
four-lobed gold pendents (2)
J 20
fragments of gold chain (2, one burned across at one end only, rest in good condition)
J 21
gold and silver rivets
J 15
flat oval electrum pendents (2 out of 3 1/2)
T1
molded unguentarium, kore with bird (broken in two pieces, found near each other near top of pit)
P 13
lydion (intact but for chip from base)
BI 7
button
MC 5, MC 7, MC 8
spindle whorls
Set on the floor: P1
Lydian amphora with pendent hooks
Burned material in the lens of ashes: J2
fragment of gold bracelet band
P2
banded lydion (intact but discolored)
P9
painted lydion (sherds warped)
P 5105, P 5473a-e
black-polished saucer fragments
Uncatalogued pottery: sherds from black-polished jugs, jars, bowls, saucers Unburned material in the lens of ashes: P 10
lamp (gray-ware bowl with burned residue on floor only)
ST 1
alabastron (good condition)
ST 2
alabastron (broken and blackened, but complete)
Found in both the pit and the lens: J 25
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gold cylindrical caps for long bead (2, one burned, one not)
J6
gold acorn pendants (11, some burned)
J7
gold seed or fruit (?) pendants (18, some burned)
J 18
gold floral pendants (5, some flattened, but unburned)
J 19
gold floral pendants with chain fastener (4, unburned)
J 12
gold quatrefoil beads (42, unburned, some scorched)
J8
large plain gold beads (12, unburned and burned)
J9
small plain gold beads (12, but ca. 5 show roughening by heat)
J 14
pointed faceted electrum pendants (5, unburned or only slightly scorched)
J 10
plain electrum beads (15, with holes and spots of incrustation from touching hot coals; none melted)
J 24
electrum “onlays”, beads or sequins (ca. 10, burned and unburned)
Found on the red floor, burned: The iron tires and fittings for a two-wheeled cart, carefully dismantled and burned in situ17 Two iron snaffle bits Artifacts in the northwest quarter of the tumulus: B 261
vertical handle
B 268
fragment of oval handle
B 325
knobbed bolster
B 326
spool from rim- band of bowl
B 267
fragment of oval handle
B 265
fragments of bowl-wall
B 266
horse’s nosepiece
B 262
cruciform bridle attachments (evidence for 4)
B 324
pair of rein rings
On top of vehicle fittings: P 11
local buff/gray trough-spouted jug
This young female was buried with a remarkable quantity of objects. These included no fewer than eight lydions, of which at least three, according to Crawford Greenewalt, were made in Lydia and indeed possibly at Sardis. At least three were local versions, and one ‒ neither Lydian nor local ‒ was painted with unusual wavy vertical lines to imitate the Lydian marbling technique.18 All of the local lydions, the pseudo-marbled example and one of the Lydian imports, were severely burned, probably in the cremation fire, and might have contributed their scented contents to the overall impact of that blaze. Also burned with the body was a pair of elaborate boat-shaped gold earrings with beaded wire and granulation; another almost identical pair was not burned but rather mixed with the ashes later. The vast quantity of gold and electrum in this tumulus is startling and discussed below.19
17 Darbyshire in Kohler and Dusinberre forthcoming 2020. 18 Greenewalt 1966. 19 For the jewelry, see Hickman in Kohler and Dusinberre forthcoming 2020.
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A few last artifacts from Tumulus A help us better understand the cultural situation at Gordion at the time of this death. Small black-polished shallow bowls and a gray trough-spouted jug suggest connection to traditional dining, along with sherds of black and gray jugs, jars, and bowls. The excavators also found remnants of a bronze bowl and bronze jug. Ceramic and stone spindle whorls were found buried in the pit. Two likely East Greek imports are the ivory part of a horse head furniture attachment with stylistic connections to the horses on the Siphnian Treasury, and the torso of a kore wearing a chiton and holding a hare, dating 550-525. Also East Greek is the terracotta unguentarium, probably made in Miletus and dating to 540-530. Unburned, it was broken in two pieces and mixed with the ashes at the top of the pit, perhaps adding the fragrance of its contents to the burial. One piece, a silver mirror found with Phoenician-style ivory volutes attached by silver nails on either side of its handle flange, is probably an import from farther south. The two alabaster alabastra closely resemble those found in Achaemenid period tombs in Lydia but may be imported from Egypt. Two pieces are to my knowledge unique. The ivory duck box traces its ancestry to Egypt and the Levant, although it is of an apparently unparalleled type. The ivory rhyton or drinking horn, incised and colored with purple and yellow, is also unique.20 Its upper frieze shows three geese or ducks walking to the left, while the frieze below preserves a double-banded circle with very faintly incised lines that divide it into eight even parts. I am aware of no contemporary parallels.
Creating empire at Gordion Tumulus A raises two points of real significance in terms of the light its inclusions may shed on the process of creating empire and crafting elite cohesion as an element of overarching imperial authority. One is that this is a part of the world where people were very aware of each other’s jewelry and wealth, where these expressions of elite culture were on display and bore meaning.21 Another has to do with the communication of ideas through publicly visible signifiers. One of the most striking items from Tumulus A is the gold bracelet with lion’s-head terminals (J 1). This is a splendid example of a shape that was common in the Achaemenid Empire, and it provides a clear link between elite display at Gordion and elite display elsewhere in the empire. The fact that a second, less-high-quality, version of such a bracelet (J 13) was also buried in Tumulus A clarifies how the process of elite homogenization might have worked. We see here at Gordion less skilled, or perhaps less practiced, workshops endeavoring to create the trademarks of elite expression in use at the same time as first-rate examples. That is to say, Tumulus A demonstrates the very process of creation ‒ the creation of types of artifact that would become trademarks of the polyethnic Achaemenid elite in the empire, the creation of learning and acquisition of skill in expressing this portable elite culture on the part of different workshops. This combination now lets us see the noble locally-made artifacts of the later tombs in Achaemenid Anatolia as the expert result of traceable cultural and artistic developments. The increased communication across vast tracts of land, for which there is now much evidence in the Achaemenid period, enabled the sharing of ideas and behaviors to lead to a remarkable similarity of elite expression combined with continuity in particular local customs. The agency of the elite and the artifacts they displayed and used helped create and promote cohesive imperial power.
20 I am grateful to Susanne Ebbinghaus for her thoughts and suggestions regarding this artifact. 21 See, e.g., Dusinberre 2019.
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Fig. 11. Tumulus A: Section through lens of cremation ash, showing the pit and a destroyed pretumulus storage jar, drawn by E. B. Reed. After Kohler 1980, Figure 22. Neg. 102712. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 12. Tumulus A: Plan of the cremation area with artifacts, drawn by E. B. Reed. After Kohler 1980, Figure 23. Neg. 102713. © Gordion Archaeological Project.
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Fig. 13. Finds from Tumulus A: T 1. GR-16-8. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 14. Finds from Tumulus A: J 1. 2014_3910. Photograph Gebhard Bieg. © Gordion Archaeological Project.
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Fig. 15. Finds from Tumulus A: J 3. GR-1-37. © Gordion Archaeological Project.
Fig. 16. Finds from Tumulus A: J 6, J 7, J 8, J 9, J 12. 2014_3888. Photograph Gebhard Bieg. © Gordion Archaeological Project.
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“Killed” artifacts One interesting element of the tumuli is the presence of killed artifacts in the cremations.22 “Killing” items is an important phenomenon and was intended to render something dysfunctional: bending a sword around an Early Geometric Greek amphora, crushing a pot, drilling a hole in its bottom, folding a bronze bowl in quarters, ripping the legs from a tripod cauldron, dismantling a vehicle. Killing artifacts is not otherwise common at Gordion, but in many other places ‒ particularly in graves and at sanctuaries ‒ it emerges as a way to “defunctionalize” an object or take it out of active usefulness.23 Significant here is that the cremation burials strongly feature killed artifacts, and the inhumations scarcely. This is true of all the tumuli at Gordion, and we see it in these final few as well. C is without killed artifacts, but both Tumulus E and A have them in quantities. In the metal deposit of Tumulus E, the bronze bowl was found inside the tripod cauldron. Both of these vessels and the very large lebes cauldron had been killed before deposition: the legs had been forcibly wrenched off of the tripod and bent, and the thin-walled metal vessels had been crushed and folded. It is probably also significant in this context that almost all of the horse bits included in the deposit are represented by only one cheek piece, rather than an entire bit; the elaborate bit with rams-head rein rings and palmette cheek pieces is the exception. The other bits were apparently wrenched apart and interred only in part. So too, the vehicles of Tumulus E represented by the iron and bronze fittings were fully dismantled before being included in the deposit. In Tumulus A, the carefully dismantled vehicle was comprehensively killed, as was the terracotta kore unguentarium, various lydions, and several pieces of jewelry (e.g., a pair of earrings of which one was burned). Examples of killed artifacts in the pre-Achaemenid cremation tumuli abound, but they are exceptionally rare in the inhumation burials of long-standing Phrygian tradition. Indeed, of all the inhumations, only Tumulus J (ca. 600 BCE) saw anything even plausibly killed and interred with the body ‒ and Tumulus J is an outlier in many regards.24 This provides important context: unlike the inhumations, every single cremation with significant mortuary finds (eight of the eleven excavated at Gordion) had its artifacts killed.25 This is an extraordinary correlation. It is a behavior associated specifically and perhaps almost exclusively with the cremation tumuli. Considered alongside the inhumations, killing artifacts demonstrates a significantly different belief system and set of values linked to the cremations ‒ in 22 This discussion draws on Kohler and Dusinberre forthcoming 2020, Dusinberre forthcoming 2021. 23 Thus, e.g., Luce 2011, p. 6. Miniaturization or fragmentation can also serve to dysfunctionalize objects; see Martin and Langin-Hooper forthcoming. For the importance of interpreting “odd” artifacts only in connection with and contrast to the everyday, see Garrow 2012.
24 On the peculiarity of Tumulus J, Kohler commented (Kohler 1995, p. 59): “The combination of objects found in Tumulus J is in many ways exceptional at Gordion: the absence of fibulae in the burial is unusual (matched only in undisturbed Tumulus KY...), weapons and hunting implements, on the other hand, are unknown in the other tumulus burials hitherto excavated at Gordion.” The inhumation Tumulus B included burned fragments of a bronze lebes cauldron in the stone cap above the tumulus chamber, so it is possible that it was destroyed as part of the rituals surrounding the funeral. It is also possible that the cauldron was used to heat something. I do not include it here as it was not buried together with the bodies in the chamber. The human-formed alabastron from K-II was surely broken in the process of the tumulus’ looting, as the findspots of its three separate pieces demonstrate.
25 See Kohler and Dusinberre forthcoming 2020, Dusinberre forthcoming 2021 for details.
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which, in addition to slaughtering animals, it could be argued the corpses of the dead themselves were “killed” by burning them after death. By contrast, the inhumations, with a corpse (or two) carefully interred in wooden chambers and/or coffins or sarcophagi, preserved the remains of bodies and inclusions intact. The disjuncture between cremations and inhumations seen in the presence of killed artifacts affords a contrast to the continuity in traditions and actions demonstrated by banqueting behaviors. The Achaemenid-period tumuli showcase the varied notions and practices persisting at the same time at Gordion during the sixth century, as people with variant notions of marking death lived ‒ and died ‒ side by side.
Alternative realities at the beginning of the Achaemenid Empire The wealthy inhabitants of Gordion had dramatically different possibilities available to them in burying their dead at the beginning of the Achaemenid period. They might choose to bury the dead in traditional Phrygian wooden chambers, the skeleton interred prone in a coffin and surrounded with banqueting paraphernalia. Tumulus C shows that such traditional behaviors of elite Phrygian mortuary display continued as a viable option even with the arrival of the Achaemenid armies. But Gordion’s inhabitants might prefer the spectacular display of a funerary pyre, with violence done to the corpse as well as to various banqueting and other artifacts buried with the ashes, as Tumuli R, E, and A demonstrate. The cremation burials seem also to have afforded opportunity for further positioning in a broader social context as well. Tumulus E offers an extravagant display. The burial of the animals whole in this manner is dramatic and costly. The cauldrons in the metal deposit hearken back to Phrygia’s past, particularly the very large lebes cauldron with its handle attachments shaped like simplified wings and a tail. This is a far cry from the elaborate cauldrons of Gordion’s illustrious past but perhaps may have been a reference to it, a recollection in the collective memory of those at Gordion now.26 The tripod cauldron is unparalleled at Gordion. It had been mended and reinforced before its interment under Tumulus E and was probably archaic at the time of its burial. The deposits find no precise parallels, and open our eyes to the variety of ways a vast expenditure of wealth might mark a burial. The metal wares as a group connect the presumed occupant of the tomb to the practices and expressions of elite male authority both from the Phrygian past and across Achaemenid Anatolia in general.27 Indeed, throughout Anatolia, the Achaemenid period saw an emphasis on elite masculine participation in communal drinking and in difficult endeavor on horseback, particularly hunting and fighting. But the degree of violence wreaked upon the items in the metal deposit of Tumulus E is striking. It underscores the status and power of the dead person for whom it was constructed ‒ including, perhaps, power that might be exerted after death and needed to be controlled. The combination of horse sacrifice and tripod cauldrons resonates with Homeric overtones. The sixth century was a time when itinerant (probably multilingual) poets moved about Anatolia telling the deeds, loves and fates of heroes, and indeed the portrayal on the François Vase (ca. 570 BCE) of the chariot race at Patroklos’ funeral games specifically includes a very large lebes 26 For the cauldrons of Tumulus MM with human-headed bird-bodied attachments, for instance, see B 786, B 842 (Young 1981, p. 104-110, Pls. 51-57).
27 See Dusinberre 2013, Ch. 5.
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cauldron as well as a tripod, shown under the athletic bodies of the galloping horses.28 An association with the heroic recently-dead may thus be intentional in Tumulus E. The presence of these “killed” items may indicate a sense of a heroic life, one worthy of appreciation at the time of death in a manner commensurate with hero cult itself. Perhaps this burial was intentionally one worthy of a hero.29 Tumulus A, with its demonstration of developing elite expression, offers another glimpse into ways that Gordion’s inhabitants situated their cremated dead within a broader social context. The wealth of gold and electrum inclusions in Tumulus A, as well as of unique and elegant ivory artifacts, is tremendous in both quantity and quality. The fact that the mortuary artifacts included two virtually identical pairs of earrings highlights an important point, first articulated by Jane Hickman who is studying the jewelry from this burial.30 There is far more jewelry interred in Tumulus A than any one person could have worn at any one time. This includes 161 gold and electrum objects, which encompass beads, pendants and chains, earrings, bracelets, and various miscellaneous items, such as a probable rattle. Most of the jewelry was found with the bones and ashes in the burial pit. Some objects were melted or blackened, indicating they were placed with the burial at the time of cremation or soon after when the embers were still hot. Other objects appear in good or excellent condition and were probably placed with the burial after the embers had cooled. The various items include two pairs of earrings and at least two or perhaps as many as four necklaces, of which one was electrum and the rest gold. Overall the quality of the jewelry in Tumulus A, with some notable exceptions, is not as good as that seen in the somewhat later Uşak tombs, published as the Lydian Treasure: those objects displayed more granulation and greater variety than these earlier artifacts from Gordion.31 The material in Tumulus A, with its varied craftsmanship, is probably the product of multiple workshops. Some of it may have been imported from elsewhere in Anatolia, and Jane Hickman draws particular connections to workshops at Sardis and Ephesos in her study.32 One possible explanation for the varied quality is that the assemblage results from the person dying before marriage, and the artifacts represent an unused dowry or wedding outfit and associated objects.33 Another is that they are at least in some part tribute offered to the deceased.34 There is evidence for such behavior in Lydia and Phrygia. Some of it is literary: Herodotus (5.92 f-g) tells of 28 The François Vase (Florence 4209), an Attic black-figure volute krater, was found in Chiusi in 1844. See Arias and Hirmer 1962, pls. 40, 42. For the creation and propagation of Homeric epic, see, e.g., Bachvarova 2016. The value of a tripod cauldron in Homer is indicated in Iliad 23.369, when Achilles offers as a prize at Patroklos’ funeral games a bronze tripod valued at twelve oxen. He also sacrifices four horses with high-arching necks at Patroklos’ pyre (Il. 23.171). The François Vase (Florence 4209) and a contemporary vase by Sophilos (Athens 15499) both emphasize the splendor and strength of the horses in Patroklos’ funeral games. For the impact of Patroklos’ interment on wealthy burials of the 5th century in Greece ‒ and note that Patroklos was cremated ‒ see, e.g., Petropoulou 1988.
29 For an association of “killed” vessels with hero cult, see, e.g., Antonaccio 1995, p. 54, 200; for tripods in particular see also Boehringer 2001, p. 100, 156, 199. For the connections between Anatolia and Greek heroic epic, see Bachvarova 2016.
30 See Hickman in Kohler and Dusinberre forthcoming 2020. 31 Özgen and Öztürk 1996. 32 Hickman in Kohler and Dusinberre forthcoming 2020. 33 Unmarried female burials were often very wealthy around the Aegean. Sarah Morris, pers. comm. January 2017, passed on this suggestion; and see also Lyssa Stapleton in Papadopoulos et al. 2015.
34 Mark Munn suggested this at the AIA convention in San Francisco, January 2016, and provided the literary references cited here.
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the tyrant of Corinth, Periander, who had close ties to the Lydians, adding the jewelry of the women of Corinth to the grave of his wife Melissa (a name with connections to Ephesos). Croesus of Lydia himself commanded (1.50) that each of the Lydians should make offerings in honor of his dead son Atys. And a later Greek account (Callisthenes, FGrHist 124 F 56, preserved in Plutarch, Parallela minora 5, 306ef) describes a sacrifice by Midas of Phrygia of what was most precious, in order to propitiate the gods after an earthquake. The people threw “gold and silver and women’s jewelry” into the chasm left by the earthquake, followed by no less than Midas’ son Anchyrus who realized human life was the most precious thing and hurled himself into the abyss. These stories of jewelry offered as tribute in association with elite human death are borne out also by earlier archaeological evidence at Gordion. In the Great Tumulus at Gordion (Tumulus MM, dating ca. 730 BCE), no fewer than 145 bronze fibulae were apparently contained in a cloth bag and deposited at the bier of King Gordios. They represented a range of types within contemporary norms; as Young comments, “all of the fibulae belong to one or another of five types of Blinkenberg’s Group XII fibulae.”35 Richard Liebhart has long suggested this deposit should be understood as tribute.36 The offering is paralleled in one of the smaller inhumation tumuli, Tumulus S-1 (ca. 700 or possibly 700-650 BCE), which despite having been looted yielded no fewer than 127 fibulae at the time of its excavation.37 Thus Tumulus A, with its vast quantities of variable-quality jewelry and demonstrated participation in the creation of a new Achaemenid elite, suggests the person interred here was being celebrated after death in a manner that linked her to earlier Phrygian elite tradition and thereby also to a degree that afforded her similar status to the heroic individual buried under Tumulus E. Taken together, Tumulus C, Tumulus E, and Tumulus A highlight the wide reach of human interactions and expressive possibilities, the range of options available to the elite at Gordion in the early stages of the empire ‒ in geographical, artisanal, visual, material, and behavioral terms. Gordion’s wealthy inhabitants drew on rich alternative realities for their social expression; this recombinatory richness of choice enabled the construction and reification of the Achaemenid elite.
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35 Young 1981, p. 156. 36 Pers. comm. January 2016. 37 Kohler 1995, p. 115-140.
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Palmettes et art ornemental achéménide Henri-Paul Francfort (directeur de recherches émérite au CNRS-UMR 7041, membre de l’Institut)
S’intéresser à un motif ornemental aussi commun que la palmette, dans l’art ornemental achéménide comme ailleurs, peut sembler futile ou même inutile. En effet, des études nombreuses, nourries et savantes ont de longue date fait le point sur l’origine et les formes que revêt cet ornement banal dans les arts de l’Égypte et du Proche-Orient anciens, du monde gréco-romain et de ses extensions en Asie jusqu’à la Bactriane hellénisée à l’Inde des Maurya et l’art du Gandhāra, sans parler de toutes les survivances et renaissances des ornements classiques en Europe au long des siècles. Comme par ailleurs la palmette semble n’avoir été jusqu’ici l’objet d’aucune attention particulière dans l’art achéménide1 ou dans celui des nomades des steppes de l’Asie centrale, il pourrait paraître oiseux de vouloir entreprendre un examen risquant de souligner qu’elle est associée à des routines d’artistes se copiant les uns les autres (l’art imite l’art), d’affirmer qu’elle marquerait une catégorie dans une hiérarchie sociale (l’art apanage des élites), ou qu’elle symboliserait quelque mythologie mal connue faute de sources appropriées. Pour un motif aussi répandu, la situation semble désespérée et toute investigation vouée à finir dans une impasse conceptuelle. Pourtant, un examen un peu détaillé et de bas niveau de la palmette achéménide apportera quelques éclairages nouveaux sur cet ornement ou sur l’ornement en général dans l’art aulique éclectique des Achéménides, en rapport avec l’assyrien, le grec et le steppique. L’art achéménide, on le sait, a été victime de jugements défavorables comme ceux de Chardin et de l’abbé Du Bos qui écrivait en 1719 : “II y a trente ans que le feu chevalier Chardin nous donna enfin les dessins des ruines de Persépolis. On voit par ces dessins que les rois de Perse, dont l’histoire ancienne nous vante tant l’opulence, n’avaient à leurs gages que des ouvriers médiocres. Les ouvriers grecs n’allaient point apparemment chercher fortune au service du roi des Perses aussi volontiers que le faisaient les soldats grecs. Quoi qu’il en soit, on n’est plus aussi surpris, après avoir vu ces dessins, qu’Alexandre ait mis le feu dans un palais dont les ornements lui devaient paraître grossiers en comparaison de ce qu’il avait vu dans la Grèce”2. En 1937 Robert Byron, après avoir reçu les honneurs de la visite de Persépolis par E. Herzfeld, écrivait encore des figures des reliefs persépolitains, qu’ “elles ne font apparaître qu’un raffinement sans âme, un vernis plaqué par l’Asiatique dont l’instinct artistique a été bridé et dénaturé par le contact avec les peuples méditerranéens. Pour voir ce qu’était réellement cet instinct, et à quel point il diffère de ce qu’on trouve ici, il suffit de regarder les reliefs assyriens du British Museum”3. En 1893, Alois Riegl, l’un des pères fondateurs de l’approche formaliste en histoire de l’art, fit de la palmette, avec le rinceau et l’acanthe, un élément essentiel de son étude fondamentale, 1 Toscanne 1916 est une exception ancienne remarquable. 2 Du Bos 2015 [1993], p. 346. 3 Byron 1937 [1993], p. 222-223.
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Questions de style, mais il ne consacra que deux pages à l’art perse (il est vrai que les fouilles des capitales achéménides n’avaient pas encore produit leurs remarquables résultats). Son appréciation n’était guère favorable : “Avec l’ancienne ornementation perse, nous rencontrons donc un langage formel déjà connu, sans l’ébauche d’une féconde nouveauté : ni pour le détail des motifs (le lotus, la palmette), ni pour le mode de liaison (lignes arquées avec ligatures et calices en volutes). D’autre part, nous notons dans l’art perse, à bien des égards, la marque de l’influence grecque, ce qui est bien naturel... Si les Grecs ont vu dans les Perses la personnification de tout ce qui est oriental, c’est uniquement parce que les Perses ont été les seuls légataires universels de leurs ancêtres culturels sur le sol de l’Asie – certes des héritiers qui ont amoindri plutôt qu’agrandi les talents reçus”4. Malgré ces appréciations générales négatives, heureusement bien dépassées aujourd’hui, la palmette, élément capital des arts décoratifs, mérite qu’on lui fasse place dans une réflexion sur l’art achéménide. Afin de mettre en évidence quelque régularité dans les données, nous choisissons de procéder à un examen morphologique des palmettes achéménides (mais non à une typologie exhaustive), de ce qui les différencie des palmettes “non-achéménides” et entreprenons de rendre compte de leurs arrangements et de leurs positions caractéristiques sur les objets de l’art, tant monumental que mobilier. Ensuite, nous conduisons un bref inventaire des formes de palmettes achéménides dans l’Asie centrale et dans le monde de l’art mobilier des nomades des steppes, principalement après la fin de l’empire et en comparaison avec le destin de formes de palmettes grecques hellénistiques. Enfin, nous tentons d’approcher les questions de fonction et de sens, sans ignorer qu’un motif ornemental n’a a en principe pas d’autre fonction que d’orner et qu’il ne possède le plus souvent d’autre sens que sa forme même.
Formes et positions des palmettes dans l’art ornemental achéménide, monumental et mobilier Nous posons que l’ornement appelé palmette est reconnaissable par tout lecteur et qu’il ne requiert donc pas ici de nouvelle définition. Nous admettons aussi qu’il est originaire de l’art égyptien et qu’il était à ses débuts naturaliste, inspiré par les lotus en fleur et/ou par les palmiers5. Nous considérons enfin qu’il n’est pas nécessaire de s’étendre sur les origines naturalistes de l’art ornemental6, ni de voir en chaque palmette un végétal ornemental à finalité rituelle 7. Sur des problèmes similaires du rapport entre l’ornement et la nature ainsi que sur la symbolique ou non dans l’art chinois antique, je renvoie à de saines remarques de R. Bagley8. A Persépolis des palmettes sont très fréquemment représentées sur les bas-reliefs des ensembles palatiaux. Elles s’épanouissent en sept feuilles9 au sommet de tiges épaisses faites d’un à neuf segments superposés à crochets divergents surmontant un fleuron inversé à la racine (fig. 1). Selon 4 Riegl 1992, p. 86-98. 5 Meurer 2016 [1909] est un panorama vaste mais vieilli. 6 Gupta et Pierre-Pilon –trad.-, 1990 trouve dans la fleur du chèvrefeuille l’origine de la palmette indienne, qui devient ainsi autochtone en Inde.
7 Rykwert 1994 le propose pour les palmettes des stèles funéraires grecques. 8 Bagley 1993 ; 2006. 9 Nous préférons utiliser feuille au lieu de “pétale” qui se rencontre parfois mais n’est pas cohérent avec l’idée de “palmette”.
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les auteurs, ces motifs géométrisés d’origine évidemment végétale s’inspirent de lotus ou de palmiers, certains les nomment parfois même “arbre de vie”. Ils prennent place en rangs serrés dans les décors monumentaux des parements extérieurs triangulaires comme ceux des escaliers de l’apadana10, du Tripylon11 ou sur la façade ouest du tachara, palais de Darius, ajoutés semble-t-il (?) sous le règne d’Artaxerxès III (359-338 av. J.-C.)12; ils y sont peu éloignés de l’attaque du taureau par le lion, du sphinx assis, du buste et disque ailé, voisinant parfois avec des représentations de conifères à silhouette de pin. Ces reliefs sont généralement sculptés sur des surfaces délimitées par des bandeaux ornés de frises de rosettes entre deux listels. Au palais de Darius, par exemple, des palmettes apparaissent aussi sur la robe même du Grand roi, finement gravées dans des tracés préparatoires à la peinture, au parement ouest de la porte du mur nord de la salle principale, une composition circulaire très élaborée avec des guirlandes de fleurs13 (fig. 2). Parmi les trouvailles de la trésorerie, des palmettes ornementales figurent sur des objets de verre et de pierre, permettant de proposer un lien avec l’Égypte saïte, selon Schmidt14. A Suse, au palais de Darius, l’agencement des briques émaillées surmontant des défilés de gardes, d’animaux (lions) ou de monstres composites (taureaux ailés, lions cornus ailés) dessine sur un fond vert des guirlandes de palmettes à onze feuilles de couleur crème sur des tiges jaunes à crochets divergents (fig. 3) ; le remontage effectué par Dieulafoy propose aussi un “parapet” au décor proche de celui de l’apadana de Persépolis vu ci-dessus, avec des palmettes placées sur de hautes tiges épaisses faites de segments à crochets superposés. Des bandeaux ornés de triangles ou de rosettes encadrent fréquemment ces décors15. Enfin, un carreau émaillé dit “du lion cornu” présente une rangée de têtes de ce fauve à la crinière ébouriffée, surmontant deux bandeaux de losanges pointés que sépare un registre où alternent, liées par la racine, des fleurs de lotus et des palmettes en une guirlande inversée, tournée vers le bas16. Par ailleurs, certaines bases de colonne campaniformes en pierre à décor de lotus de Persépolis, de Suse et de Fahlian par exemple portent des palmettes sculptées dans la partie sous le tore17 (fig. 4). Boardman, suivant Wesenberg, rattache ce type de base et de décor à une origine dans l’art grec archaïque, avec entre autres le pied en doucine renversée du cratère de bronze de Vix18. Tous ces décors d’architecture n’apparaissent pas en Perse avant le règne de Darius Ier et se poursuivent sous Xerxès et plus tard. Pasargades ne montre rien de tel, même si nous savons que son art est peu représenté par les vestiges qui nous sont parvenus et qu’il fut influencé par ceux de l’Élam (néo-élamite) et de l’Assyrie notamment (voir plus bas). Pour ce dernier, qu’il suffise de mentionner la monumentale salle dite “du trône” de Babylone du Musée de Berlin qui combine en brique émaillée, sur fond bleu, des rangs de rosettes et de lions passants avec des bandeaux en frise de palmettes encadrant des colonnes schématiques couronnées
10 Ghirshman 1962, fig. 211. 11 Ghirshman 1962, fig. 214. 12 Curtis et Tallis 2005, p. 78-81, fig. 39. 13 Schmidt 1953, p. 226, pl. 140B, 143. 14 Schmidt 1957, p. 69, pl. 35.7, 47.3, 66.4, 67.7, 53.2. 15 Daucé 2010. 16 Caubet 2010, fig. 349. 17 Boardman 2000, fig. 5.54 et 5.55, p. 68-72. 18 Wesenberg 1971.
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Fig. 1. Persépolis, frises de lotus et palmettes. Escalier est de l’apadana. (D’après Ghirshman, 1963, fig. 217)
Fig. 2. Persépolis, décor gravé sur la robe du Grand Roi. (d’après Schmidt 1953, p. 226, pl. 140B, 143B)
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Fig. 3. Suse, frise de lotus et palmettes reconstituée. Musée du Louvre. (d’après M. Dieulafoy, L’Acropole de Suse : d’après les fouilles exécutées en 1884, 1885, 1886, sous les auspices du Musée du Louvre. Troisième partie. Faïences et terres cuites, Paris, Hachette, 1891, pl. IV)
Fig. 4. Persépolis, Apadana, base de colonne campaniforme à décor de lotus et palmette. (d’après Schmidt 1953, fig. 39D)
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Fig. 5. Persépolis, trésorerie, guirlande de lotus et palmette sur bas-relief à fourreau de poignard. (d’après Ghirshman, 1963, fig. 289)
Fig. 6. Persépolis, trésorerie, plat en pierre avec anse ornée palmette et protomés de canards. Musée de Téhéran. (d’après Schmidt 1957, Pl. 54, 2)
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de chapiteaux, non pas ioniques19 mais éoliques, superposés et sommés d’une palmette20. Nous n’omettons pas les dalles de seuil de Ninive au British Museum, sculptées comme pour représenter des tapis, qui portent des guirlandes de palmettes et de fleurs et boutons de lotus entourant des rangs de rosettes et des fleurons cruciformes inscrits dans des carrés21. Ces monuments datent des VIIe-VIe siècles, comme la porte d’Ishtar, à Babylone encore, qui a semble-t-il inspiré un monument analogue du tout début de l’époque perse à Tol-i Ajori, dans la plaine de Persépolis précisément22. Les chapiteaux de la tombe rupestre de Qizqapan présentent une palmette à huit feuilles et spirale à la base, placée entre deux grosse volutes sous le tailloir à décor d’oves et rais de cœur d’un chapiteau ionique23. En l’absence d’art mède connu, et sans entrer dans la question de l’art dit “mannéen”, ce sont donc les productions assyriennes et néo-élamites qui indiquent le substrat sur lequel se sont développées les formes des palmettes achéménides. L’art mobilier conforte cette idée car à l’époque antérieure des plaques en or du trésor de Ziwiyé (VIIIe ou VIIe siècle) montrent des palmettes placées au sommet de sortes d’arbres de vie, motif bien connu de l’art assyrien24; il en va de même d’un chanfrein en argent montrant des palmettes et lotus inversés25. L’art mobilier achéménide et ses représentations portent aussi des palmettes. Tout d’abord, à Persépolis toujours, des palmettes à cinq feuilles sont représentées sur les bouterolles de fourreaux d’akinakès, comme pour figurer les cornes et les oreilles et peut-être même l’arrière-train d’un bouquetin enroulé schématique26. Sur le fourreau lui-même, au niveau où il s’élargit pour contenir la garde de l’arme, une guirlande de cinq palmettes à huit feuilles apparaît et d’autres, à six feuilles, surgissent au pied de griffons adossés27 (fig. 5). Les objets proprement dits sont également ornés de rangs de lotus et palmette : rhyton en or de Hamadan28 (?), grand vase godronné en pierre29, amphore cannelée30, amphore de Duvanli (Bulgarie)31, des phiales comme celle de Boston32, et bien d’autres : ces frises sont posées sur l’épaule des jarres ou sous la lèvre des rhytons, au bord des coupes. Une palmette réduite à quatre feuilles, placée entre deux têtes de canard, orne un plat en pierre noire de Persépolis33 (fig. 6), mais c’est avec cinq et sept feuilles qu’entre deux têtes d’oie ou de cygne opposées les palmettes décorent une phiale du Caucase34. Ce bref survol montre que le nombre des feuilles varie beaucoup, en fonction semble-t-il des nécessités de l’ornementation et de l’agencement avec des motifs complémentaires. Des objets du “trésor lydien” du VIe siècle font 19 Parrot 1969, p. 176 et fig. 224. 20 Wesenberg 1971, p. 74-86, fig. 152-172. 21 Tilia 1978, fig. 5, p. 50-51 ; Stronach 1993. 22 Askari Chaverdi, Callieri et Gondet 2013 ; Askari Chaverdi, Callieri et Matin 2014. 23 Boardman 2000, p. 66-67. 24 Ghirshman 1963, fig. 377-379, p. 312-313 ; fig. 383, p. 316. 25 Ghirshman 1963, fig. 167, p. 120. 26 Ghirshman 1963, fig. 287-288, p. 240 ; Bernard 1976. 27 Ghirshman 1963, fig. 289, p. 241. 28 Ghirshman 1963, fig. 290, p. 242 = Curtis et Tallis 2005, n°118. 29 Ghirshman 1963, fig. 304, p. 251. 30 Ghirshman 1963, fig. 307, p. 254. 31 Boardman 2000, fig. 5.71. 32 Terrace 1963. 33 Curtis et Tallis 2005, n°148 ; Schmidt 1957, pl. 53.2, 54.2. 34 Boardman 2000, fig. 5.73.
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apparaître des palmettes au raccord d’anses de pichet en argent35, de celle d’une œnochoé36, ou de la poignée d’une passoire37, proches en cela de la tête de silène sommée d’une palmette à l’attache d’une anse du Louvre(fig. 7). Avec ce trésor, nous sommes proches de l’art dit gréco-perse38, mais aussi et surtout de l’art grec archaïque, voisin et familier parfois de son contemporain ou successeur perse au VIe siècle, en Ionie et plus généralement sur les côtes de l’Asie mineure et dans les îles de la Méditerranée orientale. C’est pourquoi il faut faire place ici, pour la palmette achéménide, à côté de la tradition orientale d’origine principalement assyrienne que nous venons de brièvement mentionner ci-dessus, à celles de ses formes qui auraient pu passer par le truchement des mains d’artistes et d’artisans grecs ou hellénisés.
Fig. 7. Attache d’anse à face de Silène surmontée d’une palmette. Musée du Louvre AO2748. (d’après W. Fröhner, La collection Tyzskiewicz. Choix de monuments antiques avec texte explicatif, Munich, Verlagsanstalt für Kunst und Wissenschaft ancienne maison Frédéric Bruckmann, 1892, pl. III)
35 Özgen et Öztürk 1996, n°18, p. 79 ; n°22, p. 81. 36 Özgen et Öztürk 1996, n°106, p. 150-151. 37 Özgen et Öztürk, 1996, n°64, p. 109. 38 Voir aussi : Bothmer 1981; 1984.
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Fig. 8. Delphes, trésor de Siphnos, frise de lotus et palmettes. (d’après Charbonneaux, Martin, Villard, 1968, fig. 235)
Nous avons vu plus haut, avec les ornements de pieds de cratère grecs archaïques et les bases de colonne perses, un exemple des relations entre ces deux arts. Cependant nous devons évoquer aussi, à l’aide de quelques exemples choisis, quelques stèles à anthémion, le décor architectural de trésors ioniens de Delphes, ainsi que certaines pièces de céramique et d’orfèvrerie ornées de palmettes. Nous laissons de côté, car ce n’est pas le propos ici, les innombrables palmettes qui sont répandues depuis l’époque mycénienne sur toutes sortes de supports, notamment la céramique peinte, de la Grèce continentale et de l’Égypte à l’Italie. De même, nous passons sur les peintures d’Elmalı39 et ne précisons pas l’affirmation selon laquelle des lotus sculptés de Suse sont “manifestement de type ionien plutôt qu’assyrien”40. Pour les palmettes sur des stèles funéraires à anthémion dans le monde perse, à côté du cas lydien41, un exemple caractéristique est celui de Dascylion. Une grande palmette y surmonte une scène d’ekphora bien connue42. De tels ornements ne peuvent être très répandus dans le monde iranien où prédominent des pratiques funéraires d’un autre ordre qui ne laissent guère de place pour des monuments ornés. Les périphéries de l’empire et les tombes royales sont des exceptions, mais nous n’y trouvons pas beaucoup de palmettes à haute époque, même si vers 420 av. J.-C. de belles guirlandes ornent les quatre faces du sarcophage du satrape de Sidon (Musée d’Istanboul), encadrées par un kymation lesbique en-bas et un ionique en-haut, tandis que les acrotères du couvercle arborent des palmettes bien grecques43. En revanche, il semble important de revenir sur les ornements dans l’art monumental, et particulièrement sur le trésor de Siphnos à Delphes, daté de 530-525 av. J.-C. La célèbre frise de la gigantomachie du mur nord, qui montre 39 Boardman 1980, fig. 122, p. 128. 40 Boardman 1980, p. 129. 41 Hanfmann 1976. 42 Akurgal 1966 ; Bernard, 1969 ; Boardman 1994, p. 40, fig. 2.29. 43 Kleemann 1958.
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un lion attaquant un géant, tout comme ceux de Persépolis attaquent des taureaux, a fait de longue date l’objet de commentaires sur les rapports entre cet art grec et le perse44. Mais ce sont plutôt les sculptures des entablements qui nous intéressent où, surmontant un rang de perles et pirouettes, un décor de guirlande à palmettes de sept feuilles et à fleurs de lotus, “d’un style gras et expressif”, orne le soffite du larmier45 (fig. 8). Sur les chéneaux du même monument, les palmettes (à neuf feuilles) sont alternées et inversées avec les fleurs de lotus, sous un rang d’oves et de perles et pirouettes46. L’importance de ces trésors ioniens, à côté de la tradition assyrienne, est donc capitale pour comprendre la mise en forme de certaines des guirlandes de palmettes et lotus de Persépolis (où la guirlande palmette-lotus inversés est absente des bas-reliefs), à Suse ainsi que dans l’art mobilier sous Darius Ier. Cependant, les spirales placées à la base des palmettes n’apparaissent pas en Iran où elles déploient un plus grand nombre de feuilles. On ne s’attardera pas ici sur la présence bien connue d’ouvriers et d’artistes grecs sur les chantiers de construction royaux des Achéménides47. Toutefois, nous pouvons relever que dans l’art aulique monumental et dans les arts mobiliers de prestige achéménide les rangs de perles et pirouettes paraissent assez peu utilisés48 et que les oves et rais de cœur manquent (les tombeaux rupestres de Naqsh-i Rustam font exception), tandis que les rosettes abondent, en frise ou isolées, dès Pasargades sur le tombeau de Cyrus49. Les guirlandes de palmettes (et lotus) de l’art perse sont donc dissociées des autres ornements avec lesquels les associent régulièrement les moulures grecques du monde hellénisé. Les œuvres d’orfèvrerie ou de toreutique du domaine considéré sont trop peu connues pour que l’on puisse les prendre en compte dans une réflexion sur les relations avec l’art achéménide50. Quant à la céramique, il est évident que l’abondance de la peinture, et donc des palmettes, sur les vases confectionnés dans le monde grec et dans l’Asie hellénisée d’époque archaïque ne se retrouve nullement dans les poteries achéménides, qui demeurent très simples et aniconiques. Ni la glyptique, ni le monnayage ne montrent beaucoup de palmette (ceux des Grecs non plus). L’art achéménide est un art aulique.
44 Charbonneaux, Martin et Villard 1968, fig. 203, p. 163-164 ; Ghirshman 1963, p. 144-145 et 193 ; Boardman 2000, p. 104-109, par exemple.
45 Charbonneaux, Martin et Villard 1968, fig. 235-236, p. 195-196. 46 Daux, Hansen et Hellmann 1987, pl. 99, pl. 103c. 47 Nylander 1970 ; Root 1979, p. 7-14. 48 Sauf sous des gorges de type égyptien : Boardman, 2000, p. 77. 49 Boardman 2000, p. 79-80. 50 Voir ci-dessus le “trésor lydien” ainsi que, par exemple, Terrace 1963.
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Palmettes de forme achéménide en Asie centrale dans l’art des satrapies orientales et dans celui des steppes, dans l’art bactrien et dans l’art scythe Dans le domaine de l’art gréco-scythe des steppes européennes, le torque de Kul-Oba51, le frontal du kourgane de Tsimbalka52, l’amphore de Chertomlyk53, le pectoral de Tolstaya Mogila54 par exemple font tous un usage magnifique de palmettes. Dans une manière très hellénisée, ces œuvres mettent en scène des fêtes saisonnières où les humains sont représentés avec des animaux réels, ceux de leurs troupeaux, avec des êtres mythiques (griffons) et dans une végétation luxuriante où prennent place des oiseaux, des végétaux et des palmettes de forme parfaitement grecque55. Ces pièces datent du troisième quart du IVe siècle, quand l’empire perse approche de sa fin. Les palmettes des diverses œuvres d’art “gréco-scythe” des dépôts funéraires de Chertomlyk, du IVe siècle, sont absolument grecques, à l’exception notable de celles qui figurent sur une remarquable poignée orfévrée d’akinakès du Ve siècle qui appartiennent à la tradition achéménide56. Le pommeau est orné de deux têtes de boviné flanquant une palmette à neuf feuilles en éventail émergeant d’un calice floral à crochets ; sur la poignée même, deux scènes de chasse perses se déroulent de part et d’autre d’un haut motif végétal-floral de vingt-deux segments que couronne une palmette de six feuilles. Nous retrouvons ici l’art des panneaux de Suse et de Persépolis57. Plus à l’est, dans les satrapies orientales, en Bactriane et dans les régions avoisinantes qui ont appartenu à l’empire achéménide, deux trouvailles de remarquables “trésors”, dont nous ne discuterons pas la date d’enfouissement, apportent d’autres informations sur les palmettes achéménides. Le premier, le Trésor de l’Oxus, apparu en 1877-1880, est conservé au Musée Britannique. Une première palmette apparaît sur l’attache d’une anse d’amphore achéménide en argent représentant un bouquetin bondissant datée du Ve siècle58. Elle n’est pas sans rappeler les modèles grecs, avec ses feuilles élancées et les spirales en esses dessinées à sa base, mais l’objet est bien achéménide. Une seconde palmette, d’allure purement achéménide, apparaît repoussée sur une plaquette d’or datée du Ve siècle (ornement de fourreau, de carquois, ou plutôt de diadème ?), en compagnie d’oies ou de canards59. De plus, un rhyton en argent à protomé de griffon provenant d’Erzincan est publié dans le même volume ; il porte une frise de palmettes et de lotus près du bord, il daterait du Ve siècle également60. Le second trésor, dit de Mir Zakah-2, a surgi en 1992 ; une partie des objets se trouve au Musée Miho (Japon) et certains datent de l’époque perse 61. 51 Schiltz 1994, fig. 120. 52 Schiltz 1994, fig. 136. 53 Schiltz 1994, fig. 101, 144. 54 Schiltz 1994, fig. 145-149, 276. 55 Schiltz 1994, p. 191-207. 56 Treister 2010 étend la période de la fin du VIe au milieu du IVe siècle av. J.-C. 57 Schiltz 1994, p. 393 et fig. 122 ; Alekseev, Murzin et Rolle 1991, p. 99-102 avec les parallèles pertinents de l’Ourartou à Persépolis, Suse et au le trésor de l’Oxus.
58 Dalton 1964, n°10, p. 5-6 et pl. V. 59 Dalton 1964, n°47, p. 18-19, pl. XIII. 60 Dalton 1964, pl. XXII. 61 Bopearachchi et Flandrin 2005.
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Fig. 9. Ak-Alakha 3, kourgane 1, ornements de bride scythes en bois en forme de palmette. (d’après Polos’mak 2001, pl. VI, p. 293)
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Fig. 10. Pazyryk 1, bride ornée de palmettes. (d’après Rudenko, 1970, pl. 79)
Comme le précédent, au vu des ex-voto qu’il rassemble, il pourrait avoir été en partie amassé dans un sanctuaire bactrien dès l’époque perse, quelle que puisse être son histoire ultérieure. Il comprend un bol en argent doré de profil caréné perse, orné à l’extérieur d’une guirlande circulaire de quatre palmettes et lotus alternés autour d’une rosette centrale62. C’est peu, mais ces trouvailles prennent place à côté de découvertes d’objets achéménides faites lors des fouilles de Bactriane, mais dans des contextes archéologiques séleucide ou gréco-bactrien, comme à Aï Khanoum (Afghanistan) ou à Takht-i Sangin (Tadjikistan), entre le IVe et le IIe siècle av. J.-C. Cependant, dans ces établissements hellénistiques, les formes des palmettes grecques, aux feuilles minces s’élançant haut sur des spirales en esses, diffèrent très nettement des achéménides : elles sont typiquement grecques, d’un modèle connu jusqu’à Babylone ou Séleucie du Tigre, qu’il s’agisse d’estampilles sur les poteries63 ou d’antéfixes moulées64. Nous n’entreprenons pas ici un répertoire de la palmette dans l’Orient hellénistique et parthe, qui conduirait trop loin. La Bactriane, entre le IVe et le IIe siècle, était aussi en relation avec le monde des pasteurs nomades des steppes65, proche mais s’étendant jusqu’à l’Altaï et au-delà, vers la Chine du nord-ouest. De manière surprenante mais significative, dans les tombes des Scythes, ce n’est pas la palmette grecque, mais la perse que l’on trouve fréquemment, même des décennies après la fin de l’empire66. Nous l’avons montré avec les trouvailles de Berel’ 11 (287 av. J.-C.) rapprochées de celles de Pazyryk 1, Pazyryk 5 et Ak-Alakha 3 kourgane 1 avant tout67 (fig. 9) série à laquelle il faut maintenant ajouter certains kourganes d’Ulandryk 1 et de Verkh-Kal’dzhin 2 (kourganes 1, 2, 3)68. Les rapprochements proposés jadis par G. Azarpay entre les palmettes de Pazyryk et celles de l’Assyrie restent corrects, mais les parallèles avancés avec celles 62 Inagaki, Green, Yamazaki, 2002, n°107, p. 103, p. 243. 63 Par exemple : Bernard et Schlumberger 1965, fig. 12-14. 64 Voir par exemple : Cambon et Jarrige 2006, fig. 25, 26, 28, p. 158-159 pour Aï Khanoum. 65 Voir Kuz’mina 2002 ; Francfort 2013. 66 Sauf sur quelques objets importés de l’Orient hellénisé ou des régions pontiques, comme à Tungush au Kazakhstan occidental dans le Sud de l’Oural, par exemple, daté de la fin IVe-début IIIe siècle : Tasmagambetov 2003, p. 214.
67 Francfort 2009 ; Francfort, Ligabue et Samashev 1998; 2000 ; Polos’mak 2001, p. 78-86 et figs. 55-62. 68 Shul’ga, Myglan, et Sljusarenko 2016.
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Fig. 11. Berel’ 11, ornement de bride en bois à palmette, têtes de rapaces et griffon. Dessin D. Molez. (d’après Francfort, 2007, fig. 8a)
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Fig. 12. Chenyangchuan (Ningxia, RPC), ornement de bride en alliage cuivreux à palmette, tête de rapaces. (d’après Francfort, 2009, fig. 8C, p. 176)
du monde grec du IVe siècle (Éphèse et Milet par exemple) ne peuvent plus être retenus : les feuilles des grecques sont plus élancées, elles sont détachées, courbées en flammèche et les spirales de leurs bases sont bien plus élaborées69. Le fait remarquable est bien que les ornements de harnachement de Pazyryk 1, de Pazyryk 5, d’Ak-Alakha 3 kourgane 1 et de Berel’ 11, tous datés de la première moitié du IIIe siècle av. J.-C., montrent systématiquement des formes issues de l’art achéménide et non de l’art hellénistique qui régnait pourtant alors sur l’Asie centrale sédentaire ( fig. 9, 10, 11). Les palmettes en bois ornant les brides des chevaux immolés ne font pas exception : leur forme ramassée, leurs supports courts en crochet et le nombre de leurs feuilles (de trois à sept) serrées en éventail, sont d’aspect perse et non grec. La palmette flanquée de deux têtes d’oiseaux affrontées ou symétriques, anatidés ou rapaces, apparaît dans l’art perse en Arménie et à Persépolis, puis sur une pendeloque de Berel’ 11 et enfin sur des pièces de bride en bronze comme celle de Chenyangchuan au Ningxia (RPC)70 (fig. 12). Plus encore, l’attache de l’anse achéménide du Louvre, où une tête de Silène est surmontée d’une palmette en guise de coiffe (fig. 7), se reconnaît aussi dans des ornements de l’Altaï71. Ainsi, les imagiers scythes d’Asie centrale tout comme les lapidaires bactriens, ont opéré une déconstruction et un choix dans les motifs achéménides et leurs agencements, avant de les utiliser à leur façon72. Avant eux, les Perses n’avaient pas fait autre chose avec les motifs et les compositions pris des modèles assyriens anciens et peut-être grecs (Ionie principalement) mais de très peu antérieurs, comme nous l’avons vu plus haut. Le cas de la palmette montre éloquemment ces transformations des formes dans les nouvelles conditions techniques, sociales et idéologiques d’un art différent. La présente contribution arrête de suivre la palmette achéménide vers 250 av. J.-C., 69 Azarpay 1959. 70 Francfort 2009, p. 171-180, figs. 6C, 6E, 8B, 8C. 71 Rudenko 1970, fig. 139 F. 72 Francfort 2007 ; Francfort 2013 ; Francfort sous presse.
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mais l’on sait pourtant que diverses réminiscences des formes de l’art achéménide se rencontrent encore à Tillya Tépa (vers 50 ap. J.-C.) où des palmettes très simples et schématiques ont symbolisé l’étage végétal du monde sur des plaques en or par exemple, en une superposition verticale qui n’est pas sans rappeler les segments des épais “lotus” sommés de palmettes de Persépolis et Suse vus plus haut73. De son côté, la forme de palmette grecque hellénistique, comme l’on sait, a été transmise à l’art indien, celui des Maurya avant tout, dont les chapiteaux, bien que qualifiés d’indo-persépolitains à cause de leur bulbe de lotus sous l’abaque (alors qu’il manque dans l’art achéménide), montrent maints traits provenant de l’art grec. Des palmettes de forme grecque, aux feuilles allongées et incurvées en flammèche, se rencontrent à Pataliputra, Bharut, Rampurva et Bodh-Gaya au IIIe siècle av. J.-C., alternant sur ce dernier site, avec des rosettes et des canards74. À la différence de l’Inde du Nord, qui subit des conquêtes et reçut des influences artistiques grecques, les steppes asiatiques restèrent à l’écart de tels mouvements (bien qu’il y en eût d’autres chez les nomades de cette époque). En revanche, elles conservèrent et développèrent longtemps des apports achéménides. La palmette montre ce phénomène, parallèlement à d’autres éléments artistiques et matériels75 que, sans détailler dans son ampleur, nous pouvons tenter de décrire brièvement et de comprendre pour conclure.
Fonctions et sens des palmettes : des associations et des combinaisons significatives ? Une assez grande variété de formes, de nombre et d’arrangement de feuilles dans la palmette perse n’indique rien de particulier. Par conséquent, si l’on ne se satisfait pas de son aura esthétique et de sa fonction purement ornementale, l’on doit s’interroger pour tenter de lui attribuer un sens par référence à quelque domaine qu’elle pourrait évoquer ou symboliser, au sens le plus large du terme. En l’absence de textes achéménides (pourquoi un auteur antique perse parlerait-il des palmettes ?) la tâche n’est pas aisée. Le choix de la palmette plus que celui de la frise de postes, des perles et pirouettes ou des oves et rais de cœur, etc., ou du moins le parti les dissocier, résulte-t-il d’options spécifiques ? Une sélection des objets supports apparaît-elle aussi ? L’argenterie et l’orfèvrerie en font largement usage, tels des arts somptuaires auliques et satrapiques. Les récipients (amphores, bols) sont certainement les plus nombreux à montrer des palmettes, mais les fourreaux d’akinakès le font aussi. Un rapport avec les éléments liquides et végétaux pourrait-il être envisageable avec prudence, malgré la schématisation du motif qui ne laisse guère paraître de naturalisme ? De même, des associations répétitives avec d’autres motifs comme les lotus, les canards, etc. sont-elles significatives d’une relation avec les eaux, sinon statistiquement du moins à titre de possibilité, malgré la faiblesse de l’échantillon ? Si cela était le cas, quel sens pourrait-on attribuer à un milieu aquatique évoqué par le motif de palmette-lotus, par rapport aux pins sur les reliefs de Persépolis, par exemple ? En rang, en guirlande ou isolées, sur quels types de supports rencontre-t-on la palmette ? Elle est absente des décors sculptés des tombeaux dynastiques de Naqsh-i Rustam, à l’exception, à ma 73 Francfort 2011, fig. 12. 74 Boardman 1995, p. 109-112 ; Boardman 1998. 75 Pour les objets de type ou d’origine “achéménides” apportés dans les kourganes, qui ne sont pas examinés ici, voir : Rudenko 1980 ; les références de la note n°85 ; Treister 2010 (pour le domaine “sarmate” de la mer Noire à l’Oural, avec des scénarios d’acquisition possibles par les nomades).
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connaissance, d’un unique fleuron de lotus vers lequel convergent les deux frises de lions passants d’un entablement sculpté du tombeau rupestre d’Artaxerxès III76. Est-ce par hasard, quand des ornements comme les oves et rais de cœur, les quadruples spirales ou les perles et pirouettes y figurent en abondance ? Si cette exclusion est intentionnelle, comment pourrait-on tenter de la comprendre ? Le rappel de l’élément aquatique et végétal vivant que peuvent évoquer les palmettes et les lotus aurait-il gardé une signification pour les artistes achéménides et leurs patrons ? Dans un tel cas, la fonction royale, dans son universalité de garante de la fertilité du pays, vient immédiatement à l’esprit et serait peut-être à prendre en considération.
Fig. 13. Pazyryk 5, tenture à appliques de feutre polychrome. (d’après Rudenko, 1970, pl. 154)
Pourtant les choses ne sont peut-être pas aussi simples à une échelle plus large. Chez les nomades de l’Altaï qui ont adopté la palmette pour ornement de bride, à côté d’autres thèmes et motifs, certains chercheurs trouvent des manifestations d’une déesse ou esprit féminin de la fertilité en association avec la végétation, mais aussi avec l’agitation souvent mortelle du monde animal où des fauves se jettent sur des herbivores dans les scènes dites de prédation77. Une étude un peu vieillie des ornements de la culture de Pazyryk avec Tuekta et Bashadar relève, sans surprise, une dominante de motifs animaliers78 : gallinacés, élan, saïga, cerf, mouflon, bouquetin, lièvre, cheval, loup, léopard, vautour, rapace et scènes de prédation. Des motifs géométriques et végétaux sont également présents : des esses, postes, oves, perles et pirouettes (rares), des rosettes, des fleurons et des palmettes ainsi que des motifs cruciformes (mais formés des éléments précédents), des bois de cervidé stylisés, 76 Schmidt 1970, p. 105, pl. 75. 77 Jacobson-Tepfer 2015 ; Jacobson 1993, p. 269-313. 78 Rudenko 1960, p. 245-323.
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le motif dit en “nuage” et de caractéristiques “fleurs et boutons de lotus”79. Ces motifs ainsi que d’autres (rinceaux, etc.) peuvent être combinés et transformés selon les règles conventionnelles de l’art des steppes, de telle sorte que la place des motifs introduits d’après l’art achéménide y devient très apparente, ce que confirment les découvertes faites dans les kourganes du plateau d’Ukok à Ak-Alakha en Russie, ainsi qu’à Berel’ au Kazakhstan et d’autres sites80. Néanmoins, même si la place des relations avec la Perse achéménide est claire, la présence d’ornements végétaux ou de végétaux schématisés d’origine perse, comme la palmette, ne se comprend pas instantanément, n’admet pas d’interprétation intuitive immédiate. Que le personnage féminin trônant de la célèbre grande tenture de Pazyryk 5, inspirée par les compositions des audiences achéménides, représente une divinité de la nature brandissant une arborescence dont les branches se terminent par des sortes de calices et de fleurons végétaux, tout le monde en convient81 (fig. 13). On remarque également, placés sur les bandeaux des bordures encadrant de cette pièce, des bois de cervidé stylisés inscrits dans des carrés alternant avec des fleurons “de lotus” disposés en croix. Ce mode de décoration cruciforme se retrouve sur un récipient en cuir du kourgane n°2 où une composition de palmettes est entourée elle-même de trois rangs de palmettes à trois feuilles82. Mais de là à attribuer un sens végétal et de fertilité à l’ensemble des motifs de fleurons ou de palmettes de l’art des steppes, il y a une distance que rien n’autorise à franchir. Le fait que, hors les abondants thèmes et motifs animaliers, les fleurons et les palmettes soient parmi les ornements les plus répandus ne permet pas de trancher simplement entre l’hypothèse ornementale et celle de l’interprétation végétale. Pourtant, l’assimilation généralement admise entre la caducité cyclique saisonnière des feuilles des arbres et celles des bois de cervidés (cerfs, élans) n’interdit pas d’envisager l’hypothèse végétale83. Par ailleurs, les trop rares textes antiques et l’ethnographie ne sont d’aucun secours pour cette question, et la reconnaissance tout récemment soulignée de l’importance du monde végétal dans les cultures des steppes, dans l’alimentation, la mythologie et les représentations artistiques84 nous renvoie à une autre interrogation : pourquoi les artistes et imagiers scythes auraient-ils pu faire appel à des motifs copiés sur ceux des Perses au lieu de s’inspirer tout simplement de leur environnement, comme le fait généralement l’art Xiongnu ou “sino-steppique”? Quelques réflexions pourraient aider à éclaircir la question. L’art aulique est le reflet de “l’idéologie royale”, de “la propagande monarchique” et cherche à “légitimer le pouvoir” est-il fréquemment écrit en sociologie de l’art, tant à un niveau général85 qu’à un niveau plus précis de détails86. L’art achéménide ne saurait évidemment faire exception, P. Briant le met bien en valeur dans un chapitre intitulé “représentations royales et idéologie monarchique” où il souligne les “rapports privilégiés entre le roi et la végétation”87. Il établit ainsi un parallèle éclairant
79 Rudenko 1960, fig. 132. 80 Voir ci-dessus et Francfort, 2002 ; Francfort 2007 ; Francfort sous presse. 81 Schiltz 1994, fig. 209-210, p. 278. 82 Rudenko 1970, fig. 26, p. 77 et pl. 61A. 83 Schiltz 1994, p. 3-81. 84 Francfort 2018. 85 Root 1979. 86 Fuhring, Pinotti, Sauron et Falguières 2010 ; Sauron 2000. 87 Briant 1996, p. 246-248, 940-941.
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entre un sceau de Xerxès88 et un relief assyrien89, images où le souverain accomplit un rituel devant un “arbre de vie”, végétal stylisé bien connu dont les fleurs et/ou les feuilles sont représentées par des sortes de palmettes. Cela ne signifie nullement que toutes les palmettes perses représentent toujours nécessairement des palmiers stylisés. Ce qui importe est de noter que la palmette iconographique peut être associée symboliquement à une mythologie de la végétation, pouvant lui conférer une importance cérémonielle et cultuelle. Les palmettes abondamment représentées sur les parois des palais de Suse et de Persépolis pourraient donc avoir conservé un sens en rapport avec le monde végétal et la vie. Cette possible signification se trouve singulièrement renforcée par leur présence sur la robe dont est vêtu le roi lui-même au palais de Darius et ailleurs à Persépolis90. Les palmettes, comme les frises de lions passants en galon de bordure, figurent ainsi régulièrement sur la robe royale, lorsqu’elle est ornée (fig. 14) : “From observations made of the king, represented in bas-relief on the jambs, on the doorways in the northern and southern walls of the main hall of the Palace of Darius, on the jambs of the doorways in the Palace of Xerxes, in the Council Hall and in the Throne Hall, as well as in the central hall of the Harem building, main wing, as leaving or entering the respective buildings
Fig. 14. Persépolis, Darius. (d’après Tilia, 1978, fig. 6, p. 55)
88 Briant 1996, 24a, p. 246. 89 Briant 1996, fig. 24b, p. 247. 90 Schmidt 1953, p. 226 ; pl. 140B, 143.
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or seated on his throne, it has been possible to make a complete reconstruction of the costume he is wearing. It proved to be identical on all these bas-reliefs and decorated with the same pattern”91. Ces observations fines montrent que la robe royale est ornée de palmettes (peintes sur les reliefs), y compris sur les bustes des cercles ailés92. Or les robes des personnages non-royaux de l’art achéménide sont ornées de tout autres motifs (tours, perles), mais jamais la palmette n’y figure à ma connaissance. À cela s’ajoute que la robe royale fait partie des symboles sacrés de la royauté perse, avec le sceptre, l’épée, le bouclier, le diadème et la tiare. P. Briant93, définit ainsi le roi comme “Le faiseur de pluie et le maître de l’orage” et trouve une histoire pertinente, “manifestement d’origine perse” chez Polyen (VII, 11.12) : “Il [Darius] monta sur une hauteur fort élevée, et, ayant enfoncé son sceptre en terre, il mit dessus sa robe royale (kandys) sa tiare et le diadème royal. C’était au lever du soleil. Il pria le dieu Apollon de sauver les Perses et leur envoyer l’eau du ciel. Le dieu l’entendit et il tomba une pluie abondante”. P. Briant commente les passages des sources (notamment Plutarque) et renvoie même au caractère “magique” de la kandys royale94. Il n’est donc pas exclu que la symbolique de la robe royale achéménide, que seul le souverain pouvait revêtir, puisse, par ses ornements exclusifs de palmettes, relayer l’intention de proclamer un rapport du pouvoir avec l’eau et la végétation. Les palmettes apparaissant sur les vases métalliques de luxe, amphores, rhytons, en verre ou en pierre (plateaux), établissent aussi à leur manière une relation avec le monde aquatique que révèle la présence des figures d’anatidés notée ci-dessus. D’un autre côté, les palmettes ajoutées aux animaux enroulés de l’art des steppes sur les bouterolles des fourreaux achéménides ne rentrent pas dans ce schéma, car tout rapport avec le monde végétal et aquatique est étranger à ces compositions et aux armes qu’elles ornent. En tout cas, dans le monde achéménide les palmettes restent confinées à l’art aulique et à celui du luxe des élites, à la différence du monde hellénistique où elles se répandent aussi sur des objets utilitaires, communs, populaires, comme la vaisselle de céramique (peinte, estampée) ou les tuiles à antéfixe qui bordent les toitures. L’intention y semble alors purement ornementale. C’est certainement cette forme orientale hellénistique très déliée aux feuilles écartées incurvées en flammèche qui paraît avoir été transmise à l’art indien maurya. La palmette, passée dans l’art scythe oriental qui l’a sélectionnée et adoptée, avec d’autres thèmes et motifs perses choisis dans un répertoire ornemental plus vaste, pose un intéressant problème. En effet, si dans la perspective végétale, les calices et fleurons de la grande tenture de Pazyryk 5 paraissent bien associées à une divinité de la végétation, ils pourraient relever d’un univers mythologique dans lequel la palmette d’origine achéménide serait simplement transposée dans un art mobilier, celui des parures des élites nomades scythes inhumées dans les grands kourganes. Pourtant ici, pas plus que pour les bouterolles de fourreaux achéménides, les palmettes des brides et harnachements scythes ne donnent à voir un quelconque rapport avec le monde végétal ou aquatique. Force est donc de conclure que la fonction ornementale pure existe également chez les Scythes, à côté de celle de l’évocation de la nature. La puissance des règles de stylisation et des conventions du “langage artistique” scythe est bien connue. Elle s’observe dans des formes où se coulent les éléments animaliers qui, tout ou partie, constituent les pendeloques des brides et autres pièces ornées. Cet art conceptuel peut réduire l’animal à peu de parties de son corps, l’oiseau à un motif œil-bec, une espèce de virgule, pars pro 91 Tilia 1978, fig. 6, p. 54 et p. 53-57. 92 Tilia 1978, p. 57 ; voir aussi : Kuhrt 2007, fig. 11.25, p. 532 ; Sekunda 2010, fig. 22.5, p. 262, tous utilisant la reconstitution de Tilia.
93 Briant 1996, p. 251-252. 94 Sancisi Weerdenburg 1983.
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toto ou synecdoque, est-il convenu de dire. Dans ce système de conventions artistiques parfaitement maîtrisées, la valeur ornementale de la palmette se diversifie dans de multiples variations. Elle est exploitée pour rythmer les courroies en forme de pendeloque, mais aussi en schématisant la coiffe d’un masque (Pazyryk) ou en figurant la barbe d’une tête de Bès (Berel’ 11). Au cours de cette étude nous avons pu suivre, sans exhaustivité, la palmette achéménide depuis ses origines, assyrienne et gréco-orientale “ionienne”, fréquemment associée au fleuron ou au bouton de lotus, jusqu’à l’époque hellénistique. Sur une aire immense, de l’Asie mineure à l’Altaï, nous avons observé une transmission des formes vers l’est. Dans l’art achéménide la palmette prend place avec une valeur décorative incontestable, mais pouvant conserver encore parfois peut-être, une signification rappelant l’élément végétal et aquatique de ses origines les plus anciennes (en Égypte et en Mésopotamie), à l’intention des élites et du roi, comme “maître des eaux” sur terre (?). L’importance de l’art perse est à souligner hors de l’empire, chez les Scythes asiatiques. Chez ces nomades orientaux la forme de la palmette perse fut choisie, de préférence à la grecque et avec d’autres thèmes et motifs achéménides, pour décorer leurs objets, orner leurs tenues et parer leurs chevaux, durant des décennies après la fin de l’empire. Ce faisant, ils n’ont pas toujours gardé le lien originel possible avec le végétal, donnant une place à la fonction purement ornementale des parures corporelles. Finalement, nous pouvons laisser aux Perses comme aux Scythes, artistes ou patrons, la capacité d’avoir su maintenir l’ambiguïté des interprétations multiples des œuvres de leurs arts. Les palmettes nous montrent finalement que les Achéménides ont déconstruit des systèmes ornementaux cohérents, assyrien ou grec, puis que les Scythes ont à leur tour déconstruit le système perse. Les liens de la palmette avec le végétal, floral ou arbustif, même latents, n’ont probablement pas été complètement abandonnés ou oubliés partout. De son côté, la palmette grecque hellénistique régna des hautes satrapies séleucides et du royaume gréco-bactrien à l’Inde Maurya et Śunga. Ces enchaînements singuliers de sélections, de copies et transformations de fonctions et significations, repérés sur ce modeste motif artistique, sont évidemment des indices symptomatiques de phénomènes plus vastes mettant en relation de grands groupes de populations dans une histoire dont les textes ne nous disent rien.
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An Heirloom Seal from Persepolis: Assyria, Elam, and Persepolis Mark B. Garrison (Trinity University, San Antonio, Texas)
Introduction1 With now just over 4,000 distinct and legible seals identified, the glyptic corpus preserved in the Persepolis Fortification Archive is perhaps unmatched in the depth, intensity, and vibrancy of its visual imagery.2 The context and scale of the glyptic phenomenon at Persepolis represent two of its most distinct features. Coming from an imperial capital at one of the most critical junctures in the history of ancient western Asia, and during the seminal moment in the formation of the courtly protocols of a new empire, one could hardly ask for a more central venue for a glyptic corpus than that offered by Persepolis in the late 6th and early 5th centuries BC. These images are, moreover, densely contextualized via the archive as a whole and, in many cases, the specific texts with which they are associated. The glyptic from the Fortification Archive is deeply influenced by earlier visual traditions from Assyria, Babylonia, and Elam. Indeed, one of the principal avenues of research has been the identification of the ways in which glyptic at Persepolis actively interacts with these earlier visual traditions, both monumental and small-scale. In some cases individual seals clearly predate the late 1 I offer this small contribution as a token of my profound admiration for Pierre’s scholarship and the many ways in which he has transformed Achaemenid studies. His support and encouragement of our work on Persepolitan glyptic have been invaluable. This venue offers me the opportunity to thank him again for the invitation to speak at the Collège de France in 2009. As always, I would like to acknowledge all the members of the Persepolis Fortification Archive Project, located at the Oriental Institute at the University of Chicago and directed by M.W. Stolper. The PFA Project has received support from the Andrew W. Mellon Foundation, the Farhang Foundation, the Getty Foundation, the Iran Heritage Foundation, the National Endowment for the Humanities, the National Geographic Society Committee for Research and Exploration, the PARSA Community Foundation, the Roshan Cultural Heritage Institute, the University of Chicago Women’s Board, Trinity University, and other donors and organizations. The photographs and drawings of all seals from the Fortification Archive herein published are at a scale of 2:1. I wish to offer thanks to the PFA project for making the photographs available for publication; drawings are by the author. My thanks also to J. Álvarez-Mon for generously supplying his photographs and drawings of the musicians depicted on the rock-reliefs at Kūl-e Farah and the Arǧān bronze bowl. Sigla for tablets and seals from Persepolis follow Garrison 2017, p. xi-xii. EKI = Elamite texts in König 1965.
2 The discussion that follows assumes a broad familiarity with both the Fortification Archive and its glyptic imagery. The dated texts fall in the period 509-493 BC, but one fragmentary text, Fort. 1270-101+1348, 103 mentions month 2 in year 35 (May 487 BC), and one text, Fort. 1289-101, refers to an “audit” of grain income as early as year 4 (518/17 BC) (see Stolper in press, for Fort. 1270-101+1348-103; Stolper 2017, p. 735-37, 767-69, No. 6, for Fort. 1289-101). For recent surveys of the texts and seals from the Fortification Archive, with references to the now copious literature, see Garrison 2017, p. 15-116; Azzoni et al. 2018; Henkelman in press.
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6th century BC; i.e., they are seals from the past that have been re-tasked within the administrative apparatus represented by the Fortification Archive.3 In these cases, the interaction with the past is direct, and the imagery may function in multiple manners. The focus of this short analysis is one particularly intriguing seal, PFUTS 150. The seal, in addition to being a remarkable glyptic object, raises several questions surrounding the use of old, perhaps in some cases what we could call “heirloom”, seals at Persepolis. As will become clear below, I suggest that PFUTS 150 dates to the period of the late 7th century BC. The seal imagery is yet another bit of evidence for the influence of Assyrian visual arts on those of Elam in the Late Neo-Elamite period (i.e., the period after Aššurbanipal’s sack of Susa in 646 BC).4 The seal also raises interesting issues surrounding the messaging/significance of certain high prestige heirloom seals at Persepolis in the late 6th century BC.
PFUTS 150 Rather remarkably, PFUTS 150 stands alone thematically among the just over 4000 distinct and legible seals at Persepolis; indeed, one is hard-pressed to find any glyptic parallels in the whole of the period 1000-500 BC. PFUTS 150 (fig. 1) is to date identified on two tablets: PFUT 139-203 (fig. 2) and 1212-202 (fig. 3). These tablets are uninscribed, that is, they carry no text (Elamite or Aramaic), only the impression(s) of seal(s). Uninscribed tablets constitute a significant portion of the surviving archive, numbering close to 5000 documents.5 PFUT 139-203 is a small fragment; only one surface, what we have identified as the obverse, is preserved; PFUTS 150 is applied to this surface. PFUT 1212202 is almost intact; only the right edge is missing. PFUTS 150 is applied to the obverse, PFUTS 299s to the left edge. The exact function of the uninscribed documents within the administrative system represented by the Fortification Archive remains opaque. It is clear, however, that the sealing protocols attested on the Elamite and Aramaic documents from the archive are operative on the uninscribed documents.6 With only two attestations of PFUTS 150, and one of those a fragmentary tablet, it is hazardous to speculate too much concerning the exact sealing protocols that we may be seeing on these two tablets. We certainly have the counter-seal protocol on PFUT 1212-202; i.e., two seals applied to a tablet, one on the left edge, the other on one or more of the other five surfaces. One suspects that the same is true of the fragmentary PFUT 139-203. Indeed, PFUTS 299s, the seal applied to the left edge of PFUT 1212-202, occurs on two other uninscribed documents, PFUT 1103-104 and 1108-104, in both instances on the left edge. In many cases among the Elamite documents, where the accompanying texts often provide some insights into who is doing the sealing, the counter-seal 3 Garrison (in press) explores some issues surrounding the dating of seals preserved in the archive. 4 What is sometimes called the Neo-Elamite III period (alternatively IIIa and IIIb). Various attempts have been made to construct a periodization of Elamite history and material culture in the first millennium BC preceding the Achaemenid Persian conquest. Recent overviews of the evidence, terminology, and proposed dates include: Álvarez-Mon 2010, p. 8-10; Carter 2011; Vallat 2011; Potts 2016, p. 249-296; Gorris and Wicks 2018 (their table 13.1 summarizes the various proposed periodizations and chronologies); Alvarez Mon 2019, p. 109-114; Wicks 2019, p. 7-12.
5 Discussed preliminarily in Garrison 2008; Garrison 2017, p. 45-49; some 2,200 of these documents have been catalogued to date.
6 On sealing protocols within the archive, see Garrison 2017, p. 52-67.
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Fig. 1. Collated line drawing of PFUTS 150.
Fig. 2. Impression of PFUTS 150 on the obverse(?) of PFUT 139-203.
Fig. 3. Impression of PFUTS 150 on the obverse of PFUT 1212-202.
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protocol indicates a supply authority (Elamite kurman) sealing the left edge, the receiver (or oversight official) sealing the other surface(s). Given that neither PFUTS 299s nor PFUTS 150 occur on tablets that carry texts, we remain in the dark regarding the identification of the seal users. The complete design is not preserved, although it is clear that we have to do with a scene of musicians.7 Two musicians are preserved. Both stand facing to the right. The shoulder of the one at left (lower legs and feet not preserved) in the collated drawing is apparently rendered in profile. One arm, apparently the right, is indicated/preserved, sharply bent and extended outward to right. The hand is indicated as an oblong mass that either holds or strums a horizontal harp suspended immediately in front of his/her face.8 The figure wears a long double-belted garment. A short projection at the chin may indicate a short beard. The hair is bunched in a round mass at the back of the head. The strings of the harp are rendered in such a manner that the ones above the musician’s hand seem suspended in space; one can only assume that the importance of viewing the strings outweighed considerations of physical reality. A long horizontal and short vertical element at the bottom of the instrument may indicate the bottom corner of the frame; eight strings are preserved. The second musician (lower legs and feet not preserved) stands at right, the shoulder apparently rendered in profile. Two arms are indicated, sharply bent and extended outward to right. The hands, not preserved, hold a musical instrument, the double pipes (ends not preserved).9 The figure blows into it, the tubes extending downward diagonally in front of his/her body. The figure wears a long garment; a long, thin sash or long belt (end not preserved) runs downward vertically from the front of the waist. The chin is round, as if blowing; there is no indication of a beard. The hair is bunched in a round mass at the back of the head; two thin pointed projections emerge from the top of the round mass of hair, evidently some type of headdress. Between the two musicians there is an elaborate rectangular table/stand. The vertical ends of the top of the stand extend outward and upward, each coming to a point, creating a horn-like appearance. Between these two projections run two horizontal elements. The body of the stand carries a border. Within the border four X-shaped elements are stacked one above the other (the lowest one only partially preserved). A horizontal element runs along the top edge of the bottom border. At far right of the preserved design are traces of a vertical and horizontal element forming a corner. Below are illegible traces; above an irregularly shaped oblong element. Given the context, one suspects this is another table/stand with something on top of it. At far left of the preserved design is an elaborate plant (only partially preserved). It consists of two thin branch-like elements that extend upward and are intertwined. Projecting outward horizontally at right is another branch that bifurcates, each section extending downward and terminating in a round device. Above this branch another shorter branch projects outward and then bifurcates downward. The first section terminates in a “spiked globe.”10 Above this branch there are traces of another branch, probably also bifurcated. Projecting downward diagonally at left are two more branches. They run together and terminate in a cluster of rounded elements and one “spiked globe” (a second one is partially preserved at the bottom). The plant seems clearly to be a grape with fruit clusters.
7 Greatest preserved width of the design: 2.60 cm; greatest preserved height of the design: 1.70 cm. 8 On this instrument, see the comments below. The individual could conceivably be using a plectrum on the strings. 9 Here and in the discussions that follow, I use the generic term “pipe” rather than attempting to distinguish among the various types of wind instruments that employ a tube(s).
10 I borrow the term from Collon 2001, p. 83.
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There are faint traces of an elongated element at upper far left of the preserved design. It is unclear whether this element is part of this plant, a second one, or simply extraneous noise in the impression. The design is rendered in a well-modeled style of carving. Figures are large, the profile shoulders deep. Originally, the design probably bore much fine detail; this detailing survives in impressions only in the very thin strings of the harp, the decoration on the table/stand, and the elaborate plant. The musician at left may be male, if the pointed chin indicates a beard. The one at right may be male or female. In the end, too little detail survives of either figure to determine definitively their gender.
PFUTS 150: the Assyro-Elamite Heritage The theme and many iconographic details on PFUTS 150 find no ready parallels in Persepolitan glyptic. Indeed, one is hard-pressed to identify any seals from earlier periods, Neo-Assyrian, NeoBabylonian, or Neo-Elamite, that match closely the imagery on PFUTS 150. The design and decorum evoke, however, select passages in monumental relief of Assyria and Elam, principally the so-called garden scene in the North Palace of Aššurbanipal at Nineveh and the rock-cut reliefs Kūl-e Farah I, III, and IV in southwestern Iran. A select few seal images from Elam, as well as the bronze bowl from the tomb at Arǧān, also provide some insights into the iconography on PFUTS 150.
Assyria The garden scene of Aššurbanipal has received much attention (fig. 4).11 The two relief slabs BM 1856,0909.53 (formerly BM 124920) (fig. 5), often illustrated, are part of an extended scene from Room S1 in the North Palace of Aššurbanipal at Nineveh.12 Room S1 lay over Room S, which formed a type of entrance hall at the northwest corner of the palace in what was essentially a reardoor entrance (a large courtyard lay outside the room).13 Two columns stood in the main doorway leading to the courtyard. 11 Almost any overview of gardens, banqueting, and/or women within ancient western Asia will include some discussion of the garden scene. For the historical development of some of the scholarship, see, e.g., Albenda 1974, 1976, 1977; Barnett 1976, p. 56-58, pls. 63-65; Barnett 1985; Dentzer 1982, p. 51-65; Deller 1987; Pinnock 1994, p. 9, 24; Reade 1995, p. 51-55; Stronach 1996, p. 189-192; Schmidt-Colinet 1997; Nylander 1999; Reade 2004, p. 262-266; Reade 2005, p. 26-27; Álvarez-Mon 2009; Root 2011, p. 445-453; Nadali 2013, p. 86-87, 93-94; Álvarez-Mon 2017, p. 13-15; Collins 2018, p. 50-51; Lawergren 2018, p. 796-797.
12 The reliefs had fallen into Room S from an upper story, hence the designation Room S1. Reliefs from Room S1: Barnett 1976, p. 19-20, 53-59, pls. 56-66. For the full series of reliefs bounding the garden scene, see Barnett 1976, pls. 63-64. Barnett gave these relief slabs letters (A-E, the garden scene being slab C) rather than numbers, since the exact placement of the slabs fallen from the room above could not be determined. See Álvarez-Mon 2009, p. 133-135, pl. 4 for a survey of the evidence and reconstructions.
13 Turner in Barnett 1976, p. 31-33. Based upon the concentration of lion-hunt reliefs in this area of the palace, Turner (Barnett 1976, p. 32) speculated that “this entrance to the palace was specifically intended to be used in connection with the chase, which in turn would suggest that this took place in a game park lying somewhere to the north-west of the palace.” Other commentators have identified the space as a bît hilāni, a much-contested term that may refer to a specific type of architectural unit that the Assyrians may have borrowed from the west (Álvarez-Mon 2009, p. 132-133 explores some of the previous opinions). Note also the comments of Kertai 2015, p. 179-182 concerning the reliefs
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Fig. 4. W. Boutcher’s drawings of the relief panels and fragments associated with Aššurbanipal’s garden scene, Room S1, North Palace, Nineveh (©Trustees of the British Museum).
Fig. 5. Aššurbanipal’s garden scene, part of slab B and all of slab C (registration number 1856,0909.53, museum number BM 124920), Room S1, North Palace, Nineveh (©Trustees of the British Museum).
traditionally attributed to the upper rooms in this area of the North Palace; he states (Kertai 2015, p. 181) that “(i)n any scenario, no floorplan seems conceivable that would have resulted in these reliefs to have separated themselves into rooms S, V, and T as they did. Perhaps the reliefs were not originally inside a room, but decorated the outer façade of the ground floor…”. In addition to the garden scene, reliefs traditionally attributed to Room S1 include: a remarkable sequence of scenes showing Aššurbanipal hunting lions (Barnett 1976, pls. 56-59); the surrender of Ummanaldas the Elamite and Dunanu the Chaldaean (Barnett 1976, pls. 60-61); a group of auxiliary troops (often identified as Persians) marching (Barnett 1976, pl. 62); the capture of the Elamite city Hamanu (Barnett 1976, pl. 66). See Albenda 1976, p. 57-58 for a reconstruction of the sequence of reliefs in Room S1.
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In total, five relief slabs and some fragments from the extended garden scene were recovered (fig. 4). The complete series of relief slabs of which the garden scene is part does not survive. Of the five principal relief slabs that were recovered, slabs B-C joined. Boutcher’s drawing (fig. 4) would seem to indicate that slabs C and D joined, but Albenda’s reconstruction (1976, pl. 1) posits an extended passage between the extant slabs C and D (either another slab or part of slab D). Slabs A (at far left) and E (at far right) do not connect to slabs B or D respectfully; there was at least one slab between A and B and D and E.14 The surviving tableau, i.e., slabs A-E, is articulated in three registers, the bottom register taller than the middle and top ones. The surviving slabs appear to be read, however, as a vast panorama of a garden in which Aššurbanipal and a seated female relax (the top register of slab C).15 The bottom register, poorly preserved, consists of evenly spaced reeds;16 two animals are preserved, a stag (slab A) and a boar (slab E). The middle register depicts servants doing various activities within a stand of conifers; on slab C there is a pomegranate plant among the conifers, on slabs C, D, and E some type of shrub.17 Birds in flight occur among the conifers on slabs B-E. The servants on slab A, traditionally identified as eunuchs, carry furniture or food on plates. After a gap, the scene picks up on slab C with female servants picking fruit from the pomegranate plant and bushes. At far upper right of slab C there appears to be the upper part of a bow.18 Finally, after yet another gap, slabs D and E show the conifers and bushes; at right, two eunuchs stand together holding short staffs. At the edge of the slab there appears to be a fence, screen, or net, rendered perpendicularly to the register.19 A frieze of alternating conifers and date palms provides a backdrop for the whole of the top register, with the exception of the central scene of the king and the seated female, who are framed by conifers from which spring an arch-like canopy of grape vines. The top register starts at left with a vignette featuring a captured Elamite king holding a vase.20 To the left of the Elamite king are an Assyrian priest (identified as such by his headgear) holding a napkin and a courtier holding a napkin and flywhisk.21 To right of the Elamite king are two more Assyrian courtiers, one holding a flywhisk, the other a napkin; at their feet are three figures bowing down on the ground. Farther to the right is another Elamite king holding a flywhisk.22 As is sometimes the case in the reliefs of Aššurbanipal, an epigraph provides some commentary on the vignette:23 1 [...] his good (deeds ?) they love, all the princes of the wor[ld…] 14 Not all the fragments in Boutcher’s drawings (Barnett 1976, pl. 63) are extant today. The description that follows is based upon those drawings. Álvarez-Mon 2009, p. 134, following other commentators, suggests eight slabs total.
15 Albenda 1976, p. 60-61 attempted to explain each of the three registers as different physical spaces forming a vast vista seen from a central place (the king’s couch).
16 Albenda 1976, p. 61: “millet”. 17 Albenda 1976, p. 68 appears to read all the shrubs as pomegranates, “pruned to resemble low shrubs”, while the outlier bush, which I have suggested is a pomegranate, she identifies as a shrub yielding grapes.
18 Albenda 1976, p. 69-70 suggested an attendant, prince, or the king himself shooting. 19 Albenda 1976, p. 67: “wall”. 20 Barnett 1976, pl. 64 (BM 124794). 21 Albenda 1976, p. 62: “kalu priest”. 22 Barnett 1976, p. 56, and many following him, based upon the accompanying epigram (see below), suggested that these Elamite kings are preparing the food for Aššurbanipal’s feast.
23 The translation is from Russell 1999, p. 204, following Gerardi 1988, p. 25.
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2 kings of Elam, whom, with the encouragement of Assur and Ninlil, my hands conquered [...] 3 they stood(?), their royal meal they prepared with their own hands and they brought (it) [before me]
Fig. 6. W. Boutcher’s drawing of Aššurbanipal’s garden scene, slab B, Room S1, North Palace, Nineveh (©Trustees of the British Museum).
After a gap, the top register picks up with a cluster of six female musicians facing to the right toward the reclining king and seated female (fig. 6). The musicians, starting at left, play: 1) double pipes; 2) lute; 3) vertical harp; 4) vertical harp; 5) drum; 6) vertical harp.24 In front of them to the right are a cluster of five female servants who hold fans and/or trays of food. The last two in this group fan the seated female; behind these two fan bearers and to the right of the reclining king are elaborate incense burners. Another pair of female servants holding napkins fan the king at right. Aššurbanipal reclines and drinks on an elaborate couch (fig. 5).25 Before him sits a female wearing a crenellated crown; she also drinks from a bowl. Between the couple is an elaborate table. To left and right of the couple stand conifers and date palms, the former intertwined with grape vines; the grape vines arch over the heads of the couple. A severed human head hangs in a conifer 24 There are two types of angular harps in Mesopotamia and Elam, the vertical, where the strings run vertically and face outward, and the horizontal, where the strings run horizontally and face upward (see Lawergren 2018, p. 786-789). Álvarez-Mon 2017, p. 14 identifies the drum as a “vertical tambourine”. As he notes, there is another fragment showing a female playing a double pipes (Barnett 1976, pl. 64, fragment [i]; Barnett was uncertain of its exact original location).
25 This central scene is obviously the passage most often illustrated from the tableau. The relief slab BM 1856,0909.53 consists of slab C and a small fragment of slab B.
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between the musical ensemble and the female servants. To the right of the king is a table on top of which are weapons: sword, bow, and quiver.26 In a partially preserved conifer in this passage there are a hand and staff/spear whose reading is uncertain.27 There is a gap in the top register between slabs C and D. When the scene picks up again, we see, moving from left to right, the forelegs of a horse, a table on which there are bowls/cups, a male attendant in a knee-length skirt, a table on which there are horse trappings, and two servants holding staffs (Barnett 1976, p. 58, “staves”).28 After another gap, we then get the top register of slab E. Three male musicians face to the right (fig. 7); the first plays a double pipes, the second a vertical harp, the third an elaborate lyre.29 There is then an intricate stand that holds a bowl and a small stand that holds a conical vase.30 Two male servants holding staffs (Barnett 1976, p. 57, “wands”, p. 58, “staves”) stand at far right facing to the left. The right edge is framed by the fence or net that is the continuation of the one seen in the middle register. Although the one accompanying epigraph (see above) is somewhat opaque, most commentators identify the severed body part(s) as belonging to the Elamite king Te-Umman, whose defeat and decapitation are famously recorded in two majestic series of reliefs, one on slabs 1-3 in Room XXXIII in the Southwest Palace at Nineveh, the other on slabs 1-6 in Room I in the North Palace at Nineveh.31 Whether the severed head serves to identify the specific occasion of the banquet, i.e., celebrating the defeat of Te-Umman, or simply functions as a backdrop to the scene and an ongoing reminder of this famous battle is unknown.32 This extended description helps to provide context for the scene on PFUTS 150. Rather strikingly, the seal would appear to be a pastiche of various elements in the extended garden panorama. Firstly, the plant with intertwined trunks and fruit clusters on PFUTS 150 seems to reflect a trope in Aššurbanipal’s garden scene in Room S1 (fig. 5) and garden scenes in general in late Neo-Assyrian
26 Whether the king’s weapons or war trophies is disputed (e.g., see Albenda 1977, p. 36-38). 27 Barnett 1976, p. 20 identified the hand as “a severed hand, doubtless Te-Umman’s, holding a wand”. Albenda 1976, p. 65 questioned the restoration of the relief in this passage and suggested rather that we have to do with the hand of an attendant “grasping the long bird-chaser rod”. Álvarez-Mon 2009, p. 146-147 concurs.
28 On the horse trappings, see Albenda 1977, p. 38-44. 29 Of this group Álvarez-Mon 2017, p. 14 says simply that “[t]wo male harp players are depicted in slab E”. The instrument that the figure at far right holds seems clearly to be a lyre, as identified by Albenda 1976, p. 67.
30 Barnett 1976, p. 57, “basin”; Albenda 1976, p. 63: “large footed cauldron, a round bowl resting upon it… pithos inserted into a low stand”.
31 Southwest Palace: Barnett et al. 1998, p. 94-95, pls. 286-299. North Palace: Barnett 1976, pls. 24-26 (the whole Elamite cycle is on slabs 1-10; slabs 2-4 and 8 are now lost). Russell 1999, p. 154-209 is a clear presentation of the evidence from both of the palaces; Barnett et al. 1998, p. 94-95 has an excellent bibliography. Assyrian and Elamite sources for Te-Umman and the battle at Til-Tuba are collected by Waters 2000, p. 47-55. Several epigrams that survive only on clay tablets also concern the events surrounding the decapitation of Te-umann and the Nachleben of the severed head. The episode, and the textual record, are discussed in, e.g., Albenda 1977, p. 29-33; Barnett 1976, p. 56; Bonatz 2004; Watanabe 2004; Bahrani 2004; Álvarez-Mon 2009, p. 135-138, 141; Potts 2016, p. 268-282; Álvarez-Mon 2017, p. 9-12; Goldstein and Weissert 2018; Nadali 2018; Watanabe 2018, p. 212-218.
32 The exact Elamite references in the relief and their significance are still debated; see, e.g., Reade 2005, p. 27; Root 2011, p. 445-453; Álvarez-Mon 2009, p. 139-160.
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Fig. 7. Aššurbanipal’s garden scene, slab E, Room S1, North Palace, Nineveh (registration number 1856,0909.56; museum number BM 124922) (©Trustees of the British Museum).
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monumental relief (figs. 8-10): a tree, usually a conifer, around which a grape vine curls to emerge from the top of the tree with clusters of fruit.33 Secondly, the long garments that the two musicians on PFUTS 150 wear are broadly similar to the garments worn by both male and female musicians in the garden scene. The garments do not provide any assistance in determining the gender of the musicians on PFUTS 150.34 Thirdly, the small harp that the attendant at left on PFUTS 150 holds seems to be a stylized version of the famous Assyrian “forearm harp.”35 Note how the upper termination of the vertical element at the end of the harp on PFUTS 150 is slightly thickened, perhaps to represent the hand.36 33 The two conifers that frame the reclining king on slab C from Room S1 clearly show this trope. Other relevant examples showing the grape branch (and clusters of fruit) intertwined with a conifer from Aššurbanipal’s North Palace include three fragmentary passages from Room E: a lyre player and harpist (vertical harp) in a garden with a lion (fig. 8) (Barnett 1976, pl. 14, slab 5); attendants with hunting hounds in a garden (fig. 9) (Barnett 1976, pl. 14, slab 13[?]); a lion and lioness in a garden (fig. 10) (Barnett 1976, pl. 15, slabs 7-8); the lushness of the conifer, grape, and fruit clusters of the last is especially close to what we see on PFUTS 150. Álvarez-Mon 2009, p. 144 suggests that the grapevine and, indeed, the garden setting itself, are specific references to Elam. The rendering of the tree and grape clusters on several Old Elamite seals that he illustrates (Álvarez-Mon 2009, pl. 9; see here fig. 18), both from Anšan, is strikingly similar to what we see on PFUTS 150 (see also the comments below). Gardens were, of course, critical elements of Assyrian palaces, playing an important role in Assyrian ideology; one thus would be hard-pressed to read garden imagery as a specifically Elamite reference (there is a substantial literature on the subject of Assyrian gardens; see, e.g., Albenda 2018).
34 See, however, the comments below, note 36, concerning the horizontal harp. 35 The garden scene depicts only vertical harps, but the horizontal harp is a conspicuous feature of Assyrian musical scenes. Cheng (2012) discusses this instrument, which he calls the “horizontal forearm harp”, in some detail. The instrument is distinguished by its size, horizontal orientation of the strings, seven-nine strings, and the vertical post “topped with a finial shaped like a forearm, complete with a hand, palm open” (Cheng 2012, p. 78). Cheng also notes that only men, always Assyrians and always in pairs, play the instrument in the Assyrian visual evidence. Cheng identifies an “Elamite” horizontal harp, but its form is different: the bottom of the harp is rounded like a boat, the vertical post does not carry a forearm, there are various bits of decoration on the instrument, and it has ten strings (Cheng 2012, p. 81, fig. 10, illustrating slabs 5-6 from Room XXXIII in the Southwest Palace at Nineveh, which depict a large contingent of Elamites singing or playing instruments at the installation of Ummannigaš/Humban-nikaš II as the new king of Elam at Madaktu; there are seven vertical harps, one horizontal “Elamite” harp, two pairs of double pipes, and one drum; Álvarez-Mon 2017, p. 3 gives different string counts for the Elamite horizontal harp). On Elamite instruments in general, see Álvarez-Mon 2017; Lawergren 2018. Lowergren 2018, p. 796-797, 798 suggests that the vertical harp was associated predominantly with Elam. Álvarez-Mon 2017, p. 16-18 seems inclined to identify the musicians in Aššurbanipal’s garden scene as Elamite. Two musicians play rectangular instruments with horizontal elements on an ivory pyxis (Syrian or Phoenician) found in the Burnt Palace at Nimrud (Barnett 1957, p. 78-82, 191 [S.3], pls. 16-17; Curtis and Reade 1995, p. 150 [no. 121]). Other musicians in the procession play a tambourine and double pipes. These rectangular instruments look somewhat similar to what I have identified as a harp on PFUTS 150, but they clearly have a four-sided frame and thus are visually distinct from what we see on PFUTS 150. Schmidt-Colinet 1981, p. 19, 37 notes that these instruments are “ohne Parallele”. Various identifications have been proposed for the instruments on the ivory pyxis: zither, chalcophone, xylophone, or psaltery.
36 Cheng 2012, p. 80-81, fig. 2 notes the occurrence of a horizontal harp that ends in a knob on slab B19 from throne room B of Aššurnasirpal’s Northwest Palace at Nimrud. In small-scale representations of the instrument on the Balawat Gates of Aššurnasirpal and Šalmanesar (Cheng 2012, figs. 5 and 6 respectively), the rendering of the forearm is
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Fig. 8. A lyre player and harpist in a garden with a lion, slab 5, Room E, North Palace, Nineveh (registration number 1856,0909.22; museum number BM 118916) (©Trustees of the British Museum).
Fig. 9. Attendants with hunting hounds in a garden, slab 13(?), Room E, North Palace, Nineveh (registration number 1856,0909.24; museum number BM 118915) (©Trustees of the British Museum).
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Fig. 10. A lion and lioness in a garden, slabs 7-8, Room E, North Palace, Nineveh (registration number 1856,0909.23; museum number BM 118914) (©Trustees of the British Museum).
Fourthly, elaborate tables/stands such as depicted on PFUTS 150 are conspicuous features of Aššurbanipal’s garden scene.37 Fifthly, musicians playing the double pipes in association with harps, as seen on PFUTS 150, occur twice in the Aššurbanipal’s garden scene.38 Given the compositional and iconographic parallels with Aššurbanipal’s garden scene, I would suggest that PFUTS 150 dates to the late 7th BC. The large figures and modeled carving would also be at home within the context of late Assyrian glyptic. That there are such striking parallels between PFUTS 150 and the famous garden scene is quite remarkable given that the garden scene is unique within the surviving Assyrian visual repertoire.39 either very stylized or non-existent. Cheng 2012, p. 81-83 notes that the Assyrian horizontal harp is always played in pairs and always in the presence of the king, while the Elamite horizontal harp is played singly. Whether the harp on PFUTS 150 is the Assyrian or Elamite type in the end does not radically alter our reading of PFUTS 150 as a whole. Given the interesting Assyrianisms in the scene, I think that an excellent case may be made for reading the harp as the Assyrian type.
37 Of course, tables and stands are not unique to this scene in Assyrian monumental relief and glyptic. E.g., the scene of musicians on the Balawat Gates of Šalmanesar shows a table and a stand (Cheng 2012, fig. 6); the musicians at a libation after a lion hunt on slab D from Room S1 at Aššurbanipal’s North Palace stand near an elaborate table (Cheng 2012, fig. 9).
38 Top register, slabs B and E (Barnett 1976, pl. 63). The harps in these particular scenes are vertical harps. Two fragments that Barnett 1976, pl. 64 attributed to Room S1 also show musicians playing a double pipes (fragment e) and single pipe (fragment i, Barnett 1976, p. 58: “pipe or oboe”).
39 “Le fait que le relief d’Assourbanipal reste, en fin de compte, un monument unique, sans parallèle exact, ne facilite pas l’interprétation du motif” (Dentzer 1982, p. 61). As a result, there is no consensus on the exact location of the event, its purpose, or even the identification of the seated female (see the references above, note 11).
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Elam Elamite art has a long history of the representation of musicians and musical instruments.40 While the number of such representations is not large, they occur fairly consistently in all major periods. Vertical and horizontal harps are very common in the musical repertoire. Three of the reliefs at Kūl-e Farah, Kūl-e Farah I, III, and IV, located in the highland valley of Īzeh/Mālamīr in southwestern Iran, include musicians.41 The dating of the reliefs at Kūl-e Farah, with the exception of Kūl-e Farah I, which is fairly securely placed in the period 650-575 BC, is notoriously contested.42 The most recent study suggests a dating in the 9th-8th centuries for Kūl-e Farah IV, 8th-7th centuries for Kūl-e Farah III.43 In addition to the long inscription, the rock-cut relief Kūl-e Farah I shows an elaborately garmented Hanni. Behind him are two attendants, the upper one, named in a caption, ‘Šutruru the ragipal’ (EKI 75B°, inscribed on his skirt; ‘master of the palace’), holding a bow, quiver, and sword.44 In front of him are three vignettes in three superimposed registers. The lower register shows a zebu led by two attendants and a third attendant at a structure on which there is a fire; the middle register the butchery of animals; the upper three male musicians, playing, from left to right, a drum or rectangular tambourine, a horizontal harp, and a vertical harp (figs. 11-12).45 These musicians wear long double-belted garments.46 Unlike the Assyrian scenes that we have been discussing, Kūl-e Farah I includes no landscape elements. Most commentators assume that the context of this activity, as also for the other reliefs discussed below, is the very gorge itself.47 The rock-cut relief Kūl-e Farah IV is a complex panorama depicting a communal sacrifice and banquet involving some 141 individuals.48 There are five principal registers; below and to the left of these five principal registers are clusters of figures. The top register in the center is the focus. A king sits on a high-backed throne. Before him there is a table, attendants, and someone butchering an animal; behind him there is another table and five attendants. At upper left, arranged in a diagonal line, six musicians play vertical (four) and horizontal (two) harps (figs. 13-14).49 As with Kūl-e Farah I, there are no landscape elements depicted in Kūl-e Farah IV. 40 Surveyed by Lawergren 2009 and 2018. 41 There are a total of six sets of reliefs in the gorge formed by the mountains. The reliefs have now been carefully documented in Álvarez-Mon 2019, p. 47-93.
42 The reliefs of Kūl-e Farah I are accompanied by inscriptions (EKI 75-76) that identify the large standing figure as Hanni, son of Tahhi, kutur (‘prince’, ‘chief’, ‘caretaker’, ‘protector’) of Ayapir and vassal of the Elamite king Šutur-Nahhunte, the son of Indada (see the comments of Henkelman 2008, p. 20-21, on kutur); Šutur-Nahhunte is generally placed in the period 650-575 BC (see the summary of opinions on Hanni’s inscriptions in Henkelman 2008, p. 45 n. 117; Álvarez-Mon 2019, p. 91; Tavernier 2004, p. 16-22, 32-39 offers an in-depth analysis and suggests a date in the “last quarter of the seventh century BC”).
43 Álvarez-Mon 2019, p. 55-56, 70-71. 44 ‘Šutruru the ragipal’ is named also in EKI 76:12; on the inscriptions and other attestations of Šutruru, see Henkelman 2008, p. 22-23.
45 Cheng 2012, p. 81-82 identifies the horizontal harp as the “Elamite” type. 46 The musicians on Kūl-e Farah III and IV wear knee-length garments. 47 E.g., De Waele 1989, p. 34-37; Henkelman and Khaksar 2014, p. 218-229; Lawergren 2018, p. 792. 48 Álvarez-Mon 2013; Álvarez-Mon 2019, p. 47-58. 49 A seventh individual facing toward the musicians (and away from the king) is generally identified as the conductor of the ensemble (e.g., Henkelman and Khaksar 2014, p. 223; Álvarez-Mon 2019, p. 54).
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Fig. 11. Musicians, Kūl-e Farah I (©J. Álvarez-Mon).
Fig. 12. Line drawing of the musicians, Kūl-e Farah I (©J. Álvarez-Mon).
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The relief Kūl-e Farah III is cut onto the vertical faces of a boulder that rests on the floor of the gorge.50 Like Kūl-e Farah IV, this is a vast panorama, a sacrificial procession, arranged in superimposed registers, involving some 200 individuals. The procession is bifurcated, wrapping around three faces of the boulder, one group in four registers, the other in three registers. The two groups move toward a central zone that is dominated by two large male figures (king and/or deity), one of whom is lifted aloft on a platform by four male atlantid figures. Within this central zone there are also clusters of individuals, zebus, and sheep, all arranged in registers. One register includes three musicians who play vertical harps (figs. 15-16).51 The Arǧān bronze bowl depicts another important scene of musicians. The bowl, found in a tomb near modern Behbahan, has been the focus of several studies; in addition to the figural scenes on its interior, the bowl carries an inscription: ‘Kidin-Hutran son of Kurluš’.52 The tomb assemblage appears to range in date from 630-550 BC; the bowl is generally dated ca. 600 BC. 53 The inside of the bowl is decorated in a series of five concentric figural registers that depict various activities. In register two, which shows an elaborate feast, there is a vignette that includes musicians, acrobats, stilt-walkers, and dancers apparently performing before a seated male (royal?) figure.54 There are at least five musicians who play, reading from left to right, a lyre, two vertical harps, a double pipes, and a lute (fig. 17).55 It is difficult to determine the gender of the musicians. The lyre player, one harpist, and the individual playing the double pipes appear to have beards. The other harpist appears to be beardless. The corpus of Neo-Elamite glyptic is small.56 Only one seal from Susa (Louvre Sb 6281), often-illustrated, dated generally to the 8th-7th centuries BC, depicts musicians; in this instance animals playing a vertical harp, drum, and double pipes.57 The design has little in common with that on PFUTS 150 other than the musical theme. An Old Elamite cylinder seal is noteworthy owing to the manner in which a grape plant and fruit clusters are rendered.58 The scene is a banquet involving seated male and female deities with worshippers (fig. 18). The interesting elements from our perspective are the intertwined branches of a grape plant in the terminal field. A long vine, from which hang clusters of grapes, extends over the 50 Álvarez-Mon 2019, p. 59-73; see Álvarez-Mon 2019, pl. 54 for a drawing of the relief on all faces of the boulder. 51 A fourth figure stands in front of the three harpists. Various identifications have been proposed; Henkelman and Khaksar 2014, p. 224 suggest that the figure holds a lute to “set the tone for the others”. Álvarez-Mon 2010, p. 65, following earlier commentators, identifies the objects held by the individual as vessels.
52 Álvarez-Mon 2010, p. 20-29 describes the discovery of the tomb with references to previous bibliography. For his discussion and analysis of the bowl, again with copious bibliography to previous literature, see Álvarez-Mon 2010, p. 122-143; note also Wicks 2019, p. 128-129. For the inscription, see Álvarez-Mon 2010, p. 10, 272.
53 Álvarez-Mon 2010, p. 271-273. 54 In some publications, this register is identified as the fourth (reading from the outside in rather than inside out). 55 Lawergren 2018, p. 797. To the left of this group there is an individual holding a crescent-shaped object, sometimes read as a musical instrument, and a second one holding a round object, perhaps a tambourine or drum.
56 Surveyed in Garrison 2018. 57 Amiet 1972, p. 275, 282 (no. 2184), pl. 188 (no. 2184); Harper et al. 1992, p. 212-213 (no. 150). 58 Pecorella 1979, p. 451-453, no. 4; Amiet 1986, p. 159, 290, fig. 113 (no. 5); Stève 1989, p. 20-21, 26 (D); Porada 1990, fig. 5. No musicians are depicted. The seal is unprovenanced and now housed in the Musée Bible+Orient, no. VR 1981.199 (Keel-Leu and Teissier 2004, p. 334-335, 337, 469 (no. 429). The seal is closely related to several Old Elamite seals found at Anšan and generally discussed with them (see below, note 59).
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Fig. 13. Musicians, Kūl-e Farah IV (©J. Álvarez-Mon).
Fig. 14. Line drawing of the musicians, Kūl-e Farah IV (©J. Álvarez-Mon).
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Fig. 15. Musicians, Kūl-e Farah III (©J. Álvarez-Mon).
Fig. 16. Line drawing of the musicians, Kūl-e Farah III (©J. Álvarez-Mon).
Fig. 17. Musicians, Arǧān bronze bowl (©J. Álvarez-Mon).
heads of the seated figures and worshipers. The rendering of the intertwined branches of the grape is very similar to what we see on PFUTS 150, although the vines sprouting from the branches are somewhat different. In fact, the seal is one of the best preserved of a small cluster of Old Elamite
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Fig. 18. Old Elamite seal, unprovenanced (© Foundation BIBLE+ORIENT, Fribourg, Switzerland).
seals, some unprovenanced, that show the same scene.59 The rendering of the grape branches on the other examples is less similar to that on PFUTS 150 than what we see on the cylinder from Anšan. What, exactly, we are to make of the noteworthy similarity in grape plants on PFUTS 150 and the cylinder from Anšan is unclear. The temporal distance must certainly preclude any direct influence.60 In summary, Neo-Elamite rock-cut reliefs provide some background on the critical role that music, and in particular the vertical and horizontal harp, played in scenes of feasting and sacrifice involving royalty.61 The specifics of the scenes Kūl-e Farah I, III, and IV do not resonate, however, as deeply with PFUTS 150 as Aššurbanipal’s garden scene, although the three musicians on Kūl-e Farah I wear long belted garments very similar to the garments on PFUTS 150. The scene on the Arǧān bowl is more intriguing. The two harpists (vertical harps) wear long garments, and we see the harp paired with the double pipes.62 The similarity of the grape plants on Old Elamite seals to the grape plant on PFUTS 150 is a tantalizing bit of evidence that remains difficult to qualify.
PFUTS 150: the Persepolitan context As noted above, based upon the Assyrianisms in its design, I suggest that PFUTS 150 dates to the late 7th BC. It is noteworthy, however, that Neo-Assyrian glyptic offers no ready comparanda for the composition as a whole or specific iconographic details on PFUTS 150. Scenes of musicians of 59 Discussed in Amiet 1986, p. 150, 153-154, 159, 199-200, 290, figs. 113 (nos. 1-5), 114 (nos. 4 and 6); Stève 1989, p. 19-26 (C, D, and E); Porada 1990, p. 174-177, pls. I (no. 3a), II (nos. 3b and 4a-b), figs. 5-6; Keel-Leu and Teissier 2004, p. 334-335. Certain iconographic elements within this cluster of seals led Amiet, Porada, and Stève to suggest a possible eastern origin/influence.
60 Note also the comments by Álvarez-Mon (2009, p. 144). Stronach (1996, p. 190) leaves open the possibility, at least in the case of Aššurbanipal’s garden scene, of deliberate appropriation of Old Elamite visual formulas.
61 See, e.g., De Waele 1989; Henkelman and Khaksar 2014; Lawergren 2018, p. 792-794. 62 The pairing of harp and double pipes occurs also in the Assyrian evidence (see above).
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any type in Neo-Assyrian glyptic are, moreover, very rare.63 While various plants are a staple of that corpus, I know of no depiction of the grape plant as rendered on PFUTS 150 in Assyrian glyptic.64 What we have, thus, is an Assyrianizing image that does not fit easily into what we may consider the mainstream Assyrian glyptic styles. In its carving style and Assyrianisms, PFUTS 150 does, however, resonate with a small group of heirloom seals used in the Fortification Archive.65 The seals are: PFS 51 PFS 93* PFS 77* (figs. 19-20) PFS 1308* (figs. 21-22) PFS 51 and PFS 93* are distinguished by special compositional tropes and a tight and expressive modeled style of carving. The seals are so similar that one suspects that they originate from the same workshop. Given what I and others have taken as the royal reference in the inscription on PFS 93*, the seals may represent a royal workshop associated with the Teispid line in the highlands.66 PFS 77* (figs. 19-20) and PFS 1308* (figs. 21-22) seem quite close to PFUTS 150 in their carving styles. All employ a modeled style that stresses broad forms and profile shoulders. Human figures are large. Compositions stress the vertical. The three seals share a meticulous attention to detail (seen even in the poor impressions of PFUTS 150). The arms of the attendants on PFUTS 150 are set in front of the chest, while one arm is set behind the chest on all the figures on PFS 77* and the central crowned figure on PFS 1308*. On all five seals, PFS 51, PFS 93*, PFS 77*, PFS 1380*, and PFUTS 150, we see extensive referencing of Assyrian compositional tropes, iconography, and style. In all five cases, there are, however, no exact parallels for the scenes in either the monumental or small-scale visual record of Assyria. These seals reflect, I suggest, a distinctive re-fashioning of select aspects of Assyrian art within the context of visual imagery associated with elites in the Elamite highlands following the Assyrian campaigns of the mid-7th century.67 The tomb at Arǧān is another critical locus that exhib-
63 E.g., Herbordt 1992, p. 207 (Nimrūd 143), pl. 2 (no. 11), a scene involving animals acting as humans; a horse appears to play a vertical harp(?); Herbordt 1992, p. 181-182 (Nimrūd 41), pl. 17 (no. 4), which Herbordt identifies as two monkeys playing pipes. Delaporte 1910, p. 213-214 (no. 382), pl. 25 (no. 382), an unprovenanced stamp seal of NeoBabylonian style, shows a monkey playing a pipe. What, exactly, we are to make of the fact that the few scenes of musicians in glyptic seem to depict them as animals is uncertain.
64 On trees and stylized trees/plants in Assyrian glyptic in the British Museum collection, see Collon 2001, p. 12 and 82-85. 65 Discussed in Garrison 2011. 66 Opinion remains divided on the significance of the inscription on PFS 93*. For recent overviews, see Stronach 2018, p. 49-52; Waters 2018, p. 46-52. Henkelman 2003 and 2011 are foundational studies for the issue.
67 The heritage of Assyrian art runs deep in the glyptic from the Fortification Archive, even in seals that date to the time of Darius I. The thing that so distinguishes these five seals is the strikingly original compositions that emerge from this re-fashioning of Assyrian visual imagery in the highlands in the late 7th and early 6th centuries BC.
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Pierre Briant
Fig. 19. Collated line drawing of PFS 77*.
Fig. 20. Impression of PFS 77* on the left edge of NN 1294.
its similar linkages to Assyrian imagery.68 The decorum of PFUTS 150, i.e., the lushness suggested by the elaborate grape plant and musicians, is especially evocative of garden scenes in the reign of Aššurbanipal (figs. 5, 8-10). Stronach (1996, p. 189-190) has noted the “almost mystical stress on the presence of the vine” in the garden and park scenes of Aššurbanipal’s reliefs. PFUTS 150, even in its fragmentary state, expresses the same idyllic qualities of those Assyrian garden scenes. 68 See the comments of Álvarez-Mon 2009, p. 151; 2010, p. 271-285; 2011, p. 326-328, 338-342, 356-364; 2019, p. 110-112. He posits the term “Elamo-Assyrian” to describe the phenomenon. Stronach 2018, p. 49-50 seems to be in agreement with my reading of PFS 93*, stating that “the growing aspirations of the Teispids did not lie in the direction of characteristic elements that are found in Elamite art, but rather in the direction of certain innovative aspects of late Assyrian art”. Stronach 2018, p. 53-63 also stresses again the Assyrian linkages in the figural imagery from Cyrus the Great’s capital at Pasargadae but concludes that multiple cultural centers influenced the visual imagery at the site. Briant 2002, p. 44 remarks that Cyrus the Great “intended to situate himself as the heir of Assyrian power”.
Garrison
163
Fig. 21. Collated line drawing of PFS 1308*.
Fig. 22. Impression of PFS 1308* on the reverse of PF 1385.
PFS 51, PFS 93*, PFS 77*, and PFS 1380* are associated with high-rank officials/offices in the Fortification Archive.69 Unfortunately, we cannot confirm the same for PFUTS 150, since the seal occurs only on uninscribed tablets. Given the exceptional imagery on the seal, the likelihood that some individual or office of considerable authority used the seal seems quite high. The fact that PFS 51, PFS 93*, PFS 77*, and PFS 1380* represent high-rank officials/offices in the Fortification Archive is, perhaps, not surprising. If the seals originated within elite circles in the Elamite highlands in the period of the late 7th and early 6th centuries BC, one can imagine that they may have been valued heirlooms at the time of their use at Persepolis. The Assyrian-ness of their imagery may indeed have signaled a connection that their seal users wished to express to that critical period of 69 Garrison 2011.
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Pierre Briant
Elamo-Persian cultural formation.70 We may even entertain the idea that, at the time of Darius I, the Assyrian-ness of their imagery connotated highland Elam more than imperial Assyria.71
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71 This statement applies, of course, to this specific cluster of seals wherein we see innovative, in some cases unique, re-workings of Assyrian visual traditions. Other seals at Persepolis clearly reflect more conventional influence of Assyrian styles and iconography.
Garrison
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Pierre Briant
Counting trees around Persepolis1 Wouter F.M. Henkelman (EPHE/PSL, Paris)
Matthew W. Stolper (Chicago)
Introduction In Histoire de l’Empire Perse, Pierre Briant drew repeated attention to the Persepolis Fortification text PFa 33 in connection with the realities of arboriculture in the Achaemenid heartland (1996, pp. 214, 304, 457-58, 825). The text is part of a growing body of written information on fruit and other tree crops from the Persepolis Fortification Archive (PFA), a source whose historical potential Briant was among the first to recognize. More than four hundred Elamite Fortification texts and journal entries that name more than forty kinds of tree crops reflect intense, closely managed, productive arboriculture around Persepolis, corresponding, at least at a general level, to palynological evidence for sharp increases of cultivated trees and vines in parts of Fārs in the Achaemenid period (Djamali et al. 2010, 2016, Henkelman n.d.2). Most of these texts deal with the crops (fruit in broad sense, including olives, nuts, and aromatics). Richard T. Hallock selected PFa 33 for publication because it was the only text dealing with the trees themselves (1978, p. 116). Among administrative records, where repetitive form and content and orderly process are expected, unique texts pose a challenge, so it is fortunate that a second, comparable text, Fort. 0119-101, has come to light (previously illustrated in Stolper 2016, p. 144 fig. 2). It shares many of the interpretive uncertainties of PFa 33, but as to context, it provides useful prosopographic and geographical links to other records of fruit revenue, as to process, it suggests a hypothesis about the function of these exceptional documents, and as to substance, it more than doubles the number of trees counted and cultivated in a limited region around Persepolis. 1 The Persepolis Fortification Archive Project at the Oriental Institute, from which these observations arise, has received timely support from the Andrew W. Mellon Foundation, the Farhang Foundation, the Getty Foundation, the Iran Heritage Foundation, the National Endowment for the Humanities, the National Geographic Society Committee for Research and Exploration, the PARSA Community Foundation, the Roshan Cultural Heritage Institute, the University of Chicago Women’s Board, and other donors and organizations. Draft editions and images of many of the unpublished Persepolis Fortification texts and tablets cited here by the sigla Fort. and PF-NN are displayed by the Persepolis Fortification Archive Project at the Online Cultural and Historical Research Environment (oi.uchicago.edu/research/ochre/projects.html). Definitive editions, translations and images of some are available on Achemenet (www.achemenet.com/en/tree/?/textual-sources/texts-by-regions/fars/the-persepolis -fortification-archive). High-quality images of many are also available at InscriptiFact (www.inscriptifact.com/).
Henkelman & Stolper
169
In what follows, we discuss and compare the two documents, the particulars of their contents, their administrative connections, and their place in the flow of information. Commented editions are appended, but supporting information and argument, including treatment of the lexicon of tree crops and editions of documents linked by prosopography and/or form, are deferred to separate publications (including Henkelman n.d.2).
PFa 33 and Fort. 0119-101 Fort. 0119-101 is almost twice as tall as PFa 33, but the other dimensions of the two tablets are similar, as are the color and fabric of the clay. Both are written in the same broad hand. In both, the scribe did not always align numbers by place-value, that is, with 100s aligned above 100s, 10s above 10s, 1s above 1s, as is usual in Fortification journals and accounts. They are probably the work of a single individual, perhaps on a single occasion. PFa 33 is organized in six sections, Fort. 0119-101 in nine. The sections are laid out in three columns, without headings. They list numbers of three to seven kinds of trees per section, each section ending with total number of trees under the care of a named person and associated with a facility characterized as partetaš (etymologically, “paradise,” functionally “plantation”) or balum (a storage, production and handling complex), mostly located at a named place. Each text ends with a statement that names an official with general oversight and responsibility for these localities. The name is different in each, implying two different administrative districts or offices, and raising the likelihood that more such districts were identified with other overseers. Excerpts illustrate this formal structure (leaving key terms untranslated pending discussion below): PFa 33 (20)
552
hur
apple
(21)
442
ditto
pear
(22)
59
ditto
quince
(23)
196
ditto
karukur
(24)
total 12[49]
ditto
husa mekana
(25)
at the plantation (of) GN, for PN to take care of
Fort. 0119-101 (47)
[xx]
hur
mulberry
(48)
[(x) x]00
ditto
kazla
(49)
[(xx)] ˹x˺
ditto
quince
(50)
?
[(xx)] 22
ditto
pear
(51)
[(xx)] 384
ditto
karukur
(52)
[(xx)]
ditto
zaritka
(53)
[(xx)] 10
ditto
apple
(54)
[total x]3[x]9
ditto
GIŠ
(55)
(of) GN, for PN to take care of
mekana, at the plantation
As these excerpts indicate, where the section endings of PFa 33 have a syllabic spelling of Elamite husa (GIŠhu-sa), those of Fort. 0119-101 have logographic GIŠGIŠMEŠ. The close parallelism between the texts implies equivalence between the terms; this equivalence is unsurprising, considering the
170
Pierre Briant
commonly accepted understanding of husa as “tree, grove” in older Elamite, notably in Middle Elamite royal inscriptions, in the phrase siyan (DN-me) husame, “temple (of DN) of the grove,” but it is new to Achaemenid Elamite, where GIŠGIŠMEŠ usually represents Elamite malu “wood (as material)” (below, comment to Fort. 0119-101:12). The nuance of husa, whether “tree” or “group of trees, grove, orchard” is the basis for suppositions about the obscure words hur at the heads of sections and mekana at the ends. In both texts, the entries tabulate items called hur in the second column and identify them by kind in the third column. The term is not qualified by a dry or a liquid measure, implying that it refers to countable items. In the totals at the end of each section hur | husa mekana is once again divided between two columns. In the absence of unambiguous grammatical markers, the entries in columns two and three appear to be in apposition. Hallock’s provisional rendering obscures this, giving “tree seedlings? (for) planting?, rather than “seedlings? (better: young trees, saplings?), trees/an orchard (for) planting?” or “seedlings? (young trees, saplings?), for tree-/orchard-planting” (so Hinz and Koch 1987, p. 915). Lexical evidence on hur is limited, but includes attestations in two wine journals where it may refer to a product of the vineyard, perhaps “shoot, green part” or “(vine)leaf.” The basic meaning of hur may have been “young plant, sprout, shoot, green part, offshoot,” whence, in PFa 33 and Fort. 0119-101, “seedling, sapling” or perhaps “graft.” There is no clear evidence for mekana (see comments to PFa 33:01, 09). Although the meanings of the distinctive words range from ambiguous to obscure and grammatically uncertain, the overall meaning of the texts – lists of fruit trees, with their locales and responsible personnel – is probable, even unavoidable, and for translation, we retain a version Hallock’s guesses, that hur husa mekana indicated “saplings?, trees/an orchard for planting?.” PFa 33 lists altogether 6,166 or 6,226 trees at five places.2 The preserved numbers in Fort. 0119101 give a minimum of 5,316 trees, and if we assume about 1,000 additional trees at each of the places for which the numbers are lost, then the whole document lists almost 10,000 trees at nine places. All nine kinds of tree-crops named in PFa 33 recur in Fort. 0119-101, which adds five more. Some were more commonly handled, and sometimes in larger quantities, than the published sample of documents suggests. The following table lists the names of the trees (and their fruit), the current understanding of the words (subject to review and amendment elsewhere), the number of trees in PFa 33 and Fort. 0119-101 and numbers of attestations in other categories of records.3
2 The total of 6,166 trees is based on Hallock’s conjecture that the intermediate totals in l. 36 (600) and l. 46 (697) are in error (to be corrected to 590 and 647 respectively). Alternatively, some of the underlying entries may be in error and the intermediate totals correct, which would give a grand total of 6,226 trees. The text itself does not state a grand total.
3 Numbers of trees are followed by number of locations (in parentheses). Damaged and incomplete numbers in Fort. 0119101 are minimums, marked with + or ++ (for one or several broken entries). “’Deposits,’ Transfers, etc.” include records of transports (Hallock’s category A), deliveries (B), so-called “deposits” (C1) and balances (C2), individual entries in multiple-entry “deposits” (provisionally labeled C1/W), and receipts of revenue (G). “Outlays” include records of use (E), elite and administrators’ rations (H), royal provisions (J), regular rations (L), bonus rations (M), counterparts in letter-orders (T) and in individual entries in journals (V). In case of fragmentary journals, where the name of the fruit occurs only in a summary statement or tabular account at the end, a single entry on that fruit is assumed. Multiple attestations in accounts (W) are counted as single occurrences. All numbers are of course approximations, drawn from an incomplete and changing sample.
Henkelman & Stolper
171
Trees,
Trees,
PFa 33
Fort. 0119-101
Name
Understanding
bayam
quince
96
(3)
85++ (6)
dakuš
?
0
(0)
[…]
duddam
mulberry
98
hasur irtaštiš
“Deposits,” Transfers, etc. Outlays
Accounts
8
0
1
(1)
8
6
6
(3)
123+ (7)
58
24
24
apple
1298 (6)
176+ (8)
66
35
42
?
0
(0)
20+
(3)
13
1
23
kannakduš
(an aromatic)
0
(0)
1750++(4)
5
0
2
karukur
?
3349 (6)
411++ (6)
51
6
0
kazla
?
60
216++ (4)
32
24
39
(1)
MA
fig
130 (2)
7+
(5)
96
46
27
silti/telte
?
5
(1)
131+ (2)
10
3
9
umarudda
pear
901 (5)
410++ (6)
10
0
1
z/daritkam
(a yellow fruit)
0
[…]
(2)
1
1
7
zayadam
olive
129 (2)
299+ (2)
3
0
0
zipil
?
0
226++ (5)
2
0
0
?
(0) (0)
Table 1. Fruit trees in PFa 33 and Fort. 0119-101 and fruits in other PFA texts
Conspicuous by its absence is pit, one of the fruits most frequently mentioned elsewhere in the PFA, often alongside MA, “fig?.” This omission is surely not significant in terms of production and recording, since the texts most similar to PFa 33 and Fort. 0119-101 in structure and phrasing, namely “deposits” (to use Hallock’s handy but disputed label for his category C1) of fruit kept at plantations (partetaš nuškima(k)) and counterpart entries in fruit accounts, also record amounts of pit, sometimes alongside amounts of MA. Some of the actors mentioned in PFa 33 and Fort. 0119101 occur elsewhere in connection with pit (see below, comments to the texts). The omission may rather reflect specific regional conditions or cultivation needs. The correlation between numbers of trees and occurrences of fruit in other texts varies considerably. The comparatively large number of apple (hasur) trees matches the comparatively high frequency of mentions of the fruit elsewhere, but a comparable number of pear (umarudda) trees contrasts strikingly with the near-absence of the fruit elsewhere. The more than 3,500 karukur trees at eleven locations are matched by a comparatively large number of “deposits” of the fruit. Two other texts record outlays of 7,500 l. of this fruit for the royal table, but only four texts record outlays of a total of 240 l. to hundreds of workers. Generally speaking, the great majority of all kinds of records of fruit deal with delivery, intake, and accounting of stores. Of the relatively few documents that record outlays, most deal with bonus rations, payments to high ranking individuals, and supply of the royal table. Mulberries, apples, kazla and figs? are well attested, but none was a real staple food in the Persepolis economy as we know it. As with poultry (Henkelman 2008, pp. 420-421), the PFA’s evidence for arboriculture has more to do with production than with consumption.
172
Pierre Briant
Loci, Places, Personnel In PFa 33:16, 37 balum, “storage complex” alternates with partetaš, “plantation” as the site of trees. The term balum does not occur in preserved parts of Fort. 0119-101, but a similar alternation occurs in “deposits” of fruit (below, comments to PFa 33:16). Separate subtotals for a storage complex and a plantation and a grand total at the place Pirdubattiš assure that the balum is not to be understood as a part of the partetaš, e.g., as a utilitarian structure in a multipurpose park, but as a distinct administrative site with distinct individual caretakers. Similarly, the fruit account Fort. 1999-101 enters separate subtotals at a balum and a partetaš at Mišdubaš. PF 0144 and Fort. 1388101, both “deposits,” record fruit at a partetaš and a balum, respectively, at the place Matannan in the same year, under the oversight of the same person, named in the clause PN šarama, “for PN to oversee.” This clause also indicates the wider level of responsibility for all the plantations and storage complexes in PFa 33 and Fort. 0119-101. When only PFa 33 was available, Tuplin presciently argued that all of the places named there were close to Persepolis (1996, p. 181, cf. Hallock 1978, p. 116, Tuplin 2018, p. 488). Ongoing study on the relative topography of Achaemenid Pārsa as well as the places mentioned in Fort. 0119-101 bear this out. Those places all belong to the administrative region known as the “Persepolis region,” and probably to a still smaller area surrounding Persepolis. Details are offered in comments to the texts below; thus: GN
Comment (Text:Line)
Attested Connections/Location
Appištapdan
PFa 33:47
Akkuban, Kamenuš, Matezziš, Persepolis, Rakkan, Tikranuš, Tikraš, Tirazziš, etc.
Halibbaš
PFa 33:36f.
(unattested elsewhere)
Ha[…]rizzaš
Fort. 0119-101:69
(unattested elsewhere)
Mandumatiš
Fort. 0119-101:76
Tikrakkaš, Tikraš, Persepolis
Mišbašiyatiš
Fort. 0119-101:64
at Matezziš (near Persepolis)
Pirdubattiš
PFa 33:10
(unattested elsewhere)
Tikranuš
PFa 33:25
Akkuban, Appištapdan, Kamenuš, Persepolis, Tikraš
Tikraš
PFa 33:30
Appištapdan, Kamenuš, Mandumatiš, Matannan, Mišdubaš, Rakkan, etc.
Table 2. Places named, comments where citations are given, connections. Three of the places listed (Appištapdan, Tikraš, Tikranuš) are elsewhere characterized as (h)umanuš (PF-NN 0071, PF-NN 1301, PF-NN 1986), commonly translated as “village” (Iranian *(h)umanīš, Tavernier 2007a, p. 446 [4.4.12.7]). The implication may be that the places named in PFa 33 and Fort. 0119-101 but not elsewhere were modest rural settlements (Henkelman 2008, pp. 439-40; 2011, pp. 138, 146). The fact that the two texts seem to refer to administrative district(s) close to Persepolis limits the scope of their implications for the rest of the Achaemenid heartland, but (especially in combination with some fruit accounts that deal with the same micro-region) deepens the view they afford of local fruit production and its administration. The prosopography of the actors named in PFa 33 and Fort. 0119-103 also reflects this focus on the near vicinity of Persepolis. The name of Napapirruna, who appears as general overseer in
Henkelman & Stolper
173
PFa 33:48-50, though not otherwise attested in this form, is a likely error for Napapartanna, the name of a logistics official who managed grain and fruit production and storage in an area that included Akkuban, Appištapdan, Barteš (= Persepolis?), Kamenuš, Tikranuš and Tikraš. He may have held an estate (ulhi, “house”), a token of high status (see comment to PFa 33:48f.). Zimakka, mentioned in PFa 33 in connection with a plantation at Tikranuš, elsewhere over sees “deposits” of fruit and tarmu (emmer?) at places in the Persepolis region; he allocates some 5,000 l. of karukur for the royal table at Appištapdan; fruit is sometimes “deposited” in his name (see comment to PFa 33:25). More striking is the prosopography of Fort. 0119-101, where four of the actors recur in various combinations elsewhere. Foremost among them is Maraza, named at the end of the text as the general overseer, hence in the same administrative role and rank as Napapirruna (Napapartanna). Elsewhere, Maraza oversees fruit “deposits” at Persepolis, supervises individuals called “fruit workers” or “fruit processors,” is himself perhaps titled a “deputy fruit manager,” and may act as fruit supplier at Tikrakkaš (see comment to Fort. 0119-101:85). He and three other actors named in Fort. 0119-101 appear together in tabular fruit accounts and multiple-entry “deposits” (C1/W), thus: Text
Type
GN
Fort. 0119-101 Actors
Fort. 1362-101
multiple-entry deposit (C1/W)
[…]
Gidadda?, Pukša
Fort. 1899-101
tabular account (W)
Matezziš
Haturadda, Gidadda, Pukša
Fort. 1927-101
tabular account (W)
Matezziš
Haturadda, Gidadda
Fort. 1999-101
tabular account + journal (W+V)
Mišdubaš
Haturadda, Gidadda
Fort. 2043-101
tabular account (W)
Persepolis
Haturadda?, Gidadda, Pukša, Maraza
Table 3. Collocations of actors named in Fort. 0119-101. Judging from these connections, not only all of the installations but also all of the personnel of PFa 33 and Fort. 0119-101 belong to the cluster of plantations around Persepolis (Tuplin 1996, pp. 178-82; idem 2008, p. 349). It deserves notice that in Fort. 1899-101 the names of Haturradda (l. 14) and Gidadda (l. 35) are both listed with totals of fruit at a new (pipšina) plantation at Matezziš, evoking the planting? of trees in PFa 33 and Fort. 0119-101. In the case of Gidadda the evidence goes further still as his new (pipšina) plantation at Matezziš is named Mišbašiyatiš, the same name as one of the plantations in Fort. 0119-101 (l. 64). Fort. 1999-101 provokes another useful comment in that it refers to amounts of fruit connected with Haturradda and three other officials, each marked as “at the storage complex” (balum-ma, ll. 2-5), as well as to Gidadda and two other officials, each marked as “at the plantation” (partetaš-ma, ll. 10, 15, 21). This simultaneous occurrence of balum and partetaš evokes their parallel use in PFa 33.
Operative Clauses and Information Flow As Tuplin remarked (2018, p. 489) “if there were no C1 documents, the partetaš would scarcely impinge on our consciousness.” The vast majority of such plantations appear in “deposits” of fruit (Hallock’s Category C1), in the clause GN partetaš-ma nuškima(k) (with variations), similar to the clause at the end of most sections of PFa 33 and some sections of Fort. 0119-101,
174
Pierre Briant
partetaš GN-(na)ma PN nuškima (with variations).4 In PFa 33 and Fort. 0119-101 the subject of nuškima, “guard, keep,” is explicit; in the “deposits” the grammatical or logical subject of nuškima(k), “for guarding, keeping” ~ “to be guarded, kept,” is identified in a clause of disputed meaning that distinguishes C1 texts, PN (gim) uggi daka/zikkaka, literally “put/deposited on PN (as weight).”5 No such comparable contexts help with restoring and interpreting Fort. 0119-101:64, where pirrikka replaces nuškima. If it is a Conjugation II form of pari-, “go” (or a variant of pirka, “elapsed (of time)”) it suggests that the meaning of nuški- in parallel contexts is not limited to the nuance of “tending” trees. The recurrence of Haturradda, Gidadda and Pukša in fruit accounts assures that they, and by implication the others named in Fort. 0119-101 and PFa 33 as subjects of nuškima, were not just nurserymen, but officials overseeing production. In administrative usage nuškima(k) must refer to both trees and crops, in Fort. 0119-101 and PFa 33 to management of large orchards, in “deposits” to management of the yield. Hallock evidently restored the phrases at the end of PFa 33, PAP … PN šaramanna … tuppi hi PN [tubaka], “total … under the oversight of PN … this tablet [concerns] PN,” on the basis of the well-preserved end of PFa 01, a multiple-entry fruit “deposit.” The end of Fort. 0119-101 corroborates the restoration. A few other multiple-entry fruit “deposits” have the same phrases.6 The first phrase, PN šaramanna, confirms unsurprisingly that the person named had oversight over many sites and producers; the same is certainly true of the persons named in the counterpart expression in most single-entry “deposits.” Other occurrences of Napapirruna (Napapartanna) of PFa 33 and Maraza of Fort. 0119-101 confirm that they were administrators charged with a range of logistical oversight, and the same is true for other actors mentioned in the texts (see comments to the editions below). The distinctive second phrase, tuppi (hi) PN tubaka, suggests that PFa 33 and Fort. 0119101 were compiled from similar single-entry records with formal variations that are reflected in the sections of the texts. Multiple-entry “deposits” with the same expression were compiled from ordinary single-entry C1 documents. The upshot of these observations is a series of links among formal types of Fortification documents, implying functional links as well: ‒ PFa 33 and Fort. 0119-101 share with single-entry fruit “deposits” variations of the phrase partetaš/balum-ma nuškima. ‒ Single- and multiple-entry fruit “deposits” share variations of the identifying phrases (gim) uggi daka/zikkaka. ‒ PFa 33 and Fort. 0119-101 share with multiple-entry fruit “deposits” variations of the phrases PN šaramanna tuppi (hi) PN tubaka. ‒ PFa 33 and Fort. 0119-101 share features of format with multiple-entry fruit “deposits” (shape, layout, absence of seal impressions). 4 A counterpart phrase in “deposits” of tarmu is abbreviated to GN partetaš-ma, once to GN nuškima. Similarly abbreviated phrases appear in tabular accounts of fruit: PN partetaš GN, partetaš PN GN (Fort. 1899-101:05, 14, 29, Fort. 1927101:60’, 67’, 74’, 80’, 84’); PN balumma/PN partetaš-ma (Fort. 1999-101:02-05, 10, 15).
5 The meaning “(unit of) weight” for gim is suggested by the inscription on a duck weight now in the Susa museum, to be published elsewhere.
6 See Fort. 1323-102, Fort. 1334-102, and Fort. 2029-103, all partially damaged. Other multiple-entry fruit “deposit” texts lack the second phrase (e.g., PF 2018, Fort. 1389-101, Fort. 1839-102, Fort. 1850-102, Fort. 1920B-101, Fort. 1951-101).
Henkelman & Stolper
175
‒ PFa 33 and Fort. 0119-101 share with fruit accounts some named actors (Haturradda, Gidadda, Pukša, Maraza), sometimes explicitly located at plantations near Persepolis. ‒ Tabular fruit accounts (and some other accounts) share with “deposits” a version of the key identifying phrase. In the accounts a plural version, ukkap daka, is a column heading in tabulations where arithmetic relationships as well as occasional subscripts make it certain that the commodities under this rubric are revenue. As others have observed, Hallock’s handy label for C1 documents, “deposits,” is misleading. It is beyond doubt that from the point of view of the account-makers – that is, the latest documented stages of information processing at Persepolis – the C1 documents are primary records of revenue.7 Like other memoranda, the sealed, single-entry C1 documents came to Persepolis as source records for compilation in tabular accounts, listing deliveries from named producers. Thus, Fort. 1899-101 labels the grand totals of 11 tabulated lists as “fruit ukkap daka and delivered (ullaka)” (l. 62), and then definitively as “fruit, revenue delivered in the storehouse at GN” (miktam haduš kandu-ma ullaka GN, l. 70). Single-entry C1 documents typically record a single kind of fruit, associated with a single person,8 but most tabular fruit accounts compile lists of several kinds of fruit, each list associated with a single person. The multiple-entry C1/W documents provide a middle term, with lists of several kinds of fruit associated with single persons, with several lists in each document, sometimes under a single overseer (šarama(nna)). Unlike single-entry C1 documents on sealed, tongue-shaped memorandum tablets, most multiple-entry C1/Ws recognized until now are on unsealed rectangular tablets, mostly in portrait format (i.e., with short lines of texts on tall tablets).9 The multiple-entry versions were compilations that connected several crops with individual managers and connected several managers with district overseers with the phrases PN šarama (tuppi hi PN tubaka). As aids for sorting information in the primary C1 tablets, the multiple-entry texts were procedural documents, requiring no seals. Ad hoc compilation from shorter source documents accounts for formal variations within and among them.10 Final accounts were compiled on the same terms as the multiple-entry lists, that is, connecting lists of crops with individual managers, and lists of managers with locales and overseers. As the accounts were done, the interim compilations were ordinarily discarded, hence their scarcity in the preserved PFA.11 The two fruit-tree texts, PFa 33 and Fort. 0119-101, with similar format, contents, and phrasing, are also to be seen as procedural aids to organizing information, describing the sizes of fruit gardens connected with individuals charged with fruit revenue.
7 To this extent Koch 1980, p. 115, Aperghis 1998, pp. 48-51 and 1999, p. 177, Tuplin 2008, p. 371 n. 151 and others concur. 8 Exceptions include PF-NN 0700, PF-NN 0938, PF-NN 2088, PF-NN 2106, PF-NN 2559. 9 Exceptions are Fort. 1951-101, in landscape format (i.e., written on the long axis of the tablet), and perhaps Fort. 1389-101 and Fort. 1262-102, each with impressions of PFS 2183, as well as exceptional phrasing.
10 This category of documents, represented by only two published examples until now, requires discussion and illustration elsewhere.
11 This documentary chain is implicit in the lapse mentioned in PF 1988:20, where the subtotal of one of the tabulated lists of fruits (PAP hi PN) includes the comment that “he did not send a sealed document” (halmi inni tingiš).
176
Pierre Briant
Conclusion If, as still seems probable in spite of their obscure vocabulary, PFa 33 and Fort. 0119-101 deal with young fruit trees, they testify to the development and maintenance of large orchards set in plantations or storage complexes, producing many kinds of arboreal crops. In fact, at least for the immediate vicinity of Persepolis, they point to more intense and more diverse production than the PFA’s routine records of fruit storage and consumption imply. Formal links between PFa 33 and Fort. 0119-101 and the single-entry “deposit” texts (C1) along with prosopographic links between Fort. 0119-101 and tabular fruit accounts corroborate the consensus that in their final use and from the point of view of the compilers of the PFA, the C1 documents are records of production counted as revenue. The caretakers in PFa 33 and Fort. 0119101 are officials charged with production, not beneficiaries of production. Formal resemblances between PFa 33 and Fort. 0119-101 and multiple-entry versions of such revenue records (provisionally, C1/W) indicate a probable chain of documentation that connects the primary records of revenue (C1) with the final fruit accounts (W) and implies that PFa 33 and Fort. 0119-101 are formally and functionally comparable procedural documents. This inference, however, begs the questions raised by the most distinctive contents of PFa 33 and Fort. 0119-101: if they are procedural compilations, where are the final accounts for which such documents were compiled? Why do they count trees, perhaps even trees that are not yet productive, rather than crops? Why do they exist at all? Are they intrusive survivors of another lost set of records that monitored development and production, rather than products and workers, as most of the PFA does?
Texts PFa 33 8.8 x 11.9 x 1.9 cm No seal. Obverse hu-ir
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
(01)
75
GIŠ
(02)
2 ME 41
GIŠ
(03)
60
GIŠ
(04)
5
GIŠKI
(05)
3 ME 84
GIŠKI
(06)
30
GIŠKI
(07)
70
GIŠKI
(08)
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
3 ME ˹3˺ PAP
GIŠKI
(10)
pár-˹te-taš˺ AŠpír-du-bat-ti-iš-ma HALmi-iš-pu-ut-‹ra?›
(11)
nu-˹iš-gi˺-e!-ma
(12)
1 ŠI [8] ME
GIŠ
(13)
40
GIŠKI
27
GIŠKI
˹PAP˺ 1 ŠI 8 ME 67
GIŠKI
(15)
kaz0-la
˹GIŠ˺si-el-ti
(09)
(14)
˹ka4˺-ru-˹kur˺
+MIN
GIŠ
1 ŠI [1] ME 68
[za?]-˹a?-da?˺-[um?]
hu-ir
ha-su-ur ba-a-ia du-ud-da-um hu-ma-ru-ud-da hu-sa me-ka4-na AŠ
ka4-ru-kur
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
ha-su-ur ú-ma-ru-ud-da hu-sa me-ka4-na
Henkelman & Stolper
177
˹ ˺ba-lu-um!-ma AŠpír-du-bat-ti HALú-ul-la
(16) AŠ (17)
nu-iš-gi-e!-ma
(18)
PAP
3 ŠI 35
hu-ir
GIŠ
hu-ir!
GIŠ
GIŠ
hu!-sa me-ka4-na!
pír-˹du˺-bat-ti mu-iš-šá-ka4
(19) AŠ (20) (21)
5 ME 52
GIŠ
4 ME 42
GIŠKI
ha-su-ur
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
hu-ma-˹ru˺-ud-da
Lower Edge (22)
59
GIŠKI
(23)
1 ME 90+˹6˺
GIŠ
(24)
PAP
1 ŠI 2 ˹ME˺ [49]
GIŠ
˹
˺KI+MIN
ba-˹a-ia˺ ka4-˹ru˺-kur hu-sa me-ka4-na ˹AŠ˺
GIŠ
Reverse (25)
[pár]-te!-˹taš˺ AŠ˹ti˺-[ik]-˹ra˺-nu-iš-˹ma˺ HALzí-ma-[ka4] nu-iš-gi-ma
(26)
˹1˺ ME 53
˹GIŠhu-ir˺
(27)
4 ME 20
GIŠKI
(28)
72
GIŠKI
PAP
GIŠKI
(29)
6 ME 45
ti-ik -ra-iš-ma
(30) AŠ (31)
!
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
hu-ir
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
4 ME 72
GIŠKI
(34)
7
GIŠKI
(35)
6
GIŠKI
(36)
PAP
GIŠ
(37)
ha-lìb?(ŠÀ)-˹ba-iš˺-ma AŠba-lu-um-ma HALza-ir-nu-ia
(38)
nu-iš-gi-ma
(39)
1 ME 14
GIŠ
(40)
22
GIŠ!KI
hu-ir +MIN
ka4-ru-kur ba-a-˹ia˺ du-ud-da-um hu-sa me-ka4-na AŠ
ha-su-ur
GIŠ
du-ud!-da-˹um˺
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠKI
+MIN
GIŠMA MEŠ
54
GIŠ
(42)
46
GIŠKI
(43)
2 ME 74
GIŠKI
80
GIŠKI
(45)
57
GIŠ
(46)
PAP
˹KI+MIN˺
6 ME 97
ha-su-ur
GIŠ
+MIN
50
(44)
hu-sa me-ka4-na KI+MIN
GIŠMAMEŠ
(33)
(41)
hu-ma-ru-ud-da KI+MIN
?
55
6 ME
ka4-ru-kur KI+MIN
˹ma-du-du ˺-ma nu-iš-gi-ma
HAL
GIŠKI
(32)
ha-su-ur ˹kam-ma-ka4˺
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
za-a-da-um
ka4-ru-kur ku-[ut?-ma?-na?] +MIN ˹
˺
GIŠ
˹hu˺-[ma-ru-ud-da]
˹
˺[hu-sa me-ka4-na]
GIŠ
pár-te-taš AŠap-pi-iš-tap-˹da˺-[an-ma HALx x x]
(47) AŠ (48)
nu-iš-gi-ma PAP hi AŠ˹pár?!˺-[x x x x HALna]-
Upper edge (49)
ba-pír-ru-na šá-ra-man-na ˹AŠ ˺[be-ul x x x x]
(50)
[AŠ]tup-pi hi HALna-pa-pír-ru-˹na˺ [tu-ba-ka4]
Translation (01-08)
75 olive saplings?, 241 karukur saplings?, 60 kazla saplings?, 5 silti saplings?, 384 apple
saplings?, 30 quince saplings?, 70 mulberry saplings?, 303 pear saplings?;
(09-11)
total 1,168
saplings? – trees/an orchard for planting? at the plantation at Pirdubattiš, for Mišputra to take care of.
178
Pierre Briant
(12-14)
1,800 karukur saplings?, 40 apple saplings?, 27 pear saplings?; (15-17) total 1,867 saplings?
– trees/an orchard for planting? at the storage complex at Pirdubattiš, for Ulla to take care of. (18-19)
Total 3,035 saplings? – trees/an orchard for planting?, counted at Pirdubattiš.
(20-25)
552 apple saplings?, 442 pear saplings?, 59 quince saplings?, 196 karukur saplings?; (24-25)
total 1,249 saplings? – trees/an orchard for planting? at the plantation at Tikranuš, for Zimakka to take care of. (26-28)
153 kammaka apple saplings?, 420 kammaka karukur saplings?, 72 kammaka pear sap-
lings?; (29-30) total 645 kammaka saplings? – trees/an orchard for planting? at the plantation at Tikraš, for Maduduma? to take care of. (31-36)
55 apple saplings?, 50 fig? saplings?, 472 karukur saplings?, 7 quince saplings?, 6 mulberry
saplings?; (36-38) total 600 saplings? – trees/an orchard for planting? at the plantation at Halibbaš, at the storage complex, for Zarnuya to take care of. (39-45)
114 apple saplings?, 22 mulberry saplings?, 54 olive saplings?, 46 ku[tmana?] karukur
saplings?, 274 karukur saplings?, 80 fig? saplings?, 57 pear saplings?; (46-48) total 697 saplings? – t[rees/an orchard for planting?] at the plantation at Appištapdan, for [PN] to take care of. (48-50)
This (is) the total at pla[ntations?] under the oversight of [Na]papirruna?, year [xx]. This
tablet [pertains to] Napapirruna. Comments (01 and passim) GIŠhu-ir, appropriate to fruit trees of all sorts, is not a species but a semantic subset of husa. All commentators on PFa 33 have accepted Hallock’s provisional rendering as “seedling?” (Hallock 1978, p. 136). Hinz and Koch (1987, p. 689) add that it may equally refer to “saplings” (“Jungbäume”). The fact that no liquid or dry measure is expressed in either PFa 33 or Fort. 0119-101 agrees with these interpretations. In two ‘journals’ (registers) on wine, however, the word (GIŠ)hu-ir is attested with a dry measure; in these cases it occurs in a position parallel to GIŠpi-za(-an), which is also expressed in dry measure (Fort. 0283101:43-44, Fort. 1688-102:36-38). Since piz(z)a(n) can alternatively be expressed in liquid measure and presumably denotes a product of the vineyard, it may refer to “pomace.” If correct, hur may be similarly interpreted and, given its expression in dry measure, denote “shoot, green part” or “(vine)leaf.” The difference with PFa 33 and Fort. 0119-101, where no measure is indicated, would then be that in these cases hur denotes something countable, rather than measurable, hence “seedling, sapling” or perhaps “graft.” The basic meaning of hur may accordingly have been “young plant, sprout, shoot, green part, offshoot” (for older Elamite lexical evidence see Henkelman n.d. 2). GIŠ
[za?]-˹a?-da?˺-[um?]: restored after line 41.
(02) Of almost 60 other PFA texts and journal entries that mention karukur, most are “deposits” and accounts; among the few outlays are small quantities for bonus rations and large amounts for the royal table (2,500 l. in PF-NN 1735; 5,000 l. in PF-NN 0923). See
Henkelman & Stolper
179
Henkelman n.d.2 for further discussion of this and the other fruits mentioned in PFa 33 and Fort. 0119-101. (03) Among more than 90 occurrences of kazla in other texts and journal entries, recording amounts as high as 2,220 l. (PF-NN 2276, W), the number of outlays stands out by comparison to most other fruits, apart from apples, figs?, and mulberries (see Table 1). (04) The spelling si-el-ti recurs only in Fort. 0119-101. Elsewhere the word is spelled GIŠteel-te (unless sa-el-te in the obscure Fort. 1270-101+:09, 14, 15, 18 [Stolper n.d.1 No. 4] represents the same word). The fruit occurs in 22 texts and journal entries, mostly “deposits” and accounts, in amounts up to 620 l. (PF-NN 0085, C1). (05) After pit and MA, hasur, “apple,” is the most common fruit in outlays, even substituted for normal rations of barley (PF 0992 and PF-NN 1521, both L1). Listed among other fruits, it usually appears in large amounts, up to 4,368 l. (PF-NN 0575, W). (06) baya, “quince,” appears in 9 other texts, none of them recording outlays, in amounts up to 220 l. (Fort. 1850-102, C1/W). (07) du- over erasure. “Mulberries,” duddam, appear mostly in “deposits” and accounts, in amounts up to 1,540 l. (Fort. 1999-101:24, W), but outlays for elite rations and bonus rations are comparatively frequent. (08) “Pears,” (h)umarudda, appear in at least 8 other texts, in amounts up to 260 l. (Fort. 1951101:03, C1/W), none recording outlays. (09) GIŠKI+MIN: GIŠ over erasure. Discussions of meanings of husa,“tree, forest, grove” are listed in Hinz and Koch 1987, p. 72; see Henkelman 2008, pp. 441-45 and n.d.2 for further discussion; see Tavernier 2007b on Husa as a divine name. Hallock’s proposed rendering of mekana as “(for) planting?” implies a Conjugation III verbal noun (infinitive, supine) from an unattested verb base *meka-, expressing purpose (on such forms see Stolper 2004, p. 81; Henkelman 2008, pp. 409-410). Also possible is an unattested nominal base *meka- with possessive-attributive -na, with adjectival sense. Henkelman (n.d. 2) tentatively proposes analysis as a factive Conjugation II-III form, [me.k.na], hence “for arranging, for lining, for planting in a regular pattern” (supine) or simple “of arrangement.” In the absence of clear lexical evidence and any syntactic markers the quasi-syntactic layout of the columns provides the best clue to understanding the phrase hur husa mekana: hur are totaled as hur; various fruits are totaled husa mekana; husa mekana appears to be an apposition to a numbered total of hur. That hur is a form or part of a tree is unavoidable. Hallock’s provisional rendering of the summary phrase hur husa mekana as “tree seedlings? (for) planting?” (Hallock 1978, p. 136) obscures the appositional construction and its inherent ambiguity. “Baumsetzlinge zum Baumpflanzen,” the interpretation given by Hinz and Koch (1987, p. 915 s.v. me-qa-na), fits the division of the phrase over two columns better, but
180
Pierre Briant
appears to assume a verbal compound husa-mekana, “for tree-planting” (Conjugation III verbal noun) or a nominal compound husa-meka-na “of/for the planting of trees” (with attributive suffix -na). The context and position of husa make it likelier, however, that husa is the object of mekana, hence “saplings?: husa to be planted?.” If husa mekana means “trees for planting?” or “meka trees” the usage entails a partial redundancy between hur and husa. A nuance of husa more common in older Elamite, “grove,” would also be admissible, giving “orchard for planting” as the collective of individual trees.12 (10) -bat- over erasure. Analysis of the name Pirdubattiš, found only here and ll. 16 and 19, as * Pṛθupatiš, “lord of the flank” (Tavernier 2007a, p. 393 [4.3.174], following Hinz and Koch 1987, p. 209), suggests a military rank, but for a likely wider semantic range of *pṛθu- (and *pṛsu-) in western Old Iranian see Mayrhofer 1996, pp. 100-101 on Old Indian párśu-. HAL
mi-iš-pu-ut‹-ra?›, if read correctly, is a contracted form of Miššaputra (also Miššapušra,
reflecting *Visapuθra-, “Prince” [as PN]; Tavernier 2007a, pp. 351-352 [4.2.1915]), a dialectal variant of Misapušša (*Viθapuça-; ibid. p. 355 [4.2.1934]). None of the individuals with either variant of the name can be identified with the Mišputra of PFa 33. (15) 67: digit 7 over erasure. (16) -du-bat- over erasure. Parallel entries for fruit at a partetaš and a balum, as in PFa 33, also appear in Fort. 1323-102 (C1/W) and Fort. 1999-101 (W); and where many “deposits” (C1) refer to fruit at a partetaš, at least one (Fort. 1388-101) refers to fruit at a balum. Hallock (1969, p. 674) surmised that balum was a synonym of ambaraš (*hambāra-) and/or kanti, both also indicating storage sites. It is nevertheless prudent to distinguish among the terms for such locales (cf. Henkelman 2008, pp. 398-400). In other contexts, balum may be the location of sacrifices (Henkelman n.d.1); it is connected with storage or production of barley, tarmu, sesame, and wine (e.g, PF 0200, PF 0435, PF 0623); once (PF 1589) a balum manager (balum nuškira) issues rations for women grinding (grain), suggesting that they worked at a balum. Given the implied size and the attested and implied range of goods and activities, a balum must be something more complex than a simple magazine or utilitarian building. ú-ul-la (HAL over erasure), found only here, is probably an Elamite hypocoristic of a name
HAL
formed with the divine name Uli (Henkelman 2014). (18) -na! on right edge. (19) -bat- over erasure; mu- over erasure; -šá- preceded by erasure. (20) -ir! (tablet NI). 12 Parsing the phrase as [hur husa.me ka.n.a], “tree seedlings? for ka-ing” (taking kana as a Conjugation III form of an unattested verb ka-) would be admissible in Middle Elamite, but the collapse of the inherited system of gender-suffixes and its replacement in Achaemenid Elamite by a single construction for attributive expressions (referent followed by attribute + -na) makes this solution unattractive for PFa 33 and Fort. 0119-101.
Henkelman & Stolper
181
(25) nu-iš-gi-ma on right edge. The place Tikranuš (AŠti-ik-ra-nu-iš, once °ra-na; *Tigranīš; Tavernier 2007a, p. 398 [4.3.222]), a site of sacrificial feasts and with royal connections (Henkelman 2008, p. 440; 2011, pp. 109, 138) has been surprisingly difficult to locate in the relative topography of Achaemenid Pārsa. In the fragment Fort. 1262-102, collocation of Tikranuš (line 03‘) with the PN Napapirzana (line 07‘) offers a hint as Napapirzana/Napapartanna is connected to Kamenuš, Tikraš, Appištapdan, and Persepolis (see comments to ll. 48f., below), places that are also interconnected in other contexts (Koch 1990, pp. 109, 276-77, Henkelman 2010, p. 680 fn. 37), and all located in the Persepolis region. Among several individuals named Zimakka ( HALzí-ma-ak-ka4, °ik-ka4, °ka4; *Jīvaka, Tavernier 2007a, pp. 221-222 [4.2.902]), of first interest is one who oversees “deposits” of fruit and tarmu at Upirizzan, Kandukka, and a third place (PF-NN 0619, PF-NN 0810, PF-NN 0813, PF-NN 2088; also PF-NN 0831 [C2]). All except PF-NN 0831 are sealed with PFS 0260, a seal also used with “deposits” (C1) at plantations at various places, including places that occur in PFa 33: Akkuban (PF-NN 1455), in turn connected to Appištapdan (PFNN 0049, PF-NN 1581, Fort. 1334-102, Fort. 2043-102), and Tikraš (PF-NN 2628). The Zimakka who allocates 5,000 l. of karukur for the court at Appištapdan (PF-NN 0923, J) may be the same person, given that logistics officials (identified with the phrase PN šaramanna) sometimes act as suppliers when the court is involved. The Zimakka located in PFa 01 (C1/W) at Dautiya, a place collocated with Tikraš (PFa 01, Fort. 1420-102, Fort. 1551-101) may also refer to the same official, active in a limited area (Tuplin 2008, pp. 350, 361-62 with fn. 119). The case of the Zimakka who oversees the intake of fruit and the payment of fruit as bonus rations at Uššakampan (PF 0254?, PF-NN 1520, PF-NN 1521, PF-NN 1817, Fort. 2148-101) is of less certain relevance. Uššakampan (also Uršakampan) is connected to Persepolis itself via the fruit supplier Šutena (PF 0053, PF-NN 2598, PF-NN 1520, PF-NN 1521, etc.) and to Akkuban via the grain supplier Miramanna (PF 2043, PF 2075, PF-NN 1432, PF-NN 2160). Akkuban, as noted, is connected to Appištapdan and Tikraš; identification with the Zimakka active in the Tikranuš-Tikraš-Appištapdan district is therefore possible but not inevitable. (26) The reading of ˹kam-ma-ka4˺, written over an erasure, is corroborated by Fort. 0119101:21. Since it applies to three species in PFa 33:26-28, a fourth in Fort. 0119-101:21, and a total of three in PFa 33:29, it must modify not the fruit but the trees (unless KI+MIN in PFa 33:29 is an error). The expression me-en AMEŠ kam-ma-ka4? in broken context at the end of a journal fragment (Fort. 0117-002: 04′′) is unhelpful. A relation with Old Iranian *kāmaka-, “wish, desire, bonus” is unlikely as that term is always rendered with single intervocalic -m- (ka4-ma-ak-ka4, ka4-ma-ka4, ka4-ma-kaš, etc.; see Tavernier 2007a, p. 408 [4.4.3.5]). (28) MIN: on right edge. (29) KI: over erasure. (30) ti-ik!- over erasure; -ik!- looks like GI. Like Appištapdan and Tikrakkaš, Tikraš (AŠtukráš, AŠti-ik-ráš, AŠti-ik-ra, *Tigra-, Tavernier 2007a, p. 398 [4.3.220]) is a site of cultic activity, with royal connections, including, perhaps, a palace (PT 83, see Henkelman 2008, p. 322
182
Pierre Briant
with fn. 744). Its location in the Persepolis region, close to Persepolis itself, is not in doubt (Hallock 1978, p. 116, Koch 1990, p. 78-87, 261, 274, Arfaee 2008, p. 19, 21, Henkelman 2008, pp. 316-23, 462, 489-90, 509, Henkelman and Stolper 2009, pp. 293, 309). Pertinent to fruit production at Persepolis are PF 1981, Fort. 1371-102 (fruit accounts), and PFa 01 (C1/W). Compare also Fort. 1294-102 (wine account) and PF-NN 0462 (wine revenue). (30) HAL˹ma-du-du?˺-ma, if correctly read, does not recur in the known texts of the PFA. (32) GIŠMAMEŠ (reading unknown), tentatively “fig?” (despite Hallock) and pit are the most commonly attested tree crops in the PFA, in amounts up to 3,000 l. of pit (PF-NN 0834) and 13,000 l. of MA (PF-NN 0150). Both are frequent in outlays, mostly as bonus rations, but MA also appears as regular rations (PF-NN 1934, Fort. 1750-102) or travel rations (PF 1577). (35) -um over erasure. (36) 6 ME: 590 expected, if the figures in lines 31-35 are correct. (36f.) AŠha-lìb-˹ba-iš˺-ma: otherwise unattested. (37) AŠ over erasure (of BA?). HAL HAL
za-ir-nu-ia: this personal name occurs only here in this spelling, but is also reflected in
šá-ir-nu-ia (PF 1707; cf. Tavernier 2007a, p. 370 [4.2.2052]). There, a caretaker of cattle
at Ibat is probably not the same individual. (39) 1 ME over erasure. (40) GIŠdu-ud!-da-˹um˺: GIŠ over erasure (of DU?). (41) 54: preceded by erasure. Three C1/W texts (Fort. 1362-101, Fort. 1920B-101, Fort. 1951-101) refer to olives. In at least one (Fort. 1951-101) and probably another (Fort. 1920B-101), the olives are in a list connected with Turpiš, otherwise found in “deposits” of fruit at a plantation at Nupištaš (PF 0146, PF-NN 0817, PF-NN 0989). (42) ku-[ut?-ma?-na?]: see Fort. 0119-101:11, below. (46) 697: 647 is expected, if the figures in lines 39-45 are correct. (47) Appištapdan (AŠap-pi-iš-tap-da, °da-an, °da-na, AŠap-pi-iš-tapip-da-an, AŠha-pi-iš-daap-da; see Tavernier 2007a, p. 372 [4.3.3]), mentioned in more than 30 texts and entries, like Tikranuš, was a place with royal connections, the site of sacrificial feasts (Henkelman 2008, p. 439-40, 549-50; 2010, p. 715, 727; 2011, p. 109-110, 144-151; 2017b, p. 285; n.d.1; Henkelman and Stolper 2009, p. 286). Collocations with Rakkan (PF 1947:21-22, Fort. 1249101 [Stolper n.d.2, No. 8], Fort. 1278-101, etc.), Tikraš (Fort. 1298-101, Fort. 1405-102, etc.), Persepolis (PF-NN 2493:55-57, Fort. 0371-102, etc.) and nearby Matezziš (PF-NN 2493:58-
Henkelman & Stolper
183
60, Fort. 1248-103, etc.) firmly place Appištapdan in the so-called Persepolis region (cf. Hallock 1978, p. 116). Germane to the plantation there are PF-NN 0923 (5,000 l. of karukur for the royal table), PF-NN 2486: 47’-48’ (fruit sacrifices), Fort. 00X1-101, Fort. 1760-101, Fort. 1334-102 (all C1/W), and perhaps wine accounts PF-NN 1468 and Fort. 1249-101 (Stolper n.d.2 No. 8). (48) -ma followed by erasure (of PAP?). pár?!: perhaps ba? (so Hallock). (48f. and 50) Although the sign -ru- is clear in both occurrences, it is nevertheless inviting to adopt a simple emendation to -tan!-, arising from a misreading by the scribe who compiled this text from shorter source documents. The emended spelling would be an unproblematic variant of HALna-pa-pár-tan-na (*Nāfabṛdana-; Tavernier 2007a, p. 255 [4.2.1149]). There is probably only one individual with the name of Napapartana (var. Napapirzana), a logistics official (PN šaramanna) overseeing the production, intake and distribution of barley (and other cereals) and probably also of fruit (cf. Koch 1990, p. 78-79, 267; Henkelman 2017b, p. 285). With barley he occurs in connection with Akkuban (PF 2075, Fort. 1982-101; also PF 1941:01), Appištapdan (Fort. 1405-102 [Henkelman 2017b, p. 285]; also PF 1941:10), Kamenuš (PF 1941), Persepolis? (Fort. 1203-101 [AŠba-ir-te-iš]; also PF 1941:18). and Tikraš (PF 1981, Fort. 1298-101:42’, Fort. 1405-102:07-09, 10-13, 14-18; also PF 1941:03, 05-06). One of the barley accounts here mentioned, PF 1981, also lists amounts of apples, pit, figs?, telte, kazla, and mulberries. A fragment of an irregular C1/W (above, fn. 9) mentions pit, the name of Napapirzana (Napapartanna), and the toponym Tikranuš (Fort. 1262-102). Napapartanna is once said to have delivered barley from the (his?) “house” (ulhi), perhaps an estate (PF 2075:08; see Garrison and Henkelman n.d. §7.1 ad l. 6). (50) -pa- over erasure.
184
Pierre Briant
Fig. 1a. PFa 33 Obverse and Lower Edge.
Henkelman & Stolper
185
Fig. 1b. PFa 33 Reverse, Right Edge, Upper Edge.
186
Pierre Briant
Fort. 0119-101 (8.6) x 19.5 x 2.3 cm No preserved seal. Obverse (01)
˹GIŠhu˺-ir
[xx] [xx]
˹
(03)
[xx]
GIŠKI
[(xx)](+)˹20˺
GIŠ
(04)
GIŠ
KI+MIN˺
(02)
KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
[(xx)](+)˹20˺ [(xx)] 85
GIŠ
(07)
[(xx)] ˹3˺ ME 60
GIŠ
(08)
[(xx)] ˹1˺ ME 77
GIŠ
(09)
[(xx) x] ME 10
GIŠKI
(10)
[(xx)] 7
GIŠKI
(11)
[(xx) x] ˹ME˺ 16
GIŠKI
(12)
[PAP x] ˹ŠI˺ 5 ME 97
GIŠKI
(13)
[x x x HALha]-tur-ra-ud-da nu-iš!-gi-ma
(14)
[(xx)] ˹x˺ ME 10
GIŠ
(15)
[(xx)] 30
GIŠKI
(16)
[(xx)] ˹90
GIŠKI
ka4-na-ak-du-iš ú-ma-ru-ud-da zí-pi-el
+MIN
GIŠGIŠMEŠ
hu-ir!
˹kaz0˺-la ˹in?-ni˺ ku-ut-man-˹na?˺
ha-su-ur
+MIN +MIN˺
GIŠ
+MIN
[(xx)] ˹x˺(+)2 [(xx)]
GIŠKI
ka4-na-ak-du-iš zí-pi-el
GIŠ
˹
KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
[(xx)]
GIŠKI
(21)
[(xx)]
GIŠ
(22)
[PAP x]+˹2 ŠI?˺ [xx] ˹x˺
GIŠ
me-˹ka4-na˺
GIŠ GIŠ
(19)
˺ba-a-ia
ú-ma-ru-ud-da ˹du˺-ud-da-um ir-˹taš˺-ti-iš kaz0-la˺ kam-ma-ka4
˹KI˺[+MIN]
˹
˹KI+MIN˺
GIŠGIŠMEŠ
GIŠ
me-ka4-na
gi-da-ud˺-da nu-iš-gi-e-ma
(23)
[(x)] ˹
(24)
[(xx)] 45
GIŠ
(25)
[(xx)] 3 ME 60
GIŠKI
(26)
[(xx)] 2 ME 99
GIŠKI
(27)
[(xx)] ˹x˺ ME 31
GIŠ
(28)
[(xx) x] ˹ME˺ 23
GIŠ
(29)
[(xx)] ˹ME˺ 99
GIŠKI
HAL
hu-ir +MIN +MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
˹
[xx]
˹
GIŠ
[(xx)] ˹20˺(+)6
GIŠKI
(33)
[(xx)] ˹7˺
GIŠ
(34)
[PAP x ŠI x] ME 68
GIŠ
(35)
[HALx-x(-x)]-šá-ak-ka4 nu-iš-gi-˹ma˺
(36)
[[(xx)] ˹x˺
GIŠ
(37)
[xx]
GIŠKI
(38)
[xx]
GIŠKI
[xx
GIŠKI
[xx]
ha-su-ur
GIŠ GIŠ
GIŠKI
(39)
ba-a-ia
GIŠ
GIŠ
(32)
ir-da-iš-ti-iš
+MIN
[xx]
(31)
ka4-ru-˹kur˺
GIŠMAMEŠ
(18)
(30)
du-ud-da-um
+MIN
GIŠKI
(20)
za-a-˹da˺-um
GIŠ
(06)
(17)
˹ha-su˺-[ur]
GIŠ
+MIN
GIŠKI
(05)
GIŠ
ka4-na-ak-du-iš za-a-da-um si-el-ti du-ud-da-um ú-ma-˹ru˺-ud-da da-ku-iš
GIŠ
˺KI+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
˹KI+MIN˺
GIŠGIŠMEŠ
hu-ir
ba-a-ia zí-pi-el ka4-ru-kur me-ka4-na
ha-su-ur
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN]
GIŠ
ka4-na-ak-du-˹iš˺ ir-taš-˹ti-iš˺ si-el-ti
Henkelman & Stolper
187
Lower Edge (40)
KI+MIN]
[xx
GIŠ
[xx
GIŠKI
[xx
GIŠKI
[xx
GIŠKI
(44) (45) (46)
[x x x (x)] AŠpár-˹te-taš˺ [x] ˹x x x x e?-ma˺
(47)
[xx]
˹GIŠhu-ir
(48)
[(xx) x] ˹ME˺
GIŠ
(49)
[(xx)] ˹x˺
GIŠ
(41) (42)
˹GIŠzí-pi˺-el
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
+MIN
GIŠ
[xx
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
[PAP …
…]
˹x x x x x GIŠ˺GIŠMEŠ
]ú-ma-˹ru-ud˺-da za?]-˹ri?-ut?-ka4?˺
Reverse (43)
du˺-ud-da-˹um˺
GIŠ
˹KI+MIN˺
GIŠ
˹KI+MIN˺
GIŠ
KI+MIN
GIŠ
GIŠ
˹kaz0-la˺ ˹ba˺-a-ia ú-ma-ru-ud-da
[(xx)] 20(+)˹2 ˺
(51)
[(xx)] 3 ME 84
˹
˺KI+MIN
GIŠ
(52)
[xx]
˹GIŠKI+MIN˺
GIŠ
(53)
[(xx)] 10
GIŠKI
(54)
[PAP x] ˹ŠI 3 ˺ ME ˹x(+)9˺
(55)
[x x x (x)]-˹x˺-da?-ma HAL˹pu?-ik-šá?˺ nu-iš-gi-ma
(56)
[(xx)] 11
GIŠ
+MIN
?
˹KI+MIN˺
GIŠ
ka4-ru-kur za!-ri-˹ut˺-ka4 ha-su-ur
GIŠ
˹GIŠ˺MEŠ me-ka4-na AŠ˹pár˺-te-taš
GIŠ
ha-su-ur
˹GIŠ˺[hu]-˹ir˺
GIŠ
(57)
[xx]
˹
+MIN˺
GIŠ
(58)
[xx]
˹GIŠKI+MIN˺
GIŠ
+MIN˺
GIŠ
KI+MIN˺
GIŠ
GIŠKI
ka4-ru-kur ˹ba˺-a-ia
˹
GIŠKI
[xx]
˹
GIŠ
[xx]
GIŠKI
(62)
[xx]
GIŠKI
(63)
[PAP x ŠI x ME xx]
GIŠ
(64)
[x x x x x x (x)]-˹x-ma? AŠ?mi˺-iš-˹ba-iš˺-šá-ti-iš pír-ri-˹ik˺-ka4
(65)
[xx
GIŠ
˹GIŠ˺MAMEŠ
(66)
[xx]
˹GIŠKI+MIN˺
GIŠ
+MIN˺
GIŠ
(60) (61)
[xx]
˹zí˺-pi-el ˹ú-ma˺-ru-ud-da
+MIN
˹GIŠMA? MEŠ˺
+MIN
˹GIŠdu-ud˺-da-um
˹KI+MIN˺ hu]-ir
GIŠKI
«GIŠ» GIŠGIŠMEŠ me-ka4-na HAL
˹ka4˺-ru-kur
(67)
[xx]
˹
(68)
[PAP x ŠI x ME xx
GIŠ
(69)
[x x (x) nu-iš]-˹gi-ma AŠpár-te˺-taš AŠ!ha-˹ri-ia?-ri˺-iz-za-iš-ma
(70)
[xx]
GIŠ
(71)
[xx]
GIŠKI
(72)
]˹KI+MIN˺ hu-ir
˹du˺-[ud]-˹da˺-um
GIŠGIŠ MEŠ
˹
˹GIŠha-su˺-ur
+MIN
˹KI+MIN˺
me˺-ka4-na HALmi-iš-še-
˹GIŠ˺[du]-˹ud-da-um˺
[xx]
GIŠ
(73)
[xx]
GIŠKI
˹
(74)
[xx]
˹GIŠ˺KI+MIN
GIŠ
[x-x(-x)]
(75)
[PAP x ŠI x ME xx]
˹GIŠ˺KI+MIN
GIŠ
GIŠMEŠ
(76)
[x x x x (x) nu-iš]-˹gi˺-ma AŠ˹pár-te˺-taš AŠma-du-ma-ti-iš-na-ma
(77)
[xx
GIŠ
]˹hu-ir˺
GIŠ
ha-su-ur kaz0-la
+MIN
GIŠ
˹
˺[ba]-a-˹ia˺
GIŠMA MEŠ
˺[
]
˹me˺-ka4-˹na HAL!˹ba?˺-
[xx
GIŠ
]˹KI+MIN˺
GIŠ
(79)
[xx
GIŠ
]˹KI+MIN˺
GIŠMAMEŠ
(80)
[xx
GIŠ
]˹KI+MIN˺
GIŠ
(81)
[PAP x ŠI x ME xx
GIŠKI
(82)
[x x x x x x x x (x) GIŠ?]˹GIŠ?MEŠ? HAL?ma?-ak?˺-ka4-ri-iz-za nu-iš-gi-ma
(78)
Pierre Briant
]˹x-x-x-x-x˺
(50)
(59)
188
?
x]-˹x-x-x-(x)˺
+MIN]
ka4-ru-kur
GIŠ
˹
˺GIŠ˹MEŠ˺ HALsu-za-ba nu-iš-gi-ma
(83)
[x x x x x x (x) AŠ?hu?-ma?]-˹nu?-iš? ha-tu˺- ma
(84)
[x x x x x x x x x (x)] GIŠhu-ir GIŠGIŠMEŠ me-ka4-na
Upper Edge (85)
[HALma-ra-za šá-ra-man]-˹na AŠ˺[be-ul xx]-˹um˺-me-man-na
(86)
[AŠtup-pi hi ] HALma-ra-za tu-˹ba-ka4˺
Translation (01-11)
[xx] apple saplings?, [xx] olive saplings?, [xx] mulberry saplings?, [x]20 karukur
saplings?, [(x)]20 irtaštiš saplings?, [(x)]85 quince saplings?, [(x)]360 kannakduš saplings?, [(x)]177 pear saplings?, [(x)]110 zipil saplings?, [(x)]7 fig? saplings?, [(x)]116 kazla saplings? (that are) not … ;
(12-13)
[total: x],597 saplings? – trees/an orchard for planting? [at …], for
[Ha]turadda to take care of. (14-21)
[(x)]110 apple saplings?, [(x)]30 kannakduš saplings?, [(x)]90 zipil saplings?, [xx] quince
saplings?, [(x)]2 pear saplings?, [xx] mulberry saplings?, [xx] irtaštiš saplings?, [xx] kazla kammaka saplings?; (22-23) [total] 2,[xxx] saplings? – trees/an orchard for planting? [(…)], for Gidadda to take care of. (24-33)
[(x)]45 apple saplings?, [x],360 kannakduš saplings?, [(x)]299 olive saplings?, [x]31 silti
saplings?, [x]23 mulberry saplings?, [x]99 pear saplings?, [xx] dakuš saplings?, [xx] quince saplings?, [(x)]26 zipil saplings?, [x]7 karukur saplings?; (34-35) [total x,x]68 saplings? – trees/ an orchard for planting? [(…)] for […]šakka to take care of. (36-44)
[xx] apple saplings?, [xx] kannakduš saplings?, [xx] irtaštiš saplings?, [xx] silti
saplings?, [x] zipil [saplings?], [xx] pear saplings?, [xx] zaritka? [saplings?], [xx … saplings?], [xx … saplings?]; (45-46) [total … saplings? …] trees/an orchard […] at the plantation for [PN] to […]. (47-53)
[xx] mulberry saplings?, [x]00 kazla saplings?, [(xx)]˹x˺ quince saplings?, [(x)]22? pear
saplings?, [(x)]384 karukur saplings?, [xx] zaritka saplings? [(xx)]10 apple saplings?; ?
?
(54-55) ?
[total: x],3[x]9 saplings – trees/an orchard for planting , at the plantation in […]da , for Pukša? to take care of. (56-62)
[(xx)]11 apple saplings?, [xx] karukur saplings?, [xx] quince saplings?, [xx] zipil saplings?,
[xx] pear saplings?, [xx] fig? saplings?, [xx] mulberry saplings?; (63-64) [total …] saplings? – trees/ an orchard for planting?; [PN …] in [the plantation?] (called) Mišbašatiš, gone?. (65-67)
[xx] fig? [sap]lings?, [xx] karukur saplings?, [x] mulberry saplings?; ?
(68-69)
[total …]
?
saplings – trees/an orchard for planting , for Mišše[…] to take care of, at the plantation at Hariyarizzaš?. (70-74)
[xx] apple saplings?, [xx] mulberry saplings?, [xx] quince saplings?, [xx] fig? saplings?,
[xx …] saplings?; (75-76) [total …] saplings? – trees/an orchard for planting?, for Ba?[… to take] care of, at the plantation of Mandumatiš.
Henkelman & Stolper
189
(77-80)
[xx] apple saplings?, [xx] kazla saplings?, [xx] fig? saplings?, [xx] karukur saplings?;
(81-83)
[total: … saplings?] – trees/an orchard for Suzaba‹nuš›? to take care of [… and] trees/an
orchard? for Makkarizza? to take care of […] in [two?] villages?. (84-86)
[This (is) the total …] saplings? – trees/an orchard for planting? [under the oversight of
Maraza?], year [xx]. [This tablet] pertains to Maraza. Comments (05) irtaštiš (otherwise regularly spelled GIŠir-taš-ti-iš) occurs in at least 37 texts and journal entries, in amounts up to 1,392 l. (Fort. 2164-001, W); all attestations are in accounts and single- and multiple-entry “deposits,” except Fort. 0000-111:03′-06′, a journal entry listing various fruits issued as bonus rations. The proposed meaning, “prune (lit. red food)” (Tavernier 2007a, p. 460 [4.4.20.14], following Hinz) is untenable (discussion in Henkelman n.d.2). (07) kannakduš appears, in various spellings, in seven other texts, in amounts up to 240 l. (Fort. 1899-101, W). No interpretation has been put forward, but a connection with Akkadian kanaktu (an aromatic, attested from the late third millennium on, see Jursa 2009) seems obvious. (09) zipil occurs otherwise only in Fort 1389-101 and Fort. 2029-103 (both C1/W; 230 l. and 110 l.). (11)˹in?-ni˺ ku-ut-man-˹na?˺ (last two signs on the right edge): negative of the conjectured form ku[tmanna], said of karukur trees, in PFa 33:42. If kutmanna is a Conjugation IIIm form of kuti-, “carry,” its nuance here might be “not (yet) bearing (fruit).” Restoring an unnegated occurrence of the same term in PFa 33:42 would, however, produce an implausible contrast between “bearing” karukur trees and otherwise unqualified karukur trees. Also unconvincing is interpretation as a Conjugation III form of kutma- (previously read as tarma-), an active counterpart to intransitive-passive kutmak(a), “complete, finished” (Stolper n.d.2). A positive expression, “finishing,” might be a plausible way to characterize trees as “maturing, immature,” but what would a negative, “not finishing,” express? (12)
GIŠGIŠMEŠ
corresponds unambiguously to
GIŠ
ma-lu, “wood (as material)” in DSz 48,
referring to people working the wood for the Susa palace (Hinz 1950). The parallels between PFa 33 and Fort. 0119-101 now show correspondence with GIŠhu-sa, “tree, grove” (full discussion in Henkelman n.d.2). (12) Haturradda (also HALha-tur-ra-da, °ra-ad-da, HALha-tar-ra-da, °ra-ad-da, and perhaps HAL
ha-da-ra-da, *Ātṛrāta-, Tavernier 2007a, p. 125 [4.2.194]) is the name of several
individuals in the PFA. Twelve or more texts appear to refer to the one mentioned here. (1) The fruit account Fort. 1899-101, places him at a new (pipšina) plantation (l. 14), probably at Matezziš (cf. ll. 05, 29, 35). The same text also mentions Gidadda (l. 35, see l. 23 below) and Pukša (l. 60, see l. 55 below) at the same site, and repeats the name of Haturradda at the end (l. 63), now as a supplier designated abbe-abbe-huttira, “food producer.” (2) A closely similar fruit account, Fort. 1927-101, again puts Haturradda at a plantation (l. 67′,
190
Pierre Briant
perhaps l. 28′), again probably a new one at Matezziš (cf. ll. 60′, 74′, 80′, 84′); it again mentions Gidadda (l. 84′) at the same place, and probably names Haturradda again at the end, this time as “assigner” (PN dama, l. 03′′). (3-4) Haturradda the “food-producer” (abbeabbe huttira) is a recipient of an uncertain commodity in Fort. 1975-101:07′ (V) and of barley at Persepolis in PF 1940:07-09. (5) The account PF-NN 2345 lists flour, wine and fruit received by Haturradda, who processed or prepared fruit with it (ll. 03, 10), and the same text computes a balance of fruit and wine on deposit for allocation by Haturradda as supplier (kurman PN-na, ll. 16-17). (6) Fort. 0024-102, a fragment of a fruit journal, mentions Matezziš at the beginning and Haturradda at the end. (7) In the tabular fruit account Fort. 2043-101:20′′,
HAL
ha-da-ra-da may be a variant spelling of Haturradda, since the same
text mentions other actors named in Fort. 0119-101, namely Pukša (l. 06′′, see l. 55 below), Gidadda (l. 27′′, see l. 23 below), and Maraza, the last in connection with Persepolis (ll. 09′-10′, 26′-27′, see l. 85 below). (8) Fort. 1999-101, a fruit account combined with journal entries, puts Haturradda at the balum (l. 02) at Mišdubaš and Gidadda at the partetaš there (l. 10). This place recurs as the site of a plantation in PF 0158 (C1, spelled
AŠ
mi-iš-du-
uk-ba, see Hinz and Koch 1987, p. 926, see Tuplin 1996, p. 96) and Fort. 1792-102 (C1/W). It is connected with both Tikraš (Fort. 1420-102, Fort. 1551-101) and Persepolis (PF-NN 2492:14-15, 16-17, 18-19, 20-21, 22). (09-10) Haturadda appears in interim summaries of the multiple-entry C1/W texts Fort 1881-101:04′ and Fort. 00X1-101:04′ and 11′′. The former text also refers to the place Pirnukuš (08′) and the place Hazidda (08′′-09′′), connected to Tirazziš (PF 2018:18-21). The latter refers to the places Mandama? (11′), Appištapdan (16′, see comment on PFa 33:47), Ukbarakka (10′′, associated with Mandumatiš, Fort. 0232-101), and perhaps Akkuban (09′, above, Table 1), placing this Haturadda in the Persepolis region. (11) The tabular fruit account Fort. 1988-102 mentions Haturradda in at least three interim summaries (ll. 06, 18, 25), but preserves no place name. (12) A short tabular fruit account, Fort. 1333-101, records amounts of fruit from three places, including Rakkan and Antarrantiš, all “deposited to” (uggi zikkaka) Haturradda. In sum, a fruit caretaker, producer, and perhaps processor named Haturradda was active in Matezziš, Mišdubaš, and perhaps other places in the Persepolis region, evidently all close to Persepolis itself. (13) ir!: tablet NI. (23) Erasure follows -˹ud˺-da. The name Gidadda (also
HAL
gi-da-ad-da, *Gēdāta-,
Tavernier 2007a, p. 190 [4.2.653]) occurs in at least six other texts, in five collocated with one or more names of other actors mentioned in Fort. 0119-101. (1) In Fort. 1362-101 (fruit, C1/W), interim summaries name Gidadda (l. 10) and Pukša (l. 44, see l. 55 below); no place name is preserved. (2) A tabular fruit account, Fort. 2043-101 mentions Maraza in connection with Persepolis (ll. 09′-10′, also 26′-27′, see l. 85 below), as well as Pukša (l. 06′′), Gidadda (l. 27′′), and perhaps Haturradda (HALha-da-ra-da, l. 20′′) without location. (3) Another tabular fruit account, Fort. 1899-101, locates Gidadda (l. 35) and probably Haturradda (l. 14) at a new (pipšina) plantation at Matezziš, and mentions Pukša in connection with grand totals at the end (l. 60). (4) A similar fruit account, Fort. 1927-101, again puts Gidadda (l. 84′) and Haturradda (l. 67′, cf. l. 28′) at the new plantation at Matezziš. (5) The tabular account Fort. 1999-101 records amounts of fruit at installations at Mišdubaš, including a balum under Haturradda (l. 02) and a partetaš under Gidadda (l. 10). Mišdubaš is connected
Henkelman & Stolper
191
with Tikraš and Persepolis (see l. 12 above). All this establishes Persepolis and its vicinity as the area of Gidadda’s activity. (6) PF 0187 concerns a “deposit” of tarmu (emmer?) in the name of of Gidadda; the seals impressed on this tablet suggest a different area and perhaps a different person. (25) -iš on right edge. (30) dakuš appears in at least twenty other texts and journal entries, usually in modest quantities (up to 330 l. in Fort. 2047-002, perhaps 440 l. in Fort. 0317-104:13′-15′). (35) Among possible restorations of the PN, most promising are [HALte]-šá-ak-ka4 and [HALmiiš]-šá-ak-ka4. A Tešakka appears in accounts of figs? (MA) at Tuppiruna (PF 1983, PF 1984, PF-NN 2347) and acts as fruit supplier at Turšikkan (Fort. 2223-102, W). Miššakka figures in a “deposit” of royal mulberries at Pirraššetaš (PF-NN 1418; on the GN see Arfaee 2008, p. 10, 15-16 and Henkelman 2010, p. 705 fn. 142). (37) -˹iš˺ on right edge. (42, 52) zaritka(m) appears in one fragmentary journal and in at least seven accounts, in amounts up to 150 l. (Fort. 1999-101:23-24). It occurs in a ninth text, a receipt for revenue (PF 0644, category G), in the form daritkan. The two forms transcribe dialect variants *zarit-ka and *darit-ka (Henkelman n.d.2), hence indicating a small yellow/green fruit (on the range of Avestan zairi-, see Rossi 2007, p. 348 n. 42). (46) ˹x x x x e ?-ma˺: traces do not favor the expected ˹nu-iš-gi-e-ma˺. (54) -te-taš on right edge. (55) -iš?- (or -da?-). Pukša (more commonly spelled HALpu-uk-šá, *Buxša-, Tavernier 2007a, p. 151-52 [4.2.373]) is the name of at least three different individuals in the PFA. Six texts seem to pertain to the Pukša mentioned here. (1) Fort. 2043-101 names Pukša (l. 06′′) at the end of an interim summary of fruit in a fragmentary account connected with Persepolis (l. 09′) that also mentions Maraza as overseer (šarama, ll. 10′, 27′), Gidadda (l. 27′′) and perhaps Haturradda (l. 20′′), both at the ends of interim summaries, that is, three individuals who co-occur with Pukša in Fort. 0119-101. (2) In Fort. 1899-101 Haturradda (l. 14), Gidadda (l. 35) and Pukša (l. 60) are named in interim summaries of fruit at two plantations at Matezziš and perhaps at other places around Persepolis. (3) PF 2018, a multiple-entry “deposit” (C1/W) puts Pukša at Matezziš (l. 17) and (4) Fort. 0169-101, a single-entry “deposit” of fruit (C1), puts him at Ankarakkan, near Persepolis (as shown by PF 1966). (5) Pukša also delivers zali, “cress,” at Ankarakkan in PF 0649. (6) In Fort. 1362-101, a damaged multiple-entry “deposit” of fruit, Pukša (l. 44) and probably Gidadda (l. 10) are named at the ends of lists of fruit. (64) -˹ik˺-ka4 over erasure.
192
Pierre Briant
AŠ?
mi˺-iš-˹ba-iš˺-šá-ti-iš (AŠ, if read correctly, is written over erasure) is a contracted variant
of
AŠ
mi-iš-ba-ši-ia-ti-iš “all prosperity” (*vispašyātiš; Tavernier 2007a, p. 401 [4.3.256]).
It appears in Fort. 1899-101:36 (spelled
AŠ
mi-iš-ba-šá-ti-iš) as the name of a plantation at
Matezziš, near Persepolis, associated with Gidadda, who also occurs in Fort. 0119-101 (above, l. 23). In two texts from the Persepolis Treasury Archive from reign of Xerxes, the name identifies a workplace of bitumen-workers, plantation-caretakers (kurtaš kupirriš, partetašnuškip, PT 49) and of house-servants preparing food (puhu batimanuš kurriškarraš, PT 59; see Tavernier 2007a, pp. 429 [4.4.7.86], 437 [4.4.7.133], 535 [5.5.2.3], Potts and Henkelman, elsewhere in this volume). All toponyms in the Treasury Archive appear to belong to the administrative subdivision known as the “Persepolis region” (Henkelman 2017a, pp. 99-100; n.d.2]), supporting the the idea that Mišbašiyatiš was located in the close vicinity of Persepolis (cf. Tuplin 1996, p. 181). (68) -iš-še on right edge, -še over erasure. (68f.) Possible restorations of the damaged PN include HALmi-iš-še-[na] (but more signs are expected in the gap) and
HAL
mi-iš-še-[iz-za], but no-one of either name appears in known
contexts that suggest connections with Fort. 0119-101:68f. (69) AŠ!: tablet ḪAL. (69) AŠ!ha-˹ri-ia?-ri˺-iz-za-iš-ma: the GN, if read correctly, is not attested elsewhere. (76) Ma(n)dumatiš ( AŠman-du-man-ti-iš, °ma-ti-iš, °ma-ut-ti-iš,
AŠ
ma-du-ma-ti-iš,
AŠ
*Vantavatīš, Tavernier 2007a, p. 400 [4.3.238]),) and Mandumattizza ( man-du-ma-utti-iz-za, *Vantavatīca-, ibid. [4.3.237]): collocation with seal PFS 0001* and the name of Šuddayauda in PF 0905 implies that Mandumatiš was situated in the “Persepolis region” administrative subdivision (Hallock 1985, p. 598 fn. 1; for further connections see Koch 1990, pp. 109, 118, 277; Tuplin 1996, p. 181; Henkelman 2003, pp. 104-105; Arfaee 2008, pp. 16, 30; Henkelman and Stolper 2009, p. 308 with fn. 121). The wine supplier mentioned in PF 0905, Maraza, also collocated with Mandumatiš in PF 2080 (fruit) and Fort. 2175-101 (fruit?), may be the same person as the Maraza at the end of Fort. 0119-101 (see l. 86 below). The tabular account Fort. 0232-101 lists revenue in pit, figs?, dakuš, mulberries and apples in a number of sections pertaining to Mandumatiš and Ukbarakkan. The multiple-entry “deposit” Fort. 1951-101 includes a list of fruit at at Mandumatiš (l. 24), and three journal entries (Fort. 2175-101:03-05, 06-08, 29-31) speak of fruit allocations for workers there. In PF-NN 1157 “treasury workers” (AŠka4-ap-˹nu-iš˺-ki-ip) at Mandumatiš? are mentioned, plausibly implying the presence of a “treasury” (craft centre, see Potts and Henkelman, elsewhere in this volume; but note that the reading of the place name is uncertain). (81) -gi-ma on right edge. A reading
HAL
su-za-ba-‹nu-iš› nu-iš-gi-ma, with haplography is not excluded, but neither
Suzaba nor Suzabanuš is otherwise attested.
Henkelman & Stolper
193
(82) ˹HAL?ma?-ak?-ka4˺-ri-iz-za, if read correctly, occurs only here. nu-iš-gi-ma on right edge and obverse. (84) GIŠhu-ir preceded by erasure. (85, 86) The name Maraza (HALma-ra-za, rarely HAL
HAL
mar-ra-za, *Varāza-; dialectal variant
ma-ra-da, *Varāda-, Tavernier 2007a, p. 338 [4.2.1800, 1802]) is ubiquitous in the PFA,
referring to several individuals (Koch 1990, index q.v.; Arfaee 2008, p. 16). One, entitled ukbahamitiya (PF 1979) or ukbahamišiya (PF 1980), reflecting dialectal variants of a title tentatively interpreted as “vice-fruit manager” (Tavernier 2007a, p. 510 [5.3.4.58-59]), appears to be based at (H)ištiyanuš; from this same place he sends 240 l. apples to nearby Kutima (PF 1990:17-18, AŠhi-iš-ti-nu-iš). The name Maraza is frequent in the formula PN šaramanna, denoting logistic oversight, but rarely in connection with fruit. An exception is the Maraza, perhaps the same as the vice-fruit manager, who oversees individuals labelled as “fruit-worker” or “fruit-processor” (miktam-huttira, mikdakurra) at Matannan (PF 1945:0405) and Persepolis? (Fort. 2050-101:33-35; Fort. 2175-101:63-64?, 65-66?). A Maraza appears at the end of a fragmentary tabular account of fruit at Rakkan and Yamadanuš, the latter known to be the locus of or the name of a plantation (Fort. 0442-101; cf. Fort. 1866-102). Most pertinent is a fragmentary tabular account (Fort. 2043-101) in which a Maraza twice occurs in interim summaries as an official overseeing fruit at Persepolis (ll. 09′-10′, 26′-27′?). The same text mentions totals of various fruits connected with Pukša (l. 6′′), Gidadda (HALgida-˹ad?˺-da, l. 27′′), and, perhaps, Haturradda (HALha-da-ra-da, l. 20′), i.e., names known from Fort. 0119-101. Since overseers sometimes stepped into the role of supplier, PF 2080 is probably also relevant. This fruit account centers on Tikrakkaš in the Persepolis region (above, on PFa 33:30) and names Maraza as supplier (l. 22). The Maraza appearing in Fort. 0119-101 overseeing fruit trees at several places can be confidently equated with the Maraza at Persepolis (Fort. 2043-101) and Tikrakkaš (PF 2080), and therefore the Maraza overseeing the processing of fruit at Persepolis? and Matannan (PF 1945:04-05, Fort. 2050-101:33-25; Fort. 2175-101:63-64?, 65-66?) may also be the same person. Less certain is his identification with the Maraza in the Rakkan area (Fort. 0442-101) or with the “vice-fruit manager” at (H)ištiyanuš. With this geographical range, other texts come into play, such as wine account Fort. 2177-103, which mentions a Maraza at Tikrakkaš or Fort. 2181-102 (L1), in which a Maraza supplies wine for workers at Rakkan (cf. Fort. 0442-101). Since fruit and wine are often administratively connected in the PFA, identification would in principle be admissible.
194
Pierre Briant
Fig. 2a. Fort. 0119-101 Obverse and Lower Edge
Henkelman & Stolper
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Fig. 2b. Fort. 0119-101 Reverse, Right Edge, Upper Edge.
196
Pierre Briant
Abbreviations DN
divine name.
Fort. ####-###
Elamite Persepolis Fortification tablet recorded by the Persepolis Fortification Archive Project; the first four digits indicate the box from which the tablet came and the last three digits are a sequential identification number.
GN
geographical name.
PF ####
Elamite Persepolis Fortification text published in Hallock 1969.
PFa ##
Elamite Persepolis Fortification text published in Hallock 1978.
PFA
Persepolis Fortification Archive.
PF-NN ####
Elamite Persepolis Fortification text cited from draft edition by Richard T. Hallock, collated, corrected and prepared for publication by Wouter F.M. Henkelman.
PFS ####
Persepolis Fortification Seal, cited according to Garrison and Root 1998, with updates by Mark B. Garrison.
PN
personal name.
PT ##
Elamite Persepolis Treasury text published in Cameron 1948.
Images of Persepolis Fortification tablets presented here are products of the Persepolis Fortification Archive Project at the Oriental Institute of the University of Chicago.
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Henkelman & Stolper
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Conquérir l’Égypte grâce à la Babylonie. Réflexions sur la chronologie du règne de Cambyse en Babylonie1 Francis Joannès (Université Paris, 1, UMR 7041 ArScAn)
L’une des préoccupations constantes de P. Briant, dans l’élaboration de son œuvre historique, a été de prêter attention aux détails du quotidien et du concret que les diverses régions composant l’empire achéménide documentent plus ou moins abondamment, pour les confronter à la lecture critique qu’il faisait des sources officielles ou des historiens de l’Antiquité classique. C’est donc en hommage à cette méthode historique que cet article se propose, à partir de données ponctuelles tirées de la documentation administrative des tablettes cunéiformes de Babylonie de la période 528-526, de présenter une hypothèse sur la stratégie mise en œuvre par Cambyse pour réaliser avec succès la grande affaire de son règne, c’est-à-dire la conquête de l’Egypte2. Sous les règnes de Cyrus3 puis de Cambyse, l’ancien empire néo-babylonien se trouve dans une situation paradoxale: une partie de son élite dirigeante a cédé le pouvoir aux conquérants perses, mais le territoire impérial babylonien conserve la même définition résumée dans la formule “Babylone et la Transeuphratène” (Bābilu u Ebir nāri)4. Cyrus n’ayant pas participé à la fête de l’Akitu à Babylone de la fin de son année inaugurale, Cambyse reçut le titre royal à sa place, mais ce fait ne fut reconnu qu’en Babylonie du nord, et ne dura que jusqu’à la fin de l’année 1 (avril 537)5. Puis l’autorité sur la Babylonie et la Transeuphratène fut donnée à Gubāru/Gobryas le gouverneur de l’ensemble de l’ancien empire6. Or, si la situation en Babylonie est assez bien documentée entre 539 et 521, celle de la Transeuphratène après la victoire de Cyrus reste très floue. On ne sait pratiquement rien, par exemple, de la manière dont s’y est établie l’autorité perse7. Le Cylindre de Cyrus8, par exemple, dit simplement que les rois vassaux apportèrent leurs présents à Babylone :
1 Je remercie tout particulièrement D. Agut et J. Monerie pour leur relecture du manuscrit et leurs remarques et suggestions. Les erreurs qui subsisteraient sont de ma responsabilité.
2 Sur la campagne d’Egypte, voir les données rassemblées et analysées par Cruz-Uribe 2003. 3 Sur l’attitude de Cyrus envers la Babylonie, cf. inter alia parmi les publications récentes Fried 2004, Jursa 2007 et van der Spek 2014, p. 249-255.
4 Sur cette nouvelle situation, cf. les présentations synthétiques de Jursa 2007 et Waerzeggers 2015. 5 Je suis ici l’analyse de Tolini 2011, p. 139-145. 6 Les attributions de Gubāru sont présentées de façon lumineuse dans Stolper 2003. 7 Briant 1996 p. 55-59 présente la somme de ce que l’on peut dire sur les rapports entre les conquérants perses et cette région. Voir également Petit 1990, p. 59-61.
8 Schaudig 2001, p. 553.
Joannès
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“Sur son (= le dieu Marduk) ordre auguste, tous les rois détenteurs de trône du monde entier, depuis la Mer supérieure jusqu’à la Mer inférieure, ceux qui habitent des contrées lointaines et les rois du pays d’Amurru qui habitent sous la tente, eux tous, ils m’ont apporté leur lourd tribut et à l’intérieur de Babylone, ils ont baisé mes pieds.”9
Cyr. 14410
2-xii-Cyrus 3
Babylone
“1 sicle d’argent que Sūqaia, fils d’Ina-ṣilli-Bêl a donné en Transeuphratène à Nabû-ittannu, fils de Kīnaia”
(février 535) 1 šiqil kaspu ša ina Eber nāri Sūqāya mār-šu ša Inaṣilli-Bēl ana Nabû-ittannu mār-šu ša Kīnaia iddinu BM 11454611
20+-vi-Cyrus 7
Uruk
“selon la marchandise qu’il achètera en Transeuphratène et qu’il fera parvenir à Babylone”
(octobre 532) libbû mīrištu ša ina Ebir nāri imahharam-ma ana Bābili ušakšadu YOS 7 63
15-xi-Cyrus 7
Uruk
“selon la marchandise qu’ils achèteront en Transeuphratène et qu’ils feront parvenir à Babylone”
(février 531) libbû mīrištu ša ina Ebir nāri imahharunim-ma ana Bābili ušakšadunu BM 6108812
7–[o]–Cyrus 9
Sippar
(entre avril et août 530)
“le jour où il (r)entrera de Transeuphratène, selon le cours d’échange de la ville de Tapsuḫu, Bêl-iddin livrera au trésor de Šamaš la commande du temple correspondant à ces 3 mines d’argent” ūmu ša ultu Ebir nāri irrub akî maḫīri ša Tapsuhu hišiḫtu ša Ēkur ša kaspa’ 3 manê Bēl-iddin ana makkūr Šamaš inamdin
CT 22 97 = NBB 28
Cyrus ou Cambyse ? (entre 538 et 522)
Babylone
Lettre à Itti-Marduk-balāṭu/Iddinaia : Šaddinnu est arrivé de Harran à Babylone
Table 1. Mentions de la Transeuphratène sous Cyrus.
9 Cylindre de Cyrus, ll. 28-30: ina qibīti-šu ṣīrti napḫar šarrī āšib parakki ša kališ kibrāta ištu tâmti elîti adi tâmti šaplīti āšib nagî nesûti šarrāni māt Amurrî āšib kuštāri kališun bilassunu kabitti ūbilūnim-ma qerba Šuanna unaššiqu šēpūa. On peut comparer cette formulation à celle de l’inscription VAB 4 94 iii 24 de Nabuchodonosor II: “J’ai soumis envers Babylone les vastes peuples dont Marduk mon Seigneur a rempli mes mains, et j’y ai reçu le tribut de tous les pays, production des montagnes et profusion des mers; j’ai rassemblé avec bonheur sous sa (= Babylone) protection éternelle toute l’humanité et j’ai rempli ses (= Babylone) greniers d’une innombrable abondance de grain” (nišī rapšāti ša Marduk bēlī umallû qātūa ana Bābili ukanniš bilat mātāti bišīt šadî ḫiṣib tâmāti qerba-šu amḫur ana ṣilli-šu dārî kullat nišī ṭābiš upaḫḫir karê še’i dannūti la nībi aštapak-šu).
10 Wunsch 1993 n°289. 11 Jursa 2010, p. 76. 12 McGinnis 2004.
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Pierre Briant
La partie levantine du nouvel empire perse n’a, semble-t-il, pas posé de problèmes particuliers à ses nouveaux maîtres, puisque mis à part ce qui se passe en Anatolie occidentale13, il n’y a pas d’intervention connue au Levant sous le règne de Cyrus. Il semble donc que la région côtière soit passée sans coup férir sous tutelle perse, en gardant probablement les cadres mis en place par les Babyloniens, ce qui signifie, par ailleurs, que la politique développée par Nabonide à l’ouest et en Arabie avait renforcé la structure de l’empire de Babylone et que les Perses bénéficièrent de ce renforcement. Quand la Transeuphratène est citée dans les textes babyloniens, il s’agit essentiellement d’activités commerciales (cf. Table 1). Après 539, d’après les quelques mentions que nous livrent les tablettes cunéiformes babyloniennes14, Cyrus est surtout actif en Iran et dans la partie orientale de son empire. Jusqu’à plus ample informé, la capitale de l’empire est établie à Pasargades où le roi fait aménager un vaste ensemble de pavillons et de jardins composant le palais impérial15. Cambyse lui-même est vraisemblablement auprès de son père, tout en faisant administrer ses biens immobiliers propres en Babylonie par des agents liés à sa Maison, avec lesquels la famille Egibi est en relation16. L’une des conséquences de la conquête de la Babylonie par les Perses fut d’autre part la mise en place de flux de travailleurs envoyés sur des chantiers de construction officiels, à Babylone et en Iran: celui des murailles de Babylone, celui du palais de Taokê sur la côte iranienne du Golfe, et celui de la citadelle de Lahiru, au pied du Zagros17. Il est possible aussi que des travailleurs aient été prélevés pour participer aux travaux de Pasargades, sans que nous en possédions d’attestation. Dès le début de son propre règne, et pendant toute sa durée, Cambyse poursuivit la même politique de construction, qui se traduisit par des mobilisations de personnels des institutions religieuses babyloniennes et de moyens en rations d’entretien pour des grands travaux en Babylonie (murailles de Babylone, palais de Bēltiya) et en Perse (palais de Humadešu, résidence de Matnannu). Quant à l’administration du territoire babylonien, elle est marquée également par une grande continuité, d’une part entre période “néo-babylonienne” et période “perse”, d’autre part entre le règne de Cyrus et celui de Cambyse. À Babylone, par exemple, Gubāru nommé gouverneur de Babylone et de Transeuphratène à la fin de l’an 3 de Cyrus, reste en poste jusqu’à l’an 5 de Cambyse (525/524), année où il quitte le pays pour rejoindre Cambyse en Egypte18. Mais son absence ne signifie pas qu’un autre gouverneur ait été nommé car c’est son fils Nabūgu19 qui, apparemment, a
13 Sur les difficultés rencontrées à soumettre durablement l’ancienne Lydie et les cités grecques d’Ionie, tout en continuant la conquête du sud-ouest de l’Anatolie, cf. Briant 1996, p. 46-48.
14 Cf. Tolini 2011, p. 147-201. 15 Sur la datation des constructions de Pasargades et l’aménagement du site, cf. Briant 1996 p. 922, ainsi que Boucharlat 2009 et 2014. Une présentation générale se trouve sur http://www.achemenet.com/fr/tree/?/sites-archeologiques/pasargades.
16 Cf. Dromard 2014. 17 Je reprends ici les éléments rassemblés et analysés par G. Tolini, dans Tolini 2011, p. 39-123. 18 Selon Th. Petit 1990, p. 187. 19 Forme babylonienne de l’iranien Nāf-augah: cf. Tavernier 2007 p. 256, entrée 4.2.1154: “the strength of the family”.
Joannès
203
assuré le traitement des affaires courantes. On en possède des attestations en décembre 52720, avril 52621, juillet 52522 et juillet 52323. Le texte Erm. 15439 mentionne également Nabūgu24 en 526. Dans le sud du pays, on constate à travers les archives de l’Eanna d’Uruk qu’il n’y eut pas de changement significatif des titulaires des charges administratives sous le règne de Cambyse. On y intronisa cependant deux nouveaux fonctionnaires dont un “scribe royal sur parchemin affecté à l’Eanna” (sēpiru ša šarri ša ina Eanna paqdu), ce qui traduit peut-être la mise en place d’une administration impériale utilisant l’araméen. Mais Cambyse continua de respecter les traditions locales25 : on sait ainsi qu’il délégua à Uruk un chargé de mission pour consulter les stèles des anciens rois26. Enfin, on ne dispose d’aucun renseignement précis sur les déplacements de Cambyse au cours de ses deux premières années de règne, entre septembre 530 et janvier 527. Rien n’atteste qu’il ait été présent dans l’ouest de l’empire, en particulier au Levant pour y parachever la mise en place de l’autorité perse. Mais il n’était évidemment pas indispensable que le roi perse soit sur place pour que cette autorité s’exerce. En fait, comme cela a été déjà noté, sur un règne d’une durée totale de 7 années 1/2, Cambyse en a passé plus de la moitié (4 ans) sur le territoire égyptien à l’extrémité occidentale de son empire, et cet investissement en moyens matériels et humains et en temps passé loin de la Perse n’est certainement pas le fruit du hasard. Or, tandis qu’on considérait traditionnellement que la conquête de l’Egypte avait eu lieu au printemps 52527, à la suite de la disparition du pharaon Amasis survenue en novembre 526, un article de J. F. Quack paru en 201128 a établi de manière convaincante une datation plus haute: l’auteur a montré ainsi que le décès d’Amasis est intervenu au dernier trimestre de l’année 527, ce qui implique 20 BE 8/1 87:4 (13-ix-Cambyse 3). 21 YOS 7 137:22 (30-xii-Cambyse 3). 22 YOS 7 177:7 (8-iv-Cambyse 5). 23 YOS 7 192 :7, 11 (30-iii-Cambyse 7). 24 Dandamaev 1992, p. 103-104 n°206: “according to Erm(itage) 15439, a messenger of Nabūgu (lines 8 and 16: Na-bu-gu) told the steward and the royal commissioner of the Eanna temple that they should lead several farmers and archers of the temple whose names are given in the text to Babylon. If these officials did not bring them to Babylon by a specified time, they would bear the punishment of Nabūgu (…)”.
25 Kleber 2008, p. 18-25. 26 Kleber 2008, p. 270 n°33 ll. 16-22, daté du 29-vi-Cambyse 3 (13 septembre 527) mār šipri ša šarri u šakin ṭēmi Bābili iqtabû umma asuminētu šaṭrētu ša šarrāni labīrūti ša ina Eanna šaknū kullimā’inni asuminētu šaṭrētu lābirūtu ša tidâ mār šipri ša šarri kullimā mimma ša hassātunu u tidâ mār šipri ša šarri kullimā “Le chargé de mission du roi et le gouverneur de Babylone ont déclaré: “Montre-moi les stèles inscrites des anciens rois qui se trouvent dans l’Eanna”. Montrez au chargé de mission du roi les stèles inscrites anciennes ! Tout ce dont vous avez connaissance, montrez-le au chargé de mission du roi !”. Voir également le commentaire de M. Jursa (Jursa 2007 p. 78): “At the very least, however, it was considered desirable by the Achaemenids to understand the traditional relationship between Babylonian kings and the temples. The old royal inscriptions in question had political (and economic) relevance in that they documented grants or royal interference with cultic practices. The obvious inference from this is that the new rulers adopted a conscious policy towards these old royal acts. This policy could have consisted either in positive confirmation or in change; the latter, however, would have been presented as a return to previously abandoned norms”.
27 Par exemple Beckerath 2002 : entre janvier et mars 525. 28 Quack 2011. Je dois cette référence à Damien Agut. Comme le signale J. F. Quack, la date de 526 avait déjà été proposée par Cruz-Uribe 2003, p. 56, mais comme une simple possibilité (“Cambyses, following the above discussion, would have invaded in the spring of 526…”).
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Pierre Briant
que la phase militaire de la conquête perse de l’Egypte se soit déroulée entre janvier et mars 526, soit plus d’un an avant la datation traditionnelle. Les conséquences de cette nouvelle datation sont importantes car, de ce fait, deux dossiers documentaires babyloniens me semblent devoir être mis désormais en relation avec elle pour réévaluer les événements intervenus pendant cette première moitié du règne de Cambyse. Et si ces événements se déroulent en Babylonie, leurs conséquences concernent l’histoire de l’empire tout entier. Ces deux dossiers ont fait l’objet d’un rassemblement et d’une présentation des données dans des synthèses récentes: le premier est la reconstitution d’une visite royale en Babylonie, dont les étapes ont été soigneusement mises en place par G. Tolini dans sa thèse de doctorat29. Le second dossier est celui de la famine survenue en Babylonie à partir de la fin de l’année 528 et qui a frappé ce pays jusqu’à l’été 526, dont le déroulement a été reconstitué par K. Kleber30. L’objet de la présentation qui suit est de montrer que non seulement ces deux événements sont très inhabituels, mais encore qu’ils sont probablement reliés entre eux, et, en ouvrant plus largement la perspective, qu’ils se comprennent en les mettant en rapport avec la campagne militaire qui aboutit à la conquête de l’Egypte.
La visite de Cambyse en Babylonie Les étapes et l’itinéraire L’itinéraire de la visite de Cambyse en Babylonie tel que l’a reconstitué G. Tolini fut le suivant : de juillet à novembre 528 (mois babyloniens iv à viii de l’an 2 du règne), Cambyse est en Babylonie méridionale. Il séjourne en particulier dans le palais royal d’Abanu et sa présence génère des livraisons de nourriture et de boisson ainsi que des fournitures de main d’œuvre par le temple le plus important et le plus riche de la région, l’Eanna d’Uruk. De décembre 528 à février 527 (mois ix à xi de l’an 2 selon la datation babylonienne), le roi est à Babylone et en Babylonie du nord : cette fois, c’est le temple du dieu Šamaš de Sippar qui est mis à contribution. En mars 527 (mois xii de l’an 2), d’après les archives de la famille Egibi, on constate que le roi est à Opis, c’est-à-dire au confluent du Tigre et de la Diyala, non loin de l’emplacement de l’actuelle ville de Bagdad. Puis Cambyse disparaît de la documentation babylonienne tandis que le chef de la maison Egibi revient d’Opis à Babylone où il reprend ses activités31. On pourrait interpréter cette visite de Cambyse comme l’une des “visites de Grand Roi” qu’a étudiées en particulier C. Tuplin, mais celui-ci émet des doutes sur le fait que Babylone ait vraiment servi de capitale régulière aux rois achéménides32. Et de la liste qu’il dresse des attestations de la 29 Tolini 2011 p. 151-173. G. Tolini interprétait cette visite surtout comme résultant de la volonté du Grand Roi de suivre l’avancement des chantiers de construction en Babylonie.
30 Kleber 2012. 31 Je suis ici la reconstitution de G. Tolini. Le 27-iii-Cambyse 3 (154 juin 527) Itti-Marduk-balāṭu est à Babylone et s’engage à restituer à Aḫḫē-iddin-Marduk un bassin (narmaku) et une aiguière (gullatu) en bronze d’une valeur de 4 mines et 9 sicles d’argent qu’il lui avait précédemment empruntés. On peut spéculer sur le fait que ces ustensiles utilisés normalement pour la toilette aient pu lui servir lors de son déplacement, lorsqu’il a accompagné le roi à Opis.
32 C. Waerzeggers partage ce scepticisme: Waerzeggers 2015 p. 186 note 20 “The evidence has been gathered by Tolini, La Babylonie et l’Iran [= Tolini 2011]; this reveals that in two hundred years of Persian history, Babylon and its region
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présence d’un roi achéménide à Babylonie, seuls deux séjours d’une certaine durée sont attestés 33 : celui de Cambyse en 528-527 et celui de Darius II à la fin du Ve siècle. Encore est-ce pour y mourir que Darius II s’est semble-t-il arrêté à Babylone. Pour les autres mentions, il semble qu’il y ait une certaine récurrence d’attestations au moment où les rois achéménides montaient sur le trône, et à l’époque où se préparait la Fête du Nouvel An, avec le rituel de l’Akitu. L’inégale répartition de la documentation cunéiforme babylonienne au long de la durée de l’empire achéménide fait qu’il est délicat d’utiliser l’argument a silentio pour juger de la présence ou non d’un des rois perses dans la capitale de la Babylonie, mais l’impression générale qui se dégage est quand même celle du caractère très particulier de la visite de Cambyse en Babylonie en 528-527, à la fois en termes de durée (9 mois) et en terme d’itinéraire, depuis le Pays de la Mer jusqu’au confluent Tigre-Diyala, c’est-à-dire en parcourant toute la plaine alluviale du sud au nord. On remarque que le début et la fin de cette visite se situent aux deux débouchés du plateau iranien sur la Mésopotamie : depuis la Perse proprement dite et l’Elam au sud, depuis la Médie au nord, par la vallée de la Diyala.
Un séjour ordinaire du Grand Roi ? Pendant ce périple babylonien, Cambyse semble avoir séjourné un certain temps à Abanu non loin d’Uruk et à Babylone. Il a pu s’y livrer à des activités récréatives, comme la chasse au sanglier des marais34, ou régler des problèmes administratifs dont nous n’avons cependant pas gardé de témoignage dans les archives locales. On peut noter qu’au début du mois de novembre 528 un homme qualifié d’Égyptien (miṣiraiu), avec un nom babylonien (Šamaš-iddin), mais un patronyme égyptien (Hurumasut) se trouvait à Sippar. Il est mentionné dans un texte de comptabilité de l’Ebabbar comme chargé des “rations du roi”, donc servant d’intermédiaire entre le temple et l’administration royale35. Il est encore cité dans les archives de l’Ebabbar en octobre 527 avec la même fonction36. Mais cette mention de Šamašiddin d’ascendance égyptienne n’a semble-t-il pas de rapport direct avec la présence de Cambyse dans la région à la fin de l’année 528 et il se rattache plutôt à la communauté égyptienne présente à Sippar dès l’époque néo-babylonienne37. Plus suggestive est la remise, dans le texte MacGinnis
received only a dozen recorded royal visits. Some occasions will certainly have gone unrecorded, but even so the picture that arises from the cuneiform texts is a far cry from the annual winter holidays postulated by ancient Greek authors and uncritically restated by modern historians”.
33 Tuplin 1998, p. 72-76 et p. 108-110. 34 C’est par rapport à cette chasse très particulière qu’il faut peut-être interpréter la présence d’un Chorasmien spécialisé dans les suidés au cours du séjour à Abanu; cf. Moore, Michigan n°89, ligne 51 : “2 sicles d’argent (versés à) Udiriya, le Chorasmien, préposé aux cochons” (2 šiqil Udiriya Ḫurzīmayu ša muḫḫi šaḫî).
35 Camb. 121, daté du 22-vii-Cambyse 2 : Šamaš-iddin reçoit une ration de dattes. 36 CT 57 133, daté du 17-vi bis-Cambyse 3. Le chiffre de l’année n’est pas tout à fait lisible, mais seule l’année 3 de Cambyse compte alors un mois vi intercalaire. Šamaš-iddin reçoit 2 sicles d’argent en lieu et place de 10 mines de laine.
37 Le véritable porteur d’un nom égyptien est le père de Šamaš-iddin: il devait être implanté depuis assez longtemps en Babylonie pour avoir choisi de donner un nom de facture akkadienne à son fils. On possède d’ailleurs, sous le règne de Cyrus un contrat de fermage qui mentionne un Samsaya fils de Pat-Esu, en relation d’affaires avec l’Ebabbar. Sur les Égyptiens en Babylonie en général à cette époque, cf. Hackl et Jursa 2015.
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2012 n°45, d’armes (arcs, carquois, flèches et lances) à l’Ebabbar de Sippar par des archers (pour équiper d’autres soldats ?) au début du mois xi de l’an 2 de Cambyse38. Si Cambyse a donc séjourné pendant neuf mois en Babylonie, jusqu’en mars 527, il ne reste que 7 mois pour lui attribuer un retour en Iran suivi de son départ en campagne vers l’ouest qui l’amène à la frontière de l’Egypte au début de l’année 526 (selon la chronologie proposée par J. F. Quack). Ce laps de temps n’est pas inconcevable, mais il est peu probable que Cambyse ait mené sans être sur place les négociations avec les gens de Tyr, de Chypre et de Samos et avec les Arabes du Sinaï qui lui permirent de pénétrer en Egypte en ayant assuré ses arrières : il a donc passé un certain temps au bord de la Méditerranée. Dès lors, un aller-retour de Babylonie vers l’Iran à la fin du printemps 527 apparaît moins probable. L’hypothèse qui est proposée ici est donc que Cambyse soit parti directement de Babylonie vers l’ouest et qu’il ait auparavant séjourné en basse Mésopotamie pendant le temps nécessaire à la mobilisation, au rassemblement et à l’équipement de l’armée avec laquelle il projetait de faire campagne contre l’Egypte. Le séjour dans le sud babylonien correspond au temps qu’il lui a fallu pour accueillir les contingents venus de Perse et d’Elam ; le passage à Opis a permis de faire la jonction avec des contingents venus de Médie et de la partie septentrionale du plateau iranien. Cambyse aurait ensuite pris avec son armée la route traditionnelle de haute Mésopotamie qui allait le conduire vers la Syrie occidentale et le Levant, où il arriva dans le courant de l’été 527.
La famine en Babylonie Chronologie et localisation C’est à K. Kleber que l’on doit d’avoir mis en évidence l’existence d’une crise de subsistance en Babylonie entre la fin de l’an 1 du règne de Cambyse (février 528) et le milieu de l’an 4 (septembre 526). Elle en reconstitue les étapes de la manière suivante : une mauvaise récolte de céréales à la fin du printemps de 529 provoqua une hausse des prix au moment de la soudure, c’est-à-dire à la fin de l’hiver de l’année suivante39. La récolte d’orge de 528 aurait été tout aussi mauvaise et le phénomène aurait été amplifié par une mauvaise récolte de dattes en septembre 528 dans le sud du pays. Or, c’est le moment où Cambyse séjournait à Abanu, non loin d’Uruk. Mais, tandis qu’on pouvait atténuer dans les grands organismes institutionnels les effets d’une mauvaise récolte de céréales en leur substituant des dattes dans les rations alimentaires du personnel, cette substitution se serait révélée impossible après la double mauvaise récolte de 528. Entre avril et septembre 527, la Babylonie aurait donc connu une vraie période de disette, dont se fait l’écho, par exemple, la lettre YOS 3 69 que K. Kleber date de septembre 527 et qui prévient les autorités
38 MacGinnis 2012, p. 78-79, daté du 22-xi-Cambyse 2 (12 février 527). Cette fourniture de matériel ne s’accompagne apparemment pas de fourniture d’hommes à la différence de la levée de l’année 7 de Cambyse, étudiée dans MacGinnis 1998.
39 Kleber 2012, p. 223.
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de l’Eanna d’Uruk que les entrepôts sont vides40. Ce n’est qu’après la récolte des dattes d’octobre 527 que la situation aurait commencé à se stabiliser : on aurait pu à Uruk fournir des dattes aux travailleurs du temple. Mais l’Eanna était encore obligé au début de l’année 526 de prendre des mesures pour protéger les champs d’orge, et la fourniture de dattes pour les rations aurait continué jusqu’à l’été, donc après la moisson. Ce n’est qu’après l’été 526 que le prix de l’orge aurait retrouvé un cours normal à Sippar41. Cette période de disette est visible à travers l’envolée des prix de l’orge qu’a notée M. Jursa42 et qui est spectaculaire dès le printemps 529. Il montre que la crise a commencé dès que l’on s’est rendu compte que la récolte de l’année 529 serait mauvaise et qu’elle a été plus accentuée au nord (Sippar) qu’au sud (Uruk) de la Babylonie (cf. Table 2).
Référence
date julienne
date babylonienne
ville babylonienne
litres d’orge pour 1 sicle d’argent 43
BM 94668
février 529
xi-Camb. 1
Borsippa
90
CT 57 117
mars 529
xii-Camb. 1
Sippar
49,3
Camb. 160
mai 527
ii-Camb. 3
Sippar
72
YOS 3 81
527
Cambyse 3
Uruk
72
YOS 3 33
527
Cambyse 3
Uruk
72
YOS 3 79
527
Cambyse 3
Uruk
120
Nbn 156
août 526
v-Cambyse 4
Sippar
171
YBC 4164
courant 524
Cambyse 6
Uruk
216
Table 2. Évolution du prix de l’orge de 529 à 524 en Babylonie (d’après Jursa 2010).
R. Tarasewicz a recherché dans les sources urukéennes concernant l’élevage la confirmation de cette période de disette, en croisant les sources judiciaires documentant les vols ou fraudes sur les animaux du temple d’Ištar et les relevés mensuels de comptabilité des animaux offerts en sacrifice44. Il arrive à la conclusion qu’une crise analogue frappe le secteur de l’élevage, mais débute un peu
40 YOS 3 69 : “ Lettre de Nabû-ahhê-iddin au šatammu, mon frère. Puissent Bêl et Nabû décréter vie et santé de mon frère. Il n’y a plus de journaliers : ils sont tous repartis au mois de Tašrītu (= août-septembre) ! Quant aux oblats que tu m’envoies, il n’y aucune provision avec eux. Ils font le travail pendant 5 jours et ensuite ils font défaut ! Et les journaliers au mois, un seul homme prend 6 sicles d’argent pour son salaire mensuel ! Moi, je sais bien qu’il n’y a plus d’orge ni de dattes dans l’Eanna” (ṭuppi Nabû-aḫ-iddin ana šatammi aḫiya Bēl u Nabû šulum u balāṭa ša aḫiya liqbû agrū yānu gabbi ana araḫ Tašrītu ittalku u širkū ša ana pāniya tašapparā ṣidītu itti-šunu yānu 5 ūmu dullu ippuš u iḫalliq u agrū ša arḫi amēlu 6 šiqil kaspu ana arḫi-šu ana idi-šu inašši anāku idî ša uṭṭati u suluppi ina Eanna yānu). Cette lettre entre d’autre part dans un contexte de prise de conscience de l’inadéquation des listes de travailleurs du temple connue à la fois des autorités d’Uruk et de celles de Babylone : cf. Stolper 2003, p. 276-278.
41 Kleber 2012, p. 234. 42 Jursa 2010, p. 446. 43 L’équivalence de référence théorique est de 180 litres (= 1 kurru) d’orge pour 1 sicle. 44 Tarasewicz 2017.
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plus tôt que la crise frumentaire, dès l’année inaugurale de Cambyse. Elle est partiellement due à une épizootie intervenue à ce moment45. Pourtant, parmi les causes de la prolongation de cette crise et de la situation de disette qui s’installe alors pour plus de deux ans en Babylonie, outre les phénomènes naturels (sécheresse ? inondation ? criquets ? nouvelle épizootie ?) ne peut-on penser que le passage de Cambyse ait joué un rôle ? On constate en effet que dans la documentation rassemblée par K. Kleber et les compléments apportés par R. Tarasewicz, on ne trouve pas mention de famine générale (sunqu), mais surtout des grandes difficultés que rencontrent les représentants des temples sur les grands chantiers à se procurer du grain pour nourrir leurs ouvriers, soit parce que les prix sont trop élevés, soit parce qu’il n’y en a tout simplement pas sur le marché.
Conséquences Ce ne sont sans doute pas les besoins alimentaires de la seule cour royale46, en particulier lors de son séjour dans le palais d’Abanu, le mieux documenté, qui ont été déterminants et ont vidé à ce point les greniers et les étables de l’Eanna d’Uruk. En fait, on en vient à une seconde hypothèse : dans le cadre de la grande mobilisation qu’il mettait en place, Cambyse a procédé en Babylonie au long de l’année 528 à des réquisitions sur les réserves en grains des grands organismes et peut-être sur leurs troupeaux et ces réserves ont fait défaut tout au long de l’année 527, ce qui a allongé la durée de la période de disette. Les effets de la mauvaise récolte initiale auraient donc été démultipliés par les prélèvements royaux. Si l’on en croit une inscription de Nabuchodonosor II révisée par Da Riva 2013, ce roi avait entreposé en 598 dans l’Esagil, le temple principal de Babylone, 180 millions de litres d’orge, et le double (360 millions de litres) dans le palais royal. Mais R. Pirngruber considère, dans un ouvrage récent47, que structurellement les grands organismes ne pouvaient constituer des réserves de grain d’une telle ampleur, car ils ne maîtrisaient pas les aspects techniques de la construction de silos suffisamment étanches pour permettre de conserver de grandes quantités de grain pendant une longue durée. Cela expliquerait d’autant mieux la rapidité avec laquelle les entrepots des réserves alimentaires de l’Eanna se retrouvèrent vides. L’inscription de Nabuchodonosor II est donc à considérer avec les réserves d’usage sur l’emploi des grands chiffres dans les inscriptions royales. Pour nourrir son armée pendant les mois à passer en Syrie et au Liban ‒ régions sur lesquelles le pouvoir perse n’était pas encore totalement affermi et dont il n’était pas sûr qu’elles fourniraient les ressources nécessaires ‒ et au début de la campagne contre l’Egypte, Cambyse aurait donc fait des prélèvements massifs en Babylonie : en priorité dans les réserves relevant de la Couronne, mais peut-être aussi dans celles des temples. On ne peut pas déterminer si ces grandes quantités de grain et éventuellement de viande (séchée ou salée) furent envoyées vers l’ouest, avant même qu’il ait quitté la Babylonie, ou s’il les emmena avec lui quand l’armée se mit en marche au printemps 527. Ces prélèvements auraient eu pour conséquence ce que décrivent les lettres des administrateurs 45 D’après sa mention dans YOS 7 96 (šibṭu) : cf. Tarasewicz 2017, p. 349. 46 Comme me l’indique D. Agut, Hérodote note pourtant que le passage de l’armée de Xerxès en Grèce du nord a été ressenti comme un fardeau écrasant par les populations locales (Hérodote, L’Enquête Livre VII 118-119 : “Les Grecs qui recevaient les troupes et subvenaient aux soupers de Xerxès, écrasés par cette charge, se trouvaient complètement ruinés”. Les villes qui subvenaient aux besoins de l’armée devaient fournir de la farine d’orge et de blé, du bétail, de la volaille et des oiseaux aquatiques.
47 Pirngruber 2017.
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de l’Eanna qui peinaient à nourrir leur main d’œuvre sur les chantiers extérieurs : une montée des prix et un assèchement des marchés. R. Pirngruber48, a également montré qu’au début de l’époque hellénistique, la présence d’une armée en Babylonie, en accroissant fortement la demande en produits de consommation alimentaire avait des effets sur le niveau des prix, même quand la situation économique du pays était normale. On note, pourtant, qu’il n’y a aucune allusion directe, dans la documentation émanant des temples babyloniens, à ces prélèvements royaux. Mais cette absence peut aussi être mise au compte d’une certaine “étanchéité” des archives : l’administration royale avait sa propre comptabilité, qui n’était pas celle des sanctuaires, et nous n’en avons souvent que des traces très indirectes. La question reste cependant ouverte dans la mesure où l’on ne peut ici multiplier les hypothèses fondées sur l’absence de sources. Il n’est pas exclu par ailleurs que les prélèvements pour nourrir l’armée se soient poursuivis en Babylonie pendant la période où Cambyse était au bord de la côte méditerranéenne, nouant ses alliances avant de lancer la campagne d’Egypte. C’est de ce moment d’ailleurs que date le célèbre texte des archives de l’Eanna d’Uruk dans lequel un membre du personnel du temple porte plainte pour une agression au cours de laquelle un autre travailleur a essayé de l’étrangler en lui disant : “…C’est comme ça que Gubāru et Parnāka prennent les gens à la gorge!”49. Les manifestations anti-perses étant assez rares à cette époque, celle-ci en prend d’autant plus de sens et traduit, me semble-t-il, une exaspération locale devant les prélèvements qu’opérait l’administration royale. Elle s’inscrit d’ailleurs, comme l’ont souligné M. Stolper puis C. Waerzeggers, dans la suite d’une série de contrôles et de redressements initiés par Gubāru pendant le règne de Cyrus, qui n’avaient pas été perçus favorablement par les instances des temples babyloniens50. De leur côté, M. Jursa et M. Schmidl51 ont noté comme un phénomène structurel que la pression perse sur les ressources babyloniennes a été croissante à partir du règne de Cambyse, et particulièrement sous Darius Ier et qu’elle a constitué sans doute l’une des raisons de l’explosion du début du règne de Xerxès. Or, en dehors de l’exploitation des terres de la Couronne, qui apparaît peu dans la documentation cunéiforme conservée, ce sont les temples qui font surtout l’objet de prélèvements, en personnel-force de travail, et en ressources, comme en témoigne le dossier des administrateurs de l’Eanna que citent les deux auteurs p. 729-730. On arrive donc à l’idée que le passage de Cambyse avec les prélèvements exceptionnels qui ont alors eu lieu n’a pas permis aux grands organismes de compenser le déficit qui est visible dès l’année 529 pour les céréales, et à l’automne 528 pour les dattes. D’où une flambée des prix et une crise générale sur plusieurs années, telle qu’elle a été analysée par K. Kleber. La concomitance des deux dossiers (visite royale et crise de subsistance) est visible dans la table 3. 48 Pirngruber 2017. 49 YOS 7 128 ll. 19-20 (13-vii-Cambyse 2 = 8 octobre 528): iqabbâ umma libbû agâ Gubāru u Parnakku kudurra tikki-šu ša ṣābī inaddû. Mot-à-mot: “c’est comme cela que G. et P. placent le cordon du cou des travailleurs-ṣabû”. Et l’agresseur joint le geste à laparole en étranglant sa victime. On peut considérer qu’il fait ici allusion soit à une posture de domination, soit, dans le contexte des prélèvements perses, à une extorsion pure et simple qui empêche les gens de vivre. La situation de Parnāka est examinée en détail dans Stolper 2003, p. 275-276.
50 Stolper 2003; Waerzeggers 2015 précise: “Gubāru (Gobryas), the first satrap of Babylon and Across-the-River, launched a large-scale investigation into financial and administrative malpractice in Babylonian temples. All areas of the temple economy were controlled, from sheep and cattle breeding (notoriously, the Gimillu case) to thefts of temple property. In the latter category, several priests (sometimes entire priestly colleges) were accused and held responsible for objects that had gone missing”.
51 Jursa & Schmidl 2017.
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Table 3. Tableau chronologique des deux phénomènes (crise frumentaire et visite royale).
La mainmise sur le Levant et la conquête de l’Egypte Du grain et des bateaux La question se pose alors, si les deux hypothèses sont valides, de savoir pourquoi Cambyse a procédé à une mobilisation de moyens d’une telle ampleur. On peut y trouver, semble-t-il, deux explications, qui ont déjà été proposées par la plupart des spécialistes qui ont étudié ce dossier de la conquête de l’Egypte. La première est que si l’Egypte était bien dès ce moment, en 528, le but de la campagne entreprise par le roi, il savait que l’accès au pays était particulièrement difficile52. Les tentatives néo-assyriennes puis néo-babyloniennes de pénétration en Egypte au VIIe et au début du VIe siècle avaient rencontré de grosses difficultés. Il fallait donc mettre en place une logistique importante. C’est d’ailleurs ce qui a été noté par Hérodote (L’Enquête, livre III, 4-9) pour le ravitaillement en eau de l’armée passant par la voie terrestre, qui fut fourni par les tribus arabes du Sinaï. Il fallait aussi bénéficier d’une supériorité maritime que ne possédaient pas les Perses au début de l’année 527, car ils n’avaient pas encore suffisamment assuré leur présence dans le Levant pour pouvoir disposer d’une flotte sur place, en collaboration avec les Phéniciens, et certaines puissances de la mer Égée comme Chypre ou Samos. De l’autre côté, la marine égyptienne était réputée puissante, et constituait un adversaire redoutable53. Enfin, comme on l’a vu, sachant que le pouvoir perse n’était pas totalement affermi sur le Levant, Cambyse ne pouvait espérer en tirer facilement les ressources nécessaires à l’entretien de son armée : il a donc choisi de les amener avec lui en les ayant rassemblées au préalable depuis l’Iran, et surtout la Babylonie54. En fait, pour conquérir l’Egypte, dans une vision du monde où l’empire perse avait dès ce moment vocation à une emprise mondiale, Cambyse devait disposer d’une nette supériorité militaire sur terre et sur mer, d’une armée et d’une flotte conséquentes, ainsi que des ressources en eau, en nourriture, en armement, lui permettant de franchir la “muraille désertique” qui protégeait l’Egypte, et, pour être sûr de ses arrières, il devait au préalable avoir définitivement assis le pouvoir perse sur le Levant. Ce sont ces conditions que le remaniement chronologique proposé par J. Quack permet de mettre en relation avec ce qui s’était passé en Babylonie entre l’été 528 et le printemps 527. Les prélèvements opérés alors en Babylonie visaient donc à nourrir l’armée non seulement pendant sa phase de rassemblement et de concentration, mais aussi pendant la durée de son séjour au Levant. D’avril à 52 Un résumé des sources disponibles pour comprendre les préparatifs de Cambyse est proposé par Kuhrt 2007, p. 104-106. Les conditions à satisfaire pour réussir la conquête de l’Egypte ont été rassemblées et analysées dans Kahn & Oded 2009, p. 37-66, en particulier p. 61, mais en utilisant la datation traditionnelle de 525 av. J.-C.
53 Sur la mise en place de la flotte perse sous Cambyse en réponse à la présence de la flotte de guerre égyptienne, cf. Briant 1996, p. 64, 914, Briant 2001, p. 80, Wallinga 1987, en particulier p. 65-69, ainsi que Haubold 2012, p. 7. Pour la mise en place de la flotte impériale qui aurait compté, si l’on suit Wallinga, environ 300 navires, Cambyse fournissait les navires et les cités phéniciennes les équipages et les rameurs. Pour une vue différente cf. Cruz-Uribe 2003, p. 16.
54 Sur la question de la qualité et de la quantité des rations alimentaires pour les gens en déplacement, cf. Jankovic 2008, p. 438-454. Elle indique (p. 441) qu’une ration de 1 à 2 litres d’orge par jour couvrait les besoins essentiels du bénéficiare, tout en soulignant les nombreuses incertitudes qui demeurent sur la réalité pratique de cette couverture alimentaire. On pourrait considérer dès lors qu’un homme de troupe avait besoin de 1 à 2 kurru d’orge pour une durée d’un an. La seule récolte d’orge versée en redevance à l’Eanna d’Uruk par ses fermiers sous le règne de Nabonide a été estimée par M. Jursa à 52683 kurru chaque année, de quoi nourrir — très théoriquement — 30 à 40000 hommes pendant 1 an (Jursa 1995, p. 194b).
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décembre 527, Cambyse a disposé de 10 mois pour établir son pouvoir sur le Levant et s’y trouver des alliés et des vassaux disposés à lui fournir une flotte. Lorsqu’il apprit le décès d’Amasis à la fin de l’année 527, il était en mesure de lancer sa campagne dans les meilleures conditions. Et celle-ci, selon J. Quack, dura seulement trois mois, de janvier à mars 526.
Retour vers Babylone Un peu plus d’un an après, à l’automne 525, la domination perse sur l’Égypte était jugée suffisamment solide pour que Cambyse renvoie une partie des contingents babyloniens de l’armée en leur ayant attribué les parts de butin auxquelles les soldats avaient droit. On note ainsi dès le 10-viii de l’an 5 (31 octobre 525) la vente pour 15 sicles d’argent d’une esclave par [NP], fils de Bēl-aḫa-[…] à un acheteur dont le nom a disparu, sur une tablette cunéiforme avec le formulaire akkadien des contrats de vente d’esclaves trouvée à Tel Mikhmoret, sur la côte méditerranéenne entre Tel Aviv et Haïfa55. Un autre dossier, celui des “Cariens de Borsippa” analysé par C. Waerzeggers (Waerzeggers 2006), montre que des contingents de mercenaires caro-égyptiens au service du pharaon ont été transplantés avec leurs familles d’Egypte en Babylonie, pour y être installés là au service du Grand Roi, et présente une première attestation le 27-x de l’an 5 de Cambyse (15 janvier 524)56 avec une réception de rations par l’Égyptien Sabpimê, en présence de deux autres Caro-Égyptiens, son supérieur hiérarchique Sisimusu et un dénommé Kuluttudimenu. Pour les soldats d’origine babylonienne qui revenaient avec une part de butin, celle-ci semble avoir souvent été constitué d’esclaves, dont certain(e)s furent ensuite vendu(e)s par leurs détenteurs. On connaît les contrats Oppert 186657 , écrit le 20-i-Cambyse 6 (6 mai 524) à Babylone, qui concerne une esclave égyptienne nommée Tamūnu, et Camb. 33458 par lequel un dénommé IddinNabû vend à Babylone le 22-ix de l’an 6 (30 décembre 524) à Itti-Marduk-balāṭu/Egibi une esclave nommée Nanaia-ittiya, mais d’origine égyptienne (miṣir’îtu) avec sa fille de 3 mois pour 2 mines d’argent avec la qualification de “butin de guerre” (mot-à-mot : “butin de son arc” ḫubut qašti-šu). C’est également pendant l’année 524, à l’été, que des Égyptiens apparaissent dans les comptes du temple de Sippar, peut-être à titre de butin attribué au temple59.
55 Édition dans Spar, Paley & Stieglitz 2018, p. 182-191, repris dans R. R Horowitz, Oshima & Sanders 2019, p. 112-113. Le site de Tel Mikhmoret est attesté archéologiquement comme port sur la Méditerranée pendant la période finale de l’Age du Bronze et il était encore habité à l’époque hellénistique. Il est donc probable que sa fonction portuaire était encore en usage sous les Achéménides. Je remercie J. Monerie qui m’a signalé cette référence.
56 Waerzeggers 2006 n°1 BM 102030 (1905-11-13, 55). 57 cf. Stol 1971, p. 96. Le texte a été également publié en photographie dans la Coll. de Clercq, Catalogue II (1903), pl. XXVI, n°3.
58 Duplicats Pinches, Peek n°17, et CTMMA III n°62. Comme l’indique E. von Dassow dans son commentaire, Nanaia-ittiya est échangée 3 mois plus tard avec deux autres esclaves contre une parcelle agricole (Camb. 349), puis revendue à nouveau un mois après (Camb. 362).
59 Camb. 313 : 12-14 “90 litres d’orge, ration des Égyptiens du mois de Du’uzu, ont été donnés à Nidintu” (0,2.3 uṭṭatu kurummāt Miṣiraia ša araḫ Du’ūzu ana Nidintu nadnū) et surtout Camb. 316 : transcription-traduction sur www. achemenet.com. Les deux textes sont datés du 13 et du 23-iv de l’an 6 de Cambyse (26 juillet et 5 août 524).
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Conclusion En reliant la visite royale en Babylonie et les difficultés rencontrées par les agents des temples babyloniens pour nourrir leurs travailleurs, avec la chronologie de la campagne de Cambyse en Egypte que propose J. F. Quack, on voit se mettre en place une série logique d’événements en interaction les uns avec les autres: la longue visite royale de juillet 528 à mars 527 peut être considérée comme une période de rassemblement de l’armée avec des contingents venus de Perse et de Médie, sans doute grossis de troupes levées en Babylonie même. Elle s’accompagne de la mise en place d’une logistique qui doit permettre de nourrir cette armée pendant un assez long laps de temps qui entraine des prélèvements importants dans les réserves frumentaires des grandes institutions en Babylonie. Or, une série de mauvaises récoltes de céréales puis de dattes frappe ce territoire dès 529, et elles ont pour conséquence une disette qui ne peut être résorbée par les moyens habituels et qui dure pendant toute l’année 527 et jusqu’à l’été 526. Dans le même temps, d’avril à décembre 527, Cambyse assure sa position dans l’ouest de l’empire et se dote d’une flotte de guerre à même de combattre la flotte égyptienne. Cette soigneuse préparation lui permet de briser la résistance égyptienne en trois mois au début de l’année 526 et de faire la conquête du pays. À l’automne 525, une partie de l’armée est démobilisée et renvoyée en Babylonie, accompagnée de contingents de mercenaires cariens qui s’installent à ce moment avec leur famille dans les environs de Borsippa. L’une des conclusions que l’on peut également tirer de cette reconstitution des événements est que, contrairement au portrait peu flatteur qu’en ont transmis les sources classiques, marqué par l’impulsivité, la violence, voire la folie, Cambyse a su développer tout au long des années 528 et 527 une véritable stratégie, mûrement réfléchie, pour s’assurer la victoire contre un adversaire considéré comme particulièrement redoutable. Mais il semble bien que le soin qu’il a mis à s’assurer la maîtrise de l’Égypte, pays dans lequel il réside ensuite de manière continue de mars 526 jusqu’à avril 522, l’a empêché d’être présent dans les autres parties de l’empire, en particulier en Iran, et a ouvert la voie aux ambitions de Bardiya.
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Symbole großköniglicher Herrschaft. Neue Untersuchungen zu Typologie und Technologie achaimenidischer Basen und Kapitelle im Kaukasus Florian S. Knauß1 (Staatliche Antikensammlungen und Glyptothek München)
Matthias Gütte (Staatliche Antikensammlungen und Glyptothek München)
Das Verhältnis von Zentrum und Peripherie muss im Perserreich von Anfang an eine wichtige Rolle gespielt haben, da es existenziell für den Zusammenhalt dieses ersten Weltreichs der Geschichte war. Wie der Herrscher und sein Hof in die oft weit entfernten Regionen ausstrahlten, können archäologische Funde und Befunde sichtbar machen. Doch während Kleinfunde – Gefäße und Geräte aus Edelmetall, geschnittene Steine, Glas oder Münzen – auch durch Handel oder als Kriegsbeute weit über die Reichsgrenzen hinaus verbreitet werden konnten, kommt genuin achaimenidischen Monumentalbauten ein ganz anderer Zeugnischarakter zu. Sie lassen zuverlässig auf persische Einflussnahme und Präsenz, wenigstens aber auf bewusste Adaption von Vorbildern aus Iran durch die lokale Führungsschicht schließen. Allerdings sind die relevanten Architekturbefunde in den von den Persern unterworfenen Gebieten häufig nur sehr fragmentarisch. Daher lassen sie sich auch nur selten schlüssig auf die großköniglichen Bauten in Pasargadai, Susa und Persepolis zurückführen. Ein für die achaimenidische Architektur charakteristisches Merkmal sind Säulenhallen, und sie werden oft als deutlicher Hinweis auf persischen Einfluss gewertet. Ihre Wurzeln sind im eisenzeitlichen Iran zu finden, etwa in Ziwiyeh sowie in den medischen Anlagen von Baba Jan Tepe, Godin Tepe und Tepe Nush-i Jan.2 Entsprechend kam der plastischen – und möglicherweise auch der farblichen – Ausgestaltung der Säulen eine große Bedeutung zu, zumal fast alle anderen Bauglieder in der Architektur der Achaimeniden oft aus vergänglichem Material – aus luftgetrockneten Lehmziegeln oder aus Holz – gefertigt wurden. In der wohl in den 540er Jahren begonnenen Residenz des Reichsgründers Kyros in Pasargadai begegnen erstmals in Iran gestaltete Basen, Säulenschäfte 1 Schon vor mehr als 20 Jahren, früher als viele andere hat Pierre die Bedeutung der archäologischen Feldforschungen in der Kaukasusregion erkannt, zu einem Zeitpunkt als der wichtigste Fundplatz Karačamirli noch unbekannt war. Seine Anregungen gaben unserer Arbeit damals einen vielleicht entscheidenden Impuls.
2 Zu den Wurzeln und Anfängen der achaimenidischen Architektur vgl. zuletzt Curtis and Razmjou 2005, p. 50; Knauß 2006a, p. 100-111; Gopnik 2010, p. 195.
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und Kapitelle aus Stein.3 Säulen finden wir vor allem in den großköniglichen Palästen, aber auch in Torbauten, Pavillons und in Reliefdarstellungen von Grabbauten.4 Die charakteristischen Basen und Kapitelle liefern unzweifelhafte, manchmal die einzigen archäologischen Zeugnisse von achaimenidischer Architektur. Allein die Säulenbasen waren zwingend aus Stein, da sie weitgehend unempfindlich gegenüber Feuchtigkeit sein mussten, während die Säulenschäfte, Kapitelle und Gebälke ebenso gut aus Holz gearbeitet sein konnten. Erfüllte in der älteren iranischen Architektur oft eine schlichte Steinplatte diese Funktion, so bildeten seit der Zeit Kyros’ des Großen Basen aus Stein nun auch einen prächtigen Schmuck der Bauten. Wie in anderen Bereichen der achaimenidischen Kunst wurden bereits in der Frühzeit des Reiches charakteristische Typen ausgebildet, die bis zum Ende der Achaimenidendynastie nur ein überschaubares Repertoire an Variationen aufwiesen und wenige Neuerungen aufnahmen. Die einzelnen Bauglieder lassen sich allerdings nicht auf iranische Traditionen zurückführen. Auch in der Architektur bedienten sich die Perser vielfach fremder Prototypen aus unterschiedlichen Teilen ihres Vielvölkerstaates. Vor mittlerweile einem halben Jahrhundert hat Wesenberg die bis heute treffendste Beschreibung und stringenteste Entwicklungsgeschichte der achaimenidischen Basentypen vorgelegt.5 Sie lassen sich zunächst in zwei Grundformen scheiden: Wulstbasen und Glockenbasen. Wulstbasen finden sich während der gesamten Perserzeit. In der Regel ruht der namengebende Torus auf einer zweistufigen quadratischen Plinthe. Bei den noch in der Zeit des Reichsgründers Kyros entstandenen Basen des Palastes P in Pasargadai ist die untere Plinthenstufe zweigeteilt, was durch einen auffälligen Farbwechsel des Steinmaterials deutlich sichtbar gemacht wird. Dafür gibt es nur wenige Parallelen bei späteren Bauten. Ganz ohne Nachfolger bleibt die offensichtlich von ionischen Vorbildern beeinflusste scharfgratige Kannelierung der Wülste in diesem Gebäude. Während das Verhältnis der Torushöhe zum Durchmesser bei den Wulstbasen von Pasargadai etwa 1:5,4 beträgt, werden sie in der Folge zunehmend flacher. Wir beobachten im Apadana von Persepolis, der von Dareios dem Großen begonnen und von seinem Nachfolger Xerxes I. vollendet wurde, eine Relation von 1:6,4 und in der von Xerxes I. in Angriff genommenen und von Artaxerxes I. zu Ende geführten Hundertsäulenhalle 1:6,9. Entsprechende Proportionen (1:6–1:7) weisen auch die in Susa gefundenen Wulstbasen auf. Die Tendenz setzt sich dann aber in der Folgezeit nicht zu noch flacheren Tori weiter fort.6 Eine Variante dieses Basentypus’ bilden Wulstbasen mit einfacher Plinthe oder ganz ohne Plinthe. Im persischen Kernland treffen wir sie allerdings nur im Schatzhaus von Persepolis an.7 Der Torus ist bei diesen Basen etwas weniger flach proportioniert, obwohl sie erst unter Dareios I. und Xerxes I. entstanden sind. Die glatte Wulstbasis tritt erstmals im 9. Jahrhundert v. Chr. im Bautypus des Bît Hilâni in Nordsyrien auf und findet sich dann auch in neuassyrischen Palästen.8 Es muss vorläufig offen 3 Boardman 2000, p. 62; Curtis and Razmjou 2005, p. 53-54; Dusting 2014, p. 98-99. 4 Zuletzt Dusting 2014, p. 102. 5 Wesenberg 1971, p. 105-111 (Wulstbasen), p. 141-145 (Glockenbasen); vgl. zuletzt sehr ausführlich Dusting 2014, p. 77-238; besonders p. 107-121 (Wulstbasen) und p. 122-183 (Glockenbasen).
6 Wesenberg 1971, p. 109. 7 Wesenberg 1971, p. 107 figs. 217-219. 8 Wesenberg 1971, p. 87-89; Roaf 2007, p. 188; Dusting 2014, p. 77, 83, 89.
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bleiben, ob die oben beschriebenen achaimenidischen Wulstbasen eine Weiterentwicklung der nordsyrischen Basen darstellen oder ob ihre Vorläufer möglicherweise unabhängig davon in Griechenland entwickelt worden sind.9 Kein Zweifel besteht dagegen an der Herleitung eines zweiten achaimenidischen Typus der Wulstbasis von Vorbildern aus Nordsyrien. Lediglich an wenigen Fundorten in der Persis wurden „plumpe“ Tori gefunden, die ohne Plinthe auf dem Boden ruhten.10 Das Verhältnis von Torushöhe zum Durchmesser beträgt dort ungefähr 1:2. Wie die zugehörigen Anlagen von Dascht-i Gohar und Bagh-i Firuzi werden sie in der Forschung meist früher als die Palastterrasse von Persepolis datiert.11 Offensichtlich unter Dareios I. wird dann ein zweiter Basentypus entwickelt, der aufgrund seines cyma recta-Profils als Glockenbasis bezeichnet wird. Tatsächlich handelt es sich allerdings um einen hohen Blattüberfall. Darüber liegt stets ein flacher Wulst. Nach der Form des Blattprofils hat Wesenberg die Glockenbasen in vier Gruppen (A-D) unterteilt.12 In der Gruppe A sind die Blattprofile in lange prismatische Rippen gegliedert. In der am häufigsten vertretenen Gruppe B besitzen die durch einen stumpfen Mittelgrat gegliederten, zungenförmigen Blätter einen plastischen Rand. Oben verdeckt fast immer ein Zungenmuster den Blattansatz, darunter folgen hängende Dreiecke. Am unteren Blattrand befinden sich Zwickelspitzen zwischen den Blattenden. Die Basen der Gruppen C und D verzichten auf das Zungenmuster. Sie erweitern und variieren das Blattschema durch Blütenmotive. Die Glockenbasen besaßen keine Plinthe. Sie ruhten unsichtbar auf einer Fundamentplatte oder einem Kiesfundament unter dem Estrich. Wesenbergs Herleitung dieser Basenform von den Füßen griechischer Metallgefäße halten wir nach wie vor für die kohärenteste Erklärung, zumal Fragmente solcher Gefäße in Persepolis gefunden worden sind.13 Sowohl für die Wulstbasen als auch für die Glockenbasen verwendete man fast immer einen hellen Kalkstein.14 Beide konnten aus einem Stück oder aus separaten Teilen gearbeitet werden, die
9 Vgl. Wesenberg 1971, p. 110; Wesenberg 1996, p. 8. Entschieden ablehnen müssen wir die Hypothese, der Torus könne sich aus der medischen Ummantelung des unteren Säulenschaftes mit Lehmziegeln entwickelt haben (Dusting 2014, p. 100).
10 Boardman 2000, p. 63 fig. 2.41; Stronach 2001, p. 100; Boucharlat 2005, p. 229; Dusting 2014, p. 117 figs. 8.12, 8.14-16. Allerdings gibt es solche Basen auch im Schatzhaus von Persepolis.
11 Seit Herzfeld 1935, p. 36 wird Dascht-i Gohar von vielen Forschern – Tilia 1978, p. 73; Stronach 1978, p. 22, 302-304; Boardman 2000, p. 66 – mit Kambyses II. in Verbindung gebracht; gegen eine Zuschreibung insbesondere das damit eng verbundenen Monuments von Tacht-i Rustam an diesen Herrscher wurden jedoch ernsthafte Bedenken geäußert; vgl. Henkelmann 2003, p.101-172; Bessac et Boucharlat 2010, p. 30-36. Damit muss auch die Datierung der Architektur von Dascht-i Gohar als ungewiss gelten.
12 Wesenberg 1971, p. 141-145. Anders als Dusting 2014, p. 125, 129, können wir in den glatten zylindrischen Basen keinen Vorläufer der Glockenbasen erkennen.
13 Die Umsetzung in Stein erfolgte selbstverständlich erst in Iran; Wesenberg 1971, p. 144-145 fig. 307; Boardman 2000, p. 68; dagegen macht Roaf 1996, p. 28, diesbezüglich eher ägyptischen Einfluss geltend. Zum Fragment eines archaisch-griechischen Bronzekraters aus der Portikus der Hundertsäulenhalle; Curtis and Razmjou 2005, p. 55 cat. 446.
14 Vgl. Kleiss 1981, p. 197-198. Zum Brechen, Transportieren und Bearbeiten des Steins vgl. Schmidt 1953, p. 57; Tilia 1968, p. 77-79; Huff 2004, p. 396.
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lediglich aufeinander gelegt oder aber mit Hilfe eines Dübels in einem Zapfloch fixiert wurden.15 Seit dem ersten Auftreten der Glockenbasen in Persepolis finden sie sich auch häufig neben Wulstbasen in demselben Gebäude. In den Apadanas von Susa und Persepolis ruhten die Säulen der Haupthalle auf Wulstbasen, in den Portiken dagegen auf Glockenbasen. Es kann nicht verwundern, dass die Zahl der achaimenidischen Kapitelle im Vergleich zu den bekannten Basen verschwindend gering ist. Manchmal lässt sich nachweisen, dass die Säulenschäfte und mithin wohl auch die Kapitelle aus Holz gearbeitet waren. Meistens kann jedoch nur aus dem Fehlen von Säulentrommeln und Kapitellen aus Stein erschlossen werden, dass beide aus Holz gewesen sein müssen. Zu den achaimenidischen Kapitellen liegen bis heute keine vergleichbaren systematischen Untersuchungen vor wie sie für die Basen bekannt sind. Aus Susa und Persepolis kennen wir aufwendige Kompositkapitelle. Über einem Blattkranz befanden sich ein stilisiertes ägyptisches Palmblatt und ein Volutenornament, das vielleicht auf syrisch-phönizische Vorbilder zurückgeht. Den oberen Abschluss bildete ein figürliches Element, das möglicherweise in mesopotamischer Tradition steht:16 doppelte Tierprotomen von Löwen, Stieren, Greifen oder menschengesichtigen Stieren.17 Nicht immer waren sie aus Stein. Texte aus dem Schatzhaus von Persepolis lassen daran denken, dass hölzerne Stierprotomen-Kapitelle am Bauplatz gefertigt wurden.18 Neben einer Vielzahl von bisweilen spektakulären Kleinfunden, die den starken Einfluss des Perserreiches in der Kaukasusregion eindrucksvoll dokumentieren19, ist dort in den letzten Jahrzehnten auch eine größere Zahl von genuin achaimenidischen Baudenkmälern entdeckt worden, wie sie sich in anderen Teilen des Reiches weder quantitativ noch qualitativ in ähnlicher Form nachweisen lassen. Der Befund, die auffällige Konzentrationen ebensolcher Anlagen und der zugehörigen steinernen Bauplastik einerseits im Kernreich und im Kaukasus andererseits, hat sich durch Ausgrabungen in der jüngeren Vergangenheit noch eklatant verstärkt.20 Die achaimenidischen Basen, die wir im Kaukasus antreffen, folgen den Vorbildern aus den großköniglichen Residenzen, aber sie zeigen eine geringere Breite an Varianten und sie sind auch oft einfacher hinsichtlich ihrer Ausführung. Weder finden sich hier Kanneluren an den Tori noch verwendete man unterschiedliches Steinmaterial, um farbliche Unterschiede zu erreichen. Allerdings waren beide Phänomene in Iran auf die Frühzeit beschränkt und fanden auch dort keine weite Verbreitung. In keinem einzigen Fall weisen die kaukasischen Basen die gewaltigen Formate auf, die wir vor allem aus Susa und Persepolis kennen.21 15 Wesenberg 1971, p. 108, 143; Dusting 2014, p. 122, 214. 16 Während Stronach 2001, p. 99, neuelamische Wurzeln vermutet, tritt Roaf 2004, p. 407, für mesopotamische Vorläufer ein. Vgl. ferner Curtis and Razmjou 2005, p. 51.
17 Curtis and Razmjou 2005, p. 51; Knauß 2006a, p. 107-108. 18 Roaf 1980, p. 66-67. 19 Knauß 2009. 20 Einen nahezu vollständigen Überblick über die achaimenidischen Basen und ihre Fundorte gibt jetzt Dusting 2014, p. 107-121, 131-182.
21 Viele der Basen in Susa und Persepolis weisen eine maximale Kantenlänge bzw. einen maximalen Durchmesser von deutlich über 2 m auf. Wenn die Bauten im Kaukasus beträchtlich kleiner waren als etwa die Apadanas, dann kann ihre geringere Größe nicht verwundern. Doch der Palast auf dem Gurban Tepe besitzt mit den großköniglichen Gebäuden vergleichbare Abmessungen, so dass größere Basen wenigstens in Vor- und Audienzhalle nicht unverhältnismäßig gewesen wären.
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Der älteste Typus achaimenidischer Wulstbasen mit einem flachen Torus über einer zweistufigen Plinthe, wie er bereits in Pasargadai begegnet, ist bis heute allein im Palast auf dem Gurban Tepe bei Karačamirli (fig. 1) belegt. Das Fragment einer quadratischen Plinthe in Gumbati lässt jedoch die Annahme zu, dass es auch dort vergleichbare Wulstbasen gegeben hat.22
Fig. 1. Palast auf dem Gurban Tepe bei Karačamirli (Zeichnung M. Gütte/F. Knauß)
22 Knauss 2001, p. 128. Im Palast auf dem Gurban Tepe wurden bis heute 24 Wulstbasen mit zweistufiger Plinthe freigelegt; vgl. Babaev und Knauß 2019, p. 153-158 figs. 17-18, 22-23.
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Nur eine der Wulstbasen vom Gurban Tepe (B 7) ist nahezu vollständig erhalten (fig. 2). Die untere Plintenstufe besitzt eine Kantenlänge von 98 cm, die Stufe darüber misst 74 cm. Die untere Stufe hat eine Höhe von 37,5 cm, die obere von 24 cm. Der erhaltene Teil des Torus’ misst in der Höhe 9 cm, kann ursprünglich aber kaum höher gewesen sein, sein Durchmesser beträgt 74 cm. Der Wulst war damit ausgesprochen flach proportioniert. Ein Auflager bzw. Astragal als oberer Abschluss der Basis ist zwar nicht erhalten, aber aus Gründen, die unten noch dargelegt werden, mit hoher Wahrscheinlichkeit anzunehmen. Die Proportionen der Basen in Karačamirli – die steile Treppung und der sehr flache Torus (1:7–1:8) – finden im Kernland schon beim Palast P von Pasargadai eine gute Entsprechung. Aber auch in der Folgezeit finden sich eng verwandte Basen u.a. in Susa und Persepolis. Die kaukasischen Wulstbasen sind von einem erfahrenen Steinmetz mit hoher handwerklicher Präzision gearbeitet. Sie fanden sowohl in der Vorhalle als auch in der Audienzhalle des Palastes Aufstellung. In den meisten Fällen trafen die Ausgräber allerdings nur noch Teile der Plinthe in situ an.
Fig. 2. Wulstbasis B 7, Gurban Tepe bei Karačamirli (Zeichnung F. Knauß)
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In demselben Gebäude gibt es allerdings auch noch zwei Formvarianten, die wir im großen Sechssäulensaal R V (fig. 3: B 31) bzw. in den Räumen R XIX, R XXI, R XXIX, R XXXVI (fig. 4: B
20) und R XXXVIII antreffen. Beide Varianten verbindet, dass sie niedriger und anders proportioniert sind als die Basen in der Vor- und Haupthalle des Palastes. Bei identischem Durchmesser des Torus’ (jeweils 74 cm) und nur geringfügig kürzerer Kantenlänge der unteren Plinthe (86 bzw. 97 cm) beträgt ihre Gesamthöhe 50–54 cm gegenüber mindestens 70,5 cm bei B 7 in der Vorhalle. Möglicherweise ist es kein Zufall, dass auch die Glockenbasen in den übrigen Räumen eine Höhe von ziemlich genau 50 cm aufweisen. Sofern der Torus erhalten ist, besitzen alle diese Basen ein 2–3 cm hohes Auflager. In einigen Fällen finden sich dort noch mit dem Zirkel gezogene Ritzzeichnungen (vgl. fig. 9), die auf einen unteren Durchmesser des aufliegenden Säulenschaftes von 52 cm schließen lassen.23 Ob die größere Höhe der Basen in Vor- und Audienzhalle bedeutet, dass diese Räume auch höhere Säulen besaßen als die kleineren Räume im Nord-, West- und Südtrakt des Palastes, muss vorläufig offen bleiben. Es wäre aber durchaus plausibel, wenn man annimmt, dass diese Bereiche anders als der Eingangs- und Empfangsbereich zweigeschossig waren.24 Während bei Variante 2 (B5, B 6, B 9, B 10, B 31) beide Plinthenstufen ungefähr gleich hoch sind, ist bei Variante 3 (B 14, B 19, B 20, B 28, B 32, B 37) die obere Stufe deutlich niedriger. Der augenfälligste Unterschied zu den Basen in Audienz- und Vorhalle ist jedoch handwerklicher Art. Ihnen fehlt deren Präzision bei der Ausführung. Schon die Abmessungen sind unregelmäßig, die Kanten stehen kaum einmal rechtwinklig zueinander, der Torus ist in den meisten Fällen nicht gleichmäßig gerundet. Auch die Glättung der Oberflächen ist nicht mit derselben Sorgfalt durchgeführt worden. Wenigstens im Fall von B 31 ist eine dieser Basen unfertig geblieben. Drei Seiten weisen dort senkrechte und fast exakt orthogonale Kanten auf, der Torus ist gleichmäßig gerundet. Bei den übrigen Basen aus demselben Raum R V25 ist es vorstellbar, dass sie später in ähnlicher Weise ausgearbeitet werden sollten. Dafür besäßen sie noch genügend „Fleisch“. Es ist in der antiken Architektur ganz üblich, dass man verschiedene Bauglieder zunächst teilweise unfertig versetzt und erst nach Fertigstellung des Gebäudes, insbesondere von Decken und Dach, abschließend von oben nach unten ausgearbeitet hat, um Beschädigungen des Bauschmucks während der Bauarbeiten zu vermeiden. Doch das kann die Unterschiede nur teilweise erklären. Die genannten Basen machen nicht den Eindruck, als habe ein erfahrener Handwerker sie zunächst nur roh behauen, um ihnen später den nötigen Feinschliff zu verpassen. Ganz offensichtlich wurde – aus vorerst nur zu vermutenden Gründen – der Bauschmuck des Palastes auf dem Gurban Tepe nur in den wichtigsten Räumen in der ursprünglich wohl geplanten Weise ausgeführt.26 Es ist anzunehmen, dass man mit den wichtigsten Räumen begonnen hat. Während – wie unten noch ausgeführt wird – die in mehreren Räumen versetzten Glockenbasen in der Mehrzahl äußerst fachmännisch ausgeführt wurden, lag die Bearbeitung der Wulstbasen in den kleineren Räumen offenkundig in den Händen weniger versierter Steinmetze.27
23 Babaev und Knauß 2019, p. 181. 24 Babaev und Knauß 2019, p. 161. 25 Babaev und Knauß 2019, figs. 22-23. 26 Jedenfalls waren der oder die Steinmetze, welche die Wulstbasen im Eingangs- und Audienzbereich sowie die meisten der Glockenbasen fertigten, nicht bis zum Ende der Arbeiten am Palast verfügbar. Es kann nur spekuliert werden, ob Ereignisse vor Ort oder Entscheidungen im Zentrum des Reiches dafür verantwortlich waren.
27 Wir gehen davon aus, dass dies nicht ursprünglich so geplant war, sondern durch unvorhergesehene Änderungen im Bauablauf erzwungen wurde.
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Fig. 3. Wulstbasis B 31, Gurban Tepe bei Karačamirli (Photo M. Gütte)
Fig. 4. Wulstbasis B 20, Gurban Tepe bei Karačamirli (Photo M. Gütte)
Von drei kaukasischen Fundorten – Benjamin in Armenien, Sabatlo in Georgien und Karačamirli in Aserbaidschan (fig. 5) – ist uns noch ein weiterer Typus von Wulstbasen mit einer einfachen
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Plinthe und einem deutlich höheren Torus bekannt.28 Auch diese Basen besitzen stets ein niedriges Auflager über dem Wulst. In Benjamin wie auf dem Gurban Tepe bei Karačamirli stammen sie aus einem Gebäude, in dem unterschiedliche Basentypen nebeneinander verwendet wurden. Auch in Sabatlo fand man daneben noch einen weiteren Basentypus – eine Glockenbasis mit glattem cyma recta-Profil –, doch die zugehörige Architektur ließ sich dort nicht mehr fassen. Die Basis mit einfacher Plinthe ist auch im iranischen Kernland relativ selten. Wir kennen sie dort aus dem Schatzhaus von Persepolis und aus Tell-i Malyan.29 Sie datiert also wohl in die Regierungszeit von Dareios I. oder seines Nachfolgers Xerxes I. Völlig unbekannt ist im Kaukasus dagegen der Typus der „plumpen“ Wulstbasen ohne Plinthe, die wahrscheinlich auch in der Persis nur ein kurzzeitiges Intermezzo darstellten. In noch deutlich größerer Zahl als die Wulstbasen treffen wir die aufwendigeren Glockenbasen an verschiedenen Fundplätzen im Kaukasus an. In Gumbati und Zichia-Gora in Georgien, in Sari Tepe (fig. 6) und Karačamirli – im Propylon auf dem Ideal Tepe und im Palast auf dem Gurban Tepe (fig.
7: B 34) – in Aserbaidschan sowie in Benjamin (fig. 8) in Armenien hat man Basen von Wesenbergs Typus B gefunden.30 In Sabatlo sowie an mehreren Fundstellen bei Karačamirli kamen ferner Basen mit cyma recta-Profil, aber mit glatter Oberfläche zutage.31 In allen Fällen ist der plastische Dekor einfacher als bei den meisten iranischen Vergleichsstücken. Die kaukasischen Basen verzichten konsequent auf das Zungenmuster auf der Schulter und besitzen nie hängende Dreiecke am oberen Blattansatz. Zudem gibt es kleine Neuerungen gegenüber den Vorbildern aus dem Zentrum des Reiches: Der stumpfe Mittelgrat der Blätter ist hier jeweils doppelt profiliert und die Rahmung der Blätter erfolgt mittels eines scharfen Grates anstelle einer im Querschnitt halbrunden Begrenzung. Leider gibt es im Kaukasus bis heute noch keinen Fall, dass man eine Inschrift des Bauherren auf den oberen Rand des Glockenprofils gesetzt hat. Alle Glockenbasen schließen mit einem niedrigen Auflager über dem kräftigen Torus ab. Die formtypologisch nächsten Parallelen zu den kaukasischen Basen bilden Fundstücke aus Susa32 und Tang-i Bulaghi 34. Bei ersterem ist der exakte Fundkontext nicht bekannt, bei letzterem können Atai und Boucharlat nicht genau bestimmen, in welcher Beziehung die Basis zu dem in unmittelbarer Nähe gelegenen Pavillon steht, der nach ihrer Überzeugung in der Zeit Dareios I. errichtet worden ist.33 28 Bislang handelt es sich um Einzelfälle. Zwei Beispiele kennen wir aus Benjamin (Ter-Martirossov 2001, p. 160 fig. 5b), sowie jeweils eine Basis dieses Typs aus Sabatlo (Babaev und Knauß 2019, fig. 39) und vom Gurban Tepe in Karačamirli (B 36; hier fig. 5).
29 Wesenberg 1971, figs. 217-219; Dusting 2014, p. 117 fig. 8.10 30 Bruchstücke von wenigstens drei Glockenbasen aus Gumbati (Furtwängler 1996, p. 188-194 figs. 10-11; Knauss 2006b, p. 90 figs. 11, 16), ein Fragment aus Zichia-Gora (Gagošidze und Kipiani 2001, p. 59-62 figs. 1.8, 2.1-3), eine Basis aus Benjamin (Ter-Martirossov 2001, p. 160 fig. 5a; Knauss 2006b, p. 100 fig. 20), zwei Glockenbasen aus Sari Tepe (Narimanov 1960, p. 163 fig. 2; K’ip’iani 1993, p. 4-15 pl. I-IV) und insgesamt mindestens 28 Basen und Fragmente aus Karačamirli – neun aus dem Propylon auf dem Ideal Tepe, zwölf vom Gurban Tepe, zwei Fragmente vom „Nördlichen Komplex“ sowie fünf Lesefunde.
31 Es ist an dieser Stelle von untergeordneter Bedeutung, ob es sich jeweils um unfertige Bauglieder handelte, die noch ein Blattprofil erhalten sollten, oder ob die Oberfläche glatt bleiben sollte und vielleicht noch einen farbigen Dekor trug; vgl. Babaev, Gagošidze und Knauß 2008, p. 310, 313 figs. 27-29.
32 Wesenberg 1971, p. 142 no. 10 fig. 223.10; Dusting 2014, p. 124 fig. 9.12. 33 Atai and Boucharlat 2009, p. 13-14 fig. 11; Dusting 2014, p. 153 fig. 9.41; zur Datierung des Pavillons Atai and Boucharlat 2009, p. 22; Boucharlat 2009, p. 61.
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Fig. 5. Wulstbasis B 36 mit einfacher Plinthe, Gurban Tepe bei Karačamirli (Zeichnung F. Knauß)
Fig. 6. Glockenbasis aus Sari Tepe (Zeichnung G. Kipiani/F. Knauß)
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Fig. 7. Glockenbasis B 34, Gurban Tepe bei Karačamirli (Zeichnung F. Knauß)
Fig. 8. Glockenbasis aus Benjamin (Zeichnung F. Knauß)
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Die Abmessungen der kaukasischen Glockenbasen variieren nur geringfügig. Mit einem maximalen Durchmesser von 70 (Benjamin) bis 94,5 cm (Sari Tepe) und einer Gesamthöhe einschließlich des Torus von 50 (Gurban Tepe) bis 54 cm (Sari Tepe) sind sie alle verhältnismäßig klein und auch in dieser Hinsicht mit den Glockenbasen in Susa und Tang-i Bulaghi 34 gut vergleichbar. Obwohl es geringfügige Varianten dieses Basentypus’ gibt, folgten die im Kaukasus tätigen Steinmetze offensichtlich stets einem gemeinsamen Vorbild. Die handwerkliche Qualität ist uneinheitlich. Während die Basen aus Gumbati und Karačamirli durchweg sehr sorgfältig gearbeitet und ausgewogen proportioniert sind, ist das Profil der Basen aus Sari Tepe weniger elegant geschwungen, und auch die einzelnen Blätter sind roher gearbeitet. Im Regelfall – in Gumbati sowie auf dem Ideal Tepe und dem Gurban Tepe bei Karačamirli – besitzen die kaukasischen Glockenbasen einen Überfall aus 26 Blättern, in Sari Tepe tragen sie 30 Blätter und in Benjamin sowie bei einer einzelnen Basis in Karačamirli (B 35) sind es jedoch nur 18 Blätter, die folglich auch deutlich breiter ausfallen. Zwei Basen im Palast auf dem Gurban Tepe (B 26, B 27) müssen ferner als unfertig gelten, da ihre Oberfläche nicht geglättet war, sondern nur mit einem Spitzeisen roh gespitzt ist.34 Unter dem Fußbodenestrich desselben Raumes fanden sich noch Fragmente einer oder mehrerer Glockenbasen, die möglicherweise bei der abschließenden Ausarbeitung Schaden genommen hatten und daher vor Ort ersetzt werden mussten. Petrologische Untersuchungen der Universität Tbilisi haben erwiesen, dass die Glockenbasen aus Gumbati und aus Karačamirli aus demselben Steinbruch stammen. Nach bloßem Augenschein könnte das auch für die Basen aus Sabatlo zutreffen. Soweit die Bearbeitungsspuren ein Urteil zulassen, erscheint es möglich, dass sämtliche Basen von allen drei Fundorten aus derselben Werkstatt stammen. Bis heute lässt sich für keines der kaukasischen Werkstücke – das gilt auch für die Wulstbasen sowie für die unten noch zu besprechenden Stierprotomenkapitelle – die Verwendung des Zahneisens nachweisen.35 Vielmehr zeigen sowohl Unterseiten als auch Auflager der Basen immer wieder deutliche Spuren eines ungefähr 1 cm breiten Flachmeißels (fig. 9). Ohne dass dafür ein Muster erkennbar wäre, konnten sowohl Wulst- als auch Glockenbasen jeweils aus einem Block gearbeitet sein oder aber aus mehreren Teilen. Anders als in Iran kennen wir bislang keinen einzigen Fall, dass die Teile durch Dübel miteinander verbunden wurden. Ebenso machte man hier keinen Gebrauch von Anathyrose. Die Bettung der Basen konnte bisher nur in Karačamirli genau untersucht werden. In der Portikus und im Audienzsaal des Palastes wurde eine Fundamentgrube von 1,00 m Tiefe mit bis zu faustgroßen Flusskieseln verfüllt und oben mit Feinkies abgeglichen (fig. 10).36 Ähnliche Fundamentierungen kennen wir aus dem Chaour-Palast Artaxerxes’ II. in 34 Ihre Oberfläche unterscheidet sich auffällig von derjenigen der „glatten“ Basen mit cyma recta-Profil, die in Sabatlo sowie in der Flur Dara Yatax bei Karačamirli gefunden wurden; vgl. zuletzt U. Sens in: Babaev, Gagošidze und Knauß 2008, p. 309-312 figs. 26-29; Dusting 2014, p. 158.
35 Seit Nylander 1970 wird die Verwendung des Zahneisens bei achaimenidischen Werkstücken als chronologisches Indiz für eine Entstehung nicht vor der Herrschaft Dareios’ des Großen angesehen. Man sollte sich aber davor hüten, aus ihrem Fehlen einen Hinweis auf eine sehr frühe Datierung der kaukasischen Basen ableiten zu wollen. Wenigstens in Karačamirli lassen Grundrisspläne und andere Indizien einen zeitlichen Ansatz der Anlagen und ihres Bauschmucks vor der Regierungszeit des Xerxes I. (486-465 v. Chr.) nicht zu; Babaev und Knauß 2019, p. 160-161.
36 Es ist fraglich, ob man in den kleineren Räumen in gleicher Weise verfuhr, denn im “Nordlichen Komplex” – 300 m nördlich des Gurban Tepe – konnten wir beispielsweise eine lediglich ca. 10 cm tief gründende Bettung für die dortigen Glockenbasen beobachten. Sie mag dort allerdings aufgrund von rezentem Tiefpflügen nur unvollständig erhalten sein.
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Susa, aus Tang-i Bulaghi 34 und aus Qaleh Kali.37 Bis zum Eintreffen der Perser in der zweiten Hälfte des 6. Jahrhunderts v. Chr. gab es in dieser Region keine Tradition der Steinbearbeitung.38 Während der Fremdherrschaft der Achaimeniden werden monumentale Bauprojekte, die die Anwesenheit erfahrener Steinmetze erforderten, nicht sehr zahlreich gewesen sein. Wandernde Handwerker mögen den Bedarf abgedeckt haben. Für die Planung und Ausführung solcher Anlagen wie bei Karačamirli musste man auf Fachleute zurückgreifen, die damals nicht nur in Iran, sondern auch in anderen Reichsteilen verfügbar waren.39 Allerdings gibt es keine Hinweise, dass die Steinmetze etwa aus Kleinasien kamen. Denn während zur gleichen Zeit Phialen aus Edelmetall und andere typisch achaimenidische toreutische Arbeiten aus Werkstätten im Umfeld von Sardis in nennenswerter Zahl nach Georgien gelangten40, fehlen auffälliger Weise an den Satrapensitzen von Daskyleion, Kelainai und Sardis charakteristische Basen und Kapitelle oder sonstige Hinweise auf achaimenidische Architektur, obwohl dort seit Jahrzehnten intensiv ausgegraben wird. Dusting hat zuletzt beobachtet, dass bei achaimenidischen Säulen, deren Schäfte aus Stein waren, die jeweils unterste Trommel mit einem Astragal abschließt. Sie hat daraus die schlüssige Hypothese abgeleitet, dass, wenn der Astragal als oberer Abschluss des Torus mit diesem aus einem Stück gearbeitet war, die Säulenschäfte aus Holz waren.41 Konsequent vermutet sie, dass solche Säulen dann auch ein Kapitell aus Holz besaßen. In Ermangelung erhaltener Holzkapitelle ist deren Gestalt – ob es sich um eine einfache Deckplatte oder um ein figürliches Kapitell handelte – nicht zu bestimmen.
Fig. 9. Auflager der Glockenbasis B 3, Gurban Tepe bei Karačamirli (Photo M. Gütte)
37 Labrousse et Boucharlat 1972, fig. 25; Dusting 2014, p. 122, 152, 194. 38 Es gab in Georgien und Aserbaidschan, aber auch in Nordarmenien keine lokalen Vorstufen für Säulenarchitektur und ebenso wenig für eine entwickelte Steinbearbeitung. Zur vor-achaimenidischen Architektur Ostgeorgiens vgl Knauß 2008, p. 52-53.
39 Zur Versendung von Handwerkern vgl. Briant 2013, p. 18-22. 40 vgl. Knauß 2009, p. 292-300. 41 Dusting 2014, p. 145 fig. 9.29, p. 221-224 fig. 10.39.
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Fig. 10. Kiesfundament der Wulstbasis B 13, Gurban Tepe bei Karačamirli (Photo M. Gütte)
Achaimenidische Kapitelle bleiben bis heute im Kaukasus seltene Ausnahmefälle. Aus ZichiaGora (fig. 11), Vani und Sairche kennen wir jeweils ein Doppelstierprotomenkapitell.42 Es fehlen Hinweise, dass es sich hier auch um vergleichbar komplexe Kompositkapitelle gehandelt hat wie etwa in Susa und Persepolis. Die drei Kapitelle aus Georgien sind beträchtlich kleiner als ihre iranischen Vorbilder. In Vani lässt allein schon das kleine Format eine architektonische Verwendung gar nicht zu. Keines der drei Stierprotomenkapitelle wurde in seinem ursprünglichen Kontext geborgen. Das Kapitell von Zichia-Gora wurde in sekundärer Verwendung in einem Gebäude des 3./2. Jahrhunderts v. Chr. gefunden. Das Fragment einer Glockenbasis legt nahe, dass es an diesem Fundort auch eine perserzeitliche Anlage gegeben hat, doch ihr Aussehen wie ihre Lage bleiben unbekannt. Man möchte annehmen, dass es sich in Zichia-Gora – wie bei vielen frühen ionischen Kapitellen in Griechenland43 – um ein Säulenvotiv gehandelt hat.
42 Zichia-Gora: K’ip’iani 1987, pls. II-V; Gagošidze und Kipiani 2001, p. 62-64 figs. 1.8, 2.3, 3; Knauß 2008, p. 54-55. – Sairche: K’ip’iani 1987, pls. VI-IX – Vani: unpubliziert.
43 Vgl. Kirchhoff 1988, p. 135-136.
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Fig. 11. Stierprotomenkapitell aus Zichia-Gora (Zeichnung G. Kipiani/F. Knauß)
Noch weiter westlich, in Sairche, bereits in Kolchis gelegen, wurden noch zwei weitere, völlig andere Kapitelle geborgen, die sich heute im Museum der Schönen Künste in Tbilisi befinden. Das eine erinnert auf den ersten Blick an frühe dorische Kapitelle (fig. 12). Das andere ist etwas kleiner und diente als Pilasterkapitell, entspricht aber formtypologisch ansonsten genau dem ersten.44 Über den Grundrissplan und die Funktion des Gebäudes, zu dem diese Kapitelle einst gehört haben, lassen sich keine verlässlichen Aussagen machen. Während die Grundform ohne die Kenntnis griechischer Vorbilder kaum denkbar ist, gibt der Lotosblatt-Dekor des Echinus ägyptische, genauer gesagt ägyptisch-persische Vorbilder zu erkennen, wie Shefton ausführlich nachweisen konnte. In Sairche fassen wir wohl weniger Einflüsse achaimenidischer Architekturvorbilder als vielmehr aus der Kleinkunst des Perserreiches. Genaue Entsprechungen für das Blattmotiv zeigen achaimenidische Silberschalen, wie sie sich etwa in den Münchner Antikensammlungen befinden.45 Ein versierter Steinmetz, der – anders als im Fall der oben beschriebenen Wulst- und Glockenbasen – gewiss nicht im Auftrag des Großkönigs arbeitete, sondern Elemente zweier fremder Kulturen virtuos miteinander verband, setzte dies in Stein um.
44 K’ip’iani 1987, pls. X-XI; Shefton 1993, p. 195-196. 45 Vierneisel und Kaeser 1990, p. 466 fig. 89.1 (Staatliche Antikensammlungen NI 4349).
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Fig. 12. „Dorisches“ Kapitell aus Sairche (Zeichnung G. Kipiani/F. Knauß)
Wie im Zentrum des Reiches46 lässt sich keine signifikante chronologische Entwicklung der Bauplastik aus Stein im Kaukasus erkennen. So können wir die Basen und Kapitelle nicht näher datieren. Ihre Vorbilder in Iran sind bereits früh, spätestens seit der Regierung Xerxes’ I. fassbar, und aus historischen Gründen möchte man die Errichtung monumentaler achaimenidischer Bauten im Kaukasus gerne in der expansiven Frühzeit des Reiches ansetzen.47 Bautypologische Vergleiche des Propylons und des Palastes von Karačamirli bestätigen diese Datierung.48 Die formtypologische Einheitlichkeit der Basen – besonders auffällig bei den Glockenbasen – spricht dafür, dass die zugehörigen Anlagen in dieser Region innerhalb eines relativ kurzen Zeitraumes entstanden sind, vielleicht sämtlich auf die Initiative eines Herrschers zurückzuführen sind. 46 Allein Dareios I. sah sich als Usurpator wohl gezwungen, auch in seiner Architektur mit einigen Neuerungen – wie beispielsweise den Glockenbasen – Zeichen zu setzen, doch in der Folgezeit ist das Festhalten an etablierten Formen kennzeichnend; vgl. Wesenberg 1971, p. 104-105.
47 Die Unfertigkeit der Residenz auf dem Gurban Tepe bei Karačamirli könnte man als Indiz deuten, dass es nur eine relativ kurze Phase gab, in der dieser „Kulturexport“ in den Kaukasus von der Zentrale aus intensiv betrieben, bald aber nicht mehr weiterverfolgt wurde. Die indigene Bevölkerung war dann offensichtlich außerstande, die Anlage in ähnlich anspruchsvoller Form fertigzustellen.
48 Babaev, Mehnert und Knauß 2010, p. 318; Babaev und Knauß 2019, p. 160-161.
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Im Kaukasus beobachten wir nicht nur ein besonders hohes Maß an Achaimenidisierung, sondern auch eine ungewöhnlich nachhaltige Wirkung der Perserherrschaft. Das gilt für die Kleinkunst wie für die Architektur. Insbesondere in späthellenistischer Zeit begegnen Formen von Säulenbasen und Kapitellen, die ihre achaimenidischen Ahnen nicht verleugnen können.49 Während sowohl im Alten Orient als auch im pharaonischen Ägypten bei der Ausschmückung repräsentativer Architektur der Gestaltung von Basen und Kapitellen nur eine untergeordnete Rolle zukam, legten die Perserkönige darauf von Beginn an erkennbar großen Wert. Wenn sich Säulenbasen – und in seltenen Fällen auch charakteristische Stierprotomenkapitelle – von hoher handwerklicher Qualität an zahlreichen Plätzen am nördlichen Rand des Achaimenidenreiches finden, dann maßen ihnen wohl die großköniglichen Auftraggeber wie die unterworfenen Kaukasier einen bedeutenden symbolischen Wert als allenthalben erkennbares Symbol persischer Herrschaft zu.
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Remarques sur l’emploi et la diffusion de l’araméen dans l’empire achéménide André Lemaire (EPHE, Section des Sciences Historiques et Philologiques - Sorbonne)
Le rôle de l’araméen dans l’empire achéménide a souvent été discuté oscillant entre deux constatations : d’une part, l’araméen n’était pas la langue officielle du grand roi ni celle des monuments officiels de l’empire et, d’autre part, l’araméen n’était pas simplement une langue utilisée dans l’administration locale comme pouvaient l’être l’élamite, l’accadien, l’égyptien, le grec, le lycien ou le phénicien. Après avoir essayé de préciser le rôle de l’araméen dans l’empire achéménide, nous voudrions aborder la question concrète de la manière dont il était diffusé dans tout l’empire et formuler une hypothèse quant à l’autorité responsable de cette diffusion.
Le rôle de l’araméen dans l’empire achéménide Comme l’a bien rappelé Pierre Briant dans sa monumentale Histoire de l’empire perse, le “plurilinguisme durable de l’Empire” était “tempéré par la diffusion de l’araméen” (Briant 1996, p. 17), autrement dit : “le polyglottisme impérial … trouvait sa limite dans l’usage de l’araméen, dit araméen d’empire, qui fut couramment utilisé par les chancelleries achéménides” (Briant 1996, p. 88). Nous avions alors rappelé que “l’expression ‘araméen d’empire’ ne signifie pas que cette langue avait un statut particulier, impérial, mais désigne plus simplement l’état de la langue araméenne à l’époque achéménide” (Lemaire 1997, p. 309). Après une vingtaine d’années de découvertes de nouveaux documents araméens, en particulier en Bactriane et en Idumée, ainsi que de nouvelles recherches sur la langue araméenne à l’époque achéménide, il nous semble que notre affirmation doit aujourd’hui être nuancée et complétée. Il n’est pas nécessaire de détailler ici le fait que l’araméen pouvait être utilisé dans toute l’étendue de l’empire achéménide par des populations dont ce n’était pas la langue maternelle. La publication exemplaire par Joseph Naveh et Shaul Shaked d’une partie des documents araméens de Bactriane apparus sur le marché des antiquités (Naveh and Shaked 2012) et celle, en cours, des tablettes araméennes de Persépolis (Azzoni 2008, 2014, 2017) confirment tout à fait l’extension de l’emploi de l’araméen dans tout l’empire. En fait, comme nous l’avions souligné il y a plus de vingt ans, l’araméen était déjà largement diffusé dans une partie du Proche-Orient ancien, y compris en Égypte (Lemaire 2018), dès la fin de l’empire néo-assyrien et à l’époque néo-babylonienne (cf. déjà Greenfield and Naveh 1984 = Greenfield 2001, p. 115-129). Pour autant, peut-on en conclure, comme nous l’avions fait, il y a plus d’une vingtaine d’années, que “la diffusion de la langue et de l’écriture araméennes et son utilisation dans les chancelleries de l’Empire perse apparaissent comme un simple développement naturel à partir de la situation antérieure” (Lemaire 1997, p. 310) ? Le développement de l’usage de l’araméen n’a peut-être pas été aussi simple car il semble avoir franchi une étape remarquable à l’époque de l’empire achéménide, spécialement dans les pays et dans les
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peuples dont ce n’était pas la langue parlée et, dans sa synthèse sur la langue araméenne, Holger Gzella a récemment noté que, du fait de la standardisation de l’araméen d’empire, pour lui, l’araméen “has not spread naturally, as preceding varieties of Aramaic did but … it was intentionally promoted by a central institution” (Gzella 2015, p. 178). Il nous semble donc utile de réexaminer ce problème aujourd’hui à la lumière des dernières recherches. Le rôle de l’araméen dans l’empire achéménide a été plusieurs fois discuté lors du colloque international de Castelen en 2013, et la publication des actes de ce colloque (Jacobs, Henkelman, Stolper 2017) aide à y voir plus clair en essayant de préciser la manière dont l’administration achéménide avait géré et contrôlé cet immense territoire depuis la Méditerranée orientale jusqu’à l’Indus. Analysant surtout des données provenant du centre de cet empire, Wouter F. M. Henkelman y a souligné la coexistence de l’emploi des langues et écritures locales et de l’araméen : “Proceeding from Neo-Elamite, the early Achemenids implemented and expanded bureaucratic protocols and administrative traditions in their two most important centres, Susa and Parsa. Elamite, the language Persians had adopted for writing, was predominantly used for the local sphere of these institutions, whereas Aramaic was largely (but not exclusively) reserved for higher levels, including travel authorisation, exchanges with other satrapies, and correspondances with the court” (Henkelman 2017, p. 149). Ainsi, selon Henkelman (2017, p. 173), en Perse, les fonctionnaires actionnaient “a machinery that simultaneously operated Aramaic and Elamite”. Ce bilinguisme administratif au cœur de l’empire s’explique par le rôle spécifique de l’araméen, spécialement étudié par Jan Tavernier (2017). Après avoir rappelé que “the state apparatus of the Neo-Babylonian Empire was more than likely bilingual (Akkadian – Aramaic)” (Tavernier 2017, p. 339), il a souligné le problème posé par un immense empire multilingue. Pour maintenir une certaine unité, il devait assurer de bonnes communications entre les différentes parties de cet empire. Cela impliquait non seulement de bonnes routes stratégiques mais aussi d’avoir une langue qui puisse être comprise dans tout cet empire, au moins par écrit. Dès lors, pour lui, le choix de l’araméen était un choix raisonnable car il était déjà utilisé dans l’empire néo-babylonien (incluant Levant et Cilicie) et occasionnellement en Égypte et en Iran occidental. De plus, l’araméen était lié à une écriture alphabétique d’apprentissage et d’utilisation relativement aisée, écrite le plus souvent sur des supports légers (cuir ou papyrus) (Tavernier 2017, p. 341-343). On comprend dès lors que la “solution” trouvée ait été d’utiliser l’araméen comme “official imperial administrative language” (Tavernier 2017, p. 348 ; Folmer 2011 ; Gzella 2015, p. 168-169) qui puisse être compris dans tout l’empire. L’affirmation de Jan Tavernier suivant laquelle les autorités achéménides étaient “probably monolingual” (Tavernier 2017, p. 347) et sa proposition de comprendre le verbe araméen PRŠ comme signifiant “traduire” (Tavernier 2017, p. 348-349), entraînant un système complexe de double traduction et de doubles traducteurs dans la transmission des ordres, paraissent beaucoup plus discutables. En effet, lui-même reconnaît que des scribes iraniens “learned Aramaic” (Tavernier 2017, p. 354, 378, 380) et, dans son étude sur l’araméen d’Égypte et de Bactriane, Margaretha Folmer constate que “Both in fifth century Babylon and in fourth century Bactria, high officials with Persian names had a basic knowledge of Aramaic, at least to the extent that they were capable of writing letter orders”. Plutôt que de scribes “traducteurs, interprètes”, il nous semble préférable de parler de scribes bilingues, voire multilingues ou polyglottes, l’existence de scribes et de hauts fonctionnaires bi- ou multilingues étant un phénomène bien connu dans l’histoire culturelle du Proche-Orient
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ancien (Greenfield 2001, p. 926-938)1. Le fréquent bilinguisme de la formation scribale et des scribes du Proche-Orient ancien n’empêchait d’ailleurs pas le recours occasionnel à des interprètes, spécialement dans les relations avec des ambassades venant de pays étrangers. Cependant, comme le rappelle Jan Tavernier lui-même, dans le monde Mésopotamien, le sēpiru était un “official competent both in alphabetic and cuneiform script” (Tavernier 2017, p. 350) et le sẽpiru/teppir “knew two or three languages” et probablement “more than one script” (Tavernier 2017, p. 381). Ainsi, avec Jan Tavernier, peut-on conclure que, même si “Aramaic was not the official language of the Empire, as other languages were also used next to it. Yet it was the only nation2-wide official language used to transmit satrapal orders” (Tavernier 2017, p. 387). On notera seulement que la diffusion de l’emploi de l’araméen pouvait grandement varier d’une région à une autre. Ainsi, par exemple, sur la côte levantine, les quatre royaumes phéniciens (Arwad, Byblos, Sidon et Tyr) semblent avoir gardé une administration locale et une marine militaire typiquement phéniciennes. En résumé, “the Achaemenids consciously used Aramaic as a kind of empire-wide bridge between the elite language (Old Persian) and the vernacular languages (Elamite, Egyptian, etc.), which points to an active Achaemenid language policy” (Tavernier 2017, p. 382).
Le problème de l’enseignement de l’araméen Une telle utilisation systématique de l’araméen comme moyen de communication habituel entre des élites administrant les différents territoires de cet immense empire pose la question de l’enseignement de l’écriture et de la langue araméennes dans les différentes provinces de cet empire. La question est d’autant plus vive que, en dépit de quelques variantes trahissant l’influence des langues locales (Iranien, Elamite, Égyptien…), spécialement dans le lexique, l’araméen “d’empire” semble être resté remarquablement unifié d’une extrémité à l’autre de cet immense empire. En fait, non seulement la langue mais aussi les formulaires et les procédures utilisés dans les lettres directement liées à l’administration sont remarquablement similaires. Comme le note Margaretha Folmer, “Particularly overwhelming are the points of agreement between the Akhvamazda letters and the Arsames letter orders on parchment. All these similarities contribute to the image of a well-organized system of chancelleries working to produce official documents in a uniform way across the empire” (Folmer 2017, p. 442). Ce qui est vrai du point de vue de la langue, des formules et des procédures utilisées l’est aussi du point de vue de l’écriture. L’évolution paléographique de la forme cursive des différentes lettres semble pratiquement la même aussi bien en Égypte qu’en Idumée, Arachosie ou Bactriane (Greenfield – Naveh 1984, p. 125 = Greenfield 2001, p. 242 ; Lemaire 2014a ; Byrne 2014). Dès lors, comme le suggère Henkelman (2017, p. 107-108, 150), cette constatation conduit naturellement à “the idea of central scribal schools” et, selon Gzella (2015, p. 186) “Scribal schools throughout the empire apparently promulgated uniform orthographic and linguistic standards, a coherent terminology, and identical administrative practices”. Nous n’avons apparemment aucun témoignage extérieur direct sur l’existence d’écoles araméennes dans l’empire achéménide mais nous avons un certain nombre de restes d’exercices d’apprentissage de l’écriture araméenne à cette époque.
1 Même si, vers 800 avant notre ère, l’exemple de Yariris connaissant quatre écritures et douze langues (Hawkins, 2000, p. 130-133, 2017 ; Greenfield 2001, p. 926-934 ; Younger 2014) restait probablement extraordinaire.
2 Peut-être plutôt “empire-wide” ?
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Les ostraca araméens d’Idumée déjà publiés ont fourni un certain nombre d’exercices élémentaires d’apprentissage scribal, en particulier d’abécédaires et listes de noms propres (Lemaire 2002, p. 181-187 ; Porten and Yardeni 2014, p. xlvii-l) et on peut comprendre qu’en Idumée cet apprentissage de l’araméen était directement lié à l’efficacité de la tenue de la comptabilité pour la perception des impôts et la gestion des magasins royaux (Lemaire 2017). Cependant c’est à Éléphantine, en Haute Égypte, où le climat a permis la conservation du papyrus, que nous avons les témoignages les plus intéressants sur l’existence d’une “école araméenne”. Comme nous avons essayé de le montrer en détail ailleurs (Lemaire 2014b), la documentation provenant de la garnison d’Éléphantine — non seulement ostraca mais aussi papyri — ne témoigne pas seulement de l’importance de la diffusion de l’araméen dans cette île au Ve siècle avant notre ère mais aussi de plusieurs niveaux d’apprentissage scribal. En effet, outre des exercices élémentaires sur tesson de poterie, (abécédaires, formule épistolaire de salutation, liste de divinités …), il est assez clair que les textes dits “littéraires” (proverbes et roman d’Ahiqar, inscription de Behistoun) appartiennent à la littérature sapientiale et sont des “typische schultexte” comme l’a bien reconnu E. A. Knauf (2002, p. 181). Cependant, à la différence de ce dernier, il n‘y a aucune raison pour que cette école scribale ait été rattachée au temple de Yaho car ces textes ne contiennent aucune trace d’hébreu ni de tradition judéenne. Ils ne font d’ailleurs aucune mention de Yaho. Nous avons donc affaire à une école typiquement araméenne, ce qui ne contredit pas la possibilité que le prêtre Yedanyah ait pu en être le principal enseignant comme nous l’avons suggéré (Lemaire 2014b, p. 305). D’ailleurs, après avoir repris l’idée d’une école “located in the YHW-temple” Christine Mitchell (2017, p. 146) reconnaît que les dimensions du temple et le lieu de découverte des papyri montrent que cette école n’était probablement pas située dans le temple de Yahô mais “in one of the houses next to the temple”. Quelle que soit l’emplacement exact de cette école, ce qui semble clair c’est que l’apprentissage de l’araméen comme langue parlée et écrite devait être particulièrement nécessaire à Éléphantine si le commandement militaire voulait que les Araméens, les Judéens, les Caspiens, les Khorazmiens, les Mèdes, les Bactriens, les Égyptiens, les Cariens, les Ciliciens et les Perses qui composaient cette garnison puissent se comprendre et comprendre les ordres qui leur étaient donnés. L’efficacité de l’armée, où le problème des communications est un problème capital, était en partie liée à l’efficacité de l’enseignement araméen. On remarquera que les textes “littéraires” utilisés comme référence dans cette école araméenne mettaient en valeur une certaine idéologie. Le plus ancien texte constitué par une collection de proverbes, remontant probablement, pour l’essentiel, à l’époque des royaumes araméens, insiste sur l’importance de la “parole du roi” (mlt mlk : TAD C1.84.88). Le roman d’Ahiqar, déjà qualifié de “didaktische Erzählung” par Sachau (1911, p. 147), lui, montrait que la fidélité et la sagesse auprès du roi finissaient toujours par être reconnues, même si on passait par des moments difficiles. Enfin l’inscription de Behistoun non seulement mettait en valeur les exploits militaires de Darius mais insistait sur l’importance de la vérité : “si tu ne la caches pas, Ahura Mazda te bé[nira] … Mais si tu la caches, Ahuramazda te mau[dira …]” (TAD C2.1.70-73 ; Tavernier 2001). Comme l’ont bien reconnu Bezalel Porten et Ada Yardeni, “The adaptation and incorporation of the decidedly didactic paragraph 9 of Darius’ tomb inscription into the conclusion of the Bisitun text indicates that circulation of the combined text was designed to achieve an educational purpose” (TAD C, p. 59 ; cf. aussi Granerød 2013, p. 473-474). Outre l’apprentissage de l’araméen (langue et écriture), ces textes avaient visiblement aussi pour but d’inculquer une certaine idéologie de fidélité au service
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du roi des rois, ce qui convenait parfaitement non seulement à la formation de futurs scribes royaux mais aussi à celle de futurs responsables militaires. Même si la documentation de la garnison d’Éléphantine sur l’existence d’une école araméenne reste exceptionnelle, on peut légitimement supposer qu’il y avait des écoles d’apprentissage de l’araméen dans d’autres garnisons militaires et dans d’autres centres administratifs de l’empire achéménide, en particulier à Memphis, la capitale de la satrapie (Mitchell 2017, p. 146). La découverte à Saqqâra (Segal 1983) d’un abécédaire (ostracon VII) et de fragments de papyrus (n° 62, 99) qui pourraient être des fragments de la version araméenne de Behistoun (Wesselius 1984, a col. 443-444 ; 1984b, col. 704) sont des indices en ce sens. D’une manière plus générale, il est vraisemblable que les trois textes littéraires araméens mentionnés plus haut étaient des sortes de “classiques” enseignés dans ces écoles araméennes. L’étude des textes “littéraires” araméens suggère que ces écoles comportaient une ouverture importante à la culture et à la langue locale, dans le cas d’Éléphantine à l’égyptien. C’est dans ce sens qu’on peut interpréter le fragment araméen de l’histoire de “Ḥor fils de Punesh” dont le verso comporte un texte mentionnant “les dieux de l’Égypte” (TAD C1.2 ; Porten 2004), ainsi qu’un papyrus de Berlin (TAD D6.2) présentant un texte égyptien transcrit en écriture araméenne (Vittmann 2003, p. 118-119 ; Quack 2011, p. 390 ; Vittmann 2017, p. 263). On peut d’ailleurs naturellement supposer, spécialement d’après les textes littéraires démotiques postérieurs dont des fragments d’Ahiqar et le papyrus Amherst, que les écoles traditionnelles égyptiennes comportaient aussi un certain enseignement scribal de l’araméen. L’Égypte de cette époque connaît une certaine symbiose démotico-araméenne, administrative et culturelle. Un certain nombre de scribes et de hauts fonctionnaires devaient être plus ou moins bilingues (Schütze 2017 ; Lemaire 2017, p. 497-499).
L’araméen et les réformes de Darius L’exemple d’Éléphantine paraît indiquer que la diffusion de l’araméen à l’époque achéménide est, au moins en partie, lié à l’existence d’écoles araméennes directement ou indirectement liées aux représentants de la puissance perse. Nous avons d’ailleurs vu que l’uniformité apparente de l’écriture, de la langue et des procédures de l’araméen d’empire suggéraient l’existence d’écoles dépendant directement ou indirectement des autorités perses. Pouvons-nous essayer de préciser qui est à l’origine de ce développement de l’araméen comme langue administrative de l’empire perse ? Il nous semble qu’un certain nombre d’indices orientent vers le règne et la personne de Darius (522-486 av. n. è.) : 1. L’étude de la langue araméenne des documents d’Égypte semble révéler que l’uniformisation de l’araméen n’était pas encore faite au tout début de l’époque achéménide. Selon l’analyse de Margaretha Folmer, les lettres d’Hermopolis (TAD A.2.1-7) datant paléographiquement de la fin du VIe siècle, le contrat Bauer-Meissner (515 av. n. è.) et le fragment TAD C3.4 (ca. 500) semblent révéler un araméen non encore standardisé : “all of these texts have evidence for spellings without *n, which in texts from the Achaemenid period in general is represented by n” (Folmer 1995, p. 712713, 730-731). Selon Holger Gzella (2015, p. 209), “the first clear attestation of Achaemenid Official Aramaic is a papyrus from Elephantine dated to the year 495 B.C.E. (TAD B5.1)”, ce qui suppose que la standardisation de l’araméen était antérieure à cette date et exclut d’ailleurs qu’elle puisse se rattacher éventuellement à Xerxès comme semble le penser Gzella (2015, p. 209). 2. Comme nous venons de le rappeler plus haut, le rôle joué par la version araméenne de l’inscription de Behistoun comme un des textes classiques enseignés dans les écoles araméennes
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achéménides s’explique, au mieux, si la décision d’utiliser l’araméen comme langue administrative de l’empire perse remonte au roi Darius lui-même. On a parfois proposé que la copie découverte à Éléphantine serait à situer au début du règne de Darius II (423-404), quelque cent ans après la gravure de l’inscription de Darius Ier (Tavernier 2001, p. 161). Cependant Christine Mitchell (2017, p. 140) a montré que la copie sur le papyrus P. 13447 était apparemment plus ancienne, probablement de peu antérieure à 450, et vraisemblablement contemporaine de celle des proverbes et du roman d’Ahiqar “part of the standard curriculum for a scribal school”. 3. Confirmant la réputation de Darius législateur égyptien d’après Diodore de Sicile (I, 95,4-5 ; Briant 1996, p. 493 ; Agut-Labordère 2009, p. 353-354), le verso du papyrus BN 215, c’est-à-dire la “Chronique démotique” (Spiegelberg 1914 ; Quack 2011b, p. 233-236), rapporte que, en l’an 3 de son règne, Darius a demandé de mettre par écrit la “loi de l’Égypte”, c’est-à-dire “les lois du roi, du temple et du peuple” et, jusqu’en l’an 19, “on copia une copie sur un papyrus en écriture araméenne et démotique”. Ce texte dont l’historicité semble assurée (Lippert 2010) montre le caractère officiellement bilingue de l’administration perse en Égypte même s’il semble évident que la version araméenne était surtout destinée aux autorités perses, ce qui implique qu’elles connaissaient l’araméen. On soulignera que le texte ne fait aucune référence à une mise par écrit en vieux-perse, une langue apparemment confinée à la Perse (Tavernier 1999). Il semble que, pour Darius et les autorités perses, il suffisait d’une version araméenne en plus de la rédaction démotique. L’utilisation de l’araméen comme langue juridique en Égypte semble d’ailleurs confirmée par des documents d’Éléphantine et de Saqqâra. On notera qu’un ordre similaire de mise par écrit des lois de Babylonie pourrait avoir été émis par Darius sous le règne duquel on voit apparaître les références à une dātu, plus spécifiquement une “dātu du roi Darius” (Jursa 1997, p. 101-104 ; Briant 2001, p. 143 ; Jursa, Paszkowiak and Waerzeggers 2003/2004, p. 255-259 ; Démare-Lafont 2006 ; Kleber und Hackl 2010). Il ne nous est pas précisé si cette “loi/réglementation” était rédigée en akkadien et en araméen ; cependant cela paraît vraisemblable, surtout si l’on tient compte de la diffusion de l’araméen en Babylonie avant l’arrivée de Cyrus. On peut même se demander si cette dātu n’est pas, directement ou indirectement, liée à une rupture dans la documentation cunéiforme après la deuxième année de règne de Darius (520 av. n. è. : Kleber und Hackl 2010, p. 49). 4. D’une manière générale, comme l’a bien remarqué Pierre Briant, “La documentation des règnes de Darius et de Xerxès rend compte de la diffusion générale de l’araméen dans les bureaux satrapiques : à Persépolis même, en Babylonie, en Égypte, à Sardes, à Daskyleion, et jusque sur le Plateau iranien” (Briant 1996, p. 524). Il apparaît donc que la diffusion de l’araméen en tant que langue administrative a franchi une étape importante sous Darius dans le contexte plus général de “l’unification des pratiques administratives à l’échelle de l’Empire” (Briant 1996, p. 523), même si cette “unification” tint aussi compte des langues et écritures locales. La diffusion de l’araméen comme lingua franca dans tout l’empire n’a pu se développer que grâce au développement de son enseignement lors de la formation souvent bilingue des scribes et futurs hauts fonctionnaires de cet empire.
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Le “harem” du Grand Roi est-il une invention des Grecs ? Les enjeux de traductions “orientées” Dominique Lenfant (Université de Strasbourg, UMR 7044 Archimède (CNRS))
L’attribution d’un “harem” aux Perses est aujourd’hui controversée. Pour le mieux dire, si personne ne songe à nier que le Grand Roi ait pu disposer de plusieurs épouses et de multiples concubines1, des historiens s’interrogent sur la pertinence du terme de “harem” pour désigner soit le groupe des femmes à sa disposition soit encore l’espace qui leur était (éventuellement) réservé, voire dans lequel elles étaient (peut-être) confinées2. De nombreuses et solides raisons plaident, selon moi, contre l’emploi de ce terme, chargé de contenus et de connotations qui ne sont pas appropriés à l’histoire perse3, et c’est bien ainsi que l’entend aussi Pierre Briant, qui n’emploie le terme qu’à reculons et avec une légitime prudence4. Loin de vouloir ici détailler ces raisons5, je voudrais aborder une autre question, celle de savoir si cette notion de “harem” perse était une notion grecque : il ne s’agit pas ici de voir si le terme de “harem” est adéquat pour décrire les réalités perses ou ce 1 Alors que la polygamie n’est guère attestée que pour des rois, les concubines n’étaient pas l’exclusivité de ces derniers. Cf. Lenfant 2019, p. 21 et n. 19.
2 À vrai dire, certains reprennent le terme sans s’interroger, d’autres évitent ou rejettent son emploi, tel autre le revendique avec force. Les premiers poursuivent une tradition sans paraître lui trouver d’inconvénient (tout comme le font, dans leur domaine, des assyriologues, égyptologues ou historiens de la Judée antique). Ainsi, Hofstetter 1978, p. 207-208, qualifie telle concubine de Perse de “Haremsdame” et Hunt 1996 (2012), dans l’Oxford Classical Dictionary, affirme que le roi de Perse employait les eunuques comme “guardians of his harem”. D’autres historiens évitent le terme : c’est le cas de Brosius 1996, qui ne l’emploie pas dans son livre consacré aux femmes perses, et de la grande majorité des historiens actuels de l’empire perse, qui parfois le mettent explicitement à distance comme inapproprié (par ex. Wiesehöfer 2015, p. 168 n. 2) ou ne l’emploient qu’avec précaution, en usant de guillemets et en précisant le sens que l’on peut éventuellement lui donner (Briant 1996, p. 295-297). Une troisième position, singulière et marginale, est celle de Llewellyn-Jones 2013, qui prétend employer le terme en le dépouillant de ses connotations péjoratives (Llewellyn-Jones 2013, p. 97 et 102) et qui, dans son chapitre 4, le répète ad nauseam sans en donner une définition constante et précise.
3 Je précise que j’entends le mot “harem” tel qu’il est employé dans l’Occident moderne, comme désignant (1) le secteur d’un palais “oriental”, où les femmes sont cloîtrées, des femmes dont la pluralité vise à assurer que le maître soit comblé de plaisir (et d’enfants), et (2) par métonymie l’ensemble de ces femmes, non sans connotations péjoratives. Je ne crois pas que l’on puisse, s’agissant de l’Antiquité, se référer à l’étymologie du mot et à ses connotations dans le monde arabo-musulman.
4 Briant 1996, p. 297 : “si le terme harem peut être conservé par commodité, il ne peut avoir de sens que pour les concubines royales”.
5 Je les expose dans un article à paraître, “The notion of harem and its irrelevance to women of the Persian court”.
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qu’on en sait, mais s’il rend compte des représentations grecques des Perses. C’est ce que paraissent présupposer divers historiens modernes, des pionniers de l’histoire achéménide à des auteurs de travaux plus récents. Ainsi, en 1987, Heleen Sancisi-Weerdenburg soutint non sans malice que, contrairement à une idée reçue, le IVe siècle av. J.-C. n’était pas tant une époque de décadence pour l’empire perse que pour l’historiographie grecque : elle en voulait pour preuve le récit de Ctésias, d’après elle le promoteur de la notion d’Orient, mêlant luxe, intrigues, eunuques et harem6. Plus récemment, Lloyd Llewellyn-Jones, dans son livre King and Court in Ancient Persia (LlewellynJones 2013), où il revendique haut et fort l’emploi du mot harem pour décrire la réalité historique de la cour perse7, prétend que cette notion est présente chez les Grecs, puisque, à le lire, il serait question chez Platon de “harem impérial”8. Cette convergence est d’autant plus remarquable que ces deux historiens divergent diamétralement quant à la valeur historique de cette représentation : alors que la première la rejette de manière virulente, le second la prend à l’appui de son propre tableau de la cour. Mais peut-on réellement trouver chez les Grecs la notion d’un “harem” perse ? La question peut s’envisager au moins dans un double registre, celui des représentations (en gros : les femmes sont-elles figurées comme un groupe pluriel et reclus voué à servir le maître en matière de reproduction et de plaisir ?), mais aussi celui du lexique : existe-t-il un mot grec spécifique, qui ait le sens et les connotations du terme moderne de “harem” ? C’est à cette seule question terminologique que nous voudrions consacrer ces quelques pages. À lire les textes grecs en traduction française ou anglaise, on peut avoir l’impression que les Grecs avaient bel et bien un tel terme, car on y trouve parfois, à propos des femmes de l’entourage du Roi, les mots de “harem” ou de “sérail”. 1) Un premier exemple en est la traduction d’Hérodote par Andrée Barguet quand, en III, 68, 3, l’historien explique qui est Phaidymè, celle qui va être chargée par son père Otanès de vérifier que le Mage est un imposteur, et non pas le fils de Cyrus, Smerdis : “Cambyse avait épousé l’une des filles, qui s’appelait Phaidymè ; elle était alors dans le harem du Mage, qui l’avait prise pour épouse ainsi que toutes les femmes de Cambyse”9. Or, le texte grec est le suivant : Ἔσχε αὐτοῦ Καμβύσης θυγατέρα, τῇ οὔνομα ἦν Φαιδύμη· τὴν αὐτὴν δὴ ταύτην εἶχε τότε ὁ μάγος καὶ ταύτῃ τε συνοίκεε καὶ τῇσι ἄλλῃσι πάσῃσι τῇσι τοῦ Καμβύσεω γυναιξί. 6 Sancisi-Weerdenburg 1987, p. 37-38 et 43. 7 Llewellyn-Jones 2013 se réfère parfois à l’existence d’une hiérarchie de cour comme à un critère fondamental (p. 100), mais sans jamais préciser ni en quoi c’est essentiel à la définition de “harem” (cela n’est pas dans l’étymologie arabe qu’il paraît avoir prise pour point de départ, p. 97, mais pour ne plus s’y référer ensuite) ni en quoi cela s’applique à la cour perse ; il semble définir tour à tour le harem comme un espace privé (p. 98), les femmes qui formeraient une unité à l’intérieur de la cour (p. 100, sans distinction entre épouses et concubines), “les femmes et le personnel de la cour intérieure perse” ( p. 102), ce qui peut apparemment inclure à ses yeux les eunuques et les médecins de cour (p. 111). Au total, il ne trouve pas nécessaire de justifier réellement son recours à ce terme, qu’il revendique néanmoins comme étant le plus approprié (p. 102), mais il reproche à d’autres, et non des moindres (Brosius, Kuhrt et Briant, p. 99-100), de ne pas l’employer, avec pour tout argument un simple et désarmant “This gets us nowhere” : ce serait à eux de s’expliquer de ne pas utiliser un terme inadéquat, plutôt qu’à lui de s’expliquer de le faire.
8 Llewellyn-Jones 2013, p. 99: “Plato’s representation of the imperial harem as the route of royal degeneracy”. Voir infra sa traduction du passage platonicien.
9 Barguet 1964, p. 249.
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En voici la traduction littérale : “Cambyse avait pris (pour femme) une fille à lui [= Otanès], dont le nom était Phaidymè. Le Mage avait alors cette même femme (pour épouse) et il vivait10 tant avec elle qu’avec toutes les autres femmes de Cambyse.” Ainsi, ce qu’Andrée Barguet traduit par “être dans le harem” signifie littéralement “il avait (pour femme)”. Sans doute la première traduction est-elle plus élégante, mais c’est au prix d’une certaine distorsion : le texte est fortement sollicité, puisqu’il ne contient pas la moindre expression grecque qui soit un équivalent approximatif de “harem”. 2) Deuxième exemple : dans Les Lois de Platon, le personnage de l’Athénien, censé être en quête des lois devant régir une bonne cité, prétend expliquer pourquoi l’empire perse a été fort sous Cyrus et Darius, mais faible sous leurs fils respectifs Cambyse et Xerxès (III, 694a-696a). Ce tableau est pour Platon un moyen d’illustrer les méfaits d’une mauvaise éducation et d’une mauvaise gestion domestique : Cyrus a laissé élever ses enfants par les femmes, qui les ont gâtés par un excès de confort et un manque de discipline (694d). À son interlocuteur qui ironise sur cette “belle” éducation, l’Athénien réplique en disant, selon la traduction d’Édouard des Places : “Dis plutôt l’éducation féminine, celle de femmes du sérail nouvellement enrichies, et qui élèvent leurs enfants sans l’aide des hommes, retenus par la guerre et par bien des périls”11 (694e). Or, le grec dit : Γυναικείαν (s.-e. τροφὴν) μὲν οὖν βασιλίδων γυναικῶν νεωστὶ γεγονυιῶν πλουσίων, καὶ ἐν ἀνδρῶν ἐρημίᾳ, διὰ τὸ μὴ σχολάζειν ὑπὸ πολέμων καὶ πολλῶν κινδύνων, τοὺς παῖδας τρεφουσῶν. On peut traduire littéralement : “Dis plutôt (une éducation) féminine assurée par des femmes royales12 nouvellement enrichies et qui élèvent leurs enfants en l’absence d’hommes, parce qu’ils n’ont pas de loisir du fait de guerres et de nombreux périls.” Édouard des Places traduit donc “des femmes royales” par “des femmes du sérail”, remplaçant ainsi un terme neutre d’application universelle par un mot connoté qui évoque les représentations occidentales modernes de l’empire ottoman : il subit manifestement l’influence de filtres orientalistes modernes. Tout récemment encore, un demi-siècle plus tard, Luc Brisson et Jean-François Pradeau traduisent de manière similaire : “une éducation donnée par des femmes, celle des femmes du sérail royal”13. Ces deux traducteurs étant spécialistes de philosophie grecque, on conçoit qu’ils soient peu sensibilisés à ce genre de détail. Mais que dire de Lloyd Llewellyn-Jones, qui, tout en étant 10 Le texte dit “il vivait avec” (verbe συνοικεῖν), ce qui est la manière usuelle de signifier en grec l’état de mariage, si bien que l’on peut aussi bien traduire “il était marié avec”.
11 Des Places 1951. 12 Les “femmes” (γυναῖκες) peuvent ici désigner soit des “personnes de sexe féminin” soit des “épouses” (Brosius 1996, p. 37, note à juste titre que le second sens ne peut être ici postulé). D’un côté, l’expression βασιλὶς γυνή, “femme royale”, n’est pas très courante et désigne ailleurs la femme du roi, la reine (par ex. Phèdre, femme de Thésée, dans Euripide, Hippolyte, 778-9), et il est donc possible que βασιλίδες γυναῖκες, “femmes royales”, signifie “reines”, “femmes de roi”. D’un autre côté, le grec est capable de dire littéralement “femme du Roi” (Platon, dans l’Alcibiade Majeur 121c et 123b, parle de ἡ βασιλέως γυνή, “la femme du Roi”). On peut donc garder la traduction littérale de “femmes royales”, avec son ambiguïté.
13 Brisson et Pradeau 2006, p. 200.
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parfaitement conscient des débats sur les clichés orientalistes et leur impact sur l’historiographie moderne de l’empire perse, parle, en renvoyant à ce passage, de “Plato’s representation of the imperial harem” et prétend le traduire par ces termes : “It was a womanish education, conducted by the royal harem”14. “The harem” est donc substitué à la véritable traduction, qui est : “des femmes”. Pourtant, dès 1926, la traduction de Robert Gregg Bury dans la Loeb Classical Library était juste : “Say rather, a womanish rearing by royal women lately grown rich, who, while the men were absent, detained by many dangers and wars, reared up the children.”15 On le voit, dans ces deux exemples, aucun terme grec ne justifie la traduction par “harem” ou “sérail”. Il est au contraire des cas où ce mot prétend rendre un vocable grec, celui de γυναικωνῖτις, gynaikônitis, “gynécée”16, qui désigne un espace domestique féminin. 3) Ainsi, dans l’Artaxerxès de Plutarque, Darius et Ochos, les deux fils d’Artaxerxès II, se disputent sa succession (26-28). Alors que le premier est l’aîné, le second cherche à gagner son père par l’intermédiaire d’Atossa, qui est la fille et l’épouse du Roi. Le dignitaire perse Tiribaze cherche alors à dresser le premier fils contre le second (et contre le Roi) en lui représentant que “his brother was insinuating himself into affairs of state by way of the harem” (28, 1). Telle est, du moins, la traduction de Bernadotte Perrin, parue en 1926 dans la Loeb Classical Library17. Or le grec dit précisément : τοῦ μὲν ἀδελφοῦ διὰ τῆς γυναικωνίτιδος ἐνδυομένου τοῖς πράγμασι, soit : “son frère s’insinuait dans les affaires en passant par le gynécée”18 – comprenons : par “l’appartement des femmes”. Le contexte indique qu’il s’agit de désigner ainsi l’espace où se trouve usuellement Atossa, fille et surtout femme du Roi, courtisée, voire plus, par le frère en question (26, 2-3). 4) Un autre exemple de cette traduction de “gynécée” par “harem” est donné par le Thémistocle de Plutarque : Thémistocle ayant demandé au satrape de Lydie de renvoyer à Athènes une statuette que Xerxès y avait prise et qu’il avait laissée à Sardes, “le barbare s’en irrita et lui déclara qu’il allait en écrire au roi ; effrayé, Thémistocle eut recours – selon les traducteurs de la CUF19 – au harem du satrape ; il gagna ses concubines à prix d’argent et réussit ainsi à calmer sa colère.” La même traduction est proposée en anglais par J. L. Marr en 1998 : “Themistocles… had recourse to the harem”20. Or, le texte grec correspondant dit en fait qu’il “se réfugia dans le gynécée” (εἰς τὴν γυναικωνῖτιν κατέφυγε), par quoi l’auteur entend explicitement l’endroit où se trouvaient les concubines (παλλακίδες, pallakides) du satrape21.
14 Llewellyn-Jones 2013, p. 99 et 187. 15 Bury 1926. 16 Sur ce terme français et ce qu’il recouvre, voir infra, n. 26. 17 Perrin 1926. 18 Flacelière et Chambry 1979 donnent une traduction proche : “quand ton frère s’insinue dans les affaires par le gynécée”. 19 Flacelière, Chambry et Juneaux 1961. 20 Marr 1998. 21 Καταφεύγω εἰς suivi d’un nom de lieu signifie “se réfugier dans”. Il n’y a pas lieu de croire que gynaikônitis se réfère nécessairement à un groupe de femmes plutôt qu’à un endroit.
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Dans ces deux derniers exemples, “harem” est supposé traduire gynaikônitis, “gynécée”, “appartement des femmes”, et les femmes qu’il s’agit de désigner à travers cet espace sont, dans le premier cas, une épouse du Roi, dans le second, les concubines d’un satrape. Il est vrai que la traduction par “harem” figure parfois dans des dictionnaires modernes de grec. Le dictionnaire grec-français Bailly propose ainsi, pour un terme synonyme comme γυναικηΐη (gynaikèiè), le français “harem” en plus de “gynécée”, selon un agencement éloquent : “ἡ γυναικηΐη (…) l’appartement des femmes, le gynécée, en Grèce, le harem, en Orient”. Et pour le mot même de γυναικωνῖτις le dictionnaire grec-anglais Liddell-Scott-Jones propose, de même, tour à tour “women’s appartments in a house” et “harem of an eastern prince, i.e. the women”22. On est d’ailleurs surpris de constater que, dans l’un et l’autre cas, la référence indiquée pour illustrer la traduction “harem” ne relève pas précisément de ce que l’on appelle “l’Orient” : l’exemple du Bailly se situe à la cour de Macédoine à la fin du VIe siècle av. J.-C.23 ; et les illustrations proposées par le Liddell Scott ne sont pas moins déroutantes, puisque l’une concerne les femmes (épouse et sœurs) de la famille du Romain Caton le Jeune24, et l’autre l’aide “féminine” (de Médée) apportée aux Argonautes au moment de voler la Toison d’or25. Mais admettons même que, comme dans les exemples précités empruntés à l’Artaxerxès et au Thémistocle de Plutarque (exemples 3 et 4), l’univers de référence soit l’empire perse. Traduire gynaikônitis par harem présente plusieurs inconvénients non négligeables : 1) Le terme grec désignant un espace féminin de la maison (ou par métonymie, la ou les femme(s) qui y séjourne(nt)) n’est pas réservé aux Perses ou aux Asiatiques, et c’est en soi significatif. C’est le même mot que pour désigner une réalité grecque (ou autre), disons par commodité “l’appartementdes femmes”, un secteur de la maison réservé à des femmes26, où, en Grèce non plus, n’étaient pas censés pénétrer des hommes étrangers à la famille. Avec ce mot, même s’il n’est pas d’un emploi fréquent, les Grecs désignent une réalité qui leur est globalement familière27, 22 De même, on lit dans le Bailly, s.v. γυναικωνῖτις, 1, “appartement des femmes, gynécée” ; 3 : “l’ensemble des femmes d’un prince d’Orient, c. à d. les femmes, le harem”.
23 Hérodote V, 20 : Alexandre renvoie les femmes dans leur appartement pour qu’elles aillent s’y baigner, ou du moins est-ce ce qu’il dit à ses hôtes perses.
24 Plutarque, Caton le Jeune, 30, 5, 2. 25 Plutarque, Praecepta gerendae reipublicae = Préceptes Politiques 26, 819d. 26 On hésite aujourd’hui à employer la traduction moderne par “gynécée”, tant elle s’est chargée de présupposés contestables (la séparation systématique et tranchée des espaces féminin et masculin dans la maison, l’enfermement des femmes) et de fantasmes proprement modernes eux-mêmes inspirés de l’imaginaire moderne du “harem”, celui des peintres orientalistes. Songeons au tableau de Gérôme, Intérieur grec, le gynécée (1848), où figurent des femmes nues en train de se prélasser ou de s’étirer. Sur les représentations de harem dans la peinture orientaliste, cf. Thornton 1985 et Peyraube 2008. Sur le stéréotype de la réclusion “quasi orientale” des femmes grecques antiques dans l’historiographie moderne, cf. Wagner-Hasel 2003.
27 Le mot de gynaikônitis (tout comme ses équivalents comme gynaikôn) n’est pas fréquent dans les textes conservés. Il désigne parfois une pièce où l’on fait coucher ensemble les esclaves de sexe féminin, séparées des esclaves de sexe masculin (couchant eux-mêmes dans l’andrônitis, chambre des hommes), une séparation qui a des motivations non pas morales, mais économiques (Xénophon, Économique IX, 5), mais il renvoie plus couramment à une partie “féminine” de la maison, une partie réservée aux femmes, ou plus exactement interdite aux hommes extérieurs (Lysias 1, 9 ; 3, 6). Si l’on parle d’espace “des femmes” même chez les Grecs monogames, c’est qu’il pouvait abriter non seulement l’épouse, mais des parentes (mère, belle-mère, sœur, filles, nièces…) et des servantes, voire des
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censée avoir son équivalent dans leur monde, et non d’un exotisme absolu28. Au contraire, quand, à l’époque moderne, des Occidentaux parlent de “harem”, ils ne conçoivent pas d’équivalent dans leur propre société. 2) Il n’y a pas de raison de croire que ce terme de gynaikônitis avait une connotation différente quand les Grecs l’appliquaient au monde perse. Or, “harem” ou “sérail” véhiculent, quant à eux, tout un imaginaire moderne, issu de l’orientalisme littéraire et pictural, évoquant irrésistiblement polygynie, claustration, nudité, sensualité, explosion des couleurs ou déchaînement des passions. On donne donc une idée fausse du sentiment des Grecs en changeant de traduction selon l’espace géo-culturel (Grèce ou “Orient”) auquel ils se réfèrent. 3) Pire : en contribuant ainsi à leur prêter des conceptions et représentations analogues à celles de Modernes pénétrés de l’imaginaire du harem – l’idée d’une différence radicale et de connotations spécifiques –, on alimente l’idée de l’ancienneté et de la permanence de ce fantasme à travers les siècles. En somme, de telles traductions donnent une idée fausse des conceptions grecques : les auteurs grecs, en l’occurrence, sont loin de souligner ici l’altérité, puisqu’ils emploient les mots par lesquels ils désignent les réalités de leur propre monde29. Traduire gynaikônitis par harem revient à transformer l’allusion neutre à une réalité similaire en l’évocation d’une altérité fortement connotée. Au lieu de reconnaître que les Grecs n’appréhendaient pas l’étranger perse selon une logique systématique du tout autre, on leur attribue, par la magie (noire) d’un simple mot, la paternité de visions attestées vingt siècles plus tard – une manière subtile et fallacieuse de substantialiser sinon “l’Orient”, du moins le regard de “l’Occident” sur l’Orient, et de faire de l’orientalisme inversé. Quant aux intentions des Modernes qui ont choisi cette traduction de “harem” pour des textes antiques, on peut penser qu’elles ne sont pas toutes identiques. Le plus souvent, il ne s’agit pas d’une manipulation consciente : bien des savants, à l’époque moderne, sont pénétrés de l’analogie supposée entre “Orient” ancien et “Orient” moderne, la notion même d’Orient n’ayant été remise en cause qu’à la fin du XXe siècle, notamment avec l’essai fondateur d’Edward Said30. Auparavant, des clichés orientalistes modernes s’étaient insinués dans la vision du monde antique, comme on l’observe jusque dans les commentaires savants de textes grecs, dont certains peuvent laisser le lecteur pantois ou du moins le faire sourire. Prenons l’exemple du récit d’Hérodote à propos de la femme de Candaule (I, 9-11) : ce dernier, roi de Lydie, veut convaincre son garde du corps Gygès de l’extrême beauté de sa femme et l’invite à la contempler nue au moment où, après avoir quitté ses vêtements, elle va de la chaise au lit. Mais celle-ci voit alors l’intrus, comprend, et entreprend visiteuses. Il est douteux que toute maison ait pu disposer d’un espace distinct, toutes classes sociales confondues, mais l’existence éventuelle de cet espace grec féminin, “pièce de femme”, “secteur des femmes”, “appartement des femmes”, ne signifie pas que les femmes y aient été confinées : les archéologues n’ont pu identifier d’espaces masculin et féminin strictement distincts et les textes littéraires montrent eux-mêmes que les femmes circulaient dans la maison, sauf en cas de visite masculine. Mieux : l’espace féminin n’est pas une division permanente de la maison, mais évolue, se déplace, s’accroît ou se réduit en fonction des besoins liés aux visites ou aux circonstances, ce qui fait que “appartement des femmes” n’est pas une traduction toujours appropriée (pour une bonne synthèse sur l’interprétation des sources littéraires et archéologiques, cf. Morgan 2010, p. 118-142).
28 Cela ne veut pas dire que les Grecs ne conçoivent pas de différences. Voir infra. 29 Sur les modalités possibles de la traduction culturelle (emprunt, néologisme, équivalent), cf. Colin, Huck et Vanséveren 2015.
30 Said 1978.
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de se venger de son mari. À cette fin, elle commence par faire venir Gygès après s’être entourée de ses serviteurs les plus fidèles. Gygès vient sans se méfier parce que, dit Hérodote, il avait coutume “auparavant aussi, quand la reine l’appelait, de lui rendre visite.” Le commentaire de How et Wells est renversant : “These visits to the queen are purely Greek ; a Lydian queen would be secluded in the harem.”31 En d’autres termes, si How et Wells refusent tout crédit au récit d’Hérodote, c’est en s’appuyant sur un cliché orientaliste, alors que l’existence d’un “harem” lydien, même réduit à l’enfermement et à la ségrégation des femmes, n’est aucunement attesté, non plus d’ailleurs que la possibilité pour une femme grecque de recevoir couramment des étrangers. Il est cocasse de constater que c’est également en s’appuyant sur des présupposés orientalistes que Georges Radet défendait au contraire l’historicité de l’initiative de Candaule : “il n’y a rien d’anormal à ce qu’un souverain d’Orient se soit enorgueilli de son harem. Tout au contraire”32 : voici la femme de Candaule transformée à elle seule en “harem”, alors que les sources antiques peignent les rois lydiens comme monogames33. Il est vrai que Radet fonde explicitement son idée de “l’Orient” sur Les Mille et une nuits34. Tout aussi confondante est, comme je crois l’avoir montré ailleurs, la manière dont le spectre (moderne) du harem a conduit des Modernes à “castrer” un personnage de tragédie, l’esclave phrygien de l’Oreste d’Euripide : l’un des arguments avancés par Edith Hall35 pour voir dans cet esclave un castrat est que les eunuques étaient les seuls hommes autorisés à entrer dans le quartier des femmes – une règle pourtant largement contredite par la pièce même d’Euripide comme par les représentations grecques des Perses, mais qui est manifestement inspirée de l’imagerie orientaliste moderne36. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à des savants pénétrés de représentations dont le transfert et l’atemporalité paraissaient en leur temps aller de soi, mais à une époque où les préjugés orientalistes ont été mis en lumière depuis des décennies, traduire “gynécée” ou “femmes” par “harem” est plus difficilement justifiable, et c’est d’autant plus regrettable que l’on s’adresse souvent, sans leur donner de traduction littérale, à des lecteurs qui ne connaissent pas le grec. S’agirait-il donc d’exploiter le potentiel sensationnaliste du harem, indépendamment de ce qu’ont écrit et lu les Grecs eux-mêmes ? En réalité, ces derniers n’ont eu aucun terme spécifique ni connoté pouvant justifier une traduction par “harem”. Du reste, le terme même de gynaikônitis est très rarement attesté aux Ve et IVe siècle av. J.-C., chez les contemporains de l’empire perse – une petite dizaine de fois – et jamais
à propos du monde perse. Un auteur comme Plutarque, qui écrit près de quatre siècles après la fin de l’empire, emploie plus couramment ce mot, mais aussi bien à propos du monde romain, grec ou macédonien que du monde perse.
31 How - Wells 1912, p. 59. 32 Radet 1893, p. 131. 33 De même, pour l’éditeur du livre I d’Hérodote dans la CUF, Crésus a marié son fils Atys “pour que les plaisirs du harem (?) le retiennent à la maison” et cette histoire “porte la marque asiatique” (Legrand 1932, p. 28). Autre exemple : Radet considère qu’Hérodote et Nicolas de Damas attribuent l’un et l’autre le changement de dynastie “à une histoire de harem” (p. 121), ce qu’il n’aurait pas songé à faire si le même scénario avait été situé chez un tyran de Grèce balkanique.
34 Radet 1893, p. 119. 35 Hall 1989, p. 157-158 36 Lenfant 2013, p. 14-28.
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Que ce soit pour désigner le secteur d’habitation des femmes ou un groupe de femmes dépendant du Roi ou de ses dignitaires, les Grecs utilisent plutôt des expressions banales. Quand le médecin Démokédès (un homme étranger à la famille…) se rend, à l’invite du Roi, dans le secteur des femmes (plus précisément, celui des épouses de Darius), Hérodote dit simplement que le médecin est conduit “auprès de ses femmes (παρὰ τὰς ἑωυτοῦ γυναῖκας)” (III, 130, 4). Et, de même, quand une femme perse vient rendre visite aux épouses de Cyrus entourées de leurs enfants, l’historien dit qu’elle vient “chez les femmes de Cyrus (παρὰ τὰς Κύρου γυναῖκας)” (III, 3, 1). L’expression suggère l’existence d’un quartier de séjour commun aux épouses37, mais ce n’est pas une appellation spécifique ni connotée. L’originalité est ici la pluralité des épouses. Il en va de même pour les concubines, dont Héraclide de Kymè indique qu’elles étaient dans un secteur du palais que le Roi rejoignait en traversant une cour, dans laquelle il foulait des tapis que seuls ses pieds pouvaient toucher38 : ce secteur ne fait pas l’objet d’une désignation propre. Quand il s’agit de désigner un groupe de femmes dépendant du Roi, les auteurs grecs n’emploient pas davantage, le plus souvent, de terme générique ni spécifique. Il est question soit des femmes (gynaikes) d’un tel39, soit de ses concubines (pallakai, pallakides)40, soit encore des “femmes royales” (basilides gynaikes)41, dont rien n’indique qu’elles désignent toutes des partenaires sexuelles du Roi, l’expression pouvant se référer plus généralement aux femmes de la maison royale, comme l’a justement noté Maria Brosius42. En dehors du fait qu’elles ne sont pas en soi connotées, ces désignations grecques sont plus précises que la notion commune et floue de “harem”. Certes, il arrive que la représentation de ces femmes rappelle des éléments de l’imagerie occidentale moderne du harem, que soit, par exemple, signalée leur dévolution à la satisfaction sexuelle du Roi, qui paraît ainsi pouvoir être “comblé”43, ou que les concubines soient dépeintes comme étant à l’abri des regards extérieurs44. Mais ce n’est pas systématique et cela touche surtout les concubines. Aux yeux des Grecs, l’altérité des mœurs royales perses est d’abord dans la pluralité, voire la multiplicité des femmes – et non pas tant, le plus souvent, celle des épouses45 que celle des concubines, qu’ils distinguent bien les unes des autres. Quant au lexique, s’ils usent, pour parler 37 Comme l’a noté Briant 1996, p. 295. 38 Héraclide F 1. Cf. Lenfant 2009, p. 267-268. 39 Cf. Hérodote III, 3 et III, 130. Parfois est précisé kouridiai gynaikes, “femmes légitimes” (I, 135), ce qui permet de lever l’ambiguïté du terme gynaikes, “femmes” – pouvant inclure concubines – ou “épouses” : chez Héraclide F 1, les 300 femmes qui veillent sur le Roi sont des concubines.
40 Cf. Hérodote I, 135 ; Dinon F 27 ; Héraclide F 1 ; Diodore XVII, 77. 41 Platon, Lois, supra. 42 Brosius 1996, p. 37, relève des expressions qui figurent dans des sources plus tardives, comme αἱ τῆς βασιλικῆς οἰκίας, “les femmes de la maison royale”, chez Diodore XVII, 35, 3, sans doute la femme, mais aussi la mère du Roi, qui ont suivi ce dernier à la guerre ; en revanche, βασίλισσαι, “reines”, chez Arrien IV, 20, 2, n’est peut-être pas pertinent, car l’auteur prétend indiquer ici la manière dont Alexandre appelait les filles, la femme et la mère de Darius III après les avoir capturées.
43 Hérodote rapporte ainsi que les épouses des Perses couchent avec leur mari à tour de rôle (III, 69). Quant aux concubines, parfois données pour aussi nombreuses que les jours de l’année, Diodore rapporte qu’elles tournaient chaque nuit autour de la couche du Roi en attendant qu’il fît son choix (Diod. XVII, 77, 6-7). Sur les autres allusions aux concubines, cf. Lenfant 2009, p. 270-272 et, plus largement, sur épouses et concubines, Briant 1996, p. 289-297.
44 Lenfant 2009, p. 272. 45 Cf. Lenfant 2019, p. 21-23 : la femme du Roi est souvent évoquée comme si elle était la seule.
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d’espaces féminins, du même vocabulaire que pour les Grecques, le devoir du traducteur est bel et bien de rendre compte de cette similitude, et non de suggérer que les Grecs attribuaient aux Perses un “harem” ou un “sérail” qui est en fait de conception largement postérieure.
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Pierre Briant
On Achaemenid Persian Art and Architecture in the Vorderasiatisches Museum in Berlin1 Alexander Nagel (State University of New York, Fashion Institute of Technology, New York City)
The digital platform “Musée Achéménide,” conceived by Pierre Briant as part of the “Achemenet” is one of his many contributions offering a window into the modern legacy of ancient Iranian cultures engaging wider audiences in the digital age. Such a platform requires deep research and care, as many individuals are involved when objects from Persepolis, Susa and beyond traveled (and still travel) far. The “Musée Achéménide” and Pierre’s many other far-reaching accomplishments and publications propelled the field and engagement with the heritage of ancient Iran around the world into new heights. With the collections from Susa housed in Paris since the late 19th century, the Louvre was a natural partner for Pierre to begin with, and several collections of materials outside Iran were added since to the platform. In a new age of migration and movement, museums must reposition themselves as repositories of past colonialisms and imperialist expansion as tracking down the architectural fragments from sites once in the beating heart of the Achaemenid Persian empire dispersed in private and public collections around the world today will continue to occupy generations of researchers to come. Archives and photographs remain at the heart of this research. Initiatives to document, counter, and at the same time continue the practice of dispersing Persepolitan fragments are attested particularly under Ernst Herzfeld (1879-1948). Writing from the site of Persepolis to James H. Breasted (1865-1935), Director of the Oriental Institute in Chicago, in the summer of 1931, Herzfeld refers to a compilation of a list of architectural fragments and sculptures which had left Persepolis since 1818.2 A more comprehensive list of Persepolitan fragments worldwide was published by Richard D. Barnett (1909-1986), one time Keeper of the Department 1 This project would not have been possible without the collaboration with a great number of colleagues. I would very much like to single out Jens Kroeger, Barbara Helwing, Lutz Martin, Joachim Marzahn, Ralf B. Wartke, Lindsay Allen, Gian Pietro Basello, Marisa Pamplona, Regina Pausewein, Hasan Rahsaz, Beate Salje, Ute Franke, Stefan Simon, Ariane Thomas, Petra Winter and May Sarah Zessin. My work on the Berlin part of the ‘diaspora’ began as part of investigating possible traces of earlier polychromy on fragments from Persepolis in the Vorderasiatisches Museum in 2006. This contribution does not cover the coins of Achaemenid rulers preserved in the collections of the VAM and in the Numismatic Cabinet, nor does it cover the vast collections of Achaemenid material from Elephantine many of which were brought to Berlin and are today housed in the Egyptian Museum, or the rich collections of Achaemenid Persian materials from sites such as Babylon. I exclusively focus on materials from sites in Iran.
2 Letter from Herzfeld to Breasted, June 19, 1931: “Ich habe eine Liste der Stücke aufgestellt, die seit 1818 gestohlen sind, und jetzt meist im Britischen Museum, zum Teil aber auch neuerdings im Pariser Handel sind.” Oriental Institute Chicago, Archives. Nagel 2010, p. 237-8. On modern fieldwork at Persepolis: Mousavi 2012.
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of Western Asiatic Antiquities of the British Museum, in response to the first publication of major excavations conducted at Persepolis continued by Herzfeld’s successor excavating on the site, Erich Schmidt (1897-1964) in 1957.3 Ann Britt Peterson Tilia (1926-1988), in particular, and Michael Roaf expanded this research significantly, which is continued today with the exemplary work by Lindsay Allen, mirroring intensified work by colleagues in Iran in recent years.4 In honoring Pierre, the goal of this contribution is to address some aspects of ongoing work on the history and nature of Achaemenid Persian material legacies in Berlin. Thinking about ancient Near Eastern displays and research in my hometown, the Ishtar Gate from Babylon in the Vorderasiatisches Museum (VAM) comes immediately to mind, but not the lesser prominent displays related to the ancient Iranian world. Unlike their counterparts in Paris or London, the Berlin “diaspora” continues to keep a rather low profile in current scholarship. This contribution seeks to introduce a group of materials studied by the author in recent years, and contextualize ongoing research related to the history of Achaemenid Persian objects and archives in Berlin. Thanks to some of the individuals introduced here and others working for Germany abroad as well as the existence of rich archival holdings related to activities of German speaking collectors and archaeologists in Iran, the city by the Spree River will forever be tied to the history of research on ancient Iran, and well deserves being studied in this context in its own right.5
Poetics of (Achaemenid) Spaces in Berlin between th st the 19 and 21 Centuries Today, the two framed doors opening to Raum 7 (“Persien Saal”), which first opened to the public in May 1934, are an architectural reference to the doorjambs from Palace I (“Tachara”) in Persepolis (figs. 1-2).6 Until then, materials from Persepolis and Susa had been marginalized across the public displays. While Achaemenid Persia was not on display when the first public museum opened in Berlin in 1830, Persepolis reached Berlin in the form of plaster casts early in the nineteenth century: ten casts taken from molds from original stone reliefs of various buildings in Persepolis in the British Museum in London were on display in the Königliches Museum (Royal Museum, later “Neues Museum”) in
3 Barnett 1957. This (already then incomplete) list of architectural sculptures from Persepolis in institutions around the world missed all Berlin fragments from Persepolis entirely.
4 Tilia 1978; Roaf 1987; Talebian 2013; Allen 2016. Correspondence in the archives of the Department of Ancient Near Eastern Art at the Metropolitan Museum of Art in New York refer to another list compiled by O. Muscarella. I am grateful to Y. Rakic who provided access to the archives in the first place.
5 See also, the important contributions in Helwing and Rahemipour 2011; On the history of studies on the ancient Near East in Berlin, see Renger 1979. On the German contribution to the study of Persepolis (from a philological viewpoint) Schmitt 2000; Wölffling 1974. For a recent overview about the history of displays on the museum island in Berlin, see the chapters in Maischberger and Feller 2018, particularly Crüsemann and Feller; Martin 2019; Salje 2001. On the Babylon displays see also Bilsel 2012; On Achaemenid period materials in the Ancient Egypt collections in Berlin until 1911: Burchardt 1911.
6 Anonymous, Kurzer Führer 1934, p. 11. On the Opening of the rooms: Andrae 1934; Gallery 7 not only displayed fragments and casts from Persepolis, Susa and elsewhere. It also housed materials from South Arabia, and a small museum shop.
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1844.7 While these casts continued to be on display for decades until WWII, original artefacts from the heartlands of the Persian Empire were not officially acquired until 1885. In this year, a fragment resembling 5th century BCE relief panels at Persepolis and Susa entered the collections through negotiations with the art dealer Bernard Maimon (fig. 3).8 Maimon, who was working with Berlin art dealer Hermann Paechter (1839-1902), was well known to museum officials such as Richard Schöne (1840-1922), then general director of the Royal Museum, and Adolf Erman (1854-1937), since 1885 in charge of the ancient Near eastern collections in the Egyptian museum.9 Maimon was working with a wide network of dealers throughout sites in Mesopotamia.10 VAM: VA 212 shows a servant, dressed in an equestrian attire, carrying a tray with duck head terminals.11 Specific details such as the carving of the duck heads, but also aspects of the dress have parallels in Medes depicted on limestone reliefs excavated at Susa than Persepolis rather, and already Michael Roaf suggested that VA 212 rather came from this site.12 A microscopic examination of the surface of the relief in December 2008 confirmed that the geological composition is different than that of the two other Persepolitan displayed reliefs in the “Persien-Saal.”13 Only one year after the acquisition of this particular slab, in 1886, the museum acquired a group of original fragments from Persepolis through the scholar Friedrich Carl Andreas (1846-1930).14 Together with Berlin based explorer photographer Franz Stolze (1836-1910), Andreas had visited the ruins of Persepolis as part of an expedition of the Prussian government on several occasions 7 Ponafka 1844, p. 36; Crüsemann 2000, p. 274 fig. 54; Crüsemann 2012; Rehm 2018, p. 151-2. Other cities near Berlin were home to Persepolitan casts: Jena had received a cast of a relief in the British Museum through the collection of Maria Pawlowna (1786-1859) in 1854: Rehm 2018, p. 189 No. 250 (lost today). One of the earliest preserved paper squeezes from an inscription related to Xerxes and Darius from Ganjnameh in Hamadan executed by Heinrich Carl Haussknecht (1838-1903) in November 1867, is today in Jena, next to collections of botanic specimens from Iran in the Herbarium Haussknecht: Rehm 2018, p. 188 n. 838. Haussknecht 1868, p. 472. Diary, Saturday, November 1, 1867: “Auf einer der grossen Granitblöcke erblickt man etwas flussaufwärts… über seinem rechten Ufer, schon von weitem die 2 Keilschrifttafeln. Die rechte, Huldigung des Ormuzd durch Xerxes enthaltend, die andere die des Darius enthaltend… Die Darius Inschrift hat leider einen Riss, wodurch einige Stellen undeutlich sind, die Charaktere sind aber scharf eingehauen und gut erhalten… Die Xerxes Inschrift beklebte ich mit Löschpapier, um einen Abdruck zu nehmen, was viel Arbeit verursachte und mir 1 ½ Tage raubte.” See also Krebernik 2013; Richter 2017; On a Persepolis plaster cast in Dresden: Rehm 2018, p. 161 No. 132.
8 VAM 212. Nagel 2010, p. 239. On even earlier acquisitions of seals and inscribed tablets (via Damascus and Baghdad) in Berlin, Marzahn 1991.
9 Pallat 1959, p. 186-7; Erman 1929, p. 230-1; Crüsemann 2000, p. 68-71. 10 Garrison, Stolper et al. 2018, p. 2-5. 11 Actual stone trays like this have been excavated at Persepolis. The tray depicted on VAM 212 may have had a painted assemblage of food. On the relief: Herzfeld 1920, p. 26; Sarre 1922, p. 14-5; Pijoan 1931, p. 463 fig. 668; Roaf 1983, p. 149 n.182 no.3; Jacob-Rost 1987, p. 110 describes the relief as a depiction of a “Perser [mit]… gefüllten Weinschlauch auf einem Tablett.”
12 Compare Perrot 2013, p. 388 fig. 431 (Susa Museum) or Louvre, Paris Sb 8835 and Sb 3781 (Excavations de Mecquenem at the Donjon); Duck heads are preserved on stone tablets excavated at Persepolis, some of which are on display in the Museum of Persepolis (Schmidt 1957, p. 88 and plates 53 and 54), and on glazed brick fragments, today in Paris: Louvre, Sb 18654.
13 Nagel 2010, p. 239. 14 VAM 565-7. SMBPK/ZA I, GV 530, Bl. 939; Nagel 2010, p. 239; Nagel, forthcoming.
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since 1874. Stolze and Andreas reported on fieldwork on the site in the spring of 1877, when the local governor Farhad Mirza had conducted excavations in Persepolis. Stolze refers to his own “Grabungen” in the Hall of 100 Columns in 1875.15 Was it on these occasions that Andreas and Stolze collected fragments they would sell to Adolf Erman a decade later?
Fig. 1. Museum für Vorderasiatische Kunst, Berlin, “Persien-Saal,” entrance reflecting a doorjamb of Palace I at Persepolis, early 5th century BCE, 2019. Photograph: A. Nagel.
15 Stolze and Andreas 1882, Halle der 100 Säulen. The volume was published as a follow up to the Fifth International Orientalist Congress in Berlin in September 1881: Verhandlungen des 5. Internationalen Orientalisten Congresses gehalten in Berlin. Bericht ueber die Verhandlungen, p. 73.
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Fig. 2. View of a wall in the “Persien-Saal,” Museum für Vorderasiatische Kunst, Berlin, 2019. Left to right: VAM: VA 14647, 8799, 2987, 121. Photograph: A. Nagel.
Fig. 3. VAM: VA 212 (acquired in 1885), Photograph: A. Nagel.
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Relief fragment VAM: VA 2987 (fig. 4), from the northern façade of the Apadana in Persepolis is first documented in Berlin in 1899.16 This fragment was acquired through dealer networks which included Berlin based philanthropist James Simon (1851-1932) and the Armenian dealer Mihran Sivadijan, then working in Paris.17 The fragment, remarkably well preserved, was already missing from its original position northern facade of the Apadana (though it may still have been buried on the site), when French explorers Eugene Flandin and Pascal Coste drew the façade in 1841.18
Fig. 4. VAM 2987 (Apadana, Northern Façade, acquired before 1899), Photograph: A. Nagel
16 With the announcement of a first director, the VAM had just become an independent museum in May 1899 with Friedrich Delitzsch (1850-1922) in charge. Delitzsch, an Assyriologist firts and foremost remained in this position until 1918, when Otto Weber (1877-1928) took over. Together with Leopold Messerschmidt (1870-1911), Delitzsch and Weber, all trained Assyriologists, were in charge of the collections and displays in Berlin, including those in the temporary displays in the Bode Museum. In her history of the early decades of the ancient Near Eastern displays in Berlin, N. Crüsemann (2000, p. 102) attempted to reconstruct the Achaemenid Persian displays in the Neues Museum’s Ethnographic Room which opened to the public in 1899 as follows: “An der linken Wand I waren 4 Abgüsse von Reliefs aus Persepolis (VAG 40, 37, 35, 36), zwei Originalbruchstücke von Reliefs (VAM 212, 214) und das Bruchstück einer Säulenbasis (VAM 567). An der rechten Wand II sah man Abgüsse von vier Reliefs (VAG 38, 39, 42, 41), einem reliefierten Eckpfeiler (VAG 34) und einer Säule (VAG 43), alle aus Persepolis:”
17 Earlier acquisitions from Sivadijan, who was based in Paris since at least 1894, and also supplied museums in Paris and London, include VAM: VA 2809-2911 (two Sasanian gems and a golden Achaemenid seal). Entwistle 2003 discusses Sivadijan’s relationships with curators at the British Museum in London.
18 In 1827, a cast of this very relief had entered the collections of the British Museum in London after it was molded on the site by Ephraim Gerrish Stannus (1784-1850): Nagel 2010, p. 167. On Simon as collector, most recently: Matthes 2011.
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As a main benefactor of the museums in Berlin, Simon (together with F. Sarre, see below) remained instrumental in the acquisition of Achaemenid Persian related materials throughout the first decades of the twentieth century. One of the items acquired was a painted cast of a panel from the so-called archer frieze at Susa.19 This modern cast was bought with Simon’s financial support in 1908, and displayed in the provisional museum in the “Speicherbau” and in the Bode-Museum.20 At the same time, Walter Andrae and Robert Koldewey, who excavated with Simon’s financial backing in Babylon, began to commission reconstructions of the impressive glazed bricks from the Ishtar Gate and the Processional Way for a then planned new installation in the museum in Berlin. In fact, the first proposed installation for a new display of the Babylon brick constructions in 1906 was still largely based on a Susiana lion brick panel restored under the direction of Marcel Dieulafoy in Paris. The first Berlin draft of a lion from the Babylonian Processional Way was crafted by Paul Wallot (1841-1912).21 Though a great number of casts from Persepolis continued to be available for sale from the British Museum in London, German scholars were keen on developing their own archaeological research projects in Persia. In 1899, Friedrich Sarre (1865-1945), who had begun volunteering for the Royal Museum in Berlin between 1890 and 1893 before undertaking travels to the Middle East, was able to organize a campaign photographing and, more importantly, molding several stone reliefs in Persepolis which were casted and brought to Berlin. These casts are today in the collection of the Museum für Islamische Kunst.22 On his trips through Persia, Sarre, who became director of the Islamische Abteilung in the Museum in 1904, amassed a fine collection of original pre-Islamic materials.23 His networks and successful fundraising campaigns enabled also the career and work of Ernst Herzfeld, who had studied in Berlin and Munich since 1895, and had traveled to Persia for the first time in 1903.24 Shortly after finishing his dissertation on Pasargadae in 1906, Herzfeld would embark on a long career as field archaeologist, first in Samarra, and return to the heartlands of Persia frequently, particularly in 1923 onwards, first with an office by the German embassy in 19 The original bricks, excavated by Marcel Dieulafoy in Susa, and first displayed at the universal exhibition in Paris in 1889, were largely assembled with the support of architect Emile Mueller and Charles-Louis Lesueur: Chevalier in Perrot 2014, p. 67-69.
20 This modern Susa cast was bought from Paris for the rather expensive sum of 1057,85 M: Crüsemann 2000. N. Crüsemann was able to reconstruct the displays in this “Speicherbau,” too. According to her, the Persepolis reliefs, originals and fragments displayed on the second floor included, from the left to the right, (left from door): VAG 36, 42, 39, 40, 37 and (the new relief) VAM 2987, and to the right from the door: VAG 44, 34, 43, 41, 35, 38, and VAM 567, 212, and 214.
21 Strommenger and Kohlmeyer 1991, p. 59 fig. 62. 22 Sarre was director of the Islamic Art Museum between 1904 and 1931. He was succeeded by Ernst Kuehnel between 1931 and 1951. Kroeger 2010, p. 274 and 277-8. I am grateful for J. Kroeger who provided access to the materials and documents in 2010, and to U. Franke for subsequent information and visits. On Sarre’s life as collector: Gonnella and Kroeger 2015.
23 Sarre 1903; Reference to Sarre’s Luristan collections for Berlin appears throughout archival records, e.g., SMB-ZA, I/ VAM 100 (1934); Potratz 1968.
24 Gunter and Hauser 2005. Unrelated, a great number of objects from the Achaemenid period in Babylon were brought back to Berlin from the official excavations conducted under Koldewey and Andrae. This included seals (Jacob-Rost 1987, p. 110), an ivory head from a tomb (ibd.), fragments of a relief and text from a stele that originally duplicated part of the relief and Babylonian text of Bisotun (Seidl 1976), and numerous terracotta figurines. Most of these objects entered the museum collections after 1926.
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Tehran, which culminated in a position as field director of excavations at Persepolis between 1931 and 1934, sponsored by the Oriental Institute in Chicago. As correspondence in the Zentral-Archiv (ZA) of the Berlin museums reveals, Berlin had envisioned early on prospects for an ambitious excavation program for sites in Persia, particularly at Persepolis, Istakhr, Pasargadae and Hamedan. Communications between museum officials, diplomatic staff and scholars including Herzfeld’s academic mentor Eduard Meyer (1855-1930) and several documents preserved in the Zentral-Archiv protest the then exclusive rights of the French on excavations in Persia, proposing instead an organized set of German excavations around the above mentioned sites.25 While such German projects never materialized, Herzfeld and Sarre became actively engaged in military service during WWI. While being stationed throughout the Middle East, Herzfeld continued to map monuments and sites, and Sarre continued to work in Persia (in Kermanshah) between 1914 and 1918. Financed in part by anonymous German and American donors, in part by the Deutsche Notgemeinschaft, and in part on his own expenses, Herzfeld continued to work in Tehran with frequent travels to Persepolis, Pasargadae and other sites between 1923 and 1928. All of these travels resulted in molding and squeezing of original monuments, as well as in the removal of portable objects which were then brought to Berlin.26 Here, Herzfeld would often keep his materials in his private home at Nuernberger Platz in BerlinWilmersdorf. On occasion, he would offer items to the Museum.27 At the same time, Herzfeld became more successful in fundraising efforts himself, and was able to convince German diplomats and influential contemporaries to support and invest in research and antiquities in Tehran and beyond. Graf Werner von der Schulenburg (1875-1944) and Carl Heinrich Becker (1876-1933) are only two of those acquaintances Herzfeld entrusted with collections. Some of the collections entered the museums in Berlin, some the Frankfurt Archäologisches Museum after WWII. 28
25 SMB-ZA, I/IM 017, p. 27: “Wir würden hier Kunstdenkmäler gewinnen können, welche dem grossen persischen Saal, welcher einer der grössten Zierde des Louvre bildet, würdig zu Seite treten, möglicherweise ihn sogar übertreffen könnten.” These documents add perfectly to the observations made by Boucharlat 2005. See, also, Nagel, forthcoming.
26 Nagel, forthcoming. These objects are today dispersed throughout various collections in Berlin, London and the U.S. Objects removed in 1923, and today in the Metropolitan Museum of Art include a fragment of a stone shoe from a doorjamb at Persepolis’ Palace I (45.11.17), and the head of a bull from Istakhr (47.100.83). In the Freer Gallery in Washington, D.C. are fragments of a glazed brick, wall painting fragments and pottery shards from Persepolis and Pasargadae: Aloiz et al. 2016. Other materials removed under Herzfeld during these early years are in the Chicago Oriental Institute Museum. Correspondence in the archives of the Oriental Institute in Chicago as well as in Herzfeld’s archives in Princeton, New York and Washington, D.C. refer to Herzfeld’s collections and how these were transferred to America since 1931.
27 VAM 10127: Herzfeld 1931; Wartke 2004, p. 80 fig. 78: 5 zusammenpassende Bruchstücke einer Goldtablette des Königs Ariaramna. Von Prof. Herzfeld in Persien erworben. Nicht aus Mitteln des Erwerbungsfonds der Staatlichen Museen (V.A.A.) sondern laut Min. Erlaß U IV Nr. 13439.s. vom 4.II.1929.” See also SMB-ZA, I/IM 012: V A, Bd. 05 (19141925) referring to a bronze mirror and SMB-ZA, I/IM 065 referring to Parthian-Sasanian Fayences. Other objects include vessels acquired at Tape Giyan.
28 Herzfeld first met Von der Schulenburg in July 1923 (type scripted document in the Herzfeld Archives in the Department of Ancient Near Eastern Art, Metropolitan Museum of Art, “Reise Baghdad Kurdistan”); Few of the von der Schulenburg collections have been published so far, e.g., Potratz 1968, Nos. 3, 10, 18, 31, 94, 101; Becker, himself a trained philologist who had worked on Islam, served as Minister for Culture in Berlin between 1925 and 1930.
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Von der Schulenburg’s name is preserved as “F.W. Graf Schulenburg. Gesandter 1926∙1931” in a graffito on the entrance gates to the palace terrace in Persepolis to this day.29
Persepolis – London – Paris – Berlin: The 1927 Acquisition of a Relief from Persepolis There is one large slab from Palace of Darius (Western Façade) in Persepolis, registered with the museum in Berlin in 1929 (VAM 8799, fig. 5), which throws a particular interesting light on the art of the trade and networks of dealers and growing nationalism in Europe.30 The slab was acquired from Bacri Frères’ dealer shop at Boulevard Haussmann in Paris in 1927, though Sarre notes that it would have been “aus einer englischen Privatsammlung.”31 The slab depicts a lamb carrier walking up a staircase to the right. Lamb carriers appear in this particular garment are preserved in situ on the staircases leading to Palace of Darius,32 on the western stairway of Palace of Xerxes,33 and in the Council Hall (“Tripylon”).34 The acquisition was maneuvered through Sarre, who had been a frequent costumer with the Bacri shop for some years.35 Correspondence between Sarre and then VAM director Otto Weber (1877-1928) informs us about the specifics of the transaction, and in a letter from November 1927 the Bacri brothers inform Sarre about another portrait they would like to offer to the museum: “This time we make an effort to inform you that we are in possession of a portrait of King Darius. Following up upon and because of your recommendation, the Berlin Museum had acquired the first relief from the Darius Palace Staircase, we did not want to talk to anyone before having your opinion. Despite the fact that part of the face is damaged, according to the appearance and position of the character and after consulting documents we own, we can be sure that this is a portrait of King Darius on his throne and that it is a very unusual piece” (Transl. Nagel). This fragment was not acquired by Sarre.
29 See, now, Ahrnt 2019. 30 Nagel 2010, p. 239-40; Sarre 1929; Pijoan 1931: p. 468, fig. 674; Meyer 1965, Abb. 178; Erdmann 1967, pl. I (“Mitteltreppe Palast des Xerxes”); Wartke in Jakob-Rost 1991, p. 240-42 No. 187.
31 Sarre 1929. The dealers Vidal and Henri Bacri supplied a great number of museums with materials. According to L. Allen (pers. communication, June 2019), the relief was among reliefs for sale in London in the early 1920s. The fate of the Bacri shop in the following years is particularly interesting. Otto Kümmel, Director of the East Asian Art Collections and General Director of the Berlin Museums between 1933 and 1945, assisted in the “confiscation” of numerous artworks from the Bacri galleries: Heuss 2000; Poulain 2016.
32 Schmidt 1953, p. 225 and plates 134-5. 33 Schmidt 1953, p. 240 and plates 165-171. 34 Schmidt 1953, p. 121: East File, bottom step, and West File, 4th step. The iconography of the lamb carrier is preserved in glazed versions at Susa, too, providing an idea of the original polychromy of the stone slab and the environment we can imagine in Achaemenid courts: Perrot 2013; Curtis and Tallis 2005.
35 SMB-ZA, I/IM 013 VA Bd. 06 (1926-1931).
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Fig. 5. VAM: VA 8799 Relief Slab from the Western Façade of the Palace of Darius (acquired in 1928), Photograph: A. Nagel.
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While it is unclear whether VAM 8799 went on display in the museum right away, Sarre publicized this acquisition widely. A short note on the “Erwerbung eines altpersischen Kunstwerkes für das Berliner Museum” appeared in the Berliner Börsen-Zeitung.36 The Berlin acquisition of the Persepolis slab was noticed and referred to by other foreign art dealers then active in Persia.37 While Sarre was invested in the trade of the Persepolis relief in 1928, his colleague Herzfeld now working on the site appealed for more protection on the sites in Fars, as he began to publicize his efforts to study, preserve and restore buildings at Pasargadae and Persepolis.38 In retrospect, there is some irony in the fact that Sarre must have had a change of heart soon, too. In Sarre’s review on the publication of plaster casts from Persepolis in the British Museum in London, published in 1934, he puts the blame on local dealers who would destroy the monuments of Persepolis for financial gains: “[Dieses Buch] ist auch deshalb von besonderem Wert, weil in den vier Jahrzehnten seit Herstellung der Abgüsse die persepolitanischen Reliefs weniger durch Verwitterungseinflüsse als durch mutwillige Zerstörung und Verstümmelung ausserordentlich gelitten haben. Der schlimmste Schaden wurde ihnen vor 3-4 Jahren zugefügt, als auf Veranlassung räuberischer Kunsthändler (einheimischer?) ganze Teile der Paläste, z.B. eine kleine doppelwangige Treppe mit aufsteigenden, Tiere und Geräte tragenden Dienern, abgebrochen wurden. Die einzelnen Relieffiguren tauchten dann in London, New York und Paris im Kunsthandel auf, wo sie sich noch teilweise befinden, so weit sie nicht von Museen erworben worden sind. Diesem frevelhaften Vandalismus hat zum Glück die von Prof. Ernst Herzfeld seit zwei Jahren erfolgreich geleitete Grabungsexpedition des Oriental Institute in Chicago ein Ende gemacht.” In the future, it remains to be investigated how Sarre’s opinion on the removal of materials from Persepolis changed between 1927 and 1934. Was the fact that Herzfeld was dismissed as Field director allegedly involved in violating the new laws permitting the export of antiquities and the referral of German diplomats from Tehran to Moscow in 1934 one reason for his change of heart? Among a group of small fragments Herzfeld donated to the museum collections in Berlin (presumably through Sarre?) then, is an inscribed stone fragment with an Elamite text referring to the “king of kings.” A notebook preserved in the Smithsonian Institution in Washington, D.C., helps us to understand that the fragment was still in Persepolis in 1928. While the fragment could belong to a number of inscriptions of different kings attested on the site, it is a fragment of XPq, i.e. one of the epigraphs inscribed on the frames, both inside and outside, of the windows of the southern facade of the so-called Palace of Xerxes, now Palace F (Rossi 2012, fig. 3). The Elamite text was 36 “Für die vorderasiatische Abteilung der Berliner Museen ist jetzt ein Relief erworben worden, das zu den grössten Seltenheiten im Bereich der Kunst des alten Persien gehört: es stammt aus einer Palastanlage des Xerxes in Persepolis. Dargestellt ist ein Diener, der ein Lamm trägt. Professor Friedrich Sarre, der die Erwerbung des Kunstwerkes angeregt hat und es jetzt in den Berichten aus den Berliner Museen veröffentlicht, rückt es mit dem in Berlin schon vorhandenen Relief eines aufwartenden Dieners zusammen. Beide Reliefs befanden sich an einer kleinen Treppenanlage, die zu einem Ehrenhof neben dem Wohnpalast des Xerxes emporführte und mit einer Inschrift des Perserkönigs versehen war. Die Kunst von Persepolis erscheint hier an ihrem Höhepunkte, selbständig ohne bestimmenden griechischen Einfluss, innerhalb ihrer orientalischen Gebundenheit vollkommen.” Berliner Börsen-Zeitung, No. 559, November 30, 1929: 8.
37 Allen 2016, p. 152-3 referring to a letter exchange between Arthur Upham Pope and Horace Jayne, University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology. According to Allen, it was this notice which made officials in Tehran alert about the transactions involving the destruction of the site.
38 Herzfeld 1928, 1929.
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always inscribed in the vertical, from bottom to top, on the right jamb of the window. All standing remains of Palace F--with the exception of the stairs, were carved from the black Majdabad stone “particularly favored by Xerxes” (Rossi 2012: 452).39
Fig. 6. Photograph of a Display of Achaemenidiaka and related materials in the “Persien-Saal” in 1934. Photographer unknown. © SMPK-Archives.
39 I owe the translation to Gian Pietro Basello. For a full publication of the fragment: Nagel, forthcoming.
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Beyond the 1930’s: An Antiquities Law, Susa, and an Archaeological Institute for Tehran The spectacular inauguration and opening of the first galleries of the Pergamonmuseum in October 1930, and the subsequent opening of individual galleries including the “Persien-Saal” in 1934 (fig. 6) can now be studied against the background of the rise of nationalistic movements, not only in Berlin, but also in Tehran, where a new antiquities legislation in November 1930 restricted transfer of archaeological materials. One of the leading proponents of this law was Herzfeld, who, at the same time faced criticism for his attempts to remove objects from Persepolis.40 Under Walter Andrae (1875-1956), who had resumed leadership as director of the Vorderasiatisches Museum in 1929, the ancient Persia collections were only slightly expanded, and, only on a rare occasion, new acquisitions were made.41 Andrae’s small curatorial team included the Belgian art historian Anton Moortgat (1897-1977), himself familiar with the art of the Achaemenids. Volunteering for the museum since at least 1929, Moortgat curated an exhibition of Luristan bronzes in 1932, but seems not to have gained a full curatorial position until 1938.42 Andrae, though focused on expanding research on Assyrian and Babylonian cultures, secured an original glazed relief of a Susa archer from the Louvre in Paris in 1936, in exchange for a reconstructed glazed lion panel from Babylon’s Processional Way.43 With increasing concerns about the safety of the collections in the event of a war, preventive measures were taken to safeguard the collections since 1935.44 Meanwhile, excavations at sites such as Susa and Persepolis, entirely financed by French and American institutions and individuals, continued to be of interest for staff and visitors in the Vorderasiatisches Museum. Letters from Hans Furer, Roman Ghirshman (18951979) and the German orientalist Wilhelm Eilers (1906-1989) are preserved, as are public and private inquiries about Achaemenid Persian materials and reliefs on display in Berlin.45 Changes occurred in the German diplomatic apparatus in Iran. New diplomats arrived in Tehran, including Wipert von Bluecher (1883-1963) who succeeded Von der Schulenburg until 1935, Erwin Ettel 40 Mousavi 2005. 41 SMPB-ZA, I/VAM: Correspondence Andrae and the Antiquities Dealer Bahrani in Tehran, June 1938. SMB-ZA, I/ VAM 101: Attest from the Museum’s Chemisches Laboratorium (Rathgen-Labor) referring to work on a “golden Achaemenid bull” in 1941.
42 Moortgat 1926. Trained as a Classical Archaeologist, Moortgat had finished a Ph.D. in 1923 with Ferdinand Noack (1865-1931) in Berlin on ancient gate buildings. In 1941, Moortgat became professor at Friedrich-Wilhelm University in 1941. In 1948, Moortgat became the first professor for Vorderasiatische Altertumskunde at the Freie Universitaet Berlin, from which he retired in 1967.
43 VAM 14647; Louvre, AO 21118; Correspondence between Andrae and his colleagues in the Louvre, Edmond Pottier (1855-1934) and Rene Dussaud (1868-1958) reveal details of the transaction. Meyer 1970, p. 52; Andre-Salvini in Perrot 2013, p. 299; Kinker 2017, p. 238-41. Nagel, forthcoming.
44 Ellinger 2006, 140. It is unknown whether the Persepolis reliefs then on display were taken from the wall or protected with bags as other monuments when museum staff began to protect the collections: Kuehnel-Kunze 1984. Scholarship has shown that membership in organizations related to ancient Near Eastern art such as the Deutsche Orient Gesellschaft during this time dropped significantly: Elllinger 2006, p. 98.
45 SMB-ZA, I/VAM 091 Allgemeiner Schriftwechsel E - J [nach Absendern, auch Institutionen] 1938. In March 1938, the publishing house Moritz Diesterweg requests a photograph of VAM 8799 for Erich Mohr’s “educational” volume “Nordmänner herrschen im Süden” (Volk und Führer. Deutsche Geschichte für die Jugend, 1940).
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(1895-1971), who served in the Tehran Embassy between 1939 and 1941, and Bernhardt SchulzeHolthus (†1995).46 None of them shared the collecting interests of previous diplomats. In 1937, Eilers was asked to establish a branch of the German Archaeological Institute in Tehran. Active in Tehran, later in Isfahan, the institute functioned only until 1941 when world politics required its closure for years to come.47 The Tehran/Isfahan institute features little in the Zentral-Archiv of the museums in Berlin, and Andrae’s main interest remained Mesopotamia. His death in 1956 reduced the staff working on the ancient Near Eastern collections in the museum once again.48
Achaemenid Persia behind the Wall The construction of the Berlin Wall in August 1961 had the largest impact on the discontinuation of scholarship on Achaemenid Persia in Berlin, as it prevented scholarly exchange between Iran and (now) East-Germany for years to come. The fragments on display in the “Persien-Saal,” once acquired through a network of collectors, diplomats, scholars and philanthropists such as Simon, Sarre and Herzfeld became increasingly isolated, and the only visible remainder of the once privileged group of a few. Thanks to new staff members working under the new director Gerhard Rudolf Meyer (1908-1977), including Ralf B. Wartke, the “Persien-Saal” never fell into oblivion.49 As new ideologies focused on new readings of past societies including the Achaemenid Persian Empire, the role of education and research in museums shifted, too.50 It is here that we encounter Pierre Briant, much younger, in a conference in East Berlin in 1978, organized by historians and Academy professors Joachim Herrmann (1932-2010) and Irmgard Sellnow (1922-2010). While the fragments on display in the “Persien-Saal” would not easily illustrate aspects of East German ideologies and propaganda, Pierre’s contribution to the conference under the title “Produktivkräfte, Staat und tributare Produktionsweise im Achämenidenreich”, for the proceedings of the volume’s conference published in 1982 is emblematic.51 I hope to have shown that there is great potential for deep research if we attempt to position Berlin in the network of European research on the past, as we continue to study the past, present and future of Achaemenid Persia, and most importantly, not missing the voices of Iran in Berlin themselves, then and now, either.52
46 Ellinger 2006, p. 189-90; Schulze-Holthus 1952. 47 Ellinger 2006, p. 194-200; Kleiss 1982; Jansen 2008; Helwing and Rahemipour 2011, p. 76-82. 48 Archaeological fieldwork by Germans in Iran began with excavations at Takht-e Sulaiman in 1959. Helwing and Rahemipour 2011, p. 89-107.
49 Meyer 1965; Jacob-Rost 1987. 50 Schade 1997. 51 Briant 1982. 52 E.g., Hirschfeld 1981; Bihnam 2014; Jalali 2018; See, also, Nagel, 2018, p. 165 with reference to the networks between Herzfeld and local Persians, including Hedayat ol-Saltaneh, facilitating new opportunities and diplomatic careers.
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On animal hides and (pre-)tanning in the Persepolis Fortification archive1 Daniel T. Potts (New York University)
Wouter F.M. Henkelman (EPHE IVe/PSL, Paris)
Introduction Considering the vast number of uses to which leather has been put throughout human history – from clothing, belts, gloves, footwear, and headgear to armor, shields, horse and mule tack, bags, trunks, tents, straps of all sorts and so much more – it is perhaps surprising that, in describing the small corpus of twenty Persepolis Fortification texts (PF 0058-0077) that he published which ‘record the delivery of the hides of sheep, goats, cattle, and camels, usually to treasuries at various sites,’ Richard T. Hallock declared, ‘It seems likely that the hides were to serve as writing material since in other texts we find reference to a “tablet on hide” (PF 1986:31) and “Babylonian scribes (writing) on hides” (e.g. PF 1810:6 f.), where “hide” presumably means parchment’ (Hallock 1969, p. 14). Inferred from the frequent references to ‘Babylonian’ (Aramaic) scribes ‘(writing) on hide’ in the archive, yet essentially uncorroborated, this confident assertion has been followed by a number of scholars (see, e.g., Henkelman 2005, p. 139; Garrison 2017, p. 338). Others referred more broadly to manufacture of leather products (so, e.g., Hinz 1971, p. 268), but did not elaborate on this important idea. At the start, it should be pointed out that the Fortification texts referring to animal hides, which are spread across years 17-24 of Darius I’s reign (503-498 BC), scarcely reflect active traffic in hides. Of the small corpus of texts (Table 1) referring – in some cases implicitly – to hide deliveries, 51 are dated while four are undated or have an illegible date. Only one hide delivery was registered in year 17; eight or nine in year 18; thirteen in year 19; fifteen in year 20; eight or nine in year 21; one in year 22; one in year 23; and two in year 24. Similarly the absolute number of hides involved – 1,346 sheep, goat, cattle and camel hides (294+ in year 18; 412 in year 19; 568 in year 20; 115 in year 21; 3 in year 22; 3 in year 23; and 24 in year 24) – is modest, to say the least. Only a handful of references in PF 0323, PF 0404, PF 0408, PF 0412, NN 0738, and NN 1680 (see below), provide possible evidence of the delivery of a tanning agent ‒ flour for the making of ‘lime’ ‒ whereas gall nuts, alum, pomegranate rind, etc. are not mentioned, nor are installations and personnel or the ship1 The authors would like to thank Christopher Tuplin (Liverpool) for reading and commenting upon an earlier draft of this study. Henkelman provided editions of and commentaries on PF 0412 and NN 1680, Potts the historical parallels; this paper and the main viewpoints therein should nevertheless be seen as their joint work.
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ment of tanned leather or items made thereof. All in all, neither the number of animal hide deliveries nor the number of hides mentioned reflects a supply chain for hides, prior to their tanning, on a scale sufficient to supply the immense demand for leather in the Achaemenid heartland, or even the amount required for scribal purposes alone. Compare the situation at Persepolis with what Patricia Crone wrote about the Roman army’s consumption of leather: ‘the Roman army swallowed up colossal amounts of leather. The army needed leather for tents, scabbards, shields, shield covers, baggage covers, kit bags, purses, horse armour, saddles, reins and other horse-gear, sandals, boots, belts, wine skins, water skins, as well as diverse slings, strings, laces and straps for use in arms and clothing. On top of that, hides were used in military fortifications. It has been estimated that a single legion of the classical type (about 5,000 men) required the hides of 65,700 goats, or a similar number of calves, simply for the tents it used on campaigns. The number of cattle required to supply all the troops with all the equipment of leather they needed must have been staggering’ (Crone 2007, p. 65-66). Given the above, the Elamite texts on deliveries of animal hides are likely to reflect particular circumstances that made a smaller segment of the leather production visible within the branch of administration reflected in the Fortification archive.2 More generally speaking, the limited evidence of a tanning industry in the Persepolis texts should not come as a great surprise. Even the Ur III texts from Umma, which contain considerable evidence of tanning, have produced no hint of a tanning archive or a central tannery (Sigrist 1981, p. 146). Despite its laconic nature the modest corpus of Persepolis sources mentioning hides raises, however, a number of points that are worthy of further consideration.
Some features of the corpus on animal hides The contents of the documents concerned with hides are summarized in Appendix 2. Most texts essentially follow a simple format: a specified number of animals supplied by PN1 were slaughtered and their hides were received by PN2 or, more commonly, PN2 and PN3, who delivered the hides to the treasury at GN. Although the small size of the corpus means that no statistical significance can be ascribed to the patterns observable in these texts, several observations can be made. With respect to frequency, sheep and goat predominate in the deliveries, the largest single number being 426 hides (NN 0880). Most texts do not distinguish between sheep and goats. The total numbers of goats (173) and sheep (203) that are explicitly listed show a higher percentage of sheep, but not as high as one would expect on the basis of livestock texts in the archive at large. For cattle, the largest number of hides attested is 102; for camels 21; and for donkeys 3. Over forty different suppliers are named in texts on hide deliveries. The majority are not attested elsewhere or cannot be confidently connected with homonymic individuals appearing in other contexts. One complication is the circumstance that the seals impressed on the relevant tablets do not – or not always –appear to be those of the suppliers. Thus, as Garrison pointed out, PFS 0127, PFS 0128, and PFS 0129 repeatedly occur with deliveries of hides but none of the seals in this trio appears to refer to a supplier (Garrison 2017, p. 65). A certain Te(a)tukka may serve as an example to illustrate the problem: this person occurs three times as supplier of hides from cattle or large 2 These circumustances may have include taxation, as the occassional reference to baziš in texts on animal hide deliveries could be taken to suggest (NN 0167, NN 0880, NN 1628, NN 2159). The meaning of baziš (*bāji-) in the Fortification archive may, however, been wider than ‘tax’ in strict sense. For comments, see Tuplin 2008, esp. p. 326-327.
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livestock; the relevant tablets are sealed with the three seals just mentioned. An individual with the same name acts as supplier in two inventories of donkeys, but these have impressions from different seals, including PFS 0094. This seal, in turn, is found in association with animal hides (PF 0072). In short, it is plausible that the same individual is at stake, but the evidence is indirect; it is more difficult to confirm in other cases. Nevertheless, there is a handful of individuals acting as animal hide supplier whose names occur elsewhere in relation to livestock management. The case of Te(a) tukka allows for the cautious inference that here, too, the same individuals may be at stake.3 The impression gained from the profiles of the animal hide suppliers agrees with that from glyptic evidence. Among the seals repeatedly associated with animal hides are a number that occur exclusively in this context (PFS 0031, PFS 0092, PFS 0127, PFS 0128, PFS 0364, PFS 2266), while a few others occur with animal hides as well as with animal inventories (PFS 0050*, PFS 0094, PFS 0129). As with the suppliers, these observations suggest 1) a relatively closed environment and 2) a certain connection with livestock management. This suggestion finds some support in the repeated mention of nutannuyaš, denoting both a locale and an institution that served as link between the institution and the semi-external sphere of contract herdsmen.4 Since livestock management as such is only partially visible in the Fortification archive it should not surprise that animal hide deliveries and other references to leather producing are limited and elusive. The above should in any case not be taken to imply that leather manufacture was unimportant at Persepolis. That conclusion would be at odds with the circumstance that the Fortification archives indicate the presence of hundreds of thousands of sheep and goats, not to mention large herds of cattle and other animals whose hides surely were not wasted. Moreover, even the limited corpus relating to animal hides affords glimpses of a branch of the institutional economy over which certain high-ranking officials exercised oversight or in which they were involved. The occurrence of Irtuppiya in NN 1680 (Appendix 1) is one example. Another is PF 0077, a text in which a certain 3 Te(a)tukka occurs in PF 0075, NN 1638, NN 2241 (animal hides) and PF 0289, PF 0290 (donkey inventories; his name is written Attukka in PF 0290). Another likely identification is that of Makama, supplier of hides in NN 0167 and NN 0872, with the livestock supplier mentioned in livestock account PF 2012. That last tablet bears an impression of seal PFS 0129, which also occurs on NN 0872 (some other livestock texts also name Makama, but identity cannot be established in these cases). A person called Turpiš provides a third case: he is supplier of hides in PF 0072 and of live sheep in NN 2140; both have impressions of seals PFS 0050* and PFS 0094 (PF 0072 additionally has PFS 0380). Possibly the same Turpiš occurs in a livestock account (PF 2012; the name also occurs in cattle account NN 2340). In other cases identity between an animal hide supplier and people involved in livestock management is not supported by glyptic evidence but nonetheless possible. These cases include Bagizza (hides: NN 0887; logistics official in livestock account: NN 1483; see also NN 1727); Bakuratsa (hides: PF 0064; livestock supplier: PF 1934; occurrence in livestock account: PF 2011); Battišdana (hides: Fort. 1810-101; feeding livestock and cattle: PF 1946:57-58, 59-60, 61-62), Maumesa (hides: PF 0065; occurrence in a livestock account: NN 2292), Mišumanya (hides: NN 2159; occurrence in livestock inventory: PF 2025); Takmasbada (camel hides: PF 0077; supplier in camel inventory: NN 0757; logistics official in camel inventory: PF 0331; feeding horses and camels: PF 1960:12-14, PF 1957:07-08, 09, NN 0728:04-07, NN 2184:20-23); Umaka (hides: NN 0880, NN 1628; supplier of sheep/goats: PF 0662, NN 0102); Ziššukka (hides: PF 0067; occurrence in livestock inventory: NN 1865). For the cases of Marduka in PF 0412 and Irtuppiya in NN 1680 see Appendix 1 below.
4 On nutannuyaš see Kawase 1980 and Henkelman, Jones and Stolper 2006, esp. p. 11 (with further references). The word occurs in the following texts on deliveries of animal hides: PF 0058, PF 0073, PF 0074, NN 0886, NN 1050, NN 2241, NN 2514.
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Šandupirzana received 21 camel hides. This Šandupirzana (also Tandupirzana) sealed the tablet with his own seal (PFS 0165*) according to the single-seal protocol, generally indicative of overarching authority. The same person, sometimes sealing with the same seal, appears as a logistics official responsible for workers and a range of specialist craftsmen in an administrative district. Most significantly, he is involved in a delivery of 426 hides, and he co-organizes the allocation of 1800 l. flour for treating yet other hides. Šandupirzana may therefore have been a district supervisor of craft production, whose responsibilities included tanning and manufacture of leather products.5 Apart from Šandupirzana, at least 25 individuals are mentioned as recipients and deliverers of animal hides, mostly in pairs (PN1, PN2; 35x), groups of three (PN1, PN2, PN3; 10x), or in the formula “PN1 with his companion(s)”. Single named recipients (without reference to anonymous colleagues) are rare (3 or 4x). Several teams occur repeatedly, notably Irtima and Šakada, who appear, sometimes with a named or unnamed third colleague, in no fewer than eighteen texts. Another frequent combination is that of Bakadušda and Ziššama, again sometimes with a third named or unnamed colleague (10x). This last setting is also conspicuous for the consistent use of three seals, PFS 0127, PFS 0128, and PFS 0129. These may be recipient seals, as Garrison surmised (2017, p. 65), or perhaps more precisely offices involved in the receipt (and further processing, one assumes) of the hides. Details of the locations where hides were delivered vary, though this may at least in part be due to varying scribal habit. One wonders, for example, if the delivery of one donkey hide to Hanamasan (NN 0737, received by Irtima “and his colleague(s)”) really went through a different procedure than the 22 hides from sheep/goats also delivered at Hanamasan, but this time “at the treasury” (NN 0653; received by Šakada and Irtima). Since the scribes regularly confined themselves to stating that hides were delivered “at the treasury” (without toponym; 19x) and sometimes even without any indication of location (5x), it appears that this information was not essential or, put more precisely, could be gleaned from the names of the recipients and the seals impressed on the tablet. More relevant is the spatial distribution of the deliveries. Hides were delivered at Batrakataš/ Pasargadae (2x), Dašer (1x), Halpin (reading uncertain; 1x), Hanamasan (2x), Harrinziš (1x), Hiran (2x), Matezziš (5x), Rak(k)an (9x), Šašukana (reading uncertain; 1x), Tirazziš/Šīrāz (5x), and Uškannaš (2x). This distribution spans the entire territory under the purview of the Persepolis administration. That a ‘treasury’ would engage in tanning is in itself unsurprising: it has long been recognized that, whereas Elamite kapnuški can mean “treasury” (storage of valuable goods), it frequently denotes workshops – sometimes extensive – where textiles were produced, where fine stone-work, carved wood and metal objects were crafted, and where scribal and other (local) administrative activities took place. Similar craft centers existed in Achaemenid Arachosia and in other parts of the empire (see, e.g., Hinz 1971, p. 265-269; Henkelman 2017b, 97-109). Not every one of the many kapnuškis in the institutional landscape of Achaemenid Pārsa would have engaged in leather production or processing, but the activity as such would be entirely in line with their general profile. Although the archive, as preserved, yields only a glimpse of what must have been a far larger industry, it is probably fair to say that the places mentioned above were, as Pierre Briant recognized forty years ago, centers of leather production (Briant 1979, p. 145).
5 Flour for hides: PF 0323 (cf. below); delivery of 426 hides: NN 0880; district logistics official: see, e.g., PF 1111, PF 1169, PF 1409, PF 1957:02-04, 05-06, PF 2044. On Šandupirzana see also Henkelman 2017a, p. 295.
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The nature of the hides and their uses Goat, sheep, cattle, donkey and camel hides are registered in Fortification texts, from both male and female, adult and sub-adult animals. As the ultimate use of these hides is never mentioned, and as so many uses can be imagined, it is useless to speculate too much on the differential functions of the hides of different animal species. Nevertheless a few points may be worth considering since, historically, the hides of different animals had different functions, for, to put it another way, “not all hides were created equally”. As the American chemist John Arthur Wilson (1890-1942) noted, “In the manufacture of leather for definite purposes, the choice of the kind of skin is of the greatest importance. By varying the nature of the tanning process, the properties of the leather can be varied, but not sufficiently to make one kind of skin suit all purposes” (Wilson 1923, p. 242). Just as calf skin was traditionally used in Europe for vellum; kidskin for virgin parchment (“parchemin vierge”); pigskin for bookbinding; or asshides for tympani (Lalande 1762, p. 5), it is highly likely, with respect to the speculation of Hallock and others that the hides in the Persepolis texts were destined to serve as writing material, that hide species must have been an important consideration. Herodotus famously observed that the Ionians “for lack of papyrus used the skins of sheep and goats; and even to this day there are many foreigners who write on such skins” (Hist. 5.58.3; cf. Jördens, Kiyanrad and Quack 2015, p. 327). Unfortunately, neither the Aršama letters at Oxford nor the Bactrian letters in the Khalili Collections have been analyzed (pers. comm. D. Howell, Oxford; M. Folmer, Leiden) and hence it is not known what type of leather was used for these texts. Similarly, the Avroman texts have never been analyzed, although Ellis Minns noted that they were written on leather that was “not very well prepared; the writing has had to avoid certain rough places in the skin and the hair has not been perfectly removed” (Minns 1915, p. 24). Recent studies of vellum have revealed some patterns that may help us to put Herodotus’ statement in context. For example, it transpires that, for making the sort of ultrafine parchment used in 13th century pocket Bibles, “Sheepskin is most abundant in England, calfskin in France, and goatskin in Italy” (Fiddyment et al. 2015, p. 15068). In some cases, however, calf folios were combined with those of sheep or goat (one or the other, never with both). In England, moreover, sheepskin was preferred over that of any other species for legal texts. This was not just because mediaeval English farmers raised prodigious numbers of sheep (Hoskins 1963). In Richard FitzNigel’s Dialogus de Scaccario or The Course of the Exchequer, completed in 1179 (Johnson 1983, p. xx), the Master tells the Scholar, “The duty of the Scribe who sits next the Treasurer is to prepare the Rolls (which for a certain reason are of sheepskin) for writing. The length of the Rolls [i.e. the ‘pipes’ or sheets of which the Roll is made up] is that of two membranes, larger than the average and carefully chosen for the purpose….But if from carelessness, or from some other accident, he makes a clerical error, in a name, a number or an account, in which details the main value of the Roll consists, he must not venture to make an erasure, but must cancel by drawing a fine line underneath and write the correct version on the line after the cancellation. For the writing of the Roll has this in common with charters and other engrossed documents, that it ought not to contain any erasure. And that is why it has been provided that the ‘pipes’ should be made of sheepskin, on which it is difficult to make an erasure without its showing plainly” (Johnson 1983, 29, 31). On the other hand, “the great contrast which it [sheepskin] presents to the leather made from steer hide or calf skin” was noted by Wilson. This contrast was explained by the fact that, “The holes and empty spaces left by the wool and glands give the leather a sponginess that makes it unsuitable
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for many purposes,” although, “The upper layer is often split from the rest of the skin and used in bookbinding, for hat bands and for the linings of expensive shoes instead of cloth. Sheep skin leather is sometimes used as a substitute for kid leather in the manufacture of gloves, where its softness is an asset” (Wilson 1923, 242). Regarding the leather of a male cow it has been said that, “The natural solidity of this hide is so great that a heavy degree of tannage would not have been necessary in order to produce a leather suitable for shoe soles” (Wilson 1923, 242). With respect to true vellum, i.e. calfskin, Lalande noted, “On emploie pour le vélin des veaux de tout âge, depuis huit jours jusqu’à six semaines; ceux qui vont au-delà, sont trop forts pour le vélin; on préfere de les employer aux usages de la tannerie” (Lalande 1762, 14; cf. Fiddyment 2015, p. 15069). The unique reference to camel hides (PF 0077), already highlighted above, deserves further comment with regard to the quality and utility of this material.6 In 1889 Watt noted that camel hide was ‘employed for many minor purposes, such as the fastenings used by camel drivers. With the hair on, it is also manufactured both in Europe and in India into trunks. The chief use to which it is put in India, however, is the manufacture of kuppas, or the huge skin jars employed…for carrying oil or ghí’ (Watt 1889, 63). Later, it was noted that, “Tanners are scouring the markets of the world for raw material. Some camel hides were tried a while ago, to see if they could be used when supplies of other pelts fell too short. The camel leather was miserable stuff” (Anonymous 1915, p. 60). Several years later camel hides imported from Siberia were tanned in the United States. Of these it was said that, “They made good leather but were rather ‘baggy’” (Anonymous 1920, p. 42). Arnold Spencer Leese (1878-1956), a noted veterinarian and camel specialist, had this to say on the subject: “Camel Leather – The hide does not make good leather; it is used for saddlery, and, in India, for making “Kupas” or large receptacles for holding ‘Ghee’” (Leese 1927, p. 141). Wilson, however, noted that, camel hide “is remarkable for its compact structure, which would make it suitable for belting leather or for light soles” (Wilson 1923, 243). More recently it has been observed that, ‘Camel hides, if properly tanned and converted into leather or furs, have advantage on account of having good “substance”. The translucent structure of camel hides makes them useful for making items of tourist interest such as lamp shades, toys, drums, leather containers and items of art objects’ (Khanna and Rai 1991, 6). Indeed, camel hide has been used with considerable efficacy throughout history. Pliny noted that lycion, a medicine produced by boiling the root of a particular thorn-bush (buckthorn; Rhamnus sp., Lycium sp.; see De Vos 2010, 37), was “imported from India in leather bottles made of camel skin or rhinoceros hide” (Nat. Hist. 12.15). In the mid-17th century the Ottoman traveller Evliya Çelebi observed “shields composed of ten camel-hides” (Hammer-Purgstall 1834/1, p. 140). But more commonly, as Wilson intuited, camel hide was favored for the manufacture of shoes. Thus, according to Jean Chardin, “Les pauvres gens font les semelles de leurs souliers de cuir de chameau, parce qu’il dure beaucoup plus qu’aucun autre; mais c’est un cuir mol, qui ramasse l’humidité comme une éponge” (Chardin 1711/4, 151). Similarly, in the late 18th century Guillaume-Antoine Olivier noted, “Les souliers des gens de la campagne ont un talon plat et ferré…la semelle est d’un cuir de chameau; le dessus est un tricot de coton très-gros et très-serré, qui joint la souplesse à la solidité” 6 PF 0077 concerns a delivery of hides from twelve adult camels, seven yearling camels and two camel calves. Lines 8-9 specify that KUŠ.GUD! MEŠ hu-be lìp-ma 2 áš-šá-na, “included among those hides from large livestock are two from horses.” If ašša-na is correctly interpreted as “of horses” (OP asa-; see Hinz and Koch 1987 s.v. áš-šá-na), it probably means that among the hides from the twelve adult camels two were actually from horses.
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(Olivier 1807/3, 148). Finally, in the mid-19th century, George Fleming (1833-1901) observed that, in the Sudan, “On the death of a camel – an event of frequent occurrence – a piece of the thickest part of the hide is removed; and when this begins to dry, it is subjected to long-continued and almost incessant manipulation, to make it soft and pliable, so as to fit closely to the hoof when required. The Arabs are often observed on the march pulling, rubbing, twisting, and stretching the latelystripped camel-skin, solely with the intention of using it as a sock for the horses or camels when they become foot-sore” (Fleming 1869, p. 60). Amongst the Achal-Teke Türkmen, König noted, “Die Männer beschäftigen sich mit der Leder- und Fellaufbereitung sowie der Fertigung von Schuhwerk (tscharyk, tschokoj) aus Kamelleder” (König 1962, 55). Thus, it appears that the use of camel leather for shoes and other types of foot protection is well-established. Interestingly, footwear is some of the only leather that has survived from the Achaemenid period. One case is that of Elephantine in Upper Egypt (Kuckertz 2006; Veldmeijer 2016), where the types of leather from which footwear was made have not been determined; the other case is that of the mummified salt-miners of Chehrābād, one of whom wore leather boots, apparently made from sheep leather (Aali and Stöllner 2015, p. 77-83). One further consideration specific to camel hides should also be kept in mind, even if it is hardly mentioned in the sources. Historically, camel hair has always been highly prized. In 1602 István zalánkeményi Kakas (Étienne Kakasch de Zalonkemeny) noted that, in Persia, “Leurs prêtres ne portent pas de turbans blancs, mais des turbans bruns et des habits faits d’une étoffe en poil de chameau” (Schefer 1877, p. 155-56). Moreover, as Chardin stressed, camels shed their hair naturally and completely: “Le poil tombe tout à cet animal au printems, & si entierement, qu’il paroit tel qu’un cochon échaudé…Le poil de chameau est la meilleure toison de tous les Animaux domestiques, on en fait des étoffes fort fines” (Chardin 1711/4, p. 79). It seems perfectly plausible that camel hair may have been processed for the fine garments or rugs for the Achaemenid élite. Indeed, a late reference (Excerpta Constantiniana II.474), perhaps going back to Ctesias, speaks of Indian camel wool, woven into carpets and brought by Bactrian merchants to Persia; such carpets were highly coveted and given as gifts by the Indian to the Persian king (see Henkelman and Folmer 2016, p. 195).
PF 0412: hides for leather containers? In his 1969 edition, Richard T. Hallock gave the following translation for PF 0412, a Fortification text that had baffled him (1969, p. 20) on account of the joint appearance of flour and animal hides: 01-07
30 (BAR of) flour, supplied by Marduka, Mintezza received, and it was utilized for(?) cowhides and (sheep?) hides (and?) bread(?). 07-10 Sixth month, 24th year.
In this interpretation, ku-ri-um-ma is taken as a transcription of Old Iranian *xvarī-, (actually “hot food, prepared food” rather than Hallock’s “bread”) with a suffix -ma expressing purpose. As explained in further detail in Appendix 1, Hallock’s translation cannot stand as it is. Retaining the analysis of ku-ri-um-ma as kurim + suffix -ma, lines 4-7 should be interpreted as “therewith (i.e. with the flour) bovine and (caprid) hides for use with (hot) food were prepared.” The text would therefore point to the use of flour as a pre-tanning agent used to prepare hides as receptacles (table cloth, bag, etc.) for prepared food. (cf. Kawase 1986, p. 266 and below). An alternative solution takes ku-ri-um-ma as a plain form (without suffix) reflecting Old Iranian *grīva-, “a container, a dry measure of c. 10 l.” (not necessary a “bushel,” as it is often translated); this word is also loaned in Aramaic as grw and gryw. In Achaemenid Elamite, where it occurs frequently,
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it is typically transcribed with indication of the final -a.7 A pertinent example of the use of kurrima is NN 0508, where 3 kur-ri-ma (*grīva-) flour is issued and received ku-˹ri-um˺-na (*xvarī- + suffix -na), “for prepared food.” The indication of the final -a in kurrima is what distinguishes this form from kurim(-na) in the same text. If ku-ri-um-ma in PF 0412 indeed transcribes *grīva-, it logically refers to the physical container, not the dry measure derived from it. Accordingly, the text would indicate that flour was issued to process different types of animal hides with the purpose of preparing for use as containers (i.e. leather bags). The translation would then run as follows: 01
300 (l.) flour, 01-03 allocation from Marduka, 03-04 Mintezza received and 04-07 therewith bovine and (caprid) hides (for) containers (?) were prepared. 07-10 Sixth month, 24th year (Sept.-Oct. 498 BCE).
NN 1680: flour for pre-tanning? NN 1680 is another Fortification text mentioning both flour and animal hides. Part of the text is restored on the basis of parallels: 01
500 l. flour, 01-02 allocation from Irtuppiya, 02-03 Ammazadda (Yamakšedda) received and 04-06 therewith will prepare bovine and (caprid) hides (for/at) (the) kurrakaraš, 06-08 (at) Hunar, at the treasury/craft center, 08-09 [under responsibility of Iršena. 09-12 th X month, 22nd ? year]. The key to understanding this text is kurrakaraš, a term that appears to refer to a process or facility within the kapnuški (“treasury, craft center”) at the place Hunar. Since Hallock first proposed so, the word has been taken as a transcription of Old Iranian *xvarakara-, lit. “bread making.” Given that the term is marked with the locative determinative AŠ in six out of seven cases, it is likely to denote a locale or concrete object and not, at least not in most cases, a process. Hallock’s contextual interpretation “bakery” reflects this argument.8 It may be questioned, however, if kurrakaraš refers to the production of bread at all. Hallock himself (Hallock 1969, p. 20; cf. Henkelman 1997, p. 343) voiced surprise that a bakery might be situated in a treasury or craft center (kapnuški). At this point another text may be introduced into the discussion. NN 1277 is the only case in which kurrakaraš is not marked with the determinative AŠ. According to it, one Kamšena received 500 l. flour (the same quantity as in NN 1680), ku-ir-ra-ka₄-ráš-na ap-pa AŠap-ti AŠhar-ku-be-na hu-ud-da-man, “for kurrakaraš which (is) for making bow-and-arrow cases for the place Harkupi/ the Harku-people”.9 7 Attested spellings with final -a are (GIŠ)kur-ri-ma, kur-ri-man (with adaptation to Elamite morphology), (GIŠ)ki-ri-ma, GIŠikri-ma, GIŠik-ri-maš (with generalized -š ending for Iranian loans). The spellings GIŠkur-ri-mi-iš and kur-ri-mi are rare and must be considered inaccurate.
8 See Hallock 1969, p. 20, 715, followed by Hinz and Koch 1987 s.v. h.ku-ir-qa-ráš). Hinz’s interpretation “Speisewerk” or “das Brotbacken” (Hinz 1973, p. 82; cf. idem 1975, p. 140 and Tavernier 2007, p. 457-458 [4.4.19-15]) is closer to the proposed etymology, but unattractive given the preponderance of forms marked with AŠ.
9 Hinz and Koch 1987 s.vv. ap-ti, ku-ir-ra-qa-ráš propose the inexplicable “… für die Bäckerei, daß er Köcher nach Art der Leute von Harku anfertige”.
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The interpretation of apti in NN 1277 as “bow-and-arrow case” is unambiguous. The word appears in the Elamite version of DNd (“Ašbazana/Aspacanā, chamberlain, holds the bow-and-arrow case of King Darius”), a caption inscription accompanying a man carrying a bow-and-arrow case (the Akkadian version has KUŠ šal-ṭu, “bow-and-arrow case,” the Old Persian isuvām [hapax]). The interpretation is further supported by Neo-Elamite contexts, in which apti occurs in conjunction with bows (see, e.g., MDP 9 10) and may be qualified as karsuka, “colored, painted”.10 Assuming that bow-and-arrow cases were not made out of bread but could indeed be manufactured from leather, NN 1277 would fit the interpretation of kurrakaraš as the process of leather making (without AŠ: NN 1277) or as a place of leather production (with AŠ: other texts with kurrakaraš). As Toyoko Kawase argued more than thirty years ago, frequent deliveries of animal hides to kapnuškis, “treasuries, craft center(s)”, may well point to leather production at such facilities; the same is arguably true for deliveries of flour and sesame oil at the same places.11 A third text, PF 0406, provides an additional argument. This text is nearly identical to NN 1680, except for the quantity of flour, the name of the recipient and the mention of animal hides:
“250 l. flour, allocation from Irtuppiya, Pirmayabada received; he will prepare/use it (at) (the) kurrakaraš (AŠku-ra-ka4-ráš hu-ud-da-man-ra), at Hunar, at the treasury/ craft center, under responsibility of Iršena; second month, 22nd year.” The fact that the mention of animal hides could be omitted in an otherwise parallel context may indicate that the occurrence of kurrakaraš itself was enough to explain the flour delivery. Finally, PF 0403 may be compared, a text in which an Ammakšedda receives flour (which) ku-ra-ka4-ráš-na hu-ut-taš-da, “he used for/at (the) kurrakaraš”, again without mention of hides.
AŠ
This Ammakšedda is probably no other than the Ammazadda who appears in NN 1680 as recipient of flour for treating animal hides (for/at) (the) kurrakaraš (see also Appendix 1). PF 0403 therefore strengthens the impression that the word kurrakaraš by itself was enough to make the purpose of the flour deliveries clear.12 With the above, the etymology of kurrakaraš may be reconsidered. The first part of the compound may actually not transcribe *xvara-, “bread” (cf. Y.Av. xvar-, “to consume, eat”), but a
10 See, e.g., MDP 9 82; further discussion in Hinz and Koch 1987 s.v. ap-ti; Henkelman 2003, p. 117-119. 11 See Kawase 1986, p. 264, 266-267. Oil deliveries at kapnuškis are mentioned in PF 0128 (Tirazziš, 10 l.), PF 0129 (Parrumaturriš, 10 l.), PF 0130 (no GN, 5 l.), PF 0131 (no GN, 2 l.), PF 2017 (Matezziš, 107.5 l.), NN 0369 (no GN, 10 l.), NN 1698 (Šursunkiri, 7 l.; similar, without kapnuški: PF 0126, PF 0127). PF 0128, PF 0129, PF 0130, PF 0131, and NN 0369 have impressions of seals PFS 0065 and PFS 0086, suggesting an office or offices associated with oil producing and/or tanning in an area comprising at least two different kapnuškis.
12 It may be useful to list all occurrences of kur(r)akaraš here: PF 0403 (250 l. flour, Ammakšedda used for/at k.), NN 1680 (500 l. flour, Ammazadda = Ammakšedda used with animal hides for/at k., at the kapnuški at Hunar), PF 0404 (200 l. flour, Baduzarma used for/at k.; see n.14 below), PF 0405 (200 l. flour, Irdapuka used for/at k., at the kapnuški of Kaupirriš), NN 2059 (200 l. flour, Irdapuka used for/at k., at the kapnuški of Kaupirriš), PF 0406 (250 l. flour, Pirmayabada used for/at k., at the kapnuški at Hunar), NN 1277 (500 l. flour, Kamšena used for k. of bow-and-arrow cases for the place Harkupi/the Harku-people). Note also PF 0323, in which flour is received by Mišuradaša, KUŠMEŠ si-ka4, perhaps “to be deposited/put (on) animal hides.” Involved in the delivery of the flour is Šandupirzana, elsewhere mentioned in connection with the delivery of camel and sheep/goat hides (cf. above).
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homonymic *xvara-, “scratch, scraping”.13 Whereas Young Avestan xvara- means “wound, sore,” there are cognates in both NW and NE Iranian languages that mean “to scratch.” More precisely, the Patō verb xriyǝl/xriy- means “to shave” (as do cognates in a few other East Iranian languages) and the related noun xwar is used for “skin, bark, peel, scurf” (references in Cheung 2007, p. 150 s.v. *har4). In line with this semantic range, the word kurrakaraš (*xvarakara-) may be interpreted as referring to the process of preparing animal hides for tanning by scraping or shaving (or a similar technique) as well as (with the determinative AŠ) to the place where such activities took place. With a technical term the process could be referred to as liming, the place as a liming facility.14
Use of flour in traditional tanning Although Hallock expressed surprise at the use of flour in connection with animal hides (Hallock 1969, p. 20), flour is well-attested as an agent used in the pre-tanning stage of leather production, i.e. for liming (depilation). Mesopotamian contexts ranging from the Ur III to the Neo-Babylonian period confirm the antiquity of this practice (Stol 1983, p. 530-531) and exactly these contexts are cited by Toyoko Kawase in support of her interpretation of Achaemenid kapnuški as a leather production facility (Kawase 1986, p. 266). As pointed out above, the many kapnuški facilities were craft centers or factories in broader sense, but some indeed appear to have included leather manufacture facilities. The deliveries of flour (and oil) in conjunction to animal hides to kapnuškis should be interpreted in this light. The use of flour in some tanning processes is well attested in traditional leather manufacture in Europe and the Middle East. The French Enlightenment astronomer and polymath Jérôme de Lalande (1732-1807), of whom Louis Bertrand wrote that “his curiosity extended to everything” (Connor 1953, p. 333), published an exhaustive treatise on tanning in which we find a discussion in extenso of “Des cuirs à l’orge”. Lalande wrote, “La première des deux grandes opérations du Tanneur consistoit autrefois à faire enfler les Cuirs, c’est-à-dire, à dilater, à ouvrir leurs pores par l’humidité de l’eau de chaux, pour faciliter l’opération de la stoffe qui devoit suivre: on a trouvé depuis, qu’une fermentation ménagée avec art, & conduite avec précaution, pouvoit produire cet effet en moins de temps & d’une maniere plus parfaite: cette méthode consiste à faire aigrir une pâte de farine d’orge, qu’on délaye ensuite, & dans laquelle on fait tremper les Cuirs: cette eau aigre établit dans les Cuirs une fermentation acide, qui dilate & gonfle les Cuirs sans les brûler & sans les affoiblir, comme doit faire la chaux” (Lalande 1764, p. 39-40). Further, he went on to describe at length the flour13 WFMH would like to thank Soheil Delshad for suggesting this possibility. 14 A small dossier supporting the above interpretation of kur(r)akaraš may be indicated here. In PF 0408, a certain Baduzirma receives flour for making kurram (kurram ha huttašda, “therewith he made kurram”). kurram may transcribe *xvara-, “bread” (so Tavernier 2007, p. 457 [4.4.19.14]), or even be an imprecise variant of kurrim, “food” (compare PF 0828, NN 0508, NN 1626 [flour for making kurrim]). Another solution, however, takes kurram as a transcription of *xvara-, “scraping, shaving,” or perhaps more specifically “scraping agent, lime.” This solution is attractive since Baduzirma (written Baduzarma) recurs in PF 0404 were he receives flour and (following the interpretation advocated in this section) “used it (at) the liming facility” (kurkaraš ha huttašda). The same individual (written Baduzarma) is mentioned in NN 0738 which states of him hatin karsuka pupumanra, “he will be pupu-ing coloured wine bags (?)” (cf. Hinz 1967, p. 71-72; Hallock 1969, p. 694; Hinz and Koch 1987 s.v. pu-pu-man-ra). The location is Umpuranuš, at the kapnuški, “treasury, craft centre.” Contextual information places the Baduzarma/-zirma in the other two texts at Umpuranuš as well, hence confirming that he is one and the same person.
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based paste used: “On sait assez que la farine détrempée avec de l’eau, telle que la pâte ordinaire dont nous faisons le pain, est sujette à fermenter & à s’aigrir; que dans cet état la pâte s’enfle, s’éleve, s’échauffe; tel est l’effet que l’on produit dans les Cuirs au moyen de l’orge détrempée avec de l’eau, ce qu’on appelle un Passement, ou Bassement d’orge….On met environ cent ou cent dix livres [the livre du roi = 489 g., thus just under .5 kg.] d’orge pour faire un passement de huit Cuirs, en supposant des Cuirs médiocres qui pesent vingt-cinq livres quand ils sont secs à l’oreille, ou cinquante livres à la raie: les uns mettent toute la farine à la fois, lorsqu’ils veulent mettre les Cuirs en passement; les autres font un levainn la veille avec vingt-cinq livres de farine & une chaudiere d’eau chaude, & n’ajoutent le surplus de la farine que douze heures après” (Lalande 1764, p. 40; on Lalande’s treatise on tanning in general cf. Halasz-Csiba 2002). While there is no mention in any of Lalande’s discussion above of the addition of other ingredients, one traditional recipe for tanning in the Islamic Near East noted that “skins were trodden in shallow tubes containing a mixture of alum, salt, egg-yolk, flour and oil” (al-Hassan 2001, p. 161). Tanning with barley flour (“Travail à l’orge”) was also practiced in Iran during the 19th and early 20th century. As the French chemist Louis-Joseph Olmer described the process, “Les peaux, lavées quelques heures, sont mises dans l’eau, avec de la farine d’orge en fermentation acide. On les laisse un temps qui varie entre 20 jours en été et 50 jours en hiver, car la fermentation est plus active en été….Les peaux sortent de là jaunâtres et transparentes. Ce procédé, à ma connaissance, n’est plus employé en Europe” (Olmer 1908, 102). When Hans Wulff collected data on tanning in Iran (1937-1941), however, he found no evidence of the use of any process involving flour (Wulff 1966, 230-232). With regard to the specific quantity of flour prescribed by Lalande, 100 or 110 livres (= 48.953.79 kgs.) of flour was suitable for the tanning of 8 hides, hence roughly 6.1-6.7 kgs. of flour were required per hide. Compare this with the 30 BAR, i.e. between 276 and 291 liter (1 BAR = 9.2-9.7 l.), delivered in PF 0412 for the preparation of animal hides. This amount equals about 148-156 kgs. in weight. The quantity of flour mentioned in PF 0412 was thus sufficient to treat about 25 hides according to Lalande’s specifications. Similarly, the quantities of flour issued according to NN 1680 (50 BAR) and, perhaps, PF 0323 (180 BAR), would be enough for treating c. 40 and c. 145 animal hides respectively. Unfortunately, unlike the texts on deliveries of animal hides, PF 0412 (and NN 1680, PF 0323) does not actually stipulate how many hides were treated, though it does make explicit that flour was used to process them (ha huttukka, “therewith … were processed/prepared”). Whether or not the purpose was to make leather bags, as suggested above, it is clear from the text that flour was used as an agent to process the animal hides. The same is arguably true for NN 1680 and PF 0323 (cf. fn. 12 above). Finally, it is perhaps worth considering the fact that, in assessing the leather that resulted from the tanning process involving flour, Lalande noted, “le Cuir à la jusée est peu usité en France quant à présent…Au reste, si l’on en appelle au raisonnement, on peut très-bien concevoir que ce Cuir préparé avec une matiere astringente, doit être meilleur que le Cuir préparé avec des substances farineuses, onctueuses, & émollientes, telles que l’orge & le seigle; ainsi je crois que, suivant la physique de cette opération, le Cuir à la jusée doit être le meilleur’ (Lalande 1764, p. 75).
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Conclusion As noted at the beginning of this paper, the Persepolis Fortification archive provides only glimpses of the tanning industry in the Achaemenid heartland. Given the enormous amount of livestock and cattle referenced in the archive, leather production must have been a major component of the economy of Pārsa. Yet, if the region indeed had a vibrant tanning industry, like that of Hamadan in the 19th and early 20th century on which so many travellers commented (see, e.g., Mounsey 1872, p. 302; Polak 1876, p. 126; Bishop 1891, p. 151; Rabino 1901, p. 276; Jackson 1906, p. 149; Wishard 1908, p. 137-138; Floor 2003, p. 377-378 with further references), it clearly must have fallen outside the direct purview of the branch of administration reflected in the Fortification archive. As Mrs. Bishop noted in this regard, “Hamadan is famous for leather, and caravans loaded with hides for its tanneries are met with on every road” (Bishop 1891/2, p. 151). The tanning industry in Iran supported subsidiary rural industries as well, like the collection and transport of gallnuts, alum, sumac and pomegranate leaves and bark, all of which were used in tanning and dyeing, and the gathering and transport of which have also been mentioned by countless travellers over the years (see, e.g., O’Donovan 1883, p. 247; Krahmer 1903, p. 51; Herzfeld 1907, p. 74; Hay 1921, p. 106; Hooper 1931, p. 333; Levey 1962, p. 16, n. 91; Landsberger 1967, p. 170ff.; for an exhaustive survey see Floor 2003, p. 376-407). In the case of Persepolis, not only leather, but also, e.g., the wool and textile industry are largely invisible. There is no serious doubt that such branches of the centralized economy were documented in Elamite or Aramaic archives, but these simply have not been preserved. Part of the explanation for this lies in the observation that livestock management in general is only partially visible in the Fortification archive and clearly belonged to a different administrative sphere. In addition, the largely separate administration of the armed forces, again only very partially visible in the archive, plays a role here: for surely these in particular would have demanded large quantities of leather products. Hallock’s original hunch that the deliveries of animal hides were all destined to serve as writing material is understandable given the repeated references to scribes “(writing) on hide”, but is unattractive given the different types of hides involved. It is abundantly clear that, where writing on leather (parchment, vellum) was practiced extensively, great selectivity was exercised in the choice of animal hides used for different purposes. Some of the types of hides mentioned in the Persepolis texts, from, e.g., camels or adult cows, were never used as writing material in mediaeval Europe and almost certainly were destined to be tanned for other purposes. The glimpses we get of hides in the Persepolis Fortification archive are tantalizing and, even if they only allow the suggestion of a tanning industry or tanning centers, they remind us that these must have existed for the Achaemenid empire was no less dependent upon leather and leather products than any other pre-modern state. The laconic references to modest quantities of hides in these documents underscore the fact that, even in a corpus consisting of thousands of texts, many of the activities of daily life go unmentioned. But that, of course, does not mean that those activities were any less important to the actors mentioned in those texts and their thousands of subjects.
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Appendix 1: Text editions PF 0412 was first published by Richard T. Hallock (Hallock 1969, p. 164-165), while NN 1680 is available in a manuscript edition by his hand. Both texts have been collated by WFMH and are presented here with a (new) translation and succinct commentary. Transliteration style follows the conventions of the Persepolis Fortification Archive Project.
PF 0412
(Fig. 1)
tongue-shaped memorandum Seal: PFS 0001* (left edge, reverse) Obverse
(01) (02) (03) (04) (05) (06) (07) (08)
30 ZÍD.DAMEŠ kurmán HALmar-du-ka4na HALmi-in-teiz-za du-šá KUŠ. GUDMEŠ a-ak KUŠMEŠ ku-ri-um-ma ha hu-ut-tuk-ka4 AN ITIMEŠ ANka4-ir-
Lower edge
(09) (10)
ba-ši-ia-na be-ul 24-na
AŠ
(reverse uninscribed) 01
300 (l.) flour, 01-03 allocation from Marduka, 03-04 Mintezza received and 04-07 therewith bovine and (caprid) hides (for) containers (?) were prepared. 07-10 Sixth month, 24th year (Sept.-Oct. 498 BCE).
02-03 Marduka: presumably a Babylonian name, borne by a number of individuals in the Fortification archive. The occurrence of seal PFS 0001* (Persepolis region) on PF 0412 and the commodity mentioned allow for identification of Marduka in this text with a logistics (rationing) official active in Uškannaš, Ankarakkan, and a few other places (see, e.g., NN 0365, NN 0411, NN 0437). This person sometimes stepped into the role of supplier (see, e.g., PF 0863, PF 0941, PF 0942, NN 0915, NN 2075), as he did in PF 0412. 03-04. Mintezza: in this form, taken to reflect *Vindēca- (Tavernier 2007, p. 348 [4.2.1887]), the name occurs only here. Despite Tavernier’s objections, it may, however, be an inaccurate variant of Mitezza (*Vīdēca-, ibid. p. 347 [4.2.1875]). This does not yield any individual in the Fortification archive with whom Mintezza could be identified, however. 04-05. KUŠ.GUDMEŠ: although the logogram means “cowhide(s)” or “hides of bovines” and is commonly used as such (PF 0075, PF 0076, NN 0430, NN 1638, NN 1811, NN 2241, Fort. 1680), it occasionally occurs in references to hides of camels (PF 0077) or donkeys (NN 0737, NN 1996). The combination KUŠ.GUDMEŠ a-ak KUŠMEŠ,
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as in PF 0412, should perhaps be translated as “hides from large livestock and from small livestock.” The mention of KUŠ.GUDMEŠ in conjunction with a delivery of flour occurs only in PF 0412 and NN 1680 (below; see also n. 12 on PF 0323). 06. kurrimma: Hallock took ll.4-6 to mean “it was utilized for (?) cowhides and (sheep?) hides (and?) bread (?).” Implicit in this understanding is the parsing of ku-ri-um-ma as kurim-ma, hence with the suffix -ma, “for, as,” qualifying all three preceding elements. The problem is, however, that kurim(-ma) is unlikely to be the last part in a paratactic series of three given the position of ak, “and, also” (expected: KUŠ.GUDMEŠ KUŠMEŠ ak kurim-ma). If ku-ri-um-ma is parsed as kurim-ma, the interpretation should be “therewith (ha, i.e. with the flour) bovine and (caprid) hides for/ as kurim were prepared.” In this, kurim would be the elamograph of *xvarī-, “(hot) food” (Tavernier 2007, p. 458 [4.4.19.16]), rather than Hallock’s tentative “bread” (cf. below), giving “therewith bovine and (caprid) hides for use with food were prepared.” The Elamite dictionary, adopting a similar interpretation, freely translates (KUŠ.GUDMEŠ a-ak) KUŠMEŠ ku-ri-um-ma as “Leder zum (darauf) Essen, Eßleder,” pointing to the use of leather skins as table cloth in contemporary Persian villages (Hinz and Koch 1987, p. 524 s.v. ku-ri-um). A few texts offer apparent support the above interpretation. In PF 0411, barley is received for preparing food (kurrim ha huttašda, “therewith he made food”); this text is paralleled by two others, in which Elamite abbebe (written ab-be-KI+MIN), “(prepared) food,” replaces kurrim, suggesting a partial overlap in meaning (PF 0421, NN 1217). These cases, it should be noted, provide only a partial parallel to PF 0412, since that text not only mentions animal hides but also uses the form ku-ri-um-ma. An alternative solution, reflected in the above translation, takes ku-ri-um-ma as a trancription of Old Iranian *grīva-, “a container, a dry measure of c. 10 l.” For discussion, see above. 06. ha: in Achaemenid Elamite ha does not exclusively denote “here/there” (despite Vallat 1994, p. 273 n.70), but, in expansion of its locative function, functions as a “general oblique resumptive pronoun” (Stolper 2004, p. 76-77) that retakes inanimate referents and translates as “it, therein, thereto, therefore, therewith” (the same is arguably true for some uses of the pre-Achaemenid precursor of ha, aha). In the present example ha in ha huttukka retakes the flour issued (l.1) in instrumental mode: “therewith (hides) were prepared.” Regardless of the interpretation of ku-ri-um-ma, PF 0412 therefore offers a clue on Achaemenid tanning practice (cf. Kawase 1986, p. 266).
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Fig. 1. PF 0412 (obverse, left edge, obverse, lower edge, reverse); images courtesy Persepolis Fortification Archive Project.
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NN 1680
(Fig. 2)
tongue-shaped memorandum (baked) Seal: PFS 0004* (left edge, twice on reverse) Obverse
(01) (02) (03) (04) (05) (06) (07) (08) (09)
50 BAR ZÍD.DAMEŠ kur-mán HAL !irtup-pi-ia-˹na˺ HALam-maza-ud-da du-iš-da KUŠ.GUDMEŠ ˹a˺-ak KUŠMEŠ AŠku-ur!-˹ra˺-ka -ráš ˹ha˺ 4 hu-ud‹-da›-man-ra AŠ˹ú˺[-na]ir AŠka4-ap[-nu-iš]ki-˹ma˺ [HALir-še-na] [šá-ra-man-na ANITI]
Lower edge
(10)
[MEŠ ANx-x-x-x]-
Reverse
(11) (12)
˹na?˺ [AŠbe-ul 22?-um]˹me-man-na˺
01
500 l. flour, 01-02 allocation from Irtuppiya, 02-03 Ammazadda (Yamakšedda) received and 04-06 therewith will prepare bovine and (caprid) hides (for/at) (the) kurrakaraš, 06-08 (at) Hunar, at the treasury/craft center, 08-09 [under responsibility of Iršena. 09-12 nth month, 22nd ? year]. 01-02. Irtuppiya: *Ṛdifya- (Tavernier 2007, p. 289 [4.2.1419]), a high-ranking logistics official in the western Fahliyān region who sometimes stepped into the role of supplier. See Garrison and Henkelman [forthcoming] Appendix 7.4. 02-03. Ammazadda: although this name has been interpreted as *Amazāta(Tavernier 2007, p. 105 [4.2.44]), the closely related text PF 0403 shows that it is actually a variant of Yamakšedda/Ammakšedda (*Yamakšēta-; ibid. p. 364 [4.2.2012]). In PF 0403, a person of this name acquires 250 l. of flour for use/processing for/at (the) kurrakaraš (AŠku-ra-ka4-ráš-na hu-ut-taš-da); the tablet, like NN 1680, is sealed with PFS 0004*. 05. kurrakaraš: the word is variously spelled as AŠku-ra-ka4-ráš (4x), AŠku-ur-raka4-ráš (1x), ku-ir-ra-ka4-ráš (1x), AŠku-ir-ka4-ráš (1x). For discussion see above. 06-07. Hunar: continuing older Huhnur(i), the name Hunar refers to a strategically situated town in the Zagros foothills area intervening between Khūzestān and the Iranian Plateau. It was the stage of a range of activities organized by the institutional economy. Its kapnuški, “treasury, craft center, factory,” is mentioned in PF 0406 (cf. above) and NN 1680, but its existence may also be inferred from the presence of a team of pašap, “weavers” (PF 1790). For a profile of Hunar see Garrison and Henkelman [forthcoming] Appendix 7.4 (with references). 08. Iršena: *Ṛšēna (Tavernier 2007, p. 290 [4.2.1436]), director of the so-called Fahliyān region, the westernmost part of the administration’s territory. His name is
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restored from the closely related text PF 0406, but is also suggested by the use of his office seal, PFS 0004*, impressed on the tablet. Texts in which Irtuppiya assumes the role of supplier and which are sealed with PFS 0004* consistently mention Iršena (cf. PF 0847, PF 0874, PF 0876, PF 0921, etc.). 11. 22: Hallock restored the year date on the basis of the close parallel PF 0406. About half of the dated texts mentioning Iršena and Irtuppiya (in conjunction with an impression of PFS 0004*) are from Dar. 22.
Fig. 2. NN 1680 (upper edge, obverse, left edge, obverse, reverse); images courtesy Persepolis Fortification Archive Project.
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293
294
Pierre Briant
Bakuratsa Tetukka Ø Ma[…]ka (?) Zimakka Hasaparka Pukšakka Bagizza Irtam Bakabaduš Babaka Ø
Battilina Napada Bakabana
Ø
Umaka Tetukka Mišumanya
Pirtanda (?) Battišdana Muška Maumesa Udana Ziššuka Bakaparna Babaka Uratinda (?) Makama Makaširiya, Uddarakka wife (?) of Šandupirzana
Marada Nariyapikna
18 18 18 18 18 18 18 18 (?) 19 19 19 19
19 19 19
19
19 19 19
19 19 20 20 20 20 20 20 20 20
20 20
20
Supplier Ušparna Bakabana
Y ear 17 18
7 2
goats (3M, 4F) sheep (2F)
Šakada, Irtima, companion(s) Irkamukka, Ziššama, Pirtanda Šakada, Irtima, Mipuka Irtima, Šakada Irtima, Šakada Irtima, Šakada Šakada, Irtima Bakadušda, Pirtanda, Ziššama Zitteya, Irbama, companion(s) Bakadušda, Ziššama, companion(s)
19 130 19 […] 15 8 15 18 1 17
Irtima, Šakada Uštana, Irtima, companion(s)
Manuka; Naphu
Bakadušda, Ziššama Bakadušda, Ziššama, Pirtanda Ampirdauš, Bakadušda
59 48 10
426
Ampirdauš, Bakadušda
Irtima Bakadušda, Ziššama, Pirtanda Rauzazza (?), Irdurtiya Bakadušda, Ziššama, companion(s) Irkamukka, Ziššama, Pirtanda Irtima, companion(s) Bakadušda, Hakištiparra Uštana, Irtima Šakada, Irtima, companion(s) Šakada, Irtima, companion(s) Bakadušda, Ziššama, Pirtanda delivery: Mušama, Irdašatis receipt: Akkamriš, Daziš, Išba Šakada, Irtima, companion(s) Irtima, Uštana Ampirdauš, Šakada
Recipients/deliverers Irtima Ampirdauš, Šakada
15
22 38 20
2 102 17 x+26 91 1 37 1 9(?) 30 4 8(?)
Total […] 17
(sheep/goats: 426)
goats (22F) sheep (3M, 35F) goats (10F, 1MK, 5FK); sheep (4F) sheep/goats (15) – from Mannizza: 6 – from Maryabaka: 6 – from Pirmakšiš: 3 sheep/goats (59) cattle (48) sheep/goats (10) – from Mariš: 5 – from Bagirabba: 5 goats (5M), sheep (14F) sheep/goats (130) goats (6M, 3F), sheep (4M, 6F) goats (?F) goats (2F), sheep (13F) sheep (8F) goats (5M, 10F) sheep/goats (18M) goat (1F) sheep/goats (17)
Animals hides* sheep/goats ([…]) goats (1M, 7F, 4K), sheep (1M, 4F) goats (1F), sheep (1F) cattle (102) cattle (11M, 6F) sheep/goats (x+26) sheep/goats (91) donkey (1F) sheep/goats (37) goat (1F) goats (3?M), sheep (6?F) goats (14M), sheep (16M) sheep (4) cattle (8?)
Rakam (Rakkan), treasury Rak(k)an, treasury
Šašukana (?)
Rak(k)an, treasury ‘at the treasury’ Batrakataš, treasury Rakam (Rakkan), treasury Rakam (Rakkan), treasury ‘at the treasury’ ‘at the treasury’ ‘at the treasury’ Matezziš, treasury ‘at the treasury’
Uškannaš, treasury ‘at the treasury’ ‘at the treasury’
‘at the treasury’
Hanamasan, treasury ‘at the treasury’ Hiran, treasury
Rak(k)an ‘at the treasury’ ‘at the treasury’ Uškannaš (?), treasury ‘at the treasury’ Hanamasan ‘at the treasury’ Rak(k)an, treasury Tirazziš, treasury Batrakataš, treasury ‘at the treasury’ Dašer
Location of delivery Ø Hiran, treasury
NN 1231 NN 1253
NN 0880
NN 2514 Fort. 1810-101 PF 0063 PF 0065 PF 0066 PF 0067 PF 0068 PF 0074 NN 0497 NN 0872
NN 1628 NN 1638 NN 2159
NN 1050
NN 0653 NN 0811 NN 0886
PF 0075 PF 0076 NN 0167 NN 0617 NN 0737 NN 1478 NN 0887 PF 0059 PF 0062 PF 0073 NN 0430
Text Fort. 2292-102 PF 0058
Appendix 2: Tabulated survey of texts on animal hides
Potts & Henkelman
295
Tetukka Ø Ø
Bakagiya
23 24 24
[…] Ø Ø
Ø
Bakadušda, Ziššama, companion(s) Kamtika, companion(s) Bakadušda, Ziššama, Pirtanda
[…]timiza
[…]
3 3 21
Recipients/deliverers Irtima, Šakada Bakadušda, Ziššama, Pirtanda Šakada, Irtima, Mipuka Irtima, Uštana Irtima, Šakada Irtima, Šakada Irtima, Bakakiya Irtima, Šakada Šakada, Irtima Miššabada, Midadda Irtima, Šakada Irtima, Šakada Karme, Bakagiya delivery (?): Mirinzana, companion(s) receipt (?):); Daturša Zirkana (Rašdama being responsible) Pukša, […] Šandupirzana
15 25? 18
3
cattle (1M, 2F)
Total 6 21 3 10 6 10 14 11 10 15 3 10 36
donkeys (3) sheep (3F) camels (12M/F, 7 yearlings, 2 calves) cattle (15M) sheep/goats (25?) sheep/goats (18) – from Haturka: 2 – from Mišraddu: 4 – from Parnuma: 4 – from Muštukka: 4 – from Marazana: 4 sheep/goats ([…])
Animals hides* goats (6F) cattle (21) goats (1M), sheep (1M, 1F) sheep (5M, 5F) goats (6F) sheep (5M, 5F) sheep (4M, 10F) sheep (11F) goats (10F) goats (10F, 4M), sheep (1F) goats (2F), sheep (1F) sheep (10F) goats (16F), sheep (20F)
* The following abbreviations are used in describing animals: M = male; F = female; L = lambs; K =kids
Bakaparna
Ø Turpiš Takmašbada
22
Supplier Kuduka Umiša Pirtanda Mirakama (?) Mardunya Akmakka Lakša Puda Akmašdana Hanušša (?) Miya[…]ka (?) Puda Ubakziba (?)
Y ear 20 20 20 20 21 21 21 21 21 21 21 21 21 (?)
‘at the treasury’
‘at the treasury’ Halpin (?) ‘at the treasury’
Ø Ø Ø
Harrinziš
Location of delivery Rakam (Rakkan), treasury ‘at the treasury’ Matezziš, treasury Rak(k)an, treasury Tirazziš, treasury Tirazziš, treasury Matezziš Matezziš, treasury Matezziš, treasury ‘at the treasury’ Tirazziš, treasury Tirazziš, treasury Ø
Fort. 2331-101
NN 2241 NN 0214 NN 0344
NN 1996 PF 0072 PF 0077
Fort. 1680
Text NN 1614 NN 1811 NN 1977 NN 2413 PF 0060 PF 0061 PF 0069 PF 0070 PF 0071 NN 1897 Fort. 0694-103 Fort. 2121-008 NN 0070
Abbreviations BSOAS JCS JHS JESHO JNES MDOG PIHANS RlA SAOC
Bulletin of the School of Oriental and African Studies Journal of Cuneiform Studies Journal of Hellenic Studies Journal of the Economic and Social History of the Orient Journal of Near Eastern Studies Mitteilungen der Deutschen Orient-Gesellschaft Publications de l’Institut Historique-Archéologique Néerlandais de Stamboul Reallexikon der Assyriologie Studies in Ancient Oriental Civilization
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Potts & Henkelman
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An Achaemenid Figurine in the National Museum of Iran: Proposing a Reconstruction of the Statue of Darius from Susa Shahrokh Razmjou (Department of Archaeology, University of Tehran)
Introduction In 2015, during an organising project in the storerooms of the National Museum of Iran, a number of different objects from different periods were recovered. A selection of the pieces was published in a catalogue in 2016 (Alizadeh et al. 2016, p. 98, pl. 97). One of the pieces is a fragmentary small figurine in the round from Susa, made of grey stone. The catalogue briefly introduced the piece as the “stone figurine of a king (?)” and as “extremely close to the execution to the famous statue of Darius I” (Ibid.). The catalogue provides no further information such as measurements, find spot, excavator, number, year of the discovery or storeroom collection in which the piece was found.
Description The figurine fragment1 (8 cm H. X 5.5 cm W. X 3.5 cm D.) is damaged and incomplete; the head and legs are broken off and missing. (figs 1-5) The piece features a torso, from the shoulders down to the thighs, and the lower part of the long sleeves of the Persian dress. Considering a possible plinth or stand, its height could have been about 20-22 cm.2 The figure holds his left arm on his stomach above the belt, in the same position of the statue of Darius. Fingers have not been executed, but the thumb is partly shown by the artist. The bracelets on wrists are roughly rendered. The bracelet on the left wrist is divided by a clear cut in the middle. The knot of the belt is almost clear and very faint traces of the dagger can be attested, but the locket is not shown. The type of long beard over the chest confirms the royal identity of the figure.3 Traces of needle-head chisel marks show the use of a delicate sharpheaded tool for rendering the beard. The same tool was also used for carving the left sleeve. Rough-cut chisel marks on the figurine demonstrate the use of at least two other types of delicate chisels. Beside
1 Inventory number: 1995. See also Qaheri & Razmjou (forthcoming). 2 This estimation is based on considering a tall crown for the figurine instead of a shorter crown or a diadem (such as the diadem of Darius in Bisotun). I am grateful to Dr Fereidoun Biglari and Firoozeh Sepidnameh (NMI) for their valuable help.
3 Such long beards in Achaemenid art have been used for both divine/mythical figures and royal figures. Due to its characteristics, the figurine can be seen as a royal figure.
Razmjou
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Fig. 1. Figurine depicting the statue of Darius. Limestone, Susa, National Museum of Iran. (Photo by Neda Tehrani)
Fig. 2. Figurine from the right and left angles. National Museum of Iran. (Photo by Neda Tehrani)
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Pierre Briant
Fig. 3. Upper section of the figurine. National Museum of Iran. (Photo by Neda Tehrani)
Fig. 4. Lower section of the figurine. National Museum of Iran. (Photo by Neda Tehrani)
Fig. 5. Figurine depicting the statue of Darius, limestone, Susa, National Museum of Iran. (Drawing by Sh. Razmjou)
Razmjou
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the chisel marks there are also traces that show the use of rubbing abrasive sand technique on the figurine. There are hack marks on the back of the figurine with a sharp edged tool and half circle marks, which do not seem to be made by accident or by the sculptor. A clear trace of a blow at the lower part of the figurine shows that it was broken by a blow from behind (fig. 2).
Statue of Darius The figurine is clearly a small model of the colossal statue of Darius the Great (522-486 BC.), discovered at Susa in 1972 (Kervran 1972; Stronach 1972; Roaf 1972) and now kept at the National Museum of Iran.4 (fig. 6) The upper part of the statue (including head and shoulders) had been broken and is now missing. The maximum preserved height of the statue is 2.46 m, but the complete height must have been above 3 m (Stronach 1972, p. 241). The statue of Darius was made in Egypt from the granite stone of Wadi-Hammamat quarries in southern Egypt.5 It was brought to Susa by ship in the Achaemenid Period and was placed next to the Gate of Darius (Porte de Darius), facing the internal palatial area. The general posture of the statue follows the traditional style of ancient Egyptian statuary. The statue displays Darius in his royal Persian outfit, standing in pharaonic style with his left foot moving forward. Darius holds his left hand on his stomach, not on his chest as it is often suggested. The rectangular base of the statue (104 cm L. X 64 cm W. X 51 cm H.) is carved with hieroglyphic inscriptions, with figures of hapi, symbol of unity of Upper and Lower Egypt, and with kneeling figures representing the subject people of the Persian Empire. Due to the breakage there is no evidence of the statue’s face, shape of beard or type of crown. The figurine is clearly representing the same statue and its Egyptian posture.
Comparison and observations Although the remaining part of the figurine exhibits the same exact pose of Darius’ statue, albeit in smaller scale, it also features clear differences. One difference is the general arrangement, which is slightly different with the statue, but the most visible difference refers to the quality of the work. Unlike the well-polished statue of Darius, the figurine is roughly rendered. The lower part of the figurine seems to be less polished and appears as an unfinished work. Unlike the statue of Darius, which contains miniature details (such as the bracelet with animal-headed finials, the Persian dagger featuring decorative rows of winged bulls on the locket, and the texture of the belt), the figurine does not display such refined details. In the same way, there are no traces of the statue’s four inscriptions or markings of cartouches on the figurine, however one fold (containing the Old Persian text on the statue) is clearly outlined on the figurine. There is no such outline for the hieroglyphic section. The absence of details in the figurine might apparently be due to its small size; however, some features seem to be left unfinished deliberately. It could be derived that the artist had probably no intention to execute further details, and he mainly intended to render the bulk with more focus on the general scale. The quality of the work on the upper part of the figurine shows that most of the attention was given to the head, beard and shoulders, while the lower part and the lower outfit received less attention. In fact, the lower part looks less polished than the upper part, especially below the belt, which bears the marks of a roughly-headed chisel tool and not much polish is applied. 4 Inventory number: 4112. 5 For the stone type see: Trichet & Poupet 1974; Trichet & Vallat 1990; Perrot & Ladiray 1997, p. 74.
304
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Fig. 6. Statue of Darius from Susa, National Museum of Iran. (Photo by Sh. Razmjou)
There are also other clear differences: for instance, the statue presents more space between the left hand and the belt, demonstrating a clear gap. Moreover, the left sleeve of the statue is more straight, but the left sleeve of the figurine is concaved. The sculptor has clearly shown the stretched garment under the left elbow, but such a stretch is not shown in the same way on the statue. There are faint traces of the dagger on the figurine which are hard to see, however they can be made visible by changing the light angle. The body of the dagger is not executed, but there is a clear bulk. The top of the dagger is marked by a pommel with a pentagon shape and a rounded top, which perfectly matches the shape of the pommel in the statue. (fig. 7) The traces of the dagger show it to be placed more upright with a 62˚ angle, whereas the dagger in the statue appears to be more tilted with a 33˚ angle. The lower part of the dagger (the scabbard) is not very clear, but it can be identified through an unfinished bulk, carved in the same tilted direction. Some of the details show that the artist has freely inserted some details and features by his own choice, such as the back of the figurine, free from the supporting pillar or the stretched sleeve on the elbow. The bracelet on the right hand of the statue, in spite of the damage, clearly shows an Achaemenid type of bracelet with two animal finials. The sculptor of the figurine has rendered the left wrist bracelet with a clear cut in the middle to display the division of the bracelet and the finials. (fig. 8)
Razmjou
305
Fig. 7. Figurine, detail of the pommel. (Photo by Sh. Razmjou)
Fig. 8. Figurine, detail of the left hand with bracelet. (Photo by Sh. Razmjou)
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Apparently, this level of attention to such a delicate detail may signify both the precision of the artist as well as the importance attributed to representing a bracelet with its division, even on a miniature scale of an unfinished figurine. There have been suggestions that the statue might have held an Egyptian sceptre, known as heqa, or a lotus flower on his chest, based on the kings’ royal imagery, in which the king holds a lotus flower. However, the figurine does not show any traces for those items. In fact, the long beard leaves no space for these items on the chest. Unlike the statue, which has a little gap above the hand, the figurine’s hand is positioned right under the beard, with no gap. Even in its unfinished state, the figurine proves that there are no traces of such items. This may confirm the suggestion that the statue did not have any longer items such as a lotus or sceptre, but probably held a cylindrical object in his hand, like the one in his right hand. These cylindrical objects, known as ‘Egyptian healing rods’, are similar to those used in traditional Egyptian statuary.
Fig. 9. Fragments of beards, Treasury of Persepolis. (Courtesy of the Oriental Institute of the University of Chicago)
The figurine fragment consists of the beard and shoulders, which are missing in the statue. It has a long royal beard with no curls, which is almost polished. The shape of the beard is curious: from the frontal view it shows a concave shape. This form differs from the usual rendering of common long beards in Achaemenid art, which are evidently straight. If we consider the figurine as an imitation of the Egyptian statue of Darius, then most probably the artist had simply copied and modelled the beard as it was actually rendered in the statue. Such shape seems to be an ‘Egyptianized’6 style representation of Achaemenid beards. There are some comparable pieces from the Treasury of Persepolis, described by Schmidt as “blue lapis lazuli beards”.7 (fig. 9) The pieces, labelled as lapis lazuli by the excavators, later proved to be Egyptian blue (Dadashzadeh, et al. 2017). Many of these pieces are representing Egyptian iconography and hieroglyphs, demonstrating that Egyptian artists were probably involved in their production. If this is a correct assumption, the concave beards are probably rendered by Egyptian artists, representing an Egyptian artistic style. This can highlight the role of Egyptian artists in making such artefacts. It should also be noted that different forms of beard have been used in the Egyptian production of Achaemenid heads from Egypt. These heads, 6 This term was used by Stronach for the statue of Darius (1972, p. 241). 7 PT 6: 703; Schmidt 1957, Pl. 40: 3. The fragments were selected after the excavations to be transported to the United States, but the ship was sunk by a German submarine and consequently lost at the sea.
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probably representing the elite and satraps, have been produced in different artistic styles, either with or without curls. The concave-shaped beards may belong to a single Egyptian style, closer to the court taste and demonstrating a more clear connection to Egyptian artists.8 The major difference between the figurine and the statue is represented by the rear. The statue of Darius has a rear-supporting pillar in traditional Egyptian style that is used for freestanding monumental statues, following the works of earlier dynasties.9 The figurine has no supporting pillar behind it, therefore the rear of the dress is visible, while the rear of the statue is not fully observable due to the supporting pillar.
Possible functions There are several possibilities and suggestions regarding the function of the figurine. One could be an exercise or a practice work for an apprentice, having the statue of Darius as a model. The statue of Darius was probably a suitable choice for a model as it was standing gloriously next to the royal gate. As a second suggestion, it could be seen as a rough sample for a private use, perhaps made for a non-royal persona, who wanted to own a small copy of the statue in his private possession, like modern souvenirs. The latter possibility, however, does not explain the poor cutting and the roughly rendered state of the figurine, unless we consider it as unfinished. Due to some details, this possibility seems less likely. It can be understood that the purpose of the sculptor was not to make an exact copy of the Egyptian statue of Darius by incorporating all the details into his work. This brings us to the third suggestion, that is, considering the characteristics of the figurine, it could be an artist’s “trial piece” or a “prototype model” for a colossal statue. This is probably the most eligible interpretation for the figurine. Making a “trial piece” was not unusual, as there are also other Achaemenid trial pieces found in other Achaemenid centres10 such as Persepolis11 and in Egypt itself.12 Especially, the lack of the rear pillar can also be seen as a sign for trial pieces in this period.13 Trial pieces are in fact part of a preliminary stage for making sculptures and are often rendered roughly with minimum details. The sculptors of the statue of Darius must also have had a trial copy, before executing the statue. In his trilingual cuneiform inscriptions on the statue, Darius clearly states that the statue was made “in Egypt”:
8 Some of these heads represent a form of royal beard. For example see Ghirshman 1964, figs 292, 293. 9 For some supporting pillars of the Persian Period statues see: Bothmer 1960, pp. 76-77, 81-83, pls. 60-61, 64-65. 10 In the same catalogue, one fragmentary piece from Susa has been introduced as an artist’s trial piece (Alizadeh et al. 2016, pp. 86-87, no. 83), but the interpretation is uncertain.
11 There are two reliefs on the southern wall of the Hadish at Persepolis that seem to be out of context and might be considered as a possible trial work. See: Schmidt: 1953, fig. 111: B-C; for another unfinished piece see also: Schmidt 1957, pl. 31:2 (PT6 595).
12 There is an Achaemenid trial piece, probably from Egypt, with three registers of mythical animals carved on a slab of limestone. It seems to be a practice work of Achaemenid motifs. See Frankfort 1950: 111, pl. III. There is also a limestone head of a Persian ruler (?) from Egypt. The Louvre has identified the piece as a trial model of a sculptor (inv. No. E 14699).
13 There is a gypsum plaster bust from Egypt in the same period; due to the lack of a rear pillar and the material, it has been identified as a trial model for a statue (Bothmer 1960, p. 85, no. 69, pl. 66, figs 166-169).
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“Here is the stone statue which Darius the king commanded to be made in Egypt, so that he who should see it knows that the Persian Man holds Egypt.”14 The fact that the statue was made in Egypt raises a question: while the statue was evidently made there, then why a trial piece was needed at Susa? It is very unlikely that the original trial model of the statue was brought together with it from Egypt to Susa. The figurine has not yet been examined through XRF analysis to establish the exact type of the stone, however the material seems to be closer to the local limestone rather than Egyptian stone, and the stone itself looks very similar to the type that is used at Susa.15 The analysis of the stone has also shown that the figurine is made of grey limestone (Calcite (CaCO3), marine limestone). Due to the presence of fossils in the stone, it can be suggested that the rock belongs to a formation, which was initially formed around 30 million years ago. According to the analysis, it can be confirmed that the stone has a local origin.16 Therefore, the figurine as a model, was made of local stone in Iran and its Egyptian origin can be refuted. Although there is evidence of Egyptian stones being carried to Achaemenid centres (used for stone wares and vases), but they are special types of stone (such as Egyptian alabaster or diorite), while the material used for the figurine is just simple limestone of local origin. In fact, the Achaemenids had access to rich limestone resources in Iran and there was absolutely no need to carry such material from Egypt for a small trial piece. Having the actual statue, it is important to understand for what reason an artist needed to make a trial copy. In this case, we can only suggest that the figurine was a trial piece, not made for the Egyptian statue of Darius, but for another similar duplicate. There is evidence for this hypothesis. Concerning the evidence, there was a tradition of making multiple copies of colossal statues in Egypt. The Achaemenids were also deeply committed to symmetrical order in architecture and spatial design (Razmjou 2002, p. 88). All sculptures (reliefs and statues) to the entrances in Achaemenid buildings were in identical pairs.17 Thus, it is very improbable that they only commissioned one single statue to be erected, without there being an identical pair. The excavations made at the gate in Susa, where the statue was discovered, showed that there were in fact two statues on either sides of the gate. The presence of foundation installations for two statues clearly show that there was once another colossal statue about the same size standing there, which is now missing.18 Fragments of grey limestone belonging to other colossal statues have been discovered in the excavations at Susa. One fragment is part of a face, another fragment belongs to a shoe with stripes and two other fragments are from the robe. The broken fragments of the robe (published by Mecquenem, 1947, pl. V 4, 5) are vertical folds of a Persian court robe, bearing cuneiform inscriptions (DSn). 14 DSab (1-2); Vallat 1972, pp. 161-163; 1974, pp. 162-163; 2013, p. 290. 15 According to Darius (DSf and DSz), the stone comes from a place called Abirāduš. See Kent 1953, p. 144. For DSz; Vallat 2013, pp. 285-289, pls 304-307.
16 I am grateful to Dr Mohsen Ranjbaran, Assistant Professor in the Department of Geology, College of Science, University of Tehran, for analysing the stone of the figurine. Unfortunately, it was not possible to perform an XRF analysis of the material before the completion of the present paper. Evidently, the more exact origin of the material can only be ascertained after an XRF analysis. In order to be sure whether the material is the same stone used for reliefs and architecture at Susa, the XRF results of both types of stones are needed for comparison that can be done in the future.
17 Such as Mastifs, ibexes, lamassu’s, bulls, lions and lionesses. 18 The excavators retrieved several kilos of metal on the spot, showing that molten led was poured between the statue and its foundation stone for installation. Perrot & Ladiray 1974, p. 50; Razmjou 2002, p. 89.
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One of the fragments has the name of Darius I: “Darius the king has ordered this sculpture to be made.”19 These finds show that beside the Egyptian statue of Darius, there were at least two or more colossal statues at Susa (Muscarella 1992, p. 219; Razmjou 2002, pp. 88-89). All these fragments feature local stones, including Zagros limestone, and there is still no evidence of statue fragments at Susa made of Egyptian granite from Wadi Hammamat, similar to the stone used for the Egyptian statue of Darius.20
Fig. 10. Limestone fragment of a colossal statue from Susa, Louvre. (© Musée du Louvre, département des Antiquités orientales)
One of the fragments from Susa is a limestone piece, showing a part of the face, including moustache, lips and beard (Louvre sb 6734; Scheil 1929, p. 57, pl. 13; Mequenem 1938, p. 324; Muscarella 1992, pp. 219-221; Curtis and Tallis 2005, p. 100, no. 89). (fig. 10) The fragment is, however, made of a different stone and does not belong to the missing part of the same statue, but it has the similar scale as the statue of Darius.21 It has been suggested that the fragment was originally from a statue about three meters high, the same height of the statue of Darius (Muscarella 1992, p. 219). The scale 19 Perrot believes that the statue could have been made by Xerxes. Perrot 2013, p. 224. 20 The closest Zagros sources for the ‘local’ limestone are about 50 km distant from Susa (Trichet and Vallat 1990, p. 205; Razmjou 2002, p. 102 fn. 10). The stone from Wadi Hammamat has also circular veins, but the Iranian limestone has linear veins, making the stone vulnerable to breakage through the veins. Ibid, pp. 88-89, 102, en. 12.
21 Perrot believes that this piece of the face could also come from an animal statue with human head and its dimensions (w. 28 cm) are too small for it to be a pair with the statue (2013, p.223). He argues (Ibid. p. 224) that the face “cannot be royal if, along with Mecquenem, we attribute the ‘foot’ to it,” which seems to be a correct assumption due to the non-royal type of shoe. In fact, the connection between the shoe and the Louvre fragment of the face is obscure. If the Louvre fragment belongs to an animal statue with a human head, then it could be either a gate guardian (lamassu) or a capital for columns (as in Persepolis). The fragment clearly belongs to a round statue and not to a gate guardian lamassu, which were not made in round. For the second suggestion, there is no evidence so far to confirm the existence of lamassu capitals at Susa. Even in that case, lamassu faces are almost identical to royal faces. It should be also considered that the piece is too small for a gate guardian.
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of the piece can be estimated to match a colossal statue that would be a pair with Darius’ statue with the same height. Even if there was a difference in scale, it was too little to be noticed and not necessarily visible. Although, the linear veins in the stone show its local origin, from a typological point of view the author believes that the rendering of the lips seems to be of Egyptian style, suggesting a possible involvement of Egyptian sculptors. Considering these, we may suggest that a number of Egyptian sculptors were probably employed at Susa to make another copy, similar to the statue of Darius, using local limestone.22 There is textual evidence, referring to the presence of the Egyptians at Susa. In his foundation inscription, Darius has mentioned Egyptian artisans. They worked together with the Medes as “goldsmiths who wrought the gold” and “the men who adorned the walls” (DSf: 49-55; Kent 1953, p. 144). There is also an Aramaic letter from Arshama, satrap of Egypt, referring to an Egyptian sculptor who had been summoned to Susa before.23 Highly skilled Egyptian craftsmen were employed by the Persian court to travel to Persia and to work as artisans and stone masons. In the Persepolis Fortification text (NN 480) there is a reference to 690 Egyptian stonemasons who were sent to Tamukkan (Borazjan) in (July-August) at the 23rd year of Darius.24 Borazjan was not as important as Susa, but as it can be seen, the text refers to a large number of Egyptian artists. In NN 1922 there is a reference to Egyptian stonemasons travelling from Susa to either Tamukkan or Persepolis.25 Now, the question is why only a single copy of the statue was brought to Susa and another copy was needed to be made there? The statue was in fact made for the eyes of the Egyptian audience and therefore there might have been other copy (or copies) commissioned to be installed in Egypt.26 If the intention was to deliver the statue to Susa and display it there, then the Achaemenids perfectly knew that two identical copies were needed rather than two statues presenting differences. There are two possible explanations for the second copy. According to a first scenario, the Achaemenids might have taken only one statue to Susa and commissioned the second one of the pair at Susa, using the first statue as a model. Based on a second scenario, two statues were originally sent to Susa, however only one of them made it to the destination. Considering the fact that after the construction of the Canal of Darius in Egypt the best way to deliver the statues to Susa was by sea, one of the two statues might have been lost at the sea. The colossal granite statue was extremely 22 See Also Luschey 1983, pp. 197-198; Muscarella 1992, p. 220; Razmjou 2002, p. 88. Most probably a grey limestone was used to pair with the statue of Darius, instead of white colour limestone. Ibid, p. 89.
23 “From Arsames to Nakhtḥor, Kenzasirma and his colleagues. And now, (one) named Ḥinzani, a sculptor, my servan[t] whom Bagasarva brought to Susa, - that one, give him rations like other domestic staff, my ARTISTS. And let him make a statue of a horse with its rider, just as formerly he did for me, and other statues. And dispatch (them and) let them bring (them) to me at once, immediately and immediately.” Porten & Yardeni 1986, p. 120. See also Driver 1954. p. 28: IX; Whitehead 1974, pp. 84-89; Briant 2002, p. 457; Kuhrt 2010, p. 819.
24 NN 0480: “1 230 (l.) wine, 2–3 allocation from Ušaya, 3–4 (a man) named Kamšabana received. 5–7 690 Egyptian men, 7–8 stonemasons, 8–10 to them (it) was given. 10–12 Each (man) consumed 13 l. 12–13 He (K.) carried an authorisation (sealed document) from the king.
14–16
23rd year, fourth month (July/Aug. 499 BCE).
17–18
They went to Tamukkan”. See:
Henkelman 2017, pp. 280-281.
25 NN 1922: 1–2 167.5 l. flour, 2–4 (a man) named Na[. . . ]tanba? received as rations. 4 Egyptians, 4–5 stonemasons, 5–6 coming from Susa, 6–7 to them he gave (it). 7–8 He (N.) carried an authorisation (sealed document) from Bakabana.
8–11
100
šalup (free men) each received 1.5 l., 11–13 6 libap (servants) each received [1] l. 13–16 Eighth (Elamite) month, 23rd year (Nov./Dec. 499 BCE). See: Henkelman 2017, pp. 282-283.
26 For the discussion, see Razmjou 2002, pp. 86-87.
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heavy (based on the density of granite about 2.75, the statue featuring 3 meters height must have weighted around 5-6 tons).27 One vessel was probably not able to carry two statues together due to the weight and the risk. Therefore, if there were originally two statues, then they must have been sent separately with different ships. Probably the vessel carrying one of the statues drowned on its way and did not make it to the destination. In this case, the other copy might have been somewhere along the sea route at the bottom of the sea. The first scenario is also probable and it can be suggested that a single statue was sent to Susa and it was expected to make the second copy there at the destination by Egyptian sculptors. In either cases, the Egyptian sculptors could have been employed to make another version of the statue at Susa itself and the small figurine could have been their trial model for such a task.
Reconstruction Since the discovery of the statue of Darius in 1972, there has been an eagerness to understand how the statue originally looked like. A few attempts have been made to reconstruct the statue by inclusion of the missing parts.28 Although, there are fragmentary pieces of other comparable sculptures that could be used for reconstructing the head, none of the pieces contains the whole torso. Fortunately this figurine, being a direct copy from the statue, provides evidence for the missing part. The figurine can be used together with other sculptural fragments to propose a full digital reconstruction. In fact, the figurine can fill the gap and connect the related fragments to each other like pieces of a puzzle. Although the pieces have different scales and materials, each can provide valuable information, and they help us to understand how the statue looked like in its complete form. The statue of Darius is well preserved from the base up to the torso. The fragmentary piece of a colossal statue from Susa (Louvre: sb 6734) provides evidence for the shape of the moustache, lips and lower part of the face. If this piece, as demonstrated above, belonged to a duplicate statue, then it would be the closest match for the facial reconstruction. If not, the piece could still be the best match for representing a royal face, both in scale and iconography. There are also several Achaemenid heads, said to be found in Egypt (notably the trial model, Louvre inv. number E 14699 and Miho #SS1621) (figs. 11-12) that can be used for a reconstruction. Even though they are smaller in scale, their iconography equally matches that of the colossal statue. In particular, the head in the Miho Museum, representing a Persian ruler, provides evidence for the head and the face.29 Because the heads of the figurine and the statue are both missing, the question remains about the shape of the crown of Darius. In order to establish the shape of the crown, it is necessary to consider the type of the crown first: Egyptian or Persian? Darius wears Egyptian crowns only when he is represented in full pharaonic appearance in the Egyptian style, as it is shown in various reliefs of the Hibis Temple (Cruz-Uribe 1988; Myśliwiec 1988), on a small wooden naos from Tuna el-Gebel (Myśliwiec 1991; 2000: 137, 144-146) and in one fragment of inlaid wooden door on another naos
27 Trichet and Vallat suggested 5 tons. See Trichet & Vallat 1990, p. 205. 28 For example see Azarpay 1994: p. 177, fig.5; Razmjou 2002: p. 101, fig. 26; 2005: p. 99). In 2005, Ann Searight produced a drawing of the frontal view of the statue’s missing part, exclusively for the Forgotten Empire exhibition in the British Museum, but never published. Film-maker Vahid Bagherzadeh also presented a digital reconstruction of the statue for the documentary “I am Darius”, produced in 2004.
29 Unfortunately, Miho Museum did not have a higher quality image of the piece to be used in the reconstruction.
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Fig. 11. A trial model of a sculpture showing a Persian ruler (?), limestone, Louvre. (Photo credit: © Musée du Louvre/Christian Décamps)
Fig. 12. Head of an Achaemenid king (?), limestone, said to be found in Egypt. (Miho Museum)
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(Razmjou 2005; Curtis & Tallis 2005:173, no. 266). Therefore, it seems unlikely that an Egyptian crown, such as a peshnet, or another variety, was used for Darius outside the Pharaonic setting. The king could have used different forms of crowns and tiaras. The type of crown of the statue and the figurine could have been a short or tall Persian tiara rather than an Egyptian crown. As we know, the Persian kings wore the “upright (orthē) tiara” (Plutarch Artaxerxes: 26.2.), which was their exclusive headdress. The reason for this suggestion can be found in the statue itself. Both the iconography and the inscriptions deeply emphasise the Persian identity of the character, represented in the statue as the “Persian man holding Egypt”. Here Darius appears fully portrayed with Persian characteristics, including outfit, shoes, weapon and ornaments. Expecting an Egyptian crown with Persian characteristics and a long beard for Darius (as confirmed by the figurine) seems unfit and less likely. The only evidence of using an Egyptian double crown together with an Achaemenid-type appearance dates to the 4th century BC, when satrap Mazaios portrayed Artaxrexes III (358/9-338 BC) on his coins, struck at Tarsos in Cilicia.30 These coins show Artaxerxes III as an enthroned Persian king with a Pharaonic double crown. But, this depiction was used in Cilicia and not in Egypt. There is no evidence for using such a mixed iconography for Darius so far. As the fragmentary heads represent different kinds of crowns, deciding the type of crown for the Darius statue can be challenging. Some royal Achaemenid heads from Egypt are shown with a shorter hat (e.g. Louvre E 14699). It is not known if this was either due to the hot African climate of Egypt or if a shorter hat signified the status of the figures or their official rank. The heads display a long type of beard and, therefore, may represent high-ranked nobles or members of the elite, such as the ruling satraps of Egypt or princes (e.g. prince Arshama, satrap of Egypt). However, the piece from the Miho Museum, depicting a detailed curly beard and a tall upright tiara, probably represents a Persian king. Hence it can be considered a more reliable example for the missing head. To make a more reliable reconstruction of Darius’ crown, we should also take into account the iconographical evidence of his crowns with Persian appearance. The evidence shows that Darius used different crowns in various shapes (von Gall 1974; Tillia 1978: p. 58) The different representations of Darius from Bisotun, Persepolis (Tachara Palace), Darius’ tomb at Naqsh-e Rostam, Babylon (stele of Darius), together with the iconography on sealings and coins, all represent Darius wearing crenellated crowns. The iconographical material from Egypt, showing Darius in the Persian fashion, also depict him with a crenellated crown. Particularly, the seal of Darius, said to be found in Lower Egypt (Curtis & Tallis 2005: pp. 221, no. 398) and the Shalluf stele of Darius (Menant 1887: p. 145; Posener 1936: pp. 63-81, no. 9, pls. V-XIII; Roaf 1974: p. 82, fig. c) both show him wearing a long cylindrical crown with crenellations. This was the official royal representation of Darius “the Persian” in the eyes of an Egyptian audience, but rendered in an Egyptian manner. In fact, Darius was portrayed in Egypt with elements of his Persian identity, including his national pleated Persian costume and the tall crenellated crown. The statue was also made with Persian features. It can therefore be suggested that the crown of the statue (and probably the figurine) was most probably a tall cylindrical crown with crenellations on the top. If the crown was crenellated, based on the size and proportion of the crown, 16, 20 or 24 dentates can be expected on top.31 Of 30 I am grateful to Dr Lindsay Allen who brought this to my attention and Dr Michael Alram and Dr Vesta Sarkhosh Curtis for their valuable information about the coins.
31 This calculation is based on iconographical evidence and the fact that central dentates in almost every royal crown are in pair. One exception is the figure of a prince (?) wearing a crenellated crown on the staircase of the Central Palace (Tripylon Gate) at Persepolis, which has a central dentate.
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course, these suggestions remain uncertain until the missing fragment of the torso (either the statue or the figurine) is recovered. Consequently, considering the available evidence, the author prefers to propose the inclusion of a Persian upright royal crown with 24 dentates for the reconstruction, instead of an Egyptian type of crown. The so-called “head of a prince” from Persepolis (National Museum of Iran, inv. no. 1294-7719) made of Egyptian blue is a fine example for reconstructing the crenellations and the curly hair. (fig. 13) The Louvre fragment of a face (sb 6734) clearly shows that curly hair was used for a colossal-scale statue. It should be noted that the hair in figurine heads from Egypt have a different style and position. For example, the back of the hair in both heads from the Miho Museum and the Louvre (E 14699) and also in other Persian heads from Egypt is higher, about the same level as the nose or upper lip, while it is clearly lower in the Egyptian blue head from Persepolis, about the same level as the chin and neck. We can assume that the hair style of the statue was probably the same as the head from Persepolis, which fits the rear pillar better. This has been considered in the reconstruction. By combining these pieces, it is possible to produce a fully reconstructed image of the statue, one step closer to reality (figs. 14-15). As we know from remaining pigments on the robe, the statue was originally painted in red (Razmjou 2003), but this was not applied in the reconstruction. The small figurine of the National Museum of Iran plays an important role for reconstructing the missing part of the statue and for connecting different pieces together.
Fig. 13. Head of a prince (?), Egyptian blue, Persepolis. National Museum of Iran. (Photo by Neda Tehrani and Nima Fakoorzadeh, Courtesy of the National Museum of Iran)
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Fig. 14. Digital reconstruction of the Statue of Darius by using different pieces. (Reconstruction by Sh. Razmjou; photo of the statue by Neda Tehrani and Nima Fakoorzadeh)
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Fig. 15. Detail of the reconstruction of the head and Torso. (Reconstruction by Sh. Razmjou; photo of the statue by Neda Tehrani and Nima Fakoorzadeh)
Name of the collection:
Part of the body:
National Museum: head of a prince, made of Crenellations of the crown, hair and part of the Egyptian blue
face
Miho Museum
Face and crown
Louvre fragment
Lips, moustache and part of the beard
National Museum: figurine
Torso: neck, shoulders and beard
National Museum: Statue of Darius
Torso down to the base
Diagram 1. List of fragments used for reconstruction of colossal statues
Conclusion The small stone figurine of the National Museum of Iran is clearly a copy of the Egyptian statue of Darius at Susa. It represents a part of the missing torso of the statue, including the royal beard. The roughly rendered figurine seems to have been deliberately made without details. It can therefore be suggested that the figurine is an artist’s trial piece or a three-dimensional blueprint for making another copy of the statue of Darius. The foundation installations prove a pair of statues at the find spot, one of which is now missing. It can be suggested that either only a single copy was sent to Susa or one of
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the two statues was lost at sea. In either case, another copy was needed to fill in the place on the other side of the gate. There is archaeological and textual evidence that confirms the presence of Egyptian artisans (perhaps residing) in Achaemenid centres, notably at Susa. However, the Egyptian sculptors, specialised in executing colossal statues, could also have been brought to Susa, only for the purpose of making a second statue at the site. A fragment of a broken colossal statue from Susa featuring the same scale and made with local limestone may support this hypothesis. Other fragmentary pieces of statues at Susa, made of local limestone, point to the fact that there were other colossal statues within the royal area. As the figurine displays some minor differences from the statue, it is not known if such differences were executed in the final work or not. However, it appears more probable that the figurine was the artist’s free adaptation of the statue of Darius rather than an exact copy. The newly found figurine, representing a trial copy, can be considered as a supporting evidence for the torso of a colossal royal statue and enables us to have a better understanding of the statue of Darius and its missing companion at Susa.
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Pierre Briant
Alexander the Great, the Indian Ocean, and the Borders of the World Robert Rollinger1 (Universität Innsbruck)
Julian Degen (Universität Innsbruck)
In his ground-breaking monograph on Alexander the Great and his conquests, Pierre Briant suggested as new approach: “that new readings of the available documents, the corpus of material found in recent years, and the clearer formulation of problems should between them encourage us to write a different history of Alexander; and this will be a history not limited to the period bounded by the two fixed dates 336/4 and 323. Rather it will be a history dynamically integrated into the longer period of transition that is defined at its upper end by the reigns of Philip II and Artaxerxes III (c. 350), and its lower end by the establishment of the new Hellenistic kingdoms around the year 300.”2 These thought-provoking lines are typical of Briant’s work, which often focused on continuities from the Achaemenid period to the early Hellenistic empires.3 He highlighted again and again that the foundations of what we call the “Hellenistic World” were based on structures of the Achaemenid Empire. Hence, he rightly stated that in a longue durée of ancient Near Eastern imperial history, the Macedonian invader was inter alia “the last Achaemenid,”4 adding fuel to the fire of the emotional scholarly debate about Alexander’s “Persianization” policy after the death of Darius III.5 Some modern critics took Briant’s phrasing literally and felt called upon to defend the traditional view of Alexander, based on Western ‘culture’ (and Western sources) exclusively.6 The latter view is attractive as long we interpret Alexander’s campaign as an enterprise divided into three main parts: the “panhellenic war of revenge” followed by his “Persianization” and ended by his “divine
1 I presented a first draft of this paper at the international conference “Historiography of Alexander the Great” (8th-10th October 2014) at Wrocław. The paper was finalized together with Julian Degen during my stay at the Getty Villa as a Getty Guest Scholar for which I would like to express my gratitude.
2 Briant 2010, p. 185. 3 Briant 2018; Briant 2017a; Briant 2009; Briant 2002. 4 Briant 2002, p. 876. 5 Olbrycht 2013. On the theoretical background of “Persianization” see now Strootman and Versluys 2017. 6 Fox 2007; Wiemer 2007.
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cosmocracy” as ruler over Europe and Asia.7 By adopting this simple narrative, however, the student of Alexander’s history ignores his responses to contemporary royal Achaemenid ideology.8 Indigenous sources from the Achaemenid empire are helpful for adjusting our perspective, but they are often hard to contextualize. Nevertheless, without one eye considering the East and the other the West, modern researchers will travel half-blind through Alexanderland.9 It has become apparent that Alexander is no longer to be studied only through the accounts of Greek and Roman authors. Ancient Near Eastern sources provoke new views on Alexander and his empire and offer new insights into his political decisions. Scholarship with a broad view of both “Western” and “Eastern” sources can place our understanding of some of Alexander’s actions on new and firmer ground.10 This paper aims to follow these trends, so successfully established by Pierre Briant. We discuss and contextualize the famous episode of Alexander’s arrival at the Indian Ocean and his voyage on it. Two arguments will be presented here. First, Alexander adapted well-established practices of ancient Near Eastern kings, which were appropriate to be performed when a “king of the world” reached the outmost boundaries of his empire. Second, Alexander acted this way because he intended to present himself as a legitimate successor of the Achaemenids before his multicultural army, wherein troops of Asian origin had become more numerous.
Alexander’s objectives for reaching the Indian Ocean All extant sources present a history of Alexander’s conquest edited with interpretations that anticipate outcomes. A modern picture of the campaign is more or less based on the narrative structure of these ancient texts.11 Assessing Alexander’s aims at each phase of his campaign is key for any modern scholarly analysis of the chronology of his plans and intentions. Such an analysis is of special importance in the case of Alexander’s invasion of India. Scholarly opinion is deeply divided. On the one hand, scholars like R.L. Fox still believe in Alexander’s role as a missionary of Hellenism; on the other hand, A.B. Bosworth and I. Worthington envision a sanguinary conqueror aiming to add territory to his empire.12 Within these general appraisals of Alexander’s grand strategy, the short-term strategy of his Indian campaign provokes important questions. As we shall see, the problem of when and how Alexander decided to end his campaign bears enormous weight for evaluating his conception of how to rule a multicultural empire. According to many commentators, the mutiny at the river Hyphasis marks the most important turning point of the campaign. There are two essential and interconnected debates about this event and Alexander’s objectives. The first, carried on throughout the twentieth century, sought explanations for the mutiny itself. T. Howe and S. Müller advanced a strong argument for viewing the mutiny as a fictitious event only 7 From the time of Homo 1951, p. 131-176 onwards. For critical adaptations cf. Müller 2019; Briant 2010; Nawotka 2010; Seibert 1998; Bosworth 1988a.
8 Rollinger 2017; Rollinger 2014b. 9 Bowden 2017. 10 Degen 2019; Briant 2017a; Briant 2015; Nawotka and Wojciechowska 2016; Rollinger 2016; Rollinger 2014; Rollinger 2013; Müller 2011a; Olbrycht 2010; Huber 2005.
11 The most persuasive modern depictions are Nawotka 2010; Bosworth 1994; 1998a. 12 Fox 1973 and Fox 2010 versus Bosworth 1996 and Worthington 1999.
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introduced by later Roman authors as part of a reevaluation of Alexander’s conquests. Indeed, a good argument can be made that Alexander ended his conquest at the banks of the Hyphasis because he had reached the easternmost borders of the Achaemenid empire at its greatest historical extent, as it had been established by Darius I.13 The question of the campaign’s spatial dimension was at the centre of the second debate. D. Kienast replied convincingly to the so-called “Ganges-controversy”, that Alexander may have had knowledge about the regions beyond the easternmost point of his conquest, but conquering these lands was never part of his plans.14 That campaigning as far as the Achaemenid empire’s easternmost frontiers was the overarching objective of Alexander’s invasion of India15 is consistent with Alexander’s striking habit of marking the end of important phases of his conquest at specific places, by erecting altars at border zones of the Achaemenid Persian empire.16 It was Achaemenid imperial space that defined the ideological framework for Alexander’s Indian campaign. Yet Alexander did not return to the West from the river Hyphasis but continued to the Indian Ocean, where the campaign ended with an act of unique symbolism: Alexander sailed out into the ocean and offered sacrifices to the gods. It was only then that he set out back to Babylonia. Before we further investigate this episode at the estuary of the Indus, we have to draw attention to Alexander’s intentions in coming to this special location. According to Arrian and Diodorus, Alexander did not plan to march towards the Indian Ocean until he had marked the borders of his conquest at the river Hyphasis and had appointed Porus satrap of his Indian territories.17 The plan to advance ἐς τὴν μεγάλην θάλασσαν is thus linked beyond doubt to the end of the campaign at the easternmost border of the Persian empire.18 To be sure, Curtius Rufus predates Alexander’s plan to the time before he invaded India, but this can be explained by his habit of adding his own interpretations to the sources available to him.19 Despite these discrepancies, it was important for all ancient authors to comment on Alexander’s sailing into the ocean and so it was important for Alexander himself. A parallel episode shows the importance of this symbolic act. When Arrian focuses on the end of Alexander’s life, he mentions that Alexander would have liked to go to the shores of southern Mesopotamia and sailing out into the Persian Gulf.20 This is a significant passage for Alexander’s overall plans and goals. Arrian explicitly emphasizes that Alexander was driven by his πόθος. As is well-known, whenever Arrian tells his reader about Alexander’s longing, he signals a caesura and transition in the Anabasis,
13 Howe and Müller 2012. 14 Kienast 1965. 15 Briant 2010, p. 37-38; cf. Nawotka 2012. 16 Arr. An. 5.29.1; Diod. 17.95.1-3; Plut. Alex. 62.7-8 (altars at the banks of the Hydaspes); Bichler and Rollinger 2017. 17 Arr. An. 5.29.2; Diod. 17.89.5. 18 Arr. An. 5.29.3; Diod. 17.104.1. Cf. Nawotka 2010, p. 328; Bosworth 1988a, p. 139. 19 Curt. 8.5.1; 9.1.4. Wulfram 2016; cf. Bichler 2016; Müller 2016. About Curtius adding Herodotean elements to his sources see Heckel 1979; Blänsdorf 1971.
20 Arr. An. 7.1.1. See the detailed discussion below.
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anticipating that the following event will have an important impact on the ongoing account. 21 Curtius also mentions Alexander’s longing (cupido) to reach the Indian Ocean after the events at the river Hyphasis,22 using the Latin equivalent of the Greek term πόθος to underline the significance of this venture as signalling the end of the campaign. In the views of ancient authors, reaching the Indian Ocean was, at least in Alexander’s eyes, an achievement of high ideological value, meant to bring the conquest of the Achaemenid Persian empire to a symbolic end. Two main kinds of explanation have been put forward to interpret Alexander’s eagerness to reach the ocean. A common view assigns to Alexander a drive to explore the world and to discover lands beyond the ocean. This traditional perspective ascribes to Alexander the aim of establishing a route for sea-trade.23 It assumes that Alexander longed to discover regions which were blanks on the map prior to his advent. Such a view is untenable. There were no blank spots in this region, if one leaves Graeco-centric perspectives aside. Alexander did not have to ‘open up’ a world;24 this world had been ‘open’ for centuries already.25 Trade routes between the Indus and the Persian Gulf were in use since the fourth millennium BC and the elites of the Achaemenid Persian empire were fully aware of land and sea routes and the lands connected to the empire by them. Greeks too knew about these connections, as we see in Herodotus’ reference to Babylonians using Indian linen.26 This is also true for contemporary Greek statements on Alexander’s ongoing campaign. Perhaps the most prominent but misunderstood pronouncement in this vein comes from the Athenian orator Aeschines. In a speech dated to 330 BC, he stated that Alexander had crossed the borders of the inhabited world.27 This does not imply that he had explored unknown regions of the world, as most commentators believe. Rather, this phrase must be seen as a warning aside aimed at his adversary Demosthenes, who had called the Athenians to arms against Alexander’s hegemony, but was afraid to continue this policy after Antipater had proved Macedonia’s military supremacy in the war against Agis III.28 India, however, was the easternmost end of the world in Achaemenid Persian world view. Against this larger backdrop, there are good arguments to explain Alexander’s performance not by his allegedly lively curiosity but by his awareness of ideological necessities. The boundaries of the Achaemenid empire determined the aims and conduct of Alexander’s campaign. This also becomes apparent when we have a closer look at the concept of Ἀσία in our sources. Classical authors use this term in a political sense for designating the Achaemenid empire rather than as a geographical concept.29 The equivalence between Asia and the Achaemenid Persian 21 Arrian speaks of Alexander’s πόθος ten times in both of his works (An. 1.3.5; 2.3.1; 3.3.1; 4.28.4; 5.2.5; 7.1.1; 7.2.2; 7.16 and Ind. 20.1). For πόθος as reason for Alexander’s actions see Gehrke 2009; Cartledge 2004, p. 221-222; Stewart 1993, p. 84-86 and Schachermeyr 1973, p. 654-657. For πόθος as one of Arrian’s literary explanatory models see Briant 2010, p. 25-28; Wirth 1959, cols. 2474-2476.
22 Curt. 9.9.1. 23 Wiemer 2015, p. 153; Gehrke 2011; Funke 2013, p. 136; Wirth 2010, p. 59; Gehrke 2009; Berve 1926 No. 544. 24 Gebhard, Rehm and Schulze 2013. 25 Rollinger forthc. a. Cf. Malatacca 2016; Gupta 2018; Gupta 2016; Gupta 2005; Henkelman 2018; Potts 2016; Ray 2003; Rollinger and Henkelman 2009.
26 Hdt. 1.200. Cf. Kenoyer 2017 and Muthukumaran 2016. 27 Aeschin. 3.165: ὁ δ᾽ Ἀλέξανδρος ἔξω τῆς ἄρκτου καὶ τῆς οἰκουμένης ὀλίγου δεῖν πάσης μεθειστήκει… 28 Aeschin. 3.162-166. 29 Nawotka 2012 and Nawotka 2004.
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empire, reaching from the Hellespont to the Indian Ocean,30 was based upon Achaemenid Persian mental mapping and royal ideology.31 Graeco-Roman authors inherited these ideas and translated them into ‘geographical knowledge’.32 It is not by chance that India and the Indian Ocean represent the end of the world, both according to the mental mapping of Achaemenid Persian royal inscriptions and according to Greek and Roman geographies.33 We find the same ideologically charged ideas in the Babylonian versions of inscriptions of Darius I and Xerxes I (DPa; XPh). These texts identify the empire’s borders with the ‘bitter sea’ surrounding the inhabited world (Bab. ÍDmarratu). In the geographical conception of the contemporaneous Babylonian mappa mundi this is the end of the world as well.34 This implies that the Persian royal inscriptions equate the Achaemenid empire with the world by ignoring all regions beyond the border zones of the Great King’s realm.35 If we read our sources in this context, we gain a new view of the spatial extent of Alexander’s campaign: the end of the campaign corresponds geographically with the outer limits of the Achaemenid empire seen in ideological terms. From both viewpoints this was the end of the world. A closer look at our sources will corroborate that Alexander pursued ideological objectives when he set out into the Indian Ocean.
Onesicritus and Nearchus on the end of Alexander’s campaign It is striking that the episode of Alexander’s voyage into the Indian Ocean is part of every extant work on him. As so often, the ancient accounts fall into two main groups, aggravating their interpretation. The so-called “Vulgate” tradition (Diodorus, Pompeius Trogus/Justin; Curtius Rufus, Plutarch) presents a more or less unified version,36 but some differences must be addressed.37 The first century BCE writer Diodorus provides both the oldest and the most compressed version. Alexander sailed out into the ocean with his friends, where he discovered two islands. There he poured a libation and threw golden cups into the sea. In addition, he erected altars to Tethys and Oceanus and proclaimed the end of the campaign.38 This plain account is to be understood as representing the fundamental chain of events from which later accounts vary only in a few aspects. We notice an emphasis on the erection of altars as monuments in the case of the epitome of Pompeius Trogus, where Alexander marks the boundaries of his empire (positis imperii terminis).39 Sometime afterwards, the account of Curtius Rufus provides extra details. He emphasizes that the whole procedure began in the morning, saying that Alexander proceeded 400 stadia into the
30 Curt. 3.12.18; 4.14.9; 9.4.17. 31 Rollinger 2016b, p. 152-155. 32 Dan 2013. 33 Arr. Ind. 27.2; Curt. 9.3.8; 4.17; 6.20; 9.1. 34 Degen 2019, p. 61-67; Delnero 2017; Haubold 2013, p. 107-114; Horowitz 1998, p. 20-25; Rollinger forthc. c. 35 Haubold 2012; Rollinger 2014a; Rollinger 2017. See also Rollinger 2016b, and cf. already Herrenschmidt 1976. 36 For critique on the term “Vulgate” see now Müller 2014, p. 116-118. 37 Already Prandi 2013, p. 172. 38 Diod. 17.104.1. 39 Iust. 12.10.5. Cf. Yardley and Heckel 1997, p. 265.
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sea and completed his trip with prayers and sacrifices to the gods of the region and the sea.40 Well after the symbolic end of the campaign, he gave Nearchus and Onesicritus orders for an expedition to explore the ocean.41 Plutarch’s account adds only the names of the two small islands where Alexander landed and sacrificed to the gods, and information that Alexander studied the nature of the sea and the coast. What makes his account exceptional is that he refers to a prayer of Alexander ensuring that no one after him might pass beyond these boundaries of his campaign.42 Surveying these sources and their variations reveals a tradition that associates Alexander’s performance at the Indian Ocean with the end of his campaign by marking the boundaries of the empire. Alexander’s prayer highlights the ideological value of the ocean as the border zone of both Alexander’s empire and the known world. Although some modern commentators attempted to identify Cleitarchus rather than Ptolemy or Aristoboulos as the initiator of this tradition,43 it has, in our opinion, more likely to be attributed to Onesicritus (BNJ 134), who took part in Alexander’s campaign and became an important figure in the higher command of the Macedonian fleet.44 Most modern commentators agree that Onesicritus exaggerated Alexander’s appetite for conquest rather than picturing him as a philosopher in arms.45 Everything suggests that his work was flattering and contained propaganda originating from Alexander’s court. In an overlooked passage of Seneca’s De Beneficiis,46 which will become important for our further analysis, Seneca refers to Onesicritus’ characterization of Alexander’s desire for world domination: “And do not suppose that he (i.e. the opposite of the stoic ideal man) is content with a little – all things are his, and not in the sense in which they were Alexander’s, who, although he stood upon the shore of the Indian Ocean, had need of more territory than he had passed through. Nor did he even own the kingdoms that he was holding or had conquered, while Onesicritus, who had been ahead to discover new ones, was wandering about the ocean and stirring up war on unknown seas.”47 This passage is important in two respects. Firstly, it proves that it was Onesicritus who associated Alexander’s desire for unlimited conquest and his aim to rule the ‘world’ with his performance at the Indian Ocean. Secondly, it stresses that it was not Alexander but Onesicritus who was exploring unknown regions of this part of the world. This indicates that it was the “Vulgate” authors who preserved an interpretation of this episode by making use of Onesicritus’ work. Since Onesicritus is regarded as an eyewitness, his account has high value as testimony to Alexander’s ideas, goals and self-representation. 40 Curt. 9.9.27. 41 Curt. 9.10.3. 42 Plut. Alex. 66.1. 43 Hamilton 1969, p. 181-182. Aristobulos (BNJ 139) appears to have passed over this episode (cf. F 35 = Strab. 15.1.17-19). 44 Cf. Müller 2011b, p. 53-54. 45 Bichler 2019, p. 65-66; Müller 2011b, p. 50-53; Pearson 1960, p. 88-90. Contra: Withby 2011; Zambrini 2007, p. 213-214. Unlimited conquest: Hamilton 1960, p. liii attributes the passage Plut. Alex. 65.2 to Onesicritus. This makes it likely that the next episode about Alexander sailing into the ocean derives from the same source.
46 Bichler 2019, p. 67-69. This passage has so far not even been attributed to Onesicritus as it is missing in FGrH and BNJ. 47 Sen. Ben. 7.2.5; translation by J.W. Basore.
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By comparison, Arrian’s version differs in structure and richness in detail. According to the Anabasis Alexander even sailed two times into the Indian Ocean. Since Arrian’s version conveys some other striking differences it is worth quoting in full: “This (river) island they called Cilluta. The scouts reported that there was good anchorage by the island, and that it was large, with fresh water, so the rest of his fleet put in at the island; but Alexander himself with the best sailors from among his ships went to the far side of the island, to get a view of the outlet of the river (i.e. Indus) into the sea, and see if it offered a safe passage out. So advancing about two hundred stades from the island they sighted a second island, right out in the sea. On this they returned to the river island, and anchoring at a headland upon this island Alexander sacrificed to those gods to which, he used to say, Ammon had ordered him to sacrifice there other sacrifices. Then the next day he sailed down to the island in the sea; he put in there too, and sacrificed to other gods and with different ceremonial; these sacrifices also, he said, he offered in accordance with the oracle given from Ammon. Then passing the mouths of the river Indus he set sail to the high seas, to see, as he himself said, if any country stood out, nearby, in the ocean; but in my own judgment chiefly that he might have voyaged in the Great Ocean beyond India. Then he sacrificed bulls to Poseidon, and cast them into the sea and poured, after the sacrifice, a libation; casting also into the sea the cup, a gold one, and golden bowls, as thank offerings, praying that Poseidon would convey his naval force, which he purposed to be despatched under Nearchus towards the Persian Gulf and the mouths of the Euphrates and Tigris.”48 There are several reasons to suppose that Arrian’s source presented the whole episode in a different way. Firstly, Arrian mentions, in contrast to the 400 stadia brought up by Curtius (ca. 60 km), a shorter 200 stadia (ca. 30 km) between the first and the second island. It seems that one primary author intended either to correct or to exaggerate an existing account. In any case, the main focus was on Alexander’s aim to reach the high sea. Secondly, Arrian’s source mentioned three different sacrifices, making it unlikely that all “Vulgate” authors compressed multiple sacrifices to one. In all probability, their common source, Onesicritus, mentioned only one sacrifice. Thirdly, only from Arrian do we hear that Alexander offered all sacrifices in the way the god Ammon ordered him to do. Fourthly, according to Arrian Alexander prayed to Poseidon for the safety of his naval force and not for the inviolability of his empire’s eastern border. It becomes apparent that according to Arrian´s source Alexander’s movement out into the ocean was not interpreted as an act of marking the borders of the empire. This is of great importance, because, fifthly, Arrian did not mention altars as boundary markers. What is sure is that his source conceptualized the entire episode in a different way, because Arrian was compelled to interpret it simply as a kind of show.49 There is, therefore, good reason to conclude that Arrian did not follow Onesicritus as his source. At least two arguments point to Nearchus (BNJ 133) as the origin of this tradition.50 Firstly, Nearchus and Onesicritus were rivals in Alexander’s entourage and there are some indications in Arrian that Nearchus as admiral blackened his subordinate.51 We know that Nearchus published his version of 48 Arr. 6.19.3-5; translation by E.I. Robson. 49 For Arrian’s eagerness to consider different sources see Bosworth 1988b, p. 38-60; Bosworth 1976, p. 122. 50 Nearchus mentioned this episode in his account, which is provided by Arr. Ind. 20.10-11. See also without further arguments Gehrke 2011, p. 61-62.
51 Bichler 2019, p. 67-69; Müller 2014, p. 65-69; Müller 2011b, p. 53-55; Zambrini 2007, p. 214-215.
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the campaign after his rival did, so we should expect him to amend parts of Onesicritus’ account which he thought provided an incredible or exaggerated picture of India and Alexander.52 This would explain, for instance, why the distances between the two islands differ in Curtius and Arrian. Secondly, Arrian recounts that Alexander prayed for safety of Nearchus’ fleet. We know from the use of Nearchus’ lost work in Arrian’s Indike that Nearchus boasted of having been crowned by Alexander in recognition of the fleet’s safe arrival at the coast of Mesopotamia.53 Therefore, we ought to trace Alexander’s prayer in Arrian back to Nearchus, who drew attention to his own deeds in this way. Although Nearchus’ account goes unmentioned on many occasions, he was nonetheless the third main source for the Anabasis alongside Ptolemy and Aristoboulos.54 In sum, the Anabasis may be a first-hand source for the details of Alexander’s actions, but the interpretation of these actions is based on Nearchus. The latter appears to have exaggerated his role in this episode, since he became one of the essential protagonists of Alexanderreich at this very point of the campaign. This means that Alexander’s alleged drive for exploration was already part of Nearchus’ lost work. That the whole passage in Arrian overemphasizes Nearchus’ deeds still to come can be interpreted as a reaction to Onesicritus’ existing account. All in all, Onesicritus’ interpretation of the symbolic end of the conquest and Alexander’s marking of the borders of empire should be preferred for historical reconstruction. Arrian’s explanation is simply based on a counterargument. All this raises the question of the context and raison d’être of Alexander’s symbolic acts celebrating the end his campaign.
Ancient Near Eastern contexts of Alexander’s performance Alexander’s performance cannot be convincingly explained simply by presenting him as an explorer of the world. Supposing that beyond conquest his main intention was to accumulate knowledge of the world is a Eurocentric perspective rooted in nineteenth-century colonial views. It ignores religious and ideological contexts and implicitly makes Alexander act as a Western or European king whose goals were different from those of Oriental or ancient Near Eastern kings. This perspective explains much of the harsh resistance to Pierre Briant’s bon mot about Alexander as the “last of the Achaemenids.” Yet there are two good reasons to take Briant’s provocative statement seriously. First, as already indicated, the Classical sources show that religion and ideology played a crucial role in Alexander’s behaviour, even if ancient commentators did not really understand what went on. A second reason is the existence of traditions that place Alexander’s performance in context, and here ancient Near Eastern history gains importance. Let us first look at the immediate predecessors of Alexander’s empire. It is a Classical, rather than an ancient Near Eastern source, that reports two performative acts of Darius I that resemble what Alexander did at the estuary of the Indus. In the fourth book of his Histories Herodotus recounts two episodes at the fringes of the world. The first one is located just where Alexander would stage a similar performance about 200 years later. But this time the main actor is Darius I. Herodotus tells the following: 52 For ancient critics see BNJ 134 T 8 (=Plut. Alex. 46.4-5); T 10 (=Strab. 15.1.28); T 11 (=Strab. 2.1.9); T 12 (=Gell. 9.4.3.1-3). For modern research see Müller 2014, p. 58-65; Müller 2011.
53 Arr. Ind. 42.9. 54 Bosworth 1995, p. 361-365.
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“But as to Asia, most of it was discovered by Darius. There is a river Indus, which of all rivers comes second in producing crocodiles. Darius, desiring to know where this Indus issues into the sea, sent ships manned by Scylax, a man of Caryanda, and others in whose word he trusted… After this circumnavigation Darius subdued the Indians and made use of the sea (μετὰ δὲ τούτους περιπλώσαντας Ἰνδούς τε κατεστρέψατο Δαρεῖος καὶ τῇ θαλάσσῃ ταύτῃ ἐχρᾶτο). Thus was it discovered that Asia, saving the parts towards the rising sun, was in other respects like Libya.”55 Our focus is on what Darius did after he had subdued the Indians. The Greek text is not clear. What does it mean to say that Darius “made use of the sea”? It is the only passage in the Histories where χράομαι is combined with θάλασσα,56 and the commentaries do not really discuss the problem. How and Wells view Darius’ undertaking in connection with his aim to explore the world and find new sea routes. This proto-scientific intention resembles explanations we have already discussed in connection with Alexander, and here too it is unconvincing. Why is Darius’ ‘use’ of the sea mentioned immediately after the expedition of Scylax who had already explored what had to be explored? Is there really a connection with Scylax or do we have to look for the conquest of India as the actual context of Darius’ action? To answer this question, we draw attention to another passage in the fourth book of Herodotus, on the Scythian campaign. When Darius and his army reached the Bosporus at Calcedon Herodotus reports the following: “But Darius, when he came to that place in his march from Susa where the Bosporus was bridged in the territory of Calcedon, went aboard ship and sailed to the Dark Rocks (as they are called), which the Greeks say formerly moved; there, he sat on a headland and viewed the Pontus, a marvellous sight.”57 Here follows a short excursus on the Pontus (4.85-87), before Herodotus gets back to Darius’s return to land: “Having viewed the Pontus, Darius sailed back to the bridge, of which Mandrokles of Samos was the chief builder.”58 And he continues to a further performance by the Persian king: “And when he had viewed the Bosporus also, he set up two pillars of white marble engraving on the one in Assyrian and on the other in Greek characters the names of all the nations that were in his army; in which were all the nations subject to him. The full tale of these, over and above the fleet, was seven hundred thousand men, reckoning therewith horsemen, and the number of ships that mustered was six hundred. These pillars were afterwards carried by the Byzantines into their city and there used to build the altar of Orthosian Artemis, save for one column covered with Assyrian writing that was left beside the temple of Dionysus at Byzantium. Now if my reckoning be true, the 55 Hdt. 4.44; translation by A.D. Godley. 56 Powell 2004, p. 383a. 57 Hdt. 4.85.1; translation by A.D. Godley. 58 Hdt. 4.87.1; translation by A.D. Godley.
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place where king Darius bridged the Bosporus was midway between Byzantium and the temple at the entrance of the sea.”59 At first glance, Herodotus’ story looks like a disquisition on geography, but other dimensions are discernible. Greek mythology is represented by the Dark Rocks (Κυανέαι) and the implicit hint at the Argonauts.60 An ideological dimension of Darius’ voyage on the Bosporus to its confluence with the Black Sea becomes evident from the fact that immediately after his voyage Darius erects two white marble στῆλαι, a term that generally refers to an inscribed free-standing monument.61 One of them is said to have had a text in Assyrian, the other one in Greek characters (γράμματα). There is much discussion of these γράμματα Ἀσσύρια62 but there is general agreement that these monuments can be compared with the Suez stelae of Darius, where trilingual inscriptions in cuneiform scripts are coupled with inscriptions in local, Egyptian writing.63 But is it only the erection of these inscribed monuments that reveals an ancient Near Eastern context or is this also true for Darius’ voyage on the Pontus? This is an important question considering Stephanie West’s characterization of Herodotus’ geographical conceptions, that they “carr[y] a heavy load of politics and ideology.”64 Let us first have a look at the στῆλαι. We are well informed about the erection of inscribed monuments in the ancient Near East, notably in Neo-Assyrian times. Such monuments, in Akkadian generally called ṣalmu, mark the king’s presence and his far-reaching claim to power. They were erected at significant places, especially at the peripheries of the empire and were ideologically charged objects which created an imperial space. This becomes evident when the king performs rituals and sacrifices in front of them underlining his claim to rule the world.65 Herodotus’ στῆλαι fit perfectly into this context: they are placed at the periphery of the empire, where Darius launched his campaign against the Scythians. By mentioning the different parts of the army Herodotus even presents a kind of overview of the extent of Darius’ realm. This recalls Xerxes later actions at Doriscus (7.59-100),66 also located in a peripheral zone.67 The erection of monuments as markers and representations is only one aspect of a larger story. When Alexander reached the edges of the world in the northeast he also erected altars and made sacrifices beyond the river Iaxartes and at the river Hyphasis (Diod. 17.95; Plut. Alex. 62; Curt. 9.4 and 13; Iust. 12.8; Plin. nat. 6.49 and 62; Philostr. Ap. 2.43; Arr. An. 5.29.1-2). As we have seen the ambition to expand one’s rule as far as the end of the world and to mark its accomplishment 59 Hdt. 4.87; translation by A.D. Godley. 60 The Kyaneai are thought to represent the two small islands of İreke Taşı. They are situated directly to the west of the entrance of the Bosporus into the Black Sea, about 2,3 km to the north of Garipçe Burnu and 100m to the north of the lighthouse of Rumelifeneri l: von Bredow 1999, p. 948.
61 The term is unspecific. Liddell and Scott 1996, p. 1643; Powell 2004, p. 337a. 62 West 1985, p. 296; Schmitt 1988; Schmitt 1992; Bichler 2007, p. 99-100; Tuplin 2010, p. 288-289, 294-295. 63 Asheri, Lloyd and Corcella 2007, p. 644. See also How and Wells 1928, p. 333. 64 West 2012 ad Hdt 4.44. 65 See Shafer 2007. 66 Cf. Rollinger 2004; Dorati 2011, p. 286-292; Raaflaub 2011, p. 8-13. 67 Such parades at the very fringes of the empire just before the start of a campaign to areas beyond these borders are also attested in Neo-Assyrian times when, e.g., in 715/714 Sargon II (721-705 BCE) performed a similar manoeuver in the district of Sumbi just before he moved against Urartu. See Mayer 1983, p. 69, lines 12-14. Cf. also in general Fales 1991 and Maniori 2010.
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by rituals and artificial landmarks is deeply rooted in ancient Near Eastern traditions. Our concern here is the ideological setting of the performances that Darius and Alexander staged at the end of the world when voyaging out into the sea. When Alexander embarked on a boat towards the Indian Ocean he performed the same specific ritual as Darius I according to Herodotus (4.44: Indian Ocean; 4.85: Pontus). The ideological background of these endeavours only becomes understandable if we once more enlarge our perspective to consider similar performances of the Neo-Assyrian kings. In Neo-Assyrian sources we find a direct connection between the claim to rule the world and ritual performances at the shores of the sea that are perceived as the end of the world. Neo-Assyrian kings themselves drew on traditions reaching back to Early Dynastic times when the domination of the world was first conceptualized as rule from the Upper to the Lower sea,68 in our terms, from the Mediterranean Sea to the Persian Gulf. With changing political conditions in Middle Assyrian times empire was conceptualized along an East-West axis, and the seas at the end of the world were now the Mediterranean and the Sea of Nairi (either Lake Urmia or Lake Van). Monuments were erected on the shores of both under Shalmaneser III (858-824 BCE): “I marched to the sea of the land Amurru, washed my weapons in the sea, (and) erected my royal stele by the sea.”69 The royal monument (ṣalam šarrūtija)70 was inscribed, as is clear from a parallel event at the eastern borders of the empire: “Moving on from the city Sugunia, I went down to the sea of the land Nairi. I washed my weapons in the sea (and) made sacrifices to my gods. At that time I made an image of myself (and) wrote thereon the praises of Aššur, the great lord (and) the prowess of my power. I erected (it) by the sea”71 For Shalmaneser III reaching the shores of the Mediterranean and of the Sea of Nairi was a heavily charged ideological act. It is also significant that in his sixth regnal year he claims to have waged war against a North-Syrian coalition under Hadad-ezer of Damascus, Irḫulēnu of Hamat and “12 kings from the shore of the sea”.72 The glorious victory he claims did not end with the flight
68 Yamada 2005; Rollinger 2008; Lang and Rollinger 2010. Rollinger 2013b. 69 RIMA 3, A.0.102.28, lines 18b-20a. See also RIMA 3, A.0.102.2, line II 8. RIMA 3, A.0.102.1, line 63´-64´. Cf. also Rollinger 2012, p. 727-732.
70 Cf. Frahm 1998, p. 307 ad Z. 63´; Kleber 2008, p. 274. 71 RIMA 3, A.0.102.1, lines 33b-37a. The same event is described on the stele of Kurkh (RIMA 3, A.0.102.2, lines I 25b-27a). The sacrifice and the stele (but not the washing of the weapons) are also depicted in a scene of the bronze bands of Balawat (band I of gate C): Schachner 2007, p. 32-33, 243, 250, 293, plate 17a, with the label “I erected my statue by the sea in the land of Nairi (and) made sacrifices to the gods” (RIMA 3, A.0.102.63:). Shafer 2007, p. 142 mistakenly connects the ritual of the washing of the weapons with the depictions on band X of Balawat and the rituals performed in the Tigris Tunnel. Cf. Schachner 2008, p. 213-218.
72 RIMA 3, A.0.102.6, line ii 28; A.0.102.8, Z. 17. See also Yamada 2000, p. 163; Bagg 2011, p. 197-198 with map 4.5.
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of the enemies but continued with performance. Shalmaneser III proclaims that after he erected a monument and sacrificed, he “boarded boats (and) went out upon the sea.”73 With this voyage out into the sea74 Shalmaneser enacts a claim to have reached the end of the world. He demonstrates that his rule now even reaches beyond the shores of the sea. It is no surprise that a parallel performance was staged at the eastern borders of the world. The context is a campaign against the land of Mazamua and the two cities of Nikdēme and Nikdêra.75 The enemies are overthrown and flee head over heels “on reed rafts into the sea”,76 apparently Lake Urmia.77 Again Shalmaneser III continues: “I went after them on leather boats (ina GIŠ.MÁ.MEŠ KUŠ.DUḪ.ŠI-e)78 (and) waged a mighty battle in the midst of the sea. I defeated them (and) dyed the sea red like red wool with their blood.”79 The two sea voyages at the western and eastern borders of the realm strikingly recall what Darius and Alexander did in the Indian Ocean and the Black Sea according to the Classical sources. Yet Shalmaneser’s performances are not isolated acts. Two of his predecessors carried out similar ‘rituals.’ The earlier, Tiglathpileser I (1114-1076 BC) proclaimed that when he reached the Mediterranean Sea: “I rode in boats of the people of Arvad (and) travelled successfully a distance of three double hours from the city of Arvad, which (is) in the midst of the sea, to the city Ṣamuru which is in the land Amurru. I killed in the midst of the sea a nāḫiru, which is called a sea-horse.”80 The ships for Tiglathpileser’s trip had to be delivered by the city of Arwad. The king went out into the open sea and returned to the city of Ṣamuru. Again the performance demonstrates the sweeping power of the Assyrian king, and a further heroic deed is added, the killing of a nāḫiru-fish. It is not by chance that Tiglathpileser has two statues of this nāḫiru made and installed at the entrance of his palace at Assur. All this, sea voyage, fish-hunting and the erection of nāḫiru-statues, was ‘copied’ by Tiglathpileser’s successor Aššur-bēl-kala (1073-1056 BCE), confirming the ideological significance of these deeds.81 73 RIMA 3, A.0.102.6, line ii 33; A.0.102.8, line 19´. See also RIMA 3, A.0.102.6, line ii 62; A.0.102.8, line 33´; RIMA 3, A.0.102.6, line iii 28; A.0.102.8, line 46´.
74 See also Lang and Rollinger 2010. Rollinger 2013b. 75 Cf. Yamada 2000, p. 406, map 1. 76 RIMA 3, A.0.102.2, line ii 77. Since, in Mesopotamian world view the sea becomes shallow towards the end of the world the rafts are a significant marker of this concept. See Rollinger forthc. d.
77 Yamada 2005. 78 The meaning of GIŠ.MÁ.MEŠ KUŠ.DUḪ.ŠI-e is not clear. Cf. Rollinger 2013a, p. 56. In the ‘parallel’ text RIMA 3, A.0.102.6, ii 14 a reading KUŠ.KI.MAŠ-ri = KUŠ.maš-ki-ri should be preferred (Frahm 1998, p. 310) instead of the ghostword kibarru (Grayson 1991, following the dictionaries). This type of boat most probably was a kind of kelek (Rollinger 2013, p. 55).
79 RIMA 3, A.0.102.2, lines ii 77f. 80 RIMA 2 A.0.87.3, lines 21-25. 81 RIMA 2, A.0.89.7, lines iv 2f. and v 16.
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The episode in the context of Alexander’s responses to the Achaemenid heritage82 The striking parallels between Alexander’s performances and those of his ancient Near Eastern predecessors at first glance do not appear to fit into the modern narrative of the Macedonian invasion of Asia, but a closer look at Alexander’s strategies of self-representation during his campaign helps to contextualize his manifold responses to royal Achaemenid ideology. These strategies changed over time as the audience of Alexander’s self-representation became different. When Alexander addressed a Greek public he took the role of ἡγεμών of the κοινὴ εἰρήνη. In this context he emphasized a “panhellenic war of revenge”.83 However, the few testimonies to this self-representation are chronologically bound to the first years of Alexander’s campaign: the offering of Persian war spoils to Athene Polias after the victory at the Granicus at the Acropolis of Athens (334), the so-called “Marathus”-letter after the battle of Issus (333) and the proclamation to the Greeks after the battle of Gaugamela (331).84 The concept of a “panhellenic war of revenge” was addressed only to the Greek world and the Western parts of the expanding Macedonian empire. Curtius and Trogus-Justin leave no doubt that the motive of taking revenge for Xerxes’ invasion of Greece was limited to the small contingent of the κοινὴ εἰρήνη and was only relevant through the end of the common war in 330.85 Alexander presented himself differently towards each ethnic group of his army. Recent studies demonstrated that Alexander’s burning of Persepolis was rather addressed to the Iranian elites than intended to mark the climax of the “panhellenic war of revenge”.86 The ideological construct of a war of reprisal was short-lived, with no more impact on the campaign from 331/30 onwards.87 This is also true to the structure of Alexander’s army and his strategies of self-representation towards his soldiers. Macedonian reinforcements reached Alexander for the last time during his stay in Babylon. From this point onwards, Alexander’s army maintained its size and strength only by recruiting more and more indigenous forces. This restructuring ended in Alexander’s plan to build a new model army of Iranian forces,88 a process that already began after Alexander’s victory in the battle of Issus,89 and, as M. Olbrycht pointed out, intensified in the years after 330 and developed continuously until the beginning of the invasion of India.90 This is especially important because the army has to be considered as the main audience of Alexander’s self-representation and legitimization. 83 Seibert 1998 contra: Flower 2000; Bellen 1974. For revenge as usual motive of the Argeads for legitimatizing war for the Argeads see Squillace 2010.
84 Offerings to Athene Polias: Arr. An. 1.16.4; Plut. Alex. 16.8. Alexander’s responses to Darius at Marathus: Arr. An. 2.14.2; 25.1-3; Diod. 17.39.1-2; Iust. 11.12; Plut. Alex. 29.7; Curt. 4.1.7-14; 4.5.1-9; 4.11. The proclamation after Gaugamela: Plut. Alex. 34.1
85 Curt. 3.10.8; Iust. 11.9.3-6. The demobilisation of the contingents of κοινὴ εἰρήνη marks the end of the common war: Arr. 3.19.5; Diod. 17.74.3-4; Curt. 6.2.17; Plut. Alex. 42.5.
86 Demonstration of power, symbolic act for the end of Achaemenid dominance: Briant 2010, p. 107-111; Nawotka 2010, p. 254-255; Nawotka 2003. Overview of research: Bloedow 1995.
87 Brown 1978 convincingly demonstrated that Alexander’s massacre on the Branchidae was never intended as an act of revenge.
88 Olbrycht 2015; Bosworth 1988a, p. 271-273. 89 Arr. An. 2.14.7. 90 Olbrycht 2011. Cf. the thoughtful discussion in Bosworth 1988a, p. 259-277 and Hammond 1996.
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All this suggests that Alexander led a multicultural army to India consisting mostly of Iranian forces. This was now a different audience requiring different strategies of Alkexander’s selfrepresentation. A close look at the episode at the mouth of the Indus proves this inference. While Alexander imitated ancient Near Eastern rulers by setting out into the ocean, he ordered festivals for the Graeco-Macedonian forces of his army at the river Hyphasis to celebrate the accomplished mission.91 Gymnastic and music festivals were valuable for motivating his Macedonian and Greek troops at the end of important stages of the campaign.92 All of this finds proof in Arrian’s statement, extracted from Nearchus, that Alexander marked the end of the campaign at the ocean to raise the morale of his troops.93 Thus, we should speak of multifarious strategies of representation of Alexander as a ruler over a multi-cultural empire, rather than interpret him as a pre-modern harbinger of modern exploration. Alexander presented himself as a legitimate successor of the Achaemenid dynasty whose rule he brought to an end. In addition, Alexander’s intention for moving out into the Persian Gulf in 323 reveals that his responses to royal Achaemenid ideology were not short-lived, as H.-U. Wiemer suggested.94 Arrian leaves no doubt that Alexander not only performed according to ancient Near Eastern traditions at the eastern border of the former empire but also intended to do so at the Persian Gulf, the southernmost border of the world according to traditional Mesopotamian view: “On reaching Pasargadae and Persepolis Alexander was seized with a desire to sail down by the Euphrates and Tigris into the Persian Sea; and to see the outlets of these rivers into the sea, as he had seen the outlet of the Indus, and the ocean near it.”95 Arrian also mentions Alexander’s plan to sail around Arabia and to subdue the remaining parts of Asia at the same time. His motives were by no means his alleged drive for exploration. Rather Alexander followed ancient Near Eastern traditions to legitimize himself as the new ruler of the world—hence another statement of Arrian, that Alexander was competing with the former Achaemenid kings, whose deeds he wanted to surpass: “for, of course, the Persian and Median Kings had not held sway over even a fraction of Asia, and so had no right to call themselves Great Kings.”96 The ancient Near Eastern idea of competing with the achievements of preceding rulers was still important for Alexander’s conception of power at the end of his reign.97 There is every reason to believe that Alexander intended to stage similar symbolic acts after the end of his conquest at all major oceanic borders of the former Persian empire, taking possession of the Achaemenid Persian 91 Arr. Ind. 18.11-12 mentions sacrifices of Alexander to family members, Poseidon, Amphitrite, Nereids, Oceanos, Hydaspes, Akesones and Indus.
92 Lehmann 2015, p. 205-214; Bucciantini 2009. 93 Arr. Ind. 20.10-11. 94 Wiemer 2007. 95 Arr. An. 7.1.1; translation by E.I. Robson. 96 Arr. An. 7.1.3; translation by E.I. Robson. 97 On the Achaemenid and Mesopotamian kings competing with their predecessors see Rollinger 2014c; Rollinger forthc. b; Degen 2019, p. 61-67.
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empire through practices that were aimed at the Iranians as his audience. The importance of moving out into the sea can be seen in Arrian’s list of Alexander’s major achievements during his reign.98 Sailing on the Indian Ocean belonged among the remarkable deeds of Alexander that made his reign so exceptional, not only in the eyes of the commentator Arrian.
Conclusion When Alexander sailed on the Indian Ocean, he consciously staged the end of his campaign by performing a highly symbolic act. It had nothing to do with a fervor for exploring new regions and filling in blank spots on the map. The world conquered by Alexander was already explored and there was exact information available about the boundaries of the Achaemenid Persian empire. It was just this knowledge that made Alexander choose the Indus estuary (as well as the banks of the river Hyphasis) as place for his performance. This performance is only explicable within an ancient Near Eastern framework, for Alexander followed centuries-old precedents and models, which had to be respected by kings who claimed to rule the world. His actions can be classified as rituals performed at the outmost boundaries of empires, exactly where finis terrae meets the Ocean. Of course, such a performance had to be addressed to a selected audience. This was the army first and foremost.99 Since Alexander’s army had become more “Near Eastern” than “Macedonian-Hellenic”, he had to perform accordingly. To demonstrate to the great number of Iranian soldiers that he was the legitimate successor of the Achaemenids he resumed the role of a successful king according to established traditions.
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Alexander - Persepolis - Ashoka: Inside Wheeler’s Mind-World Margaret Cool Root (University of Michigan)
My friendship with Pierre Briant goes back to our introduction by Heleen Sancisi-Weerdenburg at Amélie Kuhrt’s house in London during a welcome party inaugurating the 1985 Achaemenid History Workshop. I was a first-timer that day. Across these decades, Pierre has been at once a generous colleague and a pivotal figure in the complex project of moving Achaemenid studies forward. This, of course, is in one way completely obvious. His learned scope, his historiographical insights, and his willingness to experiment boldly with ways of turning the prism of inquiry are hallmarks of his own prodigious scholarship. Added to that, though, the programmatic intellectual synergies he has created have been inspirational and sustaining to an entire interdisciplinary field of scholarship on the Achaemenid Persian Empire and on Alexander III. He has encouraged new strategies of collective discovery at every turn.
Preamble To honor Pierre here, I serve an amuse bouche on a very different type of pivotal figure in the history of Achaemenid studies and the meanings of Alexander III within that frame: Mortimer Wheeler. Sir Mortimer was a key player in the archaeology of British India. His reflections on the Achaemenid Empire and India related to one thesis he championed repeatedly with minor variations in diverse publications. A long history of scholarship preceding Wheeler’s interventions had commented upon (and queried the potential significance of) certain formal similarities between the complex columns of the hypostyle halls of Persepolis and the freestanding Pillar Monuments of the Mauryan King Ashoka (r. c. 268-232 BCE), the revered first Buddhist ruler of India (figs. 1-2). Wheeler seized upon this issue of Achaemenid cultural influence over Ashoka as the fulcrum of a triumphalist narrative focusing on Alexander. He described in extended anecdotal style how craftsmen at the Persian court, liberated by Alexander’s burning of Persepolis in 330 BCE, moved east to India as freed men seeking new opportunities. There, they found a welcome reception within the Mauryan court because the Indians possessed no indigenous monumental stoneworking traditions of their own. The best-known iteration of Wheeler’s “refugee theory” among Achaemenid specialists is in Flames over Persepolis (Wheeler 1968). The registers of relationship between Achaemenid palatial architectural forms (and meanings) and the Pillar Monuments of Ashoka deserve fresh and deeper comparative analysis in aspects theoretical, symbolical, and material. I have been working on such a study toward a future publication. Here, my aim is more modest. I explore historiographic implications of the modalities and subtexts of Wheeler’s very particular storyline. I argue that Wheeler’s insistence on a Persepolis diaspora brought about by Alexander played an outsized role in turning Achaemenid and Indological scholarship away from considering new approaches to a venerable problem.
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Fig. 1a. View of the Persepolis Takht with columns still standing. Source: Rawlinson 1875, Pl. XLII.
Fig. 1b. Reconstruction of a complex column with bull capital, Persepolis Apadana. Source: Rawlinson 1875, Pl. XLIV, 3.
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Fig. 2. The Pillar Monument of Ashoka at Lauriya-Nandangarh in Bihar, India. Source: Smith 1901, Frontispiece.
Wheeler in Context R.E. Mortimer Wheeler (1890-1976) was born in Glasgow, Scotland. In one of his several autobiographical memoirs he offered something of an apologia for his middle class provincial boyhood and his diversion from the prestige of matriculation at Oxford (Wheeler 1955, p. 11-24). After a Classics degree from University College London, he became a field archaeologist, working first on sites in Britain. In this arena, rather than at a scholar’s desk, he thrived. As an archaeologist, Wheeler championed a genre of precision-focused stratigraphic excavation, following trends to bring excavation into a realm of the early twentieth century scientific modernity pioneered by Flinders Petrie (1853-1942). Wheeler’s early reputation was also based on his energy and his fierce organizational discipline. In this latter, he was apparently a nonpareil. Enhancing these professional attributes, he was a natural self-promoter. He published rapidly for a general readership. He gained celebrity as a high-profile radio and then television personality, who popularized the romance of fieldwork discovery. Wheeler also served in both World Wars. The regimented hierarchical order of the military clearly both suited his temperament and lent reciprocal validity to his archaeological field method. In many
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publications, he expressed his vision of sites as metaphorical battlefields in which evidence of the past submitted to the relentless campaign of excavation, ordering, and tabulating.
Wheeler Arrives in India Although he had never before set foot in the subcontinent, Wheeler’s military experience, coupled with his archaeological credentials, contributed to his 1943 recruitment from a non-metaphorical field of battle in North Africa to a four-year term (1944-1948) as Director of the Archaeological Survey of India (ASI). In the characteristic adventure-story style that made his writing so engaging for the public, Wheeler described how the invitation reached him at a small military camp above Algiers: “In the sunset the end of the day’s planning operations of the forthcoming British and American invasion of Italy had drawn to its just close, when the Corps Commander… dashed across towards my doorway with a signal in his hand and the remark, `I say, have you seen this—they want you as—[reading] `Director General of Archaeology in India’! – Why, you must be quite the king-pin at this sort of thing! You know, I thought you were a regular soldier!’… For my part, the proposition was a complete bombshell. Without any sort of pre-warning, the India Office was asking for my release to take up a key post in a teeming country I had never been to in my life! However, I gathered my wits and said that I would consider the offer after the next battle but not before” (Wheeler 1976, p. 9). In the preface to the same book (1976, p. 7), the author less lightheartedly (if fleetingly) acknowledged that the selection of a new Director of the ASI was “a matter of some unusual urgency” and that considerations involved “political and technological pressures” of “considerable weight and complexity” (detailing them a bit more on p. 10-12). He was not one introspectively to elaborate on such issues. Wheeler memorialized his arrival at the ASI headquarters at Simla in these words: “… I stepped over the recumbent forms of peons, past office windows revealing little clusters of idle clerks and hangers-on, to the office which I had taken over that morning from my Indian predecessor. As I opened my door I turned and looked back. The sleepers had not stirred, and only a wavering murmur like the distant drone of bees indicated the presence of drowsy human organisms within. I emitted a bull-like roar, and the place leapt to anxious life…” (Wheeler 1955, p. 186). Literature critically assessing the nature of British rule in India articulates the sometimes masked but inevitably subversive modalities of racism in the coded imperial system of British India (Tharoor 2016). Wheeler fit right into the program. He was a man of his time. He was part of the imperial project; and he knew how his British readers would understand him. Recent studies making use of ASI archives provide more explicit and institutionally revealing insights into the colonial context of Wheeler’s appointment as well as the archaeological power struggles behind his selection (Guha 2003; H.P. Ray 2008, p. 42-50).
“Diffusionist” Mentality At the ASI, Wheeler pursued a whirlwind of excavations and field-training programs. He formulated Indian archaeological strategies based on the clinical approach he had advocated for Roman Britain. The Wheeler Method tended to use stratigraphy as evidence to validate assumptions of Great Event processes rather than empirically to interrogate possibilities. As Dani succinctly critiques, the essential process was to reduce “potent factors into a ‘time’ scale, in which archaeology is made to fit into the jacket of known literary history” (Dani 1961, p. 329). All this was theoretically problematic even in Roman archaeology. It was far more problematic in the context of millennia of Indian civilizations. Nevertheless, Wheeler applied these techniques and interpretive principles to
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every site in India that he designated for excavation. Since then, diversely generated assessments from archaeologists reflecting upon his impact in the subcontinent have focused on theoretically informed considerations of his field method (e.g., Chadha 2002; Guha 2003). Wheeler’s clinical archaeology embodied a diffusionist, culture-history approach, which analyzed neatly defined stratigraphic levels as discrete, impenetrable episodes of human and material existence (Fairservis 1985, p. 344-347; Chakrabarti 1988; Johansen 2003, p. 196-201). In actuality, human experiences and memories breach stratigraphic layers; the complexities of material remains similarly have time-braided biographies (Root 2003). Such complexities and ambiguities were suppressed in Wheeler’s excavations and interpretations. Instead, presentation of clean certainties of articulated, swept, and photographed sites were read according to a conceptual framework that saw one culture as being “’replaced’ by another” (Sugandhi 2003, p. 229). Cultural influence was understood as a unidirectional phenomenon of power projection. A classic example of this was Wheeler’s profoundly problematic proposition of a second millennium Aryan invasion to explain archaeological evidence from Mohenjodaro (viz., Chakrabarti 2008, p. 74-75). Johansen (2003, p. 198) has observed that, “Cultural change within this system is theoretically predisposed to diffusionary mechanisms of explanation, and in situ development is stifled by a mode of thinking which views humankind as inherently conservative and uninventive… As such, cultural change comes in punctuated episodes of one people either diffusing their ideas to another or effacing them completely through a limited repertoire of processes such as invasion, migration, or interaction”.
Colonialism and Wheeler’s Alexander Fixation Wheeler’s brief but kinetic ASI tenure coincided with the official end of British colonial rule of India in 1947 and the British Partition of India and Pakistan in 1948. The man brought in to draw the actual borders of the new states, Sir Cyril Radcliffe, was a British judge who (like Wheeler four years earlier) had never before set foot in India. Presumably, any man of the empire with some generically relevant experience could play deus ex machina, creating order out of jungle chaos in India. This tacit assumption conformed to a certain mentality that was at once racist and sentimental. Embedded in it was a beguiling fantasy of the British Empire, in which both rulers and ruled were brothers united by a shared Anglo-Indian experience. Clark’s reminiscences on Wheeler (Clark 1979, p. 1-4) captured this notion in an extended paean. His remarks invested in the stories of Rudyard Kipling (1865-1936) the agency that imbued in every British boy an innate understanding of the subcontinent and the subalterns inhabiting it. Complexities here are myriad and have been explored cogently by literary theorists treating Kipling as a mirror of anxieties of empire as well as a perpetuator of the romance of the native in the colonialist imagination (Sullivan 1993). All this was another feature of Wheeler’s expectations of, and subsequently filtered experiences in, India. To his credit, he was more responsible and invested in outcomes than Radcliffe was, even though his historical vision was limited by his own imperial position and his professional temperament. The grotesque handling and genocidal result of Partition (including the insouciant processes determining the Radcliffe Line itself) were the ultimate horrific end-game of British India (Y. Khan 2007, p. 96-97, 124-127, and passim). In the wake of Partition and his own term as ASI director, Wheeler briefly played a critical role in Pakistan. He developed a National Museum of Pakistan; he coordinated a small cadre of archaeologists from the ASI system who now found themselves located in Pakistan; he devised on-site training of an inaugural cohort of new archaeology students who were residents of the new nation; and he arbitrated the fraught apportioning of archaeological finds that represented a common ancient past that now had to be divided up for
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modern times. These enterprises must have demanded a delicacy that ran counter to the authoritarian mystique he had so assertively cultivated. In several books, Wheeler dealt with features of the dramatically altered post-Partition landscape and his role in smoothing over its messiness. They afford revealing glimpses of the man in his shifting geo-political world, as he accommodated new realities without relinquishing his self-reflexive obsession with Alexander. In 1950, Wheeler published Five Thousand years of Pakistan in London (re-issued in Pakistan in 1992.) It was an archaeological guide to West Pakistan and East Pakistan (now Bangladesh), intended to represent a Pakistani antiquity that was separated from the antiquity of both British India and the post-Partition Republic of India. Characteristically, Wheeler offered very little introspective analysis on the project of dividing up the past according to the Radcliffe Line. In fact, the volume is something of a tour de force in muting these things. Shortly thereafter, he did recount some personnel challenges he faced in Pakistan (Wheeler 1955, p. 219-228); but even this was not a contemplation of intellectual dilemmas. On one level, Five Thousand Years mapped out an archaeologically-defined identity for Pakistan that was meant to validate what Partition and its horrors had wrought. We are entitled, in that sense, to see its publication as a cynical political act. On another level, it was, nevertheless, surely motivated by Wheeler’s sincere desire to look to a future of cultural heritage endeavor in that country. That future was initiated, after all, by a first generation of Pakistani protégés whom he himself had trained earlier in British India. A set of uneasily interlocking relationships surrounded Wheeler and his position as a colonialist interpreter of ancient civilizations across the diverse and intersecting arenas of Asia. These uneasy ambiguities reveal themselves in Wheeler’s different handling of a partitioned past for a broad Western readership in his Early India and Pakistan (1959—with the revised 1968 edition republishing the original with only minimal changes). In this book, Wheeler was not constrained by the mandate to create a monument-based nationalistically defined guidebook for a newly created state. Instead, he explained that for the sake of expediency, he would call the entirety of the geographical range within his purview “India” throughout the book. He admitted that “so cavalier a disregard of barbed wire will be resented, and resentment is readily intelligible” (Wheeler 1959, p. 15). In the same passage, he expansively proclaimed that even the term “India” was not adequate to contain the “vast and changing amalgam” of geo-political experience that set the stage for his subject. We might be tempted to read this as a nascent characterization of what today would be called a global archaeological and historical approach. In such a global framework, modern borders (in this case defined by a British imperial power in the throes of “dissolution”) might give way to hypothetical considerations of ancient landscapes, trade routes, and permeable contact zones that worked with and around military/political structures. That concept did not, alas, emerge in the book as a coherent vision. Although Wheeler’s introductory words may seem to have been expressing new terms of engagement with Asian history, his rhetorical rejection of the notion of any and all boundaries in antiquity did not move toward a new insight. Rather, it expressed a neo-colonialist concept. He couched his description of an ancient “India” (untethered by now-untidy interventions of modern geo-politics) in a way that nostalgically rebranded the subcontinent’s colonialist past. This reasserted the unique capacity of the panoptic Western eye to see and to explain the East across the ages. Chakrabarti (Chakrabarti 1997 and 2008) offers indispensable perspectives on the density of this issue within the historiography of Indology. Mortimer Wheeler was knighted in 1952. In 1973, the BBC aired a two-part series focusing specifically on his life and career. This memorialized his place in the nostalgic British imagination. In that realm, leadership in an archaeology that shaped the past for a long-colonized people was
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imbricated with the prestige of an imperial footprint (if no longer an actual physical dominance) on the world stage. He was, for many in Britain, a true colossus (Fagan 1982, p. 121) and “an epic hero in an anti-heroic age” (Hawkes 1982, p. 2). For Indian and Pakistani scholars of the second half of the twentieth century, he occupied a differently-configured but very special status that made critique uncomfortable. B.B. Lal acknowledged this explicitly (Lal 1960, p. 224-225): “A present-day Indian archaeologist is, in a way, handicapped in criticizing, or differing from, anything done or said by Sir Mortimer, for he owes, to a considerable degree, either directly or indirectly, his methods and acumen to that savant, who gave a shape to Indian archaeology during four years of the last decade (1944-48) when he was in India. The present reviewer, one of the direct associates of Wheeler-in-India, has, however, ventured to overcome this handicap and the Indian’s traditional reverence of his guru…”. Against this backdrop, we now look briefly at Wheeler’s legacy as it has affected consideration of connectivities between Iran and India from the Achaemenid Empire to the Mauryan Empire.
Wheeler’s Alexander – Persepolis - Ashoka Axis As Director of the ASI, Wheeler had participated in a month-long Anglo-Indian cultural mission to Iran in late 1945. This gave him the opportunity to visit Persepolis twice. (He returned to Iran once more in 1968 on a visit to the British Institute.) The goal in the 1940s was to establish a stronger British archaeological presence in Iran as a counter-weight to the French presence. Any long-range commitment to the formation of collaborative scientific programming specifically on Irano-Indian topics seems, however, to have been secondary at best in Wheeler’s mind (H.P. Ray 2008, p. 226231). This mentality was typical in an era which was, as Patel and Daryaee describe it (Patel and Daryaee 2017, p. 3-4), configured of “geopolitically driven boundaries between the Indic and Iranian worlds… [in which] the several and distinct British, French, and Russian imperial-orientalist projects of the nineteenth century parceled the knowledge of Asia into artificially bounded geographical areas”. The lecture Wheeler presented in Tehran officially to mark the cultural mission contained no programmatic vision (Wheeler 1947-48). Instead, he recounted several archaeological case studies that he saw as demonstrating influence between ancient Iran and ancient India. The last example involved the origins of the stone columns of the Mauryan hypostyle hall at Pataliputra and the Pillar Monuments of Ashoka. Here, Wheeler presented an early version of his refugee theory (Wheeler 1947-48, p. 94-101). He explained (Wheeler 1947-48, p. 95) that the artisans liberated from Persepolis were not literally the same craftsmen who eventually worked for Ashoka in India. Rather, they were the first wave of what became a multigenerational chain of ex-Persepolis artisans who transmitted their skills ultimately to the architects of Ashoka. Wheeler seems to have meant that the originally liberated craftsmen spawned genetic offspring who maintained the stone-working technologies and design traditions unaltered as they had been practiced by their ancestors in Fars generations earlier. The entire (rather sketchy) generational narrative aimed first and foremost to be palatable both to Iranians and Indians. The role of Alexander as conquering hero from the West was not dramatically foregrounded: “It may justly be said that the cultural debt which, long before the rise of Islam, India already owed to Iran was restricted in scope but of basic importance. For many centuries after the last of our Achaemenian refugees had vanished from the scene their influence permeated Indian craftsmanship.…But resemblance must not be confused with mimicry; the Indian architect quickly exchanged his borrowings into his own currency” (Wheeler 1947-48, p. 98-100).
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Wheeler’s oeuvre in the years to come crystallized around his narrative of refugee craftsmen. Increasingly, he mobilized his Persepolis diaspora theory as a vehicle for his diffusionist mindset. He portrayed influence increasingly as a one-way transactional phenomenon. And he cast Alexander as the agent of any influence the Achaemenids (only posthumously) purveyed on their eastern periphery. It was Alexander who (by innuendo) “discovered” a heretofore isolated, culturally impotent Persepolis and unleashed it upon a culturally impoverished East. In sum, the Achaemenid Empire and its imperial installations were not their own agents of cultural interactivity for Wheeler. Similarly, Wheeler downplayed the significance of intent and meaning at the highest levels of planning and implementation within Ashoka’s circle, as factors that might have driven deliberate and informed choices. Thus, from the 1950s to the end of his life, Wheeler’s overblown adulation of Alexander as the Western conqueror of India became a veritable drumbeat. In Wheeler’s entrenched colonialist mentality and metaphorically self-referential mind-world, he himself had set out as a victorious invader on the model of his hero. Like Alexander, he had pressed from Europe all the way to India—in his case, to lead and to civilize the ASI. His writings are replete with allusions to his mission in India as a form of military campaign in which he brought ordered and informed Western modernity to the subcontinent (e.g., Wheeler 1976, p. 10). It is impossible to reconcile this selfcongratulatory scenario with the thoughtful learnedness of Indian scholars who had grappled for decades before Wheeler arrived on the scene with issues involved in considering the nature, mechanics, and implications of apparent Achaemenid-Ashokan connectivities. From R. Mitra (1875), A.K. Mitra (1927), and R. Chanda (1927), to N. Ray (1945), we find such conversations, with differing arguments and emphases--all nevertheless replete with attunement to complexities that did not require a storyline of liberated refugees from Persepolis as the way to explain mechanisms of cultural interactions across time and space from Achaemenid Persepolis to Ashoka. Were such scholars as these exemplary of the “drowsy human organisms” awaiting modernization by Wheeler when he arrived at Simla in 1944 (Wheeler 1955, p. 186)? In the post-Partition guidebook, Five Thousand Years of Pakistan (Wheeler 1950), Wheeler devoted significant attention to Taxila. Beyond its obvious importance as a site across time (and one which happened to find itself within the borders of Pakistan), Taxila offered Wheeler a pretext to describe at length Alexander’s entry into that city four years after burning Persepolis (Wheeler 1950, p. 36-39). His dedication of so much space (in a volume ranging from prehistory to the eighteenth century CE) to this embellished narrative was emblematic of the depth of his fixation on Alexander. The Western triumphalism embedded in Wheeler’s account was strikingly tone-deaf in a project that purported to heal the wounds of Partition by assigning to Pakistan its own national past. As he closed this section, Wheeler posed an early version of the simplistic Persepolis refugee theory, which became his trademark Leitmotif: “Prior to the time of Alexander, the cultural equipment of Taxila had been, like its architecture, of an undistinguished order. Now arrived an army bearing the plunder of Asia in its knapsack; on its heels came the refugee-craftsmen of the broken Persian Empire, seeking new patronage in the golden East. It is no accident that in the Taxila of Alexander’s time we first find evidence of wealth and sophisticated craftsmanship…” (Wheeler 1950, p. 38-39). Wheeler introduced numerous problems here in full-blown form. First, he suggested that craftsmen of Persepolis were free agents in the aftermath of the pillaging of the city, moving eastward to the subcontinent because they were drawn there by the anticipation of work. This notion of Alexander as liberator of the stoneworkers distorted ancient realities. In antiquity, craftsmen typically became major spoils of victory when a great city was sacked. It was eminently plausible
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that stoneworkers from Persepolis (and, we should remember, elsewhere in the Persian Empire) would have been transported en masse wherever the victor directed them to be sent in the aftermath of his ravaging of the heartland capital. But from Five Thousand Years onward, Wheeler repeated a romantic scenario of the Western liberator who freed the artisans of Persepolis to travel as they wished in pursuit of new employment. A second problem embedded in Wheeler’s blossoming conceptualization of refugee craftsmen relates to time. His focus on Taxila in the 1950 Pakistan archaeological guide at least contained the diaspora of Persepolis craftsmen within an historical moment in the life of Alexander III. That constraint existed only because the lack of Ashokan pillar monuments within the borders of Pakistan did not enable Wheeler to develop his refugee theory in relation to them. Subsequent iterations of the theory dispensed with the initial formulation of a generational chain (Wheeler 194748, p. 95). Instead, they loosely suggested that the stoneworkers freed from Persepolis in 330 BCE directly provided technologies of culture and a dossier of visual language to the artistically un-formed Mauryas of Ashoka’s time in the second half of the third century BCE (e.g., Wheeler 1959, p. 178-179; Wheeler 1968, p. 127-145; Wheeler 1974). Wheeler’s language was imprecise on this and other points; but the core message was ever-present. A third problem embedded already in Wheeler’s early writing involved a lost opportunity to acknowledge social complexity ‒ or perhaps a committed disinclination to acknowledge it. Today we are able to speak with more primary data at hand about cultural entanglements between Iran and the subcontinent at this interesting period within an eastern contact zone of the former Achaemenid Empire. Yet, long before Wheeler’s presentations on the topic first appeared in print, issues around Achaemenid-Mauryan cultural connectivities were an important part of discussions on Mauryan art and imperial technologies. In addition to the publications of Indian scholars cited above, early voices of Wheeler’s compatriots were also present (e.g., Smith, 1901; Smith 1905; Spooner 1915). Wheeler’s insistence upon simplistic storylines from the diffusionist playbook stands out. It is noteworthy that Smith wrote so early, in a reasoned manner, about comparative features of Persepolis and Pataliputra without indulging in Alexander triumphalism involving liberated refugees (Smith 1901, p. 93-113). And a few years later, the same scholar proceeded to comment, without disdainful tones of discourse, upon numerous features of royal/imperial custom and protocol that seem to have been shared by the Achaemenids and the court of Ashoka (Smith 1905, p. 201-206). Wheeler did occasionally comment on Mauryan interactions with Seleucid kings by way of considering social complexities that might be factored into the refugee theory. Unfortunately, in these situations, he created stories pieced together from classical texts presented uncritically (and often without citation) into a novelistic whole—and then delivered them with anecdotal flippancy. This cavalier, jocular flippancy did not wear well over time in India. Characterizing Ashoka, he noted that, “Spiritually and materially his reign marks the first coherent expression of the Indian mind, and, for centuries after the political fabric of his empire had crumbled, his work was implicit in the thought and art of the subcontinent. It is not dead today. … It is just possible that Ashoka had Seleukid blood in his veins…” (Wheeler 1959, p. 170-171). Wheeler’s casually framed speculation on Ashoka’s bloodline was derived (without references) from commentary on Strabo XV, 724 (viz., Tarn 1938, p. 152 and 174, n. 3), to the effect that the peace agreement between Seleucos and Ashoka’s grandfather, Chandragupta, included a marriage alliance with a daughter of Seleucos and either Chandragupta himself or his son Bindusāra (father of Ashoka). Wheeler’s off-hand tone on this point was destined to demand pushback in the postcolonial era. Lal (Lal 1960, p. 226-227, reiterated briefly in 1984) took Wheeler to task on the issue, laying out unknowns and difficulties that
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urged avoidance of casual speculation. Summing up his critique, Lal observed that, “…subjectivity should be kept far, far away from all archaeological interpretations, more particularly when issues of great historical significance are involved. While this precaution is necessary in the case of us all, it is certainly much more so in the case of a writer of the eminence of Sir Mortimer, whose every word carries weight with both the serious student as well as the amateur reader” (Lal 1960, p. 227). What Lal did not broach in this forthright chastisement was the innuendo that I, for one, read as embedded in the discursive context of Wheeler’s tossed-off “Seleukid blood” remark. To wit: Genetic kinship with Seleucos could explain with one stroke the Indian ruler’s capacity to override his culturally deficient native background, enabling him to appreciate the value of Western models put in play by Alexander. Wheeler was, after all, a champion of the simple, authoritative solution. As noted above, Lal’s 1960 review instructs us on special registers of Wheeler’s imprint in India. Wheeler forged networks of professional personnel in archaeology that spanned multiple generations there--networks he considered one of his greatest achievements (Wheeler 1976, p. 89-90). Subsequent critiques of his practices and interpretational forays published by Indian archaeologists have been penetrating. At the same time, their discretion has suggested respectful regard for his efforts to modernize archaeology in their country within a very short time (viz., Chakrabarti 1988). The charisma of Wheeler’s achievements across the disrupted world of the first half of the twentieth century conspired with his innate shrewdness as a self-publicist and prodigious author of popular books to give his writings on Alexander and the Persepolis refugee thesis more impact than might otherwise have been the case. In India, several of his works (including Wheeler 1959) achieved “hegemonic status” in the twentieth century academic curriculum (Chakrabarti 2008, p. 75). With the blossoming of postcolonial scholarship, that impact came, however, to require a new form of negotiation. Competing with Wheeler’s stature as a “guru” was the strength of nationalist elevation of the status of Ashoka as an icon of Indian identity. Silence on his role in creating and propagating the refugee theory increasingly became normalized as the best path in the negotiation required in a new era. Chakrabarti, for instance, whose works have so learnedly dissected the history and aftermaths of the colonialist archaeology in which Wheeler was pivotal, muted Wheeler’s role in discourse on Ashoka and the Achaemenids. In his analysis of diverse positions on the nature of any Ashokan reception of Achaemenid models, Wheeler’s name simply did not appear (Chakrabarti 1997, p. 189200). Later, despite a flourishing era of twenty-first century scholarship on Ashoka (e.g., Olivelle, Leoshko and Ray 2012; Lahiri 2015), and despite the availability now of fresh empirical data and theoretical conceptualizations, discourse marrying cultural entanglements across the vast Achaemenid Empire and its border-zones with strategic imperial discretion at the Mauryan court seems closed down now From within the heart of Achaemenid studies, a compelling article had already rebutted Wheeler’s refugee theory—without discussing it in historiographical terms and against the backdrop of Wheeler’s mind-world (Nylander 1988). Nylander focused on distinct technical differences in stoneworking between the Persepolitan and Ashokan columns. He also emphasized the logical and evidentiary flaws in Wheeler’s mature formulations of the refugee theory with respect to any direct technical and formal dependence of Ashokan monuments on a diaspora of liberated Persepolitan craftsmen. Nylander’s influential arguments on these specific technical points were a valuable intervention within the limits of their intent. Unfortunately, they had the unintended result of helping to shut down further discussion on the issue of Achaemenid connections to Ashokan monuments within Achaemenid studies. Exemplifying this closure coming from both Indological and Achaemenid intellectual communities, a recent archaeological overview has distilled Chakrabarti’s
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thoughtful (albeit Wheeler-muting) discussion to a terse negatively-slanted comment: “For the questionable influence of Achaemenid art on Mauryan palatial architecture, see Chakrabarti 1997, p. 190-1” (Magee et al. 2005, p. 717, n. 70) Wheeler inhabited a special and complicated space in India. He enhanced this space with tactics to popularize his endeavors—tactics that we can now begin to appreciate through a postcolonial lens (Moshenska and Schadla-Hall 2011; R. Khan and Shaheen 2018). With their relentless emphasis on Alexander triumphalism and a pendant Persepolis refugee thesis to explain the material culture of Ashoka’s court in blowsy, anecdotal style, Wheeler’s writing of historical archaeology fixed upon Alexander as the agent of record within swashbuckling colonialist narratives. A result of this complicated package of ambiguities ancient and modern was this: An important, really interesting problem in dynamics of cultural entanglements across the Achaemenid Empire, its contact zones, and its legacy effects in cultural memory now seems “resolved” ‒ when in fact it deserves to remain open. So too, an important and really interesting project in cross-cultural comparative study of form and meaning in imperial (and spiritually-charged) environments has similarly been neutralized— despite a deep reservoir of Indological scholarship on Ashokan monuments ready to be woven into the larger comparativist enterprise. Wheeler is not the only cause of this chain of effects, of course. Nevertheless, the aftertastes of his relentlessly popularized and hegemonic storylines have, in my opinion, played a major role in relegating further inquiry to a no-fly zone. Fresh explorations will require a synthetic interdisciplinary approach that is open to critical collaborations between field data and theories in visual/material culture analysis.
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Multilingual perception of colour in Iran and the Ancient Near East1 Adriano V. Rossi (L’Orientale, Naples)
Nella imponente bibliografia di Pierre Briant difficilmente si troverebbe una discussione ex-professo sul lessico cromatico delle lingue achemenidi. Siccome però mi rammento di aver discusso con lui e altri comuni amici alcune delle questioni che riprendo nelle pagine seguenti, dedico molto volentieri a Pierre questo breve contributo in ricordo di amichevoli serate napoletane di vari anni fa. 1. Colour symbolism is one of the symbolic frameworks used extensively by societies of any epoch to convey information and abstract messages through material objects.2 Ethnographic data document the worldwide use of colours and patterns in body decoration in ritual and social contexts. Turner’s (Turner 1966) work among the Ndembu of Zambia revealed the complex symbolism of the basic colour triad – black, white, and red – in this society’s life. Here three colours are symbolic, through a complex chain of associations, of human organic experiences and social relations and provide a kind of primordial classification of reality. Most languages have been found to categorize colours according to a single classificatory system which corresponds to the seven-stage evolutionary scheme of colour terminology outlined by Berlin and Kay (last references: Kay and McDaniel 1997). Monochromatic ‘black’ and ‘white’ are the basic colour terms used in any human language. Where more than two colour terms exist, they are universally followed by the term for ‘red,’ with terms for other colours following in a rather consistent sequence across languages. The properties structuring the universality of colour categorization have been correlated with the neuro-optical processes involved in human colour vision; trichromatism is an inherent property of human vision shared only with Old World monkeys and one genus of New World monkeys, the howlers. The record of pigment use in the course of prehistory is consistent with neurological and symbolic regularities. Black and red pigments were the earliest to occur in prehistory and are relatively abundant in Palaeolithic sites. Of the two colours, it is red that dominates the Palaeolithic colour palette, usually in the form of ochre, an earthy iron oxide commonly used as a pigment.
1 The present paper contains preliminary results of research conducted in the framework of the international Project DARIOSH, under the supervision of the present author. Thanks are due to the members of the Project (Salman Aliyari, Gian Pietro Basello, Ela Filippone, Grazia Giovinazzo), with whom I discussed on several occasions many of the issues treated in this paper; on G. P. Basello (who gave me invaluable bibliographic help) see also fn. 7 below. I am also very grateful to Gebhard J. Selz for his friendly advice on Mesopotamian blue, and to the unknown reviewers of this paper.
2 Most notions in this paragraph are based on Sagona 1994 and Hovers et al. 2003.
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Red colouring and red ochre remained a valued commodity with non-complex societies worldwide into the modern era; there is evidence that in most Indo-Iranian languages ‘to make red’ is the common way to say ‘to colour’. But there is indication that red had begun to slip from favour in the Near East and during the fourth and third millennia BCE blue appeared frequently on the archaeological scene and took hold, assuming magical properties in some spheres. It should be noted, however, that in the third millennium, red ochre continued to be traded from deposits in India, through the Persian Gulf to the markets of Sumer. A “particularly brilliant shade” of ochre is to be found on the Hormuz Island, although it is not clear whether the deposit was exploited. It was demonstrated, on the basis of cuneiform texts, that both red and blue, especially red and blue wool, were pivotal in Kassite symbolic practices concerning kingship and the divine in the second and first millennia BCE (see below for Elamite evidence). Therefore, if the use of red in human symbolic behaviour can be argued to have an antiquity at least as old as 70,000 years BP, blue is a relative new comer to the scene. The first tangible evidence for a shift in symbolic use of colour comes with trade in turquoise and lapis lazuli. Sources of lapis lazuli are rare. Focusing on the Near Eastern sphere, Badakhshan in Afghanistan remains one of the few sources within reasonable geographic range of Mesopotamia. The earliest turquoise sources to be exploited were located in the Sinai, and the Elburz mountains of the inner Kyzyl Kum. Maurizio Tosi (Tosi 1974, p. 159-160) drew attention to an interesting phenomenon, namely that turquoise was not popular in Mesopotamia, even though long distance trade in lapis lazuli was well established after the fourth millennium, and turquoise was no more difficult to mine, transport or process and was popular on the Iranian market. He surmised that the absence of turquoise in the decorative products of protodynastic Mesopotamia was due to absence of specific demand or inefficiency of trade-and-transport systems on the Iranian plateau. Claudia Sagona (Sagona 1996) argued that seemingly intangible factors had already elevated lapis lazuli to such an exalted level that it was not merely a decorative product, while turquoise was at best a “poor cousin”. Tosi and Sagona are certainly right in supposing that economic pressures alone could not explain the small demand for turquoise over lapis lazuli and that ideological factors were at play. It would seem from its appearance in Mesopotamia that lapis lazuli was absorbed into the culture, attaining symbolic values as ochre had done with less complex societies. There is every indication that lapis lazuli was the stone of royal houses, as it had religious value and magical properties. In the myth of “Inanna’s Descent into the Netherworld”, the goddess visits the land of the dead wearing a crown, and carrying a measuring rod and line of lapis lazuli. She also wears a small lapis lazuli bead necklace, a gold ring, breastplate on her body and garments befitting her status. The array of artefacts adorning the women of the royal houses reflects the ritual and itemized objects recorded in the poem. In Egypt, turquoise commodities were found from the late Neolithic, and precede the lapis lazuli trade with Mesopotamia. Unlike the settlements of Iran which acted as intermediaries in lapis lazuli trade with Badakhshan, envoys went directly from Egypt to acquire the commodities of the Sinai. John Baines (Baines 1985, p. 283) illustrates how ancient Egyptian colour terminology could be fitted into the Berlin-Kay scheme at the third stage, having words for black (km), white (HD), red (dSr) and green/blue or grue (w3d). According to the Berlin-Kay scheme, colours in Old Kingdom painting were at Stage V, in Middle Kingdom at Stage VI and in New Kingdom at a partial Stage VII; but many scholars think now that the Egyptians were more interested in intensity and contrast than in a specific hue or shade (Warburton 2016).
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Therefore, we have blue emerging as a favoured colour within two major cultural spheres of the ancient Near East perhaps between the sixth and fourth millennia. Blue had an increasing role to play in the rites of passage from life to death, though there are examples where burials testify to converging practices – having both red ochre crayons and blue bead necklaces – such as the cemetery of Zaman Baba in the Kyzyl Kum region. Blue items could be simply two turquoise beads placed at the head and knees of the deceased at Shahr-i-Sokhta in Iran, or the elaborate funerary furniture with the dead of the Royal Graves at Ur. 2. Two favoured areas in which blue played a part in ANE focused on the eyes and hair in iconography. Blue eyes and blue hair often figured in descriptive or visual representations. The art of ancient Mesopotamia is rich in associations between lapis lazuli and hair. We cannot help recalling Alexander Nagel’s considerations on Ernst Herzfeld’s unpublished notes, in particular Herzfeld’s notebook N-24 (December 7th, 1923). During that visit to Persepolis, Herzfeld declares that he investigated the Darius of the Tachara in search of colour, and remarks that it is strange that the hair of the servants show traces of paint, but the Darius heads do not. One would want to know – comments Nagel (Nagel 2013, p. 604) – what exactly Herzfeld saw on the hair of the servants and how he knew that the Darius he is referring to had a lapislazuli beard. The two doorways with royal figures which have triangular cuts below the chin are situated at the north end of the main hall of the Palace of Darius. It does seem likely that these cuts once held inlays specifically made of lapis, even if numerous fragments of lapis and other blue inlays for beards were subsequently discovered in the Treasury, the so-called Harem, in a room beneath Palace D, and in one of the Garrison Quarters. However, Herzfeld repeatedly claimed that lapis lazuli was used in the beard and hair in the Palace of Darius at Persepolis (Herzfeld 1931, p. 67). Nagel’s paper contains interesting comments on the ways in which the ancient inhabitants of Achaemenid Iran could have referred to the images created by applying paint on sculptures. The OP term patikara-, patikarā (pl.) was translated by Kent as ‘sculptures’ (Kent 1953, p. 132),3 by Ilya Gershevitch as ‘re-production’ (private communication),4 by Schmitt (Schmitt 2014, p. 231-232) as ‘Abbild(ung)’ and by Brust (Brust 2018, p. 241-242) as ‘Bild, Abbild’. One should remark that patikarā is used in the inscriptions of Darius I at Bisotun and Naqsh-e Rustam, where it refers to the representational imagery on the two monuments, but the singular patikara- appears on the Egyptian statue of Darius and on a fragment of statue from Susa (DSn). Roaf (Roaf 1980, p. 65-66) argued correctly that OP patikara- must be interpreted like Akkadian ṣalmu, which had a similar range of meanings: ‘statue, relief, drawing’, even without noticing the semantic divergence in the use of plural vs singular in both OP and AB.5 AE administrative documents from Persepolis contribute to the extension of the interpretative framework. PT 27 could refer to ‘makers of inlay’ (? malu šaškip); several texts in the Persepolis Fortification archive refer to craftsmen, sometimes making explicit distinctions between types of crafts engaged in the decoration of Persepolis, which we often don’t understand: AE karsup should refer to ‘painters’ according to Hallock (Hallock 1969, p. 711, cf. karsu- ‘to paint’, and see below);
3 “picture, (sculptured) likeness” is the artificial gloss given in the glossary (Kent 1953, p. 194-195). 4 Cf. Roaf 1980, p. 73, n. 5, where appears that a similar suggestion was given by Gershevitch to Roaf. Note that Roaf quotes only the pl. form patikarā, translating it as “an image”.
5 Roaf (Roaf 1980, p. 65-66) did not notice that both languages needed the plural in reference to drawing and reliefs (cf. in this sense Hinz und Koch 1987, p. 758), as contrasted to singular in reference to statues.
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AE hatena hutira (PT 78) was an ‘ornament maker’ according to Cameron (Cameron 1948, p. 194, lw. from OP, improbable).6 3. In the Elamite documentation preceding the Achaemenid era, the only fragments of the Elamite colour lexicon are probably attested in the 300 administrative texts from Susa which are commonly dated to the Late NE period (VII-VI c. BCE), recording the outlay of cloths from a central administration to various individuals and groups. The only available discussion of these terms on clothes and coloured material lexicon is the couple of pages which Walther Hinz dedicated more than half a century ago to this lexical field (Hinz 1967); you will find – in a very concise form – some remarks on them in what follows:7 BABBAR.BABBAR: ‘pure white’, said of clothes (Hinz und Koch 1987, p. 114), Sumerian logogram (used also in Akkadian), 38 NE attestations. birmu: ‘multicoloured’, said of cloth and dresses, NE transcription of the Akkadian term (Hinz und Koch 1987, p. 211). barmu: ‘variegated, multicoloured’ (CAD B birmu A ‘trim woven of several colours’, Scheil 1907), also birmu, 21 NE attestations with dresses and cloth, always with genitival suffix –na, therefore more probably pointing to a material than to a colour (private communication by Grazia Giovinazzo). bur: ‘brown (?)’ with a possible comparison with Akk. b/pabru-nnu ‘brown’ (said of horses) at Nuzi, where it could be a loanword from an Indo-Aryan/Iranian language (EWA 2, p. 210; lw. < IA babhrú- according to CAD B babrunnu); perhaps ‘luxury, high quality’ (Scheil 1907, p. 28, line 1; p. 225); 36 NE attestations, with different cloths; but in Scheil (Scheil 1907, No. 1:2) the interpretation as colour is more than doubtful. dabanti: ‘blue’ according to Scheil (Scheil 1907, p. 11), accepted by Hinz and Koch (Hinz und Koch 1987, p. 260), but highly suspect because the word is used only with reference to overcoats; according to Jusifov (Jusifov 1963, p. 244) it should correspond to Akk. takiltu ‘violet purple’, 44 NE attestations with kuktu; 4 NE attestations with tukli. Being always attested with AE genitival suffix –na, it should most probably point to a kind of material, rather than to a colour designation (private communication by Grazia Giovinazzo). karsuka: ‘painted, coloured’, 57 NE attestations. Also attested in the Achaemenid Royal inscriptions DSf/AE 37 (partly damaged) and DSz 39: haranzanam appa AŠhalmarraš ha karsuka ‘les (matériaux) colorants avec lesquels le palais-fortifié a été décoré’ (Steve 1987, p. 68, Steve 1974, p. 145 : ‘les couleurs avec lesquelles l’enceinte a été décorée’).8 Attested in four PF tablets. 6 More details on this in Nagel 2013, p. 600. 7 The following remarks on the NE/AE colour lexicon have been the object of a preliminary paper entitled “I colori nell’Iran antico “submitted to the Workshop” La comunicazione tra visualità e scrittura: approcci e contesti a confronto” (Naples, April 15, 2011, L’Orientale University, jointly with G. P. Basello), and a communication entitled “Multilingual perception of colour in Iran and the Ancient Near East” to the International Workshop Multilingualism, Communication and Social Reality in Pre-Modern Eurasia: Linguistic, Ritual, and Socio-Economic Aspects (Vienna, December 13–15, 2016, Austrian Academy of Sciences).
8 The translation of DSz adopted by Briant (Briant 1996, p. 184) has “les éléments de décoration avec lesquels la terrasse fut ornée” ; Vallat’s last translation (Vallat 2010, p. 309) has “les éléments de décoration avec lesquels la terrasse fut peinte”.
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karsup: ‘dyers’ (Hinz und Koch 1987, p. 445). Its possible variant is kursupa in PF 1007. Various NE attestations in Scheil (Scheil 1907), PF and unpublished tablets; now NN 1177. karsup, which occurs at Susa to describe the activity of people working with haranzanam (Rossi 2010, p. 212), could refer to ‘enamelists’ (with respect to glazed bricks and tiles), see Henkelman 2017, p. 279. tabarrum: ‘felt’ according to Hinz and Koch (Hinz und Koch 1987, p. 260), it was translated as ‘red wool’ by Bork (Bork 1941, p. 15), according to Jusifov (Jusifov 1963, p. 53) borrowed with a slight semantic change into ‘light red’. In four tablets published by Scheil (Scheil 1907) it seems to point to a cloth material used for the production of helmets. It is an Elamite transcription of the Akkadian term tabarru ‘red wool’ (CAD B s.v.). tan: Hinz suggests ‘hellgrau (?)’, with reference to the natural colour of wool; ‘yellow’ according to Scheil (Scheil 1907, p. 12, on the basis of no longer acceptable analogies with ancient Egyptian); ‘white’ according to Bork (Bork 1941, p. 11); ‘finished (?)’ according to Jusifov (Jusifov 1963, p. 253). Attested 123 times, mostly with tukli clothes. Tan appears two times in the Persepolis Bronze Plaque (late NE) in an unclear context. Since it never appears with the genitival suffix -na, it could be a colour designation, the only one with no parallel in Akkadian. 4. The Achaemenid Royal inscriptions are exceptionally mean in the field of chromatic matters, but here a different level of the language is involved, because – as Alexander Nagel rightly remarks (Nagel 2013, p. 599) – the knowledge of pigment production and gilding techniques – and the relevant lexicon – was part of the oral tradition of experts and craftsmen, with very low probability of occurring in texts of elevated forms. The most often quoted document in this connection is the trilingual Foundation deposit of Darius I from Susa (DSf), first published by Scheil (Scheil 1929), and subsequently improved with new fragments and parallel passages by Steve (Steve 1974); more recent finds of two further Darius’ foundation deposits from Susa, DSz and DSaa (Vallat 1970; Vallat 1986), permit better understanding of minor details. The lines that concern us are DSf/OP 37-40, DSf/AE 32-35, DSf/ AB 26-28, here given in an approximate, interlingual translation (but see more in what follows): “the kāsaka- kapautaka- and sinkabru- which was worked here, this was brought from Sogdia. The kāsaka- axšaina-, that was brought from Chorasmia, it was worked here”. The three OP words which specify each particular kāsaka- (perhaps ‘semi-precious stone’, used as colour pigments) have been translated in various ways: kapautaka- (DSf/AE 32-33 ka4-ba-u-[da-ka4] and DSz/AE 34 ka4-ba-ut-tuk-ka4): perhaps ‘blue’ (as an autonomous colour label), and in connection with kāsaka- (possibly) ‘lapis lazuli pigment’, to be compared with Pahlavi kapōt (‘blue’ and ‘pidgeon’), Pers. kabud ‘grey-blue’ (Skt kapóta- means only ‘pigeon’).9 Translated by Hinz-Koch ‘blau (mit Bezug auf lapis lazuli)’, by Brandenstein and Mayrhofer as ‘blau’, by Meillet-Benveniste as ‘pierre bleu, lazulite’, and by Schmitt as ‘graublau’ (as adj.), all of them only on etymological grounds. The AE text has the mere transcription, but the AB text uses the Sumerogram NA4.ZA.GÌN which is certainly to be read uqnû. While we have Mesopotamian objects made from lapis lazuli that are termed uqnû, the same word was used in Akkadian for copper carbonate, turquoise, and ultramarine, and a series of further contexts treated 9 EWA 1, p. 303 considers unresolved the semantics of the Indo-Iranian level.
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by Landsberger (Landsberger 1967, p. 150-155); even objects made of the artificial compound known as ‘Egyptian blue’ were described as ‘(being made of) uqnû’ (see DPi/AB below). It is possible – as surmised by Campbell Thompson (Campbell Thompson 1936) – that in later texts the word had simply come to mean something very close to our notion of ‘blue’ in general, but it is rather evident – as repeatedly explained by Benno Landsberger (Landsberger 1967) – that the centre of the notion was the ‘brilliance’ and that the particular hue of that brilliance was altogether secondary (cf. Rossi 2006). sinkabru-: ‘carnelian’ (Kent 1953), ‘cinnabar’ (Herzfeld), ‘(wahrscheinlich) Karneol’ (Schmitt 2014); Pers. šangarf ‘cinnabar’ was connected with this word already by Bleichsteiner (Bleichsteiner 1930: 101-103) but the connection is not certain. The AE transcription sinkabruš does not add anything. The parallel AB word ṣingabrû (hapax in Akkadian) is translated as ‘serpentine’ both by Scheil (Scheil 1929) and Campbell Thompson (Campbell Thompson 1936), but both CAD and von Soden point to an indeterminate ‘precious stone’ (AHw 3, p. 1103: ‘ein roter Stein aus Sogdien’, CAD Ṣ, p. 200 : ‘a precious stone, carnelian ?’); ‘carnelian’ is NA4.GUG (Horowitz 1992, p. 113-114). Whatever the stone may have been, all the scholars tend to agree that it was red (probably on the basis of Pers. šangarf ‘cinnabar’), even if there is no definitive proof of this sense. Factual considerations about the habitat of the minerals have also had their importance in the interpretation (cf. Bleichsteiner 1930, p. 103). axšaina-: ‘dunkelfarben’ in Brandenstein-Mayrhofer, ‘dunkelfarbig, taubenfarbig’ in Schmitt (Schmitt 2014, p. 146 “Farbwort von unsicher Bedeutung […] nach allgemeiner Ansichts ‘Türkis’”), (possibly) ‘turquoise pigment’ (in connection with kāsaka-). The AE transcription akšena does not add anything again. The AB corresponding term has been read since Scheil’s editio princeps of DSf as NA4.KA.GI.NA (=šadānu), a stone which is commonly understood as ‘hematite’, exclusively for etymological reasons, strongly criticized by Landsberger.10 Scheil’s identification is now abandoned. De Blois (de Blois 2004), who treated a series of etymological questions connected to the name of the Black Sea, recognizes in kapautaka- the base of the widespread Iranian word for ‘blue’ or ‘blue grey’, a ka-adjective from a reconstructed Proto-Iranian *kapauta-, to be compared with Skt kapóta-. Since OP kāsaka haya kapautaka is translated as AB uqnû, kāsaka haya axšaina should be a different stone, and axšaina- (if a colour label) could refer to a different colour from kapautaka-, at least in our modern terms, which focus on hue; if the latter is in the field of ‘blue’, de Blois’ reasoning goes on, the former, considering the meanings of its Iranian cognates, should be in the field of ‘green’. But in correspondence to kāsaka haya axšaina the AB version has the names of two stones: NA4AŠ.GI3.GI3 and NA4UGU.AŠ.GI3.GI3; and we know from an Akkadian mineralogical text (Horowitz 1992, p. 116) that a certain type of ašgiku may “look like green obsidian”. Thus, on the basis of an alleged correspondence of this type of ašgiku with ‘green obsidian’ (which anyway is the conventional denomination of a stone, not necessarily an indication of colour), de Blois infers that both the AB translation and the comparative Iranian material would point to ‘green’ as the meaning of OP axšaina-. Vallat (Vallat 1983, p. 66) and Steve (Steve 1987, p. 77) remain uncertain about the
10 Landsberger 1967, p. 152 and fn. 72.
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reason for the mention of two stones in this passage;11 moreover, the double mention could also point to a hendyadic denomination.12 De Blois’ reasoning is in any event mostly based on the chromatic connotations of the etymological cognates of this term in Middle and Modern Iranian. It would thus appear that OP distinguishes between axšaina- ‘green’ and kapautaka- ‘blue’ in the same way that Sogdian distinguishes between axšēn/axšēnā ‘green’ and kapōte ‘blue’ (a distinction, I would add, much less certain than de Blois thinks, because it is essentially based on colours of unidentified stones). De Blois’ final interpretation of all this is that we have (and have had) in Iranian one group of languages that distinguish green from blue and another that uses the same word for both. But the question is: in the Iranian of which time? May what is true for early New Persian, and perhaps for Buddhist Sogdian, also be true for OP which had most probably inherited its chromatic lexicon from the multilingual/multicultural milieu in which Elamite (and consequently Mesopotamian) continuity was so pre-eminent? 5. As Fleming (Fleming 1982, p. 82) rightly remarks, archaeological confirmation that the stone mentioned in the Achaemenid inscriptions as OP kapautaka- did not necessarily indicate ‘lapis lazuli’ throughout the Achaemenid empire comes from the Aramaic texts from Persepolis inscribed on stone mortars and pestles. On mortar no. 122 (Bowman 1970, p. 169-170) an Aramaic inscription reads as follows: 1. bsrk byrt’ lyd srby sgn’ 2. ryb [..‘bd] hwn zy gll kpwtk 3. [qdm ... ’pgnzbr’ ly] ’rtšn[’] gn[zbr’] This is not the place in which to explain in full detail why Bowman’s ritual interpretation of this stereotyped formulation repeated on more than a hundred objects is no longer accepted today.13 What we want to emphasize is Bowman’s translation of the Aramaic phrase hwn zy gll kpwtk (hapax) as ‘mortar of pigeon-colored stone’, on the sole basis of the etymological interpretation of OP kapautaka-. We would have here the only case of deictic reference of a possible colour term to any kind of object in ancient Iran,14 an object that was at the time of the inscription exactly of the same colour - green chert with dark grey-green banding - we can observe now. While it seems difficult that kpwtk could refer here to what we call lapis lazuli, it is interesting that the editor had already suspected a connection with components of the colour perception different from hue (“the term may be used here in a specialized sense of ‘veined’ or ‘marbled’”, Bowman 1970, p. 170). Problems with the translation of kpwtk by ‘lapis lazuli’ had already been noted by Bernard (Bernard 1972, p. 173 fn. 8) and we most simply have to admit that in the royal workshops kpwtk was not, or not exclusively, used for ‘lapis lazuli’.
11 Vallat 1983, p. 66 proposes to see in these two stones two different varieties on turquoise, one blue and the other green. 12 Vallat 1983, p. 66 was the first to notice that fragment 0027 of DSf/AB contains a conjunction ‘and’ (AB u) between the names of the two stones. This was accepted by Steve 1987, p. 75-77 without specific remarks.
13 Discussions and bibliography in Briant 1996, p. 966. 14 The only other (partially) analogous case is that of the mayū/ŭxa discussed at § 6 below.
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As for the only other occurrence of this (?) term in Achaemenid Aramaic, here is NavehShaked’s edition and translation of the text on the recto of a fragmentary label from the Collection Khalili, supposedly from late Achaemenid Afghanistan (Naveh-Shaked 2012, p. 222-223, no. C7): C7:1. bnzh […] C7:2. kptwk kpwt […] C7:3. swḥtk lswsy pr[…] C7:4. ’srḥlṣ ptkrw 2 C7:5. ’spmng 30 ’[…] C7:1. By this … [of ?] C7:2. Cappadocia, blue (?) … C7:3. burnt, for the horse of Fra… C7:4. harness (?) decorated by a picture, 2. C7:5. hemp cords for horses (?), 30. … Naveh-Shaked consider kpwt “no doubt a designation of colour, ‘blue, grey-blue, pigeoncoloured, lapis lazuli’ attested in Old Persian as kapautaka-”.15 I do not agree with the editors’ chromatic determination, both in view of morphemic (kapot and not kapotak, as in mortar no. 122), and, most important, semasiological considerations, because kapot of a horse harness (if the colour label really refers to this object) is not necessarily the same kapot(ak) of a shining stone. Moreover, both Aramaic occurrences have in common their being immediately followed by unreadable words: this prevents us from verifying if the assumed colour words were in fact compound from kapot(ak), as was certainly the case with axšaina-, occurring in the Persepolis green chert objects as ’xšynp(y)n (=?) or ’xšyn[.16 6. In what follows I will enter a field of notions which I have much emphasized in my past contributions on Iranian chromatic lexicon: that of the colour labels referring to shining surfaces, which often differ from those referring to rough and uneven ones, and often are not related to hues in the same way in which our colour labels are.17 In particular, I would like to discuss this notion of ‘shining’, ‘brilliancy’ in connection with a term which could in some way be connected to the chromatic lexical fields of the Achaemenid languages. In the short inscription DPi, found on several objects of blue artificial crystalline composition (cf. also fragments of an analogous object with the name of Xerxes, XPi), the second OP word, mayū/ŭxa-, is customarily interpreted with reference to its building function and conventionally translated as ‘peg’ or ‘doorknob’, starting with Herzfeld’s interpretation (Herzfeld 1938,
15 All the same, in both the translation and the glossary ‘blue’ is followed by (?). 16 Cf. Bowman 1970, p. 187 (General Index, s.v. axšaina). 17 Rossi 2006, Rossi 2013.
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p. 23-24,258-259) as ‘Knauf’ (‘doorknob’);18 kāsakaina- (cf. § 4 above) is an adjective from kāsaka, commonly assumed to point to a particular kind of stone.19 This is the multilingual text of DPi:
Fig. 1. Ø 11 cm - ©Alexander Nagel, courtesy of the Oriental Museum of the University of Chicago
DPi/OP: m-y-u-x : k-a-s-k-i-n : d-a-r-y-v-h-u-š : XŠ-h-y-a : vi-i-θ-i-y-a : k-r-t mayū/ŭxa kāsakaina, Dārayavahauš xšāyaϑiyahyā viϑiyā karta mayū/ŭxa of (semi-)precious stone/glass made in the House of king Darius DPi/AE: AŠ
li-ké AŠik-nu-maš-na DIŠda-ri-ia-ma-u-iš DIŠEŠŠANA AŠul-hiMEŠ-e-ma hu-ut-tuk
like of lapislazuli (?) made in King Darius’ House DPi/AB: sik-kát kar-ri na4ZA.GÌN(uqnû) ina É mda-a-ri-ia-muš LUGAL e-pu-uš sikkat karri of lapis lazuli (?) made in the House of King Darius. As said, Schmitt (Schmitt 2009, p. 120) translates OP kāsakaina- ‘aus Halbedelstein(imitat)’, a rather curious specification for an object which is said to be viϑiyā karta, ie. “made in the Royal viϑ”.
18 See now Basello 2012; and Schmitt 2014, p. 214: “m-y-u-x-, das nur wegen der Form des Inschriftsträgers als ‘Knauf’ verstanden wird”.
19 ‘Of semi-precious stone’ Kent 1953, 180, ‘aus Halbedelstein’ Schmitt 2014, 202, ‘aus Halbedelstein(imitat)’ Schmitt 2009, 120; Skjærvø had suggested ‘glass’ in his online handbook (but prefers now not to be quoted in this connection, private communication). No modern Iranian cognate has been certainly identified for kāsaka(ina)-, but possible connections with Pers. kāši ‘tile’ and kāče ‘a sort of varnish with which earthen vessels are glazed over’ (Steingass) are alluring.
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According to some scholars, kāsakaina- could be translated as ‘lapis lazuli’, in the belief that the material in which the object was made (commonly called ‘Egyptian blue’) could be perceived as ‘lapis lazuli’ or in any case called ‘lapis lazuli’. According to Hoffman (Hoffman 1986, p. 31), who proceeds from Indo-Iranian etymological connections, OP kāsaka- would generically point to ‘shining/coloured stones’ imported from Sogdiana and Chorasmia to produce colouring agents at Persepolis. And, as a matter of fact, I find it highly probable – not so much out of etymological considerations20 as out of the factual reasons which follow – that not the hue, but the brilliancy was salient in the denomination of the coloured objects mentioned in the Achaemenid inscriptions. Thanks to the trilingual inscription, we know two equivalents of OP mayū/ŭxa-. The term like, which is the Elamite word used with reference to this kind of text carriers, is not different from the term used in the ME inscription Choga Zanbil 57 on the ‘knob’ from Chogha Zanbil. In this connection, the metaphorical usages of Vedic mayūkha- ‘peg’, in Sanskrit also ‘light, sunray’ (most probably cognate to OP)21 may suggest similar semantic extensions for its OP cognate.22 The corresponding AB word sikkatu does not help in clarifying the meaning of the word and the function of the related object, since the translations ‘peg’, ‘nail’, ‘(part of a lock)’, ‘foundation cone’ and ‘wall cone’ which are given in CAD should be understood with reference to the relevant Mesopotamian contexts. Regarding the qualifications of like and sikkatu in DPi, AE iknuaš appears as a phonetic transcription of AB uqnû ‘lapis lazuli’ (with the AE ending -š usually attached to loanwords) and AB karru refers to the shape/function and not to the material, meaning ‘knob’ or ‘pommel’; sikkat karri should mean ‘knobbed sikkatu’. The interesting thing is that a great quantity of the ME like was glazed in blue (Fukai 1981; Caubet 2007, p. 125). Since their function is most probably connected to the evocation in a stylized form of the shining of the sunrays, this explains the derivation of the blue object reproduced in the above photograph from the Elamite like tradition, and also its being defined kāsakaina- in OP and uqnû in AB: not stony, but glazed; not blue, but shining. David Fleming (Fleming 1982), who treated the problem of identifying the stones quoted in the Achaemenid documentation, surmised that the confusion over the various shades of blue or grey may be due partly to an inability to distinguish colours at the blue end of the spectrum. In a modern world-wide sample of 145 societies tested for colour perception, 50% identify blue with green, and a further 12% identify blue and green with black. This flexibility – is Fleming’s conclusion - could suggest an explanation for the use in OP and languages of the Achaemenid milieu of such ‘indefinite’ terms for the colours of stones and other objects. Be that as it may, we now know that reasoning in terms of brilliancy you may try to explain more problems about colour than projecting on the ancient Near East a hue classification which is typical only for our modern way of perception. What mattered more, probably also in our case, was not so
20 Among the linguistic arguments introduced by Hoffmann (1986, p. 31) the following remained isolated in the subsequent literature: “Da kāsaka- ein Mineral ist, das aus den fernsten Satrapien des persischen Reiches nach Susa eingeführt wurde, liegt es nahe, in dem Wort eine Lautform zu sehen, die nicht echt-altpersisch ist”.
21 Literature in Schmitt 2014, p. 214 and Brust 2018, p. 281-282. 22 In this sense one should consider with particular attention late OIA mayūkha- ‘Strahl, Licht’ quoted in EWA 2, p. 317.
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much to be ‘green’ or ‘blue’, but to be shining or not shining. This is much probably what linked the mayū/ŭxa kāsakaina of DPi/OP to the kāsaka of DSf/OP 37 and 39.23
Abbreviations AB
Achaemenid Babylonian
AE
Achaemenid Elamite
ME
Middle Elamite
NE
New Elamite
OIA Old Indo-Aryan OP
Old Persian
Pers. Persian Skt
Sanskrit
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Die Sonderstellung der vier Inschriften DPd–g an der Südmauer von Persepolis gegenüber den anderen Dareios-Texten Rüdiger Schmitt (Laboe)
Einleitung Die vier Dareios-Inschriften aus Persepolis, die hier betrachtet werden sollen (DPd–g), bilden schon allein dadurch ein zusammengehöriges Ensemble, daß sie, ganz parallel in jeweils 24 Zeilen nebeneinander geschrieben, die Front eines riesigen, etwa 7 m breiten und 2 m hohen Monolithen an der Südmauer der Persepolis-Terrasse einnehmen. Die vier Texte stehen in der auch sonst bei gleichzeitiger Entstehung gewählten Rangfolge Altpersisch–Elamisch–Babylonisch, ohne daß es sich hier jedoch um eine Trilingue der üblichen Art handelt, da die Texte sich in ihrem Inhalt völlig unterscheiden. Es liegen also praktisch vier eigenständige, inhaltlich voneinander unabhängige einsprachige Texte vor. Und dabei ist es kein Zufall, sondern planvolle Absicht, daß es zwei altpersische Texte gibt (DPd und DPe), daß also der Gesamtumfang der altpersischen Texte (48 Zeilen) dem Umfang der Summe der zwei anderen, nicht-persischen Texte (48 Zeilen) entspricht. Solcherlei Äquivalenz (Äquipollenz) im Textumfang spielt bei den Achaimenideninschriften auch sonst bekanntlich eine große Rolle. Beispiele hierfür sind vor allem (1) die Inschriften vom Suezkanal, bei denen die Summe der drei (dort untereinander stehenden) Keilschriftversionen im Gesamtumfang dem (entsprechend ausführlicheren) Hieroglyphentext auf der anderen Seite der Stele oder auf einer zweiten Stele – beides ist nachweisbar – entspricht, und (2) die Hauptinschrift der Dareios-Statue DSab, die auf der einen Seite, auf der aus Sicht des Betrachters linken Seite, in vier Gewandfalten zehn Zeilen Keilschrifttext enthält (vier Zeilen altpersisch, je drei elamisch und babylonisch), auf der anderen (rechten) Seite in ebenfalls vier Gewandfalten einen ägyptischen Text in Hieroglyphen. Schließlich darf man (3) ein weiteres Beispiel in dem Bericht Herodots (4,87,1) über die beiden Bosporos-Stelen sehen, die man sich ganz entsprechend vorzustellen hat, nämlich daß die eine Stele einen kürzeren dreisprachigen Keilschrifttext (in Ἀσσύρια γράμματα) enthielt, während auf der anderen ein längerer, dem Umfang nach äquivalenter griechischer Text stand, der als inhaltlichen Zusatz auch eine Völkerliste (ἔθνεα πάντα) einschloß1. Die vier Texte von DPd–g sind als ganze zweifellos zur gleichen Zeit entstanden, und daß diese Inschriften sehr früh in die Regierungszeit Dareios’ I. zu datieren sind, daß sie mit absoluter Sicherheit die ältesten Inschriften in Persepolis darstellen, wird durch eine Passage des elamischen Textes nahegelegt, die besagt (DPf 8–10), daß „dort, wo diese Burg gebaut ist, vorher eine Burg
1 Zu der Herodot-Passage vgl. ausführlicher Schmitt 1988, p. 32-34.
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(noch) nicht gebaut war“ (8mu-ur h.hal-mar-riše hi ku-ši-ka4 9ap-pu-ka4 hi-ma h.hal-mar-riše in-ni ku-ši-ik)2.
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Wenn wir uns von den formalen Äußerlichkeiten nun dem Inhalt dieser Texte zuwenden, so können wir als erstes feststellen, daß ihr Wortlaut in vielen Punkten von den sonst durch Dareios (und auch seine Nachfolger) ständig wiederholten, ganz stereotypen Formeln abweicht. Dies soll im folgenden genauer betrachtet werden. Das Ergebnis vorwegnehmend, läßt sich darnach sagen, daß auch dieser Umstand für höheres Alter gegenüber der Masse der anderen Inschriften spricht, also für die Entstehung dieses Ensembles zu einer Zeit, als diese für die Achaimenidentexte so typische Formelhaftigkeit noch nicht bestand oder sich gerade erst herausbildete3. Ein weiteres gewichtiges Argument zugunsten dieser Frühdatierung relativ bald nach der Bīsutūn-Inschrift DB ist auch das Fehlen von Logogrammen in den beiden altpersischen Texten, so wie in Bīsutūn selbst in den kleinen Reliefbeischriften, bei denen zum Teil eine gewisse Platzersparnis sicher willkommen gewesen wäre. Man darf daraus schließen, daß die Verwendung von Logogrammen erst im Laufe der Dareioszeit aufkam.
Der altpersische Text DPd4 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
a-u-r-m-z-d-a : v-z-r-k : h-y : m-ϑ-i-š-t : b-ga-n-a-m : h-u-v : d-a-r-y-v-u-m : x-š-a-y-ϑ-iy-m : a-d-d-a : h-u-š-i-y : x-š-ç-m : f-r-a-br : v-š-n-a : a-u-r-m-z-d-a-h-a : d-a-r-y-v-uš : x-š-a-y-ϑ-i-y : ϑ-a-t-i-y : d-a-r-y-v-u-š : x-š-a-y-ϑ-i-y : i-y-m : d-h-y-a-u-š : p-a-rs : t-y-a-m : m-n-a : a-u-r-m-z-d-a : f-r-a-br : h-y-a : n-i-b-a : u-v-s-p-a : u-m-r-t-iy-a : v-š-n-a : a-u-r-m-z-d-a-h-a : m-n-ca : d-a-r-y-v-h-u-š : x-š-a-y-ϑ-i-y-h-ya : h-c-a : a-n-i-y-n-a : n-i-y : t-r-s-ti-y : ϑ-a-t-i-y : d-a-r-y-v-u-š : x-š-a-yϑ-i-y : m-n-a : a-u-r-m-z-d-a : u-p-s-t-a-m : b-r-tu-u-v : h-d-a : vi-i-s-i-b-i-š : b-g-ib-i-š : u-t-a : i-m-a-m : d-h-y-a-u-m : a-u-rm-z-d-a : p-a-tu-u-v : h-c-a : h-i-n-a-ya : h-c-a : du-u-š-i-y-a-r-a : h-c-a : d-ru-g-a : a-b-i-y : i-m-a-m : d-h-y-a-u-m : m-a : a-j-mi-i-y-a : m-a : h-⌜i⌝-n-a : m-a : du-u-ši-y-a-r-m : m-a : d-r-u-g : a-i-t : a-d-m :
2 Deshalb spricht man hier oft auch von ‘Gründungsinschriften’, die von den ‘Fundamenturkunden’ DHa und DPh auf Gold- und Silbertafeln jedoch unbedingt zu unterscheiden sind.
3 Alle Schlüsse auf ein bestimmtes Entstehungsdatum dieser Texte (etwa Mitte der 510er Jahre), die man aus der Zusammensetzung der Länderliste in DPd 10–18 (Vorkommen bzw. Fehlen eines Namens) durch Korrelierung mit entsprechenden, bei Herodot jedoch ohne genaues Datum (!) berichteten Eroberungen gezogen hat, erscheinen mir völlig spekulativ.
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y-a-n-m : ⌜j⌝-di-i-y-a-mi-i-y : a-u-r-m-z-da-m : h-⌜d⌝-a : ⌜vi⌝-i-⌜s⌝-i-b-⌜i-š⌝ : b-g-i-b-i-š : ai-[t-m-i-y :] y-⌜a⌝-[n]-⌜m⌝ [: a]-⌜u-r⌝-m-z-d-a : d-d-a-tuu-[v : h-d-a : vi-i-s]-i-⌜b⌝-i-š : b-g-i-b-i-š :
Die Auffälligkeiten der Inschrift DPd beginnen bereits mit dem Einleitungssatz (1f.) A.uramazdā vazka, haya maϑišta bagānām – ha..., in dem nicht, wie sonst sehr oft, baga vazka „der/ein große(r) Gott“ steht, sondern nur das Attribut vazka- „groß“ direkt zu dem Theonym tritt, das hier als Topic, wie durch den Anschluß mittels des resumptiven ha „der“ erwiesen wird, aber durch einen Relativsatz erweitert, an die Spitze des Satzes gestellt ist: „Ahuramazdā, der große, der der größte unter den Göttern (ist), – der (hat)“. Solche attributive Verwendung von vazka- ist nur hier bezeugt; jedenfalls liegt hier deshalb kein Nominalsatz vor. Die relativische Ergänzung findet sich zwar in weitgehend entsprechendem Kontext auch in DSf 9, allerdings nicht in der Texteinleitung, und nur dort hat auch der resumptive Anschluß ein Gegenstück. Der hauptsächliche Unterschied zwischen den beiden Stellen liegt jedoch darin, daß hier in DPd der anonyme Autor der „Sprecher“ ist, der im folgenden dann von Dareios in der 3. Person redet, während in DSf ipsissima verba des Großkönigs (mit Weiterführung in der 1. Person) vorliegen. Im Gegensatz zu der gewöhnlichen, häufig bezeugten Ausdrucksweise, daß Ahuramazdā Dareios (usw.) „zum König gemacht hat“ (xšāyaϑiyam akunaš), heißt es hier (2f.) xšāyaϑiyam adadā „hat (ihn) (als) König ge-/erschaffen“, was bemerkenswerterweise eine genaue Entsprechung in dem babylonischen Text hat, der in DPg 3f. 3šá a-na 4mda-a-ri-ia-muš LUGAL ib-nu-ú dasselbe Verbum (ib-nu-ú) verwendet wie für die „Erschaffung“ von Himmel und Erde. Dem einmaligen und daher auffälligen xšāyaϑiyam adadā kommt wiederum DSf 9f. am nächsten, wo Dareios (als Sprecher) über Ahuramazdā sagt: „der hat mich ge-/erschaffen“ (ha mām adā) mit unmittelbar anschließendem „der hat mich (zum) König gemacht“ (ha mām xšāyaϑiyam akunaš). Aus dieser Zerlegung der Aussage, die offenbar noch nicht streng fixiert war, darf man wohl schließen, daß mit der Formulierung in DPd 2f. etwa beabsichtigt war auszusagen, daß Ahuramazdā Dareios von vorneherein zum König bestimmt habe. Zu der Imperfektform adadā, die insofern mit akunaš kongruiert, ist nur zu bemerken, daß sie auf drei Texte (DPd, DNb5, DSe) beschränkt ist, während sonst in den entsprechenden Phrasen der Aorist adā steht, als deutlicher Beleg dafür, daß das ererbte Aspektsystem im Altpersischen zusammengebrochen war. Nach dieser ‘Einsetzungsformel’ mit der anschließenden Übertragung der Herrschaft (3f.) ha-ša xšaçam frābara „der hat ihm [Dareios] die Herrschaft6 verliehen“ folgt zum Abschluß von § 1 der Nominalsatz vašnā A.uramazdāhā Dārayava.uš xšāyaϑiya „Nach dem Willen Ahuramazdās (ist) Dareios König“. Im Einleitungsteil der Bīsutūn-Inschrift ist die Reihenfolge dieser beiden Aussagen (wobei dort Dareios selbst in der 1. Person ‘spricht’) dagegen umgekehrt (vgl. DB I 11f.).
5 Wenn Brust 2018, p. 207 behauptet, es bestehe in DNb 1 und 2 „die Möglichkeit, dass der Aor[ist] adā vorliegt“, so ist dies einer von zahlreichen Fällen, wo er den tatsächlichen Textbefund falsch darstellt. Vgl. Schmitt 2000, p. 35 ad loc. sowie pl. 6, 7 und 11.
6 Die Übersetzung „Reich“ bei Schmitt 2009, p. 115 ist falsch. Altpers. xšaça- bezeichnet sowohl abstrakt die „Herrschaft(sgewalt)“ wie auch konkret das „Herrschaftsgebiet“, dies aber offenbar nur bei Verbindung mit dem Demonstrativum ima- „dieser“ oder entsprechender Spezifizierung (vgl. Schmitt 2014, p. 284).
Schmitt
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Nach der üblichen (zur Textgliederung herangezogenen) Redeeinleitungsformel betont § 2 die besondere Stellung und Rolle der Persis. Hierzu dient in diesem Fall nicht die ganz normale Konstruktion mit Prolepsis des Topic, sondern eine auf den ersten Blick recht komplexe Konstruktion mit einem einzigen relativ langen Satz mit dem Subjekt (6f.) iyam dahyāš „dieses Land“ (mit folgendem Landesnamen Pārsa als Apposition) in Initialstellung und finalem Verbum (11f.) tsati „fürchtet sich“, also eine echte Satzperiode mit zwei eingebetteten Relativsätzen. Diese Beschreibung von Pārsa durch zwei Relativsätze ist syntaktisch nicht weiter bemerkenswert, nur die Wortwahl ist insofern auffällig, als das Land im Gegensatz zu DSf 11f. und DZc 4 (wo uvasa- [so] umartiya- „mit guten Pferden (und) guten Mannen“ zu xšaça- „Reich“ treten) nicht auch als „groß“ (vazka-) bezeichnet, sondern ausdrücklich (und nur hier) als naba- „schön“ (8) charakterisiert wird. Zu diesen Epitheta ist noch zu ergänzen, daß uv-aspa- (mit med. aspa- „Pferd“) auf diese eine Stelle beschränkt ist – die unter den Namen von Ariaramnes und Arsames laufenden Inschriften sind nicht-authentisch und bleiben hier deshalb konsequent außer Betracht – und in späteren DareiosInschriften (s. oben) durch dialektechtes uv-asa- abgelöst wurde. Ungewöhnlich ist in diesem Satz des weiteren, daß die stereotype Formel vašnā A.uramazdāhā nicht am Satzanfang steht, sondern eindeutig parenthetisch7. Aber noch mehr befremdet, daß sie erweitert ist und daß sich der König (der ja selbst spricht) hier mit dem obersten Gott auf eine Stufe stellt: „nach dem Willen Ahuramazdās und von mir, Dareios, dem König“ (9–11). Dies ist ohne jegliches Gegenstück – die vermeintliche Parallele DB IV 46 beruht auf einer längst erkannten Fehlinterpretation von utā als kopulatives „und“ statt hervorhebendem „auch, noch“8 – und spricht meines Erachtens eindeutig gegen die verbreitete Auffassung, daß vašna- nicht „Wille“, sondern „Größe“ bedeute und mit vazka- „groß“ verwandt sei. Die Behauptung von Brust 2018, p. 304, unter den Belegen von vašna- bilde diese Stelle „eine Ausnahme, da die akkad[ische] Übersetzung... und die elam[ische] Übersetzung... auf eine andere Wortart und Bed[eutung] zu weisen scheinen“, ist blanker Unsinn, da der Text ja einsprachig ist. Die zweite Hälfte der Inschrift (12–24), die nicht weiter unterteilt ist (§ 3), ist ein auch inhaltlich ganz isoliert stehender Text, der von Pirart 2014 als ein Gebet, als „la prière achéménide“ schlechthin, interpretiert wurde. Daran bestehen ernste Zweifel deshalb, weil ein konstitutives Element eines altindogermanischen Gebetes, nämlich die an die Gottheit gerichtete Bitte um Gehör („Höre mich!“ oder „Höre mein Rufen!“), fehlt. Darüber hinaus hat Pirart den überlieferten Text von DPd auf ein metrisches Prokrustesbett gezwängt9 und obendrein auf ein medisches Original zurückführen wollen. Diese Thesen sind an anderer Stelle eingehend diskutiert und scharf zurückgewiesen worden (vgl. Schmitt [i. Dr.]).
7 Vgl. Schmitt 2016, p. 81 (und überhaupt p. 76-82). 8 Vgl. ausführlich Schmitt 1986. 9 Ergänzend zu einer früheren Studie (Schmitt 2004), in der die Suche nach metrischen Strukturen in den altpersischen Inschriften als nutzlos bewertet wurde, soll hier noch einmal betont werden, daß dieser Gedanke bei einem historischen Text oder gar einer Bauinschrift, auch wenn sich dort Elemente stilistischer Formung finden, so absurd ist, daß eine Widerlegung im einzelnen der Mühe nicht lohnt. Im übrigen wäre es dafür von vorneherein nötig gewesen, das Schriftsystem, wenn man es denn zur Niederschrift metrischer Texte hätte verwenden wollen, so auszuarbeiten, daß es nicht nur zum Schreiben geeignet ist, sondern auch zum Lesen, wozu es im Falle der altpersischen Keilschrift bekanntlich der genauen Beachtung zahlreicher Konventionen bedarf.
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Pierre Briant
Die Besonderheiten dieses Textabschnittes beginnen mit der Aufforderung des Dareios an Ahuramazdā, ihm „Beistand zu bringen“ (13f. upastām baratu „er soll...“); dies findet sich nur ein weiteres Mal in dem kurzen, sehr besonderen Text DSk 5 mit seinem Polyptoton10. Von diesem unterscheidet sich der vorliegende Text aber deutlich dadurch, daß das Personalpronomen („mir“) nicht durch enklitisches -ma, sondern durch orthotones manā in Initialstellung ausgedrückt wird, also die emphatische Betonung auf dem indirekten Objekt, dem Hilfeempfänger, und nicht auf Ahuramazdā liegt. Zumindest dies zeigt, daß hier nicht von einer stereotypen Formel gesprochen werden kann. Was ganz speziell zu der Sonderstellung dieser Inschrift beiträgt, ist die dreimalige Anrufung Ahuramazdās „zusammen mit allen Göttern“ (hadā visabiš bagabiš 14f. sowie, teilweise ergänzt, aber sicher, 22 und 24), die ihre Bestätigung findet durch die genauen Entsprechungen in DPf und DPg: elam. d.na-ap mar-pè-ip-tá i-tá-ka4 „zusammen mit allen Göttern“ (DPf 13f., 20f.) und babylon. it-ti DINGIR.MEŠ gab-bi „dass.“ (DPg 24)11. Diese „Allgötter“ (altpers. *visa bagā oder, in univerbierter Form, *Visabagā, reflektiert in elam. d.Mi-(iš-)še-ba-ka 4, d.Mi-ša-a-ba-ka4) entsprechen den vedischen Víśve Devḥ „alle Götter“, die dort im Pantheon einen wichtigen Platz einnehmen12. Angerufen wird Ahuramazdā um Schutz hacā hanāyā, hacā dušiyārā, hacā dragā „vor Feindesheer, vor Mißernte (und) vor Trug“ (16–18). Diese Trias ist nur in dieser Inschrift belegt (vgl. auch 19f.), obwohl sie offenkundig besonders alt ist und die nach der von Georges Dumézil vertretenen Theorie ‘trifunktionale’ Sozialstruktur der Indogermanen (und ihrer Götter) deutlich widerspiegelt. Die Sonderstellung dieser vielfach besprochenen speziellen Ausprägung der Schutzformel ergibt sich daraus, daß hanā- „Feindesheer“13 und dušiyāra- „Mißernte, wörtl. Mißjahr“ nur hier vorkommen, während draga- „Trug, Lug“ bekanntlich der Auslöser der ganzen Rebellionen nach Dareios’ Herrschaftsantritt war und deshalb die Hauptrolle in der Inschrift DB spielt (vgl. DB I 34 draga dahyavā vasa abava „Trug geschah im Land in großer Zahl“). Ähnliche Vorstellungen spiegeln sich übrigens in der Szene von Aischylos’ Persai (v. a. 715, 729) wider, in der die Königin (Atossa) mit dem Schatten des Dareios aufeinandertrifft, der sich nach den Ursachen der ihm berichteten Vernichtung der Perserherrschaft erkundigt und fragt, ob λοιμός „eine Seuche“ (~ dušiyāra-) oder στάσις „ein Aufstand“ (~ draga-) der Grund dafür war. Und er erfährt dann, daß das ganze Heer δορί „durch den Speer“, also im Krieg (~ hanā-), vernichtet wurde. Wenn die Vorstellung von diesen drei Landplagen auch sicher ererbt ist und sich Vergleichbares im Griechischen mehrfach findet, wird man nicht fehlgehen, wenn man in der Aischylos-Passage eine bewußte Bezugnahme auf iranische Gedanken erkennt.
10 Vgl. Schmitt 2016, p. 86f. 11 In DSe 50f. wurde dieselbe Phrase ergänzt von Schmitt 1993b, p. 150f. und 154; diese Ergänzung stützt sich auf Umfangsberechnungen, die [visabiš] erfordern, und auf die genaue Parallele in der babylonischen Version jenes Textes.
12 Zum indoiranischen Ursprung der „Allgötter“ und zu den Umbildungen der ererbten Phrase vgl. Schmitt 1993a. 13 Die von Brust 2018, p. 319-321 statt „Feindesheer“ für möglich gehaltene Bedeutung „Verheerung, Naturkatastrophe“ wird durch den ‘trifunktionalen’ Hintergrund ausgeschlossen, da hanā- in diesem Zusammenhang der Kriegerkaste zuzuordnen ist. Auf andere Argumente Brusts, denen falsche Voraussetzungen zugrundeliegen, ist hier nicht einzugehen.
Schmitt
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Die Phrasen ai̯ta adam yānam jadiyāmi A.uramazdām „Dies erbitte ich (als) Gunst von Ahuramazdā“ (DPd 20–22) und ai̯ t a-mai̯ yānam A.uramazdā dadātu „diese Gunst soll mir Ahuramazdā gewähren“ (DPd 22–24) sind gleichfalls auf diesen Text beschränkt. Immerhin gibt es aber dieselbe Ausdrucksweise, nur ohne yānam – also bloß „dies bitte ich“ und „dies soll mir gewähren“ –, auch in der sog. ‘oberen Grabinschrift’ von Naqš-i Rustam DNa (53f. und 54f.). Dies steht sozusagen in Einklang damit, daß yānam an der ersten Stelle als Prädikatsnomen zu verstehen ist, das von dem eigentlichen Akkusativobjekt ata „dies“ durch das Subjekt adam „ich“ getrennt wird. Dem Anfang dieses Schlußsatzes der Inschrift (20–24), der auch durch verschiedene Stilfiguren wie Asyndeton, Epipher und Parallelismus membrorum in Kombination mit Chiasmus eine besonders solenne Sprachform aufweist, steht im übrigen an einer Avesta-Stelle eine genau entsprechende Konstruktion zur Seite, aus der auf gemeinsames Erbe aus der indoiranischen religiösen Sprache zu schließen ist: Yasna 9,19 iməm ϑßąm... yānəm, haoma, jaiδiiemi „um diese bitte ich dich als [erste, zweite usw.] Gunst, o Haoma“.
Der altpersische Text DPe 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24
a-d-m : d-a-r-y-v-u-š : x-š-a-y-ϑ-i-y : v-zr-k : x-š-a-y-ϑ-i-y : x-š-a-y-ϑ-i-y-a-n-am : x-š-a-y-ϑ-i-y : d-h-y-u-n-a-m : t-y-iš-a-m : p-ru-u-n-a-m : vi-i-š-t-a-s-p-h-y-a : p-u-ç : h-x-a-m-n-i-š-i-y : ϑ-a-t-i-y : d-a-ry-v-u-š : x-š-a-y-ϑ-i-y : v-š-n-a : a-u-r-mz-d-a-h-a : i-m-a : d-h-y-a-v : t-y-a : a-d-m : a-d-r-š-i-y : h-d-a : a-n-a : p-a-r-s-a : k-ar-a : t-y-a : h-c-a-m : a-t-r-s : m-n-a : b-a-jii-m : a-b-r : u-v-j : m-a-d : b-a-b-i-ru-uš : a-r-b-a-y : a-ϑ-u-r-a : mu-u-d-r-a-y{⌜a⌝} : a-r-mi-i-n : k-t-p-tu-u-k : s-p-r-d : yu-n-a : t-y-i-y : u-š-⌜k⌝-h-y-a : u-t-a : t-yi-y : d-r-y-h-y-a : u-t-a : d-h-y-a-v : ty-a : p-r : d-⌜r⌝-y : a-s-g-r-t : p-r-ϑ-v : z-rk : h-r-i-v : b-a-x-t-r-i-š : s-u-gu--d : u-va-r-z-mi-i-⌜y⌝ : ϑ-t-gu-u-š : h-r-u-v-t-i-š : hi-du-u-š : g-d-a-r : s-k-a : m-k : ϑ-a-t-i-y : d-a-r-y-v-u-š : x-š-a-y-ϑ-i-y : y-di-i-y : a-v-ϑ-a : m-n-i-y-a-h-y : h-c-a : a-n-i-yn-a : m-a : ⌜t⌝-r-s-m : i-m-m : p-a-r-s-m : k-a-r-m : p-a-di-iy : y-di-i-y : k-a-r : p-a-r-s : p-a-t : a-h-t-i-y : h-y-a : du-u-v-i-š-[t]-m : š-i-y-a-t-i-š : a-x-š-t-a : h-u-v-c-iy : a-u-r-a : n-i-r-s-a-t-i-y : a-b-i-y : i-m-a-m : vi-i-ϑ-m
In der zweiten altpersischen Inschrift (DPe) ist die häufig als Texteinleitung erscheinende ‘Selbstprädikation’ des Königs zwar weitgehend identisch mit der aus Bīsutūn (DB I 1–3 = DBa 1–4); sie weist aber doch einige Abweichungen auf, die zeigen, daß hier von wirklich stereotyper
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Formelhaftigkeit noch nicht gesprochen werden kann. Der erste Punkt, der in dieser Hinsicht auffällt, ist der, daß der dritte der vier einzelnen Königstitel von DB, xšāyaϑiya Pārsa „König in Persien“, hier fehlt – und überhaupt nach Bīsutūn nicht mehr bezeugt ist. Auch die für die Achaimeniden am meisten charakteristische Titelvariante xšāyaϑiya dahyūnām „König der Länder“, die entweder in unerweiterter Form (DB I 2 = DBa 2f., DHa 1f., DPa 3f. usw.) oder mit der Spezifizierung „der Länder mit allen (später: mit vielen) Stämmen“ (dahyūnām vispazanānām/paruzanānām) auftritt, erscheint ausschließlich in dieser Inschrift in erweiterter Form als xšāyaϑiya dahyūnām tayašām parūnām „König der vielen Länder“ (DPe 3f.). Dabei sind allerdings die beiden hierzu verwendeten Genetivformen des ‘Artikels’ und des Adjektivs, historisch betrachtet, als fehlerhaft anzusehen, da sie als Gen. Plur. mask-ntr. tayašām parūnām die Genuskongruenz mit dahyu-, fem. nicht beachten14. Dieser Fehler mag sich mit der Annahme einer Verallgemeinerung der Maskulinform (bzw. von genusindifferentem Gebrauch) des ‘Artikels’ und analogischer Weiterwirkung (Perseveration) beim folgenden Adjektiv plausibel erklären15. Im hier gegebenen Zusammenhang kommt es aber nur darauf an, daß diese Fügung völlig isoliert steht und deutlich macht, daß selbst die Königstitulatur zur Zeit der Entstehung dieses Textes noch in statu nascendi war. Im Gegensatz zu DB endet der Stammbaum schon mit der Nennung von Dareios’ Vater Vištāspa; diese Verkürzung setzt sich dann generell durch, läßt also einmal mehr nur die Sonderstellung des Bīsutūn-Textes am Anfang der ganzen Entwicklung erkennen. Der Deutlichkeit halber sei aber noch angefügt, daß die auf die Titulatur folgenden Angaben (von Filiation und Sippenzugehörigkeit) nicht als Teil der Namenformel zu betrachten sind. Dies bedeutet für Haxāmanišiya, obwohl es formal als (Pro-)Patronymikon zu definieren ist, daß es hier nicht als solches und nicht als Namenselement verwendet ist, sondern die Zugehörigkeit zu einer Gruppe ausdrückt: Haxāmanišiya ist hier als Singulativum zu der pluralischen Sippenbezeichnung „Achaimeniden“ (vgl. DB I 6f. Haxāmanišiyā) verwendet, so wie Herodot 1,125,4 eine Sippe (φρήτρη) namens Ἀχαιμενίδαι nennt, die Teil des Stammes der zu den Πέρσαι gerechneten Πασαργάδαι ist. Mehrfach wird von Herodot auch ein Perser als „X, (Sohn des Y,) ein Achaimenide (ἀνὴρ Ἀχαιμενίδης)“ eingeführt (1,209,2; 3,2,2; 4,43,1; 7,62,1), also nach seiner Sippenzugehörigkeit bezeichnet. Seiner Funktion nach ist dieses ἀνὴρ Ἀχαιμενίδης nichts anderes als das Singulativum Haxāmanišiya der Inschriften. In § 2 ist bei der Einführung der Länderliste die ebenfalls wieder ganz vereinzelte Aoristform adarši (DPe 8) auffällig, die als 1. Pers. Sing. Ind. Aor. Med. zu bestimmen ist und die Bedeutung „in Besitz nehmen“ hat. Wo Dareios sonst in entsprechendem Zusammenhang von den Ländern spricht, die er (dort jeweils: außerhalb von Persien) „in Besitz genommen hat“, wird dies durch das Imperfekt agbāyam „ich habe ergriffen, in Besitz genommen“ ausgedrückt. Gegenüber der Aoristform adarši wirkt dieses Imperfekt wie eine Neuerung – denn das Imperfekt ist als das normale Vergangenheitstempus des Altpersischen zu bezeichnen –, die veranlaßt ist durch den (seinerzeit offenbar noch nicht zum Abschluß gekommenen) Zusammenbruch des ererbten Aspektsystems und das daraus folgende Verschwinden des Aorists aus dem lebendigen Sprachgebrauch16. 14 Zu erwarten wäre aufgrund des Vergleichs mit dem Avestischen und Vedischen altpers. *tayāhām *paruvīnām (vgl. jav. y{ŋhąm = ved. ysām sowie jav. paoirī- < *parī- = ved. pūrv-).
15 Vgl. für die Einzelheiten Schmitt 1999, p. 30-32. 16 Schon Cowgill 1968, p. 262 betrachtete adarši als Archaismus und p. 267 als Relikt der archaischen Sakralsprache; aber entgegen Cowgill 1968, p. 262 ist adarši nicht äquivalent mit hamadāraya (DB I 26), das vielmehr deutlich die (wegen ham- naheliegende) Bedeutung „zusammenhalten“ hat.
Schmitt
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Daß Dareios sich bei dieser Inbesitznahme, wie er ausdrücklich hervorhebt, der Hilfe des persischen Volkes (kāra Pārsa) erfreute – DPe 7–9 taya adam adarši hadā anā Pārsā kārā „die ich in Besitz genommen habe zusammen mit diesem persischen Volk“17 –, entbehrt ebenfalls wieder jeder Parallele. Nach anderen Belegstellen waren die Länder ihm zuteil geworden, oder er hatte sie in Besitz, und immer war dies vašnā A.uramazdāha „nach dem Willen Ahuramazdās“ geschehen, der sie ihm verliehen hatte. Insgesamt jedenfalls ist der Vorspann der Länderliste in der hier vorliegenden Kombination (Inbesitznahme durch König und Volk, Furcht der Länder, Tributabgabe) einmalig. Von der Furcht der Länder vor dem König ist in diesem Zusammenhang sonst nirgends die Rede, statt dessen werden in DNa und DSe die prompte Befolgung der königlichen Befehle und die Bewahrung der Ordnung infolge der königlichen Gesetzgebung betont. Und der Bīsutūn-Text weicht dadurch völlig ab, daß die meisten dieser Punkte nicht vor, sondern erst nach der Länderliste in einem eigenen Abschnitt (DB I 17–20, § 7) genannt werden. Insofern bestehen also große Unterschiede bei den mit den Länderlisten verbundenen Aussagen, aber der hier behandelte Text DPe steht einer Einordnung nach Bīsutūn und vor den übrigen Inschriften nicht entgegen. In der Länderliste selbst (DPe 10–18) ist als spezielle Besonderheit hervorzuheben, daß neben den Griechen (Ionern) „im Meer“ (13f. taya drayahyā) auch die „Griechen des Festlandes“ (12f. Yau̯ n ā tayai̯ uškahyā) genannt werden. Wenn sich dieses Nebeneinander inschriftlich sonst auch nirgends findet, so wird man doch annehmen dürfen, daß es sich hier nicht um eine Augenblicksbildung handelt, denn diese Formulierung stimmt allzu auffällig und allzu eng mit Herodots Bericht über die Unterwerfung Ioniens zu Kyros’ Zeiten überein: Herodot 1,169,2 stellt dort τοὺς ἐν τῇ ἠπείρῳ Ἴωνας „die Ioner auf dem Festland“ wie Dareios den ‘Ionern der Inseln’ (οἱ τὰς νήσους ἔχοντες Ἴωνες) gegenüber. Eine zweite Eigenheit dieser Länderliste soll nicht ungenannt bleiben, wenngleich sie weniger bemerkenswert ist: Unmittelbar nach den Griechen werden, ohne weitere Spezifizierung, auch noch „die Länder, die jenseits des Meeres (sind)“ genannt (14f. dahyāva tayā para draya). Sie kommen sonst nirgends vor, im Gegensatz zu „Saken jenseits des Meeres“ (DNa 28f. Sakā taya paradraya) und „Ionern, die jenseits des Meeres wohnen“ (XPh 24f. Yanā tay[a] drayahyā dārayanti)18. Der zentrale Gedanke des Schlußabschnittes von DPe (§ 3), daß der (ungenannte) Adressat der Inschrift die Perser schützen soll, damit die Sicherheit gewährleistet bleibt, stellt eine weitere Besonderheit dieses Textes dar, die ohnegleichen ist. Und die Prognose am Ende des Textes, daß in diesem Fall „Glückseligkeit... herabkommen werde auf dieses Haus“ (23f. [šiyātiš] arā nirsāti abi imām viϑam), legt mit dieser speziellen Formulierung „auf dieses Haus (viϑ-)“ den Schluß nahe, daß Dareios sich hier an die Angehörigen seiner Sippe und speziell an seinen präsumptiven Nachfolger wendet, nicht an die Allgemeinheit. Angesichts dieser Situation ist es nicht weiter verwunderlich,
17 Daß kāra- hier das „Volk“ und nicht das „Heer“ bezeichnet, ergibt sich insbesondere daraus, daß in der folgenden Länderliste Pārsa fehlt, so wie in jenen Listen, denen die Einschränkung „außerhalb von Persien“ vorangeht. Und da sich das Demonstrativum a-nā Instr. Sing. mask. hier weder auf den Inschriftträger noch auf eine bildliche Darstellung oder dergleichen bezieht, kommt nur die Bezugnahme auf das ‘hier’ (in der Persis) wohnende Volk in Frage. Gleiches gilt für imam Pārsam kāram in Zeile 21, das dieselbe ‘markierte’ Voranstellung von Pārsa- zeigt, die durch das betonte Demonstrativum veranlaßt ist (vgl. Schmitt 2016, p. 42).
18 In DSe 28f. (ergänzt) stehen, wenn man der babylonischen Version folgt, die aber auch nicht vollständig erhalten ist, sogar beide Stämme als „jenseits des Meeres wohnend“ nebeneinander. Für die entsprechende altpersische Passage ist eine definitive Aussage jedoch nicht möglich, da sie gänzlich verloren ist.
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daß sich in diesem Teil der Inschrift altpersische Hapax legomena häufen: die Injunktivform tsam in der inhibitiven Wendung mā tsam „laß mich nicht Furcht haben!“ (21), der Imperativ pādi „schütze!“ (21f.) samt der Wiederaufnahme durch das Partizip pāta „geschützt“ (22), die ganze (das topikalisierte Subjekt des Schlußsatzes bildende) Phrase hayā duvaštam šiyātiš axšatā „sehr weit/lange (bestehende) ungebrochene Glückseligkeit“ (22f.) und schließlich arā nirsāti (vgl. oben). Beiläufig sei auf eine Formalie hingewiesen, die bisher nicht weiter beachtet worden zu sein scheint: Von Zeile 21 an ist der Text sehr viel enger geschrieben – die Abbildung bei Shahbazi 1985, pl. VI läßt dies in aller Deutlichkeit erkennen –, und die Zeilen enthalten wesentlich mehr Zeichen. Offenbar ist dem Steinmetz erst nach Zeile 20 bewußt geworden, daß der verfügbare Raum knapp wird. Am Textende in Zeile 24 hätte er dann aber auch noch Platz gehabt für den Worttrenner, den man hier im Gegensatz zu DPd vermißt. Die Schutzformeln, die sehr viele der Inschriften abschließen und mit denen Ahuramazdās Schutz erfleht wird, beginnen obligatorisch mit der Bitte des Königs (Dareios, Xerxes usw.) um Schutz für sich selbst – mām A.uramazdā pātu „Mich soll Ahuramazdā schützen...!“ –, schließen dann aber ein paarmal auch „mein Haus“ (utā-ma viϑam „und mein Haus“) mit ein19. Ganz ähnlich spricht Dareios in DB I 69 und 71 von „unserem Haus“ (viϑam tayām amāxam), das er vor Gaumāta gerettet hat. Abweichend hiervon heißt es nun aber am Schluß von DPe (24), daß, wenn das persische Volk geschützt ist (vgl. oben), šiyāti- „Glück(seligkeit)“ herabkommen werde „auf dieses Haus“ (abi imām viϑam). Dies bezieht man traditionell, analog zu den Schutzformeln und ganz naheliegenderweise, gewöhnlich auf das Königshaus. Da in dem Text aber sonst nur vom König als ‘Sprecher’ die Rede ist, jedoch weder seine Familie genannt noch der Adressat des Textes überhaupt genauer angegeben wird, kann man wohl nicht definitiv ausschließen, daß das in imām viϑam vorliegende Demonstrativum hier ganz konkret auf den ‘Hof’ des Königs, auf die in Persepolis entstehende Palastanlage, gemünzt ist20.
Der elamische Text DPf21 2 4 6 8 10 12
v.ú v.da-ri-ia-ma-u-iš v.SUNKI ir-šá-irra v.SUNKI v.SUNKI-ip-in-na v.SUNKI v. da-a-ú-iš-pè-na v.SUNKI h.muru-un hi uk-ku-ra-ir-ra v.miiš-tá-áš-pá v.šá-ak-ri v.ha-akka4-man-nu-ši-ia a-ak v.da-ri-iama-u-iš v.SUNKI na-an-ri GIŠ.ka4-at hima mu-ur h.hal-mar-riše hi ku-ši-ka4 ap-pu-ka4 hi-ma h.hal-mar-riše in-ni ku-ši-ik za-u-mi-in d.u-ra-mazeda-na hi v.hal-mar-riše v.ú ku-šiia a-ak d.u-ra-maze-da hi zíla tuk-mi-ni-na d.na-ap mar-pè-ip-
19 Eine schematische Übersicht über die einzelnen Elemente der Schutzformeln bietet Schmitt 1993b, p. 151-153. 20 Andererseits kann man zugunsten der Gleichsetzung von imām viϑam mit -ma viϑam „mein Haus“ auch anführen, daß in den Schutzformeln die fakultative Ergänzung „und mein Land“ ebenfalls mit „und dieses Land“ wechselt.
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tá i-tá-ka4 ap-pa hi h.hal-mar-riše ku-ši-ka4 a-ak v.ú ku-ši-ia ku-uttá ku-ši-ia tar-ma a-ak ši-iš-ni ku-ut-ta4 šil-la-ak hi zí-la sa-ap v.ú tuk-man-na a-ak v.da-ri-iama-u-iš v.SUNKI na-an-ri v.ú d.u-ramaze-da ú-un nu-iš-gi-iš-ni d.na-ap mar-pè-ip-tá i-tá-ka4 a-ak ku-ut-tá h.halmar-riše hi ku-ut-tá šá-rak GIŠ.ka4-at hi ik-ka4 kape-pa-ka4 hu-pè a-nu kin-ni-en ap-pa v.RUH. MEŠ-ir-ra ha-ri-ik-ka4 el-ma-man-ra
Da die achaimenidischen Königsinschriften ursprünglich auf Altpersisch konzipiert und anschließend in der Hofkanzlei ins Elamische und Babylonische übersetzt wurden – an dieser Stelle möge diese verkürzte Darstellung genügen –, sind Textvarianten zwischen den Texten, so wie sie hier für DPd und DPe diskutiert wurden, primär für die altpersischen Versionen untersucht worden. Die singuläre Dreisprachigkeit der Inschriftentetrade DPd–g auf dem in die Südmauer der Terrasse verbauten Monolithen erfordert es, hiervon abzuweichen. Für die elamische Inschrift DPf ist dies auch relativ einfach zu realisieren, da die elamischen Texte sich bekanntlich ziemlich genau dem jeweiligen altpersischen ‘Original’ anschließen – und man in den meisten Fällen bei Bedarf sogar den Versuch einer Rückübersetzung wagen könnte. Wenn man DPf nun nach dem für DPd–e befolgten Muster auf Besonderheiten untersuchen will, kann man sich insgesamt jedoch kürzer fassen. Die übliche Selbstprädikation des Königs in § 1 (1–6) ist nur in einem Punkt bemerkenswert, nämlich bei dem vierten Königstitel. Diesen gibt es im Altpersischen (unter Dareios) in der kürzesten Form xšāyaϑiya ahyāyā būmiyā „König auf dieser Erde“ (DSd, DSf, DSg, DSy), ferner erweitert um das Adjektiv vazkāyā „(auf dieser) großen (Erde)“ (DSab) und meist noch mit zusätzlichem dūra api „auch weithin“ (DEa, DNa, DSe, DZc); aus dem Rahmen fällt nur xšāyaϑiya haruvahyāyā būmiyā „König auf der ganzen Erde“ (DSb). Ausdrücklich hervorzuheben ist, daß keine von Dareios’ Inschriften aus Persepolis (wie auch der Bīsutūn-Text) diesen Titel aufweist. Die hier vorliegende elamische Form 3v.SUNKI h.mu-4ru-un hi uk-ku-ra-ir-ra „König auf dieser Erde“ (DPf 3f.22) entspricht der kürzesten der altpersischen Varianten so genau wie möglich. Sie wäre also nicht weiter zu kommentieren, wenn der altpersische Befund nicht deutlich zeigte, daß sie unter Dareios ausschließlich in Susa bezeugt ist, so daß auf einen gewissen Einfluß der susischen Kanzlei bei der Abfassung dieses Textes DPf geschlossen werden kann. Man mag weiter spekulieren, daß dies in der Zeit vor dem Aufbau einer zentralen Kanzlei in Persepolis oder während deren Entstehung geschah. Ein echter Beweis hierfür fehlt jedoch. Der folgende Abschnitt (§ 2) beginnt mit der bereits eingangs vorgestellten Aussage, daß es an dem Ort dieser Inschrift (in Persepolis) vorher noch keine Burg gegeben habe. Zu ihr fehlt im gesamten Textcorpus jegliche Entsprechung. Dieser Formulierung, daß „ich (Dareios) diese Burg gebaut habe“ (11hi v.hal-mar-riše v.ú ku-ši-ia), kommt unter den Dareios-Inschriften aus Persepolis noch der Text DPa am nächsten, wo es heißt, daß Dareios „diesen Palast errichtete“ (DPa 6 imam 22 Vgl. auch, mit teilweise verkürzter Schreibung, DSd, DSf, DSi, DSj, DSz.
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tacaram akunaš = elam. 6hi h.da-iz-za-ra-um hu-ut-taš-tá), somit also ein anderer Terminus verwendet wird. Im übrigen bietet dieser Abschnitt völlig isoliert stehende Angaben und auch mehrere Hapax legomena, so daß der eigenständige, vom üblichen Formular abweichende Wortlaut an einer Sonderstellung auch dieser Inschrift kaum einen Zweifel aufkommen läßt. Beispielsweise wird die Burg, die Dareios errichten ließ, mit den Worten tar-ma a-ak ši-iš-ni „fest und schön“ (16) bezeichnet23, deren altpersische Äquivalente eindeutig duruva- „gefestigt, fest, sicher“ (DB IV 39, umschrieben als elam. tar-ma DB III 65) bzw. naba- „schön, gut“ sind, die ihrerseits aber nicht als Beiwort zu einem Architekturterminus treten. Hinzuweisen ist aber noch auf zwei Passagen, die altpersischen Parallelen genau entsprechen. In DPf 12f. heißt es, dieser Bau sei erfolgt, wie „es Ahuramazdā der Wunsch war“ (12a-ak d.u-ramaze-da hi zí-13la tuk-mi-ni-na), und dem entspricht DSf 15f. A.uramazd[ām ava]ϑā kāma āha als einziger Beleg unter Dareios, so daß also auch hier wieder eine gewisse Nähe zu Susa zu beobachten ist. Auffällig ist allerdings, daß bei dieser Nennung Ahuramazdās der Zusatz „zusammen mit allen Göttern“ folgt (13f. 13d.na-ap mar-pè-ip-14tá i-tá-ka4) und sich dieser Text insofern zu dem altpersischen ganz links auf dem Stein (DPd; s. oben) stellt. Derselbe Zusatz findet sich auch in der Schutzformel des § 3 unmittelbar hinter dem einleitenden 19v.ú d.u-ra-20maze-da ú-un nu-iš-gi-iš-ni „Mich soll Ahuramazdā schützen!“, der üblichen Wiedergabe von altpers. mām A.uramazdā pātu, die in derselben Form (oft aber mit Personendeterminativ v.ú-un geschrieben) mehrfach wiederkehrt (vgl. DNa 41f., DSf 50, DSz 55f.). Als weiteres Objekt zu dem Verbum tuendi folgt ku-ut-tá h.hal-mar-riše hi „und diese Burg“ (21f.), ein Objekt somit, das in diesem Zusammenhang sonst unbekannt ist, wo nur Haus, Land und Reich bezeugt sind. Ein weiteres Schutzobjekt ist nicht genau zu fassen („alles“? „was auch immer“?), jedoch „an diesem Ort“ oder „auf dieser Terrasse“ (?) zu lokalisieren. Und im Verhältnis zu den anderen bekannten Schutzformeln völlig unerhört ist, daß hier zum Schluß (23f.) noch angefügt wird, was unbedingt verhindert werden soll: 23hu-pè a-nu kin-ni-en ap-pa v.RUH.MEŠ-ir-ra ha-ri-ik-ka4 el-ma-man-ra „Das soll nicht (nahe)kommen/geschehen, was der treulose/illoyale24 Mann denken (im Sinn haben) sollte!“25. Diese Aussage ist gewissermaßen das negative (oder prohibitive) Gegenstück zu der im Schlußteil von DPe (vgl. oben), wo ausgeführt wird, was die Sorge – impliziert: des (bzw. der) Königstreuen – um Schutz und Sicherheit zur Folge hat.
Der babylonische Text DPg ú-ru-ma-az-da ra-bi šá ra-bu-ú ina UGU DINGIR.MEŠ gab-bi šá AN-e u KI-tim ib-nu-ú u UN.MEŠ ib-nu-ú šá dum-qí gab-bi id-din-nu-ma UN.MEŠ ina lìb-bi bal-ṭu-ʾ šá a-na mda-a-ri-ia-muš LUGAL ib-nu-ú u a-na mda-a-ri-ia-muš LUGAL LUGAL-ú-tu id-din-nu ina qaq-qar a-ga-a rap-šá-a-tum d
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23 Anders als Hinz und Koch 1987, p. 1163, die auch (das nach der Konjunktion ku-ud-da „und“ folgende) šil-la-ak (angeblich „stark“) als weiteres Beiwort betrachten, verstehe ich es als eine Verbalform.
24 Elam. ha-ri-ik-ka4 ist in DB III 79 die Wiedergabe von altpers. arīka- „treulos, illoyal“; weitere Belegstellen in beiden Sprachen sind teilweise ergänzt.
25 Die Bedeutung des Verbums elam. el-ma- „denken“ steht zweifelsfrei fest; im vorliegenden Zusammenhang darf man die Form wohl als Äquivalent von altpers. maniyāta 3. Pers. Sing. Konj. Präs. Med. (vgl. DB IV 50) verstehen.
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šá KUR.KUR.MEŠ ma-di-e-tum ina lìb-bi-šú KUR par-su ma-da-a-a u KUR.KUR.MEŠ šá-ni-ti-ma li-šá-nu šá-ni-tum šá KUR.MEŠ u ma-a-tum šá a-ḫa-na-a-a a-ga-a šá ÍD mar-ra-tum u a-ḫu-ul-lu-a-a ul-li-i šá ÍD mar-ra-tum šá a-ḫa-na-a-a a-ga-a šá qaq-qar ṣu-ma-ma-i-tum u a-ḫu-ul-lu-a-a ul-li-i šá qaq-qar ṣu-ma-ma-i-tum mda-a-ri-ia-muš LUGAL i-qab-bi ina GIŠ.MI šá dú-ru-ma-az-da a-ga-an-né-tum KUR.KUR.MEŠ šá a-ga-a i-pu-šá-ʾ šá a-gan-na ep-ši KUR par-su KUR ma-da-a-a u KUR.KUR.MEŠ šá-ni-ti-ma li-šá-nu šá-ni-tum šá KUR.MEŠ u ma-a-tum šá a-ḫa-na-a-a a-ga-a šá ÍD mar-ra-tum u a-ḫu-ul-lu-a-a ul-li-i šá ÍD mar-ra-tum u a-ḫa-na-a-a a-ga-a šá qaq-qar ṣu-ma-ma-i-tum u a-ḫu-ul-lu-a-a ul-li-i šá qaq-qar ṣu-ma-ma-i-tum lìb-bu-ú šá a-na-ku ṭè-e-me áš-ku-un-nu-uš-šú-nu šá a-na-ku e-pu-uš gab-bi ina GIŠ.MI šá dú-ru-ma-az-da e-te-pu-uš a-na-ku dú-ru-ma-az-[da li-iṣ-ṣur]-an-ni it-ti DINGIR.MEŠ gab-bi a-na ana-ku u a-na šá a-[na-ku] a-ra-[mu?] KUR
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Der babylonische Text ganz rechts auf dem Monolithen (DPg) beginnt mit einer Lobpreisung der Schöpfungen Ahuramazdās, die an den Anfang von DPd (1f.) erinnert – es fehlt aber das Wort für „Gott“ –, jedoch im Gegensatz hierzu die sonst im Altpersischen übliche Ausdrucksweise vorzieht – also „Groß (ist) Ahuramazdā“ –, die mit einem Nominalsatz einsetzt, an den eine Reihe von Relativsätzen angeschlossen ist. Bei der auch in DPd vorgefundenen Ergänzung „größter der Götter“ wird im Babylonischen in auffälliger (man könnte auch denken: redundanter26) Weise wieder die Totalität betont: „der der größte (ist) unter allen Göttern“ (DPg 1 šá ra-bu-ú ina UGU DINGIR.MEŠ gab-bi). Dieser Totalitätsausdruck ist also das typischste Charakteristikum dieser Texte,
findet es sich doch in DPd 14f., 22 und 24, in DPf 13f. und 20f. sowie hier in DPg 1 und 24. Im folgenden sind, bei aller Ähnlichkeit der Formulierungen, im Detail doch eine Vielzahl von Unterschieden festzustellen: die Reihung „Himmel und Erde“ (DPg 2 AN-e u KI-tim) im Gegensatz zum Usus des Altpersischen; zweimal der Plural „die Menschen“ (DPg 2 und 3 UN.MEŠ) im Gegensatz zum altpersischen kollektivischen Singular; statt „der das Glück geschaffen hat für den Menschen“ vielmehr „der alles Wohlergehen gegeben hat...“ (DPg 2f. 2šá dum-qí 3gab-bi id-dinnu-ma); die Erweiterung „(den Menschen,) den auf ihr (= der Erde) lebenden“, was im altpersischen Textcorpus nirgends gesagt wird. Ferner: Ahuramazdā hat Dareios „(als) König geschaffen“ (DPg 4 LUGAL
ib-nu-ú), nicht „gemacht“, so wie es auch in DPd 2f. ausnahmsweise altpers. xšāyaϑiyam
adadā heißt (vgl. oben), und hat ihm (hier jedoch mit Wiederholung von Name und Titel) „die Herrschaft gegeben/verliehen“ (DPg 5 LUGAL-ú-tu id-din-nu), in Entsprechung zu altpers. xšaçam frābara (DPd 3f.; vgl. oben). Der Ausdehnungsbereich dieser Königsherrschaft wird dann noch
26 Da das Babylonische keine Steigerungsformen für Adjektive kennt, kann durch gab-bi „all“ der Superlativ verdeutlicht werden.
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genauer umrissen (DPg 5 ina qaq-qar a-ga-a rap-šá-a-tum „auf dieser Erde weithin“27), entgegen den altpersischen Texten, die immer nur, sozusagen abstrakt, von der Verleihung der Herrschaft sprechen. All diese Angaben sind in großen Teilen ganz eigenständig und ohne genaue Äquivalente im Altpersischen (und Elamischen), weisen aber auch einzelne Elemente auf, die dort ein Pendant haben wie die Nennung von „vielen Ländern“ (vgl. aber oben zu DPe 3f. xšāyaϑiya dahyūnām tayašām parūnām „König der vielen Länder“) und der Merismus „Persien, Medien und die anderen Länder“, der in Bīsutūn mehrfach begegnet. Völlig von der Ausdrucksweise des Altpersischen (und Elamischen) weicht dann aber der Schluß des § 1 ab, wo von den anderen Ländern „anderer Zunge (= Sprache)“ (DPg 7f. 7li-šá-nu 8šá-ni-tum) die Rede ist, den Ländern der Gebirge und der Ebene, den Ländern diesseits und jenseits des Meeres sowie diesseits und jenseits der Wüste (wörtlich: des „Landes des Durstes“, qaq-qar ṣu-ma-ma-i-tum). Hier steht der babylonische Text, der mit seiner ausführlichen Beschreibung viel stärker ins Detail geht, als das bei „Persien, Medien und die anderen Länder“ der Fall ist, also ganz in der mesopotamischen Tradition. Der ebensolange § 2 – der babylonische Text ist in nur zwei Abschnitte unterteilt – enthält eine skizzenhafte ‘Länderliste’ (DPg 15–20), die genau der Formulierung in § 1 (6–12) entspricht. Auffällig und ohne Parallele ist, daß die übliche Einleitung „Dies (sind) die Länder, die...“ nach der traditionellen Lesung der Stelle durch die recht allgemeine und etwas unklare Aussage „die dies taten (bauten?)“ (DPg 14 šá a-ga-a i-pu-šá-ʾ) – ohne ein spezifisches Objekt (etwa „Burg“ wie in DPf?) – und das ebenso bemerkenswerte „die sich hier versammelten“ (nach früherer Lesung DPg 14 šá a-gan-na ip-ḫu-rum) fortgesetzt wird, das zwar altpers. hangmatā „sie sammelten sich“ entspräche, das seinerseits aber nie in einem solchen Zusammenhang erscheint. Diese Schwierigkeit läßt sich jedoch leicht dadurch beheben, daß man mit Matthew W. Stolper28 statt des unmöglichen ip-ḫu-rum (bei Weissbach 1911, p. 85) am Ende von Zeile 14 vielmehr ep-šú liest, das an anderer Stelle das Pendant von altpers. kta- „gemacht“ ist, daß man die Stelle also versteht als „(die Länder,) die dies taten/bauten, was hier ge-/erbaut (worden) ist“. Die Fortführung des Textes unmittelbar nach der Liste hängt in jedem Fall völlig in der Luft und erscheint unmotiviert: „wie ich ihnen Weisung erteilte (= befahl)“ (DPg 20f. 20lìb-bu-ú šá a-na-ku 21έè-e-me áš-ku-un-nu-uš-šú-nu). Man hat hier den Eindruck, daß dies als Nachtrag zu dem nicht recht klaren „sie taten dies“ von Zeile 14 etwas ergänzen soll, was dort vergessen worden (oder weggefallen) war. Der gerade in dieser Passage (DPg 13–21) recht komplexe Periodenbau des babylonischen Textes könnte dies durchaus veranlaßt haben. Das dann folgende Resümee, daß „er“ (Dareios), was er getan hat, alles nach Ahuramazdās Willen getan hat (DPg 21–23), erinnert, natürlich mit den üblichen Variationen, an verschiedene Aussagen altpersischer Inschriften (etwa DNa 48–50, DSf 20–22, XPh 43–45). Und die Schutzformel am Textende enthält, wie schon betont, wieder den Zusatz „zusammen mit allen Göttern“ (DPg 24 it-ti DINGIR.MEŠ gab-bi) und teilt darnach das Objekt ausdrücklich auf in „mich und, was ich...“, ist am Ende allerdings nicht gänzlich lesbar und folglich unklar. Die Ergänzung von Weissbach 1911, p. 87 šá a-[na-ku] a-ra-[mu] „was ich liebe“29 überzeugt jedenfalls nicht recht, und etwas anderes
27 Dies erinnert natürlich an altpers. ahyāyā būmiyā vazr̥kāyā dūrai̯ api. Aber diese Phrase findet sich nur in der Königstitulatur (allerdings nicht in DPe).
28 Vgl. Stolper bei Lincoln 2012, p. 177 Anm. 24. 29 Der Kursivdruck von „mu“ und „liebe“ bei Weissbach gibt die Unsicherheit der Ergänzung an. Ihm schließen sich in der Übersetzung Lecoq 1997, p. 230 und Kuhrt 2007, p. 483 an.
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als „was ich gemacht bzw. geschaffen habe“ erscheint, nach den vorhandenen Parallelen, mehr oder weniger ausgeschlossen. Gerade wegen dieser Schlußpassage ist zu bedauern, daß George G. Camerons „new and complete transliteration of Dar. Pers. g, which will replace Weissbach’s defective edition“ (so Schmidt 1953, p. 62 Anm. 20) nie publiziert worden ist, nur seine Übersetzung (vgl. Schmidt 1953, p. 63b)30.
Schluß Wenn man sie als Ganzes betrachtet – eine ‘literarische Analyse’ von DPd–g versuchte Herrenschmidt 1990, p. 54-60 –, stellen die vier Texte dieses Ensembles etwas für die achaimenidische Epigraphik Einzigartiges dar, da sie sich, jeder von jedem anderen verschieden, inhaltlich gegenseitig ergänzen. Das einzige, alle vier Texte verbindende Thema ist die Bitte um Schutz, aber auch dies ist ein Thema mit Variationen, denn erbeten wird er in DPd für das Land (die Persis), in DPe für das persische Volk, in DPf für den König und die neuerrichtete Burg, in DPg für den König und... (seine Werke?). Verstärkend kommt hinzu, daß der babylonische Text fest in der alten mesopotamischen Tradition verankert ist, wie schon durch die augenfälligen Unterschiede zwischen DPg und etwa der Übersetzung von DB hervorgeht, während beim elamischen Text solche elamische Couleur weniger deutlich hervortritt, weil dieser sich enger an ein – unbekanntes, aber gewiß zu postulierendes – altpersisches Muster anzuschließen scheint31. Auffällig ist in diesem Zusammenhang, daß die beiden mittleren Inschriften DPe (altpersisch) und DPf (elamisch), die beide mit der Selbstprädikation des Königs beginnen, hier Unterschiede bei den Königstiteln aufweisen, obwohl die Texte doch zur selben Zeit entstanden sind. Im Gegensatz zu diesen beiden Texten betrifft die erste Aussage der beiden äußeren Inschriften DPd (altpersisch) und DPg (babylonisch), wenn auch in sehr unterschiedlicher Weise, die Einsetzung des Königs durch Ahuramazdā. Dieser Wechsel im jeweils eingangs angesprochenen Thema weist auf eine spiegelbildliche Orientierung der vier Texte. Gleichwohl kann von einer einheitlichen Komposition dieser Inschriftentetrade, also von einem ‘Gesamtkunstwerk’, angesichts der vielen unübersehbaren Unterschiede höchstens formal, aber nicht inhaltlich die Rede sein. Sie spiegelt vielmehr offenkundig die kulturelle Vielfalt des Reiches wider. Dabei stellen die beiden altpersischen Texte aber ausdrücklich Persien und die Perser in den Vordergrund. In diesem Zusammenhang hat Filippone 2012 anhand einer detaillierten Gegenüberstellung der beiden altpersischen Texte herausgearbeitet, daß hierin politische Dokumente vorliegen, in denen es Dareios vorrangig darum geht, seine besondere Beziehung zu dem Land Persien und dem persischen Volk (kāra-) als der „ethno-classe dominante“ des Reiches (p. 117) zu betonen. [Nachtrag: Das Manuskript dieses Aufsatzes ist im Oktober 2018 den Herausgebern zugegangen, lange vor dem Erscheinen (im Juni 2019) von: Soheil Delshad, “DPg: Ahuramazdā and the Creation of Water, with a New Text Edition”, Iranian Studies 10, London, Routledge. Entgegen
30 Cameron übersetzt, allerdings ohne nähere Begründung, „what I construct (?)“. 31 Eine ‘Rückübersetzung’ ins Altpersische, wenn man denn eine solche Spielerei wagen wollte, wäre für den elamischen Text DPf jedenfalls wesentlich leichter zu bewerkstelligen als für den babylonischen Text DPg.
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Delshad halte ich in Zeile 2 an der Lesung UN.MEŠ (wie in DPg 3) fest; in der Schreibung A.MEŠ liegt ganz offensichtlich ein Steinmetzfehler vor (vgl. Delshads Hinweis auf M. W. Stolper).]
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Pierre Briant
Tavernier et Tavernier à Persépolis : une prédestination ? Jan Tavernier (Université catholique de Louvain)
Introduction C’est avec plaisir et gratitude que je dédie cet article à mon collègue et ami Pierre Briant, éminent spécialiste de l’histoire de l’empire achéménide (c. 550-330 av. J.-C.), dont je ne rappellerai que le grand opus Histoire de l’empire perse : de Cyrus à Alexandre (Briant 1996 ; traduit en anglais par P.T. Daniels, cf. Briant & Daniels 2002)1. L’ayant rencontré pour la première fois à Chicago en 1999, à l’occasion de son doctorat honoris causa (alors que j’étais moi-même au début de mes recherches doctorales), j’ai eu l’honneur de le revoir plusieurs fois pendant des colloques et des ateliers et de m’entretenir avec lui de différents aspects de l’histoire du Proche-Orient ancien du 1e millénaire av. J.-C. Ces discussions étaient très intéressantes pour moi et, certes, la grande érudition de Pierre Briant reste gravée dans ma mémoire. Pendant la seconde moitié du 17e siècle, le site de Persépolis, une des anciennes capitales de l’empire achéménide, était inondé de visiteurs occidentaux, désireux de voir les vestiges de cet ancien Empire, si grand et puissant mais finalement vaincu par le grand conquérant macédonien Alexandre. De nombreux récits de ces visites nous sont parvenus (cf. récemment Mousavi 2012 et Tavernier 2019, sous presse). Pourtant, ces visites parfois irritaient les autorités locales qui devaient, sur l’ordre du shah lui-même, supporter financièrement les “touristes” et qui, pour éviter ces dépenses, essayaient de décourager les visiteurs en détruisant le site, souvent sous prétexte des prescriptions de l’Islam2. Heureusement, les dégâts causés par ces actions ne furent pas considérables et n’arrêtèrent pas le flux des visiteurs européens vers Persépolis. Parmi ces visiteurs européens se trouvaient beaucoup de Français, qui, surtout entre 1629 et 1674, purent admirer la grandeur de Persépolis : 1) 1629 : le père Philippe de la Très Sainte-Trinité (1603-1671). 2) 1648 : François de la Boullaye-le-Gouz (1610-1666). 3) 1652 et plus tard : Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689). 4) 1660 : Raphaël du Mans (1613-1696), le prieur du monastère des Capucins à Ispahan. 5) 1665 : André Daulier Deslandes (1621-1715). 6) 1665 : Jean de Thévenot (1633-1667). 7) 1667, 1673, 1674 : Jean Chardin (1643-1713). 8) 1668 : Ange de Saint-Joseph (1636-1697), un ecclésiastique.
1 J’ai bon espoir que le thème de cette étude plaira à Pierre Briant, sachant qu’il a publié en 2003 un livre sur Darius et Alexandre dans lequel il consacre une grande attention aux ouvrages des temps modernes (Briant 2003 ; cf. Tavernier 2004).
2 Par exemple Imam-quli Khan, le gouverneur de Fars (Matthee 2009, p. 162).
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Fig. 1. Jean-Baptiste Tavernier (gravure par Joan Hainzelman, paru dans Tavernier 1713a). © : Wikimedia Commons, Gravure de Joan Hainzelman, Joan Hainzelman – Bibliothèque nationale de France, 1679 (https://commons.wikimedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Tavernier#/media/File:JB-Tavernier.jpg)
Jean-Baptiste Tavernier (1605-1689)3 Cette étude se concentre sur un de ces voyageurs, Jean-Baptiste Tavernier, un homonyme de moi-même, mais à ma connaissance sans liens familiaux4. Jean-Baptiste Tavernier naquit à Paris en 1605. Son père, Gabriel, était un marchand de cartes géographiques à Anvers, qui en 1575 s’était réfugié en France à cause des persécutions des protestants (Joret 1886, p. 1 ; Firby 1988, 39)5. Bien que nous ayons plusieurs sources concernant sa généalogie, celle-ci reste très problématique (Joret 1886, p. 3-4). Très vite, le jeune Jean-Baptiste est passionné de voyages et en 1630 il a déjà 3 En 2005, Philippe Nicolet a produit un documentaire sur la vie et les voyages de Jean-Baptiste Tavernier. 4 Cette constatation est basée sur une recherche dans l’arbre généalogique de ma propre famille qui remonte bien avant le 17e siècle, mais qui ne compte aucun Jean-Baptiste Tavernier parmi ses membres.
5 Sa famille était probablement originaire de la Wallonie (Belgique) ou du Nord de la France, le nom Tavernier n’étant pas un nom flamand d’origine (Joret 1886, p. 2 n.1).
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traversé la plus grande partie de l’Europe. La même année commence son premier voyage en Orient et au début 1631 il arrive à Constantinople. Il continue son voyage en visitant plusieurs villes en Turquie et Erevan en Arménie. Il va jusqu’à Ispahan (1631) et rentre en Europe, en passant par Bagdad et Alep. En 1633 il est de retour en France. Son deuxième voyage en Orient (1638-1643) l’amène en Perse et en Inde (jusqu’à Agra et Golkonda). En Inde il se découvre un intérêt pour les cours royales (grâce à une visite à Agra, capitale de l’empire moghol, en 1641 [Joret 1886, p. 56]) et pour les bijoux (par une possible visite aux mines de diamant, aussi en 16416). Ces deux aspects, l’un étroitement lié à l’autre, détermineront partiellement sa vie, puisque Jean-Baptiste devient un marchand en bijoux, ayant, entre autres, les rois de l’Orient comme clients. Désormais ses voyages ont aussi un but commercial. Pendant son troisième voyage (1643-1649) il visite aussi Java et le Cap, mais les deux voyages suivants (1651-1655, 1657-1662) ne l’amènent pas au-delà de l’Inde. Par contre, il explore surtout l’Inde et la Perse, où il développe de bonnes relations avec l’empereur moghol de l’Inde et le shah persan, qui deviennent des clients fidèles. Entre son cinquième et sixième voyage, plus précisément en 1662, Jean-Baptiste Tavernier épousa Madeleine Goisse, la fille d’un joaillier parisien, peut-être en reconnaissance pour les maints services rendus à Tavernier par celui-ci (Joret 1886, p. 161-162 ; Ogden 2017, p. 642). Le couple n’eut pas d’enfants ; dans l’introduction de l’édition de 1713 du livre de Tavernier, on peut lire que Madeleine était trop âgée pour lui donner un enfant (Tavernier 1713a, p. *4b). À peu près un an après son mariage, le 27 novembre 1663 (Tavernier 1676, p. 253 ; Joret 1886, p. 163)7, Tavernier entama son sixième et dernier voyage en Perse et Inde (1663-1668), pour une raison plutôt juridique et commerciale : pour régler un conflit entre Jean Pitan, le frère de sa bellemère, et Daniel Chardin (le père du voyageur connu Jean Chardin), Jean-Baptiste allait vendre des marchandises en Perse et Inde pour récompenser Chardin, au nom de Jean Pitan (Ogden 2017, p. 642-644). Il fut notamment accompagné par André Daulier Deslandes (Ogden 2017, p. 645), qui dans son livre fait mention de Tavernier (Daulier Deslandes 1673, p. 30-35). Dans une lettre à son frère Pierre, André exprime sa désillusion sur le fait que Tavernier avait arrangé la vente d’une grande partie des biens au shah Abbas II sans l’en informer (Kroell 1979, p. 9-19 ; Kroell 1994). Le 24 février 1665, Tavernier, Daulier Deslandes et Thévenot partaient pour l’Inde, mais à Bandar Abbas, Daulier Deslandes décidait de retourner vers la France, tandis que Thévenot préférait aller à Bassorah et que Tavernier continuait vers l’Inde. C’est pendant ce voyage que Daulier Deslandes et Thévenot visitèrent Persépolis ensemble. Le nom de Jean-Baptiste Tavernier est surtout connu en lien avec un diamant fameux, le “Diamant bleu de la Couronne de France”, appelé aussi “Bleu de France” (anglais “French Blue”) ou encore “Bleu de Tavernier” (anglais “Tavernier Blue”). Le marchand avait acheté ce diamant, de 115,28 carats métriques (Ogden 2017, p. 641) pendant son sixième voyage, probablement à Ispahan (Ogden 2017, p. 648). Après la vente du diamant au roi Louis XIV en 1669, il fut retaillé et renommé en 1673 comme “Le Diamant bleu de la Couronne de France”. Maintenant, il se trouve au Smithsonian National Museum of Natural History (Washington DC) sous le nom de “Hope Diamond” (Ogden 2017, p. 648). 6 Tavernier ne dit pas explicitement qu’il a vu ces gisements en 1641, mais en tout cas, c’est à partir de 1641 qu’il prit tous les renseignements pour une visite plus tard (Joret 1886, p. 63). Sa première visite documentée de manière certaine à une mine de diamant date de 1645 (cf. Joret 1886, p. 81-87).
7 Un acte juridique donne la date du 8 novembre. Cette discordance n’est pas expliquée (Ogden 2017, p. 644).
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Le 6 décembre 1668 Tavernier regagne Paris et restera en Europe pour une plus longue période, durant laquelle il se met à la rédaction de ses ouvrages8, probablement mu par une volonté de devenir riche et connu (Matthee 2009, p. 144). Toutefois, et bien qu’il eût écrit en 1676 que “Mon âge ne me permetant plus d’entreprendre de nouveaux voyages” (Tavernier 1676, p. 3), il entreprit un autre voyage en Europe en 1684. La bonne réputation de Tavernier atteignit la cour de Versailles et, en 1669, il recevait des lettres d’anoblissement de Louis XIV (Joret 1886, p. 212 et 395-398). Un an plus tard, le 28 avril 1670, il acquérait la baronnie d’Aubonne, située au bord du Lac Leman en Suisse (Joret 1886, 215-217). Après cet achat, il fit démolir l’ancien donjon médiéval pour le remplacer par une nouvelle tour qui ressemble à un minaret arabe (fig. 2), apparemment parce qu’il voulait quelque chose qui rappelait l’Orient. Cette tour porte toujours son nom (“Tour Tavernier”)9. Malheureusement, des problèmes financiers amenèrent son épouse à vendre en son absence la baronnie d’Aubonne le 17 février 1685 (cf. Joret 1886, p. 400-402 ; Burger 2017). La situation financière pénible força aussi Tavernier à entamer un nouveau voyage en Orient. Avec l’intention de gagner la Perse par Moscou et la mer caspienne, il quittait la France pour n’y jamais revenir. En février 1689, il mourut à Smolensk à l’âge de 84 ans. Son épouse le suivait dans la mort peu après à Hambourg (Burger 2017). Tavernier a fait paraître trois ouvrages : le premier fut publié “Avec privilège du Roy” en 1675 et porte le titre Nouvelle relation de l’intérieur du serrail de Grand Seigneur contenant plusieurs singularitez qui jusqu’icy n’ont point esté mises en lumière (Paris et Cologne), ouvrage se concentrant sur l’empire ottoman. Le deuxième est le plus connu et s’appelle Les six voyages de Jean-Baptiste Tavernier (Paris, 167610) ; il est composé de deux tomes : le premier traite de la Turquie et de la Perse, tandis que le deuxième parle de l’Inde et des îles voisines. Le troisième ouvrage est intitulé Recueil de plusieurs relations et traitez singuliers et curieux de J.B. Tavernier, chevalier, baron d’Aubonne. Qui n’ont point esté mis dans ses six premiers voyages (Paris, 1679). Cet ouvrage est divisé en cinq parties : 1) Une relation de Japon, & de la cause de la persecution des Chrestiens dans les îles : Avec la Carte du Païs. 2) Relation de ce qui s’est passé dans la Negociation des Deputez qui ont esté en Perse & aux Indes, tant de la part du Roy, que de la Compagnie françoise, pour l’establissement du Commerce. 3) Observations sur le Commerce des Indes Orientales, & sur les fraudes qui s’y peuvent commettre. 4) Relation nouvelle & singuliere du Royaume de Tunquin : Avec plusieurs Figures & la Carte du Païs. 5) Histoire de la Conduite des Hollandois en Asie.
8 Étant en toute probabilité un presque analphabète, il avait besoin d’autres personnes pour éditer ses notes (Matthee 2009, p. 145). Cela n’empêchait pas cependant la popularité des ouvrages de Tavernier (Matthee 2009, p. 148).
9 Cf. https://www.notrehistoire.ch/medias/112099. Le lien entre Aubonne et Jean-Baptiste Tavernier est toujours visible, parce que la commune d’Aubonne a une “Rue Tavernier” (cf. https://www.notrehistoire.ch/medias/111878 pour une vue ancienne de cette rue). Pour les gastronomes, il y a aussi le restaurant “Le Tavernier” (https://le-tavernier.business.site).
10 Cet ouvrage a connu plusieurs rééditions (Touzard 1997, p. 108 ; Burger 2017).
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Fig. 2. “Church and castle with its minaret-style tower, built 1680 for Jean-Baptiste Tavernier, at Aubonne, Roland Zumbuehl, 30/03/2009” (https://commons.wikimedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Tavernier#/media/File:Aubonne-Eglise-Bourg.jpg).
Typiques pour Jean-Baptiste Tavernier sont ses relations avec les cours royales orientales d’Orient et son intérêt pour le commerce, les bijoux et les pierres précieuses ; le commerce était son activité professionnelle principale et une des motivations pour ses voyages. Un épisode beaucoup moins connu est sa visite à Persépolis, l’ancienne capitale des Achéménides. Tavernier parle brièvement de cette visite dans la première partie de son deuxième ouvrage, qui fut imprimé en 1676 à Paris, “Avec privilège du Roy” (Tavernier 1676). C’est ici l’occasion de comparer les titres des œuvres des autres visiteurs français avec celui de Tavernier : -
Philippe de la Très Sainte-Trinité (1649).
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Pierre de Saint-André (1652), qui publia une traduction de l’ouvrage précédent.
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François de la Boullaye-le-Gouz (1653), qui visita Persépolis pendant le printemps de 1648.
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Raphaël du Mans (1660 et 1684). Ces deux manuscrits ne furent pas publiés, mais des voyageurs contemporains, p. ex. Chardin, y avaient quand même accès (Richard 1996 ; Tavernier 2019, sous presse).
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André Daulier Deslandes (1673), dont son ouvrage fut imprimé, comme celui de Tavernier “Avec privilège du Roy”. Il est intéressant de voir que les deux ouvrages de Tavernier et de Daulier Deslandes ont été publiés chez le même imprimeur, c.-à-d. “Gervais Clouzier, au Palais, sur les degrez en montant pour aller à la Sainte Chapelle, à l’Enseigne du Voyageur”.
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Jean de Thévenot, dont l’ouvrage fut publié à titre posthume en 1674 à Paris.
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Ange de Saint-Joseph (1684).
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Jean Chardin (1711).
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La comparaison entre ces titres montre déjà que Tavernier, mentionnant qu’il a voyagé par “toutes les routes que l’on peut tenir” n’était pas dénué d’une certaine assurance de soi. Ce trait de caractère se manifeste aussi dans sa préface de son livre, même s’il faut tenir compte de l’esprit du temps. En fait, cette préface est une lettre adressée au roi Louis XIV de France (1643-1715). Des remarques intéressantes sont entre autres : 1) “En tous les païs que j’ai parcourus, ma plus forte passion a toujours esté de faire conoître les qualités héroïques de VOSTRE MAJESTÉ & les merveilles de son règne, de donner une haute idée de sa puissance, & de montrer combien ses Subjets excellent par leur industrie & par leur courage sur les autres peuples de la terre. J’ose dire à VOSTRE MAJESTÉ que je l’ai fait avec plus de hardiesse, & méme avec plus de succèz que ceux qui avoient un titre & un caractère pour en parler” (Tavernier 1676, p. 4). 2) “J’ay hazardé souvent & ma fortune & ma vie, en élevant par mes discours VOSTRE MAJESTÉ au-dessus de tous les Princes de l’Europe & de ces Rois d’Orient, méme en leur présence. Je suis sorti avec avantage de tous ces perils, en imprimant le respect de vostre Nom dans le cœur de ces Barbares” (Tavernier 1676, p. 4-5). 3) “A l’abri de ce Nom Auguste respecté dans tout le monde, j’ay fait plus de soixante mille lieuës par terre avec une entière sureté11. J’ay traversé six fois la Turquie, la Perse & la meilleure partie des Indes, & j’ay tenté le premier d’aller aux fameuses Mines de diamans. Trop heureux d’en avoir aporté des pierres précieuses que VOSTRE MAJESTÉ a bien voulu joindre aux pierreries de sa Couronne” (Tavernier 1676, p. 5).
Tavernier et Persépolis Concentrons-nous maintenant sur la visite de Tavernier à Persépolis12, visite encore très peu étudiée par les auteurs, la seule chose relevée étant que Tavernier n’était pas vraiment impressionné par la grandeur de Tchel minar (Joret 1886, p. 183 ; Rogers 1901, p. 25 ; Booth 1902, p. 57-58 ; Richard 1995, p. 26 n.81 ; Mousavi 2012, p. 105 ; Burger 2017). À la page 656, il annonce quelques remarques sur les ruines de ce qu’il appelle Tcheelminar13 (le nom habituel de Persépolis à l’époque ; cf. Tavernier 2019, sous presse), qu’il ne connecte par ailleurs jamais au Persépolis des textes antiques. Déjà ici, il nous informe que son enthousiasme pour le site n’est pas très grand : “les ruines de Tcheelminar ; sur quoy je ne me trouveray peut-estre pas de mesme sentiment avec quelques-uns qui m’en ont parlé sans beaucoup de connoissance””. À la page suivante, le récit réel sur Persépolis commence : “À la pointe de la montagne& sur la droite du grand chemin, on voit douze colonnes qui sont encore sur pied & forment comme un quarré. Il y a dans l’entre-deux de la montagne quantité de niches, & mesme jusques sur le chemin ; elles regardent ces colonnes, & c’est apparemment
11 Les lettres d’anoblissement mentionnent qu’il a fait “plus de soixante mil lieues tant par mer que par terre” (Joret 1886, p. 397).
12 Tavernier parle de sa visite à Persépolis dans le chapitre relatif à son cinquième voyage, où il fait la route d’Ispahan à Chiraz. Le 5 mars 1665, Tavernier arrivait à Mayn, le lendemain il se trouvait au caravansérail d’Ab-zherme. Pour aller depuis là à Persépolis, il fallait que les voyageurs “quand ils ont passé le dernier grand pont prennent à gauche le long de la rivière, & il n’y a plus que deux ou trois lieuës” (Tavernier 1676, p. 656). Le 7 mars, à 18h00 il arrivait à Chiraz.
13 En persan, cheel veut dire “40”, tandis que minar est “colonne”. Le nom signifie donc “40 colonnes”.
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où les anciens Persans mettoient leurs idoles14. De là on vient à Tcheelminar où j’ai esté plusieurs fois, & entr’autres en la compagnie du sieur Angel Hollandois qui avoit esté envoyé par la Compagnie pour montrer à desseigner au Roy de Perse, qui estoit alors Cha-Abbas II. Il demeura plus de huit jours à desseigner toutes ces ruines, dont j’ay vû depuis d’autres desseins qui representent ce lieu-là comme une très belle chose : mais apres qu’il eût achevé le sien il avoüa qu’il avoit mal employé son temps, & que la chose ne valoit pas la peine d’estre desseignée, ni d’obliger un curieux à se detourner un quart-d’heure de son chemin” (Tavernier 1676, p. 657 ; Tavernier 1713b, p. 399). Tavernier continue comme suit : “Car enfin ce ne sont que des vieilles colonnes, les unes sur pied les autres par terre, & quelques figures tres-mal-faites, avec de petites chambres quarrées & obscures ; tout cela ensemble persuadant aisément à ceux qui ont vû comme moy les principales Pagodes des Indes15 que j’ay bien considérées, que Tcheelminar n’a esté autresfois qu’un Temple de faux Dieux. Ce qui me confirme dans cette creance, est qu’il n’y a point de lieu dans la Perse qui soit plus propre pour un temple d’Idolâtres acause de l’abondance des eaux ; & ces petites chambres estoient apparemment les retraites des Prestres où ils alloient manger dans l’obscurité, de peur que quelque petit moucheron ne se mêlât parmi le ris & les fruits, qui sont, comme j’ay dit, toute la nourriture des Idolâtres” (Tavernier 1676, p. 657-658 ; Tavernier 1713b, p. 399-400). Deux aspects méritent d’être retenus concernant cet épisode dans la vie de Jean-Baptiste Tavernier. D’abord la date de sa rencontre avec M. Angel, et deuxièmement, l’opinion de Tavernier sur Persépolis. Tavernier commence donc son bref récit par raconter qu’un de ses passages à Persépolis fut réalisée en compagnie d’un “sieur Angel Hollandois”16. Il s’agit de Philips Angel, un artiste hollandais, né en 1618 à Leyde17. Le 15 septembre 1651, il accompagnait la mission néerlandaise de Johannes Cunaeus vers la Perse et le 25 décembre 1651 il arrivait à Bandar Abbas. En 1652, il devenait le peintre royal de shah Abbas II (Tavernier 1676, p. 504, 657 ; Frederiks 1888, p. 114-115 ; Hotz 1911, p. 2 ; Molhuysen & Blok 1911, p. 146 ; van Bennekom 2008, p. 195-196). En 1655, il fut forcé de quitter l’Iran définitivement, ce qu’il faisait le 20 septembre 1655, arrivant à Batavia début 1656 (Floor 1979, p. 154 ; Miedema 1989, p. 188). En 1664 il était toujours à Batavia, ce qui constitue la 14 La remarque de Sancisi Weerdenburg (1989a, p. 22) que “Tchelminar ziet eruit alsof de oude Perzen hun goden tegen de zuilen hebben geplaatst, vertelt hij (i.e. Tavernier)” n’est pas très pertinente. Clairement, Tavernier intente de dire que les Perses mettaient leurs idoles dans les niches, pas contre les colonnes.
15 Selon Vuurman (2015, p. 32 et 152, n. 101), Tavernier se base pour cette idée sur la présence abondante de l’eau à ce moment à Persépolis (Tavernier était là-bas en hiver), ce qui lui faisait penser aux bassins des temples indiens.
16 Selon Hotz (1908, xcii ; aussi Sancisi Weerdenburg (1991, p. 10, n.18), la rencontre entre Tavernier et Angel aurait eu lieu plutôt à Isfahan qu’à Persépolis, parce que les problèmes chronologiques relaté à une rencontre à Persépolis sont trop importants. En outre, Sancisi Weerdenburg (1989a, p. 22) appelle notre voyageur Jean François Tavernier.
17 On ne peut pas confondre, comme le font entre autres Hotz (1911, p. 2) et Molhuysen & Blok (1911, p. 146) ce peintre et Philips Angel, né à Middelburg. Après que Bredius (Bredius 1928) avait découvert l’existence de deux personnes nommés Philips Angel, c’est de Loos-Haaxman (de Loos-Haaxman 1941, p. 45-51) qui a confirmé l’existence de deux artistes Philips Angel. Philips Angel de Middelburg était en effet l’oncle de Philips Angel de Leyde (Frederiks 1888, p. 113-114 ; Bol 1949, p. 3; Miedema 1989, p. 186).
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dernière donnée attestée de Philips Angel de Leyde (de Loos-Haaxman 1941, p. 50-51 ; Miedema 1989, p. 188). Quant à Persépolis, Angel a visité le site le 16 février 1652 (Frederiks 1888, p. 115). Selon Gerson, il dessinait les ruines pendant cette visite (Gerson 1983, p. 545 ; aussi van Bennekom 2008, p. 196 ; Vuurman 2015, p. 32). Un dessin des ruines est toujours conservé, ainsi que 5 autres œuvres (Floor 1979, p. 155). Toutefois, certains auteurs ont des doutes sur la question de savoir si Angel fut aussi un peintre (Miedema 1989, p. 204-205 ; van Bennekom 2008, p. 197-198). Sans donner une réponse définitive à cette question, on peut ici signaler que Tavernier utilise exclusivement le mot “dessiner” quand il parle de Philips Angel. La remarque de Tavernier sur sa rencontre avec Angel a son importance quant à la date d’une des visites de Tavernier. Rogers (Rogers 1901, p. 25 ; aussi Booth 1902, p. 4918 et Mousavi 2012, p. 105) croit que le premier visiteur de Persépolis après Jean Chardin fut Tavernier. Comme la première visite de Chardin s’était déroulée en 1667, ces auteurs estiment que Tavernier a aussi visité le site en 1667. Toutefois, la rencontre avec Angel, décrit par Tavernier, confirme que Tavernier était déjà à Persépolis en 1652 (van Bennekom 2008, p. 194). Il dit lui-même explicitement qu’il a visité les ruines plusieurs fois. L’épisode avec Angel a donc eu lieu plus tôt que les visites de ses compatriotes. Cette idée implique aussi que le fragment où Tavernier insère son anecdote sur l’ancienne capitale achéménide ne correspond pas chronologiquement au contexte, c.-à-d. au cours d’un voyage d’Ispahan à Chiraz fait en mars 1665 (Tavernier 1676, p. 653-656). En fait, le récit sur Persépolis ne se trouve pas dans le récit chronologique de ce voyage, mais après ce récit, comme une sorte d’excursus19 : “J’arrivay à Schiras sur les six heures du soir ; mais avant que d’y entrer il faut que je fasse deux remarques necessaires, l’une touchant cette route d’Ispahan à Schiras, & l’autre touchant les ruines de Tcheelminar” (Tavernier 1676, p. 656 ; Tavernier 1713b, p. 397). En plus, la rencontre entre Angel et Tavernier eut lieu probablement durant le règne d’Abbas II (1642-1666). Il reste cependant possible que Tavernier soit passé par Persépolis pendant le voyage de 1667, mais si c’est le cas, ce n’était pas sa première visite, qui, comme nous l’avons démontré plus haut, avait probablement eu lieu en 1652, date de sa rencontre avec Angel. Le deuxième aspect à traiter ici porte sur l’appréciation de Tavernier à l’égard du site de Persépolis. Il est clair que le voyageur français n’a pas été tellement impressionné par les ruines (Vuurman 2015, p. 32). De son côté, Philips Angel avait une opinion franchement négative sur le site, en racontant à Tavernier qu’après avoir passé plus de huit jours à Persépolis à dessiner les ruines, il était heureux d’avoir achevé son travail, estimant que ces ruines ne méritaient même pas d’être dessinées, voire visitées. Pour lui, une visite aux ruines de Tcheelminar n’était qu’un grand gaspillage du temps. Tavernier a été critiqué pour ce point de vue négatif déjà à l’époque. Dans sa publication de 1714, Cornelis de Bruijn (de Bruijn 1714, p. 224), le voyageur et dessinateur hollandais qui séjourna à Persépolis entre le 8 novembre 1704 et le 23 janvier 1705 et en fit beaucoup d’illustrations, doutait même si Tavernier avait vraiment été à Persépolis. Son argument principal est le nombre de colonnes 18 Booth croit que Tavernier effectua cette visite en mars 1665, en compagnie de Daulier-Deslandes, mais ce dernier ne mentionne pas ce fait.
19 De Bruijn (De Bruijn 1714, p. 224), en disant que la visite de Tavernier s’était déroulée 48 ans avant la publication de son volume (donc en 1666) faisait aussi la relation entre la visite et la place du récit dans l’ouvrage de Jean-Baptiste Tavernier.
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restées debout : selon de Bruijn, Tavernier estimait qu’il y avait seulement 12 colonnes debout, tandis que de Bruijn lui-même en voyait 19. Ici il faut cependant nuancer. Le passage dans lequel Tavernier parle de 12 colonnes debout, se trouve juste avant sa description du site. La transition entre ces deux rapports est : “De là on vient à Tcheelminar”. On a donc l’impression que Tavernier parle d’un autre site près de Persépolis ou d’un autre bâtiment à Persépolis. L’argument de de Bruijn n’est donc plus valable et à l’heure actuelle il est généralement accepté que Tavernier a bel et bien vu Persépolis plusieurs fois. Il est aussi utile de comparer le récit de Tavernier aux autres récits français contemporains sur Persépolis. Le premier est celui du père Philippe de la Très Sainte-Trinité (de la Très SainteTrinité 1649, p. 80), qui nous relate que : “Duobus circiter diebus itineris à Civitate Siras versus Afpahanum est locus dictus Cheel-minar, id est quadraginta columnae, sive turres ; ibi enim totidem videntur, éstque mirabilis antiquitas, & memoria Romanorum, ut continuata apud illas gentes fertur traditione; pluribus enim in locis similes antiquitates reperiuntur”. Dans la traduction de Pierre de Saint-André de 1652, cela donne : “Environ à deux journées de la ville de Syras en tirant vers Aspahan, l’on trouve un lieu appellé Cheelminar, c’est à dire les quarante Colomnes ou Tours, à cause qu’on y en void tout autant ; Et c’est une admirable antiquité & un merveilleux monument de la memoire des Romains, comme tiennent les Habitans de ce pays par une tradition continuée successivement de père en fils ; Car l’on y rencontre en plusieurs autres endroits de semblables antiquitez” (Saint-André 1652, p. 103). Six lignes : voilà tout ce que François de la Boullaye-le-Gouz retient de Persépolis. Il se contente de noter que c’était la résidence de Darius près de Chiraz ; des ruines il dit seulement que : “L’on y voit quelques piramides et vestiges de l’antiquité” (Boullaye-le-Gouz 1653, 116). Le troisième auteur à prendre en compte est Raphaël du Mans (1613-1696), qui ne s’étend pas largement sur Persépolis : 1) “Il n’y a rien qui mérite la dépense du papier” (du Mans 1660; Richard 1995, p. 27). 2) “Et pour nos Européens qui lisent des livres de relations de voyages avec admiration et presqu’adoration, il apparaît plus beau et digne d’une admiration plus grande qu’à qui vient actuellement l’examiner” (du Mans 1684; Richard 1995, p. 336-337)20. Il critique aussi les visiteurs et le voyageurs contemporains : Tchel minar “Que nos relateurs veulent estre plus de remarque en leur ruine qu’elles n’ont esté dans leur entier” (du Mans 1660 ; Richard 1995, p. 26). Ensuite viennent André Daulier Deslandes et Jean de Thévenot. Le premier ne consacre pas moins que dix pages à Persépolis (Daulier Deslandes 1673, 55-64) et conclut que : “Au reste, ce lieu est à mon avis un des plus beaux restes de l’antiquité, tout y est magnifique, la structure, l’ordre & la grandeur du bastiment & des pierres, & ce prodigieux nombre de figures, qui quoy qu’elles ne soyent pas taillées avec l’art des anciens Romains, peuvent pourtant passer pour belles ; l’architecture est extraordinaire, & ne se rapporte point aux ordres de la nostre” (Daulier Deslandes 1673, p. 62-63). 20 Le texte original latin a “Nostris Europeis libros relationum cum admiratione legentibus et quasi adorantibus pulcrius et maiori admiration dignum apparet quam actuali inspectori”.
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Le deuxième auteur, Jean de Thévenot accorde aussi beaucoup d’attention à Persépolis (Thévénot 1674, p. 277-284), mais ne nous donne presque aucune indication de son opinion des ruines. À la page 277 il parle des “superbes ruines” et à la page 281 de la “grandeur naturelle”, mais d’autre part il nous donne l’impression que l’attention générale pour le site est exagérée : “Voilà tout ce qu’on appelle Tschehelminar dont on fait tant de bruit” (Thévenot 1674, p. 283)21. Le récit le plus détaillé de cette période vient de Jean Chardin, qui visita le site trois fois et en écrivit un rapport de 27 pages (Chardin 1711, p. 100-126), accompagné de 7 pages sur l’histoire et la religion de Persépolis (Chardin 1711, p. 133-139). Chardin ne cache en tout cas pas son admiration pour le site, ce que montre clairement le fragment suivant : “Mais pour revenir particulièrement à notre Temple, qui est sans doute un reste de Persépolis, je ne sais si ma Description, & les Figures qui l’accompagnent, en donneront une grande idée, mais je puis assurer que celle qu’on en conçoit par la vue, va au-delà de toutes les expressions; car enfin je n’ai jamais rien vû, ni concû de si grand, ni de si magnifique. Combien de milliers d’Hommes y doivent avoir travaillé & Durant combien d’années? Ce n’est pas seulement ici un Chef-d’œuvre, où il ne soit allé que du travail & de la peine, comme aux Pyramides d’Egypte, qu’Horace a bien raison d’appeler une merveille barbare, puis que ce n’est après tout qu’un amas de pierres. Ici il y a de l’art infiniment, de l’ordre, & de l’industrie, & l’on peut dire que c’est un ouvrage digne de plus grands Maîtres, & des savants mains qui l’ont formé” (Chardin 1711, p. 133). Le dernier auteur à mentionner ici est Ange de Saint-Joseph (1636-1697), qui visita Persépolis en 1668 et nous a laissé un bref rapport. Dans ce rapport son admiration pour le site se manifeste clairement : “En effet ces augustes restes de Persepolis, que l’on appele communément (Ciehel Monar) c’est-à-dire 40 tours, ou colomnes, surpassent même en majesté le colisée de Rome. Plusieurs inscriptions que l’on y voit sur le marbre, en charactères inconnus à tout l’univers sont des preuves d’une antiquité au-delà de toutes les autres” (Ange de Saint-Joseph 1684, p. 283). Comme on peut voir d’après ce qui précède, Tavernier n’était pas le seul à faire preuve d’un manque d’intérêt pour Persépolis. Ce sentiment fut partagé par François de la Boullaye de Gouz, Raphaël du Mans et Jean de Thévenot. Le premier ne s’attarde pas sur le site (six lignes seulement sans aucune description), le deuxième exprime une opinion explicitement négative et le troisième est plutôt objectif, trouvant toutefois un peu exagérée l’attention occidentale pour le site, mais en valorisant le site. Les quatre autres auteurs (Philippe de la Très Sainte-Trinité, André Daulier Deslandes, Jean Chardin, Ange de Saint-Joseph) se montrent admiratifs. En plus, on sait que Tavernier entretenait de très bons contacts avec le couvent d’Isfahan, dont Raphaël du Mans était le prieur de 1656 à 1696 (Gabriel 1952, 103-104). Une fois, Tavernier et du Mans furent même invités par la shah lui-même (Firby 1988, 40). Il est donc possible que l’opinion assez négative sur l’ancienne capitale achéménide était influencée par du Mans et son dédain pour Persépolis.
21 Ajoutons à cela la remarque “Ces Antiquitez si celebres de Tschehelminar” (Thévenot 1674, 284).
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Dans ce contexte, il ne faut pas surévaluer le dédain de Tavernier. Quatre aspects supplémentaires pourraient confirmer que Tavernier n’était peut-être pas très intéressé dans le site, mais qu’on ne peut pas non plus parler d’un mépris22. 1) Tavernier dit lui-même qu’il a visité le site plusieurs fois. Pourquoi aurait-il fait cela s’il détestait vraiment le site ? 2) Ce désintérêt ne concerne pas seulement Persépolis. En général, Tavernier n’avait pas un grand intérêt dans l’histoire ancienne, ce qui lui fut reproché par ses contemporains comme Voltaire (Firby 1988, p. 41) Quand Tavernier visitait les ruines de Troie, il écrivait ceci : “Nous fimes pendant l’hyver un petit voyage aux Dardanelles & aux ruines de Troye, où on ne voit que des pierres, ce qui ne vaut pas assurément la peine d’aller jusques-là” (Tavernier 1676, p. 21 ; Tavernier 1713a, Dessein de l’auteur ; cf. Firby 1988, 199 n.182). Et sur Artaxate il dit : “Entre cette Eglise & Erivan on voit les ruines de l’ancienne Artaxate siège des Roys d’Arménie, qui témoignent que ç’a esté une grande ville, & il y a aussi quelques restes d’un grand Palais” (Tavernier 1676, p. 33 ; Tavernier 1713a, p. 45). Il ne consacre qu’un petit paragraphe aux ruines de Babylone (Tavernier 1676, p. 216). De l’autre côté, il montre un certain intérêt pour un site près de la ville de Cheriiar (province de Teren ; nord-ouest de l’Iran), à propos duquel il écrit : “Mais à une lieuë de-là (c.-à-d. de Cheriiar) on voit les ruines d’une grande ville, par lesquelles on peut juger qu’elle avoit environ deux lieuës de tour. Il y a encore quantités de tours de briques cuites au feu, & en plusieurs endroits de pans de murailles de murs qui subsistent encore. On voit plusieurs lettres taillées dans des pierres qui sont cimentées dans ces tours ; mais ni les Turcs, ni les Persans, ni les Arabes, n’y peuvent plus rien connoître. La ville étoit bâtie autour d’une haute colline, au-dessus de laquelle sont les ruines d’un château qui étoit, comme le disent ceux du païs, la résidence des Rois de Perse” (Tavernier 1676, p. 282 ; Tavernier 1713a, p. 388). 3) Par ailleurs, Tavernier mentionne fréquemment des mosquées ou églises ruinées, mais ne nous donne jamais des descriptions. Il est assez plausible que Tavernier “Was too much interested in himself and in his reception by the king to pay much attention to the past and its great monuments” (Rogers 1901, p. 25). Touzard23 (Touzard 2000) nous affirme que Tavernier était plutôt intéressé par les aspects commerciaux, comme la monnaie et les taxes. 4) Finalement, même s’il parle beaucoup des langues locales, Tavernier n’a jamais appris une de ces langues vernaculaires (Chardin 1711, p. 112) et avait toujours besoin d’un interprète (Matthee 2009, 145). Ceci confirme son manque d’intérêt pour la philologie et l’histoire. Cependant, on ne doit pas en déduire une attitude de dédain, comme Touzard (Touzard 2000) le fait.
22 Quand il s’agit des ruines chrétiennes, l’intérêt de Tavernier est plus grand, par exemple dans sa description des ruines de Smyrne (Tavernier 1676, p. 74-75), d’Éphèse (Tavernier 1676, p. 81-82) ou encore d’Ourfa (Tavernier 1676, p. 165-166).
23 Touzard ne mentionne toutefois pas du tout la visite à Persépolis.
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En conclusion, si Tavernier n’était pas fortement intéressé dans le site, il ne le détestait pas non plus. Cette attitude correspond assez bien à celle de Jean de Thévenot. La perception d’un certain dédain du côté de Jean-Baptiste Tavernier pour l’ancien site de Persépolis était déjà présente au début du 18e siècle et embarrassait le monde intellectuel contemporain, comme on le voit par un commentaire particulier dans l’édition de “Les six voyages” de 1713. Cette édition contient quelques notes de correction, y compris une sur Persépolis, où l’éditeur semble vouloir défendre la grandeur de Persépolis : “Pag. 399, lig. 13. Tchelminar. Si cette antique de plus de deux mille ans, où il y a une infinité de caracteres que les Perses ni aucun autre n’ont pû & ne peuvent déchiffrer, & des bas-reliefs sans nombre, n’a pas plû à M. Tavernier pour des raisons, on n’a pas laissé d’en mettre ici les estampes qui ont été dessinées sur les lieux, qui ont été estimées par d’habiles curieux, & que l’on sçait qui plairont au Lecteur” (Tavernier 1713a, Notes sur tome 1, p. 19).
Conclusion En guise de conclusion, on pourrait dire qu’à tout le moins, Jean-Baptiste Tavernier a mené une vie particulière. Après avoir parcouru l’Europe dans sa jeunesse, il a passé environs 25 ans en Orient et son dernier voyage a duré lui aussi plus qu’un an. Cela signifie qu’il a voyagé plus qu’un quart de sa vie. Cette étude a démontré que la première visite de Tavernier à Persépolis a eu lieu en 1652, mais qu’il a visité le site plusieurs fois. Nous avons aussi essayé de nuancer la réputation négative du voyageur français. Il était certes un vantard et il avait un sentiment de supériorité à l’égard des Orientaux, mais à l’époque beaucoup d’Européens partageaient ce sentiment, malgré leur admiration pour la grande histoire de l’Orient. Tavernier était un enfant de son temps. Il est vrai aussi que l’enthousiasme qu’éprouvait Tavernier pour Persépolis n’était pas très grand, mais ceci vaut aussi pour d’autres ruines qu’il mentionne (Troie, Artaxata) et il n’était pas le seul à manifester un désintérêt pour Persépolis. Du côté français, François de la Boullaye-le-Gouz, Jean de Thévénot et Raphaël du Mans n’étaient pas non plus très impressionnés par l’ancien site. Étant, comme Pierre Briant, un historien passionné par l’empire achéménide, il est toujours un peu étrange de faire une étude sur une personne portant le même nom de famille, même s’il n’existe pas de liens familiaux directs. Est-ce une prédestination que lui et moi partagions une passion pour la même région ? Probablement pas. Les différences entre Jean-Baptiste Tavernier et Jan Tavernier sont assez nettes : 1) Jean-Baptiste était un protestant, alors que je suis un catholique. 2) Il était un grand diamantaire, tandis que je suis un académique spécialisé dans l’histoire et la philologie de l’empire achéménide. 3) Contrairement à moi-même, mon homonyme du 17e siècle avait des liens assez intenses avec des empereurs orientaux, comme le shah perse et le moghol indien. 4) Le faible intérêt pour l’histoire de la Perse antique de Jean-Baptiste Tavernier contraste nettement avec ma passion pour cette histoire. De l’autre côté, je ne suis pas fasciné par le commerce, contrairement à Jean-Baptiste. 5) Concernant le sujet de cette étude : Jean-Baptiste Tavernier n’était pas animé par une grande passion pour Persépolis, contrairement à moi.
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Néanmoins, il y a aussi quelques similarités, dont la plus grande est la passion des voyages et l’intérêt pour les peuples du Proche-Orient. Cette similarité jointe à celle de nos noms de famille bien évidemment m’ont incité à effectuer cette étude, étant donné l’intérêt logique pour mon homonyme et pour l’histoire de la recherche sur ce fabuleux site, et à l’offrir à un éminent historien du ProcheOrient ancien, Pierre Briant.
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Royal p(a)laces: Lexical Reflections on Achaemenid Residences Christopher J. Tuplin (University of Liverpool)
It is a very great pleasure to honour Pierre’s immense contribution to the study of the Achaemenid world and its reception, both in his own research and writing and in the opportunities he has created for others to meet, debate and publish. The origins of this investigation lie in Xenophon. But my formal starting point is a question: what was a satrapal residence like? Few texts tell us much, but one can assemble some indicia1. All could be predicated of a royal residence. But how far can we pursue the royal analogy? Little encourages one to think that the nomadic king moving between imperial and smaller residences has a satrapal counterpart, though Tissaphernes had a paradeisos near Sardis and an oikos in Caria and we can assume, though rarely document, that such people had land and economic interests in various places. Pharnabazus was forced by Spartan military action to be nomadic (Xenophon Hellenica 4.1.25,32), but that does not preclude voluntary nomadism. Identification of Meydancıkkale as a summer residence evokes seasonal nomadism in a provincial context. Still, there is a tantalising suggestion of aulē = royal court in Aršāma’s trbṣ,2 some satraps used historically royal establishments, some textual data-sets associate important provincial cities with basileia/-on – and very occasionally satraps are actually ascribed basileia.3 But does this mean that satraps characteristically have residences that are basileia and might be called their palaces? A first observation is that Xenophon, who articulates the idea of satrapal imitatio regis in Cyropaedia 8.6.10, does not say so. The imitation consists in raising military forces, compelling his entourage to come epi thuras to be at the satrap’s disposal, educating children epi thurais, and 1 Reception space: Cyrus receives Lysander on a throne (Xen.Hell. 1.5.2-3); Oroetes’ court with people and doruphoroi (Hdt.3.128). Cf. Autophradates on the Payava sarcophagus (Demargne 1974). (2) Houses in several places: Pharnabazus’ oikēmata kala (Xen.Hell. 4.1.33). (3) Furniture. Throne (above); silver-foot couches (Xen.An. 4.4.21); drinking vessels (Xen.Hell. 4.1.24); carpets (4.1.30). (4) Paradeisos. Xen.Hell. 4.1.15; An. 1.4.10. Some Dascylium hunting paradeisoi are remote, part of a wider landscape, as are villages, river and lake (absent in Xenophon, but there in Hell.Oxy. 25). (5) Defences. Dascylium a khōrion okhuron (Hell.Oxy.25). (6) Treasury. Pharnabazus’ money in Dascylium (ibid.). (7) Gates. Xen.Hell. 1.6.7 (Cyrus), Cyr.8.6.10, cf. An. 2.5.31; non-Greek texts (TADE D6.7; ADAB A1:7; several Akkadian items). The “Gate” is institution and physical component: outside imperial capitals cf. Karačamirli (Knauss 2013), a place that also (cf. [1]) had a throne-podium. Another throne: Nehem.3.7: Mizpah “(belonging to) the throne of the governor of Transeuphratene”, i.e. satrapal residence (Williamson 1985, p. 197).
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TADE A6.10: Aršāma attaches workers to his trbṣ, “court(yard)”. Associations of cognate Semitic words include animal-pens, as is true of aulē, the later Greek term for a royal court. See Tuplin n.d.
3 More on these below. Network of basileia: Henkelman 2017, pp. 141-146 and n.d.
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taking hoi apo thurōn hunting and on military exercises. The entourage receive land and arkheia, and houses and servants were given to courtiers for occasional visits to the provinces. So the ethno-classe dominante do not have basileia, and the only hint that the satrap is different is that the concept epi thuras/thurais applies to him as it does to the king. Xenophon uses the phrase three times in five lines but to infer that a satrap’s residence is categorically like a king’s is to beg the question. Prima facie Xenophon has rejected an opportunity to say that the satrap lives in a (royal) palace. Can we get a handle on this by looking at actual examples? That is, can we use the characteristics of places defined as basileia or given a non-Greek “palace” label to assign unmarked places to the same category? Not straightforwardly. There are few cases in which appropriate textual terms coincide with an archaeological record sufficiently articulate to offer a useful template.4 There are also questions about what it is that the textual terminology identifies. This is not a negligible problem with basileia as its use is rarely architecturally fine-grained,5 but at least we know that places called basileia are categorically relevant. But it is a real problem with non-Greek terms sometimes translated “palace”. The problem is not so much that their intersection with archaeologically articulate sites is also rare. Rather it is the words themselves. Ekallu entails a royal palace, so we know where we are in Babylonia – but the relevant buildings are either unlocatable or (Nebuchadnezzar’s palace)
4 Basileia can be linked to Dahan-i Gulaman and Borāzǧān (if these are the Drangiane and Taoce basileia: n.16), Dascylium (if Xenophon’s basileia is Hisartepe), Sardis (if Arrian’s Lydians’ basileia was on the acropolis), Gordium (if Arrian’s basileia of Gordius and Midas is the 7th c. citadel). The Palace of Apries counts, if it is the ‘t-hn in IM 1244 (Posener 1986, Vittmann 2011, p. 391). Modern terminology often uses “palace” not just of Persepolis, Susa and Babylon but of many disparate buildings known only archaeologically. One can easily assemble over 40 such sites (about a half in Iran). Usually they have Achaemenid columns, decorations or other features, but not at e.g. Ramat Raḥel (but cf. Mitchell 2016), Lachish and other S.Palestine sites. (Ramat Raḥel does have a garden, and at Samaria the only sign is a putative garden.) Re-use of pre-Achaemenid sites can make architectural criteria irrelevant or unimportant, affirmations of Achaemenid character can be puzzling (e.g. Tel Kedoua) and detail of any sort is lacking. Sizes vary; comparing like with like is hard. Karačamirli excels for size and articulation: a near-20 ha gated enclosure contains a 106 x 83 m walled section around a 65.5 x 62.9 m hypostyle building with a 27 x 27 m. quasi-“Apadana” hall. The whole site nearly matches the Persepolis terrace and could contain the Susa apadana and palace.
5 (1) Persepolis. Diod.17.71 may imply basileia = akra containing kataluseis. (2) Susa. Gates, aulē, andrōn, thalamos, akropolis (Hdt.3.77-79), akra (Ctes.688 F1b [2.22.3]), treasuries (Hdt.5.49.7, Diod.17.66), thēsauroi, paratheseis on acropolis (Polyclit. 128 F3a). (3) Ecbatana. Treasuries; lies inside the fortified king’s house (Hdt.1.98-99, Diod.17.110, Tuplin 2004, p. 225, Tuplin 2010a, p. 227). Polybius 10.27: below the citadel, the basileia (including a temple of Aine) was 7 stades around (9-11.3 ha) and “conveys the prosperity of its original creators tēi tōn kata meros kataskeuasmatōn poluteleiai”, with silver tiles and silver/gold plating of wooden components. Ctesias 688 F9 mentions kriokrana (meaning unclear). (4) Babylon. High strong wall (Hdt.1.181), Hanging Garden (Beros. 680 F8). (5) Unspecified. Aulai, dining spaces (Heraclid.690 FF1-2). (6) Dascylium. Stronghold, money-store (Hell.Oxy.25). (7) Gordium. Located on akra (Arr.2.3.1). (8) Sardis. Thēsauroi (Hdt.1.30), teikhos basileion (Charon.62 F5). (9) Celaenae. Fortification (erumna) (Xen.An.1.2.8). (10) Syrinx (Hyrcania). Stronghold (Polyb.10.31.6). (11) Egypt. Treasury (Hdt.2.121α), oikēmata (2.130). (12) Arabia. Many inhabitants and ktēseis (Diod.5.41). Audience window (Heraclid.F4). (13) Triokala (Sicily) Basilikē oikia, agora (Diod.36.7). (14) India. Paradeisoi (Ael.NA 13.18). (15) Atlantis. On acropolis (walls of multi-coloured stone with brass, tin and orichalcum plating), with gold- and silver-walled temples at centre, and golden statues of princes and wives (Plat.Criti.115C-117D).
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essentially a pre-Achaemenid creation.6 But ekallu appears very rarely in texts about Susa and Persepolis, and the dominant words there are semantically and architecturally elusive. I summarize the textual data for Persepolis and Susa in an appendix and make three observations. (1) The vagueness of DPf and unsystematic nature of DSf 7-13 make it impossible to determine whether didā-/halmarraš are a label for the entire Persepolis or Susa sites (so a way of describing a “palace”) or a label for a specific feature. This being so, use of byrt’ at Sardis or Meydancıkkale is not a salient textual marker for a “palace”.7 (2) We do not know that either hadiš or tačara was intrinsically associated with royal palaces, but the willingness to replace hadiš or tačara with ulhi or bītu and rarity of replacement by ekallu suggests not. I do not think this is much affected by the fact that in PFA ulhi distinctively labels royal family estates – lexically it remains a generic word for “house” – nor am I convinced that the estate overtones of ulhi prove the view of Rollinger & Wiesehöfer 2009: 216 that preference for bītu over ekallu is due to Persian royal palaces being primarily seen as economic institutions. Elamite and Akkadian writers simply used generic “house” terms for what they saw as a comparably generic OP word (hadiš).8 Tačara was less generic (so sometimes transliterated), but its meaning is elusive.9 (3) There is another lexical fact about Persepolis: like Ecbatana, which is variously Agmatana (“place of gathering”) and Mataš, what we think of as Persepolis had two names, Parsa and Uvādaičaya – and some say the latter means “residence”.10 But, if that were to count as a “palace” word, its built-environment referent is the entire terrace and perhaps everything adjacent as well.11 So: although we speak of particular buildings as the Palace of Darius or Palace of Xerxes, we are not textually entitled to do so – and we are not entitled to conclude that a comparable building elsewhere is what a Greek might call basileia. If Greek use of basileia in reference to Achaemenid sites is rarely architecturally fine-grained, the non-Greek lexicon does not improve things. The effect is that looking for “Achaemenid” architecture outside imperial palace-complexes cannot yield more than evidence for the presence of such architecture outside those places. That is striking: when it happens someone is seeking to advertise Achaemenid power – and perhaps to exercise it in certain ways.12 But it cannot provide us with something that the evidence of Persepolis or Susa allows us 6 Unlocatable Abanu (Tolini 2011, p. 151-168), Babylon (Tolini 2011, p. 405-411), Beltiya (Tolini 2011, p. 84-91), Bīt Ṣapṣap (Tolini 2011, p. 117) and, slightly differently, the ekallu ša šarri ina muḫḫi Eanna in Uruk (MacGinnis 1995, p. 187). Nebuchadnezzar’s Palace: even if Gasche 2010 is right to maintain that Cyrus and Darius I developed the western end of the Südburg (before Artaxerxes II added the small so-called Perserbau), the status of the site as an ekallu was already long-established.
7 Of course a palace can be fortified: cf. n.5. 8 Herzfeld 1908, p. 46, Rossi 2003, p. 687: cf. Greek hedos or Latin sedēre. Degen 2017, p. 66 n. 143 rightly demurs at translating hadiš “palace”.
9 “Reihe von Räumen”: Rollinger and Wiesehöfer 2009, p. 216. Tavernier 2007 is silent. Schmitt 2014, p. 249-250 derives it from tak “laufen, flieβen”. Tak + -ara cannot be a place designation (“Ort, an dem Bewegung stattfindet”) but means “sich bewegend”. The reference is to a portable heating device which pars pro toto later designated a building heated in winter (Wüst 1966, p. 94-144). Worryingly this is called the most plausible explanation. Still, some believe apadāna- is properly a water-container (Lecoq 1997, p. 117-118; envisaged by Henkelman 2008, p. 397).
10 Tavernier 2007, p. 31. Schmitt 2014, p. 269: “für den Namen...steht eine überzeugende Deutung aus”. 11 Klotz 2015, p. 272 finds “Persia the city” (Prs niw.t), i.e. Persepolis, in the Tell el-Mashkutah Stela (l.6), contra Posener, who rendered “en Perse (dans) la ville”. Either way it is a city.
12 Columned audience halls: Khatchadourian 2013, p. 132, Khatchadourian 2016, p. 101.
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to call a palace unless (perhaps) we find something that reproduces the complexity of those sites – which in any case differ in character from one another. So an archaeological search and comparison exercise is not useful as a way of testing whether satraps had palaces or discovering what Greek sources mean by speaking of basileia outside imperial capitals. Basileia might look like the “Palace of Darius” or contain a so-called apadāna (we do not know what an apadāna really is)13 or display Achaemenid architecture, but such facts do not entitle us to use the term. Nor, of course, is an edifice without such features precluded from being called basileia. Bluntly, what Greek texts mean by basileia in an Achaemenid landscape is a question about Greek language not about provincial archaeology or building-types. Basileia and basileion literally mean the king’s thing(s). What the thing(s) is/are is open-ended, but the most common use is in contexts where it is understandably translated “palace”. If we trust later citations, the earliest examples are in Acusilaus (the basileion of Zeus attacked by giants) and Pherecydes (the basileion of the Ionians was in Ephesus because the city was founded by Androclus, son of King Codrus).14 How profound a distinction there is between basileia and basileion is debatable: Xenophon is capable of using them indifferently.15 When we find a distinction between basileion and basileia in Polybius’ description of Ecbatana (10.27) it is because basileion describes the city’s relation to an ethno-geographic area – basileion tōn Mēdōn – whereas basileia designates a building. Implicit in the idea of the basileion of the Medes is that Ecbatana has the palace of the king of the Medes and is thus their capital city (as we might say). We already see something a bit like that in Cyropaedia 1.1.5 where ta basileia is the virtual centre whence one travels to the distant corners of the empire. But the locution basileia / basileion plus genitive of the name of a people or land appears rather commonly in post-classical texts in relation to parts of the Achaemenid empire.16 At first sight one might assume a single basileion for each area, but Arrian’s narrative envisages two in Sogdiana, and he speaks of ta basileia Persōn at Taoce: this was obviously not the only basileion site in Persia – and Arrian himself describes Persepolis as basileia Persōn, while Strabo has basileia in Taoce, Gabae, Persepolis, Pasargadae and Susa, a rational list in geo-administrative terms.17 This is an image in which one does not just have a single “capital city”, but there is only a fairly limited number of basileia even in an important region. Perhaps it is not the only possible image, but there are not a lot of explicit allusions to diverse basileia across the Achaemenid landscape in the textual tradition as a whole. Of course, the sources’ coverage of that landscape is not fine-grained, so this
13 n. 9. Linked with Euphrates basileia: n. 29. The architectural implications are opaque. 14 Acusil. 2 F12, Pherecyd. 3 F155. 15 Cyrus’ palace is basileion (Cyr.7.5.66, 8.3.1) or basileia (7.5.68, 8.7.2). They are used indifferently in a single unbroken discussion about guards in 7.5.66-68.
16 Drangiane: Diod.17.78 (ta basileia tēs Drangianēs), Arr.3.25.8 (ta basileia tōn Zaraggaiōn). Gedrosia: Plut.Alex.67 (tēs Gedrōsias ... to basileion), Strab.15.2.7 (to basileion tōn Gedrōsiōn), Arr.6.24 (Poura, ta basileia tōn Gadrosōn), 6.27.1 (tōn Gadrosiōn basileia). Gedrosia is a subsection of Carmania (Henkelman 2017, p. 251). Hyrcania: Arr.3.25.1 (Zadracarta, very large city and site of ta basileia tois Hyrkanois). Areia: Arr.3.25.5 (Artacoana, site of basileion tōn Areiōn). Bactria: Diod.2.6.2 (Bactra, Bactria’s most remarkable city, site of the basileia). Sogdiana: Arr.3.30.6 (Maracanda, ta de esti basileia tēs Sogdianōn khōras), 4.5.3 Spitamenes (ta basileia tēs Sogdianēs). Taoce: Arr.Ind.39 (Taoce Persōn basileia ēn), Strab.15.3.3 (ta en tēi paraliai ta kata tēn Taokēn legomenēn [sc. basileia]. Gabae: Strab.15.3.3 (basileia ta en Gabais).
17 Henkelman 2012, p. 940, Henkelman 2013, p. 535.
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may not prove much. And there is always the possibility (albeit one inviting circularity of argument) that not everything that might have been designated by the word basileia is actually so designated. Rather than pursue that let us turn back my basic question: what do Greek authors mean when they speak of something as (the location of) basileia? My postulate is that basileios marks something that belongs to, is characteristic of or substantially linked with a king or monarch. The nature of the link may vary: the word in itself asserts nothing more specific than connection with a king, but it also asserts nothing less. We expect a basileus or someone functionally equivalent to be the implied “owner” – and we should take that ownership seriously.18 This postulate is manifestly satisfied by the overwhelming majority of relevant Greek texts up to at least the third century AD: it is very hard to find basileia or basileion clearly used of something that is not currently or historically associated with a king or other monarch. The question is whether there are cases when it is not manifestly satisfied – or not satisfied at all. There are texts where the question might be raised.19 The classical section is not long and is dominated by Xenophon. The post-classical section is also not long. It would be longer if I included the passages relating to provincial basileia already mentioned (n.16) and many more of the same sort
18 I do not doubt that this postulate holds mutatis mutandis for non-Greek texts as well. 19 (1) Classical authors: places within Achaemenid Empire. Celaenae: Xen.An.1.2.7 entautha Kurōi basileia ēn kai paradeisos; the source of the Maeander was ek tōn basileiōn. Dascylium: Xen.Hell.4.1.15: entha kai ta basileia ēn Pharnabazōi. Dardas River: Xen.An.1.4.10: entautha ēsan ta basileia Belesuos tou Surias arxantos. Armenia: Xen. An.4.4.7: aphikonto eis basileia kai kōmas perix pollas pollon tōn epitedeiōn mestas, 4.4.2 an anonymous village basileion eikhe tōi satrapēi. Tigris Valley: Xen.An.3.4.24: they saw basileion ti and many villages around it. Tarsus: Xen.An.1.2.6: ta basileia en autēi (sc. Tarsus); Theopompus 115 F254b. Labels for Levantine and Egyptian sites in Pseudo-Scylax 104: Arados basileia Turou, “this island [sc. Tyre island] is basileia Turiōn”, Ascalon polis Turiōn kai basileia, Pelusium [polis kai limēn] kai basileion, [Boutos limnē, en]tha polis kai basileion. There are also two (restored) cases of polis basilikē in 104 (Egypt). (2) Classical authors: places outside Achaemenid Empire. Athens: Arist.fr.385: the basileion by the “cattle-herdery” (boukoleion); Ephor.70 F158: Panticapaeum tou Bosporou basileion eponomasmenon. (3) Post-classical authors: places within the Achaemenid Empire. Sardis: Arr.1.17: the site of ta tōn Ludōn basileia on the Sardis acropolis. Antigoneia: Plut.Demetr.17: Antigonus in a basileia before he is proclaimed king. Tyre: Arr.2.23.6: ta basileia in Tyre. Egypt [Ar.] Oec.1352a9-16: Syrian Euaises, satrap of Egypt, hangs rebels in the basileia. Opis. Arr.7.11.1,4: basileia where Alexander went after speaking to mutineers. (4) Post-classical authors: outside Achaemenid empire temporally or physically. Troad. Strab.13.1.53: Demetrius identified Skepsis as the basileion of Aeneas. Rome and Italy. Strab.5.2.5: stone and timber from Pisa are used on buildings in Rome and on villas, since people are creating Persian palaces (basileia kataskeuazomenōn Persika). Compare 5.3.12, Tusculum dekhomenos basileiōn kataskeuas ekprepestatas, and 5.4.7 on the basileia at Baiae. New Carthage. Polyb.10.10.9: basileia built by Hasdrubal when he aspired to kingship. Sicily (Triokala). Diodorus 36.7: Salvius Tryphon’s creation of basileia. Corinth. Max.Tyr.36.5: Diogenes’ basileia were temples, gymnasia and groves. Arabia. Diod.5.41.2: Arabia has many villages and notable cities. The biggest have luxurious basileia containing many inhabitants and estates. Indeterminate. Paus.9.37.5: Trophonius and Agamedes built temples for gods and basileia for men.
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about spaces temporally and/or geographically outside the Achaemenid empire.20 But what such passages show is that, within larger structures ruled by a king, provincial centres are seen as royal – or (to put it differently) that the centre of power in a provincial area has the same relation to its area as the king’s location ( “palace”) has to the totality. In other words, such passages obey the postulate. This is also the case with items that I have put in n.19. Among post-classical texts Sardis, Tarsus and Panticapaeum are centres of historical or current kingdoms, Euaises probably used the historic basileia of Memphis, Antigonus’ basileia is that of an aspirant king, Opis would be a reasonable site for an administrative-centre-style basileia (though Arrian may only mean that Alexander’s temporary base there became basileia by virtue of his using it). Demetrius not surprisingly used Aeneas’ status as royal prince to elevate the status of Scepsis, Hasdrubal and Salvius Tryphon created basileia because they aimed to be kings, and Strabo’s comment about Persian basileia in Rome applies what should be an inappropriate term with critical intent. Diogenes’ basileia are metaphorical and depend on Diogenes not being a king except in philosophical spirit. The men for whom Trophonius and Agamedes built basileia are kings. And whatever Diodorus meant in speaking of Arabian basileia containing many inhabitants and estates we cannot imagine them to be the appanages of non-royal folk. As for classical authors, the Athenian phulobasileis are called basileis and so their building is a basileion, Tarsus is an historical monarchy, and the use of basileia / basileion in Pseudo-Scylax resembles that in n.16 and n.20. Which leaves us just with the Xenophon passages that first took my interest. Here too things are mostly straightforward and not inimical to the postulate. In Anabasis 4.4.2 the phrasing resembles later texts that speak of a town having a basileion: a well-provisioned and fortified village five parasangs of no-man’s-land north of the Carduchian border has a basileion for the satrap because it is an economically and militarily strategic centre. “For the satrap” is triggered by the narrative’s imminent direct involvement of the satrap and the contrast with lawlessness to the south. It does not indicate personal ownership: it is no more his than the basilēioi stathmoi of the Royal Road, though both contain resources he might use and which it was his responsibility to replenish and protect. That Xenophon notes the basileion separately reflects its visible distinctness and/or an understanding gained while the army got provisions that they were dealing with a facility that was part of the imperial system. Exactly the same is true in the Tigris valley, though a more benign strategic situation permits a less cohesive structure; and the same goes for the other Armenian site, eight days’ travel from the first. Maybe plural basileia indicates a more substantial establishment. But it is not substantial enough to affect the narrative that follows, which is all about villages: it is not a palace but a local centre of state power. If it was a place where Tiribazus could have resided, Xenophon does not see fit to tell us – presumably because it would at 20 Named place as basileion of geographical area: Polyb.10.31.6, Ph.Mos. 1.118, Joseph. AJ 2.249, BJ 1.125, Strab.11.7.2, 11.14.2,6, 12.3.15. Named region imagined as basileion of empire: Nic.Dam. 90 F130 (XX), Strab.16.4.27. Named place as basileion of ethnic group: Joseph.17.132, Polyb.3.15.3, 4.46.2, Strab.1.2.25, 7 fr.47, 11.2.10, 11.9.1, 11.13.3, 16.4.2. Named place as location of basileia / basileion of ethnic group: Aristid.Aegypt.346J, Diod.4.48.1, Nic.Dam.90 F5; cf. Polyaen.8.55 Ixamata where were the basileia of her relatives. Named place as location of basileia of geographical area: Diod.15.90 (cf.17.23). Named place as location of basileia or basileion (unspecified): Peripl.Mar.Rubr. 48, Strab.12.3.38. Unnamed place identified with basileion of ethnic group: Arr.6.15. Unnamed place as location of basileia (unspecified): Peripl.Mar.Rubr.37. Entries in Ptolemy’s Geography. Named places labelled basileion: Anousogrammon, Bactra, Badeo, Gange, Hecatompylos, Karman, Menambis, Palimbothra, Rabana, Rome, Sabe, Triglypton (alias Trilingon), Zabram, Zarmizegethusa. Named place en hēi basileion: Auxoume.
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best be a contingent fact. It was primarily a royal place – in the limited sense of serving a system that by definition was royal – and the postulate remains intact: Xenophon is not using basileia of something that he does not think is the king’s. In fact, to find things that do not obey the postulate we need passages in which basileia/-on are/is apparently exclusively ascribed to someone who is not royal. And, across three-quarters of a millennium of Greek literature, it rather looks as though Xenophon’s references to the basileia of Cyrus, Pharnabazus and Belesys are the only examples. If one wished to be pedantic, one might observe that in two cases the texts merely say that Cyrus and Pharnabazus had basileia at Celaenae and Dascylium, which is consistent with less than complete personal ownership. In the third case Xenophon does apparently speak less ambiguously of “the basileia of Belesys”; moreover, it is the basileia of Belesys who “had been governor of Syria” – which could be read as an incidental gloss on, and confirmation of, the basic fact that the basileia belonged to him. A case can be made for the view that Xenophon’s words identify the Dardas sources as the site of the basileia he had when he was governor of Syria, though some may feel it is special pleading.21 But, in any event, the upshot of the general argument is that, when Xenophon calls something basileia/-on, he should (like everyone else) mean that it is the king’s or a king’s, and we have to ask why he might say that in these three cases. Cyrus was a king’s son and aspired to be king. So perhaps it would be justified to ascribe him a royal residence. Pharnabazus’ relationship to the royal family is debatable. He was certainly not a king’s son. How distant a relative could one be and still be royal enough to have a royal residence? If we knew that the title “son of the house” applied to a restricted group, that might be a criterion: but we do not, and we do not know Pharnabazus had that title. Moreover, whatever was true of Pharnabazus, the Babylonian-named Belesys (Bēlšunu) seems an unlikely member of the inner circle of the royal family. Of course, in onomastics anything is possible: perhaps he belonged to the second generation of an Iranian family that opted for Babylonian names (that might help account for his ending up as satrap of Transeuphratene) – and perhaps the Iranian family was the royal one and Belesys was close enough in to be more-or-less royal. Darius II had a Babylonian mother. Did some earlier close relative of Darius I or Xerxes with a penchant for Babylonia and its women have a son whom he named Bēl-uṣursu, who continued the tradition naming his son Bēlšunu? (Is the other satrap of Syria called Belesys in the last generation of the empire a sign the tradition continued further?) But is this really an economical hypothesis to explain Xenophon’s terminology in Anabasis 1.4.10? If any of the texts dealing with Bēlšunu’s business affairs called him “son of the house”, things would be different; but, as it is, one has to consider alternatives. If one were to translate xšçapāvan into Greek, one result might be basileiōn prostatēs. Someone could misconstrue this as “protector of a palace” and infer that the satrap has a palace. But that someone ought not to be Xenophon, as his translation of xšçapāvan is arguably sumphulax tēs arkhēs (Cyropaedia 8.6.11) – and the idea is over-ingenious anyway. If ascribing basileia to a satrap 21 Belesys ceased to be governor just before Cyrus reached the River Dardas. Why this mattered and what it had to do with Cyrus’ destruction of the place is opaque, but the text could be an awkward marriage of two facts: (i) the governor of Syria had basileia at the Dardas source, (ii) until recently the governor was Belesys. Xenophon could not call the place “where Belesys the governor of Syria had basileia”, because he was no longer governor. But, if Cyrus’ behaviour had a link with Belesys personally – a link Xenophon knew but neglected to record – the episode’s connection to the ex-governor was perhaps too strong just to say “where the governor of Syria had basileia”. So he said “site of the basileia of the ex-governor Belesys” – i.e. of the basileia he had when governor of Syria.
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is simply an error, we do better to explain it as an inference from the general status of satraps and/or the physical appearance of some of their residences. At Celaenae Xenophon had seen an actual royal palace (of Xerxes) and the out-of-town residence of Cyrus, the son of a king and a would-be king himself. Perhaps he was led to transfer the royalty of these places to the establishments of Pharnabazus and Belesys because they were comparably impressive. But the evidence of Cyropaedia 8.6.1-15 is against his being guilty of unthinking assimilation of satrap and king. The alternative is that he is deliberately saying that high-level satraps exercise power from what is really the king’s space – a space they occupy by grace and favour. The satrap’s use of a particular building makes it basileion not because he is a quasi-king but because he is the servant of a king. In this light the Oxyrhyncus historian’s description of Dascylium as khōrion okhuron sphodra kai kateskeuasmenon hupo basileōs hou kai ton Pharnabazon elegon argurion hoson ēn autōi kai khrusion apotithesthai – a description that privileges the king’s input (and diminishes residential allure) – takes on special interest.22 But the point is not dependent on such evidence. Categorizing a satrapal centre as basileia simply asserts that it fulfils a particular function and is not really different from the categorization of more modest sites in the Tigris valley or Armenia as basileion or basileia – or indeed the treatment of the places listed in n.16. and discussed in Henkelman 2017. Some hierarchisation of basileia is implicit in his argument, and one might conclude that Xenophon adds to the evidence for that phenomenon. But the important thing is that, whatever else we say about the appearance and function of a satrap’s residence, we should avoid calling it a palace or claiming that anyone in antiquity did so.23 This is a conclusion with implications that go beyond pedantry. Satraps had huge personal wealth derived from estates and business interests in places not limited to their satrapal territory, and the case of Aršāma shows how keen they were to maximize such benefits. (Agesilaus’ targeting of Tissaphernes’ oikos in Caria is another reflection of where their real concern was seen as lying.)24 But, as satraps, they remained state-functionaries and, if they lived in luxury, they governed as royal agents from royal offices. That gave them status (they were much the grandest of the officials whose activities were conducted in a basileion or bīt šarri or byt mlk’), but their imitation of the king served to project royal authority and underlined the fact that they themselves were not kings. If it was at all proper to say that they had basileia (rather than just that basileia existed in the landscape in which they operated), that is the spirit in which the proposition should be understood. Some years ago I argued that in Persian society people knew their place and that place was characteristically defined by function and relation to the king (Tuplin 2010b). Satrapal basileia are, I submit, a case in point.
22 Xenophon’s royal mercenaries on provincial akrai (Tuplin 1987, p. 174) might reflect perception of certain places as basileia.
23 Interestingly Herodotus often uses ta oikia of royal residences but never of satrapal ones. 24 Xen.Hell.3.4.12.
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Appendix: Persepolis and Susa The relevant set of words is hadiš, tačara, didā- (OP), bītu, birtum, dašari, taššari, ekallu (Akkadian), halmarraš, ulhi, uELmannu, dazara (Elamite).25 Deployment of these words in the relevant cases can be summarized as follows.
Persepolis The “Palace of Darius” is (1) a tačara / dazara / bītu (DPa) or (2) a hadiš / ulhi / bītu (XPc) The “Palace of Xerxes” is (1) a tačara / dazara / taššari (XPj) or (2) a hadiš / ulhi / bītu (XPd, XPbakk).26 Palace H is a hadiš / bītu. The “Palace” south-west of the terrace is a tačara (OP, Elamite, Akkadian). The buildings on the terrace are or include a halmarraš: DPf. Texts rightly associated with the (conventionally designated) Apadana use no relevant terminology. (The term apadana is textually confined to Susa and Ecbatana and to the reign of Artaxerxes II.)
Susa The Chaour “palace” was a hadiš / dazara / dašari: A2Sd. (For hadiš = tačara cf. the Palaces of Darius and Xerxes at Persepolis.) The so-called “Propylaeum” was a hadiš / ulhi / bītu (if “this” in XSa is self-referential). Elsewhere at Susa things are rendered problematic by poor recording / reporting of the archaeological context of epigraphic texts (cf. Rossi 2003), so to avoid presuppositions I simply note the following nine entities:27 • A ruined and rebuilt didā- / birtu (DSe) • A didā- / halmarraš / ekallu / bītu decorated by Medes/Egyptians with Ionian-supplied colour (DSf, DSz, DSaa) • A hadiš / ulhi / ekallu / bītu (DSf, DSz, DSaa, DSj) • A tačara (DSd)28 • A bītu (DSg) • A hadiš / bītu (D2Sb) • A hadiš XSc • A hadiš (with stairway) A2Sc • An apadāna (A2Sa); cf. an apadāna (with columns) at Ecbatana (A2Ha, A2Hb).29 25 The force of viθ- in (a) labels on frames, knobs or vessels “made in the viθ-“ of the king (DPc, DPi, DSac, XPi, VXg, VA1f) and (b) references to military forces linked to the viθ- (DB §§24,40) is too debatable to help here. The Elamite/ Akkadian equivalents are ulhi/bīt in (a) and u-EL-mannu in (b): the former are generic “house” words, the latter is prima facie “belonging to the Gate” (i.e. court).
26 Herrenschmidt 1983 detected confusion between the Akkadian versions of XPb and XPd (cf. Kozuh 2003). It seems that XPbakkad belongs to the “Palace of Xerxes” and XPdakkad to the “Apadana”.
27 An Egyptian reference: Elam “the palace (hnw) that Cyrus built for him” (Klotz 2015, p. 272). 28 The Elamite version may have had ta[....]. 29 The term recurs in Daniel 11.45 and in Babylonian Aramaic, Syriac and Parthian. There was an apadana at Seleuciaon-Tigris in 87 (LBAT -86 flake 11), and it was a place-name in the Middle Euphrates. (1) Tab.Peut.p.741 Mueller, Zacharias 7.4 (112), Josh.Styl. LI no.58, Procop. aed.2.4.20 (Dilleman 1962, p. 54, 159): Arcamo/Arzamo = Apadna, ?
Tel Harzem (Wadi Zerkan). (2) Appadana: P.Euphrat.1,3,4,5,14. (3) Apadana in many P.Dura texts, ?Deir ez- Zhor
Tuplin
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The use of didā- / halmarraš in DSf is problematic. The tasks done at Susa (as opposed to the transport of materials to Susa) are: •
digging, filling with gravel, making bricks (§§7-8) – Babylonians (§8 [all], §13 [bricks])
•
working of gold (§10) – Medes, Egyptians (§13)
•
working of lapis and cornelian (§10) – unspecified
•
working of turquoise (§10) – unspecified
•
working of ivory (§11) – unspecified
•
working of columns (§12) – Ionians, Lydians (§13)
•
unspecified (§9) – wood-working by Lydians and Egyptians (§13)
•
decorating the didā-/halmarraš (§11) – Medes, Egyptians (§13) In theory we are told (a) that a worked material came from such-and-such a place, and separately
(b) who did the work. But (i) §9 has no reference to the working of wood, only a statement in §13 that Lydians / Egyptians did it, (ii) there is neither a reference in §11 to the working of silver/ ebony nor a statement in §13 that anyone worked it, and (iii) no identity is specified for those working on lapis, cornelian, turquoise and ivory. As the Medes and Egyptians who work the gold are “goldsmiths”, one might guess that they are also the unspecified workers of precious stones, just as they are explicitly the workers who use “decoration” from Ionia on the didā- / halmarraš. Perhaps they also worked silver and ebony. But this is all guesswork. The decoration of didā-/halmarraš is categorically unique, as it involves doing something to an existing structure, whereas the digging/brick-making and work on wood/columns involves creating the structure. This is consistent with didā-/halmarraš designating the whole structure. But it is also consistent with it designating a bit of it – precisely the bit that required the relevant decoration. In view of the generally unsystematic provision of information, one cannot rely on the fact that the Medes and Egyptians’ decoration of the didā-/halmarraš is mentioned last (and after work on wood and bricks) to show that it is a statement about the totality rather than a statement about another bit. In short, this material cannot reliably be used to bolster a particular reading of DSe to make didā- a word for the entire Susa complex or a particular reading of DPf to do the same for the Persepolis terrace. Nor is this a case where one can claim that the three texts reinforce one another to yield the conclusion that palace and fortress are identical.
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Not.Dig. Or.xxxv.25. How many different places are involved, and where they are, is debated. Note equation with basileia in (4), which also had an Artemis temple allegedly founded by Darius.
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The Nabonidus Chronicle on the ninth year of Nabonidus (547-6 BC). Babylonia and Lydia in context Robartus Johannes van der Spek (Vrije Universiteit Amsterdam)
Introduction Most Ancient Historians start with a study of classics, but some have a background in the study of history. Pierre Briant (like myself) belongs to the latter category. He studied history at the University of Poitiers (1960-1965). Most ancient historians focus on the history of the Greeks and the Romans, discussing Greek and Latin texts. Most often we find in study guides and on websites of universities that Ancient Historians in doing so study the cradle of the western civilization. As a student of history in Leiden I had this experience, but it struck me that when studying, e.g., the Persian Empire not much information was given beyond the work of Herodotus. More and more I came to the conclusion that the history of Greece and Rome is inextricably connected with the history of the Ancient Near East, and that apart from the Graeco-Roman world the civilizations of Western Asia and Egypt were responsible for developments in later European history. I soon learnt that Pierre Briant was a scholar who did not limit himself to Greek and Roman texts, but familiarized himself with the disciplines that focused on Near Eastern history. He realized that in antiquity no such dichotomy existed between East and West, apart from the portrayal of eastern decadence in Greek and later Western literature and art, but that the Persian Empire, for instance, was the main power of classical times and not merely a background scene in the theatre of Greek history. It should thus not be studied as a byproduct of Greek history. One of the many results is his standard work on the Persian Empire, Histoire de l’empire perse (Briant 1996).1 In this major work all relevant sources are used, discussed and critically evaluated, interesting not only for those who have their upbringing in Graeco-Roman history, but also for students of Near Eastern languages and history, who also are often not aware of the relevance of their work for history beyond the Near East. Briant’s brainchild Achemenet.com has the same broad perspective. In this contribution I want to present a new edition of a passage in the so-called Nabonidus Chronicle concerning the ninth year of the last Babylonian king Nabonidus (547/6 BC). Of the matters reported here, two hotly debated topics are recorded: the advance of Cyrus into Asia Minor and the recurrent observation that king Nabonidus was staying in Tema in Arabia, so that he could not participate in the New Year’s or Akitu festival. I suggest a few new readings and translation and discuss the matter in the context of the debate on the Sitz im Leben of the chronicle. I realize that these subjects are treated endlessly and even a discussion of the status quaestionis would demand a long article in itself, especially as regards the wretched question of whether or not 1 Translated into English as Briant 2002.
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Lydia is mentioned in this passage. I shall not do that, as it can be found elsewhere (Rollinger 2004 and 2019 and Zawadzki 2010). The story is well-known. One can read it in Briant 2002, p. 31-38. The conquest of Asia Minor, one of the first projects of Cyrus, is described at some length by Herodotus (I, 79-92). The Nabonidus Chronicle is a product of Babylonian scholarship fitting in with the Babylonian tradition of collecting data, in this case historical data concerning the king and the cults in Esagila. A recurrent issue is the cancelling of the Akitu festival during the period that the Babylonian king Nabonidus was in Tema. The character of the document is debated. According to some it is principally an historical document, history for history’s sake (Grayson 1975, p. 11); according to others it is anti-Nabonidus propaganda (Von Soden 1989, p. 288; Zawadzki 2010). Caroline Waerzeggers argued that the document as we have it was composed in the Hellenistic period, that the authors were aware of Greek historians and took part in a Greek historiographic debate (Waerzeggers 2015). I agree that the document as we have it was edited, compiled or copied in the late Persian or Hellenistic period, but I assume that a proto-chronicle must be the basis of this text. It hardly can be a really new composition (Van der Spek 2015, p. 451-462).
A new edition of the Nabonidus Chronicle II 10-18 (BM 35382 = Sp II 964). ABC 7, Col. II (Fig. 1) 10. MU 9.KAM mdPA.I LUGAL URU Te-ma-a DUMU LUGAL lúGAL.MEŠ u ERÍN-ni ina KUR URI.KI LUGAL ana ITI BÁR ana TIN.TIR.KI 11. NU GIN-ku dAG ana KÁ.DINGIR.RA.KI NU GIN-ku dEN NU È-a i-sin-nu a-ki-tú ba-ṭil 12. SISKUR.SISKUR.MEŠ ina É.SAG.GÍL u É.ZI.DA DINGIR.MEŠ ša
u BAR.SIP.KI ki šal-mu SUM-na 13. ITI BÁR UD 5.KAM AMA LUGAL ina BÀD-ka-ra-šú sá GÚ ÍD
UD.KIB.NUN.KI
e-la-nu Sip-par.KI 14. im-tu-ut DUMU LUGAL u ERÍN.MEŠ-šú 3 u4-mu šu-du-ru ÉR GAR-at ina ITI SIG4 ina KUR URI.KI 15. bi-ki-tú ina UGU AMA LUGAL GAR-at ina ITI BÁR mKu-raš LUGAL KUR Par-su ERÍN-šú id-ke-e-ma 16. šap-la-an URU Ar-ba-’-il ÍD IDIGNA i-bir-ma ina ITI GU4 ana KUR ᄨLu-ú?ᄩ-[du? GIN?] 17. LUGAL-šú GAZ bu-šá-a-šú il-qí šu-lit šá rama-ni-šú ina ŠÀ! (text: LU) ú-še-li [(…)] 18. EGIR šu-lit-su ù šar-ri ina ŠÀ GÁL-ši
Translation 10. The 9th year. Nabonidus, the king, was Tema. The son of the king (Belshazzar), the officers and the troops (were) in Akkad. The king for the month Nisannu to Babylon (Tintir) 11. did not come. Nabû did not come to Babylon (Kadingirra). Bel did not go out. The Akitu festival did not take place. 12. Offerings in Esagila and Ezida the gods of and Borsippa were presented correctly. 13. Month Nisannu, 5th day (6 April 547 BC). The mother of the king (Adad-Guppi) in Dur-Karašu which (is on) the bank of the Euphrates above Sippar
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14. died. The son of the king and his troops were in mourning for three days; an (official) mourning was established. In the month Simanu (III = 31 May – 28 June 547 BC) in the land of Akkad 15. an (official) mourning for the mother of the king was established. In the
month Nisannu (I =
2 April – 1 May 547) Cyrus, the king of Persia (Parsu), mustered his troops and 16. he crossed the Tigris below the city of Arbela and in the month Ayaru (2-30 May 547 BC) [he wen]t to the land ᄨLyᄩ[dia]. 17. He killed its king, took its valuables (and) stationed a garrison of his own there. 18. Afterwards his garrison and the royal (basilikon) remained there.
Some comments 10. The text has ana Nisannu, not ina Nisannu. It is not a scribal error, since in the parallel passages we have ana as well. Hence the translation: “for Nisannu”: (the king) did return for or because of the Nisannu festival (cf. AHW I, p. 48a, s.v. ana 12). 12. kī šalmu. This expression also occurs in II 8, 21, 25, III 8 and in ABC 17 II 4. Grayson translates “as in normal times” admitting that he is not certain about its meaning. Smith (1924) translates “as is correct” and “as is right”. CAD K, s.v. kî, p. 319b translates similarly “as is appropriate”. Cf. CAD Š I, p. 256, s.v. šalmu “favorable, propitious” (said of rituals, of appropriate times. CAD Š I, p. 217b, s.v. šalāmu 5b, “to be completely carried out (said of a ritual),” translates: “according to the complete (ritual?).” The message is that although the Akitu-festival did not take place, the offerings were performed correctly, properly. There is no reference to “normal times.” More on this below. 13. Adad-Guppi was the centenarian mother of Nabonidus, born in 20th year of Assurbanipal (649/8 BC), priestess of the god Sin of Harran. The creation of the fort Dur-Karashu on the Euphrates was explained by Beaulieu as an answer to the threat from Persia (Beaulieu 1989, p. 197-203; cf. Schaudig 2001, p. 500-513). 14. Parsu, “Persia.” Cyrus is called king of Anshan in II 1 and in the Cyrus Cylinder (latest translation Van der Spek 2014, p. 261-4). Waerzeggers (Waerzeggers 2015, p. 104) supposes that Parsu is “anachronistic”, adding “This should urge us, at the very least, to accommodate room for change and adaptation in the copyist’s work.” I concede that a copyist may have adapted the work, but the use of the term Parsu is definitely not Hellenistic. Both Anshan and Parsu were known. Anshan refers to Cyrus’s original Elamite city (note Cyrus’s Elamite name Kurash in Babylonian texts2 and the title “king of Elam” in the Hellenistic Dynastic Prophecy II 17; Van der Spek 2003, p. 313). The use of the name Elam is probably not a Hellenistic nouveauté, as Waerzeggers supposes, but arises from the wish of scholars to use archaic terms to make a connection with omens (Van der Spek 2008, p. 285). The name Anshan may have been out of date already in the early Persian period and may have been replaced by the name Parsu, at least since the reign of Darius I in whose time the chronicle ABC 1 was composed (cf. Van der Spek 2015, p. 455) and who was called “the Persian, King of Parsu” in the Babylonian version of the Bisotun Inscription, line 1 (Babylonian version, Von Voigtlander 1978). Xerxes is called “king of Parsu” in many Babylonian documents.3 2 Henkelman (2008, p. 55-7) argues that Cyrus’ Elamite name (Kuraš) was the original name and the Persian version (Kuruš) secondary.
3 Graziani 1986, p. 142 for references.
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16. “He crossed the Tigris below Arbela” is odd, as Arbela is not situated on the Tigris, but on a tributary of the Upper Zab. I surmise that Cyrus crossed the Tigris below the mouth of the Upper Zab, or that he actually crossed the Upper Zab to take the road to Nineveh to cross the Tigris there. Lu-ú-du, “Lydia”. This is the most crucial and controversial passage. Grayson originally read the name of the kingdom that was conquered by Cyrus as kurᄨLuᄩ-u[d-di?], adopting a suggestion by Sydney Smith (Smith 1924, p. 120). However, in his corrigenda, he wrote: “Regarding the problem of whether or not Lydia can be read here - Since completion of the manuscript it has come to my attention that a collation by W.G. Lambert and A. Sachs quoted by Galling, Studien, p. 22 reads: ZU-x[...]. In view of this, I have again collated the passage. A further trace at the end of the line, on the edge, was observed and could stand for [il-li]k. But the preceding traces are ambiguous. At best, one can say it is not impossible to read: ana kur˹Lu!?-ú!?˺-du? il-li]k, but such a reading is suggested by historical probability rather than any clear indication from the traces.” This reading has been criticized by various scholars, of whom I mention a few. Joachim Oelsner (1999/2000) proposed to read Urartu here (ana kurᄨÚᄩ-[raš-ṭu il-li]k) and this was accepted by Robert Rollinger (Rollinger 2004). Glassner (Glassner 2004, p. 236) stuck to the interpretation “Lydia”, but read ana Lú-ú-[di il-li]k. On 12 March 2013 I was able to study the tablet in the “Arched Room” of the British Museum and came to the conclusion that the reading suggested by Grayson in his corrigenda is in fact the most plausible. Fortunately, Irving Finkel and Mark Geller, who were present that day, arrived at the same conclusion. Professor W.G. Lambert was of the same opinion already on 3 June 2010 in discussing the passage with Stefan Zawadzki (cf. Zawadzki 2010, p. 147 n. 27). Apparently he had discarded the reading zu by that time. The relevant sign is damaged, but one can see at least two4 vertical wedges and one horizontal wedge on top. The point is that the vertical wedges are too far from each other to warrant a reading ú. The horizontal wedge on top excludes the reading ú. Horizontal wedges in ú are positioned much lower (cf. ú-še-li in fig. 2). These features point to a reading lu. Comparison with the sign lu in lu-bu-uš-bi in III 26 and in I: 3 in ú-bil-lu, where we have the signs ú and lu closely together and where the difference is apparent (fig. 4), corroborates our reading. Glassner’s reading has also to be discarded. He supposed that the three Winkelhaken of the sign KUR (“land”) are actually part of the sign lú. Apparently he saw a horizontal wedge below these Winkelhaken, but this is not more than a crack in the tablet. For the next sign he accepted Oelsner’s and Rollinger’s reading ú. The sign LÚ, however, is never used in Late Babylonian with syllabic value lú, but only as determinative for persons or professions and with logographic value = amīlu (e.g., in LÚ-tú = amīlūtu) and = ša (e.g. in LÚ.SAG = ša rēši); cf. Borger 2003: 357, no. 514. A “city” of Lūdu, uruLu-ú-du, is mentioned in ABC 6: 25. The determinative for “city” should not bother us, as URU (“city”) and KUR (“land”) are, at least in places outside Mesopotamia, used interchangeably (Zadok 1976: 70 n. 101; Van der Spek 2016). Reference is made here to 4 Typically the Late Babylonian sign LU consists of three vertical and three horizontal wedges. Sometimes the most left vertical wedge is hardly visible as it is written just behind the heads of the horizontals or it is not written at all. See for examples Ossendrijver 2019. https://www.researchgate.net/ publication/314606079_Images_of_Late_Babylonian_Cuneiform_Signs_version_9
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“the border of Lydia,” which obviously does not refer to a city border, but to the border of the Lydian kingdom. So the interpretation “Lydia” seems to be the most probable interpretation after all. Finally, this reading fits best what we know about Cyrus’ campaigns. The defeat of a substantial kingdom was important for the chronicler to underline the rise of Cyrus’ power. 17. Grayson translated GAZ (idūk) as “he defeated”, because he believed that king Croesus (according to Herodotus I 86-7), although sentenced to execution on a pyre, was pardoned by Cyrus. However, the normal meaning of this word when it refers to persons rather than armies, is “to kill.” When a Babylonian king captures a defeated king, chroniclers use the verb kašādu (e.g. in ABC 5: 12 and 19). That Croesus was executed on a pyre is strongly suggested by Bacchylides’ Third Ode, 59, dated to 468 BC (i.e., a generation before Herodotus), where we read that “Apollo, born on Delos, brought the old man to live among the Hyperboreans,” which seems to suggest that he in fact died, but was “saved” just as Iphigeneia in Aulis once was, when she was sacrificed to appease the gods, but was taken by the gods to Tauris on the Crimea, which one might call the land of the Hyperboreans. Herodotus may have known this hymn and have rationalized it, making Croesus accompany Cyrus on his campaigns into northeastern Iran. šu-lit-su: CAD Š III, p. 264-5, s.v. šūlûtu (šūlītu), “garrison”; cf. CAD E, p. 128, s.v. elû 8d) (šūlû) “to man a garrison” or “to station a garrison”. ina ŠÀ (text: LU) ú-še-li, “within it he stationed”. Grayson (followed by Glassner) read: lu ú-še-li. He considered the horizontal wedge AŠ (= ina) to be a scribal error, a sign that should be deleted. This sign, however, can be read ina. A scribal error is rather to be seen in the next sign, LU. Grayson interpreted it as the asseverative particle lu. This is unlikely, as an asseverative particle hardly makes sense here (in fact, Grayson does not render it in his translation) and as the particle is normally written lu-ú. In Late Babylonian script the sign LU resembles the sign ŠÀ closely. Both signs are characterized by three upright wedges, crossed by three more or less horizontal wedges, which in the case of the ŠÀ sign are somewhat slanted (see in this text III: 13). So I assume that the scribe intended to write ŠÀ, yielding the prepositional phrase that is expected with šūlû, namely, ina ŠÀ = ina libbi = “within (it),” perfectly fitting in this context, viz. the description of the fate of Lydia; “he (Cyrus) killed its king, took its possessions and stationed his own garrison within it.”5 šar-ri. Smith, Grayson (and Glassner) translate: “the king” in the nominative case: “the king remained therein (Smith), was in it (Grayson), resided there (Glassner)”. This is in my view unacceptable for the following reasons. 1. In the chronicles (and most other texts) the word king is written with the ideogram LUGAL. 2. šarri is genitive, not nominative. Nominative is šarru. 3. The word order of the sentence is against all reason: “Afterwards his garrison and the king was in it”; one would expect: “the king and his garrison was in it” (how indeed Grayson translated it). 4. It did not happen. The king (be it either Cyrus or Croesus) did not stay in Lydia: Croesus was killed (or in Herodotus’ version accompanied Cyrus on his campaigns) and Cyrus broke camp and continued his campaigns. Hence I assume that the scribe unintentionally omitted one sign: É; so he intended to write É šar-ri, bīt šarri, literally “house of the king”. This does not refer to the palace (which is É.GAL, 5 Similar: ABC 3: 68: šu-lu-tu šá LUGAL URI.KI ana ŠÀ-bi ú-še-lu-ú, “the garrison which the king of Akkad had stationed inside”. Note that the first editors Pinches (1882) and Schrader (1890) actually read ina lib (?).
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ekallu), but some royal taxation office, as was first pointed out by Gilbert McEwan (McEwan 1981, p. 138-9, “administrative office of the crown,” where records were kept for taxation purposes). In most cases it refers to the “royal treasury”, in Greek to basilikon.6 GÁL-ši = ibašši or ušabši? In my note concerning this passage in the chronicle (Van der Spek 2014, p. 256, n. 184) I opted for ušabši, “he created,” thus “he established the garrison and the treasury,” since that would continue the subject of the previous line: king Cyrus.7 Now, I opt for the G-stem durative and return to Grayson in this respect. The Š-stem šubšû is not used for the erection of a building or an institution, but is rather used for the creative work of gods (cf. CAD B, s.v. bašū 3, 155-7; cf. Schaudig 2001, p. 190-191, sub IV 3.4.e). Secondly, it would be repetitive of the previous line where it is already stated that Cyrus established a garrison there. Line 18 describes the result of line 17: Cyrus took the booty and established a garrison (l. 17); (part of) the booty, stored in the royal treasury, and the garrison remained in Sardis after Cyrus’ departure. The treasury was necessary for the payment of the garrison soldiers. And all this perfectly fits Herodotus, as was observed by Edward Rung (2015, p.8 n. 3) where he discussed Herodotus I 153: “It may be very attractive to consider that the Persian garrison mentioned by the chronicle was commanded by Tabalus and that Croesus’s valuables and the royal treasury were supervised by Pactyes”.
Evaluation The Nabonidus Chronicle provides an interesting perspective of a Babylonian scholar of the rise of the Persian empire in relation to developments at home. One of the main concerns of the chronicler seems to be whether or not the New Year’s festival (Akitu Festival) took place in the presence of the king. This was not the case in years when Nabonidus was absent from Babylon. The performance of the ritual is a concern of other chronicles as well: the Chronicle Concerning the Early Years of Nebuchadnezzar II (ABC 5: 14), the Akitu Chronicle (ABC 16), the Esarhaddon Chronicle (ABC 14), the Shamash-shuma-ukin Chronicle (ABC 15) and the Religious Chronicle (ABC 17). A further study of these related chronicles (their date of composition, their Sitz im Leben) would be promising. Another composition known in a version from the Hellenistic period, the New Year’s Festival ritual text, evidently exhibits the same concern (Linssen 2004, p. 215-237). It is usually taken for granted that this ritual text was a copy of a much older one, that described practices in the Neo-Assyrian and Neo-Babylonian periods, but it may also well be that it was “invented tradition” of the Persian or Hellenistic periods to underscore hopes of the return of the festival with royal participation. It may also have served the wish to upgrade the role of the high priest at a time that kings did not normally participate any more. In this ceremony the “high priest” (ŠEŠ.GAL or URÌ.GAL, read šešgallû, urigallû or aḫu rabû, “elder brother”) is the leader during the entire festival and the king has to obey his orders; the high priest even strikes the cheek of the king (ll. 419 and 449). At the same time, the king has to declare 6 Cf. Babylonian Chronicle concerning Seleucus III (BCHP 12: 5, KÙ.BABBAR TA É LUGAL, “silver from the royal treasury”, and the Lehmann Text in the context of taxation CTMMA 148A: 6 (şibtu ša bit šarri, “taxation (on animals) of the treasury”) and 15. See also Astronomical Diary AD -161A, 24: ana É LUGAL. For a syllabic writing see BRM II 33: 4 (ina SAR.MEŠ šá É šar-ri) with the parallel formula in McEwan 1982 = OECT IX 48: 3 (ina SAR. MEŠ šá É LUGAL).
7 Actually the translation there left the verb partly out: “Afterwards he had his garrison and the royal treasury in it”.
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that he had not struck the cheek of a privileged citizen (lúṣab-bi ki-din-nu; l. 426). In the chronicles the role of the high priest becomes even more prominent, when the king is absent. The high priest sees to it that the offerings are presented properly. He is the man who is now the main character guarding Babylonian traditions, as we read in Nabonidus Chronicle II 8, regarding the 7th year, when the king was absent: “The aḫu rabû performed the scattering8 and he took care of (ip-qid) the temple.” The same expression, again in relation to the non-performance of the Akitu ritual, is found in the Religious Chronicle ABC 17 II 5: “Until the day of the offerings the king did not perform the scattering, the aḫu rabû performed the scattering and took care of the temple.” Thus in the absence of the king the aḫu rabû was responsible. In a late hymn his fame is exalted by the god Marduk even at the expense of the king (Jursa & Debourse 2017) in unprecedented terminology: “May the king humbly revere you. May all the priests speak well of you” (II 6’- 7’); “may your name be great like the king’s. Let no one treat you deceivingly. Let neither king nor governor strike your cheek. May your work be a work for eternity. The king or the governor who strikes your cheek, may a king who is their enemy defeat them” (II 12’- 17’). This is certainly a reference to (perhaps a pun on) the right of the high priest to strike the cheek of the king in the text of the New Year ritual. The priest is allowed to strike the king’s cheek, but not vice versa! One might speculate that the beltistos, “the best”, who according to Berossus had taken the lead in Babylon after the death of Nabopolassar, was in fact the aḫu rabû, rather than, as I suggested earlier, the šatammu (Josephus, Contra Apionem I 138; cf. Van der Spek 2008, p. 294).9 It should be borne in mind that after the first year of Cyrus the Akitu festival was hardly ever performed in the presence of the king. Babylonian temple officials and scholars may have hoped for it, but this hope did not materialize (Waerzeggers 2015b, p. 192-202). There is no evidence of Akitus with the king, and although absence of evidence is not the same as evidence of absence, there are hardly occasions when it could have happened. From the Hellenistic period there are scant indications of royal involvement. King Seleucus III presented bulls for the offerings of the 8th of Nisan in 224 BC (BCHP 12: 3’- 8’) and Antiochus III was incidentally present in 205 BC and took at least a role on the appropriate 8th day of Nisan (ADART II, no. - 204C: rev. 14-18). However, the reality of life was that rituals could be performed, but the absence of the king had to be accepted. This led to the more prominent role of the aḫu rabû, while the local political power was represented by the šatammu and the kiništu (but see n. 9). That reality of life was present in the time that the Nabonidus Chronicle and the New Year’s Festival ritual were written. It may well be that Babylonian scholars hoped for a new chance after the advent of Alexander the Great and these hopes may have been rekindled at times. Alexander ordered the reconstruction of the temple tower (cf. Van der Spek 2003 and 2006), Antiochus I ordered repairs on Esagila and Ezida (BCHP 6) and was the last king to have composed a foundation cylinder commemorating repairs there (Stevens 2014; Stol and Van der Spek 2008), and he visited two Sin temples in Babylon (BCHP 5). My opinion of the chronicles concerning the Akitu is that for the scribes in an ideal world the king would participate and that would be good for Babylon and the king, but at present the temple can do without it as long as the offerings are presented regularly and properly. In this respect the situation is not much different 8 is-ruq, from sarāqu A, “to strew, scatter, sprinkle (offering material –aromatics, fumigants, flour-, in rituals)” CAD S, s.v. sarāqu A, 172-4. Grayson translates “made a libation”, but sprinkling a liquid is used in non-ritual contexts.
9 If the aḫu rabû and the šatammu are not in fact one and the same person, šatammu in his role as chief administrator and political leader and aḫu rabû in his role as high priest. It is remarkable that the ahu rabû is not attested in the astronomical diaries and in administrative texts.
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in Jerusalem, where one also had to cope with a society without a local king. In this case too the temple could handle its own affairs without the king with the high priest in a prominent role (Van der Spek 2015a, p. 462-466). The fate of the king is also a prominent concern of chronicles, if not the main concern. King Nabonidus was absent, and that for a long time, and it may well be that people and temple functionaries frowned upon that. The chronicler may also have had his misgivings, but one should not jump to conclusions. One of the main tasks of the king is to go on campaign, and as such it is not bad in itself that the king is absent for that reason. Although the king was absent, the crown prince was present and a royal army was also present to defend the city. No negative judgment is given of the king (pace Waerzeggers 2015a; cf. Van der Spek 2015, p. 453-460). When he returns he did his duty by taking part in the New Year’s Festival and the rituals were performed “properly,” kī šalmu (III 5-8). What was alarming, however, was the advance of Cyrus, the king of Anshan. He defeated king Astyages (of Media) whose royal city Ecbatana he captured in Nabonidus’ 6th year. The 7th year has only the notification of the fact that the king was in Tema and that the Akitu festival did not take place. The 8th year has no more than a blank line. I assume that this means that the notification of the 7th year could be repeated. I find Zawadzki’s theory (Zawadzki 2010, p. 150) that the chronicler wanted to suppress the news that Nabonidus was for one year in Babylon, so that the festival could take place, far-fetched and unfounded. Whatever the case, the advance of Cyrus is the main issue for the remainder of the chronicle and the 9th year reports Cyrus’ conquest of Lydia. The conquest of Babylon in the 17th year gets an extra long treatment and understandably so. The main topics of Cyrus’ advance are the elimination of his opponent Astyages, the conquest of Lydia and the fall of Babylon. As a matter of fact, the same events that were highlighted by Herodotus. If the final redactor knew Herodotus (as Waerzeggers infers 2015a, p. 115-117) then he followed him in this, but the choice of these topics can of course also have been made independently, as these were the most important successes to report. And if he followed Herodotus, then it was not without critique: it was not Cyrus who rebelled, but Astyages who attacked Cyrus (Cyrus may not have been a vassal of Media at all), Croesus was not spared, but killed, and Babylon was not taken by a stratagem after a siege (Herodotus I 190-1), but simply after a battle at Opis and a surrender afterwards. Even in this criticism the chronicler had good Greek precedents. Greek historians often claim to be continuing the work of predecessors, but at the same time like to criticize and correct them.
Conclusion In this contribution I have tried to solve a few problems in reading and translating the section on the ninth year of Nabonidus in the Nabonidus Chronicle. I hope to have presented some useful new readings and translations and to have provided reasoning supporting the claim that the section after all refers to Cyrus’ campaign against Lydia. I have also tried to evaluate the perspective of the chronicler regarding the relation of king Nabonidus to the New Year’s festival. But in solving matters of detail, one cannot leave aside the character of the document in question and let the problems multiply. It is difficult to draw firm conclusions on the role and Sitz im Leben of the Nabonidus Chronicle. We can no longer easily assume that it was composed right after the demise of Nabonidus. The copy we have is arguably late, late Persian or early Hellenistic period, but it is difficult to say at what time the text was first composed. In view of the details presented in the text I cannot assume that it was composed from scratch in the Hellenistic period, as Waerzeggers argues, but one cannot rule
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out that the copyist made changes and additions that were relevant at the time of writing. Whatever the case, the document as we have it was composed at a time that the Persian power was relevant and in a time that New Year’s rituals were normally not performed in the presence of the king and when scholars and clergy had to come to terms with this. This is also true if one assumes that a proto-chronicle was made in the early Persian period, since the participation of the king in rituals stopped or was at least very limited immediately after the first year of Cyrus.
Post-scriptum After I had submitted the manuscript of this essay, I received a copy of a new article by Robert Rollinger and Angelika Kellner (Rollinger & Kellner 2019) on the interpretation of II 16 concerning the alleged interpretation as Cyrus’ campaign to Lydia. This is a very helpful article as the authors provide an extensive overview of the debate. They present the Greek evidence and all suggestions that have been made in the past to read the broken sign that would represent lu, being the first syllable of the country that we know as Lydia. They also take note of my brief discussion of the reading of II 16 in the Festschrift Stolper (Van der Spek 2014, p. 256, n. 184). The authors argue, however, that the interpretation of II 16 as referring to Cyrus’ expedition to Lydia cannot be substantiated and is historically impossible. Instead they prefer, as Rollinger did in 2009, to read here Urartu (ú-[raš-tú]) and interpret the relevant sign, that was read by many, including me, as lu in the phrase ana KUR ᄨLu-úᄩ-[du GIN] as ú or at least holding this as a viable option. And as there have been proposed many readings for this wretched sign, one cannot build anything on it, they argue. Hence they turn to their second argument. Lydia would be far from the Babylonian perspective and unlikely get an entry in the chronicles. It would therefore be advisable to look for a country closer to the Tigris. I fear, however, that these arguments cannot stand. I agree with the authors that it is hazardous to build much on a sign that is hardly readable. There must be additional evidence. Yet it is not true that all the proposed readings (lu, ú, iš, su and zu) are equally possible. I still maintain that ú instead of lu is flatly impossible. The authors present schematic drawings of the relevant signs from sign lists and conclude that all these signs can be accommodated to the remaining part of the sign. This, however, is an abortive approach. One should not look at signs in sign books, but at the signs as they are written by the scribe of the tablet. Then we see swiftly that he wrote ú quite differently, as I explained above, p. 418. Of all the proposed signs lu is simply by far the best option. That is the sign where the upper horizontal wedge at the left side is placed just under the head of the vertical wedges. In ú the horizontals are placed much closer to the bottom10. In addition the head of the lowest horizontal wedge is visible too and so is a trace of the middle horizontal wedge. The signs next proposed by me, are speculative indeed, as they are written on the right edge and are nearly totally destroyed. We see the head of one horizontal wedge (which could belong to ú) and some other traces of which it is very difficult to determine if we see a sign or a crack. The rest is effectively destroyed. We see one upright wedge at the end, but this too might be simply a crack (fig. 3).
10 See for a clear lu in a NB text which perfectly corresponds with the traces of our chronicle: https://labasi.acdh.oeaw.ac.at/ tablets/glyph/detail/12596 (=Pirngruber et al. 2020)
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Whatever the case some form of illik (il-lik, GIN, GIN-ku11, GIN-ma) is to be expected. Alāku is the usual verb in chronicles to denote kings who depart for a campaign (e.g. ABC 7, II: 1; ABC 5: 2, 16, 18, rev. 6, 9, 11, 12). This leads us to Rollinger’s and Kellner’s second argument: Lydia is far beyond the scope of the chronicler. The destination would be too far and to state that the king crossed the Tigris and departed to Lydia would be something like saying that Napoleon crossed the Rhine at Cologne and departed to Russia. That might be true, but it is not uncommon in the chronicles. The chroniclers were better informed on the date of departures than on the rest of campaigns. Our chronicle says that Cyrus crossed the Tigris in Nisannu (I) (he probably encamped there), and departed to Lydia in Ayaru (II). It gives no information as to when Cyrus arrived in Lydia. I give a few parallels for this. In ABC 5: rev. 6-7 we read that Nebuchadnezzar II marched (illik) to Egypt (equally far away) in the month Kislimu (IX). The battle (undecisive) and the return of the Babylonian king are mentioned, but with no date. Sometimes a date is mentioned, as in ABC 5: rev. 11-12: the king of Akkad departed (illikma) in Kislimu to Syria (Hattu), encamped before Jerusalem (no date given) and captured the city in Addaru (XII). There is a clear sequence of events in chronicles: The king musters his army (dekû), departs (alāku) and does battle (featured as bringing about a defeat, taking a city, killing or capturing a king), and returns home. Hence the capture of Sardis by Cyrus can have taken place in any month after month II of Nabonidus’ ninth year and the long distance is no problem. The authors further argue that the reading “Lydia” is only inspired by the fact that Herodotus recorded the capture of Sardis by Cyrus. No one would have thought of looking for Lydia without that knowledge. Herodotus gives no date and the dates that were given by later authors (ranging from 547 to 545 BC) are suspect. That is true of course. But that does not mean that the reasoning is wrong. I think that nobody will deny that Cyrus at some point did conquer Lydia. The historical evidence for that is overwhelming. So the lengthy discussion the authors offer of the difficult route over the mountains that Cyrus had to take is dispensable. He did arrive in Sardis after all and he could have marched by moving upwards along the Tigris and from Nineveh taking the route that was later the route of the Royal Road to Sardis. In Rollinger’s reconstruction he would have to cross the Tigris again in order to reach Urartu, which would be very illogical. For Herodotus the three main conquests of Cyrus were: Media, Lydia and Babylonia. The Nabonidus Chronicle has the same sequence. This can be explained by reasoning that this simply was the state of affairs, so that it is no wonder that both recordings focus on these three events. Media, Lydia and Babylonia were the major powers of the day. But there may be even more. Rollinger and Kellner (p. 154) accept Waerzeggers’ argument that the chronicle was written in the Hellenistic period in a debate with Greek historiography. If that is true, then it is even more likely that the chronicler wanted to describe the conquest of Lydia, rather than talking about a kingdom of Urartu for whose existence at this period there is only very faint evidence and of which the Greeks knew nothing.12 Thus the most viable conclusion must remain that the chronicle refers to Cyrus’ campaign against Lydia, while the option of Urartu should be discarded. 11 At first sight one would be inclined to read illiku, “ they went”, but in late-Babylonian texts the final vowel was not pronounced. The writing GIN-ku for the singular occurs very often in chronicles. The phonetic complement was only intended to help the reader to identify the sign GIN, that could also be read as kânu, “to become firm”, GUB = izuzzu, “to stand” or šaṭāru, “to write” or zaqāpu, “to plant, to erect”.
12 I agree with Waerzeggers that the copy we have probably is Hellenistic or Late Persian, but the chronicler had information that Herodotus did not have, such as the month of the crossing of the Tigris and Cyrus departure to Lydia. This is one of the reasons that I think that there was at least a proto-chronicle.
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Figures
Fig. 1. ABC 7, II: 10-18 (Photo: author).
Fig. 2. ABC 7, II 15-17 (right side) (Photo: author).
Fig. 3. ABC 7, right edge at II: 13-17. (Photo: author)
Fig. 4. ABC 7, I: 3 (ú-bil-lu). (Photo: author)
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Abbreviations ABC = Grayson 1975 ADART I – III = Sachs & Hunger 1988, 1989, 1996 BCHP = Finkel and Van der Spek [2004] CTMMA IV 148 = Wallenfels & Van der Spek 2014
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Negotiating cross-regional authority: the acceptance of Cambyses as Egyptian pharaoh as means of constructing elite identity Melanie Wasmuth1 (FI-Helsinki University: Ancient Near Eastern Empires/ CH-Basel University: Egyptology)
Introduction The paper at hand discusses a case study that shows the interrelation of royal authority and elite identity. The historical context of the study is the conquest of Egypt and its integration into the Persian Empire in the later 6th c. BCE. As testified by contemporary sources, legitimate rule over Egypt was explicitly negotiated: the Persian Great King was established and crowned as Egyptian pharaoh with the help of members of the Egyptian elite.2 This practice starts with Cambyses (II) soon after the conquest of Egypt. Though the overall contemporary evidence for him is very scarce, we actually do have sources allowing to glimpse how his authority was established and how this affected identity constructions by the ancient Egyptian elite on a local and a cross-regional (/global) level. The most informative source for the transformation of Cambyses from conqueror of Egypt to Egyptian pharaoh is framed within a monument of private elite representation: the statue of Udjahorresnet, which was (probably) originally set up in a semi-public place at Saïs, and is now on semi-public display in the Musei Vaticani in Rome.3 The lack of definitive knowledge on the 1 I thank Jason Silverman and Jutta Jokiranta for inspiring this article with their call for papers on “The Persian Empire, the Social Sciences, and Ancient Historiography: An Exploratory Workshop (University of Helsinki, 9–11 January 2019)”, and the University of Helsinki: Centre of Excellence in Ancient Near Eastern Empires for providing the financial and scientific framework for my research. I am also indebted to Heidi Jaujiainen, Erja Salmenkivi, Jason Silverman, the volume editors and the anonymous reviewers for their constructive critical feedback. This paper is dedicated to Pierre Briant who significantly encouraged my doctoral research on Egypt and Persia in the Achaemenid period and to him and Damien Agut-Labordère for their efforts to create and maintain the achemenet.com research tool.
2 “Elite” is used here as an umbrella term for persons involved in any way in the ruling of the country, whether as courtiers or officials or in an administrative, military, diplomatic or other capacity. On similar issues regarding the situation in Babylonia see Tolini 2011, p. 125-180; Joannès forthcoming.
3 It certainly was never displayed at the Villa Hadriana at Tivoli near Rome (traditional assumption of the statue’s secondary place of erection, see most recently Colburn 2016: p. 232-235). Instead, it arrived in Rome via Smyrna and the Greek islands in the 18th c. AD (see Ruggero forthcoming).
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original place of erection makes it difficult to assess how well accessible the statue originally was. For various reasons it is likely that it was set up in the more accessible parts of the Neith temple at Saïs, where the magnates could see and offer to it regularly, and at the occasion of special feasts potentially also major parts of the local population (hence, semi-public display).4 The contribution at hand discusses to what extent this local elite statue is to be viewed as an “official/state” or a “private”5 monument, i.e. primarily a commemorative monument for the “private” individual Udjahorresnet, for the “statesman” Udjahorresnet, or for Cambyses in his double role of Persian Great King and Egyptian pharaoh.
Setting the scene The conquest of Egypt by Cambyses marks a major change in the geo-political set-up of the first millennium BCE empires. Until then, the south-western fringe zone of the West Asian “empires”6 was in the southern Levant, though the Assyrian kings tried to extend their control into the Nile Valley.7 Despite their claim of power and a certain degree of political influence via (re)instated vassals, some of whom were former prisoners-of-war partially raised at the Assyrian court, the extent of actual Assyrian rule over the Nile delta and certainly the Nile valley is in doubt.8 The major aim of Assyrian policy seems to have been to secure the border in the southern Levant against potential (and active?) expansion of the Kushite Empire and to create an effective buffer area in northern Egypt. This changed around 525 BCE, when Egypt was included into the Persian Empire under Cambyses.9 Despite uprisings and a period of independence in the first half of the 4th century BCE, the south-western fringe zone of the Ancient Near Eastern empires shifted to the Upper Nile valley (first cataract region) until the division of the empire of Alexander the Great under the Diadochi (c. 323 BCE).
4 Though the display of an Osiris figure in the naos and the references to Neith and Osiris-Hemag strongly point to the Neith temple at Sais, this is not certain. See, e.g., Zecchi 2019, p. 87 and Wasmuth forthcoming b on the geographical spread of veneration of the deity. For the relation of the displayed gods and the statue owners of theophoric and naophoric statues see Klotz 2014.
5 “Private” is the standard Egyptological term of reference for non-royal monuments of (self-)presentation by members of the Egyptian “elite”: it refers to non-royal persons of sufficient social (and financial?) standing to be granted rights or access to commemoration monuments like statues, stelae, tombs, etc.
6 As used by the Centre of Excellence in Ancient Near Eastern Empires at Helsinki University, “empires” refers to the major kingship-based political entities which ruled major parts of West Asia, i.e., the Neo-Assyrian, Neo-Babylonian, Persian/Achaemenid, Seleucid and Parthian/Arsacid empires.
7 On the Assyrian perspective of this expansion politics see especially Onasch 1994. 8 See already Spalinger 1976, Kessler and Schlaich 1991; see also, e.g., Zamazalová 2011, Wasmuth 2018a, Wasmuth 2018b, Karlsson 2018.
9 On the discussion of the exact date that may require shifting to 526 or even 527 see already Depuydt 1996, also Quack 2011, Wasmuth forthcoming a.
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Primary sources on Cambyses as ruler over Egypt A key difficulty hampering scientific research regarding the process of integrating Egypt into the Achaemenid Empire is the general lack of primary sources. Only few sources from the Achaemenid core area, the southern Levant or Egypt from the time in question explicitly deal with the conquest and the contemporary perception of Cambyses as ruler of Egypt.10 Most of the information dominating the discourse on the topic derives from secondary or tertiary contexts, i.e., sources chronologically and/or spatially removed from the context under discussion. As already stressed by Kuhrt (2007, p. 104-106), the primary evidence on Cambyses as conqueror is especially meagre. Depending on the Sitz im Leben of the statue of Udjahorresnet in the Musei Vaticani (see below, section 3), it is arguably non-existent (Wasmuth forthcoming a). The only sources which definitively date to his reign and deal with his rule over Egypt, present him as pharaoh, not as Persian Great King who has conquered and then ruled over Egypt. A case can be made for one contemporary set of sources from Babylonia (i.e. 2 versions of a sales contract) that dates from year 6 of Cambyses and refers to an “Egyptian, the booty of his bow” (Meissner 1891). However, the reference to Cambyses’ Egyptian campaign is not conclusive; other scenarios equally fit the evidence (Wasmuth forthcoming a). Though still limited, the primary evidence on Cambyses in his function as Egyptian pharaoh is slightly better.11 Some administrative documents concerned with local affairs in the Asyut area mention Cambyses for dating purposes (Spiegelberg 1932, p. 42-48, pls. 18-22; Shore 1988). A seal and an impression from a similar seal that name Cambyses as Egyptian pharaoh, though both of unrecorded provenance, probably belonged to a royal administrative context in Egypt (Hodjache and Berlev 1977, p. 38; also Kuhrt 2007, p. 115). Further evidence comes from the sacral sphere. Cambyses is displayed in veneration of the Apis bull on a royal donation stela for the Apis bull that died and was interred in year 6 of his reign; he is also the official commissioner of the Apis sarcophagus (Posener 1936, p. 30-36, pl. II). All these sources present Cambyses very traditionally as Egyptian pharaoh diligently fulfilling (also) the religious aspects of his job. However, it needs to be stressed that the potential of the preserved sources to give insights into the ancient perception of Cambyses is highly limited due to their genre. The display of major royal functions, like the interment and veneration of an Apis bull is strongly regulated. It does conceptually not allow to show Cambyses in a different light than as legitimate Egyptian pharaoh. Nevertheless, one element apart from the foreign “personal” name might refer to his double role as Persian Great King and Egyptian pharaoh: his Horus name sm3-t3wj – “unifier of the two lands” (see Wasmuth forthcoming a, b). While this is a name or name element which was already used by several kings, and – as analysed by Blöbaum (2006; see also Beckerath 1999) – especially by kings under legitimation pressure, in the case at hand the two lands allow interpretational leeway:
10 On the available ancient evidence on Cambyses (II) see Schwab and Schütze forthcoming; on the need to separate at least primary, secondary and tertiary ancient sources to account for different scopes of additional agendas to be taken into account see therein: Wasmuth forthcoming a.
11 See, e.g., Kuhrt 2007, p. 104-134; Schmitt and Vittmann 2013, p. 50-51, 61-63; especially Wasmuth forthcoming a.
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in an Egyptian context they immediately evoke Upper and Lower Egypt, in the specific case of the Achaemenians/Teispids they also allow a misreading as Egypt and Persia.12
The statue of Udjahorresnet (MV 22690) Though we lack primary sources on the actual conquest of Egypt under Cambyses, one more or less contemporary source of an eye-witness is preserved: the statue of Udjahorresnet in the Musei Vaticani (MV 22690), presumably from Saïs.13 According to the inscription on this possibly publicly, probably semi-publicly (henceforth [semi-]publicly) displayed statue, Udjahorresnet was a high official at the former Saitic court and chief physician, i.e. a close advisor, of the Persian kings Cambyses (II) and Darius I. More importantly for the topic at hand, he was the key figure facilitating the acceptance of the Persian conquerors as legitimate kings of Egypt.
State-of-the-art concerning Udjahorresnet Unfortunately, we lack evidence on how widely appreciated Udjahorresnet’s role in negotiating Egypto-Persian royal authority in Egypt was at his time. However, he was still sufficiently known and revered in the fourth century BCE to elicit a further statue commemorating his deeds, commissioned for the temple of Ptah, one of the main temples of the local capital of Memphis.14 Though this fourth-century statue is already known for decades, it has not widely entered the scholarly discussion on Udjahorresnet. So far, historiographical interest in Udjahorresnet strongly focused on condemning him as defector and traitor or as a pragmatic opportunist. Even the presentation and reconstruction of his statues and tomb are largely reduced to side-lines with the implicit or even explicit aim of shedding light on this key question.15 Exceptions are the discussion of the reconstruction history of his statue in the Museo Gregoriano (Tulli 1941) and the question of how the statue entered the museum in the first place, i.e., the object history beyond the early Persian context (Colburn 2016, p. 232-235, Ruggero forthcoming). Currently, the prosopographic context of Udjahorresnet is also receiving examination (Marković forthcoming). Larger issues that are overlooked, such as a) whether his valuation is only a modern issue, b) what impact the actual negotiation of royal cross-regional authority had on the acceptance of Cambyses, his successors, and Udjahorresnet within the local society of Egypt, and c) what the negotiation of an Egypto-Persian kingship concept achieved in the long run for Egypt and Persia are beyond the scope of this contribution. It will be limited to some comments on the epigraphic evidence and the possible Sitz im Leben of the so-called naoforo vaticano.
12 See similarly the royal titulary of Darius on the outer face of the Hibis temple in the oasis El-Kharga, which stands out by its phrasing (including the double city determinative) of Egypt as t3-mrj (“beloved land”), which is a standard phrase, but not in such a context; see Wasmuth 2017a, p. 232-233.
13 See especially the text editions by Posener 1936 and Tulli 1941; see also Lloyd 1982, Rößler-Köhler 1985, Baines 1996, Wasmuth and Creasman 2020. The original place of erection of the statue is uncertain, though the Neith temple of Saïs is likely based on the statue inscription; for a discussion of other potential places see Wasmuth forthcoming b.
14 See Anthes and Bakhry 1965, Bresciani 2002 [1985], Wasmuth forthcoming b. 15 See especially Lloyd 1982, Rößler-Köhler 1985, Baines 1996; see also Posener 1936, Tulli 1941.
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The epigraphic evidence of MV 22690 A feature to be highlighted is that the inscription of Udjahorresnet’s naoforo vaticano (MV 22690) is not solely a textual source, but also an epigraphic one. Though it has been published as the latter by Posener (1936, p. 1-26) and Tulli (1941), further scholarly discussion has treated it predominantly as a linear document.16 This does not do justice to the source and has produced some problematic misconceptions. One concerns the order in which the different parts of the inscription are to be read; another is the related interpretation of what the word “nšn – rage / tempest” mentioned on the statue refers to (see below, section 3). Unlike linear text on stelae, papyri, clay tablets or in relief inscriptions in Mesopotamian cultural traditions (and also in modern print or online editions like the paper at hand), inscriptions on Egyptian epigraphic artefacts make use of and are confined to the various surfaces created by the pictorial design: in case of a statue by the design of the figure. Typically, these different surfaces are inscribed by texts that can be read independently from each other and in any sequence that suits the visitor/reader. Hence, one might either argue for different texts or for one (statue) inscription with several subtexts. This general feature of Egyptian epigraphic display also characterises Udjahorresnet’s naoforo vaticano. One might even reason that for this statue, the epigraphic design is put to a new level, not only because of the scope of inscriptions implemented, but also by the consequence with which each (sub)text can be read without moving along. The standard surfaces inscribed on Egyptian “private” statues are the back plinth and a continuous inscription band along the sides and front of the statue base. Hence, reading the statue base side inscription normally requires walking around the statue. In contrast, the vertical surface of the statue base is polished on the naoforo vaticano, but left blank.17 This deliberate design either points to the statue being placed in a separate base or it might be a further issue of strategic audience/reader-orientation. In all, ten different spaces have been created and used for the following ten self-contained (sub) texts that could be read in any order:18 -
On the naos roof: the do-ut-des arrangement between Udjahorresnet and Osiris.
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On the naos front: the royal offering to Osiris on behalf of Udjahorresnet.
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On the naos stand: Cambyses in his role of Egyptian pharaoh worshipping Neith and Osiris in Saïs on advice from Udjahorresnet.
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On the naos wall plus garment in Udjahorresnet’s left elbow crook (i.e., on the right side of the naos from the reader’s point of view): phrased in terms of an “ideal biography”, the veneration of Udjahorresnet by his social environment for his deeds and individual support.19
16 Especially Lloyd 1982, Rößler-Köhler 1985, Baines 1996. 17 Whether the back plinth was originally left blank in the original design under Cambyses and inscribed later under Darius, or whether the statue and inscription design derives from the reign of Darius is difficult to ascertain (see also below).
18 See already Posener 1936, p. 1-26, Tulli 1941; for more recent translations see Kuhrt 2007, p. 117-122, Lichtheim 1980, p. 36-41, Kaplony-Heckel 1985, p. 603-608.
19 In this section the references to “nšn – rage / tempest” can be found.
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On the naos wall plus garment in Udjahorresnet’s right elbow crook (i.e. on the left side of the naos from the reader’s point of view): further elements of the “ideal biography”, spotlighting Udjahorresnet’s priestly offices and their appreciation by the gods.
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On the garment under Udjahorresnet’s right arm: a self-contained part of the “historical” biography showcasing the early phase of his political career (part I), i.e. his functions under Amasis, Psamtik III and Cambyses as Great King and foreign ruler of Egypt.
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On the garment under Udjahorresnet’s left arm: a further self-contained part of the “historical” biography featuring his political career (part II) under Cambyses as Egyptian pharaoh.
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On the back plinth: a further self-contained part of the “historical” biography, i.e. his political career (part III) under Darius I.
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On the base top next to his left foot: the fulfilled do-ut-des arrangement between Udjahorresnet and his lords, worldly honour and support for loyal service.
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On the base top next to his right foot: the ongoing do-ut-des arrangement between Udjahorresnet and the gods requesting continuous provision and commemoration in exchange for his fulfilment of his religious duties. Important to note is the epigraphically clear separation of the offering context and “ideal biog-
raphy”, both of which spatially relate to the naos, from the “historical” biography, which is placed on the garment below the arms and on the back plinth. With regard to the perception of Cambyses and the negotiation of his cross-regional authority, also the separation of the career parts is striking: Udjahorresnet’s services to Cambyses as Persian Great king and conqueror of Egypt (part I) are set apart from those in the king’s role as Egyptian pharaoh (part II). In part III, Darius is introduced as Egyptian pharaoh, as Persian Great King, and as Egypto-Persian ruler. The second aspect to be highlighted with respect to the epigraphic evidence of the naoforo vaticano is the combination of exceptional features (see Wasmuth 2017b, forthcoming b). With the possible exception of a copy of this statue,20 the scope of “historical” data provided in the inscription and its placement all over the statue including extensive writing on the garment are unprecedented in ancient Egyptian statuary. In addition, the specific realization of the voluminous garment is exceptional; elaborate naos stands and the display of Persian “gold of honour” in the form of animal protome bracelets are rare.21 The same is true for the raw material, which is not the rather soft stone referred to as schist/Grauwacke typical for “private” statues in this period, but allegedly basalt.22
20 See Rosellini in Posener 1936, pl. I; Bresciani 2002 [1985], p. 136-137. 21 On Persika in Egyptian “private” display see Wasmuth 2017b. The female figure in three-quarter relief allegedly from Memphis also wears such bracelets (see, e.g., Vittmann 2003, p. 152 [Abb. 70]). On the difficulty of assessing the actual place of erection of Late period private statues including a discussion of the available evidence see Qahéri-Paquette 2014, p. 163-168; on the ornaments worn by these statue owners ibidem, p. 168-186.
22 A material analysis has been commissioned by the Musei Vaticani (John Baines, personal communication January 2018).
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The statue MV 22690: “state” or “private” source There is evidence beyond the naoforo vaticano that corroborates Udjahorresnet’s career and the local veneration of his person and deeds at least until the fourth century BCE.23 Therefore, Udjahorresnet’s role as an eye-witness and major figure in negotiating the acceptance of the Achaemenid Great Kings Cambyses (II) and Darius I as Egyptian pharaohs is not in doubt. However, it is uncertain – and currently unsolvable – whether his statue was designed already under Cambyses or only under Darius (Wasmuth forthcoming b). The same applies to the question of what were the motivations behind the unusual epigraphic design. Hitherto, the statue has only been treated in scholarly research as Egyptian “private” elite monument. Given the exceptional design (raw material, quality of craftsmanship, scope of inscriptions), alternative readings of the monuments need to be discussed: namely its potential double function as “private” plus “official” / “state” monument and the exact date of the statue design. As will be seen below, both aspects impact the interpretation of how Cambyses and Udjahorresnet were perceived by their contemporaries in Egypt.
Scenario 1: official “state” source for Cambyses as Egypto-Persian ruler One possible reading of the statue and especially its inscription is as a kind of “official press release” by the court, created in collaboration with key figures of the local elite, in order to present the two essentially incompatible roles of the king as Persian Great King and Egyptian pharaoh. Both kingship concepts focus on the king as absolute ruler of the core areas who effectively subjects the rest of the world. Hence, both concepts stylise the other as enemy or dependent subject. One possible reason for the decision of reverting to a publicly displayed “private” monument is the lack of a model, e.g., from Assyrian times, for displaying an integral cross-regional kingship concept. Another one might have been the limited time available to create such a monument from scratch. It still took several attempts and a number of years to design monuments for Darius I that display his Egypto-Persian kingship (Wasmuth 2017a). Key features in favour of a higher level of royal or official court determination are the exceptionally fine workmanship of the statue despite its comparatively unsuitable raw material and the degree of visitor/reader orientation of the statue inscription, which provides an amount of text and scope of contents unprecedented in Egyptian private (and royal) statuary.
Scenario 2: unofficial “state” source for Cambyses as Egypto-Persian ruler A reading of the statue primarily (or at least also) as a “state” source disseminating an integrated kingship conception of Cambyses as Great King plus pharaoh might also be based on a different scenario. A major issue for presenting the king and his reign in a “private” monument instead of an official “state” monument might have been the potential controversy regarding the design of such a monument or its erection at all, i.e. regarding the acceptance of his rule and its display. As 23 See especially his tomb complex (Bareš 1999; Smolariková and Bareš forthcoming) and his further commemorative statues (Bresciani 2002 [1985], Anthes and Bakhry 1965, Wasmuth forthcoming b).
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Cambyses’ reign proved to be too short for overcoming the argument, the statement was circulated through a loophole: a seemingly “autobiographic” statement on a “private” monument. Within this scenario the question emerges, who needed to sanction such a representation of a non-royal person in a semi-public space: the king – as monarch and foremost of the priests? the local priesthood? only the local high-priest, maybe under influence of the various factions involved? With respect to this scenario, the lack of information on the local Egyptian object history of the statue is especially deplorable. Knowing the location and duration of its erection and the later history of object mobility might have allowed one to trace some indication about whether such a scenario is likely or not, i.e., whether there is positive contemporary primary evidence on a negative Cambyses image in Egypt.24
Scenario 3: public political statement by Udjahorresnet A related scenario infers that the format was designed (or at least propagated) by Udjahorresnet himself – either single-handedly or backed by a group of like-minded persons. In this case, the key issue would have been to publish Udjahorresnet’s personal perception of the historical events and the king, or his recommendation of how to view them, i.e., to make a political statement for his contemporaries. In this scenario, the direction of open questions shifts from conceptual to practical issues. Did he erect his statue in accordance with the local court and/or temple elite or defying their acceptance? Did he create the monument by himself – with local or “business” associates – or in direct consultation with the king? If the latter, with which king – with Cambyses or with Darius? This opens up the question, whether the statue and especially the autobiography should be viewed as a primary or a secondary source, i.e., drawing on personal experience of the reign of Cambyses in order to present the king and the historical events and situation adequately or as a statement on Cambyses aimed at an evaluation of the reign of Darius I.25 If the latter, potential motivations beyond a “historiographical” account are to be looked into.
Scenario 4: private commemoration monument for Udjahorresnet A fourth scenario rests on the assumption that the statue is first and foremost a “private” monument, which shows what was important to Udjahorresnet as a person and how he wished to be remembered. Also in this case, unspecified motivations come into play, though they are likely to be different than in the other suggestions: selection and modification criteria would focus on enhancing Udjahorresnet’s role and prestige for eternal memory.
24 So far, this is lacking. The first inkling of an explicit sentiment anti-perse comes from tertiary sources (Wasmuth forthcoming, Colburn 2015). This does not mean it did not exist, but that any proof of it has still to be furnished. This is currently impossible, either for ancient conceptual or modern historiographical reasons (see Wijnsma 2018, p. 159, 161 on the lack of data in the relevant years, despite her much more anti-Persian reading of the situation).
25 On the methodological need to separate at least the levels of ancient primary, secondary, and tertiary sources in order to assess the scope of potential additional agendas to be taken into account, see Wasmuth forthcoming a.
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Implications for the historical setting of events mentioned on the statue The social context reflected in the inscription is equally open to different readings based on the assumptions of the scholar interpreting it, as are the setting in time and potential agendas attributed to the statue design. A detailed analysis is beyond the scope of the contribution at hand, but the issue can be exemplified by the treatment of “nšn – rage, tempest” mentioned in the ideal biography section of the inscription. The brief text on the naos wall and on the garment in Udjahorresnet’s right elbow crook reads: “The one honoured by his city-god, the chief physician, Udjahorresne(t); he says: I was one honoured of his father, one praised of his mother, beloved of his brothers. I made for them the office of prophet, I gave them good fields at the command of his majesty for the duration of eternity. I prepared a beauteous burial for him who had none. I maintained all their children in livelihood. I caused all their houses to endure. I did for them everything beneficial as a father does for his son, when the disaster [rage/tempest] befell in this nome, at the time of the very great disaster [rage/tempest] which fell out in this entire land.”26 Though all these claims may refer to actual deeds in Udjahorresnet’s lifetime, the tone of the inscription is very much that of an “ideal biography”, characteristic for the Egyptian “private” funerary context. Hence, they may be largely topical in nature (see, e.g., Barta 1980a: 491 for this topos in royal contexts). In any case, these claims and deeds are set outside the narrative of historical events and can therefore refer to any period in the career of Udjahorresnet. There is no indication in the text that the Persian conquest is meant (see especially Lloyd 1982, p. 176-178 for such a reading), though it might be. The text could just as easily refer to rebellions in general or specifically to the Petubastis revolt early in the reign of Darius I (see especially Wijnsma 2018, Kaper 2015 on the evidence), which might have threatened Udjahorresnet’s position or that of his kin. Or the reference might point to the final phase of the Saitic dynasty under Psamtik III, which Udjahorresnet seems to have deemed as the greater disaster than coming to terms with the Persian kings. However, “nšn – rage / tempest” does not need to reflect political events at all, but might instead relate to a country-wide climatic disaster at any point in his career, either leading to a situation successfully handled on a local level. Such climatic issues are indicated, e.g., by the reforms taking place under Amasis and by uprisings (see, e.g., the proclamation of Petubastis IV).
The naoforo vaticano as “private” or “state” source: conclusions Due to the specific double role of Udjahorresnet as a member of the Egyptian elite and his exceptional political position as close advisor of the Persian Great King, his (semi-)publicly displayed “private” statue can therefore be equally read as: a) predominantly a memorial of the person Udjahorresnet, i.e., a traditional “private” monument of self-presentation with unusual placing and elaboration of the inscription and in an unusual and difficult to work material, b) as a semi-official display of Cambyses’ transformation from Persian Great King to Egyptian pharaoh, or c) as a political statement facilitating the reign of Darius, which paved the way for a more integrative concept of displaying the double role of Persian Great King and Egyptian pharaoh – or, as phrased in the 26 Translation by the author.
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inscription itself, in his triple role as “his majesty the King of Upper and Lower Egypt Darius, may he live eternally (ḥm n nsw-bjt (ndrjwṯ)|ഭnḫ ḏt)”, “Great King of all Foreign Lands (wr n ḫഫst nb(t))” and “Great Ruler of Egypt (ḥqഫഭഫn kmt)”.27
The statue MV 22690 as a monument of royal and elite authority Whatever motivated the actual presentation of the transformation of Cambyses (and the other Persian Great Kings) from foreign rulers, who had conquered Egypt, into Egyptian pharaohs, the fact remains that the statue of Udjahorresnet was (semi)publicly displayed and remained visible, or at least known, and his person was still revered in the fourth century BCE. To what extent it shows historical accuracy regarding the presented events and Udjahorresnet’s role in them is difficult to assess, because too little is known about the practical workings of society, regarding the time of the events (6th century) and that of the statue’s continuous display and reverence (at least until the fourth century). The account might have been sufficiently accurate not to be challenged. Alternatively, its accuracy was not questioned, either because royal/imperial authority made sure that it was kept up or simply because the statue with the account had already been set up, which effected historicity.28 The question remains, how Cambyses’ royal authority was actually negotiated: what do we know about the diplomatic process behind it? Despite its information value, this is a concern which is not explicitly addressed in the inscription of the naoforo vaticano. Only its results are presented: the acceptance of Udjahorresnet as a close advisor of the king, the crowning of Cambyses as Egyptian pharaoh, and his fulfilment of Egyptian royal duties based on Udjahorresnet’s instructions.
Cambyses’ pharaonic duties The scope of duties cited and partially corroborated by additional primary sources is telling and in strong contrast to the Herodotean account (see, e.g., Kuhrt 2007, p. 107-114) regarding Cambyses’ deeds and legitimation as Egyptian ruler. As has long been observed in Egyptology, there are two major strategies by which a pharaoh had to show his legitimacy: via effective rule and via embedding himself into the Egyptian divine order. This could be complemented by a third one: via heritage, i.e., by filiation or reference to predecessors (see Otto 1969, Barta 1980b, Blöbaum 2006, especially p. 28, 31; for Darius I also Wasmuth 2017a, p. 221-224). While the Herodotean account focuses on the legitimation strategy via heritage and filiation (Herodotus III, 2-3; see Kuhrt 2007, p. 108-109), this is not the case in any of the Egyptian monuments. The royal display openly acknowledges the Persian descent of the pharaohs (which is perfectly in accord with the other “foreign” dynasties ruling Egypt). In contrast, the two other categories need to be fulfilled in order to ensure authority over Egypt, where a legitimate ruler is ingrained in the concept of world order. 27 For Darius I, these different roles, i.e., as Persian Great King, as lord over Egypt, and as Egyptian Pharaoh [plus as Egyptian god] were also expressed in the official royal display in Egypt (see Wasmuth 2017a).
28 See, e.g., Otto 1969, p. 394, 410 and Blumenthal 1980, p. 528 on the Egyptian emic notion of the historicity of (royal) deeds and effective rule; see, e.g., Blöbaum 2006, p. 22 explicitly on the process of creating historicity via the act of Verschriftlichung and setting up a monument (“Grundsätzlich ist die Wirkmächtigkeit der inschriftlichen Präsentation nicht an eine öffentliche Rezeption gebunden, sondern setzt sich durch den Akt der Verschriftlichung selbst in Gang”).
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Though there are no ancient Egyptian treatises on the pharaonic duties, they can be deduced from the available sources that display the king and his royal functions via text and image (see Barta 1980a, b; Blumenthal 1980; Otto 1969). Essentially, his royal tasks are specific manifestations of his key function as head (and sole) ritualist who re-creates and maintains the terrestrial and cosmic order (maât). In the coronation rituals, the gods commission and empower the king to fulfil his office and duties, which he has to live up to, at least in principle.29 At the very least, this amounts to the ritual unification of Upper and Lower Egypt, interring the predecessor and re-animating him via transfiguration rites, ruling and expanding one’s rule, building (including embellishing and maintaining) temples and infrastructure, creating (or commissioning) divine statues, venerating the gods and royal ancestors/predecessors, smiting one’s/Egypt’s foes (also provable via hunting rites; Barta 1980a, p. 491-492), and taking responsibility for Egypt’s fertility (which translates into being of sound body and mind). The preserved primary sources do not yield any information on the interment of the predecessor of either Cambyses or Darius I, but the other duties have been fulfilled – at least nominally (for the material evidence see Wasmuth 2017a). In accordance with Egyptian cultural tradition, the inscription on the Udjahorresnet statue stresses that the key issues were already achieved in the process of Cambyses’ coronation: a) The king received a programmatic titulary, which declared him to be the offspring of Re:30 “I composed his titulary in his name of King of Upper and Lower Egypt Mesutire (“offspring of Re”).”31 b) He recognised the dynastic seat of power, i.e., the Saitic dynasty – either metaphorically as origin of his predecessors and/or as powerful faction of local elite power to be reckoned with and/or as actual city of splendour: “I caused his majesty to recognise the greatness of Saïs”. c) He recognised the embeddedness of Egyptian kingship in Egyptian creation myth and the role of the former dynastic city within this construct: “I caused his majesty to recognise […] the seat of Neith-the-Great, the mother who bore Re and inaugurated birth when birth had not yet been”, which ultimately required predecessor worship as well as veneration of the Egyptian gods. d) And he recognised the requirement not only to venerate the gods, but also their sanctuaries, and hence the need for institutional cultic practice, architectural upkeep and embellishment: “I caused his majesty to recognise […] the nature of the greatness of the chapels of Neith, and of all the gods and goddesses who are there; and the nature of the greatness of the Hut-bit, that it is the seat of the Sovereign, the Lord of Heaven; and the nature of the greatness of the Resenet and Mehenet sanctuaries; and of the House of Re and the House of Atum, the mystery of all gods.” Whether the focus on Sais is to be understood as pars pro toto or because the audience of the naoforo vaticano is the nobility of Saïs, remains uncertain due to the uncertainty of the original place of erection (see above).
29 On the issue of “fiktive Wirksamkeit” see already Otto 1969, p. 394. The empowerment and proof of the king’s ability to execute his role is ritually reenacted in the sed festival after c. 30 years of reign.
30 As are any pharaohs before him: see the five-part pharaonic titulary, which introduces the royal birth name as son-of-Re name.
31 On Cambyses’ title see Ladynin forthcoming, Stevens forthcoming.
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These major duties are said to be put in practice, once Cambyses is crowned as legitimate pharaoh: “I made supplication in the presence of the Majesty of the King of Upper and Lower Egypt Cambyses.” On request of Udjahorresnet, he then “restores” the temple by purification and offerings, and by (re-)installing personnel and the festive calendar to its supposed primordial glory, not only to the last state before it was presumably turned to some commercial and military use: “I made supplication […] in order to cause that the temple of Neith should be once more in all its beneficial powers as in its primal condition. Then/So that his majesty commanded to expel all the foreigners who dwelt in the temple of Neith, to tear down their houses and their entire refuse which was in the temple. Then they brought (all their things) themselves outside the wall of this temple. His Majesty commanded to purify the temple of Neith and to restore to it all its people [...] and the priesthood of the temple. His majesty commanded that offerings should be given to Neith, the Great One, the Mother of the God, and to the great gods who are in Saïs, as it was earlier in it. His Majesty commanded that all her festivals should be organised and her feasts of manifestation, as was done earlier. This did His Majesty do because I caused His Majesty to recognise the greatness of Saïs. It is the city of all gods, who shall remain therein upon their thrones for ever.”
Implications for the authority of Cambyses (and Darius I) The implications of this negotiation of royal authority are under debate – not so much as a conceptual issue, but because they go against traditional (modern) historiographical readings of Egypt and Persia. To accept the implication that legitimate Egyptian rule could be achieved by a foreigner as much as by a local still seems to go against the grain of historiographical ideas of Egyptocentricity inspired by ethnicity and national identity. However, the evaluation that foreign descent posed a major conceptual problem – whether regarding the Kushite kings or the Persian ones – is imposed upon the evidence by historiographers of later times and cultural contexts, mainly Greek ones from the mid-5th century BCE onwards and 19th–21st century CE ones. Certainly, there have been uprisings. And certainly, there have been and will always be people who strive for enhancing their financial and political power in times of upheavals. There are always two sides to every reform taking place. However, there is very limited information preserved on any of these in the primary sources or even from the primary regional/cultural context. That negative perceptions of the Persian kings are based on resentment of their foreign descent is not borne out by the primary sources. On the contrary, these draw a clear picture of acceptance and continuous negotiation of an integrative Egypto-Persian kingship design alongside Persian and Egyptian ones (Wasmuth 2017a, Wasmuth forthcoming a). The lack of actual royal presence in the country may have caused conflicts and resentments in a system which is so strongly centred on a key figure mediating terrestrial and cosmic order as characterises the concept of Egyptian kingship. On a practical level, the greater leeway of local powers in absence of the king is likely to result in individual attempts to seize power. However, this is at most a side-effect of foreign descent, which is likely to result in a lack of control and also loss of legitimation via deeds due to physical absence, but not a conceptual problem. As evidenced by the c. 70 years of Kushite and the c. 300 years of Ptolemaic rule, foreign descent was definitively no issue, if the fulfilment of royal duties was achieved via actual presence.
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Implications for Udjahorresnet and elite authority If taken literally, the statue in its epigraphic design and content implies far-reaching authority for Udjahorresnet (and his possible colleagues) within the highest local Egyptian elite and at the imperial court, both within Egypt and beyond. The negotiation results are borne out by further primary sources. There is independent evidence for Cambyses’ acceptance as Egyptian pharaoh in royal representational and administrative sources. With regard to his pharaonic duties, there is indirect evidence for building activities (quarry inscriptions), and direct evidence testifying to the fulfilment of his role in Egyptian cult practice (at least regarding the Apis cult in the capital region of Memphis). For Darius I, there are additional sources for major infrastructure projects and temple subsidies (or at least embellishments) in his name. In contrast, Udjahorresnet’s role at court outside Egypt is not corroborated by independent primary sources, though this is likely due to archaeological circumstance. However, there is also no evidence that his publicly stated claims were rejected by the Persian or by local Egyptian authorities, neither concerning his function as close advisor to both Cambyses and Darius, nor regarding his travel (presumably with the court) to Elam, nor his return mission for local political and administrative reasons (“re-instating the House-of-Life”). With respect to the Egyptian local elite, the statue of Udjahorresnet clearly demonstrates that closeness to the Persian kings was nothing to hide, at least not if one was in his social position. This closeness is openly displayed on MV 22690 in writing and iconography. Though there might have been friction between different factions of the local elite (likely, but without evidence in the primary sources) regarding the dynastic change and related inner-political, administrative, and financial reforms, this did not lead to any discernible vilification of Udjahorresnet (and others). On the contrary, Udjahorresnet’s statue and deeds were still known in the 4th century BCE and he was venerated for them in the major temple(s) in the capital. The negative image of Cambyses, and in consequence the modern historiographical evaluation of Udjahorresnet as conspirator, collaborationist, and traitor, stems solely from tertiary sources (= sources from a different chronological and regional/cultural context), mostly from later ancient Greek and 20th century CE historiography (see in detail Wasmuth forthcoming a). An issue of some moment – at least from a historiographical perspective – is the presentation of Udjahorresnet as the sole negotiator. The presentation as a single-handed venture does not seem likely to reflect reality. However, there is no evidence that the claim was challenged by his associates or potential enemies, though they must have known of it. The statue was displayed in a way that it could be accessed by those in question, and the design was sufficiently unusual to draw their eyes. As the title of “scribe” or “royal scribe” was held by all Egyptian magnates, it is to be assumed that they were able to read the account. Consequently, Udjahorresnet’s claim of authority regarding the transformation of the Persian Great Kings into Egyptian pharaohs must have been largely accepted considering the statue’s design and placement. Nevertheless, contesting voices may simply not be preserved.
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Outlook: The Persian conquest of Egypt in the context of early “globalisation” As indicated above, a largely neglected issue regarding the assessment of Udjahorresnet concerns the long-term impact of negotiating cross-regional royal authority via local elite authority and identity display. This negotiation paved the way for a cultural development that effectively continued and disseminated key elements of Egyptian cultural memory and tradition in a world of increased “globalisation”, while losing – or freeing it from (depending on the historian’s point of view) – their area-specific dimension. An important, though open question is whether this long-term development was intended and played a major role in Udjahorresnet’s diplomatic choice, or whether this outcome was a collateral of the events. Closely related is the issue, whether his choice of playing a leading role in this cross-regional negotiation of authority and identity was primarily motivated by personal or by political reasons, i.e. whether he acted as a “private” person or as a “state” official. In any case, the socio-cultural development was irrevocable in the long run, and ensured the survival of ancient Egyptian cultural elements within the subsequent socio-cultural contexts of the Nile valley and beyond until today (see, e.g., the Ptolemaic dynasty, the interest in Egypt by the Romans, and the inclusion of Egyptian elements in the Christian religion, also beyond the Coptic-orthodox church).
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INDEXES
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405, 411 Artaxerxès III
121, 135, 314, 321
Ashoka
69, 343, 349, 350-
Abbas II, Shah
389 , 393, 394
Abisarès
70
Assacènes
67
Aboulitès
70
Aššurbanipal
144, 147, 148,
Achille
114
149, 150, 151,
Achoris
1, 4, 5, 6, 7, 8
152, 161, 163,
Adad-guppi
416, 417
417
gamedes
407, 408
Aššur-bēl-kala
332
Agis III
324
Aššurnazirpal
153, 155
Ahiqar
242
Assuérus (Ahasuerus)
28
Ahuramazdā
26, 27, 373-376,
Astis
70
378-379, 381,
Astyage
422
382-385
Ašwazd, fils de Porūdāxšt
76
28, 35, 50, 65-71,
Atossa
250
81, 82, 91, 119,
Atys
115, 253
251, 254, 321-
Babyloniens
412
324, 327, 324,
Bardiya (Smerdis)
214
329, 331, 333-
Belesys (Bēlšunu)
409
336, 343, 349-
Bessos
70
352, 387, 408
Bindusāra (père d’Ashoka)
351
Alexandre IV
1
Boullaye-le-Gouz, François de la
Amasis
204, 213, 434,
Alexandre III
437
353
387, 391, 395, 396, 398
Cambyse II
201, 203, 204,
Amyrtée
1, 2, 3, 4, 5
205, 206, 207,
Anchyrus
115
209, 210, 212,
Andronicos de Rhodes
81
213, 214, 219,
Angel de Leyde, Philips
393, 394
Antigonos
407, 408
Candaule
252, 253
Antiochos III
41, 421
Cassandre
91
Antipatros
91, 324
Caton le Jeune
251
Aristophane
6
Chandragupta
351
Aristote
79, 80, 93, 84, 89
Chardin, Jean
387, 389, 391,
Aršāma
311, 312, 314, Crésus
253, 420, 421,
403, 410 Artaxerxès I
218
Artaxerxès II
1, 2, 3, 4, 224,
249, 429-441
394, 395, 396 422 Cyrus II, le Grand
53, 55, 56, 57, 60,
447
74, 128, 163, 201,
Hydarnès, fils d’Hydarnès
74, 75
203, 217, 218,
Hystaspès
24
248, 249, 254,
Imam-quli Khan (gouverneur du Fars)
378, 403, 405,
387
406, 409, 410,
Indada
146
415, 416, 417,
Indra
66
420- 424
Irdabama
165
Cyrus le Jeune
1
Irdumašda
60
Darius I, le Grand
19, 24, 25, 38,
Irḫulēnu
331
44, 47, 50, 56, 57,
Jayapāladeva
66
58, 73, 121, 128,
Kamšabana
311
137, 163, 165,
Kidin-Hutran fils de Kurluš
158
218, 219, 225,
Lysandre
403
228, 232, 241,
Manéthon
5
242, 254, 259,
Mans, Raphaël du
387, 391, 395,
265, 277, 325,
396, 398
329- 331, 359,
Mardonios
73
373- 376, 378,
Mazaios
315
379, 380, 383,
Mausole
81, 89
387, 395, 405,
Médée
251
409, 411, 412,
Mélissa
115
432- 441
Midas
115
Darius II
1, 206, 242, 409
Miššakka
192
Darius III
70, 254, 321
Moghols
71
Daulier-Deslandes, André
387, 389, 391,
Molon
41
394, 395, 396
Murašû
57
De Bruijn, Cornelis
394, 395
Musikanos
69
Demetrius
408, 408
Nabonide
53, 57, 203, 212,
Démokédès
254
415, 416, 417,
Démosthène
324
420, 421, 422,
Dunanu
148
424
Egibi
203, 205, 213
Nabopolassar
Esarhaddon
420
Nabuchodonosor II
Euaises
407, 408
Gidadda
191, 192
Nakhtḥor
Gordios
115
Narsē, fils de Wiwanghān
76
Gubāru (Gobryas)
201, 203, 210,
Néarque
325, 327, 328,
53, 202, 209, 396, 405, 420 311
211
448
421
334 er
Gygès
252, 253
Néphéritès I
4, 5
Hadad-ezer de Damas
331
Nicias
81
Hanni fils de Tahhi
146
Nylander, Carl
352
Hasdrubal
407, 408
Omphis
69
Haturadda
191, 192
Oroetès
403
Hippias d’Athènes
92
Otanès
248, 249
Homère
114
Pactyes
420
Pierre Briant
Parnāka
210
Ummanigaš (Humban-nikaš II)
153
Patrocle
113, 114
Vidarana (Hydarnès)
74
Périandre
115
Vištāspa (Hystaspès)
24
Petrie, W. M. Flinders
345
Wheeler, Mortimer
343, 345-353
Phaidymè
248
Xénophon
403, 396
Pharnabaze
403, 409
Xerxès
43, 48, 74, 121,
Phidon d’Argos
92
137, 193, 210,
Philippe II
321
218, 225, 228,
Philodème de Gadara
79, 81
232, 241, 249,
Philoxène
81
250, 259, 267,
Pixodaros, fils d’Hékatomnos
89
276, 325, 330,
Polyclète (Polycleitos) de Larissa
50, 86
379, 409, 409
Psammétique III
434, 437
Psammétique V (Amyrtée)
2, 3, 4
Psammouthis
4, 5, 6, 7
Pukša
191, 192
Zenodôros
81
INDEX DES TOPONYMES
Saint-André, Pierre de
391
Saint-Joseph, Ange de
387, 391, 395, 396
Abanu (palais)
205-207, 209, 405
Salmanazar III
20, 28, 161, 155,
Abu Musa
59
331, 332
Achal-Teke
283
Salvius Tryphon
407, 408
Afghanistan
131
Sargon II
20, 330
Agmatana (Hamada, Mataš)
405
Scylax de Caryande
337
Agra
388
Séleucos III
421
Aï Khanoum
131
Sisicottos
70
Ak-Alakha
130, 131, 137,
Smerdis (Bardiya)
248
Sophilos
114
Akkad
416, 417, 424
Šššu
420
Akkuban
174, 182, 184,
Šuddayauda
193
Šutena
182
Alep
389
Šutruk-Nahhunte
156
Alexandrie
4
Šutruru
156
Altaï
131, 137, 135, 139
Tabalus
420
Amurru
56
Tavernier, Jean-Baptiste
387, 388-398
Anatolie
95, 97, 98, 108,
Te-Umman
151
Thévenot, Jean de
387, 389, 391,
Ankarakkan
192, 289
395, 396, 398
Anousogrammon
408
i-Phalasar
337
Antigoneia
407
Tiribazos
408
ornos (Ilam)
65-67
Tissaphernès
403, 409
Anšan
158, 161, 417,
136
191
113, 114, 203
422
Très Sainte-Trinité, Philippe de la 387, 391, 395, 396 Trophonius
407, 408
Antarrantiš
191
Tūs, fils de Nōdar
76
Appištapdan
173, 174, 175,
Udjahorresnet
421-449
182, 175, 184,
Ummanaldaš
148
191
449
Arabie
55, 58, 60, 203,
Bahrein
334, 407
60
Arachosie
239, 279
Balawat
153, 155
Arados
407
Baluchistan
54
Arbèle (Gaugamèles)
417, 418
Bandar Abbas
389
Arie
406
Barikot
66-69
Arǧān
143, 147, 158,
Barteš
174
159, 161, 163,
Bashadar
135
137, 408, 410,
Bassorah
389
224, 225, 229,
Batrakataš (voir Pasargades)
279, 294
Artacoana
406
Bazira/Beira (voir Barikot)
66, 70
Arwad
239
Behbahan
158
Arzhan Kurgan
101
Béhistoun
74, 240, 241, 263,
Arménie
Ascalon
407
301, 359, 372,
Asie Centrale
129, 137
378, 417
Asie Mineure
415, 416
Beltiya
203, 405
Assiout
431
Benjamin
224, 225, 227,
Assyrie
131, 143, 163, 165
228 Berel‘
131, 132, 137,
Aššur
20, 28
Athènes
407
Beyceğiz
101
Auxoume
408
Bharut
134
‘Ayn Manâwir
1-4, 6
Birkot (voir Barikot)
66
‘Ayn Ziyada
1
Bīt Ṣapṣap
405
Azerbaïdjan
224, 225, 229,
Bodh-Gaya
134
Baba Jan Tepe
217
Borāzǧān
60, 311, 404
Babylone
56, 121, 125, 131,
Borsippa
208, 213, 416
201, 202, 203,
Bosphore
329
206, 211, 213,
Bushehr
60
254, 263, 397,
Byblos
239
404, 405, 416,
Carie
81, 90, 86, 89, 98,
136, 139
421, 422 Babylonie
91, 403, 410,
57, 143, 201, 203,
Carmanie
54, 406
205, 206, 207,
Caucase
125, 220, 225,
209, 210, 211,
228, 230, 231,
212, 213, 214, 242, 323, 412,
232, 233 Celaenae (Kalainai)
409, 415, 424,
450
54, 55, 57, 58, 59,
229, 404, 407, 409, 410
429, 431
Cerveteri
97
Bactres
408
Chaour
39
Bactriane
70, 119, 129, 131,
Chehrabad
283
237, 239
Chenyangchuan
133
Badeo
408
Cheriiar (Shariyar)
397
Bagdad
388
Chertomlyk
129
Bagh-i Firuzi
219
Chine
131
Pierre Briant
Chiraz
392, 394, 395
435, 436, 438-
Chiusi
114
440, 449
Chypre
212
Élam
Cilicie (Pirindu, Peruwanda, Tašeli) Cilluta (Inde)
121, 143, 147, 150, 153, 165,
230
206, 411, 417,
327
441
Choga Zanbil
366
Chorasmie
361, 366
Clazomènes
97
Elburz
358
Colchide
231
Elmalı
127
Constantinople (Istanbul)
388
Émirats Arabes Unis
59
Corinthe
115
Éphèse
114, 115, 137,
Dahan-i Ghulaman
404
Éléphantine
2, 3, 4, 58, 240, 241, 242, 283
406
Dara Yatax
228
Erzincan
129
Dardas
408, 409
Euphrate
327, 416, 417
Dascht-i Gohar
219
Éthiopie
26, 28
Daskyléion
35, 127, 229, 242,
Fahlian
121
403, 404, 407,
Failaka
53
409, 410
Fārs
53, 60, 267
Dašer
279, 294
Gabae
406
Dautiya
182
Gandhāra
66, 69, 70, 119
Délos
419
Gange, Ganges
323, 408
Deir ez-Zhor
411
Gaugamèles (Arbèles)
70
Delphes
127
Gédrosie
406
Dilmun (voir Tiliman)
53, 54, 56, 57, 59,
Géorgie
225, 225, 229,
60
230, 329
Diyala
205, 206
Gerrha
58
Drangiane
406
Godin Tepe
217
Dur-Karashu
417
Golkonda
388
Duvanli
125
Gaugamèles (bataille)
333
Gordion
95, 96, 97, 98,
Ecbatane (Hamadan, Agmatana et Mataš) 404-406, 411,
100, 101, 102,
422
108, 112, 113,
Égée
114, 212
114, 115, 404
Égypte
1, 2, 4, 6, 81, 108,
Grèce continentale
127, 219, 224,
119, 121, 127,
229, 230, 251,
139, 201, 203,
252
204, 207, 209,
Gumbati
211, 212, 213,
Gurban Tepe
221, 225, 228 220, 221, 222,
214, 233, 237,
223, 224, 225,
239, 242, 304,
236, 227, 228,
307-309, 311-
229, 230, 232
315, 358, 396,
Haïfa
213
404, 407, 415,
Halibbaš
173, 179
430-432, 434,
Halpin (?)
279, 294
451
Hamadan (Ecbatane, Agmatana et Mataš)
317, 349, 351,
23, 30, 125, 259, 264, 288
Iraq
59
Hamanu
148
Istakhr
264
Hanamasan
279, 280, 294
Ispahan (Aspahan)
388, 389, 392,
Harkupi
284, 285
394, 395
Harmozia
58
Istanbul (Constantinople)
127
Harran
408, 417
Issus (bataille)
333
Harrinziš
279
Italie
127
Hariyarizzaš (?)
189
Īzeh (Mālamīr)
146
Hazara
70
Japon
129
Hazidda
191
Java
389
Hekatompylos (basileion)
408
Jaziré syrienne
55
Hermopolis
241
Jerusalem
424
Hibis, Temple (Kharga)
312
Kadyanda
89
Hiran
279, 294
Kalako-derai
68
(H)ištiyanuš
194
Kamenuš
174, 182, 176
Kandahar
69
203
Kandukka
182
Hunar
284, 285
Karačamirli
217, 221, 222,
Hyrcanie
406
224, 225, 226,
Hyperboréens
419
228, 229, 230,
Ideal Tepe
225, 228
Idumée
237, 240
Karman
408
Ilam (Aornos)
73, 66
Karnak
5
Inde
26, 28, 58, 69, 70,
Kaupirriš
285
119, 120, 134,
Kazakhstan
131, 136
139, 323, 325,
Kermanshah
264
327, 328, 333,
Khorsabad
20
334, 343, 347,
Khouzistan
54
348, 352, 389,
Khyber Pakhtunkhwa
65
390, 392, 404
Kūl-e Farah
143, 147, 159,
Humadešu (palais, voir Uvādaičaya)
Indien (Océan)
452
357, 359
232, 403, 404
313, 322, 324,
159, 161
325, 327, 335
Kul-Oba
129
Indus
26, 28, 76, 70, 71
Kush
26, 28
Ionie
126, 137, 203
Kyzyl Kum
358, 359
Iran
1, 53, 56, 58, 59,
Labraunda
86
128, 147, 146,
Lachish
404
207, 212, 217,
Lacédémone
73
218, 220, 225,
Lahiru
203
228, 229, 230,
Lahore
66
232, 237, 239,
Lâmerd
53
242, 254, 270,
Lefkandi
97
287, 301-305,
Lesbos
82
309-311, 315,
Levant
108, 203, 212,
Pierre Briant
213, 237
Naqsh-i Rustam (Naqš-i Rustam) 128, 134, 359,
Liban
209
Libye
329
Nil
430, 442
Louristan
269
Nimrud
153
Lycie
89
Ningxia
137
Lydie
26, 97, 107, 108,
Ninive
125, 147-155,
376
114, 115,203,
418, 424
250, 252, 253,
Nubie
26
414, 416, 417,
Nupištaš
175
418, 419, 422,
Oaracta
58
423, 424
Oman
54, 60
Macédoine
71, 251
Opis
205, 207, 407, 422
Madaktu
153
Oural
131, 134
Maka (Makkaš)
54, 60
Ourartou
129
Mandama
191
Oxus
129
Mandumatiš
189, 191, 193
Pakistan
347, 348-351
Maracanda
406
Palimbothra (basileion)
408
Maraza
194
Panticapaeum
408
Masara
7
Pasargades (voir Batrakataš)
21, 35, 60, 97,
Matannan
194
121, 128, 163,
Mataš (Agmatana, Ecbatane et Hamadan)
203, 217, 218,
405 Matezziš
263, 264, 279,
174, 175, 190,
334, 406
191, 192, 193,
Pataliputra
134, 349, 351
279, 294, 295
Pazyryk
102, 131, 137,
Matnannu (résidence)
203
Médie
206, 214, 424
Méditerranée
126, 331
Pelusium
407
Memphis
408, 432, 434,
Perse
54, 55, 59, 60,
135, 136, 138, 139
441
136, 203, 206,
Menambis
408
214, 219, 229,
Mer Noire
134
239, 242, 263,
Mésopotamie
56, 59, 139, 150,
264, 267, 279,
207, 259, 270,
283, 288, 390,
323, 358
392, 398
Meydancıkkale
403, 405
Milet
48, 108, 137
22, 23, 28, 35, 46,
Mir-Zakah
129
50, 57, 60, 74,
Mišbašatiš (Mišbašiyatiš)
189, 193
79, 119, 120, 121,
Mišdubaš
173, 191
122, 123, 124,
Mišuradaša
285
125, 128, 129,
Mohenjodaro
347
137, 134, 143,
Moscou
390
169, 173, 174,
Mylasa
90
176, 182, 175,
Nairi mer (lac Urmia ou Van)
331
184, 191, 192,
Persepolis
14, 17, 18, 20, 21,
453
193, 194, 217,
Phocée Phrygie
454
1, 2, 429, 430, 432, 437, 439,
222, 225, 230,
440
237, 242, 257,
Samaria
404
254, 259, 260,
Samos
207, 212
262, 263, 264,
Saqqarah
7, 241, 242
267, 269, 277,
Sardes/Sardis
26, 28, 35, 37, 57,
288, 289, 307-
69, 85, 97, 108,
308, 315, 315,
114, 229, 242,
334, 343, 344,
250, 403, 404,
349, 350, 351,
405, 407, 420,
359, 371, 381,
432
387, 391, 392,
Sari Tepe
394, 395, 396,
Séleucie de l’Eulaios (Suse)
38
397, 398, 404,
Séleucie du Tigre
131
405, 406, 411
Shahr-i Sokhta
359
Perside, Persis, Parsa, Pārsa Parsu 54, 374, 378, 405, Persique, golfe
Saïs
218, 219, 220,
225, 226, 228
Shiraz (voir Tirazziš, Širaz)
279
416, 417
Sidon
127, 239
53, 54, 55, 56, 58,
Sinaï
207, 212, 358
59, 60, 203, 323,
Sind (voir Inde)
26
324, 331, 334
Sippar
202, 205, 206,
97
207, 208, 213,
96, 97, 113, 114,
416
115
Sion
21
Pinara
89
Siphnos
127
Pirdubattiš
178, 179
Smolensk
390
Pirnukuš
191
Sogdiane (voir Šugda)
Pirraššetaš
192
Pīr-sar
66
Sugunia
331
Pisa
408
Sumbi
330
Platées
73
Suse
35, 36, 37, 41, 46,
Pushkalavati
76, 70
47, 41, 50, 56, 57,
Qal‘at al-Bahrein
54, 55-59
58, 70, 121, 123,
Qaleh Kali
229
127, 128, 129,
Qeshm
58
134, 137, 144,
Qizqapan
125
217, 220, 222,
Rabana (basileion)
408
225, 228, 229,
Rak(k)an
175, 191, 194,
230, 239, 257,
26, 28, 29, 366, 406
279, 294, 295
254, 263, 267,
Ramat Raḥel
404
269, 404, 406,
Rampurva
134
409, 424
Rome
407, 408
Susiane
54
Sabatlo
224, 225, 228
Syrie
207, 209, 218
Sabe (basileion)
408
Syrinx
404
Sairche
230-232
Swat (voir Soastos)
65-71
Pierre Briant
Šaka
25, 26
Šašukana
279, 294
Šugda (voir Sogdiane)
25
Triglypton /Triligon
408
Tacht-i Rustam
219
Troade
407
Tadjikistan
131
Tsimbalka
129
Takht-e Jamshid
17
Tuekta
135
Takht-i Sangin
131
Tuna el-Jebel
312
Tamukkan (voir Taoké)
60, 311
Tunb
59
Tang-i Bulaghi
225, 228, 229
Tungush
131
Tauris
419
Tuppiruna
192
Taokè (voir Tamukkan)
53, 60, 203, 406
Turquie
392
Tapsuḫu
202
Turšikkan
192
Tarm
60
Tusculum
407
Tarse
407, 408
Tyr
207, 239, 407
Taş Kule
97
Ukbarakka
191, 20
Taxila
69, 350, 351
Ukok
136
Tbilisi
228, 231
Ulandryk
131
Umparanuš
286
392, 393, 395,
Upirizzan
182
Tcheelminar, Tchel Minar, Cheelminar (Persépolis)
Transeuphratène
201, 202, 210, 403, 409
396, 398
Ur
359
Tema
415, 416, 422
Urartu
418, 423, 424
Tepe Hissar
20
Uruk
202, 204, 205,
Tel Aviv
213
206, 207, 208,
Tel Kedoua
404
209, 210, 212
Tell-i Malyan
225
Uşak
114
Tel Mikhmoret
213
Uškannaš
279, 289, 294
Tepe Nush-i Jan
217
Uššakampan (Uršakampan)
182
Tigre
205, 206, 327,
Uvādaičaya (voir Humadešu, Persepolis)
334, 407, 408,
405
410, 411, 417,
Vajirasthāna voir Barikot
66
418, 423, 424
Verkh-Kal’dzhin
131
Tikrakkaš
182
Vix
121
Tikraš
173, 174, 179,
Wadi Hammamat
304, 310
182, 175, 184,
Xanthe
89
191, 192
Xanthos
89
173, 174, 179,
Yamadanuš
194
182, 175, 184
Zab
Til/riman (voir Dilmun)
60
Zabram
408
Tillya Tépa
134
Zadracarta
406
Til-Tuba
151
Zagros
203, 309
Tirazziš/Širaz
174, 291, 194,
Zaman Baba (Kyzyl Kum)
359
Tikranuš
279, 294, 295
Zarmizegethusa
408
Tlos
89
Ziwiyé
125, 217
Tol-i Ajori
125
Toura
4, 5, 6, 7
455
INDEX DES SOURCES
TAD B4. 6
2, 3
TAD B5. 1
241
Araméen
TAD B7. 2
2
PFAE
TAD C1. 84
240
(inscription araméenne sur tablette
TAD C1. 88
240
élamite PF)
TAD C1. 2
241
212
12, 13
TAD C2.1. 70-73
240
214
12
TAD C3. 4
241
215
12, 13
TAD D2. 12
2
2050
14
TAD D6. 2
241
TADE D6. 7
403
TAD D12. 2
2
PFAT (PF, tablette araméenne)
456
010
14
014
12, 14
Avesta
015
12, 13
Bundahišn 29.11
76
054
14
Dēnkard 9
76
065
13
076
12
Bible
152c
12
Ct 4:13, 16
12
146
12
Dt 33:13-16
12
182
14
Est 1:1
28
204
12
Is 28:16
21
214
14
Ne 3.7
403
216
12
Za 7.4
411
281
12
335
12
Egyptien démotique
337
12
Chronique Démotique (P. Bn. Égypte 215)
359
11
2. 2-3
5
438
14
3.18-4.12
5
509
11
I. Mother of Apis
517
14
2
7
564
11
3
7
642
14
5
7
783
11, 12
O.Man.
783
15
3431
4
814
14
3946 [NP683]
2, 3
Segal 1983, ost. n°VII
241
4018
3
Segal 1983, pap. n°62
241
4067
8
Segal 1983, pap. n°99
241
4158 [NP620]
2, 3
TAD A.2. 1-7
241
4161 [NP733]
3
TADE A6. 10
403
4321
8
TAD B3. 10
2
4323
8
TAD B3.11
2
4330
8
TAD B3. 12
2
4161 [NP733]
8
TAD B3. 13
2
5454
3
Pierre Briant
5466
7
Short Texts 3 n°1922
7
5470
7
Short Texts 3 n°1928
7
5474
7
5480
7
Images et sceaux
5482
8
Arǧān, bol en bronze d’
5485
7
5487
2, 3
Balawat (portes de)
5488
7
Kūl-e Farah (gravure rupestre de) 147, 146, 157,
5489
8
159, 159, 161
5494
8
Louvre, AO 21118
269
5495
7
Louvre Sb 6281
158
5499
7
MMA 45.11.17
264
5505
8
MMA 47.100.83
264
5507
7
Musée Bible+orient, no. VR 1981.199
5509
4
5511
7
5524
7
5534
8
PFATS 0695
11
5569
7
PFS 0001
289
5573
7
PFS 0004*
393
5577
7
PFS 0031
279
5583
7
PFS 0050*
279
5581
8
PFS 0051
163, 164, 165,
5799
2, 3
PFS 0065
285
6025
4, 7
PFS 0072
279
6847
2, 3
PFS 0077*
162, 163, 164,
6855
2
P. Berlin 13571
3
PFS 0086
285
P. Bn. 241
7
PFS 0093*
163, 164
P. Cairo 2 30899-30903
8
PFS 0092
279
PFS 0094
279
8
PFS 0001*
193
P. Cairo 3 50097c
8
PFS 0004*
282
P. Cairo 3 50099
8
PFS 0127
264, 278-280,
P.BMEA 10846 a-b
8
P. Cairo 3 50098 +50102 + P. 50097a
143, 147, 158, 159, 161, 163 153, 155
158 Ninive (orthostates du palais d’Aššurbanipal à) 147-155,
165
285
P.Saqqara H5-DP124
8
PFS 0128
278-280
Short Texts 3 n°1883
7
PFS 0129
278-280
Short Texts 3 n°1884
7
PFS 0165*
279
Short Texts 3 n°1885
8
PFS 0364
279
Short Texts 3 n°1886
8
PFS 0380
279
Short Texts 3 n°1887
8
PFS 1380*
163, 164
Short Texts 3 n°1888
7
PFS 2175
176
Short Texts 3 n°1889
7
PFS 2266
279
Short Texts 3 n°1890
8
PFUTS 150
144, 145, 146,
Short Texts 3 n°1891
8
147, 153, 155,
457
158, 159, 161-
A2Ha
411
163, 164
A2Hb
411
PFUTS 299s
144, 146
DB
372
PFUT 139-203
144, 145
DBa 1-4
376
PFUT 1103-104
144
DB I, 1-3
376
PFUT 1108-104
144
DB I 11f
374
PFUT 1212-202
144, 145
DB I 34
376
VAG 34
262, 263
DB III 65
381
VAG 35
263
DB III 79
382
VAG 36
263
DB IV 46
374
VAG 37
263
DB IV 50
382
VAG 38
263
DEa
381
VAG 39
263
DHa
23, 372
VAG 40
263
DNa
378, 381
VAG 41
263
DNa 28f
379
VAG 42
263
DNa 41
381
VAG 43
262, 263
DNa 48-50
384
VAG 44
263
DNa 53-54
376
VAM 00
263
DNb
373
VAM 121
261
DNd
285
VAM 212
259, 261
DPa
325, 381, 411
VAM 565-7
259
DPa 6
381
VAM 567, 212
263
DPd–g
371, 384
VAM 567, 214
263
DPc
411
VAM 10127
264
DPd
371, 372, 373,
VAM 14647
261, 269
374, 379, 380-
VAM 2809-2911
262
382, 384
VAM 2987
261, 262, 263
DPd 3f.
383
VAM 8799
261, 265, 266,
DPd 10-18
372
267
DPd 14 f
383
DPd 20-22
376
Inscriptions et papyrus en grec
DPd 22-24
376
CID II, 12, col. II:26
84
DPe
CID II, 12, col. II:33-35
84
CID II, 12, col. II:34
84
DPe 3f
CID II, 18, 6
84
DPe 7-9
378
CID II, 115, 10
84
DPe 8
377
IG XII 5, 444
84
DPe 24
379
IK 34, 605, l. 58
90
DPf
Pap.Tebt. 31.703
81
384, 405, 411,
Rougemont 2012 n°50
46
412
SEG 43, 862, l. 3
85
Inscriptions royales achéménides 2
A Sc
458
Pierre Briant
411
371, 376, 380, 382, 384 376, 379, 383
380, 381, 383,
DPf 3f
381
DPf 8-10
371
DPf 13f
375, 383
DPf 20f
375, 383
DPg
382, 384, 385
DSy
380
DPg AE
375
DSz
309, 360, 381
DPg 1
383
DSz/AE 34
360
DPg 3
385
DSz 39
360, 411
DPg 4
383
DSz 55 f
381
DPg 5
383
DSaa
361
DPg 6-12
383
DSab
309, 371, 381
DPg 7f
383
DZc
381
DPg 13-21
384
DZc 4
374
383
2
D Sb
411
DPg 15-20
383
XPh
325
DPg 20
384
XPh 43-45
384
DPg 24
383
XPq
267
DPg 3f
373
XSa
48
DPg 24
375, 382, 384
XSc
411
DPh
17, 18, 22, 24, 25,
XPi
411
26, 372
VXg
411
DPg 14
Dpi
411
DPi/AB
362, 364, 365
Textes akkadiens et babyloniens
DPi/AE
365, 366
ABC 3 : 68
419
DPi/OP
367
ABC 5 : rev. 6-7
424
DSb
381
ABC 5 : rev. 11-12
424
DSd
380, 381, 411
ABC 5 : 2, 16, 18, rev. 6, 9, 11, 12 424
DSe
373, 378, 381,
ABC 5 : 12 et 19
419
411, 412
ABC 6 : 25
418
DSe 28
379
ABC 7 II
416
DSe 50
375
ABC 7 II
424
DSf
309, 361, 362,
ABC 15
420
380, 381, 411
ABC 16
420
DSf/AB
364
ABC 17
420
DSf/AB 26-28
361
ABC 17 II 4
417
DSf/AE 32-35
361
ABC 17 II 5
421
DSf/AE 37
360
ADAB A1:7
403
DSf 9
373
ADART II, no. 204C, rev. 14-128 421
DSf 7-13
405
BE 8/1 87
204
DSf 11f
374
BCHP 5
421
DSf 15f
381
BCHP 6
421
DSf 20-22
384
BCHP 12 : 3’-8’
421
DSf/OP 37-40
361, 367
BM 61088
202
DSf 49-55
311, 361, 412
BM 94668
208
DSf 50
381
BM 102030
213
DSg
380
BM 114546
202
DSi
381
BRM II:33 :4
420
DSj
381, 411
Camb. 160
208
DSk 5
375
Camb. 121
206
459
Camb. 313
213
A.0.102.2
Camb. 316
213
i, 25b-27a
331
Camb. 334
213
ii, 14
332
Camb. 349
213
ii 77
332
Camb. 362
213
A.0.102.6
Caplice 1971, no. 49
20, 21
ii, 8
331
CT 22 97 = NBB 28
202
ii 33
332
CT 57 117
208
ii 62
332
CT 57 133
206
iii 28
332
A.0.102.8 Cuthean Legend
l. 17
331
l. 164
21
l. 19 ́
332
Cylindre de Cyrus
201
l. 33 ́
332
l. 28-30
202
l. 46
332
Cyr. 144
202
A.0.102.28
331
Dynastic Prophecy II, 17
417
A.0.102.63
331
Ermitage 15439
204
Kleber 2008, p. 270 n°33
204
YBC 4164
208
Knudsen 1965, ND 5576
21
YOS 3 33
208
Knudsen 1965, ND 5577
21
YOS 3 69
207, 208
Michigan n°89
206
YOS 3 79
208
YOS 3 81
208
Nabonidus Chronicle
YOS 7 63
202
II 6’-7’
421
YOS 7 96
209
II 8
421
YOS 7 128
210
II, 8, 21, 25
417
YOS 7 137
204
II 10-18
416, 425
YOS 7 177
204
II 12’-17’
421
YOS 7 192
204
II 16
423
III 8
417
Textes élamites
Nbn 146
208
EKI 75B°
146
OECT IX 48 :3
420
75-76
146
Oppert 1866
213
Fort.
RIMA 2
00X1-101
184, 191
A.0.87.3
0000-111
190
0024-102
191
0058-0077
277
0117-002
182
0119-101
169-177, 179-
l. 21-25
332
A.0.89.7 iv 2f et v 16
332
RIMA 3 A.0.102.1
460
183, 187, 190-196
63 ́-64 ́
331
0169-101
192
33b-37a
331
0232-101
191, 193
Pierre Briant
0317-104
192
1920B-101
175
0371-102
175
1951-101
175
0442-101
194
1999-101
174, 180, 181,
0694-103
295
0283-101
179
2029-103
175, 190
1203-101
184
2043-101
174, 182, 191,
1248-103
184
1249-101
175, 184
2047-002
192
1262-102
176, 182, 184
2050-101
194
1270-101+1348-103
143, 180
2121-008
295
1278-101
175
2148-101
182
1289-101
143
2175-101
193, 194
1294-102
175
2223-102
192
1298-101
175, 184
2292-102
294
1323-102
175, 181
2331-101
295
1333-101
191
1334-102
175, 182, 184
PF
1362-101
174, 175, 191,
0019
58
192
0053
182
1371-102
175
0058
277, 279, 294
1388-101
173, 181
0059
277, 294
1389-101
175, 176, 190
0060
277, 295
1405-102
175, 184
0061
277, 295
1420-102
182, 191
0062
277, 294
1551-101
182, 191
0063
277, 294
1680
295
0064
277, 279
1688-102
179
0065
277, 279, 294
1750-102
175
0066
277, 294
1759-102
175
0067
277, 279, 294
1760-101
184
0068
277, 294
1792-102
191
0069
277, 295
1810-101
279, 294
0070
277, 295
1850-102
175, 180
0071
173, 277, 295
1866-102
194
0072
277, 279, 295
1881-101
191
0073
277, 279, 294
1899-101
174, 176, 190,
0074
277, 279, 294
191, 192, 193
0075
277, 279, 294
1927-101
174
0076
277, 294
1951-101
175, 176, 180,
0077
277, 279, 282,
191
192, 194
191, 193
295
1975-101
191
0126
285
1982-101
184
0127
285
1999-101
173, 174, 175,
0128
285
180, 181, 191,
0129
285
192
0130
285
461
462
0131
285
1980
194
0144
173
1981
175,184
0146
175
1983
192
0158
191
1984
192
0187
192
1986
277
0200
181
1988
176
0202
58
2011
279
0254
182
2012
279
0290
279
2017
285
0323
277, 279, 285, 287
2018
175, 191, 192
0389
58
2025
279
0403
285, 282
2043
182
0404
277, 285, 286
2044
279
0405
285
2075
182, 184
0406
285, 282, 294
2080
193, 194
0408
277, 286
0412
277, 279, 283,
PFa
284, 287, 289-291
01
182, 175, 191
0421
290
17
60
0435
181
33
169, 170, 171,
0623
181
172, 173, 174,
0649
192
175, 176, 177,
0679
58
179, 180, 181,
0680
58
182, 185, 186,
0905
193
190, 191, 194
0992
180
1111
279
(PF-)NN
1169
279
(PF-)NN 0049
182
1577
175
(PF-)NN 0070
295
1589
181
(PF-)NN 0085
180
1707
175
(PF-)NN 0150
175
1790
282
(PF-)NN 0167
278, 279, 294
1810
277
(PF-)NN 0214
295
1882
58
(PF-)NN 0344
295
1934
279
(PF-)NN 0365
290
1940
191
(PF-)NN 0369
285
1941
184
(PF-)NN 0411
290
1945
194
(PF-)NN 0430
294
1946
279
(PF-)NN 0437
290
1947
175
(PF-)NN 0462
175
1957
279,279
(PF-)NN 0480
311
1960
279
(PF-)NN 0497
294
1966
192
(PF-)NN 0508
284
1698
285
(PF-)NN 0575
180
1979
194
(PF-)NN 0617
294
Pierre Briant
(PF-)NN 0653
279, 294
(PF-)NN 1934
175
(PF-)NN 0700
176
(PF-)NN 1977
295
(PF-)NN 0737
279, 294
(PF-)NN 1986
173
(PF-)NN 0738
277
(PF-)NN 1996
295
(PF-)NN 0757
279
(PF-)NN 2088
176
(PF-)NN 0810
182
(PF-)NN 2106
176
(PF-)NN 0811
294
(PF-)NN 2140
279
(PF-)NN 0817
175
(PF-)NN 2159
278, 279, 294
(PF-)NN 0872
279, 294
(PF-)NN 2160
182
(PF-)NN 0880
278, 294
(PF-)NN 2184
276
(PF-)NN 0886
279, 294
(PF-)NN 2241
279, 295
(PF-)NN 0887
279, 294
(PF-)NN 2276
180
(PF-)NN 0923
179, 182, 184
(PF-)NN 2292
279
(PF-)NN 0938
176
(PF-)NN 2340
279
(PF-)NN 0989
175
(PF-)NN 2345
191
(PF-)NN 1050
279, 294
(PF-)NN 2347
192
(PF-)NN 1217
290
(PF-)NN 2413
295
(PF-)NN 1231
294
(PF-)NN 2486
184
(PF-)NN1253
294
(PF-)NN 2492
191
(PF-)NN 1277
284, 285
(PF-)NN 2493
183
(PF-)NN 1301
173
(PF-)NN 2514
279, 294
(PF-)NN 1409
279
(PF-)NN 2559
176
(PF-)NN 1418
192
(PF-)NN 2588
12
(PF-)NN 1432
182
(PF-)NN 2598
182
(PF-)NN 1455
182
(PF-)NN 2628
182
(PF-)NN 1468
184
(PF-)NN 1478
294
PT
(PF-)NN 1483
279
83
175
(PF-)NN 1520
182
49
193
(PF-)NN 1521
180, 182
59
193
(PF-)NN 1581
182
(PF-)NN 1614
295
(PF-)NN 1628
278, 294
(PF-)NN 1638
279, 294
Acousilaos
(PF-)NN 1680
277, 279, 284,
2F12
Sources classiques
406
285, 287, 290, 282
Aélien Claude
(PF-)NN 1698
285
De natura animalium XIII, 18
(PF-)NN 1727
279
(PF-)NN 1735
179
Aristide
(PF-)NN 1811
295
346
407
(PF-)NN 1817
182
346J
408
(PF-)NN 1865
279
(PF-)NN 1897
295
Aristoboulos
(PF-)NN 1922
311
BNJ139
404
326
463
Aristophane
XLII.9
Oiseaux 594
90
Ploutos
6
328
Bacchylidès Troisième Ode 59
419
Aristote Éthique à Nicomaque V, V 1133b 13 84 Métaphysique VI, 1026a 30-31
Bérose 680 F8
404
84 Callisthènes
Arrien
124 F 56
115
Anabase I, .3.5
324
Charon de Lampsaque
I, 16.4
333
262 F5
II, 3.1
324, 404
II, 14.2
333
Ctésias de Cnide
II, 23.6
407
688 F1b [2.22.3]
404
II, 25.1-3
333
F9
404
IV, 20
254
III, 3.3.1
324
Dinon de Colophon
III, 8.3-4
70
FGrHist 690 F27
III, 25
406
III, 30.6
406
Diodore de Sicile
IV, 22.7-8
70
II, 6.2
406
IV, 25.4
70
IV, 48. 1
408
IV, 27.5
66
V, 41
404
IV, 28.4
324
V, 41.2
408
V, 29.1, 2, 3
323, 330
XIV, 19.6
2
IV, 30.
70
XV, 90
443
V, 2.5
324
XVII, 39.1-2
333
VI, 155
69
XVII, 35
254
VI, 19.3-5
327
XVII, 66
404
VI, 24
406
XVII, 66, 1
50
VII, 1.1
323, 324, 334
XVIII, 71
404
VII, 1.3
334
XVII, 77
254
VII, 2.2
324
XVII, 78
406
VII, 7.16
324
XVII, 95.1-3
323, 330
VII, 11.1,4
408
XVII, 104.1
323
XVII, 110
404
XIX.21.4
74
XXXVI.7
404, 408
Indikê
464
XVIII.11-12
334
XX.1
324
XX.10-11
334
Diogène Laërce
XXVII.2
325
V,2,48-49
XXVIII, 1
54
XXXIX
406
Pierre Briant
404
254
81
Ephore 70 F158
408
Eschine III.162-166
324
III, 68
248
III, 69
254
III, 93
56
III, 128
403
III, 130
254
IV, 43.1
377
Eschyle
IV, 44
330, 331
Perses
IV, 85-87
329, 331
715
376
IV, 87
330, 371
729
376
V, 20
251
763
86
V, 49.7
404
V, 58
281
V, 92
114
Euripide Hippolyte
VII, 5
87
778-9
249
VII, 59-100
330
Oreste
253
VII, 62.1
377
VII, 80
56, 58
Flavius Josèphe
VII, 81-83
74
Antiquités judaïques
VII, 82-83
75
II, 249
408
VII, 83
74
XVII, 132
408
VII, 89
58
VII, 118-119
209
VII, 239
90
IX, 63, 1-2
73
IX, 63, 2
75
Contre Apion I, 138
421
Héraclide de Kymè F1
254
F4
404
Homère Iliade
Hérodote
XXIII, 171
114
XXIII, 369
114
I, 1
58
I, 9-11
252
I, 50
115
Justin
I, 86-87
419
XI, 12
333
I, 98-99
404
XI, .9.3-6
333
I, 135
254
XII, 8
330
I, 169. 2
378
XII, 10.5
325
I, 181
404
I, 200
324
Lysias
I, 209.2
377
Discours
II, 121
404
I, 9
251
II, 130
404
III, 6
251
III, 2.2
377
III, 2-3
438
Nicolas de Damas
III, 3
254
90 F5
408
III, 4-9
212
90 F130
408
465
Préceptes politiques
Pausanias IX, 37.5
408
Périple de la Mer Érythrée 37
408
48
408
Phérécyde de Syros F 155
407
26, 819d
251
Thémistocle
251
31
250
Polybe X, 10.9
408
X, 27
406
X, 31.6
408, 408
Platon
Polyclite de Larissa
Alcibiade Majeur
F3a
121c
249
123b
249
Lois III, 694a-696a
404
Polyen Stratagèmes
249
VII, 11.12
138
VIII, 55
317
Critias 115C-117D
408
Procope De Aedificiis
Pline
2.4.20
411
Histoire naturelle VI. 49
330
Pseudo-Aristote
VI. 62
330
Économique
Plutarque Alexandre
79
I, 2 1345b19-I, 4 1346a5
82-90
II, 1, 1345b12-1346a17
79
16.8
333
Éthique à Alexandre
29. 7
333
1446b
46.4-5
328
62
330
Pseudo-Scylax
62.7-8
323
10
89
408
65.2
326
66,1
326
Quinte-Curce
67
406
III, 10.8
333
Artaxerxès
III, 12.18
325, 330
3.3
76
IV, 14.9
325
26.2
315
IV, 1.7-14
333
26-28
250
IV, 5.1-9
333
IV, 11
333
IV, 14.9
330
V, 2.10
70
V, 20.7
70
VIII, 10
69
VIII, 10.22
66
Caton le Jeune 30,5
251
Démétrios 17
408
Parallela minora 5, 306 e-f
466
I et II
Pierre Briant
115
VIII, 11.25
70
I, 2.8
404
VIII, 12.7
69
I, 4.10
408
IX, 4 et 13
330
II, 5.31
408
IX, 4.17
325
III, 4.24
408
IX, 9.27
326
IV, 4.2
408
IX, 10.3
326
IV, 4.7
408
IV, 4.21
403
Strabon I, 2.25, 7 fr.47
408
Cyropédie
II, 1.9
328
I, 1.5
406
V, 2.5
408
VII, 5.66 -68
406
V, 3.12
408
VIII, 3.1
406
V, 4.7
408
VIII, 6.10
403
VII, fr.47
408
VIII, 7.2
406
XI, 2.10
408
XI, 7.2
408
Économique
XI, 9.1
408
IX, 5
XI, 13.3
408
XI, 14.2.6
408
Helléniques
XII, 3.15
408
I, 5.2-3
403
XII, 3.38
408
I, 6.7
403
XIII, 1.53
408
IV, 1.15
403, 407
XV, 1.17-19
326
IV, 1.24
403
XV, 2
50
IV, 1.33
403
XV, 2.7
406
XV, 3
50
XV, 3.3
406
XV, 3.21
86
XV, 4.2
408
XVI, 4. 27
408
251
Table de Peutinger p. 741
411
Théopompe de Chios F254b
408
Thucydide II, 2
90
VI, 9.2
81
Xénophon Anabase I, 2.7
408
I, 54. 10
408
467
Table des matières Introduction
V-XVII e
e
Les ostraca de ‘Ayn Manâwir et la chronologie des XXVIII et XXIX dynasties Damien Agut-Labordère et Michel Chauveau ....................................................................... 1-9 PFAT 783: Fruit and the Bazikara Annalisa Azzoni ................................................................................................................. 11-15 From the DARIOSH Project: The four inscribed metal plaques from the so-called Apadana in Takht-e Jamshid/Persepolis and their inscription (DPh) Gian Pietro Basello ............................................................................................................ 17-33 L’insaisissable occupation achéménide sur l’Acropole de Suse Rémy Boucharlat ............................................................................................................... 35-52 Nuove osservazioni sulla presenza achemenide nel Golfo Persico Pierfrancesco Callieri ......................................................................................................... 53-63 Les Achéménides en Inde à la lumière des fouilles à Barikot (Pakistan) Omar Coloru ...................................................................................................................... 65-72 Männerbund Aspects of Old Persian Anušiya Touraj Daryaee ................................................................................................................... 73-78 Le Pseudo-Aristote et les finances achéménides : un point sur la question Raymond Descat ................................................................................................................ 79-93 Death and Celebration in Achaemenid Anatolia: Alternative Realities at Gordion in the Sixth Century Elspeth R.M. Dusinberre .................................................................................................. 95-118 Palmettes et art ornemental achéménide Henri-Paul Francfort ...................................................................................................... 119-142 An Heirloom Seal from Persepolis: Assyria, Elam, and Persepolis Mark B. Garrison ........................................................................................................... 143-168 Counting trees around Persepolis Wouter F. M. Henkelman & Matthew W. Stolper .......................................................... 169-199 Conquérir l’Égypte grâce à la Babylonie. Réflexions sur la chronologie du règne de Cambyse en Babylonie Francis Joannès .............................................................................................................. 201-216 Symbole großköniglicher Herrschaft. Neue Untersuchungen zu Typologie und Technologie achaimenidischer Basen und Kapitelle im Kaukasus Florian S. Knauß & Matthias Gütte ................................................................................ 217-235 Remarques sur l’emploi et la diffusion de l’araméen dans l’empire achéménide André Lemaire ............................................................................................................... 237-245 Le “harem” du Grand Roi est-il une invention des Grecs ? Les enjeux de traductions “orientées” Dominique Lenfant ........................................................................................................ 247-256 On Achaemenid Persian Art and Architecture in the Vorderasiatisches Museum in Berlin Alexander Nagel ............................................................................................................. 257-275 On animal hides and (pre-)tanning in the Persepolis Fortification archive Daniel T. Potts & Wouter F. M. Henkelman ................................................................... 277-299 An Achaemenid Figurine in the National Museum of Iran: Proposing a Reconstruction of the Statue of Darius from Susa Shahrokh Razmjou ......................................................................................................... 301-320
469
Alexander the Great, the Indian Ocean, and the Borders of the World Robert Rollinger & Julian Degen ................................................................................... 321-342 Alexander - Persepolis - Ashoka: Inside Wheeler’s Mind-World Margaret Cool Root ........................................................................................................ 343-355 Multilingual perception of colour in Iran and the Ancient Near East Adriano V. Rossi ............................................................................................................. 357-369 Die Sonderstellung der vier Inschriften DPd–g an der Südmauer von Persepolis gegenüber den anderen Dareios-Texten Rüdiger Schmitt .............................................................................................................. 371-386 Tavernier et Tavernier à Persépolis : une prédestination ? Jan Tavernier .................................................................................................................. 387-401 Royal p(a)laces: Lexical Reflections on Achaemenid Residences Christopher J. Tuplin ..................................................................................................... 403-414 The Nabonidus Chronicle on the ninth year of Nabonidus (547-6 BC). Babylonia and Lydia in context Robartus Johannes van der Spek .................................................................................... 415-428 Negotiating cross-regional authority: the acceptance of Cambyses as Egyptian pharaoh as means of constructing elite identity Melanie Wasmuth ........................................................................................................... 429-445 Indices .................................................................................................................................. 447-467
470
Pierre Briant