Une lettre de Sévère d'Antioche à la diaconesse Anastasie 9781463223168

Marius Chaîne publishes the Coptic text and French translation of a letter attributed to Severus of Antioch and addresse

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French Pages 31 [32] Year 2010

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Une lettre de Sévère d'Antioche à la diaconesse Anastasie
 9781463223168

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Une lettre de Sévère d f Antioche à la diaconesse Anastasie

Analecta Gorgiana

437 Series Editor George Anton Kiraz

Analecta Gorgiana is a collection of long essays and short monographs which are consistently cited by modern scholars but previously difficult to find because of their original appearance in obscure publications. Carefully selected by a team of scholars based on their relevance to modern scholarship, these essays can now be fully utilized by scholars and proudly owned by libraries.

Une lettre de Sévère d f Antioche à la diaconesse Anastasie

Translation and Introduction by Marius C h a î n e

gorgias press 2010

Gorgias Press LLC, 180 Centennial Ave., Piscataway, NJ, 08854, USA www.gorgiaspress.com Copyright © 2010 by Gorgias Press LLC Originally published in All rights reserved under International and Pan-American Copyright Conventions. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, scanning or otherwise without the prior written permission of Gorgias Press LLC. 2010

1

ISBN 978-1-60724-774-6 Extract from Oriens Christianus 11 (1913)

Printed in the United States of America

ISSN 1935-6854

Une lettre de Sévère d'Antioche à la diaconesse Anastasie. Publiée et traduite par le

Prof. M a r i u s Chaîne S. J. Le texte copte de la lettre que nous publions, n'est pas l'unique version existante de ce document. Il s'en trouve également une autre en syriaque, qui comme la première est demeurée inédite jusqu'à ce jour. 1 La teneur de ces deux versions est la même; leur contenu est semblable; aucun détail de l'une qui ne se trouve dans l'autre; la langue seule fait leur différence. Pour apprécier son authenticité, le fait de son attribution à Sévère d'Antioche par ces deux versions, est l'unique argument positif que nous puissions apporter. Rien en dehors d'elles, ne nous fournit de preuves péremptoires. Malgré la fragilité que ce fondement peut paraître avoir pour certains, le problème d'exégèse qui fait l'objet de cette lettre, on en conviendra, ne répugne pas au caractère de celui à qui elle est attribuée. La question disputée qu'elle renferme, appartient à son époque et tout en elle milite en faveur de la vraisemblance de l'attribution. Sans préjuger ce que des recherches subséquentes pourront nous révéler à cet égard, révoquer en doute dès maintenant son authenticité, nous semblerait tout à fait arbitraire. Ce nouveau document apporté à la liste des œuvres de Sévère d'Antioche, ne contient rien qui nous fasse mieux saisir la physionomie ou la doctrine du célèbre patriarche. La manière didactique que nous révèle cette lettre à la diaconesse Anastasie, la méthode lucide qui la caractérise, nous étaient déjà connues. D'autre part, en aucun passage, elle ne touche à ce qui passiona, par dessus tout, ce grand coryphée du monophysisme. Nous n'y relevons aucune allusion aux disputes sur le dogme fondamental, qui agitèrent de son temps la chrétienté. Toutefois, si ce document ne vient pas jeter un nouveau jour, qui nous permette de connaître plus à fond que par le passé, le grand 1

Le texte syriaque de la présente lettre, a été signalé par L a n d , Anecdota syriaca, 1.1, pp. 34—35. Elle est citée dans "Wright, Catalogue of the syriac manuscripts in the British Museum, t. II, p. 791. ins. 795,12 a. Elle débute comme dans le copte: JL>f->; J&wa -à jil ¡.$1 ) i \ fnf> JLwiei ^o; V^-» w-KJ! JLjkj^KSO JLaKs; ) A s v> JlaSmi.

C h a î n e , U n e l e t t r e de S é v è r e d ' A n t i o c h e à l a d i a c o n e s s e A n a s t a s i e .

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docteur de l'Eglise jacobite, il n'en demeure pas moins intéressant pour nous, à raison du sujet qu'il traite. Il est intimement lié à l'histoire d'un ouvrage célèbre, le Protévangile de Jacques, qui tint une large place dans la littérature apocryphe des premiers siècles. A propos d'une explication demandée par la diaconesse Anastasie, sur le verset 35 du chapitre 23 de l'évangile de Saint Matthieu, Sévère d'Antioche saisit l'occasion de faire une leçon d'exégèse historique sur le personnage de Zacharie dont il est parlé en cet endroit. Ce dernier martyr de l'impiété reprochée aux Juifs par Notre Seigneur, faisait déjà l'objet de diverses identifications. Les avis étaient partagés entre les commentateurs de l'Ecriture. Trois personnages du nom de Zacharie, étaient proposés pour le représenter. C'étaient: celui dont il est parlé au livre I I des Paralipomènes, chapitre 24, verset 20, qui fut lapidé, sous le roi Josias, in atrio Domini; le onzième des douze petits prophètes, enfin le père de Jean Baptiste le précurseur. 1 Saint Jérôme, dans son commentaire sur Saint Matthieu, les cite tous trois, en examinant leurs titres; il se décide en faveur du premier, celui du livre des Paralipomènes. 2 Sévère d'Antioclie étudiant à son tour les trois mêmes personnages, opte pour le dernier, l'époux d'Elisabeth, père de Jean Baptiste. 3 Cette opinion de Sévère, était la plus communément reçue en Orient. Outre le témoignage de Saint Grégoire de Nysse, apporté par l'auteur de la lettre à Anastasie, nous pourrions ajouter celui d'Origène, d'Epiphane de Chypre, d'Eustathe d'Antioche, d'Euthyme, de Théophvlacte, de Saint Basile. 4 C'est celle qui a reçu la consécration de la tradition, en méritant d'être insérée dans le Protévangile de Jacques, et la vogue que cet ouvrage obtint en Orient durant de longs siècles, nous dit la popularité des récits qu'il renferme. Cet apocryphe était-il achevé tel qu'il nous est parvenu, sous sa forme actuelle, à l'époque où écrivait Sévère? Nous ne pensons pas que la présente lettre puisse nous fournir une réponse péremptoire à ce sujet. Sévère ne le cite point et n'y fait ' aucune allusion. Il y avait cependant pour lui, une double raison d'en parler. Son opinion, en effet, concernant le père du précurseur s'y trouve confirmée, et les ' Outre ces trois personnages, il en est u n quatrième qu'on a cité quelquefois; c'est Zacharie fils de JBaruch, dont il est parlé dans Josèphe : De bello jndaico, IV, 3, 4. Celui qui est cité p a r le prophète Isaïe 8, 2, a souvent été identifié avec celui des Paralipomènes. 2 S. Matth. Lib. 4. Comment, in cap. 23. 3 L e onzième des petits prophètes n'est proposé p a r aucun exégète. Josèphe n ' e n t r e dans aucune discussion, le Talmud est d ' u n autre avis que J o s è p h e . Cf. Sanhed. fol. 96, 2. 4 Cf. Origène, P . G. X I I I , 1631. E p i p h a n e de Chypre, P . G. X L I , 350. E u s t a the d'Antioche, P . G. X V I I I , 775. Saint Grégoire de Nysse, P . G. X L Y I , 1136. OBIENS CHRISTIANUS.

N e u e Serie III.

3

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Chaîne

motifs, d'autre part, qu'il apporte pour expliquer le meurtre de Zacharie, diffèrent totalement de ceux allégués par l'apocryphe. Le Protévangile attribue ce meurtre à la disparition du fils d'Elisabeth, dont le père refuse de faire connaître la retraite; Sévère donne pour cause les prophéties de Zacharie sur le Sauveur et la "Vierge.1 Le patriarche d'Antioche trouvait donc, dans le Protévangile, une confirmation pour une partie de sa thèse et une contradiction pour l'autre partie. L'une comme l'autre eût, ce semble, motivé la citation de l'apocryphe. Son argumentation, qui paraît vouloir être complète en la matière, l'exigeait. Saint Jérôme examinant la même question que Sévère, parle expressément de récits apocryphes qu'il rejette: „Alii Zàchariam patrem Joannis intelligi volunt, ex quihimlam apocryphorum somniis approbantes, quod propterea occisus sit, quia salvatoris praedicaverit adventum". C'est une allusion à des récits analogues à celui de la lettre à Anastasie, à ceux du Protévangile. Sévère n'en dit mot; la raison de ce silence nous échappe. Nous ne pouvons qu'enregistrer le fait, sans en pouvoir déterminer la cause. Toutes les explications qu'on pourrait apporter sont possibles, y compris celle de l'ignorance, dans l'hypothèse de l'achèvement du Protévangile à cette époque. Cependant, si la date de l'achèvement du Protévangile ne peut être éclairée par la lettre à Anastasie, au moins l'histoire de sa composition en reçoit quelque lumière. L'exégèse du patriarche d'Antioche, adoptée par tous les auteurs que nous avons cités plus haut, nous offre un spécimen d'une des versions qui circulèrent jadis en Orient sur la mort de Zacharie, dont le récit constitua le dernier épisode de l'apocryphe de Jacques. 1 Dans les différents récits que nous possédons de la mort de Zacharie, les raisons alléguées pour expliquer ce meurtre ne sont pas uniformes. Origène, P. G. XIII, 1631, Eustathe d'Antioche, P. G. XVIII, 775, apportent les mêmes motifs que Sévère. Selon le Protévangile ce fut le refus opposé par Zacharie de livrer son fils Jean. Le Synaxaire copto-abyssin suit ce dernier, il donne aussi une autre raison. Zacharie ayant conduit Jean au temple et l'ayant placé à l'endroit où l'ange lui était apparu, ce même ange enleva Jean. Ce que voyant, Hérode fit mettre à mort le père. Nous ne possédons du Protévangile copte que quelques fragments de la fin. C'est la même rédaction que celle du texte grec. Cf. L e i p o l d t , Zeitschrift fiir die NTestamentliche Wissemchaft, 1905; fasc. 1. p. 106. P. R o b i n s o n , Coptic apocryphal Gospels. Texts and Studies. t. IV. fasc. 2. Cambridge, 1896. Saint Epiphane de Chypre rapporte la légende suivante qui courait parmi les gnostiques de son temps. Dans la vision qu'eut Zacharie dans le temple, il aperçut un homme a tête d'âne. Comme il voulait le dire, la vision le rendit muet. Ayant recouvré la parole, il tenta dans la suite de le raconter et il fut tué. Cf. P. G. XLI, 350—351. Adversus haereses, XXVI.

Une lettre de Sévère d'Antioche à la diaconesse Aiiastasie.

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La date la plus tardive de l'appaiùtion de ce dernier, est fixée par certains historiens au V e siècle.1 C'est la limite extrême, et il ne peut s'agir, à pareille époque, que de sa rédaction définitive. Comme bien d'autres compositions de ce genre, cet ouvrage dut, en effet, subir maints remaniements avant de revêtir la forme sous laquelle il nous est parvenu. Longtemps sans doute, ce roman religieux se propagea en des recensions diverses et longtemps plusieurs légendes, en particulier, durent être proposées touchant sa finale et son dénouement. Le grand prêtre Zacharie occupant une place spéciale dans le Protévangile et y étant un des principaux acteurs, il convenait que son histoire fût menée jusqu'au terme, l'ensemble de l'apocryphe le demandait. L'opinipn de Sévère, partagée par les autres auteurs orientaux, offrait cette histoire. Ce fut la cause de sa fortune et celle du rejet de l'opinion de Saint Jérôme. Toutefois, l'exposé de Sévère, semble-t-il, ne satisfaisait pas à toutes les exigences. Les raisons du meurtre de Zacharie qu'il apportait, ne répondait pas à tout ce que la curiosité populaire souhaitait savonsur l'ensemble de cet épisode. Jean Baptiste, le précurseur, devait avoir son rôle à côté de son père. Zacharie, d'après Sévère n'en avait point parlé. Hérode l'avait fait mettre à mort parce qu'il avait proclamé la pureté de la Vierge Mère et annoncé la royauté du Sauveur. Aussi, ces assertions alléguées comme motifs de son exécution, furentelles délaissées et une nouvelle source qui nous est inconnue fut mise à contribution. Zacharie, selon le Protévangile, refusa de faire connaître la retraite de Jean Baptiste au roi persécuteur; ce fut pour défendre son fils que le père versa son sang. Cette raison de la fin du grand prêtre, dans l'apocryphe de Jacques, s'harmonise complètement avec le récit du massacre des enfants de Bethléem, placé immédiatement avant celui de la mort de Zacharie. De plus, satisfaction est donnée à la curiosité, sur le sort de tous les personnages de la narration et la note à, la fois tragique et pathétique, qui se mêle à ce dénouement, complète l'histoire, qui comme nous le disions plus haut, est de la sorte conduite jusqu'au terme. Mais, notons-le, cette explication n'est que pure conjecture de notre part et nous ne la proposons que comme telle. Elle ne découle pas nécessairement de la lettre de Sévère d'Antioche; nous ne retenons de cette dernière que l'opinion qu'elle veut propager concernant Zacharie, dans la mesure où l'a acceptée le Protévangile. Cette opinion nous représente un des monuments de la tradition, où l'apocryphe est allé puiser, et à ce titre elle est précieuse pour l'histoire. i Cf. H e n n e c k e , Handbuch 1904.

pp. 48 — 53.

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Chaîne

Sévère, néanmoins, écrivant à une personne qui marche dans la voie de la piété et de l'ascèse, ne veut pas se montrer simple historien. I l termine sa lettre par une exhortation morale tirée du passage de l'Ecriture qu'il explique. Après une longue apostrophe adressée au martyr des Juifs, il conclut en excitant son lecteur à un redoublement de charité vis à vis du prochain et de Dieu. C'est au fond ce qu'il se proposait, comme il le dit au début de sa lettre: „recueillir les richesses contenues dans les Écritures inspirées de Dieu" et „en retirer consolation et joie spirituelle."

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Une lettre de Sévère d'Antioche à la diaconesse Anastasie.

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Aujourd'hui encore, ce résultat d'édification peut être atteint, mais pour ce qui est de son opinion concernant le père du précurseur, elle est actuellement abandonnée par la plupart des exégètes modernes; on s'accorde généralement à voir dans le personnage de Zacharie cité par Notre Seigneur, celui-là même qu'y avait vu Saint Jérôme. Notre texte copte, manifestement tributaire d'un texte grec, est rédigé dans une langue à la fois claire et correcte. Il est tiré du ms. 62 de la Bibliothèque Yaticane, fol. 243—252; l'examen paléographique semble le faire remonter aux environs du X 6 siècle.

[Fol. 243 R°] Antre épître du saint patriarche et archevêque d'Antioche, abba Sévère, écrite à une vierge vénérable, Anastasie la diaconesse, pour expliquer l'assertion contenue dans l'évangile qu'y prononce le Sauveur: «Afin que retombe sur 5 vous, tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel.» 1 Dans la paix de Dieu; Ainsi soit-il. Puisque marcher dans la voie de la vérité, qui est l'ascèse io et la vie monastique, c'est méditer les sublimes pensées des saintes Ecriture inspirées par Dieu, en en recueillant les richesses; j'en conclue, manifestement, d'après cette question, que Dieu aime à me donner à moi-même, en cela, la consolation [Fol. 243 v°] et me préparer véritablement à me ré15 jouir de pensées spirituelles. Tu m'as, en effet, jugé digne d'être interrogé ainsi: que veut nous révéler Notre Seigneur Jésus-Christ par cette assertion dont Matthieu l'évangéliste nous rappelle ainsi le souvenir? J e m'appliquerai volontiers à démontrer ce que tu cherches. 20

D'une part, à propos de la question touchant la parole que le Sauveur adresse aux Juifs: „Afin que retombe sur vous. » Saint Matthieu 23, 35. Saint Luc. 11, 51.

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Chaîne

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Origène P. G. X I I I , 1631 A : Venit ad nos quaedam traditio or dis,

Une lettre de Sévère d'Antioche à la diaconesse Anastasie.

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tout le sang innocent qui a été répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel", les écrivains exégètes les entendent d'une foule de manières, parce que jamais les écritures inspirées de Dieu n'ont été interprétées avec soin. Puisque la bonté de notre Sauveur a pour but de recueilllir [Foi. 244 R°] tout le sang des justes qui a été répandu sur la terre par la violence, depuis Abel jusqu'à ce jour, où il adressa aux Juifs ces paroles portant accusation contre eux et leurs pères; à mon avis donc, il me paraît bon et conséquent, que nous reconnaissions qu'il a dit cela du prêtre Zacharie, celui qui a engendré le prophète Jean, le précurseur et le baptiste. Ceux qui ont écrit son histoire, d'après une tradition orale qui n'était pas écrite,1 rapportent qu'il fut tué entre le temple et l'autel, à cause de ce qu'il avait prophétisé ouvertement aux juifs et surtout parce qu'il leur avait enseigné que Marie, la Vierge sainte, était la mère de Dieu et aussi que le Christ Jésus qui était né d'elle était un Dieu grand, un sauveur, un libérateur à la manière d'un roi, d'un chef, d'un souverain pour la race entière des Juifs. La Yierge, elle aussi, [Foi. 244 y°] Marie, la sainte, après avoir conçu de l'Esprit Saint d'une conception incompréhensible pour elle, le prêtre ne l'éloigna pas dans le temple, hors du lieu séparé pour les vierges, qui se trouvait entre le temple et l'autel, à cause de son mariage. Comme il savait qu'elle était vierge, il lui permit de demeurer en ce lieu particulier; je parle de l'endroit où les vierges se réunissaient, selon leur coutume. A cause de cela même qui a été dit, ceux dont il a été parlé exhalèrent leur colère contre lui. Ils redoutaient le roi qu'ils attendaient selon sa prophétie: «parce quasi sit aliquis ïocus in templo ubi virginibus Deum,

etc.

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Chaîne

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Index des mots grecs. à^aftéi, 43 v, 47 v, 49, 51. à-yaTîT), 52. âjjeloç,

j

52 y. ßioj, 46v, 52.

45v.

ayioî, 44 v. à^fo^ia, 50 v. àxôXouôoç, 44 r. àXï)9ûi;, 52.

W, 5 1 7ÉV0;, 49. •ypa