The Portraits of Hector Berlioz: No. 26 [26b] 3761816774, 9783761816776


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The Portraits of Hector Berlioz: No. 26 [26b]
 3761816774, 9783761816776

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Hector Berlioz

·

New Edition of the Complete Works

·

he Portraits of Hector Berlioz

Hector Berlioz Nw Edition of the Complete Works issued by the Berlioz Centenary Committee, London in Association with the Calouste Gulbenkian Foundation, Lisbon

Volume 26

Birenreiter

`@

he Potraits of Hector Berlioz

By Gunther Braam Edited by Richard Macnutt and John Warrack

Traduction du texte d'accompagnement par Josee Begaud Obersezung der Begleittexte von Stephanie Wollny

Barenreiter Kassel Basel London New York Prag 2003

Ce volume de traducions a pu etre publie grke au genereux soutien inancier du Departement culturel de Bayer, Leverkusen. Der vorliegende Oberselzungsband wurde ermoglicht durch die groSzigige Unterstitzung der Bayer-Kulturabteilung, Leverkusen.

©

All rights reserved I 2003 I Printed in Germany Any unauthorized reproducion is prohibited by law. 2003 Barenreiter-Verlag Karl Votterle GmbH & Co. KG, Kassel ISBN 3-7618-1677-4

able I Inhalt Traduction du texte d' accompagnement Ubersezung der Begleittexte 101

1

raduction du texte d'accompagnement

N° 1 Date

MtoAILLON D E DANTAN AINE

Entre le 10 mars et le 5 avril 1831.

rtiste Antoine-Laurent Dantan (1798-1878), dit Dantan alne, &ere alne de Jean-Pierre Dantan (voir N°' 8 et 9) . Apres avoir re;u un deuxieme prix en 1823, Dantan remporte le premier grand prix de Rome en 1828 grace a sa statue La Mot d'Hecule. II sejourne a Rome de 1829 a 1833. Berlioz le mentionne par deux fois dans !es Memoies : au chapire XVI, pour sa participation aux • concerts anglais •, caco­ phonies organisees a !'occasion desquelles Dantan chante • Sultan Saladin • de Gretry ; puis a la in du chapitre XL, lorsque Berlioz part a Naples avec l'archi­ tecte Constant-Dufeux (voir N° 4) et lui. Berlioz res­ tera en contact avec Dantan alne a Paris : dans une lettre a Dantan jeune accompagnee de deux places de concert, ii lui demande d'en transmere une a son &ere (CG II, p. 220).

(a) Bronze : diametre 28,0 ; epaisseur 2,5 ; epaisseur du relief 1,1 cm . Signe, dans le relief accuse a la base du cou de Berlioz : • Dantan Rome 1831 • ; legende sous l'eigie : • hector. B E RLIOZ. • Les instruments representes sont : a gauche de l'ei­ gie, une trompette et un triangle derriere une paire de cymbales ; a droite de l'eigie : une harpe. Description

(a) Bibliotheque nationale de France (collecion Macnutt), Paris. Provenance : Kenneth Mummery, Bournemouth.

Locaisation

offert par la famille de l'une des seurs de Berlioz, durant ou apres le Festival Berlioz de Grenoble en 1903, auquel Weingartner participe comme chef d'or­ chestre) ; Heinz Wald (a qui ii a ete donne par Car­ men Studer, cinquieme epouse de Weingartner, en 1971, et aupres de qui Braam !'a acquis en 2002). Apres avoir remporte le premier grand prix de Rome en 1830, grace a sa cantate Sardanapale, Ber­ lioz sejourne a la villa Medicis, a Rome, du IO mars 1831 au 2 mai 1832. Le 6 mai 1831, Berlioz ecrit a des amis parisiens, depuis Nice : • A propos de lithogra­ phie, ils ont ait mon portrait a Rome ; ii ne vaut rien ; mais un sculpteur a fait ma medaille, et ort res­ semblante, en platre de demi-grandeur. • (CG I, p. 446.) Ce medaillon a done du etre realise entre le IO mars 1831, date de l'arrivee de Berlioz a Rome, et le 5 avril 1831, date de son depart pour Florence et Nice. Histoire

Commentaire Dans sa lettre, Berlioz parle expresse­ ment d'une medaille en platre. On ne sait pas precise­ ment si l'un des exemplaires du musee de la Musique est celui que Berlioz a vu a Rome . De meme, on ignore si Berlioz a rapporte a Paris le relief en plare OU une empreinte rea[isee a partir de ce[ui-ci, OU Un moule. Dans Le Menesfrel du IO avril 1909, Julien Tier­ sot menionne • le medaillon de Dantan, beaucoup moins repandu [que le porrait de Signoi], car ii n'a pas ete mis dans le commerce, et n'existe que par quelques exemplaires oferts a divers amis par !es peits-neveux de Berlioz, qui en conservent le moule •. Le moule en quesion est aujourd'hui perdu.

Autres exemplaires

(b) Plare teinte : diamere env. 28 cm, epaisseur et epaisseur du relief inconnues (non disponible pour mesure). Au revers, cote d'acquisition : • don 10.784 •. Localisation : musee de la Musique, Paris, E.995.6.73. (c) Plare teinte : diamere 2,9 ; epaisseur 3,5 ; epais­ seur du relief env. 1 cm. Au revers, cote d' acquisi­ tion : • don 10.784 •. Localisation : musee de la Musi­ que, Paris, E.995.6.73 bi'. (d) Plare blanc : diamere 27, 7 ; epaisseur 2,5 ; epais­ seur du relief env. 1 cm. Localisation : musee de la Musique, Paris, E.01062. (e) Platre : diametre 28,0 ; epaisseur 2,5 ; epaisseur du relief 1,1 cm. Sans point apres • Berlioz •. Texte sup­ plementaire grave au-dessus de !' eigie de Berlioz : • a . Weingarner la amille de •, qui doit ere lu en conjonction avec le nom de Berlioz au pied du me­ daillon. II est possible qu'il s'agisse d'une copie tar­ dive realisee soit a parir du moule original, soit d'apres un exemplaire anterieur du medaillon. Locali­ saion : collecion Gunther Braam, Munich. Prove­ nance : Felix Weingartner (a qui ii a sans doute ete

'un des exemplaires (a) a (d) : Hedor Berlioz : Les Annees romantiques. 181 9-1842. Comspondance publiee par Julien iesof (Paris, 1904), &on­ tispice, noir et blanc. (e) : Felix Weingarner, Bufets and Rewards: A Musician's Reminisences (Londres, [1937], traduction anglaise, par Marguerite Wolf, de Lebenserinnerungen, Vienne, 1923), en regard de la page 2IO, noir et blanc. Pas de reproduction ante­ rieure en couleur de ce medaillon. t (Barzun, vol. II, p. 404.) remiere reproduction

N° 2 Date

D E S S I N ANONYME

Entre le IO mars et le 5 avril 1831.

Inconnu. Ce dessin a ete attribue, sans doute par erreur, a Jean-Auguste-Dominique Ingres (17801867). La similarite de certains details avec le portrait atribue a Emile Signol (voir N° 7) suggere que ce dessin date du sejour de Berlioz en Halie (1831-1832).

Artiste

3

Ingres n'etait cependant pas a Rome a l'epoque . On ne peut completement exclure qu'Ingres ait realise un portrait du jeune Berlioz a Paris. Le cas echeant, Ber­ lioz I' aurait vraisemblablement menionne lans une !efue a Sa famille, a ses amis OU a ses Connaissances. Plus probablement, !'artiste est l'un des peintres vivant a la villa Medicis a la meme epoque que Berlioz : Eloi-Firmin Feron, Fra:ois-Xavier Dupre, Jean-Louis Bezard, Jean-Baptiste-Adolphe Gibert, Theophile Vauchelet OU Emile Sinal. Parmi !es resi­ dents figurent aussi six sculpteurs, cinq architectes, deux graveurs et un autre compositeur (voir Appen­ dice).

manifestement ete realisee a partir du dessin au crayon, N° 2. Henry Barraud, Hedor Berlioz (Paris, 1979), ig. [1], noir et blanc. Pas de reproduc­ tion anterieure en couleur. Premiere reproduction

N° 4 Date

C RO Q U I S DE C o NSTANT - D U F E UX

Apres le 12 avril 1831 .

Simon-Claude Constant-Dufeux (1801-1871). En 1829, Constant-Dufeux remporte le premier grand prix de Rome d' architecture grace a son projet de Lazaet pour une ville meridionale de rance. De 1830 a 1834, ii est pensionnaire a la villa Medicis. Dans ses Memoies, vers la in du chapire XL, Berlioz note qu' en octobre 1831 ii part pour Naples en compagnie de Dantan aine (voir N° 1) et de Constant-Dufeux. II reste en relation avec ce dernier apres son retour en France ; le 25 octobre 1852, ii ecrit a sa seur Adele, depuis Paris : • Je n'ai pas pu aller voir mon ancien camarade Constant Dufeu [sic], mais nous avons dine ensemble ii y a quelques jours, a un banquet d'anciens Romains, ou visiteurs de Rome. • (CG IV, p. 216.) A Paris, Constant-Dufeux collabore a des chaniers au Pantheon, au ministere de la Marine, au bois de Vincennes, sur la fa�ade de l'eglise Saint-Laurent, et au palais du Luxembourg. Artiste

Crayon sur papier : feuille (visible lans le cadre) 26,6 x 21,7 cm . Non signe, non date.

Description

Locaisation Collecion privee, Bourg-la-Reine . Pro­ venance : collecion Reboul-Berlioz, Paris (famille des descendants de la seur de Berlioz, Nanci Pal).

Le 6 mai 1831, Berlioz ecrit depuis Nice a des amis parisiens, lans la lettre citee au N° 1 ci­ dessus : • A propos de lithographie, ils ont fait mon portrait a Rome ; ii ne vaut rien ; mais un sculpteur a fait ma medaille, et fort ressemblante, en plare de demi-grandeur. • (CG I, p. 446.) En dehors du medaillon (N° 1), ii existe done un portrait litho­ graphie datant d'enre le 10 mars 1831, date de l'arrivee de Berlioz a Rome, et le 5 avril 1831, date de son depart pour Florence et Nice. II s'agit probable­ ment de la lithographie N° 3, dont le present dessin au crayon est maniestement la source. Histoire

Premiere reproduction

Crayon sur papier : feuille 18,9 x 26,6 ; sujet principal 5 , 9 x 1,8 cm. Non signe, non date.

Description

V&A (1969), p. 68, n° 204,

noir et blanc.

Locisation Bibliotheque naionale de France (collec­ tion Macnut), Paris.

Ce dessin se rouve, avec quelques grifon­ nages architecturaux, lans la marge de la page d'adresse de la lere ecrite par Berlioz a Constant­ Dufeux depuis Florence, le 12 avril 1831 (CG I, p. 422-423, qui ne fait aucune mention du dessin). C' est le seul indice qui permete d' attribuer ce croquis sairique a Constant-Dufeux.

Histoire

N° 3

L I T H O G RA P H I E ANONYME

Date

Entre le 10 mars et le 5 avril 1831.

rtiste

Inconnu (voir N° 2).

Description Lithographie : euille 38,0 x 2,1 ; plan­ che 26,7 x 22,7 ; sujet 23,4 x 12,5 cm. Legende en bas, sur la planche : • HECTOR B E RLIOZ. •

Bibliotheque municipale, Grenoble, Pd 43 Berlioz 13.

Locaisation

Le 6 mai 1831, Berlioz adresse a des amis parisiens, depuis Nice, une letre citee aux N05 1 et 2 OU ii evoque son portrait et son medaillon aits a Rome (CG I, p. 446). La presente lithographie a Histoire

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Commentaire Le nez aquilin et I' epaisse criniere, si souvent mentionnes par !es commentateurs, desi­ gnent clairement Berlioz comme le sujet de ce cro­ quis. Juste au-dessus de la igure principale, on disin­ gue un peit croquis inacheve de la tete. remiere reproduction

rieure.

Pas de reproduction ante­

N° 5

C RO Q U I S D 1 H oRACE VE R N E T

Date

Entre le 10 mars 1831 et le 2 mai 1832.

Emile-Jean-Horace Vernet (1789-1863). Connu surtout pour ses batailles (telle La Prise de la Smala, 1845, realisee pour la galerie historique de Ver­ sailles), Vernet est un peintre eminent et fort honore ; de 1829 a 1834, ii occupe le poste de directeur de l'Academie de France a la villa Medicis. Berlioz le mentionne souvent dans ses lettres depuis Rome. Au chapitre xv1 des Memoies, ii resume avec concision la haute estime qu'il a de lui : • Apres le dejeuner, nous perdions ordinairement une heure ou deux dans le jardin, a jouer au disque, a la paume, a tirer le pistolet, a fusilier !es malheureux merles qui habitent le bois de lauriers OU a dresser de jeunes chiens. Tous exercices auxquels M. Horace Vernet, dont !es rap­ ports avec nous etaient plutot d'un excellent cama­ rade que d'un severe directeur, prenait part fort sou­ vent. » Berlioz lui a dedie sa cantate napoleonienne Le Cinq Mai (1835). Artiste

Description Encre sur papier, taille inconnue. Appa­ remment annote plus tard, d'une autre main : par « M'. Berlioz ancien Gd. prix de Musique I hce.Vernet ». Locisation Inconnue (voir N° SA). Le croquis ne se trouve ni au departement des Estampes et de la Pho­ tographie de la Bibliotheque nationale de France, ni a la Bibliotheque de l'Instiut. 'illustration donnee ici provient d'une reproduction photographique (feuille 15,5 x 12,6 cm). Localisation : collecion Therese Husson, Paris . Histoire A

Rome, !es Vernet jouent plus ou moins le role d'ambassadeurs de France ; tous !es jeudis, ils re;oivent de nombreux invites a la villa Medicis (dont Felix Mendelssohn, comme en ateste son portrait par Vernet). II est fort possible que Vernet ait croque cette caricature !ors d'une de ces receptions, durant le sejour de Berlioz a Rome. A Paris, ii a realise des cro­ quis similaires de ses contemporains. Un album de vingt-sept caricatures en comporte cinq de musiciens (Paer, Spontini [deux], Carafa et Halevy), plus une de Vernet lui-meme, en forme de violon (Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Na 40a res . pet. fol.). Henry Barraud, Hector Berlioz (Paris, 1979), ig. [2], noir et blanc. t (Live d'or, p. 125 .)

remiere reproduction

N° SA Date

CALQUE D E B o u C H E R-DE S N O Y E R S

Entre 1832 et 1857.

Auguste-Gaspard-Louis, baron Desnoyers (1779-1857), dit Boucher-Desnoyers. Membre de l'Institut a partir de 1816, ii devient premier graveur du roi et conseiller des musees royaux en 1825 . II est ait chevalier de la Legion d'honneur en 1820, puis oicier en 1846. En 1828, ii re;oit le titre de baron. Artiste

Probablement encre sur papier, taille in­ connue. Selon Lascaux (voir « Histoire » ci-dessous), la feuille est callee sur une page d'album, et Boucher­ Desnoyers a note au-dessous : • Monsieur Berlioz, par Monsieur H. Vernet •. Description

Locaisation Inconnue. Provenance : avant 1906, dans la collecion du marquis de Maleville, petit-ils de Boucher-Desnoyers. 'illustration donnee ici pro­ vient du Live d'or (1906), en regard de la page 200. Localisation : Bibliotheque nationale de France (col­ lection Macnutt), Paris.

Selon le musicien A. Lascaux, Horace Ver­ net a autorise Boucher-Desnoyers a realiser des cal­ ques de ses dessins a I' encre. Dans un commentaire publie des 1906 (Livre d'or, p. 125-126), Lascaux note : • le croquis original d'Horace Vernet echappe jusqu'ici a nos recherches •. II a cependant ete en mesure de comparer d'autres originaux de Vernet, conserves au Cabinet des estampes de la Bibliotheque nationale de France (voir N° 5), avec !es calques de Boucher­ Desnoyers igurant dans !es albums du marquis de Maleville, et conirme • leur absolue conformite avec !es decalques du graveur Boucher-Desnoyers •. Histoire

Commentaire Une comparaison du present calque avec la photographie de I' original de Vernet (N° 5) revele toutefois que Boucher-Desnoyers a du en ait dessiner la chevelure et d' autres raits de Berlioz, plu­ tot que de simplement !es decalquer. Premiere reproduction Livre d'or (1906),

en regard de la page 200, noir et blanc. t (Livre d'or, p. 125 ; Barzun, vol. II, p. 40.)

N° 6

0M B R E C H I N O I S E DE S I G N O L

Date

Entre l e I O mars 1831 e t l e 2 mai 1832.

Emile Signal (1804-1892), voir N° , selon Grand-Carteret, source de la premiere reproduction (voir • Premiere reproduction • ci-dessous).

Artiste

Apparemment, encre sur papier, ou de­ coupes de papier sombre collees sur un arriere-plan en papier plus dair, taille inconnue .

Description

Localisation Inconnue. 'illustration donnee ici est empruntee a Grand-Carteret (voir • Premiere repro­ duction » ci-dessous), qui reproduit « une epreuve photographique » de la serie d'ombres chinoises en precisant qu'elle appartient a Joseph-Edouard Dan­ tan, ils de Jean-Pierre Dantan jeune (voir N°• 8 et 9) et neveu d'Antoine-Laurent Dantan alne (voir N° 1), ce dernier igurant sur !'image. Localisation : collec­ ion Gunther Braam, Munich.

Au cours de son sejour a la villa Medicis, de 1831 a 1834 OU 1835, Signol realise des ombres chi­ noises de ses amis, !es variations de taille entre elles suggerant qu'il ne !es a sans doute pas toutes execu­ tees au meme moment. Elles ont ensuite ete reunies, sous la forme que nous leur connaissons aujourd'hui, soit par lui, soit par un tiers. La silhouette de Berlioz n' existe que par des reproductions photographiques, et ce seulement grace a leur publicaion dans des livres. La legende : • OMBRES CHINOISES PAR S I GNOL - ACADEMIE DE FRANCE A ROME. 1830 • , est probablement d'une autre main ; « 1830 » peut soit signiier I' annee ou Signol a remporte le prix de Rome, soit avoir ete ajoute apres-coup, comme datation approximative . Dix-huit personnes et deux chiens sont representes. A !'exception du peintre Gleyre (qui a vecu a Rome de 1829 a 1833 a ses propres rais), tous !es hommes representes sont des laureats du prix. Rangee du hauf, de gauche a doife : le chien Po, Eloi­ Firmin Feron (peinture historique, 1826), Jean-Bap­ tiste-Joseph De By ils (sculpture, 1829) avec un autre chien, Fra;ois-Gaspard-Aime Lanno (sculp­ ture, 1827) avec une compagne (sans doute sa mal­ tresse, voir Memoires, chap. xur), Jean-Louis-Nicolas Jaley (sculpture, 1827). Rangee du milieu, de gauche a droife : Leon Vaudoyer (architecure, 1826), Vidor-Joseph Vibert (gravure de medailles, 1828), Alexandre Montfort (musique, 1830), Hector Berlioz (musique, 1830), Marie-Antoine Delannoy (architecture, 1828), Mathieu-Prosper Morey (architecture, 1831), Antoine-Laurent Dantan alne (sculpture, 1828 : voir N° 1). Rangee du bas, de gauche a doife : Achille-Louis Martinet (gravure de medailles, 1830), Simon-Claude Constant-Dufeux (architecure, 1829 ; voir N° 4), Marc-Charles-Gabriel Gleyre, Eugene-ndre Oudi­ ne (gravure de medailles, 1831), Honore-Jean-Ariside Husson (sculpure, 1830), Ambroise Thomas (musi­ que, 1832). Berlioz a sejourne a Rome du 10 mars 1831 au 2 mai 1832. Parmi !es dix-sept autres personnes mentionHistoire

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nees ci-dessus, ii n' a sans doute connu que brieve­ ment Feron, Vaudoyer, Morey et Oudine. Thomas et Berlioz ne se sont pas rencontres, Thomas n'etant arrive a Rome que le 8 janvier 1833, huit mois apres le depart de Berlioz. Les Memoies menionnent sept des personnes representees : De By, Jaley, Montfort, Delannoy, Dantan alne et Constant-Dufeux, ainsi que Lanno (masque sous l'initiale • L. .. •, mais aussi decrit comme • amant aime • par Berlioz dans ce meme passage, allusion voilee, sans doute, a l'un de ses prenoms). Commentaire La disposition melancolique de Berlioz est refletee par !'inroversion de la tete et par sa de­ marche hesitante. Premiere reproduction John Grand-Carteret, Les Maus ef la caricature en rance (Paris, 1888), p. 53, ig. 359, noir et blanc.

N° 7 TAB LEAU ATTRIBUE A S I G N O L Date

Acheve entre avril e t mai 1832.

Ce tableau est traditionnellement attribue a Emile Signol (1804-1892). Eleve du baron ntoine­ Jean Gros a partir de 1821, ii remporte le prix de Rome de peinture historique en 1830, a sa septieme tentative, grace a Meliagre epenanf Jes armes a la sollicifa­ fion de son epouse. II sejourne a Rome de 1831 a 1835. Son euvre est represente a Versailles et dans un cer­ tain nombre d'eglises parisiennes (la Madeleine, Saint-Eustache, Saint-Augustin et Saint-Sulpice, pour ne citer que !es plus importantes). En 1860, ii devient proesseur aux Beaux-Arts et succede a Louis Hersent a l'Institut, apres avoir sollicite le soutien de Berlioz pour sa candidature en invitant le compositeur a venir voir des peintures qu'il a recemment achevees a Saint-Eustache (CG VIII, p. 630-631). Berlioz et lui se rencontrent requemment a Paris et se cotoient sou­ vent comme jures du prix de Rome. Artiste

Description Huile sur toile : 4,0 x 3,0 cm. Non signe, non date. Legende en haut a droite : • Hector Berlioz Gd. px. 1830 ».

Academie de France a Rome, villa Medicis, Rome.

Locaisation

Le 9 mai 1831, Berlioz ecrit a sa seur Nanci depuis Nice ; ii cite quelques lignes du Fausf de Goethe et ajoute : « Cette citation me ait penser que j' ai donne mon Fausf a un peintre de l'Academie qui avait com­ mence mon portrait qu'il n' a pas eu le temps de inir • Histoire

(CG I, p. 447) . II est possible qu'il fasse reference au present tableau, OU a que\que aure portrait non connu. Pres d'un an plus tard, le 7 avril 1832, Berlioz ecrit a sa seur Adele depuis Rome : • J' ai encore 27 jours a demeurer ici. Comme je suis en regle avec I' aca­ demie, je parirais meme plus tot, si mon portrait etait fini ; mais le peintre qui l'a commence ne sera libre d'achever que dans quinze jours. • (CG I, p. 547-548.) C' est alors la tradition, pour !es peintres de la villa Medicis, de realiser des portraits des aures residents et de !es accrocher aux murs du refectoire. Des 612 pensionnaires recenses entre 1807 et 1914, 430 portraits nous sont parvenus. Vers la in du chapitre XLII des Memoies, Berlioz note Guste avant de quitter Rome deinitivement) : • Je pose pour mon portrait qui, selon !'usage, est ait par le plus ancien de nos peintres et prend place dans la galerie du refec­ toire • Signol n'est touteois pas « le plus ancien • d'un groupe de peinres comprenant Bezard, Dupre, Feron, Gibert, Vauchelet et lui-meme, que !'on consi­ dere l'anciennete du point de vue de !'age, de la date d'arrivee a la villa Medicis, OU de !'inscripion aux Beaux-Arts. lnterroge vers 1884, Signol croyait se rappeler avoir peint le portrait de Husson, de Garrez et de Berlioz. Le portrait de Husson est signe • Jourdy •, ceux de Garrez et de Berlioz ne sont pas signes. Les portraits de Due et de Prevost, en revanche, sont signes « Signol • (Georges Brunel, Comspondance des Diedeus de /'Academie de rance a Rome, Nouvelle serie, vol. I - Repertoies (Rome, 1979), p. 158). 'attribution du por­ trait de Berlioz a Signol doit done rester conjecturale. . . .

Bien qu'il s'aisse de l'un des portraits de jeunesse de Berlioz !es plus importants et !es plus requemment reproduits, ii a souvent ete ma! date ou conondu avec l'un de ses derives posthumes. Des la premiere reproduction du portrait original, et non d'une lithographie OU d'une gravure sur bois rea\isee a partir de lui, en 1903 (voir ci-dessous), une descripion erronee en est donnee : • H. B ERLIOZ en 1831. Cette peinture de Sihlot ait parie de la collecion de la Villa Medicis . • Commentaire

annee, n° 2 (Paris, 30 novembre 1903), p. 356, noir et blanc. V&A (1969), ig. 1 (rontispice), couleur. i (Livre d'or, p. 118, n° 1 ; Prod'homme, p. 484, 1831 ; Barzun, vol. II, p. 406.) remiere reproduction Le Monde musical, 15•

Deives

(r)

Henry Dochy. Grvure sur bois, 1888, 13,2 x 9,8 cm. Signee en bas a droite • H. DOCH. Sc •. Localisation : collecion Gunther Braam, Munich. Reproduction : Jullien (1888), p. 65. i (Barzun, vol. II, p. 406.) Dochy l. 1879-1900), eleve de Leon Gaucherel, de

Charles Barbant et de Charles Baude . II expose la gra­ vure sur bois Assassinat de Marat au Salon de 1879, et obtient des recompenses au Salon de 1891 et a I' Exposition universelle de 1900. II contribue plusieurs gravures sur bois a la biographie de Berlioz par Jul­ lien (1888) . (11) Henri Le Riche, dit Hime. Huile sur toile, 18891892, 46,0 x 36,4 cm. Localisation : Musee dauphi­ nois, Grenoble, D.6Zl.78. Pas de reproduction ante­ rieure, semble-t-il. i (Prod'homme, p. 484, 18311832 ; Barzun, vol. II, p. 45Z) Le Riche (1868-1944), eleve de William Bouguereau et de Robert Fleury. Apres avoir remporte le prix de Rome de gravure de medailles en 1888, ii sejourne a Rome de 1889 a 1892 et realise une copie du tableau original, copie dont ii ait don, en 1893, a sa ville natale, Grenoble . (111) Paul Sieert. Huile sur toile, 190, 46,5 x 36,0 cm . Inscription en haut a gauche : • HECTOR B E RLIOZ I 1830 •, en haut a droite : • d'apres Signal. I P. Siefert. 190Z I bien amicalement I a A. Boschot •. Localisa­ ion : musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.81. Reproduction : Musica, 7• annee, n° 66 (Paris, mars 1908), couverture, noir et blanc (sans la signature de Siefert) . Adolphe Boschot, Une vie romantique, Hedor Berlioz (Paris, 1927), rontispice, en rouge (avec la signature de Siefert) . Marc Vigna!, Didionnaie de la musique (Paris, 2001), table 63, en haut, couleur. i (Barzun, vol. II, p. 406.) Siefert (1874 apres 1937) remporte le prix de Rome de peinture en 1902. II sejourne a Rome de 1903 a 1906 et realise une copie du tableau original pour son ami Adolphe Boschot, biographe de Berlioz. (rv) Jean-Gabriel Goulinat. Huile sur toile, 1919, env. 73 x env. 54 cm. Inscription a droite au milieu : • D'APRE S S IGNOL I J. G. Goulinat I 1919 • ; en bas au milieu : • H E CTOR B E RLIOZ I ROME 1830 •. Localisation : musee Hector-Berlioz, La Cote­ Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.680. Repro­ duction : Lucien Chamard-Bois, Le Musee Hedor Berlioz (La Cote-Saint-Andre, 1991), p. I. i (Barzun, vol. II, p. 40Z) (v) Jean-Gabriel Goulinat. Peinture a l'huile, 1919, dimensions inconnues. Inscription a droite au milieu : • D'APRES S IGNOL I J. G. Goulinat I 1919 • ; en bas au milieu : • HECTOR B E RLIOZ I ROME 1830 •. Localisation : musee Massena, Nice. Reproduction : La Musique et le theate a Nice et sur la Riviea, Musee Massena fevrier - avril 1 935 (Nice, 1935), couverure, noir et blanc. Carte postale (voir ci-des­ sous) publiee par le musee Hector-Berlioz, a Cote­ Saint-ndre, non datee, couleur. Goulinat (1883-1972) est peintre de paysages archi­ tecturaux, auteur d'un manuel de peinture ; ii a ete ait chevalier de la Legion d'honneur. Dans ses deux copies d'apres !'original de Signol, ii a substantielle-

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ment modifie la tenue de Berlioz et, dans le N° 7(1v), adopte un format ovale. Les deux versions diferent aussi par des details de strucure de la cravate rouge et par la position de !'inscripion : dans le N° 7(1v), une ligne verticale passant par le • L » de • B E R­ LIOZ » evite l'eil, tandis que dans le N° 7(v) elle tou­ che l'eil. Selon le catalogue de !'exposition de 1935 mentionne ci-dessus, ce portrait a ete • Ofert au Musee Massena par la Societe des Amis de Berlioz ». Pendant la pre­ paration du present volume, le musee Massena etait en cours de renovaion et de reorganisation, et le por­ trait n'a pu etre localise. Aussi !'illusration donnee ici provient-elle d'une carte postale vendue a partir des annees 1970 par le musee Hector-Berlioz, a La Cote-Saint-Andre. Localisaion : collection Gunther Braam, Munich.

N° 8 B u sTE DE D A NTAN JEUNE Date 1833.

Jean-Pierre Dantan, dit Dantan jeune (18001869), rere de Dantan aine (voir N° 1). Eleve de Fram;ois-Joseph Bosio aux Beaux-Arts a parir de 1823, ii sejourne a Rome de 1829 a 1831 en compa­ gnie de son rere aine, apres la victoire de celui-ci au prix de Rome en 1828. Dantan jeune realise son pre­ mier buste-charge des 1826. A partir de 182, ii expo­ se des bustes serieux au Salon, y ajoutant, a partir de 1831, ses bustes et statuettes satiriques, dont environ deux cents ont survecu, y compris une centaine de bustes, masques et statuettes caricaturaux d'environ 80 danseurs, chanteurs, instrumentistes ou composi­ teurs. C'est sur eux qu'est fondee sa reputation inter­ naionale . II a egalement cree environ cinq cents bustes et masques serieux de ses contemporains (voir N° 9). Son euvre constitue un impressionnant pan­ theon de la monarchie de Juillet (voir Appendice). rtiste

Description Terre cuite vernissee : hauteur env. 24 cm, autres dimensions inconnues. Sculpte sur le socle : devant, un rebus, • B ER • suivi d'un • lit haut • ; derriere, • hector Berlioz I compositeur I Dantan J. I D. J• 1833 I S188 » ; sur !es cOtes, divers objets sur des portees - par exemple, une de, une clo­ che, une tour, une maison, une scie (voir p. 24-25). Locaisation Musee Carnavalet, Paris, numero d'inventaire S. 188. Histoire II est possible que Berlioz et Dantan jeune se soient rencontres a Rome en 1831. On ignore la date exacte du depart de Dantan ; Berlioz mentionne assu-

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rement, au chapitre xxv1 des Memoires, qu'il a vu le buste-charge de Teresa Guiccioli, maitresse de Byron, dans le studio de Dantan (sous-entendant apparem­ ment « Dantan aine •) . Le buste en quesion pourrait etre de Dantan jeune, qui aurait appris I'existence de Berlioz au plus tard apres l'impressionnant succes des concerts des 9 et 30 decembre 1832 au Conservatoire. Bien que Berlioz ne fasse aucune mention, dans !es lettres qui nous sont parvenues, de son propre buste­ charge, ii reconnait souvent le talent de Dantan dans ses feuilletons. II note par exemple que des caricau­ res de Rossini, Paganini et Lablache par Dantan ont ete attribuees comme prix d'une tombola au bal de !'Opera (CM, vol. I, p. 173, CM, vol. II, p. 22). En 1838, ii annonce un nouveau buste de Paganini (M, vol. III, p. 369) et, la meme annee, fait observer, a propos d'une caricature de la basse Jean-Etienne­ Auguste Masso! (!' euvre de Dantan inclut une sta­ tuette de Masso! en Fieramosca dans Benvenuto Cellini), que d'etre ainsi sculpte par Dantan est un honneur et une marque de reussite : • Ce surage est toujours l'avant-coureur des grands succes que le statuaire a la mode, avec son tact esseniellement ar­ tiste, sait si bien prevoir et deviner • (M, vol. III, p. 543). Les bustes satiriques de Dantan etaient tres largement connus. Ainsi Robert Schumann demande-t-il le 29 avril 1839 a sa iancee, Clara Wieck, qui sejourne alors a Paris, de Jui rapporter • !es charges de Liszt, Chopin et Berlioz par Danton [sic] » (Clara und Robet Schumann. Briewechsel. Kritishe Gesamtausgabe herausgege­ ben von Eva Weissweiler, Band I, 1839 (Bile, Francfort­ sur-le-Main, 1987), p. 507). Commentaire Chaque fois que Dantan ciselait ou sculptait de petits objets sur la plinthe de ses bustes caricaturaux, ii le aisait avec !'intenion de creer un rebus ou de donner un indice sur l'idenite du sujet. Le catalogue de I' exposition Dantan jeune a la Mai­ son de Balzac (Philippe Sorel (ed.), Dantan jeune, Cari­ catues et portraits de la socifte omantique (Paris, 1989)) donne une explication de pratiquement chaque rebus et autre allusion apparaissant dans !es 210 enrees, mais n'en donne pas pour l'inhabituellement longue ligne d' objets graves sur !es cotes gauche et droit de la plinthe du buste de Berlioz. Rien d'etonnant a cela, dans la mesure OU seul le rebus sur le buste du cele­ bre docteur Mathieu-Joseph-Bonaventure Orila (n° 188) peut rivaliser quant au nombre de symboles ; quant a !'auteur de ces lignes, ii n'a pas mieux reussi que Jes auteurs du catalogue a former une phrase OU une locution a partir des objets sculptes. II semble peu probable que Dantan ait voulu seulement se gausser de la musique a programme de Berlioz en cumulant toutes sortes d' objets disparates sur des portees musicales. Et s'il avait choisi objets et symbo-

!es au hasard, ii aurait probablement evite d' en repe­ ter plusieurs comme ii le fait ici. Les faces anterieure, laterales et posterieure du N" 8 sont repro­ duites en pages 24-25, ci-apes, accompagnies d'un commen­ taire descriptif

Pour aciliter de futures recherches, nous decrivons !es objets tels que nous Jes avons dechires. Nous in­ diquons en italique !es termes susceptibles de fournir une de au rebus . Les barres obliques separent !es dif­ ferents symboles. cote droit, portee superieure : cle droite, dont un cote forme la lame d'une scie (cle-scie) I arbre ou sapin I objet non identiie (peut-etre une chausselte, une goulte ou une lamme) auquel est altache le signe < sur la line de mi, I canne ou pipe debout I si3 noire I scie [aussi utili­ see dans le rebus du buste de Jean-Jacques-Joseph Leroy, n° 187] . cote droit, porlee inerieure : meme cle-scie, a laquelle est altachee le signe < sur la line de sol, I petite maison ou cabane ou hutte ou chaumiere dotee d'une porte et d'une fenetre a l'etage, a laquelle est altachee le signe < sur la line de la3 I eclair I ·Sine < sur la ligne de sol3 I si3 noire. COte gauche, porlee superieure : meme cle-scie I cloche OU bour­ don ou battant I bois de cef, ou ramure, ou peut-etre thn [Dantan utilise un symbole similaire au sens de thn dans le rebus du buste de Christophe Fratin, n° 172] / objet rand non identiie (balle, pomme, ou bombe) sur Ja ligne de la3 I si3 OU do4 OU ut4 noire I eclair. Cote gauche, porlee infirieure : meme cle-scie I tour I objet non identiie (goulte ou lamme) sur la ligne de sol, I scie I mat de bateau incline [aussi utilise, mais droit, dans le rebus du buste de Louis-Jacques-Mande Daguerre, n° 168] . Premiere reproduction Collection Genies et Realites, Berlioz (Paris, 1973), p. [196], noir et blanc. Pas de re­ producion anterieure en couleur. i (Livre d'or, p. 118, n° 2 ; Prod'homme, p. 484, 1836 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

N° BA L I T H O G RA P H I E DE RAM E LE T o' APRE S DANTAN J E U N E Date 1833.

Charles Ramelet (1805-1851), graveur et lithographe. II contribue par ses dessins a La Caricature et au Charivari, et realise des lithographies de dessins de Daumier et de Grandville. II expose au Salon de 1834 a 183Z Sur Dantan jeune, voir N° 8.

Artistes

(a) Page a double sujet. Lithographie : feuille 21,0 x 34,1 cm. Sujet de gauche (Charlet) : illustration (cadre double) 16,0 x 11,5 cm. Inscripion en dessous : • Dantan jeune. fee: N°. 11. Ramelet lith : ». Sujet de droite (Berlioz) : illustration (cadre double) 16,0 x 11,0 cm. Inscription en dessous : « Dantan jeune, fee: N°. 12. Ramelet lith: ». Au milieu, entre !es illustrations : « Lith. Delannois, r. du Bou­ loy, 19: •. Au-dessous, cenre (a gauche) • chez Susse, Place de la Bourse, et Passage des Panoramas : • ; (a droite) « chez Neuhaus, rue St. Honore, 123. Ho�. d'Alire : ». Plus bas, au milieu, cachet ovale (brun) de la Bibliotheque royale ; sous Berlioz, depot legal : • 1833-764 ». Publication : Dantanorama (Paris, 1833). Description

Localisation (a) Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, A3 Dantan Geune).

(b) comme (a), sauf feuille 29,0 x 37,5 cm. Cachet circulaire (rouge) de la Biblio­ theque du Conservatoire entre !es portraits ; pas de cachet du depot legal. Localisation : Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 024. Autre exemplire

Histoire Le 7 janvier 1833, Le Courier ranfais annonce la publication, par I' editeur parisien Neuhaus, des lithographies realisees par Dantan jeune lui-meme de ses bustes, masques et statuettes caricaturaux sous le titre Dantanorama (voir Appendice). Berlioz ne igure pas parmi !es dix-neuf numeros des premiere et deuxieme livraisons de la premiere serie (cachets du depot legal 1832-778 et 1833-78 respectivement) . Les talents lithographiques de Dantan etant probable­ ment limites, d'autres artistes assurent la lithographie de ses bustes dans !es series suivantes : Ramelet et Grandville en 1833 (voir N° 24), rejoints par Lepeu­ dry en 1834. Parmi !es dix-neuf premiers numeros, cinq (n05 I, 4, , IO et 17) representent un seul sujet, tandis que !es autres numeros comportent deux sujets cote a cote sur la meme feuille. Dans la deuxieme serie (cachets du depot legal 1833-733 et 1833-764), le buste de I' artiste Nicolas-Toussaint Charlet re:oit le nume­ ro 11 a cote de Berlioz, numero 12. Une troisieme serie est publiee de la meme maniere en 1834 (cachets du depot legal 1834-46 et 1834-160). Pour une liste non exhaustive de !'ensemble des trois series, voir l'Appendice. En 1836, certains de ces portraits sont reedites dans le meme format mais avec des inscriptions diferentes (voir N° 8B). Le 1"' octobre 1835, Le Charivari annonce !'impression d'une serie Speciale de lithographies individuelles sous le itre : Museum Dantanorama (voir Appendice). Dans le cadre de celte serie, le 25 mai 1836, Le Chari-

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vari publie de nouveau la lithographie de Ramelet comme n° 12 (voir N°s Be et BD). Commentaire Cette lithographie de Berlioz est con­ nue par quatre impressions, N°s BA a BD. La planche utilisee est chaque fois la meme, non seulement pour le cadre exterieur mais aussi pour Jes inscriptions nommant !'artiste et le lithographe (a gauche et a droite, juste sous !'illustration), meme si la qualite de !'impression se deteriore entre 1B33et1B36. Les dife­ rences dans !es inscriptions sont mentionnees aux rubriques • Description » respectives.

Jullien (lBBB), p. 101, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur.

Premiere reproduction

N° BB L I T H O G RA P H I E DE RAM E LE T D 1 APRE S DANT A N JEUNE Date 1B36. tistes

Voir N° BA.

Page a double sujet (sujet de gauche, re­ presentant probablement Charlet, absent sur l'exem­ plaire consulte). Lithographie : euille 21,1 x 15,0 cm. Sujet de droite (Berlioz) : illustraion (cadre double) 16,0 x 11,0 cm. Inscription en bas, a gauche : • Dan­ tan jeune, fee: » ; au milieu : • Imp : d'Aubert et de Junca, gal : Colbert • ; a droite : • Ramelet lith : • ; au­ dessous, au milieu : • M. Berlioz. • (Pour !'inscription entre !es deux portraits, voir ci-dessous.) Plus bas, au milieu, cachet ovale (brun) de la Bibliotheque royale ; depot legal : • 1B36-310 •.

probablement dans son integralite a l'origine . La meme planche a servi a imprimer le N° BA et Jes N°s BB a BD, mais la qualite d'impression de ces der­ niers est notablement inerieure. Premiere reproduction

Probablement pas de repro­

duction anterieure.

N° BC L IT H O G RA P H I E D E RAM E LE T D 1 APRE S DANT AN JEUNE Date 25

mai 1B36.

rtistes

Voir N° BA.

Description Page a un seul sujet (Berlioz) . Lithogra­ phie : feuille 32,0 x 23,1 ; illustration (cadre double) 16,0 x 11,0 cm. Inscription en bas, a gauche : • Dan­ tan jeune, ee: • ; au milieu : • Imp : d'Aubert et de Junca, gal: Colbert • ; a droite : • Ramelet lith : • ; au­ dessous, au milieu : • M. Berlioz. • Publication : Le Charivari, 5• annee, n° • 234 • [lire : 134] (Paris, 25 mai 1B36) , p. [3] .

Description

Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, AA3 Dantan Geune).

Locisation

Histore Voir N° BA. En 1B36 parait une serie de por­ traits tantot a deux sujets, tantot a un seul sujet. Les feuilles a un seul sujet conservees au departement des Estampes et de Ia Photographie de la Bibliotheque nationale de France portent Jes cachets du depot legal 1B36-176, 1B36-226 et 1B36-307 ; celles a deux sujets (parfois incompletes) portent Jes numeros 1B36-176, 1B36-310, 1B36-492, 1B36-521 et 1B36-647 (liste dans l'Appendice). Commentre Une autre feuille dans celte sene, depeignant Rothschild et Sefton, porte, entre Jes por­ traits, !'inscription : • Lith: Delannois, rue du Bouloy, 19. j London Bay, M'. Tilt, N°. 56, Fleet Street. • Sur le present exemplaire, seuls Jes quare demiers caracte­ res : • eet. •, sont visibles, mais !'inscription y igurait

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Locaisation Bibliotheque nationale d e France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Voir N° BA. Le texte d'accompagnement est le suivant : • Nous reproduisons d' apres Dantan la charge du nouvel O'Connell musical, M. Hector Ber­ lioz, lequet entre autres dogmes reformateurs, a pre­ tendu que Jes 7 notes de la gamme peuvent rempla­ cer !es 24 lettres de I'alphabet, et qu'il est possible de tout exprimer avec la langue musicale, y compris la poesie didactique, herolque, bucolique et astronomi­ que, Jes commandemens de l'eglise, et une variation d'un demi centime dans le cours de la bourse. A part ce leger ravers, on ne saurait contester a M. Berlioz de brillantes qualites musicales. On doit jouer pro­ chainement une nouvelle partiion de ce jeune com­ positeur au grand Opera. • (Le Charivari, 25 mai 1B36, p. [2] .) Daniel O'Connell est l'homme politique radi­ cal irlandais auquel Berlioz fait souvent reference dans ses ecrits, et auquel on !'a souvent compare. Histoire

Premiere reproduction Jullien (lBBB), p. 101, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Live d'or, p. llB, n° 2 ; Prod'homme, p. 4B4, lB36 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

N° 80 L I TH O G RA P H I E DE RA M E LET D 1 APRE S DANT AN JEUNE Date

25 mai 1836.

Artistes

Voir N° BA.

Description Page a un seul sujet (Berlioz) . Lithogra­ phie : feuille (rognee) 26,3 x 18,3 ; illustration (cadre double) 16,0 x 11,0 cm. Inscription en bas, a gauche : • Dantan jeune, fee: • ; au milieu : • N°. 24. • ; a droite : • Ramelet lith : ». Publication : Le Charivari, 5• annee, n° 134 (Paris, 25 mai 1836), p. [3]. Localisation Histoire

Collection privee.

Voir N° SA.

Seule cette edition de ce numero du Charivari porte « N°. 24 • sous le cadre.

Commentaire

Premiere reproduction

Probablement pas de repro­

duction anterieure.

N° 8£ G RAVURE S U R B O I S DE MAUR I S S E T D 1 APRE S D A NTAN JEUNE Date

1838.

Theodore Maurisset (1803-1860). On sait peu de chose de ce graveur et lithographe, dont la carriere a debute par la gravure de sceaux ; ii colla­ bore ensuite a La Caricature povisoie, a La Caricature et au Charivari, et introduit le rebus (destine a intriguer et amuser le lecteur) dans cette derniere publicaion ainsi que dans ['llustration. En 1835, Dantan jeune fait de lui un buste-charge (musee Carnavalet, Paris, numero d'inventaire S. 97). Sur Dantan jeune, voir N° 8. rtistes

(a) Gravure sur bois : feuille 23,7 x 15,9 ; 3,4 cm.

Description

sujet ,6

x

(a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris.

Localisation

Autres exemplires

(b) Bibliotheque naionale de France, Paris, Estampes, Tf 506 (4°). (c) comme (a) et (b), mais seulement une feuille 22,4 x 16,7 cm et non la serie complete. En haut a droite, cachet circulaire (rouge) de la Bibliotheque du Con­ servatoire ; en bas a droite, cachet circulaire (rouge) de Charles Malherbe. Localisation : Biblio-

theque nationale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 003. Histoire Les vingt livraisons hebdomadaires du Musee Dantan. Galerie des charges et croquis des cilibrites de /'epoque ont ete publiees en 1838 ; la premiere a ete annoncee dans la Bibliographie de la rance, 27• annee, n° 15 (Paris, 14 avril 1838), p. 175, n° 1859. Le 7 aout 1838, Le Charivari publie, en page [4], le commentaire suivant a propos de neuf de ces silhouettes caricau­ rales, reproduites en page 3 du numero : • Nous don­ nons aujourd'hui un nouvel echantillon des charges de Dantan traduites par la gravure sur le papier ; cette traduction, qui rivalise avec I' original, d' esprit et de idelite est destinee, par son bon marche et par la aci­ lite du transport, a populariser le Musee de Dantan, que la cherte des platres et la diiculte de !es transporter, rendaient beaucoup trop rare. Cette galerie en noir se vend par livraison et a un prix tres modique, chez M. Delloye, 8, place de la Bourse. • Reunies et reliees, ces charges sont reeditees par H. Delloye a Paris en 1839, sous le titre : Musee Dantan. Galerie des chages et coquis des cilibrites de /'epoque, avec txfe xplicatif et biogra­ phique ; I' ensemble des vingt livraisons a ete annonce dans la Bibliographie de la rance, 27• annee, n° 50 (Paris, 15 decembre 1838), p. 594, n° 6298. Chaque gravure par Maurisset d'un des bustes caricaturaux y est accompagnee d'un commentaire biographique de Louis Huart, directeur d'abord de La Caricatue povi­ soie, puis du Charivari, et editeur de ce dernier a partir de 1835. Pour une liste de tous !es bustes et statuettes de Dantan jeune graves par Maurisset, voir I'Appen­ dice . Commentaire De fa�on a pouvoir montrer a la fois le proil caracteristique de Berlioz et le rebus, Maurisset a deplace celui-ci du devant du piedestal vers le cote gauche. Le commentaire de Huart est le suivant : • BERLIOZ. Pour qui sont ces serpens qui silent sur ta tete ? Hector Berlioz accoutre de la sorte a un faux air avec Oreste poursuivi par !es Eumenides. - Mais pardon, voila une comparaison bien classique a l'egard du chef des romantiques en musique. Berlioz ou Ber-lit-haut, suivant l'orthographe Dantanienne, est de tous !es artistes de I' epoque celui qui a eu a soute­ nir les luttes les plus perseverantes pour parvenir seulement a se aire entendre du public. - Les idees novatrices et hardies qu'apporte ce jeune chef d'ecole eraient tous !es anciens maitres. - Du reste on pour­ rait aussi reprocher a Berlioz un peu d'entetement de son cote, ii est fort exclusif dans son systeme et ne veut aire aucune concession. - Apres tout, Berlioz ne peut pas se poser entierement comme chef d'ecole, car avant lui des musiciens avaient deja essaye de peindre, a !'aide des huit notes, toutes les sensations humaines, et avant la Marche du Supplice et Chi/de Haold

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aux Montagnes nous avions deja eu jadis la Bataille de Prague arrangee pour le piano a quatre mains, et le Combat de Trafalgar mis en musique pour deux lageo­ lets. Le Requiem que Berlioz a ecrit pour une ceremonie de l'Hotel-des-Invalides a obtenu un fort beau suc­ ces ; mais ce compositeur a ete moins heureux !ors de son appariion a !'Opera, et Benvenuto Cellini n'a pas entierement repondu aux grandes esperances que I' on avait fondees sur le talent original de Berlioz. Un des motifs qui font juger aujourd'hui cet artiste un peu severement par le public, c' est que lui-meme est fort severe a I'egard des autres musiciens, dans le feuilleton qu'il redige depuis quelque temps au Jounal des debats. Hector Berlioz a epouse, ii y a cinq a six ans, la celebre tragedienne anglaise Miss Smithson, qui depuis son mariage s'est reiree du theare. • (Musee Dantan, p. 12.) Le debut du commentaire de Huart est une allusion a un distique d'Andromaque, de Racine, acte V, scene derniere, ou Oreste s' adresse aux Eumenides, s'ima­ ginant qu' elles le poursuivent : ORE STE Eh bien ! illes d' enfer, vos mains sont­ elles pretes ? Pour qui sont ces serpents qui siflent sur VOS tetes ?

Eduard Fuchs, • Musiker­ Karikaturen •, dans Zeitschrift fur Bucheeunde, 5. Jahr­ gang 1901/1902, Heft 12 (Leipzig, mars 1902), p. 452. i (Barzun, vol. II, p. 404.) remiere reproduction

N° 9 B u sTE D E D A NTAN Date

JEUNE

Entre janvier et avril 1838.

Jean-Pierre Dantan, dit Dantan jeune (18001869). Comme mentionne precedemment (voir N° 8), Dantan a realise une centaine de bustes et statuettes satiriques de musiciens. En oure, ii a execute environ 500 statuettes, bustes et masques serieux de ses con­ temporains, dont 96 de compositeurs, chefs d' orches­ re, instrumenistes, chanteurs et danseurs, certains etant representes plus d'une fois ; parmi ces sujets musicaux, 145 ont survecu (voir Appendice).

Artiste

(a) Terre cuite vernissee : hauteur env. 20 cm, autres dimensions inconnues. Sur le socle : devant • B ERLIOZ. •, derriere • 48 I S1018 •, cote droit • Dantan J 1838 •. Description

(a) Musee Carnavalet, Paris, numero d'inventaire S. 1018.

Localisation

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(b) Terre cuite teintee : hauteur env. 20, largeur env. 10, profondeur env. 10 cm. Sur le socle : devant « B ERLIOZ •, derriere • 48 •, cote droit « Dantan J 1838 •. Localisation : musee Hector­ Berlioz, La Cote-Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.506. Provenance : collection Alfred Bruneau.

Autre exemplaire

Histoire En 1833, Dantan realise un buste-charge de Berlioz (N° 8), dont une copie lithographique (N° 8A) est bientot generalement difusee. Berlioz a men­ tionne Jes bustes satiriques de Dantan dans ses feuilletons (voir N° 8). On peut supposer que !es deux hommes ont ete en contact eroit puisqu'ils ont tous deux ete impliques dans Jes preparatifs de I' ope­ ra de Louise Bertin, Esmeralda, pour sa creation en 1836 : Dantan fabrique le masque de Quasimodo, et Berlioz donne son avis musical. II n'est done pas sur­ prenant que Dantan ait aussi realise un buste serieux de Berlioz. II s'agit, apres Jes N°' 1, 2 (et 3) et , du quatrieme portrait mentionne explicitement par Ber­ lioz dans ses lettres. Le 10 mai 1838, ii ecrit a sa seur Adele depuis Paris : « J' ai envoye a Nanci deux de mes petits bustes par Dantan le jeune ii y en a un pour elle, l'autre est pour mon pere ou toi » (CG II, p. 437) . Pres d'un an plus tard, ii ecrit a son beau­ rere, Marc Suat : • Le premier jour ou j' aurai le temps d' aller chez Dantan, je vous ferai expedier !es deux bustes que vous me aites le plaisir de me demander • (CG II, p. 540). Dans une lettre non datee de Berlioz debutant par : « Mon cher Dantan • (CG II, p. 296), le compositeur mentionne qu'il enverra quelque chose au desina­ taire le lendemain, sans preciser quoi ; peut-etre Dan­ tan Jui a-t-il demande un portrait qu'il puisse uiliser comme modele pour son buste. II est aussi possible que Berlioz ait pose pour Dantan, qui a constiue un album d'autographes de musiciens representant un document historique remarquable avec ses quare­ vingt et quelques entrees (voir Appendice). Peut-etre est-ce a !'occasion d'une seance de pose que Berlioz a signe !'album d'un ragment de son Requiem, qu'il a date du 18 decembre 183Z Dantan semble avoir ait varier le prix de ses bustes en onction de leur taille et de la celebrite du sujet. La taille relativement modeste du buste de Berlioz le range dans la categorie de prix la plus basse, a cinq rancs. Commentaire Ce buste rappant n' est reproduit nulle part dans la litterature berliozienne, OU les refe­ rences aux bustes de Dantan se rapportent toujours au buste satirique (voir N05 8, 8A a 8E) . En 1954, le vice-amiral Reboul-Berlioz envoie deux photogra­ phies de ce buste, alors dans une collection privee, a la Societe Berlioz de Londres, en vue de son utilisa­ tion par un des membres preparant un livre (he

Berlioz Society Bulletin, n° XI (Londres, novembre­ decembre 1954), p. [1] ; voir Appendice). On peut supposer que ce buste est l'un des deux envoyes par Berlioz a sa seur Nanci . De Nanci, ii serait passe a sa pelite-ille Marie Reboul (nee Masclet), puis au ils de Marie, le vice-amiral Reboul-Berlioz. Aucune des deux branches de Ia amille Berlioz, descendant des deux seurs de Berlioz, ne possede aujourd'hui l'un des quatre bustes auxquels ii est fait reference lans Jes deux lettres citees ci-dessus.

Louis C. Elson (ed.), Famous Composers and their Works, new series [vol. VI] (Boston, 1900), p. 191, noir et blanc. Pas de reproduction ante­ rieure en couleur.

Premiere reproduction

Les faces antirieure, laterales et posterieue du N' 9 sont repro­ duites en pages 34-35.

N° 10

L ITH O G RA P H I E DE B E NJAM I N

Date 2 7 octobre 1838.

Benjamin Roubaud, dit Benjamin (18111847), peintre, graveur et lithographe, eleve de Louis Hersent. II expose au Salon de 1833 a 184. Collabo­ rateur de La Caricatue, du Charivari et de Lllustration, ses caricatures pour le Pantheon charivarique sont consi­ derees comme ses euvres !es plus importantes.

Artiste

Description Lithographie : feuille 35,7 x 2,5 ; sujet 28,8 x 21,7 cm. En bas, a gauche : • Imp d'Aubert & c•. • ; au milieu (au crayon) : • Berlioz • ; au-dessous, texte autographe a I'encre de l'imprimeur : • Je ceriie que tout le irage I est conorme au present exem­ plaire I 27 8b" 1838 I Aubert •. A droite, cachet oblong (rouge) de la. B I B L. DE I :OPEA » n°. 1.642 ».

Bibliotheque nationale de France, Paris, Opera, Berlioz, Portr., Est. (31).

Localisation

:hebdomadaire La Caricatue para1t a Paris du 4 novembre 1830 au 27 aout 1835. Comme Le Cha­ rivari, quotidien publie a partir du 1" decembre 1832, ii est onde par Charles Philipon. Cependant, suite a une tentative d'assassinat conre le roi Louis-Philippe commise par Giuseppe Fieschi le 28 juillet 1835, La Caricature est interdite, et Le Charivari change d'orien­ tation, delaissant la poliique pour I' actualite. Le 1" novembre 1838, Philipon s'embarque pour une nouvelle aventure avec le premier numero de La Cari­ catue provisoie, qui, a partir du n° 36 du 7 juillet 1839, revient au ire original : La Caricature. : experience dure jusqu'au 31 decembre 1843. La presente litho­ graphie, publiee lans le premier numero, occupe Histoire

l'integralite de l'avant-derniere page, p. [3] . Elle a ete suscitee par I' opera de Berlioz, Benvenuto Cellini, dont la premiere a eu lieu le 10 septembre 1838, suivie de deux autres representations (avec des coupures subs­ tantielles), !es 12 et 14 septembre. Une nouvelle representation integrale a lieu le 11 janvier 1839, sui­ vie de trois representations abregees, !es 20 fevrier, 8 mars et 17 mars. Berlioz retire ensuite oicielle­ ment son opera. (Pour plus de details sur la carica­ ture, voir N° lOA.) En raison des lois sur la presse plus severes instaurees apres la tentative d'assassinat, l'imprimeur, Aubert, a I' obligation de soumettre a Ia censure !es epreuves des caricatures devant etre publiees, avec engage­ ment signe de ne pas !es modiier ensuite. :exem­ plaire de la caricature de Berlioz reproduit ici semble etre celui de la censure. Commentaire La tete de Berlioz, lans le N° 12, est manifestement une version reduite et plus grossiere de la presente caricature. Premiere reproduction Les Gands Maftes de la musi­

que, preface de Camille Saint-Saens (Paris, [1907]), p. 314, noir et blanc. Pas de reproducion anterieure en couleur.

N° lOA L I T H O G RA P H I E DE B E NJAM I N Date 1"

novembre 1838.

Artiste Benjamin Roubaud, dit Benjamin (18111847) ; voir N° 10. Description (a) Lithographie : feuille 35,7 x 25,0 ; sujet 29,0 x 19,0 cm ; en bas, a gauche : • Imp. d' Aubert & c•. • ; legende au-dessous, au milieu : • Voir I' explication a Ia quatrieme page. • A droite et en bas a gauche, deux cachets circulaires (gris) de la Bibliotheque de Ia Ville de Grenoble. Au verso : cari­ cature sans rapport (peintre et son modele). Publica­ ion : La Caricatue provisoire, [1" annee], n° 1 (Paris, 1" novembre 1838), p. [3]. Localisation (a) Bibliotheque municipale, Grenoble, A. 8122 (Reseve). Autres exemplaires

(b) Lithographie : feuille 36,3 x 26,0; sujet 29,0 x 19,0 cm. En bas, a gauche : • Imp. d'Aubert & C•. • ; legende au-dessous, au milieu : • Voir !'expli­ caion a la quatrieme page. • Au verso : long texte explicatif (voir ci-dessous, rubrique • Histoire •). Publicaion : La Caricature povisoie, [1" annee], n° 1

13

(Paris, 1" novembre 1838), p. [3] . Localisation : Bibliotheque nationale de France, Tolbiac - Rez-de­ jardin - magasin, Z-1643 (Reserve). (c) Lithographie : feuille 3,2 x 26,5 ; sujet 28,5 x 18,8 cm ; en bas, a gauche : • Imp. d'Aubert & C i• . » ; legende au-dessous, au milieu : « Voir !'expli­ cation a la quatrieme page. • Au verso : bref texte explicatif (voir ci-dessous, rubrique « Histoire •). Publicaion : La Caricature provisoie, [1" annee], n° « specimen » (La Haye, 13 decembre 1838), p. [3] . Localisaion : Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. Le 1" novembre 1838 paralt a Paris le pre­ mier numero de la nouvelle revue de Charles Phili­ pon, La Caricature povisoie (voir N° IO). La presente caricature, se rapportant au Benvenuto Cellini de Ber­ lioz, cree a ['Opera le IO septembre 1838, est publiee p. (3) . La lithographie represente un theatre de marionnettes surmonte d'un « chaudron » de cuivre contenant Berlioz Qeu de mots sur « chaudron • au sens de « mauvais piano •). 'inscripion, sur le theatre de marionnettes, dit : • GRRRAND OPERA I GRRANDE RE PRE SENTATION EXTRAORDI­ NAIRE I DE I MALVENTO CE LLINI. I AVEC I PASQUINADES LITTERAIRE S ET ARLEQUINA­ DES I MUSICALES I A A FIN DE LA PARADE UNE GRRANDE STATUE S E RA I COUL E E . . . . . . 'AUTEUR AUSSI. • Les mots • JOURNAL DES DEBATS » , • S UBLIME •, « MUSIQUE • et « ADMIRAB LE • sont clairement lisibles dans le feuilleton que Berlioz est represente en train d'ecrire. Depuis le 25 janvier 1835, ii est critique musical pour le Jounal des debats, dont Jes proprietaires, !es Bertin, ne peuvent manquer de considerer Philipon comme un adversaire. Ce qui explique que Berlioz soit volon­ tiers pris pour cible dans La Caricatue povisoie (voir aussi N05 II et 12). Trois etats diferents de cette caricature nous sont pavenus. N° lOA(a). 'edition parisienne standard de La Carica­ ture provisoie du I°' novembre 1838 inclut, en derniere page (p. (4)), un long texte explicatif de Louis Huart, dont nous reproduisons ci-apres un extrait : • Voici le celebre musicien au talent ebourifant et a la cheve­ lure ebourifee, a qui nous devons la partiion chari­ varique dont vous n'etes pas sans avoir entendu par­ ler dans la societe. - M. Berlioz dit Hector, ou M. Hector dit Berlioz, nous apparalt sous le double aspect de compositeur et de critique ; d'une main, Hector se livre a une melodieuse harmonie en rap­ pant sur ['insrument musical designe par !es cuisi­ nieres sous le nom de chaudron ; et de ['aure main, Berlioz redige pour le Jounal des Debats un feuilleton, dans lequel cette meme musique est qualiiee du sobriquet d'admiable ! en meme temps, M. Hector Histoire

14

Berlioz, semblable a l'homme orchestre qui parcourt !es rues de Paris, soufle a la fois dans un cor de chasse, un cornet a piston, un ophycleide, un trom­ bone, pendant que le public repond sur le meme ton a !'aide d'une de parfaitement foree. • Helas, voyez un peu l'instabilite des choses humai­ nes ! on prepare une parade magniique au theatre de !'Opera (monument national, rue Lepelletier [sic], la troisieme porte a gauche, au fond de l'allee), la France accorde huit cent mille rancs de subvention pour monter ladite parade ; on charge le musicien le plus celebre . . . . du Journal des debats d'en composer la musique ; on prodigue des tresors de poesie ; on emprunte un sac de farine au directeur des Funambu­ les, on jette de la poudre aux yeux des acteurs et aux yeux du public, et tout cela init par une symphonie horriblement antastique ! - Le public d'aujourd'hui a un gout deprave ! • (p. 4). N° IOA(b). 'exemplaire de cette ediion preserve a la Bibliotheque municipale de Grenoble semble etre defectueux dans la mesure ou le texte explicatif de la page 4 manque et est remplace par une autre carica­ ture, sans rapport avec Berlioz ou son opera. N° IOA(c) . Le 13 decembre 1838 paralt a La Haye un numero specimen de La Caricature povisoie, avec la meme caricaure de Berlioz que dans !'edition pari­ sienne en page (3), mais avec un texte explicaif consi­ derablement plus court : « La caricature precedente represente !'incomparable BE RLIOZ, compositeur fantastique, feuilletoniste du JOURNAL DES D EBATS, auteur de BEVENUTO CE LLINI, grrrrrrand-opera, et de plusieurs autres euvres ega­ lement remarquables, coulees !es unes apres !es aures • (p. 4). Commentaire La version IOA de cette caricature, reproduite ici, difere de I' exemplaire de la censure (N° IO), surtout en ce que tous Jes noirs du cote droit du theatre de marionnetes ainsi que !es ombres du ronton du theatre ont ete retouches.

Jullien (1888), p. 121, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. i (Livre d'or, p. 118, n° 3 ; Prod'homme, p. 484, 1838.)

remiere reproduction

N° lOB L I TH O G RA P H I E D E B E NJAM I N Date

Apres l e 1 " novembre 1838.

Benjamin Roubaud, dit Benjamin (18111847) ; voir N° IO.

Artiste

Lithographie : feuille 34,0 x 25,6 ; image 18,3 cm. Intitule, au milieu : • ALB UM THEA-

Description

28,3

x

TRAL », a droite : • N°. 6 ». En bas a droite, timbre circulaire (noir) de la Bibliotheque de Grenoble . Verso vierge.

N° 11

Localisation

Bibliotheque municipale, Grenoble, Pd . 43 Berlioz (30).

Artiste

On ignore pourquoi cette caricature a ete reeditee apres sa premiere publicaion, le 1" novem­ bre 1838 (voir N° lOA). Le itre • ALBUM THEA­ TRAL » et la numerotation, « N°. 6 •, ainsi que le ver­ so vierge, suggerent que cette feuille aisait partie d'une serie OU etait vendue individuellement.

Lithographie : feuille 36,4 x 26,l ; zone imprimee 35,1 x 25,7 ; detail representant Berlioz 9,7 x 4,5 cm . Signature sur la planche : • de Barray » ; en bas, a gauche : • Chez Aubert gal. Vero-Dodat •, a droite : « Imp. d'Aubert et Ci•. • Publication : La Cari­ cature povisoie, [Ire annee], n° 3 (Paris, 18 novembre 1838), page de titre.

Date

L I TH O G RA P H I E DE B A RRAY

18 novembre 1838. De Barray. On ignore tout de cet ariste.

Description

Histoire

Avec le titre • ALBUM TH EATRAL » visible : Guy de Pourtales, hantastische Symphonie (Munich, 1940), en regard de la page 288, noir et blanc. Pas de reproducion anterieure en cou­ leur.

Premiere reproduction

N° lOC Date

L ITH O G RA P H I E DE B E NJAM I N

Apres l e 1" novembre 1838.

Benjamin Roubaud, dit Benjamin (18111847) ; voir N° 10.

Artiste

(a) Lithographie : feuille 34,2 x 26,8 ; sujet 28,4 x 19,0 cm. lnitule, au milieu : • ALB UM THEATRAL •, a droite • 6. •, adresse en bas, a gau­ che : • Chez Banger R du Croissant 16. •, a droite : • Imp d Aubert [sic] & C i •. » En haut a droite, cachet circulaire (rouge) de la Bibliotheque du Conseva­ toire . Verso : vierge. Descripion

(a) Bibliotheque naionale de France, Paris, Musique, Est., Berlioz 029.

Localisation

(b) comme (a), sauf feuille 34,2 x 2,0 ; sujet 28,5 x 18,8 cm . En bas a droite, cachet oblong (rouge) de la • B I B L. DE I :OPERA •, n° • 3.011 • . Verso : vierge. Localisation : Biblio­ theque nationale de France, Opera, Berlioz, Porr., Est. (28).

Autre exemplaire

Histoire

Voir N° lOB.

Premiere reproduction

Voir N° lOB.

Bibliotheque naionale de France, Paris, Opera, Pi'-539.

Localisation

Histoire La maquette de la page de titre de La Carica­ ture povisoie changeait a chaque numero. Celle du 18 novembre 1838 comporte une caricaure du Mariage de Figao, entouree d'une bordure. Le redac­ teur en chef, Charles Philipon, la decrit comme suit dans son • Explication des Caricatures • : • Voici Monsieur de Barray qui ait, comme moi, son debut aujourd'hui, c' est un artiste amateur, doue de vingt mille livres de rentes et d' un joli talent de societe . . . . . . . Que j' envie son joli talent, mais surtout ses belles rentes ! ! ! . Monsieur de Barray entend la caricaure comme la comprennent !es artistes, et non comme la plupart des gens du monde, toujours prets a voir une attaque mechante dans une croquade dont la forme bizarre, comique et rieuse, a souvent pour but d'exprimer une idee vraie, serieuse et quelqueois philosophique. - Aussi, malgre la grosseur des tetes, malgre l'exageraion des physionomies, M. de Barray n'a-t-il point voulu se moquer des coryphees de la lit­ terature et des arts qu'il a places dans !'entourage de notre premiere feuille. Tant s'en faut ! nous, qui igu­ rons la sous !es traits latteurs de la Caricature, nous n' eussions pas accepte un croquis dirige conre des talens que nous admirons et surtout conre des hom­ mes dont quelques-uns sont par nous comptes avec orgueil au nombre de nos amis. M. de Barray, en vous presentant Hugo, Delacroix, Balzac, Alex. Dumas, Frederic Soulic [lire : Soulie], Janin, Rossini et Berlioz, sous !es raits de genies bien portans, bien heureux, bien arrives au faite de la gloire ou tout n' est plus pour eux que succes, roses, honneurs et proits, vous ait voir dans le bas de la page !es pauvres petits genies incompris, ou tout au moins inconnus encore, gravissant a grand peine Sur Jes ranees et Jes epines un chemin perilleux qu'il faut pourtant ranchir » (p. 2).

Les personnages menionnes dans le desordre par Philipon sont, de gauche a droite : Ber-

Commentaire

15

lioz, Rossini, Balzac, Janin, Philipon en bouffon arme d'un fouet, Delacroix, Soulie avec sa moustache caracteristique, Hugo et Dumas pere. Comme Du­ mas, Berlioz siffle dans une clef. II etait assez habiuel, dans !es caricatures de theatre ou d' opera, de montrer !es spectateurs exprimant leur desapprobation de la representaion en siflant dans une clef creuse (voir la description du N° 10 par Louis Huart). Jullien (1888), p. 145, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur.

Premiere reproduction

N° 12

L I T H O G RA P H I E D E DAUM I E R, LES

SAL TIMBANQUES Date

28 avril 1839.

Honore Daumier (1808-1879), sculpteur, pein­ tre, graveur et lithographe ram;ais. Ses euvres !es plus connues incluent des bustes-charges de deputes ra:ais (1832-1833) ainsi que des lithographies sairi­ ques comme : Meus conjugales, Types parisiens, Les Bai­ gneurs (toutes de 1839-1842), Les Gens de justice (18451848), Les Bons Bougeois (1846-1849) et Locataies et pro­ prietaires (1847-1848). Nombre de ces lithographies, dont la presente caricature depeignant Berlioz aux cotes d'autres celebrites, ont ete realisees pour Char­ les Philipon, fondateur de La Caricatue, du Charivari, de La Caricature povisoie et du Jounal pour rie (devenu par la suite Le Jounal amusant), qui a lance Daumier ainsi que Nadar.

iste

(a) Lithographie : euille 35,6 x 25,5 ; cadre 26,2 x 22,5 cm. Initule, au milieu : • LE S SAL­ TIMBANQUES. •, a droite : • La Caricature N° 26. • ; initiales • h.D. • sur la planche, en bas a gau­ che ; adresse sous le cadre, a gauche : • Imp. d'Aubert & Ci•. • Legende au-dessous : • Yous voyez ici !es grandes celebrites de la France litteraire, musicale et arHstique, ils ont tous 36 pieds au dessous I du niveau de la mer..... • ; noter que le renvoi a la ligne inter­ vient apres dessous et que la legende se termine par cinq points (cf. N° 12A) .En bas, au milieu, cachet cir­ culaire (gris) de la Bibliotheque de la Ville de Greno­ ble. Verso vierge. Publication : La Caricature provisoie, [2• annee], n° 26 (Paris, 28 avril 1839), en regard de la page [4] . [Delteil n° 620'.] Description

Localisation (a) Bibliotheque municipale, Grenoble, A.8122 (Reserve).

(b) comme (a), mais date par erreur 30 • avril 1839 ; la lithographie (verso vierge) est inseree entre !es pages [2] et [3] de ce numero de La

Autre exemplaire •

16

Caricature povisoie. Localisation : Bibliotheque natio­ nale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - maga­ sin, Z 1643 (Reserve). Histoire Au lendemain des lois de censure de 1835 (voir N° 10), Philipon (textes) et Daumier (illustra­ tions) publient une serie de lithographies dont !es protagonistes sont Robert Macaire et son assistant Bertrand . Ces deux personnages ont ete presentes pour la premiere fois au public parisien en 1823, dans une piece de theatre de Saint-Amand, Antier et Paulyanthe, L'Aubege des Adrets. Celle-ci reste a l'ai­ che, en partie grace aux talents d'improvisateur de I' acteur Frederick Lemaitre, jusqu' a son interdiction en 1835. Apres quelques lithographies separees representant Robert Macaire, Le Charivari publie, entre le 20 aout 1836 et le 25 novembre 1838, 100 autres lithographies sur le meme sujet, puis 20 autres entre octobre 1840 et septembre 1842. Dans l'intervalle, le personnage de Robert Macaire fait aussi surface, de temps a autre, dans !es lithogra­ phies de Daumier, comme dans le n° 25 de La Carica­ tue provisoie, le 21 avril 1839 ; quant au present dessin humoristique, Les Saltimbanques, paru une semaine plus tard, ii est de toute evidence derive de cette cele­ bre serie. Quelques celebrites de I' epoque sont representees dans une baraque foraine. De gauche a droite : le cri­ tique de theatre Jules Janin, portant un exemplaire du Jounal des debats, avorable a Louis-Philippe ; le sculp­ teur David d'Angers ; Hugo, assis sur un rone ; Ber­ lioz, muni d'une grande plume et enveloppe dans une partition ; et le peintre Paul Delaroche, dont le bicorne evoque ses portraits tres celebres de Napo­ leon, assis derriere une toile sur laquelle sont inscrits (en abrege) !es itres de trois de ses tableaux !es plus connus : La Mort de Jane Gray (1834), Les Enfants d'E douard (1830) et Comwell (1831). Bien que le banquiste, a droite, et le tambour, a gau­ che, ressemblent a Robert Macaire et a son comparse Bertrand, ce dessin est en fait une allusion directe a une comedie-parade tres populaire, Les Saltimbanques, de Dumersan et Varin, creee au Theare des Varietes le 25 janvier 1838. A la scene x de l'acte III, le boni­ menteur Bilboquet presente un spectacle itinerant ponctue des coups de grosse caisse et de cymbales du clown Gringalet. La legende est une variation sur le boniment de Bilboquet annon:ant la geante : • Elle a six pieds huit pouces au-dessus du niveau de la mer . ; le passage de • six pieds [ . . . ] au-dessus • a • 36 pieds au-dessous • dans la legende de Daumier joue sur !'usage amilier de • trente-six • pour desi­ gner un grand nombre, et de • ere dans le trente­ sixieme dessous •, pour designer un echec complet. En page [3], ce numero de La Caricatue provisoie repro­ duit un article du journaliste Albert Cler attaquant !es

Bertin, editeurs du Jounal des debats, ainsi que Berlioz, critique musical de ce journal depuis le 25 janvier 1835. II est reproche a Berlioz d'avoir ecrit un compte rendu favorable d'Esmealda, opera compose par la ille de son patron, Louise Bertin . Cet incident, ainsi que la relation evidente entre la comedie Les Saltimban­ ques et la pantomime au ceur du tableau du Carnaval de Benvenuto Cellini, recemment monte a !'Opera, sont autant de liens avec l'actualite de l'epoque expliquant que Berlioz ait igure dans la caricature de Daumier. Cette caricature est reparue en 1843 dans une autre publication de Philipon, Le Charivari (voir N° 12A) .

cm . lntitule, au milieu : « LES SALTI M­ BANQUES. • ; initiales • h.D. » sur la planche, en bas a gauche ; adresse sous le cadre, a gauche : • Chez Pannier & C•. Ed" Rue du Croissant 16. •, a droite : • Imp . d'Aubert & C•. • Au-dessous, legende : • Yous voyez ici !es grandes celebrites de la France litteraire, musicale et artistique, ils ont tous 36 pieds au I des­ sous du niveau de la mer . » ; noter que le renvoi a la ligne intervient apres au et que la legende se ter­ mine par sept points (cf. N° 12) . Publication : Le Cha­ rivari, 12• annee, n° 95 (Paris, 5 avril 1843), p. [3] . [Delteil n° 6203.]

Commentaire

La legende est parois reproduite, par erreur, avec « au-dessus » ; cette coquille date de la premiere reproduction, dans !'ouvrage de Jullien

Localisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

(1888) .

II n' est pas possible aujourd'hui de determi­ ner precisement !es raisons de la reediion, en avril 1843, de cette caricaure publiee pres de quare ans auparavant. II est possible qu'un ou plusieurs des per­ sonnages representes aient de nouveau ait parler d' eux a l' epoque (Berlioz, pour sa part, ait alors son premier grand voyage en Allemagne, mais sa chroni­ que ne parait dans le Jounal des debats qu' en aout de la meme annee).

26,2 x 22,5

. . . . . .

Histoire

Ce portrait de Berlioz ressemble a celui de la lithogra­ phie de Benjamin Roubaud (voir N° 10), bien qu'il soit moins fouille. Le nom de Daumier sera associe a celui de Berlioz en une autre occasion : Le Sauvetage d'Arion, n° 33, sur 50, de la serie « Histoire ancienne • (Le Charivari, 11• annee, n° 305 (Paris, 1" novembre 1842), p. [3] [Delteil n° 9573]), est accompagne d'un quatrain cense remonter a un feuilleton de • M. Berlioz •. Berlioz n'apparait pas dans !'illustration. II n' est pas certain que Daumier soit aussi !'auteur d'une huile non datee au Musee national du chateau de Versailles (voir N° 56(1)), derivee d'une photogra­ phie de Nadar (voir N° 56) . Bien qu'elle soit signee des initiales de Daumier, • h.D. •, elle n'est mention­ nee que tres rarement dans !es ouvrages sur !'artiste. Adolphe Boschot en donne une description interes­ sante dans l'un de ses derniers textes publies, Les Romantiques chez le Grand Roi. Deux portraits evocateurs. Ber­ lioz - Baudelaie, discours prononce pendant la « Sean­ ce solennelle du mercredi 5 novembre 1947 • a l'Insi­ tut. Comme l'ont ait des critiques d'art avant lui, Boschot atribue ce portrait a Andre Gill (pour plus de details, voir N° 56(1)). Jullien (1888), p. 161, noir et blanc. Pas de reproduction integrale ou en couleur anterieure.

Premiere re production

N° 1 2 A L ITH O G RA P H I E DE DAUM I E R, LES

SAL IMBANQUES Date 5

avril 1843 .

Artiste

Honore Daumier (1808-1879) ; voir N° 12.

Description

Lithographie : euille 30,0

Jullien (1888), p. 161, noir et blanc. Pas de reproduction integrale ou en couleur anterieure. t (Live d'or, p. 120 ; Prod'homme, p. 485, 1843 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

Premiere reproduction

N° 13 Date

M I N IATURE DE P o M M AYRAC

Avant le 5 mars 1840.

Artiste Pierre-Paul-Emmanuel de Pommayrac (1807 ou 1818 - 1880) . E leve du baron Antoine-Jean Gros et

de la miniauriste Aimee-Zoe Lizinka Rue, femme du botaniste Charles-Fran�ois Brisseau de Mirbel. De 1835 a 1880, Pommayrac expose au Salon OU ii rem­ porte le troisieme prix (1835), puis le deuxieme (1836 et 1848) et le premier (1842) . En 1852, ii est fait cheva­ lier de la Legion d'honneur et nomme peintre de la Cour de l'imperatrice Eugenie. Parmi ses meilleures miniatures igurent des porraits de Nicolo Paganini (1838), de Napoleon III (1855), de l'imperatrice, du prince heritier (1861), et celui-ci, de Berlioz. On ne trouve pas trace de lui dans !es ecrits du compositeur. Miniature : huile sur ivoire ; cm. Signee vericalement a gauche : • P. de Pommayrac. • Description 13,3 x 10,0

x 23,3

;

cadre

Localisation

Musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint-

17

Andre, numero d'inventaire 2002.01. Provenance : antiquaire genevois ; a partir d'environ 1873-1875, dans la collection d'Hugo de Senger, a Geneve ; puis d'lbert Stapfer, qui la donne a Ernest Redon, rere du peintre Odilon Redon, le 27 septembre 1879 ; puis, apres la mort de Redon, dans la collection d'un certain • Paul » (dont le nom est eface au dos du cadre), a qui elle a ete offerte par !es eleves de Redon le 31 decembre 190. Ayant peint Paganini en 1838, l'annee ou celui-ci donne 20 000 rancs a Berlioz, ii est logique que Pommayrac peigne ensuite Berlioz ; !es deux portraits sont d'ailleurs exposes ensemble au Salon de 1840 parmi une selection de quatorze de ses miniatures, cataloguees collectivement sous le numero 1332 (&plication des ouvrages de peintue, sculpture, achitecture, gravue et lithographie des artistes vivans, xposes au Musee Royal le 5 mars 1 840 (Paris, 1840), p. 148-149). Ce ait est aussi menionne par Le Menestrel du 5 avril 1840 (voir Appendice). Le portrait de Berlioz semble avoir ensuite disparu. On n'en retrouve la trace que quarante-six ans plus tard lorsque, en novembre 1886, ii est publie sous orme de gravure signee • Petit sc. • dans la revue L'Art, avec en legende : • BE RLIOZ VERS 1840. I D' a pres une miniature de P. de Pommaurne, I appar­ tenant a M. Ernest Redon. • (p. 144 ; voir N° 13(11)). Deux ans plus tard, ce porrait beneicie d'une plus large diusion dans la biographie de Berlioz par Adolphe Jullien, grace a une nouvelle grvure, d'Henri Dochy (voir N° 7(1)), legendee : • HECTOR B E RLIOZ VE RS 1839, I d'apres une miniature de P. de Pommaune. • (p. 133 ; voir N° 13 (m)). Jullien signale dans sa Preace qu'il n' a reussi a reunir que douze portraits de Berlioz (en fait, dix-sept), dont ii pense que huit ou neuf n' etaient pas connus jusque­ Ia, et qu'il a re;u I' aide de gens comme • M. Ernest Redon [lui] envoyant une miniature • (p. xn). Jullien ajoute : • Ma tache etait terminee et !es dernieres feuilles de ce livre allaient etre mises sous presse lors­ qu' un renseignement digne de foi me lan;a sur une nouvelle piste. II y a deja douze ou quinze ans [c'est­ a-dire en 1873 OU 1876], M. Hugo de Senger, direc­ teur des concerts de I' orchestre de Ia ville de Geneve, achetait chez un marchand de curiosites de cette ville deux precieuses reliques de Berlioz : un petit porrait en couleur et I' exemplaire de Ia partition des Toyens que le maitre avait donne a son ils [ . . . ] Je connaissais deja le portrait, dont M. Hugo de Senger avait ait cadeau a M. Ernest Redon et que celui-ci m'avait communique des le premier appel • (p. IV) . Le por­ trait semble avoir ete alors perdu. Tous !es auteurs a la suite de Jullien ont utilise la gravure de Dochy, plus rarement celle de Petit, l'attribuant a • P. de Pom­ maurne •. Dans !es 114 ans qui ont suivi, deux seuleHistoire

18

ment ont attribue correctement cette miniature. Le livre de Prod'homme : Hedor Berlioz (1803 -1869). Sa vie et ses euves, indut, aux pages 484-489, une • Icono­ graphie Berliozienne » dans laquelle, sous • 18391840 », ce portrait est cite, avec le nom du peintre or­ thographie pour la premiere fois correctement : • Miniature par Pommayrac (Salon de 1840 ; reprod . dans Jullien) » (p. 484) . Puis, en 1911, Leo Schidlof, dans son ouvrage de reference, exhaustivement do­ cumente : Die Bildnisminiatur in rankreich im XII., XIII. und XIX. ]ahrhundert (p. 86-87), airme qu'il considere le portrait de Berlioz, qu'il date correcte­ ment de 1840, comme l'une des meilleures euvres de Pommayrac. II a manifestement connu I' original. Celui-ci ne refait surface qu'en 2002, !ors d'une vente aux encheres a Paris (voir • Premiere reproduction •), a I' occasion de laquelle ii est acquis par le Musee dauphinois. Depuis, ii est expose au musee Hector­ Berlioz, a La Cote-Saint-Andre. II convient d'ajouter qu'il existait une photographie de cette miniature, au format carte de visite, dans la collection du departement de !'Opera de la Bibliothe­ que nationale de France, realisee apres 1885 par un photographe bordelais (voir N° 13 (1)). Selon toute probabilite, c' est cette photographie qui a servi de modele pour Ia gravure preparee par Dochy pour Jul­ lien. Cette photographie, de meme que d' aures epreuves et exemples pour le livre de Jullien desor­ mais conserves par le departement de !'Opera, a ete acquise par la Bibliotheque nationale de France aupres de Jullien ou de ses heritiers. Une inscription au dos du cadre : • a mon ami I M. Ernest Redon I Stapfer I ce 27 Septem­ bre 1879 », permet d'airmer, contrairement a Jullien, que Redon a re;u ce portrait, non pas directement d'Hugo de Senger, mais d'Albert Stapfer, traducteur du Faust de Goethe. Commentaire

M" Laurin, Guilloux, Bufe­ taud, Lives et manuscrits, Drouot Richelieu, 5 juin 2002 (Paris, 2002), p. 10, lot n° 176. t (Live d'or, p. 118, n° 4 ; Prod'homme p. 484, 1839-1840 ; Barzun, vol. II, p. 406.) Premiere reproduction

Derives (r) A. Terpereau.

Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,3 ; sujet ,8 x 5,6 cm. Au verso : (au crayon), en haut a gauche : • H. Berlioz •, en haut a droite : • 40 •. • PHOTOGRPHIE A. TE PEREAU I MEDAILLE S I [manchette, inscription a gauche • OR •, a droite • ARGET •l I [!'avers et le revers de quare medailles d' expositions : medailles d' or Lyon 1872 et Bordeaux 1885, medailles d'argent Paris 1867 et 1878] I [medaille de l'Academie des sciences, belles lettres et arts de Bordeaux] I [en bas, timbre oblong

(rouge) de la • BIBL. DE I :OPERA n° « 1 Z 470 »] I cours de l'Intendance 29 I BORDEAUX I !es cliches sont conseves. » Localisaion : Bibliotheque natio­ nale de France, Paris, Opera, Pf D.L. Ca 1864 Cl. Franck, Reutlinger. Pas de reproduction ante­ rieure. (II) Petit. Gravure sur bois : 12,5 x 8, 7 cm. Publica­ tion : L'Art, 12' annee, tome II (Paris, vers novembre 1886), p. 144. Localisation : Bibliotheque municipale, Grenoble, Pd. 43 Berlioz (35). (III) Henri Dochy (voir N° 7(1)). Gravure sur bois : 10,l x ,8 cm. Publication : Adolphe Jullien (1888), p. 133. Localisation : Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. »,

N° 14 Date

L I TH O G RA P H I E A N O NYME

1840.

rtiste

Inconnu.

(a) Lithographie : feuille 14,6 x 10,0 ; sujet 6,8 x 5,0 cm ; en bas a gauche : • E. L. •, en bas a droite : • Lith. Coulon et Ci•. • ; au-dessous : • B E R­ LIOZ ». En bas a gauche, cachet ovale (rouge) de la Bibliotheque royale. Description

Localisation (a) Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, G 23409 G 23410. Aue exemplaire (b) comme (a), mais portrait sur euille separee seulement, non accompagne d'une notice biographique : feuille 16,0 x 11,6 ; sujet ,0 x 5,6 cm . Au-dessous, cachet ovale (bleu) de la Bibliotheque du Conservatoire. Localisation : Biblio­ theque nationale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 040.

Cette lithographie illustre un article biogra­ phique aisant partie d'une serie par souscription de vies de gens illustres : Ecrivains et artistes vivants ranfais et etranges. Biographies avec portraits par X. [avier] Ema et A . [rthur] de Luy (Paris, 1840). Selon une annonce a la in du premier volume, 104 livraisons en six volumes etaient prevues, a raison d'une nouvelle biographie chaque samedi, !es diferentes livraisons etant regrou­ pees en trois volumes chaque annee. La premiere livraison est annoncee dans la Bibliographie de la rane, 29' annee, n° 19 (Paris, 9 mai 1840), p. 236, n° 2060. Le recueil conserve a la Bibliotheque nationale con­ siste en deux volumes relies ensemble, comprenant !es aricles suivants (orthographe d'Eyma et Lucy) : Vol. I : Alexandre BATTA (instrumentiste [violoncelHistoire

liste]), Eugene DE LACROIX (peintre), Gaetano D ONIZETTI (compositeur), Casimir DE LAVIGNE (ecrivain), Le Baron [Fran;ois-Joseph] BOSIO (sculp­ teur), [Hugues-Marie-Desire] BOUFFE (adeur), Mm• Uulie] DORUS GRAS (cantatrice), [Honore] DE BALZAC (ecrivain), Ary S CHEFFER (peintre), Mm• Emile DE GIRARDIN (ecrivain), [Daniel-Fran­ ;ois-Esprit] AUBER (compositeur), Uames] PRA­ DIER (sculpteur), Paul DELARO CHE (peintre). Vol. II : [Charles-Augustin] SAITE-B EVE (ecri­ vain), [Hector] B E RLIOZ (compositeur), [Claude­ Seraphin Barizain, dit] MONROSE (adeur), [Alexandre-Gabriel] DECAMPS (peintre), Alexandre S OUMET (ecrivain), [Abel-Fran;ois] VILLE MAIN (ecrivain). Les deux derniers ascicules ont ete publies en 1841, et non en 1840. En se basant uniquement sur le calen­ drier de parution prevu et sur I' ordre dans lequel Jes diferentes livraisons sont reliees, on peut emettre l'hypothese que I' article sur Berlioz et son portrait sont parus en decembre 1840. Sur tous !es portraits publies en 1840, le nom de l'imprimeur est soit : • E. L. Lith. Coulon et c•. •, soit simplement : • Lith. Coulon et Ci•. • ; !es deux dernieres livraisons, publiees en 1841, portent : « Lith. Henry, 4[?] Mont­ martre, 53 •. La biographie de Berlioz, dans le deuxieme volume, pages 55 a 84, est l'une des toutes premieres a avoir ete publiees sous forme de livre. En dehors des infor­ mations de base sur sa vie, elle comprend plusieurs anecdotes peu connues a l'epoque. :une raconte comment Berlioz est reste une annee entiere sans prononcer un mot suite a un chagrin d' amour (p. 62) ; une autre relate son experience de choriste au Theatre des Nouveautes (p. 64-65) ; une troisieme rapporte comment, en presence d'un des auteurs, ii a Ju deux tragedies de Shakespeare dans leur integra­ lite a son ami Alphonse Royer, cloue au lit (p. 71). Bien que ni Xavier Eyma - aussi publie sous le pseu­ donyme d'Adolphe Ricard - ni Arthur de Lucy ne soient mentionnes dans la correspondance de Ber­ lioz, ii semble qu'un des deux, au moins, n'ait pas ete insensible a sa musique : • Je retrouve un mediocre sonnet [voir Appendice] que j'adressai a Berlioz le len­ demain de Benvenuto Cellini ; je le cite ici, parce que je suis aise de Jui rappeler, s'en souvient-il encore, que je us du nombre de ceux qui eurent le courage de l'applaudir alors • (p. 73). Une lettre de Berlioz datee du 26 fevrier 1839, et dont on ignore le destinataire (CG II, p. 535-536), pourrait avoir ete adressee aux auteurs de cette biographie. Berlioz y attire notamment I' attention sur Jes details biographiques igurant dans Le Balcon de l'Opera de Joseph d'Ortigue (Paris, 1833). Commentaire

Bien que de mediocre qualite, le por-

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trait de Berlioz est l'un des plus reussis d'une serie quelconque. Premiere re production

Pas de reproduction ante­

rieure .

N° 1 5 Date

G RAVU RE SUR B O I S D E

«

NIVET

»

Ait 1842.

Aucun graveur nomme • NIVET • n' a ete identiie. Ce nom est peut-etre le pseudonyme d'un des illustrateurs - Nicolas-Toussaint Charlet (17921845), Pierre-Fran�ois-Eugene Giraud (1806-1891), Achille Giroux (1820-1854) ou Tony Johannot (18031852) - de La Comedie a cheval ou est parue cette carica­ ture. Artiste

(a) Gravure sur bois : feuille 1;3 x 11,1 ; sujet 5,5 x ;8 cm . Signature sur la planche, en bas au milieu : « NIVET •. Publication : Albert Cler, La Come­ die a cheval (Paris, 1842), p. 10.

melodie, mais uniquement le bruit qui donne au che­ val cet air epanoui et connaisseur d'un habitue du balcon des Boufes. La preuve, c'est que l'efet sera le meme, soit que l'on joue a ses oreilles de la musique de Rossini, soit qu'on le regale d'un solo de chau­ drons ou d'une symphonie de M. Berlioz. • (p. 9-10). Dix-sept ans plus tard, le livre reparalt sous le titre Almanach illuste du sport, 1" annee (Paris, 1859), con­ servant le texte, les illustrations et la maquette de la premiere edition. La plaisanterie n'a apparemment pas pris une ride, car, en 1859, la musique de Berlioz est toujours per�ue comme tonitruante par comparai­ son avec !es euvres melodieuses de Rossini, meme si le nom du compositeur est depuis quelque temps sur­ tout associe a sa partiion tres populaire de L'Enfance du Christ. Jullien (1888), p. 108. t (Live d'or, p. 220, n° 97 ; Prod'homme, p. 48; 1858.)

Premiere reproduction

Description

Localisation (a) Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, S-25180.

N° 16

Date

30 juillet 1843 .

rtiste

(b) comme (a), sauf feuille 16,8 x 10,0 cm. Publication : Almanach illustre du sport, 11• annee (Paris, 1859), p. 10. Localisation : Bibliothe­ que nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de­ jardin - magasin, S -12210.

G RAVURE SUR B O I S ANONYME, EIN

CONZERT BERLIOZ ' IN DER UNTERWEL T

lnconnu .

Autre exempre

Le 31 juillet 1842, La Caricature annonce le livre d'Albert Cler destine aux amoureux du cheval : La Comedie a cheval, mettant particulierement I' accent sur !es illustrations, pour la plupart dues a Eugene Giraud (voir Appendice). Bien qu'aucune de ces illus­ trations ne soit reproduite dans La Caricature, l'un des textes de l' ouvrage cites dans I'annonce est celui qui se rapporte a la caricaure de Berlioz. Deux semaines plus tard, le livre est liste dans la Bibliographie de la rance, 31• annee, n° 33 (Paris, 13 aout 1842), p. 462, n° 3941. Cette charge de Berlioz illustre un article mi-ironique mi-serieux sur certains prejuges, parois defavorables, de I' epoque a I'egard des chevaux. Le quatrieme pre­ juge concerne la soi-disant musicalite des hevaux. Un petit texte, accompagne de la presente caricature, s'attache a le combatre. • QUATRIEME PREJUGE. Le cheval dilettante. Le cheval a ete cite de tout temps comme ayant une organisation harmonique ; on pre­ tend qu'il piafe et s'anime aux sons d'une musique guerriere. Sans parler de !'aide que l'eperon peut pre­ ter a la cadence, nous dirons que ce n'est point la

Gravure sur bois : feuille 21,7 x 13,5 ; sujet 1;6 x 10,1 cm. Legende en bas : « Ein Conzert Berlioz' in der Untewelt. • (« Concert de Berlioz aux enfers. •) Publication : Charivari, Jahrgang 2, n° 44 (Leipzig, 30 juillet 1843) p. 691. Description

Histoire

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Localisation

Sachische Landesbibliothek, Dresde,

Eph.lit.0632.m. Histore Calques sur Le Charivari de Charles Philipon, fonde a Paris en 1832, huit volumes d'un Charivari de Leipzig sont publies par Eduard Maria Oettinger de 1842 . 1849. Berlioz a deja termine sa premiere grande tournee en llemagne (decembre 1842 a in mai 1843) lorsque parait le present dessin humoristique, le 30 juillet 1843. II a donne quatre concerts dans la zone de diu­ sion limitee de la revue : a Leipzig !es 4 et 23 fevrier, et a Dresde !es 10 et 17 evrier. Les deux concerts de Leipzig comprennent la Snphonie fantastique, Romeo et Juliette (sans le inale), I' ouverture des rancs-Juges et celle du Roi Lear, l'Ofertoire du Requiem, Reverie et Caprice, Le Jeune Pitre breton (version pour orchestre), Absene (versions pianisique et orchestrale) et La Belle Voyageuse (version pour orchestre). Certains !es com­ parent au vacarme des eners, meme si des voix plus moderees se ont entendre. Dans un compte rendu

du concert du 4 fevrier, Herrmann Hirschbach note : • On ecrira beaucoup de choses fausses sur Berlioz en llemagne ; et ceux qui ne comprendront pas s' en tiendront aux aspects superficiels et [' aUaqueront sur son programme, sur ses quare timbales . II s'en trou­ vera peu pour apprecier, parmi le fouillis des idees, le caradere veritablement emouvant et original de son invention. » (Neue Zeitschrift Ur Musik, vol. XVIII, n° 14 (Leipzig, 16 fevrier 1853), p. 55-56.) Hirschbach a rai­ son : un auteur anonyme, • S- •, fait observer a pro­ pos du meme concert : « La musique de Berlioz se complait aux confins de la Beaute et ne nous laisse que rarement apercevoir un rayon de lumiere celeste mais ouvre grand !es portes de l'Enfer. On pourrait le surnommer le Bruegel d'Enfer de la musique, mais sans saint Antoine. [ . . . ] Que la moindre idee char­ mante apparaisse, qu'une melodie emerge et semble prete a se deployer, elle est aussitot si erocement assaillie de tourments harmoniques et rythmiques que, de desespoir, elle plonge dans !es abimes infer­ naux pour y etre submergee de vagues de feu, en un eternel supplice. » (Allgemeine musikalische Zeitung, vol. XLV, n° 11 (Leipzig, 15 mars 1843), col. 217-221). Heinrich Schmidt commente le concert du 23 fevrier dans des termes similaires : • La musique de Berlioz me ait l'efet d'une Tentation de saint Antoine musi­ cale » (Neue Zeitschrift Ur Musik, vol. XVIII, n° 29 (Leip­ zig, 10 avril 1843), p. 117-118). La presente gravure parait sans article d' accompagne­ ment, comportant pour tout texte la legende ; !'atti­ tude vigoureuse du chef d' orchestre est cependant caraderisique de Berlioz, tel que le pe:oivent ses contemporains.

N° 1 7 L I TH O G RA P H I E DE TRAVI E S , pANTHE ON MUSICAL Date

Avant le 11 novembre 1843.

Charles-Joseph Travies de Villers (18041859), peintre portraitiste, dessinateur, lithographe et humoriste. A parir de 1825, ii est l'eleve de Heim (voir N° 67) aux Beaux-Arts et expose aux Salons de 1848 et 1855. II est cependant beaucoup plus connu pour sa prolifique contribution aux periodiques La Silhouette, Le Charivari, L'Artiste et La Sylphide. Sa serie la plus populaire est « Les Mayeux •. II a aussi illustre des euvres de Balzac. Artiste

Description Lithographie : feuille env. 48 x env. 72 ; illustraion (hors inscriptions) env. 31 x env. 71 cm. Initulee : • PATHEON MUSICAL. I Paris : Bureau central de Musique : 29, Place de la Bourse. • ; signa­ ture dans ['illustration, en bas au milieu : • C.J. Travies • ; a droite en bas de ['illustraion : • Lith Rigo s. et Ci•. r. richer, Z • ; au-dessous, !es legendes (voir N° 17A, rubrique • Histoire ») . NmA. - I:illustraion reproduit le N° 17A. Locaisation Bibliotheque naionale de France (collec­ ion Macnutt), Paris.

Celte lithographie a ete annoncee dans la Bibliographie de la rance, 32• annee, n° 45 (Paris 11 novembre 1843), p. 576, n° 167Z Voir N° 17A.

Histoire

Commentaire Des dessins preparatoires au crayon de deux des sujets, Adam et Carafa, sont reproduits dans : Fran;ois Lesure (ed.), Colledion musicale Andre Meyer (Abbeville, 1961), vol. I, ig. 46 et 2.

Commentaire Selon Hans Christoph Worbs, Das Dampkonzert. Musik und Musikleben des 1 9. ]ahrhunderts in der Karikatur (Wilhelmshaven, 1982), p. 131, ce des­ sin satirique se contente de reutiliser !es planches du Charivari parisien. :auteur de ces lignes a toutefois ete dans l'incapacite de retrouver ceUe grvure dans aucun volume du Charivari ran;ais, de La Caricatue ou de La Caricatue provisoie paru avant le 30 juillet 1843. Le style evoque en efet certains proils caricatu­ raux de Maurisset, et plus encore ceux de Cham (telles ses illustrations pour la parodie du roman d'Eugene Sue, Les Mystees de Paris).

Jullien (1888), entre !es pages 166 et 16, noir et blanc (regrave par la • SGAP » [Societe generale d' applicaions photographiques]). Collection Genies et Realites, Berlioz (Paris, 1973), p. 70, noir et blanc (a parir de ['original, sans titre). Michael Raeburn et lan Kendall (ed.), he Heritage of Music, vol. II, he Romantic Era (Oxford, 1989), p. 260, noir et blanc. i (Live d'or, p. 218, n° 59 ; Prod'homme, p. 485, 1843 ; Barzun, vol. II, p. 40Z)

Premiere reproduction Ernst Kreowski, Eduard Fuchs, Richard Wagner in der Karikatur (Berlin, 1907), p. Z

N° 17A

Premiere reproduction

L I T H O G RA P H I E DE TRAVI E S , pANTHE O N MUSICAL

Date

Apres le 11 novembre 1843.

Charles-Joseph Travies de Villers (18041859) ; voir N° lZ

Artiste

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Lithographie : feuille env. 48 x env. 76 ; illustration (hors inscriptions) env. 31 x env. 75 cm . Intitulee • PANTHEON MUSICAL. I Paris : Bureau central de Musique : 29, Place de la Bourse. » ; signee dans !'illustration, en bas au milieu : • C.J. Travies » ; en bas a droite de !'illustration : • Lith Rigo s. et Cie. r. richer, . » ; au-dessous, legendes (reproduites ci­ apres, a la rubrique • Histoire •) ; a !'extreme droite, une caricature de Michael Balfe a ete ajoutee. NOTA. - C' est le present etat qui est illustre ici. Description

Locaisation

Collection privee.

Le N' 17A est repesente en entier et en pages 61 et 65. reproduit integralement sur une seule page en page 344.

I

est

Histoire On ignore a quelle occasion a ete realisee cette caricature de grands compositeurs parisiens ; ii est possible qu'elle ait ete oferte aux abonnes de l'une des nombreuses publications satiriques de l'epoque. La datation est derivee de l'enree dans la Bibliographie de la rane, 32• annee, n° 45 (Paris, 11 novembre 1843), p. 576, n° 167. Ci-dessous la liste des compositeurs representes, et !es legendes. • MEYE RB E E R I ne veut pas ouvrir la cage I dans la­ quelle ii retient le I Prophete et l'Aricaine . » Derriere le bras droit de Meyerbeer, on apen;oit !es titres : • ROB E RT LE DIAB [LE] » et • LES Hug[uenots] •, ses deux premiers grands succes parisiens, en 1831 et 1836. II porte le costume de Robert. Bien que Le ro­ phete et L'Aricaine n'aient ete crees qu'en 1849 et 1865, Meyerbeer avait commence a y travailler respecive­ ment en 1836 et 183, et le public atendait avec impa­ tience de nouveaux operas de sa plume. Berlioz vait une aitude ambivalente a son egard, meme s'il admirait particulierement Les Huguenots ; Meyerbeer, quant a lui, avait beaucoup de respect pour Berlioz. « . HALEVY I Prenant une prise dans I la bolte a Musique de I Meyerbeer. • Halevy est represente en rain de chiper des idees musicales a Meyerbeer. II a la parition de La ]uive (1835) coincee sous le bras droit, tandis que du genou ii retient des feuillets roules de L'Eclair (1835) et de Guido [et Ginevra] (1838, rev. 1840) . • NIEDERMEYE R I !'Auteur de Stradella I inspire par le Lac. • Niedermeyer contemple melancolique­ ment un lac place la fort a propos. Sa melodie sur Le Lac de Lamartine demeure son euvre la plus connue, tandis que son opera Stradella (1837) est vite tombe dans I' oubli. • TH. LABARRE I Troubadour ranais I improvisant des melodies. • Theodore-Fran�ois-Joseph Berry, dit Labarre, compositeur et harpiste. II ient sous son bras droit deux de ses euvres !es plus connues : le ballet La Revolte [des femmes au seram et une musique de scene pour Les 2 famil[les].

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« CARAFA I Carafollant a travers Chants. • Com­ plexe calembour verbal et visuel representant Michele Carafa en carafe, monte sur un cheval de bois selle de son opera Masaniello (1827) et dont la queue est constituee d'un autre de ses operas, La rison d'Edimboug (1833). Tous deux vont a travers « chants » (au lieu de • champs ») en « carafollant • (contraction de • caracolant » et de • folatrant •). Berlioz a repris le premier jeu de mots pour son recueil d' articles de 1862, A travers chants. II etait convaincu que Carafa s' etait oppose a son election a l'Institut en 1842, comme ii le raconte a Spontini (CG II, p. 20), et le traitera plus tard de • musicien de pacotille • (CG III, p. 401). • A. BOIELDIEU, I Couronne de I Marguerites, I aspire a la cour- I onne de Laurier I de son Pere • . Adrien-Louis Boieldieu, ils illegitime du beaucoup plus illustre Fran;ois-Adrien Boieldieu, fait ses de­ buts en 1838 avec Maguerite. C'est un echec, comme ses aures euvres dramatiques. • B E RLIOZ I raversant la foret I Qu'il agite du I bruit de ses Symphonies I adresse au Journal des I Debats ses impressions I de voyage. » De decembre 1842 a la in mai 1843, Berlioz se rend en Allemagne pour la deuxieme fois. II raconte ce sejour, sa premiere grande tournee allemande, en dix lettres ouvertes adressees a Paris et parues dans le Jounal des debats enre le 13 aout 1843 et le 9 janvier 1844. II est repre­ sente a tort comme gaucher. • GRISAR I Air qu'avait I I'Auteur en I composant celui I de la Folle •. Le premier grand succes de Grisar est sa melodie • La olle •. II semble essayer de se sou­ venir de ceci : • Tra la la la Tra la la la quel est done cet air ? » • A. ADM I en Posilion de Lonjumeau, I monte sur le Coursier Favori I de son ami le Roi d'Yvetot vient I de visiter le Brasseur de Preston ». Chausse des grandes bottes de cuir d'un postilion, et tenant a la main son fouet, Adolphe Adam arbore deux ecri­ teaux : l'un, rond, dit : • BRAS SEUR I DE I PREST[ON] • ; l'autre, carre : • MOTURE I DU ROI I D'YVETOT ». Le Postillon de Lonjumeau (1836), Le Brasseur de Preston (1838) et Le Roi d'Yvetot (1842) sont parmi !es operas !es plus connus d'Adam. Ce dernier appreciait :Enfance du Christ mais avait, pour le reste, le plus profond mepris pour Berlioz, qu'il situait en dessous meme de Spontini. « D ONIZETTI, I Fabriquant a la vapeur ·I une muli­ tude de partitions I populaires dans tout I l'Univers et mille aures I Lieux •. II tient dans la main droite des feuillets portant !es tires • DON [lire : Dom] Sebas­ tien • (Paris, 13 novembre 1843), • D ON PAS ­ QUALE • (Paris, 3 janvier 1843) et • MARIA D I ROHAN » (version revisee, Paris, novembre 1843), tandis que de la main gauche ii disperse • Torquato Tasso » (1833), • Lucrezia Borgia » (1833 ; Paris, 1840),

« Lucia [di Lammermoor] » (1835 ; Paris, 1837) et « 'Elisir d'amore » (1832 ; Paris, 1839). D'autres euillets, deja retombes derriere la double echelle d'Ambroise Thomas, disent : « B E LIS [ario] » (1836 ; Paris, 1843), « Linda [di Chamounix] » (1842 ; Paris, 1842) et « Le Miserere • (piece sacree de 183, rev. 1842-1843). Comme le suggere sa position lans !'illustration, Donizeti est alors au sommet de sa celebrite parisienne, grace a la producion de son tout dernier opera, Dom Sebastien, dont la creaion (13 novembre 1843) donne la premiere datation pos­ sible pour la presente lithographie. « AUBER I en Domino noir, monte I sur son Cheval de bronze I reve une aure Muette I de Portici ». Sur le socle du cheval de bronze, !'inscription • FONDERIE D'AUBER ». Les textes font reference a trois operas celebres du compositeur : Le Domino noir (1837), Le Cheval de bonze (1835) et La Muette de Portici (1828). « C LAPISSON I Coife de sa Perruche et I arme de son Code noir, I Cherche une nouvelle I Partition. • Antonin-Louis Clapisson serre sous le bras gauche un livre initule « CODE NOIR ». Son ouvrage La Per­ ruche (1840) a eu un certain succes, a la dierence du Code noir (1842). Son plus grand succes a toutefois ete Gibby la conemuse (1846). En 1854, ii est elu a l'Institut devant Berlioz. • MOTFORT I Apres une representation de I Poli­ chinelle. • Alexandre Demonfort, dit Montfort, a remporte le premier prix de Rome a egalite avec Ber­ lioz en 1830, et s'est ait connaitre avec son opera Poli­ chinelle (1839). Les deux compositeurs etaient amis a Rome et par la suite. Berlioz a eu I' occasion de rendre compte des operas de Montfort dans le Jounal des debats, meme s'il airme avoir trouve L'Ombre d'Agen­ tine, en un acte, empli de situaions si • violemment antipathiques • qu'il a quitte la salle avant la in de la representation. • Ah !! quelle MINE A THOMAS I sur sa double echelle. • mbroise Thomas est assis sur un pot por­ tant le titre de son opera Mina (10 octobre 1843) ; le calembour : « quelle mine a Thomas •, fait aussi allu­ sion a son expression legendairement luubre ; et I' echelle sur laquelle ii est juche, a son premier opera : La Double Echelle (1837). Au pied de l'echelle, un chien (Medor) tient dans sa gueule un ecriteau portant le tire d'un autre opera de Thomas : Angelique et Medor (10 mai 1843). Thomas dut un jour empecher Berlioz de chanter un theme de La Vestale de Spontini a tue-tete, de peur d'ere arrete. • S POTINI I Auteur de Fernand Cortes I et de la Vestale, mecontent I de !'Opera, va voir se lever I I'Aurore. » « Berlioz nomme Spontini, avec Beetho­ ven et Weber, comme l'un des trois grands maitres modernes dont ii a appris I' art de I' orchesration expressive, et airme avec force sa oi [ ] dans le genie de Spontini • (Memois of Hedor Berlioz, traduits . . .

en anglais par David Cairns, glossaire, p. 565) . En 1842, Sponini, installe a Berlin, espere toujours retourner a Paris, scene de ses premiers triomphes, et y renouer avec le succes, mais l'espoir de cette • aurore » nouvelle sera de�u . « PETITS COMPO S ITEURS I Puisant au Fleuve d'Harmonie. • Le flot se deverse d'une amphore tenue par un dieu des eaux representant « ROS S INI I Se reposant dans sa gloire •. Rossini n' a ecrit aucun opera depuis Guillaume ell (Paris, 1829) ; !es rayons de gloire qui Jui entourent la tete sont constitues des itres de ses operas, dans I'ordre suivant (!es six pre­ miers en ecriture miroir) : « I Turco, Cenerentola, Le omte Oy, Le Barbier de Seville, Moi'se, Guillaume ell, La gaza Lada, Le Stabat, Semiramis, Le Siege de Corinthe ». « BALFE I sur le Puits I d'Amour ». Bale est monre completement nu, pret a plonger dans un puits. Son opera comique Le Puits d'amour (20 avril 1843) est le premier qu'il ait ecrit sur un livret &an�ais. remiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

N° 1 8 G RAVURE SUR B O I S D E JANET­ LANGE Date

18 mai 1844.

Apparemment, Ange-Louis Janet, dit Janet­ Lange (1815-1872), peintre, dessinateur et lithogra­ phe. Eleve d'Ingres et d'Horace Vernet, ii ravaille pour L/ustration a partir de sa ondation en 1843 et jusqu'a sa mort, ainsi que pour Le Jounal pour rire (devenu par la suite Le Jounal amusant) et Le our du monde. En 1846, le marechal Soult lui commande des dessins d'unifomes militaires. II illusre aussi des euvres de Dumas, La Fontaine, Balzac, Racine, Claretie et Bufon. Artiste

Gravure sur bois : feuille 3,2 x 26,9 ; sujet 9,0 x ,1 cm. Dans !'illusration, initiales en bas a droite : « JL •, en bas a gauche : « AB L • (monogram­ me du graveur inverse dans un triangle) (voir Cohen (1982-1983), vol. III, p. 133, n° 1) ; legende au­ dessous : « (M. Berlioz.) •. Publication : L'Illustration, vol. III, n° 64 (Paris, 18 mai 1844), p. 188. [Cohen (1982-1983), vol. I, p. 40, n° 64D.] Description

Locisation Bibliotheque naionale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Le 18 mai 1844 parait dans L'Illustration (p. 188) un assez long aricle sur Liszt incluant une breve mention de Berlioz : « Nous avons deja parle des morceaux que M. Berlioz a ait entendre de nouHistoire

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veau dans le concert qu'il a donne avec M. Liszt. Au milieu de cette foule de jeunes musiciens qui se dis­ putent !'attention publique, M. Berlioz a reussi a occuper de Jui Ia renommee d'une maniere toute Speciale. II a obtenu de grands succes dans le plus diicile de tous !es genres, et I' on n'arrive pas la sans un merite reel. » Le concert partage par Berlioz et Liszt a eu lieu le 4 mai 1844 au Theatre-Italien, avec au programme !es euvres suivantes de Berlioz : Symphonie fantasfique, ouverture des rancs-]uges, Harold en Italie (avec Chretien Urhan a !'alto solo) et ouver­ ture de Waverley. Liszt joue sa transcription du deuxieme mouvement de Ia Symphonie fantastique, ainsi que des pieces de Weber et de lui-meme. Commentaire Cette gravure ne s'inspire d'aucun porrait connu, et le peu de ressemblance incite a penser que Janet-Lange l'a dessinee de memoire. Premiere reproduction Revue de Musicologie, vol.

LXIII, n05 1-2 (Paris, 1977), rontispice . t (Prod'homme, p. 485, 1844.)

N° 1 9 Date

L I TH O G RA P H I E ANONYME

Avant le 7 juillet 1844.

Artiste

Inconnu.

(a) Lithographie : feuille 21,8 x 14,2 ; illustration (signaure induse) 18,1 x 8,9 cm. Adresse, en bas a gauche : • Paris, Rosselin, Editeur, 21. Q. Voltaire. •, a droite : • Imp . Lith. Formentin & C•. » ; en bas, au milieu • H. Berlioz • ; au-dessous, au milieu, fac-simile de la signaure autographe • H. Berlioz ». Description

(a) Bibliotheque naionale de France (collection Macnutt), Paris.

Localisation

(b) comme (a), dimensions incon­ nues, mais avec une dedicace autographe de Berlioz : « A Ad. Sax, Tuba mirum spargens sonum », men­ tionne dans : Prod'homme, Hedor Berlioz (1803 -1869). Sa vie et ses euvres (Paris, 1904), p. 484, comme etant en Ia possession de Sax. Localisation : inconnue. Autre exemplaire

Histoire Enre le 19 et le 24 aout 1844 paralt le pre­ mier livre en prose de Berlioz publie a Paris, en deux volumes, son Voyage musical en Allemagne et en talie. E tu­ des sur Beethoven, Gluck et Weber. Melanges et Nouvelles. La date peut etre deduite de deux lettres de Berlioz : le 19 aout (CG III, p. 198), ii annonce a son pere que !es deux volumes seront bientot prets ; et le 24 aout (CG III, p. 200), ii signale a sa seur Nanci qu'il Jui a

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expedie !es deux volumes. La presente lithographie en consitue le ronispice . I:ouvrage est annonce dans la Bibliographie de la rance, 34' annee, n° 4 (Paris, 25 janvier 1845), p. 44, n° 42Z Le portrait a tres probablement ete prepare plus tot a des fins publicitaires : d'une part, ii est liste dans la Bibliographie de la rance, 33' annee, n° 32 (Paris, 10 aout 1844), p. 418, n° 815 ; d'autre part, ii a non seulement ete utilise pour orner le livre de Berlioz, mais a aussi ete expose par Bernard Latte, directeur de la revue Le Monde musical, dans la vitrine de son magasin de musique, au 2 boulevard des Italiens. Latte a publie trois melodies de Berlioz : La Belle Isabeau (1843), Le Chasseur danois (1844) et !'ediion ran:aise de Zalde (1845). Un auteur anonyme se moque de ce portrait en devanture de la boutique de Latte, dans Le Chariva­ ri du 26 aout 1844 : • LE PORTRAIT DE M. HECTOR BERLIOZ. On !'a inaugure hier sur le boulevard Italien enre chien et loup. Quelle fete ! si le rottoir eut ete une baraque, soyez sur que la solen­ nite aurait produit l'efet d'un fesival. Mille bouts de cigare fumaient ; !es passans ne passaient plus. Au moment ou !'on pla:a !'image sur la vitrine, quelque chose comme un vaste murmure ondoya dans la fou­ le ; c'etait un basson qui, vaincu par l'enthousiasme, jetait en !'air sa phrase et son chapeau pointus. Une jeune darinette s' evanouit entre mes bras. Sans deux dragons a cheval, elle aurait pousse des couacks d'amour qui m'eussent orce a melre mes deux oreilles dans ma poche. Enin le grand homme parut assis sur sa base ; on le ixa entre une romance bre­ tonne et un angora empaille, petit-ils du chat Murr. [. . .] • M. Hector Berlioz [ ] prefera livrer sa tete a M. Bernard Latte, qui la livra a une jeune pierre pochee [pierre a lithographie], qui la rendit dessinee a la mine de plomb. Voila comment s'est faite la meta­ morphose; voila comment M. Hector Berlioz peut se promener maintenant sur le boulevard contemple par lui-meme. :image est belle ! Jamais gravure ne ut plus chromaique. Que de melodie dans la chute du nez ! Que de uria rancese [voir • Commentaire »] dans la fossette du menton ! Quant aux cheveux du som­ met de la tete, ils sont rises a la def de fa. La cravate merite aussi une menion speciale, elle flotte et revient sur elle-meme comme une cantate. II y a de meme passablement de rhythme lans le gilet. • (Le Charivari, 13' annee, n° 239 (Paris, 26 aout 1844), p. [1-2] .) Un dernier element de datation de cette lithographie est fourni par son uilisaion comme modele pour un portrait de groupe lithographie publie le 7 juillet 1844 (voir N° 19A). . . .

Commentaire Ce portrait depeint un Berlioz tres sur de Jui, avec son ruban de chevalier de la Legion

d'honneur bien visible a la boutonniere gauche. II est represente tenant une baguette de chef d' orchestre de la main gauche, mais ii etait en fait droiier. Pour diri­ ger, ii tenait sa baguette de la main droite, comme on peut le voir sur d'autres porraits (voir notamment le N° 104). Ce portrait jouissait manifestement d'une haute con­ sideraion, car ii a servi a plusieurs copies (voir N°' 19A-F) . ' expression furia rancese etait utilisee par Jes Italiens pour decrire le mode d'attaque de l'armee ra:aise, quand celle-ci est devenue la plus competente apres le declin de l'armee espagnole. II consistait en une avancee simultanee et soudaine des deux lignes de ront pour un combat au corps a corps, alors que I' en­ nemi s' attendait a une avancee et a des tirs reguliers, comme l'enseignaient Jes manuels de srategie. reproduction Neue Musik-Zeitung, Jahrgang, n° 4 (Stuttgart et Leipzig, 3 decembre 1903), p. 79, noir et blanc. Pas de reproduction ante­ rieure en couleur. t (Live d'or, p. 118, n° 5 ; Prod'homme, p. 484, 1839-1840 ; Barzun, vol. II, p. 402.)

reiere V

N° 1 9A Date

L I T H O G RA P H I E D E MAURIN

7 juillet 1844.

iste Nicolas-Eustache Maurin (1799-1850), por­ traiiste et lihographe, eleve de Regnault. Dans Jes annees 1830, ii est l'un des lithographes portraitistes Jes plus acis et Jes plus respedes de son epoque, et expose au Salon de 1833 a 1835. II ait paraitre une Iconographie des confemporains et une serie de 163 por­ traits intiulee GlebriUs confemporaines. Description Lithographie : euille 56,8 x 80,5 ; sujet 44,1 x 62,8 cm. Initulee : • ALE RIE DE A GZETTE MUSICALE. I N°. 3. I Compositeurs dramatiques modernes. • ; lans )'illusration, signa­ ture, en bas a droite : • Maurin •, plus bas a droite : • Lith. de Gregoire et Deneux, 9, rue Cassette. • ; legende au-dessous : • 1. Halevy. 2. Meyerbeer. 3. Spontini. 8. Auber. 4. Rossini. 10. Berton. I 5. Ber­ lioz. 6. Donizetti. . Onslow. 9. Mendelssohn. • En bas au milieu, cachet ovale (brun) de la Bibliotheque Royale ; en bas a droite, depot legal : • 1844. 2385 • ; lans le coin en haut a droite, inscripion a l'encre « 2385 ». Locisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, N 4 Halevy (J.F.E.).

Cette remarquable lithographie de grande taille a ete commandee pour etre oferte aux abonnes de la Revue ef gazeffe musicale, qui a publie six annonces (voir Appendice) et un bref article permettant d'en reracer I' origine. La premiere annonce parait le 24 decembre 1843 et, apres un delai cause par un acci­ dent arrive a la pierre lithographique, )'illustraion est inalement annoncee lans la Bibliographie de la rance, 33' annee, n° 25 (Paris, 22 juin 1844), p. 321, n° 590, et publiee en juillet 1844 : • Nous publierons aujourd'hui pour MM. Jes Abonnes la 3' feuille de la Galerie de la Gazette musicale : Compositeurs dra­ matiques modernes, contenant Jes portraits de MM. Auber, Berlioz, Berton, Donizetti, Halevy, Mendelssohn, Meyerbeer, Onslow, Rossini, Spon­ ini. Ain de ne pas roisser cette belle euille, due au crayon de M. Maurin, et tiree sur grand-aigle, MM. Jes Abonnes a l'annee, de Paris, sont pries de la aire retirer au bureau de la Gazette conre presentation de leur quittance d'Abonnement ; MM. les Abonnes de la province la recevront par la diligence • (11' annee, n° 27 (Paris, 7 juillet 1844), p. 227). Ce meme numero de la revue comporte l' aricle, comme suit : • GALE RI E DE LA ZETTE MUSI­ CALE N° 3. Compositeurs dramatiques modernes. Les voila tous ces grands musiciens, ces illustres artis­ tes que le monde enier connait par leur nom, par leurs euvres, par leurs succes ! Les voila reunis en un meme cadre ain que chacun puisse Jes contempler a loisir, Jes comparer entre eux, et rechercher dans l'ex­ pression de leur visage le caradere de leurs inspira­ tions. Les voila tous, comme en un congres, comme en un Pantheon, et avec eux voila la musique moder­ ne representee sous toutes ses aces ; I' opera serieux, l'opera-comique, la symphonie, le quintetto, le qua­ tuor ! Helas ! la mort a ete plus prompte que le crayon du dessinateur ! Avant que la planche ne Ut temi­ nee, l'une de ces dix puissances a ete rappee, suivant la loi du temps, lans son existence passagere. Berton est alle s' asseoir a cOte de Cherubini, de Boieldieu, de Paer, de Mehul et de tant d' autres que nore siecle a vus briller et s'eteindre. Mais Jes neuf autres sont la, et suiraient a la gloire comme au plaisir de plusieurs siecles : Spontini, Meyerbeer, Rossini, Halevy, Auber, Onslow, Berlioz, Donizetti, Mendelssohn ! quelle pleiade de talents ! quelle variete de genres, et chez ceux meme qui ont le plus produit, quelles richesses encore non exploitees ! Chez Jes plus jeunes, quel avenir, quel espoir ! Notre galerie s'acheve et se complete peu a peu. Nous avons deja donne en deux tableaux Jes portraits des grands violonistes et des grands pianistes de notre epoque ; lans l' ordre hierarchique, ceux des compositeurs auraient du ouvrir la marche, mais ils n' ont rien perdu pour attendre. Le genie createur reprend sa Histoire

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place de lui-meme ! des que !es qualites sont connues, ii passe partout et toujours le premier. • (Id, p. 232.) Les aures feuilles auxquelles ii est fait reference depeignent !es pianistes Rosenhain, Dohler, Chopin, Dreyschoc., Thalberg, Wolf, Henselt et Liszt (pu­ blies dans la • Galerie » sous le N°. 1) et !es violonistes Panofka, Habeneck, de Beriot, Ernst, Baillot et Hau­ man (publies sous le N°. 2). Pour la presente lithographie, Maurin a utilise des portraits precedemment imprimes - par exemple, le portrait de Franz Kruger pour Meyerbeer, et, pour Berlioz, le portrait anonyme publie en rontispice du Voyage musical en Allemagne et en Halie (voir N° 19) .

p. 255 ; comme elle est imprimee sans signature de !'artiste, ii pourrait s'agir du N° 19c. t (Live d'or, p. 221, n° 136 ; Prod'homme, p. 485, 1845 ; Barzun, vol. II, p. 405.)

N° 19C Date

G RAVURE D E H u s s E N E R

E n o u apres 1845 .

Artiste

Auguste Hissener (1789-1877) ; voir N° 19B.

Remi Jacobs, Mendelssohn (Paris, 1977), p. 84, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Prod'homme, p. 485, 1844.)

Gravure sur acier : feuille 29,0 x 22,6 ; sujet 11,2 x 9,0 cm. En bas, au milieu : • Berlioz. • ; inscription au-dessous, au milieu : • Verlag v. Baum­ gartner' s Buchhdlng, Lpzg. •

Le N' 1 9A est repesente en entier en pages 72- 73 . I esf epro­ duit integralement sur une seule page en page 345.

Localisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Description

Premiere reproduction

Histoire On ignore la raison d'etre et la date de cette impression, realisee d'apres le N° 19B.

N° 19B Date

G RAVURE DE H u s s E N E R

1845.

Auguste Hissener (1789-1877), graveuse en taille-douce et sur acier. Eleve de Buchhorn, elle a rea­ lise des gravures a parir de tableaux de ma!tres alle­ mands, et grave des scenes religieuses et des por­ raits, souvent utilises dans !es almanachs de poche.

Apparemment pas de repro­ ducion anterieure (mais voir N° 19B) .

Premiere re production

Artiste

Gravure sur acier : feuille 24,5 x 18,6 ; sujet 1 1,3 x 8,9 cm . Signee en bas a droite • Auguste Hissener sc. » ; en bas, au milieu : • Berlioz ».

Description

N° 190 Date

L I T H O G R A P H I E D E P ATZ S C H KE

29 decembre 184.

Carl Friedrich Patzschke (1813-1871), graveur specialise dans !es reproductions commerciales.

Artiste

Lithographie : feuille 25,4 x 20,l ; sujet 1,0 x 11,7 cm. En bas, au milieu : • C. Patzschke lith. I Lith. Anst. v. J.G.Bach. Lpzg. I HECTOR B ERLIOZ. I Verlag von Breitkopf u. Hartel in Leipzig. • Publica­ tion : avec l'Allgemeine musikalische Zeifung, vol. XLIX, n° 52 (Leipzig, 29 decembre 1847) . Description

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Localisation

La seule information sur !'uilisation de cette copie realisee d'apres le N° 19 igure chez Prod'homme, p. 485, qui mentionne un porrait par August Hissner [sic], soi-disant tire du n° 34 de l'All­ gemeine Moden-Zeifung de 1845 ; ce numero ne contient cependant ni ce portrait ni aucun article sur Berlioz. Dans le n° 52, en revanche, dans un • Bericht an die Leser • (• Avis au lecteur •) sur la page de titre, plu­ sieurs supplements publies dans le volume de l'annee 1845 sont mentionnes, parmi lesquels une gravure representant Berlioz ; celle-ci ne se trouve dans aucun des volumes relies de ce periodique inspectes par !'auteur de ces lignes. Histoire

remiere reproduction Illusfrierle Geschichte des Neun­ zehnten Jahrhunderls (Stuttgart, Berlin, Leipzig, 1890),

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Locaisation

Bayerische Staatsbibliothek, Munich,

Hbm J2 12-49. Histoire :Allgemeine musikalische Zeifung a

publie cette lithographie en rontispice de son quarante-neuvieme volume annuel. Ce portrait etait tout indique car ce volume devait consacrer une place considerable a Berlioz, comme l'annonce Johann Christian Lobe dans sa breve mention du porrait au debut d'un court resume de la vie de Berlioz intitule : • Zun Titelkupfer • (id., col. 914-916) . remiere reproduction

Adolf Goldberg, Polrits und

Biographien hevorragender liten-Virtuosen, -Dilettanten und -Komponisten (Berlin, 1906; reimpr. Celle, 198, p. 110). Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Prod'homme, p. 484, 1839-1840.)

N° 1 9£ Date

G RAVURE DE S PA N N E R

Apres le 7 juillet 1844.

Artiste

Spanner, dont on ne sait rien.

Gravure sur acier : feuille 24,9 x 18,6 ; sujet 11,6 x 9,7 cm. Dans !'illustration, signaure en bas a gauche : • Spanner I fecit • ; plus bas a gauche : & C0• in Prag. • ; au-dessous, au • C.W. Medau milieu : • Hector Berlioz. •

Description

Localisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

copie a partir de lithographies originales, essentielle­ ment d'origine ra:aise. Nombre de ces copies litho­ graphiques, mais pas toutes, portent la signature • E Desmaison •, d' ou la presente attribuion. Nous n' avons pas ete en mesure de localiser le volu­ me contenant le porrait de Berlioz (voir l'Appen­ dice), qui subsiste sous forme de feuille separee au departement de la Musique de la Bibliotheque natio­ nale de France, a Paris. Commentaire Cette lithographie represente, a juste titre, Berlioz tenant sa baguette de la main droite. II s'agit cependant d'une copie inversee de la lithogra­ phie originale, qui le montrait tenant la baguette de la main gauche. Bien que le copiste ait aussi deplace la decoration sur le hon revers de sa veste, la raie des cheveux et le boutonnage a gauche de la veste indi­ quent que le portrait a ete inverse.

Jullien (1888), p. 157 (regrave par la « SAP •, voir N° 17). Pas de reproduction anterieure en couleur.

Premiere reproduction

Histoire On ignore lans quel but cette gravure a ete realisee d'apres le N° 19. De toutes !es copies realisees d'apres le N° 19, c'est la plus grossiere.

Alexander Buchner, ranz Liszt in Bihmen (Prague, 1962), p. 64.

Premiere reproduction

N° 20 Date

10 aout 1844.

rtiste

N° 1 9F Date

L I TH O G RAPH I E ANONYME

Apres le 7 juillet 1844.

Artiste Probablement Emilien (ou Pierre-Emile) Des­ maison (1812-1890) ; voir • Histoire •.

Lithographie : feuille 18,l x 12,8 ; sujet 11,9 x 9,0 cm. Intitulee • Revue Etrangere. • ; au­ dessous, au milieu : • H. BE RLIOZ. • A gauche, cachet circulaire (rouge) de la Bibliotheque du Con­ servatoire. Description

Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 021.

Locisation

La Revue etrangee de la litteatue, des sciences et des arts ; chox d'articles xtra its des meilleus ouvrages et recueils periodiques publies en Euope est un trimestriel publie en ra:ais a Saint-Petersbourg par F[erdinan)d. Bellizard et C•., apparemment de 1832 a 1863, a en juger par !es 128 volumes conserves a la Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac. Cha­ que volume rimesriel est illusre, en rontispice, d'un porrait lithographie d'un personnage illusre, Histoire

G RAVURE S U R B O I S ANONYME

Inconnu.

Gravure sur bois : euille 36,7 x 26,5 ; illustration 15,0 x 20,4 cm. Monogrammes des gra­ veurs lans !'illusration, en bas a gauche : • APL • [?], a droite • AB L • [?) (voir Cohen (1982-1983), vol. III, p. 133, n05 1 et 20) ; legende au-dessous : • (Salles de !'Exposiion de l'indusrie. - Grand Festival de l'Industrie, dirige par M. Berlioz.) •. Publication : L'Il/ustration, vol. III, n° 76 (Paris, 10 aout 1844), p. 372. [Cohen (1982-1983), vol. I, p. 50, n° 76A.] Description

Locaisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Le 10 aoUt 1844 paralt lans L'Illustration cette gravure representant la grande halle l' exposition eri­ gee sur !es Champs-Elysees pour !'Exposition de l'industrie de Paris. Avant sa demoliion a la in de !'Exposition, Isaac Srauss et Berlioz organisent respecivement un concert-promenade et un concert de musique serieuse . Ce dernier a lieu le 1•• aout 1844 et jette !es ondements de la reputation de Berlioz comme organisateur de « concerts monstres •. Berlioz et son assistant Theophile Tilmant, aides de cinq ches assistants (Banderali, Benoist, Dietsch, Laty et Tariot), dirigent plus d'un millier de musiciens (dont Histoire

27

cors). Environ 8 000 personnes assistent au concert. Au programme igurent la • Priere » de La Muetfe de Portici d'Auber, !es troisieme et quatrieme mouve­ ments de la V• Symphonie de Beethoven, la creation de I'Hymne a la rance de Berlioz, la • Marche au sup­ plice » extraite de la Symphonie fantastique, I'• Apo­ theose » de la Symphonie unebre et triomphale, la • Scene du jardin des plaisirs » in�e de l'Armide de Gluck, un cheur du Charles I d'Halevy, I'« Hymne an Bacchus » de !'Antigone de Mendelssohn, Le Chant des industriels de Mereaux, la « Benediction des poignards » extraite des Huguenots de Meyerbeer, I' ouverture de La Vestale de Spontini, I' ouverture du reischutz de Weber, et la • Priere » tiree du Moise de Rossini. Au chapitre Liii de ses Memoies, Berlioz decrit la preparation et I'execu­ tion de ce concert. Au milieu de cette vaste diversite de sons, ii est incapable d' entendre la musique claire­ ment, ce que L'Illustration attribue a une mauvaise acousique (voir l'Appendice). 24

Commentaire Bien que le chef d' orchesre ne soit pas reconnaissable, ii vise maniestement a representer Berlioz. remiere reproduction p. 50, n° 76A.

Cohen (1982-1983), vol. I,

N° 2 1

LITH O G RA P H I E ANONYM E , LES

ARAB ES

A

Date 18 rtiste

PARIS

janvier 1845 .

lnconnu, mais voir • Histoire • ci-dessous.

Description Lithographie : feuille 36,6 x 26,0 ; illus­ traion (cadre) 19,0 x 22,2 cm. lntitulee, en haut, au milieu : • LE S AAB ES A PARI S •, en haut, a droite : • 4 • ; adresse, en bas a gauche : • Chez Aubert, Pl. de la Bourse, 29 •, en bas a droite : • Imp. d'Aubert & C•. • ; legende au-dessous : • Venus en France pour tout voir et meme pour tout entendre, !es chefs arabes etaient rop courageux pour reculer I devant l'annonce d'un grand concert. Jls se rendirent done a un festival Bedouino-musical. I Presque tous !es mor­ ceaux parurent vivement !es impressionner et ils pro­ mirent d' en conserver eternellement I le souvenir ! » Publication : Le Charivari, 14' annee, n° 18 (Paris, 18 janvier 1845), p. [3] .

Bibliotheque nationale d e France (collec­ tion Macnutt), Paris .

Loclisation

Histore

28

Cette lithographie est la quarieme d'une

serie d e six caricatures toutes initulees : • LE S ARA­ B ES A PARI S •, publiees dans le journal sairique Le Charivari !es 10, 11, 14, 18, 25 janvier et 1" fevrier 1845, depeignant !es aventures d'un groupe d' « Arabes • . II s' agit en ait de six princes algeriens sejournant avec leur suite, et altirant !'attenion des Parisiens partout ou ils se rendent (voir aussi N° 22) . La fascinaion des Fran:ais pour le monde oriental, solidement etablie par la Campagne d'Egypte de Napoleon, a ete recemment renforcee par la presence de la France a Alger. Ce n' est pas un hasard si Le Desert, ode symphonique du compositeur « arabi­ sant • Felicien David, a re:u sa premiere execution durant cette visite, le 8 decembre 1844, au Conserva­ toire. En raison de son grand succes, l'euvre est reprise peu de temps apres a la Salle Ventadour du Theatre-Italien. Lors de la deuxieme execution, !es Algeriens sont parmi le public et, selon Theophile Gautier dans La Presse, 10' annee, n° 3177 (Paris, 6 jan­ vier 1845), p. [1-2], a l'appel du muezzin, leurs oreilles se dressent comme celles d'un cheval de guerre au son du clairon, et leur appreciation est si enthousiaste que la piece doit etre bissee (voir Appendice). Ce qui conirme que !es lgeriens ont bien assiste a des concerts a Paris. Seule une gravure sur bois parue dans la revue L'Illustration (voir N° 22) permet de sug­ gerer qu'ils etaient notamment presents !ors du pre­ mier des quatre concerts du dimanche apres-midi donnes par Berlioz au Cirque-Olympique des Champs-Elysees, !es 19 janvier, 16 fevrier, 16 mars et 6 avril 1845. La presente caricature a ete publiee la veille du pre­ mier concert de Berlioz, le 19 janvier. En ait, le terme « Bedouino-musical • aurait mieux convenu au deuxieme concert de la serie, le 16 fevrier, puisque Le Desert de David et son Cheur des janissaies iguraient notamment au programme, tandis que Leopold de Meyer y jouait sa Mache maocaine au piano. Quoi qu'il en soit, !es Algeriens sont repartis entre-temps pour l'Arique, le 23 janvier. II est possible que ce dessin et !es cinq autres de la serie • Les rabes a Paris • soient dus a Cham (voir N° 49) . Deux d'entre eux (celui-ci et le N° 6) sont relies dans un volume (Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, De 247 b, pet. ol.) avec d' autres dessins satiriques de Cham et sont aribues; au crayon, a ce dernier. Commentaire Cette caricature represente clairement Berlioz, meme s'il n' est pas explicitement nomme et si on ne le voit que de dos.

Jullien (1888), p. 173, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Prod'homme, p. 485, 1844.)

Premiere reproduction

N° 22

G RAVURE SUR B O I S ANONYME

Date 25

janvier 1845 .

rtiste

Inconnu .

Description Gravure illustration 15,1 x 21,7

sur bois : feuille 38,8 x 2,0 ; cm . Legende : • (Concert don­ ne par M. Berlioz lans la salle du Cirque-Olympi­ que, aux Champs-Elysees.) ». Publicaion : L'Illusfra­ tion, vol. IV, n° 100 (Paris, 25 janvier 1845), p. 325 . [Cohen (1982-1983), vol. I, p. 65, n° lOOA.] Bibliotheque naionale de France (collec­ ion Macnutt), Paris.

Locaisation

Histoire Cette gravure sur bois est parue lans la revue L'llustration en tete d'un article sur le premier des quatre concerts du dimanche apres-midi donnes par Berlioz au Cirque-Olympique des Champs-Ely­ sees, !es 19 janvier, 16 fevrier, 16 mars et 6 vril 1845 (voir Appendice). A en juger par Ia correspondance qui nous est parvenue, le programme semble avoir inclus l'acte II d'Ophee et Euydice de Gluck, un air de son Alceste, un air d'Atys de Piccinni, le V• Concerto pour piano de Beethoven (avec Charles Halle en soliste), et, de Berlioz, des extraits du Requiem, Le Car­ naval omain, la creation de La our de Nie (Ouvertue du Cosaie), et l'Hm ne a la rance. Les autres solistes sont la soprano Eugenie Garcia et le tenor Louis Ponchard, ainsi que le violoniste Theodore Hauman. Dans sa criique du concert pour La resse, 10• annee, n° 3191 (Paris, 20 janvier 1845), p. [2], Theophile Gautier raconte, a propos de ce dernier, comment ii a brise son archet au milieu du concert (voir Appendice). Le Cirque-Olympique represente ici a ete erige en 1843 par le directeur de cirque Adolphe Franconi et etait normalement utilise pour des demonstrations d'equitaion et de dressage. Comme on le voit ici, I'orchestre etait place sur la piste, avec le public assis autour sur des gradins. Recommandant ce concert (CG III, p. 219-220), Berlioz souligne notamment Ia meilleure visibilite. Une partie des gradins est reser­ vee au cheur. La silhouette a I' arriere-plan, devant !es chanteurs, est sans doute celle de Michel-Maurice Levy - chef de cheur dont !es eleves etofent souvent !es efectis de Berlioz, !es eleves du Conservatoire n'ayant pas J'autorisation de participer a cete Serie de concerts -, a moins qu'il ne s'agisse d'un des trois • maitres de chant •, Laty, Dietsch, ou Tariot (selon Le Menestrel, 12• annee, n° 569 (Paris, 12 janvier 1845), p. [3]). Les comptes rendus des journaux mention­ nent 350 participants ; au chapitre Liii de ses Memoies, Berlioz parle de 500. II n' est pas satisait du resultat sonore : • Le son roulait lans cet ediice circulaire avec une lenteur desesperante, d' ou resultaient, pour

toutes les composiions d'un style un peu charge de details, les plus deplorables melanges d'harmonies. Un seul morceau y produisit un tres grand efet, ce fut le Dies ire de mon Requiem • (Memoies, cha­ pire un). 'homme en burnous, sur la gauche de !'image, est sans doute l'un des princes algeriens sejournant alors a Paris (voir N° 21) . La tenue de Berlioz sur cette gravure pantalon clair, veste sombre - correspond a celle re­ presentee pres d'un an plus tard lans le portrait par Prinzhofer (voir N°' 25 et 26) . Commentaire

remiere reproduction 1968), p. 32.

N° 23 Date

Claude Ballif, Berlioz (Paris,

D E S S I N ANONYME

Probablement juillet 1845.

Artiste

Andre.

Habitant non ideniie de La Cote-Saint­

Aquarelle et encre sur papier : feuille ; sujet 13,6 x 6,4 cm. Au-dessous, au milieu, a I' encre : • Dessin ait a La Cote par un Cotois, vers 1845 . I Don de M. Albert Desplagnes. • ; au-dessous, au crayon, peu lisible : • Hector Berlioz 184[ ?] ». Description 18,6 x 14,2

Localisation Musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint­ Andre, sans numero d'inventaire. Histore La seule informaion dont on dispose sur I' origine de ce portrait provient d' une inscripion, d'une main inconnue, ajoutee en pied de page, ideni­ iant !'artiste comme un habitant de a Cote-Saint­ Andre. A la in septembre 1840, Berlioz y rend visite a son pere, malade ; ii y retourne ensuite le 9 juillet 1845, faisant un saut d'une journee depuis Lyon, ou ii doit diriger deux concerts (!es 20 et 24 juillet). Du 8 au 20 septembre 184, !es trois enfants du Dr Berlioz et ses quatre peits-enants Jui rendent visite ; enin, en 1848, apres la mort du Dr Berlioz, Hector sejourne a La Cote-Saint-Andre et a Grenoble de la in aout a la mi-septembre. En se fondant sur la legende, le dessin a ete date de sa visite de 1845 . Preiere reproduction Livre d'or (1906), en regard de la page 200, n° [2], noir et blanc (date • 1847 •) . Guy de Pourtales, Berlioz et /'Euope romantique (Paris, 1980), p. 238, couleur. t (Barzun, vol. II, p. 402.)

29

N° 24 G RAVURE SUR B O I S DE B E ST, L E L O I R , H o T E L I N , RE G N I E R D1 A P R E S G RA N D V I L L E , CONCER T A MITRAILLE Date

Entre le 21 juin et le 15 novembre 1845.

Jean-Ignace-Isidore Gerard, dit Grandville (1803-1847), lithoraphe, dessinateur et caricaturiste. A partir de 1824, ii est actif principalement comme lithographe. De 1829 a 1835, ii contribue a diferentes publications satiriques, comme La Silhouette (18291831), La Caricatue (1830-1835 : sur 524 planches au total, 122 sont de lui), Le Charivari (a parir de 1832), et Le Magasin pittoresque (a partir de 1833). II travaille aussi pour La Caricatue provisoie (1839-1843) et pour le quotidien L'Illustration (1843-1846). Apres !es lois de septembre 1835, qui, en partie par reacion contre le succes de la caricature dans I' opinion publique, visent a intimider la presse, Grandville se tourne vers !'illus­ tration de livres . Son euvre parait dans des supple­ ments a la collection de Contes de fees Le Live des enfants (1836), et ii fournit des illustrations pour !es Fables de La Fontaine (1837), !es oyages de Gulliver (1838), !es Aventues de Robinson Crusoe et !es Euves de Boileau (1839), !es Fables de S. Lavalette (1841), !es Fables de lorian (1842), Jerome Patuot (1846) et, a titre posthume, pour Don Quichotte de la Mancha (1848). Ses Scenes de la vie privee et publique des animaux, ses Petites miseres de la vie humaine et ses illustrations antastiques d' Un autre monde sont ses euvres !es plus importantes. Le graveur sur bois Jean Best (1808-1879), associe a un Anglais du nom d'Andrew, a realise, sous le nom • Andrew, Best et C• •, !es gravures de la revue Le Magasin pittoresque, paru pour la premiere fois en 1833. Lorsque le fondateur de la revue, Edouard Charton, demissionne de son poste de redacteur en chef en 1843 ain de fonder L'Illustration avec Paulin et Dubou­ chet, c'est Best qui lui succede, celui-ci travaillant en­ suite a la ois pour Lllustration et pour Le Musee des families. Sous !es auspices de la societe Best, Leloir, Hotelin, Regnier, ii prepare !es illustrations du livre dont est tiree la presente caricature.

(b) imprime a partir d e la meme planche. Publication (avec un compte rendu du livre ; voir extrait dans I' Appendice) : L'llustration, vol. VI, n° 142 (Paris, 15 novembre 1845), p. 172 ; legende en bas, au milieu : • (Un concert a miraille) •. Localisa­ tion : Mary Evans Picture Library, Londres. Autre exemplaire

Artistes

Description (a) Gravure sur bois : feuille 26,3 x 18,3 ; illustration 1,4 x 12,9 cm. En bas a droite, marque du graveur : • B EST LE LOI R. HOTE LIN. REGNER • (S et N etant parfois inverses ; comme pour d'autres illustrations de ce livre, le dernier nom devrait etre orthographie • RE GNIE R •) ; legende en bas, au milieu : • CONCERT A MITRAI LLE. I Heureuse­ ment la salle est solide, elle resiste •. [Cohen (19821983), vol. I, p. 85, n° 142B .]

(a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris.

Localisation

30

Cette gravure sur bois parait, en regard de la page 203, dans : Louis Reybaud, Jerome Paturot a la echeche d'une position sociale, edition illustree par J.-J. Grandville (Paris, • 1846 •, mais deja annoncee dans la Bibliographie de la rance, 34• annee, n° 25 (Paris, 21 juin 1845), p. 332, n° 3144, et critiquee le 15 novembre 1845) ; voir Appendice. La premiere publication du roman de Reybaud, contant !es vicissi­ tudes de la progression sociale du heros eponyme, intervient en 1842, rapidement suivie de nouvelles editions. Leur succes conduit I' auteur et I' editeur a publier une edition illustree . Au chapire IV de la e partie apparait la femme de Jerome Paturot, Malvina, en conidente d'une prin­ cesse russe, la • princesse Flibustofsko: •, qui au chapitre v organise des tombolas et autres maniesta­ ions de bienaisance pour venir en aide a son pays inonde. .'une de ces maniestations est un concert, ou plutot • un festival. Pour cela elle s'adressa a !'artiste brevete qui execute ce genre de plaisanteries. Apres avoir secoue quatre fois sa criniere, I' artiste promit. Billets a 15 rancs ; neuf cent soixante et douze execu­ tants, une messe de mort, et le Combat des Horaes et des Curiaces mis en musique [ ] Mais silence, le estival a commence. La premiere note est de celles qui irent tomber !es remparts d'une ville de Judee. Heureuse­ ment, la salle est solide ; elle resiste ; la vie est sauve si !es oreilles ne le sont pas • (p. 203) ; texte plus long dans l'Appendice. .'allusion au concert du 1er aout 1844 (voir N° 20) est indubitable. Parmi !es personnalites caricaturees dans ce livre igu­ rent aussi Balzac, Dumas, Hugo, Jules Janin, lphon­ se Karr, Liszt, George Sand et Frederic Soulie. Les dessins et gravures de Grandville sont particuliere­ ment apprecies dans !es pays gernaniques (par Wil­ helm Busch notamment), comme le montre l'exemple d'une caricature de 1846 manifestement inspiree par la presente gravure (voir N° 24A). Histoire

. . .

Commentaire Ce chapitre contient aussi deux vignettes gravees sur bois, dont l'une (p. 205) est per­ tinente pour le present volume et est representee ici on y voit la main de Berlioz dans deux attitudes, direction d'orchestre et ecriture d'un • FEUILLETON MUSICAL • (3,8 x 5,6 cm) (voir ci-dessous).

Jullien (1888), p. 181. t (Live d'or, p. 219, n° 77 ; Prod'homme, p. 485, 1846 ; Barzun, vol. II, p. 405.)

remiere reproduction

N° 24A G RAVU RE DE G E I G E R D 1 APRE S C AJETAN Date

4 avril 1846.

• Cajetan • est le pseudonyme du medecin et caricaturiste Anton Einger (1821-1864), eleve du peintre Matthias Ranft!, et de Leopold Kupelwieser a I' Akademie der Bildenden Klnste de St. Anna. II ter­ mine ses etudes (1839-1845) docteur en medecine. Dissequeur puis assistant du dermatologue Ferdi­ nand von Hebra, a partir de 1843, ii realise des aqua­ relles de conditions medicales caracteristiques ; 54 exemples en couleur de son euvre sont reunis et pub lies par I'Akademie der Wissenschaften dans !'Atlas der Hautkrankheiten (Atlas dermatologique) en 1856. Sous le pseudonyme • Cajetan », ii realise une grande partie des supplements de l'Allgemeine heater­ zeitung de 1841 a 1853, ainsi que !es pages de titre du journal a parir de 1842. En 1844, ii y publie pour la premiere ois un rebus, contribuant 135 exemples au total jusqu'en 1853. Entre 1848 et 1856, ii publie aussi des dessins dans I' Ostereichischer Volkskalender de Johann Nepomuk Vogl et, entre 1850 et 1855, dans le Humoristischer-satirischer Volkskalender de Moritz Saphir ; de janvier a mars 1849, ii publie avec Johann Wagner un hebdomadaire, Blitzstrahlen, consacre a la saire politique. A partir des annees 1850 et jusqu' a sa mort, Elinger est de nouveau surtout employe comme illusrateur par de nombreuses revues medicales. Le graveur Andreas Geiger (1765-1856) a prepare un grand nombre de gravures pour l'Allgemeine heater­ zeitung et d' aures publicaions. La toute premiere con­ ribution d'Elinger, • Costume-Bild zur Theater­ zeitung. N°. 86 • du 25 juin 1841, a ete preparee par Geiger. Artistes

Gravure sur acier (coloriee a la main) : feuille 2,3 x 24,1 ; illusration 22,7 x 23,1 cm. Intitulee en haut, au milieu : • Satyrisches Bild. • (• Il­ lustration satirique. •) ; en haut a droite : • N°. 58 • [souvent, comme ici, rogne par le relieur] ; dans !'illustration, signee en bas a gauche : • Cajetan de!. •, et en bas a droite du nom du graveur : • Andr. Geiger sc. » ; legende au-dessous, au milieu : • Ein Concert im Jahre 1846 ! • (• Concert en !'an 1846 ! •); adresse au-dessous, a droite : • Wien im Bureau der Theater­ zeitung, Rauhensteingasse N° 926. • Publication : All­ gemeine heatezeitung, Jahrgang 39, n° 81 (Vienne, 4 avril 1846), supplement.

Vienne, du lundi au samedi, en 1806-1808, puis de nouveau de 1811 a 1860. Dans !es annees 1820 a 1848, avec ses 4 000 abonnes, c'est la publication la plus largement diffusee dans !'empire des Habsbourg. Elle est bien connue pour ses supplements - qui contien­ nent, a partir de 1832, des gravures (souvent coloriees a la main), principalement de maquettes de costumes OU, a partir de 1842, comme ici, d' « illustrations satiri­ ques ». La presente caricature est parue dans le numero du 4 avril 1846, ou une notice, p. 324, Jui donnant le numero • Satyrisches Bild No . 58 •, indique : • Les Fram;ais sont inatigables lorsqu'il s'agit de creer des caricatures fustigeant !es exces de la musique moder­ ne. Nous portons l'une des plus spirituelles a !'atten­ tion de nos lecteurs respectes. Elle est tiree d'un origi­ nal parisien. Cette illusration ne necessite aucun eclaircissement. • La comparaison vec la grvure de Grandville (voir N° 24) montre combien Cajetan et Geiger se sont eloignes de I' original. Si Grandville se soucie surtout d' exagerer la peinture de I'appareil orchestral de Berlioz, !'accent est ici mis sur l'efet devastateur sur le public. Lors de sa deuxieme tournee en 1845-1846, Berlioz donne, avec beaucoup de succes, sept concerts a Vienne (!es 16, 23 et 29 novembre, 17 decembre 1845, et 2, 11 janvier et 1er fevrier 1846). La representation stereotypee de Berlioz en aiseur de vacarme se relete dans certaines critiques musicales locales. Commentaire Alors que, dans la caricature de Grandville, l'observateur est situe parmi l'orchestre, regardant vers le public, dans la version de Cajetan, ii se trouve sur le cote, sur le devant de la salle. Si bien que !es contrebasses et une partie des cuires, ainsi que la partie de la osse d' orchestre au premier plan, donnent !'impression d'etre dans l'auditoire.

Description

Localisation Archiv fur Kunst und Geschichte, Ber­ lin, 1FK-355-G1846.

rAllgemeine heatezeitung a ete fondee par Adolf Bauerle et a ete publiee sous dierents titres a

Histoire

Premiere reproduction Neue Musik-Zeitung, V Jahr­ gang, n° 4 (Stuttgart et Leipzig, 3 decembre 1903), p. 8, noir et blanc. Chrisian Wasselin, Hedor Berlioz, les Deux Ailes de l'ame (Paris, 1989), p. 56-5, couleur. t (Live d'or, p. 219, n° 69 ; Prod'homme, p. 485, 1846 ; Barzun, vol. II, p. 405.)

N° 2 5 Date

LITH O G RA P H I E DE P R I N Z H O F E R

Entre le 2 novembre et le 31 decembre 1845.

August Prinzhofer (1817-1885), homme de Joi, portraitiste, dessinateur et lithographe. En 1844, ii part pour Vienne, ou ii commence par concilier sa carriere dans !es tribunaux civils et son enthousiasme pour la peinture de portraits et la lithographie. Le rtiste

31

rapide succes de ses euvres I' amene a se concentrer exclusivement sur son art. Avec Joseph Kriehuber (voir N°' 27 et 28), Franz Eybl et Eduard Kaiser, ii devient l'un des lithographes !es plus celebres de Vienne. Parmi !es quelque 400 lithographies qui nous sont parvenues igure un portrait du pape Pie IX (1846) ; ii est aussi le seul artiste pour qui ait pose Lajos Kossuth, militant de la lutte pour la liberte des Hongrois . Des problemes de sante obligent !'artiste a quitter Vienne en 1859. Ses cinq dernieres litho­ graphies datees ont ete realisees entre 1860 et 1862. (a) Lithographie : euille 52,9 x 34,4 ; sujet 26,3 x 22,4 cm . Signee et datee lans !'illustra­ ion, en bas a gauche : • Prinzhofer I 1845. • ; en bas a droite, nom de l'imprimeur : • G E DR. B. J. RAUH • ; au-dessous, au milieu : fac-simile de la signature • Hector Berlioz • ; au-dessous, a gauche : • VE RLAG DER KUNSTHANDLUNG » ; au-dessous, a droite : • VON H. F. MULLE R IN WIEN. • [ittershausen, n° 20.] Description

Localisation (a) Osterreichische Nationalbibliothek, Vienne, Pg2273.I(2), E28.230-C.

(b) probablement comme (a), dimensions inconnues, mais portant une inscription de Berlioz a l'adresse du chef d'orchestre et composi­ teur tcheque Frantisek Jan Skroup : • Je prie Mr le Maire de Chapelle Schraup de croire que je n' ai jamais porte ni bagues ni canne ainsi que mon peintre m'en accuse. H. Berlioz non Dandy. • Localisation : inconnue. Provenance : collection du Dr Ernst Waldstein, New York (voir : Jacques Barzun, New Letters of Berlioz 183 0-1868 (New York, 1954), p. 2) . Autre exemplaire

Histoire Au cours de sa deuxieme tournee en Alle­ magne, Berlioz sejourne a Vienne du 2 novembre 1845 au 11 janvier 1846, puis du 1" au 6 evrier, et enin !es 27 et 28 fevrier. II y donne sept concerts res apprecies !es 16, 23, 29 novembre et 17 decembre 1845, 2, 11 janvier et 1" fevrier 1846. Le 16 decembre, ii ecrit, ravi, a E. Desmarest : • banquets, discours, portraits, couronnes, baton de chef d'orchestre en vermeil oert par !es quarante principaux aristes et amateurs de Vienne [ ] On ait maintenant ici jus­ qu'a des pates qui portent mon nom • (CG III, p. 296). II existe en fait quatre portraits de Berlioz realises par deux des lithographes portraitistes !es plus impor­ tants de l'epoque : deux par Prinzhoer (celui-ci et le N° 26), qui ne dierent que par la pose et la tenue ; un portrait par Kriehuber (N° 27) ; et un portrait de groupe (N° 28) reprenant la lithographie precedente de Kriehuber, mais reduite et modiiee. . . .

Commentre

32

Berlioz n' a laisse aucun temoignage

ecrit sur !es demarches qu'il a p u aire a Vienne con­ cernant son porrait par Prinzhofer. II semble qu'il l'ait considere comme ressemblant, car ii a utilise une copie derivee de celui-ci en guise de ronispice pour certaines de ses partitions (voir N° 26A). De plus, ii ecrit le 29 avril [1850] a un destinataire inconnu : • Quant au portrait j' ai encore moins de loisirs, mais ceux qu' on a aits a Vienne sont assez ressemblants et on pourrait copier celui de Prinzhoer [sic] qui me semble le meilleur. M. Sax en possede un exem­ plaire. • (CG III, p. 708.) Berlioz n'a certainement pas ete content de cette pre­ miere version, comme en temoigne !'inscripion sur l'exemplaire (b) ci-dessus ; et c'est sans doute a la demande de Berlioz que Prinzhofer a modiie son attitude et sa tenue lans la deuxieme version (voir N° 26). Dans le catalogue des lithographies de Prinzhoer (Gottried Rittershausen, Augusf rinzhofer. Ein isferrei­ chischer Porfritlifhograph. Lebensbild des Kinsfles mif einem Kafalog seiner lifhographischen Werke (Vienne, 1962), p. 37), celle-ci porte le numero 20. Parmi !es composi­ teurs et viruoses dont Prinzhofer a realise des litho­ graphies igurent, outre Berlioz, Felicien David (1845), Bale (1846), Ernst (1846), Lortzing (1846), Leo­ pold de Meyer (1846) et Glinka (1849) . Jullien (1888), p. 17, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Live d'or, p. 118, n° 6 ; Barzun, vol. II, p. 406.)

Premiere reproduction

N° 2 5 A G RAVUR E D E M E RCKE L o' APRE S P R I NZ H O F E R Date

Avant l e 1 3 juillet 1855.

C. F. Merckel l. 1850-1865), fondateur de la • Kunst-Anstalt von C. . Merckel, Leipzig •. Sur Prinzhofer, voir N° 25.

Artiste

Description Gravure sur acier : euille 13,0 x 8,2 ; sujet 6,5 x 4,8 cm. Signature lans !'illustraion, en bas a droite : « Merckel SC. » ; legende au-dessous : • Hector Berlioz. » Localisation

Landesbibliothek,

Cobourg,

HP-

70,1241:3. Histoire Cette gravure constiue le rontispice de la premiere biographie de Berlioz en allemand sous orme de livre : William Neumann, Hedor Berlioz. Eine Biographie. Mif Porfraif (Kassel, 1855), annoncee par la Neue Zeifschriff fir Musik, vol. XLIII, n° 3 (Leipzig, 13 juillet 1855), p. 35. • William Neumann • est le

pseudonyme d'un auteur encore non identiie qui, comme Eugene de Mirecourt en France (voir N° 53A), a ecrit une serie de biographies de personnalites de son epoque SOUS forme de livres de poche OU, plu­ tot, a collabore a leur ecriture, puisque, dans le cas de Berlioz au moins, ii reprend, parois mot pour mot et res longuement, !es ecrits de Robert Schumann. II est possible que la lettre de Berlioz datee du 29 avril [1850] (CG III, p. 708 ; voir N° 25), dans laquelle ii re­ commande le portrait de Prinzhofer, soit adressee a l'editeur OU a !'auteur de cette biographie. Le delai de cinq ans entre cette lettre et la parution du livre n'in­ irme pas de maniere decisive cette hypothese. -

1851, c'est-a-dire jusqu'a la lithographie de Baugniet (voir N° 38) . Commentare Ce portrait n' apparait pas dans le cata­ logue des lithographies de Prinzhofer : Gottried Rit­ tershausen, August Prinzhofer. Ein osterreichischer Portrit­ lithograph. Lebensbild des Kunstlers mit einem Katalog seiner lithographischen Werke (Vienne, 1962) .

A. W. Ganz, Berlioz in London (Londres, 1950), &ontispice, noir et blanc. Pas de re­ production anterieure en couleur.

Premiere reproduction

Artiste inconnu. Probablement peinture a l'huile OU dessin au pastel, signe en bas a droite • TRUMPF » ou • T[.]RUMPF •. Localisaion : incon­ nue. Reproduction : Robert Bory, La Vie de rederic Chopin par /'image (Geneve, 1951), p. 89. t (Barzun, vol. II, p. 40.) Lors de sa premiere reproduction dans la biographie richement illustree de Chopin par Bory, ce porrait etait legende : • Portrait a l'huile, par Prinzhofer •, et presente comme en la garde de la • Societe des Amis de la Musique, Vienne •. Cependant, la Gesellschaft der Musik&eunde de Vienne rapporte qu'elle n'a jamais eu ce portrait dans ses archives. Le portrait n' est absolument pas de Prinzhofer mais seulement base sur le sien. 'artiste, Rumpf ou Trumpf, a signe des portraits d'autres compositeurs (notamment Bach et Rossini), peints dans le meme syle, desines a servir de modeles a des copies photographiques ven­ dues comme cartes postales vers 1900. Barzun, vol. II, p. 40, mentionne une gravure non datee : « Trumpf, Etching: Head and shoulders, facing right, hand in waistcoat, n.p., n.d. » (• Trumpf, Eau-forte : buste, tourne vers la droite, main dans le gilet, s. 1. n. d. •), dans la collection de Cecil Hopkinson ; cette collection a ete donnee a la National Library of Scot­ land, ou ii existe en efet une version de ce portrait au format carte postale, legendee dans le portrait, en bas a gauche : • GG I Co. I 603 », et au milieu : • Hector Berlioz •. Ce portrait a ete utilise dans au moins deux autres livres : Hector Berlioz, Evenings with the Oches­ tra: Translated and edited with an ntoduction and Notes by Jacques Bazun (New York, 1956), en regard de la page 34 ; et Max Prick van Wely, Kleine boeken over grote mannen, vol. XI, Berlioz (La Haye, [annees 1950 env.]), couverture. Ce portrait est represente ici pour eviter de nouvelles confusions. Le meme artiste a realise un second porrait de Ber­ lioz, dont on trouve aussi un exemplaire a la Naional Library of Scotland, legende en bas a gauche : « GG I Co. I 237 •, et au milieu : • Hector Berlioz • ; un autre exemplaire se trouve a la Bibliotheque nationale de France, a Paris, Musique, Est, Berlioz 054, legende en bas a gauche : « GG. I C0• I 506 » et au milieu : • HeeDerive (r)

Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

N° 26 L I TH O G RA P H I E o' APRE S PRINZ­ HOFER Date

Entre l e l°' janvier e t l e 2 8 evrier 1846.

Artiste

August Prinzhofer (1817-1885) ; voir N° 25.

(a) Lithographie : feuille 36,0 x 28,4 ; sujet 25,5 x 16,7 cm. Dans !'illusration, signee et datee, en bas a droite : • Prinzhofer 1846 • ; en bas a gauche, adresse de l'imprimeur : • GE DR. B . J. RAUH • ; en bas, au milieu, signature en ac­ simile • Hector Berlioz •. Au-dessous, au milieu : • VERLAG U. EIGENTHUM VON H.F. MULLE R'S KUNSTHANDLUNG IN WIEN. • Au-dessous, a droite, dedicace autographe au cryon, de Berlioz a Edouard Rocher : • A mon excellent ami Edouard Rocher I Hector Berlioz •. En bas a gauche, cachet cir­ culaire • M US EE HECTOR BERLIOZ •. Description

(a) Musee Hector-Berlioz, La Cote­ Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.785.

Loclisation

(b) comme (a), dimensions incon­ nues, avec une dedicace autographe a l'encre a Marie Recio (compagne de Berlioz qui deviendra sa deu­ xieme epouse) : • a Marie H. Berlioz •. Localisaion : inconnue ; reproduit dans le livre de Ganz (voir ci-dessous). Autre exemplre

Histoire Berlioz ayant manifestement rouve incon­ venant d'ere represente avec une bague et une canne (voir N° 25), ii semble probable que cette deuxieme version revisee de son porrait par Prinzhofer a ete realisee au debut 1846 en raison de ses protestations. La presente lithoraphie peut etre consideree comme le portrait • oiciel • de Berlioz pour la penode 1846-

33

tor Berlioz • ; tous deux sont bases sur une photogra­ phie de Reutlinger (voir N° 98).

n ° 7 ; Prod'homme, p. 485, vers 1847 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

N° 26A L I T H O G RA P H I E DE C HARPE NTI E R ­ B o s I O o ' APRE S P R I NZ H O F E R

N° 26B G RAVURE SUR B O I S A N O NYME ' o APRE S PRINZ H O F E R

Date

Entre 1846 e t i n 1852.

Date

Andre-Amedee Charpentier-Bosio (1822 apres 1879), lithographe et peintre de genre . Beau­ rere du sculpteur Astyanx-Scevola Bosio, ii a ete l'eleve de Grevedon et de Picot a parir de 1840 aux Beaux-Arts. De 1852 a 1879, ii expose au Salon. Sur Prinzhofer, voir N° 25. Artiste

-

Description (a) Lithographie : feuille 26,1 x 16,8 ; sujet 15,7 x 1 1,2 cm. Dans !'illustration, en bas a gau­ che, signature : • Amedee Charpentier d' apres I Prinzhofer • ; en bas a droite : • Imp. Bertauts. • Legende, en bas, au milieu : • HECTOR B E R­ LIOZ . • ; adresse en pied de page, a droite : • Paris, Richault, Edit'. boul1• Poissonniere, 26, au r. • Localisation (a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris.

Cette lithographie a ete utilisee, un peu au hasard, en rontispice a diverses partitions de Berlioz publiees par Richault, dont : (b) La Fuite en Eypte, reduction pour piano et chant (Hopkinson 53 D), probablement apres le 14 aout 1852. Localisation : Bibliotheque naionale de France (collection Macnutt), Paris . (c) L'Enfance du Christ, reduction pour piano et chant (Hopkinson 56 D), aoit 1855 au plus tard. Localisa­ tion : National Library of Scotland, Edimbourg. (d) L'Enfance du Christ, grande partition (Hopkinson 56 A), in 1855. Localisation : National Library of Scotland, Edimbourg. (e) Colledion de 33 melodies (Hopkinson 66 A), decem­ bre 1863. Localisation : Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. Autres exemplaires

Histoire Cette copie lithographiee, d'apres le deu­ xieme portrait lithographique de Berlioz par Prinzho­ fer, a ete utilisee en rontispice de la reduction pour piano et chant de La uite en Egypte (Hopkinson 53 D), probablement publiee, selon Hopkinson, apres la grande partition (dont Berlioz a pu envoyer un exem­ plaire a Liszt le 14 aout 1852). remiere reproduction Jullien (1888), p. 193, noir et blanc (regrave par Ia • SGAP •, voir N° 17). Pas de re­ producion anteneure en couleur. t (Live d'or, p. 118,

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1 2 fevrier 1848.

Artistes

Graveur inconnu. Sur Prinzhofer, voir N° 25.

Gravure sur bois : feuille 39,4 x 28,1 ; sujet 11,5 x ,5 cm. Legende en bas au milieu : • M. HECTOR B E RLIOZ. • Publication : he llustrat­ ed London News, vol. XII, n° 302 (Londres, 12 fevrier 1848), p. 90. Description

Localisation

Mary Evans Picture Library, Londres.

Histoire Le 12 fevrier 1848, he llustrated London News comporte un article sur Berlioz illustre par Ia presente gravure sur bois, qui prend pour modele soit la litho­ graphie de Prinzhofer (N° 26) soit la copie lithogra­ phiee de Charpentier-Bosio (N° 26A). he llustated London News, publie a partir de mai 1842, est alors le premier periodique illustre d'Europe . II sert de modele a de nombreuses publications similai­ res, dont !es plus connues sont ses cousines ran�aise et allemande, LIllustration (Paris, a partir de mars 1843 ; voir N°' 18, 20 et 22) et l'llustrirle Zeitung (Leip­ zig, a partir de juillet 1843 ; voir N° 44). Berlioz sejoume a Londres du 3 novembre 1847 au 11 juillet 1848. Au moment de la parution de cet arti­ cle, ii a deja dirige quare operas au Theatre de Drury Lane (Lucia di Lammemoor de Donizetti, he Maid of Honour de Balfe, Linda di Chamounx de Donizetti et Le noze di Figaro de Mozart). Le 7 fevrier, toujours a Drury Lane, ii dirige un concert de ses propres euvres (Le Canaval romain, Le Jeune Pae breton, Harold en Italie, !es Ire et II• parties de La Damnation de Faust, la Cavatine de Benvenuto Cellini, l'Ofertoire du Requiem, et !es deux premiers mouvements de la Grande Sym­ phonie unebre et triomphale). De plus, ii reprend Le Cana­ val romain et le deuxieme mouvement d'Haold en Italie le 9 fevrier, !ors d'un concert au proit du tenor Sims Reeves. remiere reproduction

rieure.

Pas de reproducion ante­

N° 26C G RAVURE SUR B O I S ANONYME o' APRE S P R r NZ H O F E R Date

Mars 1848.

Artistes

Graveur inconnu. Sur Prinzhofer, voir N° 25.

Gravure sur bois : feuille 30,0 x 22,5 ; sujet 11,0 x ,6 cm. Legende en bas : • Hektor Ber­ lioz. » Publication : Neue illustrirte Zeitschrift, Jahr­ gang 4, n° 11 (Suttgart, mars 1848), p. [81] . Description

Universitatsbibliothek, Bamberg, 22/ Eph.misc.q.75 (4). Localisation

Certaines revues, dans leurs premieres annees, lorsqu'elles jugeaient souhaitable d'inclure une gravure sur bois originale comme illustration, utilisaient ou copiaient, chaque fois qu'elles le pou­ vaient, des planches tirees d'autres publications, sans autorisation. Tel est le cas du present portrait, paru en mars 1848 sur la page de titre de la Neue illustrirte Zeitschrift, publiee chaque semaine a Stutgart de 1845 a 1851. La gravure sur bois originale a ete publiee le 12 fevrier 1848 dans he llustrated London News (voir N° 26B). :illustration de l'hebdomadaire de Suttgart accompagne un article general sur Berlioz. Histoire

La seule reference a ce portrait est chez Prod'homme (Paris, 1904), p. 485, ou le nom de la revue est ma! reproduit : • Neue illustriete Zeitung, no. 11, 1848 ». Commentaire

Premiere reproduction Pas de reproduction ante­ rieure. t (Prod'homme, p. 485, 1848.)

N° 27 Date

L r TH O G RA P H I E D E KRI E H U B E R

Entre l e 2 0 e t l e 2 9 novembre 1845.

Artiste Josef Kriehuber (1800-1876), aquarelliste, des­ sinateur et lithographe. Des 1813, ii prend des cours a I'Akademie der Bildenden Kinste a Vienne, comme son rere aine Johann Bapist avant Jui (a partir de 1807). De 1819 a 1822, ii travaille comme peintre et dessinateur en Pologne, apres quoi ii prend de nou­ veaux cours de dessin a I'Akademie en 1823-1824. II y a notamment pour condisciples Friedrich von Amer­ ling, Josef Franz Danhauser et Franz Eybl. De 1823 a sa mort, Kriehuber produit environ 3 000 porraits lithographies et plusieurs centaines d' aquarelles. II peint surtout des aristocraes, des soldats et des artis­ tes, et atteint son apogee, qualitaive et quanitaive, entre 1840 et 1850. Dans !es dernieres annees de sa

vie, le developpement de la photographie a petite echelle entralne le declin de la lithographie represen­ tative a grande echelle, dont ii etait passe maltre, et ii meurt dans la pauvrete. Description (a) Lithographie : feuille 42,5 x 33,0 ; sujet 2,7 x 22,8 cm. Dans !'illustration, en bas a droite, signaure : • Kriehuber I 845 », en bas a gauche : • Gedr. bei J. Hofelich » ; en bas, au milieu, fac-simile de la signature • Hector Berlioz » ; au-des­ sous, armoiries aurichiennes et legende : • Eigen­ thum und Verlag der K. K. Ho= und priv: Kunst und Musikalien=Handlung I des Tobias Haslinger in Wien. • [Wurzbach, n° 162 [143].]

(a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. Provenance : Cecil Hop­ kinson, Londres. Locaisation

(b) comme (a), dimensions incon­ nues, mais avec une dedicace autographe de Berlioz au professeur Fischhof : • a M le I Professeur Fischhof I temoignage d'une I vive amiie I H Berlioz I Vienne 1845 » . Publicaion : Der Merker, Jahrgang 2, Quartal 1, Heft 1 (Vienne, 10 octobre 1910), en regard de la page 38. Localisation : inconnue.

Autre exemplaire

Histoire Voir N° 25. La datation est basee sur deux notices dans la Wiener allgemeine Musik-Zeitung, publi­ cation de quatre pages paraissant tous !es mardis, jeu­ dis et samedis. Le n° 139 du 20 novembre 1845 annonce : • Apres ses concerts, Berlioz se rendra a Pesth et a Prague pour y jouer de nouveau ses compositions. Kriehuber s'emploie presentement a achever le portrait de ce grand ariste. » (p. 556). Une semaine plus tard, le portrait est acheve : • Le portrait saisissant de verite de Kriehuber, magistralement lithographie, vient de paraltre chez Tob. Haslinger's sel. Witwe und Sohn. Cette image est des plus inte­ ressantes a tous points de vue. Kriehuber semble avoir saisi cet eminent artiste a un moment d'inspira­ ion ; mais puisqu'il est ainsi represente, toute louan­ ge supplementaire nous semblerait superlue. • (p. 572). Berlioz semble avoir prefere le portrait de Prinzhofer, contemporain de Kriehuber a Vienne. Ce dernier a repris la presente lithographie comme modele pour le personnage de Berlioz dans une lithographie de groupe : • Eine Matinee bei Liszt » (voir N° 28). Commentaire Cette euvre apparalt sous le numero 162 dans le cataloue des lithographies de Kriehuber : Wolfgang von Wurzbach, Joseph Kriehuber und die Wiener Gesellschat seiner Zeit. Katalog der Portrit­ lithographien Kriehubes mit ausiihrlichen Angaben uber die von ihm dargestellten Personen. n vier Binden (2• edition,

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Vienne, 1955), vol. I, p. 138 ; dans la premiere edi­ tion, cette lithographie portait le numero 143. Premiere re production Julius Kapp, Berlioz. Eine Bio­ graphie (Berlin et Leipzig, 1917), fig. 19, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Prod'homme, p. 485, 1845 ; Barzun, vol. II, p. 405.)

N° 2 8

L I TH O G RA P H I E D E KR I E H U B E R,

EINE MA TINEE BEI LrszT Date

Avril 1846.

rtiste

Josef Kriehuber (1800-1876) ; voir N° 2.

(a) Lithographie : feuille 44,7 x 55,0 ; cadre double 36,2 x 46,7 cm. Dans !'illustration, en bas a droite, signature : • Kriehuber 846 », en bas a gauche : • Gedr. bei Joh. Hofelich. ». Legende en bas, a l'interieur du cadre : • KRIEHUBER. B E RLIOZ. CZE RN. LISZ. ERNS. » ; au-dessous du cadre, au milieu : • Eine Matinee bei Liszt •. [Wurzbach, n° 1303 [1205].] Description

(a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. Provenance : Hermann Baron, Londres. Localisation

(b) comme (a), dimensions incon­ nues. Exemplaire portant la signaure de Liszt (• . Liszt zu Weymar [ . . . ] »). Localisation : Siung Weimarer Klassik und Kunstsammlungen, Weimar ; reproduit dans : Claude Rostand, Liszt (Paris, 1960), p. 100, noir et blanc, detail ; et dans : Hedwig Weil­ guny et Willy Handrick, ranz Liszt (Leipzig, 1980), p. 94, n° 96, noir et blanc. Autre exemplaire

Histoire Le 26 mars 1846, !'Allgemeine heaterzeitung, Jahrgang 39, n° 73 (Vienne), p. 291, comporte !'article suivant sous le titre • En bref, quoi de neuf a Vienne ? • : • La main magistrale de Kriehuber est a present a I' euvre pour un grand tableau. II represen­ tera cinq personnages, en pied, dans une pose artisi­ que. Au milieu, Liszt est assis au clavier, Czeny se penche dans son auteuil, a l'arriere se trouvent Ber­ lioz et Ernst, et, sur le devant de !'image . . . Kriehuber, dont nous attendons si impatiemment le portrait qu'il nous ore a present pour notre plus grand plaisir. Ce tableau interessant est disponible a la Hof-Musika­ lienhandlung de Haslinger. » :illusration est achevee peu de temps apres, bien que ressemblant d'assez loin a cette description. Le IO avril 1846, la Wiener Zeitung rapporte : • Eine Matinee bei Liszt. II y a quel-

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ques jours est parue sous ce titre une esquisse de por­ rait dans le style ran�ais le plus moderne par Meis­ ter Kriehuber, que I' on peut voir a la Hof-Musikalien­ handlung de . Haslingers Witwe und Sohn, notre plus grand marchand d'art, ou elle s'attire !'admira­ tion de tous !es connaisseurs et amateurs d'art. • (Cite dans : Selma Krasa, Josef Kriehuber (Vienne, 1987), p. 96.) Le 9 avril 1846, l'Allgemeine heaterzeitung, Jahr­ gang 39, n° 85, a la page 339 du • Feuilleton. Vienne •, comporte un long article, touteois assez cancanier, intitule : • Eine Matinee bei Liszt. Silhouette by Wiest •. :auteur, Wiest, decrit la lithographie de maniere tres libre. Selon lui, la oule des diplomates, poetes, mece­ nes, veuves de musiciens, enants prodiges, venera­ bles musiciens, peintres, dessinateurs, galvanoplastes et daguerreotypistes, editeurs de musique, esthetes et raseurs, la masse des • celebrites et des nullites importunes • ont ete re�us en matinee par Liszt puis sont repartis, laissant un petit groupe de veritables amis et connaisseurs. • Et Kriehuber, dans son illus­ tration, a saisi avec une sensibilite poeique un de ces charmants moments musicaux chez Liszt, et, avec sa ma!rise prouvee et reconnue, l'a execute avec !es nuances !es plus delicates. • On ignore ce que joue Liszt ; Wiest pense qu'il improvise sur une elegie qu'Ernst a juste ini d'interpreter. Les itres des parti­ tions (ermees), sur le piano, sont : • Sonate (As dur) von Beethoven 26. Werk • (Sonate en la bemol, op. 26) et « Ungarische Melodien von . Liszt » (• Melodies hongroises de F. Liszt ») . Wiest decrit la representaion de Berlioz comme suit : • Hector Ber­ lioz, avec sa physionomie d'aigle, accusee, imperi­ euse, se tient debout ace a Liszt. II para!t presque stupeait de se trouver en presence de quelqu'un de plus ormidable encore que lui. Comme le regard critique de ce savant musicien semble chercher a sonder !es ibres !es plus delicates de l'ere de Liszt ! • (Texte integral dans l'Appendice). Le premier portrait de groupe de Kriehuber est alors res recent, et le succes du deuxieme, qui nous occupe ici, le conduit a en realiser d'autres du meme type . La presente lithographie s'inspire d'un tableau de Josef Danhauser, Liszt spielt, ou Erinnerung an Liszt (Stitung PreuSischer Kulturbesiz, Berlin), commande du ac­ teur de pianos Conrad Graf en 1840. Dans ce dernier, Dumas, George Sand, Hugo, Paganini, Rossini et Marie d'Agoult sont rassembles autour de Liszt jouant (comme ici) sur un piano Graf. Auparavant, Kriehuber a realise des portraits indivi­ duels de toutes !es personnes representees dans la presente lithographie : Berlioz (1845 ; voir N° 27), Czerny (1828, 1833, 1845), Ernst (1840), Liszt (1833 (trois ois), 1839) et lui-meme (1842). Une aure litho­ graphie individuelle d'Ernst suivra en juin 1846.

Celte euvre porte le numero 1303 dans le catalogue des lithographies de Kriehuber (Wolfgang von Wurzbach, Joseph Kriehuber und die Wie­ ner Gesellschaft seiner Zeit. Katalog der Portratlithographen Kriehubers mit ausfuhrlichen Angaben uber die von ihm dar­ gestellten Pesonen . In vier Banden (2' edition, Vienne, 1955), vol. I. p. 263 ; dans la premiere ediion, ii s'agit de la lithographie n° 1205). Commentaire

p. 220, reproduit en page 133, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur.

N° 3 1

D E S S I N ANONYME

Date 1846

ou apres.

Inconnu .

Premiere reproduction Jullien (1888), enre Ies pages 178 et 179, noir et blanc (partiellement) . Pas de

Artiste

reproducion anterieure en couleur. t (Livre d'or, p. 219, n° 68 ; Prod'homme, p. 485, 1846 ; Barzun, vol. II, p. 405.)

Description

·

Fusain et crayon, avec rehauts de blanc, sur papier : feuille env. 2,0 x env. 22,0 ; sujet env. 20 x env. 16,5 cm. Legende en haut a droite : • Berlioz •, en haut a gauche : • a 7 h [ ] •, en bas, au milieu : • musique du diable, musique diabolique •. . . .

Le N' 28 est representi en entier en pages 1 10-1 1 1 . I est epo­ duit intigralement sur une seule page en page 346.

N°5 29 & 30 Date

D E S S I N S ANO NYM E S

Apres octobre 1846.

Artiste

Inconnu.

Description 30,2 x 21,1 ; (N° 30) .

Dessins au crayon sur papier : feuille sujets 6,0 x 7,5 (N° 29), 11,0 x 8,6 cm

Loclisation Bibliotheque Musique, 016469.

nationale de France, Paris,

Ces deux caricatures se trouvent sur une page vierge (p. 60) de la partie de premiere flute du materiel d'orchestre manuscrit original de La Damna­ tion de Faust. Berlioz a date l'achevement de sa pari­ ion du 19 octobre 1846. La premiere execuion a eu lieu le 6 decembre 1846 a l'Opera-Comique, a Paris. Elle a ete suivie d'une seule aure execution, au meme endroit, le 20 decembre . Tres probablement, ces deux dessins ont ete realises pendant !es repetitions en novembre. Histoire

Commentaire Le dessin de la tete donne a Berlioz un air assez reveche, tandis que, dans la seconde carica­ ture, !'ariste se moque de sa a:on de diriger, l'asseyant sur un cheval a bascule, coife d'un chapeau en papier et vetu d'une grande cape, menant ses troupes au combat avec un baton de marechal brandi comme le rouleau de papier a musique d'un chef d'orchestre a l'ancienne.

Locisation Havard University, Houghton Library, Theatre Collecion, Cambridge, MA. Provenance : Lisa Cox Music, Exeter (voir ci-dessous). Histoire

Aucun detail connu.

Commentaire Sur cete caricature, le Diable (recon­ naissable a ses longs ongles, a son oreille gauche pointue et a ses comes, cachees par !es cheveux) se dissimule derriere un masque portant !es traits carac­ teristiques de Berlioz. Les inscriptions sur le livre ou la partiion - • LE S FRANCS JUGES •, • CANTATE DIABOLIQUE •, • B EVENUTO CE LLINI • et • SYMPHONIE FANTASTIQUE • - confiment que le visage est cense etre celui de Berlioz. Trois euvres seulement portent leur ire exact : la Grande Ouvertue des rans-]uges, la Snphonie fantastique et Benvenuto Cellini, respecivement crees en 1828, 1830 et 1838. La quarieme, • CATATE DIABOLIQUE •, a peu de chances de se rapporter a l'une des cantates ecrites par Berlioz pour le prix de Rome, chaque annee de 1827 a 1830, celles-ci n' ayant rien de « diabo­ lique •. Elle pourrait eventuellement aire reerence aux Huit Scenes de Faust, publiees et creees (sous orme d'extraits seulement) en 1829, mais rapidement reti­ rees par Berlioz (et totalement oubliees en 1838, date de Cellini) ; celte succession de scenes lachement reliees entre elles tient cependant plus de la musique de scene que de la cantate. La reference est done sans doute a La Damnation de Faust, OU le diable, sous le nom de Mephistopheles, joue un role essentiel ; la datation de ce porrait se base sur la creaion, le 6 decembre 1846. Premiere reproduction Lisa Cox Music, catalogue de musique n° 40 (Exeter, 2001), entree 99, noir et blanc.

Pas de reproduction anterieure en couleur.

Fran:ois Lesure (ed.), Biblio­ theque nationale. Hedor Berlioz (Paris, 1969), n° 102,

Premiere reproduction

37

N° 3 2 Date

D E S S I N ANONYME

1846 ou apres. Inconnu.

Artiste

Description

Crayon sur papier : dimensions incon­

nues. Localisation Inconnue. Provenance : collection Paul J. Ploix, Paris. I:illustration donnee ici provient d'une reproducion recente . Localisation : Lauros­ Giraudon, Paris.

Cette caricature de Berlioz en Mephistophe­ les a ete publiee pour la premiere fois en 1972 dans une encydopedie ran�aise (voir • Premiere reproduc­ tion • ci-dessous). Histoire

Commentare Les cheveux coies a la diable et !es oreilles pointues suggerent que cette caricature pour­ rait avoir ete inspiree par La Damnation de Faust dont la creation, le 6 decembre 1846, sert de base a la data­ tion de ce dessin. remiere reproduction Laousse, La Grande Enyclopedie,

[tome III, p. 1649.

N° 3 3 Date

Australie-bouddhisme]

(Paris,

1972),

G RAVURE S U R B O I S A N O N Y M E

17-18 fevrier 184Z

rtiste

Inconnu.

Gravure sur bois : feuille 35,6 x 24,5 ; illustration 5,5 x 6,6 cm. Publicaion : Le Charivari, 16' annee, n° 48/49 (Paris, 17-18 fevrier 1847), p. [2] .

Descripion

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FOL-LC2-1328.

Le 14 fevrier 184, Berlioz se met en route pour la Russie, ou ii donne neuf concerts . A la in juin, apres deux concerts supplementaires, l'un a Riga, l' autre a Berlin, ii revient a Paris. Dans le numero double du 17-18 fevrier, Le Charivari decrit le depart de Berlioz comme suit : • DEPART DE LA SYMPHONIE. C'ETAIT hier : une grosse caisse attelee de quatre chevaux stationnait a l'entree de la rue Blanche. M. Berlioz y est entre. Le postilion a ait daquer son fouet, et bientot une musi­ que guerriere s'est fait entendre . Les quatre chevaux Histoire

38

etaient ferres avec des cymbales. Ils battaient des symphonies en courant. Au bout d'un quart d'heure, on n' entendait plus rien. Grosse caisse, postilions, chevaux, tout avait disparu dans la direction de la barriere du Trone. Si vous me demandez ou M. Berlioz allait ainsi en grosse caisse attelee de qua­ tre chevaux, je vous repondrai : M. Berlioz se dirige vers la Russie. La temperature de nos climats interme­ diaires ne vas pas a sa musique. Elle ne se porte bien que dans !es pays a trente degres au-dessous de zero, dans la zone des renards bleus. Le mouvement per­ petuel d'oscillation que decrit la tete de M. Berlioz suit pour trahir son origine hyperboreenne. : ete, on etait oblige, a chaque in[s]tant, de lui verser des seaux de glace sur la nuque. Deja on sentait !'ours blanc dans ses symphonies. M. Berlioz ne pouvait s'acdi­ mater en France. II l'avait deja plusieurs fois essaye vainement. II n' avait pas ete plus heureux dans ses tentaives en Allemagne. Quoique sensiblement plus roide que la France, !es vents tiedes et parfumes de !'Halie penetrent quelquefois jusqu' a !'Allemagne a travers !es montagnes du Tyrol. Cela suisait pour empecher la naturalisation de M. Berlioz. Plus ii re­ montera vers le Nord, plus ii a de chances de trouver un climat propice. C'est au Kamschatka qu'il inira par atteindre son plus beau developpement. Ces peu­ plades sont extremement riandes de melodies . M. Berlioz est bien sur d'y donner des concerts ruc­ tueux. Por [sic] exemple, !es dilettanti paieront leur entree en dents de morse et en huile de poisson. Je suis etonne que M. Berlioz n'ait point songe d'abord a la Suede. II y a du barde et du scalde en lui. C'eut ete un admirable maitre de chapelle pour Thor, le dieu du bruit. II est vrai que le dieu Thor a ete oblige, par suite des malheurs de la mythologie scandinave, de reformer sa maison et de renvoyer ses musiciens. Ce n' est point, comme quelques personnes pour­ raient le croire, une simple toumee d'agrement que M. Berlioz va faire en Russie. II compte s'y ixer pour jamais. II y vivra de !'execution de quelques concerts monstres et de !'exhibition de la puce melomane, qui igure avec tant de bonheur dans sa demiere sym­ phonie. Pour Ia mettre a l'abri des rigueurs du dimat, M. Berlioz Jui a fait aire un manteau fourre, un bon­ net fourre et des bottes fourrees. Elle voyagera avec lui dans la grosse caisse. Pourvu qu'attires par l'odeur de la chair raiche, !es loups de M. Horace Vernet n' aillent pas le devorer ! On construit en ce moment a Saint-Petersbourg une salle de concert entierement batie avec des blocs de glace, comme le fameux palais de Catherine . Les banes, !es chaises, !es pupitres, !es instruments eux memes seront de glace. On ne dit pas en quoi seront !es musiciens. C'est dans cette salle qu' aura lieu le premier concert instrumental, vocal et pyramidal de M. Hector Berlioz. Les corps de musique de tous !es regimens de la garde et de

la ligne sont retenus, par cette solennite. Ce sera un beau triomphe pour Berliozkoff. • (p. [ 1 -2 ] ) .

Commentaire La • puce • est probablement une allu­ sion a la • Chanson de la puce • de Mephistopheles dans La Damnation de Faust, donnee un peu plus de deux mois auparavant a l'Opera-Comique, le 6 decembre 1846. Les • loups de M. Horace Vernet • font reference a son tableau Mazeppa aux loups (1826), aujourd'hui au musee Calvet, a Avignon, qui represente Mazeppa nu, attache sur un cheval blanc et poursuivi par des loups afames. Le caricaturiste n' a visiblement pas cherche a repre­ senter !es traits de Berlioz vec exactiude. Premiere

reproduction

Jullien (1888), p. 200.

t (Prod'homme, p. 485, 184.)

N° 34

TABLEAU DE C O URBET

euvres incluant 133 tableaux, 3 dessins et 2 sculpu­ res . Farouchement independant, ii refuse la Legion d'honneur en 1870. Pendant le siege de Paris, ii est charge de la securite du Louvre (apres quoi ii se batra du cote de la Commune) et se voit reprocher Ia des­ trucion de la colonne Vendome, qui Jui vaut une amende et six mois d'emprisonnement. Libere en 182, ii est declare inancierement responsable de la restauration de Ia colonne en 1873 ; lorsque ses biens sont conisques, ii fuit en Suisse. La vente de ses pos­ sessions commence le 26 novembre 1877 a Paris. II meurt un mois plus tard. Huile sur toile : 60,5 x 50 cm. Signee, en bas a gauche : • G. • (La signature etait probablement ecrite au long a une certaine epoque, comme sur le N° 35, mais Ia trace en est desormais a peine visible.) [Fernier, n° 114.) Description

Locaisation Nasjonalgalleriet, Oslo, numero d'inventaire NG. M. 01289. Provenance : lred Roll (a compter du 9 decembre 1881) ; Raul Pugno (a par­ tir de 1912 au plus tard) ; Nasjonalgalleriet d'Oslo (a partir de 1919) .

Date 1848.

Jean-Desire-Gustave Courbet (1819-1877) . II arrive a Paris a la in 1839, apres avoir pris ses pre­ miers cours de dessin avec le Pere Baud a Ornans, sa ville natale, puis a Besa:on avec Charles-Antoine Flageoulot. II s'inscrit a la aculre de droit en 1841 mais parvient bientot a convaincre son pere de sa vocation artistique. Ses tableaux sont d' abord refuses par le Salon, en 1842, mais ii reussit a faire accepter son Autoportrait au hien en 1844 et paricipe ensuite regulierement au Salon jusqu'en 1870. En 1849, ii remporte une medaille d' or pour Une apres-dlnee i Onans, puis un an plus tard provoque un scandale avec Un entemment i Onans. a selecion d' euvres choisies pour le representer a !'Exposition universelle de 1855 ne Jui convenant pas, ii se reire et organise sa propre exposiion d'une quarantaine de toiles et de dessins, dont L'Atelier du peinte, sous-titre « Allegorie reelle . et accompagne d'un manifeste realiste. Jusqu'a Ia in du Second Empire, ii est considere avec suspicion par !es autorites qui I' accusent d' entretenir des opinions socialistes (en raison de sa sympathie pour !es idees de Proudhon, qui !'admire). Parmi ses contemporains, Delacroix est un des rares a tenir son euvre en haute esime. Coupe du debat poliique, Courbet se reire en Allemagne, ou ii retournera sou­ vent et ou ii suscite beaucoup d'interet ; le roi Louis II de Baviere Jui decerne la croix de I'ordre de Saint­ Michel. En 1867, de nouveau a !'occasion de !'Exposi­ tion universelle a Paris, et dans le meme cadre qu'en 1855, ii organise une exposition de ses propres Artiste

Histoire Ce tableau est selon toute probabilite une etude pour le portrait acheve de Berlioz (voir N° 35). Apres la vente aux encheres des euvres de Courbet entreposees dans son sudio, peu de temps avant sa mort (1" Vente Courbet, 26 novembre 1877), quel­ ques annees se passent avant que le solde soit vendu. Lors de la 2' Vente Courbet par Drouot, le 9 decem­ bre 1881, le present portrait, qui porte le numero 15, • Etude pour le portrait en buste de Hector Berlioz • , est achete par le peintre Alred Roll (pour 1 020 rancs), comme en temoigne une inscription au dos du cadre : • Ce portrait de Berlioz a ete achete par moi a la vente des euvres de Courbet -. Roll • . Le 6 juin 1902, ii est de nouveau mis en vente a Paris. En 1912, ii est en la possession du pianiste Raoul Pugno et porte le numero 21 dans le catalogue de !'exposi­ tion La Musique et la Danse, au palais de Bagatelle. II est inalement achete par Peter Sundt en 1919 pour !es Amis de Ia Galerie nationale d'Oslo.

II est tout a fait possible que !es criti­ ques de Berlioz a l'egard du portrait de Courbet (voir N° 35) aient concerne la presente esquisse plutot que le portrait acheve, qu'il n'a peut-etre jamais vu. Cette etude igure sous le numero 114 dans : Robert Fernier, La Vie et l'auve de Gustave Courbet, catalogue rai­ sonne, tome I, 181 9-1865, peintures (Lausanne et Paris, 1977), p. 70. Commentaire

Courbet-Daumier-Guys, Stock­ holm-Kopenhagen-Oslo (Oslo, 1923), n° 4, noir et blanc.

remiere reproduction

39

Pas de reproduction anterieure en couleur. i (Prod'homme, p. 485, Salon de 1850 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

N° 3 5 Date

TABLEAU DE C o u R B E T

1848

Jean-Desire-Gustave Courbet (1819-1877) ; voir N° 34.

Artiste

Huile sur toile : 61,0 x 48,5 cm. Signa­ ture en bas a gauche : « 1850 I G. Courbet. . [Fernier n° 113.] Description

Localisation Reunion des musees nationaux, musee d'Orsay, Paris, RF 2320. Provenance : Paul Chena­ vard ; en 1855, ii est dans la collection Jean-Paul Mazaroz, a Paris (selon le catalogue de I' exposition de 1882, voir ci-dessous) ; en 186, ii appartient a M. Basset, et en 1878 a M. Hecht (comme le precise le catalogue de !'exposition de la Galerie Durand-Ruel, n° 26), ainsi qu'en 1882 (retrospective organisee par Jules Castagnary aux Beaux-Arts, n° 29) ; !ors de la vente de la collection d'Henri Hecht (8 juin 1891), ii porte le numero 5 dans le catalogue et est vendu pour 4 500 rancs ; en 1912, ii est dans la collection de Joseph Reinach, qui le legue au Louvre en 1921 ; le musee le re;oit le 31 janvier 1923 ; depuis 1986, ii est conseve au musee d'Orsay.

Francis Wey, joumaliste de Franche-Comte, connaissait Berlioz, qui le presente comme • un de [ses] meilleurs amis • dans une lettre d'introducion a Stephen Heller, le 3 juin 1850 (CG III, p. 716). En 1839, Berlioz Jui donne un billet de aveur pour la premiere de Romeo et ]uliefte (Cairns, vol. II, p. 194). En 1848, Sainte-Beuve presente Wey au jeune peinre Courbet, et Wey reussit a persuader Berlioz de poser pour lui. La rencontre des deux artistes n'est cepen­ dant pas particulierement sereine . Wey raconte dans ses Memoies inedits que Courbet • avait pris la manie de chanter des chansons de sa a;on dont ii ne rimait pas !es paroles et qui, par un autre dedain, n'avaient aucun rythme. [ ] Ces inones melopees, ii s'avisa, tout en peignant, de !es brailler a Hector Berlioz. D'abord celui-ci se tint heme ; voyant qu'il n'en etait rien et que I' auteur conseillait a celui de la Symphonie de Faust !'inspiration de ces nouveautes, il le prit pour un idiot et comme ii n'entendait absolument rien a la peinture, ii se laissa convaincre par sa emme (la seconde), que le portrait ne valait rien •. (Pierre Cour­ thion, Courbet raonte par Jui-mime et par ses amis, tome second (Geneve, 1950), p. 191-193 ; extrait plus long

dans l'Appendice.) Berlioz refuse finalement le portrait ; Courbet I' ore alors a Wey qui se recuse, tout en le remerciant. Le tableau init par passer en la possession du peintre Paul Chenavard, dont Courbet fait la connaissance a I'ete 1852. Du vivant de Berlioz, ce portrait igure dans cinq expositions, dont quatre a Paris : au Salon de 18501851, sous le numero 66, et dans quatre exposiions par Courbet de ses propres euvres : au Rond-Point de I'Alma en 1855, sous le numero 38 ; a Besan;on en 1860, sous le numero 106 ; a la Galerie Martinet en 1861-1862 ; et au Rond-Point de !'Alma en 186, sous le numero 69. Courbet signait habituellement !es tableaux qu'il exposait au Salon de l'annee du Salon en question, ce qui explique la date de 1850 (de plus, le Salon de 1850, au lieu d' ouvrir en mars, avril, mai ou juin comme a l'accoutumee, ne s'est ouvert que le 3 janvier 1851). Hornis le celebre Un enterrement a Onans, huit autres tableaux de Courbet sont exposes cette annee-la, dont !es portraits de Jean Joumet, de Francis Wey, de Berlioz, et un autoportrait (L'Homme a la pipe). Le critique d'art Fran;ois Sabaier-Ungher ecrit : • De tous ses ouvrages ses portraits sont !es moins contestes [ . . . ] Voyez le portrait de M. Berlioz : toutes !es maigreurs de cette tete tres caracteristique d'ailleurs, tous !es details mesquins ont disparu : le aucon est devenu aigle. La inesse est raduite en force. Mais quelle large et simple peinture ! • (Fran;ois Sabatier-Ungher, Salon de 1851 (Paris, 1851), p. 49-50.) Ce portrait est date • 1848 • !ors de deux expositions ulterieures de Courbet, en 1855 et en 186, inormation que I' on peut avec certiude ari­ buer a Courbet lui-meme.

Histoire

. . .

40

Aussi bien !es admirateurs que !es detracteurs de Courbet reconnaissent tres vite qu'il s'agit d'un de ses meilleurs portraits. Francis Wey declare : • Ce portrait, [ . . . ] c'est le meilleur portrait de Courbet et du modele . • (Courthion, op. cit., vol. II, p. 192.) Le peintre Jacques-Emile Blanche, celebre pour son portrait de Debussy et radicalement oppose a Courbet, airme qu'il ne connait pas un seul por­ trait de Courbet dans lequel ii y ait une seule particule de vie, a !'excepion peut-etre de celui de Berlioz (cite en anglais dans : Barzun, vol. II, en regard de la page 38, en legende de la reproduction noir et blanc). Un conservateur adjoint du Louvre ait l'eloge du portrait legue par Reinach : « Non seulement, c' est la meilleure image que nous ayons de Berlioz, mais c' est un des plus beaux portraits d'un grand artiste par un grand peintre que nous ait laisse le XIX' siecle. • (Paul Jamot, • Courbet portraitiste de Berlioz », dans : Bulle­ tin des musees ranfais, 1921.) Robert Fernier, editeur du catalogue de I' euvre de Courbet, en parle comme de • l'un des meilleurs portraits de Courbet •. (La Vie et I'euvre de Gustave Courbet, catalogue raisonne, tome I, Commentaire

peintures (Lausanne et Paris, 1977), p. 70, 113.) On a done d'autant plus de ma! a compren­ dre que le critique d'art Le Sar Peladan puisse airmer que Berlioz y ressemble a • un noye de quinze jours ». (Pierre Courthion, Courbet aconte par lui-mime et par ses amis, tome second (Geneve, 1950), p. 272.)

BN I MUS » ; tout en haut a droite, timbre circulaire (rouge) de la Bibliotheque du Conservatoire. Locali­ sation : Bibliotheque nationale de France, Paris, Mu­ sique, Est, Berlioz 008.

W. J. Turner, Berlioz. he Man and his Work (Londres, 1934), ronispice, noir et blanc. CIBA-Symposium, Band XV, Heft 3 (Wehr, 1967), p. 103 couleur. t (Livre d'or, p. 119, n° 15 ; Prod'homme, p. 485, Salon de 1850 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

N° 3 6

181 9-1865,



Premiere reproduction

«

Date

G RAVURE S U R B O I S A N O NYME

1850

Artiste

Inconnu.

Description

Aucun detail connu.

Derives

(1) Achille-Isidore Gilbert. Gravure : feuille 38,0 x 26,7 ; planche 1,8 x 13,0 ; sujet 15,0 x 11,7 cm. En bas a gauche : • G. Courbet pinx. •, a droite : • A. Gilbert sculp. •, au milieu : • HECTOR B E RLIOZ I (Collec­ tion de M'. Henri Hecht.) » ; au-dessous, en bas a gauche : • Gazette des Beaux-Arts. •, en bas a droite : « Imp. A. Salmon. • Localisaion : Bibliotheque muni­ cipale, Grenoble, Pd 43 Berlioz 18bi'. Reproduction : Gazette des Beaux-Arts, 20• annee, 2• periode, tome XVIII• (Paris, 1878), en regard de la page 22. t (Prod'homme, p. 486, [Salon de 1850] .) Gilbert (1828-1899), graveur et illustrateur, est l'eleve de Couture et de Belloc et expose au Salon entre 1851 et 1894, ainsi qu'a la Royal Academy de Londres a partir de 187. Cete illustraion accompagne la deuxieme livraison d'un aricle de Paul Mantz : • Gustave Courbet •, pages [17]-30 de ce numero de la Gazette des Beaux-Arts. (n) Achille-Isidore Gilbert. Gravure : feuille 30,5 x 21,9 ; planche 1,8 x 13,0 ; sujet 15,0 x 11,7 cm. Signee sur la planche : • A. Gilbert d'apres G. Courbet •. Localisation : Bibliotheque municipale, Grenoble, Pd 43 Berlioz 18. Reproduction : Jullien (1888), en regard de la page 326. Cette graure, dont !es inscriptions diferent de celles du N° 35(1), a ete preparee pour la biographie de Ber­ lioz par Jullien. (m) Louis Dujardin. Heliogravure : feuille 29,0 x 19,8 ; sujet 14,1 x 11,0 cm. En bas a gauche : • G. Courbet pinx. •, au milieu : • Imp. Eudes. •, a droite : • Heliog. Dujardin. • ; au-dessous, au milieu : • HECTOR BE RLIOZ » ; plus bas, au milieu : • E. Pion, Nourrit & Ci•. Edit. • Localisation : Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. Autre exemplaire (epreuve avant lettres). Localisa­ ion : Bibliotheque nationale de France (collecion Macnut), Paris. (Iv) Gravure anonyme : feuille 28,6 x 20,2 ; sujet 1,2 x 14,0 cm. Au-dessus : « G. Courbet •, en bas, au milieu : • Imp. Georges Peit Paris. •, au-dessous : • Porrait de Berlioz ». Plus bas, imbre ovale (rouge)

Localisation Inconnue. Exemplaire reproduit ici (voir • Histoire • ci-dessous) : (a) Gravure sur bois : feuille env. 16 x env. 13 ; sujet 11,7 x 10,5 cm. Legende au­ dessous : • 'ORCHESTRE DE B E RLIOZ. 1850. • En bas a droite, cachet circulaire (noir) de la Bibliotheque de Grenoble. Un extrait d'une liste de noms impri­ mee (commen:ant par T, V et ) occupe tout le verso. Localisaion : Bibliotheque municipale, Grenoble, V. 9411 (2).

(b) Gravure sur bois : feuille 12,6 x 11,6 ; sujet 11,7 x 10,5 cm. Legende au­ dessous, a la main : « Berlioz I 'homme orchestre ». Le verso n'est pas imprime mais porte des annota­ tions au crayon : « Une des 2 epreuves I du clicheur I Rey [?J I Berlioz I 'Homme-orchesre. • Localisation : Bibliotheque municipale, Grenoble, V. 9411 (8).

Autre exemplaire

Aucun des deux exemplaires menionnes ci­ dessus n'est !'original. Vers 189, Paul Guillemin publie un ouvrage sur des celebrites originaires du Dauphine. Une afiche conservee a la Bibliotheque municipale de Grenoble (Pd. 9 Berlioz (2)), et impri­ mee par • GRENOB LE, IMPRIMERIE JOSEPH BA­ RATIE R •, annonce le livre comme suit : • LE I Dau­ phine et !es Dauphinois I DANS I A CHARGE T A CARICATURE I Par PAUL GUILLE MIN I [suit la presente caricature legendee au-dessous : • B E R­ LIOZ •, et le texte suivant, imprime deux fois a l'iden­ tique, a gauche et a droite de Berlioz :] I Un fort volume grand in-4° I ORNE D'UN GND NOM­ B RE I DE I Dessins et de Planches I [et, imprime une seule fois, au-dessous du mot • B E RLIOZ •:] LES PRE MIERES LIVRAIS ONS S ONT EN VETE •. Un exemplaire du livre annonce ici est conserve a la Bibliotheque municipale de Grenoble (Vt. 801). Le N° 36(a) a ete decoupe dans la page [30] de ce livre (Vt. 801), et le N° 36(b) a probablement ete decoupe dans l'aiche (Pd . 9 Berlioz (2)). Cette caricaure est ensuite mentionnee, apres 1897 environ, dans : Prod'homme, Hedor Berlioz (1803 Histoire

41

1869). Sa vie et ses euvres (Paris, 1904), p. 485 M. Berlioz, l'homme-orchestre, caricature » .

:

«

1850.

Commentaire Le personnage de [' • homme­ orchestre • etait deja apparu lans !es premieres edi­ ions du Charivari, lans !es annees 1830. D'autres compositeurs, tel Rossini, ont ete frequemment cari­ catures comme des musiciens surtout tres bruyants. Premiere reproduction Paul Guillemin, Le Dauphine et les Dauphinois dans la chage et la caricature (Grenoble, [vers 1897]), p. [30] . Silex, n° 17 : Hector Berlioz (Greno­ ble, 1980), p. 9; noir et blanc. t (Prod'homme, p. 485, 1850.)

N° 3 7 G RAVURE SUR B O I S D E D U M O NT D 1 APRE S D o R t Date

2 2 juin 1850.

Paul-Gustave-Louis-Christophe Dore (18321883), dessinateur, peintre et sculpteur. II dessine ses premieres caricatures des l'enfance. En 184; ii part pour Paris et, la meme annee, produit son album Les Travax d'Hecule, publie par Aubert. II expose aussi des tableaux au Salon de 1850 a 1882, meme s'il est plus connu pour ses illustrations de livres, qui repre­ senteraient plus de 100 000 gravures sur bois. Parmi !es auteurs dont ii a illustre [' euvre igurent Rabelais, Balzac, Dante, Perrault, Cervantes, Milton, La Fontaine et l'Arioste, ainsi que la Bible. De 1848 a 1858, ii collabore aussi au Jounal pour rire (devenu Le Jounal amusant a parir de 1856) (voir N° 51), puis au Jounal pour tous de Jules Simon, onde en 1855. En 1868, ii ouvre une Dore Gallery a Londres, devenant des !ors plus celebre en Angleterre qu'en France. En 1879, ii est ait oicier de la Legion d'honneur. Louis-Paul-Pierre Dumont (ne en 1822), peintre pay­ sagiste, graveur sur bois. II travaille notamment pour Le Magasin pittoresque, L'Illustration et L'Unives illustre. II collabore souvent avec Dore.

En 1850 est fondee la Grande Societe phil­ harmonique de Paris . Berlioz est au depart responsa­ ble de cet orchestre de 110 musiciens, et Pierre Dietsch des 90 chanteurs du cheur. Les quatre pre­ miers concerts se deroulent !es 19 fevrier, 19 mars, 30 mars et 23 avril a la salle Sainte-Cecile, 49bis rue de la chaussee d'Antin, et, bien qu'ils ne soient pas une totale reussite sur le plan inancier, permettent a Ber­ lioz de donner des concerts reguliers. Apres l'efondrement d'un pont a Angers, cause par une troupe de soldats le traversant au pas cadence, qui fait deux cents morts, la Grande Messe des morts de Berlioz est donnee !ors d'un concert special a Saint­ Eustache, le 3 mai 1850. Le choix du programme est a ['origine d'une dispute avec Dietsch, qui quitte alors la Societe. Pres de deux mois plus tard, le 22 juin, Ia presente caricaure parait dans Le Jounal pour rire. La Societe philharmonique ne survivra qu'une saison, donnant sept concerts sous la direction de Berlioz (d'octobre 1850 a avril 1851), et un demier concert, dirige par Ernest Reyer en ['absence de Berlioz, le 24 juin 1851. Histoire

istes

Gravure sur bois : feuille 62,0 x 43,3 ; illustration 20,5 x 16,5 cm. lntitulee : • Dessin de Gustave Dore, I Grave par DUMOT. • ; signature dans ['illustration, en bas a gauche : • Gv• Dore 1850 • ; legende au-dessous : • Un concert de la Societe philharmonique au Jardin-d'Hiver. • En des­ sous, a droite, cachet circulaire (noir) de la Bibliothe­ que de Grenoble. Publication : Le Jounal pour rire, [3• annee], n° 125 (Paris, 22 juin 1850), p. [3] . Description

Bibliotheque municipale, Grenoble, Hd.601 Berlioz 8.

Locaisation

42

Commentaire Bien que Berlioz soit ici represente avec la baguette dans la main gauche, ii etait en ait droitier, comme le montrent d' autres portraits (N° 104, par exemple).

Jullien (1888), p. 213 [regrave par la « SAP », voir N° 17] . t (Livre d'or, p. 219, n° 82 ; Prod'homme, p. 486, 1850 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

remiere reproduction

N° 38 Date

LITH O G RA P H I E DE BAUG N I E T

Entre le 10 mai et le 28 juillet 1851.

Charles Baugniet (1814-1886), dessinateur et lithographe, a ait ses etudes a l'Academie de Bruxel­ les, sa ville natale ; c'est un eleve de Joseph Paelinck. II se fait connaitre en 1835 par une serie de portraits de deputes puis, en 1836, par trente porraits d'artis­ tes contemporains. En 1841, ii s'installe a Londres et commence une serie de lithographies de personnali­ tes de I' epoque. Au debut des annees 1860, ii part pour la France, ou ii se toume vers la· peinture. Ber­ lioz semble l'avoir assez bien connu. Une seule letre lui etant adressee, datee du 22 juin 1854, a survecu, dans laquelle le compositeur prie M. et Mm• Baugniet de donner a ses amis, le violoniste Joseph-Lambert Massart et sa femme, la pianiste Louise-Aglae Mas­ sart, une lettre d'introduction dans la societe musicale londonienne (CG IV, p. 549). Artiste

(a) Lithographie : feuille 38,3 x 30,3 ; sujet 21,7 x 18, l cm. Signature dans l'illusration, a droite : « 1851 I Baugniet I Landres » ; en bas, fac­ simile de la signature autographe « Hector Berlioz ». Au-dessous, a droite, dedicace autographe (en partie en anglais) de Berlioz a John Ella, sous forme d'une citation musicale de • Adieu, Bessy •, huitieme des Neuf melodies, adaptee aux paroles : • Fare - well Ella Farewell I We may meet again I au bal de la prefecture I a Paris I H. Berlioz ». Description

Description Lithographie : feuille 33,2 x 24, 1 ; sujet 22,3 x 18,4 cm. Signature dans l'illusraion, a droite : « 1851 I Baugniet I Landres » ; en dessous, fac-simile de la signature autographe : « Hector Berlioz • ; dans ]'illustration, en bas a gauche : • LITH. GUI LLET, A PARIS . •. Au-dessous de la signature, au milieu : • a Paris, chez RICHAULT, Boulevart Poissonniere, 26, au I"'. • Frontispice de la partition d'orchestre de La Damnation de Faust (Hopkinson 54 A, [1854)).

Bibliotheque naionale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Localisation

(a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris.

Locisation

(b) comme (a), sauf : feuille 33, 5 x 24,8 cm . Au-dessous, a gauche, dedicace auto­ graphe de Berlioz : « a Mr Paul d'Ivry I H. Berlioz ». Localisation : inconnue. Provenance : J & J Lubrano, Great Barrington, MA, catalogue 38 (1991), n° 21, reproduit sur la premiere page de couverture.

Autre exemplaire

Le 1•r mai 1851, !'Exposition universelle de Landres (Great Exhibition) s'ouvre au Crystal Palace. Berlioz y est membre du jury dans le domaine des instruments de musique. II quitte Paris le soir du 9 mai et y revient le 28 juillet. Durant son sejour lon­ donien, ii consacre une grande partie de son temps aux jurys mais accepte aussi toutes sortes d'invita­ tions et satisfait de nombreuses obligations mondai­ nes, se promene dans Landres, et, le 8 juin, assiste a un concert de bienfaisance a Saint-Paul, ou il est sidere par un cheur de plus de 6 000 enfants. C' est au cours de ce sejour, son deuxieme a Landres, que Baugniet, deja res connu a l'epoque, realise la pre­ sente lithographie. Le ait qu' elle ait ete uilisee en rontispice de la parition de 1854 de La Damnation de Faust (N° 38A) incite a penser que Berlioz etait satisfait de ce porrait. En 1853, Baugniet realise une autre lithographie de Berlioz (voir N° 43). Histoire

Adolphe Jullien, Hedor Berlioz. La Vie et les ombats. Les euvres (Paris, 1882), ronispice, noir et blanc. Jullien (1888), p. 209 (reproduction de meilleure qualite), noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Livre d'or, p. 118, n° 8 ; Prod'homme, p. 486, 1851 ; Barzun, vol. II, p. 403.)

Premiere reproduction

Commentire lei, a la diference du N° 38, le nom du lithographe est indique. Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure .

N° 3 9 Date

G RAVURE S U R B O I S D E NADAR

18 septembre 1852.

rtiste Felix Tournachon, dit Nadar (1820-1910), journaliste, caricaturiste, photographe et aeronaute. Apres avoir abandonne ses etudes de medecine a Lyon et a Paris (1837-1838), Nadar mene une vie de boheme. En 1846, en marge de ses obligaions jour­ nalisiques, ii se lance dans la caricature et contribue a diferentes publications, notamment celles de Charles Philipon : Le Jounal pour rie (devenu par la suite Le Jounal amusant) et Le Charivari. Suite a I' echec inancier de son Pantheon Nadar (voir N° 61), ii apprend la pho­ tographie aupres de Camille d'Arnaud (voir N° 52), comme son rere cadet Adrien Tournachon avant Jui. Apres une querelle au printemps 1855, ii met in a sa collaboration avec son rere et revendique avec succes le droit au nom de • Nadar •, qui n' etait au depart qu'un surnom. De 1854 a 1860, ii a un studio au 113 de la rue Saint-Lazare, puis, de 1861 a 1870, au 35 du boulevard des Capucines. Apres son demenagement, Nadar ne travaille plus que rarement comme photo­ graphe et, apres la guerre ranco-allemande et la Commune en 1871, son dernier sudio, au 51 de la rue d'Anjou, ne tarde pas a passer a son ils Paul, qui en prend oiciellement la direction en 1895.

Gravure sur bois : feuille 43,1 x 30,0 ; planche ,4 x 25,0 ; representaion de Berlioz ,4 x 3,0 cm. Au-dessus, intitulee (en haut de la page) : • LATERNE MAGIQUE DES ATEURS, JOURNALISTE S, PEINTRES, MUSICIENS, ETC., par NADAR. • ; (au-dessus de la seconde planche) • Ofenbach. Fromental-Halevy. Maillart. Berlioz. Philippe Jourdan. ». Signee (sur le violoncelle Description

N° 3 8A LITH O G RA P H I E DE G U I LLET D 1 APRE S B A u G N I E T Date

Entre le 28 juillet 1851 et 1854.

Charles Baugniet (1814-1886) ; voir N° 38. On ne sait rien du lithographe Guillet.

Artistes

43

d'Offenbach) • Nadar ». Au-dessous, 14 lignes de texte. Publication : Le Jounal pour rie, [5' annee], n° 51 (Paris, 18 septembre 1852), p. 6.

N° 40

British Library Newspaper Library, Colindale, F.11.

rtiste

Locisation

En 184, Leo Lespes, redacteur en chef du Jounal du Dimanche, fonde en octobre 1846, com­ mande a Nadar 100 portraits d'ecrivains, accompa­ nes chacun d'une breve notice biographique. Dans ce qui allait s'averer etre !es trois demieres editions du journal, !es 8, 15 et 22 aout 184, ii en parait en fait une soixantaine, sous le titre : • Galerie des gens de lettres •, graves par Diolot d' apres !es dessins de Nadar. Celui-ci a enre-temps realise plusieurs carica­ tures d'hommes politiques du nouveau regime pour l'Almanach republicain pour 1849, et ii entame par ailleurs une collaboration avec Le Jounal pour rire, fonde par Charles Philipon le 5 fevrier 1848. Sa premiere caricature y parait le 26 mai 1849 ; represen­ tant un groupe d'une soixantaine de personnes, elle annonce le celebre Pantheon Nadar de 1854 et 1858 (voir N° 61). Apres le coup d'Etat du 2 decembre 1851, !es carica­ tures poliiques sont temporairement interdites. Nadar se toume done vers la representation d' aristes celebres. Pour cela, ii revise certaines des caricatures de la • Galerie des gens de lettres • de 184. Une pre­ miere livraison de la • Lanteme magique • parait le 24 janvier 1852, suivie de onze aures, la demiere da­ tant du 13 novembre 1852. (Une livraison supplemen­ taire - cinq caricatures de pianistes et six de peinres et sculpteurs - est publiee, sans legende, dans Le Petit Jounal pour rire, 1° , p. 7 ; cette publication, derivee du Jounal pour rire, n'a existe que pendant l'annee 1856.) Chaque livraison comprend de deux a huit planches depeignant chacune cinq ou six personnes, accompa­ gnees de notices biographiques. Pour celles-ci, Nadar se renseigne directement aupres des interesses, ou aupres de leurs connaissances. Au total, 310 caricau­ res sont publiees. Celle de Berlioz parait le 18 septem­ bre 1852 dans Le Jounal pour rie. Le texte qui l'accompa­ gne est reproduit dans I'Appendice. Histoire

Commentaire En dehors du peinre anonyme d'une aquarelle (voir N° 40), Nadar semble etre le seul artiste a avoir represente Berlioz en chapeau haut­ de-forme - et qui plus est, par deux fois (ici et dans le N° 51).

Jullien (1888) p. 215, detail (representaion de Berlioz seulement). Marie-Claire Beltrando-Patier, Histoie de la musique (Paris, 1982), [cahier d'illustrations non paine], (integralite du groupe). t (Prod'homme, p. 486, 1854.)

Premiere reproduction

44

Date

D E S S I N ANONYME

Inconnue . Inconnu .

Description Encre sur papier : (mesures prises dans le cadre) feuille 19,3 x 22,8 ; sujet 18,2 x 1,4 cm. Locisation

Collection Fabius reres, Paris.

Aucun detail connu. Ce dessin a ete decrit pour la premiere ois dans : Fram;ois Lesure (ed.), Bibliotheque nationale. Hedor Berlioz (Paris, 1969), p. 50, n° 86 (non reproduit).

Histoire

Commentaire Bien que l'homme represente ici ait son chapeau incline sur I' eil de maniere assez desin­ volte - ce qui est inhabituel chez Berlioz, habituelle­ ment conservateur dans son apparence -, aussi bien la chevelure exuberante que le proil concordent avec !es autres portraits de la meme epoque. Deux carica­ tures de Nadar montrent aussi Berlioz portant un haut-de-forme (cf. N05 39 et 51). Preiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

N° 41

R E L I E F o' ADAM - S A L O M O N

Date 1852 Artiste Antoine-Samuel Adam-Salomon (18181881), sculpteur et photographe. Eleve de Vercelli,

Adam-Salomon expose pour la premiere fois en 1844, sous le pseudonyme d' • Adama • . Parmi ses sculptures !es plus connues igurent des bustes de Victor Cousin, d'Odilon Barrot et de Philippe de La Renaudiere, ainsi que son medaillon d'Alphonse de Lamartine. II etudie la photographie en 1858 a Munich avec Franz Hanfstaengl, qui lui apprend a retoucher non seulement !es epreuves mais aussi !es negatifs (comme le raconte Nadar, voir Appendice). En 1859, ii ouvre son premier studio a Paris, rue de La Rochefoucauld, puis son second en 1865, rue de la Faisanderie. II est decore de la Legion . d'honneur en 1870. Comme son professeur Hanfstaengl, mais a la diference de Nadar dans ses premiers portraits et de Carjat dans tous ses portraits, ii ait grand usage de colonnes, de drapes artistiques et de costumes somp­ ueux, ainsi que d' objets allegoriques, pour evoquer I' atmosphere des tableaux de la Renaissance ou de la periode baroque.

(a) Relief en platre : 51,0 x 40,5 cm . Signe a la base du cou : • ADAM SALOMON 1852 ». Descripion

Localisation (a) Stiftung Weimarer Klassik und Kunstsammlungen, Weimar, LP!J00449.

(b) similaire a (a), avec inscription a I' encre en bas a droite : • Esquisse oferte a

(a) Relief en platre : diametre 46,0 ; epaisseur du relief 6,0 cm. Signe sous le cou : • W.v.Hoyer f •, initule en dessous, au milieu : • HECTOR B E RLIOZ. I Weimar. November. 1852. • Description

Locaisation (a) Stitung Weimarer Klassik und Kunstsammlungen, Weimar, LPli0048.

Autre exemplaire

M'. H. Berlioz I par son admirateur et ami I Adam Salom[on] ». Localisation : collection Catherine Ver­ cier, Paris. Bien que Berlioz fasse rarement mention de ses portraits dans sa correspondance, ii parle de ce relief dans trois lettres a Liszt. Le 16 mai 1854, ii ecrit : • Je n'ai pas pu obtenir encore l'exemplaire de mon medaillon que tu m'as ait le plaisir de me demander ; Salomon Adam (!'auteur) n'est pas a Paris en ce moment et je ne sais comment, sans Jui, me procurer ce platre qu'il n'a pas encore publie. • (CG IV, p. 541.) Puis, a nouveau, le 30 mai 1854 : • J'ai u Salomon Adam. II avait envoye le moule de mon medaillon a Londres ; ii va en aire un autre et dans quelques jours ii m'apportera l'exemplaire que je Jui ai demande pour toi. • (CG IV, p. 543.) Le 28 juillet 1854, ii peut enin rapporter : • Le prince [Eugene de Sayn-]Wittgenstein en partant pour l'Allemagne a emporte pour toi le plare medaillon que je t'avais promis [ . . . ] » (CG N, p. 557). Histoire

Commentaire Un medaillon a ete realise par Wolf von Hoyer a peu pres a la meme epoque, non pas a Paris, comme celui-ci, mais a Weimar (voir N° 42). remiere reproduction Jullien (1888), p. 211, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Live d'or, p. 118, n° 9 ; Prod'homme, p. 486, 1852 ; Barzun, vol. II, p. 406.)

(b) similaire a (a) : diametre 45,0 cm, mais sans signature sous le cou. Localisa­ tion : Stiftung Weimarer Klassik und Kunstsammlun­ gen, Weimar, KPli0020. Cet exemplaire est attribue au sudio du sculpteur Ernst ietschel.

Autre exemplaire

Du 14 au 25 novembre 1852, Berlioz et Marie Recio sejournent a Weimar (voir N° 41). Le 11 decembre, l'llustrirte Zeitung, Band XIX, n° 493, p. 381, publie un compte rendu date du 23 novem­ bre, aisant l'historique de ce medaillon : • Hier, un certain nombre d' admirateurs de Berlioz se sont rassembles ain de donner un modeste temoignage de leur appreciation par le biais d'un banquet. La cele­ bration, qui rassemblait environ 80 personnes, a eu lieu dans la salle du S tadthaus, dont la decoraion vait pour piece maitresse, expose sur un tapis de leurs, un porrait en medaillon de !'invite d'honneur, superbement execute par le studio de Herr von Hoyer. » Ce medaillon est aussi mentionne six mois plus tard au cours d'un eloge d'Adolph Bernhard Marx paru dans la Neue Zeitschrit iir Musik, vol. XVI II, n° 26 (Leipzig, 24 juin 1853), p. 286 : • Les nombreux admi­ rateurs de Marx apprendront sans deplaisir que notre contemporain, le sculpteur W. v. Hoyer, a produit un medaillon de Marx similaire a celui qu'il a realise de H. Berlioz en novembre. » Histoire

Commentaire Antoine-Samuel Adam-Salomon a lui aussi sculpte un relief a peu pres a la meme epoque (voir N° 41). Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure . Date

Entre le 14 et le 22 novembre 1852.

Wolf von Hoyer (vers 1806-1873), sculpteur de Dresde installe a Rome de 1837 a 1860. Pendant ses sejours en Allemagne, ii travaille en particulier sur commande du roi Jean de Saxe pour !es chateaux de Pillniz et de Weesenstein. Une copie de sa statue Psy­ che (1842), realisee en 1851, est desormais au palais de Buckingham (ngleterre). Le chateau de Weimar renferme un buste de Bach, commande par la grande­ duchesse a Hoyer. Artiste

N° 43 Date

LITH O G RA P H I E D E B A U G N I E T

Entre le 15 mai et le 8 juillet 1853.

Artiste

Charles Baugniet (1814-1886) ; voir N° 38.

Lithographie : euille 60,8 x 8,2 ; support en papier bible 44,l x 64,0 ; lithographie 41,8 x 59,l cm. Signature dans !'illustration, en bas a Description

45

gauche : CBaugniet 1853 I London • ; legende en bas, sur le papier bible : • BAZZINI. B LUMETHAL. GOFFRIE. H. B LAG ROVE . VI EUXTEMPS. LZRUS . S. PRATTEN. JAR­ RET. F. HI LLER. BARRET. BAUMANN. LIND­ D'. S POHR. PAITNER. MO LIQUE. H. BE RLIOZ. ELLA • ; en bas a gauche : • PROOF I LOND ON, PUB LISHED BY M. & N. HANHART, 64, CHARLOTE, STRE ET, RATHBONE PLACE. • ; au milieu : • 'ANALYS E. I S OUVENIR DE 'UNION MUSICALE (9M' SAIS ON) • ; a droite : • dedie a M'. Ella, Fondateur et Directeur de cette Ins­ titution par Charles Baugniet •. «

Victoria & Albert Museum, Londres, Print Room 23781.

Localisation

En 1845, John Ella onde la Musical Union a Londres. Des concerts de musique de chambre sont donnes aux Willis's Rooms de King Street, avec des artistes eminents et devant un auditoire choisi, parmi lequel Ella inclut des personnalites etrangeres, en visite ou etablies a Londres. En souvenir de la neuvie­ me saison de 1853, Ella commande une lithographie representant quelques-uns des musiciens !es plus remarquables de l'annee. De gauche a droite, ce sont : Antonio Bazzini (violoniste), Henry Blagrove (violoniste), Charles Gorie (chef d'attaque des altos de la New Philharmonic Society), Jacob Blumenthal (professeur de piano et compositeur de salon), Henry Vieuxtemps (violoniste), Henry Lazarus (chef d'attaque des clarinettes de la N.P.S.), Robert Sidney Pratten (chef d'attaque des contrebasses de la N.P.S.), Henry Jarrett (chef d'attaque des cors et surintendant de l'orchestre de la N.P.S.), Ferdinand Hiller (pianiste), Apollon-Marie-Rose Barret (chef d'attaque des haubois de la N.P.S.), Frederic Baumann (chef d'attaque des bassons de la N.P.S.), Peter Josef von Lindpainner (chef d'orchestre), Louis Spohr (chef d' orchestre), Bernhard Molique (violoniste), Berlioz et Ella lui-meme. Histoire

Commentre Pour cette lithographie, Baugniet sem­ ble avoir dessine Berlioz d'apres nature, sans s'inspi­ rer d'aucun portrait existant.

Wilhelm Ganz, Memories of a Musidan (Londres, 1913), en regard de la page 110, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en cou­ leur. reiere reproduction

N° 44

G RAVURE SUR B O I S ANONYME

Date l e r janvier rtiste

1854.

Inconnu .

Description Gravure sur bois : feuille 39,9 x 26,9 ; illustration 11,6 x 8,5 cm. En bas, au milieu : • Hector Berlioz. • Publication : Illustrirle Zeitung, Band XXII, n° 548 (Leipzig, ler janvier 1854), p. 13 . Localisation

Mary Evans Picture Library, Londres.

Histore 'Illustrirle Zeitung, fondee par Johann Jakob Weber, para!t a Leipzig a compter du ler juillet 1843 et jusqu'en 1945. Elle prend modele sur he Illustrated London News (fonde en mai 1842 : voir N° 26B ) et sur sa cousine ran:aise L'Illustation (fondee en mars 1843 : voir N05 18, 20 et 22) , et leur emprunte sans scrupules leurs illustrations. En 1845, elle comporte en general seize pages, dont huit illustrees, et est iree a 15 000 exemplaires . Au regard des normes actuel­ les, !es critiques musicales occupent une grande place, si bien que le numero du 11 decembre 1852, n° 493, p. 380-381, rend compte en detail des repre­ sentations de Benvenuto Cellini a Weimar !es 17 et 23 novembre, du concert de Berlioz le 20 novembre (Romeo et Juliette, et !es !'• et II• Paries de La Damnation de Faust), et des celebraions en son honneur (voir N° 2). Un peu plus d'un an plus tard, le ler janvier 1854, un article general de plus de deux pages est consacre aux euvres de Berlioz. II est remarquable pour trois rai­ sons : premierement, toute une page supplementaire reproduit I'« Adieu des Bergers • de L'Enfance du Christ (p. 13) ; deuxiemement, en plus des informations biographiques habituelles, ii resume brievement !' accueil re:u par Berlioz depuis son arrivee en Alle­ magne (p. 11) ; et troisiemement, !'article est illustre par la presente gravure sur bois. Ce portrait a proba­ blement ete dessine pendant Ia huitieme tournee de Berlioz en Allemagne, qui, d'octobre a decembre 1853, !'a mene a Brunswick, Hanovre, Breme et Leip­ zig meme. Commentaire Une comparaison avec !es portraits existants de Berlioz montre que Ia presente gravure a ete preparee specia!ement pour cette publication, O U , du moins, n'est pas basee sur des sources anterieures. remiere reproduction

Le ' 43 est repesent€ en entier en pages 144-145. I est repoduit integralement sur une seule page en page 34Z

46

rieure.

Pas de reproduction ante-

N° 45 Date

P H O T O G R A P H I E DE MA Y E R FRE R E S

Mars 1854.

Leopold-Ernest Mayer (1817 - vers 1865) et son rere Louis-Frederic Mayer, qui ouvrent leur pre­ mier studio en 1841. A partir de 1850, leur entreprise commune fonctionne sous le nom • Mayer reres • au 48 de la rue Vivienne. 'une de leurs specialites est le portrait colorie. Un portrait de I' empereur Napo­ leon III, pris en mai 1853, remporte apparemment la aveur de l'interesse puisque la societe Mayer reres precise des !ors : • artiste photographe de Sa Majeste l'Empereur •, et continue a prendre de nombreux cliches de I' empereur et de sa amille. Sa clientele se recrute surtout parmi la cour, la haute bourgeoisie et !es aristes eminents, et l'entreprise a des succursales a Lyon, a Londres et a Bruxelles. Le 24 janvier 1855, Myer reres s'associe au photo­ graphe Pierre-Louis Pierson (1822-1913) qui, des 1844 au plus tard, travaille comme • daguerreoypeur », possedant un studio d' abord au 86 de la rue de Riche­ lieu, puis au 13 du boulevard des Capucines. La nou­ velle societe exerce d' abord sous le nom • Mayer re­ res & Pierson • puis, a partir de 1863, sous celui de Mayer & Pierson •, au 3 boulevard des Capucines ; elle remporte une medaille de premiere classe !ors de !'Exposition universelle de 1855. 'action en justice intentee par Myer reres et Pierson en 1862 constitue une etape importante dans l'histoire de la photogra­ phie, puisque celle-ci est des !ors oiciellement re­ connue comme un art aux termes de la loi sur le droit d'auteur de 1793 . Louis-Frederic Mayer est le premier a se retirer de I'entreprise, imite par Leopold Mayer en 1864, apres arrangement inancier avec Pierson. En 1873, Gaston Braun, ils du photographe Adolphe Braun, rejoint I' entreprise qui s' appelle des !ors Adol­ phe Braun & Ci•. Artistes

«

Photographie (epreuve contemporaine a partir du negatif en verre original, 24 x 18 cm, con­ serve a Colmar) : 23,8 x 18,0 cm.

un negaif numerate • Berlioz. 5,247 •. En fait, Berlioz n'est pas a Paris en avril 1854, puisqu'il a entame le 26 mars une tournee en Allemagne dont ii revient le 7 mai. II faut done en conclure que la photographie a du etre prise en mars 1854, probablement apres le 4 mars, c'est-a-dire apres l'enterrement de Harriet Smithson, premiere epouse de Berlioz, morte la veille. Commentaire Le procede photographique associe au nom de Louis-Jacques-Mande Daguerre a ete inro­ duit en 1839. S'il subsiste de nombreux daguerreo­ types representant d'autres artistes de la premiere moitie du XIX" siecle (par exemple, Chopin, Delacroix, Liszt et Spohr), ii n'en reste aucun de Berlioz lui­ meme. Le compositeur connaissait bien sur cette invention : dans une lettre du 6 mars 1854, par laquelle ii inorme sa seur Adele du deces d'Harriet Smithson, ii ecrit, a propos de son ils : • Et puis voila Louis si grand, ii ne ressemble plus a ce cher enant que je voyais courir par !es allees de ce jardin. II y a la son portrait au daguerreoype pris a !'age de douze ans. • (CG IV, p. 468.) Louis etant ne le 14 aout 1834, Berlioz a du l'emmener dans le studio d'un daguerreotypiste en 1846-184, si sa memoire ne le trompe pas. Le N° 45 semble etre la plus ancienne des photogra­ phies de Berlioz ayant survecu. Elle a par la suite ete reiree au format carte de visite par Mayer & Pierson (voir N°' 45A et 45B). Premiere reproduction he Musical Courier, vol. XL VII, n° 12 (en entier, n° 1225) (New York, 16 sep­ tembre 1903), p. 8, noir et blanc. Pierre Tyl, • Mayer et Pierson. 2. », dans : estige de la photographie, vol . VII (Paris, aout 1979), p. 50, noir et blanc (integralite de la plaque originale). Pas de reproduction anterieure en couleur.

Description

Negatif en verre original : musee d'Unterlinden, Colmar, n° 46 (caisse 252).

Loclisation

N° 4 5 A P H O T O G RA P H I E DE MAYE R FRERE S & P I E R S O N Date

Apres l e 27 novembre 1854 (probablement vers

1859) . Les Archives departementales du Haut­ hin, a Colmar, detiennent par chance la liste de tous !es portraits realises par Myer reres et par Pierson avant et apres leur association. En 1854, !es reres Mayer en comptent environ 6 900, et Pierson environ 4 400, soit au total quelque 11 300 negatifs. A partir de janvier 1855, une liste commune est creee qui com­ mence au n° 11350 et se termine, en 1884, au n° 75900. Sous • Avril •, dans Ia liste alphabetico­ chronologique de Mayer reres pour 1854, on trouve Histoire

rtistes

Mayer reres & Pierson ; voir N° 45.

Description Photographie (epreuve contemporaine a partir du negatif en verre, 18 x 24 cm, a Colmar). Trois images au format carte de visite : 12,6 x 1,5 cm . Localisation Negatif en verre : musee d'Unterlinden, Colmar, n° 310 (caisse 260).

47

Histoire Le 27 novembre 1854, le photographe Andre-Adolphe-Eugene Disderi depose un brevet concernant un nouveau type de photographie : sur un support en carton fort mesurant presque invaria­ blement env. 9 x env. 6 cm est collee une epreuve photographique, legerement plus petite que le support. Avec !'introducion de ce format dit • carte de visite », le portrait photographique devient inan­ cierement accessible a la grande majorite des gens . Ce resultat est obtenu grace a !'uilisaion d'un appa­ reil muni de quatre ou six objectifs, permettant de faire tenir jusqu' a huit ou douze images sur un seul et meme negatif en verre. Apres perfectionnements, cette invention rend la producion de porraits photo­ graphiques commercialement viable. Alors que le prix d'un grand portrait traditionnel, dans un studio respectable, est de I'ordre de 50 a 100 rancs, Disderi peut produire douze peits portraits ideniques pour 20 rancs . A partir de 1859, le format 9 x 6 cm devient rapidement internaional et !es prix chutent, si bien que !es gens peuvent collectionner !es photographies de personnalites celebres. Les concurrents de Disderi sont obliges de s'incliner devant la demande et d'adopter le nouveau format, s'ils ne veulent pas sombrer. Ain d'utiliser au maximum leur stock exis­ tant de negatifs grand format (24 x 18 cm), ils en tirent des photographies plus petites, au format carte de visite. C'est ce qui s'est produit ici : le portrait de Berlioz au format 24 x 18 cm (voir N° 45) a ete reduit et imprime en trois exemplaires sur un negaif en verre, permettant de realiser simultanement trois epreuves au format carte de visite. Conentare II est res probable que le present negaif en verre a ete fabrique peu de temps apres la percee du format carte de visite, en 1859. Un cliche au ormat carte de visite de cette pose, similaire au N° 45B, a ete enregistre par le depot legal sous le numero 1977 le 5 mars 1861. Premiere reproduction

rieure.

Pas de reproduction ante­

N° 4 5 B P H O TO G RAPH I E DE MAYER & PIERSON Date

E n o u apres 1863 .

istes

Mayer & Pierson ; voir N° 45.

Photographie (carte de visite) : support 10,6 x 6,2 cm ; epreuve 8,7 x 5,3 cm. Sur le support, en bas, au milieu : • MAYE R & PIERS ON, PHOT. » ; en dessous, a gauche : • Depose. », a droite : • GaranDescription

48

tie d'apres nature . • Au verso, au milieu, au-dessous des armoiries imperiales : • MAYER & PIERSON I PHOTOGRAPH ES DE S. M. 'EMPEREUR I Bou­ levart des Capucines, 3. I PARIS •. Bibliotheque naionale de France (collec­ ion Macnutt), Paris.

Locisation

Voir N°' 45 et 45A. Bien que Pierson n'ait pas ete concerne par la preparation du negaif en verre original (N° 45), cette carte de visite porte l'adresse de Mayer & Pierson, ayant ete produite apres la fusion entre !es deux studios. Histoire

Ernst Burger, ranz Liszt. Eine Lebenschonik in Bilden und Dokumenten (Munich, 1986), p. 199, n° 405, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. i (Barzun, vol. II, p. 406.) Premiere reproduction

N° 46 Date

D E S SI N ANONYME

28 avril 1854.

iste

Inconnu.

Dessin : feuille 26,9 x 20,2 ; sujet 15,0 x 11,2 cm . En haut a droite, au cryon : • 6 ». En bas, legende a l'encre : • M'. Berlioz, chef d'orchestre a Paris, dessine au theatre de la Cour de Dresde I le 28 avril 1854 a la repeiion du concert. », et au­ dessous, au crayon : • Herr Berlioz Kapellmeister zu Paris, skizziert im Hoftheater zu Dresden den 28 April 54. in der Concerprobe •. En bas, au milieu, cachet ovale (rouge) • BN I MUS • . Description

Loclisaion Bibliotheque naionale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 005 . Histore Apres huit sejours plus OU moins longs en Allemagne, Berlioz enreprend avec Marie Recio une neuvieme tournee passant par Hanovre, Brunswick, Dresde et Weimar. II est a Dresde du 10 avril au 2 mai 1854 et y donne quatre concerts en dix jours . Public et interpretes l'accueillent avec enthousiasme, se dissociant totalement des quelques criiques de presse qui lui reprochent son adaptation de Faust. Ber­ lioz re:oit en outre un soutien oiciel ; le 27 avril 1854, ii ecrit a Robert Griepenkerl : • M. De Liichau m' a deja parle plusieurs fois pour me faire entendre qu'il voudrait bien me garder a Dresde et me donner la direction de cette incomparable hapelle [ ] » (CG IV, p. 528.) Berlioz ne deviendra cependant pas kapellmeister du roi de Saxe. Le present dessin a ete rea­ lise la veille du troisieme concert. . . .

En dehors d'une photographie posee (N° 104), ce dessin est la seule representation serieuse de Berlioz en chef d'orchestre (dans le N° 19, ii tient seulement une baguette de chef d'orchestre, dans !es N°' 20 et 22, ii est a peine visible, et !es N05 16, 21, 24, 30, 3, 39, 49, 50, 59, 60, 2 et 89 sont tous des carica­ tures). Comme sur la photographie posee, Berlioz, qui etait droitier, tient sa baguette de la main droite. Sur le present dessin, le ruban rouge a la boutonniere represente la Legion d'honneur. On remarquera que, outre !es deux bougies eclairant le pupitre du chef d' orchestre, ii y a un objet gris-bleu aux pieds de Berlioz. Holoman suggere qu'il s'agit d'un miroir • renvoyant son image aux interpretes situes dans son dos • (Holoman (1989), p. 459). Mais le miroir n' est pas positionne de maniere adequate pour cela et montrerait seulement a Berlioz ce qui se passe derriere lui. La representation assez naive du pupitre, de l'estrade, des bougies et de la perspective des notes sur la partition suggere que !'artiste a peut­ etre simplement dessine un portefeuille, debout. La legende au crayon, en allemand, est probablement !'inscripion originale. Commentaire

Fran�ois Lesure (ed.), Biblio­ theque nationale. Hector Berlioz (Paris, 1969), p. 164, n° 393, reproduit en page 158, noir et blanc. Beatrice Didier, Berlioz ecrivain (Paris, 2001), ig. 13, couleur.

Premiere reproduction

N° 47 Date

TAB L E A U DE LAUC H E RT

Entre le 11 et le 26 fevrier 1855.

ichard Lauchert (1823-1868). En debut de carriere, ii beneicie de !'aide du prince Karl Anton von Hohenzollern-Sigmaringen, qui inance ses eu­ des a Munich a partir de 1839, aupres des peintres Peter Cornelius et Joseph Benhardt, et ses voyages d'etudes en Halie (1843) et a Paris (1845). Lauchert se specialise dans le portrait et est nomme peintre de Ia Cour par Karl Anton en 1850, travaillant par la suite notamment a Berlin, Weimar, Karlsruhe, Paris et Lon­ dres tout en retournant requemment dans sa ville natale, Sigmaringen. Sa production est tres admiree, et des 1855 ii a amasse une forune de 10 000 ulden, ce qui lui permet, en 185, d' epouser la princesse Amelie Adelheid von Hohenlohe-Schillingsfirst, en depit des barrieres de classe. Le couple s'installe d' abord a Darmstadt, puis a Gotha, enin a Berlin, en 1862. Dans !es dernieres annees de sa vie, Lauchert se rend a Saint-Petersbourg (1857-1858) et a Copen­ hague (1863). A Weimar, Lauchert peint, outre le present tableau, rtiste

des portraits du grand-due heritier Carl August de Sxe (1854), de la grande-duchesse Sophie de Saxe (9 mars 1855), de Maria Pavlovna, princesse de toutes !es Russies et grande-duchesse douairiere de Saxe (31 decembre 1856), du grand-due Carl Alexander de Sxe (1856), de la chanteuse Rosa von Milde (1856 ; voir N° 75), ainsi qu'un portrait en pied de Franz Liszt (1856). Huile sur toile : 82,0 x 62,5 cm . Signa­ ture et date dans le tableau, en bas a droite : • R Lauchert pxt: 1855. • Description

Localisation Stiftung Weimarer Klassik und Kunst­ sammlungen, Weimar, LGe/0075.

Le 11 fevrier 1855, Berlioz et Marie Recio arrivent a Weimar ou Liszt organise une deuxieme Semaine Berlioz, la premiere s' etant deroulee en 1852. Apres une representation de Benvenuto Cellini dirigee par Liszt, le 16 fevrier, Berlioz dirige deux concerts essentiellement consacres a ses propres euvres : le 17 fevrier, au chateau, un programme incluant aussi la creation du l°' Concerto pour piano de Liszt, avec le compositeur au piano ; et le 21 fevrier, au GroSherzogliches Theater, L'Enfance du Christ, la Symphonie fantastique et Ulio. A !'issue du pre­ mier concert, Berlioz est re�u par la grande-duchesse. A midi, le 18 fevrier, ii est invite pour la celebraion du dix-huiieme anniversaire de la princesse Marie von Sayn-Wittgenstein, a !'Altenburg, ecrivant a cete occasion une page d' album, alse chantee par le vent dans les cheminees d'un de mes chateaux en Espagne ; le soir, ii est a une soiree informelle OU Liszt joue Mazeppa. A !'issue de Ia repetition generale du deuxieme con­ cert, le 20 fevrier, un banquet est organise en l'hon­ neur de Berlioz, elu membre du Neu-Weimar-Verein. A cete occasion, Homann von Fallersleben fait son eloge dans une ode en lain dont la srophe inale proclame : • Vivas, crescas, loreas I Hospes Germa­ norum I Et amicus maneas I Neo Wimarorum ! • (• Puisses-tu vivre, croitre et prosperer, hote des lle­ mands, et demeurer l'ami des Nouveaux Weima­ rois ! •). Cete ode est mise en musique par Raf et chantee impromptu par quelques-uns des invites. Le compositeur Peter Cornelius lit un autre poeme, et Liszt propose un toast. Au 25 fevrier, Berlioz a ete invite cinq fois a la Cour. Une nouvelle celebration est organisee dans !es salles Goethe du musee, le 26 evrier. Une delegation des Nouveaux Weimarois l'accompagne a la gare le lendemain. La seule ombre qui soit venue obscurcir le sejour de Berlioz est la mauvaise sante de Marie Recio et le depart abrupt d'Anton Rubinstein, le jour du second concert ; Liszt ecrira par Ia suite a ce dernier pour Jui adresser des reproches amicaux mais fermes. C'est Histoire

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Dessin au crayon : dimensions incon­

pendant ce sejour que Lauchert peint le present por­ rait de Berlioz.

Description

Lauchert se contentait habiuellement de peindre le visage de son sujet d' apres nature, com­ pletant ensuite le reste de memoire. Ce tableau date d'une epoque OU Berlioz etait libere des soucis inan­ ciers, et reconnu a la fois comme compositeur et comme chef d' orchestre ; ii evoquait aussi avec la princesse Carolyne von Sayn-Wittgenstein ses pro­ jets pour un grand opera inspire de Virgile. Peut-etre tout ceci explique-t-il qu'il ait ici une expression rela­ tivement detendue. Si Lauchert, en bon peintre de la Cour, savait flatter, le present portrait n'en est pas moins l'une des representations de Berlioz !es plus ressemblantes, comparable, en depit des diferences de style, a celles par Pommayrac (N° 13) et par Cour­ bet (N°' 34 et 35). Ce porrait, a l'instar de ceux de Liszt et de Rosa von Milde, ne igure e pas parmi !es 202 euvres catalo­ guees dans : Walter Kaufhold, Homaler Richard Lau­ chert. Leben und Werk (Gammeringen, 1969) .

Inconnue : peut-etre dans la collecion d'un de ses descendants. 'illustration donnee ici est tiree d'une reproduction photographique dans Musica, 7• annee, n° 66 (Paris, mars 1908), p. 45 . Loca­ lisation : Bibliotheque nationale de France, Paris, Opera, Pi*-19.

Commentaire

Bruno Shrader, ranz Liszt (Berlin, 2/1921), p. 25, noir et blanc, detail (tete seule). Hans John, Musikstadt Weimar (Leipzig, 1985), p. 54, noir et blanc. Pas de reproducion anterieure en cou­ leur. t (Barzun, vol. II, p. 405.) reiere reproduction

N° 48 Date

D E S S I N D E PAU L I N E VIARDOT

Vers 1855.

Pauline Viardot (1821-1910), nee Garcia, ille du celebre chanteur et pedagogue Manuel Garcia, et seur du pedagogue Manuel Garcia et de la cantatrice Maria Felicite Malibran. Elle ait ses debuts a Bruxel­ les en 183, et ses debuts sur scene a Paris en 1839, au Theatre-Italien, epousant le directeur de cette salle, Louis Viardot, en 1840. Sa brillante Carriere la mene dans toute !'Europe, Russie comprise. Parmi !es roles qu' elle a crees figurent Fides, dans Le rophete de Meyerbeer (Paris, Opera, 16 avril 1849), et Orphee dans la version berliozienne de I' Ophee et Euydice de Gluck (Paris, Theatre-Lyrique, 18 novembre 1859) . Elle ait ses adieux a la scene a !'age de 42 ans, en 1863, dans le role d'Orphee, et se reire a Baden­ Baden OU elle tient un salon celebre jusqu' en 1870. Elle rentre a Paris en 1871. Pauline Viardot etait une compositrice de talent, ses euvres sceniques incluant des operettes sur des livrets d'Ivan Tourgueniev, un ami proche. Artiste

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nues. Loclisation

Histoire On ignore I' origine precise de ce dessin. Pauline Viardot etait une artiste et caricaturiste douee, et elle a portraiure nombre de ses amis. Henri de Curzon ecrit dans son article, • Les dessins de Madame Viardot • (Musica, 2• annee, n° 5 (Paris, fevrier 1903), p. 70) : « Nous avons obtenu la aveur de feuilleter !es precieux albums ou elle conserve ces souvenirs vivants de toute une carriere [ ] Nous avons choisi de preference [ ] quelques-uns des por­ traits proprement dits, d'un crayon si in et si ferme : Saint-Saens en 1858 (a 23 ans), Gounod, Berlioz . . . Bien d' autres, une soixantaine au moins, n' orent pas moins d'interet. • Curzon ajoute, parmi d' autres, !es noms de Tourgueniev, Manuel Garcia, Louis Viar­ dot, Emile Augier, Joanne, George Sand, Henry Martin et Rostopchine. 'article inclut des representa­ tions de Pauline Viardot, Karl Theodor von Kistner, Meyerbeer, Giulia Grisi, Lablache, Rosine Stoltz, Gounod (deux exemples), Berlioz, Vieuxtemps, Pierre Leroux, Saint-Saens et Tagliaico. Le portrait de Berlioz est legende : • B E RLIOZ VERS 1855 I epoque OU Mme Viardot chantait I ses euvres dans !es concerts • (p. 70). On ignore ou se trouvent aujourd'hui !es albums auxquels Curzon ait reference. Berlioz et Pauline Viardot se sont souvent renconres entre 1848 et 1863. Or !es toute premiere et toute derniere lettres ou Berlioz mentionne Pauline Viardot sont loin d'etre flatteuses. Le 4 fevrier 1839, ii ecrit a Victor Schoelcher apres un concert : « Mlle Pauline Garcia m' a beaucoup deplu, ce n' etait pas la peine de aire de ce pretendu talent un tel tapage, c'est une diva manquee. • (CG II, p. 531.) Et le 1er mars 1864, ii dit a son beau-rere, Camille Pal : • Je suis maintenant brouille avec Mme Viardot et avec Mme Stolz qui toutes !es deux avaient des pretenions au rone de Carthage ; pretenions que je rouve absurdes, elles n'ont plus de voix. • (CG VII, p. 40.) Entre !es deux se sont ecoulees des annees OU ii a appris a mieux la connaitre, a davantage admirer son art et a travailler eroitement avec elle, et ou !'aection mutuelle s'est changee en amour, du moins de sa part a Jui. Le 29 juin 1848, Pauline Viardot interprete a Londres la version pour orchestre de La Captive, sous la direc­ ion de Berlioz, et, le 19 fevrier 1850, chante dans des euvres de Gluck a Paris, !ors du premier concert de . . .

. . .

la Societe philharmonique, fondee par Berlioz. La premiere letre qu'il Jui ait adressee et dont nous ayons trace date du 30 septembre 1850 (CG III, p. 735). Le 16 aoUt 1856, elle chante de nouveau sous sa direction !ors d'un concert de bienfaisance a Baden-Baden. Un concert similaire dans cette ville, le 29 aoit 1859, inclut la premiere execution publique d'extraits des Troyens (en dehors de !'interpretation d'un air et d'un duo par Anne-Arsene Charton­ Demeur et Jules Lefort accompagnes au piano, le 6 aoit 1859 a Paris, devant un auditoire d'une ving­ taine de personnes) : Pauline Viardot et Jules Lefort chantent le duo entre Cassandre et Chorebe, a l'acte I, et le duo entre Didon et Enee, a l'acte IV. Cet episode marque le debut de relations plus etroites enre Ber­ lioz et elle. Durant un sejour du compositeur chez !es Viardot, a Courtvenel, du 18 au 20 septembre 1859, a lieu une scene emouvante au cours de laquelle ii jure a Pauline qu'il a trouve en elle !'ideal qu'il a si longtemps cherche et ou ii !'implore, en larmes, s'il venait a etre gravement malade, de venir aussitot a son chevet. Berlioz et Pauline collaborent etroitement pendant cette periode, qui comprend la producion de l'Ophee de Gluck OU elle tient le role-itre, a parir du 18 novembre 1859, et la revision des Troyens, Berlioz tenant compte des suggestions qu' elle Jui fait pendant qu'ils travaillent ensemble sur Ia reduction pour piano et chant (imprimee en septembre 1860) ; Pauline chante aussi, le 21 octobre 1861, dans la reprise de l'Alceste de Gluck qu'il a supervisee. Berlioz ecrit par ailleurs un aricle enthousiaste sur elle a I' occasion de son interpretation du role titre de Fidelio au Theatre-Lyrique, le 5 mai 1860. Le meme mois, ils sont !es seules personnes presentes, avec Wagner, Karl Klindworth et Marie Kalergis, !ors d'une execu­ tion privee de l'acte II de Tristan und Isolde chez Marie Kalergis, celle-ci chantant Isolde, Wagner chantant Tristan et Klindworth !es accompagnant au piano. Par la suite, Pauline chante des euvres de Gluck le 27 aoit 1860 a Baden-Baden, sous la direction de Berlioz ; et le duo-nocturne de Beatrice et Benedid, avec Mm• Vandenheuvel-Duprez, le 22 mars 1863, !ors d'un concert de la Societe des Concerts du Conserva­ toire. C'est quelque temps apres ce concert que leurs relations prennent in. a derniere letre que nous ayons, adressee par Berlioz a Pauline Viardot, date du 9 avril 1863 . La veritable raison de la rupture semble etre que Berlioz ait conie le role de Didon a Mm• Charton-Demeur, alors que Pauline, des 1859, avait exprime son interet pour !es roles aussi bien de Cassandre que de Didon (CG VI, p. 29). Berlioz men­ tionne pour la premiere fois Ia in de leur amitie dans une lere a Humbert Ferrand du 28 juillet 1863 (CG VI, p. 484-485). Pour une discussion exhaustive des relations entre

Berlioz et Pauline Viardot, voir : Cairns, vol. II, notamment pages 632 a 639. Commentaire Les reproductions, dans !es deux numeros de Musica (voir ci-dessous), montrent le meme dessin oriente differemment. 'orientation choisie ici est sans doute la bonne, car la raie des che­ veux est a gauche.

2' annee, n° 5 (Paris, fevrier 1903), p. 70, noir et blanc (profil droit). Musica, 7' annee, n° 66 (Paris, mars 1908), p. 45, noir et blanc (proil gauche). t (Barzun, vol. II, p. 40.)

remiere reproduction Musica,

N° 49 G RAVURE S U R B O I S DE G I L B E RT o' APRE S C HAM Date

25 novembre 1855.

Artistes Amedee-Charles-Henri, comte de Noe, dit Cham (1818-1879), eleve de Nicolas-Toussaint Char­ let et de Paul Delaroche, collaborateur de La Mode, de L'Illustration, du Monde illustre, du Jounal amusant, de L'Univers illustre et surtout (1843-1879) du Charivari. Ses caricatures hebdomadaires de l'acualite pari­ sienne de I' epoque, qui paraissent dans Le Charivari a parir du 9 janvier 1848, sont legion et sont reeditees sous forme d' albums mensuels contenant chacun une soixantaine de dessins. II est a l'origine d'un nouvel art du reportage satirique en images. Quelques-uns de ses carnets d' esquisses ont survecu et orent un apen;u interessant de sa rapidite et sirete d' execu­ ion, et de sa collaboration avec I'artiste graveur sur bois Gilbert. II existe six dessins satiriques de Berlioz, datant de 1855 (N°' 49 et 50), de 1862 (N° 72), de 1863 (N° 86) et de 1864 (N05 96 et 99). Dix autres ont rait a sa musique, sans representer Berlioz (184, 1855 (trois), 1863 (cinq), 1866). On ignore si le graveur Gilbert dont ii est question ici est Achille-Isidore Gilbert (1828-1899), auteur d'une gravure d' apres le portrait de Berlioz par Courbet (voir N05 35 (1) et 35(n)).

Gravure sur bois : feuille 36,2 x 25,3 ; illustration ,0 x ,2 cm. Signature dans !'illustraion, en bas a droite : • Gilbert • ; legende au-dessous : • Quelle aurait di etre la composition de I' orchestre dirige par I M. Berlioz dans la salle de !'Exposiion universelle. • Publicaion : Le Charivari, 24' annee, [sans numero] (Paris, 25 novembre 1855), p. [3] . Description

Localisation Bibliotheque nationale d e France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FOL-LC2-1328.

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La premiere caricature de Cham concernant la musique de Berlioz est parue sous le titre : • Revue philosophique de l'annee 1846 •, dans Le Charivari, 16• annee, n° 1 (Paris, 1er janvier 1847), p. [6]. Elle repre­ sentait Mephistopheles torturant Faust en le soumet­ tant a la • Musique de Berlioz • . La presente illustra­ tion, sa premiere charge a inclure un porrait de Ber­ lioz, a ete publiee huit ans plus tard. 'Exposition universelle organisee a Paris en 1855 s'acheve par la remise de diferents prix aux expo­ sants, le 15 novembre. La celebration, qui se deroule au palais de l'Indusrie, est marquee par une execu­ tion abregee de L'Imperiale de Berlioz. Les 16 et 18 novembre 1855 ont lieu deux grands concerts, re­ pris les 24 et 25 novembre. Ceux des 18 et 25 novem­ bre sont diriges par Berlioz, Delaporte et Gounod, !es deux autres par Berlioz et cinq assistants (dont Til­ mant, Bottesini et Hellmesberger) . Ces deux derniers concerts sont sur le modele de son • concert mons­ tre » du 1er aoUt 1844 : le 16 novembre, ii dirige plus de 1 200 musiciens et chanteurs (dont 30 harpes) dans la V• Symphonie de Beethoven (du deuxieme au quatrieme mouvement) ; dans ses propres euvres : LJmperiale (creation de la version integrale), • Apotheose » de la Symphonie unebe et triomphale, « Te Deum », « Tibi omnes • et « Marche pour la presenta­ tion des drapeaux • du e Deum ; et dans des extraits de l'Annide de Gluck, de Judas Maccabeus de Haendel et des Huguenots de Meyerbeer, dans l'Ave verum de Mozart, dans la « Priere • du Mo"se de Rossini, et dans !'ouverture du Feischutz de Weber. Dans la Postface de ses Memoies, Berlioz raconte comment ii a pour la premiere ois utilise le metronome elecrique de l'inventeur Verbrughen, qui lui a pennis de conroler, sans decalage, ses cinq ches assistants. La masse des paricipants et le volume sonore, ainsi que !es nationalites variees des exposants et !'utilisa­ tion du metronome electrique, sont naturellement une mine pour !es humoristes. Le Charivari, 24• annee, [sans numero] (Paris, 18 novembre 1855), p. [3], publie une planche de neuf dessins satiriques intitules • C ROQUIS PAR CHAM •, dont trois se moquent du vacarme soi-disant cree par le concert de Berlioz. Dans le premier (N° 7 sur la page), une emme accompagnee d'une illette demande a son compa­ gnon, le pere de l'enant, qui porte deux grandes bou­ cles d'oreilles : • Mon ami, pourquoi avoir achete des boucles d'oreilles a ta ille, puisqu'elle n'a pas !es oreilles percees 7 • A quoi ii repond : • Mais, ma chere, puisque nous la menons au concert Berlioz. • Dans le deuxieme (N° 8 sur la page), deux auditeurs sont assis sur la place de la Concorde, a 500 meres environ du palais de l'Industrie. La legende dit : • AUX PERSONNES D'UN TYMPAN DELICAT I Places reservees pour entendre le prochain concert Histoire

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monstre donne par M. Berlioz dans l a salle d e !'Expo­ sition. Dans le troisieme (N° 9 sur la page), un chaufeur de fiacre se tient devant une afiche anno:ant le • Con­ cert Berlioz • et crie a pleins poumons a un passant : « Monsieur veut-il une voiture ? » Celui-ci Jui repond : • Mon ami, je vois bien que vous me parlez, mais je sors du concert Berlioz et ne puis entendre un mot de ce que vous me dites. • Voir aussi le N° 96. Une semaine plus tard, le 25 novembre 1855, un qua­ trieme dessin est publie dans Le Charivari : celui qui nous interesse ici. La cinquieme et derniere caricature de 1855 de Berlioz par Cham parait le 2 decembre (voir N° 50). Nadar reprend le meme theme dans quare dessins publies dans Le Jounal pour rie du 5 janvier 1856 (voir N° 51). »

Commentaire Berlioz dirige ici, apparemment avec un sabre, un groupe bigarre : un Ecossais et sa corne­ muse, un Chinois et son pavillon chinois, un Aricain et son tambour, un homme a chapeau poinu portant un triangle, et un aure a turban avec des cymbales. Premiere

reproduction

Jullien (1888),

t (Prod'homme, p. 48, 1855.)

p. 235.

N° 50 G RAVURE S U R B O I S D E G I L B E RT o' APRE S C HAM Date

2 decembre 1855.

Amedee-Charles-Henri, comte de Noe, dit Cham (1818-1879) ; voir N° 49. Gilbert ; voir N° 49.

rtistes

Gravure sur bois : feuille 36,2 x 25,3 ; illustraion ,4 x 6,0 cm. Non signee. Legende au­ dessous : • M. Berlioz proitant de son baton elec­ trique pour diriger un I orchesre qui aura ses execu­ tans dans toutes !es regions du I globe . • Publicaion : Le Charivari, 24• annee, [sans numero] (Paris, 2 decembre 1855), p. [3] . Description

Loclisation Bibliotheque nationale d e France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FO L"LC2-1328.

Le dernier des cinq dessins humorisiques de Cham se rapportant aux concerts de Berlioz a !'Exposition universelle, !es 16 et 24 novembre 1855 (voir N° 49), est paru le 2 decembre 1855 dans Le Cha­ rivari, dernier dessin d'une serie de neuf intitulee : • CROQUIS PAR CHAM •. Histoire

Commentaire Juche sur un globe miniature, !es pieds sur un continent marque • France Europe », Berlioz active une liaison telegraphique avec sa baguette. Elle relie sept musiciens sur tout le pourtour de la planete, en • Ecosse », au • Sahara » et en • Asie ». Cham a repris cette idee, de maniere moins developpee, en decembre 1862 (voir N° 2). Bien que la ascination de Berlioz pour le metronome electrique de l'inventeur beige Verbrugghen soit ici tournee en derision, I' appareil n' a pas tarde a etre largement uilise dans !es theatres . Premiere

reproduction

Jullien (1888),

p. 242.

t (Prod'homme, p. 48. 1855 ; Barzun, vol. II, p. 403 .)

Sur la roisieme (n° 9 sur la page), reproduite ici, Berlioz cherche a recruter des artilleurs pour son orchestre. Sur la quatrieme (n° IO sur la page), deux vieilles femmes veues plutot pauvrement commentent, der­ riere le dos d'une elegante qui vient de passer avec son chien de manchon : • - Et ou a-t-elle gagne tout ;a ? - Dans !es cotons. Elle I a eu l'idee d'en vendre a la porte du concert monstre I Berlioz. » Commentaire En dehors de !'auteur anonyme d'une aquarelle (voir N° 40), Nadar semble etre le seul ariste a avoir represente Berlioz en haut-de-forme, et a deux reprises qui plus est (ici et dans le N° 39). Premiere

reproduction

Jullien (1888), p. 249.

t (Prod'homme, p. 48, 1856.) N° 5 1 Date

G RAVURE SUR B O I S DE NADAR

5 janvier 1856.

Felix Tournachon, dit Nadar (1820-1910) ; voir N° 39.

Artiste

Gravure sur bois : feuille 41,6 x 30,1 ; illustration .3 x 5,9 cm. Signee en bas, a gauche : • N •, a droite : • E •. En dessous, a droite, numero de cliche 1223. Legende au-dessous : • M. Berlioz allant embaucher des recrues pour son I orchestre dans l'ar­ tillerie de la garnison . . . » Publication : Le Jounal pour rie, jounal amusanf, [9' annee], n° 1 (Paris, 5 janvier 1856), p. 2. Description

British Library Newspaper Library, Colindale, F.11.

Locaisation

Histoire Comme Le Charivari avant lui, Le Jounal pour rie, jounal amusanf, sous le titre : « REVUE DU QUA­ TRIEME TRIMESTRE DE 1855 (Suite). •, ait refe­ rence a la serie de concerts de novembre 1855 (voir N° 49) . Quatre caricatures sont publiees, dont la troi­ sieme represente Berlioz. T outes quare mettent I' accent sur le vacarme soi-disant cree par le concert de Berlioz. Sur la premiere (n° 7 sur la page), un visiteur demande a l'epouse d'un homme portant un cornet : • h ! mon Dieu ! est-ce qu'il est devenu sourd, votre I mari ? » A quoi la emme repond : « Comme YOUS voyez ! II s' est obstine a aller au I concert monstre Berlioz . . . .. » Sur Ia deuxieme (n° 8 sur la page), un vieux soldat en uniforme ordonne a un civil assis a la bouche d'un canon pret a tirer une salve d'honneur : • Allez-vous­ en done de la ! •, et le civil Jui repond sur un ton apai­ sant : • N'ayez pas peur ! a me I connalt ! J' ai ete au concert monstre Berlioz. »

N° 52 Date

P H OTO G RA P H I E DE B E RT S C H

Vers 1855.

Artiste Auguste-Adolphe Bertsch (mort en 1871), membre fondateur de la Societe ran;aise de photo­ graphie en 1854, considere comme un pionnier de la photographie scientiique. Ses photographies au microscope, !ors de !'Exposiion universelle de 1855, ont sensation, et en 1856 ii suscite la supeaction grace aux photographies d'eclipses de lune prises avec Camille d'Arnaud. II tient un studio de portrai­ tiste avec ce dernier, aupres de qui Nadar apprend son metier de photographe (voir N° 39). Nadar decrit ainsi Bertsch, dans son livre Quand j'efais photographe (1900), au chapitre • Les primitifs de la photogra­ phie » : • . . . petit et tout sec pour indiquer qu'il est quelque peu cassant, Bertsch qui le premier appliqua la photographie a la micrographie et a la megalogra­ phie, aussi precis et minutieux sous la planete que sur l'insecte microscopique, dans sa toute petite man­ sarde de la rue Saint-Georges : [ . . . ] Et si etroite que fUt cette guerite encombree de cuvettes et flacons etages, encore y avait-il place contre !es coudes de Bertsch pour son inseparable et non moins ingenieux collaborateur, Camille d'Arnaud, qui, invinciblement atire vers !es nouveaux phenomenes, avait pour eux delaisse la direction du journal d'Houssaye, l'Arlisfe. • Bertsch est mort dans des circonstances mysterieuses pendant le siege de Paris, a l'hiver 1871.

Photographie, tiree sur papier sale : photographie 20,5 x 15,3 cm. Cachet (rouge) du pho­ tographe sur !'image.

Description

Localisation lnconnue. 'illustraion donnee ici est empruntee a la reproduction photographique d'une entree lans un catalogue de vente aux encheres non identiie. Localisation : collecion Gunther Braam, Munich.

On ne sait rien de celte photographie, si ce n' est qu' elle a ete mise aux encheres par une salle des ventes non identiiee en 1993 (prix de vente : 15 500 rancs). Les cheveux noirs de Berlioz et son ruban de chevalier de la Legion d'honneur (decerne en 1839) laissent a penser que celte photographie date de vers 1855. C'est pourquoi nous la rapprochons de l' autre portrait de Berlioz par Bertsch et Arnaud (voir N° 53), dont l'histoire est mieux connue. Histoire

Catalogue de vente aux encheres ra:ais, non identiie (peut-etre printemps­ ete 1993), p. 13, lot n° 85. Premiere reproduction

Le Monde artiste, 32• annee, n° 24 (Paris, 12 juin 1892), p. 572, noir et blanc, detail (buste). Fra:ois Lesure (ed.), Bibliotheque nationale. Hec­ tor Berlioz (Paris, 1969), n° 291, p. 132, reproduit en page [170], noir et blanc. Pas de reproduction ante­ rieure en couleur. i (Livre d'or, p. 118, n° 10 ; Prod'homme, p. 48, vers 1856 ; Barzun, vol. II, p. 403 .)

Premiere reproduction

N° 5 3 A G RAVURE DE C A R E Y D 1 APRE S B E RT S C H ET ARNAUD Date

Entre le 23 aout et le 25 novembre 1856.

Charles-Philippe-Auguste Carey (18241897), eleve de Tony Johannot et de Monvoisin. II expose au Salon de 1844 a 1880. Sur Bertsch et Arnaud, voir N° 52.

Artistes

Gravure sur acier : euille 13,8 x 8,5 ; cadre 8,5 x ,1 cm. En bas, au milieu : • Carey sc. •, au-dessous : • HEC. B E RLIOZ • ; au-dessous, a gauche : • Publie par G. HAVARD • ; a droite : • Imp. de Mangeon, 8Z r. St. Jacq. Paris. •

Description

N° 53 P H OT O G RA P H I E DE B E RT S C H ET ARNAUD Date

Novembre 1856 au plus tard.

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnut), Paris.

istes

Auguste-Adolphe Bertsch (mort en 1871) et Camille d'Arnaud (dates inconnues) ; voir N° 52.

Locaisation

Photographie : support 30,4 x 21,7 ; epreuve 22,1 x 16,5 ; ovale 21,3 x 15,8 cm. Sur !'image, a droite, cachet (rouge) de la Bibliotheque du Consevatoire. En bas, au milieu, sur le support, signature autographe : • Hector Berlioz • ; cachet en relief a roid ovale : • B E RTS CH ET ARNAUD PHO. •

Celte gravure est tiree d'une photographie de Bertsch et Arnaud (voir N° 53), et a ete utilisee en rontispice au Berlioz d'Eugene de Mirecourt (Paris, 1856), 63• numero d'une serie de 100 biographies inti­ ulee Les Contemporains. 'avant-propos est date du 3 aout 1856 et la publication de cet ouvrage a ete annoncee lans la Bibliographie de la rance, 45• annee, n° 34 (Paris, 23 aoUt 1856), p. 868, n° 7699. C'est done la premiere biographie sous orme de livre consacree exclusivement a Berlioz. Pour ce projet, le composi­ teur a prete le manuscrit de ses Memoies a I' auteur, Charles Jacquot, connu sous le pseudonyme d'Eugene de Mirecourt, comme l'indique le titre du Post-scriptum aux Memoies date du 25 mai 1856 : « Lettre adressee avec le manuscrit de mes Memoires a M. *** qui me demandait des notes pour ecrire ma biographie. • Au debut juin 1856, Berlioz ecrit a Mire­ court pour Jui demander le retour de son manuscrit, ainsi qu'un entretien ; ii Jui precise en outre qu'il se presente au auteuil d'Adolphe Adam a l'Institut, et qu'il serait important pour Jui, au regard de cete can­ didature, que sa biographie paraisse rapidement (CG V, p. 314). Cependant, lans une lettre a Adolphe Samuel du 25 novembre 1856, ii se declare peu sais­ ait de celte biographie : • La Biographie dont vous me parlez est tres bienveillante, mais entachee

Description

Locaisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 026. Histoire Bien que I' on ne puisse indiquer avec ceri­ ude en quelle annee celte photographie a ete prise, 1856 parait probable a deux titres. D'une part, une gravure tiree de cete photographie (voir N° 53A) a ete uilisee en rontispice a la biographie de Berlioz par Eugene de Mirecourt, publiee au plus tard en novem­ bre 1856. D' aure part, la premiere reproducion de celte photographie, en 1892, etait accompagnee du commentaire suivant : • C' est pour nous une bonne fortune que de pouvoir donner un portrait de Berlioz d' apres une photographie que le maire orit lui­ meme en 1856 a Mm• L., une personnalite du theare en Italie. • (Le Monde artiste (voir ci-dessous), p. 570.) • Mm• L. • n' a pas ete identiiee (voir aussi N05 63 et 64).

54

Histoire

d'erreurs assez graves, d'inventions de !'auteur et de choses vraies devenues fausses par !es details de la narration. » (CG V, p. 388.) Dans la version publiee des Memoies, ii ajoute, en note au itre du Post­ scriptum cite ci-dessus : • II s'est bien garde d'en profiter ; son livre est rempli de contes absurdes et d' extravagantes appreciations. » Ce volume, comme tous ceux de la serie, comprend un oe-simile de l'ecriture du sujet. La note de Berlioz, inseree a la in de I'ouvrage, dit : • Les theatres; en general, sont !es I mauvais lieux de la musique, et j la chaste muse qu'on y traine I ne peut y entrer qu'en remissant. I Hector Berlioz •. Commentaire On trouvera dans I' Appendice la liste complete des biographies de Mirecourt dans la col­ lection Les Contempoains. Premiere reproduction Julius Kapp, Berlioz. Eine Bio­ graphie (Berlin, 1917), ig. 40. t (Prod'homme, p. 48, vers 1856 ; Barzun, vol. II, p. 403.)

N° 5 4 Date

DESSIN DE C oGNIET

Apres le 21 juin 1856.

Leon Cogniet (1794-1880), portraiiste et pein­ tre historique. En 181, Coniet remporte le premier grand prix de Rome de peinure historique et sejoume a Rome de 1817 a 1822. Le 22 decembre 1849, ii est elu a l'Institut. De 1851 a 1863, ii enseigne aux Beaux-Arts ainsi qu'a Polytechnique. II est charge de travaux pour Versailles et le Louvre. Son euvre la plus connue est intoet peignant sa fille morte (1843, mu­ see des Beaux-Arts, Bordeaux).

Artiste

membre de l'Institut OU Berlioz est elu le 21 juin 1856, ii est probable que ce dessin a ete realise pendant une seance de l'Institut. Commentaire Des trois tetes, seule celle de gauche represente Berlioz. Premiere reproduction Colledion musicale Andre Meyer,

[vol. I] (Abbeville, 1961), ig. 66, noir et blanc ; des­ cripion p. 91. Pas de reproduction anterieure en cou­ leur.

N° 5 5 Date

D E S S I N DE L E M A I R E

Apres le 21 juin 1856.

Artiste Philippe-Joseph-Henri Lemaire (1798-1880), sculpteur. En 1821, ii remporte le premier grand prix de Rome de sculpture et sejoume a Rome de 1822 a 1826. De retour a Paris, ii remporte une medaille de premiere dasse au Salon de 182Z II est ait chevalier de la Legion d'honneur en 1834, puis oicier en 1843. Le 13 septembre 1845, ii est elu a l'Instiut. II est depute de 1852 a 1863, et enseigne aux Beaux-Arts de 1856 a 1880. Ses principales euvres, que !'on peut toujours voir a Paris, sont le ronton de l'eglise de la Madeleine et le groupe La Mort de Mareau sur I'Arc de triomphe, ainsi que !es staues La Ville de Strasboug (gare de !'Est), L'Esperance (eglise Notre-Dame-de­ Lorete) et Racine (palais de l'Insiut).

Encre sur papier : dimensions incon­ nues. Legende en bas a gauche : • Berlioz •. En bas, au milieu, cachet (noir) du chateau de Compiegne.

Description

Description

Reunion des musees nationaux, Cha­ teau de Compiegne, 99CE14743.

Musee de la musique, Paris, E.986.1.19. Provenance : collection ndre Meyer, Paris.

Lemaire etant depuis 1845 membre de l'Ins­ iut OU Berlioz est elu le 21 juin 1856, ii est probable que ce dessin a ete realise pendant une seance de l'Insiut. A [' epoque de ['elecion de Berlioz, Lemaire est president de l'Academie des beaux-arts, et c'est done a lui que le compositeur adresse sa letre de can­ didaure, le 3 juin 1856 (CG V, p. 312-314).

Locaisation

Encre sur papier : euille env. 24 x env. 18,5 ; sujet env. 6,5 x env. 4,5 cm. En haut, au milieu, au crayon : • 9 » ; au-dessous, legende au crayon d'une autre main, en parie illisible : « H. Berlioz par Leon Coinet. 26 x 26 I Dessin a la plume •. Locaisation

'origine de ce croquis de proil reste incer­ taine. La seule indication concemant !'ariste est celle, manuscrite, en dessous du dessin : • par Leon Coigneb . 'orthographe du nom est probablement erronee : la reerence est sans doute au peintre histo­ rique Leon Cogniet, plutot qu'a Jules-Louis-Philippe Coignet (1798-1860) peintre pysagiste beaucoup moins connu. Leon Cogniet etant depuis 1849 Histoire

Histoire

remiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure .

55

N° 5 6 Date

P H O T O G R A P H I E D E NADAR

13 janvier 185.

rtiste Felix Tournachon, dit Nadar (1820-1910) ; voir N° 39. Description

(a) Tirage original : 23,5

x

18,7 cm. Non

signe. (a) Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Eo 15 tome 3 (A 10611).

Localisation

(b) Tirage original : 23,6 x 18,7 cm . En bas a gauche, signature autographe : • Nadar I 113 5t Lazare •. En bas a droite, cachet circulaire (rouge) de la S.F.P. Localisation : Societe ra:aise de photo­ graphie, Paris, Nadar 307/3.

Autre exemplaire

Selon une entree du « Livre d' or » de Nadar (conserve a la Van Pelt Library, Universite de Penn­ sylvanie, Philadelphie), Berlioz s'est rendu a son stu­ dio, au 113 de la rue Saint-Lazare, le 13 janvier 185. Une citation autographe, tiree de !'Adagio de Romeo et Juliette, est signee : • Hector Berlioz I 13 janvier 1857 » (ol. 168). I! n' est ait aucune mention de cette visite a Nadar dans !es ecrits de Berlioz. Histoire

Commentaire Des nombreuses et excellentes etudes de portrait realisees par Nadar avant 1860 dans son premier studio, ce portrait de Berlioz est l'une des plus reussies. I! etait clairement considere comme tel du vivant du compositeur, a en juger par le nombre de versions derivees (voir N05 56A a 560). Avec le N° 76 de Petit et le N° 98 de Reulinger, c' est la photo­ graphie du compositeur la plus souvent reproduite dans la litterature berliozienne. Le negatif original (collodion sur verre, 27 x 21 cm) a ete preserve et est conserve a la Caisse nationale des monuments historiques et des sites, a Paris, serie 23, n° 72 [sur 4 011], mais s' est considerablement dete­ riore ; pour une comparaison entre un tirage recent a partir du negatif original et le present tirage original, voir : Marie Morris Hambourg et al., Nadar (Munich, Paris, Londres, 1995), p. 89. ' epreuve (b) a ete realisee par Carl Praetorius pour !'exposition photographique de la Societe ran�aise de photographie a Vienne, en 1859, OU le portrait de Berlioz portait le numero 912. 'ample pardessus est l'un des accessoires de studio de Nadar et se retrouve sur d'autres photographies (par exemple, le portrait du D• Piogey, Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Na 239 grand folio (Coll. Nadar) n° 20938 (P 102838)).

56

K. M. Komma, Musikge­ schichte in Bildem (S tuttgart, 1961), p. 251, noir et blanc, detail (tete). Hamburger Kunsthalle, Courbet und Deutsch/and (Cologne, 1978), p. 200, n° 219b, noir et blanc. Andre Barret, Nadar. 50 photographies de ses illustres contemporains (Paris, 1989), p. 103, sepia. t (Livre d'or, p. 1 18, n° 11 ; Prod'homme, p. 48, 1856 ; Barzun vol. II, p. 406.)

Premiere reproduction

(1) Attribue a Honore Daumier. Huile sur toile : 115 x 82 cm. Signature en bas a gauche : • h.D . • Localisation : Reunion des musees nationaux, Musee national du chateau de Versailles, MY 5459, RF 1103 . Provenance : collection Pierre de Nolhac, conservateur au musee de Versailles, qui l'avait achete a un antiquaire et !'a vendu a l'Etat ran�ais en 189. Premiere reproduction : Jacques-Gabriel Prod'homme, Hector Berlioz (1803 -1869). Leben und Wer­ ke (Leipzig, 1906), rontispice, noir et blanc (gravure). Julius Kapp, Berlioz (Berlin, 1917), rontispice, noir et blanc (apparemment d'apres une photographie de !'original). Collection Genies et Realites, Berlioz (Paris, 1973), p. 176, couleur. t (Prod'homme, p. 48, 1856 ; Barzun, vol. II, p. 404.) En 1906, dans le Livre d'or, p. 118, Hugues Imbert en parle comme d'un « portrait absolument ignore jus­ qu'a ce jour ». Selon Barzun, vol. II, p. 404, • l'authen­ ticite de ce portrait a ete remise en question par un critique anonyme, a Paris, en 1911 ». Dans son article • Art and Photography: Forerunners and Influences » (• Art et Photographie : precurseurs et inluences •) , Heinrich Schwarz ecrit : • Le portrait d'Hector Berlioz conserve au musee de Versailles, attribue a Daumier, n'est guere qu'une replique agrandie, sous orme de tableau, d'une photographie de Nadar et est proba­ blement l'euvre d'Andre Gill [Louis-Alexandre Gos­ set de Guine (1840-1885)], eleve de Courbet, qui sem­ ble etre responsable d' autres tableaux apocryphes de Daumier igurant dans !es musees et !es monogra­ phies. » (Magazine of At, vol. XLII, n° 7 (Washington, D.C., novembre 1949), p. 254-255.) Voir aussi le N° 12. Derive

N° 5 6 A G RAVUR E DE METZMAC H E R D 1 APRE S NADAR Date

6 decembre 185.

Pierre-Guillaume Mezmacher (1815 - apres 182), graveur autodidacte. I! expose au Salon de 1845 a 1872. Parmi ses grvures a succes de dignitai­ res contemporains igurent des portraits de Napoleon III (1859), de Fran�ois-Joseph d'Autriche (1860), du futur empereur Guillaume I•• (1861) et du

Artistes

grand-due du Luxembourg (1862) . Elles ont ete reali­ sees a une epoque OU la reproduction de portraits et d'autres tableaux par le biais de la gravure en taille­ douce n' etait envisageable que pour des revues ou des livres d'art luxueux et se voyait de plus en plus supplanter par !es gravures sur bois et !es nouvelles techniques photographiques de production de masse. Sur Nadar, voir N° 39. Description (a) Gravure : feuille 31,5 x 23,2 ; sujet 21,9 x 16,7 cm . Intitulee : • 'ARTISTE » ; signature dans !'illustration, en bas a gauche : • METZMA­ CHER I SC. I 1857 » ; en dessous, a gauche : • Nadar Phot. •, au milieu : « Imp. Sarazin R. Git-Ceur, 8, Paris •, a droite : • Metzmacher, Sc • ; au-dessous, au milieu : • HECTOR B ERLIOZ •. Publication : L'Arliste, nouvelle serie, tome II, 14• livraison (Paris, 6 decembre 1857), en regard de la page 210.

(a) Bibliotheque nationale de France (collecion Macnutt), Paris.

Locaisation

gache un peu I'effet du portrait original. Le ait que Berlioz ait ofert des exemplaires dedicaces de cette gravure indique que lui-meme et ses amis appre­ ciaient ce portrait et le jugeaient ressemblant. Commentaire M • Ris a assure la gravure des reduc­ tions pour piano et chant des Troyens en 1860-1861, et de Beatrice et Benedid en 1862. Jules Armingaud est le premier violon du Quatuor Armingaud cree en 1855 (avec Edouard Lalo, Joseph Mas et Leon-Jean Jac­ quard). m

Jullien (1888), p. 245 (regrave par la • SAP •, voir N° 17). (Livre d'or, p. 118, n° 11 ; Prod'homme, p. 48, 1856 ; Barzun, vol. II, p. 406.)

Premiere reproduction

N° 5 6B G RAVURE SUR B O I S DE LALLE ­ MAND D 1 APRE S NADAR Date 4

Autres exemplaires (b) comme (a), feuille 30,6 x 22,8 ; sujet 22,0 x 16,7 cm. Sans titre mais avec une dedicace autogra­ phe : • A Madame Ris I souvenir de I' oriinal H. Berlioz •. Localisation : collection privee. (c) comme (a), feuille 30,5 x 22,6 ; sujet 22,2 x 16,8 cm. Avec une dedicace autographe : • A Mr Armingaud l'un des plus admirables virtuoses que je I connaisse, souvenir reconnaissant et afec­ tueux I H. Berlioz •. Localisation : Bibliotheque natio­ nale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 028. (d) comme (a), feuille 28,2 x 21,0 ; sujet 21,9 x 16,7 cm. Adresse de l'imprimeur a peine visible ; ajoute au-dessous : « Marchant, Edit'. Alliance des Arts, rue de Rivoli, 140. • Localisaion : Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris. La revue litteraire et artistique L'Arliste est parue une ois par semaine de 1831 a 1904 en dife­ rentes series. Elle s'interessait particulierement a la peinture : le compte rendu du Salon, tous !es ans, pouvait occuper jusqu'a vingt numeros, chacun abon­ damment illustre, generalement de reproductions de deux des tableaux commentes. Les autres arts etaient aussi traites, avec des articles sur de nombreux artis­ tes. Le 6 decembre 1857, dans la serie • Galerie du XIX" Siecle », n° IX, parait, en pages 209 a 214, un article sur • Hector Berlioz • par son rand admirateur et futur successeur au poste de criique musical du Jounal des debats, Ernest Reyer. Cet article est illustre de la presente gravure de Metzmacher d'apres une photographie de Nadar (voir N° 56), expertement realisee, meme si l'ajout d'un arriere-plan (avec deux colonnes a gauche et un rideau a &anges a droite)

aout 1858.

Marin-Jacques-Charles Lallemand (18261904), peintre paysagiste, dessinateur et illustrateur, eleve de Felix Haner. Chevalier de la Legion d'hon­ neur, ii a travaille pour L'Illustration, Le Monde illustre, Le Magasin pittoesque, Le Musee des families, Le Monde modene, Uber Land und Meer et he Illustrated London News ; ii a aussi ete redacteur en chef de L'llustration de Bade et du Mecue de Bade. Sur Nadar, voir N° 39. rtistes

Gravure sur bois : feuille 29,3 x 20,3 ; sujet 13,9 x 13,2 cm. Legende en bas, au milieu : • M. HECTOR B E RLIOZ. • En haut a gauche, cachet de la Bibliotheque de Grenoble. Publication : L'Illustration de Bade, vol. III, n° 13 (Baden-Baden, 24 aout 1858), p. 9. Description

Histoire

Bibliotheque municipale, Grenoble, Hd 601 Berlioz 14.

Loclisation

Durant la saison, qui durait de la in mai a la mi-octobre, paraissaient a Baden-Baden une vingtai­ ne de numeros de L'Illustration de Bade, gazette hebdo­ madaire de huit pages contenant la liste des visiteurs et la chronique mondaine de la station thermale. Le numero du 24 aout 1858 inclut six pages consacrees au prochain concert de Berlioz ; la page de itre est illustree par la presente gravure sur bois, d'apres une photographie de Nadar (voir N° 56) ; contrairement a la gravure de Mezmacher d' apres la meme source (voir N° 56A), celle-ci inverse le porrait de Berlioz. En page 98, sous la legende : • Petite chronique de Bade •, parait une annonce du concert du 27 aout ; Histore

Gillotype : feuille 29,7 x 21,3 ; ovale 18,7 14,8 cm . Intitule, a gauche : • MUSEE FRAN­ :AIS ., au milieu : • N° 16 ., a droite : • ALERIE DE PORTRAITS • ; signature dans !'illustration, en bas a droite : « G I LLOT • ; legende en bas, au milieu : • HECTOR BE RLIOZ I Dessine par VE R­ NIER, d'apres la photographie de NADAR. I Impri­ me par EDOUARD B LOT, rue Saint-Louis, 46 Paris. •

zinc e t recouvert d'un vernis bitumineux aisant oice de reserve . La plaque est ensuite gravee a l'acide pour realiser une matrice en relief. • (Prints and Printmaking, Briish Museum Publications (Londres, 1980), p. 138.) Cette methode est bientot supplantee par la • photoglyptie • et par l'heliogravure. Philipon ['utilise a la fin des annees 1850 pour ses publications, et quelques-uns des dessins humoristiques de Cajat dans sa revue Diogene sont egalement des gilloypes (voir N° 57). Les photographies sont empruntees aux archives d'Alophe, de Disderi, de Franck, de Mayer & Pier­ son, de Pesme et d'autres, mais pres de la moitie des photographies originales utilisees pour le « Musee ran�ais • sont de Nadar, comme c'est le cas pour la presente illustration, numero 16 de la collection. Le cliche de Nadar (voir N° 56) a ete inverse. On trou­ vera dans l'Appendice le texte complet de l'esquisse biographique l' accompagnant. Assez souvent, le porrait d'une celebrite est annonce sans etre publie dans le numero du Jounal amusant dans lequel ii est prevu. Ainsi, des numeros consecu­ ifs du journal se contredisent mutuellement, et tres souvent le nom du sujet annonce dans un numero est imprime a l'envers, suggerant que l'imprimeur a ignore jusqu' au tout dernier moment quel portrait accompagnerait le numero du jour et n'a pas eu le temps d'enlever le nom precedemment prevu (celui­ ci etant laisse en place pour resever l'espace, mais place tete en bas pour indiquer qu'il s'agit du sujet du precedent numero). Ainsi le porrait de Berlioz est-ii annonce dans le n° 277 du 20 avril ainsi que dans le n° 278 du 27 avril 1861. Pour une liste incomplete de 77 de ces 92 celebrires, voir l'Appendice.

Bibliotheque naionale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

rieure.

suivent, en pages 100-101, une version abregee de la noice biographique d'Ernest Reyer parue dans L'Artiste du 6 decembre 1857 (voir N° 56A) ; et en page 104 le programme complet du • GRAND FE STIVAL-CONCERT I AU PROFIT I DES HOSPICES DE LA VILLE DE BADE I S OUS LA DI RECTION I DE M. HECTOR BE RLIOZ •. Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

N° 5 6 C G I L L OTYPE DE V E R N I E R ' APRt s NADAR

o

Date

20 ou 27 avril 1861.

Charles Vernier (1831 avant 1888), peinre, lithographe et dessinateur. On sait peu de chose de lui sinon qu'il est deja actif en 1870 et qu'il meurt avant 1888. II a ravaille pour Le Charivari, pour Le Jour­ nal pour rire et pour L'/ustration, en collaboration avec Daumier, Lorsay et Damourette, parmi d'autres. Sur Nadar, voir N° 39. istes

-

Description x

Locaisation

Le • Musee ra;ais. Galerie de portraits dessines et graves d' apres !es meilleures photogra­ phies • para!t entre le 12 janvier 1861 et le 11 octobre 1862 sous forme de 92 supplements au Jounal amu­ sant, fonde par Charles Philipon. II consiste en une serie de breves biographies, chacune illustree d'un porrait : sur !es deux premieres pages de chaque feuille pliee igure une notice biographique du sujet, avec son portrait sur la troisieme page, la quarieme restant blanche. Les portraits sont reproduits directement a partir de photographies originales grace a un tout nouveau procede, la • gravure paniconographique ., forme de gravure a ['acide OU de photozincographie, Je resuJtat etant aussi connu sous le nom de « gillotype ., du nom du fondateur de la societe Firmin Gillot : « Un dessin lithographique est execute ou ransfere sur du

remiere reproduction

Pas de reproduction ante­

Histoire

58

N° 5 6 0 G RAVU RE S U R B O I S ANONYME ' APRE S NADAR

o

Date

Avant le 10 janvier 1863 .

Artistes

Graveur inconnu. Sur Nadar, voir N° 39.

Description Gravure sur bois : feuille 1,5 x 11,3 ; sujet 11,5 x 8,1 cm . Legende en dessous, au milieu : • HECTOR BERLIOZ. • Publication : Almanach des Opheons et des societes instrumentales, 1re annee (Paris, 1863), en regard de la page 80.

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Loclisation

En fevrier 1860 est creee I'• Associaion des Orpheons et Societes chorales •, pour le souien des cheurs fra:ais la!ques. Le president est le senateur Marie-Denis Larabit, le secretaire est Jean-Fran�ois Vaudin, le chef d'orchestre Eugene Delaporte. Ber­ lioz, Halevy, Thomas et Kasner sont nommes mem­ bres du comite de patronage, ce dont Berlioz remer­ cie Larabit dans une lettre du 3 mars 1860 (CG VI, p. 135). En janvier et en evrier, a !'occasion d'un pro­ jet de voyage des Orpheonistes a Londres, ii com­ pose un double cheur, Le emple universe/, sur un texte de Vaudin. ' euvre est mise en repetition mais le concert n' a pas lieu car, suite a un conlit, Vaudin re­ tire ses chanteurs . En 1863 et 1864, Vaudin publie un Almanach des Opheons et des societes instumentales. Le premier almanach est annonce dans la Bibliographie de la rance, 52' annee, 2' Serie, n° 2 (Paris, 10 janvier 1863), col. 222-230, et comprend un article de Charles Coligny sur Berlioz, illusre de la presente gravure sur bois . Cette reproduction de la photographie ori­ ginale de Nadar (voir N° 56) est recadree et grossiere, mais pas inversee comme !es N05 56B et 56c. Histoire

remiere reproduction

Pas de reproducion ante­

rieure.

N° 5 7 D E S S I N DE C A RJAT Date

Avant le 1" evrier 1857.

rtiste

Etienne Carjat (1828-1906) ; voir N° 58.

Description Fusain et rehauts de craie blanche, sur papier : taille (selon le catalogue de vente aux enche­ res) 48,0 x 31,0 cm. Signature, en bas a droite : • . CARJAT. • Locaisation Inconnue. Provenance : collection Isa­ belle Prouvost, France Qusqu'en 1992). :illustration donnee ici provient d'un catalogue de vente aux encheres (voir • Premiere reproduction • ci-dessous) . Localisation : collection Gunther Braam, Munich. Histoire II s'agit du dessin original pour la lithogra­ phie publiee dans Diogene (voir N° 58). Commentaire Ce dessin a ete vendu 26 ooo rancs !ors d'encheres a Paris, en 1992. remiere reproduction Portraits de musidens. Collection

Isabelle Pouvost. ente aux enchees publiques. Lundi 7 decem­ be a 14 H oo. Drouot-Richelieu (Paris, 1992), lot n° 50, noir et blanc.

N° 58 Date

G J L L OTYPE DE C A RJAT

1" fevrier 185.

Etienne Carjat (1828-1906), caricaturiste et photographe. En 1838, Carjat quitte Fareins (Ain) pour Paris avec ses parents . II s'interesse au dessin a partir de 1841, puis egalement au theatre. En 1848, ses opinions politiques le siuent du cote des revolution­ naires - comme Nadar, collegue et ami plus age qu'il rencontre au plus tard en 1854. En 1858, ii est engage pour un travail technique par la succursale de Baden­ Baden du photographe Pierre Petit (voir N° 62). Une gravure sur bois de la caricature realisee par Carjat de son professeur Petit, barbe et cheveux hirsutes, est utilisee par ce dernier dans des annonces et comme une sorte de logo, et est reproduite, par exemple, dans de nombreux numeros du Charivari. En 1861, Carjat onde son propre studio a Paris. II paricipe a des expositions de 1862 a 1878. A !'inverse de nom­ breux aures artistes, dont le celebre Nadar, qui a pra­ tiquement le meme public que Jui au debut et qui Jui vient en aide inancierement, Carjat realise lui-meme toutes ses photographies. Cette idelite a ses princi­ pes arisiques le conduit a l'echec commercial, et sa loyaute aux opinions politiques d'opposiion de ses deux entreprises journalistiques, Diogene et Le Boulevard, Jui fait egalement du tort. Artiste

Description Lithographie : feuille 41,4 x 2,3 ; sujet 35,7 x 22,4 cm. Dans !'illustration, en bas a gauche, adresse de l'imprimeur : « PANICONOGRAPHIE GILLOT QUAI S1• MICHEL 23. PARIS •, en bas a droite, signature : • ET. CARJAT. • ; au-dessous, • HECTOR B E RLIOZ •. En bas, a droite, cachet ovale oblong (bleu) de la Bibliotheque du Conservatoire. Publication : Diogene, n° 26 (Paris, 1" fevrier 1857), p. 3. Locaisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 061.

En 1845, Carjat publie ses premieres carica­ tures d' acteurs parisiens celebres sous le itre : • Le Theatre a la Ville •. Le succes de cette serie Jui permet de onder en 1856, avec son ami Amedee Rolland, le periodique Diogene. Potraits et biographies satiriques des hommes du XIX• siecle. Celui-ci parait tous !es diman­ ches et consiste en quatre pages seulement, compor­ tant une caricature par Carjat, et une biographie par Amedee Rolland ou par Charles Bataille. Pour ses ca­ ricatures, Cajat utilise une technique deja employee par Benjamin, par Nadar et par d'autres : une tete de­ mesuree par rapport au corps. Carjat porte cette technique a un point de perfection qui en fait sa signature . Pour modeles, ii prend des Histoire

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photographies de differents studios . lei, ii a utilise la photographie de Bertsch et Arnaud (N° 53, bien con­ nue grace a la gravure de Carey (N° 53A)). Le numero 1 de Diogene para!t le 10 aout 1856 ; le numero 36 (et dernier numero), le 26 avril 185. La publicaion est ensuite vendue a Alred Delvau et fusionne avec Le Tribou/et (dont le premier numero est paru le 7 mars 1857 ; a I' occasion du numero 1, le titre devient Triboulet-Diogene, puis finalement Rabe­ lais). La caricature de Berlioz parait dans Diogene du 1" fevrier 1857 ; le texte d'accompagnement est d'Amedee Rolland. En dehors de Berlioz, quatre compositeurs igurent parmi !es 36 celebrites carica­ urees par la revue : Rossini (n° 20, 21 decembre 1856), Verdi (n° 28, 15 fevrier 1857), Gounod (n° 30, 1" mars 1857) et Felicien David (n° 35, 19 avril 1857). Pour une liste complete, voir I'Appendice. Preiere reproduction Jullien (1888), p. 232, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Live d'or, p. 219, n° 96 ; Prod'homme, p. 48, 1857 ; Barzun, vol. II, p. 403.)

N° 59 Date

D E S S I N DE C A RJAT

1858.

iste

Etienne Carjat (1828-1906) ; voir n° 58.

Description Fusain et rehauts de craie blanche, sur papier jaunare, monte sur bristol : feuille 61,5 x 46,5 ; sujet 4,7 x 31,6 cm. Signe et date en bas a gauche : • E. CARJAT 1858 • ; au-dessous : • Avec son Romeo quand Juliette expire I Evitez Letourneur et son ranais banal, I Avec Berlioz seul vous com­ prendrez Shakespeare I Le traducteur est grand comme I' original. I Mery. •

Reunion des musees nationaux, musee du Louvre, Paris, RF 39015.

Locaisation

istoire Apres avoir vendu ses droits sur sa revue Diogene (voir N° 58), Cajat passe huit mois, en 185, a Marseille, OU ii ecrit deux articles pour le periodique local Le Phoceen et travaille comme caricaturiste inde­ pendant. En 1858, 1859 et 1860, ii passe la saison a Baden-Baden, capitale esivale europeenne de la haute societe. II y dessine quelques-unes de ses caricatures les plus connues (et realise aussi ses propres photographies, apparemment dans la iliale du studio de Pierre Petit insallee a !'Hotel Stepha­ nienbad). Pour la presente caricature de Berlioz, ii revient a sa premiere version (N°' 57 et 58), retou­ chant legerement la tete et la pla�ant cette fois sur le

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corps d'un chef d'orchestre en acion. Les parties d'orchestre qui volent a l'entour portent !es titres : • LES FRANCS JUGES, [La] MORT D'ORPHEE, [']ENFANCE DU CHRIS, SYMPHO[nie] FAT[astique], SAR[a la baigneuse], ROMEO ET JULIETTE et [La Damnation de F]AUST » . Sur le volume situe juste au-dessus de sa main gauche tendue, on peut lire : • BADE GRAND FE STIVAL •. Berlioz sejourne a Baden-Baden du 8 aout au 1" septembre 1858, et y donne un grand concert, tres bien accueilli, le 27 aoUt ; ii y interprete, outre des euvres de Victoria, Mozart, Beethoven, Weber, Ros­ sini et Litolf, des extraits de Romeo et Juliette ainsi que Saa la baigneuse. Parmi le public igure Joseph Mery, auteur du quatrain accompagnant le present dessin et ami de Berlioz (voir lettre de Berlioz a sa seur Adele, 25 aout 1858, CG V, p. 585). Lors d'un diner en l'hon­ neur de Berlioz organise par le proprietaire du casino, Benazet, Mery porte un toast au compositeur ; de plus, avant !'execution d'une des euvres, ii recite un Prologue dans lequel ii loue !es progres de la reputa­ tion musicale de Baden-Baden sous !es auspices de Benazet et de Berlioz (lettre de Berlioz a son oncle Felix Marmion, 5 septembre 1858, CG V, p. 587) . Comentaire 'Etat ran�ais a acquis la presente cari­ cature, ainsi que deux autres de Rossini et de Wagner par Carjat, !ors d'une vente aux encheres chez Drouot, a Paris, le 15 fevrier 1983 . Selon Scholes (voir • Premiere reproduction • ci-dessous), elle etait en 1934 a la bibliotheque du Consevatoire de Paris, et avait auparavant ete reproduite dans Le Menestel. ' auteur de ces lignes n' a cependant pas reussi a re­ trouver ce dessin dans les volumes du Menestrel con­ seves a la Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique.

Percy A. Scholes (ed.), he Columbia Histoy of Music through Ear and Eye. Period I. Music as Romane and as National Expession (Londres, 1934), p. 13, noir et blanc. Pas de reproduction ante­ rieure en couleur. Preiere reproduction

N° 60 Date

D E S S I N DE NADAR

Apres le 13 janvier 185.

Felix Tournachon, dit Nadar (1820-1910) ; voir N° 39.

iste

Description Locisation

Dessin : dimensions inconnues. Inconnue. La reproduction donnee ici

est l'une des photographies au format carte de visite original, realisees et vendues a de multiples exem­ plaires par Nadar lui-meme : support 8,9 x 5,3 ; photographie : 6,8 x 4,9 cm. Inscripion en haut : PATHEON I Nadar •. Localisaion : Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Na 235 grand olio tome 2 Nadar, folio 13, recto, ligne 3, colonne 4 (P71120). •

Histoire Bien qu'il existe des croquis de certafoes caricatures similaires de personnalites de [' epoque representees lans le Pantheon Nadar de 1854, le present dessin ne semble pas en faire parie. A l'epoque ou Nadar prepare sa lithographie grand format, en 1853, ii vend 620 croquis preparatoires au magnat Polydore Millaud, pour 8 000 &ancs, a la condition que ceux-ci resteront lans son studio aussi longtemps qu'il en aura besoin pour son travail (voir : Jean Prinet et Antoinette Dilasser, Nadar (Paris, 1966), p. 76). Nadar integre seulement 250 des 1 000 caricatures prevues a l'origine. Celle de Berlioz (N° 61), lans la deuxieme edition du Pantheon en 1858, presente une vague ressemblance avec le present des­ sin. Avant la parution du Pantheon, Nadar autorise son con&ere Jean-Louis-Auguste Commerson a utiliser 60 gravures sur bois realisees par Diolot a partir des croquis du Pantheon, en guise de &ontispices a la col­ lection d' ouvrages de poche de Commerson, Les Binettes ontemporaines. Celle-ci, comme l'annonce clai­ rement le itre lui-meme « pour faie concumnce a celles d'Eugene (de Mirecourt-Vosges) • -, doit rivaliser avec Les Contempoains d'Eugene de Mirecourt, serie originale, tres populaire mais scandaleuse, dont un des ascicu­ les est consacre a Berlioz (voir N° 53A). Les deux col­ lections sont en ait publiees par le meme editeur, Gustave Hvard. Les croquis du Pantheon sont a [' ori­ gine de 27 caricatures publiees entre le 23 octobre 1858 et le 16 aout 1862 lans Le Jounal amusant, sous forme de serie irreguliere intitulee • Les Contempo­ rains de Nadar •. La presente caricature de Berlioz n'est parue ni lans Les Binettes contemporaines ni lans • Les Contemporains de Nadar •. Nadar ne perd pas tout lans le nau&age inancier du Pantheon puisqu'il est en mesure de realiser des copies photographiques des meilleurs dessins et de !es ven­ dre comme cartes de visite . Ces cliches sont realises soit par lui-meme, soit, lans le cas de la caricature de Berlioz, par son ils Paul. -

Conentaire Bien que de nombreux dessins origi­ naux de Nadar pour le Pantheon soient conserves a la Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Res., Na 88, celui qui nous interesse ici n'en ait pas partie. Pour le present portrait, Nadar s' est de toute evidence

inspire de la photographie qu'il avait prise de Berlioz en janvier 1857 (voir N° 56) . Henry Barraud, Hedor Berlioz (Paris, 1966), p. 149, noir et blanc, detail (tete). Joseph-Marc Bailbe, Berlioz artiste et ecrivain dans les • Memoies • (Paris, 1972), ig. 1, en regard de la page 32, noir et blanc. Pas de reproducion anterieure en couleur. Preiere reproduction

N° 61 LITH O G RA P H I E DE NADAR, p ANTH E O N NADAR Date

Deuxieme semestre 1858.

Felix Tournachon, dit Nadar (1820-1910) ; voir N° 39.

Artiste

Lithographie : euille 72,8 x 105,5 ; illus­ tration 65,2 x 85,0 ; representation de Berlioz 3,2 x 3,7 cm. Intitulee : • PRIME DU FIARO PATHEON NADAR • ; signature lans !'illustra­ tion, en bas a gauche : • Nadar qui a ete ierement content quand � a ete ini 1 1 1 . . . I 1854 ., adresse de l'imprimeur : • Imp Lemercier Paris • ; en bas a droite, depot legal • 1858.9699 •. Les noms des sujets sont imprimes en deux colonnes, a gauche et a droite. Description

Loclisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, AA6 Nadar.

Des 1852, Nadar murit un projet de • Pan­ theon • de toutes !es personnalites artistiques pari­ siennes de son epoque. Un prospectus imprime en septembre 1852 annonce qu'il compte caricaturer un millier de celebrites, en quatre lithographies compor­ tant chacune 250 portraits, et ournir une notice bio­ graphique de chacun des sujets. Les quatre groupes se repartissent en : (1) hommes de leres et journalistes, (2) dramaturges, (3) peintres, dessinateurs et sculp­ teurs, et (4) compositeurs, chanteurs et autres inter­ pretes. Nadar s'entretient avec !es sujets qu'il a choisis et grifonne ses premieres esquisses sur des feuilles volantes ou ii note aussi certains details biographi­ ques. II rassemble ensuite quelques amis lans son studio du 18 de la rue Notre-Dame-de-Lorette ain qu'ils l'aident a realiser !es croquis necessaires. Suite a des problemes inanciers et a la sous-estimation du temps necessaire au projet, Nadar doit reviser son calendrier. Seule !'aide inanciere du magnat Poly­ dore Millaud lui permet de continuer son projet (et de s'installer au 113 de la rue Saint-Lazare en juin 1853). Apres une longue et couteuse Campagne publi­ citaire, avec annonces et reclames lans tous !es jourHistoire

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naux parisiens, seule Ia premiere lithographie collec­ tive (hommes de letres et journalistes) est imprimee (depot legal : 23 fevrier 1854), sans !es biographies censees l'accompagner. 'un des sujets ayant proteste publiquement, le ministere de l'Intoeur interdit la vente de cette lithographie en octobre 1854. Sur 561 exemplaires, 136 seulement sont vendus. Nadar connait pratiquement la faillite et se tourne vers la photographie. En 1858, I' editeur du Figaro, Hippolyte de Villemes­ sant envisage d'orir le Pantheon Nadar a ses abonnes. Ne pouvant accepter un simple retirage, ii demande a Nadar d' enrichir I' original de quelques personnalites n'y igurant pas en 1854. C'est ainsi qu'un groupe de compositeurs connus y est ajoute (voir « Commentai­ re •) . Commentaire Le groupe de musiciens apparait en partie haute, dans la moiie droite, Rossini etant represente sur une banniere. Ce sont (de gauche a droite numerotation de la lithographie) : Berlioz (185), Reyer (184), Auber (183), Felicien David (178), Adam (182), Halevy (179), Rossini (181), Meyerbeer (180) et Ofenbach (186) . La caricature de Berlioz ne s'inspire que vaguement du N° 60. La liste complete des sujets est donnee dans l'Appendice.

grands portraits photographiques ovales (d' environ 23 cm de haut) de contemporains celebres, parfois accompagnes d'une biographie de quatre pages (puis de huit pages) par Theodore Pelloquet, doit a l'ori­ gine regrouper 1 500 porraits, et la publication com­ mence en 1861. Petit concurrence alors directement la « Galerie des contemporains • de son ancien employeur Disderi, publiee entre 1860 et 1862. De 1862 a 1865, Petit est photographe oiciel de l'Eglise ran;aise et prend plus de 25 000 cliches de personna­ lites ecclesiastiques. II s'assure le monopole photo­ graphique de ['Exposiion de Paris, en 186. En 1871, ii photographie, a Paris, la construction de la statue de la Liberte pour le port de New York. II devient mem­ bre de la Societe ran;aise de photographie en 1875 et, de 1855 a 1889, participe a de nombreuses exposi­ tions . II ouvre aussi une succursale a Marseille et, pendant la saison d'ete, un studio a Baden-Baden, apparemment a ['hotel Stephanienbad, OU le carica­ turiste Etienne Carjat apprend le meier de photogra­ phe (voir N° 59). Avec ses neuf photographies parmi !es vingt-sept existantes, Petit est le photographe qui a pris le plus de cliches de Berlioz. Ces portraits ont ete realises !ors de quatre seances de pose, les trois premieres produisant !es N°s 62, 65 et 66, la quatrieme !es N°s 75 a 80.

Jullien (1888), p. 23, noir et blanc, detail (groupe des compositeurs). Maison de Balzac, Nadar. Caricatures et photographies (Paris, 1990), p. 11, noir et blanc. Pas de reproduction anrerieure en couleur. i (Prod'homme, p. 48, 1858 ; Barzun, vol. II, p. 406.)

Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,0 ; epreuve 9,0 x 5,5 cm. Au verso, au milieu : • PHOTO. Pierre PETIT & TRINQUART I Place Cadet 31. Paris I S UCCURSALE a BADE. • Depot legal : • Seine I no. 309 I 1861 •.

Le N' 61 est represente en entier en pages 1 93 et 1 94-195. II est repoduit sur une seule page en page 348.

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Na 250 Bolte fol.

Premiere reproduction

Description

Ce portrait peu connu est remarquable, dans la mesure ou ii n'existe que deux aures photo­ graphies en pied de Berlioz (voir N°s 66 et 104) . a seule reference connue a ce cliche avant sa publication lans la biographie illustree de Boschot, en 192, est aussi la seule source a donner des details sur le lieu et la date O U ii a ete pris. Malheureusement, ['informa­ tion en quesion n' est pas entierement iable : le 29 novembre 1903, Le Guide musical, 49• annee, n° 48, p. 40, liste « Les portraits de Berlioz ». 'auteur de !'article, N. Le Kime, ecrit : « Dans le numero 25 du Guide musical de 1900, M. Hugues Imbert a donne une liste des portraits connus de Berlioz : [ ] Nous devons ajouter a cette nomenclature fatalement incomplete [ ] un portrait en pied de Berlioz, assis et tenant un journal a la main, photographie aite a Bade en 1853 et dont un exemplaire nous a ete communi­ que par M. Junne, directeur-proprietaire de la maison Schott a Bruxelles. • Histoire

N° 62 P H O T O G R A P H I E DE P E T IT ET T R I N ­ QUART Date

Entre le 8 aout 1858 et debut septembre 1860.

Artistes Pierre Petit (1832-1909). II apprend son metier en etant l'un des 77 membres du premier su­ dio ouvert, en 1854, par le photographe Andre­ Adolphe-Eugene Disderi au 8 du boulevard des Italiens . A ce itre, ii fait aussi partie de la Societe du palais de l'Indusrie fondee par Disderi, qui realise des reportages photographiques sur !'Exposition universelle de 1855. En 1858, Petit ouvre son propre studio avec Antoine-Rene Trinquart au 31 de la place Cadet, puis demenage au 122 de la rue La Fayette. Leur association semble n'avoir dure que jusqu'en 1861. Un de leurs principaux projets est la publication d'une • Galerie des hommes du jour •. Cette serie de

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. . .

. . .

A !'invitation du proprietaire du casino, Edouard

Benazet, Berlioz a en efet donne un concert a Baden­ Baden le 11 aout 1853 (incluant Jes l" et II< paries de La Damnation de Faust et Le Camaval romain), a la suite duquel ii a ete invite tous !es etes a Baden-Baden, de 1856 . 1863 . Mais cette photographie a ete vendue par Petit et Trinquart, qui n'ont cree leur societe qu'en 1858 ; la date donnee par Le Kime doit done etre erronee. Puisque le present exemplaire a ete enregistre par le depot legal le 16 janvier 1861, et dans la mesure ou Le Kime ne se trompe pas en disant que la photographie a ete prise a Baden-Baden, celle-ci pourrait avoir ete prise durant l'un des sejours de Berlioz dans cette ville, en 1858, 1859 ou, tres probablement, 1860 ; d' ou la datation proposee. La reproduction photographique moderne ayant servi de modele pour Ia premiere reproducion de cette photographie en 1927 (voir • Premiere repro­ duction • ci-dessous) est conservee au musee Hector­ Berlioz, La Cote-Saint-Andre, sans numero d'inven­ taire. Commentaire La comparaison de la couleur des che­ veux de Berlioz sur le present cliche et sur !es N°' 45, 52 et 53 conirme que la date de 1853 doit etre erro­ nee.

Adolphe Boschot, Une vie romantique. Hector Berlioz (Paris, 1927), p. 293. t (Barzun, vol. II, p. 403 .)

Premiere reproduction

N° 63 Date

D E S S I N DE M o c QUARD

Vers 1859-1861.

Jean-Fra:ois-Constant Mocquard (17911864) . Louis-Napoleon le choisit comme secretaire particulier en 1848. Decrit comme • d'une discreion inebranlable • (Joanna ichardson, La Vie parisienne 1852-1870 (Londres, 1971), p. 43), ii occupe ce poste jusqu'a sa mort. Le 26 fevrier 1852, Berlioz Jui adresse, en tant que • secretaire inime de Mgr. le Prince-President ., une lettre debutant par : • Je n'ai l'honneur d'etre connu personnellement de vous que par quelques calembours polyglotes que nous avons echanges a un joyeux souper, ii y a trois mois • (CG IV, p. 121), destinee a mettre in a des rumeurs presentant ses criiques musicales comme poliique­ ment hostiles a Louis-Napoleon. Berlioz et Moc­ quard se croisent probablement souvent apres I' elec­ tion de Berlioz a l'Insiut en 1856, !ors d'evenements oiciels comme !es receptions du Nouvel n, ou d'aures manifestations aux Tuileries. Artiste

Description Dessin : dimensions inconnues. Publica­ tion : Le Monde artiste, 32' annee, n° 24 (Paris, 12 juin 1892), p. 573, legende : • Portrait-charge inedit de M. H. Berlioz, I dessine en 1856, par M. Joseph Mol­ lart, I inroducteur des Ambassadeurs, et appartenant a Mm• L » . . .

Localisation Inconnue . La presente reproduction provient du Monde artiste (voir ci-dessus). Localisa­ tion : Bibliotheque nationale de France, Paris, Musi­ que, Bp-95.

Un auteur anonyme du Monde artiste (12 juin 1892, p. 570) evoque comme suit la provenance de ce dessin : • C' est pour nous une bonne fortune que de pouvoir donner un portrait de Berlioz d' apres une photographie [voir N° 53] que le maitre orit lui­ meme en 1856 a Mm• L, une personnalite du theatre en Italie. Nous devons a I' obligeance de Mm• L la re­ production de ce portrait ainsi que celle d'un portrait­ charge de !'auteur des Toyens, dessine dans une occa­ sion bien particuliere. En la meme annee 1856, un diner avait ete donne par Mm• L dans le but de reunir Wagner et Berlioz en meme temps que leurs amis communs et leurs admirateurs. Au dessert, une dis­ cussion vive touchant l'esthetique musicale s'etant engagee entre Berlioz et l'un des invites, Wagner quitta la table et s'en alla prendre !'air sur la terrasse. C'est a ce moment que M. Joseph Mollard [sic] (alors inroducteur des ambassadeurs au Palais des Tuile­ ries, homme grave s'il en fut aux heures oicielles), dessina a grands traits la tete de Berlioz. Lorsqu'il presenta la charge au maitre, celui-ci, tout en consta­ tant la paraite ressemblance, s'ecria avec quelque amertume aux levres : - ·suis-je vraiment aussi laid que �a ? " Le caricaturiste improvise allait detruire son euvre lorsque, cedant au desir exprime par la mai­ tresse de la maison, ii voulut bien I'abandonner aux mains de Mm• L Ainsi fut conservee la spiriuelle esquisse que nous sommes heureux de pouvoir orir a nos lecteurs aujourd'hui. • Nous ne savons malheureusement rien de l'identite de • Mm• L •. Si !'anecdote est vraie, notamment en ce qui concerne la renconre enre Wagner et Berlioz dans ce contexte social, elle ne peut avoir pris place en 1856, puisque les deux compositeurs ne se sont pas trouves a Paris aux memes dates cette annee-la. La soiree a sans doute ete organisee peu de temps avant le scandale suscite par Tannhauser, entre 1859 et 1861 (pour plus de details sur !es rencontres entre !es deux hommes enre 1850 et 1864, voir l'Appendice) . Wagner a ete introduit dans l a societe parisienne par Auguste de Gasperini, ancien chirurgien de marine et journaliste, et a souvent rencontre Berlioz pendant cette periode . Dans Mein Leben, ii raconte comment !'attention de l'empereur a ete attiree sur Jui par un Histoire

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certain M. Lucy, ami de Gasperini qui connaissait Mocquard (Mein Leben, ed. Marin Gregor-Dellin (Munich, 1963, rev. 1994), p. 610-611). Commentaire Ce dessin est reparu en 1903 sous le titre : « PORTRAIT-CHARGE DE M. H. B E RLIOZ, I dessine en 1856, par Joseph Molard, introducteur I des Ambassadeurs. • (Georges Riat, « Berlioz dans I' art et la caricature •, dans Le Monde modene, 18' annee, n° 112 (Paris, decembre 1903), p. 671-680, reproduit en page 680) . On doit a Prod'homme la premiere attribution presque exade : « Vers 1851. Portrait-charge par Mocquard, introducteur des am­ bassadeurs [ . . . ] •. (Prod'homme, p. 486) . Pour eviter de nouvelles erreurs, precisons que Jean-Fra:ois­ Constant Mocquard (1791-1864) etait chef de cabinet et secretaire de I' empereur (poste ensuite occupe par Coni) mais qu'il n' a jamais ete introducteur des ambassadeurs (poste occupe par trois barons : Feuillet de Conches, de Chateaubourg et La Jus). Voir le N° 64 a propos du peintre Joseph Mollard (18331888) qui n'a jamais ete en relaion avec la maison imperiale -, et pour une autre caricaure par Mocquard . -

Premiere reproduction Le Monde artiste, 32' annee, n° 24 (Paris, 12 juin 1892), p. 573 . t (Prod'homme, p. 486, vers 1851.)

N° 64 Date

D E S S I N DE M o c QUARD

Vers 1859-1861.

Artiste Jean-Fra:ois-Constant 1864) ; voir N° 63 .

Mocquard (1791-

Crayon de couleur sur papier : dimen­ sions inconnues. Au-dessus, a droite : • 26 I H. Berlioz •.

Description

Localisation Collecion Anne-Marie Lienard, France. Provenance : collection Flandrin.

On ne sait rien des origines de cette carica­ ture . Elle semble avoir ete realisee par Mocquard dans le style de son autre croquis, plus sardonique (voir N° 63) . 'actuelle proprietaire airme que !'artis­ te n'est pas Mocquard mais un membre de sa amille, le peinre Joseph Mollard (1833-1888) . Sans doute la similarite des deux noms, « Mocquard • et • Mol­ lard •, surtout ecrits a la main, est-elle a l'origine de la confusion dont cette caricature et son modele ont ait I' obj et des le depart (voir !es aributions contradic­ toires mentionnees au N° 63) . Histoire

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Premiere reproduction Live d'or (1906), en regard de la page 200, n° [I], noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Barzun, vol. II, p. 406.)

N° 6 5 Date

PHOTOG RAPH I E D E PETIT

Vers 1861 ; avant le 15 aout 1864.

Artiste

Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

Description Photographie : support 2,0 x 26,7 ; epreuve ,3 x SA cm. A droite, ac-simile de l'estam­ pille du photographe : • Pierre Peit ». Locaisation

Naional Library of Scotland, Edim­

bourg, HB .8/3. Histoire On ne sait rien de I' origine de cette photo­ graphie. Puisque Berlioz y porte le ruban de chevalier de la Legion d'honneur, cette photographie a indubi­ tablement ete prise avant sa nomination au rang d'oicier, le 15 aout 1864. Commentaire Bien que l'apparence et la pose de Ber­ lioz soient similaires a celles du N° 62 (raison de la datation proposee), les deux photographies n'ont pas ete prises !ors de la meme seance : sur le N° 62, le compositeur semble avoir les cheveux plus longs qu'ici ; et ii porte ici un gilet noir alors que, sur le N° 62, ii semble porter un gilet vivement colore, ou une simple chemise blanche. Cette photographie a ete ournie aux editeurs du Live d'or (voir « Premiere reproduction • ci-dessous) par le sculpteur Urbain Basset, dont la statue de Berlioz a ete erigee a Grenoble en 1903, avant d'etre remplacee par la statue actuelle, de Claude Grange. Premiere reproduction Live d'or (1906), en regard de la page [v], noir et blanc. Pas de reproducion ante­ rieure en couleur. t (Barzun, vol. II, p. 403 .) Derive (1) Pierre Petit. Photographie : support 41,0 x 30,5 ; epreuve 31,1 x 25,5 cm. Au-dessous, sur le

support, a gauche, cachet dore en relief : « Pierre Peit • ; a droite, cachet dore en relief : • 122, Rue Laayette, PARIS I HOTEL PARTICULIER 1903 •. Localisaion : musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint­ Andre, sans numero d'inventaire. Pas de reproduc­ tion anterieure. Berlioz ayant ete promu oicier de la Legion d'hon­ neur apres la prise du cliche, le ruban de chevalier a ete retouche en rosette d'oicier en 1903, !ors du tirage de la presente epreuve posthume, apparem-

ment a !'occasion du centenaire de la naissance de Berlioz. Le N° 76(1) a ete realise a la meme occasion.

N° 6 5 A PHOTOG RAPH I E DE PETIT Date

Probablement peu apres le N° 65. Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

iste

On ignore tout des origines de cette photo­ graphie. Comme Berlioz y porte le ruban de chevalier de la Leion d'honneur, elle a du etre prise avant qu'il ne soit promu oficier, le 15 aout 1864. En dehors des N°' 62 et 104, c' est la seule photographie en pied qui existe de lui. Selon la • Liste des albums de la collecion Sirot a la Bibliotheque Nationale etablie par Bernard Marbot a !'occasion de !'exposition Georges Sirot (1898-1977), Galerie Mansart, Bibliotheque Nationale, 15 septem­ bre 23 octobre 1983 • (Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Usuel 46 I Ye2 91), la collec­ ion Georges Sirot comprenait environ 100 000 pho­ tographies. En 1955, Sirot en a vendu 60 000 a la Bibliotheque nationale de France, puis de nouveau 15 000 en 1956, pour un total de 4 800 000 rancs (45 ooo photographies de Nadar avaient coute 700 000 rancs en 1949, et 30 000 photographies de Reutlinger, 1 500 000 rancs en 1954) . Sirot a garde !es cliches restants comme onds d'une agence photo­ graphique, par la suite dirigee par Henriette Angel. La presente photographie de Berlioz ne ait pas partie de celles conservees au departement des Estampes et de la Photographie de la Bibliotheque nationale de France, mais ait toujours partie du onds de l'agence. Cette photographie est reproduite en couverture du Bulletin d'adhision de !'Association nationale Hector Berlioz depuis le n° 30 (1996). Histoire

-

Photographie (carte de visite) : support epreuve 9,3 x 5,4 cm. En bas a gauche : • PIERRE PETIT •. Au verso : (au crayon) en haut a gauche : • Berlioz •, en haut a droite : • 39 • ; (imprime) • PHOTO GRAPHIE DES DEUX MONDES I EXPO S ITION UNIVERS E LLE I [lans un ecu) PRIS B E SAN:ON I PIERRE PETI. I PHOTOGRAPHE I 31, PLACE CADE. I PARIS. • ; a gauche de l'ecu, armoiries de la • PRUS S E •, a droi­ te, celles de • BADE •. Cachet oblong (rouge) : « BIBL. DE I 'OPERA . n° « 17.470 •. Description IO ,9 x 6,1 ;

Locaisation Bibliotheque naionale de France, Paris, Opera, Pf D.L. Ca 1864 Cl. Franck, Reutlinger. -

Histoire

Voir N° 65.

Commentaire C' est sous cette orme que Ia photo­ graphie a ete mise en vente.

Voir N° 65. Cette carte de visite est reproduite ici pour Ia premiere ois.

Premiere reproduction

'apparence de Berlioz sur cette pho­ tographie est res similaire a celle du N° 62, raison de la datation proposee. Comentaire

Collection Genies et Realites, Liszt (Paris, 1967), p. 124, noir et blanc. Pas de repro­ duction anterieure en couleur.

remiere reproduction

N° 6 6 Date

P H O T O G R A P H I E DE PETIT

Vers 1861 ; avant le 15 aoUt 1864.

rtiste

Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

Photographie (carte de visite) : support 10,3 x 6,0 ; epreuve 8,2 x 5,3 cm. En bas a gauche : • PIE RRE PETIT •, a droite, annotation non autogra­ phe (au crayon) : • Berlioz •. Au verso : • PHOTO­ GRAPHIE DES DEUX MONDES I EXPOSITION UNIVE RS E LLE I [lans un ecu :) PARIS B ESAN­ :ON I PIERRE PETIT. I PHOTOGRAPH E I 31, PLACE CADE. I PARIS. • ; a gauche de l'ecu, armoi­ ries de la • PRUSSE •, a droite, celles de • BADE •. Plusieurs cachets diferents de la collection Sirot. Description

Locaisation

Collection Sirot, Paris.

N° 6 7 Date

D E S S I N DE H E I M

1861.

Fran�ois-Joseph Heim (1787-1865). II rem­ porte le deuxieme prix de peinture historique du prix de Rome en 1806, puis le premier prix en 180, et sejourne a Rome de 1808 a 1811. Le Salon lui decerne une medaille de premiere classe en 1812 et en 181. Le 19 decembre 1829, ii est elu a l'Insitut, apres avoir ete ait chevalier de la Legion d'honneur cette meme annee ; en 1855, ii est promu oicier. De 1823 a 1863, ii enseigne aux Beaux-Arts. Le plus connu de ses nombreux portraits de groupe oiciels est Charles X distribuant des recompenses a la fin de /'xposition de 1824 (musee de Versailles). Berlioz ne mentionne pas Heim lans sa corresponrtiste

65

dance, bien qu'ils se soient probablement requem­ ment rencontres a l'Instiut entre 1856 et 1865, c'est­ a-dire entre I' election de Berlioz et la mort de Heim. Ainsi, leur presence est attestee par !es minutes des reunions du jury du prix de Rome de peinture histori­ que !es 25 septembre 1858, 29 septembre 1860, 28 septembre 1861 et 27 septembre 1862, ainsi que !ors des deliberations quadriennales du prix de Rome de paysage historique, le 14 septembre 1861. Fusain avec rehauts de craie blanche sur papier : euille 39,3 x 28,5 ; dessin 24,0 x 1,0 cm. Signe en bas a droite : « Heim I 1861 •. Legende au-dessous : « Berlioz. I Institut: Academie des Beaux-arts. • Description

Localisation Reunion des musees nationaux, musee du Louvre, Paris, MI 1053 . Histoire Apres la creation de la Symphonie fantastique, Berlioz a eu theoriquement dix occasions d'etre elu a la section de musique de l'Institut. Realistement, son elecion n' est envisageable qu' a partir de sa nomina­ tion au rang de chevalier de la Legion d'honneur en 1839, lorsque la cinquieme de ces occasions se pre­ sente. Comme Spontini se presente pour le fauteuil vacant cette annee-la, Berlioz, qui I' admire profonde­ ment, abandonne l'idee de sa propre candidature. Avant d'etre inalement elu, Berlioz se presente rois ois, en 1842, 1851 et 1854. Les candidats qui Jui sont preferes sont : Paer (auteuil de Cate], 1831), Reicha (auteuil de Boieldieu, 1835), Halevy (auteuil de Rei­ cha, 1836), Caraa (auteuil de Le Sueur, 1837), Sponini (auteuil de Paer, 1839), Onslow (auteuil de Cherubini, 1842), Adam (auteuil de Berton, 1844), Thomas (auteuil de Spontini, 1851), Reber (fauteuil d'Onslow, 1853) et Clapisson (fauteuil de Halevy, 1854). C'est seulement a la onzieme occasion, et !ors de sa quatrieme tentative, le 21 juin 1856, que Berlioz est inalement elu au auteuil d'Adolphe Adam. La section de musique propose sept candidats, dans I'ordre de preerence suivant : Berlioz, David, Niedermeyer, Gounod, Leborne et Panseron x aqua, et Bazin. :assemblee pleniere des cinq secions ajoute ensuite Elwart, Vogel et Boieldieu ils. Berlioz obtient successivement 13, 15, 18 et inalement une majorite absolue de 19 voix (Niedermeyer 6, Gounod 6, David 4, Panseron 2) . Parmi !es concur­ rents directs de Berlioz, Gounod est elu en 1866 (auteuil de Clapisson), David en 1869 (rempla;ant Berlioz lui-meme apres sa mort), et Bazin en 1873 (auteuil de Caraa). En 1856, Heim commence une serie de porraits de ses collegues de l'Insitut, le plus souvent en habit d' academicien, et dans bien des cas assis dans le meme fauteuil. La plupart de ces 70 portraits sont

66

conserves par le Cabinet des dessins du Louvre depuis que la veuve de Heim en a fait don a l'Etat, en 1866 (voir liste complete dans I'Appendice). Berlioz porte ]'habit d' academicien et au moins trois decorations . En 1861, ii peut pretendre a celles de che­ valier de la Legion d'honneur (1839), de l'Aigle rouge de Prusse (1847), du Faucon blanc de Sachsen­ Weimar (1853) et de la croix des Guelfes de Hanovre (1854) . I I a sur !es genoux I' epee aisant parie, comme le bicorne, de !'habit d' academicien. Apres la mort de Berlioz, !'habit, ainsi que I'epee et le bicorne, sont conies au domestique qui !'a servi pendant !es der­ nieres annees de sa vie, un Alsacien du nom de Pierre-Guillaume Schumann, puis inalement transmis au compositeur Ernest Reyer, elu a l'Institut en 1876, au auteuil de Felicien David (Jullien (1888), p. 314) . En 1969, epee et bicorne font partie de I'expo­ siion organisee par la Bibliotheque nationale de France a I' occasion du centenaire de la mort de Berlioz (Fran;ois Lesure (ed.), Bibliotheque nationale. Hedor Berlioz (Paris, 1969), p. 148, n° 343, non repro­ duits). :habit complet et l'epee de Berlioz sont conserves a la Bibliotheque nationale de France, Paris, Opera (Mus. 488 et Mus. 488b;s respecivement) . Le bicorne mesure 14 et 20 cm de diametre. Adolphe Boschot, Une vie omantique. Hector Berlioz (Paris, 1927), p. 335, noir et blanc. Collection Genies et Realites, Berlioz (Paris, 1973), p. 215, couleur. t (Barzun, vol. II, p. 405.)

Premiere reproduction

N° 6 8 Date

P H OTO G RAPH I E D E C A RJAT

Entre le 1•r janvier et le 1•r decembre 1861.

Artiste

Etienne Carjat (1828-1906) ; voir N° 58.

Photographie (ormat carte de visite) : support 10,4 x 6,0 ; epreuve 9,4 x 5,5 cm. Non imprime sur le support, en bas a gauche : • Et. Carjat •. Au verso : • PHOTOGRAPHIE I CAR­ JAT & CE. I 56, RUE LAFFITTE I au rez de Chaussee I avec grand Jardin •. Description

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Localisation

Histoire Au debut de I' annee 1861, apres avoir ra­ vaille trois saisons durant comme caricaturiste et photographe a Baden-Baden (voir N° 59), Cajat ouvre son propre studio a Paris. II change deux fois d' adresse, passant du 56 de la rue Laite (1861-1866) au 62 de la rue Pigalle (1866-1869) puis au IO de la rue Notre-Dame-de-Lorette (1869-1906). Le public de

Carjat, comme celui de son ami Nadar, est principale­ ment constitue d' artistes el de journalistes. Alors qu' en in de carriere Nadar est depasse par I' entre­ prise rivale de Disderi - qui dirige une usine de por­ traits » avec plus de 70 assistants et ne travaille que sur commande, laissant le tout-venant a son person­ nel -, Carjat prepare chaque portrait lui-meme. I:art de Carjat est au moins comparable (et parfois meme superieur) aux premieres euvres de Nadar, comme le montre clairement la comparaison de !'unique photo­ graphie de Berlioz prise par Carjat avec I' expression soigneusement etudiee de la premiere photographie de Berlioz par Nadar (N° 56). Carjat a utilise ce cliche comme modele pour une cari­ cature (voir N° 71) parue dans Le Boulevard, un journal qu'il a lui-meme fonde et dont le numero specimen du 1"' decembre 1861, en page 8, propose a la vente plusieurs photographies, dont celle-ci. •

Premiere reproduction Joanna ichardson, he Cour­ tesans (Londres, 1967), p. [190] . Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Livre d'or, p. 118, n° 12 ; Prod'homme, p. 48, vers 1862 ; Barzun, vol. II, voir p. 403 .)

N°5 69 & 70 Date

P H O T O G RAPH I E S DE NADAR

Entre le 28 septembre 1861 et le 14 mai 1862.

Felix Tournachon, dit Nadar (1820-1910) ; voir N° 39.

Artiste

Description Photographie (epreuve recente a partir du negatif original en verre, 24 x 18 cm, a Paris) : image 21,8 x 16,3 cm. Quatre poses (deux de chaque image dans le sens vertical) au format carte de visite. Localisation Negatif original en verre : Caisse natio­ nale des monuments historiques et des sites, Paris, serie 235, n° 860 [sur 1250] .

Suite au grand succes remporte par la pho­ tographie grand format de 1857 de Nadar (voir N° 56), Berlioz rend visite au photographe dans son nouveau studio, au 35 du boulevard des Capucines, ouvert au public en septembre 1861. Entre-temps, Nadar, contraint par la concurrence avec Disderi de realiser des photographies au format carte de visite, d'une production rapide et d'un foible coUt, a agrandi son studio et recrute des employes. Ils preparent essentiellement de petites photographies, avec quatre portraits sur une meme plaque et parfois deux poses diferentes (comme ici), repetees verticalement. Dans Nadar Photographies (Paris, 1994), p. 56-58, Philippe Histoire

Neagu fait observer : • Comme on le voit sur la page ci-contre, !es images sont identiques dans le sens de la verticalite ; toutefois la pose du bas donne un plan plus complet du personnage. On remarque en revan­ che la diference de pose dans le sens de l'horizonta­ lite, sens dans lequel on constate l'identite de la decoupe du personnage. [ . . . ] ii reste a signaler que requemment Nadar, de lui-meme ou guide par le choix du personnage photographie a barre une ou plusieurs poses de la plaque ; parfois, ii est meme alle jusqu'a gratter le collodion, supprimant alors comple­ tement ['image. Ce choix semble bien souvent subjec­ tif et ne pas tenir compte seulement de considerations techniques, car on constate que !'image barree est parfois la plus expressive. » II n'est pas certain que ces photographies aient ete efectivement prises par Nadar lui-meme, ni que le choix de la pose retenue pour !es cartes de visite (voir N° 70A) soit le ait de Berlioz. Le premier lot de 57 photographies cartes de visite vendu par Nadar est annonce dans Le Jounal amusant, [14' annee], n° 300 (Paris, 28 septembre 1861), p. 2. Le portrait de Berlioz ne igure pas sur la liste. Cepen­ dant, une photographie carte de visite du N° 70 a la Bibliotheque nationale de France, Paris, Estampes, Na 250 Bolte fol., comparable au N° 70A, a ete enre­ gistree par le depot legal sous le numero 3251 le 14 mai 1862 ; d' ou nore datation. Commentaire Avec !'industrialisation de la photo­ graphie, Nadar perd peu a peu tout interet pour son studio, ce que relete la moindre qualite artistique de ses derniers cliches. Les poses s'uniformisent, et !es accessoires classiques des studios (gueridons, etc.) ont leur appariion jusque dans !es photographies prises par Nadar lui-meme. La colonne tronquee sur laquelle s'appuie Berlioz se retrouve dans de nom­ breuses autres photographies, dont la plus connue est le portrait de Sarah Bernhardt jeune.

Plaque entiere : programme, Bayerische Staatsoper, Berlioz, Les Troyens (Munich, 2001), p. 8, couleur. N° 69 (en haut a gauche) : pas de reproduction anterieure. N° 70 (en haut a droite) : Henry Barraud, Hector Berlioz (Paris, R/1979), ig. 8, noir et blanc, detail (buste). Guy de Pourtales, Berlioz et /'Euope romantique (Paris, R/1980), p. 34, noir et blanc.

Premiere reproduction

67

N° 70A Date

P H O T O G RAPH I E D E NADAR

Entre le 28 septembre 1861 et le 14 mai 1862.

Felix Toumachon, dit Nadar (1820-1910) ; voir N° 39.

Artiste

Photographie (carte de visite) : support 10,3 x 6,5 ; epreuve 8,4 x 5,3 cm . Initiale • N. • sur le support, en bas a droite. Au verso : • PHOTOGRA­ PH IE DU GRAND HOTE L I Nadar I 35, Boulevart des Capucines. • Description

Localisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris. Histoire

Vair N°s 69 & 70.

Vair N05 69 & 70 ; ii s' agit de la pose en haut a droite. On n'a retrouve aucune carte de visite publiee du N° 69. Commentaire

Vair N°s 69 & 70. a carte de visite est ici reproduite dans son integralite pour la premiere ois. t (Barzun, vol. II, p. 406.) Premiere reproduction

N° 7 1 Date

L I TH O G RA P H I E DE C A RJAT

7 septembre 1862.

vaut d'ere considere comme le • plus litteraire de taus !es joumaux du second Empire • (Grand-Carte­ ret, Les Maurs et la caricatue en rance (Paris, 1888), p. 562). Les caricatures !es plus reussies et !es plus ecleciques sont de Carjat lui-meme. Comme dans le cas des caricatures de Diogene (voir N° 58), Carjat utilise pour modeles des photogra­ phies, !es siennes generalement, et la presente litho­ graphie est basee sur !'unique cliche qu'il ait realise de Berlioz (N° 68). Parmi !es 59 celebrites caricaturees par Carjat dans !es 57 numeros de sa publication igurent seulement sept compositeurs en sus de Berlioz : Feli­ cien David, Gounod, Halevy, Litolf, Ofenbach, Ros­ sini et Sivori (voir liste complete dans I'Appendice). Des 36 personnes deja caricaturees par Carjat en 1856-1857 dans Diogene, huit seulement ont aussi l'objet d'une charge dans Le Boulevard, dont quatre compositeurs : Rossini, Gounod, David et Berlioz. Commentaire

Premiere reproduction Jullien (1888), p. 261, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Live d'or, p. 220, n° 102 ; Prod'homme, p. 487, 1863 ; Barzun, vol. II, p. 403.)

N° 72 G RAVURE SUR B O I S DE G I L B E RT D' APRE S C HAM Date

rtiste

Etienne Cajat (1828-1906) ; voir N° 58.

7 decembre 1862.

Amedee-Charles-Henri, comte de Noe, dit Cham (1818-1879) ; voir N° 49. Gilbert ; voir N° 49.

Artistes

Lithographie : euille 42,7 x 29,3 ; sujet 34,2 x 24,0 cm. Dans !'illustration, signature en bas a gauche : • ET. CARJAT • , en bas a droite : • IMP. B E RTAUTS, PARIS. • ; au-dessous, au milieu : • HECTOR B E RLIOZ •. Publication : Le Boulevard, n° 36 (Paris, 7 septembre 1862), p. (5). Descripion

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris

Localisation

Histoire A

l'epoque ou ii ouvre son premier studio (voir N° 68), Carjat se lance dans une nouvelle entre­ prise joumalistique : avec son ami Alphonse de Lau­ nay, ii onde Le Boulevard, qui parait le dimanche et comporte huit pages, avec deux illustrations. Un numero specimen est publie le 1er decembre 1861, et le demier numero, le n° 76 (n° 24 de la seconde annee), le 14 juin 1863. Parmi !es collaborateurs de Carjat igurent !es artistes Benassit, Daumier et Emile Durandeau, et des ecrivains de premier rang comme Banville, Baudelaire, Daudet, Flaubert, !es reres Goncourt, Hugo, Mery, Sardou et Verne, ce qui lui

68

Gravure sur bois : feuille 43,0 x 30,0 ; sujet 6,8 x ,3 cm. Signature dans !'illustration : • G ILBERT • ; au-dessous : • M. Berlioz donnant prochainement un concert europeen I en battant la mesure avec un poteau du telegraphe I electrique. • Publication : Le Charivari, 31' annee, [sans numero] (Paris, 7 decembre 1862), p. [3]. Description

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FOL-LC2-1328.

Cette charge est la neuvieme de douze gra­ vures commentant I' actualite, realisees par Gilbert d' apres des dessins de Cham, parues dans Le Charivari du 7 decembre 1862, sous le titre general : • CRO­ QUIS, PAR CHAM. • Quare d'enre elles raillent le telegraphe. La satire de Berlioz par Cham n' est pas liee a un eve­ nement recent : !es quatre concerts au cours desquels

Histoire

Berlioz a pour la premiere fois dirige 1 200 insru­ menistes et chanteurs a !'aide du metronome elecri­ que de Verbrugghen se sont deroules en novembre 1855, soit environ sept ans auparavant (voir N°' 49 a 51) ; et le dernier concert dirige par Berlioz a Paris remonte a rois ans auparavant (23 avril 1859) . D'aout 1859 a aout 1862, Berlioz ne dirige guere de concerts qu'a Baden-Baden. Ce dessin temoigne que Cham peut etre assure que !es lecteurs du Charivari associe­ ront le nom de Berlioz a la direction de concerts monstres. Dans une lettre du 11 decembre 1862, le ils de Ber­ lioz, Louis, base a Saint-Nazaire, informe son pere de la publicaion de cette caricature : • Le Charivari a fait une charge sur toi dimanche • (CG VIII, p. 522).

posee au Salon (puis a Grenoble en 1889 et achetee par le musee de Grenoble). En 1890, ii assiste a des representations de Beatrice et Benedict a l'Odeon et, en 1892, voit Les Toyens i Carthage a l'Opera-Comique. Outre de nombreuses lithographies, Fantin-Latour a laisse plusieurs grandes euvres inspirees par Berlioz : Salon de 1878, Duo des Toyens (pastel, puis huile) ; Salon de 1884, Sara la Baigneuse (pastel, puis huile) ; Salon de 1888, La Damnation de Faust (support inconnu) et Beatrice et Benedict (pastel) ; Salon de 1894, Les Troyens i Carthage (support inconnu).

Commentaire La comparaison de ce dessin avec le N° 50 montre que Cham etait enclin a reprendre plu­ sieurs fois la meme idee (voir aussi N° 96) .

Localisation Musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint­ Andre, numero d'inventaire R 96.496

Pierre noire et rehauts de blanc, sur papier : feuille 48,0 x 39,5 ; sujet 43,0 x 39,5 cm. Signature, en haut a gauche : • Fantin 62 •.

Description

On ne sait rien de la provenance de ce des­ sin. .enthousiasme de Fanin-Latour pour Berlioz datant reellement commence de 1863 et de la creation des Toyens, on comprend ma! ce qui a incite !'artiste, alors age de 26 ans, a faire le porrait de Berlioz, assis au piano qui plus est, un an plus tot, et ce qui aurait pu convaincre Berlioz de poser pour lui. Ce portrait n'est pas une copie d'un portrait anterieur a 1862, et Fantin-Latour a done du le dessiner d'apres nature ou de memoire.

Histoire Premiere reproduction

N° 73 Date

Jullien (1888), p. 255.

D E S S I N D E FANTI N - LATOUR

1862.

Ignace-Henri-Jean-Theodore Fantin-Latour (1836-1904), peintre, dessinateur et lithographe. II expose au Salon de 1861 a 1889. En 1879, ii est fait chevalier de la Legion d'honneur, puis oicier en 1900. Au cours de ses trois premiers sejours en Angleterre, sur quatre (1859, 1861, 1864 et 1881), ii a !'occasion de decouvrir et d'admirer la musique de Schumann. I! fait aussi partie du cercle des relations de Wagner a Paris, et est res emu en entendant la troisieme Tetralogie donnee a Bayreuth en 1876. Brahms et Berlioz completent le quatuor de ses com­ positeurs avoris, qui igurent sur un grand nombre de lithographies : son ami et biographe Adolphe Jullien mentionne pres de 200 lithographies a predo­ minance musicale. Les livres de Jullien sur Wagner (1886) et sur Berlioz (1888) sont chacun illustres de quatorze lithographies originales de Fantin-Latour. Apres la premiere des Toyens en 1863, des extraits d'autres euvres entendues aux Concerts Pasdeloup, puis deux concerts donnes par Henry Litolf a !'Opera en novembre 1869, incluant notamment !es rois extraits familiers de La Damnation de Faust, viennent encore renforcer son admiraion. Le 5 de­ cembre 1875, ii entend pour la premiere fois une exe­ cuion integrale de Romeo et Juliette aux Concerts Colonne, au Chatelet, experience qui lui inspire une esquisse a l'huile, un dessin, une lithographie et ina­ lement une peinture a l'huile (1876), L'A nnivesaie, exrtiste

Commentaire Une note dans la marge signale que l'une des premieres commandes re�ues par Fanin­ Latour, a !'age de 19 ans, a ete une representaion de saint Fran�ois Xavier pour le baptistere de l'eglise du Plessis-Piquet, a la suggestion du cure de la paroisse qui se trouvait s'appeler Berlioz (Adolphe Jullien, Fan­ tin-Latou, sa vie et ses amities (Paris, 1909), p. 13-14). Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure .

N° 74 Date

P H OTO G RA P H I E D E 5 A C H S S E

Entre l e 2 0 e t l e 2 2 avril 1863.

R. Sachsse (dates inconnues), photographe a Liwenberg.

rtiste

Photographie (carte de visite) : support 9,6 x 6,2 ; epreuve 8,7 x 5,1 cm. Au verso : • R. SAC HSSE I Photograph I in I LOWENB E RG. • Description

Localisation

Stadtbibliothek

Mainz,

Peter-

Cornelius-Archiv.

69

Histoire Apres avoir passe !es deux premieres semai­ nes du mois d' avril 1863 a Weimar, ou est donne Bea­ trice et Benedid, Berlioz rend visite au prince Friedrich Wilhelm Konstantin von Hohenzollern-Hechingen lans sa residence de Lowenberg, en Silesie (aujourd'hui Lw6wek Sl_ski, en Pologne), du 14 au 22 avril . II a ait la connaissance du prince pendant sa premiere grande tournee en Allemagne, en 1843, et celui-ci a depuis !ors quilte sa residence de Hechin­ gen, pres de S tutgart. Le concert du 19 avril 1863 comporte des euvres executees a la demande expresse du prince : la premiere partie comprend I'ouverture du Roi Lear, une Danse des ees pour harpe solo (Louise Pohl) par Parish-Alvars, la • Fete chez Capulet » et la • Scene d' amour • de Romeo et Juliette, et enin I' ouverture du Canaval romain. La seconde par­ tie est constituee d'une execution integrale d'Harold en talie (alto : Seiriz). Sur I' estrade, apres la premiere partie, Berlioz est decore de I' ordre de Hohenzollern par Herr von Srantz, oicier du prince. Le photographe local, R. Sachsse, le photographie portant sa croix le 20, 21 ou 22 aril 1863. Peter Cornelius - auteur de la version allemande de La Captive, des Nuits d'ete, de L'Enfance du Christ, de Ulio et de Benvenuto Cellini - Jui yant demande de Jui en­ voyer son portrait, Berlioz Jui repond, en post­ scriptum a sa lettre du 9 avril 1862, depuis Paris : • Je n'ai pas de cartes photographiees. • ( CG VI, p. 291.) A I' evidence, Berlioz se rappelle cette requete et Jui envoie la presente photoraphie en 1863 ou apres. Commentaire Bien que Berlioz paraisse epuise sur cete photographie, ii est clair, d'apres Jes Memoires (Postface) et sa correspondance, qu'il garde de son sejour a Lowenberg le souvenir d'une periode pari­ culierement heureuse.

Carl Maria Cornelius, Peter Conelius, der Wort- und ondichte, vol. I (Ratisbonne, 1925), en regard de la page 128, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur.

Premiere reproduction

N° 75 Date

P H OT O G RAPH I E DE PETIT

Avant le 28 mai 1863.

rtiste

Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

Photographie : support 40,3 x 31,2 ; cadre vert pale 2,6 x 21,0 ; epreuve (ovale) 25,1 x 18,7 cm. Au-dessous, au milieu, inscripion auto­ graphe : • a Madame de Milde I un admirateur de son talent I un adorateur de sa grace et de sa beaute I Description

70

Hector Berlioz » ; au-dessous aussi, cachet du studio en relief. Loclisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris. Provenance : Libreria Banzi, Bologne .

Les neuf photographies subsistantes de Ber­ lioz par Petit ont He prises lors de quatre seances de pose, Jes trois premieres produisant les N°• 62, 65 et 66, Ia quatrieme Jes N°• 75 a 80. Les similarites enre Jes six dernieres photographies, en depit des poses et des angles de prise de vue dierents, sont maniestes lorsqu'on compare Jes vetements, la coifure de Ber­ lioz et d' aures details. Exceptionnellement, Berlioz mentionne par deux fois ce lot de photographies lans sa correspondance. Le 28 mai 1863, ii ecrit a Fran�ois Schwab, compositeur et critique musical srasbourgeois : • Le portrait dont vous me parlez appartient maintenant a Petit, c'est en efet le meilleur ; je vais aller l'averir pour qu'il vous en envoie. » (CG VI, p. 454.) Neuf jours plus tard seule­ ment, Berlioz fait de nouveau reference aux photo­ graphies de Peit lans un post-scriptum a sa lettre du 6 juin 1863 a Richard Pohl, critique musical et ami de Liszt : • Yous avez du recevoir quare tres beaux por­ traits photographies qu' on vient de faire et qui me semblent superieurs a tous Jes autres. Dites-moi si vous Jes avez. Je ne pouvais pas donner /'autorisation de eproduire puisque ces portraits ne m' appartiennent pas. Je crois que celui dont la tete est appuyee sur Ia main conviendrait mieux pour notre livre. • (CG VI, p. 45.) Le livre en quesion est la raduction par Pohl d'A traves chants, publiee en 1864, qui uilise le N° 76(a) en ronispice. La dataion des six photographies s'appuie sur la pre­ miere de ces lettres. On ne sait pas exadement com­ ment Fran�ois Schwab a eu connaissance d'un de ces porraits (Berlioz repond maniestement a une ques­ tion precise), ni, parmi Jes six portraits, quels sont Jes quatre envoyes a Richard Pohl - le N° 80 est res pro­ bablement exclu, puisque I' expression « Ia tete [ . . . ] appuyee sur Ia main • peut s' appliquer aussi bien au N° 76(a) et au N° 80 et que c' est le N° 76(a) qui a He utilise. La dedicataire du present exemplaire du N° 75 est Rosa von Milde. Elle a He l'interprete d'Elsa lors de la creaion de Lohengrin de Wagner (1850), .et de Teresa lors des representaions de Benvenuto Cellini a Weimar (1852 et 1856). Les 8 et 10 avril 1863, elle chante Bea­ rice lans la producion de Beatrice et Benedict a Wei­ mar, sous la direction de Berlioz, et I' enchante malgre ses reserves initiales : • Seulement la Beatrice (Mm• Milde) ne peut pas s'italianiser, elle reste une Beatrice allemande et sentimentale. [ . . . ] je la trouve admirable et adorable avec sa beaute de colombe • Histoire

(iettre a Hippolyte Lecourt, CG VI, p. 421-422) ; • Mm• Mi/de ravissante Beatrice » (letre a Pier Angelo Fiorentino, id., p. 423) ; • La Beatrice est delicieuse­ ment jolie et une artiste veritable ; seulement elle reste trop allemande et rend cette lionne sicilienne presque sentimentale » (lettre a Lambert et Aglae Massart, id., p. 424) ; « Mm• Milde est charmante mais elle a fait de la lionne sicilienne une Beatrice alleman­ de, et ses yeux de colombe ne parviennent pas a dar­ der des flammes » (lettre a Pauline Viardot, id., p. 425) ; « Hier soir j'ai pris, dans ma joie, la liberte d'embrasser ma Beatrice qui est ravissante. Elle a paru un peu surprise d'abord ; puis, me regardant bien en ace : "Oh ! a-t-elle dit, ii aut que je vous embrasse aussi moi !" » (lettre a Humbert Ferrand, id., p. 427) . Rosa von Milde conirme, dans une lettre du 26 octo­ bre 1863 a son ami le D' Wilhelm Hemsen, conseiller aulique et directeur de la bibliotheque du roi du Wlrttemberg, qu'elle a re:u l'exemplaire de la photo­ graphie qui Jui est dedicace : • Je dois aussi vous raconter que Berlioz m'a envoye une grande et belle photographie de Jui. Je vous recopierais volontiers la dedicace flatteuse si je ne craignais qu'un aussi vain bavardage ne vous asse solennellement secouer la tete » (Franz von Milde (voir ci-dessous), p. 240). Premiere reproduction Franz von Milde, Ein ideales Kunstlepaar. Rosa und Feodor von Milde, vol. I (Leipzig, 1918), en regard de la page 240, noir et blanc (sans la dedicace de Berlioz). NBE Ila (Kassel, 1969), rontis­ pice, noir et blanc (avec la dedicace). Beatrice Didier, Berlioz ecrivain (Paris, 2001), ig. 16, couleur (sans la dedicace).

N° 76 Date

P H OTO G RA P H I E D E P E T I T

Avant le 28 mai 1863 .

Artiste

Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

(a) Photographie : support 40,0 x 32,0 ; epreuve 26,0 x 18,9 cm. Dans !'image, en bas a gau­ che, cachet du studio avec signature en ac-simile : « Pierre Petit ». Description

Localisation (a) Musee Hector-Berlioz, La Cote­ Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.685.

papier beige, en bas a gauche : • PIERRE PETIT. PHOT. », en bas a droite : • 9 & 31. PLACE CADE. » Localisation : Bibliotheque nationale de France (col­ lection Macnutt), Paris. (d) Dimensions inconnues. Dans !'image, en bas a gauche, cachet du studio avec signature en ac­ simile : • Pierre Petit ». Au-dessous, apparemment sur le support, dedicace autographe de Berlioz : • a Madame Estelle Fornier son devoue Hector Berlioz. I + + + the sun-flower turns on her god, when he sets I The same look she turn' d when he rose. (Thomas Moore) ». Publication : Le Monde musical, 15' annee, n° 22 (Paris, 30 novembre 1903), p. 340. Localisation : inconnue. Voir N° 75. Le ait que Berlioz ait non seule­ ment recommande cette photographie pour le ron­ Hspice de la traduction allemande d'A traves chants, mais aussi choisi de I' orir en souvenir a son amour de jeunesse, Estelle Fornier, avec qui ii a repris contact en septembre 1864, temoigne de la valeur qu'il y atta­ che. Le 21 aout 1865, ii Jui demande de Jui retourner l'exemplaire des Memoires qu'il Jui a donne : • le nom­ bre des autes qu'il contient est tres considerable » (CG VII, p. 294). II ajoute : • J'ai encore a vous remer­ cier ; vous m'avez cause hier une grande joie. J'avais une peur vague que mon porrait eut ere relegue dans quelque tiroir... et vous l'avez mis a la place d'hon­ neur » (id.) . Avec l'exemplaire des Memoies (qui con­ tient le N° 100 en frontispice), Berlioz a apparemment envoye a Estelle une autre photographie, tres proba­ blement le N° 76(d). Auparavant, le 20 janvier 1865, ii Jui a ecrit a propos d'une photographie carte de visite qu'Estelle Jui a dedicacee : • Vous croyez que votre portrait vous ressemble ... comme ressemble une peite photographie . Je vous enverrai la mienne en grand. • (CG VII, p. 206.) Histoire

Commentaire Deux photographies d'Estelle ont sur­ vecu, l'une OU elle porte un bonnet blanc (pour une reproducion recente, voir : Cairns, vol. II, illustra­ tion 22, noir et blanc), l'aure ou elle porte un bonnet noir (voir : Beatrice Didier, Berlioz ecrivain (Paris, 2001), ig. Sc, couleur). Berlioz n'etait pas le seul a penser qu'il s'agissait de son meilleur a cette date : apres la photographie rap­ pante de 1857 par Nadar (N° 56) et l'une des deux photographies prises par Reutlinger avant aolt 1864 (N° 98), celle-ci est la photographie la plus requem­ ment reproduite dans la litterature berliozienne.

Autres exemplaires

(b) Dimensions inconnues. Pas de cachet. Localisa­ tion : Bibliotheque nationale de France, Paris, Opera, Fol. F, Cl. P. Petit, Berlioz (Hector). (c) Support 3,1 x 31,2 ; papier beige 30,7 x 24,8 ; epreuve 25,3 x 19,0 cm (angles arrondis). Sur le

Richard Pohl, Gesammelte Schriten von Hedor Berlioz, vol. I (Leipzig, 1864), rontis­ pice. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Live d'or, p. 118, n° 13 ; Prod'homme, p. 48, vers 1863 ; Barzun, vol. II, p. 406.)

Premiere reproduction

71

(1) Pierre Petit. Photographie : support 41,0 30,5 ; epreuve 31,6 x 25,3 cm . Au-dessous, sur le support, a gauche, cachet dore en relief : • Pierre Peit • ; a droite, cachet dore en relief : • 122, Rue Lafayette, PARIS I HOTE L PARTICULIER 1903 •. Localisation : musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint­ Andre, sans numero d'inventaire. Un exemplaire retouche de fa;on similaire a ete reproduit pour la premiere fois dans : La Mara, Hector Berlioz (Leipzig, 1913), rontispice, noir et blanc. Berlioz ayant ete promu oicier de la Legion d'hon­ neur apres la prise du cliche, le ruban de chevalier a ete retouche en rosette d'oicier en 1903, !ors du irage de cete epreuve posthume, apparemment a I' occasion du centenaire de la naissance de Berlioz. Le N° 65 (1) a ete realise a la meme occasion. Derive x

N° 7 6 A L I TH O G RA P H I E D E F U H R D 1APRE S PETIT Date

partir d'une photographie dont !'auteur est cite. Nombre de lithographies du volume III sont de Lafosse ou de Fuhr, et ii semble que celles executees par Fuhr pour cette collection constituent sa realisa­ tion la plus importante. Pour le portrait de Berlioz, Fuhr a utilise une photographie par Pierre Petit que le compositeur lui-meme esimait grandement (voir N° 76) . La datation de la presente lithographie est basee d'une part Sur la premiere reference a la photographie de Peit utilisee par Fuhr (voir N° 76); d'autre part sur la date la plus tardive mentionnee dans le roisieme volume, celle d'un echantillon de l'ecriture de Berlioz - !es dernieres lignes bien connues des Memoies, qu'il a datees • Paris 3 novembre 1865 • (reproduites, par exemple, dans Musica, 7• annee, n° 68 (Paris, mars 1908), p. 45). Commentaire Fuhr est reste tres proche du modele de la photographie et n' a pas remplace le ruban de chevalier de la Legion d'honneur par la rosette d' oi­ cier (Berlioz a ete promu le 15 aout 1864) .

Enre le 28 mai 1863 et le 3 novembre 1865. Jullien (1888), p. 281 (regrave par la • SAP », voir N° 17), avec, en dessous, un extrait des demieres lignes des Memoies. Pas de reproducion anterieure en couleur. t (Live d'or, p. 118, n° 13 ; Prod'homme, p. 48, vers 1863 ; Barzun, vol . II, p. 404.) Premiere reproduction

Charles-Jeremie Fuhr (1832 apres 1874) . Eleve de Pierre-Jacques Feillet, ii expose au Salon de 1861 a 1874 et est connu pour ses conributions (plus de 120 portraits) au Pantheon des illustrations ranfaises, d' ou est iree la presente lithographie. Pierre Peit (1832-1909) ; voir N° 62.

rtistes

-

Description Lithographie : feuille 38,2 x 27, 2 ; sujet 26,4 x 21,0 cm. Signature sur la planche, en bas a gauche : • C. Fuhr • ; en dessous, a gauche : • Pierre Peit photog ., en dessous , a droite : • Imp. Lemer­ cier & c•. Paris • ; au-dessous, au milieu, signature autographe en fac-simile : • Hector Berlioz ». Publica­ tion : voir • Histoire • ci-dessous.

N° 77 Date

P H OTO G RA P H I E DE PETIT

Avant le 28 mai 1863.

rtiste

Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

Description

Bibliotheque municipale, Grenoble, Pd 43 Berlioz (43 bi•).

Photographie.

Locaisation

Vers la in du Second Empire, a partir de 1865 environ, parait une collecion de portraits monumentale, le Pantheon des illustrations ranfaises au XX' siecle publie sous le patonage de sa majeste l'Empeeur par Victor ond & Lemecier. Cet ouvrage de grand or­ mat, qui comprendra a terme dix-sept volumes, pu­ blie, oure une biographie (voir Appendice) qui peut s' etendre sur plusieurs pages, un portrait lihographie en pleine page, souvent accompagne d'un fac-simile, en pleine page aussi, de I'ecriture du sujet. Les biogra­ phies sont rangees par ordre alphabeique dans cha­ que volume. Celle de Berlioz paralt en sixieme posi­ tion dans le troisieme volume, avec rente-neuf autres. Les lithographies sont chaque fois preparees a Histoire

72

Locaisation lnconnue. I:illusration donnee ici pro­ vient d'une reproduction photographique (sujet 16,0 x 11,7 cm). Au-dessous, au milieu, fac-simile d'une dedicace autographe de Berlioz : • Adagio [theme de la • Scene d'amour • de Romeo et Juliette] I A M. Hammerik souvenir afectueux de Hector Berlioz 25 mai 1865 •. Publication : voir « Premiere reproduc­ ion • ci-dessous. Localisation : Bibliot.eque naio­ nale de France (collection Macnutt), Paris. Histoire Voir N° 75. Cette photographie, dont aucun autre exemplaire n' a ete retrouve, est dedicacee par Berlioz au compositeur danois Asger Hamerik. Sur la recommandation de Niels Gade et de Johan Peter Emilius Hartmann, Hamerik quitte Copenhague pour continuer ses etudes d'abord a Londres puis, peu

apres, en 1862, a Berlin aupres de Hans von Bllow. Lorsqu' eclate la guerre des Ouches entre la Prusse et le Danenark, en 1864, ii part - nuni d'une letre de reconnandation de Bllow - pour Paris, ou, affirnera-t-il par la suite, ii devient !'unique eleve de Berlioz en composition. Celui-ci l'a indubitablenent aide a organiser un concert de ses euvres a la salle Pleyel, en nai 1865, et l'a aussi probablenent encou­ rage a se presenter au concours organise par !'Exposi­ tion de Paris de 1867 pour la composition d'un Hymne de la pa x. Tout ce que !'on sait de cette piece est qu' elle etait ecrite pour cheur, instruments a vent, deux orgues et quatorze harpes . :iniuence de Berlioz sur !es six symphonies de Hanerik se revele dans !'utili­ saion d'une « idee ixe » ainsi que dans !es titres choi­ sis : Synphonie poetique (conposee en 1879-1880, creee en 1881), tragique (1882-1883, 1885), lyrique (1883-1884, 1889), majestueuse (1888-1889, 1891), serieuse (1889-1891, 1895) et spirituelle (1895-1896, 1896). William Behrend, • On Hec­ tor Berlioz • ; tire a part d'un volume non identiie, p. 475-481, illustration en page 477 ; ce tire a part est dedicace par Behrend au • Dr ngul Hannerich • [rere d'Asger], 15 janvier 1904.

remiere reproduction

N° 78 Date

P H O T O G R A P H I E DE PETIT

Avant le 28 nai 1863 .

Artiste

Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,3 ; epreuve 9,4 x 5,6 cm. Sur le support, en bas a gauche, • PIE RRE PETIT •. Description

Locisation Histoire

Collecion Richard Bonynge, Suisse.

Voir N° 75.

Commentaire Cette photographie est a !' origine de la gravure dans : Felix Clement, Les Musiciens celebres (Paris, 1868), en regard de la page 514 (voir N° 78A).

Hugh Macdonald, Berlioz Or­ chestral Music (Londres, 1969), couverture, noir et blanc, detail. Pas de reproduction anterieure en couleur.

remiere reproduction

N° 78A Date

G RAVURE o ' A PRE S PETIT

1868.

rtistes Probablenent Masson (identite incertaine) ; voir ci-dessous. Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62. Description Gravure sur acier : feuille 23,5 x 15,3 ; sujet 11,4 x 9,0 cm. En bas, au milieu : • BERLIOZ ». Publication : Felix Clement, Les Musiciens celebns (Paris, 1868), en regard de la page 514. Loclisation

Collection Gunther Braam, Munich.

En 1868, Felix Clement publie, sous le titre Les Musiciens celebres, une collection de 111 biographies de conpositeurs connus ; elle est annoncee dans la Bibliographie de la rance, 57• annee, 2• serie, n° 19 (Paris, 9 nai 1868), col. 3656-366; n° 3665. Elle comprend 3 heliogravures par A. Durand (Gluck, Mondonville et Mozart) et 44 eaux-ortes par Masson, Deblois et Massard. Les trois graveurs sont nomnes dans cet ordre apparenment fortuit sur la page de tire, mais ii est probable qu'il reiete !'importance de leur contri­ bution au volume : 16 eaux-fortes sont signees par Deblois, 4 par Massard, et 24 ne sont ni signees ni datees. II semble done probable que la najeure partie des porraits, c' est-a-dire !es 24 non signes, soient de Masson, 16 autres etant de Deblois et 4 de Massard . C' est sur quoi nous fondons la presente attribution a Masson. De plus, Prod'homme nenionne un • Por­ rait grave par A. Masson » dans son Iconographie, et Barzun aussi (• Masson, Etching : full ace » (• Mas­ son, eau-forte : de ace »)) ; (voir • Premiere repro­ duction » ci-dessous). Quoi qu'il en soit, ce portrait ne peut etre par Massard, conne ii ressort claire­ ment d'une comparaison sylistique avec !es quatre portraits signes par lui. Le N° 78A illustre I' article sur Berlioz, pages 514 a 521, et prend nodele sur une photographie par Pierre Petit (voir N° 78). Les 4 eaux-ortes se repartissent conme suit : 16 signees par Deblois, dont 11 sont datees de 1867 : Lassus, Palestrina, Allegri, Cimarosa, Auber, Fetis, Meyerbeer, Schubert, Reber, Mendelssohn, Verdi ; 5 autres non datees : Lalande, Haendel, Herold, Donizetti, Bellini ; 4 signees par Massard : Cherubini, Halevy, Felicien David, Gounod ; 24 ni signees ni datees : Lully, Rameau, Bach, Phili­ dor, Piccinni, Haydn, Sacchini, Gretry, Paisiello, Dalayrac, Mozart, Le Sueur, Mehul, Berton, Beet­ hoven en 1801, Beethoven en 1814, Spontini, Boiel­ dieu, Weber, Rossini en 1820, Rossini en 1865, Berlioz, Ambroise Thomas, Wagner. Histoire

73

Programme, Festival Berlioz, La Cote-Saint-Andre, Berlioz le omantisme [sic], 1826 aout 1995, p. 85, couleur, detail.

Commentaire Le livre de Clement a ait l'objet d'une deuxieme edition augmentee en 1873, d'une troisieme edition en 1878, et enin d'une quatrieme en 188Z

Premiere reproduction

Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­ rieure . i (Prod'homme, p. 48; 186(?) ; Barzun, vol II, p. 406.)

Les six photographies de 1863 par Petit sont reproduites en pages 240-241 i des fins de comparaison .

N° 7 9

N° 8 1

Date

P H O T O G RAPH I E D E PETIT

Avant le 28 mai 1863 . Pierre Petit (1832-1909) ; voir N° 62.

rtiste

Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,2 ; epreuve 9,3 x 5,5 cm. Sur le support, en bas a gauche : • PIE RRE PETIT •. Au verso : (au crayon) en haut a gauche : • H. Berlioz •, en haut a droite : • 41 • ; (imprime) • PHOTOGRAPHIE DES DEUX MONDES I EXPO S ITION UNIVE RS E LLE I [dans un ecu] PARIS B E SAN::O N I PIERRE PETIT. I PHOTOGRAPH E I 31, PLACE CADE. I PARIS. • ; a gauche de l'ecu, armoiries de la • PRUSSE •, a droite, celles de « BADE •. Cachet oblong (rouge) « B I B L. DE I I'OPERA • n° • 1Z470 ». Description

Bibliotheque nationale de France, Paris, Opera, Pf D.L. Ca 1864 - Cl. Franck, Reutlinger.

Locaisation

Histoire

Voir N° 75.

[3• annee], n° 798 (19 septembre 1979), p. 23, noir et blanc, detail (tete). Cahies Berlioz, n° 4 ([La Cote-Saint-Andre], 2000), ig. 1 (entre !es pages 138 et 139), noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur.

Premiere reproduction Le Matin de Paris,

N° 80 Date

P H O T O G RA P H I E DE PETIT

Avant le 28 mai 1863.

rtiste

Pierre Peit (1832-1909) ; voir N° 62.

Description Photographie (carte de visite) : dimen­ sions inconnues . Locaisation Inconnue. 'illustration donnee ici pro­ vient d'une epreuve photographique recente (photo­ graphie 20,4 x 12,2 cm). Localisation : Associaion nationale Hector Berlioz, La Cote-Saint-Andre. Histoire

74

Voir N° 75.

Date

D E S S I N A N O NYME

Entre le 12 octobre et le 4 novembre 1863.

Artiste

Inconnu .

Description

sujet 23,l

x

Crayon sur papier : feuille 31,2 23,2 cm.

x

46,1 ;

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Res mat Th.I.

Le 4 novembre 1863, au Theatre-Lyrique, a lieu la creaion des trois derniers actes des Troyens, reorganises en cinq actes precedes d'un prologue sous le titre Les Troyens i Carthage, diriges par Adolphe Delore . Les parties separees instrumentales et voca­ les manuscrites ont survecu mais n' ont ete accessibles aux chercheurs qu'a parir de 2001. Un certain nom­ bre de parties comportent des grifonnages de toutes sortes : indicaions supplementaires, dates de repei­ tion, coups d'archet, jeux de mots, allusions et carica­ tures, comme celle reproduite ici. Elle se rouve en pages 36-37 de la partie de violoncelle (premier pupi­ tre) et represente le proil gauche de Berlioz. La musi­ que est celle du inale de l'acte I, numero 28 (NBE Ilb, p. 402-412, mesures 14-83) : le changement de tonalite indique a la in du passage prepare le tutti pour I' entree d'Enee : • Reine ! Je suis Enee ! • Cer­ tains de ces grifonnages nous apprennent !es dates des repetiions : la page-itre de la partie de premier violon (deuxieme pupitre) note que des repeiions ont lieu !es 12, 13, 16, 1; 20, 21, 23, 24, 2; 29 et 31 octobre, avec la repeition generale le soir du 2 novembre et un bref • raccord • le soir de la pre­ miere. Cette inormation est conirmee par une note au dos d'une partie de second violon (troisieme pupi­ tre) : • Pour !es Troyens l'orchestre a ait. onze repeti­ tions le jour une repetition generale le soir et un rac­ cord d'une demi-heure en tout 13 repeiims •. Cette caricature a maniestement ete crayonnee pendant une de ces repeiions. Histoire

Commentaire Pour d'autres caricaures sur !es par­ ties separees, voir N°' 82, 83 et 84.

Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

ment, elles pourraient avoir ete dessinees par Jules Monjauze, interprete du role d'Enee a la creation. La disposition de ces deux caricatures, l'une au-dessus de l'autre, suggere que celle du des­ sus, N° 83, pourrait etre un calque de celle du des­ sous, N° 84. La troisieme illustration, sous le texte anglais, montre l'efet obtenu en superposant !es N°' 83 et 84. Pour d' autres caricatures dessinees sur !es parties vocales et insrumentales de la premiere production, voir N°' 81 et 82. Commentaire

N° 82

D E S S I N ANONYME

Entre le 12 octobre et le 4 novembre 1863 .

Date

rtiste

lnconnu, mais voir ci-dessous.

Description Cryon rouge et encre noire sur papier : feuille 25,9 x 20,4 cm ; sujet (Berlioz) 14,8 x 6,2 cm. En bas, cachet ovale (rouge) • BN I MUS ».

Premiere reproduction

rieure .

Pas de reproduction ante­

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Res mat Th.I.

Voir N° 81. Cette caricature se trouve sur la deuxieme page de la partie de tenor d'Enee dans l'acte I des Toyens a Carthage (acte III dans NBE Ilb). Elle pourrait done avoir ete dessinee par Jules Mon­ jauze, createur du role. Histoire

N° 8 5 G RAVURE S U R B O I S D E MARC E L I N Date

21 novembre 1863.

Emile Planat, dit Marcelin (1825-1887). II debute sa carriere comme caricaturiste au Jounal pour rie (devenu par Ia suite Le Jounal amusant) et travaille aussi pour ['llustration jusqu' au moment ou ii fonde son propre journal, La Vie parisienne, dont le premier numero parait le 3 janvier 1863. II y publie ses pro­ pres caricatures de 1863 a 1870, en 1872, 1874 et 1881, et de 1883 a 1885.

rtiste

Le second personnage, a droite, est peut-ere un autoportrait de Monjauze, a moins qu'il ne represente un aure chanteur ou un iurant. Voir !es N°' 81, 83 et 84 pour d'aures caricatures, ces deux demieres etant probablement de la meme main que celle-ci. Commentre

Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

Description Gravure sur bois : feuille 33,7 x 26,0 ; sujet 6,4 x 6,4 cm. Legende en dessous : « . En ce temps-la le mauvais genie de Berlioz dit a I « Berlioz: Tu me copieras cinq mille vers de l'Enerde, I « pour t'apprendre . faire un libretto 1 Et voila com- I « ment ii nous a donne un pensum pour un opera, ». Publication : La Vie parisienne, 1" annee, n° 47 (Paris, 21 novembre 1863), p. 52. . . .

N°• 83 & 84 Date

D E S S I N S A N O NYM E S

Entre l e 1 2 octobre e t l e 4 novembre 1863.

lnconnu ; meme artiste que pour le N° 82. Voir ci-dessous.

-

rtiste

Crayon sur papier. N° 83 : feuille 25,9 19,7 ; sujet 9,7 x 8,3 cm. N° 84 : feuille 26,3 x 18,0 ; sujet 11,8 x 9,5 cm. En bas a droite de chaque dessin, cachet ovale (rouge) • BN I MUS ».

Localisation Bibliotheque municipale, Grenoble, Hd 601 Berlioz 22.

Description x

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Musique, Res mat Th.I.

Voir N° 81. Ces deux caricatures se trouvent au redo de l'avant-demiere (N° 83) et de la demiere (N° 84) page de la partie de tenor manuscrite d'Enee pour !es deux demiers ades des Toyens a Carthage. Comme le N° 82, auquel elles ressemblent eroite-

Cette caricaure accompagne une critique des Toyens a Carthage signee • Jacques ., en page 528 (voir Appendice), qui fait aussi allusion au portrait de Berlioz par Courbet (voir N05 34 et 35), douze ans apres sa premiere exposition, au Salon. La veille, l' opera a ete donne pour Ia huitieme fois, Ia premiere yant eu lieu le 4 novembre. Histoire

Histoire

Ce dessin est entoure de six autres sous le tire general : • QUE LQUES TROYENS DE B E RLIOZ •. (En haut, au milieu) : • AU PLUS BEAU Commentaire

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MOMENT ! I Didon a ait apporter tout ce qu'il aut pour causer ; nonchalemment [sic] I etendue elle sou­ pire, quand tout a coup Enee se !eve et s'enfuit en I s'ecriant : I h ! Ah ! madame, ii aut que je vous dise adieu, I Car un pressant devoir m'appelle en certain lieu. I (Calderon : Las Secretas sin olor) . » 'attribution a une piece imaginaire de Calderon, • Les lieux d' aisance sans odeur », est facetieuse : voir plus loin !'allusion a Corneille. La caricature represente Jules Monjauze et Anne-Arsene Charton-Demeur, qui chantent !es deux principaux roles. (Reproduction : Jullien (1888), p. 293.) (Au milieu, a gauche) : • CARAB INIERS TRO­ YENS. I Et dire que c'est la lecture de Salammbo qui a amene I d'honnetes comparses a s'habiller comme ;a ! • Pour !es costumes, Berlioz a demande conseil a Flaubert, dont le roman SalammbO est paru I' annee precedente ; ii se passe a Carthage, et son attention extreme aux details historiques a deraye la chronique (voir CG VI, p. 478) . (Reproduction : Jullien (1888), p. 293.) (Au cenre) : • UNE VRAIE BOUTEI LLE A 'ENCRE I que cette parition, dit-on ? Mais !'air du ballet et le cheur du Som- I meil n' en sont pas moins des chefs-d' euvre que tout le monde jouera I dans six mois. • Le dessin joue visuellement sur I' expression • bouteille a I'encre », signiiant • une situaion obscure •. '« air du ballet » pourrait designer la • Danse des esclaves • (NBE Ilb, n° 33b}, et le • cheur du Sommeil • le Septuor (NBE lib, n° 36). (Au milieu, a droite) : • LE GANDIN-GRAND­ PRETRE. I Des mouches, une barbe en cheveux ; et un paletot I en or. » 'expression « une barbe en che­ veux » pourrait etre une allusion a • c' est la barbe et !es cheveux •, signiiant : • c'est terriblement ennuyeux ». (Reproducion : Jullien (1888), p. 293.) (En bas, a gauche) : • A MERE DIDON. I Digne de porter une couronne aussi bien qu'un cabas ; sa seur I' e- I claire sur I' etat de son ceur. » Didon (Anne­ Arsene Charton-Demeur) a aupres d'elle Anna (Marie Dubois}, portant une bougie et un voile de mariee. (En bas, a droite) : • LE GROS ENEE FAISANT A ROUE I Est-ce pour justiier !es deux vers de Cor­ neille : I Didon d!na, dit-on, I Du dos d'un dodu din­ don. • Le celebre exercice d' elocuion • Didon d!na, dit-on, du dos d'un dodu dindon » (qui n'est meme pas un alexandrin) est attribue a Corneille par faceie et pour renforcer la caricature de Monjauze en din­ don « faisant Ia roue • (au sens de « se pavanant », • imbu de lui-meme •}, !es yeux ambitieusement tour­ nes vers le Ciel. reproduction Jullien (1888), p. VI. t (Prod'homme, p. 48, 1863 ; Barzun, vol. II, p. 45.)

Premiere

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N° 86

l I T H O G RA P H I E D E C H A M ,

LE TANNHAUSER DEMANDA NT SON PE TIT FRERE Date

A

VOIR

25 novembre 1863.

Amedee-Charles-Henri, comte de Noe, dit Cham (1818-1879) ; voir N° 49.

Artiste

Lithographie : feuille 43,0 x 29,5 ; illus­ tration (cadre exterieur) 23,4 x 20,8 cm. lntitulee, au milieu : • ACTUALITES • ; a droite, numero de litho­ graphie • 377 » ; signature sur la planche, en bas a gauche : • CHAM • ; adresse, en dessous, a gauche : • M0n Martinet, 12, r. Rivoli et 41 r Vivienne ., a droite : « Lith Destouches 28, r. Paradis pe_ Paris » ; legende au-dessous, au milieu : • Le Tannhauser demandant a voir son peit rere . • Publication : Le Charivari, 32' annee, [sans numero] (Paris, 25 novem­ bre 1863), p. [3]. Description

Loclisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt}, Paris.

Le soir de la paruion de cete charge, numero • 377 • d'une serie d'• Actualites • irreguliere­ ment numerotees, Les Toyens a Cathage sont donnes pour la dixieme fois. Apres !es trois representaions houleuses de Tannhiuser a Paris, en 1861, c' est au tour de Berlioz de se rouver dans la meme situation que Wagner, en tant que pere d'un enfant ayant iniiale­ ment rencontre le meme sort. Une autre interpreta­ tion possible est que Cham, en parlant de Tannhiuser et des Troyens comme de reres - tous deux etant done !es ils de Berlioz -, rend ce demier responsable de I' echec des deux operas. La paruion de cette caricature sera suivie de seule­ ment onze autres representations des Troyens a Car­ thage, la derniere ayant lieu le 20 decembre 1863 . Cette lithographie est la premiere des deux seules caricatures parues du vivant de Berlioz, toutes deux de Cham, rapprochant ses compositions de celles de Wagner comme egalement vouees a I' echec (voir N° 96). Histoire

Commentire Cham a deja fait para!tre cinq caricatu­ res se rapportant aux Troyens dans Le Charivari, 32' annee (Paris, 22 novembre 1863), p. [3], Berlioz lui-meme n'y etant pas represente. Dans la premiere (n° 5 sur la page}, !es Grecs, se bou­ chant !es oreilles, fuient !es Troyens qui !es menacent d'instruments a vent jouant Les Toyens depuis !es remparts de Troie : • Comme quoi !es Grecs auraient certainement !eve le siege I devant Troie si !es Troyens avaient eu la pariion de I M. Berlioz en temps utile. •

Dans la deuxieme (n° 6 sur la page), Enee, casque, s' approche de Didon, une poignee de crayons a la main ; I' allusion est au marchand de crayons parisien Mangin, dont [' embleme commercial est un casque classique : • M. Mangin ayant prete son casque a Enee, a Ia condiion I qu'il placerait des crayons a Ia cour de Didon. » Berlioz mentionne le casque de Mangin dans la Postface a ses Memoies, ecrite en 1864. La troisieme (n° 7 sur la page) propose une nouvelle methode d'abattage des beufs : • Les beus desor­ mais oudroyes dans !es abattoirs par I !es notes de la partiion des Troyens. » Dans la quatrieme (n° 8 sur la page), une femme s'adresse a un couple priant a genoux dans une loge du Theatre-Lyrique : • - Mais, monsieur, je vous assure que ce sont les I Troyens ! I Malheureuse ! vous n' avez done iamais ete . I' e- I g!ise 1 . . ie vous dis qu'on chante !es Vepres ! • Dans la cinquieme et demiere (n° 9 sur la page), le diable s'enfuit en courant du Theatre-Lyrique : • Le diable prenant ses iambes . son cou a I' audition des I Troyens, convaincu qu'on a !'intention de le porter en I terre. » Les croquis de Cham pour ces charges se trouvent sur quatre euillets (Reunion des musees nationaux, musee du Louvre, RF 23950 R [n° 5], RF 23621 R [n° 6], RF 23766 R [n° 7), RF 23732 [n° 9 (en haut), n° 8 (en bas))). -

.

statuettes. En 1882, ii fonde le musee de figures de cire qui prendra finalement son nom, le musee Gre­ vin . x

13,4 cm.

Reunion des musees nationaux, musee du Louvre, Paris, RF 31,741.

Locaisation

La dataion decoule de la publication de la gravure sur bois basee sur ce dessin (voir N° 89) dans Le Jounal amusant du 28 novembre 1863.

Histoire

Commentaire La comparaison de ce croquis avec !es deux photographies N05 69 et 70, surtout pour ce qui est de la meche de cheveux en orme de S sur la tempe droite de Berlioz, suggere que Grevin pourrait s' en etre inspire pour sa caricature. Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure .

N° 88 Date

D E S S I N DE G R E V I N

Avant le 28 novembre 1863.

Artiste

Jullien (1888), p. 27. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Livre d'or, p. 220, n° 111 ; Prod'homme, p. 48, 1863 ; Barzun, vol. II, p. 404.)

Crayon sur papier : euille 1,8

Description

Alred Grevin (1827-1892) ; voir N° 8.

remiere reproduction

N° 87 Date

D E S S I N DE G R E V I N

Avant le 28 novembre 1863.

lred Grevin (1827-1892), ancien employe des chemins de fer lyonnais. Vers 185, ii publie ses premieres caricatures. II se ait connaltre par sa serie : • La Cartomancie amusante », parue en 1859 dans Le Jounal amusant. II travaille aussi pour Le Gaulois, Le Petit Jounal pour rie et Le Charivari. Ses premieres caricatu­ res sont souvent comparees a celles de Gavami (Sulpice-Guillaume Chevallier pour l'etat-civil) . Grand-Carteret e n parle comme d'un • peintre d e la lorette et de la emme enretenue •, populaire surtout pour ses legendes piquantes. En 1869, ii onde, avec Adrien Huart, L'Almanach de parisiennes, comprenant 100 dessins calories tires du Petit Jounal pour rie, l'une des rares publications a comporter une page de titre coloriee. Comme Dantan jeune, Grevin a realise des iste

Description

sujet 11,3

x

Crayon sur papier : feuille 18,5 9,6 cm.

x

13,5

;

Locaisation Inconnue. Provenance : collection Gerald Schurr ; collecion Isabelle Prouvost, France Gusqu' en 1992). 'illusration donnee ici provient d'un catalogue de vente aux encheres (voir • Premiere reproducion • ci-dessous). Localisaion : collecion Gunther Braam, Munich. Histoire La dataion decoule de la publication de la gravure sur bois basee sur ce dessin (voir N° 89) dans Le Jounal amusant du 28 novembre 1863.

Ce croquis a ete vendu aux encheres a Paris, en 1992, pour 7 000 rancs.

Commentaire

Catalogue de vente aux encheres, Portraits de Musidens. Colledion Isabelle ouvost. ente aux encheres publiques. Lundi 7 decembre 1 992 a 14 H 00. Douot-Richelieu (Paris, 1992), lot n° 51, noir et blanc. Premiere reproduction

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N° 8 9 G RAVURE S U R B O I S D E G I LLOT D 1 APRE S G R E v r n Date

28 novembre 1863.

Alred Grevin (1827-1892) ; voir N° 8. Firmin Gillot (1820-182), lithographe et graveur, inventeur de la zincographie (connue sous le nom de • illotage • a l'origine) ; voir N° 56c.

Artistes

(a) Gravure sur bois : feuille 44,3 x 31,0 ; illustraion 30,4 x 25,7 cm . Intitulee : « LES TROYENS AU THEATRE-LYRIQUE, par A. GREVIN. • ; sur la planche, en haut a droite : • LE S I TROYENS I TRAGEDIE I LYRIQUE I PARO­ LE S, MUSIQUE I TOUT I DE BE RLIOZ . ., en bas a gauche, signature : • A. GREVIN ., en bas a droite, nom du graveur : • GI LLOT S C • ; en dessous, a droite, numero de chliche : • 21653 », au-dessous, legende : « LE S TROYENS. - :a n'est pas d'une gaiete folle ; mais a ne ait rien, ii y a trois ou quatre morceaux que je ne serais pas fache d'avoir compo­ ses . I (Mon opinion et peut-ete aussi la votre.) • Publica­ ion : Le jounal amusant, (16• annee]. n° 413 (Paris, 28 novembre 1863), page de titre. Description

Commentaire C e dessin semble faire allusion a la fois a Jesus chassant Jes marchands du Temple et a Samson mettant en deroute !es Philistins, arme d'une machoire d'ane. Dans la variante (b) listee ci-dessus sous • Autre exemplaire », Jes legendes des rois dessins suivants, decrits sous !es N°s 89 et 90, comporte des die­ rences : N° 89 (la presente caricature), n° [1] : au lieu de « LES TROYENS. [ . . . ] aussi la votre.) ., lire : • Une, deux, trois . . . .. Gare de d'vant !!! • N° 90, caricature n° [2] : avant « Un premier rideau », ajouter : • Voici la chose : - Apres une ouverture qui rappelle d'une maniere vague l'enterrement de Mal­ brough, [un] ». N° 90, caricature n° [8] : apres « [ . . . ] ANNA SOROR. • (voir Appendice), ajouter : • Dialogue ravissant, musique melodieuse. Crac ! •

Jullien (1888), p. 265 (illustra­ tion seule). N° 89(a) : Lucien Chamard-Bois, Le Musee Hedor Berlioz (Colmar, 1991), p. 22 (page de ire com­ plete). N° 89(b) : Collection Genies et Realites, Berlioz (Paris, 1973), p. 225 (page de titre complete). t (Livre d'or, p. 220, n° 108 ; Prod'homme, p. 48, 1863.) remiere reproduction

(a) Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris.

Locaisation

(b) Variante, avec une legende dif­ ferente et des ajouts aux legendes de deux aures illustraions. Localisaion : Bibliotheque naionale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FOL-LC2-1681. Pour plus de details, voir ci-dessous, rubrique « Commentaire » . Autre exempre

Le numero 413 du Jounal amusant consacre trois pages entieres et rois demi-pages, ainsi que la page de titre, a 23 dessins satiriques sur Les Troyens a Carthage. La veille au soir a eu lieu la onzieme repre­ sentation de I' opera (creation du 4 novembre incluse). Berlioz est represente sur cinq de ces des­ sins : n° (1] (dont ii est question ici), n° [2] (voir N° 90), n° [II] (voir N° 91), n° (13] (voir N° 92) et n° (22] (voir N° 93). lei, Berlioz, en costume a l'antique, brandit un pieu disproportionne surmonte d'un fouillis d'instruments divers et d'une partition intitulee • :ENEIDE •. Notes et symboles musicaux s' en echappent et pleuvent alentour, tandis que Jes auditeurs tentent de fuir. Le dessin de Ia tete de Berlioz s'inspire de deux croquis de Grevin (N°s 87 et 88). Comme dans la caricature de Marcelin (N° 85), ii est explicitement menionne que Berlioz est I' auteur a la fois du texte et de la musique, ce qui etait considere comme tout a ait inhabituel a I' epoque. Histoire

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N° 90 G RAVURE SUR B O I S DE G I L LOT D 1 APRE S G REVIN Date

28 novembre 1863.

Alfred Grevin (1827-1892) ; voir N° 8. Firmin Gillot (1820-182) ; voir N° 56c.

Artistes

Gravure sur bois : feuille 44,3 x 31,0 ; illustration 18,3 x 25,7 cm. Texte en haut, a droite : • [Voici la chose : - Apres une ouverture qui rappelle d'une maniere vague l'enterrement de Malbrough,] Un premier rideau se leve, et M. Joanni, sous I l'appa­ rence d'un vieillard tres-venerable et tres- I caniche, tente de raconter !es tribulations subies I depuis plus de quinze ans par les Toyens de Ber- J lioz. :orchestre, accompagne de cheurs soi-disant I invisibles, Jui coupe tout a coup la parole. Conster- I naion resi­ gnee du vieillard. Une sympathie conta- I gieuse empoigne le public....... • ; texte au-dessous : « Noble vieillard, aites-vous done la peine de vous asseoir.......... Puis un second rideau se leve et la piece commence : •. Sur la planche, en bas a gauche, nom du graveur : • GILLOT S C. • ; au-dessous, a droite, numero de cliche : • 21654 ». Le passage cite enre cro­ chets carres ne igure que sur la seconde version de cet exemplaire - voir N° 89(b), rubriques « Autre exemplaire » et « Commentaire •. Publication : Le ]ourDescription

.••••

nal amusant, [16• annee], n° 413 (Paris, 28 novembre 1863), p. 2. Voir • Commentaire » ci-dessous. Localisation Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris. Histoire Voir N° 89. II s' agit du dessin n° [2] dans cette serie de 23 caricatures . Sur !es cinq actes des Troyens, seuls !es trois derniers sont representes ; Ber­ lioz a done ecrit un Prologue OU, apres !'inroducion orchestrale, • Prologue. Lamento • (NBE Ile, p. 792801), un rhapsode Goue par l'acteur • Jouanni •, pseu­ donyme de Juan Pedorlini) vient devant le rideau et, accompagne d'accords de harpe, declame un resume des evenements des deux premiers actes . Apres son commentaire sur la • Marche troyenne », le rideau se !eve et !'opera commence. Texte et image mettent !'accent sur la coiure de caniche du rhapsode. Sur un piedestal, a l'arriere-plan, on disingue un grif­ fon ayant la tete de Berlioz, tenant enre ses pates de devant un rouleau de musique marque • LES TROYENS ».

Voir N° 89. II s'agit du dessin n° [11] dans cette serie de 23 caricatures. Apres la creation des Troyens a Carthage, toute la • Chasse royale et orage • (NBE IIb, n° 29), ici intiulee • Intermede symphoni­ que », est coupee, en raison de changements de decors rop longs.

Histoire

Commentaire Six aures dessins sont publies sur la meme double page (p. 4-5), oure le n° [11] (represen­ te ici) et le n° [13] (N° 92) ; pour leur descripion, voir l'Appendice.

Jullien (1888), p. 284. t (Live d'or, p. 220, n° 108 ; Prod'homme, p. 48, 1863.)

Premiere reproduction

N° 92 G RAVURE S U R B O I S DE G I LLOT D 1 APRE S G RE V I N Date

28 novembre 1863.

Alred Grevin (1827-1892) ; voir N° 8. Firmin Gillot (1820-182) ; voir N° 56c.

Artistes

Sept autres dessins sont publies sur la meme double page (p. 2-3) ; pour leur description, voir I' Appendice. Commentaire

Jullien (1888), p. 269. t (Livre d'or, p. 220, n° 108 ; Prod'homme, p. 48, 1863 .)

remiere reproduction

N° 9 1 G RAVURE SUR B O I S D E G I L LOT D ' APRE S G REVIN Date

28 novembre 1863 .

Alred Grevin (1827-1892) ; voir N° 8. Firmin Gillot (1820-182) ; voir N° 56c.

Artistes

Gravure sur bois : feuille 44,3 x 31,0 ; illusraion 11,9 x 12,2 cm. En dessous, a droite, numero de cliche « 21663 » ; texte en dessous : • INTE RMEDE NON SYMPHONIQUE. I - Eh bien, et cette chasse royale ? et cete foret vierge ? et cette grotte ? et ce ruisseau 7 I ces na'ades ? ces satyres ? ces nymphes ? cette tempete ? etc., etc. I Au panier.... I - Oh ! monsieur Berlioz ! moi qui n'etais revenu ici que pour :a!... :a n'etait pas goute I du public, dites-vous ? ... Concession dangereuse ! o maltre, . ce compte-Ia, vous auriez I trop . aire .... • Publication : Le Jounal amusant, [16• annee], n° 413 (Paris, 28 novembre 1863), p. 4. Description

Gravure sur bois : feuille 44,3 x 31,0 ; illusraion 9,5 x 18,2 cm. Le dessin etant a l'horizon­ tale : en bas a gauche, numero de cliche « 21664 • ; le­ gende au-dessous : • PETIT CANCAN CAR­ THAGINOIS SUR UN MOTIF AVE RGNAT. I Tuu, panpan, tuu, panpan .... • Publicaion : Le Jounal amusant, [16• annee], n° 413 (Paris, 28 novembre 1863), p. 4. Description

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris .

Localisation

Histoire II s'agit du dessin n° [13] dans cete serie de 23 caricaures. II represente le • Pas d' esclaves nubiennes » (NBE IIb, n° 33c) ; en raison de son insrumentation inhabiuelle pour piccolo, flute, cor anglais, cymbales aniques, tambourin, tarbuka et cordes, Berlioz est represente en joueur de gaboulet et tambourin, tel celui qui a inspire sa Farandole a Bizet pour sa musique de scene de L'Arlesienne de Daudet. Commentaire

Voir N° 91.

Jullien (1888), p. 28. t (Live d'or, p. 220, n° 108 ; Prod'homme, p. 48, 1863 .)

Premiere reproduction

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Localisation

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N° 93 G RAVURE S U R B O I S DE G I LLOT D 1 A PRE S G REVIN Date

28 novembre 1863.

Alred Grevin (1827-1892) ; voir N° 8. Firmin Gillot (1820-1872) ; voir N° 56c.

Artistes

Gravure sur bois : feuille 44,3 x 31,0 ; sujet ,5 x 6,8 cm. En bas, a droite, numero de cliche : « 21669 » ; texte au-dessous : • On annonce qu'une souscription est ouverte pour I ofrir une couronne a !'auteur des Troyens. I Une simple question avant de souscrire : I Sortira-t-il avec ? • Publicaion : Le Jour­ nal amusant, [16• annee], n° 413 (Paris, 28 novembre 1863), p. 6. Description

-

Bibliotheque nationale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Localisation

Histoire Voir N° 89. II s'agit du dessin n° [22] dans cette serie de 23 caricatures. Commentaire Six autres dessins sont publies sur la meme double page (p. 6-7), oure la presente carica­ ture ; pour leur description, voir l'Appendice .

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FO L-LC2-1681. Histoire Dans son numero du 2 janvier 1864, sous le itre : • REVU E DE 1863 », Le Jounal amusant ait parai­ tre deux caricatures de Bertall, celle-ci et le N° 95. a demiere des vingt et une representaions des Troyens a Carthage a eu lieu le 20 decembre 1863 . La presente charge joue sur l'homonymie entre la regle de « trois » et la ville de « Troie ». Berlioz ecrit sa formule au tableau sous le itre • duo d' amour •. Le livre pose a ses pieds s'initule • Regle de Trois [appliquee] a la musique ». Comme dans le N° 95, l'humoriste reproche a I' opera de Berlioz de se preoccuper plus de mathematiques que de musique. Commentare Ce que Berlioz ecrit au tableau ne res­ semble absolument pas a la regle de trois, mais plutot a une equation du second degre. Premiere reproduction

N° 95 Date

Jullien (1888), p. 366. t (Livre d'or, p. 220, n° 108 ; Prod'homme, p. 48, 1863 .)

Jullien (1888), p. 386.

G RAVURE SUR B O I S DE B E RTALL

2 janvier 1864.

remiere reproduction

Artiste

Albert d'Arnoux, dit Bertall (1820-1882) ; voir

N° 94. Gravure sur bois : feuille 42,7 x 30,0 ; illustration 9,2 x 12,3 cm. En bas a droite, numero de cliche : • 21765 • ; texte au-dessous : • - Mais, saprisi, monsieur Berlioz, pourquoi ne laissez-vous iamais flaner Ia moindre I melodie dans ce que vous appelez votre musique ? ... I zevedo, mon ami, vous n'etes qu'un gamin; sachez que je n'ai pas de moif a vous I donner... » Publication : Le Jounal amu­ sant, [17• annee], n° 418 (Paris, 2 janvier 1864), p . 4. Description

N° 94 Date

G RAVURE SUR B O I S DE B E RTALL

2 janvier 1864.

Albert d'Amoux, dit Bertall (1820-1882), caricaturiste, illustrateur et photographe. II travaille pour Le Jounal pour rie (devenu par la suite Le Jounal amusant), pour La Semaine, L'Esprit follet (appartenant a I' editeur italien Edoardo Sonzogno) et L'Illustration. En 1871, ii fonde La Revue omique, qui disparait au bout de dix numeros, et Le Gelot, qui survit plus longtemps. Parmi !es livres qu'il a illustres igurent notamment Les Omnibus, Le Diable a Paris, Les Buses- Graves (parodie des Burgraves de Victor Hugo) et !es Aventues de om Pouce. Artiste

Descripion Gravure sur bois : feuille 42,8 x 30,0 ; illustration 9,0 x 10,4 cm. En bas, numero de cliche • 21744 • ; texte au-dessous : • LE S TROYENS DE B E RLIOZ, OU LA REGLE DE TROIS. I Le savant professeur - donne . sa c!asse Ia formule algebrique I des principales situations musicales. • Publication : Le Jounal amusant, [17' annee], n° 418 (Paris, 2 janvier 1864), p. 4.

so

-

Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FO L-LC2-1681.

Cette caricature represente le critique musi­ cal Alexis-Jacob Azevedo tenant a la main un journal initule • Opinion •, !'air hostile ; ii reproche a Berlioz !'absence de melodie de sa musique, · suscitant en retour un jeu de mot sur le terme « motif ». Azevedo, qui ecrit pour Le Siecle, La rance musicale, La esse et Le Minestel, est un admirateur de Rossini et de Felicien David et, avec Paul Scudo, l'un des plus arouches adversaires de Berlioz. Dans sa critique des Toyens a Carthage pour Le Memo­ rial diplomatique du 15 novembre 1863 (p. 429-430), Henri Vignaud, evoquant !es deux numeros de la parHistoire

ition !es plus unanimement loues par la presse - le septuor et le duo d'amour qui suit (NBE lib, n° 36, Recitatif et Septuor •, et n° 3, Duo ») -, ecrit : Peut-etre aurais-je eu egalement la faiblesse de chanter une petite antienne en l'honneur de ces deux morceaux, si le plus autorise des critiques de musique de la grande presse, M. Azevedo, n'avait eu le cou­ rage de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, savoir : que ces deux pages musicales ne brillent d'un si vif eclat dans la partition des Troyens que par I' ombre dans laquelle restent !es aures mor­ ceaux qui I' entourent. » Berlioz ne menionne qu'une fois Azevedo dans sa correspondance : dans une lettre a Humbert Ferrand du 25 janvier 1865, enumerant toutes !es personnes mortes ou pres de mourir de son entourage, ii declare : • Scudo est mort [ . . . ] Heureusement, Aze­ vedo, Jouvin et Scholl [ . . . ] nous restent. » (CG VII, p. 210.) Benoit Jouvin et Aurelien Scholl etaient eux aussi deux des plus ardents detradeurs de la musique de Berlioz. •





Premiere

reproduction

Jullien (1888), p. 198.

i (Prod'homme, p. 48, 1864.)

N° 96 Date

G RAVURE S U R B O I S D 1 APRE S C HAM

9 janvier 1864.

Amedee-Charles-Henri, comte de Noe, dit Cham (1818-1879) ; voir N° 49.

Artiste

Description Gravure sur bois : euille 35,7 x 25,5 ; illusration 6,2 x ,2 cm. Texte en dessous : • Hector Berlioz et Richard Wagner luttant a qui I endor­ mira I' autre. » Publication : L'llustration, 22• annee, vol. XLIII, n° 1089 (Paris, 9 janvier 1864), p. 28. Locaisation

Mary Evans Picure Libray, Londres.

Cette gravure est la premiere d'une serie de douze caricatures parues dans L'llustration du 9 jan­ vier 1864, dans le cadre de la • Revue rimestrielle, par Cham •. Comme dans une precedente charge, du 25 novembre 1863 (voir N° 86), Cham souligne la parente entre la musique de Wagner et celle de Ber­ lioz, du moins du point de vue de leur efet soporii­ que sur l'auditeur, Wagner et son Tannhiuser tombant ici d' epuisement ace a Berlioz et a ses Troyens. Cham devait bien entendu savoir qu' aucune conrontaion de la sorte n' avait eu lieu, meme si !es relations entre !es deux hommes etaient ambigues et si la iction n' est pas en I' occurence res eloignee de la realite. Wagner et Berlioz se sont en eet renconres pluHistoire

sieurs ois. De 1839 a 1842, Wagner vit a Paris ; tra­ vaillant pour l'editeur Schlesinger, ii est presente a Berlioz et va a ses concerts. II mentionne Berlioz dans !es chroniques qu'il ecrit depuis Paris, publiees dans l'Abendzeitung de Dresde Guin 1841), dans la Neue Zeit­ schrift fir Musik (fevrier 1842) et dans Zeitung fir die elegante Welt (fevrier 1843). En 1843, !es deux hommes se voient a Dresde. De nouvelles rencontres ont lieu a Paris, peut-etre en juin OU juillet 1849, peut-etre en fevrier ou avril 1850, et certainement en 1853. En 1855, tous deux dirigent a Londres et d!nent ensem­ ble. De 1858 a 1861, ils se renconrent chaque annee a Paris. On n'a cependant race d'aucune rencontre apres !es representations de Tannhiuser, bien que Wagner ait sejourne deux ois encore dans la capitale avant la mort de Berlioz - de decembre 1861 a janvier 1862, et du 28 odobre au 4 novembre 1867 pour !'Exposition universelle . A deux reprises se deroulent des scenes proches de celle evoquee par la caricaure de Cham. Berlioz arrive un jour de 1853 chez Liszt, a Paris, alors que Wagner est en pleine lecture du dernier ade de Gotter­ dimmerung, et « se conduit avec une paraite courtoisie face a cette inortune • (Wagner, Mein Leben, Band II (Leipzig, 1986), p. 65). Puis, le 20 janvier 1858, Berlioz lit a Wagner le livret integral des Troyens : • mon malaise grandit a mesure, non seulement en raison de la conception du poeme mais aussi en raison du syle curieusement sec et theatralement aede de la declamaion. Je fus convaincu que ce dernier reletait le caradere de la musique qu'il desinait a son livret et en fut profondement navre, car ii etait clair que Ber­ lioz considerait cet ouvrage comme son chef d' euvre et sa fuure mise en scene comme le couronnement supreme de son existence • (id., p. 129). Jusque-la, leurs relaions ont ete relaivement serei­ nes : Berlioz a entendu de larges exraits de Rienzi et du Fliegende Hollander a Dresde en 1843 et, depuis aout 1853, possede un exemplaire de la partition de Lohen­ grin. Elles se gatent un peu lorsque Wagner envoie a Berlioz l'un des premiers exemplaires publies de la partiion de Tristan und Isolde, le 21 janvier 1860, puis lorsqu'il dirige trois concerts a Paris !es 25 janvier, 1" et 8 fevrier 1860. Berlioz n' accuse apparemment pas recepion de la pariion ; et dans sa criique - genera­ lement avorable - du premier concert pour le Jounal des debats du 9 evrier, ii s'avoue incapable de com­ prendre le prelude de Tristan und Isolde (• une sorte de gemissement chromatique •), avant de poursuivre par une discussion d'un livre de Wagner paru en 1849, Das Kunswerk der Zukunf (• La Musique de l'avenir •). Wagner repond par une lettre ouverte du 22 fevrier, agreant !es observations favorables, ignorant !es commentaires relatis a Tristan, et deendant son livre en arguant en parie que Berlioz, qui aurait du ere solidaire, ne comprend pas l'allemand et a commis

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des erreurs d'interpretation . Aucun des deux hom­ mes ne livre vraiment le fond de sa pensee en ['occur­ rence. Berlioz est aussi irrite de ce que Tannhiuser a ete monte a !'Opera en 1861, a la demande de l'empe­ reur, avant Les Troyens acheves en 1858 ; et Wagner de ce que Berlioz n' a pas pris sa defense et a laisse sa pla­ ce de critique a Joseph d'Ortigue, a !'occasion de la producion controversee de Tannhiuser. Tout ceci a cree un fosse qui n'a jamais ete comble. Apres le retrait de Tannhiuser de !'Opera de Paris, Berlioz ecrit a son ils Louis, le 21 mars 1861 : « Pour moi, je suis cruellement venge » (CG VI, p. 213). Ce commentaire est publie en 1879, c' est-a-dire du vivant de Wagner, a la diference du suivant : le 7 avril 1863, apres une representation de Tannhiuser a Weimar, Berlioz ecrit a un ami : « II y a de bien belles choses dans le dernier acte surtout >> (CG VI, p. 422) . Pour une discussion exhaustive des relations entre Berlioz et Wagner, voir : Cairns, vol. II, chap. xiv. Commentire II s' agit ici du seul dessin paru du vivant de Berlioz et le representant en compagnie de Wagner. Soulignons que la verve satirique de Cham est equitable. Dans sa premiere serie sur Berlioz, le 18 novembre 1855 (voir N° 49, « Commentaire »), ii depeint un auditeur tellement sourd apres un concert de Berlioz que son interlocuteur est oblige de hurler pour se faire entendre . En 1861, ii base de nouveau deux charges sur ['allusion a « la musique qui rend sourd », cette fois a propos de Wagner apres la pre­ miere representaion parisienne de Tannhiuser (l'une parue dans Le Charivari du 17 mars (30' annee, [sans numero], p. [3]) ; l'autre dans Le Jounal amusant du 4 mai ([14' annee], n° 279, p. 6)). Apres une nouvelle charge representant Berlioz (voir N° 99), Cham fait paraitre le 22 avril 1866, dans Le Charivari (35' annee, p. [3]), le dernier dessin satirique concenant sa musique qu'il ait execute du vivant du compositeur : se tenant devant !es Boufes-Parisiens, qui aichent Didon, opera boufe de Theodore Blan­ gini, et le Theatre-Lyrique, qui annonce Les Troyens, Didon, excedee, dit a un temoin : « Faut-il que le public soit cretin et injuste ! I On me blaue si je pleure, on me blague si je ris. Faut I pourtant que je fasse quelque chose. »

N° 97 Date

P H O T O G RA P H I E DE REUT L I N G E R

Avant l e 1 5 aoit 1864.

Artiste Karl (plus tard Charles) Reutlinger (1816 apres 1880) . Ne a Karlsruhe, ii vit de 1835 a 1849

a Stuttgart, OU ii etudie la photographie aupres de Georg Friedrich Brandseph. En 1850, ii ouvre un stu­ dio a Paris, au 33 boulevard Saint-Martin, demenage au 112 de la rue Richelieu en 1853, puis ouvre un second studio au 21 boulevard Montmarre a partir de 1864. De 1862 a 1864, puis de nouveau a parir de 186, ii est membre de la Societe ran;aise de photo­ graphie. En 1864, ii peut proposer a la vente des pho­ tographies au format carte de visite de tous !es mem­ bres de l'Insitut et de l'Academie de medecine, de tous !es senateurs et deputes, de tous !es professeurs de la Sorbonne, de !'Ecole de droit et des rts et metiers . Son sudio remporte sa premiere medaille a Londres en 1855, puis treize autres a !'occasion de diverses expositions internaionales jusqu'en 1889. La quarieme edition de son catalogue, publiee en 1873, liste 1 375 celebrites (dont plus de 600 acteurs 570 femmes et 30 hommes), parmi lesquelles Ber­ lioz. En 1880, Charles Reutlinger cede son enreprise a son rere Emile-Auuste Reutlinger (1825-1907) . Le studio survivra jusqu'en 1937. Ses archives sont desormais conservees a la Bibliotheque naionale de France, a Paris. -

Description (a) Photographie (carte de visite) : sup­ port 10,5 x 6,2 ; epreuve 8,9 x 5,5 cm. Inscriptions sur le support : en bas, au milieu, « CH. REUTLIN­ GER PHOT » ; en bas, a gauche, « Depose » ; a droite, « Garanie d'apres nature » ; au-dessous, annotation non autographe : « Berlioz 1869 ». Au verso : en haut, inscription a [' encre : « Berlioz I (ofert par Mr. Emile Patin, I a Orange, Vaucluse I 1 Sept. 1903) » ; au-dessous : [armoiries de Grande­ Bretagne, avers et revers de deux medailles : « PARI S 1867 » et « B E RLIN 1866 »], au-dessous : « PREMIER PRIX I Exposiion Universelle 186. I CH. REUTLIN­ GER I PHOTOGAPHE I 21, Boulevard Mont­ martre, 21 I PARIS ». Locaisation

H. Robert Cohen, « Les gra­ vures musicales dans /'llustration de 1843 a 1899 », dans : Revue de musicologie, tome II, n° I (Paris, 1976), entre !es pages 130 et 131.

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(a) Collection Therese Husson, Paris.

Premiere reproduction

La page d'ou est tide le ' 96 est reproduite en page 26.

Autre exemplaire (b) Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,5 ; epreuve 9,0 x 5,5 cm. Localisa­

tion : Bibliotheque nationale de France, Paris, Estam­ pes, Na 290 4° (sans numero, en haut a droite sur la page 25 de !'album, qui comporte quatre photogra­ phies). Histoire On ne sait rien des origines de cette photo­ graphie, prise !ors de la meme seance de pose que le

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N° 98. Comme Berlioz porte le ruban de chevalier de la Legion d'honneur sur le N° 98, !es deux cliches peuvent etre dates avec certitude d' avant sa promo­ ion au rang d' oicier, le 15 aout 1864. Reutlinger compte !'elite musicale parisienne parmi sa clientele. Son catalogue de 1873 inclut : Auber, Boieldieu ils, Bottesini, Clapisson, Costa, Felicien David, Elwart, Gounod, Hain!, Halevy, Joachim, Liszt, Litolf, Meyerbeer, Oen­ bach, Reber, Rossini, Rubinstein, Sarasate, Thomas, Verdi et Vieuxtemps . Commentaire

Henry Barraud, Hector Berlioz (Paris, 1979), ig. 16, n° 1. Pas de reproduction ante­ rieure en couleur.

Premiere reproduction

Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,3 ; epreuve 8,8 x 5,3 cm. En bas, au milieu : • CH. REUTLINGER, PHO. •, a gauche : • Depose », a droite : • Garanti d'apres nature •. Au­ dessous, au milieu, cachet ovale (rouge) • BN I MUS •. Description

Localisation Bibliotheque naionale de France, Paris, Musique, Est, Berlioz 059.

Voir N° 9. C' est sous cette orme que la photographie a ete mise en vente.

Histoire

Commentaire Les portraits cartes de visite de Reut­ linger sont, comme celui-ci ou comme le N° 9, gene­ ralement tires avec le bas du sujet voile.

Claudia Balk, heaterfotografie (Munich, 1989), p. 31, noir et blanc (sans le cadre et sans inscriptions). Cette carte de visite est ici repro­ duite pour la premiere fois en couleur. Premiere reproduction

N° 98 Date

P H O T O G R A P H I E DE REUTLI N G E R

Avant l e 15 aout 1864.

Karl (plus tard Charles) Reutlinger (1816 apres 1880) ; voir N° 9.

Artiste

Description

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Photographie : dimensions inconnues.

Localisation Inconnue. .illusraion donnee ici pro­ vient d'une epreuve photographique recente. Locali­ sation : Consevatoire de musique, Moscou.

N° 98B

D E S S I N DE L I N D E N S C H M IT

DER ]iNGERE D 1 APR E S REUTL I N G E R Date

1868.

Wilhelm von Lindenschmit, dit Linden­ schmit der ]ungee (le Jeune) (1829-1895). II est issu d'une amille d'artistes de Mayence ; son pere, Wilhelm Lindenschmit (1806-1848), et son oncle, Ludwig Lindenschmit, sont eleves du peinre Peter Cornelius, a Munich, a partir de 1825. A une date indeterminee entre 1842 et 1844, Lindenschmit le Jeune apprend !es techniques de la gravure sur bois et de la lithographie. En 1845, ii retourne avec sa amille a Mayence, puis etudie aupres de Jakob Becker et d'Eduard von Steinle a Francfort, en 1848 ; en 1849, ii part pour Anvers, puis pour Paris en 1851. A Anvers, ii etudie la peinture historique avec Louis Gallait et Eduard de Bievfe, mais a Paris ii travaille a la retouche de photographies et ne peut continuer ses eudes qu' en requentant des studios de peintres et des gale­ ries. Apres une excursion lans !es Pyrenees, ii rentre lans son pys a pied . II vit a Francort de 1853 a 1863, puis, jusqu'a sa mort, a Munich, OU ii devient direc­ teur de la Kunstschule fur Madchen en 1869, et pro­ fesseur a l'Academie en 1875. II est anobli en 1893, et fait chevalier de la Legion d'honneur. Apres quelques tentaives lans la peinture de genre, ii se tourne vers des sujets historiques, se concenrant sur la Reforme, et sur Luther lui-meme notamment. II enreprend Artistes

Histoire

Voir N° 9.

Commentaire En 1868, Wilhelm von Lindenschmit utilise un exemplaire de cette photographie (proba­ blement une carte de viste, comme le N° 98A) comme modele pour son portrait de Berlioz lans Ruhmeshalle auPerdeutscher Musik (voir N° 98B). Apres la photographie expressive de 1857 par Nadar (N° 56) et l'un des six porraits de 1863 par Petit (N° 76), cette photographie est celle que la litterature berliozienne reproduit le plus souvent. Premiere reproduction Wilhelm Streit (editeur), Das Reich der Tone (Dresde, 1881), ig. v, noir et blanc. t (Barzun, vol . II, p. 406.)

N° 98A P H OTO G RA P H I E D E REUTLI N G E R Date

Apres 1873.

Karl (plus tard Charles) Reutlinger (1816 apres 1880) ; voir N° 9.

Artiste

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83

aussi des fresques pour !es mairies de Munich, de Kaufbeuren et de Heidelberg, et omemente des livres d'art et de photographie pour l'editeur Bruckmann. Karl (plus tard Charles) Reutlinger (1816 apres 1880) ; voir N° 9. -

Description Fusain et craie sur carton : lans le cadre, env. 150 x env. 186 cm. Signe en bas a gauche : • W Lindenschmit 68 ». Loclisation

Bayerische Musikakademie, Markt­

oberdorf. Histoire En 1858, Friedrich Bruckmann onde une maison d'edition a Francort-sur-le-Main dont la spe­ cialite est la celebration de personnages eminents de l'histoire et des arts . II a deja demande a Wilhelm von Kaulbach de preparer !es illustrations de rauengestal­ ten in Goethes Werken, ouvrage qui sert de modele pour un projet similaire apres le demenagement de Bruck­ mann a Munich : pour sa Schiller-Galerie, ii commande des representations des scenes centrales des poemes et pieces de Schiller a plusieurs peintres historiques : Kaulbach, Carl Jager, Andreas Muller, Theodor Pixis, Robert Beyschlag et Lindenschmit lui-meme. Ces tableaux ou dessins sont ensuite photographies ou graves, et colles ou relies lans des livres, avec un tex­ te d'accompagnement, et vendus sous forme d'edi­ tions economiques OU de luxe, le prix dependant de la technique utilisee pour la reproduction des illustra­ tions. Sa collaboration avec Bruckmann est apparemment ce qui incite Lindenschmit a s'installer a Munich, OU ii est maniestement le specialiste de la maison d'edi­ tion pour !es portraits de personnages historiques. Pour la Schiller- Galerie, ii est !'auteur de la seule illus­ tration representant, non pas des personnages imagi­ naires tires des euvres de Schiller, mais le poete par­ mi ses amis de Weimar. La pratique consistant a vendre des photographies de dessins conceme non seulement !es illustrations de livres mais aussi des euvres separees de grande taille, comme le montre un catalogue d'editeur de 1886 ou Lindenschmit est !'auteur de six grandes Ruhmeshallen, OU Pantheons, reunions factices d'artistes illustres en un meme dessin : lilteraure alle­ mande (1841-1865), musique allemande (1740-1867), musique etrangere (1564-1864), guerre de liberation de l'Allemagne (1806-1814), Shakespeare et la littera­ ture anglaise (1540-1868), Dante et la litteraure italienne (1265-1865). Paraissent aussi des Ruhmeshal­ len d'erudits allemands (1740-1840) par Friedrich Schworer, et d'ecrivains allemands (1740-1840) par Hermann Wislicenus. Les reproductions photogra­ phiques de ces Pantheons sont publiees par Bruck­ mann en trois formats : edition en fac-simile (format

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de papier 100 x 73 cm, 30 marks), grand in-folio (69 x 54,5 cm, 12 marks) et in-quarto (4,5 x 35 cm, 3 marks) . Par ailleurs, la Ruhmeshalle der deutschen Musik est vendue sous forme de gravure par Adolf Neu­ mann (42 x 34 cm, IO marks). La presente illustration est reproduite a partir de !'ori­ ginal realise pour la Ruhmeshalle auJerdeutscher Musik, OU « Pantheon des musiciens etrangers ». Aucune re­ production photographique de ce Pantheon n'a ete retrouvee. Parmi !es autres Pantheons, seules quare epreuves de la Ruhmeshalle der deutschen Musik ont sur­ vecu et, pour autant que !'on sache, aucun des dessins originaux. Le modele immediat pour !es deux Pan­ theons musicaux de Lindenschmit est la resque monumentale de Wilhelm von Kaulbach, Das Zeitalfer der Reformation (1866, anciennement au Neues Museum de Berlin, detruit en 1943), qui rassemblait soixante-trois personnages et qui a ete largement dif­ fusee sous forme de grvure par Gustav Eilers (1868). Le present dessin represente surtout des musiciens italiens (generalement sur la gauche de !'image) et ran:ais (generalement sur la droite), !es musiciens morts depuis longtemps etant pour la plupart a l'ar­ riere-plan, et !es vivants sur le devant. Pour ses por­ traits, Lindenschmit est parti de photoraphies et de gravures ; lans le cas de Berlioz, ii s'agit d'une photo­ graphie par Reutlinger (voir N° 98). La silhouette de Berlioz est quelque peu allongee, et ii etait plus mince qu'il ne paralt ici. Bien que Boieldieu soit siue au cen­ tre de !'image, c'est indubitablement Berlioz qui aire le regard : avec ses 88 cm de haut, ii domine !'image non seulement par la taille mais aussi par une sorte d'aureole autour de lui. Ceci montre de quelle reputa­ ion ii jouissait peu de temps avant sa mort, lans une grande partie du monde musical allemand. Commentaire Ce dessin est une demonsration im­ pressionnante du talent de Lindenschmit en maiere de portrait. Bien qu'aucune liste des personnages n'ait survecu, ii a ete possible d'identiier 51 des 88 compositeurs et chanteurs et de suggerer des noms pour 12 aures personnages (voir p. 279). Premiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure. Le

' 98B

est epresent€ infigralement (avec legende) en pages

2 78-2 79.

ous les personnages de ce portrait composite n 'ont pu ifre iden­ tifies avec certitude, mais on y econnalf notamment (pafois avec reseve) :

2 Vivaldi ou Scarlatti ? 3 Monteverdi ou Allegri ? 5 Jommelli

6 7 8 12 13 15 16 18-21 22 24 25 27 29 30 31 32 33 34 36 37 39 40 41 42 43 44 45 46 47 49 51 52 54 56 57 58 59 60 61 62 63 65 66 71 2 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86

Pergolese Corelli Tartini Palesrina Frescobaldi Lassus Josquin des Prez Quatuor Chevillard (Maurin, Sabatier, Mas, Chevillard) Feis? Tamberlick Mario ? Grisi ? Duprez Chopin Field ? Anton Rubinstein Servais ? Vieuxtemps Felicien David Ambroise Thomas Viardot Malibran Berlioz Gade Ole Bull Lind Campra ? Daquin ? Philidor ? Grehy Couperin Monsigny ? Lully Rameau Cherubini Paer Mercadante ? Paisiello Salieri Piccinni Cimarosa Donizetti Bellini Paganini Sivori Patti Stoltz Verdi Rossini Auber Boieldieu Adam Rodolphe Kreutzer Mehul Herold

87 Gounod 88 Halevy

N° 99 Date

L I TH O G RA P H I E DE C HA M

16 et 17 aout 1864.

Amedee-Charles-Henri, comte de Noe, dit Cham (1818-1879) ; voir N° 49.

Artiste

Lithographie : feuille 43,1 x 29,2 ; illus­ tration (cadre exterieur) 23,4 x 20,3 cm. Initulee, au milieu : • ACTUALITES • ; en haut a droite, numero de lithographie • 132 • ; signature lans !'illustration, en bas a droite : • CHAM • ; adresse en dessous, a gauche : « M0". Martinet, 172, r. Rivoli et 41, r. Vivienne •, en dessous, a droite : • Lith Destou­ ches, 28 r Paradis P". • ; texte au-dessous : • LA BALLERINE - Cher auteur, aites nous un ballet militaire ! I - Pourquoi militaire ? I - Dam ! nous aurons des gibemes ! • (outre le sens de • cartou­ chiere •, la • giberne • a aussi celui d'• enant ne d'un soldat et d'une cantiniere • lans !'argot de l'epoque). Publication : Le Charivari, 33' annee, [sans numero] (Paris, 16 et 17 aoUt 1864), p. [3] . Description

Loclisation Bibliotheque naionale d e France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FOL-LC2-1328. Histoire Cette lithographie est parue lans un numero double du Charivari des 16 et 17 aout 1864, sous le numero • 132 • lans une serie d' • Actualites • irregulierement numerotee. A l'epoque, Berlioz s'est completement retire de la vie publique aussi bien comme compositeur que comme critique musical, ayant oficiellement abandonne ce poste en mars. Le 13 aout 1864, on a cependant annonce sa promotion au rang d'oicier de la Legion d'honneur. Peut-etre cet honneur public rappelle-t-il a Cham la Symphonie unebe et triomphale de 1840, commande de l'Etat, parfois designee comme la symphonie militaire de Berlioz, ce qui expliquerait que la danseuse reclame un ballet militaire au compositeur de la caricature.

Bien que Berlioz ne soit pas ici explici­ tement nomme, la similarite de proil entre le sujet du dessin et lui est trop etroite pour n'etre qu'une coinci­ dence. Commentaire

remiere reproduction Yane Fromrich, Iconographie musicale I : musique et caricature en rance au XX• siecle (Geneve, 1973), p. 120, noir et blanc. Pas de reproduc­ tion anterieure en couleur.

N° 1 0 0 Date

PH O T O G RAPH I E D E FRANCK

Entre le 15 aout 1864 et le 14 avril 1865.

Artiste Fran:ois-Marie-Louis-Alexandre Godinet de Villecholle, dit Franck (1816-1906) . II produit ses pre­ miers daguerreotypes en 1845. De 1849 a 185, ii vit a Barcelone, puis revient a Paris. II y ouvre un studio en 1859, au 15 de la place de la Bourse, avant de demena­ ger au 18 rue Vivienne en 1862. II devient membre de la Societe fran:aise de photographie, et fait partie du conseil de 1882 a 1900. A partir de 1861, comme nom­ bre de ses confreres, ii se specialise dans !es photo­ graphies • cartes de visite •. II est professeur de pho­ tographie a !'Ecole centrale des arts et manufactures, a Polytechnique et a Saint-Cyr. En 1880, ii abandonne son studio a Chalot. Description

Photographie : dimensions inconnues .

Localisation lnconnue. :illustration donnee ici pro­ vient d'une carte postale photographique (11,6 x 8,0 cm), creditee au verso : • Cliche A. Marmon­ nier •. Localisaion : collection Gunther Braam, Mu­ nich.

On ne sait rien des circonstances de cete seance de pose, au cours de laquelle a aussi ete pris le N° 101. II est cependant tres probable que Berlioz s' est rendu dans le studio de Franck ain de disposer d'une nouvelle photographie pour le rontispice de ses Memoies ; la version uilisee, legerement recadree, a ete utilisee aussi bien dans le petit nombre d'exem­ plaires comportant une page de titre de 1865, disri­ bues par Berlioz a quelques amis et connaissances (voir N° IOOA), et dans !'ediion principale, imprimee en 1865 mais mise de cote pour publicaion apres sa mort. La datation se base sur la rosette d' oicier de la Legion d'honneur portee par Berlioz, dont ii a ete decore le 15 aout 1864, et sur une lettre du 14 avril 1865 dans laquelle la photographie de Franck est mentionnee pour la premiere fois (voir N° IOI). Dans une lettre a Estelle Fornier du 19 juillet 1865, ii men­ tionne l'envoi d'un exemplaire des Memoies : • Je vous ecris seulement quelques lignes pour vous pre­ venir que je viens de vous envoyer, par le chemin de fer, le volume de mes Memoies. » (CG VII, p. 289.) Histoire

Commentaire La pose est la meme que sur !es N05 IOOA et IOOB, mais montre une plus grande partie des jambes de Berlioz et de l'arriere-plan, notamment en bas a et droite de la photographie. On remarquera notamment que I' on disingue cinq clous sur le dos­ sier de la chaise, derriere son epaule gauche (cf. N° 101).

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Carte postale (voir ci-dessus) publiee par le musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint­ Andre, sans date, noir et blanc. Premiere reproduction

Derives

(1) lphonse Legros. Dessin : feuille 31,6 x 22,3 ; sujet 29,0 x 22,3 cm . Signe par I' artiste au crayon, en haut a droite : • A. Legros •. Localisaion : musee Fiz­ william, Cambridge. Premiere reproduction : Andre Boucourechliev, Schumann (Paris, 1956), p. 4, noir et blanc, detail. Claude Ballif, Berlioz (Paris, 1968), p. 150, noir et blanc. Reproduit en page 284. D'origine modeste, Legros (1837-1911) nalt a Dijon et demenage en 1851 pour Paris ou ii est employe comme peintre de decors. En 185, ii expose pour la premiere fois au Salon, et sa production igure au Salon des refuses de 1859. II n'obtient aucune medaille malgre plusieurs tentatives, et, en 1863, a !'invitation de son ami James Whistler, ii part pour Londres ou ii est chaleureusement accueilli. II ensei­ gne a la Kensington School of Fine Arts et est pro­ fesseur de gravure a I' eau-forte a la Slade School (1876-1892). II obtient sa naturalisation en 1881. A Londres, ii continue la serie d'eaux-fortes commencee a Paris, et en laisse 258 a la in de sa vie. Ce dessin semble lui avoir servi de modele pour une eau-forte (voir N° IOO(n)). II n'a pas ete possible de determiner si ce portrait avait ete realise du vivant de Berlioz OU non. (n) Alphonse Legros. Eau-forte : feuille 28,4 x 20,4 ; cadre 21,5 x 14,7 cm. Sinee par !'ariste au crayon, au-dessous, a droite : • A. Legros •. Listee sous le numero 331 dans le catalogue de la collection Bliss (ed. Campbell Dodgson). Localisation : Bibliotheque naionale de France (collection Macnutt), Paris. Premiere reproduction : livret d'un disque 33 tours, Connaissez-vous ? . . Hector Berlioz, Barclay 960 004 (1977), p. 3, detail. Hugh Macdonald, Berlioz (Londres, 1982), illustration 2. t (Barzun, vol. II, p. 405.) Reproduit en page 285. .

N° I OOA Date

P H O T O G R A P H I E D E FRAN C K

Entre l e 1 5 aout 1864 et l e 1 4 avril 1865.

Artiste Fran:ois-Marie-Louis-Alexandre Godinet de Villecholle, dit Franck (1816-1906) ; voir N° 100.

Photographie : 10,2 x 6,3 cm. Au­ dessous, faisant partie de la photographie, ac-simile d'une citation musicale autographe extraite du debut de la Symphonie fantastique, signee • Hector Berlioz » et datee • (avril 1865) •. Description

Localisation

Richard Macnutt, Withyham.

Voir N° 100. Cette photographie est collee en frontispice de !'ediion hors commerce de 1865, et de la premiere ediion publiee des Memoies, de 1870. A parir de juillet 1865, Berlioz donne des exemplai­ res de ses Memoies a quelques amis et relations inti­ mes - notamment a Estelle Fornier (CG VII, p. 289), a sa bru Suzanne Fornier (id., p. 307 et 325), a la prin­ cesse von Sayn-Wittgenstein, apres consentement d'Estelle Fornier (id., p. 311), a Humbert Ferrand (id., p. 411), a l'editeur Gustav Heinze (id., p. 463), a Ber­ thold Damcke (id., p. 634), a Stephen Heller (id., p. 656), qui, a la demande de Berlioz (via Damcke), le transmet a la grande-duchesse Elena Pavlovna, et, au moins a titre de pret, a M. et Mm• Massart (id., p. 309 et 378) et a Cesar Cui (id., p. 579) ; ii exprime aussi !'intention d'en donner un exemplaire a son ils Louis (id., p. 283) , tout ceci bien qu'il ait initialement pro­ mis a Estelle Fornier qu' elle seule serait autorisee a lire le livre avant sa mort (id., p. 246) . En dehors de cette dizaine d'exemplaires, le reste du tirage de 1 200 exemplaires est mis en vente en 1870.

Locisation Bibliotheque naionale de France (collec­ tion Macnutt), Paris.

Histoire

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Commentaire Voir N° 100. II existe au moins cinq variantes de la citation musicale igurant sous la pho­ tographie. Premiere reproduction Neue Zeitshrift fur Musik, vol. XC IX, n° 50 (Leipzig, 9 decembre 1903), supple­ ment, noir et blanc, avec l'exemple musical. Pas de reproduction anterieure en couleur. t (Prod'homme, p. 48, 1865 ; Barzun, vol. II, p. 403.)

Voir N° 100. C est sous cette orme que la photographie a ete mise en vente. Bien que le cliche original ait ete pris plus tot, le present exemplaire doit dater de 1867 ou apres (voir • Description », ci­ dessus).

Histoire

Commentaire

Voir N° 100.

Fran;ois Lesure (ed.), Biblio­ theque nationale. Hedor Berlioz (Paris, 1969), p. 134, n° 295, reproduit en page 143, noir et blanc. Pas de reproduction anterieure en couleur.

remiere reproduction

N° 1 0 1 Date

P H O T O G R A P H I E DE FRANCK

Entre le 15 aout 1864 et le 14 avril 1865.

Fran;ois-Marie-Louis-Alexandre Godinet de Villecholle, dit Franck (1816-1906) ; voir N° 100.

Artiste

(a) Photographie (carte de visite) : dimensions inconnues .

Desciption

Localisation (a) Inconnue. :illustraion donnee ici provient d'une epreuve recente (support 20,8 x 12,2 ; photographie 18,0 x 10,9) . Localisation : collection Gunther Braam, Munich.

(b) Photographie (carte de visite) : support 10,5 x 6,2 ; epreuve 9,1 x 5,5 cm. Sur le sup­ port, en bas a gauche : • FRANCK, PHO. • ; au milieu, manuscrit : • Berlioz ». Au verso : • PHOTO­ GRAPHIE DE FANCK I [representation d'une medaille en or et d'une autre en argent] I 18 I RUE VIVI ENNE I AU 2ME ETAGE I Tous !es Cliches sont conserves •, avec dedicace (en anglais) et signature autographes : • To the air warrior Mme de Valency Hector Berlioz •. Localisation : Bibliotheque nationale de France (collection Macnutt), Paris . Autre exemplaire

N° l OOB Date

P H OT O G RAPH I E D E FRANCK

Entre le 15 aout 1864 et le 14 avril 1865.

rtiste Fran;ois-Marie-Louis-Alexandre Godinet de Villecholle, dit Franck (1816-1906) ; voir N° 100.

Photographie (carte de visite) : support 10,6 x 6,0 ; epreuve 8,9 x 5,6 cm. Au-dessous, sur le support : • FRANCK Phot. • Au verso : • PHOTO­ GRAPHIE FRANCK I MEDAI LLES I (10 representa­ ions de medailles, accompagnees de textes descrip­ tifs, datant de 1852, 1865, 1867 (France), 1867 (Rome), 1854, et d'un ordre de Suede et de Norvege (sans date)] I [embleme de Polytechnique] RUE VIVI ENNE [embleme de Saint-Cyr] I 18 I au Deuxieme Etage I PARIS I [embleme de Centrale] I Les cliches sont con­ serves. » Description

Cette photographie a ete prise !ors de la meme seance de pose que le N° 100. En ce qui con­ cerne l'exemplaire (b) ci-dessus, le ils de Berlioz, Louis, qui est marin, est place sous !es ordres du mari de Mm• de Valency vers 1865-1866. Berlioz ait la con­ naissance du couple en allant voir Louis a Saint­ Nazaire au debut avril 1865. II appelle Mm• de Valency « the fair warrior » et Mm• Lattapy (probable­ ment une amie des Valency) « the gracious silence •. Louis mentionne cette photographie dans une lettre a son pere du 14 avril 1865 (CG VII, p. 243) : • he fair istoire

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warior and the gracious silence te remercient de ta bonte pour elles, mais elles ne te iennent pas quitte de ta promesse. Les deux grands portraits, si bien aits que soient ceux que tu as envoyes, sont toujours desires. • On peut en deduire que Berlioz a promis des photo­ graphies grand ormat et que la presente carte de visi­ te (ainsi qu'une autre, sans doute, oferte a Mm• Lattapy) n'est qu'un subsitut temporaire. Aucun exemplaire grand ormat d' aucune des photographies de Berlioz par Franck n' a ete retrouve. Les deux sumoms dont Berlioz honore ces dames viennent de Shakespeare. Coriolan accueille sa mere, Volumnie, par !es mots : • My gracious silence, hail ! • (Coriolanus, II, 1), et Othello salue Desdemone des mots : • 0 my fair warrior ! • (Othello, II, 1), cette derniere expression Hant citee par Jules Janin lans sa necrologie de Harriet Smithson en 1854. Commentaire La pose difere legerement de celle des N°s 100 a lOOB : le detail le plus rappant est que I' on n' ape:oit aucun des clous du dossier derriere I' epaule gauche de Berlioz. Premiere reproduction Brochure non identiiee (• 31 mars - 6 avril 1969 »), p. 9, detail (tete), noir et blanc. Joanna Richardson, La Vie parisienne 1852 - 70 (Londres, 1971), p. 256, noir et blanc.

N° 1 0 1 A TA BLEAU DE B LANCHARD D 1 A P R E S FRANCK Date

1865.

Melchior Blanchard, dont on ne sait rien. Fra:ois-Marie-Louis-Alexandre Godinet de Ville­ cholle, dit Franck (1816-1906) ; voir N° 100.

Artistes

deux photographies de 1865 par Franck (N°s 100 et 101) montre qu'elles ont servi de modele au peintre. Le dessin de la bouche et de I' eil gauche de Berlioz, ainsi que Ia position peu naturelle du bras droit, indi­ quent l'euvre d'un peintre tres mediocre. Dans le dernier appartement de Berlioz a Paris, au 4 rue de Calais, se trouvait un auteuil identique a celui represente ici ; ii est aujourd'hui expose au musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.649. Cataloue de vente aux encheres : Portraits de musiciens. Collection Isabelle ouvost. ente aux enchees publiques. Lundi 7 decembe a 14 H oo. Drouot-Richelieu (Paris, 1992), lot n° 52.

Premiere reproduction

N° 1 02 G RAVURE SUR B O I S DE G I LLOT D 1 APRE S HADOL Date

4 novembre 1865.

Hadol (vers 1835-1874) . II travaille comme dessinateur satirique pour !es periodiques Le Gaulois, Le Jounal amusant, L'Eclipse, High-Life, Le Monde comique, Le Charivari, La Paodie, Le Polichinelle, Le Trombinoscope, La Vie parisienne et La onde. De 1863 a 1869, ii com­ mente tous !es ans le Salon au travers de ses caricatu­ res pour La Vie parisienne. Firmin Gillot (1820-1872) ; voir N° 56c. Artistes

Gravure sur bois : euille 34,2 x 26,6 ; representation de Berlioz 3,2 x 3,lcm. Feuille initu­ lee : • A DE RNIERE SEANCE DE :ACADEMIE I (Samedi, 28 odobre.) » ; signature lans !'illusraion, au milieu, a gauche : • Hadol. •, au milieu, a droite : • Gillot, sc. • ; texte au-dessous de !'image de Ber­ lioz : • :academicien chouette. I Une bonne ensei­ gne de I pedicure. • Publicaion : La Vie parisienne, 3' annee, n° 44 (Paris, 4 novembre 1865), p. [609] . Description

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Huile sur toile, 118,0 x 92,0 cm . Signee et datee • 1865 • en bas a droite (mentionne par le catalogue de vente aux encheres, voir ci-dessous). Description

lnconnue. Provenance : collection Isa­ belle Prouvost, France Gusqu'en 1992). :illusration donnee ici provient d'un catalogue de vente aux encheres (voir • Premiere reproduction » ci-dessous). Localisation : collecion Gunther Braam, Munich. Localisation

Histoire Le catalogue de la vente aux encheres de 1992, au cours de laquelle ce tableau a ete vendu 55 000 rancs, est la seule source decouverte a ce jour. Commentaire Berlioz ne ait nulle mention lans sa correspondance d'une seance de pose pour un por­ rait a cette epoque. La comparaison de la tete avec !es

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Localisation Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FO L-LCB-81.

Le 3 janvier 1863, Emile Planat, dit Marcelin (voir N° 85), ait para1tre le premier numero de La Vie parisienne. Jusqu'a la in du Second Empire, le journal se consacre surtout a la chronique mondaine et aux arts ; ii prend ensuite un ton plus rivole, se ocalisant sur !es jeunes emmes parisiennes. La seance publique annuelle de l'Instiut a lieu le 28 odobre 1865 (voir : Peter Bloom, • Berlioz a l'Ins­ titut revisited •, lans Acta musicologica, vol. Liii, asc. II (Kassel, juillet-decembre 1981), p. 198), et le numero du 4 novembre consacre une page a des caricaures Histoire

de certains des membres, notamment Berlioz (en bas

a droite) ; la legende est le seul texte a commenter

!'illustration. II n' est pas Surprenant que Berlioz ait ete de ceux ayant retenu !'attention d'Hadol, surtout par sa coifure exuberante ; !es photographies subsistan­ tes montrent que, meme a plus de 60 ans, ii conserve son abondante chevelure et ne change pas de style de coiffure (voir n°' 75 a 80 et 97-98), petite vanite qui explique peut-etre qu'il soit ici decrit comme « chouette •. Ce n'est qu'apres la mort de son " ils Louis, en 186, que ses cheveux deviennent blancs et hirsutes (voir N°' 104-109, et le buste de Perraud, N° 103). La planche dans son entier caricature !es academiciens sous des apparences diverses : lion, maire d' ecole, momie, euf a la coque, charpenier fou, etc., et se moque de leurs coiures extravagantes (• MM. !es im- 1 mortels prennent place sur des ban­ quettes ; on !es reconnait a Ieur chevelure I inculte •l . Rares sont !es portraits a pouvoir ere identiies avec certitude . 'homme caricature en bas, au milieu, agi­ tant un encensoir, est Charles-Ernest Beule, qui a suc­ cede a Halevy au poste de secretaire perpeuel de l'Instiut, apres sa mort en 1862 ; Beule est aussi re­ presente dans le groupe central en haut, a gauche de la table. A la gauche de Berlioz igure le compositeur Clapisson ; le personnage represente au-dessus de ce demier pourrait etre le sculpteur Jean-Joseph Perraud (voir N° 103). ' explicaion suivante a ete proposee pour un jeu de mots qui demeure obscur. a legende pourrait impli­ quer qu'un homme qui prend aussi grand soin de sa chevelure prend soin de lui de la tete aux pieds. Dans une communicaion privee, Jacques Barzun a suggere qu'un pedicure a besoin d'une enseigne particuliere­ ment seduisante, aussi hors sujet soit-elle, pour ati­ rer la clientele ; comme ii ne peut guere representer des pieds, une jolie chouette peut faire l'afaire. Selon le Tresor de la langue ranfaise infonatise (Nancy, 2002), « chouette • peut aussi signiier une « ille publique jolie ., et • aire la chouette •, • aire la coquette ». Commentaire

remiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

N° 1 0 3 Date

B u sTE DE P E RRAUD

Septembre-octobre 186.

Jean-Joseph Perraud (1819-1876). Issu d'une amille pauvre du Jura, ii doit a une bourse du conseil general de pouvoir poursuivre ses etudes aux BeauxArtiste

Arts de Paris, en 1843, apres avoir ete l'eleve des Beaux-Arts de Lyon a partir de 1840. En 184, ii rem­ porte le prix de Rome grace a son relief : Telemaque rapportant a Phalante l'ume renfenant les cendes d'Hippias, et sejoume a la villa Medicis de 1847 a 1852. II y est choisi pour realiser le buste de Jean Alaux, alors directeur de la villa. De retour a Paris, ii acquiert une large renommee : entre 1852 et 185, ii co:oit des statues pour le nouveau Louvre (Allegorie de /'achitec­ ture, Mansard, Lalande) ; en 1855, ii est recompense d'une medaille de premiere classe a !'Exposition uni­ verselle ; en 185, ii est ait chevalier de la Legion d'honneur ; et le 30 decembre 1865, ii est elu au au­ teuil de Fran:ois Nanteuil, a l'Insitut. Apres avoir realise le groupe Drame lyrique pour le nouvel Opera, le palais Gamier, en 1866-186, ii est promu oicier de la Legion d'honneur (1867). En dehors de ses travaux pour le Louvre et pour ['Opera, Perraud execute plu­ sieurs commandes oicielles a Paris, notamment a l'eglise de Saint-Denis-du-Saint-Sacrement et a Sainte-Genevieve (Pantheon), a la tour Saint-Jacques, au palais de Justice, a la Bibliotheque nationale, au jardin du Luxembourg, ainsi que La Ville de Berlin en fa:ade de la gare du Nord. II expose au Salon de 1855 a 187, remportant des medailles en 1863 et 1869. Outre le buste de Berlioz, ii sculpte aussi, parmi d'autres, ceux de Beethoven et de Mozart (pour le theatre de Baden-Baden), de Charles-Ernest Beule, de Max Claudet et de Louis Pasteur, et realise un auto­ portrait. (a) Plare : hauteur env. 70 (socle com­ pris), largeur env. 38, profondeur env. 27 cm. Sur le socle (hauteur env. 22 cm) : intitule devant « B ER­ LIOZ • ; signe sur le cote droit • PERAUD I 1867 •.

Description

Locisation

nier.

(a) Musee des Beaux-Arts, Lons-le-Sau­

Autres exemplaires

(b) Bronze : hauteur (socle inclus) env. 66,5, largeur env. 36, proondeur env. 31 cm. Localisaion : musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint-Andre, numero d'inventaire R 96.515. (c) Platre : hauteur (socle inclus) env. 66,5, largeur env. 36, profondeur env. 31 cm. Localisaion : musee Hector-Berlioz, La Cote-Saint-Andre, numero d'in­ ventaire R 96.590. Provenance : Mm• Leo Lack. (d) Platre bronze : hauteur (socle inclus) env. 70 cm, autres dimensions inconnues. Sur le socle : intitule devant • BE RLIOZ ., signe sur le cote gauche • Per­ raud 1867 •. Localisaion : musee de la Musique, Paris, E.995.6.98. (e) Bronze. Dimensions inconnues. Localisation : salle d'exposition S teinway Musical Insruments, New York.

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(f) Bronze . Dimensions inconnues. Localisaion : Conservatoire de musique, Saint-Petersbourg. (g) Marbre : hauteur env. 60, largeur env. 3, profon­ deur env. 27 cm. Sur le socle : intitule devant « BER­ LIOZ I B.A. 1803 + 1869 », signe sur le cote droit • PE RRAUD I 1867 •. Localisation : Institut de France, Paris. (h) Bronze. Dimensions inconnues. Localisaion : Musee dauphinois, Grenoble, D.6.1.90 (pret tempo­ raire de la Bibliotheque de Grenoble au musee de l'Ancien Eveche) . Histoire Le II janvier 186, Berlioz ecrit a ses nieces Josephine et Nanci Suat : « On me demande de New Yorck d'indiquer un statuaire pour aire mon buste qu' on veut placer dans une immense salle de concert qu' on vient de bair. Voila bien la preuve que je suis mort. • (CG VII, p. 520-521.) Le projet prend tour­ nure seulement huit mois plus tard, et le 29 septem­ bre ii annonce a Nanci : • J' ai tout a l'heure a m'enten­ dre a l'Institut avec mon conrere Perrot qui va faire pour M. Steinway mon buste en marbre. On le cou­ lera ensuite en bronze pour la grande salle de New York. Ces messieurs se sont entendus pour la depen­ se de ce buste. • (id., p. 594). Le 4 octobre, ii raconte a Estelle Fornier : • je vais chaque jour poser chez le statuaire » (id., p. 599) ; le meme jour, a ses amis Lambert et Aglae Massart : • je vais poser tous !es jours. Si je n' etais pas si vieux, tout cela me ferait plai­ sir • (id., p. 601) ; et le 8 octobre, a Humbert Ferrand (id., p. 603). A la in octobre, ii re�oit une lettre de Charles Garnier, l'architecte du nouvel Opera, qui Jui demande de Jui recommander un sculpteur, qui sera charge de faire son buste en marbre, au cote d'autres bustes en marbre de compositeurs dans le foyer (id., p. 619-620). Le I" novembre, Berlioz ecrit a son beau­ rere, Marc Suat : « On fait aussi mon buste pour l'in­ terieur du nouvel Opera ; l'architecte m'a ecrit pour me demander quel statuaire je choisissais. J'ai indique le meme qui vient de me faire en bronze pour New Yorck. • (id., p. 621-622) . On peut done en conclure que Perraud a acheve son buste en octobre. Apres son voyage en Russie a l'hiver 1867-1868, Saint-Petersbourg manifeste son interet pour un buste de Berlioz. Le I" mars 1868, celui-ci ecrit a Vla­ dimir Stasov : • Hier je me suis tralne a I'Academie ou j' ai vu mon statuaire et conrere Perrot. II m' a appris que l'Americain Steinway l'avait enin paye pour mon buste et qu' on etait en ce moment occupe a en couler trois exemplaires plus grands que nature pour New York et Paris . Je crois bien que c' est vous qui m'avez manifeste le desir d'en avoir un en bronze pour le Consevatoire de Petersbourg. Si ce n'est pas vous, c'est Kologrivof, ou Cui, ou Balakiref. En tout cas, sachez et faites-leur savoir, que M. Perrot m'a appris qu'on pourrait couler encore d'autres exem-

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plaires de ce buste et que cette onte couterait 280 fr. • (id., p. 680) . Seuls !es deux bustes (e) et (f), pour New York et Saint-Petersbourg, ont ete realises conformement a la commande originale et sont toujours visibles dans la salle d'exposition de Steinway et sur un piedestal, pres d'un mur du Conservatoire de Saint-Peters­ bourg. Le platre original (a) realise par Perraud, ainsi qu'une grande partie du contenu de son studio, ont ete donnes OU legues au musee des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier. Le buste de Perraud n'a pas ete installe au palais Garnier !ors de son inauguraion en 1875, mais un autre buste, posthume, a ete realise par Carlier en 1885 et expose au palais Gamier, ou ii igure toujours. La version en marbre (g) du buste de Perraud a ete placee a l'Institut en 182. Le buste en platre (d) est conserve au musee de la Musique, a Paris, et une autre version en platre (b) ainsi qu'une en bronze (c) sont au musee Hector-Berlioz de La Cote-Saint-Andre. 'exemplaire en bronze (h) a ete coule specialement pour Grenoble, comme le rap­ porte Le Guide musical, vol. XLIX, n° 48, p. 40 : « Dans le numero 25 du Guide musical de 1900, M. Hugues Imbert a donne une liste des portraits connus de Ber­ lioz: [ ) 15. Buste en marbre par Perraud (1867) a l'Institut, dont une reproduction en bronze fut envoyee en 1875 au musee de Grenoble, a la suite d'une souscription faite par nos soins. • Une Iettre du 14 decembre 1875 annonce a Imbert que le buste est arrive et qu'il « a ete place immediatement dans la salle de la Bibliotheque publique consacree aux cele­ brites dauphinoises • (voir Appendice). . . .

Commentaire Ce buste a ete expose par Perraud au Salon de 1868 (n° 3794), inaugure le 1•1 mai, et a ete caricature dans deux joumaux (voir N05 110 et III).

(a) Pas de reproducion ante­ rieure ; l'une des versions (b) a (f) (sans precision, mais probabJement (b) OU (c)) a ete reproduite dans Musica-disques, jounal ranfais, n° 179 (Saint-Ouen, avril 1969), quatrieme page de couverure, noir et blanc, proil gauche ; (g) n'a probablement jamais ete reproduit (du moins en couleur). t ((b & f) : Live d'or, p. 119, n° 14 ; (e) : Prod'homme, p. 488, 1867 ; (b-e & g) : Barzun, vol. II, p. 406.) Premiere reproduction

(1) Bellenger d'apres Boutelie d�apres Per­ raud. Gravure sur bois : feuille 23,6 x 16,6 ; illustra­ tion : 12,5 x 8,0 cm. Signature en bas a gauche : • Boutelie • ; nom du graveur en bas a droite : • B E L­ LENGER. S C ». Publication : 1876 ou apres. Localisa­ tion : Bibliotheque nationale de France, Paris, Estam­ pes, N2 fol. Portraits Berjeau - Bernard (Charles), D088772. Reproduit ici pour la premiere fois. Albert Bellenger (1846-1919) est l'eieve de PannemaDerive

ker pere ; ii participe au Salon a partir de 1876, et aux expositions de la Royal Academy de Londres de 1875 a 1881. II collabore au Monde illustre et a L'Il/ustration, devenant l'un des principaux graveurs de celte der­ niere publication a partir de 1881. Lorsque !es techni­ ques de reproduction photographiques remplacent le bois grave, Bellenger est charge de la conservation et de la classiication des gravures sur bois lans !es archives de L'Il/ustration. Apres la mort de Perraud en 1876, Bellenger realise des gravures sur bois de nombre de ses bustes, d'apres des dessins de Louis-Abdon Boutelie (1843 vers 1912), laureat du prix de Rome en 182. Parmi celles-ci, 62 (dont celle reproduite ici) sont conservees a la Bibliotheque nationale de France, Paris, Estam­ pes, Fa 55. Certaines d'entre elles ont ete exposees au Salon de 1881.

Via Nice, ou ii photographie la tsarine Maria Alexan­ drovna, ii rentre en Russie a l'ete 1865. A Saint­ Petersbourg, avec la collaboration de son ils Raphael et du photographe Charles Bergamasco, ii ouvre un nouveau studio au 30 na Molk, bientot considere comme le plus important de toute la Russie. En 187, ii est nomme photographe du tsar. En 1888, ii est un des principaux membres du comite charge d' organi­ ser la premiere exposition photographique russe a Saint-Petersbourg. Description Photographie (carte de visite) : dimen­ sions inconnues. Sur le support de I'exemplaire re­ produit ici, adresse en bas a gauche : • IEBJH I Ha MoHKb 30, C. leTep6yprD • (• Levitski na Molk 30, Saint-Petersbourg •) ; en bas a droite, signature autographe : • H. Berlioz ».

Inconnue. 'illustration donnee ici pro­ vient d'une epreuve photographique recente (support 22,7 x 13,4 ; photographie 19,0 x 12,4 cm). Localisa­ tion : collection Therese Husson, Paris.

Localisation

N° 104 Date

P H OT O G R A P H I E DE LEVITSKI

Entre le 17 novembre 1867 et le 13 fevrier 1868.

Serguel Lvovitch Levitski (1819-1898). Avec son conrere Andrei I. Denier, Levitski est considere comme le pere de la photographie russe. II est issu de la petite noblesse moscovite. En 1839, ii acheve ses eudes de droit et accepte un poste au ministere de l'Interieur, a Saint-Petersbourg, tout en manifestant parallelement de l'interet pour la photographie. Lors d'un voyage professionnel lans le Caucase en 1843, ii realise ses premiers daguerreoypes et remporte son premier succes grace a un choix de cliches qu'il envoie a Paris. Decide a se consacrer a celte nouvelle technique, ii se rend a Vienne, a Paris (ou ii ait la connaissance de Daguerre), a Londres et a Rome, OU en novembre 1845 ii realise un daguerreotype d'un groupe de dix-huit artistes russes, dont Gogol. Le 22 novembre 1849, ii ouvre un studio a Saint-Peters­ bourg, ace a la cathedrale Notre-Dame de Kazan, au 3 rue Kazanskala. Des 1852, ii remporte une medaille d' or pour ses portraits de grand format !ors d'une exposiion a Paris. Le succes d'un nouveau portrait de groupe d' ecrivains russes, pris le 15 fevrier 1856 lans son sudio de la perspective Nevski, le conduit a la publication de toute une serie de • Portraits d'ecri­ vains russes • en 185. De 1859 a 1865, ii vit a Paris, devenant membre de la Societe ran�aise de photo­ graphie, et en 1864 prend des photographies de la amille imperiale a Fontainebleau. Au chapitre • Les primiifs de la photographie • de son livre Quand j'etais photographe (1900), Nadar pretend que « le Russe Lewitzki, operateur de premier ordre, homme disin­ gue a tous !es points de vue, [ . . . ] n'apparut a Paris que pour y fonder la maison Lejeune (depuis Joliot) ». Artiste

Histoire A

!'invitation de la grande-duchesse Elena Pavlovna, belle-seur d'Alexandre II, Berlioz part pour un voyage de pres de trois mois qui sera en de­ initive son dernier sejour a I' etranger. II quilte Paris le 12 novembre 1867 et, le 17 novembre, arrive a Saint­ Petersbourg (toutes !es dates russes selon le nouveau calendrier) . II y donne quatre concerts (!es 28 novem­ bre, , 14 et 28 decembre), puis part pour Moscou le 1"' janvier 1868 et y dirige encore deux concerts (!es 8 et 11 janvier 1868), avant de retourner a Saint-Peters­ bourg et d'y donner deux concerts qui seront !es der­ niers de sa vie (!es 25 janvier et 8 fevrier). Bien que ces huit concerts soient tous accueillis avec enthou­ siasme et qu'il soit re�u avec beaucoup de gentillesse par son hotesse (au point qu'elle fete son anniversaire le 11 decembre, alors que Berlioz n'y altache habi­ tuellement aucune importance), ii est tres aecte par l'hiver russe et heureux de repartir le 13 fevrier 1868 pour Paris, ou ii arrive quare jours plus tard. Six photographies de ce sejour russe ont survecu (nos 104 a 109), qui revelent combien ii a vieilli depuis ses precedentes photographies, prises en 1865 (Nos 100 et 101). Ses cheveux sont desormais hirsutes et blancs, ce que I' on peut au moins en parie ari­ buer a la mort de son ils Louis en 186. La seance de pose, lans le studio du photographe le plus renomme de Saint-Petersbourg, produit quatre pho­ tographies (N°' 104 a 107), dont le present exemplaire est le plus important lans la mesure ou ii represente Berlioz de pied et, ait unique, lans la pose d'un chef d'orchestre. II est fort probable que la baguette qu'il tient est celle qu'il orira a Mili Balakirev !ors de son depart (selon Octave Fouque, Les volutionnaires de la

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musique (Paris, 1882), p. 255). Sur chacune des quatre photographies de Levitski, Berlioz porte !es insignes miniatures de toutes ses decorations sur une barrette au revers gauche de sa veste ; sur toutes !es photo­ graphies precedentes, a !'exception du N° 74, ii ne porte que Je ruban (avant aout 1864) OU Ja rosette de la Legion d'honneur (apres cette date). ' original ou une copie de cette carte de visite a fait partie de !'exposition du centenaire, en 1969, a Paris (voir : Fra:ois Lesure (ed.), Bibliofheque nafionale. Hector Berlioz (Paris, 1969), p. 168, n° 406, non illustre). A l'epoque, cette photographie appartenait « a Mm• Chapot •. Une autre epreuve recente est conser­ vee a la Bibliotheque naionale de France, Paris, Musi­ que, Est, Berlioz 055 . Commentire Nicolai Kachkine disait : • ' apparence de cet artiste de talent inspirait une tristesse involon­ taire : la silhouete rele, voutee, !es yeux a demi fer­ mes et le visage de cet homme visiblement en mau­ vaise sante produisaient une impression res penible. Les seuls moments ou Berlioz revenait a la vie, ou ses yeux eincelaient et OU ses gestes et sa physionomie montraient quelque energie etaient ceux OU ii se tenait devant l'orchesre ; mais des qu'il quittait l'esrade ii rerouvait presque aussitot !'aspect d'un homme malade, proche de la mort • (cite dans : Irina Medve­ deva, « Litsa iz prochlogo •, dans Rossiskai'a muzikalnai'a gazeta, n° 6 (24), (Moscou, juin 1998), p. 8). Le meme gueridon recouvert d'une nappe, sur lequel est pose un gros livre, sur un autre plus petit, se re­ rouve sur d'aures photoraphies par Levitski, tel son portrait d'un enant inconnu (reproduit dans : Das Russ/and der Zaren (Berlin, 1989), p. 51).

Albert Keim et Louis Lumet, regard de la page 48, noir et blanc (fortement retouchee). V&A (1969), p. 138, n° 411, noir et blanc (sans signature). Collection Genies et Realites, Berlioz (Paris, 1973), p. 240, noir et blanc (avec la signature). Premiere reproduction Berlioz (Paris, 1914), en

Voir N° 104.

Histoire

Commentaire Des quatre photographies de Berlioz par Levitski, celle-ci et le N° 107 sont !es seules a avoir ete reproduites dans un livre au xix• siecle.

Jullien (1888), p. 305, sous forme de gravure sur bois par H. Dochy. Pas de re­ production anterieure comme photographie. t (Livre d'or, p. 220, n° 114 ; Prod'homme, p. 488, 1867 ; Barzun, vol. II, p. 403 .) Premiere reproduction

N° 106

P H OT O G RAPH I E D E LEVITSKI

Enre le 1 7 novembre 1867 et le 1 3 evrier 1868.

Date

Artiste

Serguel Lvovitch Levitski (1819-1898) ; voir

N° 104. Photographie : dimensions inconnues. Sur le support, en bas a gauche : « leBHKj: I H a Mo:KD 30, C. leTep6ypn • (• LEVITSKI na Molk 30 St Petersbourg •) ; en bas, a droite, manuscrit : • Berlioz •. Description

Localisation Inconnue. 'illusration donnee ici pro­ vient d'une epreuve photoraphique recente (support 22,4 x 13,9 ; photographie 18,4 x 12,0 cm). Localisa­ tion : collecion Therese Husson, Paris.

Voir N° 104.

Histoire

Commentaire Pour autant que I' on puisse en ere certain, cete photographie etait inconnue jusqu'a une date recente. Elle ne difere que par quelques details (port de la tete, position des revers de la veste), mais assez netement, du N° 105. Preiere reproduction

Pas de reproduction ante­

rieure.

N° 1 0 5 Date

P H OT O G RA P H I E D E LEVITSKI

Entre le 17 novembre 1867 et le 1 3 fevrier 1868.

N° 1 0 7 Date

Artiste

Entre l e 1 7 novembre 1867 et l e 1 3 ferier 1868.

Serguel Lvovitch Levitski (1819-1898) ; voir

N° 104.

P H OTO G RAPH I E D E L E VITS K I

rtiste

Serguel Lvovitch Levitski (1819-1898) ; voir

N° 104. Description

Photographie : dimensions inconnues .

Inconnue. 'illustration donnee ici pro­ vient d'une epreuve photographique recente. Locali­ sation : Roger-Viollet, Paris. Localisation

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Description Photographie (carte de visite) : support 10,8 x 6,4 ; epreuve 8,6 x 5,6 cm. En bas, au milieu,

sur !'image, signature autoraphe : • Hector Ber­ lioz • ; sur le support, en bas, a gauche :



IEBUKJH

I Ha M:n, 30. C.-11erep6yprb.

(« LEVITSKI na Mo:k, 30. St-Petersbourg. •)

»

Bibliotheque nationale de France (collec­ ion Macnutt), Paris.

A. Alexandrova [sic] Kotchetova. » On ne rouve trace d' aucune personne de ce nom dans les ecrits de Ber­ lioz.

Locisation

Histoire

Voir N° 104.

Commentaire Cette photographie est la premiere des quatre de Levitski a avoir ete reproduite dans un livre. Paine, Thomas et Klauser (voir ci-dessous) indi­ quent en legende : « Reproducion depuis une photo­ graphie russe, choisie par [Hans] von Bllow comme le portrait le plus ressemblant de Berlioz dans ses dernieres annees ».

John Knowles Paine, Theo­ dore Thomas et Karl Klauser (ed.), Famous Composes and their Wors, vol. III (Boston, 1891), p. 683, noir et blanc. Ernst Burger, Robert Schumann (Mayence, 1999), p. 139, n° 245, couleur, detail. Pas de reproducion integrale en couleur anterieure. t (Prod'homme, p. 488, 186.) Premiere reproduction

N° 1 08 Date

P H O T O G R A P H I E o ' E i c H E NWALD

Commentaire Le critique musical russe d'origine allemande Wilhelm von Lenz a rapporte : • Lorsque j'ai revu Berlioz a Petersbourg en 1868, [ . . . ] ii m'a donne a son depart sa photographie avec la dedica­ ce : "a l'homme qui a su aimer et admirer ! ! son rere devoue, Hector Berlioz" • (Lenz, Die gropen Pianoforte­ Virtuosen unseer Zeit aus persinlicher Bekanntschaft (Berlin, 1872), p. 27). Ce recit est trop peu detaille pour que l' on puisse savoir quelle est celle des six photogra­ phies russes de Berlioz dont ii s' agit. Dans une lere du 21 fevrier 1868 depuis Saint-Petersbourg, Lenz demande a Berlioz une photographie de Chopin et une de lui-meme : • Est-ce qu'il n'existe pas une carte photographiee de Chopin ? II n'y en a pas, chez nous . II doit y en avoir absolument une de vous, et qui ne vient pas de Moscou, comme la carte que je possede si bien. » (CG VII, p. 675.) Comme !es photographies par Levitski ont ete prises a Saint-Petersbourg, ii est dair que Lenz possede un irage soit du N° 108, soit du N° 109. Peut-ere demande-t-il une photographie diferente a Berlioz parce que, sur !es deux autres, celui-ci paralt tres malade et neligent de sa per­ sonne, avec ses cheveux mal peignes et sa cravate !ache.

Enre le 1" et le 13 janvier environ 1868. Adolphe Boschot, Une vie romantique. Hedor Berlioz (Paris, 1927), p. 424, noir et blanc. Pas de reproducion anterieure en couleur. Preiere reproducion

Alexander Eichenwald (dates inconnues), photographe a Moscou.

rtiste

Photographie (carte de visite) : dimen­ sions inconnues. Sur le support, au-dessous, au milieu, signature autographe • Hector Berlioz •. Au verso : • >ororpa>iecKa: MacrepcKa: xyuo:­ Description

Ka IIeKcaH:pa 3 Eine handschriftliche Notiz, die uns von dem mit der Leitung des Verkaufs betrauten Experten ibermitelt wurde, bestimmt das Datum, an dem das Portrat angefertigt wurde, mit olgender Erlauterung: ,Berlioz hatte 1830 gerade mit seiner Kantate Sardanapale den Prix de Rome gewon­ nen, als der popularste Portratmaler, Claude-Marie Dubufe, dieses Bild malte . . .'. Auf einem unten auf dem Rahmen beindlichen Etikett steht olgende In­ schrift: ,1830. - Berlioz. - C.-M. Dubufe pinx.' [FuSnote] (l)Diese Informationen lieS M. Charles Meynial uns reundlicherweise durch M. Maurice Emmanuel ibermitteln." Bemerkungen Der obenstehende Bericht enthalt ei­ nige Ungereimtheiten. Reyer behauptet 1906, im Al­ ter von 83 Jahren, das Bild in Berlioz letzter Woh­ nung gesehen zu haben ; er ugt hinzu, es sei nach Berlioz' Tod am 8. Marz 1869 an einen Deutschen verkauft worden. Das Porrat taucht jedoch nicht in dem im Mai 1869 aufgenommenen Inventar unter den zum Zeitpunkt seines Todes in seinem Besiz be­ indlichen Gemalden auf (Arch. Nat., M. C., et. VI Hasse 1304, wieder abgedruckt in Cahies Berlioz no. 2 ([La Cote-St-Andre 1995], S. 59-60) . Hinzu kommt, daS Reyers Erklarung nur in einer mindlichen Aus-

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sage anlaSlich eines Verkaufs zitert wurde, der am 15. Marz 1909 stattfand, also ganze zwei Monate nach seinem Tod am 15. Januar, so daS dieses Reyer zuge­ schriebene Zeugnis nicht iberprift werden kann. So­ mit geht die Information, daS es sich um ein Portrat von Berlioz handelte, ebenso wie das angebliche Zeugnis von Reyer, ausschlieich auf Charles Mey­ nial zurick, dem naiirlich daran gelegen war, dalr einen guten Preis zu erzielen. Weitere Anzeichen, die gegen die Authenizitat des Portrats sprechen, finden sich vor allem in den Gesichtszigen - diese sind eher Ianglich vertikal und sprechen zusammen mit der habsburgisch vorstehenden Unterlippe und der ebenfalls zu vollen Oberlippe gegen Berlioz. Dubufes Portrat von Harriet Smithson beindet sich im Musee Magnin, Dijon. 75e annee, Nr. 14 (Nr. 4071) (Paris, 3. April 1909), S. [105] (Titelseite), s/w. Julius Kapp, Berlioz: eine Biographie (Berlin, Leipzig 1917), Tafel 6, Nr. [1], s/w. [Lucien Chamard-Bois], Le Musee Hedor Berlioz (La Cote-St-Andre 1991), Um­ schlag, in Farbe. t (Barzun, Bd. II, S. 404.)

NR. s 7 ANONYM E S AQUARE L L ( ? ) Datierung Kinstler

Nicht bekannt.

Unbekannt.

Beschreibung

Vermutlich ein Aquarell.

New York Public Library, Picture Collection (nach Angaben von Serof, siehe unten).

Aubewahrungsort

Geschichte

Zu diesem Bild liegen keine Inormatio­

nen vor. Bemerkungen Es scheint hier eine Verwechslung zwischen Berlioz und einem unbekannten Mann vor­ zuliegen.

Verofentlichungen Le Menestrel,

Victor Serof, Hector Berlioz (New York 1967), S. 45, s/w.

Erstverofentlichung

N R . s 8 Z E I C H NU N G V O N J U N O D Datierung

NR. s 6 ANONYME L IT H O G RA P H I E ( ? ) Datierung Kinstler

Nicht bekannt.

Unbekannt.

Beschreibung

Vermutlich eine Lithographie.

Nicht bekannt. Die vorliegende Abbildung entstammt einer Berlioz-Biographie (sie­ he unter .Erstverofentlichung"). Aubewahrungsort: Sammlung Gunther Braam, Minchen.

Aubewahrungsort

Geschichte

Zu diesem Bild liegen keine Informatio­

nen vor. Bemerkungen Es scheint hier eine Verwechslung zwischen Berlioz und einem unbekannten Mann vor­ zuliegen.

Albert Keim und Louis Lumet, Les Gands Hammes, Berlioz (Paris 1914), gegeniber S. 48, Nr. [1].

Erstverofentlichung

Nicht bekannt.

Victor-Theodore Junod (1809-1882), Dok­ tor der Medizin in Paris. Er spezialisierte sich auf Krankheiten des Blutes und seine Behandlungsme­ thoden fanden in ranzosischen Krankenhausem wei­ te Verbreitung; sie stellten sich zudem erolgreich in der Behandlung von Cholera heraus. 1870 verlieh ihm die Akademie der Wissenschaften einen GroSen Preis der Medizin und Heilkunde. Kinstler

Beschreibung Bleistiftzeichnung auf einem Druck: Oval (ungerahmt) 9,0 x ,9 cm. Signiert unten rechts .Junod D.M.P. [Docteur en medecine de Paris]". Auf der Rickseite : ein Papieretikett (4,8 x 2,5 cm), darauf gedruckt, in einem ovalen Rahmen : .2, rue de la Fontain Moliere I PLATRET I [unleserlicher Name, vielleicht .M. Miroitier?] I Paris·. Aubewahrungsort Geschichte

Franz Liszt Museum, Bayreuth.

Zu diesem Bild liegen keine Inormatio­

nen vor. Bemerkungen Die Bleistiftzeichung zieht die Linien eines Druckes nach, eizig die Gesichtszige sind nicht ibermalt worden. Die Signaur scheint auch schon auf dem zugrunde gelegten Druck zu existie­ ren, wurde aber ebenalls mit Bleistift nachgezogen. Es besteht eine gewisse Ahnlichkeit mit Berlioz, ob­ wohl das Kinn ewas zu sehr vorsteht. Da es lr die

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Zuweis ung keine schlissigen Beweise gibt, ist zu ver­ muten , da5 es sich um das Bildnis eines Unbekann­ ten handelt. Ernst Burger, ranz Liszt. Eine Le­ benschronik in Bilden und Dokumenten (Minchen 1986), S . 60, Nr. 86, in Farbe. Wolfgang Domling, Hector Ber­ lioz und seine Zeit (Laaber 1986), S. 320, Nr. 4, s/w.

Die Figur, die man ur Berlioz hielt, ist von hinten zu sehen; sie wird mit einem Freund rau­ chend dargestellt. Berlioz ist nirgendwo anders rau­ chend portratiert.

Bemerkung

Verofentlichungen

Erste Wiedeverofentlichung

i (Prod'homme, S. 485, 1847)

Jullien (1888), S. 220.

N R . s 10 ANONYME D A G U E R R E OTYPIE NR . S 9 ANoNYM E R H o L Z S C H NITT Datieung

Datierung

12. April 184. Kinstler

Kinstler

Nicht bekannt.

Unbekannt.

Unbekannt. Beschreibung

Holzschnitt: Blattgro5e 36,3 x 25,0 cm, Bildgro5e 6,1 x 5,0 cm. Dberschrift des begleitenden Texts .VOYAGE DE M. B E RLIOZ." Verofentlicht: Le Charivari, 16e annee, Nr. 102 (Paris, 12. April 1847), s. 1.

Daguerreotypie : oval, 10,0

x

,0 cm .

Beschreibung

Nicht bekannt. Die vorliegen­ de Abbildung basiert auf einem Auktionskatalog (siehe unten ,Verofentlichungen"). Aufbewahrungs­ ort: Sammlung Gunther Braam, Minchen.

Aubewahungsort

Aubewahungsort

Bibliotheque nationale de France, Paris, Tolbiac - Rez-de-jardin - magasin, FOL-LC21328.

Geschichte Zu diesem Bild liegen keine Inormatio­ nen vor. Zuerst ewahnt in dem Auktionskatalog der Petzold KG, Augsburg; verkaut fur 2.000 DM.

Geschichte Berlioz' russische Konzerttournee (siehe Nr. 33) wurde von der Pariser Presse mit lebhatem Interesse verfolgt und kommentiert; der diesen Holz­ schnitt begleitende Text findet sich im Anhang. Die Karikatur war zuvor schon mehrere Male in Le Chari­ vari erschienen, unter anderem am 19. Mai, 14. Juni und 4. September 1841, am . Juli 1842 und am 21. Marz 1845. In all diesen Fallen war sie Artikeln beigegeben, die mit Berlioz nichts zu tun hatten und meist von Rauchern handelten. Warum die Her­ ausgeber es fur sinnvoll hielten, sie zur Illusraion eines Artikels iber Berlioz zu verwenden, ist nicht bekannt.

Bemerkungen Ein Vergleich mit iberlieferten Photo­ graphien belegt die Absurditat einer Ideniizierung der dargestellten Figur als Berlioz, wie Ernst Burger in einem Artikel dargelegt hat (1980; siehe unten).

Pezold KG, Photographica, Aukti­ on reitag und Samstag 12., 1 3 . September 1 980, Zeuplatz , 8900 Augsbug (Augsburg 1980), Nr. 1136 und Titel­ bild, in Farbe. Ernst Burger, ,Berlioz ist nicht be­ wiesen", in Antiquititen-Zeitung, Nr. 21 (Trebur, 3 .-16. Oktober 1980), S. 475, s/w.

Verofentlichungen

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