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SCRIBES D'OUGARIT ET PALÉOGRAPHIE AKKADIENNE LES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
Françoise Ernst-Pradal
PEETERS
SCRIBES D'OUGARIT ET PALÉOGRAPHIE AKKADIENNE /
LES TEXTES JURIDIQUES SIGNES
Publications de la Mission archéologique syro-française de Ras Shamra-Ougarit Sous la direction de Valérie Matoïan (depuis 2009) Ouvrages parus dans la série Ras Shamra-Ougarit aux éditions Recherche sur les Civilisations
RSO 1 : O. CALLOT, Une maison à Ougarit, Études d'architecture domestique, Paris, 1983. RSO II : D. PARDEE, Les textes hippiatriques, Paris, 1986. RSO III : M. YON et al., Le Centre de la ville, 38e-44e campagnes (1978-1984), Paris, 1987. RSO IV : D. PARDEE, Les textes para-mythologiques de la 24e campagne (1961), Paris, 1988. RSO V : La Trouvaille épigraphique de l'Ougarit (= TEO), 2 vol., Paris, 1989-1990. RSOVI: M. YON et al., Arts et industries de la pierre, Paris, 1991. RSO VII : P. BORDREUIL et al., Une bibliothèque au sud de la ville, Les textes de la 34e campagne (1973), Paris, 1991. RSO VIII: H. de CONTENSON, Préhistoire de Ras Shamra. Les sondages stratigraphiques de 1955 à 1976, 2 vol. (texte et illustrations), Paris, 1992. RSO IX : P. AMIET, Corpus des cylindres de Ras Shamra-Ougarit, II : Sceaux-cylindres en hématite et pierres diverses, Paris, 1992. RSO X : O. CALLOT, La tranchée" Ville Sud », Paris, 1994. RSO XI: M. YON, M. SZNYCER, P. BORDREUIL (éds), Le pays d'Ougarit autour de 1200 av. J.-C., Actes du Colloque (Paris 1993), Paris, 1995. RSO XII : D. PARDEE, Les textes rituels, 2 vol., Paris, 2000. RSO XIII: M. YON, V. KARAGEORGHIS, N. HIRSCHFELD, Céramiques mycéniennes, coédition Fondation A.G. Leventis, Nicosie (Chypre), Paris, 2000. RSO XIV: M. YON, D. ARNAUD (dir.), Études ougaritiques, 1: Travaux 1985-1995, Paris, 2001. RSO XV : J.-Y. MONCHAMBERT,La céramique d'Ougarit. Campagnes defouilles 1975 et 1976, Paris, 2004. RSO XVI: J. GACHET-BIZOLLON, Les ivoires d'Ougarit, Paris, 2007. aux Publications de la Maison de l'Orient et de la Méditerranée, avec le concours du Ministère des Affaires étrangères et européennes
RSO XVII: V. MATOÏAN (dir.), Le mobilier du Palais royal d'Ougarit, Lyon, 2008. RSO XVIII: P. BORDREUIL, D. PARDEE et R. HAWLEY, Une bibliothèque au sud de la ville'" : Textes 19942002 en cunéiforme alphabétique de la Maison d'Ourtenou, Lyon, 2012. RSO XIX: O. CALLOT, Les sanctuaires de l'acropole d'Ougarit, les temples de Baal et de Dagan, Lyon, 2011. aux Éditions Peeters, avec le concours du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères
RSO XX : V. MATOÏAN, M. AL-MAQDISSI et Y. CALVET (éds), Études ougaritiques II, Leuven, 2012. RSO XXI: V. MATOÏAN et M. AL-MAQDISSI (éds), Études ougaritiques III, Leuven, 2013. RSO XXII: B. GEYER, V. MATOÏAN et M. AL-MAQDISSI (éds), De l'île d'Aphrodite au Paradis perdu, itinéraire d'un gentilhomme lyonnais. En hommage à Yves Calvet, Leuven, 2015. RSO XXIII: S. LACKENBACHER et F. MALBRAN-LABAT, Lettres en akkadien de la « Maison d'Urtenu ». Fouilles de 1994, Leuven, 2016. RSO XXIV: V. MATOÏAN et M. AL-MAQDISSI (éds), Études ougaritiques IV, Leuven, 2016. RSO XXV: V. MATOÏAN (dir.), Archéologie, patrimoine et archives. Les fouilles anciennes à Ras Shamra et à Minet el-Beida 1, Leuven, 2017. RSO XXVI: V. MATOÏAN (dir.), Archéologie, patrimoine et archives. Les fouilles anciennes à Ras Shamra et à Minet el-Beida II, Leuven, 2019. RSO XXVII: F. ERNST-PRADAL, Scribes d'Ougarit et paléographie akkadienne. Les textes juridiques signés, Leuven, 2019.
RAS SHAMRA - OUGARIT XXVII
SCRIBES D'OUGARIT ET PALÉOGRAPHIE AKKADIENNE LES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
Françoise Ernst-Pradal
PEETERS LEUVEN - PARIS - BRISTOL, CT
2019
Illustration de couverture: Dernières lignes de la tablette juridique RS 15.140 : Sceau de Arrnnistarnru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit, DINGIRtahmu, scribe (photographie F. Ernst-Pradal). A catalogue record for this book is available from the Library of Congress. ISBN 978-90-429-4120-5 eISBN 978-90-429-4121-2 D/2019/0602/122 © 2019, Peeters, Bondgenotenlaan 153, B-3000 Leuven, Belgium No part of this book may be reproduced in any form or by any electronic or mechanical means, inc1uding information storage or retrieval devices or systems, without the prior written permission from the publisher, except the quotation of briefpassages for review purposes.
PRÉFACE
Dans cet ouvrage, le vingt-septième de la série Ras Shamra - Ougarit, Françoise Ernst-Pradal, membre de la mission archéologique syro-française de Ras Shamra - Ougarit depuis 2000 et chercheuse associée à l'UMR 8167 Orient & Méditerranée, s'intéresse aux hommes qui, à Ougarit au Bronze récent, ont transcrit des textes sur des tablettes d'argile et les ont signés. L'auteure convie le lecteur à entrer dans l'univers des scribes d'Ougarit sous le prisme de leur écriture: reconnaître et définir des critères permettant de caractériser l'écriture de chacun et, par là même, appréhender la question, complexe et délicate, des «mains de scribes» dans l'Antiquité.
Cinquante-et-un scribes d'Ougarit sont aujourd'hui référencés. C'est à la fois beaucoup et bien peu au regard des milliers de tablettes exhumées à ce jour sur les sites du royaume. L'étude présentée est plus spécifiquement consacrée aux vingt-sept scribes ayant signé des écrits que nous classons dans la catégorie des textes juridiques rédigés en akkadien. Le corpus étudié comprend un peu plus de quatre-vingts tablettes dont la majorité provient du Palais royal. Seules quelques tablettes juridiques, encore inédites, ne sont pas prises en compte. La première étape de cette recherche fut le contact direct des œuvres à l'occasion de missions effectuées dans les musées, en Syrie et en France. Ces opérations, menées de 2000 à 2008, ont été réalisées dans le cadre des activités de la Mission archéologique syro-française de Ras Shamra - Ougarit. L'auteure a étudié et photographié 455 tablettes, collectant ainsi des données nouvelles en vue de l'établissement d'une base documentaire numérique de grande ampleur. L'ouvrage livre à la communauté scientifique une partie de cette documentation: d'une part, les photographies en couleur des tablettes des textes juridiques signés, découvertes lors de fouilles menées de 1936 (8' campagne) à 1959 (22' campagne) sous la direction de Claude Schaeffer, et, d'autre part, le catalogue exhaustif des signes cunéifOlmes de ces textes. Chaque signe a été scruté, analysé avec acribie afin d'en définir les caractéristiques et de préciser les différents éléments qui le composent, puis « disséqué» et« recomposé» pour produire un « schème» en deux dimensions. L'approche technique, méthodique et fine, allie harmonieusement et de manière perspicace les qualités humaines et les compétences de la chercheuse - l' œil de l'épigraphiste - aux apports de la photographie numérique. Ce corpus de signes constitue désOlmais un outil de référence. Cette publication, le premier ouvrage de la mission entièrement dévolu à la paléographie, est l'aboutissement du travail mené dans le cadre d'une thèse réalisée sous la direction de Florence Malbran- Labat. Il s'agit là d'un travail pionnier qui s'attache à démontrer la réalité des « mains de scribes» et ouvre la voie à d'autres études du même type. La recherche de Françoise Ernst-Pradal apporte un éclairage précieux et nouveau sur la culture scribale à Ougarit et vient s'ajouter aux autres approches portant sur les textes juridiques d'Ougarit, contribuant à notre connaissance de la pratique de la justice et du droit dans le Proche-Orient ancien.
Le volume Ras Shamra - Ougarit XXVII est le huitième ouvrage publié par la mission archéologique syro-française de Ras Shamra - Ougarit aux Éditions Peeters, que je remercie à nouveau pour leur efficacité et pour la qualité de l'édition. J'adresse toute ma gratitude au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE) qui assure un soutien constant aux activités de la mission de Ras Shamra - Ougarit (recherches, publications, expositions, rencontres scientifiques ... ), dont la préparation des ouvrages de la série Ras Shamra - Ougarit. Toute ma reconnaissance va également aux établissements muséaux et à leurs équipes qui ont accueilli l'auteure de cet ouvrage dans le cadre de ses recherches sur les documents originaux: le musée du Louvre et les musées nationaux de Damas et d'Alep. J'adresse enfin tous mes remerciements à Gauthier Devilder pour les travaux d'infographie de belle qualité, Mohamed al-Dbiyat et Wilfred Watson pour les traductions, respectivement en arabe et en anglais, données à la fin de cet ouvrage, et Christiane Gallo, en charge de la maquette de l'ouvrage, pour son efficacité et sa compétence.
Valérie MATOlAN, le 9 septembre 2019.
REMERCIEMENTS
Ma reconnaissance va en premier lieu à Florence Malbran-Labat à l'origine de cette recherche sur les signes et les scribes des textes idéo-syllabiques mis au jour sur le site de Ras Shamra - Ougarit. Son accompagnement et son soutien avisé furent des plus précieux. Ce travail, commencé en 2003, s'appuie sur l'étude directe des documents originaux conservés en Syrie (musée national de Damas) et en France (musée du Louvre). Il a été effectué dans le cadre de la mission syro-française de Ras Shamra - Ougarit que dirigeaient Yves Calvet, pour la partie française, et Bassam Jamous puis Jamai Haydar, pour la partie syrienne. AbdaIrazzaq Moaz et Bassam Jamous se sont succédé pendant cette même période à la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie et Michel Al Maqdissi était alors directeur des fouilles. Béatrice André-Salvini occupait la fonction de conservateur général des antiquités orientales du musée du Louvre et Miyassar Yabroudi de conservateur des antiquités orientales du musée national de Damas. Je les remercie toutes et tous de m'avoir autorisée à numériser les tablettes dans les meilleures conditions possibles sans lesquelles cette étude n'aurait pu avoir lieu. Je remercie enfin Valérie Matoïan, directrice française de la mission, pour son suivi éditorial sans failles. Je n'aurai garde d'omettre ici le souvenir de Pierre Bordreuil, de ses encouragements, de ses conseils et de sa bienveillance qui m'ont accompagnée jusqu'à son décès en 2013.
CONVENTIONS D'ÉDITION
[ ] : texte restauré [ ... ] : cassure de plus de trois signes [?] : cassure dans laquelle il est incertain qu'il y ait eu des signes r
r
,
:
••• '
signe partiellement abîmé :
suite de traces de signes difficilement individualisables
X : signe illisible (signe) 7: lecture de signe incertaine < > : omission fautive «» : signe dont il ne faut pas tenir compte pour la compréhension ! :
signe considéré comme écrit de façon fautive
La translittération du cunéifOlme idéo-syllabique s'appuie sur des conventions. Pour ce travail, dans un souci de clarté, j'ai opté, lorsque des textes ou des passages de textes sont translittérés, pour la manière traditionnelle qui veut que les signes représentant des idéogrammes soient écrits en capitales et que ceux représentant des syllabes soient rapportés en minuscules italiques.
En revanche, le
b de
l'akkadien est de plus en plus souvent remplacé par un h. J'ai appliqué cette
simplification, qui n'affecte en rien la lecture, à toutes mes transcriptions et translittérations de l'akkadien.
INTRODUCTION
Cet ouvrage sur la paléographie akkadienne des scribes d'Ougarit représente, à quelques rectifications et aménagements de présentation près, l'état figé en 2008 d'une longue recherche toujours en cours. On y trouvera donc quelques constats et bien des incertitudes, des parcours aboutis et des pistes restées encore ouvertes. Diffuser quelques armées plus tard ce qui est armoncé d'emblée comme l'instant T d'une recherche en cours peut sembler paradoxal. Cette édition a pourtant sa raison et même ses raisons d'être. Tout d'abord, c'est le reflet de ma thèse doctorale soutenue en décembre 2008, Scribes d'Ougarit et paléographie akkadienne, Les textes juridiques signés 1. Ce travail est toujours d'actualité car il rend compte d'une méthode susceptible d'écarter des idées reçues sur la question des mains de scribes du cunéifOlme idéo-syllabique et d'y apporter de nouveaux éléments. Il offre aussi l'opportunité d'éditer le syllabaire et le catalogue des signes et variantes d'un lot de tablettes fOlmant un tout dans la documentation akkadienne d'Ougarit: les textes juridiques signés. Son contenu constitue enfin, la référence fondamentale et pionnière dans une voie maintenant explorée par la recherche et sur laquelle s'appuient toutes mes publications postérieures à 2008. L'ouvrage s'organise en quatre chapitres rendant compte d'un travail expérimental qui se fonde sur une étude directe des documents, effectuée dans le cadre de la mission syro-française de Ras Shamra - Ougarit. Le premier chapitre commence par un bref historique de l'évolution du regard sur le cunéifOlme pour aboutir à la problématique définie pour ces recherches et aux moyens mis en œuvre pour y répondre. Très concis pour les époques les plus anciennes, il est plus détaillé à l'abord des textes d'Ougarit. Les travaux sur la paléographie à Ougarit précédant les miens y sont commentés et discutés. Le second chapitre est consacré aux scribes connus d'Ougarit et tout particulièrement à ceux des textes juridiques signés. Les scribes et leurs corpus sont présentés dans leur contexte. Pour la première fois, les photographies en couleur des recto et verso des quatre-vingt-trois tablettes qu'ils ont signées et d'une tablette anonyme accompagnent les corpus. J'ai pris ces photographies numériques dans les musées de Syrie et de France où les originaux sont conservés 2. Jusqu'à présent, seules quelques photographies de
1.
Thèse soutenue pour l'obtention du Doctorat conjoint en Histoire des religions et Anthropologie religieuse (Paris IV-Sorbonne) et en Philologie et Histoire des religions du Proche-Orient Ancien (Institut catholique de Paris) le 4 décembre 2008 devant un jury composé de F. Malbran-Labat (directrice de Thèse ICP), M. Hadas-Lebel (directrice de Thèse Paris IV-Sorbonne), P. Bordreuil (CNRS, Paris), R. Lebrun (Université catholique de Louvain, Louvain-la-Neuve), D. Pardee, (Oriental Institute, Chicago) et J.-P. Vita (Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, Saragosse).
2.
Le travail infographique a été réalisé dans le cadre de la mission par G. Devilder que je remercie. Ce travail (optimisation des couleurs, détourage, mise à l'échelle, légendage) a porté sur les illustrations des chapitres 1 et II.
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ces tablettes originales étaient visibles dans différentes publications (Palais royal d'Ugarit III, Ugaritica V et Trouvaille épigraphique de l'Ougarit). Ces images, toujours en noir et blanc, ne montraient que le recto seul pour huit d'entre elles, les recto et verso pour cinq autres et le verso seul pour une dernière. Ce chapitre pennet donc de visualiser l'ensemble des tablettes juridiques signées et publiées à ce jour, tandis que pour chaque corpus, les questions principalement liées à l'identification des mains de leurs rédacteurs sont posées. Le troisième chapitre expose, détaille et analyse les signes par texte et par scribe pour en évaluer leur niveau de pertinence dans l'identification de ces mains. Le catalogue complet des signes issus de ces tablettes est présenté sous fOlme de tableaux montrant à chaque fois les images de toutes leurs variantes significatives saisies sur les originaux numérisée. Le quatrième chapitre fait alors la synthèse en appliquant les résultats de cette analyse aux problématiques évoquées dans le second chapitre.
Depuis 2008, portées par les nouvelles technologies, les recherches sur la paléographie ont fait l'objet de nombreuses publications ainsi que de communications au sein d'ateliers et de colloques internationaux. Il y sera fait référence en note de bas de page quand elles emichissent le propos qui nous occupe 3.
3.
En revanche le lecteur ne trouvera pas ici les références de toutes les publications qu'il pourrait attendre. C' est notamment le cas de certaines études plus spécifiquement historiques, contextuelles, juridiques ou philologiques lorsqu'elles ne présentent pas de lien direct ni d' apport à notre sujet qui demeure la paléographie.
CHAPITRE 1
PALÉOGRAPHIE ET MAINS DE SCRIBES
« Découvrir c'est bien souvent dévoiler quelque chose qui a toujours été là, mais que l'habitude cachait à nos regards. » Cette citation, extraite de l'ouvrage d'Arthur Koestler, « Le cri d'Archimède 4 », s'applique particulièrement bien à la paléographie 5 akkadienne, discipline née du changement du regard des hommes et dont l'évolution reste soumise à celui du chercheur, à sa perception de l'objet gravé, à sa représentation mentale, ainsi qu'à sa vision du signe, au sens propre comme au sens figuré.
DE L'ORIGINE DE L'ÉCRITURE À SA REDÉCOUVERTE
De la seconde moitié du quatrième millénaire au début de notre ère, soit pendant près de 3500 ans, les scribes de l'Orient ancien ont écrit sur de l'argile, usant d'abord d'un stylet pour tracer des pictogrammes de comptage, puis d'un calame angulaire qui donnera l'écriture cunéiforme. Cette écriture devait transmettre, de l'homme à l'homme ou de l'homme aux dieux, tous les gemes de textes qui puissent exister: économiques, savants, juridiques, religieux, épistolaires, littéraires, historiques et politiques. Elle a étendu sa zone d'influence au-delà de sa Mésopotamie natale, de l'Asie mineure à l'Égypte, du Levant au plateau iranien, en y véhiculant la culture suméro-akkadienne et en étant aussi adaptée à d'autres idiomes. Vint ensuite l'oubli. Quelques parois gravées, quelques monuments perses en conservaient les traces. Mais au regard des hommes, ce n'étaient qu'ornements.
4.
Koestler 1994, p. 92.
5.
Paléographie est le terme normalement réservé à l'étude des doclUllents écrits sur lUl support périssable, tandis que l'épigraphie est l'étude des textes conservés sur un support non putrescible, pierre ou argile. (Dictionnaire de l'Académie). On sait que les scribes akkadiens et hittites du second millénaire pouvaient aussi écrire sur de la cire retenue dans des tablettes en bois. R. Lebrun évoque ce type de support, léger et maniable, qui convenait bien aux activités « extra-scriptorilUll '>'>, aux voyages, qu'ils soient à des fms commerciales, militaires ou religieuses. L'épave de bateau du bronze récent d'UluBurun a livré un diptyque. En Anatolie, où les textes font part de« scribes sur bois '>'>, a été découvert le sceau louvite d'lUl« scribe de l'année '>'>. L'auteur s'appuie sur des représentations néo-louvite et néo-assyrienne pour conclure que les scribes anatoliens qui accompagnaient les années écrivaient en hiéroglyphes louvites sur des tablettes en bois (Lebrun 2005, p. 209-211). On ne sait rien de l'usage du papyrus ou d'autres matières périssables. Comme seuls les écrits cunéiformes sur pierre et argile nous sont parvenus, les termes «paléographie,>,> et« épigraphie '>'> sont utilisés indifféremment dans cette étude pour décrire une même réalité.
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Au xVII" s. de notre ère, Pietro della Valle'; recopiant ces signes fut convaincu qu'il avait affaire à lUle écriture. Elle ne sera décryptée qu'au XIX' s. 7 Depuis, les campagnes archéologiques n'ont cessé de mettre au jour des textes sur pierre et surtout sur argile, qui sont déchiffrés, traduits et publiées par des épigraphistes, fournissant ainsi aux historiens, philologues, théologiens et archéologues llillien inespéré vers llil temps retrouvé.
LIRE POUR TRADUIRE
Pendant longtemps, l'attention de l'épigraphiste s'est focalisée sur la lecture et la traduction des textes. Le signe décrypté n'offrait alors plus d'intérêt, sa valeur s'ajoutait à celles de modèles absolus et la tablette allait rejoindre celles conservées dans les musées. Pour le clUléiforme, les auteurs soucieux de publier lUle copie du texte reproduisaient la plupart du temps des signes standardisés, gommant ainsi des variations graphiques jugées sans importance.
N o. 315. (BU. U _10-U, 11: _
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32
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Avant d'aborder la liste des scribes d'Ougarit, il convient de préciser à ce stade le sens exact des termes « signer », « tablette signée» et « signature ». Récurrents et incontournables dans cette étude, ils recouvrent pourtant différentes réalités. Bien loin des paraphes compliqués que pourrait évoquer le telTIle « signature », c'est la présence en fin de texte d'un nom propre suivi de la fonction de« scribe» ou précédé de la mention SU, « main de» qui nous fait dire que la tablette est signée 87. Cette mention peut figurer comme il a déjà été dit, dans un colophon, accompagnée de détails complémentaires comme la fOlmation, la filiation du scribe, les noms de ses divinités protectrices entre autres. C'est le cas pour les tablettes littéraires, les lexicales, les listes divines, les syllabaires et les tableaux de poids et mesures, autant de travaux d 'étudiants plus ou moins avancés revendiqués par leurs copistes. Certains colophons, comme ceux des tablettes musicales hourrites, sont plus brefs mais le scribe telTIline en se différenciant de l'auteur, qu'il nomme avant de préciser que la copie est de sa main. Pour les textes juridiques, on considère généralement qu'ils sont signés lorsque le scribe a ajouté son nom accompagné de sa fonction de scribe à la liste des témoins ou à la mention des sceaux ou tout simplement à la fin de la tablette. Ces diverses « signatures» accompagnées dans certains colophons du nom des maîtres fOlTIlateurs ont pelTIlis d'établir pour Ougarit une liste de 51 noms complets de scribes.
Historique de la liste
J. Nougayrol, dans son introduction à la publication des textes akkadiens de PRU III 88, avait dressé une liste de dix-huit scribes akkadisants, accompagnée de leurs « périodes d'activité» déterminées grâce aux textes juridiques. En 1982 une liste réunissant vingt-neuf noms de scribes akkadisants et ougaritisants des textes juridiques et administratifs est publiée par M. Heltzer dans « The InternaI Organization of the Kingdom of Ugarit 89 ». Ces noms y sont présentés avec les références des textes où ils figurent et avec les noms de rois qui leur sont associés. Ils sont issus des textes juridiques et administratifs. Deux d'entre eux sont ougaritisants, Bsmn et Brqn, le dernier étant aussi akkadisant. L'auteur estime qu'en ajoutant à cette liste les noms des scribes des textes littéraires, on commît finalement 35 scribes ayant œuvré entre Niqmadu II et la fin du royaume. Il n'en cite alors qu'un seul, 'llmlk, scribe des textes littéraires ougaritiques 90. En 1986, cette liste sera enrichie par E. Lipiilski qui en fait l'objet principal de son article « Scribes d'Ougarit et de Jérusalem» 91. Dans la partie consacrée à Ougarit, l 'auteur expose quarante noms de scribes accompagnés des références des textes, des noms des rois sous lesquels ils ont oeuvré et de la copie de leur « signature ». Les trois scribes ayant écrit en cunéifolTIle alphabétique, déjà cités par Heltzer, sont intégrés dans cette liste sans l'augmenter pour autant puisque deux d'entre eux sont assimilés à ceux dont le nom est connu en écriture idéo-syllabique : Brqn à Burqanu et ce que M. Heltzer n'avançait pas, 'llmlk à DINGIR-LUGAL. Le troisième, B~mn, est listé en tant que scribe de l'ougaritique alphabétique seul. Un quatrième ougaritisant enfin dont le nom commence par n ln est assimilé par E. Lipiiiski au scribe akkadisant dont le nom commence par SIG5 • Il ajoute cependant à sa liste le nom de 'atn prIn, maître scribe de 'llmlk dans le colophon de ce dernier, bien qu'aucun texte ne porte sa signature. Tous les autres scribes listés signent des textes akkadiens.
87.
Seule exception, une lettre commençant par« ainsi dit NP, scribe" cf. 34- Nir-dAG, p. 109.
88.
Nougayrol,PRUIII,p. XXXVIII.
89.
Heltzer 1982, p. 157-161.
90.
Pour M. Heltzer, 'Ilmlkétait un apprenti du Grand Prêtre, Heltzer 1982, p. 157.
91.
Lipinski 1986, p. 143-154.
33
LES SCRlBES n'OUGARIT
En 1991 92, W. van Soldt dans SAU rassemble les noms de tous les scribes d'Ougarit,leurs datations, les textes où ils figurent ainsi que le lieu de découverte et le geme de ces textes 93. Aux quarante noms de E. Lipiiiski, W. van Soldt en ajoute treize dont ceux des tablettes musicales hourrites, des tablettes lexicales, grammaticales et réunit sous le numéro 49, tous ceux aux noms cassés, y compris ceux cités dans la liste de E. Lipinski, ce qui fait un total de quinze noms cassés et un total général de 63 noms de scribes différents. Tous les ajouts de W. van Soldt à la liste de M. Heltzer concernent des scribes écrivant en idéo-syllabique Pour certains d'entre eux, les observations de l'auteur s'adjoignent à ces données brutes lorsqu'elles demeurent dans le champ de la datation. Pour les autres aspects, elles sont à l'origine de différents articles d'un grand intérêt qui ne manqueront pas d'être cités au cours de cette étude. La liste de W. van Soldt reste la référence pour les publications sur les scribes et les textes akkadiens d'Ougarit signés 94. Elle s'imposait comme point de départ, même si son champ est plus large que celui des textes juridiques car elle pelTIlet de replacer ces derniers dans le contexte général des documents dits signés.
Modifications
Devenue un outil de travail, je lui ai cependant fait subir quelques modifications pour mieux l'intégrer dans le cadre de ma recherche: 1 - Elle a été emichie des nouveaux apports de la « maison d'Urtenu » sur le sujet, tels qu'ils apparaissaient dans l'article de F. Malbran-Labat et C. Roche,« Urtënu Ur-Tesub» 95 ,qui font que le nom d'Ur-tesub doit être ajouté à la liste, et de la découverte d'un nouveau scribe par D. Pardee 96 dans des textes alphabétiques de Ras Ibn Rani et de Ras Shamra, Lb 'il. 2 - Les noms incomplets et non restitués n'ont pas été retenus. Trop incertains, il m 'a semblé préférable de ne pas les dissocier des textes juridiques non signés. Ils feront l'objet d'une étude en tant que tels. 3 - Les numéros d'ordre des scribes et la graphie des noms ont été changés. En effet, sur les tablettes les noms propres peuvent être écrits de manière syllabique, de manière idéographique ou dans une combinaison des deux. Dans tous les cas, ce qui était écrit ne correspondait pas forcément à ce qui était prononcé. Lorsqu'ils étaient écrits en syllabique, l'écart ne devait pas être bien important. Mais on sait que le cunéifolTIle syllabique ne pelTIlettait pas la transcription de toutes les consonnes des langues sémitiques et que les scribes, coutumiers des formes défectives, ne reproduisaient pas toujours les redoublements de consonnes. Pour exemple, lorsque le scribe signait mu-na-hi-mu, on considère qu'il s'agissait d'une fOlTIle défective de Muna1.ùJ-imu avec en outre un h pour le b attesté en ougaritique sous la forme mnbm. Il n'était pas non plus adapté à tout l'environnement linguistique d'Ougarit. Les noms hourrites, très répandus à l'époque, posaient des problèmes de graphie, pour les consonnes, ce que nous verrons lorsque nous y serons confrontés, comme pour les voyelles. Ainsi les variantes d'écriture syllabique de certains scribes pour le dieu Tesub attestent que ce nom devait se prononcer Tesab, Tesob ou Tesab 97. Pour la graphie combinée, par exemple DINGIR-tah-mu, la partie syllabique peut alors servir de guide et pousse à voir dans DINGIR la syllabe il, pour lire Iltahmu, qui correspond ainsi au nom Ji/tbm attesté en
92.
Van Soldt 1991.
93.
SAU,p.19-32.
94.
Cf. RDU et Lackenbacher 2002 = TA U.
95.
Malbran-Labat et Roche 2007, p. 63-104.
96.
Pardee 2008, 2012b.
97.
Sur cet exemple, voir Malbran-Labat et Roche 2007, p. 84-85.
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ougaritique. Mais ce n'est pas toujours le cas. Ainsi la-at-dKUR avait gardé sa graphie combinée jusqu'ici, faute d'indices solides. L'affaire se complique pour les noms entièrement idéographiques dont la lecture dépendait de l'origine de celui qui le portait et de celui qui le lisait. Ainsi les idéogrammes du dieu de l'orage, dIM, dU ou dISKUR, pouvaient, comme tous les autres idéogrammes, avoir dans cette région, au Bronze récent, une lecture ougaritique : Ba'al, hourrite : Tesub, louvite : Tarhunt, akkadienne: Addu ou Haddad. Il faut alors trouver dans le texte des indices qui désigneraient le panthéon de référence du scribe. Lorsque le nom a un corollaire en ougaritique comme DINGIR-LUGAL attesté sous la forme Jilmlk, sa lecture semble alors assurée. Pourtant, outre le fait qu'il ne s'agit que d'une transcription possible, au demeurant fort vraisemblable, l'unanimité reste à faire quant à sa vocalisation et sa traduction qui demeurent hypothétiques. On rencontre ce nom transcrit Ilumilku et Ili-milku, chez J. Nougayrol pour qui LUGAL ~ milku ~ Roi ainsi que Îlu-milku et Ili-milku chez Lipiilski. Mais aussi Ili-malku chez W. van Soldt pour qui Roi ~ malku et 'IlImilku chez D. Pardee pour qui milku ~ le dieu Milku. Ajoutons, à titre d'exemple, qu'une tablette 98 porte la forme DINGIR-mu-lik et une autre 99 DINGIR-mil-ku. Ainsi chaque transcription est issue d'un choix qui se justifie avec plus ou moins d'acuité et peut faire l'objet de débats qui n'entrent pas dans le cadie de cette étude. W. van Soldt avait choisi de présenter par ordre alphabétique les noms de la plupart des scribes en transcription en justifiant certaines d'entre elles comme celle de Ili-malku pour DINGIR-LUGAL wc, tout en laissant ceux dont la transcription lui semblait hasardeuse, tel qu'ils apparaissaient sur la tablette. L'objet de cette recherche étant l'écriture, j'ai préféré maintenir les noms propres tels que les scribes les avaient écrits. Ce qui donne Munahimu, DINGIR-tahmu et DINGIR-LUGAL pour revenir aux trois exemples évoqués plus haut. Le lecteur trouvera néanmoins dans la liste, après lenom de chaque scribe, en italiques, les transcriptions proposées dans les trois ouvrages de référence que sont SA U, TA U et RDU ainsi que les nouvelles lectures proposées par d'autres auteurs. Il verra que les différences sont parfois limitées à la présence ou l'absence d'un tiret pour les noms composés, parfois plus tranchées. Il trouvera les justifications de ces transcriptions dans ces ouvrages quand elles y sont expliquées, ce qui n'est pas toujours le cas. Pris sous cette fOlme initiale, le classement de ces noms par ordre alphabétique ne correspond plus à celui de W. van Soldt et leurs numéros d'ordre non plus. Pour y remédier,j'ai ajouté aux transcriptions SAU les numéros d'ordre que leur avait attribués W. van Soldt.
Liste des scribes Tous les noms des scribes d'Ougarit attestés à ce jour sont donc présentés ici par ordre alphabétique. Ils sont précédés de leur numéro d'ordre et suivis de leurs transcriptions telles qu'on les rencontre dans les ouvrages cités plus haut. Ces scribes nous sont connus à différents titres. Pour distinguer les noms de ceux qui ont signé des textes juridiques, nous les avons soulignés. SAU: 6.- 'Abi-malku TA U : Abi-malku l-AD-LUGAL D.Amaud 101: 2-ALIM-SAG-x SAU: 8.-ALIM-SAG-x ÎR-NÈ.RIG '-GA[L] 3-Ammurabi SAU: 'Ammurapi 4-Anan- dIM, fils de IrSeyanu SAU: 10.-Ana-tessub TA U : Ana-Tesub 5-Atn 6-Balasku, fils de KAM.MU
SAU: ll.-Atta/enu SAU: 12.- Ba 'lasku.jils de Irseya?
98. RS 17.142,PRUVI,no82. 99. RS 19.070, PRU, N, p. 294. 100.
SAU,p.21,n.182.
101. Arnaud 2007, p. 178. L'auteur souligne le caractère hypothétique de cette lecture.
35
LES SCRlBES n'OUGARIT
7 -BE-dIM, BE-U, BE-d[U[/I[M[ 8-B~mll
9-Burganu. hrqll 10-IZI-dMalik ll-dUTU-LUGAL 12-DINGIR- dUTU
13-DINGIR-LUGAL, 'ilmlk 14-DINGIR-ramu 15-DINGIR-tahmu 16-Ehli- dIM 17-EN-DU,. 18-EN-GAL 19-EN-MUS 20-Husa{nu} 21-Ipsali 22-IR-anati 23-IR-AN-ti 24-IR- d30 25-IR- dNIN.URTA
SAU: 19.- Gamir-haddu(') SAU: J3.-B$mn SAU: 14.-Burqiinu SAU: 33.- Niir-malik SAU: 38.-Sapsu-malku RDU: Sapsumalku SAU: 23.-Ili-sapsu TA U : Ili-Sapsu SA U: 21. - Ili-malku TA U: Ilu-malku, Ilu-milku P. Bordreuil, R. Hawley et D. Pardee 102: 'Ilîmilku SAU: 22.- Ili-ramu TAU: Ilu-riimu RDU: Iliramu TA U : Iltahmu SAU.' 24.- Iltahmu TAU: Ehli-Tesub SAU.' 15.- Ebli-tessub RDU: Eblitessub SAU.' 16.- Ewri-niri(') SAU.' 18.- Ewri-talmi SAU.' 16.-Ewri-mufiu SAU.' 20·-lfu$ii(nu) SAU.' 25.- Ipsali TA U . Abdi-Anati SAU.' 1.- 'Abdi- 'anati TA U . Abdi-ilti SAU.' 3.- 'Abdi-iltu/i RDU: 'Abdi'iltu TA U : Abdi-Yarih SAU.' 5.- 'Abdi-yarib SAU.' 4.- 'Abdi-Rasap? TA U : Abdi-hamanu RDU. Abdibamanu
26-IR-hamanu
SAU.' 2.- 'Abdi-bamanu
27-Irib- dU 28-Karra{nu} 29-dKUR-EN 30-Lat- dKUR
SAU: 26.-Irlb-ba'lu SAU: 27.-Karriinu W. van Soldt 103 : Dagan-Ba 'lu SAU: 28.-Lat-'KUR D.Arnaud ''': Lad-Dagan
31-ME.DI.A.UM 32-Munahimu 33-N ahesisalmu 34-Nir-dAG 35-PAP- d30
D. Arnaud 105 : Siptia SAU: 39.- Sipti(a 'um) TA U : Munahhimu SA U: 29. - Munahhimu W. van Soldt 106: 30.- Nabis-salmu TAU. Nahe§i-salmu d TAU: Matkali-Nabû SAU.' 31.-Nir- AG SAU.' 34.- PAP- d 30
36-Rabanu fils de Sumeyanu 37-Rapanu 38-Saduya 39-SES_dMAS.MAS fils de Urtesabu
SAU.' SAU.' SAU.' SAU.'
40-SIG,-dKALlMAS.MAS/NÈ.ERE".GAL
SAU: 32.-Nu'me-rasap TAU: Nu'me-Rafap RDU: Nu 'meraspu SAU: 40.- Tamartenu
41-Tamartenu
102. Bordreuil, Hawley et Pardee 2013, p. 322. 103. VanSo1dt1988,p.317. 104. Arnaud 1991b, n° 85 105. Arnaud 2007, p. 178. 106. Van Soldt 2001.
35.- Rabbiinu 36.-Rap'iinu 37.- Saduya 7.- 'Abi-rasap
TAU' Sadûyii
36
F . ERNST-PRADAL
42-Lb'il 43-U r-Iesub 44-U ru-d[IM[
D. Pardee : Tab 'ilu
45-Ya~adidu
SAU.· 42.-Ya'didu SAU.· 43.- [YJadiinu SAU.· 44.- Yanlyanu SAU.· 45.- Yarimmu SAU.· 46.- YaSmu 'u SAU.· 47.- Yatannu
SAU.· 41.- Uru-te§§ub
46-Yadlinu 47-Yanhanu 48-Yarimu 49-Yasmu(nu) 50-Yatarmu 51-Yas/sÎra(nu)
SAU.· 48.- Ya 'dira(nu)
TAU.' Yanhanu TAU.' YaSmun[uJ etYaSmu'u TAU.' Ya$iranu, Yasiranu
Présentation des scribes et de leurs corpus
Les noms des scribes dont l'écriture ne fait pas l'objet de cette étude réservée aux textes juridiques signés et publiés sont accompagnés d'un bref commentaire. Il résume ce que l'on sait du personnage, mentionne les textes qu'il a éventuellement signés et leur lieu de découverte. Pour les scribes ayant signé des textes juridiques publiés, le commentaire est précédé de l'essentiel de leur corpus. Dans ce commentaire sont mis en exergue quelques questions que l'analyse de l'écriture pourrait pellllettre de clarifier. Les textes inédits sont mentionnés, l'analyse paléographique devrait suivre leur publication. J'ai appelé « corpus de NP » l'ensemble des tablettes signées par NP ou attribuées à NP par J. Nougayrol.
Comme il s'agit d'une recherche sur l'écriture, et comme il a été dit plus haut, le nom du scribe est rapporté au plus près de ce qui est visible sur la tablette 107 : les syllabes sont simplement liées les unes aux autres et les idéogrammes restent tels quels, ils ne sont pas interprétés 108. Cependant, on trouvera sous chaque nom, comme dans le tableau, les transcriptions en usage dans les ouvrages de référence. Après quelques mots d'introduction, les photographies du recto et du verso de chaque tablette ouvrent le corpus. La couleur a été un des aspects les plus difficiles à maîtriser avec le matériel de l'époque et pour certaines de ces images, les plus anciennes, elle s'éloigne de la réalité. À cette réserve il faut ajouter que le long séjour dans le sol et les effets de l'incendie final ont donné à l'argile des tons qui peuvent être très dissemblables entre eux, y compris pour une même tablette 109. La teinte réelle n'a que peu de signification 110. Il faut donc se garder d'en tirer des conclusions. En revanche la couleur donne une vision plus précise des signes que le noir et blanc.
À chaque texte correspondent plusieurs données: - un numéro de code. Ce codage a pour but de les retrouver facilement dans le répertoire des signes du chapitre III et s'organise de la manière suivante: À gauche de la référence RS de chaque tablette, en gras, apparaît donc un numéro de code commençant par le numéro d'ordre du scribe. Exemple: le scribe dont le nom apparaît sous la fOlllle SIG5- dKAL ou SIG,-dMAS.MAS ou SIG5_ dNÈ.ERE ll .GAL porte le numéro d'ordre général 40.
107.
Cf. plus haut p. 33.
108. La remarque s'applique aussi à l'ensemble des noms antiques apparaissant dans les textes étudiés. 109.
Cf. par exemple dans ce chap. : 51-3 RS 16.282.
110.
Cf. chap. J, p. 17.
37
LES SCRIBES n'OUGARIT
Ce numéro est suivi de la lettre de variante de signature s'il y en a lUle. Exemple: le codage des textes du scribe 40 se décline en 40a, 40b, 40c, 40d, 40e selon les variantes idéographiques utilisées et la présence ou l'absence de filiation. Après un point vient le numéro d'ordre de la tablette de ce scribe qui commence toujours à 1. Exemple: les trois tablettes portant la même variante de signature du scribe 40a-SIG j-dKAL DUMU Abaya sont numérotées respectivement 40a-l, 40a-2 et 40a-3, celles signées SIGj-d:MA~.MA~, 40b-l, 40b-2, 40b-3, ce qui est à la fois plus court que leur référence RS III et plus explicite. Le lieu de leur découverte suit la référence RS. L' editio princeps est mentionnée sous le lieu de découverte. L'état de la tablette est décrit. Sa nature et son objet sont précisés. Le nom du souverain, lorsqu'il y figure, est relevé ainsi que ceux des personnes concernées par l'acte. L'emplacement des empreintes de sceaux est précisé ainsi que celui du début et de la fin du texte. Les formules d'introduction des textes juridiques et celles d'authentification sont reprises en translittération et traduites 112 pour donner au lecteur lUl témoignage des variantes que peuvent présenter ces formules types. Les noms des témoins qui figurent dans les formules d'authentification ajoutés à ceux des personnes concernées par l'acte permettent aussi de pointer des indices issus de la prosopographie.
l-AD-LUGAL SAU: 6.- 'Abi-malku
TAU: Abi-malku
La seule tablette signée par ce scribe qui nous soit parvenue est un texte juridique devant témoins. Il concerne lUl partage entre frères. Il n'est pas daté, provient des archives est du palais et ne mentionne auclUl toponyme.
,-,
Teno
verso RS 17.388
Fig. 14 - La tablette RS 17. 388, Musée national de Damas, DO 4721 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
111.
Les références RS, le plus SOill'ent faites de deux lettres et de cinq chiffres séparés par \Il espace et lUlpomt s'ajoutent les lUlell aux autres lorsque la tablette est ccmposée de fragments ce qui alourdirait considc'rablement notre type d'étude. On pOlllTa toutefois les retrouver dans les index, après la bibliographie.
112.
Mes traducticns suivent génc'ralement celles des editio princeps sauf dans quelques cas où ces dernières sont alors discutées.
38
1-1
F. ERNST-PRADAL
RS 17.388
Palais royal. Pièce 56. Archives est. PRUVI, n° 50.
Acte devant témoins de Akutenu, Ammiyanu et Burakanu déclarant quitte Tutu, leur frère. Empreinte d'un cylindre-sceau anépigraphe au sommet du recto. Début du recto, sous l'empreinte : Îs-tu UDMES a[?-na?]-ti a-na pa-ni LU§i_bu_ti
À dater d'aujourd'hui, devant témoins .. Traduction: La liste des témoins commence à la fin du verso sous un trait, jusqu' à la fin de sa tranche inférieure: IGI rnbu-ra-ka-nu DUMU a-ga-ia-na IGI ma-na-ni[ .. .DUM]U a-kut-mi-ni IGI rnte-st-i[a?]-nu DUMU a-na-nÎ-te-na IGI mt[u]-t[u] DUMU [b ]u-ka-na IGI "'zu-ku-ri-ia [DU]MU tu-wa-na IGI me-Ia-i[a-n]u DU[MU x]-wa-na Traduction: Témoin, Burakanu, fils de Agayanu. Témoin, Anani[ fi]ls de Akutmini. Témoin, Tesi[ya]nu 7, fils de Ananitenu. Témoin, Tutu, fils de Bukanu. Témoin, Zukuriya, fils de Tuwanu. Témoin, Eliyanu, Jil[ s de x ]-wanu. Puis sur la tranche latérale gauche: IGI mAD-LUGAL LU/up-pu-sa-ru IGI mbu-bu-wa DUMU a-na-ni-ia-na Traduction: Témoin. AD-LUGAL, scribe. Témoin Bubuwa, fils de Ananiyanu.
*** Le nom de AD-LUGAL, suivi de sa fonction de scribe, est l'avant dernier de la liste des témoins. On peut alors se demander si le dernier, Bubuwa, fils de Ananiyanu ne serait pas le véritable scribe de ce texte car c'est la place habituelle du nom de celui qui l'avait écrit. Les scribes ne précisent pas toujours leur fonction dans la signature et il arrive aussi que deux scribes figurent en tant que tels parmi les derniers témoins 113. Si l'analyse des signes montrait qu'un scribe, dont le nom et la fonction apparaissant avant d'autres noms de témoins sur au moins deux textes, est réellement le scribe de ces textes, le résultat conforterait l'idée que c'est bienAD-LUGAL qui a écrit cette tablette. Mais, quel que soit son auteur, celui de ce texte n'a pas noté le mot scribe sous sa fOlme attendue dans un texte juridique, l'idéogramme DUB.SAR. Il l'a écrit en syllabique, ce qui est très rare à Ougarit 114 . De plus cette forme syllabique, tup-pu-sa-ru pour écrire tupsarru est approximative. Pour les noms propres, seul celui d'AD-LUGAL est écrit en idéogrammes. La présence de deux àbmlk, de pères différents, dans des listes économiques alphabétiques 115 d'Ougarit accréditerait une lecture Abi-Malku des idéogrammes. J. Nougayrol fait remarquer en n.l de l'editio princeps que ce scribe accumule les fautes montrant par-là « qu'il ne connaissait guère son métier (cf. p. ex. e-na-da-ni pour ittadin, i-na pour ana, e-te-e-ru pour itûr ou iturru(nim), u-ma-Ia-e pour umalli ou umallûnim, etc.). On notera que c'est la langue accadienne plutôt que l'écriture babylonienne (cf. les Np.) qu'il maltraite. » 116.
113.
Cf. la tablette 11-8 du corpus de ll-'DTU-LUGAL.
114.
Pour une autre variante cf. 47-Yanhanu, ll. 356.
115.
CAT 4.75 IV 10, bn ilrS et 4.86,8 bn un[ ].
116.
PRUVI, p. 50, ll. 1.
39
LES SCRlBES n'OUGARIT
Panni les noms propres, figure comme actant, bu-ra-ka-nu et comme témoin bu-ra-ka-nu fils de Agayanu que W. van Soldt propose 117 de lire Burqanu ce qui montrerait que le scribe ne maîtrisait pas non plus l'orthographe des noms propres ou bien, Purra-kani qui pourrait alors être d'origine hourrite. Face aux erreurs de langue on peut se demander si on a affaire ici à un scribe étranger, à un scribe débutant ou mal entendant ou alors à quelqu'un fmmé uniquement pour établir des textes économiques. On remarque aussi que dans la liste des témoins trois noms commencent par l'élémentAnani- 118 dont Ananitenu, le père d'un des témoins. Ce dernier ne serait-il, tout comme Burqanu qu'un homonyme de scribes connus 119 ? La question de l 'homonymie de scribes se pose souvent à la vue des listes de témoins. Elle est complexe et n'entre pas dans le cadre de cette étude, mais elle sera évoquée quand cela s'avèrera utile.
2-ALIM-SAG-x SAU.· 8.- ALIM-SAG-x
D. Arnaud
120 :
ÎR-NÈ.RiG?GA[L]
Il n'y a pas de tablette signée par ce personnage mais le scribe n° 30-MEDI.A.UM, copiste d'un texte littéraire 121 mis au jour dans la« maison aux textes littéraires» de la ville sud se présente comme son élève (kabzuzu) dans le colophon.
3-Ammurabi SAU: 'Ammurapi Ce scribe a signé ce qu'il est convenu d'appeler« la tablette musicale 122 »d'Ougarit. Le fmmat de cette tablette est très particulier, la disposition du texte aussi. Elle mesure 17 cm de large pour 6 cm de haut. Le texte est écrit parallèlement à sa partie la plus longue et les lignes tournent autour de la tablette, de la marge gauche du recto à la marge droite du verso. Les quatre premières lignes sont celles d'un texte religieux hourrite encore mal compris, en cunéifmme syllabique, vraisemblablement un hymne à la déesse Nikkal. Sous l 'hynme sont indiquées les notations musicales en chiffres et en akkadien hourritisé. Au bas du verso le colophon donne le nom de l'auteur et/ou compositeur, peu lisible et celui du scribe Ammurabi, qui l'a transcrit. D'autres fragments de tablettes de ce type, dont certains signés, ont été découverts au palais royal, essentiellement dans les archives sud-ouest alors que cette tablette provient des archives est. L'analysepaléographique de la tablette etdes fragments a fait 1' objet d'une étude et d'une publication 123.
4-Anan- dIM, fils de Irseyanu SAU: 10.- Ana-teSsub
TAU:
Ana-TeSub
Une seule tablette signée par ce scribe a été mise aujour. C'est un acte juridique passé devant témoins dont la bénéficiaire est une reine au nom cassé. Elle provient des archives centrales du palais royal.
117.
SAU,p.320,n.136.
118.
Grondhal 1967, p. 217, « Herkunft unbekannt ; vielleicht hurritisch auf grund haufiger Komposition mit hUIT. Elementen. "
119.
Respectivement 9-Burqanu et 4_Anan_dIM.
120. Arnaud 2007, p. 178. L'auteur souligne le caractère hypothétique de cette lecture. 121. RS 22.439, Ug. V, n° 163. 122. RS 15.030+49 + 17.387 (h.6), Ug.V, p. 463. Pour une brève presentation illustrée de cette tablette cf. Rouillard-Bonraisin 2004, p. 289-290. 123. Ernst-Pradal 2016.
40
F. ERNST-PRADAL
recto 4-1
RS 17.325
Fig. 15 - La tablette RS 17. 325, Musée national de Damas, DO 4667 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der).
4-1
RS 17.325
Palais royaL Pièce 66. Archives centrales. Ug. V,n° 161
Acte devant témoins de cession de terres par Yamunu, fils de Bazute, à la reine (~arelli Jo Empreinte d'une bague-sceau à hiéroglyphes égyptiens de Sipit-Ba'al au dessus d'une empreinte de cylindre-sceau anépigraphe sur la première moitié du recto. Début du recto, sous les empreintes et entre deux traits : ii-tu UD 1 KAM Qfl-ni-i-im a-na pa-ni LÜ, ME~§i-bu-ti Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant témoins. La liste des témoins commence au milieu du verso, dans sa partie mutilée, jusqu'à la fin de sa tranche inférieure: IGI m[ .. MUNUS.LU]GAL' IGI msub-[am-mu .. Jx-be IGI mzI[ ... Jx IGI mmi-sa-r[a-nu' DUMU mma-aJt'-ru-na IGI mia-ad-li-nu Dillill mba-ri-sà-na IGI mEN-hu-fu LllsAG IGI mma-te-nu LÙsa_kin É MUNUS.LUGAL Traduction: Témoin, [ .. de lareiJne'. Témoin, ~ub[ammu .. J-be. Témoin, ZI-[ .. ]. Témoin, Misar[anu, fils de MaJtnmu. Témoin, Yadlinu, fils de Barisanu. Témoin, EN-hutu 124, SAG m. Témoin, Matenu, Intendant de la maison de la reine. Puis sur la tranche latérale gauche:
124.
La tablette porte bien lUl HU et non lUl R1 ccmme l'avait lu Nougayrol, ce qui va dans le sens de Huehnergard, AU, p. 413, n. 112, qui rawroche ce nom propre de l'alphabétique iwr!Jj, EN pouvant être lu Ewri en holUTite.
125.
Idéogramme pOlU" (la) reJi, titre drnné il de hauts fon;tiOllllaires royaux. La traduction (( elUluque » reste discutée, cf. TAU, n. 666,767,1059.
41
LES SCRlBES n'OUGARIT
IGI ffia-na-an-dIM DUMU ffiÎr-se-Îa-na LUoUB.SAR Traduction: Témoin, Anan-dIM fils de Irseyanu, scribe.
*** Le sceau égyptisant de Sipit-dIM,« le héraut» 126, figure au sommet du recto. Ce haut personnage, gendre du roi, à la tête d'un réseau de commerce international entre Ougarit, Emar, les villes du Levant et l'Égypte scelle un autre texte 127 qui concerne une opération immobilière de la reine Sarelli. Il permet de dater le texte de Anan-dIM car pamli les témoins de ces deux tablettes on retrouve, après Sipit-dIM, Sub'ammu et Matenu le majordome de la reine. Sarelli, épouse d'un des derniers rois d'Ougarit Ibiranu, Niqmaddu III ou Ammurabi 128, est vraisemblablement le nom de la reine à restituer dans les cassures de RS 17.325 qui daterait donc de la fin du XIIIe s. av. J.-c. ou du début XIIe. On remarque aussi le nom de Yadlinu, fils de Barisanu ; homonyme du scribe n° 46 ?
5-Atn SAU: 11.- Atta/enu Ce personnage ne signe pas de textes mais son nom apparaît dans deux colophons de tablettes ougaritiques 129. L'une provient de la« maison du Grand Prêtre », sur l'Acropole, l'autre, de la« maison d'Urtenu ». Elles ont fait la célébrité actuelle du scribe qui les a écrites, Jilmlk 130, qui se présente comme son élève (lmd). Dans ses colophons, le nom d'Atn est suivi de prIn, ce qui est généralement considéré comme désignant sa qualité de devin 131. La datation de sa période d'activité est donc liée à celle de Jilmlk qui se revendique du règne de Niqmadu, roi d'Ougarit sans plus de précision, d'où controverse: Niqmadu II ou Niqmadu III ? 6-Balasku, fils de KAM.MU SAU: 12.- Ba "lasku, fils de Irseya' Une grande tablette en sumérien, de la série lexicale I-lli19 132 a été mise au jour dans la « maison de Rapauu », pièce 5. Elle porte un colophon signé par le scribe Balasku, fils de KAM.MU et élève de dUTU-LUGAL. W. van Soldt suggère de lire les idéogrammes du nom de son père, Irseya 133. Faut-il y voir Irseyanu, le père du scribe 4-Anan- dIM, dont Balasku serait alors le frère? Le nom de son maître, dUTU-LUGAL est à rapprocher de ll-dUTU-LUGAL. Ce dernier se dit « scribe expert» et a produit des textes juridiques depuis le règne de Niqmadu II à celui de Niqmepa, compris. Soit jusqu'à 1260 au plus tard. Le texte du fils de Irseyauu, 4-Anan- dlM serait, par la prosopographie, à dater de 1230 au plus tôt. L'écart est un peu grand, mais pas completement irréaliste. Le jeune Balasku aurait pu faire ses études sous la férule d'un scribe expert certes mais en fin de carrière. De plus, les deux frères pouvaient avoir une forte différence d'âge. On ignore celui d'Anan-dIM quand il a écrit la seule tablette sur laquelle il a apposé son nom. On observe qu'il ne s'agit pas d'un travail d'étudiant, mais qu'elle est l'œuvre d'un scribe accompli en lien avec le pouvoir royal.
126.
Cf. Vita et Galan 1997, p. 709-713.
127.
Cf. 24-ÎR-' 30, 24-2.
128.
Cf. TA U p. 284 et n. 1007 et Vita et Galan 1997, p. 711.
129. RS 2.[009]+5.155, Virolleaud 1931, p. 193-223,1934, p. 226-243 et RS 92.2016, RSO XIV, p. 394. 130.
Cf. scribe n° 13.
131. Van Soldt 1989, p 365-368, Malbran-Labat et Roche 2007, p. 92, n.146. 132. RS 20.032, MSL 8/2, 1962, p. 95 ; MSL 10, 1970, p. 149; pour le colophon, van Soldt 1988, p. 315 et n.18. Il faut corriger la lecture de ce colophon: sa ne figure pas entre LUka_ab_zu_zu et rndUTU_LUGAL. 133. Van Soldt 1988, p. 315, n.18.
42
F . ERNST-PRADAL
7-BE-dIM, BE-U, BE-d[U]/I[M] SAU: 19.- Gamir-haddu (?)
Ce personnage n'apparaît qu'en tant que maître de scribes aux noms cassés et ce dans trois textes lexicaux inédits 134 dont W. van Soldt a publié les colophons 135. Le premier texte a été découvert dans la« maison de Rapanu ». Le nom du scribe a disparu. Le second dans la« maison aux textes littéraires» de la ville Sud. Le nom du scribe se termine par [ .. .]x-Ia-na. Le troisième dans la « maison aux textes magiques» du quartier Sud Acropole. Le nom du scribe se termine par [ .. . ]xxx-zi. Il se présente, avec son maître BE-dU/I[M] qui est grand SUKKAL 136, comme étant tous deux 137 les fils de SIG5 .GA- dMAS.MAS. W. van Soldtn'hésite pas à voir dans ce dernier le scribe 40-SIG5-dMAS.MAS, lui-même SUKKAL 138, ce qui lui pelTIlet de situer BE-dU, à l'époque d 'Ibiranu ou de l'un de ses successeurs. F. Malbran-Labat et C. Roche en publiant la collation de ce troisième colophon 139 proposent de lire le nom cassé [EN]-[mu]- [zi] qu'elles identifient avec 19-EN-MUS.
8-B~mn
SAU: 13.- B~mn Le nom de ce scribe suivi de spr, scribe, apparaît entre deux traits, sur la dernière ligne d'une tablette économique 14 0 en ougaritique alphabétique, une liste de personnes par profession. S'il s'agit bien d 'une signature, ce serait le seul texte économique signé par son rédacteur. W. van Soldt 14 1 propose de dater ce texte de la fin du règne d'Ammistarnru II ou du début de celui de Ibiranu à partir de recoupements avec des tablettes où figurent les mêmes noms propres, dont l'une évoque les mr u 142 d 'Ibiranu. J
9-Burqanu, brqn SAU: 14.- Burqiinu Quatre tablettes juridiques portent le nom de ce scribe en signature. Comme on peut le voir ci-dessous, elles proviennent d'archives différentes, acropole, palais royal ou palais sud et archives sud du palais royal pour les trois qui ont été publiées, la quatrième a été mise aujour dans la« maison aux textes magiques ». La seconde est en ougaritique alphabétique, la quatrième est inédite et de ce fait elles ne seront pas étudiés ici. Tous ces actes sont passés devant témoins. Il n'y a donc pas de nom de dynaste pellllettant de les dater.
134. RS 20.18IB , RS 25.453+26.157 etRS 22.346+349. 135. Van Soldt 1988, p. 314, 315 et 316n. 15. 136. Pour ce titre cf. Malbran-Labat et Roche 2007, p. 90-93. 137.
Si on accepte la traduction de van Soldt qui n'écarte pas la faute d'accord.
138.
«Royal secretary" ou« secretary ofstate '>'> selon van Soldt 1988, p. 321. «Secrétaire-chancellier '>'> selon Malbran-Labat et Roche 2007, p. 90 et n. 135. Voir plus de détails au scribe 43-Ur-tesub de ce chapitre.
139. Malbran-Labat et Roche 2007, p. 83. 140. RS. 15.116, PRU II, n° 39, CAT4.183.
141.
SAU, p.26.
142.
Titre ou fonction dont la traduction est discutée. Cf. TAU, n. 853, p. 250.
43
LES SCRIBES n'OUGARIT
2 cm
o recto
verso
'- 1
RS 8.145 Fig. 16 -La tablette RS 8.145, Musée du Louvre, AG 19.427 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
9-1
RS 8.145
Acropole. Chantier L Thureau-Dangin, Syria 18 (1937), p. 246.
Devant témoins, acte de Yarimanu en faveur de Pidaya, son épouse avec lUle clause concernant ses fils Yadlinu et Yanhamu. Empreinte de cylindre-sceau anépigraphe en partie haute du recto. Premières lignes du recto, sous l'empreinte: is-tu UD 1 KAM an-ni-i-im-ma a-na pa-ni Ltpm:si-bu-ti mia-ri-ma-nu .. Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant témoins, Yarimanu .. Dernières lignes du texte, entre lUl trait, au début de la tranche supérieure et l'empreinte du sceau du recto: [IGI] mDINGIR-tah-mu DUMU msè-er-da-na [IGI] miR-an-tu4 DUMU mbur-su-mi [ .. ] [IGI] mkdl-be-ya DUMU mia-as-me [ .. ] IGI mad-du-mi-nu DUMU mha-li-ia[ .. ] IGI mkdl-be-ya DUMU ma-bu-us-k[an'-n]a' mbur-qa-nu LtnUB.SAR-ri< Traduction Témoin DINGIR-tahmu, fils de Serdanu. Témoin IR-antu, fils de Bursumi[ ... ]. Témoin, Kalbeya, fils de Yasme[ .. ]. Témoin, Adduminu, fils de Haliya[ .. ]. Témoin, Kalbeya, fils de Abusk[an]u. Burqanu, scribe.
44
F. ERNST-PRADAL
2crn
o verso
recto
9·'
RS 17.251
Fig. 17 - La tablette RS 17.251, Musée national de Damas, DO 4641 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der).
9·2
RS 17.251
Palais royaL Pièces 68-69. Archives sud. PRUIV, p. 236.
Acte de Tagi-sarruma et Tulpi-sarnuna, fils de/du Hastanuru 143 en faveur de Uzzinu, préfet d'Ougarit. Trois empreintes de la même bague-sceau à hiéroglyphes louvites au sommet du recto, entre deux traits. Premières lignes du recto, sous le trait: ii-tu UD 1 KAM Qfl-ni-i
rota_gr IJ-sar-ru-mu ù mt[ûl]-pi-sar-ru-mu
DlJMUME-f mha-aS-ta-nu -ri Traduction: À dater d'aujourd'hui, Tagi-sarnuna et Tulpi-samuna, les fils de/du Hastanuru .. Dernières lignes du verso, sous lUl trait, et se poursuivant jusqu'au trait limitant J'aire des empreintes de sceaux du recto: IGI msag-ga-pu-r[ u] IGI mpi-la-ri-ya [L]U URU u-nu-hi [IG]I m[DU]MU-ia-ri-mi [LU] sa-a SAG LUGAL IGI mnu-me-nu LÙtar-gu-um-ia-nu Puis sur la tranche latérale gauche: IGI mdUTU.I'-ia-nu DUMU at-ta-flQ-bi [IGI] mnu-ra-nu DUMU pi-la-ya [NA4]KI~IB mta-gi-sar-ru-mi [m]bur-qa-nu LtnUB.SAR-ri< Traduction: Témoin, ~aggapuru. Témoin, Pilariya, homme de la ville de Unuhu. Témoin, DUMU-yarimi, sa rési 144 du roi. Témoin, Numenu, interprète. Témoin, ~apsiyanu, fils de Attanabi. Témoin, Nuranu, fils de Dame Pilaya. Sceau de Tagi-sarruma. Burqanu, scribe.
143.
Nom propre ou nom de fonction? Cf. TAU, p. 177.
144.
Cf. 4.Anan-"IM,n. 125.
45
LES SCRlBES n'OUGARIT
***
w. van Soldt 145 estime que malgré les différents lieux de découverte tous les textes sont issus du même scribe car, bien que les textes akkadiens aient été copiés par deux auteurs différents, F. Thureau-Dangin pour« 9-1» et J. Nougayrol pour« 9-2 », ductus et orthographe lui paraissent cohérents. Il sera intéressant de voir si l'analyse des signes sur tablette corrobore ce résultat. Par recoupement des noms propres il considère que Burqanu devait vivre sous le règne de Ammistamru II. Estimant qu'il puisse être l'auteur du texte économique en ougaritique alphabétique se terminant par brqn.spr, il voit en lui un scribe bilingue et bigraphe. Il ajoute que les noms hourrites du texte international « 9-2 », dans lequel figure d'ailleurs un interprète pamli les témoins, étant écrits avec leur désinence flexionnelle, marquent ainsi son origine sémitique. Le nom de Burqanu n'est pas rare dans les textes d'Ougarit. Il apparaît souvent accompagné de filiations différentes ce qui pelTIlet de distinguer les homonymes. On peut penser que c'est aussi le cas des noms de scribes connus dont le texte« 9-1» ne manque pas. L'actant Yarimanu pourrait être 48-Yarimu si les diverses filiations qui accompagnent ce nom propre dans les textes d'Ougarit n'incitaient pas à la réserve. C'est aussi le cas des témoins DINGIR-tahmu, fils de Serdanu 146, ÎR-AN-tu, fils de Bursumi, et peut-être par défaut, de Yalime[ ], père de Kalbeya et de Yadlinu, fils de l'épouse de Yarimanu et éventuellement le sien. On n'en demeure pas moins troublé par cette accumulation de noms de scribes attestés. Comme on le verra avec 20-Hu~anu, les scribes pouvaient être les bénéficiaires d'actes juridiques et avec 11-dUTU-LUGAL, des confrères pouvaient s'ajouter au scribe signataire dans la liste des témoins.
lO-IZI-dMalik SAU: 33.- Nur-malik Aucune tablette signée par ce scribe ne nous est parvenue. Mais il est mentionné dans trois colophons. Celui d'une tablette lexicale de la série llli20 147, celui d'une tablette de poids et mesures 148 et celui d'une autre tablette lexicale inédite de la série llli14 149. Les trois tablettes sont signées par le scribe 45-Yanhanu qui se présente comme son élève (kabzuzu). Tous ces textes ont été découverts dans la« maison de Rapanu ». Sur un dernier colophon 150 de la série llli2, issu des mêmes archives, Yanhanu se revendique d'un autre maître dont le nom cassé commence par DINGIR. Le AlEA 151 montre que l'idéogramme du feu, IZI, peut s'écrire avec ou sans dételTIlinatifDINGIR. A-t-on alors affaire ici au même maître avec adjonction du dételTIlinatif divin au premier idéogramme ou s'agit-il d'une autre personne, ce qui montrerait qu'un élève scribe pouvait avoir eu plusieurs maîtres? Si tel était le cas, on ne peut toutefois pas mettre cela sur le compte d'une éventuelle spécialisation des maîtres, opposant par exemple métrologie et lexicologie, puisque sur les tablettes de ces deux gemes l'auteur se revendique élève de IZI-dMalik. Les raisons pour lesquelles un scribe se revendiquait d'un maître pouvaient être multiples et restent mal connues. Simple respect d'une tradition? Autre type de spécialisation? Maître prestigieux ?
145.
SAU,p. 26-27 etn. 212 et 213.
146. PourW. van Soldt, le scribe de ce nom était le fils de Karranu. Cf. 15-DINGIR-tabmu. 147. RS 20.201A+201, 2-4. MSL, XI, 1974, p. 50-53. Colophon, cf. van Soldt 1988, p. 315. 148. RS 20.160N+181,9(+)196A (+)16ID+161,16+18ID+181,10+21.005D(+)21.007+21.063A(?). Ug. V, n° 143-152+ inédit. 149. RS 21.008A 150. RS 20.245, colophon, van Soldt 1988, p. 314 et notes 13-14.
151.
MEA,p.lll,n° 172.
46
F. ERNST-PRADAL
I1- d UTU-LUGAL SAU: 38.- Sapsu-malku
RDU: Sapsumalku
l,
Tous les textes attribués à ce scribe sont juridiques. Le terme ({ attribué s'impose car sur ces dix-huit textes, quatre m portent un nom fragmentaire ou incertain, suivi d'une cassure où aurait dû s'inscrire la fonction du personnage. Sur trois autres textes m la mention de scribe n'accompagne pas le nom dUTU-LUGAL Il est cependant d'usage 154 d'y voir le même signataire pour tous. Leur nombre élevé, dix-huit, en fait lUl corpus exemplaire qui mérite que l'on s'y attarde. Si l'origine du n° 11-2 reste inconnue, les autres ont tous été découverts lors de trois campagnes de fouilles successives du palais royal, pour la plupart dans la cour IV, quelques-llils dans la pièce 132, un seul dans la pièce 21 et llll autre dans la pièce 67, ces trois pièces étant contiguës à la cour IV Ils étaient donc entreposés dans les archives centrales, situées à l'étage supérieur d'où ils sont tombés lors de l'effondrement des plafonds.
2em
o \'erso 11 - 1
RS 15.088
Fig. 18 -La tablette RS 15.088, Musée national de Damas, DO 3961 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
11-1
RS 15.088
Palais royaL Pièce 21. Archives centrales.
PRU III, p. 88. Acte de Niqmepa en faveur des hommes du marza 'u m. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto: ii-tu UD 1 KAM Qfl-ni-im mniq-me-pa DUMU niq-ma-~IM LUGAL URUu_ga_ri_it Traduction: À dater d'aujourd'hui, Niqmepa, fils de Niqmadu, roi d'Ougarit
152.
N" 3, 10, 15, 18.
153.
N" 5, 9, 13.
154.
Cf. SAU, p. 23-24, avec les réserves de W. van Soldt pmU' les n° 9 et 18.
155.
Associatiru d'individus propriétaires de biens. Cf. TAU, p. 320-321. Voir aussi McGeough 2003 et de! Olmo Lete 2018, p. 135-164.
47
lES ScaœES D'OuaUlT
Dernières li gnes du versO: No\.4KI~ IB LUGALGAL
""'UTU-LUGALDUB.SAR..... Traduction: Grand sceau du roi. "UTU-LUGAL scribe.
recto
, ma RS IS.Y
11 -2
Fig. 19 - La tabldte RS 1 5Y, Musée du Louvre AD 17.987 (Mission de Ras Shamra. c1ichês R Ernst- Pradal. infographie G. Devilder).
11 -2
RS 15Y 110
Lieu de découverte inconnu. PRU III, p. 78.
Acte de Niqmepa en faveur de Tubbiyanu. Empreinte d'une réplique du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto: ii-tu UD 1 KAM QfI-ni-im mn iq-me-pa DUMU niq _ma_dIM WGAL UWJu -ga-ri-it Traduction : À dater d 'aujourd 'hui, Niqrnepa, fils de Niqrnadu, roi d 'Ougarit Dernières lignes du verso: NA4KI5l IB WGALGAL IGI mdUlU-LUGAL DUB.SAR Traduction: Grand sceau du roi. T émoin, "lITU-LUGAL scribe.
156. '" RS [vana 7] .
48
F. ERNST-PRADAL
2cm
o recto
11·3
RS I 6.IJJ
Fig. 20 -La tablette RS 16.133, Musée national de Damas, DO 4248 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, DiOIIilder).
11-3
RS 16.133
m
Palais royaL Pièce 132. Archives centrales. PRUIII, p. 59.
Devant Niqmadu II, achats de Ea-abi fils de ~aiya', Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto: [IJS-[tJU UD 1 KAM Qfl-ni-i-im Q-na pa-ni mniq-ma 3 IM DUMU am-mi-is-[tam-ri] L{UGAL] URuu_ga_ri_it
Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant Niqmadu, fils d'Ammistamru, roi d'Ougarit. Dernières lignes du verso: NA4KI~IB [ .. ] IGI mdUTU[ .. ] Traduction: Sceau[ .. ]. Témoin, dUTU[ .. ]
157.
Attribué à ce scribe par J. Nougayrol, PRU III et W. van Soldt, SAU, p. 23.
lES ScaœES D' OuaUlT
\erso
""
RS 16, 142
Fig. 21 - La tablette RS 16.142, Mur ée national d e Damas, DO 4257 (Mission d e Rns Shamra, clichés F. Ernst-Pradnl, infographie G. Devi/der).
11·4
RS 16.142
Palais royal. Cour IV. Archives centrales. PRU III, p. 77 .
Acte de Arhalba en faveur de Thbbiyanu. Empreinte d'tme réplique du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto: ii-tu UD 1 KAM aIl-ni-im "'SUM-hal-bu DUMU niq-m a- 4 IM LUGAL UJ.uu _ga_ri_it Traduction: À dater d'aujourd'hui, Arhalba fils de Niqmadu, roi d'Ougarit. Dernières lignes du verso: No\.4KI~ IB LUGAL moiUTU-LUGALDUB.SAR KÙ.ZU Traduction: Sceau du roi. ~UTU-LUGAL, scribe expert.
2em
o rC-qadisti. Témoin, Butalu fils de Kelbi. Témoin, SES-LUGAL, fils de Badidanu. Témoin, DINGIR-dUTU, scribe.
***
w. van Soldt précise à propos du scribe: « Spelled dingir-dutu lûdub.sar and dingir-dutu-sû lÛdub.sar, respectively. Judging from photographs the ductus of the two tablets is similar ; the orthography differs considerably. » 178 Il ajoute que sur le texte inédit 179, le scribe se présente comme le fils de SIG5 .GA-'MAS.MAS. Il serait donc le frère du scribe 7-BE-dU, si ces noms désignent bien ces deux scribes et, comme ce dernier, il aurait alors écrit ces textes au plus tôt sous Ibiranu 180. F. Malbran-Labat et C. Roche 181 précisent que ce patronyme en fait aussi le frère de 43-Ur-Tesub et, confirmant la suggestion de W. van Soldt, celui de 19-EN-MUS.
178.
SAU, p. 21,n. 183.
179.
SAU, p. 29,etn. 236.
180.
Cf. 7-BE-'U.
181. Malbran-Labat et Roche 2007, p. 83.
63
LES SCRlBES n'OUGARIT
13-DINGIR-LUGAL, 'ilmlk SAU: 21.-Ili-malku TAU: Ilu-malku
182,
Ilu-milku
183
P. Bordreuil, R. Hawley, D. Pardee 'llîmilku
184 :
13-DINGIR-LUGAL a signé deux textes juridiques découverts dans la « maison de RaliapabU». La traduction de ce nom en ougaritique correspond à 'ilmlk. C 'est un nom courant à Ougarit où les 'ilmlk et les DINGIR-LUGAL de pères différents sont nombreux. Cependant, comme le scribe qui a signé de grands textes mythologiques d'Ougarit se nommait 'ilmlk, certains auteurs considèrent qu'il s'agit du même homme, tout en le situant à des époques différentes car cet 'ilmlk, qui se revendique du roi Niqmadu dans les colophons, ne précise pas l'ascendance de ce dernier. De ce fait, on peut hésiter entre Niqmadu II, fils d'Ammistamru, qui a régné au milieu du XIVe s. et Niqmadu III, fils de Ibiranu, qui a telTIliné le XIIIe s. J. Nougayrol distingue 13-DINGIR-LUGAL de 'ilmlk le scribe des textes mythologiques. Il situe l'activité du premier sous Ammistamru II en raison d'un texte signé Munahimu, issu lui aussi de la« maison de RaSapabu », qu'il identifie au scribe des actes juridiques de ce roi, 32-Munahimu, fils de Yarimu 185. Il estime que DINGIR-LUGAL est aussi le destinataire de la lettre RS 6.198 186, chargé de lire les tablettes de son correspondant à la reine. Pour W. van Soldt, le destinataire de cette lettre, celui qui signe les actes juridiques DINGIR-LUGAL et le scribe 'ilmlk sont une seule et même personne. Par la prosopographie 187 il fait remonter sa période d'activité à Niqmadu II, Arhalba et Niqmepa, ce qui en fait un contemporain de ll-dUTU-LUGAL. L'alphabet cunéiforme ougaritique aurait donc été en usage dès le milieu du XIVe s. Selon A.-S. Dalix 188, les deux scribes n'en font qu'un qui, après avoir été simple scribe de textes juridiques en akkadien sous Ammistarnru II, devint le rédacteur de la plupart des textes épiques et mythologiques sous Niqmadu III, ce qui abaisse cette attestation de l'alphabet ougaritique de plus d'un siècle. Elle lui attribue aussi une lettre, RS 19.070 189, du roi et de la reine d'Ougarit à Kilae par laquelle ils disent envoyer DINGIR-mil-ku, leur messager, pour saluer le roi 190. Pour les raisons développées dans le premier chapitre, le parallèle entre les textes ougaritiques et akkadiens ne sera pas tenté et la question de l'identification de ce scribe avec le fameux 'ilmlk des textes mythologiques 191 reste ouverte. Pour rester dans le cadre de cette étude, seuls les signes des deux textes de DINGIR-LUGAL seront présentés dans le catalogue.
182.
TAU, p. 237, n. 808.
183.
TAU, p. 90.
184. Bordreuil, Hawley et Pardee 2013, p. 322.
185.
Ug. V, p. 13, n.l :« Les archives découvertes chez Rasapabu étant datées, dans leur ensemble, par l'activité du scribe Munahimu (cf. supra, p. 1), nous ne sonnnes pas autorisés jusqu'à présent à confondre cet Ilumilku avec le 'ilmlk qui a écrit certaines tablettes des poèmes de Ba'al [ ... ] ou de Kr! [ ... ], et qui était contemporain de Niqmadu (II). "
186.
Thureau-Dangin 1935, p. 188-193.
187.
SAU, p. 27, suite et notes.
188. Dalix 1996, 1997 et 1999, p. 51. Cf. SOPA, p. 16. 189.
PRUIV, p. 294.
190. La tablette ne précise pas quel roi. Pour Nougayrol ce ne pouvait être que le roi hittite. Il propose de lire la fin de « Tudhaliya '>'> après une cassure. 191. Pour l'importance et la particularité du scribe 'ilmlk à Ougarit, voir aussi Pardee 2014 et Wyatt 2015.
64
F. ERNST-PRADAL
[' recto
~'e r so
13· 1
RS 17.06 1
Fig. 37 - La tablette RS 17. 061, Musée national de Damas, DO 4543 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devilder).
13-1
RS 17.061
({ Maison de Rasapabu l,.
UgV,no9. Devant témoins, acte du préfet de Raqdu, lrib-DINGIR, transfert de biens, en faveur de IR-dSIN, fils de Kum-dU. Empreinte de cylindre-sceau anépigraphe en partie haute du recto. Premières lignes du recto, sous l'empreinte: ii-tu UD ..... i an-ni-im a-na pa-ni L~ IGI-u Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant témoins .. Au verso, directement à la suite du texte: IGI mtub-bi-ia-nu DUMU ar-su-wa-na IGI mi-mi-da-nu DUMU qÛ-$a-1U1 IGI miRDUMU mlR_dMA~.:MA~ IGI mDINGIR_dMA~.:MA~ DUMU tu-ba-na IGI mîR_dMA~.:MA~ DUMU tu-bi-te-na IGI mIR-a-sar-ti DUMU ia-an-ha-am-mi NA4KI~IB mi-ri-bi-DINGIR mDINGIR-LUGALLtnUB.SAR Traduction: Témoin, Tubiyanu, fils de Arsuwanu. Témoin, Imidanu, fils de QU$anu. Témoin, IR, fils de IR-dMA~.:MA~. Témoin, DINGIR-dMA~.:MA~ , fils de Tubanu. Témoin, IR-dMA~.:MA~ , fils de Tubitenu. Témoin, IR-Asarti, fils de Yanhamu. Sceau de Irib-DINGIR. DINGIR-LUGAL, scribe.
65
LES SCRIBES n'OUGARIT
\erso
recto
13-2
RS 17.067
Fig. 38 -La tablette RS 17.067, Musée national de Damas, DO 4549 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
13-2
RS 17.067
({ Maison de Rasapabu l,. Ug. V, n° 10.
Affranchissement d 'lm esclave par son maître et confirmation par le préfet EN -LUGAL Empreinte de cylindre-sceau fruste en partie haute du recto. Au recto, seule la première ligne est complète, les quatre autres sont fragmentaires et le bas de la tablette manque. La formule ({ devanttémoin n'y figure pas. Première ligne du recto: ii-tu UD-.. i an-ni-im Traduction: À dater d'aujourd'hui.. Au verso, directement à la suite du texte: NA4 l'12 mEN.LUGAL mDINGIR-LUGALLtnUB.SAR Traduction: Sceau de EN-LUGAL. DINGIR-LUGAL, scribe .
l,
••• On remarque que, sur les deux tablettes, l'application du cylindre-sceau anépigraphe a creusé lUl profond sillon irrégulier le long de son empreinte qui contraste avec la netteté de cette empreinte et de l'écriture. L'aspect général de cette dernière est régulier, les lignes sont parallèles entre elles, plutôt droites. AuclUl trait n'accompagne le texte. Les deux tablettes ne sont pas de la même taille et on voit que sur la plus petite, l'écriture aussi est diminuée. J.L Ellison dans sa thèse 193 sur le clUléiforme alphabétique fait ce commentaire à partir d'lUl exemple où deux écrits de tailles très différentes sont issus d'lUle même personne ({ \\!hile the muscles that are used to \VTite the inscription are different in the two cases, the neuro-impulses are the same and cause the production of the same stylistic features. Because neuro-impulses are significant for the characteristics of hand\VTiting, those same impulses are responsible for scribal idiosyncrasis. The size of the signs as a whole is therefore not significant for scribal ductus. Il s'appuie pour cela sur deux exemples d'écriture cursive d'lUl même auteur rédigés l'lUl sur lUl petit bout de papier et l'autre sur un tableau noir à la craie, ce qui nous éloigne du cunéiforme, du calame et de l'argile. Il précise aussi que la taille des signes est un atout pour reconnaître des fragments supposés appartenir à lUle même tablette. Sur ce dernier point, l'écriture clUléiforme syllabique obéit aux mêmes principes mais pour le premier point, les deux tablettes signées DINGIR-LUGALnous offriront alors l'occasion de vérifier si l'assertion deJ.L Ellisson s'applique au cunéiforme.
l,
192. Pom NA4K1SIB. 193.
Ellison2002,p.62-64.
66
F. ERNST-PRADAL
14-DINGIR-ramu SAU: 22.-lli-ramu
TAU: llu-riimu RDU: lliramu
Une seule tablette signée par ce scribe nous est parvenue. C'est lUl texte juridique issu des archives est du palais royaL Il remonte à Ammistamru IL Malgré quelques lacunes et grâce au travail des restaurateurs, la tablette est presque complète.
recto
Fig. 39 - La tablette RS 18.285, Musée national de Damas, DO 4871 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der).
2em
o verso 14- 1
RS 18.285
67
LES SCRlBES n'OUGARIT
14-1
RS 18.285
Palais royal. Archives est. PRUVI, n° 30
194
Acte de Ammistarnru II, don de terres à ÎR-hagab, fils de Sapidanu. Empreinte du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Début du recto, sous l'empreinte : [fs-t]u UD 1 KAM an-nf-fm [ffia-m]is-tam-ru DUMU niq-me-pa [LUGAL URU]u_ga_rf_it Traduction: [À date]r d'aujourd'hui, [Amm]istarnru, fils de Niqmepa, [Roi d']Ougarit.. À la fin du texte au verso : [NA4]KISrn [LUGAL] GAL [ffiD]INGIR-ra-mu DUB.SAR" Traduction: Grand sceau du [roi]. [D]INGIR-rarnu, scribe.
*** La fOlTIlule introductive, la mention du sceau royal reproduisent la manière de dUTU-LUGAL. Et comme les tablettes de son corpus, elle ne porte aucun trait. W. van Soldt 195 estime qu'il est possible que ce scribe soit le même que le dernier témoin de la tablette juridique RS 16.114, DINGIR-ramu 196, fils de dUTU-LUGAL. Il rappelle, comme Nougayrol, que la dernière ligne d'une tablette est la place habituelle du nom du scribe et que dUTU-LUGAL est un scribe bien connu. Ceci ajouté au fait que les scribes le sont souvent de père en fils ferait de DINGIR-ramu le rédacteur de RS 16.114, ce que l'écriture pourrait alors confilTIler.
IS-DINGIR-tahmu SAU: 24.-Iltabmu
TA U : lltahmu
Sept tablettes ou fragments juridiques signés DINGIR-talimu et le colophon d'une grande tablette lexicale attribuée à ce scribe par W. van Soldt ont été publiés à ce jour 197. Le nom du dynaste, lorsqu'il apparaît est celui de Ammistarnru II. Ces textes ont été découverts dans des lieux différents du palais royal. Les deux actes royaux, 15-1 et 15-2 sont issus des archives centrales. Le fragment d'acte royal, 15-6, de la pièce 75. L'acte juridique international 15-7, des archives est. Les actes devant témoins, 15-4, 15-5, de différentes pièces des archives sud. Et 15-3 de la pièce 90. Comme on peut le voir les fOlTIlats peuvent être très différents bien que 15-1, 15-2 et 15-5 soient proches. Cette dernière est vraiment très fruste tandis que 15-3, 15-6 et 15-7 ne sont que partiellement conservées. Cependant il est notable que 15-7 est une tablette coussin, ce qui n'est pas dans la tradition d'Ougarit et relève plutôt de la tradition hittite, présente à Carkemis mais aussi en Amurru 198. Les empreintes de sceaux varient elles-aussi. S'y distinguent des empreintes du cylindre-sceau dynastique, d'un cylindre-sceau privé mais anonyme, du sceau scaraboïde anépigraphe d'un certain Piratenu et d'un sceau lenticulaire illisible.
194. Répertoriée par erreur sous le numéro RS 18.500 dans PRUVI.
195.
SAU,p.29.
196.
PRUIII, p. 33. J. Nougayrol avait lu DINGIR SANGA? DlTh1U dUTU-LUGAL, mais la tablette a été nettoyée depuis et la lecture de W. van Soldt est assurée.
197. Le colophon seul est évoqué ici. Le reste de cette tablette, inédit et lexical, fera l'objet d'une autre étude. L'emplacement du nom DINGIR-tahmu dans le colophon n'est pas favorable à cette attribution. La grande partie du colophon qui manque avant la mention de son nom aurait pu abriter celui du rédacteur du texte suivi de « fils de '>'>, ce qui ferait de DINGIR-tahmu le père du scribe au nom cassé. Les traces visibles avant DINGIR-tabmun'excluent pas DlTh1U. 198.
Sur les types des tablettes internationales trouvées à Ras Shamra, cf. PRUIV, p. 3.
68
F. ERNST-PRADAL
recto
verso
RS 15.140
15- 1
Fig. 40 -La tablette RS 15.140, Musée national de Damas, DO 4007 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der).
15-1
RS 15.140
Palais royaL Entre les pièces 30 et 31. Archives centrales. PRU III, p. 135, pL XXXI.
Acte royal de Ammistamru II en faveur de Ili-dIM. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto, au dessus d'llil trait: [IJS-tu UD lKAM an-ni- T-im [m'Ja-mis-tam-ru DUMU niq-me-pa [L]UGAL TJ.Uû_ga_ri_it
Traduction: À dater d'aujourd'hui, Ammistamru fils de Niqmepa, roi d'Ougarit À la fin du verso, entre deux traits: NA4KI~IB ma-mis-tam-ri DUMU niq-me-pa LUGALKUR URuu_ga_ri_it Traduction: Sceau d'Ammistamru, fils de Niqmepa, roi du pays d'Ougarit Puis, avant le trait final: mDINGIR-tah-mu LllnUB.SAR"" Traduction: DINGIR-tahmu, scribe.
69
LES SCRIBES n'OUGARIT
2cm
o recto
verso
15-2
RS 16.353
Fig. 41 - La tablette RS 16.353, Musée national de Damas, DO 4373 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
15-2
RS 16.353
Palais royaL Pièce 132. Archives centrales. PRU III, p. 113, pL XCVIII.
Devant Ammistamru II, acte de Yanhamu, fils de Ginatanu, en faveur de Taghulinu avec des réserves pour lui et dame Adattiya. Empreinte déroulée de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto: ii-tu UD-.. i an-ni-i-im a-fla pa-ni ma-mis-tam-ri DUMU niq-me-pa LUGAL URuû_ga_ri_it Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant Ammistarnru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit Sur la tranche inférieure du verso et au sommet du recto avant 1Ul trait de fin de texte: NA4KI~IB ma-mis-tam-ri DUMU niq-me-pa LUGAL URuu_ga_ri_it mDINGIR-tah-mu 'LtnURSAR' [ .. ] Traduction: Sceau de Ammistamru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit, DINGIR-tahmu, ' scribe' [ .. ].
70
F. ERNST-PRADAL
2cm
o verso
recto
RS17.088
15-3
Fig. 42 -La tablette RS 17.088, Musée national de Damas, DO 4565 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devilder).
15-3
RS 17.088
Palais royaL Pièce 90. PRUVI, n° 37.
Devant témoins, acte de IR- d 30 en faveur de Ahaltenu. Empreinte déroulée de cylindre-sceau anépigraphe au milieu du recto. Premières lignes du recto, sous l'empreinte: is-tu UD ..... i an-ni-i-im Q-na pa-ni LÙME~§i_bu_ti Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant témoins. Le verso est détruit. Au sommet du recto, sous un trait: IGI ru zu-' ba'-ba-nu LÙ~À.TAM
m
IGI mAR(I)-pa-ba-nu LÙ~À.TAM IGI mDINGIR-tah-mu LÙ DUB.S[AR .. l
Traduction
Témoin, Zubabanu, administrateur. Témoin, AR(I)-pabanu, administrateur. Témoin,
DINGIR-tahmu, scribe. La tranche latérale gauche, malheureusement en grande partie fruste, porte la suite des témoins: IGI mEN 2IJ(J-mu-nu DUMU k[i'J-su'-n[a'J Traduction: Témoin, EN-munu, fils de Kisunu '.
199.
Rendu par §atammu en akkadien. SOlS peu clair à Ougarit. Cf. TAUn. 834.
200.
Confinné dans le catalogue des signes.
71
LES SCRIBES n'OUGARIT
o
15-4
RS 17.356
Fig. 43 -La tablette RS 17.356, Musée national de Damas, DO 4692 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
15-4
RS 17.356
Palais royaL Pièce 68. Archives sud. PRUVl, n° 38.
Devant témoins. Acte concernant Piratenu, fils de Sirdaya, EA-$alma, de la ville de Ab/pratu et ~amumanu.
Au sommet du recto: deux empreintes de sceau scaraboïde anépigraphe de Piratenu. Premières lignes du recto: ii-tu un-... i an-ni-i-im a-na pa-ni LÙME~§i_bu_ti Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant témoins. À la fin du verso, sous 1Ul trait: lGI mIR-~30 DUMU tu-ra-na lGl mam-mi-ia-nu DUMU be-ta-na lGI mIR -ha-gab DUMU sa-pi-da-na lGI m[i]a-ku-un-DINGIR DUMU qà-na-zi lGI mDINGIR-tah-mu LtnUB.SAR Traduction: Témoin, IR-~30, fils de Turanu. Témoin, Arnmiyanu, fils de Betanu. Témoin, IR-hagab, fils de ~apidanu. Témoin, Yakun-DINGIR, fils de Qanazu. Témoin, DINGIR-tahmu scribe. Puis, entre deux traits sur la tranche supérieure du recto: NA4Kl~IB mpi-ra-te-na Traduction: Sceau de Piratenu.
72
F. ERNST-PRADAL
recto
\e~o
RS17.358
15-5
Fig. 44 -La tablette RS 17.358, Musée national de DaJ/Uls, DO 4693 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devilder).
15-5
RS 17.358
Palais royaL Pièces 68-69. Archives sud. PRUVI, n° 39
Gros fragment, très fruste, concernant Darne Ibr[i' ... ] et Yasub-DINGIR. Empreinte détruite. À partir de la tranche inférieure du recto, cinq noms de témoins sont répartis sur sept lignes: IGI ru a '-bi-dni-i'[?J' IGI msu[ ... ] DU[:MU' .. J lGI ru [ ••. J LU [ŒUiJu'_gi_t[e'] IGI ru .)tCt] '-r[iJ '-ia DUMU ~30-LU
LU TJ.Una_a_ni IGI ma-hal-te-nu DUMU[ .. ] Traduction: Témoin, Abi-~i[?]. Témoin, ~u[- ... J, fi[ls de .. ]. Témoin, Suriya, fils de ~30- LU, homme de Nanu. Témoin, Ahaltenu, fils der .. ]. Puis entre un double trait et un trait de fin de texte: mDINGIR-tah-mu LtnUB.SAR
.. J, homme de Ugite'. Témoin
'NA4KI~IB sa' 2(11 mia-su-ub-DINGIR Traduction: DINGIR-tahmu, scribe. Sceau de Yasub-DINGIR.
201.
Très érodé, mais vraisemblable. J. Nougayrol a rapporté le sa sm sa cepie, mais pas dans sa translittératicn.
73
LES SCRIBES n'OUGARIT
2cm
o n'CIO
15-6
RS 19,128
Fig. 45 - La tablette RS 19, 128, Musée national de Damas, DO 5104 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der),
15-6
RS 19.128
Palais royaL Pièce 75. PRUVI, n° 32.
Fragment portant une empreinte de cylindre-sceau dynastique personnes concernées sont perdus. Au bas du verso, entre deux traits: [NJ A4KI~ IB ma_m iS-tam-r[ 1] mDINGIR-tah-mu [... ] Traduction: Sceau de Ammistamru. DINGIR-tahmu, [ .. ]
=
au sommet du recto. Les noms des
verso
rcclO
RS 17. 299
15-7
Fig. 46 -La tablette RS 17.299, Musée national de Damas, DO 4653 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der),
15-7
202.
RS 17.299
Palais royaL Pièce 56. Archives est. PRUIY,p.182.pLXXXVI
Sans qu ' il soit possible de reconnaître la réplique ou l' originaL
74
F . ERNST-PRADAL
Acte passé devant Baba, concernant Qadidu et son frère. Petite tablette cousin portant une empreinte fruste de sceau lenticulaire au centre du recto. Première ligne du recto: [a-]na pa-ni mba-ba Traduction: Devant Baba. Au verso, au dessus d'un trait de fin de texte: [ ... ] xx [ ... ] [mDINGIR]-tah-mu 'DUB.SAR'- 203[ .. ] Traduction: [ ... ] xx [ .. ] [DINGIR]-tabmu 'scribe'-
15-8
RS 22.227B+228
Ville Sud. « Maison aux textes littéraires ». Inédit. Colophon W. van Soldt 1988, p. 315.
Grande tablette bilingue sumérien-akkadien, en colonnes, de la série Diri. Sur la tranche latérale gauche, lecture de W. van Soldt avec ma proposition de correction en début de ligne: [ ... ] 'DUMU- ' DINGIR-tah-' mu ,- kab-z[u ' ]-zu sa [ .. ] Traduction: [ .. ] 'fils de -, DINGIR-tahmu élève de [ ... ]
*** On a donc affaire ici à un corpus relativement hétéroclite doté de quelques constantes comme la présence de traits séparant les paragraphes sur toutes ces tablettes. Il faut souligner que 15-1 porte UD 1 KAM, et les autres UDm , et que la lecture du colophon est très incertaine. L'analyse montrera-t-elle plus de cohérence dans l'écriture? Et si ce n'est pas le cas, y aurait-il eu plusieurs scribes nommés DINGIR-tahmu ?
w. van Soldt 204 propose que DINGIR-tahmu soit le fils du scribe 28-Karranu, qui écrivait sous Niqmepa car sur RS 18.020+17.371 205, datée de Niqmadu III, figure parmi les témoins, ligne 11 : IGI mDINGIR-tabmu DUMU m[ku]r'-ra-na LÙSUKKAL LUGAL, sachant que pour cet auteur un SUKKAL LUGAL est un secrétaire royal 206. Trouvera-t-on alors des marques de tradition commune à ces deux scribes? 16-Ehli-dIM SAU: 15.-Ebli-teSsub
TAU: Ehli-TeSub
RDU: EbliteSsub
Une seule tablette signée par ce scribe nous est parvenue. C 'est un document juridique. Elle provient des archives sud et porte l'empreinte du sceau dynastique. Elle est datée de Niqmadu III.
203.
Les traces sont infunes, mais vont dans ce sens-là.
204.
SAU, p.21.
205.
PRUIV, p. 202.
206.
Van Soldt 1988, p. 321.
75
LES SCRIBES n'OUGARIT
recto
verso
16- 1
RS 18.021
Fig. 47 - La tablette RS 18. 021, Musée national de Damas, DO 4765 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
16-1
RS 18.021
Palais royaL Pièce 69. Archives sud. PRUVI, n° 45
Devant Niqmadu III, acte de libération de terres de Yakun-DINGIR en sa faveur auquel s'ajoute royal de terres et lUl don royal de personne, toujours en sa faveur. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Début du recto, sous l'empreinte et entre deux traits: i[s-t]u UD 1 KAM Qfl-ni-i-im
lUl
don
a-na pa-ni mniq_ma_dIM
DUMU mi-bi-ra-na LUGAL KUR URuu_ga_ri_it Traduction: À [date]r d'aujourd'hui, devant Niqmadu, fils de Ibiranu, roi du pays d'Ougarit. Le texte est divisé en rubriques par des traits horizontaux. A la fin du texte au verso et entre deux traits: [NA]4KI~IB mniq-ma-~IM DUMU mi-bi-ra-na [LUGA]L KUR URuu_ga_ri_it [me]h_!i_dIM LÙSUKKALLLnUB.SARri< Traduction: [Sc]eau de Niqmadu, fils de Ibiranu, [ro]i du pays d'Ougarit. [E]hli-~IM, SUKKAL, scribe .
••• La tablette a un bel aspect, avec des tranches droites au bombé léger et régulier. Une partie de l'argile de surface a disparu par endroit, emportant les signes avec elle. La pression du calame se laisse parfois deviner sur la surface mise à vif. De nombreux traits scandent les paragraphes. L'écriture est régulière, les lignes droites. Le scribe maîtrise parfaitement la longueur de son texte qui se termine au bas du verso. Il signe en tant que SUKKAL scribe.
76
F . ERNST-PRADAL
F. Malbran-Labat et C. Roche 207 évoquent un certain Ehli-Tesub qui, dans des lettres de la« maison d'Urtenu 208 », écrit à 43-Ur-Tesub pour des questions de commerce international. Elles se demandent s'il s'agit du même personnage que ce scribe.
17-EN-DUill SAU: 16.-Ewri-niri(?)
Un gros fragment de texte juridique 209 devant témoins signé EN-DU IO a été découvert dans la ville sud. Il est inédit. W. van Soldt 210 suggère une lecture hourrite des idéogrammes qui serait: Ewri-niri, car le nom est attesté à Ougarit sous la fOlme alphabétique iwrnr. EN, « le seigneur» = Ewri hourrite. La translittération akkadienne de DU w « bon, doux» est tabu, sa contrepartie hourrite serait niri.
18-EN-GAL SAU: 18.- Ewri-Ialmi
La fouille de la « maison de Rapanu » a mis au jour un grand nombre de tablettes lexicales. Ce qui reste de l'une d'elles 211, de la série Hh 10 est signé EN. GAL. Elle est inédite. W. van Soldt 212 à partir d'une lecture hourrite des idéogrammes suggère que le nom de ce scribe soit lu Ewri-talmi.
19-EN-MUS SAU: 16.-Ewri-mUiju
Deux textes sont attribués à ce scribe par W. van Soldt 213. Une liste de noms divins 21 4 en provenance de la« maison de Rapanu» et une tablette lexicale 215 de la série lTh14-15, découverte dans la« maison aux textes littéraires» et inédite. Le nom du rédacteur de la première est très mal conservé. J. Nougayrol 216 proposait EN ?-LI 7, rectifié en EN-[musr par W. van Soldt. Celui de la seconde, plus clair, se lit EN-mu-zi, avec un MU à cinq obliques. W. van Soldt propose Ewri-muQu, pour Ibra-muzi évoqué par J. Nougayro1217.
207.
Malbran-Labat et Roche 2007, p. 96.
208.
Pour la correspondance découverte lors des fouilles de 1994 de la « maison d'Urtenu ", cf. Lackenbacher et Malbran-Labat 2016.
209.
RS 23.036.
210.
SA U, p. 20, et n. 177.
211.
RS 20.173A(+)251A+426H(+)195B.
212.
SAU,p. 20 etn. 178.
213.
SAU, p.20.
214.
RS 20.195A
215.
RS 22.410+23.489+24.658+659.
216.
Ug. V n° 120 et p. 224.
217.
Ug V, p. 304, n. 1, dans laquelle il faut lire RS 22.410 pour RS 23.489, comme le confirme la n. 106 de Malbran-Labat et Roche 2007, p. 84.
77
LES SCRIBES n'OUGARIT
Un troisième texte m provenant des mêmes archives que le second, lexical lui aussi et de la série Hh 16 a été attribué à ce scribe par F. Malbran-Labat et C. Roche m après collation du colophon. EN-mu-zi s'y présente comme 1Ul des fils de SIGj.GA-dMA~.MA~ qui est lUle autre graphie possible de 40-SIG jdKALIMA~.MA~INÈ.EREn.GAL et élève de BE-d[U], autre ({ fils de 40-SIGj_dKALIMA~.:MA~/ NÈ.EREn·GAL. Elles le mettent en balance avec un autre scribe au nom se terminant par fana mais qui se dit aussi élève de BE_dU, comme auteur d'lUle tablette de la série Hh = trouvée dans la ({ maison des textes magiques sur laquelle le nom du scribe a disparu, mais où demeure le nom de son maître, BE_dU. Selon les auteurs, en raison de sa filiation, EN-:MU~ serait le frère de 43-Ur-teSsub, de 7-BE-dU son maître et de 12-DINGIR-dUTU, tous scribes et fils du scribe 40-SIGs-dKALIMA~.MA~INÈ.EREn.GAL, lui-même fils d'Abaya.
l,
l,
20-Husa(nu) SAU: 20.- iju$a(nu)
Les deux tablettes juridiques attribuées à ce scribe sont signées HU$anu sur 20.1 et HU$a sur 20.2, ce qui correspond au même nom accompagné ou non de la particule enclitique nu. Cette forme d'abréviation n'est pas rare à Ougarit 221 et l'étude de l'écriture devrait confirmer qu'il s'agit bien du même scribe qui a travaillé pour le palais royal notamment sous Niqmepa.
2em
o recto
\erso
20- 1
RS IS. 138+16.393
Fig. 48 -La tablette RS 15.138+16.393B, Musée national de Damas, DO 4005 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
20-1
RS 15.138+16.393B
Palais royaL Entre la cour IV et la pièce 132. Archives centrales. PRUIII, p. 102.
218.
RS 22.346+349, MSL, X, 37 et 107.
219.
Malbran-Labat et Roche 2007,p. 83.
220.
RS 25.453+26.157, inédit. Colophon, van Soldt 1988, p. 316.
221.
Cf. d'ailleurs il. la fin du second texte Sigi pOlI Siginu.
78
F. ERNST-PRADAL
Acte de Niqmepa. Transfert des biens de Siginu, fils de LUGAL-~E~ à son fils, Sinaranu. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto, à l'envers. Une marge fine se laisse voir à gauche au bas de l'empreinte et sous les premiers signes de chaque ligne du recto. Au recto, au dessus de l'empreinte, sous un trait: NA4KI~IB LUGAL UGU fuP-pi Traduction: Sceau du roi sur la tablette. Puis sous l'empreinte, sous llll trait fait au calame: is-tu UD KAM an-ni-i-im mniq-me-pa DUMU niq-ma-dIM LUGAL URuu_ga_ri_it Traduction: À dater d'aujourd'hui, Niqmepa, fils de Niqmadu, roi d'Ougarit Au bas du verso, et sur sa tranche inférieure, entre deux traits : IGI i-wa-aS-surLÙSUKKALX[ .. ] IGI IR-dIM DUMU zi-ifl-a-[ ... ] = IGI at-tu-ma-nu IGI hU-$a-nu DUB.SAR[ .. ] Traduction: Témoin, Iwassur, Sukkal [ .. ]. Témoin, îR-~IM, fils de Zila-[ .. ]. Témoin, Attumanu. Témoin, HU$anu, scribe[ .. ]
2cI1l
o recto 20-2
RS 16.285
Fig. 49 -La tablette RS 16.285, Musée national de Damas, DO 4357 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
20-2
RS 16.285
Palais royaL Pièce 132. Archives centrales. PRU III, p. 106.
Acte de Niqmepa en faveur de EN-muza. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto: is-tu UD UD K.AM an-ni-i-i[m] ffiniq-me-pa DUMU n[iq-ma-~IM] LUGAL UItUû_[ga_ri_it]
222.
Autre lecture dupatron)llie TAU, n. 1116, p. 307 Zl-ia-a[ J. Il n'y a pas d'autre exemple du signe 205 (IL) dans le corpus de ce scribe, ni de signe 142 bis (ia) qui penncite de trancher. Le scribe a tracé lUl signe hybride entre IL et ia.
79
LES SCRlBES n'OUGARIT
Traduction: À dater d'aujourd'hui, Niqmepa, fils de N[iqmadu], roi d'Ou[garit]. .. Au verso, entre deux traits : IGI si-na-ra-nu DUMU si-gi [GI hu-~a DUB.SAR Traduction: Témoin, Sinaranu fils de Sigi. Témoin, Hu~a, scribe.
*** Trois autres textes juridiques anonymes datés de Arhalbu, Niqmepa et Ammistarnru II nous apprennent qu'il est le père d'un nommé Y~iranu. L'acte de Arhalbu 223 est un transfert de biens de Y~iranu, fils de Huëanu et de IR-dAN-ti 224, fils de Suwandanu à IR, fils de ÎR-dMAS.MAS 225. L'acte de Niqmepa 226 est intéressant car il précise qu'il s'agit bien de Ya~iranu, le fils de Hu~anu, le scribe. Il reçoit une terre en don royal et devra s'acquitter d'une somme d'argent auprès de Sinaranu, fils de Siginu, le marchand, ce qui correspond à une donation fictive. Or Sinaranu, fils de Siginu, apparaît dans les deux textes signés par Hu~anu, en tant que bénéficiaire d'un acte royal dans le premier, en tant que témoin dans le second. Le dossier de Sinaranu 227 montre que ce personnage s'était considérablement emichi grâce au négoce et à la faveur dont il jouissait auprès du roi Niqmepa et de son fils Ammistarnru. Hu~anu avait donc su mettre à profit sa fonction pour permettre à son fils d'agrandir son patrimoine. Par le troisième acte, Ammistamru II 228 donne une « ville» dont le nom est cassé à Ya~iranu le fils de Hu~anu. De fait c'est du bénéfice des avantages en nature et argent que représentent les taxes auxquelles est soumise cette « ville» dont il s'agit. On peut raisonnablement penser que ce fils de H~anu est le scribe 51-YaS/~ira(nu) et si c'est le cas, se demander s'il y aurait eu transmission des usages du père dans l'écriture du fils qui viendraient conforter cette hypothèse. Les deux tablettes de Hu~a(nu) proviennent des archives centrales. Sur la première le sceau de roi est mentionné de manière inhabituelle, par la fOlTIlule « Sceau du roi sur la tablette» écrite juste au dessus de l'empreinte, elle-même déroulée à l'envers. Des traits séparent les paragraphes et telTIlinent le texte. L'idéogramme des témoins IGI, n'est pas suivi du dételTIlinatif de nom propre, ce qui n'est pas courant. La mention du «jour» est, elle aussi, particulière puisqu'aux UD-mi ou UD 1KAM en usage, ce scribe a écrit UD KAM sur la première et UD UD KAM sur la seconde. On pourrait penser à deux erreurs si la forme UD KAM ne se retrouvait pas dans quatre autres textes juridiques non signés 229. L'un d'eux, RS 16.145 230 est particulièrement intéressant car il s'agit d'un acte juridique qui commence par un don du roi Yaqaru suivi d'une cession de ce don par la personne qui l'a reçu.
223. RS 16.239,PRUIII,p. 79. 224.
Cf. le scribe 23 qui a le même nom. Homonyme?
225.
Cf. le scribe 25, dont le nom pourrait avoir la même lecture selon W. van Soldt. Mais alors la datation de W. van Soldt du scribe 25 serait à revoir.
226. RS 16.206, PRUIII, p. 106. 227.
PRU III, p. 101-108.
228. RS 16.153,PRUIII,p.146. 229.
RS 16.134,PRUIIIp.141,RS 16.135,PRUIII,p.89,RS 16.145,PRUIII,p.169,RS 16.267,PRUIII,p.llO.
230.
PRUIII, p. 169.
80
F. ERNST-PRADAL
verso
recto
?
RS 16.145
Fig. 50 -La tablette RS 16.145, Musée national de Damas, DO 4260 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der).
?231
RS 16.145
Palais royaL Cour IV Archives centrales. PRUIII, p. 169.
Don de Yaqaru en faveur de dUR.SAG, fils de Talmiyanu qui le cède moyennant argent à IR-irSap(pa). Empreinte de l'original du sceau dynastique au sommet du recto. Une marge fine est visible à gauche sous les premiers signes de chaque ligne. Première ligne du recto, sur 1Ul trait tracé sous l'empreinte: ii-tu UD KAM an-ni-i-im mia-qa-rù LUGAL URuû_ga_ri_if'l Traduction: À dater d'aujourd'hui, Yaqaru, roi d'Ougarit.. Au verso, directement à la suite du texte et se terminant au recto, au dessus de l'empreinte: IGI mam-mi-ia-nu DUMU te-wa-ti4 IGI mir-kab-ti DUMU pu-lu-ya lGIma-na-ni-dlM DUMU ha-z i-ya lGI mis-par-ta-bi lGI mollM-k_az_ku lGI mup-sa-nu L~~KlM2 Puis, sur la tranche latérale gauche: sa us-te-pi NA4Kl~IB LUGAL Traduction: Témoin, Ammiyanu, fils de Tewati. Témoin, Irkabti, fils de Puluya. Témoin, Anani-dlM, fils de Haziya. Témoin, ISpartabi. Témoin Ba'alasku. Témoin Upsanu le préfet qui a produit le sceau du roi. Le nom du roi, Yaqaru, pose llll problème de datation. Pour D.Arnaud 232, le texte remonterait au règne de lbiranu, successeur de Yaqaru à la seconde moitié du xv' s. S. Lackenbacher fait alors remarquer que ({ ce document, que tout rapproche des autres documents juridiques des Archives Centrales, dont le plus ancien date de Niqmaddu II (peut-être à une exception près, cf. RS 15.86), serait antérieur d'au moins un siècle et unique en son geme.), et se demande s'il ne s'agirait pas d'une copie d'un acte ancien. 233
23 1. Point d'interrogation en raison de l' anonymat du scribe. 232.
Arnaud 1996,p. 47, n.6.
233.
TAU, p. 253, n.866.
81
LES SCRIBES n'OUGARIT
Outre la façon particulière d'écrire la date, l'aspect global de l'écriture de ce texte n'étant pas sans évoquer celle de HU$anu, il m'a semblé intéressant, d'incorporer les signes de cette tablette comme seul et lUlique exemple de tablette anonyme dans le catalogue, pour voir ce qu'elle pourrait apporter au débat
21-Ipsali SAU:25.-lpsali Les archives sud-ouest du palais royal ont fourni trente morceaux de tablettes différentes ainsi qU'lUle soixantaine de petits fragments de textes religieux hourrites. Quatre d'entre eux 234 portent la signature d'Ipsali. La forme d'origine de ces tablettes et leur présentation étaient vraisemblablement les mêmes que celle signée par 3-Ammurabi. Elles font partie du lot des tablettes musicales hourrites m.
22-ÎR-anati SAU:I.- 'Abdi-'anati
TAU:Abdi-Anati
Une seule tablette signée IR-anati nous est parvenue. Elle a été découverte dans la pièce 73 du palais royaL C'est lUl acte juridique passé devant témoins qui n'est donc pas daté et dont l'empreinte du sceau n'est pas identifiée.
recto
"""
22-1
RS 16. 129
Fig. 51 -La tablette RS 16.129, Musée national de Damas, DO 4244 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
22-1
RS 16.129
Palais royaL Pièce 73. PRU III, p. 32 et pL XLII.
Acte devant témoins de Yanhanu, fils de Takkanu qui procède à lUl avancement d'hoirie en faveur de son fils Nuriyanu.
234.
RS 19.147, RS 19.164D et RS 19.164E-QQ, Ug. V, p. 468, 471, 477-480.
235.
Comme il a déjà été précisé pomle scnbe 3-Ammurabi, la paléographie de ce lot a été publiée, cf. Emst-PradaI2016.
82
F . ERNST-PRADAL
Empreinte d 'un cylindre-sceau anépigraphe au sommet du recto. Au recto, sous l'empreinte et sous un trait au calame: iS-tu UD-mi an-nÎ-Îm mia-an-ha-nu DUMU tâq-qa-na Traduction: À dater d 'aujourd'hui, Yanhanu, fils de Taqqanu .. À la fin du verso, entre deux traits: IGI mSIG5-nu DUMU IGI-DINGIR IGI mia-ab-ni- DINGIR DUMU lù-ru-ga-na m iR-a-na-ti L"DUB.SAR Traduction: Témoin, SIG5-nu, fils de IGI-DINGIR. Témoin, Yabni-DINGIR, fils de Turagana. ÎR-anati, scribe.
*** Nougayrollors de sa publication estimait que ce scribe et 23-iR-AN-ti qui a signé un texte daté de Ammistarnru II ne faisaient qu'un. Depuis, cette identification a été remise en question 236. ÎR-anati serait la graphie de 'Abdi- 'aniiti et ÎR-AN-ti celle de 'Abdi-ilti qui correspondraient respectivement aux deux noms attestés en ougaritiques 'bd 'ni et 'bdilt. L'analyse paléographique confirmera-t-elle cette différentiation? On notera que ÎR-anati est la graphie du nom du roi du Siyannu et que dans le texte RS 17.123 237, le nom de ce même roi du Siyarmu est écrit ÎR-dNIN-URTA, comme le nom du scribe n° 25. Bien que personne n'ait envisagé cette hypothèse, il conviendrait de vérifier si un même scribe ne se cache pas sous ces deux graphies.
23-iR-AN-ti SAU. 3.- 'Abdi-iltu/i
TAU. Abdi-ilti
RDU. 'Abdi'iltu
La seule tablette signée ÎR-AN-ti a été découverte au palais royal, entre la cour rv et la pièce 132. C'est un texte juridique daté de Ammistamru II et on a vu que l'assimilation de ce scribe avec 22-ÎR-anati était contestée.
236.
Cf. SAU, p. 19, n. 168.
237.
PRUN, p. 230.
83
LES SCRIBES n'OUGARIT
\'erso
recto 23- 1
RS 16. 178
Fig. 52 -La tablette RS 16.178, Musée national de Damas, DO 4285 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
23-1
RS 16.178
Palais royaL Entre la cour IV et la pièce 132. PRUIII,p.148etpLLIX. Acte royal de Ammistamru II faisant don de terres à Tagirsap le ~ATAM. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique au sommet du recto. Premières lignes du recto, sous l'empreinte et entre deux traits: ii-tu UD 1 KAM Qfl-ni-i-im ma-mis-tam-ru DUMU niq-me-pa LUGAL URuu_ga_ri_it Traduction: À dater d'aujourd'hui, Ammistaru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit Dernières lignes du verso, entre deux traits : NA4 KI~IB ma-mis-tam-ri DUMU niq-me-pa LUGAL URuu_ga_r[i_i]t m IR-AN-ti LtnUB.SAR-I"[it] Traduction: Sceau de Ammistamru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit. IR-AN-ti, scribe.
••• En comparant 22-1 à 23-1 on remarque dès le début du texte que l'orthographe de la date fait déjà l'objet de deux variantes. UD ..... i Qfl-ni-im de 22-1 s'opposant à UD 1 KAM an-ni-i-im et qu'à la fin, DUB. SAR s'oppose à DUB.SAR-ri'>, pour une lecture « puissance de Dagan '>'> ? La vocalisation serait quelque peu surprenante compte tenu de la nature de l'aleph. On pourrait y voir aussi un état construit, avec sandhi ad devant Dagan, du terme akkadien la 'u, «petit enfant, nourrisson,>,> pour lUle lecture qui finalement rejoint celle de R. Pruzsinsky, « enfant de Dagan '>'> ? Toutefois, aUClUle étymologie ne s'impose.
271.
ADCU, p. 20, n. 12.
272.
Arnaud 2007, p. 178.
273.
Ug. V, n° 163, RS 22.439.
274.
La proposition de Nougayrol de lire« scribe,>,> dans les traces qui suivent IR me semble d'autant moins assurée que le colophon commence par SU, «main de '>'>, qui se suffit à lui-même pour désigner le scribe. J'y vois plutôt la fm du nom de son père. Il arrive cependant que « main de '>'> et « scribe '>'> encadrent le nom du rédacteur comme le montrent les colophons publiés par van Soldt 1988, p. 313-321. Arnaud propose sous réserve la lecture DlTh1U IR-LUGAL x 1[ ]. Mais LUGALn'est pas assuré sur la tablette.
275.
SAU,p. 24 etn. 194.
276.
Arnaud 2007.
277. Ibidem.
97
LES SCRIBES n'OUGARIT
J. Nougayrol 273 estime que celui qui signe Munahimu, fils de Yarimmu et celui qui ne signe que MlUlahimu, sans filiation, sont lUle seule et même personne ({ tant leurs écritures se ressemblent l,. Il renvoie à cette occasion à ({ Essai d'identification graphologique des tabellions d'Ugarit », (( en préparation l,. On a vu que son décès est survenu avant que l'essai ne soit terminé et qu'il n'en reste malheureusement rien. Pour lui, Munahimu a été scribe royal sous Ammistamru IL Il est le fils du scribe 48-Yarimu qui a signé lUl texte juridique sous Armnistamru II et dont, selon W. van Soldt 27'1, la carrière commencée sous Niqmadu II a atteint son apex sous Niqmepa pour se terminer sous Armnistamru IL Deux des textes signés Munahimu ayant été découverts dans la ({ maison de Ra~apabu l" J. Nougayrol situe l'akmè de ce dernier sous Armnistamru II, vers 1250 av. J.-C. W van Soldt l!O conforte la datation par la prosopographie et partage l'opinion de J. Nougayrol ({ who had already assumed their identification because of the similarity of their scripts l,. Sur quoi, il ajoute en n. 229. ({ Compare, for example, a very consistent spelling like ii-tu U 4 -mi Qfl-ni-i-m (\VTitten U 4 -mi KAM in 17.149) l ! l l, qui montre que pour ces deux auteurs la comparaison d'écriture ne se fait pas sur le même plan: Nougayrol parle de graphies, W. van Soldt d'orthographe. Pour rester clair il m'a semblé indispensable de différencier les textes en fonction de leur signature. Ceux signés MlUlahimU, fils de Yarimmu auront les numéros d'ordre qui commencent par 32a, ceux signés simplement Munahimu commenceront par 32b.
32a-Munahimu DUMU Yarimmi
2cm
o reclo
~erso
J2a- 1
R$ 15.1 45 Fig. 61 -La tablette RS 15.145, Musée national de Damas, DO 4010 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
32a-l
RS 15.145
Palais royaL Pièce 132. Archives centrales. PRU III, p. 122 pL :XXXII.
278.
Ug. V, p. l.
279.
Cf. SAU,p. 8.
280.
SAU, p. 29-30, n° 29.
281.
U. =UD, ce sont les deux façcns actuelles, de transcrire le m ême idéogramme dUJolU".
98
F. ERNST-PRADAL
Acte de Amistamru II au bénéfice de Kurwanu, fils de Ba'laski. Le sommet de la tablette, où devait se trouver l'empreinte du sceau, manque. Premières lignes du verso: ii-tu UD ..... i a[n- ... ] ma-mis-tam-ri DUMU niq-m[e-paJ LUGAL URuû_ga_ri_ifJ-
Traduction: À dater d'aujourd'[huiJ, Anunistarnru, fils de Niqm[epa], roi d'Ougarit À la fin du verso, quatre lignes avant un trait final: NA4KI~IB ma-mis-tam-ri DUMU niq-me-pa LUGAL URuû_ga_ri_ifJmmu-na-hi-mu DUMU ia-ri-im-mi LllnUB.SAR"" Traduction: Sceau de Ammistamru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit. Munahimu, fils de Yarimmu, scribe.
verso
recto
J2a-2
RS 15.1 47
Fig. 62 -La tablette RS 15.147, Musée national de Damas, DO 4012 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devi/der).
32a-2
RS 15.147
Palais royaL Pièce 31. Archives centrales. PRU III, p. 125, pL XXXIII
Acte de Arnmistamru II en faveur de Amutanmu. Une empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique est déroulée en haut du recto. Premières lignes du recto: ii-tu UD-mi Qfl-ni-i-im ma-mis-tam-ri DU11U niq-me-pa LUGAL URuû_ga_ri_ifJTraduction: À dater d'aujourd'hui, Ammistamru, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit. Sur la tranche latérale gauche: [ab""kunukAmmistamri ]DUMU niq-me-pa [sar ugarit]KI [Munahimu mm iJa-ri-im-mi [DUB.SAJR~'
Traduction: [Sceau de Arnmistamru] fils de Niqmepa, [roi d'Ougarit], [Munahimu, fils de Y] arimmu, [scri]be.
99
LES SCK!8ES D'OUGARIT
2 C111
o recto RS 15.190
J2111-J
Fig. 63 -La tablette RS 15.190, Musée national de Dc!mas, DO 4039 (M"tssiOll de Ras Shanua, clichés F. Ernst-Pradal, infographie G. Devi/der).
32a-3
RS 15.190
Palais royal. Pièce 132. Arch ives centrales. PRU Ill, p. 137, pl. x.."XXVII .
Acte devant Ammistamru Il de Ihimanu fils de ASt[ a-... J. Empreinte de l'original du cylindre-sceau dynastique dérou lée en haut du recto. Premières lignes: ii-tu UD ..... i an-ni-i-im a-na pa-ni ma-mis-tam-ri DUMU niq-me-pa LUGAL Ui.Uû _ga_ri_it[ ... ]
Traduction: À dater d'aujourd'hui, devant Anunistanuu, fils de Niqmepa, roi d'Ougarit Sur la tranche supérieure et au-dessus de l'empreinte, au recto, à la suite du texte: "'mu-na-hi-mu DUMU in-ri-mi "'DUB.SAR... ['1l2]
Traduction: Munahimu, fi ls de Yarimmu, scribe.
282.
L'amorce du SIgne est vr:usemblable, ru début de la cassure.
100
F. ERNST-PRADAL
recto 32a-4
RS 16.086+ 172
Fig. 64 -La tablette RS 16.086+172, Musée national de Damas, DO 4232+DO 4279 (Mission de Ras Shamra, clichés F Ernst-Pradal, infographie G, Devilder).
32a-4
RS 16.086+ 172 2i3 Palais royaL Pièce 132. Archives centrales. PRUIII, p. 137 et 147, pL XXXIX et LVIII.
Deux fragments d'llll acte juridique très abimé, faisant joint. Premières lignes du recto: [Iitu umi an-m}i-im
[Amistamru miir niq-meJ-pa [sar ugaritJKI
Traduction: [À dater d'aujourd'Jhui, [Ammistamru, fils de NiqmeJpa, [roi d'Ougarit] Au bas du verso, directement sous le texte: [aOat. Parce qu'à Ougarit tous les « Winkelhaken '>'> des copies autographes ne sont pas forcément des chevrons sur la tablette,j'ai préféré éviter ce terme et maintenir ces signes dans la catégorie des obliques.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
153
Les catégories
Les catégories sont présentées dans un ordre précis. Sont décrits d'abord tous les groupes, puis tous les sous-groupes, puis tous les sous-ensembles des sous-groupes jusqu'à épuisement. Les références SOPA attribuées à ces ensembles et sous-ensembles sont exprimées en chiffres arabes, en lettres minuscules ou majuscules, en chiffres romains, ainsi qu'en indices et exposants. Elles sont écrites en caractère gras pour se distinguer du texte. Chaque schème correspond à une catégorie ou type, définie par une suite de chiffres, de lettres et parfois de signes mathématiques, allant de l'unité au plus complexe et représentant chacun un détail sur lequel des variantes ont été observées. Ainsi, dans l'absolu, un schème de référence 2cIJ+ désigne un type de signes qui réunit les caractéristiques du groupe 2, et des sous-groupes c, II et +. Il arrive que pour certains signes, les catégories soient très détaillées, avec de nombreux sous-groupes qui se décomposent eux-mêmes en plusieurs générations de sous-groupes. L'expérience m'a appris qu'une décomposition trop poussée des catégories n'était finalement pas intéressante car elle alourdissait le système et en brouillait la lecture. J'ai néanmoins présenté quelques signes avec plusieurs générations de sous-groupes pour exemple. Pour les autres, il fallait ne retenir que les critères les plus significatifs pour chaque signe. Ceux qui n'ont pas été retenus sont fréquemment précisés lors de la description des catégories, ou dans les sections suivantes. Les motifs invoqués, manque de pertinence et alourdissement de la lecture, ne sont pas toujours suffisants pour écarter définitivement ces critères. Ils seront alors pris en compte pour des signes moins féconds en sous-groupes. Face à la masse de données et à la complexité des signes, il n'a pas été possible de créer un système de références identiques pour l'ensemble du syllabaire. Cependant pour les familles de signes,j'ai, autant que possible, repris les mêmes catégories, ce qui était particulièrement intéressant, en particulier pour les signes mal représentés. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Cette section tente de rendre compte du niveau global de pertinence de chaque catégorie par rapport à tous les signes saisis dans les fichiers Excel, avec et au-delà de ceux des tablettes juridiques signées. Cette évaluation ne peut être qu'approximative comme le montre le vocabulaire employé. On la qualifie par exemple de « faible », de « moyenne» ou de « bonne ». Elle peut être atténuée par l'ajout d'adverbes comme« assez »,« peu» ou accrue avec« très ». Le texte rappelle de temps à autre que le niveau de pertinence de chaque catégorie dépend de trois paramètres: - La fréquence du signe sur l'ensemble des signes saisis. - Sa fréquence sur une même tablette. - La constance de la catégorie sur une même tablette. Remarques propres aux textes juridiques signés
Cette dernière section réunit les observations qui peuvent être faites sur l'application des catégories et des schèmes aux corpus des textes juridiques signés. Les références des tablettes y sont exprimées entre guillemets pour ne pas être confondues dans le texte avec les références des catégories. L'examen des catégories sur les corpus signés permet de valider, d'invalider ou d'affiner le niveau de pertinence évalué à la section précédente. Il met aussi en valeur quelques-uns des paramètres supplémentaires qui peuvent apparaître pour un corpus ou un scribe. Il rend compte de l'intérêt de certains signes dans la recherche des mains de scribes ou des traditions scribales. Pour chaque remarque, seuls quelques exemples de scribes ou de signes sont cités pour illustrer le propos. Le commentaire n'est pas exhaustif. Il est destiné à ouvrir des pistes de recherche à partir du catalogue.
CATALOGUE DES SIGNES
156
F. ERNST-PRADAL
AS, INA,
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16-Ehli-'IM
1 hap.
la 14-DINGIR-ramu
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_ .,p~~-
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as, rù
1 hap.
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, ~ .,.
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23-iR-AN-ti
d9-YaSmllnll,
2 hap., fin de texte .
voir 2b
1 hap.
'"'" ," "' .'il '."',. f ! ~-;. ?~.
t
;.M' 7.~ !. -...·.l.JJ J'
24-iR-'30 1 hap.
~r-
25-iR-'NIN.URTA
lb
1 hap.
40-SIGs-'NÈ.EREn.GAU e voir 2a ; 2b
28-Karra
1-2
9- Burqanu
32-Munahimu
1 ligne 29
al -a2-a3 -a6-bl
ligne 32
37-Rapanu
.
.~,
.....
1 hap .
2
40-SIG s-'KAU al -a2 -a3 voir lb ; 2b
ll-'UTU-LUGAL 4S-Ya'adidu
1-14
1-4
----
15-DINGIR-tahmll
1-5
1-
2b 20-HlI~anli
1J,.
•. •
"
1 hap.
157
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
le même pris sous un autre angle
-. '*
,
~ ...
i:t9-YaS'mu
voir la
cod
1-
AS
as, rù
AS 407, ina, dans.
Fréquence et description Ce signe est relativement fréquent. C' est un simple clou horizontal.
Les catégories L'angle fonné par le sommet de sa tête avec son arête centrale organise deux catégories. Les signes de la première (1) ont le sonunet de la tête perpendiculaire à l'arête centrale. Dans ceux de la seconde (2) le sonunet de la tête est en biais par rapport à l' arête centrale. Selon la théorie de J. L. Ellisson 408, ces deux catégories sont directement liées à la fonne qu' avait la tête du calame. Les signes de la première catégorie seraient issus d'lUl calame dit « symétrique », ceux de la seconde d'un calame biseauté 4()9. Les signes de la seconde catégorie sont de loin les plus répandus, dans tous les textes examinés, tous genres confondus. Ces deux catégories se subdivisent en deux sous-groupes, a et b, correspondant respectivement à la fonne longue clite « normale)} car c'est la mieux représentée et à la fonne cowie du signe, moins fréquente. Elles ne sont pas dues à la fonne du calame, mais à l'angle que faisait son arête centrale avec la surface de l' argile au moment de l' impression 410. Elles témoignent de la façon dont le scribe présentait l'instnunent sur la tablette.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis L'ensemble des signes saisis à ce jour montre que le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Celles qui sont dues à la form e de la tête du calame devraient être forcément constantes sur une même tablette. Or il arrive que l' inclinaison du sommet de la tête par rapport à son axe 411 présente LUle différence notoire entre deux signes de même valeur sur une même tablette. Si le phénomène apparaît à partir d'un point précis et affecte tous les signes qui suivent, il montrerait clairement un changement de calame en cours d'écriture, ce que je n'ai pas encore observé. Lorsqu' il ne conceme que quelques signes le phénomène est plus troublant. Certaines de ces différences doivent être imputées à un effet d'optique dû à lUle planimétrie irrégulière du support à laquelle s'ajoutent les distorsions que peuvent apporter les variations des angles de prises de vues. L'exemple de Hu~anu en 2b est probant. Des tentatives d'explications seront proposées pour les autres cas au gré de leurs rencontres.
407. Dans 40e-l , texte littéraire. Cette lecture ne se rencontre pas dans les textes juridiques. 408.
Cf. IL. Ellison, chap. 1 sur les calames. Voir auss i Cammarosano 2014.
409. Cf Ellison 2002, chap. l, p. 38. 410.
Cf. chap. 1 de cet ouvrage. Sur la fonnation des signes, p. 20-22.
411 . Le tenne « axe ) est utilisé ici pour désigner l'arête « centrale >O .
158
F. ERNST-PRADAL
Les types des sous-groupes a et b sont plutôt des rnarquems de tendance générale. En effet, la longuem des signes peut varier en fonction de leurs emplacements. Il est fréquent qU'lUle tablette à majorité de signes de type b affiche des signes de type a en fin de ligne, de paragraphe ou de tablette.
Remarques propres aux textes juridiques signés Le tableau des signes AS des tablettes signées illustre en partie ce constat. Ainsi, pOlIT les scribes 40-SIG5-dKALIMAS. MASINÈ.EREn.GAL et pOlIT 49-Yasrnu(nu), l'inclinaison du sommet des têtes de ces signes varie nettement d'lUle tablette à l'autre. Les signes de la tablette« e;} du premier, en lb, ceux de Yasrnu(nu), en la, ont un sommet de tête perpendiculaire à l'arête centrale, témoignant de l'usage de calames symétriques, tandis que le reste du corpus attribué à ces scribes porte des signes AS qui, classés en 2a et 2b, ont été rédigés avec des calames biseautés. Les signes AS de la tablette « 1 ;} de 9-Burqanu, de type 2a, posent alors le problème des variations d'inclinaison au sein d'une même tablette. Le sommet de la tête du signe est en biais ligne 29, et symétrique ligne 32. Certes, les deux signes ont été apposés dans des environnements différents. La tête du premier semble épouser la légère dépression qui marque la limite du signe vertical qui le précède à gauche, hors cadre. Le signe est situé au bord de l'arête de la tranche supérieure, dans sa partie à la fois bombée et fuyante vers le coin droit. Celui de la ligne 32 se trouve au recto, après la fin de deux horizontaux, sur une surface plane, légèrement inclinée vers la droite. Ces différences de surface ne semblent pas assez marquées pour être responsable des écarts visibles sm l'image. Or, si on observe l'ensemble de la tablette 412, on s'aperçoit que cette distorsion se reproduit fréquemment. On remarque même que la tendance générale est que les signes verticaux 413 et obliques soient symétriques et les horizontaux plutôt biseautés. L'expérience m'a montré qu'avec un calame symétrique, il est possible, par un mouvement subtil du poignet de tracer des clous horizontaux biseautés. La dichotomie entre les signes de ce scribe pourrait avoir une explication: ce très léger, voire inconscient, mouvement devait accompagner le geste du scribe lorsqu'il traçait ses clous horizontaux tandis que la position différente du poignet qu'impliquait l'impression de verticaux ou d'obliques l'amait neutralisé. Le signe horizontal de la ligne 32 est le dernier de la tablette, il est plus long que les autres et reproduit fidèlement la symétrie du calame. On pourrait y voir alors le résultat d'un geste net et franc, véritable point d'orgue du scribe qui achève son texte. Le même phénomène apparaît sm la tablette du scribe 16-Ehli- dIM dont les horizontaux ont les têtes légèrement biseautées alors que celles des verticaux et des obliques sont symétriques. On pourrait aussi imaginer que le scribe grave ses signes selon l'hypothèse de J. L. Ellison 41 4 et qu'il imprime les verticaux avec lUl côté de la tête de son calame et les horizontaux avec la tige du calame. Mais dans ce cas, les verticaux et les horizontaux devraient présenter des angles internes différents, puisque les têtes des horizontaux montrent que le calame était biseauté, ce qui n'est pas le cas. De plus les verticaux me semblent trop longs pour que lem arête centrale corresponde au côté d'une tête de calame carrée, voire rectangulaire. La taille de la tête du calame nécessaire pom rendre la chose possible en ferait alors lUl outil démesuré et peu fonctionnel. La tablette de 25-ÎR-dNIN.URTA présente le phénomène inverse. Les sommets des têtes des verticaux semblent plus biseautés que ceux des horizontaux. Mais on s'aperçoit que les horizontaux sont très peu biseautés et que c'est tout le signe qui est incliné lorsqu'il est vertical alors qu'il est bien droit lorsqu'il est horizontal. L'arête garde donc le même angle d'inclinaison avec le sommet de la tête. Il faut noter enfin, que pom les sous-catégories, les scribes du tableau sont fidèles à lUl seul type, à l'exception des scribes 40-SIG5-dKALIMAS.:MASINÈ.ERE ll .GAL et 49-Yasmu(nu) dont on ne trouve cependant pas les fonnes longues et courtes smlUle même tablette.
412.
Cf. photographie de la tablette, chap. II.
413.
Cf. signe DIS (480) du catalogue.
414.
Cf chap. 1, p. 24.
159
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
2-HAL
ha!
a ll-dUTU-LUGAL 4 hap.
15-DINGIR-tahmu
3-5-7 hapx.
32-Munahimu
a2-a9 hapx.
2-
HAL hal
Fréquence et description Ce signe est assez peu représenté. C'est un double horizontal dont les arêtes s'emboitent.
Les catégories Deux catégories se distinguent: une forme longue et une forme courte moins fréquente. Ces deux catégories sont désignées par les lettres a et b pour pouvoir les rapprocher des sous-catégories a et b du signe AS(1) qui corresponden~ elles aussi, à la forme longue ou courte du signe.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Bien que le classement montre que les scribes ne mélangent pas les deux catégories, en raison de la rareté de ce signe, leur degré de pertinence est faible.
Remarques propres aux textes juridiques signés. Le rapprochement avec le signe.AS montre que sur une même tablette, « a-2 », le scribe 32-Munahimu, coutumier de la forme longue du signe AS a tracé la forme courte du signe HAL tandis que les deux autres scribes sont restés dans le schéma long pour les deux signes. Voilà qui amène soit à diminuer le degré de pertinence des catégories a et b de ces deux signes soit à considérer que la comparaison n'est pas appropriée.
160
F. ERNST-PRADAL
ba,pa
S-BA
23-m-AN-ti 1 hap.
lb 20-Hu~anu
25-iR-'NlN.URTA 1 hap. 1 hap.
G2-Munahimu
2a 9-Burqanu
voir 3b
40-SIGs - dNÈ.EREll.GAU c-e
24-iR-'30
voir 3b
j
4b 3
2 hap.
43- Ya 'adidu
1-3 30-Lat- d KUR 1 hap.
9 hap.
3a
.
- \. ~ _. -
~;t! J, ~',~ ,-
,
-
_'Y.~....
,---..::-
~~
--'~ -.\
.
. -
d
voir 4h 2
4-Anan- IM
hap.
12-DlNGIR-'UTU
voir 4b 1
d
16-Ehli- IM
1 hap. 13-DlNGIR-LUGAL
161
LES SlGNES DES TEXTES JURlDlQUES SlGNES
4-Anan- dm
15-DINGm-tahmu
hap. 3-6-7
voir 3a
28-Karra
4b, 1
ll-~TIf-LUGAli
10 hap.
voir 3b
,9 voir aussi 3a
4b,
40-SIG,-~KAU
.3
a2 hap.
voir 3a; 3b
voir 3a ; 4b 3
Sb
4.
- -
49-YaSmu
1
-
.-
-
37-Rapanu
-
1 hap.
4b,
5-
BA ba,pa
Fréquence et description Ce signe est moyeIlllement fréquent. li est composé de trois clous plus ou moins horizontaux qui se tenninent sur un vertical.
Les catégories Cinq catégories se sont définies par l'orientation des traits dits « horizontaux )j. Ces derniers peuvent être tous horizontaux et parallèles entre eux (1) mais aussi tous obliques, descendants vers la droite et parallèles (4). lis peuvent également se présenter sous la fonne de deux horizontaux et d'lUl oblique descendant (2, 5) , ou d'lUl horizontal et deux obliques (3).
162
F. ERNST-PRADAL
La forme de la tête du clou horizontal supériem, lUl peu plus gros que les deux autres, permet de distinguer dans chaque catégorie deux sous-groupes. Le premier (a) réunit ceux dont l'arête de ce clou est centrale. Le second (h), ceux dont l'arête se trouve dans la partie haute du clou, ce qui donne à la tête la forme d'un angle droit tourné vers le bas. Cette caractéristique est due à la rotation que donnait le scribe à son calame pOlIT imprimer ce clou horizontal. Elle est parfois renforcée lorsque la tête du clou inférieur appliqué après le supérieur a poussé l'argile à l'intériem de ce dernier. Il est possible enfin de discerner dans certains sous-groupes d'autres ensembles, C,l,3) en fonction de la façon dont les horizontaux sont rattachés au vertical.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le degré de pertinence de ces catégories semble très moyen. Les tablettes portant plusiems exemples ne sont pas très nombreuses. Certaines d'entre elles montrent que des variantes peuvent s'y côtoyer. Les exemples isolés ou hapax sont donc peu significatifs.
Remarques propres aux textes juridiques signés Toutes les catégories ne sont pas représentées dans les textes juridiques signés. Le signe n'est attesté que chez deux scribes COllllUS sm trois et souvent en hapax comme on peut le voir sm le tableau. Les exemples de 32-MlUlahimu sur la tablette« a-9 ;} et de 4-Anan-dIM montrent que, sur une même tablette, le scribe peut écrire ce signe sous des formes aussi différentes que 3a et 3b, pour le premier, 3a et 4bl' pour le second. Quelques particularités comme la longuem des clous n'ont pas été prises en compte pour ne pas alomdir le classement. Elles se distinguent sm l'image, mais sont encore moins significatives que les catégories retenues.
163
LES SIGNES DES TEXTES JURID IQUES SIGNÉS
6-ZU
zu, sû, o1Û
--
40-SIGs-dNÈ .EREu·GAL
cl
"'1~-
... ~- . la voir la ; lb 40-SIG,-'NÉ .ERE ll .GAL cl
voir lb j 3a
3b 12-DINGIR-' UTU
lb
1 hap. 40-SIGs - dNÈ .EREll.GAL
c voir la ; 3a
13-DINGIR-LUGAL
1-2
..
IS-DINGIR -tahmu
...,-~--~ • . T"jI
; I-AD-LUGAL
.~
2-3
' - • J"':; 1 ._ ...1 · ' ~
1 hap.
4a 9-Burqanu 1 hap.
4-Anan-d IM 1 hap.
2s-iR-'NIN .URTA 1 hap.
49-Yasmu(nu) 1-2
32-Munahimu a2 hap.
hl hap.
164
6-
F . ERNST-PRADAL
ZU zu, su,
~u
ZU dans KÙ.ZU, emqu (expert).
Fréquence et description Ce signe est moins fréquent que le précédent. Il est construit de la même façon, lUl second vertical a simplement été ajouté au premier.
Les catégories On y distingue les mêmes catégories que pom le signe BA(S). Les deux verticaux peuvent avoir lems têtes à même hauteur ou à des hautems différentes. Ces différences, moins pertinentes, n'ont pas été retenues pour le classement et les schèmes ont tous des têtes de verticaux à même hautem.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le degré de pertinence de ces catégories est le même que celui du signe précédent.
Remarques propres aux textes juridiques signés Le tableau montre bien que ce signe est encore moins représenté que le signe BA(S), mais la confrontation des deux permet d'affiner les résultats. On observe ainsi que des exemples lUliques de chaque signe se retrouvent dans les mêmes catégories, comme ceux des scribes 12-DINGIR-dUTU, 13-DINGIR-LUGAL, IS-DINGIR-tahmu, 2S-ÎR-dNIN.URTA, 32-MlUlahimu, et 49-Yasmu(nu), tandis que d'autres, comme ceux des scribes nO 9-Burqanu et 40-SIG5-dKALIMAS. MASINÈ.IRln .GAL peuvent apparaître dans des catégories différentes. Les exemples identiques pourraient être de bons indices, marqueurs d'lUle tendance. Les différences de hautems des verticaux n'ont pas été retenues, mais elles sont visibles sur les images. Elles sont constantes lorsqu'on a plusiems signes ZU dans lUl corpus pour lUl même scribe à l'exception de 40-SIG5-dKALIMAS. MASINÈ.IRln .GAL, qui, comme on peut le voir présente plusiems variantes du signe sur la même tablette «c ,>, en la, lb, 3a.
165
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
9-BAL
bal
-~
~la
-,
. :~
-
,
1·
~.'
f
.
.-
1 hap.
ll-'UTU-LUGAL
lb
.
'':.~,..., ~'
26-ÎR-hamanu
2-4-5-9-13
4S-Ya'adidu 5 hap.
14-DINGIR-ramu
9-
BAL bal
Fréquence et description
Ce signe est peu fréquent. Il commence par un double horizontal qui se termine sur un oblique suivi d'un vertical double ou simple. Le signe se termine par deux obliques superposés. Les catégories
L'ensemble des signes BAL saisis à ce jour se décompose en trois groupes différenciés par le vertical qui peut être double (1) ou simple (2), mais aussi simple et doté d'un oblique à sa base (3). Deux sous-groupes sont régis par la façon dont les deux signes obliques terminaux sont liés entre eux. Ils peuvent avoir leurs têtes dans un prolongement ascendant (a) ou bien se superposer (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories semble assez bon et tout particulièrement celui des groupes 1, 2 et 3. Sur l'ensemble des textes juridiques d'Ougarit seuls les signes de la première catégorie sont attestés. Ceux de la seconde sont issus de textes littéraires et lexicaux. Ceux de la troisième figurent sur un texte juridique de Carkemis. Ces groupes semblent ainsi correspondre à des traditions différentes. On notera que le type 1 ne figure pas dans le HZL. Les sous-groupes a et b sont pertinents à condition de les considérer comme des modèles que le scribe reproduit avec une légère marge d'approximation. Remarques propres aux textes juridiques signés
Ce signe n'apparaît que dans quatre corpus signés. Sous la forme d'un hapax pour les scribes 26-IR-harnanu et 45-Ya'adidu. En revanche le scribe ll-'UTU-LUGAL en fait un usage plus régulier et tous ses signes sont dans la même catégorie.
166
l2-TAR
F. ERNST -PRADAL
9-Burqan
KU s, SIL, tar, lar, has, kut, darx
la
voir aussi 12-DINGIR-'UTU
ll-'UTU-LUGAL
1 hap.
5-8
16-Ehli-'lM
15-DINGIR-fahmu
4
1 hap.
24-m-'30
1 hap.
1 hap.
voir la
51-Ya~ira(nu)
25-m-'NlN.URTA
2-3
2a
30-Lat- dKUR
9-!l!!!:.!Janu
1 hap .
2 voir lb 49-Yasmunu 2 hap.
3b voir lb 35-PAP-'30
lb l-AD-LUGAL
12-
2.
TAR tar, tar, has, kut, darx
KUs'
SIL
dans dans dans dans
LùDI.KU" dayyiinu (juge). DI.KUs' dInu (jugement). LùNI.KUs.DA, miikisu (percepteur). SIL.LA, süqu (rue).
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
167
Fréquence et description Ce signe à lectures multiples n'est pas très fréquent. C'est lUl double horizontal sous-lequel est apposé lUl clou dont la forme est variable.
Les catégories Trois catégories sont régies par le clou inférieur qui peut être oblique descendant (1), horizontal et parallèle (2) ou vertical (3). Deux sous-groupes se distinguent en fonction de l'emplacement de la tête du clou infériem par rapport à la seconde tête de l'horizontal. Elle peut se trouver plus à droite de ce dernier (a) ou à son contact direct (b).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le degré de pertinence de ces catégories est inégal. Une même tablette ne porte qu'lUl seul type de signes TAR qu'il soit de catégorie 1, 2 ou 3, ce qui leur donne lUl degré de pertinence certain mais qu'il faut relativiser en raison de la fréquence assez faible de ce signe. Les sous-groupes a et b doivent être considérés avec une certaine marge de nuances possibles pour être représentatifs. Remarques propres aux textes juridiques signés Le groupe la/b est le mieux représenté, aussi bien dans le corpus des textes signés que dans l'ensemble des textes. Le groupe 2b n'est pas attesté dans les textes signés. Seul le scribe 35-PAP-d 30 présente des signes de type 3. Ce type est considéré comme une forme paléo-hittite par le HZL pour qui le type 1 est néo-hittite. On remarque avec intérêt la différence nette entre les tablettes « 1 ;} et« 2 ;} de 9-Burqanu, dont tous les signes TAR sont respectivement de type lb et 2a. On restera plus réservé pomles tablettes« 1 ;} et« 2 ;} de 49-Yasmu(nu) dont les occmrences moins contrastées, en la et lb sont des hapax. Notons que le tableau contredit celui de W. van Soldt m qui oppose le type la qu'il considère comme ougaritain aux types lb et 2a qui seraient assyriens.
415. Van Soldt 2001, p. 435.
168
F. ERNST -PRADAL
DINGIR, d, AN, an, 17
13-AN
22-iR-anati
voir 2
1 4-Anan- dIM
23-iR-AN-ti
voir 2
9-Burqanu
24-iR-'30
1-2 voir 2
ll-'UTU-LUGAL
25-iR-'NIN_URTA
1-2-3-4-5-6-7-8-9-11-12-1314-15-16-17
12-DINGIR-'UTU
13-DINGIR-LUGAL
26-IR-hamanu
i28-Karra
1 hap. 1-2 voir 2
14-DINGIR-ramu
30-Lat- d KUR
15-DINGIR-tahmu
32-Munahimu a5 ~-bl
1-2-3-4
voir 2 j3
37-Rapanu
20-Hu~a(nu)
40-SIGs- d KAL 'MAS_MAS dNÈ. EREn.GAL
1-2
al-a2-a3-b l-Wb3-c-d-e voir 2 3
169
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
41-TamaJ'tenu 1
1
45-Ya 'adidu
40-SIGs- dKAL
1-2-3-4-5
dMAS.MAS
dNÈ. EREll.GAL voir 2
b2- c-d
49-Yasmu(nu)
voir 1· 3
1-2
45-Ya 'adidu 2 hap.
voir 2
voir 1
anonyme
.
-~.
RS 16.145
,.
-".... ,.......... .'
48-Yarimu
'~
1 hap.
'.-":~
" 49-Yasmu(nu)
2
1-2
22-ÎR-anati 1
voir 1
voir 1
51-Yasi/$ira(nu) 1-2-3
23-ÎR-AN-ti
Ihap. voir 1 3 1-2
32-Munahimu
voir 1
al-a2-a3 -a4-a6-a9-b2
28-KalTa
voir1;2
2
40-SIGs- dNÈ.ERE ll .GAL
voir 1
32-Munahimu al-a2-a3-a5?-b I-b2-b3
voir1;3
chap. voir 1; 2
170
13-
F. ERNST-PRADAL
AN ail, 11
DINGIR, ilu (dieu). d (déterminatif précédant les noms de divinités). AN dans AN.ZA.GÀR, dimtu (ferme) 416.
Fréquence et description
Ce signe, très répandu sous ses différentes lectures, est attesté dans tous les corpus des textes jmidiques signés. Très simple, puisque composé d'lUl double horizontal traversé par lUl vertical, il ne présente que peu de variantes significatives. Des variantes comme hautem du vertical, longueur de l'horizontal, ou inclinaison, ne sont guère pertinentes et n'ont pas été retenues. Les catégories
Il est toutefois possible de classer ces signes en trois groupes, définis par le rapport entre les têtes du double horizontal. Dans ceux du premier groupe (1), le plus important, la tête du second clou horizontal est plus grande que celle du premier. Dans le second (2), moins comant, les deux têtes ont la même taille. Enfin dans le dernier (3), peu fréquent, la tête du second clou est plus petite que celle du premier. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est moyen. Le plus souvent un seul type figme par tablette, mais il arrive qu'il soit accompagné de variantes. Remarques propres aux textes juridiques signés
Le tableau montre que certains scribes au corpus pomtant important comme ll-dUTU-LUGAL, ne reproduisent qu'lUl type de signe, ceux du premier groupe pom ce qui le concerne. C'est aussi le cas de la majorité des scribes (quinze sm vingt-trois), dont les signes appartiennent tous au premier groupe. Ceux dont les signes sont répertoriés dans les deux autres groupes reproduisent, pour la plupart, deux sortes de variantes, parfois sur lUle même tablette. La présence des trois catégories sur lUl même texte n'est attestée qU'lUle seule fois, sm la tablette« c» de 40-SIG/NÈ.EREn .GAL. L'observation montre que les signes de la première catégorie, la plus large, se ressemblent trop entre eux pom que ce signe puisse être considéré comme lUl bon marquem d'identité.
416. Pour la traduction de dimtu par« tour" ou par« fenne" à Ougarit, voir TAU, p. 217 et n. 714.
171
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
1_.1 TU-LUGAL
KA,ka, qà
15- KA
4 hap. voir la
la I-.1 UTU-LUG
1 hap.
2-8' -10-13 voir 2a
,"'~ 32-Munahimu
.6
.
,
~";;.
,(~
C"-' ,,_
r,
.
t'
,
45-Ya 'adidu
" J
3 hap. voir 2b
voir 2b
,-• . ---.,.-"'.
40-SIG5-~.EREII. GA~
il
~. voir lb
14-DINGm-rantu 1 hap.
lb ~.
. -
I-AD-LUGAL
~
al -al
~~~fF~ -- .
..'::'
1J 2-j}[unahimu
1
voir la
"
9-Burqanu
45-Ya 'adidu
2-5 1 fin de ZABBAR
voir 2a 15-DINGm-tahnlll 51-Ya$Ïra
4hap.
2 hap.
16-Ehli-d IM
22-m-anati
1 hap. voir la
2a
172
15-
F. ERNST-PRADAL
KA ka, qà
KA
dans dKA.DI, IStaran
?417.
Fréquence et description Ce signe est moyennement fréquent. Il ne figure généralement qU'lUle ou deux fois sm la même tablette. Il est fait de deux horizontaux dont le supériem se termine sm lUl oblique, suivis de deux verticaux traversés par deux autres horizontaux.
Les catégories Les trois catégories qui ressortent de l'ensemble sont régies par le clou oblique. Il peut être grand (1) et couper le clou horizontal infériem ou plus petit (2) et ne pas atteindre le clou infériem. Il peut aussi, plus rarement, avoir sa tête entre les deux horizontaux (3). Les signes de chaclUle de ces catégories ont été répartis en deux sous-groupes en fonction des têtes des verticaux qui peuvent être à la même hautem (a) ou décalées (h).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis On ne remarque pas de signes appartenant à différentes catégories sur lUle même tablette, mais le manque de fréquence réduit lem degré de pertinence.
Remarques propres aux textes juridiques signés Le tableau montre que les scribes ayant signé de nombreux textes comme 32-MlUlahimu, II-dUTU-LUGAL et même 45-Va' adidu, présentent sm des tablettes différentes des signes KA appartenant à des catégories différentes. Le corpus des textes signés diminue donc d'autant lem degré de pertinence que l'on peut qualifier de faible.
417. La prononciation du nom de cette divinité est discutée, voir AU, p. 355, n. 5.
173
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
38-URU
URU
~r
la
.. --
-
9-Burqanu
~t
2
1-'UTU-LUGA 1-2-16 voir lb ; 2a; 2b
15-DINGIR-tahmu 1-2-4-5 voir 2a
16-Ehli- dIM
al-a2-a3-b3-d voir lb
45-Ya'adidu -3'-4-5 voir lb
46-YadIinu 1 hap. voir lb
51-YaSi/~ira(nu)
[1-2-3
voir lb
!"
...
~
-:-'~ -!.~
",-1'.or-'
~"..._ ../ ~
20-Hu~a(nu)
1-2
voir 2a
Anonyme RS 16.145 hap.
'-
23-iR-AN-ti
l1-'UTU-L~
26-IR-hamanu
3-4-9-13-15-17 voir la ; 2a ; 2b
13-DINGIR-LUGAL
28-Karra(nu)
1 hap.
1_3 1 voir 2a ':';.~"7r,T ' 7"~ . , ' .......
-
....~
~ #
~J~;
30-Lat- d KUR
16-Ehli- dIM 1 hap. voir la
174
F. ERNST -PRADAL
~-
-
32-Munahimu
.. " ::.z:
al-a2-a3-a4 a6-a7-a9-b3?
~~:.
7hap
voir la
._~-
voir la
~:'~
40-SIG -'NÈ.ERE ,.GAL
f28-Karra
c
2 hap.
voir la
voir la
45- Ya 'adidu
51-Yasira
-....
:').-';;~
...S"'~
hap.
voir la
voir la
46-Yadlinu 1 hap.
2b
voir la
49-Yasmunu voir la; lb ; 2a
2 l'ii",~'
-'- -
..
. :-'r'
.
.
-:r~
."",
".
48-Yarimu
'.~
.
1 hap .
2a l1-'UTU-LUGA 5-12
voir la ; lb
38-
j
2b
URU URU, ii/u (ville). URU (déterminatif précédant les noms de villes).
Fréquence et description
Ce signe est moyennement fréquent. Il est constitué de trois horizontaux, celui du milieu étant le plus long, qui se terminent sur deux verticaux. Les catégories
Les critères de classement ne se sont pas laissé appréhender aisément. Deux catégories se distinguent en fonction de la longueur des horizontaux supérieur et inférieur. Le groupe le plus fourni (1) est celui où l'horizontal supérieur est plus long que l'inférieur. Les exemples où l'inférieur est plus long (2) sont beaucoup moins fréquents. Ces deux catégories se subdivisent en deux sous-groupes en fonction du rapport des têtes des verticaux entre elles. Elles peuvent être à des niveaux différents (a) ou au même niveau (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le degré de pertinence de ces catégories est faible. Même si certaines tablettes ne présentent qU'Wl seul type de signe, plusieurs variantes figurent assez souvent de concert sur d'autres.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
175
Remarques propres aux textes juridiques signés
Le tableau montre que pour les scribes au corpus important comme ll-dUTU-LUGAL, les critères ne sont pas significatifs. Le corpus de ce scribe présente en effet des signes des quatre types. Pmrrtant l'observation montre que si les variantes a et b sont nettes, les signes des catégories 1 et 2 sont aux limites de ces catégories. C'est aussi le cas de 28-Karra(nu) et de 51-Yasira, dont les signes sont de type a, mais avec des variantes de type 1 et 2. Faut-il en conclure que le niveau de fiabilité des types a et b serait meilleur que celui des types 1 et 2 ? Pour ces scribes-là, certainement.
176
F. ERNST-PRADAL
41-BANSUR
BANSUR
1 49-Yasmu
41-
BANSUR G1SBANSUR,passüru (table).
Fréquence et description
Ce signe est rare, le mot« table)) ne se rencontre pas très souvent dans les textes. Il est toujours précédé du détennmatif des objets en bois, GIs. Il est composé du signe URU (38) suivi d'Wl signe qui commence par deux petits horizontaux encadrés à gauche par deux autres horizontaux qui se terminent sur llll vertical. Deux petits verticaux s'inscrivent entre la seconde paire d'horizontaux. Quatre tablettes juridiques portent ce signe. Trois sont d'Ougarit, la quatrième est de CarkemiS. Les catégories
Les signes BANSUR des tablettes d'Ougarit sont construits SUI un même principe (1) tandis que celui de Carkemis s'en démarque par sa finale où les clous horizontaux se tenninent sur Wl ensemble de trois verticaux, ouvrant ainsi me éventuelle seconde catégorie. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Ce signe est trop rare pour que la pertinence de ces catégories puisse être évaluée. Remarques propres aux textes juridiques signés
Cependant, le tableau montre que ce signe peut, en étant rapproché des signes URU(38) apporter des informations. On voit ici que le début des signes BANSUR de la tablette« 1 )) du scribe 49-YaSmu correspond parfaitement aux signes URU de la tablette « 2» de 49-Yaiimunu.
177
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
iR
50-ARAD
U -'UTU-LUGAIJ 3-5
~T
la
voir la ; 2a ; 2e
ll-dUTU-LUGAI;
12-DINGIRYUTU
1;-9-13-15-17 1 voir le ; 2a ; 2e
13-DINGIR-LUGAL
24-m-'30
-2
i!l hap.
voir 2e
voir 2e
22-iR-anati
26-m-hamanu
l' hap.
1 hap.
30-Lat-dKUR
r.3 2-Munahimu
hl
1 hap.
voir 2b ; 2e
---.~-
40-SIG,_dKAL
40-SIG,-dKAL
a2 hap.
dhap.
voir le j 2a
voir la ; 2a
- -
-
anonyme
-
RS 16.145 voir 2e
.
- ~ .
.
"/
5l-Y~ira ...
~
......
~
•
.,j
~-r 2
~
lb 23-iR-AN-fi 1 hap.
2a lI-dUTU-L UGAL
~
-17
le voir la ; le ; 2e 9-Burqanu
1
178
.
F . ERNST-PRADAL
-
~
-
14-DINGIR-ramu 1 hap.
-~:
..
:
' ~
i!flr ', -
~/'
41-Tamartenu
-
'~'.
hap. f
voir 1
49-Yasmu(nu) 1-2
2
.
.'
- ?/: ~
1-AD-LUGAL
.
. f'J'-:
~
-~
~... -
.(
f-~-:
51-Ya~ira(n:!il 2-3 voir 1
ll-'UTU-LUGAL hap. voir 1
22-ÎR-anati
75-
NU nu
NU, Iii (ne ... pas).
Fréquence et description
Ce signe est fréquent. Aussi simple que le signe précédent, il est constitué d'un clou horizontal et d'un grand clou ou coin oblique qui se croisent.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUE S SIGNÉS
217
Les catégories Deux catégories sont définies selon la manière dont le clou oblique et le clou horizontal se coupent. Comme pour le signe précédent, les mouvements de l'argile au moment de l'impression montrent que le clou horizontal n'a été tracé qu'après l'impression du clou oblique. Sm les signes NU de la première catégorie, on voit nettement la trace de la tête du calame sous le clou horizontal (1). Dans la plupart des cas, lors de l'impression de la tête de cet horizontal, l'argile repoussée forme un léger bOlllTelet qui s'avance sm la tête du clou oblique. Sur ceux de la seconde catégorie, le clou horizontal traverse lUl grand chevron par son milieu (2). Ce signe se retrouve dans l'écriture cunéiforme alphabétique d'Ougarit où il a la valeur de « g ;}. Dans sa thèse doctorale, IL. Ellison 434 étudie le signe «g ». Il Y distingue deux types A et B, selon l'ordre dans lequel les clous ont été posés. Si pour lui aussi, les signes du type A, ont eu l'horizontal inscrit en dernier lieu, sm ceux du type B, il estime qu'il a été le premier clou et que deux obliques viennent s'accrocher à ce clou horizontal en dessus et au-dessous par le sommet de lem tête. Partant de là, il considère que les signes de type Ane sont pas faits comme il est dit plus haut de deux clous, lUl oblique, un horizontal, mais eux aussi de trois clous: deux obliques dont les têtes ont été écrasées par un horizontal. Remarquant que l'angle entre les deux obliques était toujours constant et de 90°, ce que ne permettrait l'application de deux coups de calame successifs, il en conclut que le scribe écrivait avec lUl calame quadrangulaire et que, pom économiser lUl mouvement, il formait le premier oblique avec la tige du calame et le second oblique sans lever l'outil, en le faisant pivoter sur sa tête pom apposer lUl des côtés de la tête du calame. Cette hypothèse intéressante ne me semble pourtant pas indispensable pour expliquer la forme des signes NU du syllabaire akkadien. L'expérience m'a montré que l'on pouvait être trompé par les différences de pentes sur la partie droite de l'oblique, qui sont un des arguments forts de IL. Ellisson pom y voir deux obliques. Elles sont difficiles à évaluer sm lUle image. L'augmentation du nombre d'angles, due aux différentes sections et ruptures entre des clous qui se croisent, donne souvent lieu à des illusions d'optiques. En outre, il est facile de reproduire lUl signe NU en imprimant, soit un grand oblique, d'un coup de calame inversé, tête vers le bas à droite, soit un chevron, que vient recouvrir en second lieu, lUl clou horizontal. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Sur l'ensemble des signes saisis, le niveau de pertinence de ces catégories semble intéressant. Les exemples de scribes ayant imprimé les deux catégories sm une même tablette sont plutôt rares. Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre que 41-Tamartenu est lUl de ceux-là. On s'aperçoit que la différence entre le signe de la seconde catégorie et ceux de la première tient simplement au fait que la tête de l'oblique placée légèrement plus haut dans l'exemple de la seconde, a disparu à l'intériem du clou horizontal. C'est d'aillems pour ce scribe un hapax, les autres signes étant de type 1. C'est aussi le cas pour Il-dUTU-LUGAL, dont les trente-deux signes NU sont de type 1, à l'exception d'un hapax de type 2, qui n'est en réalité qu'un type 1, inscrit smlUle tranche, et dont le coin de la tête oblique profondément inscrit subsiste à l'intériem du clou horizontal moins fortement appliqué. En revanche, lorsque sm tout lUl corpus de scribe comme celui de 32-MlUlahhimu, une seule tablette présente, de manière constante, des signes de la seconde catégorie alors que toutes les autres portent des signes de la première, on est en droit d'accorder lUl sens à cette différence qui n'apparaît que sur la tablette« b-2 ;} de ce scribe. On remarque sm les signes de type 1 de 24-ÎR-d 30 ou de 46-Yadlinu, que la branche supérieure du clou oblique est souvent plus longue que l'inférieure. Dans ces cas-là, la théorie d'Ellison qui voudrait que cette branche corresponde à un des bords de la tête du calame, paraît difficilement plausible. Elle impliquerait un calame disproportionné dont un des sommets de la tête serait d'lUle longueur peu réaliste. Ceci ne semble pouvoir s'expliquer que si cette branche supérieure était la tige du calame et qu'il ait été tenu inversé, tête vers le bas, pom tracer par économie de mouvement, un seul clou oblique. On notera que les très nombreux signes que trace 37-Rapanu, de type 2, ont tous cette forme étoilée qui s'obtient en superposant le sommet de la tête du clou horizontal sur celle de l'oblique. Enfin il semblerait bien que le scribe 35-PAP-d 30 ait eu pom habitude de tracer d'abord le signe horizontal puis l'oblique, c'est-à-dire, dans l'ordre inverse de ce qui se rencontre habituellement puisque c'est le signe horizontal qui paraît écrasé par l'oblique. Ainsi, malgré sa simplicité, ce signe peut parfois se révéler comme un bon marqueur d'identité.
434. Ellison 2002 p. 357-373.
218
76-
F. ERNST-PRADAL
MAs
MAs
1 'ilO-SIG r dKAI) d hap.
voir 2
2 .~
'- -........
76-
../ '.-'
40-SIGs.-dNÈ-:EREll.GAL
chap. voir 1
MAS MAS dans LÙMAS.SU.BU.BU, biirû (devin).
Fréquence et description Ce signe n'est attesté que quatre fois dans l'ensemble des signes saisis à ce jour. Il se compose du signe HI(396) précédé d'un signe TI(73) auquel il manquerait le grand oblique finaL Les catégories Le positionnement du premier clou oblique inférieur, qui peut être posé avant (1) ou après (2) l'intersection entre le clou horizontal et le vertical, a été retenu pour définir deux catégories. N iveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
La pénurie de signes ne permet pas d'évaluer leur degré de pertinence. Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre que pour 40-SIG 5 _d MAS.MASINÈ.ERE ll .GAL, cette caractéristique varie au moins d'une tablette à l'autre. La fin du signe est un témoignage supplémentaire pour le signe HI duquel il faut le rapprocher.
219
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
hu
78- HU
lb
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4_Anan_ dIM
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25-m-'NIN.URTA
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1 hap.
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2a 15-DINGIR-tahmll 2 voir 2a ..".
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voir la 20-Hll~a(nll)
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15-DINGIR-tahmll 2 hap.
p-..,..•
1·2
30-Lat- d KUR 1 hap.
23-ÎR-AN-ti 1 hap.
i32-Munahim b3 hap. voir la
24-m-'30
,
1 hap.
- -
40-SIG,- MAS.MAS
bl i32-Munahim b2 hap. voir 2a
45-Ya 'adidll 2
78-
HU
hu Fréquence et description
Ce signe est assez mal représenté. Il est fait d'llll clou horizontal que coupent perpendiculairement deux clous verticaux. Entre ces deux derniers, llll clou oblique vient s'insérer. Les catégories
La position du clou oblique permet de regrouper ces signes en deux grandes catégories. Dans ceux de la première, le clou oblique est placé de façon à faire disparaître toute trace d'horizontal entre les deux verticaux (1). Dans ceux de la seconde il est placé plus haut et l'arête centrale de l'horizontal reste ainsi visible (2).
220
F. ERNST-PRADAL
Dans chaque groupe, il est possible de créer deux sous-groupes en fonction du rapport des verticaux entre eux. En général, le premier est plus petit que le second (a), mais il arrive que certains scribes les fassent de même dimension (h).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
En raison du peu de fréquence de ce signe sm les tablettes, le niveau de pertinence de ces catégories et de leurs sous-ensembles ne peut être assmé.
Remarques propres aux signes du catalogue Dans le cas de 15-DINGIR-tahrnu, cinq signes d'lUle même tablette sont de la première catégorie, lUl sixième appartient à la seconde. On pomrait alors considérer la première catégorie comme la tendance forte de ce scribe. On notera que certains signes peuvent être à la limite entre ces deux sous-catégories comme c'est le cas pOlIT
30-Lat-dKUR. Mais comme il s'agit d'lUl hapax, on ne peut savoir plus. On remarque enfin l'opposition entre les tablettes« b-2» et« b-3 »de 32-Munahimu. Mais là aussi ce sont deux hapax et le signe de la tablette« b-2;} est en débordement de ligne ce qui discrédite l'opposition.
221
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
nam
79-NAM
1 Il- dUTU-LUGAL
Shap.
79-
NAM nam
Fréquence et description Ce signe est peu fréquent. Il est composé du signe HU (78), suivi d'un certain nombre de petits clous obliques s'enchainant en deux rangées ascendantes.
Les catégories J'ai tenté de regrouper ces signes en deux catégories en fonction du nombre d'obliques qui semble relativement constant par tablette. Dans la première, deux ou trois obliques en surplombent trois, le tout souligné par un oblique plus long (1). Dans la seconde le nombre de petits obliques est plus élevé (2).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis La rareté du signe ne permet pas de se prononcer sur le niveau de pertinence de ce classement.
Remarques propres aux signes du catalogue Un seul exemple est attesté dans le corpus des textes juridiques signés. Il est issu du calame de ll-dUTU-LUGAL et appartient à la première catégorie. Si on applique à sa première partie les critères retenus pour le signe HU, il se classerait dans le groupe lb de ce signe qui n ' est pas attesté dans le corpus de ce scribe. Ceci est intéressant à condition de garder à l'esprit qu'une partie du signe peut être modifiée par ce qui l' accompagne 435.
435.
Cf. NA (70) dans ana par exemple.
222
F. ERNST-PRADAL
79,.BUR.;
2
4&-SlG,-· NÈ.ERE ,1 .GAL chap_
Fréquence et description
Ce signe est encore moins fréquent que le signe précédent. Il est composé des mêmes éléments que ce dernier, suivis d'un double verticaL Les catégories
La même classification que celle de 79-NAM lui a été appliquée. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Même ajoutés aux précédents, ces signes sont encore trop peu nombreux pour que le niveau de pertinence de ces catégories soit évalué. Remarques propres aux signes du catalogue
Le seul signe attesté dans les textes juridiques signé est de 40-SIG/NÈ.EREll .GAL, il appartient à la seconde catégorie de NAM. On notera que le début du signe relève du type la des signes HU ce qui le démarque des signes HU que porte la tablette « b-l Il de ce scribe et qui sont de type 2a, sans aller au-delà de ce constat.
223
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
80-lG
ik, eq, iq 14 hap.
la 37-Rapanu 15-DINGIR-tahmu 1 hap. 7hap.
lb ll-'UTU-LUGAL 8 hap.
80-
lG
ik, iq, eq Fréquence et description
Ce signe est peu fréquent. Il est composé d'un horizontal qui traverse deux verticaux ou sur lequel s'appuie leur base. Entre les deux verticaux, au-dessus de l'horizontal, vient s'insérer un clou oblique tandis que deux autres obliques se superposent après le second vertical. Les catégories
La distance entre ces deux obliques et le dernier vertical définit deux catégories. Les signes de la première, la plus courante, ont l'oblique inférieur en contact avec le vertical (1). Ceux de la seconde ont les deux obliques à distance du dernier vertical (2). Il n'est pas tenu compte de la hauteur des obliques par rapport à l'axe du clou horizontal, ni de la façon dont ils se superposent. En revanche, le rapport entre les deux têtes des verticaux engendre deux sous-catégories. Elles peuvent être décalées en croissant vers la droite (a), ou se situer au même niveau (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Tous les signes IG des textes juridiques de Carkemis appartiennent à la seconde catégorie. C'est aussi le cas de la tablette A du traité hittite Mursili II-Niqmaddu. Ajoutons que pour les textes juridiques de Carkemis, la tendance générale est largement b ce qui tendrait à donner à ces catégories un certain degré de pertinence. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau est moins éloquent. Il ne porte que quatre occurrences. On remarque que le premier signe de ll-'UTU-LUGAL est à la limite de a et de b, mais que celui que porte la tablette« 14» est clairement b. Celui de 37- Rapanu est à la limite de 1 et de 2. Comme ce sont tous des hapax, on ne peut pas présupposer ce qu'était la tendance de ces scribes.
224
if:'
F . ERNST-PRADAL
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voir 2a
40-SIGs- dKA
a3 hap. voir 1b2
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49-Yaslllu
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1 hap.
anonyme
RS 16.145
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225
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
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ll-'UTU-LUGAL
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f32-MulUlhimu
a2
5-9-13-16
,
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voir laI
12-DINGIR-'UTU 1 hap.
84-
ZI zi, ze, si, sé,
~i
ZI, napistu (vie).
Fréquence et description
Ce signe est relativement fréquent grâce à ses diverses lectures possibles. Il est composé d'Wl clou horizontal coupé de deux verticaux. L'ensemble est suivi d'Wl groupe de quatre obliques, ce groupe est différent de celui du signe 85-GI qui suit. Les catégories
La façon dont les obliques s'organisent entre eux définit deux grandes catégories. Dans la première, les quatre obliques sont groupés deux par deux (1), dans la seconde, trois obliques sont liés pour fonner Wle ligne ascendante, le quatrième est planté dans celui du milieu (2). Le premier groupe se subdivise lui-même en deux sous-groupes selon la hauteur à laquelle les quatre obliques viennent s'attacher à la fin du clou horizontaL L'arête de ce clou horizontal peut se tenniner à la hauteur de l'oblique le plus bas (a) ou au-dessus de cet oblique (b). Dans chacWl de ces sous-groupes, deux sous-ensembles se distinguent. Dans le premier (1)' les deux premiers clous obliques se superposent tandis que les deux seconds ont les sommets de leurs têtes alignés. Dans l'autre ensemble () les seconds ne sont pas alignés mais les deux obliques inférieurs peuvent l'être. Il n'a pas été tenu compte du rapport des verticaux entre eux ni de la longueur des obliques. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Ces catégories semblent avoir Wl certain degré de pertinence même si des variantes proches peuvent se rencontrer sur Wle même tablette. Remarques propres aux signes du catalogue
La répartition des signes des tablettes juridiques signées montre que sept scribes font comme ll-dUTU-LUGAL et reproduisent toujours le même type de signe, 2a pour ce qui le concerne, tandis que d'autres comme 32-MWlahimU ont des signes de type 2a sur Wle tablette et Wl signe de type la1, seul, sur Wle autre dont la signature est incontestable. Certains enfin comme 25-IR- dNIN.URTA qui a des signes de type la1 et Ib l , tracent des variantes proches sur Wle même tablette. Ce signe ne peut donc être utile pour Wle identification de scribe qu'à partir d'Wl certain nombre d'attestations, et seulement comme marqueur de tendance.
226
F. ERNST-PRADAL
85-GI
24-iR-'30
GI, gi, ki, qi
1-2
1 iJ2-Munahimll'
4-Anan- dIM
al-a3 1 hap. voir 1;2x
40-SIGs - dKAL dNÈ.ERE 11 .GAL
ll-'UTU-LUGAL
---
•r
.~,.
1-4-5-11-14-16-17
45-Ya'adidu
14-DINGIR-ramu
1-2-3-5
1 hap.
2 a2 hap.
9-Burqanu
voir ll-· 2x
1 hap.
51-Yasira voir
I? hap. voir 4
1
~
.-l-
2x 32-Munahimu· b2
9-Burqanu voir!·.+ 2 hap. voir 2
3 15-DINGIR-tahmu 20-Hu~a(nu)
2?·4
23-iR-AN-ti 2
227
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
1-2
IT~-
4 51-Ylqiranu
3 hap.
voir 1
anonyme RS 16.145
85-
Gr gi, kl, qi,
Gr (dételminatifprécédant les noms d'objets faits de roseaux). dans GLDiM.(MA), serdu (olivier). dans SU.GI, sîbll (témoin). dans KÙ.Gr ~ GUSKIN, hurii~u (or).
Fréquence et description Ce signe est relativement fréquent, et plus pruticulièrement pOli' sa lecture ql. Il est composé comme le précédent d ' Wl clou horizontal que traversent deux clous verticaux, suivi d'un grand oblique sunnonté de petits obliques.
Les catégories La forme du grand oblique a généré quatre catégories. Il peut avoir son arête dans la partie droite du clou et être ainsi
largement ouvert à gauche (1). C'est la forme la plus courante. Cette arête peut être centrale (2). Elle peut aussi être à gauche du clou (3) et dans ce cas, la partie droite est ouverte. L'oblique peut être enfin remplacé par' un long clou légèrement ascendant (4). Les trois premières catégories se divisent chacune en deux sous-groupes, en fonction du nombre de petits obliques qui
surmontent le grand. Le nombre standard est trois. Lorsqu'ils sont quatre un signe' est ajouté en exposant. Il n 'a pas été tenu compte de la taille des deux verticaux, ni du rapport entre la première partie du signe et les obliques
qui la suivent, ni de l'emplacement des petits obliques sur le grand. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Les tablettes ne portent qu'un seul type de signe à la fois ce qui témoigne d'un bon niveau de pertinence à ces catégories.
Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que ce degré de pertinence se retrouve sur les corpus, mais qu'il doit être nuancé. La majorité des scribes, dont ceux au corpus important comme ll-dUTU-LUGAL ou 45-Ya' adidu, reproduisent
toujours le même type de signe. Mais, les catégories définies par la forme du gros oblique semblent plus significatives que celles régies par le nombre
de petits obliques. L'exemple de la tablette « a-2 » de 32-Mwlahimu, dont le signe est à trois petits obliques alors que les tablettes« a-l »et« a-3 »de ce scribe en portent quatre tout en étant tous de la catégorie 1, va dans ce sens-là. En revanche, tous les signes GI de la tablette « b-2 » attribuée à ce même scribe sont dans la catégorie 2 et pOltent un oblique entre les deux verticaux, formant à eux seuls une sous-branche avec x en indice. Une telle rupture pose la
question du rédacteur réel ou de l'homonymie pour ce scribe. On notera que les signes de 20-Husa(nu) de type 3 et ceux de la tablette anonyme RS 16.145 de type 3' sont fort semblables.
228
F. ERNST -PRADAL
22-ÎR-anati
DAL, r~ re, dal, tal
86-RI
voir 4
1 - - d
4-Anan- IM
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23-m-AN-ti
_ " 1(;-'-
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1 hap.
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-
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,
24-IR- 30 9-Burqanu 1 hap.
25-m-'NIN.URTA
2
l1-'UTU-LUGAL
26-ÎR-hamanu
1-2-3 -5-6-8-9-10' -11-1213-14-15-16-17
28-Karra voir 2 j 4 1-2 13-DINGIR-LUGAL -2
30-Lat- dKUR
voir 2 voir 2
14-DINGIR-ramu
32-Munahimu al-a2-aJ-a4-a6-a9-bl-b2
-- ... .
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.'-- , '
~
"
voir 3
15-DINGIR-tahmu
1-2
40-SIGs- dKAL 'MAS.MAS dNÈ. EREn.GAL
voir 2
a2-a3-bl-c 16-Ehli- dIM
.
~..,.
,. \
20-Hu~anu
d
229
LES SIGNES DES TEXTES JURI DIQUES SIGNÉS
4S-Ya'adidu
35-PAP-'30
1-2-3-4-5
1 hap.
49-YaSmu
41-Tamartenu 1
Sl-YaSira
51· Ya~ira(nu)
1
2-3
voir 2
voir 1 anonyme
RS 16.145
2
.-.,.,- . f \ "" .. . ..-.. . ..
3 32-Munah'lmu IM hap .
~ ' ~
I·AD·LUGAL
voir 1
1 hap.
37-Rapanu 1 l1·'UTU·LUGAL 9-10'
48-Yarimu
voirl;4
1 hap.
. UTU 12·DINGIR'
13·DINGIR·LUGAL
4
hap.
Il -'V TV-LVCAL voir 1
.. ..
,;
~'
.. r°-: ,
. ,
1";:··
4 hap.
15·DINGIR-iahmu 2
~::::==__==::~____~L ,v'ooiirl;2 22-IR-anati
voir 1
hap. d
30-Lat- KUR
voir 1 1 hap. voir 1
230
86-
F. ERNST-PRADAL
RI ri, re, taI, dal
DAL, tallu (vase).
Fréquence et description Ce signe est assez fréquent. Dans les textes juridiques signés, c'est tout particulièrement sous sa lecture ri. Il se compose d'un clou horizontal que traversent deux clous verticaux suivis d'lUl clou oblique et se termine par lUl dernier clou vertical.
Les catégories Il n'a pas été facile de trouver pour ces signes des critères générant des catégories cohérentes. La forme, la hauteur du clou oblique et son rapport avec les verticaux, un instant retenus, ne permettaient pas de les grouper clairement. C'est finalement sm le rapport des verticaux entre eux que se sont construites trois catégories. Dans une première, la tête du dernier vertical est plus haute que celle des deux premiers (1). C'est le groupe le plus important. Dans la seconde ils sont tous au même niveau (2). Ceux de la troisième ont la tête du dernier vertical plus basse que celle des deux autres (3).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories ne semble pas très élevé car il n'est pas rare que des variantes apparaissent sur une tablette où domine lUl seul type, généralement le type 1.
Remarques propres aux signes du catalogue C'est aussi ce que montre le tableau. Les signes de type 2 et 3 sont le plus souvent dans des corpus ou sm des tablettes portant en majorité des types 1. On notera toutefois que les signes RI de la tablette de 37-Rapanu sont tous de type 3, assez particulier, ce qui prouverait que pom ce scribe, c'est lUl critère pertinent et non le fruit du hasard. Mais une seule tablette lui est attribuée. En revanche les deux signes atypiques de Il-dUTU-LUGAL et de ÎR-anati, rélUlies sous la catégorie 4 sont les seuls sm l'ensemble des signes saisis à ce jour. On ne peut les considérer autrement que comme deux errems de scribes.
231
LES SIGNES DES T EXTES JURIDIQUES SIGNÉS
88- KAB
15-DINGIR-talllllu
gtib, kab, qtib
voir 2a
la 45-Ya'adidu 14-DINGIR-ramu 2-34
voir 2a
49- YaJmlllJll 2 hap.
lb 9-Burqallu 1
1 hap.
4b
_ .: .~,_..
13-DINGIR-L UGAL 1 hap.
~ .
anonyme RS 16. 145 hap.
2a II-'UTU-LUGAL 5-10
voir 2b
15-DINGIR-tahmu ~ hap.
voir 2b
,. ............ r ~"". ~ -,
'1..... -:-:
45- Ya 'adidu
~
~
2-3 -5
~-#".-
voir 2b
2b II-'UTU-LUGAL 5-10-13
voir 2a
232
88-
F. ERNST-PRADAL
KAB kab, gab, qab
Fréquence et description
Ce signe est inégalement représenté. Il se construit au-dessus d'lUl grand clou horizontal sur lequel se terminent trois verticaux. Entre ces verticaux sont apposés des clous obliques. Les catégories
Sur l'ensemble des signes saisis, le nombre, la position et la forme de ces obliques révèlent cinq catégories de signes. Sur les signes de la première catégorie, un seul oblique est visible, toujoms placé entre le second et le dernier vertical et au-dessus de l'horizontal (1). Dans la seconde catégorie, la plus comante, deux obliques viennent s'inscrire entre les verticaux, toujours au-dessus de l'horizontal (2). Pom ceux de la troisième catégorie, non attestée dans les textes juridiques signés, le premier oblique est placé plus bas et vient s'accrocher au clou horizontal (3). Ceux de la quatrième catégorie ont lUl petit signe BAD(69), c'est-à-dire lUl horizontal terminé par un oblique, qui vient s'insérer entre les deux derniers verticaux (4). Ceux de la cinquième catégorie montrent lUl clou oblique entre les deux premiers verticaux et deux obliques qui s'emboitent entre les deux derniers verticaux (5). Les exemples de ce type saisis pour cette étude n'appartiennent qu'à des textes juridiques de Carkemis et à un texte économique 436. Le rapport entre la hauteur de la tête du dernier vertical avec celles des deux précédents définit, dans chaque catégorie, deux sous-ensembles. Dans le premier (a), toutes les têtes sont, à peu près, à la même hauteur. Dans le second (h), celle du dernier vertical est plus haute. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Le nombre d'obliques par signe KAB est constant sm l'ensemble d'lUle tablette mais les sous-groupes régis par les hauteurs de têtes ne sont que des marquems de tendance. Remarques propres aux signes du catalogue
Le même constat peut être fait sur le tableau. Les corpus où ces signes sont le mieux représentés, comme celui de 45-Ya' adidu, montrent que ces sous-catégories ne sont guère pertinentes. En revanche, ces mêmes corpus montrent que chaque scribe est fidèle à un seul type qu'il soit de catégorie 1, 2 ou 4, Le type 1 est peu courant et il est raisonnable de se demander si pour les signes isolés de 9-Bmqanu et surtout de 13-DINGIR-LUGAL, d'autres obliques n'ont pas été plus faiblement imprimés à l'avant du seul clou visible où quelques traces semblent subsister. Les seuls exemples de type 4 sont ceux qui figment sm le tableau. On est tenté de voir dans les catégories 1, 2, 3, 4 et 5, des témoignages de formations ou traditions différentes.
436. Ce qui n'est pas très significatif pom ce dernier car les signes des textes économiques n'ont pas encore été tous saisis.
233
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
qàt
90-GAD
1
1 hap.
90-
GAD qàt
Fréquence et description
Ce signe est peu fréquent. Il est fait d 'un clou horizontal traversé par un vertical auquel est associé un troisième clou. Les catégories
Le troisième clou définit deux catégories. Une première lorsqu'il s 'agit d'un oblique traversant la partie inférieure du clou vertical (1), une seconde lorsque ce troisième clou est un petit horizontal placé sous le grand (2). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Ces catégories ne se croisent jamais sur une même tablette. Si leur pertinence paraît de ce fait excellente, la rareté de ce signe invalide cette évaluation. Remarques propres aux signes du catalogue
Le signe de 30-Lat- dKUR présente la particularité d'avoir un oblique à la tête non déformée, avec la plus longue arête pointée vers le haut, peu marquée mais visible, ce qui laisserait penser, sans certitude aucune, que ce troisième clou puisse avoir être appliqué en dernier lieu, d'un coup de calame oblique de haut en bas, le calame incliné vers la droite.
234
F. ERNST -PRADAL
ag, ak, aq
97-AG
lb
la 1 hap. ll-'UTU-LUGAL voir la 5, Il , hapx
26-IR-hamanu
.
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1 hap.
13-DINGIR-LUGAL 1-2
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~ O-H1C!a
2
2 hap.
voir lb
28-Karra
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16-Ehli- dIM
,, ~
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30-Lat- d KUR 1 hap.
~TJt;~.:~~;
.
32-Munahimu
.~
-,
..Y"-~
al-a2-a9-b2
49-Yafmu
Ihap .
4S-Ya'adidu
97-
AG ag, ak, aq
Fréquence et description
Ce signe plutôt complexe est moyennement représenté. Il est fait de clous horizontaux s'agençant autour de deux verticaux. Un double horizontal traverse le dernier vertical. Les catégories
Deux catégories se distinguent. Elles commencent toutes deux par Wl gros clou horizontal qui se termine sur Wl vertical. Un second clou horizontal, plus long et dont la tête recouvre la fin du vertical se termine sur Wl second clou vertical. Entre les deux verticaux, à mi-hauteur, deux petits clous horizontaux s ' ernboitent pour venir traverser le dernier vertical. C'est la première catégorie et la plus répandue (1). Elle se subdivise en deux groupes en fonction de la position de la seconde tête du double petit clou horizontal. Elle peut se trouver entre les deux verticaux (a) ou juste après le second vertical (b). Les deux exemples de ce dernier sous-groupe étant des hapax, ces sous-catégories doivent donc être considérées comme peu significatives. Dans ceux de la seconde grande catégorie Wl horizontal supplémentaire vient s'ajouter au sommet des deux verticaux pour fermer l'espace (2).
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
235
Dans lUle troisième catégorie, plus rare et dont aucun exemple n'est attesté dans le corpus des textes jmidiques signés, le signe commence par un double clou horizontal qui se termine sur le premier vertical tandis que deux horizontaux parallèles traversent le second vertical (3). Le niveau des têtes des verticaux ainsi que la distance des têtes de clous intérieurs par rapport au premier vertical semblant moins significatif, il n'en a pas été tenu compte.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Des sous-groupes peuvent se croiser smlUle même tablette ce qui n'est pas le cas pour les grandes catégories. Cependant le nombre de signes relativement réduit invite à la prudence.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau amène au même constat. On notera que pom ce signe AG, ceux de la tablette« b-2;} de 32-MlUlahimu sont du même type que ceux des autres tablettes attribuées à ce scribe.
236
F . ERNST -PRADAL
99-EN
40-SIG5- KAU dNÈ.ERE11.GAU
EN, en, in4
d-e
voir 2b
la
t
~
f
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t'
'f'.
4S-Ya'adidu
4-Anan- dIM
;}3
""
1 hap .
~4':;~
voir la
15-DINGIR-tahmu
2b l1- dUTU-LUGAL
45-Ya'adidu
9-13-14
hap. voir lb
~40-SIGsNE.ERE u .GAL
c hap.
voir lb
lb 12-DINGIR- dUTU
1 hap .
anonyme 13-DINGIR-LUGAL RS 16.145 hap.
2
25-iR- dNIN.URTA
1 hap.
28-Karra
1 hap.
237
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUE S SIGNÉS
99-
EN en, in4
EN, helu (seigneur).
Fréquence et description
Ce signe n'est pas très fréquent. Il est inégalement représenté dans le corpus des textes juridiques signés. Il est formé d'un premier clou horizontal qui se termine sur deux clous verticaux à la base desquels sont posés deux petits clous qui s' emboitent. Les catégories
La position des petits clous infériems permet de distinguer deux catégories. Une première quand l'emboitement commence avant le premier vertical (1), une seconde quand il commence après (2). Une troisième catégorie, plus rare regroupe les signes auxquels le scribe a rajouté sous le premier clou horizontallUl petit clou vertical (3). Ces trois catégories présentent chacune deux subdivisions selon l'orientation des petits clous emboités. Ils peuvent former lUle ligne horizontale (a) ou lUle ligne descendante (b). D'autres caractéristiques comme le rapport entre les têtes des deux verticaux ou entre l'horizontal et les deux petits clous infériems étant encore moins pertinents, il n'en a pas été tenu compte ici. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Les types définis par les sous-groupes et par les catégories 1 et 2 peuvent se croiser smlUle même tablette. Les types 3 sont plus intéressants. Seraient-ils une marque d'archaïsme? Ils n'apparaissent que sur deux tablettes juridiques, RS 16.145 437 sous forme d'un hapax et quatre fois sur RS 16.269 m. La première, RS 16.145 439, faisant référence à lUl acte du roi Yaqaru, a été datée de l'époque de son successem, Ibiranu V pour D. Arnaud 440, c'est-à-dire de la seconde moitié du xv" s. S. Lackenbacher 441 remarque alors que cette datation en ferait lUl document antérieur au plus ancien document juridique des archives centrales d'au moins lUl siècle et pose la question d'une copie d'lUl acte ancien. Pom J. Nougayrol, Yaqaru ne correspondrait pas au nom personnel du roi, mais à« un titre honorifique, un nom héréditaire repris du fondatem» 442 qui pomrait alors désigner n'importe quel roi. La seconde, RS 16.269 443 est lUl acte du roi Niqmadu dont la filiation n'est pas précisée et qui pOlllTait être, Niqmadu I* prédécesseur de Yaqaru selon le tableau de D. Arnaud 444, Niqmadu II* (I 445), successeur de Ibiranu V, du début XN ", de Niqmadu III* (II), fils de Ammistarnru, du XIV" ou de Niqmadu IV* (III), fils de Ibiranu, du XIII" s. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que ce signe est souvent le seul signe EN d'lUle tablette, d'où l'intérêt à le mettre en perspective sur lUl corpus identifié. On voit ainsi qu'lUl même corpus comme celui de 45-Ya'adidu peut porter des variantes des catégories 1 et 2, a et b ce qui diminue encore leur niveau de pertinence. En revanche, lUl signe de la catégorie 3 apparaît sm la tablette anonyme. Il ne peut malhemeusement pas être confronté aux signes EN de 20-Hu$a(nu) puisque le corpus de ce dernier n'en présente pas, mais il est lUl indice de la singularité des signes de cette tablette.
437.
PRUIII, p. 169.
438.
PRUIII, p. 68.
439. Voir aussi chap. II
à20-H~anu,p.
80.
440.
Arnaud 1996, SMEA37, p. 49 sq., n. 6.
441.
TAU, p. 253, n . 866.
442. PRUIII, p. XXXVIII. Cela n'est pas sans évoquer le nom/titre de Labama ou Tabarna des Rois hittites. 443.
PRUIII, p. 68.
444.
Arnaud 1999a, SMEA4112, p. 163.
445. Selon la classification des PRU, adoptée dans cette étude.
238
F. ERNST -PRADAL
101- SUR
15-DINGIR-tahmu
sur
2 hap.
lb ll-'UTU-LUGAL
1e2 16 hap.
- "
24-iR-'30
:: - !-'Ife
~~ , . le
2 hap.
-
.
4_Anan_ d IM
2e 1 hap. .~.
~
r.
.-J-.
,.~Iffii
---- rf 101-
'\ 9-Burqanu
.
'.
i"'-\< . .
20-Hu~anu
1 hap.
2 hap.
SUR
sur Fréquence et description Ce signe est peu représenté. Il se compose d'un clou horizontal lié à un gros clou vertical portant trois petits verticaux, c'est-à-dire au signe NIG (597).
Les catégories Conune une seule tablette porte plus d'un signe SUR, les catégories retenues sont celles du signe NIG(597) auquel ce signe sera rapproché.
Remarques propres aux signes du catalogue Tous les signes du tableau sont des hapax.
239
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
103-INANNA
INNANA
2b 32-Munahimu
hl
103-
INNANA dINNANA, IStar 446, Sauska
447
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Il est constitué du signe SUR (101) auquel un vertical est ajouté à la fin. Les catégories Pour les mêmes raisons que SUR, il sera examiné en même temps que le signe NIG (597).
Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que parmi les tablettes juridiques signées seule la tablette « b-l » de 32-Munahimu l'atteste.
446.
Forme akkadienne.
447.
Forme hourrite.
240
F. ERNST -PRADAL
l04-SA
9-Burqanu
sa
1 hap.
la 40-SIGs - dKAL 15-DINGIR-tahmu
a3 hap. 2 hap.
45- Ya 'adidu
3a 4 anonyme RS 16.145 hap.
4
~
4
ASGAB
Sa
49-Yasmu 2 I? hap. voir Sb
~I1IIi =lb
ASGAB
Sb U-'UTU-LUGA
24-m-'30 4 hap. voir 5a
2a
104-
SA sa
ASGAB, askiipu (tanneur).
LÙ
Fréquence et description
Ce signe n'est assez pas très fréquent. Il est fait de deux horizontaux, parallèles mais décalés, juste après la tête de l'un des horizontaux, suivi à distance d'Wl groupe de verticaux plus petits.
Wl
vertical est apposé
Les catégories
Quatre catégories se distinguent. Le signe type de la première a le clou horizontal inférieur qui précède le supérieur. Le vertical est entre les deux têtes des horizontaux, sa tête est à la hauteur de 1'horizontal supérieur, les petits verticaux commencent sur l'horizontal supérieur (1).
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
241
Sur le signe type de la seconde catégorie, les petits verticaux commencent sous l'horizontal supériem (2). Ce qui différencie la troisième catégorie de la première, c'est que le clou horizontal supérieur est placé à gauche de l'infériem et que la tête du vertical le domine (3). La quatrième catégorie, non attestée dans ce corpus est identique à la première à l'exception de la position du vertical dont la tête est sous l'horizontal infériem (4). La cinquième catégorie est celle de l'idéogramme ASGAB. Elle se différencie de la première par le fait que les deux horizontaux parallèles sont remplacés par deux grands obliques qui se rejoignent (5). Toutes ces catégories peuvent être divisées en sous-groupes en fonction du nombre de petits verticaux. Ils sont généralement trois (a), mais peuvent aussi être quatre (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Si des signes des deux sous-groupes peuvent se rencontrer sur lUle même tablette, ce n'est pas le cas de ceux désignés par les catégories chiffrées. On notera toutefois que certains scribes écrivent ASGAB avec lUl signe qui n'appartient pas à la cinquième catégorie, c'est-à-dire avec un signe SA. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que seu111-dUTU-LUGAL atteste des signes ASGAB de la cinquième catégorie, sans que l'on sache comment étaient ses signes SA. Pour lui, les sous-ensembles ne semblent pas très pertinents, puisqu'il écrit ASGAB avec la forme 5a smlUle tablette et 5b smlUle autre. Comme on peut le voir sur les exemples de 45-Ya'adidu, les clous parallèles peuvent avoir lUle pente ascendante lorsqu'ils sont tracés sm la tranche latérale droite. Ils n'en sont pas moins horizontaux dès qu'ils sont sur la partie plane de la tablette.
242
F. ERNST-PRADAL
IKU, kUn
l05-GÂN
12-DINGIR-'UTU 1 hap .
.;;:Jla
16-Ehli- dIM
9-Burqanu
l1-'UTU-LUGAL 8-16
G2-Munahimu 15-DINGIR-tahmu 2 hap.
b2 hap. voir la
ôJ2-Munahimu
al 37-Rapanu voir lb
lb
105-
GAN kan
IKU, ikû (mesure de surface, arpent).
Fréquence et description Ce signe est inégalement représenté. Il se compose de deux clous horizontaux se terminant sur un vertical. Deux petits verticaux coupent l 'horizontal inférieur. Les catégories Trois catégories se distinguent. Une première, la plus courante, regroupe les signes dont le clou horizontal inférieur est le plus long et dont les deux petits verticaux sont entre les deux horizontaux (1). Elle se subdivise en trois sous-groupes en fonction du premier petit vertical qui peut se trouver sous la tête de l'horizontal supérieur, à la limite de l'extérieur (a) ou complètement à l'intérieur de l'espace défini par les deux horizontaux (b). Dans un troisième sous-groupe (c), non attesté ici, le premier petit vertical, au moins, est placé avant la tête du clou horizontal supérieur. Ce type est fréquent dans les textes juridiques de Carkemis. Les signes de la seconde catégorie sont plus rares. Ils ont le clou horizontal supérieur plus long que l'inférieur (2). Ceux de la troisième catégorie, non attestés dans le corpus des textes juridiques signés, ont une forme générale identique à la première, mais trois petits clous verticaux au lieu de deux (3). Ce type aussi est fréquent dans les textes juridiques de Carkemis. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis La répartition inégale de ce signe sur les tablettes force à la prudence quant au niveau de pertinence de ces catégories.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUE S SIGNÉS
243
Remarques propres aux signes du catalogue Sur le tableau, seul le scribe 32-MlUlahimu présente deux types sm deux tablettes différentes. On voit sm les exemples de 16-Ehli-d IM que la hauteur des petits verticaux ou les distances entre les deux têtes de clous horizontaux qui n'avaient pas été retenus, sont bien des critères peu significatifs 448.
448.
Cf. p. 153 de ce chapitre.
244
F. ERNST -PRADAL
GU
106-TlK
la 9-Burqanu 1 hap.
106-
TlK
GU
dans
TÙGGU.È, nahlaptu (chemise).
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent dans les textes juridiques. Il commence par deux clous horizontaux dont l'inférieur est le plus long. Ils se terminent sur llll double vertical. L'ensemble est suivi de petits obliques supportés par llll grand oblique semblable au signe HI (396), auquel on pourra le rapprocher. Les catégories
Deux catégories ont été définies en fonction du nombre de petits obliques. La première a trois petits obliques (1), la seconde quatre (2). La situation des têtes du double vertical par rapport à l 'horizontal supérieur permet de distinguer deux sous-groupes. Un premier (a) lorsque l'horizontal se termine sous les deux têtes, lll1 second (b) lorsqu'il se termine entre les deux têtes. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Le nombre de petits obliques peut varier sur une même tablette. Les critères des sous-groupes semblent plus pertinents, mais la faible représentation de ce signe force à la prudence. Remarques propres aux signes du catalogue
Un seul exemple est attesté dans le corpus des textes juridiques signés. Il fait partie de la première catégorie, premier sous-groupe.
245
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
lOS-DUR
tur
~la 24-IR- d30
I~lb ll-dUTU-LUGAL 2 hap.
108-
DUR lur
Fréquence et description Ce signe est, sur l'ensemble des signes saisis, moins fréquent que TIK (i 06). Il est composé de ce demier, suivi du signe GAG(230), c'est-à-dire de deux obliques convergents dont l'inférieur est traversé par un petit vertical. Les catégories Seules les catégories du signe TIK ont été retenues. Étant donné le peu d'exemples, le signe GAG n'a pas été plis en compte à ce stade de l'étude et figure sous une fonne neutre dans les schèmes. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence des catégories de TIK reste inchangé. Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau pennet de voir que les signes de 24-IR- d30 sont différents de ceux de II-dUTU-LUGAL, y compris pour le signe GAG qui clôt l'ensemble.
246
F. ERNST-PRADAL
I08x-GUN
GUN
~f2a 40-SIGs- d NÈ.EREn.GAL c hap.
24-m-'30
1 ~Tff
lb
... ,...... ,-1
,
- -- --' , ~\...:)'- ~ \ t: •
•
49-Yasmu(nu) 1 hap.
?
2 hap.
GUN GUN, biftu (talent). Fréquence et description
Ce signe est, lui aussi, peu fréquent dans le corpus étudié. Il se compose du signe TIK (106) et du signe UN (312). Les catégories
Le classement s'est fait selon les mêmes critères que pour les deux signes précédents, en ignorant la seconde partie qui devra être rapprochée du signe UN. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence des sous-groupes a et b doit être assez faible car lorsque ce signe est représenté en très grand nombre comme sur des tablettes économiques ou sur celles de poids et mesures, on s'aperçoit qu'ils peuvent ne correspondre qu'à des tendances fortes accompagnées de quelques signes du type opposé, sur une même tablette. Remarques propres aux signes du catalogue
Il est clair que, pour les trois scribes du tableau, d'autres critères auraient pu être pris en compte. Ainsi la forme générale de la partie HI (396) de 49-Yasmu(nu) ne ressemble pas à celle du schème et se retrouve sur ses deux tablettes. Le peu d'exemples attestés de ce signe a pour avantage de permettre de visualiser ces différences sans qu'il soit nécessaire de créer de nouveaux sous-groupes. Elles pourront être confrontées aux catégories du signe HI.
247
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
ll1-GUR
GUR
1 25-iR-"NIN.URTA 1 hap.
111-
GUR gur
Fréquence et description Ce signe rare dans les textes juridiques n'est attesté qu'une fois dans ceux qui sont signés. Il se compose de deux clous horizontaux dont l'inférieur est plus long que le supérieur, qui viennent se terminer sur deux clous verticaux parallèles.
Les catégories Tous les signes saisis à ce jour se répartissent en deux groupes en fonction du rapport visible entre les deux têtes des verticaux. Elles peuvent se suivre dans un ordre ascendant (1) ou être à la même hauteur (2).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis L'insuffisance d'exemples rend ces catégories d'autant moins pertinentes qu'il arrive qu'elles se rencontrent sur une même tablette.
Remarques propres aux signes du catalogue Un seul exemple, celui de 25-iR-'NIN.URTA.
248
F. ERNST-PRADAL
l12-SI
SI
la 24-ÎR-'30 1 hap.
112-
SI SI, qarnu (come).
Fréquence et description Ce signe est peu attesté dans l'ensemble des signes saisis. Relativement simple, il est fait d'un clou horizontal qui se tennine sur deux verticaux, lesquels finissent sur un autre horizontal.
Les catégories L'ensemble des signes se répartit en deux catégories en fonction de ce second clou horizontal. Il peut ne commencer qu'au pied du premier vertical (1). C'est la catégorie la plus courante. Il peut aussi commencer plus en avant, sous le premier horizontal (2). Dans la première catégorie deux sous-groupes peuvent encore se distinguer. Le premier (a), contient tous les signes dont le second clou horizontal est décalé par rapport au premier. Le second (b), ceux dont le second clou horizontal se trouve dans l'axe du premier, fonnant ainsi llll double horizontal. On remarque que ces catégories ne sont pas les mêmes que celles qui régissent le signe EN (99) qui n'a qU'llll clou de plus.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Une fois encore, la rareté de ce signe force à la prudence quant à la pertinence des critères retenus.
Remarques propres aux signes du catalogue Un seul exemple attesté dans le corpus étudié ici, celui de 24-îR- d30.
249
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
114-DAR
dar
3 40-SIGs- d KAL
dhap.
114-
DAR DAR
dans
'U.DAR, IStar 449
Fréquence et description
Ce signe est peu attesté sur l'ensemble des signes saisis. Il est souvent complexe. Il commence par un gros clou horizontal court qui se tennine sur un clou vertical. À partir de ce dernier, une série de petits horizontaux se superposent jusqu'à un autre vertical. Un gros clou oblique est appliqué sur la fin des petits horizontaux. Les catégories
Trois types de variantes se distinguent. Un premier où le signe présente uniquement trois horizontaux entre les deux verticaux (1). Un second où le nombre d'horizontaux est plus élevé (2). À partir de ce second type, l'ajout d'un vertical supplémentaire constitue un troisième type (3). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Étant donné la rareté du signe, il n'est pas possible d'évaluer le niveau de pertinence de ces catégories. Remarques propres aux signes du catalogue
Le seul exemple attesté dans les textes signés fait partie de la dernière catégorie.
449. Autre lecture possible: dis8-tàr.
250
F. ERNST-PRADAL
SAG, sak
115-SAG
m
lb ll-'UTU-LUGAU
la
13?hap.
9-Burqanu
voir la ; 2a
------
?
--
~,.t.-_.:... ~~.:::'--
~
2
2a 4-Anan- dIM
H-'UTU-LUGA
1 hap.
9 hap.
voir lb j 2a
ll-'UTU-LUGAU
32-Munahimu
voir la ; lb
a2 hap.
"'"
37-Rapanu ~
~~.
J
..--".
-l:'':.._"
1 hap.
anonyme RS 16.145
,
'" ';/
.
~.
, .
40-SIGs - dKAL NE.ERE 11 .GAL a3-c
e
115-
450.
SAC sak
SAC,
resu, (serviteur 450). dans LÙ(sa) SAC, resu, sa resi (titre de dignitaire 451). dans SAC.DU, qaqqadu (tête). dans (GISJSAC.CUL, sikküru (verrou). dans HUR.SAC, hur§iinu (montagne). dans UR.SAC, qar(r)iidu (héros 452).
Dans le colophon du texte littéraire de 40-SIG 5- d NÈ.ERE u .GAL.
451.
La traduction par« eunuque », souvent proposée, n'est pas assurée. Cf. TAU n. 666, 767 et 1059.
452.
Dans la tablette anonyme RS 16.145. La signification« héros» n'est pas assurée, cf. TAU n. 865.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
251
Fréquence et description Ce signe n'est pas très fréquent. Il est fait d'lUl horizontal qui se termine sur deux verticaux. Sous cet horizontal se trouve lUl clou en retrait qui peut être oblique descendant ou horizontal et qui se termine à la base du second clou vertical. Ce premier ensemble est suivi de deux horizontaux traversés par un vertical.
Les catégories Quatre catégories se définissent par le premier ensemble. Les signes de la première catégorie, ont lUl oblique descendant à la place du second horizontal (1) tandis que dans ceux de la seconde, il reste horizontal (2). Une troisième catégorie non attestée dans le corpus étudié ici, se distingue par le fait que ce clou horizontal infériem commence à la base du premier vertical (3). Pomles signes de la quatrième catégorie, le clou supériem est un oblique ascendant (4). La taille du vertical du second ensemble génère deux sous-groupes dans chaclUle des catégories. Il peut être plus grand que les deux précédents (a) ou de la même taille que ceux-ci (b). Il n'a pas été tenu compte des différences de hautem des deux premiers verticaux entre eux car elles semblent moins significatives.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Des signes de type a et b peuvent se croiser sur lUle même tablette, ce qui ne semble pas être le cas pour les types des catégories chiffrées lorsqu'ils sont bien marqués. Mais, en raison du peu d'exemples, on ne peut lem accorder qu'lUl taux de fiabilité assez faible.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau conforte ce constat. Il montre que 11-dUTU-LUGAL présente lUl exemple de type a et b sur deux tablettes différentes. Comme on peut le voir pour ce même scribe, il est finalement difficile de savoir si le clou inférieur du seul exemple de la tablette « 13 » doit être considéré comme légèrement oblique ou vraiment horizontal. Le point commun, entre les exemples a et b de ce scribe, est la position extrêmement haute de l'arête du premier horizontal qui laisse voir une grande plage inférieme sm la tête de ce clou. On voit aussi que les hapax sont nombreux.
252
F. ERNST -PRADAL
123-DIR
DIR
1 32-Munahimu h2 hap.
123-
DIR DIR
alru ('C
-
RS 16.145 hap.
.
. ---
voir 123
anonyme
-".
voir 123
2- -9-16
voir 1-+32 j 312
-1:... 15-DINGIR-tahmu· 4 hap.
111
-"• .,.
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•
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4
40-SIGs-' KAl; _, 'MAS.MAS
... "
dNÈ. EREll.GATI al-b3-c-~-e
~ ~tir
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49-Yasmu(nu)
b3
1!Ir .. ~-'""-~'r' .' ~.rl:·:~";~
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;~\.~~~ c
365
LES SIGNE S DES TEXTES JURlDIQUE S SIGNÉS
d
If1
3. 22-lR-anati
,
1 hap.
voir 2a
32-MIl1lallÎmll a3 ?hap. voir 2a
318-
Û ù
Fréquence et description Ce signe est très fréquent. Il est fait de deux clous horizontaux parallèles traversés par au moins trois verticaux.
Les catégories L e rapport des têtes des clous horizontaux entre elles définit trois catégories. Une première pour les signes où elles sont sur le même plan vertical (1), une seconde pour ceux dont l'inférÎeure est décalée vers la droite (2), une troisième pour ceux où ell e est décalée vers la gauche (3). Le nombre de clous verticaux. organise deux. sous-groupes. Ils sont trois le plus souvent (a), mais peuvent être quatre ou plus (h).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis En raison de la présence de plus ieurs types de signes sur certaines tablettes et de la forte similitude qu'il peut y avoir entre les signes de deux tablettes différentes, le niveau de pertinence de ces catégories est faib le.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre que d'autres critères, comme la hauteur des verticaux ou l' orientation des clous, ne sont guère plus pertinents pour identifier la main d'un scribe. On remarque que tous les signes de 31-Munahimu sont du même type, 2a, y compris celui de la tablette « b-l », sauf une exception sur la tablette « a-3 » qui commence comme un type 3. On note toutefois une rupture entre les signes que porte la tablette signée 30-lat-dKtTR sur les lignes 1, 11 et 13 avec ceux des lignes 23, 24 et 25 qui , bien que du même type, sont proches du type 1 alors que les premiers sont nettement de type 2.
366
F. ERNST -PRADAL
. (_
GA, ga, kà, qâ
319-GA
.
..--
~
....
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.~, :.~:
28-Karra 1-2
30-Lat- dKUR e
l1ignel
voir 2a; 2b ligne 25
2a I-AD-LUGAL
32-Munahimu
1 hap.
al-a2-a4-a5-a6
9-Burqanu 2 hap.
a5 hap.
ll-'UTU-LUGAL
.6 1-2-4-5-8-9-12-13-14-16-17
14 hap.
40-SIG,-'KAU dNÈ.ERE 11 .GAL a2 hap.
·'0
--~-~- ....
.
---.
.. ,
.•• '1,...
15-DINGIR-lahmu 1·2·5'·6·7
.3
2
s hap.
voir la j 2b 23-iR-AN-ti
45-Ya~adidu
1·2·3-4·5
26-IR-hamanu 4
367
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
51-Yasira
2e 1 hap.
20-Hu~anu
51-Y~ira(nu)
1 hap.
2 hap.
anonyme RS 16.145 hap. 3 hap.
'.lUf*
3a 2b 37-Rapanu d
16-Ehli- IM
1 hap.
40-SIG5- d KAU 'NÈ.ERE11.GAL al hap.
c
e hap.
voir la j 2a
319-
GA ga, kà, qti
GA
dans dans
DÙG.GA, !iihu (bon). NÎ.GA?, makküru 480 (biens).
Fréquence et description Ce signe est assez fréquent. Il est fait comme le signe précédent, la différence étant que les horizontaux se terminent chacilll sur illl oblique.
480. Bien que le signe soit plus proche du GUD que du GA, proposé par Nougayrol, PRUIII, p. 114, ligne 24, comme le note AU, p. 414.
368
F . ERNST-PRADAL
Les catégories L'ensemble des signes saisis se répartit selon les mêmes catégories que le signe précédent, auxquelles il faut ajouter lUl sous-groupe lorsque les verticaux ne sont que deux (c). Les clous obliques n'ont pas généré de classement significatif.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories reste faible comme pour le signe
U.
Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre plus de variété chez certains scribes comme 40-SIG5-dKALINÈ.EREn .GAL que pour le signe D, bien qu'en général, on retrouve les mêmes types chez les mêmes scribes. On observe que le signe de 37-Rapanu est à la limite entre la catégorie 3a et la, que ses horizontaux ne sont pas tout-à-fait parallèles et que ses verticaux sont posés bien bas. S'agissant d'un hapax, on se limitera à ce constat. Bien qu'ils soient eux aussi des hapax, on notera la similitude entre le signe de 20-HU$anu et celui de la tablette anonyme RS 16.145 qui sont passés de la catégorie courante 2b à lUle catégorie rare, 2e.
369
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
SUKKAL
32l-LUH
2 20-Hu~anu
lb ~
-
16-Ehli-dIM
1 hap.
-'"
1 hap.
le
,..---
~
-
--;;;:.---. .. 321-
LUH SUKKAL dans
40-SIGs - dNÈ.IRI u .GAL
chap.
LÙSUKKAL, slSu(k)kallu (secrétaire-chancelier) 481.
Fréquence et description Ce signe est relativement rare. Il n'apparaît généralement qu'une fois par tablette sous cette lecture. Il est fait d'un ensemble où une série de verticaux coupe une série d'horizontaux.
Les catégories La fin du signe définit deux catégories. Une première, la plus courante, pour ceux qui se terminent par un oblique (1), une seconde pour ceux qui se terminent par un grand vertical (2). Les signes de la première catégorie peuvent avoir trois horizontaux et trois verticaux (a), trois horizontaux et quatre verticaux (h) ou quatre horizontaux et quatre verticaux (c). Ceux de la seconde n'ont que deux horizontaux et trois verticaux.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis La pénurie de signes ne permet pas d'évaluer la pertinence de ces catégories.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre, comme pour les deux signes précédents, que perdure pour les scribes 16-Ehli-dIM et 40-SIG 5 _ d NÈ.ERE 11 .GAL, la tendance à la surcharge et que 20-Hu~anu se démarque en traçant un signe d'un type plus rare à Ougarit
481.
Pour la traduction par« chambellan" cf. TAU, n. 189 et 857 pour celle de W. van Soldt, «royal secretary;; ou« secretary ofstate;;. F. Malbran-Labat et C. Roche 2007, p. 90 proposent «secrétaire-chancelier;; en raison du lien des SUKKAL avec les sceaux.
370
F. ERNST-PRADAL
322-KAL
KAL, ka!, rib dhap.
la
voir lb ll-'UTU-LUGAL
-
lb
5-13 hapx.
--• .,. A
32- Munahimu
.,.
...-. .. ,., If
40-SIGs - d KAL
a2 hap .
hl hap. dhap. 40-SIGs - dKAL
voir la al hap.
a3 hap.
322-
KAL kal, rib
KAL dans
dKAL, Nergal, Rasap_
Fréquence et description
Ce signe est peu fréquent. Il se compose de deux horizontaux parallèles, coupés par deux verticaux, et se terminant sur un gros double vertical. Les catégories
Sur l'ensemble des signes saisis à ce jour, le rapport des têtes entre elles définit deux catégories. Une première, la plus courante, regroupe les signes dont l'inférieure est décalée vers la droite (1), une seconde, ceux où elle est décalée vers la gauche (2). En cherchant à former des sous-groupes dans chaque catégorie, le seul critère envisageable était la position de la tête des deux premiers verticaux par rapport aux deux têtes du double vertical. Elles peuvent se situer sur un niveau entre les deux têtes de ce dernier (a), ou au niveau de sa tête inférieure (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Lorsque plusieurs signes figurent sur une même tablette, ils sont toujours de la même catégorie chiffrée, ce qui permet d'envisager que leur niveau de pertinence puisse être pris en considération. Celui des sous-groupes semble bien plus faible. Remarques propres aux signes du catalogue
Les exemples du tableau sont tous uniques. Mais ils montrent que les sous-groupes ne sont pas pertinents pour 40-SIG 5-'KAL qui présente un signe des deux types la et lb à la fois sur la tablette « d» et sur deux tablettes différentes «a-l »,« a-2 »,« a-3 », portant la même signature. On remarque que pour ce scribe, la constante est la forme large du clou inférieur du double vertical dont l'arête est complètement à gauche. En observant ce détail, on remarque que les deux exemples de la tablette« d », identiques entre eux, se démarquent légèrement de ceux que portent les tablettes« a-l », «a-2 », «a-3 »identiques entre eux.
371
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
É, é
324-É
~~~Y"l~ -...:. ....:"-'
....o:.~.
hl
40-SIGs-d
4_Anan_ d IM
al-a3 1 hap.
ll-'UTU-LUGAL
a3
1-2-3-5-6-9-13-16-17
voir lb 4S-Ya'adidu
1-2-3-4-5
9
5
17hap.
voir 2a 49-Yasmu
15-DINGIR-tahmu
4
24-m-'30
lb
1 hap.
...
.:.~
26-ÎR-hamanu
,
14-DINGIR-ramu
f')
1
t)1 :';:: '~~ fr
1 hap.
40-SIGs-dNÈ.EREll.GA e
28-Karra
voir la
1-2
32-Munahimu a2-a3-aS-a7-a9-b I-b3
2a
,
.
-
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•
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~
-
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-
..
ll-'UTU-LUGAL "
'" f
-4-
-.
voir la .9
372
F. ERNST-PRADAL
51-Ya~jrtl
12-DINGIR-d UTU
2 hap.
20-HII~a(nll)
anonyme RS 16.145 hap .
1 hap.
.
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J ;I. .
./ - f ' ;. -Ii;-
-
'''~/ ll
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2 hap .
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2b
. 'r .,. ~.
22-IR-anati
,,~
13-DINGIR-LUGAL
1 : _ . t.
~ ~_ I '
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1 hap .
,
1 hap.
vo ir 2b 22-IR-anati 30-Lat-d KUR
" _.
1 hap.
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Œhap.
1.
voir 2a
48-Yarimu
324-
É é
É, b"itu (maison). dans
É.GAL, ekallu (palais).
Fréquence et description
Ce signe est relativement fréquent. Il est fait de deux clous horizontaux superposés, traversés par des verticaux et se tenninant sur LUl grand vertical.
Les catégories
Les verticaux organisent deux grandes catégories. Une première où de petits verticaux précèdent un seul grand vertical (1), une seconde où un premier vertical précède des verticaux plus petits, suivis d'un grand vertical (2). Le nombre de verticaux précédant le grand vertical génère deux sous-groupes. Ils peuvent être trois (a) ou quatre (b). Ce sont les seuls critères retenus, les autres n'étant pas significatifs . Niveaux de pertinence sur l 'ensemble des signes saisis
Sur l'ensemble des signes saisis à ce jour, le niveau de pertinence de ces catégories n 'est pas aussi élevé qu'on aurait pu l'imaginer. R emarques propres aux signes du catalogue
Le tableau illustre ce constat et montre qu 'un scribe comme ll-dUTU-LUGAL peut reproduire des signes des catégories la et 2a sur une même tablette.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
373
On remarque que si le type 1 est le plus courant, certains scribes comme 49-Yasmu font des signes à la limite du type 2 en traçant lems petits verticaux en ordre décroissant. Ainsi, les signes du type 2 peuvent être plus ou moins nets. Ils sont à la limite du type 1 pom 51-Ya$ira ou clairement 2 pour 48-Yarimu. Lorsque le premier vertical se trouve tout au début des clous horizontaux, il n'y a pas de confusion possible, même si comme pour 13-DINGIR-LUGAL, sa tête est légèrement plus basse que celle des petits verticaux. On notera les similitudes entres les signes de 20-HU$anu et celui que porte RS 16.145 de type 2a.
374
F. ERNST -PRADAL
328-RA
4-AlUln- dIM
ra
1 hap.
9-Bur anu 12-DINGIR-'UTU
2 hap.
1 hap. voir 2b
ll-'UTU-LUGAL 28-Karra(nu)
00-2-
4-5-6-8-9-13-16
hapx.
voir 2a 5 32-MulUlhimu
a9 hap.
.-:-- : ;: h2
,.,....~
16
.~
voir 2a j 2e
13·DINGIR·LUGAL 40·SIG,· KAL dNÈ.EREll.GAL a3 hap. c-d hap.-e voir 2a 49-Yafmunu
2
2 voir 3a 14-DINGIR-ramu
1 hap.
le . '
-~
~ ~(
t
I·AD·LUGAL
16_Ehli_ d IM
'.' ~~
~. ~~ i;.,-" ~; "
hap .
.~~ voir 2e j 3e
15-DINGIR-fahmu
1-2-4 voir 2e
2a
20-HLqanu
375
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
22-IR-anati
anonyme RS 16.145 hap .
voir 2b
23-iR-AN-ti 1 hap.
9-Burqanu 26-IR-hamanu voir 2a
1 hap.
22-ÎR-anati 28-Karra(nu) 1-3 hapx. voir la
.-
1 hap. voir 2a
-
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24-m-'30
;,..""... d '.
'.
J: ;~ 1 ligne 17 voir 2b 2 hap.
t32-Munahimu a2-b1 hapx.
-
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30-Lat- dKUR
~-
voir la j 2e
""".~.Jl
,. f. ./
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00 lignes 7, 7,12,16 voir 2a
a2 hap.-c voir la
2e
45-Ya'adidu I-AD-LUGAL
2
1 hap. voir le j 3e
51-Yasira 15-DINGIR-tahmu 4 hap.
51-Ya~ira(nu)
2
6 hap. voir le
376
F. ERNST -PRADAL
f32-Munahimu
I-AD-LUGAL
a5 hap. voir la j 2a
5ll-
3a voir le ; 2e
49-Yasmu 1 hap.
~
4
voir la
48-Yarimu
$fi328-
l hap.
3c
RA ra
Fréquence et description Ce signe est relativement fréquent. Il commence par un double horizontal sous lequel deux autres horizontaux parallèles viennent se terminer sur Wllong horizontal. Le double horizontal se termine sur un couple de verticaux qui s'achèvent eux-mêmes sur le long horizontal inférieur.
Les catégories Quatre catégories ont été définies à partir de l'agencement des premiers horizontaux. Une première pour les signes dont les têtes des trois horizontaux parallèles sont sensiblement sur le même plan vertical (1). Une seconde pour ceux dont la tête du double horizontal supérieur est décalée vers la gauche par rapport aux deux autres (2). Une troisième pour ceux dont les trois têtes forment une légère pente ascendante (3). Une quatrième enfin pour ceux où deux petits horizontaux, plus courts sont encadrés par deux horizontaux parallèles dont la tête de l'inférieur est décalée vers la gauche (4). Dans les trois premières catégories, trois sous-groupes se distinguent en fonction du nombre de clous horizontaux présents sous le double horizontal supérieur. Ils sont en général deux (a), mais peuvent être trois (b) ou être formés d'un petit double horizontal et d'un simple (c). Ce dernier type figure dans le MEA mais pas dans le HZL.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Des types différents peuvent se rencontrer sur une même tablette, mais avec une large dominante de l'un d'eux, l'autre ou plus rarement les autres n'apparaissant en général que sous la forme d'un hapax. D'autres peuvent être constants comme le type e, qui semble être d'un très bon niveau de pertinence.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre d'ailleurs que la tendance d'un scribe comme l-AD-LUGAL est de faire des signes de type 3e, mais que des hapax le et 2e figurent aussi sur sa tablette. On voit que la constante de ce scribe est le type e et sa dominante le type 3. On remarque que le type c se retrouve sur l'ensemble du corpus de 15-DINGIR-tahmu. Le bon niveau de pertinence de ce type e 482 donne du sens au fait que le signe RA sur la tablette« a-5)) de 32-Munahimu soit de ce type, même si c'est un hapax car il montre encore une fois que cette tablette se démarque des autres tablettes de ce scribe. Certains scribes comme Il- dUTU-LUGAL sont fidèles à un signe type, 2a pour ce qui le concerne, sur l'ensemble de leur corpus.
482. BienquecetypenesoitpasattestédansleHZL, onleretrouvesur la tabletteB,(RS 21.053+ 17.357+ 17.004+ 17.450+ 17.353+ 19.101) du traité établi par le roi hittite Mursili II pour Niqmepa d'Ougarit. Les signes RA de son duplicat, la tablette A (RS 17.338+407+349B+351A+079+374), sont du type 2a, plus courant et attesté dans le HZL. Faut-il y voir un indice supplémentaire en faveur d'une copie ougaritaine pour la tablette B ? Cf. Ernst-Pradal 2004, p. 259 et 269.
377
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
330-LÛ
LÛ
25-iR-'NIN.URTA
la
-
-
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-; 'J ';": "~ •• ' l""
.'-
• """'" f
26-IR-hamanu 1 hap. 9-Bur anu voir lb voir lb
30-Lat-'KUR
Œl-'UTU-LUGAIJ
voir ld
1 li gnes 19, 20, 22, 26, 28
16 voir 2a
CJ2-Munahimu
12-DINGIR-'UTU
al -a2-a5-a8-b2-b3
hap , voir 2a
b2
l4-DINGm-ramu
voir lb ; ld ; 2a
37-Rapanu
r:.r ", · _..-
........ . :.
-. ~ ' -
.~.
......, -....
1 hap . l5-DINGm-tahmu
l -i \. 4 hapx. 40-SIG,-' voir 2a
a3
Z3-iR-AN-ti
voir lb ; 2a
cr hap.
45-Ya'adidu voir 2a
1-2-3-4-5
voir lb
46-Yadlinu
378
F. ERNST -PRADAL
49-Yasmu(nu)
.
-
)
V
41-Tamartenu
-~~
1 hap .
.#'J"""~
2
51-Yasira
1 hap.
le 1-AD-LUGAL
2
voir la 16-Ehli-'IM
Id ~-;:--...
22-IR-anati 1 hap.
..
-~~, JIII. \..\,;.
.
;
t
20-Htqanu 1 hap.
.'
24-iR-'30
30-Lat- d KUR
t hap. ligne 5
voir la
26-IR-hamanu
1 hap. voir la
1J2-Munahimu
a3-a9-bl
voir la j Id ; 2a 40-SIGs- d KA 'MAS.MAS
a3-a9-b1 voir la ; 2a
voir la
rJ2-Munahimu
a4 hap.
voir la ; 1b ; 2a
anonyme RS 16.145
379
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
V
I~
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--.- 1
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.'
2a
_ ~
"
...... ,.,.......... .
..
28-Karra(nu)
~
.
1-2-3
'1.'
1.1- d UTU-LUGA
1-2-4-5-6-8-9-13
2
5 3
voir la l2-DINGIR-d UTU
il hap. voir la
..
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~ ...
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aS
voir la ; 1 b ; Id
1
~ .,
iJ2-Munahimu
13-DINGIR-LUGAL
'~' ';
3S-PAP- d30
.nr.".,-"'_
~
2 40-SIGs- d KAU dMAS.MAS d È. EREl1.GAU bl-c-d
l5-DINGIR-tahmu :2' _ 3-
voir la; lb
voir la
23-IR-AN-ti
il hap.
voir la
330-
LU LU, amuu (homme). LÛ (
détenninatif précédant les noms de fonction).
Fréquence et description
Ce signe est fréquent. Il est fait d'un long horizontal souvent légèrement ascendant, que traversent des verticaux, audessus desquels est posé un groupe d'obliques. Les catégories
Deux grandes catégories se distinguent. Une première dont les signes présentent un certain nombre de petits verticaux (1), une seconde où ils n'en ont pas (2). Dans la première, des sous-groupes s'organisent en fonction du nombre de verticaux. Ils sont souvent trois (a), mais peuvent être quatre ou plus (b) ou bien seulement deux (d). Enfin les deux catégories ont la plupart du temps trois obliques, mais elles peuvent aussi en avoir quatre (c).
380
F . ERNST-PRADAL
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Elles marquent surtout des tendances. Le type le plus répandu est la, mais le type 2a est très bien représenté lui aussi. Les deux types cohabitent souvent SilllUle même tablette. Le type 2a est la forme abrégée du type classique 1, que les scribes n'hésitent pas à employer. Toutefois, lorsqu'lUle tablette porte des signes du sous-groupe c, tous les signes LU de la tablette sont de ce type c.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau corrobore de ces résultats. Il montre aussi que, si tous les scribes n'utilisent pas la forme abrégée 2a, ceux qui l'emploient en font lem tendance générale comme ll-dUTU-LUGAL ou de 15-DINGIR-tahrnu. On observe que 45-Va' adidu reste toujours fidèle à un seul type, la. On notera que la hauteur des verticaux n'a pas été retenue car elle est moins significative. On la voit varier sur lUle même tablette comme sur celle de 46-Yadlinu en la ou de 9-Burqanu en lb. n arrive pourtant que certains scribes placent systématiquement les verticaux très bas, leur tête affleurant l'arête du clou horizontal, comme on peut le voir sur les deux exemples pris panni tous ceux du scribe 1-AD-LUGAL, de type le. Cette position extrême devient alors lUl critère pertinent. On remarquera une fois encore les similitudes entre le signe de 20-Hu$anu en Id et les signes portés par RS 16.145.
381
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
331-818
lb la 22-IR-anati ll-'UTU-LUGAL
5-13-16
40-SIGs- d KAL 15-DING1R-tahmu d
2 hap .
.
"".rr~
--l,
...
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c'-:--. '.
24-iR-'30
"",~
~~~.,..: l-AD-LUGAL
l
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25-iR-'NIN.URTA
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voir lee
"
.
32-Munahimu
lee
b3 hap.
l-AD-LUGAL
hap. 41- TallUlrtenu
voir led
1 hap.
49-Yasmu 20-Hu~anu
51-Ya~ira
2 hap.
331-
SIS SES, ahu (frère).
Fréquence et description
Ce signe est beaucoup moins fréquent que le précédent qui fait partie de sa structure. Il se compose donc d'un signe LU(330) qui se termine sur deux obliques superposés.
382
F . ERNST-PRADAL
Les catégories Les catégories du signe précédent ont été reprises en les dotant de deux sous-groupes. Un premier (cd) dans lequel s'ajoutent à ce qui caractérisait le sous-groupe c, l'ensemble de quatre obliques, les deux petits verticaux propres au sous-groupe (d). Un second (ce), où le seul vertical du signe vient s'immiscer entre le premier ensemble d'obliques et le second. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories reste le même que pOlIT le signe précédent, c'est-à-dire inégal. Les fonnes abrégées sont beaucoup plus rares que pomle signe précédent, mais elles existent, bien qu'auclUle ne soit attestée dans le corpus des textes jmidiques signés. Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre que dans l'ensemble, les scribes peuvent rester fidèles aux mêmes catégories pOlIT les deux signes. 49-Yasmu, par exemple fait toujOlITS des signes de type la. La confrontation des deux signes permet d'affiner les résultats, en particulier pOlIT les hapax. Ainsi, le signe LU a montré que les différences entre les sous-groupes a et b ne sont pas toujOlITS pertinentes pOlIT certains scribes. Or, 41- Tarnartenu a lUl signe LU de type lb et lUl signe SIS de type la. Il fait donc partie de ces scribes. La tablette de l-AD- LUGAL est un bon exemple de la différence de pertinence que peuvent avoir certaines variantes. Ce scribe passe de trois verticaux pour le signe LU à deux pOlIT le signe SIS et parfois à lUl seul, mais maintient les quatre obliques slITl'ensemble des deux signes. On remarquera la forme très particulière des signes de 20-HU$anu en If qui est pour le moment lUl type unique pOlIT l'ensemble des signes saisi à ce jOlIT.
383
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
332-ZAG
ZAG
2b
lb ll-'UTU-LUGAL 40-SIGs - d KAL dhap.
Q hap.
voir lb
ll-'UTU-LUGAL
voir 2b
332-
ZAG ZAG dans
ZAG_LU-ri (porte-lance ') 483
Fréquence et description
Ce signe est peu fréquent. Il est constitué d'llll ensemble de doubles horizontaux qui se tennine sur llll grand oblique. Les catégories
On distingue deux catégories de signes à partir du nombre de doubles horizontaux. Une première regroupe les signes où ils sont trois (1), lllle seconde ceux où ils sont quatre (2). Des sous-groupes sont discernables en fonction du rapport des premières têtes des doubles horizontaux entre elles. Elles peuvent être sur le même plan vertical (a), la supérieure peut être décalée vers la gauche (b), elles peuvent aussi être en pente ascendant à partir de l'inférieure (c). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence des catégories est inégal, celui des types sous-groupes semble meilleur que celui des catégories 1 et 2. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau illustre ce constat. Il montre que le scribe ll-'UTU-LUGAL trace sur la même tablette des signes ZAG à trois doubles horizontaux, ainsi qU'llll ZAG à quatre doubles horizontaux. On notera toutefois qu'il maintient le décalage vers la gauche du double horizontal supérieur, caractéristique qui se retrouve fréquemment sur certains signes de ce scribe.
483.
TAU, p. 238 et n. 813. Arnaud 1999b, p. 149 propose la transcription *niisikiitu et la traduction« fondeurs
>l.
384
F . ERNST-PRADAL
333·QAR
GÀR,qar
2a
la
14·DINGffi·ramll 1 hap.
40.SIGs·'NÈ.ERE l1 .GAL chap. voir lb
49-Yasmunu
2b
2
13·DINGffi·LUGAL 2 hap.
3a 1 hap.
32-Mullahimu
aS ll·'UTU·LUGAL 13 hap .
3e 15·DINGffi·tahmll 1 hap.
23.IR.AN.fÎ 1 hap.
40.SIGs·'NÈ.ERE!!.GAL
voir la
2-3
5hap.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUE S SIGNÉS
333-
QAR qar
GÀR
dans dans
385
AN.ZA.GÀR, dimtu (ferme) 484. DAM.GÀR, tamktiru (marchand).
Fréquence et description Ce signe est relativement peu fréquent. Il se compose d'lUl groupe de clous horizontaux parallèles qui se terminent sm un grand oblique supportant lUle série de petits obliques.
Les catégories Les horizontaux définissent quatre catégories. Les signes des trois premières ont trois horizontaux, ceux de la quatrième en ont quatre (4). Les horizontaux des signes de la première ont leurs têtes qui varient entre lUl même plan vertical et une légère pente descendante (1). La seconde a des signes dont l'horizontal du milieu est en retrait par rapport aux deux autres (2). Les signes de la troisième ont l'horizontal supériem décalé vers la droite par rapport aux deux autres (3). Dans chaque catégorie, deux sous-groupes s'organisent en fonction du nombre de petits obliques supportés par le grand oblique. Ils peuvent être trois (a) ou plus (h). Un dernier sous-groupe (c), rare, se caractérise par le fait que le clou horizontal du milieu est lUl double horizontal.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis La pénurie de signes rend le niveau de pertinence de ces catégories difficile à évaluer.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre que 45-Ya' didu, qui apparaît jusqu'ici comme un scribe fidèle à un type de signes, trace toujours des signes du type h, mais que ses clous horizontaux se situent entre les limites des types 1 et 3. La position de l'arête du gros clou oblique n'a pas été retenue pour créer des catégories. On remarque cependant qu'elle varie beaucoup d'lUl scribe à l'autre, mais que cette partie du signe peut être déformée par la pression subie par l'argile lors de la pose du signe suivant. Ce déplacement de l'argile est visible sm les signes de 45-Ya'adidu. On notera que l'arête du gros oblique de la tablette« a-5 ;} de MlUlahimu est plutôt centrale.
484.
Pour plus de détails, cf. TAUn. 714.
386
F. ERNST -PRADAL
334-ID
id, if, i{,
et
ll-'UTU-LUGAL
la 24-iR-'30 2 voir 2a
~==---===:;-
28-Karra
voir 3a 1 11'4-DINGIR-ramu
1 hap.
12
voir 5a
~==--===:;;;!'!?-:'I .... r
=';.,':'-'
1
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24-iR-'30 ~ hap.
:9-Lat- d KUR 2
lignes 24, 24, 25
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voir 2a
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t32-Munahimu
' :J--
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29-Lat- d KUR
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lignes 1" 6 11 , 13
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voir la
al-a2-a4 7_a5?--'a6 1 a7?-
13 2-Munahimu a6-b l hapx. b2
voir la ; 3a ; 5a voir 2aj 3aj 5a
41-Tamartenu 49-Yasmu 1 hap.
l-Yasira
voir 7a
lb 9-Bur anu 2 hap. 2b
voir 2a - DINGIR-fahmu b-
2. 9-Burqanu 1 hap. voir lb
voir 3a
387
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
16-Ehli· dIM
voir 3b
12-DINGIR-'UTU 23-ÎR-AN-ti 1? hap.
, ---f'~~ ~ .
40-SIGsd KAL dNÈ.EREn.GAL
:-:-*"~..J .
16-Ehli-'IM
a2-aJ-c-e
voir 2b 45-Ya 'adidu
1-2-3-4-5 4a
13-DINGIR-LUGAL
1-2 3a
voir 3a d
11· UTU-LUGAL
48-Yanmu
1-1-3.14-5..-6-9-12 3-14-1516-17
1 hap.
17 voir 2a
13-DINGIR-LUGAL 1 hap.
Sa
28-Karra
voir 4a
15-DINGIR-tahmu
voir la
2-6-7
G2-Munahimu voir 2b
b2+
26-ÎR-hamanu
voir la j 2a j 3a
132-Munahimu hap.
20-Hu~anu
lij hap. voir la , 2a ; Sa voir 6b
388
F. ERNST-PRADAL
7.
6b
20-Hu~allu
51-Ya~ira(nu)
1 hap.
2-3
voir 6a
voir 2a
anonyme RS 16.145
334-
ID id, il, it, el
Fréquence et description
Ce signe est fréquent. Il commence par un groupe formé d'un double horizontal encadré de deux horizontaux parallèles, qui se termine, comme dans le signe précédent sur llll gros oblique supportant de petits obliques. Un grand clou vertical clôt le signe. Les catégories
Sept catégories sont définies par l'agencement des horizontaux entre eux. Leurs têtes peuvent être alignées à gauche sur le même plan vertical (1) ou en pente descendante vers la droite (2). Le supérieur peut être décalé vers la gauche, les deux autres restant alignés (3) ou décalés vers la droite, les deux autres restants alignés (5). Le double horizontal peut être en retrait vers la droite par rapport aux horizontaux qui l'encadrent (4), il peut être dans la même situation, mais avec un horizontal inférieur plus décalé vers la gauche que le supérieur (6). Enfin le double horizontal peut être remplacé par deux petits horizontaux superposés (7). Deux sous-groupes apparaissent dans chaque catégorie en fonction du nombre de petits obliques. Ils peuvent être deux, mais plus généralement trois (a), voire plus (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau illustre ce constat. Il montre que les catégories représentent le plus souvent des tendances fortes pour les scribes, me ou deux variantes pouvant apparaître dans un même corpus, en général sous la fonne de signes à la limite de la catégorie, comme on le voit pour ll-dUTU-LUGAL dont la majeure partie des signes sont de type 3a et dont quelques-uns peuvent être de type 2a. Dans les catégories plus rares, on citera le signe en 3a de 13-DINGIR-LUGAL dont tous les autres sont en 4a. Le tableau montre aussi que certains scribes sont fidèles à un seul type, comme le sont 45-Yatadidu et 40-SIG 5-dKAL/ NÈ.EREwGALpour le type 2b, ou 5l-Yaiiira, pour le type 2a. En ce qui concerne les signes de ce dernier, on notera que ceux des tablettes signées 51-Y~ira(nu) sont de type 7a, bien différent du type 2a. Enfin, les signes seuls ne permettent pas de connaître la tendance forte du scribe mais on voit bien que les deux hapax de 20-H~anu, sont du type 6, peu courant, et que l'un d'eux est même du type 6b comme ceux de la tablette anonyme RS 16.145. Ainsi, par sa fréquence, par les nombreuses catégories qu'il engendre, par leur pertinence, toute relative qu'elle soit, on peut considérer que ce signe est intéressant pour une recherche sur les traditions scribales et les mains de scribes.
389
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
335-DA
DA, da, tal
ta
4S-Ya'adidu
1-2-3 voir lb
la l-AD-LUGAL
lb 1 hap. 9-Burqanu
9-Burqanu voir la
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15-DINGIR-tahmu
l!i-2'
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14-DINGIR-ramu
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16_Ehli_ d IM 1 hap.
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241R-'30 2 hap.
voir la
voir tb 41-Tamarlenu
25-iR-'NIN.URTA
1 hap.
1
4S-Ya'adidu
1-2-3-4
!32-Munahimu i'li-a9-bl
voir la
voir te j td j 1f; tg
37-Rapanu 1 hap.
le ll-'UTU-LUGAL 1-6-9-12-14-15-17
a2-a3 hapx.
12-DINGIR-'UTU voir te j tg 1 hap.
390
F. ERNST-PRADAL
13-DINGIR-LUGAL
49-Ya1munu ~
1 hap.
hap.
15-DINGIR-tahmu
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2 hap .
le
voir la ; le 14-DINGIR-ramll 1
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1 hap.
16-Ehli- d IM
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voir lb 15-DINGIR-tahmll
23-IR-AN-ti
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49-YaSmuJlu -
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-
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26-IR-hamanll
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1 hap.
voir Id
128-Karranu
hap.
1f
3 hap. B2-A:lunahimt
voir Ig
b2+ voir la ; le ; Id ; tg
aS voir la', Id ., If',g 1
19 40-SIG,-'KAU d hap.
voir la; tg
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ilS-Karra·
c
voir le
ld voir la ; le ; Id ; If
dhap.
voir la ;lc voir la ., le ., If', 1g
391
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
2 51-Ylqiranu
anonyme
3
RS 16.145 hap.
4 20-Hu~anu
35-PAP- d30
1 hap.
335-
DA da, ta, ta
DA
dans dans
BÀN.DA, ~ehru (petit. jeune. cadet). GID.DA, arku (long).
Fréquence et description
Ce signe est assez fréquent. Il commence par Wl ensemble de trois horizontaux parallèles, dont celui du milieu est double, qui se termine sur Wl grand vertical, lequel est généralement suivi d'Wl oblique, parfois d'Wl horizontal. Un autre grand vertical clôt le signe. Les catégories
Quatre catégories se distinguent. Une première, la plus courante, regroupe les signes dont les têtes des horizontaux du début n'ont que peu de décalage entre elles sur le plan vertical (1). Ce léger décalage organise des sous-groupes. Les trois têtes peuvent être sur le même plan vertical (a) ou former en pente descendante (b) ou ascendante (d), vers la droite. Le clou supérieur peut être décalé vers la gauche (c) ou vers la droite (1). Le clou inférieur peut être décalé vers la droite (e). Le double horizontal peut être décalé vers la droite (g). Les signes de la seconde catégorie ont Wl double horizontal court et petit, entre deux horizontaux aux têtes plus importantes, particulièrement celle de l'inférieur qui est décalée vers la gauche (2). Les signes de la troisième catégorie sont comme ceux de la seconde, mais le gros oblique entre les deux verticaux est remplacé par un ou deux petits horizontaux (3). Cette catégorie se divise en deux sous-groupes selon qu' il yaWl horizontal (a) ou deux horizontaux (b). Enfin Wle quatrième catégorie regroupe les signes plus rares, semblables à la première mais dotés d'Wl seul vertical (4). Les différences de hauteurs des verticaux qui ne sont pas des critères très significatifs n'ont pas été retenues. La forme du gros oblique qui est difficile à classer, non plus. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence des quatre grandes catégories semble bon. Il est plus faible pour les sous-groupes qui ne représentent la plupart du temps que des tendances fortes. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que, sur Wle même tablette, les signes peuvent être de deux types proches comme la et lb, avec Wle dominante de l'Wl ou de l'autre, ou comme c'est le cas pour 45-Ya'adidu, sans réelle dominante.
392
F . ERNST-PRADAL
En revanche le type le, lorsqu'il est bien marqué, peut être le seul type attesté par un scribe, comme c'est le cas pOlIT ll-'UTU-LUGAL Les types Id, le, If et 19 sont tous des types se mêlant à d'autres variantes sur une même tablette ou dans un même corpus. On notera ce que d'autres signes avaient déjà mis en évidence: les types différents des tablettes« a-5 ,>, en le, «b-2 ;} et« b-3 ;} en If et 19 de 32-MlU13hirnu, par rapport au reste de son corpus qui présente des types aux limites de la et Id ; les ressemblances entre l'hapax de HU$anu et celui de la tablette RS 16.145 respectivement en 3a et 3b.
393
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
342-MA
ma
12-DINGIR-'UTU hap. voir la
la
12-DINGIR-'UTU
14-DINGIR-ramu hap.
voir 2a
28-Karra(nu) 1- -3 voir 6a 40-SIGs- dKAl] dNÈ.ERE 11 .GAL
5-DINGIR-tahmu l-~
voir 3a j 3e
20-Htqanu
a3-e-s
voir 2a
41-Tamartenu
26-ÎR-hamanu
1 hap.
1 hap.
voir 2a
voir 3e
ligne 0,
4-Anan- d IM ligne 3
9-Burqanu ligne 5
2 voir 3a j 3e
ligne8 fm
2a
ligne 16
I-AD-LUGAL hap. voir 3e 35-PAP-'30
l1-'UTU-LUGAL -1 5 hapx. voir 3a j 3e j 4a j 6a
1 hap.
394
F. ERNST-PRADAL
40-SIGs- d MAS.MAS
23-IR-AN-ti
dNÉ. ERE l1 .GA b3 hap.-e
voir la
,
--
41-T amartenu
~ "' ';
_
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30-Lat- d KUR
[ hap. 1 ligne 0
Voir la
ligne 4 modifiée
1-2-3-4-5 ligne 27
4
ligne 8 début anonyme
voir 3a
lignel6 voir 2a
G2-Munahimu al -a2-a3 aS -a9-bl voir 3e ; 4a ; Sa ; 7a
46-Yad/illu
. .-...,.
1 hap.
_ .....-''T''... ~4~
.
...... ....... . .. .,; -.., .\
~
1-2-3-4-~L 6-8-9-11-12-13-
14-15-16-17 49-Yu§mu
voir2a; 3e; 4a; 6a
1 hap. voir 3e ; 6a ; 7b
51- Ya~iranll
3 voir 3e
anonyme
voir 2a ; 3e
RB 16.145 voir 2a
395
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
51-Yafira
3b voir 3a
16-Ellli-'IM
l T
4. ll-'UTU-LUG Ali
24-IR-'30
10 hap. voir 2a ; 3a ; 3e ; 6a
22-IR-anati 1 hap.
3e l-AD-LUGAL
~ hap
G2-Munahimu
b2
voir 2a
-
voir 3a ; 3e ; 5a ; 7a
.-
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9-Burg~
37-Rapanu
.
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1 hap .
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iJ
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5a voir 2a ; 3a ; 4a ; 6a 14-DINGIR-ramu ~hap.
voir 2a
32-Munahimu b2 voir 3a ; 3e ; 4a ; 7a
6. ll-' UTU-LUGAL
voir3 a' 4a' Sa ' 7a 49-Ya§mu(nu) 1-2' hapx.
voir3a ; 6a; 7b
10 voir 2a; 3a; 3e; 4a
396
F. ERNST-PRADAL
13-DINGIR-LUGAL
1-2
7b
,
voir 3a
..
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28-Karra
If' ---
lh.p.
l
voir la
49-ya.sHlu(nu)
-2
25-m-'NIN.URTA
t\
1 h.p.
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.-
49-Yasmu
,
1 h.p.
voir 3a ; 3e ; 6a
voir 3a ; 3e ; 7b
7. 32-Munahimu
voir 3a ; 3e ; 4a ; 5a
342-
MA
ma
dans
GI.DIM.(MA), serdu (olivier).
Fréquence et description
Ce signe est très fréquent. Il est fait d'au moins trois horizontaux se tennmant sur llll vertical. Les catégories
Le rapport des têtes des horizontaux entre elles définit sept catégories. Elles peuvent être sur un même plan vertical (1) ou former me pente descendante (2) ou ascendante (4). Certains clous horizontaux peuvent être plus longs et décalés vers la gauche. Ce peut être le clou supérieur (3), celui du milieu (5) ou le clou inférieur (7). Eufin le clou du milieu peut être plus court et les deux autres de même longueur (6). Le nombre de clous définit deux sous-groupes selon qu'ils sont trois (a) ou plus (b). Un dernier sous-groupe (c) réunis les signes dont llll des clous est plus long et dont les deux autres ne sont pas de même longueur. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Plus elles sont marquées, plus elles sont pertinentes, mais il est fréquent de trouver des signes de deux et parfois trois types proches sur me même tablette. Le nombre de clous n'a pas le même degré de pertinence. Les tablettes dont la majorité des signes sont à plus de trois horizontaux présentent assez souvent quelques exemples de signes à trois horizontaux. Le contraire est extrêmement rare. Les tablettes dont les signes sont à trois horizontaux ne présentent généralement pas d'exceptions à quatre horizontaux. Le type b ne peut donc être considéré que comme marqueur d'me tendance forte n'excluant pas les signes du type a. Les signes isolés de type a ne sont donc pas significatifs, mais devielUlent marqueurs de type a lorsqu'ils sont en nombre suffisant. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau illustre mais nuance ces constatations. Si on le parcourt dans l'ordre, on remarque que: - Trois scribes sur quatre reproduisant des signes de type la, reproduisent aussi des signes du type proche, 2a.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUE S SIGNÉS
397
Les scribes qui reproduisent des signes de type b, que ce soit lb ou 3b, ne sont que quatre et ne les mélangent pas sm la même tablette avec des types a. Notons que pom 9-Burqanu, seule la tablette « 2 ;} porte des signes de type b, tous ceux de la tablette« 1 ;} sont du type a. On a remarqué que 40-SIG5-d KALIMAS.:MASINÈ.EREn.GAL, dont la tendance pom les autres signes est de rajouter des horizontaux, ne le fait jamais lorsqu'il écrit ses signes :MA qui sont tous du type la ou 2a. S'il fallait admettre que les fidèles des:MA de type a ne changent pas pour b, cette rupture de type entre la tablette« 1 ;} et« 2 ;} de Bmqanu pomrait être lUl indice de plus qui, ajouté à d'autres, ferait douter que les signataires des tablettes« 1 ;} et« 2 ;} soient lUle même personne. Les scribes qui reproduisent des signes de type 2a peuvent être fidèles à ce type comme 45-Ya'adidu ou, lorsqu'ils sont à la limite de cette catégorie, comme ceux de la tablette anonyme RS 16.145, reproduire des signes d'lUle autre catégorie proche, 3a, en l'occurrence. Les scribes qui reproduisent des signes de la catégorie 3a ont souvent des exemples en 3e car la différence entre les deux est ténue. Les scribes qui reproduisent des signes de la catégorie 3e peuvent avoir d'autres exemples de type 6a, catégorie assez proche de 3e. Les signes du type 4 se démarquent des types 2 et 3, puisqu'ils obéissent à une logique inverse, leur clou le plus comt celui qui est le plus long pour ces derniers, c'est-à-dire, l'horizontal supériem. Ils peuvent côtoyer sur une même tablette des signes de type 6 et 7 dont ils sont plus proches. On note que la tablette« ID;} de 11- dUTU-LUGAL s'oppose ainsi au reste de son corpus, tout comme la tablette« b-2» de 32-MlUlahimu. Les signes du type 5a marquent plus lUl écart du scribe qu'une catégorie significative. Les signes du type 6a sont souvent des variantes de types plus marqués comme 3a pour 13-DINGIR-LUGAL. Les signes de type 7a et 7b sont rares et bien éloignés du type de base de MA, au risque d'être confondus avec une variante du signe SU(354). Ce signe, largement répandu, est en réalité d'un abord complexe pour une étude des traditions ou des mains de scribe. Tenir compte de l'absence de certains types dans lUl corpus, peut lui ajouter une pertinence « en creux ;} parfois fort utile.
398
F. ERNST -PRADAL
H-'UTU-LUGA
GAL, gal, kdl
343-GAL
1-2-(('6-7'-11-16-17 voir 3e j 6d
la
12-DINGIR-'UTU 2-Munahimu
h2 hap.
1 hap.
voir 3a ; 3e
40-SIGs-'KAL 'NÈ.EREl1.GAL c-d hapx.
-~ '.
~ .'
. e hap. voir 3b ; 6d voir 3a . 4b
-a
26-ÎR-hamanu
2a 9-Burqanu (j 2-Munahimu
1 hap.
a5 hap.
voir 3b voir la; 3a
Id
. 3a
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49-YaSmu
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1 hap.
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14-DINGIR-ramu
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Jo'
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1? hap.
4b B2-Munahimu
39
40-SIGs- dNÈ.ERE 11 .GAL
c hap.
voir la ; 3e
voir la j 3a
40-SIGs-'KAL dhap.
6a voir la ; 4b
2S-iR-'NIN,URTA 1 hap.
3b 9-Burqanu
6d voir 2a
399
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
K 'UTU-LUG 12-14 hapx. voir 3b j 3e
4S-Ya'adidu 1 hap.
J
._-
7d 48-Yarimu
,---
.
..,.,---
343-
-
~
-
GAL gal, ktil
'
GAL, rabû (grand). dans dans
É.GAL, ekallu (palais). dNÈ.EREll.GAL, Nergal, Rasap.
Fréquence et description Ce signe est beaucoup moins fréquent que le précédent dont il est la reproduction, avec l'ajout d'un clou horizontal après le vertical.
Les catégories Les mêmes catégories ont été reprises pour pouvoir comparer les résultats. Un sous-groupe s'y ajoute lorsque deux petits horizontaux sont compris entre le supérieur et l'inférieur (d). Les variantes autour de l'horizontal final n'ont pas été prises en compte pour ne pas alourdir le tableau.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal et inférieur à celui du signe précédent, MA, car les scribes s'autorisent plus de variantes sur une même tablette. On remarque que les types à quatre horizontaux sont plus nombreux mais très souvent accompagnés de types à trois horizontaux.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau montre que pour un scribe comme II-dUTU-LUGAL, la majorité de ses signes GAL sont à quatre horizontaux tandis que40-SIG 5- dKALINÈ.ERE11'GAL, mélange les types a et b sur une même tablette et que 9-Burqanu présente un hapax 2a avec les signes 3b de sa tablette« 1 ». La rigueur qu'ils appliquaient sur les mêmes tablettes pour le signe MA, qui n'avait jamais de type b, ne s'étend donc pas à ce signe. On notera toutefois que la tablette« 2 »de 9-Burqanu portait un signe MA à quatre horizontaux, ce qui, s'il s'agit bien du même scribe que pour la tablette« 1 », montrerait que pour lui le nombre d'horizontaux serait indifférent pour les signes MA et GAL.
400
F. ERNST -PRADAL
346-GIR
GIll, kir
lb 40-SIGs· dNE.EREn.GAI:
la
c hap.
26-IR-hamanu voir la 1 hap.
40-SIG,- KAU dhap. voir lb
346-
GIR gir, kir
Fréquence et description Ce signe est rare. Il corrnnence par lllle série de clous horizontaux qui se terminent sur llll signe ZA (586), à la droite duquel est apposé un grand oblique.
Les catégories Deux catégories apparaissent. Une première regroupe les signes dont les horizontaux il' ont pas de très grosse différence de taille entre eux (1), une seconde ceux où l'horizontal inférieur est nettement plus gros et plus long que les autres (2). Deux sous-groupes distinguent les signes à trois horizontaux (a) de ceux à quatre horizontaux (b).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis L'ensemble des signes saisi à ce jour montre que les sous-groupes ne sont pas pertinents et que dans les signes de la première catégorie, le rapport des têtes des horizontaux entre elles, qui n'avait pas été pris en compte, ne l'est pas non plus.
Remarques propres aux signes du catalogue Les exemples du tableau sont tous des hapax et ne permettent pas d'en dire plus. On notera qu'il n'y a pas d'exemples de la seconde catégorie.
401
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
349-BUR
bur,pur 1 hap.
le 40-SIGs - d KAL
dhap.
3a
2a
49-Yasmunu 9-Burqanu 1 hap.
349-
2 hap.
BUR bur, pur
Fréquence et description
Ce signe est rare. Il commence par une série de clous horizontaux se terminant sur un signe NÎG (597), c'est-à-dire un gros clou vertical qui supporte de petits verticaux. Les catégories
L'agencement des têtes des horizontaux entre elles détermine trois catégories. La première, pour les signes où elles sont peu éloignées d'un même plan vertical (1). La seconde, pour ceux dont la tête supérieure est décalée vers la gauche (2). La troisième, pour ceux où elles suivent une pente ascendante vers la droite (3). Quatre sous-groupes se distinguent en fonction du nombre de clous horizontaux et de petits verticaux. Les signes les plus courants ont trois horizontaux et trois petits verticaux (a), mais ils peuvent aussi avoir quatre horizontaux ou plus et trois petits verticaux (b), trois horizontaux et quatre petits verticaux (c) et quatre horizontaux et quatre petits verticaux (d). La forme du gros clou sera à voir avec le signe NÎG. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
La pénurie de signes ne permet pas d'évaluer le niveau de pertinence de ces catégories. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que le signe de 40-SIG 5-dKAL est à la limite entre les catégories 1 et 3, mais qu 'il porte plus de trois petits verticaux. Or la surcharge en clous lorsqu'elle n'en modifie pas la lecture est courante chez ce scribe. Les deux signes de la tablette « 1 » de 9-Burqanu semblent être du même type. Le début de celui de la tablette « 2 » manque, mais la fin ne s'oppose pas à celle des signes de la tablette « 1 )). On note que le signe de 49-Yasmunu a ses têtes de clous horizontaux en pente ascendante, ce qui est un élément récurent chez ce scribe. Ainsi, même si le niveau de fiabilité de ces catégories reste flou, elles font preuve d 'une certaine cohérence avec celles des autres signes du catalogue en soulignant les tendances des scribes.
402
F. ERNST-PRADAL
sa
353-SA
-----=::-----r4~5·-Yva..a{lidU 2-34-5
laI 4-Anan- d AlV[
4
1 hap.
.
.
••
1
~
_
37-Rapanu
,
..
49-1'a§munu
'(
~
2
,..;;"~ . ........ l
1 hap.
'KAL 40-SIG,-'NÈ.EREn.GAL
a3-c-e hapx.
15-DINGIR-tahmu voir lbI . 2aI I
4
voir 3an ; 3cll2
laU 49-Ya§munu 22-ÎR-amlti
2 voir laD; 4aII2
1
lb! 9-Bllrqanu 28-Karra
1
1-2
40-SIG,- 'NE'.EREn.GAL • A
...~. r ~ -~ Y . --FI,'if ""~J ,"
.
-
",,-
chap.
30-Lat-'KUR [ligne 0
voir laI; 2aI1
. 2a1l1; 3bI; VOIr .3cIh 3aI12; 3cDl , f32-Munahimu
3aII ;
2alt
b2
16-Eh/i-'IM voir 3al1 ; 3e11
;
3cII,
1
403
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
40-SIG5- dKAL 'NÈ.EREll.GAL
12-DINGffi- dUTU
l?hap.
a3-c-e voir 3aII2 voir laI' lbI
14-DINGIR-ramn
al voir 3cIJ
30-Lat-'K.UR 1 hap lignes 5. voir laIT; 3bI; 3aU ; 3aII2 ; 3cII1 ; 3cII2
3bI 30-Lat-'K.UR 1, lignes 8, 15
2aIII l-AD-LUGAL
ligne 17. 1 hap.
voir laIT; 2aII1 3all2 ; 3cIIl ; 3cII2
32-Munahimu
al hap. voir laIT; 3cI1 ; 3clll
3aII 9-Burqanu 2 voir lbI
51-YaSira
1 hap. voir 6aI ; 6bI1 ; 7dH
15-DINGIR-tahmu 1 1.2_4 voir laII2 ; 3cII2
23-ÎR-AN-ti 1
11-'TITU-LUGAL 2-3-4-5-6-8-9-12-13-14-16
"":.,l:",,:,:., . .
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1-2 12
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14
voir 3bII
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3aII ;
404
F. ERNST -PRADAL
30-Lat- d KUR
r1 1igne 2
13-DINGIR-LUGAL ligne 3
1-2
voir taIl; 2aII1; 3bI; 3aIù; 3cIIlj 3clh
14-DINGIR-ramu
1 bap. 41-Tamarfenu
voir 3aI2
1 hap.
46-Yadlinu
1 hap.
30-Lat- dKUR
1 bap. , ligne 19. voir laD j 2aIIl 3aII2 j 3cII2
j
3bI
32-Munahimu
3aIh
aS
12-DINGIR- dUTU
Il ? hap. bl hap.
voir 3aI2
30-Lat- d KUR Il hap. ligne 19
b3 hap. voir taIl; 2aIIl 3cIIl . 3cII2
j
3bI ; 3aII j voir taII
3bII 3c1h 24-m- d30
15-DINGIR-tahmu voir 3alI voir laII2 ; 3aII
3el. 32-Munahimu
a2 voir taIl j 3al! ; 3cIIl
j
3aII
j
405
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
30-Lat- d KUR ligne 19
20-Hu~a(nu)
ligne 20
1-2
ligne 28.
anonyme
voir taIl; 2all1 ; 3bI; 3alI; 3alù; 3cIIl
RS 16.145
51-Ytqira
4alI,
2 hap. voir 3al1 ; 6al ; 7dII
51-Ytqira voir laII ; lalI2
2
6al 51-Ya~iranu
voir 3al1; 6al; 6bl1
3hap. voir 3al1 ; 6bl1 ; 7dIl
353-
SA
sa Fréquence et description
Ce signe est fréquent. Il commence par un groupe de clous horizontaux se terminant sur un petit vertical ou plus, suivis de deux obliques superposés. Un grand vertical clôt le signe. Les catégories
Les catégories des signes MA (342) et GAL (343) ont été reprises. S'y ajoutent trois sous-groupes en fonction du nombre de petits verticaux qui peuvent être un (1), deux (II) ou trois (III). La hauteur à laquelle les obliques s'attachent aux petits verticaux est variable. Pour ne pas compliquer la lecture du tableau, seules les deux plus courantes ont donné lieu à des sous-groupes. Les obliques peuvent être placés de façon à ce que le plus haut soit à la hauteur du clou horizontal supérieur et le plus bas à celle de l'inférieur (1) ou le plus haut à la hauteur de 1'horizontal supérieur et le plus bas à la hauteur du clou du milieu (). Le plus haut peut être aussi à la hauteur de l'horizontal du milieu et le plus bas, à celle de l'inférieur. Les signes présentant cet aspect, plus rare, sont présentés avec ceux du premier sous-groupe (1), la différence étant visible sur les images.
406
F. ERNST-PRADAL
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis La pertinence de ces catégories est très inégale. Quelques remarques s'imposent: a.- L'agencement des horizontaux des catégories 1, 2, 3, 4 et 5 s'oppose à celui des catégories 6 et 7, et si de nombreuses variantes peuvent apparaître sur une même tablette, ce ne sont jamais des variantes de catégories aussi opposées, mais des variantes de type proches. b.- Comme pour le signe GAL le nombre de clou horizontaux peut être constant ou variable. Dans ce cas, il peut être marqueur d'lUle tendance forte ou, plus rarement, d'lUl usage aléatoire. c.- Le nombre de petits clous est généralement constant. Mais on peut voir que sur les tablettes portant des signes à deux verticaux, des signes à lUl seul vertical peuvent parfois se présenter, soit par omission involontaire ou volontaire d'un scribe peut-être pressé, soit parce que le premier, souvent plus légèrement tracé s'est effacé. Les tablettes dont le signe type est, lui, à un seul vertical, ne présentent pas de variantes à deux verticaux. d.- Le plus souvent, les obliques sont posés aux limites supériemes et inférieures du signe. Mais ils peuvent aussi être plus proches l'un de l'autre et c'est la paire qui est alors posée plus bas ou plus haut. Ils peuvent encore être superposés de manière plus ou moins décalée, couvrir ou ne pas couvrir les petits verticaux, traverser ou non le grand vertical. De toutes ces variantes, leur répartition varie considérablement d'lUle tablette à l'autre, certaines affichant toujoms la même, d'autres montrant une préférence du scribe pour lUle forme accompagnée de quelques variantes et d'autres enfin portant différentes variantes sans qu'auclUle ne prédomine. Ce critère ne peut être significatif que sur lUle grande quantité de signe.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau corrobore ces résultats et permet de tenter quelques déductions en suivant l'ordre des remarques précédentes. a.- Comme pour l'ensemble des signes saisi, aUClUle tablette portant des signes des catégories 1, 2,3,4 ne porte en même temps des signes des catégories 6 ou 7, ce qui met en relief la différence entre le signe 3al de la tablette signées 51-Yasira et ceux de celles signées 51-Ya$ira(nu) qui sont de type 6al, 6bl et 7dII. La tablette« 2 ;} signée 51-Ya$ira porte une majorité de types 7 et lUle variante de type 6. Si le signe de la tablette « 3 ;} signée 51-Ya$iranu n' a qu'lUl seul horizontal intérieur, ce qui, on l'a vu, n'est souvent pas significatif, la forme et l'agencement des clous horizontaux est pratiquement de type 7. Ils sont construits avec un gros horizontal inférieur plus long que le gros supériem, alors que le signe de la tablette 1 signée 51-Yasira commence par lUllong horizontal supériem surplombant deux petits horizontaux. Ces différences sont à prendre en compte si d'autres indices tendaient vers lUle distinction à faire entre ce signataire et les deux autres. On notera encore la similitude entre les signes de 20-HU$anu et ceux de RS 16.145 tous du même type, 6bI. b.- Les scribes coutumiers de la smcharge présentent, comme 40-SIG/ NÈ.EREll.GAL sur la tablette« c;>, des signes de type a et de type b, mais on notera que cette tablette ne porte que des signes à un seul petit vertical, comme tout le reste du corpus qui lui est attribué. Le scribe 9-Bmqanu smcharge tous les signes de sa tablette« 1 ;}, qui sont de type lbl, mais maintient, lui aussi, lUl seul petit vertical. c.- Le nombre de petits verticaux est en effet constant sm toutes les tablettes d'lUl même scribe, sauf quatre exceptions qui méritent alors d'être examinées m. Pomles tablettes signées 30-Lat-dKUR, la majorité des signes est faite avec deux verticaux, et comme on l'a vu sm l'ensemble des signes saisis, lorsque le type majoritaire du scribe est lUl signe à deux petits verticaux, quelques-lUls peuvent n'en avoir qu'un. Les autres variantes seront étudiées lors de la synthèse sur l'écriture de ce scribe. De même, la présence, sur un hapax chaque fois, d'lUl seul petit vertical dans les tablettes « 2 ;} et« 3 ;} de 51-Ya$ira(nu) ne s'oppose pas y voir l'œuvre d'lUl même scribe puisque la tablette « 2 ;} porte majoritairement des signes à deux petits clous. Les deux signes à lUl vertical, respectivement en 6al et 6bl, sont tous deux le début de la préposition sa, écrite sa-a, sous la forme liée composée du signe SA accolé au signe A(579). Les deux verticaux qui s'ajoutent en finale expliqueraient que le scribe abrège le début du signe SA en n'apposant qu'un seul petit vertical 486. Pomles tablettes signées 32-Munahimu, on note que ce sont les tablettes« a-1 ;} et« a-2 ;} du scribe royal qui n'ont qu'lUl petit vertical. Celles qui en ont deux sont les tablettes« b-1 ;>,« b-2;} et« b-3;>, qui sont des actes devant témoins signés MlUlahirnu sans patronyme. On a déjà rencontré de nombreuses différences entre les signes des tablettes« b-2;} et « b-3 ;} avec le reste du corpus, beaucoup moins pour «b-1 ;}, mais cet écart, s'il n'est pas lUle exception à la règle,
485. Le classement des deux hapax de la tablette 1 du scribe 12-DINGIR-dUTU en deux catégories que le nombre de petits verticaux opposent reste très hypothétique tant leur lecture est incertaine. 486. J. Nougayrol n'a d'ailleurs exceptionnellement pas vu le signe A accolé au signe SA sur la ligne 24 de la tablette« 2 ". Trompé par l'abréviation qu'utilise le scribe pour noter les deux signes sous la forme d'un seul, il reproduit sur sa copie un signe SA à deux petits verticaux alors que le signe A accolé à un SA doté d'un seul petit vertical est bien visible sur l'original.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUE S SIGNÉS
407
pose alors la question de l'homonymie pour les signataires des tablettes « a » et « b ;}. Quant aux deux verticaux des signes SA de la tablette «a-5 ;>, attribuée au scribe royal par Nougayrol, ils en feraient alors lUl contre-témoin, tant il est clair que ce qui reste du nom du scribe ne permet pas de lire MlUlahimu 487. Le dernier cas est celui de 9-Burqanu dont les tablettes « 1 ;} et « 2 ;} ont respectivement lUl et deux petits verticaux, ce qui, ajouté à d'autres indices, pOlllTait faire douter que les signataires soient lUle seule et même persolllle. d.- Pour la position des deux obliques, les deux cas de figme retenus ici montrent que si ce critère est sans significations pour certains scribes comme 22-ÎR-Anati dont les signes sont de type 1all, mais dont la position des obliques varie, pomle scribe au corpus le plus étendu, Il- dUTU- LUGAL c'est un marquem fort et constant. Lorsqu'ils figment sm ses tablettes, tous ses signes, à l'exception d'un hapax difficile à classer tant il est érodé, sont de type 3a12 . On notera la régularité des signes de 45-Va' adidu tous de type 1all, celle des corpus de 28-Karra, du même type et de 13-DINGIR-LUGAL en 3cI,. En examinant de plus près les signes de 45-Ya'adidu, on s'aperçoit que leurs obliques sont tous posés sur le premier petit vertical de gauche ce qui dOlllle à tous ses signes une forme particulière, peu commlUle et reconnaissable. On constate donc qu'en raison de sa complexité et de sa fréquence, ce signe est porteur de multiples critères dont le degré de pertinence, quoique inégal d'un scribe à l'autre, peut dans certains cas être bon, et, ajouté à d'autres indices, contribuer à l'identification des auteurs de tablettes anonymes.
487. Cf. chap. II à ce scribe, p. 101.
408
F. ERNST-PRADAL
su,su
354-SU
1
la 13-DINGIR-LUGAL l-AD-LUGAL 2hap.
1 hap. voir la ; 2a
voir 2a
9-Burqanu
40-SIGs- dKAL 'NÈ.EREll.GAL
1
c-d-e
voir 2a
voir la . 2a . 2b . 4a
I1- dUTU-LUGAL
20-Hu~a(nu)
1-2 2-11-14-17 hapx.
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23-iR-AN-ti anonyme 1 hap.
RS 16.145 hap.
26-ÎR-hamanu
1 hap.
RS 16.145 hap.
B2-Munahim
2 al ~ a2-a3-a4-a5-a9-bl ~ b3
4-Anan- dIM
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37-Rapanu 1 hap.
ll-'UTU-LUGAL 3-5- 11 - 13- 16
456
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F. ERNST -PRADAL
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40-SIGs-'KAL
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12-DINGIR-'UTU 1 hap.
15-DINGIR-fahmu
2-3-4
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41-T umartenu
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1 hap.
45-Yu ~ adidu
4 1-2-3-4-5
22-IR-anati
5
1 hap.
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24-iR-'30
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20-Hu~anu
2 hap.
1
32-Munahimu
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28-Karra(nu)
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voir 1
48-Yanmu
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1 hap.
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.: 30-Lat- d KUR 1 ligne 7
ligne 21
1 hap.
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
427-
457
MI mi
Fréquence et description Ce signe est assez fréquent. Il est fait d'un gros oblique précédant deux doubles horizontaux parallèles.
Les catégories Les catégories du signe U (411) ne peuvent pas s'appliquer à ce signe car dans la plupart des cas les horizontaux commencent à l'intériem même de l'oblique qui est alors trop déformé pom que son type soit identifié avec certitude. Malgré l'abondance de signes, il a été très difficile d'y trouver des caractéristiques qui permettraient lUl classement. J'ai retenu l'agencement des têtes des horizontaux entre elles qui formerait trois catégories. Les signes de la première auraient les têtes alignées sur lUl même plan vertical (1), ceux de la seconde amaient la tête du double horizontal supérieur décalée à droite par rapport à l'infériem (2) et ceux du troisième, la tête du supériem décalée à gauche par rapport à celle de l'infériem (3).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Malheureusement le niveau de pertinence de ces catégories est très faible, pom ne pas dire nul. La présence de plusieurs variantes sur lUle même tablette est très comante, la plupart du temps sans qu'il soit possible de distinguer lUle dominante.
Remarques propres aux signes du catalogue Compte tenu de ce manque de pertinence, les variantes smlUle même tablette ou au sein d'un même corpus ne figurent pas toutes dans le tableau. Lorsqu'elles y sont, elles n'ont pas été séparées et réparties par type, comme jusqu'ici, à l'exception de la tablette« b-2;} de 32-MlUlahimu qui se démarque peut-être de l'ensemble du corpus de ce scribe. On voit ainsi que les critères retenus ne sont, dans la plupart des cas, pas significatifs. Pomtant on observe que les deux exemples de la tablette anonyme RS 16.145 sont fort semblables. Mais on remarque aussi, pour ne prendre qu'lUl exemple, que le signe de type 1 de 26-IR-hamanu est similaire à celui de la tablette« a-l ;} de 32-Munahimu. Ce signe fait donc partie des quelques-lUls sur lesquels, de manière générale, rien ne se laisse appréhender pour lUle recherche sur les traditions et les mains de scribes.
458
F. ERNST -PRADAL
431-NA.
NA.
2 49-Yasmu 1 hap.
431-
NA NA
dans
G1SNA, ersu (lit).
Fréquence et description
Ce signe est rare et complexe. Il commence Wl gros oblique à l'intérieur duquel est posé Wl second oblique et en dessous, Wl long clou horizontal. Une série de petits horizontaux parallèles au long horizontal inférieur suivent le second oblique et un signe HI (367) complètent l'ensemble. Les catégories Tous les signes saisis à ce jour correspondent à ce schéma. Ils ont été répartis en trois catégories en fonction du nombre d'horizontaux au-dessus du long horizontal et avant le signe HI, et du nombre petits obliques sur ce signe HI. Les signes de la première catégorie comptent trois petits horizontaux et trois petits obliques (1). Ceux de la seconde, quatre, ou plus, petits horizontaux et trois petits obliques (2). Ceux de la troisième, au moins quatre petits horizontaux et quatre petits obliques (3). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
La pénurie de signe force à rester prudent quant à la pertinence de ces catégories, même si sur les tablettes portant plusieurs signe NA leur type est constant. L'expérience des autres signes a montré que la pertinence du nombre de clous n'était pas identique d'Wl scribe à l'autre. Remarques propres aux signes du catalogue
Les textes juridiques signés n 'offrent qU'Wl seul exemple, celui du scribe 49-YaSmu. On remarque que son signe HI est du même type 2a que ceux de ce scribe, répertoriés lors de l'étude du signe HI.
459
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
433-NIM
ni7
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....
32-Munahimu
'- .
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b1 hap.
la 9-Burqanu
45-Ya 'adidu
2 hap.
3hap.
2 hap. 2a 24-iR-'30 2 hap.
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41-Tamarlenu
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1 hap.
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2hap.
1
2b lb 20-HLqanu 15-DINGIR-tahmu 1 hap. 4 hap.
433-
NIM
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Il commence par Wl gros clou oblique. De sa base part Wllong clou horizontal ou oblique au-dessus duquel figurent deux obliques. Un grand vertical clôt le signe. Les catégories
Malgré le peu de signes saisis, quatre catégories se distinguent. Les signes de la première ont leur double oblique interne qui croise le vertical au point de son intersection avec le clou horizontal (1). Dans ceux de la seconde, le double oblique est moins penché et coupe le clou vertical au-dessus de son point d'intersection avec le clou horizontal (2). Ceux de la troisième, plus rares, n'ont pas de double oblique, mais deux petits obliques qui se suivent horizontalement (3). Ceux de la quatrième, très rares, ont Wl horizontal se tenninant sur Wl oblique à la place des deux obliques (4). Le long clou inférieur définit deux sous-groupes. Il peut être horizontal (a) ou oblique ascendant (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories semble inégal. Seuls des exemples des deux premières catégories, assez proches, peuvent se trouver sur Wle même tablette. Mais le nombre relativement faible de signes saisis force à la prudence. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que tous les exemples de la tablette « 2 )) de 9-Burqanu sont du même type. Il révèle aussi à quel point les signes des deux tablettes de 24-iR-'30, de type 2a, sont semblables, y compris dans la longueur du long clou horizontal qui traverse le clou vertical et du point où les obliques atteignent ce vertical.
460
F. ERNST-PRADAL
441-UL
ul
,
'
40-SIGs- NE.EREn·GAL c·e
ll-'UTU-LUGAL c
1-3-5-9-11-12-15-16
16
51-Ya#ranu 13-DINGIR-LUGAL
3hap.
1 hap.
anonyme
15-DINGIR-tahmu
RS 16.145 hap.
2-6 hapx.
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26-ÎR-hamanu
~
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441-
"
UL nI
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Il commence par llll gros clou oblique suivi de deux horizontaux parallèles. Un vertical les traverse, suivi de deux obliques superposés. Les catégories
Deux catégories se définissent en fonction de l'emplacement des deux obliques tenninaux. Les signes de la première ont au moins l'oblique inférieur, mais le plus souvent les deux obliques, en contact avec la bordure droite du clou vertical, même si les horizontaux traversent ce vertical (1). Ce n'est pas le cas de ceux des obliques de la seconde qui ont toujours une petite portion de clous horizontaux entre eux et le bord du vertical (2). Deux sous-groupes se distinguent selon la hauteur de la tête du vertical qui peut se trouver au-dessus de l'horizontal supérieur (a) ou auras de celui-ci (b). L'alignement des têtes des obliques entre elles semble moins significatif que pour le début du signe UD (381). Il faut peut-être y voir l'explication dans le fait qu'ils sont à la fin du signe. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Des signes de type 1 et 2 peuvent se rencontrer sur une même tablette, mais les variantes sont des hapax, entourés de signes d'un type dominant.
LES SIGNE S DES TEXTES J URIDIQUE S SIGN ÉS
461
Les tablettes juridiques de Carkemis sont plus souvent porteuses de signes de type 2 tandis que sur celles d'Ougarit le type 1 est le plus courant. Les sous-groupes b sont beaucoup plus rares. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que ces catégories peuvent fonctiollller sur l'ensemble d'lm corpus comme celui de Il- dUTU- LUGAL, ce qui permet de leur accorder lUl certain crédit.
462
F. ERNST -PRADAL
444-GiR
nè
2
,
'
40-SIGs - NE.EREll.GAL
c hap.
e hap.
444-
GÎR NÈ
dans
dNÈ.EREn.GAL, Nergal, Rasap.
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Constitué d'obliques et d 'horizontaux, il apparaît pourtant sous la forme de quatre variantes assez distinctes qui organisent, tout naturellement, quatre catégories. Les catégories
La première regroupe les signes qui commencent par W1 gros oblique, suivi de deux horizontaux parallèles entre lesquels est placé uu double horizontal (1). Ceux de la seconde ont uu gros oblique supplémentaire placé devant le premier oblique (2). Ceux de la troisième n'ont pas d'obliques, ils sont remplacés par un double horizontal qui se termine sur le double horizontal central (3). Ceux de la quatrième ont deux obliques superposés devant l'ensemble des horizontaux (4). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories semble bon dans la mesure où elles ne se mélangent jamais sur Wle même tablette. La relative pénurie de signes force pourtant à la prudence. Remarques propres aux signes du catalogue
Les seuls exemples du tableau sont ceux du scribe 40-SIG s-dNÈ.ERE 11"GAL, qui utilise ce signe dans deux de ses signatures sur deux tablettes différentes. On constate qu'ils sont tous deux du même type 2. Ce signe apparaît aussi dans le colophon 499 d'Wl scribe au nom cassé qui se présente comme le fils du scribe précédent. Or, le signe de ce scribe-là est du type (4).
499. RS 22.217A+B, van Soldt 1988, p. 317.
463
LES SIGNES DES TEXTES J URID IQUES SIGNÉS
445-DUGUD
DUGUD
1 ll-'UTU-LUGAL 10 hap.
JQI 1
2 13-DINGIR-LUGAL 2 hap.
2 hap.
445-
DUGUD DUGUD, kahtll (puissant).
Fréquence et description Ce signe est rare. Il commence par un gros oblique, qui est suivi d'une série de doubles horizontaux parallèles se tenninant sur un très gros horizontal.
Les catégories Le nombre de doubles horizontaux a défini trois catégories. La première contient les signes à trois doubles horizontaux (1). La seconde, ceux à deux doubles horizontaux (2). La troisième, ceux où un quatrième petit horizontal se glisse parmi les doubles, dans lUle des deux sections (3).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des sig nes saisis En raison du manque de signes, le niveau de pertinence de ces catégories ne peut être évalué.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau mon Ire que le scribe 13 -DINGIR-LUGAL semble avoir fOlmé deux signes du même type sur sa tab lette « 2 », sans que l'on puisse aller au-delà de ce constat.
464
F. ERNST-PRADAL
449-IGI
IGI, LIM
si, lim
30-Lat-'KUR 1 lignes 0' , 26, 27, 27, 28 voir2;3
1 32-Mullahimu
I-AD-LUGAL
a9-b l-b2-b3 voir 2
voir 2
41-Tamartenu
4-Anan- dIM
1 hap.
voir 2 .'
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ll-'UTU-LUGAL
"JI'
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48-Yarimu
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voir 2
49-Ya§munu 2hap.
15-DINGIR-tahmu 3-4-5-6
voir 2
voir 2
51-Ya§ira 20-HlI~aIl1l
1 hap.
1-2
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22-IR-anati
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51-Ya#raIl1l
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3hap.
voir 2 ; 3 24-IR-'3o 12
voir 2 I-AD-LUGAL 1 hap.
25-IR-'NIN.URTA
voir 1 voir 2
-
. (
28-Karra(nu)
..., , ..~
~ ; . ~
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4~ .r '. -, , ~;
.i~
voir 1
.
30-Lat-'KUR 1 lignes 5-16
voir1;2
466
F. ERNST-PRADAL
35-PAP-'30
6 hap.
1 voir 1; 2 51-Yasira
anonyme
RS 16.145
2hap.
449-
IGI si, lim
IGI, SIDU (témoin). LIM (1000).
Fréquence et description
Ce signe est très fréquent. Il est fait d'un clou vertical encadré par un oblique à gauche et un horizontal à droite. Les catégories
Ce signe n'est pas pourvu de critères très significatifs. Un classement a quand même été tenté. Trois groupes sont définis par le rapport entre l'oblique et le vertical. La tête du vertical peut ne pas être coupée par l'extrémité haute de l'oblique (1) ou au contraire, s'ils sont plus rapprochés, être coupée par cette extrémité (2). L'extrémité de la tête de l'oblique peut aussi être à l'écart du vertical (3). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories, surtout lorsqu'elles ne sont pas très marquées est très faible. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau montre que les catégories 1 et 2 ne sont pas pertinentes pour bien des scribes, que ce soit par corpus ou sur une même tablette. On observe pourtant que la tendance forte de 24-IR- d30 est le type 1, avec un écart sur chaque tablette de type 2 et que tous les signes des tablettes« b-l », « C»,« d», « e» de 40-SIG,-'KALIMAS.MASINÈ.ERE ll .GAL sont de type 2. La grande fréquence de ce signe donne alors du sens à ces constats. Mais on demeure tout de même très réservé sur son rôle dans une recherche sur les traditions et les mains de scribe.
467
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
ar
45l-AR
anonyme RS 16.145 hap.
9-Burqanu 1 hap.
13-DINGIR-LUGAL 1 hap.
2
.
-k/J ) : .I I · !
25-m-'NIN.URTA 1 hap.
2 35-PAP-'30 1 hap.
23-iR-AN-ti 1 hap.
40-SIGs - dKAL c
451-
AR ar
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Il commence par un gros oblique suivi d'un vertical, pouvant être double, puis d'un double horizontal traversé par deux verticaux, un oblique et un dernier vertical terminent le signe. Les catégories
Trois catégories se distinguent selon les verticaux. Les signes de la première ont les deux petits verticaux centraux un peu plus petits que le premier et le dernier (1). Ceux de la seconde ont les quatre verticaux à la même hauteur (2). Ceux de la troisième ont les trois derniers verticaux de la même taille et ils sont à la même distance les uns des autres (3). Ces trois catégories se retrouvent dans un groupe (b) dont le premier vertical est double. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Des exemples de type 1 et 2 peuvent se trouver sur une même tablette. Mais le type 3 ne se rencontre pas avec des types 1 et 2. Les types (b), quoique rares et n'apparaissant pas dans les textes juridiques, sont très significatifs. Remarques propres aux signes du catalogue
Sur le tableau, on voit que le type 1 n'est pas toujours aussi net que sur le schème. Le premier vertical est parfois à la même hauteur que les deux suivants. Lorsque le signe est en pente comme celui de la tablette anonyme RS 16.145 ou celui de la tablette « 1 » de l3-DINGIR-LUGAL, le niveau des têtes des verticaux est forcément plus difficile à appréhender.
468
F. ERNST -PRADAL
454-SIG s
SIG s
24-ÎR-'30 1 hap.
37-Rapanu 22-IR-anati
1 hap.
32-Munahimu
40-SIG,-'KAL 'MAS. MAS 'NÈ.EREl1 .GAL
b2 hap.
al-a2-a3-bl-b2-b3-c-d-e hapx.
chap.
454-
SIG s SIG s'
damqu (bon). nu 'mu en ouest-sémitique.
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Il apparaît presque toujours sous forme d'hapax sur une tablette. Il commence par un signe IGI (449), deux obliques se superposent de part et d'autre de la fin du clou horizontal et se terminent sur un double vertical. Les catégories Faute de critères plus pertinents, les catégories du signe IGI ont été reprises. Un sous-groupe rare (b) se distingue par trois horizontaux qui suivent le premier vertical. Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence est le même que celui du signe IGI. Les signes du sous-groupe b n'apparaissent que sur Wle tablette, mais deux fois, ce qui permet de douter qu'il s 'agisse d'Ulle erreur du scribe. Cette forme se situe entre le signe classique et l'Wle de ses variantes, relevée par le HZL 500 et dotée elle aussi de trois horizontaux, mais sans les deux obliques. Remarques propres aux signes du catalogue Les signes du tableau sont tous des exemples uniques par tablette. On notera que tous les textes signés par le scribe 40-SIG s-dKALIMAS.MASINÈ.ERE11'GAL en portent un, puisque c'est par ce signe que commence son nom. Ils sont tous, comme pour le type IGI, de type 2. Le signe de la tablette« b-2)) de 32-Munahimu est aussi du même type, 1, que ceux du signe IGI. On remarque l'exemple de 24-IR- d30 dont le premier vertical est double. C'est un hapax sur l'ensemble des signes saisis et dans ce cas, peut-être Wle erreur du scribe.
500. W 293, p. 235.
469
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
455-Ù
ù
37-Rapanu 1
1-AD-LUGAL
+ voir 2a
9-Burqanu
40-SIG,-'KAL 'NÈ.EREII.GAL al-a2-a3-d-e
voir lb ; 4b
45-Ya~adidu
1-2-3-4-5 voir lb
l1-'UTU.LUGAL
49-Ya.1mu(nu)
~ hap.
1-2
voir lb j 2b
voir 2a
13·DINGIR·LUGAL
5l-YaS"ira 1 voir lb j 2b
anonyme
RS 16.145 voir lb
20-Hu~a(nu)
1-2 9-Burqanu
2 28-Karra(nu) voir la
ll-'UTU.LUGAL 30-Lat- d KUR
2-34-5-6-9-13-14-15-16-17 voir la j 2b
15-DINGIR-tahmu 2-3'-4-6
hl·
voir la
a9-b2 hapx.
voirlbj2aj4a
16-Ehli-'1M 1
470
F. ERNST-PRADAL
."
~ {..:
f~ ~
--.-
4'
-
_-
23-ÎR.-AN-û
49-Yasmu(nu)
1 hap.
1
26-ÎR-hamanu
2
1
voir la
32-Mu1Ulhimu
al-a2-a6- a9-bl I1- dUTU.LUGAL
voir la ; 2a; 4a
1-5-9-13-14-15-16-17 d
fI ",
'
A
- "" ~ -" ~
-
1
40-SIGs - KAL 'NÈ.EREll.GAL
voir la ; lb
dO' 51-Ya#ra(nu)
voir aussi la ; 4b
2 51- Yœ;ira(nu)
3 hap.
voir la; 2b
3 hap.
voir la ; lb
1-AD-LUGAL 1
voir la
13-DINGIR-LUGAL
4a 14-DINGIR-ramu
1
1 hap.
voir la
30-Lat-dKUR
1 lignes 3, 4, 9 1,21
22-ÎR-anati voir la l'
32-Munahimu b3
voir la ; lb ; 2a 1-2
32-Munahimu
b2
voir la ; lb; 4a voir la ; lb
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
455-
471
Ù ù
Fréquence et description Ce signe est très fréquent. Il est pmrrtant long et relativement complexe. Il se constnùt à partir d'lm minimmn de neuf clous. Lorsqu'il est utilisé pom marquer l'enchainement entre deux phrases ou parties de phrase, sa place est alors en début de ligne. Il commence par lUl signe IGI (449) suivi d'lUl ensemble de verticaux coupant des horizontaux.
Les catégories Les catégories du signe IGI (449) n'ont pas été reprises pom ce signe où quatre grandes catégories se définissent par l'agencement des verticaux et des horizontaux entre eux. Les signes de la première ont lUl vertical final plus grand que les autres (1). Ceux de la seconde ont les têtes des trois verticaux finaux sur le même plan horizontal (2). Ceux de la troisième ont un oblique posé dans lUl espace entre le dernier et l'avant-dernier vertical (3). Ceux de la quatrième ont la tête d'un semi-oblique long qui dépasse légèrement au-dessus de celle des premiers verticaux après le signe IGI (4). Le nombre de clous horizontaux définit deux sous-groupes. Ils peuvent être trois (a) ou quatre et plus(b).
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Le niveau de pertinence de ces catégories est inégal. Une fois encore, il est plus élevé lorsqu'elles sont bien marquées. La troisième catégorie n'apparaît pas dans les textes juridiques. Le semi-oblique de la quatrième catégorie est parfois difficile à repérer. Les sous-groupes sont plutôt marquems de tendances fortes mais peuvent être des marqueurs en creux lorsque le type b n'apparaît pas sur certaines tablettes.
Remarques propres aux signes du catalogue L'étude de ce signe à travers les corpus des textes juridiques signés conforte le constat On voit que les signes de Il- dUTU- LUGAL ont lUl exemple en la, mais que sa tendance forte est b. Pour l'alignement des têtes, le modèle présenté en lb est le plus marqué du corpus. Les autres sont à la frontière entre 1 et 2 et il a été parfois difficile de déterminer dans quel type les classer. En revanche tous les signes du corpus de Ya'adidu sont de type la et ne présentent jamais de clou horizontal supplémentaire. On notera qU'lUle fois encore les tablettes « b-2 ;} et « b-3 ;} se démarquent du corpus de 32-MlUlahimu dont la dominante est lb, en portant chaclUle exclusivement des signes de type 2a pomla première et 4a pomla seconde.
472
F. ERNST -PRADAL
457-DI
DI, di
40-SIG,-'MAS.MAS
hl hap.
la voir la j 2b 40-SIG,-'NÉ.EREII.G c hap.
2a voir lb j 2b 13-DINGIR-LUGAL 51-Y~ira
2 hap. 2 hap.
--_...
:-,._..;o:.~ .... , ~'1t ~~
..-,.-,.-
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lb
32-Munahimu al-a2-a3-a9
.
9-Burqanu
a3
1 hap.
voir 3a 45-Ya'adidu
ll-'UTU.LUGAL
1-3 hap. 8-9-12 hapx. voir 2b
49-YaSmu
15-DINGIR-lahmu
1-2hapx.
d
16-Ehli- IM
~ hap.
2b
voir 2b
23-iR-AN-ti voir lb
24-iR-'30
40-SIG5 • dKAL 'MAS.MAS 'NÉ.EREII.GAL a2-a3-b3-c-d
1-2
voir la j lb
473
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
41-Tamartenu 1 hap .
28-Karranu
..
/
f
".Ik 1
r,-- . '1'"
45-Ya 'adidu
3hap.
· 2·3·4·5
.
voir 2a
3S·PAP·'30
3a G2-Munahimu, b2
voir 2a
457-
DI di
DI
dans LùDI.KU" dayyiinu Guge). dans DI.KUs' dInu Gugernent). dans dKA.DI, IStaran 501
Fréquence et description
Ce signe est relativement fréquent. Il est fait d'un gros oblique précédant un ensemble de deux verticaux coupant deux horizontaux parallèles. Les catégories
Les catégories du signe IGI (449) ont été reprises. La hauteur des têtes des deux verticaux définit deux sous-groupes. Elles peuvent être sur le même plan horizontal (a) ou sur des plans différents, la seconde étant plus haute que la première (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Le niveau de pertinence de ces catégories est faible. Elles sont plutôt des marqueurs de tendance. Plusieurs variantes peuvent se trouver sur une même tablette et il est parfois difficile de classer les signes tant ils sont à la limite de deux types. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau confirme ce que le signe IGI avait révélé, comme le type 1 de 15·DINGIR·tabmu, ou 3 de 35·PAP·d30. On voit que les signes de 45-Yat adidu ont une forte tendance b. On notera que Il- dUTU-LUGAL utilise très rarement ce signe, trois exemples seulement sur l'ensemble de son corpus. Deux font partie d'un idéogranune composé et le dernier pourrait être lu comme un idéogranune accompagné d'un complément phonétique. Ce scribe utilise le signe TI pour écrire le son di.
501. La prononciation du nom de cette divinité est discutée, voir A U, p. 355, n. 5.
474
F. ERNST -PRADAL
KI, ki,
461-KI
40-SIGs- dNÈ.EREll.GAI.;
q{
e'
la , l- ' UTU.LUGAU
lb I-AD-LUGAL
13-DINGIR-LUGAL
voir thl-
24-m-'30 1 hap.
15-DINGIR-tahmu 3hap.
,,'
voir 2b+
-'
-'~ 22-ÎR-anati
.
~
,..
~~',« a-2;>, et« b-l ;}, attribuées à ce scribe, il est clair que la poussée de l'argile due à l'impression du signe qui suit le clou le déforme et fait paraître sa tête plus inclinée qu'elle ne l'est lorsqu'il est dans lUl environnement neutre. Cependant cette explication n'est pas toujours appropriée. Faut-il dans ces cas-là, y voir encore un effet d'optique dû à la surface inégale de la tablette? Ceci serait particulièrement plausible lorsque le biseau est léger, ce qui est vraisemblablement le cas de cette tablette« d ;}. Mais lorsqu'il est net sur certains signes, la différence serait-elle due à une présentation particulière du calame accompagnée d'lUl mouvement modificatem ? On renverra pour cela à l'étude du signe AS, sans revenir sm le cas de la tablette « 1 ;} de 9-Burqanu et de celle de 16-Ehli- dIM dont les verticaux ont des têtes symétriques alors que les horizontaux présentent dans la plupart des cas des têtes biseautés. Mais on notera que la tablette « 2 ;} de Bmqanu n'offre pas ces différences. Ses signes AS et DIS sont tous de type 2 et s'opposent en cela à ceux de la tablette 1. Il ressort d'ailleurs du tableau que les scribes sont généralement fidèles à lUle coupe de calame même si, pom ceux qui utilisent des calames biseautés, l'angle du biseau peut varier d'lUle tablette à l'autre comme semble le montrer la tablette« a-2 ;} qui tranche par rapport au reste du corpus de 32-Munahimu. On remarque que les tablettes« b-2 ;} et« a-5 ;} attribuées à ce scribe, et qui se démarquent tant de l'ensemble de son corpus, ont des signes tracés avec un calame symétrique, tout comme la tablette « 2 ;} de 49-YaSmlUlU. Pom cette dernière, la différence d'inclinaison des sommets de tête avec les signes de la tablette« 1 ;} de 49-Yasmu en la semble évidente. Cela a une certaine importance car, si rien dans l'écriture, en dehors de la coupe du calame, ne s'opposait à attribuer ces deux tablettes à un même scribe, Yasmu(nu), on ne saurait alors rendre le biseau du calame responsable à lui seul de la différence d'écriture des tablettes« a-5;} et« b-2;} de 32-MlUlahimu avec le reste de son corpus.
491
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
484-ENGUR
ÎD
1 9-Burqanu 1 hap.
ll-'UTU.LUGAL 9 hap.
4S-Ya'adidu 2 hap.
484-
ENGUR Abréviation pour ID, niiru (fleuve).
Fréquence et description
Ce signe est peu fréquent. Il est constitué de deux verticaux, entre lesquels deux horizontaux parallèles encadrent Wl double horizontal. Les catégories
La position de l 'horizontal inférieur définit deux catégories. La première regroupe les signes dont le premier vertical se termine sur ce clou horizontal, juste après sa tête (1). La seconde, ceux dont ce clou horizontal, et les autres, ne commencent qu'après le vertical (2). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
La pénurie de signes ne pennet pas de tester le niveau de pertinence de ces catégories. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau présente trois hapax de trois scribes différents. On remarque que le clou horizontal supérieur du signe de 9-Burqanu est placé sous la tête du premier vertical, ce qui n'est pas le cas des deux autres.
492
F. ERNST -PRADAL
486-GIGIR
GIGIR
2b ll-'UTU.LUGAL 9 hap.
13 hap.
486-
GIGIR GIGIR dans
GIsGIGIR, narkabtu (char).
Fréquence et description
Ce signe n'est pas fréquent. Il est fait conuue le signe précéden~ un signe BAD (69) remplace le double horizontal. Les catégories
Deux grandes catégories se distinguent. La première concerne les signes sans vertical avant les horizontaux (1). Les signes de la seconde ont un clou vertical qui se tennine sur l'horizontal inférieur (2). Deux sous-groupes apparaissent selon la fonne du signe BAD. Il peut être composé d'un horizontal se tenninant sur un oblique moyen (a) ou d'une tête d'horizontal inuuédiatement suivie d'un gros oblique (b). Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis
Malgré le peu de signes, le niveau de fiabilité de ces catégories semble bon. Ils ne figurent jamais ensemble sur me même tablette. Remarques propres aux signes du catalogue
Le tableau n'offre que deux exemples isolés mais provenant tous deux du corpus de ll-'UTU-LUGAL. On voit qu'ils sont du même type 2b et que leur signe BAD correspond à ceux attestés chez ce scribe.
493
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
PÙ
511-TÙL
1 32- MUllaltimu a4 hap.
511-
TUL
PU, bürtu (puits). Fréquence et description Ce signe est très peu fréquent. Il consiste en un ensemble où s' assemblent verticaux et horizontaux autour d'un oblique.
Les catégories On distingue trois types de signes. Le premier type consiste en llll vertical planté dans llll horizontal qui se tennine sur un autre vertical parallèle au premier. Un second horizontal, plus court, va de la tête du premier vertical à celle du second. Un gros oblique est posé au centre du signe (1). Dans les signes du second type, l'oblique se trouve au-dessus de l'horizontal supérieur (2). Dans ceux du troisième, il n'y a pas de clou horizontal supérieur (3).
Niveaux de pertinence sur l 'ensemble des signes saisis Les signes saisis à ce jour sont trop peu nombreux pour que le niveau de pertinence de ces catégories soit évalué.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau ne présente qu'un seul signe, visible sur la tablette« a-4» du scribe 32-Munahimu.
494
F. ERNST-PRADAL
532-ME
me, mi
aS
voir 2 j 3
1 35-PAP-'30
9-Burqanu
voir 2
4S-Ya'adidu 1_2-3-4-5
voir 2 j 3 voir 2 ll-'UTU.LUGAL
46-YadIinu
5-9-14 hapx.
1 hap. voir 2 ; 3
13-DINGIR-LUGAL 49-Yasmu
1 hap. 1 hap.
15-DINGIR-tahmu
51-Yasir 1-2
20-Hu~anu
Sl-Y~ira
1 hap.
2 hap. voir 2
2 hap.
anonyme RS 16.145 hap.
25-iR-'NIN.URTA
2 voir 2 9-Burqanu
28-Karra
-2 hapx. voir 1 j 3 voir 2 j 3 ll-'UTU.LUGAL 132-Munahimu
al-a4-a6-b? hapx.
1-2-12 13 17
voir 1 j 3
495
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
14-DINGIR-ramu
··· ri .,
., ;
1 hap.
voirlj2
.
,
'.
9-Burqanu
ll-'UTU.LUGAL
24-iR-'30
6- 3-14
.
1-2 hapx . voirlj2
25-iR-'NIN.URTA
23-iR-AN-ti
voir 1
28-Karra
..
'-~ )
- .
.
• l .. \; ~"~
voir 1 j 3
,
ê 2-Munahimu
.
a2-a4-a5-a6-a9 voir 1 j 3
,~.
26-IR-hamanu
}
..
.
;-
i ...
1 hap .
"
~:~f
/.
'-'-
28-Karra 1 hap.
voirlj2
35-PAP-'30
30-Lat- dKUR
~
1 lignes 2 et 14
hap.
voir 1
, 40-SIG,- NE.EREu.GAL
32-MulUlhimu al-a3-b2 hapx.
e voir 3
4S-Ya'adidu
b3
iZ -3-4-5 hapx.
voirlj2 voir 1
40-SIGs- it 51-Y~iranu
a3-d
3 hap. voir 2 voir 1
41-Tamn.rtenu 1 hap.
3
496
532-
F . ERNST-PRADAL
ME me, mi
Fréquence et description Ce signe est moyennement fréquent. Il est fait d'un simple clou vertical suivi d'lUl clou plus ou moins horizontal.
Les catégories Trois catégories se distinguent en fonction de l'agencement entre les deux clous. Les signes de la première catégorie ont un clou horizontal dont la tête est sur ou à la limite de l'arête centrale du clou vertical (1). Ceux de la seconde ont la tête de l'horizontal légèrement décalée à droite de l'arête du vertical (2). Ceux de la troisième n'ont pas de clou horizontal, mais lUl semi-oblique descendant dont la tête est généralement proche de la tête du vertical (3). Ce sont les seuls critères retenus, les autres, comme par exemple, la hauteur à laquelle se trouve la tête du clou horizontal par rapport au vertical, sont bien trop aléatoires.
Niveaux de pertinence sur l'ensemble des signes saisis Dans la réalité, ces catégories ne sont pas aussi nettes. Les deux premières pourraient plutôt marquer une tendance générale. Mais elles peuvent être trompeuses car lorsque le scribe pose la tête du calame pom imprimer le clou horizontal, elle se trouve souvent dans le vide formé par l'empreinte du vertical, de part et d'autre de son arête centrale, et de ce fait, n'apparaît pas. De plus, il est parfois difficile d'évaluer la pente du clou horizontal pour les types (3). Les signes sont souvent à la limite entre deux ou parfois trois catégories et les tablettes sont rarement porteuses d'lUl seul type. Si on ajoute à cela les déformations que peut apporter l'angle de prise de vue, on est bien obligé d'admettre que le niveau de pertinence de ces catégories est bien faible.
Remarques propres aux signes du catalogue Le tableau rend compte de ce constat qui est le même à l'intériem d'lUl corpus. Des exemples de types différents apparaissent dans les textes de nombreux scribes. Ainsi, la tablette « l ,} de 9-Burqanu a des types 1 et 3. Le plus régulier des scribes, 45-Ya'adidu, trace des signes de type 1 et 2, avec lUle tendance forte pomle type 1 sur lUle même tablette et sur presque tous son corpus. Mais si on examine de plus près le signe présenté en type 2 , on voit que le clou horizontal semble légèrement descendant, s'approchant du type 3. Le scribe au corpus le plus étendu Il-dUTU-LUGAL, assez régulier habituellement, forme des signes des trois types. Dans la catégorie 3, on remarque que certains signes qui y ont été classés, sont à la limite des types 1 ou 2, mais étant seuls, ils y figment pour relever une possible tendance, comme celui de 26-ÎR-hamanu. C'est aussi le cas des signes de la tablette « a-l,} de 32-MlUlahirnu, qui sont à la limite des type 1 et 3 et dont j'ai mis lUl exemple dans chaque catégorie. Pom ce scribe, seuls les cinq signes que porte la tablette «b-3 ,>, semblent de type 3 net. Pom toutes ces raisons, ce signe fait partie de ceux qui manquent trop de pertinence pour être pris en compte dans lUle recherche sur les mains de scribes.
497
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
533-MES
THt-
46-YadIinu
MES
1 hap.
la 9-Burqanu
lb 4-Anan- dIM
voir lb
ll-'UTU.LUGAL 1-2-3-5-1:-9'-12-16 voir lb
.---_.
----'
9-Burqanu
la- j lb-
j
14-DINGIR-ramu hap. voir lb 2 hap.
15-DINGIR-tahmu ~-6
voir la
hapx.
voir lb
j
ll-'UTU.LUGAL
3a
1-2-6'-9 -11-14-15 24-iR-'30 œ hap. 12-DINGIR-'UTU
voir lb j 2b
26-IR-hamanu
voir lb
j
14-DINGIR-ramu
la-
30-Lat- d KUR
+
lignes
3,19,19,20,
voir la
20.22,22. voir lb
j
la- j lb-
15-DINGIR-tahmu 1-2-3-4-5\~
i32-Munahimu al-a2-a6-a9 1-bl 1 hapx.
voir la j 3a
16-Ehli- 'lM
45-Ya'adidu 1-3-4
voir 2b
voir lb j 2b
22-IR-anati
498
F. ERNST-PRADAL
23-ÎR-AN-ti
l1-'UTU_LUGAL ~ hap.
voir 2b
voir la j lb
24-m-'30
26-ÎR-hamanu
j
Ib-
1 hap.
voir la ; 2b
voir la j lb
25-m-'NIN_URTA
30-Lat-dKUR
il hap. ligne 17 voir la j lb 26-ÎR-hamanu
j
Ib-
!32-Munahimu
1
a9-b2 hapx.
voir la ; la-
voir la; lb
j
Ib-j 2a; 2b
28-Karra(nu)
lb1-AD-LUGAL 30-Lat- d KUR 1 hap.
lignes 5, 14? voir la ; la-; Ib-
l1-'UTU_LUGAL !J2-Munahimu
2 hap.
a5-~
voir aussi la j lb; la-
voir la
2b 30-Lat-dKUR
41-Tamartenu
~ hap. ligne 26 voir la
j
lb
j
la-
rJ2-Munahimu
4S-Ya'adidu
b2
2' -3-4- 5 voir la
j
lb
j
la-j 2a; 2b
voir la ; 2b
49-YaSHlu(nu)
2a 1-2 -"
;-""
Tt+-
"
.....~J . . .,
-..
,.fif~ /"PD'
~:
~,
13-DINGIR-LUGAL
-2 voir 2b
499
LES SIGNES DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS
45- Ya 'adidu
20-HU$anu 1-2
voir lb; lb
32-Munahimu al-a7-a9-bl hapx.
3. l5-DINGIR-tahmu 1
a9 voir aussi
la ;lb
voir la
40-SIG5 - dKAL dNÈ.ERE11.GAL a2-e
2b
voir 2b ; 3a+; 3b ,....~ ....i\.- ~
h ....
. ~...->-" , .."..
13-DINGIR-LUGAL anonyme
1-2
~IIJ
RS 16.145 hap.
voir 2a l6-Ehli- dIM 1
voir lb
...
23-ÎR-AN-ti
~
"., ..
40-SIG5 - dKAL
. . r
de
CONCLUSION
La question rémanente et controversée des « mains de scribes» dans l'écriture cunéifOlme est au cœur de cette étude consacrée à la paléographie des textes juridiques signés. Elle est traitée de façon nouvelle à partir des tablettes akkadiennes d'Ougarit numérisées pour en étudier les signes tels qu'ils y figurent. La méthode mise en œuvre reste encore un processus humain et le premier chapitre montre que l' œil ne voit souvent que ce qu'il cherche ou s 'attend à voir, au détriment d'éléments pourtant présents. J'ai tenté de m'affranchir de cet obstacle en triant, classant et organisant les signes en catégories, sans a priori et sans passer par une grille de décryptage, mais en relevant ce que les confrontations successives faisaient apparaître tout en me gardant, dans un premier temps, d'interpréter ces critères. Restait alors le risque de prendre pour pertinents des critères qui ne l'étaient pas. Le moyen d'éviter cet écueil fut d'attendre d'avoir saisi de manière exhaustive les signes d'un grand nombre de tablette, bien au-delà du corpus choisi, de manière à pouvoir mettre leurs propres critères en perspective pour en mesurer le degré de pertinence absolue et ce, avant de les évaluer de nouveau, à l'intérieur du corpus de chaque scribe. La mise à l'épreuve de cette méthode sur des questions d'identification est probante. Elle démontre que les « mains de scribe» sont une réalité, complexe certes, mais dont l'identification est possible et se justifie par les résultats obtenus. L'enquête n'est pas close pour autant. Pour des raisons quantitatives, son exposé s'est limité à l'essentiel, il est cependant possible au lecteur qui le souhaite, de l' emichir par une analyse plus approfondie de l'outil que constitue le catalogue, chapitre III. Cet exposé représente, on le rappelle, l'état à l'instant T d'une méthode et d'une recherche en cours. Il est le préalable qui s'imposait pour entamer une étude paléographique. Il est la base de mes publications successives et de mes travaux à venir. Nul ne doute que la recherche d'identification des rédacteurs des textes anonymes forcera à revenir sur le catalogue, pour procéder à des ajustements, à de nouvelles évaluations des signes et des critères établis pour les scribes connus. Ce procédé de va-et-vient devrait être fructueux. Les signes et les tablettes recèlent vraisemblablement des données que le regard ignore encore et qui pourraient se dévoiler. Parallèlement, son élargissement à l'ensemble des textes d'Ougarit ne manquera pas d'affiner, voire de corriger si nécessaire, la méthode elle-même. Mais, telle qu'elle est, son application successive à d'autres corpus précis d'Ougarit comme celui des textes juridiques de Carkemis 619, des vocabulaires à colonne hourrite 620 et des tablettes musicales 621 a déjà donné des résultats pertinents permettant de distinguer dans ces lots à la fois des mains de scribes, des traditions et des écoles différentes. Elle a aussi pemlis de remettre en cause le déroulé de la fameuse affaire du divorce de Ammistamru II avec « la fille de la Grande Dame» en reconnaissant dans deux pièces anonymes du dossier la main d'un même scribe 622. Enfin, les résultats de la synthèse sur la paléographie des textes hourrites d'Ougarit 623 croisés à ceux des recherches de Z.S. Homan sur la paléographie mitarmienne 624 et étendus aux textes hourrites d'Emar et akkado-hourrites de Qatna ont montré que les textes hourrites d'Ougarit ont été écrits par des scribes locaux affranchis de toute filiation mitannienne. Ce premier bilan, très encourageant, montre tout l'intérêt qu'il y aura à poursuivre sur cette voie.
619. Ernst-Prada12015a. 620. Ernst-Pradal 20 15b. 621. Ernst-Pradal 2016. 622. Ernst-Pradal et Roche-Hawley 2013. 623. Ernst-Pradal 2017 ; Ernst-Pradal et Vita 2017b. 624. Homan 2017.
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ABZ
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ADCU
HUEHNERGARD
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AU
HUEHNERGARD
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HSS
Harvard Sernitic Studies
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SAU
VAN SOLDT
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Ugarit-Forschungen
Ug III
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INDEX DES TABLETTES DE RAS SHAMRA PRÉSENTÉES DANS L'OUVRAGE
Seules les tablettes référencées avec un numéro d'inventaire RS ont été reprises dans cet index. Pour celles d'entre elles qui ontreçu un numéro codé dans l'ouvrage (SOPA 625), ce dernier apparaît en caractères gras sur la même ligne. La pagination indiquée correspond uniquement à la page de l'ouvrage où la tablette est présentée. Pour les autres, l'ensemble des occurrences est donné. RS [varia 7J
n.156
RS [varia 261
D.l57
RS 15.086 RS 15.088/11-1
RS 2.[009)+
n.129
RS 15.092
RS 2.[013J
n.3Dl
RS 2.[023J+ RS 3.318
RS 15.111
i p. 63
RS 15.116 RS 15.118/51-1
n.302
RS 6.198 RS 6.308
RS 15.109+
i p. 12 n.305
; p. 80
i p.46 i p. 142 n. 513
i p. 123 n.140
i p. 140 i p. 90 i p. 114, 578 i p. 113 i p. 127
RS 15.119/28-1
RS 8.145/9-1
!p.43
RS 15.127
RS 8.146/24-1
i p. 84
RS 15.13l/40a-1
RS 8.213
n.238
RS 15.136/45-1
RS 8.333
n.426
RS 15.138+120-1
RS 10.044
D.12
RS 15.140115-1
RS 10.046
n.12
RS 15.143+/40a-2
RS 11.730
n.12
RS 15.145/32-1
; p. 97
RS 11.732
n.12
RS 15.147/32a-2
i p. 98
RS II.787
n.12
RS 15.168/40a-3
RS 11.790
n.12
RS 15.190!.32a-3
RS Il.800
n.12 n.12
RS 16.061 RS 16.086+/32a-4
n. 161
RS 11.830 RS 11.839
n.12
RS 16.114
n.612
RS 11.841
n.12
RS 12.033
n.12
RS 16.129/22-1 RS 16.133/11-3
RS 12.034+
D.12
RS 16.134
n.229
RS 13.007B RS 14.016125-1
n.12
RS 16.135
n.229
!p. 87
RS 15 Y/11-2
pA7
p. 77
! p. 68 i p. 114
p. 115 ; p. 99
pA8
i p. 567, 585 ! p. 128
RS 16.138/45-2 RS 16.140
i p. 100 ! p. 67, 562, 563 i p. 81
n.426
RS 15Z
n.426
RS 16.142111-4
pA9
RS 15.009
n.259
RS 16.143/11-5
; p.49
RS 15.030+
n.122
RS 15.063
625.
Cf chap. III, ll. 400.
RS 16.144 p.553
RS 16.145120-?
! p. 61, 558, 584 n. 229, 452, 507,6051 p. 80
600
F . ERNST-PRADAL
RS 16.147/11-6
p. 50
RS 17.338+
RS 16.149/11-7
p. 51
RS 17.356/15-4 RS 17.358/15-5 RS 17.360/32b-3
RS 16.153
n.228
RS 16.157/11-9
p. 51 p. 52
RS 16.178/23-1
p. 83
RS 17.388/1-1
RS 16.191AJll-10
p. 53 p.141
RS 17.426/41-1
p.lOl
RS 18.021116-1
RS 16.156/11-8
RS 16.192A+/Sl-2 RS 16.20l/32a-S RS 16.202 RS 16.204/45-3
RS 16.206
ü.
10, 11
p. 10, 130
D.226
D.482
p. 71 p. 72 p.l07 p. 74,119 p.37
RS 17.371+/40c-1
!p. 124
RS 18.002/40d-1
p. 121
! p. 75
RS 18.264/46-1
p.133
RS 18.267/40b-2
p. 117
RS 18.280/40b-3
! p. 117
RS 16.207/28-2
p.91
RS 18.285114-1
D.426
RS 16.208/11-11
p. 53
RS 18.500
D.194
RS 19.053
D.297
RS 16.241+/45-4
p.131
RS 19.070
D. 99, 612
RS 16.243/32a-6
p.102
RS 19.078
D. 173, 612
RS 16.245/11-12
p. 54
RS 19.098/45-5
RS 16.239
RS 16.249 RS 16.250/11-13
D.223
RS 19.147
RS 16.251111-14
p. 56
RS 19.164D
D.234
RS 16.254D/ll-lS
p. 56
RS 19.164E~
D.234
RS 20.014
D.306
n.289
RS 16.255D/32a-7 RS 16.255H132a-8
n.289
RS 16.263/11-16 RS 16.267
n.229
RS 16.269 RS 16.282/51-3
D.109
D. 367
RS 16.283/11-17
1
1
RS 16.284/28-3 RS 16.285120-2
1
RS 20.032
D.132
p.103
RS 20.160N+
D. 148, 354
p.57
RS 20.165B+
D.356
RS20.173A+
D.211
RS 20.18lB
D.134 D.214
237
p.142
RS20.195A
p. 58 p. 92
RS20.201A+
D. 147,356,358
RS 20.230
ll.359
p.78
RS 20.245 RS 20.[432] RS21.007A137-1 RS 21.008A
ll. 150,356,357
ll.482
RS 16.348/26-1
p. 88
RS 16.353115-2
p. 69
RS 16.371
D.
D.234
p.103
P.
572
RS 16.384/48-1
p.135
RS 21.053+
RS 16.386/32a-9
p.104
RS21.230/49-1
RS 17.022+/32b-1
p.105
RS 22.217A+
RS 17.028/30-1
p. 94
RS 22.227B+115-8
RS 17.036112-1
p.61
RS 22.343
ll.356
p.lll ll. 149,356
p.137 ll.499
p. 74 ll.360
RS 17.040
D.254,259
RS 22.346+
ll. 134,218
RS 17.041+
D.250
RS22.410+
ll.215,217
RS 17.050
p.553
RS 22.421/40e-1
RS 17.061113-1
p.64
p. 122, 148
RS 17.067113-2
p. 65
RS 17.077/40b-1
p. 116
RS 17.086+/24-2
p. 85
RS 22.439 RS 23.036 RS 23.489 RS 23.495
RS 17 .088115-3
p. 70
RS 25.453+
ll. 134,220
RS17.123
p. 82
ll.348
RS 17.127/11-18
p. 58
RS 17.137
p.92
RS 26.155 RS 29.100 RS 34.134 RS 34.141 RS 34.164 RS 34.173
p.109
RS 79.024+
ll.612
p.44
RS RS RS RS RS
ll.256
RS.17.142
D. 98
RS 17.149/32b-2 RS 17.231
p.106 D.340
RS 17.232/35-1 RS 17.25119-2 RS 17.299115-7 RS 17.314
p.73 D. 503
RS 17.319/49-2
RS 17.325/4-1
p.138 D.24 3
p. 40
88.2006 92.2014 92.2016 92.2018 96.2788
p.569 p.73
p.27,55
RS 16.255C
i p. 63, 562 p.132
RS 19.128115-6
D.291
i p. 66
ll.121 ll.209 ll.215,217 ll.112
ll.317 ll.258 ll.256 ll.313 ll.256
ll.346 ll.346 ll.347 ll.339
p. 134,580
LES SIGNES CUNÉIFORMES IDÉO-SYLLABIQUES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE ET LEUR NUMÉRO DE RÉFÉRENCE
A A'
AB AD AG AR AL AM AMA AN ANSE AR AS ÀS AZ BA BAD BAL BANSUR BI BiL BU BUR BUR, DA DAG DAR DAM DAR DI DiM DIN DIR DIS DU DUB DUGUD DUR
626.
579 397 128 145 97 398 298 170 237 13 208 451 598b 131 5 69 9 41 214 173 371 349 79, 335 280 169 557 114 457 150 465 123 480 206 138 445 108
Cf. chap. III p. 144.
E É
EGIR EL EN ENGUR ERIM ES ES, GA GAB GAD GAL GAM GÀN GAZ GEME z
GESTIN GI GIGIR GIL GiN GIR GiR GIS GU GUD GUN GUR HA HAL HAR HI
HU lA
308 324 209 564 99 484 393 472 593 319 167 90 343 362 105 192 558 210 85 486 67 595 346 444 296 559 297 1080, 111 589 2 401 396 78 142
lÀ
142bis 598a
lB
535
ID
IG IGI IL lM IN INNANA IR iR IS KA KAB KAL KAM KAN KAR KAS
KI KIN KIR, KÙ KU KUM KUR LA LI
LÙ LU LUGAL LUH LUM MA MAR MAL MAN MAR MAS MÀS
626
334 80 449 205 399 148 103 232 50 212 15 88 322 406 143 376*
166 461 538 424 468 536 191 366 55 59 330 537 151 321 565 342 57 233 471 307 74 76
602
11ASKIMz
ME MES MES MI MIN MU MUS NA NÀ NA" NAM NI NiG NIM NIMIN NIN NINNU NU
NUMUN
PA PAF QA QAR RA RAB RI
RU
F . ERNST-PRADAL
295d 532 314B 533 427 570 61 374 70 431 229 79 231 597 433 473 556 475 75 72 295 60 62 333 328 149 86 68
SA SA SÀ SAB SAG SAL sÀM sÀM
SAR SE séparateur
SI SID SIG5
SIS SU SÙ SUM SUR TA TAB TAG TAR TE TI TIK TIR TU
104 353 384 295k 115 554 176' 187 152 367 378 112 314A 454 331 354 545 164 101 139 124 126 12 376 73 106 375 58
TUK TÙL TUM TUR U Ù Ù UB UD
UG UGU UL
UM UMBISAGz
UN UNU(G) UR URU US ZU ZA ZABAR ZAG ZI ZU ZUM
574 511 207 144 411 318 455 306 381 130 412 441 134 317 312 195 575 38 211 372 586 381BIS 332 84 6 555
LES SIGNES CUNÉIFORMES PAR SCRIBE DES TEXTES JURIDIQUES SIGNÉS (RAS SHAMRA-OUGARIT)
Pour chaque scribe, le tableau se présente sous la fOlme deux colonnes, celle de gauche porte les numéros et les noms des signes, celle de droite, les numéros des catégories sous lesquels ces signes figurent dans le catalogue. -
l-AD-LUGAL
rm:MA
2a,3c
-
cm-8A 6-ZU
3a
12-TAR
lb
15-KA
lb
55-LA
3,
58-TU
l az, 1 ~
)·1.1 ~ \.,d.lcl t'