Réincarnation, l'histoire que nous choisissons de vivre
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REINCARNATION, L'HISTOIRE QUE NOUS CHOISISSONS DE VIVRE

A

DU MEME AUTEUR LE. PORTE.UR. DE. LUMIE.R.E.

(parution: septembre 2003)

llAR.MA, SOUR.CE. DE. C!R.E.A11'111E. LE.S STRA1E.QIE.S DE. L'E.ao

LE.S E.QR.E.QOR.E.S, L'~ ~ "4. ~ ~

ALAtN E~~THES

REINCARNATION, L'HISTOIRE QUE NOUS CHOISISSONS DE VIVRE

Editions Oriane La Tranquillité - 7, rue du Port 44470 Thouaré sur Loire Tél : 02 40 77 34 20 - Fax: 02 51 13 04 55

ISEN: 2-912662-09-5 COPYJ!l(f HT: Editions Oriane, 2003 DIFFUSION France: DG. Diffusion, rue Max Planck, BP 734, 31683 Labège cédex. Belgique: DG. Diffusion Suisse: Transat, route des Jeunes 4 ter, 1211 Genève 26 Canada: Raffin

ENTRETIENS PARTICULIERS

Pour ceux qui le souhaitent, je reçois en entretien pour travailler sur des thèmes tels que:

~ Définir ma manifestation dharmique ~ Me libérer des égrégores limitatifs ~ Déjouer mes stratégies de l'ego pour m'ouvrir

à la présence de mon âme ~ Comprendre le sens des synchronicités

qui adviennent dans ma vie ~ Comment devenir un Porteur de Lumière

SOMMAIRE

Prologue.........................................................

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Chapitre 1: Les grandes lignes de l'histoire ..................... .

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Chapitre 2: L'histoire que l'auteur a personnellement choisi de vivre ...............................................................

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Chapitre 3: Choix de l'époque, de la race, de la religion et de la nation ..................................................... .

61

Chapitre 4: Choix du milieu social, de la famille et du sexe..

93

Chapitre 5: Rencontres karmiques et dharmiques.............. 130

Chapitre 6:

Résonances karmiques....... ... .. . .. . ... . .. . .. ... ... . 154 Chapitre 7:

Le Pont reliant la sphère de l'incarnation à celle de la désincarnation ......................................... . 182 Chapitre 8:

Sphères en résonance.................................. 195 Chapitre 9:

Processus d'incarnation ................................ 222 Chapitre 10:

Pourquoi se réincarner.................................. 262 Conclusion...................................................... 290 Lexique.......................................................... 293

Nombre d'idées que j'énonce dans cet ouvrage sont le fruit de mes observations, de mes déductions, de mes pressentiments, de mes découvertes et de mes convictions présentes qui en découlent. Certaines pourront vous sembler indéniables, d'autres insolites ou excentriques. Quel que soit votre point de vue vis-à-vis de mes propos, ne les acceptez pas comme «vérité», même s'ils font écho à vos propres réflexions. Ne les rejetez pas non plus, même s'ils contredisent totalement vos convictions. Je vous invite à adopter l'attitude de l'observateur impartial qui étudie les postulats qui lui sont présentés en toute objectivité. Considérez mes propositions comme des hypothèses de travail susceptibles de vous permettre de concevoir davantage l'univers tangible et intangible au sein duquel nous évoluons, comme un partenaire qui nous offre continuellement toutes les opportunités dont nous avons besoin pour grandir en conscience.

PROLOGUE

Qui ne s'est jamais demandé pourquoi il est venu à un moment donné, dans un milieu spécifique, au sein de telle famille et avec un corps de polarité yin ou yang? La plupart des êtres se posant des interrogations d'ordre existentiel, souhaitent en comprendre les raisons. Pour beaucoup d'entre eux, ces questions, et d'autres similaires tout aussi essentielles, restent sans réponses. Pour tenter de répondre à ces énigmes, certains chercheurs invoquent des «raisons karmiques». Mais, à moins de connaître la source exacte des motifs ayant entraîné une «manifestation» particulière et de pouvoir en évaluer les effets majeurs sur la personne ou le groupe concernés et leur environnement, la réponse imprécise des «raisons karmiques» apporte peu d'éléments de compréhension. Celui qui donne une telle importance aux «raisons karmiques», peut estimer qu'il ne détient aucun pouvoir sur sa destinée! Que son existence dépend d'une force extérieure dont il lui semble peu aisé d'en modifier le cours! Pour ma part, je perçois le karma comme le contraire d'un vague concept abstrait dépourvu de logique ou d'une «présence» souveraine de nature arbitraire face à laquelle nos facultés décisionnaires se révèlent limitées. Je pense que pour nombre d'entre-nous, chaque incarnation s'inscrit dans une logique d'évolution que nous nous efforçons de mener à bien, le plus souvent inconsciemment.

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Parmi l'ensemble des êtres qui se préparent à revenir de nouveau sur terre pour se parfaire, nombre d'entre eux définissent le plus précisément possible l'ensemble des objectifs qu'il leur revient d'atteindre lors de leur prochaine incarnation. Cet espace de temps préparatoire à l'incarnation dure plus ou moins longtemps suivant le degré des aspirations, des nécessités et de la qualité de conscience de chacune des entités*. Moins le futur réincarné détient de capacité à l'autodétermination et moins il portera attention à ce moment privilégié d'introspection. Pour lui, le passage entre la sphère d'existence subtile et la sphère tangible s'effectuera le plus souvent rapidement et dans un relatif état de torpeur. Il en ira de même lorsque le voyage s'effectuera dans l'autre sens. Plus l'ouverture d'esprit, la créativité, la détermination et la capacité de maîtrise du futur réincarné sont développées, plus il prépare avec soin sa prochaine venue dans le monde de la forme. L'entité qui ne possède pas encore les ressources intérieures pour opérer lucidement des choix conscienciels, laisse, dans une plus ou moins grande mesure, la «manifestation karmique» décider pour elle. De ce fait, elle lui donne le pouvoir d'élaborer son projet de vie à sa place. Les paramètres pris en compte par la «manifestation karmique» dépendent de facteurs disparates. Ces derniers sont inhérents à des phénomènes de civilisations, de cultures, à la fois passés et présents, ainsi que sur le karma du groupe dharmique, c'est-à-dire le groupe d'âmes auquel l'entité se trouve rattachée. Ils découlent également du propre karma issu du «moi groupe» auquel l'entité se trouve affiliée afin de se sentir sécurisée au milieu d'une multitude d'êtres qui réagissent de manière analogue sur un plan instinctif, émotif et sentimental. «Moi groupe» que l'on nomme aussi: égrégore (voir mon ouvrage: Les Egrégores, /'inconscient collectif des groupes humains), peut être défini comme la contre partie psychique d'un groupe qui résulte de son activité physique, émotionnelle, mentale et spirituelle. L'entité humaine qui perçoit avec acuité et discernement, détient la faculté d'accompagner et de guider son processus évolutif de la manière la plus profitable pour elle-même, pour

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son groupe de vie et pour la communauté mondiale. Communauté dont elle s'estime indissociablement liée et envers laquelle elle éprouve un intime sentiment de responsabilité. Souhaitant ardemment manifester le plan de vie qu'elle élabore elle-même en partie, elle se donne toutes les chances d'y parvenir en choisissant l'heure, le lieu et le milieu approprié pour manifester son «dessein». Elle porte pareillement une attention soutenue à la nature de l'égrégore familial qui va lui fournir le corps à partir duquel elle va se mouvoir sur le plan physique. Elle se donne, dans la mesure de son possible et suivant les opportunités qu'elle s'ingénie à favoriser, les moyens nécessaires pour réaliser ses buts et développer son potentiel créateur. Pour ce faire, elle conçoit des stratégies, trace des plans et esquisse des desseins relativement précis en vue de s'accomplir. Une entité humaine se parfait, vie après vie, en accroissant toujours davantage sa capacité d'amour, de discernement et de sagesse. Les êtres possédant une relative ou une réelle indépendance d'esprit susceptible de leur donner la capacité d'opérer des choix de vie, peuvent se classer schématiquement de la manière suivante:

~ Ceux qui se trouvent en phase de structuration de leur ego. Leur comportement se base sur certaines habitudes anciennes ou de nouvelles identifications auxquelles ils accordent une grande importance et sur les croyances qui s'y rattachent. La majorité des êtres qui commencent à répondre aux impulsions de l'Ere du Verseau, élaborent les grandes lignes de leur prochaine incarnation suivant ce mode de fonctionnement de l'ego. En phase d'intégration de la personnalité*, l'ensemble des sphères de l'ego constitué des corps: physique, émotionnel et mental, ces individus constituent l'essentiel des égrégores des intellectuels, des mystiques de tendance théologique, des constructeurs qui élaborent les structures du monde profane, des artistes chroniqueurs de leur temps et les êtres de bonne volonté qui oeuvrent partout dans le monde et dans les secteurs d'activité les plus divers. Je regroupe l'ensemble de ces êtres sous l'appellation: égrégore de l'homme moderne. Les membres constituant cet égrégore, qui rassemble plusieurs millions d'entités humaines, s'incarnent sous toutes les latitudes. Pour

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eux, la race, la religion, l'idéologie, le groupe social et la polarité sexuelle ne sont plus véritablement des facteurs vitaux. Ils commencent en effet à se dégager de ce type de conditionnement pour accéder peu à peu à une perception plus globale des choses de la vie. Bien qu'ils soient encore liés aux égrégores limitatifs, ils apprennent à se défaire des systèmes «influenciels». Entrent également dans cette catégorie, les individualités que je nomme: «egos valorisateurs». Dotés d'une forte volonté et d'une détermination sans faille, ces derniers arrivent très souvent à influer de manière déterminante sur le processus réincarnation/désincarnation en choisissant, dans une certaine mesure, le moment et le lieu de leur venue. Ce sont des êtres qui parviennent à se hisser sur les barreaux supérieurs de l'échelle de l'évolution, à la force de leur seule volonté.

-c}- Ceux qui se trouvent en phase d'intégration de leur personnalité et qui oeuvrent à l'épanouissement de leur Soi, ou de leur Ame suivant la terminologie classique. A des degrés divers, ces êtres sont habités par une grande liberté de pensée, par une curiosité insatiable qui les incite à découvrir de nouveaux horizons, par une soif d'expériences qui vont leur procurer un plus grand enrichissement. Ils éprouvent généralement la nécessité de partager le fruit de leur découverte et d'enseigner ce qu'ils ont intégré à leurs semblables. Les postulants*, les aspirants*, les disciples* et les initiés*, adoptent cette manière de faire. Portés par une aspiration sans cesse grandissante à permettre à leurs frères et sœurs en humanité d'atteindre à une dimension plus vaste du sens de l'existence, les disciples et les initiés deviennent des collaborateurs du Dessein Divin*. Qu'ils en soient conscients ou non. Devenant des «Porteurs de Lumière*», ces agents du Plan Divin* oeuvrent à l'élaboration des justes relations humaines et à la dissipation du mirage mondial*. Tout au long de ces pages, j'évoque d'une part:

-c}- Les histoires que choisit de vivre une âme en incarnation qui aspire à s'éveiller d'avantage à l'amour inconditionnel et se

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prépare à suivre une «voie de service» ou qui la parcourt déjà délibérément. D'autre part:

~ Une réflexion et un enseignement sur les différents facteurs d'attachements et d'identifications de l'ego d'un être ou d'un groupe d'êtres aux différents égrégores culturels qu'ils rencontrent au cours de leur pérégrination au sein du monde physique. Je décris également les possibilités que détient leur âme de s'en libérer. En ce qui concerne ce second point, ces différents facteurs reposent sur un ensemble d'éléments complexes qui se croisent, se mélangent, s'assemblent, se repoussent et s'attirent continuellement. Ils dirigent ou incitent l'entité en cours d'incarnation, tant celle qui manifeste les qualité de son âme que celle qui se trouve en phase d'intégration de sa personnalité, ou celle qui renforce la puissance de l'inconscient collectif, à choisir: ~l'époque, ~la race, ~ la religion, ~la nation, ~ la classe sociale, ~ la famille, ~le sexe, ~les relations karmiques, ~ le groupe d'âmes, au sein desquels elle va évoluer au cours de sa prochaine existence terrestre. Les âmes éveillées*, ainsi que les egos engagés dans le processus d'intégration de la personnalité, effectueront ce choix de manière délibérée. Actuellement, le processus de désactivation des identifications collectives entrepris par l'égrégore de l'homme moderne

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s'accélère grandement. De ce fait, dans un avenir proche, les êtres qui le composent vont pouvoir entrer collectivement sur le «Sentier*». Ce processus est déjà en train de se dérouler pour nombre d'entre eux. Dans les prochaines décennies, le groupe des postulants et des aspirants va grandir de manière notable. Ce qui fait que de plus en plus de personnes vont s'intéresser aux domaines de l'énergétique et aux sciences humaines. En ce qui concerne ce dernier point, principalement à ce qui touche à la spiritualité, à l'ésotérisme, à l'étude des religions, à l'histoire perçue dans sa dynamique d'évolution, à la sociologie et à la philosophie. Pour nombre d'êtres n'appartenant pas encore à l'égrégore des personnalités éveillées qui se préparent au processus d'intégration de l'ego, leur choix d'incarnation sera conditionné par divers éléments indépendants de leur volonté et envers lesquels leur pouvoir décisionnel se révèlera limité. Il en sera ainsi jusqu'à ce qu'ils éprouvent la nécessité de s'ouvrir à des valeurs plus spirituelles que celles auxquelles ils prêtent attention aujourd'hui. Cet ouvrage s'adresse avant tout aux êtres effectuant une démarche de transformation intérieure et qui se trouvent:

~ Soit en phase avancée du processus d'intégration de la personnalité. ~ Soit en phase d'intégration de l'âme. (J'ai abondamment décrit ces deux phases dans mon ouvrage intitulé: Les stratégies de /'Ego.) De ce fait, je décris essentiellement la nature du «chemin» que chacun d'eux se doit de parcourir et les processus de transmutation qu'ils vont devoir vivre pour accéder au barreau suivant se trouvant sur leur propre échelle de l'évolution. Je traite donc peu des modes de fonctionnement, tant sur un plan individuel que collectif, des individus qui se trouvent dans la longue phase évolutive de construction de leur ego et qui ne s'apprêtent pas encore à emprunter le «chemin spirituel*». La

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façon dont je relate «les histoires que nous choisissons de vivre» avant de descendre de nouveau en incarnation ne s'attribue pas, sauf à quelques exceptions près, à ces derniers. Ils ne détiennent pas encore l'aptitude d'intervenir de manière déterminante sur leur processus d'incarnation. Ils n'ont pas suffisamment développé les attributs de volonté, de créativité, de détachement, de lâcher prise, de discernement et d'amour inclusif, qui permettent d'accéder à une relative autonomie décisionnelle et d'effectuer des choix spécifiques. Encore soumis à des processus égrégoriques inconscients et se trouvant sous l'influence du karma collectif*, ils ne disposent pas de la liberté de choix. Ne détenant pas suffisamment la faculté de décider par eux-mêmes, l'ensemble des informations que je donne dans ce livre ne les concerne pas encore. Ils sont soumis à des «Lois» au sein desquelles les concepts de liberté, d'autonomie et d'autodétermination ne leur sont pas encore accessibles. Cela adviendra un peu plus tard pour eux. Face aux dizaines de milliards d'entités humaines se trouvant, à des degrés divers, en phase de construction de leur ego, le nombre d'êtres détenant la faculté de choisir leur réincarnation s'avère restreint. Bien qu'ils ne soient que quelques millions, l'égrégore qu'ils constituent n'en reste pas moins conséquent. Le chiffre de dizaines de milliards d'entités que j'évoque s'attribue à l'ensemble de celles qui s'incarnent et se désincarnent cycliquement au sein du règne humain. Si actuellement un peu plus de six milliards ont intégré un corps physique, un bien plus grand nombre poursuit momentanément son évolution sur les plans subtils dans une apparence formelle plus éthérée que celle que nous trouvons sur le plan de la densité. D'une manière générale, moins la Terre est peuplée et moins vite l'on se réincarne. Plus la Terre est peuplée et plus vite l'on se réincarne. J'énonce des principes généraux qui sont vrais pour le collectif, mais il est bien évident que sur le plan individuel il puisse en être autrement. Celui qui intervient de manière évidente sur son processus d'incarnation en choisissant nombre de paramè-

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tres de vie, prend l'initiative de s'incarner au moment qu'il juge opportun. Quelles que soient les conditions de vie sur terre, un être de conscience* peut et ce, pour des raisons diverses inhérentes à sa «manifestation», décider de se réincarner très vite ou bien attendre un laps de temps assez long avant de revenir sur la sphère terrestre. Tout est question de raisons, de choix, de nécessités, de motivations et d'objectifs à atteindre. Ces raisons et ces choix peuvent être d'ordre personnel ou initiés par une «manifestation dharmique» ou «karmique». Bien que le phénomène réincarnation/désincarnation soit un processus inéluctable qui nous entraîne tous dans son sillage, il est possible d'en gérer au mieux la «manifestation». Lorsque je donne des exemples détaillés par rapport à des choix d'incarnation, je me réfère le plus souvent à une observation précise que j'ai été amené à effectuer vis-à-vis des personnes concernées. Généralement, je les connais personnellement et j'ai pu évoquer ces sujets avec elles. Je reflète à la fois mon point de vue ainsi que le leur. Lorsque je décris ce sujet par rapport à des êtres que je n'ai pas connu dans mon incarnation présente, je pense principalement à la famille Roerich dont je parle dans les chapitres 4, 5 et 9 pour évoquer le thème des rencontres dharmiques, je me suis abondamment documenté sur la question. J'en ai parlé avec des personnes qui les ont côtoyé. j'ai lu leurs écrits ainsi que ceux qui retracent leur existence. J'ai étudié profondément l'œuvre picturale de Nicolas et de Svétoslav, les enseignements de l'Agni Yoga transcrits par Héléna et je me suis grandement intéressé au rôle de guide spirituel tenu par Héléna et Nicolas. C'est ainsi que je suis parvenu à décrire les grandes lignes de l'histoire des quelques êtres que vous allez rencontrer dans ces pages.

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CHAPITRE 1

LES GRANDES LIGNES DE L'HISTOIRE

Certains des phénomènes qui conditionnent nos choix d'existences sur le plan de l'incarnation déterminent également ceux qui s'opèrent sur celui de la désincarnation. Au sein du monde subjectif, l'être qui vient de se désincarner choisit la sphère de conscience sur laquelle il va principalement évoluer pendant son temps de vie hors du corps physique suivant plusieurs critères. Tout comme sur le plan terrestre, sur le plan subtil, les choix, les préférences et les options du désincarné seront en partie ü'insiste sur ce mot) déterminés par la nature de ses affinités, de ses émotions, de ses sentiments, de ses pensées, de ses aspirations, de ses idéaux et d'une manière plus générale par la nature de son karma et sa qualité de conscience. Par contre, les facteurs tels que: l'époque, la race, la religion, la nation, le sexe, la famille consanguine et la classe sociale, ne sont pas pris en compte par lui. Hormis les facteurs de relations karmiques et dharmiques, ces concepts n'ont pas de réalité sur le plan de la désincarnation. Les choix opérés ne

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relèvent pas de l'histoire, ni de la foi relrgieuse, ni de la linguistique, ni de la consanguinité, ni d'une apparence physique. Audelà des raisons citées plus haut, ils s'établissent essentiellement par rapport à ce que je pourrais appeler une succession ou une interpénétration de strates pulsant à des taux vibratoires différents les uns des autres. L'entité entrant dans le plan de la désincarnation établit ses repères et fonde ses choix en vertu des phénomènes de résonances, d'associations, d'interpénétrations et de rejets qui s'établissent naturellement sur ce plan entre les différentes vibrations sonores et colorées qui le composent. Après s'être recueillie en elle-même, l'âme se trouvant à la veille de s'incarner de nouveau, sait, en ce qui la concerne personnellement, si sa prochaine existence physique sera vécue comme une incarnation mineure ou majeure. A la suite de ce processus, elle se réunit avec quelques membres représentatifs du groupe dharmique auquel elle se trouve affiliée pour déterminer si le groupe se trouve en phase d'incarnation mineure ou majeure. Si l'être opte pour une incarnation mineure et que le groupe se trouve lui aussi dans le même cas, alors l'être pourra poursuivre le programme qu'il s'est fixé. Si le groupe se trouve en phase d'incarnation majeure, alors il suggèrera à l'être de donner plus de lui-même qu'il ne l'avait envisagé. Si l'être en phase de réincarnation décide de vivre une existence majeure et que le groupe se trouve dans une période d'incarnation mineure, alors l'être poursuit momentanément ses objectifs en parallèle de son groupe, sans trop se préoccuper des nécessités de ce dernier. Dans ce cas de figure, c'est le groupe qui bénéficiera de l'expérience de l'être de conscience et s'en trouvera enrichi. Pius le processus d'intégration de la personnalité est avancé et plus les nécessités du groupe priment. Moins le processus est avancé et plus ce sont les exigences de l'être qui se révèlent prépondérantes pour lui. Schématiquement, les nécessités de l'âme qui se trouve soit partiellement intégrée ou soit à un degré avancé, se présentent de la manière suivante:

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-.} Un être qui œuvre à son processus d'intégration tient compte de l'ensemble des facteurs qu'il peut mesurer pour déterminer si son incarnation prochaine sera importante pour lui ou si elle sera d'ordre récapitulatif. Avant de s'intéresser à la «manifestation» du groupe auquel il se trouve affilié, il s'axe sur la sienne propre. Il veut bien consacrer un peu de temps aux activités du groupe, mais à condition que cet espace n'empiète pas sur celui qu'il s'attribue à lui-même. -.} Un être qui se trouve en phase d'aboutissement de son processus d'intégration de la personnalité détermine l'orientation de son incarnation à venir suivant la nature de la «manifestation karmique et dharmique» du groupe auquel il se trouve affilié. Les priorités du groupe passent avant les siennes. C'est un fait qu'il ne cherche absolument pas à remettre en question. Cela va de soi pour lui. Ses propres nécessités passent en second. Du reste il ne leur accorde que peu d'attention. S'il estime qu'elles sont véritablement importantes, alors il leur octroie du temps. Si ce n'est pas le cas, il les délaisse, quitte à s'en préoccuper lorsqu'il sera exempt de responsabilités dharmiques. Les phases d'incarnations mineures et majeures ne se suivent pas de manière linéaire. Dans les premiers temps de son processus évolutif sur le «Sentier», le postulant se trouve plus souvent dans des phases d'incarnations de vies mineures que majeures. Face à une nouvelle approche de l'existence à concevoir et à adopter, il a beaucoup plus de choses à apprendre qu'à donner. Plus tard, lorsqu'il accède au stade d'aspirant, il commence à expérimenter ce qu'il a appris jusque là. A ce moment, il aspire à utiliser ses connaissances nouvellement acquises afin d'agir dans le monde. Il entre dans un cycle de vies majeures. Elles ne le seront pas systématiquement, mais certaines d'entre elles seront d'importance. Ensuite, lorsqu'il accèdera au stade de disciple, il lui faudra prendre avec vigueur et rigueur, les rênes de son existence en main. Plus il avancera sur le «Chemin» et plus il lui faudra être attentif et responsable. Il se consacrera entièrement à la part de travail qu'il a accepté de prendre en charge. Au cours d'une vie majeure, l'être de

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conscience donne le meilleur de lui-même en faisant preuve d'une intense créativité et en élaborant des projets qu'il s'efforce de réaliser. Un Porteur de Lumière* trouve joie et satisfaction en concevant. Les phases d'incarnations mineures et majeures peuvent se résumer de la manière suivante:

~ En phase de réincarnation mineure individuelle, l'âme va, le plus souvent, achever un travail commencé précédemment, ou continuer à se parfaire dans un domaine particulier ou encore engranger des expériences de vie ou des connaissances. Pour donner un exemple: un être qui a vécu, lors de son incarnation précédente une existence riche en expériences auprès et à l'ombre d'un initié, consacre son incarnation présente à acquérir des connaissances par lui-même. Connaissances que parfois il partage avec les participants d'une loge dont il est un membre actif. Cette personne qui aurait la capacité de s'investir davantage dans le processus d'enseignement reste un peu en retrait pour le moment. Elle préfère, avant de commencer à devenir modèle à son tour pour ses semblables, se défaire de l'habitude de vénérer un Maître afin de ne pas reproduire ce schéma avec ses futurs disciples lorsqu'elle se retrouvera ellemême en situation d'enseignant.

~ En phase de réincarnation mineure du groupe dharmique, l'ensemble de l'égrégore et plus spécifiquement le petit groupe concerné par le processus de descente au sein du monde matériel va généralement se préparer à l'accomplissement d'une tâche ultérieure. Pour donner un exemple: au cours de la Renaissance, la plupart des membres de la branche de l'égrégore artistique, polarisée pendant un temps sur la peinture, se sont réincarnés pendant cette période historique. Il l'on fait pour se parfaire techniquement avant de venir massivement à la fin du XIXe siècle pour casser toutes les structures de l'art pictural. En tant que Porteurs de Lumière, il leur revenait, en cette période de mutation entre deux Eres, de permettre à l'homme de se faire du monde une nouvelle représentation. De ce fait, les membres de l'égrégore se sont, pendant plus de trois siècles,

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disséminés dans la plupart des ateliers des grands peintres de la Renaissance. En tant qu'élèves pour la plupart et en tant que maîtres pour certains. Si, de même que l'âme partiellement intégrée, le groupe auquel elle se trouve affiliée se situe en phase d'incarnation mineure, comme dans l'exemple évoqué cidessus, alors tout le monde pourra vaquer à ses occupations ou à ses préoccupations sans amoindrir outre mesure la «manifestation» du groupe qui se révèlera être pour le moment assez restreinte. Bien que ia Renaissance ait été une période d'incarnation majeure pour nombre de groupes dharmiques, en regard de l'importance de la période relative à l'annonce de l'Ere du Verseau dès la fin du 19e siècle, elle s'est avérée moins importante pour le groupe des artistes. Et ce, bien que ces derniers aient profondément marqué ce temps historique en laissant à la postérité, nombre de magnifiques réalisations picturales. La période de la Renaissance a été, pour le groupe dharmique des artistes, une époque préparatoire à la réalisation d'une œuvre majeure qui dépasse grandement le cadre de la peinture. Ce groupe se préparait à aider une grande partie de l'humanité à percevoir le monde environnant avec un regard nouveau.

~ En phase de réincarnation majeure individuelle, l'âme va venir sur Terre pour accomplir une œuvre. Si elle est partiellement intégrée, elle se réalisera sur le plan de l'être ou concrétisera un projet qu'elle souhaite ardemment manifester. Si elle se trouve en phase finale d'intégration, elle apportera sa totale contribution au travail que le groupe auquel elle se trouve affiliée est venu exécuter. Pour donner un exemple: un musicien/compositeur, habitant un pays nordique, s'exprime en tant que créateur/novateur en donnant le meilleur de lui-même. Devenu, à force de persévérance, une figure maîtresse d'un courant musical avant-gardiste, il est une source d'inspiration pour beaucoup. Parallèlement, il participe activement depuis le début des années soixante-dix à l'activité d'un groupe de musiciens, de professionnels de la diffusion et du son. Ensemble, ces personnes qui oeuvrent dans des domaines, à la fois distincts et complémentaires, collaborent étroitement pour que, ce que l'on nomme: nouvelle musique, se répande partout dans le monde.

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Ce n'est ni un groupe de pression, ni un groupe d'intérêt économique, ni un groupe faisant du prosélytisme et encore moins un groupe replié sur lui-même vivant en autarcie. C'est un groupe de personnes responsables animées d'une intention commune qui se donne les moyens d'incarner sa «manifestation dharmique» et le fait avec talent. Le producteur du label réunit chacune des personnes de ce groupe en les associant à un moment ou à un autre à un travail créatif collectif.

-{>- En phase de réincarnation majeure du groupe dharmique, l'ensemble de l'égrégore et plus spécifiquement le groupe concerné par le processus de descente au sein du monde matériel va s'organiser, souvent de manière informelle, pour se donner tous les moyens de parvenir à réaliser ses objectifs. Certains des membres vont se rassembler, s'associer, pour insuffler une forte impulsion dans un lieu précis. D'autres vont s'éparpiller dans plusieurs endroits pour essaimer. Ils vont peutêtre créer un réseau et travailler en étroite collaboration. Ce réseau pourra avoir une structure, même sur le plan juridique ou être un lien subjectif qui relie entre eux tous les participants sur un plan psychique. Le «réseau de lumière» qui a été, entre 1940 et 1975, focalisé, tout d'abord par un groupe de sept disciples se trouvant à Evanstown près de Chicago sous l'impulsion d'Anne K. Edwards et plus tard par les membres fondateurs de la Communauté de Findhorn, est l'exemple le plus représentatif d'un réseau qui fonctionne sur un plan sensible. Ce réseau, qui regroupait 370 groupes très divers répartis sur l'ensemble de la planète, avait créé une trame de lumière qui entourait toute la planète afin de véhiculer de l'énergie nécessaire à sa transformation. Pour donner un exemple de la diversité des groupes participants, outre celui de Chicago et de la communauté de Findhorn, il y avait, entre autres, une confrérie soufie de Turquie, des moines franciscains établis en Amazonie, un groupe de prisonniers politiques incarcérés dans des mines de sel en Sibérie. Tous communiquaient entre eux par le biais de la télépathie. Soit de manière consciente pour certains groupes, soit de manière inconsciente pour d'autres.

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Si

une âme partiellement intégrée estime se trouver en phase d'incarnation mineure alors que le groupe auquel elle se trouve affilié se prépare à entamer une incarnation majeure, il faudra à ce dernier ne pas trop espérer recevoir l'appui de la personne qui éprouvera souvent le besoin de se focaliser sur ses préoccupations. A moins, qu'une fois incarnée, elle vive une expérience qui lui permette de transcender sa nature, sa personne passera avant le groupe. C'est au groupe dharmique de prendre cet élément en considération. Il ne peut pas demander à un être partiellement intégré plus qu'il ne peut donner. Le problème essentiel du groupe dharmique réside dans le fait que nombre de ses membres se trouvent dans cette situation. De ce fait, l'efficacité du groupe s'en trouve amoindrie. Il n'y a pas à le déplorer. C'est un processus inéluctable. En assimilant des âmes partiellement intégrées, le groupe leur permet de se dépasser plus rapidement. La force d'attraction du groupe les vitalise. Galvanisées par la force de cohérence du groupe, les âmes partiellement intégrées parviennent plus rapidement à l'état de maturité. De ce fait, elles deviennent plus à même de choisir de manière encore plus précise, plus pertinente et à des niveaux de capacité plus élevés, nombres d'éléments de leurs prochaines incarnations.

Teus les êtres de conscience ne détiennent pas le même degré d'aptitude à choisir de manière précise les conditions et les orientations de leurs vies futures.

~ L'homme moderne et le volontariste parviennent, dans une certaine mesure, à choisir leur future histoire.

~ Le postulant et l'aspirant y parviennent beaucoup mieux.

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~ Le disciple et l'initié commencent à maîtriser parfaitement ce processus. Ils sont maîtres de leur destinée, surtout en ce qui concerne l'initié. Plus l'être de conscience avance sur le «chemin» et plus il se trouve en mesure d'élaborer des plans qui lui permettront de réaliser ses différentes «manifestation» au mieux. Ainsi, il épure plus rapidement les restes de son karma et parvient à réaliser de manière plus efficiente, la part du «Plan Divin» que le groupe auquel il est affilié a pris en charge. Cela dit, chacun prévoit les grandes lignes de son histoire à venir, dans la mesure de ses possibilités, de son potentiel créatif, de sa capacité à concevoir des situations et des stratégies, de son aptitude à se projeter dans le futur et de l'importance de sa compréhension du processus qui est en train de se dérouler et au sein duquel il est censé tenir le rôle de participant actif. Sur le plan de l'existence terrestre, la reconnaissance de ce processus de vie peut sembler non évidente. Mais sur le plan de l'existence intangible, il est plus aisé de le concevoir, car l'être de conscience ne dispose pas d'un cerveau physique qui filtre les informations affluant dans son esprit. Ce n'est pas parce qu'un être ou un groupe de conscience, même avancés sur le «Sentier», programment une manifestation qu'ils vont la vivre de la manière dont ils l'ont envisagée. Une «manifestation dharmique» envisagée peut être, une fois que l'être ou le groupe se trouve en phase d'incarnation: Oubliée, si un individu seul se trouve concerné. Ne pas être atteinte. Ëtre réalisée. Grandement dépassée. Considérée à un moment donné, comme nulle et non avenue et de ce fait, transformée, lorsqu'elle n'est pas totalement changée. Une «manifestation» ne doit pas être figée. Il est essentiel de lui laisser toute latitude pour lui permettre d'évoluer de la ma-

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nière la plus souhaitable par rapport au Flux de !'Existence. Une «manifestation» est un projet et comme tout projet, elle peut être changeante. Non pas parce que cela satisfait la personne ou le groupe qui l'a conçue, mais pour l'adapter constamment, à la fois, à leurs véritables nécessités et à celles du monde. Ces nécessités n'étant pas immuables, il est fondamental à l'être de conscience de s'ajuster à elles. Ce dernier se doit d'être mutable dans son esprit. L'adaptabilité est l'une de ses principales qualités. S'il n'est pas suffisamment flexible, il lui faudra travailler sans tarder sur cette aptitude pour l'acquérir. Pour donner un exemple: un être de conscience qui a choisi le domaine de l'éducation comme terrain de «manifestation» a, pendant de nombreuses années terrestres, œuvré comme enseignant dans diverses écoles de la région au sein de laquelle il vivait. C'était une région ou la nature non domestiquée imposait sa présence souveraine aussi loin que pouvait se porter le regard. Autant dire que l'être venu incarner sa «manifestation» se donnait à sa tâche, car les habitants de ces lieux étaient aussi rudes de caractère que la nature était imposante. En tant que chercheur, l'être s'efforçait de trouver les systèmes éducatifs susceptibles d'être compris par ses élèves et qui s'avéreraient féconds pour eux. Ayant retrouvé un membre de son groupe incarné dans la région dans un corps féminin, il s'était marié avec. Egalement enseignante, tous deux avaient mis en commun leur savoir faire pour former d'autres enseignants aux méthodes pédagogiques qu'ils élaboraient l'un et l'autre suite à leur expérience quotidienne sur le terrain. Un jour, après avoir versé des pots de vin à des élus locaux, des industriels se sont emparés des forêts environnantes pour en exploiter de manière massive le bois. En tant que figures locales, les deux enseignants ont été sollicités par les parents des enfants qu'ils avaient eu dans leur classe et par nombre d'adultes qui les connaissaient de réputation, pour les aider à stopper ce qui s'annonçait comme un désastre écologique pour la région. Avec les habitants concernés, les deux enseignants ont crée une association de défense de l'environnement. Comme ils avaient formé des enseignants, le système éducatif mis en

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place pendant des années dans la région s'avérait performant. Trouvant un nouveau combat à mener; combat que personne dans la région ne s'estimait capable de conduire, le couple devint le porte flambeau de la résistance. Tous deux se donnèrent tellement à cette tâche, qu'ils cessèrent leur activité d'enseignant pour s'y consacrer entièrement. Depuis cette époque, ils sont devenus des ardents défenseurs de la nature et maintenant militent activement sur le plan politique en tant qu'écologistes. Bien que leur «manifestation dharmique» se trouvât en relation avec le domaine de l'enseignement scolaire, ils ont, face aux nécessités auxquelles ils se sont trouvés confrontés à un moment donné de leur existence, décidé de renoncer à leur engagement initial et se sont investis dans une autre «manifestation». Ils ne l'avaient pas prévu initialement. Ce sont les événements de la vie qui les ont incités à prendre cette décision. Ils ont quitté, peut être momentanément, un égrégore pour en intégrer un autre. Les modalités de sortie d'un groupe et d'entrée dans un nouveau peuvent s'effectuer de la manière la plus simple qui soit. Nul besoin de réunion au plus haut sommet hiérarchique du groupe pour donner son accord au changement. Le mode de fonctionnement des «groupes dharmiques» s'avère, le plus souvent, extrêmement souple. L'être ou le groupe qui dépassent les prévisions de leurs «manifestations» en parvenant à s'enrichir et en transmettant davantage que ce qu'ils avaient initialement envisagé, parviennent souvent à acquérir l'enrichissement accumulé lors de deux ou trois incarnations, en une seule. Ces cas sont encore relativement rares, surtout en ce qui concerne les groupes, mais, dans les temps à venir, ils seront de plus en plus nombreux. Ce êtres ou ces groupes d'êtres qui ont appris à cultiver la dynamique du dépassement, se sont affranchis du concept de limitation. Des mots tels que: impossible et irréalisable, n'ont plus de réalité pour eux. Ils n'ont de cesse de réaliser les rêves féconds qui leur viennent à l'esprit. S'ils estiment que ces rêves sont source d'enrichissement, tant sur le plan individuel que collectif, ils déploieront une énergie colossale pour parvenir à les manifester. Ils ne s'épuiseront pas à la tâche, car, galvanisés par

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leur propre aspiration, ils s'auto stimuleront. Plus ils donneront d'eux-mêmes et plus ils éprouveront le souhait d'accomplir davantage. Rien ne pourra stopper leur irrésistible progression. Ces êtres ou ces groupes d'êtres sont extrêmement stimulants pour leurs semblables. Ce n'est pas parce qu'un être ou un groupe opte pour tel ou tel choix qu'il le réalisera forcément! Au cours de l'incarnation, nombre de paramètres indécelables à l'avance peuvent intervenir et chambouler tous les choix envisagés. Un choix est une chose, l'incarner en est une autre. Malgré les meilleures intentions de chacun, il est possible à nombre d'êtres de conscience d'oublier qu'ils avaient élaboré des projets ou de les négliger ou encore de s'en désintéresser. Ils peuvent s'en détourner pour des raisons diverses, éprouver le besoin d'en changer et d'en élaborer de nouveaux. Ils peuvent également entrer en résistance contre la partie transpersonnelle d'eux-mêmes ou contre le groupe dharmique auquel ils se trouvent affiliés. Tous les cas de figure sont possibles. Un projet est une intention. Chacun accorde à ses intentions des valeurs diverses. De plus, si un être se laisse influencer ou accepte d'être dominé par d'autres au lieu de s'affirmer, ses intentions premières risquent de passer à la trappe. Il ne sera plus en mesure de les tenir. C'est la raison pour laquelle il s'avère souvent grandement utile de se remémorer la nature de la mission que nous nous sommes nous-mêmes assignée. D'où l'utilité d'effectuer un travail de recherche par rapport à l'ensemble des choix que chacun de nous a déjà effectués, ainsi qu'à ceux que nous serons amenés à prendre dans un proche avenir. Il est également profitable de réfléchir à tous ceux que nous pourrions prendre et de déterminer ceux qu'il serait sage d'éviter. Acquérir, dans la mesure du possible pour chacun d'entre nous, la connaissance de nos choix de «manifestations karmiques» et «dharmiques» s'avère grandement fécond sur le plan conscienciel. Cela nous permet d'aller plus facilement à «l'essentiel», sans se perdre en route dans les méandres de l'illusion. Illusion qui tisse inlassablement sa toile afin d'y enserrer les êtres de conscience qui ne savent

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pas encore qu'ils en sont ou ceux qui l'ont momentanément oublié. Parmi l'ensemble des êtres de conscience, il en est qui ne sont pas encore suffisamment éveillés sur le plan de l'âme pour concevoir autre chose que leur propre «manifestation karmique». Etant polarisés sur leur être propre, ces derniers rechercheront nombre d'éléments faisant partie de leur vécu passé afin de se retrouver en situation connue. Pour eux, le choix de la race ou de la religion, pourra avoir son importance. La nation peut être encore davantage. Quoi qu'il en soit, ils accorderont une grande importance au milieu social, à la famille, au sexe et aux rencontres karmiques. Il leur faudra nécessairement renouer avec certaines habitudes, poursuivre des relations avec des êtres qu'ils ont déjà rencontrés par le passé afin de renforcer des amitiés avec certains, continuer ou achever des relations avec d'autres et régler des comptes avec d'autres encore. De ce fait, le choix de l'égrégore familial se révèlera primordial pour eux. Le choix du sexe le sera tout autant. Ils prendront des décisions en fonction des membres du groupe karmique, déjà incarnés ou en phase prochaine de transition, auquel ils s'estiment liés. Ils porteront une attention soutenue aux rencontres qu'ils s'efforceront de faire aboutir. Ils n'y parviendront pas forcément, mais, le plus souvent inconsciemment, ils feront tout leur possible pour concrétiser leurs désirs. Leur niveau de détermination favorisera nombre de synchronicités qui feront que les événements de la vie les mettront en présence de ceux avec lesquels ils souhaitent établir des contacts. Détiennent véritablement le pouvoir de choisir, lorsqu'il s'agit d'une «manifestation dharmique», ceux qui ont développé la capacité de percevoir les tenants et les aboutissants d'un processus. L'ego volontariste et l'homme moderne possèdent ce potentiel à un degré moindre que le postulant. Lui-même pas autant qu'un aspirant. Ce dernier de manière moindre qu'un disciple. Lui-même pas au même titre qu'un initié. Tous n'y parviennent pas au même degré. En général, plus la qualité de conscience d'un être ou d'un groupe s'avère vaste et plus leur

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faculté d'intervention est déterminante. Un autre critère intervient dans ce processus. Il s'agit du niveau de motivation. Par exemple, un homme moderne ou un aspirant peuvent avoir une motivation supérieure à celle d'un disciple en probation. De ce fait, les premiers se trouveront plus en mesure de déterminer les grandes lignes de l'histoire à venir que le dernier. Si l'homme moderne et l'aspirant sont amenés, par le jeux des rencontres, à s'impliquer dans des projets de groupe comme: l'amélioration de lois sociales ou la production d'une agriculture non polluante, alors ils peuvent s'investir totalement. Devenant de fervents militants, ils focaliseront toute leur attention sur le travail de groupe à réaliser. Tant qu'ils seront convaincus de l'importance de leur engagement, ces êtres se donneront tous pouvoirs pour choisir, avec les membres de leur groupe, les grandes lignes de leur incarnation prochaine. Un disciple postulant qui se cherche et qui ne s'est pas encore donné le droit d'exprimer son potentiel, ne sera pas aussi résolu. Il s'intéressera davantage à sa «manifestation karmique». Les nécessités du groupe auquel il se trouve affilié lui sembleront secondaires. Même si la qualité de conscience du disciple en probation est, pour le moment, plus vaste que celle de l'homme moderne et de l'aspirant que j'ai pris en exemple, il n'en reste pas moins que ces deux derniers pourront faire preuve de beaucoup plus de détermination et d'imagination pour concevoir les grandes lignes de leur future incarnation. Ils seront à même de concevoir des scénarios, parfois sophistiqués et se donneront les moyens de les mettre en scène. Ils choisiront avec vigilance le pays et le milieu social dans lesquels ils viendront en incarnation. Les questions de race et de religion retiendront beaucoup moins leur attention. Parmi l'ensemble du choix des éléments tels que: l'époque, la race, la religion, la nation, le milieu social, la famille ou le sexe, tous ne sont pas déterminants au même titre.

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Toutes personnes ou tous groupes se trouvant à la veille de s'incarner, vont opérer leurs choix en vertu de paramètres inhérents à leurs besoins. Pour les uns, trois ou quatre des éléments cités au paragraphe précédent s'avèreront décisifs dans leurs choix. Pour d'autres, il sera nécessaire d'en retenir davantage. Pour donner un exemple, un être qui aura, par le passé, milité activement à la régénération de l'église chrétienne et ce, en son sein et dans le monde occidental, portera essentiellement son choix sur un groupe religieux catholique ou protestant. Il s'intéressera ensuite au pays dans lequel il lui semblera pouvoir donner le meilleur de lui-même. S'il se décide pour l'église catholique, suivant le niveau de la hiérarchie ecclésiale auquel il pense intervenir, il portera attention au milieu social dans lequel il viendra. En effet, s'il n'envisage pas de gravir les échelons hiérarchiques, le choix du milieu social se révèlera moins important que s'il décide d'accéder à des fonctions de pouvoir. Dans les deux cas de figure il optera pour un corps de polarité masculine. En agissant autrement, en ce qui concerne ce dernier point, les contraintes seraient telles, qu'il ne pourrait très sûrement pas remplir sa mission précise. En restant dans l'hypothèse qu'il souhaite toujours agir au sein de l'église, ses chances d'aboutir s'amenuisent dans un corps féminin. Cela dit, si pour lui il est important d'acquérir un corps de polarité yin, il pourra toujours intégrer un groupe d'obédience chrétienne qui accepte le magistère des femmes. Cette manière de faire relève de l'art de transformer une contrainte en opportunité. L'être de conscience qui va se réincarner envisage plusieurs scénarios possibles et retient celui qui lui semble le plus approprié à ses besoins et à ceux du groupe dont il fait partie. Chacun de ces scénarios peut le mener à expérimenter une existence différente de celle qu'il aurait vécue en faisant d'autres choix. L'un des scénarios retenu peut le mener à choisir un pays comme l'Allemagne, un second lui fera préférer le

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Canada et un troisième l'Italie. Suivant ce qu'il projette de vivre dans chacune des trois nations, il cherchera une famille qui lui permettra de se mettre en relation avec la «manifestation» qu'il souhaite révéler. D'un pays à l'autre, il «manifestera» des choses différentes. Si l'être vient pour se cultiver davantage, le Canada retiendra sûrement moins son attention que l'Allemagne et l'Italie. Il sera peut-être amené à intégrer la France dans ses investigations. Un pays de tradition culturelle conviendra mieux à ses besoins qu'un pays au passé historique plus pauvre. Cela dit, il parviendra à se cultiver tout autant au Canada ou aux Etats-Unis. Mais, sur un plan vibratoire, il entrera plus facilement en résonance avec les trois nations européennes. Pour qu'il tourne essentiellement son regard vers les deux pays Anglo-saxons, il faudra que l'un des deux facteurs suivants l'y incitent:

-c} Le groupe auquel il se trouve affilié souhaite s'implanter sur le continent nord américain, ou utilise déjà cette contrée comme lieu d'incarnation.

-c} Des êtres avec lesquels il souhaite poursuivre des liens karmiques se trouvent sur ce territoire ou s'apprêtent à y venir. Hormis ces deux raisons, il est probable qu'il porte son dévolu sur l'Europe. En choisissant ce continent, il prospectera auprès d'autres relations karmiques se trouvant déjà dans l'un ou l'autre des trois pays retenus, ou s'apprêtant à s'y incarner. Si un être de conscience vient pour faire ou pour poursuivre, l'expérience du lâcher prise, il s'intéressera davantage au milieu social et à la famille qu'a la nation. En effet, suivant la nature du lâcher prise à effectuer pour qu'il puisse se libérer de contraintes limitatives auxquelles il a donné vie par le passé, et suivant les conditions de vie expérimentées précédemment, il s'incarnera dans un milieu qui le placera face à sa ligne* de résistance. Un être ayant expérimenté l'opulence et qui s'est identifié à elle, éprouvera, sur le plan de l'âme, le besoin de se défaire de cet attachement. Il recherchera une famille issue d'un milieu social très aisé ou alors d'un niveau moyen. Autant

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dire que l'ego ne sera pas du tout d'accord avec ce constat. Ce dernier s'efforcera de faire entendre raison à l'être dont il est une partie, afin qu'il choisisse un milieu social au statut élevé. Ainsi, l'ego pourra continuer de jouir de tout ce que les facilités financières peuvent procurer. L'âme de l'être devra faire entendre sa voix de manière déterminée pour imposer ses choix. Sinon elle ne parviendra pas, ou seulement partiellement à incarner sa «manifestation dharmique». Si l'âme parvient à imposer ses choix, elle recherchera parmi ses relations karmiques, la famille qui lui permettra de vivre une expérience susceptible de l'amener à entamer un processus de lâcher prise.

~ Si l'être de conscience choisit une famille au statut social moyen, il lui faudra apprendre à s'accommoder de l'essentiel pendant le temps où il ne pourra pas s'assumer financièrement. En regard de sa «manifestation», s'il parvient à lâcher prise à la notion «d'avoir», peu importe pour lui qu'ensuite ses revenus ne dépassent pas ceux de la moyenne des gens, ou qu'ils s'élèvent très au dessus.

~ S'il choisit une famille au statut social élevé, il optera peutêtre pour un groupe familial se trouvant en phase de déclin financier. Ainsi, il vivra, de manière toute relative, l'expérience du manque. Il lui faudra accepter la situation et se préoccuper de choses plus importantes que vouloir à tout prix reconquérir des biens qui se sont évaporés. Deux de mes connaissances se trouvent, au cours de cette incarnation, dans cette situation dernière. L'une d'elles a pris la chose philosophiquement et a acquis une expérience de vie d'une grande richesse en faisant quantités de choses. Non pas pour s'enrichir et redorer le blason familial, où pour se démarquer du conformisme de son entourage, mais pour vivre intensément. Toujours très choquée par une banqueroute survenue peu avant sa naissance, la seconde s'efforce de toujours gagner plus d'argent afin de tenir éloigné loin d'elle le fantôme de la faillite. Entretenant la peur du manque, elle ne peut se défaire de ses anciennes habitudes et accéder au lâcher prise. Au contraire, elle entretient la «prise». S'y accrochant comme à

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une bouée de sauvetage, elle travaille sans relâche et ne s'accorde aucun répit. Jour après jour, elle se bâtit une existence laborieuse emplie d'exigences et d'obligations. Bien qu'elle plaque le masque de la satisfaction sur son visage, elle n'est pas heureuse. Parfois, au cours de moments de lucidité, elle évoque des aspirations lointaines auxquelles elle aimerait bien donner vie, mais il lui faudrait lâcher tellement de choses auxquelles elle tient, qu'elle ne peut s'y résoudre. Effectuer les choix les plus déterminants n'est pas souvent un acte facile à poser. Car ce qui est déterminant pour l'âme l'est rarement pour l'ego. Ce dernier met tout en œuvre pour contrecarrer la «manifestation dharmique» perçue par la sphère de l'âme. Pour reprendre les deux exemples précédents:

~ Faisant référence à la personne qui a lâché prise dans le premier cas évoqué ci-dessus, son ego ne pouvait se satisfaire d'une famille au statut social modeste. Il a fait entendre sa voix avec force afin que l'être dont il est une partie importante, centre son attention sur un milieu social plus aisé. Comme la famille retenue a subi une banqueroute, l'ego de l'être s'est révolté contre un destin malicieux. Sa révolte l'a incité à vouloir accéder à tous prix à des sphères de confort au moins égales à celles qu'il a connues jadis. Il n'y est pas parvenu et a fini par admettre la situation. Que ce soit avant ou après l'incarnation, l'être de conscience va devoir se battre contre sa ligne de résistance*. D'un côté la nécessité de lâcher prise et de l'autre le désir de retrouver la douce chaleur de l'aisance. Entre ces deux choix, le combat va être rude. C'est ce qui s'est effectivement passé. Cette personne a dû lutter contre l'envie d'acquérir des possessions. Elle est même, entre vingt cinq et quarante ans, à quelques reprises, parvenue à gagner beaucoup d'argent. Argent qu'elle a, à chaque fois, reperdu presque aussitôt et ce, dans des conditions rocambolesques. Ayant appris, suite à ses expériences de vie, à donner une valeur relative à l'argent, cet être poursuit son «chemin» en sachant ce que lâcher prise veut dire.

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--} La personne du second cas évoqué a donné prise à son ego dès avant son incarnation. De ce fait, elle a oublié sa «manifestation dharmique» pour se consacrer entièrement à la «manifestation karmique» appartenant à la sphère de son ego. Parmi l'ensemble des «manifestations karmiques», un certain nombre appartient à la sphère de l'âme. Se tenant en retrait, cette dernière attend le moment favorable pour faire entendre sa voix. Pour le moment elle sait que c'est peine perdue. Elle a bien à deux reprises essayé de reprendre en main la conduite du véhicule «ego», mais ce dernier a réagi vivement et de manière très professionnelle. L'âme a repris son poste d'observateur en attendant de nouveau un moment favorable pour se manifester. Entretenant une peur existentielle, cette personne n'est pas heureuse, bien au contraire. Mais face à la présence de l'âme qui attend de pouvoir développer sa lumineuse essence, l'ego préfère grandement une certaine forme de souffrance à l'abdication de ses prérogatives. faire des choix déterminants implique de focaliser son attention sur certaines choses afin de les mettre en avant, au détriment de nombreuses autres. L'être de conscience doit peu à peu apprendre à ne retenir que ce qui est essentiel pour lui et pour le groupe auquel il se trouve affilié. Dans les premier temps de son cheminement sur le «Sentier», il ne sait percevoir les tenants et les aboutissants qui émanent des expériences qu'il envisage de vivre. Il tâtonne et commet souvent des erreurs d'appréciation. Généralement, après quelques fourvoiements retentissants, il commence à mieux discerner ses besoins réels ainsi que ceux du groupe. Ainsi, il se trouve en mesure de mieux orienter ses choix. De ce fait, il apprend à appréhender l'ampleur du processus qu'il lui revient de mettre en place. Il acquiert une meilleure appréciation des phénomènes de résonances karmiques; phénomènes qui s'avèrent extrêmement complexes à comprendre et à gérer. Il apprend à percevoir ces phénomènes de résonances à la fois sur le plan de la désincarnation et sur celui de l'incarnation. Il s'initie aux arcanes de l'association et de l'interaction de ces résonances sur les deux plans de conscience. Il développe la capacité de pré-

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voir, dans une certaine mesure, les enchaînements qui découlent de processus de vie spécifiques. Il distingue assez nettement que tel agencement provoque souvent immanquablement tel résultat.

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ne s'agit pas de déterminisme, mais de la faculté à prévoir en partie ce qui peut sembler imprévisible à celui qui ne détient pas suffisamment d'informations. Je ne cherche nullement à démontrer que les expériences de vie et les résultats qui vont en découler sont susceptibles d'être déterminés à l'avance. Ce n'est nullement mon propos. Je dis que l'être qui a la capacité de concevoir ce qui est juste pour lui et pour autrui, va mettre en place des processus de vie qui peuvent s'avérer extrêmement féconds. Même si ces derniers peuvent amener parfois à vivre des moments douloureux. Lorsque des événements imprévus adviennent et ce, quelle qu'en soit la nature, l'être de conscience qui a appris à analyser les faits et qui discerne au-delà des apparences, sait comment les intégrer dans son expérience afin de l'enrichir davantage. Au lieu de se laisser surprendre par l'imprévu, il le vit pleinement s'il en ressent la nécessité, ou trouve une parade pour en détourner le courant s'il estime que cela relève du bon sens. Au lieu d'accepter de manière quelque peu fataliste ou d'endurer un événement fortuit, il l'accueille, assimile consciemment l'expérience qu'il lui procure et en recueille tout le fruit. Ce n'est pas qu'en peignant des toiles, qu'en composant de la musique, qu'en écrivant des livres, qu'en élaborant des systèmes philosophiques ou qu'en scrutant l'espace pour en comprendre l'harmonie, que l'être de conscience crée d'authentiques œuvres d'art. Il crée également dans son existence quotidienne, dans sa relation aux autres et à la vie en général. Nombre d'artistes ne créent que dans les moments où ils produisent de l'art. En dehors de ces moments, certains peuvent même mener des existences éthiquement médiocres. En ce qui les concerne, ces êtres ont acquis des grandes compétences dans un ou plusieurs domaines et font souvent preuve d'une intense imagination. Mais que font-ils de leur réalité intrinsèque,

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de leur conscience? Les créations artistiques, philosophiques ou scientifiques, qui permettent à l'homme de percevoir une dimension plus vaste du sens de l'existence, émanent de l'esprit d'êtres qui ont acquis une grande intériorité et qui vivent «l'expérience des sommets». Certains de ces êtres ne semblent pas véritablement accéder à un tel état de conscience. Je pense à Van Gogh en écrivant ces mots. Mais que savonsnous de la vie intérieure de cet immense créateur venu s'exprimer à un moment où peu de personnes se trouvaient en mesure de comprendre son message? Et parmi ces quelques personnes incarnées en son temps, aucune n'a croisé sa route. Ce dont je suis sûr, malgré les apparences, c'est que Van Gogh possédait une perception du monde environnant qui était du domaine de la clairvoyance. Je fais une grande distinction entre clairvoyance et voyance. De mon point de vue, la clairvoyance est à la voyance ce que l'empathie est au sentimentalisme. Van Gogh possédait la vue éthérique et percevait le monde dans sa dimension énergétique. Tout ce qui entrait dans son champ de perception, lui apparaissait sous forme d'ondes et de vibrations Il vivait dans sa réalité quotidienne ce que les occultistes de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle ont appelé le plan éthérique. Van Gogh n'était pas un être limité sur le plan psychique. Il était simplement dépassé par ses perceptions qu'il ne savait expliquer et que personne autour de lui n'aurait pu comprendre. Il se demandait s'il n'était pas dérangé alors qu'il était tout simplement visionnaire et ce, dans tous les sens du terme. Grandement utiles dans l'exercice de son art, ses perceptions subtiles !'handicapaient dans son quotidien. Handicap qui pouvait s'avérer aisément surmontable pour un être tel que lui. Peut être y est t'il déjà parvenu! Toutes les puissantes créations qui ont bouleversé les consciences, qui ont provoqué des mutations de l'esprit et qui les ont accompagnées, n'ont jamais été conçues par hasard. Elles proviennent encore moins d'un état de grâce soudain, survenant de la manière la plus inattendue et venant de contrées inconnues au sein desquelles s'ébattent sûrement de sublimes anges inspirateurs. Ces créations ont été longuement

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maturées par leurs créateurs et dans l'intensité du silence de l'inspiration, elles ont pu surgir et éclore à la lumière. La Conscience s'épanouit au contact du cœur qui s'ouvre et qui accueille, de l'esprit éveillé qui invente, imagine, discerne et conçoit. C'est la raison pour laquelle l'être de conscience, perpétuel créateur, est à même - ou tout du moins s'y prépare - de concevoir tout un ensemble de paramètres disparates, de les assembler et d'imaginer ce qu'ils seront susceptibles d'engranger comme moisson. C'est un exercice périlleux qui requiert d'acquérir des compétences en tant qu'organisateur. L'être de conscience qui prépare sa prochaine incarnation est à la fois comme le chef d'orchestre qui doit diriger un ensemble d'instrumentistes regroupant plusieurs familles et comme le musicien qui se doit d'interpréter sa partition en tenant compte de celles de ses collaborateurs. Il détient toute latitude pour jouer sa partition de la manière la plus intense et se doit également de ne pas sortir du cadre de la composition écrite. Ecrite à la fois par lui-même, par les personnes avec lesquelles il va poursuivre des relations sur le plan karrnique et par le groupe dharmique auquel il se trouve affilié. Les choix les plus déterminants ne sont pas toujours les plus faciles à prendre. J'ai parlé ci-dessus d'exercice périlleux! Ce n'est pas une vaine expression. En effet, opter pour des choix particuliers parfois difficiles et prendre des décisions qui seront susceptibles de provoquer des événements aux retombées complexes, ardus à gérer et malaisés à surmonter, n'est pas sans risques pour l'être. Il peut avancer à grand pas sur le «chemin de vie» ou reculer momentanément. Comme je le dis souvent: «ça passe ou ça casse»! Entre un choix d'aisance et un choix d'endurance, une âme qui souhaite se forger pour s'améliorer, optera pour celui qui lui fera vivre les expériences les plus enrichissantes. Elle opère de cette manière parce que sa nature intrinsèque l'incite à se dépasser pour vivre ce que j'ai nommé plus haut: «l'expérience des sommets». L'âme se complet à escalader les parois les plus abruptes. Non pas pour braver le danger ou éprouver des sensations vertigineuses, mais pour aiguiser son tranchant et devenir une force inébran-

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lable; force auprès de laquelle, il sera possible aux âmes moins éprouvées de trouver chaleur et soutien. L'âme dit: «oui à la Vie»!

Bien que l'expression: «ça passe ou ça casse» soit quelque peu triviale, elle décrit parfaitement le processus dans lequel se situe l'être de conscience qui se trouve face à sa ligne de résistance propre. D'un coté, l'ego en cet être veut à tout prix donner prise à cette ligne afin de maintenir l'âme au-delà de la sphère d'existence quotidienne; sphère au sein de laquelle l'ego se considère comme un souverain. De l'autre coté, l'âme en cet être fait résonner sa vibration afin d'amener ce dernier à intégrer le coté lumineux de la «force». Ces deux entités mènent un rude combat l'une contre l'autre; joute dont l'un des deux protagonistes sortira sûrement vainqueur. Avec conviction:

-c} L'ego susurre malignement à l'être que ses limites sont insurmontables, qu'au-delà du connu réside le néant, que ses souffrances anciennes l'ont profondément marqué et qu'elles sont la cause de ses difficultés présentes, qu'il est incapable de réaliser ses aspirations, etc.. Ou d'une tout autre manière: qu'il est le meilleur et le plus censé, que son ressenti ne peut être remis en question, que ces désirs priment sur tout le reste, que lui seul sait ce qui est juste, etc.. -c} L'âme murmure fermement à l'être que les limites sont illusoires, que c'est dans la découverte de l'inconnu que l'on accède aux plus hautes réalisations, qu'en n'accordant plus la moindre attention aux souffrances anciennes elles se dissolvent d'elles-mêmes. Elle lui affirme également qu'il est là pour donner vie à ses rêves, qu'en tant qu'être de lumière, l'obscurité n'a plus place en lui, qu'il est essentiel de faire confiance à son intuition et qu'il est possible de la développer davantage, que le service du «bien commun» est sa voie de réalisation, etc.. 40

Si d'un coté, il s'avère plus aisé de dire non à sa «manifestation» et de s'en détourner, d'un autre coté, le mal-être ressenti par la personne est tel, quelle en éprouve souvent une vive culpabilité. Culpabilité de ne pas affronter ses peurs, de ne pas aller au bout de ses convictions, de ne pas s'accorder la moindre autorisation, de fuir ses responsabilités, de ne pas se faire confiance, de se croire obligée d'adhérer aux croyances et aux identifications de ses proches sans exprimer ses propres certitudes, de se conformer à la doctrine dominante même si elle parait désuète et contraire à une éthique spirituelle, etc.. Cette culpabilité se retourne contre la personne et nuit à son intégrité. De ce fait, il est recommandé de prendre son courage à deux mains et de se lancer dans ce qui semble un vide insondable. Ce vide insondable n'est que l'expression de la peur. Il n'a aucune autre réalité que celle d'une forme pensée imaginaire sclérosante et annihilante. Cette forme pensée émane d'une peur ancestrale que l'inconscient collectif de la race humaine n'a pas encore lâchée. Elle n'appartient plus à l'être de conscience. Elle ne fait plus partie de sa sphère de manifestation. Elle n'est plus en résonance avec sa nature présente. Il n'a aucune raison de la laisser vagabonder dans son imaginaire. L'être de conscience qui donne prise à sa ligne de résistance, se trouve enfermé dans une pièce dans le noir. Il pense que l'obscurité est la seule réalité. Que quoi qu'il fasse, immanquablement il se cognera à l'un des quatre murs invisibles qui le retiennent prisonnier. !1 suffit à l'être de conscience de dire oui à la Vie et d'allumer la lumière à l'interrupteur de sa foi ir.térieure. Alors, il se rendra compte que non seulement l'obscurité a été vaincue mais que les limites infranchissables de la pièce cubique étaient une illusion. Il n'y a pas de pièce, il n'y a pas de murs, il n'y a que la Vie qui s'étend aux quatre points cardinaux de l'espace infini. A ce moment là, tout ce qui lui paraissait inaccessible précédemment se trouvera à portée de lui. Les enfermements, les empêchements, les difficultés et les blocages n'avaient pas d'autre réalité que celle générée par ses propres peurs. Tout cela n'était qu'illusions mises en place par les

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schémas inconscients des habitudes anciennes de l'égrégore humanité auquel il donnait le droit d'influer sur sa psyché. La seule «réalité» qui soit est cette présence d'une intensité aveuglante qui a pour nom: «Liberté». Cet infini espace de Liberté est son royaume, celui au sein duquel il va grandir et se mouvoir pendant son prochain cycle d'activité. Pendant ce cycle, il va nouer plus intensément des liens avec les membres du groupe dharmique auquel il se trouve affilié depuis peu et avec l'ensemble des groupes dharmiques dont le sien est une partie. Bien qu'ils officient souvent dans des secteurs d'activités différents les uns des autres, les groupes dharmiques sont les parties d'un seul et même égrégore. De ce fait, c'est avec l'ensemble des membres de tous les groupes dharmiques que l'être de conscience se trouve uni. Tous sont en résonance karmique les uns avec les autres et ce, pour une durée indéterminée, qui immanquablement s'étendra dans le temps.

Ayant, par le passé vécu un très grand nombre d'existences, tant sur le plan subtil que sur le plan tangible, chacun des êtres se trouve en lien karmique avec un nombre très important de personnes. Suivant les besoins de sa «manifestation», un être de conscience va préférer poursuivre, à un moment donné, des relations avec certaines de ces personnes plutôt qu'avec d'autres. Au besoin, il rencontrera de nouveau certaines de ces dernières lors de sa prochaine désincarnation ou même de l'incarnation qui s'en suivra. Il se peut également, que son prochain vécu l'amène à faire de nouvelles rencontres qui le mèneront vers d'autres rivages. Rivages sur lesquels nombre de liens karmiques tissés précédemment se désagrègeront d'eux-mêmes. Il est impossible de poursuivre toutes les relations karmiques qui ont été engagées. Il y en a trop. Du reste, nombre d'entre elles n'ont aucune raison de perdurer audelà d'un certain temps. Temps qui peut dépendre du niveau

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d'intimité ou d'intensité de la relation. Je dis: «qui peut», car même l'intimité et l'intensité ne sont pas des étalons de mesure. En effet, ces facteurs peuvent caractériser une relation entre deux ou plusieurs êtres pendant quelques mois ou quelques années et disparaître tout aussi vite qu'ils sont apparus pour diverses raisons. La principale étant que des êtres qui sont entrés en résonance à un moment donné ne le sont plus à un autre. La durée des liens karmiques est très relative. Certains perdurent pendant longtemps et d'autres ont une durée d'existence assez réduite. Les liens karmiques ne sont pas indissolubles. Il arrive un moment où plus aucune résonance ne les réunit. A ce moment là, par épuisement de la force centripète, ils se distendent, s'éloignent et disparaissent au loin dans une spirale centrifuge. !1 ne sert à rien de vouloir absolument, comme cela advient souvent, maintenir des liens karmiques qui n'ont plus de raison d'être. L'être ou le groupe qui ne rompent pas les attaches et qui maintiennent des relations qui ne sont plus en résonance, par seul souci de convention, par peur de déplaire ou de faire de la peine, par simple habitude, par sentimentalisme, par confort, par peur de la solitude ou de l'inconnu, donne prise aux forces figées du passé. Ces forces, à l'action paralysante, sont celles que l'ego utilise pour affermir son emprise sur l'être dont il est une partie. Les liens karmiques maintenus artificiellement après qu'ils se soient distendus pour des raisons diverses, provoquent des résonances disharmonieuses. Ces résonances n'occasionnent que des déconvenues. Dépits qu'une partie ou que l'ensemble des protagonistes ressentent vivement, même si ce n'est que sur un plan inconscient. Un malaise s'installe. Embarras qu'il est impossible de soulager autrement que par des moyens palliatifs. A court terme, il est toujours envisageable de stopper l'hémorragie, mais à la longue, le flot de la Vie emporte toutes les digues sur son passage. Lorsque des liens karmiques sont défaits sur le plan subtil de l'âme, il s'avère préférable de cesser de les entretenir physiquement et psychiquement. Cette attitude favorise les relations

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authentiques. Ce n'est pas toujours confortable d'agir de la sorte, mais l'éventuelle douleur qui peut être occasionnée dans l'immédiat est sans commune mesure à celle qui risque d'être causée lorsque ce sont les évènements de la vie qui obligent à poser des actes décisifs. Il ne peut en aller autrement, car immanquablement les liens karmiques finissent par se distendre. Il faut donc qu'un jour ils se relâchent. Dans l'absolu, face aux liens karmiques, l'attitude idéale à adopter est celle d'une forme de détachement. Tant que ce n'est le cas, toute relation est fondée sur la base d'un lien. Tout lien provoque immanquablement un jour l'envie de s'en défaire. Au lieu de baser le lien karmique sur l'attachement, au sens sentimental du terme, comme cela arrive le plus souvent, il serait plus approprié de le fonder sur un engagement éthique comme il est courant que les relations karmiques s'établissent au sein des groupes dharmiques.

A

l'intérieur d'un groupe dharmique, les liens karmiques sont appelés à perdurer. Bien qu'ils soient «karmiques» de par le niveau de relation qui est entretenu entre les membres du groupe, relation qui s'effectue plus souvent sous forme de résonance vibratoire que de rencontres réelles, ce sont des «liens d'âmes». Ces liens s'établissent principalement sous le mode d'un engagement éthique. Aucune obligation de quelque sorte que ce soit n'engage les membres entre eux. Certains peuvent éprouver des sentiments forts pour d'autres, mais la qualité des sentiments qui les rapproche est de nature différente de celle du sentimentalisme, du désir, ou d'un état émotif. La qualité de ces sentiments est basée sur le respect que l'on éprouve face à un être «d'exception», sur la joie de pouvoir coopérer avec lui et de tout partager, sur la capacité de s'enrichir mutuellement sur un plan intérieur et de se compléter dans tous les domaines de la vie, sur la confiance réciproque qui s'est établie et sur une vision commune des objectifs à atteindre. La force des sentiments que ma compagne et moi-même éprouvons l'un pour l'autre est de cette nature.

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Tout ce qui est du domaine du passionnel est étranger à la relation karmique/dharmique qui réunit les membres d'un égrégore de conscience. Pour pouvoir concevoir et adopter des projets communs et ensuite les réaliser ensemble, il est essentiel qu'il en aille ainsi. Si, à l'intérieur d'un groupe dharmique, la qualité de la relation s'établissait sur un mode plus conventionnel par rapport aux comportements les plus fréquents, la plupart des membres passeraient plus de temps à se raccommoder entre eux qu'à construire ensemble les bases d'un monde futur fondé sur de plus justes relations humaines. Cela dit, tous les êtres de conscience ne parviennent pas encore à établir de relations à ce niveau de réalisation. Une telle qualité de relation semble même, pour le moment, utopique à beaucoup. Mais si ces derniers se laissent emporter par la force de résonance des groupes dharmiques auxquels ils se trouvent affiliés, alors, l'utopie deviendra réalité beaucoup plus rapidement qu'ils ne pouvaient l'imaginer. Bien au-delà de l'utopie, en adhérant à cette philosophie de vie et en la manifestant, l'on se rend compte que les choix de vie deviennent de plus en plus aisés à faire. Souvent, ces derniers s'imposent à l'esprit de l'homme de conscience qui perçoit relativement bien ce qu'il lui revient de mettre en place, tant pour lui-même, qtie pour les êtres avec lesquels il se trouve en relation karmique et avec son groupe dharmiQue.

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CHAPITRE 2

L'HISTOIRE QUE L'AUTEUR A PERSONNELLEMENT CHOISI DE VIVRE

Nous n'agissons jamais sans raison. Tout ce que nous faisons, découle de motivations profondes souvent inconscientes qui nous incitent à agir, à faire face à des situations, à prendre des décisions, de manière spécifique. Nos faits et gestes s'inscrivent dans une logique qui nous appartient en propre et dans celle du Plan Divin au sein duquel nous avons la vie, le mouvement et l'être. L'on peut par exemple porter son dévolu sur une famille spécifique pour simplement saisir l'opportunité qu'elle peut nous procurer, surtout dans le cas d'un disciple. Si un être de conscience décide de venir servir dans le monde de la finance, il choisira de préférence une famille introduite dans ce milieu. Ainsi il se trouvera au coeur de l'égrégore qui a retenu tout particulièrement son attention le temps d'une incarnation. Il n'aura pas forcément de liens karmiques avec des membres de la famille au sein de laquelle il est venu. Le seul lien

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peut être tout simplement l'égrégore de la finance. Peut-être choisira-t-il cette famille parce qu'elle lui permettra de rencontrer un être se trouvant à la périphérie du cercle familial et qui l'initiera aux arcanes de la finance. Pour un être de conscience, discerner le type de résonances qui l'a amené à choisir un cadre familial particulier afin de le confronter à certaines situations pouvant s'avérer riches sur un plan pédagogique et celui qui l'a conduit à poursuivre telle activité à une époque déterminée et dans un lieu défini, favorise sa compréhension des mécanismes de la «manifestation karmique» le concernant. Les parents qu'il a choisis font souvent effet de miroir vis-à-vis de lui-même. De ce fait, il choisit une famille qui va le conforter dans ses identifications et ses choix personnels. Il choisit la famille qui va le mettre en rapport avec les égrégores auxquels il se sent lié et auxquels il s'identifie. Si un être de conscience n'agit jamais sans raison en ce qui concerne sa «manifestation karmique», le nombre de raisons qui l'incitent à faire telle ou telle chose plutôt que telle autre est infinie. Lors de l'exemple qui suit, j'évoque ce qui m'a paru être, à deux époques de mon existence, les raisons essentielles qui m'ont porté à choisir la famille, la nation et l'époque au sein desquelles je suis venu en incarnation. Je dis à deux époques, car mon interprétation première était différente de celle que j'ai pu faire des années après. Entre temps, je ne percevais plus les choses de la même manière. Ma compréhension s'était affinée. Pendant que je donnais, il y a plusieurs années, une conférence sur le thème du karma, j'ai été amené à me poser des questions sur l'histoire que nous choisissons de vivre lors d'une réincarnation. En développant, sur le moment, les idées qui me venaient à l'esprit sur le karma, la logique du processus de «choix délibéré» vis-à-vis du mode de vie à venir a commencé à m'apparaître. Me prenant comme exemple, j'ai découvert, ce qui m'a semblé être à l'époque, les raisons qui m'ont incité à m'incarner au sein d'une famille spécifique. Je me suis long-

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temps satisfait de cette réponse, qui, effectivement reposait sur des faits mesurables et quantifiables auxquels je donnais de l'importance en ces temps là. Je ne percevais pas que j'avais accordé intérêt à seulement un paragraphe du scénario que j'avais initialement écrit. J'avais focalisé mon attention sur un domaine, concernant essentiellement mon ego, du processus de l'histoire que j'avais choisi de vivre en venant m'incarner au sein de la famille qui m'avait accueilli. Famille avec laquelle je me trouvais forcément en résonance avec au moins l'un de ses membres. Surtout par rapport à certains comportement et habitudes qu'il me revenait de changer. Je ne parvenais pas à distinguer la présence du filtre coloré que mon être, encore peu suffisamment intégré sur le plan de la personnalité, utilisait pour s'analyser lui-même et pour appréhender le monde. Vis-à-vis de ma nature intrinsèque, celle de mon Soi, que je contactais sporadiquement à l'époque, les conclusions auxquelles j'aboutissais par rapport à mon expérience de vie, s'avéraient limitées. Tant dans leur interprétation psychologique que spirituelle. Cela dit, elles me donnaient tout de même des réponses susceptibles de me permettre de mieux appréhender la nature de la «manifestation karmique» qui accompagnait mes pas et celle du dharma que mon être spirituel avait accepté d'accomplir.

~ Il m'apparaissait évident que mon choix familial avait été déterminé principalement par rapport à deux êtres. Il s'agissait de ma marraine, la soeur de mon père et de ce dernier. Tous deux ont été mes initiateurs. Tout d'abord et surtout mon père qui m'a appris le concept de justice, d'écoute à l'autre et d'attention à ses besoins, en me faisant vivre ce que je considérais pendant l'époque de ma jeunesse comme le plus total arbitraire. Il me mettait continuellement, sans le vouloir, face à la nécessité de dépasser mes limites sur le plan de l'affirmation de moi-même et de développer une volonté forte. Il m'aidait à forger mon caractère. Il m'a enseigné ce qu'il ne fallait pas faire en me le faisant vivre. De ce fait, j'ai pu prendre conscience de la nécessité de ne pas restreindre la liberté d'autrui. Que la liberté est le bien le plus précieux qu'il revient à chacun de nous

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d'aider à faire éclore chez nos semblables. Ma marraine m'a permis, en me faisant découvrir l'ésotérisme, de me reconnecter à ma propre source alors que je poursuivais un chemin qui m'éloignait de ma réalité intrinsèque. Je passais mon temps avec les copains à faire bombance et à danser dans les boites de nuit tout en étouffant la voix de mon âme dont l'amplitude était réduite à sa plus simple expression. Cela dit, la partie supérieure de mon être s'exprimait tout de même en s'efforçant, souvent en pure perte, d'attirer mon attention vers des valeurs plus élevées que celles auxquelles mon ego s'intéressait alors. Comme ce dernier était malentendant et malvoyant, mon âme devait se démener pour capter mon attention et m'amener à une prise de conscience qui chamboulerait mon existence. Face à la résistance de mon ego, elle dut faire preuve d'imagination. J'ai vécu, à ce moment là, l'expérience la plus douloureuse de mon existence présente par le biais d'une longue et pénible maladie. Les raisons relatives à mon choix familial que j'invoquais à l'époque me paraissent de peu d'intérêt au moment où j'écris ces lignes. Si elles correspondaient à mon plan d'entendement passé, elles n'ont présentement plus de réalité. Elles me parlaient d'une part, de mon moi sur lequel je focalisais mon attention à l'époque et d'autre part, d'une attitude de vie à manifester vis-à-vis de mes semblables. Ces raisons m'apparaissaient comme la nécessité de m'affranchir d'une tutelle extérieure. Le père représentait symboliquement pour moi le concept d'autorité et d'obéissance spirituelle, de l'affiliation à une lignée spirituelle représentante de la «vérité», de la pérennité des choses. Il m'évoquait l'idée de suivre un chemin tracé par «ceux» qui sont censés détenir cette «vérité». Ce chemin n'est pas celui de l'autodétermination et de l'individualisation. C'est le chemin de la facilité et de la non responsabilité. Sur ce chemin, d'autres que nous savent mieux que nous! D'autres que nous décident pour nous! D'autres que nous se substituent à notre volonté! Sur ce chemin notre liberté se trouve entravée! La forte personnalité de mon père, sa façon d'imposer ses choix et ses décisions, symbolisait pour moi le poids des diverses traditions

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spirituelles ancestrales que j'avais suivies depuis bien longtemps. Il était temps que je m'affranchisse de ce poids du passé. Dans mon inconscient, mon père catalysait en lui toutes les forces de la tradition. Forces dont je devais me dégager pour suivre la voie de mon âme. Car, ce qu'à l'époque mon père représentait pour moi, était ce que je représentais pour d'autres dans des vies passées. Il était un miroir pour moi. Miroir qui me montrait l'une de mes réalités. Une réalité qui me mettait face à un stratagème de mon ego. A savoir: m'affirmer en maintenant ceux qui gravitaient à ma périphérie dans une certaine forme de dépendance spirituelle. Attitude dont il me revenait de me défaire totalement. Ces raisons étaient en relation avec ma «manifestation karmique». Elles avaient beaucoup plus d'importance sur le plan de mon ego que sur celui de mon âme. En relation avec ma «manifestation dharmique», les raisons de mes choix d'époque, de pays et de famille s'avéraient différentes. Cela dit, par rapport à mes habitudes contractées et la nature de ma psyché, les deux «manifestations» se complétaient. Je suis venu pour enseigner. Mon travail de disciple est d'être un enseignant spirituel. Je l'étais déjà par le passé, mais auparavant j'enseignais suivant les principes de l'Ere des Poissons. A savoir: d'un côté se trouve celui qui sait et de l'autre ceux qui étudient. Dans ce cadre de relation, le libre arbitre de ces derniers se trouve restreint. Le travail de l'enseignant de l'Ere du Verseau se déroule de manière autre. Il ne doit plus, par rapport à ses disciples, nourrir leur aspiration, ni favoriser le sentiment de dévotion et encore moins exiger d'eux l'obéissance. Ces règles de relation sont celles du monde ancien. Aujourd'hui, l'enseignant se doit de favoriser l'envol de ceux qui viennent à un moment donné apprendre auprès de lui. Il doit les libérer de tous les conditionnements, identifications et habitudes sclérosantes. En aucun cas, il ne doit les maintenir en état de dépendance. Ayant moi-même contracté certaines habitudes par le passé, je souhaitais m'en défaire afin d'accéder à plus de créativité, de m'éveiller davantage sur le plan conscienciel. Ainsi, il me sera possible de transmettre de manière plus responsable

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que par le passé. Par rapport à ma «manifestation karmique», je suis venu dans l'entourage de mon père pour me dire à moimême: «arrête de faire à autrui ce que tu ne supportes pas que l'on te fasse». Par rapport à ma «manifestation dharmique» je suis venu pour poursuivre une tâche spécifique: tâche que j'accomplis avec nombre de collaborateurs de l'égrégore auquel je me trouve affilié. Les raisons de ma «manifestation karmique» étaient en relation avec la sphère de mon ego. Sphère qu'il me revenait de ne plus nourrir comme je le faisais précédemment. Les raisons de ma «manifestation dharmique» étaient en relation avec la sphère de mon âme. Elles étaient orientées sur la nécessité de m'impliquer totalement dans l'activité de service que je suis venu, en tant qu'enseignant, réaliser sur le plan de la réalité tangible. Activité qui s'inscrit dans un vaste schéma conçu par moi, en tant qu'être de conscience, pour une période de temps s'étendant bien au-delà d'une simple existence terrestre. Je fais partie, tout comme ma compagne, d'un égrégore de disciples qui prépare les aspirants et les nouveaux disciples aux valeurs de «l'Ere Nouvelle» et leur indique le sentier à suivre pour parvenir au sommet de la montagne se trouvant devant eux. Il n'y a pas qu'un sommet à atteindre. A chaque nouvelle étape de conscience se trouve une nouvelle montagne à gravir. En tant que Porteur de Lumière, il me revient d'indiquer le chemin qui mène vers le sommet, tout en accompagnant le pèlerin qui gravit la montagne pendant le temps d'une étape particulièrement difficile. Pendant le laps de temps de cette étape, vis-à-vis de celui qui ascensionne, mon travail consiste à concevoir des idéaux, à insuffler des idées et à proposer des schémas de vie qui favoriseront chez lui une libération des identifications et des croyances anciennes qu'il a faites siennes. Ce que je fais actuellement en écrivant ce livre s'inscrit dans ce processus. Je n'écris pas parce que je sais agencer des idées ou parce que j'aime écrire. Ce qui n'est pas particulièrement le cas en ce qui concerne ce dernier point. J'écris parce qu'actuellement l'écriture est l'outil que je manie avec le plus de

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dextérité pour permettre à ceux qui le souhaitent de trouver le «chemin» les menant à acquérir une perception plus vaste du sens de l'existence. Si demain je découvre une manière plus performante pour moi de transmettre le message que je suis venu dispenser, je me l'approprierai immédiatement. Avant de m'incarner, je ne me suis pas programmé pour être écrivain. J'ai décidé d'utiliser les matériaux avec lesquels je parviendrais à exprimer au mieux mes aptitudes. Bien que je gravite depuis vingt cinq ans dans le milieu du livre, je n'ai pas toujours écrit. Auparavant, j'accomplissais mon travail d'enseignant en étant tout d'abord libraire et ensuite éditeur. En étant libraire, je réalisais en partie ma «manifestation dharmique». Je dis en partie, car, même si je menais cette activité avec talent, j'étais à la fois libraire, thérapeute et enseignant et ne pouvais tout de même transmettre l'intégralité de la richesse qui réside en moi. J'y parvenais encore moins en tant qu'éditeur. Même si j'ai édité six des ouvrages parmi ceux que je considère comme les plus essentiels, j'offrais la pensée des autres en oubliant de dévoiler la mienne. De ce fait, je me limitais. Cela n'empêche pas que je réalisais de nouveau, en partie, ma «manifestation». J'aurais très bien pu continuer dans l'une de ces activités dans lesquelles j'excellais, mais je pouvais aller encore plus loin dans la réalisation de la «manifestation». J'ai pensé pendant longtemps que c'était le «livre» qui était essentiel pour moi et qu'il faisait entièrement partie de ma «manifestation». Ce n'est pas le livre qui importe, mais les idées qu'il est susceptible de véhiculer. C'est la raison pour laquelle je me suis orienté vers lui. Si j'avais suivi mes désirs, je me serais orienté vers la musique ou la danse. Activités faisant partie de mon patrimoine pour les avoir menées dans des vies passées, tant sur le plan de la manifestation tangible qu'intangible. Aujourd'hui, comme cela m'est déjà arrivé précédemment, je serais compositeur/instrumentiste jouant une musique qui s'apparenterait à ce que l'on peut nommer: nouvelle musique ou alors chorégraphe de danse contemporaine. Je prendrais assurément plus de plaisir à manifester mes idéaux par l'une de ces deux activités que par l'écriture, mais la musi-

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que et la danse ne me permettraient pas de pouvoir les exprimer de manière aussi précise. L'écriture s'y prête davantage. Le monde de la pensée et les nouveaux idéaux peuvent être beaucoup mieux décrits par l'écriture que par la gestuelle ou que par l'élaboration de sons. En tant que chorégraphe ou compositeur, je me trouverais limité dans mon expression. Il me serait impossible de parvenir à exprimer l'ensemble des idées que je suis amené à développer. Favorisant la construction d'images évocatrices, la danse et la musique se révèleraient trop figurées pour que je parvienne à exprimer le plus précisément possible les concepts que j'élabore. Bien que ma passion première soit la musique, je ne souhaite pas faire autre chose qu'écrire. Le fait que je n'éprouve pas particulièrement un plaisir intense à écrire, n'a pas la moindre importance. De par ma structure psychique et mes goûts personnels, je peux dire que c'est plutôt un atout. Si j'étais musicien, je serais à la recherche d'un absolu que j'aurais beaucoup de difficulté à incarner. Je me trouverais confronté à des limites difficilement franchissables telle que celles des musiciens qui ne seraient pas forcément à même de répondre à mes exigences. De plus, les instruments adéquats pour pouvoir traduire la musique que je souhaiterais composer, n'existent pas encore. L'écriture me restreint moins dans mon processus créateur; processus que je mène seul. Je ne dépends de personne d'autre que de moi-même. Ce qui n'est pas toujours vrai dans le domaine de la musique et dans celui de la danse. L'écriture est mon activité de service; activité que je suis très heureux de mener, car je fais ce que je dois faire et me trouve à la place que j'ai, juste avant de m'incarner, décidé d'occuper. J'exécute la part de travail que j'ai pris en charge au sein de mon groupe dharmique. Mon père, qui avait été mon miroir, se trouvait, sur un plan évolutif, dans une situation relativement proche de la mienne. Nos schémas de vie recélaient de grandes similitudes et nous étions assez semblables sur le plan de la psyché. De plus, au moment de mon incarnation, mon père était musicien. Bien

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qu'un élément supplémentaire nous réunissait mon père et moi, je suis venu dans l'entourage d'un musicien tel que lui pour me détourner de la musique. En effet, mon père avait une relation à la musique très différente de la mienne. Il avait choisi ce métier parce qu'il n'avait pas les diplômes requis pour être professeur de gymnastique. Dans sa jeunesse, mon père recherchait essentiellement une activité professionnelle qui lui laisserait le plus de temps de loisir possible. La musique se prêtait à merveille à ses projets. Ne travaillant que quelques soirs par semaine, il disposait d'un temps de liberté considérable pour se consacrer à son hobby. Si la musique avait été d'une importance majeure pour mon père, je me serais laissé porter par elle pour ne vivre que pour et que par elle. Je me serais donné à la musique de toute mon âme. Ce que ne faisait nullement mon père qui considérait la musique comme son simple gagne pain. Tous ses amis musiciens qui venaient à la maison avaient le même rapport que lui à la musique. Comme mon père ne faisait pas entrer l'univers musical à la maison, je n'ai pas gravité dans son orbite. Mes parents me faisaient bien prendre des cours de piano, mais les raisons pour lesquelles je devais suivre ces cours m'amenaient à exécrer les instruments de musique. Sans le percevoir, mes parents avaient répondu à une demande intérieure que je ne discernais pas moi-même. En me faisant vivre la musique comme une contrainte, mes parents m'ont rendu service. C'est ainsi que je me suis détourné d'une voie que mon âme ne souhaitait pas suivre au cours de cette incarnation. Ma «manifestation dharmique» était autre. Bien qu'il y ait des artistes à l'intérieur du groupe d'âmes auquel je suis affilié, mon travail était en résonance avec le domaine de l'enseignement. En tant que membre de ce groupe, ma responsabilité était d'émettre la note la plus juste, afin que les résonances émises par le groupe soient des plus cohérentes et des plus harmonieuses.

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J·ai choisi à dessein les années d'après guerre pour m'incarner. Pour mener une activité d'enseignant spirituel dans des conditions favorables, il me fallait me trouver dans un lieu se prêtant à ce type d'activité et à une époque de relative stabilité, tant sur le plan physique, émotionnel et mental. La France des années cinquante s'avérait être un lieu approprié pour que je vienne en incarnation afin de manifester «mon plan de vie». Les pays Scandinaves et Angle-Saxons m'auraient, sur un plan personnel, plus attiré et mieux convenu, mais je me devais de prendre une décision par rapport à ma façon d'aborder les choses de la vie et au travail du groupe dharmique auquel je suis affilié. Mon choix se devait d'être pris en collégialité afin que je puisse accomplir une partie des objectifs que nous nous étions fixés. Ceux d'entre nous qui prirent la décision de venir en incarnation après la cessation des hostilités, période comprise entre 1945 et la fin du siècle, se répartirent les lieux, les époques et les tâches à remplir. Certains participants dotés d'aptitudes artistiques choisirent les pays nordiques et se consacrèrent à la recherche de la musique nouvelle. D'autres optèrent pour la France, la Hollande, l'Allemagne, le Canada Français et les pays Angle-Saxons pour devenir des chercheurs ou des enseignants. Mon souci de préciser les pensées, de les analyser avec rectitude, de les associer à tout un ensemble de choses afin d'en tirer la quintessence et de les intégrer dans un vaste schéma global, m'a incité à m'orienter vers un pays de culture intellectuelle. De ce fait, la France s'est imposée à moi. Percevant les pays Angle-Saxons comme étant moins rigoureux sur le plan des idées, j'ai préféré m'incarner au sein d'un pays se trouvant plus en phase avec mes aptitudes et mes particularités mentales. Certains facteurs liés à notre «manifestation karmique» furent pris en compte par nous-mêmes. Mais, face à l'urgence du moment; urgence définie par la période d'adaptation subséquente à la fin de l'Ere des Poissons et précédant celle du Ver-

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seau, nous reléguâmes notre propre «karma personnel» au second plan. Servir au mieux les besoins de la «manifestation du groupe» nous paraissait plus essentiel. Face à cette nécessité, nos goûts individuels se révélaient de peu d'importance. Un disciple se doit de tenir compte des objectifs du groupe auquel il se trouve affilié avant de répondre à ce qu'il considère comme ses besoins propres et ses obligations. Les besoins et les obligations du groupe priment sur les siens. Il n'est nullement question de soumission ou d'obéissance, mais de reconnaissance de ce qui est véritablement fondamental. Je fais référence à l'acquisition du discernement, du sens des justes proportions et des responsabilités. Entre ce qui est vital pour le bien de la communauté et ce qui semble l'être pour l'individu, le disciple vote toujours en faveur de l'absolu. Il ne s'attache pas sur l'autel du sacrifice, il agit simplement et en toute liberté en raison des nécessités du moment. Seule, sa conscience l'incite à opérer de la sorte. L'être qui n'est plus polarisé sur son ego place les valeurs de l'âme au sommet de toutes hiérarchies. De ce fait, la «manifestation dharmique» prime avant tout le reste. Pour un aspirant avancé, un disciple et un initié, les résonances dharmiques prévalent sur toutes les autres liées à la nation, aux idéaux, aux classes sociales, à la famille, au sexe, etc.. Du reste, tant qu'il est soumis au processus de «karma», il ne peut agir autrement! En fait, c'est en découvrant les raisons de sa «manifestation karmique» que l'être de conscience peut accéder à la compréhension des raisons de sa «manifestation dharmique». Qu'il sache que les raisons de sa «manifestation karmique» sont souvent multiples. Que c'est en les découvrant toutes, les unes après les autres, qu'il parviendra à saisir véritablement les objectifs de sa «manifestation dharmique». Elle-même pouvant être perçue à des niveaux de compréhension différents, s'étendant du plus sommaire jusqu'au plus global.

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Mes nécessités actuelles s'avèrent dissemblables de celles que je percevais précédemment à l'époque où j'avais donné une première conférence sur le karma. Dans le futur, l'idée même de nécessité me semblera sûrement inappropriée. Je serai amené à percevoir ma place au sein de la famille humaine de manière plus dimensionnée que celle que je distingue actuellement. Cette dernière phrase se révèle être d'une importance majeure. Elle décrit le processus d'évolution constant de la Conscience. Ce processus nous indique que jamais rien n'est définitif, que tout change et se transforme continuellement. Ce processus s'efforce de nous faire comprendre que le concept de métamorphose n'est aucunement une belle idée philosophique, mais une réalité qu'il nous revient d'intégrer en nous et ce, à tous les niveaux de notre être. Il ne nous incombe pas simplement de comprendre la notion de «changement» mais de vivre le «changement» en devenant soi-même un élément déterminant du «changement», tant sur un plan individuel que collectif. De ce fait, les raisons qui nous font nous incarner à un moment donné dans un lieu précis sont multiples et peuvent être interprétées à plusieurs niveaux de lecture. Elles sont en relation avec notre qualité de compréhension à un moment donné de notre existence.

~ Celles que l'on percevait hier étaient en relation avec notre qualité de conscience de cette époque.

~ Celles qui nous paraissent évidentes aujourd'hui sont en relation avec notre niveau d'entendement actuel.

~ Celles que l'on discernera demain, seront en adéquation avec notre prochain degré de réalisation.

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n'y a pas une seule interprétation possible. Si vous en avez trouvé une qui vous semble pertinente ou si une spécifique vous a été indiquée lors d'une consultation d'astrologie, de

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tarot, de numérologie, de voyance ou de psychologie, accordez-lui la valeur qu'elle mérite et pas plus. Elle peut vous aider à prendre vraiment pied sur le barreau de votre échelle évolutive personnelle et vous donner une assise pour vous élever sur le suivant. Mais dès que vous commencerez à vous élever, une autre interprétation plus dimensionnée que la précédente apparaîtra à votre esprit. Un seul et même événement peut avoir deux, trois, cinq niveaux ou plus d'interprétations. Ne vous arrêtez jamais à une seule, sous peine de limiter votre capacité d'entendement. Tout comme cela a été le cas pour moi, la première interprétation trouvée peut vous nourrir grandement et favoriser une prise de conscience importante. Mais n'en stoppez pas pour autant le processus de compréhension de l'événement. Les tenants et les aboutissants sont plus complexes et surtout beaucoup plus riches d'enseignements qu'ils n'y paraissent. D'autant plus, qu'à un moment donné sur notre chemin d'évolution, nos raisons personnelles sont souvent subordonnées aux raisons du groupe dharmique auquel nous nous trouvons affiliés. C'est le motif pour lequel aujourd'hui, il est important que les êtres empruntant le «Sentier de l'évolution supérieure» apprennent à se dépolariser de leur personne pour penser en terme de résonance de groupe. C'est en groupe que les choix tels que: l'époque, la race, la religion, la nation, le milieu social, la famille, la polarité sexuelle, vont commencer à s'effectuer. C'est déjà une réalité pour un petit nombre de groupes pilotes, et ça le sera pour beaucoup d'ici la fin de l'Ere du Verseau.

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CHAPITRE 3

CHOIX DE L'EPOQUE, DE LA RACE, DE LA RELIGION ET DE LA NATION

L'être de conscience qui effectue ses choix d'incarnation ne peut percevoir le monde tangible dans sa réalité quotidienne. Il ne détient pas la capacité, sauf rares exceptions, d'embrasser de son regard l'étendue de la vie sur terre. Il ne peut encore moins prévoir ce qui va se passer dans dix ans ou dans un siècle. Il ne distingue pas les êtres, ni les classes sociales et encore moins les races, les religions ou les pays et les continents. Il ne peut faire de différence entre le Pérou et l'Australie. Ces deux contrées ne lui évoquent rien pour le moment et pas plus les questions de race. Seuls quelques initiés peuvent y parvenir. L'être de conscience se meut, depuis sa dernière désincarnation, dans un monde où les repères s'établissent à partir de phénomènes de «résonances de sons et de couleurs». De ce fait, les attirances liées à des concepts tels que: les habitudes,

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les identifications, les attachements, les préférences, la logique, ne lui sont pas actuellement familières. Par contre, il entre en résonance avec des états vibratoires auxquels il ne peut donner de noms. Il ressent des champs de force plus qu'il ne voit des images. Il perçoit le monde tangible de manière analogue au monde subtil. Il distingue le plan de conscience se trouvant au delà de sa réalité présente suivant ses schémas référentiels actuels. Il différencie des sphères qui émettent chacune des résonances spécifiques. Ces sphères de résonance sont les égrégores de conscience que l'être qui porte son regard en direction de la sphère tangible entrevoit sur un plan psychique. Ces égrégores rassemblent les êtres qui s'identifient à des caractéristiques raciales, ethniques, religieuses, nationales, des classes sociales, etc.. Chacun de ces égrégores émet une note et une couleur caractéristique qui produisent un rayonnement plus ou moins vif. C'est avec ces résonances ou ces émanations que l'être qui s'apprête à s'incarner entre en relation. Tout du moins avec celles qui entrent dans son champ de perception et avec lesquelles il se trouve en affinité. Quand aux autres, elles ne sont pour lui, ni audibles ni visibles. Pour donner un exemple: un être qui se serait intéressé au sort des opprimés au cours de son incarnation précédente et qui aurait lutté en Angleterre contre la traite des noirs au XVIIe siècle pourra être attiré par la sphère de résonance américaine. Sur ce sol, où les inégalités raciales sont encore très présentes, il pourra poursuivre son œuvre éducative en relation avec le non respect des Droits de l'Homme. En combattant les négriers, il était entré en relation avec l'égrégore américain: égrégore qui s'était approprié toutes les personnes qui avaient été arrachées à l'Afrique. De ce fait, il s'était, sans même avoir quitté l'Angleterre, approché de l'égrégore Américain. Egrégore qui émet encore aujourd'hui, bien de que manière beaucoup moins notable, des résonances quelque peu analogues à celles générées trois siècles et demi plus tôt.

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Par rapport aux particularités de la «manifestation» que l'être de conscience vient réaliser, il se met à l'écoute de résonances qui lui évoquent celles qui tintent en lui et autour de lui. Lorsqu'il a capté divers champs vibratoires qui entrent en concordance avec le sien propre, il focalise son esprit sur ces espaces lumineux et sonores qui ont retenu son attention. Ils sont comme des étincelles qui brillent au loin ou comme des notes qui tintent faiblement et de manière obsédante. Il ne peut se détourner de ces états vibratoires qui l'attirent. A ce moment là, le processus de réincarnation est amorcé. Le plan subjectif qui se trouve toujours autour de lui, perd de sa substance. Il devient immatériel, translucide et s'efface comme un brouillard matinal percé par la luminosité du jour naissant. N'ayant plus de repères sur lesquels s'appuyer, l'être se détourne de la sphère sur laquelle il se situe pour se diriger vers celle qui pointe à son horizon. A ce moment là, l'être se trouve inexorablement aspiré par la terre. Il lui suffit de se diriger vers la lumière qu'il aperçoit ou vers la musique qu'il entend pour effectuer son processus de descente. Cette lumière et cette musique contiennent les résonances vibratoires de l'ensemble des facteurs déterminants sur lesquels l'être a axé son attention. En se rapprochant de ces lumières et de ces sonorités, il se rapproche d'un pays, d'une culture et de personnes incarnées. Ce n'est pas le pays en tant que tel qui retient son attention et encore moins une race, ou une religion, ou une région, ou une classe sociale, mais les spécificités d'ordre énergétique qui émanent d'eux. Sur le plan de l'âme, l'être de conscience vit dans un monde d'énergies en mouvement. Cet espace vibratoire, rarement perçu à l'état de veille lorsque les informations qui affluent à notre conscience sont filtrées par le cerveau phy$ique, est la réalité dans laquelle nous vivons, tant sur le plan tangible que sur le plan subjectif. Je dirais même, la seule réalité. Lors du retrait de la vie sur le plan physique, l'être qui effectue sa transition, est également attiré par les résonances émises par une ou plusieurs sphères de conscience avec lesquelles il se trouve en affinité. Il ne les perçoit pas avant de transi-

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ter. Ce n'est qu'une fois parvenu sur le «ponb>, qu'il distingue leur présence. Les résonances avec lesquelles il entre en relation, sont en concordance avec celles qui sont issues de la «manifestation» qu'il est en train d'élaborer. Il ne le conçoit qu'en partie. Ce n'est qu'une fois parvenu auprès de son groupe dharmique qu'il va véritablement établir les bases de sa nouvelle «manifestation». Celle qu'il va vivre sur le plan subtil. Si, du plan subtil il est possible de discerner, même de manière sommaire, différentes sphères de résonance du plan tangible, la réciproque n'est pas vraie. Symboliquement, il est plus aisé de voir de haut en bas que de bas en haut. Cela dit, quelques initiés y parviennent. Mais ces derniers s'apprêtent dans des temps proches, à quitter le règne humain pour entrer dans celui des entités spirituelles. Les questions de choix, tels que ceux dont nous débattons dans ce livre, ne se rapportent plus à eux. D'autres se présentent à eux. Mais en ce qui concerne nombre d'êtres de conscience se trouvant sur le «Sentier», le choix de l'époque s'avère souvent déterminant pour eux. De ce choix, d'autres en découlent.

L'être de conscience effectue son premier choix par rapport à l'époque. Il lui revient de déterminer celle qui lui permettra de vivre le plus intensément la «manifestation» qu'il envisage d'accomplir. Pendant de nombreuses et longues périodes au cours de l'histoire, le choix de l'époque n'était pas, jusqu'à une période récente, le plus déterminant. A quelques moments cruciaux, lors de mutations importantes sur le plan conscienciel, il en va tout différemment et ce, dans des lieux géographiques bien spécifiques. Dans ces cas de figure, les êtres de conscience viennent massivement sur le plan physique et généralement en formation de groupe, afin de permettre la venue d'une nouvelle «manifestation» et de l'incarner. Pour donner quelques exemples de ces époques et de ces lieux:

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~ L'Egypte au temps de la XXe et de la XXIe dynastie pendant et après le règne d'Akhenaton et de Néfertiti, qui voulurent amoindrir le pouvoir des prêtres d'Amon devenus intensément matérialistes et implanter un culte monothéiste afin de régénérer le cœur et l'esprit du peuple Egyptien.

~ L'Inde du nord du Ve au Ille siècle av. J.-C. pendant et après la venue du Bouddha qui vint pour réformer le brahmanisme, devenu religion de pouvoir et pour amener la connaissance de certains principes spirituels liés au Sentier Spirituel. ~ Le contour du bassin méditerranéen au début de l'ère chrétienne. Bien que ce sujet ne soit pas souvent évoqué, Jésus et le groupe important de disciples réunit autour de lui, s'éleva, avec la force de son Amour incommensurable envers l'humanité, contre l'autoritarisme et le despotisme de l'Empire Romain. C'est au sein de cet empire, symbole des forces d'asservissement et au moment de sa toute puissance, que Jésus choisit de s'incarner. De plus, il vint au sein de la société juive qui prônait l'obéissance à un Dieu matérialiste et courroucé auquel il fallait vouer une totale allégeance. En s'efforçant de réformer le judaïsme vieillissant, Jésus prônait le renouveau au sein de toutes les religions devenues archaïques. Il est venu dispenser le Souffle de !'Esprit au moment où l'humanité entrait dans l'Ere des Poissons.

~ Principalement la Gaule et la Grande Bretagne du début du bas moyen âge, car après la chute de l'empire Romain, toute une civilisation était à reconstruire.

~ L'Europe de la renaissance qui est une époque de renouveau sur un plan artistique, philosophique et politique. ~ De la moitié du XIXe siècle à aujourd'hui, pour instaurer les fondements de la culture de l'Ere du Verseau. Dans les moments clés de l'histoire, l'être de conscience choisit l'époque de sa réincarnation avec attention. Dans ces cas de figure exceptionnels, l'époque et le lieu de l'incarnation

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sont les facteurs les plus déterminants. Le choix de la race, de la religion, du milieu social et de la famille, s'avère secondaire par rapport au deux premiers. Tout du moins depuis peu en ce qui concerne le choix du milieu social. Jusqu'à une date relativement récente, pour agir dans le monde de manière efficace, il était préférable de naître dans un milieu social élevé. C'était un atout majeur. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui où il est possible à tout être déterminé d'accéder à des postes de hautes responsabilités ou de réaliser des choses importantes. Un être de conscience choisit de manière précise une époque déterminée lorsqu'il s'estime appelé à participer à la réalisation d'une «manifestation» qui sera susceptible d'entraîner des répercussions importantes au sein du règne humain. Lorsqu'une époque cruciale s'annonce, les êtres et les groupes dharmiques se trouvant en relation avec le domaine d'activité lié à la mutation qui se prépare, sont alertés. Ils le sont par l'émission d'une vibration spécifique qui résonne sur les plans subtils: résonance qu'ils ressentent intensément ou qu'ils entendent clairement. Lorsque des changements importants se préparent sur le plan physique, une énorme boule d'énergie se constitue. Même avant qu'elle n'éclate, cette boule d'énergie sature les éthers de l'espace de «tension» (je ne trouve pas de terme plus approprié): tension émanant de sa force de dilatation à la fois contenue et en croissance. Les perturbations provoquées dans les éthers de l'espace par cette excroissance énergétique qui s'apprête à exploser, sont perceptibles et audibles par ceux qui se tiennent à l'écoute des variations psychiques qui adviennent sur les plans sensibles de la manifestation et qui cultivent l'attitude de la vigilance. Le niveau d'agitation psychique est tellement élevé, qu'il est impossible aux êtres de conscience de ne pas en percevoir la nature. De par la caractéristique de ces soubresauts, les groupes dharmiques qui se sentent concernés réagissent immédiatement. La vibration qui se répand dans les plans subtils est émise par au moins une sphère d'activité telle celle de la civilisation et du progrès, de l'éducation (pris dans son sens le plus global) et du savoir, des idéaux et des croyances. Sphère d'activité qui sera le domaine de prédilection d'au

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moins un groupe dharmique. Plusieurs peuvent être concernés en même temps. Généralement, réagissent ceux qui travaillent sur la même ligne que la sphère d'activité impliquée, mais ce n'est pas une règle. Un égrégore oeuvrant dans un autre département, peut décider d'intervenir pour soutenir l'action de celui ou de ceux qui vont opérer sur le plan physique. Comme les mutations qui s'opèrent dans la sphère terrestre se répercutent dans la sphère subtile, le ou les groupes concernés vont poursuivre leur action après s'être désincarnés. Pour donner un exemple de l'action d'un groupe dharmique

à un moment crucial de l'histoire de l'humanité, je relate les grandes lignes de la mission d'un groupe focalisé par deux disciples, connus, lors de leur dernière incarnation, sous les noms de: Franklin Roosevelt et Winston Churchill. Ce groupe dharmique qui oeuvre essentiellement dans le département de la politique s'efforce de contrer les agissements d'un groupe involutionaire qui canalise les «forces de refus». Focalisé par l'entité humaine connue sous le nom d'Hitler lors de sa dernière réincarnation, ce groupe vint à un moment clé de l'histoire lorsque les civilisations se trouvaient face à des phases de mutations. Source de bouillonnement sur le plan psychique et de grandes remises en question sur le plan physique, ce moment s'avéra propice pour les «forces d'involution» qui veulent stopper les progrès de la conscience et asservir cette dernière pour le profit d'un petit nombre d'entités. Ces êtres essayent par tous les moyens de s'opposer à la réalisation du Plan Divin pour imposer le chaos. Un changement d'ère s'avère une époque propice pour espérer mener à bien la réalisation de ce plan. Hitler et son état-major sont venus dans une Allemagne guerrière, qui prônait les valeurs de l'égocentrisme et de la séparativité depuis déjà quelques décennies. Galvanisé par des théories ethnocentriques nationalistes et raciales, le peuple Allemand se prêtait tout à fait à recevoir en son sein l'égrégore qui canalise le plus intensément les valeurs de l'intolérance, de la haine et de l'absolutisme.

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Surveillant de près, sur les plans subtils, les agissements du groupe séparateur, le groupe dharmique des «veilleurs» a perçu le schéma général du plan que ce premier avait conçu pour répandre les forces du chaos sur le monde. Le groupe des veilleurs s'est incarné dans le même laps de temps que celui des manipulateurs, mais dans des nations différentes. Au sein de nations occidentales puissantes sur le plan économique. La plupart des membres du groupe dharmique ont choisi des milieux sociaux très aisés pour se rapprocher des sphères du pouvoir, tant sur le plan politique que militaire. Nombre d'entre eux sont parvenus aux postes clés de chefs d'états, de ministres et de généraux. Après avoir réussi à acquérir le soutien de l'opinion publique, ce qui ne s'est pas révélé facile dans un monde occidental qui ne voulait plus entendre parler de guerre et qui prônait les valeurs du pacifisme, ensemble, ils se sont lancés dans un combat sans merci contre les forces de l'axe. Dès que le groupe du chaos trouvera de nouveau le moment et le lieu opportun pour mettre ses plans ténébreux en application, le groupe des veilleurs s'y opposera avec acharnement. Je ne sais depuis combien de temps ces deux groupes s'affrontent, mais il me semble fort probable qu'ils le font depuis l'époque de l'Atlantide. Epoque au cours de laquelle ces deux groupes se sont cravachés à plusieurs reprises. Les divers textes de la Tradition Primordiale que l'on retrouve essentiellement en Inde et au Tibet évoquent la lutte des seigneurs de la lumière contre les seigneurs des ténèbres. Combat qui s'est terminé, aux temps de l'Atlantide, par la destruction de l'ensemble du continent qui a été englouti sous les eaux. Aujourd'hui, les leaders de ces deux groupes, Roosevelt d'un coté et Hitler de l'autre, ne sont pas les mêmes que ceux de ces époques antérieures, mais je pense que tous deux y étaient déjà présents en tant que membres apprentis. Les groupes dharmiques sont constitués suivant une hiérarchie de conscience. Hiérarchie qui n'impose pas de règles, qui ne revendique aucune allégeance et qui n'exige aucune obéissance de la part de ses membres. Cette hiérarchie constituée par les initiés et les disciples avancés inspire et suggère.

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Elle n'ordonne jamais. Ce qui n'est pas le cas au sein des groupes égocentriques qui se placent sous les lois de l'involution. Ces derniers sont régis par l'autoritarisme. Il est demandé aux membres subalternes une obéissance aveugle. Le leader se doit de défendre âprement sa place, car ses lieutenants la briguent. A la moindre faute, le leader est destitué pour être remplacé par celui qui saura s'imposer par la peur. Lorsqu'un membre se trouve investi d'une mission, il n'a pas le droit d'échouer. Lorsque c'est le cas, il en paye très chèrement les conséquences. Le suicide forcé sous un pont en 1982 de Roberto Calvi et l'assassinat en prison en 1986 de Michele Sindona, tous deux banquiers frauduleux, par les membres de la loge pseudo Maçonnique à laquelle ils appartenaient, la P2, dont les réunions se tenaient en Italie, en est un exemple. Pour en revenir aux groupes dharmiques, à la tête de chacun d'eux se tient un initié. Ce sont l'initié et les disciples avancés qui élaborent les grandes lignes de la «manifestation dharmique», tant à l'intérieur du groupe qu'avec l'ensemble des autres groupes dharmiques. Les membres se trouvant sur le sentier de probation, sur celui de l'aspirant et sur celui du discipulat, ont la liberté de suivre ou non les pas de leurs aînés. Cela dit, ceux qui refusent, participent relativement peu aux «manifestations de groupes» qui s'effectuent en périodes cruciales. Ils préfèrent les périodes courantes qui s'avèrent plus reposantes. C'est la différence entre une incarnation majeure et une incarnation mineure.

Comme je le dis au début du paragraphe précédent, le choix de l'époque n'était pas, jusqu'à une date récente, le plus déterminant en dehors des périodes cruciales. A un ou deux siècles près, la plupart des époques n'offraient pas véritablement à l'ensemble des êtres de conscience de plus grandes opportunités d'évolution. Je parle en terme de groupes, il est

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bien entendu que sur un plan individuel, il pouvait en aller bien différemment. Que des membres de groupes dharmiques se soient incarnés dans l'Europe du Ville siècle ou dans celle du XIe n'a sûrement pas eu d'effet déterminant sur eux. Du reste, peu de groupes s'incarnent dans ces périodes de calme relatif sur un plan vibratoire. Ce sont essentiellement les êtres, en tant qu'individus, qui y viennent pour des raisons de «manifestations karmiques». Les «manifestations dharmiques» adviennent le plus souvent lors des périodes cruciales. Il en est ainsi depuis le début de la civilisation actuelle, mais suite à l'ensemble des paramètres qui se mettent en place depuis que la société est entrée dans une phase d'accélération sur le plan de la conscience, il en ira autrement à l'avenir. Face à une culture où les mœurs, les intelligences et les techniques évoluent très vite, le choix du moment de l'incarnation va s'avérer aussi important que ceux de la race, du pays, du milieu social et de la famille.

En portant son choix sur une race particulière, l'être de conscience accepte d'entrer dans un égrégore collectif cultivant et développant certaines spécificités. Il ne peut agir autrement pour entrer en incarnation. Face à cette obligation, deux possibilités se présentent:

~ Il accepte, à des degrés divers, de se soumettre aux facteurs conditionnants des égrégores vitalisant le monde de l'inconscient. Etant parmi les plus anciens et les plus conséquents en terme de nombre de participants, ces égrégores véhiculent encore aujourd'hui des forces d'une grande amplitude. Bien que ces forces ne soient plus aussi prenantes que par le passé, elles n'en restent pas moins toujours agissantes et influentes. Avec la rapide évolution des consciences, le facteur conditionnant des égrégores raciaux devrait grandement s'atténuer dans les siècles à venir. Pour le moment, sous l'effet

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de ces égrégores, l'être de conscience en début de processus d'intégration de la personnalité, peut adopter des comportements et des habitudes inhérents à ceux qui prévalent au sein de la race choisie. Il peut même s'identifier à cette race à un point tel qu'il en arrive à éprouver, à peu de chose près, les mêmes sensations que celles ressenties par ceux qui s'identifient entièrement à l'égrégore. Il en arrive généralement à cette extrémité lorsqu'il se préoccupe d'abord de sa «manifestation karmique» plutôt que de sa «manifestation dharmique». En se souciant des nécessités de son ego plutôt que de celles de son âme, l'être donne prise à sa ligne de résistance au lieu de s'intéresser au développement de son potentiel. En se fragilisant sur le plan psychique au lieu de se centrer intérieurement, il est plus à même de subir les phénomènes influenciels qui agissent sur l'inconscient de l'ensemble de ceux qui se sentent affiliés à un égrégore. En opérant ainsi, l'être de conscience perd un peu de sa conscience et de son libre arbitre.

-- Sur le plan culturel, c'est grâce à l'impulsion donnée par Pépin le Bref et par Charlemagne au chant religieux Romain dans les églises de Gaule, que naquit le chant grégorien. C'est également sur le sol français que naquit la musique des troubadours et des trouvères à la fin du XIe siècle. Au XIIe siècle ce fut à Paris que se développèrent les débuts du chant polyphonique sous l'inspiration de Pérotin et de Léonin, les fondateurs de l'école de Notre-Dame. C'est de France que les centres monastiques et les cathédrales gothiques rayonnèrent sur l'ensemble de l'Europe. L'esprit de la chevalerie naquit en France au XIe siècle. Le renouveau artistique tant sur le plan pictural, musical, poétique ou romanesque est apparu en France dans le dernier quart du XIXe siècle. Pour donner un exemple: un être incarné en France à l'époque de l'école de Notre-Dame pour devenir polyphoniste, a pu se sentir attiré par

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la France de l'époque des impressionnistes et continuer son œuvre artistique par le biais de la peinture. Sur un plan vibratoire, il a retrouvé des similitudes créatives entre ces deux époques. Similitudes pouvant l'inciter à revenir dans un même lieu ou à sa périphérie.

~ La France a été un terreau de la pensée ésotérique depuis le moyen âge jusqu'à nos jours. Nombre de confréries initiatiques sont nées au sein de cette nation et des ouvrages importants y ont été écrits sur le thème de l'initiation.

~ C'est également dans ce pays que Victor Hugo, le grand précurseur de l'Ere du Verseau, a réalisé son intense «manifestation» en montrant le «chemin» à suivre aux générations suivantes. En percevant ces faits force, je comprends que la vibration de l'égrégore France est retenue tout particulièrement mon attention. Je me trouvais, par bien des cotés, en résonance avec cet égrégore. Le concept de «Droits de l'Homme» est celui qui me tient le plus à cœur. La musique à consonance «sacrée» est celle à laquelle je porte un intérêt majeur. Et de tous les compositeurs de musique sacrée, Pérotin et Léonin sont, de mon point de vue, deux immenses phares éclairant les siècles. Ma voie de réalisation et de «manifestation» se situe dans le champ de recherche de la pensée ésotérique. En tant que Porteur de Lumière, il me revient de véhiculer la culture de l'Ere du Verseau. De plus, l'être qui s'est fait connaître sous le nom de Victor Hugo, est l'un des frères aînés du groupe dharmique auquel je me suis affilié. Le choix d'une nation, lors d'une incarnation, peut être motivé par certains des facteurs que je viens d'énumérer. Je prends l'exemple d'un être qui s'illustra à la cour de Louis XIV sur le plan artistique. S'apprêtant à se réincarner au milieu des années 1980 et souhaitant poursuivre son activité d'artiste, il a pu de nouveau se trouver attiré par la France. Comme le gouvernement français d'obédience socialiste avait, sous

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l'inspiration de son ministre de la culture, instauré un mécénat quelque peu analogue à celui qui avait cours sous Louis XIV, l'être en incarnation a pu capter une vibration qui lui était familière et qui émanait d'un lieu géographique précis. Il s'agissait de Paris en l'occurrence. Devenu adulte, l'être qui avait choisi la France dans l'optique de recevoir un soutien officiel dans l'exercice de sa future activité, peut se trouver confronté à une situation différente de celle qu'il espérait. Si, devenu adulte et créateur, l'être incarné se trouve face à un gouvernement en place qui se désintéresse de l'art et n'accorde plus aucun crédit à ce domaine d'activité, il lui faudra prendre son existence en main pour s'assumer pleinement. Il ne pouvait prévoir les évolutions futures des gouvernements succédants, mais comme il avait, à un moment clé, contacté une vibration qui lui semblait favorable, il avait réagi en conséquence. D'un côté, son choix ne semble pas opportun. Il aurait pu opter pour une nation en vertu de critères différents que celui d'ordre économique. D'un autre côté, sa ligne de résistance étant la recherche d'une certaine facilité par peur de devoir s'assumer, il s'est trouvé face à la nécessité d'affronter sa fragilité. Son ego avait orienté son choix d'incarnation et son âme a profité d'une situation non souhaitée pour grandir en conscience. Cet exemple décrit bien la complexité du processus de choix. Il y a d'une part, les facteurs pris en compte par l'être ainsi que les évolutions envisagées par lui et d'autre part les événements de la vie qui peuvent occasionner des changements radicaux par rapport à ce qu'il avait initialement perçu. Les choix effectués n'amènent pas forcément à vivre les résultats escomptés. Mais, par contre, les choix induisent des processus de vie qui s'inscrivent dans une logique par rapport au chemin d'évolution de l'être qui les initie. Même si ce qu'il expérimente se trouve être différent de ce qu'il avait projeté, il va en retirer des bénéfices considérables. En travaillant sur un aspect de lui-même au détriment d'un autre, il va de toute manière accroître son potentiel. De plus, il est possible que le potentiel qu'il développe, soit plus dimensionné que celui qu'il aurait déployé en suivant la ligne de vie initialement tracée. Le contraire

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est tout aussi vrai. Cela dit, pour l'être de conscience, les prévisions ont, pour l'essentiel, valeur de terrain d'expérimentation et d'entraînement. Ce n'est pas le fait de prévoir et de manifester le fruit de ses cogitations qui se révèle important pour lui, mais d'envisager les possibilités les plus riches afin de vivre le plus intensément qui soit. En faisant cela, l'être devient véritablement créateur de son existence. De ce fait, les prévisions, ou les choix dépassent grandement le cas d'une réflexion préprocessus d'incarnation. Cela étant dit, la plupart des êtres de conscience choisissent le lieu de leur prochaine incarnation. Même si le lieu leur importe, ils se trouvent très souvent dans l'obligation de délimiter une région, car de nombreuses autres personnes se trouvent impliquées dans leur processus de «manifestation». Le choix de la nation s'effectue presque toujours par rapport à un processus de groupe. A la fois karmique et dharmique. Il en va bien évidemment de même par rapport au choix de l'époque, de la race, éventuellement de la religion, en partie pour le milieu social, pour la famille et pour le sexe. Les choix du groupe sont déterminants en ce qui concerne les facteurs collectifs. Par rapport à un groupe dharmique, il est assurément plus important de déterminer, pour ceux qui se trouvent impliqués dans la même «manifestation», les futurs différents terrains d'opération de chacun, que de définir la polarité sexuelle des uns et des autres. Le groupe dharmique a ses impératifs. Les autres décisions restent à l'appréciation de chacun. Par contre, d'un point de vue karmique, le choix du sexe peut s'avérer tout aussi crucial, voire même peut-être plus, que celui de la nation. En effet, si deux êtres souhaitent vivre une relation forte sur le plan relationnel et sentimental, ils auront plus de possibilités de parvenir à la vivre s'ils se trouvent incarnés dans des sexes opposés. Ils choisiront de préférence le même pays. Mais ils peuvent tout autant s'incarner dans deux pays différents. Cette situation peut ne pas faciliter la rencontre mais en mettant en place des synchronicités fécondes, ils finiront bien par se retrouver. Si le degré d'attirance est suffisamment élevé, rien ne parviendra à les

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tenir éloignés longtemps l'un de l'autre. Souvent de la manière la plus magique qui soi! Si un être qui se prépare à l'incarnation vit dans le monde des idées et a une relation privilégiée au livre, il s'efforcera de trouver une activité professionnelle qui lui permettra d'évoluer dans l'univers du livre. Soit en devenant bibliothécaire, libraire, diffuseur, traducteur, éditeur ou écrivain. Si l'être n'a pas d'intention précise, de nombreuses nations peuvent lui offrir l'opportunité de pratiquer l'une des activités décrites ci-dessus. Si l'être est un chercheur et qu'il envisage d'écrire sur des sujets en relation avec l'histoire, il choisira une nation au sein de laquelle il pourra trouver d'importantes documentations. Un pays de culture intellectuelle doté de nombreuses bibliothèques retiendra son attention. S'il s'intéresse essentiellement à l'histoire des religions et principalement au courant protestant de l'église chrétienne, il choisira de manière encore plus précise. La France, berceau de ce courant religieux pourra retenir son attention ou l'Allemagne, patrie de Luther et de Calvin. S'il naît en France, dans son cursus scolaire, il étudiera sûrement !'Allemand en première langue. Il ne saura pas pourquoi, mais cette langue s'imposera à lui. Si c'est plutôt l'histoire du courant catholique qui retient son attention, en plus de la France, l'Italie ou l'Espagne pourraient parfaitement convenir à son travail de chercheur. Dans ce cas de figure, s'il naît en France, en Espagne ou dans un pays détenant une riche documentation sur son sujet de prédilection, il apprendra !'Italien à l'école. Lui non plus, n'en connaîtra pas forcément la raison. Si l'être en incarnation fait partie du groupe dharmique de l'éducation, il choisira une nation au sein de laquelle il pourra inventer et mettre en place des méthodes pédagogiques nouvelles. Si l'être n'a pas la stature d'un novateur, il recherchera un pays où des membres défricheurs de son groupe sont déjà passés pour créer des écoles pilote parallèles. Des lieux où les pédagogies Freinet, Montessori, Steiner ou d'autres, sont enseignées. Si un être de conscience veut se consacrer à l'agriculture, il optera de préférence pour un pays agricole au

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sein duquel il pourra militer pour éveiller les consciences aux valeurs écologiques. Un vaste choix se présente à lui. S'il a fortement l'esprit chevaleresque et qu'il veut défendre les droits de ceux qui subissent une forme particulière d'oppression, il viendra dans un pays où sévissent les inégalités, où la corruption gangrène la société, où la pègre fait régner la terreur, où les hommes en place utilisent les institutions pour leur propre profit et au détriment de l'intérêt général, etc.. Il sera peut-être journaliste d'investigation, juge d'instruction ou policier appartenant à une brigade de répression des fraudes ou du grand banditisme. Si l'être est un inventeur et un concepteur dans les domaines les plus avant-gardistes, il viendra dans un pays de haute technologie. Quel que soit le domaine dans lequel l'être envisage d'œuvrer, il choisira toujours, sauf cas exceptionnels, le pays qui lui permettra de manifester au mieux son plan de vie. Tant sur le plan karmique que dharmique. Si l'être en phase d'incarnation a, par le passé, noué des liens karmiques forts avec une culture ou un pays particulier, il viendra là où des événements de son passé l'attirent. Un immigrant venu s'installer en Amérique au XVIIIe siècle, pourra éprouver le besoin de revenir sur cette terre à laquelle il se sent lié. Un Anglais ayant été colon en Inde au XIXe siècle, peut éprouver le désir de s'incarner dans une famille d'occidentaux vivant dans ce pays. J'ai connu une personne qui s'était installée dans son incarnation précédente au comptoir français de Pondichéry, lieu où il avait découvert la culture indienne et s'était initié à la musique de ce pays. Dans son incarnation présente, il est revenu en France comme précédemment et est reparti pour la seconde fois à Pondichéry. Peintre de profession, il s'est installé à Aureville pour vivre une expérience spirituelle et s'est initié de nouveau à la musique indienne en renouant avec le sitar. Dans un même ordre d'idée, après avoir vécu au Vietnam à l'époque de la colonisation française, l'un de mes oncles est revenu s'incarner rapidement en France. S'engageant dans l'armée, il a été envoyé en Indochine au moment de la guerre d'indépendance. C'était pour lui une manière de dire au revoir à

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un pays et à une culture que son âme avait décidé de quitter pour vivre au sein de l'égrégore occidental. En cherchant les raisons qui peuvent avoir motivé votre venue dans un pays particulier, ou celles qui vous l'ont fait quitter pour aller vous installer ailleurs et en les analysant en détail, il vous sera possible d'en découvrir la nature. Pour certains d'entre vous, elles ne seront pas évidentes à trouver. A d'autres, la raison apparaîtra incontestablement. Dans le premier cas de figure, cela peut vouloir dire que le choix de la nation n'était pas forcément le plus déterminant et qu'il aurait peut être été tout aussi profitable de venir dans un pays de culture analogue. Dans le second cas, cela peut sous-entendre que le choix de la nation s'avérait déterminant pour pourvoir manifester son plan de vie. Acquérir, à l'état de veille, la connaissance de nos processus intérieurs nous donne la capacité de les vivre, de les manifester avec beaucoup plus d'intensité qu'en les ignorant. Ce n'est pas pour satisfaire notre curiosité qu'il s'avère important de se remémorer consciemment les raisons qui ont motivé notre incarnation sur un plan karmique et dharmique. C'est pour nous libérer des limites que nous traînons dans notre sillage, pour accéder à une plus grande connaissance de nous-mêmes, pour que nous puissions embrasser pleinement l'existence, pour que nous nous dépassions sans cesse et pour pouvoir remplir notre mission de vie. Parvenir à déterminer les raisons qui ont motivé notre venue au sein d'un milieu social et d'une famille spécifique, nous procure des éléments de connaissance supplémentaires pour y parvenir.

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CHAPITRE 4

CHOIX DU MILIEU SOCIAL, DE LA FAMILLE ET DU SEXE

Ce choix avait beaucoup plus d'importance par le passé qu'actuellement, époque où les barrières sociales n'ont plus la même valeur qu'auparavant. Ce qui est vrai pour nombre d'individus l'est encore davantage pour les êtres de conscience. Alors que jusqu'à une époque récente, ces derniers s'incarnaient le plus souvent au sein des familles aisées, ils se répandent aujourd'hui essentiellement dans les couches moyennes de la société. Ces divers égrégores sont le fruit de la récente et rapide évolution d'une partie de la race humaine. Auparavant, ces classes sociales étaient très peu nombreuses. Elles l'étaient tout de même suffisamment pour accueillir le groupe des êtres de conscience; groupe dont les effectifs s'avéraient assez restreints. En ces temps, les classes sociales se trouvaient entourées de barrières quasi infranchissables. Celui qui naissait dans des milieux de basse extraction; milieux qui englobaient la majeure partie de l'humanité, ne pouvait s'élever dans la couche sociale située au dessus. Il s'avérait

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extrêmement difficile à une personne de l'égrégore de la classe moyenne de se hisser dans celle de la noblesse. Celui qui y parvenait recueillait généralement le mépris de la part de ceux qu'elle avait rejoint. De ce fait, le plus souvent, les êtres de conscience s'incarnaient dans les milieux les plus favorisés. S'ils voulaient agir dans le monde afin de le transformer, ils n'avaient pas le choix. Un être de conscience vient rarement, à moins que cela fasse partie de sa manifestation, auprès de familles appartenant aux couches défavorisées de la société. Comme je l'explique dans le chapitre 8, c'est une question d'attirance vibratoire. Les êtres en incarnation entrent en résonance avec des milieux appartenant à des égrégores similaires aux leurs. Bien qu'il y ait des exceptions, face à l'ensemble des entités qui se trouvent confrontées à ce type de choix, elles s'avèrent en fait assez rares. Elles le sont d'autant plus en ce qui concerne l'être de conscience. Pourquoi un être de conscience choisiraitil un milieu social se trouvant très éloigné de sa nature? En se focalisant sur un milieu appartenant à une sphère de conscience se trouvant aux antipodes de la sienne, il érige des barrières de difficultés autour de lui. Il lui faudra surmonter des obstacles qu'ii aurait pu éviter d'élever. Obstacles liés à des incompréhensions d'intérêts, de motivations, de goûts, de perceptions et d'objectifs de vie, de la part du milieu environnant envers l'être incarné. Si les êtres de conscience trouvent souvent et ce, depuis peu, des milieux susceptibles de répondre à leur aspiration, il n'en allait pas ainsi jusqu'à présent. Ils choisissaient les environnements qui pulsaient au taux de fréquence le plus élevés, par rapport aux normes des époques passées, afin de ne pas se trouver en trop grand décalage par rapport à leur qualité de conscience et celle du milieu dans lequel ils allaient évoluer. Les classes sociales qui résonnaient sur des fréquences plus basses, ne retenaient pas leur attention. Etant beaucoup plus nombreuse que par le passé, la population des êtres de conscience s'accroît considérablement sur

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le plan physique. De ce fait, ceux qui viennent en incarnation trouvent plus facilement qu'auparavant un environnement adéquat pour croître en conscience, pour se réaliser et accomplir leur «manifestation». De nos jours, les êtres de conscience incarnés fondent des familles. Par le passé, ce n'était pas toujours vrai. Comme nombre d'êtres de conscience s'intégraient au groupe dharmique religieux, ils ne pouvaient offrir à leurs sœurs et frères de groupe l'opportunité de s'incarner dans un milieu privilégié. Ceux qui n'étaient pas affiliés au groupe des religieux appartenaient le plus souvent à celui des occultistes ou à celui des artistes. Les occultistes de conscience étaient généralement adeptes du célibat. Se déplaçant souvent, les artistes ne se trouvaient pas en mesure de s'impliquer dans une vie de foyer avec femmes et enfants. Du reste, la plupart ne souhaitaient pas s'embarrasser de ce type de contraintes. Il ne restait pas grand choix aux êtres de conscience qui choisissaient de préférence des milieux dits: privilégiés. Au sein de l'égrégore du peuple, ils n'auraient pas pu s'élever dans la hiérarchie sociale. Même à l'époque des premiers chrétiens, la hiérarchie ecclésiale émergeait du sein des familles patriciennes. Ce phénomène n'a pour ainsi dire pas cessé. Il en allait de même pour les autres religions. Le Bouddha lui-même avait suivi ce protocole, qui se déroulait depuis la nuit des temps, en naissant dans une famille royale. A part quelques Toulkous qui choisissaient, généralement lorsqu'ils n'avaient pas le choix, des familles de paysans ou de marchands, tout en sachant qu'ils seraient très vite retrouvés pour être menés dans des monastères, il en allait de même au Tibet en ce qui concernait nombre de Lamas érudits. Comme le pays était psychiquement sous la tutelle de l'égrégore religieux, que ce dernier attirait à lui le plus d'êtres possible, et que les paysans et les marchands représentaient l'autre groupe de population dominant, le nombre de nobles s'avérait restreint. De ce fait, il n'était pas toujours possible aux êtres de conscience de s'incarner en son sein. Lorsque j'évoque l'égrégore religieux, je ne fais pas référence au groupe dharmique religieux. Ce sont deux entités dif-

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férentes. En ce qui concerne l'Inde, la religion hindouiste avait même caricaturé à outrance cette pratique en constituant le principe des castes. En Inde, seul un membre de la caste des brahmanes pouvait s'occuper des affaires de la religion. Pour tenir le rôle de gourou, il était souvent préférable d'y appartenir. Le mythe de Jésus et de ses disciples, tous issus du «petit peuple», perdure encore. Mais ce n'est qu'une légende. Un père charpentier pour le Maître de Justice, et des métiers pratiqués par la plèbe, tel que celui de pêcheur pour ses adeptes! L'esprit a été pris à la lettre. Le symbole a été vidé de sa substance. Le statut de «charpentier» n'était pas associé à une activité professionnelle, mais à un grade tels que ceux que l'on trouve dans les sociétés initiatiques. C'est à l'une de ces sociétés que son entourage familial appartenait et c'est sûrement en son sein qu'il fut éduqué pendant sa jeunesse. Le statut de «pécheur» n'était également pas assimilé à un travail, mais à la «manifestation» qu'il revenait d'effectuer aux groupes dharmiques de cette époque qui se trouvaient en relation de résonance avec les peuples habitant les contours du bassin méditerranéen, ceux de la Gaule et de la Germanie. La notion de «pécheur» avait un sens hautement symbolique. Il s'agissait en ces débuts de nouvelle ère, je fais référence à l'Ere des Poissons, de partir à travers le monde pour transmettre une nouvelle révélation. Celle de l'Amour. L'Amour que les uns peuvent éprouver pour les autres. De ce fait, Jésus demandait à ses disciples d'être comme le pécheur qui recueille le poisson dans ses filets pour nourrir ses semblables. Par analogie, il faisait référence à la nourriture spirituelle. Autre analogie, le pécheur se trouve en communion avec l'élément Eau, élément que représente la constellation des Poissons. Si le pécheur d'âmes (celui qui sauve) était le symbole de l'ère des Poissons, le verseur d'eau (celui qui abreuve) est le représentant de l'ère du Verseau. Comme le dit la note clé de ce signe: «Je suis l'eau vive versée pour ceux qui ont soif! Par le passé, la famille était choisie par rapport au milieu social. De nos jours, il en va autrement. L'être en incarnation

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porte son choix sur une famille appartenant à une classe sociale précise. Le choix du milieu découle de celui de la famille qu'il ne recherche pas dans les couches défavorisées de la société. A quelques exceptions près, il ne le faisait pas par le passé et il n'y a aucune raison qu'il change ce type d'habitudes dans le futur. Maintenant qu'il commence à avoir le choix, l'être de conscience sélectionne une famille et un milieu social se trouvant en adéquation avec sa qualité de résonance. Les égrégores de classe sociale susceptibles de s'harmoniser à sa note vibratoire sont de plus en plus nombreux. Ce qui n'était pas le cas auparavant. En ces temps, les quelques milieux existant au sein d'une culture donnée ne favorisaient pas la multiplicité des approches qui s'offrent aujourd'hui à l'être qui s'incarne. De nos jours, l'homme moderne et l'être de conscience peuvent s'enrichir de multiples apports en intégrant nombre de groupes sociaux. De ce fait, il se crée de nouveaux égrégores proposant de nouveaux milieux sociaux permettant de découvrir des groupes différents les uns des autres. L'homme moderne et l'être de conscience n'ont que l'embarras du choix. Une myriade de milieux plus ou moins proches, sur un plan vibratoire, se présente à eux. Pour donner un exemple: un être de conscience ayant opté pour une «manifestation» se trouvant en relation avec des domaines tels que: le soutien, la thérapie, l'accompagnement à la croissance ou à la guérison, peut venir s'incarner au sein de plusieurs groupes sociaux. Aucun en particulier ne sera plus déterminant pour le rapprocher de sa «manifestation». Tous peuvent concourir à l'aider à y parvenir ou à l'en éloigner, suivant la nature des événements qui surviendront. Il peut venir dans un milieu d'agriculteurs, de fonctionnaires, d'artisans, d'enseignants, de médecins, de juristes, d'hommes d'affaires, de sportifs, etc.. Pour parvenir à réaliser son objectif intérieur, il lui faudra simplement faire preuve de détermination. Par le passé, il n'était pas aisé de devenir médecin. Il fallait pour cela appartenir à une famille bourgeoise possédant des revenus conséquents et une bonne réputation. Réputation fondée sur la bienséance et sur les créances de son honorabilité et de sa

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fortune familiale. La seule autre possibilité était de s'incarner au sein d'une famille de rebouteux. En dehors de ces deux groupes sociaux, il s'avérait presque impossible de pouvoir exercer une activité de thérapeute. C'est la raison pour laquelle le groupe dharmique des thérapeutes comportait peu de membres. Aujourd'hui, c'est l'un des plus fréquentés. Regroupant un nombre important de participants, il compte beaucoup de membres incarnés. L'être de conscience qui souhaite participer à un travail de guérison, peut même trouver des membres incarnés de son groupe qui peuvent l'accueillir au sein de la cellule familiale qu'ils ont composée.

Si, sur les plans subtils, le choix familial n'est pas perçu comme n'étant pas plus déterminant que les autres, il n'en va pas généralement de même une fois incarné. Bien que par rapport à la structuration de la psyché de l'être, à sa future façon de penser et de percevoir le monde, aux goûts qu'il va développer, à ses prochaines habitudes comportementales, l'influence de l'égrégore national soit bien plus déterminant que celui de la famille, c'est généralement à ce dernier qu'il s'intéresse avant tout. Et pourtant, dès le premier instant de sa naissance, avant que sa présente mère puisse véritablement influer sur lui, il intègre l'histoire et la culture de l'égrégore national dans lequel il vient de s'incarner. Si l'être naît au cours d'un déplacement de ses parents dans un pays autre que celui dans lequel ils habitent, c'est la force psychique de l'égrégore national qu'ils vont bientôt retrouver qui influe sur le psychisme du bébé. L'emprise, pris dans son sens le plus large et le moins limitatif, de l'égrégore familial, vient en second. Et pourtant, une fois devenu adulte, c'est le plus souvent à la famille choisie que l'être s'intéresse avant tout. Il analyse en détail ce que la trame familiale lui a légué, la nature des conditionnements qui lui ont

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été transmis, les opportunités dont il a bénéficié et la richesse des expériences qu'il a vécues. L'ampleur de cet apport est indéniable pour l'être. Mais la structuration de la langue qu'il va parler, les conditions climatiques qu'il va vivre, les aliments qu'il va manger, le type d'habits qu'il va porter, le niveau de culture ambiant et les habitudes culturelles qui prédominent, ont souvent un effet plus important sur lui que l'influence de l'apport familial. J'emploie le mot: souvent, car ce n'est pas toujours vrai en ce qui concerne les êtres qui ont, pour le moment, un faible niveau d'intégration de la personnalité. Ces derniers sont plus réceptifs à leur milieu ambiant proche qu'à celui d'une vaste entité culturelle dont la fréquence vibratoire dépasse leur niveau d'entendement. Entrent également dans cette catégorie: les personnes influençables et celles qui se laissent facilement dominer par l'autorité présente. Le père ou la mère en l'occurrence. Ces derniers peuvent toujours pallier à leur manque en effectuant un travail de conscience sur eux-mêmes. Aujourd'hui. des possibilités multiples se présentent à eux par le biais d'outils thérapeutique, de groupes de réflexions psychologiques, spirituels ou ésotériques. Opportunités que les êtres non intégrés ne peuvent saisir. Leur psychisme se trouve trop éloigné des aptitudes consciencielles que ce type de démarche requiert. L'être de conscience intégré ne se laisse influencer ni par l'égrégore national, ni par le milieu social, ni par la cellule familiale. Tout du moins pas une fois devenu autonome. Dans sa jeunesse il en va, à des degrés divers et suivant ses âges, autrement. Lorsqu'il peut se dégager de l'ascendance exercée par ses parents, il s'individualise peu à peu. A partir de ce moment, les influences extérieures exercent un effet de plus en plus limité sur sa psyché. Il en subira toujours les conséquences, mais à des degrés de plus en plus faibles. Il sait que telle préférence, telle habitude comportementale, ou telle façon de percevoir certains phénomènes de l'existence, sont conditionnées soit: par l'égrégore national au sein duquel il a évolué, soit par la classe sociale dans laquelle il a été immergé, soit par la cellule

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familiale qui l'a élevé. Il n'est pas dupe et se connaît suffisamment pour percevoir les choses telles qu'elles sont réellement. Il ne se leurre nullement sur lui et ne se laisse pas emporter par le jeu des illusions. Il s'accommode de cet état de fait et s'en amuse. Il détient toute latitude pour se débarrasser à jamais de ces conditionnements qu'il conscientise parfaitement. Dans cet ordre d'idée, l'être de conscience qui se dégage de l'égrégore familial au sein duquel il a vécu ses années de jeunesse, se doit de créer un égrégore familial indépendant de celui duquel il vient. Ainsi, il ne sera pas en mesure de reproduire certains des schémas qui prévalaient dans celui qui l'a accompagné pendant des années. Son travail, ou plutôt le travail du couple, consiste à permettre à ou aux enfants à venir, de s'extraire à leur tour du nouvel égrégore familial afin qu'ils puissent eux aussi agir de même et créer le leur. De ce fait, nulle chaîne familiale ne viendra interférer sur le libre arbitre des individus. Ils seront toujours eux-mêmes, tout du moins à partir du moment ou ils atteindront l'âge adulte. Que les êtres de conscience qui, au cours d'une incarnation, tiennent le rôle d'abord d'enfants de parents, puis ensuite de parents d'enfants, puissent être issus, les uns les autres, des divers groupes dharmiques et entretenir, sur un plan intérieur, des relations hautement privilégiées, ne change en rien la nécessité de ce processus. Le niveau de relation entre les membres des groupes dharmiques s'effectue sur le mode de la liberté et de l'autodétermination. L'on peut se dégager totalement de l'influence d'un égrégore familial tout en entretenant des contacts très étroits avec ses membres. Cette attitude d'esprit est vivement conseillée par les aînés des groupes dharmiques aux cadets qui se préparent à l'incarnation. Un être de conscience qui s'incarne cherche une similitude vibratoire entre sa nature intrinsèque et la famille qu'il va devoir choisir. Comme nous l'avons vu dans le paragraphe précédant, c'est aujourd'hui possible et ça le sera davantage dans le futur lorsque le nombre d'êtres de conscience aura encore augmenté. Il recherche des cellules familiales avec lesquelles il se

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trouve en résonance, qui sont en attente d'enfants et qui demeurent dans des pays qui pourraient lui permettre de réaliser sa «manifestation». Ces derniers peuvent être plus ou moins nombreux. S'il détecte deux ou trois familles disséminées dans des lieux différents, il optera pour l'endroit qui lui semblera le plus indiqué. Dans ce cas de figure, entreront en compte des éléments tels que: sa «manifestation karmique» et le choix de ses frères et sœurs de groupe dharmique qui sont déjà incarnés, ou qui s'apprêtent, dans des temps plus ou moins proches, à effectuer ce processus. Cela dit, même aujourd'hui, se trouver en résonance vibratoire avec plusieurs familles, relève encore du domaine de l'exceptionnel. Ce n'est pas impossible, mais cela advient rarement. Dans les siècles qui viennent, ce phénomène deviendra relativement courant. Ou point de vue de l'être incarné, quelques siècles peuvent sembler un temps très long, mais sur son propre plan, l'âme considère que c'est déjà demain. Si l'être ne trouve pas de familles en attente d'enfants qui émettent sur une fréquence quelque peu identique à la sienne, alors il se met à l'écoute de celles qui pulsent à un taux moindre. Son champ de possibilités s'accroît considérablement. Habituellement, plusieurs cellules familiales réparties dans quelques nations manifestant des structures psychiques relativement proches les unes des autres, se présentent à lui. Si l'être souhaite s'incarner au sein de la race noire dans un pays de culture occidentale, il pourra sélectionner par exemple l'égrégore français, anglais ou américain. Il déterminera son choix par rapport aux relations karmiques et à sa «manifestation dharmique». Si sa «manifestation» peut être tout autant vécue dans l'un des trois pays, il va entrer en rapport psychique avec certaines des personnes incarnées ou qui s'apprêtent à effectuer une venue sur terre, avec lesquelles il se trouve, à des degrés divers, en connexion. Comme il peut y en avoir beaucoup, il choisira celles avec lesquelles il lui semblera possible de vivre des relations fructueuses. Il va s'efforcer de percevoir ce que ces personnes et les familles retenues peuvent lui apporter sur le plan de l'expérience. Il va ensuite opérer ses

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choix en vertu de ce qu'il estime le plus approprié de vivre pour qu'il progresse sur le plan conscienciel.

I1 ne voit rien de défini et de précis. Ne connaît pas la nature du karma des couples et des personnes retenus. Ne sait pas ce que les uns et les autres pourraient lui faire vivre au quotidien, ni n'entrevoit leur avenir. Il discerne seulement des ondes, pouvant se manifester sous forme de sons et de couleurs, qui lui font ressentir des impressions et des perceptions. Ce sont ces impressions et ces perceptions qu'il analyse en faisant des analogies avec des fréquences vibratoires avec lesquelles il est déjà entré en contact; fréquences analogues à celles qu'il perçoit ou quelque peu proches. A aucun moment il ne voit, même de manière imprécise, vivre les personnes qui seraient susceptibles de l'accueillir et de l'accompagner. Il ne lit pas dans leurs pensées, ne sait pas ce qu'elles éprouvent et encore moins ce qu'elles ressentent. Il ne distingue aucune image de la vie quotidienne de ces êtres. Par contre, il discerne le champ vibratoire émis par eux. Pour lui, ce n'est pas une vague sensation, mais une réalité énergétique qu'il sait décoder. Suivant son niveau de conscience et d'entendement, la qualité du décodage qu'il effectuera sera plus ou moins définie. Il en va bien évidemment de même en ce qui concerne le regard qu'il porte sur la race, la religion, la nation et le milieu social. Sur les plans subtils, l'être de conscience vit dans un monde d'énergies. Dans ce monde, les contours précis tels que nous les percevons sur le plan tangible, n'ont pas de réalité. Tout ce qui entre dans le champ de perception de l'être, vibre et pulse. C'est une autre façon de voir le monde. Une façon qui nécessite d'utiliser un autre outil de perception que le cerveau physique qui transmet des sensations se révélant en partie sous forme d'images et d'idées. Sur le plan sensible, l'être de conscience ressent intensément le champ vibratoire qui se présente à lui. S'il le veut, il peut entrer dans ce champ vibratoire pour le ressentir de l'intérieur. Pour en saisir les nuances et son niveau de cohérence. C'est ainsi qu'il opère avec les divers

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égrégores avec lesquels il sera susceptible d'entrer en relation sur le plan physique. Pour parvenir à conceptualiser ce monde de perception, il est nécessaire de s'imaginer dans un espace en mouvement ou la réalité des choses peut se définir à partir de leur intensité vibratoire, de leur vitesse de rotation, des sons et des couleurs qui résultent de ces deux facteurs. A ce niveau de contemplation, des intensités de couleurs s'avèrent tout aussi définissables que la forme d'un matériau. Pour vous donner une image plus familière, regardez un paysage peint par Van Gogh et le tableau qui en résulte. Comparez les deux et vous aurez une idée assez précise de ce que je m'efforce de décrire par des mots. Une fois que l'être de conscience a perçu une famille susceptible de convenir à sa «manifestation karmique et dharmique», il se focalise sur la vibration qu'il perçoit au loin; vibration émanant de l'égrégore familial avec lequel il lui semble pouvoir entrer en relation dans des temps très proches. Il peut avoir perçu plusieurs vibrations et se maintenir dans une situation d'attente avec chacune d'elles. Suivant la nature des événements se déroulant sur terre, l'être de conscience peut décider d'intégrer le premier corps qui sera fourni par les divers égrégores. Il peut également avoir une préférence et garder les autres possibilités au cas ou un imprévu surviendrait. Mais il n'est pas le seul à attendre de pouvoir investir un corps physique. D'autres se trouvent dans la même situation que lui. Il faut donc qu'ensemble ils se concertent souvent pour ne pas se gêner mutuellement en se retrouvant par exemple à deux pour se rapprocher du même futur corps. Deux entités ne peuvent pas habiter le même corps. Lorsque au moins deux êtres de conscience ont retenu une même vibration familiale et qu'un enfant se trouve en phase de conception, ils ne peuvent tergiverser longtemps. Il leur faut prendre une décision rapide. S'ils n'arrivent pas à se décider, le groupe dharmique va les y aider. Dans la rare éventualité que personne n'y parvienne, les Forces Cosmiques que l'on nomme: Les Seigneurs du Karma, se chargent de guider les «manifestations» des uns et des autres.

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Lorsqu'un être de conscience souhaite opérer une salutaire transformation en lui, cas qui se présente très souvent, il choisit le milieu familial qui sera susceptible de le mettre face à sa ligne de résistance. Pour donner quelques exemples:

~ Si son besoin est d'affronter la retenue ou la peur du manque, une famille vivant des événements difficiles conviendrait à ses besoins. Cela dit, ce choix s'avère périlleux, car l'être peut ne pas percevoir l'opportunité de lâcher prise qui se présente à lui et s'attacher davantage à ses appréhensions. Il pourra également opter pour une famille qui expérimente le total lâcher prise en toute situation. Ce cas de figure se révèle être plus intéressant pour l'âme. L'être nouvellement incarné se trouvera dans l'obligation de se remettre sérieusement en question pour suivre le rythme effréné de la famille. Rythme qui va à l'encontre de ses habitudes. Pour un être vivant dans la retenue, il est inconfortable de se trouver face à des parents qui vivent au jour le jour dans la plus totale confiance. Des parents qui considèrent que la Vie se doit d'être vécue dans la joie et l'abondance, même dans les jours en apparence difficiles. Des parents qui ne se préoccupent pas d'assurer à tout prix les lendemains, qui provoquent sans cesse et accueillent la Divine Providence. L'être qui a acquis l'habitude de se modérer et de se contenir et qui se trouve immergé dans une telle ambiance de hardiesse et de foi, n'a pas d'autre solution que de lâcher à sa prise. En agissant autrement, il prend le risque de renforcer considérablement sa ligne de résistance. ~ Si son besoin est d'affronter la crainte, une famille classique qui se conforme entièrement aux croyances et aux habitudes de l'égrégore culturel duquel elle est issue, pourra retenir son attention. Pour donner un exemple parmi d'autres de type de famille: elle observera des règles de conduite strictes et ne se permettra aucune fantaisie. Les enfants seront élevés le mieux possible, mais suivant des principes anciens. Ils suivront souvent un cursus scolaire dans des écoles privées religieuses. Seront souvent habillés de bleu marine. Une couleur rassurante pour les parents. Ainsi leurs enfants ne risqueront pas de se faire contaminer par une société qui n'a plus de repères. Ils ne

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fréquenteront que des enfants du même milieu. On leur inculquera, sans penser à mal, la méfiance de l'étranger. Pas par racisme, mais par appréhension de ce que l'on ne connaît pas. Dans la rue, ces enfants auront peur des chiens. Moi qui en ai trois, j'assiste souvent à des scènes qui se répètent de manière habituelle. Pédalant sur des vélos à quatre roues, des enfants casqués et harnachés de genouillères se mettent à hurler en voyant passer devant eux des petits chiens qui ne sont pas tenus en laisse. L'absence de laisse les plonge dans une inquiétude sans borne. Eux qui sont attachés à des laisses invisibles mais réelles, ne supportent pas, sur un plan inconscient, de voir courir en liberté des êtres ou des animaux étrangers à leur milieu. En venant dans une famille qui l'élève dans la peur de l'inconnu, de l'inopiné et du déconcertant, l'être vient pour dépasser ses peurs et se défaire de comportements et de croyances qui l'empêchent de prendre sa vie en main et de trouver en lui sa particularité, pour ne pas dire son génie et le manifester.

-9- S'il vient pour évacuer un complexe de culpabilité, il choisira une famille qui le mettra face à un lourd secret qui pèsera psychiquement sur l'ensemble de l'égrégore. Un secret qui lui laissera certainement penser que tout ce qui est advenu est de sa faute et qu'un «juste» châtiment s'abattra sur lui ou sur une personne se trouvant au cœur du problème. Face au comportement de négation de la réalité et de fuite de sa famille, l'être pourra réagir par la nécessité d'affronter la «vérité». Suivant la nature de son complexe et de ses ressources personnelles, il préfèrera peut-être une famille ou les valeurs de respect de l'autre, de sens des responsabilités, de partage et de confiance, seront prônées. Une famille qui lui apprendra à faire face à ses responsabilités, à ne pas refouler ses sentiments et à affronter ses peurs irrationnelles.

-9- Si sa ligne de résistance est le dénigrement de lui-même, il viendra certainement dans une famille qui cultive le complexe d'infériorité. Ainsi, il sera à même de discerner ce qui émane de lui et l'image qu'il renvoie au monde extérieur. Sinon, il viendra dans une famille ou l'ensemble des membres cultivent le corn-

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plexe opposé. Dans ce cas de figure, il souffrira de l'attitude des autres à son égard. Cette situation l'incitera peut-être à réagir vivement et à se débarrasser à jamais de ce comportement qui n'a pas raison d'être. Un être de conscience se doit de se défaire à jamais de ce type de faiblesse et de toutes celles qui peuvent alimenter la sphère de l'ego qui résiste au principe de !'Evolution. Principe auquel l'ego fait semblant d'adhérer, tout en s'efforçant de le combattre en utilisant d'innombrables stratégies grandement élaborées.

~ Si la ligne de résistance est la critique acerbe, il optera sûrement pour une famille qui utilise l'arme de la médisance sur tous ceux qui se trouve à sa périphérie. De ce fait, il percevra peut-être les méfaits pervers qu'une telle attitude fait courir, tant à ceux qui critiquent qu'à ceux qui sont l'objet de la calomnie. En effet, le diffamateur s'isole de plus en plus dans sa sphère d'égocentrisme tout en criblant sa cible d'ondes nocives.

~ S'il pense devoir forger son caractère en apprenant à s'émanciper de toute tutelle, il peut venir au sein d'une famille dont le père, si ce n'est la mère, exerce un fort ascendant sur les autres membres et leur impose ses croyances sur la vie. Dans un tel climat d'étouffement, l'être peut avoir un sursaut de révolte et s'opposer à celui ou à celle qui influe sur les autres. Il peut également choisir une famille ou chacun des membres vit en toute indépendance. Une famille ou les règles s'avèrent extrêmement lâches, où personne ne se préoccupe de ce que fait ou pense l'autre. Ce mode d'existence peut lui apprendre à décider par lui-même et à se prendre vraiment en charge.

~ S'il veut travailler l'affirmation de soi, il peut venir dans une famille ou personne n'écoute personne et où tout le monde exige d'être entendu. Il devra apprendre à se faire confiance, à s'exprimer clairement et à se positionner de manière ferme. ~ S'il estime devoir travailler son discernement, il peut choisir des parents qui n'en détiennent aucun et qui commettent sans cesse des erreurs d'appréciation et de jugement; erreurs qui les desservent considérablement. A la lumière de l'expérience vivante, l'être peut comprendre les raisons qui entraînent ses

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parents et même peut-être l'ensemble de la famille, à vivre un tel marasme. De ce fait, il va se mettre à discerner les tenants et les aboutissants de tous les événements qui adviennent dans sa vie. En agissant ainsi, il prendra le chemin qui lui permettra d'accéder à la compréhension des choses. S'il préfère s'incarner dans une famille qui émet une intense vibration mentale, il apprendra sûrement à faire bon usage de la qualité de la réflexion. Qualité que ses parents s'efforceront de lui enseigner. {-- S'il décide d'expérimenter l'abandon, il va, entre autres possibilités, rechercher un égrégore familial qui rayonne faiblement, comme dans le cas d'une cellule familiale embryonnaire qui risque de se disloquer à la moindre contrainte. Dans ce cas de figure, l'un des deux parents biologiques peut disparaître. L'autre restant peut assumer ses responsabilités et élever son enfant seul. Il peut également le confier à ses parents et s'en occuper de manière très indirecte. Il peut aussi se détourner de l'enfant et l'abandonner à son tour. De ce fait, l'enfant sera placé en institution en attente de parents d'adoption. Il choisit ce type de situation, ou une autre quelque peu analogue, pour acquérir le sens des responsabilités. Face à des parents qui refusent d'assumer leurs actes et qui se réfugient dans la fuite, l'être peut découvrir l'immense valeur de l'engagement. {-- S'il décide d'accroître son niveau de connaissances en se cultivant davantage, une famille d'artistes ou d'intellectuels retiendra certainement son attention. Les relations ne seront peut-être pas chaleureuses à l'intérieur du cercle familial, mais l'être détiendra la possibilité de former son mental et de développer le bon goût, si ses parents sont également des esthètes. {-- S'il souhaite apaiser son émotionnel qu'il juge beaucoup trop survolté, il peut décider de se confronter à une famille qui vit des relations passionnelles. Relations qui maintiennent chacun des participants dans des états d'intense émotivité occasionnant des souffrances sur le plan psychique. Face à un tel déferlement, l'être peut se dire: plus jamais ça! Dans ce cas de figure, il peut chercher avec toute l'énergie du désespoir, un moyen ou un soutien pour apprendre à maîtriser ses émotions,

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à développer de véritables sentiments et à les manifester sans retenue. --} S'il perçoit un manque d'amour en lui, il peut s'intéresser à une famille qui émet le rayonnement caractéristique du ressentiment. Cette famille peut vivre dans la haine et la séparativité en rejetant l'ensemble du monde extérieur ou en prenant pour cible certaines personnes de son entourage ou un égrégore en particulier. Au milieu de ce contexte, l'être peut éprouver un profond écoeurement, se détourner à jamais de ce type d'attitude et développer de profonds sentiments envers autrui. Il peut aussi préférer venir dans une famille qui rayonne d'une aura lumineuse. Une famille qui le fera évoluer dans une ambiance de bonheur et de paix. Ambiance qui l'incitera à travailler sur ses manques et à se dépasser. --} S'il éprouve le besoin de développer la joie en lui afin de parvenir à s'épanouir, il pourra choisir des parents qui émettent un fort rayonnement cafardeux. En se plongeant dans un climat mélancolique, l'être peut ressentir une telle nécessité de gaîté et de plaisir, qu'il se détournera à jamais de la tristesse et de la morosité. En optant au contraire pour des parents qui émettent un fort rayonnement lumineux, l'être se laissera peut-être porter par l'exaltation qui émane de l'attitude intérieure et extérieure des parents. --} S'il veut développer la qualité de la bienveillance, il choisira peut-être une famille ou chacun se désintéressera du besoin et de l'existence des autres et vivra pour lui-même. Ainsi, face à l'exemple détestable auquel il se trouvera confronté, il pourra éprouver le besoin de se sentir concerné par la vie de ses semblables et se tenir à leur écoute. S'il choisit une famille qui cultive l'altruisme, il sera peut-être tenté de suivre l'exemple de ses parents pour acquérir la qualité qui lui fait défaut. En ce qui concerne ce dernier exemple ainsi que quatre des autres, il peut sembler plus judicieux à l'être qui va s'incarner de choisir une famille du second groupe plutôt qu'une du premier. Une famille qui lui permettra de manifester la quali-

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té qui appartient déjà, soit en partie, soit totalement, au cercle familial. En s'immergeant dans une ambiance familiale qui vit la qualité à développer, l'être peut espérer l'intégrer en lui plus facilement qu'au sein d'un égrégore qui en exprime le contraire. Encore faut-il pouvoir trouver ce type de famille pas encore suffisamment nombreux pour répondre à toutes les demandes. De plus, lorsqu'une qualité se trouve bloquée chez un être et qu'il n'en manifeste que son opposé, il peut s'avérer nécessaire pour lui de se confronter à sa ligne de résistance au sein d'une famille qui se trouve tout autant que lui dans le refus. Ce type d'expérience peut être extrêmement pédagogique. En venant dans une famille qui manifeste pleinement la même problématique que lui, ou une qui s'y apparente, l'être de conscience se trouve face à sa «manifestation». Il ne peut l'éviter, car il se trouve sans cesse confronté à sa ligne de résistance ou à sa faille. C'est un excellent moyen pour lui de s'inciter à agir de manière appropriée en effectuant un travail de conscience. Percevant les méfaits occasionnés par ces répétitions de propos et de comportements inadéquat, tant sur ceux qui les induisent que sur ceux qui les subissent, il peut se sentir extrêmement motivé pour se débarrasser à jamais du schéma qu'il reproduit. En choisissant une famille avec laquelle l'être se trouve en affinité sur le plan de faiblesse et de manque, son âme espère provoquer une prise de conscience salutaire. Elle agit dans ce sens pour cette seule raison. Ce qui n'est souvent pas bien perçu par la personnalité incarnée qui ne comprend pas pourquoi elle doit affronter au quotidien des personnes qui lui mènent, parfois, souvent ou en permanence, la vie dure, ou qui, tout simplement, peuvent avoir des attitudes contestables. La personnalité ne peut ou ne veut interpréter la raison de la situation à laquelle elle se trouve confrontée. Et pourtant, elle s'avère fondée. Elle découle d'un dessein précis, initié par une certitude qui s'appuie sur fa force indéniable et irremplaçable de l'expérience vécue. Cette approche dynamique de l'existence n'est pas dénuée de risque. En effet, face à ce type de situation, deux options se

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présentent à l'âme: ça passe ou ça casse. Je veux dire en cela que le risque de rechute et même d'aggravation des comportements devenus inadéquats s'avère important. Lorsqu'elle pressent qu'une possibilité se présente de dépasser les limites dans lesquelles la personnalité se trouve engluée, l'âme ne tergiverse pas. Elle saisit l'opportunité. Elle ne se hasarde pas sans raison. Elle agit ainsi lorsqu'elle présume que l'être, dont elle est une partie, détient la capacité de discerner les tenants et les aboutissants de la situation à laquelle elle se trouve confrontée. L'âme sait bien que les chances de réussite sont parfois minimes, mais, souvent, elle estime que c'est la meilleure approche. De plus, si l'être échoue une première fois, elle concevra un scénario quelque peu identique ou différent lors de la prochaine réincarnation. Et si la leçon n'est de nouveau pas intégrée, elle recommencera lors de la suivante. Bien qu'elle ne souhaite pas en perdre, l'âme dispose de temps pour parvenir à «manifester» son plan. Faisant preuve de patience et de persévérance, elle expérimente nombre de méthodes pour accéder elle-même à une dimension plus vaste du sens de l'existence. Elle sait ou se situe le sommet de la montagne qu'elle veut atteindre, mais se doit de se défaire de scories indésirables et d'accroître son potentiel d'amour et d'intelligence pour gravir chaque palier qui l'en sépare encore. Approximativement, l'âme sait ce qui est juste et bon pour elle, mais se doit de l'intégrer pour parvenir à le vivre. L'âme aspire à se réaliser spirituellement, mais il lui faut incarner cette aspiration pour vivre «l'expérience des sommets». La personnalité ou l'ego est son outil de transformation. Un outil souvent bien indocile qu'il lui faut rendre plus malléable afin qu'il devienne son véhicule de «manifestation». La personnalité qui ne conceptualise pas toujours les desseins de l'âme, ou qui s'efforce de les ignorer, trouve ce type d'expérience fort déplaisant. Généralement, elle en éprouve un intense mal-être; mal-être dont elle peut avoir tendance à reporter la faute sur autrui. Pour l'ego, les choses sont simples. Tant qu'il n'est pas intégré, il considère presque toujours que: «l'enfer, c'est les autres». Attitude fort pratique qui lui permet de

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ne pas se responsabiliser. En ne discernant pas que les choses désagréables qu'il vit sont initiées par lui-même, il détient toute latitude pour trouver des boucs émissaires. Généralement il n'a pas besoin de chercher loin pour en trouver. La famille est le plus souvent sa cible préférée. Il faut dire que les arguments ne lui manquent pas. De plus, ce sont des arguments qui ne sont pas dénués de fondement. Il y aura toujours un père, une mère, un frère, une sœur ou un grand père, autoritaire, violent, indifférent, fuyant, froid, égocentrique, peu responsable ou dénué d'amour. Ce sera, en l'occurrence, le plus souvent vrai. Mais une fois que l'être a quitté l'égrégore familial, rien ne l'oblige à focaliser sa pensée sur une ou plusieurs personnes qu'elle n'est plus dans l'obligation de supporter. Et si elle ne peut faire autrement que de la revoir, elle peut très bien adopter l'attitude de la «divine indifférence». Admettons, me dit-on souvent lorsque je suggère d'adopter ce comportement, mais que faire lorsqu'il s'agit d'un conjoint? Généralement la personne qui me pose cette question connaît pertinemment la réponse. Face à la situation qu'elle vit, elle a le choix entre deux possibilités.

~ Soit elle effectue un travail de transformation sur elle-même et, à ce moment là, les choses se régulent le plus naturellement. Plusieurs possibilités peuvent se présenter: - Suite au résultat de sa métamorphose, elle adopte l'attitude de la «divine indifférence» et accepte son conjoint comme il est sans essayer de le changer. - Très interpellé par le changement de son compagnon ou de sa compagne, le conjoint décide de suivre son exemple. - Le processus de mutation opéré par son conjoint perturbe au plus haut point celui qui ne souhaite pas changer ses comportements et ses croyances. Se trouvant dans une impasse qui lui semble sans issue, il s'en va. - Rien ne change dans les relations de couple et la situation s'aggrave. Après avoir perçu que c'était la seule option possible, l'être en changement poursuit son processus de transformation en partant lui-même.

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~ Soit elle refuse de s'engager dans la voie du changement et dans ce cas, l'autre est la cause de tous ses malheurs. Ce type de personne recherche toujours un responsable. S'évertuant à ne pas analyser clairement les tenants et les aboutissants de son existence et encore moins ses croyances et ses schémas d'identification, elle s'enferme dans la certitude que les autres sont les auteurs de toutes les tracasseries qu'elle rencontre sur sa route. Souvent les âmes qui n'ont pas atteint un certain niveau d'intégration (thème que j'évoque dans mes ouvrages: Les Stratégies de /'Ego et Karma, Source de Créativité), se mettent dans des situations familiales difficiles. Il peut sembler à certaines qu'il leur faut expier un karma négatif. La plupart du temps, ce processus psychique est inconscient. Parfois, les personnes qui l'initient, évoquent des raisons qui trouvent leur cause dans des vies antérieures. Vies au cours desquelles ces êtres auraient accompli des actes répréhensibles vis-à-vis de membres de leurs familles de ces époques passées. Membres dont un ou plusieurs «feraient partie» du cercle familial actuel afin de «demander justice» ou pour «faire payer» des souffrances subies. J'ai mis ces affirmations entre guillemets, car rien n'autorise de certifier que tout cela soit vrai. C'est peut-être et même sûrement une croyance limitative. Une croyance qui résulterait d'une conception restreinte de la «manifestation karmique», d'un complexe de culpabilité, de persécution ou encore des trois à la fois. Ce ne sont pas des «forces» extérieures à lui, comme le karma en tant que «pouvoir absolu», qui incitent un être à choisir de venir s'incarner au sein d'une famille qui instaure des relations conflictuelles, complexes ou malsaines. C'est lui-même qui a opté pour la difficulté. Il a opéré ainsi afin de se confronter à sa ligne de résistance, de dépasser ses manques et de développer les qualités qui sommeillent en lui. Entre temps, il a seulement oublié les raisons de ses choix. De ce fait, l'ego de la personne en profite pour élaborer une stratégie qui consiste à reporter sur autrui les conséquences de son mal-être et de ses difficultés. L'attitude juste se trouve à l'opposé de cette dernière. L'être peut parvenir à l'adopter en

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se demandant pourquoi avoir choisi de venir dans cet environnement familial et que peut-il lui enseigner? En prenant du recul par rapport à lui-même, aux personnes impliquées et à la situation, il parviendra aisément à trouver la réponse. Réponse qui le positionnera, vis-à-vis de lui-même, de manière plus inconfortable que ne le faisait l'ego en accusant les autres d'être entièrement responsables. Depuis que la psychologie est entrée dans la vie quotidienne, il est devenu habituel à nombre d'êtres incarnés se trouvant sur le «Chemin», de concevoir que leurs parents sont responsables de leurs malheurs et de leurs manques. Dans les milieux ou les êtres sont en phase de construction de leur ego, il peut en aller ainsi. Et encore, pas toujours, car les semblables s'attirent sur le plan karmique. Les uns et les autres se trouvent presque toujours en symbiose psychique. Ces êtres sont entraînés dans des «manifestations karmiques» initiées par des forces extérieures à eux-mêmes, celles des égrégores auxquels ils sont affiliés inconsciemment et celle de leur karma individuel. Karma face auquel ils détiennent peu de pouvoir en ce qui concerne sa gestion. Ces êtres ne se sont pas, ou pas encore suffisamment, libérés des formes de conditionnement qui chapeautent ceux qui se soumettent, soit délibérément, soit par manque d'expérience de la vie, à l'influence des inconscients collectifs. Ils sont assujettis aux Lois Karmiques qui gèrent les groupes humains. Ce sont eux qui créent, par leurs réactions émotionnelles, leur façon de penser et leurs agissements, le karma de l'humanité. Karma qui s'avère le plus souvent très contraignant pour une partie de ceux qui s'incarnent dans des zones consciencielles de nature frustre, comme je l'évoque dans le chapitre 8. Même au sein de zones consciencielles plus affinées, les êtres qui se trouvent entraînés dans le sillage de la «manifestation karmique» vivent pleinement les effets des causes engendrées collectivement. Seuls ceux qui ont un hérité d'un karma individuel fécond échappent à ce qui peut sembler être une fatalité. Ces derniers vont avoir la «baraka». Qu'un terroriste place une bombe dans une rame de métro ou se trouve un être doté d'un «bon karma», ce dernier

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va se rendre compte qu'il a oublié sa sacoche sur le quai. Au lieu de poursuivre son trajet, il va descendre au moment ou la bombe sera laissée dans le wagon dans lequel il aurait du se trouver. Qu'un carambolage ait lieu sur l'autoroute, un pneu de sa voiture va crever l'obligeant à s'arrêter juste avant l'accident. Ces êtres ne sont pas entourés d'une «protection» par chance, ou n'échappent pas à des catastrophes par hasard. Ils ont seulement, parfois sans y prêter attention, posé des actes de conscience dans leurs vies antérieures. De ce fait, les ondes vibratoires qui émanent d'eux, attirent et provoquent des résonances bénéfiques. En ce qui concerne les êtres de conscience, les choses se passent autrement comme nous le voyons depuis le début de cet ouvrage. Il leur revient de choisir eux-mêmes la «manifestation karmique familiale» qui leur semble la plus appropriée pour poursuivre au mieux leur évolution. Ils n'y parviennent pas toujours. Moins ces derniers sont intégrés sur le plan de l'âme et moins ils incluent dans leurs paramètres les nécessités de la cellule familiale qu'ils vont rejoindre. Intensément centrés sur eux-mêmes, ils s'intéressent essentiellement à leur être. De leur point de vue, les choses sont simples. S'ils estiment n'être pas suffisamment équilibrés ou éprouver un profond mal-être ou avoir subi une certaine forme d'oppression, la faute en incombe généralement à une tierce personne, quand ce n'est pas à la «chaîne familiale». A l'opposé, plus les êtres de conscience sont intégrés et plus ils opèrent des choix en vertu des besoins des uns et des autres. Ils ne se focalisent pas que sur leur seule «manifestation». Ils tiennent compte de celle de l'ensemble des participants. Les premiers sont impliqués dans une démarche personnelle et les seconds dans une démarche transpersonnelle. Ces derniers analysent leur vécu pour apporter des changements à leur comportement et à leur façon de percevoir le monde. Ils prennent les moments de l'existence comme des processus expérimentaux qui favorisent leur ascension et les mène vers plus de justesse, plus de beauté et plus d'amour.

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Lorsqu'un être de conscience comprend qu'il a délibérément choisi de vivre des relations difficiles avec des membres de sa famille, il lâche prise et met un terme aux reproches qu'il formulait à leur encontre. Il se rend compte qu'il avait opéré des choix en vertu de ses nécessités consciencielles et que les réprimandes, si admonestations il y a lieu de faire, c'est à luimême qu'il doit se les formuler. Cela ne change en rien la responsabilité de certaines personnes qui adoptent des comportements inacceptables vis-à-vis d'autres membres de leur famille. Un père qui impose ses idées, généralement contestables sur un plan éthique ou une mère protectrice étouffante, ont à prendre conscience des conséquences qu'ils génèrent et se doivent de se défaire de ces attitudes inadéquates. Leurs enfants peuvent les y aider. C'est en tout cas ce qu'un être de conscience s'efforcera de faire. Si la possibilité s'offre à lui et sans exercer la moindre pression psychologique. Mais en dehors de ces considérations, c'est aux personnes qui ont tenu le rôle de parents qu'il revient d'opérer des transformations en elles afin qu'elles se défassent à jamais de schémas anciens qui les empêchent de se réaliser sur un plan intérieur. Mais l'être de conscience qui choisit ses parents, n'a pas à émettre de jugement à leur égard. Il a pris ses risques en toute connaissance de cause. Il lui est plus important de prendre conscience de ce fait et de comprendre les motivations qui l'ont amené à opérer ce choix que d'essayer de soigner son enfant intérieur, qui n'est autre que son ego blessé. S'il n'a pas opté sciemment pour des parents de ce type et qu'il s'est tout de même retrouvé dans leur entourage tel que celui que je viens de décrire, c'est qu'il n'a pas perçu la véritable qualité de résonance de l'égrégore sur lequel il a jeté son dévolu. Il n'a pas su voir sa tonalité. Il s'est peut être purement et simplement trompé ou illusionné. A lui d'être plus attentif ou plus discernant la prochaine fois. S'il manque de ces deux qualités, ce type d'erreur peut lui être grandement bénéfique. A la suite d'une «malencontreuse expérience» sur le plan familial, il peut décider de ne plus jamais s'abuser lui-même en développant le sens de la discrimination. Ainsi, sans le vouloir, il aura fait le

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bon choix évolutif. Sa famille lui aura permis de développer plus rapidement des qualités essentielles. Ses parents auront été ses initiateurs. En fait, il n'y a jamais d'erreurs sur le plan karmique. La Vie Une et Indivisible récupère toutes les expériences qui se présentent pour en tirer des leçons salutaires et des bénéfices considérables. Quels que soient les choix opérés par l'être de conscience, l'expérience de la Vie le fait grandir. Même celui qui peut sembler le pire. Lorsque le choix familial s'opère en vertu de paramètres dharmiques au lieu de paramètres karmiques, les relations parents/enfants se nouent habituellement à un niveau spirituel. Avant de vouloir résoudre des problématiques de personnalité, l'être cherche avant tout à se perfectionner sur le plan de l'âme. Non pas qu'il n'ait plus de ligne de résistance à affronter pour se parfaire, mais il préfère centrer toute son énergie sur les aptitudes qu'il envisage de développer et de magnifier. Connaissant la valeur de l'adage: «le plus grand inclue toujours le plus petit», l'être de conscience décide de travailler sur sa ligne de qualité ou lieu de sa ligne de résistance. En développant son potentiel, en incarnant ses aspirations les plus élevées, tous les résidus psychiques provenant de peurs, des limitations, des identifications et des schémas initiés antérieurement, s'effacent peu à peu pour disparaître à jamais. Les Lois de la Transmutation opèrent avec une force phénoménale. L'être qui les active en lui-même avance à grand pas sur le «Chemin». Rien ne peut stopper son irrésistible ascension. C'est en cela qu'une démarche de développement transpersonnel permet d'accomplir des mutations de conscience d'une ampleur démesurée. La personne qui s'adonne à cette démarche, ne sait jamais jusqu'où ce travail va la mener sur un plan intérieur. Ce qu'elle manifeste en elle au bout de quelques temps, dépasse ses espérances les plus optimistes. Comme je le dis toujours à ceux qui restent perplexes: «adonnez-vous à ce cheminement pendant quelques temps et regardez ensuite ce qui en résulte, à la fois: en vous, dans votre vie et dans votre environnement. Faites-en l'expérience!». Lorsque la personne effectue ce retour en arrière, immanquablement, il lui faut faire

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un effort pour se rappeler comment elle était précédemment. L'être qu'elle se remémore est devenu un étranger pour elle, tellement il est différent de sa réalité d'aujourd'hui. Les choix familiaux opérés en vertu de facteurs dharmiques placent l'être dans un milieu ambiant hautement favorable. Retrouvant, au sein de la famille dans laquelle il vient, des membres de son groupe dharmique ou de groupes parallèles, il peut poursuivre en toute sérénité son travail commencé antérieurement. Il trouvera, auprès des siens, soutien et compréhension. Il sera galvanisé par eux. De plus, en tant que proches collaborateurs sur les plans intérieurs, ils oeuvreront très certainement ensemble sur un projet. Si ce n'est pas le cas, les uns les autres se vitaliseront et s'entraideront mutuellement. A ce niveau de relation, il n'y a plus, hormis pendant la période de la petite enfance, de parents d'un coté et d'enfants de l'autre. Il y a des êtres de conscience qui oeuvrent, ensemble ou séparément, suivant les besoins de la manifestation des uns et des autres, pour augmenter le taux vibratoire de la sphère tangible. Je donne un exemple de «manifestation dharmique» dans le chapitre suivant en évoquant la famille Roerich: famille qui est le meilleur exemple que je connaisse. Au niveau de réalisation d'une «famille dharmique», les questions de choix de sexe ne se posent plus vraiment depuis quelques décennies. Leur importance s'avère maintenant assez relative. Avant les années 1950, ce n'était pas le cas. Même en ce qui concerne un être de conscience tel que celui qui s'est fait connaître sous le nom de Nicolas Roerich, lors de sa dernière incarnation. En effet, pour être hautement considéré et entendu, par nombre de décideurs politiques orientaux et occidentaux, il valait mieux qu'il choisisse un corps masculin.

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Comme je viens de le dire, par le passé, les êtres de conscience choisissaient presque toujours des corps masculins. Face aux mœurs en vigueur, ils n'avaient pas le choix. Du reste, la plupart d'entre eux ne percevaient pas le pôle féminin dans sa véritable dimension. Ils croyaient à la suprématie du masculin. Sans pour autant dénigrer le yin, iis le considéraient comme un élément mineur par rapport à son homologue yang. Depuis la venue, à partir du 1ge siècle, de disciples mondiaux incarnés dans des corps féminins, il n'en va plus de même aujourd'hui, en ce qui concerne cette attitude. Aujourd'hui, nombre d'êtres de conscience privilégient la polarité féminine comme support d'incarnation. Et parmi ceux qui optent pour un corps masculin, un grand nombre voient leur psychisme se colorer de qualités féminines. Ces derniers n'agissent pas forcément ainsi de manière délibérée. Etant réceptifs à la nature des nouvelles énergies présentes, ils s'imprègnent tout naturellement de celles qui affluent de la Constellation du Verseau et en expriment certaines tendances. La féminité entre autres. Bien, que de polarité yang, le Verseau déverse une manne aux consonances yin sur l'ensemble des «plans de la manifestation» au sein de notre système planétaire. Il n'en ira sûrement pas ainsi pendant tout le cycle Aquarien*. Mais pour le moment, suite à une longue période patriarcale, c'est une nécessité pour l'homme. Il lui faut féminiser sa psyché pour contrebalancer les excès que des sociétés axées sur la prédominance du mâle n'ont pas manqué d'exercer sur elle. Comme à des époques lointaines au cours desquelles le féminin imposait sa suprématie, le masculin a ensuite fait de même pour contrebalancer les excès précédents qui s'étaient accumulés sur le plan énergétique. Il n'y a pas eu de rééquilibrage. Face au développement conscienciel de l'homme, il ne pouvait en aller autrement. Un excès a tout simplement été remplacé par un autre.

A

l'aube de la nouvelle époque, il en va tout autrement. Pendant l'Ere du Verseau, le principe de la Double Origine de-

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vra être restaurée. Ce principe cosmique symbolise l'union des deux pôles indispensables à la création de la Vie, l'équilibre entre le masculin et le féminin. La fertilité du cœur et de l'esprit dépend de l'union des Deux Pôles. Comme il est dit dans le Livre de la Vie: «L'homme est spirituellement négatif et mentalement positif. La femme est spirituellement positive et mentalement négative. Ainsi, l'un et l'autre peuvent mutuellement se féconder, pour enfanter !'Energie Créatrice. L'homme peut mentalement aider la femme. Et cette dernière peut vitaliser spirituellement l'homme. Ainsi est équilibrée la balance et l'union des Deux Origines se rétablit!» L'Ere du Verseau, dans son symbole même ::=, montre l'égalité entre les deux expressions de ses lignes identiques et complémentaires, représentant entre autres, l'égalité des deux pôles de la Double Origine: l'Eternel Masculin et l'Eternel Féminin. Bien que distinctes, ces deux parties fusionnent dans leur unité essentielle et originelle. A nouvelle époque, nouvelle loi! Cette loi se doit d'être plus éthique, plus juste et plus féconde que la loi précédente. Elle doit permettre à celui qui le souhaite d'accéder à plus de liberté. Elle doit affranchir de la peur et des contraintes et proposer un espace au sein duquel il sera possible de s'éveiller à la Beauté et de développer sa créativité. L'Ere du Verseau déverse dans le cœur des êtres de conscience, l'énergie de l'Amour, afin de la faire germer et croître. Privilégiant depuis quelques décennies les corps de polarité yin, actuellement les êtres de conscience incarnés en femmes sont plus nombreux que ceux qui le sont en hommes. Après plusieurs incarnations dans des corps masculins, les êtres de conscience éprouvent le besoin d'expérimenter la polarité opposée et complémentaire. C'est ce qu'ils font massivement. Le vécu de femme, l'acte créateur de l'enfantement et le don de soi à l'enfant, sont des expériences d'une infinie richesse qui favorisent le développement des énergies du Coeur. Energies qui n'ont pu véritablement être épanouies pendant que les in-

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carnés choisissaient la polarité masculine. Il y en a bien qui optaient pour des corps féminins, mais les possibilités de croissance s'avéraient limitées. En effet un être de conscience incarné en femme pouvait espérer, pour exprimer sa «manifestation», une vie de nonne, de guérisseuse de village ou de courtisane. Le choix était restreint. D'autant plus qu'être nonne obligeait de suivre une règle stricte. Ce qui ne favorisait pas l'épanouissement de l'être. De plus, pendant plusieurs siècles, en occident, être guérisseuse n'était pas dénué de risque. Les foudres de l'inquisition pouvaient s'abattre sur elle à tous moments. Quand à femme courtisane, il valait mieux l'être en occident qu'en orient. Dans les contrées du moyen et de l'extrême orient, la femme était tellement déconsidérée, que nul homme ne se serait rabaissé à en écouter une. Aurait-elle été la plus sage d'entre les sages, que cela n'y aurait rien changé! En grande partie pour ces raisons, les êtres de conscience préféraient se mouvoir sur le plan physique dans des corps masculins. Ils ont ainsi accumulé un grand retard qu'il leur faut combler. Ayant quelque peu oublié la puissance du féminin, il est essentiel qu'ils l'intègrent en eux-mêmes afin de pouvoir s'unifier intérieurement. Le principe de la Double Origine doit se vivre aussi à l'intérieur de chacun de nous. Par essence, l'âme est asexuée. Mais l'ego cherche à s'identifier à l'une des deux polarités. Jusqu'à présent c'était le plus souvent celle masculine. Lorsqu'un ego s'identifie à une polarité alors que le corps qui le porte exprime l'autre, il perd ses repères. Nombre de cas d'homosexualité découlent de ce phénomène. Ne comprenant pas ce qui lui arrive et ne tenant pas compte de la réalité présente, l'ego se retranche en lui-même et cherche une échappatoire à son malaise et à son mal-être. Il reproduit des schémas qui lui sont familiers et continue de s'identifier à l'ancienne forme. Celle au sein de laquelle il avait trouvé, par le passé, une certaine sécurité. Il est bien entendu que l'ensemble des homosexuels n'appartient pas à cette catégorie d'êtres. D'autres raisons sont en prendre en compte. Raisons que je ne décris pas parce qu'elles n'entrent pas dans le cadre de l'étude

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présente. Mais je tenais à souligner ce fait, car il est des plus significatifs dans les temps présents.

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s'avère nécessaire, pour nombre d'êtres de conscience, d'expérimenter de nouveau et dans des conditions très différentes de celles qu'ils ont connues dans un passé souvent assez lointain, la polarité féminine. Mais ce besoin n'est pas sans causer quelques difficultés, pour ne pas dire déséquilibres. Il suffit d'évaluer le nombre de femmes et d'hommes dans les lieux et les activités qui sont associés à la transformation de l'être et à la quête spirituelle pour s'en convaincre. De très loin, les femmes sont majoritaires. La gent masculine est peu représentée dans ces lieux. Non pas qu'elle ne les fréquente pas. L'être de conscience incarné dans un corps masculin est tout autant concerné et s'implique pareillement que celui qui choisit la polarité inverse. Mais, en terme de pourcentage, force est de constater une disproportion sur le plan de la parité. Les êtres de conscience momentanément de polarité féminine s'en plaignent grandement. Mais où sont nos compléments demandent-elles? Où qu'elles aillent, quoi qu'elles fassent, elles en rencontrent peu. Beaucoup en viennent à penser que les hommes sont plus limités conscienciellement, ou moins spirituels et plus matérialistes. Et lorsqu'elles en rencontrent, elles leur reprochent souvent d'être trop mentaux et pas suffisamment sentimentaux. Elles peuvent pareillement reprocher à certains hommes d'être trop yin, lorsque ces derniers ont opté pour un corps masculin tout en développant les qualités féminines de la douceur et de la délicatesse. Nombre d'êtres de conscience s'exprimant momentanément sous la forme féminine, se retrouvent souvent soit: mal accompagnés ou célibataires. Pour former un couple, il faut être deux. La disparité entre les deux sexes est à ce point importante de nos jours, que nombre de femmes sont vouées au célibat alors qu'elles ne le souhaitent pas. Pour que les êtres de conscience incarnés dans des corps féminins puissent trouver leur polarité complémentaire, il faudrait qu'il y en ait autant qui choisissent des corps masculins.

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Ce problème aurait pu devenir sérieux et déclencher une crise de nature existentielle aux conséquences non négligeables sur le plan évolutif. Mais les aînés des groupes dharmiques veillent. Depuis quelques temps, ils s'efforcent de faire prendre conscience à ceux qui se préparent à l'incarnation de l'importance de cette question. Ils les incitent à se concerter davantage pour ne plus reproduire ce type d'inégalités qui pourrait entraîner à la longue des conséquences dramatiques sur le plan des identifications. Un grand nombre d'êtres de conscience se trouvant sur la voie de l'intégration pourraient en conclure hâtivement que sur terre, la polarité féminine se prêterait davantage à la vie spirituelle que la polarité masculine. En laissant cette croyance se répandre, par peur de se retrouver entraînés dans les voies du matérialisme, peu voudraient prendre des corps masculins. A la longue, le matriarcat pourrait de nouveau apparaître. Par loi de résonance, pour compenser les déséquilibres, une nouvelle période patriarcale devrait suivre. Ce ne sera pas le cas. Suite à l'implication des aînés des groupes de conscience, nous pouvons constater depuis le début des années 90, qu'un nombre plus important d'êtres de conscience s'incarnent dans des corps masculins. Le processus de rééquilibrage est peu à peu en train de s'effectuer. Les êtres de conscience qui choisissent la polarité yang ne seront, plus demain, comme certains de ceux d'aujourd'hui qui recherchent leurs repères identitaires. Beaucoup de ces derniers ont choisi, je dirais par nécessité, la polarité yang alors qu'ils éprouvaient l'impérieux besoin de vivre la polarité yin. Ceux d'entre eux qui n'ont pu totalement s'y résoudre, ont coloré leur psychisme d'éléments féminins. Bien qu'ils aient un corps physique masculin, leurs sphères éthériques et astrales sont, en partie, de nature féminine. D'où leur trouble identitaire. Lorsqu'un être sujet à ces questionnements intérieurs entre dans l'acceptation de ce qu'il est «momentanément», l'état de confusion dans lequel il se trouvait, disparaît de lui-même. Il accède ainsi à plus de sérénité. A travers les types d'expériences que je viens de décrire, les êtres de conscience apprennent à relativiser la valeur à accorder au choix du sexe.

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Dans les siècles à venir, ce choix s'effectuera en fonction des besoins sur le plan physique. Même si cela peut sembler un peu trivial, la question du choix du sexe sera réglée suivant la simple application de la loi des quotas sur terre. Tant de féminin pour tant de masculin et vice versa. Il ne faut pas oublier que du point de vue des Instances Hiérarchiques, le sexe a pour fonction la perpétuation de la race. Elles n'accordent à cette question aucune autre considération. Si les aînés des groupes dharmiques n'avaient su s'occuper de cette question, les Entités Spirituelles connues sous le nom de: Seigneurs du Karma, agiraient en conséquence, comme ils le font en permanence pour l'ensemble des êtres se trouvant sous la loi des «manifestations égrégoriques». Les Seigneurs du Karma (appellation regroupant tout un ensemble d'entités d'un niveau de conscience très élevé) s'occupent, entre autres, de la répartition et de la gestion des âmes humaines, à la fois sur le plan tangible et sur le plan subjectif. Ces êtres spirituels oeuvrent suivant la ligne du Plan Divin, dont Ils connaissent les subtilités et dont Ils sont les Serviteurs. Sur le plan physique, Ils maintiennent sur l'ensemble des égrégores continentaux, raciaux et nationaux, une part égale de corps de polarité féminine et masculine. A la suite de guerres qui déciment les rangs des hommes, Ils font naître plus de filles que de garçons afin de revenir le plus rapidement et ce, dans un lieu donné, à un nombre égal de femmes et d'hommes. Ils ne tiennent pas compte des habitudes culturelles de certains égrégores qui, comme ceux de groupes de confession musulmane de conscience encore peu développée, pratiquent la polygamie. Lorsque, dans ce cas de figure, nombre d'hommes ne trouvent pas de femmes, les Seigneurs du Karma ne font pas naître plus de ces dernières pour compenser les manques qui découlent de coutumes spécifiques. S'ils agissaient autrement, ils accréditeraient des mœurs qui bafouent les droits les plus élémentaires de la moitié de la population. Ils ne peuvent approuver l'ostracisme et le racisme. Comme Ils ne tiennent pas compte de ce type de condition, la situation créée par les hommes finit par poser des problèmes d'une grande complexité.

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Ainsi, ces Ëtres d'une Infinie Conscience, permettent aux habitants de ces contrées de réfléchir sur le sens de la Vie et de s'ouvrir, par nécessité, à des valeurs plus justes. Comme je l'ai évoqué dans mon ouvrage intitulé: Les Egrégores, /'Inconscient Collectif des Groupes Humains, il arrive, en de très rares exceptions et pendant un court instant de la longue histoire de l'humanité, qu'en un lieu spécifique, puisse exister un écart notable entre les naissances de filles et de garçons. C'est ce qui s'est passé au Tibet pendant, semble-t-il, plusieurs siècles de présence Bouddhiste sur son sol. Puissamment implanté dans le pays des neiges éternelles, l'égrégore religieux Bouddhiste était parvenu à imposer un rythme de naissance autre que celui qui s'établissait partout ailleurs dans le monde. Jusqu'à la venue des chinois conquérants, le nombre de naissance de filles était très inférieur à celui des garçons. L'égrégore religieux interférait sur le processus du choix du sexe des entités qui venaient en incarnation dans cette contrée. En agissant ainsi, cet égrégore accaparait les forces vives du pays en déséquilibrant la société au détriment de la polarité féminine. Comme il y avait trop de garçons, la religion les enrôlait dans ses rangs. C'est ainsi que le Tibet est devenu le pays à plus forte densité de population religieuse. La religion régnait en maître absolu sur cet immense territoire. Les Seigneurs du Karma auraient pu intervenir et faire cesser cet état de fait. Mais, comme pour les pays de culture musulmane orthodoxe, Ils ont opté pour la méthode éducative en laissant les égrégores agir. En allant au bout de leurs errements, les égrégores finissent toujours par discerner les limites de leurs croyances. En fait, dans des situations comme celles que je viens de décrire, les Seigneurs du Karma n'ont pas besoin d'intervenir. La «manifestation karmique» engendrée par les hommes opère immanquablement. Pour donner un exemple: au Tibet, les chinois ont essayé de faire disparaître l'égrégore religieux, et dans les pays de confession musulmane orthodoxe, les sociétés s'essoufflent et ne peuvent raviver la flamme de Vie. Dans quelques décennies, face à l'irrésistible poussée des forces d'évolution du Verseau, les traditions culturelles de ces

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contrées vont disparaître. Faute d'avoir pu se renouveler en ne se débarrassant pas des habitudes culturelles sclérosantes issues du passé, le monde arabe, tel que nous le connaissons, est en train de vivre ses derniers moments. En France, comme dans bien des pays occidentaux, les femmes vivent plus âgées. Alors, les Instances Hiérarchiques qui régissent la «manifestation karmique», font en sorte qu'il naisse un peu plus de garçons que de filles. La différence se situe entre 4 et 5%. En dessous de 19 ans, les êtres de polarité masculine sont un peu plus nombreux. Au dessus de 60 ans, l'écart se creuse pour atteindre près de 45% de plus de femmes. Entre les écarts de naissance et de décès qui s'effectuent, en moyenne à des âges différents pour les femmes et les hommes, les populations des tranches d'âge qui se situent entre 20 et 58 ans, comprennent un nombre presque identique de femmes et d'hommes. Comme, dans les cultures occidentales, ce n'est généralement pas avant 19 ans, ni après 50, que les femmes enfantent, les «Seigneurs de la Manifestation» maintiennent un nombre égal de femmes et d'hommes entre ces deux tranches d'âge, pour les besoins de la continuité de l'espèce. Cette tendance tend à se généraliser à travers le monde. Cela devient peu à peu un phénomène de civilisation. En dehors des systèmes culturels, il naît, dans le monde, un peu plus de garçons que de filles. Ce phénomène est initié par les Instances Hiérarchiques pour contrebalancer le taux de mortalité des hommes qui est supérieur à celui des femmes à partir de certaines tranches d'âge. J'ai déjà évoqué les deux facteurs principaux qui concourent à créer une disparité au moment de la naissance. Tout d'abord, les guerres et ensuite, le vieillissement qui est mieux vécu psychiquement par les femmes que par les hommes. Après avoir évoqué les particularités du Tibet traditionnel, celui d'avant l'arrivée des chinois, deux autres nations interviennent sur le principe de «manifestation», relatif à la question des naissances. Il s'agit de la Chine et de l'Inde. En accord avec le Dessein Divin, les «Seigneurs de la Manifestation»

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maintiennent un nombre égal de naissances de filles et de garçons. Lorsque les hommes interviennent sur ce «Dessein» en le dénaturant, les «Seigneurs de la Manifestation» examinent attentivement le processus mis en place. Tant qu'il ne contrecarre pas le «Plan» de manière notoire, Ils laissent l'entière liberté aux hommes. Si ces derniers mettent ce «Plan» en danger, les «Seigneurs» agissent de manière drastique. Et les hommes en subissent les conséquences. En ce qui concerne un trop grand écart de population entre les femmes et les hommes, lorsqu'un seuil critique a été atteint, les «Seigneurs de la Manifestation» opèrent des changements pour rétablir un certain équilibre. En général, ce type de rééquilibrage s'effectue assez radicalement de la manière suivante:

~ A la suite de tensions extrêmes entre divers protagonistes, des guerres éclatent: guerres que les Forces Hiérarchiques n'essayent pas d'enrayer, comme i! peut leur arriver de le faire lorsqu'Elles estiment que se ne serait pas favorable au processus évolutif. Le grand disciple qui s'est fait connaître sous le nom de Gandhi, s'est incarné en Inde avec pour mission d'enrayer une guerre intérieure, tout d'abord entre les extrémistes hindous et musulmans contre l'occupant anglais et ensuite entre les deux premiers. Si Gandhi n'était pas parvenu à porter le peuple indien à la force de son action et de son charisme, ce sont, ensuite, toutes les diverses factions ethniques et religieuses qui se seraient acharnées les unes contre les autres.

~ Des épidémies se déclarent et déciment certaines tranches de populations. Des invasions d'insectes, comme les sauterelles, s'abattent sur les cultures en ravageant tout sur leur passage.

~ Des catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, tremblements de terre, raz de marée, typhon, etc.. ) surviennent et entraînent des destructions massives. En Chine, la politique plus ou moins respectée de l'enfant unique a permis d'éviter, à ce jour, 300 millions d'incarnations de plus. D'après les dernières statistiques des deux organismes

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qui s'occupent du recensement des populations en Chine, la population féminine est très inférieure à la masculine. Déjà présent par le passé, ce phénomène s'est amplifié depuis 1978, date à laquelle a été instituée la politique de l'enfant unique. Il y a ce jour, environ 40 millions de femmes de moins que les hommes. La situation en Inde est identique. Et pourtant, le rapport des naissances est le même que dans les autres pays du monde. Ce décalage en nombre considérable qui existe entre la population féminine et masculine provient de coutumes culturelles inhérentes à ces deux pays. En Inde et en Chine, la venue d'une fille est considérée comme une calamité et ce pour des raisons différentes. En Chine, la perpétuation du culte des ancêtres s'effectue par la lignée masculine. De ce fait, les garçons sont considérés comme sacrés et les filles comme secondaires. En Inde, c'est à la famille de la mariée de payer la dot. Et une fille coûte très cher à marier. Nombre de familles nécessiteuses s'appauvrissent davantage pour constituer la dot de leurs filles. Généralement les indiens considèrent la naissance d'une fille comme la manifestation d'un mauvais karma. La plupart pensent que les Dieux leurs envoient une fille parce qu'ils ont commis des fautes graves dans leurs vies antérieures. Bien que les mentalités commencent à changer en Chine, tout du moins dans les grandes villes, le peuple de ce pays et celui de l'Inde déconsidèrent grandement la valeur du principe féminin. Seul le principe masculin se révèle digne d'estime. De ce fait, en Chine, depuis l'utilisation de la technique de l'échographie, nombre de femmes avortent afin de ne pas donner naissance à une fille. En Inde, dans les campagnes, la pratique de l'infanticide à l'encontre des filles est toujours de tradition. De par ces types d'habitudes toujours forts répandues, ces deux pays affrontent un vrai problème de société. Problème qui, s'il n'est pas résolu assez vite, va enclencher un dérèglement démographique qui aura des conséquences graves pour ces deux nations. Une société au sein de laquelle s'épanouit une seule polarité au détriment de sa complémentaire, devient et ce, à tous les niveaux de sa manifestation, stérile.

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Le Tibet d'avant, la Chine et l'inde d'aujourd'hui, ne sont pas les seules nations qui contrecarrent les effets de la «manifestation». D'autres cultures qui cultivent des croyances limitatives sur l'existence entravent quelque peu et à des degrés divers, le développement du Plan Divin. Tant que l'homme n'est pas en mesure de discerner les tenants et les aboutissants de ses actes, tant qu'il ne s'estime pas responsable de ce qu'il fait, tant qu'il donne prise à son ego, tant qu'il ne perçoit pas le sens de l'existence et que le concept d'évolution n'évoque rien en lui, alors il agit en enfant capricieux et inconscient qui ne se préoccupe que de lui-même et de ses besoins immédiats. Si, majoritairement, il en va encore ainsi aujourd'hui, dans les temps futurs, il en ira différemment. Lorsque le processus sera inversé et que, majoritairement, l'homme sera en mesure de choisir l'époque de son incarnation, la race, la nation, le milieu social, la famille au sein desquelles il viendra et la polarité sexuelle de son futur corps, alors le monde tel que nous le connaissons actuellement n'existera plus. L'homme n'agira plus inconsciemment et suivant la nature de ses désirs égocentriques. Il oeuvrera en Porteur de Lumière qui manifestera le principe du «Bien Commun». Les rencontres karmiques qu'il fera sur les deux plans de la manifestation, seront vécus sur le mode de l'intensité. Elles se révèleront hautement bénéfiques pour l'ensemble des protagonistes. De «karmiques», ces rencontres deviendront «dharmiques».

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CHAPITRE 5

RENCONTRES KARMIQUES ET DHARMIQUES

Je fais une distinction entre rencontre karmique et rencontre dharmique. Une rencontre karmique découle de relations déjà entretenues par le passé. Que ce soit sur le plan de l'abstraction, sur celui de la manifestation tangible ou sur les deux à la fois. Il en va souvent de même d'une rencontre dharmique. A la différence que dans le cadre d'une rencontre karmique, les personnes n'entretiennent pas nécessairement des relations d'âme à âme. Lorsque cela advient, comme dans le cas d'une relation extrêmement privilégiée qui se noue avec son conjoint, l'un de ses enfants ou un(e) ami(e), la relation karmique évolue pour atteindre un niveau d'exception. Elle peut en rester à se stade ou muter de nouveau pour se transformer en une relation dharmique. Une relation karmique peut se transformer en relation dharmique, mais les relations dharmiques ne sont pas forcément issues d'anciennes relations karmiques. Une relation dharmique peut s'établir avec une personne ou avec un groupe sans qu'il y ait eu de contacts précé-

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demment entre les divers protagonistes. Elle peut s'instaurer pour effectuer un travail déterminé entre des êtres qui ne s'étaient jamais croisés auparavant. Dans ce cas de figure assez répandu, les êtres concernés par la «manifestation», établissent le contact et se mettent à l'ouvrage le plus rapidement possible. Ils n'éprouvent pas forcément le besoin de mieux se connaître avant. La priorité est donnée à !'oeuvre qu'il revient de réaliser. Cela dit, beaucoup bâtissent tout de même des relations fraternelles. Une relation karmique ne peut se créer de la même manière et aussi rapidement qu'une relation dharmique. Pour qu'elle puisse s'instaurer, il est nécessaire d'établir des liens et ce, quels qu'en soient la nature. Ces liens peuvent s'édifier sur des bases sentimentales, chaleureuses, d'entraide, de bienveillance, d'intérêt, de circonstances, de conflits, de rejets, de violence, de haine, etc.. Une relation karmique peut être extrêmement profonde et durable. Elle peut même l'être davantage qu'une relation dharmique. Cela dit, dans ce cas de figure, elle se transformera presque immanquablement en relation dharmique. Les êtres qui atteignent ce niveau de relation, sont amenés à concevoir des idéaux communs et à vouloir les réaliser ou les atteindre ensemble, ou tout du moins en oeuvrant de manière solidaire. Lorsqu'une relation karmique ne se transmue pas en relation dharmique et si elle n'atteint pas le niveau d'exception que j'ai évoqué dans le paragraphe précédent, elle est amenée à s'éteindre avec le temps. Même celle qui s'établit sur le mode sentimental ou amical ne peut durer. A moins que la relation devienne remarquable, il advient un moment où les êtres ne peuvent plus nourrir le lien. La vie finit toujours par séparer ceux qui n'établissent pas de relation sur le plan de l'âme. Toute relation karmique qui ne s'édifie pas sur ce mode, sera, à un moment donné, irrémédiablefnent rompue. Il n'y a pas à le regretter. Seule les valeurs de l'âme sont appelées à durer. La personnalité est trop changeante pour instaurer des liens tendus au-delà du temps et de l'espace. Ils peuvent se prolonger le temps de quelques existences, sur les plans tangibles et intangibles, mais il arrive qu'ils se distendent pour finir

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par se rompre. Dans ce cas de figure, les êtres ne se rencontreront sûrement pas de nouveau. Et si cela arrive, se sera de manière éphémère, à moins que la relation se poursuive dans une dynamique spirituelle et qu'un lien d'âme à âme se crée. Pour illustrer l'idée d'une relation karmique qui se transforme en relation dharmique, voici comment un lien distendu peut se transformer en lien privilégié: Un être de conscience souhaitait poursuivre sa «manifestation» sur Terre. Pour ce faire, il avait porté son choix sur une famille qui pouvait lui permettre de se rapprocher de l'égrégore auquel il souhaitait s'intégrer. Il était entré en résonance avec cette famille car, d'une qualité de conscience relativement peu éloignée de la sienne, la femme se trouvait déjà en attente d'un «heureux événement». Au sein de cette famille, il avait noué des liens, lorsqu'il était enfant, avec un cousin du même âge que lui. S'il avait, par le passé, entretenu quelques liens avec l'un de ses parents actuels, il n'en était rien avec son Cousin. Cousin, qui comme le reste de la famille, se trouvait en bout de chemin du «sentier profane». Même si tous deux ne se voyaient que par intermittence, les liens de sympathie qu'ils avaient ourdis, se consolidaient. Il y en avait toujours un qui envoyait une pensée d'attention à l'autre. C'est ainsi qu'après s'être perdus de vue pendant vingt cinq ans, ils s'étaient retrouvés encore plus proches qu'auparavant. Celui qui n'avait pas atteint le stade «d'être de conscience», avait été, sans le savoir consciemment, interpellé par la stature de son cousin qui sortait des normes établies dans l'égrégore au sein duquel l'ensemble de la famille évoluait. De ce fait, il avait rencontré des membres d'un égrégore à consonance mystique/ritualiste et ces derniers lui avaient proposé de faire partie de leur groupe. Ayant répondu favorablement à cette requête, il avait changé de manière notable le cours de son existence. C'est à ce moment là que son cousin s'était manifesté pour que tous deux se revoient après tout ce temps passé. Depuis ce jour, à chacune de leur rencontre, l'être de conscience nourrit l'aspiration naissante de son cousin et lui propose quelques suggestions lorsqu'il estime que

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ce dernier pourra en tirer profit. C'est ainsi que celui-ci a été amené à fouler le sentier de l'aspirant. Ayant intérieurement accepté de guider le temps nécessaire le nouvel être de conscience, le plus ancien des deux a transformé une relation karmique naissante en une relation dharmique qui sera sûrement amenée à perdurer. L'être de conscience qui se trouve en début de travail d'intégration de la personnalité, donne souvent plus d'importance aux liens karmiques qu'aux liens dharmiques. Cela tient au fait qu'il n'a pas suffisamment perçu le sens de la quête qu'il a entreprise. N'ayant pas encore acquis le sens des justes proportions, il se laisse plus facilement accaparer par les choses du quotidien. Non pas qu'il doive s'en extraire, bien au contraire, mais il ne perçoit pas à leur juste mesure les objectifs de nature spirituelle qu'il lui revient d'atteindre. Alors qu'en toute bonne foi il pense le contraire, le monde de la personnalité retient plus son attention que celui de l'âme. Bien qu'il s'efforce de les définir, il n'a pas pleinement intégré les valeurs de l'âme. Il s'approche de leur réalité sans toutefois en comprendre la véritable nature. De ce fait, les relations karmiques lui semblent souvent plus chaleureuses ou plus intenses que les relations dharmiques. D'un certain point de vue, il n'a pas tort. Mais comme il ne fait pas bien la part des choses entre le monde de l'ego et celui de l'âme, le premier peut se révéler pour lui plus exaltant que le second. L'aridité du sentier de l'âme peut le rebuter alors que le sentier de l'ego peut se révéler à lui plein de promesses et de possibilités. C'est bien évidemment une illusion, mais pour le moment il ne peut s'en apercevoir. Il n'en détient pas la capacité. Les relations karmiques qui deviennent privilégiées ou qui le sont déjà depuis une ou plusieurs incarnations, sont de nature majeure. Leur importance est plus grande que les relations karmiques mineures qui sont les plus nombreuses d'entre toutes. Ces rencontres sont envisagées par l'être se préparant à l'incarnation et par ceux qui, se trouvant dans une situation similaire à la sienne, souhaitent l'approcher. Les uns et les autres

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espérant ainsi entrer en relation. Je dis bien: «envisagées», car ce type de rencontre se place le plus souvent sous le signe de l'éventualité. Ce n'est pas parce qu'elles sont projetées qu'elles doivent advenir. Elles sont à considérer comme des éventualités. Un être qui souhaite ardemment en rencontrer un autre, peut s'efforcer de provoquer des synchronicités qui lui permettront de réaliser son désir. Il n'est pas dit qu'il y parviendra. Dans le cadre des rencontres mineures, plusieurs possibilités, mises en place de manière consciente ou inconsciente par l'un ou l'autre des protagonistes voire même des deux à la fois, se présentent:

~ La personne espérée peut ne pas répondre à la demande. ~ Elle peut également ne pas prêter attention à la demande pressante et se détourner du chemin de celle qui attend que la rencontre se fasse.

~ Elle peut ne pas tenir à ce que la rencontre s'effectue mais ne rien faire pour qu'elle échoue. ~ Elle peut dire oui à la rencontre. Dans ce cas de figure, elle peut participer à son avènement ou ne pas y prendre part. ~ Elle peut vouloir tout autant que l'autre que la rencontre ait lieu. Elle peut même y aspirer plus intensément. Cette situation est celle qui a le plus de raison de se produire. En effet, plusieurs protagonistes se focalisent sur le même événement. Il en va ainsi, même si les motivations de la rencontre sont différentes d'une personne à l'autre. Une rencontre karmique mineure pour l'un des protagonistes peut se révéler être une rencontre majeure pour l'autre. Je pense à une personne de trois ans plus jeune que moi que j'ai connue dans mon enfance. Sans le savoir, j'ai eu une grande influence sur son développement psychique ainsi que sur ses choix de vie. J'étais pour elle un «modèle». Je l'ai revue dix huit ans plus tard, ou, pour être plus précis, elle a provoqué une rencontre. Personnellement, je n'avais aucune raison de dire

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non à son vœu. Lors de ces retrouvailles, elle m'a raconté comment j'avais été entre treize et vingt six ans sa référence et comment j'avais changé le cours de son existence. J'ai été surpris de l'entendre me rapporter ces propos, car de mon coté, je n'avais pas vraiment fait attention à elle. Il est possible que je continue sans le savoir, de guider cette personne. Elle étudie peut-être mes ouvrages et participera éventuellement un jour à l'un de mes séminaires. Il est possible que cette personne ait initié notre rencontre lorsque nous étions enfants. Dans ce cas de figure, nous nous serions déjà connus et j'aurais déjà exercé une certaine influence sur sa vie. Pour elle, la relation karmique se serait avérée importante. Si j'influe toujours de manière déterminante sur sa psyché, alors cette relation se poursuivra certainement et deviendra également importante pour moi. De mineure, elle se transformera en majeure. Si c'est le cas, il s'avère probable qu'elle se poursuive en tant que relation dharmique, car cette personne sera entrée, par mon intermédiaire, dans un groupe de conscience. Les rencontres karmiques mineures qui ne se métamorphosent pas en relations majeures, sont appelées à disparaître. Ce sont des relations éphémères et de circonstances. Bien que certaines puissent s'étendre au-delà de plusieurs existences, elles s'avèrent tout de même temporaires. De par le nombre de rencontres mineures qu'un être est amené à effectuer, il ne peut en aller autrement. Si ce n'était le cas, chacun d'entre nous passerait la plupart de son temps à entrer en relation avec des personnes auxquelles il se trouverait, à des degrés divers, lié. Sachant que des liens karmiques peuvent se nouer à tous moments, nous nous trouverions tous connectés à des centaines de milliers de personnes. Nous ne pourrions rien faire d'autre que de retrouver sans cesse des êtres de notre passé. Des quantités d'êtres, avec lesquels nous n'aurions plus la moindre attache psychique depuis un certain temps. Ce serait extrêmement infécond pour tout le monde. Chacun passerait son temps à essayer de ne pas croiser la route de tous ceux qu'il ne souhaite plus rencontrer. Il y en aurait tellement qu'il n'y

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parviendrait pas. Même en vivant caché, cela s'avérerait impossible. Les relations karmiques sont sans cesse à renouveler. Si ce n'était le cas, l'on revivrait inlassablement les mêmes schémas de vie avec les mêmes personnes. Le processus d'évolution serait grandement retardé. Cela dit, un très grand nombre d'êtres s'efforce de maintenir les liens karmiques le plus longtemps possible. Ces êtres appartiennent, j'insiste sur ce mot, à des égrégores clos qui ne veulent surtout pas se transformer et restent indéfiniment dans les mêmes identifications. Ils ne peuvent y parvenir complètement, car la Vie finit par faire éclater les structures épaisses des égrégores limitatifs, mais seulement lorsqu'ils ont atteint le seuil de sclérose. La «manifestation» laisse presque toujours la possibilité à chacun de muter par lui-même. S'il ne peut ou ne veut y arriver, alors la «manifestation» intervient à sa place. C'est ce qui se passe lorsque des groupes humains très soudés éclatent sous la pression de certains événements presque toujours dramatiques. Il ne peut en aller autrement. Seules des circonstances exceptionnellement marquantes sont à même de casser une gangue épaisse qui a été patiemment construite, parfois pendant des millénaires. La plupart des groupes ethniques et religieux de structure orthodoxe, se trouvent, un jour ou l'autre, confrontés à l'intervention de la «manifestation». Si la «manifestation» n'opérait pas de manière chirurgicale, repliés sur eux-mêmes, ces groupes se pétrifieraient totalement. Un être de conscience peut être amené à choisir une famille en raison de liens passés. Non pas parce qu'il est essentiel qu'il continue à entretenir des relations avec certaines personnes de cet égrégore, mais pour des raisons d'opportunité. Il s'avère parfois plus aisé de pouvoir s'incarner auprès de personnes avec lesquelles l'on a entretenu des relations par le passé, qu'auprès d'autres avec lesquelles nous n'avons jamais été en résonance. Toute personne incarnée qui n'a pas effectué un travail de lâcher prise s'efforce d'entretenir les liens karmiques le plus longtemps possible. De ce fait, elle crée un

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champ de possibilités pour les êtres qu'elle a connus et qui se préparent à revenir sur Terre. Parmi ces derniers, il en est qui, par souci de «sécurité», ne demandent pas mieux que de se retrouver de nouveau entourés de personnes familières. Même si le niveau de relation antérieur n'était pas des plus harmonieux. D'autres choisissent cette option parce qu'elle se présente au moment ou ils envisagent d'intégrer la sphère tangible. Ils agissent généralement ainsi pour simplifier un processus qui demande une grande dépense d'énergie. Bien qu'elle ne soit dépourvue d'une certaine forme de cohérence, cette attitude n'est pas dénuée d'inconvénients. Lorsqu'un être vient auprès de personnes qui sont toujours en «prise», il se trouve confronté à une demande affective qu'il ne peut ignorer ou à des situations, d'ordre archétypal, qu'il ne peut esquiver. Ayant répondu à un désir inconscient, il lui faut assumer les événements qui en découleront immanquablement. Assumer ne veut pas dire adhérer et encore moins subir ou se révolter. J'ai abordé cet aspect des choses, car nombre d'êtres de conscience ayant entrepris une démarche de développement personnel se trouvent dans cette situation. Au lieu de se dire: «mon vécu à été celui là, maintenant je vis pleinement ce pourquoi je suis venu», la plupart d'entre eux, refusent de lâcher prise aux événements qui découlent d'un passé récent et se trouvent entraînés dans la spirale des habitudes, des schémas et des identifications. Il est éthiquement difficile à un être de conscience concerné par ce fait de soutenir que sa famille est responsable de ses maux psychiques alors qu'il a choisi cette dernière et ce, quelles qu'en soient les raisons. Lorsqu'un être choisit une famille suite à des liens karmiques, il lui faut atteindre un certain niveau de cohérence vis-à-vis de lui-même. C'est même souvent pour développer cette qualité qu'il adopte cette façon de faire. Dans ce cas de figure, il lui faut faire face à sa ligne de résistance. La nourrir comme cela arrive souvent, est la pire des solutions. C'est, pour ces personnes, la meilleure manière de continuer à s'attacher à des modes de pensées qui ne sont plus en adéquation avec leurs besoins intrinsèques

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présents. A nouvelle incarnation, nouvelle façon de concevoir et d'aborder l'existence! Nombre de relations vécues au quotidien, même parmi celles qui sont considérées comme les plus importantes, sont généralement placées sous le signe karmique. Les relations dharmiques s'avèrent beaucoup plus rares que les karmiques. Ces dernières, et je ne me réfère qu'aux plus déterminantes, les autres n'ayant qu'une valeur relative, concernent la plupart des personnes avec lesquelles un être d& conscience entre en contact étroit, même si ce n'est qu'un temps assez court. Quelques heures peuvent parfois suffire pour vivre intensément un moment avec une relation karmique majeure. D'autres fois, après plusieurs années de rapports étroits, une relation karmique majeure peut s'éteindre à jamais. Au cours d'une existence, tant sur le plan de la réincarnation que sur celui de la désincarnation, les rencontres karmiques abondent. Certaines dureront le temps d'une rencontre et d'autres se prolongeront jusqu'à ce que l'un des protagonistes quitte le plan. Parmi les rencontres karmiques cruciales qu'un être de conscience sera amené à effectuer, se trouveront peut-être des membres de sa famille d'origine, de celle qu'il fondera lui-même, ou de ses relations amicales, sentimentales et professionnelles. Généralement, la plupart des personnes rencontrées dans ces divers cadres, ne sont pas issues de rencontres karmiques et n'en deviendront pas par la suite. Les «rencontres éphémères» sont de loin, les plus nombreuses. Il n'y a rien de péjoratif dans le mot «éphémère» que je viens d'utiliser. C'est simplement celui qui m'est venu à l'esprit pour faire la distinction entre deux types de rencontres karmiques. Certaines rencontres karmiques s'avèrent extrêmement marquantes et d'autres le sont beaucoup moins. Ces dernières sont les plus nombreuses. Les plus mémorables ne sont pas forcément appelées à se renouveler dans le ou les futurs. Par contre, une rencontre karmique que je pourrais cataloguer de plus insignifiante, sera peut-être susceptible de se réitérer dans un autre plan et dans une autre vie. De ce fait, cette prochaine

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rencontre sera sûrement placée sous le signe du «mémorable». Une rencontre brève peut être marquante immédiatement. Une autre qui durera longtemps pourra l'être seulement à un moment donné. Ce moment peut même durer un court instant. L'importance d'une rencontre ne se mesure pas forcément à sa longueur de temps, mais à l'intensité de certains vécus que les personnes seront amenées à vivre conjointement ou en parallèle. Ce n'est pas parce que je m'entends bien avec mon frère ou ma sœur, que cette rencontre est issue du «réservoir karmique». Par contre, cette rencontre que je vais appeler: de circonstance, peut induire de futures relations karmiques. Il faut bien que des rencontres se fassent à un moment donné pour qu'elles donnent lieu à de futures relations karmiques. Si ce n'était le cas, l'on passerait son temps à ne rencontrer que des personnes que l'on connaît déjà et l'on ne pourrait pas nourrir de nouvelles relations.

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y a un autre aspect de la question des rencontres karmiques que je souhaite soulever. Je vais l'aborder sous l'angle de la vie amoureuse, mais il est possible de le transposer dans tous les autres domaines. A un moment donné d'une existence physique, il peut y avoir plusieurs personnes avec lesquelles un être de conscience pourrait établir une relation fructueuse et harmonieuse. Il ne sera pas forcément possible d'entrer en relation avec toutes. L'une peut se trouver à l'autre bout du monde. Une deuxième dans un pays voisin. Une troisième à seulement quelques kilomètres, mais sera mariée à une personne qu'elle aime profondément et aura deux enfants. Une quatrième peut ne pas vouloir s'engager. Une cinquième peut s'apprêter à entrer dans la vie monastique. Une sixième peut avoir adopté un mode de vie homosexuel. Une septième peut se trouver dans son environnement mais être trop jeune. Une huitième peut avoir entrepris la quête de l'âme sœur. Si des synchronicités de rencontres ne se mettent pas en place, il sera difficile à notre être de conscience de croiser la route des deux premières. Comme il s'agit d'un être de conscience, sur un plan éthique, il lui faudra faire le deuil de la troisième. Cela dit, si le conjoint de cette dernière est amené à transiter, les circonstan-

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ces seront différentes. A moins de pratiquer une certaine forme de militantisme ou de jouer le rôle du sauveur, il vaudra mieux ne pas focaliser son esprit ou son cœur, sur la quatrième, la cinquième et la sixième. Pour la septième, la différence d'âge s'avère trop importante, il vaudrait mieux orienter la relation encore plus sur le mode amical. Par contre, la huitième dispose de tous les atouts nécessaires. Sur les huit, elle sera, à première vue, la personne idéale.

I1 est possible que soient, en même temps incarnées sur terre, deux, trois, cinq ou plus de personnes avec lesquelles une relation amoureuse pourrait s'avérer féconde. En citant ces chiffres, je me réfère uniquement aux relations karmiques. En dehors de ces dernières, le nombre de personnes avec lesquelles il serait possible de bâtir une relation sentimentale tout aussi fertile est encore plus important. Je veux dire en cela que les relations karmiques ne sont pas forcément les plus riches. Il est tout a fait possible de vivre tout aussi intensément de relations de tous ordres, avec des personnes qui ne font pas encore partie de nos différents groupes relationnels karmiques. Pour qu'ensuite une relation puisse évoluer sur le mode karmique, il est nécessaire qu'elle ait un commencement. Les relations karmiques ne sont pas plus importantes, pas plus essentielles et pas plus intéressantes, que celles qui ne le sont pas. Lorsqu'une relation s'avère riche avec une personne, qu'on la connaisse depuis peu ou depuis trois existences, n'influe en rien sur la qualité de cette relation. Il est important de garder ce fait présent à l'esprit afin de ne pas vouloir a tout prix rencontrer des êtres qui appartiennent à notre passé. Cela étant dit, il est vrai qu'il s'avère souvent plus facile de percevoir et de comprendre la vie intérieure d'un être que l'on connaît depuis longtemps. Avec une personne nouvellement connue, les fondations d'une relation sont à construire. Cela peut s'effectuer rapidement, tout comme cela peut demander du temps. Avec une personne anciennement connue, il peut s'avérer utile de consolider les structures de la relation, ou alors il peut être approprié de la faire évoluer de manière différente, afin de l'enrichir. Les enjeux, si enjeux il y a, ne sont pas forcément les mêmes. Mais

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ils peuvent aussi l'être. Chaque relation est unique et c'est ainsi qu'il faut la considérer. Il faut l'aborder comme si c'était la première fois. D'autant plus lorsque ce n'est pas le cas! La richesse d'une rencontre karmique réside essentiellement dans le fait qu'à un moment donné, la relation s'effectue sur un mode autre que précédemment. Tout du moins, le plus souvent. Il est possible qu'un être qui a été l'un de nos enfants dans une vie antérieure choisisse de revenir en reproduisant le même scénario. Dans ce cas, comme dans tous les autres, il est, sur un plan évolutif, fondamental de ne pas reproduire les schémas précédents. Même si la situation est identique, il s'agit, pour l'un et l'autre des protagonistes, d'aborder cette nouvelle relation avec un regard neuf. Comme si c'était la première fois! Si l'être qui est venu s'incarner précédemment dans mon entourage en étant l'un de mes enfants, renouvelle le processus dans la vie présente, il me faut concevoir qu'il n'est plus celui que j'ai connu et que moi-même suis différent. Moi, Alain Brêthes, ne suis plus l'être que j'étais avant de m'incarner sur le plan de la vie subjective et encore moins celui qui existait encore avant sur le plan de la vie tangible. Lorsque je transiterai, j'aborderai la sphère subtile avec tout le bagage émotionnel, mental et spirituel que j'aurai développé lors de mon incarnation actuelle. Je serai un être plus aimant, plus discernant, plus intuitif et plus ouvert d'esprit. La personnalité connue sous le nom: d'Alain Brêthes n'existera plus. Dans le meilleur des cas, elle sera sublimée. Dans le pire, il en restera quelques vestiges qui disparaîtront peu à peu.

I1 y a plusieurs années, un couple d'amis a perdu son petit garçon âgé de quatre ans. Bien que réincarnationistes tous les deux, ce fut un drame pour les parents. D'un commun accord, ils mirent le contenu de la chambre de l'enfant à la cave. Très introverti de tempérament, le garçon qui n'était plus, préférait la compagnie de ses parents à celle des enfants de son âge. Ses parents avaient souhaité le mettre à la crèche pour qu'il s'ouvre aux autres, mais il s'y était opposé en piquant une crise de colère mémorable. Comportement coutumier lorsqu'il était contra-

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rié. Dix mois après l'événement, la femme accoucha d'un bébé fille. Cette petite fille hérita d'une chambre autre que celle de son frère décédé. Lorsque la petite fille fut en âge de parler, elle réclama les jouets qui se trouvaient toujours à la cave. Fait que la petite fille ignorait. Elle ignorait également qu'elle avait eu un frère. Elle voulait ses peluches qu'elle appelait par le nom que leur avait donné son frère. Elle demandait gentiment, mais avec insistance. Autant le garçon était quelque peu renfermé, autant la fille était pleine de vie. Deux comportements différents et pourtant il s'agit du même être. A peine dix mois séparent le décès de la naissance. Mais ce court temps s'est avéré suffisant pour que le même être endosse une nouvelle personnalité. A part le fait que la petite fille souhaitait avoir ses peluches, sur le plan psychique, il ne s'agissait plus de la même personne. Pour que l'être revienne au sein de la même famille, il fallait que le lien soit de nature subtile entre eux trois. Il devait s'agir d'un lien dharmique. Fait qui a été confirmé par la suite, lorsque la fille a commencé à exprimer ses aspirations et à manifester son potentiel.

Au cours d'une existence physique, les relations dharmiques s'avèrent moins nombreuses que les relations karmiques. Sur le plan subjectif il peut en aller de même, tout comme le contraire puisse être également vrai. De tous les êtres de conscience, ce sont essentiellement les disciples avancés et les initiés qui portent attention aux relations dharmiques. Ces derniers estiment devoir consacrer toute leur énergie à ce qu'ils considèrent comme «l'essentialité». Tout niveau de relation qui ne s'établit pas dans la ligne de la «manifestation du Plan Divin», retient peu leur attention. Ils n'ont matériellement et spirituellement pas le temps de dépenser de l'énergie pour provoquer ou maintenir des relations de circonstances ou de civilité. Ils vivent trop intensément pour se permettre de dilapider le

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potentiel énergétique qu'ils renouvellent sans cesse. Ce n'est pas parce qu'ils en possèdent une quantité infinie qu'ils peuvent le dépenser. En vertu de la Loi d'Economie, Loi qu'ils apprennent à manier avec discernement, ils agissent avec prodigalité lorsque cela s'avère véritablement nécessaire. Si ce n'est le cas, ils ne gaspillent aucune force. Ce niveau de relation peut sembler réfrigérant à celui qui apprécie les sociabilités, mais ce n'est qu'apparence. Le disciple confirmé et encore moins l'initié, ne peuvent accorder de l'attention à ce qui n'est pas vraiment fondamental. Même s'ils en ont le temps, ils n'en éprouvent pas l'utilité. A moins que cela fasse partie de leur travail. En tenant ces propos, je fais référence aux relations d'ordre social. Il est bien évident que les êtres de conscience se marient et qu'ils ont des enfants. Et comme toutes personnes responsables, ils aiment et se donnent sans compter. Que leurs conjoints et leurs enfants fassent ou non partie de groupes dharmiques, ne changera en rien cette réalité.

I1 s'avère plus aisé à un être de conscience de contacter, sur le plan de la vie subjective, les membres de l'un ou de l'autre des divers groupes dharmique auxquels il se trouve affilié, que sur Terre. Sur le plan de l'incarnation, les membres sont dispersés. Lorsqu'ils se retrouvent, ils ne se reconnaissent pas toujours en tant que frères de groupes et n'envisagent pas forcément de collaborer ensemble à un projet ou de s'aider mutuellement. Ce n'est pas nécessairement par mauvaise volonté ou par esprit de séparativité, mais plutôt parce qu'ils ne perçoivent pas souvent la nécessité d'œuvrer collégialement. Seuls les disciples confirmés et les initiés se reconnaissent entre eux. Fréquemment, les autres oublient momentanément qu'ils appartiennent à un égrégore et qu'ils travaillent à la réalisation d'une «manifestation» commune. Lorsqu'un aspirant ou un disciple en probation collaborent avec d'autres personnes à un projet, il arrive souvent que ces dernières ne fassent pas partie de leur groupe dharmique. Pressentant qu'il leur faut s'associer, sans user de discernement, ils s'unissent aux premières personnes qui se présentent. De ce fait, leurs expériences de groupe se révèlent assez décevantes. Pas forcément immédia-

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tement. Portés par une forme d'exaltation, ils ne voient pas tout de suite les tenants et les aboutissants de ce qui a été mis en place, mais à la longue, ils se rendent compte que des efforts ont été fournis en pure perte. En dehors de ce cas de figure, plus généralement, l'aspirant et le disciple en probation cherchent à s'affilier à un groupe existant. Ils ne le font pas toujours pour participer à un travail, mais plutôt pour recevoir du groupe et plus précisément du leader. C'est ainsi qu'un grand nombre d'entre eux forment les rangs des groupes dits: «spirituels» et «ésotériques», au sein desquels ils tiennent un rôle passif. Ils reçoivent sans trop donner. L'aspirant et le disciple en probation intègrent souvent des groupes focalisés par des «gourous» qui sont considérés comme «authentiques» sur un plan spirituel, par besoin de se retrouver avec des êtres qui éprouvent les mêmes aspirations. Ma définition de «gourou», dépasse le cadre habituellement admis. Un gourou peut être un animateur de stage ou de formation, un thérapeute ou un devin. Au sein du monde profane, l'aspirant et le disciple en probation peuvent se sentir perdus. Ne s'estimant pas compris par leur environnement, ils recherchent leur alter ego. Nombre de ceux qui n'effectuent pas une démarche de ce type se retrouvent dans une solitude apparente. Et la solitude est un poids difficile à porter lorsque l'on n'a pas intégré une perception globale des choses de la Vie. Je parle de solitude apparente, car un être de conscience n'est jamais seul. Il se trouve sans cesse connecté aux membres de son groupe dharmique. Bien que chacun des membres garde son individualité propre, le groupe est «Un». Sur le plan de la désincarnation, l'aspirant et le disciple en probation en sont conscients, tout du moins très fréquemment. Pour qu'un être se sente isolé sur ce dernier plan, il faut qu'il le veuille. Soit en provoquant la situation pour une raison spécifique, soit parce qu'il n'a pas réglé certains problèmes psychiques qui lui font percevoir les choses sous un angle trompeur. Sur le plan de l'incarnation l'aspirant et le disciple en probation peuvent éprouver un intense sentiment de solitude. Lorsque c'est le cas, il leur faut parfois faire preuve d'imagination pour déceler la

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réalité du processus égrégorique auquel ils participent activement. Sur Terre, des membres de leur groupe sont présents, mais dispersés. De ce fait, ils ne savent où les trouver, quand ils ne doutent pas de leur existence! Le groupe majeur qui se trouve sur le plan subjectif se trouve trop éloigné de leur réalité actuelle pour qu'ils sentent son émanation. Et même s'ils étaient en mesure d'y parvenir, cette réalité leur paraîtrait trop abstraite pour lui porter toute l'attention voulue. La peur de la solitude est un comportement fort répandu sur le plan physique. C'est même l'illusion principale à laquelle succombent l'aspirant et le disciple en probation. Le disciple confirmé et l'initié se trouvent souvent confrontés, vis-à-vis des !'aspirants et des disciple en probation, à une difficulté sur le plan de la vie objective lorsqu'ils veulent reformer les groupes dharmiques avec ces derniers. Si les aspirants et les disciples en probation recherchent souvent une figure emblématique, représentée par un gourou, par une église, par un enseignemer.t ou par une école, ils n'ont pas forcément la même attitude vis-à-vis des disciples plus anciens ou parfois des initiés qui ont la charge de focaliser les groupes dharmiques incarnés auxquels ils sont intérieurement affiliés. Lorsqu'ils se retrouvent face à leurs aînés de groupe, beaucoup entrent en résistance. C'est un phénomène assez curieux, d'autant plus qu'il se produit rarement face à des gourous qui ne sont pas membres de leurs groupes dharmiques et encore moins leurs guides, leurs amis et leurs collaborateurs, sur le plan intérieur. Il est surprenant de constater que face à une situation donnée, nombre d'aspirants et de disciples en probation se soumettent à une «hiérarchie» et que face à une autre, ils se laissent dominer par leur ego. Au lieu d'entrer dans le cercle élaboré par l'un des aînés de leur groupe dharmique, ils restent le plus souvent à sa périphérie et refusent de s'en approcher davantage. Lorsqu'ils ne s'éloignent pas de son aura! Nombre d'aspirants et de disciples en probation préfèrent recevoir que donner. Un gourou ne leur demande souvent pas grand-chose sur un plan intérieur. Il enseigne sans remettre en

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question personnellement ses disciples. Même s'il en donne l'impression il agit très rarement dans ce sens. Un gourou ne prête aucune attention aux identifications et aux schémas de ses disciples. Il leur transmet ce qu'il a reçu lui-même. De plus, il ne voit que ce que lui-même à appris à voir de son maître. En dehors de ce cadre, il est généralement aveugle. Quand au sens psychologique, les gourous en sont presque tous dépourvus, car cette approche de l'homme et de la Vie ne fait habituellement pas partie des enseignements qu'ils ont reçu. Ce qui n'est, en principe pas le cas d'un aîné de groupe dharmique qui s'intéresse en premier lieu aux identifications et aux schémas de ceux qui entrent dans son aura. De plus, il ne transmet pas forcément d'enseignement. Il fait essentiellement des suggestions, donne des impulsions et s'efforce de faire percevoir à chacun de ses frères de groupe le pas suivant qu'il lui revient de franchir. Entre l'acceptation aveugle face à un gourou et la remise en question de soi-même face à un frère aîné amical, l'aspirant et le disciple en probation optent le plus souvent pour le premier choix. L'ego est retors. Entre une attitude qui n'est pas exempte de soumission et une autre qui nécessite de se prendre en main, il préfère souvent la sujétion. Comme je l'explique longuement dans mon ouvrage intitulé: Les Stratégies de l'ego, ce dernier préfère que l'être dont il est une partie, perde son intégrité, stagne sur le plan évolutif ou se fourvoie dans les méandres de l'illusion, plutôt que devoir affronter sa ligne de résistance et d'atteindre à l'illimité. J'ai évoqué l'intérêt porté aux gourous comme phénomène de résistance à son âme, mais le refus de l'individualisation passe également par un rejet systématique du compagnon/guide. Certains aspirants et disciples en probation préfèrent n'appartenir à rien et se tenir à l'écart de tous groupes afin de garder intacte leur individualité. C'est tout du moins ainsi qu'ils perçoivent les choses. Lorsque ils croisent la route de l'un de leurs frères aînés de groupe dharmique sur le plan physique, ils peuvent s'en approcher pendant un certain temps, mais finissent généralement par le fuir. Même si le frère aîné ne fait pas le moindre commentaire et adopte une attitude d'attente,

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l'aspirant et le disciple en probation qui réclament leur espace de liberté, pressentent que cette rencontre n'est pas anodine. Bien que l'âme de ces derniers soit très attirée par l'être de conscience qui se trouve dans leur environnement et surtout qu'elle soit interpellée par les propos qu'elle entend et qui s'avèrent souvent déconcertants, leur ego s'efforce de faire entendre leur voix. Celle de la raison qui dit: «pour qui se prend-il celui-là? Si je l'écoute, il va m'inciter à me détourner du chemin sur lequel je me trouve! Et même si ce chemin n'est pas aussi exaltant que je l'aurais souhaité, c'est le mien! Il m'appartient et je le connais!» Au-delà de cette explication rationnelle, se tient la raison avérée. Il s'agit du refus de lâcher prise et de la peur de l'engagement. Tous les aspirants et disciples en probation, ne réagissent pas comme ceux que je viens de décrire. Parmi ceux qui se trouvent en phase d'incarnation, il en est qui répondent aux nécessités de la «manifestation». Ils ne cherchent pas à s'affilier à un groupe dirigé par un être considéré comme un «maître» par ses disciples. Ou, s'ils le font, c'est au moment ou ils reprennent leur quête, lorsqu'ils leur faut réapprendre les bases qu'ils ont déjà partiellement ou totalement intégrées. Ils n'en ont seulement pas gardé le souvenir à l'état de veille. Leur cerveau fait obstruction à une «connaissance» acquise qu'il va leur falloir retrouver. Au sein des groupes spirituels et ésotériques, ces êtres ne font que passer. En tant qu'explorateurs de la Conscience, ils ont trop à apprendre pour se satisfaire d'une seule approche de développement du cœur et de l'esprit. Ils sont vite insatisfaits de la nourriture qu'ils reçoivent au sein des divers groupes qu'ils intègrent un court moment. Elle leur parait rapidement manquer de consistance. Lorsqu'ils ont suffisamment reçu, ils souhaitent donner et transmettre à leur tour. Ne voulant plus se cantonner à un rôle passif, ils veulent devenir actifs et constructifs. C'est ainsi qu'ils endossent le rôle de Porteur de Lumière. A partir de ce moment, ils ne prêtent plus vraiment attention à leur propre «manifestation» pour se mettre au service de la «manifestation» du groupe. Ils quittent le monde du personnel pour entrer dans celui du transpersonnel.

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Les rencontres dharmiques se préparent à l'avance de manière moins systématique que les rencontres karmiques. Bien que plus nombreuses, les rencontres karmiques s'avèrent beaucoup plus aléatoires et complexes à mettre en place par les êtres. Il leur faut souvent faire preuve d'une grande détermination pour que ces dernières se réalisent, face à la complexité de l'ensemble des tenants et des aboutissants des multiples «manifestations» de chacun. Bien qu'elles soient, la plupart du temps, bien moins préparées, les rencontres dharmiques s'effectuent avec plus de facilité. Cela tient au fait qu'il émane, des êtres des différents groupes dharmiques, une spécificité d'ordre vibratoire reconnaissable par ceux qui la portent en eux. C'est une onde lumineuse et sonore qui émet sur une fréquence précise. Ceux qui émettent cette fréquence, détiennent, le plus souvent inconsciemment, la capacité de se retrouver lorsqu'ils en éprouvent la nécessité. Il suffit qu'un être de conscience projette son onde lumineuse et sonore dans les éthers de l'espace pour qu'une onde quelque peu identique à la sienne en capte le rayonnement. Et même si les apparences physiques et psychiques des divers êtres de conscience qui entrent en relation de cette manière s'avèrent souvent trompeuses, l'âme de chacun d'eux reconnaît la vibration qui est émise par les autres. Sur le plan intérieur, la reconnaissance est immédiate. D'où la nécessité, à la fois dans ce type de situation et d'une manière générale, de laisser s'exprimer librement son intuition afin de ne pas contrarier le processus de la rencontre par des pensées et des émotions parasites. Lorsque nous nous sommes rencontré dans cette incarnation, Marie-Odile ma compagne et moi-même étions en apparence extrêmement différents et ce, sur tous les plans. Nous n'avions pas les mêmes goûts, pas les mêmes désirs, pas les mêmes habitudes, pas les mêmes aspirations, pas les mêmes références intellectuelles et spirituelles. Même les émotions que l'on éprouvait étaient distinctes. Tout semblait nous séparer. Comme nous étions, d'un point de vue extérieur, vraiment dissemblables, je lui paraissais très exotique et elle représentait les valeurs qui habituellement me faisaient me détourner des

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femmes qui les véhiculaient. Et pourtant nous nous sommes inconsciemment reconnus. Nos âmes avaient immédiatement discerné la vibration que nous émettions respedivement. Elles en avaient perçu la note avant même la rencontre, qui a pu s'effeduer grâce à ce processus de reconnaissance intérieur. Notre rencontre est advenue, en apparence, de manière inopinée comme je le narre dans mon ouvrage intitulé: Synchronicités, les Signes Magiques de la Vie. Même si l'un de nous deux n'avait pas répondu, ce soir là, à notre appel intérieur mutuel, en regard de certaines conjonctures, la rencontre se serait tout de même effeduée quelques temps après. Nous ne pouvions échapper à l'attradion énergétique que nous exercions l'un sur l'autre. Cela dit, nos egos n'ont pas réagi aussi rapidement que nos âmes. Il a fallu à nos personnalités un certain temps d'adaptation pour s'acclimater l'une à l'autre et pour ensuite s'ajuster. Ce temps certain que je viens d'évoquer, a bien duré deux ou trois années. Sur le plan physique tout se met en place, se pressent, se perçoit, se comprend et s'intègre, plus lentement que sur le plan subjedif. Deux être appartenant au même groupe dharmique et qui entretiennent une relation privilégiée, comme c'est le cas pour nous deux, peuvent, sur le plan physique, émotionnel et mental, émettre encore des résonances quelques peu discordantes qu'il leur faut apprendre à rendre harmonieuses. Bien que ce ne soit pas forcément la raison principale, ils s'incarnent tout de même ensemble pour remédier à cette question.

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est important de ne pas dire non à une rencontre dharmique, car en se détournant de la «manifestation» qui a été initialement projetée juste avant l'incarnation, l'on prend le risque de ne pas parvenir à réaliser l'intégralité de son plan de vie. Le travail que réalise Marie-Odile aujourd'hui est le résultat de notre intégration de couple. Il en va également de même pour moi. Avant notre rencontre, mon potentiel était presque aussi important qu'il l'est aduellement et pourtant je n'en exploitais qu'une infime partie. De son coté, Marie-Odile ignorait qu'elle en possédait. Si nous n'avions pas su reconnaître l'appel qui

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résonnait en nous et si nous nous étions éloignés l'un de l'autre, chacun de notre coté, nous aurions fini par développer nos aptitudes. Mais peut-être pas avec la même intensité et assurément pas aussi rapidement. Nous aurions perdu beaucoup de temps. Nous nous sustentons et nous nous inspirons mutuellement. Lorsque l'un pose une question, immanquablement, l'autre lui permet de trouver la réponse. Lorsque l'un à un projet, l'autre l'aide à le réaliser. Lorsque l'un fait une découverte importante, il en fait bénéficier l'autre immédiatement. Lorsque l'un à une inspiration, l'autre en perçoit et en conçoit la nature. Et il en va sans cesse ainsi. L'un sans l'autre, l'existence ne serait pas vécue sur le même niveau d'intensité. Ce que nous vivons, Marie-Odile et moi n'est pas exceptionnel. La plupart des membres des groupes dharmiques qui se retrouvent sur le plan physique pour œuvrer à une «manifestation», que ce soit en couple ou sur un plan amical, vivent des choses similaires. De toutes les rencontres, ce sont les dharmiques qui, le plus souvent, s'avèrent les plus fécondes. Même si cela peut s'avérer parfois vrai, une rencontre dharmique n'est pas initiée pour permettre aux divers protagonistes entrant en relation de vivre bien, de vivre mieux, de vivre plus intensément. Toujours vivifiantes sur le plan du cœur et de l'esprit, les rencontres dharmiques adviennent pour que les êtres qui se retrouvent atteignent au dépassement d'eux-mêmes et pour qu'ils mettent leur force en commun afin de favoriser le processus d'épanouissement de la conscience humaine. Pour illustrer mes derniers propos, j'évoque le niveau de relation établi par les membres de la famille Roerich. Il s'agit d'Héléna, de Nicolas et de leurs deux fils, Georges et Svétoslav. Je parle de nouveau d'Héléna et de Nicolas à la fin du chapitre 9. Membres du groupe dharmique des enseignants spirituels, Héléna et Nicolas se sont incarnés en Russie dans le dernier quart du 1ge siècle. S'étant retrouvés assez vite, ils se sont mariés et ont eu deux fils. Bien que peintre, archéologue et explorateur, Nicolas est avant tout un Enseignant et un guide. De même qu'Héléna qui a canalisé !'Enseignement de l'Agni Yoga appelé également: Yoga de Synthèse et Enseignement

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de Vie Nouvelle. L'un et l'autre ont mené une existence riche en expériences et en rebondissements. Ils se sont retrouvés au cœur de l'une de légendes les plus anciennes en approchant le secret de la «Pierre Chintamani». «Pierre» dont il ont été les Messagers en en véhiculant un fragment qui devait être déposé au centre de la S.D.N. à Genève et qui finalement a été déposé quelques temps au centre de l'O.N.U. à New York lors du début d'activité de cette Organisation. La légende raconte que le Vase du Graal a été taillé dans la Pierre Chintamani et qu'à chaque fois qu'une impulsion spirituelle d'une importance extrême à lieu quelque part dans le monde, un Messager est appelé. li lui revient d'aller déposer un fragment de la «Pierre» au lieu de cette impulsion afin de lui insuffler !'Energie la plus haute qui soit sur ce plan d'existence. C'est ce qu'ont fait Héléna et Nicolas. Avec leurs deux fils, ils ont effectué deux grands et longs voyages dans toute l'Asie Centrale en reprenant l'ancienne route des caravanes dont certains cols culminent à plus de 5000 mètres d'altitude, afin d'explorer les trésors spirituels qui ont été réalisés et conçus dans ces contrées mystérieuses. C'est au cours du premier voyage qui s'est déroulé entre 1924 et 1928, que Nicolas a reçu, des mains de membres de la Hiérarchie Spirituelle Planétaire, un fragment de la «Pierre» afin de le déposer au siège de la Société des Nations à Genève. L'existence d'Héléna et de Nicolas s'est trouvée liée à deux des plus importants mythes que nous connaissons. Celui de la «Pierre de Vie», le Trésor du Monde le plus précieux qui soit et celui de Shambhala, lieu au sein duquel la «Pierre» se trouve. A travers l'histoire, les «Porteurs/Messagers de la Pierre» dont les annales historiques ont rapporté le souvenir sont peu nombreux. Nous connaissons Apollonios de Tyane au 1er siècle après Jésus-Christ et le comte de Saint-Germain au 1ae siècle. Les enseignants spirituels qu'étaient Héléna et Nicolas ont également œuvré sur la scène politique internationale, en agissant au niveau des instances dirigeante de ce monde, pour le rapprochement des Etats-Unis et de la Russie afin d'éviter la guerre froide et tous les événements douloureux qui en ont dé-

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coulé dans nombre de pays. Bien qu'ils n'aient pu mener à bien cette mission, ils l'ont poursuivie jusqu'aux derniers instants de leur vie. Le rapprochement entre les peuples et l'annihilation de l'hérésie de la séparativité, restent leur préoccupation première. Lorsqu'ils reviendront, ensemble, ils poursuivront leur quête salvatrice. A la suite d'une jeunesse si riche en expériences auprès de leurs parents, les deux fils ont poursuivi leur parcours spirituel en devenant peintre en ce qui concerne Svétoslav et tibétologue en ce qui concerne Georges. Svétoslav s'est installé en Inde et il a été dénommé: le Gauguin indien. Georges est retourné en Russie et il est devenu spécialiste de l'art et de la philosophie tibétaine. Profondément marqués par les cultures orientales et occidentales, tout quatre ont jeté des «ponts» entre l'Orient et l'Occident. Et, en ce qui concerne HéIéna et Nicolas, entre la Hiérarchie Spirituelle et l'humanité, entre le plan de la désincarnation et celui de l'incarnation. HéIéna a œuvré en ce sens en écrivant les aphorismes de l'Agni Yoga et Nicolas, en peignant les Mondes Subtils et en rapportant les légendes relatives à Shambhala. Ils ont fait teinter nombres de résonances qui entraînent des «manifestations karmiques» fécondes pour l'ensemble de l'humanité.

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CHAPITRE 6

RESONANCES KARMIQUES

Les résonances karmiques font référence aux interactions qui se créent entre un être et tout un ensemble de personnes avec lesquelles il se trouve en relation plus ou moins proche. Elles incluent également les rapports qui existent entre cet être et certains égrégores raciaux, nationaux, idéologiques, culturels, familiaux, qu'il a rencontrés au cours de ses existences précédentes. Sur le plan de la désincarnation, il se passe un phénomène analogue, mais avec des égrégores centrés sur des schémas, des identifications et des valeurs autres. Il n'est plus question de races, de religions, de pays ou de classes sociales. Les résonances karmiques s'établissent par rapport aux sphères de conscience avec lesquelles l'entité se trouve en connexion. Sur les sphères subtiles, les lieux de séjour sont généralement plus sectorisés que sur terre. Ils le sont schématiquement par gradation de vibrations. Une sphère de conscience peu éveillée attire des êtres dépendants de leur nature inférieure. Des êtres incapables de maîtriser leurs penchants qui les maintiennent en esclavage. De même qu'une sphère de conscience créatrice attire des êtres inventifs qui s'efforcent de

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parfaire le ou les domaines dans lesquels ils s'expriment et de magnifier leur environnement. Se placent entre ces deux extrêmes, un grand nombre de sphères énergétiques de gradations différentes qui attirent chacune des groupes d'êtres se trouvant en symbiose vibratoire. Chaque gradation émet une note spécifique qui attire les êtres qui pulsent sur une note identique. Chacun des paliers correspond à un état de conscience spécifique. Après leur transition, les entités intègrent les sphères de conscience qui s'accordent à leur qualité vibratoire ou à leur degré d'épanouissement. La nature psychique d'une entité entre en résonance avec la nature psychique d'une sphère consciencielle. L'une et l'autre s'attirent irrémédiablement.

I1 est peu probable qu'un être exclusivement «pulsionnel» donnant libre cours à tous ses instincts, puisse accéder à une sphère qui vibre à un taux énergétique beaucoup plus élevé que le sien. Cela peut advenir, mais à titre exceptionnel et seulement si l'entité peut en retirer un profit sur le plan de son évolution. Dans ce cas de figure, l'entité sera accompagnée d'un être qui guidera ses pas dans cet espace qui lui est étranger et dans lequel elle ne retrouvera aucun repère connu. Le cas de figure inverse s'avère, par contre, assez courant. Un être de conscience détient la faculté d'accéder à des sphères énergétiques d'un rayonnement restreint et d'y évoluer le temps qu'il juge nécessaire. Il va dans ces plans de plus grande lourdeur pour aider ses semblables qui veulent s'élever vers des hauteurs qui leur semblent inaccessibles mais qui les attirent irrémédiablement. Les aspirants et les disciples se trouvant sur la ligne de service de l'entraide, vont parcourir les sphères de conscience à vibrations basses pour insuffler de la force et de l'espoir à ceux qui se trouvent dans la détresse. Ils vont aussi montrer le chemin à certains de ceux qui aspirent à développer une plus grande amplitude, afin que ces derniers puissent accéder à une sphère à rotation plus rapide. Quand l'état vibratoire d'un être entre en conflit avec celui du plan de conscience sur lequel il se trouve, il n'a de cesse de quitter ce plan pour en

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trouver un autre qui soit manifeste du nouvel état que l'être aspire à intégrer en lui. Hormis ceux qui se trouvent sur la ligne du service de l'entraide, la majorité des êtres de conscience effectuent la part du travail qu'ils ont pris en charge sur le plan avec lequel ils se trouvent en harmonie vibratoire. Il leur arrive souvent, lorsque cela s'avère utile, de descendre d'un degré, pour enseigner ceux qui se trouvent sur la marche située juste en dessous de la leur. Décrit de manière schématique, c'est ainsi que les postulants éclairent les êtres se trouvant sur la dernière marche de la voie profane, que les aspirants guident les postulants, que les disciples instruisent les aspirants, que les initiés font des suggestions aux disciples et que les Maîtres de Sagesse* font connaître aux initiés la part du Plan Divin qui nécessite d'être manifestée dans les temps qui viennent. Du postulant aux Maître de Sagesse, chacun oeuvre généralement sur le plan de conscience avec lequel il se trouve en résonance. Une part prépondérante de ce travail consiste, pour chacun, à se tenir comme un phare qui éclaire la route de ceux qui se trouvent au stade précédent du leur. Les êtres qui, sur le plan physique peuplent des zones urbaines peu avenantes, comme des bidonvilles, vont se retrouver en état critique de survivance et être amenés à voler, à se prostituer et à se droguer. Ils vont rarement côtoyer des intellectuels ou des artistes qui se meuvent dans des lieux résidentiels et de culture. Bien que le plan physique ne soit pas constitué de plusieurs sphères ou couches s'imbriquant les unes sur les autres, comme c'est le cas sur le plan subtil, les personnes des deux catégories évoquées ci-dessus, évoluent sur des planètes orbitant dans des espaces différents. Bien que vivant à la même époque et dans un même lieu séparé par seulement quelques kilomètres, ces êtres peuvent ne jamais se rencontrer. A moins de s'égarer ou d'éventuellement y venir travailler, les habitants des bidonvilles ne dépasseront pas la ligne invisible qui délimite les abords du centre culturel névralgique d'une ville. De même, qu'à moins qu'une raison fondamentale

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les y oblige, les artistes, les penseurs et les décideurs, ne pénètreront pas dans les agglomérations d'abris de fortune, pas même dans les cités dortoirs. C'est une question d'attirance et de répulsion énergétique. Un égrégore pulsant à un taux vibratoire particulier entrera en résonance avec un autre égrégore pulsant à un taux analogue ou relativement proche. Il évitera ou ne percevra pas un égrégore pulsant à un taux vibratoire plus bas ou plus élevé. Il n'y a pas à regretter qu'il en aille ainsi. La Loi des Attirances Réciproques s'exprime à tous les niveaux de la «manifestation», tant sur le plan physique que sur le plan subtil. Ce qui advient et se vit sur l'une des sphères, se reproduit de manière relativement analogue sur l'autre. Les différences ne sont pas notables. Les valeurs spirituelles, pour ne citer qu'elles, ne sont pas plus développées ou manifestées sur le plan subtil que sur le plan physique. C'est un point important qu'il est essentiel de garder présent à l'esprit. Bien que la plupart des êtres gravitent, tant sur le plan de l'incarnation que sur celui de la désincarnation, dans des zones de conscience d'un degré de résonance identique au leur, le plus grand n'en ignore pas pour autant le plus petit, le plus éveillé ne se désintéresse pas du dormeur, le plus ouvert d'esprit ne dédaigne pas le plus obtus, celui qui aime ne se détourne pas de celui qui sépare, etc.. Le Porteur de Lumière œuvre pour l'ensemble de la communauté mondiale. Ses, idées, ses réalisations servent ou seront utiles un jour à tous. Même ceux qui n'ont pas la moindre compréhension des choses qu'ils ont élaborées, bénéficient, d'une manière ou d'une autre, des apports issus de leur travail de recherche et ce, dans tous les domaines de l'activité humaine. Les personnes qui ne s'intéressent ni à la peinture, ni à la musique, ni à la physique quantique, ni à la métaphysique, perçoivent déjà le monde ou elles seront amenées dans un avenir prochain à le considérer autrement. Lorsque, à la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième, Cézanne, Picasso et Braque cassent les structures de la représentation picturale, lorsque Schoenberg, Berg et Webern libèrent le langage sonore du carcan de la rationalité harmonique, lorsque Einstein démontre que le temps et

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l'espace ne sont pas des valeurs absolues, lorsque Blavatsky, Besant et Steiner évoquent les cheminements de l'évolution de la Conscience, tant celle d'un atome, d'un homme que celle d'un cosmos, ils donnent du monde une représentation toute différente de celle qui avait cours jusque là.

A la

suite du travail de ces chercheurs et de beaucoup d'autres appartenant aux mêmes groupes dharmiques, les concepts sur lesquels les civilisations s'étaient bâties, se sont écroulés les uns après les autres. Notre perception et notre conception actuelle du monde environnant découlent, en partie, de l'effondrement des structures d'une civilisation devenue monolithique. En ce début d'Ere du Verseau, l'humanité se devait de s'ouvrir à une perception plus globale des choses de la vie. C'est pour favoriser cette prise de conscience que des membres de certains groupes dharmiques sont venus dans un laps de temps très court pour déstructurer le mode de pensée étroit dans lequel l'humanité s'était circonscrite. Leur travail s'est avéré extrêmement fécond. Le monde physique dans lequel nous évoluons aujourd'hui s'avère très différent de celui dans lequel nous vivions il y a encore un siècle. Une profonde métamorphose s'est opérée, tant sur le plan objectif que sur celui de conscience. Sur les plans subjectifs, il en va pareillement. Un voile s'est levé. Nombre de zones y paraissent et ce, à juste titre, plus ouvertes, plus accessibles, plus lumineuses et plus transparentes. Il y est plus facile d'y saisir des opportunités nouvelles et d'adhérer à des idéaux qui semblaient inconcevables auparavant. Le balayage des anciennes valeurs s'est même opéré en premier sur le plan de la désincarnation. En venant de nouveau sur la sphère d'incarnation, les membres des égrégores dharmiques novateurs n'ont fait que poursuivre le travail qu'ils avaient commencé sur le plan intangible. Cela dit, au quotidien, à moins de changer radicalement la teneur de mes propos ou de simplifier à l'extrême ma pensée, il me serait impossible d'enseigner à des personnes qui ne savent réfléchir, qui ne se posent aucune question sur le sens de la vie, qui n'envisagent nullement la possibilité de remettre en

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question leur croyance et eux-mêmes. Et je fais simplement référence aux individus qui évitent de s'interroger sur le pourquoi et le comment de l'existence. Je n'inclus pas les personnes se trouvant en état de survivance, pour qui manger est le seul souci immédiat. Ces dernières ne comprendraient pas le sens de ma démarche et je serais incapable de répondre à leur demande. Nos univers se trouvent trop éloignés les uns des autres. Sans même m'adresser aux êtres démunis, face à ceux qui évoluent dans le monde sans se poser de questions essentielles, je ne peux répondre à leur attente. Je ne sais comment les interpeller et attirer leur attention. Nous sommes trop différents pour parvenir à nous comprendre. Mes préoccupations qui sont trop éloignées de leur réalité, ne sont pas les leurs et réciproquement. Nos croyances sur les fondements de l'existence ne reposent pas sur les mêmes critères. Mon aptitude à associer et à synthétiser les choses avec lesquelles j'entre en relation, ne peut interpeller un être qui fragmente et sépare l'univers dans lequel il se meut en une multitude de petites fractions. Par contre, la personne qui commence à entrevoir que «tout est dans tout», trouvera un intérêt à me lire. Evoluant dans le monde des idées, il n'est pas de mon ressort de m'occuper de ceux qui vivent dans les zones urbaines défavorisées. Il en va de même pour nombre de membres d'égrégores dharmiques qui incarnent dans tous les secteurs de l'activité humaine, les bases de la culture nouvelle. La plupart d'entre eux collaborent avec les êtres éveillés sur le plan conscienciel; êtres se trouvant dans l'ensemble des nations. Il n'en va pas forcément ainsi pour les postulants, les aspirants et les disciples qui oeuvrent essentiellement dans le département des affaires sociales et dans celui de la religion. Ils vont souvent approcher des égrégores très différents des leurs. Certains d'entre eux vont même intégrer ces égrégores afin de parvenir à les transformer de l'intérieur. Ils n'y parviendront pas forcément, mais ils essayeront. Ces membres d'égrégores dharmiques auxquels je donne le nom: d'affaires sociales et religieuses, travaillent sur le terrain, souvent dans des conditions difficiles et parfois dangereuses. C'est particulièrement le cas, en ce

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qui concerne ce dernier point, lorsqu'ils s'opposent aux agissements de groupes mafieux locaux qui utilisent la politique de la terreur, qui maintiennent des populations entières dans des états de pauvreté extrême et qui propagent la corruption. Ces Porteurs de Lumière sont entraînés à cela. Ce sont des spécialistes de l'action directe. Souvent ils sont issus du sein de ces zones défavorisées. Ils les connaissent bien. C'est la raison pour laquelle ils peuvent intervenir efficacement. Ils ont évolué dans ces zones d'énergie dense, tant sur le plan de l'incarnation que sur celui de la désincarnation et se sont hissés conscienciellement au sein d'elles. Au lieu d'intégrer des zones de rayonnement plus éthérées pour continuer à croître en amour et en sagesse dans des conditions favorables, ils ont décidé d'y rester pour aider leurs semblables. Ils agissent ainsi, car ils sont généralement plus à même que quiconque d'effectuer ce travail. Ils mettent leur savoir faire au service des «nécessiteux». Les Maîtres de Sagesse qui ont dépassé toutes les limites inhérentes au règne humain et qui se sont hissés au niveau du règne suivant, le règne spirituel, font de même. Certains d'entre eux restent dans la «sphère humanité» pour l'aider à progresser. Mais le plus grand nombre a quitté la sphère humaine, ou s'apprête à le faire, pour s'initier au maniement de !'Energie Cosmique, soit en relation avec la sphère terrestre, soit en relation avec d'autres planètes du système solaire. Un certain nombre va même se préparer, préparation qui prendra un temps infiniment long, à sortir du cercle «infranchissable solaire» pour se rapprocher du système solaire de Sirius. Système pulsant à un taux vibratoire plus élevé que celui dans lequel nous nous trouvons. L'Adepte* qui se trouve face au Sentier de l'évolution supérieure, Sentier qu'il va devoir gravir, peut emprunter Sept Voies, dont une seule le maintient en relation avec le règne humain et les trois règnes sub-humains (minéral, végétal et animal). Le plus souvent, restent à la périphérie de la sphère tangible et de la sphère intangible, ceux qui éprouvent une intense compassion pour leurs frères cadets en humanité. Cela ne sous-entend pas que les autres Maîtres, les plus nom-

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breux, se désintéressent de la détresse et du besoin des hommes. De par les aptitudes qu'ils ont développées, ils sont seulement appelés à œuvrer dans d'autres sphères consciencielles. Sphères au sein desquelles ils seront à même de donner le meilleur d'eux-mêmes et de se parfaire. L'état de Maître de Sagesse n'est pas un absolu en soi. Il n'est qu'une étape du processus d'Evolution qui se poursuit inlassablement de sphères de conscience en sphères de conscience toujours plus subtiles. Le plus souvent, lorsqu'un être place, suite à une injonction de son âme, pour la première fois ses pieds sur le «chemin spirituel», il va commencer à se mouvoir dans des égrégores dont il ignorait le plus souvent l'existence auparavant. Du fait que les cellules qui composent son être physique et psychique commencent à vibrer à un taux plus élevé que précédemment, il est habituellement attiré par des égrégores qui pulsent à un taux similaire à celui qu'il est en train de manifester ou légèrement au-dessus. Généralement, le monde vibratoire avec lequel il se trouvait en symbiose auparavant, ne retient plus son attention. Il s'en détourne. Non pas pour le fuir et encore moins par dégoût, mais parce qu'il ne se trouve plus en adéquation avec lui. L'ensemble des valeurs prônées, des croyances adoptées et des identifications autour desquelles chacun se retrouve au sein de l'égrégore ancien. lui paraissent puériles. Attiré par des valeurs autres, il se détourne de la sphère de laquelle il vient, pour chercher celle qui conviendra le mieux à ses aspirations nouvelles. C'est comme un appel qui résonne en lui. Il ne peut, ni ne veut, se soustraire à cette exhortation intérieure. La vie qu'il menait dans un passé très proche lui semble fade. Il n'a pas le choix. Il éprouve la nécessité de se détourner de son existence ancienne pour partir à la quête de lui-même. C'est ainsi qu'il sera amené à découvrir l'être dimensionné qui sommeille au plus profond de lui. L'acte qu'il lui revient d'accomplir n'est pas facile à entreprendre. Pour y parvenir, il doit combattre sa propre ligne de résistance qui l'incite presque toujours à se détourner de ce qui est

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fondamental pour son âme. Son ego cherche, par tous les moyens, à s'opposer à l'inéluctable. C'est la raison pour laquelle l'aspirant est incité par son âme à ne plus fréquenter les lieux et les êtres de son passé. Les fréquences vibratoires de ces lieux et de ces êtres ne sont plus en adéquation avec celles qui commencent à pulser en lui. L'ensemble des cellules constituant son corps physique, psychique et spirituel, s'affinent. En s'affinant, elles émettent une qualité de radiance toute différente de la précédente. De ce fait, son âme le pousse à se rapprocher des lieux et des êtres qui vibrent sur une fréquence analogue ou quelque peu supérieure à celle qu'il est en train de contacter. Ainsi, le plus naturellement qui soit, il va se rapprocher de cercles de personnes qui se préoccupent de la sauvegarde de l'environnement, de pacifisme, du respect des droits de l'homme ou des animaux, d'éducations parallèles, de médecines douces, d'alimentation saine, de yoga, de méditation, d'énergétique, de spiritualité, d'ésotérisme, etc.. La nature énergétique de ces cercles égrégoriques est d'une essence plus subtile que celle de ceux qui évoluent dans le monde dit: «profane» et qui en constituent sa base.

I1 est important de concevoir que ce type d'affirmation n'est nullement un jugement de valeur. Ce n'est pas un point de vue élitiste et encore moins une approche séparatiste, mais une simple réalité d'ordre vibratoire. Chaque chose existante pulse à un taux particulier. Chaque chose existante à sa valeur intrinsèque sur un plan énergétique. Chaque chose à sa valeur propre et chaque égrégore constitué d'une infinité de choses à également une valeur déterminée. Cette valeur intrinsèque peut être immuable pendant une échelle de temps relativement longue, tout comme elle peut être changeante, muter, évoluer, ou même s'altérer. Tous les cas de figure sont envisageables. Il ne s'agit pas de juger les choses mais de s'efforcer de percevoir le plus justement possible, d'apprécier, d'évaluer de la manière la plus discernante. L'univers est agencé en une succession de hiérarchies de valeurs d'ordre vibratoire. L'amplitude vibratoire d'une pierre, aussi précieuse soit-elle, sera moindre que celle d'une fleur. Celle d'un chien le sera également par rapport à

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celle d'un homme. Il en ira de même d'un disciple ou d'un initié par rapport au Maître de Sagesse. Je pourrais continuer à donner des exemples en comparant le champ vibratoire d'un Logos Planétaire (dont le corps de manifestation est une planète) par rapport à celui du Logos Solaire (dont le corps de manifestation est le système solaire) à l'intérieur duquel il se trouve circonscrit. Les mêmes rapports s'établissent à une échelle cosmique encore plus vaste si l'on compare le degré de rayonnement d'un Logos Galactique à celui d'un Logos Amas Galactique qui le contient. Le plus grand inclut toujours le plus petit, mais la réciproque n'est pas vraie. Tout ce qui existe, tant sur le plan de la manifestation tangible que sur celui de la manifestation intangible, se situe à un échelon de l'échelle de résonance vibratoire. Rien n'existe que la «Conscience» constituée d'une infinité de consciences s'étendant du toujours infiniment petit au toujours infiniment grand. De ces infinités de consciences, émanent des infinités de champs vibratoires qui émettent chacun des infinités de résonances qui s'expriment sous la forme d'énergies colorées et sonores. Ces courants d'énergies qui se manifestent sous forme de sons et de couleurs, forment les champs de résonances avec lesquels nous entrons en relation. Ce rapprochement peut s'établir d'autant plus facilement que nous sommes nousmêmes des champs de résonance. Dans sa dimension la plus dense, cette réalité énergétique peut se percevoir dans la forme et la couleur des auras. Sur le plan de l'âme, elle se manifeste comme une lumière d'intensité variable; intensité qui dépend de la qualité de conscience de chacun. Cette réalité énergétique peut aussi s'entendre, car elle se traduit également par une note de musique produisant des timbres eux aussi d'intensités variables. Etant de nature encore plus subtile que les couleurs, les sons produits par l'essence des choses existantes sont plus difficilement perceptibles. C'est la raison pour laquelle, l'on fait rarement référence à eux. Ils n'en existent pas moins pour autant. C'est par l'intermédiaire des champs vibratoires de sons/couleurs que les résonances dharmiques et karmiques

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retentissent, cohabitent, s'associent, s'attirent, se repoussent, circulent, et se répandent sur tous les plans de la manifestation.

Si les résonances dharmiques font référence au sens des responsabilités, tant individuelles que collectives, qui incombent à ceux qui empruntent, à quelques degré que ce soit, le «Sentier Spirituel», il n'en va pas forcément de même des résonances karmiques. Ces dernières émanent essentiellement de l'ensemble des activités humaines menées sur les deux plans de la manifestation. Le karma ne se crée pas uniquement sur le plan de la conscience de veille. Il se produit également et avec autant d'amplitude sur le plan subtil. De ce fait, les manifestations karmiques mises en place et vécues sur un plan de conscience, peuvent aisément entrer en relation avec celles qui se vivent sur l'autre. S'inscrivant généralement dans un processus de continuité, elles s'amalgament, se complètent, se sustentent et se vitalisent. Cela dit, il advient aussi que les manifestations karmiques qui se produisent sur une sphère de conscience n'entrent pas, pendant un temps donné, en résonance avec celles qui sont générées sur l'autre sphère. Il arrive souvent que certaines des résonances karmiques qui s'expriment, entretiennent une relation privilégiée avec un plan spécifique au détriment de l'autre. Pour donner un exemple, un être peut cultiver, au cours de plusieurs existences, des relations avec d'autres êtres sur la sphère de désincarnation et ne pas les rencontrer sur celle de l'incarnation et réciproquement. Dans èe cas, les résonances karmiques particulières qu'il mettra en place avec un groupe de personnes sur un plan, seront spécifiques à ce groupe et à ce plan. Comme je l'ai déjà dit, en terme de résonance karmique, tous les cas de figure sont à envisager. Au-delà de certaines caractéristiques générales inhérentes à ce processus, autant d'êtres humains, autant de manifestations différentes!

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Les résonances ou manifestations karmiques sont le fruit des relations incessantes qui se produisent entre les êtres; relations qui induisent de multiples événements qui vont provoquer des répercussions sur l'ensemble de ceux qui les ont initiés et sur bien d'autres. Quelles soient conduites de manière inconsciente ou consciente, ces activités amènent des changements partout où elles ont lieu, occasionnent des enchaînements, induisent des obligations, entraînent des conséquences, produisent des résultats, attirent des éléments entre eux en provoquant des interactions ou les repoussent au loin, etc.. Elles génèrent des phénomènes de résonances qui relient l'individu à ses semblables. Nul ne peut agir seul, se désolidariser des autres et se maintenir dans un état de solitude. Même si elles semblent souvent occasionner des phénomènes de rejet, de séparativité, d'incompréhension, de refus de l'autre, les résonances karmiques rapprochent sans cesse les hommes entre eux et les obligent à maintenir un niveau de relation permanent. Favorisant les échanges et les rapprochements, elles sont l'outil privilégié de l'âme qui aspire à s'unir en conscience à toutes celles qui cheminent auprès d'elle sur le «Sentier de Libération*». Bien que souvent le jeu interactif des résonances karmiques donne, à celui qui les observe sans discernement, la sensation d'assister à un concert cacophonique, il n'en est rien. Au-delà des réelles dissonances qui s'expriment encore un peu partout dans les zones denses des deux sphères de conscience, se répandent des musiques aux sonorités constructives. Mais comme les musiciens qui les propagent sont encore assez peu nombreux, face à l'ensemble de la race humaine, elles sont difficiles à percevoir par celui qui n'a pas l'ouïe suffisamment développée. Le jeu incessant de ces diverses résonances, pousse l'être se trouvant sur le plan de la désincarnation comme sur celui de l'incarnation, à expérimenter tous les champs du possible et ce, à une échelle infinie. Ainsi:

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~ Un être peut être amené à créer en permanence des choses nouvelles qui vont sustenter son esprit et celui de ceux qui vont être sensibles au champ vibratoire manifesté par lui.

~ Un autre peut venir accomplir une mission de vie dans le cadre d'une résonance dharmique, la mener à son terme ou même atteindre des résultats dépassant toutes ses espérances.

~ Un troisième peut venir réparer des erreurs de parcours perpétrées précédemment. Il peut effectivement avoir commis des bévues et s'être égaré, entraînant dans ses errements nombre de personnes qui n'ont su retrouver un chemin plus praticable, tout comme il peut le croire alors qu'il n'en est rien. ~ Un quatrième peut suivre une direction ou une voie sans discontinuité sur le plan de la désincarnation comme sur celui de l'incarnation l'amenant, soit à se perfectionner soit à s'aliéner davantage pendant un certain temps, en ce qui concerne ce dernier point.

~ Un cinquième peut reproduire pendant longtemps les mêmes schémas de vie sous des latitudes très différentes les unes des autres et s'identifier à une image précise, même si cette dernière s'avère dévalorisante ou embarrassante.

~ Un sixième pourra s'accrocher désespérément à un égrégore sans vouloir le quitter et revivre au cours de plusieurs existences des scénarios identiques aux précédents, comme peut le faire par exemple un intégriste religieux qui s'incorporera sans cesse au même groupe ethnique pour masquer ses peurs et s'empêcher d'accéder à plus de liberté. Les scénarios de résonances karmiques mis en scène sont aussi abondants et riches que l'est l'imagination de l'homme. Il n'y a pas de limites à leurs variétés. Tous sont réalisables et peuvent être vécus.

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Si les résonances dharmiques sont vécues, essentiellement par des êtres individualisés, sur le registre de l'autodétermination et de la liberté, il n'en va pas forcément ainsi des résonances karmiques. J'insiste bien sur le: «qu'il n'en va pas forcément ainsi», car il peut en aller différemment. J'énonce simplement un fait et non un credo inaliénable. En effet, même si cela n'advient pas souvent, face à l'ensemble des entités qui les créent, les résonances karmiques peuvent être de nature aussi créatrice que les résonances dharmiques. Elles peuvent également maintenir l'être ou le groupe qui les initient dans des états de dépendance ou les amener à vivre des situations conflictuelles ou déplaisantes. Elles sont le fruit de ce qui a été mis en place. A moins qu'il n'y ait des raisons essentielles, elles sont rarement dissemblables des intentions émises ou des actes posés initialement. A quelques exceptions près, les résonances karmiques expriment les aspirations, les engagements, les desseins, les décisions, les choix, les motifs, la volonté, le vouloir, les visées, les calculs et les désirs de chacun et de l'ensemble de l'humanité se trouvant en phase d'incarnation ou de désincarnation. Elles sont la suite logique d'un processus dirigé, tant de manière consciente qu'inconsciente. Celui qui est attentif à ce qu'il fait, ne peut être étonné par la tournure des événements ou par les résultats obtenus. Si l'origine des résonances karmiques qui se mettent en place est trop ancienne pour être perçue et connue, alors les manifestations qui adviennent dans la vie d'un être ou dans celle d'une collectivité, peuvent leur en faire comprendre la nature. Pour en percevoir l'essence, il suffit à l'être ou à l'égrégore de regarder attentivement ce qui se passe en eux et autour d'eux. Les résonances karmiques émanent de l'activité de l'être ou du groupe qui les engendrent et les extériorisent. Elles sont le reflet de l'un et de l'autre. La personne qui développe l'aptitude de la vigilance et du discernement, parvient à déterminer de manière assez générale, ce qui peut et même ce qui va se produire, suite à l'avènement d'un fait particulier. Elle se trouve souvent en mesure de définir les grandes lignes d'un processus en cours de

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manifestation, d'en évaluer la nature et pronostiquer son avenir, parfois même, de manière extrêmement précise. Peu de choses échappent à l'attention de celui qui scrute sans cesse le perpétuel mouvement de la vie. S'entraînant à percevoir audelà des apparences, il découvre peu à peu les véritables tenants et aboutissants de l'ensemble des processus de vie à propos desquels il s'interroge. Lorsqu'il prend des décisions justes et qu'il pose ensuite les actes appropriés pour manifester son dessein de vie, il peut en évaluer les conséquences à l'avance. Il peut déterminer avec une relative faible marge d'erreur ce qu'il adviendra sur un plan conscienciel, tant pour lui-même que pour ses semblables qui se trouveront impliqués à des degrés divers, dans les processus qui auront été mis en place. Agissant en toute connaissance de cause et de manière responsable, il est possible à l'être de conscience de percevoir les grandes lignes des manifestations qu'il engendre, tout du moins en ce qui concerne les êtres qui entrent en résonance avec ces manifestations et qu'il voit évoluer. Il ne peut bien évidemment pas se prononcer pour ceux qu'il ne connaît pas et qu'il ne rencontre pas. Lorsqu'il observe ce qui se passe dans le monde, tant au niveau microcosmique que macrocosmique des égrégores, il lui arrive souvent de parvenir à déterminer les grandes lignes de ce qu'il adviendra collectivement. Il lui suffit de regarder avec attention les agissements d'une tierce personne ou d'un groupe déterminé pour imaginer les avenirs possibles de l'un et de l'autre. Il n'a nullement besoin de se trouver impliqué dans un processus pour identifier les effets qui résultent de causes premières. Un être attentif et vigilant baigne dans l'océan des résonances karmiques. Suite aux remous occasionnés, il voit la vague des événements se former, avancer en se soulevant et en s'abaissant et se briser sur la grève. Les résonances karmiques sont toujours le résultat logique d'un processus initié à un moment donné. Cela dit, il n'est jamais irréversible. A tout moment la manifestation karmique peut être transmuée et prendre une direction nouvelle. Dans le cadre de ce que l'on nomme habituellement un «karma limitatif», la mani-

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festation karmique peut être «compensée». De limitatif, le karma peut devenir fécond. Je ne développe pas plus avant le thème de la métamorphose du karma et celui du karma de compensation, car je l'ai longuement traité dans l'ouvrage intitulé: Karma, Source de Créativité.

Les résonances karmiques fécondes sont le résultat d'une activité qui tend vers le «bien commun». En cela je veux dire que tout ce qui converge vers le rapprochement, la compréhension, le sens de la justice, l'unification, le soutien, le don et l'expression de la beauté, génère des manifestations karmiques qui vont sustenter l'ensemble de ceux qui vont entrer en résonance avec ces énergies créatrices. C'est ainsi que les résonances karmiques fécondes parviennent peu à peu à transmuter et ce, partout dans le monde, le «mal» en «bien». Même si, en apparence, tout semble contredire cette dernière affirmation, l'évolution suit son cours de manière satisfaisante. Bien que toujours extrêmement présentes et puissantes, les forces de désillusion, de corruption, de séparativité, de volontarisme, de pouvoir et de peur, perdent en intensité. En analysant attentivement et sans a priori les affaires mondiales sur les derniers siècles, force est de constater que nombre d'hommes d'aujourd'hui s'efforcent de se parfaire et de résoudre les problèmes de l'humanité. Il y a seulement un siècle et demi, à part quelques précurseurs comme Victor Hugo, qui s'intéressait au bien-être de l'homme et de celui des peuples? De nos jours, ils sont légion à se lever et à combattre l'injustice, le manque de liberté, les dégradations de toutes sortes et l'inconscience de nombre de religieux, de scientifiques, d'industriels, de gestionnaires et de décideurs encore dénués de conscience. La conscience de l'homme se trouve en phase accélérée de développement et d'épanouissement et rien ne parviendra à

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stopper cet irrémédiable et salutaire processus. Même les pires aberrations conçues par certains scientifiques prêts à tout pour obtenir l'acquisition de crédits illimités et la gloire, même les plus pernicieuses malversations commises par certains financiers, industriels ou politiciens avides de pouvoir, même les masses non éveillées fortement influençables, ne pourront freiner les forces salvatrices qui se répandent partout dans le monde grâce au travail des postulants, des aspirants, des disciples et des initiés. Même si aujourd'hui ce travail s'effectue de manière non organisée par manque de structures unifiantes et de vision commune entre les êtres de conscience, il provoque de grandes brèches dans les murailles de la civilisation mourante. N'étant plus adaptée aux besoins de «l'homme nouveau en devenir», cette civilisation doit disparaître pour laisser la place à celle qui est en train de naître. Par leur action novatrice dans tous les secteurs de l'activité humaine, les êtres de conscience fragilisent les fondations sur lesquelles reposent encore ce qui reste de cette civilisation. En nourrissant le monde d'énergies nouvelles pulsant à un taux vibratoire rapide et élevé, ils affaiblissent les anciennes forces de cohésion pulsant à un taux vibratoire plus lent et plus lourd. C'est ainsi que les valeurs du passé s'affaiblissent peu à peu pour laisser place à celles qui entrent en incarnation depuis plusieurs décennies. Ces valeurs ne s'incarnent pas seulement sur la sphère physique, mais aussi sur le plan de la désincarnation. Les Courants de Forces qui affluent de la constellation du Verseau pénètrent l'ensemble des sphères sur lesquelles l'homme évolue dans ce présent cycle d'activité. Pour percevoir la mutation qui s'opère dans la conscience de l'homme, il est essentiel de ne pas se laisser emporter par l'habituel jeu des apparences. Il faut faire l'effort de regarder la percée des avancées, d'ordre spirituel, qui s'effectue dans tous les domaines de l'activité humaine. Le signe le plus marquant de cette avancée spirituelle se trouve dans la poussée de l'internationalisme. L'homme ne peut plus se satisfaire d'un point de vue étroit et commence à penser en terme de globalité. Il pressent la présence d'une dimension infinie tout autour de

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lui; dimension à laquelle il souhaite accéder. Le concept «d'humanité une», de «destinée commune», commence à être accepté par beaucoup. Les esprits les plus éclairés travaillent déjà depuis le début du vingtième siècle au rapprochement entre les peuples, à l'émergence d'une culture planétaire et à l'union de tous autour de l'idée focalisatrice du mondialisme. Non pas le mondialisme de l'ultra libéralisme qui veut à tout prix imposer des lois de marché régies par une minorité d'élus au détriment de l'ensemble de la race humaine et de l'écosystème, mais celui de la réconciliation, du partage, de la compréhension et de l'écoute. Le mondialisme issu de valeurs spirituelles éradiquera la totalité des frontières subjectives érigées par l'esprit limité de l'homme. C'est en vivant pleinement ces valeurs spirituelles, en les incarnant, que les clivages liés aux diverses idéologies, aux races, aux religions et aux polarités des deux sexes, pourront être abolis. Ainsi, chacun pourra accéder à un haut niveau de culture et découvrir le réel sens de la beauté qui réside dans le cœur de l'homme, dans les arts, dans la nature et dans l'immensité de la Vie.

Dans ma définition du mot «spirituel», je n'inclus aucune connotation d'ordre religieux et mystique. Par spirituel j'entends ce qui tend au rassemblement, à l'union, au partage, au don, à la justice, à la fraternité, à la paix et à tout ce qui magnifie la beauté. Toutes religions, toutes mystiques et tous ésotérismes qui véhiculent l'esprit de séparativité à quelque degré que ce soit, ne peuvent se présenter comme des tenants de la spiritualité. De plus en plus aujourd'hui, des hommes accomplissent une démarche spirituelle dans des secteurs d'activités considérés comme profanes auparavant. La spiritualité est enfin sortie du carcan dans lequel elle se trouvait confinée par le passé. Toutes les personnes animées de l'esprit du «bien commun» manifestent le «sens spirituel» là où elles se trouvent, en agis-

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sant dans leur quotidien. Une spiritualité incarnée se vit en s'impliquant face aux événements de l'existence et en apportant des réponses appropriées à des problèmes précis et ce, dans tous les domaines. Une spiritualité désincarnée ne cherche pas à résoudre les difficultés dans lesquelles se débattent tant d'êtres humains, à apporter plus de justice, de liberté et de beauté pour tous. Elle maintient ses zélateurs dans une gangue au sein de laquelle chacun cherche à se réaliser, à atteindre à la plénitude et à s'unir à Dieu. Le temps de la spiritualité des ermitages et des retraites est révolu. La spiritualité de l'Ere Nouvelle se vit dans le monde et pour le monde. La spiritualité est «action»! La spiritualité est «effort»! La spiritualité est «tension»! La spiritualité est «implication»! La spiritualité est «affirmation»! La spiritualité est agissement»! La spiritualité est «attention de tous les instants»! La spiritualité est «sens et acceptation des responsabilités»! La spiritualité est «sens des justes proportions»! La spiritualité est «don de soi»! La spiritualité est «volonté de bien opérative» ! L'être qui agit en toute connaissance de cause, qui retient sa parole lorsque cela ne sert à rien d'alimenter des schémas avec des tierces personnes, qui n'émet pas de pensées de négation, qui sait retirer la substance de chaque expérience vécue, qui cultive la joie, qui se sent pleinement responsable de ses actes, qui fait preuve d'une intense curiosité créatrice, qui développe sans cesse son imaginaire, qui se tient à l'écoute de ses semblables et de tout ce qui se passe autour de lui, qui enseigne ce qu'il a appris de la vie et qui œuvre dans un esprit de solidarité et de partage, crée des résonances karmiques fécondes. Il en va de même d'un égrégore de conscience vis-àvis d'autres égrégores qu'il rencontre. Un égrégore détient tout autant, si ce n'est plus, qu'un être humain le pouvoir de transformer son environnement. L'être ou l'égrégore qui sèment la beauté, la répandent autour d'eux. Ceux qui permettent à leurs semblables d'accéder à plus de vision et de s'ouvrir davantage

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au monde environnant, posent des actes féconds. Ceux qui développent des qualités en eux et des aptitudes créatrices, deviennent des modèles pour autrui. Ils donnent envie à ceux qui croisent leur route de devenir à leur tour des êtres de conscience. Ils incitent à mener une vie plus créatrice. Une vie susceptible de générer le «bien», le «beau» et le «vrai» autour d'eux. L'attitude d'esprit spirituelle ne requiert pas de posséder des aptitudes hors du commun. Elle est à la portée de tous ceux qui éprouvent le souhait de permettre à l'homme de s'ouvrir à plus d'amour et de s'éveiller à la sagesse. Il n'est nullement nécessaire d'avoir développé un haut degré de perfection pour la manifester. D'autant plus que pour parvenir à développer un haut degré de perfection ou d'intégration, il est nécessaire de s'adonner sans limites au mode de vie spirituel. C'est celui qui cultive l'attitude d'esprit spirituelle qui atteint ce stade de développement et non pas le contraire. Seul celui qui enseigne peut accéder au rang de véritable enseignant. Celui qui attend de devenir un bon enseignant avant de commencer à transmettre son savoir et son expérience de vie, espère toujours. N'étant jamais prêt, il ne peut poser des actes créateurs. Tant qu'il n'aura pas compris la réalité de la loi énergétique qui dit que: c'est en donnant que l'on reçoit, c'est en enseignant que l'on apprend et que l'on connaît, il ne parviendra à s'éveiller aux valeurs les plus hautes et encore moins à les manifester en lui et autour de lui. Les résonances karmiques fécondes n'adviennent jamais sans raison. Il faut les mettre en mouvement pour qu'elles se répandent dans les éthers de l'espace et qu'elles purifient et élèvent le taux vibratoire des deux sphères de conscience au sein desquelles évolue le règne humain. Les résonances karmiques fécondes résultent de la force d'amour manifestée par tous ceux qui se sont éveillés aux valeurs spirituelles et qui les incarnent. Pour les incarner, il va falloir mettre en place de nouvelles résonances karmiques.

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Le niveau de résonance faisant écho entre l'être en incarnation et les différents protagonistes pouvant entrer en relation avec lui, ne s'effectue pas toujours sur le registre des relations karmiques. L'être en incarnation peut, suivant certains impératifs issus de sa propre «manifestation» ou de celle de son groupe dharmique, opter pour une incarnation qui le mènera à créer de nouvelles résonances karmiques. Dans ce cas de figure, il ne choisira pas forcément une famille au sein de laquelle il partage déjà, avec un ou plusieurs membres, une relation karmique. Il optera certainement pour une culture et un pays très différents de ce qu'il a déjà expérimenté par le passé; pays et culture qui lui permettront de vivre des choses qui lui sont encore étrangères. Dans ce cas, il arrivera très certainement dans un environnement nouveau au sein duquel il ne croisera sûrement pas un seul être faisant partie de son patrimoine karmique relationnel. Tous niveaux de relation qu'il mettra en place avec les êtres avec lesquels il parcourra une partie importante du «chemin» au cours de son existence physique en préparation, n'auront pas d'antécédents. Il ne rencontrera vraisemblablement au cours de sa prochaine incarnation aucune connaissance karmique. Il établira, avec les personnes avec lesquelles il entrera en étroite relation, des rapports karmiques nouveaux. Le karma n'est pas forcément associé au passé. Il faut bien qu'il se crée à un moment donné pour qu'il produise des résonances qui se répercuteront dans les époques à venir et sur les deux plans de conscience. La «manifestation karmique» s'élabore à chaque instant et très souvent de la manière suivante:

~ La manifestation produite dans le passé peut avoir été entièrement consommée. Elle peut également continuer ou commencer à induire des répercussions dans le présent. Elle peut

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aussi ne pas avoir eu de relation d'effet jusqu'à maintenant et en déclencher dans un futur relativement proche.

~ La manifestation qui est générée dans le présent entrainera des incidences, à plus ou moins longue échéance, dans le futur.

~ La manifestation qui sera occasionnée dans le futur provoquera des retombées bien après. ~ La manifestation peut, tant celle passée, présente ou à venir, produire des effets immédiats qui n'induisent plus de conséquences si l'expérience pouvant en être retirée a été intégrée.

~ La manifestation peut, tant celle passée, présente ou à venir, être transmutée juste après avoir été initiée lorsque l'expérience qu'elle propose de vivre est immédiatement assimilée. La manifestation causale n'induit pas de manifestation d'effet. La manifestation ne produit aucun effet autre que celui de l'intégration d'une expérience immédiate et l'enrichissement conscienciel qui en résulte. Dans le processus de transmutation instantanée, une cause ne génère pas forcément d'effet, au sens ou on l'entend habituellement sur un plan karmique. L'être qui entame un processus d'incarnation l'amenant à engendrer de nouvelles résonances karmiques, peut également décider, avant son incarnation, de ne pas rencontrer de membres de son égrégore dharmique pour créer de nouvelles relations et pour s'enrichir de nouveaux échanges. Il peut par exemple prendre cette décision pour les raisons suivantes:

~ Pour s'obliger à agir seul, pour dépasser certaines limites inhérentes à sa propre ligne de résistance et pour développer davantage des qualités qui lui appartiennent et qu'il n'a pas suffisamment révélées.

~ Pour créer des liens avec des membres d'un ou de plusieurs autres groupes dharmiques. Soit pour des raisons qui lui sont propres, soit pour favoriser le rapprochement d'égrégores

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distincts pouvant officier dans des domaines d'activités et de pensés proches, complémentaires ou dissemblables, soit pour les relier de manière plus effective entre eux.

~ Pour poursuivre une relation commencée sur le plan de la désincarnation avec un autre égrégore que celui auquel il est affilié habituellement; égrégore dont quelques membres s'apprêtent à traverser le «pont descendant» situé entre les deux rives ou se trouvent déjà en phase d'incarnation. ~ Pour acquérir au sein d'un autre égrégore des qualités et des connaissances qui font défaut au groupe auquel il est affilié; groupe qu'il réintègrera dès qu'il se sera suffisamment formé.

~ Pour intégrer un autre égrégore d'âmes, soit provisoirement, soit pour un temps plus étendu. Dans ce cas, l'être de conscience va assimiler les particularités qui sont véhiculées par le ou les autres égrégores qu'il va approcher et réciproquement enrichir ces derniers de la qualité/substance développée par l'égrégore qu'il vient de quitter. L'être de conscience qui se prépare à entamer un nouveau processus d'incarnation, agit ainsi pour l'une de ces cinq raisons ou pour une tout autre, ne prend pas ce type de décision s'en en référer aux membres du groupe dharmique auquel il est affilié. Qu'il s'apprête à brève échéance à quitter ce groupe ne change en rien la nature de ce processus. Lorsque l'être se trouve intégré à un groupe dharmique, il ne prend aucune décision importante qui concerne l'activité de service du groupe, en solitaire. Les décisions se prennent collégialement avec les membres présents, tant sur le plan de la désincarnation que sur celui de l'incarnation. Hormis en période de cycles majeurs d'incarnation ou une grande partie du groupe dharmique investit la sphère terrestre dans un laps de temps très court, comme cela fut le cas entre la moitié et la fin du XIXe siècle pour l'égrégore des artistes novateurs, le plus souvent, les membres en phase d'incarnation sont moins nombreux que ceux en phase de désincarnation. De ce fait, lorsqu'un participant, se

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trouvant sur la sphère terrestre, souhaite apporter des changements majeurs dans la part de «manifestation dharmique» qu'il a prise en charge, il en parle avec l'un ou l'autre de ses coreligionnaires incarnés dont il connaît l'identité. La rencontre peut s'effectuer physiquement dans un lieu précis ou subjectivement lors d'une méditation ou pendant une phase de sommeil. Elle peut être enregistrée par le cerveau physique comme dans le premier mode d'entrevue, ou ne pas l'être comme cela arrive souvent dans les deux autres.

I1

faut savoir qu'entre les membres d'un groupe dharmique, sur la sphère physique, les contacts s'effectuent le plus souvent sur un plan subjectif comme cela se passe généralement sur le sphère subtile. Si en tant qu'ego l'être de conscience incarné perçoit difficilement les contacts qui s'établissent sur le plan subjectif, en tant qu'âme il en va tout autrement. Cette dernière enregistre l'intégralité des contacts qui s'établissent subjectivement. Lorsqu'elle est éveillée, elle perçoit et discerne tout ce qui se passe autour d'elle. Rien n'échappe à sa vigilance. De ce fait, lorsque l'âme d'un être de conscience rencontre une autre âme faisant partie du même groupe dharmique, elle reconnaît immédiatement la tonalité qui se dégage de cette entité. Elle identifie également toute âme appartenant à tout autre groupe dharmique. Les âmes des groupes dharmiques entrent en résonance du fait qu'ensemble, elles forment un égrégore majeur dont tous les groupes existants en sont des émanations. Je donne à ces émanations le nom de: sous égrégores. Ensemble, ces sous égrégores constituent une même famille dont tous les membres sont en affinité et réunis par un lien subjectif indissoluble. Toutes ces âmes émettent une note semblable; note qui émet des vibrations générant des «manifestations fécondes»; «manifestations» qui sont susceptibles de féconder les êtres se trouvant à la périphérie des sous égrégores de conscience. Cela dit, un être de conscience n'a pas besoin de s'incarner pour intégrer, tant provisoirement que sur le long terme, un nouvel égrégore. Il peut très bien accomplir ce processus sur le

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plan de la désincarnation. S'il recourt au processus d'incarnation pour effectuer ce transfert, c'est que peut-être l'expérience de la terre lui permet d'y parvenir plus facilement ou que tout simplement il se trouve face à la nécessité d'agir de la sorte au moment où il lui faut poursuivre son «chemin» dans la sphère physique. Une âme éveillée s'efforce toujours d'agir au moment opportun. Elle pose des actes justes dans l'instant approprié. Jamais avant, ni après. Lorsqu'il lui revient de mettre en place de nouvelles résonances karmiques ou dharmiques, peu importe qu'elle se trouve sur une sphère ou sur l'autre. Elle opère en toute conscience en tenant compte de la nature et de la qualité des résonances émises par son groupe ou par l'ensemble des Porteurs de Lumière incarnés et désincarnés. Un être de conscience n'est jamais seul. Sans cesse relié à son égrégore, il opère dans un monde intérieur basé sur le registre de l'échange, de la coopération et de la solidarité. De ce fait, un être de conscience qui met en place de nouvelles résonances karmiques agit rarement en solitaire. Très souvent, sur un plan subjectif, ses frères de groupe le soutiennent psychiquement. Même si l'être de conscience qui pose des actes pour élaborer de nouvelles résonances éprouve la sensation d'agir seul et sans le soutien de personne, il n'en est rien. Ses frères se trouvent à ses cotés et l'accompagnent en pensée dans son processus de transformation. Pour donner un exemple de mise en place de nouvelles résonances, je prends le cas d'un être de conscience qui participe depuis quelques existences en tant que désincarné et d'incamé, à l'activité d'un égrégore qui œuvre dans le domaine de l'éducation. A un moment donné de son processus évolutif, cet être éprouve le besoin d'étendre son champ d'action pour mieux appréhender le monde de «l'énergétique». De ce fait, il va quitter, momentanément ou définitivement, l'égrégore au sein duquel il travaille depuis longtemps. Dans un premier temps il ne sait si sa décision l'amènera à participer aux activités d'égrégores travaillant dans d'autres domaines que l'éducation ou s'il y reviendra plus tard. Ce qu'il découvrira, intégrera et manifestera, le conduira ultérieurement à prendre

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une décision. Pour le moment, il lui faut acquérir une expérience nouvelle et complémentaire de celle qu'il a déjà assimilée. Comme l'égrégore dont il est un élément est associé à tous ceux qui oeuvrent à l'élaboration du Plan Divin, il lui est aisé d'en trouver un qui correspond à son besoin présent. Il va se rapprocher de ce dernier en contactant des êtres qui oeuvrent en son sein. Ces êtres vont le former et l'intégrer peu à peu à leur groupe de travail. Si ce processus s'effectue sur la sphère de désincarnation, lors de son incarnation suivante, il va s'associer à la «manifestation dharmique» du groupe duquel il se rapproche énergétiquement. En agissant de la sorte, il peut s'éloigner de celui qu'il est en train de quitter et ne plus participer à sa «manifestation». Dans ce cas de figure, il peut, au cours de son incarnation, afin de se concentrer totalement sur sa nouvelle tâche, ne pas croiser la route d'êtres du groupe qui s'exprime par le biais de l'éducation. Il peut aussi décider de continuer à entretenir des relations avec ces derniers, que ce soit sur un plan strictement amical ou de travail. Pour aborder le domaine de «l'énergie», qui ne lui est pas forcément familier, il va s'insérer dans un groupe dharmique qui œuvre au maniement de cette «force». Ce groupe peut travailler principalement dans les domaines de l'ésotérisme, de la médecine énergétique, de la finance ou alors dans celui de la synthèse. Un égrégore de synthèse coordonne l'ensemble des activités de tous les groupes dharmiques. Les égrégores de synthèse sont, de ce fait, beaucoup moins nombreux que les autres. Ce sont, pour le moment, des groupes pilotes qui expérimentent l'art de la synthèse. Bien qu'ils aient encore beaucoup à apprendre avant de pouvoir agir dans le monde avec rigueur et discernement et devenir véritablement opérationnels, ils sèment déjà des graines qui demain donneront des pousses vigoureuses. Le concept de mondialisme qui se répand de plus en plus dans l'inconscient collectif de la race est l'un des plus prometteurs. Lorsqu'un être sollicite d'entrer dans un égrégore, une partie du groupe se réunit avec le nouvel arrivant pour débattre du

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bien-fondé de cette décision vis-à-vis de l'ensemble des protagonistes et de l'œuvre à réaliser. Tous se concertent pour définir la meilleure façon d'intégrer la nouvelle vibration qui va se mettre en place. Le même processus se déroule avec l'égrégore que l'être de conscience s'apprête à quitter. L'être en phase de changement de groupe va devoir s'adapter à une vibration qui lui est peu familière et le groupe va devoir assimiler une résonance nouvelle. Plus la personnalité de l'être en phase de changement est affirmée, plus son âme est éveillée et plus le groupe va se retrouver face à la nécessité de devoir se réajuster. Il en va de même pour l'être en changement face au groupe qu'il rejoint. Plus le groupe est intégré et plus l'individu devra se réaligner intérieurement pour se retrouver en mesure de répondre aux nécessités du «travail dharmique». La venue d'un arrivant ou le départ d'un participant est toujours source de réajustement pour l'individu et les deux groupes concernés. Les trois entités vont se retrouver face à la nécessité de revoir les grandes lignes de l'histoire qu'elles vont être amenées à vivre. Elles vont prévoir des plans qu'il leur faudra mettre en place, tant sur la sphère de la désincarnation que sur celle de l'incarnation. Les groupes dharmiques détiennent la faculté d'envisager des «manifestations» qui se réaliseront dans les deux sphères de conscience. Ils peuvent concevoir, en partie, les tenants et les aboutissants de ce qu'ils mettent en place audelà du «pont» qui se tient entre le monde subjectif et le monde objectif.

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CHAPITRE 7

LE RELIANT LA SPHERE DE L'INCARNATION A CELLE DE LA DESINCARNATION

I1 s'avère plus à propos d'associer incarnation et désincarnation à la notion de «passage» qu'au concept duel de naissance et de mort. De ce point de vue, l'Homme ne naît plus, tout comme il ne meurt plus. Il transite! Ces moments clés de sa vie qui le font passer d'une sphère de conscience à l'autre, lui permettent, existence après existence, de récolter des moissons qui peu à peu l'amènent à développer une plus grande sagesse. Les plans de conscience de l'incarnation et de la désincarnation sont reliés symboliquement par un «pont». «Pont» à traverser pour accéder à l'autre sphère consciencielle! Franchissable dans les deux sens, ce «pont» se tient entre les deux sphères qu'il relie entre elles. Même si, quand l'être se trouve

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sur l'une et que l'autre lui semble éloignée, pour ne pas dire inaccessible, dans les faits, il en va tout autrement. Il ne se trouve jamais totalement sur l'une sans qu'une partie de lui ne soit en relation avec l'autre. Il garde toujours, le plus souvent inconsciemment, le souvenir de ce qu'il a vécu, mis en place, commencé ou réalisé, précédemment sur le plan complémentaire. De ce fait, il peut lui arriver de poursuivre ou d'achever un processus sur le plan physique qu'il a initié précédemment sur les plans subtils, ou inversement. Dans ce cas de figure, l'Homme franchit dans les deux sens le «pont» reliant les deux sphères de la manifestation au sein desquelles il se meut tour à tour, sans véritablement séparer dans son esprit les deux rives. L'une et l'autre lui semblent relativement similaires. Lorsque l'être qui transite est éveillé aux valeurs de l'âme, il poursuit sur la sphère de désincarnation, son travail commencé précédemment et réciproquement. Quand il effectue le chemin inverse, il poursuit habituellement, dans la sphère d'incarnation, au moment ou il atteint sa pleine maturité, l'œuvre qu'il a commencé précédemment. L'âge de la maturité intérieure diffère suivant les personnes. Majoritairement, l'être de conscience retrouve son plein potentiel et réactive le processus commencé précédemment, entre vingt huit et quarante cinq ans. Je donne cette tranche d'âge à titre indicatif. Certaines entités amorcent le processus d'éveil de la conscience avant d'avoir entamé cette tranche d'âge ou après l'avoir dépassée. Sur les plans subtils, l'être de conscience retrouve son potentiel beaucoup plus vite que sur le plan dense. Il n'a généralement pas besoin de revivre de manière aussi systématique que sur le plan tangible des processus d'adaptation avant de parvenir à exprimer son plein potentiel. Déchargé du poids du corps physique, il peut lui suffire de s'ajuster de nouveau à un environnement qu'il connaît bien. Pour l'être non intégré sur le plan de la personnalité, il en va autrement. Ce dernier se retrouve dans la nécessité de s'acclimater de nouveau à tout un ensemble de facteurs dont il a oublié le mode de fonctionnement. Bien qu'au figuré, il va devoir réapprendre à marcher et à parler et mettra plus ou

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moins de temps que sur le plan physique pour y parvenir. Au lieu de se sentir libéré d'un poids comme cela arrive pour l'homme de conscience qui apprécie de se mouvoir dans un espace illimité, l'être non intégré ressent souvent la perte du corps physique comme un manque. Une entité peut discerner les sphères comme deux mondes distincts et s'évertuer à y vivre des choses dissemblables. Ainsi, il peut lui arriver de débuter une action spécifique dans la sphère de l'incarnation et la continuer où la finaliser sur le même plan deux existences après, sans que pour autant, elle s'y intéresse lorsqu'elle se trouve dans la sphère de désincarnation, et vice versa. Cet être perçoit généralement le «pont» comme une sorte de no man's land qui mène à des ailleurs n'ayant, de son point de vue, souvent aucun lien entre eux. Les mondes se trouvent séparés par une barrière qu'il s'avère difficile de franchir. Pour lui, le moment de la naissance est une expérience douloureuse à vivre. Il se sent projeté dans un univers hostile. Au moment de la transition, il se sent déchu de toutes ses prérogatives et considère qu'il subit le plus grand des préjudices. Le «pont» qu'il entraperçoit au loin lui semble branlant. Il le franchit après bien des atermoiements parce qu'il n'a pas d'autre possibilité. Le courant de la Vie le pousse à aller de l'avant malgré l'inquiétude qui gronde en lui. S'il refuse momentanément de traverser le «pont>>, il reste entre deux rives dans un lieu indéterminé au sein duquel il ne retrouve aucun de ses repères habituels et dans la plus profonde solitude. Ne pouvant plus revenir en arrière et refusant d'avancer, son angoisse initiale qui aurait pu s'estomper après avoir accompli le pas décisif, se prolonge et s'accentue. Comme il lui semble qu'il se tient au dessus d'un gouffre sans fond, il s'accroche avec désespoir à la rambarde qu'il s'efforce de ne pas lâcher. Il lui faudra bien avancer, mais il résiste à cette nécessité le plus longtemps possible. Cela dit, ce comportement se remarque beaucoup plus dans un sens que dans l'autre. Pour beaucoup, le «pont» semble plus aisé à traverser pour venir en incarnation que pour accéder à la sphère de désincar-

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nation. A ces êtres, l'existence physique semble plus attrayante que celle hors de la forme. Il leur est plus facile de s'identifier au monde structurable, quantifiable et codifiable qu'à celui qui est de nature plus mutable. D'une manière assez générale, les êtres traversent plus rapidement le «pont» lorsqu'ils se préparent à intégrer un corps physique que lorsqu'ils le quittent. Comme le point de passage n'est pas le même pour ceux qui redescendent et pour ceux qui remontent, il est plus approprié de parler de deux «ponts»; deux «ponts» à sens unique plutôt qu'un seul à double sens. Parmi ces deux, il y en a un que je nomme: le «pont de la précipitation» et l'autre: le «pont de la décélération».

Le «pont de la précipitation» est celui que traversent les entités qui se réincarnent et le «pont de la décélération» est celui qu'empruntent celles qui se désincarnent. Je parle en terme de généralité, car toutes les âmes qui se désincarnent ne s'efforcent pas de ralentir le processus du passage. Pareillement, toutes celles qui se réincarnent ne se précipitent pas pour effectuer la traversée. Certaines foulent ce «pont» par obligation. N'ayant pas le choix, elles avancent le plus lentement possible. Il y en à même qui s'efforcent de ne pas atteindre l'autre rive et de revenir sur leurs pas. Elles y parviennent très rarement. La plupart du temps, elles séjournent sur le «pont», le temps de vie de l'incarnation physique du corps qu'elles ont refusé d'intégrer, jusqu'au moment ou le corps se désagrège. Nombre de trisomiques 21 entrent dans cette catégorie. Dans ce cas de figure, la trisomie n'est pas due à une anomalie génétique ou à un accident lors de la naissance, mais à un refus d'incarnation de l'âme censée venir habiter le corps nouvellement créé. N'étant pas habité par une conscience et restant livré à lui-même, le corps présente certaines anomalies. Ces anomalies ou d'éventuels accidents prénataux pouvant

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survenir sont la conséquence du refus. Je n'évoque pas davantage le cas de trisomie dû à un rejet de l'incarnation, car j'aborde ce thème dans le chapitre 9. Des personnes de mon entourage qui attendaient un enfant ou qui venaient d'en avoir un, se sont trouvées confrontées à des complications fortuites qui n'étaient pas produites par un refus d'incarnation. Les aléas de l'existence ne sont pas tous induits par des causes spécifiques qui produisent immanquablement un karma particulier. Le plus souvent, une entité qui vient sans hésitation de traverser le «pont» pour s'incarner dans un nouveau-né ou qui s'est déjà approprié un corps depuis peu de temps, et qui décède brusquement ou suite à une maladie, ne retourne que partiellement sur la rive opposée. Généralement elle se tient dans l'attente d'une nouvelle possibilité d'incarnation. Possibilité qui sera amenée par la Loi de Résonance. Si les conditions offertes par le monde extérieur le permettent, l'âme peut revenir dans la même famille qu'auparavant ou dans son entourage immédiat. C'est ainsi qu'au sein d'une même famille, un enfant peut avoir des souvenirs très précis qui sont censés appartenir à un autre enfant décédé au moins neuf mois avant la venue du second. Ce sont des cas de figure dont j'ai été témoin à quelques reprises et que j'ai pu analyser dans le détail après en avoir parlé avec les personnes concernées. J'en évoque un parmi eux aux pages 141 et 142. Les deux «ponts» sont à la fois une seule et même réalité et deux entités distinctes jouant des rôles similaires et différents. Il y a un lieu de passage reliant deux rives, scindé en deux voies. Le «pont» situé entre les deux sphères de conscience est un espace de neutralité. A la fois réel et subjectif, immuable et changeant, il se tient entre deux mondes pour les séparer et les réunir. Pour ceux qui n'ont pas acquis suffisamment de cohésion sur le plan intérieur, il semble disjoindre. Pour ceux qui se trouvent en phase avancée du processus d'intégration de la personnalité ou de celui de l'âme, il relie. Bien que ces deux «ponts» se côtoient, les êtres qui empruntent l'un d'eux pour accéder à l'une des berges, ne perçoivent

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pas ceux qui traversent le second menant sur la rive opposée. Chacun est trop accaparé par sa propre démarche pour prêter attention à ce qui se passe aux alentours. Dans le meilleur des cas, une âme franchissant l'un des deux «ponts» peut prendre conscience de la présence d'autres entités humaines effectuant un trajet similaire au sien. L'âme d'un disciple pourra éventuellement discerner les contours de l'autre «pont», mais les formes qu'elle sera susceptible de voir évoluer dessus, lui apparaîtront de manière imprécise. Pour y parvenir, il faudrait qu'elle soit l'âme d'un initié. Jusqu'à présent, le passage des «ponts» s'est toujours effectué en solitaire par l'être qui en effectue la traversée. Même si des dizaines d'entités humaines peuvent se trouver au même moment que lui sur l'un des deux «ponts», il ne prend pas garde à leur présence, tant il est accaparé par le processus qu'il est en train d'effectuer. Il n'en va pas ainsi lorsqu'il s'agit d'un initié; initié dont le nombre s'est avéré très restreint jusqu'à présent. Conscient de ce qui se passe autour de lui, l'initié peut se présenter comme un guide vis-à-vis de ceux qui se trouvent dans la détresse. Un initié ne traverse pas le «pont» ou les «ponts» devrais-je dire, en solitaire.

A l'aube de l'Ere du Verseau, les règles de cheminement sur le «Sentier d'évolution» sont en train de changer. Le «chemin» qui se parcourait en solitaire par le passé, devra être foulé dans le futur en formation de groupe. Bien que l'une des attitudes soit associée au passé et l'autre à l'avenir, nous fonctionnons pour ainsi dire tous suivant les anciens schémas. Nous traversons encore les «ponts» isolément. Il nous incombe de changer cette habitude devenue obsolète. C'est en formation de groupe qu'il nous revient dorénavant de franchir les espaces séparant les deux sphères de conscience pour nous y incarner sur chacune d'elles, ensemble. Lorsque j'évoque la notion de formation de groupe, je me réfère au groupe dharmique auquel

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nous appartenons. En nous ouvrant à une conscience plus globale et en apprenant à faire passer les besoins du groupe avant les notres, il nous sera possible dans les temps à venir d'effectuer les transitions d'un plan à l'autre et de nous incarner sur chacun d'eux avec certains de nos compagnons de route. Je dis certains, car ce ne sera pas à chaque fois avec les mêmes. Les membres du groupe dharmique auquel appartient une entité humaine sont extrêmement nombreux. Certains sont incarnés en même temps sur la sphère terrestre et la plupart se trouvent sur celle de l'intangibilité. Ceux qui parcourent à un moment donné le champ terrestre, ne se rencontrent pas forcément. Ils se trouvent répartis dans l'ensemble des pays et se rencontrent rarement le temps d'une existence physique. Seuls certains et ce, pour des raisons spécifiques liées au travail que le groupe dharmique effectue, établissent des contacts. Les autres, oeuvrent à la réalisation du plan du groupe suivant les possibilités qui se présentent à eux et leurs capacités propres. En lisant les livres qu'ils ont écrit, j'ai identifié quelques chercheurs et enseignants en spiritualité (deux femmes et quatre hommes) ainsi qu'un scientifique spécialisé dans les recherches sur la théorie des cordes, qui font partie du même groupe dharmique que le mien. Trois se trouvent aux Etats-Unis, un au Mexique, deux en France et un en Suisse. En écoutant leurs disques, j'ai découvert également trois autres membres de ce groupe ainsi que le producteur de d'eux d'entre eux. Il s'agit de trois compositeurs/musiciens affiliés au courant de la nouvelle musique et de l'animateur d'un label Allemand. Un vit en Norvège, un aux Etats Unis et deux en Allemagne. Actuellement thérapeutes, un homme et une femme vivent en France. Je connais leur existence à tous les treize, mais, hormis ceux qui résident dans le même pays que moi et celle qui se trouve en Suisse, eux ignorent la mienne. A ma connaissance, hormis le producteur et les trois musiciens pris séparément, aucun des autres membres de ce groupe n'a rencontré, si ce n'est autrement que par livres et par disques interposés, les autres sur ce plan de conscience. Cela n'a aucune importance, car nous sommes reliés tous les quinze, en comptant ma compagne

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également membre de ce groupe, par un fil invisible et indivisible. Bien qu'intérieurement très proches les uns des autres, je n'ai pas revu la suissesse depuis 1988 et deux des français depuis 1999. De plus, il y a peu de possibilités pour que je puisse rencontrer les quatre américains, le mexicain, le norvégien et les deux allemands au cours de cette existence. Mais l'éloignement n'est que purement physique. Sur le plan de l'âme nous sommes unis et nous oeuvrons ensemble comme les proches collaborateurs que nous sommes. Ayant les uns les autres, à quelques années près, le même âge, nous avons traversé le «pont de descente» dans une période de temps assez courte et nous franchirons très sûrement le «pont de remontée» dans un intervalle de temps relativement étroit. Nous sommes venus pour ainsi dire ensemble et, à moins d'un événement imprévu, nous repartirons de même. Lorsque nous retournerons sur le plan de l'intangibilité, il nous sera plus aisé de nous retrouver qu'ici bas. Encore faudra-t-il que nous en éprouvions la nécessité et que cela soit utile au travail du groupe. Même dans le cas où il ne nous serait pas possible d'effectuer un rapprochement lors de notre prochaine existence dans la sphère intangible, cela ne nous éloignerait aucunement les uns des autres. Le travail que nous effectuons, en relation avec la manifestation d'une nouvelle conscience, nous rassemble. Les idéaux et les aspirations qui sont les nôtres, nous unissent. Chacun de nous, suivant son ressenti propre, le langage qui est le sien et la culture dans laquelle il s'est momentanément immergé, émet une qualité vibratoire identique à celle des autres. C'est ainsi que les membres d'un groupe dharmique se reconnaissent et se connectent entre eux. Les liens subjectifs qu'une âme entretient avec une autre âme de son groupe dharmique sont indissolubles. Le temps et l'espace ne peuvent les rompre. Un pont les relie en permanence. Seul le «pont» qui permet de quitter le plan physique pour rejoindre le plan subtil nous est quelque peu familier. L'autre qui permet d'effectuer le chemin inverse nous est, pour le moment,

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étranger. Sa réalité concerne essentiellement les entités humaines se trouvant sur la sphère sensible. Ces dernières s'efforcent d'en percer les mystères et de découvrir ce qui les attend au delà. Des livres sont écrits, des conférences sont données, des débats sont organisés sur ce thème. Il peut sembler surprenant que je parle de livres, de conférences et de débats. Les choses ne se passent pas tout à fait de cette manière, mais, en terme d'équivalence, elles sont relativement proches. Les réalités vécues sur un plan sont transposables sur l'autre. L'on peut observer des différences notables entre les réalités de l'un et de l'autre, mais, dans les faits, elles restent accessoires. Ceux qui se trouvent sur le plan subtil, font de même que ceux qui sont localisés sur le plan physique, ils ne s'intéressent qu'à la réalité du «pont» qui les concerne au premier plan. Sur la sphère terrestre, tout comme sur la sphère supra sensible, le «pont» donnant accès à la rive opposée de laquelle l'être se trouve momentanément, est un sujet d'étude permanent pour lui. Le «pont» permettant aux êtres qui se désincarnent d'effectuer le passage du monde physique à celui de la réalité intangible, a été perçu comme un «tunnel» par ceux qui l'on emprunté partiellement, suite souvent à une mort clinique temporaire.

Bien que de manière partielle, ce «pont» a été abondamment décrit ces dernières décennies par nombre d'êtres ayant vécu l'expérience au seuil de la mort. Depuis la parution du livre de Raymond Moody (La vie après la vie) en 1975, les écrits sur ce thème n'ont cessé de se répandre dans nombre de pays occidentaux et en Amérique du Sud. Ce que je définis symboliquement comme un «pont», est habituellement présenté par les personnes qui ramènent un souvenir de leur expérience au seuil de la mort {N D E), sous la forme d'un long «tunnel». Celles qui gardent de ce moment un souvenir exaltant se remémo-

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rent un «tunnel» se trouvant dans la pénombre au bout duquel brille une lumière très attirante. Parallèlement, celles qui vivent une expérience éprouvante de N D E, ressentent une profonde angoisse. Elles se trouvent dans un tunnel ténébreux et sinistre qui semble ne pas avoir de fin. {-- Les personnes appartenant au premier groupe rencontrent dans ce «tunnel» des êtres qui leur sont chers ou des guides qui les attendent. Ceux qui les attendent se trouvent là, soit pour les accompagner lors de ce passage, soit pour leur signifier que leur temps n'est pas encore venu. Qu'ils ont encore une mission à terminer sur terre avant d'effectuer la transition. Le plus souvent, les personnes du premier groupe éprouvent une certaine réticence à revenir dans le corps physique qu'elles habitent le temps de leur incarnation. Elles souhaitent généralement, accompagnées des êtres qui sont venus pour elles, se diriger vers cette merveilleuse et attirante lumière qui scintille au loin. L'avenir qui se profile à l'horizon leur semble beaucoup plus exaltant que le proche passé qu'elles viennent momentanément et brusquement de quitter. A ces personnes, la mort ne leur fait plus peur! {-- Les personnes du second groupe se souviennent d'un voyage angoissant au sein de ce «tunnel». Certaines se sont retrouvées entourées de ténèbres, dans la plus totale solitude. D'autres ont perçu tout autour d'elles de nombreux êtres aux formes spectrales se trouvant dans un état de détresse identique au leur. A ces personnes, la mort qui était déjà considérée et ce, peut être inconsciemment, comme la cessation de toutes vies ou comme une épreuve douloureuse menant vers une sorte de néant, est perçue de manière encore plus effrayante qu'auparavant. La peur primale initiale n'en est qu'accentuée. Suivant l'état d'être de chacun et sa qualité de conscience, le franchissement du «pont» peut s'effectuer de toutes les manières possibles, comprises entre la joie exaltante et la peur paralysante. Bien qu'il y ait, comme les témoignages l'on démontré, semble-t-il deux cas de figure archétypaux, dans les faits, chacun vit ce moment de manière spécifique. D'autant

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plus que les expériences de N D E qui ont été rapportées, ont été vécues par des personnes appartenant à seulement quelques uns des nombreux égrégores humains existants. De plus, parmi l'ensemble des personnes ayant vécu cette expérience, seules quelques-unes ont gardé un souvenir post-mortem. Les autres ont simplement réintégré leur corps comme après un temps de sommeil. Elles ne gardent le souvenir d'aucun événement déterminant. Par rapport à l'ensemble de la population mondiale, le nombre de personnes ayant vécu une N D E se révèle faible. Toutes celles qui n'ont pas eu ce type d'expérience ne peuvent témoigner. De quelle manière vivraient-elles ce moment? Que verraient-elles? Qu'éprouveraient-elles? Il est impossible de le dire. Force est de reconnaître que les témoignages sont trop rarissimes pour pouvoir établir avec certitude une règle commune. De plus, ces expériences de traversées relèvent d'une grande part de subjectivité.

Le passage, présenté sous la forme d'un «pont» comme je le fais ou d'un «tunnel» comme cela a été décrit par des personnes ayant expérimenté une mort clinique, est purement allégorique. L'illustration du «tunnel» est survenue naturellement à l'esprit de milliers de personnes, car elle rappelle, par phénomène de réminiscence substitutive, le passage dans l'utérus au moment de la naissance. Bien que l'idée de «ponb> me paraisse symboliquement plus adéquate que celle de «tunnel», toutes deux se révèlent être purement métaphoriques. Je ne cherche nullement à démontrer que le «ponb> ou le «tunnel» soient des inventions et qu'ils n'aient aucune réalité. Ce sont des concepts symboliques que nombre d'entités transcrivent en images référencées afin de traverser sans entraves un moment d'existence qu'elles abordent avec une certaine appréhension. Issues de l'inconscient collectif, ces images prennent vie et de-

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viennent un mode référentiel que l'ensemble de l'humanité s'approprie. Le «pont» ou le «tunnel» deviennent «réalité» à partir du moment où l'Homme en évolution les perçoit comme «réalité». Ainsi, le dessein allégorique conceptualisé initialement s'incarne peu à peu et devient la propriété de tous. Le concept devient une «vérité momentanée»; vérité acceptée par le plus grand nombre, ou par quelques égrégores adhérant à des croyances, cultivant des idéaux et manifestant des intérêts communs. Pour cette raison, une représentation archétypale particulière ne sera pas forcément perçue de la même manière par l'ensemble des égrégores de conscience qui cohabitent, tant sur le plan objectif que sur le plan subjectif. Une peut être discernée simultanément de plusieurs façons et se transformer en un ensemble de «vérités». Suivant la qualité de conscience du groupe qui la distingue, elle peut s'avérer plus ou moins limitée ou plus ou moins vaste. Les différentes descriptions relatives à la façon de ressentir la traversée du «tunnel» nous le démontrent parfaitement. A partir d'un même phénomène perçu et vécu de manière collective, toutes sortes d'interprétations et de modes d'approche peuvent être enfantés. La «réalité subjective» se transforme en multiples «réalités objectives». Il en va ainsi de toutes choses. Rien n'existe tant qu'aucune conscience ne lui prête attention. Tout prend vie à partir du moment où une conscience focalise son attention sur elle. Tant que le «pont» ou le «tunnel» n'étaient objectivés par personne, les deux sphères de conscience sur lesquelles l'homme poursuit son cheminement semblaient ne pouvoir entrer en relation. Par le passé, les êtres qui se préoccupaient de questions métaphysiques, imaginaient ces deux plans comme des entités fractionnées que tout opposait. Il n'en va plus ainsi pour nombre de ceux qui se trouvent sur le «Sentier». Ainsi, l'homme de conscience commence à percevoir la Vie dans sa dimension la plus vaste. Ne séparant plus les choses, il entre dans une dynamique de réunification, de partage et cultive l'esprit de synthèse. De ce fait, il met en relation constante les deux sphères sur lesquelles il évolue. Ainsi, elles entrent l'une, l'autre en résonance.

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CHAPITRE 8

SPHERES EN RESONANCE

Le plan de l'incarnation et celui de la désincarnation sont en permanence en étroite interaction. Les lois qui les régissent sont interdépendantes. Chacune des réalités existantes auxquelles nous nous trouvons confrontés à un moment donné, n'est que la face, le dos ou la partie d'un ensemble plus vaste au sein duquel nous tenons un rôle déterminant! La nature présente et à venir de cet ensemble, comprenant le plan physique et les sphères, dépend grandement de nos choix et de nos orientations de vie. La qualité de notre regard et la hauteur de vue que nous parvenons à atteindre, déterminent notre approche de l'existence et notre conception du monde. Ces sphères ne sont nullement statiques. De nature mutable et plastique, elles se façonnent et se structurent suivant la gamme de nos émotions et notre ligne de pensée. Elles s'adaptent à nos idéaux et ces derniers les sustentent. Nous sommes cc-créatifs en ce qui concerne les mutations qui s'opèrent dans les différents mondes de l'activité humaine et cc-responsables de tout ce qui advient en leur sein. Ainsi, au rythme de nos changements, les sphères de conscience se métamorphosent. D'une

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part, elles s'ajustent à nos besoins et d'autre part, elles bénéficient de nos expériences. Elles s'enrichissent à notre contact. Pius l'Homme avance sur le Chemin d'Evolution et plus les deux sphères sur lesquelles il se meut, s'affinent. Malgré la pollution, la dégradation du système écologique, les émanations psychiques de peur, de haine, de séparativité et de désir, la surpopulation, l'aura de la Terre* s'épure d'une multitude d'éléments indésirables qui bridaient sa Conscience. Jusqu'à ce que l'Homme s'éveille et sorte de son état léthargique, en des temps où la nature de l'Homme était purement instinctive, la conscience de la sphère terrestre sommeillait. Il en allait de même pour la conscience de la sphère subtile. En prenant peu à peu la mesure de son propre potentiel et en lui permettant de se manifester, l'Homme a donné aux deux sphères de conscience la possibilité de s'animer. Un processus similaire s'est déroulé sur la sphère spirituelle. Les Maîtres de Sagesse et les Devas ont vivifié la flamme de ce plan. Aujourd'hui, le plan spirituel brille d'un éclat incandescent similaire à celui qui émane des Adeptes et des Devas. L'intense activité des Hiérarchs* et des Anges (les agents du Plan Divin), incite la «Conscience» de la sphère sur laquelle ils se meuvent à rayonner davantage dans les éthers de l'espace. En retour, ce plan offre aux Adeptes et au règne Angélique un potentiel énergétique lumineux d'une intensité démesurée. Potentiel qui se met à leur disposition pour qu'ils puissent imprégner de particules radiantes les deux mondes de l'évolution humaine (physique et subtil), que le plan spirituel intègre dans son champ de cohérence. Ainsi, la lumière qui émane du plan spirituel, attire les entités humaines éveillées conscienciellement dans sa sphère de manifestation. Cette radiance pousse les êtres se trouvant sur le «Sentier» à entreprendre de manière déterminée, l'ascension de la montagne radieuse se trouvant devant eux. Certains d'entre vous peuvent trouver surprenant que j'affirme que la sphère tangible soit plus affinée aujourd'hui qu'elle ne l'était à l'époque lointaine ou l'Homme animal vivait en symbiose avec la nature. Mais au-delà des dégradations

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commises par l'Homme qui ne se respecte pas suffisamment, méfaits qu'il lui faudra immanquablement réparer, je fais allusion à l'évolution de la conscience du plan terrestre. Cette évolution n'est aucunement circonscrite par les nuisances occasionnées par l'Homme. Une conscience qui se débat, qui expérimente, même de manière erronée, qui cherche, même sans parvenir à trouver, qui pose des jalons, croît. Une conscience qui ne chamboule pas l'ordonnance des choses, qui ne remet rien en question, qui ne cherche pas à sortir de ses limites, somnole. L'Eden n'est pas source de progrès et n'est pas le lieu qui favorise l'expansion et l'ascension. En faisant preuve d'indiscipline et en se révoltant contre un pseudo ordre établi, l'entité humaine à pu s'émanciper des «forces inconscientes de la nature». Si l'Eve et l'Adam bibliques, représentant les initiés de l'époque Lémurienne, n'avaient pas osé briser les tabous qui avaient cours en ces temps là, ils n'auraient pas perçu le «phare de la liberté» qui brillait au loin. Ayant découvert le concept de liberté, ils se sont efforcés d'en atteindre la réalité et d'en manifester la quintessence. Objectif toujours en voie de réalisation. Ce but à atteindre peut être considéré comme la quête existentielle majeure de l'Homme, le parfait accomplissement de son œuvre, en tant qu'espèce. Pius le règne humain se rapproche de cet idéal à atteindre et plus les sphères sur lesquelles il se meut se purifient et émettent de luminosité. Par effet de réciprocité, plus les sphères réagissent à l'éveil spirituel de l'Homme et plus elles en stimulent le développement. Malgré les miasmes que l'Homme répand encore tout autour de lui sur les deux sphères de conscience, la lumière qui se dégage de ces deux plans, croît au rythme de la propre progression intérieure de l'être humain. Celui qui focalise toute son attention sur les déchets résiduels, prend le risque de s'enferrer dans les «astrals inférieurs*» et de ne plus percevoir le sommet de la montagne sur lequel brille la lumière de l'Esprit. En s'enlisant dans les sables mouvants de l'apparence, le but fixé peut s'évaporer dans les méandres de l'oubli. Il est plus facile de se laisser happer par le monde des apparences trompeuses que de s'élever vers l'lnfini Amour de

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la Vie. Le Sentier de l'évolution qui serpente sur les deux sphères de conscience, nous confronte à ces faux-semblants. De cette façon, il nous incite à percevoir les réalités subjectives, autre façon de nommer le monde des causes, qui sont les sources animatrices de toutes choses. Leur essence fondamentale! Lorsque l'homme aura atteint un degré d'intégration suffisant, il cessera de semer des miasmes autour de lui. L'aura des deux sphères de conscience verra son intensité s'accroître de manière considérable. Ce que l'Homme a fait, il peut le défaire encore plus promptement. La purification de la terre, de l'eau, de l'air et des éthers, peut s'effectuer en à peine quelques décennies. Il faut plusieurs jours pour que la poussière s'accumule dans une maison. En quelques heures elle peut en être débarrassée. Il faut des années pour intoxiquer un corps physique par une trop grande absorption de nourriture. Trois semaines de jeûne parviennent grandement à le désintoxiquer. Quoi que l'on en pense habituellement, détruire nécessite souvent de fournir beaucoup plus d'efforts qu'il n'en faut pour construire. Dans le premier cas, la dépense d'énergie s'avère plus importante que dans le second. Il se révèle plus aisé de percevoir le mal apparent que le bien qui s'exprime de manière plus subtile. Nous nous sommes tellement entraînés à ne regarder que le mauvais coté des choses que l'ensemble des réalisations qui devraient soulever l'admiration, passent inaperçues. C'est une simple question d'attitude et d'habitude. Une coutume n'est rien d'autre qu'un comportement inconscient répété de manière machinale. Il en a fallu du temps pour l'instaurer! De nombreuses conditions ont du être remplies et des quantités de facteurs ont du se mettre en place, pour qu'elle advienne. Une simple prise de conscience et un minimum de détermination suffisent pour instaurer de nouvelles mœurs. La force de !'Esprit est bien plus colossale que celle de l'ego. Esprit rime avec pérennité et croissance. Ego rime avec effritement et stagnation. Les plans de conscience nous procurent un terrain propice à l'expérimentation et nous les enrichissons de cet apprentis-

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sage. Ils existent pour nous permettre de nous mouvoir et nous leur procurons la possibilité de croître au rythme de notre évolution. Sans eux, nous n'aurions aucune possibilité d'exister autrement qu'à l'état de concept abstrait et sans nous, ils n'auraient aucune raison d'être. L'un se manifeste pour permettre à l'autre de se parfaire et réciproquement. Nous sommes co-dépendants et co-acteurs. Une cellule de conscience (un microbe, une plante, un humain, un ange, un esprit planétaire ou systémique) a besoin d'un plan, voire même de plusieurs, pour se manifester et s'exprimer. Sans sphère de manifestation, aucune cellule ne peut extérioriser son essence. Sans cellule de conscience à accueillir, aucune sphère de manifestation n'a d'utilité. Une «existence» n'a de raison d'être qu'à partir de l'instant ou elle se trouve en étroite relation avec d'autres «existences». Une «existence» seule, se trouvant dépourvue de relation de co-dépendance et de co-créativité avec d'autres, serait une aberration, une excroissance tumorale se greffant sur la «Vie». La «Vie» ne génère jamais d'anomalie. Elle ne créée que des «formes» appelées à se magnifier avec le temps. Des «formes» qui évoluent par phases successives de métamorphoses. La nature des plans de conscience a grandement évolué depuis que l'homme a débuté le long processus qui le mène à s'individualiser. Nous détenons un pouvoir immense qu'il nous revient d'apprendre à manier avec sagesse. C'est ce que nous apprenons à faire tout au long des différentes existences que nous menons tour à tour sur les plans de la vie objective et subjective. A l'époque Lémurienne les deux sphères sur lesquelles nous nous mouvons étaient bien moins abouties qu'elles ne le sont aujourd'hui. Le plan physique, encore par endroits réduit à l'état de magma, subissait souvent de violents soubresauts engendrés par les Forces Elémentaires des Quatre Eléments. Ces derniers s'efforçaient de s'ajuster entre eux pour entrer en complémentarité afin de favoriser la venue et la croissance du règne humain. Le plan subtil n'avait pas atteint le niveau de fluidité qu'il a développé. De structure plus dense qu'il ne l'est de nos jours, il ne permettait pas encore à l'humanité naissante

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de trouver un terrain propice à l'intégration des expériences vécues sur le plan physique. L'homme de ces temps là ne pouvait observer clairement l'univers sur lequel il se trouvait. Environné de brumes, le plan subtil n'était pas étagé de manière précise en couches successives de densité variable. De la plus épaisse pour la couche la plus basse à la plus fine pour la couche la plus élevé comme cela est le cas dans notre présent cycle d'activité. Pas encore dissipées, les brumes enveloppaient l'ensemble des strates mal dégrossies. Le plan physique était un espace dans lequel l'Homme se devait de lutter contre un environnement hostile. Il a ainsi, par obligation, développé la force, l'adresse et l'instinct. Le plan subtil était l'espace dans lequel il a appris (de manière embryonnaire) à observer, à ressentir et à différencier. Si, avec sa conscience actuelle, l'un de nous avait la possibilité de visiter les deux sphères de l'évolution humaine de ces temps là, il se trouverait projeté dans des univers chaotiques, branlants, informes et nébuleux. Le plan subtil serait tout aussi dangereux pour lui que le plan physique dominé par une nature sauvage. Sur le plan subtil, il se perdrait dans les méandres flous et informels des strates en voie de formation. Sa perception visuelle et intuitive ne lui serait d'aucune utilité. Il se retrouverait au milieu d'espaces vaporeux et impalpables dans lesquels il se perdrait. De nature instinctive et étant doté d'un sens visuel déficient, le Lémurien s'accommodait de cet état de fait. Etant enveloppé par les vapeurs de ses pulsions spontanées, il s'adaptait parfaitement aux brumes qui recouvraient les mondes extérieurs. Le développement conscienciel des deux plans était, comme celui du Lémurien, réduit à leur plus simple expression. Pour que ce dernier puisse trouver ses repères et progresser de manière régulière sur les deux sphères, il devait en être ainsi. C'était la condition sine qua non pour que le Lémurien (nous, dans notre lointain passé), puisse s'épanouir au sein d'un environnement qui soit en adéquation avec sa qualité de conscience.

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A la fois différentes et complémentaires, ces deux sphères lui offraient un environnement familier d'une densité extrême. Par rapport à ce qu'elle est devenue aujourd'hui, la sphère intangible de ces temps là était constituée d'éléments matériels lourds. Ils l'étaient à un point tel que le «pont» séparant ou reliant les deux sphères de conscience n'avait pour ainsi dire pas de réalité. Les êtres passaient d'un plan à l'autre en toute inconscience sans avoir la sensation de quitter un état pour entrer dans un autre. Comme les sphères semblaient soudées l'une à l'autre, ils ne faisaient aucune distinction entre le monde de l'incarnation et celui de la désincarnation. Bien que ce soit toujours le cas pour nombre d'individus, la majorité des êtres se trouve maintenant en mesure de différencier les deux sphères de l'évolution humaine et de vivre des choses différentes sur chacune d'elles. Pour les êtres de cette majorité, le «pont» lui même est perçu comme le lieu de passage qui permet d'accéder à l'autre rive. Parmi eux, certains éprouvent de l'effroi à l'idée de le traverser (tant dans un sens que dans l'autre), d'autres avancent prudemment en cherchant des appuis et des points de repères afin de se rassurer et d'autres encore le franchissent allègrement sachant qu'ils vont vivre de nouvelles et enrichissantes aventures. Le symbolisme du «pont» s'avère particulièrement représentatif de l'idée de franchissement d'un espace séparant ou reliant les deux sphères de l'évolution humaine.

Lorsque nous nous trouvons en phase de sommeil, notre esprit rejoint, en partie, la sphère immatérielle. La différence entre dormir et mourir s'avère relativement ténue. Après une phase de sommeil, l'être réintègre le corps physique qu'il imprègne le temps d'une incarnation. Ce corps est son véhicule de manifestation, celui qui lui permet d'acquérir une expérience de vie sur le plan de la manifestation tangible. Après une phase

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de transition et après une période de temps plus ou moins étendue, l'être revient dans un nouveau corps physique qu'il choisit d'après certains paramètres se trouvant en relation avec les besoins de sa «manifestation karmique». L'entité se trouvant en phase de sommeil n'investit généralement pas les plans subtils de manière aussi résolue que celle qui a transité et qui y poursuit momentanément son évolution. C'est à dessein que j'ai utilisé le terme: «généralement», car il arrive que des personnes d'inclination mystique, se trouvant en phase d'incarnation, vivent plus intensément pendant que leur corps physique se repose. La relation à la matière s'avérant difficile pour ces personnes, elles accordent une attention plus soutenue à l'expérience vécue hors du monde matériel. De ce fait, elles ramènent à la conscience physique, le souvenir d'histoires assez extraordinaires et d'une portée à caractère hautement initiatique. Ces expériences d'apparence si riches vécues pendant la vie onirique, servent souvent à ces personnes, à masquer leur difficulté de vivre et de s'assumer sur le plan physique. Ce qu'elles prennent pour des authentiques événements sont en fait des créations de leur ego épris de reconnaissance et en recherche de merveilleux. Le rejet conscient ou inconscient de l'incarnation est vécu par une autre catégorie de personnes à tendance mystique. Il s'agit des êtres qui recherchent le «paradis perdu» dans la prière, la méditation ou la contemplation. Grandement inspirés par la mystique des origines des traditions dont ils se référent et face auxquelles ils adoptent une attitude de dévotion, ces êtres ne s'aperçoivent pas que les anciens modèles qu'ils s'efforcent, bien que de manière différente, de faire perdurer, correspondaient à une époque, à une culture et à un plan de conscience qui ne sont plus. A chaque nouvelle étape de la vie, se créent de nouvelles nécessités. C'est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de la «quête spirituelle» et de la manifestation du «Plan Divin». Le sens de la quête reste le même. C'est la manière de l'aborder et de la concevoir qui diffère. Les Enseignements du Bouddha et du Christ ont été compris à un certain niveau de conscience à l'époque où ils ont commencé à être divulgués.

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Face au fossé conscienciel qui sépare le mystique de ces temps là de celui d'aujourd'hui, les modes opératoires du passé sont devenus caducs. Pour donner un exemple: le chant grégorien qui a permis à beaucoup et ce, pendant des siècles, d'élever leur esprit vers la Source et de nourrir leur aspiration les plus profondes, n'a, de nos jours, plus du tout le même impact sur la conscience de ceux qui suivent le «Sentier». Les harmonies et la structure musicale de ces chants sont trop simples pour toucher en profondeur l'esprit de l'aspirant et du disciple d'aujourd'hui. Pour qu'ils pui~sent véritablement atteindre des niveaux élevés de la Conscience en étant stimulés au plus profond de leur âme, il leur faudra écouter ou jouer des musiques plus complexes harmoniquement et moins désincarnées. Ces musiques existent et sont interprétées, tant sur scène que sur supports audio. Je n'inclus pas tous les mystiques dans mes propos. Je décris uniquement le comportement de ceux qui croient que le monde matériel fait obstacle à leurs aspirations spirituelles. Ces êtres conçoivent le monde de la matière comme une chose impure susceptible de souiller celui qui lui prête attention. De ce fait, ils s'en détournent et s'en désintéressent. Seuls, les moments passés dans leur phase de sommeil et dans le silence intérieur leur semble digne d'intérêt. Les moments de ressourcement vécus dans la vie onirique, au sein de monastères ou d'ashrams, leur paraissent d'une importance capitale. Ils considèrent ces moments comme les événements les plus importants de leur existence. Comme les points culminants de la démarche spirituelle de laquelle ils se réclament. Ces personnes ont souvent tendance à séparer les moments de la vie. D'un coté le monde profane et de l'autre, le monde spirituel. La spiritualité se trouve associée à une attitude de retrait, à un lieu spécifique, à une ambiance particulière, à un groupe défini et à un moment précis. Par contre, ces personnes associent assez rarement spiritualité et vie quotidienne. Elles ne perçoivent pas toujours que la démarche spirituelle est une ascèse de tous les instants qui se vit dans le quotidien de l'existence. Principalement au sein d'un couple, en élevant des enfants, dans la rela-

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tion aux autres dans la vie professionnelle et relationnelle, dans les orientations et les objectifs que l'on se fixe, dans la part de responsabilité que l'on accepte de prendre au sein de la communauté. Celui qui s'imagine que tous les devoirs que je viens d'énoncer ne peuvent faire croître en lui la force d'amour, se trouve enserré dans les mailles de l'illusion. S'il ne se confronte pas à la vie de tous les jours, ou s'il ne lui accorde pas l'importance qu'elle mérite, les rêves merveilleux dont il gardera le souvenir, les retraites qu'il pourra effectuer dans les lieux monastiques et ashramiques les plus estimés, ne serviront qu'à alimenter sa soif de mysticisme désincarné. Le vrai mystique est celui qui allie aspiration et sens pratique. Je me permets de faire cette remarque, car dans mon travail, je rencontre souvent des personnes qui n'éprouvent pas le besoin de s'impliquer dans la vie active et qui considèrent que les moments de méditation sont les instants les plus intenses de leur existence. Il est tout de même surprenant de constater que dans le monde dit: «spirituel», l'on trouve un nombre important de personnes vivant seules, alors qu'il n'y a pas de meilleure école de la vie que celle procurée par la vie en couple et en élevant des enfants! C'est dans ces moments de partage communautaire que nos convictions et nos aspirations sont mises à l'épreuve du feu. C'est dans ces moments privilégiés que nous pouvons mesurer avec exactitude le niveau d'empathie, d'écoute, d'attention, de patience, de recul, de discernement et d'intuition que nous avons atteint. Un être qui ne se soumet pas vraiment à l'épreuve du feu et s'appliquant à se tenir, dans la mesure du possible, à l'écart des rites et des rythmes du quotidien, peut s'illusionner vis-à-vis de la qualité d'amour qu'il pense avoir développée et du niveau d'entendement qu'il imagine avoir acquis. Celui qui se réfugie dans une sorte quelconque «d'ermitage» ne peut pas évaluer avec discernement les valeurs qu'il a réellement intégrées. Il peut estimer être parvenu à atteindre certains sommets, mais tant qu'il ne se confrontera pas aux exigences les plus couran-

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tes de l'existence, il n'en aura aucune assurance. Sa conviction se situe au niveau de la croyance. la croyance relative à la notion de «désert intérieur» ou de «l'esprit de solitude» croyance née au début du Christianisme - perdure toujours dans l'esprit de nombre d'êtres se trouvant sur le «Sentier». Cette croyance, justifiée pendant l'Ere des Poissons n'est plus en adéquation avec les temps présents. En ce commencement d'Ere du Verseau, le mystique se doit d'apprendre et d'intégrer la notion de «conscience de groupe». l'époque n'est plus au retrait sur soi et à la solitude, mais à l'ouverture à l'autre et au monde dans l'implication de tous les instants. Suite à des habitudes anciennes, l'homme parcourant la «voie spirituelle» a difficilement conçu jusqu'à présent les sphères de l'évolution comme deux espaces étroitement liés, deux espaces fon_ctionnant comme un tout unifié proposant des expériences dissemblables et complémentaires. Depuis peu, l'homme de conscience est en train de concevoir qu'il est possible de se mouvoir sur une sphère, tout en gardant présente à l'esprit la réalité de la seconde, sur laquelle il va poursuivre l'œuvre qu'il a entreprise et qui se trouve en relation avec sa propre «manifestation karmique». En poursuivant ainsi son travail sur l'une et sur l'autre des sphères, il apprend peu à peu à ne plus les dissocier et à concevoir la réalité de l'existence comme une succession de moments spécifiques qui s'emboîtent les uns dans les autres de manière cohérente. Rien de ce qu'un homme vit sur un plan ne peut être dissocié de son vécu sur le suivant. les interrelations sont permanentes. Ce qu'un homme est sur une sphère ne diffère en rien de ce qu'il est sur la sphère complémentaire. Les changements, les transformations et les évolutions qui s'opèrent sur l'une se répercutent immanquablement sur l'autre. Hormis le manque de vision de l'homme, sa capacité à séparer les choses et son habitude à ne se préoccuper que des réalités immédiates le concernant, rien ne sépare les deux univers. Toutes dissociations sont illusoires.

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N'étant pas encore suffisamment éveillé sur un plan conscienciel, il ne peut être question en ce moment pour l'homme de se souvenir de ce qu'il a vécu précédemment sur l'autre plan. Il lui faudra s'éveiller davantage pour y parvenir. Mais si aujourd'hui il n'y parvient pas, après demain rien ne pourra plus obscurcir son champ de perception qui s'étendra aux deux mondes. Bien que la capacité de discerner au-delà d'une seule réalité appartienne au futur de l'homme, il lui est toutefois maintenant possible de vivre sur une sphère tout en sachant que son existence ne s'arrête pas à elle. Que ce qu'il vit, se trouve conditionné par des événements antérieurs et que ce qu'il met en place présentement, oriente son futur. De ce fait, il peut comprendre que son existence actuelle s'inscrit dans une suite logique. Que nulle barrière autre que l'oubli, n'existe entre son existence présente et celle qui lui est juste antérieure. Et même s'il en va, pour des raisons liées à sa «manifestation karmique», momentanément autrement, le fil qui relie chacune de ses existences sur chacun des plans, est indéfectible. La vie en tant qu'incarné et en tant que désincarné est une succession de moments qui enrichit l'être d'une suite d'expériences qui le mènent immanquablement à atteindre à des états de conscience de plus en plus vastes. Le voile qui sépare toujours les deux sphères se trouve tendu par l'absence de vision à long terme de l'homme, par sa peur de l'inconnu, par son manque d'imagination et par ses réflexes conditionnés issus des croyances façonnées par les divers égrégores culturels auquel il s'est identifié et qui l'on conditionné. Qu'il se débarrasse une fois pour toutes de l'ensemble des identifications limitatives qu'il a patiemment élaborées à travers les âges et il s'ouvrira à une vision plus globale des mondes dans lesquels il se meut. Présenté de cette manière, il peut sembler aisé de développer une perception intemporelle de la vie une et indivisible. Il peut paraître facile de déchirer le voile dressé entre les deux plans. C'est bien le cas. Déchirer le voile des illusions pour arriver à discerner au-delà des apparences, s'avère possible. Dans la mesure des aptitudes de chacun bien entendu! Rares sont encore ceux qui peuvent arracher ce voile entièrement, mais

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nombreux sont ceux qui peuvent y arriver partiellement. Pour y parvenir, il suffit à l'homme de poser un regard différent sur les choses. De prendre du recul par rapport à lui-même et aux croyances auxquelles il adhère, sans trop en connaître les raisons. Lorsqu'il acceptera de ne plus s'accrocher au connu et qu'il laissera grande ouverte la porte de son âme pour laisser entrer le «nouveau», alors les anciens schémas s'évanouiront d'eux-mêmes. L'homme aura tellement acquis l'habitude de se remettre en question et de ne plus s'identifier à des schémas connus et sécurisants, que plus rien ne pourra s'interposer entre lui et son monde environnant. Monde qu'il sera capable de scruter et d'appréhender de manière pertinente et authentique. Le filtre de ses émotions et de son intellect n'obstruera plus sa vision et son entendement. Il accèdera à une perception directe des choses. Je ne prophétise pas. Je me contente de décrire un processus en marche que rien ne parviendra à stopper. Les aspirants se préparent à cet avènement. Les disciples et encore plus les initiés débroussaillent ce chemin qu'ils explorent et qu'ils commencent à baliser pour tous ceux qui se trouvent dans leur sillage. Pour ce faire, ils doivent ajuster leurs propres fréquences vibratoires à celles des deux plans qui émettent sur des tonalités à la fois, différentes, identiques et complémentaires.

Même si, globalement, la fréquence vibratoire du plan de désincarnation émet un rayonnement plus intense que celui qui provient du plan de l'incarnation, l'être peu avancé sur le chemin de l'évolution se trouvant momentanément dans les sphères sensibles, n'est pas plus avantagé que son coreligionnaire se trouvant actuellement sur le plan tangible. Les corps subtils du premier ne brillent pas plus que ceux du second. Par contre, les corps subtils d'une entité parvenue à un haut degré d'intégration de l'âme se trouvant incarnée dans la sphère phy-

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sique, rayonnent d'une manière plus intense que ceux d'une autre entité, située sur le plan de la désincarnation, qui s'investit dans le processus d'intégration de l'ego. Comme son nom l'indique, la sphère subtile s'avère, dans l'absolu, plus affinée et plus sensible que la sphère tangible. Mais dans les faits, il n'en va pas toujours ainsi. Certaines zones des plans subtils sont plus frustres conscienciellement que d'autres des plans tangibles. Si l'on fragmente en parties égales les zones des deux plans et qu'on les superpose, chacune de celles situées sur le plan le plus éthéré vibrera plus vivement que sa contrepartie plus dense. Si on les fait se chevaucher sans superposer les zones identiques entre elles, l'on observera des différences de variations énergétiques. Une zone du plan dense sera susceptible d'émettre une luminosité plus grande que celle du plan subtil qui la chevauche. Les fréquences vibratoires des zones hautes de la sphère tangible sont plus élevées que celles des zones les plus basses de la sphère intangible. Dans les enseignements ésotériques modernes, ces zones basses sont appelées: l'astral inférieur*. Ces zones auxquelles je fais référence ne sont pas séparées par des frontières visibles. Elles peuvent s'apparenter à des mondes impalpables qui cohabitent au sein du même univers et qui en constitue sa totalité. Un être peut vivre physiquement dans une zone spécifique du plan tangible tout en se trouvant émotionnellement, mentalement et spirituellement dans une autre. Les contacts qu'il entretiendra avec la zone dans laquelle il se trouve physiquement pourront être distendus et réduits à leur plus simple expression. Si son état d'être intérieur se trouve en harmonie avec une zone plus élevée sur le plan vibratoire, il évoluera dans la zone plus basse sans lui prêter une attention soutenue. A moins qu'il ne se trouve dans cette région pour y effectuer un travail spécifique lié à la notion de «service». Sur le plan tangible, les zones basses se situent dans les lieux liés à la misère morale, à la déchéance, à l'infamie et à la barbarie. Les bidonvilles aux portes des mégapoles, les abattoirs, les quartiers de prostitution et ceux dans lequel le fanatisme religieux se propage, les prisons, les pays

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maintenus sous le joug de dictatures militaires, les contrées contrôlées par des groupes mafieux ou de guérilléros, sont des lieux desquels se répandent les effluves psychiques nauséabonds des vibrations lourdes. La pesante tension émotionnelle que l'on peut ressentir dans des arènes lors d'un spectacle de tauromachie, nous informe de la nature de l'onde vibratoire émise dans une zone dont la qualité vibratoire se situe sur une fréquence pesante. Les zones à fréquences élevées se situent généralement dans des lieux à faible densité de population. En raison du fort taux de magnétisme émanant de l'élément air et de l'élément eau, ces lieux se rencontrent le plus souvent près de rivières ou de lacs, au bord de la mer et en montagne. La communauté de Findhorn située dans le nord de l'écosse est l'un de ces lieux hautement magnétique. Il ne suffit pas qu'un lieu soit considéré comme magnétique pour que les fréquences vibratoires qui émanent de lui soient bénéfiques pour le corps éthérique* de l'homme et pour son psychisme. Je prends en exemple certaines cathédrales bâties sur d'anciens lieux de culte celtique et mêmes antérieurs à cette dernière culture. Certains des maîtres constructeurs du moyen âge possédaient une connaissance des traditions ancestrales liées aux ondes de forme et à la canalisation d'énergies telluriques et cosmiques. Ces bâtisseurs expérimentés sont parvenus à ériger des «capteurs et des transmetteurs de force» et ont su les rendre opérationnels. Cela dit, une fois l'édifice élevé, les maîtres constructeurs, dont le nombre était très restreint, sont allés, s'ils en avaient encore la force et la possibilité, exercer leur talent dans d'autres lieux pour édifier de nouvelles cathédrales. Vu qu'il fallait compter un grand nombre de décennies pour élaborer une œuvre aussi monumentale, la plupart du temps, ils n'étaient plus là pour la contempler une fois terminée. Dans ce cas de figure, le disciple à qui le savoir avait été transmis, prenait en charge l'ouvrage. Le maître constructeur n'oeuvrait pas par lui-même ou pour le service d'un ordre spirituel éclairé. Le maître constructeur travaillait pour le compte de l'Eglise Catholique Romaine. Cette

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église n'était pas toujours soucieuse du véritable bien-être des âmes dont elle avait la charge. La hiérarchie romaine s'efforçait d'accroître son pouvoir temporel sur les hommes en les maintenant sous sa tutelle. De ce fait, elle a, par des actes appropriés, par moments de manière délibérée et à d'autres tout à fait inconsciemment, détourné à son profit la puissance qui émanait, à la fois des lieux et des centrales émettrices qui avaient été bâties dessus. Elle s'est pareillement accaparé de la «force» qui se dégageait de la ferveur religieuse que ces monuments inspiraient. Ainsi, la haute qualité vibratoire qui émanait à la fois de ces lieux et de ces édifices consacrés qui augmentaient le magnétisme des lieux, a été déviée de son impulsion originelle. D'abord altérée, puis ensuite récupérée par un égrégore puissant, cette énergie s'est retrouvée porteuse d'une «intention». Intention pouvant s'avérer très différente, voire même opposée à celle qui avait été initialement manifestée par d'anciens prêtres, serviteurs de religions oubliées et plus tardivement par les maîtres maçons. Maîtres maçons qui avaient peut-être déjà, au cours d'incarnations antérieures, participé activement à l'érection ou à la réactivation de ces lieux sacrés. Grâce à la puissance évocatrice des «forces» présentes dans le sol et de celle des millions de fidèles que les cathédrales réunissaient, le pouvoir papal a pu imposer réellement et ce, pour plusieurs siècles, son autorité sur le monde occidental. J'ai pris cet exemple pour démontrer qu'une fréquence vibratoire n'est jamais inaltérable. Son taux peut fluctuer suivant l'importance de divers paramètres susceptibles d'influer sur lui. Les différentes zones, à la fois symboliques et réelles, des deux sphères, dont l'une est tangible et l'autre intangible, sont des plans vibratoires issus des fréquences de «sons» et de «couleurs» qui émanent de la Conscience en Manifestation. Sons et couleurs sont des courants constitués d'énergie pure qui emplissent l'espace pour l'habiller d'une infinité de particules lumineuses et sonores. Ces particules agencent dans la plus parfaite ordonnance les différentes zones des deux plans de conscience. Autant de zones, autant d'architectures différentes. Chacune de ces zones va émettre sa note fondamentale.

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Note que l'on peut capter lorsque l'on regarde au-delà des apparences et que l'on écoute attentivement le silence apparent de l'espace qui nous entoure. Pour entendre les sons causals, il est essentiel de ne pas écouter leurs multiples reflets colorés par les effluves psychiques qui émanent de l'activité physique, émotionnelle, mentale et même spirituelle de l'homme. Lorsque l'on regarde intensément une aurore boréale ou australe ou la profondeur du silence qui nous pénètre face à un ciel étoilé un soir d'été en haute montagne, nous contemplons la manifestation de la force transcendante et immanente qui provient du cœur de la Nature. A ce moment là, nous pouvons percevoir la qualité vibratoire qui emplit l'espace de fréquences élevées. En raison du peu de résistance que les fréquences vibratoires rencontrent sur les plans subtils, leur rapidité et leur rythme d'émission s'avèrent plus vivaces que sur le plan tangible. Dans la sphère subtile, la palette des couleurs de ces fréquences se révèle extrêmement variée et éclatante, l'étalage des sons s'avère vaste, tant dans le bas que dans le haut du spectre. Aucune comparaison n'est possible avec les manifestations de ces mêmes fréquences dans la sphère physique. Il faut dire qu'au contact de la consistance de la matière, ces fréquences sont altérées. Ce Phénomène de perte d'énergie se produit également dans la sphère de désincarnation, mais de manière plus ténue. Aussi subtils soient-ils, ces plans se situent malgré tout dans des zones à haute densité. Les véritables plans subtils se trouvent toujours hors de portée de la conscience humaine. Dans des zones auxquelles elle n'a pas encore accès. En raison de la fluidité de la sphère de désincarnation, les fréquences se heurtent à moins d'obstacles. Dans l'espace intangible, il s'avère plus aisé de créer des images mentales susceptibles d'être perçues par autrui que sur le plan dense. Se trouvant dépourvue de matière solide, dont la particularité est son taux de résistance, la sphère de désincarnation se caractérise par une plus grande fluidité. Les choses, tant les pires que les meilleures, peuvent être conçues et réalisées avec plus de facilité. Toutefois, les facilités dont l'entité dispose sur ce plan, ne lui permettent pas forcément d'accéder à une plus grande inté-

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gration que celle à laquelle il peut espérer parvenir dans la sphère de veille. Cela dit, les possibilités d'évolution sont les mêmes dans les deux mondes. Chacun d'eux est simplement doté de particularités propres. Ces spécificités nous permettent d'expérimenter des états de la conscience, des modes de langage, de pensée et de locomotion, des habitudes culturelles, de développer des aptitudes, d'accéder à des perceptions, de cultiver des idéaux, pouvant s'avérer différents. Les deux plans sont complémentaires dans la somme des moyens qu'ils nous offrent.

I1 peut sembler surprenant de parler d'habitudes culturelles, de modes de langages ou de déplacement, mais ces choses et bien d'autres auxquelles nous nous trouvons quotidiennement confrontés sur le plan physique, se retrouvent, à quelques nuances près, sur la sphère subtile. C'est la raison pour laquelle nombre de personnes qui viennent d'effectuer une transition ne se rendent pas compte qu'elles ont changé de sphère. Elles continuent de mener une vie qui s'apparente fort à celle qu'elles ont vécue dans un passé proche. Qu'une entité de conscience vienne leur dire qu'elles sont passées de l'autre côté du voile et leur faire remarquer qu'il n'est pas nécessaire de reproduire des schémas connus qui n'ont plus de raison d'être, elles ne la croiraient pas! Si, comme je l'ai évoqué précédemment en citant deux catégories de mystiques se trouvant en mal de désincarnation s'efforçant de reproduire des conditions, pensent-ils, similaires à celles qu'ils ont connues sur le plan qui leur est si cher, il est possible à d'autres d'agir de même dans l'autre sens. A l'homme, rien d'inenvisageable et d'irréalisable! Les dissemblances entre les deux sphères semblent plus apparentes que réelles. Il serait plus approprié de parler de nuance pour les distinguer.

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Les deux univers sont constitués d'éléments vibratoires qui emettent sur des fréquences somme toute assez semblables. La différence notable entre ces fréquences réside essentiellement au niveau de la vitesse de rotation qu'elles émettent au sein des deux sphères. Sur celle de l'incarnation, elles se meuvent avec plus de nonchalance que sur celle de la désincarnation. Pour cette raison, le plan physique permet plus facilement à l'Homme de réaliser des choses concrètes, alors que le plan subtil le familiarise avec la notion d'abstraction. Le mode de la lenteur offre à l'Homme la possibilité de construire des fondations solides sur lesquelles il parviendra à élever ses créations. Le mode rapide lui permet d'utiliser simultanément et de manière moins limitée, toutes les aptitudes développées sur le plan physique. Il peut ainsi expérimenter plus facilement la notion de changement et de transformation. Sur le plan de la désincarnation, tout va plus vite. Les limites inhérentes à la matière dense sont abolies. Les émotions et les désirs peuvent être ressentis de manière plus intense. Les pensées qui affluent à l'esprit paraissent plus vibrantes. Les aspirations ne semblent plus relever de l'utopie et donnent la sensation de pouvoir être réalisées dans l'instant. Dans une certaine mesure, le temps et l'espace sont abolis. J'ai utilisé à dessein les expressions: «peuvent être, semblent, donnent la sensation et dans une certaine mesure». Si, sur les plans subtils, le ressenti, l'imaginaire, la réflexion, les idées et les idéaux, sont plus accessibles à l'être, ils ne nécessitent pas une dépense d'énergie aussi importante que sur le plan physique pour s'exprimer pleinement. Ce facteur peut entraîner aisément l'être sur la voie de l'illusion. Ce risque s'avère presque plus important sur la sphère de la désincarnation que sur celle de l'incarnation, même si certains auteurs affirment le contraire. Le plan subtil offre dans l'immédiateté, des possibilités qui mettent beaucoup plus de temps à se présenter sur le plan matériel. Tout y semble plus facile. Le niveau

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d'accessibilité à de nombreux domaines est réel. L'être n'est plus dépendant de la loi de pesanteur qui régit le monde physique. Il se sent, dans une certaine mesure, libéré des contraintes du temps et de l'espace. Les distances sont abolies. Par dessus tout, l'être peut laisser son imaginaire s'exprimer, car il acquiert très vite la capacité de manifester ses rêves en leur donnant vie instantanément. Vivre au milieu des ses créations oniriques n'est généralement pas le moyen le plus rapide de s'affranchir de ses désirs. Dans la sphère subtile, tout semble facile. Le fait de pouvoir se procurer dans l'instant ce qui demande le plus souvent, des semaines, voire des mois et même des années de démarches et d'efforts pour être obtenu dans la sphère tangible, contribue grandement à accroître une sensation d'exaltation. L'être se retrouve un peu comme un enfant qui vient de recevoir au moment de Noël une foule de cadeaux. Il nage dans l'abondance.

~ Sur le plan physique, l'être doit se débattre avec les illusions causées par les voiles tendus par les formes objectives qui font écran entre l'observateur et l'essence intrinsèque de la chose observée.

~ Sur le plan subtil, l'illusion découle de la fausse sensation de pouvoir donner vie à ses rêves. Dans ce cas de figure, le processus de matérialisation s'avère purement imaginatif. Celui qui s'adonne à ce jeu ne tient pas du tout à s'apercevoir qu'il construit essentiellement des réalités fantasmées. Il s'efforce au contraire de croire en leur réalité. Les illusions construites sur les deux plans sont tout aussi aliénantes. Le plan physique n'est pas le lieu sur lequel l'homme peut le plus se laisser porter par ses créations illusoires. Il peut le faire tout autant sur la sphère sensible. Sur ce dernier plan, les voies de traverse sont aussi nombreuses que sur celui de l'incarnation. La fréquence vibratoire de la sphère tangible bat généralement à un rythme plus lent que celle de la sphère subtile. Cela

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ne veut pas dire pour autant que les plans subtils sur lesquels évolue l'entité humaine lorsqu'elle se trouve en phase de sommeil ou de désincarnation, soient plus affinés et plus aboutis que les plans plus denses du monde matériel sur lesquels elle se trouve à l'état de veille. C'est relativement souvent le cas, mais pas systématiquement. Lorsque cela s'avère un fait, les différences de niveau vibratoire ne sont pas considérables, même si les apparences semblent confirmer le contraire. Les fréquences ou les rythmes séquentiels du monde sensible sont seulement plus rapides que ceux du monde manifesté. Sur les mondes sensibles, les sens, les ressentis, les perceptions, sont exacerbés et exaltés. La manifestation intangible peut, entre autres, nous permettre d'effectuer une profonde introspection et d'entrevoir d'autres possibles que nous n'aurions pas envisagés précédemment, pas osé réaliser, pas pu expérimenter, seulement entrevus, rejetés, ou à peine abordés. Sur le monde de la densité, la force de ces manifestations diminue d'intensité. La sphère des idéaux se trouve plus éloignée lorsque l'on se trouve sur le plan de l'incarnation. De ce fait, elle est généralement plus difficile à atteindre. Ce qui s'avère plus aisé lorsque l'on se trouve sur le plan de la désincarnation. Pour schématiser je dirais que là-bas on conçoit, ici on réalise. Si les Devas perçoivent d'abord le monde spirituel et ensuite le monde matériel, en règle générale, les humains distinguent de manière inverse. Dans ma définition de monde matériel, j'inclus les trois sphères de l'évolution humaine que l'on nomme communément: physique/éthérique, astrale et mentale. Les Devas n'accèdent pas, sauf exception, au plan dense physique. Bien qu'appartenant au plan spirituel, ils peuvent manifester leur essence jusqu'au plan éthérique. Pour accéder au plan le plus bas, il leur faut passer par le processus de l'incarnation comme cela arrive parfois. Un Deva entre dans le règne humain, soit le temps d'une incarnation, soit pour plus longtemps, lorsqu'il souhaite ardemment mieux comprendre le monde des hommes pour collaborer avec lui de manière plus précise, ou quand il veut apprendre un concept auquel il n'a pas accès et intégrer une expérience qu'il ne peut vivre dans

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son corps de lumière. Ce processus advient aussi lorsqu'un Deva veut faire don à l'humanité d'une qualité qu'elle n'a pas encore perçue et qui serait propice à son évolution. Bien que cela arrive, ces changements momentanés de règne de la nature* sont tout de même assez peu courants. Il faut comprendre que même la note vibratoire qui émane d'un disciple se révèle bien en dessous de celle d'un ange. En s'incarnant dans le règne humain, un ange alourdit sa propre structure psychique. Quitter des zones de l'univers d'une qualité vibratoire élevée pour en intégrer d'autres s'avérant plus denses, n'est pas forcément une expérience que beaucoup souhaitent vivre. Une profonde motivation s'impose! Malgré les différences mesurables de fréquences, l'être qui expérimente la conscience de la matérialité sur le plan dense de la manifestation continue son apprentissage sur le plan subtil lorsqu'il se trouve en cycle de désincarnation. Un être qui s'initie à la pratique de l'intégration de la conscience spirituelle sur le plan subtil, fait de même lorsqu'il s'incarne sur Terre. Il poursuit son ascension dans la sphère de la matérialité. L'être incarné physiquement n'éprouve généralement pas la sensation de vivre des moments très différents de ceux qu'il vit lorsqu'il est désincarné. La réciproque est vraie. Même si dans les faits, les particularités des deux plans offrent chacun différents possibles sur le plan des croyances, des identifications, du lâcher prise et de l'individuation, il n'en reste pas moins avéré que les variations de contraste restent assez ténues. Lorsque par exemple un être souhaite en rencontrer un autre sur le plan physique, il lui écrit ou l'appelle par téléphone pour fixer un rendez-vous et ensuite il se déplace par le moyen de locomotion approprié pour que s'effectue l'entrevue. Sur le plan subtil, la différence réside dans le fait que l'on peut entrer en communication et en relation par des moyens plus rapides. La télépathie et la projection de soi-même d'un lieu à un autre, sont des agents de liaison analogues à Internet et à la voiture. La dissimilitude peut sembler de taille, mais sur les deux plans, si une personne ne sait pas.où joindre celle qu'elle souhaite contacter, elle se trouve dans l'impossibilité de le faire. Le fait de détenir la

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faculté de se mouvoir à vitesse de la pensée ne permet pas de surmonter tous les obstacles susceptibles de se présenter Lorsqu'elle est incarnée, l'entité humaine n'a généralement pas la conscience de ses expériences de vie sur le plan sensible de la manifestation. Le même phénomène se reproduit visà-vis du plan physique lorsqu'elle se trouve en phase de désincarnation. Seul compte pour l'entité, son moment présent d'existence. L'ici et maintenant est sa seule réalité et son centre majeur d'intérêt. Momentanément, son autre expérience de vie sur l'autre plan de sa manifestation ne retient plus son attention. Sa mémoire consciente ne garde pas le souvenir de ce qui a été vécu précédemment sur l'autre plan de conscience. Totalement accaparée par son apprentissage du moment, elle s'en désintéresse. Cela dit, sur un plan inconscient, il n'en va pas toujours de même. Une personne actuellement incarnée peut garder enfouis au tréfonds de sa mémoire, certains événements marquants s'étant déroulés lors de sa ou de ses phases de désincarnations et d'incarnations antérieures. Au lieu de les laisser se dissoudre le plus naturellement en ne leur prêtant aucune attention et en focalisant son esprit sur des choses plus vivantes, elle peut les faire ressurgir à tout moment. En agissant ainsi, elle réactualise des processus anciens, qui en se stockant dans son psychisme, vont encombrer sa sphère émotionnelle et mentale. Tout au contraire, en facilitant la dissolution de ces mémoires en focalisant son attention sur les actes créateurs à manifester, la personne va se libérer de tous les processus anciens et s'axer définitivement sur le nouveau. Pour en revenir à la comparaison des expériences de vie sur les deux plans de conscience, l'idée de nuance me semble plus appropriée que celle de dissemblance. Même si la structure interne des deux plans diffère, majoritairement, les êtres y vivent des choses semblables. La plupart d'entre eux s'efforcent même de poursuivre le cours de leur vie en passant d'un plan à l'autre. Généralement, ils y parviennent assez bien. Ce phénomène est rendu possible en raison des similitudes que l'on rencontre d'un plan à l'autre. Si l'on partitionne chacun

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des plans en sept zones égales et qu'on les superpose, elles s'encastreront assez aisément les unes dans les autres. Elles s'emboîteront avec une telle facilité, qu'il deviendra peu facile de les différencier. Bien que chacun des plans ait sa réalité intrinsèque, ils sont tous deux si complémentaires qu'ils en paraissent similaires. Je ne cherche pas à démontrer que les similitudes entre les deux plans conduisent immanquablement l'homme à mener une existence identique sur l'un comme sur l'autre. Je mets simplement en évidence que différents facteurs de concordance l'autorisent à y parvenir et qu'il ne se prive pas de le faire. Tant qu'il n'a pas atteint un certain degré d'autonomie et qu'il ne s'efforce pas de développer son génie propre, l'être en évolution cherche à reproduire les schémas qu'il connaît et qui le rassurent. Pour ces individus, la notion de choix existentiel s'avère relativement limitée. Ils ne détiennent pas encore le pouvoir de choisir le moment, le lieu et les conditions de leur incarnation. Se trouvant encore sous l'emprise d'égrégores auxquels ils se sont affiliés, ils sont entraînés par des forces psychiques collectives qui obéissent aux règles qu'ils ont eux-mêmes érigées. Les activités que l'on commence à mettre en place ou celles que l'on mène déjà depuis un certain temps sur l'un des plans, peuvent se poursuivre et même s'achever sur l'autre et réciproquement. Bien que l'une des sphères soit toujours «autre» par rapport à la suivante, toutes deux ne sont pas si dissemblables. A quelques différences près, nombre de paramètres sont à rapprocher. Seule la manière de les aborder et de les concevoir diffère. Les deux existences sont complémentaires. Schématiquement, l'on peut dire que la manifestation physique peut, entre autres, nous permettre d'expérimenter pleinement tout ce que nous avons pu imaginer lors de la période de retrait. L'imagination à laquelle je me réfère intègre tout un ensemble de facteurs tels que les processus de visualisation, de perception, de conceptualisation, d'intégration, de créativité, de réactivation de la mémoire, de capacité à anticiper, de combiner différents éléments et de les associer entre eux.

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Bien que la matière dense de la sphère physique présente beaucoup plus de résistance que la matière subtile de la sphère sensible, les possibilités qui s'offrent à nous et les contraintes auxquelles nous devons faire face, sont finalement de même nature. Par analogie, l'on peut dire que la plupart des comportements que l'on adopte, des intentions que l'on manifeste, des actes que l'on pose et des quêtes que l'on peut mener sur le plan physique, sont reproductibles sur le plan subtil. Si ce n'était le cas, si la sphère sensible s'avérait être plus attrayante, si tout y était plus facile, peu d'êtres souhaiteraient entrer en incarnation. La plupart rechigneraient et élaboreraient d'édifiantes stratégies pour obtenir un ticket de réforme. Dans ce cas de figure, les Instances Dirigeantes* de la «manifestation karmique» que j'évoque dans mon livre précédent (Karma, source de créativité), seraient dans l'obligation permanente de forcer l'entité humaine à prendre un corps physique. Le processus de descente en incarnation deviendrait, pour les entités spirituelles qui dirigent la «manifestation karmique», un problème majeur auquel elles devraient faire face continuellement. Vu le nombre d'êtres en incarnation, il y a peu de chance que ce soit le cas. Actuellement, il semblerait même que les «Seigneurs de la manifestation karmique» s'efforcent d'endiguer le trop grand flux d'âmes venant en incarnation. J'ai employé à dessein le terme: s'efforcent, car en vertu de la Loi du Libre Arbitre, nulle «instance» aussi haute soit-elle, ne peut s'opposer aux prises de décisions de l'humanité. Cela dit, si une urgence extrême survient; urgence relative à un frein à la réalisation du Dessein Divin sur Terre, les Instances Dirigeantes agiront chirurgicalement pour rétablir l'ordonnance des choses. C'est ce qui semble s'être passé lors de la destruction finale du continent Atlante. Nombre d'Hommes de cette époque étaient parvenus à un tel degré de perversité, que les entités spirituelles de la Hiérarchie Planétaire ont décidé de stopper ce processus avant qu'il n'atteigne le point de non retour. Ils ont détruit cette civilisation, comme le rapporte le mythe de Noé et celui de Manou, sa contre partie indienne, afin que l'humanité puisse se régénérer et poursuive son processus évolutif en éla-

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borant des bases plus saines que les précédentes. C'est suite à cette catastrophe que sont apparues des millénaires plus tard, les civilisations mentionnées dans nos livres d'histoire. L'esprit de l'Homme n'a pas été anéanti par ce processus massif de dévastation. Seule la forme transitoire a été détruite. Même si, suite à l'ampleur du cataclysme, l'homme se retrouvait démuni de tout, il allait peu à peu et ce, sur des millénaires, ériger les fondations d'une civilisation plus aboutie que la précédente, dont la fréquence vibratoire serait plus élevée. Si l'on pouvait garder présent à l'esprit le souvenir de cette époque lointaine, il nous serait possible de comparer les divers paramètres sur lesquels les deux cultures se sont élaborées. Nous pourrions également mettre en parallèle le degré de développement du psychisme de l'Atlantéen à celui de l'homme d'aujourd'hui. Nous serions ainsi à même de constater que, sur un plan conscienciel, la civilisation actuelle est très différente de la précédente. Le degré de développement mental de l'Atlantéen était assez peu avancé. Il résonnait émotionnellement et les désirs qu'il éprouvait étaient d'une intensité extrême. Les aspirants et les disciples de ces temps là se débattaient avec leur nature émotionnelle qu'ils devaient apprendre à calmer. Ceux d'aujourd'hui apprennent à développer la qualité d'amour et à s'ouvrir au discernement. Les résonances karmiques issues de l'activité humaine sont très différentes aujourd'hui de ce qu'elles étaient à cette époque, tant sur le plan de la manifestation tangible qu'intangible. Les résonances karmiques sont, par rapport au présent, le fruit de ce que l'homme a mis en place par le passé. Par rapport au présent, elles orientent également dans une mesure plus ou moins grande son devenir et ses choix de réincarnation. L'impact des résonances karmiques se fait également sentir dans la façon dont l'entité entame le processus d'incarnation. Comme il objective et maîtrise mieux qu'auparavant la «manifestation» qu'il élabore, il est amené à effectuer des choix plus féconds dans son processus d'incarnation.

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CHAPITRE 9

PROCESSUS D'INCARNATION

Aussi naturel et habituel soit-il pour l'ensemble des entités constituant le règne humain, le processus de descente en incarnation s'avère, dans la plupart des cas, assez complexe à mettre en place. Divers facteurs entrent en compte dans la manifestation d'une incarnation. Avant de s'apprêter à effectuer la descente qui la mènera vers le corps choisi, l'entité concernée devra suivre un protocole qui se déroule généralement d'une manière quelque peu semblable, en ce qui concerne les aspirants, les disciples et même les initiés. Pour les êtres se trouvant toujours sur la voie du développement profane, il en va, à des degrés divers, autrement. Seuls les êtres les plus avancés de cet immense égrégore, ceux qui ont développé leur facultés mentales comme les intellectuels et les esthètes, éveillé leur créativité comme les artistes, les femmes et les hommes de bonne volonté, ont la possibilité d'exercer en partie leur choix dans leur processus d'incarnation. La grande majorité des êtres constituant cet égrégore n'ont pas acquis la capacité d'effectuer

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des choix par eux-mêmes. Les Entités du règne spirituel qui prennent en charge la «manifestation karmique planétaire», agissent en prenant en compte les diverses résonances karmiques qui s'entrelacent entre les individus et les groupes, les processus d'incarnations et de désincarnations qui les concernent. Globalement, pour les êtres se trouvant sur le «Sentier de l'évolution supérieure», les stades évoluent de la façon suivante:

1) Pour l'aspirant et le disciple en cours de formation:

~ L'un et l'autre, et dans une certaine mesure l'homme moderne, entendent un appel résonner en eux. Cet appel survient lorsqu'ils ont momentanément épuisé les possibilités d'évolution offertes par le plan subtil. Par rapport à la qualité de conscience qu'ils ont acquise, la sphère de désincarnation ne leur permet plus, à un moment donné, de poursuivre leur ascension. Il leur faut mettre en pratique tout ce qu'ils ont pu intégrer et expérimenter dans la sphère de désincarnation. Ils ressentent le besoin de se confronter au monde de la matière afin de tester leur capacité à construire. Il s'agit pour eux de consolider les structures de leur être spirituel en éveil et d'élaborer les fondations de la civilisation naissante en cette aube de l'Ere du Verseau. Les valeurs qu'ils perçoivent et qu'ils souhaitent édifier sont dépendantes du degré de perception qu'ils ont atteint. Elles ne sont pas les mêmes pour tous. Elles découlent en partie de leur aspiration à bien faire et de ce qu'ils pensent être juste pour eux-mêmes et pour leurs semblables. Bien que la plupart du temps leur vision s'avère limitée par les illusions dont ils ne se sont pas encore défaits, ils comptent parmi les bâtisseurs du monde nouveau. Egrégore créé, sustenté et dirigé, par l'action des disciples confirmés et des initiés.

~ Après qu'ils aient éprouvé le besoin de s'incarner de nouveau, dans une certaine mesure l'homme moderne et bien évidemment l'aspirant et le disciple en cours de formation s'efforcent de définir des objectifs de vie. Ces projets découlent

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des aspirations et des impulsions spirituelles qui les animent, de la nature du potentiel créateur qu'ils ont déjà développé en eux. Ils dépendent également de leur capacité à percevoir les véritables besoins de l'humanité et de la juste appréciation du Plan Divin devant s'incarner. --} Les desseins qu'ils vont concevoir vont aussi être tributaires de leurs propres «manifestations karmiques». «Manifestations» qu'ils ne sont pas encore forcément en mesure de gérer totalement par eux-mêmes. Ils vont pouvoir en régir une partie, mais pas l'ensemble. Ils n'ont pas suffisamment développé les qualités de discernement, de détachement et l'esprit de synthèse pour y parvenir. Les membres plus avancés du groupe dharmique auxquels ils sont affiliés vont leur soumettre des suggestions. Suivant la force d'impact exercée par leur ego, les conseils qui leurs sont donnés par des êtres ayant une hauteur de vue plus grande que la leur, seront plus ou moins acceptés. Si les propositions qui leur sont faites sont rejetées, les Entités du règne spirituel qui régissent la «manifestation karmique» vont devoir les aider à effectuer des choix appropriés. Choix auxquels il leur sera difficile de se dérober. Ces choix prennent en compte les besoins intrinsèques du futur réincarné, ceux de son groupe dharmique se trouvant à la fois sur les deux plans de conscience, ceux de la famille qui a été retenue et ceux de la collectivité au sein de laquelle il va venir. Ces choix vont être également déterminés suivant le degré de résonance karmique qui se répercute aux différents niveaux de relation que l'entité entretien avec son groupe dharmique, certains êtres incarnés qu'il souhaite retrouver, une culture particulière, etc.. Le degré de résonance auquel je fais allusion n'implique pas forcément, pour l'entité en incarnation, qu'elle ait déjà par le passé entretenu une relation privilégiée avec les personnes de la ou des familles retenues, du ou des pays envisagés, ou d'une culture spécifique. --} Après avoir pris ces divers éléments en compte, l'être va entrer profondément en lui-même afin de se préparer au mieux au processus de descente. Dans ce laps de temps, il va visuali-

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ser et ce, dans la mesure du possible, les grandes lignes de sa future existence. Dans l'absolu, il s'incarne pour réaliser un projet et pour répondre aux besoins de l'humanité. Mais il n'en va pas forcément toujours ainsi. Pendant ce moment d'introspection, son ego et son âme vont concevoir des processus qui ne seront pas forcément en adéquation l'un, l'autre. Ils peuvent entrer en conflit tout comme ils peuvent décider de s'unir. Une part des orientations futures du réincarné se prend dans cet intervalle de temps. Va-t-il entrer en résonance avec les idéaux de son ego ou avec ceux de son âme? L'être ne décide bien évidemment pas à ce seul instant de réflexion du chemin qu'il va suivre tout au long de son existence à venir. Il opte pour une direction définie; direction qu'il pourra à tous moments décider de quitter. Les choix initiaux peuvent se redéfinir indéfiniment. Cela dit, les options qui sont retenues pendant le processus de descente vont marquer de leur empreinte l'entité pendant un certain nombre d'années. Certains êtres s'y tiendront pendant toute la durée de l'incarnation, d'autres vont s'en fixer de nouvelles assez rapidement, d'autres encore le feront au bout de quelques décennies. Suivant essentiellement le niveau de motivation et de lâcher prise de l'être qui entre dans le processus d'incarnation, le temps de ce processus s'avère extrêmement variable. Il est à un point tel qu'il s'avère impossible de l'évaluer de manière statistique. En temps terrestre, cela peut durer de quelques heures à plusieurs mois. En règle générale, seuls certains disciples confirmés et les initiés sont capables d'effectuer le processus de descente en un temps très court. Lors du retrait de la vie physique, ces mêmes êtres effectuent le processus de retour sur le plan subtil extrêmement rapidement. La durée du processus de descente est variable d'un individu à l'autre. D'une manière générale, plus l'être est intégré et plus il s'effectue rapidement. Moins il est intégré et plus il possible qu'il se déroule lentement. Dans de rares cas, le temps de descente peut ne pas se prolonger audelà de quelques heures. Dans d'autres, il peut se prolonger l'équivalent de plusieurs mois terrestre. Entre ces deux extrêmes, tous les cas de figure sont possibles.

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~ Une fois parvenu sur le «pont», l'être en incarnation attend que le processus d'enfantement du corps qu'il va intégrer soit déjà bien avancé pour aborder la rive opposée de celle d'où il vient. Lorsque le moment de la naissance approche, l'entité quitte le «pont» pour se rapprocher du futur corps qu'elle va occuper le temps de l'incarnation à venir. Bien que l'enfantement advienne le plus souvent après que le temps réglementaire de gestation ait été respecté, l'entité en incarnation ou la future mère ou bien encore des événements extérieurs peuvent en avancer ou en reculer l'échéance. Je ne vais pas établir une liste des différents facteurs pouvant entrer en ligne de compte dans le cadre d'une naissance avant ou après terme, ce n'est pas mon propos, mais sachez qu'ils sont nombreux.

~ Lorsque survient le moment de la naissance, l'entité qui, à quelques exceptions près, a déjà franchi le «pont» depuis un temps variable dépendant essentiellement de la nature de son degré d'implication dans le processus qui va suivre, se prépare a franchir le dernier espace la séparant du plan intermédiaire dans lequel elle se trouve, de la sphère physique. Bien que sa conscience n'ait que partiellement intégré le fœtus, elle va, par phénomène de résonance, ressentir pleinement les sensations éprouvées par le fœtus lorsqu'il quitte la matrice protectrice pour pénétrer dans le tunnel sombre de l'utérus. Le tunnel est la dernière attache avant d'entrer dans son nouvel habitacle. Habitacle paraissant souvent inconnu à l'entité, mais qui lui est en fait extrêmement familier pour l'avoir déjà investi un nombre de fois incalculable. Ce n'est véritablement que lorsque le cordon ombilical est coupé que l'entité intègre véritablement le corps. Elle ne peut pas effectuer ce processus avant que le corps du nouveau-né soit dissocié de celui de la mère, car l'esprit de cette dernière veille attentivement au bon développement du fœtus se trouvant en son sein. Pendant le temps de gestation, le fœtus dépend entièrement de la mère. Ce n'est que lorsqu'il quitte le ventre protecteur qu'il peut être animé par une conscience extérieure, une conscience autre que celle de la mère. A part quelques cas extrêmes qui relèvent essentiel226

lement de la possession ou de très rares phénomènes de médiumnité supérieure, deux consciences ne peuvent pas habiter ou vitaliser le même corps. Si c'était le cas, elles entreraient en conflit. C'est la raison pour laquelle le nouvel incarné attend que la mère ait rompu le fil par lequel elle abreuvait le fœtus de sa conscience avant d'en devenir l'essence animatrice. Je décris le processus de passation du pouvoir dans son absoluité. Dans les faits, les choses se passent un peu différemment. La mère continue de veiller attentivement pendant un certain nombre d'années. Plus les ans passent et plus son rôle s'amenuise. Dès les premiers temps de la naissance, l'entité en incarnation entame une phase d'apprentissage qui va durer des années. Elle apprend à maîtriser son véhicule. Pendant la durée de ce processus qui dure jusqu'à l'âge de sept ans, l'entité qui ne peut tout gérer en même temps, délègue une partie de ses pouvoirs à la mère. Ce n'est qu'ensuite qu'elle se trouve à même de contrôler véritablement son mécanisme physique.

2)

Pour le disciple confirmé et l'initié:

~ Uniquement motivé par la Loi de Service, l'un et l'autre ressentent la nécessité de revenir sur Terre lorsque, après en avoir débattu avec les autres membres avancés du groupe dharmique se trouvant sur le plan de la désincarnation, ils estiment pouvoir être véritablement utiles dans la sphère d'incarnation. Non pas qu'ils ne le soient plus dans la sphère intangible, mais il arrive un moment où le cri invocatoire de l'humanité incarnée perdue dans les voiles de l'illusion retentit si fort dans les plans subtils que les disciples confirmés et les initiés se doivent d'y répondre. Non pas en raison d'un engagement moral ou par devoir, mais en vertu de la loi de résonance qui les lie indissociablement à l'humanité se trouvant toujours sur la voie profane. De ce fait, ils décident de répondre à la demande pressante, souvent inconsciente, pour venir officier dans le domaine dans lequel ils pourront apporter la meilleure contribution. Ils s'incarnent pour réaliser un projet et pour répondre à l'appel de l'humanité enlisée. Suivant leur aptitude 227

personnelle, ils choisiront des secteurs d'activité aussi variés que la médecine, la psychologie, l'éducation, la religion, l'occultisme, la sociologie, l'art, la politique, la finance ou l'économie. En tant qu'agent du Plan Divin, ils viennent sur Terre pour manifester les valeurs spirituelles nouvelles qui vont sustenter l'humanité pendant un certain temps. Ils agissent de même sur le plan intangible qui a tout autant besoin de recevoir la «manne céleste» que la sphère physique. Mais, sur les plans subtils, les aides sont plus nombreuses. Cela est essentiellement dû au fait que les entités du règne spirituel, comme les Maîtres de Sagesse*, peuvent plus facilement y accéder que sur le plan dense. Le travail de sensibilisation qu'elles y entreprennent s'y avère souvent mieux perçu que sur le plan de veille. Plan sur lequel il leur faut presque systématiquement passer par des intermédiaires. En l'occurrence, par des disciples acceptés ou par des initiés. Ce qui n'est pas forcément le cas sur la sphère subtile.

~ Tout comme pour les aspirants et les disciples en cours de formation, les desseins que les disciples acceptés et les initiés vont concevoir, vont aussi être tributaires de leurs propres «manifestations karmiques». «Manifestations» qu'ils sont, le plus souvent, en mesure de gérer par eux-mêmes. Et si ce n'est pas encore totalement le cas, il leur faudra apprendre à y parvenir. Le disciple accepté ne laisse plus des problèmes personnels contrecarrer son activité de service. C'est la particularité qui le distingue de l'aspirant qui est toujours centré sur sa personne. L'aspirant s'avère souvent incapable de relativiser par rapport à lui-même. Il donne beaucoup d'importance à son ressenti, à ses besoins, à ses croyances et à ses identifications. Le disciple apprend en toute conscience à se défaire de ce type de comportement. Ce travail de libération le mène à percevoir les «manifestations» qui adviennent comme un moyen d'emmagasiner une riche moisson d'expériences qui lui permettra de se dépasser davantage et de grandir en conscience. Dès que le disciple a atteint sa pleine maturité, il ne conçoit plus la vie en terme de contrainte et d'obligation. Si des difficultés se présentent, si des obstacles surgissent, si des retards indépendants de sa volonté l'empêchent momentané-

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ment d'aller de l'avant, il persévère et redouble d'efforts. Aucune contrainte extérieure ne peut entamer sa détermination, il avance imperturbablement.

~ Après avoir pris la décision d'aller de nouveau et ce, en formation de groupe, aider ses semblables se trouvant dans la sphère physique, l'être va entrer profondément en lui-même. Ainsi, il va se trouver à même de se préparer au mieux au processus de descente. Face à certaines situations spécifiques, il peut venir seul sur Terre, mais en règle générale, il accompagne d'autres Porteurs de Lumière et se trouve lui-même épaulé par eux. Les quelques membres de l'égrégore qui décident de s'incarner à un moment donné dans certains pays, afin d'accomplir un travail spécifique, s'incarnent généralement dans un laps de temps rapproché. Ils ne se rencontreront pas tous physiquement, mais, sur un plan intérieur, ils restent unis en communiant d'âme à âme. Même lorsqu'ils se retrouvent dans des camps adverses, comme cela survient parfois dans les domaines de la politique, des médias ou de la finance. Les incarnations en formation de groupe au sein d'un même égrégore sont constantes. Deux sous-groupes peuvent venir simultanément pour effectuer des tâches dans des domaines différents. Certains pourront éventuellement se rencontrer et d'autres ignoreront même l'existence de leurs frères de groupe qui mèneront une activité différente de la leur. Je pense à quatre groupes apparemment distincts mais qui font partie intégrante de deux égrégores oeuvrant l'un et l'autre dans un but commun. Les êtres issus de ces groupes sont venus, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe pour remettre en question les fondements des croyances admises jusqu'à ce jour dans différents domaines de la vie et pour permettre à l'homme de percevoir le monde sous un angle nouveau. Les deux premiers égrégores étaient constitués d'un important groupe de peintres et d'un autre plus restreint de musiciens. Le troisième comprenait des scientifiques et le quatrième des occultistes. Bien que les êtres constituant ces groupes aient participé à un projet commun et collectif élaboré antérieurement sur les plans

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subtils, à quelques exceptions près. les peintres n'entretenaient pas vraiment de relations avec les musiciens, pas plus que les scientifiques avec les occultistes. Cela dit, quelques peintres et musiciens, parmi les plus mentaux comme Franz Marc, Vassily Kandinsky, Piet Mondrian, Malevitch, Alexandre Scriabine et Cyril Scott, se sont intéressés aux idées développées par des occultistes comme Helena Blavatsky et Rudolf Steiner. Bien que membres de l'égrégore des Porteurs de Lumière, les êtres constituant ces groupes officiaient dans des domaines différents et menaient des existences qui l'étaient, la plupart du temps, tout autant. Pour en revenir au moment où le futur réincarné entre dans une phase d'introspection, dans ce laps de temps, le disciple va visualiser les grandes lignes de sa future existence. Il ne va pas s'intéresser aux détails susceptibles d'advenir comme peut le faire l'aspirant. Il va, d'après les divers choix qu'il va opérer (pays, classe sociale, famille, polarité du corps, mise en activité de telle aptitude, etc.. ), imaginer la meilleure façon d'œuvrer pour le bien de la communauté. Dans ce cas de figure, le disciple entre en résonance avec sa «manifestation karmique» et ensuite il dresse des plans. En général, les disciples nouvellement acceptés, ceux qui sont les plus nombreux, portent d'abord leur attention sur les questions d'ordre karmique en relation avec eux-mêmes et avec l'égrégore auquel ils appartiennent. Ensuite, ils se préoccupent de l'activité de service qu'ils souhaitent mettre en place. Les disciples avancés et les initiés opèrent de la manière inverse. Ils s'intéressent d'abord au service et ensuite à leur «manifestation karmique». Les décisions que prennent ces derniers (décisions relatives au choix de l'époque, du pays, de la famille, etc.. ) dépendent essentiellement de la nature du travail qu'ils viennent réaliser. Dans le premier cas de figure, l'activité de service du disciple est tributaire de la «manifestation karmique» le concernant. Dans le second, c'est la «manifestation» qui se trouve assujettie au dessein conçu par le disciple qui s'efforce de concevoir et ensuite d'incarner les valeurs nouvelles sur lesquelles la civilisation de demain se bâtira.

~ Une fois parvenu sur le «pont», l'être en incarnation attend que le processus d'enfantement du corps qu'il va intégrer soit

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déjà bien avancé pour aborder la rive opposée de celle d'où il vient. Se tenant dans un état de profonde méditation, il affine son projet de vie par rapport au type de corps qu'il va habiter, au milieu dans lequel il va émerger, aux futurs êtres qu'il envisage de rencontrer, aux aptitudes qu'il projette de développer, au soutien qu'il espère recevoir de certaines personnes, à l'intensité de ses aspirations et à sa détermination. Lorsque le moment de la naissance approche l'entité quitte le «pont» pour se rapprocher du futur corps qu'elle va occuper le temps de l'incarnation à venir. L'être en incarnation agit généralement ainsi lorsque le processus de gestation se déroule dans de bonnes conditions. Si ce n'est pas le cas et que la vie du fœtus soit en danger, il quitte immédiatement le «pont» pour tenir le fœtus et la mère dans son aura pour les protéger. Face à certains événements difficiles, un disciple ou un initié en incarnation peuvent, par exemple, provoquer des synchronicités fécondes ou intervenir de manière radicale en secourant la mère lors d'une situation extrême. Une amie m'a raconté que lorsqu'elle était enceinte, la voiture qu'elle conduisait a été percutée par un véhicule débouchant d'un chemin. N'ayant pas mis sa ceinture de sécurité, sous la puissance du choc, elle a été éjectée. Se trouvant en l'air, elle a eu la sensation d'avoir été prise dans les bras d'une personne qui l'a faite descendre au ralenti pour la déposer délicatement dans l'herbe. Elle a ensuite entendu une voix résonner en elle et qui lui a dit: je veille sur toi et sur moi.

~ Lorsque survient le moment de la naissance, l'entité se prépare a franchir le dernier espace qui la sépare encore de la sphère physique sur laquelle elle va poursuivre son travail de Porteur de Lumière. A ce moment là, hormis les diverses attitudes exprimées et conduites manifestées par différents groupes familiaux, le processus de naissance se déroule de la même manière pour tous. Pour donner deux exemples: lorsque la naissance est ardemment souhaitée, tant par l'entité que par la famille d'accueil, que la pièce dans laquelle va avoir lieu l'accouchement est accueillante, l'atmosphère sereine, l'ensemble de la famille présente et se tenant dans un état d'émerveillement, le processus se déroule généralement dans

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de très bonnes conditions pour les deux parties. J'ai connu une femme qui s'est préparée intérieurement pendant tout le temps de gestation afin d'accomplir ce qu'elle considérait comme l'acte le plus sacré qui soit. Elle souhaitait que la venue de cet enfant soit vécue comme un acte magique dans un instant d'éblouissement et de féerie. C'est ce qui s'est passé. Elle a enfanté en éprouvant un orgasme d'une intensité exceptionnelle. Dès le premier jour, l'entité, tout bébé, exprimait la force d'un potentiel phénoménal. Lorsque ses yeux se posaient sur une personne, il donnait à cette dernière la sensation de se retrouver mise à nu, que rien ne pouvait lui être tenu caché. Par contre, si la mère éprouve une profonde angoisse due à des peurs existentielles diverses, qu'elle ne désire pas cet enfant, que le père soit absent au propre comme au figuré, que l'entité rechigne à s'incarner, la naissance sera vécue par les divers protagonistes comme un moment douloureux. Ces derniers facteurs peuvent indiquer, qu'à des degrés divers, l'ego de l'entité en incarnation s'efforce de saborder le processus auquel il ne souhaite pas forcément faire face. Poussée à l'extrême, cette attitude peut dégénérer en refus d'incarnation. En ce qui concerne ce dernier point, ce phénomène advient plus souvent qu'on ne le pense. Dans ce cas de figure, le corps qui peut malgré tout survivre, reste livré à lui-même. Aucun principe pensant ne l'anime. Lorsque l'âme de l'être de conscience élabore une «manifestation», l'ego qui l'habite peut s'efforcer de la contrecarrer en élaborant sa propre «manifestation». Projet de «manifestation» qui sera différent de celui de l'âme. Dans le processus de choix d'incarnation, l'ego peut s'exprimer tout autant que l'âme. Il peut même le diriger entièrement. L'âme peut également agir de manière analogue.

Lorsqu'un être se désincarne, seule une faible partie de la sphère de son ego se désagrège. La fraction qui se dissout est

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celle qui émanait de la manifestation du corps physique/éthérique. L'ego issu de l'activité de la sphère émotionnelle et mentale reste intact. Il participe, non seulement au processus de retrait, mais aussi continue à s'exprimer avec autant de force qu'auparavant pendant le séjour de l'entité dans le monde subtil. L'ego ne s'exprime pas que sur le plan physique. En tant que parcelle de l'être, il accompagne ses pas. L'être se réincarne tout autant avec son âme qu'avec son ego. Une personnalité non suffisamment intégrée fait preuve d'immaturité sur tous les plans de sa manifestation. La sphère de désincarnation n'est pas d'une essence plus spirituelle que celle de l'incarnation. Le plan subtil permet tout autant à l'ego de nourrir ses appétits, de s'opposer aux plans de l'âme, de concevoir de subtiles stratégies, de s'enfermer dans des croyances, de s'~dentifier à des rôles et de s'égarer dans les méandres de l'illusion, que le plan physique. J'insiste sur ce point, car il est courant de penser dans les milieux «dits spirituels», que le plan subtil est le royaume de l'âme et le plan physique celui de l'ego. Il n'y a pas de lieu privilégié pour les deux émanations de l'être. L'ego et l'âme cohabitent en permanence pour le pire comme pour le meilleur suivant le degré d'intégration de l'être. De ce fait, une «manifestation dharmique» peut aboutir ou être sabordée. Lorsque j'évoque la notion de descente en incarnation sabordée ou aboutie, je fais référence à la «manifestation dharmique». Processus qui débute au moment où l'être se trouvant sur la sphère subtile envisage de revenir sur terre, se poursuit avant et pendant la naissance et trouve son issue au moment ou l'être réalise son plan de vie. Dans la continuité du processus cyclique, la remontée en désincarnation débute au moment ou l'être incarné décide de transiter. De même qu'une descente peut, suivant ma terminologie, aboutir ou non, une remontée s'effectue en vertu de paramètres identiques. La «manifestation dharmique» se vit, tant sur les deux sphères de conscience que sur le «pont» qui les relie. Descente et remontée sont les deux faces d'une même réalité. Rien ne les différencie l'une de l'autre. En relation avec le thème de la «manifestation dharmi-

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que» une particularité est à relever. Si la «manifestation dharmique» se prépare sur la sphère subtile avant l'incarnation, il n'en va pas de même avant le processus de désincarnation sauf exception en ce qui concerne quelques petits groupes d'initiés et de disciples avancés extrêmement soudés et qui travaillent ensemble depuis longtemps. La «manifestation dharmique» qui inclut des plans à long terme, s'élabore presque toujours sur la sphère subtile. Par contre, au cours de l'expérience de la terre, l'être détient la faculté de l'affiner et même de la transformer. Dans ce dernier cas de figure, il n'attendra sûrement pas de transiter pour en informer son groupe dharmique. Il le fera au cours de ses phases de sommeil, moment privilégié au cours duquel les membres incarnés et désincarnés peuvent se rencontrer. Cela étant dit, je commence l'étude d'un processus sabordé par le refus partiel ou total de l'incarnation.

Un corps physique qui n'est pas du tout animé par une entité de conscience se trouve dans l'incapacité de réagir. Il est comparable au pantin désarticulé qui n'est pas mis en mouvement par son marionnettiste. Ce corps reste inanimé sur un plan émotionnel, mental et spirituel. L'état végétatif d'un corps lors d'un coma cérébral décrit parfaitement ce processus, relativement rare, je dois le souligner. Par contre, Il en est un autre qui advient plus souvent. Il s'agit du processus de semi imprégnation du corps physique, lorsqu'une âme n'intègre que très partiellement de sa substance psychique le corps choisi au moment ou le cordon ombilical est coupé. Dans ce cas de figure, privé du principe de la «conscience», le corps réagit de manière automatique, instinctive et émotionnelle aux diverses stimulations provenant du monde extérieur. Les principes mentaux et spirituels de l'être en incarnation sont absents du processus d'intégration. Ils se tiennent en suspension au dessus

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du corps sans le pénétrer. C'est ce que nous pouvons percevoir dans le cas de la trisomie. La trisomie est souvent due à un refus partiel de l'incarnation. Les corps subtils qui doivent imprégner la substance physique dense du corps d'un nouveau né n'en prennent pas entièrement possession. Seul le fluide astral a pénétré le corps. Les fluides mentaux et spirituels n'ont pas su, n'ont pas pu ou n'ont pas voulu l'intégrer. En habitant de manière fragmentaire le corps qui lui est fourni, soit par obligation, soit pour l'avoir choisi lui-même, l'être se tient dans un état de demi-sommeil. Etat qu'il peut prolonger tout au long de l'incarnation présente. Seule, une petite partie de lui-même participe au processus de manifestation. La raison de ce refus tient essentiellement à la peur de l'existence. L'ego de l'entité en incarnation, ou son âme non encore intégrée, peut s'opposer à l'inéluctable en souhaitant retourner sur le plan sur lequel il se trouvait précédemment. Souhait non réalisable tant que l'être inspirateur reste à la périphérie du corps qu'il est venu habiter. Il ne peut se défaire de l'attraction de ce corps tant qu'il réside un souffle de vie dans ce dernier. Dans le cas de figure du refus d'incarnation, l'être animateur perd le bénéfice de l'expérience procurée par une incarnation. Il n'en va pas de même pour la famille qui se trouve investie d'une charge de responsabilité considérable. Responsabilité que le demi incarné n'est pas en mesure d'assumer. Il oblige ainsi d'autres êtres à prendre en charge ce corps qui se comporte comme un automate humanisé, qu'il n'a investi que très partiellement. Ce n'est pas contre la Vie qu'il se dresse, mais contre lui-même. Il ne fait que remettre à plus tard ce qu'il aurait pu assimiler dans le présent. L'expérience qu'il ne peut intégrer devra être revécue ultérieurement lorsque, sur le plan physique, il pourra retrouver, lors de sa prochaine incarnation, des conditions idéales pour manifester son plan de vie qu'il n'avait su manifester précédemment. Ce qui n'est pas réalisé à un moment donné, devra immanquablement l'être la fois suivante.

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Si l'être persiste dans son refus au-delà d'une seule existence en posant des actes de nature quelque peu similaire, les séquelles psychiques qu'il en retirera seront difficiles à extraire de sa psyché. En fuyant une problématique, l'être s'en créé une nouvelle encore plus complexe que la précédente. A chaque nouvelle échappatoire, à chaque nouveau refus de vivre, d'assumer ses obligations et ses responsabilités, la difficulté à surmonter s'accroît toujours davantage. Ainsi, une petite difficulté à dépasser à un moment donné, peut prendre au fil de décennies et même de phases d'incarnations et de désincarnations successives, une dimension colossale. Il suffit pour cela, que l'entité focalise toute son attention sur la source de ce qu'elle considère comme son malheur ou sur son mal-être. En agissant de la sorte, elle développe une phobie et finit par devenir esclave de la forme pensée* qu'elle a créée et qu'elle alimente continuellement. Vis-à-vis d'elle-même, elle entre dans une dynamique de surenchère. Chaque dérobade amène un objectif plus difficile à atteindre. Plus l'être donne prise aux énergies d'inertie, de peur et de rébellion et plus il lui faudra développer les qualités de force, de courage et de confiance. Pour sortir de cette spirale infernale, l'entité devra faire preuve de détermination et manifester une volonté forte. Détermination et volonté très différentes de celles qu'elle avait mises en place précédemment pour installer dans sa psyché une accoutumance à l'échappatoire. Elle devra lâcher totalement prise aux croyances, aux identifications et aux conditionnements auxquels elle s'était attachée par le passé. Il lui faudra cesser de nager à contre-courant pour s'immerger dans le puissant Courant de Vie qui s'écoule inéluctablement vers des contrées ou s'épanouissent les valeurs de la Sagesse Eternelle Remettre au lendemain ce que l'on peut faire à l'instant même est généralement l'attitude de l'ego. L'âme cherche à réaliser ses objectifs spirituels en utilisant toutes les situations susceptibles de se présenter. Ce que je nomme: résonances karmiques, résulte de ce qu'un être à mis précédemment en place et de ce qu'il élabore dans le présent. Les résonances karmiques n'induisent pas systématiquement des processus

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automatiques de relation de causes à effets. Elles s'ajustent continuellement au flux des nouvelles manifestations. Il suffit d'en induire de nouvelles pour que le processus initialement enclenché se transforme à l'instant même. Les «dettes karmiques» sont considérées comme telles par l'individu qui les a contractées tant qu'il ne conçoit pas l'immensité de son pouvoir créateur. La créativité ensemence le principe de métamorphose comme je l'explique dans mon ouvrage précédent intitulé: Karma, source de créativité. L'être détient la capacité de tout transmuer. Il peut changer le pire en meilleur, le laid en beau, la haine en amour, la déraison en sagesse. Tant qu'il n'a pas pris conscience de cette ressource qui réside en lui et qu'il n'éprouve pas la nécessité impérieuse de la faire éclore, alors les résonances karmiques de nature limitative, se sustentent inlassablement, entraînant immanquablement dans leur sillage leur lot d'afflictions et de comportements sclérosants. C·est très souvent ce qui se passe lorsqu'un être plie comme le roseau sous l'action du vent en attendant passivement que la tempête se calme. Ça ne l'est plus lorsqu'il décide de lâcher prise à sa ligne de résistance, de dépasser les limites qu'il s'était données, de s'assumer, de faire face à ses responsabilités et de développer la pleine mesure de son potentiel. Potentiel qu'il s'efforce de découvrir et de manifester. Ce processus de transformation correspond à la phase d'intégration de la personnalité. Mais tant que l'être donne prise au processus de résistance et qu'il n'est pas parvenu à s'unifier intérieurement, les différentes strates de son ego et son âme vivent une relation basée sur le mode du désaccord. Lorsque, par exemple, un être refuse partiellement l'incarnation ou se dérobe à ses obligations, c'est la part d'ego en lui qui l'emporte. Lorsqu'il fait preuve de vaillance, de bravoure, de discernement et d'empathie, c'est la part d'âme en lui qui s'épanouit davantage. Même s'il échoue face à l'adversité ou qu'il ne parvient pas à réaliser la portion du Plan qu'il s'est assigné. Pour l'âme, l'intensité de l'implication et de l'effort fourni, priment sur les résultats obtenus. L'âme se réalise lorsqu'elle agit et l'ego lorsqu'il recueille, même si les gains obtenus vont à l'encontre

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d'une pleine réalisation, en ce qui concerne ce dernier. L'ego estime recevoir lorsqu'il contrecarre les plans de l'âme et qu'il parvient à retarder son avancée. Tant qu'un être donne prise à son ego, il cherche tous les cas de figure qui se présentent à lui afin de se trouver des raisons de ne pas s'exposer à sa propre ligne de résistance représentée par ses limitations. L'ego utilise souvent le souvenir marquant d'une existence physique antérieure traumatisante pour freiner l'avancée de l'âme. Pour donner un exemple: l'ego peut, juste avant d'entamer un processus de descente en incarnation, agir contre le plan de l'âme, en refusant d'assumer les nécessités, les responsabilités, les obligations et les choix de l'être dont il est une fraction, en détournant l'attention de ce dernier du corps qui s'apprête à sortir du ventre d'une femme. Ce futur corps, ainsi que l'environnement familial qui permet sa venue, a été choisi par l'entité se trouvant en phase d'incarnation, suivant les possibles et les besoins de sa propre «manifestation karmique» ainsi que celle de l'égrégore familial qu'elle est censée rejoindre. Elle souhaite ainsi: soit poursuivre son travail de transformation entamé ultérieurement, soit mettre en place un nouveau projet de vie qui serait plus abouti que le précédent. Une fois parvenu sur le «pont de précipitation», l'ego peut, angoissé par l'ampleur de la mission assignée par l'être de conscience dont il est une partie, éprouver l'envie de fuir une situation qu'il ne souhaite pas affronter. La tâche à accomplir n'a pas besoin de s'avérer ardue pour donner envie à l'ego de la remettre à plus tard. Pour agir de la sorte il lui suffit souvent d'éprouver le seul désir de ne pas permettre à l'être dont il est une parcelle de grandir en conscience. Pour cela, il est même prêt à n'intégrer le corps que très partiellement, ou à se détourner de lui s'il s'estime véritablement en danger, ou à se refermer sur luimême à un point tel, que l'être devient autiste. Lorsque l'ego de l'être dont il est une partie désire de manière constante quitter le jeune corps qu'il a investi à regret, il peut parvenir à s'en défaire. Il lui faudra faire preuve de ténacité pour générer des

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synchronicités qui lui permettront d'aboutir dans son projet. Il pourra éventuellement provoquer une fausse couche, un incident au moment de l'accouchement, se déclencher une maladie incurable quelques temps après, ou occasionner un accident pouvant s'avérer mortel dans les premières années de son existence sur le plan physique. Je n'affirme nullement que tous les cas de décès en bas âge sont dus à une cause de refus d'incarnation de la part de l'être qui vient en incarnation. Je dis seulement que le phénomène de rejet de la vie est un motif à prendre ·en compte lorsque ce type de situation se produit. Par contre, les parents qui subissent ce type d'épreuve, partagent généralement certaines peurs, hantises, croyances ou identifications limitatives, avec l'entité qu'ils sont censés accueillir. C'est la raison pour laquelle ils se sont mutuellement attirés. L'entité en incarnation choisit la famille au sein de laquelle elle va venir suivant la Loi de Résonance. L'entité se trouve attirée par une famille et réciproquement. La Loi de Résonance qui se répercute sur les deux plans de conscience, intègre dans son champ de manifestation à la fois l'entité en incarnation et la famille qui va la recevoir. Lorsqu'un être de conscience ne cherche pas à s'incarner, il arrive un moment où il ne peut plus en reculer l'échéance. Il lui faut impérativement revenir sur terre.

La rébellion de l'ego peut aussi s'exprimer par le désir de rester indéfiniment sur le plan de la désincarnation. Face à la Loi d'Evolution, il arrive un temps où la nécessité de s'incarner survient. Lorsque l'ego s'enferre dans son refus, il se trouve, à un moment donné, entraîné dans le processus de «descente par obligation». Obligation contractée par les besoins de sa propre «manifestation karmique» ou par celle de son groupe dharmique ou encore par celle de l'humanité dans le cas de karma collectif. Dans ces trois cas de figure, ne pouvant

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s'opposer à l'inéluctable mouvement de la vie, l'entité forcée de quitter le plan subtil, traverse le «pont» et se retrouve malgré elle sur la rive du monde tangible. Quoi qu'elle fasse, elle ne peut s'y opposer. Tout comme il arrive un moment où le corps physique usé par les années ne peut plus servir à l'être en incarnation, il ne peut faire autrement que le quitter, il se passe un phénomène quelque peu analogue sur le plan intangible. La force de cohésion qui maintient, pendant un temps, l'être sur ce dernier plan, finit par s'amoindrir. Ce phénomène survient lorsque l'être a épuisé momentanément le potentiel de vie que cette sphère lui procure; potentiel dépendant de la qualité de conscience qu'il a acquis. Ce n'est pas le vieillissement des cellules du corps qu'il habite qui l'incite à tourner son attention vers le monde de la forme, mais un épuisement des ressources se trouvant à sa disposition. Ressources qui sont dispensées par la nature même de ce plan, constitué de matière astrale, mentale et même spirituelle. C'est comme si la qualité vibratoire ou énergétique de ce plan n'était plus à même de le sustenter! Par analogie, l'être se retrouve dans la situation d'un plongeur qui voit la réserve de sa bouteille d'air comprimé s'épuiser. Ne pouvant plus rester dans l'espace marin, il lui faut remonter à la surface sous peine d'éprouver le vertige des profondeurs. Dans le cas du désincarné, il lui faut quitter l'air éthéré des plans subtils pour redescendre dans la vallée, lieu où il pourra retrouver un rythme respiratoire plus régulier au sein d'une atmosphère plus dense. Après avoir passé trop de temps en haute altitude, l'alpiniste ressent le mal des montagnes dû au manque d'oxygène. Le premier acte d'un nouveau-né symbolise parfaitement cette métaphore. Il aspire goulûment une bouffée d'air pour emplir son espace intérieur de la présence du nouvel univers dans lequel il vient d'émerger. Il arrive un moment où le niveau de densité énergétique de l'être humain en évolution ne s'accommode plus de l'atmosphère raréfiée des plans subtils. Il lui faut rejoindre un monde dans lequel il va pouvoir évoluer dans un espace de plus grande pesanteur pour, ensuite, libérer le trop plein de matérialité qui réside encore en lui. Ce n'est que lorsque l'entité aura transmué

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l'énergie/matière dont elle était en partie composée en énergie/esprit, qu'elle n'éprouvera plus le besoin de se réincarner. Elle entrera à ce moment là dans le règne de la nature suivant: celui des âmes libérées ou du règne spirituel suivant la terminologie habituelle. Pareillement à l'obligation de s'incarner, à un moment donné de son existence physique, il est nécessaire à l'être de conscience de quitter le plan terrestre. A ce moment là, son ego peut s'efforcer d'en retarder le moment.

Lorsque les composants psychiques d'une entité humaine en incarnation se trouvent saturés par les émanations de densité du plan matériel, il lui faut rejoindre un espace plus éthéré afin qu'elle se décharge du trop plein de lourdeur emmagasinée. Tout comme les êtres qui essayent d'esquiver l'incarnation, il s'en trouve qui s'efforcent de se dérober au processus de désincarnation. Dans ce cas de figure encore très répandu, l'ego ne veut pas lâcher le plan physique. Plan qu'il chérit et qu'il ne tient nullement à abandonner, même momentanément. Sur ce plan, l'ego règne en roi incontesté. Il en connaît tous les méandres et sait les utiliser à ses propres fins. Sur ce plan, il parvient à acquérir un tel pouvoir, qu'il réussit assez souvent à le faire plier à sa volonté. Pour un tel ego, il s'avère difficile de quitter un monde dans lequel il s'ébat avec autant d'aisance et sur lequel il peut élaborer toutes les stratégies concevables. Au-delà de ces raisons, la peur de la mort peut aussi être un motif prépondérant qui incite l'entité à ne pas vouloir se séparer de ce corps qui la rassure tant et à rester en suspension à sa périphérie. Elle peut agir de la sorte même après un temps avancé de décomposition du corps. Dans ce cas de figure, l'entité se métamorphose en une forme fantomatique qui hante les anciens lieux de sa manifestation passée ou les personnes qu'elle ne veut quitter.

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C·est en cela que réside l'intérêt de la crémation. Une fois brûlé, le corps réduit en cendres n'émet plus de rayonnement captateur susceptible de maintenir à sa périphérie l'entité qui vient de se désincarner. De plus, en tant qu'agent du processus d'abstraction, le feu dégage les corps subtils de l'environnement terrestre. Inéluctablement poussés par les flammes, ils s'élèvent rapidement vers leurs nouveaux lieux de manifestation. Pendant le processus de crémation, l'entité, qui se retrouve face au «pont», ne peut que le traverser vu que son passé récent, brûlé par les flammes, s'efface de sa mémoire. N'ayant plus d'autre endroit ou aller, elle n'a pas le choix et va de l'avant. Le feu purificateur précipite le processus de retrait. Il le rend irréversible. Une fois la crémation effectuée, l'entité n'a plus rien à quoi se raccrocher sur terre. Son support ou véhicule ayant disparu, elle ne peut chercher qu'à s'en créer un nouveau sur les plans subtils. Le processus d'intégration d'un corps, ou, plus exactement, à ce qui peut s'apparenter à ce dernier, s'avère plus aisé à effectuer dans la sphère subtile que dans la sphère terrestre. Le véhicule auquel je fais allusion sur les plans subtils n'est en rien comparable à celui qu'une entité habite dans la sphère d'incarnation. A quelques exceptions près, une entité se trouvant dans la sphère de désincarnation, se procure ou se construit devrais-je dire, un corps d'imagination constitué d'une essence d'apparence palpable. Les processus d'identifications et d'attachements ne se produisent pas seulement sur Terre. Bien que de manière relativement différente, ils se génèrent aussi hors incarnation. Ce qui est moins souvent le cas des situations de forces majeures qui elles, apparaissent le plus souvent sur la sphère d'incarnation.

Suite à l'ensemble de mes propos relatifs au refus d'incarnation pouvant se traduire par une fausse couche, un avortement, un décès à la naissance, en bas âge ou un cas de

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trisomie 21, je ne voudrais pas laisser sous entendre que ces événements sont immanquablement initiés par l'entité censée se réincarner. Je n'ai fait que décrire des situations qui se produisent assez souvent. Mais il en est d'autres. Ce sont les situations de forces majeures, qui peuvent être occasionnées entre autres par les facteurs suivants:

{i-- Juste avant de s'incarner, l'entité perçoit qu'elle a commis une erreur. Elle peut avoir pris en charge une mission qui ne convient pas à ses aptitudes où il se peut qu'elle ait surestimé ses forces. Dans ce dernier cas, il ne s'agit pas d'une fuite d'incarnation face à l'ampleur du travail à effectuer, motif qui est l'une des causes majeures du refus d'incarnation. L'être se rend compte, un peu tard, qu'il s'est trompé et il décide de reporter sa venue. Immanquablement, la femme va faire une fausse couche, ou des complications de nature irréversible vont avoir lieu au moment de la naissance ou quelques temps après. Les conséquences de l'erreur de l'entité, pèsent essentiellement sur la famille, à condition qu'elle attende sa venue avec ferveur, et éventuellement sur le groupe dharmique, dans le cas où ce dernier ait approuvé et soutenu son projet. En ce qui concerne ce dernier point, il se peut que l'entité ait agi sans tenir compte de l'avis défavorable émis par le groupe auquel elle est affiliée. L'âme de l'être se trouve en adéquation avec le groupe dharmique, mais pas forcément son ego. L'ego peut très bien affirmer sa volonté; volonté pouvant s'opposer au dessein de l'âme et à celui du groupe dharmique.

{i-- Un incident de parcours peut intervenir et remettre momentanément en question le dessein de l'âme. Les multiples petits faits du quotidien ne sont pas écrits à l'avance. Ils s'élaborent au jour le jour et procurent souvent des effets de surprise totalement inattendus. Ces événements interviennent sans cesse sur le processus de «karma» et l'enrichissent constamment d'une multitude d'informations qui lui permettent de muter. Sans la venue de ces micros détails, la «manifestation karmique» serait relativement prévisible. En ce qui concerne un être de conscience, ce n'est jamais le cas. De ce fait, l'entité qui vient en incarnation peut se trouver confrontée à un événement qui 243

peut contrecarrer ses objectifs. Pour prendre un exemple: la femme qui fabrique son futur véhicule peut se trouver confrontée à une situation qui va lui faire perdre son foetus. De ce fait, l'entité va se trouver momentanément privée de corps physique. Il va lui falloir retourner sur le plan subtil pour reprendre sa recherche. Je m'abstiens à dessein de développer plus longuement la notion d'accident ou de hasard, car c'est un thème que je décris longuement dans mon ouvrage intitulé: Karma Source de Créativité.

-r} L'entité qui avait choisi une famille, par effet de résonance karmique, peut se voir rejetée au dernier moment suite à un avortement ou une fausse couche provoquée inconsciemment. L'entité n'avait pas forcément envisagé ce cas de figure avant de s'incarner. Cela dit, elle avait peut-être perçu cette possibilité et prévu de ce fait, une seconde option, en cas de besoin. Lorsqu'une entité prévoie un risque, elle peut envoyer à la future mère des pensées de réconfort et de soutien. Cette dernière peut entendre de manière inconsciente le message envoyé et agir positivement. Elle peut également ne pas l'avoir capté et s'être enferrée davantage dans ses peurs. Dans ce cas, l'entité expérimente le refus; refus qui est peut être sa ligne de résistance. Se voir refusé de manière aussi catégorique par la femme peut s'avérer extrêmement pédagogique pour l'entité qui peut ainsi se trouver face à sa propre problématique. Une telle expérience peut lui faire prendre conscience de la nécessité d'assumer ses propres responsabilités et ses choix. Quelles que soient les raisons des uns et des autres, il est toujours envisageable de transformer une expérience de vie qui débute sous les augures du sabordage en un processus d'aboutissement.

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J·ai donné ces quelques exemples à titre indicatif, mais sachez que les situations susceptibles de se présenter s'avèrent extrêmement nombreuses. Tous les cas de figure sont envisageables. Une «manifestation karmique» peut se dérouler de toutes les manières possibles. Pour en revenir à mon exemple de trisomie, lorsqu'elle provient d'un processus de refus de l'incarnation, il s'avère parfois possible d'y remédier en incitant l'âme à intégrer totalement le corps devant lui servir de véhicule. Lorsque la cause est autre, il est plus difficile d'instaurer un processus de guérison et très souvent, il est même impossible d'y parvenir. L'être atteint de ce handicap, devra attendre de se désincarner et ensuite de se réincarner de nouveau pour espérer parvenir à se défaire peu à peu de ses identifications, de ses peurs et pour renforcer sa psyché déficiente. Face à une fuite de l'incarnation, une méthode thérapeutique appropriée peut permettre d'accomplir des miracles. Lorsque cela advient, une transformation radicale s'opère sur le plan physique, émotionnel, mental et spirituel. Le faciès de l'individu s'affine et les marques du mongolisme s'estompent grandement. La personne ne réagit plus de manière instinctive sur le plan des sentiments et commence à percevoir et à saisir la nature de ses désirs et de ses aspirations. L'individu développe peu à peu la faculté de compréhension et d'entendement. De ce fait, les symptômes d'arriération mentale disparaissent totalement. Cette affirmation peut surprendre et pourtant, nombre de cas de guérison sont survenus depuis plusieurs décennies. Les trisomiques 21 auxquels je pense sont devenus déficients génétiquement parce que leur être s'est rebiffé contre l'inéluctable en ayant dit non à l'incarnation. Une autre conséquence de ce refus peut provoquer un accident mortel au moment de l'accouchement ou quelques jours après. Sur le plan de la «manifestation karmique», le refus est la cause initiale et l'accident l'effet qui en résulte. Dans ce cas, un nouveau-né ne

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subit pas un accident ou ne devient pas trisomique suite à des circonstances malencontreuses. L'accident ou la trisomie découlent de la peur et du refus de l'incarnation. Ils sont ce que j'ai nommé dans mon ouvrage précédent: des «manifestations karmiques». D'autres cas peuvent être initiés par un refus d'incarnation. Je pense à des enfants mort-nés, à d'autres qui décèdent en bas âge sans raisons apparentes ou encore à des fausses couches. Dans cette optique, les décès ou les fausses couches résultent de l'attitude de refus. Ils sont les effets visibles d'une cause à l'antériorité récente. L'être responsable de ce type d'événements se tient au milieu du «pont» en refusant d'avancer. Il se tourne sans cesse vers la berge qu'il vient de quitter et n'a de cesse d'y retourner. Ne vous méprenez pas sur mes propos, je n'affirme pas que tous les trisomiques, toutes les fausses couches, tous les enfants mort-nés et ceux qui décèdent en bas âge, sont dus à un refus d'incarnation de l'âme. Je dis simplement que parmi l'ensemble des cas, un certains nombre sont induits par ce phénomène. Pour avoir été témoin de causes diverses que j'ai pu étudier, je défends tout autant la thèse de l'accident ou de l'événement inopportun, que celle résultant du refus d'incarnation. Pour donner un exemple précis relatif à la trisomie causée par un refus d'incarnation, j'ai été confronté pour la première fois à ce phénomène en 1978 lors d'un symposium sur le Nouvel Age. Parmi les participants, il y avait un médecin de campagne d'un certain âge, accompagné de son collaborateur qui avait une trentaine d'années. Ce dernier attirait l'attention par sa démarche à la fois chaloupée et raide et par un faciès assez surprenant. Ayant sympathisé avec cette personne, elle m'a raconté son histoire. Histoire incroyable qui m'a été confirmée par le médecin. Il était poignant d'en entendre le récit de la bouche même de celui qui auparavant était ce que l'on nomme dans les campagnes: un idiot de village. La forme de mongolisme dont était atteint Nicole l'empêchait de parler. Cet être qui, auparavant, habitait aux alentours d'un village de campagne, était atteint de mongolisme à un stade très avancé. Il ne parlait pas, s'exprimait par grognements et par gestes sacca-

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dés. Entendre un être me dire qu'il y a sept ans il était un idiot de village qui poussait des grognements, aiguisait singulièrement ma curiosité. L'explication de sa rapide guérison m'avait sacrément interpellé. Médecin Anthroposophe, le docteur de campagne connaissait les thèses de Rudolf Steiner sur nombre de cas de trisomie 21. Lors de l'une de ses conférences donnée à un cercle de médecins, Steiner avait dit que très souvent, la trisomie était due à un refus d'incarnation de l'âme. Livré à lui-même, le corps réagissait de manière instinctive. La conscience n'avait pas pris possession de son habitacle. Elle restait en retrait se tenant dans une phase de demi-sommeil. Steiner avait affirmé qu'il était possible, dans ce cas de figure, de prendre contact avec l'âme et de l'inciter à s'approprier le corps qu'elle était venue animer pour les besoins de sa propre expérience. Voulant à la fois les vérifier et élaborer des méthodes de guérisons ésotériques, le médecin avait pris note des quelques indications données par Steiner et avait suivi son intuition pour échafauder un procédé. Après quelques mois de tâtonnements infructueux, il était parvenu à attirer l'attention de l'âme de Nicolo qui se trouvait en retrait. Ayant pris contact avec elle, il lui avait fait comprendre la nécessité d'assumer la responsabilité qui était la sienne. Après avoir manifesté certaines réticences, l'âme a pu déjouer les stratégies de l'ego et a finalement incorporé le corps qui n'était pas animé par une conscience depuis vingt quatre ans. Le médecin avait su permettre à l'âme du jeune homme de s'incarner pleinement et de prendre possession de ce corps abandonné par la conscience. Etant ce que l'on peut nommer: une vieille âme se trouvant sur le «Sentier» depuis déjà quelques existences, les apprentissages tels que ceux de la langue et des diverses connaissances dans nombre de branches de l'activité humaine se sont effectués rapidement pour Nicolo. Aux côtés du médecin, l'être nouvellement réunifié, s'est formé à la médecine énergétique et, parallèlement, a développé des facultés de voyance. C'est ainsi que Nicolo est devenu le collaborateur du médecin. L'un donnait des indications sur l'état des corps subtils et l'autre prodiguait les soins appropriés.

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Par processus d'incarnation aboutie, je ne fais nullement référence à celui qui se déroule de manière classique lorsque l'enfant vient à terme à la date prévue et dans les conditions les plus normales. Aussi important soit-il, le moment de la naissance est une étape du processus d'incarnation. Etape susceptible de permettre à l'être de poser les bases de son futur terrain d'action et de favoriser certains événements qui l'aideront à réaliser ses plans. Mais il advient relativement souvent que cette étape soit dissociée de son travail de disciple; disciple qui vient essentiellement pour accomplir un travail particulier et qui estime toute autre considération comme relativement mineure. L'étape de la naissance, suivie de celle de l'éducation, au sein d'une famille spécifique peut simplement placer l'être de conscience face à sa propre «manifestation karmique». Ainsi, par exemple, il se trouve en situation de dépasser certaines limitations qui méritent d'être affrontées, d'ajuster quelques comportements pouvant s'avérer encore indésirables. Il peut également développer une qualité ou une aptitude qui lui sont nécessaires et qui se révèleront dans l'environnement de la famille choisie. La naissance, tant celle relative à la venue sur la sphère terrestre que celle sur la sphère subtile, est un moment d'existence qui s'inscrit dans un vaste processus qui commence et se termine à chaque nouveau cycle. Face à la durée de ces cycles, les moments de la naissance durent un laps de temps très court. Face à cette réalité, il s'avère approprié de les percevoir, tout comme ceux de la transition, comme des instants au cours desquels, les êtres accèdent à de nouvelles vies; vies qui vont leur permettre d'emmagasiner des expériences enrichissantes sur le plan conscienciel. Je ne cherche nullement à minimiser l'importance du moment de la naissance. Je me borne simplement à placer les choses dans leur contexte afin que nous puissions mieux les percevoir dans leur globalité. Il est essentiel de toujours relativiser les choses par rapport à

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leur contexte. Mais relativiser ne veut pas dire se désintéresser Pour illustrer cette dernière phrase, j'affirme que les propos que je viens d'énoncer ne m'empêchent pas d'estimer que les tra· vaux du Dr Frédérick Leboyer, relatifs à la naissance sans vio· lence, sont un bienfait pour l'humanité. Je peux dire, sans l'ombre d'un doute, que le travail réalisé par cet être est l'œuvre d'un grand disciple qui a su donner le meilleur de lui-même en accomplissant pleinement sa mission de vie. Mission définie sur le plan subjectif avec son groupe dharmique d'accompagnateur à la naissance et plus particulièrement du sous-groupe qui entoure, accompagne et guide, nombre d'êtres arrivant sur l'un des deux plans. Un autre sous-groupe de cet égrégore soutient ou guide une partie des êtres qui s'apprêtent à quitter l'un des deux plans. Ces derniers sont des accompagnateurs au processus de retrait. Bien qu'aujourd'hui et à juste raison, une pan1e au monae occidental accorde une attention soutenue au moment de 1i:a naissance, cet intervalle de temps n'en demeure pas moin~ d'une importance relative par rapport aux tenants et aux aboutissants de l'incarnation. L'ensemble des éléments qui concourent à permettre qu'une naissance advienne dans un contexte propice, le bonheur des nouveaux parents, l'accueil chaleureux que ces derniers vont réserver à l'enfant et l'éducation la plus riche qu'ils sont susceptibles de lui inculquer, sont des éléments secondaires du processus d'incarnation, en ce qui concerne les êtres spirituels. Il n'en va pas de même pour les êtres se trouvant sur le chemin de l'évolution profane. Pour ces derniers, la qualité d'accueil des parents, l'ambiance familiale, l'éducation reçue, seront susceptibles d'influer grandement sur le cours de la vie de l'entité. Ce qui n'est plus le cas pour l'être de conscience. Son développement psychique et spirituel ne dépend pas de la nature de son vécu au sein de l'égrégore familial. Sa croissance et son épanouissement découlent principalement de l'intérêt qu'il porte au dessein défini, à la fois par son âme et par le groupe dharmique auquel il se trouve affilié. Ce n'est pas toujours ainsi que l'aspirant et parfois le disciple vivent les choses, mais c'est la ligne de conduite qu'ils doivent

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adopter, surtout si cet effort leur demande de dépasser les limites dans lesquelles leur ego s'efforce de les maintenir. La note clé de l'aspirant et du disciple est: le dépassement de soi. Pour atteindre au dépassement, il est essentiel qu'ils ne nourrissent pas en eux la partie émotionnelle/affective qui s'acharne à donner de l'importance au non essentiel. Je souligne ce fait car combien de fois, ma compagne et moi-même avons entendu dire par des aspirants et des disciples: «je ne peux donner car je n'ai pas suffisamment reçu!» Un être de conscience se préoccupe d'avantage de ce qu'il transmet que de ce qu'il obtient. Un être qui s'incarne tout en étant attendu par la famille avec laquelle il est entré en résonance sur le plan familial et qui va ensuite recevoir une éducation conforme aux critères les plus élevés de la culture contemporaine, n'effectue pas nécessairement et ce, malgré une accumulation de facteurs favorables, une descente en incarnation aboutie. De nos jours, l'inconscient collectif du monde occidental commence à considérer normale l'idée d'aimer l'enfant qui vient et de lui donner la meilleure éducation possible. Dans quelques décennies, ces valeurs seront entièrement assimilées. Les valeurs nouvelles qui, aujourd'hui, commencent à se propager, seront considérées demain comme des évidences par le plus grand nombre. Ce qui s'avère déjà le cas pour quelques millions de personnes. En vertu des Lois de Résonance et d'Evolution, ce phénomène d'acceptation et d'intégration des valeurs nouvelles se répandra immanquablement dans le reste du monde. Même si certaines cultures traditionalistes refusent pour le moment de reconnaître la valeur de principes spirituels dont font partie les Droits de l'Homme, elles ne pourront résister longtemps à l'inévitable et fulgurante poussée de Vie qui sustente la psyché de l'égrégore humanité depuis, tout particulièrement, la fin de la seconde guerre mondiale. Face à la venue de subtiles énergies de transformation provenant, en partie, de la Constellation du Verseau, qui commencent à se répandre dans les deux sphères au sein desquelles l'humanité chemine, les diverses formes de croyances et d'identifications n'étant plus en adéquation avec les temps nouveaux vont se dissiper et s'effacer à jamais. Elles

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seront remplacées par d'autres, qui se propagent déjà et enrichiront le cœur et l'esprit de la race humaine pendant la majeure partie de l'Ere du Verseau. Soutenus par ces Hautes Energies, il sera plus aisé aux êtres de conscience de mener à bien leur mission de vie.

Pour incarner certaines des plus importantes de ces énergies nouvelles, cinq grands disciples appartenant au même groupe dharmique, celui du département de la politique, sont venus pour établir les bases d'un nouveau paradigme mondial. Le président américain Woodrow Wilson suscita en 1919 la création de la Société des Nations. Le président Franklin Roosevelt énonça en janvier 1941 les Quatre Libertés. Sept mois plus tard, le même président avec le premier ministre anglais Winston Churchill, formulèrent les Huit Points de la Charte de l'Atlantique. Suite à la Charte de l'Atlantique, le secrétaire d'état américain Cordell Hull oeuvra activement pour créer une organisation internationale dotée de pouvoirs réels en remplacement de la S.D.N. moribonde. Le juriste français René Cassin qui prit une part active à la fondation de l'UNESCO rédigea la majeure partie des textes de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme qui fut ratifiée en 1948. Ces trois textes peuvent être considérés comme les manifestes d'ordre éthique parmi les plus importants conçus par l'humanité depuis les débuts de son existence. Les années 1941 et 1948 peuvent être considérées comme des dates d'une importance cruciale. Elles sont le symbole de la Divinité de l'Homme. Ces cinq disciples, entourés de nombreux collaborateurs appartenant à différents sous groupes émanant du groupe dharmique du département de la politique, accomplirent le plus parfaitement leur mission de vie. Les graines qu'ils ont semées et les actes qu'ils ont posés vont assurément sustenter

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l'humanité pendant plusieurs siècles. En plus d'avoir ensemencé dans le cœur et l'esprit de l'homme les concepts de paix, d'attention, de partage et de respect, ils ont accompli des actes déterminants face à l'agression des forces de l'axe. Sans l'intervention du président Wilson en 1917 et du président Roosevelt en 1942, les deux guerres mondiales auraient duré plus longtemps et le troisième Reich aurait éventuellement pu parvenir à soumettre l'âme des peuples à sa domination pendant un long temps. Le nazisme voulait asservir l'homme, en faire sa chose, annihiler la Flamme de l'Esprit qui réside en lui. Parallèlement, le peuple Japonais aurait pu également étendre son emprise de fer sur l'ensemble de l'Asie et maintenir l'ensemble des peuples de ces contrées dans un état de servitude. Si les nazis et les militaires samouraïs Japonais n'avaient été stoppés dans leur tentative de mainmise sur le monde, le processus d'Evolution aurait été arrêté pour une période indéterminée. Il aurait été difficile pendant ce temps, à l'être de conscience de parvenir à réaliser sa mission de vie sur la sphère de l'incarnation.

Le proçessus d'incarnation débute bien avant la naissance, au moment où l'être envisage de mettre temporairement fin à son évolution sur l'autre plan de conscience pour revenir une nouvelle fois sur terre. Bien que la raison initiale qui ait incité un être spirituel à se réincarner à un moment donné et à tel endroit puisse être autre que la part du «plan» que le groupe dharmique auquel il se trouve affilié a conçu, l'œuvre qu'il lui revient d'accomplir, devient sa raison de vivre. Face à la mission qu'il souhaite exécuter au mieux, les raisons premières qui avaient éventuellement initié son désir d'incarnation, s'effacent devant l'objectif qu'il lui revient d'atteindre. S'il y en a eu, elles deviennent secondaires et peuvent même passer totalement en dessous du seuil de conscience de l'être spirituel. Je veux dire en

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cela, que l'ensemble des «raisons karmiques» qui incitent un être spirituel à se réincarner à une époque précise, au sein de telle race, dans une nation spécifique, dans tel milieu social, en choisissant telle famille et un corps de polarité féminine ou masculine, peuvent être considérées comme accessoires face au processus de «manifestation». Dans une certaine mesure pour l'homme moderne, et bien évidemment pour l'aspirant, le disciple ou l'initié, le processus débute véritablement lorsqu'ils envisagent de se projeter de nouveau sur la sphère physique afin d'y ensemencer certaines idées à connotation spirituelle. Idées, qu'ensuite, ils vont accompagner dans leur phase d'ensemencement, de germination et d'éclosion au sein du monde tangible. Les raisons karmiques raciales, culturelles, idéologiques et relationnelles, qui peuvent inciter un être spirituel à se réincarner vont essentiellement permettre à ce dernier de se procurer un cadre dans lequel il va se mouvoir. C'est à l'intérieur de ce cadre donné qu'il va pouvoir accomplir son «dharma». Les «manifestations karmiques» d'un être spirituel sont subordonnées à son «dharma». Il n'en va habituellement pas ainsi en ce qui concerne l'être se trouvant toujours sur la «Voie profane». La «manifestation dharmique» de ce dernier et ce, dans la mesure où il lui est possible d'en concevoir une, s'avère souvent dépendante de sa «manifestation karmique». Il n'a pas acquis suffisamment d'indépendance d'esprit pour parvenir à ne vivre que pour elle et à travers elle, comme le fait l'être spirituel. La plupart des hommes modernes, et nombre d'aspirants ainsi que parfois de disciples ne perçoivent pas forcément la nature ou la réalité de la mission de vie qu'ils sont en principe venus accomplir. Pour l'avoir souvent constaté, je peux dire que tant qu'ils ne se consacrent pas entièrement à cette tâche, ils ressentent un profond mal-être. Mal-être que leurs egos respectifs peuvent s'efforcer de cacher ou de mettre en évidence en présentant une cause autre. C'est ce que je nomme dans l'un de mes ouvrages précédents: Les Stratégies de /'Ego.

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Pour qu'un processus d'incarnation aboutisse, il est nécessaire, dans un premier temps, qu'il soit souhaité et, dans un second, qu'il soit accompagné d'un projet dont les grandes lignes du synopsis seront écrites. L'aspirant, le disciple et l'initié, accomplissent, chacun à leur mesure, les choses en vertu de raisons essentielles. La théorie «du faire pour faire» ne retient pas leur attention. Ils agissent et s'expriment pour permettre à leurs semblables de se dégager et de se soustraire de la pesanteur qui règne sur les plans denses de la matière physique, de l'astralité et de l'intellectualité. Etant encore aveuglés par leurs propres limitations, la plupart des hommes modernes et nombre d'aspirants oeuvrent souvent de manière erronée. Cela dit, les motifs initiaux qui les animent s'avèrent souvent justes. Ceux d'entre eux qui sont concernés par ce type d'attitude, perçoivent généralement la nature de l'idéal à atteindre et à manifester, mais ils ne savent, ne peuvent ou ne veulent agir uniquement pour le bien de la collectivité. Ce que nombre de disciples et l'ensemble des initiés ont patiemment appris à faire et effectuent maintenant naturellement. Les préoccupations habituelles des êtres se trouvant sur la voix profane ne retiennent plus leur attention. Ils se consacrent entièrement au «bien commun». Autre façon de nommer le concept de «mission de vie». Une descente en incarnation aboutie advient rarement lorsque qu'une entité vient pour accomplir un travail en solitaire. Je veux dire en cela, lorsqu'elle décide de s'incarner sans tenir compte des plans généraux de son groupe dharmique. Cela ne sous-entend pas qu'elle sera forcément accompagnée pendant son processus de descente. Il est possible que les êtres projetant de réaliser le projet élaboré ensemble ne choisissent pas le même moment pour venir en incarnation. Certains pourront venir avant, d'autres ensuite. Mais en toute collégialité, ils auront concocté un schéma général qui prendra en compte nombre de paramètres qui concernent à la fois la «manifestation karmique» de chacun des participants, celle de l'ensemble du groupe dharmique, celle de la portion du groupe qui participe au processus enclenché, celle de l'égrégore culturel au sein

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duquel le groupe a décidé de servir et en dernier lieu, celle de l'humanité. A la lumière de l'ensemble de ces paramètres, le groupe dharmique élaborera une «manifestation dharmique» que l'ensemble des participants s'efforcera de réaliser. Si cette «manifestation dharmique» a, par le passé, déjà été conçue, le groupe la repensera de nouveau afin de la réactualiser. Aussi abouti soit-il, un projet de «manifestation dharmique» n'est jamais définitif. Il se façonne, se peaufine et se transforme sans cesse au rythme des besoins et des nécessités du monde. Un projet de «manifestation dharmique» est de nature mutable. On peut le percevoir en étudiant l'historique de la SDN et de l'ONU. Si le président Woodrow Wilson ne s'était pas battu farouchement pour imposer son idée de société des nations: société de laquelle le gouvernement et le peuple américain se sont détournés dès sa création, il aurait sûrement été plus difficile à Franklin Roosevelt, à Cordell Hull, à René Cassin et à quelques autres disciples, d'édifier si rapidement une organisation telle que l'ONU. Assemblée qui symbolise l'unité de l'humanité et qui en représente le devenir. En essence, l'humanité est «une et indivisible». Ce n'est qu'à la suite de l'œuvre de pionnier de Woodrow Wilson que l'humanité put collectivement commencer à comprendre et à intégrer cette réalité spirituelle. Avant que Wilson présente ce concept au monde, seuls quelques êtres avancés sur le «Chemin» étaient à même de concevoir cette réalité. Elle était inconcevable au reste de l'humanité. C'est dire l'importance du travail réalisé par ce grand disciple qui a été si décrié par ceux qui ne pouvaient accéder à une perception plus vaste des choses. Le groupe dharmique constitué entre autres des quatre disciples que je viens de citer et de Winston Churchill, qui avait perçu sur les plans subjectifs la nécessité de faire naître l'idée de rapprochement entre les peuples et si possible de l'incarner, était entièrement focalisé sur cet objectif. Rien ne pouvait détourner leur attention de cette mission. Si ces êtres n'avaient pu permettre à l'idée de s'incarner de leur vivant, ils se seraient réincarnés très rapidement afin de

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s'efforcer de la manifester de nouveau. Ils s'y seraient pris très certainement autrement et auraient saisi d'autres occasions que les deux guerres mondiales qui ont balayé de l'inconscient collectif, nombre de certitudes, d'attachements et de croyances. Un disciple saisit toujours les opportunités qui se présentent à lui. Même les pires qu'il sait utiliser à bon escient. Un disciple est à même de transmuter tout mal en bien, car il ne perçoit que des aubaines là où d'autres ne voient que des empêchements. C'est ainsi qu'un disciple se forge en vue de réaliser l'œuvre pour laquelle il est venu en incarnation. Le processus d'incarnation d'un être de conscience trouve son aboutissement au moment où ce dernier atteint sa maturité intérieure sur le plan physique. C'est seulement à ce moment qu'il se trouve en mesure de donner la pleine mesure de son potentiel; potentiel qui lui permettra d'accomplir sa mission de vie. Cette mission peut, comme dans le cas de Franklin Roosevelt, inclure deux ou même plusieurs objectifs différents. Ce disciple est venu, d'une part, pour contrer les «forces d'oppression et de séparativité» qui avaient pris possession de deux égrégores nationaux, à savoir: l'Allemagne et le Japon. D'autre part, il lui revenait de participer activement à la «manifestation» des idées de rapprochement entre les peuples. Un aspirant qui effectue une descente en incarnation, peut, comme cela arrive souvent lorsqu'il se trouve dans la phase de probation, ne pas tenir compte des nécessités du groupe dans lequel il se trouve assimilé. Cela tient essentiellement au fait que l'entité n'a pas encore suffisamment assimilé l'esprit communautaire. En agissant de la sorte, l'aspirant participe peu au processus de «manifestation dharmique». Lorsqu'il se trouve engagé dans une attitude de refus égotique, il peut même en gêner la réalisation. Dans ce cas de figure, l'ensemble du groupe va devoir s'adapter afin de gérer au mieux la situation. Si l'aspirant s'enferre dans ses résistances, le groupe dharmique peut décider de l'exclure momentanément du cercle pour le maintenir à sa périphérie jusqu'à ce qu'il entre dans une dynamique de lâcher prise. Il ne sera nullement abandonné par le groupe dharmique. Il sera seulement momentanément tenu à

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l'écart du travail du groupe afin qu'il ne puisse entraver par une attitude passive ou de refus, le bon déroulement des opérations. Le groupe le maintiendra dans son aura afin de vitaliser la part de créativité et de responsabilité en lui. Lorsqu'il sera de nouveau prêt à œuvrer dans le sens du bien commun, il reprendra sa place initiale. Il n'aura pas failli et encore moins chuté, il se sera simplement détourné quelques temps de sa mission de vie. L'être de conscience que je nomme habituellement: «Porteur de Lumière», s'efforce de percevoir les «essentielles nécessités» de ses congénères, tant individuellement que collectivement. C'est ainsi qu'il se trouve en mesure de leur proposer une éthique spirituelle qui leur permettra de percevoir au-delà des apparences et de se hisser sur le barreau supérieur à celui sur lequel ils se trouvent sur l'échelle de !'Evolution. Le Porteur de Lumière vit intensément les idéaux qu'il élabore. Il est un «modèle» pour tous ceux qui gravitent à sa périphérie. Il cherche, sans jamais rien attendre ni exiger. à resoonsabiliser ~e~ semo1ao1es et a 1eur raire percevoir 1es notions de justesse, de beauté et de les ouvrir à la joie et au partage. Suite à des prises de conscience issues du fruit de ses réflexions et de l'ensemble de ses agissements, il élabore des concepts et des projets féconds susceptibles de sustenter le plus grand nombre, tant sur le plan de la vie objective/matérielle que sur celui de la vie subjective/subtile. Il propose sans imposer, érige les lois humaines en s'inspirant de la Loi Universelle. Sur le plan de la vie subjective, l'être de conscience agit également en Porteur de Lumière. Lorsque le disciple se désincarne, il rejoint rapidement le groupe dharmique auquel il s'est affilié pour poursuivre ses activités de service. Suivant la nature du potentiel nouvellement acquis lors de son incarnation récente, la force de son engagement qui en découle, sa capacité à percevoir de manière plus perspicace qu'auparavant les véritables besoins et son aptitude à mieux conceptualiser qu'au préalable les nouveaux idéaux à incarner au sein de l'égrégore humanité, il va soit rester dans le même sous-groupe dharmi-

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que, soit en changer. Il peut également, soit intégrer un autre groupe dharmique effectuant un travail en parallèle ou même différent que le précédent, soit collaborer avec les uns et les autres et servir de médiateur entre eux. Quelle que soit sa décision, il va œuvrer sur le plan subjectif jusqu'au moment où il choisit de se réincarner de nouveau. Bien que la sphère subtile ait tout autant besoin de Porteurs de Lumière que la sphère tangible, au cours du présent cycle d'activité, c'est actuellement sur Terre que les nouveaux idéaux doivent se répandre. Ayant pénétré la sphère subtile en premier, ceux-ci doivent maintenant s'incarner au plus profond de la matière. C'est la raison pour laquelle, les disciples qui restaient auparavant plus longtemps dans le monde intangible, ont adopté des vitesses de rotation d'incarnation de plus en plus rapides. Certains se réincarnent même presque immédiatement. Ces derniers prennent juste le temps de rencontrer leurs collaborateurs du groupe dharmique pour effectuer certains réajustements. Dès que ces réalignements sont réalisés, ils se mettent à chercher le pays, le milieu social, la famille, avec lesquels ils vont se trouver le plus en résonance que ce soit sur le plan karmique ou dharmique.

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Un processus d'incarnation peut aboutir même si l'être de conscience ne peut mener sa mission de vie à terme. Lorsque le dessein à manifester s'oppose grandement aux normes établies depuis longtemps, de considérables «forces d'obstruction» peuvent se liguer contre les valeurs nouvelles qui s'efforcent de s'ancrer. De tous temps, les êtres de conscience se sont trouvés confrontés à ce phénomène. Certains d'entre eux, pas encore suffisamment intégrés sur le plan intérieur, éprouvent un profond ressentiment face à l'échec qu'ils

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jugent retentissant. Ceux qui ont acquis une plus grande maîtrise et qui sont à même de discerner l'ensemble des tenants et des aboutissants d'une situation donnée, savent que le ratage s'avère très relatif. Une idée, aussi bonne soit-elle, ne peut pas toujours être comprise et acceptée au moment où elle apparaît. Il lui faut souvent un temps d'incubation sur le plan émotionnel et mental avant qu'elle puisse être admise par le plus grand nombre. Lorsqu'un phénomène de rejet se présente, d'autres membres du groupe dharmique vont la présenter de nouveau au monde et ce, jusqu'à ce qu'elle soit reconnue comme une hypothèse intéressante ou même comme une vérité partielle. Si elle tarde à être comprise, le disciple qui avait la charge de la présenter initialement, peut revenir rapidement sur la sphère physique pour poursuivre son travail. Pour un disciple, ce ne sont pas les résultats qui comptent, mais la qualité de l'effort fourni et l'intensité de son implication. C'est par son exemple de vie qu'il peut toucher le cœur et l'esprit de ceux qui vont l'approcher de quelque manière que ce soit. C'est ainsi qu'au début de ma quête spirituelle, j'ai été grandement interpellé par la vie et l'œuvre du peintre/archéologue/écrivain/instructeur, Nicolas Roerich. Cet initié qui avait transité six ans avant mon incarnation présente, a été, à un moment donné pour moi, une permanente source d'inspiration. Et même si, suite aux attaques du sénateur Joseph McCarthy dont il a été l'une des premières cibles, son nom a été retiré des dictionnaires de peintres et son immense œuvre picturale oubliée, il reste pour beaucoup un modèle. Qu'il ne soit pas parvenu en 1926 à ce que des bolcheviques modérés puissent devenir les leaders de la Russie, qu'il se soit fait déposséder de tous ses biens en 1937, que le Pacte de la Bannière de la Paix (considéré en son temps comme la croix rouge de la culture) fut balayé par la tourmente de la seconde guerre mondiale, qu'Henry Wallace, l'un de ses disciples, alors vice président des Etats-Unis, ait été discrédité en raison de ses relations intimes avec un peintre Russe lors de sa campagne présidentielle sous l'égide du parti démocrate en 1947, qu'il n'ait pu permettre le rapprochement entre le gouvernement

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américain et son homologue soviétique et, de ce fait, empêcher la guerre froide, n'atténue en rien la force du message de Paix et de Solidarité qu'il a répandu partout dans le monde. Malgré les nombreux obstacles qui se sont présentés sur la route de Nicolas et de sa compagne Héléna (qui a transcrit l'enseignement de l'Agni Yoga), ce couple a œuvré sans relâche à l'établissement de justes relations humaines. En cela, l'un et l'autre n'ont guère échoué dans leur mission. Ils l'ont menée à terme et d'autres disciples ont repris le flambeau allumé par ces deux initiés qui ont montré la «Voie» à suivre. C'est la voie du «service mondial». La qualité d'une œuvre ne se mesure pas à l'attrait qu'elle exerce sur le plus grand nombre, mais à la capacité d'éveil qu'elle peut susciter et à la qualité vibratoire qui émane d'elle. Une œuvre non achevée peut rayonner d'une intensité telle, qu'elle peut éclipser toutes celles qui semblent réellement abouties. Ce n'est pas parce que les choix effectués par un être de conscience s'avèrent appropriés, que les résultats obtenus seront à la mesure de ses espérances. Héléna et Nicolas savaient que la mission qu'ils avaient entreprise pouvait ne pas aboutir, que de nombreux obstacles allaient se dresser sur leur route. A chaque fois que les forces adverses parvenaient à détruire ce qu'ils avaient patiemment construit, ils recommençaient ailleurs à bâtir les structures d'un monde meilleur. Jamais ils ne se sont laissé aller au découragement. Ils savaient pourquoi ils s'étaient réincarnés. C'est la raison pour laquelle ils se sont totalement donnés à leur «manifestation».

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CHAPITRE 10

POURQUOI SE REINCARNER

Toute personne étudiant le thème: «réincarnation/désincarnation» et le principe de la «manifestation karmique», se doit d'aborder les théories de «hasard» et de «destinée» avec une relative circonspection. En agissant autrement, elle prendrait le risque de croire que tout ce qu'il advient dans sa vie ou dans celle de la collectivité est la conséquence logique qui résulte d'une suite d'enchaînements que rien ni personne n'aurait pu changer. Dans ce cas de figure, elle penserait sûrement que chaque cause initiale engendrerait immanquablement des effets précis face auxquels les êtres qui les auraient initiés ou qui se verraient entraînés dans leur dynamique, se trouveraient dans l'obligation d'en vivre les conséquences et ce, que ce soit pour le pire comme pour le meilleur. Dans un sens comme dans l'autre, la personne se retrouverait prisonnière de croyances limitatives qui l'empêcheraient de percevoir les choses de la vie avec suffisamment de recul pour acquérir une vision objective et précise des processus événementiels que nous générons continuellement. Bien qu'encore trop souvent mesurables à l'avance, ces processus événementiels ne sont en rien statiques et définitifs, sauf pour les personnes dont

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le processus d'intégration de la personnalité n'est pas encore enclenché. Si l'individu vivant sous l'égide de son inconscient se trouve entraîné dans des processus karmiques mesurables et quantifiables, il en va autrement pour celui qui s'efforce d'accéder à toujours plus de lucidité, d'autodétermination et de conscience. Dans l'expression de sa «manifestation karmique», l'être de conscience se trouve face à nombre de possibilités. Si les grandes lignes de son existence à venir sont vaguement esquissées, il n'en est rien des détails. Les causes émises par lui, n'engendrent pas forcément des effets prévisibles. L'être se trouvant sur le «Sentier» ne vit pas de manière linéaire. Appliquant conscienciellement une dynamique de vie expérimentale et oeuvrant sous l'impulsion d'un «Plan Divin» dont il découvre peu à peu la nature, il s'efforce de toujours mieux faire. Si pour cela il lui faut agir de manière contraire à celle habituelle, alors il change de regard sur les choses, se positionne différemment et opère suivant les nécessités qu'il pressent. Ne s'identifiant plus à des représentations ou à des schémas précis, il se trouve libéré de nombre de contraintes et d'obligations. N'alimentant plus le système des croyances et n'ayant plus que des convictions, - convictions qu'il considère comme relatives et momentanées - il observe et scrute attentivement tout ce qui se passe autour de lui avant de tirer des conclusions. De ce fait, tel vécu n'amène pas méthodiquement à tel autre vécu comme c'est le cas habituellement pour l'individu se trouvant sur la voie de développement ou d'expression ou encore de consolidation de son ego. Pour l'être de conscience, Il n'y a pas de hasard et de destinée, il n'y a que des choix à opérer, des décisions à prendre, des directions à suivre et des actes à poser et ce, de la manière la plus discemante. Lorsque l'esprit de «justesse» accompagne l'être de conscience dans ses choix, ses décisions, ses orientations et ses actions, il est immanquablement amené à prendre davantage de «responsabilité communautaire». De ce fait, il s'engage encore plus avant dans la «voie du service». Cette attitude de vie

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le positionnera comme un modèle pour ses semblables. Nombre de postulants, d'aspirants et de disciples en probation trouvent cette position inconfortable. Certains la considèrent même comme égotique. Si un être de conscience ne devient pas modèle pour ses semblables en prenant la parole pour dispenser un «enseignement de vie» cohérant et élévateur, s'il ne fait pas preuve d'une intense créativité, il laisse la place à tous les «marchands du Temple» qui pullulent ces temps ci. Sa responsabilité de Porteur de Lumière est engagée. Il se doit d'accomplir la «tâche» qu'il est à même de réaliser. Il n'est plus temps pour lui de se tenir caché derrière l'apparence du hasard et de la destinée. Hasard et destinée sont les mamelles nourricières de l'être qui se trouve devant le «Sentier de l'évolution supérieure» et qui hésite à l'emprunter. Cet être adopte souvent un mode de pensée résigné qui lui fait dire: si ça ne se fait pas, c'est que cela ne devait pas se faire ou: c'est que ce n'est pas le moment. Souvent ce mode de raisonnement fait suite à une synchronicité qui est advenue dans la vie de la personne. Synchronicité qu'elle associe généralement à une manifestation du «Destin». Elle se dit que si cette synchronicité s'est produite, c'est pour lui indiquer la marche à suivre. De ce fait, elle n'a nullement besoin de trouver en elle la réponse à sa question. Le «Destin» se charge de la lui apporter. Adepte de la «destinée», cette personne ne cherche pas de solution, elle attend «qu'on» lui vienne en aide. Elle ne peut concevoir qu'une synchronicité puisse être limitative. De son point de vue, une synchronicité ne peut être que féconde. Lorsqu'une synchronicité survient dans notre environnement, il est essentiel de déterminer si elle est initiée par notre ego ou par notre âme! Tant que l'on ne peut répondre à cette interrogation, l'on ne peut s'affranchir des systèmes d'influence qui découlent de la force de manifestation de nombre d'égrégores conditionnant et des stratagèmes mis en place par la part d'ego en nous. --} Les synchronicités issues de la sphère de l'ego sont restrictives. Elles adviennent pour maintenir la personne sous le joug de la dépendance et de l'illusion.

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~ Les synchronicités issues de la sphère du Soi donnent des pistes de réflexion sur le sens de l'existence et sur le moyen de se transcender soi-même. Lorsqu'un être entre dans l'égrégore des «âmes en évolution», il ne peut plus s'en remettre aux lois du hasard et de la destinée. Il est essentiel pour lui de s'assumer et de se responsabiliser à part entière. Il n'y a plus de hasard et encore moins de destinée. Du reste, ces concepts ne retiennent plus son attention, car il ne leur accorde plus d'importance. Seule la «manifestation» qu'il met en place est à prendre en compte. Il sait que tout ce qui advient découle d'elle.

Bien que pendant le grand cycle d'existence actuel, l'égrégore humanité passe d'un plan à l'autre suivant un rythme relativement régulier, il en va différemment lorsqu'il s'agit de l'homme moderne, du postulant, de l'aspirant, du disciple et de l'initié. En effet, ces derniers répondent aux besoins de leur propre manifestation karmique et des nécessités nouvelles qui se présentent lorsqu'ils donnent libre cours à leur créativité et qu'ils permettent à leur potentiel de croître. D'une certaine manière l'homme moderne et bien évidemment le postulant, l'aspirant, ils ne sont plus vraiment dépendants du mode de comportement inconscient du groupe humanité qui incite, pour ne pas dire oblige, ce dernier à dépendre de tout un ensemble de facteurs qu'il ne contrôle pas. L'égrégore humanité se trouve généralement dépourvu de la faculté d'user du pouvoir du libre arbitre. Je dis généralement, car il y a des exceptions. Interpellés par la force du rayonnement qui émane des êtres de conscience, un peu partout dans le monde des hommes commencent à discriminer et s'efforcent de donner vie à leurs aspirations. Peu à peu, ces derniers se rendent compte qu'ils peuvent commencer à diriger leur propre manifestation karmique et qu'il

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leur est possible d'intervenir de manière déterminante, juste avant de s'incarner de nouveau, sur le déroulement de leur existence prochaine. Il peuvent commencer à opérer certains choix tels que: décider de l'époque, du pays, du milieu social, de la famille qui va leur procurer un corps physique et de la polarité de ce corps. Trouvant une intense satisfaction à ne plus subir les mécanismes «influenciels» des égrégores fonctionnant sous le mode: inconscient, ces individus qui prennent comme modèle les êtres de conscience qu'ils rencontrent, s'essayent à manier le «pouvoir de la liberté». Etant le dernier maillon de l'évolution humaine, l'égrégore des âmes se trouvant sur le «Sentier» rassemble celles qui ont transcendé le plus les limitations inhérentes à la condition humaine. Elles ne se laissent plus abuser par les illusions issues du collectif, n'alimentent plus les peurs irrationnelles et les croyances superstitieuses. Elles se sont détachées des faux besoins et ont lâché prise aux formes habituelles d'identifications. En ce qui concerne ce dernier point, je pense aux identifications raciales, nationales, religieuses, idéologiques, familiales et sexistes. Seul un être s'étant désidentifié des types d'enchaînements que je viens de citer, est susceptible de manifester en lui une indicible joie et de rayonner de lumière. Pour l'homme moderne, le postulant et dans une moindre mesure pour l'aspirant, l'expression de la joie et de la lumière relève encore souvent de la bonne intention ou s'exprime par le biais d'un émotionnel non encore maîtrisé. En ce qui concerne ce dernier point, l'expression de la joie et de la lumière est le produit d'une exaltation et non le résultat d'un état intérieur de sérénité. Dans une certaine mesure l'homme moderne et bien sûr le postulant et l'aspirant se trouvent encore tous trois dans la phase d'aspiration. La phase d'intégration de la personnalité se manifestera lorsque les uns et les autres auront levé totalement le voile qui se tient encore entre eux et le monde suprasensible. Lorsqu'ils y seront parvenus, ils auront terminé un cycle d'existence et en commenceront un nouveau, sur une spirale supérieure de l'évolution.

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Certains éprouvent une intense satisfaction à se mouvoir sur un plan sur lequel les contraintes physiques sont abolies et retardent, autant que faire se peut, le moment de se réincarner. D'autres, au contraire, désirant revenir rapidement sur terre afin de retrouver une densité qui leur semble plus rassurante, restent peu longtemps sur le plan de la vie subjective. J'ai choisi ces deux raisons à titre d'exemple, mais d'autres tout aussi importantes, telles que: la qualité de conscience, la puissance de réalisation de l'ego ou de l'âme, le niveau de volonté, d'entendement ou de discernement acquis, la force d'impact du mirage sur la sphère émotionnelle et mentale de l'être, la nature des idéaux, les objectifs fixés ou les quêtes existentielles qui demandent à aboutir, les diverses identifications, les habitudes, l'attachement à la forme ou le refus de cette dernière, sont au même titre à prendre en considération. Après une transition, certains êtres restent l'équivalent de quelques jours de temps terrestre sur le plan de la désincarnation et reviennent immédiatement habiter un corps physique. D'autres vont investir les plans subtils et y rester jusqu'à ce qu'ils éprouvent la nécessité de se confronter de nouveau à l'école de la vie terrestre. Pour ces derniers, l'échelle de temps mesurable peut s'étendre de plusieurs décennies à quelques millénaires. Chacun à ses raisons. D'un point de vue éthique et évolutionnaire, certaines s'avèrent légitimes, d'autres plus controversables. Quoi qu'il en soit, il est approprié d'affirmer que les motifs sont aussi nombreux que les entités qui se réincarnent et se désincarnent cycliquement. Cela dit, il faut tout de même relativiser cette affirmation car, malgré la diversité des intentions de chacun, il est aisé de regrouper les entités par familles d'égrégores. Les mobiles, les impulsions, les rêves, les desseins, ne divergent pas vraiment d'un être à l'autre. Ils sont communs à l'ensemble des entités humaines. Chacun les manifestera suivant son niveau de sensibilité, de détermination, de croyance, d'enfermement ou d'émancipation. Vis-à-vis d'un égrégore spécifique, il est envisageable de définir une échelle de mesure approximative en ce qui concerne le temps passé par les membres de ce groupe sur

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le plan de la réincarnation. Chaque égrégore se constitue suivant certaines affinités, des projets communs et des objectifs définis à atteindre. A l'intérieur d'un égrégore se forment des sous-groupes qui vont entretenir pendant un temps donné des relations karmiques privilégiées. Les êtres composant ces sous-égrégores vont, dans la mesure du possible, effectuer ensemble ou tout du moins en partie, des cycles de réincarnation/désincarnation. Pris dans leur ensemble, les divers sousgroupes, au sein desquels les entités les composant pourront, suivant leurs besoins et leurs nécessités, passer de l'un à l'autre et adopter un rythme cyclique particulier. En totalisant tous ces cycles, il s'avèrera possible de mesurer approximativement le temps qui s'écoulera entre deux incarnations, tant pour l'individu que pour le groupe auquel il se trouve affilié. A quelques exceptions près, pour un autre égrégore le temps sera différent. Je tenais à préciser ce fait en raison de certaines affirmations faites par des enseignants en ésotérisme qui ont affirmé que les êtres se réincarnent après un nombre donné de siècles. Après avoir étudié les cycles de réincarnations/désincarnations des égrégore regroupés autour d'eux, ces enseignants ont fait des généralisations en étendant le fruit de leur recherche à l'ensemble de l'humanité. Suite à un ensemble de déductions, de suppositions et d'analogies, il est possible d'avancer que, le plus souvent, ce sont les êtres de conscience frustre et, surtout en cette période de transition entre deux Eres, celle des Poissons qui se termine et celle du Verseau qui débute, les Porteurs de Lumière qui se réincarnent rapidement. Les premiers pour s'ancrer toujours davantage au sein de la densification. Les seconds pour guider l'humanité afin de l'amener à fouler le chemin de l'évolution supérieure. Cela dit, il ne faut pas généraliser, car tous les serviteurs du monde ne reviennent pas aussi rapidement sur terre après leur désincarnation. Un certain nombre reste longtemps sur les plans subtils afin d'apporter dans les sphères du «sans forme» leur soutien à tous ceux qui en font la demande. Un Porteur de Lumière officie là où il se tient. Il se trouve seulement que suivant les époques de la déjà

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longue histoire de l'humanité, les nécessités ne sont pas les mêmes. A certaines périodes, les besoins deviennent pressants sur le plan physique et à d'autres, nombre de serviteurs du monde vont concentrer leur attention sur les plans subtils. En période de transition, les expériences les plus enrichissantes se vivent essentiellement sur le plan physique. Cela tient au fait que de nouveaux Courants d'Energie provenant de Centres Cosmiques spécifiques se répandent dans l'espace pour se déverser sur diverses sphères, tant physiques que subtiles, de quelques systèmes solaires, au sein desquelles des règnes de la nature, plus ou moins identiques à ceux que nous connaissons, évoluent. Lorsque ces Courants pénètrent les plans d'évolution sur lesquels nous apprenons peu à peu à grandir en sagesse, ils stimulent d'abord les parties supérieurs de ces diverses sphères subtiles. De ce fait, les Porteurs de Lumière focalisent leur attention sur le monde de la vie objective. Dans ces moments cruciaux de l'existence, ils ont souvent tendance à œuvrer davantage sur les plans de la désincarnation afin de mieux se préparer à participer dans les temps qui vont suivre à l'intense travail de transformation qui se prépare. Après avoir intégré les valeurs qui vont devenir les idéaux de l'Ere Nouvelle, ils porteront de nouveau leur attention vers la terre afin de permettre à la conscience humaine de muter. Lorsque les serviteurs du monde se trouvent en phase d'intégration, les plans subtils deviennent momentanément leur domaine de prédilection. Lorsqu'ils ressentent le besoin d'incarner la nouvelle consciente qui commence à palpiter en eux, le monde physique le devient à son tour. De ce fait et ce, pendant un temps donné, les réincarnations se succèdent assez rapidement, car le travail a effectuer à ce moment là sur terre est considérable. Par analogie, je peux dire que l'ensemble des cellules de conscience composant !'infiniment grand, font de même. «Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas»!

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La théorie de l'évolution de la Conscience Universelle et à travers Elle, de la croissance de l'ensemble des consciences mineures de tous les degrés qui émanent de Sa manifestation, s'avère cohérente et logique. Cette théorie sous-entend que toutes les consciences qui se meuvent au sein de l'ensemble des divers règnes de la nature, évoluent sans cesse pour développer plus d'amplitude. Même les Consciences les plus hautes, celles qui intègrent dans leur champ de manifestation des myriades de consciences plus restreintes, continuent à évoluer pour atteindre toujours davantage des sommets de compréhension, d'intelligence et d'amour encore plus élevés. Aucune entité de conscience n'échappe à ce processus Cosmique. Toutes, de celles qui nous semblent les moindres à celles qui nous paraissent les plus évoluées, sont entraînées par l'inexorable processus d'Evolution de la Conscience. Les outils d'investigation de l'observation, de la perception, du discernement et de l'intuition, dont nous disposons et que j'utilise, m'incitent à prendre cette théorie comme une hypothèse hautement probable. Je l'étudie avec beaucoup de sérieux et mon travail présent de recherche repose sur cette proposition à laquelle j'adhère. Non pas parce qu'elle s'adapte à mes croyances et les nourrit, ni pour insensibiliser une éventuelle peur existentielle, mais suite à une continuelle étude et une permanente observation de notre monde environnant. Le postulat de la réincarnation est la base de mon travail de recherche. Mon objectif d'enseignant, amis lecteurs, est de vous permettre d'approcher encore plus près les réalités intérieures de !'Existence au sein desquelles nous nous mouvons et dont nous sommes un fragment. Ainsi, vous serez à même de mieux participer à l'Acte Créateur Collectif. Oeuvre que toutes «Consciences» conscientes d'être des étincelles de la Divine Flamme, accomplissent avec la foi la plus ardente et l'amour le plus pur. Dans l'étude présente, je décris uniquement le concept de réincarnation en relation avec le règne humain. Mais il est es-

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sentiel de garder présent à l'esprit que les Lois de réincarnation, de cycles et de manifestations karmiques auxquelles je me réfère, régissent l'ensemble des règnes de la nature. Et ce, à des degrés divers. Je tiens à souligner que le règne Divin se trouve également en phase permanente d'évolution. De ce fait, même à ce haut niveau de réalisation, les «Entités Cosmiques» passent par des périodes de réincarnation et de désincarnation. Si nous voulons appréhender l'Homme dans sa dimension ultime, il est essentiel de ne pas le dissocier de l'intégralité des Consciences qui cohabitent dans la plus parfaite co-créativité au sein du macrocosme. Du point de vue strictement humain, «l'harmonie des mondes» peut paraître toute relative pour ne pas dire utopique. Cette appréciation hâtive est dictée par une perception limitée du concept de Conscience. A une échelle de grandeur plus vaste, les mondes sont maintenus dans la plus parfaite cohésion par des vibrations de Sons produisant les plus sublimes harmonies et par des vibrations de Lumières colorées étincelantes, manifestation de l'Amour le plus intense. Ces puissants états vibratoires que l'on nomme, faute d'une terminologie plus appropriée, Sons et Couleurs, sont peut-être les «Forces» fondamentales qui sous-tendent l'univers dans son ensemble. Pour paraphraser cette idée d'une autre manière, je pourrais dire que Sons et Lumières sont les éléments primordiaux qui permettent à toutes les réalités d'exister. L'ego et l'âme ne constituent pas la seule réalité intrinsèque de l'homme. A la fois solidaires et distinctes, ces deux entités sont les véhicules de manifestation de l'ultime réalité de l'être que l'on peut nommer: «conscience». Tout ce qui existe dans le vaste univers, tant de manière visible que subtile, est une émanation de la «Conscience Une» qui se fragmente en une infinité de Consciences afin de permettre à la Vie d'apparaître autrement que de manière intemporelle et intangible. La cosmologie du big-bang est une explication contemporaine de ce processus décrit philosophiquement dans d'anciens traités métaphysiques qui renferment les écrits de la Tradition Primordiale. Ces textes érudits évoquent le Non-Etre Eternel qui s'étend à l'infini dans un sommeil sans rêves. Cet Absolu émet une intense Vibration

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dans l'univers en gestation qui produit une Semence qui va se répandre dans le Non Manifesté sous la forme d'une Spirale Ardente qui va tisser peu à peu l'immense Toile de l'Univers pour le mener à apparaître sous la forme de l'Univers Manifesté. C'est au sein de cet univers que les différentes formes de conscience que l'on appelle: règnes de la nature, vont pouvoir, dans un premier temps, se révéler et ensuite évoluer jusqu'à atteindre le point ultime de l'immense potentiel qui réside à l'état latent en chacun d'eux. Ce potentiel virtuel a besoin de se confronter à l'expérience de la matière pour éclore. Sans le processus de l'incarnation, ce potentiel demeurerait un «principe non manifesté». Dans cet irréel cas de figure, toutes les consciences de vie, particules plus ou moins grandes de !'Absolue Conscience, ne parviendraient sûrement pas à être enfantées. De ce fait, elles n'auraient pas la faculté de s'épanouir et encore moins de parvenir à maturité. L'Absolue Conscience, Elle-même, ne serait pas ce qu'Elie est ou ce qu'Elie est devenue. Elle demeurerait éternellement stérile et improductive. L'infertilité n'étant pas compatible avec la nature même de l'Absoluité qui évolue sans cesse vers un infini conscienciel toujours plus grand, toutes les cellules (les divers règnes de la nature) composant son corps stellaire de manifestation expérimentent, suivant des rythmes de temps très différents d'un règne à l'autre, le processus réincarnation/désincarnation. En ce qui concerne le règne humain, ce processus s'effectue sur deux plans de conscience. Celui que nous connaissons le mieux actuellement est le plan sur lequel la Matière dense et tangible s'exprime. Cette Matière ne se suffit pas à elle-même. Elle demande à être élevée par !'Esprit. Esprit qui va apprendre peu à peu à se dévoiler luimême et à féconder la Matière afin de la purifier. C'est la sphère de l'incarnation. L'autre plan est constitué d'une matière plus subtile, d'apparence impalpable. En percevant cette sphère du plan Matériel, elle semble incorporelle, mais il en va tout autrement lorsqu'on l'analyse de son sein. Bien que son niveau de densité soit plus ténu, lorsque l'on se trouve en phase de désincarnation, elle nous parait et ce, à juste titre,

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constitué d'éléments solides. Seuls les plans d'évolution situés au-delà de la manifestation du règne humain, comme le règne spirituel, sont véritablement d'essence éthérée. Bien que la nature de ces plans nous soit actuellement inconnue, la Loi d'Evolution nous permet de nous approcher peu à peu de leur réalité.

L·Evolution peut être définie comme le processus graduel qui permet, grâce aux diverses expériences vécues, tant sur le plan tangible (celui de la réincarnation) que subtil (celui de la désincarnation) de la manifestation, à toutes les formes de conscience existantes de se parfaire. En ce qui concerne l'entité humaine, !'Evolution lui permet de s'élever toujours davantage vers plus de beauté, de justesse, d'ouverture, d'amour et d'intelligence. Bien qu'à des stades de conscientisations très différents, ce principe s'avère une réalité, tant pour la structure minérale de la terre que pour l'ensemble du règne végétal qui l'habille, pour toutes les âmes groupes animales et pour l'intégralité de la race humaine. Il en va de même pour la multiplicité des entités spirituelles demeurant sur les plans subtils de la «manifestation» et pour celles encore plus grandes qui se trouvent au-delà de notre entendement. Dépendantes les unes des autres, toutes les «consciences» sont incorporées dans un processus sans fin, qui les amène, à l'intérieur de leur propre champ de cohérence, de l'état microcosmique à celui de macrocosmique. L'ensemble des règnes de la nature ou des «groupes/consciences» commence, chacun à son propre niveau et suivant un rythme défini par ses besoins intrinsèques et la nature de son champ de cohérence, à se mouvoir dans des espaces infiniment petits. Ensuite, au rythme des phases successives des réincarnations/désincarnations, ils dépassent les limites dans lesquelles ils se trouvent enserrés et accèdent peu à peu à des espaces de plus en plus vastes. Aucun règne, pas

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même l'Entité la plus élevée que nous puissions concevoir du règne Divin, ne peut déroger à ce mécanisme cosmique. Les cycles de réincarnation/désincarnation ne sont pas les mêmes d'un règne à l'autre. S'ils sont, par rapport à notre échelle de mesure du temps, rapides pour certaines espèces du monde végétal, ils s'avèrent extrêmement lents pour les corps planétaires. La Conscience Une a élaboré les Lois de Réincarnation/Désincarnation et de Manifestation Karmique. Ces Lois, sont les outils utilisés par les multitudes de consciences en évolution qui se trouvent circonscrites au sein du grand cercle de vie de !'Infinie Conscience. Toutes les cellules d'existences habitées par une forme de conscience, aussi infimes ou aussi vastes soient-elles, se parfont en expérimentant des phases successives d'incarnation et de désincarnation. Une relative appréciation de ces Lois donne à l'âme humaine la capacité de choisir les histoires qui devraient lui permettre, par le fruit des expériences recueillies, de faire germer, pousser et déployer, l'immense potentiel créatif qui réside à l'état latent en elle. Ce potentiel se trouve constamment soumis à une «poussée» qui l'incite inexorablement à dépasser toutes les limites inhérentes à son état de «conscience imparfaite». En tant que parcelle de conscience se trouvant sous la tutelle de la Loi d'Evolution, l'âme humaine n'a d'autres choix que de développer toujours davantage les qualités de la volonté, de l'amour et de l'intelligence. Obligation à laquelle elle se plie avec enthousiasme, lorsque sa contrepartie (l'ego) cesse de jouer à l'enfant immature et rebelle. Face à la Loi Cosmique d'Evolution, l'homme ne détient aucun libre arbitre. Sinon, dans une très relative mesure, celui d'avancer ou de reculer l'échéance initialement prévue. Il ne peut qu'aller de l'avant. Le concept d'évolution est inscrit dans son patrimoine génétique. Sur le plan de «l'esprit», évoluer est la seule nécessité. Pour «l'esprit», tout le reste s'avère secondaire. Même au prix de la meilleure volonté et du plus grand lâcher prise, nul ne peut devenir un Christ ou un Bouddha sans

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être parvenu à assimiler toutes les différentes, les subtiles et graduelles étapes de conscience procurées par la phase d'évolution humaine. Phase qui s'étend de l'état de conscience du primitif vivant en symbiose avec les forces élémentaires de la nature, au visionnaire qui élabore les nouveaux concepts éthiques susceptibles de sustenter le plus grand nombre. Si les hommes pouvaient se réaliser si simplement, beaucoup atteindraient l'état de Maître de Sagesse. Ce n'est pas le cas, ils sont encore actuellement peu nombreux à y parvenir. Dans l'Ere Nouvelle qui va s'étendre pendant le cycle Aquarien, il est possible que des milliers de disciples atteignent le niveau de croissance requis. Pour que demain ils accèdent à l'état d'Adepte, il sera nécessaire aux disciples d'aujourd'hui qu'ils développent une sensibilité suffisante à la «lumière» et à «l'illumination». Il n'est possible de quitter le règne humain en mettant fin au processus incarnation/désincarnation pour intégrer le règne spirituel, qu'au prix d'incommensurables efforts. L'entité empruntant le chemin de la perfection devra défricher les sentiers les plus épineux afin de les rendre praticables pour ses semblables se trouvant dans son sillage. En balisant les sentiers qui mènent sur le sommet de la montagne, là où brille le soleil de l'amour, l'entité incite ceux qui se trouvent derrière elle à aller de l'avant et à se dépasser. Elle ne rend pas le chemin à parcourir plus facile, ce n'est nullement son rôle. Elle s'efforce simplement d'en faire percevoir la réalité, de montrer qu'il s'avère possible de l'emprunter et qu'il n'y a pas d'autre issue. L'être se trouvant à ce degré de réalisation n'a pas d'autre choix que:

~ d'arpenter la voie royale et entrer dans le monde des causes, là où les choses sont perçues dans leur vérité essentielle, ~ de stagner sur place et s'ouvrir davantage au monde de l'illusion. La «conscience» ne se développe nullement de manière spontanée. C'est une «qualité» qui croît et s'épanouit à l'infini. Lorsqu'un état de la «conscience» est atteint et intégré, un autre encore plus dimensionné se présente pour être à son tour lui aussi devancé. «Je vois le but, je l'atteins, lorsque je l'atteins,

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un autre se présente», énonce un aphorisme occulte qui décrit le processus de l'évolution.

L·univers est Un et Indivisible. Ses différents «fragments» sont indissociables les uns des autres. Chacun d'eux en contenant nombre d'autres qui leur sont assujettis et ainsi de suite à tous les niveaux des diverses manifestations de l'ensemble des règnes de la nature qui se meuvent dans le «vaste univers». Pour illustrer cette idée, prenons le règne humain. Dans la sphère terrestre au sein de laquelle nous gravitons depuis des éons, quatre règnes se trouvent à une étape inférieure sur l'échelle de l'évolution par rapport à lui. Ce sont les règnes: minéral, végétal, animal et élémental*. Le règne spirituel, comprenant entre autres les Devas* et les Maîtres de Sagesse se situent à une étape supérieure sur l'échelle de l'évolution. Le plus petit est toujours inclus par un plus grand, qui lui-même se trouve contenu par un autre encore plus vaste et ainsi de suite aux deux extrémités. Dans cette permanente interpénétration, l'un est toujours le microcosme de l'un et le macrocosme de l'autre et il en va ainsi à tous les échelons des infinies consciences, toutes entraînées, à des degrés divers, dans la spirale ascendante de l'évolution. L'Evolution fait partie intégrante de la Vie et elle est la Vie elle-même. Pour paraphraser autrement cette idée, l'on pourrait dire que rien n'existe hormis la «Conscience» et tout ce qui se meut dans le vaste monde est une parcelle de la Conscience Infinie. Conscience en perpétuelle expansion qui n'a ni commencement ni fin! Conscience qui a toujours été et qui pourtant n'est pas! Conscience à la fois immuable et en perpétuel renouvellement! Conscience impalpable qui crée, soutient et vitalise toutes manifestations tangibles! Conscience inconnaissable qui rend toutes choses compréhensibles! Conscience sans limites

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qui circonscrit momentanément chacun de ses composants dans l'infranchissable espace sphérique de son corps de manifestation (l'univers perçu comme une sphère)! Conscience de la plus parfaite harmonie et de l'amour le plus élevé qui peut engendrer en elle-même les forces du chaos et de la séparativité et les laisser se propager pendant un temps donné afin qu'elles puissent transmuter! Conscience de l'ultime Vérité qui ne détient aucune vérité et qui en conçoit de nombreuses. Cette succession de paradoxes a pour finalité de démontrer que la Conscience est à la fois insaisissable dans sa totalité et intelligible à tous les niveaux de ses multiples manifestations. Plus nous sommes à même de concevoir, même de la manière la plus limitée, les «ultimes réalités» de !'Absolue Conscience au sein de laquelle nous avons la vie, le mouvement et l'être, plus il nous est possible d'en appréhender ses diverses expressions et manifestations au sein des règnes de la nature que nous côtoyons. A notre degré d'entendement actuel, nous pouvons concevoir la Conscience comme une «force», archétype de !'Intelligence et de l'Amour qui n'a de cesse de croître en Sagesse afin de se parfaire constamment. Lorsque j'évoque cette Infinie Conscience, je me réfère uniquement à celle à laquelle nous sommes intimement liés. Il s'agit du Logos Planétaire, l'Esprit de la Terre. Gardons présent à l'esprit que cette Infinie Conscience est une parmi tant d'autres dans le vaste univers. Tant d'autres, souvent beaucoup plus avancées sur le plan de l'évolution! L'homme en tant qu'entité est une conscience, l'humanité prise comme un tout est une conscience plus vaste. Ce que les religions nomment «Dieu» est une conscience encore plus englobante qui inclut dans son champ de manifestation toutes les précédentes. Sur une échelle de grandeur bien plus démesurée, ce que l'on appelle «l'univers observable» est lui-même une parcelle d'un ensemble sans limites. Il en va ainsi sans fin à tous les degrés de la vaste sphère de la Conscience. C'est dans la nature même de la Conscience de se développer. Croître est sa seule raison d'être. Si ce n'était le cas, la «Création» se serait figée depuis des éons et rien n'aurait pu émerger de

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son sein. L'Univers serait stérile et en tant qu'entité infertile, il ne pourrait s'engendrer lui-même. Il aurait disparu depuis bien longtemps dans les limbes indifférenciés de l'informe et du chaos pour ne plus jamais apparaître. De ce fait, la notion même d'Univers serait inconcevable et nul ne serait présent pour le rêver et l'imaginer. Ce livre pas plus que son concepteur n'existeraient. Toi-même cher lecteur serais pure abstraction. Aucun questionnement d'ordre existentiel ne résonnerait dans les éthers de l'espace et cette notion d'éther n'aurait de réalité pour personne. Pas même pour l'espace puisqu'il ne serait pas! Mais toutes ces dénégations s'avèrent infondées puisque l'Univers Est. Il pulse suivant des rythmes définis et observe des cycles adaptés aux différents règnes de la nature qu'll porte en lui. Ensemble, ces règnes peuvent s'apparenter aux cellules, aux organes et aux parties de son corps physique ainsi qu'aux centres énergétiques et aux sphères radiantes de ses corps subtils. Par analogie, nous pouvons dire que, par rapport au Logos Planétaire (le Dieu des religions, la sublime Entité de Conscience ayant pris la terre comme corps de manifestation) les règnes: minéral, végétal, animal, élémental, humain, spirituel et devique*, constituent Ses sept centres de force ou chakras. Nous pouvons de même avancer que les égrégores raciaux tels que: l'asiatique, le slave, l'arabe, l'africain, le latin, l'amérindien et l'anglo-saxon, composent les sept centres de force du règne humain. Par rapport aux sept chakras de la Terre, nous pouvons aussi concevoir une analogie avec les continents en les départageant de la manière suivante: les deux Amériques, l'Océanie, l'Asie, l'Afrique, l'Europe, le Pôle Nord et le Pôle Sud. Celui qui établit des correspondances fondées entre une chose et une autre au sein d'un système, aussi vaste soit-il, s'habitue à percevoir le monde comme un kaléidoscope à l'intérieur duquel tout s'imbrique de manière naturelle et logique. De ce fait, sa compréhension de ce monde s'accroît et sa perception s'affine grandement. Ainsi, il ne vit plus dans le monde des apparences et se trouve à même de discerner la réalité intrinsèque des choses. En agissant ainsi, il peut parvenir à concevoir la logique de la manifestation cyclique du pro-

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cessus incarnation/désincarnation, dans lequel il se trouve emporté.

Le processus de réincarnation et de désincarnation peut être défini comme la manifestation rythmique et cyclique élaborée par la Conscience Universelle. Il permet à l'ensemble de Ses cellules, prises comme multiples individualités oeuvrant de manière co-créative, d'évoluer graduellement. Ces dernières se trouvent ainsi en mesure de reculer indéfiniment les limites inhérentes à chacune des sphères à l'intérieur desquelles elles se trouvent à un moment donné circonscrites. Le thème de la libération est récurrent pour toutes les cellules d'existence. La Vie progresse par phases successives de libérations. S'affranchir, bien qu'à des degrés divers, des contraintes intérieures, des limites de l'environnement, aussi grand soit-il, dans lequel chacune évolue et libérer son potentiel latent, peut être considéré comme l'objectif majeur de toute vie. Pour bien comprendre la Loi d'Evolution, il nous faut concevoir le concept «d'inaboutissement». Dans l'absolu, rien ne peut jamais s'achever. La notion de finalité s'avère toute relative. Lorsqu'une cellule du corps universel s'élève jusqu'au niveau de conscience le plus haut qu'il lui soit possible d'atteindre au sein du règne de la nature dans lequel elle se trouve, elle quitte, après avoir vécu une expérience initiatique décisive, ce règne. Ce processus la mène ensuite à intégrer le règne suivant, celui se trouvant juste au dessus sur l'échelle de l'évolution. Lorsqu'une expérience de vie est parachevée, sur une spirale supérieure, une nouvelle à intégrer se présente. Ainsi vont les choses de la Vie. De cycles en cycles, cycles mineurs à l'intérieur d'un même règne et cycles majeurs en accédant à un règne supérieur, les cellules d'existences progressent sur le plan conscienciel et atteignent à de relatives et pourtant indubitables perfections.

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Les cycles auxquels je fais référence, tant les petits (effectués maintes et maintes fois à l'intérieur d'un même règne) que les grands (qui adviennent rarement et sur des échelles de temps très étendues lorsqu'une cellule de conscience intègre le règne de la nature situé juste au dessus de celui dans lequel elle a évolué pendant des éons), sont les temps de réincarnations et de désincarnations. Ces cycles entraînent perpétuellement l'homme sur la voie de la transformation. A chaque nouveau processus cyclique (incarnation et désincarnation), il se trouve dans l'obligation de revivre des étapes qu'il a déjà expérimentées précédemment. Il s'agit pour lui de revivre une nouvelle fois le processus de naissance, de maîtriser ses différents véhicules énergétiques et le monde environnant, de se libérer des contraintes qu'il se crée et de celles issues de la manifestation des égrégores auxquels il s'affilie, de la mort, etc.. ). Bien que les processus de vie soient souvent identiques, l'être découvre différentes manières de les aborder, de les expérimenter et de les intégrer. C'est ainsi qu'il progresse sur le «Sentier de l'évolution» en faisant croître toujours davantage la lumière qui se trouve au plus profond de lui et en accédant, vie après vie, à une plus grande connaissance. Les cycles de l'existence, se manifestant par le biais des processus d'incarnation et de désincarnation, jouent le rôle d'agent de libération. C'est leur fonction principale.

Dans l'inconscient collectif, le concept de réincarnation s'attribue au retour de l'âme dans le monde physique en incorporant le corps d'un nouveau-né. Cette perception s'avère partielle, car la Loi de Réincarnation n'évoque pas uniquement le retour de l'âme sur terre. Elle concerne également celui de l'âme sur les sphères subtiles après une expérience de vie physique. Le processus cyclique de retrait s'effectue, tant à partir du plan tangible qui nous est actuellement si familier que

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de celui que l'on nomme communément: l'au-delà. Métaphoriquement, naître à un plan sous-entend de mourir à l'autre. Naissance et mort sont les ponts qui permettent tour à tour d'accéder aux deux plans de conscience sur lesquels, dans ce présent cycle d'existence, nous nous mouvons et nous évoluons. Ceux de la vie objective et de la vie subjective. Analogiquement, nous pouvons dire que les processus de naissance et de mort sont identiques. Dans l'absolu, rien ne les différencie. Lorsqu'une entité quitte momentanément l'un des deux plans, l'on associe habituellement ce processus à la mort. Lorsqu'elle parvient «quelques temps après» sur l'autre, l'on évoque l'idée d'une naissance. Ces deux indissociables moments de l'existence sont les deux aspects d'une seule et même réalité. Les processus de naissance et de mort existent sur les deux plans. Ce que l'on nomme naissance sur l'un d'eux, est appelé mort sur l'autre. Lorsqu'un être s'apprête à quitter le plan subtil pour s'incarner, sur la sphère intangible, ce moment de l'existence est souvent associé à une mort. Quand il intègre un corps physique, l'on parle de naissance. Il en va de même sur les deux niveaux de conscience lorsque l'on inverse le processus. Chaque nouvelle mort sur un plan se traduit immédiatement par une résurrection sur l'autre. Naissance et mort sont des «réalités illusoires» ancrées anciennement dans l'inconscient collectif de la race. Cette perception est induite par méconnaissance de la nature intrinsèque de la «Vie». La «Vie» pousse au renouvellement constant et incite continuellement chacune de ses cellules à se perfectionner. Ce que l'homme nomme: naissance et mort, sont les cycles de l'existence qui entraînent chaque cellule de conscience à parcourir la voie du perfectionnement. Au niveau actuel de développement physique, émotionnel, mental et spirituel, atteint par l'homme conscient, sa priorité est de développer et manifester toujours plus d'amour, de faire croître la beauté et l'intelligence, de transformer le volontarisme en volonté de bien, de répandre la vertu de l'équité. C'est à ce prix que les êtres de conscience parviendront à établir de justes relations humaines. Ils favoriseront ainsi l'émergence d'un

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monde au sein duquel chacun pourra développer ses qualités créatrices et donner vie à ses aspirations les plus nobles. Le processus de réincarnation/désincarnation a, pour fonctions premières dans ce présent cycle d'activité, de privilégier le développement de la pensée et d'amener peu à peu la race humaine à faire sienne la notion de bien commun. --} A une époque très lointaine, celle de la Lémurie, ce processus avait pour objectif de pousser l'homme animal à quitter l'état d'enfance, décrit dans le mythe d'Adam et Eve, pour qu'il entre en humanité et s'individualise. --} Ensuite, au temps de l'Atlantide, il devait permettre à l'homme individualisé de s'abreuver à la source du désir et des émotions afin qu'il en tire la quintessence jusqu'à assouvissement. --} Dans un futur éloigné, il lui permettra de s'extraire du règne humain pour entrer dans le règne des âmes spirituelles. Ce règne de la nature évolue hors du monde formel, sur des sphères plus subtiles de la Manifestation. La mission de certaines des entités qui ont quitté le règne humain pour entrer dans celui de la vie abondante de l'Esprit, consiste à s'occuper de l'évolution des règnes: minéral, végétal, animal, élémental et humain. L'amour qu'éprouvent les Maîtres de Sagesse pour les entités de conscience qui évoluent dans les sphères égrégoriques de ces règnes, est si grand, qu'ils ne peuvent les laisser sans recours. Ils décident, dans un acte ultime de sacrifice consenti, d'en devenir les guides et les initiateurs. J'ai utilisé à dessin le terme sacrifice, car les Adeptes pourraient quitter à jamais l'atmosphère viciée de la Terre, saturée des miasmes psychiques générés par une humanité inconsciente et pénétrer, pour y œuvrer, dans des mondes d'une infinie splendeur. Mondes qu'il nous est impossible de concevoir à notre stade de réalisation.

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Globalement, et suivant les différentes périodes par lesquelles l'homme progresse, les cycles de l'existence se renouvellent de manière identique pour tous, à l'intérieur de chacune des époques. Cela veut dire que le cycle présent d'incarnation/désincarnation s'effectue à un rythme distinct du précédent qui couvre toute la période Atlantéenne, qui luimême différait de celui qui lui était antérieur à l'époque lémurienne. En ces temps Lémuriens, la durée de vie dans un corps physique était beaucoup plus longue qu'elle ne l'est aujourd'hui. Lorsqu'il transitait, l'homme passait moins de temps sur le plan de la désincarnation. De conscience encore quelque peu animale, la Terre retenait beaucoup plus son attention que ne le faisait la sphère subtile. L'expérience de la chair que lui procurait le monde formel répondait mieux à ses besoins fondamentaux. Besoins fondés essentiellement sur le désir et son assouvissement. Les besoins instinctifs qui émanaient du corps physique du Lémurien, demandaient à être assouvis immédiatement. Ne pouvant satisfaire charnellement ses désirs immédiats sur le plan de la désincarnation, il détournait son attention de cette sphère sur laquelle il se retrouvait dans un état léthargique.

~ Le degré de conscience du Lémurien ne dépassait pas le stade de l'instinct. Afin de revenir rapidement sur Terre pour satisfaire ses appétits, le rythme de ses incarnations s'effectuait de manière rapide.

~ Ce n'était plus vraiment le cas aux temps de l'ère Atlantéenne, celle qui a remplacé la lémurie qui avait disparu. C'est ce qui est advenu ensuite à l'Atlantide, engloutie sous les eaux lors d'un grand cataclysme survenu il y a approximativement 12000 ans. ~ Ca l'est encore moins dans notre phase actuelle d'activité, qui a débuté il y a plusieurs millénaires. Si à l'époque lémurienne, l'être sommeillait lorsqu'il se retrouvait sur les plans subtils, aux temps de l'Atlantide, il ressentait

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une intense frustration lorsqu'il ne se trouvait pas sur le plan de l'incarnation. Plan sur lequel il pouvait se soûler de plaisirs. Dans les temps Lémuriens, l'expérience de la Terre s'avérait beaucoup plus riche pour l'humanité naissante que celle qui lui était procurée par les plans de la désincarnation. Plans sur lesquels elle passait relativement peu de temps en comparaison avec la sphère terrestre. De nos jours, il en va autrement pour nombre d'individus. Majoritairement, l'Homme d'aujourd'hui vit plus de temps dans la sphère de désincarnation. Ce phénomène s'avère facilement explicable. Les besoins vitaux de l'Humanité actuelle sont d'une nature plus subtile que ceux du Lémurien et même de l'Atlantéen. Ces deux derniers groupes devaient faire éclore des aptitudes plus grossières. Le développement des sens et du désir s'effectue plus facilement lorsque l'Homme se trouve en contact avec le monde formel. Par contre, le plan de l'abstraction facilite le développement de qualités plus éthérées comme l'intelligence. Lorsque l'Homme devra développer les facultés supérieures de l'intuition comme cela sera le cas dans la prochaine race, les plans subtils retiendront plus son attention que la sphère terrestre. Il passera beaucoup moins de temps sur cette dernière que ne le fait l'Homme d'aujourd'hui. Les aptitudes émergent les unes après les autres suivant une hiérarchie de valeurs. La Conscience grandit de manière croissante. L'homme animal des temps anciens de la Lémurie se devait de s'enfoncer au plus profond de la matérialité pour prendre conscience de lui-même. Seules les sensations fortes procurées par un corps physique d'une extrême densité s'avéraient susceptibles de faire réagir le Lémurien. Il lui fallait toucher, palper, pétrir, pour éveiller ses sens. Les émotions lui étaient encore inconnues. Il revenait à l'homme Atlantéen de développer la qualité des émotions. Tout comme le travail de la race humaine actuelle consiste à favoriser l'épanouissement du principe d'intelligence. Chacune des races de l'humanité propose aux êtres qui les composent de développer une spécificité. La race Lémurienne a permis le perfectionnement du corps

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pn'ysique. La race Atlantéenne a privilégié l'émergence des émotions. Le rôle de la race actuelle est de permettre à l'entité humaine de penser de manière juste et d'accéder au discernement. La prochaine permettra à l'Homme de s'ouvrir à l'intuition supérieure. Cette intuition peut être définie comme la reconnaissance et la mise en application du Plan Divin. L'entité humaine s'incarne et se désincarne cycliquement depuis des éons pour développer de manière chronologique:

~ ~ ~ ~

Son corps physique, ce qu'il a fait à l'époque de la Lémurie. Son corps du désir, ce qu'il a fait à l'époque de l'Atlantide. Son corps mental, ce qu'il fait pendant l'époque actuelle.

Son corps spirituel, ce qu'il fera lors de la prochaine période. Par analogie, l'on peut faire les correspondances suivantes: Race Lémurienne ......... Corps physique ........ Elément Terre Race Atlantéenne ........ Corps du désir.......... Elément Eau Race actuelle ............ Corps mental... ......... Elément Feu Race à venir............... .Intuition ................... Elément Air Tout comme les Eléments sont classés par ordre chronologique de densité (d'abord la Terre, ensuite l'Eau, puis le Feu et enfin l'Air), les races apparaissent suivant une logique analogue.

~ L'Eiément Terre, le plus dense des quatre, peut être associé à la race Lémurienne qui correspond à la phase de développement du corps physique. La sphère de l'incarnation sollicite toute l'attention de l'Homme.

~ L'Eiément Eau dont le taux de densité n'est pas aussi élevé que le précédent, peut être associé à la race Atlantéenne qui correspond à la phase de développement du désir et des émotions. Bien qu'à un degré moindre qu'avec la race Lémurienne, la sphère de l'incarnation se révèle d'importance majeure pour l'Homme. C'est au contact de ses sens et de l'ensemble de ses créations qu'il peut faire naître en lui désirs et émotions.

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~ L'Eiément Feu toujours visible mais impalpable, si ce n'est la chaleur qu'il procure, peut être associé à la race actuelle qui correspond à la phase de développement mental. Le feu calorifique représente le mental concret (l'intellect). Le feu purificateur représente le mental abstrait (le discernement). Le Feu de l'Esprit se marie à la Flamme de l'lntelligence. Bien que la sphère d'incarnation retienne toujours grandement l'attention de l'homme, il s'intéresse de plus en plus à l'expérience que lui procure celle de désincarnation. Véritablement pour la première fois de sa longue histoire, il s'habitue à s'exprimer et à œuvrer consciemment sur deux plans et dans plusieurs directions à la fois. Je veux dire en cela que l'Homme commence à percevoir le monde comme une somme de multiplicités qui s'interpénètrent continuellement. Auparavant, seule l'expérience de la Terre lui semblait digne d'intérêt. La relative qualité de son mécanisme psychique ne lui permettait pas de mesurer la valeur d'une expérience consciente sur les sphères de l'abstraction. Il considérait essentiellement le plan de désincarnation comme un passage obligé avant de pouvoir incorporer de nouveau un corps physique.

~ L'Eiément Air se trouvant dans le domaine du non visible, peut être associé à la future race qui correspond à la phase de manifestation des facultés supérieures telles que l'intuition, l'amour inconditionnel, la capacité de percevoir l'essence intrinsèque de toutes choses et à se mouvoir dans un espace/temps dépourvu de linéarité. A ce niveau de réalisation, l'Homme, devenu un être spirituel à part entière, fonctionnera en toute conscience sur les deux plans de l'évolution. Il gardera en mémoire l'ensemble des faits marquants de ses expériences précédentes vécues, tant sur la sphère d'incarnation que sur celle de désincarnation. C'est sur cette dernière qu'il poursuivra généralement son processus évolutif. L'être humain ayant développé son essence spirituelle s'incarnera, non pas en raison de nécessités karmiques le concernant, mais pour répondre aux besoins du Dessein Divin dont il sera devenu un actif et permanent collaborateur. Bien que l'Homme d'aujourd'hui n'ait pas atteint un tel stade de développement conscienciel, il est déjà une réalité pour les entités qui ont quitté le règne humain pour

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entrer dans le règne spirituel. C'est la raison pour laquelle certaines caractéristiques inhérentes à cet état de conscience nous sont connues. Tout comme les Quatre Eléments qui, malgré certaines apparences, s'imbriquent les uns dans les autres pour former un tout cohérent et unifié, le plan tangible et le plan abstrait sur lesquels l'Homme se meut tour à tour, fonctionnent dans la plus étroite et permanente relation. Au niveau du schéma évolutif global, le temps des cycles d'existence varie d'un règne de la nature à l'autre. Il en va de même entre diverses familles à l'intérieur d'un même règne. Pour donner un exemple:

{>- Au sein du règne végétal, certaines variétés de plantes se développent, s'épanouissent et meurent en quelques jours alors que quelques conifères peuvent atteindre à leur plénitude après plus de mille ans de croissance. Sur l'échelle de l'évolution au sein du règne végétal, les fleurs ne sont pas désavantagées par rapport aux arbres. Dotés d'une conscience embryonnaire, les végétaux n'évoluent pas par eux-mêmes. Ils ont besoin d'une présence extérieure pour y parvenir. Ce rôle est dévolu principalement aux élémentaux de la nature qui sont les agents de vitalisation des forces des Quatre Eléments (la Terre, l'Eau, le Feu et l'Air). Parmi ces agents, ce sont les Devas des formes archétypales qui dirigent le processus évolutif du monde végétal.

{>- Au sein du règne animal, un hamster vit trois ou quatre ans, alors qu'une tortue peut être centenaire. Sur le plan de l'évolution, le petit mammifère n'est pas désavantagé par rapport au reptile qui lui, à une espérance de vie de dix à vingt fois plus longue. N'étant pas individualisés comme les humains et appartenant à un «moi groupe», les animaux n'évoluent pas individuellement. Ils grandissent en conscience collectivement. L'expérience de chaque animal d'une espèce, nourrit l'entité «moi groupe» de laquelle elle est issue. La somme de toutes les expériences vécues par l'ensemble des animaux de l'espèce, est intégrée par chaque animal qui se détache à un moment donné de son collectif. Certains animaux domestiques

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ne font plus vraiment partie du «moi groupe» duquel ils émanent initialement. Après avoir posé des actes exceptionnels, et avoir sauvé par «amour», des vies humaines, comme l'on fait plus particulièrement certains chiens et dauphins, ces animaux se sont détachés de leur collectif pour se rapprocher de l'humain. Ils se trouvent à la frontière de deux règnes. Ils ne font plus vraiment partie du règne animal et pas encore véritablement du règne humain. Tout en gardant encore certaines caractéristiques animales, comme l'instinct, ils commencent à intégrer des qualités qui appartiennent à l'homme. A savoir le développement du goût, un certain sens de la discrimination, les sentiments, la fidélité et une forme de dévotion envers son maître qui est pour lui par analogie, l'équivalent du «Dieu» du mystique. Sans tenir compte de facteurs tels que l'hygiène, les habitudes alimentaires, la qualité de l'environnement, le climat, les conditions de travail, le climat social, les accidents divers, etc.. , la durée de vie terrestre de l'homme, varie relativement peu. Par contre, le temps passé sur le plan de la vie subjective, celui de la désincarnation s'avère beaucoup plus variable suivant les êtres. Le temps passé entre deux existences terrestres sur les plans subtils dépend de divers multiples facteurs à la fois personnels et collectifs. L'on peut se réincarner pour accomplir une «manifestation karmique», pour développer une qualité ou pour la parfaire, pour poursuivre une tâche et pour éventuellement l'achever ou également pour résilier une dette karmique. Lorsque l'on veut comprendre le pourquoi et le comment de nos choix d'incarnations, il est essentiel de tenir compte de ces paramètres. Ces choix sont effectués par l'âme de l'être qui s'apprête à fouler le «Sentier» ou de celui qui l'emprunte déjà. Après avoir opté pour certains choix, l'être de conscience commence à élaborer sa «manifestation» qu'il va mettre en place dans des zones de conscience bien spécifiques.

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CONCLUSION

A travers

l'étude du thème: Réincarnation, /'Histoire que nous Choisissons de Vivre, nous venons de voir comment un être de conscience peut intervenir de manière déterminante sur le cours de son existence, sur celle de ses semblables et sur le monde en général. En effet, chacun de nous qui nous trouvons, à quelque degré que ce soit, sur le «Sentier», pouvons décider de nous mouvoir dans un espace déterminé au sein d'égrégores spécifiques en choisissant à l'avance le lieu de notre «manifestation». Bien que nous n'en soyons pas, la plupart du temps, conscients, ce pouvoir décisionnaire nous donne une faculté d'action extrêmement importante. Lorsque nous en percevons la nécessité, dans une certaine mesure, nous pouvons agir ou nous le voulons. Il nous revient de ce fait de prêter attention aux véritables nécessités, tant les nôtres que celles du monde environnant dans lequel nous évoluons. C'est notre responsabilité d'êtres de conscience. C'est pour nous permettre d'en mesurer l'importance que j'ai décidé d'écrire ce livre. En développant ce sujet qui nous concerne au plus haut point, au fil des pages, le thème de l'ouvrage suivant m'est apparu. Il s'avère inestimable de détenir la capacité de choisir les conditions de sa prochaine réincarnation ou de sa prochaine désincarnation. Mais à condition d'en faire bon usage. Il ne s'agit pas d'user de prérogatives, mais de participer activement à l'élaboration d'un monde meilleur et plus juste. Un monde duquel l'hérésie de séparativité sera bannie à jamais. Un monde

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au sein duquel chacun pourra développer au mieux son potentiel et ses facultés créatrices. Cette quête est celle du Porteur de Lumière.

-9- Le Porteur de Lumière œuvre au mieux pour le plus grand bien de ses semblables.

-9-

Le Porteur de Lumière détient véritablement la faculté de mettre en place les nouveaux paradigmes qui vont favoriser le développement du potentiel créateur de l'homme.

-9- Le Porteur de Lumière perçoit à quel moment il s'avère approprié de montrer, aux chercheurs qui se trouvent dans son environnement, le chemin qui mène vers le sommet de la Montagne de la Réalisation. -9- Le Porteur de Lumière trouve toujours le courage d'affronter «l'adversité» qui s'efforce de maintenir l'humanité en état d'esclavage. -9- Le Porteur de Lumière éclaire le chemin de ceux qui sont en quête de «Lumière» et de «Vérité». Si ce texte vous a grandement interpellé sur le plan des idées, a enrichi votre esprit, vous a donné le sentiment d'appartenir véritablement à une communauté d'âmes et vous a incité à vous investir davantage dans le travail d'élaborateur de l'Ere Nouvelle, alors je vous propose de nous retrouver au fil des pages du livre suivant. Comme vous l'avez sûrement deviné, ce livre concerne l'action de l'engagement et de la responsabilité de celui qui parcourt le Sentier de !'Evolution Supérieure. Celui qui mène à atteindre à une dimension plus vaste du sens de !'Existence. Ce livre s'intitule:

LE PORTEUR DE LUMIERE 291

LEXIQUE

Adepte: Voir Maître de Sagesse Ame éveillée: Fait référence à un être de conscience qui détient une expérience de vie considérable. Un être qui parcourt le chemin de la vie depuis des éons et qui s'est hissé presque au sommet de l'évolution au sein de la race humaine. Un être qui manifeste une forte dimension spirituelle et qui œuvre dans le sens du Bien Commun. Un être que je nomme habituellement: un Porteur de Lumière. Aspirant: Un être de conscience qui se trouve en début d'ascension. Généralement l'aspirant adopte l'un ou l'autre de ces deux comportements: soit il donne prise à sa nature émotionnelle qui l'incite à se préoccuper essentiellement de sa personne, soit il découvre une voie spirituelle qu'il considère comme l'unique pouvant mener sur le sommet de la montagne. Dans ce dernier cas de figure, il fait du prosélytisme. L'aspirant doit se défaire des voiles de l'illusion qui l'enserrent et apprendre les bienfaits du discernement.

Astral inférieur: Partie de la sphère subtile qui, par analogie, correspond aux lieux les plus sordides du plan physique. C'est le lieu sur lequel se vivent les cauchemars pendant la phase de sommeil. Celui qui attire les êtres désincarnés qui cherchent à assouvir des pulsions ou ceux qui manifestent des bas états de conscience. Mais peuvent également se retrouver dans ces

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lieux peu engageants, des êtres perdus qui n'ont plus de repères ou ceux qui vivent assaillis par des peurs irraisonnées qui finissent par les posséder. Aura de la Terre: Champ magnétique émis par Gaïa et, par son intermédiaire, par l'ensemble des règnes de la nature qu'elle accueille en son sein. L'aura de la Terre est à la mesure du reflet des entités qui l'habitent. Ce champ qui rayonne des couleurs diverses, allant du doré le plus intense au gris le plus sale et qui émet des sonorités faisant entendre des musiques pouvant être à la fois extrêmement harmonieuses et des plus dissonantes. Tout comme pour un être humain, l'aura de la Terre est sa contrepartie psychique, son double éthérique. Chemin spirituel: Appellation générale regroupant les diverses démarches accomplies par ceux qui s'efforcent et ce, à tous les degrés, de progresser sur la voie de l'évolution supérieure. Corps éthérique: Autre appellation de l'aura. Emanation translucide émise par un corps vivant. C'est la contrepartie psychique d'une présence physique issue des règnes de la nature. C'est sa substance animatrice. Cycle Aquarien: Autre appellation de l'Ere du Verseau. Ce cycle fictif qui a débuté au moment ou des êtres de conscience se sont ouverts à la dimension transpersonnelle de l'existence en se préoccupant du devenir de l'humanité et de la planète, dure approximativement 2100 ans. Il fait suite au cycle des Poissons qui a commencé avec la venue du Christ Avatar. Dessein Divin: C'est le processus naturel qui pousse toute existence de vie à progresser sur le chemin de l'évolution afin d'accéder à une plus grande lumière. Les Lois de karma et de Réincarnation sont régies par le Dessein Divin. La manifestation de ce Plan permet lentement de déchirer le «voile» qui sépare le Royaume de Dieu de l'humanité. Quand ce processus deviendra réalité pour le plus grand nombre, l'homme ne cheminera plus dans la «vallée d'ombres» et il émergera à la pleine lumière de la Vérité.

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Deva: Mot sanscrit évoquant une entité spirituelle du règne angélique. Extrêmement nombreuses, ces entités se classent par hiérarchies de conscience. Ces hiérarchies s'étendent des petits devas qui s'occupent d'une catégorie de plantes à d'immenses Archanges qui président à la manifestation de l'un des Sept Plan de conscience du Système Solaire. Devique: voir Deva. Disciple: L'état de disciple correspond à une étape majeure de l'évolution humaine. Parvenu à ce stade de réalisation, l'être de conscience se sent investi d'une grande responsabilité envers ses semblables. Sa tâche ou son dharma, consiste à révéler la Lumière se trouvant en toute chose. Quel que soit le domaine dans lequel il se trouve, il officie dans la ligne du Bien Commun. Divine indifférence: Attitude qu'il ne faut pas confondre avec le mépris, la divine indifférence peut être décrite comme la manière de ne plus nourrir une problématique, de s'en détacher pour focaliser son attention sur des choses plus constructives et plus fécondes. Elémental: Entités de la sphère éthérique oeuvrant sous la direction des Devas qui s'occupent de l'évolution du monde minéral et du monde végétal. Les divers esprits de la nature qui forment le règne élémental sont regroupés en quatre catégories. Chacune de ces catégories se trouve en relation avec l'un des Quatre Eléments. A savoir: la Terre, L'Eau, le Feu et l'Air. Au sein de l'élément Terre nous trouvons: les gnomes, les nains, les lutins, les faunes, les trolls, les gobelins et certains types de fées. Au sein de l'élément Eau nous trouvons: les nymphes et les sirènes. Au sein de l'élément Feu nous trouvons: les agnichaitans, qui sont les esprits qui animent le feu intérieur de la planète comme dans les volcans. Au sein de l'élément Air nous trouvons: les elfes et certains types de fées. Entité: L'être intérieur constitué du corps émotionnel, mental et spirituel. Je peux utiliser le terme: entité pour évoquer l'ego ou l'âme.

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Etre de conscience: J'englobe sous cette appellation, dans une certaine mesure l'homme moderne, et tout particulièrement le postulant, l'aspirant, le disciple et l'initié. Forme pensée: Résonance vibratoire émise dans l'éther de l'espace susceptible d'apparaître, au regard intérieur, sous l'apparence de formes géométriques, de couleurs et de sons. Bien qu'invisibles à l'œil nu, les formes pensées sont de nature dense. De ce fait, elles influencent de manière déterminante la psyché de l'homme. Dès qu'un être pense ou ressent, il crée des formes pensées. Certaines vont l'accompagner pour son plus grand bien et d'autres en le desservant pendant un temps indéterminé.

Hiérarch: Voir Maître de Sagesse. Instances Dirigeantes: Les Maîtres de Sagesse et l'ensemble des membres de ce que les enseignements ésotériques nomment: le Conseil de Shamballa. Conseil au sein duquel les Entités que l'on nomme: Seigneurs du Karma, officient.

Initié: Etre de conscience qui a gravi la plupart des échelons de l'évolution humaine. Pour l'initié, il n'y a plus de Chemin. Il ne lui porte plus la moindre attention, car il s'efforce de sacrifier totalement son existence au bien commun en se consacrant à l'humanité. L'initié doit devenir lui-même le Chemin. A ce niveau de réalisation, il apprend à manier !'Energie et à la diriger consciemment tout en collaborant pleinement avec la Hiérarchie Spirituelle. Ce stade prépare à la Quatrième Initiation Planétaire. L'initié revient au Tout et se fond peu à peu en Lui.

Intégration de la personnalité: Lorsqu'un être de conscience à développé à un certain degré la part spirituelle qui réside en lui, son ego lutte âprement pour acquérir de nouveau la suprématie qu'il avait auparavant sur l'être dont il est un composant. A ce moment là, il revient à l'être de conscience de mettre définitivement son ego au service de son âme, au service du Bien Commun. Tâche non dénuée de difficulté. C'est la phase de développement qui se nomme: intégration de la personnalité.

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Lorsque la personnalité est intégrée, le soi spirituel peut enfin s'exprimer dans toute sa plénitude.

Karma collectif: Un karma collectif lie un nombre variable d'individus à un processus donné et leur impose généralement des contraintes auxquelles le groupe ne peut échapper. Le karma collectif est encore souvent perçu par une partie de ceux qui le subissent comme une punition inéluctable faisant suite à des actes malencontreux et par l'autre, comme la manifestation d'un destin capricieux face auquel l'on ne peut opposer qu'une résistance dérisoire. Dans l'inconscient collectif, ce concept est toujours synonyme d'affliction. Il évoque à raison la notion de difficulté. Difficulté multipliée par le nombre de personnes qui forment l'égrégore au sein duquel la manifestation s'exprime. Plus le groupe prend de l'ampleur et plus les épreuves s'avèrent conséquentes pour l'ensemble de ses membres. Ligne de résistance: La faille principale de l'être sur le plan psychique. Celle que son ego utilise pour empêcher l'être dont il est une partie de parvenir à s'accomplir. Maître de Sagesse: La tradition ésotérique donne aux membres de cette Fraternité le nom de: Agents de l'indicible Amour, Hiérarchs, Boddhisattvas. Ces entités spirituelles issues des rangs du règne humain, ont parcouru le sentier avec une telle ferveur, en tout cas dans leurs derniers cycles d'existence au sein de ce règne, qu'elles sont parvenues à se hisser au-delà de toutes les limites que nous connaissons et que nous nous efforçons de dépasser trop souvent timidement. Ces êtres se tiennent comme des phares hiératiques qui éclairent la mer sombre, souvent déchaînée. Ils sont l'incarnation de l'exemple à suivre. Leur sacrifice, en restant dans l'aura de la Terre, nous fait comprendre que rien n'a d'importance sinon le sentiment d'Amour; sentiment qu'il est juste d'éprouver et de manifester envers tous nos semblables. Mirage Mondial: La somme de toutes les illusions collectives générées par l'humanité dans son ensemble. Cet inconscient collectif psychique crée une forme pensée qui va entraîner tous

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les égrégores humains dans son sillage. La peur et la séparativité, en tant que concepts, sont les deux principales sources du mirage mondial. Plan Divin: Voir Dessein Divin. Porteur de Lumière: Un être de conscience qui, consciemment ou inconsciemment, voue son existence à la «manifestation du Dessein Divin». Il œuvre sans cesse à l'élaboration d'un monde plus juste au sein duquel chacun pourra s'épanouir librement et développer son potentiel créatif. Postulant: Premier stade d'évolution sur le Chemin Spirituel après que l'être ait quitté le monde profane. Au cours de cette phase, qui dure plusieurs existences, tant sur le plan physique que sur le plan subtil, l'être doit se défaire d'anciennes identifications pour adhérer à de nouvelles qui lui sont peu familières. Il va s'attacher tout d'abord à la pureté de son corps en adoptant des habitudes alimentaires ou à des pratiques corporelles énergétiques pour acquérir un bien-être physique. Dans cette phase de prise de conscience, l'être apprend à construire et à discipliner son caractère et à obtenir ses premiers contacts avec son âme qui s'éveille. C'est le stade de la première initiation. Règnes de la Nature: L'ensemble des composants de vie au sein d'un système particulier. Pour donner un exemple: sur Terre, les règnes de la nature sont par ordre chronologique de densité: le règne minéral qui est celui qui porte tous les règnes physiques, le règne végétal qui l'habille, le règne animal, le règne élémental qui vitalise la substance physique et le règne humain. Ensuite, sur un plan de conscience plus élevé, vient le règne spirituel. Sur un plan cosmique divers règnes se manifestent: le règne logoïque (les planètes), le règne systémique (un système solaire), le règne galactique (une galaxie) etc .. Sentier: voir chemin spirituel Sentier de Libération: voir chemin spirituel.

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Impression réalisée sur CAMERON par

BUSSl~RE CAMEDAN IMPRIMERIES

GROUPE CPI

à Saint-Amand-Montrond (Cher) en janvier 2003

N° d'impression: 025843/1. Dépôt légal : janvier 2003. Imprimé en France