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English Pages 670 [677] Year 2021
Collecnon Parthénope
AURÉLIEN SAMBIN est un botaniste spécialisé dans les orchidées et installé en Guyane depuis 2009. Il a mis à profit ses connaissances, acquises durant plus de vingt ans dans la culture de plantes tropicales et en aménagement paysager, en créant le Jardin botanique de Guyane. Des collectes effectuées sur l'ensemble du territoire guyanais, lors de missions dans le cadre d'inventaires avec d'autres scientifiques, lui ont permis de rassembler la plus grande collection vivante d'orchidées de Guyane. Cette collection a été labélisée par le Conservatoire des collections végétales spécialisées [CCVS]. Sur la base de ses observations et de ses recherches, Aurélien Sambin publie régulièrement des articles et contribue à l'inventaire des orchidées de Guyane. Depuis 2017, il dirige la revue Richardiana, revue à comité de lecture consacrée à la botanique [taxinomie, floristique et conservation]. Ses textes, ses photographies et ses dessins, résultat d'une décennie de travail, apportent une dimension exhaustive à l'ouvrage.
EMMANUEL RAVET vit en Guyane depuis 1986. Autodidacte passionné par les orchidées, il a initié ce projet d'ouvrage il y a plus de vingt ans, en collectant des informations sur les fleurs et le parfum qu'elles exhalent, et en réunissant une riche collection de photographies d'orchidées.
Implanté dans la région de Macouria, le JARDIN BOTANlijUE DE GUYANE abrite une collection unique de plantes tropicales et devrait recevoir l'agrément « Jardin botanique de France et des pays francophones».
Jardin botanique de Guyane 2805 savane Césarée 97355 Macouria [Guyane]
www.jardinbotaniquedeg uyane. corn
...
de 41>ffa1te
fAfl.D/r.J BOTANl{).Vé
Les Orchidées de Guyane
Aurélien Sambin Emmanuel Ravet
Sommaire Remerciements .................................................................... 6 Avant-propos ...................................................................... 7
H,EHOtil
La Guyane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Situation géographique .................................................... 10 Relief ................................................................... 11 Climat ................................................................... 12 Végétation et habitats des orchidées guyanaises ............................... 13
Ci&Hiiiil
Menaces et protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
H,EHiiiil
Les orchidées, description et caractères morphologiques généraux. . . . . . 25 La pollinisation et la fécondation ............................................ 30
H&Hii#J
Clé d'identification des genres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
H,EHiitii
Présentation des espèces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Glossaire ........................................................................ 642 Références bibliographiques ....................................................... 646 Index des noms scientifiques ....................................................... 650
Bulbophyllum bracteolatum - © Aurélien Sambin
Remerciements Ce livre n'aurait pu voir le jour sans le soutien
quelques espèces. Michaela Schmull [directeur des
sans faille et l'implication personnelle de très
collections de l'herbier de l'Université de Harvard,
nombreuses personnes. Qu'ils soient professionnels
Cambridge]. Olivier Tostain [directeur ECOBIOS
ou naturalistes amateurs passionnés d'orchidées, photographes, collaborateurs à des degrés divers, informateurs occasionnels ou simples compagnons de balades à la recherche d'orchidées, notre
Guyane]. Vincent Rufray [directeur Biotope Guyane]. Vincent Pelletier & Ludovic Salomon [Biotope]. Luc Ackermann [ONF, conservateur de la Réserve naturelle de La Trinité] et Maxime Cobigo [PNR
reconnaissance va à tous ceux qui de près ou de loin
de Guyane]. pour nous avoir confié et permis de
ont permis l'élaboration de cet ouvrage.
mettre en culture au Jardin botanique de Guyane
À tous les professionnels,
de nombreux spécimens vivants au retour de leurs différentes missions de prospection sur le terrain.
L.'.équipe de L'Herbier de Guyane [IRD]: Sophie Gonzales
[actuelle
directrice].
À tous les autres, par ordre alphabétique:
Jean-Jacques
De Granville [ancien directeur], Chantal Geniez,
José Abonnenc, Roger Bellone, Christophe Benezet,
Lucien Aboukrat, Françoise Crozier, Piero Delprete,
Christophe Bhagooa, Jean-Pierre Bikaeff, Marie
Véronique Guérin, Venise Rebinguet, Jean-Louis Smock. Guy Chiron [herbiers de l'Université Claude Bernard Lyon I] qui contribue depuis plus de 25
Claude et Jean-François Bompart, Dominique
ans à la recherche et l'étude des orchidées néo
Dewynter, Florence Doekoe, Pascal Dufrenoy, Valcin
tropicales, pour ses précieux conseils d'expert et pour la relecture de cet ouvrage. Diana Essers
Dominique Goudot, Monique et José Guesné,
[Jardin botanique de Guyane]. pour sa participation à la détermination et la description de nombreuses espèces. Joao Aguiar Nogueira Batista [Université
Bordage, Bruno Bordenave, Anne-Marie Cathelin, Jean-Philippe Champenois, Tanguy Deville, Maël Fevry, Bertrand Gautier, Marie-Christine Gobin, David Haelterman, Patrick lngremeau, Chiara Kromoredjo, Vivian Laurent, Serge Le Coz, Robin Le Roux, Florence Le Strat, Lucien et Lydie Leneuveu,
du genre Habenaria, Marcelo Fragomeni Simon [ressources génétiques et biotechnologie Embrapa,
Rachelle Lévy, Liliane Louison, Pierre Marchal, David Massemin, Pascal Mazeau, Marigke et Joep Moonen, Daniel Morawska, Eddy Poirier, Bruno
Dariusz Szlachetko [département de
Ravet, Alexandre Renaudier, Amandine Soury et
fédérale de Minas Gerais, Brésil], spécialiste
Brésil],
taxinomie et conservation de la nature de l'Université de Gdansk, Pologne]. Eric Hagsater [directeur
Christian Vanrijkel.
de l'herbier AMO, Mexique]. spécialiste du genre
Et enfin, tout particulièrement, nous remercions
Epidendrum et Guido Braem [professeur de Biologie
Corinne Sambin et Marie- Aucourd pour leur immense soutien apporté à ce projet et Olivier Claessens pour sa recherche active de spécimens
à l'université du Maryland et chercheur associé à la Californie Academy of Science]. spécialiste des Cypripedioideae, pour nous avoir tous les cinq communiqué des informations taxinomiques sur
sur le terrain qu'il a réalisée durant plusieurs années et pour nous avoir autorisés à publier une
les espèces dont ils sont spécialistes et, pour les
partie de ses travaux de thèse, notamment sur les
trois premiers, pour nous avoir autorisés à publier
différents systèmes écologiques de Guyane.
les dessins botaniques ou les photographies de
-6-
Avant-propos Cet ouvrage est le fruit de plus de 20 ans de pros
orchidées guyanaises. Toutes les illustrations pho
pections et d'observations dans tous les milieux
tographiques proposées ont été prises en Guyane,
naturels répartis sur toute la Guyane, de l'Oyapock
et une grande partie dans la nature et sans artifice.
au Maroni et des savanes côtières aux sommets granitiques des inselbergs de l'intérieur.
seulement les fleurs mais aussi les plantes dans
Nous dévoilons ainsi, chaque fois que possible, non leur environnement naturel. Sans oublier bien sûr
La Guyane est vaste et sa forêt difficilement péné trable. C'est donc avec l'aide inestimable de nom breux amis naturalistes, scientifiques, guyanais ou de passage, que nous pouvons présenter dans cet ouvrage 357 espèces d'orchidées réparties en
les parfums, parfois enivrants, toujours évocateurs qu'exhalent certaines fleurs et que nous nous sommes efforcés de décrire le plus justement pos sible. L'.étude proposée dans ce livre s'appuie bien évi
120 genres. Nos observations nous ont permis de révéler un bon nombre d'espèces non décrites ou
demment sur la consultation de nombreuses réfé
plus simplement non répertoriées en Guyane mais connues dans les pays voisins, ou encore, de cor
rences bibliographiques et, tout particulièrement, sur les ouvrages précédemment réalisés traitant
riger plusieurs erreurs d'identification. Bien sûr,
des orchidées de Guyane comme Holf & Cremers
nous n'avons pas la prétention de croire que notre
[1992]. Chiron & Bellone [2005]. Carnevalli et al. [2007] et Szlachetko et al. [2011].
inventaire est lui-même dénué d'erreurs! Erreurs qui peuvent provenir de nous-mêmes dans les dif férentes phases d'identification. Quoi qu'il en soit, nous avons l'immence plaisir de partager et contri buer, à travers ce livre, à l'avancement des connais sances floristiques de notre département.
Les orchidées, plantes emblématiques pour cha cun de nous, sont les ambassadrices de la beauté et de la fragilité de cette nature qui fait la richesse de notre département.
Cet ouvrage se veut aussi un voyage illustré dans
Bon voyage, donc, dans le monde des orchidées de
le monde incroyablement riche et diversifié des
Guyane.
Savane roche près de Regina - © Aurélien Sambin
-7-
La Guyane Chapitre
, B akka) - © Aure,1.ien Sambin Ficus (Monts Atach,-
-9-
1
Situation géographique Située sur la façade atlantique nord du continent sud-américain, la Guyane française fait partie d'une région nommée le« Bouclier des Guyanes», qui englobe également le Suriname, le Guyana et une partie du Venezuela jusqu'à l'Orénoque à l'ouest, ainsi qu'une mince frange du Brésil au sud et à l'est. Cet ensemble bien individualisé sur le plan géologique se trouve néanmoins rattaché à l'Amazonie par sa couverture forestière, qui occupe la majeure partie de sa surface. De fait, le Bouclier des Guyanes constitue le quart septentrional du bloc forestier amazonien.
La Guyane française s'étend sur environ 84000 km2, entre 2 ° et 6 ° de latitude nord et entre 51 ° et 54° de longitude ouest. Les deux principaux fleuves, l'Oyapock à l'est et le Maroni à l'ouest, constituent ses frontières naturelles avec le Brésil et le Suriname, tandis qu'au sud la limite territo riale est matérialisée par la ligne de partage des eaux entre le réseau hydrographique guyanais et le bassin de l'Amazone proprement dit.
Mana\
du Maron�_!
Grand Santi
Papa1cht611
Maripasoula \aül Camopi
100
Carte géographique de la Guyane - © Aurélien Sambin
-10-
Relief - Une plaine littorale d'altitude très faible«Terres basses», sur des sols d'origine sédimentaire; elle ne dépasse pas quelques dizaines de kilo mètres de large depuis la frontière maritime. - La «Chaîne Septentrionale», bande de 30 à 70 km de large constituée de collines d'altitude généralement inférieure à 100 m, parsemée de quelques massifs plus élevés [jusqu'à 300 ml.
d'ouest en est entre Maripasoula et Camopi: Montagne Bellevue, Monts Atachi-Bakka, Monts Belvédère, Massif des Émérillons, Sommet Tabu laire. - Enfin, s'étendant vers le sud, une vaste péné plaine dominée par des «inselbergs», reliefs granitiques isolés et plus ou moins dénudés émergeant de la forêt. À la pointe sud-ouest de la
Ces collines régulières forment un relief caracté
Guyane, la frontière brésilienne est matérialisée
ristique en«peau d'orange», entrecoupé par les
par le massif des Tumuc-Humac dont seule une
vallées des cours d'eau. - Le « Massif central», zone intermédiaire de pla
infime portion se trouve sur le territoire guyanais.
teaux et collines plus élevés qui occupe la plus
lensemble est parcouru par un réseau hydrogra
grande partie de la moitié nord de la Guyane
phique très dense composé de fleuves, rivières
avec, notamment à l'ouest, quelques inselbergs
et «criques» [rivières et ruisseaux recouverts
et massifs isolés atteignant 500 m: Montagnes
par la voûte forestière] globalement orienté sud -
Françaises, Dékou-Dékou, Montagnes de La Tri
nord, notamment dans la moitié septentrionale du
nité. - La «chaîne»
département. lnini-Camopi,
seul
véritable
ensemble montagneux culminant à plus de 800 m [mont ltoupél, qui traverse le département
Terres basses du littoral - © Aurélien Sambin
-11-
Climat Le climat de la Guyane est de type équatorial, chaud et humide.
maximum en mai, lorsque la ZIC se trouve sur ou au sud de la Guyane, et une saison sèche de juillet
26 °C) présente une amplitude très faible mal
à novembre, lorsque la ZIC s'éloigne vers le nord. La saison des pluies est souvent entrecoupée d'une
La température moyenne annuelle [environ gré quelques écarts saisonniers [elle oscille en
période de précipitations moindres appelée « petit
moyenne entre 21 °C et 31 °C). Il en va de même de l'humidité relative de l'air, toujours forte [en
été de mars», variable tant en intensité qu'en
moyenne 80 à 90 %). La couverture forestière, en
bas vers l'Équateur. Les précipitations, en moyenne 2500 à 4000 mm
atténuant les effets desséchants du vent et du
durée selon les années, quand la ZIC est au plus
soleil, maintient au cours de la journée une tempé
par an, sont inégalement réparties sur le territoire
rature moins élevée et une humidité plus forte que
avec un fort gradient du nord-est au sud-ouest.
dans les milieux ouverts de la bande côtière.
Les régions du nord-est de la Guyane, directement
En revanche, l'irrégularité de la pluviométrie au
exposées aux alizés, sont les plus arrosées [en
cours de l'année permet de définir deux saisons
moyenne plus de 4000 mm dans la région de Kaw,
bien marquées. Ces variations sont provoquées
Régina et Cayenne contre moins de 2000 mm au
par l'oscillation de la ZIC [Zone intertropicale de convergence, où se rencontrent les alizés du nord
nord de Maripasoula et dans l'extrême sud).
est et ceux du sud-est), de part et d'autre d'une position moyenne centrée sur la Guyane. Le climat de la Guyane présente donc une alternance entre une saison des pluies de décembre à juin, avec un
Plage de Macouria - © Aurélien Sambin
-12-
Végétation et habitats des orchidées guyanaises Du fait de la faible densité et de la répartition de la population, essentiellement concentrée sur la
qui se déplacent le long de la côte guyanaise d'est en ouest;
frange littorale [île de Cayenne, Kourou) et dans
• une étroite bande de forêt littorale plus riche et
une moindre mesure le long des fleuves frontaliers,
plus diversifiée prolonge çà et là la mangrove âgée;
la végétation de la Guyane est encore dominée par les formations naturelles résultant de la géologie, de la nature du sol et du climat. En parcourant la Guyane depuis la côte vers l'intérieur, deux entités
• dans l'Ouest, ces forêts littorales prennent la
se distinguent d'emblée: une étroite bande côtière, dominée par des milieux ouverts, et le bloc fores
de l'intérieur. On peut y rencontrer quelques orchidées terrestres rares comme Apedium
tier de l'intérieur. Chacune est en fait composée
chironianum et Catasetum discolor; • des lagunes et marais herbacés [photo ci-des
forme de forêts sur sable blanc, claires, plus basses et notablement plus sèches que la forêt
d'une mosaïque d'habitats.
sous). ainsi que des forêts marécageuses se Sur la bande côtière, on rencontre successivement:
rencontrent en arrière du cordon littoral. Les
• la mangrove, forêt de palétuviers qui se déve
principaux sont les marais de Kaw et les pripris
loppe sur les bancs de vase stabilisés le long
de Yiyi près d'lracoubo. On peut y trouver Habe
de la côte. Seule la mangrove âgée, sur la terre ferme, est suffisamment pérenne et diversifiée
naria longicauda, Campylocentrum micranthum,
pour héberger quelques orchidées, tandis que
Maxillaria; • des savanes rases ou arbustives sèches [photo
la mangrove de front de mer est soumise au cycle de dépôt et d'érosion des bancs de vase
Marais de Kaw - © Marie Aucourd
Erycina pusilla, divers Dichaea, Epidendrum et
-13-
page suivante) quoique souvent partiellement
Savane près de Matiti - © Aurélien Sambin
inondées en saison des pluies. Parfois entre
aux abattis, nombreux dans toutes les zones
tenues par le feu, ces savanes naturelles sont menacées par leur « mise en valeur» pour
accessibles et notamment dans la partie ouest
l'agriculture ou l'élevage, par l'ouverture de
expansion incontrôlée constitue une menace
de la bande côtière et le long du Maroni, leur
carrières et par les constructions diverses.
directe pour la forêt et les orchidées, surtout
Elles abritent des espèces spécialisées comme Cyrtopodium parviflorum, Cleistes tenuis,
pour Lophiaris lanceana, lonopsis utricularioides et les rares Catasetum discolor qui subsistent
Galeandra stylomysantha, divers Habenaria;
dans cette région.
• quelques îlots forestiers au sein ou en bordure de ces savanes, ou des forêts galeries le long des cours d'eau, abritent notamment Cata setum longifolium, Catasetum macrocarpum, Epidendrum nocturnum ou Dimerandra emargi nata; • enfin, il ne faut pas négliger les milieux anthro pisés: si les centres-villes historiques recèlent peu d'arbres, ceux-ci sont souvent âgés et peuvent abriter de belles populations d'orchi dées, naturelles ou mises en place par l'homme
L..:intérieur de la Guyane est occupé par la forêt équatoriale, forêt dense, humide [« ombrophile»] et verte toute l'année [on dit « sempervirente»], qui recouvre plus de 95 % de la surface de la Guyane. Elle est caractérisée par une richesse et une diver sité floristiques exceptionne1les. Largement inex ploitée, contrairement à ce que l'on observe au Brésil ou dans les pays voisins, elle représente de ce fait l'un des derniers grands blocs intacts de la forêt amazonienne, et même de forêt tropicale au
comme les Epidendrum ciliare de la place des Palmistes à Cayenne [hélas supprimés avant la
sens large. En dépit d'une apparente uniformité, on
publication de ce livre!] ou sur les manguiers
tiers, liés à la nature du sol et au relief [photo page
de Sinnamary. Catasetum macrocarpum, Dime randra emarginata, Epidendrum nocturnum et
ci-contre]: • forêt alluviale: localisée le long des rivières et
Cohniella cayenensis sont les autres orchidées
des criques ainsi que dans les zones basses et plates du terrain [bas-fonds]. elle comporte
peut y distinguer plusieurs types ou faciès fores
les plus fréquentes en milieu urbain. Quant
-14-
Végétation et habitats des orchidées guyanaises
La forêt équatoriale - © Olivier Claessens
-15-
des espèces végétales adaptées aux conditions
mais supportant une ombre modérée d'y vivre: Pescatoria violacea, Cochleanthes, Coryanthes,
asphyxiantes d'un sol fréquemment inondé [photo ci-dessous]. Les formations les plus
Cryptarrhena, Oichaea, Kefersteinia lafontainei,
caractéristiques sont les « pinotières » [peu
tandis que les espèces héliophiles abondent
plements de palmiers pinots Euterpe oleracea) dans les zones marécageuses, et les « pri
en canopée: nombreux Heterotaxis, fvfaxillaria,
pris », formations basses denses et riches en
acuminatum, Laelia marginata et divers Epiden
Prosthechea, Elleanthus cephalotus, Trigonidium drum.
plantes herbacées et arbustives héliophiles et hygrophiles, sur les rives des cours d'eau inon
• forêt de terre ferme de basse altitude: c· est
dées en permanence. L'humidité en sous-bois
la forêt classique de Guyane, sur sols drainés.
permet à de nombreuses orchidées épiphytes
Les arbres y sont très diversifiés, leur voûte
Forêt alluviale près de Saül - © Olivier Claessens
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Végétation et habitats des orchidées guyanaises
Mont Tabulaire, Réserve Trinité - © Emmanuel Ravet
atteint en moyenne 30 à 40 m, avec des arbres
• forêt sur cuirasse latéritique [photo ci-dessus]:
émergents qui dépassent fréquemment 50 m.
elle est localisée sur les crêtes et plateaux tabu laires où affleure la roche née de la concrétion
Les orchidées de canopée sont les mêmes que dans la forêt alluviale. Le sous-bois, générale ment clair dans les parties stables et âgées de la forêt, parfois riche en palmiers [Astrocaryum
d'un sol riche en fer. Plus pauvre, plus basse et moins structurée que la forêt poussant sur sol argileux ou drainé, elle présente un aspect
notamment] ou en lianes, est moins riche en orchidées. Il faut suivre les bords des criques
broussailleux dû à la prolifération de lianes
pour y trouver des Gongora, Sobralia sessilis,
rendant parfois impénétrable [« manteaux de
Paphinia cristata, Palmorchis pubescens, Pelexia
lianes»]. Epidendrum purpurascens, Liparis nervosa, Koellensteinia carraoënsis, Peristeria
goninensis ou Peristeria cerina.
-17-
qui envahissent les arbres et le sous-bois, le
Massif du Mitaraka (environ 700 m d'altitude) - © Jean-Philippe Champenois
cerina, des Pleurothallis, Prescottia stachioides,
espèces recherchant à plus basse altitude l'hu
Sarcoglottis acaulis peuvent y être rencontrés. • forêt de moyenne et de haute altitude [photo
midité du sous-bois, telles que les Dichaea ou
ci-dessus]: présente en Guyane à partir de 500 m d'altitude, elle présente un aspect particulièrement bien structuré, avec des arbres de grande taille sur les pentes mais
Trichosalpinx orbicularis, prospèrent ici jusqu· en canopée. • savanes-roches et forêt de transition [photo page ci-contre]: les pentes et sommets des inselbergs possèdent une végétation parti
une canopée plus basse et irrégulière sur les
culière. Les dalles rocheuses directement
sommets. Sa faible diversité floristique est
exposées aux ardeurs du soleil et aux pluies
compensée par la présence d'espèces endé miques, du fait de l'isolement des reliefs qui
cyanobactéries adaptées à ces conditions
la supportent. L'.altitude favorise par ailleurs la formation de brouillards persistants [forêt
extrêmes, qui, lorsque la pente n· est pas trop forte, constituent le premier sol rudimentaire
pluvieuse, « forêt de nuages»] permettant la
où peuvent s'installer quelques végétaux. Ces formations basses et irrégulières, réparties
prolifération d'épiphytes: mousses, fougères,
torrentielles sont colonisées par un tapis de
broméliacées, orchidées... parmi lesquelles de
par taches sur la roche, sont composées d'her
nombreux Maxillaria et Heterotaxis, Elleanthus
bacées, de broméliacées [Pitcairnia, ananas
caravata, Sobralia suaveolens,
Macroclinium
sauvage Ananas parguazensis] ou d'arbustes
wullschlaegelianum, sans oublier les plantes humicoles comme Beloglottis costaricensis,
[Clusial. Deux orchidées caractéristiques de ces « savanes-roches» poussent ici en litho
Pelexia goninensis, Sarcoglottis acaulis et Lipa
phytes, directement sur la roche ou sur un
ris nervosa. Les Pleurothallis y abondent et des
maigre tapis de débris végétaux et en plein
-18-
Végétation et habitats des orchidées guyanaises
soleil: Encyclia granitica et Cyrtopodium ander
Derrière une apparente uniformité, la forêt guya
sonii. Les savanes-roches sont séparées de
naise présente donc une grande hétérogénéité. Chaque type forestier se compose en réalité d'une
la forêt haute par une forêt de transition, plus basse, plus claire et broussailleuse. Celle ci, grâce à sa forte luminosité et à l'humidité
mosaïque d'habitats, renfermant eux-mêmes une multitude de conditions différentes de vie pour les
ambiante favorisée par le relief, abrite de nom
orchidées.
breuses orchidées qui poussent ici à faible hauteur comme Epidendrum purpurascens, Zygosepalum labiosum, Prosthechea, Dichaea, Scaphyglottis, fvfaxillaria et Heterotaxis, ainsi que le magnifique Phragmipedium lindleyanum.
Savane roche près de Macouria - © Aurélien Sambin
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Menaces et protection
Chapitre2
Coryanthes macrantha - © Vincent Rufray
-21-
La majorité des orchidées guyanaises sont encore des espèces plus ou moins communes, mais de nombreux facteurs peuvent conduire rapidement à
Liste des espèces protégées selon l'arrêté ministériel du 9 avril 2001.
leur raréfaction voire à leur extinction.
• Cleistes grandiflora [Aublet] Schlechter
Comme pour beaucoup d'autres espèces sauvages,
Hooker • Cyrtopodium andersonii (Lambert ex
• Coryanthes macrantha [W. J. Hooker] W. J.
la principale menace qui pèse sur les orchidées est la destruction de leur habitat. À l'intérieur des terres (orpaillage légal ou illégal, abattis, routes, etc.] et dans la région côtière où la pression d'ur banisation est croissante face aux besoins d'une population en constante augmentation (extension des constructions, défrichements, abattis, etc.l. Une autre problématique qui contribue à la dis parition de certaines espèces sauvages est liée aux prélèvements excessifs. Les orchidées les plus spectaculaires sur le plan horticole sont natu rellement les plus recherchées. Si le ramassage
Andrews] R. Brown • Cyrtopodium cristatum Lindley • Galeandra styllomisantha (Velloso] Hoehne • Habenaria leprieurii Reichenbach f. • Habenaria longicauda W. J. Hooker • Habenaria platydactyla Kraenzlin • Habenaria pratensis (Lindley] Reichenbach f. • Octomeria sarthouae Luer • Trichocentrum fOncidium} lanceanum Lindley • Psychopsis papilio (Lindley] H. G. Jones • Phragmipedium lindleyanum [Schomburgk] Rolfe
d'une orchidée tombée de son arbre est sujet à un prélèvement, il n'y aura pas ou peu de consé collecte répétée au sein d'une population dans son
Cette liste très restreinte a été établie sur la base des connaissances du moment à partir des échan
habitat naturel peut amener à sa disparition totale en quelques années. Sur l'ensemble des espèces
reflète que très imparfaitement le statut réel et la
quences pour la survie de l'espèce, en revanche, la
tillons présents dans l'herbier de Guyane, et ne
d'orchidées de Guyane, seules 13 sont protégées
rareté des espèces. Une actualisation de la liste
par l'arrêté ministériel du 9 avril 2001 (voir la liste ci-contre]. Leur destruction, leur cueillette, leur
préparation.
transport, leur mise en vente ou leur achat sont interdits.
Pour rappel, la collecte et le transport des orchi dées sont encadrés par plusieurs textes: arrêtés
des plantes et animaux protégés de Guyane est en
de protection d'espèces, dont la collecte est régle mentée, voire interdite et arrêté de protection d'es paces, dans lesquels toute collecte est interdite.
-22-
Menaces et protection
Cyrtopodium andersoni - © Aurélien Sambin
-23-
Les orchidées, description et caractères morphologiques généraux
Encyclia granitica - © Vincent Rufray
-25-
Chapitre3
Racines, modes de croissances et inflorescences: A: racines - B: croissance sympodiale (pseudobulbes) C: croissance monopodiale - D: inflorescences basilaires - E: inflorescences axillaires - F: inflorescences apicales © Aurélien Sambin
-26-
Description et caractères morphologiques généraux
Les racines [photo Al ont pour rôle principal d'ab sorber l'eau et les sels minéraux pour nourrir
croissance monopodiale produisent souvent de nombreuses racines aériennes.
la plante. Elles peuvent être plus ou moins fines selon les espèces, mais sont toujours constituées d'une gaine plutôt blanchâtre, le velamen, capable
Les inflorescences [photos D, E, F]: ce terme défi
d'absorber l'humidité et les nutriments en suspen
nit la répartition générale des fleurs sur la tige. Les inflorescences peuvent être basilaires [situées à la
sion dans l'atmosphère et, d'un filament, basé au centre du velamen et permettant la circulation de
feuille et la tige] ou apicales [situées au sommet de
base]. axillaires [situées dans l'angle formé par la
la sève. Pour les orchidées épiphytes, les racines permettent également d'agripper la plante à son
la tige].
support.
Le pédicelle et l'ovaire [photo G1 et G2 page sui vante]: le pédicelle est l'organe qui porte la fleur.
Les orchidées à croissance sympodiales [photo B] sont des orchidées qui ont un rhizome, souvent
Peu de temps après la fécondation, la fleur fane et l'ovaire commence à gonfler et à s'allonger pour former la capsule.
rampant et porteur de plusieurs tiges, souvent renflées et, dans ce cas, appelées pseudobulbes. Ces derniers sont de formes très variables et dis
Les fleurs [dessin ci-dessous] possèdent une
tinctes selon les espèces. Ils sont surmontés d'une
symétrie bilatérale, la moitié droite étant le miroir
ou plusieurs feuilles et constituent, entre autres,
de la moitié gau.che. Les fleurs se composent de trois sépales à l'extérieur [un dorsal et deux laté
des réserves nutritives qui permettent à la plante de subsister durant des périodes de repos ou de
raux]. trois pétales à l'intérieur [deux latéraux et un médian ou ventral]. Le pétale médian ou ventral,
sécheresse.
appelé labelle, est un pétale modifié très différent Les orchidées à croissance monopodiale [photo C]
des deux autres. Celui-ci présente souvent une
n· ont qu'un seul axe continu appelé communément
forme, un dessin ou des couleurs particulières et exubérantes comme celui des Psychopsis [photo H
tige. La tige développe un bourgeon terminal et les inflorescences naissent généralement sur le côté de la tige [inflorescence axillaire]. Les orchidées à
page suivante]. peut être largement découpé comme celui de quelques Habenaria [photo I] ou
Détail d'une fleur (Epidendrum anceps) - Dessin Aurélien Sambin
-27-
encore prendre une forme de sabot comme celui
sont de« petits sacs» collants associés par deux,
des Phragmipedium [photo J).
quatre, six ou huit, selon les espèces et renfer mant le pollen. Ils sont protégés par l'anthère et
La colonne [photo K11. appelée également gynos
enfermés dans ce dernier jusqu'à leur maturité
tème, est l'organe reproducteur au centre de la
[photo L2). Le stigmate est la surface destinée
fleur sous lequel sont unis les pollinies [organe
à recevoir le pollen et se situe le plus souvent à la base du gynostème. La grande majorité des
mâle, photo M3] et le stigmate [organe femelle, photo M4). Le labelle, et surtout les organes qui composent la colonne, définissent souvent une
orchidées sont hermaphrodites: elles portent des
orchidée par rapport à une autre. Les pollinies
tionnels; cependant, certaines espèces produisent
organes mâles et des organes femelles tous fonc
Ovaire pédicellé et fleurs: G 1 : ovaire - G2: pédicelle - H: Psychopsis - 1: Habenaria - J: Phragmipedium © Aurélien Sambin sauf© Joao A. N. Batista (haut droite) et© Pascal Mazeau (bas droite).
-28-
Description et caractères morphologiques généraux
Organes reproducteurs (Heterotaxis violaceopunctata) & Fruit (Lockarthia imbricata) - K1 : colonne - L2: anthère - M3: pollinies - M4: cavité stigmatique - N: fruit jeune - 0: fruit à maturité - P: coupe transversale de la capsule et graines © Aurélien Sambin
des fleurs unisexuées: la colonne reste présente, mais l'un des deux organes reproducteurs est stérile.
Le fruit [photos N, 0, Pl est appelé capsule. Cette capsule s'ouvre à maturité et libère au vent des milliers de graines semblables à une fine poudre. Les graines d'orchidées ne mesurent que 1/10 de millimètre environ.
-29-
La pollinisation et la fécondation Si l'autofécondation [fécondation d'une fleur par
besoin d'un vecteur étranger pour transporter le
son propre pollen] n'est pas rare chez les orchi
pollen, ce sont le plus souvent des insectes qui
dées, la majorité d'entre elles se reproduisent par
jouent ce rôle [photos Q, R]. En Guyane, les colibris
fécondation croisée, le pollen d'une fleur allant
et les chauves-souris y participent également.
féconder une autre fleur. Pour ce faire, elles ont
La pollinisation (Specklinia groby1): Q: pénétration de l'insecte dans la fleur - R: insecte et pollinies sur le dos © Aurélien Sambin
-30-
La pollinisation et la fécondation
Eulaema bombiformis avec Catasetum x roseoalbum - © Patrick lngremeau (haut) Abeille du genre Eug/ossa avec Gongora - © Aurélien Sambin (bas)
-31-
Clé d'identification des genres
Chapitre4
Cette clé regroupe tous les genres guyanais et permet de contribuer à leur identification. Elle utilise autant que possible les caractères végétatifs et, si besoin est, les caractères floraux. Elle indique en premier lieu la sous-famille à laquelle le genre appartient. Ensuite le genre est donné et, si ce dernier ne possède qu ·une seule espèce, celle-ci est directement citée.
Épiphytes au bord de la crique Patawa - © Marie Aucourd
-33-
Clé d'identification des genres
(points 28 et 97 inspirés de Szlachetko et al. 2011) 1.
plantes humicoles, terrestres, semi-aquatiques ou hémi-épiphytes lianescentes................ 2
1a.
plantes épiphytes ou lithophytes, jamais lianescentes....................................... 30
2.
plantes avec 2 ou 3 anthères fertiles .................... CvPRIPEDIOIDEAE, Apedium et Selenipedium
2a.
plantes avec 1 anthère fertile ............................................................. 3
3.
plantes lianescentes.......................................................
3a.
plantes non lianescentes................................................................. 4
4.
plantes tubéreuses...................................................................... 5
4a.
plantes non tubéreuses .................................................................. 9
5.
plantes à tubercules pérennes, généralement visibles et à la surface du sol, au moins de 3 cm de
5a.
plantes à racines tubéroïdes, non pérennes, non visibles, généralement enfouies dans le sol,
diamètre ..........................................................
VANILLEAE,
EuLOPHIINAE,
Vanilla
Eulophia alta
tubercules jusqu'à 2 de cm de diamètre.................................................... 6 Habenaria et Rhinorchis
6.
pétales bipartites ou avec un lobe basal très petit .............
6a.
pétales simples, non bipartites............................................................ 7
0RCHIDINAE,
Degranvillea dermaptera
7.
tiges pubescentes......................................
7a.
tiges glabres ........................................................................... 8
8.
feuilles étalées, surface abaxiale des feuilles avec des nervures surépaissies, sépale dorsal jusqu'à
8a.
feuilles dressées, surface abaxiale des feuilles lisses, sépale dorsal au moins de 15 mm de longueur
SPIRANTHINAE,
13 mm de longueur .......................................
ÎRIPHORINAE,
Triphora surinamensis
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PoGONIEAE,
Cleistes
9. 9a.
plantes sans pseudobulbe............................................................... 15
10.
pseudobulbes fusiformes ............................................................... 11
plantes avec pseudobulbes .............................................................. 10
10a. pseudobulbes coniques ou ovoïdes ....................................................... 13
11.
pseudobulbes intégralement recouverts par des gaines foliacées, sépale dorsal jusqu'à 7 mm de longueur ......................................................... : . ....
MALAXIDINAE,
Liparis
11a. pseudobulbes non recouverts intégralement par des gaines foliacées, sépale dorsal au moins de 15 mm de longueur .................................................................... 12 12. labelle sacciforme.................... CATASETINAE, Catasetum discolor et Catasetum x roseoalbum 12a. labelle non sacciforme........... CvRTOPODIINAE, Cyrtopodium cristatum et Cyrtopodium parviflorum 13.
inflorescence en ombelle................................................
MALAXIDINAE,
Malaxis
13a. inflorescence en racème ................................................................ 14 14.
feuilles vertes, étroitement linéaires.......................
CATASETINAE,
14a. feuilles vertes, maculées de vert foncé, elliptiques..............
-34-
Galeandra styllomisantha
EuLOPHIINAE,
Oeceoclades maculata
Clé d'identification des genres
15. 15a. 16. 16a.
plantes aphylles ....................................................................... plantes avec des feuilles ................................................................
16 18
tiges glabres .................................................... GASTRODIEAE, Uleiorchis ulei tiges pubescentes ou recouvertes d'écailles ...............................................
17
17. 17a.
fleurs dépourvues d'éperon ..................................... SPIRANTHINAE, Veyretia rupicola
18. 18a.
feuilles plissées....................................................... NEOTTIEAE, Palmorchis
19. 19a.
surface apicale du labelle ornée de trichomes .................. VANILLEAE, Epistephium ellipticum
20. 20a. 21. 21a.
fleurs pourvues d'un éperon................................ WuLLSCHLAEGELIEAE, Wullschlaegelia
feuilles non plissées....................................................................
19
surface apicale du labelle sans trichome ..................................................
20
feuilles uniquement à la base de la tige ...................................................
21 28
plante avec des feuilles réparties plus ou moins le long de la tige.............................
feuilles brun verdâtre, tachetées de rose pourpre .............. SPIRANTHINAE, Cyclopogon olivaceus feuilles vertes, parfois tachées de blanc, ou brunes, parfois tachées de blanc crème, ou vert olive foncé, tachetées de brun clair ou de vertjaunâtre ..........................................
22
22. 22a.
pétiole de 20 cm de longueur environ, brun-rouge............. CRANICHIDINAE, Prescottia stachyodes
23. 23a.
feuilles absentes à la floraison........................... SPIRANTHINAE, Brachystele guayanensis feuilles présentes à la floraison ..........................................................
24
24. 24a.
sépale dorsal au moins de 10 mm de longueur.............................................
25 26
25. 25a.
éperon libre en partie apicale ............................................ SPIRANTHINAE, Pelexia
26. 26a.
pétiolejusqu'à 10 cm de longueur environ, vert ............................................
sépale dorsaljusqu'à 6,5 mm de longueur.................................................
22
éperon intégralement adné à l'ovaire ................................. SPIRANTHINAE, Sarcoglottis bractées florales glabres..................................... CRANICHIDINAE, Cranichis muscosa bractées florales glandulaires ...........................................................
27
27.
inflorescence glabre dans la moitié supérieure, oujuste en dessous .............................
27a.
inflorescence intégralement pubescente .................... SPIRANTHINAE, Mesadenella cuspidata
28. 28a.
base de la tige pubescente ................................. SPIRANTHINAE, Lyroglossa grisebachii
29. 29a.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
SPIRANTHINAE, Beloglottis costaricensis
base de la tige glabre...................................................................
29
labelle dépourvu de plaque charnue ou de crête......................... GooDYERINAE, Aspidogyne labelle avec une paire de plaques charnues, ou des crêtes à la base ............................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
GooovERINAE, Ligeophila stigmatoptera
30. plantes avec 2 anthères fertiles ................................. CvPRIPEDIOIDEAE Phragmipedium 30a. plantes avec 1 anthère fertile ............................................................ 31 31.
31a.
plantes à pseudobulbes globalement fusiformes non pédonculés ............................
32
plantes sans pseudobulbe à tiges condensées ou allongées ou avec des pseudobulbes non fusiformes ou fusiformes pédonculés...............................................................
-35-
36
32.
plante lithophyte, inflorescences ramifiées ................. CvRTDPODIINAE, Cyrtopodium andersonii
32a. plantes épiphytes, inflorescences non ramifiées............................................ 33 33.
labelle pourvu d'un éperon .......................................
CATASETINAE,
Galeandra dives
33a. labelle dépourvu d'éperon............................................................... 34 34.
colonne torsadée...........................................
CATASETINAE,
Mormodes buccinator
34a. colonne non torsadée................................................................... 35 35.
rostellum allongé ....................
CATASETINAE,
sauf espèces énoncées au point 12, Catasetum
35a. rostellum court ...................................................... 36.
CATASETINAE,
Cycnoches
plantes à pseudobulbes cannelés ou côtelés ou tétragonaux................................. 37
36a. plantes sans pseudobulbe à tiges condensées ou allongées ou avec des pseudobulbes non cannelés, côtelés ou tétragonaux.................................................................. 51 37.
inflorescences uniflores................................................................. 38
37a. inflorescences pauciflores ou pluriflores .................................................. 39 38.
pseudobulbes jusqu'à 2,5 cm de longueur, feuilles linéaires, jusqu'à 1,5 cm de largeur, fleurs campanulées .......................................... MAXILLARIINAE, Trigonidium acuminatum
38a. pseudobulbes au moins de 3,5 cm de longueur, feuilles non linéaires, au moins de 2,5 cm de largeur, fleurs non campanulées .................................... 39.
pseudobulbes ponctués de brun-pourpre ...................
SrANHOPEINAE,
MAXILLARIINAE,
Lycaste macrophylla
Rudolfiella aurantiaca
39a. pseudobulbes sans ponctuation.......................................................... 40 40.
pseudobulbes pédonculés, fusiformes, marge des sépales et pétales ondulée ....................... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LAELIINAE,
Laelia marginata
40a. pseudobulbes non pédonculés, non fusiformes, marge des sépales et pétales non ondulée...... 41 41.
rachis densément pubescent ................................ 5TANHOPEINAE, Kegeliella houtteana
41a. rachis glabre .......................................................................... 42 42.
inflorescences ramifiées ..........................................
ONCIDIINAE,
Oncidium baueri
42a. inflorescences non ramifiées ............................................................ 43 43.
rachis épais, nettement plus large que le sépale dorsal, pédoncule très court, colonne jusqu'à 2 mm de longueur ..................................................... DENDROBIINAE, Bulbophyllum
43a. rachis fin, nettement moins large que le sépale dorsal, pédoncule long, côlonne au moins de 6 mm de longueur ........................................................................... 44 44.
fleurs subglobuleuses ..............................................
CoELIOPSIDINAE,
Peristeria
44a. fleurs non globuleuses.................................................................. 45 45.
pétales unis à la colonne généralement dans la moitié de leur longueur.....
5TANHOPEINAE,
Gongora
45a. pétales libres .......................................................................... 46 46.
labelle pourvu de crêtes longitudinales surépaissies.....................
MAXILLARIINAE, Xylobium
46a. labelle dépourvu de crête longitudinale ................................................... 47 47.
labelle fimbrié ................................................
5TANHOPEINAE,
Paphinia cristata
47a. labelle non fimbrié ..................................................................... 48 -36-
Clé d'identification des genres
48. 48a.
labelle sacciforme.................................................. STANHOPEINAE, Coryanthes
49. 49a.
cal glabre ........................................................ ZYGOPETALINAE, Batemannia
50.
feuille jusqu'à 2 cm de largeur, inflorescence érigée ou légèrement arquée, sépales jusqu'à 9,5 mm
labelle non sacciforme ..................................................................
cal pubescent. .........................................................................
49 50
de longueur .................................................. ONCIDIINAE, Solenidium lunatum
50a.
feuille au moins de 10 cm de largeur, inflorescence pendante, sépales au moins 70 mm de longueur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . SrANHOPEINAE,
Stanhopea grandiflora
51. 51a.
52 feuilles non cylindriques ................................................................ 57
52. 52a.
feuilles vertes tachetées de pourpre ...................................................... feuilles vertes
53.
feuilles jusqu'à 7 cm de longueur et 2 mm de largeur, ovaire pédicellé jusqu'à 2,7 mm de longueur ..
53a.
feuilles au moins de 17 cm de longueur et 5 mm de largeur, ovaire pédicellé au moins de 12,2 mm
feuilles cylindriques ou subcylindriques ...................................................
53 ......................................................................... 54
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0NCIDIINAE,
de long ....................................................
54. 54a. 55.
Cohniella cayennensis
inflorescences basilaires ................................................................ inflorescences terminales ...............................................................
55 56
feuilles érigées, jusqu'à 8 cm de longueur, inflorescence jusqu'à 1,6 cm de longueur, sépale dorsal jusqu'à 11 mm de longueur...............................
55a.
ONCIDIINAE,
Quekettia
MAXILLARIINAE,
Christensonella uncata
feuilles pendantes, au moins de 30 cm de longueur, inflorescence au moins de 5 cm de longueur, sépale dorsal au moins de 42 mm de longueur.................... MAXILLARIINAE, Scuticaria steelei
56. 56a.
inflorescences de 8 à 10 cm de longueur .........................
LAELIINAE,
Brassavola martiana
inflorescences sessiles .......... PLEUROTHALLIDINAE, Octomeria uberiformis et Octomeria scirpoidea
57. 57a.
feuilles non aciculaires .................................................................
58.
feuilles marron ou vert rougeâtre, ou feuilles vertes tachetées de rouge ou maculées de pourpre ou
feuilles aciculaires .................................................... LAELIINAE, Jacquiniella
58
59 58a. feuilles vertes, sans tache, sans ponctuation............................................... 63 ponctuées de brun ou de gris ............................................................
59. 59a.
feuilles disposées en forme d'éventail ............... ONCIDIINAE, Macroclinium wullschlaegelianum feuilles plus ou moins planes, non disposées en forme d'éventail.............................
60
60. 60a.
feuilles jusqu'à 2,3 cm de largueur ..................................... ONCIDIINAE, Comparettia
61.
feuilles vertes ponctuées de gris, inflorescence jusqu'à 5 cm de longueur ........................
feuilles au moins de 3,5 cm de largueur ...................................................
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MAXILLARIINAE,
61a.
Maxillaria reichenheimiana
feuilles vertes non ponctuées de gris, inflorescence au moins de 40 cm de longueur ............
-37-
61
62
62.
feuilles jusqu'à 4,5 cm de largeur, inflorescence fortement comprimée latéralement à l'apex, sépale
62a.
feuilles au moins de 8 cm de largueur, inflorescence non comprimée à l'apex, sépale dorsal jusqu'à
dorsal au moins 11,5 fois plus long que large .................
Psychopsis versteegiana
0NCIDIINAE,
2,2 fois plus long que large ......................................
ONCIDIINAE,
Lophiaris lanceana
63.
feuilles disposées en forme d'éventail .................................................... 64
63a.
feuilles non disposées en forme d'éventail................................................. 73
64.
feuilles latéralement comprimées........................................................ 65
64a.
feuilles non comprimées................................................................ 68
65.
inflorescences en corymbe de 4 à 5 fleurs à l'apex du pédoncule ............... ONCIDIINAE, Caluera
65a.
inflorescences uniflores ou en racèmes................................................... 66
66.
labelle au moins de 13 mm de longueur, fleurs jaune clair.....................
66a.
labelle jusqu'à 6 mm de longueur, fleurs blanches ou blanc verdâtre ou vertes................. 67
67.
marge du labelle fimbrié, rostellum très court .................... ONCIDIINAE, Eloyella panamensis
67a. marge du labelle entière, rostellum très long........................
ONCIDIINAE,
ONCIDIINAE,
Erycina
Ornithocephalus
68.
feuilles épaisses, condupliquées................................ ONCIDIINAE, Tolumnia guianensis
68a.
feuilles nettement plus fines, non condupliquées........................................... 69
69.
inflorescences pluriflores [15 à 40 fleurs]. au moins de 15 cm de longueur. ZYGOPETALINAE, Cryptarrhena
69a.
inflorescences uniflores, jusqu'à 13 cm de longueur ........................................ 70
70.
inflorescences jusqu'à 1,5 cm de longueur, fleurs jaune-marron, transversalement striées de brun..
70a.
inflorescences au moins de 3 cm de longueur, fleurs jamais striées transversalement de brun... 71
71.
feuilles jusqu'à 12 cm de longueur, inflorescences jusqu'à 3,5 cm de longueur, sépales jusqu'à
71a.
feuilles au moins de 20 cm de longueur, inflorescences au moins de 4 cm de longueur, sépales au
........................................................
14 mm de longueur .....................................
ZvGOPETALINAE,
ZvGOPETALINAE,
Chaubardiella tigrina
Kefersteinia lafontainei
moins de 30 mm de longueur............................................................ 72 72.
labelle au moins de 45 mm de longueur, cal sans crête .....
72a.
labelle jusqu'à 20 mm de longueur, cal formé de 13 crêtes parallèles............................
ZYGOPETALINAE,
Cochleanthes guianensis
........................................................... ZvGOPETALINAE, Pescatoria violacea 73.
feuilles subvrillées, subfalciformes...............................
73a.
feuilles non vrillées, non falciformes...................................................... 74
74.
labelle adné à la colonne................................................................ 75
74a.
labelle libre ........................................................................... 76
75.
labelle adné à la colonne seulement à la base .................
75a.
labelle adné à la colonne sur toute sa longueur ...........................
76.
plantes avec pseudobulbes.............................................................. 77
76a.
plantes dépourvues de pseudobulbe..................................................... 101
ONCIDIINAE,
LAELIINAE,
Zygostates ligulata
Dimerandra emarginata LAELIINAE,
Epidendrum
77.
pseudobulbes cylindriques.............................................................. 78
77a.
pseudobulbes non cylindriques .......................................................... 79 -38-
Clé d'identification des genres
78. labelle trilobé, marge entière ............................. .... ONCIDIINAE, Macradenia lutescens 78a. labelle entier, marge ondulée et irrégulièrement érodée ............. ONCIDIINAE, Trichopilia mutica 79. pseudobulbes rugueux.................................................................. 80 79a. pseudobulbes lisses ................................................................... 82 80. plante rampante, inflorescence subsessile, avec une spathe, fleurs non résupinées ............... ...........................................................
LAELIINAE,
Prosthechea pygmaea
80a. plantes cespiteuses, inflorescence non sessile, sans spathe, fleurs résupinées ................ 81 81. inflorescence uniflore, pseudobulbes unifoliés ......................... MAXILLARIINAE, Mormolyca 81a. inflorescence pluriflore, pseudobulbes bi ou quadrifoliés .................... ERIOPSIDINAE, Eriopsis 82. fleurs non résupinées................................................................... 83 82a. fleurs résupinées ...................................................................... 84 83.
sépale dorsal au moins de 5 mm de longueur, surface apicale du labelle non furfuracée ........... ...................................... LAELIINAE, sauf espèce énoncée au point 79, Prosthechea
83a. sépale dorsal jusqu'à 4 mm de longueur, surface apicale du labelle densément furfuracée ......... . . . . . ..... . ........... . . . . . . . ..................................
PoLYSTACHYINAE,
Polystachya
84. inflorescences basilaires ou axillaires..................................................... 85 84a. inflorescences terminales.............................................................. 100 85. inflorescences axillaires ................................................................ 86 85a. inflorescences basilaires................................................................ 88 86.
inflorescences pauciflores, pseudobulbes jusqu'à 0,8 cm de longueur, fleurs campanulées ......... ........................................................
ZvGoPETALINAE,
Cheiradenia cuspidata
86a. inflorescences uniflores, pseudobulbes au moins de 1,8 cm de longueur ...................... 87 87.
bractées florales plus longues que l'ovaire pédicellé, ovaire à peine visible ou complètement dissimulé ........................................................
MAXILLARIINAE,
Camaridium
87a. bractées florales nettement plus courtes que l'ovaire pédicellé.......... MAXILLARIINAE, Maxillariella 88. plantes à rhizomes rampants............................................................ 89 88a. plantes cespiteuses .................................................................... 90 89.
pseudobulbes jusqu'à 0,65 cm de largeur, étroitement cylindriques, unifoliés, sépale dorsal jusqu'à 18 mm de longueur .........................................
ZYGOPETALINAE, Aganisia pulchella
89a. pseudobulbes au moins de 2 cm de largeur, ovoïdes, bifoliés, sépale dorsal au moins de 45 mm de longueur ........................................................ ZvGOPETALINAE, Zygosepalum
90. inflorescences uniflores................................................................. 91 90a. inflorescences pauciflores ou pluriflores .................................................. 94 91.
feuilles fortement comprimées latéralement, labelle pourvu d'un éperon ........................ ............................ . ..............................
ONCIDIINAE,
Plectrophora iridifolia
91a. feuilles non comprimées, labelle dépourvu d'éperon........................................ 92 92. bractées florales nettement plus courtes que l'ovaire pédicellé.......... MAXILLARIINAE, Heterotaxis 92a. bractées florales aussi longues ou plus longues que l'ovaire pédicellé ........................ 93 -39-
pied de colonne très court, absence de pseudopollen sous forme de trichome à la surface du labelle ..................................................... MAXILLARIINAE, Mapinguari desvauxianus 93a. pied de colonne proéminent, présence de pseudopollen sous forme de trichome à la surface du labelle ............................ MAXILLARIINAE, sauf espèce énoncée au point 61, Maxillaria
93.
94. pseudobulbes au moins de 5 cm de longueur .............................................. 95 94a. pseudobulbes jusqu'à 4 cm de longueur .................................................. 96 sépale dorsal au moins de 30 mm de longueur, au moins 5,5 fois plus long que large .............. ........................................................................ ONCIDIINAE, Brassia 95a. sépale dorsal jusqu'à 25 mm de longueur, jusqu'à 4 fois plus long que large ...................... ...................................... . ........ . ............... ONCIDIINAE, Aspasia variegata
95.
96. labelle pourvu d'un éperon ................................... ONCIDIINAE, Trichocentrum fuscum 96a. labelle dépourvu d'éperon............................................................... 97 97. apex de la colonne recourbé vers le haut .................................... ONCIDIINAE, Notylia 97a. apex de la colonne droite................................................................ 98 pseudobulbes intégralement dissimulés par des gaines foliacées ou des bractées non foliacées .... ....................................................................... ONCIDIINAE, /onopsis 98a. pseudobulbes bien visibles .............................................................. 99
98.
99. sépales latéraux soudés, fortement concaves............................ ONCIDIINAE, Rodriguezia 99a. sépales latéraux libres, plats ............................... ONCIDIINAE, Sigmatostalix amazonica 100. pseudobulbes ovoïdes ou ovoïdes piriformes ou ovoïdes cylindriques, anthère avec 4 pollinies ...... ........................................................................ LAELIINAE, Encyclia
100a. pseudobulbes non ovoïdes, anthère avec 6 pollinies ...................... LAELIINAE, Scaphyglottis 101. plantes monopodiales .......................................... ANGRAECINAE, Campylocentrum 101a. plantes sympodiales................................................................... 102 102. inflorescences axillaires .............................................. ZVGOPETALINAE, Dichaea 102a. inflorescences basilaires ou apicales .................................................... 103 103. inflorescences basilaires ......................................... ZYGOPETALINAE, Koellensteinia 103a. inflorescences apicales................................................................ 104 104. feuilles étroitement imbriquées tout le long de la tige ............. ONCIDIINAE, Lockhartia imbricata 104a. feuilles non imbriquées................................................................ 105 105. feuilles nombreuses, réparties tout le long de la tige....................................... 106 105a. tiges unifoliées lramicaules]. feuille à l'apex .............................................. 109 106. feuilles inégalement émarginées à l'apex................................................. 107 106a. feuilles non émarginées ............................................................... 108 107. feuilles planes, fleurs jaune verdâtre, non campanulées, sépale dorsal au moins de 11 mm de longueur .................................................... LAELIINAE, Orleanesia amazonica
107a. feuilles dressées, fleur rose-violet clair campanulées, sépale dorsal jusqu'à 9 mm de longueur .... ................................................. . .............. PoNERINAE, lsochilus linearis
-40-
Clé d'identification des genres
108. inflorescence en capitule, sépale dorsal jusqu'à 9 mm de longueur .......... SoBRALIEAE, Elleanthus 108a. inflorescence en racème, sépale dorsal au moins de 20 mm de longueur....... SoBRALIEAE, Sobralia 109. ramicaules entourés de gaines lépanthiformes ........................................... 110 109a. ramicaules entourés de gaines non lépanthiformes........................................ 111 11 o. racèmes flexueux ............................................... PLEUROTHALLIDINAE, Lepanthes 110a. racèmes draits............................................... PLEUROTHALLIDINAE, Trichosalpinx 111. surface apicale des feuilles granuleuse ....................... PLEUROTHALLIDINAE, Chamelophyton 111a. surface apicale des feuilles lisse ........................................................ 112 112. sépale dorsal et sépales latéraux unis à la base ........................................... 113 112a. sépale dorsal libre des sépales latéraux.................................................. 115 113. sépale dorsal le plus souvent obtus ou subaigu, plus rarement aigu à l'apex PLEUROTHALLIDINAE, Stelis 113a. sépale dorsal caudé à longuement caudé vers le sommet ou à l'apex ........................ 114 114. feuilles oblancéolées, vertes.................................... PLEUROTHALLIDINAE, Masdevallia 114a. feuilles linéaires, vertes ponctuées de pourpre.......... ... PLEUROTHALLIDINAE, Trisetella triglochin 115. sépales latéraux cannés sur la totalité ou la quasi-totalité de leur longueur et formant un synsépale ..................... PLEUROTHALLIDINAE, Acianthera, Acronia,
Pabstiella, Pleurothallis et Specklinia
115a. sépales latéraux libres ou cannés juste à la base ......................................... 116 116. sépales latéraux caudés à l'apex ................................. PLEUROTHALLIDINAE, Muscarella 116a. sépales latéraux non caudés à l'apex .................................................... 117 117. inflorescences sessiles ou subsessiles, pédoncules très courts, fleurs à la base ou très proches de la base de la feuille ............... PLEUROTHALLIDINAE, sauf espèces énoncées au point 55a, Octomeria
117a. inflorescences plus longues ou nettement plus longues, pédoncules plus longs, fleurs distantes de la base de la feuille.................................................................... 118 118. inflorescences au moins de 22 cm de longueur........... PLEUROTHALLIDINAE, Kraenzlinella erinacea 118a. inflorescences jusqu'à 16 cm de longueur ............................................... 119 119. clinandre généralement denticulé, ailes au sommet absentes ou le plus souvent triangulaires aiguës, jamais arrondies ................................................
119a. clinandre en forme de casque, avec 2 ailles arrondies au sommet .....
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PLEUROTHALLIDINAE, Anathallis PLEUROTHALLIDINAE,
Platystele
Présentation des especes
Eulophia a/ta - © Vincent Rufray
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Chapitre5
Présentation et données relatives pour chaque espèce Les différents taxons sont présentés dans l'ordre taxinomique [selon Chase et al., 2015] et référentiel
y a lieu. La systématique, en botanique comme en
des listes de la NCBI [2018]. par sous-famille, tribu et sous tribu.
nous avons mentionné, par souci d'unité et le cas échéant, quasiment toutes les synonymies dispo
Genre
par The Royal Botanical Gardensl. Viennent ensuite
zoologie, étant une science en constante évolution,
nibles pour chaque taxon [selon WCSP, proposée Sous chaque genre est mentionné le lieu suivi de
les données descriptives de chaque taxon, basées
la date de publication et la classification à laquelle
le plus possible sur du matériel guyanais et indi
il appartient. Vient ensuite l'introduction qui est donnée par l'étymologie du genre, puis quelques
quant les caractères morphométriques de l'espèce. Certains genres renferment des espèces qui
informations supplémentaires comme l'auteur et
présentent en apparence tous les caractères de
l'année de description, les données de répartition
l'espèce citée, mais qui laissent, par certaines dis
géographique mondiale et le nombre d'espèces
tinctions, quelques doutes sur leur identité. À titre
dans le monde [selon WCSP, proposée par The
conservatoire nous les avons traitées en usant de l'abréviation« aff. » [proche de, apparenté à].
Royal Botanical Gardensl, puis le nombre d'espèces présentes en Guyane. Enfin, pour certains genres, quelques critères de caractérisation et une note
Nous présentons également quelques espèces encore non identifiées. Le nom se compose alors du nom de genre suivi de l'abréviation « sp. » [spe
taxinomique.
cies) et d'un chiffre pour la distinguer.
La clé de détermination des espèces du genre Cette seconde clé sépare toutes les espèces guya naises d'un seul genre par des caractères distinc tifs prééminents.
Une ou plusieurs photographies complètent chaque description. Quelques dessins ou planches d'herbiers illustrent certaines espèces.
Les données complémentaires
Les espèces
Elles indiquent le mode de croissance de l'espèce,
Le nom complet de l'espèce et celui des auteurs
sa taille, sa densité et sa répartition géographique
sont donnés. Sous chaque espèce est mentionné le lieu suivi de la date de publication, le basio
locale, le parfum que dégagent les fleurs s'il y a lieu, les périodes de floraison et enfin, une répar
nyme [mentionné par le symbole [B]] et la date de publication, la localité de la plante type [mention
sée par The Royal Botanical Gardens].
tition géographique mon-diale [selon WCSP, propo
née par le symbole [T]] et enfin, la synonymie s'il
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Genre Cleistes Richard ex Lindle
in The Genera and Species of Orchidaceous Plants 409 [1840)
Sous-famille: Vanilloideae Tribu: Pogonieae Ét ymologie: ce nom vient du grec kleist6s « fermé ». L'allusion se fait aux pétales et au labelle qui divergent seulement près du sommet et qui forment un tube sur la majeure partie de leur longueur, la fleur apparaît ainsi fermée. Décrit par L. C. Richard en 1840, ce genre comporte 64 espèces principalement terrestres originaires de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud et des Antilles. Deux espèces sont observées en Guyane.
Clé des es pèces guyanaises du genre Cleistes 1. labelle entier, sépale dorsal au moins de 65 mm de longueur ................................. C. rosea forma pallida 1a. labelle trilobé, sépale jusqu'à 60 mm de longueur ....................................................................................... 2 2. tubercule ovoïde, feuille au moins de 12 cm de longueur, lobe médian du labelle transversalement elliptique, profondément émarginé à l'apex, colonne au moins de 30 mm de longueur ............. C. grandiflora 2a. tubercule oblong, feuille jusqu'à 2,5 cm de longueur, lobe médian du labelle transversalement rectangulaire, colonne jusqu'à 10 mm de longueur .................................................................................... C. tenuis
Cleistes grandiflora
(Aubiet) Schlechter
in Archivas de Botânica do Estado de Sào Paulo 1: 179 [1926) [B]: Limodorum grandiflorum Aublet [1775) - [T]: Guyane
Synonymie: Pogonia grandiflora Rchb. f. Description
Plantes dressées, 80-100 x 0,5-0,6 cm; tubercule ovoïde; tiges plutôt robustes, avec 4 à 6 feuilles; feuilles 12-16 x 2-3 cm, membraneuses, dressées, oblon gues-lancéolées, aiguës ou acuminées; inflorescence axillaire, uniflore; sépales de 55-60 x 6-7 mm, ligulés lancéolés, acuminés; pétales légèrement plus courts que les sépales, rhombiques, acuminés; labelle trilobé, lobes latéraux semi-oblongs, obtus, lobe médian trans versalement elliptique, profondément émarginé, marge crispée; colonne 30 mm de longueur environ, droite.
Présence en Guyane et écologie
Plante terrestre de moyenne à grande taille très rare, inscrite sur la liste des espèces protégées de Guyane. Nous n'avons fait aucune observation in situ de cette espèce.
Distribution Plante mentionnée au Brésil, en Guyane et au Guyana.
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Cleistes grandiflora: extrait d'Histoire des Plantes de la Guiane Françoise, Aubiet, sous le nom de Limodorum grandiflorum, t. 321, (1775)
Genre Cleistes I Cleistes rosea forma pallida
Cleistes rosea forma pallida
Carnevali & 1. Ramirez
in Annals of the Missouri Botanical Garden 77: 551 [1990] (T]: Venezuela
Description Plante 50-150 cm de hauteur; tubercule oblong 5 x 1,8 cm; tige cylindrique, 0,3-0,4 cm de diamètre, avec 4 à 7 feuilles réparties le long de la tige; feuilles 8,6-13,8 x 1,2-2,4 cm étroitement ovales, lancéo lées, aiguës; inflorescence 6,5 cm de longueur, apicale; bractée florale 40-45 mm de longueur; ovaire pédicellé jusqu'à 20 mm de longueur; fleur à sépales verts à verts pâle à la base, puis verts jusqu'au sommet, pétales blanc à blancs jaunâtre, labelle blanc crème à blanc jaunâtre, veiné de pourpre sur la moitié apicale; sépales 65-68 x 10-12 mm étroitement elliptiques, lancéolés aigus à subacuminés, marges entières; pétales 60-66 x 15-16 mm, oblancéolés, aigus, occasionnellement déprimés, subacuminés, marges irrégulières et érodées vers le sommet; labelle 61 x 33 tubulaire en position naturelle, obovale à oblancéolé, déprimé à brusquement déprimé vers le sommet, arrondi à l'apex, marge irrégulière et érodée vers le sommet,
Périanthe de C/eistes rosea forma pallida Dessin Aurélien Sambin, HJBG-L 0234 fleurs en alcool - (2017)
base avec une paire de glandes claviformes, partie médiane en deux lamelles surépaissies, étroitement obovales, lancéolées, acuminées à l'apex; colonne 30 mm de longueur environ, droite.
Présence en Guyane et écologie Orchidée terrestre de moyenne à grande taille com mune à tout le département. Les fleurs dégagent une odeur forte de cumin [Cuminum cyminuml. La floraison s'observe de décembre à juin.
Distribution Cleistes rosea forma pallida est probablement pré sent au nord du Brésil, sur l'ensemble du plateau des Guyanes et au Venezuela.
Cleistes rosea forma pallida: © Emmanuel Ravet
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Cleistes rosea forma pallida:
© Aurélien Sambin © Emmanuel Ravet (médaillon)
Genre Cleistes I Cleistes tenuis
Cleistes tenuis
(Reichenbach f.) Schlechter in Arquivos de Botânica do Estado de Sào Paulo 1: 180 [1926] [B]: Pogonia tenuis Reichenbach f. [1865] - [T]: Trinidad
Description Plante jusqu'à 30 [40] cm de hauteur; tubercule 2 x 0,6-0,7 cm, oblong; tiges grêles, avec 4 ou 5 feuilles; feuilles 0,6-2,5 x 0,3-0,8 cm, érigées, lancéolées, obtuses à acuminées; inflorescence le plus souvent uniflore; fleur petite, subsessile, sépales verdâtres, pétales blancs, labelle blanc veiné de mauve à bordeaux, cal jaune; ovaire pédicellé 20 mm de longueur; sépales 15-21 x 2-4,5 mm, lancéolés à oblancéolés, aigus, subacuminés, les latéraux obliques; pétales 10,5-17 x 2,5-5,5 mm, oblancéo lés aigus, marges plus ou moins ondulées; labelle 13-18 x 6-10 mm, trilobé, lobes latéraux oblongs, lobe médian transversalement rectangulaire, marge irrégulièrement denticulée; colonne 10 mm de longueur environ, droite.
Périanthe de Cleistes tenuis
Dessin Aurélien Sambin, HJBG-H 0058 - (2017)
Présence en Guyane et écologie Petite plante terrestre commune, observée sur la bande côtière, parfois en population importante sur un même site. Elle apprécie les savanes herbeuses rases et marécageuses. La floraison s'observe en saison des pluies, de décembre à juin.
Distribution Espèce présente au Brésil, en Colombie, sur le plateau des Guyanes, au Venezuela. Elle est men tionnée également dans les Antilles.
Cleistes tenuis: © Olivier Claessens
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hium Kunth in Synopsis Plantarum, quas in itinere ad plagam aequinoctialem orbis novi collegerunt Al. de Humboldt et Am. Bonpland 1 : 340 [1822]
Sous-famille: Vanilloideae Tribu: Vanilleae Étymologie: du grec epi «sur» et stéphein «couronne» se référant à la couronne au sommet de l'ovaire. Ce genre, décrit par Kark Sigismund en 1822, regroupe 22 espèces épiphytes, terrestres originaires de l'Amérique centrale, de l'Amérique du Sud et des Caraïbes. Une espèce a été observée en Guyane.
Epistephium ellipticum
R. O. Williams & Summerhayes
in Bulletin of fvfiscellaneous Information, Royal Gardens, Kew 1928 [4]: 145 [1928] [T]: Trinidad
Synonymie: Epistephium minutum Rodr. jr. ex Hoehne, Epistephium tenuifolium Mansf. ex Hoehne. Description Plante jusqu'à 30 cm de hauteur, érigée; feuilles 4-6,5 x 1,9-3 cm, brièvement pétiolées, elliptiques à oblongues elliptiques, brusquement aiguës ou acuminées à l'apex, coriaces; inflorescence apicale sessile ou subsessile, jusqu'à 12 fleurs; bractée florale 3-4 mm de longueur; ovaire pédicellé 15-17 mm de longueur; fleur blanche, labelle dis crètement veiné de mauve, marge mauve; sépales 20 x 3 mm, étroitement oblancéolés, aigus, légère ment convexes, carénés dorsalement; pétales 20 x 4 mm, oblancéolés, obtus; labelle 30,5 x 19 mm, uni à la colonne sur la moitié de la longueur, le long des marges de sa base, limbe suborbiculaire, bilobé à l'apex, partie médiane ornée de trichomes souples, charnus, marge irrégulièrement ondulée, érodée sur la moitié apicale; colonne 7 mm de longueur, droite.
Présence en Guyane et écologie Cette espèce terrestre, rare, a été observée sur la route de l'Est dans les petites montagnes Tortue, en forêt de basse altitude. La période de floraison s'étale de mai à juillet.
Distribution Cette espèce est présente au Belize, au Brésil, au
Epistephium ellipticum
Dessin du TYPE: Trinidad. 13 juin 1928, R. O. Williams & W S. Freeman sn. - © Herbarium AMES - 00099136; avec l'aimable autorisation du directeur de l'herbier de l'Université Harvard.
Costa Rica, probablement sur l'ensemble du plateau des Guyanes, au Pérou et au Venezuela. Elle est présente également à Trinidad et Tobago.
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Genre Epistephium I
Epistephium el!ipticum
Epistephium ellipticum: © Sophie Gonzales
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Genre Vanilla Plumier ex Miller in The Gardeners Dictionary ..Abridged. ..fourth edition: s. p. [1754)
Sous-famille: Vanilloideae Tribu: Vanilleae Étymologie: l'origine du mot« vanille» date du xv11e siècle et vient de l'espagnol vainilla, diminutif de vaina issu du latin vagïna« gaine». Le mot désigne la gousse [fruit) du vanillier. Le genre Vanilla a été décrit par P. Miller en 1754 et regroupe actuellement plus de cent dix espèces hémié piphytes, rarement épiphytes, toutes originaires de la zone intertropicale, sur les trois continents: Amériques et Antilles [57 espèces). en Afrique [24 espèces) et Asie [30 espèces). Nous avons pu observer 13 espèces en Guyane. Chaque espèce est répartie de manière informelle en 6 groupes: hostmanii [3 espèces). mexicana [ 1 espèce). palmarum [1 espèce). planifolia 16 espèces). pompona 11 espèce). trigonocarpa 11 espèce).
Clé des groupes guyanais des espèces du genre Vanilla 1. feuilles membraneuses, pétales ondulés .................................................. Groupe mexicana {V. mexicana} 1a. feuilles succulentes ou subcoriaces ou coriaces, pétales non ondulés ..................................................... 2 2. tige flexueuse !en zig zag) .................................................................................................... Groupe planifolia 2a. tige droite ou légèrement sinueuse !courbée) .............................................................................................. 3 3. inflorescence, ovaire pédicellé et surface abaxiale des sépales rugueux ...................... Groupe hostmanii 3a. inflorescence, ovaire pédicellé et surface abaxiale des sépales lisses ...................................................... 4 4. ovaire caliculé, fleurs dépourvues de cal pénicillé ................................. Groupe palmarum {V. palmarum} 4a. ovaire non caliculé, fleurs avec un cal pénicillé ............................................................................................ 5 5. feuilles très coriaces, charnues, inflorescence au moins de 9 cm de longueur, fleur jaune pâle, jaune orange ............................................................................. Groupe pompona {V. pompona subsp. grandiflora} 5a. feuilles souples, subsucculentes, inflorescence jusqu'à 1,5 cm de longueur, fleur blanche, labelle ....... blanc, partie centrale jaune-brun .................................................... Groupe trigonocarpa {V. trigonocarpa}
Groupe_ Vanilla_ hostmanii ___________________________________________________________
Ce groupe est caractérisé par une inflorescence constituée d'un axe très différent de l'axe végétatif et avec des bractées plutôt distiques, de grandes fleurs généralement blanches ou crème, un labelle épaissi, le plus souvent jaune orange, des veines sur la moitié distale légèrement verruqueuses, une surface granuleuse sur l'ovaire, les sépales et les pétales, un labelle dépourvu de trichomes sur sa moitié distale et orné de veines épaisses sur son disque, une colonne soudée au labelle généralement sur plus de la moitié de sa longueur et présentant des lobes stigmatiques émergents. Sept espèces largement répandues en Amérique tropi cale, à l'exception des Antilles, appartiennent à ce groupe, et trois d'entre elle� sont présentes en Guyane.
Clé des espèces guyanaises du groupe V. hostmanii (Sambin et al. 2017, modifiée) 1. tige au moins de 7 mm de diamètre, ovaire pédicellé au moins de 60 mm de longueur, sépale dorsal au moins de 64 mm de longueur ........................................................................................................ V. corinnae 1a. tige jusqu'à 5 mm de diamètre, ovaire pédicellé jusqu'à 30 mm de longueur, sépale dorsal jusqu'à 32 mm de longueur.......................................................................................................................................... 2 2. entrenœuds jusqu'à 9 cm de longueur, inflorescence courte, jusqu'à 3 cm de longueur, labelle de 23 mm de largeur ....................................................................................................................... V. barrereana 2a. entrenœuds au moins de 10 cm de longueur, inflorescence plus longue, au moins de 9 cm de longueur, labelle de 13,5 mm de largeur ................................................................................................ V. porteresiana
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Genre Vanilla I Vanil/a barrereana
Vanilla barrereana
Veyret & Szlachetko
in Adansonia 16 [2-4]: 220-223 [1994] [T]: Guyane
Description
Entre-nœuds 6-9 x 0,4-0,5 cm; feuilles briève ment pétiolées, elliptiques lancéolées, 12,7-17,3 x 4,9-5,9 cm, aiguës à acuminées; inflorescence 1-3 cm de longueur, avec 1 à 6 fleurs lâches; brac tées florales10 mm de longueur, distiques; ovaire pédicellé 30 mm de longueur; sépale dorsal 32 x 7 mm, lancéolé, obtus, granuleux à l'extérieur; sépales latéraux subsimilaires, très peu spatulés; pétales à peine un peu plus courts et plus larges, spatulés, avec une carène granuleuse libre en sa partie apicale; labelle 29 x 23 mm, de forme géné rale rhomboïde, soudé à la colonne sur sa moitié basale, indistinctement trilobé, lobes arrondis, le médian avec un appendice apical charnu, nervures épaissies sauf sur les lobes latéraux, cinq carènes sur le lobe médian, disque orné à sa base d'un cal charnu et pubescent suivi d'un bouquet de poils; colonne 19 mm de longueur, pubescente sur sa moitié inférieure.
Présence en Guyane et écologie Nous n'avons pas fait d'observation in situ de cette espèce qui pousse dans l'ouest du département. Toutefois, nous avons trouvé deux planches dans les collections de P [P00612136 & 37 !] que nous attribuons à ce taxon. La plante collectée par E.-M. Mélinon provient de la région Mana. Le type, quant à lui, a été collecté dans le haut Tampoc et pousse sur les berges des îlets au milieu du saut Pierourou.
Distribution
Vanilla barrereana a: plante -b: pétale, face externe -c: coupe transversale du pétale -d: sépale dorsal, face externe -e: sépale latéral -f: labelle - g & 1: coupe transversale de la partie basale et médiane du labelle - h: cal - i: partie basale du labelle - k: apex du labelle
D'après la publication originale et avec l'aimable autorisation de D. Szlachetko
Cette espèce est endémique de Guyane.
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Vanilla corinnae
Sambin
&
Chiron
in Richardiana 1: 26 [2017] [T]: Guyane
Description Tige cylindrique, 7-8,5 mm de diamètre; entre-nœuds 8,5-15,5 cm de longueur; feuilles 13-26,7 x 3,26,1 cm, charnues, subsucculentes, oblongues-lan céolées, subacuminées, pétiole canaliculé jusqu'à 17 x 12 mm; inflorescence jusqu'à 9 cm de longueur, avec 3-14 [-16] fleurs s'ouvrant successivement, rachis rugueux; bractée florale 14-16
x
9-10 mm,
distique sur plus des ¾ de la longueur de l'in florescence; ovaire pédicellé 60-70 x 5,3-6 mm, rugueux; fleur légèrement retombante, surface abaxiale des sépales blanche, lisse, surface adaxiale légèrement rugueuse, blanc verdâtre et vert plus foncé à la base et à l'apex, pétales blancs, nervure médiane sur la surface adaxiale verdâtre, légè rement rugueuse, labelle blanchâtre à la base et évoluant au jaune en direction de l'apex, orange à l'apex, nervures du labelle orange foncé; sépale dorsal 64-66
x
14-15 mm, oblancéolé, obtus,
concave, marge et apex fortement incurvés; sépales latéraux 62-64
x
14,5-15 mm, oblancéolés, obtus
ou subaigus, légèrement concaves, légèrement récurvés; pétales 61,5-62 x 15-17 mm, légère ment obliques, spatulés, arrondis à l'apex; labelle 55-56 x 53-54 mm, étalé et à hauteur des lobes latéraux, en forme de tube en position naturelle, lar gement flabelliforme, obscurément trilobé une fois étalé, uni à la colonne le long des marges de sa base sur 25-27 mm, lobes latéraux 28-32 x 18-20 mm, obliquement triangulaires, sommet arrondi, lobe médian 4-4,5 x 20-21,5 mm, transversalement et étroitement ovale; partie médiane de l'onglet ornée
Vanilla corinnae
A: fragment florifère -A1: bractée florale - B: feuille C: fleur - C1 : section de l'ovaire - C2: coupe transversale du labelle - D: périanthe - D1 : apex des pétales - D2: onglet du labelle - D3: cal - E: colonne - F: apex de la colonne et anthère. Dessin Aurélien Sambin, extrait de Richardiana Vol.1 - (2017)
d'une micropubescence blanchâtre, puis, à la base
Présence en Guyane et écologie
du limbe, cal en brosse composé de 3 lamelles fim briées et agglutinées puis connectées à la base de
Cette espèce est présente au centre de la bande
la veine médiane, 4,3 x 3 mm, partie médiane après le cal se poursuivant jusqu'à l'apex en une callosité membraneuse légèrement surélevée, légèrement épaissie, constituée de 5 nervures convergentes
littorale, en forêt de transition sur un ensemble d'affleurement rocheux. Les fleurs dégagent une odeur fraîche de mandarine et de girolle [Cantharel lus cibariusl. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane®.
à l'apex, les deux nervures latérales plus courtes, irrégulièrement et plus ou moins lamellées; colonne
Distribution
blanchâtre, 30 x 4 mm, avec une micropubescence
Espèce endémique de Guyane.
ventrale orange sur la partie médiane.
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Genre Vanil/a I Vanilla corinnae
Vanilla corinnae: © Aurélien Sambin
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Vanilla porteresiana
Szlachetko & Veyret
inAdansonia 16 [2-4]: 219-221 [1994] [T]: Guyane
Description Entre-nœuds 10-12,5
x
0,4 cm, feuilles brièvement
pétiolées, 19,5-23 x 4-4,5 cm, oblongues lancéolées, acuminées; inflorescence 9 cm de longueur, avec une vingtaine de fleurs denses; bractée florale inférieure à 10 mm de longueur; ovaire pédicellé jusqu'à 20 mm de longueur; fleur petite, sépale dorsal 20,5
x
4,5 mm oblong-lancéolé ou ligulé,
obtus, granuleux à l'extérieur; sépales latéraux 19 x 5 mm, subsimilaires au dorsal; pétales 19 x 5,5 mm, oblongs obtus, avec au dos une carène granuleuse libre en sa partie apicale; labelle 17,5 x 13,5 mm, de forme générale ovale-rhombique, soudé à la colonne sur le quart de sa longueur,
indistinctement trilobé, nervures épaissies sur le lobe médian avec trois carènes, disque orné à sa base de deux carènes ciliées suivies d'un bouquet de poils; colonne 9,5 mm de longueur.
Présence en Guyane et écologie Nous n'avons fait aucune observation in situ de centre-sud du département, sur les berges de la crique Mulet mort.
Vanilla porteresiana a: plante - b: pétale, face externe - c: coupe transversale du pétale - d: sépale dorsal - e: sépale latéral - f: labelle g: cal - h: apex du labelle - i & k: coupe transversale de la partie centrale et sommitale du labelle
Distribution
D'après la publication originale et avec l'aimable autorisation de D. Szlachetko
cette espèce qui pousse dans la région de Saül, au
Espèce endémique de Guyane.
Groupe_ Vanilla_ mexicana _ ___________________________________________________________ Les plantes de ce groupe sont caractérisées par des feuilles membraneus�s. des inflorescences peu
différenciées de l'axe végétatif, des pétales souvent ondulés, un labelle avec 3 à 5 lobes, dépourvu de cal pénicillé, une colonne unie au labelle seulement à la base et lisse sur la surface ventrale. Actuellement ce groupe réunit sept espèces qui ne font pas consensus.
Note: en dépit de son nom, Vanilla mexicana, dont le type est d'Haïti, est présente aux Antilles et au nord-est de l'Amérique du Sud. Deux autres espèces de ce groupe sont mentionnées par différents auteurs en Guyane,
V. guianensis Splitgerber et V. ovata Rolfe.
Le premier se distingue rapidement de
V. mexicana par un labelle
entier, supérieur à 50 mm de longueur et pourvu à la base de veines basales lisses, le second, très proche de
V. mexicana, s'en distingue par des pétales inférieurs à 38 mm de longueur.
Notre étude minutieuse sur
les spécimens en fleur et disponibles dans les collections de Pet CAY montre clairement des plantes aux labelles trilobés de 35 à 43 mm de longueur et des pétales d'environ 50 mm de longueur. Nous n'avons
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pu observer qu'une seule espèce en Guyane. Nous présentons toutefois une clé des trois espèces citées.
Clé des espèces mentionnées en Guyane du groupe V. mexicana 1. labelle entier au moins de 50 mm de longueur, cal constitué de 5 quilles, les 3 médianes proéminentes
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V. guianensis
1a. labelle trilobé jusqu'à 45 mm de longueur, cal constitué de 3 quilles parallèles, surépaissies ............... 2 2. pétales au moins de 50 mm de longueur ..................................................................................... V. mexicana 2a. pétales jusqu'à 38 mm de longueur .................................................................................................... V. ovata
Vanilla mexicana
Miller
in The Gardeners Dictionary edition n ° 8, vanilla n ° 1 11768] [T): Haïti
Synonymie: Epidendrum vanilla L., Vanilla anaromatica Griseb., Vanilla epidendrum Mirb., Vanilla inodora Schiede, Vanilla vanilla IL.] Britton, Vanilla vanilla IL.] Huth.
Description Tiges cylindriques droites, vert foncé, lisses, de 3-5 mm de diamètre; entre-nœuds 8 cm de lon gueur environ; feuilles, 5,5-22 x 8-15 cm, mem braneuses, très fines, elliptiques à largement ovales-elliptiques, acuminées, le pétiole 1,5 cm de longueur, canaliculé; inflorescence jusqu'à 15 cm de longueur, cylindrique, avec 2 à 6 fleurs s'ouvrant successivement; bractée florale jusqu'à 200 mm de longueur, identique aux feuilles; fleur à sépales et pétales vert pomme, labelle blanc; sépales 60-70 x 15 mm, lancéolés, aigus, réfléchis à l'apex, bords recourbés; pétales 50-60 x 10 mm, lancéolés, ai gus, réfléchis à l'apex, bords ondulés; labelle tri lobé, 46 x 36 mm, lobes latéraux semi-circulaires, lobe médian ovale-elliptique, aigu; colonne longue,
cylindrique; fruit 15-20 cm de longueur, le plus souvent droit, cylindrique, comprimé, de couleur vert à vert foncé.
Présence en Guyane et écologie Plante commune et disséminée sur une grande partie du département en particulier près des rivières et des criques. Les floraisons ont été obser vées de décembre à janvier puis d'août à octobre. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane®.
Distribution La répartition de cette espèce s'étale de la Floride jusqu'au Brésil.
Groupe_ Vanilla_palmarum___________________________________________________________
Les espèces de ce groupe se caractérisent par un ovaire caliculé, des fleurs sans cal pénicillé, un labelle le plus souvent uni à la colonne sur environ la moitié de la longueur de celle-ci, une colonne avec une importante pubescence ventrale hirsute. Trois espèces répandues aux Antilles et en Amérique du Sud appartiennent à ce groupe, une seule est présente en Guyane.
Vanilla palmarum
(Salzmann ex Lindley) Lindley
in The Genera and Species of Orchidaceous Plants 436 [1840] [B]: Epidendrum palmarum Salzmann ex Lindley [1832] - [T]: Brésil
Synonymie: Vanilla lindmaniana Kraenzl. Description
Distribution
Tige 8-15-4,7 x 0,87 cm, droite ou sinueuse; entre
Cette espèce a une très large répartition en Amé
nœuds 1,2-10,5 cm; feuilles pétiolés, 6,3-18,6
rique du Sud en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en
x 1,9-5,7 cm, ovales à largement ovales aiguës,
Équateur, sur le plateau des Guyanes, au Pérou et
vert jaunâtre, le pétiole court, 3-9 x 3-8 mm;
au Venezuela.
inflorescence en racème court avec 3 à 15 fleurs; fleur jaune, marge du labelle parfois blanc jau nâtre; bractée florale 8-11 x 8-11 mm, elliptique; ovaire pédicellé 35 x 6 mm, droit par rapport à la colonne; sépale dorsal 47-68 x 7-13 mm, linéaire lancéolé, subobtus; sépales latéraux identiques au dorsal, 48-65 x 9-13 mm; pétales 47-64 x 9-15 mm, oblongs linéaires spatulés, subobtus; labelle 45-65 x 20-36 mm, trilobé, spatulé, uni à la colonne le long des marges de sa base sur environ la moitié de la longueur, partie médiane avec 5 nervures finement pubescentes, légèrement surépaissies, lobes latéraux obliquement oblongs-obovales, lobe médian subrectangulaire, arrondi; cal pubescent, jaune clair, 4 x 2,5 mm; colonne 42 x 4 mm, jaune et couverte de longs poils blancs; anthère jaune vif, 3 x 3 mm; capsules 5 x 1,4 cm environ.
Présence en Guyane et écologie Cette espèce épiphyte très commune est présente dans toute la partie nord et la bande côtière du département. Elle est observée sur différents pal miers en lisières de savanes ou en bords de criques, en forêts humides. La floraison s"observe princi palement durant la saison des pluies. Les fleurs
Vanilla palmarum A: fragment florifère - B: feuilles - C: fleur - D: périanthe E: colonne - F: apex de la colonne et anthère.
Dessin Aurélien Sambin, HJBG-P 0268 photos - (2017)
sont agréablement parfumées et s·autofécondent successivement. Les fruits de cette espèce sont déhiscents et ne présentent pas d'intérêt pour la production alimentaire. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane®.
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Genre Vanilla I Vanilla palmarum
Van il/a palmarum: © Aurélien Sambin
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et© Daniel Morawska (médaillon)
����F?�-��,y_�l!�_e_{q_17j[[!!{C!____________________________________________________________ _ Les espèces de ce groupe se distinguent par des feuilles coriaces, charnues, des tiges cylindriques souvent flexueuses, des fleurs à tépales généralement verdâtres au labelle blanc à verdâtre, un labelle concave souvent recourbé au sommet et orné dans la région apicale de petites papilles. Quatorze espèces largement
répandues en Amérique tropicale et aux Antilles appartiennent à ce groupe. Six espèces sont présentes en Guyane dont une introduite.
Note: Vanilla hartii est morphologiquement similaire aux espèces du groupe planifolia mais placé selon S. Arenas et R. L. Dressler [201 Dl dans le groupe V trigonocarpa. Dans l'attente d'une meilleure compré hension de ce taxon nous le plaçons ici, dans le groupe planifolia.
Clé des espèces guyanaises du groupe V. planifolia 1. feuille ensiforme, étroitement ovale-lancéolée à linéaire-lancéolée aiguë ............................................... 2 1a. feuille elliptique, acuminée ou brusquement aiguë à subacuminée à l'apex ............................................. 4
2. limbe du labelle densément orné de trichomes longs et souples, colonne glabre sur la partie ventrale .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . V. ribeiroi 2a. limbe du labelle avec quelques rares trichomes ou sans trichome, colonne pubescente ou avec des micropubescences sur la partie ventrale....................................................................................................... 3 3. feuille vert pâle, au moins 4,5 fois plus longue que large, ovaire pédicellé jusqu'à 39 mm de longueur, marge du labelle crénelée, érodée à l'apex ................................................................................... V. inornata 3a. feuille vert foncé, jusqu'à 3,5 fois plus longue que large, ovaire pédicellé au moins de 45 mm de longueur, marge du labelle fimbriée à l'apex ...................................................................................... V. odorata
4. tige rugueuse, limbe du labelle densément orné de trichomes ............................................ V. aspericaulis 4a. tige lisse, limbe du labelle avec quelques rares trichomes ou sans trichome ........................................... 5
5. tige jusqu'à 6 mm de diamètre, feuilles subcoriaces mais pas charnues, inflorescence jusqu'à 3 cm de longueur, sépale dorsal jusqu'à 47 mm de longueur ........................................................................ V. hartii 5a. tige au moins de 6,5 mm de diamètre, feuilles coriaces et charnues, inflorescence au moins de 7 cm de longueur, sépale dorsal au moins de 70 mm de longueur ......................................................... V. planifolia
Vanilla aspericaulis
Sambin & Chiron
in Richardiana 15: 311-315, f. 3B, 4A-F [2015] [Tl: Guyane
Description
absente ou à peine perceptible, sépales et pétales
Tige cylindrique flexueuse, de 4 à 13 mm de dia
glabres, jaune verdâtre, labelle jaunâtre avec une
mètre, surface apicale rugueuse, subgranuleuse; entre-nœuds [3,8] 4,5-12 [13] cm de longueur; feuilles 4,5-12 x 2,5-4,5 cm, coriaces, elliptiques,
x 15 mm, oblancéolé aigu, légèrement concave;
brusquement aiguës à l'apex, marge entière, le pétiole 5-10 x 3-6 mm, canaliculé; inflorescence 3-4,5 x 5-9 mm, multiflore, 2 à 11 fleurs s'ouvrant
nervation de couleur jaunâtre; sépale dorsal 51 pétales 55 x 16 mm, oblancéolés, obtus a l'apex; sépales latéraux 50 x 19 mm, oblancéolés, concaves, légèrement obliques, plutôt aigus; labelle 45 x 40 mm une fois étalé et à hauteur des lobes latéraux,
successivement; bractée florale 8 x 6 mm, sub
subflabelliforme, charnu, uni à la colonne le long
triangulaire obtuse; ovaire pédicellé 50 x 5,5 mm,
des marges de sa base, obscurément trilobé vers
géniculé par rapport à la colonne; fleur droite, odeur
le sommet, partie supérieure du limbe subovale
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Genre Vanilla I Vanilla aspericaulis bilobée au sommet, marge irrégulière, largement crénelée, partie médiane après le cal connectée à une série de lames agglutinées jaunâtres de 6 x 4,5 mm, sur la partie médiane ornée en outre
de trichomes souples de 1 à 5 mm de longueur, nervures du labelle abondantes et surtout visibles sur la partie médiane; cal 6 x 3 mm, composé de lames jaunâtres ligulées rognées et agglutinées; colonne 32 x 4,8 mm, avec une micropubescence
ventrale importante, arrondie à l'apex; anthère 3 x 4 mm, de couleur blanc jaunâtre, subtrapézoïdale; fruit 11-11,4 x 1,5-1,8 cm, cylindrique subtriangu laire, vert clair.
Présence en Guyane et écologie Plante peu commune, observée dans le sud-est du département, sur le bord des rivières souvent proche des îlots granitiques. La floraison peut s'étaler tout au long de l'année avec une période plus marquée d'avril à septembre. Les fruits de cette espèce sont comestibles et dégagent une odeur agréable de vanille et de rose. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane® .
Distribution Cette espèce est endémique de Guyane.
Van il/a aspericaulis: © Aurélien Sambin
Vanilla aspericaulis A: fragment florifère - B: fleur - C: périanthe - D: feuilles E: colonne - F: apex de la colonne et anthère. Dessin Aurélien Sambin, extrait de Richardiana 15 - (2015)
Vanilla hartii
Rolfe
in Bulletin of fvfiscellaneous Information, Royal Gardens, Kew [1899] [Tl: Trinidad
Synonymie: Vanilla leprieurii Portères. Description Tige cylindrique flexueuse, verte, de 3-6 mm de diamètre; entrenœuds 7-12,4 cm de longueur; feuilles pétiolées 3,5-7,6 x 1,3-1,9 cm, subcoriaces, elliptiques acuminées, le pétiole 0,5-1 x 0,4 cm, canaliculé; inflorescence 1,3-3 cm de longueur, multiflore cylindrique, avec 4 à 7 fleurs s'ouvrant successivement; bractée florale variable, 3,5-9 x 2,5-5 mm; ovaire pédicellé 18-20 x 2-2,8 mm; fleur blanche non parfumée, labelle blanc avec quelques veines orange; sépale dorsal 43-47 x 8 mm, linéaire, lancéolé obtus; pétales 42-43 x 7 mm, oblancéolés, obtus, légèrement arqués; sépales latéraux 43-46 x 9-10 mm, identiques au dorsal, légèrement obliques; labelle entier, 39-42 x 22-23 mm une fois étalé, limbe obovale, subfla belliforme, marqué par une douzaine de veines le plus souvent orange, discrètement papilleux vers l'apex, marge irrégulièrement dentée, érodée; cal 4 x 2,5 mm constitué de lames ligulées, rognées et agglutinées; colonne 32-32,5 x 2,8-3 mm, avec des micropubescences sur la partie ventrale; anthère 3 x 2-2,8 mm; fruit déhiscent, cylindrique, fusiforme, 9,2-15 x 0,4-0,5 cm.
Vanilla hartii A: fragment florifère - B: fleur - C: périanthe - D: feuilles E: colonne et apex de la colonne - F: anthère Dessin Aurélien Sambin, HJBG-L 0006 fleurs en alcool- (2015)
Présence en Guyane et écologie Cette orchidée commune est observée dans la par tie nord et sur la bande côtière du département et pousse dans les forêts denses de basse et moyenne altitude. La floraison peut s'observer toute l'année avec une période plus marquée d'avril à octobre. Les fruits possèdent une odeur faible de vanille. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane®.
Distribution Vanilla hartii est largement mentionné en Amérique centrale, il est mentionné en Amérique du Sud au Brésil, en Guyane et au Guyana, dans les Caraïbes à Trinidad et Tobago et en Dominique.
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Genre Vanilla I Vanilla hartii
Van il/a hartii: © Aurélien Sambin
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Vanilla inornata
Sambin & Chiron
in Richardiana 15: 308-311, f. 2A-F, 3A [2015] [T]: Guyane
Présence en Guyane et écologie
Description Tige cylindrique flexueuse, 6 à 10 mm de diamètre;
Plante assez commune observée sur la bande lit
entre-nœuds [4,5] 8,5-13,5 [14,5] cm de longueur;
torale, dans le sud-est et l'ouest du département.
feuilles 6,3-16,5 x 1,3-2,9 cm vert pâle, coriaces, étroitement ovales-lancéolées à linéaires-lancéo lées, aiguës, légèrement incurvées à l'apex, marge
de savanes côtières, les berges et les îlots gra nitiques des rivières et les sommets granitiques
lisse légèrement incurvée, le pétiole 8-15 x 3-6 mm,
des inselbergs. La fragrance des fleurs est à peine
La plante apprécie particulièrement les bordures
canaliculé; inflorescence 3-5,3 x 0,5 cm, multiflore,
perceptible; la période de floraison peut s· étaler
avec 3 à 8 fleurs s'ouvrant successivement; bractée
tout au long de l'année. Les fruits de cette espèce,
florale 11-12 x 7-8 mm, subtriangulaire; ovaire
une fois secs, dégagent une odeur faible et agréable
pédicellé 35-39 x 4 mm, géniculé par rapport à la
de vanille mais ne semblent pas comestibles.
colonne; fleur à sépales, pétales et labelle blanc
Cette espèce est en culture au Jardin botanique
crème à blanc verdâtre, occasionnellement blanc
de Guyane®.
jaunâtre, le labelle avec une nervation de couleur verdâtre peu visible; sépale dorsal 55- 57 x 9,7-
Distribution
10 mm, linéaire oblancéolé, aigu à obtus, légère ment concave, avec 9 nervures; pétales 54 x 8 mm,
Cette espèce est actuellement connue seulement de la Guyane.
étroitement linéaires oblancéolés aigus à arrondis à l'apex; sépales latéraux 54-65 x 12 mm, oblancéo lés aigus, légèrement obliques avec 11 nervures; labelle 46-47 x 22-30 mm, une fois étalé et à hauteur des lobes latéraux, subflabelliforme, uni à la colonne le long des marges de sa base, légèrement et obscu rément trilobé vers le sommet, surface apicale sans aucune ornementation, apex légèrement incurvé, marge crénelée et érodée, partie médiane jusqu'au sommet épaissie et constituée de 3 nervures légè rement surélevée et convergentes à l'apex; cal 4 x 4 mm, situé au centre du.labelle; colonne 32-39 x 3-3,5 mm avec une micropubescence ventrale; anthère de couleur jaune, subovoïde de 3 x 3 mm; capsule cylindrique, 40-150 x 5-18 mm, triangulaire, droite ou largement arquée.
Vanilla inornata
A: fragment florifère - B: fleur - C: périanthe - D: feuilles E: colonne - F: apex de la colonne et anthère. Dessin Aurélien Sambin, extrait de Richardiana 15 - (2015)
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Genre Vanilla I Vanilla inornata
Van il/a inornata: © Aurélien Sambin
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Vanilla odorata
C. Presl
in Reliquiae Haenkeanae 1 [2]: 101 [1827] [T]: Équateur
Synonymie: Epidendrum vermifugum Sessé & Moc., Vanilla denticulata Pabst, Vanilla uncinata Huber ex Hoehne.
Description
et de pomme. La floraison plus ou moins constante
Tiges cylindriques flexueuses, vert foncé, plutôt
toute l'année est plus marquée de septembre à
lisse de 7,5 mm de diamètre; entre-nœuds 4,513 cm de longueur; feuilles vert foncé, 5,3-12,5 x
février. Les fruits de cette espèce rappellent ceux de Vanilla planifolia et sont tout à fait comestibles.
1,6-3,5 cm, charnues, étroitement ovales-lancéo
Cette espèce est en culture au Jardin botanique
lées à linéaires-lancéolées, aiguës, légèrement incurvées à l'apex, marge entière, le pétiole 5-7
de Guyane®.
x 3-4 mm, canaliculé; inflorescence 5-6 x 6 mm, multiflore, avec 2 à 12 fleurs s· ouvrant successive
Distribution
ment; bractée florale 8-9 x 4-6 mm, ovale lancéo
tionnée en Amérique de Sud au Brésil, en Colombie, en Guyane et en Bolivie.
Espèce répartie du Mexique au Costa Rica et men
lée; ovaire pédicellé 45-47 x 3,2-4 mm, géniculé par rapport à la colonne; fleurs droites, sépales et pétales verdâtres à blanc verdâtre, labelle blanc crème avec des nervures abondantes de couleur orange; sépale dorsal 56-60 x 10 mm, linéaire oblancéolé aigu, concave à l'apex; pétales 54-55 x 8-9,5 mm, étroitement linéaires oblancéolés aigus à arrondis à l'apex; sépales latéraux 55-57 x 12 mm, oblancéolés aigus, légèrement obliques, concaves à l'apex; labelle de forme générale triangulaire, uni à la colonne le long des marges de sa base, obscurément trilobé, 49 x 19-27 mm une fois étalé et à hauteur des lobes latéraux, partie médiane après le cal nettement plus membraneuse, légèrement surélevée avec quelques rares trichomes
o
sur la surface apicale vers l'apex, apex largement incurvé, lobes latéraux flabelliformes, largement fimbrié à l'apex, nervures du labelle abondantes; cal 3 x 4 mm, situé au centre du labelle; colonne 35 x 3,2-3,5 mm, avec une pubescence ventrale; anthère 2 x 2 mm, jaune, subovoïde; fruit 16-20 x 1 cm, le plus souvent droit, cylindrique, comprimé, Vanilla odorata
de couleur vert à vert foncé.
Présence en Guyane et écologie Cette espèce peu commune observée surtout en zone côtière pousse également, mais plus rarement,
A: fragment florifère - B: fleur - C: périanthe - D: feuilles - E: colonne et apex de la colonne - F: anthère et pollinies
Dessin Aurélien Sambin, HJBG-L 0048 fleurs en alcool - (2015)
dans les parties nord, centrale et extrême sud-ouest du département. Elle est présente en forêt de basse et plus rarement de moyenne altitude. Les fleurs possèdent une légère et agréable odeur de citron
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Genre Vanilla I Vanilla odorata
Van il/a odorata: © Aurélien Sambin
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Vanilla planifolia
Jackson ex Andrews
in Botanist's Repository, for new, and rare plants 8: t. 538 [1808] [T]: la planche 538 d'Andrews préparée à partir du spécimen de Greville est sélectionnée comme lectotype par Garay & Sweet in Fl. Moindre Antilles, Orchidée. 44, 1974.
Synonymie: Epidendrum rubrum Lam., Notylia planifolia [Jacks. ex Andrews] Conz., Notylia sativa [Schiede] Conz., Vanilla bampsiana Geerinck, Vanilla duckei Huber, Vanilla rubra [Lam.] Urb., Vanilla sativa Schiede, Vanilla sylvestris Schiede, Vanilla viridiflora Blume.
Description
colonne 45 x 5 mm, légèrement arquée, avec une
Tige cylindrique flexueuse, verte, lisse de 6,5-
pubescence ventrale; fruit 10-30 cm de longueur,
13 mm de diamètre; entre-nœuds 8-11 cm de lon gueur; feuilles pétiolées 9,5-23 x 3,5-7,6 cm, char
droit à fortement arqué, cylindrique.
nues, coriaces, elliptiques, brusquement aiguës à
Présence en Guyane et écologie
l'apex à subacuminées, marge entière; inflores
Cette espèce introduite et originaire du Mexique
cence 7-18 cm de longueur avec 7-20 fleurs; ovaire
peut être observée dans la végétation naturelle
pédicellé 49 x 6 mm; fleurs vert pâle à crème, la belle jaune à orange pourvu de trichomes courts,
comportement végétatif semble remarquable sur le
jaunes à ocre; sépale dorsal 74 x 15 mm, oblancéo
territoire, l'absence d'écarts importants de tempé
lé aigu; pétales 72 x 13 mm, oblancéolés, obtus;
ratures entre le jour et la nuit. associée à un stress
toujours proche des habitations. Toutefois, si son
sépales latéraux 75 x 13 mm, identiques au dorsal;
hydrique, entraînent des floraisons rares, éparses
labelle obscurément trilobé, 69 x 40 mm une fois
et à des périodes toujours irrégulières. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane® .
étalé, tubulaire, cunéiforme, onglet pubescent, limbe obovale flabelliforme veiné, les veines rami fiées et légèrement épaissies dans le tiers distal, marge ondulée, denticulée, lobe médian subqua
Distribution
drangulaire transversalement oblong, émarginé
intertropicale.
Vanilla planifolia est réparti dans toute la zone
à profondément bilobé, marge ondulée-crénelée; Vanilla planifolia A: fragment florifère - B: périanthe - C: feuilles D: colonne - E: anthère
Dessin Aurélien Sambin, HJ BG-P 0270 photos - (2015)
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Genre Vanilla I Vanilla planifolia
Vanil/a planifolia: © Aurélien Sambin
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Vanilla ribeiroi
Hoehne
in Commissao de Linhas Telegraphicas Estrategicas de Matta Grosso ao Amazonas. Annexa Botanica 1 : 281191 Dl [T]: Brésil
Description
toute l'année avec une période plus marquée de
Tige cylindrique lisse, flexueuse, 6-9 mm de dia
mars à août. Les fruits de cette espèce dégagent
mètre; entre-nœuds 11-15 cm de longueur; feuilles
une agréable odeur une fois secs et semblent
vertes, pétiolées, 7-13 x 1,3-2 cm, subcoriaces,
comestibles. Cette espèce est en culture au Jardin
étroitement ovales-lancéolées à linéaires-lancéo
botanique de Guyane® .
lées, aiguës, largement incurvées à l'apex, marge entière, légèrement incurvée, vert foncé, le pétiole
Distribution
5-7 x 4-5 mm, canaliculé; inflorescence multiflore,
Espèce répartie au Brésil, en Colombie, en Guyane
3 à 8 fleurs s'ouvrant successivement, cylindrique,
et au Guyana.
2-4 cm de longueur et 5-7 mm de large; bractée florale 3,5-8 x 4-6 mm, largement ovale triangulaire, aiguë à l'apex; ovaire pédicellé 51 x 4 mm, géniculé par rapport à la colonne; fleurs droites, légèrement érigées, sépales et pétales verdâtres, labelle blanc ornementé sur la surface apicale de nombreux trichomes orange vers l'apex, nervures abondantes de couleur orange, colonne blanche; sépale dorsal 56-60 x 10 mm, linéaire oblancéolé aigu, concave à l'apex; sépales latéraux 55-57 x 12 mm, oblancéo lés aigus, légèrement obliques concaves à l'apex; pétales 54-55 x 8-9,5 mm, étroitement linéaires oblancéolés aigus à arrondis à l'apex; labelle de forme générale obovale, obscurément trilobé vers le sommet, 47 x 28 mm de largeur une fois étalé et à hauteur des lobes latéraux, partie médiane après le cal jusqu'au sommet fortement papilleuse, trichomes cylindriques de couleur roux à orange, lobes latéraux semi-circulaires, marge à l'apex profondément fimbriée, incurvée; cal 4 x 3 mm, situé au centre du labelle et composé sur plusieurs étages de lames ligulées rognées et agglutinées; colonne 30 x 2-3 mm, glabre sur la partie ventrale; anthère 3 x 2 mm, subovoïde, jaune; fruit 10,5-15 x 0,9 cm, cylindrique, légèrement courbé, vert foncé.
Présence en Guyane et écologie
Vanilla ribeiroi A: fragment florifère- B: fleur- C: périanthe- D: feuillesE: colonne et apex de la colonne- F: anthère
Dessin Aurélien Sambin, HJBG-H 0070 - (2015)
Cette espèce assez commune est observée sur la bande littorale et plus faiblement dans la partie nord et le centre du département où elle pousse en forêt de basse altitude souvent en bordure de savanes. Les fleurs dégagent une odeur forte et très agréable, rappelant un mélange d'écorce d'orange ou de mandarine et de jasmin. La floraison peut s'observer
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Genre Vanilla I Vanilla ribeiroi
Vanil/a ribeiroi: © Aurélien Sambin
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Groupe_ Vanil/a _pompona_ ___________________________________________________________
Les espèces de ce groupe de plantes xérophytes se caractérisent par des feuilles coriaces, très charnues, des tiges cylindriques épaisses, lisses, plutôt droites, des fleurs odorantes de couleur jaune au labelle orange, des fruits larges et épais, cylindriques triangulaires, souvent arqués. Un seul représentant de ce morphogroupe pousse er:i Guyane.
Vanilla pompona subsp. grandiflora
(Lindley) Soto Arenas
in Lankesteriana 9 [3]: 340-341 [201 Dl [B]: Vanilla grandiflora Lindley [1840] - [T]: Guyane
Synonymie: Vanilla lutescens Moquin ex Dupuis. Distribution
Description Tige cylindrique, droite, vert pâle, légèrement gra
Espèce présente au Brésil, en Guyane, au Suriname
nuleuse, de 14-24 mm de diamètre; entrenœuds [5]
et au Venezuela.
7-14,5 [16] cm de longueur; feuilles pétiolées 6-29 x 4, 1-13,5 cm, très charnues coriaces, largement elliptiques ovales, obtuses à aiguës à l'apex, marge entière, le pétiole 8-20 x 11 mm, canaliculé; inflo rescence multiflore cylindrique, 9-12,5 x 1,3-1,5 cm, avec 3 à 22 fleurs s·ouvrant successivement; bractée florale 10-18 x 8-13,2 mm, largement ovale, arrondie au sommet; ovaire pédicellé 66 x 6,5-9 mm, blanc verdâtre
à jaunâtre, légèrement tordu;
fleur jaune
pâle, jaune orange; sépale dorsal 97 x 18 mm, linéaire oblancéolé obtus; pétales 94 x 19 mm, oblancéolés, légèrement obliques, légèrement arqués, arrondis
à
l'apex; sépales latéraux 88 x
20 mm, oblancéolés obtus, légèrement obliques, légèrement concaves à l'apex; labelle très obscu rément trilobé, 9,7 x 5,5 mm une fois étalé, limbe flabelliforme, marge ondulée, émarginé, bilobé à l'apex; cal 4 x 3 mm, rugueux; colonne 66 x 10 mm, avec des micropubescences sur la partie ventrale; anthère 6 x 4 mm, jaune orange; fruit variable, 7-22 x 1-1,6 cm, généralement arqué, triangulaire, épais.
Présence en Guyane et écologie Plante très commune sur l'ensemble du département et disséminée sur les bords de criques, les lisières de savanes ou de savanes roches, formant parfois d'importantes populations. Les fleurs dégagent une forte odeur de menthol. La floraison s'observe principalement d'août
à
novembre. Les fruits, une
Vanilla pompona subsp. grandiflora A: fragment florifère - B: fleur - C: périanthe - D: feuilles E: colonne et apex de la colonne - F: anthère Dessin Aurélien Sambin, HJBG-L 0111 fleurs en alcool - (2015)
fois secs, dégagent des odeurs plus ou moins fortes de vanille et sont comestibles. Cette espèce est en culture au Jardin botanique de Guyane®
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Genre Vanilla I Vanilla pompona subsp. grandif/ora
Vanil/a pompona subsp. grandiflora: © Aurélien Sambin
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